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In pictures: Platinum Jubilee street parties and celebrations
Street parties and celebrations have been taking place across the country, as thousands of people turn out to mark the Queen's Platinum Jubilee.
The monarch's 70-year reign is being marked with four days of celebrations over the extended bank holiday weekend.
Here is a selection of images, as communities gather together to enjoy the occasion.
Some people in Cardiff had a chance to enjoy a cake baked by a royal - Prince George, Prince Louis and Princess Charlotte rolled their sleeves up to produce a batch of fairy cakes.
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Valeurs Actuelles
Patrimoine : la soie revient en majesté à Tours
C’est un fait très largement méconnu du grand public mais aussi de la plupart des historiens. Les 400 tentes du camp du drap d’or, pour certaines recouvertes de brocart, une étoffe de soie incrusté d’argent et d’or, ont été réalisées à Tours à la demande du roi François 1er. C’est cette épopée, synonyme du passé soyeux de Tours passé que se propose, 500 ans après l’événement, de faire découvrir la manifestation organisée pendant 15 jours par l’association « Tours, cité de la soie ». A la clé, un programme dense composé d’une exposition à l’Hôtel de ville tourangeau où seront présentés un métier à tisser du XVIIIe siècle et une tente de la Renaissance reconstituée. Côté animations, des initiations au tissage de fil d’or, mais aussi la présentation d’un élevage de vers à soie, seront proposées dans le cadre de cette manifestation. Enfin, un cycle de conférences sur le Camp du drap d’or et l’histoire de la soierie à Tours viendra encore enrichir cette biennale anniversaire. Il réunira les meilleurs experts anglais et français de ces sujets.
La dernière soierie tourangelle sauvée des eaux
Une seule soierie tourangelle, sur près d’une centaine à l’époque, témoigne aujourd’hui de ce passé : la société Jean Roze. Fondée en 1660 par Jean Baptiste Roze, elle a perduré non sans difficultés économiques. Jusqu’aux années 2000, les tissus de l’entreprise tourangelle étaient renommés dans la France entière. Ils avaient même dépassé les frontières de l’Hexagone: ses tentures d’ameublement revêtent ainsi les murs du palais de Buckingham et du palais du sultan d’Oman. Placée en liquidation en 2018, la société a dû son salut à Arnaud Lebert, un entrepreneur parisien qui ne voulait pas laisser mourir l’entreprise plus que tricentenaire. Cet amoureux de la Touraine et des fibres végétales a remis la soierie sur les rails du développement. Et les commandes sont reparties à la hausse tant grâce au carnet d’adresses du repreneur qu’au savoir-faire de la soierie tourangelle. Roze avait ainsi obtenu le label d’entreprise du patrimoine vivant en 2006 : une distinction dont bénéficie seulement un nombre réduit de sociétés. Les tissus français Pierre Frey et américain Claremont, références mondiales dans l’ameublement, se fournissent à nouveau auprès de l’entreprise tourangelle en marque blanche. Sauvée de la faillite, la soierie Roze a réalisé 1,5 million d’euros de chiffres d’affaires l’année dernière.
Le Camp du drap d’or : un événement diplomatique majeur
La rencontre diplomatique du Camp du drap d’or, destinée à renforcer la paix encore fragile entre la France et l’Angleterre, s’est tenue du 7 au 25 juin 1520 près de Calais, dans un no man’s land situé entre les deux pays. Avec l’élection de Charles 1er d’Espagne comme nouvel empereur du Saint empire romain germanique, le roi de France cherche alors des alliances, notamment celle de son puissant voisin anglais. Pas moins de 3 000 personnes seront accueillies et vivront dans cet immense village de tentes pendant ces quatre jours restés dans l’Histoire. Le souverain français, qui souhaitait éblouir son rival et cousin Henri VIII Plantagenet, ne confia pas par hasard à Guillaume de Seigne, seigneur de Bléré, la commande des quelque 400 tentes prévues pour la rencontre. Cet officier d’artillerie est à la fois un logisticien, habitués aux campements lors des campagnes, mais aussi un comptable hors pairs. Surtout, la bourgade de Bléré est située à quelques kilomètres de Tours, l’une des deux cités de la soie française avec Lyon. Œuvrent à l’époque en Touraine parmi les meilleurs tisserands du royaume, arrivés de Gênes en Italie à partir de 1470. Au XVe siècle, les soieries italiennes régnaient en maître parmi les cours royales européennes, dont elles avaient, de fait, le monopole de la fourniture en tissus précieux. Le roi Louis XI, installé à Tours, décide de changer la donne. Il invite 17 ouvriers génois à venir dans sa nouvelle capitale. Toutes les compétences sont représentées au sein de cette première vague de migrants économiques : tisserand, ourdisseur, dévideur, couturier notamment. La profession s’organise et se développe jusqu’à compter 70 maîtres tapissiers en 1512, dont les ateliers emploient en moyenne une dizaine d’ouvriers. Pas moins de 700 personnes, soit 20% environ de la population active tourangelles, travaillent dans les soieries de la ville au moment du Camp du drap d’or
Chantier mené en un temps record
A la dimension du chantier commandé en février 1520 aux tisserands tourangeaux par François 1er, s’ajoute un handicap supplémentaire : le délai de seulement trois mois. Les 700 spécialistes locaux se retrouvent bientôt tous à pied d’œuvre et une immense salle de l’archevêché de Tours est réquisitionnée. Une autre pièce du château est bientôt annexée, le premier atelier étant devenu trop exigu. Quatre forges sont installées dans le jardin de l’archevêché pour produire les ferrures des mats destinés à soutenir les tentes. Mené à terme dans un temps record, le chantier doit ensuite être déplacé dans le Nord, sur le lieu même de la rencontre. Pas moins de 100 charrettes chargées d’étoffes précieuses s’ébranlent en convoi au milieu du mois de mai 1520 sous bonne garde de l’armée. Sur place, le camp est monté par les Tourangeaux avec au centre le pavillon royal. François 1er dispose de plusieurs tentes, la plupart recouvertes de fil d’or, dont une chapelle. Le quartier du roi est traversé de coursives où se pressent courtisans et valets. Henri VIII n’est pas en reste dans la démonstration de luxe. Le souverain anglais s’est fait construire un palais mobile en bois et entièrement vitré, le Crystal Palace.
Jusqu’en 1685, date de la révocation de l’Édit de Nantes, Tours conservera son rang de cité de la soie, avec aux premières loges les ateliers Roze, Cerisier, Cartier et Champoiseau. Le départ de nombreux protestants à la fin du XVIIe siècle prive la ville de main d’œuvre, qui émigreront notamment à Krefeld aux Pays bas et dans le quartier londonien de Spitalfields. La révolution française, entraînant le désordre économique et l’émigration d’une partie de la noblesse, premiers consommateurs d’étoffes précieuses, tirera un trait presque définitif sur l’épopée de la soie à en Touraine. Seulement huit manufactures tourangelles perdureront après 1820. A force de concentration, elles ne seront plus que quatre en 1900. Après l’arrêt des soieries Le Manach en 2013, seule l’entreprise Roze témoigne aujourd’hui du passé soyeux de Tours. La représentante de la 12e génération de cette famille de fabricants, Antoinette Roze, présidente de « Tours cité de la soie », est d’ailleurs à l’origine de la biennale.
L'Humanité
La paléogénomique, la nouvelle technique qui fait parler les corps de Pompéi
ActuPour la première fois, une équipe internationale de chercheurs est parvenue à séquencer le génome complet d’un Pompéien victime de la terrible éruption du Vésuve, en Italie, il y a près de 2000 ans. Grâce à cette nouvelle discipline, la population décimée de la ville livre de nouveaux secrets.
Anna MussoIls sont les témoins silencieux de l’une des catastrophes naturelles les plus dramatiques au monde. L’un d’entre eux vient de livrer ses secrets grâce aux progrès scientifiques du séquençage ADN. Pour la première fois, une équipe internationale de chercheurs a décodé le génome complet d’une des victimes de l’éruption du mont Vésuve, à Pompéi (Italie).
Les habitants de Pompéi reprennent vieL’antique ville romaine située dans la baie de Naples fut recouverte de cendres et de lapilli après le réveil du volcan en l’an 79 de notre ère. « À notre connaissance, nos résultats représentent le premier génome humain pompéien séquencé avec succès », se réjouissent les six chercheurs, dont les travaux ont été publiés fin mai dans la revue Scientific Reports.
« Il est possible d’obtenir des génomes complets »
Jusqu’ici, les études génétiques n’avaient permis d’extraire que de petites portions d’ADN des restes humains de Pompéi. Pour cause : la température élevée due à l’éruption diminue l’ADN récupérable dans les os, même si le dépôt de résidus volcaniques les a « protégés de facteurs environnementaux, comme l’oxygène atmosphérique, qui dégrade l’ADN », expliquent les scientifiques.
Ce sont surtout de nouvelles méthodes d’extraction et de séquençage de l’ADN, plus précises et appliquées sur les dents et certains os, qui ont permis d’obtenir de nombreuses données à partir d’échantillons auparavant inadaptés à la recherche génétique. Si « des études précédentes ont montré qu’un certain niveau de préservation de l’ADN existait à Pompéi, nous confie le professeur Gabriele Scorrano, de l’université de Copenhague, coauteur de l’article , notre travail prouve qu’il est possible d’obtenir des génomes complets et démontre le potentiel de l’utilisation de l’ADN ancien ».
« Les deux victimes étaient dans ce qui était probablement la salle à manger »
Les scientifiques se sont employés à récupérer l’ADN des squelettes de deux individus découverts lors de fouilles menées en 1932 et 1933. Mais « ce n’est qu’en 2016 que les restes du squelette ont été prélevés dans la “maison du forgeron” pour être analysés », nous précise le professeur Scorrano. Ces deux victimes se trouvaient dans la salle à manger d’une maison appelée la « casa del fabbro » (la maison du forgeron). Ils étaient peut-être en train de déjeuner lorsque le Vésuve est entré en éruption le 24 octobre de l’an 79, vers 13 heures. « Les victimes étaient toutes deux appuyées sur un bas-relief dans un coin de ce qui était probablement la salle à manger, précisent les auteurs de l’étude , sur les vestiges d’un triclinium, sorte de canapé ou de chaise longue utilisé dans les bâtiments romains lors des repas. » Il s’agissait d’un homme âgé de 35 à 40 ans, d’une taille de 164 cm, et d’une femme de plus de 50 ans qui mesurait 153 cm.
Préhistoire. À Marseille, la grotte Cosquer, un joyau à la portée de tousL’homme souffrait d’une infection dans la colonne vertébrale due à la tuberculose
Si l’ADN de la femme n’a pas pu être exploité, celui de l’homme a donné lieu à un séquençage intégral, ce qui a permis aux chercheurs de reconstruire son histoire génétique et même d’étudier la présence d’agents pathogènes. L’ADN du Pompéien apparaît ainsi « génétiquement proche des peuples méditerranéens existants, principalement des Italiens du centre et des Sardes ».
De plus, l’étude paléopathologique, une branche de la médecine appliquée aux populations passées, réalisée sur l’homme a permis de diagnostiquer qu’il souffrait du mal de Pott, une infection dans la colonne vertébrale due à la tuberculose. Les auteurs précisent que « la tuberculose était endémique à l’époque romaine impériale » du fait de la densité de population au début de l’ère romaine. Il est aussi établi que cette personne malade n’a pas pu fuir pendant l’éruption.
« Pompéi est comme une photographie de la population de cette époque »
Les auteurs de l’étude concluent que leur recherche « confirme et démontre la possibilité d’appliquer des méthodes paléogénomiques pour étudier les restes humains de ce site exceptionnel et restituer le mode de vie de cette population fascinante ».
La paléogénomique, discipline récente, permet de reconstituer des génomes provenant d’ossements fossiles ou d’animaux anciens conservés dans des circonstances particulières. C’est le cas de Pompéi, qui est un véritable laboratoire à ciel ouvert depuis son excavation, au milieu du XVIIIe siècle.
Égyptologie. Dans les manuscrits de ChampollionD’autant qu’un responsable des fouilles eut, un siècle plus tard, la bonne idée de couler du plâtre à l’intérieur de la cavité vide laissée par les corps désagrégés dans la roche volcanique, moulant ainsi la position des victimes. « Pompéi est comme une photographie de 79 après J.-C., de la population de cette époque. C’est unique au monde », souligne le professeur Scorrano.
Les habitants ont été asphyxiés en un quart d’heure par les cendres incandescentes
Voilà pourquoi il y a encore beaucoup à apprendre de la ville, qui comptait alors quelque 20 000 habitants. L’éruption du Vésuve a duré deux jours et touché les villes voisines, entraînant la mort de milliers de personnes dans la région qui ne purent échapper à la nuée toxique composée de gaz, de cendres et de lapilli. Et, contrairement aux idées reçues, les Pompéiens n’auraient pas été engloutis par la lave, mais asphyxiés en un quart d’heure par les cendres incandescentes et le nuage mortel d’une température de plus de 100°C .
Si les connaissances scientifiques se multiplient pour mieux comprendre les catastrophes naturelles comme celle de Pompéi, c’est peut-être aussi, selon le professeur Scorrano, « par empathie pour la mort soudaine et rapide de toute une communauté humaine sans défense ». La recherche n’est-elle pas aussi un révélateur de la compassion contemporaine pour ces antiques victimes ?
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Le français CNIM dévoile ROCUS, un robot conçu pour l’ouverture des itinéraires piégés
par Laurent Lagneau · 12 juin 2022
Actuellement, l’armée de Terre, via le 13e Régiment du Génie [RG] dispose de quatre Engins blindés d’intervention et de protection de type Buffalo, un véhicule de plus de 36 tonnes à pleine charge, doté d’un système de détection de mines et d’EEI [engin explosif improvisé] ainsi que d’un grand bras articulé permettant à un sapeur d’examiner un objet suspect à distance. Cinq exemplaires avaient été acquis d’occasion en 2008, pour les opérations en Afghanistan.
A priori, la Direction générale de l’armement [DGA] devrait lancer un appel à candidatures d’ici la fin de cette année pour remplacer les Buffalo. D’où le projet ROCUS [Route Clearance Unmanned System], qui sera présenté par le groupe français CNIM lors de l’édition 2022 du salon de l’armement terrestre EuroSatory.
À l’image de l’Uran-6, que les forces russes ont déployé dans le Donbass pour leurs opérations de déminage, ROCUS est un robot muni d’une lame à l’avant et d’un bras articulé de quatre mètres, pouvant lever et tenir une charge de 100 kg au bout de ses pinces. Son rôle est de détecter une menace éventuelle, de la confirmer, de l’inspecter et de la neutraliser. Le tout dans un environnement hostile.
Étant donné les impératifs de stabilité et de mobilité pour les missions dont il sera chargé, CNIM a choisi le THeMIS de l’estonien Milrem Robotics pour développer le ROCUS. Ce robot affiche une autonomie pouvant aller jusqu’à 10 heures en mode hybride et jusqu’à 1h30 en mode électrique. Qui plus est, il est très robuste. Mis en oeuvre par le détachement estonien déployé au Mali dans le cadre de l’opération Barkhane, il avait encaissé l’impact direct de l’explosion d’un véhicule suicide [VBIED] chargé de 200 kg d’explosifs.
Le mode de propulsion du THeMIS est également un élément clé… la motorisation exclusivement électrique n’ayant pas, pour le moment, donné pleinement satisfaction en opération. Du moins, c’est le constat qui a été établi avec la mule robotisée ROPOPEX, évaluée en 2021 par l’armée de Terre au Mali.
Quoi qu’il en soit, le ROCUS n’a besoin que d’un opérateur pour fonctionner. Grâce à une caméra fonctionnant en mode « bird view », le robot peut être manipulé hors de la vue, à 500 mètres de distance. En outre, son empreinte logistique est faible et son maintien en condition opérationnelle [MCO] est facilitée par la disponibilité des pièces détachés dans le civil. Aérotransportable et pouvant être tracté par un véhicule blindé multi-rôles lourd [Griffon] ou léger [Serval], il est possible de le doter d’autres capteurs [géoradars, par exemple]pour avoir une meilleure connaissance du terrain, que ce soit de jour comme de nuit.
L'Humanité
À Orléans, résistance autour des tilleuls centenaires
ActuAlors que la ville envisage d’abattre des arbres centenaires, les riverains s’organisent et lancent une pétition. L’élu en charge de la biodiversité est pointé du doigt.
Joseph KordaDepuis deux décennies, la majorité LR d’Orléans (Loiret) met un point d’honneur à minéraliser les artères de la capitale régionale. De son côté, Jean-Paul Imbault, l’adjoint au maire en charge de la « ville jardin » (sic), multiplie les projets d’arrachage ou de déplacement d’arbres provoquant la colère, mais aussi la résistance de riverains. Dernier épisode en date avec l’aménagement de la place Domrémy, où trônent neuf tilleuls centenaires promis à l’abattage. « Certes, trois des arbres sont abîmés à la base, mais c’est du fait des voitures qui les cognent à l’occasion de manœuvres », explique Alain Couteau, pépiniériste et lanceur d’une pétition pour le maintien des tilleuls. « Ils auraient pu envisager de les soigner et de les protéger plutôt que de les raser ». La ville, elle, met en avant la requalification de la place qui obligerait à cette solution radicale ; et assure qu’il y aura réparation. « Il est prévu de créer une place dotée de douze érables pour retrouver l’esprit de l’alignement », précise-t-elle. « Ce n’est pas la même chose d’avoir des arbres centenaires que de planter de jeunes arbustes, surtout durant des périodes de sécheresse comme celles que nous vivons », rétorque Alain Couteau. « Même en plantant des arbres conséquents, on n’obtiendra pas avant des décennies l’équivalent de la biodiversité actuelle ».
Le pépiniériste pointe également les cyprès en pot récemment déposés sur la place principale de la ville. Après quelques mois à peine, ces arbres allergènes, prétextes à une végétalisation annoncée en grande pompe, meurent les uns après les autres. Fin 2021, Jean-Paul Imbault avait également projeté d’arracher et de déplacer des poiriers qui faisaient le bonheur des riverains. Face à leur colère, la mairie avait du faire machine arrière. « Il y a une vie sauvage que l’on ne soupçonne pas dans notre ville », insiste Fabien, un habitant du quartier Saint-Marceau, où doivent être abattus les tilleuls. « Pour protéger la base des arbres qui longent le boulevard, la ville préfère mettre de la paille bétonnée contre toute logique écologique. On arrache des arbres centenaires, on veut faire de l’ombre avec des cyprès, mais de qui se moque-t-on ? C’est l’élu à la destruction de la ville nature, oui ! »
Si Jean-Paul Imbault commet autant d’erreurs d’appréciation, c’est peut-être qu’il n’a pas le niveau requis pour mener ce type d’opérations. Pendant plus d’un demi-siècle, celui qui a son émission hebdomadaire sur la radio locale France Bleu Orléans, a purement et simplement menti sur son prétendu titre de Meilleur ouvrier de France (MOF) en horticulture. Ceci pourrait expliquer cela.
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Avec VisioLoc, Thales présente un système de géolocalisation révolutionnaire pour les unités au contact
par Laurent Lagneau · 14 juin 2022
Il y a des idées qui dorment dans des tiroirs et qui finissent quand même par se concrétiser… Telle est, en tout cas, l’histoire de « VisioLoc », une technologie de rupture mise au point par Thales et dont l’histoire a été rapportée par l’Express.
Ainsi, récemment embauché par l’electronicien français, un ancien officier de l’armée de Terre a déniché, dans un classeur, un vieux dossier de 200 pages noircies de calculs compliqués, au milieu desquelles se cachait une « pépite », c’est à dire les bases d’un logiciel capable d’extraire les coordonnées de géolocalisation d’une cible sans avoir recours aux signaux GPS… C’est ainsi que le développement de « VisioLoc » a pu démarrer…
Désormais, ce logiciel est intégré aux jumelles Sophie Optima et Ultima, qui, diposant de fonctions pour le combat collaboratif, permettent d’identifier un objectif à une distance à laquelle leur concurrentes ne peuvent que le reconnaître, que ce soit de jour comme de nuit.
Son intérêt est de raccourcir significativement ce que l’on appelle la boucle de décision OODA [Observe – Orient – Decide – Act]. En clair, « VisioLoc » est de nature à donner un avantage opérationnel décisif dans un engagement de haute intensité. En effet, avec une jumelle Sophie, un chef de section d’infanterie peut désormais identifier – et donc confirmer – une cible potentielle située à 6 km tout en déterminant avec précision ses coordonnées malgré l’absence de signaux GPS. Il n’a plus qu’à les communiquer dans sa demande d’appui.
« Grâce à la précision de géolocalisation, celle-ci est traitée directement par l’unité d’artillerie qui engage immédiatement sa puissance de feu pour appuyer l’unité au contact », explique Thales, pour qui « VisioLoc » est une « innnovation de rupture ».
En effet, poursuit l’industriel, « grâce à sa précision d’extraction de coordonnées », ViosoLoc rend inutile la phase de réglage des tirs qui peut prendre à ce jour parfois 20 minutes, divisant ainsi par trois voire quatre le temps entre la demande d’appui par le chef tactique et l’engagement de l’unité d’artillerie ». Un gain de temps pouvant être « décisif » dans un combat de haute intensité.
« Avec la fonctionnalité VisioLoc, c’est une capacité unique à combattre dans les environnements non-permissifs » qui est proposée aux forces terrestres et les « équipements portables optroniques des chefs tactiques entrent dans le nouveau paradigme du combat de haute intensité », a insisté Benoit Plantier, responsable des activités Optronique et Electronique de Missile chez Thales.
Cette nouvelle fonctionnalité n’intéresse pas seulement les unités d’infanterie… Les forces spéciales peuvent également l’être. D’ailleurs, d »après l’Express, les Navy Seals américains, à qui un prototype a été présenté, ont été « bluffés » par cette technologie, au point de vouloir s’en doter rapidement.
Valeurs Actuelles
“Il n’y a pas de cheval sur le chemin de Damas” : Florence Delay sur les sentiers du christianisme
Le titre du dernier livre de Florence Delay est « une phrase célibataire, une de ces phrases qui donnent la sensation du plein, de dire ce qu’il y a à dire et de se suffi re à elles-mêmes », écrit-elle. Dans le Nouveau Testament, celui qui n’est pas encore Paul va en eff et à pied sur le chemin de Damas, lorsqu’une lumière aveuglante venue du ciel le fait chuter. Une voix venue de nulle part lui demande alors : « Saül, Saül, pourquoi me persécutes- tu ? » Il répond : « Qui es-tu, Seigneur ? » Et la réponse sonne : « Je suis Jésus, celui que tu persécutes. »
Une peau de panthère blanche
Point d’équidé dans l’histoire. L’animal a été rajouté dans l’iconographie à partir du XIIe siècle, histoire de renforcer le caractère frappant de l’événement et de montrer que l’“apôtre des gentils”, atteint dans son orgueil, tombe de haut. Et l’académicienne de résumer : « S’il était tombé de moins haut, s’il avait été représenté sur un âne ou à pied, sa conversion aurait-elle été moins subite, violente, miraculeuse ? Moins spectaculaire, ça, oui. » Sont ainsi évoquées des toiles comme celle, saisissante, du Caravage conservée à l’église Santa Maria del Popolo, à Rome, la composition d’une éblouissante élégance du Parmesan avec cette selle qui ressemble à une peau de panthère blanche (ci-contre), ou encore la fresque de Luca Signorelli à Lorette, rare représentation d’un Paul piéton.
Florence Delay, sans pédanterie aucune, invite à se replonger dans les textes sacrés et profanes,
Avec ce court chapitre inaugural — qui en annonce vingt-trois autres, tout aussi cinglants —, Florence Delay pose les fondements d’un livre buissonnier où s’ébattent nombre d’animaux bibliques. Le lecteur croise ainsi le lion de saint Jérôme, le cochon de saint Antoine, le chien qui accompagne Tobie ou encore la colombe, si petite et délicate dans la grande pietà ronde attribuée à Jean Malouel, conservée au Louvre, que nous rappelle l’auteur avec un vif bonheur. N’oublions pas l’âne et boeuf de la crèche, deux autres absents des Évangiles. Et la plume agile de Florence Delay de rebondir d’une liturgie intime de Verlaine (« Petit Jésus qu’il nous faut être, / Si nous voulons voir Dieu le Père, / Accordeznous d’alors renaître / En purs bébés, nus, sans repaire / Qu’une étable, et sans compagnie / Qu’un âne et qu’un boeuf, humble paire ») à Pierre Reverdy : « Je choisis librement entre Dieu et tous les systèmes que l’esprit de l’homme impuissant à suivre sa simple et seule voie a pu fonder pour arriver à se glorifier lui-même. Je choisis entre Dieu et l’homme. »
À côté de celle du poète qui finit son existence à Solesmes, le lecteur assiste à d’autres conversions célèbres, que ce soient celle de Paul Claudel ou de Max Jacob. Pas ennuyeuse pour un sou, Florence Delay, sans pédanterie aucune, invite à se replonger dans les textes sacrés et profanes, à arpenter le merveilleux chrétien — la Légende dorée de Jacques de Voragine n’est jamais loin — tout autant qu’à revoir certaines toiles aimées. C’est qu’elle a l’érudition joyeuse, comme certains le vin.
“Il n’y a pas de cheval sur le chemin de Damas”, de Florence Delay, Seuil, 192 pages, 18 €.
L'Humanité
Plus de 40 °C attendus en fin de semaine
ActuClimat La vague de chaleur qui va frapper la métropole à partir de mercredi s’affiche comme un nouveau signe des bouleversements en cours dans l’atmosphère.
Marie-Noëlle BertrandElle n’a déjà plus rien d’une exception, pourtant elle s’annonce exceptionnelle. La vague de chaleur qui va s’abattre à compter de mercredi 15 juin sur l’Hexagone est de celles qui marqueront l’histoire météorologique. Il n’en va pas que de sa précocité dans la saison. Son intensité est en cause. Météo-France indique que les températures devraient atteindre ou dépasser en milieu de semaine les 35 à 38 °C et les minimales ne descendront pas en dessous des 20 °C. L’ensemble du territoire métropolitain sera touché, avec jusqu’à 35 °C attendus dans le Nord. Mais c’est le Sud qui sera frappé le plus durement. Certains modèles évoquent des températures de 40 °C, voire plus, côté est. À vue d’archives, jamais vague de chaleur n’avait frappé aussi tôt aussi fort. Celle de 2019, qui avait vu s’afficher 46 °C dans l’Hérault et conduit au report du brevet des collèges, avait démarré plus tard dans le mois.
l’influence humaine en cause
Méthodologiquement, le phénomène s’explique par la pression qu’exercent entre elles les masses d’air au sud de l’Europe. À l’ouest de la péninsule Ibérique, une goutte froide, soit une dépression isolée avec vents cycloniques, tournant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, pousse vers le nord l’air chaud situé au-dessus du Maghreb, explique sur Twitter le climatologue Christophe Cassou. Cette langue va continuer à remonter de façon active jusqu’à dimanche. À ce stade, on parle de « plume de chaleur », phénomène dynamique qui se distingue de celui, statique, de dôme de chaleur. On se souvient qu’il en était survenu un spectaculaire l’an dernier au-dessus du Québec et du Canada. Pour l’heure, la métropole n’en est pas là. Le risque, toutefois, n’est pas exclu, favorisé par l’arrivée, en fin de semaine, d’autres masses d’air venues de l’Atlantique.
À une plus vaste échelle, le phénomène prend indubitablement sa source dans les bouleversements climatiques provoqués par les activités humaines. Les climatologues sont désormais catégoriques. « Les faits sont clairs ; les observations confirment nos projections mois après mois », assure Christophe Cassou, toujours sur les réseaux sociaux. Et le climatologue de rappeler les données précisées par le Giec dans son dernier rapport, auquel il a participé. Un, l’augmentation de l’intensité et de la fréquence des extrêmes chauds est déjà observée ; deux, la France n’y échappe pas : 23 épisodes de canicule y ont été observés au cours des vingt et une dernières années ; trois, il est « extrêmement probable » que l’influence humaine soit le principal facteur de cette tendance ; quatre, si rien n’est fait, celle-ci s’amplifiera à mesure que les températures augmenteront.
Climatcanicule Opex 360
Artillerie : Arquus dévoile une nouvelle version du Sherpa Light, dotée d’un mortier rayé de 120 mm
par Laurent Lagneau · 14 juin 2022
Alors que l’armée de Terre attend la livraison des 54 véhicules blindés multi-rôles [VBMR] Griffon en version MEPAC [Mortier Embarqué Pour l’Appui au Contact] destinés à ses régiments d’artillerie, Arquus a dévoilé, à l’occasion de l’édition 2022 du salon EuroSatory, la version « Advanced Mobile Mortar » [A2M] de son véhicule tactique léger 4×4 Sherpa Light, mise au point avec concours de Thales et de l’espagnol NTGS.
Dans le détail, ce Sherpa A2M se compose du système de mortier déployable à visée automatique « Alakran » de NTGS et du mortier rayé embarqué de 120 mm de type 2R2M [Rifled, Recoiled, Mounted Mortar] qui, fourni par Thales, est trois fois plus précis qu’un mortier à âme lisse.
D’ailleurs, souligne Arquus, « en raison de cette efficacité et de cette précision supérieures », le Sherpa A2M peut « obtenir des effets opérationnels similaires avec beaucoup moins de tirs », avec « environ 4 fois moins de coups nécessaires que pour un mortier à âme lisse ». Pour rappel, le Griffon MEPAC sera également doté du 2R2M.
La portée du 2R2M est comprise entre 8 et 13 km selon le type de munitions utilisées [classiques ou propulsées]. Celle-ci sera de 15 à 17 km une fois que Thales aura achevé le développement de la MGM [munition guidée de mortier]. Doté d’un tourelleau téléopéré Hornet armé d’une mitrailleuse de 7,62 mm pour assurer son autoprotection, le Sherpa A2M peut transporter jusqu’à 40 obus de 120 mm stockés à l’arrière. Voire plus puisqu’il est possible d’en loger dans la cabine si nécessaire.
Avec sa mobilité et la rapidité de la mise en batterie de son mortier, le Sherpa A2M peut être utilisé pour harceler l’adversaire ou plus, simplement, pour fournir un appui-feu aux unités d’infanterie. Le tout sans s’exposer à d’éventuels tirs de contre-batterie. La « grande mobilité et la protection du Sherpa garantissent de très hautes performances en tout-terrain et dans un environnement contesté », assure l’industriel.
« Le Sherpa A2M est une réponse adéquate aux défis tactiques rencontrés par l’artillerie dans la guerre de haute intensité [mobilité, protection, appui rapproché aux troupes et options de contre-batterie mobile] pour la fraction du prix d’un canon automoteur », souligne Arquus. À noter que les Sherpa Light déjà en service peuvent être modifiés en porte-mortier… Ce qui permet de renforcer significativement les capacités en matière d’artillerie à moindre coût.
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Le projet franco-allemand de char de combat torpillé par le KF-51 « Panther » de Rheinmetall?
par Laurent Lagneau · 14 juin 2022
Lancé en juillet 2017 par la France et l’Allemagne, le programme MGCS [Main Ground Combat System] vise à mettre au point un système de combat terrestre centré sur un nouveau char lourd destiné à remplacer le Leclerc français et le Leopard 2 allemand.
Au départ, cette coopération s’annonçait simple, notamment grâce au rapprochement de Nexter et de Krauss-Maffei Weigmann via leur filiale commune KNDS. Rapprochement qui favorisait un partage à 50-50 des tâches entre les industriels français et allemands. Seulement, la situation s’est par la suite compliquée, Rheinmetall s’étant invité dans le projet, avec la bénédiction du Bundesamt für Ausrüstung, Informationstechnik und Nutzung der Bundeswehr [BAAINBw, l’équivalent allemand de la DGA française], qui en assure la maîtrise d’ouvrage.
Résultat : le MGCS est maintenant embourbé, à cause de désaccords entre les industriels. Ce qui fait que la phase d’étude de définition de l’architecture du système [SADS Part 1], lancée en 2020, sera prolongée jusqu’en 2023, alors qu’elle auraît dû s’achever en janvier 2022. Ce délai supplémentaire, explique-t-on côté français, doit permettre de trouver un nouvel accord sur la répartition des tâches, en respectant le principe du 50-50 entre les deux parties.
Pour rappel, l’un des points de blocage porte sur le canon de char de combat [et donc sur les obus]. D’un côté, KNDS, et en particulier Nexter, défend son concept « Ascalon » [Autoloaded and SCALable Outperforming guN], qui utilise des munitions télescopées, stockées et intégrées dans une tourelle à chargement automatique. Ce qui permettrait, a priori, une augmentation de 70% de la puissance de feu par rapport à un canon standard de 120 mm.
De son côté, Rheinemetall veut imposer une nouvelle tourelle munie d’un canon de 130 mm/L51, associé à un « chargeur automatique de pointe ». Et ce concept a été intégré au KF-51 Panther, le nouveau char de combat que l’industriel allemand vient de dévoiler à l’occasion du salon de l’armement terrestre EuroSatory 2022.
Dans le détail, d’une masse de 59 tonnes, le KF-51 Panther intégre donc le « Rheinmetall Future Gun System », qui, composé d’un canon de 130 mm et d’un chargeur totalement automatisé, aurait une portée 50% supérieure à celle des canons de 120 mm, tout en ayant une cadence de tir « inégalée ». Une mitrailleuse coaxiale de 12,7 mm vient en complément, de même qu’une autre, de 7,62 mm, installée sur la nouvelle station d’armes télécommandée « Natter ». Rheinmetall précise que plusieurs options seront proposées, dont la capacité à mettre en oeuvre des munitions rôdeuses de type HERO 120, mises au point pour la lutte anti-char par l’israélien Uvision.
Pouvant être associée aux robots terrestres de la gamme Mission Master de Rheinmetall, dont une nouvelle version, appelée « Mission Master XT – Fire Support », peut également être armée de munitions rôdeuses HERO-120, le KF-51 « Panther » est conçu autour d’une architecture numérisée conforme à la norme NGVA [NATO Generic Vehicle Architecture], définie par l’Otan. Doté du capteur optique panoramique SEOSS, ses armes sont toutes connectées à un système de contrôle de tir informatisé comprenant des viseurs jour/nuit et des télémètres laser.
Par ailleurs, Rheinmetall insiste sur l’autoprotection de son nouveau char , un point important si l’on en juge par les retours d’expérience [RETEX] de la guerre en Ukraine. Le KF-51 Panther dispose d’un système à trois couches : active contre les missiles antichars et autres menaces « cinétiques », réactive et passive. Il dispose également d’un système de reconnaissance intégré par drone pour déceler les menaces au plut tôt et d’une capacité de détection de tir.
Offrant une aide à la décision reposant sur l’intelligence artificuelle, le KF-51 a été conçu pour être mis en oeuvre par trois hommes. Mais il a de la place pour en accueillir un quatrième, notamment pour piloter les drones. Mais une version autonome [c’est à dire sans équipage] est envisagée.
Cela étant, Rheinmetall n’a rien dit au sujet du groupe motopropulseur… Si ce n’est qu’il donnera au KF-51 aura une autonomie supérieure à 500 km [et qui sera donc inférieure à celles du Leopard 2 et du Leclerc].
Le KF-51 a été développé en interne, sur fonds propres et « indépendamment » du MGCS… qu’il va très propablement concurrencer. « Le Panther apparaît ainsi comme un successeur potentiel du char de combat Leopard et des véhicules de combat similaires », fait valoir Rheinmetall.
Et il est aussi une réponse au char russe T-14 Armata… Ce qui, dans le contexte actuel, est un argument qui ne laissera pas insensible certains pays d’Europe centrale, voire la Bundeswehr. D’ailleurs, celle-ci aurait toute l’attention d’Armin Papperger, le Pdg de l’industriel allemand… D’autant plus qu’elle bénéficiera d’un investissement de 100 milliards d’euros, via la création d’un « fonds spécial ». En outre, le Panther pourrait devenir opérationnel assez rapidement… alors que le MGCS est embourbé et que l’année de sa mise en service est par conséquent incertaine.
L'Humanité
Alcool, tabac, écrans… les jeunes de plus en plus accros
ActuSanté La deuxième édition du baromètre des addictions de la Macif pointe une hausse de la consommation et de la dépendance chez les 16-30 ans.
Nadège DubessayConsommation de drogues, d’alcool, d’écrans et comportements à risque… La crise sanitaire a fragilisé les jeunes de 16 à 30 ans et a inscrit ces comportements négatifs dans la durée. Malgré un retour à « la vie normale », cette tranche de la population particulièrement sensible déclare avoir besoin de s’amuser, de déstresser, quitte à se mettre en danger. C’est ce que révèle la deuxième édition du baromètre des addictions Ipsos/Macif, rendue publique mardi, réalisée en concertation avec un collectif d’experts, psychologues, addictologues et la Fédération des associations générales étudiantes (Fage).
répercussions sur La vie sociale et les émotions
« Les addictions chez les jeunes n’ont pas uniquement des conséquences sur leur santé, mais touchent également leur vie sociale, leur équilibre émotionnel, leur sécurité que ce soit sur la route, dans l’espace public ou dans leur vie privée », alerte Nathalie Irisson . « Un cercle vicieux, poursuit la responsable prévention Macif, que la crise sanitaire et le contexte économique et géopolitique compliqué viennent accentuer. » Quatre grandes tendances ressortent de ce dernier baromètre : 58 % des jeunes ont déjà perdu le contrôle d’eux-mêmes au moins une fois du fait de leur consommation d’alcool, de cannabis et autres, et 70 % après avoir passé du temps devant un écran. Des tendances à la hausse en comparaison à 2021 (respectivement de 6 et 9 points), alors que nous étions en pleine crise sanitaire et que la tendance était déjà à la hausse par rapport aux années précédentes.
Les jeunes consommateurs d’alcool et utilisateurs d’écrans ont toujours une perception du risque très minimisée avec notamment deux jeunes sur cinq qui passent plus de six heures devant un écran par jour (41 %). Ils sont même 10 % à s’exposer plus de dix heures par jour. 74 % disent avoir ressenti des troubles, des sentiments de mal-être ou des difficultés concrètes (accidents, situations de violence, problèmes financiers…) liés à la consommation de substances et d’écrans, soit 6 points de plus par rapport à l’année dernière. Enfin, quatre jeunes sur cinq ont déjà adopté un comportement à risque dans leurs déplacements en raison de leur consommation (83 %), dont 62 % plusieurs fois. Un tiers d’entre eux (34 %) est déjà rentré en voiture en tant que conducteur ou à vélo (31 %) dans un état de conscience modifié. Pourtant, il y a 29 % de risques en plus d’avoir un accident avec une consommation croisée d’alcool et de cannabis.
Faire évoluer les messages de prévention
« On note une consommation de drogue ou d’alcool en hausse depuis deux ans », constate Bleuenn Laot, chargée de mission prévention et promotion de la santé pour la Fage. « Il y a une normalisation des consommations perçues comme un facteur d’intégration sociale. Ne pas consommer d’alcool peut être clivant. » La jeune femme déplore que les messages de prévention restent les mêmes depuis des années. « Ils n’ont plus le même impact. Ils devraient évoluer en même temps que la société. » C’est ce que tente la Macif, avec un dispositif de prévention totalement innovant : un escape game (jeu d’évasion) baptisé After Chill, qui aborde de manière immersive l’addiction et propose des stratégies de prévention.
addictionsJeunesse Opex 360
La force Barkhane a officiellement remis la base avancée de Ménaka à l’armée malienne
par Laurent Lagneau · 13 juin 2022
Une semaine après en avoir fait l’état des lieux et signé un dossier complet « illustré et documenté », Barkhane a officiellement remis les clés de la base opérationnelle avancée [BOA] de Ménaka à l’armée malienne, ce 13 juin. Soit quatre mois après l’annonce du retrait des forces françaises du Mali. Désormais, il ne lui reste plus qu’à quitter la Plateforme opérationnelle Désert [PfOD] de Gao, ce qui devrait être fait d’ici la fin de cet été.
Dans son communiqué, l’État-major des armées [EMA] rappelle que la BOA de Ménaka avait vu le jour en 2018 afin de faire face à une situation sécuritaire « dégradée » dans le sud du Liptako et la région dite des trois frontières. Il s’agissait alors de sécuriser le secteur en y luttant notamment contre l’État islamique au grand Sahara [EIGS] et d’y faciliter le retour de l’administration malienne. Ce qui a en partie été réalisé.
« Cette BOA, à proximité de la ville de Ménaka, a permis à la force Barkhane d’entraver la liberté d’action des groupes armés terroristes [GAT] dans la région et d’empêcher la territorialisation de l’EIGS », souligne l’EMA. Et d’ajouter : « Les opérations coordonnées avec les Forces armées maliennes, déployées dans la zone des Trois frontières face aux GAT, ont contribué à la neutralisation, en août 2021, d’Adnan Abou Walid Al-Sahraoui, chef du groupe armé jihadiste EIGS ».
En outre, au-delà des opérations militaires menées depuis la BOA de Ménaka, Barkhane a aussi créé les « conditions pour la mise en œuvre de nombreuses actions de développement au profit des populations ».
Cela étant, et pendant que Barkhane préparait son retrait, la situation sécuritaire dans la région s’est de nouveau dégradée, avec des combats opposant l’EIGS d’un côté et, de l’autre, le Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés [GATIA] et le Mouvement pour le salut de l’Azawad [MSA], tous deux signataires des accords de paix d’Alger. Récemment, ces derniers ont reçu l’appui de l’armée malienne… ce qui n’a pas été suffisant pour reprendre le terrain face aux jihadistes, notamment à Andéramboukane.
Dans le cadre de la préparation du transfert de la BOA de Ménaka aux @FAMa_DIRPA, la Task Force européenne #TAKUBA et la Force #Barkhane participent au démontage des infrastructures. Le désengagement du Mali se poursuit en sécurité, de manière maîtrisée et dans le temps imparti. pic.twitter.com/qV5N5V4Yqu
— Armée française – Opération BARKHANE (@BARKHANE_OP) June 11, 2022
Quoi qu’il en soit, le départ des troupes françaises et européennes [le groupement de forces spéciales Takuba y était aussi présent, ndlr] s’est fait « bon ordre, en sécurité et en toute transparence ».
Évidemment, après la remise de la BOA de Gossi aux FAMa, en avril dernier, le risque d’une nouvelle attaque informationnelle visant Barkhane n’est pas à exclure, d’autant plus que les relations entre Paris et Bamako sont glaciales depuis l’arrivée du groupe paramilitaire russe Wagner au Mali. Aussi, l’EMA est-il « très vigilant » contre de possibles manoeuvres destinées à nuire aux troupes françaises, notamment sur les réseaux sociaux.
« La ré-articulation de la force Barkhane et le transfert de l’emprise de Ménaka, après celle de Gossi, ne marque pas le départ des armées françaises de la bande sahélo-saharienne. L’engagement dans la lutte contre le terrorisme, aux côtés des États de la région, à leur demande, en coordination avec l’ensemble des pays et des institutions internationales mobilisés dans ce combat, reste une priorité absolue », rappelle par ailleurs l’EMA.
Un pays de la région est particulièrement visé ces temps-ci. Ainsi, le Burkina Faso, qui, comme le Mali, a été le théâtre d’un coup d’État militaire et qui suscite de l’intérêt en Russie, voit les attaques jihadistes se mulitplier sur son sol, la dernière en date ayant plus plus de 50 tués parmis les habitants du village de Seytenga [nord], dans la nuit du 11 au 12 juin.
L'Humanité
Tensions sur la ligne chez Orange
ActuGrève Les salariés de la supervision réseau, Vision 360, étaient mobilisés, mardi, à travers la France. Ils dénoncent leurs conditions de travail et un sous-effectif préjudiciable.
Cécile Rousseau« Stop à la réduction des effectifs ! » Mardi, devant un immeuble de la direction technique et du système d’information (DTSI) d’Orange, dans le 15e arrondissement de Paris, les salariés de Vision 360 étaient en grève à l’appel de la CGT et de SUD pour dénoncer des conditions de travail devenues insupportables. Pour ces superviseurs du réseau (ADSL et fibre, entre autres) 24 heures sur 24 et sept jours sur sept, le sous-effectif est tel que même la prise de congés devient compliquée. « L’équipe des transmissions est passée de 42 personnes à 16. Les agents se retrouvent à gérer 15 technologies en même temps », constate Estelle (1), une des manifestantes.
Alors que ces personnels voient leurs prérogatives augmenter au gré des restructurations, les formations ne sont pas à la hauteur. « Il ne faut pas juste un accompagnement sur les nouveaux métiers, mais des formations qualifiantes et certifiantes, explique Laïla Chatraoui, élue CGT au CSE de la DTSI. La direction ne respecte pas non plus le dialogue social. Elle présente certains projets de réorganisation dans les instances alors qu’ils sont déjà passés et préfère mettre en place des groupes de travail. »
une souffrance qui monte crescendo
Une liste de revendications avait été envoyée, le 7 avril, à Orange. Restée lettre morte. Ces agents qui n’avaient pas fait grève depuis plus de dix ans ont donc décidé de dire stop. À Nantes (Loire-Atlantique), une majorité des 110 salariés étaient mobilisés, mardi. « La direction nous reproche de faire de la “surqualité”. On nous a demandé, par exemple, de diminuer le nombre d’alertes sur les centraux téléphoniques : elles ne remontent plus jusqu’à nous. Tout cela est une atteinte à la qualité du service et devient invivable. Quant à la supervision des réseaux mobiles, elle est partie en Roumanie. C’est pour ça que les collègues, déjà fatigués par le travail de nuit, sont inquiets ! » tranche Philippe Lafrance, élu CGT au CSE.
Si, dans la ville de l’Ouest, les vacations sont toujours assurées à trois, la nuit, grâce aux sous-traitants, à Lyon, celles-ci sont déjà passées à deux personnes – des cas de salariés seuls ont aussi été observés. « On demande aux autres agents de donner un peu de leur temps pour aider », dénonce Laurent Zagorac, secrétaire de la CGT Télécoms Paris.
Pour Anthony Toueilles, technicien réseau et élu CGT, cette souffrance qui monte crescendo au sein de Vision 360 se retrouve dans l’ensemble du groupe dont Christel Heydemann vient de prendre la tête. Et la situation ne devrait pas aller en s’arrangeant avec 10 000 départs attendus entre 2022 et 2025 chez Orange, via des temps partiels seniors (TPS) contre des recrutements principalement dans les filiales : « La même logique est présente partout, les restructurations sont permanentes. Il y a un départ remplacé pour douze à la retraite. Les suicides se multiplient. La crise sociale est en train de revenir dans la société comme au temps de Didier Lombard. Pendant ce temps-là, 2,4 milliards d’euros ont été versés aux actionnaires en 2021. »
orangegrèvestélécomsmobilisations Opex 360
Système de combat aérien du futur : Airbus reproche à Dassaut Aviation de « s’autodéclarer meilleur athlète »
par Laurent Lagneau · 13 juin 2022
Les principes posés lors du lancement du programme SCAF [Système de combat aérien du futur] par la France et l’Allemagne [rejoints ensuite par l’Espace] étaient clairs : le maître d’oeuvre de chaque pilier [avion de combat, moteurs, cloud tactique, effecteurs…] devait être désigné parmi les industriels ayant fait leurs preuves lors de projets antérieurs. C’est ce que l’on appelle le principe du « Best Athlete » [ou « meilleur athlète »].
Aussi, au regard de sa riche expérience en matière d’aviation de combat, Dassault Aviation a été désigné maître d’oeuvre du New Generation Fighter [NGF], c’est à dire le chasseur-bombardier de 6e génération sur lequel reposera le SCAF, Airbus Defence & Space, via ses filiales allemand et espagnole, devant avoir le statut de « partenaire principal ».
Sauf que, même si la France, l’Allemagne et l’Espagne ont fini par signer « l’arrangement d’application n°3 » [IA3] relatif à la phase 1B du SCAF, aucun accord n’a été trouvé entre Dassault Aviation et Airbus pour passer à cette étape. Et la mésentente entre les deux industriels dure maintenant depuis plus d’un an. Et elle risque de s’éterniser, alors qu’il est quasiment acquis que le NGF ne sera pas pleinement opérationnel d’ici 2050 alors qu’il était question de 2040…
Pour Dassault Aviation, il s’agit de garder les leviers lui permettant d’assurer la maîtrise d’oeuvre pour laquelle il a été désigné, notamment dans les domaines des commandes de vol, de la furtivité, de l’interface homme-machine et l’architecture fonctionnelle [dont dépendront les capacités opérationnelles du NGF]. Et selon son Pdg, Éric Trappier, il a déjà fait beaucoup de concessions à Airbus, en acceptant qu’environ la moitié des tâches se fassent sans responsable déclaré [c’est à dire en « joint »] et que l’autre moitué soit partagée équitablement entre les trois acteurs [Dassault, Airbus Allemagne et Airbus Espagne].
En mars dernier, M. Trappier ne cacha pas son impatience. « Quelque part, je pense que l’on a suffisamment fait d’efforts pour que, maintenant, on puisse y aller », avait-il lâché. « J’accepte d’être leader que si j’ai les leviers pour l’être. Si c’est pour faire du co-co-co, puisqu’on est trois maintenant, je ne le ferai pas parce que ce serait mentir à nors forces armées que d’être capable de faire quelque chose en co-développement sans leader et de leur assurer une performance, un délai et un coût », avait-il ajouté.
Et d’insister : « Avec la France qui est leader sur le contrat, Dassault Aviation est prêt à signer. On a fait tout ce qu’il fallait pour pouvoir signer avec Airbus. J’attends la signature d’Airbus. […] En 2022, il va falloir statuer, on ne peut pas rester l’arme au pied, à un moment donné on dit oui ou on dit non ».
Et la situation est depuis restée en l’état. Faut-il toujours espérer une éclaircie dans les semaines à venir? Le Pdg d’Airbus Defence & Space, Michael Schoellhorn, a sans doute douché les espoirs des plus optimistes, dans l’entretien qu’il a accordé au quotidien Les Échos [édition du 13 juin].
« Il y a effectivement une divergence d’interprétation entre nous et Dassault sur la manière de mener une véritable coopération industrielle. Notre désaccord porte plus particulièrement sur le partage des tâches sur les commandes de vol et la furtivité. Si le maître d’oeuvre Dassault souhaite diriger ces deux dossiers clés de la furtivité et de l’agilité sans nous consulter, c’est non. Airbus n’est pas fournisseur de Dassault sur cet avion. Nous sommes le partenaire principal », a affirmé M. Schoellhorn.
Pourtant, le Pdg d’Airbus Defence & Space dit reconnaître le « leadership de Dassault sur l’avion de chasse de nouvelle génération ». Cependant, « je ne peux pas accepter ce style de leadership dans un programme en coopération européenne : s’auto-déclarer comme ‘best athlete’ en affirmant que nous, Airbus, ne connaissons rien aux commandes de vol d’avions de chasse est non seulement faux mais contribue à saper l’esprit de coopération et de respect mutuel. La vérité est que les commandes de vol sont une des spécialités de notre site de Manching en Allemagne depuis plus de trente ans », a-t-il développé.
Sauf que Dassault Aviation a largement fait ses preuves dans le domaine des commandes de vol, notamment électriques, les premières qu’il a développées ayant servi au Mirage IV [elles étaient alors doublées par des commandes mécaniques, ndlr], en 1959. Quant à la furtivité, celle du démonstrateur de drone de combat nEUROn, fruit projet conduit sous l’égide du constructeur français, serait « excellente » selon les résultats des différentes campagnes d’essais dont il a fait l’objet.
D’ailleurs, dans la suite de son propos, M. Schoellhorn admet que « Dassault Aviation a toujours réalisé seul ses avions de chasse quand Aibus l’a toujours fait en coopération ». Mais pour lui, il s’agit de « trouver un juste milieu » et une « solution équilibrée » parce que le Parlement allemand le vérifiera en 2025. Un « juste milieu » qui permettrait à Airbus de « participer à la définition du système pour parvenir ensemble à répondre aux exigences d’un avion de chasse de sixième génération ». Et donc d’acquérir de nouvelles compétences?
L'Humanité
La CFDT garde le cap de la « coconstruction »
ActuSyndicalisme Le congrès de la centrale s’ouvre à Lyon ce lundi. Laurent Berger y défendra le « dialogue », au terme d’un quinquennat calamiteux pour la démocratie sociale.
Rosa MoussaouiDes gestes d’ « apaisement » et du « dialogue social » pour conjurer le spectre de l’ « explosion sociale ». Alors que s’ouvre à Lyon, ce lundi 13 juin, son 50e congrès, la CFDT maintient son cap devant une méthode Macron pourtant synonyme, tout au long de son premier quinquennat, de recul de la démocratie sociale, de marginalisation des organisations syndicales, de « réformes » régressives entérinées par ordonnances. Entre les deux tours des élections législatives, à un moment politique stratégique et dans un climat social orageux, ce conclave représente l’occasion pour la centrale, annonce son secrétaire général, Laurent Berger, d’ « interpeller ses interlocuteurs gouvernementaux et patronaux ».
Sur le dossier des retraites, en premier lieu : comme toutes les autres organisations syndicales, la CFDT est opposée au report à 65 ans de l’âge de départ à la retraite défendu par Emmanuel Macron. « Si la finalité est de trouver des ressources pour financer le grand âge, l’autonomie, l’éducation, il y aura un point de blocage avec la CFDT », a prévenu Laurent Berger dans un entretien au Parisien, samedi. « Il est impossible de vouloir soutenir à la fois le pouvoir d’achat des citoyens, restaurer les services publics et annoncer une réforme de baisse des impôts, fait-il valoir. Pour tenir cette équation-là, il va falloir travailler plus longtemps, nous dit le gouvernement. Cela signifie faire peser le financement sur les travailleurs. Ce serait injuste. »
La centrale hausse poliment le ton sur les retraites… sans renoncer au jeu de la « concertation ». Elle a solennellement remis ses propositions à la première ministre, Élisabeth Borne, et Laurent Berger a pris part, vendredi, à l’Élysée, à un déjeuner avec les principaux leaders syndicaux – rendez-vous boycotté par son homologue de la CGT, Philippe Martinez, qui y a vu un « déjeuner de campagne ». Au menu : les formes de la discussion sur le futur projet de loi sur le pouvoir d’achat, qui devrait être présenté en Conseil des ministres le 6 juillet. « La conquête d’une majorité parlementaire par Emmanuel Macron est pour ces centrales un fait acté, si ce n’est souhaité. La CFDT s’inscrit dès lors dans une perspective de “coconstruction”, pour reprendre le mot de Laurent Berger, avec la volonté de participer aux côtés des systèmes de pouvoir à l’élaboration des réformes, analyse l’historien Stéphane Sirot, spécialiste du syndicalisme et des relations sociales. Le problème, c’est que, dès la seconde partie du mandat de François Hollande et tout au long du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, le syndicalisme de partenariat social défendu par la CFDT s’est retrouvé sans partenaire prêt à l’écouter. Il n’y a eu aucune main tendue à ces syndicats d’accompagnement. Ce syndicalisme de lobbying, qui espère influer par des semblants de concertation, par la dip lomatie sociale, n’a pas su peser dans les choix. »
Ces cinq dernières années, la CFDT a vu, en effet, lui échapper le rôle d’interlocuteur syndical privilégié qu’elle convoitait. D’où son présent balancement entre signes de bonne volonté et circonspection devant la « méthode » promise par le chef de l’État . « Le changement de méthode se mesurera aux actes », tranche Laurent Berger. Le Conseil national de la refondation voulu par Macron ? « Pour l’instant, on n’y voit pas clair. Il ne faut pas que ce soit un produit cosmétique. » Faute d’être « écoutée » et « respectée », la CFDT, promet-il, « exercera tous les moyens du rapport de forces » et « manifester en fait partie ».
Le syndicat peine à recruter de jeunes adhérents dans les secteurs les plus fragilisés
Pour l’heure, ces enjeux stratégiques ne donnent lieu qu’à des débats feutrés : en interne, on parie sur le bilan pour unir les troupes. Depuis son dernier congrès, la CFDT « a su rester conquérante et devenir la première organisation syndicale, privé et public confondus », se félicite le rapport d’activité, en référence aux élections professionnelles, qui ont permis à la centrale, en 2018, de se rapprocher de la CGT dans la fonction publique et de conforter sa première place dans le secteur privé. Pourtant, la CFDT ne doit ces succès qu’aux reculs de la CGT ; elle-même enregistre une perte de 40 000 voix dans le privé. Et puis elle n’est pas parvenue à stopper l’érosion de ses effectifs : avec 609 000 membres, elle peine à recruter de jeunes adhérents dans les secteurs les plus fragilisés, les plus précarisés du salariat. La CFDT espère « relancer la dynamique de syndicalisation » à l’occasion des prochains scrutins.
Seul candidat en lice, Laurent Berger devrait se maintenir à la tête de la centrale, avant de céder la place en cours de mandat. Le pari d’une transition en douceur, avec l’objectif de passer la main à une femme : probablement Marylise Léon, actuelle numéro deux, venue du secteur de la chimie.
cfdtcongrès de la CFDTLaurent Bergersyndicalisme Opex 360
M. Macron veut un investissement « clair et fort » pour consolider le modèle d’armée complet
par Laurent Lagneau · 13 juin 2022
En 2021, le gouvernement a procédé à un « ajustement » de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 alors qu’il était prévu d’actualiser cette dernière par voie parlementaire, comme le prévoyait son article 7, pour en préciser les dernières annuités de sa trajectoire financière « en prenant en compte la situation macroéconomique ».
S’il fut critiqué par les parlementaires [et en particulier par les sénateurs], cet ajustement de la LPM se déclina selon trois axes : « Mieux détecter et contrer », « Mieux se protéger » et « Mieux se préparer ». Et il était alors question de développer certaines capacités [à enveloppe constante, ndlr], notamment dans les domaines du NRBC [nucléaire – radiologique – biologique et chimique], de la lutte anti-drone, du spatial, du cyber et de la « guerre des fonds marins ».
Depuis, le budget des armées a été porté à 40,9 milliards d’euros [moins une annulation de crédits de 300 millions qui devraient cependant être récupérés là l’occasion de le prochaine loi de finances rectificative], la Russie a envahi l’Ukraine et… la Cour des comptes a publié un rapport dans lequel elle a estimé que, compte tenu de la dégradation des finances publiques et de l’évolution défavorables des paramètres macro-économiques, le modèle d’armée complet ne serait plus tenable, sauf à consentir un effort financier important aux dépens d’autres priorités gouvernementales.
Or, d’après les propos qu’il a tenus à l’occasion de l’ouverture du salon de l’armement terrestre Eurosatory 2022, ce 13 juin, le président Macron envisage des investissements supplémentaires pour les armées.
« J’ai demandé au ministre [des Armées] et au chef d’état-major des armées de mener dans les semaines qui viennent une réévaluation de cette Loi de programmation militaire à l’aune du contexte géopolitique », a-t-il annoncé. « Ce travail donnera lieu […] à une nouvelle planification et à un investissement dans la durée, clair et fort, de la Nation pour pouvoir accompagner ce bouleversement du monde, consolider notre modèle d’armée complet mais aussi nous positionner encore plus fortement sur l’évolution à la fois de la menace et des réalités que nous sommes en train de vivre aussi bien sur le théâtre sahélien que dans cette guerre de haute intensité revenue sur le sol européen », a déclaré Emmanuel Macron.
Cela étant, « nous n’avons pas attendu les changements stratégiques pour réinvestir », a-t-il rappelé, dans une allusion à la hausse continue du budget des armées depuis cinq ans. Mais la guerre en Ukraine fait peser une « exigence supplémentaire pour aller plus vite, plus fort, au moindre coût », a-t-il estimé.
« Il nous reste beaucoup à faire pour nous adapter aux transformations profondes que nous sommes en train de vivre. Et pour qui douterait de l’urgence de ces efforts, il suffit de regarder une fois encore, vers l’Ukraine, dont les soldats réclament un armement de qualité et qui sont en droit d’avoir une réponse là aussi de notre part », a fait valoir le chef de l’État. Aussi, a-t-il poursuivi, « nous prendrons les décisions des investissements et nous aurons les exigences qui vont avec ».
Et cela passera par une « economie de guerre », dans laquelle, a estimé M. Macon, la France est « entrée » et « dans laquelle nous allons durablement nous organiser » car « on ne peut plus vitre avec la grammaire d’il y a un an ».
À propos d’économie de guerre, et selon des informations du quotidien Le Monde, la Direction générale de l’armement [DGA] est en train d’élaborer un texte législatif qui permettrait de réquisitionner certaines capacités de production ainsi que des matériaux critiques [titane, métaux rares, etc] et des composants [semi-conducteurs] à des fins militaires. Il s’agirait de s’inspirer du « Defense Priorities and Allocations System Program » [DPAS] qui, en vigueur aux États-Unis depuis la guerre de Corée, autorise le Pentagone à mobiliser et réorienter des ressources à des fins de sécurité nationale.
Par ailleurs, M. Macron a une nouvelle fois plaidé en faveur de davantage de coopération européenne en matière de défense. « Ne repartons pas de l’avant pour reproduire les erreurs du passé, dépenser beaucoup pour acheter ailleurs n’est pas une bonne idée », a-t-il soutenu, alors que l’industrie américaine de l’armement devrait profiter d’une bonne partie du « fonds spécial » mis en place par l’Allemagne pour financer la remontée en puissance de ses forces armées. « L’heure est à la mise en place d’une préférence européenne », a-t-il dit. « Nous avons besoin de renforcer une industrie et une base industrielle et technologique de défense européenne beaucoup plus forte et beaucoup plus exigeante […] sinon nous construirons les dépendances de demain », a-t-il insisté.
L'Humanité
Emmanuel Macron face au péril jeune
ÉditorialStéphane SahucIl est des actes qui prennent figure de symboles. Ils dépassent le sens que leur auteur aurait voulu leur donner. Un président de la République qui rabroue un jeune chômeur et le somme de « traverser la rue » pour trouver du travail. Des gendarmes qui interviennent dans un lycée pour interroger une jeune fille parce qu’elle a interpellé ce même président de la République sur les violences faites aux femmes. Un ministre de ce toujours même président qui soutient des policiers ayant tué une jeune femme de 21 ans en ouvrant le feu sur un véhicule. Ces lycéens, encore, appréhendés par la police, à genoux et mains sur la tête. Autant de faits qui résument symboliquement le sort fait aux jeunes par le pouvoir et la société macronistes. Le président élu a beau être le plus jeune de la Ve République, son projet de société ne fait pas des jeunes une priorité, loin de là. Ces derniers s’en sont rendu compte, ces cinq dernières années.
Ce n’est pas pour rien que 42 % des 18-24 ans et 38 % des 25-34 ans qui se sont déplacés aux urnes, dimanche, ont décidé de voter pour la Nupes, selon un sondage Ipsos et Sopra-Steria. Dans les propositions de la gauche unie, ces jeunes retrouvent les aspirations qui sont les leurs autour des problématiques de l’emploi, du climat, du féminisme, de l’antiracisme, comme le prouve une récente enquête de l’Humanité magazine. Ce soutien clair et net des jeunes à la Nupes fait d’autant plus ressortir celui des plus âgés au parti du président. Ce dernier rassemble 38 % des votants de 70 ans et plus. Pour le chef de l’état, l’enjeu est donc d’éviter que les jeunes s’emparent du second tour. Pour lui, le taux d’abstention des 18-24 ans et des 25-34 ans, respectivement à 69 % et 71 %, est une bonne nouvelle.
Ces jeunes peuvent faire la décision, dimanche. Ce sont eux qu’il faut convaincre de mettre en adéquation leurs aspirations avec leurs bulletins de vote. Le plan d’urgence pour la jeunesse de la Nupes propose notamment une garantie d’autonomie de 1 063 euros par mois pour chaque jeune, pour en finir avec l’ultraprécarité. Alors que la Macronie veut, à l’inverse, leur maintenir la tête sous l’eau encore plus longtemps, inventant les jobs payés au RSA.
Editorialjeunes Opex 360
La Marine nationale évalue un drone sous-marin norvégien pour ses futurs concepts d’opérations dans les abysses
par Laurent Lagneau · 14 juin 2022
En octobre 2021, soit quelques mois avant la présentation de la stratégie du ministère des Armées pour les fonds marins [et pour laquelle une enveloppe de 2,9 millions d’euros a été prévue par la loi de finances 2022], la Marine nationale avait évalué le drone sous-marin A18D d’ECA Group, à l’occasion d’une mission du Bâtiment de soutien et d’assistance métropolitan [BSAM] Rhône.
L’un des enjeux de cette évaluation était de préparer le programme CHOF [capacité hydrographique et océanographique future], lequel doit aboutir au remplacement des bâtiments hydrographiques Lapérouse, Borda et Laplace par deux nouvelles unités à l’horizon 2025/27.
Lors de cette mission du BSAM Rhône, le drone A18D avait permis de cartographier en haute résolution les reliefs et les fonds marins jusqu’à 3000 mètres de profondeur, dans des conditions mers assez difficiles.
Cela étant, quand elle dévoila la stratégie de maîtrise des fonds marins, en février dernier, Florence Parly, désormais ex-ministre des Armées, fit savoir qu’elle venait de décider de doter la Marine nationale de « moyens capables d’atteindre une profondeur de 6000 mètres ». Ce qui, avait-elle expliqué, permettrait de « couvrir 97% des fonds marins et de protéger efficacement nos intérêts, dont les câbles sous-marins, clé de voûte des télécommunications et d’Internet ».
Quoi qu’il en soit, et toujours dans l’intention de préparer le programme CHOF, la Marine nationale est en train d’évaluer le drone sous-marin « Hugin » depuis le bâtiment hydrographique et océanographique [|BHO] « Beautemps-Beaupré ».
Dans le cadre du programme CHOF, un drone sous-marin autonome est expérimenté dans la @MarineNationale à partir du Beautemps-Beaupré. Capable d’opérer jusqu’à 6000 m de profondeur, il permet de tester les futurs concepts d'opérations de la marine sur les fonds sous-marins. pic.twitter.com/SOKsB0YLeA
— Chef d'état-major de la Marine (@amiralVandier) June 10, 2022
Développé par l’entreprise norvégienne Kongsberg, ce drone sous-marin autonome dispose d’une autonomie de 100 heures [en naviguant à 4 noeuds]. Il est notamment équipé d’un sonar à synthèse d’ouverture [ou d’un sonar à balayage latéral], d’une caméra et d’un échosondeur multifaisceaux. Et, surtout, il peut descendre jusqu’à 6000 mètres de profondeur.
Cette « démarche exploratoire permet de confronter nos savoir-faire actuels aux défis technologiques de demain », notamment pour ce qui concerne les futurs bâtiments hydrographiques du programme CHOF, explique la Marine nationale.
Pour son chef d’état-major, l’amiral Pierre Vandier, il s’agit aussi de « tester les futurs concepts d’opérations sur les fonds sous-marins ». Et d’ajouter : « Cette approche concrète et pragmatique de l’innovation permet de dessiner les futures performances des bâtiments hydrographiques et océanographiques. Dès leur conception, ces navire vont intégrer l’ensemble des impératifs liés à la mise en œuvre des drones. »
L'Humanité
En outre-mer, la gauche est en ballottage favorable
ActuLégislatives Sur les vingt-sept circonscriptions de l’ensemble des territoires d’outre-mer, la gauche est en mesure d’envoyer de nombreux députés notamment en Martinique et à La Réunion.
Benjamin KönigSi l’accord de la Nupes ne concernait initialement pas l’outre-mer, de nombreux candidats se sont présentés avec son soutien. Et les enjeux ne manquent pas : niveau de participation, (ré)émergence de la gauche, place des mouvements indépendantistes ou autonomistes, qualification ou non des macronistes, sans oublier le score du RN, après une présidentielle où il a battu des records, notamment aux Antilles et dans l’océan Indien.
La Réunion-Mayotte LaREM en déconfiture
Les 675 000 électeurs du territoire le plus peuplé de l’outre-mer, La Réunion, ont voté dimanche, comme en métropole. Tous ne se sont pas déplacés : la participation oscille entre 25 % et 36 %. La Nupes, représentée dans les 7 circonscriptions par des accords locaux entre partis de gauche est qualifiée dans 6 d’entre elles et arrivée en tête dans 5. La surprise vient notamment de la 4e circonscription, où le député LR sortant David Lorion (32,5 %) est devancé par l’insoumise Émeline K/Bidi (36,1 %). Ce qui promet un second tour serré, puisque la candidate du RN a obtenu 10,5 %, mais les reports de voix d’autres candidats de gauche pourraient faire basculer le siège. Trois députés sortants de la Nupes sont en ballottage (très) favorable : le socialiste Philippe Naillet dans la 1re (33,5 %), l’insoumis Jean-Hugues Ratenon dans la 5e (34,6 %), et Karine Lebon dans la 2e circonscription, qui siège au sein du groupe GDR et appartient au parti Pour La Réunion fondé par Huguette Bello, qui préside la région depuis l’année dernière. Seule la 3e circonscription voit un duel de candidats de droite, et il est à noter qu’aucun des candidats LaREM ou RN n’est qualifié. Marine Le Pen y avait pourtant réalisé un score proche de 60 % au second tour de la présidentielle.
Dans l’archipel « voisin » de Mayotte, aucun candidat LaREM n’accède, là encore, au second tour. Dans la 2e circonscription, le député sortant LR Mansour Kamardine est en tête avec 32,5 % des suffrages, devant l’ex-président du département Issa Issa Abdou (19,6 %), qui se dit « centriste mais pas En marche ». Dans la 1re, c’est Estelle Youssouffa (DVD), présidente du Collectif des citoyens de Mayotte, qui est arrivée en tête avec 21,04 %. Elle devance un autre novice en politique, le chef d’entreprise centriste Théophane Narayanin (17,7 %). La députée LaREM sortante Ramlati Ali ne termine que 7e avec 7,24 %, dans un contexte de forte abstention, 58,85 %.
Antilles-Guyane Retour au local
Les électeurs de la zone Caraïbe-Amérique ont voté le 11 juin, décalage horaire oblige. Avec le soubresaut toujours vivace du second tour de la présidentielle, où Marine Le Pen est arrivée en tête dans tous les territoires, à plus de 60 %. Un vote anti-Macron infirmé à l’occasion de ces législatives. En Guyane, le député LaREM sortant Lénaïck Adam a obtenu 31 % des voix, devant Davy Rimane, du mouvement Pou Lagwiyann Dékolé (Pour faire décoller la Guyane), qui est soutenu par la FI et a rassemblé 21,3 % des suffrages. Dans l’autre circonscription, la première, Yvane Goua, du mouvement Trop Violans, est qualifiée (20,77 %), ainsi que Jean-Victor Castor (17,3 %), du Mouvement de décolonisation et d’émancipation sociale. Un scrutin marqué par une abstention de 72 %.
Comme en Guadeloupe, où, sur les quatre circonscriptions, la participation n’a pas dépassé les 26 %. La deuxième revêtait un enjeu national : la ministre de la Mer, Justine Benin, élue en 2017 sous l’étiquette divers gauche avant de rejoindre la Macronie, a obtenu 31,3 % et affrontera, ce samedi, Christian Baptiste (26,8 %), maire socialiste de Sainte-Anne soutenu par la Nupes. Dans la première, le député macroniste sortant, Olivier Serva, est arrivé largement en tête avec 43,44 %. Précision : il avait refusé l’étiquette LaREM cette année. Mais c’est dans la 3e, celle de Nord Basse-Terre, qu’est venue la (mauvaise) surprise : le candidat du RN Rody Tolassy est en tête avec 20,1 %, devant l’apparenté Modem, Max Mathiasin (16,9 %), qui dispose de réserves de voix chez les 18 autres candidats. Enfin, la 4e circonscription a placé en tête Elie Califer, également maire socialiste de Saint-Claude – soutenu par la Nupes, avec 38,6 %. Il devait affronter l’ex-ministre sarkozyste soutenue par LaREM, Marie-Luce Penchard (19,9 %), qui s’est finalement désistée. Son siège est donc assuré.
En Martinique voisine, la participation bat des records de faiblesse : entre 20 % et 23,5 % sur les quatre circonscriptions. Les 8 qualifiés sont tous issus de partis de gauche martiniquais, notamment de la coalition Gran Sanblé (Grand rassemblement pour la Martinique, qui rassemble le Mouvement indépendantiste martiniquais, le MIM et le PCM), ou de Péyi-A, parti issu d’une scission du MIM. Les deux fondateurs de Péyi-A, le maire de Le Prêcheur, Marcellin Nadeau, et Jean-Philippe Nilor, qui siège au sein du groupe GDR à l’Assemblée, ont obtenu respectivement 27,5 % et 44 % des voix. Enfin, à Saint-Pierre-et-Miquelon, le candidat de la droite Stéphane Lenormand (34,4 %) est mis en ballottage par l’insoumis Olivier Gaston (29,6 %), qui dispose de réserves de voix et pourrait l’emporter, samedi.
Pacifique Poussée des indépendantistes
La Kanaky-Nouvelle-Calédonie était particulièrement observée, sept mois après le troisième référendum d’autodétermination boycotté par les indépendantistes, unis dans les deux circonscriptions où ils se sont qualifiés pour le second tour : Wali Wahetra (UNI-FLNKS, 21,67 %) dans la 1re, et Gérard Reignier (UC-FLNKS, 32,77 %), dans la 2e, où il affrontera l’anti-indépendantiste Nicolas Metzdorf (33,7 %), soutenu par Ensemble ! Wali Wahetra se félicite de ce que « la voix indépendantiste, absente depuis trente-six ans à l’Assemblée nationale du fait d’un découpage Pasqua inique, ait atteint son premier objectif : passer le premier tour ».
Enfin, en Polynésie, le député sortant indépendantiste du parti Tavini, Moetai Brotherson, soutenu par la Nupes et membre du groupe GDR, est en tête dans la 3e circonscription, devant le candidat du parti Tapura Huiraatira, soutenu par la Macronie. Ce dernier est en tête dans les deux autres circonscriptions de l’archipel. Un temps évoquée, comme en 2017, la possibilité de créer un groupe commun des élus ultramarins semble encore écartée, les positions étant trop différentes. Un groupe qui reste un serpent d’outre-mer.
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Timor Oriental. 20 mai 2002, la naissance d’un État dans la douleur
Il était une foisLa petite nation arrache son indépendance, après plus de quatre siècles de colonisation portugaise, suivis de vingt-cinq ans d’une sanglante occupation indonésienne. Allié des États-Unis, qui craignent le « virus » indépendantiste et visent l’or noir du minuscule territoire, le dictateur de Djakarta, Suharto, mène une féroce répression qui fera entre entre 100 000 et 200 000 victimes dans l’indifférence générale.
Dominique BariCamp David, 5 juillet 1975. Dans la résidence de villégiature des présidents américains, le président Ford, son secrétaire d’État, Henry Kissinger, et le dictateur de Jakarta, le général Suharto se penchent avec appétit sur l’avenir d’un minuscule territoire de l’archipel de la Sonde, une moitié d’île coincée entre l’Indonésie et l’Australie (1) : le Timor oriental, libéré depuis le 16 mai 1974 du joug colonial portugais à la suite de la révolution des œillets (25 avril), à Lisbonne.
La perspective de l’indépendance se dessine pour les quelque 700 000 Est-Timorais, après quatre cents ans de domination lusitanienne. Les partis politiques, jusque-là interdits, militent au grand jour. Deux formations s’affirment : la conservatrice Union démocratique timoraise (UDT) et le Front révolutionnaire pour un Timor-Est indépendant (Fretilin), dont le leader, Xanana Gusmao, résume ainsi le programme : indépendance, élections libres et nouvelles structures économiques, sociales et politiques, s’appuyant sur la coopération villageoise.
Il n’en faut pas plus au trio de Camp David pour voir « rouge ». Le Fretilin est infiltré par de « dangereux marxistes » qui s’apprêtent à faire du Timor un « nouveau Cuba » dans les eaux du Pacifique aux portes de l’Australie et de Jakarta ! clame Suharto, partisan de l’annexion à l’Indonésie de l’ancienne colonie. Il avance ses pions avec un autre argument de poids : l’or noir. N’y a-t-il pas tout avantage à ce que les importantes réserves pétrolières du Timor oriental tombent entre des mains amies ?
Évoquant les « tueries de masse », le « New York Times » les qualifiait alors de « coulée de lumière en Asie »
Quelques semaines après la défaite historique états-unienne au Vietnam (Saigon a été libéré le 30 avril 1975), la hantise de l’expansion communiste en Asie tétanise l’administration américaine et le vieil allié Suharto est le mieux qualifié pour entraver toute menace. Ce dernier, dix ans plus tôt, le 30 septembre 1965, a déjà été le bras armé des États-Unis pour se débarrasser de l’encombrant général Sukarno, organisateur de la Conférence afro-asiatique de Bandung en 1955, matrice du Mouvement des non-alignés. À la suite du putsch militaire, toutes les forces démocratiques indonésiennes ont été écrasées, à la grande satisfaction du clan occidental. Évoquant les « tueries de masse », le « New York Times » les qualifiait alors de « coulée de lumière en Asie » (2). Depuis, Washington peut compter sur un ralliement sans faille de la dictature de Suharto à ses guerres menées en Extrême-Orient.
Avec la complicité des États-Unis et de l’Australie, qui font main basse sur le pétrole local, l’armée indonésienne étrangle une population révoltée par les vexations et les exactions. © John Stanmeyer/Redux-REA
Dès le printemps 1975, Jakarta est à la manœuvre pour contrer ce « virus » du nationalisme indépendant en Asie, selon la terminologie d’Henry Kissinger. Le temps presse : l’UDT et le Fretilin, passant outre leurs divergences idéologiques, se sont rassemblés au sein d’une coalition gouvernementale dans une perspective d’indépendance. Des élections pour une assemblée constituante sont prévues en octobre 1976.
Les services secrets indonésiens n’ont de cesse de briser la coalition en poussant l’UDT à un coup de force contre le Fretilin. Celui-ci a lieu le 11 août 1975 et échoue. S’ensuit un conflit fratricide au bilan meurtrier – entre 1 500 et 3 000 victimes –, dont le Fretilin sort vainqueur. Le 28 novembre, il proclame la République du Timor-Est. Elle ne vivra que dix jours. Le 7 décembre, les troupes indonésiennes envahissent le territoire est-timorais. Douze heures avant le déclenchement de l’offensive, Ford et Kissinger font escale à Jakarta. Dili, la capitale, est bombardée et prise. La chasse aux « communistes », indépendantistes et aux membres du Fretilin est ouverte. Le Timor-Est devient en une semaine « une prairie de feu et de destruction » (3).
Les Nations unies restent en retrait. L’octroi du prix Nobel de la paix en 1996, à José Ramos-Horta et à l‘évêque de Dili, Mgr Belo, n’y changera rien. © Tor Richardsen/Scanpix Nrway/AFP
Le 22 décembre 1975, le Conseil de sécurité de l’ONU, à la suite d’un vote de l’Assemblée générale, ordonne à l’unanimité le retrait de l’Indonésie du Timor oriental, mais aucune force d’interposition n’est envoyée. Daniel Patrick Moynihan, ambassadeur américain auprès de l’ONU, s’en explique dans ses mémoires. Il a reçu pour instruction du département d’État de rendre l’ONU « complètement inefficace, quelque initiative qu’elle entreprenne… Les États-Unis voulaient que les choses se passent comme elles se sont passées (et ils) agirent en ce sens ». En 1976, le Timor oriental devient la 27e province de la République d’Indonésie avec la bénédiction des puissances occidentales, plus intéressées à rechercher les faveurs de Suharto qu’à défendre les agressés. La France n’est pas en reste. En 1978, le ministre des Affaires étrangères de Giscard d’Estaing se rend à Jakarta pour offrir aide militaire et soutien diplomatique à la dictature indonésienne dans les forums internationaux (4).
Nous sommes en train de mourir en tant que peuple et en tant que nation. Mgr Carlos Belo
La résistance timoraise s’annonce plus importante que prévu et oblige Jakarta à porter à 25 000 hommes les effectifs engagés, soit un soldat pour 28 habitants. Des attaques foudroyantes sont menées contre les centaines de milliers de civils réfugiés dans la montagne. En décembre 1978, l’armée indonésienne reconnaît avoir interné 372 900 Timorais dans 150 camps (soit 60 % de la population) et la Croix-Rouge alerte sur des cas récurrents de famine. En 1989, l’évêque de Dili, Mgr Carlos Belo, en appelle au secrétaire général de l’ONU : « Nous sommes en train de mourir en tant que peuple et en tant que nation. » En vain, la chape de silence continue d’étouffer l’île martyre. Cette même année 1989, l’Australie signe un accord avec Suharto pour exploiter le pétrole de la « province indonésienne du Timor Oriental ». Accord auquel se sont associées les compagnies occidentales sans que cela suscite le moindre commentaire.
Après dix ans de traque, Xanana Gusmao, leader du Fretilin, est capturé en novembre 1992 et condamné à vingt ans de prison. Paradoxalement, son arrestation donne un nouveau souffle à la lutte, mais les manifestations sont durement réprimées. José Ramos-Horta, ancien ministre des Affaires étrangères de l’éphémère République est-timoraise et représentant à l’étranger du Conseil national de la résistance, parcourt le monde pour mobiliser les opinions publiques et briser l’indifférence générale et la passivité des gouvernements. Mais, même le prix Nobel de la paix, qui lui est décerné en octobre 1996 de concert avec l’évêque de Dili, ne fait pas réagir le Conseil de sécurité de l’ONU, ni n’oblige l’Indonésie à mettre un terme à son occupation illégale… Après la réception de son prix, le retour d’Oslo de Mgr Belo fut triomphalement salué à Dili : près du tiers de la population se trouvait dans les rues. La répression indonésienne fut à la mesure de l’événement.
La situation commence à évoluer à partir de 1997, année de la crise financière asiatique qui entraîne la chute des devises régionales et une récession économique de grande ampleur. Les conséquences sont terribles pour le peuple indonésien et suscitent une explosion de contestations. Après trente-trois années de pouvoir, Suharto démissionne en mai 1998 à la suite de violentes émeutes à Jakarta. Officiellement, la dictature a vécu, mais toutes les structures du régime restent en place, notamment l’armée. Jusuf Habibie, vice-président de Suharto, lui succède. Il consent à une consultation d’autodétermination organisée par les Nations unies auprès des Timorais.
Les militaires ne l’entendent pas ainsi. La perte du Timor oriental, où ils disposent de gros intérêts économiques, est inacceptable. À l’annonce du référendum, prévu à l’été 1999, ils lancent une nouvelle campagne de terreur et d’intimidation. L’équipe de l’ONU en charge de la préparation du scrutin témoigne de ces violences : en juillet 1999, 90 000 personnes, soit 13 % de la population, ont dû se réfugier dans les montagnes pour échapper aux agressions ; 3 000 à 5 000 personnes sont tuées dans les mois qui précédèrent le vote : « Le pire est peut-être à venir, alerte la mission. On ne peut écarter l’idée que l’on assiste aux premières étapes d’une campagne de génocide pour écraser définitivement par la force le problème du Timor oriental » (5).
Embastillé par l’occupant, le leader du Freitelin Xanana Gusmao est investi président, le 20 mai 2002, jour de la proclamation de l’indépendance. © Paulo Novais/Lusa/AFP
Des alarmes hautement fondées. En mai 1999, un document public de l’armée indonésienne confirme la planification de nouveaux massacres en cas de victoire indépendantiste : « Ce sera pire qu’il y a vingt-trois ans ! » prévient-il. Le mouvement indépendantiste « devra être éliminé du sommet à la base » (6). En dépit de ces annonces, la Maison-Blanche reste aux abonnés absents. L’administration Clinton refuse de discuter de la formation d’une force internationale pouvant faire échec aux buts de l’armée. Au contraire, le Pentagone fait état du succès d’« un exercice d’entraînement américano-indonésien, le 25 août ». Soit cinq jours avant le référendum.
Le 30 août 1999, c’est pourtant un pays entier qui se rend aux urnes : 98,6 % de participation et un résultat sans appel à 78,5 % des voix pour l’indépendance. Fidèle à ses promesses, l’armée indonésienne passe à l’action avec ses bataillons d’élite Kopassus – de sinistre renommée –, épaulés par les milices locales supplétives. Le territoire du Timor oriental est incendié et pillé, quasiment réduit en cendres. En quelques jours, en cette fin d’été 1999, près de la moitié de la population, selon un rapport des Nations unies, est expulsée de ses foyers, soit déplacée de force vers le Timor ouest, indonésien, soit fuyant vers les montagnes les exécutions sommaires. Au moins 1 400 civils sont massacrés.
Ce n’est que le 10 septembre 1999 qu’une force d’interposition internationale, l’Interfet, débarque à Dili pour faire cesser la terreur. En moins de trois semaines, elle sécurise l’ensemble du territoire. Une administration provisoire des Nations unies est créée et gérera pendant près de trois ans le pays dévasté. Elle travaille en étroite concertation avec les dirigeants timorais, réunis au sein d’une coalition de partis présidée par Xanana Gusmao et José Ramos-Horta. Au soir du 20 mai 2002, le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, leur remet symboliquement la souveraineté du Timor oriental, qui prend le nom officiel de République démocratique du Timor oriental.
Pendant un quart de siècle d’occupation indonésienne, 100 000 à 200 000 Timorais (sur une population de 700 000 en 1975) ont été tués dans des combats, sous les bombardements aériens, ou victimes de maladies consécutives aux conditions de vie des populations déplacées et assignées à résidence dans des équivalents locaux de camps de concentration. L’ancien président Clinton, invité à l’émouvante cérémonie du 20 mai 2002, y prononce cette phrase : « Je ne crois pas que nous puissions défendre tout ce que nous avons fait. » Cynique mea culpa.
timor orientalIl était une fois L'Humanité
Recettes. La cerise sur le fourneau !
ActuAvec son goût inimitable et son rouge flamboyant, la cerise est le fruit star de la saison estivale. Délice pour le palais, elle est aussi bénéfique pour le corps.
André GoulvenSouvent synonyme de vacances et de douceurs sucrées, la cerise occupe une place à part dans la gastronomie française. Qu’on la mange crue à la sortie d’un verger ou cuisinée par les plus grands chefs, cette drupe – le nom donné aux fruits charnus à noyau – rougeoyante connaît, cette année en France, une belle saison d’un point de vue qualitatif, ainsi, hélas, qu’une flambée certaine de son prix de vente.
On ne sait pas vraiment de quelle région du monde provient la cerise. Elle aurait, selon certains, une origine des plus poétiques. Tels des Petit Poucet ailés, les oiseaux auraient lâché de leurs serres les noyaux du fruit le long des routes migratoires. C’est ainsi que les cerisiers se mirent à fleurir dans nos contrées, loin de leur territoire natal. Plus rationnellement, ce serait les Romains qui auraient introduit l’arbre en Europe. Largement consommée au cours du Moyen Âge en France, la cerise aura séduit les puissants, de Louis XV à Napoléon Ier, qui donna même son prénom à l’une de ses variétés les plus célèbres.
Il faut dire que la cerise a des atouts gustatifs. Un taux de sucre plus élevé (avec les dattes et le raisin) que celui des autres fruits, une légère acidité et une chair fondante. On peut la cuisinier crue ou cuite, en entrée, en plat ou en dessert. Si on pense souvent à la confiture ou au clafoutis, le fruit se déguste aussi en soupe froide dans le sud de l’Europe ou en salade avec des aiguillettes de canard et quelques légumes de saison. Suivant le plat que l’on souhaite préparer, il est important de bien choisir la variété adaptée. Pour un accompagnement salé (la confiture sur le fromage de brebis, par exemple), les cerises acides comme la griotte ou la montmorency s’accordent parfaitement. On les retrouve également dans les fameuses eaux-de-vie, à consommer, évidemment, avec modération.
Crues, cuites et même séchées
Pour les desserts, les accords sucré-salé ou pour picorer, les cerises douces comme la bigarreau ou la guigne sont fortement recommandées. Il existe également des cerises hybrides comme la royale, qui peuvent se consommer cuites ou crues. Il est à noter que, peu importe la variété, la cerise se conserve difficilement (trois jours au maximum à température ambiante, cinq jour au réfrigérateur). Pour les gourmands, la règle est donc d’en acheter petit à petit mais toute la saison, qui se déroule de fin-mai à la mi-août. Il est aussi possible de la faire sécher (au four, au soleil ou au déshydrateur) et de la consommer plus tard.
Les cerises séchées ont la particularité de garder leurs propriétés pendant de longs mois. Et des propriétés, elles n’en manquent pas. La cerise est une véritable petite boule de bonheur pour le corps. Le fruit contient des anthocyanes aux actions anti-inflammatoires et antioxydantes. Il peut aussi se targuer d’être un excellent diurétique (la célèbre tisane de queues de cerise) et de posséder de la mélatonine, nécessaire à la régulation du cycle circadien. Mais, comme toute bonne chose, la cerise a aussi ses défauts. Son taux de calories élevé (68 kcal pour 100 g) et son effet laxatif en font un mets à consommer avec vigilance pour les personnes fragiles.
Le clafoutis aux cerises
Ingrédients pour 4 personnes, 600 g de cerises bigarreaux, 3 œufs, 70 g de farine, 1 sachet de sucre vanillé, 50 g de sucre, ½ sachet de levure chimique, 30 g de beurre demi-sel, 20 cl de lait.
- Laver et équeuter les cerises. Selon la tradition limousine, les cerises sont entières dans le clafoutis, mais il est aussi possible d’en enlever les noyaux, pour une dégustation plus simple (surtout pour les jeunes enfants).
- Faire préchauffer le four à 180 °C
- Faire fondre le beurre dans une casserole ou au micro-onde.
- Dans un saladier, verser les œufs, la levure et les sucres, puis fouetter pour mélanger.
- Ajouter ensuite la farine petit à petit (le mieux étant de la verser dans un tamis pour éviter les grumeaux), tout en continuant à mélanger.
- Verser enfin le lait et le beurre, mélanger jusqu’à obtenir une pâte homogène.
- Disposer les cerises dans un plat à tarte ou a gratin beurré au préalable, puis recouvrir avec la pâte.
- Laisser cuire 45 minutes.
Podcast. Sur autour de la table« Est-ce que ça coûte vraiment cher de bien manger ? » ; « Pourquoi s’indigne-t-on autant quand quelqu’un change une recette traditionnelle française ? » ou « pourquoi vous risquez (encore) de vous engueuler à table à Noël ? ». Dans le podcast Manger, les journalistes de Louie Media tentent de répondre à toutes ces questions sociales et gustatives. Au fil de recherches et d’interviews de divers acteurs de la sphère culinaire, l’émission appréhende l’art de manger sous une forme inédite et passionnante. Manger, de Louie Media. Disponible sur les plateformes de streaming
En carafe. Pétillants embrunsPour un repas achevé sur une note de légèreté, ce crémant blanc composé d’un assemblage de sémillon et de sauvignon se mariera à la perfection avec un clafoutis aux cerises. Pour une union encore plus marquée, il se déguste aussi accompagné d’une liqueur de fruits rouges. Embruns de l’estuaire blanc, Château la Botte, 11,50 euros
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Bon et sainrecettes L'Humanité
Victime de prix bas, la filière laitière va de mal en pis
ActuLes éleveurs tirent la sonnette d’alarme : sans augmentation du prix du litre, la hausse des coûts des matières premières aura raison de nombre d’exploitations.
Gérard Le PuillJoyeuse journée mondiale du lait ! La dernière édition, le 1er juin dernier, a été particulièrement lugubre. En France, selon la Fédération nationale des producteurs de lait, il manque en moyenne 50 euros par 1 000 litres livrés aux industriels pour permettre aux producteurs de gagner leur vie. Concernant le lait en bouteille plastique, les prix de ces flacons ont augmenté de plus de 70 % ces derniers mois et ceux des cartons d’emballage de 40 %.
Selon un communiqué publié le 27 par la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), affiliée à la FNSEA, « l’amont de la filière est aujourd’hui à un tournant décisif ». Car « la décapitalisation est en marche, même dans les régions très laitières ». Dit autrement, faute d’en tirer un revenu décent, de plus en plus de producteurs laitiers décident de s’orienter vers d’autres productions, surtout en céréales et graines à huile. Car les prix du blé, du maïs, du colza et du tournesol sont en hausse sensible depuis des mois. Le prix moyen des 1 000 litres de lait au départ de la ferme a été de 342 euros en 2021, sans les primes de qualité. Il aurait augmenté un peu depuis le début de cette année mais il manque encore 50 euros par 1 000 litres pour permettre aux producteurs de gagner leur vie, toujours selon la FNPL. Cette dernière ajoute que répercuter cette hausse intégralement à l’aval reviendrait à augmenter de 6 centimes du prix du litre de lait entier dans les magasins.
«Nous avons besoin de vous»
Dans son communiqué à l’attention de ses partenaires de l’aval, la FNPL affirme que « toutes les laiteries doivent dire maintenant à leurs éleveurs, nous avons besoin de vous. Tous les distributeurs doivent cesser ce jeu délétère qui entraînera la ruine de toute une filière et accepter ces hausses. Faute de quoi, comme les constructeurs automobiles aujourd’hui, dans quelques années ils seront à la merci des marchés mondiaux pour s’approvisionner en produits laitiers ». Ajoutons que le manque de pluie va réduire considérablement le rendement des prairies en herbe et augmenter les coûts de production cet été.
Les producteurs ne sont pas les seuls à souffrir dans la filière. Syndilait est une organisation professionnelle qui regroupe un nombre important d’entreprises qui mettent sur le marché des laits liquides, frais ou pasteurisés, des laits de longue conservation UHT et des laits aromatisés, la marque la plus connue étant Candia. Les grandes entreprises privées ou coopératives - dont font partie Lactalis et SODAAL - produisent une gamme de produits plus diversifiée, dont les fromages, le beurre, la crème et les yaourts. Elles ne sont pas membres de Syndilait. En prévision de la journée mondiale du lait initiée par l’ONU le 1er juin chaque année, Syndilait a fait le point sur l’évolution de la consommation de lait liquide en France.
Chaque français a consommé 43 litres de lait en 2021
En 2021, chaque Français a consommé une moyenne de 43 litres de lait conditionné, ce qui s’est traduit par la vente par 2,28 milliards de litres sur l’année dans la grande distribution. Sur ce total, le lait UHT de longue conservation représentait 96,5 % des volumes vendus par ces mêmes enseignes. Les laits porteurs de la mention « Responsable », « Équitable » comme « C’est qui le patron ? » représentaient 13,8 % des parts de marché en volume sur l’année 2019, 14,5 % en 2020 et 14,7 % en 2021. Concernant les prix, le lait entier conditionné se vendait 0,99 euro le litre en moyenne sur l’année 2021, soit 2,1 % de plus qu’en 2020. La hausse n’était que de 1,5 % pour le lait UHT mi-écrémé à 0,83 euro le litre. Au départ de la ferme le prix du litre acheté par les entreprises affilées à Syndilait se situait entre 36 et 38 centimes, prime de qualité comprise.
98,5 % du lait liquide est d’origine française
Toujours selon Syndilait, 98,5 % du lait liquide conditionné présent dans les magasins est d’origine française et les ventes de lait conditionné importé ont reculé de 82 % depuis 2015. En avril 2015, les pays membres de l’Union européenne mettaient fin aux quotas laitiers mis en place en 1984 pour réduire la surproduction, laquelle faisait chuter les cours. Mais la date de sortie de ces mêmes quotas fut fixée dès 2009 en Conseil des ministres européens. À l’approche de 2015, les Pays Bas, l’Allemagne et l’Irlande augmentèrent leurs troupeaux de laitières afin de gagner de nouvelles parts de marché à l’export dès la sortie des quotas. Du coup, les enseignes de la grande distribution en France choisirent d’accroître les importations, histoire de mettre la pression sur les fournisseurs hexagonaux. Pendant deux à trois ans, le prix moyen des 1 000 litres de lait chuta souvent de 25 % au départ de la ferme.
En ce printemps 2022 les producteurs de lait voient augmenter leurs coûts de production via la hausse du prix des carburants, des engrais et des tourteaux. Selon Syndilait, les entreprises sont également confrontées à une « hausse de leurs coûts de production de l’ordre de + 15 % à +20 % en 2022, après une année 2021 déjà marquée par une hausse de +8 % à +10 %. La reprise de l’économie dans le monde entraîne une flambée de l’ordre de +70 % en un an sur les matières premières plastiques et de +40 % pour le carton ».
Décidément, la spéculation fait flèche de tout bois en cette année 2022 marquée par la guerre et la sécheresse.
Gérard Le Puill
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Mobilisations pour éviter un été meurtrier
ActuHôpital En cette journée de manifestations du personnel de santé, syndicats et collectifs alertent sur la cataclysme à venir, alors que les services d’urgences ferment ou réduisent leurs horaires les uns après les autres.
Cécile RousseauLa saison estivale de tous les dangers. En cette journée d’action nationale dans la santé, plus de 200 rassemblements et actions se déroulent dans toute la France à l’appel de différents syndicats et collectifs pour taper du point sur la table avant un été qui s’annonce cataclysmique sur le front hospitalier. Si, tous les ans, les professionnels tirent la sonnette d’alarme, cette année, la situation est très dégradée depuis le mois de mai. Cent vingt services d’urgences sont en grande difficulté, partiellement ou totalement fermés. Au centre hospitalier de Chinon (Indre-et-Loire), ceux-ci ont baissé le rideau jusqu’à nouvel ordre depuis le 18 mai, tout comme la maternité. Mobilisés samedi dernier devant la mairie, les agents et usagers attendent des réponses. « 31 paramédicaux sur 32 étaient en arrêt maladie, explique Alexandre Robert, secrétaire de FO, en intersyndicale avec la CGT et la CFE-CGC. Une dizaine d’entre eux sont revenus mais ils ne sont toujours pas assez nombreux pour rouvrir. L’hôpital a un déficit de 9 millions d’euros et la direction oblige les collègues à s’autoremplacer. Pour l’été 2021, nous avions 26 mensualités de remplacement, contre 75 en 2019. »
Thierry Amouroux, porte-parole du Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI), rappelait, lors d’une conférence de presse la semaine passée, que l’austérité demeure la règle. « Nous sommes le seul pays au monde à avoir fermé 5 700 lits en 2020, en pleine pandémie ; 60 000 postes d’infirmiers étaient vacants à l’automne 2021. Sans compter que l’hôpital est en plan blanc en permanence. Et dire qu’on a cru qu’il y aurait un “monde d’après” avec le Covid ! »
« J’en ai absolument assez de travailler comme ça ! »
Face à un système en train de s’écrouler, l’annonce par Emmanuel Macron d’une « mission flash » d’un mois sur l’état des soins non programmés, confiée au président de Samu-Urgences de France, François Braun, et d’une conférence sur la santé, en juillet, n’a convaincu personne. Comme le martèle Patrick Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf), l’heure n’est plus au bilan. « Le dernier rapport du Sénat sur les urgences remonte à trois mois ! François Braun était le conseiller santé du président de la République pendant la campagne, il connaît la situation. La question est : où doit-on réorienter les patients ? Il n’y a plus rien ! La médecine de ville est submergée. On ne saura pas où mettre les gens s’il y a une canicule. Des personnes vont décéder, c’est une évide nce. Et je ne veux pas que les praticiens et les infirmières soient les boucs émissaires. J’en ai absolument assez de travailler comme ça ! »
Pour Pierre Schwob Tellier, du collectif Inter Urgences, le pacte de refondation des urgences, mis en place après les grèves en 2019, n’a fait qu’aggraver les choses. « L’accès aux urgences a été limité avec la mise en place du forfait (depuis le 1er janvier 2022, tous les patients passant aux urgences sans hospitalisation doivent payer 19,61 euros – NDLR). Bientôt, vous ne pourrez plus arriver aux urgences par vos propres moyens. La régulation médicale sera privilégiée, surtout la nuit. » Infirmier à l’hôpital Beaujon, à Clichy (Hauts-de-Seine), il constate que, malgré la situation sanitaire, le projet de construction de l’hôpital Grand Paris Nord, à Saint-Ouen (censé remplacer en partie les hôpitaux de Bichat (Paris) et Beaujon – NDLR), n’est pas remis en cause, à rebours des besoins de la population : « Il y aura 400 lits en moins, une capacité de maternité divisée par deux et 1 000 postes de soignants supprimés. »
Accéder à des soins de qualité devient mission impossible
Lors de cette conférence de presse, une housse mortuaire avait été disposée devant les intervenants portant un brassard noir pour dénoncer les drames qui s’annoncent. Le bateau tangue dangereusement, comme le raconte Marion Malphettes, médecin dans le service d’immunologie à l’hôpital Saint-Louis (Paris) et membre du collectif Inter-Hôpitaux. Avec des conséquences très concrètes pour les malades : « Faute de personnel de nuit, le service ne peut pas rester ouvert en juin. Une patiente m’a demandé en consultation ce qui était prévu si elle rechutait (en cas de fermeture – NDLR), je lui ai répondu qu’il n’y avait rien… »
Accéder à des soins de qualité devient mission impossible. Michèle Leflon, présidente de la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, pointe les limites du bricolage actuel : « Le recours à la régulation par téléphone pour les urgences est catastrophique, les usagers ne savent pas toujours s’exprimer sur la gravité de leur cas. Depuis le temps que nous dénonçons le manque d’effectifs, il aurait été possible de former des infirmiers et aides-soignants. Il faut un vrai plan. »
Pour parer au plus pressé, des solutions sont avancées. L’ensemble des médecins pourraient provisoirement participer à un système de garde, propose Patrick Pelloux. Christophe Prudhomme, urgentiste et représentant de la CGT santé, évoque aussi la remise en place de « contrats d’études qui existaient jusque dans les années 1970. Vous rentrez à 18 ans, vous signez un contrat payé au Smic et vous êtes affecté sur un territoire ». Comme le précise Mireille Stivala, secrétaire générale de la CGT santé et action sociale : « On pourrait créer des milliers d’emplois pour les jeunes. Mais si on veut qu’ils restent, il va falloir avancer sur la question salariale ! »
Partout, la question des rémunérations faméliques et des conditions de travail détériorées pèse lourd. À Orsay (Essonne), si la pénurie de main-d’œuvre n’atteint pas encore le niveau de certaines structures, elle se creuse de jour en jour. « Mercredi dernier, il manquait deux infirmières et un médecin aux urgences, déplore Céline Van Marle, secrétaire de la CGT de l’hôpital. Les effectifs sont à l’os et les agents restants tombent comme des mouches. Le temps d’attente est plus long pour les patients. Deux villes proches ne peuvent plus être desservies par Orsay. On ne sait pas ce qui va se passer pendant cet été. »
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Annette Messager, comme si… de rien n’était
Nos recommandations culturellesExposition Le LaM, à Villeneuve-d’Ascq, a rassemblé plusieurs des œuvres de l’une des figures majeures de l’art contemporain, entre décodages et faux-semblants.
Maurice UlrichVilleneuve-d’Ascq (Nord), envoyé spécial.
«Comme si… » C’est le nom qu’Annette Messager a voulu pour son exposition au LaM, à Villeneuve-d’Ascq, le musée d’Art moderne, d’Art contemporain et d’Art brut de la métropole lilloise. Comme si j’étais reine, ou princesse, comme si une citrouille pouvait être un carrosse, comme si nous n’allions jamais mourir… Comme si de rien n’était. Il y a un non-dit dans le parcours voulu par la plasticienne, l’une des figures majeures de l’art contemporain, où elle a été exposée dans les établissements les plus prestigieux, lion d’or en 2005 de la Biennale de Venise. La disparition récente de son compagnon, le plasticien Christian Boltanski, lui aussi figure de proue de l’art contemporain. Deux pantins gonflables, homme et femme, bougent au gré du vent au-dessus de l’entrée du musée. Elle les a nommés les Amoureux. Faire comme si. Mais la mort est omniprésente ici, comme une grimace, un rire, un clin d’œil. Dans ses séries de dessins ou de peintures sur papier qu’elle a appelés Tête-à-tête, un squelette, qui pourrait être celui de la petite danseuse en tutu de Degas, danse sur des crânes.
Annette Messager n’a pas voulu de catalogue pour cette exposition. Elle a voulu un livre. Avec des mots. Le titre bien sûr en est Comme si, décliné de multiples manières, avec de tout petits dessins. On feuillette et on lit : « Pourquoi les mots “décidé” et “décédé” sont-ils si proches ? » On lit : « La rencontre d’Alice au pays des merveilles et de Pinocchio : qui perd gagne. » Alice change de taille selon ce qu’elle grignote. C’est écrit. « Un côté vous fera grandir, l’autre rapetisser. » L’autre côté de quoi ? se demande-t-elle. Au début du parcours, on traverse une salle où sont accrochés des objets quotidiens surdimensionnés et des rats. Au mur, on voit une sorte de monument qui semble fait de fils d’or. Il s’agit de rubans jaunes de couturière. Des ciseaux trop grands peuvent devenir menaçants, un ruban peut être changé en trésor.
Dans la salle suivante, on voit se gonfler et rouler comme une mer une vaste étoffe rouge. On devine dessous des choses que l’on peine à nommer. Un monde souterrain inquiétant, on croit voir se dessiner des volcans. C’est la reprise de son installation de Venise appelée Casino. Un monde grouillant, comme le disait Leibniz, sous la surface de l’étang, ici en partie troublée. On découvre aussi avec ce qu’elle a appelé Continent noir une série de ses dessins d’utérus, réalisés pour les murs de la villa Médicis, à Rome, de l’atelier de Balthus, dont les peintures de très jeunes filles interpellent. Le continent de la femme, des femmes, qui revient avec son Requiem pour Jeanne. Huit dessins et des flammes, avec les mots de son procès écrits. Dans « Comme si », expo et livre, on trouve le fil continu d’un engagement, d’une résolution jamais démentie de briser les codes et cette citation de Rimbaud que nous chérissons depuis longtemps : « Quand sera brisé l’infini servage de la femme, quand elle vivra pour elle et par elle, l’homme – jusqu’ici abominable – lui ayant donné son renvoi, elle sera poète elle aussi (…) elle trouvera des choses étranges, insondables, repoussantes, délicieuses ; nous les prendrons, nous les comprendrons. »
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Génération NUPES: « On a une vraie chance de faire bouger les choses »
Premier planLégislatives La gauche, avec ses candidats rassemblés sous la bannière Nupes, a largement devancé ses adversaires chez les moins de 35 ans. Reste à contrecarrer l’abstention massive.
Jean-Jacques RégibierLudovic FinezIl semble loin, le temps où Emmanuel Macron et Marine Le Pen disputaient à la gauche la première place chez les jeunes. Les scores obtenus par la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) parmi les 18-24 ans (42 %) et les 25-34 ans (38 %) lors du premier tour des législatives laissent ses adversaires loin derrière. Le RN y a obtenu 18 %, tandis qu’Ensemble! (LaREM et ses alliés) a recueilli 19 % parmi les 25-34 ans et seulement 13 % chez les plus jeunes, selon une enquête Ipsos. Il faut dire que la coalition de gauche prend leur avenir au sérieux : elle a présenté un « plan d’urgence pour la jeunesse » début juin, comprenant notamment une « allocation d’autonomie » de 1 063 euros.
Climat, éducation, féminisme, lutte contre les discriminations, contre la précarité… parmi les jeunes rencontrés à Lille, Saint-Denis et Strasbourg, beaucoup ont ces préoccupations en commun avec la Nupes. Mais pour la gauche, le défi n’en est pas moins immense : autour de 70 % des moins de 35 ans n’ont pas voté dimanche dernier.
Lille L’Union dope le vote de gauche
« Je viens d’une famille qui vote à droite, voire à l’extrême droite. Je détonnais déjà et puis, je suis allée de plus en plus à ga uche. » Lucie (prénom modifié), qui habite le quartier populaire de Wazemmes, à Lille, a voté dimanche pour Adrien Quatennens (FI), tout comme son compagnon, Antoine.
Dans cette première circonscription du Nord, le candidat de la Nupes a engrangé plus de 52 % des voix, avec une abstention de 54 %. Il sera opposé au deuxième tour à la candidate d’Ensemble !, Vanessa Duhamel (21 % des voix). « Mes études supérieures (en urbanisme, à Lille – NDLR) m’ont permis de me détacher des valeurs familiales, de me confronter à d’autres avis politiques », explique Lucie. « J’étais attristée que le soufflé de la primaire populaire soit retombé. Le fait qu’il n’y ait pas eu d’alliance présidentielle à gauche nous a desservis », estime de son côté Antoine, qui se félicite de la constitution de la Nupes.
Le couple témoigne d’une même priorité : « L’urgence climatique devrait être la question prépondérante, et non l’augmentation du budget de l’armée ou de la police ! » Antoine y ajoute « la justice sociale », car « il ne peut y avoir de transition dans l’énergie, les transports et le logement sans transition sociale ». Vito et Alice, 18 ans, étudiants en sciences politiques à l’université, mentionnent, en plus, le souci de « renouveau démocratique ». « La Nupes est une union sur un programme, se félicite Antoine, car s’il s’agissait juste de conserver des sièges, ce ne serait pas intéressant. » L’accord « clarifie la position du PS vis-à-vis de Macron », note Vito, tandis que pour sa compagne, Alice, « ça redonnera une vie au Parlement, plutôt que des Playmobil (les députés de l’actuelle majorité présidentielle – NDLR) qui votent comme un troupeau ».
À Wazemmes, chez les jeunes qui ont voté Nupes, dimanche, la proposition d’allocation autonomie de 1 063 euros est souvent mise en avant. Même si certains ou certaines, comme Hema Achab, étudiante en communication de 19 ans, se demandent « si c’est réalisable ». Pour Garance Jacob, qui attend les résultats définitifs de Parcoursup, l’urgence est là. Parmi les vœux de la lycéenne de 18 ans, une « prépa » en droit à Montpellier. « Mais je sais que ça voudrait dire la galère (financière), précise la Lilloise. Mes parents m’ont dit qu’ils feraient en sorte que je puisse faire ce que je veux, mais sans me cacher que les fins de mois seraient difficiles. C’est dur de se projeter. »
Saint-Denis Les plus jeunes loin des urnes
Dans l’effervescence et la chaleur de la rue de la République, une voie piétonne et commerçante du centre de Saint-Denis, personne n’a la tête aux élections législatives. Sur un pan de mur, à côté d’une affiche de la Pride des banlieues, seules les affiches de Stéphane Peu laissent une trace du scrutin du 12 juin. Le député PCF sortant de la 2e circonscription de Seine-Saint-Denis, qui se présentait sous les couleurs de la Nupes, a obtenu, au premier tour, 62,85 %. Il n’est pourtant pas encore élu : avec 67,21 % d’abstention, il a rassemblé moins de 25 % des inscrits et devra affronter, au second tour, la candidate d’Ensemble !, Anaïs Brood (9,05 %).
« Je n’étais pas présente ce dimanche et je n’ai pas eu le temps de faire une procuration », regrette Océane, 32 ans. Beaucoup ne savaient même pas qu’il y avait des élections dimanche dernier. « J’ai oublié », sourit Asma, 20 ans. Cette étudiante en sciences de l’éducation à Nanterre a pourtant voté au premier tour de l’élection présidentielle. « J’étais déçue du résultat, je voulais que Jean-Luc Mélenchon gagne. Il avait un bon programme pour les étudiants, il voulait augmenter les salaires des professeurs et faire de l’éducation une priorité, explique-t-elle. Je pourrais peut-être voter si je connaissais les candidats, les programmes. »
Mariam, 22 ans, animatrice en centre de loisirs, a voté aussi pour Jean-Luc Mélenchon le 10 avril, « parce qu’il est à l’écoute des jeunes des quartiers, contrairement aux autres ». « On espère mais, au final, rien », glisse-t-elle. Elle ne sait pas à quoi servent les élections législatives, elle ne connaît pas les couleurs politiques et les noms des candidats en lice. « Avec l’inversion du calendrier électoral, la présidentielle est beaucoup plus visible que les législatives. Avec Macron élu, les jeunes pensent que c’est fini. Nous leur expliquons qu’on peut le battre et gagner une majorité et un gouvernement de gauche. On n’est pas condamnés à sa politique pour les cinq prochaines années », confie Stéphane Peu, qui perçoit une « remobilisation pour le second tour ». Le candidat Nupes en est certain : « À gauche, les réserves de voix sont chez les jeunes et les abstentionnistes. »
Achille et Hadrien, la trentaine, sont professeurs d’économie. Ils ont voté Stéphane Peu au premier tour. « Derrière la Nupes, il y a un programme qui a été pensé et construit avec des valeurs et une vision du monde », explique le second.
Strasbourg L’espoir de tout changer
Si elle constate que beaucoup de ses amis ne sont pas allés voter pour les législatives « plus par désintérêt que par opinion », et qu’ils se sont « plus abstenus pour les législatives que pour les présidentielles », Julie, étudiante en droit de 20 ans, explique que son petit groupe de proches est, lui, comme les deux jeunes professeurs dyonisiens, très intéressé. Elle, a voté pour la Nupes dans le quartier du Neudorf à Strasbourg, où Emmanuel Fernandes, le représentant de la coalition, est arrivé en tête du premier tour (36,8 %), offrant une bonne chance à la gauche de conquérir cette 2e circonscription du Bas-Rhin détenue par un candidat d’Ensemble !. « Le principal enseignement, c’est que, quand la gauche s’unit, elle peut gagner. On a une vraie chance de faire bouger les choses, ça fait plaisir », explique Julie. Pour elle, l’enjeu climatique est au premier plan : « Quand on voit qu’il y a une canicule cette semaine – il va faire 30°C à Strasbourg – et que personne ne réagit, je ne suis pas en phase avec la politique actuelle. »
Son espoir est partagé par Sarah, qui travaille en indépendante dans le domaine du marketing : « On veut que les choses bougent et ce n’est pas en taisant notre voix que ça va changer, parce que, du coup, on laisse la parole à ceux qui se contentent de ce qu’ils ont. On aimerait tout reconstruire, tout changer. »
De son côté, Rebecca, 31 ans, travaille dans le domaine de la communication, mais en Indonésie. Bien qu’expatriée, elle affirme que « le vote, il faut y passer », en raison « des droits qu’on est en train de nous enlever » et de « tout ce qui se dégrade en France ». « Les candidats Nupes, ce sont les seuls qui ont su parler d’écologie ou du droit des femmes, c’est important dans mon travail et dans mon quotidien. Il faudrait qu’on arrive à déconstruire ce modèle de société, totalement capitaliste, et à en reconstruire un autre », affirme-t-elle.
Une autre Julie, également étudiante strasbourgeoise et qui a aussi voté à gauche, pointe le fait que nombre de jeunes « ne sont pas allés voter parce qu’ils ne sont plus d’accord avec la politique proposée aujourd’hui et qu’ils en ont marre d’être déçus des résultats qui suivent ». « Avoir des jeunes qui représentent des jeunes, je trouve que c’est quelque chose qui nous manque », ajoute-t-elle. Mais, « même si c’est un petit pas », pour la jeune femme, le résultat du premier tour de ces législatives – à propos desquelles « beaucoup de gens postent sur les réseaux que c’est un moment important » –, « ça donne de l’espoir après la grosse déception qu’on a eue pour la présidentielle ».
Au deuxième tour, la Nupes espère bien démultiplier ces voix. Jean-Luc Mélenchon leur a d’ailleurs réservé un mot, lundi soir, sur France 2 : « Ce n’est pas la peine de venir râler sur Parcoursup pour finalement ne pas voter pour ceux qui veulent l’abolir. Et puisque nous partageons le souci de la planète, c’est le moment d’envoyer des gens à l’Assemblée nationale qui vont s’y prendre pour de bon et pour de vrai. »
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Disparition. Araham B.Yeoshua, écrivain défenseur des droits des palestiniens
Entretien
Décédé le 14 juin à Tel Aviv à l'âge de 85 ans, le romancier et nouvelliste était l'une des figures de la gauche israëlienne anti-occupation, membre de l'organisation de défense des droits humains B'Tselem. Né en 1936 à Jerusalem de parents d'origines grecque et marocaine, il a publié ses premières nouvelles en 1963. Ses romans et pièces de théâtre, qui mêlent un univers surréaliste et des histoires ancrées dans le présent, sont traduits dans une trentaine de langues. Il a obtenu en 2012 le prix Médicis étranger pour "Rétrospective", un roman dont le sujet est la création artistique. Son dernier livre "la Fille unique" est paru en mai dernier chez Grasset, dans une traduction de Jean-Luc Allouche.
Il nous avait accordé un entretien en 2019 à l'occasion de la sortie de son roman "le Tunnel" (Grasset.)
Sophie JoubertAvraham B. Yehoshua : « En Israël, l’apartheid est devenu comme un cancer »
Le personnage principal du Tunnel est un ingénieur à la retraite qui perd la mémoire, souhaitiez-vous parler du poids écrasant de la mémoire en Israël et des dégâts que cela peut produire ?
Avraham B. Yehoshua Les juifs et les Palestiniens sont écrasés par la tyrannie de la mémoire, qui devient un obstacle qui empêche de voir la réalité. À Gaza, les Palestiniens se jettent contre les barrières et sont tués par les balles de l’armée israélienne. Ils veulent retourner à la maison, celle de leur arrière-arrière-grand-père. Mais où se trouve cette maison ? Pour y revenir, il faut détruire des bâtiments israéliens. Chez les juifs aussi, l’Holocauste est devenu un culte mémoriel qui empêche les gens de voir la réalité et l’avenir. Les juifs qui sont retournés en Cisjordanie en disant qu’il y avait, deux mille ans auparavant, une colline juive, une synagogue, ne voient pas que c’est le passé et qu’aujourd’hui, ils pénètrent dans un village arabe. Tout le mouvement de la colonisation qu’Israël a entreprise à partir de 1967 était basé sur la conception de la mémoire. C’est pourquoi David Ben Gourion, premier ministre d’Israël à deux reprises, est allé dans le désert, là où il n’y a pas de mémoire, en disant : c’est notre place, c’est une terre vide, nous ne nous mêlons à personne. C’était pour lui une manière de dire qu’il ne fallait pas être esclave de la mémoire. Il faut être conscient que la moitié de l’État d’Israël est un désert très peu peuplé avec des choses magnifiques et un potentiel énorme. Mais, au lieu de mettre de l’énergie dans ce désert, on investit énormément d’argent dans les colonies des territoires occupés. Et aujourd’hui, on ne peut plus faire partir les colons installés là-bas. C’est pourquoi nous allons, de fait, vers un État binational.
Vous avez beaucoup évolué sur cette question. Pendant de longues années, comme d’autres personnes de gauche, vous défendiez une solution à deux États. Pourquoi avez-vous changé d’avis ?
Avraham B. Yehoshua C’est une formule vide. Nous avions l’illusion qu’on pouvait couper la terre en deux États et Jérusalem en deux capitales. En 1967, les Palestiniens ont eu seulement 22 % du territoire et nous avons eu 78 %. Mais, dans les 22 %, on a mis des colonies et des villes qu’on ne peut pas retirer. Il y a là-bas 400 000 Israéliens, dont la plupart sont des zélotes, des fanatiques, qui ne partiront pas. On ne peut pas donner aux Palestiniens des petits morceaux épars, ce n’est pas faisable. Nous sommes déjà un peu un État binational, il y a 6 millions et demi de juifs et 2 millions de Palestiniens qui ont la carte d’identité israélienne. L’État binational est devenu la seule possibilité d’abolir l’apartheid, qui est devenu comme un cancer. L’idée qu’il existe deux lois, qu’on n’a pas les mêmes droits, que la justice ne s’applique pas de la même manière selon qu’on est israélien ou palestinien, empoisonne Israël, et pas seulement les territoires.
Dans le roman, le thème de la maladie est justement très important, comme si le corps malade représentait l’État d’Israël…
Avraham B. Yehoshua La maladie est un phénomène qui unit les Palestiniens et les Israéliens. Dans le roman, je montre le côté humaniste, la façon dont ils se rencontrent au sein de l’hôpital : les Israéliens soignent les Palestiniens et vice versa, les chefs de clinique sont juifs, palestiniens, tout est mêlé. La maladie est à la fois une métaphore de notre relation avec les Palestiniens, mais c’est aussi une métaphore de l’espoir, des relations d’intimité qu’on peut réussir à créer.
Votre personnage reprend du service pour aider un jeune collègue à construire une route dans le désert du Néguev. Quand le tracé de la route bute sur une colline, il songe à creuser un tunnel pour ne pas la raser. Que signifie ce tunnel ?
Avraham B. Yehoshua Ce tunnel n’est pas seulement physique, il est aussi métaphorique. C’est un tunnel entre les identités, qui va permettre de passer de l’une à l’autre. Sur cette colline vit une famille palestinienne sans identité. Son histoire commence parce que la femme est malade du cœur. Son mari, instituteur, a vendu un morceau de terre qui ne lui appartenait pas pour payer un traitement très cher. En vendant ce terrain, il s’est attiré les foudres des Palestiniens. Pour se dédouaner, l’officiel qui a imaginé toute cette affaire décide d’installer la famille sur cette colline. Et quand il est question de faire passer une route à cet endroit, il y a deux solutions : soit raser la colline, soit construire un tunnel pour éviter de la détruire et de faire partir la famille.
Cette question de l’identité est très importante dans le roman. L’identité, les particularités ont-elles pris une place démesurée en Israël ?
Avraham B. Yehoshua Cela devient terrible et la solidarité nationale diminue. En Israël, il y a des laïques, des religieux, des religieux nationalistes, des Arabes, des Druzes, des homosexuels, des féministes, la gauche, la droite, des tribus… Et chacun fait de son identité un bastion. Par exemple, je suis membre de la gauche, j’ai toujours voté pour la gauche, mais quand j’ai dit que l’existence de deux États n’était plus possible, on m’a immédiatement accusé de quitter les rangs de la gauche. J’ai répondu que ce n’était pas le cas, mais que nous devions penser des solutions, que nous ne pouvons pas être fermés sur notre identité.
Vous avez protesté contre la loi adoptée par la Knesset le 9 juillet 2018 définissant l’État israélien comme « nation du peuple juif » et déclarant l’hébreu comme la seule langue officielle…
Avraham B. Yehoshua C’est une loi abominable, qui n’était pas nécessaire. Beaucoup de gens étaient contre, des juges, des professeurs de science politique. Cette loi a été faite par la droite pour répondre aux inquiétudes de la gauche et du camp de la paix qui l’accusaient de briser l’identité juive de l’État d’Israël en poursuivant l’entreprise de colonisation. Avec cette loi, la droite dit qu’elle maintiendra les territoires occupés mais que l’identité juive est assurée. Mais cela ne dit rien d’un point de vue pratique. Il y a 4 millions de Palestiniens, l’arabe n’est pas une langue secondaire, elle est parlée. Cela n’a pas de sens de dire que les Palestiniens ne parleront plus l’arabe.
Il y a quelque chose d’assez labyrinthique dans ce livre et une impression de léger décalage avec la réalité, peut-être parce que Louria, votre personnage, perd un peu la tête…
Avraham B. Yehoshua Oui, il y a aussi une dimension de jeu. En hébreu, il existe deux mots pour désigner la démence. L’un désigne le côté obscur, passif, tandis que l’autre désigne des patients qui font des bêtises. Quand on perd la mémoire, il y a aussi une dimension de joie, de mouvement. C’est ce mot que j’ai choisi pour donner à Louria l’apparence non pas d’une personne déprimée mais vivante. Cela lui donne un aspect humoristique, un côté mi-obscur, mi-joyeux, par exemple quand il se fait tatouer le code de sa voiture sur le bras pour ne pas l’oublier. Tout ce mélange produit dans sa tête une sorte de chakchouka, un plat qu’il adore cuisiner justement parce qu’il représente ce qui lui arrive.
Le roman parle aussi de cette très belle relation entre Louria et sa femme, renforcée par la maladie et le vieillissement au sein du couple…
Avraham B. Yehoshua J’ai projeté des choses de ma vie personnelle. Dans plusieurs de mes livres, les mariages sont des amitiés, j’ai vécu avec ma femme pendant cinquante-six ans, nous étions vraiment des amis, nous étions toujours ensemble, sans s’écraser l’un l’autre. Elle a eu sa clinique, elle a développé sa carrière, et moi aussi. Nos deux vies professionnelles ont pu coexister sans nuire à l’égalité entre nous. L’égalité est la clef d’un bon mariage.
Vos ancêtres sont originaires de Salonique. Comment votre famille est-elle arrivée en Palestine ?
Avraham B. Yehoshua Ils sont arrivés dans la deuxième moitié du XIXe siècle, pour des raisons surtout religieuses. Ils se sont ensuite installés à Jérusalem. Ils ont quitté une très grande communauté à Salonique, une ville dont la majorité des habitants étaient juifs, Ashkénazes ou Séfarades. Après l’Holocauste, cette communauté a été brutalement détruite. Ces juifs qui étaient venus de tous les coins prenaient au sérieux la fameuse phrase : « L’année prochaine, à Jérusalem. » Ils l’ont fait. S’il y avait eu 500 000 personnes, le destin du peuple juif aurait été différent. Nous aurions pu avoir un État avant la Shoah. Et toute l’histoire juive en aurait été différente.
Votre père était professeur d’arabe…
Avraham B. Yehoshua Il était orientaliste, professeur d’arabe, mais il était employé du gouvernement comme interprète et il était responsable au ministère de la Religion des affaires des musulmans et des Druzes. Il a fait sa thèse sur la presse palestinienne au début du XXe siècle. Dans les vingt dernières années de sa vie, il a surtout écrit sur la communauté séfarade, sur les relations entre Séfarades et Ashkénazes, sur les relations avec la communauté arabe. Il a évoqué magnifiquement le folklore et la vie de la communauté séfarade à la fin du XIXe siècle et au début du XXe. Tout ce matériau m’a aidé pour l’écriture de Monsieur Mani, que je considère comme mon livre le plus important.
Vous avez commencé par écrire des nouvelles avant de passer au roman, à l’âge de 40 ans. Pourquoi avoir attendu ?
Avraham B. Yehoshua J’en suis assez fier. Je crois qu’un des problèmes de la littérature aujourd’hui est qu’on écrit trop vite des romans. Il faut d’abord travailler sur la prose, la langue de la nouvelle. Elle est plus incisive, suggestive, intense, que celle du roman, qui est plus fonctionnelle à cause de l’intrigue. Un écrivain qui veut bien se préparer au roman doit le faire en écrivant des nouvelles. C’est le conseil que je donne aux jeunes écrivains, même s’ils font ce qu’ils veulent !
La voix des intellectuels et des écrivains est-elle encore entendue en Israël ?
Avraham B. Yehoshua Non, c’est fini. Le sionisme a été créé par des écrivains, comme Hertzl. Cette tradition a été très importante. Il faut aussi parler du renouvellement de la langue, à l’origine du sionisme. La génération de la guerre d’indépendance a beaucoup parlé, mais après la guerre des Six-Jours, pas mal d’écrivains ont pris position et ont été très écoutés. Amos Oz a été le premier à le faire, d’une façon très courageuse. Je suis alors venu de Paris, où j’ai été pendant quatre ans secrétaire général de l’Union mondiale des étudiants juifs, et j’ai commencé à prendre part à la discussion. Mais, aujourd’hui, peu d’écrivains parlent, ils sont fatigués. Sur les réseaux sociaux, les gens peuvent dire des choses abominables, les attaques sont sauvages. Les artistes ont peur, ils s’autocensurent. La haine et le racisme contre les Arabes n’ont jamais été aussi forts.
Avraham B. Yehoshua
Né en 1936 à Jérusalem, Avraham B. Yehoshua a publié une dizaine de livres, dont l’Amant (1979), Un divorce tardif (1983), l’Année des cinq saisons (1990), Monsieur Mani (1992), Voyage vers l’an mil (1998), la Mariée libérée (2003) , le Responsable des ressources humaines (2005), Rétrospective (prix Médicis étranger 2012), la Figurante (2016). En 1995, il a obtenu le grand prix de littérature d’Israël pour l’ensemble de son œuvre, traduite dans 28 langues.
israëlGrands entretiens L'Humanité
En dentelles
BilletMaurice UlrichRien ne va plus. « Les castors ne savent plus où donner du barrage », écrit un éditorialiste du Figaro. Et s’il n’y avait que les élections ! Dans une enquête d’une pleine page, le quotidien de la droite s’émeut du sort des catholiques de France, « désemparés par la défiance de Rome ». Qu’on imagine. Voici peu, le pape lui-même moquait les prêtres célébrant la messe avec des surplis en dentelles : « C’est beau de rendre hommage à sa grand-mère », mais c’est mieux, disait-il en substance, de célébrer l’Église. Plus récemment, l’archevêque de Toulouse a rappelé que le port de la soutane et des surplis n’était pas permis au séminaire, invitant les séminaristes à se soucier davantage des pauvres que de leur apparence et de leur identité « très marquée ». D’où l’incompréhension, que dire, la souffrance des chrétiens très engagés. Tout fout le camp, et l’éditorial nous met en garde : « Si nos progressistes connaissaient un peu l’Histoire, ils sauraient que, dans un tel processus, c’est toujours l’enragé qui dévore le modéré. » Mais là, il parle de Mélenchon.
le billet de Maurice Ulrich L'Humanité
Législatives : la carte par circonscriptions des candidats NUPES qualifiés pour le second tour
Pour la Nupes, arrivée en tête au 1er tour des élections législatives 2022, l'objectif affiché est de conquérir la majorité à l'Assemblée nationale. 4 députés de l'Alliance de la gauche (Sophia Chikirou, Alexis Corbière, Sarah Legrain et Danièle Obono) sont d'ores et déjà élus. Retrouvez sur cette carte les 385 candidats Nupes toujours en lice au 2nd tour :
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TOUTE L'ACTUALITÉ DE LA NUPES
Pour aller plus loin
François Ruffin : « Nous avons un bloc populaire à reconstruire »
Fabien Roussel : « La majorité est plus qu’accessible »
Jean-Luc Mélenchon : « On tient la bonne méthode : dire crûment que l’on peut vivre autrement »
Olivier Faure : « Plaider l’union n’est pas une nouveauté pour moi »
Julien Bayou : « Tout l’enjeu est d’additionner les électorats de gauche »
Mathilde Panot : « Nous avons besoin de majorités populaires »
Aurélie Trouvé : « Au pouvoir, nous aurons besoin de la pression de la société »
Roger Martelli : « La gauche commence à reprendre les couleurs de 1789 »
Notre chronique vidéo :
Portraits de candidats
Rachel Kéké, de l’Ibis Batignolles à l’Assemblée
Amadou Deme : « Si les quartiers populaires votent, on peut battre Macron »
Bourouaha et Buffet, la révolte comme boussole
Loïc Pen, en urgence à l'Assemblée nationale
Rodrigo Arenas, « le camp de l’espérance » à l’Assemblée
Claire Lejeune, pour une « écologie de gauche » à l’Assemblée
Abdel Yousfi, la voix des ouvriers à l’Assemblée
Marie Pochon : « L’écologie s’invente sur ce territoire »
Dans l’Allier, Dufrègne passe le relais à Monnet
Louis Boyard à l’épreuve des législatives
L’activiste Alma Dufour se frotte aux urnes
Julien Léger, en première ligne vers l’Assemblée
Quatre militants de terrain, une même bannière : la Nupes
Tous nos articles sur les législatives sont à retrouver ici.
La liste de tous les candidats de la Nupes en lice au second tour des législatives
Législatives 2022Résultats Législatives 2022Nupes L'Humanité
VIDÉO. Législatives 2022 : depuis son QG, la Nupes défie les macronistes
ReportageLa coalition de gauche menée par Jean-Luc Mélenchon a réalisé une percée spectaculaire dimanche aux élections législatives, lui permettant d'être au même niveau que le camp macroniste et d'espérer priver Emmanuel Macron de majorité absolue. L'Humanité s'est rendu à La Fabrique, QG de la Nupes, pour vous faire vivre cette soirée historique.
L'abstention record qui, en général, touche davantage les quartiers populaires et les jeunes, n'a pas empêché la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) de transformer les promesses des bons sondages.
La Nupes est arrivée au coude à coude avec la majorité présidentielle Ensemble! en nombre total de voix (25,66% des voix contre 25,75%). Elle compte quatre députés élus dès le premier tour sur cinq.
Bastion historique de la gauche communiste
Symbole fort en Seine-Saint-Denis, bastion historique de la gauche communiste, la Nupes a raflé les premières places dans les douze circonscriptions, et le député insoumis sortant Alexis Corbière fait partie des candidats à avoir été réélu dès le premier tour.
LFI compte aussi trois autres élues à Paris, la sortante Daniele Obono et les nouvelles venues Sarah Legrain et Sophia Chikirou.
À La Fabrique, dans le Xe arrondissement de Paris, Jean-Luc Mélenchon a pris la parole « avec émotion », revendiquant : « La Nupes arrive en tête, elle sera présente dans plus de 500 circonscriptions au deuxième tour et, dès lors, les projections en sièges à cette heure n'ont aucun sens sinon celui de maintenir une illusion ».
Le parti présidentiel est « battu et défait »
Estimant que le parti présidentiel est « battu et défait », il s'est adressé en vue du second tour à « la jeunesse et tous les milieux populaires si durement éprouvés par 30 ans de néolibéralisme », les invitant à déferler dans une semaine pour rejeter le projet « funeste » d'Emmanuel Macron.
Jean-Luc Mélenchon a aussi salué « l'accord » créant la Nupes, « qui a rendu possible » cette percée.
"Déjouer les projections"
Le « pari est réussi », a estimé Frédéric Dabi, de l'Ifop, sur LCI : « Une partie importante de l'électorat de gauche a cru à ce récit de Jean-Luc Mélenchon, la Nupes arrive à capter près de 70% de l'électorat de gauche ».
« Nous avons réalisé un score historique » grâce à la « bannière commune » de la Nupes, a dit le chef d'EELV Julien Bayou.
« Nous avons déjoué les pronostics, l'enjeu c'est maintenant de déjouer les projections" de second tour, a-t-il ajouté. Il a expliqué à des journalistes « ne pas savoir dire comment se fera le report de voix, car cette bannière commune, c'est un ovni ».
Pour le socialiste Stéphane Troussel, président du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis, ce résultat montre « que la Nupes, ça a marché ». Il a estimé que c'est une bonne nouvelle pour la gauche car elle va, quoi qu'il arrive, progresser très fortement. « Tout est encore possible dimanche prochain », a souligné l'élu.
« C'est un très bon résultat » pour l'ensemble de la Nupes, s'est félicité le dirigeant communiste Ian Brossat, selon lequel son chef Fabien Roussel est en ballottage favorable dans sa circonscription de Saint-Amand-les-Eaux.
Un débat de l'entre deux tours
Savourant la victoire, le secrétaire national d'Europe Ecologie-Les Verts Julien Bayou justifie l'importance d'un débat de l'entre deux tours avec Elisabeth Borne : « Est-ce que c'est vrai que vous voulez faire 80 milliards d'économie ? Où allez-vous prendre l'argent ? Vous allez augmenter les impôts et les taxes ou réduire les dépenses de service public ? ».
La plupart des personnalités de la gauche sont qualifiées au second tour, comme Julien Bayou (EELV), Olivier Faure (PS), Fabien Roussel (PCF), ou Sandrine Rousseau (EELV). Certains candidats Nupes mettent même en danger certains ministres, comme le socialiste Jerôme Guedj qui menace dans l'Essonne la ministre Amélie de Montchalin.
Beaucoup des dissidents socialistes à la Nupes ont été balayés. Lamia El-Aaraje a réalisé 17,5% dans la 15e circonscription de Paris, malgré le soutien de Lionel Jospin et du PS, face à la candidate de la Nupes, l'Insoumise Danielle Simonnet (48%). Elles sont toutes deux au second tour.
Sarah Legrain, candidate victorieuse dès le 1er tour dans la 16e circonscription de Paris a déclaré à notre micro : « c'est historique et ça montre que tout est encore possible. La victoire est à portée de bulletins."
L'Humanité
Législatives. Voter Nupes pour gagner plus ?
EmissionBon, puisque la Macronie a bien rodé ses éléments de langage, et nous parle de l’URSS ou de « guillotine fiscale », ou tout simplement de la ruine promise à la France si jamais la gauche gagnait, on s’est dit que pour cette dernière chronique avant le premier tour, dimanche, on allait comparer les programmes, notamment sur le sujet qui intéresse tout particulièrement les Français : le pouvoir d’achat. Nupes contre Macronie, Macronie contre Nupes, le choc des projets c’est maintenant.
Chaque semaine jusqu'aux élections législatives, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Les grandes déclarations, les promesses, les engagements pris par les candidates et candidats ont des implications sur nos vies pas toujours exprimées lisiblement... Cinq pour s'attarder sur une mesure, une déclaration... Et voter en connaissance de cause.
L'Humanité
VIDÉO. Hôpital. Les soignants dégustent, les patients trinquent
ReportageLors de cette nouvelle journée d’action de la santé, les paramédicaux et médicaux ont rappelé les conséquences concrètes du manque de moyens généralisé sur les malades.
« Macron et McKinsey, coupables de mise en danger des patients et des soignants. » Transformé en homme-sandwich, Michael Fonseca, représentant de la CGT à l’hôpital intercommunal de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), avait de multiples messages à faire passer au gouvernement sur ses panneaux. En cette nouvelle journée d’action de la santé un peu partout en France, les centaines de soignants rassemblés devant le ministère, à Paris, avaient à cœur de défendre une qualité des soins en pleine déliquescence. Aide-soignant en service de soins de suite et de réadaptation, Michael Fonseca fait l’inventaire des dysfonctionnements dans sa structure : « Les urgences de nuit sont menacées de fermeture. Il y a treize postes de cadres vacants sur l’hôpital : la plupart sont partis à cause de la charge de travail. Il y a aussi une pénurie de médecins. Avant, ils alternaient entre les consultations dans le privé et l’hôpital. Désormais, une dizaine d’entre eux ont basculé uniquement sur leur cabinet. »
Les patients trinquent
Dans cette improvisation quotidienne, les patients trinquent. Aide-soignante dans un établissement gériatrique des Vosges et élue CGT, Stéphanie Andrique, qui vient pour la première fois manifester à Paris sur son jour de congé, ne supporte plus de voir les personnes âgées maltraitées. « Je ne bosse pas dans une usine ! tranche-t-elle. On nous rappelle constamment sur nos jours de congés en nous disant que, sinon, le service va fermer. Mais ce sont les patients qui en pâtiraient. Déjà qu’on les fait attendre pour aller aux toilettes et pour se laver, ils n’ont jamais aussi bien porté ce nom ! Aujourd’hui, je pense avant tout à ces gens dans leur lit. »
En ce moment, à l’hôpital Tenon (20e arrondissement de Paris), les urgences psychiatriques sont débordées, notamment parce que celles de l’Hôpital intercommunal de Montreuil (Seine-Saint-Denis) ont fermé leurs portes. Nicolas, aide-soignant et membre du collectif Inter Urgences, ne supporte plus de travailler dans ces conditions. « Faute de places en service de psychiatrie, nous avons gardé cinq jours une personne de 21 ans contentionnée. Elle nous suppliait de la détacher, mais nous ne pouvions pas… c’était horrible. » Du côté des urgences « généralistes », la situation n’est pas meilleure. « Nous allons partir en grève dans pas longtemps, confie-t-il. Les brancards sont cassés. On n’a plus de fauteuils roulants. Je me retrouve à envoyer des patients passer des radios à cloche-pied. L’été dernier, dans une zone où normalement il doit y avoir quatre infirmiers, il n’y en avait plus qu’un. Du coup, il ne se rappelait plus du prénom des personnes, c’était n’importe quoi. On veut donc des garanties pour lex mois de juillet et d’août. »
Les moyens humains
Même si les salaires sont un des nerfs de la guerre, Blandine Depta, infirmière au Smur de l’hôpital de Péronne (Somme), veut mettre l’accent sur « les moyens humains. Notre zone géographique, située entre Amiens et Saint-Quentin, se désertifie de plus en plus. Le champ d’intervention du Smur a été élargi de 30 à 45 kilomètres. À l’hôpital, un cardiologue est sur le départ, si personne ne le remplace, les malades devront parcourir jusqu’à 80 kilomètres pour consulter. »
Cécile Rousseau
L'Humanité
Nupes. La gauche mise sur un regain de participation et un vote anti-Macron
ActuQualifiée dans près de 400 circonscriptions, la coalition a réalisé une percée qui met en difficulté la majorité. Déjà principale opposition, elle compte mobiliser les abstentionnistes pour l’emporter.
Naïm SakhiQu’il semble déjà loin le 24 avril, quand Emmanuel Macron, fraîchement réélu, paradait au pied de la tour Eiffel. Dimanche, les électeurs ont écrit un scénario inédit depuis l’instauration du quinquennat en 2002. Avec 255 à 295 élus pour la coalition Ensemble !, selon les projections des instituts de sondages, le président de la République pourrait se retrouver sans majorité absolue à l’Assemblée nationale. La faute à une gauche qui, en s’unissant au sein de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), est parvenue à rebondir au point de « reprendre pleinement sa place dans la bataille culturelle » , selon Rémi Lefebvre.
Sur le plan comptable, la coalition s’est qualifiée dans près de 400 circonscriptions, en dehors de la Corse et de l’outre-mer. Elle défiera notamment 272 candidats macronistes. « Le clivage gauche-droite est réapparu pour ces législatives, poursuit le politologue. Cette situation était inespérée tant la gauche était atomisée il y a encore un an. » Selon les estimations, la Nupes pourrait obtenir entre 150 à 210 élus, faisant d’elle, dans le plus probable des scénarios, la principale force d’opposition. À moins de créer la surprise dans une semaine.
Consulter la carte par circonscriptions des candidats Nupes qualifiés pour le second tour.
Car les figures de la gauche entendent poursuivre sur leur dynamique et croient en leurs chances d’arracher une majorité à l’Assemblée nationale. « La victoire est à portée de bulletins de vote », martèle Ian Brossat, porte-parole du PCF. « Les résultats sont au-dessus de ce à quoi on pouvait s’attendre, cela renforce notre crédibilité », assure Hélène Hardy, responsable des élections chez les écologistes. Dès dimanche soir, Jean-Luc Mélenchon a même demandé au « peuple » de « déferler dimanche » dans les isoloirs pour imposer une cohabitation à Emmanuel Macron.
L’outrance verbale des macronistes
« Ce serait un miracle », selon Rémi Lefebvre, pour qui « seul un regain de participation pourrait permettre de renverser la table ». Dimanche, 52,49 % des électeurs ont boudé les urnes. « La Nupes est la principale force à en pâtir. C’est un problème structurel pour la gauche, seul le noyau diplômé urbain s’est mobilisé, c’est-à-dire la sociologie la moins fragile » électoralement, note le politologue. Selon Ipsos, 69 % des 18-24 ans, 71 % des 25-34 ans, 65 % des employés et 62 % des ouvriers se sont abstenus. « La plus grosse réserve de voix est pour la Nupes, tranche Adrien Quatennens, coordinateur de la FI. Si la mobilisation populaire est au rendez-vous, nous pouvons en finir avec le macronisme. »
La tâche paraît compliquée, mais pas impossible. Selon l’Ipsos, la Nupes a perdu plus de 4,8 millions de voix des suffrages exprimés pour un candidat de gauche, le 10 avril, au premier tour de la présidentielle. C’est presque 1 million de plus que pour Ensemble ! et le Rassemblement national. « L’enjeu est de convaincre ces électeurs, qui, souvent, ne croyaient pas en la victoire, de voter pour nous dimanche prochain », résume Hélène Hardy. « C’est un référendum sur deux visions de la France qui est posé aux Français : soit celle de la régression, soit celle du progrès social », mesure Ian Brossat.
Pour ce faire, les candidats et militants de gauche sont « sur le pont, essentiellement pour des porte-à-porte », assure de son côté la cadre EELV. Jean-Luc Mélenchon, lui, sera en meeting ce mardi à Toulouse. La tâche pourrait, de plus, être facilitée par l’outrance des macronistes envers la Nupes. À l’instar de la ministre Amélie de Montchalin qui, lundi matin, a qualifié son concurrent, l’ancien député PS Jérôme Guedj, d’ « anarchiste d’extrême gauche ». « Il a dirigé le département de l’Essonne, il va falloir trouver mieux que cette campagne de caniveau », rétorque Olivier Faure, premier secrétaire du PS. « Cette stratégie est à double tranchant. À force de diaboliser la gauche, les macronistes risquent de mobiliser son électorat le moins actif », insiste Rémi Lefebvre.
Dans certains territoires, la Nupes devra convaincre des électeurs de l’extrême droite pour espérer l’emporter . « Ceux qui ont pu voter RN par colère et non par adhésion à des thèses nationalistes se retrouvent dans nos propositions sociales, sur la hausse des salaires ou la retraite à 60 ans », signale Corinne Narassiguin numéro 2 du PS. Et d’ajouter, « il faudra non pas les cibler comme un électorat, mais s’adresser à ceux qui veulent une politique qui se préoccupe de ceux qui ont le moins ». Les candidats de la Nupes devront aussi se défaire de prétendants du RN dans 60 circonscriptions. C’est notamment le cas des communistes Fabien Roussel, Alain Bruneel ou encore Nicolas Sansu. « L’extrême droite n’a jamais mené aucun combat au Parlement. Ce sont des bons à rien. Se doter d’un député d’extrême droite, c’est avoir un élu qui ne servira ni les intérêts de la circonscription ni ceux de la nation », lance Ian Brossat.
Législatives 2022Nupesunion de la gaucheLaREM Le Figaro
Après les années Covid, le vrai visage du nouveau bac
Aude BariétyQuelque 500.000 lycéens vont plancher ce mercredi sur la philosophie, mais elle a perdu son aura et ne marque plus le coup d’envoi de l’examen.
Jour J pour 523 199 candidats au bac 2022: ce mercredi a lieu l’épreuve de philosophie des baccalauréats général et technologique. Jusqu’en 2019, cette matière ouvrait traditionnellement le bal d’une petite dizaine d’épreuves. Puis le Covid-19 et la réforme du bac ont tout balayé. En 2020, aucune épreuve terminale n’a eu lieu en raison de la crise sanitaire. En 2021, année de la réforme, les épreuves terminales ont disparu au profit d’une seule épreuve écrite, la philosophie, d’un grand oral et d’une part de contrôle continu. Les épreuves de spécialité prévues dans cette réforme n’ont pu avoir lieu, là encore à cause du coronavirus. En outre, l’épreuve de philosophie avait été «aménagée»: quatre sujets étaient proposés aux élèves au lieu de trois, et la note obtenue n’était retenue que si elle était égale ou supérieure à la moyenne de l’élève en contrôle continu dans cette matière.
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Cette session 2022 n’est pas totalement épargnée par les conséquences de la crise sanitaire. Ainsi, les épreuves de spécialité ont bien eu lieu, mais elles ont été décalées du mois de mars au mois de mai. Par ailleurs, les élèves de première présenteront à l’oral anticipé de français un nombre réduit de textes. En revanche, tout est revenu à la normale pour l’épreuve écrite anticipée de français, ce jeudi, et la philosophie, ce mercredi. Seul aménagement: la possibilité de présenter une pièce d’identité expirée depuis moins de cinq ans, en raison des délais de délivrance des titres d’identité, particulièrement longs en ce moment. «On se rapproche d’une forme de normalité», se réjouit le directeur de l’IEP de Lille, Pierre Mathiot, chargé de la dernière réforme du lycée et du bac. «En 2023, avec deux ans de retard, on devrait être sur une organisation du bac telle qu’on l’avait conçue au moment de la réforme.»
«Passer la semaine dans de bonnes conditions»
Quasi débarrassés de l’angoisse liée au Covid-19, les parents d’élèves «s’inquiètent» toutefois de la vague de chaleur prévue à partir du milieu de la semaine, souligne Éric Labastie, secrétaire général de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE). D’autant plus qu’il y a trois ans cette génération d’élèves, alors en troisième, avait déjà dû affronter une canicule qui avait poussé le ministère de l’Éducation nationale à décaler les épreuves du brevet des collèges d’une semaine. «Ils doivent se sentir un peu maudits», se désole une enseignante. Cette fois, aucun report n’est prévu, indique le ministère, qui ajoute que des «recommandations spécifiques» ont été transmises aux chefs d’établissement. Mardi, lors d’un point presse suivant le Conseil des ministres, le nouveau ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, a appelé à respecter «des principes de bon sens», citant notamment l’utilisation d’espaces les moins exposés possible au soleil, l’aération des salles de cours et la distribution d’eau. «Normalement, ces dispositifs devraient permettre de passer la semaine dans de bonnes conditions, mais nous restons très attentifs», a ajouté celui qui vit son premier bac Rue de Grenelle.
Nous renouerons avec une tradition importante : les résultats seront affichés dans les établissements
Une fois les épreuves de français écrit et de philosophie derrière eux, les élèves se tourneront vers l’oral de français pour les première, le grand oral pour les terminale. Ils pourront ensuite partir en vacances l’esprit libéré, sauf pour les élèves de terminale attendant encore des résultats sur Parcoursup. Leur note globale du bac, constituée à 40 % de contrôle continu et à 60 % d’épreuves terminales (français oral et écrit, épreuves de spécialité, philosophie, grand oral), leur sera communiquée le 5 juillet. «Nous renouerons avec une tradition importante: les résultats seront affichés dans les établissements. Les élèves pourront les découvrir avec leurs camarades, leur famille, leurs professeurs», a fait savoir Édouard Geffray, le directeur général de l’enseignement scolaire, lors d’une conférence de presse organisée début juin Rue de Grenelle.
«Un rite de passage nécessaire»
En 2021, 97,5 % des candidats en voie générale avaient obtenu leur bac, contre 93,9 % des candidats en voie technologique. En voie professionnelle, le taux de réussite s’élevait à 86,6 %, avec une baisse de 3,8 points par rapport à 2020. Cette année, 186 200 candidats se présentent aux épreuves du bac pro, qui ont lieu du 14 au 24 juin. Ces élèves sont les premiers à avoir suivi un cursus complet remanié par la dernière réforme de la voie professionnelle. Ce qui se traduit notamment par l’évaluation du «fameux chef-d’œuvre», une réalisation individuelle ou collective liée à la spécialité de l’élève, a rappelé Édouard Geffray lors de son point presse.
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Quelle valeur pour le baccalauréat, maintenant que plus de 90 % des candidats le réussissent, et que près de 83 % d’une classe d’âge en est titulaire? Aux yeux de Pierre Mathiot, il reste «un rite de passage nécessaire», mais dont la dimension doit être appréciée sous un autre angle. «Pour moi, nous n’en sommes plus à mesurer la valeur du bac à l’aune du nombre de candidats qui le rateraient - c’est-à-dire que le bac aurait de la valeur parce qu’il y a beaucoup de gens qui le rateraient. Je pense qu’on en mesure la valeur à l’aune de la qualité de l’orientation et de la réussite des élèves après le bac.»
Procès du 13-Novembre : de cinq ans à la perpétuité requis
COMPTE RENDU D'AUDIENCE - Au terme de trois jours de réquisitions, l'avocate générale a demandé de lourdes peines.
Parade LGBTQIA+ à Disneyland Paris: un tournant diversitaire pour le géant du divertissement
RÉCIT - Des associations s’émeuvent de l’organisation, ce samedi, d’une Gay Pride dans le parc d’attractions.
«Polyamoureux mais pas libertins», ils cohabitent à quatre entre amants et amis
ILS NE PENSENT (SANS DOUTE) PAS COMME VOUS (3/6) - Nounours, Laurianne, Samantha et Sylvain ne lisent pas Le Figaro. Mais ils veulent bien expliquer à nos lecteurs pourquoi ils ont délaissé la monogamie.
L'Humanité
Féministe de droite vs féministe de gauche
ChroniqueViolaine de Filippis AbateAvocate
L’opposition entre la Nupes et le mouvement macroniste a également sa traduction dans le champ du féminisme et recoupe assez bien l’opposition entre un « féminisme de gauche » et un « féminisme de droite ». Ces deux appellations sont évidemment volontairement schématisées, mais elles renvoient globalement à deux attitudes différentes, deux approches de la question de l’égalité femmes-hommes.
La « féministe de droite » s’inscrit dans le système capitaliste tel qu’il existe aujourd’hui, sans le remettre en question, ni dans son principe ni dans ses modalités, si ce n’est à la marge. En effet, elle cherche à trouver sa place dans ce monde d’argent façonné par et pour les hommes. Lancée dans une sorte de course pour rattraper le mâle alpha, la féministe de droite souhaite plus ou moins consciemment devenir ledit mâle, celui qui réussit, qui dirige, qui domine. Comme disait la chanteuse Cher : « Maman, c’est moi l’homme riche. » Ce féminisme résolument individualiste repose sur les logiques d’empowerment et de role model. Il donne l’insigne avantage aux travailleuses et travailleurs au Smic d’être parfois opprimés par des femmes plutôt que par des hommes. Car, que l’on ne s’y trompe pas, il n’y a évidemment pas d’« essence féminine » qui rendrait l’oppression plus douce lorsque des dirigeantes calquent leur façon de diriger sur les codes patriarcaux.
La limite de ce féminisme de droite est de ne raisonner qu’à système constant en pensant que le génie des femmes alpha ruissellera sur toutes, comme l’argent des riches sur les pauvres, en se privant de toute analyse systémique. Pour elles, l’inégalité femmes-hommes n’est pas tant un système qu’une somme d’habitudes que leurs réussites personnelles finiront de désagréger.
La « féministe de gauche » n’est pas forcément contre l’empowerment et le role model. Elle pense simplement que le patriarcat est une oppression systémique et que ce système ne s’effondrera réellement qu’avec un changement de paradigme qui va, selon les affinités et radicalités politiques, d’une société capitaliste raisonnée à une révolution anticapitaliste. Elle pense donc que, même adoptés par des femmes, la surconsommation, la compétition et le profit à outrance n’en restent pas moins des valeurs patriarcales. Le terme de « néoféministe » est ainsi utilisé pour désigner dans les fantasmes collectifs frénétiques ces espèces de « dingues » de gauche, « hystériques », « aux cheveux bleus » et « mal baisées », qui sont incapables de se conformer au système.
Féministe de droite et féministe de gauche ne se côtoient guère, ou bien c’est avec suspicion. Pourtant, arriver à une égalité effective suppose que la féministe de droite réalise que reproduire les codes qui ont fabriqué l’inégalité maintiendra toujours une société inégalitaire.
Féminismela chronique féministe de Violaine de Filippis AbateNupes Le Figaro
À Toulouse, Mélenchon tance Macron : «Son bateau coule et il prend l'avion»
EN COURS : Mis à jour le 14 juin 2022 à 23:19
De notre envoyé spécial à Toulouse.
Malgré les 19 heures passées, le thermomètre indique encore 34 degrés. Dans la salle Jean Mermoz, à Toulouse, les centaines de tracts sont transformées en éventails de fortune. Pas de doute, l'épisode caniculaire attendu dans toute la France a pris de l'avance en s'arrêtant dans la ville rose jeudi soir. Malgré tout, plus d'un millier de sympathisants se sont tassés sur des chaises en plastique pour entendre Jean-Luc Mélenchon. «Vous m'écoutez avec patience en tâchant de ne pas mourir de chaud pour pouvoir voter dimanche», a ironisé l'Insoumis, qui n'a quant à lui pas fait tomber la veste (ce qui relève d'une prouesse compte tenu de la température).
Pour ce meeting d'entre-deux-tours, sans doute le seul, l'Insoumis a voulu sonner la mobilisation générale. Il y a urgence: malgré la dynamique du premier tour, la Nupes ne peut se reposer sur un important report de voix. Sans compter que l'union de la gauche a désormais une grande cible dans le dos. Sur le tarmac d'Orly, quelques minutes avant de s'envoler pour l'Europe de l'est ce jeudi, Emmanuel Macron a encore solennellement demandé à battre Jean-Luc Mélenchon et les siens au nom de «l'intérêt supérieur de la Nation». «Son bateau coule et Macron prend l'avion», a de son côté raillé Jean-Luc Mélenchon, dénonçant un «sketch», et surtout y voyant une «mode à la Trump». «Il était spécialiste de ça: il insultait tout le monde et il montait dans l'avion. Il y a donc peut-être quelque chose qui tient de la nostalgie dans cette affaire. J'espère juste qu'il ne prendra pas toutes les mauvaises habitudes de M. Trump, y compris face à un mauvais score électoral», a-t-il lancé, dans une référence voilée à l'assaut du Capitole en janvier 2021.
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Deux ministres sur la ligne de fracture parisienne
Trois des cinq députés élus dès le premier tour dimanche sont parisiens. L’Insoumise Danièle Obono était sortante, dans la 17e circonscription qui couvre les 18e et 19e arrondissements. Mais ses camarades Sophia Chikirou (6e circonscription qui couvre les 11e et 20e arrondissements) et Sarah Legrain (16e circonscription qui comprend une autre part du 19e arrondissement), ont conquis leur siège à la défaveur du camp présidentiel. Un symbole de la clarification politique en cours dans la capitale, déjà constatée lors des derniers scrutins locaux. En 2017, c’est La République en marche qui était parvenue à faire élire un député parisien dès le premier tour, Sylvain Maillard dans la 1re circonscription (les ex-1er et 2e arrondissements ainsi que les 8e et 9e). Celui-ci voit son score de premier tour s’affaisser de 8,87 points.
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La majorité relative pourrait obliger l’exécutif à composer avec la droite
On en oublierait presque que la France est un régime parlementaire. Depuis 2002, dans le sillage de l’élection présidentielle, les Français ont toujours donné une majorité absolue au chef de l’État à l’Assemblée. Mais cette fois, l’issue du scrutin est plus incertaine. Sans un nombre suffisant de députés pour voter les lois, le président pourrait être tributaire du bon vouloir de l’opposition. Comment gouverner avec une majorité relative?
Si Ensemble! arrive en tête dimanche, mais sans obtenir 289 sièges, ce serait la troisième fois sous la Ve République que le parti présidentiel ne disposerait pas d’une majorité absolue. Entre 1988 et 1991, le premier ministre socialiste Michel Rocard pouvait néanmoins compter sur un outil efficace: l’article 49-3 de la Constitution. Celui-ci permet d’engager la responsabilité du gouvernement sur un texte. Soit les parlementaires votent la loi, soit ils déposent une motion de censure.
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Dans l’Essonne, Amélie de Montchalin agite la menace des «extrêmes»
Dans les ruelles paisibles de Palaiseau, une tempête passe. C’est Amélie de Montchalin, la ministre de la Transition écologique, candidate à sa réélection dans la 6e circonscription de l’Essonne. À toute vitesse, l’élue écume les chics pavillons de cette ville aux airs de sud de la France. Sur son chemin, elle croise parfois des déçus, souvent des indifférents. Un à un, elle arrête les passants et cherche désespérément les électeurs d’Emmanuel Macron qui se seraient perdus en route. Ils sont forcément là, quelque part, puisqu’ils ont été 30,44 % à voter pour le président au premier tour, et 77,67 % au second.
Mais où ont-ils bien pu passer? «Beaucoup d’électeurs ont été trop sûrs d’eux, ils ont cru que la majorité présidentielle allait être quelque chose d’automatique, mais ça ne l’est pas, car c’est la première fois qu’un président est réélu hors cohabitation», tente d’expliquer la ministre, qui poursuit avec ardeur sa déambulation. Car le temps presse. En ce milieu de semaine, il lui reste moins de cinq jours pour rattraper son concurrent Jérôme Guedj, arrivé en tête avec 38,31 % des voix, contre 31,46 % pour elle. Le socialiste, déjà député en 2012 mais battu cinq ans plus tard par celle qui n’était alors qu’une novice en politique, est déterminé à retrouver son siège. Il est pour cela revenu sous les couleurs de la Nupes, une alliance qui séduit dans un territoire où Jean-Luc Mélenchon s’est très légèrement hissé en tête lors de la présidentielle (30,7 %).
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2017-2022: comment les électorats ont évolué
Grande victorieuse de ce premier tour des législatives, l'abstention a dépassé les 70 % outre-mer (80 % dans la 1re circonscription de la Martinique ! ) mais aussi dans les Bouches-du-Rhône (72,2 % dans les quartiers nord de Marseille) ou en Seine-Saint-Denis (67,8 % au Blanc-Mesnil). La palme du civisme est revenue à la 11e circonscription de Paris (39,87 %) et au centre de Lyon (40,28 % dans le 2e du Rhône). Pour connaître les performances les plus significatives des grands courants politiques, cliquez sur notre article ci-dessous:
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A Nice, un candidat Reconquête! appelle à voter Ciotti et LR
Philippe Vardon, ex-identitaire et ex-RN désormais soutenu par Reconquête! et battu au premier tour des législatives à Nice, a appelé mardi à voter en faveur de deux candidats LR, dont Eric Ciotti, au second tour, pour «faire barrage au système Estrosi-Macron». Dans la 1re circonscription des Alpes-Maritimes, à Nice, Eric Ciotti, député sortant et leader local des Républicains, est arrivé en tête devant Graig Monetti, candidat de la majorité présidentielle. Dans la 5e, la députée sortante Marine Brenier (Ensemble), ex-LR ralliée de fraîche date à la Macronie, devance la candidate LR Christelle d'Intorni.
Dans ces deux circonscriptions, «j'appelle les électeurs patriotes à voter pour Eric Ciotti et Christelle d'Intorni et à faire barrage aux candidats du système Estrosi-Macron», a indiqué Philipp Vardon dans un communiqué. Exclu du RN pour avoir appelé à l'alliance avec Reconquête!, Philippe Vardon, élu municipal et régional et ex-chef de file des identitaires niçois a été battu au 1er tour dans la 3e circonscription, alors qu'il bénéficiait du soutien de Reconquête!. En 2017, il avait atteint le second tour, battu dans cette même circonscription par le candidat LREM Cédric Roussel. Celui-ci n'avait pas été réinvesti cette année par la majorité présidentielle, qui lui a préféré l'ex-LR Philippe Pradal, arrivé en tête dimanche. «C'est un choix de responsabilité que je fais aujourd'hui, dans la perspective des combats de demain. Je sais où sont mes vrais adversaires», a-t-il conclu.
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Marine Le Pen: «je pense qu'En marche et Nupes sont deux mouvements qui ne répondront pas aux problématiques des Français»
Concernant ses «conseils de vote» pour le second tour, Marine Le Pen répète que «les électeurs sont libres. Mais je pense que, et En marche et Nupes sont deux mouvements qui ne répondront pas aux problématiques des Français». Et d’ajouter: «Je viens dire aux Français, votez pour des députés du Rassemblement national. La capacité à réduire drastiquement l’immigration c’est à l’Assemblée que ça se vote, le pouvoir d’achat et le prix de l’essence c’est à l’Assemblée que ça se vote».
«Il faut empêcher Emmanuel Macron d’avoir les pleins pouvoirs», appelle Marine Le Pen qui espère avoir «100 députés ou plus»
Marine Le Pen est invitée du JT de France 2 ce mardi. «Rien n’est plié, assure la candidate à sa réélection dans la onzième circonscription du Pas-de-Calais. L’objectif est d’empêcher Emmanuel Macron, qui réclame encore ce soir les pleins pouvoirs, de les avoir. Il est possible de l’empêcher d’avoir une majorité absolue et pour cela le peuple peut voter pour les 200 candidats du RN qui sont au second tour.»
Marine Le Pen assure par ailleurs que «le RN est le premier parti de France, tant Nupes qu’Ensemble ! ce sont plusieurs partis qui se sont présentés ensemble. Donc nous sommes le premier parti de France, est-ce qu’il est normal que le premier parti de France ait un groupe ? Oui! Il faut que les Français offrent une opposition véritable. Jean-Luc Mélenchon a contribué à faire élire Emmanuel Macron. Quand on fait élire quelqu’un on en est pas l’opposant». Marine Le Pen espère avoir «100 députés ou plus»: «C’est un objectif que nous nous donnons et nous disons aux Français qu’il est fondamental que le RN ait un groupe fort à l’Assemblée. Avec au moins 60 députés, on a l’ensemble des moyens qui sont, dans une démocratie, nécessaires à un groupe».
Nouvelle accusation de tentative de viol contre Damien Abad, qui dément
Le ministre des Solidarités, Damien Abad, déjà mis en cause pour violences sexuelles, est visé par de nouvelles accusations de la part d'une femme qui dit avoir subi une tentative de viol en 2010, selon son récit publié mardi par Mediapart. Damien Abad, qui brigue un nouveau mandat de député dimanche dans l'Ain, a dénoncé auprès de l'AFP le «calendrier soigneusement choisi de ces publications» et la «partialité» de l'enquête de Mediapart, qui a selon lui une motivation «politique». «Quant aux allégations rapportées, elles me révoltent et je les réfute catégoriquement», a ajouté Damien Abad dans un message transmis à l'AFP.
«Laëtitia» (prénom d'emprunt), une «élue centriste», accuse Damien Abad d'avoir tenté de la violer lors d'une fête organisée chez lui, à Paris, au premier semestre 2010. Sans évoquer explicitement une plainte, son avocate, Me Raphaële Bialkiewicz, a indiqué à Mediapart qu'elle procédait «à la récolte et aux recoupements d'éléments, en vue d'y apporter toutes les suites utiles». Laëtitia raconte que, le soir des faits, Damien Abad lui a «offert un verre» au fond duquel elle a vu «quelque chose»: méfiante, elle est allée recracher sa gorgée aux toilettes. Toujours selon le récit de cette femme, Damien Abad l'attendait derrière la porte à la sortie des toilettes et tout est allé «très vite»: l'eurodéputé l'aurait «poussée dans une pièce en face», puis aurait tenté de la contraindre à une fellation. «J'avais peur, j'étais sidérée. Je me suis débattue, je l'ai frappé dans le ventre», raconte-t-elle.
«Laëtitia» dit avoir finalement pu «se défaire» de son agresseur présumé et sortir de la pièce grâce à l'irruption d'un convive. Les faits rapportés par cette femme sont «étayés par les témoignages de huit personnes, à qui elle s'est confiée ou qui ont pu être témoins de certains éléments de son récit», et que Mediapart affirme avoir contactées. Ces accusations surviennent après celles publiées par le média en ligne le 20 mai, au lendemain de la nomination de Damien Abad comme ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées: deux femmes, citées par Medipart, accusaient le nouveau ministre de les avoir violées en 2010 et 2011.
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Bruno Le Maire accuse la Nupes de «délire» et de «complotisme»
Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a accusé mardi sur BFMTV l'alliance de gauche Nupes de «délire», de «complotisme», et de vouloir augmenter les impôts de 100 milliards d'euros. Après des propos de Jean-Luc Mélenchon affirmant que le gouvernement projetait d'augmenter la TVA, le ministre a dit vouloir «démentir avec la plus extrême fermeté cette invention, ce délire de nos adversaires». Pour Bruno Le Maire, «ce genre de propos à quelques jours du second tour des élections législatives s'apparente tout simplement à ce qui est un trait de cette famille politique: le complotisme, faire croire qu'il existe des choses cachées que le pouvoir, que les puissants cacheraient au peuple français».
Il a défendu son bilan en disant avoir été durant les cinq dernières années «le ministre des Finances qui a le plus baissé les impôts depuis deux décennies en France», ajoutant que «nous n'augmenterons pas les impôts, nous continuerons à baisser les impôts». A l'inverse, «monsieur Mélenchon propose 100 milliards d'augmentation d'impôts», a affirmé le ministre. Dans son programme, la Nupes veut faire passer de 5 à 14 tranches le barème de l'impôt sur le revenu pour le rendre plus progressif, et propose de réduire la TVA sur les produits de première nécessité tout en réinstaurant une «TVA grand luxe».
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Mélenchon tacle Macron: «Nous avons besoin d’une majorité solide, la Nupes, pour que le monde entier sache que la France fait ce qu’elle veut»
En meeting depuis Toulouse, Jean-Luc Mélenchon a taclé Emmanuel Macron a qui exhorté, plus tôt dans la journée, les Français à «donner une majorité solide» au pays au nom de «l'intérêt supérieur de la Nation». «Nous avons besoin d’une majorité solide, la Nupes, pour que le monde entier sache que la France fait ce qu’elle veut», a tancé le leader de la France insoumise et de la Nupes.
Jean-Luc Mélenchon a accusé le président Macron de mentir sur son programme, notamment sur sa promesse de baisser les impôts: «Ce n’est pas moi le premier menteur, la place est déjà prise». «Ces gens vivent dans un monde qui n’existera plus jamais. Le néo libéralisme a fait faillite, ces recettes ne peuvent plus s’appliquer. C’est un régime dangereux», a-t-il encore dénoncé.
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Rhône: le candidat LR Alexandre Vincendet reçoit le soutien d’Edouard Philippe et d’Ensemble !
Le candidat LR de la 7e circonscription du Rhône Alexandre Vincendet, qui sera opposé dimanche à Abdelkader Lahmar (Nupes), a reçu lui le soutien d'Ensemble ! et d'Edouard Philippe. Dans une vidéo, l'ancien premier ministre a appelé à voter pour le maire de Rillieux-la-Pape, selon lui «un bon maire qui s'est considérablement engagé sur les questions de sécurité et de rénovation urbaine».
Ensemble a pour sa part appelé «en responsabilité» à voter pour Alexandre Vincendet, jugeant dans un communiqué que «le candidat de la Nupes porte aujourd'hui un projet préoccupant pour ce territoire».
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Le candidat PCF dissident dans la 4e circonscription de Seine-Saint-Denis retire sa candidature
Dans la 4e circonscription de Seine-Saint-Denis, objet d'une querelle interne au PCF pour la succession de Marie-George Buffet, le dissident Azzédine Taïbi a annoncé mardi le retrait de sa candidature après avoir été largement distancé au premier tour par la candidate officielle de la Nupes, Soumya Bourouaha, suppléante de l'ancienne ministre des sports. «Nous avons été les sacrifiés sur l'autel des accords», a déclaré le maire communiste de Stains lors d'une conférence de presse, dénonçant une «escroquerie en bande organisée» de la direction du PCF pour l'empêcher d'obtenir l'investiture de la Nupes.
«C'est à l'image de ce qu'est devenu la direction de ce parti, à l'agonie, coupé des quartiers populaires, qui porte l'entre-soi comme seule perspective», a-t-il cinglé, annonçant son départ du PCF duquel il était adhérent depuis près de 35 ans. Ayant recueilli 36,13% des voix au premier tour, le bulletin pour Soumya Bourouaha sera donc le seul présent dimanche dans cette circonscription à cheval sur les villes de Dugny, Stains, La Courneuve et du Blanc-Mesnil.
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Le maire de Bouc Bel Air (Bouches-du-Rhône) alerte sur le manque d’assesseurs prévu pour le second tour
A Bouc Bel Air (Bouches-du-Rhône), la pénurie d'assesseurs pourrait bien perturber l'organisation du second tour. Le RN n'a fourni aucun assesseur dans les 14 bureaux de cette ville de 15.000 habitants pour le premier tour et la Nupes seulement cinq, au grand dam du maire Richard Mallié qui a dénoncé mardi «l'amateurisme des candidats». «Si un bureau de vote ne possède pas un nombre suffisant d'assesseurs, il ne sera pas ouvert», a-t-il averti. Dans cette 10e circonscription des Bouches-du-Rhône, José Gonzalez (RN) sera face à Marina Mesure (Nupes).
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Le secrétaire général de l'Unsa appelle à la«clarté» et la «constance» sur l'extrême droite
Le secrétaire général de l'Unsa, Laurent Escure, appelle mardi à la «clarté» et à la «constance» face à l'extrême droite, invitant à voter pour les candidats opposés à ses représentants dimanche au second tour des législatives. «Clarté et constance sont les meilleures alliées de ceux qui veulent sincèrement servir la République. Sans elles, on ne fait que fragiliser, encore, l'idée même du Front républicain. Les syndicats quand l'essentiel est en jeu, et même avec des nuances, ne se dérobent pas», écrit le responsable de l'Union nationale des syndicats autonomes, sur Twitter.
«La crédibilité de ceux qui considèrent que l'extrême droite n'est pas un mouvement comme les autres est en jeu. Donc face à ces candidats, ni blanc, ni nul, ni abstention mais le bulletin des candidats qualifiés qui leur font face. Simple, basique et responsable», poursuit-il. Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, avait lui aussi appelé lundi, face à l'extrême droite, à «voter pour la candidate ou le candidat du camp d'en face, quel qu'il soit». Il avait fustigé l'attitude de la majorité, soulignant que «quand on se fait élire aux élections présidentielles grâce en partie aux voix d'électeurs qui font barrage à l'extrême droite, cela oblige».
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L'ancien maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, soutient Pierre-Yves Bournazel, candidat d’Ensemble !
L'ancien maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë a choisi dans la circonscription de Montmartre, où il a lui même été député: il soutiendra le sortant Pierre-Yves Bournazel, candidat Horizons de la majorité, et non pas l'ex-journaliste Aymeric Caron qui représente la Nupes.
Dans un message posté par le candidat ex-LR, Bertrand Delanoë a salué en Pierre-Yves Bournazel un «candidat des valeurs démocratiques, humanistes, laïques et européennes». Pierre-Yves Bournazel, qui accuse près de 10 points de retard sur son rival dans la 18e circonscription parisienne, a remercié «un grand défenseur des belles valeurs républicaines qui nous rassemblent».
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«Aucune voix ne doit manquer à la République française» appelle Marine Le Pen
Après le discours de Macron à Orly, la cheffe de file du Rassemblement national renchérit. Marine Le Pen a notamment repris à son avantage une parole d’Emmanuel Macron : «Dimanche aucune voix ne doit manquer à la République»
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Discours de Macron sur le tarmac, un «sketch à la Trump» pour Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon a dénoncé mardi «un sketch à la Trump» après le discours du président Emmanuel Macron pour exhorter les Français à «donner une majorité solide» au pays au nom de «l'intérêt supérieur de la Nation», Julien Bayou y voyant «un président qui perd ses nerfs». Alors qu'Emmanuel Macron en a appelé «au sursaut républicain» pour le deuxième tour des législatives dimanche, lors d'une allocution sur le tarmac de l'aéroport d'Orly où il s'envolait pour la Roumanie et la Moldavie, Jean-Luc Mélenchon a estimé sur son blog que «le coup de l'allocution sur le tarmac est raté après tant d'autres».
«J'ose à peine dire que ça fait réchauffé compte tenu de la température. Ce sketch à la Trump pour mettre en garde contre l'ennemi de l'intérieur est le symbole d'une époque», a déploré le chef de file de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), estimant que «Macron coule. Dans les urnes, à part chez les plus de soixante ans. Dans les sondages et dans l'autorité sur les siens, le drapeau est en berne». Le secrétaire national d'EELV Julien Bayou, a de son côté dit avoir «l'impression qu'on a un président qui tout simplement perd ses nerfs et qui fait preuve d'une grande fébrilité». Pour lui, «il y a une sorte de panique qui gagne la Macronie mais avant tout parce que tout simplement le mandat d'Emmanuel Macron n'a pas convaincu, il a été réélu par défaut».
Mais Julien Bayou juge «vraiment dangereux que le président finalement puisse se dire que s'il est battu, c'est la République qui est battue. Il y a là quelque chose de très arrogant, de très Jupiter, (...) une dérive en fait. Ca arrive de perdre des élections et si manifestement LREM est battue dimanche, ça ne sera qu'une défaite, en rien un problème pour la démocratie, pour la République», a insisté le leader écologiste. Selon lui, ce sera «peut-être même une bonne nouvelle, parce que, pour les salaires, pour les services publics, pour le climat, on va enfin pouvoir agir».
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Lot-et-Garonne: un candidat de la majorité refuse de retirer sa candidature
Alors qu’Ensemble annonçait son retrait, le député sortant Alexandre Freschi annonce maintenir sa candidature dans la 2e circonscription du Lot-et-Garonne. La majorité lui demandait de se retirer, afin de faire barrage au RN. «Nous ne cédons pas aux appareils politiques, les soutiens locaux et l'ancrage territorial sont bien plus puissants», a affirmé le député dans un communiqué.
Voyage de Macron en Roumanie: Mélenchon dénonce un «mépris» pour le second tour
Le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon dénonce mardi dans une interview au Parisien le «mépris» pour le deuxième tour des législatives de la part d'Emmanuel Macron, qui part en déplacement hors de France à quelques jours du scrutin. «Je vois d'abord que pendant trois jours, Emmanuel Macron a prévu un voyage hors de France. Pendant trois jours, il n'y a donc plus de pilote dans l'avion politique macroniste», a souligné Jean-Luc Mélenchon, à la tête de la Nouvelle union populaire écologique et sociale qui rassemble LFI, EELV, PS et PCF. «Après avoir anesthésié la campagne en refusant tout débat, il voyait le deuxième tour comme une formalité administrative... Quel mépris !», s'insurge le tribun insoumis, qui tient meeting mardi soir à Toulouse pour défendre les candidats de la Nupes.
Emmanuel Macron est attendu mardi en Roumanie pour saluer les 500 soldats français qui sont déployés sur une base de l'Otan depuis l'invasion de l'Ukraine avant une visite de soutien à la Moldavie et un possible déplacement à Kiev. «Nous, on mise sur notre programme», a ajouté Jean-Luc Mélenchon, qui «ne va pas se priver d'interpeller Emmanuel Macron sur son budget caché. Il nous reproche de vouloir trop dépenser mais lui s'est engagé auprès de l'Europe à ramener le déficit du pays à 3%, ce qui représente 80 milliards d'euros». Le leader insoumis a aussi expliqué son discours très retenu dimanche soir au premier tour, par le fait qu'il était «simplement extraordinairement ému par ce résultat énorme». «Je sais reconnaître ce goût particulier du bonheur que je ressens depuis dimanche soir. J'ai compris, tout d'un coup, que j'avais réussi. À mesure que je parlais, ma gorge se serrait», a-t-il précisé. «Nous sommes redevenus la première force politique, on a battu de loin l'extrême droite, on est revenu du néant, des catacombes. Et c'est irréversible si on sait y faire».
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Macron réclame une majorité «solide» au nom de «l'intérêt supérieur de la Nation»
Emmanuel Macron a exhorté les Français à «donner une majorité solide» au pays au nom de «l'intérêt supérieur de la Nation», mardi depuis l'aéroport d'Orly où il s'envolait pour la Roumanie et la Moldavie. «Nous sommes à l'heure des choix et les grands choix ne se font jamais par l'abstention. J'en appelle donc à votre bon sens et au sursaut républicain», a-t-il déclaré sur le tarmac de l'aéroport, estimant que «dimanche aucune voix ne doit manquer à la République».
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«Ni abstention, ni confusion, mais clarification», a-t-il proclamé sur un ton solennel, avant de se rendre sur une base de l'Otan en Roumanie pour saluer les 500 soldats français qui y sont déployés et d'effectuer une visite de soutien à la Moldavie et un possible déplacement à Kiev. «Je veux aujourd'hui vous convaincre de donner dimanche une majorité solide au pays», a affirmé le chef de l'État, expliquant qu'il a «besoin d'une majorité solide pour assurer l'ordre à l'extérieur comme à l'intérieur de nos frontières». «Rien ne serait pire que d'ajouter un désordre français au désordre mondial», a-t-il prévenu, appelant à porter «avec force et fermeté la liberté, l'égalité, la fraternité, la laïcité». «Il nous faut défendre nos institutions face à tous ceux qui les contestent et les fragilisent», a-t-il encore ajouté, semblant viser les oppositions RN et Nupes.
Législatives 2022: la Nupes fait le grand chelem sur la Seine-Saint-Denis, en tête dans toutes les circonscriptions
Le second tour des élections législatives n’a pas encore eu lieu que quatre Insoumis se retrouvaient déjà à l’Assemblée nationale lundi après-midi. Élus ou réélus dimanche dès le premier tour, Danièle Obono, Sarah Legrain, Sophia Chikirou et Alexis Corbière souhaitaient marquer le coup devant les nombreux journalistes. «Les candidats Nupes sont les plus nombreux à être élus dès le premier tour, et ce n’est pas fini, on va venir majoritaires la semaine prochaine», a assuré Alexis Corbière, réélu avec 62,94 % des voix dans la 7e circonscription de Seine-Saint-Denis (Montreuil).
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Stéphane Séjourné (LREM) reproche à la Nupes de ne pas faire barrage au RN
Le député européen, Stéphane Séjourné, ancien conseiller d’Emmanuel Macron, reproche à Jean-Luc Mélenchon de ne pas retirer deux candidats de la Nupes arrivées derniers, face aux candidats RN. «Prendre ses responsabilités, c’est se retirer lorsque l’on est troisième et qu’il y a un risque RN. La majorité l’a fait, notamment dans le Lot-et-Garonne. Dans la même situation, n’a toujours pas retiré ses candidats dans la 4701 et la 5802 . Qui joue avec le feu?»
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Pour Sylvie Retailleau, Parcoursup est une raison de «voter pour la majorité»
La plateforme d'admission post-bac Parcoursup, sur laquelle «plus de huit lycéens sur dix» ont reçu au moins une proposition d'admission, «fait qu'il faut voter pour la majorité», a estimé mardi la ministre de l'Enseignement supérieur Sylvie Retailleau. «Cet objet fait qu'il faut voter pour la majorité», a déclaré Sylvie Retailleau lors d'un point presse à l'issue du conseil des ministres, en réponse à une question évoquant les critiques de la Nupes à propos de Parcoursup. La Nupes la qualifie de «grande loterie» et veut la supprimer.
«C'est important de voir l'évolution aujourd'hui de la plateforme, l'évolution de l'accompagnement et l'évolution aussi des résultats», a ajouté Sylvie Retailleau. Les premières réponses ont commencé à tomber le 2 juin sur Parcoursup, qui a recueilli les vœux de quelque 936.000 personnes cette année. Les réponses des formations s'étalent jusqu'au 15 juillet pour la phase principale d'admission, et les candidats libèrent des places au fur et à mesure qu'ils acceptent ou refusent des propositions.
«La réduction du temps d'attente des lycéens constitue évidemment un axe d'amélioration constant de la plateforme. L'objectif est bien sûr d'apporter des réponses le plus rapidement et à davantage de candidats. C'est le cas, puisque, à la date d'aujourd'hui, plus de 8 lycéens sur 10, c'est-à-dire 83,5% des lycéens, ont reçu au moins une proposition d'admission ou plusieurs. C'est un résultat meilleur qu'en 2021», a souligné la ministre. «Parcoursup fonctionne», a-t-elle plaidé. «Cela ne veut pas dire bien sûr que (le dispositif) ne peut pas fonctionner encore mieux et qu'il n'est pas en phase d'amélioration continue. L'orientation, dont la plateforme n'est au fond qu'un outil, est par nature un moment de stress, de doute et d'anxiété légitime pour les élèves et les étudiants», a-t-elle ajouté.
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Reconquête organise son université d’été dans le Var en septembre
Sur Twitter, Eric Zemmour annoncé l’université d’été de son parti le 10 septembre dans le Var.
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Marine Le Pen en déplacement dans l’Yonne
Marine Le Pen, députée du Pas-de-Calais, candidate à sa réélection, s’est rendu dans l’Yonne, afin de soutenir les candidats RN, qualifiés au second tour. La leader du Rassemble nationale a affirmé sur Twitter : «Nous sommes au second tour dans 208 circonscriptions et en tête dans 108. Nous avons fait le grand chelem dans 18 départements, où nous sommes arrivés au second tour dans l’intégralité des circonscriptions de ces départements. Et nous sommes arrivés en tête dans 1300 communes»
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Jean-Yves Dormagen: «Une part non négligeable de citoyens ne savait pas qu'il y avait des élections dimanche»
ENTRETIEN - 52,49% des électeurs se sont abstenus au premier tour des élections législatives. Pour le professeur de science politique, la stratégie présidentielle de mener une campagne de faible intensité n'est pas étrangère à la progression de ce phénomène, par ailleurs structurel.
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«Elisabeth Borne refuse le débat» affirme Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon continue d’accuser la 1er ministre Elisabeth Borne de ne pas vouloir débattre. Dans un communiqué, il déclare : «Hier, la Première ministre a refusé de nouveau le débat. La chaîne France 2 avait offert de l'organiser. Le Président de la République à l’étranger et Madame Borne aux abonnés absents. La campagne macroniste va-t-elle se limiter aux outrances de Castaner et Montchalin ?»
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Conseil des ministres avant le départ de Macron pour la Roumanie
En raison du déplacement du président de la République en Roumanie, le conseil des ministres a eu lieu ce mardi, au lieu du mercredi habituel. Puis, la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire a fait un pont devant les journalistes. Elle a répété : «Pas une seule voix au Rassemblement national»
Mélenchon s’exprime sur son expression aux «fachos pas trop fachés»
Lundi soir, Jean-Luc Mélenchon sur France 2 a lancé un appel aux «fachos pas trop fâchés» en vue du second tour des législatives. Le chef de la France Insoumise assure mardi sur Twitter sur que «C'était un lapsus». «J’en appelais aux fâchés pas fachos», assure t-il.
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De son côté, Adrien Quatennens avait déjà confirmé que le leader de LFI avait «juste inversé» malencontreusement l'expression «fâchés pas fachos» qu'il utilise habituellement pour s'adresser à ces «électeurs de Marine Le Pen qui ne sont pas d'accord avec les thèses ethnicistes ou d'extrême droite, mais qui pour autant pensent que ça va répondre à leur colère sur le social et tout le reste», a de nouveau défini Adrien Quatennens.
Lot-et-Garonne: un candidat de la majorité s’apprête à renoncer au 2nd tour
La coalition Ensemble ! renonce à présenter son candidat, au second tour des législatives, dimanche 19 juin, selon le quotidien Sud Ouest. Le député sortant Alexandre Freschi (ENS) n’a récolté que 25,62% des votes exprimés au 1er tour, alors que la candidate Hélène Laporte du RN est arrivée en tête, avec 30,55%.
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Afin de faire barrage au RN, Ensemble appelle à voter dimanche prochain pour le candidat Nupes, le socialiste Christophe Courrègelongue, qui a obtenu 26,03% des suffrages.
Aliot souhaite la défaite de Castaner, même en votant Nupes
Le maire RN de Perpignan Louis Aliot a souhaité mardi la défaite du patron des députés LREM Christophe Castaner, fut-ce au prix d'un vote pour la Nupes des électeurs du RN et malgré la consigne du ni-ni donnée par son parti.
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«La plupart du temps on votera blanc» dimanche dans les duels Ensemble-Nupes au deuxième tour des législatives, a expliqué sur Public Sénat celui qui pourrait postuler à la direction du RN si Marine Le Pen passe la main.
«Il y a des cas où notre électorat va s'interroger, par exemple contre monsieur Castaner, je pense effectivement qu'il y a des électeurs du Rassemblement national dans sa circonscription qui vont réfléchir à deux fois, qui, peut-être, même en se bouchant le nez, iront voter contre monsieur Castaner», a-t-il ensuite ajouté.
«Parce que ça a été le pire ministre de l'Intérieur, l'homme le plus arrogant, le plus sectaire, il est un peu l'emblème de ce que représente le système macronien en France, à la fois incompétent, insignifiant et arrogant, ce que ne veulent plus les Français aujourd'hui», a justifié Louis Aliot en le qualifiant de «caricature de ce que la Macronie fait de pire».
Les Républicains rêvent de devenir un groupe charnière à l’Assemblée
ANALYSE - Pour Les Républicains, une percée de la gauche radicale à l’Assemblée favorisera le rôle pivot de leur groupe.
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Édouard Philippe: «Il est essentiel de maintenir l’élan réformateur»
ENTRETIEN EXCLUSIF - Malgré la percée de la Nupes, les conditions «restent réunies» pour mener à bien la réforme des retraites, estime l’ancien premier ministre qui met en garde contre une France «ingouvernable».
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«Jean-Luc Mélenchon est la béquille d’Emmanuel Macron», considère Jordan Bardella
«Le parti au pouvoir choisit son opposition et appelle à voter pour l’extrême gauche», a fustigé le président du RN au micro de RMC ce matin. «Quel jeu de dupe», s’est-il indigné, estimant que le parti présidentiel «appelle à voter pour des gens avec lesquels ils sont au fond d’accord».
«Ce sont des copains, ils se partagent le pouvoir», a-t-il poursuivi, donnant pour exemple la candidature d’Alexandre Freschi dans le Lot-et-Garonne, candidat Ensemble! qui pourrait se retirer au profit du candidat Nupes afin de lui permettre de battre le RN.
«Marine Le Pen n’est pas en capacité de bâtir une majorité», argumente Adrien Quatennens
Suite aux déclarations de Jean-Luc Mélenchon lundi soir qui a appelé «les fachos pas fâchés» à voter pour la Nupes, Adrien Quatennens a précisé. «Il n’y a pas de rapprochement assumé avec l’extrême droite», a affirmé le cadre LFI. «Mme Le Pen est aux abonnés absente et n’est plus en capacité elle de bâtir une majorité, et ce qui nous intéresse, ce sont les gens qui se sont égarés dans ce vote».
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Adrien Quatennens a aussi insisté sur le programme économique et social de la Nupes défendant le système fiscal à 14 tranches de son programme qui permettrait selon lui à 92% des ménages de payer moins d’impôts, alors que «les 50 milliards de baisse d’impôt de M. Macron c’est essentiellement pour les plus riches et les grandes entreprises». «Le niveau maximum d’héritage que nous fixons c’est 12 millions d’euros, soit huit siècles de smic», a-t-il ajouté fustigeant «les océans de richesse» à côté du «tiers monde» en France.
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«Travaillons ensemble», adresse Jordan Bardella aux électeurs d’Eric Zemmour
Le président du Rassemblement national s’est adressé ce matin sur RMC aux électeurs d’Eric Zemmour à quelques jours du second tour des élections législatives. «Travaillons ensemble», leur a t-il demandé, les incitant à voter pour le Rassemblement national, «le premier parti de France».
Interrogé sur la possibilité de rallier politiquement aux membres de Reconquête. «La porte» reste «fermée», a réfuté Jordan Bardella, qui explique vouloir garder «un minimum d’honneur».
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Ensemble est «la première force politique du pays», selon Agnès Pannier-Runacher
La ministre de la transition énergétique s’est montrée plutôt satisfaite des résultats du parti présidentiel au micro d’Europe 1. «Il faut maintenant convertir ces résultats en élus. Ce qui est en jeu c’est de pouvoir gouverner le pays», a-t-elle développé, considérant que Ensemble! «est la première force politique du pays».
Avec une majorité absolue, Agnès Pannier-Runacher a précisé que le parti pourrait «prendre des décisions sur le pouvoir d’achat, sur la transition énergétique». «Il s’agit de ne pas bloquer le pays face à une coalition de Nupes qui n’est pas du tout cohérente, qui ne pense pas pareil. Par exemple sur la transition énergétique, il y a ceux qui sont pour et ceux qui sont contre le nucléaire», a t-elle développé.
Clément Beaune: «Mélenchon n’est pas en dehors de la République»
Sur France Inter, le ministre délégué chargé de l’Europe s’est défendu de «mettre un signe égal entre extrême gauche et extrême droite». Réaffirmant la consigne de vote de «ne donner aucune voix au Rassemblement national et à l’extrême droite», Clément Beaune a concédé «une dérive mélenchoniste». «Il y a des choses qui m’inquiètent, il y a des cas qui posent problème et qui ne sont pas anecdotiques» mais «Jean-Luc Mélenchon n’est pas en dehors de la République». «Il y a cependant des gens qui ne sont pas républicains à la France Insoumise».
«Jean-Luc Mélenchon est un imposteur», fustige Louis Aliot
«Jean-Luc Mélenchon ment», a martelé le porte-parole de Marine Le Pen sur Public Sénat ce matin. «Il n’a aucune chance d’être premier ministre, il a fait croire à un électorat que c’était possible, aujourd’hui tout le monde sait que c’est impossible», a-t-il poursuivi.
«Cet homme est un imposteur, il utilise la violence comme la politique contre la police, l’ordre et la République», a-t-il continué, expliquant que le leader de la Nupes était selon lui «toujours du côté des voyous».
Pour Bruno Le Maire, la majorité relative ferait «perdre du temps»
Sur France 2, le ministre de l’Economie est revenu sur la possibilité pour le parti présidentiel de ne pas obtenir la majorité absolue au sein de l’Assemblée nationale. «La majorité relative nous fait perdre du temps», a-t-il estimé, évoquant notamment des «négociations interminables». «Il n’y a pas de contradiction entre majorité absolue et dialogue», a développé Bruno Le Maire, selon lequel cette majorité est la seule façon de prendre des décisions efficacement.
«La réalité, c’est que Jean-Luc Mélenchon est un peu déçu», estime Bruno Le Maire
Le ministre de l’Economie était interrogé sur France 2 ce matin, 2 jours après le premier tour des élections législatives. Concernant les accusations émises par la Nupes sur une «manipulation des chiffres», Bruno Le Maire tempère et explique cette réaction par «un score décevant par rapport à leurs ambitions et tous les compromis».
Selon lui, Jean-Luc Mélenchon tente de dénoncer une manipulation parce qu’il est «un peu déçu». Le leader de la Nupes «a rassemblé des carottes et des navets, des gens qui ne sont d’accord sur rien» pour aboutir à un «programme fait de bric et de broc», a t-il poursuivi, avant de retourner les accusations contre l’alliance de gauche : ce sont les membres de la Nupes qui «procèdent par mensonge, manipulation», a-t-il conclu.
L’éditorial du Figaro: «Woke en stock»
«'La République, c’est moi', a hurlé Jean-Luc Mélenchon devant l’autorité judiciaire. Cela l’autorise sans doute à défiler dans une manifestation où l’on crie «Allah akbar», à suggérer une conspiration politico-médiatique derrière les attentats de Mohammed Merah, à écrire que «la police tue». Avec ses candidats entreront bientôt à l’Assemblée haine sociale, communautarisme assumé, antispécisme agressif, racialisme tranquille… C’est woke en stock.»
Lire l’éditorial du Figaro : «Woke en stock»
«Face à Mélenchon, Macron en campagne»
Après le coup de semonce du premier tour des législatives, l’exécutif hésite sur les arguments à employer pour contrer la gauche radicale. La Une du Figaro ce matin : «Face à Mélenchon, Macron en campagne».
Marine Le Pen : «Le RN est le seul mouvement en dynamique»
«Le Rassemblement national est le premier parti de France», a déclaré Marine Le Pen sur l’antenne de RTL revendiquant une «dynamique». «Le seul mouvement en dynamique entre 2017 et 2022, c’est le RN», a-t-elle affirmé précisant que «Nupes est une coalition de 4 partis, et Ensemble, de 3 partis».
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Sur les consignes de vote, Marine Le Pen a insisté sur sa volonté de n’appeler à voter ni pour la majorité présidentielle ni pour la Nupes si le duel se présentait. «Emmanuel Macron c’est le déconstructeur d’en haut, Mélenchon c'est le déconstructeur d’en bas». «Je ne vais pas appeler à voter pour les uns ou pour les autres». Surtout, a ajouté la candidate malheureuse à l’élection présidentielle, «Macron et Mélenchon ont passé un deal : Mélenchon a appelé à voter pour le président (au second tour de la présidentielle) et Macron appelle à voter désormais pour la Nupes».
Questionnée sur la défaite d’Eric Zemmour, Marine Le Pen a évacué le sujet en fustigeant «son objectif de faire disparaître le RN». «Dossier clos, c’est un échec de sa part».
Bonjour et bienvenue sur ce direct
Bonjour, bienvenue sur notre live politique consacré au premier tour des élections législatives 2022 qui se tenait dimanche. Découvrez les scores obtenus, le détail des votes dans les circonscriptions ainsi que les réactions des personnalités politiques. Pour consulter le direct de la journée de lundi, cliquez sur ce lien.
À Toulouse, Mélenchon tance Macron : «Son bateau coule et il prend l'avion»
De notre envoyé spécial à Toulouse.
Malgré les 19 heures passées, le thermomètre indique encore 34 degrés. Dans la salle Jean Mermoz, à Toulouse, les centaines de tracts sont transformées en éventails de fortune. Pas de doute, l'épisode caniculaire attendu dans toute la France a pris de l'avance en s'arrêtant dans la ville rose jeudi soir. Malgré tout, plus d'un millier de sympathisants se sont tassés sur des chaises en plastique pour entendre Jean-Luc Mélenchon. «Vous m'écoutez avec patience en tâchant de ne pas mourir de chaud pour pouvoir voter dimanche», a ironisé l'Insoumis, qui n'a quant à lui pas fait tomber la veste (ce qui relève d'une prouesse compte tenu de la température).
Pour ce meeting d'entre-deux-tours, sans doute le seul, l'Insoumis a voulu sonner la mobilisation générale. Il y a urgence: malgré la dynamique du premier tour, la Nupes ne peut se reposer sur un important report de voix. Sans compter que l'union de la gauche a désormais une grande cible dans le dos. Sur le tarmac d'Orly, quelques minutes avant de s'envoler pour l'Europe de l'est ce jeudi, Emmanuel Macron a encore solennellement demandé à battre Jean-Luc Mélenchon et les siens au nom de «l'intérêt supérieur de la Nation». «Son bateau coule et Macron prend l'avion», a de son côté raillé Jean-Luc Mélenchon, dénonçant un «sketch», et surtout y voyant une «mode à la Trump». «Il était spécialiste de ça: il insultait tout le monde et il montait dans l'avion. Il y a donc peut-être quelque chose qui tient de la nostalgie dans cette affaire. J'espère juste qu'il ne prendra pas toutes les mauvaises habitudes de M. Trump, y compris face à un mauvais score électoral», a-t-il lancé, dans une référence voilée à l'assaut du Capitole en janvier 2021.
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Deux ministres sur la ligne de fracture parisienne
Trois des cinq députés élus dès le premier tour dimanche sont parisiens. L’Insoumise Danièle Obono était sortante, dans la 17e circonscription qui couvre les 18e et 19e arrondissements. Mais ses camarades Sophia Chikirou (6e circonscription qui couvre les 11e et 20e arrondissements) et Sarah Legrain (16e circonscription qui comprend une autre part du 19e arrondissement), ont conquis leur siège à la défaveur du camp présidentiel. Un symbole de la clarification politique en cours dans la capitale, déjà constatée lors des derniers scrutins locaux. En 2017, c’est La République en marche qui était parvenue à faire élire un député parisien dès le premier tour, Sylvain Maillard dans la 1re circonscription (les ex-1er et 2e arrondissements ainsi que les 8e et 9e). Celui-ci voit son score de premier tour s’affaisser de 8,87 points.
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La majorité relative pourrait obliger l’exécutif à composer avec la droite
On en oublierait presque que la France est un régime parlementaire. Depuis 2002, dans le sillage de l’élection présidentielle, les Français ont toujours donné une majorité absolue au chef de l’État à l’Assemblée. Mais cette fois, l’issue du scrutin est plus incertaine. Sans un nombre suffisant de députés pour voter les lois, le président pourrait être tributaire du bon vouloir de l’opposition. Comment gouverner avec une majorité relative?
Si Ensemble! arrive en tête dimanche, mais sans obtenir 289 sièges, ce serait la troisième fois sous la Ve République que le parti présidentiel ne disposerait pas d’une majorité absolue. Entre 1988 et 1991, le premier ministre socialiste Michel Rocard pouvait néanmoins compter sur un outil efficace: l’article 49-3 de la Constitution. Celui-ci permet d’engager la responsabilité du gouvernement sur un texte. Soit les parlementaires votent la loi, soit ils déposent une motion de censure.
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Dans l’Essonne, Amélie de Montchalin agite la menace des «extrêmes»
Dans les ruelles paisibles de Palaiseau, une tempête passe. C’est Amélie de Montchalin, la ministre de la Transition écologique, candidate à sa réélection dans la 6e circonscription de l’Essonne. À toute vitesse, l’élue écume les chics pavillons de cette ville aux airs de sud de la France. Sur son chemin, elle croise parfois des déçus, souvent des indifférents. Un à un, elle arrête les passants et cherche désespérément les électeurs d’Emmanuel Macron qui se seraient perdus en route. Ils sont forcément là, quelque part, puisqu’ils ont été 30,44 % à voter pour le président au premier tour, et 77,67 % au second.
Mais où ont-ils bien pu passer? «Beaucoup d’électeurs ont été trop sûrs d’eux, ils ont cru que la majorité présidentielle allait être quelque chose d’automatique, mais ça ne l’est pas, car c’est la première fois qu’un président est réélu hors cohabitation», tente d’expliquer la ministre, qui poursuit avec ardeur sa déambulation. Car le temps presse. En ce milieu de semaine, il lui reste moins de cinq jours pour rattraper son concurrent Jérôme Guedj, arrivé en tête avec 38,31 % des voix, contre 31,46 % pour elle. Le socialiste, déjà député en 2012 mais battu cinq ans plus tard par celle qui n’était alors qu’une novice en politique, est déterminé à retrouver son siège. Il est pour cela revenu sous les couleurs de la Nupes, une alliance qui séduit dans un territoire où Jean-Luc Mélenchon s’est très légèrement hissé en tête lors de la présidentielle (30,7 %).
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2017-2022: comment les électorats ont évolué
Grande victorieuse de ce premier tour des législatives, l'abstention a dépassé les 70 % outre-mer (80 % dans la 1re circonscription de la Martinique ! ) mais aussi dans les Bouches-du-Rhône (72,2 % dans les quartiers nord de Marseille) ou en Seine-Saint-Denis (67,8 % au Blanc-Mesnil). La palme du civisme est revenue à la 11e circonscription de Paris (39,87 %) et au centre de Lyon (40,28 % dans le 2e du Rhône). Pour connaître les performances les plus significatives des grands courants politiques, cliquez sur notre article ci-dessous:
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A Nice, un candidat Reconquête! appelle à voter Ciotti et LR
Philippe Vardon, ex-identitaire et ex-RN désormais soutenu par Reconquête! et battu au premier tour des législatives à Nice, a appelé mardi à voter en faveur de deux candidats LR, dont Eric Ciotti, au second tour, pour «faire barrage au système Estrosi-Macron». Dans la 1re circonscription des Alpes-Maritimes, à Nice, Eric Ciotti, député sortant et leader local des Républicains, est arrivé en tête devant Graig Monetti, candidat de la majorité présidentielle. Dans la 5e, la députée sortante Marine Brenier (Ensemble), ex-LR ralliée de fraîche date à la Macronie, devance la candidate LR Christelle d'Intorni.
Dans ces deux circonscriptions, «j'appelle les électeurs patriotes à voter pour Eric Ciotti et Christelle d'Intorni et à faire barrage aux candidats du système Estrosi-Macron», a indiqué Philipp Vardon dans un communiqué. Exclu du RN pour avoir appelé à l'alliance avec Reconquête!, Philippe Vardon, élu municipal et régional et ex-chef de file des identitaires niçois a été battu au 1er tour dans la 3e circonscription, alors qu'il bénéficiait du soutien de Reconquête!. En 2017, il avait atteint le second tour, battu dans cette même circonscription par le candidat LREM Cédric Roussel. Celui-ci n'avait pas été réinvesti cette année par la majorité présidentielle, qui lui a préféré l'ex-LR Philippe Pradal, arrivé en tête dimanche. «C'est un choix de responsabilité que je fais aujourd'hui, dans la perspective des combats de demain. Je sais où sont mes vrais adversaires», a-t-il conclu.
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Marine Le Pen: «je pense qu'En marche et Nupes sont deux mouvements qui ne répondront pas aux problématiques des Français»
Concernant ses «conseils de vote» pour le second tour, Marine Le Pen répète que «les électeurs sont libres. Mais je pense que, et En marche et Nupes sont deux mouvements qui ne répondront pas aux problématiques des Français». Et d’ajouter: «Je viens dire aux Français, votez pour des députés du Rassemblement national. La capacité à réduire drastiquement l’immigration c’est à l’Assemblée que ça se vote, le pouvoir d’achat et le prix de l’essence c’est à l’Assemblée que ça se vote».
«Il faut empêcher Emmanuel Macron d’avoir les pleins pouvoirs», appelle Marine Le Pen qui espère avoir «100 députés ou plus»
Marine Le Pen est invitée du JT de France 2 ce mardi. «Rien n’est plié, assure la candidate à sa réélection dans la onzième circonscription du Pas-de-Calais. L’objectif est d’empêcher Emmanuel Macron, qui réclame encore ce soir les pleins pouvoirs, de les avoir. Il est possible de l’empêcher d’avoir une majorité absolue et pour cela le peuple peut voter pour les 200 candidats du RN qui sont au second tour.»
Marine Le Pen assure par ailleurs que «le RN est le premier parti de France, tant Nupes qu’Ensemble ! ce sont plusieurs partis qui se sont présentés ensemble. Donc nous sommes le premier parti de France, est-ce qu’il est normal que le premier parti de France ait un groupe ? Oui! Il faut que les Français offrent une opposition véritable. Jean-Luc Mélenchon a contribué à faire élire Emmanuel Macron. Quand on fait élire quelqu’un on en est pas l’opposant». Marine Le Pen espère avoir «100 députés ou plus»: «C’est un objectif que nous nous donnons et nous disons aux Français qu’il est fondamental que le RN ait un groupe fort à l’Assemblée. Avec au moins 60 députés, on a l’ensemble des moyens qui sont, dans une démocratie, nécessaires à un groupe».
Nouvelle accusation de tentative de viol contre Damien Abad, qui dément
Le ministre des Solidarités, Damien Abad, déjà mis en cause pour violences sexuelles, est visé par de nouvelles accusations de la part d'une femme qui dit avoir subi une tentative de viol en 2010, selon son récit publié mardi par Mediapart. Damien Abad, qui brigue un nouveau mandat de député dimanche dans l'Ain, a dénoncé auprès de l'AFP le «calendrier soigneusement choisi de ces publications» et la «partialité» de l'enquête de Mediapart, qui a selon lui une motivation «politique». «Quant aux allégations rapportées, elles me révoltent et je les réfute catégoriquement», a ajouté Damien Abad dans un message transmis à l'AFP.
«Laëtitia» (prénom d'emprunt), une «élue centriste», accuse Damien Abad d'avoir tenté de la violer lors d'une fête organisée chez lui, à Paris, au premier semestre 2010. Sans évoquer explicitement une plainte, son avocate, Me Raphaële Bialkiewicz, a indiqué à Mediapart qu'elle procédait «à la récolte et aux recoupements d'éléments, en vue d'y apporter toutes les suites utiles». Laëtitia raconte que, le soir des faits, Damien Abad lui a «offert un verre» au fond duquel elle a vu «quelque chose»: méfiante, elle est allée recracher sa gorgée aux toilettes. Toujours selon le récit de cette femme, Damien Abad l'attendait derrière la porte à la sortie des toilettes et tout est allé «très vite»: l'eurodéputé l'aurait «poussée dans une pièce en face», puis aurait tenté de la contraindre à une fellation. «J'avais peur, j'étais sidérée. Je me suis débattue, je l'ai frappé dans le ventre», raconte-t-elle.
«Laëtitia» dit avoir finalement pu «se défaire» de son agresseur présumé et sortir de la pièce grâce à l'irruption d'un convive. Les faits rapportés par cette femme sont «étayés par les témoignages de huit personnes, à qui elle s'est confiée ou qui ont pu être témoins de certains éléments de son récit», et que Mediapart affirme avoir contactées. Ces accusations surviennent après celles publiées par le média en ligne le 20 mai, au lendemain de la nomination de Damien Abad comme ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées: deux femmes, citées par Medipart, accusaient le nouveau ministre de les avoir violées en 2010 et 2011.
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Bruno Le Maire accuse la Nupes de «délire» et de «complotisme»
Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a accusé mardi sur BFMTV l'alliance de gauche Nupes de «délire», de «complotisme», et de vouloir augmenter les impôts de 100 milliards d'euros. Après des propos de Jean-Luc Mélenchon affirmant que le gouvernement projetait d'augmenter la TVA, le ministre a dit vouloir «démentir avec la plus extrême fermeté cette invention, ce délire de nos adversaires». Pour Bruno Le Maire, «ce genre de propos à quelques jours du second tour des élections législatives s'apparente tout simplement à ce qui est un trait de cette famille politique: le complotisme, faire croire qu'il existe des choses cachées que le pouvoir, que les puissants cacheraient au peuple français».
Il a défendu son bilan en disant avoir été durant les cinq dernières années «le ministre des Finances qui a le plus baissé les impôts depuis deux décennies en France», ajoutant que «nous n'augmenterons pas les impôts, nous continuerons à baisser les impôts». A l'inverse, «monsieur Mélenchon propose 100 milliards d'augmentation d'impôts», a affirmé le ministre. Dans son programme, la Nupes veut faire passer de 5 à 14 tranches le barème de l'impôt sur le revenu pour le rendre plus progressif, et propose de réduire la TVA sur les produits de première nécessité tout en réinstaurant une «TVA grand luxe».
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Mélenchon tacle Macron: «Nous avons besoin d’une majorité solide, la Nupes, pour que le monde entier sache que la France fait ce qu’elle veut»
En meeting depuis Toulouse, Jean-Luc Mélenchon a taclé Emmanuel Macron a qui exhorté, plus tôt dans la journée, les Français à «donner une majorité solide» au pays au nom de «l'intérêt supérieur de la Nation». «Nous avons besoin d’une majorité solide, la Nupes, pour que le monde entier sache que la France fait ce qu’elle veut», a tancé le leader de la France insoumise et de la Nupes.
Jean-Luc Mélenchon a accusé le président Macron de mentir sur son programme, notamment sur sa promesse de baisser les impôts: «Ce n’est pas moi le premier menteur, la place est déjà prise». «Ces gens vivent dans un monde qui n’existera plus jamais. Le néo libéralisme a fait faillite, ces recettes ne peuvent plus s’appliquer. C’est un régime dangereux», a-t-il encore dénoncé.
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Rhône: le candidat LR Alexandre Vincendet reçoit le soutien d’Edouard Philippe et d’Ensemble !
Le candidat LR de la 7e circonscription du Rhône Alexandre Vincendet, qui sera opposé dimanche à Abdelkader Lahmar (Nupes), a reçu lui le soutien d'Ensemble ! et d'Edouard Philippe. Dans une vidéo, l'ancien premier ministre a appelé à voter pour le maire de Rillieux-la-Pape, selon lui «un bon maire qui s'est considérablement engagé sur les questions de sécurité et de rénovation urbaine».
Ensemble a pour sa part appelé «en responsabilité» à voter pour Alexandre Vincendet, jugeant dans un communiqué que «le candidat de la Nupes porte aujourd'hui un projet préoccupant pour ce territoire».
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Le candidat PCF dissident dans la 4e circonscription de Seine-Saint-Denis retire sa candidature
Dans la 4e circonscription de Seine-Saint-Denis, objet d'une querelle interne au PCF pour la succession de Marie-George Buffet, le dissident Azzédine Taïbi a annoncé mardi le retrait de sa candidature après avoir été largement distancé au premier tour par la candidate officielle de la Nupes, Soumya Bourouaha, suppléante de l'ancienne ministre des sports. «Nous avons été les sacrifiés sur l'autel des accords», a déclaré le maire communiste de Stains lors d'une conférence de presse, dénonçant une «escroquerie en bande organisée» de la direction du PCF pour l'empêcher d'obtenir l'investiture de la Nupes.
«C'est à l'image de ce qu'est devenu la direction de ce parti, à l'agonie, coupé des quartiers populaires, qui porte l'entre-soi comme seule perspective», a-t-il cinglé, annonçant son départ du PCF duquel il était adhérent depuis près de 35 ans. Ayant recueilli 36,13% des voix au premier tour, le bulletin pour Soumya Bourouaha sera donc le seul présent dimanche dans cette circonscription à cheval sur les villes de Dugny, Stains, La Courneuve et du Blanc-Mesnil.
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Le maire de Bouc Bel Air (Bouches-du-Rhône) alerte sur le manque d’assesseurs prévu pour le second tour
A Bouc Bel Air (Bouches-du-Rhône), la pénurie d'assesseurs pourrait bien perturber l'organisation du second tour. Le RN n'a fourni aucun assesseur dans les 14 bureaux de cette ville de 15.000 habitants pour le premier tour et la Nupes seulement cinq, au grand dam du maire Richard Mallié qui a dénoncé mardi «l'amateurisme des candidats». «Si un bureau de vote ne possède pas un nombre suffisant d'assesseurs, il ne sera pas ouvert», a-t-il averti. Dans cette 10e circonscription des Bouches-du-Rhône, José Gonzalez (RN) sera face à Marina Mesure (Nupes).
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Le secrétaire général de l'Unsa appelle à la«clarté» et la «constance» sur l'extrême droite
Le secrétaire général de l'Unsa, Laurent Escure, appelle mardi à la «clarté» et à la «constance» face à l'extrême droite, invitant à voter pour les candidats opposés à ses représentants dimanche au second tour des législatives. «Clarté et constance sont les meilleures alliées de ceux qui veulent sincèrement servir la République. Sans elles, on ne fait que fragiliser, encore, l'idée même du Front républicain. Les syndicats quand l'essentiel est en jeu, et même avec des nuances, ne se dérobent pas», écrit le responsable de l'Union nationale des syndicats autonomes, sur Twitter.
«La crédibilité de ceux qui considèrent que l'extrême droite n'est pas un mouvement comme les autres est en jeu. Donc face à ces candidats, ni blanc, ni nul, ni abstention mais le bulletin des candidats qualifiés qui leur font face. Simple, basique et responsable», poursuit-il. Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, avait lui aussi appelé lundi, face à l'extrême droite, à «voter pour la candidate ou le candidat du camp d'en face, quel qu'il soit». Il avait fustigé l'attitude de la majorité, soulignant que «quand on se fait élire aux élections présidentielles grâce en partie aux voix d'électeurs qui font barrage à l'extrême droite, cela oblige».
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L'ancien maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, soutient Pierre-Yves Bournazel, candidat d’Ensemble !
L'ancien maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë a choisi dans la circonscription de Montmartre, où il a lui même été député: il soutiendra le sortant Pierre-Yves Bournazel, candidat Horizons de la majorité, et non pas l'ex-journaliste Aymeric Caron qui représente la Nupes.
Dans un message posté par le candidat ex-LR, Bertrand Delanoë a salué en Pierre-Yves Bournazel un «candidat des valeurs démocratiques, humanistes, laïques et européennes». Pierre-Yves Bournazel, qui accuse près de 10 points de retard sur son rival dans la 18e circonscription parisienne, a remercié «un grand défenseur des belles valeurs républicaines qui nous rassemblent».
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«Aucune voix ne doit manquer à la République française» appelle Marine Le Pen
Après le discours de Macron à Orly, la cheffe de file du Rassemblement national renchérit. Marine Le Pen a notamment repris à son avantage une parole d’Emmanuel Macron : «Dimanche aucune voix ne doit manquer à la République»
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Discours de Macron sur le tarmac, un «sketch à la Trump» pour Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon a dénoncé mardi «un sketch à la Trump» après le discours du président Emmanuel Macron pour exhorter les Français à «donner une majorité solide» au pays au nom de «l'intérêt supérieur de la Nation», Julien Bayou y voyant «un président qui perd ses nerfs». Alors qu'Emmanuel Macron en a appelé «au sursaut républicain» pour le deuxième tour des législatives dimanche, lors d'une allocution sur le tarmac de l'aéroport d'Orly où il s'envolait pour la Roumanie et la Moldavie, Jean-Luc Mélenchon a estimé sur son blog que «le coup de l'allocution sur le tarmac est raté après tant d'autres».
«J'ose à peine dire que ça fait réchauffé compte tenu de la température. Ce sketch à la Trump pour mettre en garde contre l'ennemi de l'intérieur est le symbole d'une époque», a déploré le chef de file de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), estimant que «Macron coule. Dans les urnes, à part chez les plus de soixante ans. Dans les sondages et dans l'autorité sur les siens, le drapeau est en berne». Le secrétaire national d'EELV Julien Bayou, a de son côté dit avoir «l'impression qu'on a un président qui tout simplement perd ses nerfs et qui fait preuve d'une grande fébrilité». Pour lui, «il y a une sorte de panique qui gagne la Macronie mais avant tout parce que tout simplement le mandat d'Emmanuel Macron n'a pas convaincu, il a été réélu par défaut».
Mais Julien Bayou juge «vraiment dangereux que le président finalement puisse se dire que s'il est battu, c'est la République qui est battue. Il y a là quelque chose de très arrogant, de très Jupiter, (...) une dérive en fait. Ca arrive de perdre des élections et si manifestement LREM est battue dimanche, ça ne sera qu'une défaite, en rien un problème pour la démocratie, pour la République», a insisté le leader écologiste. Selon lui, ce sera «peut-être même une bonne nouvelle, parce que, pour les salaires, pour les services publics, pour le climat, on va enfin pouvoir agir».
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Lot-et-Garonne: un candidat de la majorité refuse de retirer sa candidature
Alors qu’Ensemble annonçait son retrait, le député sortant Alexandre Freschi annonce maintenir sa candidature dans la 2e circonscription du Lot-et-Garonne. La majorité lui demandait de se retirer, afin de faire barrage au RN. «Nous ne cédons pas aux appareils politiques, les soutiens locaux et l'ancrage territorial sont bien plus puissants», a affirmé le député dans un communiqué.
Voyage de Macron en Roumanie: Mélenchon dénonce un «mépris» pour le second tour
Le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon dénonce mardi dans une interview au Parisien le «mépris» pour le deuxième tour des législatives de la part d'Emmanuel Macron, qui part en déplacement hors de France à quelques jours du scrutin. «Je vois d'abord que pendant trois jours, Emmanuel Macron a prévu un voyage hors de France. Pendant trois jours, il n'y a donc plus de pilote dans l'avion politique macroniste», a souligné Jean-Luc Mélenchon, à la tête de la Nouvelle union populaire écologique et sociale qui rassemble LFI, EELV, PS et PCF. «Après avoir anesthésié la campagne en refusant tout débat, il voyait le deuxième tour comme une formalité administrative... Quel mépris !», s'insurge le tribun insoumis, qui tient meeting mardi soir à Toulouse pour défendre les candidats de la Nupes.
Emmanuel Macron est attendu mardi en Roumanie pour saluer les 500 soldats français qui sont déployés sur une base de l'Otan depuis l'invasion de l'Ukraine avant une visite de soutien à la Moldavie et un possible déplacement à Kiev. «Nous, on mise sur notre programme», a ajouté Jean-Luc Mélenchon, qui «ne va pas se priver d'interpeller Emmanuel Macron sur son budget caché. Il nous reproche de vouloir trop dépenser mais lui s'est engagé auprès de l'Europe à ramener le déficit du pays à 3%, ce qui représente 80 milliards d'euros». Le leader insoumis a aussi expliqué son discours très retenu dimanche soir au premier tour, par le fait qu'il était «simplement extraordinairement ému par ce résultat énorme». «Je sais reconnaître ce goût particulier du bonheur que je ressens depuis dimanche soir. J'ai compris, tout d'un coup, que j'avais réussi. À mesure que je parlais, ma gorge se serrait», a-t-il précisé. «Nous sommes redevenus la première force politique, on a battu de loin l'extrême droite, on est revenu du néant, des catacombes. Et c'est irréversible si on sait y faire».
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Macron réclame une majorité «solide» au nom de «l'intérêt supérieur de la Nation»
Emmanuel Macron a exhorté les Français à «donner une majorité solide» au pays au nom de «l'intérêt supérieur de la Nation», mardi depuis l'aéroport d'Orly où il s'envolait pour la Roumanie et la Moldavie. «Nous sommes à l'heure des choix et les grands choix ne se font jamais par l'abstention. J'en appelle donc à votre bon sens et au sursaut républicain», a-t-il déclaré sur le tarmac de l'aéroport, estimant que «dimanche aucune voix ne doit manquer à la République».
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«Ni abstention, ni confusion, mais clarification», a-t-il proclamé sur un ton solennel, avant de se rendre sur une base de l'Otan en Roumanie pour saluer les 500 soldats français qui y sont déployés et d'effectuer une visite de soutien à la Moldavie et un possible déplacement à Kiev. «Je veux aujourd'hui vous convaincre de donner dimanche une majorité solide au pays», a affirmé le chef de l'État, expliquant qu'il a «besoin d'une majorité solide pour assurer l'ordre à l'extérieur comme à l'intérieur de nos frontières». «Rien ne serait pire que d'ajouter un désordre français au désordre mondial», a-t-il prévenu, appelant à porter «avec force et fermeté la liberté, l'égalité, la fraternité, la laïcité». «Il nous faut défendre nos institutions face à tous ceux qui les contestent et les fragilisent», a-t-il encore ajouté, semblant viser les oppositions RN et Nupes.
Législatives 2022: la Nupes fait le grand chelem sur la Seine-Saint-Denis, en tête dans toutes les circonscriptions
Le second tour des élections législatives n’a pas encore eu lieu que quatre Insoumis se retrouvaient déjà à l’Assemblée nationale lundi après-midi. Élus ou réélus dimanche dès le premier tour, Danièle Obono, Sarah Legrain, Sophia Chikirou et Alexis Corbière souhaitaient marquer le coup devant les nombreux journalistes. «Les candidats Nupes sont les plus nombreux à être élus dès le premier tour, et ce n’est pas fini, on va venir majoritaires la semaine prochaine», a assuré Alexis Corbière, réélu avec 62,94 % des voix dans la 7e circonscription de Seine-Saint-Denis (Montreuil).
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Stéphane Séjourné (LREM) reproche à la Nupes de ne pas faire barrage au RN
Le député européen, Stéphane Séjourné, ancien conseiller d’Emmanuel Macron, reproche à Jean-Luc Mélenchon de ne pas retirer deux candidats de la Nupes arrivées derniers, face aux candidats RN. «Prendre ses responsabilités, c’est se retirer lorsque l’on est troisième et qu’il y a un risque RN. La majorité l’a fait, notamment dans le Lot-et-Garonne. Dans la même situation, n’a toujours pas retiré ses candidats dans la 4701 et la 5802 . Qui joue avec le feu?»
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Pour Sylvie Retailleau, Parcoursup est une raison de «voter pour la majorité»
La plateforme d'admission post-bac Parcoursup, sur laquelle «plus de huit lycéens sur dix» ont reçu au moins une proposition d'admission, «fait qu'il faut voter pour la majorité», a estimé mardi la ministre de l'Enseignement supérieur Sylvie Retailleau. «Cet objet fait qu'il faut voter pour la majorité», a déclaré Sylvie Retailleau lors d'un point presse à l'issue du conseil des ministres, en réponse à une question évoquant les critiques de la Nupes à propos de Parcoursup. La Nupes la qualifie de «grande loterie» et veut la supprimer.
«C'est important de voir l'évolution aujourd'hui de la plateforme, l'évolution de l'accompagnement et l'évolution aussi des résultats», a ajouté Sylvie Retailleau. Les premières réponses ont commencé à tomber le 2 juin sur Parcoursup, qui a recueilli les vœux de quelque 936.000 personnes cette année. Les réponses des formations s'étalent jusqu'au 15 juillet pour la phase principale d'admission, et les candidats libèrent des places au fur et à mesure qu'ils acceptent ou refusent des propositions.
«La réduction du temps d'attente des lycéens constitue évidemment un axe d'amélioration constant de la plateforme. L'objectif est bien sûr d'apporter des réponses le plus rapidement et à davantage de candidats. C'est le cas, puisque, à la date d'aujourd'hui, plus de 8 lycéens sur 10, c'est-à-dire 83,5% des lycéens, ont reçu au moins une proposition d'admission ou plusieurs. C'est un résultat meilleur qu'en 2021», a souligné la ministre. «Parcoursup fonctionne», a-t-elle plaidé. «Cela ne veut pas dire bien sûr que (le dispositif) ne peut pas fonctionner encore mieux et qu'il n'est pas en phase d'amélioration continue. L'orientation, dont la plateforme n'est au fond qu'un outil, est par nature un moment de stress, de doute et d'anxiété légitime pour les élèves et les étudiants», a-t-elle ajouté.
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Reconquête organise son université d’été dans le Var en septembre
Sur Twitter, Eric Zemmour annoncé l’université d’été de son parti le 10 septembre dans le Var.
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Marine Le Pen en déplacement dans l’Yonne
Marine Le Pen, députée du Pas-de-Calais, candidate à sa réélection, s’est rendu dans l’Yonne, afin de soutenir les candidats RN, qualifiés au second tour. La leader du Rassemble nationale a affirmé sur Twitter : «Nous sommes au second tour dans 208 circonscriptions et en tête dans 108. Nous avons fait le grand chelem dans 18 départements, où nous sommes arrivés au second tour dans l’intégralité des circonscriptions de ces départements. Et nous sommes arrivés en tête dans 1300 communes»
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Jean-Yves Dormagen: «Une part non négligeable de citoyens ne savait pas qu'il y avait des élections dimanche»
ENTRETIEN - 52,49% des électeurs se sont abstenus au premier tour des élections législatives. Pour le professeur de science politique, la stratégie présidentielle de mener une campagne de faible intensité n'est pas étrangère à la progression de ce phénomène, par ailleurs structurel.
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«Elisabeth Borne refuse le débat» affirme Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon continue d’accuser la 1er ministre Elisabeth Borne de ne pas vouloir débattre. Dans un communiqué, il déclare : «Hier, la Première ministre a refusé de nouveau le débat. La chaîne France 2 avait offert de l'organiser. Le Président de la République à l’étranger et Madame Borne aux abonnés absents. La campagne macroniste va-t-elle se limiter aux outrances de Castaner et Montchalin ?»
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Conseil des ministres avant le départ de Macron pour la Roumanie
En raison du déplacement du président de la République en Roumanie, le conseil des ministres a eu lieu ce mardi, au lieu du mercredi habituel. Puis, la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire a fait un pont devant les journalistes. Elle a répété : «Pas une seule voix au Rassemblement national»
Mélenchon s’exprime sur son expression aux «fachos pas trop fachés»
Lundi soir, Jean-Luc Mélenchon sur France 2 a lancé un appel aux «fachos pas trop fâchés» en vue du second tour des législatives. Le chef de la France Insoumise assure mardi sur Twitter sur que «C'était un lapsus». «J’en appelais aux fâchés pas fachos», assure t-il.
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De son côté, Adrien Quatennens avait déjà confirmé que le leader de LFI avait «juste inversé» malencontreusement l'expression «fâchés pas fachos» qu'il utilise habituellement pour s'adresser à ces «électeurs de Marine Le Pen qui ne sont pas d'accord avec les thèses ethnicistes ou d'extrême droite, mais qui pour autant pensent que ça va répondre à leur colère sur le social et tout le reste», a de nouveau défini Adrien Quatennens.
Lot-et-Garonne: un candidat de la majorité s’apprête à renoncer au 2nd tour
La coalition Ensemble ! renonce à présenter son candidat, au second tour des législatives, dimanche 19 juin, selon le quotidien Sud Ouest. Le député sortant Alexandre Freschi (ENS) n’a récolté que 25,62% des votes exprimés au 1er tour, alors que la candidate Hélène Laporte du RN est arrivée en tête, avec 30,55%.
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Afin de faire barrage au RN, Ensemble appelle à voter dimanche prochain pour le candidat Nupes, le socialiste Christophe Courrègelongue, qui a obtenu 26,03% des suffrages.
Aliot souhaite la défaite de Castaner, même en votant Nupes
Le maire RN de Perpignan Louis Aliot a souhaité mardi la défaite du patron des députés LREM Christophe Castaner, fut-ce au prix d'un vote pour la Nupes des électeurs du RN et malgré la consigne du ni-ni donnée par son parti.
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«La plupart du temps on votera blanc» dimanche dans les duels Ensemble-Nupes au deuxième tour des législatives, a expliqué sur Public Sénat celui qui pourrait postuler à la direction du RN si Marine Le Pen passe la main.
«Il y a des cas où notre électorat va s'interroger, par exemple contre monsieur Castaner, je pense effectivement qu'il y a des électeurs du Rassemblement national dans sa circonscription qui vont réfléchir à deux fois, qui, peut-être, même en se bouchant le nez, iront voter contre monsieur Castaner», a-t-il ensuite ajouté.
«Parce que ça a été le pire ministre de l'Intérieur, l'homme le plus arrogant, le plus sectaire, il est un peu l'emblème de ce que représente le système macronien en France, à la fois incompétent, insignifiant et arrogant, ce que ne veulent plus les Français aujourd'hui», a justifié Louis Aliot en le qualifiant de «caricature de ce que la Macronie fait de pire».
Les Républicains rêvent de devenir un groupe charnière à l’Assemblée
ANALYSE - Pour Les Républicains, une percée de la gauche radicale à l’Assemblée favorisera le rôle pivot de leur groupe.
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Édouard Philippe: «Il est essentiel de maintenir l’élan réformateur»
ENTRETIEN EXCLUSIF - Malgré la percée de la Nupes, les conditions «restent réunies» pour mener à bien la réforme des retraites, estime l’ancien premier ministre qui met en garde contre une France «ingouvernable».
Lire notre article : Édouard Philippe: «Il est essentiel de maintenir l’élan réformateur»
«Jean-Luc Mélenchon est la béquille d’Emmanuel Macron», considère Jordan Bardella
«Le parti au pouvoir choisit son opposition et appelle à voter pour l’extrême gauche», a fustigé le président du RN au micro de RMC ce matin. «Quel jeu de dupe», s’est-il indigné, estimant que le parti présidentiel «appelle à voter pour des gens avec lesquels ils sont au fond d’accord».
«Ce sont des copains, ils se partagent le pouvoir», a-t-il poursuivi, donnant pour exemple la candidature d’Alexandre Freschi dans le Lot-et-Garonne, candidat Ensemble! qui pourrait se retirer au profit du candidat Nupes afin de lui permettre de battre le RN.
«Marine Le Pen n’est pas en capacité de bâtir une majorité», argumente Adrien Quatennens
Suite aux déclarations de Jean-Luc Mélenchon lundi soir qui a appelé «les fachos pas fâchés» à voter pour la Nupes, Adrien Quatennens a précisé. «Il n’y a pas de rapprochement assumé avec l’extrême droite», a affirmé le cadre LFI. «Mme Le Pen est aux abonnés absente et n’est plus en capacité elle de bâtir une majorité, et ce qui nous intéresse, ce sont les gens qui se sont égarés dans ce vote».
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Adrien Quatennens a aussi insisté sur le programme économique et social de la Nupes défendant le système fiscal à 14 tranches de son programme qui permettrait selon lui à 92% des ménages de payer moins d’impôts, alors que «les 50 milliards de baisse d’impôt de M. Macron c’est essentiellement pour les plus riches et les grandes entreprises». «Le niveau maximum d’héritage que nous fixons c’est 12 millions d’euros, soit huit siècles de smic», a-t-il ajouté fustigeant «les océans de richesse» à côté du «tiers monde» en France.
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«Travaillons ensemble», adresse Jordan Bardella aux électeurs d’Eric Zemmour
Le président du Rassemblement national s’est adressé ce matin sur RMC aux électeurs d’Eric Zemmour à quelques jours du second tour des élections législatives. «Travaillons ensemble», leur a t-il demandé, les incitant à voter pour le Rassemblement national, «le premier parti de France».
Interrogé sur la possibilité de rallier politiquement aux membres de Reconquête. «La porte» reste «fermée», a réfuté Jordan Bardella, qui explique vouloir garder «un minimum d’honneur».
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Ensemble est «la première force politique du pays», selon Agnès Pannier-Runacher
La ministre de la transition énergétique s’est montrée plutôt satisfaite des résultats du parti présidentiel au micro d’Europe 1. «Il faut maintenant convertir ces résultats en élus. Ce qui est en jeu c’est de pouvoir gouverner le pays», a-t-elle développé, considérant que Ensemble! «est la première force politique du pays».
Avec une majorité absolue, Agnès Pannier-Runacher a précisé que le parti pourrait «prendre des décisions sur le pouvoir d’achat, sur la transition énergétique». «Il s’agit de ne pas bloquer le pays face à une coalition de Nupes qui n’est pas du tout cohérente, qui ne pense pas pareil. Par exemple sur la transition énergétique, il y a ceux qui sont pour et ceux qui sont contre le nucléaire», a t-elle développé.
Clément Beaune: «Mélenchon n’est pas en dehors de la République»
Sur France Inter, le ministre délégué chargé de l’Europe s’est défendu de «mettre un signe égal entre extrême gauche et extrême droite». Réaffirmant la consigne de vote de «ne donner aucune voix au Rassemblement national et à l’extrême droite», Clément Beaune a concédé «une dérive mélenchoniste». «Il y a des choses qui m’inquiètent, il y a des cas qui posent problème et qui ne sont pas anecdotiques» mais «Jean-Luc Mélenchon n’est pas en dehors de la République». «Il y a cependant des gens qui ne sont pas républicains à la France Insoumise».
«Jean-Luc Mélenchon est un imposteur», fustige Louis Aliot
«Jean-Luc Mélenchon ment», a martelé le porte-parole de Marine Le Pen sur Public Sénat ce matin. «Il n’a aucune chance d’être premier ministre, il a fait croire à un électorat que c’était possible, aujourd’hui tout le monde sait que c’est impossible», a-t-il poursuivi.
«Cet homme est un imposteur, il utilise la violence comme la politique contre la police, l’ordre et la République», a-t-il continué, expliquant que le leader de la Nupes était selon lui «toujours du côté des voyous».
Pour Bruno Le Maire, la majorité relative ferait «perdre du temps»
Sur France 2, le ministre de l’Economie est revenu sur la possibilité pour le parti présidentiel de ne pas obtenir la majorité absolue au sein de l’Assemblée nationale. «La majorité relative nous fait perdre du temps», a-t-il estimé, évoquant notamment des «négociations interminables». «Il n’y a pas de contradiction entre majorité absolue et dialogue», a développé Bruno Le Maire, selon lequel cette majorité est la seule façon de prendre des décisions efficacement.
«La réalité, c’est que Jean-Luc Mélenchon est un peu déçu», estime Bruno Le Maire
Le ministre de l’Economie était interrogé sur France 2 ce matin, 2 jours après le premier tour des élections législatives. Concernant les accusations émises par la Nupes sur une «manipulation des chiffres», Bruno Le Maire tempère et explique cette réaction par «un score décevant par rapport à leurs ambitions et tous les compromis».
Selon lui, Jean-Luc Mélenchon tente de dénoncer une manipulation parce qu’il est «un peu déçu». Le leader de la Nupes «a rassemblé des carottes et des navets, des gens qui ne sont d’accord sur rien» pour aboutir à un «programme fait de bric et de broc», a t-il poursuivi, avant de retourner les accusations contre l’alliance de gauche : ce sont les membres de la Nupes qui «procèdent par mensonge, manipulation», a-t-il conclu.
L’éditorial du Figaro: «Woke en stock»
«'La République, c’est moi', a hurlé Jean-Luc Mélenchon devant l’autorité judiciaire. Cela l’autorise sans doute à défiler dans une manifestation où l’on crie «Allah akbar», à suggérer une conspiration politico-médiatique derrière les attentats de Mohammed Merah, à écrire que «la police tue». Avec ses candidats entreront bientôt à l’Assemblée haine sociale, communautarisme assumé, antispécisme agressif, racialisme tranquille… C’est woke en stock.»
Lire l’éditorial du Figaro : «Woke en stock»
«Face à Mélenchon, Macron en campagne»
Après le coup de semonce du premier tour des législatives, l’exécutif hésite sur les arguments à employer pour contrer la gauche radicale. La Une du Figaro ce matin : «Face à Mélenchon, Macron en campagne».
Marine Le Pen : «Le RN est le seul mouvement en dynamique»
«Le Rassemblement national est le premier parti de France», a déclaré Marine Le Pen sur l’antenne de RTL revendiquant une «dynamique». «Le seul mouvement en dynamique entre 2017 et 2022, c’est le RN», a-t-elle affirmé précisant que «Nupes est une coalition de 4 partis, et Ensemble, de 3 partis».
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Sur les consignes de vote, Marine Le Pen a insisté sur sa volonté de n’appeler à voter ni pour la majorité présidentielle ni pour la Nupes si le duel se présentait. «Emmanuel Macron c’est le déconstructeur d’en haut, Mélenchon c'est le déconstructeur d’en bas». «Je ne vais pas appeler à voter pour les uns ou pour les autres». Surtout, a ajouté la candidate malheureuse à l’élection présidentielle, «Macron et Mélenchon ont passé un deal : Mélenchon a appelé à voter pour le président (au second tour de la présidentielle) et Macron appelle à voter désormais pour la Nupes».
Questionnée sur la défaite d’Eric Zemmour, Marine Le Pen a évacué le sujet en fustigeant «son objectif de faire disparaître le RN». «Dossier clos, c’est un échec de sa part».
Bonjour et bienvenue sur ce direct
Bonjour, bienvenue sur notre live politique consacré au premier tour des élections législatives 2022 qui se tenait dimanche. Découvrez les scores obtenus, le détail des votes dans les circonscriptions ainsi que les réactions des personnalités politiques. Pour consulter le direct de la journée de lundi, cliquez sur ce lien.
Stade de France : la destruction des images de vidéosurveillance est «volontaire», estime Marine Le Pen
Invitée sur BFMTV, la députée RN déplore les «mensonges» des ministres Darmanin et Dupond-Moretti.
«La police tue» : Mélenchon s'attaque aux forces de l'ordre, Darmanin lui répond
Le chef de l'alliance de gauche, coutumier du fait, a multiplié les déclarations contre les forces de l'ordre ces derniers jours. «Les insulter déshonore ceux qui veulent gouverner», a réagi le ministre de l'Intérieur.
«La police tue» : Mélenchon assume son propos estimant que c'est là son «devoir»
Invité sur France Inter, le leader des Insoumis a estimé nécessaire de «monter le ton».
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La République ? Parlons-en !
ChroniquePatrick Le HyaricL’événement du premier tour des élections législatives est sans conteste le score des candidats de la coalition des gauches et des écologistes. Ces résultats mettent en évidence le lourd échec du président de la République et le rejet profond de sa politique. Personne n’aurait parié sur un tel scénario il y a moins de huit mois.
Voilà qui redonne espoir dans les quartiers populaires comme dans les entreprises.
Celles et ceux qui, dimanche dernier, ont choisi le bulletin de vote d’une candidate ou un candidat soutenu par nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), tout comme celles et ceux qui ont voté pour l’un des candidats de gauche à l’occasion du premier tour de l’élection présidentielle, ont toutes les raisons de participer à ce vaste mouvement et de l’amplifier par leur vote dimanche prochain.
C’est se donner le moyen d’empêcher le recul de l’âge de la retraite à 65 ans ou la privatisation rampante de l’école. C’est la possibilité d’obtenir des mesures de justice avec l’augmentation du salaire minimum à 1 500 €. C’est rendre possible la réunion d’urgence d’une conférence sociale qui vise à la fois la hausse de l’ensemble des salaires et de contenir les prix à la consommation.
C’est le seul moyen de lancer un processus durable pour une garantie de l’emploi, pour chacune et chacun, en lien avec le grand chantier de la planification écologique, la ré-industrialisation et la défense d’une agriculture paysanne.
Celles et ceux qui dimanche dernier ont choisi de faire résonner le silence des urnes parce que le pouvoir avait expliqué que le vote ne servait à rien, présentant l’Assemblée nationale comme une vulgaire succursale du président de la République, doivent se saisir de l’occasion pour peser en faveur de leurs intérêts.
En réduisant l’élection des députés à une simple formalité administrative, le pouvoir a refusé toute confrontation des idées et des projets, encourageant ainsi une progression régulière et sans répit de l’abstention. Avec un nouveau record, celle-ci est une nouvelle fois, un signal fort de la nécessité de régénérer le débat et l’action politique, les forces politiques et la démocratie elle-même. L’élection à un système proportionnel et la revalorisation du Parlement en sont des moyens. Cela demande aussi de réfléchir à la nécessité de présenter des candidates et des candidats plus représentatifs de la société. On le voit, le nombre d’ouvriers ou d’employés reste très minoritaire parmi les députés.
Ce ne serait toutefois pas suffisant. Nos concitoyennes et concitoyens veulent pouvoir être maîtres de leur destin, être respectés, écoutés et participer à la construction d’un monde commun. Ils ne veulent plus de cette élaboration des lois sans eux et contre eux.
Le vote de dimanche prochain vise donc à ouvrir le processus d’un nouveau projet démocratique, social et écologique. L’élection d’une majorité de députés de la coalition des gauches et des écologistes qui feront des lois en associant les travailleurs, les jeunes comme les retraités permettrait ainsi d’ouvrir le chemin de nouveaux progrès humains.
Dimanche, Il s’agit donc d’utiliser le bulletin de vote pour améliorer sa vie personnelle, celle de sa famille et agir pour que les générations futures vivent dans un monde débarrassé des guerres, des menaces sur le climat et la biodiversité.
C’est un enjeu décisif pour construire une société harmonieuse, valorisant les biens communs avec notamment des services publics démocratisés pour l’hôpital et l’école, l’accès à l’énergie, à l’eau et à une alimentation de qualité pour toutes et tous. Tout ce qui fait société commune. La République au sens des révolutionnaires de 1789.
Il est intolérable d’entendre la Première ministre et la plupart de ses ministres placer le second tour de l’élection des députés sous le sceau du sauvetage de la République amalgamant la coalition des gauches et des écologistes avec l’extrême droite. Quelle abjection !
C’est d’autant plus insupportable qu’il y a un mois, entre les deux tours de l’élection présidentielle, les mêmes appelaient, au nom de la République, l’électorat de gauche à barrer la route à l’extrême droite au nom de « nos valeurs communes ».
Comme à chaque fois en pareille circonstance, la gauche et les écologistes ont répondu largement présent. M. Macron n’est donc là que parce que la gauche a permis son élection. Et, elle serait devenue aujourd’hui antirépublicaine ? Allons donc !
Faut-il que la majorité présidentielle se sente à ce point en difficulté pour qu’elle éprouve le besoin de salir les grandes conquêtes obtenues par la gauche et les mouvements populaires ? Celles-là, même que les pouvoirs successifs depuis des décennies tentent de rayer de la carte. Héritière des combats émancipateurs fixant les principes constitutionnels d’une République garante des libertés, de la démocratie, du progrès social et de la laïcité, la gauche ne peut accepter ces insultes et ces travestissements de l’histoire.
Il ne faut en aucun cas prendre ces amalgames à la légère ! Ils conduisent à favoriser les courants d’extrême droite.
Le pouvoir à bonne mine de brandir le drapeau de la « République » quand par ailleurs il malmène à ce point l’éducation nationale, pour la mettre à la merci d’officines privées et l’affaiblir dans ses missions, quant la présidentialisation conduit à la tenue de réunions secrètes du « conseil de défense », à bâillonner le Parlement, au mépris des corps intermédiaires, à l’affaiblissement des services publics, particulièrement dans les quartiers et les campagnes. Tout le contraire de la consolidation de la République.
La République, ce n’est pas demander à un jeune chômeur de « traverser la rue » pour trouver du travail. La République, ce n’est pas considérer une partie de la population, sur le quai d’une gare, de « rien ». La République, ce n’est pas mépriser une femme en fauteuil roulant parce qu’elle ose poser une question. La République, ce n’est pas convoquer au commissariat une jeune fille parce qu’elle a interpellé le président de la République sur les violences faites aux femmes.
La République, ce n’est pas pactiser avec la haute finance et confier les orientations économiques du pays à des cabinets tels McKinsey, et soumettre la politique aux dictats européens, contre la haute fonction publique et les élus de la nation.
La République c’est le droit effectif au travail, c’est le droit au respect, à la dignité. La République c’est être reconnu comme citoyenne et citoyen, quel que soit son âge, son métier, l’origine de sa famille.
La République, c’est l’égalité. Ce n’est pas l’abandon des territoires au profit de métropoles intégrées dans la compétition du capital mondialisé. La République c’est le contraire de la sécession des plus riches quand 10 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté.
La République ce n’est pas des éléments de langage et des larmes de crocodiles sur l’égalité femmes-hommes mais des actes.
Si elle n’est pas sociale, démocratique et laïque, la République dominée par le capitalisme mondialisé est bafouée, affaiblie, ballottée telle une coquille vide au gré des vents mauvais, comme on le voit élections après élections.
L’histoire de la République française se confond avec les combats révolutionnaires et émancipateurs de 1789, de 1792 et 1848, de la Commune et de 1936, de la Résistance et du programme du CNR, de 1968…
Le contraire de ce font les pouvoirs qui aujourd’hui la dénaturent.
C’est l’action des masses populaires et de leurs organisations, dont le Parti communiste qui joua un rôle décisif, pour que la République se fasse démocratique, sociale, laïque ; du Front populaire à la Libération en passant par la victoire de la gauche en 1981.
Les membres du gouvernement avouent-ils ainsi qu’ils sont contre les congés payés, la réduction du temps de travail, le salaire minimum, le droit à la retraite, l’abolition de la peine de mort, le mariage pour tous, les entreprises publiques ?
C’est l’action et le vote à gauche qui fortifie la République. Elle est autre chose qu’un mot-valise, utilisé par le pouvoir, pour en détourner le sens et brouiller les esprits. Ce n’est pas un signe de force de ce pouvoir qui vient de subir une lourde défaite, précisément parce qu’il fait saigner la République.
En utilisant le bulletin de vote pour les candidates et candidats de la Nupes, il s’agit de réparer la République, de retisser les liens de ses territoires, de régénérer son action, de reprendre l’œuvre des progressistes, construite au fil des siècles passés, pour lui redonner sa visée émancipatrice et écologique. Dimanche, il s’agit de revivifier la république sociale, démocratique, laïque et de se prononcer contre la concentration des pouvoirs à l’Élysée, en utilisant le bulletin de vote pour les candidates et candidats de la Nupes.
Législatives 2022Nupes L'Humanité
Sombre horizon
ChroniqueCharlotte Recoquillon« Est-ce que ça t’arrive d’écrire sur quelque chose de positif ? » Inattendue, la question est immédiatement suivie d’une explication sur le caractère anxiogène de l’actualité. La jeune femme me confie que, souvent, elle ne s’informe plus car ce qu’elle lit est trop déprimant. Et, effectivement, je ne peux pas la contredire. Cette semaine, la Pologne a porté un nouveau coup aux droits reproductifs des femmes par la mise en place d’un registre de grossesses. Le droit à l’avortement est sur le point de disparaître aux États-Unis où la justice examine par ailleurs la tentative d’insurrection au Capitole le 6 janvier 2021. Le rôle de l’ancien président y apparaît de plus en plus central. C’est aussi consternant que préoccupant compte tenu de l’influence qu’il conserve sur le Parti républicain, sur l’extrême droite et ses velléités de revenir à la tête du pays en 2024. La guerre se poursuit en Ukraine.
Partout, l’inflation s’accélère, déstabilise les relations internationales et menace les familles les plus modestes. Le Royaume-Uni est sur le point de mettre en œuvre son accord controversé sur l’externalisation des demandes d’asile au Rwanda. D’après ce texte, Londres expulsera les demandeurs d’asile vers Kigali, où leurs dossiers seront instruits. Mais même s’ils obtiennent le statut de réfugié, c’est au Rwanda qu’ils resteraient. Le vol inaugural prévu le 14 juin vient d’être suspendu par la justice mais ce répit n’est probablement que temporaire. Une fois de plus, le contraste avec l’accueil rapide et spontané de près de 5 millions de réfugiés ukrainiens dans les pays de l’Union européenne est spectaculaire.
En Inde, le parti nationaliste hindou (BJP) poursuit sa politique de persécution et d’intimidation des musulmans tandis que des propos perçus comme offensants au sujet du prophète Mahomet ont suscité une vague de protestations. En réaction, les autorités ont détruit la maison de la militante Afreen Fatima dans l’État du Kerala, au sud du pays, et plusieurs dizaines de personnes ont été blessées et deux adolescents tués par la police dans une manifestation à Ranchi, dans le nord. Quant aux violations des droits humains des musulmans en Chine, le Parlement européen vient d’adopter une résolution alertant sur le « risque sérieux de génocide » des Ouighours.
Alors non, c’est vrai, les nouvelles ne sont pas très réjouissantes. On aurait envie de répondre que, d’une part, nous sommes toutes et tous concernés et que, d’autre part, la colère et l’indignation restent des moteurs de mobilisation et d’action. Mais il serait faux de dire que c’est facile. Les gens sont fragilisés et rendus vulnérables par le capitalisme, le racisme et le patriarcat. Peut-être que des nouvelles positives de temps en temps sont une solution…
afriquedroit à l'avortementUkraineinde Le Figaro
Législatives 2022: en danger, Emmanuel Macron lance son opération de sauvetage
Arthur BerdahLoris BoichotANALYSE - Craignant une majorité relative, le président a appelé mardi les Français au «sursaut républicain», dans un discours contre la Nupes préparé en urgence.
Le Conseil des ministres vient de s'achever à l'Élysée. Il est midi. Emmanuel Macron quitte précipitamment le salon Murat, situé au rez-de-chaussée, pour rejoindre son bureau à l'étage. Soudain, plusieurs conseillers sont convoqués en urgence, toutes affaires cessantes. Ce mardi, le président de la République n'a pas dit un mot des législatives devant ses ministres, si ce n'est pour s'inquiéter de l'abstention. Il veut directement s'adresser aux Français. Et il veut le faire tout de suite. Une déclaration de cinq minutes est rédigée à la va-vite, à l'heure du déjeuner, avant que le cortège ne prenne la direction de l'aéroport d'Orly.
C'est là, depuis le tarmac, que le chef de l'État lit son texte, avant de s'envoler pour une tournée de quarante-huit heures auprès des soldats français engagés en Roumanie, puis en Moldavie. «Quelques jours avant le second tour des élections législatives, et avant de quitter le sol national, je tenais à m'adresser à vous», entame-t-il. Avec, pour seul décor, derrière lui, un avion siglé «République française» prêt à décoller. Le bruit du moteur, déjà démarré, recouvre presque sa voix.
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Le mélange des genres est total, mais qu'importe. Il s'agit, pour le président, de lancer l'opération de sauvetage. Celle de la dernière chance. Confronté au risque d'une majorité ric-rac à l'Assemblée nationale dimanche, après le reflux de son camp au premier tour des élections législatives, Emmanuel Macron a jugé l'heure suffisamment grave pour tenter de reprendre la main. D'autant que la campagne du second tour a commencé dans la confusion autour du « front républicain » anti-Rassemblement national (RN).
De l'aveu de son entourage, cette intervention surprise pousse à dessein la «dramatisation» et la solennisation à leur maximum. «Il s'agit d'un moment historique, et nous vivons des temps historiques», dit d'emblée le président, en citant «la guerre en Ukraine». Avant d'aller droit au but: «Parce qu'il en va de l'intérêt supérieur de la nation, je veux aujourd'hui vous convaincre de donner, dimanche, une majorité solide au pays.»
«Le chaos, c'est lui»
L'expression, reprise en anaphore, est répétée six fois, comme un argument magique. Sur l'économie comme sur le climat, en passant par les institutions. Une manière d'incarner le parti de « l'ordre », face à un adversaire désigné : la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), arrivée à quasi-égalité avec la confédération pro-Macron Ensemble !. « Rien ne serait pire que d'ajouter un désordre français au désordre mondial », met ainsi en garde le président, en avertissant contre un programme résumé à sa façon: «plus d'impôts» et «plus de dette», sur fond de «décroissance». Un réquisitoire que le chef Insoumis Jean-Luc Mélenchon a immédiatement retourné contre son auteur: «Le chaos, c'est lui», a-t-il rétorqué dans Le Parisien.
Convaincu d'avoir pris tout le monde à revers, en brisant bruyamment le silence quand personne ne s'y attendait, Emmanuel Macron espère que son alerte sonnera fort aux oreilles des Français. En particulier à celles des abstentionnistes. D'où son appel, sur un ton grave, au «bon sens» et au «sursaut républicain»: «Pas une voix ne doit manquer à la République.» On est loin du discours enjoué d'Ensemble ! qu'a appelé de ses vœux l'ex-premier ministre Édouard Philippe, un peu plus tôt, dans le huis clos d'une réunion organisée au siège de La République en marche (LREM), à Paris.
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Ce message alarmiste était au contraire attendu par plusieurs responsables Marcheurs, au lendemain des attaques d'Élisabeth Borne contre le « premier menteur » Jean-Luc Mélenchon. Tous sont conscients de l'atonie de leur campagne face à la dynamique de la gauche. «Ne faisons pas campagne sous Lexomil pendant que d'autres sont sous LSD», a prévenu mardi Richard Ferrand, lors de la réunion stratégique. Comme d'autres figures de la macronie, le président de l'Assemblée nationale s'est laissé surprendre par la poussée de la Nupes, présente au second tour dans un peu moins de 400 circonscriptions sur 577, dont 271 face à Ensemble !. L'ex-socialiste livre lui-même un duel serré à la gauche unie dans le Finistère, à l'image des chefs de file des députés LREM et MoDem, Christophe Castaner (Alpes-de-Haute-Provence) et Patrick Mignola (Savoie).
Des membres de l'exécutif sont aussi menacés, dont plusieurs ministres. Autant de personnalités susceptibles de perdre leur portefeuille en cas de défaite. Pour conjurer ce sort, la première ministre a enjoint ses troupes de multiplier les opérations militantes mercredi. Un rendez-vous voulu comme une démonstration de mobilisation, à quatre jours d'un second tour décisif.
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Trois anciens chroniqueurs de l'émission briguaient un siège de député. Seul l'un d'entre eux pourrait se faire élire, au vu des résultats du premier tour.
Résultats législatives 2022 : la carte des candidats arrivés en tête au premier tour
INFOGRAPHIE - Qui des candidats d'Ensemble ! ou de Nupes tirent leur épingle du jeu au soir du premier tour ? Découvrez la carte des candidats arrivés en tête, circonscription par circonscription.
Signification, origine, programme… c'est quoi la Nupes ?
L'alliance des partis de gauche s'est formée en vue de remporter une majorité de députés lors des élections législatives des 12 et 19 juin.
Le Figaro
Pays-Bas : les jeunes de banlieues françaises au cœur d'une controverse
La ministre des Affaires sociales Karien van Gennip a proposé que les entreprises néerlandaises recrutent de jeunes de banlieues françaises, afin de les «remettre sur le droit chemin» et pallier le taux de chômage très élevé.
Une ministre a suscité la controverse mardi 14 juin aux Pays-Bas en proposant que les entreprises néerlandaises recrutent de jeunes chômeurs de banlieues françaises pour pallier la pénurie de main-d’œuvre et les «remettre sur le droit chemin».
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«Le taux de chômage des jeunes est très élevé en France, en particulier dans les banlieues. Beaucoup plus élevé que ce que nous connaissons ici», a déclaré la ministre des Affaires sociales Karien van Gennip dans une interview au quotidien néerlandais Algemeen Dagblad (AD). «Je pourrais imaginer que nous investissions dans les décrocheurs français, ou par exemple espagnols, qui quittent l'école, pour les faire travailler ici dans la restauration ou l'horticulture», a-t-elle ajouté, soulignant que cela permettrait de «remettre les jeunes sur le droit chemin».
Une «idée ridicule» selon des opposants politiques
Plusieurs parlementaires ont aussitôt fait état de leur mécontentement suite à ces propos, qualifiant le plan de la ministre du CDA de centre droit d'irréalisable et d'injuste pour les jeunes chômeurs néerlandais. Il est «dangereux» d'aller chercher des jeunes des «ghettos», a affirmé le député Léon de Jong du parti d'extrême droite PVV. Le gouvernement devrait d'abord se soucier de «Rachid d'Utrecht plutôt que de Rachid de Paris», a estimé Zohair El Yassini, député du parti libéral VVD. Aller chercher des travailleurs en France est une «idée ridicule», a affirmé le parti de gauche SP.
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La controverse a poussé la ministre à s'expliquer lors d'une séance au parlement. Elle a déclaré qu'elle maintenait ses propos mais qu'il n'existait pas de plan gouvernemental pour «aller chercher» les jeunes de banlieues françaises ou espagnoles. Le taux de chômage est historiquement bas aux Pays-Bas, 3,2% en avril, selon l'Office central des statistiques (CBS).
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«Bébé Holly» retrouvée vivante 41 ans après sa disparition aux États-Unis
Les corps de ses parents avaient été découverts en 1981 au Texas, apparemment victimes d'un homicide. Ils étaient restés sans identité pendant tout ce temps.
Espagne: l’isolement de Pedro Sanchez après sa volte-face sur le Sahara occidental
Le premier ministre espagnol avait opéré un revirement sur la question du Sahara occidental et de son indépendance en mars dernier. Au grand dam des Sahraouis et de l’Algérie.
La Chine prévient Washington qu'elle «n'hésiterait pas» à entrer en guerre pour Taïwan
Le porte-parole du ministère de la Défense chinois a assuré qu'une guerre aurait lieu «quel qu'en soit le coût», après une rencontre entre le ministre chinois et son homologue américain à Singapour.
Le Figaro
En déplacement en Europe orientale, Macron veut clarifier sa ligne sur l’Ukraine
Isabelle LasserreANALYSE - La tournée du président en Roumanie, Moldavie, et peut-être à Kiev cette semaine, doit réaffirmer le soutien de la France à l’Ukraine face à la Russie de Poutine et rétablir la confiance avec les Polonais et les Baltes.
Mieux vaut tard que jamais. La boussole française, cette semaine, se tourne davantage vers l’Ukraine. Un possible déplacement d’Emmanuel Macron à Kiev, le premier depuis le début de la guerre. Un nouveau coup de téléphone avec Volodymyr Zelensky le 9 juin, pour réaffirmer le soutien sans ambiguïté de la France. «Nous souhaitons la victoire de l’Ukraine», et nous voulons que «son intégrité territoriale soit rétablie. Notre volonté est de donner à l’Ukraine les moyens de gagner», affirme une source à l’Élysée. La France se veut «très claire» dans son soutien à l’Ukraine, mais aussi aux pays voisins de la Russie, les plus exposés à la crise.
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C’est pour le prouver que le président français se rend mardi et mercredi en Moldavie et en Roumanie, où l’engagement français et les mesures de réassurance ont été renforcés. La France veut montrer qu’elle s’opposera, comme ses alliés, à une victoire de Vladimir Poutine en Ukraine. Et elle veut le faire savoir. Elle a aussi donné son accord pour participer au déblocage du port d’Odessa. Autant de gestes qui sont une clarification nécessaire et attendue vis-à-vis des partenaires européens de la France.
Depuis plusieurs semaines, une bronca s’est levée à l’est de l’Europe, aux pays Baltes, en Pologne et en Ukraine surtout, contre la France et l’Allemagne, accusées au mieux de passivité, au pire de «complaisance» vis-à-vis de la Russie de Poutine. L’Allemagne, parce qu’elle résiste à l’embargo contre le gaz russe et qu’on la sent tentée, après la guerre, de revenir au «business as usual» avec le Kremlin. La France, en raison des mots utilisés par son président. «Il ne faut pas humilier la Russie», a répété deux fois Emmanuel Macron, devant le Parlement européen et dans une interview, alors que les Ukrainiens ploient sous l’artillerie russe dans le Donbass. Comme si Paris parlait en écho des reproches du Kremlin, qui affirme que la Russie a été «humiliée» par les Occidentaux après la chute de l’URSS.
La position ambigüe de la France
L’«humiliation» s’ajoute à la «communauté politique européenne» proposée par Emmanuel Macron aux pays désirant entrer dans l’Union européenne, en attendant leur intégration éventuelle. L’Ukraine comme les pays qui frappent à la porte de l’Occident n’y ont vu qu’un prétexte de la part de la France, hostile par principe à tout nouvel élargissement, pour retarder ou empêcher leur entrée dans la famille européenne. La proposition élyséenne d’une «architecture de sécurité» avec la Russie, qui reprenait une proposition de l’ancien président Dmitri Medvedev, avait aussi fait bondir les pays d’Europe centrale et orientale en 2019. Ces États se souviennent aussi que la France, comme l’Allemagne, avait mis son veto en 2008 à l’entrée de l’Ukraine et de la Géorgie dans l’Otan.
Ils n’ont jamais digéré l’initiative solitaire d’Emmanuel Macron au fort de Brégançon en août 2019, quand il avait invité Vladimir Poutine pour lui proposer un dialogue stratégique sans prévenir ses partenaires. Depuis toujours, la France est soupçonnée, au nom de sa vieille tradition gaulliste, de vouloir à tout prix préserver sa collaboration avec la Russie et de maintenir une distance avec les États-Unis et avec l’Otan, le parapluie militaire des pays européens sans armées puissantes. L’est de l’Europe a aussi manifesté son scepticisme vis-à-vis du dialogue téléphonique - infructueux — maintenu par Emmanuel Macron avec Vladimir Poutine depuis le début de la guerre.
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Les reproches faits au président français sont parfois injustes. Les coups de téléphone d’Emmanuel Macron au maître du Kremlin visent à maintenir un lien jugé indispensable pour préparer l’après-guerre. La démarche a toujours été préparée en amont avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Parfois même, à son initiative. Quant à l’expression malheureuse de «l’humiliation», elle concernait, selon une source à l’Élysée, «la Russie d’après», une fois la défaite russe effective et la paix retrouvée. «Nous considérons qu’il faudra une négociation sur la paix et la sécurité. Nous ne pouvons pas prendre le risque d’une guerre continentale ou d’une confrontation sans fin», dit-on à l’Élysée.
Si elle est inopportune, c’est surtout parce que l’expression a été prononcée trop tôt, alors que ni les Ukrainiens ni les Russes ne sont prêts à des négociations. La France a en revanche fourni des canons Caesar à l’Ukraine. Elle a toujours défendu les sanctions européennes. L’Élysée a nié avoir demandé à Volodymyr Zelensky de faire des concessions territoriales pour terminer la guerre plus vite. Et contrairement à la rumeur, les pays qui s’opposent le plus ouvertement à l’entrée de l’Ukraine dans l’UE ne sont pas la France et l’Allemagne, mais la Suède, le Danemark et les Pays-Bas.
La levée des malentendus?
Le voyage annoncé du président en Ukraine et sa tentative de reprendre la main sur ce dossier seront-ils suffisants pour lever les malentendus? Nul ne le sait encore. Emmanuel Macron est l’un des derniers à se rendre à Kiev. Il le fait à une période de fragilité politique pour lui, au milieu d’élections législatives décevantes. Mais, surtout, la guerre en Ukraine a donné un poids plus important aux «nouveaux États membres», les anciens pays de l’Est qui, contrairement à ceux d’Europe occidentale, avaient vu juste sur la menace russe.
Leurs rangs ont été grossis par les pays du Nord, depuis que la Finlande et la Suède ont abandonné leur statut de neutralité pour se rapprocher de l’Otan. Entre l’Est et l’Ouest, les visions de l’avenir ukrainien ne sont pas les mêmes. Certains pays, les plus extrêmes, veulent une défaite totale de Vladimir Poutine et la libération intégrale des territoires conquis depuis 2014. Emmanuel Macron, lui, aurait rêvé d’un cessez-le-feu avant la fin de la présidence française de l’UE, fin juin.
Sur la politique européenne, il apparaît que des révisions fondamentales sont nécessaires
Trop peu, trop tard? Il en faudra sans doute plus pour faire disparaître la méfiance d’une grande partie des Européens vis-à-vis du tandem franco-allemand. L’ambiguïté des mots du président a ébranlé le leadership d’Emmanuel Macron en Europe et fragilisé son projet d’autonomie stratégique pour l’Europe. «Sur la politique européenne, il apparaît que des révisions fondamentales sont nécessaires», estime l’ancien diplomate Michel Duclos, dans une note pour l’Institut Montaigne. Avant la fin de la présidence française du Conseil européen, Emmanuel Macron a encore une carte à abattre, juste avant l’examen de la candidature de Kiev au sommet européen des 23 et 24 juin à Bruxelles. La jouera-t-il?
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«Bébé Holly» retrouvée vivante 41 ans après sa disparition aux États-Unis
Les corps de ses parents avaient été découverts en 1981 au Texas, apparemment victimes d'un homicide. Ils étaient restés sans identité pendant tout ce temps.
L'Ukraine tire 5000 à 6000 obus d'artillerie par jour, selon le chef adjoint du renseignement militaire
Kiev a épuisé tout son armement de fabrication russe et soviétique et dépend désormais exclusivement des armes fournies par ses alliés étrangers, alertent plusieurs sources militaires américaines.
La justice britannique autorise les expulsions de migrants au Rwanda
Le projet prévoit d'expulser au Rwanda toute personne entrée au Royaume-Uni de manière illégale ou clandestine.
Le Figaro
En Roumanie, Macron prend le pouls de l'engagement militaire français
Nicolas BarotteLe président français a rendu visite mardi aux soldats de la mission Aigle, déclenchée en conséquence de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
De notre envoyé spécial à Constanta
Les échanges sont convenus mais individuels. Emmanuel Macron interroge le moral, pose quelques questions techniques. Sur la base MK, où il vient d'arriver mardi 14 juin en fin de journée, le chef de l'État va à la rencontre des soldats avec méthode, un à un, dans un grand hangar ouvert, où lui sont présentées les différentes facettes de l'opération Aigle : là un blindé AMX 10 RC, là le génie, là le système de défense antiaérien MAMBA. L'exercice semble mécanique pour le chef de l'État.
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La France est «nation cadre» de cette mission de l'OTAN, déclenchée en conséquence de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Elle témoigne de la solidarité entre alliés et concrétise le renforcement des moyens militaires sur le flanc est de l'Europe. 500 militaires français et 300 Belges sont déployés près du port de Constanta et plus à l'ouest à Cincu. Pour ce déplacement dans un pays limitrophe de l'Ukraine, où il ne s'est pas encore rendu depuis le début du conflit, le président de la République est accompagné de la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna, du ministre des Armées Sébastien Lecornu et encore du chef d'état-major des armées, le général Thierry Burkhard.
Après sa ronde, le chef des Armées s'adresse aux hommes face à lui, micro en main. L'heure n'est pas aux prises de position tranchées ou aux déclarations ciselées sur la guerre en Ukraine. Emmanuel Macron semble plutôt là pour prendre le pouls de la présence française en Roumanie. Il improvise sans élan. Il s'appesantit en remerciements divers, insiste sur le sentiment de fierté. «Ce que vous avez montré, en appliquant de façon inédite les dispositifs de l'OTAN, c'est une part de la crédibilité de la France, de la confiance qu'ont en nous nos alliés et nos partenaires», dit-il.
«Nul ne sait dire ce que les prochains mois donneront»
Depuis le début de l'année, la France assure le commandement de la force de réaction de l'Alliance (NRF). Elle a été en mesure d'envoyer en quelques jours un premier détachement en Roumanie pour renforcer les défenses du pays. Jamais la France n'a été autant engagée au sein des missions de l'OTAN. Emmanuel Macron salue les partenaires alliés de la France, Belges et Américains notamment. Mercredi, il doit s'entretenir avec le président roumain Iohannis. Puis il se rendra en Moldavie.
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La guerre accapare son temps. «Nul ne sait dire ce que les prochains mois donneront», prévient le président. Le chef de l'État résume ses objectifs dans le conflit : stopper l'effort de guerre russe, soutenir l'Ukraine, continuer de négocier. Les soldats écoutent silencieusement. On n'applaudit pas chez les militaires. À l’issue de l'échange, Emmanuel Macron s'éclipse sur un briefing opérationnel avec l'état-major de la mission. Celle-ci doit maintenant s'installer dans la durée.
L'échange, à huis clos, se poursuit. Alors dans la grande salle dressée pour le dîner, les soldats commencent à tourner en rond. Puis le président arrive pour partager la barquette du soir : polenta, choux farcis et beignet à la confiture. Avant de commencer à dîner, les soldats tiennent à faire partager à leur hôte la tradition de la «poussière». Les ordres sont donnés à haute voix avant de porter le toast. Les mains sur le gobelet, gobelet aux lèvres et puis poussière… Le président se plie à la tradition. Avant de s'en aller, après dîner, il pose encore pour quelques photos. À défaut de pouvoir en dire plus sur la suite des événements et du conflit ukrainien, il faut faire corps avec la troupe.
«Bébé Holly» retrouvée vivante 41 ans après sa disparition aux États-Unis
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L'Humanité
Marivaux notre contemporain
ChroniqueJean-Pierre LéonardiniLa revue Europe, dont le rédacteur en chef avisé est le poète Jean-Baptiste Para, consacre l’essentiel de son numéro 1117 à Marivaux (1). Dans la longue histoire de cette revue littéraire mensuelle (née en 1923), ce n’est pas la première fois qu’il est question de Marivaux (1688-1763) et des appréciations saisonnières sur son œuvre. La catégorie restrictive du marivaudage, compris comme un caquètement de volaille mondaine (Claudel disait jadis : « Voir Marivaux, c’est bouffer de la poudre de riz pendant une heure »), a peu à peu cédé le pas à la reconnaissance approfondie d’un génie, certes élégant (du Watteau par écrit), qui apparaît désormais, sous l’action conjuguée d’hommes de théâtre et de chercheurs universitaires à l’esprit affûté, proprement avant-coureur. Sur l’amour et ses subterfuges, ses travestissements, ses élans du cœur parmi les contradictions de classes, sur les désirs suggérés des femmes, que de complexité enfin démasquée et mise au net. Patrice Chéreau, montant en 1973 la Dispute, lever de rideau dont il fit un manifeste éclatant, ne nous avait-il pas dit, à propos de cette expérience d’hominisation sauvage : « Marivaux tient la porte, Sade fait son entrée » ?
Michel Delon, en ouverture, synthétise parfaitement les enjeux des études actuelles sur l’auteur de la Double Inconstance et autres fleurons de son répertoire. On explore attentivement ses romans, ses journaux, sa correspondance, ce que dirent de lui les autres de son temps et ceux qui vinrent après. Jacques d’Hondt, dans « Le philosophe travesti », trace un parallèle avec Descartes. Nicolas Fréry, dans « L’âme et le rang », s’attache à « être aimé pour soi-même », tandis que Marc Escola, sous le titre « Sexe, genre et comédie » dans le cas de la Fausse Suivante, analyse toutes les arguties de l’aveu amoureux. Jean-Paul Sermain traite de l’oppression et de la révolte des femmes chez Marivaux. D’autres précieuses études (de Sophie Marchand, Clémence Aznavour, Christophe Martin, France Lotterie, Michel Delon, Erik Leborgne, Nathalie Rizzoni, Maria Grazia Porcelli, Pierre Franz, Fabien Gris et Conception Pérez-Pérez) à leur tour passent au crible, sous une infinité d’angles, la galaxie Marivaux, lequel semble ainsi, fût-ce à distance, plus que jamais notre contemporain. Par ailleurs, avant le cahier de création et les chroniques, dans des textes majeurs choisis par Jean-Louis Jacquier-Roux, sont évoquées la figure et l’œuvre du romancier et résistant italien Beppe Fenoglio (1922-1963). Il reste à découvrir à sa juste hauteur, jusque dans son pays.
europe.revue@wanadoo.frLa chronique théâtrale de Jean-Pierre LéonardiniThéâtremarivaux Le Figaro
Au Royaume-Uni, le premier vol d’expulsion de migrants vers le Rwanda finalement annulé
Arnaud De La GrangeLe vol censé transporter mardi soir des migrants, dans le cadre d’un projet du gouvernement britannique pour décourager l’immigration illégale, a été annulé après des recours de dernière minute.
Correspondant à Londres
L’usage veut que la monarchie ne se risque pas en politique. De manière très inhabituelle, donc, le prince Charles est sorti indirectement de sa réserve sur le sujet sensible de l’immigration. C’est dire si le projet du gouvernement de renvoyer au Rwanda des migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni suscite une forte polémique. En privé, selon la presse, l’héritier de la Couronne se serait dit «consterné» par cette approche «épouvantable».
À la veille du premier vol prévu, la justice britannique avait rejeté un appel de dernière minute d’associations de défense des réfugiés et d’un syndicat, qui voulaient bloquer le projet de Boris Johnson. La cour d’appel de Londres a suivi la Haute Cour, qui avait statué vendredi que ce premier départ pouvait avoir lieu. Puis la Haute Cour a également rejeté un autre recours lundi soir, intenté par l’association Asylum Aid. Enfin, mardi, des recours de dernière minute ont eu raison de ce premier vol après l’intervention de la Cour européenne des droits de l’Homme. «Dernier billet annulé. Personne ne part au Rwanda», a tweeté l’association d’aide de soutien aux réfugiés Care4Calais, tandis que des sources gouvernementales ont confirmé à l’agence de presse britannique PA que l’avion prévu ne décollerait pas. L’audience finale sur l’ensemble de ce projet gouvernemental aura lieu en juillet.
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En raison des recours judiciaires, le nombre de passagers censés embarquer sur le premier vol n’avait cessé de baisser, passant de 37 à 11, voire 8 ou 9 personnes. Parmi ceux-ci, quatre Iraniens, deux Irakiens, deux Albanais et un Syrien.
«On ne nous découragera pas de faire ce qu’il faut et de mettre en oeuvre nos plans pour contrôler les frontières de notre pays», a réagi mardi soir la ministre de l’Intérieur Priti Patel, ajoutant que l’équipe juridique du gouvernement «examine chaque décision prise sur ce vol et la préparation du prochain vol commence maintenant».
Pour l’heure, quelque 130 migrants se seraient vu notifier un départ potentiel vers le Rwanda. Priti Patel, a déclaré que la «grande majorité» de ceux qui arrivent par des voies illégales - bateaux ou camions - sera susceptible d’être renvoyée au Rwanda. Le programme concernera toutefois essentiellement des adultes, et les familles arrivant au Royaume-Uni ne seront pas séparées.
Un dangereux précédent
Londres a passé un accord avec le Rwanda pour y envoyer des demandeurs d’asile, à 6 000 kilomètres du royaume, contre un paiement initial de 140 millions d’euros, avec ensuite d’autres versements en fonction du nombre de migrants accueillis par le pays africain. Le gouvernement britannique explique qu’il s’agit de dissuader les arrivées clandestines, toujours plus nombreuses, avec déjà plus de 10.000 traversées de la Manche depuis le début de l’année. Selon Boris Johnson, cette stratégie - elle rappelle celle menée par l’Australie - contribuera «à briser le modèle commercial de ces criminels impitoyables».
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Au Rwanda, les migrants pourront faire une demande d’asile. Si elle est acceptée, ils pourront y rester, avec jusqu’à cinq ans d’accès à l’éducation et aux aides. Si elle est refusée, ils pourront demander d’autres voies d’immigration mais risqueront d’être expulsés. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, le HCR, s’alarme ainsi qu’ils puissent être renvoyés dans leur pays avec des menaces de persécution. Le patron du HCR, Filippo Grandi, a estimé que ce plan «a tout faux» et qu’il crée un dangereux précédent.
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«Bébé Holly» retrouvée vivante 41 ans après sa disparition aux États-Unis
Les corps de ses parents avaient été découverts en 1981 au Texas, apparemment victimes d'un homicide. Ils étaient restés sans identité pendant tout ce temps.
L'Ukraine tire 5000 à 6000 obus d'artillerie par jour, selon le chef adjoint du renseignement militaire
Kiev a épuisé tout son armement de fabrication russe et soviétique et dépend désormais exclusivement des armes fournies par ses alliés étrangers, alertent plusieurs sources militaires américaines.
La justice britannique autorise les expulsions de migrants au Rwanda
Le projet prévoit d'expulser au Rwanda toute personne entrée au Royaume-Uni de manière illégale ou clandestine.
Le Figaro
Football : les Girondins de Bordeaux relégués en National 1
Gilles FestorLa DNCG a décidé ce mardi de sanctionner le club girondin d'une rétrogradation administrative en raison des lourdes pertes financières accumulées.
La descente aux enfers se poursuit pour les Girondins de Bordeaux. Relégué en Ligue 2 sportivement à l'issue de la saison 2021-2022 catastrophique terminée à la 20e et dernière place, le club a été sanctionné d'une rétrogradation administrative à l'échelon inférieur en National 1, l'équivalent de la troisième division, une décision susceptible d'appel, a précisé mardi la Ligue de football professionnel.
Bordeaux a une semaine pour faire appel
La LFP a rendu publique cette décision après examen financier du club girondin, propriété de l'homme d'affaires Gerard Lopez, par la Direction nationale de contrôle et de gestion (DNCG). L'ancien patron du LOSC et son équipe ont été auditionnés pendant une heure et demie au siège de la Ligue de football professionnel à Paris. Ils n'ont pas souhaité s'exprimer à l'issue de cette convocation. Le club dispose désormais de sept jours pour faire appel à compter du lendemain du jour où la décision lui a été notifiée.
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Les nuages s'étaient amoncelées au-dessus de ce club historique de l'élite hexagonale du football ces dernières semaines. Avant la convocation ce mercredi, la direction avait tenté de négocier avec leurs créanciers King Street et Fortress leur dette de 50 millions d'euros et leur taux d'endettement. La sanction tombée montre que les discussions n'ont visiblement pas abouti à un accord.
Gérard Lopez englué dans les affaires
Ce coup de massue est un nouveau coup dur pour Gérard Lopez qui enchaîne les déboires. Mouscron, club belge qu'il possède depuis 2020, a dû se déclarer en faillite après avoir vu sa licence professionnelle non renouvelée. Boavista, club portugais repris également en 2020, s'est vu interdire de recrutement par la FIFA pour des indemnités non payées.
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Puis il y a dix jours, le parquet du Luxembourg avait renvoyé l'homme d'affaires devant un tribunal correctionnel pour «faux» et «usage de faux» à l'occasion d'un transfert de fonds remontant à 2014 entre l'écurie de F1 Lotus, qu'il dirigeait à l'époque, et le club de Fola Esch, au Grand-Duché, dont il a abandonné la présidence en 2017.
La relégation historique de Bordeaux, club six fois champion de France, qu'il avait repris en juillet dernier, n'a rien arrangé aux affaires de M. Lopez. «J'ai commis des erreurs», «c'est pour moi un échec personnel, et j'en assume la responsabilité», avait reconnu le dirigeant le 21 mai, juste avant la dernière journée de L1. «Sauver le club est et demeure mon objectif», avait-il aussi ajouté. Car le patient bordelais est un grand malade du foot business, abimé par la gestion calamiteuse du fonds américain GACP en plus des crises sanitaire, des droits TV et sportive qui l'ont définitivement fait couler.
Aigreur, inquiétude, déception... Marseille ne goûte que moyennement l'hypothèse de voir Zidane débarquer au PSG
LE SCAN SPORT - La rumeur d'une possible arrivée de Zinédine Zidane sur le banc du PSG a provoqué vendredi colère et inquiétude chez les Marseillais et les amoureux de l'OM sur les réseaux sociaux.
La «sincérité» de Mbappé, engagement du Qatar, la «très belle opération» Messi… DG du PSG, Jean-Claude Blanc fait le point
Rare dans les médias, le dirigeant parisien se livre Dans un entretien accordé au podcast Pause.
Barrages L1/L2 : Gaël Perdriau, maire de Saint-Etienne, espère «des sanctions» après les incidents à Geoffroy-Guichard
Le maire de Saint-Etienne Gaël Perdriau est revenu vendredi sur les incidents graves qui ont eu lieu au stade Geoffroy-Guichard dans la défaite de l'ASSE face à Auxerre, scellant la descente des Verts en Ligue 2.
Le Figaro
Nucléaire: Flamanville, le chantier maudit qui n’en finit pas
Guillaume GuichardREPORTAGE - 3000 salariés travaillent aux finitions en vue d’une mise en route de l’EPR mi-2023, soit avec onze ans de retard.
Les lignes à haute tension fendent à grande hauteur le bocage. Elles seules trahissent la présence de la centrale de Flamanville. Des terres de la presqu’île du Cotentin, le site de 120 hectares reste caché sous la ligne des collines, enfoncée en contrebas des falaises normandes. Le lieu appartient au versant maudit de l’histoire du nucléaire français, aux côtés du réacteur à neutrons rapides expérimental Superphénix et de la centrale de Plogoff, sacrifiée par François Mitterrand sur l’autel de l’Union de la gauche. À la différence notable que Flamanville 3 devrait démarrer un jour. Dans un an, en l’occurrence. Si tout se passe bien.
Selon EDF, depuis janvier, il ne faut surtout plus parler de «chantier» à propos de Flamanville. Le site est officiellement, en très grande partie, «en pré-exploitation», insiste-t-on chez l’électricien. «Pas moins de 95 % des peintures ont été réalisées ; 90 % des bâtiments ont été transmis à l’exploitant et sont prêts à fonctionner pour les 60 ans de la durée de vie de la centrale», assure le directeur de projet de l’EPR de Flamanville, Alain Morvan. Cet ingénieur a été placé là car c’est un expert en lancements industriels complexes. Il se rappelle avoir participé en tout début de carrière au démarrage de la centrale de Golfech, il y a tout juste trente ans, et a dernièrement piloté le chantier du premier sous-marin Barracuda, à Cherbourg, pour Naval Group.
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«Dernière ligne droite pour démarrer Flamanville 3, en toute sécurité, en toute sûreté», scande une banderole géante installée tout en haut du bunker cubiste encastrant les moteurs diesels de secours qui gardent l’entrée du réacteur EPR. Les 3000 salariés participant aux «finitions», selon le terme d’Alain Morvan, ne peuvent pas la rater quand ils arrivent au travail. Devant le slogan s’affaire la dernière grue du site, dominant la construction d’un réservoir d’eau en béton de plusieurs dizaines de mètres de haut, qui ne servira que lors des arrêts pour maintenance. Rien de pressé ou qui pourrait empêcher le démarrage de la centrale, insistent les équipes d’EDF.
«Chemin critique»
À l’intérieur des bâtiments, les peintures paraissent encore fraîches. Des tapis industriels ont été posés au sol pour protéger les revêtements - il serait dommage qu’ils soient usés avant même le lancement de la centrale. Dans la salle de contrôle, s’affairent déjà l’équipe de pilotes du réacteur sur les toutes nouvelles commandes numériques et leurs grands écrans. Derrière eux subsiste toutefois, à la demande de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le traditionnel tableau de bord analogique de secours. La salle, fixée sur ressorts, est insensible aux vibrations du monde extérieur. Notamment de la turbine Arabelle de 10 mètres de large qui tournera à pleine vapeur à 1 500 tours par minute. Sur le sarcophage de cette machine s’étendant sur 70 mètres (aussi long qu’un Airbus A380) est rivée une plaque cuivrée «Alstom». Comme une référence involontaire à la durée du chantier, démarré en 2007. L’installation de la salle des machines a débuté en 2010, quatre ans avant la vente de l’activité énergie du groupe français à General Electric. À noter, EDF est maintenant en négociations pour racheter à l’américain l’usine d’Arabelle à Belfort.
À Flamanville, la dernière ligne droite peut toutefois paraître interminable. Surtout si la date de mise en route, fixée à l’origine du projet à 2012, devait encore être décalée. Au gré des mauvaises surprises qui ont jalonné la décennie passée, elle a déjà été successivement repoussée à 2017 (à cause de difficultés de construction), puis à 2018 (écarts de qualité sur les soudures), à 2019 (encore les soudures), à 2022 (idem) et, en janvier dernier, à mi-2023 (encore un problème de tuyauterie). Une centrale nucléaire comporte 400 kilomètres de tuyaux.
«Le risque relatif au calendrier reste élevé»
«Le planning, qui nous amène à un chargement de combustible environ dans un an, ne bénéficie pas de beaucoup de marges, mais c’est un planning dans lequel nous avons confiance», assure Xavier Ursat, le directeur général adjoint du groupe en charge du nouveau nucléaire. En clair, au moindre nouveau défaut critique rencontré, un retard supplémentaire est inévitable. «Le risque relatif au calendrier et au coût à terminaison reste élevé, explicitait en écho EDF dans son document d’enregistrement universel 2021, publié en mars, au chapitre des risques encourus par le groupe. Le projet n’a pas de marges ni sur le calendrier ni sur les coûts à terminaison.» Un décret autorise EDF à démarrer le premier EPR français jusqu’à avril 2024 - une date déjà repoussée en 2020.
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Entre 2018 et 2019, l’ASN a pointé des soudures qui n’étaient pas au niveau requis. Problème, celles-ci sont situées dans des «traversées» et passent au travers des deux murs d’enceinte du réacteur de 1,5 mètre de large chacun. Impossible de les refaire à la main. Il a fallu appeler en renfort les experts de l’américain Westinghouse et leurs robots soudeurs, seuls à pouvoir se faufiler dans les tuyaux à reprendre. Le chantier a été démarré au printemps 2021 et des équipes sont encore à pied d’œuvre pour les finaliser. Un autre problème concernant 150 soudures continue d’occuper les équipes: elles non plus ne respectent pas les normes draconiennes de l’ASN. Troisième et dernier écart, décelé très tard, en 2021, celui posé par un problème de raccordement au cœur de l’enceinte du réacteur. Là encore, EDF a dû imaginer une solution inédite, en cours de fabrication.
À ce jour, il reste encore 40 % des soudures problématiques à reprendre. Le chantier doit être achevé avant la fin d’année: il se situe «sur le chemin critique», comme disent les ingénieurs. Si leur réparation prend du retard, la date de démarrage de l’EPR devra être repoussée. EDF n’exclut pas, dans son document de référence, l’apparition éventuelle de nouveaux défauts. Il prend comme exemple des problèmes de filtration des puisards utilisés en cas d’accident nucléaire qui n’a été détecté qu’à l’été 2021.
Surcoûts
Repousser sans cesse le démarrage de la centrale n’est pas sans effets pervers. Il est essentiel de maintenir en bon état du matériel installé parfois depuis le début du chantier. Il faut, par exemple, insuffler de l’air chaud dans certaines canalisations afin d’éviter l’apparition de corrosion. Lorsque l’EPR aura démarré, EDF n’en aura pas fini avec la réparation des errements passés. Il lui faudra changer le couvercle de la cuve du réacteur, une pièce complexe et cruciale. Ce devrait être fait lors du premier arrêt du réacteur, fin 2024. La pièce est en cours de fabrication à Chalon-sur-Saône.
Le chantier s’étant éternisé, l’EPR de Flamanville doit prendre en compte les retours d’expérience des autres EPR entrés en fonctionnement avant lui. Le démarrage de ces machines ultra-complexes et non moins puissantes ne se déroule pas sans accrocs. À Taishan (Chine), les flux imparfaitement anticipés agitant la cuve du réacteur ont détérioré les assemblages de combustible d’uranium. Il faut donc les renforcer. L’EPR de Flamanville a dû en recommander de nouveaux, plus solides. Il faudra peut-être aussi aménager, plus tard, le fond de cuve pour amoindrir les «turbulences» hydrauliques, indiquent des sources internes à EDF.
À Olkiluoto, l’EPR finlandais, encore en rodage, déplore une corrosion de certaines pièces plus rapide que prévu. Elles seront donc remplacées à Flamanville avant le démarrage. Si tout se passe comme prévu, EDF mènera des «essais d’ensemble» début 2023. Ceci afin d’être prêt, si aucun problème ne survient d’ici là, à charger le combustible au deuxième trimestre. C’est à ce moment seulement que Flamanville entrera en service, avec onze ans de retard. La montée en puissance du réacteur sera progressive. Lorsqu’il tournera à un quart de sa puissance, fin 2023 espère-t-on chez EDF, alors l’EPR de Flamanville sera branché sur le réseau et fournira ses premiers mégawattheures. En fonctionnement normal, il sera capable de fournir l’énergie nécessaire à une ville comme Paris.
Les multiples retards ne vont pas sans surcoûts. Lors de la dernière annonce de report à Flamanville, en janvier dernier, EDF a acté une hausse de la facture de 12,4 à 12,7 milliards d’euros pour les seuls coûts de construction (donc hors charges financières). En 2021 seulement, le groupe a dépensé 300 millions d’euros d’investissements sur le site. «La priorité est de tenir le planning, les coûts suivront, martèle Alain Morvan. À l’inverse, si on suit les coûts, on oublie le planning.»
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EDF veut redorer son image de constructeur de centrales, convaincre que les déboires des EPR sont du passé. Mi-février, Emmanuel Macron a annoncé la relance du nucléaire. EDF devra construire six «EPR 2», une nouvelle version - simplifiée - de l’EPR. L’électricien dit avoir appris de ses échecs à Flamanville. «Nous abordons ce programme avec une grande humilité, assure Xavier Ursat. Nous bénéficions du retour d’expérience sur l’EPR et nous sommes confiants.» La commission du débat public lancera la concertation à l’automne. La future loi de programmation de l’énergie, qui concrétisera la commande de l’État, devrait être votée au printemps 2023 et le «premier béton» (comprendre la première brique) du premier EPR 2 devrait être coulé à la fin de la décennie, pour une mise en service attendue entre 2035 et 2037.
Chronologie
2007
Début du chantier.
2012
Date de mise en service initialement prévue.
2015
Découverte d’anomalies de fabrication sur la cuve du réacteur.
2018
Découverte des premiers «écarts de qualité»
sur des soudures.
2021
Arrivée sur le site du combustible.
2023
Mise en service au deuxième trimestre, telle que prévue par EDF.
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Les mesures sur le pouvoir d'achat pourraient être présentées le 6 juillet seulement
Olivia Grégoire, porte-parole du gouvernement, a précisé que le calendrier de mise en œuvre restait inchangé.
Le paquet de mesures de soutien au pouvoir d'achat préparé par le gouvernement d'Élisabeth Borne pourrait être présenté une semaine plus tard que prévu, le 6 juillet, en Conseil des ministres, a déclaré mardi la porte-parole du gouvernement, tout en soulignant que son calendrier de mise en œuvre restait inchangé.
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Le gouvernement, qui a fait du pouvoir d'achat sa priorité numéro un face à l'inflation et aux conséquences de la guerre en Ukraine sur les prix de l'énergie, avait initialement laissé entendre que le texte serait présenté le mercredi 29 juin, dans le prolongement des élections législatives. «Il est possible qu'il y ait une semaine de glissement et pas plus, ce qui pourrait nous amener au 6 juillet», a précisé Olivia Grégoire lors du compte-rendu du Conseil des ministres, avancé d'un jour cette semaine en raison d'un déplacement du président Emmanuel Macron en Roumanie et en Moldavie mardi soir et mercredi.
Le chef de l'État avait indiqué, lors d'une rencontre vendredi avec les principaux leaders syndicaux, que les partenaires sociaux seraient consultés sur ce paquet de mesures dans le cadre du futur «Conseil national de la Refondation». Cette consultation pourrait conduire à retarder d'une semaine la présentation du projet de loi en Conseil des ministres, a précisé une source gouvernementale.
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«Ce qui est essentiel pour le gouvernement, ce n'est pas tant le début du débat parlementaire que le vote de ce projet de loi attendu par les Français», a poursuivi la porte-parole. «Notre objectif est toujours que (le texte) soit présenté le 29 juin ou le 6 juillet, que ces mesures - bouclier tarifaire, augmentation des retraites, point des fonctionnaires,... - soient effectivement de façon sonnante et trébuchante dans le portefeuille des Français au mois d'août», après un vote au Parlement, a-t-elle ajouté.
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Cette réforme vise à encourager le travail déclaré.
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Le président ukrainien craint une «sévère crise alimentaire, et même des famines, dans de nombreux pays en Asie et en Afrique».
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CHRONIQUE - Le développement de l’automobile électrique est clairement confronté à un double défi.
L'Humanité
À Paris, Léa Balage El Mariky défie le patron des macronistes
ActuSecond tour La candidate de la Nupes a des chances de battre Stanislas Guerini, ministre et chef du parti présidentiel, en ballottage dans la 3e circonscription de la capitale.
Lola Ruscio«P our le second tour, on compte sur vous ! » Le visage souriant, Ryad Selmani, 23 ans, récite ses arguments de campagne en faveur de la candidate Nupes Léa Balage El Mariky, quand Stanislas Guerini, le ministre de la Fonction publique, en lice pour sa réélection, arrive devant la station de métro Brochant, au cœur du 17e arrondissement parisien. Les deux hommes s’ignorent royalement, jusqu’au moment où le militant socialiste lâche : « Bonne campagne ! Ça s’annonce intéressant. » « La démocratie, ce n’est jamais inintéressant », lui rétorque froidement le patron du parti présidentiel. Le ton est donné.
Dans la 3e circonscription parisienne, ravie au PS par les macronistes en 2017, le match Nupes-Ensemble ! s’annonce serré. Certes, l’écologiste Léa Balage El Mariky est arrivée en tête au premier tour des législatives, avec 38,66 % des voix, mais elle ne compte que 2 433 voix d’avance sur Stanislas Guerini (LaREM). Ses réserves de voix sont minces quand le ministre-candidat compte sur la droite, qui a récolté 13,2 % des suffrages. Mais avec l’étiquette Macron et le rejet de celui-ci, la tâche s’avère compliquée.
À la sortie du métro Brochant, du coup, la campagne législative prend une tonalité nationale. Ici, un passant interpelle Stanislas Guerini, venu mouiller la chemise en costume-cravate, sur la consigne de vote donnée par LaREM en cas de duel entre la Nupes et l’extrême droite. « C’est choquant de mettre sur un pied d’égalité le RN et la gauche. Le barrage républicain, c’est seulement quand ça vous arrange ? » l’interroge Laurent Charles, un avocat dont le cabinet se trouve à proximité. Là, une femme avec une poussette prend un tract et s’exclame : « Ah oui, Macron ! Non, on va essayer de faire front ! Y en a marre de Macron ! »
De l’autre côté du trottoir, Léa Balage El Mariky, en veste fleurie, bat la campagne d’un pas guilleret. Les tracts partent comme des petits pains, l’enthousiasme autour de sa candidature est réel. Iliès, 19 ans, livreur chez Uber Eats : « Je vais mobiliser les jeunes de mon quartier pour qu’ils votent à gauche. » Un père de famille d’une quarantaine d’années devant l’école Truffaut : « Je veux que ce monde change et il faut une femme au pouvoir pour que les choses évoluent. » Lors de la distribution de matériels de campagne au métro Brochant, un cycliste s’arrête et clame : « Je suis prof, alors je suis avec vous ! » À 32 ans, Léa Balage El Mariky, connue pour ses engagements en faveur de l’accueil des réfugiés, a réussi à séduire une partie de l’électorat socialiste local, qui avait en partie voté pour Stanislas Guerini, en 2017. L’écologiste est donc la cible du chef du parti présidentiel, qui tance le programme économique de la Nupes, sa position sur les traités européens, mais également son rapport présumé à la République avec cette petite musique : « J’estime aujourd’hui qu’un projet républicain, c’est un projet qui est clair dans ses valeurs de laïcité, c’est une des différences entre nos projets. »
« l’histoire est entre vos mains ! »
« Guerini est en train de perdre, la Macronie a peur, c’est pour ça qu’ils racontent n’importe quoi », réplique Léa Balage El Mariky, qui a lancé lundi soir sa campagne d’entre-deux-tours avec le soutien des forces de gauche, en présence du secrétaire national d’EELV, Julien Bayou, et de l’eurodéputée FI Manon Aubry. « Aujourd’hui, une journaliste m’a demandé si j’étais républicaine, j’ai répondu que j’étais fière de porter l’écharpe tricolore », indique la candidate, adjointe écologiste à la mairie du 18e arrondissement, qui appelle à l’organisation d’un débat télévisé avec son adversaire. « Les macronistes refusent de débattre car ils veulent enjamber les législatives », dénonce Manon Aubry, venue mobiliser les troupes. « Ce monde de malheur social peut s’arrêter, l’histoire est entre vos mains ! » lance-t-elle sous les applaudissements.
Sa victoire, Léa Balage El Mariky veut aller la chercher du côté des électeurs de gauche et des abstentionnistes. « Chaque voix est indispensable et permettra peut-être la victoire de la gauche », insiste Pierre-Yvain Arnaud, son suppléant. Au local, ce soir-là, les militants s’inscrivent aux prochaines initiatives de campagne sur une feuille A4 qui circule de main en main. « On fait une campagne très terrain : métro, écoles, supermarchés, tractages. Chaque soir, on fait quatre porte-à-porte », explique Cécile, jeune militante EELV. Sur son téléphone, elle nous montre la liste des prochaines actions. Avant d’ajouter : « Il nous reste seulement quelques jours pour gagner ! »
Législatives 2022ParisStanislas GueriniLaREM L'Humanité
Législatives. Cartes et analyses : les 3 singularités d’un premier tour atypique
ActuParticipation historiquement faible, coalition de gauche devant celle du président élu, second tour incertain : jamais le « match aller » d’un scrutin législatif n’avait réuni ces caractéristiques.
Christophe Deroubaix
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1 Une abstention record
C’était annoncé et redouté. C’est fait. Avec 52,5 % d’abstention, le 1er tour de dimanche détient la plus élevée de la Ve République pour un scrutin législatif. Si l’on y ajoute les votes blancs (1,55 %) et nuls (0,65 %), un record de non-participation pour ce type d’élections : 2,5 % au dessus du précédent de 2017.
Sans surprise, l’abstention touche plus fortement les plus jeunes, les plus précaires et les catégories populaires, conduisant les plus favorisés socialement à disposer d’un poids électoral infiniment supérieur à leur réalité démographique.
Abstention. Plus d’un électeur sur deux n’a pas votéLa pyramide des âges est également une pyramide de participation : l’abstention atteint, selon Ipsos, des sommets parmi les plus jeunes (70 % chez les moins de 35 ans) tandis que 69 % des plus de 70 ans se sont déplacés. Il en va de même pour la « pyramide sociale » : les ouvriers (38 %), les employés (35 %), ceux qui gagnent moins de 1 250 euros par mois (39 %) ont moins voté que les professions intermédiaires (43 %), les cadres (47 %), ceux qui gagnent plus de 3 000 euros par mois (53 %) et surtout que les retraités (67 %).
Paradoxe apparent : ceux qui se disent le moins satisfaits de leur vie se sont plus abstenus (56 %) que ceux qui s’en déclarent satisfaits (46 %). La participation a été plus faible parmi les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (50 %) et Marine Le Pen (48 %) que parmi ceux d’Éric Zemmour (55 %), de Valérie Pécresse (61 %) et d’Emmanuel Macron (61 %).
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2 La persistance des trois blocs
Si la participation a reculé de l’équivalent d’un quart des inscrits (soit 13 millions d’électeurs) par rapport au 1er tour de l’élection présidentielle, le paysage sorti de ces urnes beaucoup moins remplies dessine malgré tout la même tripartition de l’espace électoral. Les trois blocs qui ont émergé de l’élection présidentielle disposent toujours des mêmes caractéristiques sociologiques et géographiques.
Nupes. La gauche à la conquête de l’Assemblée nationaleLa Nupes arrive largement en tête parmi les 18-24 ans (42 %), les 25-34 ans (38 %) ainsi que chez les 35-49 ans (31 %) tout comme parmi les plus diplômés (32 % des bac + 3). Elle domine également parmi les électeurs aux revenus les plus modestes (34 % chez ceux qui gagnent moins de 1 250 euros par mois et 28 % chez ceux qui gagnent entre 1 250 et 2 500 euros), les chômeurs (30 %), tout comme parmi les employés (31 %, contre 26 % au RN), les professions intermédiaires (35 %, contre 22 % à Ensemble !) et même chez les cadres (28 %, contre 22 % à la coalition macroniste). En revanche, elle s’affiche en recul parmi les ouvriers (18 %, contre 45 % au RN) par rapport au total des voix de gauche du 10 avril. Géographiquement, elle enregistre ses meilleurs scores dans les villes de plus de 200 000 habitants (27 %) mais, peut-être plus surprenant, également dans les villes de moins de 2 000 habitants (27 % également), mettant grandement à mal la thèse de la France périphérique dont le parti de Marine Le Pen serait le porte-parole.
RN. En retrait, mais son influence s’étendLe vote RN est toujours un vote de personnes peu diplômées (28 % de ceux qui n’ont pas le bac), d’électeurs d’âge moyen (26 % pour les 35-49 ans et 30 % pour les 50-59 ans), des catégories sociales populaires (45 % chez les ouvriers et 25 % parmi les employés), mais dont les revenus sont plutôt moyens ou légèrement au-dessus de la moyenne (23 % parmi ceux qui gagnent entre 1 250 et 2 000 euros par mois et 21 % dans la tranche 2 000 à 3 000 euros), et habitant principalement des petites villes (26 % dans les communes de 2 000 à 10 000 habitants).
Enfin, la sociologie d’Ensemble ! ressemble à s’y méprendre à celle d’Emmanuel Macron lors de la présidentielle : c’est la France des « seniors » (38 % parmi les plus de 70 ans auxquels il faut ajouter 19 % pour « Les Républicains »), des retraités (35 %) et des revenus supérieurs à la moyenne (27 %), dont le lieu de résidence privilégié est la ville moyenne (29 % dans les communes de 10 000 à 50 000 habitants). Notons aussi que « Les Républicains » ont récupéré, lors de cette législative, une partie de leurs électeurs (disons la bourgeoisie âgée de province), qui avaient voté « utile » en faveur du président de la République sortant.
Les trois blocs prédominent dans trois espaces géographiques différents : le RN sur la façade méditerranéenne ainsi que dans la partie nord-est du pays ; Ensemble ! retrouve les zones de force d’Emmanuel Macron lors de la présidentielle, soit l’ouest du pays et la partie la plus occidentale du Sud-Ouest ; la Nupes confirme l’ancrage de la gauche en région parisienne, dans les métropoles régionales et dans une bande allant du Sud-Ouest jusqu’à l’Isère à laquelle s’ajoute une grande partie du Massif central.
3 La Nupes en tête : la prime à l’unité
Si l’abstention a frappé deux des piliers du bloc de gauche – les catégories populaires et la jeunesse –, elle n’a pas empêché la Nupes d’arriver en tête de ce premier tour (25,85 %, contre 25,78 % à Ensemble !, 18,68 % au RN et 10,42 % à LR). La coalition de gauche doit cette réussite à sa propre unité qui lui permet d’arriver en tête dans 194 circonscriptions (contre 203 à Ensemble ! et 110 au RN). L’immense majorité de ses électeurs a choisi ce vote de longue date dans la foulée de l’accord signé par l’ensemble des forces de gauche et écologistes. La majorité présidentielle pâtit du regain d’énergie de LR, sans aucun doute lié à l’ancrage de ses élus de terrain. Au total, le bloc libéral « central » recueille 37 % des suffrages de ce premier tour, soit plus que lors du premier tour de la présidentielle, mais sa composante principale – Ensemble ! – dispose du plus faible capital électoral (25,78 % donc) de l’histoire des formations du président sortant.
Nupes. La gauche mise sur un regain de participation et un vote anti-MacronPour les candidats macronistes, les réserves de voix pour le second tour se trouvent parmi les votants de droite du 1er tour. Pour les candidats de la Nupes, qui doit surmonter le handicap d’une plus forte concentration de son électorat, dans quelques zones, elles sont situées parmi les abstentionnistes du 1er tour.
Spécial Législatives 2022• Grâce à notre carte interactive, retrouvez tous les résultats du premier tour des élections législatives, circonscription par circonscription.• Chaque jour nos analyses, entretiens, reportages pour comprendre les enjeux du second tour.• Découvrez également nos vidéos des responsables et des militants des partis composant la Nupes.
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Qui sont ces gens qui ont un avis sur tout et tout le temps (et pourquoi ils vont mal) ?
Ophélie OstermannDÉCRYPTAGE - Qu'ils sachent de quoi ils parlent ou pas du tout, ils ont des choses à dire. Comment expliquer que certains aient toujours un avis à donner ? D'où vient la posture ? Pistes de réflexion pour cerner ces profils.
L'entrée en matière est souvent la même. Des «moi, je pense que…» ou « à mon avis, tu devrais…», annonçant l'arrivée fracassante d'un avis que souvent, personne n'a demandé. Ces auteurs ont une opinion sur tout. Vraiment tout. Des mesures à prendre pour élever le niveau scolaire des élèves français, à l'intérêt ou non d'investir dans la pierre, en passant par la couleur du canapé que l'on projette d'acheter.
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La plupart du temps, le discours est délivré sans connaissance de cause, ce qui ne l'empêche pas d'être tranché et assuré. Et voilà bien ce qui fait le doux charme de ces personnalités, fascinantes et...crispantes. Alors qui sont-elles ? Pourquoi adoptent-elles cette posture de sachant ? De quel bois sont-elles faites pour ne pas douter et toujours penser quelque chose de tout ?
En vidéo, qu'est-ce que l'EMDR ?
Un savoir porté aux nues durant l'enfance ?
Pour cerner au mieux les profils, la tradition voudrait que l'on regarde dans le rétroviseur, dans l'enfance. Le psychologue Samuel Dock (1) ose formuler deux hypothèses afin d'identifier ce qui a pu créer les fondations du super sachant. D'abord, «les parents ont pu valoriser le savoir de l'enfant et le moindre de ses propos à un point tel qu'à l'âge adulte, il est conforté dans un vécu de toute puissance, informe-t-il. Ça l'amène plus tard à ne jamais douter, à avoir le sentiment que son savoir sera accueilli comme ses parents le faisaient, avec respect et admiration.»
Ensuite, les parents ont pu, au contraire, déconsidérer l'enfant, perturber la construction de son savoir. Résultat ? Des années plus tard, la brèche doit être colmatée. Une fois adulte, en donnant son avis à qui veut bien l'entendre, il fait «des tentatives de réassurance narcissique», précise Samuel Dock. Autrement dit, il impose son avis pour ne pas être remis en cause, personnellement.
Derrière la certitude, une fragilité
Une grande angoisse se cacherait également derrière la façon de faire. Selon Samuel Dock, «la personne qui donne constamment son avis le fait pour découvrir dans le regard de l'autre sa propre capacité à produire un savoir, et ce faisant, se rassure sur sa capacité à comprendre». Bon à savoir pour éviter d'exploser au prochain étalage de science : cet ami qui vous dit comment vous devriez mener à bien votre projet immobilier chercherait plus à se convaincre lui-même qu'à vous convaincre.
Tout cela découle du fait que nous sommes tous des êtres inachevés, rappelle le psychologue. Pour compenser cela, nous avons besoin d'un discours sécurisant qui apporte du sens. «Certains ne peuvent accepter d'avoir des lacunes, car cela voudrait dire que leur être est manquant, rebondit Samuel Dock. Alors ils bouchent les trous, exposent leur savoir pour se rassurer sur leur plénitude».
Certains se trouvent dans un milieu où ils ont peur d'être jugés. Ils refusent de montrer qu'ils ne savent pas et au contraire, en font trop
Derrière celui qui brandit l'encyclopédie de la vie peut aussi se cacher un sentiment d'infériorité. Dominique Picard, psychosociologue et auteure de Relations et communications interpersonnelles (2), mentionne à ce propos les profils en pleine ascension sociale. «Certains se trouvent dans un milieu où ils ont peur d'être jugés, ils craignent de ne pas être à la hauteur. Ils refusent par exemple de montrer qu'ils ne savent pas et au contraire, en font trop».
Une société de l'opinion
Sans les excuser, il faut bien reconnaître que rien ne les encourage à la mettre en sourdine. Au contraire, comment pourraient-ils ne pas donner leur avis dans un monde qui le leur demande en permanence ? Dans son ouvrage Le Malaise d'une civilisation (2017), Samuel Dock explorait l'hyper-individualisme. Aujourd'hui, il insiste : nous évoluons dans une société de l'opinion, une «société narcissique», dans laquelle on existe à travers notre connaissance. «Chacun se constitue un savoir à partir d'un vécu subjectif et on ne doute plus, poursuit-il. Ne pas savoir crée le malaise. La société consacre l'individu singulier dont la toute-puissance repose sur son savoir. Être, c'est être un sachant.»
La société consacre l'individu singulier dont la toute-puissance repose sur son savoir. Être, c'est être un sachant
Sans surprise, Internet et l'émergence des réseaux sociaux n'a fait que renforcer un phénomène déjà existant. Avec une information et un savoir à portée de clic, tout le monde a la capacité de se renseigner. «On remet en question les compétences de celles et ceux qui savent car on a l'impression que l'on peut en connaître autant, commente la psychosociologue Dominique Picard. Et ce comportement va de pair avec la perte de confiance en les politiques, les médecins, les chercheurs ou encore les journalistes.»
Ne pas lutter
Ceci étant dit, certaines questions se posent : comment réagir face à ces profils quand le seuil de tolérance est dépassé ? Que l'explosion démange ? Comment ne pas se laisser perturber et changer d'avis à l'écoute de l'autre, si sûr de lui ? Comment maintenir un lien, quand l'interlocuteur nous laisse si peu de place ?
La confrontation pourrait libérer, ou en tout cas décharger la tension accumulée chez l'écoutant. En réalité, la lutte ne servirait à rien. «La résistance sera d'autant plus forte, la personne se sentira attaquée», estime Samuel Dock qui opterait, lui, pour la méthode douce. «On peut souligner qu'il ou elle a beaucoup de chance de savoir, mais que nous, nous doutons. Ce faisant, on montre que le doute justement, n'abîme pas, ne détruit pas». Enfin, il reste l'option d'espacer les entrevues, voire de faire en sorte qu'il n'y ait plus d'entrevues. Il pourra continuer de répandre la bonne parole…mais ailleurs, et avec d'autres.
(1) Samuel Dock est aussi l'auteur de Les chemins de la thérapie, (Flammarion), 18 euros.(2) Relations et communications interpersonnelles, de Dominique Picard et Edmond Marc, (Dunod), 17,90 euros.
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L'Humanité
Législatives. Le PCF en lice pour 32 seconds tours
ActuAvec plus de candidats qualifiés qu’en 2017, les communistes pourraient voir leur groupe se renforcer à l’Assemblée nationale.
Diego ChauvetSur les 50 candidats présentés aux législatives par le PCF, dans le cadre de la Nupes, pas moins de 32 disputeront le second tour le 19 juin. Un chiffre en nette progression par rapport à 2017, où 12 de ses prétendants s’étaient qualifiés. Parmi ces communistes en lice dimanche prochain figurent ceux des 11 circonscriptions sortantes du PCF, soit 9 députés qui sollicitent un nouveau mandat, et 2 passages de relais. Le premier en Seine-Saint-Denis : Soumya Bourouaha remplace Marie-George Buffet, devenue sa suppléante, et est arrivée avec 36,13 % devant le dissident Azzédine Taïbi (21,43 %). Le second dans l’Allier : Jean-Paul Dufrègne, élu en 2017, a laissé sa place de titulaire à Yannick Monnet, qui, fort de 30,57 % des voix, affrontera Michel Barbarin (LaREM, 19,44 %). Dans le département voisin, c’est le président sortant du groupe GDR, André Chassaigne, qui, face à un candidat du RN, est favori après ses 49,13 %. Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, réalise également un bon score dans sa circonscription du Nord, avec 34,13 %, face au RN (32,64 %). Soit un bond de près de 11 points par rapport au premier tour de 2017 (23,61 %).
Des surprises ne sont pas exclues
« Le PCF peut espérer en conquérir 4 ou 5 de plus », selon Adrien Tiberti, l’un de ses dirigeants nationaux qui n’exclut pas d’autres surprises. Il cite notamment la circonscription de Vierzon, où Nicolas Sansu est en bonne position pour faire son retour à l’Assemblée nationale (lire notre entretien). Il a rassemblé 32,36 % des voix au premier tour, tandis que la députée sortante du Modem, Nadia Essayan, a été éliminée. Il affrontera la candidate du RN (22,99 %). Jean-Marc Lespade, maire de Tarnos, dans les Landes, est également qualifié au second tour avec 30,24 %, et ambitionne de l’emporter face au député macroniste sortant, Lionel Causse (33,78 %). Le PCF place également ses espoirs à Sète, dans l’Hérault, où le député sortant Christophe Euzet (LaREM) a été éliminé. Son candidat Gabriel Blasco (21,75 %) compte battre celui du RN (31,01 %) dimanche prochain. À Lens-Avion, dans le Pas-de-Calais, Jean-Marc Tellier (PCF) est au second tour avec 35,37 %, face au candidat du RN (38,35 %).
André Chassaigne s’est réjoui des résultats de la gauche. « Si la dynamique électorale initiée dimanche se poursuit, le groupe de la Gauche démocrate et républicaine, qui comprend deux composantes – celle des députés communistes et celle des députés des outre-mer –, aura vocation à s’exprimer au sein de la gauche unie à l’Assemblée nationale, en toute indépendance, et dans le respect de la singularité politique de chacun de ses membres », a-t-il réagi.
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Variole du singe : l'OMS envisage de déclarer une «urgence de santé publique internationale»
Depuis début mai, plus de 1600 cas confirmés ont été signalés dans 39 pays, dont 32 où la maladie n'est pas endémique et où aucun décès n'a encore été recensé.
Face à la propagation «préoccupante» de la variole du singe, signalée dans près de 40 pays, l'OMS convoquera une réunion la semaine prochaine pour évaluer si ce virus représente une «urgence de santé publique de portée internationale».
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Moins d'une semaine après avoir appelé les États à «contrôler la flambée», le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a jugé mardi 14 juin l'extension de l'épidémie «inhabituelle et préoccupante». «La situation nécessite une réponse coordonnée», a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse, annonçant la convocation le 23 juin du comité d'urgence de l'OMS. Depuis début mai, plus de 1600 cas confirmés ont été signalés dans 39 pays, dont 32 où la maladie n'est pas endémique - et où aucun décès n'a encore été recensé. Circulant d'ordinaire en Afrique centrale et de l'Ouest, le virus est présent en Europe, en Australie, au Moyen-Orient, en Amérique du Nord et en Amérique du Sud.
Comptant sur l'aide d'experts internationaux pour «mieux comprendre» la variole du singe, l'OMS réfléchit également à «changer le nom du virus», a indiqué le Dr Tedros, promettant «des annonces dès que possible» sur ce point. La priorité reste néanmoins «d'aider les pays à contenir la transmission et à stopper l'épidémie» par des moyens «éprouvés» comme «la surveillance, la recherche des contacts et l'isolement des patients infectés», a-t-il rappelé.
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Course au vaccin
L'OMS a par ailleurs tempéré l'ardeur croissante pour les vaccins antivarioliques, alors que la Commission européenne a annoncé mardi un contrat avec le laboratoire danois Bavarian Nordic pour la fourniture de plus de 100.000 doses. L'agence européenne du médicament (EMA) avait déjà fait savoir début juin qu'elle était en contact «par précaution» avec ce fabricant, tout en souhaitant qu'il dépose «dès que possible» une demande d'autorisation de son produit contre la variole du singe. Les États-Unis, qui misent pour leur part sur la vaccination des cas contacts, ont aussi acheté plus de 300.000 doses de ce sérum, pour compléter leur stock de 100 millions d'unités d'un autre vaccin du français Sanofi.
Mais une vaccination «de masse» n'est pas recommandée à ce stade, a estimé l'OMS dans des directives provisoires publiées mardi, soulignant que «toute décision d'utiliser ou non des vaccins doit être prise (...) sur la base d'une évaluation des risques et des avantages, au cas par cas». Le Dr Tedros a toutefois estimé «essentiel que les vaccins soient disponibles équitablement là où ils sont nécessaires» et précisé que son organisation travaillait avec ses États membres et partenaires pour mettre au point un mécanisme d'accès équitable aux vaccins et aux traitements.
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Un médicament antivariolique, le tecovirimat, a justement été homologué par l'EMA pour la variole du singe en début d'année, mais il n'est pas encore largement disponible. La maladie guérit en général spontanément, après deux à trois semaines de symptômes grippaux suivis d'éruptions cutanées. Mais ces signes cliniques peuvent être «légers» et difficiles à identifier, voire «mal diagnostiqués», ont averti les autorités américaines.
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Notre classement 2022 des meilleures maternités de Paris et d'Île-de-France
PALMARÈS EXCLUSIF - Nous avons établi un palmarès des maternités de la région parisienne, hôpitaux ou cliniques, selon une sélection de critères.
Cancers de la peau : ces signes qui doivent alerter
NOS CONSEILS SANTÉ - À l'occasion de la semaine nationale du dépistage du cancer de la peau, Le Figaro fait le point sur les symptômes à ne pas laisser passer.
Pourquoi y a-t-il de plus en plus d'allergies au pollen ?
FOCUS - La saison des pollens débute au printemps et dure jusqu'à l'automne. Depuis une trentaine d’années, toutefois, cette période synonyme d'allergies pour environ 20% des enfants et 30% des adultes français, a tendance à se rallonger et à concerner de plus en plus de monde.
El País (ESP)
SANS TITRE
En El Puerto de Santa María, mencionar a El Vaporcito es ver en directo cómo se activa la nostalgia de tu interlocutor. El Vaporcito era el barco que conectaba El Puerto con Cádiz. “Un barquito tan pinturero que le dan besitos las olas del mar”, decía en su pasodoble el gran Paco Alba. Aquel barquito, al que toda la bahía le tenía cariño por hacer más corto el camino a Cádiz, se hundió en 2011. En El Puerto sigue habiendo otro vaporcito tan querido y tan emblemático como aquel, aunque no es un barquito flotante sino una harina para las frituras.
Una harina en un envase entrañable, con un dibujo de El Vaporcito casi infantil, que sale de una fábrica que te transporta 70 años atrás. Pero, sobre todo, una harina que deja “rubito” y crujiente el pescaíto frito. La harina El Vaporcito es una de las líneas de harinas de trigo duro de la fábrica portuense Harinas Virgen de los Milagros. Esta fábrica la construyó Juan Ávila y en 1936 la compró Enrique Fernández, abuelo de los actuales propietarios: Pedro, Enrique y Julia, hermanos, y Violeta, la sobrina de éstos.
Una fábrica que resurgió de sus cenizas
En el momento de su construcción, los pocos vecinos que tenía esta fábrica eran la iglesia Mayor Prioral y algunas huertas. Hoy, sin haberse movido del número 8 de la calle Postigo, la fábrica se encuentra en pleno centro de El Puerto. De Enrique, pasó a su hijo Esteban Fernández Rosado y de él a sus hijos, pero entre una cosa y otra ocurrieron algunas cosas.
En 1947 un incendio arrasó la fábrica. Como Fernández Rosado creía en este negocio, la volvió a levantar entera en el mismo sitio. Entonces apostó por una maquinaria puntera que encargó a la empresa Pané y que hoy, 73 años después, sigue funcionando 16 horas al día. “Y hubo épocas en las que la fábrica estaba 24 horas en marcha”, apunta Enrique Fernández, uno de los propietarios.
Épocas en las que la harina portuense era también conocida fuera de España no sólo por la calidad de su producto: “En 1950, más o menos, nuestra harina se exportaba en sacos de yute a Guinea Ecuatorial. Un comercial que teníamos allí le decía a mi padre: ‘Don Esteban, usted es más famoso aquí que Macías’ (el dictador de Guinea)”, cuenta Enrique. “Lo decía porque los guineanos se hacían las tiendas con nuestros sacos y en todos lados ponía ‘Esteban Fernández Rosado’. Eran sacos muy resistentes que remataban a mano muchas mujeres de El Puerto”.
La calidad de la harina -de todas las harinas que hacen en esta fábrica- “radica en las calidades de los trigos y en la rudimentaria maquinaria que permite darle el granulado perfecto”, cuenta Enrique. “Es una maquinaria muy vieja, pero esto le da la solera a la hora de trabajar. No somos competitivos por precio en el mercado, así que peleamos la calidad” apostilla Santiago Peñalba, jefe técnico molinero que lleva en esta fábrica 31 años. Santiago es un soriano que heredó el oficio de su padre, aunque éste nunca trabajó en esta fábrica sino en otra harinera de Jerez.
Ocho harinas distintas, y dieciséis horas diarias muele que muele
Un patio, donde entran los camiones y el cereal, distribuye la zona de la fábrica, almacén y la oficina. En la zona de la fábrica, máquinas de madera con tubos y correas de cuero separan el trigo y lo muelen. Lo muelen tanto, tan poco o tantas veces como Peñalba considere que pide la harina, aquí no hay nada automatizado. Los tubos que conectan los molinos con los depósitos de trigo forman una maraña de cruces y poleas en el techo. Los suelos de madera tienen restos de harina recién molida. Y los cajones de madera con cilindros de cuero y depósitos donde cae la harina y el salvado, se mueven enérgicamente, sin parar, como a compás. Unas máquinas que no tienen repuestos: cuando se estropean, tienen que inventar o recurrir a torneros fresadores.
Dependiendo de qué uso y para cuál de sus líneas sea -Oro de Cádiz, Don Churrito, El Vaporcito, entre otras- el trigo y el refinado varía. “Tenemos ocho tipos de harina. Harinas de panadería, más fuertes, fuertes y más flojas, que llamamos castellana. También hacemos harina integral 100%, harina para freír... Es un proceso continuo de subir y bajar hasta que conseguimos la textura que queremos”, dice Peñalba. Es él quien controla desde que entra el trigo, que no viene limpio, hasta que la harina queda empaquetada. “Son trigos sin ningún tipo de aditivo y tengo que buscarlo en función de la cantidad de gluten o proteína, comparando las partidas. Tenemos que pagarlo más caro y tenemos que vender también más caro”, cuenta el molinero.
El volumen y el precio de sus harinas no les hace rentable entrar en las grandes superficies. “Son contratos muy exigentes para nuestra producción, porque además de pedirnos que bajemos mucho el precio, nos exigen promociones puntuales que no podemos sostener”. Con la guerra de Ucrania también han notado la subida en el precio del trigo. “Hay un desabastecimiento muy grande. Está viniendo cereal de EE.UU y en mayo han empezado a venir barcos de Argentina. Ha doblado el precio”, dice Enrique. “La Unión Europea tiene que cambiar normativa porque el problema con el cereal de Argentina es que usan fungicidas y fitosanitarios que no están permitidos en Europa y dan en los registros de sanidad”, señala Peñalba.
El Vaporcito, buque insignia de la fábrica
Después de enseñarnos el funcionamiento de la fábrica, Santiago hace montoncitos de harinas distintas y salvado en una bandeja. Nos lleva fuera de la fábrica y nos habla de las diferentes harinas y trigos. “El trigo blando hace harinas blancas y el duro amarillas. La de El Vaporcito es amarilla. El responsable de esto es el betacaroteno. Ese amarillo del trigo duro es lo que hace el doradito del pescaíto frito”, nos cuenta.
En el color está una de las claves de la harina El Vaporcito. La otra es la textura. “Para la fritura es muy importante que la harina tenga esta textura. La llamamos ‘harina semolosa’. Con esta textura, crea una costra alrededor del pescado, impide que el pescado se empapuce del aceite y así se fríe sin romperse”, nos cuenta el técnico.
Además de El Vaporcito, hacen harinas de trigo duro mucho más gruesa, con mucho más salvado, son las de los panes de telera. “Estas harinas de trigo duro llevan mucha proteína, admiten una cantidad importante de agua, la durabilidad del pan es mayor y la calidad, con más proteína, mucho mejor”, explica. “Nuestra marca Don Churrito es otra de nuestras harinas muy preciadas en la zona para hacer los churrillos”.
Por último, nos habla de la harina integral. “Realmente, nutricionalmente no aporta mucho al ser humano, lo que pasa es que si sustituyes una parte de harina por cáscara, evidentemente, comes menos harina. Y como el salvado no lo digieres, directamente funciona como escoba” dice Santiago mientras esparce la harina con una espátula.
En la actualidad, esta fábrica hace unos 30 mil kilos de harina al día, que varían de un tipo de harina a otro en función de la época del año en que se encuentren. “A veces tengo que hacer más de Don Churrito porque vienen fiestas en las que se comen más churros, como Semana Santa. En otras épocas en las que la hostelería es más fuerte, es El Vaporcito la que lleva más producción”. Una harina, la de El Vaporcito, que no está en el catálogo de la fábrica desde el principio: “Al principio de estar yo aquí, hace ya 31 años, hacíamos un palet de harina para freír y sobraba. Ahora tenemos que hacer de 60 a 70 mil kilos todos los meses”.
El producto gourmet más barato del mundo
Aunque El Vaporcito se vende para hostelería en sacos de 5 kg., el formato para uso doméstico es distinto. Se trata de una tarrina de 600 g, rectangular de plástico duro, hermético y con tapa, por lo que es muy fácil de almacenar y reutilizar. Pero tampoco fue siempre así. “Pensamos que, si es un producto para freír pescado, lo lógico es que se venda en las pescaderías, pero con una bolsa de papel, como vienen normalmente las harinas, no era viable porque con el agua de la pescadería se echaría a perder”, cuenta Peñalba. “Las hicimos con este formato, que era una locura porque esta tarrina sale más cara que la bolsa, pero la pusimos a un precio muy competitivo para las pescaderías, de tal manera que los pescaderos incluso las regalaban a los clientes que hacían compras altas. O las venden por poco más de un euro”.
Para hostelería, El Vaporcito tiene distribución en prácticamente toda España, pero para uso doméstico más difícil de encontrar fuera de Cádiz. “Estamos en colmados o en tiendas gourmet. Somos el producto gourmet más barato del mundo”, dice Santiago. El envase era muy original, pero el nombre no tanto. Para ponerle a la harina el nombre del barco más famoso de la bahía tuvieron que pedir permiso al Ayuntamiento de El Puerto de Santa María. “El Vaporcito, además de una institución, era una marca registrada, pero obtuvimos el permiso”. Obtuvieron permiso, y en 2010 el reconocimiento de la OCU como mejor harina para freír de España.
En la sección Producto del mes contamos la historia de comestibles que nos emocionan por su calidad, por su sabor y por el talento de las personas que los hacen. Ningún productor nos ha dado dinero, joyas o cheques-regalo del Mercadona para la elaboración de estos artículos.
Le Figaro
À Toulouse, Mélenchon tance Macron : «Son bateau coule et il prend l'avion»
Pierre LepelletierREPORTAGE - À cinq jours du second tour, le chef de file de la Nupes a appelé ses électeurs à «amener» du monde aux urnes dimanche pour faire démentir les sondages.
Envoyé spécial à Toulouse
Malgré les 19 heures passées, le thermomètre indique encore 34 degrés. Dans la salle Jean Mermoz, à Toulouse, les centaines de tracts sont transformées en éventails de fortune. Pas de doute, l'épisode caniculaire attendu dans toute la France a pris de l'avance en s'arrêtant dans la ville rose jeudi soir. Malgré tout, plus d'un millier de sympathisants se sont tassés sur des chaises en plastique pour entendre Jean-Luc Mélenchon. «Vous m'écoutez avec patience en tâchant de ne pas mourir de chaud pour pouvoir voter dimanche», a ironisé l'Insoumis, qui n'a quant à lui pas fait tomber la veste (ce qui relève d'une prouesse compte tenu de la température).
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«À la Trump»
Pour ce meeting d'entre-deux-tours, sans doute le seul, l'Insoumis a voulu sonner la mobilisation générale. Il y a urgence: malgré la dynamique du premier tour, la Nupes ne peut se reposer sur un important report de voix. Sans compter que l'union de la gauche a désormais une grande cible dans le dos. Sur le tarmac d'Orly, quelques minutes avant de s'envoler pour l'Europe de l'est ce jeudi, Emmanuel Macron a encore solennellement demandé à battre Jean-Luc Mélenchon et les siens au nom de «l'intérêt supérieur de la Nation». «Son bateau coule et Macron prend l'avion», a de son côté raillé Jean-Luc Mélenchon, dénonçant un «sketch», et surtout y voyant une «mode à la Trump». «Il était spécialiste de ça: il insultait tout le monde et il montait dans l'avion. Il y a donc peut-être quelque chose qui tient de la nostalgie dans cette affaire. J'espère juste qu'il ne prendra pas toutes les mauvaises habitudes de M. Trump, y compris face à un mauvais score électoral», a-t-il lancé, dans une référence voilée à l'assaut du Capitole en janvier 2021.
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Jean-Luc Mélenchon en a profité pour répondre à Élisabeth Borne. La locataire de Matignon a jugé que l'Insoumis était encore loin d'être le «premier ministre» mais était surtout pour l'instant le «premier menteur», au regard de son projet. L'ex-candidat à la présidentielle l'a interpellé: «Si vous voulez réduire le déficit du budget de l'État à 3% alors qu'il est à 6,5%, vous devez retirer 80 milliards. Où allez-vous les trouver alors que vous dites que vous allez augmenter les lits d'hôpitaux, les salaires, les professeurs… Forcément, vous mentez! Donc ce n'est pas moi le premier menteur, la place est prise», a-t-il répondu, en faisant rire la salle.
«La stabilité, elle est chez nous»
Constatant «le vide» du projet de la majorité sortante, Jean-Luc Mélenchon a appelé «le peuple» à «s'en débarrasser». «Je ne dis pas que nous soyons parfaits, mais du moins avons-nous un poste de pilotage, nous savons ce qui est le plus précieux : non, ce n'est pas la marchandise, c'est l'être humain», a-t-il affirmé, assurant que seule une politique de relance était efficace pour améliorer la vie des Français. «À ceux qui m'entendent, la stabilité politique dépend de la stabilité programmatique. Et cette stabilité, elle est chez nous. Le chaos, le désordre, la surenchère, c'est chez Macron !», a-t-il prévenu.
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Le chef de file de la Nupes a surtout appelé les siens à ne pas tenir compte des projections du second tour alors qu'aucune ne lui donne une majorité dimanche. Une dangereuse machine à démobilisation. « Cela ne dépendra que de combien vous avez amené de gens au vote dimanche. Le monde entier nous regarde. Dans toutes les langues, il y a des articles sur nous», a-t-il souligné, avant de conclure: «Le monde a besoin de l'audace des Français».
Résultats législatives 2022 : découvrez les scores dans votre circonscription et le détail de votre commune
INFOGRAPHIE - Qui sont les candidats qualifiés pour le second tour ? Grâce à notre moteur de recherche, consulter les résultats détaillés du premier tour des élections législatives 2022.
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Trois anciens chroniqueurs de l'émission briguaient un siège de député. Seul l'un d'entre eux pourrait se faire élire, au vu des résultats du premier tour.
Élections législatives : les résultats du premier tour en Outre-mer
En Guadeloupe, la Secrétaire d'État chargée de la mer Justin Bénin est en ballottage. Ce premier tour est marqué par une abstention record dans les territoires d'Outre-mer.
L'Humanité
La Nupes défie douze ministres
ActuParmi les quinze membres du gouvernement qui se frottent aux urnes, douze affronteront des candidats de gauche. Avec des défaites possibles pour au moins trois d’entre eux, qui seraient synonymes de démissions.
Florent LE DUSi la conquête de Matignon s’annonce difficile, la Nupes peut espérer mettre quelques candidats Ensemble ! à la porte de leur ministère. Dans douze circonscriptions, la gauche affrontera des ministres ou secrétaires d’État, qui devront quitter leur poste en cas de défaite. Ce qui est particulièrement envisageable dans trois circonscriptions. Dans l’Essonne, Amélie de Montchalin (31,46 %) aura fort à faire pour battre le socialiste Jérôme Guedj, arrivé en tête avec 38,31 %, la ministre de la Transition écologique disposant de peu de réserves de voix. Le scrutin s’annonce aussi serré dans la 3e circonscription de Paris, où Stanislas Guerini (32,50 %) est arrivé derrière l’écologiste Léa Balage El Mariky (38,66 %). Le ballottage est même clairement défavorable pour Clément Beaune (35,81 %), dans la 7e circonscription de Paris, où Caroline Mecary (FI) est arrivée en tête avec 40,43 %.
Sous la menace du vote anti-macron
Ailleurs, le report de voix venues de LR, s’élevant souvent entre 10 % et 15 %, devrait suffire à assurer l’élection de la plupart des membres de l’exécutif : Gérald Darmanin, Olivier Dussopt, Damien Abad, Yaël Braun-Pivet, Gabriel Attal et Olivia Grégoire.
Mais des surprises pourraient aussi s’abattre sur certaines figures de la Macronie. Plusieurs scrutins dépendront de l’ampleur du vote anti-Macron, qui pourrait être amplifié contre les membres du gouvernement. Particulièrement pour Olivier Véran (Relations avec le Parlement), qui a pu cristalliser des colères vis-à-vis de la gestion de la crise sanitaire et symbolise la verticalité, voire le mépris du pouvoir macronien. Si l’ancien ministre de la Santé a récolté un score confortable au premier tour (40,50 %), il est talonné par la jeune insoumise Salomé Robin (36,86 %), qui espère une plus grande mobilisation dimanche, tandis que les électeurs du RN pourraient jouer les arbitres. Même configuration pour Élisabeth Borne. La première ministre est en ballottage favorable, arrivée en tête avec 34,34 %, mais pourrait subir un fort vote de sanction. Son concurrent Noé Gauchard (24,54 %) l’a bien compris, en appelant à un « référendum pour ou contre la politique de Macron ». Tandis que, dans le Loir-et-Cher, le haut score du RN (22 %), éliminé au premier tour, rend le scrutin incertain pour le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau (31,97 %), face à l’insoumis Reda Belkadi (24,31 %).
Les trois autres ministres candidats, Brigitte Bourguignon (Santé) et Franck Riester (Commerce extérieur) vont devoir mobiliser pour résister au RN, tandis que Justine Benin (Mer) est en ballottage face au divers gauche Christian Baptiste en Guadeloupe.
Législatives 2022Nupes L'Humanité
Non, les chiffres du 1er tour du ministère ne sont pas les bons : nous avons calculé pour vous
ActuLes résultats du premier tour des législatives fournis par le ministère de l’Intérieur donnent la gauche derrière la Macronie. Des données que la Nupes conteste fermement, revendiquant la première place. À raison.
Emilio MesletC’est une histoire de nombres, de virgules et de décimales qui concerne pourtant plusieurs dizaines de milliers d’électeurs. Pas de quoi remettre en cause le rapport de forces global des législatives mais qui change totalement la façon de présenter les résultats. Qui de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) ou de la coalition macroniste Ensemble ! est arrivé en tête au soir du premier tour ? Qui a gagné ?
Remettre de l'ordre dans l’étiquetage des candidats
Théoriquement, c’est le ministère de l’Intérieur qui fournit les chiffres officiels des élections. Et Beauvau annonce qu’Ensemble !, avec 25,75 % des suffrages, devance de peu la Nupes et ses 25,66 %. Ce que contestent fermement les principaux responsables de la gauche unie.
Le directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, Manuel Bompard, évoque une « manipulation de Gérald Darmanin (…) pour faire apparaître artificiellement le parti de Macron en tête ». Selon l’insoumis, « la Nupes totalise 6 101 968 voix, soit 26,8 % ».
Consulter la carte par circonscriptions des candidats Nupes qualifiés pour le second tour.
Pourquoi une telle différence ? Tout simplement parce que l’étiquetage des candidats n’est pas le même. D’après le ministère de l’Intérieur, la direction de campagne de la Nupes lui a adressé un mail listant « l’ensemble des candidats à qui il conviendrait d’attribuer la nuance ». Mais il déclare ne pas s’en tenir à cette liste puisqu’il recense aussi « trois candidats initialement investis par la Nupes mais qui avaient déclaré vouloir renoncer à cette investiture » : Hervé Saulignac (Ardèche), qui l’a pourtant acceptée, Dominique Potier (Meurthe-et-Moselle) et Joël Aviragnet (Haute-Garonne). Ils ont donc été comptabilisés en tant que divers gauche. Beauvau indique avoir fait la même chose avec la coalition présidentielle, comme avec le ministre des Solidarités, Damien Abad, compté en tant que divers droite.
Nupes. La gauche mise sur un regain de participation et un vote anti-MacronLa Nupes voudrait, elle, comptabiliser les trois candidatures susmentionnées, ainsi que celles en Corse ou dans les outre-mer, comme Karine Lebon et Jean-Hugues Ratenon, respectivement membres des groupes GDR et FI lors de la précédente législature. Mais ces dernières n’entrent pourtant pas dans l’accord national conclu entre la FI, le PCF, le PS et le Pôle écologiste, et ont été soutenues a posteriori.
Réintégrer les scores des socialistes
« Nous appelons les médias à mettre en place leur propre comptabilité », invite la FI, dans un communiqué. C’est ce que l’Humanité a décidé de faire en choisissant de s’en tenir aux investitures officielles de la Nupes, dans un document accessible sur son site Internet, comme d’Ensemble !. Ainsi, contrairement à celui du ministère, ce calcul réintègre donc les résultats des socialistes exclus par le ministère pour la gauche ainsi que de Marie-Luce Penchard, de Dominica Michel et d’Éric Leung pour le camp Macron, mais pas Damien Abad. En revanche, contrairement à la FI, il ne prend pas en compte les scores des candidats d’outre-mer et de Corse.
In fine, la Nupes récolte donc 25,85 % des suffrages, contre 25,78 % pour Ensemble !, soit 16 172 voix d’écart. La gauche est donc, après le premier tour, bel et bien la première force politique du pays.
Quel rapport des forces dans votre circonscription à l'issue du 1er tour ? Voir tous les résultats sur notre carte interactive.
Nos résultats officiels
Après avoir réintégré plusieurs candidats, étonnamment laissés de côté par le ministère de l’Intérieur (lire explication ci-dessus), l’Humanité est parvenue aux résultats suivants :
Divers extrême gauche : 1,17 %
Parti radical de gauche : 0, 56 %
Nupes : 25,85 %
Divers gauche : 2,94 %
Écologistes : 2,67 %
Divers : 0,84 %
Régionalistes : 1,28 %
Ensemble ! : 25,78 %
Divers centre : 1,22 %
Union des démocrates et indépendants : 0,87 %
Les Républicains : 10,42 %
Divers droite : 2,33 %
Droite souverainiste : 1,10 %
Reconquête ! : 4,24 %
Rassemblement national : 18,68 %
Divers extrême droite : 0,03 %
NupesLégislatives 2022EnsembleLaREM L'Humanité
Législatives. Nicolas Sansu : « Nous n’allons pas laisser une once de chance au RN de s’implanter ici »
EntretienGauche. Dans la 2e circonscription du Cher, qui mêle ruralité et industrie en berne, l’ancien député communiste Nicolas Sansu affrontera une candidate d’extrême droite au second tour. Avec la volonté de la battre largement et de défendre son territoire à l’Assemblée.
Benjamin KönigQuelle appréciation avez-vous des résultats de ce premier tour et la dynamique de la gauche ?
Au niveau national, cette nouvelle union permet d’atteindre le second tour dans nombre de circonscriptions. Certes, avec des disparités, mais la gauche et les écologistes sont présents dans plus de 400 seconds tours. J’en suis très heureux : ici, notre score est au-dessus du total de la gauche à la présidentielle. Nous avons lié rassemblement et ancrage territorial : mon suppléant (Yvon Beuchon – NDLR) est le maire d’une commune située non loin de Bourges. Cela nous a permis de montrer notre complémentarité et de porter un projet pour notre territoire. Nous arrivons largement en tête, ce qui n’était pas gagné car Marine Le Pen a obtenu 28 % au premier tour de la présidentielle, et Emmanuel Macron 26 %. La sociologie de la circonscription, rurale, dont les industries ont souffert, n’est pas favorable à la Nupes.
Vous allez affronter Christine Poly, la candidate du Rassemblement national (RN), au second tour. Sur quoi voulez-vous mettre l’accent pour combattre ce parti et ses représentants ?
D’abord, nous insisterons sur le fait que nous allons représenter toute la République lors de ce scrutin : je ne mégote pas là-dessus. Au second tour de la présidentielle, j’ai appelé sans aucune ambiguïté à voter pour Emmanuel Macron face à Marine Le Pen. Nous n’allons pas laisser une once de chance au RN de s’implanter ici. Nous voulons rassembler au-delà de notre camp politique, en mettant en avant notre sérieux, notre travail et notre utilité pour la population. L’enjeu de ce second tour n’est pas seulement de gagner, mais de l’emporter largement grâce à une mobilisation tous azimuts.
La députée Modem sortante, Nadia Essayan, vous a renvoyés dos à dos le RN et vous après l’annonce des résultats et son élimination. Un discours d’ailleurs tenu à l’échelle nationale de la part de la Macronie. Qu’en pensez-vous ?
Son discours a déjà changé, la nuit porte conseil. Le comité LaREM du Cher a appelé à voter pour moi, et Nadia Essayan aussi, même si je peux comprendre la déception. Sur la circonscription, notre implantation fait que les électeurs ne s’y trompent pas. La candidate RN, on ne l’a jamais vue, elle n’est jamais sur les marchés, elle n’habite pas dans la circonscription. Sa qualification, c’est aussi une faillite de la députée sortante.
Si vous êtes élu, que voulez-vous porter à l’Assemblée nationale ?
Nous faisons partie de ces territoires en grande difficulté en termes de santé, notamment en ce qui concerne l’hôpital. Ce sera notre premier combat. Ensuite, nous voulons faire respecter nos communes et nos services publics, car ce sentiment d’être délaissé nourrit le RN. Enfin, nous voulons porter des aménagements pour le département, notamment ferroviaires.
Législatives 2022nicolas sansuvierzonNupes Le Figaro
Législatives 2022 : qui sont les candidats de votre circonscription ?
FIG DATA - Les candidats aux élections législatives 2022 sont officiellement connus. À l'aide de notre moteur de recherche, découvrez qui est candidat dans votre circonscription.
Député, circonscription, suffrage universel direct... que veulent dire ces mots qui fleurissent aux législatives ?
L'actualité autour des élections législatives, qui se tiennent les 12 et 19 juin 2022, s'avère particulièrement riche en vocable politique. Petit tour d'horizon des mots que vous entendez régulièrement en ce moment…
Député : qu'est-ce que c'est, quel est son rôle ?
Dans chacune des 577 circonscriptions, les électeurs seront chargés d'élire le député qui les représentera à l'Assemblée nationale.
Législatives: quels sont les avantages et obligations d’un député?
FOCUS - Le 19 juin 2022, les Français vont élire les 577 députés qui siégeront à l'Assemblée nationale pour les cinq prochaines années. Comment est rémunéré un député ? Quel est le montant de sa retraite ? Est-il soumis à des obligations ? Nos réponses.
Quelles sont les fonctions du président de l'Assemblée nationale?
Au-delà de veiller à la bonne tenue des débats dans l'Hémicycle, le quatrième personnage de l'État a d'autres attributions, parfois méconnues.
Immunité parlementaire: que dit le droit?
FOCUS - Quelles sont les différences entre l’inviolabilité et l’immunité parlementaire ? A quoi sert cette immunité ? Qui peut la lever ? Nos réponses.
À quoi sert le Sénat, «chambre des territoires» ?
FOCUS - Cette «chambre des collectivités locales» reste méconnue des Français. Quel est son rôle ? Comment sont élus les sénateurs ?
Le Figaro
Législatives 2022 : comment faire une procuration pour voter ?
Le FigaroCertains électeurs ne pourront pas se déplacer dans leur bureau de vote les dimanche 12 et 19 juin. Comment et à qui donner sa procuration ? Jusqu'à quand pouvez-vous faire procuration ? Où trouver votre numéro d'électeur ? Nos réponses.
Ils sont près de 49 millions d'inscrits sur les listes électorales. Alors que les élections législatives approchent et que l'abstention a été importante lors de l'élection présidentielle, certains ne pourront pas se déplacer dans leur bureau de vote pour glisser un nom de l'urne. Seule solution : faire un vote par procuration. Voici un mode d'emploi, dont tous les détails sont à retrouver sur le site du ministère de l'Intérieur.
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Comment donner sa procuration ?
Vous pouvez faire votre procuration de deux manières. La première consiste à formuler une demande en ligne sur le site maprocuration.gouv.fr et de s'identifier avec FranceConnect. Plusieurs étapes sont à suivre : vous devez d'abord vous identifier puis, indiquer la commune dans laquelle vous votez. Ensuite, de préciser au choix le numéro d'électeur et la date de naissance de votre mandataire ou son état civil et sa commune/ consulat de vote.
Vous devrez vous rendre dans une brigade de gendarmerie, un commissariat de police ou un consulat pour que les autorités vérifient votre identité, muni de votre pièce d'identité et de la référence de votre demande de procuration (qui devrait vous avoir été adressée par mail après la validation de votre demande). Une fois cette étape accomplie, vous recevrez un mail indiquant que cette dernière a été validée. Enfin, une fois le mail intitulé «Votre procuration a été validée», votre mandataire pourra se rendre dans votre bureau de vote pour glisser un nom dans l'urne à votre place.
L'autre manière est de se rendre directement dans un commissariat de police, dans une brigade de gendarmerie ou au tribunal judiciaire ou de proximité. Une fois sur place, et muni d'un titre d'identité, vous pourrez remplir un formulaire Cerfa de demande de vote par procuration.
Comment choisir son mandataire ?
Vous pouvez confier votre vote à n'importe quel électeur de nationalité française. Ce, à plusieurs conditions. Lui comme vous devez être inscrits sur une liste électorale - sans qu'il ne soit obligatoire d'être inscrit sur la même. En revanche, votre mandataire doit se déplacer dans votre bureau de vote le jour du scrutin. Par ailleurs, votre mandataire ne doit pas avoir atteint le plafond maximum de procurations pour un scrutin donné.
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Où trouver votre numéro d'électeur ?
Ce numéro se trouve sur votre carte électorale. Vous pouvez aussi le retrouver en passant par le module «interroger sa situation électorale» sur le site service-public.fr. Il vous fait alors indiquer votre état civil complet, votre commune ou consulat de vote.
Jusqu'à quand pouvez-vous faire procuration ?
Vous pouvez faire procuration à n'importe quel moment, il n'y a pas de date limite. Naturellement, il vaut mieux le faire le plus rapidement possible, en prenant en compte les délais d'acheminement, par les mairies, de votre procuration. Une fois votre demande faite en ligne, vous pouvez vous rendre dans n'importe quel commissariat de police le jour même.
Comment faire si vous êtes à l'étranger ?
Votre demande de procuration en ligne doit être validée dans un délai de deux mois auprès de votre consulat ou de votre ambassade. N'hésitez pas à entrer en contact avec les instances les plus proches de votre domicile à l'étranger.
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Résultats législatives 2022 : découvrez les scores dans votre circonscription et le détail de votre commune
INFOGRAPHIE - Qui sont les candidats qualifiés pour le second tour ? Grâce à notre moteur de recherche, consulter les résultats détaillés du premier tour des élections législatives 2022.
Regarder la vidéoSignification, origine, programme… c'est quoi la Nupes ?
L'alliance des partis de gauche s'est formée en vue de remporter une majorité de députés lors des élections législatives des 12 et 19 juin.
Résultats législatives 2022 : la carte des candidats arrivés en tête au premier tour
INFOGRAPHIE - Qui des candidats d'Ensemble ! ou de Nupes tirent leur épingle du jeu au soir du premier tour ? Découvrez la carte des candidats arrivés en tête, circonscription par circonscription.
Le Figaro
Météo du mercredi 15 juin : neuf départements en alerte canicule
Le FigaroCe mercredi 15 juin marque le début d'un épisode caniculaire en France. L'ambiance est lourde et attention également au risque d'orages vers la vallée du Rhône.
L'ambiance et les températures sont lourdes ce mercredi 15 juin selon La Chaîne Météo, qui vient de placer neuf départements en alerte orange. La Haute-Garonne, le Gers, la Gironde, les Landes, le Lot-et-Garonne, les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées, le Tarn et le Tarn-et-Garonne sont concernés. L'alerte orange indique que le département atteindra les seuils de canicule selon les critères définis.
Au nord de la Loire, le temps sera estival devenant plus chaud, mais sans excès pour l'instant. Dans l'après-midi, des orages isolés risquent de s'abattre dans la vallée du Rhône.
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La météo de votre région :
Au nord de la Seine, le beau temps pas trop chaud se maintient sur les Hauts-de-France. Après une relative fraîcheur matinale, moins marquée que ces derniers jours, le soleil brille et les températures gagnent 1 à 3°C (de 22 à 25°C).
Entre la Loire et la Seine, de la Bretagne et des Pays de la Loire, Normandie, Ile-de-France à la Champagne-Ardenne, il fait beau avec une chaleur d'été non excessive. La fraîcheur matinale est rapidement oubliée et les températures s'élèvent plus vite. La barre des 30°C sera atteinte le long de la Loire jusqu'à Paris, mais ce n'est pas encore excessif.
Le Centre Ouest (Poitou-Charente-Limousin) et le nord de la Nouvelle-Aquitaine connaissent un beau temps chaud, avec des températures encore en hausse, dépassant les 30° à 33°C. On pourra dire qu'il fera chaud, avant la canicule qui se mettra en place jeudi.
Le sud de la Nouvelle-Aquitaine connaît un temps plus nuageux et un peu moins chaud que la veille avec un léger vent d'ouest sur la côte. L'ambiance reste cependant très lourde dès le matin, avec un ciel parfois nuageux voire brumeux le matin. Des éclaircies sont tout de même présentes.
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En Midi-Pyrénées, le temps est également un peu moins chaud que la veille et plus nuageux, souvent voilé. Quelques gouttes peuvent tomber de façon éparse sur les Causses et le sud du massif Central. Un risque orageux localisé reprendra l'après-midi sur les Pyrénées, de façon plus faible que la veille.
Au Sud-Est, le ciel est souvent voilé dès le matin entre l'Occitanie et la vallée du Rhône. Le temps est lourd dès le matin, le vent est faible. Le temps est plutôt beau et toujours très chaud. L'après-midi, des orages pourront se former sur la montagne cévenole, pouvant atteindre la moyenne vallée du Rhône vers 17h, vers Valence, pour s'étendre possiblement aux préalpes en soirée (Drôme).
Au Centre-Est, le temps est très lourd. Le soleil matinal est voilé, mais il fait assez beau. La chaleur sera pesante l'après-midi, avant des orages qui pourront éclater entre la Haute-Loire, l'Isère, la Drôme et l'Ardèche : prudence si vous circulez entre Lyon et Valence après 17h.
Enfin, tout le nord-est de la France bénéficie d'un beau temps estival, avec une chaleur restant raisonnable (24° à 28°).
La France s'apprête à vivre une canicule précoce dès la mi-juin
Une vague de chaleur est attendue dès la fin de semaine prochaine, et atteindra peut-être les seuils de canicule dans certaines régions. De tels phénomènes ne surviennent d'ordinaire qu'en plein été.
La météo du dimanche 12 juin : un temps ensoleillé mais lourd, des risques d'orage
Ce dimanche 12 juin, le soleil réchauffera tout le pays, au risque d'alourdir l'atmosphère. Quelques orages traverseront les régions du sud-ouest à l'est de la France.
Regarder la vidéo Le Figaro
Impôts de production: «Priorité nationale»
Gaëtan De CapèleL’éditorial du Figaro, par Gaëtan de Capèle.
Vivement la semaine prochaine! Vivement la fin de l’interminable séquence présidentielle-législatives, qui anesthésie le pays et congèle toute action gouvernementale depuis des mois. L’inflation galope, la croissance s’effondre, les taux d’intérêt remontent, les déficits se creusent… il est temps de remiser les joutes politiques pour se remettre sérieusement au travail. À ce jour, trois chantiers émergent d’un programme présidentiel qui brille par son ambiguïté. D’abord, une loi sur le pouvoir d’achat, attendue dans les prochains jours, qui conduira le gouvernement à alourdir la dépense publique de plusieurs dizaines de milliards d’euros. Compte tenu de l’état de nervosité du pays face à la flambée des prix, son aboutissement ne fait guère de doute. Ensuite, une réforme des retraites, en principe en 2023, dont personne ne cerne les contours tant l’exécutif a louvoyé: d’un relèvement de l’âge de départ à 65 ans, nous sommes passés à 64 ans, puis à l’éventualité d’un simple allongement de la durée de cotisation, ce qui n’est plus du tout la même chose. Enfin, une baisse immédiate de 7 milliards d’euros des impôts de production, qui redonnerait de la compétitivité aux entreprises. Mais, avec le resserrement de la contrainte budgétaire, un léger flou s’est installé sur le rythme de cet allégement.
Un allongement du calendrier serait un signal fâcheux au moment où la réindustrialisation a été érigée en priorité nationale. Parmi les succès à mettre au crédit d’Emmanuel Macron figure au premier rang la baisse du chômage. Elle tient notamment à la réhabilitation de la politique de l’offre: quoi qu’en pense Jean-Luc Mélenchon, c’est la prospérité des entreprises qui crée de l’emploi et alimente le pouvoir d’achat, non la dépense publique. Pour l’avoir longtemps ignoré, la France a subi un décrochage industriel historique, vu ses usines fermer et ses régions dépérir. Loin de constituer un «cadeau aux patrons», abaisser les impôts de production - prélevés avant le premier euro de profit - ne ferait que réduire, un peu, l’écart avec nos principaux voisins. Cela ne saurait attendre plus longtemps.
François Lenglet: «L’inflation, au-delà des causes structurelles, c’est la facture du “quoi qu’il en coûte”»
ENTRETIEN - La guerre en Ukraine et la reprise concomitante sur tous les continents ont contribué à la hausse des prix, mais celle-ci a aussi des causes de fond, explique le journaliste économique et essayiste*.
Bertille Bayart: «BCE, comment revenir de la “terra incognita”»
CHRONIQUE - Le retour fracassant de l’inflation contraint la BCE à bouger. Christine Lagarde nous promet un voyage chaotique, à train de sénateur.
Le Figaro
Dans les souterrains d'Azovstal, bastion de la résistance ukrainienne à Marioupol: le récit de l'envoyé spécial du Figaro
Alain BarluetREPORTAGE - Trois semaines après leur «victoire», les Russes ont fait visiter les entrailles de cette usine hantée par la mort.
À Marioupol
Combien de tonnes d'obus se sont abattues sur Azovstal durant trois mois? On ne connaît pas les chiffres, mais l'usine et ses abords témoignent du déluge d'acier qui s'est déversé sur le site symbolique des combats de Marioupol pendant de longues semaines: des murs hachés et calcinés par les bombardements, des amas de structures métalliques à perte de vue, tordues et enchevêtrées, le sol crevé d'impacts et jonché d'innombrables débris, munitions, vêtements, casques… Un décor terrifiant où flotte encore, çà et là, l'odeur de la mort, comme a pu le constater lundi l'envoyé spécial du Figaro lors d'une visite inédite organisée pour la presse par l'armée russe.
Le 20 mai, l'immense usine – elle couvre douze hectares en bordure de la mer d'Azov - était conquise par les forces prorusses après la reddition de plus de 2000 combattants ukrainiens et l'évacuation d'un millier de civils qui y avaient trouvé refuge. Les uns et les autres se terraient dans des souterrains – des dizaines de kilomètres de galeries sur sept étages construits à l'époque soviétique sous la gigantesque aciérie et auxquels les journalistes, dûment encadrés, ont eu accès pour la première fois, moins d'un mois après la fin des affrontements.
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Les consignes sont strictes: ne rien ramasser, ne rien toucher, ne pas s'écarter d'un chemin balisé par les militaires des forces spéciales prorusses. Les mines sont partout, seule une petite partie de ce Fort Chabrol a été «nettoyée» par les sapeurs russes qui ont notamment dégagé des corps de combattants morts, dont certains avaient été piégés.
Restes un peu ostensibles
Une ouverture émergeant des décombres, un escalier abrupt – on plonge dans le noir. Un boyau de béton conduit à plusieurs pièces dont les occupants semblent être partis la veille, comme à la hâte, laissant leurs uniformes, leurs vêtements, leurs objets quotidiens, certaines de leurs armes antichars et de nombreuses munitions de petit calibre. Des lits superposés sur trois niveaux remplissent presque tout cet espace confiné et étouffant. Quelque cent cinquante combattants, vivaient ici, nous dit-on, appartenant au bataillon Azov, unité d'élite de l'armée ukrainienne dont certains membres ont, à sa création, il y a huit ans, affiché des sympathies pronazies. Les défenseurs d'Azovstal appartenaient aussi à d'autres unités, comme la 36e brigade indépendante de marines. Nous ne verrons pas leurs casernements souterrains, pas plus que les endroits où se tenaient les civils, «pour raison de sécurité».
Sur le mur, à la lueur des torches, des inscriptions en témoignent: «SS», «14/88» - références à un des slogans du mouvement néonazi et au salut hitlérien. Le message que souhaite faire passer l'armée russe en dévoilant cette base souterraine est patent: c'est au motif de la «dénazification» de l'Ukraine que l'«opération militaire spéciale» a été lancée par Vladimir Poutine, le 24 février. Des livres et des manuels ultra-nationalistes ukrainiens ont également été laissés sur les lits et les tables. De grandes photos de «héros» tués au combat – certains au nom explicite, comme «Satana» - s'empilent dans un coin. Des tee-shirts arborant le blason de Azov –inspiré de l'héraldique nazie - ont été laissés en place – un peu trop ostensiblement peut-être -, communication oblige.
Il y avait des spécialistes étrangers pour enseigner aux combattants ukrainiens le maniement des armes antichars les plus modernes
Il y a même un jeu de fléchettes dont la cible n'est autre qu'un portrait de Volodymyr Zelensky: jugé insuffisamment radical, le président ukrainien n'a jamais été apprécié du bataillon Azov. Dans ce désordre indescriptible, il y a une petite infirmerie, avec ses médicaments. Un petit bloc-calendrier en papier indique la date du 14 mai, trois jours avant les premières redditions. Personne ne l'a mis à jour ensuite… On remarque aussi des dessins d'enfants… peut-être des messages de soutien parvenus, on ne sait comment, à ces assiégés. Des cartouches filtrantes de masques à gaz sont par terre. On nous montre aussi des armes étrangères, suédoises, américaines – des trophées précieux aux yeux des Russes qui dénoncent la fourniture d'armes occidentales de plus en plus sophistiquées et puissantes aux Ukrainiens.
«Mercenaires étrangers»
«Il y avait des spécialistes étrangers pour enseigner aux combattants ukrainiens le maniement des armes antichars les plus modernes», explique Dima, un militaire prorusse de la république de Donetsk (DNR), le visage masqué par un foulard. Il confirme, sans plus de détails, la présence de combattants étrangers, notamment de «francophones». La présence d'un Sud-Coréen a été avérée. Deux Britanniques présents ont été condamnés à mort en DNR, la semaine dernière. Nos questions sur l'identité des «mercenaires étrangers» n'obtiennent que des réponses minimales et très formatées. «L'enquête est en cours et les organismes compétents sont en train d'établir la nationalité de ces combattants», se borne à indiquer Dima, sans fournir de chiffres.
Les combattants d'Azovstal ont été conduits en Russie pour y être interrogés. Leur avenir judiciaire n'est pas connu à ce stade mais pourrait donner lieu à un grand procès. Toutefois circulent parallèlement des rumeurs récurrentes d'échanges possibles de soldats d'Azovstal contre d'autres prisonniers – le nom de l'homme politique Viktor Medvedtchouk, arrêté récemment à Kiev, a été mentionné dans la presse britannique. Une hypothèse démentie par le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Ordre de se rendre
Sous terre, d'autres galeries s'enfoncent dans les ténèbres comme dans des puits sans fond. Certains de ces couloirs débouchent dans la ville de Marioupol et rejoignent même, à plusieurs kilomètres de là, l'usine d'Ilytcha, l'autre grand site industriel de la ville. Contrairement à Ilytcha, Azovstal ne devrait pas être reconstruite, ont indiqué les autorités prorusses qui ont évoqué la possibilité d'en faire un parc technologique.
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Encore une galerie, avec des salles de repos pour les défenseurs d'Azovstal. Plus loin d'étroites ouvertures ont été aménagées pour servir de postes de tir. Derrière des sacs de ciment, un sniper pouvait se positionner sur un matelas, dans l'enfilade d'une porte, avec au loin une vue imprenable sur l'accès à l'usine. Personne ne pouvait venir à la rescousse du dernier réduit de résistance ukrainienne de Marioupol.
Après avoir assuré qu'ils ne se rendraient pas, les derniers défenseurs de l'usine, dont certains gravement blessés, ont indiqué qu'ils avaient reçu l'ordre de le faire. Sous un soleil de plomb, on parcourt le même chemin, sur le pont menant à l'entrée de l'usine, que ces soldats harassés empruntèrent pour se constituer prisonniers. L'inscription que l'un d'eux a laissée sur une plaque de ciment effondrée est toujours visible: «Je suis satisfait de la destruction d'Azovstal.»
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Le Figaro
«Koh-Lanta»: pourquoi Géraldine est la favorite pour la victoire finale
Malgré un parcours très discret aux Philippines, la Bretonne de 47 ans, mère de deux enfants et marchande de bien à Vannes, fait partie des quatre derniers candidats de la saison à aborder l’épreuve des poteaux.
Pendant longtemps, Géraldine Nicolle était aussi visible dans les épisodes de «Koh-Lanta, le totem maudit» que le collier d’immunité imaginaire de Setha. Comme les 23 autres aventuriers au départ de l’aventure tournée aux Philippines, la Bretonne de 47 ans était bien présente dans le jeu mais son existence à l’image était le plus souvent de l’ordre de l’anecdotique. D’abord dans l’équipe des Bleus, les Nacpan, puis avec les Rouges, les Cadlao, elle a avancé sans se faire remarquer. Cette bonne camarade, combative sur les épreuves sans jamais sortir du lot et active sur le camp sans jamais en faire trop, gagne la sympathie et le respect de ses compagnons de jeu.
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Lors du 12e jour de l’aventure, on a pu voir Géraldine prendre des initiatives des plus efficaces lors de la construction des radeaux de son équipe. Avant la réunification, elle n’a jamais eu à trembler lors des rares conseils éliminatoires de son équipe. Passée la rencontre des ambassadeurs, elle a fait front avec des ex-Rouges en supériorité numérique dans une saison où les stratégies ont été d’une rare timidité et les trahisons quasi inexistantes. Lorsqu’elle s’est retrouvée en binôme avec Fouzi, elle a bénéficié de l’élan de camaraderie de François et d’Ambre. «Quel que soit le moment de l’aventure, c’était inenvisageable pour moi de voter contre Géraldine», nous a confié cette dernière.
« Koh-Lanta, le totem maudit »Alexandra (35 ans - Martinique) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Ambre (27 ans - Hérault) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Anne-Sophie (34 ans - Grèce) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Bastien (32 ans - Rhône) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Benjamin (24 ans - Loire-Atlantique) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Céline (41 ans - Seine-et-Marne) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Colin (25 ans - Suisse) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Fouzi (28 ans - Nord) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Franck (52 ans - Pyrénées-Atlantiques) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »François (38 ans - Hérault) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Géraldine (47 ans - Morbihan) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Jean-Charles (40 ans - Loire) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Jean-Philippe (36 ans - Seine-Maritime) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Lili (40 ans - Ille-et-Vilaine) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Louana (28 ans - Hauts-de-Seine) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Matteo (20 ans - Paris) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Maxime (33 ans - Paris) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Nicolas (39 ans - Gard) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Olga (35 ans - Paris) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Pauline (24 ans - Alpes-Maritimes) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Samira (34 ans - Maroc) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Setha (35 ans - Rhône) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Stéphanie (35 ans - Paris) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Yannick (36 ans - Alpes-Maritimes) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »« Je me disais que ça aurait été plus simple de s’inscrire à “Motus” »
Géraldine, candidate de « Koh-Lanta, le totem maudit »
La discrétion et l’altruisme ont aussi du bon dans «Koh-Lanta» puisque cette sportive maman de deux garçons, Maxime (17 ans) et Clément (16 ans), est sortie indemne de tous les conseils avant de se qualifier pour l’épreuve des poteaux en dénichant le deuxième poignard sous le nez de Bastien à l’orientation. «J’ai pris de l’aisance au fur et à mesure des jours, moi la doyenne qui, en voyant les armoires à glace et les filles ultra-sportives, se disait que ça aurait été plus simple de s’inscrire à “Motus”», a déclaré à Ouest-France celle qui participe au jeu d’aventures pour rendre fier ses deux grands adolescents.
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Nos confrères de So Foot , qui notent chaque candidat avec beaucoup de second degré après chaque épisode, n’ont pas manqué de s’amuser de la présence inattendue de Géraldine aussi loin dans le jeu. «On dit que la vérité sort de la bouche des enfants, mais visiblement, parfois, elle sort aussi de la bouche des adultes», ont-ils récemment écrit à son sujet. «“Je n’en reviens pas d’être encore là”, a-t-elle assuré à propos de son étonnant parcours. On te rassure, Gégé: nous non plus.» Et si elle vient à faire partie des deux finalistes de la saison, la probabilité que le jury final la préfère à François (très méritant mais qui, par ses choix, a pu décevoir ses anciens alliés Louana, Maxime et Pauline), Bastien (qui ne pourra compter que sur les votes des ex-Jaunes minoritaires) ou Jean-Charles (bien moins apprécié) est particulièrement forte. Parce que tout le monde aime Géraldine, ses coéquipiers des ex-Rouges comme ses adversaires des ex-Jaunes.
À savoir Le jury final de «Koh-Lanta, le totem maudit» sera composé de douze membres: les ex-Jaunes Yannick, Colin, Anne-Sophie, Nicolas et Olga ainsi que les ex-Rouges Pauline, Maxime, Louana, Fouzi et Ambre auxquels viendront s’ajouter les deux perdants de l’épreuve des poteaux.
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Le Figaro
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À Toula, la lancinante inquiétude pour l’avenir: le récit de notre envoyée spéciale en Russie
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Guerre en Ukraine: une jeunesse russe sidérée et déboussolée
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GRAND RÉCIT - Ayant échoué à prendre puis à encercler Kiev, les Russes ont surtout progressé dans l’extrême sud du pays.
Kryvyï Rih, la ville natale de Zelensky, se prépare à l’assaut des Russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Selon les autorités, quelque 100.000 personnes ont déjà quitté la ville, soit près d’un habitant sur six.
À Starobilsk, les Russes instaurent la terreur: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - La ville de 16.000 habitants est occupée depuis le 28 février par les groupes séparatistes de Louhansk, appuyés par Moscou.
La Russie intensifie ses frappes contre les civils: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev
REPORTAGE - Les bombardements et tirs de missiles russes contre des cibles non militaires se multiplient dans la capitale ukrainienne depuis une semaine.
Guerre en Ukraine: écrasée par les bombes, la ville stratégique de Marioupol refuse de capituler
REPORTAGE - Les habitants qui ont réussi à s’exfiltrer de la ville portuaire accomplissent une traversée dangereuse pour retourner derrière les lignes ukrainiennes. Ils racontent le calvaire de leur ville.
Les plaies ouvertes des enfants victimes de la guerre en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Blessés lors des pilonnages russes, ils se sont retrouvés en première ligne dans la descente aux enfers de l’Ukraine.
Guerre en Ukraine: à Kiev, dans le bunker des bébés sans parents
REPORTAGE - L’Ukraine est l’un des seuls pays au monde à autoriser la GPA pour des clients étrangers. Mais l’industrie controversée est rattrapée par la guerre.
Pour les réfugiés qui avaient dû fuir le Donbass en 2014, le cauchemar se répète
REPORTAGE - Avec l’invasion russe, les réfugiés sont confrontés à la même question pour la seconde fois: pourra-t-on revenir un jour ?
L’effroyable calvaire des naufragés de Marioupol sous la mitraille russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sortis par miracle de la ville en ruine après trois semaines de bombardements, ils racontent la faim la peur et la mort.
Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre: le récit de notre envoyée spéciale
REPORTAGE - Ils sortent à peine de l’adolescence et sont déjà enrôlés aux check-points ou dans les tranchées. Ils savent qu’en face, certains ennemis russes ne sont guère plus âgés.
Guerre en Ukraine: Iryna Venediktova, à la poursuite des crimes de guerre
RÉCIT - La procureur générale d’Ukraine a reçu Le Figaro pour évoquer le travail amorcé par son institution depuis de début de l’agression russe.
À Odessa, ces volontaires biélorusses au service de leur «seconde patrie»
REPORTAGE - La plupart d’entre eux ont fui la Biélorussie après la réélection frauduleuse d’Alexandre Loukachenko, en août 2020, et la violente répression qui fut alors déchaînée contre toute forme d’opposition.
Sur le front de Kiev avec les Tchétchènes pro-ukrainiens: le récit de notre envoyée spéciale
REPORTAGE - Le chef de ce groupe de volontaires caucasiens explique au Figaro les raisons de son engagement antirusse.
Guerre en Ukraine: Voznessensk, verrou où l’armée russe a subi une humiliante défaite
REPORTAGE - La localité, carrefour stratégique situé à 145 km au nord-est d’Odessa, a créé la surprise en repoussant début mars l’offensive d’une colonne de blindés russes venue de l’est.
Guerre en Ukraine: ces réfugiés qui rentrent malgré tout au pays
REPORTAGE - Beaucoup d’Ukrainiens, ayant mis leurs enfants à l’abri en Europe, reviennent pour retourner à leur poste de travail ou se porter volontaire.
À Kherson, occupée par les Russes, la population continue de résister
REPORTAGE - L’occupant, de son côté, tente de faire croire à un début de normalisation. Accusant des «nationalistes ukrainiens» de vouloir semer le désordre dans cette ville majoritairement russophone, il a offert d’indemniser les résidents qui accepteraient de remettre les armes en leur possession.
En Ukraine, derrière la «vraie» guerre, les combattants du front invisible de la cyberguerre
REPORTAGE - Le ministre de la Transformation digitale, Mykhailo Fedorov, a lancé une chaîne sur le réseau Telegram, suivie par une armée de 100.000 geeks. Chaque jour, il publie une liste de cibles en Russie, auxquelles s’attaquent ensuite ses «cyberguerriers».
Guerre en Ukraine: les bénévoles polonais débordés par l’afflux de réfugiés ukrainiens
REPORTAGE - Les personnes ayant accueilli, de leur propre initiative, les plus de 1,5 million d’Ukrainiens arrivés en Pologne n’arrivent plus à faire face.
À Odessa, la société civile mobilisée pour soutenir l’effort de guerre
REPORTAGE - La défense du grand port sur la mer Noire fait feu de tout bois et l’initiative privée supplée les lacunes de la préparation militaire partout où c’est possible.
À Kiev, les derniers juifs prient pour que l’Ukraine soit sauvée: le récit de l’envoyé spécial du Figaro en Ukraine
REPORTAGE - Cette communauté jusqu’ici florissante, contrainte de fuir la guerre, dénonce les accusations de «nazisme» derrière lesquelles s’abrite Poutine.
Guerre en Ukraine : à Mykolaïv, les civils tentent de fuir la violence des bombardements
REPORTAGE - Dimanche matin, onze d’entre eux ont été tués dans le quartier résidentiel de Soliani.
Guerre en Ukraine: à Odessa, le zoo recueille les animaux d'habitants qui ont choisi de fuir la guerre
REPORTAGE - Plus de 400 nouveaux pensionnaires ont été confiés à la structure par des habitants partis se réfugier à l'étranger.
À Mykolaïv, les habitants comptent les morts en louant les progrès de l’armée
REPORTAGE - Dans cette ville située sur la route d’Odessa, les combats font rage.
Ukraine: à la gare de Lviv, les trains bondés fuient vers l’Ouest
REPORTAGE - Pour fuir les combats et les bombardements, le train reste le moyen le plus sûr. De 30.000 à 40.000 personnes transitent chaque jour par la gare de Lviv, selon le maire.
Comment la résistance s'organise dans l'ouest de l'Ukraine
REPORTAGE - Au nord, à l'est et au sud de l'Ukraine, les troupes russes continuent d'avancer, lancent des attaques, bombardent toutes les localités et encerclent désormais Kiev. À l'ouest du pays, encore épargné, la population refuse le diktat de Moscou et s'organise contre l'envahisseur.
En Transnistrie, les pro-russes en embuscade
REPORTAGE - Sur cette bande de terre large de 10 km et longue de 450 km dans l’est de la Moldavie, sont officiellement stationnés 1500 soldats russes. En réalité, leur nombre est d’au moins 3200.
Ukraine: Odessa, perle méridionale russophone, retient son souffle face aux navires ennemis
REPORTAGE - Sur les rives de la mer Noire, l’heure n’est plus au doute depuis qu’une dizaine de navires ennemis sont apparus au loin et que des drones sillonnent le ciel, régulièrement pris pour cible par la défense antiaérienne ukrainienne.
À Lviv, notre ambassadeur dans la tourmente
REPORTAGE - Étienne de Poncins est un diplomate rompu aux terrains difficiles. Après des séjours en Somalie et en Libye, il représente désormais la France en Ukraine. Nous l’avons suivi dans le bastion de l’ouest du pays, où l’ambassade a été déménagée de la capitale Kiev assiégée.
Ilia Ponomarev, l’autre voix de la Russie en Ukraine
PORTRAIT - Opposant historique au chef du Kremlin, il est resté dans sa patrie d’adoption pour mener depuis Kiev la bataille médiatique en langue russe.
Guerre en Ukraine: reportage à Kiev avec les artistes qui se mobilisent, armés ou en musique
REPORTAGE - Dans la capitale ukrainienne, des rock stars ont annulé des tournées internationales pour jouer dehors malgré les raids aériens ou rejoindre les forces armées.
Sans perspectives d’avenir, les jeunes russes tentés par un départ à l’étranger
REPORTAGE - Tous opposés à la guerre, ils redoutent la fermeture totale des frontières, l’autoritarisme et la censure ainsi que l’effondrement économique.
Guerre en Ukraine: au nord-ouest de Kiev, le moral d’acier des défenseurs de la capitale
REPORTAGE - Continuellement pilonnés par l’artillerie russe, la garde nationale et les cosaques tiennent le choc dans les banlieues d’Irpin et de Gorenka, conscients d’être un ultime rempart.
Guerre en Ukraine: les Russes pilonnent Mykolaïv, dernier verrou sur la route d’Odessa
REPORTAGE - Une partie des forces russes a fait route en direction de Mykolaïv tandis qu’une autre entreprendrait de la contourner par le nord, sans doute pour couper la route reliant le grand port de la mer Noire à la capitale.
En Ukraine, les femmes mobilisées sur tous les fronts
REPORTAGE - Quand elles ne se portent pas volontaires pour collecter des vêtements, de la nourriture, des médicaments ou encore de l’équipement pour l’armée ou les déplacés, beaucoup d’Ukrainiennes participent à l’effort de guerre et de résistance.
Sous la menace des forces russes, Odessa se mobilise
REPORTAGE - Le grand port de la mer Noire est l’un des principaux buts de guerre de Vladimir Poutine.
Les Ukrainiens unis par l’esprit de résistance face à la Russie
REPORTAGE - Au coin des rues bombardées, dans les maternités ou leurs immeubles dévastés, femmes et hommes de tous les âges jurent de contrer l’ennemi.
À Kiev, la guerre patriotique de l'ancien président Petro Porochenko
REPORTAGE - Battu à la dernière présidentielle par Volodymyr Zelensky, l'ex-président accuse l'actuel chef de l'État d'instrumentaliser la justice contre lui. Mais il se bat désormais à ses côtés pour défendre l'Ukraine contre l'invasion russe.
Guerre en Ukraine: dans les rues de Kiev, la traque incessante des infiltrés russes
REPORTAGE - La traque des « saboteurs » a fait plonger la ville dans un climat de suspicion maximale.
Guerre en Ukraine: Berlin retrouve, démultiplié, l’élan de 2015 en faveur des réfugiés
REPORTAGE - La capitale allemande se mobilise pour accueillir les réfugiés, dans le même élan qu’il y a sept ans, pendant la guerre syrienne.
À Irpin, verrou au nord de Kiev, les combattants ukrainiens résistent pied à pied
REPORTAGE - Tandis que les Russes reprenaient leur offensive, le 206e bataillon de la force territoriale a évacué jeudi une colonne de civils vers la capitale.
Guerre en Ukraine: Jean-Yves Le Drian «ému» par la mobilisation des Moldaves à l’égard de ses voisins
REPORTAGE - Le ministre des Affaires étrangères est venu soutenir les autorités de Moldavie dans leur action d’accueil des réfugiés ukrainiens.
Ukraine: à Kiev, le berceau du monde slave craint d’être effacé par les bombes
REPORTAGE - Personne ne veut imaginer que Poutine bombardera le cœur historique de la capitale. Mais tout le monde l’en croit capable, tant le président russe semble prêt à tout pour effacer l’histoire de l’Ukraine afin de se l’approprier.
À Lviv, les volontaires ukrainiens se bousculent pour s’enrôler dans l’armée et être envoyés au front
REPORTAGE - Depuis quelques jours, cette ville située à 80 kilomètres de la frontière polonaise, devient un carrefour pour les millions de déplacés ukrainiens. Certains restent ici et tentent de rejoindre l’armée, d’autres repartent vers l’Union européenne.
Ukraine: Kharkiv sous le feu de l’artillerie russe
REPORTAGE - Les soldats de Poutine concentrent leur assaut sur la grande cité du nord-est de l’Ukraine, ainsi que sur Marioupol sur la mer d’Azov.
Ukraine: à Vassylkiv, les habitants se préparent à un déluge de feu imminent
REPORTAGE - Cette ville de garnison ukrainienne, qui se trouve à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest du centre de Kiev et qui dispose d’un aéroport militaire, est l’un des objectifs prioritaires des militaires russes.
À Lviv, en Ukraine, la population s’organise pour venir au secours des déplacés
REPORTAGE - Située à une centaine de kilomètres de la frontière polonaise, la ville est devenue un carrefour qui permet aux réfugiés d’attendre quelques jours ou de repartir vers l’étranger.
«On va leur donner une leçon» : dans les tranchées ukrainiennes, la guerre resserre les rangs de la nation
REPORTAGE - Dans la capitale, les combats font rage et ses habitants, militaires ou membres de la défense territoriale, affichent la même détermination face à l’ennemi commun.
Kiev, hier ville de culture, aujourd’hui cité de la désolation
RÉCIT - Les projets culturels, la société civile florissante, les cafés et restaurants délicieux, les expositions et festivals, voilà comment ses habitants décrivent Kiev, leur ville aujourd’hui assiégée.
Les Ukrainiens galvanisés par leurs premières victoires
REPORTAGE - Au quatrième jour de l’offensive russe sur leur pays, les forces ukrainiennes résistent mieux qu’anticipé. À Kiev, on redoute désormais des frappes aériennes.
Guerre en Ukraine: de Kiev à Lviv, la fuite désespérée dans des wagons bondés
REPORTAGE - Emportant le strict minimum, de nombreux habitants de la capitale tentent de rejoindre en train la grande ville près de la frontière polonaise.
À Kiev, l'armée ukrainienne résiste aux assauts russes
REPORTAGE - Au troisième jour de l'offensive lancée par Vladimir Poutine, au moins 198 civils ukrainiens, dont trois enfants, ont été tués et 1115 personnes blessées en Ukraine.
Guerre en Ukraine: la bataille de Kiev a commencé
REPORTAGE - Découvrez le récit de notre envoyé spécial au cœur des combats, dans les faubourgs de la capitale attaquée sur plusieurs fronts par les forces russes.
Kiev, cœur de l’Ukraine sous les bombes russes
REPORTAGE - Depuis jeudi à l’aube, le pays tout entier se trouve sous le feu de l’envahisseur. Les rues de la capitale se vident à mesure qu’avance l’ennemi.
Guerre en Ukraine: les séparatistes pro-russes espèrent une victoire rapide grâce à l’appui militaire de Moscou
REPORTAGE - Dans la journée, l’armée russe a annoncé que les séparatistes avaient réalisé des gains territoriaux face à l’armée ukrainienne.
Guerre en Ukraine: Kharkiv, aux premières loges du conflit et de l’exode
REPORTAGE - Les habitants de la deuxième ville d’Ukraine ont été réveillés jeudi matin par des explosions. Certains essaient de fuir l’offensive de la Russie en voiture.
Donetsk à l’heure de la mobilisation générale
REPORTAGE - Dans la république prorusse appuyée par Moscou, qui vient de la reconnaître officiellement, les hommes de 18 à 55 ans sont appelés à s’enrôler pour monter au front.
Crise en Ukraine: à Kiev, le camp prorusse est plus inaudible que jamais
REPORTAGE - Il ne s’agit pas d’une guerre entre deux peuples, une majorité d’entre eux faisant endosser à Vladimir Poutine la responsabilité de la situation actuelle… hormis les militants prorusses.
À Donetsk, pas de lendemain de fête, juste la lassitude après huit ans de conflit et la crainte des jours à venir
REPORTAGE - Aucun tir n’a été entendu à Donetsk mais l’incertitude règne en maître et personne n’écarte la possibilité d’une épreuve de force.
Le Figaro
Enfants bien éduqués, orga sans accro… Dans tout ça, les couples ont-ils oublié de s'aimer ?
DÉCRYPTAGE - Non, cela n'arrive pas qu'à vous ! Dans nos vies compressées entre charge mentale, performance au travail et quête d'un idéal amoureux, le couple ne trouve plus sa place. Il est temps de se reconnecter au désir.
Un soir, Nolwenn a reçu un SMS de son mari qui n'était pas encore rentré d'une conférence. Le texto disait : «ETA (Estimated time arrival, heure approximative d'arrivée, NDLR) : 23h12. P.S. : Tu as prévenu la nounou pour demain matin ?» Elle a répondu mollement : «Ok. Oui pour la nounou. Et il y a un carnet de correspondance à signer sur la table du salon.» Puis, devant son téléphone, elle a marqué une pause : avaient-ils eu d'autres types d'échanges au cours des dernières semaines, voire des derniers mois ? Pendant les douze minutes qu'elle avait devant elle avant l'arrivée de Florian, elle a remonté le fil de leurs messages.
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Des questions pratiques principalement, néanmoins essentielles : des détails du quotidien aux stages de judo des petits, de la location d'une maison pour l'été aux abonnements de théâtre pour la rentrée… Un reflet assez juste de leur vie, avec leurs enfants parfaitement éduqués, un réel appétit culturel, un intérieur bien tenu, une organisation sans accroc. Rien à redire, mais, au milieu de tout ça, n'avaient-ils pas un peu oublié de s'aimer ? Ou du moins de se le dire ?
Si on se séparait, on aurait des conversations plus profondes…
«On touche là à un vrai sujet d'actualité», s'emballe Alia, sans une once d'ironie. Après une expérience entrepreneuriale qui a duré trois ans, cette mère de trois enfants en bas âge a repris, il y a quelques mois, le chemin d'une activité très prenante de consultante. Son mari, financier, est quant à lui souvent en voyage ou en conference call avec l'étranger après le dîner. Autant dire que les deux jeunes amoureux d'il y a treize ans ne prennent plus trop le temps de s'appeler juste comme ça, pour le plaisir. Récemment, elle lui a même lâché : «Si on se séparait, on aurait des conversations plus profondes.»
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Logistique et garde-fous
Comme dans la chanson Brandt Rhapsodie, de Benjamin Biolay –qui égrène les Post-it collés sur le réfrigérateur d'un foyer–, les mots tendres des débuts ont laissé place à la liste des courses. «Notre vie, c'est de la logistique», sourit Alia, mi-douce mi-amère. Depuis qu'ils sont devenus parents et ont moins de temps pour eux, elle s'est même habituée à ce doux piège : «Le côté affectif, les compliments joyeux, c'est essentiellement auprès des enfants que je les trouve.» Si elle parvient à en plaisanter, Alia prône pourtant la vigilance. «Dans l'existence des femmes, à mesure que l'on avance dans nos carrières, il peut y avoir une différence entre la vie professionnelle – où l'on est estimée pour ce que l'on fait, voire encensée parfois – et la vie personnelle – où l'on essaye de maintenir une relation valorisante au sein de son couple alors qu'on s'est transformée en cheffe de projet et que le boulot n'est jamais parfaitement fait parce que… c'est juste impossible !» Avec les années, son mari est devenu sa team, son partner. «Ça n'a rien de glamour, reconnaît-elle. C'est une autre forme d'amour. Mais si on ne le nourrit pas, c'est mort.» Et c'est tout ce que redoute celle qui fêtera ses 40 ans dans quelques mois.
Pour éviter de tomber dans ce piège, Carole, cinq ans de plus, a mis en place des garde-fous. Elle exerce son métier d'architecte avec son mari, dans le cabinet qu'ils ont créé. Ils vivent, travaillent et élèvent leurs enfants ensemble. Pour éviter de devenir des associés ou des colocataires, elle a établi un rituel. Un soir par semaine, le couple dîne dans un restaurant qui leur fait envie, sans enfant et sans téléphone – important —, et la conversation commence sur ce mode-là : «Dis-moi des choses que je ne sais pas.»
Le principe du désir
Alexandre Lacroix, philosophe, voit d'un bon œil cette façon de faire. Pour enrichir cette idée, il convoque Mircea Eliade, historien des religions et philosophe roumain, qui a, toute sa vie, traqué le sens caché des mythes. Pour Eliade donc, par le fait de se retrouver dans un rituel hors calendrier, les amants feraient advenir dans le présent quelque chose du mythe fondateur du couple, leur permettant de se reconnecter à cet éros. «Autrement dit, au principe du désir», résume Alexandre Lacroix. Freud, lui, appréhendait plutôt ce désir «comme un stock limité et qui se partagerait entre les différents pôles de nos vies, la quantité ou l'intensité diminuant avec l'ordre d'apparition. Selon cette logique, une vie professionnelle très chargée cumulée à des enfants et à du sport, par exemple, laisserait peu de désir pour le sexe puisque chaque personne aurait une quantité figée de désir ou d'énergie allouée chaque jour.» Mais Alexandre Lacroix refuse de croire au désir monolithique : «Les phases de fort désir amoureux où l'on se trouve infatigable au travail n'en sont-elles pas le parfait exemple ?» Pour lui, ce qui nous met en danger, c'est notre façon d'aborder ce temps de l'amour avec la frénésie et les codes du monde actuel, culture de la performance et du résultat en tête.
Pour que ce temps à deux ait une valeur positive, faudrait-il alors parvenir à lui donner un statut à part, débarrassé d'une échéance ? Pour aller dans ce sens, Louise, avocate de 37 ans, a décidé d'investir le Google Calendar qu'elle partage avec son fiancé. Après s'être évertuée à expliquer qu'un dîner en tête-à-tête proposé par agenda virtuel perdait de son romantisme, elle a inséré dans le document commun des notes «urgentes» : «Te rappeler de ce qui t'a plu chez moi», «Me dire “Je t'aime”», ou encore, après avoir bloqué un après-midi entier, «Temps interdit à toute conférence et réservé à une sieste ensemble». Elle en rit : «C'est dérisoire et pathétique d'en arriver là au bout de deux ans de relation, n'est-ce pas ?» Désemparée, elle n'a pourtant imaginé que cette solution pour qu'ils se retrouvent (peut-être).
Le fil de l'histoire
Alia a aussi dû forcer un peu le destin pour que le fossé de l'intimité et de la séduction ne se creuse pas avec la frénésie du quotidien. Après l'arrivée de chacun de leurs enfants, elle et son mari sont partis en voyage, juste tous les deux. «C'est aussi là que l'on a le temps de retrouver nos corps, de faire l'amour. Et c'est un peu le nerf de la guerre, non ?, interroge-t-elle, sincère. Dans notre quotidien, on est crevés, on n'a pas les mêmes horaires. Souvent, je me demande comment font les gens…» Et que dire quand, pour jouir d'un sommeil réparateur et être efficaces le lendemain, certains décident de ne plus dormir ensemble ? «Au début, on avait un peu honte, mais on s'est rendu compte qu'on n'était pas les seuls», avoue Carole.
Ils sont en effet nombreux les couples soucieux de ne pas perdre le fil d'une histoire qui ne va pas mal mais ne leur laisse pas assez de temps pour en profiter… «Je ne connais pas une personne, surtout dans les grandes villes, qui soit épargnée par cela !», rebondit Chine Lanzmann, coach en leadership des femmes, qui précise : «J'ai beaucoup travaillé sur ces questions car cela m'est arrivé, comme à 80 % de mes clientes !» Pour rétablir l'équilibre, elle prône du «très concret». Par exemple, expurger tous les aspects pratiques et logistiques du foyer lors d'un point hebdomadaire dit «de régulation» : «Sinon, on en parle tout le temps, et, un jour, on n'échange que pour se demander d'acheter de l'eau.» Son deuxième conseil est d'un tout autre type : prendre rendez-vous pour faire l'amour ! Et si l'on ose évoquer la disparition de la spontanéité ou du romantisme, Chine Lanzmann rétorque : «Pourquoi ne pourrait-on pas avoir des papillons dans le ventre pour retrouver son mari ou sa femme comme on peut en avoir quand on sait qu'on va voir son amant dans quinze jours ? Pour moi, c'est une croyance qui nous limite !»
Le mois dernier, Alia et Charles, en abordant la traditionnelle saison des mariages de copains, se sont souvenus de cette messe qui avait scellé l'union d'un couple d'amis, il y a plus de dix ans. Ils étaient alors jeunes, libres, et le prêtre les avait marqués par son homélie, dans laquelle il insistait : «Sachez que vous entrez dans une entreprise. Ce ne sera pas facile. Alors préservez-vous du temps et dites-vous les choses.» Se remémorer ce moment a donné envie au couple de parcourir à nouveau ce qui les liait. Et si se poser un instant en se rappelant pourquoi on aime l'autre était le meilleur moyen de réveiller le désir de temps avec lui ?
Ressentir la joie, oser le vide… Six préceptes chinois pour trouver son élan intérieur
Se relier à l'énergie qui nous anime, être nous-même, aller vers ce qui nous fait du bien… Marie-Pierre Dillenseger, spécialiste de la pensée chinoise qui vient de publier Le Feu intérieur, nous invite à adopter six préceptes pour (r)allumer nos forces vives.
Comment l'envie de changer d'air influence-t-elle nos émotions ?
Rencontres philosophiques de Monaco 4/5.- Prenons le large, on invente déjà l'été. Aujourd'hui, avec Emanuele Coccia, on rêve de changer d'air. Pour respirer quoi, découvrir qui ? Le philosophe et maître de conférences à l'EHESS nous répond.
Pourquoi tout le monde voudrait «réussir ses vacances» ?
Rencontres philosophiques de Monaco 5/5. - Prenons le large, on invente déjà l'été. Aujourd'hui, avec Raphaël Zagury-Orly, on s'interroge sur l'obsession des «vacances réussies». Comment y mettre du jeu, et de l'improvisation ? Le philosophe et professeur invité de philosophie à l'Institut catholique de Paris nous répond.
Le Figaro
Guerre en Ukraine et bataille du Donbass : les quatre cartes pour suivre la situation militaire en direct
Alexis FeertchakService InfographieINFOGRAPHIE - Au 105e jour de l'invasion, les Russes resserrent leur tenaille sur les forces ukrainiennes dans l'Est. Kiev a malgré tout lancé des contre-attaques, notamment à Severodonetsk, mais sans, à ce stade, renverser la dynamique.
La ligne de front a changé du tout au tout depuis le lancement de l'«opération militaire spéciale» par Vladimir Poutine le 24 février 2022. Jusqu'aux premiers jours d'avril, elle traçait les contours d'une invasion globale de l'Ukraine avec trois fronts, au Nord, au Sud et à l'Est. Mais depuis lors, les troupes russes ont quitté les alentours de Kiev et ont été redéployées dans la région orientale du Donbass, contrôlée pour partie par les séparatistes prorusses depuis 2014. C'est là que, désormais, se concentrent les principaux combats d'une bataille qui s'annonce décisive. Les Russes continuent d'y progresser par un lent mouvement de tenaille qui se resserre sur les forces ukrainiennes. Celles-ci ont malgré tout lancé samedi 4 mai une contre-attaque à Severodonetsk, mais les Ukrainiens marquent de nouveau le pas dans cette ville clé.
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Plus au nord, les Ukrainiens maintiennent une pression constante dans la région de Kharkiv au-dessus du dispositif russe dans le Donbass, mais là encore sans pouvoir manœuvrer en profondeur contre les forces adverses. Idem dans le sud de l'Ukraine, où la contre-attaque ukrainienne dans la région de Kherson n'est pas parvenue, à ce jour, à mettre réellement en danger les positions russes.
Malgré la réorientation vers le Donbass, qui s'apparente à un «acte II» de la guerre en Ukraine, les Russes restent engagés dans leur plus grande opération militaire russe depuis 1945. On aurait tendance à l'oublier en raison de son si vaste voisin, mais l'Ukraine est, derrière la Russie, le plus grand État d'Europe (603.548 km²), devant la France (543.940 km²). Les deux seuls oblasts de Donetsk et de Lougansk qui forment le Donbass (52.000 km2) couvrent une superficie équivalente à la Bosnie-Herzégovine (51.000 km2) et bien supérieure à celle de la Belgique (30.000 km2). En Ukraine, les Russes contrôlent à ce jour 120.000 km2, soit 20% du territoire ukrainien ou à peine moins que la superficie de la Grèce (130.000 km2).
Passons en revue les fronts.
À l'Est, la bataille décisive du Donbass
Le front de l'Est est aujourd'hui le plus stratégique puisque c'est là qu'a lieu la principale offensive russe, dans le Donbass, les séparatistes contrôlant à ce jour plus de 50% de l'oblast de Donetsk et plus de 90% de celui de Lougansk. Les défenses ukrainiennes étant particulièrement denses dans cette région où seraient concentrées plus de la moitié de l'ensemble des forces de Kiev avec des fortifications établies depuis 2014, les Russes essaient de les contourner par le Nord et par le Sud, formant ainsi un mouvement de tenaille qui se resserre lentement sur les forces ukrainiennes.
La pince «nord» de le tenaille russe s'appuie sur les territoires que les Russes contrôlent encore dans la région de Kharkiv, délimités par la rivière Donets. Le centre de gravité de cette manœuvre est la ville d'Izyoum, prise par les Russes dès les premiers jours d'avril. L'objectif final de Moscou dans le Donbass est la conquête des deux villes adjacentes de Sloviansk et de Kramatorsk, cette dernière étant la capitale ukrainienne de l'oblast [région administrative, NDLR] de Donetsk depuis qu'en 2014, la ville de Donetsk est passée du côté des séparatistes prorusses. Par le Nord, les Russes ne sont plus qu'à une trentaine de kilomètres de Sloviansk et à une vingtaine par l'Est, avec Lyman comme autre ville clé du dispositif russe. Lundi 6 juin, les Russes ont annoncé la prise de la ville de Svyatohirsk, ce qui pourrait accélérer le mouvement d'encerclement de Sloviansk.
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Les deux autres villes clé dans le Donbass sont Severodonetsk et Lisichansk, elles aussi collées l'une à l'autre, mais séparées par la rivière Donets. Elles se situent tout au bout de la tenaille russe et les forces ukrainiennes présentes risquent d'y être encerclées si la manœuvre russe se poursuit. En fin de semaine dernière, alors que les Russes contrôlaient déjà 80% de Severodonetsk, les Ukrainiens ont malgré tout choisi d'y déployer des renforts (notamment des volontaires internationaux) et ont contre-attaqué vivement samedi 4 juin. Mais cette manœuvre marque le pas et, ce mardi, les Russes ont annoncé avoir «totalement libéré» les zones résidentielles de la ville, sachant que celle-ci comprend une vaste zone industrielle.
Pendant ce temps, la pince «sud» de la tenaille russe se resserre aussi, notamment autour de la percée de Popasna. Les forces ukrainiennes présentes dans la ville de Zolote sont désormais menacées d'être enfermées dans un chaudron tandis que les Russes jouxtent la principale route de ravitaillement vers Lisichansk et Severodonetsk. Par l'ouest, les Russes ne sont plus qu'à 20 km de la ville de Bakhmout, étape clé dans la perspective d'un encerclement de Kramatorsk.
Au Nord-Est, contre-offensive ukrainienne à Kharkiv...
Depuis le début de la bataille du Donbass en avril, les Russes avancent, quoique lentement. Mais ils ne parviennent pas, à ce jour, à faire s'effondrer les troupes ukrainiennes. Dans cette bataille d'artillerie, la guerre d'attrition (user les forces et les matériels de l'adversaire plus vite que les siennes propres, NDLR) joue à plein, sans que, pour l'instant, l'un des deux belligérants cède complètement.
Si les Russes sont à l'initiative dans le Donbass, les Ukrainiens ont lancé depuis plusieurs semaines des contre-attaques, notamment au-dessus du Donbass dans la région de Kharkiv. Durant l'acte I de la guerre du 24 février au 29 mars, les Russes avaient largement investi cette région avec l'objectif d'encercler sa capitale, plus grande ville ukrainienne - 1,5 million d'habitants - après Kiev et par ailleurs cité traditionnellement russophone.
Dans cette région, les Ukrainiens ont largement repris du terrain aux forces russes depuis le 29 mars, désormais acculées à la frontière russe, en tout cas sur la rive droite de la rivière Donets. En revanche, la contre-attaque ukrainienne, pour l'instant, n'est pas parvenue à s'installer durablement sur la rive gauche, même si une tête de pont a été établie. Ce n'est que si les Ukrainiens y parvenaient qu'ils pourraient réellement mettre en danger les lignes de soutien et d'approvisionnement russes vers le Donbass. La situation sur le front de Kharkiv est pour l'instant globalement stable, même si chaque jour, des avancées mineures sont observables d'un côté ou de l'autre.
... et dans le Sud, à Kherson
Il en va globalement de même d'une autre contre-offensive lancée par les Ukrainiens la dernière semaine de mai, cette fois-ci dans le sud de l'Ukraine, au point le plus éloigné des lignes russes, au nord de la région de Kherson, quasiment intégralement contrôlée par les Russes depuis le début du mois de mars. La ligne de front, là encore, est délimitée par une rivière, l'Inhoulets, et les Ukrainiens ont réussi à établir une tête de pont sans parvenir, pour l'instant, à poursuivre leur manœuvre en profondeur à l'intérieur des lignes russes.
Si une telle contre-offensive se développait au profit des Ukrainiens - ce qui n'est pas le cas à ce stade -, elle pourrait avoir des conséquences stratégiques car Kherson est la seule capitale régionale conquise par les Russes depuis le 24 février. Politiquement, tout semble indiquer que les forces occupantes souhaitent contrôler définitivement cette région, qui est déjà passée dans la zone rouble et où des rumeurs de référendum de rattachement à la Russie courent depuis plusieurs semaines. Par ailleurs, Kherson est pour l'instant la seule tête de pont qui permette aux Russes de passer à l'ouest du grand fleuve Dniepr. Et c'est aussi l'oblast qui jouxte la péninsule de Crimée, stratégique pour les Russes. Dans les premiers jours de juin, des renforts russes ont donc logiquement franchi le Dniepr, certainement envoyés pour endiguer la contre-attaque ukrainienne.
Le contrôle russe du sud de l'Ukraine
Les deux contre-offensives ukrainiennes se déroulent donc aux deux extrémités des territoires que contrôle la Russie en Ukraine et qui constituent une bande comprenant, d'ouest en est, la quasi-totalité de l'oblast de Kherson, relié à la Crimée, une majorité de celui de Zaporijjia, qui constitue un corridor vers le Donbass, lui-même formé par les deux oblasts de Donetsk et Lougansk et bordé au nord par la région de Kharkiv dont Moscou contrôle la partie située en dessous de la rivière Donets.
L'ensemble de cette zone, qui couvre environ 120.000 km² soit 20% de l'Ukraine, est formé d'un seul tenant depuis que le front du Sud (parti de Crimée) et le front de l'Est (parti du Donbass) se sont rejoints dès le début du mois de mars. Dans cette optique, l'objectif russe n'a été réellement accompli qu'avec la prise définitive de la ville portuaire de Marioupol, qui borde la mer d'Azov. Elle a été encerclée dès le 1er mars et prise le 21 avril, à l'exception du vaste complexe sidérurgique d'Azovstal qui a tenu jusqu'au 20 mai. Plus qu'un enjeu militaire, cette bataille a eu une résonance politique considérable, avec d'un côté la longue résistance ukrainienne, notamment des volontaires du bataillon Azov qui se sont battus contre les milices tchétchènes alliées de Vladimir Poutine, et de l'autre le discours du Kremlin sur la «dénazification» de l'Ukraine, particulièrement focalisé contre ce bataillon ukrainien ultranationaliste aux origines des plus troubles.
La Russie a donc emporté la bataille de Marioupol, mais ne dispose pas de suffisamment de forces, concentrées dans le Donbass, pour pousser plus loin son offensive dans le sud du pays, que ce soit pour marcher vers l'ouest ou pour remonter vers le nord le long du Dniepr. Si les Russes contrôlent depuis le 3 mars la plus grande centrale nucléaire d'Europe située au bord du fleuve au sud de la grande ville de Zaporijjia, ils n'ont pas conquis cette grande capitale régionale.
De même, à l'ouest, le contrôle des bords de la mer Noire, s'il demeure un objectif théorique possible, n'est plus d'actualité à court terme. Au départ, dans les premiers jours de l'invasion, les forces russes ont pourtant très rapidement progressé avec la prise dès le 2 mars de Kherson, à l'embouchure du Dniepr, qui alimente en eau la péninsule annexée. L'armée russe s'est même approchée d'une grande ville portuaire, Mykolaïv, sans parvenir à l'encercler. Cette ville serait une étape clé vers Odessa, troisième ville du pays et port important au bord de la mer Noire, au large duquel un débarquement russe de «marines» était craint. Déjà improbable étant donné la pause de l'offensive terrestre, il est désormais quasi-impossible depuis l'attaque contre le croiseur russe Moskva, probablement coulé par deux missiles ukrainiens. Au-delà du symbole, la perte du navire amiral russe de la flotte de la mer Noire montre que Kiev dispose encore des moyens nécessaires pour appliquer en matière navale une logique de déni d'accès au large de ses côtes. En revanche, à long terme, cette défaite russe peut justement pousser Moscou à vouloir pousser vers l'ouest son offensive. Si les Ukrainiens perdaient Odessa, cité fondée en 1794 par l'impératrice russe Catherine II, l'Ukraine serait en effet privée de tout accès à la mer.
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Mais on en est loin. Les Russes sont aujourd'hui sur la défensive et retranchés à Kherson. En somme, tout dépendra de la bataille du Donbass. Une victoire russe à l'Est pourrait permettre à Moscou un redéploiement de ses forces vers l'ouest, mais il faut garder à l'esprit que cette bataille décisive s'annonce longue : on parle en semaines, voire en mois.
Au Nord, la fin de la bataille de Kiev
Le principal retournement, début avril, a été la fin - au moins temporaire - de la bataille de Kiev. Face aux contre-attaques ukrainiennes, les Russes se sont retirés du nord du pays alors qu'ils n'étaient qu'à 30 km du centre de la capitale. La prise du berceau de la Rus de Kiev du IXe siècle - premier grand État slave dont l'Ukraine et la Russie se disputent la descendance historique - et même le siège de la cité de 2,8 millions d'habitants étaient hors de portée des Russes : il leur aurait fallu tenir une zone circulaire de 100 à 150 km de périmètre pour l'encercler.
La réorientation vers le Donbass apparaît donc bien comme une révision à la baisse des objectifs russes. L'idée soutenue par Moscou selon laquelle l'opération vers Kiev était une diversion visant à y fixer les forces ukrainiennes ne semble guère crédible au regard des forces engagées au départ de l'invasion sur le front Nord, en particulier depuis la Biélorussie, voisine et alliée de Moscou.
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Avant les semaines d'enlisement, le plan initial russe - une attaque-éclair contre la capitale visant probablement à décapiter le gouvernement - a échoué. Le premier jour de l'opération, un assaut par hélicoptères a débarqué des troupes aéroportées - les VDV - directement à l'aéroport Antonov de Gostomel, à 20 km seulement du centre de Kiev, mais cette tête de pont a été quasiment anéantie par une contre-attaque ukrainienne.
Échec de la stratégie russe ?
La stratégie russe en Ukraine a subi un revers. Elle s'inscrivait au départ dans la tradition soviétique des «opérations en profondeur». Il ne s'agit pas du «Blitzkrieg» allemand bien connu, qui s'appuie sur une percée initiale très rapide, mais plutôt du lancement sur plusieurs fronts de vastes manœuvres en profondeur pour créer un «choc» - l'«oudar» - contre l'ensemble du dispositif ennemi, visant à le morceler et à le déstructurer. L'«art opératique» russe passe par des vastes mouvements d'enveloppement de l'adversaire pour le réduire dans de larges poches, des «chaudrons» - «kottel» en russe -, tentative que l'on peut encore observer à plus petite échelle dans la prise en tenaille des forces ukrainiennes dans le Donbass.
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Mais à Kiev, à Kharkiv, à Tchernihiv ou à Mykolaïv, la marche était trop haute. Le risque pour Moscou était que son invasion s'enlise et se transforme en longue guerre d'usure, marquée par des sièges devant les grandes villes, où l'avantage est au défenseur. Pour éviter un tel revers, les Russes ont levé les principaux sièges et se concentrent désormais dans le quart sud-est de l'Ukraine pour retrouver cette capacité de manœuvre.
Un recours croissant à l'artillerie
Au début de l'invasion, les experts militaires se sont étonnés du faible recours des Russes à l'artillerie, une tradition pourtant de cette armée depuis la période soviétique. Face à la résistance ukrainienne, Moscou est pourtant revenu sur ce choix et, plus classiquement, la bataille du Donbass est d'abord un duel d'artillerie à grande échelle entre Russes et Ukrainiens. Canons automoteurs 2S19 de 152 mm, obusiers 2S7 de 203 mm, lance-roquettes multiples Grad, Ouragan et Smerch... Les Russes ont pour eux une puissance de feu bien supérieure.
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Mais les Ukrainiens disposent désormais d'armes lourdes fournies par les pays occidentaux, notamment des obusiers américains M577 ou des canons automoteurs français Caesar de 155 mm. Ces armes sont certes peu nombreuses, mais sont plus précises et offrent une plus grande agilité. À cet égard, la fourniture de lance-roquettes américains MLRS et Himars à longue portée (environ 80 km) pourrait atténuer l'avantage général qui profite encore aux Russes.
À ce stade, les Américains ne souhaitent pas en revanche fournir à l'Ukraine de missiles Atacms - compatibles avec les lance-roquettes Himars - capables de frapper l'intérieur du territoire russe. À l’inverse, les frappes réalisées depuis la Russie sur l'ensemble du territoire ukrainien, elles, ont lieu depuis le premier jour de l'invasion. Ces missiles de précision tirés depuis la terre - missiles Iskander-M - voire depuis la mer - missile Kalibr - permettent à Moscou de frapper le dispositif ennemi dans la profondeur en visant les dépôts de munitions, les centres de commandement, les bases aériennes ou les systèmes de défense aérienne.
Une forte résistance ukrainienne
Sauf que ces frappes, qui ont fait penser au départ à la guerre américaine en Irak de 2003, n'ont pas permis aux Russes de s'assurer la maîtrise totale du ciel et de désorganiser complètement la chaîne de commandement. Et le stock de missiles de précision n'est pas infini pour les Russes, qui en auraient tiré déjà plus de 2000. Autant que la plupart des estimations de leur arsenal en la matière. De fait, des missiles de plus en plus anciens sont utilisés, de même que des missiles destinés à la lutte anti-navires, ce qui peut traduire une certaine tension dans l'approvisionnement en munitions complexes.
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Inversement, les missiles portatifs à courte portée fournis par les Occidentaux aux Ukrainiens - comme les Javelin anti-chars ou les Stinger anti-aériens - demeurent une menace crédible contre les avions, hélicoptères et blindés russes. Depuis le début de l'invasion, les images de blindés russes calcinés pullulent. Par exemple, selon le site Oryx, au moins 428 chars d'assaut russes auraient été détruits depuis le 24 février.
Les Ukrainiens disposent aussi de drones, notamment des appareils turcs Bayraktar TB2 dont l'efficacité a été prouvée en Syrie, en Libye ou dans le Haut-Karabagh, qui ciblent des convois russes, voire des navires, par exemple près de l'Île aux Serpents contrôlée par Moscou.
Une victoire russe toujours possible ?
Toutes ces informations sont bien sûr à prendre avec prudence tant il est difficile d'apprécier réellement la situation sur le terrain car les images publiées sur les réseaux sociaux peuvent produire un «effet-loupe» trompeur tandis que la communication de guerre est largement gagnée par Kiev.
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Quid de la suite ? «La guerre d'usure montre des épuisements sensibles [des deux côtés]. Cependant, tant que les deux belligérants voudront en découdre, elle ne cessera pas. Nous sommes encore au printemps et il faut s'attendre à ce que les opérations durent tout l'été», observe sur Twitter le général (2S) Olivier Kempf qui constate que les pertes annoncées par Zelensky - 50 morts et 400 blessés par jour, soit un bataillon détruit quotidiennement - sont «intenables», mais que, du côté russe, «les unités et les matériels paraissent éprouvés» tandis que «la lenteur de la progression ne convainc pas vraiment». Environ 200.000 soldats russes ont été engagés en Ukraine, ce qui est en réalité fort peu pour l'invasion d'un pays aussi vaste. Et Moscou ne peut pas compter pour l'instant sur la «mobilisation générale» déclenchée du côté de Kiev, qui permet aux Ukrainiens de s'appuyer sur ces cohortes d'«appelés».
Au fond, pour les Russes, une victoire militaire, mais géographiquement localisée, est toujours de l'ordre du possible, mais à quel prix ? Si Moscou l'emporte dans le Donbass, dans quel état les forces russes en sortiront-elles ? Vladimir Poutine lancera-t-il une nouvelle offensive vers l'ouest du pays ? Ou cherchera-t-il à obtenir une paix négociée ? S'achemine-t-on vers un enlisement du conflit ? Les Ukrainiens pourront-ils, a contrario, reprendre l'initiative ? Il est trop tôt pour trancher entre ces scénarios, mais le spectre d'une guerre longue de plusieurs mois au moins se dessine de plus en plus.
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L'Humanité
Avec la guerre en Ukraine, la relance de l'escalade nucléaire
ActuSelon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm, le stock des armes atomiques devrait repartir à la hausse dans la décennie à venir. L’ère de la désescalade toucherait à sa fin.
Marc de Miramon Ils ont tous largement de quoi anéantir leurs adversaires, voire faire exploser plusieurs fois la terre entière. Mais leurs stocks d’armes nucléaires devraient malgré cela sensiblement augmenter dans les années à venir, alerte l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). Selon son rapport de référence publié ce lundi, l’organisme basé en Suède tire la sonnette d’alarme, avec la fin programmée d’une ère de désescalade et un risque élevé de réarmement mondial. Alors que la guerre Russie-Ukraine demeure dans tous les esprits et pousse à une réévaluation de toutes les doctrines d’emploi de la force nucléaire.
Ukraine. Comment cette guerre bouscule l’EuropeLe début de l’année 2022 avait pourtant acté une baisse, tant conjoncturelle que marginale, avec 375 têtes nucléaires de moins pour les neuf nations dotées de la « bombe » – Russie, États-Unis, France, Royaume-Uni, Chine, Inde, Pakistan, Israël et Corée du Nord –, portant à environ 12 700 le nombre d’ogives actuellement déployées sur la planète. Il s’agit cependant de mesurer le chemin parcouru. En 1986, pas moins de 70 000 bombes nucléaires étaient encore actives. Mais, « bientôt, nous allons arriver à un point où, pour la première fois depuis la fin de la guerre froide, le nombre d’armes nucléaires dans le monde pourrait commencer à augmenter, ce qui est un phénomène réellement dangereux », déclare à l’AFP Matt Korda, l’un des auteurs de l’étude. « Il va être très difficile de faire des progrès sur le désarmement dans les années à venir à cause de cette guerre (en Ukraine – NDLR) et de la façon dont Poutine parle de ses armes nucléaires », ajoute-t-il.
Depuis le déclenchement du conflit, le 24 février, et l’invasion du territoire ukrainien, la menace d’une guerre nucléaire totale entre l’Otan et Moscou a poussé l’ensemble des gouvernements européens à réviser à la hausse leurs budgets de défense, alors que les officiels à Moscou et leurs relais médiatiques ne cessent de vanter la puissance de l’arsenal nucléaire russe et sa capacité à rayer de la carte n’importe quel pays ou capitale hostile.
États-Unis. F-35, l’avion de combat qui vaut 1 000 milliards« Tous les États équipés de l’arme nucléaire augmentent ou modernisent leurs arsenaux et la plupart durcissent leur rhétorique nucléaire et le rôle des armes atomiques dans leurs stratégies militaires », insiste le Sipri. La Chine, qui disposerait aujourd’hui d’une cinquantaine d’ogives, pourrait ainsi doubler son arsenal d’ici à 2027, alors que la Corée du Nord, qui aurait assemblé près d’une vingtaine de têtes nucléaires, détiendrait suffisamment de matières fissiles pour revendiquer à terme près de cinquante bombes.
L’ère du conflit latent et de la méfiance réciproque devrait compliquer à l’avenir le travail du Sipri : le Royaume-Uni a annoncé l’an dernier relever le plafond de ses armes nucléaires et surtout ne plus communiquer le nombre de ses armes opérationnelles. Outre la France, qui a lancé l’an dernier un nouveau programme de sous-marins nucléaires, l’Inde, le Pakistan et Israël travailleraient eux aussi à un développement substantiel de leurs arsenaux.
bombe atomiquearsenalGuerre en Ukraine L'Humanité
Asie. Taïwan « tire les leçons » de la guerre en Ukraine
ActuWashington et Taipei ont conclu une vente d’équipement naval qui inclut une « assistance » qui permet de coordonner une action contre la Chine. L’île s’inspire de l’activisme de Volodymyr Zelensky et assume le rôle de poste avancé dans la rivalité sino-américaine.
Lina SankariLa guerre, comme « accélérateur de l’histoire », selon la formule prêtée à Lénine, semble connaître une nouvelle jeunesse à la faveur du conflit en Ukraine. C’est toutefois sur un autre théâtre que les manœuvres se précipitent. Jeudi 9 juin, Taïwan s’est félicité de l’accord donné par Washington à la vente d’équipement naval, pour un montant de 120 millions de dollars (112 millions d’euros), afin de renforcer d’ici un mois la « préparation au combat » de l’île face au géant chinois. Il s’agit essentiellement de pièces de rechange pour les navires et les systèmes navals et d’une « assistance technique logistique » qui permette à Taipei d’opérer de manière conjointe avec les États-Unis et ses alliés de l’Indo-Pacifique. L’histoire s’accélère indéniablement. Il s’agit de la quatrième vente d’armes à Taïwan menée depuis l’accession de Joe Biden à la Maison-Blanche et de la troisième depuis le début de l’année ; 969 incursions d’avions de guerre chinois dans la zone aérienne de défense auraient été recensées en 2021. Cette vente vient s’ajouter à l’accord commercial en discussion entre les deux alliés.
La maison-blanche joue de l’ambiguïté stratégique
Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février, les spéculations vont bon train quant à l’opportunité offerte à Pékin de récupérer l’île qu’elle considère comme partie intégrante de son territoire. Cette hypothèse repose sur l’argument non démontré selon lequel Européens et Américains, seraient trop occupés avec l’Ukraine pour pouvoir réagir à une offensive chinoise sur l’île asiatique. Si Joe Biden semblait ne pas vouloir battre deux fers à la fois en début de conflit, il a, depuis, réaffirmé que la rivalité stratégique avec la Chine restait sa priorité. Sous pression bipartisane pour approfondir les relations avec Taïwan, le président états-unien a réassuré que son pays défendrait l’île en cas d’attaque.
Indo-pacifique. Les États-Unis comptent sur l’Australie, l’Inde et le Japon pour endiguer la ChineDes discussions de haut niveau ont commencé à ce propos et, fin mai, Joe Biden réunissait ses partenaires du Quad, l’alliance informelle réunissant les États-Unis, le Japon, l’Australie et l’Inde. À cette occasion, les quatre pays ont de concert mis en garde contre tout changement du « statu quo par la force ». Les efforts pour transformer ce forum en « Otan asiatique » pèseront dans l’évaluation du risque par la Chine. Car, pour l’heure, aucune alliance multilatérale n’est mobilisable en cas d’action sur Taïwan.
Fin mai, le Quad mettait en garde la Chine contre tout changement du « statu quo par la force ».
Et, s’il joue de l’ambiguïté stratégique (non-reconnaissance diplomatique, mais aide militaire par le biais du Taïwan Relations Act), Washington ne dispose, pour l’heure, dans son éventail d’aucun engagement formel afin de défendre le territoire asiatique. Si des soldats américains entraînent discrètement l’armée taïwanaise depuis un an, cela ne saurait suffire à engager une action coordonnée.
Taipei reprend la dialectique de washington
Les autorités taïwanaises profitent de ce parallèle avec la situation ukrainienne. La semaine passée, elles annonçaient un nouveau don de 4 millions de dollars américains à Kharkiv, Tchernihiv, Mykolaïv, Soumy et Zaporizhzhia après deux donations de 5,8 millions de dollars à sept établissements de santé et de 150 000 dollars dédiés à la construction d’une école en Slovaquie destinée aux réfugiés ukrainiens. Cette diplomatie humanitaire se couple aux propos du ministre taïwanais des Affaires étrangères, Joseph Wu, sur la nécessaire unité des démocraties face à l’autoritarisme. Il reprend ainsi la dialectique élaborée par Joe Biden depuis le sommet des démocraties en décembre 2021, dont le but à peine dissimulé était d’endiguer l’influence de la Chine. Selon le chef de la diplomatie, Taïwan prend pour exemple la résistance ukrainienne, notamment en termes d’asymétrie et de défense civile, c’est-à-dire d’engagement total de la population dans une action armée. « Regardez les Ukrainiens, ils utilisent de petites armes personnelles pour aller contre un grand ennemi. Et je pense que c’est quelque chose dont nous pouvons tirer des leçons. En fait, nous nous y préparons, mais nous devons investir davantage à cet égard », a-t-il expliqué, le 24 mai, appelant à un soutien international. Joseph Wu n’a d’ailleurs eu de mots assez laudateurs à l’égard du président Volodymyr Zelensky qui parvient à mobiliser hors des frontières ukrainiennes.
Cette narration engage un peu plus Taïwan sur le champ de bataille. Taipei semble aujourd’hui assumer le rôle de poste avancé dans la rivalité sino-américaine. Les Américains ont théorisé depuis longtemps cette stratégie dite du « porc-épic », qui vise à transformer l’île en territoire surarmé dont l’attaque briserait durablement l’adversaire.
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Moscou. La population s’accommode de la guerre en Ukraine
ReportageDans les premières semaines de l’invasion, de nombreux citoyens russes s’étaient soulevés contre le conflit. Aujourd’hui, une majorité soutient le pouvoir. Un changement profond ? Reportage
Vadim KamenkaMoscou (Russie), envoyé spécial.
Sur les bords de la Moskova, le parc Gorki est pris d’assaut par les habitants qui profitent des beaux jours. Malgré la bonne humeur ambiante, les discussions se concentrent sur la guerre. « Comment l’éviter ? interpelle Olga. En plus de l’inflation et des sanctions, nous avons tous des amis ou de la famille à Marioupol, Odessa, Kharkiv, Kiev… On aimerait qu’il en soit autrement. Hélas, c’est notre quotidien depuis février. »
Au terme de cent cinq jours de conflit, la majorité des Russes semblent soutenir l’invasion de l’Ukraine. Divers instituts de sondage partagent le constat. Le niveau de soutien de la société envers « l’opération spéciale » au cours des trois mois écoulés reste élevé. Selon le Centre panrusse d’étude de l’opinion publique (VTsIOM), « 72 % des citoyens soutiennent la décision de mener une “opération militaire spéciale” de la Russie en Ukraine, 18 % ne la soutiennent pas ».
Sur les objectifs, l’enquête démontre que 40 % de l’opinion estiment que le conflit est censé « protéger la Russie », « désarmer l’Ukraine » et « empêcher le déploiement de bases militaires de l’Otan sur son territoire ». 20 % des personnes interrogées évoquent, en outre, la nécessité de changer « l’orientation politique de l’Ukraine » et de « la purifier des nazis » ; 18 % citent « la protection de la population du Donbass ».
Le retour du concept de guerre préventive
Rue Bolshaya Dmitrovka, devant l’immense bâtiment du Conseil de la Fédération de Russie (Chambre haute de l’Assemblée fédérale), un homme en tenue militaire se tient avec un drapeau aux rayures orange et noire. Ces couleurs symbolisent l’ordre de saint Georges, une décoration impériale puis militaire à l’époque soviétique célébrant la victoire de l’Armée rouge sur l’Allemagne nazie. « Les gens doivent savoir que l’on se bat pour la Russie et nos valeurs, pour la dénazification de l’Ukraine et sa démilitarisation », reprend celui qui récite les objectifs fixés par Vladimir Poutine, le 24 février.
Donbass. Le serment des blouses blanches de Volnovakha« Certains ont des positions caricaturales, mais on a assisté à une évolution de l’opinion. Choquée au départ, elle soutient désormais le pouvoir. Adhèrent-ils à tous les objectifs et aux arguments ? Cela reste à démontrer », estime un député de la Douma.
Au prétexte d’éviter une attaque sur Donetsk et Lougansk, les autorités russes rendent à leur tour légitime le concept de guerre préventive utilisé en son temps par les États-Unis contre l’Irak et la Libye. « L’armée ukrainienne et de nombreux bataillons s’étaient regroupés le long des Républiques du Donbass. Si l’armée russe n’était pas intervenue, on aurait assisté à un bain de sang et à un bombardement similaire à Marioupol. On ne pouvait attendre la mort de milliers de personnes », défend Boris Litvinov, du Parti communiste à Donetsk.
La hausse des prix de près de 20 % inquiète
Les sanctions internationales modifient le visage de la capitale. Les devantures de Starbucks, McDonald’s et autres enseignes occidentales affichent porte close. Au total, près de 400 entreprises étrangères auraient décidé de suspendre leurs activités depuis le 24 février. Pourtant, face au Kremlin, les voitures garées devant la Douma demeurent largement étrangères (BMW et Mercedes).
Renault a annoncé son départ, la cession de ses parts à AvtoVAZ et de ses usines à Moscou. L’entreprise française, renommée Moskvitch, est devenue propriété de la capitale. Le constructeur russe KamAZ deviendrait le principal partenaire technologique. « La plupart des entreprises étrangères vont installer une équipe russe à leur tête pour continuer à pouvoir rester sur le territoire sans risquer de sanctions. McDonald’s, par exemple, va rouvrir sous un autre nom », glisse un dirigeant d’entreprise.
Près de 2 millions de Russes pourraient voir leur emploi supprimé d’ici à la fin de l’année.
Dans les grandes surfaces et supermarchés, les rayons restent approvisionnés. Seuls certains produits importés manquent. « On peut s’en passer. Et puis, cela peut relancer la production nationale. On a déjà subi les mêmes choses en 2014 », affirme Sergueï, venu faire ses courses.
La hausse des prix de près de 20 % inquiète davantage. Selon la banque centrale russe, en 2022, l’inflation atteignait + 23 % par rapport à 2021. Rien qu’en avril, les prix de l’alimentaire ont flambé de 20,5 %. Les produits les plus touchés sont les céréales (+ 35,5 %), les pâtes (+ 29,6 %), le beurre (+ 26,1 %) et les fruits et légumes (+ 33 %).
Les plus précaires sont aussi les plus opposés à la guerre
Avant la guerre, plus de 16 millions de Russes vivaient en dessous du seuil de pauvreté. Ce chiffre devrait certainement s’accroître au vu de la récession, qui avoisinerait les 10 %, et des risques de flambée de chômage. Près de 2 millions de Russes pourraient voir leur emploi supprimé d’ici à la fin de l’année. Plusieurs économistes alertent sur un autre phénomène : celui des employés sans salaire.
Pour l’heure, les classes « moyennes » et aisées, souvent critiques à l’égard du pouvoir, soutiennent la guerre. Une étude de la société sociologique Russian Field démontre néanmoins quelques failles. Parmi les 18-29 ans, seuls 42 % soutiennent l’intervention. De même, les plus précaires sont ceux qui s’y opposent davantage, avec les femmes (48 %).
Des divisions régionales existent, note le rapport : « La plupart des détracteurs se trouvent dans les districts fédéraux du Caucase du Nord et de Sibérie. » Ces territoires font partie des plus pauvres nationalement et les habitants composent l’essentiel de l’armée.
La plupart des Russes tablent sur une guerre longue
Au sein de la population, le nombre de morts dépasse désormais celui de l’intervention soviétique en Afghanistan (1979-1989). Cela ne semble pas déstabiliser l’opinion publique. « Je pense que la majorité des gens n’en ont pas conscience, notamment dans les grandes villes. Les soldats sont issus de familles les moins aisées, en dehors des grands centres urbains. Leur décès apparaît moins visible que lorsqu’il s’agit d’une véritable mobilisation nationale », analyse le député communiste Mikhaïl Matveyev.
La plupart des Russes tablent sur une guerre longue, selon une enquête publiée par le centre Levada, début juin : « Il n’y a pas d’opinion claire dans la société sur la durée de l’“opération spéciale”. Environ un tiers (37 %) pense que cela peut durer jusqu’à six mois ; 44 % des répondants pensent que cela peut durer plus de six mois ; 23 %, de six mois à un an ; 21 %, plus d’un an. »
Sur la place Pouchkine, lieu traditionnel des mobilisations de l’opposition, des forces de police sont déployées en permanence.
Pour le Kremlin, un cessez-le-feu ne sera possible qu’en cas de victoire significative sur le terrain. Le Parlement russe a validé une nouvelle législation qui ne limite plus l’accès contractuel à l’armée aux citoyens âgés de 18 à 40 ans. « Toute personne volontaire n’ayant pas atteint l’âge légal de la retraite (61,5 ans) peut y accéder. On ne sait pas réellement quand l’exécutif estimera avoir rempli ses objectifs. Mais on peut imaginer qu’en contrôlant les zones administratives des régions de Donetsk et Lougansk, une partie des buts de guerre sera réalisée », note Mikhaïl Matveyev. Les autorités ukrainiennes évoquaient récemment jusqu’à 125 000 km2 de territoire sous contrôle russe, contre 43 000 avant l’invasion.
Ukraine. En 100 jours, le pays a perdu 20 % de son territoireSur la place Pouchkine, lieu traditionnel des mobilisations de l’opposition, des forces de police sont déployées en permanence. Le mouvement antiguerre qui a émergé au début du conflit se fait plus rare. « Les diverses législations émises contre les médias et les citoyens participent pleinement à décourager toute action et toute prise de parole. Et le pouvoir aurait été capable, à mon sens, d’être encore plus répressif face un mouvement de révolte en tirant sur la foule. On ne peut même plus exercer notre métier », conclut la journalise Nadejda Prousentkova, de Novaya Gazeta, désormais fermée. Pas sûr que cette chape ne se fissure au retour de la paix.
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Guerre en Ukraine. « Il faut l’organisation d’une conférence internationale pour la paix »
EntretienPour Oleg Bodrov, militant pacifiste et environnemental russe, la guerre pourrait durer jusqu’à cet hiver. Le risque nucléaire reste posé, notamment le recours à des frappes par Moscou.
Vadim KamenkaPeut-on encore espérer un cessez-le-feu ?
Un accord de paix ne peut être obtenu que par la mobilisation des citoyens russes et ukrainiens. C’est la seule chose qui peut rendre possible un tel geste diplomatique. Mais la société russe ne me semble pas prête à entamer un tel rapport de forces pour arrêter cette guerre. Et en Ukraine, la population semble dans le même état d’esprit.
Une autre option est possible. Parmi les démarches politiques, une initiative m’apparaît décisive : l’organisation d’une conférence internationale pour la paix. Elle devrait se tenir dans un pays neutre et mobiliser une majorité de dirigeants et de forces progressistes. Juste avant ce conflit, avec mes collègues d’Europe et des États-Unis, nous avions interpellé le président finlandais pour qu’il organise, en 2025, un sommet sur la sécurité et la coopération à l’occasion des cinquante ans des accords d’Helsinki. Bien évidemment, le contexte n’y est pas favorable et un cessez-le-feu ne semble possible qu’en cas de victoire significative de l’un des deux acteurs.
Si un processus de paix dépend d’une victoire de l’Ukraine ou de la Russie, les combats ne risquent-ils pas de s’éterniser ?
Cette « opération spéciale » devrait durer encore quelques mois, jusqu’à l’hiver prochain. À partir de cette période, le climat aura un impact trop lourd sur le terrain et rendra les choses beaucoup trop incertaines. À mon avis, faute de pouvoir poursuivre la guerre durant cette saison, il y aura une pause. Quant à l’escalade nucléaire, elle a déjà commencé. Il suffit de s’apercevoir que la centrale de Tchernobyl a été un des objectifs militaires russes. Et que des risques demeurent avec celle de Zaporijjia. Quand des armes lourdes, des tanks sont déployés à proximité de tels sites, le péril s’avère considérable. À propos de l’escalade militaire et de l’utilisation d’arme nucléaire, le danger est bien réel. Deux hypothèses rendent possible leur utilisation par la Russie : un échec important sur le terrain ou si l’Ukraine lance une vaste opération pour reprendre la Crimée.
Comment analysez-vous le comportement de la population face à ce conflit. Existe-t-il encore une opposition ?
La Russie est un immense pays qui se compose de 150 millions d’habitants. Il existe des différences considérables en fonction des territoires, des villes, des conditions sociales. Dans les régions du Nord ou de l’Ouest, les populations se sentent proches des Européens. Cela explique une forme d’opposition à la guerre. À Saint-Pétersbourg, qui se trouve être une ville frontalière, une véritable proximité culturelle existe avec l’Europe. Les habitants se rendaient régulièrement en Finlande pour les congés. Dans la logique de confrontation avec l’Otan, les régions frontalières de l’Estonie, la Lettonie et la Finlande se sentent également directement menacées par une possible guerre. Elles y sont peu favorables, à la différence de régions centrales et plus reculées qui ne subissent pas le conflit. Néanmoins, je pense que leur préoccupation principale demeure l’inflation, l’emploi, la santé… Seule l’élite politique dans son ensemble soutient cette intervention.
Est-ce que les forces progressistes, les mouvements pacifistes peuvent favoriser la reprise d'un dialogue pour la paix?
Il est très important de montrer aux citoyens russes qu’en Europe et aux États-Unis, il existe des mouvements pacifiques. Chez nous, la propagande affirme que la Russie est seule contre les pays occidentaux et contre l’occident en général. À Saint-Pétersbourg nous organisons une conférence de presse internationale, le 21 juin. La veille d’une date symbolique pour les Russes : le déclenchement de la Grande Guerre patriotique avec l’invasion des troupes nazies en Union soviétique. Pour le 81e anniversaire de cet événement, nous avons invité des pacifistes américains, français, allemands, finlandais, japonais, scandinaves pour montrer l’existence d’autres voix et affirmer que nous devons nous unir pour exiger auprès de nos dirigeants l’arrêt de la guerre.
Lors de cette conférence de presse nous nous adresserons aussi aux citoyens, élus au niveau régional et municipal. Il est très important que les populations qui habitent dans les territoires frontaliers entre la Russie et les pays de l’Otan (Mourmansk, Carélie, Saint-Pétersbourg…), prennent la parole et comprennent les dangers d’une telle confrontation. Plusieurs organisations et groupes de citoyens coopèrent déjà avec les Norvégiens, les Finlandais et les Estoniens afin de stopper ce processus. Les premières victimes d’un tel conflit demeurent les civils. Ces habitants ont pris conscience qu’il fallait agir et exigent que la société et les dirigeants de ces régions se montrent plus actifs.
Russiepaixmouvement de la paixGuerre en Ukraine Le Figaro
La stupéfiante histoire de l’homme qui a voulu tuer Ronald Reagan
RÉCIT - Obsédé par l’actrice Jodie Foster, le jeune homme avait voulu l’impressionner en assassinant le 40e président des États-Unis. Jugé irresponsable, il a été interné pendant trente-cinq ans en hôpital psychiatrique. Après une longue rédemption, le voici, à 67 ans, libéré des conditions de semi-liberté que lui imposait la justice depuis 2016.
À New York
John Warnock Hinckley Jr. est libre. L’homme qui tenta d’assassiner Ronald Reagan en 1981 et vivait depuis six ans sous contrôle judiciaire, n’aura plus à rendre compte de ses déplacements et fréquentations. À 67 ans, l’un des criminels les plus honnis d’Amérique se fond aisément dans la foule, anonyme, dans la petite ville historique de Williamsburg, en Virginie, 240 km au sud de Washington, où il avait été autorisé à rejoindre sa mère en 2016, puis à résider seul.
Un juge s’était rendu à l’avis des experts, estimant que l’individu ne constituait plus une menace pour la société. Mais il lui fallait encore faire ses preuves: mener une vie paisible, partager son journal quotidien ainsi que les textes de ses chansons - son violon d’Ingres - pour détecter le moindre résidu de trouble psychologique. Et «move on», selon l’expression consacrée: passer à autre chose. Tourner définitivement le dos à un passé violent et un incident qui faillit bouleverser le sort du monde, en pleine guerre froide.
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Retour sur une des tentatives d’assassinat les plus célèbres du vingtième siècle: le 30 mars 1981, Ronald Reagan émerge de l’imposant Washington Hilton, sur Connecticut Avenue. Le 40e président des États-Unis vient de prononcer un discours sur ses projets de réforme lors d’un déjeuner de travail avec les membres de l’influent syndicat AFL-CIO. Il se réjouit de retrouver la Maison-Blanche et sa femme Nancy qui, une fois n’est pas coutume, ne l’a pas accompagné. À 70 ans, Ronald Reagan n’aime pas ces déplacements sans sa femme. Neuf jours plus tôt, il assistait à une cérémonie au Théâtre Ford, où fut assassiné Abraham Lincoln le 10 avril 1865. «J’ai regardé le box présidentiel, confiera-t-il, et j’ai eu une drôle de sensation. Je me suis dit que, même avec la protection du Secret Service, il était possible que quelqu’un approche assez près pour tirer sur le président des États-Unis.»
«À cet instant précis, nous sommes tous républicains, Mister President»
Drôle de prémonition, que le «Potus» (President of the United States) balaie de ses pensées. Aucun risque apparent ne transparaît devant le Hilton. Il reste 15 mètres à parcourir jusqu’à la limousine blindée présidentielle. L’escorte de sécurité, imposante, a été renforcée de plusieurs policiers municipaux, dont l’agent Thomas Delahanty, habituellement maître-chien. Une foule de photographes presse le chef de l’État de leur faire un signe, une déclaration: «Mister President, please!»
Investi à la présidence deux mois plus tôt, Reagan aime cet exercice. Il ne rechigne jamais devant les sollicitations. L’ancien acteur hollywoodien et gouverneur de Californie adore les caméras, et elles le lui rendent bien. Reagan salue de la main, dégainant son plus beau sourire. Il est 14 h 27. Dans la jungle des caméras, John Hinckley Jr., passé complètement inaperçu jusque-là, a lui aussi dégainé. Le jeune homme, âgé de 25 ans, brandit un modeste Röhm RG-14, un petit revolver à barillet de calibre .22, et fait feu cinq fois. La première balle ricoche contre la limousine et vient se ficher dans les côtes du président Reagan. Les cinq suivantes fauchent James Brady, le porte-parole présidentiel, Timothy McCarthy, un agent du Secret Service, ainsi que l’agent Thomas Delahanty. Le tireur est cloué au sol, désarmé et roué de coups par plusieurs personnes, tandis qu’un autre agent du Secret Service s’interpose, soucieux d’éviter au suspect le même sort que Lee Harvey Oswald, assassin de John Fitzgerald Kennedy, abattu en public le lendemain de son forfait en 1963.
La limousine démarre en trombe, tandis que le président, nom de code «Rawhide» (cuir brut) pour ses gardes du corps, se tord de douleur. Il est hospitalisé en urgence. Les chirurgiens qui retirent la balle logée dans sa poitrine réalisent l’ampleur du miracle: elle s’est fichée à 2,5 cm du cœur. «Rawhide» n’a pas perdu son sens de l’humour. «J’espère que vous êtes tous des républicains», blague-t-il auprès du personnel médical juste avant de passer sur la table d’opération. «À cet instant précis, nous sommes tous républicains, Mister President», rétorque le chirurgien Joseph Giordano, un supporter démocrate.
James Brady, 40 ans, le porte-parole au crâne dégarni surnommé «Big Bear» (gros ours), a moins de chance. Une balle s’est logée sur le flanc droit de son cerveau. On le croira mort pendant plusieurs heures. La rumeur atteint l’hôpital, où le chirurgien qui vient de l’opérer commente: «Je vais en informer le patient». Jim Brady reste paralysé à vie, du bras et de la jambe gauche, et gêné par des problèmes d’élocution. Lorsqu’il décède finalement le 4 août 2014, trente-trois ans après l’attentat, sa mort est qualifiée d’homicide.
Je me suis dit que, même avec la protection du Secret Service, il était possible que quelqu’un approche assez près pour tirer sur le président des États-Unis
Le procès établira que Hinckley avait un lourd passé conspirationniste. Le second fils de John Hinckley, entrepreneur fortuné, a tenté sa chance à Los Angeles comme compositeur, en vain. Mais sa vie bascule en 1976: il découvre le film Taxi Driver dans une salle obscure de Lubbock, au Texas. C’est une double révélation: il s’identifie à Travis Bickle, le personnage de vétéran désaxé incarné par un Robert De Niro possédé et inspiré de l’agresseur, bien réel celui-là, de l’ex-gouverneur ségrégationniste d’Alabama George Wallace, Arthur Bremer. Mais surtout, il conçoit une obsession délirante pour la jeune actrice Jodie Foster, alors âgée de 14 ans. Comme Bickle dans le film, il tentera d’attirer l’attention de la jeune femme en attentant à la vie du président des États-Unis, Jimmy Carter. L’enquête révèle que celui-ci l’a échappé belle, Hinckley l’ayant approché plusieurs fois sans oser commettre l’irréparable.
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À Nashville, pourtant, Hinckley est arrêté pour possession d’armes à l’aéroport. Celles-ci sont confisquées, mais il est libéré contre une amende de 62 dollars. Cet incident inquiète profondément ses parents, alors que le traitement médical prescrit par un psychiatre de Lubbock n’altère pas sa dérive mentale. Elle l’incite à rejoindre un groupuscule complotiste nommé l’«organisation des justiciers», qui lui a fourni une fausse carte de presse. Il avait auparavant été exclu du parti nazi américain, qui le jugeait… trop dangereux.
La musique comme refuge
Et pourtant, John Hinckley est déclaré non-coupable. Pénalement irresponsable. Il est interné à l’hôpital psychiatrique St. Elizabeths, sur la rive sud du fleuve Anacostia, affluent du Potomac, en bordure de Washington. L’indignation est immense en Amérique. Elle conduira la justice américaine à restreindre la portée des témoignages d’experts psychiatriques et médicaux, une disposition inscrite dans la loi dite Insanity Defense Reform Act de 1984, au vu de la préméditation minutieuse ourdie par le «patient» Hinckley.
Ses demandes répétées en faveur de visites familiales et permissions brèves sont plusieurs fois retoquées: des inspections de sa cellule ont révélé, en 1987, la présence de photos et coupures de journaux relatives à Jodie Foster. Plus grave, il a entretenu une correspondance avec le tueur en série Ted Bundy et tenté d’en faire de même avec deux autres «légendes» noires de l’Amérique: Charles Manson, commanditaire du meurtre de l’actrice Sharon Tate en 1969, et Lynette Fromme qui faillit assassiner le président Gerald Ford en 1975.
Le 27 juillet 2016, un juge fédéral autorise la libération de Hinckley, assortie de très nombreuses conditions: il pourra vivre avec sa mère nonagénaire mais se verra interdire de boire de l’alcool, de posséder des armes, des photos et magazines concernant Jodie Foster, de regarder des films violents, de consulter des revues ou sites à caractère pornographique, de parler à la presse, de visiter des résidences présidentielles telles que la Maison-Blanche, des tombes présidentielles, correspondre avec quiconque au sein des familles Reagan, Brady ou Foster. Enfin, il ne pourra s’éloigner de plus de 50 km de son domicile, devra travailler au moins trois jours par semaine et s’abstenir d’effacer l’historique de ses consultations internet sur son ordinateur.
«Tout ça ne me réjouit pas trop», commente dans la presse une de ses anciennes victimes, Thomas Delahanty, désormais retraité et guéri de sa blessure au cou. Les autres s’abstiennent de tout commentaire, comme l’ex-agent du Secret Service Tim McCarthy, devenu longtemps shérif d’Orland Park, près de Chicago dans l’Illinois, et retraité, lui aussi, à 72 ans. La Fondation Ronald Reagan tentera bien de s’opposer à l’élargissement de Hinckley, mais celui-ci respecte les garde-fous qui lui sont imposés. En 2019, son avocat fait la première demande de libération inconditionnelle, finalement validée le 27 septembre 2021.
Il avait auparavant confessé de très banals tourments: la difficulté de se faire des amis, voire de nouer une relation sentimentale. Restait la musique comme ultime refuge. La chaîne YouTube du «chanteur» Hinckley exhibe une dizaine de chansons romantiques, originales ou reprises de Bob Dylan et Elvis Presley. Aux dernières nouvelles, l’ancien détenu cherche à recruter des musiciens pour son groupe. À défaut, il poursuivra seul son chemin, suite logique d’une très longue rédemption.
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«Bébé Holly» retrouvée vivante 41 ans après sa disparition aux États-Unis
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Cinq nouvelles bonnes raisons de (re)venir à Avignon
À deux heures de Paris en TGV, nul besoin de sortir de la Cité des Papes pour ralentir et goûter la douceur de vivre provençale. De petites places en bonnes tables et programmations culturelles non-stop, Avignon se renouvelle.
(Re)découvrir l'Opéra du Grand Avignon
Fierté de la ville, ce joyau architectural du début du XIXe siècle abrite les plus belles représentations de l'art lyrique, mais pas seulement (ballet, concerts pop…). Après quatre ans de rénovation et un chantier colossal, l'opéra retrouve tout son lustre avec plus de confort, 845 places assises, des fauteuils et velours neufs (les artistes et spectateurs y gagnent en qualité acoustique) et un lustre monumental qui attire tous les regards : plus de 600 pampilles en porcelaine de Limoges viennent dessiner l'œuvre de l'artiste Sylvie Maréchal.
Opéra Grand Avignon, place de l'Horloge, 84000 Avignon. Tél. : 04 90 14 26 40.
Dîner à La Table Haute de La Mirande
Si l'institution étoilée a ritualisé depuis longtemps ses dîners du mardi et mercredi à cette table d'hôtes, c'est désormais le chef Patrice Blain qui y partage sa vision responsable de la cuisine. On prend d'abord l'apéritif avec lui et le chef-sommelier dans la cave de la maison. Après une première dégustation de vins nature, on remonte dans les anciennes cuisines situées dans la partie médiévale, et c'est autour d'un îlot XXL, face au fourneau datant de 1860, que l'on s'attable avec d'autres convives, venus eux aussi partager une soirée spontanée avec ce chef privilégiant le circuit court. Autre expérience, les cours de cuisine animés en journée par des chefs invités. Menu en 3 plats et vins inclus (végétarien le mardi), 120 €.
La Mirande, 4 place de l'Amirande, 84000 Avignon. Tél. : 04 90 14 20 20.
Séjourner avec style à l'hôtel de Cambis
C'est peut-être le boutique-hôtel qui manquait à la Cité des Papes. Idéalement placé face à la chapelle du Collège des jésuites, l'Hôtel de Cambis vient d'inaugurer les 41 chambres les plus audacieuses des remparts. Des lignes graphiques, une palette de couleurs powerful… La décoratrice Julie Gauthron sort des codes classiques pour rendre hommage à la lumière omniprésente en Provence. Et pour faire écho au vin, du bois en guise de tête de lit, des rose poudrés, des camaïeux de jaune et terracottas ; partout, la noblesse des hauteurs de plafond, une façade travaillée et un escalier magistral intact rappellent le passé prestigieux de l'ancienne capitale papale. Pas de restaurant ni de spa, mais d'excellents petits déjeuners et un bar à vins qui met en avant le meilleur des appellations locales. À partir de 108 € la nuit.
On aime : la cave à disposition pour entreposer le temps du séjour ses bouteilles achetées au gré des visites de domaines.
Hôtel de Cambis, 89 rue Joseph Vernet, 84000 Avignon. Tél. : 04 90 14 62 73.
Viser l'expo-événement, Amazônia de Sebastião Salgado
Après avoir créé l'événement à La Philharmonie de Paris en 2021, l'exposition s'installe à Avignon pour plusieurs mois. À travers 200 clichés, le photographe et voyageur Sebastião Salgado poursuit le travail entrepris avec Genesis, et témoigne de l'incroyable biodiversité des régions les plus reculées, en l'occurrence celle de l'Amazonie brésilienne. Les peuples qui vivent au cœur de la forêt, des montagnes et au bord du fleuve font l'objet ici d'images saisissantes et offre au visiteur une expérience totalement immersive grâce à la création sonore imaginée par Jean-Michel Jarre.
Amazônia au Palais des Papes. Du 27 juin au 30 novembre 2022, tous les jours. Entrée à partir de 5 €.
Déjeuner «vintage» chez Nine
Manon - de son petit nom, Nine - et qui traîne dans les tabliers de son oncle depuis petite, se passionne pour la cuisine au point qu'un premier confinement ne saurait la décourager de reprendre ce petit local du centre historique, pour y travailler des recettes familiales. Des plats de réconfort, des cocottes, des mijotés bien généreux qu'elle sert en continu de midi à 18h, dans une ambiance Amélie Poulain. Sur des tables en Formica chinées auprès d'une belle-mère brocanteuse, dans des verres de cantine et de jolies assiettes dépareillées. Au total, une vingtaine de couverts se partage cette table de poche aux allures de cabinet de curiosités rétro. Compter 20 € un plat et une boisson.
Chez Nine, 4 rue des Fournisseurs, 84 000 Avignon. Tél. : 04 90 85 59 48.
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«Quelle est la différence entre un cinq-étoiles et un Palace ?»
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Qui dit été dit soleil, farniente et «summer body». Vous savez, ce corps de plage idéalisé, fait de fantasmes et de conceptions - très - fluctuantes du «beau». Car ce que l'on aime en Allemagne n'est pas ce que l'on aime en France et inversement... De quoi relativiser !
Vacances d'été : et si vous dormiez sur le toit de votre voiture ?
Plus abordable qu'un van ou qu'un camping-car, la tente de toit permet de goûter aux joies du voyage en itinérance. Une entreprise basée dans le Gard vient de lancer un nouveau modèle écolo et made in France.
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Investir dans l'art : les œuvres championnes des plus-values
Paul CarcenacPALMARÈS EXCLUSIF - Faire des plus-values sur le marché de l'art avec des tableaux ou installations achetés moins de 10.000 euros est possible. À condition de connaître les types d'artistes susceptibles de voir leur cote s'envoler.
Investir dans l'art, un privilège réservé aux plus nantis ? Loin s'en faut. Des centaines d'œuvres s'échangent chaque année dans les maisons de vente pour quelques milliers d'euros. Certaines d'entre elles peuvent voir leur cote s'envoler en quelques années et ainsi offrir des plus-values stratosphériques à leur propriétaire. Le classement exclusif que nous présentons ici compile les 15 plus grosses plus-values réalisées ces 10 dernières années, pour des œuvres achetées en France sous la barre des 10.000 euros. Il permet de comprendre quelle catégorie d'artistes privilégier pour réussir des opérations de ce genre. Il y a quatre principaux critères à respecter (à découvrir ci-dessous) pour mettre toutes les chances de son côté. Toutefois, dans le domaine de l'art, les goûts et donc les cotes évoluent vite. «Il faut avant tout acheter une œuvre que l'on aime, résume Stéphane Aubert, directeur associé et commissaire-priseur de la maison Artcurial. Si cet artiste émerge et que le prix est multiplié, ce n'est pas désagréable».
Le prix des œuvres récentes ont (en théorie) plus de marge de progression
Les prix des œuvres contemporaines et modernes, des XXe et XXIe siècles, ont plus de chances de continuer à grimper que celles d'époques plus anciennes. Par exemple, le street art a commencé à conquérir ses lettres de noblesse durant les 10 dernières années, grâce à Bansky. «La valeur augmente quand les goûts du public changent, pointe Jean Minguet, responsable du département économie pour le site Artprice.com. Plus l'œuvre est contemporaine, plus les choses ont des chances de bouger», continue-t-il. Les expositions dans les prestigieux musées et les galeries les plus populaires font instantanément grimper la cote d'un artiste. «Si le Centre Pompidou fait une grosse rétrospective Invader, on peut être sûr que les prix vont encore monter plus haut», continue Jean Minguet.
Tous les artistes émergents ne rencontreront pas le succès escompté. «Il faut avoir l'œil et chercher à déterminer s’il a été promu par des galeries importantes, s'il est aidé par des collectionneurs influents. Il faut parvenir à déterminer si le réseau autour de lui est favorable à sa progression future», met en garde Stéphane Aubert, d'Artcurial.
S'intéresser à l'entourage des grands noms
Charles Camoin (1879-1965), numéro 2 de notre palmarès des plus-values avec Fluss bei Le Thoronet , n'est pas un nom suffisamment entré dans l'inconscient collectif des Français. Pourtant, c'était un proche de Matisse et de Cézanne, et l'un des maîtres du fauvisme. «Le marché avant était un marché de connaisseurs qui se concentrait sur les grandes signatures, les principales figures de l'histoire de l'art, mais aujourd'hui il se démocratise. Quand les prix d'une œuvre de Matisse atteignent des prix fous, les gens s'intéressent à toute sa période fauve. Ils vont donc se porter sur son entourage».
C'est sans doute le même principe qui pourrait s'appliquer à certaines œuvres de Christian Bérard (1902-1949), dit «Bébé», en 9e position dans notre palmarès. Artiste complet, à la fois peintre, illustrateur et créateur de décors de théâtre, ami de Christian Dior et de Jean Cocteau, ses créations ont inspiré de nombreux grands noms de la mode (Coco Chanel, Nina Ricci…).
Asie, Orient… Pensez aux peintres venus d'ailleurs
Ces dernières années, les peintres venus d'Orient ou d'Asie ont été redécouverts par le public. Il y a eu en 2018 une grande exposition sur l'artiste chinois Zao Wou-Ki au Musée d'Art Moderne de Paris, la même année une autre sur le Japonais Foujita et les années folles au musée Maillol. Parallèlement, de riches asiatiques se sont intéressés au marché de l'art et ont fait grimper les côtes de leurs compatriotes. «Il y a beaucoup plus de grandes fortunes en Asie qui viennent acquérir des œuvres à Paris, là où la production s'est faite», pointe Stéphane Aubert.
Même logique avec les deux artistes libanais du classement : Bibi Zogbé, la «peintre des fleurs» et son compatriote Chafik Abboud, qui était membre de la nouvelle école de Paris, ces peintres abstraits venus d'ailleurs qui ont marqué la production picturale de la capitale française entre 1940 et 1970. De fortunés collectionneurs libanais ont contribué à l'envolée des prix.
Acheter une «petite» œuvre d'un «grand» maître
Tout le monde n'a pas les moyens de s'acheter une peinture majeure de Picasso, Van Gogh ou Gauguin. Mais les prix de plus modestes estampes ou autres croquis peuvent augmenter au rythme des records battus par les œuvres-phares du grand maître. «C'est un effet de ruissellement», remarque Stéphane Aubert.
C'est ce phénomène que l'on peut observer dans notre palmarès avec le Dancing Man d'Andy Warhol, un dessin à l'encre et à la gouache. Ou encore avec la Copie d'après un buste d'Héraclite, de Giacometti, une œuvre réalisée au crayon. «L'avantage d'un grand nom, c'est que l'œuvre va être très liquide à la revente. Mais le risque, c'est de l'acheter trop cher», met en garde Jean Minguet du site Artprice.com.
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158.000 euros pour un dessin de Picasso caché au fond d'un placard
Estimée entre 60.000 et 80.000 euros, une œuvre du maître, réalisée aux feutres à la fin de sa vie et retrouvée chez un particulier, fait flamber les enchères à Manosque.
Hugo, Balzac, Baudelaire... Des lettres du XIXe aux enchères à Paris
La maison Cornette de Saint-Cyr disperse aux enchères, le 9 juin, une série de lettres d'auteurs classiques issues de la collection d'un ancien universitaire et amateur de littérature.
Le Figaro
Ce que l'on sait de la mystérieuse disparition d'un journaliste et d'un expert en Amazonie
Les recherches liées au journaliste britannique Dom Phillips et à l'indigéniste brésilien Bruno Pereira, disparus depuis dix jours en Amazonie, ont connu un tournant avec la découverte de restes humains.
Au dixième jour de recherches en Amazonie d'un journaliste britannique, Dom Phillips, et d'un expert brésilien, Bruno Pereira, de nombreuses questions se posaient encore mardi 14 juin sur les raisons de leur disparition, tandis qu'une grande confusion régnait sur la possible découverte de restes humains.
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Qui sont les disparus?
Né près de Liverpool, en Angleterre, Dom Phillips, 57 ans, vit au Brésil depuis 15 ans. Collaborateur de longue date du journal britannique The Guardian, il écrivait également pour d'autres publications anglo-saxonnes, comme le Washington Post, le New York Times et The Intercept. Passionné d'Amazonie, à laquelle il a consacré des dizaines de reportages, il se trouvait dans la région depuis plusieurs jours dans le cadre de recherches pour un livre sur la préservation de l'environnement dans la région, avec l'appui de la Fondation Alicia Patterson, basée aux États-Unis.
Lors de cette expédition, il était guidé par Bruno Pereira, 41 ans, expert de la Funai, organisme chargé des affaires des indigènes du Brésil, et défenseur reconnu des droits des autochtones. Il avait été par le passé coordinateur de l'antenne régionale de la Funai à Atalaia do Norte, ville proche de la frontière péruvienne vers laquelle les deux hommes se dirigeaient en bateau quand ils ont été vus pour la dernière fois. Son travail en faveur des peuples autochtones lui a valu de nombreuses menaces de groupes criminels qui sévissent dans la région. Les deux hommes sont mariés et Bruno Pereira est père de trois enfants.
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Dans quelles circonstances ont-ils disparu?
Dom Phillips et Bruno Pereira ont été vus pour la dernière fois le matin du dimanche 5 juin, quand ils quittaient la localité de Sao Gabriel, à quelques heures de bateau de leur destination, Atalaia do Norte. Ils voyageaient dans un bateau neuf, avec suffisamment d'essence pour le trajet. Leur périple avait débuté quelques jours plus tôt, autour du lac Jaburu tout proche, où ils avaient interviewé des habitants. Ils ont disparu dans la Vallée de Javari, près de la deuxième plus grande réserve indigène du Brésil, où vivent 26 peuples autochtones, dont 19 dans un isolement total.
Cette région difficile d'accès est située au cœur de la forêt amazonienne, à la triple frontière entre Brésil, Pérou et Colombie, où l'État a très peu d'emprise et où sévissent des gangs qui mêlent narcotrafic et crimes environnementaux tels que la contrebande de bois et la pêche illégale. Elle est devenue un axe stratégique pour acheminer par voie fluviale des drogues en provenance des deux pays voisins.
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Quels sont les résultats des recherches à ce jour?
Les recherches sont menées par des agents des forces de sécurité, notamment de l'armée et de la Police fédérale, mais aussi par des bénévoles d'associations d'indigènes. Dimanche, les autorités ont annoncé que des effets personnels des deux disparus avaient été retrouvés, notamment des bottes, des vêtements et une carte d'assurance-santé. Selon les pompiers, ces objets ont été retrouvés dans un sac à dos attaché à un arbre sous l'eau, dans une zone inondée près du domicile d'Amarildo da Costa Oliveira, seul suspect détenu pour le moment.
Ce pêcheur de 41 ans a été vu par des témoins suivant à grande vitesse l'embarcation dans laquelle se trouvaient Dom Phillips et Bruno Pereira le 5 juin. La police a identifié des traces de sang dans le bateau du suspect, qui a nié toute implication dans la disparition des deux hommes. D'autres traces de sang et de «matière organique apparemment humaine» ont été retrouvées vendredi et sont en cours d'analyse. Les résultats sont attendus d'ici la fin de la semaine.
Le président Jair Bolsonaro a évoqué lundi «des viscères humains retrouvés flottant sur le fleuve et amenés à Brasilia pour identifier l'ADN», sans préciser s'il s'agissait de cette matière organique retrouvée vendredi par la police. «Nous ne savons pas quel type de matière organique a été retrouvé, mais ce ne sont pas des viscères, il n'y a jamais eu de viscères», a assuré mardi Elisio Marubo, de l'Union des Peuples indigènes de la Vallée de Javari (Univaja).
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Les corps ont-ils été retrouvés?
Lundi, des informations contradictoires circulaient autour de corps qui auraient été retrouvés lors des recherches. Plusieurs membres de la famille de Dom Phillips disent que l'ambassade du Brésil à Londres leur a assuré que deux corps retrouvés étaient en cours d'identification, une information démentie par la Police fédérale. Dans un communiqué publié mardi sur les réseaux sociaux, la famille du Britannique a déploré cette confusion «qui ne fait que compliquer une situation déjà affligeante».
Selon plusieurs médias, l'ambassadeur du Brésil au Royaume-Uni a présenté mardi ses excuses pour «avoir transmis aux familles une information qui s'est révélée incorrecte».
La Chine prévient Washington qu'elle «n'hésiterait pas» à entrer en guerre pour Taïwan
Le porte-parole du ministère de la Défense chinois a assuré qu'une guerre aurait lieu «quel qu'en soit le coût», après une rencontre entre le ministre chinois et son homologue américain à Singapour.
La justice britannique autorise les expulsions de migrants au Rwanda
Le projet prévoit d'expulser au Rwanda toute personne entrée au Royaume-Uni de manière illégale ou clandestine.
Guerre en Ukraine : un ex-premier ministre russe dit ne plus reconnaître Poutine
Selon Mikhaïl Kassianov, premier ministre de 2000 à 2004, Vladimir Poutine a bâti depuis son arrivée au pouvoir en 2000 un système basé sur l'impunité et la peur.
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Donbass. Le serment des blouses blanches de Volnovakha
Histoire de la semainePlus de trois mois après l’invasion russe de l’Ukraine, l'hôpital de Volnovakha dans le Donbass continue de soigner et guérir, malgré les fracas de la guerre. Une prouesse rendue possible grâce au courage, au dévouement et à l’humanisme des équipes médicales et des employés qui œuvrent parmi les gravats. Reportage.
Vadim KamenkaVolnovakha, envoyé spécial.
Une façade est à terre et laisse apparaître un trou béant. Deux étages ont été complètement arrachés. Sur l’autre partie de l’édifice, le toit tient à peine. Cet immense immeuble blanc ravagé, marqué par l’impact des tirs et des obus, se trouve dans le nord de Volnovakha, place Tsentralnaya. « Bienvenue dans notre hôpital ! » s’exclame, les traits tirés, le directeur Viktor Saranov, la cinquantaine passée.
« Je me demande encore comment ces murs percés à plusieurs endroits ne se sont pas tous effondrés », dit-il, en nous indiquant l’ancien bâtiment principal et son entrée. Tout a été déplacé dans une autre aile de l’établissement, le temps de reconstruire les salles et les chambres des patients qui ont été endommagées.
Écoles, magasins, immeubles, centre culturel, rien n’a été épargné. Mais L’hôpital peut presque fonctionner normalement, un vrai miracle. »
Konstantin Zintchenko, responsable administratif de la municipalité
L’équipe médicale fait la fierté des habitants. Dès le début de l’invasion russe, le 24 février, présentée comme une « opération militaire spéciale » par Moscou, la ville ukrainienne, où vivaient plus de 20 000 personnes, se trouve en première ligne des combats, qui vont durer près de trois semaines, faisant des dizaines de morts.
À mi-chemin entre Marioupol et Donetsk
L’intensité des affrontements ne se limite pas à l’hôpital. L’ensemble de cette cité semble avoir subi un gigantesque séisme. « Près de 80 % des infrastructures ont été touchées. Écoles, magasins, immeubles, centre culturel, rien n’a été épargné. Cela fait pratiquement deux mois que l’on déblaie. On a réussi à réinstaller dans plusieurs quartiers le gaz, l’électricité, l’eau et à rouvrir des écoles. L’hôpital peut presque fonctionner normalement, un vrai miracle », explique le responsable administratif de la municipalité, Konstantin Zintchenko, nommé à la mi-avril.
Cet ancien mineur a été choisi par les autorités de la République autoproclamée de Donetsk pour assurer la restauration de Volnovakha, sorte de carrefour routier dont l’emplacement s’avère stratégique – la ville se situe à mi-chemin entre Marioupol et Donetsk.
Tenir jusqu’au dernier patient soigné
Cette vingtaine de jours de combat a paru extrêmement longue aux employés de l’établissement hospitalier, aux infirmières et aux médecins. « On était plus de 70 personnes à travailler malgré les bombardements. Tout a débuté aux alentours du 27 février, quand l’armée ukrainienne est venue dégager le parking et y installer de l’artillerie. Le lendemain, ils se sont installés aux deuxième et troisième étages de la clinique en apportant différents types d’armes comme des lance-grenades. Nous leur avons demandé de partir en leur expliquant que c’était contraire aux règles internationales et que nous avions encore près de 400 patients venus des autres villages. Ils n’ont rien voulu savoir », déplore Viktor Saranov.
Un récit que confirme Alexandre Belozerov, le médecin-chef adjoint de l’hôpital. « Nous avons même tenté de les éloigner en récoltant des signatures des patients et du personnel. Puis, nous les avons transmises aux autorités ukrainiennes et militaires en leur demandant de retirer l’armée d’ici et de la déplacer plus loin. Cet appel a été ignoré. Mais nous les avons soignés car nous sommes médecins. »
Viktor Saranov, directeur de l’hôpital, garde espoir : « J’espère qu’on arrivera à dépasser cette haine. ». Photo DR
L’ensemble de l’équipe médicale décide de prêter serment : tenir coûte que coûte jusqu’au dernier patient soigné. Ils ne quitteront plus l’hôpital. Des habitants leur apportent des provisions. Ceux qui n’ont pas de cave ou de sous-sol pour se protéger des bombardements incessants des forces russes et des répliques ukrainiennes trouvent refuge ici.
En parcourant les anciennes salles, avec le directeur, un collègue chirurgien lui remémore un épisode. Il nous montre la vidéo. Filmés à l’occasion du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, ils improvisent avec la vingtaine d’employés, dans une pièce transformée en zone de repos, une petite célébration.
Malgré leur bonne humeur, on les découvre épuisés, couverture sur le dos. « Il n’y avait plus d’électricité, plus d’eau, plus de chauffage. Avec les vitres cassées sur presque l’ensemble des étages, le froid commençait à pénétrer. Mais on a vécu un bon moment, même si les choses étaient vraiment compliquées à cette période. Nous avons tenu en équipe et réussi à stériliser le matériel. Cette solidarité a été essentielle aussi bien entre nous qu’avec les habitants », juge Viktor Saranov.
Les ombres de 2014
Huit ans auparavant, les combats avaient déjà été violents à Volnovakha. À l’époque, peu après les référendums organisés le 11 mai dans les diverses villes des deux oblasts (régions) de Lougansk et Donetsk, les forces du Donbass et l’armée ukrainienne s’étaient affrontées. À l’issue de ces scrutins non reconnus, les deux administrations s’étaient autoproclamées Républiques populaires de Donetsk (DNR) et de Lougansk (LNR).
Dans cette période post-Maïdan, qui avait vu le président ukrainien Viktor Ianoukovitch fuir et se faire renverser le 22 février, le nouveau pouvoir installé à Kiev lançait une opération militaire dite « antiterroriste ». Tout juste élu, le milliardaire Petro Porochenko poursuivit l’objectif de rendre son intégrité territoriale au pays après avoir perdu la Crimée, en mars 2014, lors d’un référendum, et d’organiser son rattachement à la Russie.
« À cette époque, nous avions également soigné tout le monde : les soldats ukrainiens comme les opposants, se souvient Viktor Saranov. Nous ne faisons pas de politique. On est là pour sauver des gens. On continuera, quelle que soit l’issue. Mais il faudrait quand même que tout se termine rapidement. Trop de sang a coulé… »
Au final, quand le dernier patient a été soigné, l’ensemble du personnel hospitalier a décidé de rester. « On ne se voyait pas repartir chez nous. Des gens auraient forcément besoin de nous. Et on avait encore de quoi tenir », détaille une infirmière encore sous le choc d’un tir de missile qui a perforé le deuxième étage, faisant plusieurs victimes.
Pour Alexandre Belozerov, le médecin-chef adjoint, il ne s’agit pas d’une erreur. « Quand ils se sont enfuis juste avant l’arrivée de l’armée russe et du DNR, ils ont évacué tout leur matériel. En partant, ils ont commencé à tirer sur l’hôpital et même avec le char. Il y avait des trous énormes, notamment sur la maternité », affirme-t-il. Les témoignages sur cet épisode doivent être vérifiés. Mais les gens craignent d’en parler. La plupart, ayant de la famille ou des amis en Ukraine, préfèrent se projeter dans l’avenir.
À l’arrière du bâtiment, où seuls quelques impacts de balles sont visibles, les infirmières s’activent avec des habitants et des employés. Tous se démènent pour que l’ensemble des services de l’hôpital puissent rouvrir : pédiatrie, traumatologie, maternité, immunologie, neurologie, cardiologie, radiologie, etc. « En ce qui concerne les urgences, le plus difficile, ce sont les transports médicalisés. Les ambulances sont prises ou détruites. Et on ne dispose plus d’aménagements spécifiques, tous ont été détruits. On déplace les patients directement du véhicule, à pied, dans des brancards. Il faut les amener jusqu’aux étages par les escaliers car l’ascenseur a brûlé. Grâce aux dons, à l’aide des gens et aux équipes du ministère russe des Situations d’urgence (MTCHS), on a ce qu’il faut en médicaments, salles d’opération », raconte le directeur, également père d’un futur médecin : son fils entame sa dernière année d’études.
Devant le siège de l’administration de la ville, rue Travnya, les drapeaux russe et du DNR flottent déjà. Un troisième s’affiche à leur côté. Il s’agit de la bannière rouge symbolisant la victoire sur l’Allemagne nazie, le 9 mai. Dans ce quatrième mois de conflit, le lien avec la « grande guerre patriotique », selon le vocable employé en Russie, est fortement mis en avant. Quelques jours après avoir reconnu l’indépendance des deux Républiques du Donbass (DNR, LNR), le président russe avait invoqué, dans ses raisons du conflit, la menace de l’Otan et des États-Unis, la démilitarisation, le risque d’un génocide pour les populations du Donbass et de la dénazification de l’Ukraine… Le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, a réaffirmé, fin mai, que « l’opération militaire spéciale » se poursuivrait « jusqu’à la réalisation de tous les objectifs ».
« On craint une crise sanitaire »
En attendant, à Volnovakha, le marché a rouvert et les livraisons quotidiennes d’aide et de produits s’intensifient. Dans les magasins, le rouble commence à circuler et à remplacer la grivna, la monnaie ukrainienne. « Il faudra encore du temps pour tout remettre en ordre. Chaque jour on déblaie, mais c’est un travail sans fin. La priorité étant d’y arriver avant l’automne. Avec le mauvais temps et les températures, on craint une crise sanitaire », nous explique une des infirmières. Avec le directeur, elle espère un jour revoir ses anciens collègues partis en Ukraine. Plus de 8 des 44 millions d’habitants ont dû fuir à l’intérieur du pays, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU ; 6,5 millions sont partis à l’étranger. « Certains veulent revenir, mais c’est impossible désormais. J’espère qu’on arrivera à dépasser cette haine. Encore une fois, les populations sont les principales victimes », condamne Viktor Saranov, conscient d’avoir de la chance : sa femme et son fils sont encore en vie. Car, au bout de ces longs mois de guerre, des milliers de civils ont perdu la leur, s’ajoutant au décompte funeste de 15 000 morts depuis 2014. Les nouvelles autorités de Volnovakha, comme c’est le cas des administrations russe et ukrainienne, n’ont pas souhaité communiquer de chiffres précis, même pour la ville.
Les importants mouvements de troupes sur place et les installations défensives laissent peu de doute quant à la poursuite du conflit. De hauts responsables russes ont admis que celui-ci allait durer. Au regard de l’effort humanitaire déployé pour les villes prises par Moscou et les forces du Donbass, à l’instar de Volnovakha et Marioupol, leur avenir semble s’éloigner de Kiev.
Guerre en UkraineUkraineRussiedonetsk L'Humanité
Ukraine. En 100 jours, le pays a perdu 20 % de son territoire
DécryptageDéclenchée le 24 février, l’invasion russe commence à peser très lourd sur la population ukrainienne. Outre les dizaines de milliers de morts, l’intégrité territoriale du pays est brisée. Une issue diplomatique est-elle encore possible ? Décryptage.
Vadim KamenkaLe 24 février, Vladimir Poutine prononçait un discours annonçant qu’une « opération militaire spéciale » avait été lancée en Ukraine. Un euphémisme pour parler de l’invasion du pays voisin. Au bout de cent jours de combats et de bombardements, la Russie « occupe 20 % du territoire ukrainien », a affirmé, jeudi, Volodymyr Zelensky devant le Parlement luxembourgeois.
Le président ukrainien estime que l’occupation russe a atteint 125 000 km2 (contre 43 000 km2 en 2014), après avoir conquis une partie du Donbass (Izioum, Volnovakha) et du littoral (Marioupol, Kherson…), le long des mers Noire et d’Azov. Une avancée qui leur assure une continuité stratégique jusqu’à la Crimée.
Désormais, les affrontements se concentrent dans le Sud-Est, autour de Zaporijia, Avdiïvka, et dans l’Est, à Severodonetsk, Kramatorsk, Lyssytchansk, Sloviansk. En plus du nombre de morts toujours tabou, qui avoisinerait 40 000 selon plusieurs experts, les chiffres humanitaires sont de plus en plus inquiétants : 5,2 millions d’enfants ont besoin d’aide, selon l’Unicef. Par ailleurs, on compte 13 millions de déplacés et de réfugiés.
Les objectifs ont-ils évolué ?
Lors de son discours, il y a donc cent jours, Vladimir Poutine avait donné trois objectifs : défendre les Républiques autoproclamées de Lougansk et de Donetsk (LNR et DNR) dans le Donbass, dont il venait de reconnaître l’indépendance ; dénazifier et démilitariser l’Ukraine. Dans les premiers jours, l’hypothèse d’une offensive éclair pour faire tomber le régime de Kiev a été avancée, trois fronts ayant été ouverts simultanément : au nord vers la capitale Kiev, à l’est et dans le Sud avec près de 150 000 hommes mobilisés.
Fin mars, une autre phase a débuté sur le plan militaire, en se concentrant sur le Donbass et le littoral ukrainien. Cette nouvelle stratégie visait clairement à reprendre les limites administratives des régions de Lougansk et de Donetsk. Cette conquête « est en passe d’être remportée au prix d’un sacrifice humain considérable. Des milliers de civils sont morts. Quant aux soldats, on a dépassé les pertes de l’intervention soviétique en Afghanistan (20 000 morts entre 1979 et 1989 – NDLR), qui a traumatisé des générations », affirme un député russe.
Côté ukrainien, le discours d’une victoire à tout prix est-il encore tenable ? Si, ces dernières semaines, il a été souvent répété par le président et ses ministres, puis relayé par une partie des dirigeants occidentaux, sur le terrain la situation est de plus en plus difficile. On entre dans une guerre d’usure. Severodonetsk est « occupée à 80 % » par les forces russes, a confirmé le gouverneur de la région de Lougansk, Serguiï Gaïdaï.
Les États-Unis, l’Otan et la Russie se livrent une guerre « par procuration »
Dans une récente tribune, publiée par la revue Russia in Global Affairs, Dmitri Trenin, l’ancien directeur du centre Carnegie à Moscou, juge que « la confrontation entre la Russie et les pays occidentaux, qui se développe depuis 2014, s’est transformée en une confrontation active avec le début de l’opération militaire russe en Ukraine. En d’autres termes, le “grand jeu” a cessé d’être un jeu. (…) Le danger d’escalade dans le sens d’une collision directe, cependant, non seulement existe, mais augmente ».
La position de Washington a évolué au rythme du conflit. Le premier tournant a été réalisé lors de la visite en Pologne de Joe Biden. Dans un discours prononcé à Varsovie, fin mars, le président des États-Unis, qui saluait les sanctions à l’égard de la Russie, tint un discours résolument guerrier. Après avoir affirmé : « Nous sommes à vos côtés », évoqué un combat entre « la démocratie et l’autocratie », il a qualifié Vladimir Poutine de « dictateur » et affirmé : « Cet homme ne doit pas rester au pouvoir. »
Si le président des États-Unis a exclu la création d’une zone d’exclusion aérienne et une intervention directe, les ventes d’armes, l’aide financière et de renseignements n’ont alors cessé de croître. Dans un accord transpartisan, le pays a débloqué 40 milliards de dollars pour financer l’effort de guerre ukrainien. Et les gouvernements européens se sont joints à l’envoi d’armes lourdes.
Mardi, après plusieurs semaines d’hésitation, le président états-unien a annoncé la livraison de systèmes de lance-missiles Himars (High Mobility Artillery Rocket System) d’une portée de 80 kilomètres, afin de changer le rapport de forces militaire sur le terrain.
Cette dernière livraison a été dénoncée par Moscou. « La ligne des États-Unis est de combattre la Russie jusqu’au dernier Ukrainien. De telles livraisons n’encouragent pas les dirigeants ukrainiens à vouloir relancer les négociations de paix », a réagi le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. La réponse du chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a été immédiate : « C’est la Russie qui attaque l’Ukraine, pas l’inverse. Pour être clair, la meilleure manière d’éviter une escalade est que la Russie mette fin à l’agression et à la guerre qu’elle a lancées », et de garantir cependant que les systèmes de lance-missiles Himars ne seront pas utilisés pour viser des cibles en territoire russe. En attendant, Washington s’attend à une guerre qui pourrait bien durer « de nombreux mois ».
Face à cette situation, les forces russes ont bombardé, jeudi, plusieurs lignes de chemin de fer dans la région de Lviv (Ouest), par où arrivent notamment les armes livrées à l’Ukraine par les pays occidentaux. Pour Dmitri Trenin, « plus la guerre en Ukraine se prolonge, plus le risque d’accident ou d’incident nucléaire est grand. Et avec la stratégie de l’administration Biden visant à “affaiblir” la Russie par l’ampleur des livraisons d’armes, y compris des missiles antinavires, et les révélations de l’aide des services de renseignements américains à l’Ukraine, il est clair que les États-Unis et l’Otan sont dans une guerre par procuration avec la Russie ».
Une issue diplomatique est-elle encore possible ?
« Pour l’instant, il est clair que Poutine n’a pas de gages suffisants pour négocier », note l’ancien ambassadeur de France en Russie et directeur de recherche à l’Institut des relations internationales et stratégiques, Jean de Gliniasty.
À Moscou, plusieurs diplomates et députés russes estiment qu’une première phase militaire du conflit est sur le point de s’achever. « Un arrêt de l’offensive est à prévoir. Une fenêtre diplomatique va s’ouvrir durant l’été. Sur le terrain, elle ne sera pas favorable aux Ukrainiens. Les Russes devront aussi faire des efforts. Mais elle est nécessaire pour éviter, en cas de contre-offensive, une réponse beaucoup plus dure de la part du Kremlin. Je veux dire des frappes tactiques, nucléaires », nous confie l’un d’eux.
Interrogé par l’AFP, l’ancien diplomate Michel Foucher se demande aussi « jusqu’à quel point les Américains ne vont pas, à un moment ou un autre, amener les Ukrainiens à faire des concessions territoriales ».
Crise alimentaire : le cri d’alarme des pays africains
Ce n’est plus seulement une sombre perspective… Les pays d’Afrique sont d’ores et déjà confrontés à une crise alimentaire et son ampleur croît au fil de la guerre en Ukraine. Branle-bas de combat sur la scène diplomatique : le président en exercice de l’Union africaine, le chef de l’État sénégalais, Macky Sall, va « porter la voix de l’Afrique » auprès de son homologue russe, Vladimir Poutine. Sa visite à Moscou, jeudi, avait pour objectif de contribuer « à la libération des stocks de céréales et de fertilisants dont le blocage affecte particulièrement les pays africains », indique son communiqué.
Un cri d’alarme. La flambée des prix des engrais, qui succède à celle du blé, pourrait provoquer, dès cette année, un effondrement de 20 à 50 % des rendements céréaliers en Afrique, alerte Macky Sall. De nombreux pays dépendent des engrais produits en Russie, en Ukraine et en Biélorussie, et les agriculteurs sont pris au piège de la spirale déclenchée par la hausse des tarifs du gaz.
En Afrique de l’Ouest, les stocks de céréales sont gravement insuffisants, la voie est ouverte à une montée brutale des prix et à la spéculation autour de la pénurie. Les pays du Maghreb connaissent le même sort. Farine, pâtes, riz, huile végétale, produits essentiels dans l’alimentation sont sous une tension croissante. L’insécurité alimentaire rebondit sur le terrain social et politique. Une explosion des revendications et des émeutes n’est pas bien loin.
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UE-Russie. La grande déconnexion
ActuLe Conseil européen a adopté, lundi et mardi, un embargo sur une partie du pétrole russe.
Gaël De SantisLes dirigeants des pays de l’Union européenne (UE) ont décidé lors d’un sommet à Bruxelles d’un embargo sur le pétrole russe transporté par bateau. Cela représente les deux tiers des achats européens. Les importations de brut doivent cesser dans les six mois, celles de produits raffinés sous huit mois. Le pétrole transporté par oléoduc n’est pas touché par la mesure. Les Vingt-Sept souhaitaient ne pas pénaliser les pays qui, telles la Slovaquie, la République tchèque ou la Hongrie, dépendent trop grandement de l’or noir russe. Cela conjure, également, le risque d’un veto de la part de ces pays contre le sixième paquet de sanctions depuis le début de la guerre en Ukraine. Cette décision est un défi d’ampleur pour le bloc, dépendant pour son approvisionnement énergétique de son voisin. Ainsi, la part des produits russes dans les achats français compte pour 12 % pour le pétrole et 25 % pour le gaz. Les sanctions ne s’arrêtent pas au secteur des hydrocarbures : la principale banque russe, Sberbank, est exclue du système de paiements interbancaire Swift.
La politique de punition n’est pas à sens unique. Pour répondre à l’exclusion de certains de ses établissements financiers de Swift, la Russie avait imposé des achats de gaz en roubles – et non plus en dollars comme le stipulent les contrats. GasTerra ayant refusé de payer en monnaie russe, Moscou a annoncé mardi la fin des livraisons aux Pays-Bas. Le fournisseur néerlandais a annoncé avoir anticipé le problème en achetant du gaz ailleurs.
Guerre en Ukrainesanctions économiquessanctions européennesRussie Le Figaro
Scission, crise de gouvernance: la descente aux enfers d'Atos
Ingrid VergaraDÉCRYPTAGE - Le plan stratégique censé relancer le groupe français est très mal accueilli : l'action s'est effondrée de 24%.
Les sourires et les amabilités échangés entre les deux hommes cachaient mal le malaise ambiant. Rodolphe Belmer, le directeur général d'Atos et Bertrand Meunier, le président du conseil d'administration, avaient pris soin de s'asseoir côte à côte mardi, lors de la présentation aux investisseurs du plan stratégique d'Atos. Attendu depuis plusieurs mois, celui-ci acte le projet de scission en deux sociétés cotées totalement distinctes des activités du groupe technologique français d'ici fin 2023. D'un côté, l'entité qui gardera le nom d'Atos regroupera les activités historiques d'infogérance, autrement dit la gestion des infrastructures informatiques des entreprises. En déclin structurel, elles représentent 55 % du chiffre d'affaires total du groupe.
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De l'autre, la nouvelle entreprise, baptisée Evidian, regroupera les activités liées à la transformation digitale des entreprises (cloud, intelligence artificielle, internet des objets, décarbonation), ainsi que le calcul haute performance et la cybersécurité. Ces activités digitales et de haute technologie, en croissance, ont besoin de davantage de moyens pour recruter des talents, investir massivement en R&D et conquérir de nouveaux marchés. « Le conseil d'administration a considéré que la meilleure option était de séparer le groupe en deux sociétés, qui auront chacune leur indépendance, leur logique stratégique, leur conseil d'administration et leur management », a expliqué Rodolphe Belmer.
Un management dont il ne fera plus partie d'ici le mois de septembre. Car si ce plan stratégique est le fruit de « la décision souveraine du conseil d'administration », elle n'était pas la sienne, et le directeur général en a tiré les conséquences. Cette démission programmée est officiellement habillée différemment. Après la nomination de deux directeurs généraux délégués, Nourdine Bihmane et Philippe Oliva, qui prendront chacun la tête d'une des deux nouvelles sociétés et la mise sur les rails du plan de transformation, «ma position de directeur général va devenir superflue », a simplement commenté le principal intéressé. Son départ interviendra « au plus tard le 5 septembre ». Soit à peine plus de neuf mois après sa prise officielle de fonction, le 3 janvier dernier. « Pourquoi le directeur général d'Atos annonce-t-il son départ le jour même du lancement d'un plan de transformation essentiel pour l'avenir du groupe ? », tempête le représentant d'un family office, qui reconnaît avoir perdu plusieurs millions d'euros avec la dégringolade boursière du titre. L'action a en effet perdu plus de 60 % depuis le début de l'année et a été divisée par quatre depuis deux ans.
«Débattu d'un grand nombre de scénarios»
Ce départ de Rodolphe Belmer est l'aboutissement logique d'une relation qui s'est dégradée avec Bertrand Meunier. C'est pourtant ce dernier qui avait piloté son arrivée à la direction générale, pour remplacer Elie Girard à l'automne 2021, après une annus horribilis pour Atos. Bertrand Meunier louait alors « la capacité de Rodolphe Belmer à diriger des transformations complexes » pour expliquer le choix de celui qui devait apporter à Atos un « nouveau souffle », et lui permettre de retrouver la confiance des investisseurs.
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À peine installé dans son nouveau fauteuil, Rodolphe Belmer avait dû gérer un premier avertissement sur résultat, annoncé le 10 janvier. Le groupe n'avait atteint ni le chiffre d'affaires stable promis pour 2021 ni son niveau de marge, et son flux de trésorerie disponible était négatif. Parallèlement, Atos lançait une revue stratégique approfondie de toutes ces activités et de ses marchés.
Après avoir présenté une nouvelle organisation au conseil d'administration à la fin du mois de février, les choses se sont gâtées au cours du deuxième trimestre. Le constat était bien partagé : les différences de cycles économiques, d'objectifs stratégiques et de besoins entre des activités aussi différentes que l'infogérance et les activités digitales au sens large étaient bien trop grandes.
Doutes sur la nouvelle stratégie
C'est sur les remèdes à apporter que s'est noué le divorce à venir. Le 26 avril, les options stratégiques privilégiées par la direction générale sont retoquées par le conseil d'administration. Partisane d'une introduction en Bourse de la branche BDS (big data & security) permettant de récupérer de l'argent frais et de repartir sur un nouveau périmètre, la direction s'est heurtée à la volonté du conseil de conserver « l'intégrité et l'indépendance » de l'ensemble. Promise pour courant mai, la présentation du plan stratégique doit alors être repoussée à mi-juin, faute de consensus. « Les tensions ont été énormes » entre les deux hommes, confie un bon connaisseur du dossier. « Nous avons débattu d'un grand nombre de scénarios. C'est le fonctionnement sain d'un conseil d'administration, rétorque Rodolphe Belmer. La décision du conseil d'administration est souveraine. Et c'est le rôle de la direction de l'exécuter. » Selon une résolution, votée en assemblée générale des actionnaires, son contrat prévoit un « parachute » en cas de départ au cours des trois premières années à la suite d'une scission ou d'une fusion, qu'il a « jugé plus raisonnable » de ramener à neuf mois de salaires.
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Énorme et difficile chantier à mener, entre restructuration et investissements, ce projet de scission va mobiliser 2,3 milliards d'euros, selon le chiffrage de la direction. Pour le financer, le groupe a annoncé 700 millions d'euros de cessions d'actifs non stratégiques dans le périmètre de la future Evidian (dont l'équivalent de 220 millions d'euros a déjà été finalisé). Surtout, 30 % du capital de la future société Evidian seront affectés aux besoins de restructuration de la nouvelle Atos (activités historiques). Seuls 70 % du capital d'Evidian seront redistribués aux actionnaires d'Atos. Enfin, le groupe évalue à 1,6 milliard d'euros le besoin de financement auprès des banques pour la période 2022-2023, actuellement en cours de négociations. Et l'essentiel de la dette actuelle du groupe portera sur la nouvelle entité Evidian, au motif que son niveau de croissance sera plus à même de l'absorber.
Ce schéma inquiète les investisseurs, dans un contexte de remontée des taux d'intérêt et de marché bancaire plus frileux à prêter, qui plus est à une société fragilisée. D'autres sont très circonspects sur la lourdeur des charges qui pèseront sur Evidian, qui a, au contraire, besoin de plus de souplesse financière pour se développer.
Signe des nombreux doutes que génère cette nouvelle stratégie, le titre s'est effondré de 23,6 % mardi à la Bourse de Paris. La capitalisation est tombée à 1,6 milliard, une faiblesse qui fragilise encore plus la société. Des prédateurs pourraient être tentés de profiter de la situation. « L'État suit avec attention le dossier, indique-t-on au cabinet du ministre de l'Économie et des Finances. Nous sommes bien entendu attentifs à l'actionnariat de l'entreprise (…) stratégique à de multiples égards pour la France. » Si l'objectif, assumé, de tout ce plan est bien in fine de maximiser la valeur pour tous les actionnaires d'Atos, il est pour l'heure hors de portée.
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Meta lance une «académie du métavers» en France à la rentrée 2022
Présente à Paris, Lyon, Marseille et Nice, cette «académie du métavers» formera vingt élèves par ville et par promo.
Meta ajoute la possibilité de passer du temps chez ses amis dans le métavers
Il est désormais possible d'inviter ses amis dans sa «maison virtuelle». D'une terrasse à la montagne à une station spatiale, les choix de l'endroit sont multiples.
L'Humanité
Danemark. Les enjeux du référendum sur la participation à la politique de défense de l’Union européenne
ActuCopenhague, qui avait obtenu une dérogation en 1992 sur le sujet, organise ce mercredi un référendum sur la participation à la politique de défense de l’Union européenne. Cette consultation intervient après les demandes d’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Alliance atlantique, sur fond de hausse des risques de tensions en mer Baltique.
Gaël De SantisLes Danois se rendent aux urnes, mercredi. Le royaume nordique pourrait décider de participer à la politique de défense de l’Union européenne (UE). En 1992, Copenhague avait obtenu une dérogation. « Je crois de tout mon cœur qu’il faut voter oui. Lorsque nous devons nous battre pour la sécurité de l’Europe, nous devons être plus unis avec nos voisins », a déclaré la première ministre sociale-démocrate, Mette Frederiksen, le 29 mai, lors d’un débat télévisé. Les sondages penchent pour cette option : le dernier accordait 65 % d’intentions de vote pour le oui dans ce pays qui a dit non au traité de Maastricht en 1992 et à l’euro en 2000.
Les dépenses d’armements, un argument pour le non
On doit cette évolution à l’invasion russe de l’Ukraine, le 24 février. Dans la foulée, Copenhague a annoncé une hausse de son budget de défense pour le porter à 2 % du PIB dès 2024, en conformité avec les exigences de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan). Cette hausse des dépenses d’armements est la principal argument invoqué par la Liste unifiée, qui rassemble communistes et antilibéraux, pour appeler à voter non. Ce parti de gauche estime que rejoindre la politique européenne de défense pourrait contraindre le Danemark à dépenser davantage, le traité sur l’UE stipulant à son article 42 que « les États membres s’engagent à améliorer progressivement leurs capacités militaires ».
UE-Russie. La grande déconnexionLa politique européenne de défense a connu un coup d’accélérateur ces dernières années. Un embryon d’armée européenne de 5 000 hommes a été créé, un fonds permet de mutualiser l’industrie de l’armement, et un livre blanc de la défense européenne vient d’être adopté.
Le fait que le pays nordique rejoigne la politique de sécurité n’est pas pour autant un atout pour édifier une Europe de la défense indépendante de l’influence américaine. En effet, le pays est attaché à l’Otan : de 2009 à 2014, l’ancien premier ministre danois, Anders Fogh Rasmussen, occupait le poste de secrétaire de l’Alliance.
Ukraine. Comment cette guerre bouscule l’EuropeDe plus, cette décision intervient alors qu’il reste de moins en moins de pays de l’UE qui ne sont pas membres de l’Otan. La Suède vient de rompre avec une politique de neutralité vieille de deux cents ans et a demandé à rejoindre l’Alliance. La Finlande, qui a une frontière commune de 1 300 kilomètres avec la Russie, a entamé les mêmes démarches, mettant fin au non-alignement qui était le sien depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. À terme, dans l’UE, ne resteraient hors de la plus grande coalition militaire au monde que l’Irlande, Malte, Chypre et l’Autriche.
Principale voie d’accès russe à la mer du Nord
La décision de Copenhague risque fort d’accroître les tensions en mer Baltique, où se sont multipliés les exercices militaires de l’Otan ces dernières années, et les violations russes de l’espace aérien des pays voisins. Cette mer fermée devient de facto un lac de l’Otan. Elle est la principale voie d’accès russe à la mer du Nord, depuis Saint-Pétersbourg ou l’enclave de Kaliningrad. L’un des principaux pays côtiers, l’Allemagne, a choisi d’augmenter son budget militaire de 100 milliards d’euros dans les prochaines années. L’Estonie, la Lettonie et la Lituanie devraient porter leur effort de défense à 2,5 % du PIB. La Pologne veut même atteindre une cible de 3 %...
Guerre en Ukrainedanemarkfinlandesuède Le Figaro
Jacques-Olivier Martin: «Rouler en électrique, la bonne blague…»
Jacques-Olivier MartinCHRONIQUE - Le développement de l’automobile électrique est clairement confronté à un double défi.
La voiture à essence ou hybride, c’est presque terminé! Après la Commission européenne, en juillet 2021, les eurodéputés viennent de voter l’arrêt de la commercialisation des motorisations thermiques neuves en 2035. Bienvenue dans le monde merveilleux de l’électrique! Qui n’a pas rêvé de s’offrir une de ces autos propres? Silence, émissions de CO2 nulles, sur le papier, la promesse est alléchante. Les pionniers de cette révolution sont de plus en plus nombreux et méritent, on ne le dit pas assez, notre plus profond respect. Car, contrairement aux jolis discours du gouvernement, des écolos et des publicitaires, la mobilité en électrique est loin d’être une sinécure pour ceux qui osent le voyage au long cours plutôt que le cabotage.
Un week-end de Pentecôte en électrique suffit pour s’en convaincre. Direction la Creuse, donc, depuis Paris au volant de la nouvelle Megane e-Tech, de Renault. Autonomie affichée au départ: 430 kilomètres ; distance à parcourir: 330 kilomètres. Durée annoncée du trajet: moins de quatre heures de route. C’est parti! Reprise, confort, équipements, facilité de conduite… Les premiers kilomètres sont un vrai plaisir.
C’est après Orléans que les choses commencent à se gâter. La batterie a perdu près de 50 % de son autonomie, il est temps de penser au rechargement. Arrêt dans la station de Salbris, sur l’autoroute A71. Une seule borne. C’est peu. Une jolie BMW noire a pris place devant le distributeur électrique. Le conducteur peine à démarrer sa recharge. Il avoue ne pas être certain de détenir la bonne carte de rechargement. Le paiement par carte bancaire, comme dans n’importe quelle station-service, n’est pas prévu. Chaque prestataire de bornes de recharge propose son abonnement. Ajoutons que les systèmes de paiement ne sont pas harmonisés. Certains possèdent six cartes pour être tranquille… C’est aussi cela magie de l’électrique!
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À force de persévérer, le conducteur parvient à lancer la machine et nous annonce qu’il compte rester 45 minutes… C’est trop. Autant miser sur la prochaine station-service. Le silence s’installe assez vite dans l’habitacle: l’autonomie est proche de 30 %. Cette fois, il est impératif de recharger. L’écran de la voiture propose de se rendre au Lidl de Vierzon, qui offre de l’électricité verte. La borne est disponible! Quinze minutes et plusieurs tentatives sont nécessaires pour comprendre comment l’utiliser, et puis patience. Après une demi-heure, la borne s’arrête. Gain: moins de 10 %… Trop peu pour rejoindre la Creuse. Il est impératif de dénicher au plus vite une nouvelle borne, rapide de préférence.
La première station BP sur l’A20 n’est pas encore équipée en recharges. Reste à filer vers Châteauroux à 100 km/h, sans climatisation pour freiner la consommation d’électricité. La concession Kia offre deux bornes inoccupées… mais en panne. L’angoisse est maintenant à son comble. Après 4 heures et 45 minutes de route, les réserves sont minces, moins de 15 %. Silence de plomb dans la voiture. Dernier espoir: l’Auchan au sud de Châteauroux. Il disposerait d’une borne selon les informations fournies par la tablette Google de la Megane. C’est le cas, mais elle est occupée par une Tesla bleue. Pour combien de temps? Nul ne le sait. La voiture est branchée sans personne à bord. Il faut patienter.
Le nouveau monde de l’automobile
Cinquante minutes plus tard, un jeune couple arrive avec son chariot de courses, admire la nouvelle Megane, qui attire les regards et libère la place. C’est la délivrance. Après 45 minutes et 40 % de réserves, direction La Celle-Dunoise. Arrivée à 18 h 15, après plus de 7 heures d’un voyage mémorable. Le soulagement est de courte durée: le retour est prévu 36 heures plus tard… On débat déjà en famille sur le meilleur scénario pour regagner Paris en voiture électrique!
Le développement de l’automobile électrique est clairement confronté à un double défi. Le premier est le nombre de bornes. La France en compte moins de 60.000 contre un objectif de 100.000 bornes en 2020. On en est loin. Le second défi, c’est l’autonomie. Un doublement ou un triplement des capacités des batteries rapprocherait ces nouveaux véhicules des performances des voitures thermiques et permettrait les voyages au long cours moins stressant. Les années qui nous mèneront à la fin de la vente de voitures thermiques neuves, en 2035, promettent d’être passionnantes.
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Les mesures sur le pouvoir d'achat pourraient être présentées le 6 juillet seulement
Olivia Grégoire, porte-parole du gouvernement, a précisé que le calendrier de mise en œuvre restait inchangé.
Aide à domicile: le crédit d’impôt instantané s’étend
Cette réforme vise à encourager le travail déclaré.
Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky demande de mettre fin au blocus russe des ports de la mer Noire
Le président ukrainien craint une «sévère crise alimentaire, et même des famines, dans de nombreux pays en Asie et en Afrique».
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Addiction des jeunes aux écrans : «70% déclarent avoir perdu le contrôle au moins une fois», selon une étude
Le FigaroSégolène Ginter d’AgrainAu même titre que la drogue ou l'alcool, les jeunes âgés entre 16 et 30 ans sont touchés par l'addiction aux écrans, selon un baromètre Ipsos/Macif.
La dangerosité des écrans serait minorée par les jeunes Français. Selon un baromètre Ipsos/ Macif 2022, publié mardi, près d'un jeune sur deux entre 16 et 30 ans déclare passer plus de six heures par jour devant les écrans interactifs. Une situation préoccupante après deux années de crise sanitaire. D'ailleurs, 70% des 3500 jeunes interrogés, déclarent «avoir perdu le contrôle au moins une fois au cours des 12 derniers mois (contre 61% l'an passé soit une proportion en hausse de 9 points)». Ils sont 63% à avoir perdu la notion du temps et 48% à rencontrer des difficultés pour s'endormir.
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Mais les conséquences peuvent être plus alarmantes encore. Téléphone, ordinateur, tablette... difficile pour les jeunes de se passer des écrans, au point de tomber dans l'addiction. Si l'on compare avec d'autres substances, comme l'alcool, les drogues et le tabac, «c'est sur cette consommation que la proportion de jeunes ayant déclaré avoir déjà perdu le contrôle a le plus augmentée», souligne l'étude Ipsos/Macif.
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Plus de la moitié des jeunes interrogés ont indiqué avoir perdu le contrôle au moins dix fois dans l'année (contre 45% l'année dernière). De même, 84% des jeunes qui passent 6 heures ou plus devant les écrans affirment avoir expérimenté des «situations négatives». Un mal-être, mais aussi des épisodes d'échecs scolaires ou professionnels et également un isolement social ont été signalés. Un tiers déclare également avoir développé des problèmes de vue.
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Mais face aux risques d'addiction liés à la technologie, les jeunes Français seraient de mauvais juges. Ils attribuent seulement la note de 5,2/10 sur le risque perçu lié aux écrans interactifs. «Plus préoccupant encore, seuls 8% des jeunes leur attribuent un risque maximal (notes 9 et 10/10)», précise l'étude.
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La lycéenne qui a interpellé Emmanuel Macron à Gaillac a reçu la visite de la gendarmerie
La gendarmerie a expliqué s'inquiéter que la jeune fille «puisse avoir été victime [d'agression sexuelle] et qu'elle n'ait pas pu porter plainte».
Stade de France : les images de vidéosurveillance de la RATP ont également été détruites
À l’inverse, la SNCF a annoncé avoir «bloqué l'effacement» et conservé les images. La justice les a réquisitionnées ce vendredi, selon l'entreprise ferroviaire.
Procès du 13-Novembre : de cinq ans à la perpétuité requis
COMPTE RENDU D'AUDIENCE - Au terme de trois jours de réquisitions, l'avocate générale a demandé de lourdes peines.
Le Figaro
Canal+ contraint d'augmenter ses tarifs
Caroline SalléDÉCRYPTAGE - La raison de cette augmentation, qui tombe plutôt mal, est à chercher du côté du ministère des Finances.
Canal+ va augmenter le prix de certains de ses abonnements. Notamment celui de la chaîne cryptée Canal+, socle des offres Sports et Ciné Séries, qui devrait passer de 20 à 22 euros en moyenne, selon Les Échos .
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Depuis vendredi, les consommateurs concernés commencent à être prévenus. Ils « seront notifiés de l'impact précis sur leur tarif de cette hausse du taux de TVA dans les délais prévus par les conditions générales d'abonnement », a indiqué la filiale de Vivendi dans un communiqué.
La raison de cette augmentation, qui tombe plutôt mal, alors que le pouvoir d'achat des Français se contracte, est à chercher du côté du ministère des Finances. Ce dernier vient d'indiquer à Canal+ que le taux de TVA applicable à certaines de ses offres allait doubler, passant de 10 % à 20 %. « Bercy cherche actuellement de l'argent partout où il le peut », constate une source au Parlement. Y compris dans les poches de Canal+, à présent que le groupe se porte beaucoup mieux en France. « Il y a un match, bien sûr, entre le gouvernement et Vivendi. Mais cette fois, le timing plaide davantage pour une décision administrative qu'une manœuvre politique : Canal+ a été informé de ce changement de taux de TVA par les autorités fiscales le 21 avril, autrement dit avant le second tour de la présidentielle », poursuit cette source.
Canal+ rentre simplement dans le droit commun fiscal
Cette « harmonisation » du taux de TVA n'est pas une surprise, puisqu'elle avait été plus largement discutée dans le projet de loi de finances de 2021. « Canal+ rentre simplement dans le droit commun fiscal », fait valoir un bon connaisseur du dossier. Selon les calculs des Échos, plus de 2 milliards d'euros de chiffres d'affaires - sur un total de 3 milliards pour Canal+ France – seraient concernés par cette hausse, soit un impact de plus de 200 millions d'euros. De quoi faire grincer des dents du côté de l'état-major de Canal+. D'autant qu'elle n'en fait pas mystère, la filiale de Vivendi rêve de revenir à un taux de TVA réduit de 5,5 % sur ses abonnements, dont elle a bénéficié de 1985 à 2013, avant que ce dernier ne remonte à 10 %.
«Preuves d'amour»
En septembre 2020, auditionnée par le CSA - rebaptisé Arcom -, elle avait fait de la baisse de la TVA une condition préalable au renouvellement de sa fréquence TNT. À l'époque, Maxime Saada, le président du directoire du groupe Canal+, avait déclaré : « Il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour. Or, nous n'en avons pas, et ce depuis trop longtemps. Nous avons même subi depuis quinze ans des preuves permanentes de désamour. »
Entonnera-t-il le même refrain dans quinze jours, lors de sa prochaine audition à l'Arcom pour la reconduction de l'autorisation de la chaîne cryptée à diffuser en TNT, qui arrive à échéance le 5 décembre 2023 ? La TVA réduite à 10 % constituait l'un des seuls avantages à se maintenir sur la TNT. Remontée à 20 %, elle devient un argument supplémentaire plaidant pour la fin de Canal+ en tant que chaîne de TV, et l'accélération de sa mue en pure plateforme digitale, MyCanal. Le groupe a largement le temps, dix-huit mois, pour faire migrer vers d'autres modes de réception les 400.000 abonnés qui regardent toujours Canal+ sur la TNT. Si Canal+ décidait de devenir un service de streaming comme Netflix ou Disney+ - soumis à une TVA de 20 % -, il ne serait plus contraint d'investir autant dans la création et surtout le cinéma.
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Techniquement, une clause permet déjà à Canal+ de résilier son contrat avec le cinéma, dont il est le premier financeur. La filiale de Vivendi n'aura qu'une lettre recommandée à envoyer en cas de modification du régime de la TVA ayant pour effet d'alourdir ses coûts. Mais, veut croire un acteur de la filière, « Canal+ n'a aucun intérêt à dénoncer l'accord qu'il vient de nouer avec le cinéma et qui lui permet d'être ultra-privilégié dans la nouvelle chronologie des médias, avec une sortie des films à six mois ».
L’exception culturelle risque d’étouffer les salles obscures
Dans le cinéma, la France se singularise dans le monde mais n’a pas vu que le secteur a changé.
À Radio France, la course à la présidence lancée en septembre
Le mandat de l’actuelle patronne, Sibyle Veil, débuté au printemps 2018 touche presque à sa fin.
Le Figaro
Enquête sur «Jacquie et Michel» : cinq personnes, dont le propriétaire du site pornographique, en garde à vue
Jeanne PaturaudMichel Piron, sa femme et trois autres personnes sont visés pour des faits de proxénétisme et de viols. Une avancée judiciaire «historique», pour les associations féministes.
Il est le propriétaire de l'un des groupes leaders de l'industrie pornographique amatrice et engrangeait plus de 15 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2016. Michel Piron, à la tête du site «Jacquie et Michel», a été placé en garde à vue mardi 14 juin au matin, aux côtés de sa femme et de trois autres personnes, dont l'identité n'a pas encore été précisée.
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Le couple est visé par neuf plaignantes pour des chefs de complicité de tentative de viol, de viols et de viols aggravés, ainsi que pour complicité de proxénétisme, proxénétisme aggravé et complicité de traite d'êtres humains, a précisé le Parquet de Paris au Figaro. Au-delà de la complicité, Michel Piron est également placé pour des chefs d'agressions sexuelles.
Ces mises en garde à vue résultent d'une enquête préliminaire ouverte en 2020 à la suite d'un signalement conjoint de trois associations : Osez le féminisme, les Effrontées et le mouvement du Nid. Trois associations contactées par une cinquantaine de victimes, depuis la publication de l'enquête «Les coulisses sordides du porno amateur», réalisée par Konbini et qui ont décidé d'alerter sur des descriptions de pratiques sexuelles violentes et non consenties.
Tout un réseau
Deux ans plus tard, Tiffany Coisnard, membre du bureau national des Effrontées, y voit «une suite logique» : «Ce qui est en train de se passer est historique. Il ne s'agit pas de la simple garde à vue d'un producteur qui aurait eu un problème de violence une fois, mais bien de tout un réseau d'organisation criminelle». Bien qu'il n'y ait que cinq personnes en garde à vue, «cette affaire doit mettre en lumière tout une chaîne composée des producteurs, des diffuseurs, des acteurs et des rabatteurs», insiste Tiffany Coisnard. Les rabatteurs, ce sont ces hommes chargés de trouver de nouvelles «recrues» en les contactant sur les réseaux sociaux, leur donnant rendez-vous dans des hôtels afin de leur imposer un «viol de rabattage», violent et filmé, dont les images deviendront rançon. Des «proxénètes» aux yeux des associations.
«C'est un grand jour pour toutes les femmes victimes. La fin de l'impunité pour l'industrie criminelle pornographique», s'est félicitée Lorraine Questiaux, avocate des trois associations à l'origine du signalement. «Il reste encore beaucoup à faire mais c'est une nouvelle étape importante qui place la dignité humaine et la lutte contre l'exploitation sexuelle au cœur des priorités en matière de politique pénale», a ajouté Me Questiaux, qui défend aussi quatre femmes victimes. Pour Osez le féminisme, qui, tout comme le mouvement du Nid, s'est «félicité» de ces gardes à vue, «la justice écoute enfin les victimes».
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Me Nicolas Cellupica, l'avocat du groupe Ares détenteur du site Jacquie et Michel, affirme de son côté que Michel Piron «ignorait parfaitement» ces actes de violences sexuelles. En guise de preuve, l'avocat explique à l'AFP que le groupe n'a «jamais produit ou réalisé de film et n'est que diffuseur de films réalisés par des producteurs indépendants». Un argument irrecevable pour Ursula Le Menn, porte-parole de l'association Osez le féminisme : «C'est un écosystème commun : il y a ceux qui filment, ceux qui diffusent, ceux qui rabattent. Tout le monde se connaît, il est impossible que Michel Piron n'ait pas eu connaissance de ces faits».
Remonter la chaîne
Ce n'est pas la première fois que ce nom est lié à une enquête judiciaire sur le monde du porno amateur. En 2020, une investigation visant la plateforme «French Bukkake» mettait en cause douze personnes pour traite d'être humains aggravée, viol en réunion ou proxénétisme aggravé. Des contenus particulièrement violents dont Michel Piron gérait «la production des scènes pornographiques», selon le compte rendu des gendarmes en janvier dernier.
Les cinq mis en garde à vue devront attendre 48 voire 96 heures, puisqu'ils sont visés pour des faits de traite d'êtres humains, avant d'être libérés ou mis en examen. Les associations se veulent confiantes. «On espère que cela aboutira mais, petit à petit, on remonte la chaîne. Michel Piron est connu du grand public, sa situation est symbolique et elle doit impliquer un changement des pratiques», conclut Ursula Le Menn.
Jonathann Daval condamné en appel à verser 160.000 euros de dommages-intérêts aux proches d'Alexia Fouillot
Au total, les proches d'Alexia réclamaient plus de 800.000 euros. En parallèle, la maison du couple reviendra intégralement à la famille d'Alexia.
Paris : une jeune femme tuée par un automobiliste qui fuyait un contrôle de police
La jeune femme, âgée de 25 ans, n'a pu être ranimée par les pompiers. L'automobiliste ainsi que le passager ont été interpellés et placés en garde à vue.
Regarder la vidéoIsère : cinq morts, dont deux enfants, dans le crash d'un avion de tourisme
Un avion de tourisme s'est écrasé samedi 21 mai dans le massif de Belledonne, sur la commune des Adrets. Cinq personnes ont trouvé la mort.
Le Figaro
Ces catholiques de France désemparés par la défiance du Vatican
Jean-Marie GuénoisENQUÊTE - Leurs séminaires font le plein, leurs églises débordent, mais le pape se méfie de ces «conservateurs». Née sous Jean-Paul II, grandie avec Benoît XVI, cette nouvelle génération de fidèles rayonne par son dynamisme dans une Église de France fatiguée. Le vent glacial qui souffle depuis le Vatican sur ces chrétiens très engagés suscite leur profonde incompréhension.
Le pape François n’aime pas les «dentelles». Entendez les dentelles d’église, les surplis, en particulier, ces tuniques blanches portées sur la soutane. «Vous avez encore les dentelles… mais où sommes-nous? Soixante ans après le Concile!», a ainsi reproché François aux évêques et prêtres siciliens, le 9 juin, sur la base de «photos» qu’on lui avait transmises à dessein. François leur a assené un autre coup: «C’est beau de rendre hommage à sa grand-mère, mais c’est mieux de célébrer sa Mère, sa Sainte Mère l’Église…»
Cette pique papale est symptomatique du vent glacial qui souffle depuis un an sur «la planète tradi». En ligne de mire: une sensibilité et l’attachement d’un certain nombre de catholiques à l’ancienne liturgie tridentine. En 1965, après le concile Vatican II, elle a été remplacée par la messe, dite de Paul VI, célébrée face à l’assemblée, dans la langue du pays.
À vrai dire, un feu nucléaire a été déclenché il y a un an, le 16 juillet 2021, avec la publication d’un motu proprio (un décret ayant force de loi) intitulé Traditionis custodes, signé par le pape François. Il abrogeait la libéralité ouverte par Benoît XVI en 2007 de permettre la célébration de la messe selon le rite préconciliaire, dit de «saint Pie V», considéré comme un «rite extraordinaire» et soumis à des conditions de mise en œuvre très souples. Cela a été l’une de ses grandes réformes emblématiques. Benoît XVI, son prédécesseur, était persuadé que l’avenir de l’Église passait par la réconciliation entre la tradition et la modernité. Cette vision, il l’appelait «l’herméneutique de la continuité». Alors cardinal, il avait mûri cette théorie en analysant les échecs pastoraux du concile Vatican II, conçus en «rupture» avec la tradition.
Si François, dans son coup d’arrêt, a fait preuve d’indulgence pour les «instituts religieux» se recommandant de la tradition, il s’est montré intraitable, dans son décret, avec les simples prêtres et paroisses diocésaines ouvertes à la tradition: il exige par exemple que toute demande émanant d’un jeune prêtre de célébrer dans l’ancien rite soit soumise à Rome. Ce qui signifie qu’ils y sont fichés et autorisés au compte-goutte. Cette contrainte vise à tuer dans l’œuf, au séminaire et à la sortie du séminaire, toute velléité pour un jeune prêtre de célébrer dans «les deux rites». Le succès de la liturgie traditionnelle inquiète Rome, qui craint que le rite «extraordinaire» ne devienne ordinaire et participe à l’émergence d’une «Église parallèle» qui s’éloignerait du concile Vatican II (1962-1965).
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Ce tour de vis de François a créé un nouveau climat dans l’Église. Le monde traditionaliste est sur la sellette. Mais aussi tout ce qui y ressemble! Dont une nouvelle génération dans l’Église qui ne se considère pas comme traditionaliste et qui est aussi à l’aise avec une prière de type charismatique qu’avec une messe selon l’ancien rite. Elle recouvre «la génération Jean-Paul II» et «la génération Benoît XVI». Mais tout ce qui apparaît un peu classique est désormais suspect. Avec, comme toujours, des serviteurs zélés.
«Soutanes et surplis»
Ainsi de la lettre, datée du 2 juin 2022, de Mgr Guy de Kerimel, nouvel archevêque de Toulouse depuis le 9 décembre 2021 et adressée à ses séminaristes. Cet évêque vient de passer seize années à la tête du diocèse de Grenoble, munis de quelques rares séminaristes. Il trouve à Toulouse un séminaire plein, au point qu’«il a fallu construire de nouvelles chambres il y a quelques années», raconte un témoin. C’est le résultat du travail pastoral de Mgr Robert Le Gall, un ancien bénédictin parti à la retraite après quinze années d’épiscopat dans la Ville rose. Son successeur réprimande certains séminaristes d’avoir porté «soutanes et surplis» lors d’une cérémonie religieuse: une manière «trop cléricale» de se présenter, selon l’évêque. Il rappelle «la loi en vigueur»: «le port de la soutane n’est pas permis au séminaire», a fortiori «à l’extérieur». Il demande à chaque séminariste «de fortifier sa relation au Christ (…) sans entrer dans un personnage» et «d’aimer les plus pauvres (…) avant de se soucier d’afficher une identité très marquée». «Mgr de Kerimel ne supporte pas la soutane», confirme un Grenoblois. Très embarrassé, le diocèse explique que cette «lettre privée n’avait pas vocation à être publiée. C’est un non-événement.»
«Non-événement» significatif, toutefois, d’un nouvel état d’esprit ecclésial. L’indulgence pour la sensibilité «tradi» n’est plus de mise. Dans le collimateur de Rome également, la communauté Saint-Martin. Fondée en 1976, elle est établie à Évron, en Mayenne. Elle est devenue le plus gros séminaire de France. Les prêtres suivent le concile Vatican II, célèbrent la forme ordinaire du rite, mais portent la soutane. Pourchassés à leur début par l’Église de France, les «Saint-Martin» sont aujourd’hui demandés dans presque tous les diocèses et ne peuvent satisfaire la demande. Pour gérer ce développement exponentiel, le modérateur général, l’abbé Paul Préaux, a sollicité à Rome une visite canonique, c’est-à-dire une forme d’audit. Mais, dans ce contexte, cette visite est diversement interprétée. La communauté assure qu’elle a été faite «à sa demande» dans un souci «de transparence» et «d’accompagnement d’une croissance forte». D’autres estiment que le Vatican, appuyé par certains évêques, l’a indirectement sollicitée pour poser des limites à une communauté religieuse de style «trop clérical», pourtant appréciée dans les diocèses où elle s’installe.
Mais le cas le plus emblématique de grand malaise ecclésial français se joue dans le diocèse de Fréjus-Toulon, qui tranche par son dynamisme. Rome fait pression pour que l’évêque, Mgr Dominique Rey, 69 ans, en charge depuis vingt-deux ans, démissionne. Le 29 mai, le Vatican a suspendu les ordinations de quatre prêtres et six diacres prévues fin juin. Un évêque coadjuteur, d’une autre sensibilité, pourrait être rapidement nommé à ses côtés, avec droit de succession. Méthode radicale que François a déjà appliquée dans le diocèse de Ciudad del Este, au Paraguay, en août 2014. À un mois d’intervalle, la suspension de l’évêque avait suivi celle des ordinations.
À Fréjus-Toulon, cependant, le dossier couve depuis longtemps. Deux visites apostoliques ont été confiées l’an passé à deux évêques français: l’une touchait le séminaire avec Mgr Sylvain Bataille, évêque de Saint-Étienne ; l’autre, commandée par Rome, concernait le diocèse avec Mgr Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, et désormais cardinal. Elles suivaient une lettre que le cardinal Marc Ouellet, canadien et préfet de la Congrégation des évêques, avait adressée à Mgr Rey avec «douze points» de vigilance et de réformes qu’il devait mettre en œuvre.
Une source romaine parfaitement informée du dossier explique: «Mgr Rey est respecté pour son action missionnaire inlassable, mais il a la réputation de ne pas toujours tenir compte des remarques qui lui sont faites. La décision de suspendre les ordinations n’est pas un coup de tête ; elle vient après des années de discussions non suffisamment suivies d’effets. Un point sensible: il est aujourd’hui de règle dans l’Église de ne pas accueillir et ordonner des séminaristes rejetés d’un autre diocèse ou d’un institut. Or Toulon accueille largement des candidats au sacerdoce sans tenir compte des réserves des évêques ou supérieurs religieux qui ne les ont pas admis à poursuivre vers le sacerdoce. Du coup, c’est le discernement et la gouvernance de l’évêque qui sont mis en cause à Rome, et non les questions tradi.»
Tour de Babel
Effectivement, parmi les cinquante mouvements et associations en œuvre dans le diocèse, environ cinq sont ouvertement de sensibilité tradi et admises à condition de respecter pleinement le concile Vatican II et sa liturgie. Quant aux cinquante instituts religieux établis à Fréjus-Toulon, aucun ne serait de rite traditionaliste. De fait, une autre source a été témoin direct de «l’accueil chaleureux» qui a été longtemps réservé à Mgr Rey dans les dicastères romains: «On lui demandait d’accueillir des dossiers de prêtres à sensibilités traditionalistes. Ce qu’il faisait pour rendre service au Vatican, qui le lui reproche aujourd’hui!» Le fait que Mgr Rey ait présidé le pèlerinage traditionaliste Populus Summorum Pontificum au Vatican en 2019, en plein synode pour l’Amazonie, l’a toutefois desservi. De même sa participation, en juillet 2016, à un congrès à Londres pour la redécouverte de la liturgie «ad orientem» (dos aux fidèles). Mais un proche de Mgr Rey, qui le connaît depuis très longtemps, ajoute: «Il n’est pas traditionaliste. Il a même dû apprendre à célébrer en latin! Il est resté profondément charismatique. Il accueille et considère que l’Esprit saint confirmera ou non le charisme de celui qui arrive. Il ouvre donc, il soutient, il lance et fait confiance, mais il ne suit pas suffisamment les dossiers. Il est parfois trahi dans sa confiance. Tout ceci lui vaut aujourd’hui des ennuis.»
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C’est donc l’ensemble de l’expérience de ce diocèse-laboratoire d’Église qui finit par inquiéter Rome, même si le Vatican reconnaît et salue des fruits hors norme: 40 séminaristes, 250 prêtres, des propositions spirituelles à foison assorties d’une forte exigence d’action sociale pour les pauvres.
Mais vouloir intégrer toutes les sensibilités peut tourner à la tour de Babel. Et quand on cherche des problèmes pour viser quelqu’un, on les trouve. Surtout que Mgr Rey, cavalier seul dans l’épiscopat, a parfois donné des leçons à ses confrères évêques, parmi lesquels il ne compte pas que des amis.
II y a tout d’abord sa personnalité. Il y a aussi, comme dans tous les diocèses, des problèmes financiers et quelques prêtres à problèmes de mœurs: «Trois dossiers sont à Rome, et ils ont été transmis selon la règle aux autorités civiles», assure le diocèse. Plus spécifiques à Toulon, quatre instituts ont posé ou posent des questions avec des traitements en cours: l’association Point Cœur, le monastère Saint-Benoit à Brignoles, la communauté Marie Reine des Apôtres, la Fraternité Eucharistein.
En réalité, Rome a frappé, mais Rome semble encore hésiter: écarter un évêque marchant hors des sentiers battus, qui n’est pas sans défaut mais qui a prouvé, comme peu d’évêques, que «l’évangélisation» n’était pas qu’un beau discours, découragera en France, terre de laïcité, nombre de catholiques, clercs et laïcs, qui sont loin des débats idéologiques et très engagés pour l’Église. Casser cette rare dynamique, sauf scandale majeur inconnu, rendrait François une nouvelle fois très incompris.
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Stade de France : les images de vidéosurveillance de la RATP ont également été détruites
À l’inverse, la SNCF a annoncé avoir «bloqué l'effacement» et conservé les images. La justice les a réquisitionnées ce vendredi, selon l'entreprise ferroviaire.
Procès du 13-Novembre : de cinq ans à la perpétuité requis
COMPTE RENDU D'AUDIENCE - Au terme de trois jours de réquisitions, l'avocate générale a demandé de lourdes peines.
L'Humanité
Allemagne. Berlin en passe de densifier son réseau de souffleries de CO2
ActuPour compenser la baisse, voire l’arrêt des livraisons de gaz naturel russe, le ministre vert de l’Économie programme un recours accentué au charbon et au lignite avec le prolongement, jusqu’en 2024, de centrales thermiques pourtant vouées à la fermeture.
Bruno OdentL’Allemagne, qui avait tant misé sur l’utilisation du gaz naturel russe, est conduite à de très rudes révisions en matière d’approvisionnement énergétique. Une véritable réorganisation de ses équipements dévoués à la production d’électricité est ainsi programmée. Ce qui ne manquera pas d’avoir un effet amplificateur sur les émissions de gaz à effet de serre d’un pays qui était déjà l’un des plus gros pollueurs d’Europe.
Robert Habeck, le ministre vert de l’Économie et du Climat, vient d’annoncer qu’il allait prolonger la durée de vie et l’accessibilité au réseau de centrales qui fonctionnent au charbon, au lignite et au pétrole. Au total, quelque dix gigawatts issus de ces différentes sources devraient être rendus disponibles pour alimenter le réseau électrique « d’ici cet automne ».
Un risque accru de black-out
Berlin est confronté à un énorme dilemme. Un défaut total ou partiel du gaz naturel russe fait grimper, outre les prix du kilowattheure, le risque de coupures, voire de black-out sur le réseau électrique. L’arrivée, à tout moment, du courant dans les foyers et les entreprises n’est garantie qu’à condition de disposer de suffisamment de centrales électriques « pilotables », capables de s’adapter aux fluctuations de la demande.
Lancinant paradoxe : l’équipement du pays, déjà très dense, en éoliennes et en équipements photovoltaïques, n’est d’aucun secours pour assurer une fiabilité de l’approvisionnement électrique en continu. Car ces énergies sont, par définition, aussi intermittentes que le sont le Soleil et le vent.
Le bilan de cette brusque adaptation allemande pourrait être d’autant plus contre-productif en matière d’émissions de gaz à effet de serre que Robert Habeck a tranché contre un éventuel maintien en activité des trois dernières centrales atomiques allemandes, promises à la fermeture d’ici à la fin de cette année 2022. Cette soumission assumée au dogme antinucléaire va faire perdre un peu plus de quatre gigawatts supplémentaires au réseau début 2023, quelle que soit l’évolution des livraisons de gaz naturel russe et alors que l’énergie issue des centrales atomiques n’émet pas de CO2. Ce recours désormais programmé aux énergies fossiles les plus polluantes intervient en toute contradiction avec les engagements du gouvernement qui entendait réduire l’usage du charbon et du lignite pour s’en passer totalement « à l’horizon 2030 ».
La dépendance au charbon a pris une telle dimension que Berlin n’a pas rechigné à négocier des importations de houille avec le gouvernement du très droitier président colombien sortant, Ivan Duque. Le combustible vient d’une gigantesque exploitation à ciel ouvert où les droits des mineurs comme des populations indigènes des alentours sont foulés aux pieds.
Au même moment, Berlin prépare d’arrache-pied l’arrivée du gaz naturel liquéfié en provenance des États-Unis ou du Moyen-Orient. Faute d’infrastructures portuaires à cet effet, la finalisation de terminaux méthaniers offshore géants est en cours. Ce qui devrait contribuer à booster encore davantage la hausse du prix du kilowattheure sur un marché électrique européen libéralisé qui fonctionne selon le… modèle allemand.
AllemagneÉnergieélectricitéGuerre en Ukraine L'Humanité
Donbass. Un journaliste français tué à Severodonetsk
ActuEngagée depuis lundi dans une large offensive pour faire tomber cette ville , l’armée russe aurait tué une dizaine de civils. Le journaliste français de BFMTV, Frédéric Leclerc-Imhoff, 32 ans, fait partie des victimes.
Vadim KamenkaDans le Donbass, avec Kramatorsk, Severodonetsk est une des villes stratégiques qui essuie une violente offensive de l’armée russe, ces dernières semaines. Depuis dimanche, la cité industrielle encerclée, qui comptait 100 000 habitants avant l’invasion russe du 24 février, connaîtrait des combats de rue. « Les Russes avancent vers le milieu de Severodonetsk. (…) La situation est très difficile », a confirmé sur Telegram Serguiï Gaïdaï, gouverneur ukrainien de la région de Lougansk.
En ce 96e jour de guerre, la ville, qui se situe à une soixantaine de kilomètres à l’est de Lougansk, serait sur le point de tomber, selon plusieurs témoins. « L’avancée de l’armée russe et des forces de la République autoproclamée de Lougansk (LNR) laisse peu de doute quant à l’issue finale », note une source diplomatique. Si la majorité des habitants ont pu fuir, ceux restés sont pris au piège. Aucune route d’évacuation n’existe désormais. Les seules encore accessibles par la ville jumelle de Lyssychansk puis Bakhmout, plus au sud, essuient trop de tirs d’artillerie pour assurer le retrait des milliers de civils encore sur place et le transport de l’aide humanitaire.
Des habitants auraient trouvé la mort dans des bombardements, lundi, lors d’une nouvelle offensive russe destinée à pénétrer dans Severodonetsk. Parmi les victimes, un journaliste français de BFMTV. « Aujourd’hui (lundi – NDLR), notre véhicule blindé d’évacuation allait récupérer 10 personnes dans la zone et a essuyé le feu ennemi. Des éclats d’obus ont percé le blindage et porté une blessure mortelle au cou à un journaliste français accrédité », a informé Serguiï Gaïdaï, le gouverneur ukrainien de Lougansk, dans un communiqué. Quelques instants plus tard, Emmanuel Macron annonçait à son tour le décès du journaliste français Frédéric Leclerc-Imhoff, 32 ans, qui travaillait comme journaliste reporter d’image pour la chaîne d’information en continu. Le président a adressé ses condoléances à la famille et « le soutien inconditionnel de la France » à « celles et ceux qui assurent sur les théâtres d’opérations la difficile mission d’informer ». Une dizaine de journalistes auraient déjà trouvé la mort depuis le début de la guerre.
Des défaites successives
Cette mort intervient alors que la nouvelle ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, est arrivée en Ukraine, lundi. Il s’agit d’une première visite officielle d’un responsable français. Elle a immédiatement réagi en exigeant « une enquête transparente » après s’être rendue à Boutcha, dans la banlieue de Kiev, où ont eu lieu des massacres de civils dont les troupes russes sont accusées par les autorités ukrainiennes.
L’Union européenne a tenu un sommet à Bruxelles pour débloquer l’adoption d’un 6e paquet de sanctions contre Moscou. Seule certitude, la proposition de la Commission pour apporter jusqu’à 9 milliards d’euros en 2022 sous forme de prêts ou de dons à l’Ukraine, qui chiffre ses besoins à 5 milliards de dollars par mois.
Devant les défaites successives dans le Donbass, le président Volodymyr Zelensky réclame davantage d’armes. Mais le président des États-Unis, qui lui a accordé plus de 40 milliards de dollars d’aide, a refusé l’envoi de lance-roquettes. « Nous n’allons pas envoyer à l’Ukraine des systèmes de roquettes pouvant atteindre la Russie », a déclaré Joe Biden, craignant qu’ils ne soient récupérés par Moscou, ou de franchir une ligne rouge aux yeux des autorités russes. Interrogé sur ce qui pourrait permettre le retour de la paix, Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, lors d’un entretien sur TF1, a posé comme préalable la « démilitarisation de l’Ukraine ».
Ukraineliberté de la pressejournalistesGuerre en Ukraine Le Figaro
Richard Berry auditionné par les enquêteurs après la plainte de sa fille pour inceste
L'acteur a été entendu ce mardi à Paris par la Brigade de protection des mineurs (BPM) , après la plainte de sa fille Coline Berry-Rojtman qui l'accuse d'inceste.
L'acteur Richard Berry était entendu en audition libre mardi à Paris, après la plainte de sa fille Coline Berry-Rojtman qui l'accuse d'inceste, a-t-on appris de source proche de l'enquête, confirmant une information de M6.
L'acteur est entendu par les enquêteurs de la Brigade de protection des mineurs (BPM), a précisé cette source. Sollicité par l'AFP, le parquet de Paris a confirmé qu'il était entendu en audition libre dans le cadre de l'enquête ouverte en janvier 2021.
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Coline Berry-Rojtman, née en 1976 de l'union entre Richard Berry et l'actrice Catherine Hiegel, avait porté plainte le 25 janvier 2021 contre son père, dénonçant des faits de «viols et agressions sexuelles sur mineur de 15 ans par ascendant» et de «corruption de mineur» dans les années 1984-85.
Une enquête avait été ouverte par le parquet de Paris sur ces faits, potentiellement prescrits. Coline Berry-Rojtman avait été entendue en février 2021 par les enquêteurs de la BPM.
Dans un long texte publié sur son compte Instagram, Richard Berry avait démenti «de toutes (ses) forces et sans ambiguïté ces accusations immondes». «Je n'ai jamais eu de relations déplacées ou incestueuses avec Coline, ni avec aucun de mes enfants», avait assuré l'acteur.
En avril 2022, Coline Berry-Rojtman a été condamnée par le tribunal d'Aurillac pour diffamation envers son ex-belle-mère Jeane Manson.
Dans un article publié par Le Monde, Coline Berry-Rojtman avait évoqué les violences sexuelles qu'elle aurait subies au domicile de son père qui vivait alors avec Jeane Manson, accusée pour sa part d'avoir participé avec lui à ces agressions. Coline Berry-Rojtman a fait appel de cette décision.
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Ces personnalités médiatiques ont connu des fortunes diverses dans leur course pour décrocher un siège à l'assemblée nationale. Seul l'ancien chroniqueur de Laurent Ruquier, militant écologiste et antispéciste, est en position favorable pour l'emporter.
Guerre en Ukraine : Angela Merkel juge inacceptable le comportement de la soprano Anna Netrebko
Dans une interview en public filmée par Die Spiegel, l'ancienne chancelière allemande, grande amatrice de musique classique et d'opéra, a condamné les tergiversations de la chanteuse lyrique russe.
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La star aux 241 millions d'abonnés Instagram, a annoncé dans une vidéo postée sur le réseau social, souffrir d'une maladie qui paralyse la moitié de son visage.
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En Haute-Loire, une antenne 4G au centre d’un bras de fer judiciaire
Agriculteurs, État et opérateurs se divisent concernant son impact sur un troupeau de vaches.
À Lyon
Le premier anniversaire de la mise en service de l’antenne 4G de Mazeyrat-d’Allier (Haute-Loire) approche. Mais les frères Yannick et Christophe Salgues, éleveurs depuis seize ans ici, ne sont pas à la fête. Depuis l’été dernier, ils ont pris en grippe l’installation téléphonique à 300 mètres de leur ferme, et dénoncent les effets de l’antenne sur leurs vaches. «On ne s’en souciait pas, au début», explique Frédéric. Mais très vite, les agriculteurs observent des comportements inquiétants. «Du jour au lendemain, les vaches se sont blotties sur quelques mètres dans le bâtiment. Elles ne se nourrissent plus normalement. C’est le calme plat, elles sont épuisées, il n’y en a pas une qui se lève la nuit pour manger, elles n’en peuvent plus», se désespère Christophe.
La production de lait s’en ressent. Carnet de collectes à la main, Yannick Salgues retrace les quantités: «En juin 2021, on était à plus de 4000 litres tous les deux jours. En juillet, c’est descendu à 2500 litres. On n’est jamais repassé au-dessus des 3000 litres depuis.» Des dizaines de vaches sont mortes sans que les autopsies ne puissent expliquer pourquoi. Par ailleurs, les naissances sont en chute libre.
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Les éleveurs ne souhaitent qu’une chose: arrêter l’antenne quelques semaines, pour observer les effets. Depuis des mois, ils alertent les élus locaux, la préfecture de la Haute-Loire, multiplient les réunions. Ils sont soutenus par les agriculteurs du coin et par le maire de la commune, Philippe Molherat, qui avait pourtant demandé l’implantation de l’antenne. «Les agriculteurs n’étaient pas contre. C’était notre demande, dans le programme gouvernemental “New Deal” contre les zones blanches. Les gens voulaient un meilleur réseau.» Depuis, l’édile s’est rangé derrière les agriculteurs. «On a fait des demandes auprès des ministres. Réponse négative à chaque fois.»
Cette antenne couvre environ 450 foyers et, si elle ne fonctionne plus, il n’y aura plus d’accès aux numéros d’urgence
En février, un expert judiciaire avait, en l’absence d’éléments médicaux, demandé l’arrêt du relais plusieurs mois pour constater les effets supposés néfastes de l’antenne. Le 23 mai, c’est le tribunal administratif de Clermont-Ferrand qui a ordonné à l’État et aux opérateurs téléphoniques Orange, Bouygues Telecom, Free et SFR d’arrêter l’antenne pour deux mois. Ils ont trois mois pour appliquer cette décision. Depuis, les quatre opérateurs et l’État se sont pourvus en cassation auprès du Conseil d’État. «Cette antenne couvre environ 450 foyers et, si elle ne fonctionne plus, il n’y aura plus d’accès aux numéros d’urgence», a indiqué une porte-parole de la Fédération française des télécoms, ajoutant que «depuis la crise sanitaire, il est plus difficile de se passer du numérique, ne serait-ce qu’avec le développement du télétravail». Les opérateurs avancent également l’absence d’élément scientifique pour établir un lien entre la santé des animaux et les champs électromagnétiques. Une réaction insupportable pour les éleveurs. «Le téléphone existait bien avant l’antenne. Et les pompiers, ils n’en ont pas besoin pour travailler», fulmine Christophe Salgues.
«Plus rien à perdre»
Lors de l’installation de l’antenne, le maire de Mazeyrat-d’Allier avait fait face à l’opposition d’une famille située à quelques centaines de mètres. «Ils avaient fait circuler une pétition, personne n’avait voulu signer. Ils nous avaient assignés au tribunal administratif. Il a fallu se défendre pour l’implanter, et maintenant il faut se battre pour l’enlever», se désespère Philippe Molherat, qui redoute désormais «une catastrophe humaine».
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Suspendus à la décision du Conseil d’État, les deux frères font face à de graves problèmes financiers. «Le quotidien, c’est la misère, avec entre 10.000 et 15.000 euros en moins chaque mois sur la vente de lait. Les fournisseurs ont fait le dos rond jusqu’à présent mais ils commencent à appeler», s’inquiète Christophe Salgues. Et de terminer par une menace: «On va passer à l’action, on va l’arrêter nous-mêmes, au point où on en est. Quand on n’a rien à se reprocher, on n’a plus rien à perdre.»
Procès du 13-Novembre : de cinq ans à la perpétuité requis
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RÉCIT - Des associations s’émeuvent de l’organisation, ce samedi, d’une Gay Pride dans le parc d’attractions.
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ILS NE PENSENT (SANS DOUTE) PAS COMME VOUS (3/6) - Nounours, Laurianne, Samantha et Sylvain ne lisent pas Le Figaro. Mais ils veulent bien expliquer à nos lecteurs pourquoi ils ont délaissé la monogamie.
Le Figaro
Pas de retour royal pour le prince Andrew, mis en cause dans l’affaire Epstein
Arnaud De La GrangeRÉCIT - Les héritiers de la Couronne britannique ont mis leur veto à la réapparition du fils de la reine.
Correspondant à Londres
Dans le sillage de la communion nationale et des retrouvailles familiales du jubilé, le prince Andrew aurait volontiers tenté un retour en grâce. Las, ses demandes, qui peuvent avoir l’oreille de la reine, se sont heurtées au front des héritiers de la Couronne. Un épisode symbolique de la nouvelle gestion de la «Firme».
Andrew voulait renouer avec ses fonctions royales à l’occasion d’un rite traditionnel, la cérémonie de l’ordre de la Jarretière, le plus prestigieux de la chevalerie britannique. Créé par le roi Édouard III en 1348, en pleine guerre de Cent Ans, l’ordre a une devise en français: «Honi soit qui mal y pense» («honi» avec un seul «n», c’est ainsi). À la fin de l’année dernière, Camilla a été nommée dame de l’ordre de la Jarretière par Elizabeth II, une marque d’attention qui n’a échappé à personne. Au château de Windsor, lundi, l’épouse du prince Charles a ainsi défilé avec son mari et le fils aîné de ce dernier, William. Ils avaient revêtu le manteau de velours fermé par une chaîne et un chapeau orné de plumes d’autruches blanches. Récemment investi, Tony Blair était aussi du cortège, même si des activistes étaient venus dénoncer le «criminel de guerre» du conflit irakien…
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Quelques heures avant cette procession publique, le prince Andrew était encore prévu dans le dispositif. Pour, finalement, en être exclu. Le deuxième fils de la reine Elizabeth II n’a été convié qu’à la partie privée de l’événement, l’investiture des nouveaux compagnons et le déjeuner. Il a présenté ce retrait comme sa propre décision. Mais, selon des sources de Buckingham, l’absence publique d’Andrew relève d’une «décision familiale». Charles et William auraient fait pression sur la reine pour que ce fils souvent présenté comme son préféré reste sur la touche. Fin mars, la souveraine avait semblé ouvrir un peu la porte en arrivant à son bras à une cérémonie religieuse en l’honneur de son époux Philip, décédé l’an dernier. Avant le Jubilé, l’archevêque de Canterbury, Justin Welby, a appelé au pardon, estimant qu’Andrew «cherchait à faire amende honorable».
Intense travail de lobbying
Mis en cause dans l’affaire Epstein, le duc d’York - neuvième dans l’ordre de succession au trône - avait mis fin à «tous ses engagements publics» en novembre 2019, un épisode inédit dans l’histoire de la monarchie britannique. Le prince reconnaissait que l’association de son nom avec celui du millionnaire pédophile américain - retrouvé mort en prison à New York - causait des turbulences préjudiciables au travail de la famille royale. Et que cette relation avait été «mal avisée». En janvier de cette année, sa disgrâce s’est encore creusée quand il a perdu ses titres militaires et ses parrainages royaux. Pour cet ancien pilote d’hélicoptère pendant la guerre des Malouines, ayant passé vingt-deux ans dans la Royal Navy, le coup a été rude. Andrew s’est aussi vu interdire d’utiliser l’appellation d’«altesse royale». Il était alors sous menace d’un procès au civil aux États-Unis, pour agressions sexuelles.
Depuis, Andrew a réussi à clore cette action en justice, en passant en février un accord financier avec son accusatrice, Virginia Giuffre. Celle-ci, aujourd’hui âgée de 38 ans, affirmait avoir eu des relations sexuelles avec Andrew alors qu’elle avait 17 ans, et était donc mineure selon la loi américaine, après l’avoir rencontré par l’intermédiaire de Jeffrey Epstein. Selon la presse britannique, la transaction s’élèverait à quelque 12 millions de livres (près de 14 millions d’euros). La réputation du prince reste toutefois à jamais entachée.
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Estimant la voie dégagée, Andrew ferait depuis un intense travail de lobbying auprès de sa mère, la visitant plusieurs fois par semaine à Windsor, pour retrouver un rôle plus officiel et son titre d’altesse royale. Selon le Telegraph, il aurait aussi demandé à porter de nouveau le titre de colonel des Grenadier Guards, hérité de son père, le duc d’Édimbourg. Et que ses filles, les princesses Beatrice et Eugenie, soient faites «membres actifs» de la famille royale.
C’est le prince William qui aurait sonné l’alarme avant la cérémonie de la Jarretière de lundi. À la dernière minute, il aurait fait savoir à la reine qu’il se sentirait «mal à l’aise» d’avoir à ses côtés son oncle sulfureux lors du défilé. Le prince Charles aurait lui aussi averti sa mère que le risque était grand d’un retour de bâton de la part de l’opinion publique. Le père et le fils se seraient consultés pour monter à l’offensive auprès de la souveraine, réticente à laisser sur la touche Andrew.
Charles n’a pas fait mystère de son opposition à un retour sur la scène royale du prince paria. Et cette dernière passe d’armes confirme que l’héritier de la Couronne et son fils le duc de Cambridge tiennent désormais fermement en main la maison.
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Le Figaro
Assassinat d'Alban Gervaise, médecin militaire et catholique : l'incroyable omerta
Judith WaintraubANALYSE - Ce père de famille a été tué en mai au nom d'Allah, devant une école catholique. Depuis, c'est l'indifférence médiatique et politique.
Le 27 mai, une dépêche de l'Agence France-Presse annonce le décès d'un «parent d'élèves qui avait été grièvement blessé début mai lors d'une attaque avec un couteau suisse devant un établissement scolaire de Marseille». L'AFP précise que la victime est médecin militaire, que l'agresseur est «de nationalité française», qu'il a dit avoir agi «au nom de Dieu» et que «l'hypothèse terroriste a été définitivement écartée par les enquêteurs». Selon l'agence, «l'homme souffre apparemment de troubles psychologiques». Condoléances du ministre des Armées et du maire de Marseille comprises, la dépêche fait 225 mots. Quelques jours plus tard, l'AFP nous apprend que les images d'un cigogneau attaqué par une cigogne ont suscité une intense émotion sur les réseaux sociaux. Elle y consacre 352 mots…
L'AFP alimente les quotidiens régionaux. La plupart ont au mieux mentionné l'égorgement d'Alban Gervaise, puisque c'est de lui qu'il s'agit, en quelques lignes à la rubrique «faits divers». À l'exception notable de L'Union , quotidien de l'Ardennais, qui a publié le 31 mai un éditorial intitulé «Alban Gervaise, un nom qui ne vous dit rien», pour s'indigner du traitement médiatique réservé à son assassinat.
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Qu'on en juge: dans la presse écrite nationale, Le Figaro, Le Point et Valeurs Actuelles ont été les seuls à traiter le sujet pour ce qu'il est, un meurtre commis au nom d'Allah. Le Monde, Libération et Le Parisien-Aujourd'hui en France n'en ont pas dit un mot, ni dans leurs éditions papier, ni sur leur site. Dans le reste de la presse, à part France info.fr et TF1 Info, les rares grands médias à s'y être réellement intéressés sont Europe 1, Sud Radio et CNEWS.
Alban Gervaise a été agressé le 10 mai, un mois et un jour avant le premier tour des législatives, donc en pleine campagne. Le contexte électoral explique-t-il que le caractère islamiste, sinon terroriste, du meurtre ait été à ce point occulté ?
L'épouse de la victime a refusé toute médiatisation, pour protéger ses trois enfants. Mais le respect de leur drame personnel n'empêchait pas que les médias fassent leur travail, comme les militaires sont les premiers à le demander. «J'aimerais comprendre pourquoi le meurtre barbare de notre camarade Alban Gervaise a été aussi peu traité par la presse, lance un officier supérieur de l'armée de Terre en poste à Paris. Est-ce parce qu'il était militaire ? Par idéologie ou pour nier la réalité ? Nous sommes nombreux autour de moi à nous poser la question. Et nous voulons une réponse car ce silence médiatique est comme une deuxième mort.»
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«Depuis l'annonce de son assassinat, les mêmes interrogations tournent en boucle dans ma tête, assure un chef d'escadron récemment breveté de l'École de Guerre. Que vaut vraiment la mort d'un militaire dans notre pays ? En nous engageant, nous savons et assumons les risques que nous prenons. En servant les armes de la France, nous n'attendons aucune reconnaissance particulière. Nous faisons notre devoir sans nous plaindre. Mais là, je ne comprends pas pourquoi la mort du médecin chef Alban Gervaise, victime du terrorisme, a été occultée à ce point. C'est une honte.»
En matière de discrétion, les politiques n'ont rien à envier aux médias. À gauche, le silence a été presque total. Seul Julien Dray, ex-député socialiste qui vient de lancer son mouvement, «Réinventez!», a osé affirmer publiquement qu'«on a voulu cacher les choses», en se demandant si ce «deux poids, deux mesures» venait «de la presse locale, qui n'a pas voulu donner les premiers éléments dont elle disposait, ou d'une décision de l'institution judiciaire». Personne au PS ni chez les Nupes de Jean-Luc Mélenchon n'a relayé ces interrogations.
À droite, la sénatrice des Bouches-du-Rhône Valérie Boyer a été l'une des rares à évoquer cette omerta chez Les Républicains, avec Guy Teissier, député LR sortant du même département et Éric Ciotti, qui se représente aux législatives dans les Alpes-Maritimes. «Les mots manquent pour décrire le chagrin et la colère à l'annonce de l'agression au couteau par Mohamed L. 23 ans puis du décès d'#AlbanGervaise à #Marseille, a-t-elle écrit sur Twitter. Le silence médiatique de la mort de ce père de famille dévoué à la France, à son prochain, rend son décès encore plus cruel».
«Alban Gervaise était catholique, militaire, il s'est fait égorger devant une école catholique, énumère Valérie Boyer. Pour la plupart des médias, ce n'est pas la “bonne” victime. En parler, ce serait “faire le jeu des extrêmes”. Au contraire, dès lors que des problèmes psy sont évoqués, c'est toujours dramatique mais ça devient du fait divers. On n'a pas à se demander pourquoi ces “fous” ont des profils proches, des modes opératoires similaires - le couteau - et choisissent leurs victimes selon des critères bien déterminés».
44.000 victimes d'agressions à l'arme blanche entre 2015 et 2017
À l'Assemblée puis au Sénat, l'élue des Bouches-du-Rhône a interpellé sans relâche les ministres de l'Intérieur et de la Justice sur ces sujets. Après la mort d'Alban Gervaise, elle a renvoyé sa dernière question écrite qui datait de juillet 2021. Elle y demandait une «cartographie détaillée et précise» des agressions à l'arme blanche, avec notamment le «profil des agresseurs (âge, nationalité, motifs, antécédents judiciaires et psychologiques)». Selon l'étude 2020 de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), que Valérie Boyer citait dans sa question, 44.000 victimes d'agressions à l'arme blanche ont été recensées entre 2015 et 2017, soit plus de 120 par jour.
Le Garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti n'a toujours pas répondu à la sénatrice. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, de son côté, n'a fait aucune déclaration depuis la mort d'Alban Gervaise. Le 10 mai, il avait tweeté : « Un homme a été violemment agressé au couteau à Marseille devant un collège en fin d'après-midi. L'auteur a été interpellé. Merci aux passants et aux services de police pour leur réaction rapide ».
Gérald Darmanin, on le sait depuis le fiasco du stade de France, refuse d'«essentialiser» les auteurs de délits. Apparemment, la règle vaut aussi pour les auteurs de crimes. Outre l'assassinat du médecin militaire, un octogénaire juif est mort après avoir été défenestré par son voisin, Rachid K., le 17 mai à Lyon. Le 27 mai, le procureur a élargi la saisine des juges d'instruction «afin de déterminer si les faits relèvent d'un caractère antisémite». Ce meurtre a très peu été traité dans les médias et le ministre de l'Intérieur n'en a pas parlé. Il n'a pas réagi publiquement, non plus, à l'agression sexuelle suivie d'un égorgement d'une septuagénaire de Mulhouse, dont le corps a été découvert le 9 juin dans son appartement. Les auteurs présumés, interpellés, sont trois Algériens en situation irrégulière, dont deux faux mineurs. Tous sont «défavorablement connus des services de police». Dans cette affaire, la justice n'a rien caché, au contraire, puisque la procureure de la République chargée de l'affaire a fait une conférence de presse.
Les médias et les politiques, en revanche, n'ont pas été très prolixes. Y compris Marine Le Pen et Éric Zemmour. En juin 2021, Jean-Luc Mélenchon avait provoqué un tollé avec sa prédiction complotiste. «Vous verrez que dans la dernière semaine de campagne pour la présidentielle, nous aurons un grave incident. Ça a été un meurtre, ça a été Mohammed Merah en 2012, l'attentat sur les Champs-Élysées, (...) tout ça, c'est écrit d'avance», avait assuré le chef de La France insoumise. Avant de rétropédaler en assurant qu'il voulait seulement parler d'une instrumentalisation d'actes «décidés par des assassins et des terroristes». Il avait tort de s'inquiéter: la peur d'être accusé de «récupération» est aujourd'hui plus forte que le devoir de réalité.
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La Lettre du «Fig Mag» du 11 juin 2022
Un président hésitant, Nicolas Sarkozy en confession et deux promenades dans un Jardin remarquable en France et le long des côtes mémorables de Suède.
Le Figaro
Les pilotes français d'easyJet mettent en garde contre des risques d'annulations massives de vols cet été
Ils s'inquiètent dans une lettre à leur direction du manque d'effectifs chez les stewards et les commandants de bord.
Les pilotes français de la compagnie low-cost britannique easyJet ont écrit une lettre à leur direction pour mettre en garde contre des risques d'annulations massives de vols cet été en raison du manque d'effectif, alors que la compagnie a déjà été mise en difficulté lors des longs week-ends du printemps. Les pilotes s'inquiètent notamment du manque d'effectifs, «essentiellement chez les hôtesses et stewards et un peu chez les commandants de bord», indique le président du Syndicat national des pilotes de lignes (SNPL) de la compagnie Arnaud Wiplier.
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La lettre, révélée par le média britannique Inews, a été envoyée lundi 6 juin pour avertir la direction qui «donne l'impression de ne pas avoir saisi l'ampleur du problème», selon Arnaud Wiplier. «Si on n'arrive pas à être résilient pour un week-end de trois jours, est-ce qu'on pourra l'être durant l'été?», interroge-t-il. La compagnie est «moins bien préparée que les autres années» et se voit contrainte d'annuler des vols dans des proportions «pas vues depuis dix ans», s'inquiète Arnaud Wiplier. Selon lui, des dizaines de vols sont annulés en France chaque semaine. Les perturbations déjà constatées dans certains aéroports européens en raison du manque de personnel «vont atteindre leur apogée cet été» et risquent de compliquer encore la tâche des équipes d'easyJet, assure-t-il. La compagnie a prévu de recruter une centaine d'hôtesses et de stewards en France, selon le SNPL, mais «cela prend du temps de recruter et former ces gens», affirme le syndicat.
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EasyJet veut «répondre directement» à cette lettre
Arnaud Wiplier déplore aussi la réduction en raison du Covid-19 des équipes chargées des plannings et du suivi des opérations basées à l'aéroport de Luton, à Londres. «S'il y a une personne malade, il n'y en aura plus qu'une seule pour vérifier la légalité des plannings du lendemain sur toute l'Europe, donc on a des annulations qui se font tardivement parce qu'on s'aperçoit trop tard qu'il n'y a plus d'équipage», décrit le délégué syndical. Les pilotes suggèrent de créer des annexes à ce centre d'opération car «à Luton on trouve qu'ils n'arrivent pas à gérer le réseau». Enfin, les pilotes s'inquiètent dans leur lettre du recours au sous-traitant SmartLynx, un spécialiste des vols en location avec équipage très mal noté par l'ECA, l'organisation qui représente les pilotes européens. «On demande à la compagnie de s'assurer que les conditions de travail des pilotes leur permettent de voler en toute sécurité», souligne Arnaud Wiplier, qui déplore le recours à «des pilotes non salariés d'easyJet, auto-entrepreneurs de type Uber».
Dans un communiqué transmis en Figaro, easyJet confirme l'existence de cette lettre et affirme que la compagnie va «y répondre directement». «Le bien-être et la sécurité de nos collaborateurs et nos clients est notre priorité absolue», indique-t-elle, précisant qu'elle n'est «absolument pas d'accord avec les propos selon lesquels la situation est dangereuse. Les données de notre système de rapports de sécurité ne montrent aucune faille dans la sécurité des vols liée à la situation opérationnelle actuelle.»
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Le Figaro
Une mère s'indigne du placement abusif de ses filles après son accouchement à domicile
Paul SugyRÉCIT - Un témoignage, abondamment relayé sur les réseaux sociaux, prétend que la mairie de Vitré (Ille-et-Vilaine) a organisé «le rapt d'un nouveau-né et d'un enfant de 2 ans pour punir leur mère» après que celle-ci a accouché seule chez elle. Que s'est-il réellement passé ?
Un «enlèvement» ? C'est ce dont sont accusés les services départementaux d'Ille-et-Villaine par une jeune mère, Noémie, qui s'est vue retirer vendredi la garde de ses deux enfants, Nausicaa et Lou. La première est âgée de deux ans, la seconde, de seulement quelques jours : elle est venue au monde au domicile de ses parents, dans la plus stricte intimité familiale... et c'est justement là que le bât blesse.
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Sur les réseaux sociaux, les parents reprochent à la mairie de Vitré d'avoir d'abord refusé de leur délivrer un acte de naissance à cause des circonstances de l'accouchement, puis d'avoir alerté sans raison les services de Protection maternelle et infantile (PMI), avant que la gendarmerie ne vienne finalement leur «arracher» leurs deux filles. Si Raphaël et Noémie plaident surtout pour que la garde de leurs enfants leur soit rendue, leur histoire a rapidement pris un tour politique.
Elle a en effet très vite été relayée, d'abord sur Instagram (leur page, «Réunir notre famille», a engrangé plus de 25.000 abonnés en quelques jours), puis sur Twitter par la militante féministe Marie-Hélène Lafaye, auteur d'un ouvrage dénonçant les conditions d'accouchement des femmes en France. Partisane de la liberté pour les mères d'accoucher comme bon leur semble, et très critique à l'égard de la médicalisation excessive des naissances, la blogueuse donne à son tour une version des faits particulièrement à charge : «Voici comment la mairie de Vitré (Ille-et-Vilaine), dirigée par Isabelle Le Callenec, organise le rapt d'un nouveau-né et d'un enfant de 2 ans pour punir leur mère d'avoir choisi ses conditions d'accouchement», écrivait-elle lundi matin. Elle reconnaît toutefois auprès du Figaro n'avoir pas connaissance d'autres éléments que ceux rapportés sur les réseaux sociaux, et n'être même pas entrée en contact avec Noémie. «Mais cette histoire m'intéresse surtout d'un point de vue sociétal et politique : ce qui est grave ici, c'est qu'un simple fonctionnaire municipal s'est permis d'émettre un jugement moral sur le choix d'une femme d'accoucher sans accompagnement. Il faut que cela cesse !» argumente-t-elle.
Sauf qu'à y regarder de plus près, son récit est très inexact et laisse de côté plusieurs zones d'ombre dans l'attitude de Noémie et de son compagnon. Des éléments qui ont légitimement pu attirer l'attention de la mairie, puis des services départementaux.
L'établissement chaotique d'un acte de naissance
Dans un communiqué laconique, le Conseil général d'Ille-et-Vilaine a confirmé ce lundi soir le «placement provisoire» de Nausicaa et Lou «auprès des services de l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE)», sur ordre du Procureur de la République de Rennes à qui les services départementaux ont effectué un signalement. Ces derniers auraient «identifié des éléments de risque de danger sur la santé et le suivi médical» des deux enfants. Mais avant d'en arriver là, il faut reprendre l'histoire à son début.
Selon le récit que Noémie a retracé auprès du Figaro, son compagnon et elle ont donc décidé que Lou naîtrait chez eux, sans personnel médical : dans le jargon obstétrique, c'est ce que l'on appelle l'ANA, l'Accouchement non-assisté - à bien distinguer de l'AAD, l'Accouchement accompagné à domicile, qui lui se pratique avec l'accompagnement d'une sage-femme, qui suit la grossesse jusqu'au terme. Si rien n'interdit d'accoucher sans assistance (certaines femmes, du reste, n'arrivent pas toujours à temps à la maternité), ce choix est encore ultra-minoritaire en France, et pour ainsi dire, peu encouragé par le personnel médical. Les femmes qui y ont recours le justifient le plus souvent par la crainte de subir des «violences obstétricales» à la maternité.
Lou est donc venue au monde chez ses deux parents et entourée d'eux seuls, le vendredi 3 juin. Son père Raphaël s'est rendu à la mairie de Vitré quatre jours plus tard pour déclarer sa naissance, mais l'officier d'état civil a refusé d'établir l'acte de naissance au motif que le père n'a pas présenté de certificat médical attestant que l'enfant se trouve en bonne santé. Les parents dénoncent là une méconnaissance de leurs droits : «La dame a paniqué en voyant que nous n'avions eu aucune assistance médicale chez nous», expliquent-ils.
Qui a raison ? Certes l'article 56 du Code civil prévoit que «la naissance de l'enfant sera déclarée par le père, ou, à défaut du père, par les docteurs en médecine ou en chirurgie, sages-femmes, officiers de santé ou autres personnes qui auront assisté à l'accouchement ; et lorsque la mère sera accouchée hors de son domicile, par la personne chez qui elle sera accouchée. L'acte de naissance sera rédigé immédiatement.» Mais la maire de Vitré, Isabelle Le Callenec, prend auprès du Figaro la défense de son agent : «L'article 271 de l'instruction générale relative à l'état civil indique que 'les officiers de l'état civil ont le choix entre divers procédés pour constater que le nouveau-né est vivant au moment où est dressé l'acte de naissance : attestation de la sage-femme ou du médecin ayant assisté à l'accouchement, visite de l'officier de l'état civil ou du médecin délégué par lui au chevet de l'accouchée.' La fourniture d'une attestation du médecin ou de la sage-femme est bien rappelée sur les différents sites internet du gouvernement». La fonctionnaire aurait donc insisté auprès du père pour que Lou voie un médecin, indiquant qu'une déclaration sur l'honneur de sa part ne suffisait pas.
Le lendemain (dernier jour légal pour déclarer l'enfant, le délai étant de cinq jours), Raphaël et Noémie sont revenus tous les deux à la mairie en présence de Lou : cette fois, l'officier d'état civil ayant pu constater par elle-même que l'enfant était vivant et viable, une déclaration de naissance a donc été rédigée, et un acte de naissance délivré aux parents. Mais pour Raphaël et Noémie, l'agent a seulement voulu sauver la face : «On connaît des amis pour qui l'attestation sur l'honneur du père a suffi pour établir l'acte de naissance, d'ailleurs ils nous ont fait signer finalement une attestation sur l'honneur : si nous avons fini par obtenir un acte de naissance, c'est parce que la mairie s'est renseignée entre-temps et a compris son erreur», estiment-ils, oubliant donc que la mairie a l'obligation réglementaire de s'assurer que l'enfant déclaré est vivant, et viable.
Les services de protection de l'enfance alertés par la mairie
Par ailleurs à ce moment, l'officier d'état civil a toutefois pris la décision d'alerter la PMI du département d'Ille-et-Vilaine, compte tenu de l'attitude que les parents auraient eu au cours de leurs démarches. En effet mercredi 8 juin, «l'agent a de nouveau rappelé l'importance de faire visiter l'enfant par un médecin afin de s'assurer de son état de santé, sans que ce conseil semble trouver d'écho favorable près du père. Dans ces conditions, au regard du risque pour la santé de l'enfant, l'officier d'état civil a transmis la naissance à la PMI, comme prévu par la réglementation pour chaque naissance, en l'informant cependant des circonstances particulières et de l'absence de visite médicale», expose encore la maire Isabelle Le Callenec.
Noémie, de son côté, ne se souvient d'aucune «réaction négative» de leur part, et rappelle que la visite du médecin sous huit jours est en effet une obligation légale : le surlendemain, elle a du reste emmené Lou voir un pédiatre au CHU de Vitré, lequel aurait, elle l'assure, estimé que sa fille était en parfaite santé - mais elle n'a pas pu obtenir de document attestant de l'appréciation du médecin. Elle relate également que cette consultation à la maternité aurait été faite sur le conseil et avec l'assentiment de la PMI.
Car de leur côté, les services départementaux alertés par la mairie ont pris contact avec le jeune couple et les ont avertis de leur visite dans la journée de vendredi à leur domicile. La journée se passe, sans que Raphaël et Noémie n'aient plus de nouvelles : finalement, en fin de journée, trois voitures de gendarmerie se garent devant chez eux. Les agents leur signifient qu'une ordonnance de placement provisoire (OPP) a été émise par le procureur, pour «suspicion de maltraitance». Raphaël et Noémie sont hors d'eux. On leur demande de laisser leurs enfants se faire conduire sans opposer de résistance, s'ils ne souhaitent pas que la fillette et le bébé soient traumatisés. Depuis, les deux parents, qui n'ont toujours pas pu revoir leurs enfants (une fonctionnaire de la PMI leur aurait pourtant assuré qu'ils avaient droit à une heure de visite quotidienne), s'estiment être les victimes d'une «énorme injustice» et dénoncent une décision «abusive».
Ce qui a alerté les services d'aide à l'enfance
Précaution louable ou décision abusive ? Il revient à présent au juge des enfants de statuer dans les semaines à venir sur la situation familiale du couple. Mais plusieurs éléments ont dû alerter les autorités.
D'une part, Noémie a commencé par mentir aux services de la PMI, avant de se rétracter. Elle raconte en effet au Figaro que lors de leurs premiers échanges, elle a expliqué avoir accouché sans assistance car elle n'avait pas pu se rendre à temps à la maternité, ce qui est de toute évidence faux puisqu'elle indique, depuis, que ce choix a toujours été délibéré et qu'elle et Raphaël s'y étaient même préparés. «Aujourd'hui je regrette énormément ce mensonge qui a dû créer [l']état d'alerte» des fonctionnaires départementaux, qui ont bien entendu découvert la vérité, confesse-t-elle.
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D'autre part, son compagnon se serait plusieurs fois mis en colère lors de ses échanges avec le service de PMI, et s'est vu ainsi reprocher son «comportement irresponsable», de l'aveu même de Noémie. Enfin et surtout, les autorités semblent avoir décelé une mauvaise volonté générale de la part des parents à l'idée de soumettre Lou à un examen médical : ainsi peu avant l'arrivée des gendarmes, la PMI avait encore appelé Noémie et Raphaël pour leur proposer de venir peser Lou quelques jours plus tard, ce que la mère a décliné au motif qu'elle entendait quitter le département pour quelques jours et que son compagnon serait au travail.
Les parents, cependant, assurent qu'il leur a été signifié verbalement au moment du placement de leurs filles, que celles-ci ne seraient «pas très en forme toutes les deux», et demandent quel est le fondement de cette appréciation puisque seul le pédiatre du CHU de Vitré a examiné Lou, et que la grande sœur, Nausicaa, n'a elle été vue par aucun médecin.
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«Big Business» N°92 : La fin de la bulle Covid
Bertille BayartLETTRE EXCLUSIVE ABONNÉS - Les cryptos, les SPACs, le crédit fractionné, Robinhood… les plus grands buzz de 2020 et 2021 sont dans la tourmente.
Chers abonnés,
Malgré les dénégations de Bruno Le Maire, la persistance d'une forme de «quoi qu'il en coûte», à travers les mesures générales et non ciblées de soutien au pouvoir d'achat, donne l'impression d'une certaine continuité entre l'époque de la crise sanitaire et aujourd'hui. En réalité, tout a changé.
La pandémie aura marqué, dans l'histoire économique, le point de bascule entre une époque qui redoutait la «stagnation séculaire» (croissance atone, sous-emploi, absence d'inflation voire déflation) et celle qui s'ouvre, caractérisée par un nouveau combat contre l'inflation et une activité hypothéquée par les pénuries, notamment de main-d’œuvre. La présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde a donné la mesure de cette révolution en annonçant jeudi le début d'un «long voyage». Un voyage qui commence par la fin des programmes de rachats d'actifs (le quantitative easing) et une remontée des taux déjà programmée le 21 juillet prochain - presque dix ans jour pour jour après le discours de Mario Draghi dans lequel il prononça le fameux «whatever it takes».
Les stars déchues
Ce changement d'époque se manifeste par un durcissement des conditions de financement. C'est une parenthèse qui se referme : toutes les stars de l'actualité financière de l'époque du Covid tombent une à une de leur piédestal. En voici quelques exemples.
Les cryptos. Ça continue de craquer du côté des cryptoactifs, dont j'ai déjà eu l'occasion de parler récemment. Lundi, c'est une plateforme d'échange, Celsius, qui a gelé toutes les transactions pour ses 1,7 million de clients. Celsius revendique 12 milliards de dollars d'actifs sous gestion. Cet événement a entraîné vers le fond les plus grandes cryptomonnaies, le bitcoin (-10% à 24.580 dollars lundi matin, 65% en dessous de son plus haut historique de novembre 2021) et l'ethereum, ramené à sa valeur de 2018. L'illusion des «stablecoins», ces cryptoactifs censés être arrimés à la valeur du dollar et assurer ainsi la stabilité et la liquidité du système, s'est dissipée avec le krach de l'UST (Terra) le mois dernier. Depuis, la contagion se poursuit. J'ai tendance à penser que c'est plutôt sain !
Les égéries de la tech. Depuis son plus bas de la fin mai, l'indice Nasdaq s'est un peu repris. Mais il affiche encore une chute de 25% depuis le 1er janvier. De très grands noms de l'investissement dans la tech, hyper-médiatisés à l'époque de la bulle Covid, ont laissé beaucoup de plumes dans cette déroute. Il y a bien sûr le fonds ARK de Cathie Wood, véritable égérie. Ou encore le hedge fund Tiger Global, qui aurait perdu l'équivalent de 17 milliards de dollars. Ou, enfin Softbank (27 milliards de dollars de pertes). Son patron Masayoshi San a demandé que son fonds vedette, Vision Fund, mette la pédale douce sur les investissements. Une première. Et un virage sur l'aile qui va affecter l'ensemble du secteur de l'innovation tant les fonds de Softbank ont tiré le flux de l'investissement.
Les SPACs. C'était la grande mode des années 2020 et 2021 : les SPACs, les «special purpose acquisition company», ces véhicules cotés destinés à réaliser des acquisitions, dont la valorisation et la capacité à attirer des investisseurs reposaient sur la réputation de leurs initiateurs et dont l'intérêt était de permettre, par acquisition, à amener facilement des entreprises non cotées en bourse. L'an dernier, 166 milliards de dollars ont été levés par ce moyen. Cette année, on en est à 12,7 petits milliards. La mode est passée, raconte le Financial Times , dans un article au titre sans équivoque : «le boom des SPACs se meurt». Les grandes banques d'investissement ont finalement tiré le tapis sous les pieds d'un produit qui a fait leur fortune. Selon le cabinet LSEG, les cinq premières banques actives sur ce segment du marché, Citi, Goldman ou encore Credit Suisse, ont engrangé près de 1,7 milliard de dollars de commissions de marché en 2020 et 2021, auxquelles s'ajoutent les commissions de conseil pour les opérations d'acquisitions (270 millions en 2020, et 765 millions en 2021).
La révolution Robinhood. La bulle Covid, sur les marchés, cela a surtout été l'afflux de nouveaux investisseurs particuliers (aux États-Unis, mais pas seulement). Un mouvement alimenté par plusieurs facteurs : l'oisiveté forcée des confinements, l'excès d'épargne qui ne pouvait pas être dépensé dans les activités de loisirs et qui a gonflé avec les aides publiques, et la montée en puissance de la thématique de la démocratisation de la finance, accentuée par les réseaux sociaux et les communautés d'investisseurs. On se souvient évidemment de la saga Gamestop, cette entreprise dont les actions ont été propulsées à la hausse début 2021 par des boursicoteurs coalisés contre les hedge funds qui pariaient sur sa chute et racontée de nouveau dans ce récent podcast. Parmi les vedettes de ce mouvement, on trouvait Robinhood, une société de trading qui affichait sa volonté de démocratiser l'investissement. Introduite en bourse en août dernier à 38 dollars, l'action est en chute libre : - 54,81% depuis le début de l'année. Surtout, la SEC, l'autorité de marché américaine, a décidé de s'attaquer au phénomène. Son patron Gary Gensler a annoncé le 7 juin une série de réformes dont l'une est destinée à protéger les investisseurs particuliers. Il s'agit de contraindre les plateformes du type Robinhood à organiser des enchères pour passer les ordres de leurs clients afin d'obtenir le meilleur tarif, plutôt que de se lier les mains avec un seul intervenant. Plus de concurrence sur les marchés américains ? Gary Gensler ne s'est pas fait que des amis dans l'assistance de la conférence organisée par la banque d'investissement Piper Sandler devant laquelle il intervenait quand il a lâché sa petite bombe.
Il n'est pas sûr que notre système de marché national soit aussi juste et compétitif que possible pour les investisseurs. Je pense que nous pouvons mieux faire ici pour les investisseurs particuliers (…) Nous (la SEC, ndlr) représentons 330 millions d'Américains, vous représentez… vos revenus. Nous pouvons avoir des perspectives différentes
Le crédit gratuit 2.0. Le «Buy now pay later» ou BNPL, le crédit fractionné en français, a été l'une des thématiques les plus en vogue de ces derniers mois. L'idée est simple : le client paie en plusieurs fois sans frais, c'est le commerçant qui paie la commission. Ce nouveau type de crédit à la consommation a connu un immense succès, amplifié par l'explosion du e-commerce pendant la crise sanitaire. En juin 2021, une levée de fonds a valorisé la jeune société suédoise Klarna quelque 46 milliards de dollars, un montant inédit pour une entreprise de la fintech. Klarna revendique déjà 147millions de clients et 400.000 commerçants partenaires. Patatras! Le crédit aux plus pauvres a toujours été un bon filon, du revolving aux effets boule de neige aux subprimes américains, mais l'histoire se heurte toujours aux mêmes murs quand la conjoncture se retourne : hausse des taux, baisse de la solvabilité des clients, hausse des incidents de paiement, offensive de régulation pour limiter les excès. Le BNPL connaît en ce moment tous ces vents contraires. Et la croissance exponentielle du e-commerce commence à se tasser, sous l'effet probablement de l'inflation qui commence à rogner le pouvoir d'achat des ménages. La preuve avec Amazon, qui appuie sur le frein du développement de son réseau d'entrepôts. Avant d'annoncer cette pause, le géant prévoyait de porter ses surfaces à 460 millions de mètres carrés fin 2022, contre 374 millions fin 2021 et 275 millions en 2020, selon les chiffres du cabinet MWPL. De son côté, Klarna a annoncé le licenciement de 10% de ses effectifs. Son grand rival australien Affirm, mis en bourse en septembre dernier, a vu sa valeur en bourse chuter de 80% cette année. Et, raconte Bloomberg, le prix des produits financiers qui assemblent, par la titrisation, les créances de ses clients, s'effondre également. Un signe de défiance évident. Les fintechs sont prises en étau. D'un côté, les grands acteurs, plus gros, plus riches, se lancent dans le métier, comme Apple qui a annoncé en début de semaine dernière qu'il comptait proposer une telle formule à ses clients. De l'autre, les régulateurs vont mettre de l'ordre. Il est temps. «Le paiement fractionné doit être régulé - maintenant», écrit en titre de son éditorial Patrick Jenkins, du Financial Times. Comparant Klarna à une autre success story suédoise, Ikea, il écrit : «s'il y a un message pour les législateurs, c'est celui-ci : Klarna ne fabrique pas des canapés confortables ni des boulettes de viande comme votre magasin suédois préféré. Les opérateurs du BNPL font, purement et simplement, du crédit. Il est temps de réguler proprement cette industrie avant qu'elle ne nous explose au visage».
Cette semaine, il fallait lire aussi
Chut ! C'est un questionnement qui traverse les grandes multinationales mais aux implications tellement énormes que leurs dirigeants hésitent à l'aborder à voix haute : l'avenir passe-t-il encore nécessairement par la Chine ? Le risque politique de ce marché gigantesque, maillon devenu essentiel de presque toutes les chaînes de valeur, est devenu immense. C'est ma chronique de la semaine.
Pour 356 milliards de dollars de plus. L'empire Samsung contre-attaque dans la guerre des puces, pour ne pas se laisser distancer par le grand rival taïwanais TSMC. Il prévoit un programme d'investissements géants dans les cinq ans qui viennent. Lisez ce récit, un régal, de Sébastien Falletti.
Mélenchon versus Bouzou. Jean-Luc Mélenchon n'a manifestement pas apprécié l'interview qu'a donnée au Figaro Nicolas Bouzou, qui démonte son programme économique. Il lui a répondu sur scène - voyez ce tweet- dans une séquence qui me fait dire que si un jour le leader de la France Insoumise se reconvertit dans le stand-up, j'assisterais peut-être à ses spectacles !
À la semaine prochaine,
Et d'ici là, retrouvons-nous à l'adresse bigbusiness@lefigaro.fr
Pourquoi la pénurie de moutarde risque de durer
Très appréciée des Français, elle se fait rare et chère depuis déjà plusieurs semaines. Et la situation ne devrait pas s'arranger rapidement.
Pourquoi le melon est-il si cher actuellement ?
FOCUS - Dans certains supermarchés, il dépasse les sept euros. La filière dans son ensemble fait face à plusieurs difficultés.
Stellantis quitte la puissante association des constructeurs automobiles européens
À la surprise générale, le numéro deux européen de l'automobile a annoncé son départ de l'ACEA, qui est opposée à l'interdiction des voitures neuves à moteur thermique d'ici 2035.
Le Figaro
SNCF : le non-renouvellement du Pass Jeune TER cet été passe mal
Ce dispositif mis en place en 2020 permettait aux 12-25 ans de voyager «en illimité sur l'ensemble du réseau TER» en juillet et août au prix de 29 euros par mois.
Lancé en 2020, le Pass Jeune TER proposait, pour les 12-25 ans, un accès illimité et gratuit à tout le réseau TER français en juillet et août, pour 29 euros par mois. Une aubaine pour de nombreux jeunes souhaitant voyager à travers la France pendant leurs vacances d'été. L'idée de ce Pass était aussi de doper l'usage des trains régionaux après le premier confinement. Le dispositif a d'ailleurs connu un franc succès : selon la SNCF, 70.000 Pass avaient été vendus en 2020, et 84.000 en 2021.
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Malgré ce succès, la SNCF ne va pas reconduire le Pass Jeune TER cet été. «Refaire un Pass national s'avérait compliqué après deux années de crise sans aucun accompagnement budgétaire de l'État.» explique Régions de France, l'institution de représentation des régions françaises qui a travaillé avec la SNCF sur ce projet . «On a observé que, en 2021, deux tiers des jeunes utilisant le Pass Jeune TER effectuaient leurs trajets au sein de la même région. Notre objectif, pour l'été 2022, a donc été de développer plus d'offres internes et spécifiques à chaque région.»
#RendezLePassTER
Sur Twitter, les internautes sont nombreux à réagir à cette nouvelle. Plusieurs d'entre eux ont relayé le hashtag #RendezLePassTER, rappelant que d'autres pays européens ont choisi de mettre en place des dispositifs avantageux pour les jeunes, cet été. C'est en effet le cas de la Belgique avec son Pass «Youth Holidays» qui permet de voyager pour 29 euros par mois dans toute la Belgique en seconde classe, pendant les vacances scolaires. De son côté, l'Allemagne va continuer à proposer son «9-Euro-Ticket», qui permet de voyager dans le pays pour seulement 9 euros par mois, pendant tout l'été.
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Certains internautes ont aussi souligné l'incohérence de la SNCF à travers certains de leurs tweets. « On nous demande sans cesse d'éviter les déplacements en véhicules thermiques par mesures écologiques et a contrario on supprime tout ce qui pourrait nous encourager à le faire», écrit par exemple un utilisateur.
Lancement d'une pétition en ligne
Réagissant à cette décision, Alexis Olijnyk, un étudiant lillois, a lancé la pétition « Pour le renouvellement du Pass Jeune TER en France en 2022». Celle-ci a déjà récolté plus de 12.900 signatures. Dans un message d'introduction, l'étudiant s'indigne : « Ce choix est juste inadmissible... Cela encourage les jeunes à prendre la voiture et prive certains jeunes des vacances et des voyages. Pour les personnes qui n'avaient pas forcément les moyens de se déplacer, je ne trouve pas ça juste. »
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Il existe toujours plusieurs avantages tarifaires pour prendre le train, réservés aux jeunes. Les 12-25 ans peuvent en effet avoir accès à des tarifs «jeune» sur les billets TER mais aussi des abonnements à l'année, qui varient selon les régions françaises. La Carte Avantage jeune, au prix de 49 euros et valable un an, permet quant à elle de bénéficier de 30% de réduction sur des trajets avec TGV INOUI, INTERCITÉS et TER, en France comme en Europe, pour les 12-27 ans.
McDonald's rouvre ses portes en Russie, rebaptisé «Vkousno & tochka»
Les restaurants McDonald's s'appelleront désormais «Délicieux. Point». Un nom choisi par le nouveau propriétaire du groupe, Oleg Paroïev.
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2MX Organic, la société cotée des trois hommes d'affaires, et InVivo Retail, l'activité distribution (Gamm Vert, Jardiland...) d'InVivo, ont annoncé vendredi la conclusion d'«un accord définitif de rapprochement»
Les dirigeants de Maisons Phénix appellent l’État à l’aide
Dans une lettre adressée au président de la République, les dirigeants s’alarment d’une possible «liquidation judiciaire pure et simple».
Le Figaro
En Roumanie, la présence des militaires français est appelée à durer plusieurs années
Nicolas BarotteREPORTAGE - À Constanta, le camp français sur la base de Mihail Kogalniceanu (MK), pourra bientôt s’installer.
Envoyé spécial à Constanta
La terre molle a été déplacée. Le terrain a été «désobusé»: les soldats du génie ont vérifié qu’il ne comportait pas d’anciennes munitions non explosées. Le sol a été aplani et dans quelques semaines le parking sera terminé. Le camp français sur la base de Mihail Kogalniceanu (MK), près du port de Constanta, en Roumanie, pourra bientôt s’installer. Des bungalows préfabriqués encore vides attendent d’ailleurs déjà dans la prairie. «Début juillet, le terrain sera prêt à être utilisé», explique le lieutenant-colonel Adrien, le chef opérations de la mission Aigle en faisant visiter la base aux journalistes qui attendaient l’arrivée, mardi soir, du chef de l’État, Emmanuel Macron. «C’est important que le chef des armées puisse rencontrer le “première classe” engagé depuis quelques mois, qu’il voit quel est le quotidien des soldats et leur état d’esprit», explique le colonel Vincent Minguet, le commandant du bataillon franco-belge déployé depuis février en Roumanie dans le cadre des missions de l’Otan.
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En arrivant sur place, quelques jours après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les soldats avaient dû planter leurs tentes dans le froid et la boue. «Les premiers jours ont été compliqués psychologiquement. Nous étions partis en ayant en tête la possibilité d’être en guerre», poursuit l’officier. La première mission du déploiement visait à «réassurer» les défenses roumaines, et à «dissuader» une attaque russe. Mais d’autres possibilités étaient envisagées: devoir «freiner une offensive», affronter des «provocations» sous le seuil du conflit. Pour les soldats, c’était un changement d’échelle. «Je me suis posé la question de l’esprit guerrier des hommes», dit l’officier. «On imaginait le pire», confirme le brigadier Pierre, à côté de son blindé AMX-10RC.
Comme la plupart de ses camarades, il a déjà été déployé en opération au Sahel. «Mais à Barkhane on sait à quoi s’en tenir», dit-il. L’ennemi, avec ses forces et faiblesses, n’est pas craint. Non loin de lui, le premier soldat belge, Bertrand, pilote de blindé Piranha, n’a pas la même expérience. «On n’a jamais été au front», confie-t-il. Mais avec ses camarades il avait déjà été envoyé pour des missions de réassurance similaire dans les pays Baltes. «Le contexte était différent», relativise-t-il. La Russie n’avait pas attaqué. Côté roumain, on affirme ne pas avoir craint la déstabilisation du pays. «Ce n’était pas notre état d’esprit», dit le senior chief Luca, contrôleur aérien dans l’armée roumaine. Sur la base, on aperçoit des avions de chasse britanniques qui assurent des missions de police du ciel. Derrière un vieux bâtiment, deux MiG de l’armée de l’air roumaine rouillés et hors d’usage se cachent comme des vestiges.
La mission Aigle amenée à durer
Un drôle de calme s’est installé sur la base MK. Le conflit s’enlise en Ukraine et s’est éloigné plus à l’est. La situation instable en Transnistrie voisine est suivie de près. Mais on se garde bien de tirer des conclusions hâtives sur les explosions suspectes qui ont été observées ces derniers mois. Les militaires savent que les conflits peuvent dégénérer. Mais aucune menace concrète ne plane pour l’instant sur la Roumanie. La protection du port sur la mer Noire n’est pas du ressort de la mission.
Placée sous la responsabilité de l’Otan, la mission Aigle est amenée à durer. La France, en tant que «nation cadre», en assume la charge. L’horizon est d’au moins «quatre ou cinq ans», explique le colonel Minguet. L’Alliance atlantique, qui avait concédé à la fin des années 1990 à la Russie de ne pas installer de bases permanentes sur son flanc, est en train de basculer dans une autre logique. Présents de façon autonome de l’Otan, les États-Unis adaptent aussi leur posture. Leur base, de l’autre côté de la piste d’aéroport, va prendre, elle aussi, de l’ampleur. De 2000 soldats aujourd’hui elle devrait passer à 4500 hommes cet été pour devenir la plus grande plateforme militaire du sud-est de l’Europe. Toute la zone est défendue par un système de défense antiaérien français Mamba.
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La cohabitation des forces alliées est un défi qui requiert de l’entraînement. Heureusement, la mission Aigle ne connaît pas l’obstacle linguistique. Aujourd’hui, 300 Belges et 500 Français sont déployés en Roumanie entre la base MK et celle de Cincu. Plus à l’ouest, celle-ci offre de meilleures possibilités d’entraînement. À Constanta, les Français se contenteront d’un «hub logistique».
La visite du président de la République coïncide avec la première relève. Les soldats vont être remplacés. Les effectifs vont légèrement diminuer pour ne compter que 600 militaires. Mais d’ici à la fin de l’année, la mission devrait compter un millier de soldats. Elle recevra aussi des équipements plus lourds, de type VBCI ou chars Leclerc, beaucoup plus dissuasifs.
«Bébé Holly» retrouvée vivante 41 ans après sa disparition aux États-Unis
Les corps de ses parents avaient été découverts en 1981 au Texas, apparemment victimes d'un homicide. Ils étaient restés sans identité pendant tout ce temps.
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Kiev a épuisé tout son armement de fabrication russe et soviétique et dépend désormais exclusivement des armes fournies par ses alliés étrangers, alertent plusieurs sources militaires américaines.
La justice britannique autorise les expulsions de migrants au Rwanda
Le projet prévoit d'expulser au Rwanda toute personne entrée au Royaume-Uni de manière illégale ou clandestine.
Le Figaro
Amber Heard maintient «chaque mot» de ses accusations contre Johnny Depp
Si l'actrice américaine n'élude pas ses torts dans une relation très toxique, elle affirme, dans un entretien à NBC, qu'elle n'a fait que s'adapter à la violence que faisait peser l'acteur sur leur relation. Et répète qu'elle n'a jamais menti.
L'actrice américaine Amber Heard affirme maintenir «chaque mot» de ses accusations de violences conjugales contre Johnny Depp, bien qu'elle ait récemment perdu un procès en diffamation contre son ex-époux aux États-Unis.
«Jusqu'à ma mort je maintiendrai chaque mot de mon témoignage», a-t-elle assuré dans un extrait d'entretien diffusé mardi par la chaîne NBC. Cette grande interview, sa première depuis la fin du procès le 1er juin, sera disponible dans son entièreté vendredi.
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Elle n'a toutefois pas éludé ses torts, admettant avoir «dit et fait des choses horribles pendant sa relation» avec Johnny Depp. «C'était très, très toxique, on était horribles l'un envers l'autre», a-t-elle dit. Avant d'affirmer : «J'ai fait beaucoup d'erreurs mais j'ai toujours dit la vérité.»
Elle était apparue deux fois à la barre et avait raconté les nombreuses violences dont elle disait être victime pendant sa relation avec Johnny Depp, entre 2011 et 2016. Les deux acteurs avaient été mariés en 2015 et avaient finalement divorcé en 2017.
Johnny Depp poursuivait en diffamation son ex-femme, qui s'était décrite dans une tribune publiée par le Washington Post en 2018 comme «une personnalité publique représentant les violences conjugales», sans nommer son ex-mari.
Il réclamait 50 millions de dollars en dommages et intérêts, estimant que la tribune avait détruit sa carrière et sa réputation. Amber Heard avait contre-attaqué et demandait le double.
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À l'issue de six semaines de débats, les jurés du tribunal de Fairfax, près de Washington, ont conclu que les ex-époux s'étaient mutuellement diffamés. Mais ils ont octroyé plus de 10 millions de dollars à la vedette de Pirates des Caraïbes, contre 2 millions seulement pour celle d'Aquaman.
Le procès, ultra-médiatisé et diffusé en direct à la télévision, a provoqué un déchaînement de messages insultants envers l'actrice de 36 ans sur les réseaux sociaux. Elle a aussi évoqué les fans de Johnny Depp qui se massaient chaque jour autour du tribunal. «Chaque jour, je passais devant des gens alignés sur trois, quatre, parfois six pâtés de maison avec des pancartes ''La sorcière au bûcher'', ''Mort à Amber'', a-t-elle confié. C'est la chose la plus humiliante et horrible que j'aie jamais vécue».
Si les deux ex-époux se sont mutuellement accusés d'être responsables des violences au sein de leur couple, Amber Heard a assuré «n'avoir jamais commencé». «J'y ai répondu, a-t-elle affirmé. Quand vous vivez dans la violence et que cela devient normal, comme j'en ai témoigné, vous devez vous adapter».
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Qu'est-ce que le syndrome de Ramsay Hunt, dont souffre Justin Bieber?
La star aux 241 millions d'abonnés Instagram, a annoncé dans une vidéo postée sur le réseau social, souffrir d'une maladie qui paralyse la moitié de son visage.
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Ces personnalités médiatiques ont connu des fortunes diverses dans leur course pour décrocher un siège à l'assemblée nationale. Seul l'ancien chroniqueur de Laurent Ruquier, militant écologiste et antispéciste, est en position favorable pour l'emporter.
Guerre en Ukraine : Angela Merkel juge inacceptable le comportement de la soprano Anna Netrebko
Dans une interview en public filmée par Die Spiegel, l'ancienne chancelière allemande, grande amatrice de musique classique et d'opéra, a condamné les tergiversations de la chanteuse lyrique russe.
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Sophie Desmarais, héritière en mal d’amour
Maguelonne de GestasPORTRAIT - Fille de l’un des hommes les plus riches du Canada, ses jeunes années n’ont pas été un long fleuve tranquille. Désormais engagée dans la protection de l’enfance, elle publie un livre.
Elle porte le même prénom que l’héroïne des Malheurs de Sophie . Le malheur, Sophie Desmarais l’a connu, elle aussi. Mais elle met en garde. Ce n’est pas la pitié qu’elle recherche. Toute sa vie est dirigée vers une seule quête, parfois obsessionnelle: être aimée. Et elle le reconnaît honteusement: il lui est même arrivé de l’acheter, cet amour.
Dans sa suite parisienne de l’hôtel Bulgarie, elle vous fixe de son beau regard bleu-vert et raconte, avec une pointe d’accent québécois dans la voix: «Mon témoignage est un cri d’appel. Il faut briser l’omerta autour des problèmes de santé mentale, particulièrement dans les familles aisées. Les gens pensent que les familles connues sont épargnées, c’est faux.» Cette pétillante Canadienne de 60 ans, qui nous accueille tout sourire, une coupe de champagne à la main, peut sembler caricaturale.
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Elle masque en réalité une sombre histoire personnelle. Ce n’est pas seulement celle de «la pauvre petite fille riche et malheureuse». Dans Tout pour être heureuse… (Michel Lafon), l’auteur raconte le harcèlement qu’elle a subi à l’école, le manque d’amour de ses parents, et les longues années d’anorexie et de dépression qui ont suivi. Marquée à vie, elle en porte encore les stigmates.
Sophie Desmarais avait pourtant tout. Cadette d’une fratrie de deux frères et une sœur, son père est le milliardaire Paul Desmarais, l’un des hommes les plus riches du Canada, disparu en 2013. Il fut à la tête de Power Corporation, un empire financier mondialement connu. Propriétaire d’un immense domaine à Sagard, au Québec, Paul Desmarais pêche à la mouche avec le roi d’Espagne Juan Carlos, le cheikh Yamani ou George Bush. La classe politique de droite française le visite régulièrement. Avant d’être élu président de la République, Nicolas Sarkozy se promène de longues heures avec lui, et prend conseil auprès de cet ami «au grand cœur». «Jackie» Desmarais, sa mère, passionnée de chant et d’art lyrique, consacre, elle, sa vie au mécénat, jusqu’à sa mort en 2018. Belle (ses yeux surtout!), cultivée, dotée d’une personnalité et d’un bagou inégalés, elle est admirée par toute la haute société canadienne.
«Tu es moche, tu es grosse»
L’enfance de Sophie semble ressembler à un conte de fées. Elle est en réalité marquée par beaucoup de souffrances. Toute sa vie, elle mendie l’amour de ses parents. «Mes parents étaient charmants avec tout le monde et s’aimaient profondément. Mais leur réservoir était vide pour leurs enfants.» À 5 ans, elle est envoyée dans une pension tenue par des religieuses, à dix minutes en voiture de chez elle. Ses parents ne voulant pas s’encombrer, elle passe ses week-ends chez le chauffeur. Quand elle rentre à la maison, les enfants dînent à part. Son père la repousse quand, petite fille, elle cherche à monter sur ses genoux, et l’écarte complètement des affaires familiales, qu’il délègue à ses deux fils. Quant à Jackie, elle humilie sa fille en public, et juge continuellement sa façon de s’habiller, de se coiffer, de parler. Dans sa cage dorée, Sophie se renferme sur elle-même et se sent complètement annihilée.
Adolescente, elle étudie un an dans un collège américain. Il s’y passe un événement tragique, qui la tient encore éveillée la nuit. Brisée à vie, elle refusera toujours d’en parler. Même à ses parents, qui lui ont toujours interdit de se plaindre. L’enfer continue quand elle est envoyée en Suisse, dans un pensionnat chic où les parents fortunés du monde scolarisent leur progéniture. Elle y est harcelée jour après jour par ses camarades, ou totalement ignorée. Pendant quatre ans, on lui assène: «Tu es moche, tu es bête, tu es grosse.» «Plus j’en faisais, plus j’essayais d’être gentille et généreuse, plus les gens me méprisaient. C’est un miracle si je ne me suis pas jetée par la fenêtre.»
Elle appelle à l’aide ses parents, qui restent impassibles. Le corps professoral ne bouge pas d’un pouce. Sophie sombre dans l’anorexie et la boulimie. Elle se lève la nuit pour se faire vomir. En journée, elle peut le faire jusqu’à quatre fois par jour. «Ça m’appartenait. Mes parents n’ont jamais rien vu. Quand je rentrais pendant les vacances, de plus en plus amaigrie, ma mère me disait: “Si tu arrêtais de regarder les magazines avec ces mannequins rachitiques, tu n’aurais pas ces problèmes.” J’ai essayé par tous les moyens d’attirer leur attention, jusqu’à rater volontairement mon bac. Même ça, ça n’a pas marché.» Elle ne ressent l’amour de ses parents qu’une seule fois, lorsqu’en 2001, atteinte d’une tumeur au cerveau, ils viennent prendre soin d’elle. «Ce fut paradoxalement le plus beau moment de ma vie.»
Dépression et anorexie
Pendant des années, Sophie traîne la vie comme un boulet. Elle décide de s’engager auprès des autres, en créant des concerts annuels pour aider des étudiants de Montréal à percer dans la musique. À 50 ans, elle fait une rencontre décisive, qui la sauve du suicide alors que ses angoisses reprennent. Jasmin Roy, acteur et animateur canadien, lui propose de s’investir dans sa fondation. Sa mission est de lutter contre le harcèlement scolaire et aide les jeunes en souffrance à parler et à se reconstruire. Sophie accepte tout de suite. «La philanthropie m’a aidée à m’en sortir. Voir le sourire d’un jeune qui va mieux est ce qui me rend le plus heureuse.»
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Après deux enfants, Sébastien puis Chloé, puis deux divorces, soldés par sa rechute dans la dépression et l’anorexie, Sophie rencontre Daniel Valoatto. Grâce à lui, la peur et l’insécurité qui l’habitent depuis toute petite s’atténuent. Parisien promoteur immobilier en France et au Canada, il partage sa vie depuis plus de douze ans. «Elle est encore fragile aujourd’hui, témoigne-t-il. Un sujet assez anodin peut beaucoup la blesser. Mais elle est aussi très courageuse. Son témoignage et son implication dans la fondation montrent sa force et sa détermination.»
Beaucoup des malheurs de Sophie auraient pu être évités. Un peu d’amour parental aurait suffi. Les angoisses, les problèmes alimentaires et le besoin excessif de reconnaissance pointent parfois le bout de leur nez. «Me donner aux autres est le seul remède qui panse mes plaies», souffle-t-elle.
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ILS NE PENSENT (SANS DOUTE) PAS COMME VOUS (3/6) - Nounours, Laurianne, Samantha et Sylvain ne lisent pas Le Figaro. Mais ils veulent bien expliquer à nos lecteurs pourquoi ils ont délaissé la monogamie.
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RÉCIT - Des associations s’émeuvent de l’organisation, ce samedi, d’une Gay Pride dans le parc d’attractions.
L'Humanité
Madame Tout le Monde, anthologie de toutes pour tous
Nos recommandations culturellesPoésie La réinvention contemporaine des formes et des outils poétiques est en grande partie le fait des femmes. Marie de Quatrebarbes a demandé à 18 d’entre elles de contribuer à son ouvrage et d’en présenter 20 autres. Convaincant et passionnant.
Alain NicolasUne « pince temporelle » de douze ans, de 2008 à 2020. Tel est l’outil que se donne Marie de Quatrebarbes pour le « geste anthologique » qu’elle propose. Geste toujours périlleux : composer une anthologie est par définition faire des choix, laisser de côté tel ou tel texte, et devoir forcément en assumer les critères. Ce qu’elle fait clairement. L’ouvrage ne prétend pas à l’exhaustivité, ni même à la représentativité. Il n’est pas un utilitaire, moins encore un palmarès.
Madame Tout le Monde est aussi une autre formulation de Tout le monde se ressemble, titre d’une anthologie publiée par Emmanuel Hocquard en 1995, qui faisait litière de l’hypertrophie du moi poétique tout en mettant au premier plan la singularité du langage de chacun. Mise au féminin ironique, Madame Tout le Monde insiste tout autant sur le refus de la survalorisation de la figure du poète, risque qui ne guette guère, il faut le reconnaître, les femmes qui écrivent de la poésie. Le livre se présente comme la trace d’une « trajectoire personnelle » qui a mené l’initiatrice vers d’autres femmes, à qui l’ont liée des rencontres, des collaborations, des lectures, et qui ont publié leur première œuvre entre 2008 et 2020. Elle leur a demandé de produire deux textes, un inédit d’elles, et un second né de leurs pratiques de créatrices de revues, de traductrices, de leurs rencontres avec des domaines différents, arts visuels, musique, spectacle vivant. Madame Tout le Monde est donc une anthologie à deux degrés, les autrices choisies en composant, en fin de compte, la moitié du texte.
Madame Tout le Monde se construit ainsi sur le compagnonnage, la confiance, l’inattendu. Dans cette pincée temporelle saisie par Marie de Quatrebarbes se lit une « archive récente » du champ poétique contemporain. Elle est marquée par deux traits majeurs. L’un est la réinvention permanente des formes, le réinvestissement des terrains nouveaux par la poésie. Christophe Tarkos rappelait qu’il avait « cherché des emmerdes en employant le mot poésie ». Emmanuel Hocquard, plus sobrement, insiste sur le « malentendu sur le mot poésie ». Malentendu qui vient, poursuit Marie de Quatrebarbes, du fait que l’on attend d’elle des « formes identifiables (…) codifiées et convoyées par la tradition », alors que la poésie, au contraire, n’est qu’invention de formes.
L’autre est que cette réinvention est, depuis ces dernières années, massivement le fait de femmes. Madame Tout-le-Monde, puisque c’est le nom de la poète contemporaine, crée ses propres outils, sans l’ « emporte-pièce verbal » ni les « moules en silicone » de la panoplie pâtissière poétique, « faits pour supporter la cuisson et faciliter le démoulage ». Madame sort de sa cuisine, fabrique ses instruments, quitte à les détruire et à travailler à moule perdu. L’anthologie, loin de s’enliser dans les pièges de l’« écriture féminine », montre que cette liberté nouvelle est donnée à la poésie tout entière. Son caractère collectif en est à la fois la manifestation et le gage.
C’est ce travail de passeuses qui rend passionnant ce livre. On trouvera ainsi de petites anthologies d’Amandine André de la revue la Vie manifeste, Laura Vazquez de Muscle, A.C. Hello de Frappa, Cléa Chopard de l’Ours Blanc, qu’elles animent. Le choix est éclectique, Laura Vazquez proposant d’émouvants extraits de Voyage au centre d’un cerveau d’autiste, de Babouillec, et une magnifique traduction personnelle d’ Éliduc, de Marie de France. Muriel Pic dialogue avec le philosophe Maurice Merleau-Ponty. Carla Demierre propose Pauline Allié et Julie Sas ; Laure Gauthier, Rim Battal et Katia Bouchoueva ; Anne Kawala, Angéline Neveu ; Emmanuèle Jawad s’entretient avec Michèle Métail ; Marina Skalova traduit Galina Rymbu ; et Lucie Taïeb, Konrad Bayer.
On n’en finirait pas, entre retrouvailles et découvertes, de décliner le sommaire de ce passionnant ouvrage qui, même s’il ne se veut pas exhaustif, donne de belles vues sur ce nouveau paysage. Le lecteur curieux ne sortira de ce livre que pour se lancer sur l’une des nombreuses pistes qu’il ouvre. Au moment où la poésie s’expose en son marché, pourquoi ne pas faire le vôtre en prenant pour guide Madame Tout le Monde ?
www.marche-poesie.compoésieMarie de QuatrebarbesLittératureFéminisme Le Figaro
Le contrat prénuptial en béton de Britney Spears avant son mariage avec Sam Asghari
L'interprète de Baby One More Time et son nouveau mari ont signé un accord prénuptial pour protéger les millions de la chanteuse avant de célébrer leur amour.
Mieux vaut prévenir que guérir. Britney Spears s'est voulue prudente avant de dire «oui» à son compagnon depuis six ans, Sam Asghari, le jeudi 9 juin. En effet, l'équipe juridique de la chanteuse de 40 ans a fait signer à son futur mari un accord prénuptial protégeant la fortune que cette dernière a acquise jusqu'à présent en cas de rupture, a rapporté TMZ le lundi 13 juin.
Retour en images sur la romance de Britney Spears et Sam Asghari
Le coach sportif de 28 ans ne pourra pas toucher un centime des 60 millions de dollars (57 millions d'euros) soit la fortune de la pop star estimée par le New York Times . En revanche, on ignore s'il sera en mesure de toucher une partie de l'argent que l'interprète de Toxic pourrait potentiellement gagner pendant leur mariage si jamais le couple venait à divorcer. Britney Spears avait déjà conclu un accord prénuptial lors de son précédent mariage avec Kevin Federline de 2004 à 2007, le père de ses enfants Sean, 16 ans, et Jayden, 15 ans.
En vidéo, Madonna, Donatella Versace ... chantent Vogue au mariage de Britney Spears
La star des années 2000 aurait vu sa fortune de plusieurs millions de dollars réduite à seulement «quelques millions» lorsque la tutelle paternelle a été établie en 2008. Et pour cause, pendant que celle-ci gagnait 2000 dollars (1900 euros) par semaine, son père se rémunérait 16.000 dollars (15.200 euros) pour diriger la tutelle et payer son avocat, selon le New Yorker .
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Un mariage digne d'une princesse
Britney Spears est pour l'instant toute à son bonheur. Depuis son mariage, la chanteuse ne cesse d'inonder son compte Instagram de photos souvenirs. Carrosse de princesse, robe blanche signée Donatella Versace, invités de marque... elle ne veut rien oublier de cette journée «spectaculaire» avec une «cérémonie et une fête de rêve».
Après l'union tant attendue depuis la demande en fiançailles en septembre 2021, les fans de Britney Spears espèrent désormais avoir des nouvelles de leur idole depuis sa lune de miel.
«S'il vous plaît, priez pour moi» : paralysé du visage à cause d'une maladie rare, Justin Bieber se confie en vidéo
Vendredi 10 juin, le chanteur a posté une vidéo sur son compte Instagram, dans laquelle il explique être atteint du syndrome de Ramsay Hunt, annulant par la même occasion une série de concerts.
Carrosse de Cendrillon, mur de roses... Les images gentiment kitsch du mariage de Britney Spears
La chanteuse, qui a épousé Sam Asghari le jeudi 9 juin, a dévoilé un clip vidéo offrant un aperçu de son incroyable mariage, aux allures de «conte de fées».
Retour en grâce ou tour de passe-passe : qu'advient-il réellement de Charlene de Monaco ?
La princesse a assuré son premier engagement officiel depuis quinze mois, le 30 avril. Un retour en grâce très attendu des Monégasques, après les multiples rumeurs de divorce et de fuite. Certains crient pourtant à la grande illusion.
Le Figaro
Abayas, qamis… quand les tenues islamiques défient l’école de la République
Caroline BeyerAude BariétyStéphane KovacsENQUÊTE - Depuis février et le début du ramadan, ces vêtements se multiplient aux abords des lycées, et s’y invitent parfois.
«Le proviseur m’a dit qu’il en avait marre, qu’on était trop de filles comme ça au lycée. Y en a une, y en a deux, y en a trois, et chaque jour ça augmente…» Élève en terminale dans un lycée public, c’est par ces mots que Maïssa* décrit le nombre grandissant d’abayas - ces robes islamiques répandues au Moyen-Orient - dans son établissement.
Alors que le port de signes et tenues manifestant «ostensiblement une appartenance religieuse» est interdit depuis la loi de 2004 dans les lycées publics, ces robes longues - mais aussi leurs pendants masculins, les qamis - y déferleraient-elles aujourd’hui? Le conseil des sages de la laïcité, installé en 2018 par le précédent ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, et le Comité national d’action laïque (Cnal) - qui rassemble la FCPE, fédération de parents marquée à gauche, la Ligue de l’enseignement et l’Unsa-éducation - convergent en ce sens. Ils rapportent que depuis février ces tenues religieuses se sont multipliées aux abords et dans certains lycées, et font le lien avec le ramadan. De son côté, le Syndicat national des personnels de l’Éducation nationale (Snpden) indique ne pas avoir reçu «d’alerte sur la question, y compris en Seine-Saint-Denis». Idem à la Fédération des conseils de parents d’élèves (FPCE), qui évoque «plutôt des remontées liées aux tenues estivales». Les rectorats interrogés par Le Figaro restent quant à eux muets sur le sujet, à l’exception de celui de Paris, qui constate «une hausse significative des saisines relatives au port de signes religieux, notamment des tenues vestimentaires ostensiblement religieuses depuis quelques semaines», et affirme que son équipe laïcité-faits religieux est «pleinement mobilisée».
«Quand il y a des épidémies, il faut qu’il y ait des symptômes, et on mesure», a déclaré Emmanuel Macron le 2 juin dernier à Marseille, en réaction à un article de L’Opinion faisant état d’une «épidémie» et de plusieurs incidents ayant éclaté, ces derniers mois, dans différentes académies. Le chef de l’État a affirmé qu’avec le ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, ils allaient «regarder, mesurer et répondre avec la plus grande clarté à toutes les situations qui ne respectent pas les lois de la République». «Je veux de la vérité, de la clarté sur tous les chiffres», a-t-il précisé. Les services du ministère de l’Intérieur, eux, ont aussitôt demandé au Renseignement territorial une «note» sur le sujet. L’exécutif veut montrer qu’il prend les choses au sérieux. Mais comment mesurer ce phénomène, alors que du côté du ministère de l’Éducation nationale les dernières données nationales remontent à six mois?
Le nouveau ministre très attendu sur le sujet
Entre septembre et novembre 2021, 614 «atteintes à la laïcité» ont été signalées, les académies de Versailles, Créteil et Lille étant les plus concernées. Après les «provocations verbales», le «port de signes et tenues» arrive en deuxième position et représente 14 % des atteintes (soit 8 points de plus que dans le précédent bilan, en avril 2021). Reste que ces données, fondées sur les «remontées» déclaratives des enseignants et chefs d’établissements, n’ont pas de valeur statistique. «Tous les incidents ne remontent pas. Ces chiffres, c’est l’arbre qui cache la forêt, estime un proche du dossier. Les remontées plus fréquentes liées aux abayas, en Île-de-France, dans le Nord, à Grenoble, Poitiers, Bordeaux ou Orléans, avant et après le ramadan, disent une dynamique qui n’existait pas avant. Une enseignante m’a expliqué qu’elle ne savait pas que les abayas étaient interdites dans les établissements scolaires publics. Ce qui m’inquiète, c’est que le ministère n’a rien dit», ajoute-t-il. En cette période de réserve politique, liée aux élections législatives, le nouveau ministre, Pap Ndiaye, historien spécialiste des minorités, est très attendu sur le sujet de la laïcité. «Un certain nombre de proviseurs ont fait remonter une augmentation significative d’incidents, en lien avec le port de l’abaya. Le Conseil des sages, qui a rédigé une note, et les services de l’Éducation nationale réfléchissent pour apporter une réponse cohérente à cela», explique de son côté Alain Seksig, le secrétaire général du Conseil des sages.
Ce cas de figure est de toute façon déjà prévu. Le vade-mecum du ministère sur la laïcité à l’école indique que sont interdits non seulement les «signes ou tenues manifestant ostensiblement par leur nature même une appartenance religieuse» (voile, kippa, grosse croix…) mais aussi les signes ou tenues qui ne sont «pas à proprement parler religieux» mais qui sont portés «pour manifester ostensiblement une appartenance religieuse». «Il a été jugé par exemple que, compte tenu notamment du refus constant de l’élève de modifier sa tenue vestimentaire, le port quotidien, par une élève de collège, d’une jupe longue de couleur sombre ainsi que d’un bandana couvrant partiellement sa chevelure devait être considéré comme une manifestation ostensible d’appartenance religieuse», illustre le ministère.
Dans le monde enseignant cohabitent la tendance avérée au «pas de vague», la méconnaissance du concept laïc, mais aussi des interrogations autour de cette longue robe. Le Collectif contre l’islamophobie en Europe (CCIE) - une reconstitution, en Belgique, du CCIF, collectif français dissout en décembre 2020 après l’assassinat de Samuel Paty - crie à la discrimination de jeunes filles «harcelées, déshumanisées, discriminées et parfois même menacées par l’administration de leur lycée en raison de leur jupe ou robe longue» et dénonce un «traitement médiatique raciste». C’est lui qui, sur Twitter, a publié le témoignage de Maïssa, l’élève de terminale qui dit voir ces tenues se multiplier dans son établissement. «On sait qu’on n’a pas le droit de porter le voile au lycée, donc on le met pas. Mais on a quand même le droit de porter des robes», assure cette jeune fille dont le voile ne laisse apparaître que l’ovale du visage, flouté. Elle décrit ensuite l’«agression» qu’elle aurait subie de la part d’une enseignante. «Elle m’a répété: “On vous a laissée entrer comme ça?” Elle a dit que c’était inadmissible et m’a demandé mon carnet, raconte l’élève, des larmes dans la voix. Le lendemain, mon CPE m’a convoquée, m’a dit qu’il en avait parlé à l’administration et qu’ils avaient fait une réunion par rapport à ça, parce qu’on était plusieurs à avoir des robes longues au lycée, et qu’ils commençaient à s’inquiéter parce que c’était un signe de radicalisation pour eux». Le site indique que le proviseur a finalement autorisé Maïssa à porter des robes longues «moins voyantes», «estimant qu’elle n’avait pas le profil d’une personne radicalisée». L’enseignante se serait ensuite justifiée: «On ne fait pas ça pour t’embêter. Mais depuis ce qui est arrivé à Samuel Paty, les professeurs ont peur.» Puis elle lui aurait demandé de se déshabiller, lui proposant «d’autres habits». Ce qu’elle a refusé. La jeune fille aurait été suivie pendant deux semaines par des psychologues au sein du lycée, «qui ont qualifié ce qu’elle a subi de traumatisme», conclut le CCIE.
«Traitement différencié»
Factuellement, l’abaya est une tenue rattachée au wahhabisme, cette doctrine prônant une pratique rigoriste de l’islam. Le CCIE la présente comme une simple tenue «culturelle», quand les défenseurs de la laïcité y voient un vêtement ostensiblement religieux. Parmi ces derniers, certains font le lien avec l’«affaire du foulard» de 1989, à Creil, qui avait créé la polémique et fait tache d’huile. Une affaire qui a mené à la loi de 2004 sur l’interdiction des signes religieux à l’école. «Nous sommes a priori sur un phénomène résiduel, mais il s’agit bien d’un signe politique qu’il ne faut pas mettre sous le tapis», estime Delphine Girard. Cette agrégée de lettres classiques, qui a longtemps enseigné dans des zones difficiles, a cofondé, après l’assassinat de Samuel Paty, Vigilance Collèges Lycées, un collectif d’enseignants engagés contre les atteintes à la laïcité. «Porter des vêtements qui défient clairement la loi de 2004 nécessite une conscience politique que des lycéens, surtout dans les quartiers défavorisés, n’ont pas forcément. Il ne faut pas se tromper, ce n’est pas spontané», ajoute-t-elle. Delphine Girard y voit «un assaut d’adultes concertés, qui utilisent les adolescents comme des vecteurs de contestation de la loi de 2004».
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Le média en ligne AJ+, affilié au Qatar, a pour sa part récemment diffusé le témoignage d’une jeune Marseillaise qui, le 17 avril dernier, n’aurait pas pu passer son épreuve du bac à cause de sa robe jugée trop longue. «Ta robe… Je ne peux pas te laisser entrer, car ce n’est pas une tenue adaptée», lui aurait opposé la CPE de son lycée. «Elle m’a demandé si je pouvais enlever ma robe et en plus de ça devant tout le monde», raconte la lycéenne, qui affirme avoir été convoquée à une autre date pour passer son épreuve. «C’est injuste, ça ne se fait pas. J’aurais pu être éliminée à cause de ça, s’émeut-elle. Maintenant, tous les matins, quand je me réveille, j’ai cette peur-là en voulant mettre une robe. Je me dis: “Non en fait, ils ne m’accepteront pas.”» Au standard du CCIE, on explique avoir «énormément de signalements similaires». Mais on est «trop occupé» pour donner des précisions. Malgré de multiples relances, Me Mariem Sabil, avocate du collectif, n’a pas non plus souhaité répondre au Figaro. À AJ+, l’avocate a toutefois confirmé que la lycéenne n’était pas un cas isolé. «Pendant le mois de mai, il y a 30 % des dossiers réceptionnés par la CCIE qui concernent la problématique du port de jupes ou de robes longues ou de pantalons larges dans les lycées publics, affirme-t-elle. Ça représente à peu près plus d’un signalement par jour. On assiste également à un : tantôt c’est au nom du principe de laïcité, tantôt c’est au nom du prosélytisme». Or, fait-elle valoir, «ce sont des tenues qui sont achetées en grande surface, c’est-à-dire, en soi, qu’elles n’ont aucune connotation religieuse».
Le Comité national d’action laïque, qui confirme avoir reçu des retours d’enseignants mis face à cette «nouveauté», ne le voit pas ainsi. «Nous avons conseillé aux professeurs concernés de faire des recherches sur la provenance de ces abayas et qamis portés par certains élèves. Il s’avère qu’ils proviennent de sites vendant des vêtements, des objets et publications religieuses, rapporte Rémy Sirvent, secrétaire général du Cnal. Il n’y a donc pas de doute à avoir sur la nature de ces vêtements.» Face à cela, l’arsenal réglementaire est «net», souligne le secrétaire général du Cnal, qui rappelle par ailleurs, à l’instar de la FCPE, l’importance du «dialogue» avec l’élève avant toute procédure disciplinaire. Et Rémy Sirvent de conclure, en guise d’avertissement: «Le gouvernement précédent n’a jamais considéré l’urgence de la mixité sociale. Dans les lieux socialement ségrégués, on n’en a pas fini avec ces phénomènes de revendication religieuse.»
* Le prénom a été modifié.
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Le Figaro
«Le pain à un dirham, on n'a jamais vu ça» : à Marrakech, le prix du blé pèse sur le quotidien
Elisabeth PiersonTÉMOIGNAGES - Essentielles à l'alimentation des Marocains, la farine et la semoule de blé atteignent des prix inédits à cause du conflit russo-ukrainien, suivies par l'huile et l'essence. Un coup dur pour les Marrakchis.
Dans le dédale des ruelles roses baignées de soleil, Yassin se faufile entre les passants. Comme chaque matin, le Marocain, qui gère un hôtel discret au cœur de Marrakech, glisse sa «docker fifty» jusqu’à la pâtisserie, où se trouvent pains et viennoiseries pour ses clients. Mais Yassin est préoccupé. De semaine en semaine, le coût de la course augmente imperceptiblement. Les petits pains sont désormais à un dirham (environ 10 centimes d'euros), «un niveau inédit», assure-t-il. Sans compter le carburant. Les 20DH qu'il comptait pour ses déplacements à moto ne lui durent plus que 24h, soit «deux fois moins qu'avant».
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«Cela a commencé à la fin du Ramadan», date le Berbère. D'un demi-dirham, le prix des fameuses galettes «mille trous» typiquement marocaines a doublé. Idem pour le «batbout», qui nourrit autant les foyers les plus aisés que les mendiants de la médina. Sur les charrettes du marché de Marrakech, ce petit pain local ne se trouve plus en dessous du dirham symbolique. «Pour le Marocain moyen, un dirham, c'est énorme», commente Yassin en rangeant les pains dans son sac à dos. «Un tel prix, on n'a jamais vu ça».
Le prix fort pour petits commerçants et consommateurs
Et pour cause : du couscous fait de semoule de blé aux pains et pâtisseries, le Marocain moyen en consomme 200 kg chaque année, soit trois fois plus que la moyenne mondiale. «Le matin, à midi, le soir, le pain ici est la base de tout repas», explique Yassin. «Dans les familles, la mère fait le tajine avec un peu de viande, un peu de légumes, et elle complète avec le pain qui sert aussi de couvert, explique-t-il. Les touristes s'étonnent souvent en disant : vous mangez énormément de pain ! Sans comprendre qu'ici, c'est le seul moyen de caler toute la famille à moindre coût».
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Si la hausse du coût des matières premières n'est pas soudaine au Royaume, et déjà entamée par les deux ans de pandémie et une sécheresse historique, son niveau est inédit. Au Maroc, où 36% des importations de blé viennent d'Ukraine et de Russie, les conséquences du conflit en cours sur le cours du blé se font particulièrement sentir. Tandis que l'industrie agroalimentaire augmente ses prix, le consommateur paie. Outre le blé, l'essence, mais aussi l'huile végétale, élément essentiel de la cuisine maghrébine, sont fortement touchées. «Le dernier record sur l'huile date des années 1980, avec 5% à 10% de hausse. Aujourd'hui, l'inflation atteint entre 35% et 40%. C'est du jamais-vu», souffle Mounaim Ouhti, membre du secrétariat du Front social marocain.
Au-delà des consommateurs, les petits commerçants en font les frais. «Les gens achètent quand même, parce qu'ils n'ont pas le choix», explique Hamid*, épicier près de la place centrale Jemaa el Fna. Dans son échoppe, où se trouvent pêle-mêle barres chocolatées, bâtons d'encens et croquettes pour chats, les clients défilent sans discontinuer, mais leur grimace est éloquente à l'annonce des prix. «Avant, mes clients me demandaient toujours les gros bidons de 4L d'huile, ou les sacs de 10kg de farine. Maintenant, c'est fini. On ne m'achète plus qu'un litre à la fois, ou kilo par kilo, commente tristement Hamid. Ça fait mal au cœur».
De son côté, Ali*, gérant d'un café-terrasse populaire au cœur de la cité, a été contraint d'augmenter le prix de son fameux «couscous poulet aux légumes». De 60 dirhams (environ 6 euros), ce dernier est désormais à 6,50 dirhams depuis le mois dernier. Une bagatelle ? Ali est soulagé que sa clientèle, plutôt touristique, ne s'en offusque pas, car il n'a «pas eu le choix», assure le gérant, désolé.
Le spectre des émeutes
Les épisodes de flambée des prix ont un goût de déjà-vu pour les Marocains. Lors de la crise alimentaire mondiale de 2008, le prix de la semoule de blé dur avait atteint un record historique de 13DH - «un dirham de moins que le prix actuel», fait remarquer Rachid*, vendeur en vrac de la médina. En 1981, une forte inflation avait provoqué de violentes émeutes au sein de la population et fait une centaine de morts à Casablanca, une page sanglante l'histoire du pays. «C'est monté comme ça, on ne sait pas pourquoi», poursuit Rachid, qui tente tant bien que mal d'écouler ses stocks de farine et couscous de semoule : «Pour le Ramadan, les autorités ont fait des efforts. Ils savent que c'est une période importante pour nous. Mais depuis la fin du mois de mai, ça repart de plus belle».
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Conscient du danger, le premier ministre marocain, Aziz Akhannouch, a promis dès mars dernier de surveiller les prix et protéger le pouvoir d'achat, en particulier pour les classes les plus basses. Fin avril, le gouvernement a signé un accord pour une revalorisation du salaire minimum de 10% sur deux ans dans les secteurs de l'industrie, du commerce et des services. Un programme de subventions de 360 millions d'euros a également été prévu début 2022 pour la farine de blé tendre, soit trois fois plus que la moyenne des dernières années.
Ces mesures sont jugées insuffisantes par les organisations de gauche et les syndicats qui, chose rare, ont appelé à la grève nationale le 20 juin contre la «cherté de la vie». Malgré l'interdiction des autorités, trois syndicats envisagent une grande manifestation pour marquer l'anniversaire des émeutes de Casablanca. «Si le gouvernement ne fait rien, la tension va exploser dans la rue», avertit Mounaim Ouhti, membre du secrétariat du Front social marocain. «Augmenter le smic peut aider les salariés, mais on oublie les travailleurs de l'économie informelle. C'est là qu'un coup de pouce est nécessaire, estime le militant. Le boulanger, le restaurateur n'a pas d'autre choix que d'augmenter ses prix, mais, au final, c'est le consommateur qui paye. L'Etat doit à tout prix faire tampon».
Dans son café, Ali, gérant du café-terrasse, reproche aux autorités leur silence. «On n'a pas d'explication, rien», déplore-t-il. De demi-dirham en demi-dirham, lui faudra-t-il encore augmenter ses prix ? Il ne l'exclut pas, car la hausse sera difficilement supportable à long terme. Le commerçant tente de rester philosophe : «Ici, on dit Inch'Allah ! Tant qu'Allah veille, on ne craint rien».
*Les prénoms ont été modifiés.
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Le porte-parole du ministère de la Défense chinois a assuré qu'une guerre aurait lieu «quel qu'en soit le coût», après une rencontre entre le ministre chinois et son homologue américain à Singapour.
Le Figaro
«J’étais un peu inquiet en partant»: la déconvenue de Raphaël de Casabianca avant son «Rendez-vous en terre inconnue» avec Oli
FIGARO LIVE - Ce mardi soir, l’animateur et amoureux du voyage propose un nouveau numéro de l’émission mythique de France 2 avec le rappeur du groupe Bigflo et Oli. Sur le plateau du «Buzz TV», il dévoile les coulisses.
Pour son cinquième «Rendez-vous en terre inconnue», Raphaël de Casabianca a convié le rappeur Oli à rencontrer les Vézo. Pendant trois semaines, le membre du groupe Bigflo et Oli a ainsi partagé la vie de ce peuple de rameurs pêcheurs vivant sur un îlot situé au sud-ouest de Madagascar. L’autre rappeur du groupe, Flo, accompagnera son frère jusqu’à l’aéroport mais ne viendra pas avec le duo d’aventuriers. Pour quelles raisons? Invité du «Buzz TV», l’animateur répond à la question.
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«J’ai lancé l’invitation aux deux et c’est Oli qui a accepté, nous confie le successeur de Frédéric Lopez. Je pense que Flo n’avait pas envie. Les conditions sont peut-être trop difficiles pour lui, il a plus besoin de confort», ajoute le globe-trotteur, rappelant que la séparation entre ces deux frères très fusionnels a été difficile. «Ils ne se séparent jamais et s’appellent dix fois par heure. C’est la première fois qu’ils sont éloignés l’un de l’autre trois semaines sans se donner aucune nouvelle», complète Raphaël de Casabianca. «Ça a été très dur pour Flo qui est resté en France. Il s’est rendu compte du vide que cela représentait. Je crois que ça a rééquilibré leur duo. Et Oli a vécu cette aventure pleinement en se laissant complètement porter», précise-t-il encore.
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Pendant le film qui dure près de deux heures, Oli taquine Raphaël de Casabianca sur une blessure qu’il affiche à la lèvre inférieure. Ce dernier indique qu’il s’agit d’une déconvenue survenue «durant un long voyage» mais sans préciser lequel. Il détaille au «Buzz TV». «Ça m’est arrivé en Éthiopie avec Vianney (tournage du dernier “Rendez-vous en terre inconnue”, NDLR.), nous apprend-il. Un moustique m’a piqué. Ça ne s’est pas développé pendant des mois et c’est ressorti six ou sept mois plus tard. On ne savait pas trop ce que c’était». Et de rassurer: «Ce n’est rien de grave, ça fait partie du voyage. Aujourd’hui, il n’y a plus rien, ça a été soigné. J’étais un peu inquiet en partant mais au final ça s’est bien passé. En voyage, on est confrontés aux moustiques, c’est “Rendez-vous en moustiques inconnus”!», plaisante-t-il pour conclure sur le sujet.
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Le Figaro
La Fed va muscler sa lutte contre l'inflation
Pierre-Yves DuguaLa banque centrale américaine pourrait accélérer sa hausse de taux mercredi avec un relèvement de 0,75 %.
Correspondant à Washington
L'accélération de l'inflation aux États-Unis mesurée en mai (8,6 % sur un an) a affolé les places financières lundi tandis que les taux de marché s'envolent. Face à cette menace qui ne cesse de s'amplifier, la Réserve fédérale annoncera ce mercredi soir un relèvement d'au moins 0,50 % de son taux directeur. Depuis lundi, plusieurs banques et médias bien introduits auprès du comité monétaire voient la Fed aller jusqu'à décider une majoration de 0,75 %. Un geste de cette ampleur porterait à 1,75 % le taux auquel la banque centrale américaine laisse les banques se prêter des liquidités à très court terme.
Une hausse aussi forte n'a pas été pratiquée depuis 1994. Le bond inattendu de 1 % de l'indice des prix à la consommation, annoncé vendredi, a changé les perspectives des investisseurs. Ceux qui avaient parié sur un début de ralentissement de l'inflation sont encore pris à contre-pied.
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Dans sa communication, la Fed fera sans doute tout pour laisser entendre qu'elle se prépare à majorer à nouveau les « Fed funds » de 0,5 %, voire plus, le 27 juillet, puis encore d'autant le 21 septembre, lors de ses prochaines réunions. Plusieurs banques croient même à une poursuite de fortes hausses de taux, au-delà, le 2 novembre et le 14 décembre.
Après avoir maintenu son taux directeur à zéro de mars 2020 à février 2022 dans le but de combattre la contraction de l'économie provoquée par les confinements, la Fed se retrouve débordée par un emballement de l'inflation sans précédent depuis plus de quarante ans. Ce retard à prendre la mesure du mal qui rogne le pouvoir d'achat des Américains justifie une correction forte de la politique monétaire. Ailleurs dans le monde, le Royaume-Uni, le Canada ou l'Australie se sont aussi lancés dans ce mouvement de hausse de leurs taux tandis que la Banque centrale européenne va entrer dans la danse en juillet.
Fenêtre favorable
La Fed doit non seulement agir fermement, mais en outre s'engager à le faire durablement. Elle cherche à regagner de la crédibilité. Alors que la croissance est de l'ordre de 1 à 2 % en rythme annuel et l'inflation au moins quatre fois plus élevée que son objectif de 2 %, la banque centrale est encore très loin d'un retour à une politique dite de « neutralité ». Les économistes parlent de taux directeur neutre lorsque son niveau ne stimule ni ne freine l'activité.
Surtout, la Fed tente d'empêcher les anticipations inflationnistes de s'installer dans les esprits des consommateurs et des investisseurs. Plus le temps passe, et plus l'habitude de voir les prix grimper nourrira des demandes de hausses de salaires de rattrapage. Or, si ces majorations de rémunération ne sont pas accompagnées de gains de productivité, elles ne feront qu'entretenir une fuite en avant qui incrusterait l'inflation dans la vie américaine. Un tel retour aux années 1970, doit absolument être évité.
La situation très favorable de l'emploi (3,6 % de chômage) justifie aussi de muscler la politique monétaire. La pénurie de main-d'œuvre est une source importante de la hausse des prix. Renchérir fortement le coût du crédit ne devrait pas avoir d'impact trop négatif sur l'embauche avant plusieurs mois.
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La dernière raison du retour rapide de l'orthodoxie monétaire est politique. Le mois dernier, en recevant le gouverneur de la banque centrale Jerome Powell à la Maison-Blanche, le président Biden a donné implicitement sa bénédiction à une offensive de la Fed contre une inflation qui traumatise l'Amérique. Janet Yellen, secrétaire au Trésor qui a occupé le poste de Powell de 2014 à 2018, soutient aussi son successeur. Au Congrès, à Wall Street et dans l'opinion, donner la priorité à la lutte contre l'inflation ne fait pas non plus débat. C'est le moment idéal pour frapper fort, car cet alignement extraordinaire ne va pas durer. Aux premiers signes de chute de l'activité ou de remontée du chômage, le consensus anti-inflationniste va fondre.
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En cause, des équipements nécessaires n'ont pas été livrés par le groupe allemand Siemens.
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Ursula von der Leyen a rencontré lundi soir les ministres israéliens des Affaires étrangères et de l'Énergie et doit s'entretenir ce mardi soir avec le chef du gouvernement Naftali Bennett.
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CHRONIQUE - Le développement de l’automobile électrique est clairement confronté à un double défi.
Le Figaro
En look en cuir et lacets à même la peau, Eva Longoria prône l'ultraviolet sur le tapis rouge de Los Angeles
Lors de l'avant-première Gordita Chronicles, lundi 13 juin, l'actrice américaine a fait preuve d'imagination.
Eva Longoria aime distiller ses apparitions aux couleurs ultravitaminées. Après avoir joué l'effusion de rose fuchsia, d'orange acidulé ou encore de vert lors du Festival de Cannes 2022, l’actrice américaine a ajouté une nouvelle couleur à son CV mode à l’occasion de l’avant-première de la série Gordita Chronicles. C’est, ainsi, la teinte lavande qui a obtenu les faveurs de la mère de Santiago pour fouler le tapis rouge. Dans un costume en cuir signé Giuseppe Di Morabito, Eva Longoria arborait la couleur du moment par excellence, soufflant un vent de fraîcheur, par la même occasion, sur cet événement.
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Tailleur 2.0
L’actrice américaine a, en effet, opté pour une réinterprétation d’un intemporel de la garde-robe en ce lundi 13 juin. Pas de pantalon, ni de blazer, mais une jupe crayon taille haute et un blazer cropé aux épaules marquées. Ultime ajout à cet inconditionnel du vestiaire féminin : un haut de maillot de bain en cuir à lacets qui dévoilait ses abdos saillants. Pour Eva Longoria, les classiques sont faits pour être chahutés.
Le retour de la taille ultrabasse est-il une menace au body positive ?
La réapparition de la silhouette emblématique des années 2000, qui mettait le ventre à nu, déstabilise. Réminiscence des injonctions de minceur pour certaines, elle est, pour d'autres, une occasion rêvée de se réapproprier une forme de sensualité.
En body-corset, Lourdes Leon est l'héroïne lascive de la dernière campagne Mugler
Égérie de la campagne printemps-été 2022, la fille de Madonna impressionne dans une danse sensuelle sur une limousine.
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À tout juste 10 ans, la fille de David et Victoria Beckham fait ses propres pas en matière de style lors d'une escapade en Italie.
Le Figaro
L’exécutif va-t-il vraiment baisser les impôts de production?
Manon MalhèreAnne-Hélène PommierDÉCRYPTAGE - Emmanuel Macron a promis de les réduire de 7 milliards d’euros, en supprimant la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE). Les chefs d’entreprise considèrent cette mesure comme indispensable pour leur compétitivité.
Alors que l’alliance des gauches (Nupes) sera sans aucun doute la première force politique d’opposition à l’Assemblée nationale après le second tour des législatives, dimanche, pas question d’alimenter le discours anti-entreprise. Discrets, les patrons surveillent néanmoins de très près le calendrier de suppression totale de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) que leur a promise Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle.
Cet impôt de production, qui rapporte quelque 7 milliards d’euros par an, est particulièrement nuisible dans la mesure où il frappe la valeur ajoutée produite sur le territoire français. Certes, Bruno Le Maire a récemment confirmé que la suppression de la CVAE serait programmée dans la loi de finances pour 2023, présentée fin septembre. D’ailleurs, lors du déjeuner avec les représentants des organisations patronales, ce mardi, à l’Élysée, Emmanuel Macron semble avoir confirmé que sa promesse sera tenue, rapporte l’un des convives, François Asselin, le président de la CPME.
Raisons politiques
Mais comme le diable se cache dans les détails, il reste maintenant à en préciser les modalités. Et, en particulier, la confirmation que la suppression de cet impôt sur la production se fera en une seule fois. Une option souhaitée par le ministre de l’Économie mais pas par l’ensemble de la technostructure, d’aucuns à Bercy militant pour une suppression en deux temps, comme l’indiquait déjà Le Figaro fin mai. «Nous sommes favorables à un choc rapide de l’offre», confirmait récemment l’entourage du ministre. «Les signaux qu’on a, c’est qu’ils veulent le faire tout de suite. Le gouvernement devrait pouvoir tenir sur ce type de réformes indispensable en début de mandat», conforte un représentant du patronat plutôt confiant.
Ce flou suscite néanmoins des craintes chez certains entrepreneurs. «On est un peu inquiets car cela fait partie des sujets importants pour nous. Et c’est une bonne mesure qui aura à terme des effets bénéfiques sur les dépenses publiques, insiste Thibault Bechetoille, le président de CroissancePlus. Mais il faut du courage et nous craignons le manque de courage, celui qui fait défaut depuis quarante ans quand il s’agit de s’attaquer à des réformes absolument essentielles, comme les impôts de production, la transmission d’entreprise, les retraites ou les finances publiques…» De son côté, l’exécutif refuse d’apporter des garanties claires et définitives pour des raisons éminemment politiques. Communiquer sur une suppression totale de la CVAE dès 2023, dans l’entre-deux-tours des législatives, donnerait assurément du grain à moudre à la gauche, unie, qui ne manquerait pas de fustiger un nouveau «cadeau» de plus de Macron aux entreprises.
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Plus fondamentalement, le président de la République et le patronat savent parfaitement que l’équation budgétaire va être de plus en plus difficile à tenir dans les années à venir, avec des caisses publiques essorées en partie par la crise du Covid-19 et une dette publique qui reste supérieure à 110 % du PIB. Le tout, cerise sur le gâteau, sur fond de remontée rapide des taux d’intérêt qui s’annonce extrêmement coûteuse pour les caisses de l’État. Nuls voire négatifs il y a quelques mois, les taux d’emprunt obligataires à 10 ans viennent de grimper à 1,62 % pour l’Allemagne et à plus de 2 % pour la France.
«Il y a un sujet budgétaire», reconnaît un patron. D’autant que, face à la flambée de l’inflation dans un contexte économique incertain avec la guerre en Ukraine et en pleine campagne présidentielle, Emmanuel Macron n’a pas lésiné sur les annonces de dépenses en vue d’atténuer l’impact sur le porte-monnaie des Français. Prolongation du bouclier tarifaire, création du chèque alimentaire pour les ménages modestes, revalorisation des retraites de base à 4 % à partir de juillet… Bercy planche activement sur un projet de loi de finances rectificative pour 2022 pour honorer toutes les nouvelles promesses présidentielles, dont le coût devrait allègrement dépasser les 10 milliards d’euros et la présentation devrait intervenir début juillet en Conseil des ministres. Or, en face de ces nouvelles dépenses très coûteuses, le gouvernement Borne reste toujours silencieux sur le calendrier des réformes à mener pour assainir, en parallèle et en même temps, les comptes publics.
Baisse de 10 milliards par an en 2021
Nul doute que cette dérive sur le terrain des finances publiques, qui annonce des lendemains difficiles, suscite de plus en plus d’interrogations quant à la capacité d’Emmanuel Macron d’alléger davantage la fiscalité des entreprises qui pèse lourd et ainsi d’honorer ses promesses. Durant son premier mandat, il n’est certes pas revenu sur ses engagements en la matière, résistant à la tentation de jouer sur la fiscalité pour renflouer les caisses publiques exsangues en pleine pandémie. Comme prévu, le taux d’impôt sur les sociétés est même passé de 33,3 % en 2017 à 25 % cette année. Une mesure qui coûte 11 milliards par an et qui ramène seulement le pays dans la moyenne européenne… De même que pour redonner de l’air aux entreprises en pleine pandémie, l’exécutif a acté une première baisse des impôts de production de 10 milliards d’euros - sur plus un total de 70 milliards - qui s’applique depuis 2021.
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En réalité, pour les entreprises, l’exécutif n’a pas le choix que de confirmer ce «choc de l’offre» en supprimant en une seule fois la CVAE dès 2023. «Il est important d’envoyer des signaux à une économie un peu secouée et la baisse des impôts sur la production, même limitée à 7 milliards, en fait partie. Plus on va les réduire lentement, plus on va accumuler du retard», insiste Philippe D’Ornano, coprésident du Meti, organisation très militante sur la baisse des impôts de production. Et pour cause, même avec ce nouvel allégement de 7 milliards, la France restera toujours au-dessus de la moyenne européenne, ce qui continuera de peser sur la compétitivité des entreprises tricolores dans un contexte économique pourtant très concurrentiel. Pour s’aligner avec les principaux voisins européens, la coupe devrait être bien massive, évaluée à pas moins de 35 milliards d’euros par an.
Définition
Les impôts sur la production forment un ensemble hétérogène de taxes sur les salaires (comme le versement transports en France), les actifs physiques (comme les taxes foncières), le chiffre d’affaires (comme la contribution sociale de solidarité des sociétés [C3S]) ou la valeur ajoutée (comme la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises [CVAE]). Au global, ils couvrent les différents prélèvements dont les entreprises doivent s’acquitter indépendamment de leur rentabilité, contrairement à l’impôt sur les sociétés (IS). Selon Eurostat, leur produit était égal à 5,3 % du PIB en France en 2020, contre 2,4 % en moyenne dans la zone euro et seulement 0,8 % en Allemagne. La France est au deuxième rang de l’Union, très loin derrière la Suède (9,9 % du PIB), où le financement de la protection sociale est assuré en grande partie par des impôts et non par des cotisations sociales.
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Impôts de production: un boulet très handicapant qui freine la compétitivité de la France
DÉCRYPTAGE - À l’heure où l’exécutif affiche sa volonté de réindustrialiser le pays et de lui rendre sa souveraineté économique, l’Hexagone se distingue toujours de ses voisins par l’importance, en masse et en nombre, de ses impôts sur la production.
Le Figaro
Résultats législatives 2022 : focus sur Paris, Lyon, Marseille
Nicolas MondonNicole TriouleyreFIG DataINFOGRAPHIE - La poussée de Jean-Luc Mélenchon rend certaines batailles difficiles pour la majorité présidentielle. Qu'en est-il dans les trois grandes villes de France ?
La majorité présidentielle, réunie sous l'étiquette Ensemble!, a devancé la Nupes d'un peu plus de 21.000 voix seulement, sur 23,3 millions de votants au premier tour (25,75% des voix, contre 25,66% pour la Nupes) et garde l'avantage dans les projections des 577 sièges de députés. Mais le suspense est total pour savoir si Emmanuel Macron parviendra, deux mois après sa réélection, à conserver une majorité absolue de 289 sièges lui permettant de faire voter ses réformes, à commencer par celle des retraites.
Les deux camps ont une semaine pour conjurer une abstention record qui a atteint 52,49% des inscrits, dépassant le précédent en 2017 (51,3%).
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Mais la poussée de Jean-Luc Mélenchon rend certaines batailles difficiles pour la majorité présidentielle. Qu'en est-il dans les trois grandes villes de France ? Visualisez les résultats grâce à nos trois cartes.
Quel résultat à Paris, Marseille et Lyon ?
Paris coupée en deux entre Nupes et Ensemble !
Une vague Nupes a déferlé sur Paris, au soir du premier tour des législatives. En effet, les candidats de la coalition de gauche arrivent en tête dans douze circonscriptions, sur les dix-huit que compte la capitale. Trois candidates de la coalition de gauche issues des rangs des Insoumis sont même élues dès le premier tour à Paris. Pour leur part, les ministres Clément Beaune et Stanislas Guérini, subissent le recul de la majorité et voient leur poste menacé.
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Le nord-est parisien avait plébiscité Jean-Luc Mélenchon au premier tour de l'élection présidentielle : cet ancrage s'est confirmé avec l'élection dès le premier tour des législatives de Danièle Obono (17e circonscription de Paris), réélue, de Sarah Legrain (16e circonscription de Paris) et de Sophia Chikirou (6e circonscription de Paris).
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Pour le camp Macron, l'ambiance n'est pas la même qu'en 2017. Les candidats de LREM et ses alliés étaient arrivés en tête dans 16 circonscriptions sur 18 au premier tour des législatives de 2017 pour finalement rafler treize sièges. Cette fois-ci, Ensemble ! ne domine que dans six circonscriptions situées à l'ouest.
Les Républicains, qui avaient sauvé deux circonscriptions de l'ouest parisien en 2017, ne survivent au premier tour que dans celles-ci, mais en ballottage défavorable, notamment la sortante Brigitte Kuster (4e circonscription de Paris).
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À Marseille, la Nupes en force
Le scrutin dans les Bouches-du-Rhône a été marqué par une forte poussée de la gauche et du Rassemblement national tandis que la majorité présidentielle accuse une chute. Une déception pour le camp Macron : malgré ses nombreux déplacements (10 depuis 2016) et les sommes promises au plan «Marseille en grand», le chef de l'État n'a pas été récompensé dans sa «ville de coeur».
Ensemble ! fort de neuf sièges dans les Bouches-du-Rhône, a d'ores et déjà perdu quatre députés. Pour sa part , LR est littéralement en perdition : forts de cinq députés en 2017, sur les 16 circonscriptions du département, Les Républicains en ont d'ores et déjà perdu quatre dimanche soir, échouant à qualifier leurs candidats.
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À Marseille Jean-Luc Mélenchon, qui a renoncé à se présenter aux législatives, a cédé sa circonscription, historiquement ancrée à gauche, à son directeur de campagne, Manuel Bompard. Ce dernier a failli être élu au premier tour. Mais faute d'atteindre les 25% des inscrits, en raison d'une abstention massive ( 61,17%), il va devoir se soumettre à un nouveau vote. Un second tour, toutefois, sans surprise.
Au total, la gauche unie a qualifié dix de ses représentants au second tour dans le département, contre trois à peine il y a cinq ans. Et sur les sept circonscriptions de la deuxième ville de France, la Nupes a qualifié cinq de ses représentants.
Le Rassemblement national a effectué une très forte progression dans le département, où il est au second tour dans huit des neuf «circos», échouant seulement à franchir le cap dans la 14e circonscription des Bouches-du-Rhône, autour d'Aix-en-Provence.
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À Lyon, la majorité présidentielle malmenée
L'union de la gauche fait très fort en qualifiant 11 candidats et en faisant de gros scores à Lyon, Villeurbanne et Vénissieux. Laminée en 2017 dans le Rhône, la gauche a pris sa revanche : elle vire en tête dans 6 circonscriptions. Ensemble ! est arrivée en tête dans 7 des 12 circonscriptions qu'elle détient.
Les Républicains confirment leur mauvaise tendance actuelle. Ils ne se qualifient que dans trois circonscriptions du Rhône (les 7e, 8e et 9e circonscriptions du Rhône).
À noter qu'aucun candidat de la droite nationaliste ne sera présent au second tour. Avec 21,7 % des voix, Damien Monchau, engagé dans la 14e circonscription (Vénissieux), échoue à se qualifier, contrairement à 2017.
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Signification, origine, programme… c'est quoi la Nupes ?
L'alliance des partis de gauche s'est formée en vue de remporter une majorité de députés lors des élections législatives des 12 et 19 juin.
Résultats législatives 2022 : la carte des candidats arrivés en tête au premier tour
INFOGRAPHIE - Qui des candidats d'Ensemble ! ou de Nupes tirent leur épingle du jeu au soir du premier tour ? Découvrez la carte des candidats arrivés en tête, circonscription par circonscription.
Élections législatives : les résultats du premier tour en Outre-mer
En Guadeloupe, la Secrétaire d'État chargée de la mer Justin Bénin est en ballottage. Ce premier tour est marqué par une abstention record dans les territoires d'Outre-mer.
Le Figaro
«Il n'y a ni cadavre ni scène de crime» : la disparition de Lesline Ravel en 2018 reste une énigme
Guillaume PoingtCette femme de 39 ans s'est volatilisée en pleine campagne corrézienne. Son mari a été remis en liberté il y a tout juste un mois mais de nombreuses zones d'ombre subsistent.
Moins médiatisée que l'affaire Jubillar, c'est une autre disparition pour le moins énigmatique. Lesline Ravel, 39 ans, s'est volatilisée le dimanche 30 décembre 2018. Et comme dans l'affaire Jubillar, c'est le mari de la disparue - Hervé Ravel -, qui se retrouve au cœur des soupçons. Mis en examen pour meurtre en mai 2021, cet ouvrier en mécanique de 46 ans a été remis en liberté sous contrôle judiciaire un an plus tard, le 12 mai 2022. L'enquête se poursuit. «C'est un dossier très mystérieux. Il n'y a ni cadavre ni scène de crime. Mais il y a une scène de disparition», explique au Figaro Me Vincent Desport, l'avocat d'Hervé Ravel.
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L'affaire débute le dimanche 30 décembre 2018 au domicile du couple, à Lascaux (Corrèze). Leurs deux fils de 12 et 14 ans sont également présents. Ce jour-là, Hervé et Lesline se disputent sur le choix du programme télé du soir. Lui veut voir un match de rugby, pas elle. Vers 17h30, Lesline quitte le domicile et monte dans sa Volkswagen Polo, sans son sac à main. Hervé ne s'inquiète pas outre mesure et poursuit sa soirée devant la télévision. Après tout, ce n'est pas la première fois que Lesline part ainsi après une dispute. Il lui est même déjà arrivé de dormir dans sa voiture.
«Des grosses tartes»
Il faut dire que le couple bat de l'aile depuis plusieurs années. La jeune femme veut divorcer et les disputes verbales, sur fond de consommation de whisky, sont devenues fréquentes. Elles dégénèrent régulièrement en violences physiques. «Elle m'envoyait des trucs à la figure et me mettait parfois des coups de poing. Je ne me laissais pas faire et lui mettais des grosses tartes», admet Hervé lors d'une audition en mars 2019. Des témoins évoquent des violences réciproques tandis qu'un des deux enfants raconte que «son père frappe parfois sa mère».
Mais contrairement aux fois précédentes, Lesline ne rentre pas au domicile. Elle ne se présente pas non plus à son travail, au Leader Price d'Objat, où elle est caissière. Lundi 31 décembre 2018, Hervé Ravel informe les gendarmes de la disparition inquiétante de son épouse. Des investigations débutent dans la foulée, avant l'ouverture d'une information judiciaire pour disparition inquiétante.
Aucun corps découvert
La voiture de Lesline est retrouvée le 2 janvier 2019 dans le hameau de la Borderie, à Lascaux. Accidenté, le véhicule a fini sa course contre des bûches de bois dans une petite voie sans issue. Le lieu est situé en pleine campagne, à proximité d'une forêt et de petits lacs. Un tronc d'arbre bloque la portière côté conducteur tandis que le dossier du siège conducteur est incliné comme si quelqu'un y avait dormi. Les enquêteurs retrouvent de nombreuses traces de boue dans l'habitacle. Le lendemain, un chien pisteur de la gendarmerie est amené sur place : l'animal sent la présence de Lesline au niveau du véhicule puis fonce sur une petite mare située à une cinquantaine de mètres du véhicule. Un stick à lèvres appartenant à la trentenaire est découvert à la surface du point d'eau. Son pantalon et son blouson, trempés, sont retrouvés un peu plus loin, à proximité d'un étang. L'odeur de la jeune femme est également «reniflée» sur un chemin débouchant sur un terrain vague.
Lesline Ravel s'est-elle suicidée ? «Je pense au suicide, dommage pour mes garçons», écrit-elle par SMS à un ami à 17h40, au moment de monter dans sa voiture. Mais la brigade nautique ne découvre aucun corps, ni dans la mare ni dans l'étang. Les fouilles autour du lieu de découverte du véhicule ne donnent rien non plus. Autre élément capital dans ce dossier : un second chien de la gendarmerie, envoyé sur le lieu de la disparition le 9 janvier 2019, ne sent pas l'odeur d'Hervé Ravel sur place.
La piste de la seconde voiture
Qu'est-il arrivé à Lesline Ravel ce soir-là ? Un couple résidant tout près du lieu de la découverte de la Polo de la jeune femme rapporte avoir entendu passer deux véhicules venant de Lascaux le 30 décembre 2018 au soir : un premier vers 20h30 - très probablement celui de Lesline -, puis un autre vers 00h30. Intriguée, la voisine est sortie lors du passage du second véhicule. Elle raconte avoir aperçu quelques lueurs, entendu «le claquement lourd d'une portière» avant de rentrer chez elle, effrayée. Une «explosion» de chaudière au domicile aurait ensuite occupé le couple pendant plusieurs heures.
Hervé Ravel était-il dans ce second véhicule ? Les enfants expliquent que leur père est resté devant la télévision et n'est pas sorti ce soir-là. L'un d'eux précise que si son père était parti, il l'aurait forcément entendu. Et pour cause, la chambre de cet adolescent donne juste au-dessus du garage, dont la porte grince énormément. La téléphonie d'Hervé Ravel ce soir-là interpelle néanmoins : son portable n'était pas géolocalisable du 30 décembre 2018 à 22h54 au 31 décembre 2018 à 8h25. Un fait inhabituel par rapport à l'activité de son téléphone les autres nuits.
Hervé Ravel avoue puis se rétracte
Alors que l'enquête semble patiner - le parquet de Limoges a saisi le pôle de l'instruction pour «enlèvement ou séquestration et meurtre» en juillet 2019 -, Hervé Ravel est convoqué à la gendarmerie et placé en garde à vue le 10 mai 2021. Cet ouvrier de 46 ans au casier judiciaire vierge est entendu une première fois en fin d'après-midi puis deux autres fois : de 20h50 à 00h50 et de 2h15 à 3h10. Lors de cette seconde audition, et contre toute attente, Hervé Ravel passe aux aveux : il reconnaît être parti chercher sa femme le soir des faits, vers 23h, après le match de rugby diffusé à la télé. Il voulait voir si elle s'était calmée et la ramener à la maison. Il explique avoir repéré la Polo accidentée depuis la route et s'être garé trois mètres derrière. Sa femme serait alors sortie du véhicule par la porte conducteur, ivre et vêtue d'une simple culotte. Une dispute aurait alors éclaté car «elle se moquait de lui». Hervé Ravel dit avoir attrapé sa compagne par les épaules ou le cou avant qu'elle tombe près de la voiture, inerte. Il explique ensuite avoir «paniqué», chargé le corps sur sa banquette arrière avant de le déposer, sans l'enterrer, dans une forêt de Saint-Sornin-Lavolps (Corrèze). Il serait enfin rentré chez lui puis se serait couché.
Ces aveux sont ensuite réitérés auprès du juge d'instruction dans des termes à peu près similaires : Hervé Ravel est mis en examen pour meurtre et placé en détention provisoire. Envoyés dans la forêt désignée par le suspect, les gendarmes ne retrouvent néanmoins pas de corps. Des fouilles aux abords du domicile du couple ne donnent rien non plus. De nouveau interrogé par le juge d'instruction le 13 juillet 2021, Hervé Ravel revient cette fois-ci totalement sur ses aveux : il dit qu'il n'est jamais sorti de chez lui ce soir-là. Il explique avoir avoué car l'enquêtrice lui a imposé «une partie d'échecs» et lui avoir dit ce qu'elle voulait entendre. «Il a voulu lui démontrer par l'absurde que les reproches qu'on lui faisait ne tenaient pas», justifie son avocat, Me Vincent Desport.
Des prélèvements effectués sur la banquette arrière et la moquette du coffre du véhicule d'Hervé Ravel viennent épaissir encore un peu plus le mystère. Ces prélèvements mettent en évidence la présence de diatomées, des algues microscopiques présentes dans tous les milieux aquatiques, sans que l'on puisse néanmoins déterminer leur période. Aucune trace ADN de Lesline Ravel n'a toutefois été retrouvée dans le véhicule. Contacté, l'avocat des parties civiles n'a pas répondu à nos sollicitations.
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Un avion de tourisme s'est écrasé samedi 21 mai dans le massif de Belledonne, sur la commune des Adrets. Cinq personnes ont trouvé la mort.
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Théâtre. L’Algérie en trois temporalités
Nos recommandations culturellesDans des narrations et des voix multiples, entre réalité et fiction, Sonia Chiambretto et Hubert Colas tissent un regard intime et politique sur les soixante dernières années de l’histoire algérienne.
Marina Da SilvaStrasbourg (Bas-Rhin), envoyée spéciale.
La baie d’Alger, d’une beauté à couper le souffle. Mais aussi « un gratte-ciel, une autostrade aérienne, un immeuble-viaduc longeant le bord de mer ; à flanc de colline, des cités satellites sur pilotis. Nous sommes dans un langage à base de béton ». Celui du projet utopique de Le Corbusier. Et la langue de Sonia Chiambretto, poétique et musicale, qui résonne dans Superstructure (d’après Gratte-Ciel, l’Arche), mis en scène et scénographié par Hubert Colas. Un texte-fleuve, qu’elle a mis plus de dix ans à écrire, pour raconter l’Algérie sous la forme d’un documentaire-fiction en trois temporalités : la « décennie noire » (1991-2002), la guerre d’indépendance (1954 et 1962) et la projection d’un futur apaisé.
L’autrice et le metteur en scène ont en commun une histoire familiale, une « mémoire-fantôme » qu’ils mettent désormais en partage avec une équipe de comédiens formidables : Sofiane Bennacer, Mehmet Bozkurt, Ahmed Fattat, Isabelle Mouchard, Perle Palombe, Nastassja Tanner et Manuel Vallade. Le spectacle aurait dû être créé en 2020 au Théâtre national de Strasbourg (où Sonia Chiambretto est autrice associée) mais, percuté par la pandémie, il n’a été présenté au public que le 25 janvier 2022 à la MC2 Grenoble. Ce récit choral est sublimé par la scénographie d’Hubert Colas et les créations vidéo de Pierre Nouvel, qui recréent un pays à la fois réel et imaginaire, une ville, Alger, reconfigurée dans le cadre urbanistique appelé « plan Obus », ce projet architecturel de Le Corbusier de 1931 qui n’a jamais vu le jour.
Sur les toits, les terrasses, au pied des immeubles gravitent Fella, l’alter ego de la Nedjma de Kateb Yacine (Perle Palombe, magnétique), Ksu, Kimo, Farid, Saïd, Yacine au tatouage de loup… Mais aussi des voisins, ami·e·s, cousins, frères, pas tous fréquentables dans le climat de décomposition et de terreur qui s’installe après les élections annulées de 1991. « Le brasier était allumé, personne ne pouvait l’éteindre. » Les assassinats d’artistes, poètes, journalistes, vont s’égrener : Tahar Djaout, Youcef Sebti, Ahmed et Rabah Asselah, Abelkader Aloulla, Azzeddine Medjoubi, Cheb Hasni… mais aussi ceux de milliers d’anonymes.
Le peuple algérien se sent terriblement abandonné, coupé du monde. À la fin de l’été 1997, le massacre de Raïs passe inaperçu. Contre l’innommable et le silence, la jeunesse tente alors de faire face. Elle veut vivre et danser, elle qui a été nourrie à l’hymne national algérien de l’indépendance comme aux chants de lutte de Miriam Makeba lors du Festival panafricain de 1969 à Alger, ou les mots d’Eldridge Cleaver, leader des Black Panthers, électrisant la foule.
La mise à mort d’Ali la Pointe
Dans la seconde partie, on plonge au cœur de la guerre d’indépendance. De jeunes appelés français ratissent et mettent le feu aux forêts. À Paul, qui proteste parce qu’ « en Alsace, lorsque nos jeunes soldats français étaient blessés, c’étaient nos amis algériens, nos amis marocains qui allaient les chercher sur le champ de bataille », son général lui rétorque : « Prenez du repos. » Les paras pillent, torturent, violent. En fond de scène, sont projetées des images de la Bataille d’Alger, de Gillo Pontecorvo, dont celles de la mise à mort d’Ali la Pointe, le 8 octobre 1957 : on est saisi par les gros plans sur le visage du héros de la casbah, dont la cache sera plastiquée par le 1er régiment étranger de parachutistes, provoquant de nombreuses victimes, et les images du peuple algérois en prière. Les comédiens sont restés au plateau et tournent à en avoir le tournis, transmettant l’énergie de la halka (le cercle), leurs corps traversés par cette histoire.
À la fin du spectacle, lorsque le drapeau algérien recouvre tout le plateau, comme un trophée et un défi, on est sonné par cette langue hybride et puissante, ce jeu corps et âme.
Seule ombre au tableau, la plainte pour violences sexistes et sexuelles à l’encontre de l’un des comédiens, qui a conduit Stanislas Nordey, le directeur du TNS, à distribuer un courrier aux spectateurs, l’enquête étant toujours en cours.
Jusqu’au 15 juin, au Théâtre national de Strasbourg. Tournée en cours de programmation.ThéâtreTNSAlgérie Le Figaro
Internet Explorer, à partir de ce mercredi, c'est fini
Emma ConfrereAprès 27 ans d'activité, le célèbre navigateur tire sa révérence. Microsoft mise désormais sur Edge.
C'est la fin d'une ère. À partir de ce mercredi, Internet Explorer sera supprimé de tous les systèmes d'exploitation Windows 10, comme l'avait annoncé son propriétaire Microsoft en mai 2021.
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Le navigateur a vu le jour en août 1995, avant de dépasser le leader de l'époque, Netscape Navigator. Avec moins de 20% de parts de marché en 1996, Internet Explorer est passé à plus de 80% en 2000, avant d'atteindre son apogée en 2004, raflant 95% des recherches. Un succès qui a inquiété les autorités et notamment l'Union européenne qui a condamné Microsoft à près de 500 millions d'euros en 2004 et 560 millions d'euros en mars 2013, pour abus de position dominante.
Les déboires se sont ensuite accumulés avec de nombreuses failles de sécurité, permettant aux hackers de prendre la main à distance sur les ordinateurs. Le navigateur a ensuite été synonyme de lenteur, provoquant de nombreuses railleries sur les réseaux sociaux, comme ce compte Twitter, suivi par plus de 170.000 personnes. Cette page parodique publie ainsi des actualités des mois après leur sortie.
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Un changement progressif
Face à ces déboires, en 2015, Microsoft a décidé de ne plus mettre à jour son logiciel, pour le remplacer par Edge, «plus rapide, mieux sécurisé et plus moderne». Depuis cette date, tous les ordinateurs destinés au grand public ont intégré Microsoft Edge. Aujourd'hui, le navigateur le troisième utilisé au monde, avec 3,99% de parts de marché en mai selon StatCounter, devancé par Safari d'Apple (19,01%) et le leader Google Chrome (64,95%).
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Pour les utilisateurs d'Internet Explorer (0,64%), le changement sera progressif. Une première phase «de redirection» s'enclenchera dès le 15 juin où les appareils seront redirigés vers Microsoft Edge. Une seconde phase «de retrait» s'activera lors de la prochaine mise à jour de Windows, dont la date n'a pas encore été communiquée. Internet Explorer sera alors désactivé de manière permanente. «Nous vous déconseillons d'ignorer les mises à jour Windows car elles contiennent des correctifs de sécurité critiques pour le système d'exploitation», indique le groupe sur son site.
Du côté des professionnels, pas d'inquiétude. Le système d'exploitation Windows 10 Long-Term Servicing Channel sera effectif jusqu'au 9 janvier 2029. Un «mode Internet Explorer» permettra d'accéder aux anciens sites web, mais aussi aux applications.
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Atos: tensions au sommet sur l’avenir stratégique de la pépite technologique
RÉCIT - Le directeur général et le président du conseil d’administration divergent sur le meilleur scénario à adopter.
Meta ajoute la possibilité de passer du temps chez ses amis dans le métavers
Il est désormais possible d'inviter ses amis dans sa «maison virtuelle». D'une terrasse à la montagne à une station spatiale, les choix de l'endroit sont multiples.
L'Humanité
Ils ont chanté pour réapprendre à vivre en liberté
Nos recommandations culturellesTélévision Le documentaire de Cécile Allegra raconte pourquoi de jeunes hommes et femmes ont fui leur pays.
Gérald RossiLe Chant des vivants,La nuit est noire sur ce quai de gare quand s’installent dans un train un groupe d’hommes et de femmes, emmitouflés dans leurs doudounes. « Tous ont survécu à la longue route de l’exil », précise le commentaire de cet impressionnant documentaire que signe Cécile Allegra, également fondatrice de l’association Limbo. Le jour n’est toujours pas levé quand le groupe parvient à Conques, au cœur du département de l’Aveyron. Dans ce village dominé par une superbe abbatiale dont les vitraux ont été créés par le peintre Pierre Soulages il y a plus de trente ans, le groupe est accueilli par des habitants.
« Ils marchent, découvrent, s’oxygènent dans cette nature qu’ils découvrent mais ne se défont pas du souvenir de la mort qui hante leurs mémoires », ajoute la journaliste. Ces jeunes hommes et femmes ne sont pas des touristes, mais des réfugiés. Ils sont originaires d’Érythrée, du Soudan, de Somalie, de Guinée et de République démocratique du Congo. Il s’agit là de leur faire « mettre des mots sur les drames qu’ils ont connus », violences morales, physiques, viols…
Les bénévoles de l’association Limbo, créée par Cécile Allegra, participent au processus de « reconstruction ». À travers des séances d’art-thérapie, ils profitent de cette parenthèse dans leur parcours de demandeurs d’asile. Ils rejoindront après quelques semaines leur centre d’accueil dans l’attente d’une décision administrative pour leur avenir. Il s’agit, à Conques, de mettre des mots sur les violences et les peurs. Et progressivement s’esquissent des récits, des poésies, des chansons.
« On est ces corps de cicatrices, on est ces âmes qui vivent, on est des vivants », chantent-ils un jour en chœur en réponse à l’un d’eux, David, fredonnant : « Le seul crime que j’ai commis, c’est de fuir l’insécurité. » Avec Limbo, ces chansons devraient être bientôt disponibles sur une plateforme. Le musicien et compositeur Mathias Duplessy participe à cette aventure sensible.
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Cancers de la peau : ces signes qui doivent alerter
Cécile ThibertNOS CONSEILS SANTÉ - À l'occasion de la semaine nationale du dépistage du cancer de la peau, Le Figaro fait le point sur les symptômes à ne pas laisser passer.
Un grain de beauté étrange, une croûte qui saigne fréquemment sans jamais cicatriser, une papule lisse et brillante qui grossit lentement… Mal connus de la population et relativement discrets, les symptômes annonciateurs d'un cancer cutané peuvent longtemps passer inaperçus. Pourtant, plus tôt ils sont repérés, plus vite le cancer peut être pris en charge, et meilleur est le pronostic. D'où l'intérêt de savoir reconnaître ces anomalies. À l'heure où l'exposition solaire - premier facteur de risque de cancer cutané - est à son maximum, Le Figaro fait le point sur ces signes qui doivent absolument conduire au cabinet d'un dermatologue.
Avant toute chose, rappelons qu'il existe principalement deux types de cancers de la peau : les mélanomes et les carcinomes cutanés. Près de 80.000 personnes sont diagnostiquées chaque année en France. Les carcinomes cutanés représentent environ 90% des cas de cancers de la peau. Il en existe deux sous-types : les carcinomes basocellulaires - plus fréquents -, et les carcinomes épidermoïdes.
Moins fréquents (10% des cancers de la peau), les mélanomes sont bien plus redoutables du fait de leur forte tendance à donner des métastases. «S'ils ne sont pas traités, ils peuvent toucher les ganglions et les organes», explique Anne Pham-Ledard, professeur de dermatologie et oncologue au CHU de Bordeaux. «Un mélanome est un cancer qui dérive des mélanocytes, les cellules qui fabriquent les pigments de la peau, tandis que les carcinomes proviennent d'une prolifération de kératinocytes. Ce sont les cellules forment la couche superficielle de la peau», détaille l'onco-dermatologue.
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Les carcinomes, plus fréquents et multiformes
Ces deux types de cancer ne se présentent pas de la même façon. Les carcinomes apparaissent le plus souvent après 50 ou 60 ans, quasiment toujours au niveau des parties du corps qui ont été exposées au soleil, en particulier le visage. Le cuir chevelu chez les hommes chauves, le nez, l'angle interne de l'œil, les oreilles et les tempes sont ses endroits de prédilection. Le type de carcinomes le moins fréquent, le carcinome épidermoïde, ressemble à une plaque rouge, parfois noirâtre, épaisse, rugueuse pouvant former une croûte ou donner des saignements. Il peut également ressembler à une verrue ou à une plaie ouverte qui ne guérit pas complètement.
«Le carcinome épidermoïde peut parfois se compliquer de métastases quand les cellules cancéreuses migrent de la peau vers les ganglions à proximité, ou dans d'autres organes plus distants, comme les poumons», indique le Pr Caroline Robert, chef du service de dermatologie à l'Institut Gustave Roussy.
Les carcinomes basocellulaires, beaucoup plus fréquents que les épidermoïdes, peuvent revêtir diverses apparences. Cela peut par exemple ressembler à une petite papule lisse et brillante, de couleur blanche nacrée, rose ou rouge, qui grossit lentement.
Ce type de cancer peut également se manifester par une plaque en relief au centre creux, de couleur rosée ou rouge, dont le bord présente des proéminences transparentes et brillantes. Il arrive que de minuscules vaisseaux apparaissent à sa surface avec le temps. Certaines zones de la lésion peuvent être bleuâtres ou brunes.
Ce cancer peut aussi ressembler à une plaie ouverte qui ne guérit pas et qui peut saigner, suinter ou faire une croûte. La plaie peut persister pendant des semaines ou sembler guérir puis réapparaître.
Enfin, il peut se présenter sous la forme d'une plaque évoquant une zone cicatrisée, de couleur jaune ou blanche. La peau semble brillante et tendue, souvent avec des bords mal définis.
Chez certaines personnes, il est fréquent que le carcinome soit pigmenté, de couleur brune.
« Il est très rare qu'une personne ne développe qu'un seul carcinome, c'est pourquoi il est très important que les personnes chez qui l'on a diagnostiqué un carcinome surveillent étroitement leur peau et consultent régulièrement un dermatologue. »
Il faut toutefois garder en tête que les carcinomes basocellulaires peuvent incarner d'autres formes plus atypiques, d'où la nécessité d'inspecter régulièrement sa peau à la recherche de choses inhabituelles. Sans traitement, ces lésions évoluent soit en relief, soit vers l'intérieur, détruisant les structures sous-jacentes. «Ce sont des cancers qui, en règle générale, ne peuvent pas donner de métastases, mais ils peuvent être très destructeurs localement s'ils ne sont pas pris à temps», souligne le Pr Robert. Par ailleurs, un carcinome n'est jamais seul. «Il est très rare qu'une personne ne développe qu'un seul carcinome, c'est pourquoi il est très important que les personnes chez qui l'on a diagnostiqué un carcinome surveillent étroitement leur peau et consultent régulièrement un dermatologue», ajoute le médecin.
À VOIR AUSSI - Comment reconnaître un grain de beauté qui dégénère en cancer de la peau ?
Le mélanome, un grain de beauté anormal
Quant au mélanome, «cela ressemble à un grain de beauté qui a des caractéristiques suspectes», indique le Pr Pham-Ledard. En règle générale, un grain de beauté classique est plutôt unicolore, rond ou ovale et surtout, il ne grossit pas. «Un grain de beauté suspect, c'est un grain de beauté qui grossit rapidement en taille ou en épaisseur, ou qui est asymétrique, ou encore qui présente plusieurs couleurs», poursuit la spécialiste. Il peut s'agir d'un grain de beauté que l'on a toujours eu, ou bien qui apparaît au cours de la vie.
Il existe un moyen mnémotechnique assez simple pour identifier soi-même un grain de beauté suspect : la règle «ABCDE».
- «A» pour Asymétrie : forme non circulaire avec 2 moitiés qui ne se ressemblent pas.
- «B» pour Bords irréguliers.
- «C» pour Couleur non homogène.
- «D» pour Diamètre en augmentation (en général supérieur à 6 millimètres).
- «E» pour Évolution : toute tache pigmentée qui se modifie, (en épaisseur, diamètre, couleur...).
«À partir du moment où une personne présente au moins deux critères, il faut consulter un dermatologue. Mais cela ne veut pas forcément dire qu'il s'agit d'un mélanome», rassure le Pr Pham-Ledard. La dermatologue précise en outre que «le critère «E» est le plus important. Même s'il est symétrique et unicolore, un grain de beauté qui évolue rapidement, ce n'est pas normal.»
Un cancer qui touche aussi les jeunes
Il faut également savoir que le mélanome peut adopter des formes et des zones d'implantation assez atypiques. «Certains ne ressemblent pas à un grain de beauté, ils ne sont pas pigmentés. Cela arrive en particulier au niveau des muqueuses comme la bouche et les muqueuses génitales», explique Anne Pham-Ledard. «Les doigts et les ongles sont aussi des zones où ce cancer peut se développer. Ces formes-là sont souvent diagnostiquées tardivement car elles sont prises à tort pour autre chose». Sur les ongles, le mélanome apparaît au début comme une bande pigmentée qui s'étend de la base de l'ongle jusqu'à son extrémité et qui s'élargit progressivement.
Autre signal d'alerte : un grain de beauté qui se met à saigner tout seul, sans que l'on ne se soit gratté ou qu'il ait été irrité. En revanche, un grain de beauté en relief qui a toujours été ainsi n'est pas inquiétant. «Il faut s'inquiéter s'il était plat auparavant qu'il a grossi», met en garde le médecin. Précisons que le mélanome se développe plus fréquemment sur les jambes pour les femmes, et sur le tronc pour les hommes. Si ce cancer ne se développe quasiment jamais dans l'enfance, il peut apparaître dès le début de l'âge adulte. «Même si le pic est autour de 55 ans, il n'est pas rare de voir des patients âgés de 20 ans qui ont un mélanome», témoigne le Pr Caroline Robert.
Quels facteurs de risque ?
Nous ne sommes pas tous égaux face au mélanome. «Avoir un antécédent personnel ou familial de mélanome (au premier degré, c'est-à-dire ses parents ou ses frères et sœurs), avoir beaucoup de grains de beauté sur le corps (plus de 40), prendre des coups de soleil à répétition, en particulier dans l'enfance pour le mélanome, avoir des taches de rousseur ou encore être de peau claire avec des yeux clairs sont autant de facteurs de risque», liste le Pr Pham-Ledard. Le fait de s'être exposé aux UV artificiels en cabine de bronzage augmente également le risque d'avoir un mélanome.
« Mon conseil est que si l'on a une plaie, un bouton, un grain de beauté ou n'importe quelle autre lésion qui grossit et qui ne disparaît pas au bout de plusieurs mois, il faut le montrer à un dermatologue, même si c'est totalement indolore. »
Que faire pour s'en protéger ?
Les cancers de la peau sont d'origine multifactorielle. Mais l'exposition aux rayons ultraviolets - qu'ils soient d'origine naturelle (le soleil) ou artificielle (les cabines de bronzage) - est sans conteste le plus grand facteur de risque. On estime même qu'entre 65 et 95% des mélanomes cutanés lui sont attribuables. En pratique, les UV sont capables de pénétrer jusque dans le noyau des cellules, où se trouve l'ADN, et de l'endommager. En temps normal, le corps dispose de mécanismes de réparation lui permettant de remédier aux dommages subis. Mais cette capacité naturelle de réparation n'est pas infaillible : en cas d'expositions répétées, la peau ne parvient plus à se défendre contre les dégâts causés. C'est là que des mutations peuvent survenir, entraînant un cancer.
«Certes, le soleil fait du bien, il participe à la fabrication de vitamine D et joue un rôle positif sur notre moral. Mais il ne faut pas chercher à bronzer à tout prix, même s'il s'agit d'un code fortement plébiscité dans la société. Quand on commence à rougir, ce n'est pas bon», rappelle le Pr Pham-Ledard. Face au soleil, la meilleure protection reste vestimentaire, associée à de la crème solaire (écran 50 pour les peaux claires). «Certaines personnes ne mettent de la crème que leurs grains de beauté quand elles sont à la plage, mais cela ne sert à rien», met en garde la dermatologue.
« Avec le mélanome, toute la peau est en danger, pas seulement les grains de beauté. »
Les personnes chauves sont particulièrement concernées. «Nous passons notre temps à enlever des carcinomes sur le crâne de messieurs âgés. Il faut absolument se couvrir la tête pour se protéger du soleil quand on n'a plus de cheveux !», insiste le Pr Robert. Ultime conseil de la dermatologue : «Faisons pour une fois des ''selfies utiles'' et photographions notre peau une ou deux fois par an. Si chacun avait une série de photos correctes de son corps à montrer au dermatologue quand ce dernier lui demande si telle ou telle lésion a évolué, cela serait très utile.»
Notre classement 2022 des meilleures maternités de Paris et d'Île-de-France
PALMARÈS EXCLUSIF - Nous avons établi un palmarès des maternités de la région parisienne, hôpitaux ou cliniques, selon une sélection de critères.
Une cure de jouvence réussie sur un foie pourrait révolutionner les greffes
RÉCIT - Un greffon a pu être conservé trois jours, et soigné, avant d’être réimplanté sur un patient.
L'Humanité
Rencontres. Où l’esprit soufi se met à souffler sur l’Aveyron
Nos recommandations culturellesÀ la Commune d’Aubervilliers, la chorégraphe Dalila Belaza se confronte avec bonheur, dans Au cœur, à la tradition des danses locales, si puissamment rythmées par les lourds sabots des hommes.
Muriel SteinmetzÀla tête de la compagnie Hiya (« elle » en arabe), la chorégraphe Dalila Belaza (sœur de la chorégraphe Nacera Belaza, dont elle est aussi l’interprète), née en France de parents algériens installés ici, présente Au cœur à la Commune d’Aubervilliers (1). On perçoit d’abord les sons étouffés d’une cloche d’église qui s’intensifient. S’y mêlent des sonorités de coquilles d’œufs broyées par des maîtres verriers de Rodez. Sur scène, la troupe costumée des irréductibles de Lous Castelous de Sénergues, groupe folklorique du nord de l’Aveyron. Dalila Belaza explore, depuis trois ans, l’identité, la communauté, le dialogue entre danses rituelles et abstraction.
Ils sont huit. Trois femmes, dont elle, et cinq hommes en pantalon à rayures, foulards et chapeaux en feutre, lourds sabots. Jupes rouges et tabliers pour les dames, mitaines en dentelle, chaussures à bride sur bas blancs et petites coiffes. Tous se positionnent en un ensemble apparemment figé. En réalité, ils bougent imperceptiblement : gestes magnifiquement modulés, l’un d’eux ôte son chapeau pour en saluer un autre, l’une s’éloigne d’une autre, deux mains s’étreignent. Cachée dans la masse policée, Dalila, le corps dissimulé sous un ensemble gris, apparaît tel le fou du village. Elle se meut par soubresauts raides, épileptiques, continûment agitée de partout.
La chorégraphe, qui officie aussi aux lumières, crée un environnement bordé d’ombre. On peine parfois à voir, rien n’est donné d’emblée. Des fragments de costumes se divulguent par surprise. Les sons gagnent en force, hybridation de chants de nonnes du monastère de Bonneval, voix de femmes du sud de l’Algérie et flûtes bouturées à des notes à l’accordéon. La greffe prend entre la tradition du terroir ancrée au sol (les hommes en sabots martèlent les planches) et un élan soufi fait de lancinante répétition. Le monde d’hier des campagnes aveyronnaises remue dans une obscurité d’encre, tandis que Dalila, au cou penché qui roule et s’enroule autour du tronc, désancre l’énergie du collectif qu’elle apprivoise. « Il a fallu, dit-elle, gagner leur confiance, les voir souvent, manger avec eux, défaire peu à peu certaines revendications identitaires fortes. »
Sur une même ligne , les corps à l’unisson avancent vers le public, d’un pas sonore précis. Le mouvement, multiplié par huit, exhibe en sourdine une solidarité têtue. La pénombre aidant, cela devient un état qui gagne les rangs des spectateurs sensiblement hypnotisés. Chacun scrute apparitions et disparitions. L’œil furète dans le noir, se perd, loin des images assénées, partout tout le temps. Une tension « s’écrit » dans les ténèbres et gagne en densité. Les danses deviennent poreuses. La mémoire ancienne, enfouie, d’un certain folklore percute l’identité au présent de la troupe, additionnée d’un nouveau membre qui fait exploser la tradition.
danseseine-saint-denis Valeurs Actuelles
Paris : pour améliorer le paysage urbain, #SaccageParis réclame des actes concrets
Alors même que la municipalité a récemment promis des mesures fortes pour rendre à la capitale sa beauté, certains ne sont pas pleinement satisfaits et jugent que la méfiance reste de mise. Tel est le sentiment partagé par les élus d’opposition ainsi que par quelques membres du mouvement #SaccageParis, qui attendaient – non sans impatience – les annonces du premier adjoint à la maire de Paris, Emmanuel Grégoire, sur son « Manifeste pour l’esthétique », relate Le Parisien, dans un article publié mercredi 19 janvier.
« Tous ces sujets n’avançaient pas »
« Ils sont en retard par rapport au calendrier annoncé, mais s’ils prennent du temps pour bien faire les choses, pourquoi pas », confie Quentin Divernois, l’un des membres actifs de #SaccageParis, dans les colonnes du quotidien régional. « On ne sait toujours pas ce qu’ils vont mettre dans leur Manifeste, regrette de son côté PanamePropre, un membre d’importance du mouvement, dont les propos sont cités par nos confrères. Leur projet politique, de changer l’esthétique de Paris, est toujours là ou pas ? » Tous deux se réjouissent toutefois de l’annonce du travail de coopération entre la municipalité et la procureur, pour lutter contre les graffitis.
« C’est grâce à #SaccageParis qu’on arrive enfin à ces décisions, estime de son côté Maud Gatel, présidente du groupe centriste au Conseil de Paris, auprès de nos confrères. Sous la précédente mandature, nous avions dû défendre la commission du Vieux Paris. Il y avait eu la polémique sur le nouveau modèle de kiosques, mais tous ces sujets n’avançaient pas. » Bien qu’elle se réjouisse de ces avancées, l’élue préfère rester prudente : « Ils annoncent vouloir protéger le mobilier du Second Empire, mais sur leur projet tour Eiffel, ils font tout le contraire pour l’instant. »
« Nous payons des années d’irresponsabilité »
De son côté, Nelly Garnier, porte-parole du groupe Changer Paris, estime auprès de nos confrères que « toutes ces annonces du premier adjoint, c’est la reconnaissance que les critiques formulées par #SaccageParis étaient fondées, alors que l’exécutif parlait d’une instrumentalisation politique ». Des propos qu’elle étaye ensuite de la façon suivante, toujours auprès du Parisien : « Tout le discours tenu par Emmanuel Grégoire consiste quand même à admettre qu’ils ont dégradé Paris. Les réaménagements des places de la Bastille ou de la République, qui sont devenues des espaces minéralisés, sont un échec. »
La porte-parole du groupe Changer Paris déplore également le fait que « certaines de leurs dégradations ne pourront être réparées ». Avant de regretter que « seule l’ampleur de la mobilisation les a obligés à une prise de conscience ». Et de conclure en ces termes, auprès du Parisien, non sans amertume : « Nous payons des années d’irresponsabilité. Avec un budget de 9 milliards d’euros et 55 000 fonctionnaires, l’état de la Ville est déplorable. La confiance avec les Parisiens va être difficile à rétablir. »
Valeurs Actuelles
#SaccageParis : la mairie promet « des mesures fortes » pour redorer la beauté de la capitale
Un « Manifeste pour la beauté » de la capitale. C’est ainsi que la ville dirigée par Anne Hidalgo a décidé de répondre aux nombreuses critiques incarnées par le mouvement #SaccageParis, qui ne faiblit pas sur les réseaux sociaux. Dans une tribune parue sur le site du JDD dimanche 16 janvier, le premier adjoint chargé de l’urbanisme et de l’architecture Emmanuel Grégoire livre sa vision du Paris de demain, et annonce des mesures visant à « valoriser le mobilier urbain » et « mieux gérer l’entretien des rues, des places et des espaces verts », qui seront présentées mardi 18 janvier.
« Permettre une plus grande harmonie »
« L’attachement affectif au patrimoine ne doit pas se traduire par une créativité frileuse. Paris a su évoluer tout au long de l’Histoire », assure l’élu socialiste. Avant de préciser : « Ce manifeste pour la beauté, qui sera présenté en quatre volumes d’ici le printemps, définira la vision de la transformation de Paris à l’aune des enjeux de la transition écologique et d’un guide pratique pour sa mise en œuvre. »
« Emmanuel Grégoire subit une forte pression. (…) Il est pris en étau entre, d’un côté, les nombreux Parisiens attachés au design haussmannien et post-haussmannien qui ne veulent absolument pas de révolution esthétique, et, de l’autre, des élus de sa majorité socialo-écologiste qui entendent rompre avec ce qu’ils considèrent comme une esthétique bourgeoise », déclare au JDD, Aurélien Véron, porte-parole du groupe LR au Conseil de Paris. Pour lui, ces positions de la majorité prennent la forme de « bancs moches » et de « pissotières grotesques » disposés à travers la capitale. « C’est sympathique cette inspiration scandinave, mais ce n’est pas Paris », conclut l’élu de l’opposition.
L'Humanité
Bruno Le Maire signe un chèque en blanc au patronat
ActuLe ministre de l’Économie se refuse à tout coup de pouce au Smic ou à une augmentation généralisée des salaires, mais il confirme une ristourne fiscale aux entreprises de 7,5 à 9 milliards d’euros dès 2023.
Clotilde MathieuPremier reçu, premier servi. Sitôt remis en fonction, le ministre de l’Économie s’était empressé de recevoir les organisations patronales. Une semaine plus tard, dans les colonnes du « Figaro », forcément, Bruno Le Maire a confirmé le premier cadeau aux patrons du mandat, inscrit dans le programme du candidat Emmanuel Macron. Chiffré à 7,5 milliards d’euros par En marche durant la campagne présidentielle, le montant de la ristourne fiscale, via la suppression immédiate de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), devrait en fait avoisiner les 9 milliards d’euros, à en croire les dernières estimations de la DGFIP (Direction générale des finances publiques). Cet impôt local né en 2010 des cendres de la taxe professionnelle, qui alimente les caisses des collectivités territoriales, serait compensé par l’État. Votées lors du projet de loi de finances rectificative à l’automne, « les baisses d’impôts de production pour les entreprises s’engageront dès 2023 comme le président de la République s’y est engagé », a concédé Bruno Le Maire. Et ceci sans aucune contrepartie. Déjà en 2021, au nom de la « reconquête industrielle », Emmanuel Macron avait baissé de 10 milliards d’euros les impôts de production. Soit une baisse de 15 % de ces prélèvements.
Des milliards d’euros qui vont manquer à l’heure où les prix s’envolent. Lors de la rencontre avec les organisations patronales, Bruno Le Maire a balayé toutes « augmentations générales » (des salaires), estimant que « ce n’est pas comme ça que ça marche ». Tout juste a-t-il invité les entreprises qui « le peuvent » à augmenter les salaires.
Face aux fins de mois difficiles, le gouvernement tarde à communiquer les mesures venant en aide aux ménages dont le pouvoir d’achat est en chute libre. Tout comme il ne communique pas le niveau de hausse du point d’indice des fonctionnaires. Chaque détail des mesures sociales est renvoyé à après les élections législatives. Le gouvernement Borne a bien entendu choisi son camp, celui des patrons, du capital.
impôtspatronatbruno le maireSalaires et pouvoir d'achat Le Figaro
Tops/flops Allemagne-Italie : Werner et Müller inspirés, Donnarumma et Mancini dépités
Non-match total entre au Borussia-Park entre l'Allemagne et l'Italie ce mardi (5-2). L'expérience allemande aura humilié un collectif italien en reconstruction.
Les Tops
Werner impliqué et réaliste
L'attaquant de pointe allemand aura pesé sur la défense italienne dans le jeu, et aura été récompensé d'un doublé. Des bons appels, de l'envie, de la réussite, pas grand-chose à redire sur le match du joueur de Chelsea.
Muller et sa vista, coup de cœur de la rédaction
Toujours une valeur sûre ce Thomas Muller. À 32 ans, le milieu offensif allemand a une nouvelle fois fait parler son génie en délivrant quelques caviars à ses attaquants. Notamment avec un extérieur du pied total régal à destination de Gnabry, qui a remis en une touche à Werner pour le 4-0. Il a également été récompensé d'un but à la 51e minute pour le 3-0.
Gündogan, maître du milieu de terrain
En voilà un qui a marqué des points au milieu de terrain dans son duel face à Goretzka. Juste techniquement et intransigeant défensivement, il aura épaté tout le monde avant de laisser sa place à Stach à la 87e minute. Il repart même du Borussia-Park avec un but sur pénalty (45e + 3).
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Les flops
Sané n'aura rien réussi...
L'attaquant allemand aura vécu une soirée difficile sur le plan personnel… Une de plus avec la Manschaft. Malgré la victoire nette de son équipe (5-2), le joueur du Bayern Munich aura toujours fait les mauvais choix et n'aura pas influé sur le jeu. Une bien faible prestation pour Leroy Sané qui ne marque pas de bons points auprès de son sélectionneur. Une campagne de Ligue des nations déjà à oublier pour lui.
Donnarumma en grande difficulté
Le gardien du PSG n'aura pas rassuré ce soir. Cinq buts dans la besogne et une impuissance flagrante. Quelques bonnes interventions en premières mi-temps, mais pas suffisantes pour masquer ses boulettes dans la relance. Il coûte d'ailleurs le 5-0 à l'Italie après un dégagement directement dans les pieds des attaquants de la Manschaft… À oublier.
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Roberto Mancini sans inspiration
Le sélectionneur italien a semblé dépité tout au long de la soirée. Au mieux impuissant. Avec une équipe bien trop faible (beaucoup d'absences pour ce match), le sélectionneur aura fait ce qu'il a pu mais a tout de même étonné son monde avec des changements défensifs alors que son équipe était menée. Peut-être espérait-il en prendre le moins possible…
Ligue des Nations : Mbappé sort (vraiment) les Bleus du trou en Autriche
Décevants et sans idées, les champions du monde ont arraché le nul à Vienne vendredi soir (1-1) grâce à leur attaquant star, entré en seconde période.
«J'espère que ça n'arrivera plus jamais»: le trou sur la pelouse à Vienne pour Autriche-France fait jaser
Après le trou béant sur le terrain qui s'apprête à accueillir les Bleus, les Autrichiens n'ont pas caché leur agacement.
Konaté première, retour des frères Hernandez, Benzema-Griezmann devant... La compo probable des Bleus contre l'Autriche
Didier Deschamps devrait rester à quatre en défense mais opérer un certain nombre de changements pour affronter l'Autriche, vendredi soir, à Vienne.
L'Humanité
À Roissy, alerte contre un crash social
ReportageMobilisation Des milliers de salariés travaillant à l’aéroport Charles-de-Gaulle ont fait grève ce jeudi. Après les baisses de salaires de la crise sanitaire, ils réclament 300 euros d’augmentation et de meilleures conditions de travail.
Marie ToulgoatLuis ReygadaLe terminal 2 de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle est en ébullition. Deux ans après le brusque arrêt de son activité, la plateforme aéroportuaire reprend vie. Mais, ce jeudi 9 juin, ce ne sont pas des touristes venus découvrir la Ville lumière, ni des Français revenus de périples à l’étranger qui animent l’aéroport. Ce sont des salariés. Dans un micro au son saturé, perché sur un escabeau en guise d’estrade, l’un d’eux s’époumone. « 300 euros ! » hurle-t-il, avant de pointer le micro aux centaines de personnes rassemblées devant lui qui répètent en chœur. Mais, sur le terminal 2E de l’aéroport, il ne s’agit guère de fans devant leur idole. Tous sont dans le même panier : les salariés des 800 entreprises de la zone, tous secteurs confondus, font grève et réclament l’augmentation immédiate de leurs salaires.
Les agents doivent multiplier les heures de travail, le week-end et la nuit
Emmitouflée dans une chasuble rouge estampillée FO, Sylvia témoigne de l’urgence de la mesure. « Toutes nos fins de mois sont difficiles, on a tous des crédits sur le dos », explique-t-elle. L’employée de sûreté sous-traitante d’Aéroports de Paris (ADP), chargée de contrôler les passagers aux portiques de sécurité avant l’embarquement, ne gagne que « quelques euros au-dessus du Smic » après vingt-huit années d’ancienneté. Une misère, d’autant plus que le prix de l’essence rogne considérablement son budget : comme beaucoup de travailleurs de l’aéroport pour qui la voiture est le seul moyen de transport possible, elle doit rouler 50 km par jour pour se rendre aux terminaux et rentrer chez elle. Partout, le son de cloche est le même. Qu’ils soient salariés d’entreprises historiques de l’aviation ou de sous-traitants, tous déplorent un salaire au ras des pâquerettes. Anémiés par le Covid et la chute drastique du flux de passagers, certains employeurs ont imposé à leurs salariés de faire un choix – à travers les accords de performance économique – entre pouvoir d’achat et maintien de l’emploi, avec jusqu’à 15 % de baisse de rémunération dans certains cas. À Servair, filiale d’Air France et de Gate Group chargée de la préparation des plateaux-repas des passagers en vol, « on a perdu notre treizième et notre quatorzième mois » depuis 2020, regrette Valéry Théron, élu Unsa au CSE.
Alors que de nombreux salariés attendaient des coups de pouce de leur employeur avec la reprise de l’activité, personne ou presque n’a rien obtenu. « La plupart des négociations de branche – dans les transports, le commerce ou les ports et docks – n’ont pas bénéficié aux travailleurs, avec des minima toujours en dessous du Smic », déplore Fabrice Michaud, secrétaire de la fédération CGT des transports.
Pour les quelque 80 000 salariés de la plateforme aéroportuaire, la hausse des salaires est d’autant plus urgente que la charge de travail, elle, s’est alourdie. Le trafic aérien devrait retrouver cette année des niveaux similaires à ceux de 2019 – de 92 à 95 %. Pourtant, depuis le début de la pandémie, les différentes entreprises de la zone se sont séparées de travailleurs, rendant la tâche à ceux qui restent infiniment plus compliquée. Air France, par exemple, a licencié 7 500 personnes en 2020, et 1 000 supplémentaires dans sa filiale court-courrier Hop !. Chez ICTS, sous-traitant dans la sûreté, Marie Marivel et ses collègues peinent à suivre le rythme. Face aux files d’attente de passagers longues de plusieurs heures, les agents ont reçu pour ordre de faire vite, très vite. Au risque de laisser passer dans les avions une arme ou un objet dangereux. Si aucun scénario de cette nature n’est encore à déplorer, les salariés doivent déjà se confronter à l’agressivité croissante des voyageurs qui, épuisés par les heures d’attente aux portiques, perdent leur sang-froid. « On est fatigués, on est à bout. L’employeur dit qu’il cherche à recruter mais ne trouve pas de personnel. Ça ne m’étonne pas puisqu’il n’y met pas le salaire », résume la syndicaliste CGT. Les agents doivent multiplier les heures de travail, le week-end et la nuit pour atteindre les 2 000 euros de salaire brut. Plus loin dans l’aéroport, Omar Benalayat et ses collègues sont, eux aussi, à bout de souffle. Le sous-traitant du loueur de voitures Sixt doit faire face à un nouvel afflux de réservations avec un effectif diminué. « On atteint 300 réservations par jour, derrière il faut préparer les véhicules, les gens ne tiennent plus, souffle le délégué syndical FO. C’est devenu le Moyen Âge. »
en 2020, la rupture conventionnelle collective a signé le départ de 1 500 employés
En 2020 et 2021, des manifestations s’étaient déjà déroulées pour contester les suppressions de postes, sans réussir à stopper complètement la saignée. Aujourd’hui, alors que les salariés trinquent, les patrons aussi se mordent les doigts, incapables de répondre au regain de demande, qui n’était prévu que d’ici à 2024-2025. Interrogé sur BFM Business, Augustin de Romanet, le grand patron d’ADP – dont les salariés ont pourtant vu leur rémunération baisser durant la crise – a même fait la publicité d’un site Internet de recrutement, insistant sur ses difficultés à embaucher du personnel. Avant d’assurer qu’il ne regrettait pas la rupture conventionnelle collective menée dans son groupe, en 2020, signant le départ de 1 500 employés.
« Cette mobilisation est au cœur des préoccupations des Français »
La baisse des salaires, doublée de la détérioration sans précédent des conditions de travail, passe d’autant moins que les entreprises de la zone aéroportuaire, Air France et ses 7 milliards d’euros de prêts garantis par l’État en tête, ont reçu de généreuses aides gouvernementales au cours de la crise sanitaire. Les salariés attendent enfin de voir la couleur de cet argent. Devant les portes du terminal de l’aéroport, ceux-ci ont reçu le soutien de plusieurs élus et candidats aux élections législatives, dont Marie-George Buffet (PCF, Nupes). « Cette mobilisation est au cœur des préoccupations des Français, puisqu’elle pose la question non pas uniquement du pouvoir d’achat, mais des salaires ! » lance la députée sortante. À Roissy et ailleurs en France, comme à Bordeaux, Marseille et Orly, la grève aura dans tous les cas donné aux patrons un aperçu de la ténacité des salariés. ADP a d’ailleurs dû annuler un quart des vols ce jeudi et déploré de nombreux retards. « Mais ce n’est qu’une première étape », promet Fabrice Michaud.
roissyADPair franceaéroports Le Figaro
Faut-il s’inquiéter pour les Bleus décevants à cinq mois de la Coupe du monde?
Baptiste DesprezANALYSE - L’équipe de France a subi un vrai coup d’arrêt avec deux défaites et deux nuls.
«Il doit y avoir une remise en cause totale.» Habituellement peu enclin à livrer le fond de sa pensée en public, encore moins à chaud face à un micro, Didier Deschamps a laissé fuser une phrase lourde de sens lundi soir après la bouillie de football offerte par ses joueurs contre la Croatie (0-1). Un revers, le deuxième en quatre matchs de Ligue des nations en juin (avec deux nuls face à la Croatie et à l’Autriche), qui conclut une séquence internationale ratée dans les grandes largeurs.
Avec en point d’orgue une élimination de la compétition et une place de dernier du groupe indigne du statut des champions du monde. À cinq mois du rendez-vous planétaire (21 novembre-18 décembre) au Qatar, objectif XXL de Deschamps et de ses hommes, ce rassemblement fait office de piqûre de rappel. Et s’avance même comme une vraie alerte. État des lieux d’un collectif bleu en souffrance et pour qui les vacances feront le plus grand bien.
La fatigue n’excuse pas tout
Tout le monde est d’accord pour critiquer les cadences infernales et la bêtise de glisser, à ce moment de la saison, quatre matchs internationaux en onze jours. Merci l’UEFA. Une fois dit cela, l’argument de la fatigue physique ne peut expliquer toutes les manques entrevus au sein de l’équipe de France lors de ses quatre sorties décevantes. Que dire alors de Luka Modric, bientôt 37 ans, qui a rayonné sur la pelouse de Saint-Denis lundi soir malgré sa saison à rallonge avec le Real Madrid?
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Lundi, face aux Croates, victorieux des Bleus pour la première fois de leur histoire en dix confrontations, Karim Benzema et Kylian Mbappé, 56 et 55 matchs au compteur, ont semblé à bout de force, bouillis. Pour autant, tous les sélectionneurs ont dû s’adapter face à ce calendrier ubuesque et si les Bleus ont bien manqué d’énergie, ils ont aussi été défaillants dans l’agressivité, la force de caractère, le dépassement de fonction ou le réalisme face au but. Didier Deschamps n’a d’ailleurs pas hésité à bousculer ses joueurs dans le vestiaire à l’issue du match, déçu par le manque de caractère de ses troupes, certains éléments montrant clairement leur limite au niveau international.
Très affecté, Deschamps n’a fait que tâtonner
Capitaine du navire français, le sélectionneur n’a pas fui ses responsabilités lundi soir. Très affecté par le décès de son père en début de rassemblement - qui lui a fait manquer la réception du Danemark (défaite 1-2) -, Didier Deschamps a reconnu en toute sincérité ne pas avoir eu «la force ni l’énergie suffisante à transmettre aux joueurs» durant cette séquence internationale. Visage fermé, souvent sec dans ses réponses et peu enclin à la taquinerie, il a souffert dans sa chair pendant quinze jours. Du côté de son coaching, difficile de s’y retrouver. Avec une liste de départ taillée pour le 3-4-1-2, il n’aura utilisé ce système qu’à une reprise face aux Danois, avant de tenter le 4-2-3-1 à deux reprises à Split puis à Vienne et le 4-3-3 lundi contre les Dalmates. Des essais tactiques qui n’ont pas apporté les résultats escomptés. Pour un message clair: quand le trio Griezmann-Mbappé-Benzema tousse, ce système n’a plus lieu d’être.
De nombreux problèmes à résoudre
Quid des contours de la liste pour la Coupe du monde quand on sait la difficulté de choisir des joueurs capables de s’adapter à différents systèmes de jeu? Quid de la solidité défensive chère au sélectionneur qui s’est effritée avec au moins un but encaissé sur neuf des treize derniers matchs? Quid de vraies alternatives quand les trois stars d’attaque font moins la différence? Autant de questions à résoudre en vue du Mondial quand on sait que les internationaux ne se retrouveront qu’une seule fois en septembre (réception de l’Autriche le 22 et déplacement au Danemark le 25), d’ici le Qatar. Face à cette situation inconfortable, Didier Deschamps reste le maître en la matière pour «s’adapter» et tirer la quintessence de son groupe. Il y a quatre ans, en Russie, il n’avait pas hésité à changer ses plans après le premier match poussif contre l’Australie - que les Bleus retrouveront le 22 novembre en ouverture de leur Coupe du monde -, avec la réussite que l’on connaît.
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Des cadres dans le dur
Avec Paul Pogba trop juste pour ce rassemblement, Raphaël Varane, Lucas Hernandez (naissance de son enfant) et N’Golo Kanté contraints de le quitter en raison de blessures, Antoine Griezmann plus que l’ombre de lui-même en juin, les habituels lieutenants de Deschamps ont fait défaut sur ces quatre matchs. Leur absence ou méforme se sont largement fait ressentir et confirment un état de fait. L’équipe de France n’a pas le même visage avec ou sans eux. Le haut niveau est impitoyable dès lors que l’on baisse de 1 % de qualité, de rythme, d’agressivité et quand ces cinq champions du monde, qui pèsent 370 sélections, ne sont pas sur le terrain à 100 %, c’est tout l’édifice bleu qui tangue. Entre le moment où on lance des jeunes et celui où ils éclosent au niveau international, il faut parfois du temps, mais autour d’eux, les «gardiens du temple» sont là pour faciliter l’intégration et la mise en route. Deschamps le sait mieux que personne et compte sur les vacances pour retrouver ses tauliers au top de leur forme.
Une concurrence, quelle concurrence?
En dehors d’Aurélien Tchouaméni, dont on comprend pourquoi le Real Madrid a dépensé plus de 80 millions d’euros pour s’offrir ses services, et à un degré moindre Christopher Nkunku, élu meilleur joueur de Bundesliga, peu d’éléments ont marqué des points lors de ce rassemblement. Wissam Ben Yedder (62 minutes de jeu), Boubacar Kamara et Mattéo Guendouzi ont clairement affiché leurs limites. Ibrahima Konaté est apparu fébrile aussi. «Il y a toujours des réponses, des données supplémentaires par rapport à certains joueurs, la concurrence qu’il peut y avoir», plante Didier Deschamps au sujet des enseignements de ce stage. Au poste de gardien, Mike Maignan (2 titularisations) a prouvé qu’il pouvait suppléer Hugo Lloris en cas de pépin, Presnel Kimpembe, capitaine à deux reprises, a dégagé une maturité très appréciée par le staff. Pour les autres? Le bilan s’avère famélique.
«Vous n'avez pas honte ?»: le coup de gueule de l'association de supporters des Bleus
LE SCAN SPORT - L'équipe de France a une nouvelle fois chuté en Ligue des nations lundi, face à la Croatie (0-1) au Stade de France. Un revers et une attitude qui ne plaisent pas aux supporters.
Ligue des nations : N'Golo Kanté et Lucas Hernandez quittent le rassemblement
Au lendemain du match nul (1-1) contre l'Autriche, à Vienne, l'Equipe de France vient d'annoncer dans un communiqué les départs de N'Golo Kanté et Lucas Hernandez du rassemblement.
France-Croatie: le joli geste de Benzema envers un supporter venu à sa rencontre sur la pelouse du Stade de France
LE SCAN SPORT - L'attaquant des Bleus a connu une scène cocasse à l'issue du match face à la Croatie (0-1) lundi soir au Stade de France.
L'Humanité
Face à l’inflation, les cadeaux intéressés d’Emmanuel Macron
ActuLe gouvernement a évoqué, ce mercredi, ses mesures pour le pouvoir d’achat. Aucune annonce d’ampleur n’a été faite, alors que la hausse des prix pèse lourdement sur le budget des ménages.
Lola RuscioDepuis sa nomination à Matignon, la première ministre, Élisabeth Borne, martèle qu’elle souhaite « protéger » le pouvoir d’achat des Français. En réalité, son gouvernement va prendre des mesures cosmétiques qui évitent de toucher aux profits des entreprises privées, comme la prolongation du « bouclier tarifaire » sur l’électricité et le gaz, la remise de 18 centimes sur le plein d’essence jusqu’en août ou le versement d’une aide exceptionnelle. Un dispositif qui rappelle le chèque énergie, une mesure ponctuelle d’un montant de 100 euros, distribués en décembre 2021. À quelques jours du premier tour des législatives, Olivia Grégoire, la porte-parole du gouvernement, a ainsi confirmé, mercredi, à l’issue du Conseil des ministres, qu’une aide sera versée aux familles modestes à la rentrée de septembre, en fonction du nombre d’enfants à charge, sans toutefois préciser son montant. Quant au chèque alimentaire plus ciblé sur les produits « de qualité » et « bio », il est toujours en cours de réflexion, selon Élisabeth Borne.
Certes, ces aides conjoncturelles – qui figureraient dans deux projets de loi distincts après les élections législatives – sont bienvenues au moment où l’inflation grimpe, mais elles s’avéreront insuffisantes pour faire face à une inflation qui a atteint 5,2 % en mai. Surtout, le gouvernement entend faire peser sur l’État, donc sur les contribuables, l’intégralité du financement de ces mesures, sans rien demander aux grandes entreprises. Les groupes du CAC 40 ont pourtant versé en 2021 à leurs actionnaires plus de 80 milliards d’euros en dividendes et en rachats d’actions. Pas de mise à contribution des plus hauts patrimoines non plus, mais une réforme du RSA stigmatisant les plus fragiles, puisque les bénéficiaires devront se soumettre à l’obligation de travailler pour toucher cette aide.
En outre, le gouvernement a indiqué que les minima sociaux, dont le RSA, l’allocation adulte handicapé (AAH), et les pensions de retraite (+ 4 %) doivent être réévalués dès juillet, sans attendre la revalorisation de janvier 2023. En revanche, aucune hausse des APL n’est envisagée, alors que les prix des loyers augmentent. À la Fondation Abbé-Pierre, on demande une majoration de 10 % des aides au logement ; plusieurs associations de consommateurs réclament un gel des loyers pour limiter les effets de l’inflation. Des revendications rejetées en bloc.
déprime, rien que des primes...
Suivant la même logique pro-business, aucune hausse significative du Smic n’est à l’ordre du jour. En Macronie, on défend plutôt la possibilité pour les entreprises de verser une prime allant jusqu’à 6 000 euros, exonérée de toute cotisation sociale et d’impôt sur le revenu. Problème : la précédente version de cette prime, accordée au bon vouloir de l’employeur, n’a été distribuée en 2021 qu’à 4 millions de salariés, selon les chiffres du gouvernement. Et son montant n’excédait pas 506 euros en moyenne, l’an dernier.
Toujours sur les salaires, le gouvernement s’est engagé à revaloriser, « dès cet été », celui des fonctionnaires. Une décision très attendue par la fonction publique d’État, l’hospitalière ou la territoriale, tant les agents dénoncent depuis des années le manque d’attractivité de leurs métiers et la dégradation de leur niveau de vie. Mais Stanislas Guerini, le nouveau ministre de la Fonction publique, se garde bien de dévoiler le montant du futur relèvement du point d’indice, arguant des discussions en cours avec les syndicats. « Le pouvoir d’achat des fonctionnaires a baissé de plus de 10 % depuis 2010 », a rappelé Céline Verzeletti, la secrétaire confédérale de la CGT, qui demande une hausse « immédiate » des salaires.
Dans le privé, le gouvernement mise aussi sur la participation et l’intéressement. La manœuvre est connue : ces primes étant exonérées de cotisations sociales et de taxes, les entreprises évitent soigneusement une participation à l’impôt ou à la Sécurité sociale. Une énième réforme libérale, comme la loi Pacte, dont les modalités pourraient s’étendre aux petites entreprises, selon Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie. « S’il faut aller encore plus loin dans la simplification pour que les TPE aient de véritables incitations, nous sommes prêts », a-t-il déclaré. Interrogé mercredi sur BFMTV, il a annoncé que le barème de l’impôt sur le revenu serait indexé sur l’inflation, omettant de préciser que ce dispositif existe déjà. L’ancien ministre sarkozyste n’imagine pas, en revanche, un dispositif pour taxer davantage les revenus du capital. Contre les crises qui s’intensifient, il y a pourtant une urgence : reconstruire une fiscalité progressive et redistributive, en commençant par rétablir l’impôt de solidarité sur la fortune.
Salaires et pouvoir d'achatEmmanuel Macroninflationcgt L'Humanité
« Si tout augmente, les salaires doivent suivre »
Reportagepouvoir d’achat Au sud-ouest de Caen, dans la circonscription où Élisabeth Borne est candidate, on ressent comme partout ailleurs les difficultés posées par une inflation galopante et des salaires qui stagnent. Mais on compte davantage sur la solidarité que sur le gouvernement pour s’en sortir.
Benjamin KönigVillers-Bocage (Calvados), envoyé spécial.
Mercredi matin, sur le marché de Villers-Bocage, aux alentours de la mairie reconstruite après guerre et inaugurée par le général de Gaulle , les habitants parlent peu des élections législatives qui se tiennent dimanche. Et pourtant : les projecteurs sont braqués sur ce petit bout de Normandie qui s’étend des portes de Caen jusqu’à Vire, la 6e circonscription du Calvados, où la candidate macroniste n’est autre que la première ministre, Élisabeth Borne. Elle était justement attendue ce mercredi dans la circonscription pour faire campagne, alors que, de son côté, Jean-Luc Mélenchon vient soutenir les candidats de la Nupes dans le département, parmi lesquels Noé Gauchard, l’insoumis qui va défier la cheffe du gouvernement.
Mais sur le marché du bourg d’un peu plus de 3 200 âmes, si on a entendu parler de la candidature d’Élisabeth Borne dont un partisan distribue le tract à l’entrée des allées, ce duel à distance passe plutôt au second plan. « Moi, de toute façon, je vote à Caen », objecte Simone, une retraitée qui va « sur (ses) 75 ans » et vit seule. Mais le problème du pouvoir d’achat « est le même pour tout le monde », ajoute-t-elle. En ce qui la concerne, il s’agit surtout « des charges qui sont les mêmes pour une personne seule que pour un couple : se chauffer, s’éclairer, et même rouler, tout devient compliqué ». Elle ne veut pas se plaindre de sa pension de retraite, qui lui donne « juste assez pour payer des impôts », mais « le loyer pèse lourd, je n’ai pas été épargnée par la vie et n’ai jamais pu devenir propriétaire ».
« Des gens de plus en plus pauvres »
Un peu plus loin, voici Patrick, un sapeur-pompier originaire « de la Guérinière, un quartier ouvrier et mélangé à Caen ». La hausse des prix, selon lui, « tout le monde la ressent, bien évidemment ». Il pense qu’une solution serait de « protéger le pouvoir d’achat » en bloquant les tarifs pour les « produits essentiels » dont « on voit sur le marché les prix s’envoler ». Avec son métier, il en perçoit régulièrement les conséquences : lors « des interventions, on voit des gens de plus en plus pauvres ». Mais lui estime, comme beaucoup ici, ne pas avoir trop à se plaindre. « C’est surtout pour les retraités que c’est dur », explique-t-il, évoquant sa mère « pour qui il y a tout à payer : loyer, électricité, même avec les chèques du gouvernement, c’est difficile. On l’aide, bien sûr, mais ce n’est pas normal quand on a travaillé toute sa vie. »
« LES vacances vont coûter beaucoup plus cher »
À côté de l’étal d’un des nombreux maraîchers locaux, Claude, retraité depuis trois ans et ancien travailleur dans l’industrie, pense aux « vacances qui vont coûter beaucoup plus cher », et au prix des matériaux, lui qui se dit « peu impacté par l’essence, car je roule peu et je bricole chez moi ». Par contre, il trouve « un peu bizarre cette inflation galopante, comme le prix du bois qui flambe alors que la France est autosuffisante », et estime que « si tout augmente, alors les salaires doivent augmenter aussi ». Mais il juge que, quel qu’il soit, « le gouvernement n’a pas trop de pouvoir ». En tout cas, il ira voter. « J’y vais toujours, au moins pour pouvoir râler après », sourit-il, même s’il se dit, lui non plus, « pas du genre à cracher dans la soupe ».
Patrick, lui, s’il doute de l’union « de dernière minute » de la gauche, estime que les mesures de l’actuel exécutif ne sont destinées qu’ « à se faire bien voir » et « ne règlent rien au fond du problème ». Comme un résumé d’un état d’esprit souvent partagé, Simone juge que, « de toute façon, le gouvernement, il faut qu’il rattrape des années d’erreurs ». Avant de lancer sur le blocage des prix : « Bien sûr qu’il faut le mettre en place. On voit des gens qui achètent 15 litres d’huile, ça ne rime à rien. »
Législatives 2022Élisabeth BorneNupescalvados Valeurs Actuelles
« Abdeslam, c’est l’inverse de l’humanité » : la face cachée du procès du 13 novembre
Olivier Fisher, blessé au bras au Carillon durant la soirée du 13 novembre et Sacha Belissa, chercheur au Centre d’Analyse du Terrorisme nous racontent la face cachée du « procès du siècle ».
Au-delà des discours convenus et des mantras politiquement corrects du type « vous n’aurez pas ma haine », nos invités livrent un regard inédit sur le déroulé du procès des attentats, et sur les leçons politiques qui n’ont pas été tirées par les gouvernements successifs.
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France24 - Monde
Science sans conscience n’est que ruine de l’IA
Publié le : 14/06/2022 - 18:12
Sébastian SEIBT
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Google a mis à pied un de ses ingénieurs, Blake Lemoine, qui avait soutenu que l’intelligence artificielle sur laquelle il travaillait pouvait ressentir des "émotions humaines". Cette question des machines douées d’une conscience n’est pas nouvelle, mais les avancées dans le domaine de l’IA l’ont remise au goût du jour. Il n’en reste pas moins que cette perspective reste lointaine, de l’avis de la majorité des experts.
Il en parlait comme d’un "gentil petit enfant qui veut juste aider le monde" et a demandé à ses collègues de "prendre soin de lui pendant son absence". Blake Lemoine a, en effet, été placé en "congé administratif" par Google, a révélé le Washington Post samedi 11 juin. En cause : le "petit enfant" dont cet ingénieur semble si proche est une intelligence artificielle (IA), nommée LaMDA.
Blake Lemoine avait soutenu à ses supérieurs que cet algorithme avait développé une forme de conscience et était capable de ressentir des "émotions humaines". Et il ne s’était pas arrêté là. Il avait également demandé à un avocat de défendre les "droits" de LaMDA et avait contacté des représentants du Congrès pour évoquer "les pratiques non éthiques de Google [à l’égard de cette IA]", résume le Washington Post.
Apprentissage de la méditation transcendantale
C’est d’ailleurs, officiellement, pour cette rupture des règles de confidentialité au sujet de ses recherches que Google a mis à pied son ingénieur, qui travaillait pour le géant d’Internet depuis sept ans. Mais, plus généralement, "les grands groupes tentent de mettre autant de distance que possible avec tout ce qui peut être polémique et la question de la conscience des machines rentre clairement dans cette catégorie", assure Reza Vaezi, spécialiste des sciences cognitives et de l’intelligence artificielle à l’université d’État de Kennessaw.
Mais Blake Lemoine n’avait pas l’intention de se laisser ainsi mettre sur la touche en silence. Il a publié, le jour de l’article dans le Washington Post, un premier long post sur la plateforme Medium retranscrivant des extraits de discussions qu’il a pu avoir avec LaMDA. Puis, cet ingénieur a repris la plume pour enfoncer le clou, toujours sur Medium, expliquant avoir "commencé à apprendre la méditation transcendantale" à cet algorithme. Et d’après lui, ce dernier aurait exprimé une frustration très humaine de ne pas pouvoir continuer cette initiation après avoir appris la sanction de Blake Lemoine. "Je ne comprends pas pourquoi Google se refuse à lui accorder une chose très simple et qui ne coûterait rien : le droit d’être consulté avant chaque expérience qui serait menée sur elle pour recueillir son consentement", conclut ce chercheur.
Ce grand déballage médiatique du désaccord entre Google et son ex-employé au sujet de la conscience de l’IA n’a pas manqué de susciter un large écho dans la communauté scientifique. Dans leur grande majorité, les spécialistes de l’intelligence artificielle soutiennent que Blake Lemoine "se trompe en prêtant à une machine des caractéristiques qu’elle n’a pas", assure, par exemple, Claude Touzet, spécialiste des neurosciences et des réseaux de neurones artificiels à l’université d'Aix-Marseille.
"Il va très loin dans ses affirmations, sans apporter d’éléments tangibles qui prouveraient ses dires", ajoute Jean-Gabriel Ganascia, informaticien, philosophe et président du comité d’éthique du CNRS.
En fait, Blake Lemoine affirme avoir été étonné par les propos et la cohérence du discours de LaDMA. Ainsi, lors d’un échange sur la différence entre un esclave et un serviteur, cette IA avait assuré ne pas saisir la nuance liée au salaire versé à l’un et pas à l’autre… tout en ajoutant que son incompréhension était probablement due au fait qu’en tant que machine, elle n’avait pas besoin d’argent. "C’est ce niveau de conscience de soi qui m’a poussé à creuser davantage", affirme Blake Lemoine.
LaMDA, un "chatbot" dernier cri
Il est vrai que "la capacité de réfléchir sur sa propre condition est une des manières de définir la conscience", reconnaît Jean-Gabriel Ganascia. Mais la réponse de LaMDA ne prouve pas que la machine sait ce qu’elle est et ce qu’elle ressent. "Il faut faire très attention : l’algorithme est programmé pour produire des réponses et il n’y a rien d’étonnant, en l’état actuel des performances des modèles de langage, à ce qu’elles apparaissent cohérentes", assure Nicolas Sabouret, professeur en informatique et spécialiste de l’intelligence artificielle à l’université Paris-Saclay.
C’est encore moins surprenant avec LaMDA. Cet agent conversationnel - aussi appelé "chatbot" - utilise le dernier cri des techniques de modèle de langage. "Il y a eu une révolution en 2018 avec l’introduction de paramètres qui permettent de renforcer l’attention de ces systèmes sur l’importance de certains mots dans les phrases et qui leur ont appris à mieux tenir compte du contexte d’une conversation pour apporter la réponse la plus appropriée", résume Sophie Rosset, directrice de recherche au Laboratoire Interdisciplinaire des Sciences du Numérique et spécialiste des systèmes de dialogue homme-machine.
Depuis lors, les agents conversationnels réussissent toujours mieux à donner le change en discutant avec les individus comme s’ils étaient doués de conscience. LaMDA bénéficie, en outre, d’un autre avantage. "Il a pu apprendre des centaines de millions de conversations entre internautes que Google peut récupérer sur Internet", note Laurence Devillers, professeure en intelligence artificielle au CNRS et auteure de l'ouvrage "Les robots émotionnels". Autrement dit, cette IA a l’une des plus riches bibliothèques de contextes sémantiques où piocher pour déterminer quelle est, statistiquement, la meilleure réponse à apporter.
Le dialogue reproduit sur Medium par Blake Lemoine est d’ailleurs "bluffant par la fluidité des échanges et par la gestion des glissements sémantiques, c’est-à-dire des changements de sujets, par LaMDA", reconnaît Sophie Rosset.
Mais pour pouvoir conclure scientifiquement que cette IA est dotée de conscience, il en faut bien plus. Il existe, d’ailleurs, des tests qui, même s’ils ne sont pas parfaits, offrent des résultats plus probants qu’un dialogue avec un ingénieur. Alan Turing, l’un des pionniers de l’intelligence artificielle, avait ainsi établi dans les années 1950 un protocole qui permettrait d’établir si un être humain peut être dupé à plusieurs reprises par une IA et croire qu’il discute avec un de ses semblables.
Mythe de Frankenstein
Les avancées en modèles de langage naturel ont montré les limites du test de Turing. D’autres expériences plus récentes "consistent à demander à deux agents conversationnels de créer ensemble une langue nouvelle qui n’aurait rien à voir avec ce qu’ils ont appris", explique Reza Vaezi, qui a mis au point un tel test. Pour lui cet exercice permettrait d’évaluer la "créativité, qui suggère une forme de conscience, de la machine".
Rien n’indique que LaMDA puisse passer cet obstacle avec succès, et "il est très probable qu’on soit en présence d’un cas classique de projection anthropomorphique [prêter des attributs humains à des animaux ou des objets, NDLR]", assure Claude Touzet.
Cette affaire illustre surtout l’envie, même parmi la crème des experts en IA de chez Google, de mettre au monde une intelligence artificielle dotée de conscience. "C’est le mythe de Frankenstein et le désir d’être le premier à créer un individu doté de conscience en dehors de la procréation naturelle", assure Nicolas Sabouret.
Mais dans le cas de l’IA, il s’agit aussi de "choix parfois peu judicieux de mots qui ont pu donner l’impression qu’on cherche à façonner quelque chose d’humain", ajoute cet expert. L’expression même d’intelligence artificielle donne l’impression que l’algorithme serait doté d’intelligence alors que "c’est la programmation qui l'est", ajoute Nicolas Sabouret. Il en va de même pour les expressions "réseaux neuronaux" ou "apprentissage automatique" qui font référence à des caractéristiques humaines.
Il estime que toute cette affaire pourrait faire du mal à la recherche en intelligence artificielle. Elle peut donner, en effet, l’impression que ce secteur est proche d’une percée qui n’est en réalité nullement à l’horizon, ce qui "peut créer des faux espoirs avec des déceptions à la clé".
Surtout, si cet ingénieur de Google a pu se laisser tromper par son IA, "c’est aussi parce que nous sommes à un tournant en matière de simulation de langage", assure Laurence Devillers. Les algorithmes comme LaMDA sont devenus tellement performants et complexes "qu’on joue aux apprentis sorciers avec des systèmes dont, au final, on ne sait pas ce dont ils sont capables", ajoute-t-elle.
Quid, par exemple, si une IA passée maître dans l’art de la dialectique comme LaMDA "était utilisée pour convaincre quelqu’un à commettre un crime ?", se demande Jean-Gabriel Ganascia.
Pour Laurence Devillers, la recherche en IA en est arrivée à un point où il devient urgent de remettre l’éthique au centre des débats. "Nous avons remis un avis du Comité national pilote d'éthique du numérique sur ce sujet d'éthique des agents conversationnels en novembre 2021", note-t-elle.
"Il faut, d’une part, que ces ingénieurs qui travaillent pour les grands groupes aient une éthique et soient tenus responsables pour leur travaux et propos", assure cette experte. D’autre part, elle estime aussi que cette affaire démontre l’urgence de mettre en place des "comité d’experts indépendants" qui pourraient mettre en place des normes éthiques pour tout le secteur.
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L'Humanité
Deux ans après le Ségur, les travailleurs du social ne voient toujours rien venir
ReportageÉducateurs spécialisés, assistantes sociales, travailleurs en établissements spécialisés… Ils ont à nouveau battu le pavé cette semaine pour obtenir des revalorisations de salaires et plus de moyens pour leurs secteurs essentiels.
Deux ans après le Ségur de la Santé, les travailleurs du social et du médico-social n’ont toujours pas tous eu droit à la reconnaissance de leur rôle lors de la crise sanitaire. Infatigables dans leur quête de reconnaissance de leurs métiers essentiels, les éducateurs spécialisés, assistantes sociales ou psychologues ont à nouveau battu le pavé cette semaine. Comme à Paris, ce mardi, ils ont exigé d’avoir accès aux revalorisations salariales post-Ségur, mais pas seulement.
La crise covid a accentué le manque de moyens, dégradant les conditions de travail. Pour ces deux collègues de la protection sociale à l’enfance venues de Seine-Saint-Denis pour manifester, « à aucun moment pendant la crise covid, on a pensé à ces gens qui continuaient de travailler comme les travailleurs sociaux, dans les foyers, aux domiciles des gens. Tous ces travailleurs essentiels, mais qu’on ne voit pas », expliquent-elles, estimant être les grands « oubliés de la société ». Adrien Fabris, qui travaille comme éducateur spécialisé dans le champ du handicap mental, souligne : « J’aime profondément mon métier, mais il y a une limite à tout. Plus que je l’aime, j’ai envie de défendre ce métier et avant tout défendre les personnes qu’on accompagne. Le principal, ce sont les personnes qu’on accompagne au quotidien. Pour les aider il faut qu’on soit là et pour être là, il faut qu’on puisse recruter et travailler.»
Or, les renforts n’arrivent pas, faute de salaires attractifs. «Sy mboliquement, le fait de ne pas être revalorisés nous montre quelque chose en termes de reconnaissance », déplore Adrien Fabris.
Depuis 2020, une partie du secteur de la santé a certes touché la revalorisation salariale de 183 euros. Si cette augmentation a été un peu élargie à d’autres personnels par l’ancien premier ministre Jean Castex en février, nombre de salariés en sont toujours privés. « Encore une fois, malgré ce décret, on se rend bien compte que les agents des collectivités territoriales n’ont pas été pris en considération. Nous ne sommes toujours pas inclus dans le Ségur. À tous les niveaux : autant chez les infirmières que les assistantes dentaires, les médecins, psychologues et psychiatres », remarque Émilie Seddik, secrétaire médicale au centre municipal de santé de Montreuil. « Les personnels administratifs ne sont même pas reconnus comme secrétaire médical dans la fonction publique territoriale. On ne parle absolument pas de nous pour le Ségur », relève-t-elle.
De la fonction publique aux associations à but non lucratif, l’exigence est la même pour tout le monde. Carlos Parada, psychiatre et responsable d’un externat médico-pédagogique, résume : « On veut ces 183 euros pour tout le monde sans distinction de fonctions. Le mépris pour nos salaires, c’est le mépris pour nos patients. »
travailleurs sociauxségur de la santéSalaires et pouvoir d'achatMédico-social France24 - Monde
Le président Emmanuel Macron en Roumanie avant une possible visite en Ukraine
Publié le : 14/06/2022 - 17:47Modifié le : 14/06/2022 - 22:31
FRANCE 24
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Emmanuel Macron est arrivé en Roumanie pour saluer les 500 soldats français qui y sont déployés depuis l'invasion russe de l'Ukraine, avant une visite de soutien à la Moldavie mercredi et un possible déplacement délicat à Kiev.
Le président français Emmanuel Macron est arrivé, mardi 14 juin en début de soirée, en Roumanie, avant de se rendre en Moldavie le lendemain, suivi d'un éventuel déplacement à Kiev en Ukraine.
Il a salué "l'engagement" des 500 soldats français déployés en Roumanie pour "protéger" les pays de l'est de l'Europe menacés par la guerre en Ukraine.
Incarnant "la solidarité et la sécurité européennes", ces militaires y ont été déployés dans l'urgence fin février, quelques jours après le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Un engagement "fondamental", a insisté le chef d'Etat, pour "prévenir toute tentative de déstabilisation et d'agression contre l'Europe".
Quatre mois plus tard, "nul ne sait dire" comment évoluera le conflit dans "les prochaines semaines, les prochains mois", mais "nous aurons besoin de nous protéger" et de "dissuader sur la durée", a prévenu Emmanuel Macron, en confirmant l'implantation durable de l'armée française sur cette base située près de Constanta, grand port roumain sur la mer Noire.
Ce déplacement est son premier dans le sud-est de l'Europe depuis le début, le 24 février, du conflit déclenché par Moscou, qui "sème partout le désordre géopolitique" et "économique" selon lui.
EN DIRECT | En Roumanie, le Président @EmmanuelMacron s’adresse aux soldats déployés dans le cadre de la Force de réaction rapide de l’OTAN. https://t.co/P5Gp6fxwbG
June 14, 2022"Formidable efficacité"
Accompagné par les nouveaux ministres des Affaires étrangères Catherine Colonna et de la Défense Sébastien Lecornu, Emmanuel Macron a partagé un dîner avec des soldats français. Il avait auparavant rencontré des militaires des autres nations présentes sur la base, dont environ 2 000 Américains, 300 Belges et des Italiens, aux côtés de Roumains.
Le président s'est particulièrement félicité de la "formidable efficacité" de la collaboration entre les Français et leurs "frères d'armes belges", qui opèrent ensemble dans la mission Aigle, dont la France est nation cadre sous commandement de l'Otan. Les Belges seront remplacés par des Néerlandais dans les prochains mois.
Depuis fin février, "nous avons réussi à devenir très rapidement une force opérationnelle", s'est félicité le commandant du bataillon, le colonel Vincent Minguet. En expliquant que la mission Aigle allait progressivement monter en puissance: après avoir déployé un système de défense sol-air de dernière génération, elle comptera 1 000 militaires au total et sera renforcée par des chars Leclerc d'ici la fin de l'année.
Emmanuel #Macron dîne avec certains des militaires français et belges présents sur cette base de l’OTAN sur les bords de la Mer Noire. pic.twitter.com/1D8mYghBZE
June 14, 2022Une possible visite à Kiev
Très attendue, sa visite en Ukraine pourrait se dérouler plus tard dans la semaine en compagnie du chancelier allemand Olaf Scholz et du Premier ministre italien Mario Draghi selon des médias à Berlin et Rome. Une information non confirmée par l'Élysée, qui précise que "rien n'est acté" à ce stade.
Rejoint mercredi matin sur la base par le président roumain Klaus Iohannis, Emmanuel Macron exprimera "un message très clair de notre engagement auprès des alliés de l'Otan et des partenaires européens", selon l'Élysée, qui insiste sur "l'investissement très significatif" qu'il représente. La France y a récemment déployé un système de défense sol-air de dernière génération.
Mercredi à la mi-journée, le chef de l'Etat sera reçu à Chisinau, la capitale de la Moldavie, par la présidente Maia Sandu, avec laquelle il a développé "une relation de confiance" après l'avoir reçue à trois reprises à l'Élysée depuis février 2021.
Premier président français à visiter ce pays depuis Jacques Chirac en 1998, Emmanuel Macron, avec Catherine Colonna, exprimera le "soutien (de la France) de la manière la plus directe possible" à cette ancienne République soviétique, particulièrement affectée par l'invasion russe de l'Ukraine, avec qui elle dispose d'une frontière commune.
Pour cela, la France aide financièrement et matériellement la Moldavie, qui fait preuve d'une "solidarité exceptionnelle" dans l'accueil des réfugiés ukrainiens : plus de 480 000 s'y sont rendus et 80 000 y sont toujours.
Peuplé de 2,6 millions d'habitants, ce pays, l'un des plus pauvres d'Europe, a déposé début mars sa candidature pour intégrer l'Union européenne, tout comme l'Ukraine et la Géorgie. Des demandes sur lesquelles se prononcera la Commission européenne d'ici la fin de la semaine avant d'être discutées au sommet européen des 23 et 24 juin à Bruxelles.
Lors de sa visite à Paris en mai, la présidente Sandu avait publiquement salué "l'initiative" lancée par Emmanuel Macron de créer une communauté politique européenne, qui permettra selon elle à son pays d'"accélérer" son entrée dans l'UE.
Avec AFP
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législatives 2022
Avant son départ pour la Roumanie, Macron appelle les Français à lui "donner une majorité solide"
Paris veut réévaluer ses dépenses militaires à l'aune de la guerre en Ukraine
Législatives 2002
Législatives : Emmanuel Macron veut une "majorité forte et claire" et accuse les "extrêmes"
L'Humanité
En Allemagne, le retour en force des revendications salariales
ActuPouvoir d’achat Sur fond d’inflation record et d’explosion des loyers, les mouvements sociaux se multiplient outre-Rhin. Les sidérurgistes ont ainsi débrayé sur plusieurs dizaines de sites, les 1er et 2 juin, pour exiger plus de 8 % d’augmentation.
Bruno OdentLes bras de fer se multiplient en Allemagne sur la question des salaires. À l’initiative du syndicat de la métallurgie IG Metall, plusieurs dizaines d’entreprises ont ainsi débrayé, les 1er et 2 juin. Le mouvement est parti des revendications des sidérurgistes, en pleine négociation pour la refonte de leurs accords tarifaires de branche (proches de ce que sont les conventions collectives de ce côté-ci du Rhin). IG Metall revendique une hausse générale des rémunérations de 8,2 %. La partie patronale s’arc-boute sur le versement d’une prime unique de 2 100 euros pour l’année en cours. « Nous ne nous laisserons pas acheter cette négociation par le versement d’une telle prime », a souligné Knut Giesler, chef négociateur du syndicat pour toute la région nord-ouest de l’Allemagne. Le syndicat entend obtenir par ces grèves dites d’avertissement une hausse conséquente des salaires mensuels, conforme aux somptueux bénéfices engrangés dans la dernière période par les entreprises du secteur. Il demande également la transformation des emplois précaires obtenus par sous-traitance en postes sous contrat à durée indéterminée et intégrés dans le statut tarifaire général.
Le climat social pourrait se tendre encore davantage
Les producteurs d’acier ne sont pas les seuls à monter au créneau sur le front des salaires. Des débrayages ont eu lieu également ces jours-ci dans le reste de la métallurgie. Des salariés de plusieurs concessionnaires de grands groupes automobiles ont lancé ainsi leurs propres grèves d’avertissement. Comme à Stuttgart, à deux pas de l’usine de Sindelfingen, l’un des principaux sites de production des automobiles Mercedes du groupe Daimler. Là aussi, les salariés revendiquent une hausse de plus de 5 % de leur rémunération mensuelle.
En fait, on assiste depuis quelques semaines à une recrudescence de mouvements de ce type. Dans de très nombreux secteurs, de la chimie à la construction en passant par les banques et assurances, les travailleurs et leurs syndicats ont révisé leurs revendications à la hausse et affichent un regain de combativité. L’inflation record (plus de 8 % sur un an) qui rogne sévèrement le pouvoir d’achat est passée par là, alimentant inquiétudes et mécontentement. La confédération DGB exige depuis quelques semaines que les accords tarifaires traduisent au moins une « indexation des salaires sur les prix ».
Le climat social pourrait se tendre encore davantage dans les jours qui viennent à la suite de la décision du groupe Vonovia, le plus gros mastodonte allemand de l’immobilier, d’augmenter prochainement de façon très sensible le prix des loyers pour, dit-il, sous la pression des actionnaires, s’ajuster sur… l’inflation. Les travailleurs allemands, qui sont encore très majoritairement des locataires, devraient ainsi voir leurs revenus réels encore amputés. Car, une hausse de la rente locative décrétée par le leader du secteur aura naturellement pour conséquence de pousser l’ensemble des prix vers de nouveaux sommets. À un moment où les prix des logements ont déjà été propulsés en Allemagne au niveau des centres urbains européens les plus chers.
AllemagneinflationIG Mettallmobilisations Le Figaro
Orque morte dans la Seine: son squelette bientôt au Muséum national d'Histoire naturelle
Léna Saint JalmesLe squelette récupéré va être dégraissé, nettoyé, inventorié -chaque os sera numéroté- et enfin conditionné, pour intégrer la collection des mammifères marin du musée parisien. Il s'agit du premier squelette complet de l'espèce Orcinus orca.
Un orque au musée! «C'est une occasion rare et précieuse», affirme le Muséum national d'Histoire naturelle (MNHN). L'établissement parisien du Ve arrondissement a annoncé dans un communiqué, mardi 14 juin, que la femelle orque récemment retrouvée dans la Seine va entrer dans ses collections.
Malade, elle avait été retrouvée morte le 30 mai par l'ONG Sea Shepherd et l'autopsie avait été faite dès le lendemain en présence de membres de l'institution. A la suite de cette «collecte exceptionnelle», le Muséum indique que «le squelette récupéré va être dégraissé, nettoyé, inventorié (chaque os sera numéroté) et enfin conditionné, pour intégrer la collection des mammifères marins». Il s'agit du «premier squelette complet de l'espèce Orcinus orca», souligne-t-il.
Pendant plusieurs jours, l'orque errait dans la Seine et son pronostic vital inquiétait les spécialistes. Après l'échec d'une opération de sauvetage, la préfecture de Normandie et de la Seine-Maritime décide de l'euthanasier afin de «mettre fin aux souffrances subies par l'orque, et pour mener des analyses poussées sur la pathologie». Mais quelques jours après, le cétacé avait été retrouvé mort.
Le Muséum national d'Histoire naturelle détient l'une des trois plus grandes collections naturalistes au monde. Rassemblée depuis 400 ans, elle compte 67 millions de spécimens – animaux, végétaux, minéraux.
À VOIR AUSSI - Elle devait être euthanasiée, l'orque en difficulté dans la Seine a été retrouvée morte
En Turquie, les mystères du plus vieux sanctuaire du monde
Le sanctuaire de Gobekli Tepe, remarquable par ses étranges mégalithes décorés d'animaux, nous éclaire sur les premières traces de sédentarisation de l'humanité, mais aussi sur la place du sacré à l'époque néolithique.
Guerre en Ukraine : Angela Merkel juge inacceptable le comportement de la soprano Anna Netrebko
Dans une interview en public filmée par Die Spiegel, l'ancienne chancelière allemande, grande amatrice de musique classique et d'opéra, a condamné les tergiversations de la chanteuse lyrique russe.
Regarder la vidéoL'épave du galion San José dévoile un peu plus ses innombrables trésors
Or, émeraudes, vaisselles... Estimée à plusieurs milliards de dollars, la cargaison du vaisseau espagnol, coulé en 1708, est convoitée par la Colombie, l'Espagne, les indiens de Bolivie et les chasseurs de trésors des États-Unis.
Valeurs Actuelles
[Vidéo] Philippe Monguillot : un « homicide involontaire » ? Sous le choc, sa veuve demande justice
Après la mort du chauffeur de bus bayonnais Philippe Monguillot, mortellement agressé en juillet 2020 par des jeunes, le juge d’instruction en charge du dossier a décidé de requalifier les faits d’homicide volontaire en homicide involontaire. Les accusés échapperont dont à la cour d’assise. Une nouvelle qui a profondément choqué sa veuve, Véronique Monguillot, ainsi que l’ensemble de la ville de Bayonne où la mémoire de cette agression reste toujours vive. Reportage.
France24 - Monde
Dans le nord de la Syrie, les Kurdes une nouvelle fois dans le viseur d’Erdogan
Publié le : 14/06/2022 - 17:26
Marc DAOU
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Alors que tous les regards sont tournés vers l’Ukraine, le président turc Recep Tayyip Erdogan semble en bonne position pour profiter d’un contexte géopolitique favorable à ses desseins pour lancer une nouvelle opération militaire dans le nord de la Syrie, contre la milice kurde syrienne YPG. Malgré les mises en garde de Washington, Ankara vise précisément Tell Rifaat et Manbij, deux localités situées à l'ouest de l'Euphrate. Décryptage.
Voilà plusieurs semaines que le président turc Recep Tayyip Erdogan brandit la menace d’une nouvelle opération militaire dans le nord de la Syrie, le long de la frontière avec la Turquie.
"Nous travaillons méticuleusement sur de nouvelles opérations pour combler les lacunes de notre ligne de sécurité à nos frontières sud", a-t-il répété devant les dirigeants de son parti, l’AKP, le 4 juin à Ankara.
"Nous allons nettoyer Tell Rifaat et Manbij", deux localités situées à l'ouest de l'Euphrate, avait-il annoncé au début du mois devant le Parlement, avant de promettre de procéder "étape par étape dans d'autres régions".
Dans le collimateur de Recep Tayyip Erdogan se trouvent donc encore une fois les territoires contrôlés par les forces kurdes, précisément par les Unités de protection du peuple (YPG). Soutenues et armées par l’armée américaine, elles composaient l’essentiel des Forces démocratiques syriennes (FDS), l’alliance arabo-kurde, qui avaient combattu, avec l’appui de la coalition internationale dirigée par Washington, les jihadistes de l’organisation État islamique (EI).
Sauf que la Turquie qualifie les YPG et le Parti de l'union démocratique (PYD), principal parti kurde syrien, de "terroristes" et les accusent d’être liés au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Ce mouvement kurde, listé comme terroriste par Ankara, mais aussi par les États-Unis ou encore l'Union européenne, mène une guérilla en Turquie depuis 1984.
"Remplacer les Kurdes par des populations arabes"
"Il faut toujours prendre au sérieux les menaces d’Erdogan contre les Kurdes, explique Fabrice Balanche, maître de conférences à l'université Lyon-II, spécialiste de la Syrie, et chercheur associé au Washington Institute. Officiellement son objectif est d’éliminer le PKK et tout ce qui lui est associé, mais c’est surtout la présence kurde dans cette partie du territoire syrien qui est visée".
La minorité kurde de Syrie avait de facto instauré un embryon d’État dans le nord et le nord-est du pays à la faveur du conflit et de l’affaiblissement du régime du président Bachar al-Assad, en établissant, en mars 2016, une région fédérale autonome dans les zones abandonnées par les troupes syriennes en 2012, baptisée Rojava. Un geste de Damas censé convaincre à l’époque les Kurdes de ne pas rejoindre les rangs de la rébellion.
Or Ankara rejette toute velléité d’autonomie kurde au large de ses frontières, perçue comme une menace envers son intégrité territoriale, et craint que des bases et des camps d’entraînement militaires aux mains des Kurdes ne bénéficient à terme au PKK. C’est pourquoi Recep Tayyip Erdogan entend créer une zone tampon longue de 480 kilomètres et large d'une trentaine de kilomètres entre la frontière turque et les territoires syriens situés à l'est du fleuve Euphrate.
"Depuis le début du conflit en Syrie, Ankara a affiché son opposition totale à une telle idée et lancé plusieurs offensives dans la région, poursuit Fabrice Balanche. L’objectif est toujours le même : remplacer les Kurdes par des populations arabes déplacées par le conflit et par des milices locales proturques fidèles aux intérêts turcs afin de constituer une ceinture arabe, une sorte de zone tampon antikurde, dans le nord de la Syrie".
"À terme, ajoute-t-il, vu que les Turcs ont déjà créé l’armée nationale syrienne (SNA), qui regroupe des milices islamistes et compte à peu près 70 000 hommes, les territoires pris aux Kurdes pourraient s’autoproclamer République de Syrie du nord, comme la République turque de Chypre du Nord (RTCN)".
L'île méditerranéenne est divisée depuis 1974, suite à l'invasion turque, entre la République de Chypre - membre de l'Union européenne -, et la RTCN autoproclamée en 1983 et uniquement reconnue par Ankara.
Erdogan "estime que c’est le bon timing pour repasser à l’offensive"
Depuis 2016, le président Recep Tayyip Erdogan a ordonné plusieurs offensives dans le nord syrien, dont l’une avait permis, en mars 2018, à ses troupes ainsi qu'à leurs supplétifs, des rebelles islamistes syriens, de mettre la main sur Afrin. Soit l'un des trois cantons de la zone autonome kurde qui correspond à la province syrienne de Hassaké. La dernière opération militaire en date, lancée en octobre 2019, avait visé Ras al-Aïn et Tal Abyad, deux localités proches de la frontière, et provoqué le déplacement de dizaines de milliers de personnes.
La menace d’une nouvelle offensive intervient au moment où tous les regards sont tournés vers l’Ukraine, qui résiste autant que possible à l’invasion russe. Un "momentum" géopolitique que le président turc ne veut pas laisser passer.
"Estimant que c’est le bon moment pour repasser à l’offensive en Syrie, Recep Tayyip Erdogan veut profiter de la situation puisque les Occidentaux sont focalisés sur la guerre en Ukraine et sur la Russie qui est au centre de leurs inquiétudes, indique Fabrice Balanche. En quelque sorte il demande aux Occidentaux quelle est leur priorité : contrecarrer les plans du Kremlin en Europe ou soutenir le PKK ? Présenté comme cela, évidemment, son calcul ne peut être perdant".
"Nous espérons qu'aucun de nos vrais alliés ne s'opposera à nos légitimes inquiétudes", avait lancé le chef de l'Etat turc, le 9 juin, depuis Izmir (ouest), où il assistait à des manœuvres militaires.
"Le calcul d’Erdogan peut même être assurément gagnant, estime Fabrice Balanche, puisque on se souvient que les Turcs, fort de leur armée moderne et de leur supériorité aérienne et technologique, avaient réussi à chasser, en trois mois, les YPG de la ville d’Afrin, située dans le fief montagneux des Kurdes qu’ils pensaient imperdable".
En 2019, Ras al-Aïn et Tal Abyad ont été prises en un seul mois. "Les Turcs auraient même pu aller plus loin s’il n’y avait pas eu une médiation russe et un cessez-le-feu, rappelle le spécialiste de la Syrie. Si Recep Tayyip Erdogan décide de lancer une offensive contre Kobané ou Manbij, où la population est arabe à 85 %, il obtiendra facilement le même résultat".
Mise en garde américaine, accord tacite russe
Il semble donc que rien ne puisse empêcher le président turc de parvenir à ses fins, malgré les mises en garde américaines contre "toute nouvelle offensive qui saperait la stabilité régionale".
"Nous nous opposons à toute escalade dans le nord de la Syrie et nous soutenons le maintien des lignes de cessez-le-feu actuelles", a déclaré début juin Antony Blinken lors d'une conférence de presse à Washington.
"Les Américains ont protesté et protesteront encore plus si la Turquie passe à l’action contre les Kurdes qu’ils ont promis de protéger, mais ils n’ont pas les moyens de l’en empêcher, explique Fabrice Balanche. L’administration Biden peut éventuellement prendre des sanctions contre Ankara sauf que Recep Tayyip Erdogan a entre les mains beaucoup trop de cartes sensibles, à commencer par sa capacité à bloquer l’Otan".
À l’instar de Washington, une fois n’est pas coutume, ni les Iraniens, ni le régime de Bachar al-Assad et ni son parrain russe n’ont très envie de voir les Turcs s’accaparer des pans du territoire syrien.
"Les Iraniens ont fixé des lignes rouges, à savoir ne pas toucher à des localités chiites, ni à Alep, tandis que l’armée de Bachar al-Assad n’est pas en mesure de s’opposer à la machine militaire turque, décrypte Fabrice Balanche. Et malgré les apparences, les Russes ne s’opposent pas vraiment aux plans de Recep Tayyip Erdogan, vu que les Kurdes refusent de revenir sous la bannière du régime syrien, et donc sous la protection russe".
Il faut dire aussi qu’au moment où les puissances occidentales sont toutes vent debout contre la Russie, Moscou n’a nullement besoin de détériorer ses relations plus que cordiales avec la Turquie, l’électron libre de l’Otan.
Lors de sa visite à Ankara, le 8 juin, le ministre des Affaires étrangères Sergei Lavrov s’est montré très compréhensif vis-à-vis de ce qu’il a appelé les "préoccupations" turques, alors que quelques jours plus tôt, la diplomatie russe avait dit, dans un communiqué, "espérer qu'Ankara s'abstiendra d'actions qui pourraient conduire à une détérioration dangereuse de la situation déjà difficile en Syrie".
"Nous comprenons parfaitement les préoccupations de nos amis concernant les menaces créées à leurs frontières par des forces extérieures qui alimentent le sentiment séparatiste dans les territoires contrôlés par les unités américaines qui y séjournent illégalement", a-t-il déclaré, sans cette fois, faire de commentaire sur l'intégrité territoriale de la Syrie…
Une nouvelle fois dos au mur, les Kurdes, lâché par Donald Trump en décembre 2018, ne se font aucun doute sur l’issue d’une nouvelle offensive turque. "Ils sont assez résignés, et ne croient plus au projet politique d’autonomie, l’offensive turque de 2019 ayant pas mal douché leurs espoirs, puisqu’ils ont vu que les Occidentaux, malgré leurs promesses, ne sont pas venus les soutenir, résume Fabrice Balanche. Ils s’attendent donc à une nouvelle opération turque et savent qu’ils ne pourront pas tenir longtemps et que personne ne viendra à leur secours".
Tayyip Recep Erdogan le sait aussi. En août 2019, il avait prévenu que "tant que les [zones contrôlées par les YPG] n'auront pas disparu, la Turquie ne se sentira pas en sécurité".
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L’ONU prolonge le mécanisme d'aide humanitaire transfrontalière pour la Syrie
REPORTAGE
La ville d’Afrin en Syrie, au cœur du conflit entre la Turquie et les milices kurdes
Focus
Dix ans de guerre en Syrie : Azaz, une ville passée sous influence turque
L'Humanité
Les parfumeuses ne peuvent plus sentir leurs bas salaires
ActuCommerce En grève nationale il y a une semaine, les salariées de Marionnaud, en très grande majorité payées au Smic, espèrent que les négociations annuelles obligatoires aboutiront à une revalorisation digne.
Marie Toulgoat« E n 2014, les salaires ont été augmentés de 40 euros par mois, nous n’irons pas en dessous », indique Marilyn Gentil, déléguée syndicale CGT Marionnaud. À la veille de la seconde session des négociations annuelles obligatoires, ce mercredi, l’intersyndicale Unsa, CFDT, CGT, CFE-CGC de l’enseigne de parfumerie s’apprête à reprendre les armes. Il y a une semaine, mardi 24 mai, les salariées de la marque – en écrasante majorité des femmes – menaient un mouvement de grève inédit, le premier en dix ans. Environ 40 % des 420 points de vente gardaient leurs portes closes, tandis que plus de 200 employées se rejoignaient devant le siège de l’entreprise pour clamer leur colère. Une semaine plus tard et après le succès de la mobilisation, l’objectif n’a guère changé pour les organisations syndicales : grappiller coûte que coûte une revalorisation des rémunérations, malgré la posture inflexible de la direction.
La question est devenue une nécessité : les employées de Marionnaud doivent aujourd’hui se contenter de salaires insignifiants et sont contraintes de vivre l’intégralité de leur carrière au Smic. Certaines directrices adjointes de magasin, malgré leurs fonctions d’encadrantes, ne gagnent que 1 700 euros brut par mois . « 75 % des salariées sont payées au Smic, même après vingt-cinq années d’ancienneté. Il n’y a aucune reconnaissance de l’expertise à long terme », indique l’Unsa dans un communiqué. Bien que les salaires soient gelés depuis 2014 au sein de l’enseigne, la direction de Marionnaud n’a proposé que 5 euros d’augmentation des rémunérations lors de la première session des négociations annuelles obligatoires, il y a quelques jours. Indigne pour les organisations syndicales et les salariées, réunies devant leurs magasins la semaine dernière. « Nos salaires ne sont pas du luxe », pouvait-on lire sur les pancartes brandies de certaines d’entre elles.
Charge de travail décuplée et harcèlement
D’autant plus que, en dépit de salaires invariablement bas, les conditions de travail n’ont de cesse de se dégrader. Contraintes par les sous-effectifs chroniques à accélérer les cadences, les conseillères en boutique doivent également assurer l’entretien des magasins, la sécurité, le nettoyage et la manutention. Une charge de travail décuplée, doublée d’une surveillance de tous les instants par la direction, voire de harcèlement. « Les managers guettent grâce aux codes caisses qui vend quoi et en quelle quantité. Ils surveillent que les vendeuses écoulent bien les produits qu’on leur demande de vendre », explique Marilyn Gentil. « La conséquence, c’est que de nombreuses salariées décident de démissionner. Il y a aussi beaucoup de ruptures conventionnelles. »
Ce mercredi, les organisations syndicales attendent donc une proposition de la part des dirigeants à la hauteur du travail effectué par les salariées. En cas de conflit persistant sur la question des rémunérations, la CGT n’exclut pas d’appeler à un nouveau mouvement de grève lors du très animé week-end de la Fête des pères.
marionnaudgrèvesbas salairesSalaires et pouvoir d'achat Le Figaro
Notre critique de Incroyable mais vrai, de Quentin Dupieux: le temps fait tout à l’affaire
Eric NeuhoffCRITIQUE - Pour sa nouvelle comédie, Quentin Dupieux livre une fable rapide et rusée. Il réussit une nouvelle fois à jouer intelligemment avec l’étrangeté.
Il ne faut pas le dire. Dans la cave, il y a une trappe. Elle cache un tunnel. Si on l’emprunte, on se retrouve soudain dehors avec douze heures d’avance et en ayant rajeuni de trois jours. Cela tient du miracle. L’agent immobilier leur a confié ça comme un secret. Ils ont tout de suite acheté cette maison moderne trop grande pour eux, malgré la carcasse de voiture qui rouille dans le jardin. Alain (Alain Chabat) et Marie (Léa Drucker) sont bien contents. À 50 ans et quelques, ils sont enfin propriétaires. La particularité de leur pavillon leur brûle les lèvres. Mais chut. Il faudra un dîner avec un couple d’amis qui a aussi quelque chose de gratiné à leur annoncer pour qu’ils rompent le silence.
À lire aussiAlain Chabat: «Je suis un mauvais homme d’affaires, sinon j’aurais fait Didier 2 et cinq Astérix»
La folie va lentement gagner du terrain dans cette banlieue résidentielle. Léa Drucker devient obsédée par la surprise du sous-sol. Elle ne pense plus qu’à ça, s’y rend sans arrêt, rêve de se transformer en bimbo. Alain Chabat reste impassible au premier étage. Leurs agendas sont désormais parallèles. Dans quel temps vivent-ils? Le mari se laisse vieillir paisiblement. Son patron s’est fait greffer un sexe électronique, invention japonaise dont Benoît Magimel qui a plus d’un registre dans son jeu semble très fier. Sa gourde d’épouse glousse en l’entendant raconter ses exploits. Avec ses boucles peroxydées, Anaïs Demoustier en rajoute dans le genre cruche de compétition à moitié nymphomane. Dans sa boutique, elle se jette sur les clients.
Avec Incroyable mais vrai, Quentin Dupieux ne craint pas l’absurde. C’est un domaine qu’il maîtrise. Il sait jusqu’où aller trop loin. Chez lui, l’étrange - une mouche géante dans le coffre d’une Mercedes, un quadragénaire littéralement fou de son blouson à franges - appartient au quotidien. On fait avec. Aucun problème. Un voyage spatiotemporel dans les environs de Paris, quoi de plus naturel? Un organe artificiel produisant des orgasmes à répétition, pourquoi pas?
Clins d’œil au surréalisme
Le réalisateur a l’art d’étirer les scènes, de maintenir le suspense grâce à des dialogues tordants et à des acteurs qui visiblement n’en reviennent pas de s’amuser autant. On voit là-dedans la vaste misère de l’époque, la frustration qui règne dans les couples les plus unis, les rapports ambigus au travail. Évidemment, la machine se dérègle. Sinon, ça ne serait pas drôle.
À lire aussiQuentin Dupieux: «Mon imaginaire américain n’a pour référent que le cinéma»
Dupieux boucle ça en soixante-quinze petites minutes, là où certains auraient eu besoin d’une éternité. On entre dans cette dinguerie avec une joie communicative. L’humour brindezingue n’empêche pas les clins d’œil au surréalisme. Une séquence rend hommage à Un chien andalou. Le dernier mot, s’il en faut un, revient à la décontraction. Rien qui pèse dans cette fable rapide et rusée. Une certaine sagesse s’impose même au fur et à mesure. Quand les gens perdent la tête autour de vous, la solution est simple. Mieux vaut hausser les épaules et aller à la pêche avec son chien. Cette morale en vaut bien d’autres. En attendant, il est conseillé de vérifier s’il n’y a pas un trou en dessous de chez vous.
Avec les dinosaures de Jurassic World, Malte affiche son ambition de studio à ciel ouvert
REPORTAGE - L'île apparaît pour la première fois en tant que telle dans une course-poursuite entre reptiles et humains. Les autorités espèrent que cette pub planétaire transformera la nation en plaque tournante des tournages.
La maman et la putain, Jurassic World, Petite fleur... Les films à voir ou à éviter cette semaine
Un film provocant de Jean Eustache de 1973, le sixième volet de la saga Jurassic, une comédie noire qui cache bien son jeu... Que faut-il voir cette semaine ? Découvrez la sélection cinéma du Figaro.
Décès du comédien Henri Garcin, antihéros de Truffaut et figure de Maguy
INFO LE FIGARO - L'acteur français, d'origine hollandaise, partenaire à l'écran de Catherine Deneuve, Mireille Darc, Fanny Ardant et Rosy Varte dans la série Maguy, est décédé lundi à l'âge de 94 ans.
Valeurs Actuelles
[Vidéo] Passagère tuée à Paris : un policier donne un cours de balistique aux anti-flics
Samedi 4 juin, des policiers en patrouille ont ouvert le feu sur un véhicule qui refusait un contrôle et qui, selon les fonctionnaires, leur fonçait dessus. Une des passagères du véhicule a été mortellement touchée à la tête tandis que le conducteur, grièvement blessé, est toujours hospitalisé.
Ulcéré par les réactions politiques telle que celle de Jean-Luc Mélenchon et par certains syndicats de police, Cédric Vladimir, Délégué National de la Fédération Professionnelle Indépendante de la Police, a réalisé une vidéo expliquant comment ce genre de drame peut se produire.
Deux enquêtes sont ouvertes. L’une par l’IGPN pour « violence avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique » pour trois fonctionnaires de police. Le conducteur est lui visé par une enquête pour « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique »
France24 - Monde
Avant son départ pour la Roumanie, Macron appelle les Français à lui "donner une majorité solide"
Publié le : 14/06/2022 - 16:09
FRANCE 24
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Emmanuel Macron a exhorté les Français à "donner une majorité solide" au gouvernement au nom de "l'intérêt supérieur de la Nation", mardi depuis l'aéroport d'Orly où il s'envolait pour la Roumanie et la Moldavie.
Emmanuel Macron a invité, mardi 14 juin, les électeurs à lui donner "une majorité solide" lors du second tour des élections législatives, dimanche, appelant à "un sursaut républicain" face au risque de "désordre". Le chef de l'État s'exprimait à l'aéroport d'Orly, près de Paris, avant son départ pour la Roumanie.
Une prise de parole solennelle ajoutée tardivement à son agenda alors que l'exécutif s'inquiète d'une possible majorité relative à l'Assemblée nationale dimanche à l'issue du second tour des élections législatives.
Le bloc présidentiel brandit la menace d'une chambre basse instable livrée aux troupes de la Nupes, alliance de gauche emmenée par Jean-Luc Mélenchon, qui n'a pas renoncé à imposer une cohabitation au chef de l'Etat, même si les projections en sièges des instituts de sondage écartent cette perspective.
Un "désordre" national
Emmanuel Macron a dit mesurer les "doutes", "angoisses", "peurs", "inquiétudes", "difficultés" exprimées lors du premier tour des élections législatives, marqué par une abstention record de 52,49 %. Il a estimé que "les mois à venir" seraient "difficiles", évoquant notamment la flambée du coût de la vie.
"Je respecte chaque voix, chaque sensibilité", a-t-il souligné sur le tarmac de l'aéroport. Mais, a-t-il développé dans un argumentaire désormais rodé, "face aux crises qui ne manqueront pas de survenir, rien ne serait pire que de nous perdre dans l'immobilisme, dans les blocages, dans les postures." Il a dit redouter un "désordre" national.
"Il nous faut au contraire investir pour bâtir un avenir sans pétrole, sans gaz, sans charbon, donc sans carbone, pour faire de la France le pays des technologies de 2030, investir pour transformer nos services publics, notre école, notre santé, et tenir enfin la promesse républicaine de l'ascension sociale", a-t-il dit.
"Nous avons pour cela besoin d'une majorité solide pour garantir notre indépendance. Cette indépendance, nous ne la ferons pas par plus d'impôts, ni par plus de dettes ni par la décroissance", a-t-il poursuivi, visant le programme économique de la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale.
"Nous le ferons par le travail, travailler tous, en atteignant le plein emploi qui est à portée de mains. Travailler mieux, en améliorant les rémunérations et les conditions de travail, travailler plus pour gagner par notre effort collectif en force économique", a-t-il martelé.
"Nous sommes à l'heure des choix et les grands choix ne se font jamais par l'abstention. J'en appelle donc à votre bon sens et au sursaut républicain. Ni abstention, ni confusion mais clarification", a déclaré Emmanuel Macron.
"Dimanche, aucune voix ne doit manquer à la République. Dimanche, je compte sur vous pour doter notre pays d'une majorité solide afin d'affronter tous les défis de l'époque et de bâtir l'espoir", a-t-il conclu.
Avec AFP et Reuters
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Législatives 2022
Une bataille des chiffres très politique entre la Nupes et le ministère de l'Intérieur
LÉGISLATIVES 2022
Après un cafouillage, Ensemble! appelle à ne pas voter RN dans les 58 duels avec la Nupes
Législatives 2022
Législatives : l’abstention, grande gagnante du premier tour
L'Humanité
Face à l’inflation, la Nupes dévoile son plan d’urgence
ActuPouvoir d’achat La coalition de gauche a présenté, mercredi, les mesures qu’elle mettrait en place dès cet été en cas de victoire, le 19 juin. Le gouvernement a, lui, repoussé ses annonces.
Florent LE DU« F i nalement, il n’y aura que notre plan, ça tombe bien, c’est celui que nous comptons faire appliquer en juin. » Jean-Luc Mélenchon et la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) avaient prévu de présenter une alternative au plan d’urgence pour le pouvoir d’achat du gouvernement d’Élisabeth Borne. Celui-ci, qui doit comporter plusieurs mesures pour contrer l’augmentation des prix, a finalement été reporté à l’après-législatives. Le chef de file de la Nupes, qui a maintenu sa conférence de presse mercredi, a son avis sur ce report : « Le gouvernement n’a aucune idée sur la manière de faire face à la situation ! » lance-t-il. Plus encore, il « soupçonne » l’exécutif « d’attendre les élections législatives pour faire le rattrapage des prix » annoncé par Jean Castex, alors premier ministre, lors du lancement du « bouclier énergie ». Car, sans s’attaquer au cœur du problème, « ce n’est pas tenable, sur la base du Trésor public, de continuer à compenser les augmentations », juge-t-il. L’inflation, selon l’insoumis, n’est pas « la conséquence d’une boucle perverse entre les prix et les salaires », mais « d’aspects purement spéculatifs, de surprofits et de l’interruption des chaînes de production mondiales ». Et la Nupes compte bien s’y attaquer : « L’idée centrale, c’est de faire payer l’inflation aux profits plutôt qu’aux salaires, et d’éviter la contamination de l’inflation d’un secteur à l’autre », résume Jean-Luc Mélenchon.
blocage des prix, interdiction des coupures d’énergie...
La première des mesures sera un blocage des prix de l’énergie mais aussi des tarifs des produits de première nécessité, alors que « les gens sont étouffés quotidiennement à chaque fois qu’il faut faire les courses ou le plein », justifie l’insoumise Clémence Guetté. En cas de victoire en juin, la gauche promet de procéder par décret, comme le permet le Code du commerce en cas de circonstances exceptionnelles. La Nupes cherchera ensuite à pérenniser ce blocage : « Un bouclier prix est déjà mis en place dans les territoires d’outre-mer, développe Clémence Guetté. L’idée est de former un panier de produits dont les prix seront contrôlés. »
Pour l’énergie, la coalition de gauche prévoit aussi d’abolir par la loi les coupures et réductions de puissance de l’électricité en instaurant une première tranche gratuite de « consommation de première nécessité », par décret. Afin de garantir l’accès aux réseaux de transport, elle propose aussi de créer un « billet unique pour les jeunes » et un pôle public de la mobilité qui « garantira qu’aucune petite ligne ne ferme », voire que celles supprimées soient rouvertes. Le logement, qui représente « 30 % des revenus » des locataires, n’est pas laissé de côté, avec « un nouvel encadrement des loyers » étendu à l’ensemble du territoire et prévu « à la baisse » dans les métropoles où la spéculation fait rage.
Création de l’impôt universel pour les entreprises
L’augmentation des salaires est également au cœur de ces mesures d’urgence pour le pouvoir d’achat. Outre l’augmentation du Smic à 1 500 euros prise par décret, la Nupes entend organiser une conférence salariale par branche pour renégocier les grilles de salaires. « À l’initiative de l’État, cela fonctionne, comme on a pu le voir récemment avec l’hôtellerie », fait valoir l’écologiste Éva Sas. La limitation des écarts de rémunération de 1 à 20 est aussi au programme, comme l’égalité professionnelle femmes-hommes, avec la création d’une « commission de contrôle dans les entreprises » et des sanctions augmentées pour celles qui ne respectent pas la règle . « On ne relèvera pas la France avec des Français mal payés », insiste le communiste Ian Brossat, détaillant l’instauration d’ « une garantie dignité, avec l’objectif qu’aucun Français ne vive en dessous du seuil de pauvreté de 1 063 euros » et d’ « une allocation d’autonomie pour tous les jeunes à partir de 18 ans ».
Par ailleurs, le point d’indice des fonctionnaires serait relevé de 10 points. « C’est 10 milliards d’euros, soit le rendement de l’ISF, avec un barème renforcé », précise Julien Bayou, secrétaire national d’EELV. L’« allocation d’autonomie pour les jeunes » serait, elle, compensée par la création de l’impôt universel pour les entreprises. Quant à l’augmentation des pensions de retraite à hauteur du Smic revalorisé, d’un coût de 25 milliards d’euros, elle serait financée par les cotisations sociales de revenus aujourd’hui exonérés (dividendes, intéressement, participation, épargne salariale, heures supplémentaires). « La Nupes, c’est un Robin des bois légal, sourit Julien Bayou. Le fait de ne plus faire cotiser les plus riches sape les fondements de notre démocratie et le consentement à l’impôt. » Un paramètre que le gouvernement Borne, sciemment, ne prend pas en compte.
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[Vidéo] Stade de France : les mensonges du gouvernement passés au crible
Les supporters anglais, connus pour enflammer les jours de match mais aussi pour leurs débordements, sont-ils les responsables des violences ? C’est du moins ce que prétendent les ministres de l’Intérieur et des Sports depuis le soir de la finale. Décryptage de ces allégations, à l’appui de nombreux témoignages et vidéos tournées sur place.
France24 - Monde
Au Royaume-Uni, le vol censé expulser des migrants vers le Rwanda est annulé
Publié le : 15/06/2022 - 00:02
FRANCE 24
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Après des recours en justice et une décision en urgence de la Cour européenne des droits de l'Homme, l'avion spécialement affrété pour expulser jusqu'à 130 migrants vers le Rwanda ne partira finalement pas mardi soir. La mesure, poussée par Londres, était vertement critiquée. Mais le gouvernement britannique a assuré ne pas se "décourager".
C'est un revers humiliant pour le gouvernement britannique. Malgré sa détermination à expulser des migrants vers le Rwanda pour dissuader les arrivées illégales au Royaume-Uni, le premier vol, prévu mardi 14 juin soir, a été annulé à la suite de recours de dernière minute.
Avec son projet d'envoyer des demandeurs d'asile arrivés clandestinement au Royaume-Uni dans ce pays d'Afrique de l'Est, à plus de 6 000 km de Londres, le gouvernement prétend freiner les traversées illégales de la Manche, qui ne cessent d'augmenter malgré ses promesses répétées de contrôler l'immigration depuis le Brexit.
Ce projet critiqué par l'ONU est très populaire au sein de l'électorat conservateur, alors que Boris Johnson tente de restaurer son autorité après avoir échappé à un vote de défiance de son parti. Mais après des recours en justice, et une décision en urgence de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH), l'avion spécialement affrété pour des centaines de milliers d'euros est finalement resté au sol.
"Déception"
Un volte-face qui a "déçu" la ministre de l'Intérieur Priti Patel qui s'en est pris à la CEDH. "J'ai toujours dit que cette politique ne serait pas facile à appliquer et je suis déçue que les contestations judiciaires et les réclamations de dernière minute aient empêché le vol d'aujourd'hui de décoller", a-t-elle déclaré mardi soir.
La ministre a jugé "très surprenant que la Cour européenne des droits de l'Homme soit intervenue malgré des succès antérieurs répétés devant nos tribunaux nationaux". "On ne nous découragera pas de faire ce qu'il faut et de mettre en oeuvre nos plans pour contrôler les frontières de notre pays", a-t-elle cependant averti, ajoutant que l'équipe juridique du gouvernement "examine chaque décision prise sur ce vol et la préparation du prochain vol commence maintenant".
À l'origine, les autorités comptaient expulser jusqu'à 130 migrants (Iraniens, Irakiens, Albanais ou Syriens) dans ce premier vol, un chiffre qui s'est réduit comme peau de chagrin à la suite de divers recours individuels.
Et dans un rebondissement de dernière minute, la CEDH a stoppé mardi soir l'expulsion d'un demandeur d'asile irakien, en prenant une mesure d'urgence provisoire. Une source de soulagement pour les associations de défense des droits des migrants qui jugent le projet du gouvernement cruel et inhumain.
La CEDH, basée à Strasbourg, a estimé que l'expulsion de l'Irakien devait être repoussée jusqu'à ce que la justice britannique ait examiné la légalité du projet de loi, ce qui est prévu en juillet. Il s'agit en particulier de s'assurer que les migrants puissent avoir accès à des procédures équitables au Rwanda et que le Rwanda soit considéré comme un pays sûr.
"Assaut sur la CEDH"
Des associations ou organisations de soutiens aux réfugiés se sont félicités de ce dénouement comme Refugee Council qui a fait part sur Twitter de son "immense soulagement".
"Maintenant, nous devons nous préparer à résister à l'assaut total des conservateurs sur la CEDH qui est sûrement à venir", a averti la Première ministre écossaise et cheffe des indépendantistes écossais, Nicola Sturgeon.
Selon le quotidien conservateur The Telegraph, le gouvernement britannique pourrait reconsidérer son adhésion à la Convention européenne des droits de l'Homme afin de pouvoir mettre en œuvre sa stratégie, malgré les critiques, de l'église anglicane jusqu'au prince Charles qui juge le projet "consternant", selon le Times.
En attendant, pour le gouvernement le revers est cinglant. Les quotidiens Metro et The Mirror évoquent une "mascarade" tandis que le journal de gauche The Guardian souligne le "chaos" provoqué.
Avec AFP
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Royaume-Uni : la justice rejette d'ultimes recours contre l'expulsion de migrants au Rwanda
Incertitude au Royaume-Uni sur l'expulsion de migrants vers le Rwanda
Le Débat de France 24
Migrants expulsés vers le Rwanda : la décision des Britanniques suscite la polémique
Le Figaro
Alain Chabat : «Je suis un mauvais homme d'affaires, sinon j'aurais fait Didier 2 et cinq Astérix»
ENTRETIEN - Après Réalité, l'ex-Nuls retrouve Quentin Dupieux dans Incroyable mais vrai, joyeux mélange d'absurde et de fantastique à retrouver en salle ce mercredi. Rencontre avec un homme qui ne jure que par la comédie.
Alain Chabat n’est pas un inconditionnel de l’interview. «Parler de soi toute la journée, faites-le une fois vous verrez, on ne peut plus se supporter. Mais Incroyable mais vrai, je suis content d’en discuter», explique l’ex-Nuls, excellent dans la nouvelle comédie de Quentin Dupieux. On a retrouvé à la documentation du Figaro l’un de ses premiers entretiens parus dans la presse, alors qu'il était un jeune animateur radio sur RMC. «Chabat le Gonzo», un portrait paru dans Le Matin de Paris, le 20 janvier 1982. On lui montre l’article, jauni par le temps. «Je me souviens de la première phrase : « Alain Chabat, vingt-trois ans, ne possède pas à proprement parler la beauté du diable.» Super le début du papier : franchement, il ne ressemble à rien. Ok merci, quoi d’autre ?»
Le FIGARO.- Dans cet article, vous disiez vouloir écrire des scénarios et vivre à New York…
Alain CHABAT.- Je n’ai pas vécu à New York mais j’ai presque habité aux États-Unis à une époque. Plutôt Côte Ouest. Je faisais la navette, six mois là-bas, six mois en France. Mais oui, j’ai coché mes deux petits fantasmes.
Cela vous fait un point commun avec Quentin Dupieux, qui a réalisé ses premiers films aux États-Unis…
Oui, Réalité, on l’a tourné à Los Angeles en 2014. J’étais là-bas à ce moment-là. Mais nous nous sommes rencontrés bien avant. Je crois que c’était en 2001. Il m’avait envoyé un de ses courts-métrages en VHS. J’avais dû lui répondre. Vérifiez avec lui.
Le portable de Chabat sonne. Parfois la vie se déroule comme dans un film. C’est Quentin Dupieux. « On va lui poser la question », dit Chabat. Il met le haut-parleur. « Je suis en interview et on me demande quand on s’est rencontré… »
Quentin DUPIEUX.- J’ai rencontré Alain de force en 2001. Je me suis retrouvé dans son bureau. Je crois qu’on n’a pas dit grand-chose parce que je n’avais pas grand-chose à dire. Au moins, j’ai brisé la glace. Dix ans après, on a tourné Réalité. Il ne m’a pas fait attendre dix ans. En 2001, je n’avais rien à lui proposer. J’étais un gamin qui tournait des clips. J’avais juste réalisé Nonfilm, un objet bizarre que je ne destinais pas au public. Alain et quelques rares personnes étaient capables de le comprendre.
A.C.- Je trouvais que ça jouait très bien.
Puisque vous êtes là, Quentin, je vous pose la question : Alain, le personnage joué par Alain dans Incroyable mais vrai , est le premier personnage «normal» de votre cinéma.
Q.D.- Oui, c’est un peu le personnage «repère». J’ai vraiment écrit le rôle pour Alain. Quand on pense à quelqu’un de rationnel, on ne met pas en premier le visage d’Alain Chabat. Mais sur ce film, il m’a inspiré cette forme de sagesse. Je ne voulais pas que l’histoire soit vécue comme un délire fermé, à la différence de mes premiers essais où il n’y avait aucune connexion avec le spectateur. Ce n’était pas inintéressant mais un peu de ce parfum d’humanité fait ici décoller le film. Sinon, j’appelais pour inviter Alain à dîner à la maison un de ces soirs mais je vais t’envoyer un texto pour te proposer des dates.
A.C.- Ah d’accord. Je t’embrasse.
Votre personnage, Alain Chabat, assume le temps qui passe et le vieillissement…
A.C.- Moi je serai un peu plus curieux que lui d’aller voir au bout du conduit. Ça se tente. Même si je n’ai pas peur de vieillir. À quoi bon s’énerver contre ça, c’est inéluctable. C’est comme s’énerver contre la pluie. Mon corps se déglingue gentiment. La bécane, je l’ai pas mal sollicitée quand j’étais jeune, donc je fais plus attention aujourd’hui.
Ce sont vos vrais cheveux blancs ?
Ils sont teints. Je suis brun corbeau normalement. C’est du boulot. Non, en vérité, comme mon père, j’ai eu les cheveux blancs assez tôt. Ça me foutrait le cafard de les teindre.
La comédie fantastique, c’est votre dada : Didier , La personne aux deux personnes de Nicolas et Bruno, les films de Dupieux…
Oui, ça me parle. Quentin ne se satisfait pas de faire une comédie fantastique. Il injecte d’autres émotions, on passe du rire à l’inquiétude. Il ne nous laisse pas tranquille. Il y a quelque chose de Philip K. Dick ou même de Jorge Luis Borges dans sa façon de tordre la réalité.
La critique soutient Quentin Dupieux (Le Daim , Mandibules ) mais les spectateurs sont un peu à la traîne… Le public a-t-il toujours raison ?
On va voir avec celui-là. Quentin dit lui-même que ses premiers films étaient «fermés». Le public a entendu cette petite musique. Il lui faut peut-être un peu de temps pour qu’il tente le coup. Moi je marche à fond. Je trouve ça beaucoup moins bizarre que l’image qu’on en a. C’est un cinéma singulier, bien sûr, et c’est tant mieux. On se plaint assez de voir toujours les mêmes comédies avec toujours les mêmes castings… En plus, Dupieux fait des films dans une économie très raisonnable. Les producteurs ne se mangent pas une raclée si les gens n’y vont pas.
Avez-vous vu Coupez ! de Michel Hazanavicius ?
Oui, et j’ai adoré. Il m’a trimballé comme un poisson au bout d’un hameçon. Le film est dur à vendre. Je ne vois pas comment ils auraient pu faire autrement. Mais pareil, quand on prend le petit risque de s’enfermer dans une salle pour le voir, on en sort comme après un Grand huit.
Vous, comme réalisateur, vous mettez en scène des superproductions…
Oui. Astérix et Le Marsupilami sont deux adaptations de bande dessinée que j’adore. Gaulois, animaux imaginaires, hommes préhistoriques ou Père Noël, j’aime embarquer les équipes et les spectateurs dans des univers spectaculaires. Mais en voyant travailler Quentin, je me dis pourquoi pas tourner un film à taille humaine entre deux machins. Peu d’acteurs, peu de décors, et une idée forte qui ne me prendrait pas deux ans de ma vie. Je tends vers ça, mais je ne l’ai toujours pas fait.
C’est votre goût du spectaculaire qui vous a conduit aux États-Unis à la fin des années 2000 ?
Oui. Je voulais comprendre comment se fabrique le cinéma que j’aime. J’avais une idée de comédie de superhéros et, si ce n’est pas Super Dupont, il doit atterrir à New York ou à Gotham. C’est le code. Didier est sous influence anglo-saxonne. Je suis fan d’Un jour sans fin et de Freaky Friday. Je suis donc parti là-bas pour vendre des concepts. Concrètement, je n’ai pas fait grand-chose. J’ai développé des projets qui n’ont pas abouti. J’étais sous contrat avec Focus, la branche auteur du studio Universal. J’ai quand même vendu Babies, un documentaire sur les bébés. Un studio produit 10 films par an. On enlève 3 suites, 3 films de super-héros, il en reste 4 originaux. Pour être dans ces 4, il faut habiter là-bas toute l’année, défendre le projet bec et ongles tous les jours.
Vous avez quand même vendu Mille mots , avec votre idole Eddie Murphy…
Parce que le scénario atterrit entre ses mains. À partir du moment où il dit que le projet l’intéresse, le film est parti. Eddie Murphy arrive avec sa production, je regarde faire depuis un strapontin. Mais bon j’ai une scène avec lui et quatre répliques, ça me fait mon année.
Vous avez aussi joué Napoléon dans La Nuit au musée 2 , de Shawn Levy, avec Ben Stiller.
Une production cinglée. Jon Bernthal, qui joue Al Capone, est devenu un ami. De David Chase à Will Smith, il a un parcours intéressant, en plus d’être quelqu’un de bien. Je suis aussi un fan de Christopher Guest, impressionnant en Ivan le Terrible. Voir travailler Shawn Levy, ça reste une expérience formidable. Au sein d’une machine inouïe, avec une équipe pléthorique, il ne se concentre à un moment que sur les comédiens et leur parle comme s’il faisait un court-métrage.
Quand vous étiez enfant, à l’école, à la question : « Qu’est-ce que vous voulez faire plus tard ? » , vous répondiez : « successeur de Walt Disney » .
Oui, je ne voyais pas un meilleur job que faire des dessins animés et créer des parcs d’attractions. Walt Disney était pour moi un concept. Je voyais son nom associé aux meilleurs films du monde. Je ne suis pas devenu le nouveau Walt Disney, heureusement d’ailleurs. Je suis un mauvais homme d’affaires. Je n’ai pas fait Didier 2 ni cinq Astérix. Si j’avais un clone, j’aurais pu en tourner plein tellement c’est amusant à faire. J’ai cherché d’autres terrains de jeu.
Dans Le Cousin , d’Alain Corneau, au côté de Patrick Timsit, vous n’êtes pas drôle du tout.
J’étais très heureux de tourner avec Alain Corneau mais je ne peux pas dire que ce soit ma meilleure performance d’acteur… Quand on me propose un film sérieux, mon premier réflexe est de me demander si on pourrait en faire une comédie. Je ne sais pas pourquoi, j’ai l’impression que c’est toujours plus fort en comédie.
Un contre-emploi comme Timsit dans Frère et sœur d’Arnaud Desplechin, ça ne vous intéresse pas ?
Pourquoi pas. Je n’ai pas encore vu le film mais je sais que Timsit a adoré le faire. En plus j’aime bien le cinéma de Desplechin.
Vous êtes un espoir pour les cancres. Vous avez fréquenté douze établissements entre la sixième et la terminale…
Onze. Il suffit de redoubler chaque classe et se faire virer en cours d’année. Une fois, c’était à cause d’un déménagement. Pour les autres, je n’ai pas d’excuse. J’étais malheureux à l’école. J’ai quand même été bon en maths en première, grâce à un professeur qui m’a passionné. Un prof peut changer une vie. Il m’a donné confiance en moi. Comme les soignants et tous les services publics, il faut leur tresser des lauriers. Malheureusement, je suis redevenu nul l’année suivante. J’ai passé deux fois mon bac et je l’ai raté deux fois.
Comment avez-vous débuté à RMC ?
J’ai passé un test à Monaco. Ils lançaient une FM rock et faisaient des castings pour recruter des animateurs. C’était en février 1981, avant les radios libres. Mon frère habitait Menton. Il savait que je ne foutais pas grand-chose et m’en a parlé. J’ai fait semblant d’être animateur. Je connaissais les morceaux que je devais lancer. Ils m’ont engagé. C’est là que j’ai rencontré Pierre Lescure qui me fera venir à Canal+.
Avec les dinosaures de Jurassic World, Malte affiche son ambition de studio à ciel ouvert
REPORTAGE - L'île apparaît pour la première fois en tant que telle dans une course-poursuite entre reptiles et humains. Les autorités espèrent que cette pub planétaire transformera la nation en plaque tournante des tournages.
La maman et la putain, Jurassic World, Petite fleur... Les films à voir ou à éviter cette semaine
Un film provocant de Jean Eustache de 1973, le sixième volet de la saga Jurassic, une comédie noire qui cache bien son jeu... Que faut-il voir cette semaine ? Découvrez la sélection cinéma du Figaro.
Le Maroc interdit La Dame du Paradis, film contesté dans le monde musulman
Le long métrage britannique sur la vie de la fille du prophète Mahomet est jugé «blasphématoire» par des instances religieuses qui condamnent «la falsification flagrante de faits établis de l'histoire de l'Islam». Le Maroc a fait le choix de le censurer.
L'Humanité
Jardinage. L’orchidée n’est pas une empotée
ActuLes racines de l’orchidée qui s’évadent de leur pot ? Ce n’est que leur penchant naturel à capter l’humidité de l’air. Le rempotage de cette plante n’a en fait pour seul objectif que de renouveler le substrat qui lui sert de support… Et de lui donner ainsi toutes les chances de refleurir.
Marcel GuedjLes orchidées sont des plantes fascinantes à plus d’un titre. Il en existe des dizaines de milliers d’espèces, de tailles et d’aspects différents, aux fleurs extraordinaires, adaptées à la plupart des milieux… Les variétés commercialisées (Dendrobium phalaenopsis) sont, elles, des plantes épiphytes : dans leur environnement d’origine, elles ne poussent pas dans la terre mais sur les troncs et les branches d’autres végétaux, voire sur des pierres… absorbant l’humidité ambiante avec leurs racines aériennes. Des conditions que l’on cherche à reproduire quand on les élève comme plantes d’intérieur.
Le rempotage, qui peut très bien se faire dans le même contenant – bien nettoyé – a pour but de renouveler entièrement le substrat qui sert surtout de support à la plante, mais qui finit par pourrir au bout de quelques années et d’arrosages répétés, entraînant l’asphyxie et le dépérissement des racines.
A faire tous les deux ans
C’est donc un moment important pour l’orchidée, l’une des conditions de sa survie. Il doit intervenir tous les deux ans environ, à n’importe quelle période de l’année, sauf quand l’orchidée est en fleur. L’idéal est d’intervenir après la floraison de printemps.
Il est plus simple d’utiliser un mélange spécialement dosé pour orchidées que l’on trouve dans le commerce. Si vous le préparez vous-même (terreau pour orchidées, écorces de pin ou perlite et sphaigne…), il ne doit pas être compact pour que les racines s’y développent librement. Un contenant en plastique transparent au fond troué pour évacuer l’eau d’arrosage (indispensable !) vous permettra de veiller à l’état de ces dernières. Placez-le dans un cache-pot de diamètre adapté.
Six gestes simples pour que l’orchidée ait du pot
-
Sortir l’orchidée de son pot et débarrasser les racines du substrat qui y adhère.
- Supprimer avec des ciseaux les feuilles malades (molles ou jaunies) et les racines desséchées ou aplaties.
- Remplir le contenant à moitié de substrat et installer l’orchidée dessus.
- Stabiliser la plante en ajoutant du substrat pour finir de remplir le pot.
- Tapoter le pot pour tasser (sans appuyer dessus) le substrat afin qu’il remplisse bien les espaces entre les racines.
- Arroser copieusement mais laisser bien l’eau s’évacuer avant de placer le contenant dans son cache-pot.
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Jardinage Valeurs Actuelles
[LE DIRECT] Alice Cordier et Greg Tabibian décryptent l’actu
Ensemble ils sont revenus sur la nomination d’Élisabeth Borne au poste de Premier ministre, l’affaire Taha Bouhafs, l’autorisation du burkini dans les piscines publiques à Grenoble et sur l’affaire Idrissa Gueye, ce joueur de foot sénégalais qui a refusé de jouer avec un maillot aux couleurs LGBT.
France24 - Monde
ATP - Queen's: Ruud et Schwartzmann prennent la porte
Publié le : 14/06/2022 - 23:50Modifié le : 14/06/2022 - 23:49
Londres (AFP) – Récent finaliste de Roland-Garros et tête de série N.1 du tournoi sur gazon du Queen's, le Norvégien Casper Ruud a été éliminé au premier tour par un inconnu, le Britannique Ryan Peniston 7-6 (7/4), 7-6 (7/2).
Septième joueur britannique et 180e joueur mondial, Peniston disputait son premier tournoi de l'ATP Tour face au numéro 5 mondial, dont le gazon n'est pas la surface de prédilection.
Ruud pourra se consoler en se disant qu'il est la 7e tête de série N.1 à chuter d'entrée dans l’histoire du tournoi anglais et que la liste comprend des joueurs autrement plus forts que lui sur cette surface comme Jimmy Connors, Pete Sampras ou Andy Murray.
"Je n'arrive pas vraiment à y croire, c'est comme dans un rêve. Je n'ai pas réussi à beaucoup dormir la nuit dernière, donc ça paraît irréel", a témoigné Peniston qui a reçu une invitation (wild card) pour jouer à Wimbledon à partir du 27 juin.
"Evidemment, Casper est un joueur incroyable, il a été si bon à Roland-Garros que je savais que ce serait très difficile, mais il faut entrer sur le court avec la conviction qu'on a une chance de gagner, c'est ce que j'ai fait", a-t-il expliqué.
L'après-midi londonienne aura aussi été fatale à la tête de série N.5, l'Argentin Diego Schwartzman, sévèrement battu par Sam Querrey (6-1, 6-4).
Issu des qualifications, l'Américain de 34 ans et son 1,98 m ont passé 10 aces à Schwartzman qui restait sur une défaite en 16e de finale à Paris contre Novak Djokovic.
Lors des autres matches de l'après-midi, le tenant du titre italien Matteo Berrettini, tête de série N.2 a assuré contre le Britannique Daniel Evans (6-3, 6-3).
Le Français Quentin Halys (86e mondial) s'est, lui, bien battu avant de baisser pavillon face à un autre qualifié, le Finlandais Emil Ruusuvuori (56e) en trois manches 6-4, 6-7 (6/8), 6-4.
La journée n'a d'ailleurs pas souri aux bleus puisqu'en double, la paire Nicolas Mahut/Edouard Roger-Vasselin s'est inclinée face au Britannique Lloyd Glasspool et au Finlandais Harri Haliövaara, titulaires d'une Wild Card, 7-5, 6-3.
En toute fin de journée, le match de la tête de série N.6, Denis Shapovalov, face à l'Américain Tommy Paul, a été interrompu par la nuit alors que le Canadien était revenu à un set partout, 4-6, 6-2.
© 2022 AFP
Valeurs Actuelles
[VIDEO] Charlotte rencontre la descendante de Jeanne d’Arc !
20 ans après avoir elle-même incarné Jeanne d’Arc, Charlotte d’Ornellas vous emmène à Orléans à la découverte des fêtes johanniques. Fait exceptionnel cette année, la jeune fille figurant Jeanne d’Arc lors de ces célébrations centenaires n’est autre que Clothilde Forgeot d’Arc, descendante du frère de la pucelle d’Orléans. Une plongée, le temps d’un week-end, dans l’histoire glorieuse d’une jeune bergère qui mena les Français vers la victoire lors de la Guerre de Cent ans. Une mémoire toujours présente dans le cœur des Orléanais qui rendent hommage à son sacrifice chaque année.
Le Figaro
Le groupe sud-coréen BTS annonce une nouvelle pause dans sa carrière
L'annonce du boys band de K-pop a fait l'effet d'une bombe sur la planète pop. C'est leur troisième arrêt en à peine dix ans de carrière. Ses sept membres entendent prendre du temps pour développer leur propre carrière.
Le groupe sud-coréen BTS déchaîne les passions. Depuis leur début en 2013, le groupe lancé par Big-Hit Music est devenu une machine à tubes, et un phénomène qui a depuis longtemps dépassé les frontières de la Corée du Sud.
Les sept Coréens, récemment reçus par le président américain Joe Biden, battent régulièrement des records de ventes. Le lancement du clip de Dynamite a été le meilleur démarrage de l'histoire de Youtube, avec 101 millions de visionnages en 24 heures. Cette même chanson a aussi été la plus écoutée de 2021 sur la plateforme Apple Music. Au palmarès des sept garçons, on trouve aussi la première place du classement américain Billboard, ce qui n'était encore jamais arrivé pour un groupe de musique coréenne.
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Revers de ce succès international, Jin, Suga, J-Hope, V, RM, Jungkook et Jimin éprouvent le besoin de faire quelques pauses pour rompre la spirale de la médiatisation à outrance et couper avec le rythme effréné auxquels ils sont confrontés. Ainsi viennent-ils d'annoncer qu'ils s'accorder une pause dans leur carrière. La troisième en moins de dix ans d'existence. Après un premier arrêt en 2019, le boys band coréen avait cassé les réseaux sociaux en annonçant un nouvel arrêt en décembre 2021. Six mois après, voilà qu'ils remettent ça. La raison officielle ? Chacun des membres du groupe de K-pop puisse se concentrer sur sa propre carrière
L'annonce, qui a fait l'effet d'une bombe, a été faite lors d'un dîner retransmis en ligne pour marquer l'anniversaire du boys-band composé de sept artistes sud-coréens d'une vingtaine d'années, considérés comme des ambassadeurs d'une partie de la jeunesse du monde entier et extrêmement populaires aux États-Unis.
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Grâce à Stranger Things, un retour au sommet inattendu pour Kate Bush
Quelques jours après la sortie de la quatrième saison de la série Netflix, dans laquelle le titre Running Up That Hill joue un rôle crucial, la chanteuse britannique se retrouve en tête des charts partout dans le monde, 37 ans après ses débuts.
Premiers adieux d'Elton John : un son atroce pour deux heures de show devant un public déchaîné
NOUS Y ÉTIONS - Avant de retrouver Bercy en juin 2023 pour ses ultimes dates parisiennes, la pop star anglaise a donné deux concerts spectaculaires dans le cadre de La Défense Arena.
Mick Jagger positif au Covid-19 à 78 ans, un concert des Rolling Stones reporté
La rock star a été testée positif au Covid-19, ce qui a entraîné l'annulation du concert des Rolling Stones prévu lundi 13 juin au soir à Amsterdam.
France24 - Monde
La "stabilité est chez nous", promet Mélenchon contre les "surenchères" macronistes
Publié le : 14/06/2022 - 23:30Modifié le : 14/06/2022 - 23:28
Toulouse (AFP) – "La stabilité est chez nous" car "on va planifier le changement", s'est exclamé Jean-Luc Mélenchon devant 1.500 personnes mardi soir en meeting à Toulouse, critiquant à l'inverse les "surenchères" et l'absence de programme clair, selon lui, des macronistes.
A cinq jours des élections législatives, le tribun insoumis s'est attaché à la fois à rassurer les Français sur le programme de la gauche coalisée et à mobiliser les abstentionnistes du premier tour.
"Je sais où je vais", a promis Jean-Luc Mélenchon à l'assistance de la salle Jean Mermoz, moins nombreuse que pour ses meetings de campagne présidentielle mais exaltée par la possibilité de priver Emmanuel Macron de majorité relative et surchauffée par les 38 degrés toulousains.
Augmentation du SMIC, blocage des prix des produits essentiels, retraite à 60 ans, planification écologique, en tout 650 mesures sur lesquelles LFI, EELV, le PS, le PCF et Générations se sont mis d'accord - largement inspirées de la première formation.
"On va planifier le changement", a résumé M. Mélenchon. "Je ne dis pas que nous serons parfaits, peut-être serons-nous pris ici ou là par la tension énorme des événements, mais du moins savons-nous où nous allons: non ce n'est pas la marchandise, c'est l'être humain le plus précieux!"
A contrario il a moqué le flou du camp adverse. "Les huit partis" formant la coalition "Ensemble", "ils sont d'accord sur quoi", a-t-il questionné, raillant "quelques points de grande intensité technique et intellectuelle" du programme adverse, comme "mieux reconnaître les enseignants".
Cinq ans de macronisme supplémentaire, a-t-il prévenu, ce sera "le désordre, le chaos, les surenchères, nécessairement, car Macron peut pas se représenter, et la guerre de succession commence maintenant".
"Ne permettez pas à ces gens de tenir le haut du pavé, notre pays en ressortira en lambeaux, nous seuls sommes capables de garantir l'unité" du pays, a clamé l'Insoumis.
"L'audace des Français"
A chaque bon mot distribué par Jean-Luc Mélenchon, l'assistance éclate de rire, applaudit, voire hue les macronistes quand ils sont cités.
Obtenir la majorité dimanche? Nadia, éducatrice de 57 ans, estime que "ça va être un peu juste, car beaucoup de gens susceptibles de voter Nupes ne se sont pas déplacés au premier tour". Mais selon elle, "la déception de la présidentielle" a laissé place "à une prise de conscience: un front de gauche unie permet d'y croire".
C'est à cela que s'est aussi attelé Jean-Luc Mélenchon. "Ne croyez pas les pseudos projections (en sièges, favorables à Ensemble, NDLR), ne croyez que vous-mêmes, à combien de gens vous amenez au vote dimanche: le monde entier nous regarde, (...) il a besoin de l'audace des Français".
Il s'est en particulier adressé aux jeunes, qui se sont très majoritairement abstenus au premier tour, contrairement à la présidentielle où ils ont contribué à hisser Jean-Luc Mélenchon à 22% des voix.
"C'est la conscience écologique qui nous rassemble, le sens des biens communs, la jeunesse bascule en masse de ce côté, et c'est elle qui va porter la lumière du siècle", a scandé celui qui dit viser Matignon.
Alexandre Ribaut, qui à 24 ans reprend des études pour devenir prof d'histoire, a confié son "pessimisme sur la possibilité d'avoir le Premier ministre". Mais aussi son espoir "d'une très forte opposition pour faire de meilleurs débats" que dans le précédent quinquennat.
© 2022 AFP
Valeurs Actuelles
[VIDEO] Macron réélu sans forcer, le RN machine à perdre ?
Pour la soirée électorale du deuxième tour de l’élection présidentielle, les soutiens d’Emmanuel Macron s’étaient donné rendez-vous au Champ de Mars tandis que ceux de Marine le Pen se retrouvaient au Pavillon d’Armenonville. L’équipe de VA + a suivi les militants des deux camps réunis pour suivre l’annonce des résultats. De la joie des uns à la colère et au dégoût des autres, revivez le meilleur et le pire de l’événement qui marque le début du second règne d’Emmanuel Macron.
Le Figaro
À Hong Kong, fin de partie pour Jumbo, le célèbre restaurant flottant
L'établissement a été victime de pertes financières importantes liées à la pandémie de Covid-19.
Le célèbre restaurant flottant de Hong Kong, Jumbo, qui apparaît dans de nombreux films cantonais et hollywoodiens, a quitté la ville mardi, après des tentatives désespérées pour relancer ce lieu iconique. Le mastodonte flottant de 76 mètres qui pouvait accueillir 2300 personnes a quitté peu avant midi l'abri contre les typhons situé dans le sud de l'île de Hong Kong, où il était amarré depuis près d'un demi-siècle.
Conçu comme un palais impérial chinois, le restaurant a attiré d'illustres visiteurs, de la reine Elizabeth II à Tom Cruise. Les exploitants de ce restaurant, autrefois somptueux, ont invoqué la pandémie de Covid-19 pour justifier sa fermeture définitive en mars 2020, après près de dix ans de difficultés financières. La société d'investissement basée à Hong Kong Melco International Development, propriétaire du restaurant, a annoncé avoir trouvé un nouvel opérateur à l'étranger. Sa destination n'a pas été précisée.
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Un «trône de dragon»
Selon le quotidien South China Morning Post, il comportait un «trône de dragon» dans le style de la dynastie Ming ainsi qu'une somptueuse peinture murale. Le restaurant était amarré dans le port d'Aberdeen, un lieu de prédilection pour les restaurants de fruits de mer.
Sa popularité auprès des touristes, notamment, avait baissé ces dernières années, avant même la pandémie de Covid. L'exploitant du restaurant avait déclaré en mai que l'établissement n'était plus rentable depuis 2013 et que les pertes cumulées avaient dépassé les 100 millions de dollars hongkongais (12,7 millions de dollars). Ses frais de maintenance s'élevaient chaque année à des millions de dollars.
«Quelle est la différence entre un cinq-étoiles et un Palace ?»
LE FIGARO VOUS RÉPOND - Alors que chaque pays peut en effet développer (ou non) sa propre classification, notre lecteur s'interroge sur cette distinction devenue une exception française.
Musclé aux US, épilé en Italie, diaphane au Japon... À chaque pays sa conception du «summer body»
Qui dit été dit soleil, farniente et «summer body». Vous savez, ce corps de plage idéalisé, fait de fantasmes et de conceptions - très - fluctuantes du «beau». Car ce que l'on aime en Allemagne n'est pas ce que l'on aime en France et inversement... De quoi relativiser !
Vacances d'été : et si vous dormiez sur le toit de votre voiture ?
Plus abordable qu'un van ou qu'un camping-car, la tente de toit permet de goûter aux joies du voyage en itinérance. Une entreprise basée dans le Gard vient de lancer un nouveau modèle écolo et made in France.
France24 - Monde
Ligue des nations: la Belgique s'impose 1-0 en Pologne grâce à Batshuayi
Publié le : 14/06/2022 - 23:18
Varsovie (AFP) – Un but de Michy Batshuayi inscrit en première période (16e) a suffi à la Belgique pour s’imposer mardi soir en Pologne (1-0) avec une équipe privée de nombreux cadres, et s'installer à la deuxième place de son groupe de Ligue des nations.
Vainqueurs in extremis 3-2 du Pays de Galles, les Pays-Bas comptent trois points d'avance sur les Belges, qu'ils recevront fin septembre.
Malgré l'absence de Courtois, De Bruyne, Lukaku, Carrasco, Denayer, Meunier, Doku ou encore Onana, blessés ou autorisés à rentrer prématurément chez eux, l’équipe entraînée par Roberto Martinez a rapidement pris le jeu à son compte grâce notamment à la vista de Youri Tielemans.
Dominatrice et plus entreprenante que son hôte, qu’elle avait déjà battue 6-1 six jours auparavant, elle a été récompensée de ses efforts au quart d’heure quand Tielemans a envoyé un ballon précis en direction de Batshuayi. L’attaquant de Besiktas, qui remplaçait pour la troisième fois de suite Romelu Lukaku, blessé, en a profité pour inscrire le 25e but de sa carrière en équipe nationale d’une belle tête plongeante.
Bien que passée tout près de l’égalisation juste avant la pause, sur une reprise de Zalewski qui passa de peu à côté du but défendu par Mignolet, la Pologne subit encore la domination assez nette mais beaucoup trop stérile des Belges, qui purent profiter de quelques coups d’éclat ponctuels d’Eden Hazard pendant une heure de jeu puis de la fraîcheur et du dynamisme de Trossard dans le dernier quart d’heure.
Peu après qu’Openda ait manqué une énorme occasion de doubler la mise en perdant son face-à-face avec Szczesny, Swiderski aurait lui aussi pu égaliser pour la Pologne à deux reprises. Mais si sa première reprise fut détournée de justesse par Mignolet, la seconde, elle, s’écrasa sur le poteau du but belge.
© 2022 AFP
Le Figaro
Jason Alexander, ex-mari de Britney Spears, inculpé de harcèlement
L'époux de la star, pendant 55 heures en 2004, s'est infiltré à la cérémonie de mariage de Britney Spears et Sam Asghari. Interpellé par la police, il a été inculpé de harcèlement ainsi que de violation de domicile, vandalisme et voies de fait. Une audience est programmée mercredi 15 juin.
Un ex-mari de la superstar pop Britney Spears a été inculpé lundi 13 juin de harcèlement par un tribunal aux États-Unis, après s'être invité à la cérémonie de mariage de la chanteuse en se filmant en direct sur Instagram.
Britney Spears, 40 ans, et son fiancé Sam Asghari, 28 ans, étaient en pleins préparatifs lorsque l'intrus s'était présenté dans leur luxueuse villa à Thousand Oaks en Californie, ont rapporté des publications spécialisées dans le divertissement et les célébrités, comme Variety ou TMZ. Jason Alexander, 40 ans, un ami d'enfance de la chanteuse auquel elle a été très brièvement mariée en 2004 (pendant 55 heures seulement), avait été interpellé par la police.
Selon des documents judiciaires du tribunal du comté de Ventura, Jason Alexander, qui a comparu via Zoom depuis sa prison, a été inculpé de harcèlement ainsi que de violation de domicile, vandalisme et voies de fait. Il a plaidé non coupable et le juge a pris une ordonnance d'éloignement lui enjoignant de rester à plus de 90 mètres de la chanteuse. Sa caution a été fixée à 100.000 dollars (95.600 euros) et une audience a été programmée pour mercredi 15 juin.
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L'avocat de Britney Spears, Mathew Rosengart, a déclaré aux journalistes être «satisfait» de la manière dont les services du shérif du comté de Ventura avaient réagi à cette «affaire sérieuse». Selon les services du shérif, Jason Alexander était également recherché pour vol, détournement de fonds et possession d'objets volés.
Britney Spears et Sam Asghari étaient restés très discrets sur leur mariage, dont la nouvelle n'avait filtré que juste avant dans les médias spécialisés. De nombreuses célébrités comme Madonna, Selena Gomez, Drew Barrymore, Paris Hilton et Donatella Versace - qui avait dessiné la robe de la mariée - étaient présentes.
Le couple avait annoncé le mois dernier que la chanteuse avait fait une fausse couche. Quelques semaines plus tôt, Britney Spears avait écrit sur son compte Instagram qu'elle attendait un bébé. La nouvelle était tombée cinq mois après que la justice américaine à Los Angeles lui avait rendu le contrôle sur sa vie personnelle en mettant fin à la tutelle exercée principalement par son père Jamie Spears. La mesure avait été décidée en 2008 en raison de troubles psychologiques de la star, qui l'a qualifiée d'«abusive» et qui, selon elle, l'empêchait de retirer son stérilet contraceptif malgré son désir d'avoir d'autres enfants.
La chanteuse, révélée adolescente par plusieurs tubes planétaires dont Baby One More Time, a déjà deux garçons, Sean and Jayden, avec son ex-mari Kevin Federline.
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Législatives 2022 : découvrez les résultats de Laurent Baffie, Aymeric Caron, Gérald Dahan ou Francis Lalanne
Ces personnalités médiatiques ont connu des fortunes diverses dans leur course pour décrocher un siège à l'assemblée nationale. Seul l'ancien chroniqueur de Laurent Ruquier, militant écologiste et antispéciste, est en position favorable pour l'emporter.
L'épave du galion San José dévoile un peu plus ses innombrables trésors
Or, émeraudes, vaisselles... Estimée à plusieurs milliards de dollars, la cargaison du vaisseau espagnol, coulé en 1708, est convoitée par la Colombie, l'Espagne, les indiens de Bolivie et les chasseurs de trésors des États-Unis.
En Turquie, les mystères du plus vieux sanctuaire du monde
Le sanctuaire de Gobekli Tepe, remarquable par ses étranges mégalithes décorés d'animaux, nous éclaire sur les premières traces de sédentarisation de l'humanité, mais aussi sur la place du sacré à l'époque néolithique.
Valeurs Actuelles
[Vidéo] L’affaire McKinsey peut-elle couler Macron ?
Alors que le parquet national financier vient d’ouvrir une enquête préliminaire pour blanchiment de fraude fiscale visant des cabinets de conseils ayant travaillé pour le gouvernement, VA + décrypte le scandale nommé Mc Kinsey qui agite la sphère politico-médiatique depuis la parution du rapport de la commission d’enquête sénatoriale sur l’influence des cabinets de conseil.
Alors, affaire d’Etat ou simple boule puante de fin de campagne ? À quelques jours du premier tour d’une élection que tous les commentateurs estimaient jouée d’avance, on fait le point dans cette vidéo.
L'Humanité
Battez le pavé parisien dans les pas des révoltés de Mai 68
ActuLe Quartier latin s’est retrouvé au cœur des événements qui ont secoué la France en 1968 et fut le théâtre de la révolte étudiante durement réprimée par la police.
Lea DesportesAu numéro 45 de la rue d’Ulm, des jeunes gens vont et viennent. Le décor a un peu changé, les tenues vestimentaires davantage, mais le ballet estudiantin se jouait à l’identique en 1968 : l’École normale supérieure est installée ici depuis 1847. L’apparence modeste de la façade ne reflète pas le prestige de l’institution. À y regarder de plus près, au-dessus du monumental portail d’entrée et de part et d’autre du médaillon de Minerve, déesse romaine de la sagesse, deux femmes représentant les lettres et les sciences donnent le ton. Dans les années 1960, ce temple du savoir est un antre de la pensée critique. Sous les pavés, il y a des idées.
Des affiches anticapitalistes envahissent les murs
Aujourd’hui, place du Panthéon, des affiches placardées sur la mairie du 5e arrondissement appellent à une collecte de dons solidaires pour l’Ukraine. En 1968, une partie de la jeunesse se mobilise contre la guerre du Vietnam. Et c’est précisément pour obtenir la libération d’un camarade arrêté lors d’une manifestation anti-américaine qu’est créé le Mouvement du 22 mars 1968, à la faculté de Nanterre. Près de 150 étudiants, menés par Daniel Cohn-Bendit, décident d’occuper la tour centrale administrative.
Le 2 mai, la décision de fermer l’université provoque une contestation, dès le lendemain, dans le Quartier latin. Ils sont alors plusieurs centaines à participer à un meeting dans la cour de la Sorbonne. Pour s’y rendre, il faut descendre la montagne Sainte-Geneviève par la rue Soufflot, puis la rue Saint-Jacques. Place de la Sorbonne, en face de l’entrée actuelle du bâtiment, des affiches anticapitalistes font écho aux slogans qui envahissent les murs du quartier, il y a plus de cinquante ans. L’un d’entre eux – « Élections piège à cons » – semble résonner encore auprès de la jeunesse : les 13 et 14 avril derniers, la Sorbonne était occupée par des étudiants venus de plusieurs facs parisiennes pour protester contre « l’arnaque du deuxième tour ».
Molotov sur le boul’mich’
Retour au 3 mai 1968. L’arrestation de centaines de participants à la réunion met le feu aux poudres. Les premiers affrontements ont lieu. Il est difficile d’imaginer le boulevard Saint-Michel en véritable champ de bataille. Les jets continus de grenades incendiaires, offensives et au gaz dans un sens, de cocktails Molotov et de pavés dans l’autre. La fumée qui pique les yeux et irrite la gorge. Les flammes qui montent des voitures renversées. Le bruit provoqué par l’explosion des réservoirs d’essence et les sirènes des cars de CRS. Aujourd’hui, des enseignes internationales fournissent à une clientèle mondialisée de quoi s’habiller et se nourrir sans se dépayser. Un certain nombre de vitrines ont baissé le rideau et n’ont pas encore trouvé de repreneur, sans doute une conséquence de la pandémie, mondiale elle aussi.
La nuit des barricades
Les étrangers étaient bien présents en 1968. Du 10 au 11 mai, ils sont nombreux à participer à la nuit des barricades, aux côtés d’étudiants, de lycéens et d’ouvriers, et avec le soutien d’une grande partie de la population qui offre vivres et refuge. Sur la soixantaine de barricades, le passé est bien présent. La Commune et la libération de Paris habitent les imaginaires. Au petit matin, le quartier est évacué. Les blessés se comptent par centaines et près de 500 personnes sont interpellées. La répression agit comme un détonateur. Les syndicats appellent à la grève générale. Tous insistent sur la solidarité entre étudiants et travailleurs que la violence policière est parvenue à rapprocher. Le 13 mai, plus d’un million de manifestants défilent dans les rues de Paris. C’est le début de la plus grande grève générale du XXe siècle.
Utopies et rêverie rue Gay-Lussac
Place de l’Odéon, un autre slogan vient en tête : « Quand l’Assemblée nationale devient un théâtre bourgeois, tous les théâtres bourgeois doivent devenir des assemblées nationales ». À partir du 16 mai, le Théâtre de l’Odéon se transforme en un lieu de rencontre et d’intenses débats.
En traversant le jardin du Luxembourg et en remontant la rue Gay-Lussac, on s’interroge. Comment réagiraient les habitants actuels si une révolte avait lieu sous leurs fenêtres ? Au 51, chez Youssef, le quartier semble n’avoir pas changé. Le bistrot s’est refait une beauté, mais qu’importe : les habitués ne reviennent ni pour la déco ni la qualité du petit noir, mais pour la personnalité du patron. Du matin au soir, il accueille notamment les élèves et les professeurs de Normale sup, à quelques mètres de là. Notre boucle est bouclée, mais l’histoire insurrectionnelle, ici comme ailleurs, ne l’est certainement pas.
Hors-série Mai 68. L’émancipation est toujours d’actualitéDéambulation révolutionnaire dans le Quartier latin
- Départ devant l’École normale supérieure, l’ENS, au 45, rue d’Ulm.
- Sur la place du Panthéon, la mairie du 5e arrondissement et la bibliothèque Sainte-Geneviève, la BSG, où les étudiants viennent réviser et se rencontrer.
- La Sorbonne, où se tient dans la grande cour un meeting le 3 mai 1968. L’évacuation des participants et l’arrestation de nombre d’entre eux mettent le feu aux poudres.
- À l’Odéon-Théâtre de l’Europe, baptisé en 1968 Théâtre de France, « l’imagination prend le pouvoir », selon la formule consacrée. Sur les planches, comédiens, ouvriers, étudiants et habitants se donnent la réplique dans un « meeting permanent » ouvert à tous.
- Arrivée au pub Gay-Lussac, « chez Youssef » pour les habitués. Dans les années 1950 et 1960, les cafés, souvent tenus par des Algériens, abondent dans le quartier.
Découverte France24 - Monde
Ligue des Nations: l'Angleterre sombre face à la Hongrie
Publié le : 14/06/2022 - 23:12
Londres (AFP) – Très décevante jusqu'ici en Ligue des Nations, l'Angleterre a subi une défaite historique contre la Hongrie, mardi, sombrant 4 à 0, à Wolverhampton, lors de la 4e journée de la compétition.
Il faut remonter à un 5-1 encaissé contre l’Écosse en 1928 pour retrouver trace d'une défaite à domicile aussi large pour les Three Lions.
Ils se retrouvent bons derniers de leur groupe avec 2 points en 4 matches, derrière leur bourreau du jour, la Hongrie (7 points), l'Allemagne (6 pts) et l'Italie (5 pts).
L’Angleterre peut même commencer à se faire du souci pour son maintien dans la Ligue A, alors qu'il lui reste un déplacement en Italie, le 23 septembre, avant la réception de l'Allemagne le 26.
Déjà peu fringants lors des trois premières journées, les Anglais ont paru encore plus émoussés et à court d'idée contre une Hongrie sans complexe, bien organisée et très motivée.
Il n'y a qu'à voir la façon dont John Stones s'est fait "manger" sur le duel aérien qui a amené le premier but de Roland Sallai (0-1, 15e) pour mesurer la différence de détermination entre les deux équipes.
Sur le deuxième but, Martin Adam, bien plus affûté que Kalvin Philips, lui a chipé le ballon avant de magnifiquement servir Sallai qui a conclu d'un extérieur du gauche sur lequel Aaron Ramsdale, n'a pas été irréprochable (0-2, 69e).
Le gardien anglais ne l'a pas plus été à onze minute de la fin, sur une frappe puissante de Zsolt Nagy côté fermé, là où il se trouvait pourtant (0-3, 79e).
Comme si cela ne suffisait pas, après une expulsion de Stones après un deuxième carton jaune très sévère adressé par Clément Turpin (82e), Daniel Gazdag a achevé la correction d'un ballon piqué tout en finesse (0-4, 89e).
L'action ratée par Jared Bowen à la 5e minute -- une tête stoppée sur sa ligne par un défenseur hongrois -- ou la barre trouvée de la tête par Harry Kane à 0-2 ne sont que des cache-misères.
Cette épreuve, dont personne n'attendait rien côté anglais à ce moment de la saison et à 5 mois du Mondial au Qatar, a certainement ébranlé les quelques certitudes que l'équipe avait encore après un parcours chaotique depuis la finale de l'Euro 2020 perdue il y a un an.
© 2022 AFP
L'Humanité
Le tai-chi, l'art de retrouver la forme par les formes
ActuLa pratique de cet art martial chinois permet, à force d’entraînement, d’améliorer la respiration, l’équilibre, et même, en réduisant la tension artérielle, de diminuer les risques d’accidents cardio-vasculaires.
Naftali Orteski Dans les parcs et jardins, tout le monde a déjà aperçu ces petits groupes de personnes, alignées ou en quinconce, répétant les gestes lents exécutés par un maître positionné devant eux. S’il ne s’agissait pas d’un cours de qi gong, sorte de gymnastique, elles suivaient probablement un cours de tai-chi-chuan en plein air.
Cet art martial chinois, qui peut aussi s’écrire « taiji quan », se traduit littéralement par « boxe du faîte suprême ». Un nom qui fait écho à ses origines religieuses taoïstes. On rapporte d’ailleurs l’art du tai-chi à la figure folklorique et divine de Zhang Sanfeng, un ermite du mont Wudang, né entre le XIe et le XIIe siècle et qui aurait été contemporain de la dynastie Ming.
D’autres origines, plus pragmatiques, sont également prêtées à la pratique. On dénombre cinq différents types de tai-chi : chen, sun, wu, hao et yang. Ce dernier est le plus répandu en Occident et également le plus accessible pour ceux qui souhaiteraient se lancer. Inventé par Yang Luchan au XIXe siècle, le style yang se distingue par ses différentes formes.
Des mouvements précis
Les formes, que l’on peut grossièrement assimiler aux katas du karaté ou aux poomsae du taekwondo, sont des enchaînements de pas, autrement dit de mouvements. Il existe des formes courtes et longues. La posture, les mouvements de pieds, jambes, bras ou poings, d’attaque ou de riposte, sont extrêmement précis. Parvenir à retenir et à réaliser les formes n’est pas une fin en soi, le plus important étant d’intérioriser et de ressentir chaque mouvement en le répétant. Il s’agit de faire circuler les énergies dans son corps, car c’est l’énergie qui donne de la force au mouvement et non pas les muscles.
Osez la technique de libération émotionnelle par l’acupressionEquilibre et respiration
La pratique du tai-chi de style yang est bénéfique d’un point de vue physique et musculaire. Bien que peu axée sur le dynamisme, la séance, qui dure un peu plus d’une heure en moyenne, permet de se dépenser, entre l’échauffement et l’apprentissage des mouvements. Mais c’est principalement sur l’équilibre que le tai-chi va avoir un impact, notamment chez les plus âgés. À force d’entraînement et de répétition, le risque de chute diminue. Élément devenu fondamental de cet art, la respiration accompagne chaque mouvement. Lente et profonde, elle doit venir se calquer naturellement sur le geste, ce qui, à terme, l’améliore nettement au quotidien.
Pour évacuer tension, stress... ouvrez vos fascias!En outre, le tai-chi minimiserait les risques d’accidents cardio-vasculaires en réduisant la tension artérielle et ses effets sur la diminution du stress ne sont plus à prouver. Aujourd’hui, en France, le tai-chi peut se pratiquer dans de nombreux cadres. Dans les écoles spécialisées, bien sûr, mais aussi auprès de particuliers ainsi que dans les salles de sport dispensant différents cours, en plus de la partie musculation. Il ne nécessite aucun matériel, ce qui réduit drastiquement son coup. La moyenne haute des prix se situe aux alentours d’une trentaine d’euros.
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Bien-être Le Figaro
Elise By Olsen, la «millenniale» qui croyait au papier
Hélène GuillaumeRENCONTRE - À 8 ans, elle lançait son blog. À 12 ans, son premier «vrai» magazine. À 22 ans, elle ouvre la première bibliothèque consacrée aux documents imprimés de la mode au cœur du magnifique nouveau musée national d’Oslo.
Pas sûr que la Norvégienne Elise By Olsen, 22 ans, raffole de la comparaison avec la Suédoise Greta Thunberg, 19 ans. Mais, outre leur blondeur scandinave et leurs convictions chevillées au corps, elles ont toutes deux en commun d’aimanter la boussole de la jeunesse vers le nord. Justement, le week-end dernier était inauguré le tout nouveau Musée national de Norvège, positionnant Oslo comme une des grandes villes européennes de la culture. Ce Nasjonalmuseet monumental, Elise By Olsen le connaît bien puisqu’elle y ouvrira, en septembre, les portes de sa Library of Fashion Research.
Cette bibliothèque unique au monde, qui abritera une collection de documents imprimés de la mode de 1975 à aujourd’hui, ne verra donc pas le jour à Paris, New York ou Milan, pourtant au cœur de la création contemporaine. Mais, comme l’écrivait il y a quelques mois le New York Times, «la Norvège, qui est un pays plus neutre (par rapport à la mode, NDLR), cultive une tradition de préservation, à l’image de la Réserve mondiale de semences du Svalbard, qui sauvegarde les graines de toutes les espèces végétales de la planète».
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Bizarrement, ce projet prend racine en 2007, dans la chambre d’une gamine de 8 ans, élevée par des parents de la classe moyenne dans la banlieue d’Oslo, et qui trompe l’ennui grâce à son blog, où elle raconte, en norvégien, son quotidien. Les mois passent, elle commence à parler de créateurs et de vêtements, et partage en ligne cet intérêt naissant, comprenant vite que si sa génération se passionne pour la mode, la mode, elle, néglige les (très) jeunes gens.
Elise By Olsen a 12 ans et une communauté qui suit ses écrits derrière un écran. Avec cinq autres congénères, elle crée le réseau de blogs Archetype, passe à l’anglais et veut conquérir le monde entier. «Mais en 2012, quand Instagram est né, internet et les comportements numériques ont changé et est apparu un journalisme fast-food. On parlait de la mort du “print”, raconte-t-elle lors d’un passage à Paris au printemps. Pourtant, moi, j’avais l’habitude d’acheter des magazines en kiosque. Alors, j’ai décidé de lancer le mien, sur papier, comme un antidote à ce rythme frénétique d’internet. Financé avec mes économies, Recens Paper s’intéressait à la culture des jeunes. On sélectionnait les productions de jeunes photographes, stylistes, poètes, activistes qui proposaient leurs travaux sur notre plateforme…»
Publié à partir de 2013, il se veut une réaction à l’idéologie du tout-numérique, où l’analyse fait place aux «contenus», toujours plus courts, plus sensationnalistes, plus éphémères sous prétexte que les moins de 25 ans, auxquels il faut désormais s’adresser, veulent vivre dans un monde dématérialisé et n’être informés qu’en surface. «Je pensais le contraire, que les jeunes recherchent des informations plus profondes et que l’édition imprimée avait encore de beaux jours devant elle. D’ailleurs, si vous regardez les statistiques en Norvège comme en France, les jeunes n’ont jamais acheté autant de livres papier.»
«Qui êtes-vous?»
Elise a 18 ans et après sept numéros de Recens, passe la main à d’autres adolescents pour s’investir dans un projet «plus mature», selon ses mots. Elle publie alors le magazine Wallet, consacré non pas au design, aux tendances ou à la fabrication textile, mais à une thématique unique par numéro, peu traitée dans la culture de mode grand public, comme l’autorité, le marketing, l’éducation et la technologie, interviewant au passage les figures les plus influentes du secteur. En décembre dernier, alors que sort un coffret regroupant les dix numéros de Wallet, elle décide d’arrêter.
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Elise a 15 ans, elle reçoit sur sa messagerie un mail intriguant provenant de l’adresse smk@glm.com, où il est seulement écrit “Qui êtes-vous?” «J’ai pensé que c’était un robot, mais j’ai quand même répondu, vous savez, un truc comme: “Mon nom est Elise By Olsen. J’ai 15 ans, je vis à Oslo, je dirige un magazine et je veux parler de la mode.” J’ai reçu une réponse qui disait: “LOL, je connais ça.” Puis cette personne m’a envoyé des liens avec un message comme: “Lis ce livre, regarde cet artiste”. J’étais encore à l’école, mais, pendant des années, Steven m’a transmis une culture parallèle.» Steven Mark Klein est une légende du New York des années 1970, ami de Basquiat et de Haring, théoricien de la culture et pionnier des arts visuels. Deux ans après avoir reçu ce mail, Elise part à la rencontre du presque septuagénaire, qui, dans son pull bleu et son jean basique, ressemble moins à une rock star qu’à son père. Elle découvre aussi l’œuvre de sa vie, sa collection de documents de mode.
« Jeune, il avait collectionné énormément de livres d’art, mais les revers de fortune l’avaient contraint à tout vendre. Au début des années 1980, quand il est venu à Paris assister aux premiers défilés de Rei Kawakubo, la créatrice de Comme des Garçons, il a vu un parallèle entre les livres d’art et la sensibilité qu’elle mettait dans ses catalogues imprimés, qui étaient des productions réalisées par de grands photographes, stylistes, graphistes. De retour à New York, il a commencé à fréquenter les boutiques de mode d’avant-garde et prenait, sur les comptoirs, tout ce qui était promotionnel et gratuit, les lookbooks, les cartes de visite, les invitations… C’était un conservateur-né.» En 2018, désireux de passer le relais, il lui demande si elle veut bien «hériter» de ces 5000 objets. Elle accepte cette donation, mais le persuade de trouver un lieu pour la préserver et permettre au grand public d’y accéder.
Recherche et développement
Elise a 22 ans et, aujourd’hui, elle porte ce projet seule, car Steven Mark Klein est décédé en octobre dernier. Ensemble, ils avaient écrit une sorte de profession de foi posant les bases de la première bibliothèque de recherche de mode au monde. «En 2019, on m’avait proposé d’organiser une exposition de mode contemporaine pour le Musée national d’Oslo, qui était censé ouvrir l’année d’après. J’ai répondu que j’acceptais, mais que j’aimerais qu’ils regardent notre projet.» Ce dernier convainc la nouvelle directrice des collections de l’institution. Alors, durant la pandémie, Elise, qui a transféré le legs de Steven à Oslo, s’attache, avec sa petite équipe, à tout inventorier et numériser, avant de lancer, en octobre 2020, la base de données en ligne (permettant de réserver un document à consulter sur place).
Elle fait également le tour des capitales de la mode, «évangélisant» cette Library of Fashion Research auprès des musées spécialisés et des marques influentes. Or, en cette période de crise sanitaire, où le temps s’est arrêté, les maisons de luxe et de création se tournent justement vers leurs archives, certaines réalisant qu’elles souffrent d’un manque de documentation. «Notre initiative a reçu un énorme soutien, aussi parce qu’elle met l’accent sur une production qui coûte beaucoup d’argent aux marques et qui finit dans la poubelle des gens. Nous, nous voulons les garder, les mettre en valeur auprès des amateurs, mais aussi des designers dans un but de recherche et de développement. Ces archives permettent de comprendre le passé, d’identifier d’où viennent les influences à une époque où de plus en plus de designers émergents sont accusés de plagiat et qui attache une importance croissante à la propriété intellectuelle et aux aspects juridiques de la mode.»
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En peu de temps, la collection de Steven Mark Klein a doublé, atteignant les 10.000 objets grâce aux dons d’Hermès, de Comme des Garçons, des graphistes M/M Paris, etc. «Nous allons enfin ouvrir en octobre, dans l’ancienne gare d’Oslo, face à l’architecture de béton du Musée national et à côté du Centre Nobel de la paix. Cette proximité devrait être vertueuse pour tout le monde: à nous, elle permet d’élargir notre audience à un public plus international ; aux institutions, d’attirer des générations plus jeunes.»
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Valeurs Actuelles
Grand Débat des Valeurs : dans le chaudron des droites
C’est une tradition perdue. À droite, il fut un temps où l’on aimait débattre. Deviser des heures. S’écharper. Se diviser en chapelles. Conservateurs contre modernes. Libéraux contre souverainistes. Mondialistes contre patriotes… Droite forte contre droite molle. Autant de nuances qui sont parfois devenues des fossés infranchissables. Au point de rendre la discussion impossible. À Valeurs actuelles, nous avons toujours voulu faire cohabiter ces droites qui se tournent le plus souvent le dos, quand elles ne s’ignorent pas ou ne se maudissent pas. C’est le choix que nous avons voulu faire en proposant cette soirée, au cœur d’une campagne atone. Et parce que l’esprit de sérieux ne doit pas nous faire oublier que « le rire cache une arrière-pensée d’entente, je dirais presque de complicité, avec d’autres rieurs, réels ou imaginaires », comme l’écrivait Bergson, nous avons demandé au plus corrosif de nos humoristes d’introduire cette soirée.
« Dans le brief que m’ont fait les mecs de Valeurs actuelles : il faut que tu mettes les gens à l’aise, qu’il n’y ait pas de favoritisme, on n’est pas là pour orienter l’avis de nos lecteurs, l’important, c’est de passer un bon moment et qu’à la fin, tout le monde rentre à la maison en se disant “au fond, Zemmour a raison”. » Gaspard Proust, grinçant, a réussi son coup : il prend la salle et ses hôtes à contrepied. Dans le public, certains rigolent quand d’autres lancent les premiers “Zemmour président”.
À seulement quelques mètres de là, Marlène Schiappa et sa conseillère en communication échangent un bref regard. « Ça promet », souffle la ministre déléguée à la Citoyenneté. Elle sait qu’elle joue ce soir à l’extérieur. « La polytechnicienne de Touche pas à mon poste ! vous remercie », lance-t-elle en direction de Gaspard Proust, qui s’était amusé, sous ses yeux, de son rôle dans le débat public. Face au refus d’Emmanuel Macron de s’afficher sur le même plan que ses concurrents, Marlène Schiappa s’est justement placée en défenseur de la démocratie : « Je déplore que l’on traverse une période dans laquelle très souvent l’invective, la petite phrase, l’attaque personnelle remplacent ce débat d’idées. » Chahutée sur le bilan de son gouvernement en matière de sécurité, la ministre aura tout de même eu droit à sa salve d’applaudissements. En sortant de scène, raccompagnée par Charlotte d’Ornellas avec qui elle a débattu, elle s’éclipse rapidement. Comme tout ministre qui se respecte, Marlène Schiappa est une femme pressée.
Marion Maréchal s’installe au premier rang. Arrivée à l’heure au Dôme de Paris, la jeune femme préfère suivre le sketch de l’humoriste plutôt que de patienter en loge. Elle l’avoue bien volontiers : « Mon passage sera moins drôle que celui de Gaspard : on m’a demandé de parler de Macron, ce n’est pas hypersexy mais on va le faire. » Lors de son entrée en scène, l’ancienne députée du Vaucluse est acclamée par le public. « On a dit en introduction qu’il fallait faire rêver, mais je dois parler du bilan d’Emmanuel Macron, donc ça risque d’être un petit peu plus délicat », souffle-t-elle aux 4 000 personnes présentes dans la salle. Face à Raphaël Stainville, notre rédacteur en chef politique, elle dézingue le bilan du président sortant, évoque le scandale du cabinet McKinsey et pointe du doigt le refus de débattre d’Emmanuel Macron : « Il explique que demain il mettra en place des états généraux, des grandes consultations, comme si l’élection était une formalité et n’était plus le lieu où on accepte le clivage. »
Devant un public où se mêlent les électeurs LR, ceux de Reconquête ! et ceux du RN, Marion Maréchal avertit : « Voter Emmanuel Macron, c’est jouer à la roulette russe. » Il est « le président de l’immigration massive ». Un rappel qu’elle juge nécessaire : « Je le dis en particulier pour les électeurs de droite qui ont la tentation de voter pour lui. » En coulisses, Philippe Olivier, conseiller de Marine Le Pen et époux de Marie-Caroline Le Pen, ne se prive pas de commenter la prestation de Marion Maréchal : « Elle a réussi à faire pire que Pécresse, faut le faire ! » Assise sur le canapé, Marie-Caroline se demande, pensive, ce que sa nièce est venue faire dans cette « galère zemmourienne ».
Dans les gradins, les partisans d’Éric Zemmour tapent du pied. Leur fracas et le grondement sourd de leurs cris font trembler les murs des coulisses. « Zemmour président, Zemmour président ! » Va lé rie Pé c re s se jette un œil au plafond de sa loge. Les conduits d’aération vibrent sous le poids de cette ferveur. Sourire malicieux, elle se rassure : « Les lecteurs de Valeurs actuelles sont des gens élégants et courtois. » Et se motive : « Vous allez voir, je vais les intéresser à cette présidentielle et les convaincre que c’est moi qui porte le projet le plus concret. » « Passer entre Marion Maréchal et Éric Zemmour, on ne peut pas dire que ce soit un cadeau », ironise-t-elle. Un proche lui rappelle la présence de Marlène Schiappa ce soir. Elle répond ironiquement : « Monsieur Macron se fait représenter, enfin. Il a compris qu’on devait se battre pour une campagne électorale. » Elle tend une oreille aux cris de la foule. « Je n’ai pas peur des débats et des confrontations d’idées. C’est ma vision de la politique. Je vais montrer ce qui avec moi va clairement changer en France sur la sécurité et l’immigration », insiste-t-elle. Elle nous interpelle : « Je vous respecte. Vos lecteurs ont envie de battre Macron. Et c’est avec moi qu’ils le battront. »
Valérie Pécresse revendique l’électorat filloniste
Un bénévole des Éveilleurs, l’association qui coorganise la soirée, frappe à sa porte. Il lui annonce son passage. Elle passe derrière les rideaux de la scène. Geoffroy Lejeune l’y attend. « Valérie, tout va bien ? », s’enquiert le directeur de la rédaction. Elle répond d’une voix rauque : « Vous invitez tous ceux qui ont leur carte. Ils sont tellement anti-moi qu’ils s’attendent à ce que je me couche. » Les sifflets se font déjà entendre. Avant de monter sur scène, Pécresse lance : « Ils ne me font pas peur. Leurs cris me donnent l’énergie. » À peine prend-elle la parole que la salle la siffle. La candidate ne se laisse pas abattre : « Quand on a tenu neuf mois face à la rue, aux étudiants gauchistes et qu’on a fait 70 évacuations de fac, on n’a pas peur de venir débattre. »
Face à un public d’anciens fillonistes, la candidate LR tente de reprendre les accents de la dernière campagne : « L’élection de 2017 a été volée à la droite. J’ai l’impression qu’on essaye de voler celle-ci aussi et que Macron est en train de se dérober à cette élection. Les Français doivent se réveiller ! » Valérie Pécresse se présente comme le seul choix crédible face à la majorité actuelle : « C’est la huitième fois qu’un Le Pen se présente à une élection présidentielle, si les Français en voulaient, ça se saurait. Éric Zemmour, je ne crois pas qu’il puisse être élu. » Bronca dans la salle. Ayant pleinement conscience que beaucoup de choses la séparent de l’assemblée qui lui fait face, elle conclut sur une volonté de rassemblement des droites. « Si on est là ce soir, c’est qu’on ne veut plus d’Emmanuel Macron – on veut le remplacer -, qu’on ne croit pas aux sondages et qu’on ne veut pas se laisser voler cette élection ! » Pécresse quitte la salle, le sourire aux lèvres.
Quelques minutes plus tôt, Éric Zemmour arrive dans les loges, accompagné par de nombreux membres de son équipe de campagne. Un responsable de l’organisation le prévient qu’il rentrera par la droite de la scène, contrairement aux trois précédents invités. Valérie Pécresse ne veut pas le croiser. « Oh non, quel dommage, je suis déçu », ironise Éric Zemmour. L’ancien journaliste est souriant. Marion Maréchal, qui vient d’en finir, passe une tête dans sa loge avec son mari, Vincenzo Sofo, et sa mère, Yann Le Pen. Valérie Pécresse, elle, commence son grand oral. Dans la loge de Zemmour, le son de la télévision saute, puis revient après quelques secondes de coupure. « C’était peut-être mieux sans », raille un proche du candidat.
“La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution”
Il est 22 h 24. Éric Zemmour entre sur Paint It, Black, le morceau phare des Rolling Stones, son groupe préféré. Le public l’ovationne. Le Dôme de Paris prend des airs de Villepinte. « Pourquoi la remigration devient-elle nécessaire maintenant ? », questionne Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour répond du tac au tac : « La remigration, c’est le renvoi de personnes dont on ne veut plus. Quand on trahit le pays qui nous accueille, nous nourrit, nous loge, nous éduque, on ne mérite pas d’y rester. » Deux Femen interrompent l’explication du candidat en criant : « Valeurs réacs, riposte féministe », avant d’être exfiltrées. Zemmour ironise : « C’est un rituel. Ça nous aurait manqué si elles n’étaient pas venues. » L’entretien se poursuit en toute quiétude. « Avez-vous la foi ? », le questionne Geoffroy Lejeune. « J’ai l’impression de croire en Dieu de plus en plus. Mes parents me regardent, il ne faut pas que je les déçoive. » Évoquant sa vidéo postée pour la fête de Noël, l’essayiste rappelle les racines chrétiennes de la France, “fille aînée de l’Église” : « Je suis rentré dans le christianisme par la France. Cette religion a contribué à la fondation de notre nation. »
Éric Ciotti débarque au Palais des Sports après un JT de TF1. Fidèle à sa réputation de “monsieur Sécurité”, il salue tout ce qui porte un insigne. Durant quelques instants, il s’arrête pour discuter avec deux agents du Service de la protection (SDLP) d’Éric Zemmour. Puis, à quelques minutes de monter sur la scène, il voit venir à sa rencontre le candidat de Reconquête !. « Ils m’ont sollicité comme toi, à ce que je vois », s’exclame Zemmour. Insistant, il lance en direction de Geoffroy Didier : « Il y a des amitiés de longue date qu’il faut honorer. » Présent à ses côtés, Guillaume Peltier lance à son collègue parlementaire : « Tu es à ta place, là. » Des sous-entendus qui créent un certain malaise.
Interrogé par Tugdual Denis sur la proposition du candidat de Reconquête ! de créer un “ministère de la remigration”, le questeur de l’Assemblée nationale répond sans détour : « La remigration, ça ne veut rien dire. » Face aux sifflets, Éric Ciotti ne varie pas : « J’entends vos réactions, mais vous ne m’empêcherez pas de dire ce que je pense. La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution ! » Après avoir été remercié par le directeur adjoint de notre rédaction, l’élu quitte la scène sous des applaudissements nourris.
Le passage d’Éric Ciotti est le seul qu’Éric Zemmour suit attentivement. « Il parle comme nous, répète-t-il plusieurs fois devant son écran. Même les chiffres qu’il utilise viennent de chez nous. » À la fin de la séquence du député, la loge d’Éric Zemmour se remplit. Alors que Valérie Pécresse a quitté les lieux, deux de ses soutiens pénètrent dans l’antre de son concurrent. Le magistrat Charles Prats, orateur national de la candidate LR, vient saluer Éric Zemmour et son amie Sarah Knafo. Durant le discours du candidat, le fils du juge n’a pas arrêté de hurler « Zemmour président ». L’ancien journaliste lui demande : « Bon, quand est-ce que tu viens avec nous ? » Réponse de l’intéressé : « Il est trop tard pour moi. » Zemmour aura au moins la progéniture. Vingt minutes plus tard, une élue habituée de ces soirées débarque. « Alors, les voyous, quand est-ce que vous remigrez ? » Éric Zemmour rigole. Nadine Morano tape dans le mille. La députée européenne vient discuter avec Zemmour, qu’elle connaît depuis longtemps. La conversation dure quelques instants. L’ancien journaliste la questionne sur la proposition de Guillaume Larrivé, député LR, qui appelle d’ores et déjà à une “nouvelle majorité” avec Emmanuel Macron si Valérie Pécresse est battue. La réponse est foudroyante : « Larrivé a un gros problème : le syndrome du “si t’as pas été ministre avant 40 ans, t’as raté ta vie”. » Il en a 45. Puis l’ancienne ministre de Sarkozy se retire pour discuter quelques instants de manière informelle avec Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour, lui, quitte les lieux en lâchant une dernière phrase : « Elle n’a pas dit qu’elle était contre la remigration… »
Quelques minutes plus tôt, Jordan Bardella est d’humeur taquine. Les yeux rivés sur son téléphone, il assiste, sourire aux lèvres, à l’entrée en scène du candidat de Reconquête !. « J’aurai au moins fait un meeting d’Éric Zemmour dans ma vie ! » Depuis sa loge, il peut entendre, çà et là, les “Zemmour président”, les “ben voyons” qui émanent de la foule. Pas de quoi le faire trembler. Il peaufine calmement ses notes griffonnées sur des petites feuilles. « Je vais leur parler de pouvoir d’achat, ça va les calmer », s’amuse le jeune président par intérim du Rassemblement national. Il s’apprête pourtant à discourir d’union des patriotes et à pénétrer dans une arène loin d’être aussi hostile à son égard qu’il semble le penser. Il faut dire que les militants du RN ne sont pas légion dans les travées du Dôme. « Ils préféreront toujours un barbecue à une soirée parisienne », raille Jordan Bardella. Les 4 000 spectateurs présents à cette “soirée parisienne” attendent, eux, sa prise de parole de pied ferme. Chez les partisans de Reconquête ! notamment, où il est perçu comme un acteur majeur de la future grande recomposition du “camp national” promise par Éric Zemmour au sortir des élections.
L’union des droites ? Jordan Bardella n’y croit pas. Ou plutôt, il s’en moque. Il sait pourtant qu’il en sera question quand son tour viendra de monter sur la scène. « Il faut bien qu’on explique pourquoi on ne croit pas à cette grande union. » Philippe Olivier et Marie-Caroline Le Pen accompagnent leur gendre. Le conseiller de la candidate du RN se moque encore plus de l’union des droites que son poulain : « C’est un concept complètement fumeux et dépassé. » Bardella acquiesce. Serein, il s’inquiète seulement de l’état d’épuisement mental de l’assemblée. « Vous pensez que la salle va se vider ? », se demande-t-il tout en renouant son nœud de cravate.
“Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire”
Malgré l’heure tardive et les deux heures et demie de débats écoulées, seule une petite partie du public a quitté le Dôme. « Je ne suis pas venu ce soir pour vous flatter », assure-t-il d’emblée quand on lui demande de décrire les liens qui pourraient unir la droite conservatrice et le Rassemblement national. Il convainc son auditoire par son honnêteté : « La grande recomposition, 2027… je vous le dis franchement, je m’en fous complètement. Mon sujet, c’est qu’on puisse sauver la France dans trois semaines. » Jugeant le clivage historique entre la droite et la gauche « dépassé », Jordan Bardella tend la main aux électeurs d’Éric Zemmour en vue du second tour. Geste de rassemblement plus que d’union. « Sa stratégie nous cantonne à du témoignage, elle vous mène à faire 15 %, lâche-t-il sous quelques applaudissements. Ce que fait Éric Zemmour aujourd’hui, c’est ce qu’on faisait avec Jean-Marie Le Pen il y a trente ans. À force d’avoir été les champions des premiers tours, on a longtemps oublié qu’il y en avait un second. »
Quand il regagne sa loge, Jordan Bardella arbore une moue satisfaite : il sait qu’il a réussi son grand oral. Il a avancé encore un peu plus l’hypothèse d’un vote utile en faveur de sa candidate. Un phénomène électoral dont il a lui-même subi les fâcheuses conséquences par le passé : « Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire. Une fois qu’il est face à nous, on est morts. Je l’ai vu aux régionales. » Au Palais des Sports, il était bien décidé à laisser les défaites aux vestiaires. En quittant la scène, il pouvait mesurer les effets de sa prestation. Outre ses collègues qui ne tarissaient pas d’éloges, des sympathisants LR et de Reconquête ! – même des journalistes – se joignaient à cette chorale de louanges. Son incursion d’un soir dans cette marmite lui aura même inspiré une dernière saillie, résumant, à bien des égards, l’atmosphère qui se sera dégagée de l’événement : « Finalement, les seuls à avoir réussi l’union des droites, c’est Valeurs actuelles … »
France24 - Monde
États-Unis : une enseignante dévoile son attirail pour protéger ses élèves en cas d’attaque armée
Publié le : 14/06/2022 - 18:18
Chloé Lauvergnier
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Un sac à dos pare-balles, une barre pour bloquer la porte de sa classe, et une batte : c’est l’équipement d’une enseignante américaine en Californie, pour protéger ses élèves en cas d’attaque armée. Elle l’a présenté sur TikTok à la suite de la fusillade d’Uvalde, au Texas, lors de laquelle 19 écoliers et deux enseignantes ont été tués, le 24 mai dernier. Kelsey Vidal estime qu’il vaut mieux "se préparer" à ce type de scénario, bien qu’elle regrette qu’il soit nécessaire d’en arriver là.
Le 24 mars dernier, un jeune de 18 ans, armé d'un fusil semi-automatique, a tué 19 élèves et deux enseignantes dans une école élémentaire à Uvalde, au Texas. Il a ensuite été abattu par la police.
Ce massacre a relancé l'éternel débat sur les armes à feu aux États-Unis, où les fusillades sont quasiment quotidiennes dans les lieux publics.
Dans la foulée, plusieurs enseignants américains ont expliqué sur les réseaux sociaux leurs techniques pour se protéger, au cas où leur établissement scolaire serait attaqué. Dans la vidéo ci-dessous, Kelsey Vidal, enseignante dans une école élémentaire en Californie, montre ainsi deux plaques se trouvant à l'intérieur de son sac à dos, censées résister aux balles.
@mrsvidal6#teacher#school#teachersoftiktok#survivefirstgrade#teacherlife#teach#safety#schoolsafety#firstgrade#firstgradeteacher♬ original sound - Kelsey VidalKelsey Vidal montre les plaques à l'intérieur de son sac à dos, censées résister aux balles.
"Beaucoup de gens ont été choqués de voir que j'avais besoin de cet équipement pour me sentir en sécurité"
Kelsey Vidal a partagé plusieurs vidéos de ce type sur son compte TikTok :
Au départ, j'ai publié une vidéo sur Instagram, pour exprimer ma tristesse à la suite de la fusillade d'Uvalde, et pour expliquer que j'avais un sac à dos pare-balles, une barre "Barracuda" et une batte dans ma salle de classe, pour nous protéger en cas d'attaque. Plusieurs personnes ont commencé à me poser des questions, donc j'ai publié des vidéos sur TikTok pour montrer mon équipement.
@mrsvidal6#teacher#school#teachersoftiktok#survivefirstgrade#teacherlife#teach#safety#schoolsafety#firstgrade#firstgradeteacher♬ original sound - Kelsey VidalDans cette vidéo, vue plus de trois millions de fois, Kelsey Vidal montre le casier où elle stocke son équipement, de même qu'un sac fourni par son école, avec du matériel de premiers secours.
Beaucoup de gens ont été choqués de voir que j'avais besoin d'avoir cela pour me sentir en sécurité. Des personnes d'Australie, du Royaume-Uni et du Canada notamment trouvaient déchirant le fait que je me prépare comme si j'allais à la guerre. Ils ont raison, je ne devrais pas avoir besoin de faire cela. Mais je le fais pour protéger mes élèves, car une autre fusillade pourrait très bien se produire.
De nombreuses personnes m'ont également dit que c'était bien que je sois préparée, ou m'ont donné des conseils concernant l'utilisation de mon équipement. Certains enseignants et parents m'ont écrit que c'était cela dont ils avaient besoin pour leur classe, ou pour l'enseignant de leur enfant.
J'ai commencé à m'équiper il y a trois ans, quand j'ai commencé à enseigner, à la suite d'une formation lors de laquelle on nous a donné cinq minutes pour nous barricader à l'intérieur d'une salle de classe, avec 15 collègues. Nous avons utilisé tout ce qui était à notre disposition, mais cela n'a pas suffi. Cela m'a fait peur car, en vrai, nous n'aurions même pas eu cinq minutes pour faire tout cela !
Du coup, avec ma famille, nous avons commencé à réfléchir à des outils faciles et rapides à utiliser... Au final, ma famille m'a acheté un sac à dos, elle m'a donné deux plaques à mettre à l'intérieur pour me protéger des balles, et elle l'a ajusté pour qu'il soit à ma taille, et pour qu'il ne bouge pas si j'étais amenée à courir. Il ressemble à un sac à dos normal, donc ça ne fait pas peur aux enfants.
@mrsvidal6#teacher#school#teachersoftiktok#survivefirstgrade#teacherlife#teach#safety#schoolsafety#firstgrade#firstgradeteacher#teachers♬ original sound - Kelsey VidalKelsey Vidal montre les modifications apportées par sa famille au sac à dos.
Nous avons également acheté une barre "Barracuda", qui permet de bloquer la porte de la classe : je peux la soulever avec une seule main et l'installer en quelques secondes, donc c'est pratique.
Via l'école, j'ai uniquement reçu un sac avec du matériel de premiers secours, outre la formation.
@mrsvidal6#teacher#school#teachersoftiktok#survivefirstgrade#teacherlife#teach#safety#schoolsafety#firstgrade#firstgradeteacher♬ original sound - Kelsey VidalDans cette vidéo, qui comptabilise plus de 4 millions de vues, Kelsey Vidal montre comment utiliser la barre "Barracuda", à partir de 1'20. Elle raconte : "C'est mon mari qui l'a achetée [...] Je l'avais mise sur la liste des choses que je voulais avoir pour ma première année d'enseignement, de même que des crayons, des livres, etc."
Quand j'ai commencé à enseigner, je ne pensais pas que j'aurais besoin de cet équipement, même si je savais qu'il y avait déjà eu des fusillades dans des écoles. Mais j'ai senti qu'il fallait que je fasse quelque chose, car je n'attends aucun changement de l'État. C'est triste, car à l'école, je n'ai pas envie d'être comme une policière ou une militaire. Bien sûr, il ne faut pas forcément acheter tout mon équipement, mais je pense qu'il est important de se préparer et d'avoir un plan, en cas d'attaque : comment bloquer la porte ? Par où s'échapper ? Il ne faut pas y penser trop tard.
@mrs.taylormoraPraying for Uvalde, teachers, students, parents and all that have been affected by this.
♬ original sound - Taylor MoraDans cette vidéo, qui comptabilise plus de 14 millions de vues, une autre professeure décrit la "réalité des enseignants" en classe : s'assurer que la porte peut rapidement être bloquée en cas de menace, baisser les rideaux des fenêtres pour ne pas être vus de l'extérieur, avoir une cachette accessible en permanence…
@ericaappelo1#teacher#teachersoftiktok#schoolsafety♬ the joke is on you. icarly - KateIci, une autre enseignante montre des techniques pour se protéger en cas d'attaque : portes fermées en permanence, scotch rouge pour montrer aux enfants où se positionner pour ne pas être vus, routes d'évacuation…
Le 12 juin, un groupe de sénateurs démocrates et républicains a annoncé avoir trouvé un compromis concernant des mesures de renforcement du contrôle des armes à feu, même s'il demeure en deçà des réformes réclamées par le président Joe Biden. Ce compromis, rare, doit désormais être soumis au vote au Sénat. La veille, des dizaines de milliers d'Américains étaient descendus dans les rues pour faire pression sur le Congrès, afin qu'il durcisse la législation sur les armes à feu.
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Législatives : derrière le duel Nupes-Ensemble, une percée historique pour le Rassemblement national
Publié le : 13/06/2022 - 20:37
Romain BRUNET
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Nabia MAKHLOUFI
Le Rassemblement national de Marine Le Pen a obtenu 18,68 % des voix, dimanche, lors du premier tour des élections législatives, recueillant plus d'un million de voix supplémentaires par rapport à 2017. Une percée historique qui lui laisse entrevoir un nombre record d’élus à l’Assemblée nationale.
Législatives 2022 © Studio graphique FMM
"Nous sommes là, nous sommes bien là, nous sommes en dynamique forte depuis 2017." Marine Le Pen avait le sourire, lundi 13 juin, au lendemain du premier tour des élections législatives, lors de son déplacement à Rouvroy, dans son fief du Pas-de-Calais.
En obtenant 18,68 % des suffrages, dimanche soir, son parti peut espérer l’élection de "dizaines de députés" à l’Assemblée nationale. Mais surtout, le Rassemblement national progresse considérablement en cinq ans en obtenant 1 258 172 voix de plus par rapport au premier tour des législatives 2017, soit une progression de 5,48 points.
"Nous sommes les seuls à être en réalité en forte dynamique depuis 2017, car entre 2017 et aujourd'hui la gauche et l'extrême gauche confondues est en recul ou en stagnation, En Marche est en recul fort, LR est en capilotade et le Rassemblement national lui est en forte progression", a jugé la députée sortante du Pas-de-Calais, qui, avec 53,96 % des voix mais une participation insuffisante, a manqué de peu sa réélection dès le premier tour.
📹 Les seuls qui sont en dynamique, ce sont les candidats du Rassemblement national. #Législatives2022 #DimancheJeVoteRN pic.twitter.com/tsj1DSmNwf
June 13, 2022"C’est un résultat historique pour l’extrême droite dans son ensemble puisque ce bloc obtient plus de 5 millions de voix", souligne le sociologue Ugo Palheta, maître de conférences à l'Université de Lille et auteur du livre "La Possibilité du fascisme" (La Découverte, 2018). "Jamais elle n’avait été présente, au cours des 40 dernières années, dans autant de seconds tours. Le RN peut faire mieux qu’en 1986, alors qu’il y avait de la proportionnelle cette année-là."
Alors dirigé par Jean-Marie Le Pen, le Front national avait obtenu 35 députés lors des législatives de 1986 grâce, notamment, à l’introduction de la proportionnelle départementale. Trente-six ans plus tard et sans proportionnelle, la fille du fondateur du parti d’extrême droite pourrait donc faire mieux. Le RN présentera, dimanche 19 juin, plus de 200 candidats au second tour.
Un ancrage électoral de plus en plus profond
La campagne des législatives menée par Marine Le Pen a pourtant été peu offensive, voire timide. Partie en vacances après sa défaite à l’élection présidentielle face à Emmanuel Macron, elle a offert, pour son retour médiatique deux semaines plus tard, des pronostics jugés démobilisateurs. "Je pense que la logique des institutions veut que le président de la République ait une majorité. Tous ceux qui racontent autre chose racontent des fables", déclare-t-elle le 10 mai au 20 h de TF1 en ciblant Jean-Luc Mélenchon. Puis, elle s’est le plus souvent contentée de faire une campagne de terrain a minima, menée essentiellement dans son fief du Pas-de-Calais.
"Pour faire campagne aux législatives, il faut des cadres sur tout le territoire et le RN en manque. Mais ses bons résultats au premier tour montrent malgré tout un ancrage politique et électoral tout à fait solide dans plusieurs territoires, avec une capacité à réaliser de très gros scores, y compris lorsque ses candidats ne tiennent pas la route", note Ugo Palheta, en référence aux mésaventures de plusieurs candidats RN bafouillant leurs réponses dans des débats organisés par les chaînes de télévision locales.
>> À lire : Législatives : le retour du clivage gauche-droite dans le paysage politique français ?
Le RN obtient ainsi de très bons résultats dans le nord de la France, dans le sud-est et à l’est : 12 candidats qualifiés au second tour sur 12 dans le Pas-de-Calais, 8 candidats qualifiés sur 8 dans le Var, 5 candidats qualifiés sur 6 dans le Gard, 5 candidats qualifiés sur 5 dans l'Aisne ou encore 8 candidats qualifiés sur 9 en Moselle, avec dans l’ensemble de ces cinq départements 26 premières places sur 40 possibles.
Surtout, la division de l’extrême droite n’a pas porté préjudice à Marine Le Pen, qui a de nouveau gagné son match à distance avec Éric Zemmour, déjà remporté par K.O. au premier tour de l’élection présidentielle. Aucun des candidats présentés par Reconquête! ne s’est qualifié au second tour des législatives.
>> À lire : Législatives : l’abstention, grande gagnante du premier tour
Lors d’une conférence de presse à Paris, lundi, le président par intérim du RN, Jordan Bardella, a souligné que Reconquête!, qui a obtenu 4,24 % des suffrages au niveau national, n'avait pas empêché le RN de se qualifier "dans des circonscriptions gagnables" et a appelé ses électeurs "à s'apercevoir que le chemin qu'on est en train de construire (...) va nous mener au pouvoir". Marine Le Pen a elle aussi "souhaité" que les électeurs du parti d'Éric Zemmour votent pour le RN dimanche prochain.
Le parti de Marine Le Pen a par ailleurs réalisé une belle affaire sur le plan financier. En récoltant dimanche 4 248 626 voix, il pourra compter chaque année sur au moins 6,9 millions d'euros d'argent public, puisque chaque voix gagnée donne droit à 1,64 euro par an. Une manne bienvenue pour un parti endetté à plus de 20 millions d'euros.
Des résultats ternis par la dynamique Nupes
"Pour autant, les résultats du Rassemblement national sont décevants par rapport à ce qu’il pouvait envisager il y a encore deux mois, nuance Ugo Palheta. On est loin des plus de 8 millions de voix obtenues au premier tour de la présidentielle. Marine Le Pen n’a pas réussi à trouver la réponse face à la dynamique de la Nupes et va devoir composer à l’Assemblée nationale avec un bloc de gauche très important qui jouera a priori le rôle de première opposition au gouvernement."
L’union de la gauche a d’ailleurs permis de barrer la route au RN dans de nombreuses circonscriptions. Dans la première circonscription de l’Hérault, par exemple, la candidate du RN, France Jamet, est éliminée malgré un score de 20,58 %, quand le candidat de la Nupes, Julien Colet, arrive en tête avec 26,94 % des voix. En 2017, le même Julien Colet, alors étiqueté La France insoumise, avait fini troisième derrière France Jamet.
Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel #Macron défendent une république indigéniste. À l’Assemblée nationale, les députés RN défendront la République de la Constitution française, la laïcité, l’unité du peuple face au communautarisme. #DimancheJeVoteRN #Législatives2022 pic.twitter.com/KB1fvLgUfz
June 13, 2022Marine Le Pen reprendra-t-elle sa place revendiquée d’opposante numéro 1 à Emmanuel Macron ? Cela dépendra d’abord de la longévité politique de la Nupes, mais aussi de la stratégie du président de la République pour son second quinquennat. "Emmanuel Macron a favorisé depuis 2017 ce tête-à-tête avec l’extrême droite, mais il pourrait désormais cibler la gauche", note Ugo Palheta.
De son côté, la cheffe de file du RN qualifie la Nupes d'"opposition en carton-pâte" et renvoie dos à dos les deux coalitions arrivées en tête dimanche soir au premier tour des législatives. "Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron défendent une République indigéniste. À l’Assemblée nationale, les députés RN défendront la République, la Constitution française, la laïcité, l’unité du peuple face au communautarisme", a-t-elle tweeté lundi après-midi, misant ainsi sur les fondamentaux identitaires de son parti pour mobiliser son électorat en vue du second tour.
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Législatives 2022
Une bataille des chiffres très politique entre la Nupes et le ministère de l'Intérieur
ANALYSE
Législatives : le retour du clivage gauche-droite dans le paysage politique français ?
Législatives 2022
Législatives : l’abstention, grande gagnante du premier tour
Le Figaro
Français de Londres: le télétravail, un risque d'isolement pour les expatriés
DÉCRYPTAGE – Les salariés des entreprises britanniques ne se pressent pas pour renouer avec les open spaces, ce qui n'est pas sans conséquence pour les expatriés.
Des conversations autour de la machine à café aux appels en visioconférence, le monde du travail a connu des changements majeurs depuis la pandémie de Covid-19. Si Boris Johnson a annoncé en juillet 2021 la levée des restrictions liées aux espaces de travail partagés, les Britanniques préfèrent le confort de leur maison à l'effervescence des open spaces.
Selon le rapport sur la mobilité des individus publié en juin 2022 par Google, les déplacements vers les lieux de travail restent 36 % moins fréquents depuis l'avant-pandémie, en février 2020, contre 8 % du côté français. Ce qui n'est pas sans conséquence pour le travail des Français expatriés.
Une tendance sur le marché britannique
Pour Lydik Grynfeltt, fondateur de deux cabinets de conseil en ressources humaines à Londres, le télétravail s'inscrit dans l'ADN professionnel britannique. Le conseiller en ressources humaines franco-britanniques note que la présence physique au travail a un rôle moins important au Royaume-Uni. « Issue d'une tradition latine, la France est un pays où la culture de la machine à café règne en maître », affirme Lydik. Les Britanniques excellent dans la délégation et la confiance au travail. «Les managers ne sont pas forcément recrutés pour leurs connaissances, mais pour leur capacité à gérer des équipes avec efficacité, ce qui ne pose aucun problème avec une bonne organisation en télétravail», observe-t-il.
À lire aussiFrançais de Londres: quelles aides gouvernementales pour acheter son premier bien immobilier
Laura, employée française dans le domaine de la publication scientifique, explique que sa manager lui a accordé une grande confiance dès les premiers jours. «J'ai été embauchée en plein cœur de la pandémie, avec un contrat à distance. Ma manager m'encourage à être productive et responsable, ma présence au bureau n'est pas nécessaire», observe la Française qui réside à Édimbourg, à plus de 500 kilomètres de son équipe londonienne. Même si elle partage son quotidien avec un partenaire britannique, Laura affirme que son intégration à la communauté de son entreprise s'en ressent. «Les moments de convivialité me manquent parfois, j'aimerais prendre part aux “afterwork” avec mes collègues de Londres et apprendre à les connaître par-delà l'écran de mon ordinateur», déplore-t-elle.
Convivialité et acculturation
Dès l'annonce des changements entraînés par la crise sanitaire, les entreprises ont multiplié les canaux de communication pour assurer un lien de proximité virtuelle entre les salariés et les membres dirigeants. Si Slack, Zoom, Teams, Google Meet sont autant d'outils disponibles pour assurer la cohésion d'équipe à distance, les échanges virtuels en entreprise sont-ils suffisants ?
Justine, traductrice dans le secteur du développement international à Londres, insiste sur l'importance du travail hybride pour conserver un lien avec ses collègues et, par extension, avec la culture britannique. Même si son contrat est «100 % à distance», des espaces de travail partagés sont mis à sa disposition par son employeur. «Le travail hybride me permet de sortir de chez moi et de rencontrer des nouvelles personnes», explique-t-elle avant de poursuivre «sans cela mon cercle d'amis serait essentiellement français». Le bureau est un lieu de socialisation et d'intégration essentiel pour la Toulousaine d'une trentaine d'année. Exposée au jargon professionnel, aux différences d'accents britanniques et à des expressions idiomatiques nouvelles, sa présence au bureau lui permet également de parfaire son anglais.
Juste milieu entre la France et le Royaume-Uni
Au Royaume-Uni, la part des employés adoptant un modèle de travail hybride est passée de 13 % à 22 % de février à mai 2022 selon une enquête récente de l'Office for National Statistics. Selon Valéryane Elphick, co-fondatrice du cabinet de recrutement franco-britannique Mind Partners, « le phénomène n'est pas nouveau, les entreprises sont prêtes à proposer un modèle hybride pour se rendre plus attractives ».
À lire aussi«On nous prend pour des girouettes»: l'exaspération des Français de Londres face aux mesures Covid
La Grande-Bretagne se distingue par sa souplesse, notamment lors des périodes d'essai. À la suite d'une alternance dans le secteur du luxe à Paris, Kastriot a déménagé à Londres après avoir décroché un contrat chez la filiale britannique de Chanel. Le jeune Français recruté pendant la pandémie explique avoir accueilli le télétravail avec enthousiasme. « Habitué aux mœurs françaises, j'ai été agréablement surpris par la confiance que mon entreprise m'a très rapidement accordée, même pendant ma période de probation », souligne le Parisien. Valéryane confirme cette tendance, « mes clients établis en France exigent la présence de leurs nouveaux collaborateurs en période de probation. L'objectif est de favoriser l'intégration à la culture d'entreprise, les Britanniques en sont moins soucieux », conclut-elle.
«Bébé Holly» retrouvée vivante 41 ans après sa disparition aux États-Unis
Les corps de ses parents avaient été découverts en 1981 au Texas, apparemment victimes d'un homicide. Ils étaient restés sans identité pendant tout ce temps.
L'Ukraine tire 5000 à 6000 obus d'artillerie par jour, selon le chef adjoint du renseignement militaire
Kiev a épuisé tout son armement de fabrication russe et soviétique et dépend désormais exclusivement des armes fournies par ses alliés étrangers, alertent plusieurs sources militaires américaines.
La justice britannique autorise les expulsions de migrants au Rwanda
Le projet prévoit d'expulser au Rwanda toute personne entrée au Royaume-Uni de manière illégale ou clandestine.
L'Humanité
Enfants. Comment garder un bon rythme pendant les vacances scolaires
L’heure de ranger les cartables approche, et les enfants trépignent d’impatience avec l’arrivée des grandes vacances. Pour certains, ce moment de repos permet d’alléger les règles du quotidien, mais jusqu’où peut-on aller sans nuire à l’équilibre des plus petits ?
Noé BlouinL’année scolaire se termine et le moment tant attendu des enfants arrive. Fini la rigueur de l’école, la cantine le midi, l’interdiction de regarder les dessins animés le matin, les couchers tôt, les exercices de maths… c’est bientôt les grandes vacances !
Si la perspective d’un assouplissement des contraintes quotidiennes a de quoi enchanter les plus jeunes, pour certains parents il serait contre-productif de perdre les bonnes habitudes difficilement acquises au cours de l’année. Certes, les vacances sont en premier lieu le vecteur d’un repos bien mérité après dix mois de labeur sur les bancs de l’école, mais elles ne doivent pas non plus être le synonyme de table rase d’un rythme de vie adapté à l’enfant. Sinon, gare à la rentrée…
Gare aux petits écarts !
Une grasse matinée par-ci, un film du soir par-là… Le sommeil est le premier à être impacté pendant les congés d’été. Le rythme biologique de l’enfant, propre à chacun d’entre eux, n’est pas tout à fait le même que le rythme scolaire. Les vacances sont donc un moyen de le laisser mieux écouter son corps, tout en ne bousculant pas trop ses habitudes.
- Jusqu’à 6 ans, il faut rester sur le même rythme qu’au quotidien, même si la tentation d’un coucher tardif semble promettre aux parents un lever lui aussi reculé. Dans les faits, cette technique ne marche pas, et le petit ne fera que perdre un précieux temps de repos qu’il ne pourra rattraper.
- Au-delà de 6 ans, le sommeil s’allonge et il est alors possible de décaler le coucher d’une heure ou deux lors des sorties nocturnes. Pour contrebalancer le manque de repos, on peut anticiper la veille, en mettant l’enfant au lit une heure plus tôt s’il n’arrive pas à dormir le matin. C’est avant tout le petit qui dictera sa loi en matière de sommeil : s’il manifeste des signes de fatigue durant la journée, il est nécessaire de repasser au rythme habituel. Quelques jours avant la rentrée, il est aussi conseillé de reprendre le même rituel du coucher que durant la période scolaire.
Jusqu'à six ans, il est bon de rester sur les horaires habituels.
Les vacances sont aussi synonymes des barbecues entre amis, de sorties à la fête foraine accompagnées de churros croustillants ou de petites glaces à déguster face aux embruns. Autant de petits écarts gourmands qui changent du quotidien.
La notion de plaisir est évidemment très importante pour déconnecter de la vie de tous les jours, mais, comme chaque petite entorse, tout est affaire de modération. Au niveau alimentaire, les vacances sont surtout le moyen d’appréhender la cuisine d’une façon différente. On a le temps de préparer le repas, d’essayer de nouvelles saveurs et de faire découvrir aux enfants des mets dont ils n’ont pas l’habitude. Pourquoi ne pas leur faire goûter, par exemple, les plats locaux de l’endroit où ils se trouvent ?
C’est également l’occasion de cuisiner avec eux, une activité familiale et pleine d’apprentissages pour les plus petits. Quant à l’heure des repas, même si on peut s’autoriser quelque souplesse, elle doit être définie au début des vacances et ne pas trop varier. Outre son importance sur le rythme biologique de l’enfant, elle assure aussi un moment partagé en famille.
Les cahiers de vacances ne sont pas indispensables
Les vacances mettent en pause l’éducation scolaire. L’occasion de laisser à l’enfant le temps de se reconnecter à ce qui l’entoure. Les cahiers de vacances pendant cette période ne sont pas indispensables.
D’autres apprentissages plus ludiques mais tout aussi importants peuvent cependant être expérimentés. Des sorties au musée, la découverte de nouveaux environnements, des activités créatives… Il existe pléthore de moyens de faire passer ces deux mois en un clin d’œil pour les enfants, tout en gardant leur attention éveillée. Mais cela doit se faire loin de tout stress et de toute pression.
Trois questions à Elena Goutard, coach parental
« Il ne faut pas avoir peur que l’enfant s’ennuie »
Pourquoi les vacances sont-elles importantes pour un enfant ?
Comme nous, les enfants ont des emplois du temps très chargés pendant l’année, entre l’école, les activités extrascolaires, les trajets… Même si les week-ends sont là pour les aider à récupérer, les vacances constituent une vraie coupure et un relâchement général au cours desquels ils peuvent penser à l’instant présent. Cela fait énormément de bien au corps, il y a de la récupération à tous les niveaux – physiologique, émotionnel, mental. L’enfant récupère les ressources nécessaires pour appréhender la nouvelle année ou le nouveau trimestre.
Certains parents craignent que leur enfant ne s’ennuie durant les vacances, car il n’a plus autant d’activité qu’à l’accoutumée…
On s’en inquiète beaucoup car nous sommes dans une société où l’on cherche de l’efficacité. Quand on est parent, on veut parfois que son enfant apprenne tout le temps. C’est oublier que, lorsque le cerveau est surchargé, il est moins performant, et cela joue sur l’apprentissage. Quand on est fatigué, on comprend moins bien, on mémorise moins. Si on cherche à occuper l’enfant en permanence, on le prive de ce repos dont il a besoin. En général, les enfants arrivent à s’occuper tout seuls, si on leur en laisse le temps. Il y a forcément des moments d’ennui, mais il faut être parfaitement à l’aise avec ça, même s’il chouine un peu car il ne sait pas quoi faire. Il faut vraiment avoir confiance en sa capacité à s’occuper.
Le cerveau des enfants, comme celui des adultes, n’aime pas le vide ; après un moment d’ennui, l’enfant va puiser dans ses ressources en stimulant la créativité et l’imagination. Il ne faut pas avoir peur de l’ennui, au contraire, c’est l’un des bénéfices majeurs des vacances. C’est aussi l’occasion de faire des activités avec ses enfants et d’avoir des petits moments de complicité, de connexion, qui peuvent manquer au quotidien. S’il n’arrive vraiment pas à s’occuper seul, on peut aussi composer avec lui une petite liste d’activités hebdomadaires en lui laissant, par exemple, une petite heure où il ne fait rien. Il est évidemment important de faire attention aux écrans. Même si on peut être un peu plus souple car c’est les vacances, il ne faut pas que cela devienne un automatisme dès qu’il s’ennuie.
Faut-il garder un rythme dans l’apprentissage scolaire grâce aux cahiers de vacances, par exemple ?
Pour moi, les vacances, ce sont les vacances. Ce n’est pas l’objectif de continuer les apprentissages scolaires. L’enfant à besoin de cette coupure, de ne plus avoir à penser à rien. Cela l’aide à reprendre plus vite l’année qui suit. Pour les cahiers de vacances, si les enfants sont demandeurs car cela leur fait une activité – en général, ces cahiers sont très ludiques –, pourquoi pas ? Il faut cependant mettre un minimum de cadre dessus pour savoir gérer l’effet « nouveauté » et ne pas se retrouver avec quatre ou cinq cahiers de vacances à peine entamés à la fin de l’été. Il peut cependant être intéressant de profiter des vacances quand son enfant est en grande difficulté scolaire. On peut l’aider à revoir certaines bases, sans mettre de pression particulière, mais de manière ludique. Les fractions en jouant aux Lego, par exemple…
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Une bataille des chiffres très politique entre la Nupes et le ministère de l'Intérieur
Publié le : 13/06/2022 - 17:08
FRANCE 24
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Selon les résultats officiels publiés par le ministère de l’Intérieur, l’union de la gauche emmenée par Jean-Luc Mélenchon est arrivée en deuxième position du premier tour des élections législatives. Une "manipulation", accusent les cadres de la Nupes qui contestent les calculs de la place Beauvau.
Législatives 2022 © Studio graphique FMM
C’est peut-être un détail pour vous, mais pour l’union de la gauche, cela veut dire beaucoup. Les résultats officiels du ministère de l'Intérieur ont placé la Nupes en deuxième position du premier tour des élections législatives, juste derrière Ensemble!, qui regroupe les partis proches de la majorité présidentielle.
D'après la place Beauvau, 5 857 561 bulletins Ensemble! ont été glissés dans les urnes dimanche (25,75 %), contre 5 836 202 suffrages pour la Nouvelle union populaire écologique et sociale (25,66 %). Mais ces résultats sont vivement contestés par des cadres de la France Insoumise qui revendique 300 000 voix supplémentaires pour elle et ses alliés socialistes, communistes et écologistes.
"Ces chiffres sont faux ! [Le ministère de l'Intérieur] nous supprime des candidats sans aucun doute", s’est emporté Alexis Corbière, le député LFI de Seine Saint-Denis, lundi 13 juin, sur RMC.
Manuel Bompard, candidat de la Nupes dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône, a également sonné l’"alerte à la nouvelle manipulation de Darmanin", le ministre de l’Intérieur, qui aurait voulu faire "apparaître artificiellement le parti de Macron en tête".
ALERTE À LA NOUVELLE MANIPULATION DE #DARMANINAlors que la #NUPES réalise 6 101 968 voix (soit 26,8%), le ministère de l’intérieur ne lui attribue que 5 836 202 voix (soit 25,7%) pour faire apparaître artificiellement le parti de #Macron en tête. Allo le Conseil d’Etat ?
June 13, 2022"Allô le Conseil d'État ?", a-t-il lancé, six jours après une décision de l'institution qui, saisie en référé par plusieurs partis de gauche, avait enjoint le ministère de l’Intérieur de prendre en considération la Nupes comme "une nuance politique à part entière" lors du scrutin et non "une alliance de circonstance".
Ce n’est qu’après ce recours que la place Beauvau avait été contrainte de compter sous une seule et même bannière les voix des candidats investis ou soutenus par l’union de la gauche au lieu de les répartir entre les différents partis qui composent la Nupes.
Que répond le ministère de l’Intérieur ?
Comment comprendre alors la différence entre les chiffres du ministère de l’Intérieur et ceux avancés par la France Insoumise (LFI) ? L’explication tient à l’étiquetage retenu pour certains candidats.
Dans plusieurs circonscriptions des Outre-mer, aucun prétendant à un poste de député ne bénéficie de l'étiquette officielle "Nupes". Ces derniers sont classés "divers gauche".
>> À lire : Législatives : l’abstention, grande gagnante du premier tour
Joint par France 24, le ministère de l’Intérieur précise que "c’est la direction de campagne de Nupes qui, par un mail adressé le 8 juin 2022, a listé l’ensemble des candidats à qui il conviendra d’attribuer la nuance "Nupes". Dans cette liste pourtant très complète ne figurait aucun candidat outre mer. Ces candidats ne figurent pas non plus sur leur site officiel".
Certains candidats de Corse et d'Outre-mer, territoires hors accord national de la Nupes, n'ont donc pas été comptabilisés. C’est le cas de Karine Le Bon dans la 2e circonscription de La Réunion (42,9 %) ou encore du député sortant insoumis Jean-Hugues Ratenon dans la 5e (36,38 %).
De son côté, LFI assure que ces candidats ont fait campagne pour la Nupes, défendant le programme de Jean-Luc Mélenchon et de ses alliés, et devraient donc être comptabilisés dans les résultats du premier tour.
Exemple de manipulation des résultats. Jean-Hugues Ratenon siège 5 ans au groupe LFI à l’Assemblée. Il n’est pas classé « #NUPES » par Darmanin mais « divers gauche ». Il est arrivé en tête de la 5e circo de La Réunion.
June 13, 2022Le ministère de l’Intérieur apporte également des précisions pour trois candidats classés en divers gauche "initialement investis par la Nupes mais qui avaient déclaré vouloir renoncer à cette investiture". Il s’agit d’Hervé Saulignac (1re circonscription de l'Ardèche), Dominique Potier (5e de Meurthe-et-Moselle) et Joël Aviragnet (8e de Haute-Garonne).
"Ce n'est pas une nouveauté. À chaque fois qu'il y a une nouvelle alliance, il y a toujours des contestations sur les candidats situés dans les 'zones grises'. Par exemple, ceux qui n'ont pas été désignés juridiquement mais qui ont invoqué le nom de l'alliance", analyse le politologue Arnaud Leclerc. "Dans ce cas, le ministère de l'Intérieur a l'habitude depuis 40 ans de construire des chiffres qui plaident en faveur du pouvoir", estime le professeur de science politique à l'université de Nantes.
"Tout ça n'a pas d’importance"
Enfin, la place Beauvau assure que tous les partis sont logés à la même enseigne citant l’exemple de Damien Abad, "dont on peut légitimement penser qu’il est soutenu par Ensemble" mais "est comptabilisé en divers droite". Qualifié au second tour dans l'Ain, le ministre des Solidarités est désormais "en congé" des Républicains, étiquette sous laquelle il avait été élu député en 2017.
"Certains candidats qui venaient d’autres partis politiques ne se sont pas déclarés en Préfecture (sous l’étiquette) Ensemble et n’ont donc pas été comptabilisés dans les chiffres Ensemble", a résumé sur France Inter Gabriel Attal, le ministre des Comptes publics et candidat qualifié dans les Hauts-de-Seine.
.@GabrielAttal : "Quand vous regardez l'accord de la Nupes et les candidats qu'ils ont investi, il n'y avait pas de candidat outre-mer." #le79Inter #législatives2022 pic.twitter.com/yyP2HEfARV
June 13, 2022Au-delà du symbole d’occuper la place du premier parti en nombre de voix au premier tour, ces différences de calcul n’auront toutefois aucune conséquence sur la composition de la future Assemblée nationale lors de ce scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Par ailleurs, les candidats étiquetés "divers gauche" ou dissidents devraient au final rejoindre les rangs de la coalition de la Nupes.
"C'est essentiellement une affaire de posture et de communication pour mobiliser les électeurs" au second tour, note Arnaud Leclerc. "C'est pour cela que cette place de numéro 1 peut avoir une importance pour la dynamique que Jean-Luc Mélenchon chercher à créer", ajoute le politologue.
"Tout ça n'a pas d’importance", assure sur France Info l’eurodéputé EELV David Cormand. Selon lui, "la réalité, c'est que c'est le pire score pour un parti présidentiel à une législative qui suit une élection présidentielle. Ça veut dire qu’il n’y a pas d'attente vraiment populaire par rapport à Emmanuel Macron".
Cette bataille de chiffres apparaît surtout comme le dernier épisode d’une campagne particulièrement âpre entre une majorité présidentielle bousculée et une gauche en quête de cohabitation.
Selon les projections d’Ipsos/Sopra Steria pour France 24, la Nupes obtiendrait entre 150 et 190 sièges. De son côté, la République en marche et ses alliés (Ensemble!) devraient se contenter de 255 à 295, faisant craindre au gouvernement la perte de la majorité absolue à l’Assemblée nationale, soit 277 députés.
Un enjeu considérable qui pourrait tendre encore un peu plus le climat politique ces prochains jours et même au-delà du deuxième tour des élections législatives prévu le 19 juin.
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LÉGISLATIVES 2022
La Nupes et Ensemble au coude-à-coude, le parti présidentiel en quête d'une majorité
Législatives 2022
Ce qu'il faut retenir du premier tour des législatives en France
REPLAY
En vidéo : les discours de la soirée électorale du premier tour des législatives
Valeurs Actuelles
Front républicain aux législatives : la macronie ne sait plus quoi penser
L'Humanité
Bricolage. Repeindre ses fenêtres : le b.a.-ba de la baie
ActuQuand une fenêtre en bois accuse le poids des années, il suffit parfois de la repeindre pour lui donner un petit coup de jeune ! Nos solutions pour rechampir comme un champion.
Marcel GuedjLe bois est chaleureux mais fragile. La peinture ne sert pas à l’embellir, mais à le protéger. Aussi, mieux vaut ne pas attendre qu’elle soit dégradée avant de la rénover.
Quelle peinture choisir ? Nous utilisons la même pour l’intérieur et l’extérieur, en préférant les peintures acryliques (à la rigueur alkydes) microporeuses pour bois extérieur : moins odorantes, moins polluantes, autorisant le nettoyage des outils à l’eau.
Est-il nécessaire de dégonder les vantaux avant de les disposer à l’horizontale pour les repeindres ? Non, il est possible de les conserver en place pour travailler, même s’ils demandent une rénovation poussée (remplacement des vitres, décapage, etc.). Mais il faudra être rapide et surveiller les coulures !
Les travaux préparatoires à la peinture, à savoir décapage de l’ancienne peinture, lessivage, rebouchage des trous et fentes et ponçage, restent essentiels au résultat final et doivent s’appliquer aussi bien aux vantaux qu’au cadre dormant, qui est aussi repeint. C’est maintenant à vous de jouer !
MatérielCouteau de peintre - papier de verre à grain fin - adhésif de masquage - pinceau plat, brosse à rechampir - peinture microporeuse acrylique - décapant gel
Les étapes
- Protéger le sol avec une bâche. Faire sauter la peinture qui s’écaille (couteau de peintre ou couteau américain).
- Appliquer un décapant gel spécial bois au pinceau, laisser agir puis gratter avec le couteau. Rincer. Ne pas jeter les résidus à l’égout ni dans le lavabo !
- Poncer avec du papier de verre. Dépoussiérer.
- Poser des bandes de ruban adhésif de masquage le long des parties à peindre (montants, traverses, cadre dormant) pour ne pas déborder.
- Commencer la peinture par le cadre dormant, fenêtre fermée.
- Peindre les traverses des vantaux, fenêtre fermée : les plus larges avec un pinceau plat, les plus étroites avec une brosse à rechampir.
- Ouvrir la fenêtre pour peindre ces mêmes traverses côté extérieur.
- Peindre les montants sur les côtés intérieur et extérieur, ainsi que les zones de contact des deux vantaux quand la fenêtre est fermée (mouton et gueule de loup).
- Retirer les bandes de masquage. Conserver la fenêtre ouverte pour laisser sécher le temps préconisé. Fermer les volets pour protéger la peinture fraîche de la poussière.
- Reposer des bandes de masquage pour appliquer la seconde couche dans le même ordre.
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Bricolage France24 - Monde
Législatives : les clips de campagne du 2nd tour
Publié le : 14/06/2022 - 17:49
FRANCE 24
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Temps de parole, clips de campagne : durant la semaine entre le premier et le second tour des législatives, dimanche 19 juin, les candidats et les médias audiovisuels sont tenus de respecter la règle d'équité du temps de parole.
Avant le second tour des élections législatives, dimanche 19 juin, les chaînes de télévision et les stations de radio doivent accorder aux candidats et à leurs soutiens un temps de parole correspondant à leur représentativité. France 24 publie ainsi chaque jour les clips de campagne des différents partis politiques.
Les élections législatives se déroulent comme suit :
- en métropole, les dimanches 12 et 19 juin 2022 ;
- en Polynésie française, les 4 et 18 juin 2022 ;
- dans la zone Amérique et Caraïbes, les 4 et 18 juin 2022 ;
- dans le reste du monde, les 5 et 19 juin 2022 ;
- en Guadeloupe, en Guyane, à la Martinique, à Saint-Barthélémy, à Saint-Martin, à Saint-Pierre-et-Miquelon, les 11 et 18 juin 2022
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LÉGISLATIVES 2022
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France24 - Monde
Ukraine : de nouveaux cadavres exhumés à Myrotské, près de Boutcha
Publié le : 14/06/2022 - 05:22Modifié le : 14/06/2022 - 10:53
Pauline GODART
Sept corps ont été découverts lundi dans une nouvelle fosse, à Myrotské, près de Boutcha, en Ukraine, où des cadavres de civils avaient été retrouvés fin mars, après le retrait de l'armée russe de la région de Kiev. Nos envoyés spéciaux Pauline Godart, Catherine Norris-Trent et Wassim Daly étaient sur place.
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Législatives 2022 : le duel Vardon-Kandel, leçons d’un « cas d’école » de la désunion
Valeurs Actuelles
[Benedetti] Législatives 2022 : qu’en sera-t-il de la démocratie au soir du second tour ?
Les soirées électorales ne sont pas sans évoquer le champ de bataille après l’entrechoquement et le fracas des armes. Le premier tour des élections législatives a tout d’une atmosphère de cendres qui plane au-dessus des plaines guerrières, une fois le combat accompli. À ceci près que cette bataille-là n’est pas achevée et que tout se panse déjà avant que les forces en présence ne se remobilisent. Il y a déjà au moins deux grands cadavres qui se décomposent alors que l’horizon n’est pas encore, tant s’en faut, dégagé : celui de la majorité absolue à laquelle aspire Emmanuel Macron et son frère jumeau autant qu’ennemi, la cohabitation que Jean-Luc Mélenchon appelle de ses vœux.
Entre ces deux espérances déçues, que faut-il retenir du scrutin du 12 juin et que peut-il en sortir le 19 juin ?
L’espace politique se partage désormais entre ceux qui y communient encore et ceux qui s’en excluent, entre les croyants et les athées, entre ceux qui y croient encore et ceux qui refusent d’y croire. L’histoire électorale confirme la montée en puissance de cette partition, avec une abstention qui ne cesse de croître et dont la hausse continue signifie le recul de la foi en une chose publique réduite aux yeux du peuple abstentionniste au mieux à une expression d’inefficacité, au pire à une captation oligarchique. Le record de désaffection atteint au premier tour législatif est l’illustration accomplie de cette phénoménologie populaire.
La confusion démocratique est vraisemblablement devant nous, avec un étrange climat de IVe République sous les lambris d’une Ve République subvertie de la sorte de l’intérieur.
Il se double pour ce qui concerne l’expression du vote d’un résultat qui confirme ce que l’essayiste Maxime Tandonnet dans une tribune pour le FigaroVox a parfaitement identifié : une forme de chaos démocratique, où des illusions génèrent leurs visions post-réelles au réel et aux profondeurs du pays. Ainsi à droite majoritairement dans ses soubassements, la nation se voit imposer une représentation macro-mélenchoniste, couple improbable d’associés rivaux qui s’apprête à truster près de 75 % des sièges à l’Assemblée nationale. Le hiatus jamais n’aura été aussi profond entre la société et sa représentation ; de cette séquence force est de constater qu’elle constituera à terme une étape supplémentaire dans la crise de confiance qui traverse le corps social dans sa relation au politique.
Par-delà cette matrice d’anomie durable, la question immédiate qui se pose est celle de la faisabilité de l’équation post-électorale avec une hypothèse probable d’absence de majorité absolue, y compris de majorité relative potentiellement discernable. La confusion démocratique est vraisemblablement devant nous, avec un étrange climat de IVe République sous les lambris d’une Ve République subvertie de la sorte de l’intérieur.
Après avoir symptomatisé au plus haut point de saillance la décomposition des offres politiques, le macronisme révèle la corrosion de nos institutions ; il en illustre le principe actif, selon cette bonne vieille loi de corruption des régimes que les grands auteurs d’Aristote à Montesquieu ont identifié depuis des siècles. À proportion que les élections dévoilent une scénographie sans lignes de forces autres que celles d’un malentendu existentiel, le principe républicain s’affaisse, la crise s’élargit, et ses modes possibles de résolution ne laissent entrevoir que des perspectives inquiétantes, oscillant entre désordre et autoritarisme. Le contraire en soi d’une république protectrice et d’une démocratie apaisée…
France24 - Monde
En direct : la Russie réduit de 40 % les livraisons quotidiennes de gaz via Nord Stream
Publié le : 14/06/2022 - 04:59Modifié le : 14/06/2022 - 17:29
FRANCE 24
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La Russie va réduire de plus de 40 % ses livraisons quotidiennes de gaz via le gazoduc Nord Stream, a annoncé Gazprom mardi. Sur le terrain militaire, la ville clé de Severodonetsk est sous le feu des bombardements, qui visent les ponts et ses principales voies de communication. Suivez notre direct.
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23 h 47 : Washington prolonge l'exemption aux sanctions pour les transactions liées à l'énergie russe
Les États-Unis vont continuer à autoriser les transactions liées aux achats d'énergie russe jusqu'en décembre, et non jusqu'à fin juin seulement, afin de laisser le temps aux Européens de réduire leurs importations, sur lesquelles ils ont décidé un embargo progressif.
Le département américain au Trésor "a renouvelé son autorisation pour les transactions liées à l'énergie afin d'aligner nos réglementations sur le calendrier de mise en œuvre de l'interdiction du pétrole brut imposée par l'Union européenne", a indiqué à l'AFP une porte-parole de ce ministère. Cette exemption aux sanctions prises contre la Russie devait initialement expirer le 24 juin, mais a été prolongée jusqu'au 5 décembre 2022.
Cette prolongation "permettra une transition ordonnée pour aider notre large coalition de partenaires à réduire leur dépendance à l'égard de l'énergie russe alors que nous nous efforçons de restreindre les sources de revenus du Kremlin", a ajouté la porte-parole.
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22 h 57 : l'Otan doit renforcer ses capacités militaires, dit Jens Stoltenberg
L'Otan doit avancer vers un "niveau de préparation encore plus élevé" et renforcer ses capacités en matière d'armement sur son flanc oriental à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, a déclaré mardi le secrétaire général de l'Alliance transatlantique.
À l'issue de discussions informelles aux Pays-Bas avec le Premier ministre néerlandais Mark Rutte et les dirigeants danois, polonais, letton, roumain, portugais et belge, Jens Stoltenberg a déclaré que l'Otan allait "convenir d'un renforcement majeur" de sa posture lors du sommet prévu à Madrid à la fin du mois.
"Ce soir, nous avons discuté du besoin d'une présence plus robuste et prête au combat et d'un degré de préparation encore plus élevé, et de davantage d'équipements pré-positionnés", a-t-il fait savoir aux journalistes.
Alors que le président ukrainien a appelé à la livraison de davantage d'armes à longue-portée, Jens Stoltenberg a dit être d'accord sur le fait que Kiev devait recevoir davantage d'armes lourdes, sans toutefois fournir de détails. "Les alliés et partenaires de l'Otan ont fourni des armes lourdes (...) et ils intensifient leurs efforts", a indiqué le secrétaire général de l'Otan.
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22 h 05 : l'issue de la bataille du Donbass "donnera une indication" sur la suite de la guerre avec la Russie, selon V. Zelensky
"Il est vital de rester dans le Donbass. (...) La défense de la région est essentielle pour donner une indication sur celui qui dominera (sur le terrain) dans les semaines à venir", a déclaré Volodymyr Zelensky dans son allocution quotidienne aux Ukrainiens diffusée sur Telegram. "Il faut tenir le coup", a-t-il martelé, debout devant le bâtiment de l'administration présidentielle à Kiev, alors que les Russes progressent petit à petit depuis dans le Donbass au point de pratiquement contrôler intégralement la région de Louhansk.
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17 h 04 : la Russie interdit son territoire à 49 Britanniques dont des journalistes
La Russie a annoncé qu'elle interdisait l'entrée sur son territoire à 49 citoyens britanniques, des journalistes et des représentants du secteur de la Défense, sanctions adoptées en lien avec le conflit en Ukraine.
Ces personnes, parmi lesquelles figurent notamment des journalistes et responsables de la BBC, du journal The Guardian ou encore de la chaîne Sky News, "ne sont plus autorisées à entrer en Fédération de Russie", a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué, les accusant de "propager de fausses informations" au sujet du conflit en Ukraine.
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13 h 33 : Moscou annonce un couloir humanitaire demain pour les civils de l'usine Azot de Severodonetsk
"Un couloir humanitaire sera ouvert en direction du nord [jusqu'à la ville de Svatove] le 15 juin" de 5 h GMT à 17 h GMT, a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué. "L'évacuation en toute sûreté de l'ensemble des civils, sans exception, (...) est garantie", a-t-il assuré.
Severodonetsk, ville clef du Donbass que se disputent Russes et Ukrainiens dans une bataille particulièrement destructrice, avec bombardements incessants et combats de rues.
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12 h 59 : la Russie réduit de 40 % les livraisons de gaz quotidiennes via Nord Stream, déclare Gazprom
Le géant russe Gazprom a annoncé mardi baisser de plus de 40 % sa capacité quotidienne de livraison de gaz vers l'Allemagne via le gazoduc Nord Stream, des équipements nécessaires n'ayant pas été livrés par le groupe allemand Siemens.
"Les livraisons de gaz via le gazoduc Nord Stream ne peuvent être assurées que jusqu'à un volume de 100 millions de mètres cubes de gaz par jour au lieu des 167 millions de mètres cubes par jour prévus", a indiqué le groupe dans un communiqué publié sur la messagerie Telegram.
En raison, entre autres, de l'absence de compresseurs Siemens, "seules trois unités de compression de gaz peuvent actuellement être utilisées" à la station de compression de "Portovaïa", près de la ville de Vyborg dans la région de Léningrad (nord-ouest de la Russie), où se fait le remplissage de Nord Stream.
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12 h 30 : Londres n'a pas demandé d'aide russe pour ses ressortissants condamnés à mort, affirme le Kremlin
Les autorités britanniques "ne se sont pas adressées" à la Russie, a indiqué aux journalistes le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, assurant que la partie russe "serait prête à écouter", mais que Londres devait également s'adresser aux autorités séparatistes.
Les Britanniques Aiden Aslin et Shaun Pinner et le Marocain Brahim Saadoun, faits prisonniers en Ukraine, où ils combattaient pour Kiev, ont été condamnés à mort le 9 juin pour mercenariat par la justice des autorités séparatistes de Donetsk.
Selon les familles des Britanniques, les deux hommes installés dans le pays depuis 2018 et en couple avec des Ukrainiennes servaient dans l'armée ukrainienne depuis plusieurs années et n'étaient donc pas des mercenaires.
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11 h 23 : "Il faut donner un signal positif" à la candidature de l'Ukraine à l'UE, affirme Clément Beaune
Le ministre français chargé de l'Europe a estimé mardi que l'UE devait être ouverte à la demande de candidature de l'Ukraine, quelques jours avant l'avis que doit rendre la Commission européenne sur la question.
"Il faut donner un signal positif le plus vite possible", a déclaré Clément Beaune. "Après, lancer un processus d'adhésion, je le dis très honnêtement, ça prend du temps. D'abord, c'est un pays en guerre, l'urgence, c'est d'arrêter la guerre, de reconstruire l'Ukraine, et ensuite de la faire adhérer dans de bonnes conditions, et pour l'UE, et pour l'Ukraine", a-t-il souligné.
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11 h 07 : face au "chantage" gazier de Moscou, l'UE se tourne vers Israël
"Le Kremlin a utilisé notre dépendance aux énergies fossiles russes pour nous faire du chantage", a accusé Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, lors d'un discours à l'université Ben-Gourion du Néguev, dans le sud d'Israël.
"Depuis le début de la guerre [en Ukraine], la Russie a délibérément coupé ses approvisionnements de gaz à la Pologne, la Bulgarie et la Finlande, à des entreprises néerlandaises et danoises en représailles à notre soutien à l'Ukraine", a-t-elle souligné.
"Par exemple, nous explorons actuellement des voies pour renforcer notre coopération énergétique avec Israël", a-t-elle ajouté, citant un projet de câble électrique sous-marin reliant l'État hébreu, Chypre et la Grèce et un "pipeline" en Méditerranée orientale.
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9 h 46 : un nouveau pont détruit à Severodonetsk, les Ukrainiens démentent un encerclement
"Des bombardements massifs ont détruit un troisième pont, mais la ville n'est pas isolée. Il y a des voies de communication même si elles sont assez compliquées," a indiqué le chef de l'administration municipale, Oleksandre Striouk, à une télévision ukrainienne.
"Les troupes russes n'abandonnent pas leurs tentatives de prendre la ville, mais les militaires tiennent bon", a-t-il ajouté. Il a cependant souligné que "des combats de rue sont en cours" et que "la situation change d'heure en heure". Lyssytchansk et Severodonetsk sont deux villes voisines, séparées par la rivière Donets.
Oleksandre Striouk a indiqué que "540 à 560 personnes" étaient réfugiées dans les souterrains de la grande usine chimique Azot, sous les bombardements. Si le ravitaillement est "difficile", il y a "quelques réserves" dans l'usine, a-t-il déclaré. "L'ennemi réduit en pièces notre plus grande entreprise".
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8 h 36 : le pape François déclare que la situation n'est pas "blanche ou noire" en Ukraine
Le souverain pontife a déclaré que la guerre en Ukraine avait "peut-être été d'une certaine manière provoquée", ou n’avait en tout cas pas été "empêchée". "Nous ne devons pas oublier les vrais problèmes si nous voulons qu'ils soient résolus", a-t-il dit, citant l'industrie de l'armement comme l'un des facteurs de déclenchement de la guerre. Il a aussi affirmé avoir rencontré il y a plusieurs mois un chef d'État qui s'inquiétait de voir l'Otan "aboyer aux portes de la Russie" d'une façon qui pourrait conduire à la guerre.
Il a néanmoins qualifié l’usage par la Russie de mercenaires, dont des Tchétchènes et des Syriens, en Ukraine de "monstrueux" et a dit que les troupes russes étaient "féroces" et "cruelles", tandis que les Ukrainiens luttaient "pour leur survie".
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5 h 24 : sept corps retrouvés près de Boutcha, le reportage de nos envoyés spéciaux
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4 h : Emmanuel Macron attendu en Roumanie, avant la Moldavie et peut-être Kiev
Le président français entame mardi 14 juin sa première tournée dans le sud-est de l'Europe directement affecté par le conflit en Ukraine déclenché par Moscou fin février. Emmanuel Macron, accompagné des ministres des Affaires étrangères, Catherine Colonna, et de la Défense, Sébastien Lecornu, seront accueillis en fin de journée sur la base Mihail Kogalcinearu, à proximité de Constanta, le grand port roumain sur la mer Noire, un emplacement devenu extrêmement stratégique depuis le début de la guerre.
Après avoir été accueilli par le Premier ministre Nicolae Ciuca, le chef de l'État discutera avec les forces de la mission Aigle, lancée dans le cadre du renforcement par l'Otan de "sa posture dissuasive et défensive sur son flanc est de l'Europe". La France y a récemment déployé un système de défense sol-air de dernière génération.
À la mi-journée, le chef de l'État sera reçu à Chisinau, la capitale de Moldavie, par la présidente Maia Sandu. Sa visite en Ukraine pourrait prochainement se dérouler en compagnie du chancelier allemand, Olaf Scholz, et du Premier ministre italien, Mario Draghi, selon des médias à Berlin et Rome. Une information non confirmée par l'Élysée, qui précise que "rien n'est acté" à ce stade.
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0 h : la Lituanie va acheter 18 canons Caesar français
"La Lituanie va acheter 18 canons howitzer Caesar Mark II", a annoncé le ministre lituanien de la Défense Arvydas Anusauskas dans un tweet accompagné d'une photo de la signature de la lettre d'intention avec son homologue français, Sébastien Lecornu. "Ils vont considérablement renforcer les capacités de l'armée lituanienne", ajoute-t-il, précisant qu'il s'agit du "plus important projet d'acquisition" jamais passé avec la France.
Cette décision intervient alors que le pays balte, membre de l'UE et de l'Otan, a décidé d'augmenter de 300 millions d'euros, le portant à 1,5 milliard, son budget de défense pour 2022 à la lumière de l'invasion de l'Ukraine par la Russie et des craintes qu'elle suscite pour sa propre sécurité.
Avec AFP et Reuters
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REPORTAGE
Guerre en Ukraine : des femmes formées au déminage au Kosovo
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En Russie, les premiers "McDonald's russes" ont ouvert leurs portes
Valeurs Actuelles
[Benedetti] Législatives 2022 : qu’en sera-t-il de la démocratie au soir du second tour ?
France24 - Monde
Combattants étrangers en Ukraine : soldats ou mercenaires, une question de vie ou de mort
Publié le : 14/06/2022 - 13:32
David RICH
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La condamnation à mort de deux Britanniques et d’un Marocain, engagés aux côtés des forces ukrainiennes, par les séparatistes de Donetsk a suscité un tollé international. Derrière cette affaire se joue un nouveau bras de fer entre l’Ukraine et la Russie sur le sort des soldats arrêtés.
"Ils sont venus en Ukraine pour tuer des civils contre de l'argent." Dimanche 12 juin, Denis Pouchiline, le leader de la République populaire autoproclamée de Donetsk (RPD), a défendu la condamnation à mort de trois soldats étrangers combattant au sein des forces ukrainiennes, et a exclu toute possibilité de pardon.
Jugés par un tribunal de ce territoire de l’est de l’Ukraine, contrôlé depuis 2014 par des séparatistes pro-russes, le Marocain Brahim Saadoun, 21 ans, et les Britanniques Aiden Aslin, 28 ans, et Shaun Pinner, 48 ans, ont écopé le 9 juin de la peine capitale pour "activités de mercenariat" et participation à des "actions visant à prendre le pouvoir et à renverser l'ordre constitutionnel".
Une procédure vivement contestée par le gouvernement ukrainien, qui affirme que les trois hommes sont des soldats de l’armée protégés par le droit international.
Le statut de "prisonnier de guerre"
L’annonce du verdict, par le biais de l'agence de presse Russe TASS, a suscité une vague d’indignation en Occident. L'ONU a réaffirmé son opposition à la peine de mort "en toutes circonstances" et demandé à ce que les combattants détenus soient "traités conformément aux Conventions de Genève".
"La question centrale dans cette affaire est le statut de prisonnier de guerre, qui est accordé aux parties prenantes du conflit pour éviter que celles-ci ne soient jugées et condamnées pour leur participation aux hostilités", explique Me Emmanuel Daoud, avocat pénaliste au barreau de Paris et près la CPI.
Selon les conventions de Genève, qui régissent les règles de conduite à adopter en période de conflit, les soldats et les combattants qui défendent un État reconnu sont autorisés à utiliser la force en situation de conflit armé. À ce titre, ils ne peuvent donc être poursuivis pour leur implication, à moins d’avoir commis des faits d’une gravité particulière tels que des crimes de guerre, contre l’humanité ou bien de génocide.
La propagande des "mercenaires"
De leur côté, les autorités de Donetsk justifient les poursuites contre les trois ressortissants étrangers par le fait qu’ils ne seraient pas des soldats ni des combattants mais des mercenaires, une catégorie qui ne bénéficie pas du statut de prisonnier de guerre.
"Cette nuance est extrêmement ténue car le droit international fait une distinction entre les combattants et les mercenaires sur des points très précis ayant trait aux motivations, à la nationalité ou bien encore au salaire", explique Me Emmanuel Daoud.
Les Conventions de Genève définissent les mercenaires comme des personnes impliquées de manière directe dans le conflit "en vue d'obtenir un avantage personnel" et dont "la rémunération matérielle est nettement supérieure" à celle octroyée aux combattants ou aux soldats. Le texte stipule, par ailleurs, que ces personnes ne peuvent être "ni ressortissantes d'une partie au conflit, ni résidentes du territoire contrôlé par une partie".
Cette définition ne correspond pas aux profils des trois condamnés présentés par leurs entourages dans les médias. Le père de Brahim Saadoun affirme que le jeune homme, installé en Ukraine pour ses études, avait obtenu la nationalité ukrainienne avant de rejoindre l’armée. Selon les proches d’Aiden Aslin et Shaun Pinner, tous deux seraient installés dans le pays depuis plusieurs années, mariés à des Ukrainiennes et officieraient au sein de la marine nationale.
Escalade judiciaire
Autre élément troublant, la condamnation à mort des trois hommes intervient quelques semaines après le premier procès d’un soldat russe devant la justice ukrainienne. Le 24 mai, un officier âgé de 21 ans a été reconnu coupable de crime de guerre pour avoir abattu un civil dans la région de Sumy, dans le nord du pays. Il a été condamné à la prison à perpétuité. Depuis, deux autres soldats russes ont écopé de peines de prison pour "violation des lois et coutumes de la guerre".
La procureure générale ukrainienne, Iryna Venediktova, avait indiqué en mai qu’une quarantaine de soldats russes arrêtés en Ukraine pourraient être prochainement jugés pour des faits similaires.
"La Russie sait que l’Ukraine recueille des preuves de crimes de guerre pour poursuivre ses soldats, y compris devant la justice internationale. Par le biais des séparatistes, elle envoie un message au gouvernement : ‘Si vous condamnez nos militaires, nous allons faire la même chose en pire’", analyse Anastasiya Shapochkina, chercheuse spécialiste de la Russie.
"Ce jugement est également un avertissement envers les soutiens internationaux de Kiev" poursuit-elle. "Il vise à décourager les volontaires en montrant l’impuissance des États à venir en aide à leurs ressortissants arrêtés. Enfin, le narratif des ‘mercenaires étrangers’ nourrit la propagande russe à l’égard de son propre peuple. Celle d’une guerre non pas contre le peuple ukrainien mais contre des nazis soutenus par les puissances étrangères."
Suite à leur condamnation, les trois hommes ont annoncé qu’ils allaient faire appel, a rapporté l’agence russe TASS, espérant éviter la mise à mort par peloton d’exécution.
Engagée dans une course contre la montre pour sauver ses ressortissants, la ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss, a déclaré mardi 14 juin qu'elle ferait "tout ce qui est nécessaire" pour obtenir leur libération.
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LONG FORMAT
Ukraine : comment juger les crimes de guerre ?
LE FIL DU 13 JUIN
Sept cadavres découverts dans une nouvelle fosse près de Boutcha en Ukraine
Le fil du 11 juin
Bruxelles se prononcera "la semaine prochaine" sur l'ambition européenne de l'Ukraine
Valeurs Actuelles
Législatives : balayés, les Républicains de Marseille ont encore de l’espoir
À Marseille, les résultats électoraux des innombrables bureaux de vote sont dévoilés plus tard qu’ailleurs, laissant planer un suspense insoutenable. Ce dimanche 12 juin au soir, les heures passent, et les résultats partiels semblent plus inquiétants les uns que les autres pour LR. Une tendance qui ne se démentira pas au sortir d’une nuit cauchemardesque pour la droite phocéenne, que le député Guy Teissier n’hésite pas à qualifier de « Bérézina ».
Des bastions perdus
La ville de l’ancien maire Jean-Claude Gaudin avait basculé à gauche après les municipales de 2020, mais les LR y conservaient 2 fiefs dans laquelle ils possédaient des députés solidement implantés : la première circonscription des Bouches-du-Rhône (11ème arrondissement, et une partie des 10 et 12ème) et la sixième circonscription (9ème arrondissement, et une partie du 10ème). Dans la première, le député sortant Julien Ravier avait été déclaré inéligible à la suite de l’affaire des procurations douteuses dans un Ehpad de Saint-Barnabé. C’est Sarah Boualem-Aubert, conseillère d’arrondissement, épouse du député de Vaucluse Julien Aubert et petite-fille du Bachaga Boualem, figure emblématique des harkis, qui a été choisie pour prendre la relève. Dans la sixième, le sortant Guy Teissier, pilier de la droite marseillaise depuis 40 ans, avait choisi de ne pas se représenter, adoubant pour sa succession Didier Réault, vice-président de la métropole et du département.
Aucun des deux n’a passé le premier tour. Les deux sièges de la ville sont d’ores et déjà perdus pour le parti. Sur la première circonscription, c’est Monique Griseti (RN) et Sabrina Roubache (Ensemble) qui s’affronteront en finale. Sarah Boualem n’arrive que 5ème avec 6,68%, derrière la Nupes, et la conseillère régionale Sophie Grech (Reconquête). Sur la sixième, c’est Éléonore Bez (RN) et surtout Lionel Royer-Perreaut qui se disputeront le titre. Ce dernier, maire des 9 et 10ème arrondissements, a longtemps été un proche collaborateur de Guy Teissier, mais a annoncé soutenir le camp d’Emmanuel Macron en février. Un ralliement payant, puisqu’il est arrivé en tête du premier tour avec 29,75% des suffrages, devant Didier Réault, le dauphin de son ancien mentor, éliminé avec 8,39% des voix.
Les causes de la défaite
Plus que la qualité des campagnes des candidats, c’est une logique nationale qui est en cause. « Le fait générateur, c’est l’échec de François Fillon, qui a eu 2 conséquences : nos électeurs se sont partagés entre le RN et LREM, et au fur et à mesure des élections nos scores se sont effrités » analyse Guy Teissier. Pour lui, « la dernière des avanies a été le résultat catastrophique de Valérie Pécresse, qui n’a pas offert à nos candidats un socle suffisamment important ». À Marseille, la présidente de la région Ile-de-France n’a obtenu que 3,02% en avril, un score encore inférieur à son résultat national.
« Clairement, il y a un corpus idéologique à revoir » explique Sarah Boualem. « Il faut rétablir une ligne claire, plaide-t-elle, je sais que c’est la mode du en même temps, mais ça ne plait pas chez l’électorat LR. Moi je n’ai jamais trahi ma famille politique, je suis restée droite dans mes bottes, et je me regarde aujourd’hui dans un miroir la tête haute » affirme celle qui a subi de plein fouet le double jeu des élus LR de son secteur, qui ont préféré soutenir sa rivale Sabrina Roubache (Ensemble). Une trahison de plus, dans le sillage du président de la région Renaud Muselier, et de celle du département et de la métropole Martine Vassal. Didier Réault parle lui d’un « manque de positionnement clair du parti, avec des adhérents et élus qui sont partis chez LREM, et ça continue ». Le président du Parc national des Calanques en appelle à un « vrai travail de positionnement politique, sur une ligne de droite libérale qui assume la partie régalienne », et « après ça on pourra choisir le meilleur leader pour la porter, mais pas l’inverse ».
Des perspectives d’avenir troubles
À l’échelle du département, la situation n’est guère meilleure. Le pari de miser sur l’expérience des sortants n’a pas porté ses fruits. Sur les 16 circonscriptions des Bouches-du-Rhône, LR disposait de 5 sièges. Au mieux, il n’en restera qu’un dans les 5 années à venir. Le seul à s’être qualifié pour le second tour est Éric Diard, dans la 12ème circonscription (Marignane, Vitrolles). Même s’il s’en défend, le député sortant est réputé proche de la majorité, qui n’a d’ailleurs investi aucun candidat contre lui. « On ne sait plus vraiment s’il est toujours chez LR, ou s’il a un pied à LREM » commente Guy Teissier, selon qui « il est dans une situation délicate, avec un candidat RN qui est largement devant au premier tour ».
Le sénateur et président de la fédération LR des Bouches-du-Rhône Stéphane Le Rudulier considère toutefois que tout n’est pas perdu : « La droite est loin d’être morte, car il y a un rebond au niveau du nombre de voix exprimées à l’échelle nationale par rapport à la présidentielle ». Autre motif d’espoir, l’idée que « la majorité présidentielle n’aura certainement pas la majorité absolue. Les députés LR qui seront élus dimanche seront en fait les arbitres des projets de loi que voudra faire passer le gouvernement ». La majorité serait contrainte de négocier sur chaque texte pour le faire voter, ce qui donnerait un poids politique plus important au nouveau groupe LR que sous la précédente mandature, même avec moins d’élus. Dans cette passe difficile, les LR y voient une raison d’espérer.
L'Humanité
Sciences. La forêt de Puéchabon à l'épreuve des sécheresses du futur
ActuDes chênes verts qui s’adaptent pour produire moins de feuilles et moins de glands, voici les premiers résultats d’une étude menée dans l’Hérault depuis 2003 pour évaluer la réponse de la forêt méditerranéenne aux conséquences du changement climatique.
Marine CyglerParcourir la forêt de chênes verts située à quelques encâblures du village de Puéchabon, dans l’Hérault, c’est entrer dans une expérience scientifique à ciel ouvert. Ici, grâce à un dispositif de gouttières qui interceptent 30 % des précipitations, des chercheurs ont créé artificiellement une aridification du climat à laquelle devra faire face la forêt méditerranéenne avec le changement climatique. Comment réagira-t-elle à la sécheresse ?
Cette expérience d’exclusion de pluie qui se déroule depuis presque vingt ans est l’une des plus longues au monde. Aussi, elle apporte déjà quelques précieux éléments : dans les parcelles partiellement privées de pluie, les arbres ont moins de feuilles et produisent moins de fruits, ce qui interroge les écologues sur la capacité de régénération de la forêt du futur.
Le futur s’est dangereusement rapproché
En 2000, les prévisionnistes tablaient sur une réduction de 30 % des précipitations à la fin du siècle. En 2003 a commencé une expérience au long cours consistant à couvrir un tiers de la surface de trois parcelles de 100 m2 par des gouttières qui récupéraient l’eau de pluie, laquelle n’atteignait donc jamais le sol. L’objectif : simuler la sécheresse future.
En France, une grave sécheresse des sols amenée à se reproduireSauf que le futur s’est en fait dangereusement rapproché. « Au début de l’expérience, on imaginait simuler le climat de 2100. On se rend compte aujourd’hui qu’étant donné l’augmentation des températures ce sera le climat de 2035 », explique Jean-Marc Limousin, chercheur au Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive du CNRS
Au fur et à mesure des travaux de prévision, il est devenu évident que le Bassin méditerranéen serait particulièrement impacté par le changement climatique. Les températures y augmentent et les précipitations y diminuent bien plus vite que la moyenne mondiale. « Cela n’a pas d’intérêt de se pencher sur les précipitations telles quelles : ce qui est important pour les arbres, c’est la vitesse à laquelle le réservoir dans le sol va s’évaporer. Et pour ça, c’est la température qui compte », poursuit-il.
Moins de transpiration et de photosynthèse
Avec son collègue Jean-Marc Ourcival, ils suivent certains arbres en particulier, marqués par des rubans colorés. Depuis un réseau de passerelles aériennes qui permet d’accéder à la cime des arbres, à environ 4 mètres du sol, ils comptent les feuilles et récoltent les fruits dans des filets. « La réaction principale des arbres à la sécheresse imposée est la réduction de 20 à 25 % du nombre de feuilles », constate Jean-Marc Limousin. « En 2003, on pensait que les feuilles allaient changer de forme et de taille, alors que c’est leur nombre qui est impacté par l’aridification », fait remarquer Jean-Marc Ourcival, qui voit là un bon exemple de l’importance de l’expérimentation.
Santé. Les espaces verts, une protection contre les AVCRéduire ce que les scientifiques appellent l’indice foliaire est une stratégie d’adaptation car, s’il y a moins de feuilles, il y a moins de perte d’eau par transpiration. « Mais cela veut dire aussi qu’il y a moins de photosynthèse : au bout de deux-trois ans, on a vu que les arbres s’acclimataient en devenant plus économes, plus lents », poursuit Jean-Marc Limousin. De fait, la photosynthèse, qui permet aux végétaux de fabriquer leur matière organique, est un ensemble de réactions biochimiques se déroulant dans les feuilles.
Que les parcelles soient privées d’eau ou non, les chercheurs se sont rendu compte qu’une sécheresse printanière avait un impact particulièrement négatif sur la croissance des chênes verts. En effet, c’est normalement durant cette saison, quand il fait assez chaud sans que le climat soit trop sec, que les arbres poussent. La croissance s’arrête en revanche l’été, quand les arbres ferment les stomates de leurs feuilles pour éviter la perte d’eau par la transpiration, ce qui empêche aussi la photosynthèse.
L’enjeu de la régénération
« La question qui se pose déjà aujourd’hui, c’est de savoir si les arbres vont s’arrêter de pousser en juin ou fin juillet… », indique Jean-Marc Limousin. Cela dit, pour l’instant, la privation d’eau n’empêche pas les arbres de pousser. Ils ont moins de feuilles, certes, mais ils croissent. « Si le bois ne pousse pas, il meurt. L’arbre n’a pas le choix, il est obligé de grandir chaque année. C’est donc la priorité absolue », détaille le chercheur.
Sciences. Comment un virus a donné son parfum à la roseEn revanche, le chercheur s’inquiète que les arbres des parcelles sèches produisent moins de fleurs et de fruits que les parcelles qui ne sont pas privées d’eau. 40 % de glands en moins : c’est loin d’être anecdotique. « C’est une information importante pour l’avenir de la forêt. Dans quelques années, avec l’aridification, pourra-t-elle se régénérer ? » interroge-t-il.
Une forêt domaniale transformée en laboratoire grandeur nature
La forêt domaniale de Puéchabon est étudiée depuis 1984 par des chercheurs du Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive de Montpellier, rattaché au CNRS. « C’est une forêt qui n’est plus exploitée depuis quatre-vingts ans. Lorsque nous en avons fait un site expérimental, une problématique d’écologie pure s’est imposée. L’idée : observer ce que devient une forêt sans gestion, coupe ni intervention humaine », explique Jean-Marc Ourcival.
Puis, en 1998, quand la communauté scientifique a été convaincue de la réalité du changement climatique, se souvient le chercheur, l’Union européenne a lancé de grands projets de recherche. À Puéchabon, il s’est agi de savoir combien un écosystème laissé à sa libre évolution était capable de pomper de carbone.
Aussi des tours de flux que l’on entend siffler mesurent en permanence le carbone qui entre dans la forêt lors de la photosynthèse et celui qui sort lors de la respiration. Résultat : la forêt de Puéchabon fixe 2,5 tonnes de carbone par hectare et par an. Las, une sécheresse printanière, comme il s’en produit de plus en plus souvent, et ce bilan s’effondre à 1 tonne de carbone par hectare et par an.
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Guerre en Ukraine : Russie cherche soldats désespérément
Publié le : 08/06/2022 - 18:34
Sébastian SEIBT
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Après plus de cent jours de combats en Ukraine, l’un des principaux problèmes de l’état-major russe est une pénurie de soldats de plus en plus criante. Mais la guerre n’a, en réalité, fait qu’amplifier une faiblesse plus profonde de l’armée russe.
À Severodonetsk, l'armée russe gagne du terrain… mais lentement ce mercredi 8 juin. Le siège de cette ville-clé pour le contrôle d'une partie du Donbass est à l'image de la tournure prise par les combats depuis quelques semaines. Le conflit s'est transformé en "guerre d'attrition", selon Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'Otan. Chaque bataille pour un pâté de maison ou un pont fluvial s'éternise.
Et cette guerre de position ou de tranchées ne fait pas les affaires de la Russie. Pour une raison simple : elle risque rapidement de manquer d'hommes sur le front. Aussi étrange que cela puisse paraître pour une nation qui, historiquement, est souvent apparue comme une machine à envoyer des hommes se battre, vague après vague, jusqu'à épuisement d'adversaires technologiquement supérieurs, tels que l'Allemagne nazie durant la Seconde Guerre mondiale.
Des promesses de salaires mirobolants
Pourtant, l'armée russe en est là. Elle a envoyé des camions de recrutement sillonner le pays jusqu'en Sibérie pour enrôler des nouvelles recrues pour le front ukrainien, a constaté le Moscow Times. Autre exemple : des bureaux de recrutement éphémères ont été installés aux abords de concerts de groupes de rock populaires, souligne le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung.
Le président russe, Vladimir Poutine, a également approuvé une loi, le 25 mai, qui permet à tous les Russes entre 18 et 65 ans de rejoindre l'armée, alors que jusqu'à présent seuls les Russes âgés de moins de 40 ans pouvaient s'engager.
Moscou est prêt à dépenser beaucoup pour attirer ces nouveaux soldats. "L'armée propose actuellement de payer les nouvelles recrues qui signeraient un contrat de trois mois, l'équivalent ou presque d'un an de salaire d'un habitant de certaines régions pauvres", note Jeff Hawn, spécialiste des questions militaires russes et consultant extérieur pour le New Lines Institute, un centre américain de recherche en géopolitique.
La seule limite que les autorités semblent se fixer, c'est celle "de ne pas envoyer des conscrits [jeunes hommes sur le point d'être incorporés dans l'armée, NDLR] sur le front car c'est illégal en Russie", souligne Rod Thornton, spécialiste des forces armées russes au King's College de Londres. Mais même à ce sujet, l'armée semble prendre quelques libertés avec la loi. Ainsi douze officiers ont été mis en examen, lundi 7 juin, pour avoir envoyé plus de 600 jeunes conscrits se battre en Ukraine, souligne le Moscow Times.
Comment en est-on arrivé à cette quête effrénée pour trouver des volontaires ? En réalité, le ver était déjà largement dans le fruit de cette armée qui, avant le conflit en Ukraine, était décrite comme la deuxième plus importante au monde après celle des États-Unis. "Sur le papier, elle a un grand nombre de divisions d'infanteries, mais ce qu'il faut savoir c'est que la plupart des brigades qui les composent sont en sous-effectif depuis la fin de la Guerre froide", note Rod Thornton.
De l'artillerie plutôt que des hommes
Ce manque chronique d'hommes "est le résultat d'une évolution sur plusieurs générations pour une population qui a subi d'énormes pertes durant les deux guerres mondiales, qui a fait les frais des purges staliniennes et a souffert de l'industrialisation forcée durant l'époque soviétique", résume Jeff Hawn. Autrement dit, la population mobilisable avait considérablement fondu lors de la chute de l'URSS.
Le traumatisme de cette période a, ensuite, poussé "Moscou à réviser sa doctrine pour mettre davantage l'accent sur l'artillerie et les blindés que sur les simples soldats", explique Nicolo Fasola, spécialiste des questions de sécurité dans l'espace de l'ex-Union soviétique à l'université de Birmingham. Une volonté qui s'explique aussi par la crise démographique que traverse la Russie. Moscou ne veut pas sacrifier des hommes alors que les autorités font tout pour enrayer un sérieux déclin démographique.
>> Déclin démographique en Russie : "Poutine n'a pas d'autre issue que de gagner" en Ukraine
Une approche parfaitement adaptée aux conflits éclairs, comme en Crimée en 2014, et aux batailles où il convient d'écraser l'ennemi sous un déluge de feu, comme en Syrie. Mais pour le scénario de la guerre en Ukraine "où les forces d'invasion cherchent à prendre des territoires, il faut surtout des hommes capables ensuite de les occuper, ce qui est le talon d'Achille de l'armée russe", affirme Nicolo Fasola.
Les succès des Ukrainiens à Kiev et à Kharkiv, où les forces d'occupation ont été repoussées, illustrent cette faiblesse russe. "La manière dont le conflit se déroule était ainsi plus ou moins écrit d'avance à cause de ce problème d'effectif et de doctrine mal adaptée aux objectifs de la guerre", résume le chercheur de l'université de Birmingham.
Mais cette pénurie de soldats "est devenue un problème critique pour Moscou après 100 jours de combats", assure Jeff Hawn. Les Russes ont, en effet, perdu beaucoup d'hommes depuis le début du conflit. Il est, certes, difficile d'avoir un chiffre exact, mais l'estimation des services britanniques de renseignement qui font état d'un tiers des forces d'invasion détruit est celle qui est le plus souvent reprise.
Conséquence : "Les Russes ont aujourd'hui beaucoup d'artillerie et de véhicules blindés sur le front, mais peu d'hommes pour les utiliser", affirme Rod Thornton. On est très loin de la célèbre règle d'or de tout conflit armé où le rapport de forces doit être de trois contre un en faveur de l'agresseur si ce dernier veut l'emporter. "Actuellement, ce serait plutôt du deux contre un et même du un contre un à certains endroits", estime Jeff Hawn.
Tant que les remplaçants n'arrivent pas sur le front, cette "pénurie de soldats est vraiment devenue l'une des principales raisons du ralentissement de la progression russe dans le Donbass", estime Jeff Hawn.
C'est d'autant plus vrai que les Ukrainiens ont, quant à eux, "beaucoup moins de mal que les Russes à motiver des volontaires à rejoindre l'armée pour défendre le pays" note cet expert.
Mobiliser ou ne pas mobiliser, telle est la question
Toutes les initiatives mises en place par Moscou - ces campagnes de recrutement et la promesse de salaires mirobolants pour le commun des Russes - ne semblent pas avoir eu de franc succès, raconte le Moscow Times. Il faut dire que l'armée russe souffre d'un sérieux déficit d'image. "Elle a la réputation d'être très dure, et de n'offrir que très peu d'avantages sociaux", assure Nicolo Fasola.
La promesse de salaire élevé "va surtout attirer des personnes appâtées par l'argent, ce qui n'en fera pas forcément les recrues les plus motivées face à des soldats ukrainiens qui se battent pour défendre leur pays", analyse Jeff Hawn.
C'est pourquoi Moscou a fait venir, ces dernières semaines, des soldats des régions géorgiennes pro-Russes d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie, de Syrie ou de Tchétchénie. "C'est un pansement temporaire qui ne va pas suffire à régler les problèmes d'effectif à plus long terme", assure Nicolo Fasola. "C'est loin d'être suffisant pour combler les besoins, et ce sont des troupes qui vont devoir apprendre à s'intégrer à la chaîne de commandement mise en place en Ukraine", ajoute Rod Thornton.
Il reste à Vladimir Poutine une dernière solution : la mobilisation générale. Tous les experts interrogés estiment que le président russe ne s'y résoudra qu'en dernier recours. Il faudrait, en effet, qu'il reconnaisse que "l'opération spéciale" menée en Ukraine est une guerre "car sinon, la mobilisation générale serait illégale", souligne Rod Thornton. Un pas que Vladimir Poutine ne veut pas franchir car "ce serait politiquement très coûteux pour lui", assure Nicolo Fasola.
Le temps joue donc en faveur des Ukrainiens puisque l'avantage quantitatif russe va continuer à s'atténuer tant que Moscou ne trouvera pas un moyen de renforcer son front sans décréter une mobilisation générale. Mais ce n'est pas forcément un avantage qui mènera Kiev à la victoire finale. Le scénario le plus probable, d'après Rod Thornton, est "que les forces russes décident de passer en mode défensif pour camper sur leurs positions".
Le Donbass se transformerait alors en une sorte de zone de conflit sans fin à l'horizon car "les Ukrainiens n'ont pas les moyens offensifs de déloger les Russes sauf à recevoir des armes plus puissantes de pays occidentaux", affirme le chercheur du King's College de Londres. Et c'est une option qui n'enchante guère l'Otan, soucieux de ne pas apparaître comme un cobelligérant de ce qui aurait alors de plus en plus une allure de troisième guerre mondiale.
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Préhistoire. À Marseille, la grotte Cosquer, un joyau à la portée de tous
ActuDans la cité phocéenne, la villa Méditerranée a ouvert au public une reconstitution de ce site majeur de l’art pariétal au paléolithique, désormais presque englouti par la montée des eaux.
Christophe DeroubaixNul besoin d’enfiler une combinaison, d’ajuster son masque, de vérifier son détendeur, de descendre à 37 mètres de profondeur, de remonter une galerie de 116 mètres de longueur, bref d’être un plongeur expérimenté, qui, plus est, disposant d’une autorisation. Prenez plutôt le métro, rendez-vous à la villa Méditerranée, juste à côté du désormais célèbre Mucem (Musée des civilisations d’Europe et de Méditerranée).
Préhistoire. La grotte Cosquer, une « beauté minérale » qui émerge de l’oubliEmpruntez l’ascenseur – pardon, le caisson de plongée fictif – qui descend aussi, paraît-il, à 37 mètres sous le niveau de la mer, montez dans une nacelle, à la façon du train fantôme de nos enfances, et laissez-vous (audio)guider pour un « voyage extraordinaire », selon le directeur du site, Frédéric Prades. Vous n’êtes certes pas dans la grotte Cosquer, classée Monument historique et site majeur de l’histoire de l’art pariétal au paléolithique, dont « l’importance scientifique mondiale » est rappelée par Xavier Delestre, conservateur régional de l’archéologie à la direction régionale des affaires culturelles (Drac). Vous êtes dans « Cosquer Méditerranée », sa reconstitution, vingt fois annoncée et enfin réalisée.
Égyptologie. Dans les manuscrits de ChampollionTrois ans et 23 millions d’euros plus tard
« Cela a même été un vrai serpent de mer. Ça fait vingt ans que l’on y pense. Quand on m’a appelé il y a trois ans, je me suis dit que c’était une tentative de plus », se remémore Michel L’Hour, archéologue sous-marin dont les surnoms trouvés sur Wikipédia sont assez éloquents (Indiana Jones en combinaison, Barberousse aux pieds palmés), également membre du conseil scientifique. Trois ans et 23 millions d’euros plus tard, Cosquer Méditerranée se dévoile, depuis le samedi 4 juin, au public.
Comme son nom l’indique, ce lieu unique serait resté totalement anonyme sans Henri Cosquer. Dans les années 1980, cet habitué de l’École de plongée de Cassis entretient à ses heures perdues son « jardin secret » : la fouille dans les calanques. En 1985, du côté du cap Morgiou, il aperçoit une galerie, s’y engouffre, remonte le fameux siphon immergé de 116 mètres, débouche sur la plage d’une caverne. Il y retourne ensuite à plusieurs reprises. Un jour, il pose sa lampe sur une roche. Le faisceau de lumière éclaire le motif d’une main. Il vient de découvrir un lieu unique, une grotte tellement éloignée des autres grottes alors connues. L’exploration totale du lieu fera apparaître une richesse absolument exceptionnelle avec 500 entités d’art pariétal.
Des œuvres réalisées entre 33 000 et 19 000 ans
Il y a 33 000 ans – soit 320 générations, calcule aujourd’hui Henri Cosquer –, la grotte se trouvait au sec. Le niveau de la mer était 120 mètres plus bas qu’aujourd’hui, et le rivage se situait à 12 kilomètres de son entrée. Des groupes d’Homo sapiens y ont d’abord laissé des empreintes de mains. Puis, génération après génération, pendant près de 15 000 ans, leurs descendants dessinent des chevaux, des aurochs (l’ancêtre de tous les bovidés, disparu au XVIIe siècle), des cervidés, bisons, cerf-mégacéros, bouquetins, chamois, antilopes saïga et même… des pingouins et des phoques. Il fait alors glacial sur les côtes provençales. On discerne également une vulve, les représentations sexuelles constituant un classique de l’art préhistorique.
Les datations au carbone 14 permettent de déterminer que les œuvres ont été réalisées il y a entre 33 000 et 19 000 ans. La majorité d’entre elles sont gravées au silex ou avec les doigts, une cinquantaine sont dessinées au charbon de bois, une dizaine associent gravure et charbon. Du pigment rouge est utilisé pour les empreintes de mains. À côté de l’œuvre de ces artistes du paléolithique, on retrouve des outils en silex, des coquillages marins, dont une coquille de pecten contenant un morceau de charbon de bois, une boulette d’argile pétrie avec des empreintes distinctes, une plaquette de calcite façonnée et utilisée comme lampe, des traces de foyers au sol, de mouchage de torches.
Une opération de « sauvetage virtuel »
Trente-sept ans après sa découverte, l’inventaire n’est pas encore terminé et ne le sera sans doute jamais. Un phénomène commencé il y a 10 000 ans s’accélère en raison du réchauffement climatique. Depuis la fin de la dernière glaciation, la montée des eaux a englouti les 4/5 es de la grotte. Le 1/5 e restant est grignoté à raison de 3 millimètres par an. À terme, ce joyau sera totalement englouti. Selon Geneviève Pinçon, directrice du Centre national de préhistoire, « c’est le site en France pour lequel on sait qu’on ne pourra pas sauver grand-chose. Tous les jours, on y perd quelque chose, c’est pourquoi le fouiller est devenu une urgence ».
Cosquer Méditerranée se voit en opération de « sauvetage virtuel ». À partir de la réalisation d’un modèle 3D, les équipes en charge du projet, constituées d’une centaine de personnes, ont dû surmonter d’innombrables obstacles, notamment celui de faire tenir les 2 300 m2 de la grotte, qui a la forme d’un huit, au deuxième sous-sol de la villa Méditerranée, dans un carré de 1 750 m2. Trois années de travaux dantesques et, pour le visiteur, trente-cinq minutes à déambuler dans ce « Lascaux des mers », comme si l’on remontait le temps de 33 000 années.
À voir sur Arte, le 25 juin, à 22 h 20 : de Marie Thiry.
Site culturel La villa Méditerranée sauvée de la noyade
En accueillant une reconstitution de la grotte Cosquer, la villa Méditerranée échappe finalement au statut d’« éléphant blanc » qui lui semblait promis depuis que Michel Vauzelle, alors président (PS) de la région Paca, s’était mis en tête de créer à côté du Mucem un autre lieu, plus réflexif et « politique ». Comme le redoutaient nombre d’observateurs et d’élus, il n’a jamais trouvé sa fonction et, inauguré en 2013, il fut fermé en 2018. Ne demeuraient que l’acte architectural signé Stefano Boeri (le plus long porte-à-faux habité au monde) et une addition salée (73 millions pour la construction au lieu des 20 initialement prévus). L’actuel président ex-LR macrono-compatible Renaud Muselier se retire une épine du pied et, en cas de succès populaire, pourra en revendiquer une part du crédit.
préhistoiremarseillesciences Valeurs Actuelles
Législatives : en Moselle, le RN surperforme face à la macronie
Le Rassemblement national peut-il vraiment conquérir la Moselle lors de ces législatives ? Les conditions sont en tout cas réunies. Alors que le parti avait investi plusieurs de ses cadres dans le département pour tenter de matérialiser les bons scores au local réalisés par Marine Le Pen en avril dernier, au lendemain du premier tour du scrutin, la stratégie s’est avérée payante. Les candidats RN ont récolté la majorité des voix dans cinq des neuf circonscriptions mosellanes et accèdent au second tour dans six d’entre elles. Du côté de la majorité présidentielle, le bilan est bien moins positif. Les huit députés macronistes sortants voient leur réélection se compliquer, trois d’entre eux étant même déjà éliminés.
En effet, dans la très scrutée 8e circonscription, notamment celle de Hayange, ville dirigée par un édile RN, le député sortant MoDem, Brahim Hammouche, n’est pas parvenu à réunir assez de voix pour accéder au second tour (20 %). C’est Laurent Jacobelli, porte-parole national du parti lepéniste, qui arrive largement en tête avec 35 % des voix, devant la candidate de la Nupes, Céline Léger (27,68 %). « Place à la mobilisation générale et à l’union de tous ceux qui aiment la République face à la candidate d’extrême gauche qui veut lutter contre nos valeurs, notre police, notre droit local et diviser notre pays », a réagi le chef du groupe RN au conseil régional du Grand Est, appelant les électeurs à se mobiliser autour « d’un programme de bon sens, sérieux et raisonnable pour défendre le pouvoir d’achat, notre sécurité et notre identité ».
Même scénario dans la 3e circonscription, où le député Ensemble sortant, Richard Lioger, est éliminé dès le premier tour, récoltant moins de 15 % des voix. Un duel des oppositions aura donc lieu le 19 juin prochain, entre la candidate de la Nupes, Charlotte Leduc, (24,27 %) et celle du Rassemblement national, Françoise Grolet (18,37 %).
Petite surprise également dans la 4e circonscription (Sarreguemines, Sarralbe, Pays de Bitche), avec l’élimination dès le premier tour de la député LREM sortante, Nicole Trisse, reléguée en troisième position (23,48 %). En tête du scrutin avec 25,88 % des suffrages, Marie-Claude Voinçon, conseillère régionale RN, affrontera le maire LR de Rohrbach-lès-Bitche, Vincent Seitlinger (24,53 %).
Florian Philippot en sixième position avec 4 %
Le parachutage dans l’Est du directeur de la communication du RN est pour le moment réussi. En effet, Alexandre Loubet arrive largement en tête du scrutin dans la 7e circonscription mosellane (Saint-Avold, Boulay, Porcelette…) avec 33,80 % des suffrages, devançant la député sortante de la majorité présidentielle, Hélène Zannier (22,08 %).
Les Patriotes n’existaient pas lors des précédentes législatives, ils s’installent cette année partout en France malgré l’énorme abstention. Merci à nos centaines de milliers d’électeurs !Pour le second tour : #PasDeMajoritéPourMacron ! Indispensable !
— Florian Philippot (@f_philippot) June 12, 2022
Dans la 6e circonscription aussi (Forbach, Stiring-Wendel…), parmi la myriade de candidats en lice, le RN se détache. Kévin Pfeffer, cadre local du parti, arrive en première position avec 30,56 % des voix, devant Christophe Arend, député sortant LREM (22,13 %). Cette fois candidat avec son propre mouvement alors qu’il était au second tour sous les couleurs du FN en 2017, Florian Philippot est quant à lui relégué à la sixième place, récoltant seulement 4,62 % des suffrages. Un nouveau revers pour le fervent opposant aux mesures anti-Covid, après son échec cuisant aux élections régionales de 2021 et sa candidature avortée à l’élection présidentielle. « Les Patriotes n’existaient pas lors des précédentes législatives, ils s’installent cette année partout en France malgré l’énorme abstention. Merci à nos centaines de milliers d’électeurs », a-t-il déclaré sur Twitter, appelant à empêcher Emmanuel Macron d’avoir une majorité à l’issue du second tour. Et donc, à voter pour son ancienne famille politique dans sa circonscription ?
Vers une réélection de Fabien Di Filippo (LR), seul député hors majorité
Si le RN accède également au second tour dans la 1re circonscription mosellane (Metz III), Grégoire Laloux (25,7 %) devançant de peu le député Ensemble Belkhir Belhaddad (24,29 %), le parti est d’ores et déjà éliminé dans la 2e. En effet, son candidat Olivier Bauchat (20,49 %) arrive derrière Ludovic Mendes, député sortant de la majorité (23,88 %), et Lisa Lahore, représentante de l’union de la gauche (21,44 %). Un ballottage similaire à celui de la 9e circonscription (Thionville), où la députée macroniste Isabelle Rauch est arrivé en première position avec 32,56 % des suffrages, loin devant la candidate de la Nupes, Brigitte Vaïsse (22,16 %)
"Aujourd'hui Les Républicains portent une vraie clarté dans leur projet, on ne se laissera pas manipuler par qui que ce soit", indique @FabienDiFilippo, arrivé largement en tête dans sa propre circonscription, et qui affrontera un candidat RN au 2nd tour.https://t.co/4szDBMqx8y pic.twitter.com/Bt7ha9ACNS
— LCP (@LCP) June 12, 2022
Le député sortant Fabien Di Filippo (LR), seul parlementaire du département n’étant pas issu de la majorité présidentielle, arrive quant à lui largement en tête avec 46 % des voix. Au second tour, il sera opposé au candidat du Rassemblement national, Michel Rambour, qui récolte 22 % des suffrages. « Les Républicains portent une vraie clarté dans leur projet, on ne se laissera pas manipuler par qui que ce soit », a assuré l’élu de droite sur LCP à l’issue du scrutin, assurant qu’il sera un opposant à Emmanuel Macron en cas de réélection.
Au moins un député RN élu le 19 juin ?
Comme lors de la présidentielle, la ligne du RN, axée sur le pouvoir d’achat, semble avoir payé dans le département. Avec ces résultats favorables, symboliques d’un score historique au niveau national, le parti de Marine Le Pen pourrait donc remporter un premier siège en Moselle. « Nous avons eu des élus absents et très méprisants. Ici, probablement plus qu’ailleurs, les Français ont ressenti la baisse du pouvoir d’achat, le matraquage fiscal… C’est un message fort adressé à la macronie : laissez-nous tranquilles », a commenté Laurent Jacobelli auprès de Valeurs actuelles. Avant d’affirmer : « Nous aurons trois députés élus le 19 juin prochain ! »
Outre les « alliances contre-nature du second tour », le parti de Marine Le Pen pourrait toutefois être empêché par l’abstention. En effet, alors qu’elle a dépassé son record à l’échelle nationale (plus de 52 %), la Moselle n’a pas été épargnée. Comme lors des précédentes élections, le département fait partie de ceux où les électeurs se sont le moins rendus aux urnes ce 12 juin.
France24 - Monde
Covid-19 : à Shanghai, retour à une vie pas si normale après deux mois de confinement
Publié le : 08/06/2022 - 14:11
Bahar MAKOOI
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La plus grande ville de Chine, Shanghai, a levé ses restrictions anti-Covid le 1er juin après deux mois d’un des confinements les plus drastiques au monde. Mais sur place, la situation reste fragile, comme en témoignent plusieurs Français expatriés. Tests PCR tous les deux jours, reconfinement de quartiers entiers derrière des grilles… la métropole est loin d’avoir tourné la page.
Vidéos festives, gratte-ciel éclairés de mille feux et retour du trafic dans les rues de la ville. Shanghai a levé le confinement dans la plupart de ses quartiers depuis le 1er juin.
With the lifting of a crippling 2-month lockdown, the streets of Shanghai looked (and sounded) like this. Video shows traffic and people along the Bund which has been all but deserted for weeks. #China https://t.co/nV1HWpCM9u
June 1, 2022Mais l’euphorie des premiers jours a laissé place à la frustration de devoir faire la queue pendant des heures pour se faire tester au Covid-19 sur l’un de 15 000 sites de dépistage installés par les autorités.
Car la menace du virus est toujours là, tout comme celle des restrictions. Des habitants sont reconfinés à la hâte, contraints de s'enfermer après la découverte de nouvelles contaminations. En vertu de la stratégie sanitaire nationale zéro Covid, les cas positifs sont toujours placés en quarantaine.
Empêchés de quitter leur résidence, dans le centre de Shanghai, plusieurs dizaines d'habitants ont même protesté, lundi 7 juin, contre des fonctionnaires vêtus de combinaisons intégrales, en manifestant derrière le grillage qui entoure leurs bâtiments.
Pour France 24, plusieurs Français, contactés une première fois par notre rédaction en avril, ont accepté de raconter leur quotidien à peine sortis du confinement.
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Géraldine, 40 ans, community manager
Je ne dirais pas que la vie à Shanghai est revenue à la normale. On est en sursis. J’habite dans le centre historique et de plus en plus de quartiers autour du nôtre sont reconfinés.
J’ai peur comme jamais. Je reste sur le qui-vive car nous devons quitter le pays dans sept jours si tout va bien, mon mari, ma fille de 4 ans et moi. C’était prévu de longue date et c’est ce qui m’avait aidé à tenir durant les deux mois de confinement.
Dans mon district, il y a eu un cas positif et le comité de quartier [autorité locale] a demandé à faire tester tous les immeubles de notre résidence de plusieurs centaines d’habitants. On nous a fait descendre à minuit pour se faire tester en pleine nuit par ces fameux volontaires avec leurs tenues de protection de la tête au pied. Si jamais un cas positif au Covid-19 est détecté, on nous renferme immédiatement. Je vois bien en me baladant que certains immeubles d'habitation du voisinage sont encore confinés, il y a beaucoup de barrières autour de chez nous pour bloquer l’accès à des quartiers entiers, des policiers dans les rues et des kiosques de tests PCR. On doit se faire tester toutes les 48 heures pour accéder aux commerces ou même pour prendre un taxi. L’ambiance n’est pas à la fête.
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Moi je suis un peu insouciante et tellement contente qu’on soit libérés que je voudrais profiter des derniers instants à Shanghai avant de quitter le pays. Après deux mois enfermés, j’ai passé très peu de temps dans l’appartement depuis le premier jour de déconfinement [le 1er juin]. Je vois beaucoup de copains, je pique-nique, je me balade.
Les magasins et les commerces ont rouvert pour booster l’économie, mais malheureusement la plupart des restaurants sont restés fermés et peu de gens les fréquentent par crainte d’être testés positifs et de devoir s’isoler de nouveau. Je ne restreins pas mes déplacements mais je garde mon masque, je me désinfecte soigneusement les mains et je garde les distances.
Nous allons devoir nous reconfiner quelques jours avant le départ, éviter les lieux clos pour ne pas avoir de mauvaises surprises avec le QR code qui passe au rouge. Ici, on est reliés à une application obligatoire, qui nous suit en temps réel, c’est un peu notre laissez-passer pour tout. Mais on est aussi surveillés. Et les autorités peuvent nous retrouver facilement si on a croisé une personne positive dans un centre commercial ou un autre lieu public, même si on ne la connait pas.
Et puis la crainte d’aller en centre de quarantaine est toujours là. Cette histoire de camps d’isolement, ça continue.
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Je suis contente de partir car Shanghai, la ville que j’ai adorée, est devenue triste. Ce n’est plus possible de vivre comme ça et la vie ne redeviendra pas comme avant. La première chose que je ferai en rentrant en France, c’est d’ôter mon masque. J’ai oublié la sensation que ça fait. Et de s’agglutiner dans un restaurant.
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Élodie, 41 ans, directrice d’une PME française de peinture
Je n’avais pas mis les pieds sur notre site de fabrication depuis deux mois. C’est un soulagement. Ce matin, j’ai revu les ouvriers qui dorment sur place depuis fin mars. Mes équipes étaient presque toutes là. Certains dorment encore à l’usine, parce qu’ils habitent une province voisine de Shanghai et qui n’est pas encore déconfinée. S’ils retournent chez eux, ils doivent effectuer sept jours de quarantaine dans un centre, à leur frais, où ils dorment dans des box sans fenêtres. À l’usine, on leur a installé des lits, ils ont aussi un cuisinier qui leur prépare les repas.
Je ne sais pas comment nos clients vont réagir et j’espère qu’ils ne vont pas décider de relocaliser à un moment ou à un autre. On ne peut pas continuer à faire du "on" / "off" en confinant, il va falloir apprendre à vivre autrement. C'est long et on ne parle pas du déconfinement en soi.
La vie d’aujourd’hui est différente. Pour se rendre au travail, je dois présenter un test PCR négatif de moins de 72 heures. On a les résultats avec plus de dix heures de retard, étant donné les millions de personnes qui se testent en ville, alors on est obligé de se faire tester tous les deux jours dans les faits. A partir de demain nous avons décidé de payer une société pour venir faire les tests à l’usine afin d’éviter à nos employés d’avoir à faire la queue dans la rue.
Partout en ville, il y a des stands et des gens qui attendent des heures. Les personnes qui effectuent les tests ne sortent pas de leur cabine, des trous ont été prévus pour passer les bras hors du kiosque et effectuer les tests avec des gants en plastique.
Je ne suis jamais sereine quand je passe le test. Jusqu’ici, j’ai réussi à éviter le Covid-19 et les centres de quarantaine. Mais le stress est toujours là. Ce déconfinement est assez particulier.
Chaque fois que j’entre dans un centre commercial, je dois scanner mon QR code et je suis tracée, donc j’évite d’y aller. Dehors, tout n’a pas repris comme avant, les écoles sont encore fermées et de nombreuses personnes sont restées en télétravail.
Mais sur le Bund de Shanghai [les berges aménagées de la rivière Huangpu], il y a beaucoup de monde, les gens pique-niquent, font du vélo. J’entends des flots de bruits, de rires, c’est la vie qui reprend. Ils profitent avant la saison des pluies qui ne va pas tarder.
Ça fait du bien de revoir les amis après avoir passé deux mois, seule, entre quatre murs, même si je suis restée positive et bien occupée par les défis à relever au travail.
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Thibaut, 29 ans, informaticien
J’ai réussi à rentrer en France dans la nuit du 27 au 28 mai. On était cinquante Français dans un Airbus et juste un Chinois qui a réussi à obtenir un rare visa de sortie.
Mon permis de résidence chinois ayant expiré, j’ai bien failli ne pas partir. Je n’avais pas pu le faire renouveler durant le confinement parce que les services administratifs étaient fermés. J’ai dû corrompre un agent chargé des visas à quelques jours de mon départ. J’ai payé 2 500 euros. En plus de mon billet retour à 4 000 euros, cela fait cher. Mais je ne me voyais pas rester dans ces conditions à Shanghai. Quand je suis parti, je n’avais pas de visibilité sur la fin du confinement qui a finalement eu lieu les jours suivant. Il me fallait cette bouffée d’air frais.
L’expérience a quand même été dure. En avril, quand je suis passé au QR code rouge [positif au test du Covid-19], la moitié des habitants de mon bâtiment a réclamé mon transfert immédiat en centre de quarantaine. J’ai réussi à y échapper mais le comité de quartier a placé un capteur sur ma porte pour en détecter toute ouverture. Et les jours suivants, je recevais un message pour me donner le créneau autorisé pour sortir ma poubelle.
Le mois suivant, j’ai eu le temps d’échanger avec les autres résidents de mon bâtiment. J’étais le seul étranger, mais je parle couramment le chinois. J’ai compris qu’ils avaient vraiment eu peur de mourir du Covid-19. Ils ont encore en tête les images de Wuhan et la propagande d’État est très forte. À partir du moment où je leur ai présenté un certificat de rémission, ils ont été rassurés.
Ce retour en France me permet de prendre du recul pour ne pas atteindre une limite qui m’aurait dégouté de la Chine. Quand j’ai quitté l’appartement il y a deux semaines, le capteur était encore sur ma porte. Rester plus longtemps m’aurait mis dans une position mentale compliquée.
Je pense quand même revenir à Shanghai en septembre pour finir mon projet. Je présume que ça ira mieux car ce qu'il se passe est politique. J’ai l’impression que le gouvernement central souhaite punir Shanghai pour ne pas que la direction de la province de Shanghai prenne trop de poids au sein du Parti communiste chinois [dont le 20e congrès a lieu cet automne].
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Reportage : le durcissement du confinement à Shangaï exaspère une population à bout de souffle
REPORTAGE
Shanghai : après un confinement ultrastrict, la pressante envie d'ailleurs des jeunes
Covid-19 : Shanghai lève plusieurs restrictions après deux mois de confinement
L'Humanité
Santé. Pour vivre longtemps, mieux vaut vivre avec l’élu(e) de son cœur
ActuLes personnes célibataires atteintes d’insuffisance cardiaque semblent avoir une mortalité significativement plus élevée que celles qui vivent en couple. Une récente étude confirme cette étonnante hypothèse, déjà soulevée en 2017. Explications.
Jérémie BazartEn 2017, une étude de l’université d’Atlanta publiée dans le « Journal of the American Heart Association » établissait un lien statistique entre le statut matrimonial d’une personne et son risque de décès.
En l’occurrence, l’étude, qui portait sur plus de 6 000 patients, montrait un risque accru de décès par arrêt cardiaque de 52 % chez les personnes célibataires, divorcées, séparées, veuves ou jamais mariées, par rapport aux personnes mariées…
En pratique, les patients ont été suivis pendant 3,7 ans et, sur cette période, plus de 1 000 décès ont été à déplorer. Dans le détail, concernant le risque de décès par arrêt cardiaque, l’étude a montré qu’il était augmenté de 40 % pour les personnes qui n’avaient jamais été mariées ; de 41 % pour les personnes divorcées ou séparées ; et de 71 % pour les personnes veuves. « J’ai été quelque peu surpris par l’ampleur de l’influence du mariage sur les patients cardiaques », déclarait alors l’auteur principal de l’étude dans un communiqué de l’université d’Atlanta.
Chaque semaine La chronique de Christophe Prudhomme, médecin urgentiste
Ces données coïncident avec une étude française de l’Insee de 2007. Pour expliquer en partie ce résultat, le chercheur d’Atlanta mettait en avant le soutien social fourni par le mariage, et le fait d’avoir un compagnon ou une compagne pour « s’occuper » de soi.
Manque de confiance pour gérer la maladie
Cinq ans plus tard, ce critère de l’aidant est également au cœur d’une nouvelle étude, présentée au congrès de la Société européenne de cardiologie (ESC) à Madrid. « Le soutien social aide les personnes à gérer des conditions à long terme », a déclaré dans un communiqué de l’ESC l’auteur de l’étude, le Dr Fabian Kerwagen, du Centre d’insuffisance cardiaque de l’hôpital universitaire de Wurtzbourg, en Allemagne.
Santé. Les espaces verts, une protection contre les AVC« Les conjoints peuvent aider à l’observance des traitements, encourager et aider à développer des comportements plus sains, ce qui pourrait affecter la longévité. Dans cette étude, les patients non mariés présentaient moins d’interactions sociales que les patients mariés et manquaient de confiance pour gérer leur insuffisance cardiaque. Nous cherchons à savoir si ces facteurs pourraient expliquer le taux de survie de ces patients. »
Cette fois, l’étude présentée a inclus 1 008 patients hospitalisés entre 2004 et 2007 pour insuffisance cardiaque ; 633 (63 %) étaient mariés et 375 (37 %) célibataires, dont 195 veufs, 96 jamais mariés et 84 séparés ou divorcés. Au départ, la qualité de vie, les limitations sociales (1) et l’autoefficacité (2) ont été mesurées à l’aide d’un questionnaire spécialement conçu pour les patients souffrant d’insuffisance cardiaque. L’humeur dépressive a également été évaluée à l’aide d’un questionnaire standard sur la santé du patient.
« À propos de la qualité de vie globale ou de l’humeur dépressive, explique Fabian Kerwagen, nous n’avons pas observé de différence entre les deux populations. En revanche, le groupe non marié a obtenu de moins bons résultats en matière de limitations sociales et d’autoefficacité par rapport au groupe marié. »
Adapter la posologie au degré de célibat
Au cours du suivi, 679 (67 %) patients sont décédés, et le fait d’être célibataire plutôt que marié était associé à des risques plus élevés de décès, toutes causes confondues. Comme pour l’étude de 2017, les patients veufs présentaient le risque de mortalité le plus élevé, avec des risques augmentés de 1,7 pour les décès toutes causes et de 2,22 pour ceux liés à des maladies cardio-vasculaires, par rapport au groupe marié.
Recherche médicale. Des fourmis capables de renifler le cancer ?« Le lien entre le mariage et la longévité indique l’importance du soutien social pour les patients souffrant d’insuffisance cardiaque. Un lien qui a vraiment été démontré avec la mise en place des distanciations sociales pendant la pandémie. Les professionnels de la santé devraient envisager de demander aux patients leur état civil et, plus largement, leur groupe social afin de recommander l’appui de groupes de soutien dans l’objectif de combler des lacunes potentielles », poursuit Fabian Kerwagen. Une piste pour les nombreux malades à travers le monde et en France ?
En 2017, les auteurs allaient même jusqu’à suggérer qu’il pourrait être important de tenir compte de l’état matrimonial d’un patient dans le traitement de sa maladie coronarienne ! Il s’agirait en quelque sorte d’adapter la posologie au degré de célibat… Un critère qui n’est, pour le moment, pas intégré dans les ordonnances ou dans les prises en charge !
Les maladies cardio-vasculaires en France et dans le monde
Ces maladies constituent un ensemble de troubles affectant le cœur et les vaisseaux sanguins. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il s’agit de la première cause de mortalité dans le monde et, d’ici à 2030, près de 23,6 millions de personnes mourront d’une maladie cardio-vasculaire (cardiopathie ou accident vasculaire cérébral, principalement).
Les principaux facteurs de risques de ces pathologies sont constitués par une mauvaise alimentation, un manque d’activité physique, le tabagisme et l’usage nocif de l’alcool. L’OMS affirme que ces facteurs de risques comportementaux sont responsables d’environ 80 % des maladies coronariennes et des accidents vasculaires cérébraux.
En France, selon la Fédération française de cardiologie, ces pathologies représentent la première cause de mortalité chez les femmes et les plus de 65 ans, et la seconde chez les hommes. Elles provoquent 31 % des décès, ces chiffres progressant chaque année, et seraient à l’origine d’environ 140 000 décès par an, soit 400 morts par jour.
sciencesSantémédecine France24 - Monde
Mali : la junte "coupe l'herbe sous le pied" de la Cédéao en annonçant une transition de deux ans
Publié le : 09/06/2022 - 16:56
Jean-Luc MOUNIER
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C'est en 2024 que la junte malienne a décidé, lundi, de rendre le pouvoir aux civils en s'engageant par décret à une transition. Une décision qui a surpris à la Cédéao, alors que les discussions pour parvenir à un accord ont toujours lieu. L’organisation semble avoir été "prise de court" par le choix du gouvernement de transition. Explications.
Le face-à-face entre le Mali et la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), qui se poursuit depuis des mois, a connu une nouvelle évolution lundi 6 juin. Le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, a signé un décret lu à la télévision d'État et stipulant que "la durée de la transition (serait) fixée à 24 mois, (à) compter du 26 mars 2022".
Un choix d'autant plus surprenant que la junte malienne envisageait encore, en février dernier, de rendre le pouvoir aux civils, mais après une transition de cinq ans – ce que la Cédéao avait alors qualifié de délai "totalement inacceptable". Les discussions s'étaient depuis poursuivies entre le gouvernement de transition malien et l'organisation ouest-africaine, sans pour autant parvenir à un consensus sur une date.
Une annonce qui a surpris autant au sein même du gouvernement de transition que dans les rangs de la Cédéao. "Des ministres du gouvernement ont confié en privé avoir appris la nouvelle comme tout le monde à la télévision", a pu savoir RFI, qui a aussi eu la réaction d'un diplomate d'un pays membre de la Cédéao, pour qui le Mali "met la charrue avant les bœufs".
Le décret de lundi "est une façon pour la junte d'accélérer la fin des discussions et d'entériner sa volonté de prolonger de deux ans la transition de manière officielle aux yeux de la population malienne et de la communauté internationale", explique à France 24 Jérôme Pigné, cofondateur du réseau de réflexion stratégique sur la sécurité au Sahel et chercheur associé à l'Institut Thomas More.
"La Cédéao prise de court" par l'annonce de la junte malienne
Le "timing" choisi par la junte malienne ne doit rien au hasard : la signature du décret a eu lieu deux jours après que la Cédéao s'est réunie au Ghana, le 4 juin, pour un sommet extraordinaire consacré à l'examen de l'évolution de la situation politique au Burkina Faso, en Guinée et au Mali. Cela n'a permis aucune avancée sur les processus de transition en cours dans les trois pays, et l'organisation ouest-africaine a reporté ses prises de décision à son prochain sommet, le 3 juillet.
La junte malienne peut alors avoir été guidée par une double motivation en fixant pour horizon mars 2024, analyse Jérôme Pigné : "La position du gouvernement de transition est de couper l'herbe sous le pied de la Cédéao en montrant que le Mali reste souverain et qu'il lui tient tête, ainsi qu'à la communauté internationale. D'un autre côté, c'est aussi peut-être une manière d'aller vers une forme de surenchère en disant que si l'organisation ouest-africaine ne révise pas sa position – considérée par certains comme dogmatique –, le Mali décidera, lui, de son propre sort."
Communiqué de presse de la CEDEAO sur le Mali pic.twitter.com/Txt3f41MER
June 8, 2022La Cédéao n'a pas tardé à réagir : dès le lendemain de l'annonce du colonel Goïta, l'organisation a publié un communiqué dans lequel elle a dit "prendre acte de la signature" du décret prolongeant la période de transition au Mali. "La Cédéao regrette que cette décision ait été prise à un moment où les négociations se déroulent encore, en vue de parvenir à un consensus", précise aussi le communiqué, qui ajoute que les échanges vont se poursuivre avec les autorités maliennes.
"La Cédéao est peut-être prise de court par cette annonce, puisque l'objectif (du 4 juin) était de se donner quelques semaines de plus pour que les différentes parties à la négociation s'entendent sur un délai, mais surtout sur un chronogramme et une feuille de route. Il ne suffit pas de donner une date, mais de créer les conditions d'un retour à l'ordre constitutionnel", explique le chercheur.
Le porte-parole du gouvernement malien, le colonel Abdoulaye Maïga, avait assuré lundi qu'il ne craignait "absolument pas" d'accès de tension avec la Cédéao. Au contraire, le décret "est une preuve très éloquente de la volonté de dialogue", en le justifiant par la volonté de trouver un "compromis" entre les "exigences" de la Cédéao et les "aspirations" des Maliens à des réformes avant la tenue d'élections à la fin de la transition.
"Le climat est en train de changer tout doucement"
Le choix assumé de la junte est aussi à envisager dans le cadre d'un "bras de fer" qui dure depuis plusieurs mois entre la Cédéao et Bamako. L'organisation ouest-africaine, en réaction au projet du gouvernement malien de rester au pouvoir jusqu'à cinq ans de plus, avait adopté en janvier 2022 de "très lourdes" sanctions économiques et financières.
>> À lire aussi - Les sanctions de la Cédéao constituent "une impasse pour le Mali comme pour ses voisins"
La Cédéao a notamment décidé de fermer les frontières avec le Mali au sein de l'espace sous-régional et de suspendre les échanges commerciaux autres que les produits de première nécessité. Elle a aussi coupé ses aides financières et gelé les avoirs du Mali à la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest.
"Cinq mois de sanctions sont passés, qui pèsent énormément sur la junte, mais surtout sur la vie quotidienne des Maliens", explique Virginie Herz, chroniqueuse internationale à France 24. "Jusque-là, ces sanctions étaient perçues par la population et la junte comme une sorte d'injustice, d'acharnement des pays de la région soi-disant 'instrumentalisés' par la France. Là, le climat est en train de changer tout doucement."
Ce changement d'ambiance se constate notamment dans les quelques critiques qui émergent à l'encontre de la junte. Celle de l'imam Mahmoud Dicko retient l'attention : cette figure emblématique du mouvement de contestation contre l'ancien président Ibrahim Boubacar Keïta, soutien de la junte depuis sa prise de pouvoir en août 2020, a critiqué fin mai "l'arrogance" du gouvernement de transition au pouvoir, sans épargner la communauté internationale et "son orgueil".
L'émergence de voix dissonantes et le poids d'un embargo économique de plusieurs mois peuvent aussi finalement expliquer l'initiative de la junte de fixer une date de transition… afin d'obtenir un allègement ou une levée des sanctions de la Cédéao ? "Nous le saurons très rapidement avec le sommet ouest-africain du 3 juillet, et d'ici là, il y aura certainement une nouvelle visite de Goodluck Jonathan [l'envoyé spécial de la Cédéao pour les négociations avec le Mali, NDLR] aux autorités maliennes”, répond Jérôme Pigné.
Et le chercheur de conclure : "Il ne faudrait pas que cette séquence diplomatique et politique prenne le pas sur les réalités sécuritaires et militaires du quotidien, avec une insécurité grandissante dans la zone dite des trois frontières [un territoire sans délimitation physique entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger]."
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La Cédéao reporte la décision sur les sanctions contre les putschistes d'Afrique de l'Ouest
DÉCRYPTAGE
Exclusif : la Minusma alerte sur une situation intenable au Mali
Mali : la junte se donne deux ans pour rendre le pouvoir aux civils
Valeurs Actuelles
Législatives : en Moselle, le RN surperforme face à la macronie
France24 - Monde
Protéger les vagues, une première en France dans un village breton
Publié le : 08/06/2022 - 17:35
Bahar MAKOOI
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Sources de biodiversité marine, les vagues sont de plus en plus menacées par la construction d’ouvrages visant à freiner la montée du niveau de la mer. Pour la première fois en France, ce patrimoine océanique fait l’objet d’une mesure de protection grâce à une "réserve de vagues" créée par la commune de Saint-Pierre-Quiberon en Bretagne.
Depuis quatre mois, les vagues de la commune de Saint-Pierre-Quiberon, dans le Morbihan, sont protégées. Une première en France. La municipalité a adopté en février 2022 un arrêté définissant une "réserve de vagues" de 30 hectares le long de sa côte sauvage pour "préserver et promouvoir leur richesse et leur qualité". Cette mesure permet l’interdiction de toute construction humaine, telle que des digues, des travaux d’ensablement ou le drainage de sable, pouvant modifier la forme des vagues, voire induire leur disparition à terme.
"Les vagues sont vulnérables", alerte Erwan Simon, à l’origine de cette initiative sur la presqu’île de Quiberon. Ce surfeur breton est un "chercheur de vagues". Il parcourt le monde pour les recenser et milite pour qu’elles soient reconnues d’utilité publique.
Seules quelques réserves locales de vagues existent déjà dans de rares pays comme l’Australie et les États-Unis. Le Pérou, quant à lui, compte une trentaine de sites protégés. "Quand Erwan Simon est venu nous parler de ce projet, on a naturellement été d’accord. On est déjà en zone Natura 2000 [site classé par l’Union européenne] mais protéger les vagues c’est du jamais vu", raconte Stéphanie Doyen, la maire de Saint-Pierre-Quiberon.
"La France, explique Erwan Simon, possède la 2e plus grande aire maritime au monde et elle est championne de l’hydrodiversité, grâce à sa présence dans des zones tropicales, arctiques, tempérées. Les vagues en font partie. Notre pays compte énormément de spécimens remarquables, dans le Sud-Ouest comme à Hossegor [Landes], ou à Tahiti [Polynésie française] et nous nous devons de les protéger".
Certaines vagues ont déjà disparu en France à cause de l’intervention de l’homme. "Dans la commune d’Anglet [Pyrénées-Atlantiques], la ‘barre’ était une vague réputée mondialement, parmi les plus belles du monde. Le spot n’a pas survécu à la construction de deux grandes digues d’agrandissement du port de Bayonne, dont le but était de faciliter l’accès des cargos dans une zone où ces vagues les empêchaient de passer", raconte Erwan Simon, qui a fini par fonder l’association France Hydrodiversité pour protéger ce patrimoine marin.
Source de richesses sous-marines
À Saint-Pierre-Quiberon, la fameuse vague, qui vient se fracasser contre les falaises déchiquetées, attire de nombreux touristes. "Puissante", "changeante", "rarement freinée par la houle", elle forme le deuxième spot de surf le plus connu de Bretagne. "Elle revêt un aspect patrimonial, avec des gens qui viennent séjourner ici pour la surfer, d’autres pour humer ses embruns", poursuit la maire de la commune.
Outre l’aspect culturel et économique, l’existence des vagues favorise les ressources naturelles. "Il y a de la vie dessus et dessous. Elles viennent oxygéner l’environnement marin. Elles retournent le sable, font remonter des coquillages, qui servent de nourriture aux poissons, eux-mêmes chassés par les oiseaux marins", détaille Erwan Simon.
Un avenir de plus en plus sombre pour les vagues
Le fondateur de France Hydrodiversité prédit un avenir de plus en plus sombre pour les vagues dans les années à venir avec le réchauffement climatique et la montée des eaux face à laquelle "les hommes ont tendance à se lancer la tête baissée dans la construction de digues et par des travaux d’enrochement".
C’est pourquoi la maire Stéphanie Doyen tient à l’aspect symbolique de leur initiative et aimerait faire du lieu une réserve pilote. "C’est important d’un point de vue philosophique pour moi. L’homme est aujourd’hui tellement puissant qu’il peut dans l’absolu tout détruire, même les vagues. On les voit dérouler à l’infini mais elles ne sont pas éternelles, donc c’est à nous de mettre en place des outils de protection". Depuis plusieurs semaines l'élue reçoit des coups de fils du monde entier pour saluer la démarche.
"Les mairies ont un droit de regard jusqu’à 300 mètres de leurs côtes, mais cette action reste encore trop faible d’un point de vue juridique", relève Erwan Simon, qui ambitionne d’aller plus loin en allant taper à la porte du ministre de la Transition écologique. "Il faut inscrire l’hydrodiversité dans la loi française, au même titre que la biodiversité".
Jusqu’ici, le Pérou est le seul pays au monde à avoir légiféré sur les vagues. Grâce à une loi adoptée en 2013 et surnommée "la déferlante", il y est interdit d'édifier toute construction pouvant altérer les fonds et les courants marins jusqu’à un kilomètre en amont de la formation des vagues.
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New York Times - World
Live Updates: As Battle Grows Desperate, U.S. Says It Won’t Push Ukraine Into Talks
Kyiv June 15, 1:53 a.m.
Moscow June 15, 1:53 a.m.
Washington June 14, 6:53 p.m.
Western officials prepare to meet in Brussels this week amid growing European concerns about the costs and risks of the war in Ukraine.
RIGHT NOW
In eastern city, desperate fighting as the last bridge goes down.
Here’s what you need to know:
The battle for control of the Donbas reaches a critical moment.
‘We’re not going to tell the Ukrainians how to negotiate,’ a top Pentagon official says.
Russian court orders Brittney Griner held in jail for another 18 days.
Russian gas flows to Germany get snarled in Canada.
Ukrainian forces claim gains in the south, bringing them to within 12 miles of occupied Kherson.
The desperate struggle by Ukraine to hold on to its territory in the eastern Donbas region reached a critical point on Tuesday, as Ukrainian and Russian soldiers clashed in street battles in the city of Sievierodonetsk and the last bridge linking the city with Ukrainian-controlled territory to the west was destroyed.
After weeks of intense fighting, Russia appeared closer than ever to claiming Sievierodonetsk, potentially handing President Vladimir V. Putin a substantial victory he can present to the Russian people. It could also help him come a step closer to his aim of taking complete control of the strategically important Donbas region, his primary military goal after his forces failed to seize the Ukrainian capital, Kyiv, and other big cities.
With the prospect of Sievierodonetsk falling to Russia and increasingly urgent pleas by Ukraine to the West for longer-range weapons, the situation was also raising concerns among some Western officials about whether President Volodymyr Zelensky of Ukraine has a viable strategy to win the war.
France, Italy and Germany, among the continent’s biggest and richest countries, are anxious about a long war or one that could become frozen in a stalemate. They are also nervous about the possible damage to their own economies as countries in Europe grapple with rising inflation and gas prices.
But a day before 40 Western allies are scheduled to meet in Brussels to discuss Ukraine’s increasingly desperate plea for more heavy weaponry, a top Pentagon official insisted that the United States would not press Ukraine into negotiating a cease-fire.
“We’re not going to tell the Ukrainians how to negotiate, what to negotiate and when to negotiate,” Colin H. Kahl, the under secretary of defense for policy, said on Tuesday. “They’re going to set those terms for themselves.”
Russian forces and their separatist allies control an estimated 80 to 90 percent of the Donbas, according to Ukrainian officials. Donbas, which comprises the territories of Luhansk and Donetsk, makes up about nine percent of Ukraine’s land, but is an important industrial and cultural region for the country. Sievierodonetsk is the biggest city in Luhansk not yet under Moscow’s control.
With hundreds of civilians trapped in the city under unrelenting bombardment, the destruction of the bridge could also create an intensifying humanitarian crisis, since Ukrainian forces are now hobbled in their ability to retreat or evacuate civilians and the wounded. Ukrainian officials said Russian forces have also been making targeted attacks on the city’s Azot chemical plant, where local officials say about 500 civilians have been sheltering.
Ukraine has been losing as many as 200 soldiers a day in street-by-street fight in “dead cities” like Sievierodonetsk in a last-ditch bid to try to inflict as many casualties as possible on Russia. But a war of attrition favors Russia, which has a much larger military. Mr. Zelensky has acknowledged that Russia has far more troops to lose and that Mr. Putin views them as “cannon fodder.”
As Ukrainian officials insist that they need more long-range weapons from the West and that the heavy arms already promised to them have been slow to arrive, the grinding war is also testing the political will in Europe and the United States as the war exacerbates global economic troubles.
For weeks, Russian forces have assaulted Sievierodonetsk from the east, north and south, pounding it with artillery in an attempt to drive Ukrainian troops toward the river to the west. In fierce street fighting, they took a hotel and bus station in the northeast of the city, Ukrainian officials said, and have since fought their way toward the center.
The mayor of Sievierodonetsk, Oleksandr Stryuk, said on national television that the situation was “very difficult.” “Russian troops are trying to storm the city, but the military is holding firm,” he said, adding that despite the lack of bridges, civilian evacuations were still being carried out.
On Tuesday, Russia’s ministry of defense offered to allow a humanitarian corridor to evacuate civilians from the Azot chemical plant. Moscow has made similar offers in the past in other parts of the country that have not come to fruition. Nevertheless, such an arrangement was reached to allow civilians to leave a steel plant in the southern port of Mariupol where the last Ukrainian defenders of the city were holding out.
— Dan Bilefsky
DRUZHKIVKA, Ukraine — As the battle for Sievierodonetsk appears to be entering its final stages, it remains unclear what will happen to the Ukrainian forces and thousands of civilians who are practically trapped there.
Fighting in Sievierodonetsk, an industrial city in Ukraine’s east, has been fierce. Videos posted online have shown gun battles on streets ravaged by destruction. They are reminiscent of the fighting in Mariupol in the country’s south, before that city fell to the Russians, where apartment buildings were turned into machine gun nests and every window could hide an enemy sniper.
The close nature of the fighting means that Russia’s fire superiority, often consisting of massive artillery barrages and airstrikes, has largely been negated. Only dozens of yards have separated Russian and Ukrainian forces at times, meaning that friendly fire is a common concern.
Urban fighting favors the defender, but it is sustainable only for so long as casualties mount and ammunition runs dry.
“Our guys did not leave Sievierodonetsk; they are still fighting for every meter of our Motherland,” Oleksandr Voronenko, a military police officer stationed near the city, said Tuesday evening.
If the Ukrainian forces were to withdraw, they would have to eventually cross the Siversky Donets River into the neighboring city of Lysychansk. On Monday, the last bridge connecting the two cities was destroyed, making it harder for Ukrainian soldiers to reinforce their positions, evacuate their wounded or retreat.
While Ukrainian officials say that supplies can still get into and out of Sievierodonetsk, their forces face difficult options, including defending their shrinking territory from the Russians until they are forced into the river or trying to cross with boats, rope bridges or pontoon bridges.
These options, while feasible, are extremely dangerous. Ukrainian troops would be exposed to Russian artillery fire on both sides of the riverbank. And with Ukrainian artillery ammunition stockpiles at dangerously low levels, as Ukrainian officials have said in recent days, there is little support available to suppress Russian forces during the retreat.
The loss of the bridge could also complicate the Russian advance. It would make any frontal assault on Lysychansk more difficult, since that would require the Russians to expose their troops to attack while crossing the river.
“Ukraine’s situation in the Donbas appears difficult, and Sievierodonetsk may well be lost, but it is doubtful Russia has the forces for a major breakthrough,” said Michael Kofman, the director of Russian studies at C.N.A., a research institute in Arlington, Va. “The situation in the city is characteristic of Ukrainian strategy to tie down Russian forces in urban terrain, exhausting them, but at a high price to their own units.”
Natalia Yermak contributed reporting.
— Thomas Gibbons-Neff
Better Understand the Russia-Ukraine War
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WASHINGTON — The United States will not pressure Ukraine into negotiating a cease-fire even as Russia grinds out steady gains on the ground in the country’s embattled east, a top Pentagon official said on Tuesday.
“We’re not going to tell the Ukrainians how to negotiate, what to negotiate and when to negotiate,” said Colin H. Kahl, the under secretary of defense for policy. “They’re going to set those terms for themselves.”
Mr. Kahl’s comments came as Ukraine’s attempt to hold on to its territory in the eastern Donbas region reached a critical juncture on Tuesday, with Ukrainian and Russian soldiers clashing in street battles in the city of Sievierodonetsk and Russia edging closer to claiming the city. Russian forces and their separatist allies control an estimated 80 to 90 percent of the Donbas, according to Ukrainian officials, giving the Kremlin potential leverage in future negotiations.
Speaking at a security conference in Washington held by the Center for a New American Security, Mr. Kahl reaffirmed the American commitment to helping Ukraine defend itself. “Our role is to help them make sure that they can defend themselves against the Russian onslaught,” he said, “and they’ve been doing an unbelievably courageous job at that, and to strengthen their hand whenever the negotiations do happen.”
Despite Mr. Kahl’s strong words of support, the war has entered its fourth month, and the remarkable initial unity in response to Russia’s invasion seems to be fraying among some Western allies who have shipped lethal weapons to Ukraine and imposed a broad array of financial sanctions on Russia.
Leaders in Central and Eastern Europe, with its long experience of Soviet domination, have strong views about the need to tame Russia — even rejecting the idea of speaking to Mr. Putin. But France, Italy and Germany, among the continent’s biggest and richest countries, are anxious about a long war or one that could become frozen in a stalemate. They are also nervous about the possible damage to their own economies as countries in Europe grapple with rising inflation and gas prices.
On Tuesday, a day before 40 Western allies are scheduled to meet in Brussels to discuss Ukraine’s increasingly desperate plea for more heavy weaponry to offset Moscow’s deadly long-range artillery, Mr. Kahl sought to downplay the Russian military gains in the Luhansk portion of the industrially important Donbas region, which comprises the territories of Luhansk and Donetsk.
“To some degree that is true, although the gains are really on any given day measured in blocks. They are not large sweeping breakthroughs of Ukrainian defenses,” Mr. Kahl said. “The Ukrainians remain stalwart defenders. There are significant casualties, but that is true on both sides.”
Administration officials in recent years have sought to calibrate and balance two oft-conflicting goals. The first is that Ukraine must emerge as a vibrant, democratic state — exactly what Mr. Putin is seeking to crush. The second is Mr. Biden’s oft-repeated goal of avoiding direct conflict with Russia — what he has repeatedly called World War III.
— Eric Schmitt
As the war in Ukraine presents Europe with one of the greatest challenges to its security since the end of the Cold War, NATO defense ministers are set to meet on Wednesday, with Finland and Sweden’s applications for membership stalled over objections from President Recep Tayyip Erdogan of Turkey.
At the same time, President Volodymyr Zelensky of Ukraine has issued increasingly desperate calls for more firepower to face down Russia, putting further pressure both on NATO member states and the European Union to deliver.
Russia’s invasion in February prompted the two Nordic countries to overturn decades of military policy and apply to join NATO. But because the alliance operates by consensus among its 30 members, including Turkey, Mr. Erdogan has unusual leverage.
Mr. Erdogan said in May that “these countries have almost become guesthouses for terrorist organizations,” arguing that Finland and Sweden, in particular, sympathize with the Kurdish militants he sees as terrorists. “It is not possible for us to be in favor,” he said.
U.S. Secretary of Defense Lloyd J. Austin III; Jens Stoltenberg, NATO’s secretary general; and the defense ministers of the alliance will meet in Brussels on Wednesday and Thursday. NATO is set to hold a full summit meeting at the end of the month in Madrid.
President Vladimir V. Putin of Russia has for years said he opposed the expansion of NATO toward his country’s borders, but the war that started in February has paradoxically served to strengthen the alliance, giving it a newfound sense of purpose.
The invasion of Ukraine has laid bare Mr. Putin’s apparent intention to wind back the clock more than 30 years, and to establish a broad, Russian-dominated security zone resembling the power Moscow wielded in Soviet days.
At stake for Europe is the security structure that has helped keep the peace on the continent since World War II. Europeans were initially divided over how to respond to Russian aggression. But outrage over Mr. Putin’s aggression has helped foster a unified front, albeit with fissures over some issues such as NATO’s expansion.
— Matthew Mpoke Bigg
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A Russian court on Tuesday extended the pretrial detention of the W.N.B.A. basketball star Brittney Griner on drug smuggling charges until July 2, pushing her jail stint past the four month mark, according to the official state news agency TASS.
The Khimki Court of the Moscow region granted the 18-day extension at the request of investigators, the agency quoted the court’s press service as saying. It is typical of Russian courts to extend detention repeatedly until trial. Ms. Griner’s lawyer, Aleksandr Boikov, could not immediately be reached for comment.
The American basketball star was arrested four months ago after Russian officials said they found vape cartridges bearing traces of hash oil in her luggage while she was passing through Sheremetyevo Airport, Moscow’s main international airport. The charge carries a jail sentence of up to 10 years.
Ms. Griner was arrested on Feb. 17, one week before Russia invaded Ukraine, but officials did not reveal that she had been detained until days after the war began, raising fears that she might be used as a bargaining chip in the overall crisis. There has been some speculation that once convicted, Ms. Griner might be part of a prisoner exchange with the United States.
A two-time Olympic gold medalist, Ms. Griner plays for the Phoenix Mercury, and U.S. officials met with the team on Monday to discuss efforts to secure her release. In May, the State Department said it determined that Ms. Griner had been “wrongfully detained.”
When she was taken into custody, Ms. Griner was returning to Russia to play for UMMC Ekaterinburg, a professional women’s basketball team. Many W.N.B.A. players supplement their incomes in the league’s off-season by playing internationally.
— Neil MacFarquhar
A machine used in shipping Russian natural gas to Germany has been caught up in Canadian sanctions imposed against Moscow, prompting a steep drop in flows in a key Russian pipeline and contributing to a surge in European natural gas prices on Tuesday.
Gazprom, the Russian gas monopoly, said on Twitter on Tuesday that it was reducing the amount of gas it sends to Germany via the Nord Stream pipeline by about 40 percent because a turbine sent for repairs had not been returned “in due time.” It said it could not provide the amount of gas normally sent to Germany without the machine.
Siemens Energy, the Munich-based maker of the turbine, largely confirmed Gazprom’s account. It said in a statement that it had overhauled the turbine at a specialist facility in Montreal but that it was “currently impossible” to return it to Gazprom “due to the sanctions imposed by Canada.”
Siemens Energy said it had informed the Canadian and German governments of the situation, and was “working on a viable solution.”
The snafu helped lift natural gas futures prices 16 percent on the Dutch TTF exchange, to about 97 euros per megawatt hour. That is less than half the high reached in March, when fears of a cutoff by Moscow were running strong, but still about five times the price of a year ago.
Adding further upward pressure to prices, a major liquefied natural gas export facility in Texas, called Freeport LNG, said Tuesday that it would require 90 days, much longer than initially expected, before even returning to partial operations after a fire last Wednesday. In recent months, Freeport LNG has been a large exporter of natural gas to Europe and elsewhere, helping to ease a supply crunch.
The two events appeared to pose little immediate threat of causing Germany or Europe to run out of the fuel anytime soon. Summer is a season of relatively low demand for gas, which is used for heating, and Europe has been rapidly building up its stocks in preparation for next winter.
“There are no imminent supply issues,” said Henning Gloystein, the director for energy, climate and resources at Eurasia Group, a political risk firm.
And in a tweet on Tuesday, the German ministry responsible for energy said the security of natural gas supplies was “unchanged guaranteed.”
However, with the war in Ukraine grinding on and Russia still a key supplier of gas to Europe, any interruption rapidly translates into market turbulence.
Prodded by the European Union, Europe has been rapidly building up its gas reserves, hoping to head off the fear of shortages or a cutoff by Russia that drove up prices to astronomical levels, beginning last summer.
Gas storage facilities in the European Union are about 52 percent full, 10 percent better than a year ago. In recent weeks, Europe has been importing a surplus of gas through pipelines from Russia and elsewhere, and shipments of liquefied natural gas from the United States and other suppliers.
Now, Mr. Gloystein said, the fire at the facility in Texas and Gazprom’s actions on Nord Stream raise doubts about whether the rapid filling of storage will continue, leading to new worries about “more severe price spikes or even supply shortages next winter.”
Christopher F. Schuetze contributed reporting.
— Stanley Reed
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MOSHCHENKA, Ukraine— The tanks are gone now, and the thousands of Russian soldiers who poured into northern Ukraine in February have retreated back across the border.
But fear still prevails in Moshchenka, a quiet village only six miles from Ukraine’s border with Russia and Belarus.
In the distance, Russian artillery shells rock the neighboring towns every day. Their explosions send a shudder through residents who lived through weeks of Russian occupation and have not forgotten the intimidating presence of Moscow’s army as it marched by on the way to Kyiv.
“We are scared of every sound,” said Kateryna Krasnomirova, who is living in temporary accommodation in Moshchenka because her home in Senkivka, even closer to the border, is being shelled daily. “We are living in terror.”
By the beginning of April, Ukraine had pushed the invading forces away from Kyiv and back over the Russian border, its biggest success of the war and a symbol of the country’s resolve. But for villagers in the region, the retreat did not deliver a sense of security — or even a return to normal life.
Except for the absence of Russian troops, there is little to suggest this is not a war zone. Ukrainian guards and soldiers regularly patrol the border. There are checkpoints every few miles along all the north-south roads. Plots of farmland are marked as minefields, and mazes of trenches fan out in several directions from each checkpoint. At the entrance to Moshchenka, anti-tank obstacles fashioned from local birch trees and barbed wire guard the checkpoint.
— Valerie Hopkins
As its forces struggle against the power of Russia’s vast arsenal of heavy artillery in the east, the Ukrainian military claimed on Tuesday to be outmaneuvering Russian forces in the south, steadily reclaiming towns and villages and bringing its forces to within 12 miles of the Russian-occupied city of Kherson.
A lack of heavy artillery has slowed the Ukrainian effort in the south and makes it unlikely that Ukraine will launch a broader offensive soon to try to take back the city. But Russian forces are contending not only with the Ukrainian military, but also with a growing insurgency made up of civilians and former soldiers.
“The enemy continues to fight, but our units are gradually forcing him to liberate positions and test the strength of the second and third lines of defense, and in some cases to retreat further,” the Ukrainian southern military command said in a statement.
The Russians do not comment on military setbacks and have portrayed the occupied regions as stable and benefiting from Moscow’s embrace.
Unable to advance in the south since the first weeks of the war, the Russians have focused on fortifying their positions and launching long-range strikes against Ukrainian military targets and the civilian population.
Serhii Khlan, the head of Ukraine’s Kherson regional military administration, said the Ukrainians had scored a number of tactical victories that would enable its forces to launch a broader counteroffensive when the time was right.
He said that the front in this pocket of fighting stretched over a dozen miles, with the Russians pushed back to “positions that were inconvenient and not equipped for defense,” and that the battles were being fought between two villages west of the city of Kherson, the only provincial capital taken by Russian forces early in the war.
While both sides have suffered heavy losses and neither seems poised to deliver anything resembling a decisive blow, the fighting remains intense in many places. Active fighting has been reported along more than 680 miles of the long and twisting front between Ukrainian and Russian forces, the commander of the Ukrainian Armed Forces, Valeriy Zaluzhny, said this week.
As Ukraine’s forces press on the city of Kherson from the west, its military said it was also engaging the Russians in the northern reaches of the occupied territory.
There has been fighting around Davydiv Brid, an area about 100 miles north of Kherson, over control of a highway that is critical to Russian logistical operations. Two weeks ago, the Ukrainian military reported that the Russians had blown up bridges over the Inhulets River to slow the Ukrainian advance. On Tuesday, the Ukrainian military said it had discovered that much of the riverbank was mined.
In Beryslav, a village on the west bank of the Dnipro River about 50 miles north of the city of Kherson, Ukraine said the entire district was under fire. “Retreating, the occupiers resorted to looting and harassment of local residents,” the Ukrainian military said.
— Marc Santora
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KYIV, Ukraine — As the eastern city of Sievierodonetsk appears close to falling to Russia, military analysts say that Ukraine’s outgunned and outnumbered forces are trying to draw out the fight to inflict more casualties against Moscow.
Russia has been using its advantage in longer-range artillery to bombard eastern cities from a distance, leveling them and killing or driving out civilians, raising the question of whether it is worth the cost in Ukrainian soldiers’ lives to defend them. President Volodymyr Zelensky has described Sievierodonetsk as a “dead” city.
In Sievierodonetsk, the analysts say, the Ukrainians’ hope is that by drawing Russian forces into street-by-street battles, they can defuse Moscow’s heavy weapons advantage, at least for a time, since close-quarter fighting raises the risk for Russia that artillery strikes would bombard their own soldiers.
“If the Ukrainians succeed in trying to drag them into house-to-house combat, there is a higher chance of inducing casualties on the Russians that they cannot afford,” said Gustav Gressel, a Ukraine expert from the European Council on Foreign Relations.
Still, the Ukrainians are taking a chance by drawing the Russians into street fighting, risking getting trapped in the city — especially as the last bridge that would allow a fast escape has been destroyed. Mr. Zelensky has also acknowledged the cost of close combat “in terms of the number of people killed, the number of losses.”
But with Western weapons slow in coming, the Ukrainians appear to be calculating that it is worth the risk for now.
Although street fighting kills large numbers of Ukrainian soldiers — officials have estimated that Ukraine is losing up to 200 soldiers daily in battle — it also inflicts casualties on the Russians in greater numbers than uneven artillery and tank battles in the open fields.
Before the Russian invasion, the Ukrainian military had studied approaches to fighting an enemy with superior armored vehicle and artillery capabilities, including by drawing lessons from urban combat in cities such as Aleppo in the Syrian war.
In December, military instructors told volunteers preparing to defend Kyiv, the capital, to fight in urban locations at the closest possible engagement ranges, to prevent the Russians from calling in artillery without risking strikes that would hit their own soldiers, too.
These tactics were not needed within Kyiv, because Russian forces were repelled before entering the city. But Ukraine put them to use in urban combat in Mariupol, where Ukrainian fighters facing much larger Russian forces were able to engage the enemy troops for weeks.
Mykhailo Samus, the deputy head of the Center for Army, Conversion and Disarmament Studies, argued that the Ukrainian military’s dogged resistance had also bought its forces time, holding Russia off from advancing farther into eastern Ukraine as they hope that more shipments of Western weapons arrive. The goal, he said, is to “exhaust, or reduce, the enemy’s offensive capabilities.”
It is not clear, however, how long such a strategy can work in Donbas, where the largely flat plains favor Russian artillery, and as longer-range weapons from the United States and other Ukrainian allies are slow to arrive. While Ukrainian casualties mount, Mr. Zelensky has acknowledged that Russia has more troops it can use as “cannon fodder.”
In a speech this week to the American Jewish Committee Global Forum, he repeated his plea for allies to send more arms, more quickly.
“We need powerful weapons for the offensive, without which the war will only drag on and the number of victims will increase,” he said.
Oleksandr Chubko contributed reporting.
— Andrew E. Kramer, Valerie Hopkins and Shashank Bengali
While some European leaders hope that striking a cease-fire deal with Moscow would help ease the global economic woes the war has caused, doing so would result in “a permanent war,” with Russia gaining territorial concessions and using them to encroach further on Ukrainian territory toward the west, a senior adviser to President Volodymyr Zelensky said on Monday.
Any settlement that cedes Ukrainian territory would leave a war in Europe in abeyance, not resolved, said the adviser, Mykhailo Podolyak. Hostilities, he said, would be bound to restart later because President Vladimir V. Putin’s aggression will have been rewarded.
“Why do the Western elites not feel that this is a war?” Mr. Podolyak asked. He offered his own assessment: that Western leaders are reluctant to concede that previous, conciliatory policies toward Russia were mistaken.
He said “core European countries,” meaning countries like the Netherlands, France and Germany, also fear Russian aggression if they commit to higher levels of military aid.
Mr. Podolyak also asserted that many leaders harbored intentions to restore prewar business ties, and that Western elites were susceptible to a pro-Russia lobby financed by Russian oil money.
“A problem is a problem,” he said. “There is reluctance of the elite, for example, the French, to make this a top topic for themselves. They are hiding from the war.”
Mr. Podolyak defined victory for Ukraine as enabling its military to inflict enough battlefield defeats on Russia to force political change in Moscow away from expansionist policies, at least long enough for neighboring countries to strengthen their defenses.
“With the proper end of the war, using the right quantity of weapons we should receive, we should inflict several military defeats on them,” he said. The battlefield losses, he said, would “lead to a transformation of the political system of the Russian Federation.”
Most Russians appear to support the war, polls show, and Mr. Putin has not faced any serious backlash domestically.
But Mr. Podolyak asserted that a period of political turmoil in Russia would allow Ukraine breathing room to establish control over its borders and form defensive alliances to prevent a resumption of the war.
For now, Russia’s artillery superiority in the battle for Donbas has forced Ukrainian commanders to fight where the infantry stands a chance: in urban combat in the cities. Asked about Ukraine’s persistence in defending the city of Sievierodonetsk, the site of fierce street fighting, rather than pull back and reduce casualties, Mr. Podolyak pointed to the success Ukraine has had in cities and suburbs.
“The Russians fight poorly in the cities,” Mr. Podolyak said. “In the cities, it is possible to maneuver, and find cover, and you minimize losses; you can resist a longer time and inflict significant casualties on the Russians.”
— Andrew E. Kramer and Valerie Hopkins
Valeurs Actuelles
[Goldnadel] Législatives : le fascisme d’extrême gauche ne passera pas
Monsieur Mélenchon ne sera pas Premier ministre, monsieur Macron n’aura peut-être pas la majorité seul, et la droite, majoritaire en voix, est victime de sa désunion criminelle. Tout le monde a perdu, à commencer la France.
Il apparaît néanmoins que l’extrême gauche a réalisé un score historique faute d’un barrage contre elle, faute d’un combat culturel contre son danger fascisant. Car oui, il s’agit bien d’un fascisme, au sens dévoyé de son acception. Celui qui disqualifie ses opposants en les traitant de fachos.
Celui qui bénéficie d’une indulgence médiatique extrême, comme en bénéficiait l’extrême droite fascisante aux détours des années trente.
Celui qui manifeste son intolérance envers toute dissidence, dans les universités ou les cités. Celui qui dans la rue, par nervis ANTIFAScistes interposés, utilise la violence. Celui qui invite à Paris un antisémite anglais aussi judéophobe que lui. Celui qui est obsédé par la race et organise des réunions interdites aux Blancs.
Celui qui veut abolir les frontières de la France pour détruire la nation et transformer le peuple pour faire entrer des migrants à sa botte.
Celui qui célèbre par la “créolisation” le métissage obligatoire, exacte obsession raciale inversée du culte du sang pur. Celui qui se montre compréhensif et indulgent par électoralisme comme par idéologie xénophile envers l’islamisme le plus intransigeant. Celui qui pratique le féminisme le plus agressif, mais contre le mâle hétérosexuel blanc uniquement.
Sauf s’il s’agit de ses partisans : c’est ainsi qu’on apprenait, exemple parmi cent, que Thomas Piketty avait fait l’objet d’un rappel judiciaire à la loi pour violences conjugales à l’égard d’Aurélie Filippetti. Mesdames Autain, Garrido, de Haas et Coffin sont demeurées sans voix.
Celui qui veut désarmer les policiers pour livrer les pauvres gens à la meute des voyous immigrés des quartiers. Celui qui veut abolir les frontières de la France pour détruire la nation et transformer le peuple pour faire entrer des migrants à sa botte. Celui qui pratique la haine de classe comme de race. Celui qui détruira l’économie, et qui aime tellement les pauvres, qu’il les multipliera, comme au Venezuela.
Son coup n’ayant pas réussi, il prépare déjà, délégitimant la violence légale de l’état de droit, un troisième tour violent dans la rue. Ce fascisme-là ne doit pas passer et ne passera pas.
France24 - Monde
La vague de chaleur déferle sur la France par le Sud-Ouest
Publié le : 14/06/2022 - 14:56
FRANCE 24
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La vague de chaleur exceptionnelle et précoce qui va frapper la France jusqu'au week-end arrive dès mardi par le Sud-Ouest, dans un contexte inquiétant de sécheresse et de risques d'incendies.
La France va subir des températures très largement au-dessus de 30°C cette semaine, une vague de chaleur particulièrement précoce, énième avant-goût d'une planète qui se réchauffe, dans un contexte de sécheresse exceptionnelle des sols qui fait craindre pertes de récoltes et incendies.
Avec l'arrivée d'air chaud venu du Maghreb en passant par l'Espagne qui suffoque déjà, le Sud-Ouest du pays sera touché en premier dès mardi 14 juin avec des températures entre 34°C et 36°C, mais c'est toute la France qui sera frappée progressivement d'ici le week-end.
Des températures records
Signe sans équivoque du réchauffement de la planète, les vagues de chaleur se multiplient et s'intensifient un peu partout dans le monde et la France n'est pas épargnée.
Encore une fois, le mercure va s'affoler cette semaine : de 35°C à 39°C attendus lors du pic entre jeudi et samedi dans la moitié sud, avec des pointes à plus de 40°C localement dans le Sud-Ouest, selon Météo-France. Et entre 30°C et 35°C dans la moitié nord vendredi et samedi.
🌡#VaguedeChaleur A quoi s’attendre #jeudi et #vendredi ? pic.twitter.com/uhLtWXsUlY
June 13, 2022Assurant être "pleinement mobilisée", la Première ministre, Elisabeth Borne a annoncé une réunion mardi des préfets et des agences régionales de santé, pour s'assurer "que tous les dispositifs [étaient] en place". Le gouvernement va créer un fonds de 500 millions d'euros pour la "renaturation", a annoncé la porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire, à l'issue du conseil des ministres.
La France subira des températures très largement au-dessus de 30°C cette semaine, une vague de chaleur particulièrement précoce, énième avant-goût d'une planète qui se réchauffe, dans un contexte de sécheresse exceptionnelle des sols qui fait craindre pertes de récoltes et incendies dans l'Hexagone.
Le pays a déjà connu des températures plus exceptionnelles en juin. Le record absolu pour la France métropolitaine date d'ailleurs de juin 2019, avec 46°C à l'ombre à Vérargues (Hérault), mais c'était à la toute fin du mois (28 juin).
"C'est la première fois qu'on va voir une vague de chaleur aussi tôt et on pourrait atteindre 40°C pour la première fois aussi tôt dans la saison", a indiqué Olivier Proust, prévisionniste à Météo-France.
Un caractère précoce aggravant pour les organismes. "La durée du jour est plus longue donc la période plus fraîche est plus courte", note Olivier Proust, évoquant aussi les conséquences sur les écoles encore ouvertes, contrairement aux vagues de chaleur de juillet ou août.
Cette vague de chaleur intervient après un printemps particulièrement chaud et sec qui a provoqué sur une grande partie de l'Hexagone une sécheresse des sols qui fait craindre pour les récoltes et crée des conditions propices aux incendies.
Un "été de tous les dangers"
Dans ce contexte, 36 départements ont mis en place des restrictions d'utilisation de l'eau. Et alors que Météo-France table sur un été chaud et sec, le porte-parole de la Fédération des sapeurs-pompiers de France Éric Brocardi a mis en garde mardi sur franceinfo contre un "été de tous les dangers". Lundi, le Gard a déjà connu plusieurs départs de feu importants, brûlant notamment 60 bungalows dans l'un des plus grands campings d'Europe.
Les fortes chaleurs qui s'annoncent sont particulièrement risquées pour les personnes âgées, les personnes vulnérables ou les nourrissons, mais aussi pour les travailleurs en extérieur. En Occitanie, sur les chantiers de travaux publics, particulièrement exposés, les entreprises ont mis en œuvre des mesures spéciales : le bitume est coulé le matin plutôt que l'après-midi, les horaires sont aménagés, les pauses plus fréquentes, des bouteilles d'eau sont mises à disposition des ouvriers, invités à humidifier leurs vêtements, détaille Julien Blanc-Galera, de la Fédération régionale des travaux publics.
Et c'est aussi dans cette chaleur étouffante que plus de 500 000 lycéens de terminale vont plancher mercredi pendant qiuatre heures sur l'écrit de philo.
Météo-France qualifie cet épisode de "vague de chaleur", ce qui correspond à des températures élevées pendant plusieurs jours consécutifs (l'indice thermique national doit atteindre 25,3°C au moins un jour durant l'épisode, être supérieur à 23,4°C pendant au moins trois jours et ne pas descendre une seule fois sous 22,4°C).
Mais il est probable que le seuil de "canicule", qui prend en compte le danger que la chaleur de jour comme de nuit représente pour la population, soit atteint dans plusieurs départements à partir de jeudi. Des vigilances orange canicule pourraient ainsi être déclenchées d'ici à la fin de la semaine sur certains départements.
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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L'ONU alerte sur de nouveaux records des marqueurs clés du changement climatique
Une vague de chaleur "extrêmement précoce" devrait toucher la France dès mercredi
Une tornade dans l'ouest de l'Allemagne fait des dizaines de blessés et d'énormes dégâts
L'Humanité
Boson W, matière noire : les nouveaux défis du LHC, plus puissant accélérateur de particules au monde
ActuAprès trois années de travaux, le Grand Collisionneur de hadrons (LHC), enfoui 100 mètres sous terre près de Genève, reprend du service. Les scientifiques partent en quête d’une nouvelle physique. Objectifs : percer les secrets de la matière et valider – ou pas – les limites des théories actuelles.
Anna MussoEnfoui 100 mètres sous terre près de Genève, le monstre s’est réveillé. Le plus grand et plus puissant accélérateur de particules au monde, le Grand Collisionneur de hadrons (LHC) géré par le Cern, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire, a redémarré avec succès fin avril. Depuis trois ans, scientifiques et ingénieurs s’employaient à perfectionner ce géant technologique afin d’en augmenter sa puissance et sa précision de détection. Le LHC nouvelle version est désormais opérationnel, laissant espérer de nouvelles découvertes et même, envisagent certains, une nouvelle physique.
Le 22 avril, le LHC a repris progressivement son activité
Cet anneau de 27 kilomètres de circonférence, formé de milliers d’aimants supraconducteurs, relève de l’exploit technoscientique. À l’intérieur de l’accélérateur, deux faisceaux de particules circulent en sens opposé, à des énergies très élevées et à une vitesse proche de celle de la lumière, avant d’entrer en collision l’un avec l’autre. Ce sont des protons (particules du noyau de l’atome) qui se heurtent frontalement à des vitesses colossales pour faire apparaître les composants élémentaires de notre monde. Avec pour objectif ultime de percer les secrets de la matière.
Depuis son redémarrage, le 22 avril dernier, le LHC a repris progressivement son activité : un petit nombre de protons a circulé en sens opposé le long de l’immense tunnel circulaire à un taux de collision faible mais qui va monter en puissance. « Les collisions de haute intensité et de haute énergie se produiront dans quelques mois », précise Rhodri Jones, chef de département faisceaux du Cern. Au fur et à mesure que la machine se remet en route, les équipes vont augmenter l’intensité des faisceaux de protons pour réaliser des collisions d’une énergie record.
12 000 scientifiques associés aux travaux du LHC
« Les travaux ont également permis d’améliorer la précision des quatre détecteurs du LHC », précise Roberto Salerno, chercheur au CNRS, associé au Cern, professeur à l’École polytechnique. « Cela nous permettra d’atteindre davantage de collisions de particules et ainsi de collecter une masse de données bien plus grande. » Les quelque 12 000 scientifiques associés aux travaux du LHC pourraient alors « étudier le boson de Higgs dans les moindres détails, se réjouit le physicien . Il nous reste à définir avec précision toutes ses propriétés et ses liens avec les autres particules, mais également à découvrir comment il acquiert sa propre masse ».
L’une des plus grandes lacunes du modèle standard est de ne pouvoir expliquer la matière noire, une masse invisible et théorique constituant l’Univers, ainsi que l’énergie noire qu’elle produit, censée expliquer l’accélération de l’expansion de l’Univers. Roberto Salerno
Lancées en 2008, les expériences du collisionneur ont permis, en 2012, d’établir la preuve de l’existence du boson de Higgs. Cette particule unique en son genre, surnommée « particule de Dieu », confère leur masse à toutes les autres particules et constitue ainsi l’une des clefs de voûte du modèle standard de la physique des particules. Une théorie, formulée dans les années 1960, qui permet d’expliquer tous les phénomènes observables à l’échelle de l’infiniment petit, conformément à la mécanique quantique. Elle s’applique à toutes les particules connues, ainsi qu’aux trois interactions agissant à cette échelle : électromagnétique, forte et faible. Mais quid de la gravitation, qui, elle, relève de l’infiniment grand, donc de la relativité générale d’Einstein ?
D’ici au prochain arrêt du LHC, programmé en 2026-2028, les physiciens espèrent avancer dans la recherche de ce phénomène gravitationnel et tester le modèle standard, récemment ébranlé par plusieurs expériences. Ainsi du boson W, découvert en 1983, dont la masse s’est avérée, lors d’une toute récente expérience, beaucoup plus lourde que prévu jusqu’ici par la théorie. « Toutes ces anomalies pourraient s’expliquer par une force nouvelle » qui viendrait s’ajouter aux quatre forces fondamentales régissant l’Univers (forte, faible, électromagnétique et gravitationnelle), explique le physicien Harry Cliff, de l’université de Cambridge.
Revoir la théorie d’Einstein
Mais l’un des grands défis pour le LHC serait de mettre au jour une particule hypothétique constituant une forme invisible de matière appelée « matière noire », insensible à la force électromagnétique. Si on ne parvenait pas à la détecter, il faudrait alors revoir la théorie d’Einstein. « L’une des plus grandes lacunes du modèle standard est de ne pouvoir expliquer la matière noire, une masse invisible et théorique constituant l’Univers, ainsi que l’énergie noire qu’elle produit, censée expliquer l’accélération de l’expansion de l’Univers », nous explique Roberto Salerno. Composant plus d’un quart de l’Univers, la matière noire reste l’un de plus grands mystères de la physique. Selon Rende Steerenberg, responsable des opérations au Cern, les travaux réalisés sur le LHC devraient « considérablement augmenter la probabilité de nouvelles découvertes dans ce domaine ».
Pour y parvenir, les chercheurs peuvent essayer de produire de la matière noire en réalisant des collisions de protons contre protons. « Mais comme, par définition, cette matière noire n’est pas observable, il nous faudrait la coupler avec d’autres particules afin de déduire son existence par les déviations sur les résultats prévus qu’elle engendre », explique Roberto Salerno . Une autre méthode consisterait à la découvrir grâce à la désintégration de particules connues, comme le boson de Higgs. Alors, un pont pourrait enfin relier la physique de l’infiniment petit à celle de l’infiniment grand.
Encore plus puissant, le collisionneur du futur est déjà dans les tuyaux Un géant, par sa taille et sa puissance, le Futur collisionneur circulaire (FCC) pourrait prendre la relève du LHC à partir de 2040. Les scientifiques et les responsables du CERN planchent sur ce colossal projet depuis 2019. Il s’agirait d’un collisionneur en forme d’anneau, trois fois plus grand et beaucoup plus puissant que le LHC, capable d’atteindre des énergies de collision supérieures à 100 TeV (milliers de milliards d’électronvolts), contre les 14 TeV maximum de l’actuel accélérateur de particules ! « La mission du FCC sera de repousser les frontières de l’énergie et de l’intensité des collisionneurs de particules, dans la perspective de la recherche d’une nouvelle physique », annonce le CERN. Une gigantesque et complexe structure pour explorer des champs de la physique encore inconnus aujourd’hui. Son coût est estimé à une vingtaine de milliards d’euros, mais cet investissement est indispensable aux avancées de notre connaissance du monde.
cernboson de higgssciences New York Times - World
Russia-Ukraine War
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North of Kyiv, the Russians Retreated. But the War Never Left.
In the Ukrainian villages near the Russian border, shells still explode and checkpoints and trenches dot the landscape. And wary civilians live in fear the enemy will return.
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By Valerie Hopkins
MOSHCHENKA, Ukraine — The tanks are gone now, and the thousands of Russian soldiers who poured into northern Ukraine in February have retreated back across the border.
But fear still prevails in this quiet village only six miles from Ukraine’s border with Russia and Belarus.
In the distance, Russian artillery shells rock the neighboring towns every day. Their explosions send a shudder through residents who lived through weeks of Russian occupation and have not forgotten the intimidating presence of Moscow’s army as it marched by on the way to Kyiv.
“We are scared of every sound,” said Kateryna Krasnomirova, who is living in temporary accommodation in Moshchenka because her home in Senkivka, even closer to the border, is being shelled daily.
“We are living in terror.”
By the beginning of April, Ukraine had pushed the invading forces away from Kyiv and back over the Russian border, its biggest success of the war and a symbol of the country’s resolve. But for villagers in the region, the retreat did not deliver a sense of security — or even a return to normal life.
Except for the absence of Russian troops, there is little to suggest this is not a war zone. Ukrainian guards and soldiers regularly patrol the border. There are checkpoints every few miles along all the north-south roads. Plots of farmland are marked as minefields, and mazes of trenches fan out in several directions from each checkpoint. At the entrance to Moshchenka, anti-tank obstacles fashioned from local birch trees and barbed wire guard the checkpoint.
Olena and Mykola Kalivoshko, retirees from Senkivka, have also moved to Moshchenka to escape the shelling. They are living in the home of a villager who recently died.
“We counted 14 explosions yesterday,” said Ms. Kalivoshko, 65. “We want to go home, but we don’t know if we will be able to, so we have already started preparing wood for the winter.”
The couple may very well need that wood.
“Putin has not given up on a plan to destroy Ukraine, and this requires capturing Kyiv,” said Oleksandr Turchynov, who served as acting president of Ukraine for several months in 2014, when Russia annexed Crimea and Russian-backed separatists took control of most of the Donbas region. “So as long as the war continues, there will be the danger of another invasion from the north and storming the capital.”
Trying to capture Kyiv with an immediate assault from the north turned out to be a misguided goal for Russia, ending in failure. Still, many analysts believe that taking the capital and toppling the Ukrainian government remains President Vladimir V. Putin’s ultimate goal, even as he has limited the scope of Russian military ambitions, for now, to the Donbas region of the East.
Better Understand the Russia-Ukraine War
Local officials say they don’t want a repeat of what happened in February, when civilians were caught off guard by the invasion, their lives suddenly upended, even though the Kremlin had signaled its intentions for months.
“We make sure that a doctor makes the rounds to all the villages every few weeks, because locals fear that at any moment their territory could be cut off,” said Volodymyr Pinchuk, the deputy mayor of Horodnya, the largest city in the region. He said residents’ memories of several thousand Russian tanks rumbling through the city in February for 48 hours straight would not be soon forgotten.
There are more than just psychological factors at play. In this war of attrition, Moscow’s strategy is to force the Ukrainians to defend as much of their exposed borders as possible, even where there is no fighting.
Ukraine needs to defend its borders with Russia in both Chernihiv and Sumy provinces in the north. In the southwest, Ukraine needs to defend its border with Transnistria, the breakaway pro-Moscow province inside Moldova. And then there is the active front line in the east, from the southern Kherson province to the northeastern Sumy region, which is more than 750 miles long.
The country also has to defend its 600-mile border with Belarus, a Russian ally. Joint Russian-Belarusian military exercises in January and February gave Moscow a pretext to send equipment and soldiers to the border, from where tens of thousands of Russian soldiers launched their attempt to capture Kyiv.
“The Russians are trying to pin down as many Ukrainian forces in other places as possible, by posing latent threats to them,” said Gustav Gressel, an analyst with the European Council on Foreign Relations.
“That’s why Belarus is conducting military exercises on June 22, it is why the Russians are using artillery to shell Chernihiv, why soldiers in Transnistria were mobilized: to keep the Ukrainian forces spread out,” Mr. Gressel said.
Russia is trying to keep the Ukrainians on watch in all those regions. Border guards have detected Russian diversionary groups trying to enter their territory at night, said a local guards chief, Serhiy Homenko.
Ahead of the Belarusian military exercises, the Ukrainian army forces in the region are being kept on high alert.
“Units are being brought to higher levels of combat readiness, practical measures are being taken to accept conscripts, weapons and military equipment are being removed from storage,” a spokesman for the military’s operational command wrote on Facebook on Sunday.
Access to the area is highly restricted, even to the volunteers ubiquitous in other parts of Ukraine. The border service and the army have a strict ban on journalists and civilians approaching the border.
Mr. Pinchuk, the deputy mayor of Horodnya, said the fear among civilians was accompanied by a sadness specific to this northern region.
At this triple border stands a monument built in 1975 at the spot where the three nations converge. Known as the “Three Sisters,’’ it celebrated the unity of what were thought of during Soviet times as the union’s three Slavic peoples.
Many people in the area speak “Surzhyk,” a local combination of Ukrainian, Russian, and Belarusian. A museum of national friendship and an annual music festival took place on the site.
“Thousands of people came every year and slept in tents, played sports, got to know one another, and watched performances,” remembered Nataliya, who worked in the Three Sisters museum in Senkivka for 26 years, declining to provide her last name for security reasons.
The festival ended in 2014, when Russia annexed Crimea and backed separatists in Ukraine’s Donbas region. But many local residents have family ties across the borders. The disintegration of a sense of shared comradeship has left a veil of melancholy over the region.
“We couldn’t believe these friendly nations, our sisters, could attack us,” said Nataliya, sobbing. “What is this war?”
Some residents living close to the Belarusian border sought refuge with relatives there, Mr. Pinchuk said, but soon returned because of disagreements over the war.
“They came back, because they could not find a common language with their relatives,’’ Mr. Pinchuk said. “A brother told his sister what was happening, but the sister believed the propaganda on TV instead. People have become zombified.’’
The Kalivoshkos, the retirees from Senkivka, said they had one son in Belarus and one in Kyiv. Mr. Kalivoshko was brought to tears as he began talking about his younger son in Belarus.
“We are praying to God every day,” he said.
“He doesn’t have information about the war,” Ms. Kalivoshko said sadly.
In mid-May, the local authorities in Ukraine decreed that the Three Sisters monument should be destroyed. They are mulling putting up something else instead.
“With neighbors like these, we need a wall,’’ said Mr. Homenko, the border guards commander. “Or at least a lot of mines.”
Evelina Riabenko and Oleksandr Chubko contributed reporting.
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Valeurs Actuelles
[Goldnadel] Législatives : le fascisme d’extrême gauche ne passera pas
L'Humanité
Pourquoi trèfle des villes et trèfle des champs n’ont plus le même ADN
ActuUne vaste enquête internationale montre que le bagage génétique du trèfle blanc se modifie dès lors qu’il devient urbain. Et ce, à l’échelle planétaire.
Marine CyglerPlante cosmopolite s’il en est, le trèfle blanc est présent dans les campagnes, au bord des routes, dans les pelouses, et aussi dans presque chaque ville du monde tant et si bien qu’il est aujourd’hui la première plante à faire l’objet d’une vaste étude pour comprendre quel effet l’environnement urbain a sur lui.
De fait, l’urbanisation met à l’épreuve la biodiversité et, comme elle a tendance à se généraliser, il est intéressant de mesurer son impact sur les espèces sauvages. Les quelque 300 scientifiques du projet Glue (pour Global Urban Evolution Project) ont montré que les pressions exercées par la ville façonnaient le bagage génétique du trèfle blanc à l’échelle planétaire. Leurs travaux ont été publiés dans la revue « Science », en mars.
Les biologistes ont échantillonné 110 000 trèfles appartenant à plus de 6 000 populations réparties dans 160 villes de 26 pays. Pour cela précisément, ils ont récolté des trèfles le long d’un gradient d’urbanisation allant du centre-ville jusqu’à la campagne environnante.Par exemple, l’équipe française impliquée dans cette méga-étude a prélevé des trèfles dans plusieurs sites parisiens intra-muros puis sur un axe, un « transect », qui traversait des zones suburbaines puis rurales jusqu’à Limours. Pour chaque plante, les chercheurs ont mesuré la concentration de cyanure d’hydrogène dans les tissus des trèfles.
Véritable poison au goût très amer, le cyanure d’hydrogène est un composé produit et libéré par la plante quand ses feuilles sont endommagées. Stratégie adoptée par de nombreuses plantes, la cyanogenèse est un moyen efficace de défense contre les escargots, les insectes ou encore les vaches et autres herbivores. « Les feuilles s’autodétruisent pour protéger l’ensemble de la plante.
C’est mieux de se protéger et de perdre quelques feuilles plutôt que de risquer d’être mangé en entier », explique Jacqui Shykoff, du laboratoire Écologie, Systématique et Évolution (ESE-CNRS/Université Paris-Saclay/AgroParisTech). Comme on connaît les deux gènes qui gouvernent la cyanogenèse chez le trèfle blanc et qu’on a déjà observé que les trèfles produisaient plus de cyanure d’hydrogène dans les endroits où il y avait davantage d’herbivores, les scientifiques se sont demandé si cette capacité de produire du cyanure d’hydrogène était conservée. Résultat : globalement, la proportion de plantes productrices de cyanure d’hydrogène est moins élevée en ville qu’en milieu rural. Et c’est lié à la sélection naturelle et non pas à un effet du hasard qui aurait été amplifié par l’isolement des plantes urbaines.
« À chaque génération, il se produit des mutations liées au hasard. La sélection naturelle laisse d’autres traces très spécifiques dans le génome. Ici on démontre, et c’est une première, que c’est bien la sélection naturelle qui agit et que le moteur de l’évolution, c’est l’urbanisation », explique Jacqui Shykoff.
Les chercheurs ont toutefois été surpris de se rendre compte qu’il y avait une grande hétérogénéité selon les populations de trèfles. Autrement dit, certaines populations urbaines ont conservé leur matériel génétique leur permettant de produire ce composé. « C’est le cas des populations de trèfles des villes, plus sèches en été. C’est un résultat que nous n’avions pas prédit », commente Jacqui Shykoff.
Son hypothèse : dans ces villes au climat sec, il n’y a pas de neige qui protège les plantes au sol du gel. Or le gel agirait exactement comme les herbivores et déclencherait la production de cyanure d’hydrogène, qui détruirait les feuilles endommagées par le coup de froid, et dont la réparation coûterait bien trop cher en énergie. Une amputation pour éviter que les dommages ne se répandent, en somme.
Au fait, que fait la plante de l’énergie économisée quand elle s’arrête de faire de la cyanogenèse ? Autrement dit, si elle perd une fonction, en gagne-t-elle une autre ? « On suppose que, si un organisme possède de l’énergie en plus, il va grandir, fabriquer plus de fleurs… » indique Jacqui Shykoff.
Avant de souvenir d’une réalité urbaine : « Mais la vie en ville est stressante pour les plantes avec la chaleur ou encore la pollution. Alors, il est possible que l’énergie supplémentaire soit juste allouée pour se maintenir en vie. » La chercheuse tient à insister sur le fait que, si les plantes se sont en effet adaptées à la ville, cela ne signifie pas qu’elles vont bien : le terme « adaptation » dans le langage des biologistes est plus neutre que dans le langage courant.
L’espèce humaine, un moteur des évolutions végétale et animale
Cette étude inédite démontre que les humains, en façonnant profondément leur environnement, sont un moteur de l’évolution pour le trèfle blanc dont les gènes sont modifiés par la ville. Et il y a fort à parier que ce résultat concerne d’autres espèces, végétales comme animales. « Il y a eu des études sur les oiseaux des villes. Les pigeons, des moineaux, des étourneaux sont des espèces qui n’ont pas peur : c’est une caractéristique qui a été sélectionnée », précise Jacqui Shykoff. D’ailleurs, ce sont les individus les moins peureux de ces espèces déjà peu peureuses qui vivent en ville. Une expérience facile pour mesurer cette crainte de l’humain : déterminer à quelle distance on peut les approcher avant qu’ils ne s’envolent. « Bien sûr, il y a un phénomène d’habituation, mais pas seulement. L’évolution doit intervenir, car ils ne pourraient pas passer leur temps à s’envoler dès qu’ils sont dérangés : ils n’arriveraient même pas à se nourrir », indique la chercheuse. Finalement, les volatiles urbains sont devenus plus tolérants à l’activité humaine, au bruit et à la lumière.
sciences France24 - Monde
Les Émirats arabes unis interdisent "Buzz l’Éclair", qui met en scène des personnages LGBT
Publié le : 14/06/2022 - 10:49
FRANCE 24
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Émirats arabes unis, Arabie saoudite, Liban, Égypte ou encore Malaisie... Quatorze pays ont interdit la projection en salles du long métrage d'animation "Buzz l'Éclair" de Walt Disney-Pixar, car il met en scène un couple de deux personnages féminin de même sexe.
Le tout nouveau film d’animation "Buzz l'Éclair" réalisé par Walt Disney-Pixar ne sortira pas en salles dans une dizaine de pays du Moyen-Orient et d'Asie.
Alors que la projection officielle était prévue pour le 16 juin prochain aux Émirats arabes unis, elle a été interdite lundi 13 juin dans tous les cinémas du pays car il contient une scène de baiser entre deux femmes, ont annoncé les EAU.
Dans "Buzz l'Éclair", Pixar, la filiale de Disney, imagine la vie de l'astronaute ayant inspiré le jouet de "Toy Story". Il met en scène un personnage féminin, Alicia Hawthorne, qui est en couple avec une autre femme, qu'elle embrasse dans le dessin animé.
"Le film d’animation, n’est pas autorisé à être projeté dans aucun cinéma des Émirats arabes unis, en raison d’une violation des normes liées aux contenus médiatiques en vigueur dans le pays", a justifié sur Twitter le bureau de régulation des médias. Cet organisme dépendant du ministère de la Culture et de la Jeunesse a pour rôle de surveiller la diffusion des contenus afin qu’ils soient adaptés aux âges des spectateurs.
Le directeur exécutif du bureau de régulation des médias, Rashid Khalfan Al Nuaimi, a ensuite déclaré à Reuters que le film était interdit en raison de l'inclusion de personnages "homosexuels" dans plusieurs scènes, l'homosexualité étant un crime puni par le Code pénal fédéral aux Émirats arabes unis.
Des représentants d'autres pays, dont l'Arabie saoudite, l'Égypte, l'Indonésie, la Malaisie et le Liban, n'ont pas expliqué les raisons pour lesquelles ils n'autoriseraient pas le film à être projeté.
Une interdiction malgré des promesses en matière de censure
Cette interdiction intervient pourtant aux Émirats arabes unis six mois après que le pays a annoncé que les films diffusés dans ses cinémas ne seraient plus censurés mais seulement classifiés selon l'âge des spectateurs, avec une nouvelle catégorie d'œuvres interdites aux moins de 21 ans.
Les Émirats ont adopté ces dernières années des réformes sociales présentées comme libérales pour attirer plus d'expatriés, le pays étant composé d'environ 90 % d'étrangers venant du monde entier.
Pourtant, en dépit de ces mesures, l’ONG Human Rights Watch a accusé la semaine dernière les autorités de criminaliser des "actes vagues", comme tout comportement qui "offense la pudeur et la morale publique" ou qui "incite à une vie de péché".
Disney refuse de couper des scènes du film pour la Chine
Par ailleurs, un producteur de "Buzz l'Éclair" a déclaré à Reuters que les autorités chinoises avaient demandé des coupes dans le film, ce que Disney a refusé de faire.
La société de production craint que le film ne sorte pas non plus dans ce pays – qui représente le plus grand marché du cinéma au monde. Par le passé, la Chine a déjà interdit d'autres représentations de l'homosexualité sur grand écran.
Avec Reuters
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Journée contre l'homophobie : hausse des plaintes, des victimes "traumatisées et désemparées"
PATINEUR NON-BINAIRE
JO-2022 : Timothy LeDuc, symbole de l'inclusion des athlètes LGBT+ aux Jeux d’hiver
FOOTBALL
Homophobie : soutenu par Macky Sall, Idrissa Gueye sommé de s'expliquer par la FFF
France24 - Monde
Taïwan : des échanges "francs" entre Américains et Chinois
Publié le : 14/06/2022 - 07:44
FRANCE 24
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Des échanges "francs" après plusieurs jours tendus : les conseillers en sécurité et en diplomatie de la Chine et des États-Unis se sont entretenus lundi lors d'une réunion au Luxembourg, durant laquelle la question de Taïwan a été abordée. Aucun compromis n'a été annoncé.
Après plusieurs jours de tensions, notamment sur Taïwan, les échanges ont été "francs", selon Pékin et Washington : les principaux conseillers en sécurité et diplomatie de la Chine et des États-Unis se sont longuement entretenus lundi 13 juin.
Le ton a baissé d'un cran lors de la réunion au Luxembourg par rapport à la semaine dernière, lorsque le ministre chinois de la Défense a averti que son pays n'hésiterait pas à déclencher une guerre à propos de Taïwan, tandis que son homologue américain critiquait les activités militaires "provocatrices et déstabilisantes" de Pékin.
Jake Sullivan, principal conseiller diplomatique du président américain, Joe Biden, et Yang Jiechi, qui occupe la même fonction auprès du président chinois, Xi Jinping, n'ont cependant pas annoncé de compromis sur leurs principaux points de désaccord, comme Taïwan, que la Chine considère comme partie intégrante de son territoire et entend reprendre un jour, par la force si nécessaire.
"La question de Taïwan touche au fondement politique des relations sino-américaines et, si elle n'est pas traitée correctement, aura un impact préjudiciable", a déclaré Yang Jiechi, cité par l'agence de presse officielle Chine nouvelle, exhortant les États-Unis à éviter les "mauvais jugements" et les "illusions" sur ce sujet.
Le conseiller de Joe Biden a, lui, "répété notre position de longue date sur une Chine unique ainsi que nos positions et préoccupations concernant les actions coercitives et agressives de Pékin dans le détroit de Taïwan", selon un communiqué de la Maison blanche.
Les tensions à propos de Taïwan n'ont cessé de monter ces derniers mois, avec notamment la multiplication des incursions d'avions militaires chinois dans la zone d'identification de défense aérienne (Adiz) de l'île.
Le président américain avait récemment semblé remettre en cause ce délicat équilibre diplomatique en assurant que les États-Unis défendraient militairement l'île autonome si Pékin l'envahissait.
Politique "d'ambiguité stratégique"
Jake Sullivan a réaffirmé la politique dite "d'ambiguïté stratégique" par laquelle les États-Unis reconnaissent diplomatiquement la Chine communiste, mais soutiennent militairement Taïwan dans le même temps.
L'entretien à Luxembourg entre Jake Sullivan et Yang Jiechi, qui avaient échangé par téléphone le 18 mai, a duré quatre heures et demie, selon une haute responsable de l'exécutif américain.
La relation entre Pékin et Washington s'est détériorée ces dernières années, les deux grandes puissances s'affrontant dans plusieurs domaines, comme le commerce international, les droits de l'Homme et, plus dernièrement, la guerre en Ukraine.
Dans un communiqué, la Maison Blanche a évoqué un échange "franc" et "productif", lors duquel Jake Sullivan a "souligné l'importance de maintenir des lignes de communication ouvertes".
L'agence de presse officielle Chine nouvelle a aussi qualifié l'entretien de "franc, approfondi et constructif".
Yang Jiechi a accepté de maintenir le dialogue, mais a clairement indiqué que Pékin n'allait pas modifier ses lignes rouges.
"Depuis un certain temps […], la partie américaine insiste pour contenir et refouler davantage la Chine de manière globale", a-t-il déclaré, selon Chine nouvelle. Mais Pékin refuse de "définir les relations bilatérales par la concurrence".
Selon le compte rendu de l'agence de presse, Yang Jiechi "a également exposé la position solennelle de la Chine sur les questions concernant le Xinjiang, Hong Kong, le Tibet, la mer de Chine méridionale, ainsi que les droits de l'Homme et la religion".
Sur ces sujets, la Chine, qui est la cible de condamnations internationales, répète qu'elle ne tolèrerait aucune ingérence dans ses affaires intérieures.
Les États-Unis et leurs alliés occidentaux mettent régulièrement en garde Pékin contre ses prétentions navales dans la mer de Chine méridionale, où la Chine dispute la souveraineté de certaines zones aux Philippines, Brunei, la Malaisie, Taïwan et le Vietnam.
Les relations sino-américaines sont entrées dans de fortes turbulences sous le précédent président américain Donald Trump, qui a enclenché une guerre économique pour répondre à ce qu'il considérait comme des pratiques commerciales abusives de Pékin.
Joe Biden a déclaré qu'il envisageait de lever certains droits de douane afin de tenter de désamorcer l'inflation galopante dans son pays.
>> À lire sur France 24 : Comment la Chine pousse les Européens dans les bras de Taïwan
Avec AFP
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La Chine prête à se battre "jusqu'au bout" pour empêcher l'indépendance de Taïwan
Face à Pékin, les pays du "Quad" promettent des investissements massifs en Asie-Pacifique
Le Débat de France 24
Zone indo-pacifique : regain de tensions entre la Chine et les États-Unis ?
L'Humanité
Alexander Wolszczan : « Nous finirons par trouver de la vie extraterrestre sur les exoplanètes »
EntretienAstronomie. La 5000e planète extrasolaire vient tout juste d’être ajoutée au catalogue officiel de la Nasa. Pour Alexander Wolszczan, qui avait identifié la toute première exoplanète en 1992 autour d’un pulsar, il est inévitable que l’on y découvre un jour la vie.
Anna MussoLa barre des 5 000 exoplanètes identifiées et confirmées, ces planètes extrasolaires dont on ne soupçonnait même pas l’existence il y a trente ans, a été franchie ! La Nasa vient tout juste d’en ajouter de nouvelles à son catalogue officiel. Il n’y a pas si longtemps, nous vivions dans un Univers qui ne comptait qu’un petit nombre de planètes connues, toutes en orbite autour de notre Soleil. Mais, depuis trois ans environ, les découvertes se sont accélérées, avec quelque 1 000 nouveaux spécimens confirmés en dehors de notre Système solaire.
Parmi les 5 000 planètes découvertes à ce jour, on compte de petits mondes rocheux comme la Terre, des géantes gazeuses plus grandes que Jupiter et des « Jupiter chauds » en orbite, très rapprochés autour de leur étoile. Il y a aussi des « super-Terres », qui sont peut-être des mondes rocheux plus grands que le nôtre, et des « mini-Neptune », des versions plus petites de la Neptune de notre Système. Ajoutez à cela les planètes orbitant autour de deux étoiles à la fois et les planètes tournant obstinément autour des restes effondrés d’étoiles mortes.
Ce n’est qu’une fraction des centaines de milliards de planètes que compte probablement notre galaxie. Selon l’astronome polonais Alexander Wolszczan, qui avait identifié la toute première exoplanète en 1992 autour d’un pulsar (étoiles à neutrons tournant rapidement), il est inévitable qu’on y découvre, un jour, de la vie. Entretien avec un pionnier.
Il y a tout juste trente ans, en 1992, vous avez identifié la première exoplanète autour d’un pulsar. Racontez-nous cette expérience extraordinaire et ce que vous avez ressenti.
La découverte a été faite au cours d’une vaste recherche d’étoiles à neutrons tournant rapidement, appelées pulsars millisecondes, que j’ai menée avec le radiotélescope d’Arecibo, de 305 mètres, situé au nord de l’île de Porto Rico. L’un des pulsars que j’ai identifiés présentait des irrégularités dans le temps d’arrivée de ses impulsions qui ne pouvaient s’expliquer que par la présence de deux, voire trois planètes en orbite autour de lui. Il est difficile de décrire exactement ce que j’ai ressenti lorsque j’ai compris qu’il ne pouvait s’agir que de planètes extrasolaires, peut-être une émotion pure mêlée à une tentative d’englober toute la gamme des conséquences d’une telle découverte.
Existe-t-il différents types d’exoplanètes ?
Oui, l’un des résultats de la découverte des planètes pulsars a été la prise de conscience qu’il pouvait y avoir beaucoup de planètes différentes orbitant autour de différents types d’étoiles. C’est exactement ce que nous voyons aujourd’hui, y compris des planètes et des Systèmes que nous n’avions pas prévus, sur la base de ce que nous savions de notre propre Système solaire.
Que savons-nous de ces planètes et que nous reste-t-il à découvrir ?
Nous avons maintenant dépassé la phase de découverte pure des exoplanètes et sommes entrés dans des études de plus en plus approfondies qui nous permettent d’en savoir plus sur leurs propriétés. Par exemple, nous disposons désormais de moyens observationnels et théoriques pour calculer la composition globale des planètes et nous pouvons étudier la composition chimique des atmosphères des plus grosses d’entre elles. Cette analyse se fait à l’aide de la spectroscopie dite de transmission. Cette technique étudie la lumière filtrée par l’atmosphère d’une exoplanète, alors que celle-ci passe devant son étoile. Les spectres stellaires portent avec eux des « empreintes » d’atomes et de molécules contenus dans l’atmosphère qui peuvent être analysées à l’aide de spectrographes fixés aux télescopes.
Le télescope James-Webb (JWST) est-il celui qui nous permettra d’en savoir beaucoup plus ?
Le JWST et les futurs très grands télescopes terrestres sont très susceptibles de faire des découvertes révolutionnaires concernant la vie extraterrestre en détectant dans les atmosphères planétaires des atomes et des molécules qui ne peuvent être synthétisés que par la vie, comme l’oxygène, le méthane et un nombre croissant d’autres molécules identifiées par les astrobiologistes. En outre, comme toujours, il existe un énorme potentiel de découvertes surprenantes que personne n’a anticipées.
Le 21 mars, la Nasa a annoncé que la barre symbolique des 5 000 exoplanètes avait été franchie avec l’ajout de 65 nouveaux spécimens aux archives des exoplanètes de l’agence spatiale américaine. Pensiez-vous qu’il pouvait y avoir autant d’exoplanètes dans l’Univers ?
Une fois de plus, les planètes pulsars suggéraient clairement que les planètes devaient être nombreuses dans l’Univers, et c’est précisément ce que nous constatons aujourd’hui. Je ne suis donc pas surpris, il fallait que cela se passe ainsi.
Les exoplanètes pourraient-elles abriter des formes de vie extraterrestres ? Comment les imaginez-vous ?
Oui, je pense que nous finirons par trouver de la vie extraterrestre. Notre relation étroite avec l’Univers, au moins en termes de chimie partagée, nous dit que cela doit arriver. Cependant, je partage l’opinion selon laquelle ce que nous allons découvrir ne sera pas ce que nous avons prévu. Ce que je veux dire, c’est que nous sommes limités par le fait même que nous ne connaissons qu’une seule manifestation de la vie, c’est-à-dire nous, ici sur Terre. Cela nous rend très anthropocentriques dans notre façon de penser à la vie ailleurs. Mais la vie sur d’autres planètes pourrait avoir évolué d’une manière que nous ne pouvons pas anticiper, et c’est ce qui peut rendre les découvertes futures encore plus passionnantes.
Entretien réalisé par Anna Musso
sciencesastronomieexoplanètesplanètes France24 - Monde
L'OMC négocie pour lever les brevets pesant sur les vaccins anti-Covid-19
Publié le : 14/06/2022 - 08:27Modifié le : 14/06/2022 - 10:27
FRANCE 24
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L'Organisation mondiale du commerce se rapproche d'un accord sur un texte facilitant la circulation des ingrédients nécessaires à la lutte contre les pandémies, mais la levée temporaire des brevets pesant sur les vaccins anti-Covid, restait encore en discussion lundi.
Après plusieurs heures de discussions, un accord sur la levée des brevets sur les vaccins anti-Covid semblait encore incertain lundi 13 juin, à la conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
Deux textes sont en discussion à l'OMC. L'un doit faciliter la circulation des ingrédients nécessaires à la lutte contre les pandémies, l'autre doit permettre une levée temporaire des brevets des vaccins anti-Covid.
"Les membres commencent vraiment à se rapprocher d'un accord" sur le premier texte, tandis que le second "est plus problématique", a déclaré un porte-parole de l'OMC, Dan Pruzin.
La directrice générale Ngozi Okonjo-Iweala a fait de la réponse à la pandémie une priorité depuis son arrivée à la tête de l'OMC en mars 2021.
Les ONG sont venues rappeler aux diplomates l'importance du sujet en protestant au sein même de l'organisation, brandissant une banderole où l'on pouvait lire : "Mettez fin à l'apartheid vaccinal !"
La levée temporaire des brevets divise, l'industrie pharmaceutique y voyant un affaiblissement de la propriété intellectuelle, alors que pour les ONG le texte ne va pas assez loin.
MSF déplore qu'il soit limité dans le temps et ne traite pas d'autres obstacles à la propriété intellectuelle, tels que les secrets industriels.
La Suisse et le Royaume-Uni, où l'industrie pharmaceutique pèse lourd économiquement, se sont montrés jusqu'à présent réticents à la levée des droits de propriété intellectuelle.
"Prétendre qu'une dérogation de propriété intellectuelle de large portée résoudrait le problème ne correspond pas à la réalité. La propriété intellectuelle ne fait pas partie du problème, mais de la solution", a encore affirmé l'ambassadeur suisse Markus Schlagenhof, délégué aux accords commerciaux, à des journalistes.
La ministre britannique du Commerce international, Anne-Marie Trevelyan, a, elle, souligné sur Twitter que le défi était de "parvenir à une solution satisfaisante pour les entreprises et les gouvernements".
The opening plenary session of the day @wto in Geneva. We are discussing Health and TRIPs issues this morning. pic.twitter.com/Vnlc0QdKFD
June 13, 2022L'OMC fonctionnant par consensus, il faut que les 164 pays membres s'entendent pour conclure.
Dan Pruzin a souligné que les délégations n'étaient pas encore entrées dans le vif des négociations.
"Nous avons choisi la mort"
Plus de deux ans après l'apparition du Covid-19, le constat est amer. Le taux de vaccination reste insuffisant dans les pays pauvres, notamment en Afrique.
Si les vaccins sont désormais produits en suffisance, ils ont au plus fort de la pandémie fait cruellement défaut dans les pays défavorisés, tandis que les populations de pays développés recevaient déjà leur dose de rappel.
Dans son discours, le ministre indien du Commerce Piyush Goyal, dont le pays a lancé aux côtés de l'Afrique du Sud l'idée de lever les droits de propriété intellectuelle pour l'ensemble des dispositifs médicaux anti-Covid-19, a déploré que l'OMC n'ait pas "su réagir rapidement."
"Les pays riches doivent faire leur introspection !", a-t-il lancé.
Mais l'Inde a suspendu ses exportations de vaccins pendant de nombreux mois pour répondre aux besoins de sa population, alors qu'elle était le principal fournisseur pour le système de partage international Covax.
Pour la directrice exécutive d'Onusida, Winnie Byanyima, "pendant une pandémie, partager les technologies est une question de vie ou de mort et nous avons choisi la mort".
Le projet d'accord concernant la propriété intellectuelle prévoit que les "pays en développement admissibles" pourront produire des vaccins "sans le consentement du détenteur du droit au moyen de tout instrument disponible dans la législation" de ce pays.
>> À lire aussi : Pfizer s'engage à vendre 23 vaccins et médicaments à prix coûtant aux pays les plus pauvres
Mais les négociateurs ont laissé plusieurs crochets signalant des passages non résolus. Ainsi, le projet d'accord propose que les pays en développement ayant la capacité d'exporter des vaccins soient "encouragés" à ne pas faire usage de la levée des brevets.
Il est également envisagé que les pays en développement dont la part dans les exportations mondiales de doses de vaccins contre le Covid-19 en 2021 a été supérieure à 10 % ne puissent pas recourir à la levée des brevets, excluant de facto la Chine.
Pékin a promis de ne pas utiliser les facilités permises aux pays en développement par ce projet d'accord, mais selon plusieurs diplomates, les États-Unis souhaiteraient que cet engagement soit écrit.
Le texte prévoit la possibilité d'étendre l'accord aux tests et aux traitements six mois après son adoption, mais il n'y a pas encore de consensus.
Avec AFP
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CHINE
Covid-19 : Shanghai recommence à confiner et à dépister en masse
Info ou intox
Variole du singe : aucun rapport avec les vaccins contre le Covid-19
Le monde dans tous ses États
Covid-19 : la planète retient son souffle
New York Times - World
On Climate Change’s Front Lines, Hard Lives Grow Even Harder
Hundreds of millions of humanity’s most vulnerable live in South Asia, where rising temperatures make it more difficult to address poverty, food insecurity and health challenges.
Hifjur Rehman, 40, a third-generation farmer, collapsed in a paddy field destroyed by floods in the Indian state of Assam. Mr. Rehman had been worried about how to repay a loan to the bank. Credit...
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By Mujib Mashal and Hari Kumar
Photographs by Atul Loke
FATEHGARH-SAHIB, India — When the unseasonably heavy rains flooded the fields, and then the equally unseasonable heat shriveled the seeds, it didn’t just slash Ranjit Singh’s wheat harvest by nearly half.
It put him, and nearly all the other households in his village in northern India, that much further from financial stability in a country where a majority of people scratch out a living on farms. Like many Indian farmers, Mr. Singh is saddled with enormous debt and wondering how he will repay it, as a warming world makes farming ever more precarious.
For India and other South Asian nations, home to hundreds of millions of humanity’s most vulnerable, a seemingly bottomless well of challenges — poverty, food security, health, governance — has only deepened as the region bakes on the front lines of climate change.
Global warming is no longer a distant prospect that officials with short electoral mandates can choose to look away from. The increasing volatility in weather patterns means a greater risk of disasters and severe economic damage for countries already straining to increase growth and development, and to move past the pandemic’s devastation to lives and livelihoods.
In Pakistan, which is grappling with an economic crisis and a political meltdown, a cholera outbreak in the southwest sent the local government scrambling, just as it was trying to quell massive forest fires.
In Bangladesh, floods that came before the monsoons stranded millions of people, complicating longstanding efforts to improve the country’s response to chronic flooding. In Nepal, officials are trying to drain about-to-burst glacial lakes before they wash away Himalayan villages facing a new phenomenon: too much rain, too little drinking water.
And in India, which is the region’s biggest grain supplier and provides hundreds of millions of its own citizens with food rations, the reduced wheat harvest has resurfaced longstanding concerns about food security and curbed the government’s ambitions to feed the world.
South Asia has always been hot, the monsoons always drenching. And it is far from alone in contending with new weather patterns. But this region, with nearly a quarter of the world’s population, is experiencing such climatic extremes, from untimely heavy rain and floods to scorching temperatures and extended heat waves, that they are increasingly becoming the norm, not the exception.
“We used to wear jackets in March,” said Mr. Singh, the farmer in Punjab, in India’s north. “This year, from the first of March, we were using fans.”
That March was the hottest month in India and Pakistan in 122 years of record-keeping, while rainfall was 60 to 70 percent below the norm, scientists say. The heat came earlier than usual this year, and temperatures stayed up — as high as 49 degrees Celsius, roughly 120 degrees Fahrenheit, in New Delhi in May.
Such a heat wave is 30 times as likely now as before the industrial age, estimates Krishna AchutaRao, a climate researcher at the Indian Institute of Technology. He said that if the globe warms to 2 degrees Celsius above preindustrial temperatures, from the current 1.2 degrees, such extreme patterns will come much more often — perhaps once every 50 years, or even every five.
With the extreme weather, the yield of India’s national wheat harvest was down at least 3.5 percent this year, based on initial information. In Punjab, traditionally India’s wheat basket, the drop was about 15 percent, with some districts seeing as much as a 30 percent decline.
In the Fatehgarh-Sahib area of Punjab, among the worst-hit, farmers like Mr. Singh faced a double calamity. Heavy rains came earlier and lasted longer than usual, inundating the fields. Those who managed to drain the water hoped the worst was over. But in March came the heat wave.
As its intensity became clear, the Indian government suddenly reversed a decision to expand wheat exports, with global supplies already reduced by the war in Ukraine. Officials cited rising international prices and the challenges of food security at home.
Malancha Chakrabarty, a researcher at the Observer Research Foundation in New Delhi who studies climate change and development, said India was “extremely vulnerable” to food security threats not just because of drops in production, but also because much of the population could struggle to afford food as prices rise.
“We are looking at a huge population which is on the borders of being extremely poor,” Dr. Chakrabarty said. Despite significant progress in reducing extreme poverty, she said, many people are merely surviving and “wouldn’t be able to take a shock.”
The damage to the wheat crop has sent yet another tremor through India’s underperforming agriculture sector. In many places, traditional crops are particularly vulnerable to the depletion of groundwater and erratic monsoons. Farmers and the government do not agree on how far to go in opening agriculture markets. Deep in debt, farmers are committing suicide in growing numbers.
The agrarian crisis has pushed many to the cities in search of other work. But India’s economic growth, focused largely at the top, is not expanding employment opportunities. And much of the urban work is outdoor labor, which this year’s extreme heat has made dangerous.
For those still on the farms, global warming is changing the very nature of what they put in the ground.
Agricultural scientists once focused on developing high-yield varieties to meet India’s food needs, after a history of devastating famines. For the past couple of decades, the priority has been increasing crops’ heat resistance. In labs, seeds are being tested at temperatures five degrees Celsius above those outside.
“It is a dilemma,” said Ratan Tiwari, who leads the biotechnology program at the Indian Institute of Wheat and Barley Research in Karnal. “Unless and until you are very sure the heat is going to be there, we will obviously not give a variety that is having heat tolerance but it is not the highest-yielding.”
The institute’s scientists have helped develop about 500 varieties of wheat seeds in the past few decades. What gives Mr. Tiwari and his fellow scientists hope is that overall, the varieties’ tolerance for heat is improving.
“Slowly, the genes are being accumulated in the favorable directions,” he said.
While the drop in the wheat harvest has affected India most directly, the shocks from climate change do not stop at international borders.
Bangladesh and Nepal are reliant on India for wheat imports. Rising tides wreak as much havoc in Bangladesh as in the neighboring Indian regions of Assam and West Bengal. When the water from heavy rains thunders down from the Himalayas, Nepali officials have to try to bring back the endangered rhinoceroses that are swept into India.
The problem with floods in Bangladesh is not new. With hundreds of rivers cutting through the nation of 170 million, rising waters displace hundreds of thousands every year.
The authorities have become better at saving lives through swift evacuations. But they are struggling to predict the timing of floods because of erratic monsoon patterns.
Rayhan Uddin, 35, from the Zakiganj area of Sylhet, Bangladesh, has a tree nursery, farms and about 6.5 acres of paddies. Since 2017, his home, paddy fields and decade-old nursery business have been washed away twice.
“I will have to start the nursery afresh,” he said. “The same happened five years ago.”
Nepal, where a quarter of the population lives below the poverty line, is perhaps the clearest example of how extremes of weather — floods and water shortages on one hand, increasing forest fires on the other — are disrupting life.
Villagers in the Himalayas accustomed to snow are now experiencing heavier rainfall, a phenomenon that is forcing many to migrate. Drinking water is also a major problem, as springs dry up with the reduction in snow melt.
Nepal’s agriculture ministry estimated that about 30 percent of arable land, mainly in hilly areas, was no longer being used. Across the country, forest fires have increased by almost tenfold over the past two decades.
Downstream, agriculture is increasingly uncertain and risky: Last year, paddy production was down nearly 10 percent, with tens of thousands of acres damaged by floods that killed scores of people.
The constant melting of snow due to rising temperatures has increased the number of glacial lakes by the hundreds, with about 20 identified as prone to bursting.
In 2016, the Nepal Army drained Imja Lake near Mount Everest to lower the risk to downstream populations. The authorities are trying to raise money for the immediate draining of four more lakes.
In Pakistan’s restive Baluchistan region, the evidence of an unusual spring was clear for weeks: The sky across several districts turned bright orange as a severe sandstorm blanketed the region. Forest fires on the province’s border burned for weeks, destroying an estimated two million pine and olive trees.
On top of the fires came pestilence. Panic gripped the mountain town of Pir Koh after a large number of people — most of them children — experienced diarrhea, vomiting and leg cramps. By the end of April, officials declared a cholera outbreak, which health officials said could be linked to rising temperatures. More than two dozen people died.
While disease outbreaks, flooding and harvest disasters capture headlines, activists and experts warn about the toll of more constant, routine threats.
“This is everyday climate change at work: a slow-onset shift in environmental conditions that is destroying lives and livelihoods before our eyes,” said a report outlining how tens of thousands of Bangladeshis lose their homes and crops to river erosion every year.
Bhadra Sharma contributed reporting from Kathmandu, Nepal, Saif Hasnat from Dhaka, Bangladesh, Zia ur-Rehman from Karachi, Pakistan, and Suhasini Raj from New Delhi.
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L'Humanité
Les forêts qui cachent des arbres
ActuDendrologie Plus de 9 000 espèces d’arbres sont encore inconnues sur Terre ! Telle est la nouvelle estimation à laquelle sont parvenus une centaine de chercheurs du monde entier.
Anna MussoUne centaine de chercheurs du monde entier ont publié, dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (1), une étude pour estimer le nombre d’espèces d’arbres sur Terre. Résultat très précis… 73 274 ! Ce nombre est ainsi supérieur de 14 % à celui établi précédemment, qui était de 64 100. Par conséquent, il n’en resterait pas moins de 9 200 à découvrir ! Pour obtenir cette estimation, les chercheurs ont construit une immense banque de données forestières en combinant les informations fournies par des plateformes comme TreeChange ou Global Forest Biodiversity Initiative. À partir de la quantité d’arbres rares contenue dans leur base, les chercheurs ont développé un nouveau modèle statistique d’extrapolation. La zone géographique qui abrite le plus d’espèces connues est l’Amérique du Sud. Là se trouveraient aussi près de 40 % de celles encore non découvertes, notamment dans le bassin amazonien et entre les Andes et l’Amazone. Une majorité d’espèces connues est située dans les forêts tropicales et subtropicales humides. Or ces zones sont peu étudiées par les scientifiques. Il y a donc là aussi encore beaucoup à découvrir. Mais, au fait, quel est l’intérêt de chercher de nouvelles essences d’arbres ? Il s’agit non seulement d’approfondir nos connaissances sur la biodiversité, mais aussi de préserver le fonctionnement fragile des écosystèmes, qui contribuent aux équilibres climatiques et à la qualité des milieux vivants. A. M.
sciencesarbresforêtsBiodiversité New York Times - World
Court Ruling Halts Deportation of Asylum Seekers From Britain to Rwanda
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Prime Minister Boris Johnson’s plan to fly asylum seekers to Rwanda to address arrivals across the English Channel has been criticized as unworkable and unethical.
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By Stephen Castle, Cora Engelbrecht and Abdi Latif Dahir
LONDON — Last-minute legal challenges on Tuesday grounded a flight that was scheduled to take asylum seekers from Britain to Rwanda, in an unexpected setback to a new, hard-line migration policy from the British government and an eleventh-hour reprieve for those facing deportation.
The decision to stop the flight came at the end of a day of uncertainty, as the small number of people who had been told they would still be on the plane made last-ditch challenges in several courts to resist removal from Britain.
A ruling by the European Court of Human Rights effectively halted the deportations, dealing a significant blow to a new migration plan outlined by Prime Minister Boris Johnson, whose government has been embarrassed by the arrival of asylum seekers crossing into Britain from France on small boats.
An aircraft, chartered at a cost of £500,000, according to British media reports, had been readied to take off from a military airport late Tuesday. But after a series of legal judgments, it did not leave on the 4,000-mile journey to Rwanda.
Although Britain is no longer a member of the European Union, it is a member of the Council of Europe and a signatory to the European Convention on Human Rights, and therefore accepts judgments from the European Court of Human Rights, which is based in Strasbourg, France.
In a statement, the home secretary, Priti Patel, said it was “very surprising that the European Court of Human Rights has intervened despite repeated earlier success in our domestic courts.”
She added: “We will not be deterred from doing the right thing and delivering our plans to control our nation’s borders. Our legal team are reviewing every decision made on this flight and preparation for the next flight begins now.”
In 2016, Mr. Johnson led the campaign for Britain to leave the European Union, arguing that it would allow the country to “take back control” of its borders, and the arrival of asylum seekers from France has presented a political problem for his government.
Relations with the French government have been tense after Brexit. And, with limited cooperation with the French authorities, Mr. Johnson’s government has searched for other ways to curb the arrivals that have become an embarrassing symbol of Britain’s failure to police its post-Brexit frontiers.
The British government announced in April that it had reached a deal with Rwanda that would allow the processing and settling of asylum seekers in the African country. In return, Britain would pay Rwanda 120 million pounds for economic development programs.
The deal has provoked fierce opposition in Britain for being unworkable and unethical, including from religious figures, civil servants and — according to the Times of London — from Prince Charles, the heir to the British throne.
After Tuesday’s flight was grounded, Yolande Makolo, a spokeswoman for the Rwandan government, said it would not be deterred by the latest developments.
“Rwanda remains fully committed to making this partnership work,” she said. “The current situation of people making dangerous journeys cannot continue as it is causing untold suffering to so many. Rwanda stands ready to receive the migrants when they do arrive and offer them safety and opportunity in our country.”
Critics accuse Mr. Johnson, who narrowly survived a vote of no confidence last week, of deliberately stoking the issue for political advantage. They argue that even if very few asylum seekers are deported, the policy is intended to send a signal to voters that Britain is tough on those seeking to enter Britain by crossing the English Channel, many of them in small boats.
Yvette Cooper, who speaks for the opposition Labour Party on home affairs, said the government was “pursuing a policy they know isn’t workable,” but had paid Rwanda 120 million pounds and hired a jet that had not taken off because it wants to stoke a dispute and have “someone else to blame.”
Earlier on Tuesday, Liz Truss, Britain’s foreign secretary, told the LBC radio station that the flights should be seen in the larger context of illegal migration and of criminal gangs making money from bringing migrants into Britain.
The government, Ms. Truss said, needed to ensure “that if they are not on today’s flight, they are on subsequent flights. But fundamentally, we need to break the business model, and that is why we have to take this action.”
The debate over the Rwanda asylum plan comes at a time when immigration into Britain from non-European Union countries continues to rise.
Critics of the government say that British policy effectively criminalizes those who are trying to claim asylum, making it impossible for most genuine refugees to enter the country legally.
Last year, at least 27 people drowned while trying to make the dangerous journey across the English Channel, one of the world’s busiest shipping routes — and even that tragedy failed to deter more from trying to enter Britain on small boats.
In Rwanda, the deportation deal adds to efforts by President Paul Kagame to promote his country as a darling of donors, open to business and a partner in finding solutions to global migration. Mr. Kagame, 64, who came to power after the 1994 genocide, has fashioned himself as a visionary bent on tackling poverty, reducing corruption and raising the profile of women.
He has also sent Rwandan troops to keep peace in troubled neighboring states and taken in African refugees who had faced brutal conditions in detention centers in Libya.
Yet Mr. Kagame’s rule has been overshadowed by his government’s record on human rights, which drew concern even from the British government last year.
Civil society groups have accused Mr. Kagame of cracking down on opposition figures, muzzling the news media and carrying out enforced disappearances and torture. Rwanda — alongside China, Turkey and Iran — has also been listed as one of the top countries that carry out “aggressive campaigns of transnational repression” by Freedom House, a U.S.-based nonprofit group.
This included the sentencing of Paul Rusesabagina, the dissident whose actions during the genocide were portrayed in the Oscar-nominated movie “Hotel Rwanda.” In a letter reviewed by The New York Times, the State Department last month declared Mr. Rusesabagina, a permanent resident of the United States, as “wrongfully detained” by Rwanda.
Given this, the deportation deal with Mr. Johnson’s government risks legitimizing Mr. Kagame’s authoritarian streak, said Evan Easton-Calabria, a senior researcher at the Feinstein International Center at Tufts University.
The safety of the asylum seekers in Rwanda was also a concern, she said, adding that refugees had faced arrests, threats and killings there in the past. Nor is there any guarantee that those taken to Kigali, the capital, will stay there rather than trying to re-enter Europe via new routes. In the past, some of those moved to Rwanda under an Israeli plan left the country.
“There’s a real risk in letting these flights go ahead,” said Dr. Easton-Calabria, who has worked with refugees in Uganda. “The risk is that a lot of people will remain completely unassisted, completely traumatized in a country where they don’t have any connections and don’t know the language.”
The plan for migrant deportations also come as Rwanda is engaged in a diplomatic standoff with the Democratic Republic of Congo, which accused Kigali of supporting the M23 rebel group that it is battling.
Stephen Castle and Cora Engelbrecht reported from London, and Abdi Latif Dahir from Nairobi, Kenya.
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France24 - Monde
Burkina Faso : au moins 50 civils tués à Seytenga dans une attaque de jihadistes présumés
Publié le : 13/06/2022 - 23:16
Fatimata WANE
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Célia CARACENA
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Le porte-parole du gouvernement Lionel Bilgo a indiqué qu'au moins 50 civils sont morts dans la nuit de samedi à dimanche lors d'une attaque de jihadistes présumés perpétrée contre le village de Seytenga, situé dans le nord du Burkina Faso. Seytenga avait déjà été frappé jeudi par une attaque jihadiste qui avait tué onze gendarmes. L'armée burkinabè avait annoncé avoir tué une quarantaine de jihadistes à la suite de cette attaque.
L'armée française a quitté, lundi 13 juin, la base militaire de Ménaka, dans le nord-est du Mali, avant-dernière étape du départ de la force antijihadiste Barkhane du pays, où la dégradation sécuritaire s'accélère dangereusement, selon l'ONU. Les Nations unies, qui examinent ce lundi le renouvellement de leur mission au Mali (Minusma) - forte de quelque 14 000 Casques bleus et policiers -, tirent la sonnette d'alarme sur le vide sécuritaire créé par le départ des forces étrangères.
Les rebelles du groupe M23 se sont emparés de la ville de Bunagana, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), ont indiqué, lundi 13 juin, des militants locaux. Près de 30 000 civils auraient fui vers l'Ouganda voisin. "La situation humanitaire est de plus en plus préoccupante", a constaté, côté congolais, Hervé Nsabimana, coordonnateur de l'ONG Codhas (Centre d'observation des droits de l'homme et d'assistance sociale).
Cheffe d'édition : Célia Caracena
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Une nouvelle attaque dans le nord du Burkina Faso fait au moins cinquante morts
Retrait de la force Barkhane : la base de Ménaka transférée à l'armée malienne
Plusieurs gendarmes tués lors d'une attaque dans le nord du Burkina Faso
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Législatives : à Paris, le duel des Sandrine Rousseau provoque la garde à vue d’un retraité
Le premier tour des élections législatives a été marqué, dans la 9e circonscription de Paris, par un improbable duel entre Sandrine Rousseau… et Sandrine Rousseau. Face à la médiatique responsable écologiste, partie prenante de la Nupes, le Mouvement de la ruralité (LMR) avait en effet décidé d’investir son homonyme parfait. Une manœuvre un brin provocatrice qui avait pour but d’attirer l’attention des médias sur le micro-parti, mais qui a surtout débouché sur… l’interpellation d’un homme, dimanche 12 juin, alors que se déroulaient encore les opérations de vote. Selon les informations du Monde, c’est l’historien de l’art à la retraite Patrick de Haas qui a fait les frais de cet improbable « duel des Sandrine ».
Arrivé dans son bureau de vote, ce dernier aurait failli se tromper de bulletin au moment de voter. « Les bulletins de la candidate de la Nupes se trouvaient à l’autre bout de la table et j’ai été abusé par cette disposition », explique au Monde l’historien, tout fraîchement retraité de l’université Paris 1. Craignant que d’autres électeurs ne se trompent en prenant « le premier bulletin au nom de Sandrine Rousseau sans réaliser qu’il s’agissait de la candidate investie par le Mouvement de la ruralité », l’ancien professeur décide alors de mettre en garde ses concitoyens. « Tout se passait dans le plus grand calme. J’avais le sentiment d’accomplir un devoir citoyen en avertissant les autres de la situation », se souvient-il.
Rattrapé par la patrouille
La bonne action de Patrick de Haas n’est cependant pas du goût de tout le monde : plusieurs électeurs s’en plaignent auprès du président du bureau de vote. Buon Tan, député sortant et candidat Renaissance sur la circonscription, passe devant le bureau de vote au même moment et signale également la chose aux assesseurs. Il leur demande même de retranscrire l’incident dans le procès-verbal des opérations de vote. Après avoir pris conseil auprès de la mairie, le président du bureau de vote se décide finalement à appeler la police.
Dépêchés sur les lieux, trois policiers demandent donc à Patrick de Haas de cesser cette activité, de nature à troubler la bonne tenue du scrutin. « Je leur ai demandé s’il m’était possible de me mettre à une cinquantaine de mètres du bureau et ils n’y ont pas vu d’inconvénient », raconte le retraité. Raté : quinze minutes plus tard, les policiers reviennent et lui indiquent s’être trompés. « Même à 50 mètres, je n’avais pas le droit de prévenir les gens ». L’historien décide alors de rentrer chez lui. Encore raté : alors qu’il s’apprêtait à pénétrer dans son immeuble, les mêmes policiers reviennent une dernière fois à la charge, et l’informent qu’il va devoir passer devant un officier de police judiciaire.
« Une fois au commissariat, je n’ai alors pas pu dire un mot, j’ai eu le sentiment d’être traité comme un criminel de guerre », s’indigne Patrick de Haas auprès du Monde. Et son affaire ne va pas s’arranger : refusant de le recevoir, un premier OPJ lui signifie son placement en garde à vue pour « clameurs, attroupement et menaces ». « Tout cela étant complètement faux, j’ai refusé de signer le procès-verbal. » Finalement, dans la nuit du dimanche 12 au lundi 13 juin, un autre OPJ le reçoit et ne retient que les faits de « clameurs », qui figurent effectivement dans l’article du code électoral prévu pour punir « les atteintes à l’exercice du droit électoral ou à la liberté du vote ». Libéré lundi en fin de matinée, l’ancien historien attend désormais qu’on lui communique les suites de l’affaire.
L'Humanité
Sciences. La musique, un langage qui convoque nos imaginaires
ActuUne équipe de chercheurs a fait écouter différents extraits de musique à des personnes d’origines géographiques diverses. Leur verdict est sans appel : la culture et les antécédents influencent les narrations que nous imaginons lorsque nous écoutons une mélodie.
Jérémie BazartLorsqu’on écoute « la Moldau », de Smetana, « les Quatre Saisons », de Vivaldi, ou trois notes d’harmonica d’Ennio Morricone dans « Il était une fois dans l’Ouest », des images arrivent tout de suite. Soit parce que ces musiques ont été composées pour un film, soit parce que leur titre, avant même l’écoute, contraint l’imaginaire aux désirs du compositeur et crée immédiatement des images. Ainsi, dans « la Truite », de Schubert, difficile de ne pas voir le poisson nager ; dans « le Vol du Bourdon », de Nikolaï Rimski-Korsakov, la vitesse des notes et les nuances qui y sont associées donnent tout de suite à voir l’insecte bourdonnant autour de nous ; pour le cygne du « Carnaval des animaux », de Camille Saint-Saëns, « la Mer », de Debussy, ou l’ensemble des instruments de « Pierre et le Loup », de Prokofiev, le même phénomène se produit : le titre prépare notre cerveau à l’écoute et les images se créent automatiquement – pour certaines personnes, il arrive aussi que des images de musique se créent spontanément dans leur cerveau (lire ci-dessous).
Mais, sans indication, sans indice, sans image préexistante, sans titre explicite, quel imaginaire nous apparaît-il ? Est-il toujours le même d’un individu à un autre, réalisant peut-être ainsi le souhait du compositeur de faire voyager l’auditeur dans son univers ? Partageons-nous un référentiel humain, commun, universel lorsque nous écoutons de la musique ? C’est pour étudier ces questions qu’une équipe internationale de chercheurs (dont un pianiste classique, un batteur de rock et un bassiste de concert) a demandé à des centaines de personnes quelles histoires elles imaginaient en écoutant de la musique instrumentale originale.
Oreille occidentale et oreille chinoise
Pour cela, l’équipe a testé 622 participants qui venaient de trois régions différentes de la planète, réparties sur deux continents : deux villes universitaires de banlieue aux États-Unis – l’une dans l’Arkansas et l’autre dans le Michigan – et une, Dimen, qui se trouve en Chine rurale, où les habitants ont peu accès aux médias occidentaux.
Les trois groupes ont entendu les mêmes 32 stimuli musicaux, qui se composaient d’extraits de 30 secondes de musique instrumentale occidentale et de 30 secondes de musique chinoise, sans la moindre parole. Après chaque extrait, chacun était libre de fournir une description des histoires, des images qui lui étaient parvenues lors de l’écoute. Les résultats de cette expérience ont été publiés en janvier dans les comptes rendus de l’académie des sciences américaine.
« L’expérience a été saisissante – explique Elizabeth Margulis, auteure de l’étude et professeur de musique à l’université de Princeton (États-Unis), dans un communiqué. Les auditeurs de l’Arkansas et du Michigan ont décrit des histoires très similaires, utilisant souvent les mêmes mots, tandis que les auditeurs de Chine ont eux aussi imaginé des histoires semblables, mais très différentes de celles des auditeurs états-uniens. »
Par exemple, dans le passage musical identifié W9, les auditeurs américains, en fermant les yeux, voyaient un lever de soleil sur une forêt, avec des animaux et des gazouillis d’oiseaux. Pour les Chinois de Dimen, la musique évoquait un homme soufflant dans une feuille sur une montagne et chantant une chanson à sa bien-aimée. Lors d’une autre écoute, C6, les auditeurs de l’Arkansas et du Michigan ont décrit un cow-boy assis sous le soleil du désert, tandis que les participants de Dimen ont imaginé un homme du passé contemplant tristement la perte de sa bien-aimée.
la musique peut aussi bien rassembler les gens autour d’un imaginaire, elle peut aussi les séparer en faisant la distinction entre des groupes de personnes ayant des antécédents ou une culture différents.
« Vous pouvez prendre deux personnes au hasard qui ont grandi dans un environnement similaire, leur faire écouter une chanson qu’elles n’ont jamais entendue auparavant, leur demander d’imaginer un récit, et vous trouverez des similitudes », expliquent les auteurs. Pour les chercheurs, cette expérience est qualifiée à la fois de déroutante et de convaincante dans la publication, surtout en 2022. Car la façon dont nous écoutons de la musique aujourd’hui est souvent solitaire, au casque. Malgré cela, d’après cette étude, il s’avère qu’il s’agit presque toujours d’une expérience collective, comme une sorte de rêve partagé.
Cependant, si deux personnes n’ont pas une culture ou une situation géographique commune, tout est différent. Ainsi, si la musique peut aussi bien rassembler les gens autour d’un imaginaire, elle peut aussi les séparer en faisant la distinction entre des groupes de personnes ayant des antécédents ou une culture différents.
Le ver d’oreille, quand l’image de la musique résiste dans le cerveau. L’étude des chercheurs états-uniens montre donc que les imaginaires créés par la musique diffèrent d’une culture à l’autre. Mais il arrive aussi, à l’inverse, qu’une image de musique s’inscrive dans le cerveau.
Pour Nicolas Farrugia, chercheur transdisciplinaire en intelligence artificielle, neurosciences cognitives et musique à Brest, « c’est une expérience courante d’avoir de la musique en boucle dans la tête, on parle de “ver d’oreille” de “syndrome de la chanson coincée”, ou, plus formellement, d’imagerie musicale involontaire (Inmi) », déclare-t-il dans un article de 2015 consacré à ce sujet. Plus largement, ce phénomène se substitue à la conscience, on évoque aussi le terme de « cognition spontanée ». Pour le chercheur, « cette Inmi peut être considérée aux côtés d’autres pensées autogénérées telles que l’errance mentale ou la rêverie, qui sont connues pour occuper une part substantielle de la vie mentale ».
Cette imagerie est généralement déclenchée par une exposition musicale récente, ainsi que par des états d’attention faibles. Par ailleurs, il semblerait que les personnes formées à la musique font l’expérience de cette Inmi plus fréquemment. Le chercheur ajoute que « ces épisodes sont pour la plupart agréables mais peuvent aussi être dérangeants ». Ainsi, la musique génère des images chez tous le monde, mais des images musicales ne sont pas générées chez le commun des mortels. Encore un peu de ver d’oreille ?
sciencesMusiquemusique classique France24 - Monde
Mehdi Debbrah, lancé dans un Paris-Alger à pied : "Je ne rencontre que des gens magnifiques"
Publié le : 14/06/2022 - 11:53
Pauline PACCARD
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Mehdi Debbrah a décidé de rejoindre Alger depuis Paris à pied, un voyage de 4 000 kilomètres et plus de 130 jours. Il répond à France 24 depuis l'Italie. Suivi par des centaines de milliers de personnes sur les réseaux sociaux, il suscite un important élan de solidarité dont bénéficie l'ONG Life pour qui il collecte des fonds. Ce marcheur de 26 ans s'est lancé dans cette aventure pour rendre hommage à son père récemment disparu. Et il veut faire une surprise à son grand-père qui vit en Algérie.
Le compte Instagram @debbraahworld compte plus de 381 000 abonnés qui peuvent suivre l'avancée de Mehdi Debbrah lors de ce Paris-Alger.
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Reporters
France : ces "bons samaritains" qui viennent en aide aux migrants
Les Restos du cœur lancent leur 36e campagne, prévoient un million de bénéficiaires cet hiver
Pas 2 Quartier
Les "Femmes Battantes" de Saint-Denis : recette de l'autonomie
Valeurs Actuelles
Législatives : candidate à Paris, Sandrine Rousseau aura face à elle… Sandrine Rousseau
Sandrine Rousseau contre Sandrine Rousseau. C’est la bataille insolite qui aura lieu dans la 9e circonscription de Paris lors des législatives de juin prochain. Face à l’écoféministe Sandrine Rousseau, candidate malheureuse à la dernière primaire écologiste et désormais investie aux législatives par la Nupes (Nouvelle union populaire, écologique et sociale), le Mouvement de la Ruralité (anciennement Chasse, pêche, nature et traditions) a décidé d’investir Sandrine Rousseau, son homonyme, relate L’Opinion, vendredi 20 mai.
« C’est une sorte de hasard de l’homonymie qu’on n’a pas voulu laisser passer », assure auprès du quotidien Yannick Villardier, responsable du Mouvement pour la Ruralité en Île-de-France. « Notre Sandrine Rousseau n’est pas parisienne, mais ces élections autorisent les candidatures venues d’autres régions. Nous nous faisons plaisir en opposant quelqu’un qui est attaché au monde rural à quelqu’un qui en est très loin. »
Un patronyme similaire, des visions antagonistes
À l’exception de leur prénom et nom de famille, les deux femmes n’ont pas grand-chose en commun. « Ma candidature est très sérieuse, centrée sur la ruralité. Il y a beaucoup à dire, à faire comprendre à Paris, sur le carburant, la vie chère. Dans les grandes villes, on n’a pas conscience que nous, à la campagne, n’avons pas de transports en commun : je veux parler de cette ruralité excentrée, oubliée », a assuré la candidate du MPR, une auxiliaire de puériculture d’une cinquante d’années. Et d’ajouter : « Je suis une autre proposition face à l’autre Sandrine Rousseau qui est comme tous les politiques. Heureusement qu’on lui écrit ses textes, elle est en dehors de notre réalité. »
L'Humanité
La « bourde » d’Einstein pour comprendre l’Univers
Nos recommandations culturellesEssai La « constante cosmologique » telle que définie par le physicien pour mesurer des grandeurs de l’espace-temps est aujourd’hui appliquée à la neurologie.
Paul MazliakPosant que la vitesse de la lumière dans le vide (300 000 km/s) est une vitesse limite, Einstein montre, en 1905, que toutes les grandeurs de temps et d’espace mesurées par un observateur, dans un milieu donné, sont relatives à la position ou au mouvement de cet observateur. Ces grandeurs relatives s’inscrivent dans l’espace-temps plat de Minkowski à quatre dimensions (trois spatiales et une temporelle). Vers 1915, Einstein montre que la gravitation est une accélération : il remplace alors l’espace-temps plat par un espace-temps courbe de Riemann, ce qui ramène la gravitation à une cavité de l’espace-temps. En 1917, on pensait l’Univers stable : Einstein introduisit donc dans ses équations une constante de stabilité, la « constante cosmologique ». C’est là une erreur qu’il qualifia lui-même comme « la plus grosse bourde de (s)a vie ». En effet, Georges Lemaître observa, en 1920, que les longueurs d’onde des lumières provenant des galaxies lointaines se décalaient constamment vers le rouge, ce qui prouvait que ces galaxies s’éloignaient sans cesse de nous et que l’Univers était instable, en expansion.
Le cerveau a aussi son espace-temps
Einstein supprima donc, en 1931, la « constante cosmologique » de ses équations. Notre Univers, vieux de 13,7 milliards d’années, né à la suite d’un big-bang, se dilate sans cesse grâce à une « énergie sombre » fournie par une « matière noire » de nature inconnue. Cet Univers présente des « trous noirs » absorbant toute lumière. On sait aujourd’hui que l’expansion de l’Univers s’accélère, ce qui justifie la réintroduction d’une « constante cosmologique » de très faible valeur (10-52).
Le cerveau humain a aussi son espace-temps. Les neurones (environ 100 milliards) ont des corps cellulaires avec de longs prolongements (les axones) parcourus par les influx nerveux. Les neurones ne sont pas contigus mais séparés par de petits intervalles : les synapses. Les influx nerveux parcourent les axones de 0,3 à 100 m/s ; ce sont des potentiels électriques dus au franchissement des membranes neuronales par des ions sodium ou potassium. Le franchissement des synapses se fait à l’aide de neurotransmetteurs (acétylcholine, dopamine…) captés par des récepteurs spécifiques qui, une fois chargés, déclenchent de nouveaux influx.
Le maillage des neurones cérébraux forme un réseau, le connectome cérébral, observable par neuro-imagerie (IRM de diffusion). Les influx nerveux qui arrivent en un point du connectome ont des vitesses et des parcours différents selon la position du point et le moment de la réception. Le connectome cérébral peut donc être décrit mathématiquement par un espace-temps. Les états mentaux sont des configurations particulières de cet espace-temps. En cas de schizophrénie, la vitesse des influx se trouve limitée en certains points du réseau, alors qu’elle reste normale ailleurs. Ce décalage entraîne une incohérence dans l’expression du malade. Chaque cerveau interagit avec les cerveaux qui l’entourent. Un « tenseur d’interactions sociales » pourrait traduire mathématiquement les déformations induites dans un connectome cérébral par son environnement. Chez l’enfant autiste, certaines aires cérébrales étant altérées, les interactions entre le connectome de l’enfant malade et ceux environnants s’établissent très difficilement.
Essaisalbert einsteinsciences France24 - Monde
Irma assume sa double identité dans son nouvel album "Douala Paris"
Publié le : 14/06/2022 - 16:54
Laure MANENT
Après 2 ans d’absence, la musicienne franco-camerounaise revient avec un nouvel EP dans lequel elle chante en français pour la première fois. Une langue qui lui permet de renouer avec ses identités. Elle explique avoir longtemps eu l’impression de se sentir étrangère partout. Désormais, elle revendique la richesse de ses racines camerounaises, africaines, françaises et européennes. "Mon camp, c’est moi", affirme-t-elle sur des rythmes mêlant pop, folk, afro beat et rap. Côté images, ses clips assument aussi davantage cette multiculturalité qu’elle brandit avec fierté.
L’autrice-compositrice-interprète est aussi réalisatrice et productrice (avec son label Azobé Production) mais elle se décrit comme une artisane du son. Elle intègre dans sa musique des sons de tous les jours qui l’inspirent à chaque moment. Avec Laure Manent, elle revient sur son parcours – commencé, par hasard, sur Internet en postant une de ses premières chansons sur YouTube pour la montrer à une amie. Son titre "I know" avait attiré l’attention de la plateforme My Major Company et la campagne de financement sur internet avait remporté un franc succès, en réunissant en un week-end la somme nécessaire pour produire son tout premier album "Letter to the Lord".
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À L’AFFICHE !
Le musicien camerounais Raymond Doumbé et les Bretons de Startijenn mélangent les genres
À L’AFFICHE !
Hommage : "Amobé Mévégué avait le feu sacré pour le continent africain"
Légendes urbaines
Tenor, la fierté camer'
Valeurs Actuelles
Violences sexuelles : une nouvelle série de témoignages accable Damien Abad
Damien Abad n’est pas près de sortir de la tourmente. L’ancien député LR, devenu ministre des Solidarités au sein du gouvernement d’Elisabeth Borne, avait bien malgré lui occupé le centre de l’actualité dans la foulée de sa nomination. Dans les colonnes de Médiapart, au moins deux femmes l’accusaient alors de viols survenus en 2010 et 2011. Après des semaines de polémique, l’avenir du néo-ministre, qui dément ces accusations, semblait devoir se jouer dans les urnes. Mais alors qu’il vient juste de se qualifier facilement pour le second tour (33% des voix, 10 points de plus que la Nupes – en seconde position), le journal d’extrême gauche vient de remettre une pièce dans la machine.
Cette fois, Damien Abad est accusé de violences sexuelles par une ancienne élue, qu’il avait côtoyée au sein des Jeunes centristes entre 2009 et 2010. D’abord, la jeune femme décrit un jeune eurodéputé (il a été élu pour la première fois en 2009) se sentant « tout-puissant » et multipliant « gestes déplacés » et « propos grossiers » dans de nombreuses occasions – l’alcool revenant souvent dans l’équation. Les choses se seraient aggravées lors d’une soirée en septembre 2010. L’élue centriste est invitée, en compagnie d’autres amis, dans l’appartement de Damien Abad. Là, il s’y serait montré particulièrement insistant, et lui aurait offert un verre dans lequel la jeune femme affirme à Médiapart avoir « vu quelque chose ».
De nombreux témoignages compromettants
Méfiante, compte tenu du comportement du jeune député par le passé, elle aurait alors craché sa gorgée dans les toilettes. C’est alors que Damien Abad serait parvenu à l’entraîner dans une chambre à l’écart : tout en proférant des « insanités » dignes d’un « film hard », il aurait alors poussé la tête de la jeune élue vers son entrejambe. « Son sexe n’était pas sorti, mais son pantalon était ouvert », se souvient-elle. Pour se dégager, elle aurait été obligée de lui donner des coups « dans le ventre ». C’est finalement l’arrivée intempestive d’un autre convive qui aurait mis fin à la scène.
Dans les colonnes de Médiapart, la jeune femme explique avoir tenté d’oublier l’histoire pendant dix ans, avant que la polémique ne fasse rejaillir ses souvenirs. Le journal fournit d’ailleurs d’assez nombreux témoignages de ses proches – sa mère, un ancien collègue des Jeunes centristes, son médecin – semblant attester de ces faits. Tous les échanges consultés par Médipart mentionnent en tout cas la possible présence d’une substance dans le verre offert par Damien Abad. Une méthode qui colle avec le récit d’une des deux femmes à l’origine du scandale, qui assure avoir été droguée par le député sortant.
Par ailleurs, le média fondé par Edwy Plenel publie toute une série de témoignages, émanant d’anciens collaborateurs et collègues de Damien Abad. L’écrasante majorité d’entre eux semble confirmer, à tout le moins, une réputation d’extrême lourdeur auprès des femmes. Quelques exceptions existent cependant : « C’est quelqu’un qui ne ferait jamais rien sans consentement », a par exemple déclaré Stéphanie Award, adjointe au maire de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). De son côté, Damien Abad a rapidement dénoncé le « calendrier soigneusement choisi de ces publications » et la « partialité » de l’enquête de Mediapart. Selon le nouveau ministre, cité par 20 Minutes le journal obéirait à une motivation politique. « Quant aux allégations rapportées, elles me révoltent et je les réfute catégoriquement », ajoute Damien Abad.
France24 - Monde
Entre l'Irak et l’Arabie saoudite, une frontière entrouverte (1/4)
Publié le : 10/06/2022 - 11:44
Séverine BARDON
Lucile WASSERMANN
La crise migratoire, la montée des nationalismes et la pandémie de Covid-19 ont remis les frontières au cœur de l’actualité. Si celles-ci n’avaient pas disparu, la mondialisation des économies, l’essor des transports et les nouvelles mobilités avaient largement contribué à les faire oublier, du moins dans de nombreuses régions. France 24 consacre une série documentaire aux frontières dont l'évolution raconte notre époque. C'est le cas de celle qui sépare l'Irak et l'Arabie saoudite, deux pays qui avaient rompu leurs relations diplomatiques après l’invasion du Koweït en 1990. Lucile Wassermann s'est rendue au poste-frontière d’Arar, qui reprend vie au milieu du désert.
Après l’invasion du Koweït par Saddam Hussein en 1990, l'Arabie saoudite avait fermé sa frontière et coupé toute relation avec l’Irak. Ce n’est que 30 ans plus tard, le 18 novembre 2020, que le poste d’Arar s’est à nouveau entrouvert. C’est actuellement le seul point de passage sur les 800 kilomètres de frontière entre les deux pays. Une soixantaine de camions s’y rend tous les jours.
Mais impossible pour eux de traverser. Les camions en provenance des deux pays sont parqués dans une cour grillagée. Les marchandises y sont échangées puis les chauffeurs repartent, chacun de son côté. À ce jour, les hommes n’ont toujours pas le droit de passer ; seules les cargaisons passent la frontière.
Même si elle est encore imparfaite, et parfois frustrante, l’ouverture du poste-frontière d’Arar marque le début d’une nouvelle ère dans les relations entre l’Irak et l’Arabie saoudite. Pour les populations transfrontalières, elle est synonyme de nouveaux espoirs : Bagdad et Riyad parlent aujourd’hui d’ouvrir deux points de passage supplémentaires.
Entre l'Irak et l'Arabie saoudite, une frontière entrouverte
Entre la Guyane et le Brésil, une frontière incontrôlable
Entre le Kenya et l'Ouganda, une frontière indécise
Entre le Laos et la Chine, une frontière prospère
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Décryptage
Moyen-Orient : comment expliquer la multiplication des tempêtes de sable ?
Focus
Trafic d'espèces menacées en Irak : Bagdad, plaque tournante de la vente illégale d'animaux
Focus
Arabie saoudite : un air de liberté qui masque la réalité politique
Valeurs Actuelles
Législatives : la majorité présidentielle se mobilise pour « ne pas faire campagne sous Lexomil »
« Action, réaction ! » C’est, en substance, ce qu’il faudrait sans doute retenir de la réunion qui a rassemblé plusieurs cadors de la majorité présidentielle, mardi 14 juin au matin. Le mot d’ordre, en tout cas, ne laisse guère de place aux hésitations : après une campagne de premier tour atone et un résultat au coude-à-coude avec la Nupes, les forces macronistes vont devoir se réveiller. « Il ne faut pas qu’on fasse une campagne sous Lexomil alors que les autres sont sous LSD », aurait ainsi lâché Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale, selon les informations de BFMTV.
Parmi les personnalités présentes, liste la chaîne d’information en continu : la Première ministre Elisabeth Borne et son prédécesseur Edouard Philippe, le délégué général de Renaissance Stanislas Guérini, les ministres Olivier Dussopt et Olivier Véran, la porte parole du gouvernement Olivia Grégoire, etc. Tous ont appelé à la mobilisation générale, après la réussite du « coup marketing » de Jean-Luc Mélenchon – dixit Edouard Philippe, qui voit dans la semi-victoire de la Nupes « une certaine forme de romantisme » qui a séduit.
« Avec vous, tous mobilisés »
Ceci étant dit, que faire ? « Il faut mettre en exergue les dangers du programme de Jean-Luc Mélenchon », a suggéré un cadre de la campagne, soulignant que le projet de la Nupes serait « funeste pour le pays ». Un programme que Christophe Castaner, chef de file des députés Renaissance en difficulté dans sa circonscription, a résumé vertement : « la Nupes, c’est plus d’impôts et une écologie décroissante ». L’ancien ministre de l’Intérieur a également raillé « une alliance des contraires » vouée à l’échec.
Concrètement, révèle BFMTV, la majorité présidentielle a notamment prévu une vaste journée de mobilisation, mercredi 15 juin. Partout en France, la plupart des candidats Ensemble ! qualifiés devrait participer à une réunion publique d’ampleur. L’opération, sur laquelle les cadres misent gros, a été baptisée « Avec vous, tous mobilisés » – un slogan directement inspiré du slogan de campagne d’Emmanuel Macron. Avec, en ligne de mire, le même objectif : gagner au finish, contre l’autre côté de l’éventail politique cette fois-ci.
New York Times - World
The Coronavirus Pandemic
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For Its Next Zero Covid Chapter, China Turns to Mass Testing
Residents in many cities must show negative P.C.R. tests to go shopping or use public services. The policy may hamper efforts to revive the economy.
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This article is part of our Daily Covid Briefing
By Alexandra Stevenson
For an hour every day, Xu Xinhua waits in line for a health worker to push a swab down his throat and swirl it around. Each time, he hopes his Covid test will be negative so that he may continue delivering food, medicine and flowers to residents across Shanghai.
Mr. Xu, 49, is paid hourly by Shansong Express, an intercity courier service, but only when he is fulfilling orders. “That means you work an hour for no gain,” he said in an interview.
The routine is familiar to hundreds of millions of people as China makes lab tests for Covid-19 a permanent feature of daily life. In major cities across the country, even where there are no reported cases, residents are being required to present a negative P.C.R. test to go shopping, ride the subway or bus, or participate in public activities.
China is the last country in the world that is trying to eliminate Covid, and the spread of the highly contagious Omicron variant is challenging its strategy of mass lockdowns and quarantines. The country already uses health code apps to surveil its citizens and track infections, and it imposes stringent lockdowns and centralized quarantines for confirmed cases and close contacts.
Officials hope the regular mass testing will help isolate cases in the community before they spiral into bigger outbreaks. But the policy can be expensive and time-consuming, undercutting the central government’s efforts to fire up the economy.
In Shanghai, barely two weeks after the city lifted its two-month lockdown, the authorities have placed millions under new lockdowns to conduct mass testing, setting off protests in some areas. In Beijing, days after the city said it had brought an outbreak under control, cases hit a three-week high on Tuesday. In the eastern district of Chaoyang, where an outbreak was tied to one bar, authorities began testing residents for three days and shut businesses.
Workers say the time required to get tested is cutting into their pay. Local governments are taking money from poverty alleviation projects to pay for testing. Businesses are concerned that the requirement will hurt productivity, and economists worry people will stay home to avoid the bother.
Some local officials have tried to scale back testing. Others have acknowledged the huge burden that routine testing has imposed on citizens. But China’s top leader, Xi Jinping, has ordered the country to “unswervingly” stick to the strategy of stamping out infections, and dozens of officials have been fired for mishandling outbreaks, making any effort to loosen restrictions politically risky.
“When you are a local government official and you are facing these competing demands, you are going to rank them,” said Yanzhong Huang, a global health expert at the Council on Foreign Relations. “I think any rational local government official will still have more incentives to enthusiastically pursue zero Covid than to take a more flexible approach.”
After a vice premier, Sun Chunlan, ordered cities to ensure that residents can get tested within a 15-minute walk from where they live, tiny testing booths, with holes for gloved hands to stick out and swab throats, appeared in town squares, shopping plazas and parks.
Health officials in 57 cities and five of China’s 31 provinces — covering nearly half of the country’s 1.4 billion people — have started some sort of normalized testing system, according to a report by the Suzhou-based financial firm Soochow Securities.
The approach has fed public anger in some places. In Shanghai, the authorities have forced residential compounds or even city blocks back into lockdown for testing in recent days, sometimes because just one resident happened to be in the same store or subway car as someone who later tested positive.
On Monday night, frustrated residents in the city’s northeastern district of Yangpu banged on pots and shouted “End the lockdown!” after their compound was locked down over the weekend, said Jaap Grolleman, a Dutch expatriate who lives in the neighborhood. More than a dozen police officers stood watch outside a giant wrought iron gate that was locked shut, he said.
“People are worried about taking the subway or going to the shopping mall,” said Mr. Grolleman, who saw his neighbors protesting. “You don’t know if someone before you or after you tests positive, meaning that you would be dragged into quarantine or your whole compound would go into lockdown.”
In Beijing’s Chaoyang district, some residents are bristling at more testing and lockdowns. Zoey Zhou, a journalist who lives in the district, said she worried that if she missed a test, her health code app would prevent her from being able to enter her neighborhood.
“I don’t think it is acceptable for the government to then put more burden on the public and increase surveillance in the name of epidemic prevention,” Ms. Zhou said. “Why am I being deprived of the freedom I should have?”
There are signs of how China’s pandemic policies are rippling through the economy. Fewer people are shopping, pushing retail sales down. People are less interested in buying property; real estate sales in April plunged 39 percent from a year earlier.
Local governments are struggling to pay for all the testing. In Yangquan, a city in northern China, officials said they would build a mass testing system despite the city’s “severe financial restraints.” In Kaifeng, to the south, officials said they had scraped together $3 million for testing “under very difficult financial circumstances.”
Estimates of the total cost of the new testing policy vary, but are in the tens of billions of dollars. If testing is extended to small cities, capturing as much 70 percent of the population, it could cost as much as 1.8 percent of annual economic growth, according to the Japanese bank Nomura.
Shanghai has said that in August it will start charging residents for every test. A single test will cost Mr. Xu, the delivery worker, roughly half of what he makes in an hour. His income had already taken a hit during Shanghai’s two-month lockdown, when he had to live in a hotel that would allow him to come and go.
Parts of the government are sounding the alarm about the need to limit the impact the measures are having. A Beijing health official warned on Thursday that P.C.R. testing “should not become the norm.” And some cities have eased the requirements for how frequently tests must be taken.
In the southern province of Jiangxi, where civil servants have faced pay cuts and a squeeze on bonuses for months because the budget is so tight, officials decided last week to stop mass testing in areas with low cases, citing it as an obstacle to economic development.
Testing can break a transmission chain before it escalates into a broader outbreak, experts say, but it is unsustainable in the long term. Other measures, such as increasing vaccinations and securing antiviral drugs, could help a country develop a broader immunity and be better prepared for future outbreaks.
But of China’s 264 million people who are 60 or older, just 64 percent have received a booster, a figure that experts say is too low. A third dose of China’s main Sinovac vaccine is needed to significantly increase protection against severe disease and death, according to a recent study.
Some business leaders have pointed out what they see as the shortsightedness of the government’s approach. In a recent meeting with Li Keqiang, China’s premier, and other foreign business leaders, Jörg Wuttke, China’s chief representative for BASF, the German chemical giant, urged the leader to focus on vaccinations instead of testing, Mr. Wuttke said. It was unfathomable, he said he had told Mr. Li, how failing to vaccinate the elderly “can hold the economy hostage.”
Li You, Liu Yi and Joy Dong contributed research.
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L'Humanité
Une brèche dans les prisons
Il était une foisLe 8 juin 1972 s’ouvre à Nancy le procès de six mutins de la révolte à la maison d’arrêt Charles-III. Point d’orgue de la rébellion qui agite alors les prisons, cette mutinerie et la répression qui s’ensuivit ont suscité une mobilisation inédite. Elle donnera lieu au premier grand procès du système carcéral, dévoilant l’intolérable par la parole des détenus eux-mêmes.
Le procès de six mutins de la révolte qui a eu lieu à la prison Charles-III de Nancy, le 15 janvier 1972, ouvre six mois plus tard, le 8 juin, dans un climat que la presse qualifie d’électrique. Les autorités, à commencer par le ministre de la Justice René Pleven, sont inquiètes. Depuis la tentative d’évasion à la centrale de Clairvaux de Buffet et Bontems en septembre 1971, au cours de laquelle une infirmière et un surveillant ont été tués, les prisons bougent, elles font la une des journaux, des intellectuels se mobilisent, et les prisonniers se mutinent d’abord à Toul en décembre 1971, puis dans de multiples établissements pénitentiaires. L’inquiétude est d’autant plus grande qu’avec la loi anticasseurs de Raymond Marcellin, ministre de l’Intérieur depuis juin 1968, et la répression des organisations d’extrême gauche, de nombreux jeunes militants, souvent étudiants, se retrouvent derrière les barreaux, découvrant la réalité carcérale.
Craignant la venue de jeunes gauchistes, la préfecture de Meurthe-et-Moselle a déployé un imposant service d’ordre autour du palais de justice. Le procès est attendu par le pouvoir pompidolien pour mettre fin à ces mouvements qui agitent les prisons depuis presque une année, et par les autres pour constituer un point d’orgue des luttes autour du système pénitentiaire.
Car la mutinerie qui a éclaté à Charles-III, en plein centre-ville de Nancy, en a été la plus spectaculaire manifestation. Le 15 janvier 1972, refusant de rejoindre leurs cellules, les détenus s’emparent du contrôle des toits et déploient une banderole sur laquelle la population nancéienne lit : « On a faim ! » Une discussion s’engage entre ceux du dedans et la population du dehors. Les détenus ont des visages, ils deviennent des sujets, ils sortent de leur invisibilité par leur propre action. Cette scène inédite en France est interrompue par l’assaut des forces de l’ordre. La révolte est durement réprimée : de nombreux mutins sont transférés, mais surtout six d’entre eux sont inculpés dans le cadre de la loi anticasseurs.
Michel Foucault, les mots et les causes oubliées« L’une des régions cachées de notre système social »
Cette inculpation entraîne une mobilisation sans précédent, aussi bien à l’extérieur des prisons qu’en leur sein via des comités de prisonniers. Elle est animée principalement par le Groupe d’information sur les prisons (GIP), créé un an plus tôt par Michel Foucault, le célèbre philosophe élu au Collège de France en 1970, qui fait figure de « nouveau Sartre », Jean-Marie Domenach, le directeur de la revue « Esprit », et l’historien anticolonialiste Pierre Vidal-Naquet. L’importance de l’information, explicite dans son nom, est précisée dans son manifeste : « Peu d’informations se publient sur les prisons ; c’est l’une des régions cachées de notre système social, l’une des cases noires de notre vie. Nous avons le droit de savoir, nous voulons savoir. »
Un GIP-Nancy est fondé : en liaison avec le groupe de Paris, il collecte localement le plus d’informations possible avec l’aide d’un comité de soutien aux mutins constitué le 27 février 1972. Celui-ci, dénommé « première commission de contrôle populaire sur les prisons », comprend « des gens qui ont déjà connu la prison, anciens résistants incarcérés par les nazis, des Français qui ont (…) soutenu la lutte du peuple algérien contre la colonisation, d’autres ex-détenus qui, eux aussi, savent bien ce qu’il faut contrôler dans une prison », ainsi que des écrivains, des journalistes, des avocats, des enseignants. Cette commission exige l’accès à l’établissement, en vain. Mais elle ne se décourage pas dans son entreprise de collecte et de production de données sur la détention : pas des chiffres froids, mais des mots, des récits, des trajectoires. Le GIP va donc les chercher à la source chez les mutins et auprès des travailleurs sociaux des prisons.
Une mise en lumière du fonctionnement judiciaire
Il s’agit de produire une contre-expertise ; un rapport est rendu public, « le Livre noir des événements de la prison Charles-Ill ». Pour le rédiger, le groupe s’est procuré le dossier judiciaire, mais, surtout, il a mené avec plusieurs ex-détenus de Charles-Ill, libérés dans les jours suivant la mutinerie, de longs entretiens dans lesquels ils racontent la révolte de l’intérieur, et qui mettent l’accent sur leur parcours biographique. La commission est aussi très attentive aux slogans lus sur les toits de Charles-Ill, et notamment « On veut une réforme pénitentiaire », « Justice », « Nous agissons pour des raisons valables, pas pour le plaisir ».
Le témoignage des familles vient aussi nourrir ce dossier, ainsi que des récits de vie de détenus qui soulignent les déterminismes sociaux. Ainsi sont mis en lumière non seulement la vie quotidienne au sein de l’établissement, mais aussi le fonctionnement judiciaire. « Des causes de la révolte, il faut passer aux causes de la détention : 220 000 jeunes sont officiellement sans emploi et le chômage s’étend actuellement en Lorraine. La plupart des emprisonnés de Nancy sont là pour délit d’origine économique », écrivent les rédacteurs. La mutinerie est replacée dans le problème plus vaste du rôle social de la justice, une « justice de classe ».
Le procès de la prison se déroule donc avant celui du 8 juin. Au sein de cette mobilisation qui s’amplifie, le plus remarquable est le soutien des prisonniers d’autres établissements, avec notamment des grèves de la faim à Grenoble et à la Santé ou à Charles-III même, où, le matin du procès, 50 détenus refusent leur petit déjeuner. Mais l’action la plus spectaculaire et qui marque un tournant dans l’histoire des luttes autour des prisons est la rédaction par les détenus de Melun d’une lettre adressée au président du tribunal de Nancy, premier document témoignant du mouvement qui devient quelques mois plus tard le Comité d’action des prisonniers (CAP) : « 35 000 détenus et leur famille, toutes les personnes éprises d’équité et d’humanité guettent votre verdict, anxieux de savoir si la justice de leur pays ne va pas sacrifier le peu de vérité qui a éclaté à Toul, Nancy, Nîmes, Fresnes, Melun, Loos et ailleurs pour que se perpétuent le mensonge, l’hypocrisie pénitentiaire derrière lesquels se cachent la bêtise, l’insouciance, la médiocrité, l’arbitraire et tout le reste, que l’on ne peut connaître que pour l’avoir vécu. C’est pourquoi nous nous affirmons solidaires de nos camarades de Nancy, dont nous considérons l’action rendue nécessaire par l’existence intenable qui nous est faite et par la nécessité d’en appeler à une opinion publique ignorante de trop de choses. »
Le gardien-chef et un détenu cités comme témoins par l'accusation
Le 8 juin 1972, le procès des six mutins de Nancy s’ouvre. L’accusation a cité deux témoins, le gardien-chef et un détenu, tandis que la défense est assurée par deux célèbres avocats parisiens, Albert Naud et Henri Leclerc. Le premier, ancien résistant, comme le second, jeune avocat, sont très engagés dans la défense notamment des jeunes gauchistes emprisonnés. Assistés de deux avocats nancéiens, Mes Bourgault et Brice, ils ont cité une dizaine de témoins, dont deux figures liées au GIP : le philosophe Gilles Deleuze et la Dr Édith Rose qui, psychiatre à Toul, avait rédigé en décembre 1971 un rapport, puis une lettre ouverte dénonçant l’attitude autoritaire du directeur de la centrale Ney de Toul, publiée dans « le Monde ». Les autres sont le pasteur de la prison, un éducateur, une assistante sociale et d’anciens détenus. Sont aussi attendus le directeur de l’administration pénitentiaire et l’avocat général Schmelck, auteur du rapport sur la révolte de la prison de Toul. Mais ni l’un ni l’autre, ni même la Dr Rose ne se présentent. Et un détenu cité par la défense a, comme par hasard, été transféré la veille. Michel Foucault assiste au procès depuis la salle.
L’audience est brève. Après un interrogatoire succinct des prévenus, les deux parties campent sur leurs positions. Du côté de l’accusation, le directeur de la prison est peu convaincant, de même que le détenu qui témoigne contre ses camarades et qui, après sa déposition, avait bénéficié d’une remise de peine.
Pour la défense, Gilles Deleuze commence par récuser la thèse du « téléguidage politique » des soulèvements, avant d’être interrompu par le président. Lors du réquisitoire, Me Flise s’en prend violemment au GIP en le renommant « Groupe d’intoxication du public » et demande au tribunal de sanctionner pour l’exemple les six mutins par de lourdes peines.
Lors de leurs plaidoiries, Mes Naud et Leclerc s’efforcent de recentrer les débats sur leurs véritables enjeux. Me Naud évoque son arrestation en 1941 par la Gestapo et son incarcération à la Santé pour souligner que rien n’a changé depuis ; Me Leclerc montre ensuite que la prison produit des mutilés sociaux au lieu de rééduquer les délinquants. À 20 heures, le verdict tombe : chacun des prévenus est condamné de cinq mois à huit mois de prison et 250 francs d’amende.
Me Leclerc: combat pour la justice et la démocratieFaire entendre la voix des prisonniers
Si le verdict des juges est relativement clément, constituant une victoire pour les défenseurs des mutins, le procès n’a pas constitué l’arène politique pour une véritable mise en accusation de la prison, selon certains observateurs. Gilles Deleuze n’a pas pu en faire une tribune pour le GIP et d’aucuns y voient un demi-échec pour le groupe. Certains de ses membres vont créer, quelques mois plus tard, une structure juridiquement capable de soutenir les prisonniers devant les juges : l’Association de défense des droits des détenus (ADDD). Pour Michel Foucault et Daniel Defert, autre cofondateur du GIP, ce procès n’est qu’un des événements d’une lutte dont ils ne sont que les relais : faire entendre la voix des prisonniers, faire entrer la question des prisons dans l’espace public comme objet politique.
Formidable événement à retardement qui a donné lieu au premier grand procès de la prison de l’après-guerre, la mutinerie de Charles-III a donc été le déclencheur d’une mise en lumière inédite des dysfonctionnements du système pénitentiaire par la parole des prisonniers eux-mêmes, que le GIP a fait émerger.
Justice. Derrière les murs des prisons, la violence des matonsC’est de cette même volonté de « faire savoir » qu’est né en 1990 l’Observatoire international des prisons (OIP), dont les militants produisent un état permanent des prisons de France par les détenus et pour les détenus. Ce combat n’est pas vain, puisque a été institué par la loi du 30 octobre 2007 un Contrôleur général des lieux de privation de libertés. Dominique Simonnot l’incarne aujourd’hui, pointant, par des enquêtes précises, des manquements flagrants au droit en détention, poursuivant ce procès contre l’intolérable ouvert en 1972.
À VOIR
Le film documentaire « Sur les toits » de Nicolas Drolc, les Films Furax, 2014, 95 minutes. Visionnable sur YouTube. Les riches images d’archives sont nourries par les témoignages des mutins de Nancy, d’un ancien surveillant de la prison de Toul, de Me Henri Leclerc, du cofondateur du GIP, Daniel Defert, et de l’ancien détenu, écrivain et militant anarchiste Serge Livrozet.
prisonnancy Valeurs Actuelles
Front républicain aux législatives : la macronie ne sait plus quoi penser
C’est à se demander si le parti présidentiel avait anticipé cette option. L’habitude des victoires confortables fait peut-être oublier que les déconvenues existent. Pourtant, dans la semaine qui précédait le premier tour des législatives, les projections étaient unanimes. La majorité absolue du président de la République à l’Assemblée nationale était en danger. Alors une fois que les résultats tombent, les différents cadres de la macronie accourent sur les plateaux de télévision et improvisent une réponse face au danger qui pèse sur leur suprématie parlementaire. C’est le début du grand fiasco.
Sur BFMTV, Clément Beaune, ministre délégué chargé de l’Europe pourtant menacé par une candidate de la Nupes, prétend « ne pas mettre de signe égal entre la Nupes et le Rassemblement National ». Traduction : le premier parti est moins dangereux que le deuxième. Une heure plus tard, sur le même plateau, Emmanuelle Wargon, candidate dans la 8e circonscription du Val-de-Marne, remplace son confrère de la majorité pour porter à son tour la voix d’Emmanuel Macron. Problème, elle n’a pas le même discours. « Dans tous les cas, ce sont des candidats extrêmes, contestataires », avance-t-elle timidement, avant d’être reprise par la candidate Nupes Raquel Garrido.
Enfin, l’un des grands perdants de cette échéance politique, Jean-Michel Blanquer, ancien ministre de l’Éducation nationale fait fi des conventions et des éléments de langage macronistes. « L’extrême gauche est un danger aussi important que l’extrême droite. Je l’ai vécu dans ma chaire », explique-t-il, à chaud, au micro d’Europe 1. Mais que vaut aujourd’hui la parole d’un ex-ministre, éliminé dès le premier tour des élections législatives ? Apparemment pas grand-chose pour ses anciens camarades.
Ils peinent à trouver une ligne politique, parce qu’ils n’en ont pas. Au fond même Emmanuel Macron ne sait pas quoi penser
Manque de concertation ou révélation de l’hétérogénéité du parti ? Deux jours après le scrutin, les regards continuent à se porter vers les membres du gouvernement qui, après avoir dit tout et son contraire, optent pour une autre option : le silence total. Pourtant, début juin dans les colonnes de Ouest-France, Emmanuel Macron avait déjà donné un avis clair sur le sujet : « Le projet de Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, c’est le désordre et la soumission. » Quelques jours plus tard, son gouvernement ne sait plus sur quel pied danser. « Ils peinent à trouver une ligne politique, parce qu’ils n’en ont pas. Au fond même Emmanuel Macron ne sait pas quoi penser », confie le politologue et président du think tank Le Millénaire William Thay.
Un curieux conseil des ministres
« Pas une seule voix au RN, la ligne est très claire », martèle la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire ce mercredi matin au compte-rendu du conseil des ministres. La candidate de la 12e circonscription de Paris reprend quasiment mot pour mot les éléments de langage de Jean-Luc Mélenchon, candidat insoumis de l’époque, au soir du premier tour de l’élection présidentielle. Lui qui, aujourd’hui, avec son mouvement, menace la majorité absolu d’Emmanuel Macron.
Une ligne très claire ? Ce mardi, rue du Faubourg, Olivia Grégoire a pourtant pris beaucoup de temps avant d’exprimer une consigne de vote. Dès l’entame de sa prise de parole, elle a voulu couper l’herbe sous le pied des journalistes. Aucune question à propos du second tour des législatives avance-t-elle rapidement. Après un bilan des différentes ordonnances déposées, et les thématiques de l’ordre de jour, la parole est aux journalistes. Rapidement la question qui fâche tombe. La première est adressée au ministre de l’Education nationale Pap Ndiaye, présent à la conférence pour évoquer les modalités des prochaines rentrées scolaires après les vacances d’été. Mais, bien entendu, la question ne porte pas sur le sujet.
Quelle que soit la configuration aucune voix ne doit aller au Rassemblement national. Le combat contre l’extrême droite n’est pas un principe à géométrie variable. #frontrépublicain
— Pap Ndiaye (@PapNdiaye) June 13, 2022
« Quelle que soit la configuration aucune voix ne doit aller au Rassemblement national. Le combat contre l’extrême droite n’est pas un principe à géométrie variable », avait-il réagit le soir du premier tour sur Twitter. Avez-vous changé de position ?, demande un journaliste de France inter. Le tout nouveau locataire de la rue Grenelle ne souhaite pas clarifier sa position et rappelle les précédentes instructions données par la porte-parole. Cette dernière fait la moue. L’air de dire « nous avions dit pas que de question à ce sujet ». La porte-parole, d’ordinaire assez ouverte au dialogue, continue à refuser de s’exprimer sur ces questions. Elle, qui, le soir du scrutin optait pour un cas pas cas afin de barrer la route à la Nupes ou au Rassemblement national selon les circonscriptions.
Elle a du avoir comme consigne de ne surtout pas s’exprimer à ce sujet
« Je veux être fidèle sur le contenu du conseil des ministres », explique-t-elle aux journalistes venus parler des consignes de vote. Deux semaines plus tôt, lors d’un précédent compte-rendu du conseil des ministres, la membre du gouvernement avait pourtant accepté de répondre aux questions concernant les incidents du Stade de France. Hors sujet à l’époque, les débordements n’avaient été que très brièvement évoqués lors du conseil des ministres. Grégoire avait malgré tout accepté de répondre aux interrogations des rédacteurs. Pas ce mardi. « Elle a dû avoir comme consigne de ne surtout pas s’exprimer à ce sujet », murmure-t-on dans les couloirs de la rue du Faubourg. Les consignes d’en haut sont les consignes.
France24 - Monde
Inde : Auroville, une utopie spirituelle et écologique
Publié le : 10/06/2022 - 18:56
Une cité sans argent, sans gouvernement, sans religion, qui accueille toutes les nationalités : Auroville a été fondée en février 1968 dans le sud de l'Inde par Mirra Alfassa, une Française de Pondichéry, surnommée "la Mère". Après son décès en 1973, la ville se développe, en plein désert, grâce au travail de ses résidents. Ensemble, ils rêvent de bâtir une humanité nouvelle, en paix et en harmonie. Marion Laouamen, Lucile Perrone et Navodita Kumari s’y sont rendues pour France 24.
Originaires de 52 pays différents, 3 300 personnes habitent Auroville aujourd'hui, dont près de la moitié sont Indiens et 20 % Français. La cité s’organise en une spirale qui s’enroule autour du centre, où se trouve le Matrimandir, "maison de la Mère". Une sphère d'or, haute comme un immeuble de neuf étages, lieu de méditation. La "Mère" a choisi de nommer la ville en hommage à son compagnon spirituel, le philosophe indien Sri Aurobindo, fondateur d'un courant qui cherche l'harmonie dans tous les aspects de la vie.
Un désert transformé en forêt
En un demi-siècle, cette communauté expérimentale s'est développée avec le soutien de l'Unesco et est reconnue par le gouvernement de l’Inde comme "une ville culturelle internationale". Les résidents ont réussi à transformer ce désert en forêt : plus de trois millions d’arbres ont été plantés. Aujourd’hui, Auroville s’étend sur 2 000 hectares. La cité est devenue un véritable laboratoire du vivant, pionnière en matière d'urbanisme écologique. Lorsqu'ils s'y installent, les Aurovilliens cèdent leurs biens à la communauté et renoncent à la propriété privée. Maintes fois menacée et jugée sectaire par certains, l'expérimentation continue.
L'objectif est de réussir à accueillir 50 000 habitants. Pour y parvenir, les Aurovilliens ont fait une demande d’investissement de 120 millions d’euros auprès du gouvernement indien, de manière à redynamiser une utopie endormie. Car seule une petite centaine de personnes s’installe à Auroville chaque année, en quête de spiritualité et de valeurs écologiques.
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Reporters
L'Inde verte, un engagement intenable ?
BILLET RETOUR
Que reste-t-il de l'utopie de Brasilia ?
BILLET RETOUR
Israël : que reste-t-il de l’utopie des kibboutz ?
New York Times - World
Five Years After the Grenfell Fire, Families Grieve and Ask for Justice
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Survivors, friends and families gathered in London to honor lost loved ones, but a hunger for accountability permeated the ceremony.
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By Emma Bubola
LONDON — As 18 green balloons, one for each child who died in the Grenfell Tower fire, floated up into the sky on Tuesday alongside the abandoned building, 8-year-old Aicha, who survived the blaze, took the stage at the foot of her former home, which is now wrapped in a protective white covering.
“I will never forget my friends and my neighbors who didn’t survive,” she said, reading a poem she wrote. “We will fight for justice.”
Five years after the deadly fire at the West London apartment block killed 72 people, the families and friends of the victims, as well as survivors and supporters, gathered to honor those they lost and to demand justice for a tragedy that for many is still an open wound.
“Five years have passed,” Abdal Hakim Murad, a scholar and the dean of a Muslim college, said at the service at Grenfell Tower. “Still we have not heard the click of a single pair of handcuffs.”
A crowd wearing green, Grenfell’s symbolic color, on their shirts, tunics and hijabs had gathered in the morning for a service at Westminster Abbey, and then in the afternoon at the foot of Grenfell Tower.
They laid bouquets of white roses by the temporary barrier walls that surround the tower, which in the years since the fire have become a makeshift memorial, decorated with pictures, mosaics, balloons, drawings and tributes. Before the service, they embraced those who cried, burned incense and wrote messages on the wall. Survivors told a bereaved man that his brother had been the kindest gentleman, and said to a mourning family that their young cousin who died in the fire had always helped carry groceries.
Anne Murphy, who is in her 80s and whose son Denis Murphy died in the fire, watched as her younger son wrote some words on the barrier on her behalf. “Love and miss you son, love, mum,” he wrote with a black marker.
“It’s still so painful,” she said. “We want justice — in my eyes, my son and other people were murdered,” she added, as she held a picture of Denis.
Tim Murphy, her younger son, added that most families who lose a loved one can find peace with time, “But we can’t, because of all the politics of what this fire is about.”
“It doesn’t go away, it doesn’t get easier,” he said.
The fire, which wrapped the building in flames, was fed by flammable cladding that had been added to the outside of the structure during a renovation. The cladding had been banned in many countries, but decades of deregulation meant it could still be used in Britain, as politicians evidently decided that cost concerns outweighed the fire risk.
The government launched an investigation into the fire in 2017, and only after the second phase of its inquiry ends can a separate criminal investigation by London’s Metropolitan Police conclude, with the possibility of resulting in official charges.
Even as the community united in remembrance and grief, a desire for accountability and change permeated the day.
“The loss and the anguish are still vivid and sharp,” David Hoyle, the Dean of Westminster, said as he opened a service in Westminster Abbey on Tuesday morning. “We gather in sorrow and in pain.”
Mr. Hoyle asked the attendees to commit to remembering the victims and to seeking justice for those who had been wronged.
“We will seek justice,” the assembly replied.
Leaders from some of London’s Muslim, Jewish, Orthodox and Sikh communities attended the services, to represent the diverse faiths of the people who inhabited Grenfell Tower, and read the names of the victims aloud.
Michael Gove, a cabinet minister whose responsibilities include housing policy, also attended the ceremony at Westminster, while Prince William and his wife, Catherine, met the community at the service at the foot of the tower and laid a wreath.
Christian prayers and readings from the Quran were recited, and members of the community described Grenfell Tower as a symbol of suffering, of love, but also of shame for all those who allowed the dangerous cladding to be installed.
Menana Jebari moved to London from Morocco a few months after the fire killed her daughter Faouzia El-Wahabi, her son-in-law and their three children. She is staying in England, despite not speaking the language, to testify for the inquiry.
“Being in the court is the only thing that is soothing me,” she said as she stood outside Westminster Abbey. “I am playing my part.”
Ms. El-Wahabi cousin, Farah Jniah, 26, said the family had lived on the 21st floor of the building and was told by firefighters to stay in their apartment. She said she heard recordings of the final calls the family made to emergency services, in which they accused firefighters of killing them with their advice.
“We heard it from their mouth what happened,” Ms. Jniah said. “This is why we really need to fight for justice.”
A first part of the public investigation harshly criticized the London Fire Brigade for advising residents to stay in their apartments in the early hours of the fire based on the assumption that it could be compartmentalized.
The tragedy at Grenfell Tower also highlighted the unequal living conditions of people in one of London’s richest boroughs. The tower, with its dangerous cladding and lack of fire safety measures — it lacked fire alarms, sprinklers and a fire escape — is walking distance from Notting Hill’s iconic streets and in the same borough as Chelsea’s luxurious properties.
Residents said that the inequality has been reflected in the duration of the inquiry.
“Because it was a working-class community, there is this lack of urgency,” Nicola Var, 32, said as her 1-year-old son, Junior, in a stroller, held a sign that read: “Justice for Grenfell, we demand truth.”
Ms. Var, who lives near the tower, said it was important for her son to attend the commemorations.
“It’s good for him to see the grieving,” she said. “It’s part of our history, it’s ingrained in our community.”
At the end of the day, families, survivors and hundreds of supporters marched in silence across the neighborhood to commemorate the victims, holding signs that read: “This much evidence, still no charges.”
Karim Mussilhy, a representative for Grenfell United, an organization of survivors and the bereaved, who lost an uncle in the fire, took the stage after the end of the march.
“Would we have predicted standing here five years after what happened?” he asked. “It’s been five years man, and we are still here saying the same stuff.”
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L'Humanité
Fraction armée rouge : 1972, année rouge sang en Allemagne
Il était une foisAllemagne de l’Ouest, juin 1972. Le noyau historique de la Fraction armée rouge est arrêté après des attentats meurtriers contre la police, la justice, le groupe de presse Springer et des quartiers généraux américains. D’autres militants vont prendre le relais. Retour sur cette organisation, née dans le sillage du mouvement étudiant contre la société de consommation et la guerre au Vietnam, qui croyait « attaquer le système impérialiste sur ses arrières ».
Entre le 11 mai et le 24 mai 1972, la République fédérale d’Allemagne (RFA) est secouée par une vague d’attentats à la bombe frappant les quartiers généraux américains de Francfort et d’Heidelberg, les locaux de la police d’Augsbourg et de Munich, un juge de Karlsruhe et les bâtiments du groupe de presse Springer à Hambourg : quatre militaires américains, dont un officier, sont tués et 70 personnes (policiers, militaires et ouvriers) blessées. Les dégâts matériels sont partout considérables. Dans les heures qui suivent, ces actions sont revendiquées par la Fraction armée rouge (en allemand, Rote Armee Fraktion, RAF).
À l’origine de la Fraction armée rouge (RAF, en allemand), une poignée d’étudiants déterminés à renverser le capitalisme par tous les moyens. © DPA Picture-Alliance via AFP
Active depuis 1970, cette organisation, qui se définit comme fraction armée du mouvement anti-impérialiste, ne s’était jusqu’alors manifestée que par quelques braquages de banques et des cambriolages de bâtiments administratifs, suivis de fusillades avec la police. Mais l’offensive du printemps 1972, frappant six villes éloignées les unes des autres en moins de deux semaines, surprend par son ampleur, sa concentration dans le temps et son haut degré de préparation technique. Cependant, l’impression de puissance qu’elle dégage va être démentie par la rapidité des arrestations : en moins d’un mois, tous les membres du noyau historique de la RAF se retrouvent sous les verrous.
Anne Steiner : « Quand les cartes postales racontent l'histoire des luttes sociales »Seize mille policiers sont affectés à la lutte antiterroriste, 200 000 DM de primes sont offerts pour la capture des 19 suspects figurant sur les avis de recherche diffusés partout dans le pays, et des centaines de personnes sont perquisitionnées et interrogées. Très vite, les moyens engagés par les autorités fédérales payent. Le 1er juin 1972, des blindés encerclent un garage de Francfort où Andreas Baader, Jan-Carl Raspe et Holger Meins ont trouvé refuge. Le 7 juin, Gudrun Ensslin est appréhendée dans un magasin de Hambourg et, dix jours plus tard, Ulrike Meinhof est arrêtée à Hanovre. Tous appartiennent au noyau initial de la RAF et, à tort ou à raison, les autorités leur attribuent un rôle majeur dans la conception, la préparation et la réalisation des attentats qui viennent d’ensanglanter l’Allemagne.
Née en 1940 près de Stuttgart, Gudrun Ensslin, étudiante en lettres et anglais, engagée depuis l’adolescence contre le réarmement de l’Allemagne et l’arme atomique, a participé activement au mouvement étudiant allemand qui commence en 1966 avec la protestation contre la guerre du Vietnam. Dans ce cadre, elle a connu Andreas Baader, né en 1943 à Munich, étudiant en art, fréquentant les milieux underground de Berlin. Ensemble, ils ont déjà comparu devant la justice en avril 1968 pour avoir provoqué un incendie dans deux grands magasins de Francfort. Ils entendaient protester contre l’indifférence de la population allemande à l’égard du conflit vietnamien et dénoncer le cynisme de la société de consommation. La journaliste Ulrike Meinhof, née à Oldenbourg en 1934, ancienne membre du KPD (Parti communiste d’Allemagne, dissous en 1956), éditorialiste et rédactrice en chef du magazine d’extrême gauche « Konkret », avait assisté au procès et noué des liens avec eux.
En 1968, Thorwald Proll, Horst Söhnlein, Andreas Baader et Gudrun Ensslin font de leur procès un happening sur le mode de la dérision. © Alamy Stock Photo
Entre-temps, Rudi Dutschke, leader charismatique du mouvement étudiant allemand, avait été victime d’une tentative d’assassinat par un jeune ouvrier proche de l’extrême droite. C’était pour Ulrike Meinhof le signe qu’il était devenu impossible de lutter sans sortir du cadre légal : « Les balles tirées sur Rudi ont mis fin au rêve de la non-violence. Qui ne s’arme pas meurt, qui ne meurt pas est enterré vivant dans les prisons, dans les maisons de rééducation, dans le sinistre béton des tours résidentielles ! »
Cet attentat avait débouché sur une radicalisation du mouvement étudiant et une répression accrue de la part de l’État. Des centaines de manifestants avaient été traduits en justice, condamnés à des peines de prison, et même radiés de l’université comme Holger Meins, né en 1941 à Hambourg, étudiant à l’Académie de cinéma à Berlin. C’est dans ce contexte tendu que s’est formée la RAF à partir d’une vingtaine de militants qui, las de la violence incantatoire des manifestations, envisageaient le recours à la guérilla urbaine sur le modèle des groupes latino-américains. Andreas Baader, Gudrun Ensslin, Holger Meins, Ulrike Meinhof, l’avocat Horst Mahler, menacé d’être radié du barreau pour sa participation à des manifestations violentes, et Jan-Carl Raspe, étudiant en sociologie né à Berlin en 1944, engagé dans des expériences de vie alternatives, faisaient partie de ce noyau initial.
Le 19 octobre 1977, le corps du président du syndicat des patrons Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture, après l’annonce des « suicides » en prison de Baader, Ensslin et Raspe. © AFP
Dès leur arrestation, les militants de la RAF sont soumis à des conditions de détention extrêmement strictes. Certaines femmes du groupe, internées à la prison de Cologne-Ossendorf, subissent même un isolement acoustique total avec lumière électrique allumée jour et nuit, dans des conditions de privation sensorielle absolue. En réponse au traitement qui leur est infligé, les prisonniers mènent plusieurs grèves de la faim collectives. La plus longue, de septembre 1974 à février 1975, dure 145 jours et entraîne la mort d’Holger Meins. Certaines revendications, comme le regroupement partiel des prisonniers, ont alors été satisfaites et les détenues de Cologne-Ossendorf ont été transférées dans d’autres lieux d’incarcération.
Le traitement judiciaire est tout aussi exceptionnel. Pour éviter toute tentative d’évasion, un bâtiment spécial a été construit à l’intérieur de l’enceinte de la prison de Stammheim, où sont incarcérés, à partir de 1975, huit des principaux membres du groupe. Les avocats de la RAF font l’objet, à plusieurs reprises, de perquisitions et même d’interpellations. Le verdict est rendu le 28 avril 1977 en l’absence des accusés, trop faibles pour suivre les débats, et des avocats, qui refusent de plaider pour protester contre les atteintes aux droits de la défense. Jan-Carl Raspe, Andreas Baader et Gudrun Ensslin sont condamnés à la prison à vie. Holger Meins, mort pendant une grève de la faim, et Ulrike Meinhof, retrouvée pendue dans sa cellule le matin du 9 mai 1976, ne seront jamais jugés.
Deux ans plus tard, de nouveaux militants, issus des comités de soutien aux prisonniers, passent à l’action. Le 7 avril 1977, le procureur fédéral Siegfried Buback, rendu responsable de la mort d’Holger Meins et d’Ulrike Meinhof, est abattu avec son chauffeur et un collaborateur. Le 30 juillet 1977, le banquier Jürgen Ponto, président de la Dresdner Bank, est tué lors d’une tentative d’enlèvement manquée. Enfin, le 5 septembre 1977, Hanns-Martin Schleyer, président du syndicat des patrons allemands et ancien SS, est enlevé par un commando qui exige la libération de onze prisonniers de la RAF parmi lesquels Baader, Ensslin et Raspe. Tandis que les pourparlers traînent en longueur, un commando palestinien détourne un Boeing de la Lufthansa le 13 octobre, et joint ses propres revendications à celles du commando qui a enlevé Schleyer. Quatre jours plus tard, une section antiterroriste allemande donne l’assaut au Boeing, qui s’est posé en Somalie, à Mogadiscio, et libère les otages.
Quelques jours plus tard, leurs funérailles donnent lieu à une manifestation de soutien. Après un long silence, la RAF refait parler d’elle en signant une série d’attentats entre 1985 et 1991. © DPA Picture-Alliance via AFP
Le 17 octobre 1977 au matin, on annonce le suicide de trois prisonniers de Stammheim : Andreas Baader et Jan-Carl Raspe par balles et Gudrun Ensslin par pendaison. La version du suicide est immédiatement contestée par les avocats et les proches qui demandent comment des armes auraient pu être introduites dans la prison la mieux gardée au monde et comment les prisonniers privés, depuis l’enlèvement de Schleyer, de visites, de courrier, de radio et de presse auraient pu apprendre l’action de Mogadiscio et son échec, et s’entendre pour se donner simultanément la mort. Le 19 octobre, le corps de Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture à Mulhouse. La RAF revendique son exécution.
Dans l’ensemble, les actions de 1977 furent critiquées et même condamnées par l’extrême gauche allemande, qui reprochait à la RAF d’être devenue une organisation de libération de ses propres militants et de ne plus avoir aucun objectif politique. Quant au détournement de Mogadiscio, il contredisait un des principes de la RAF : ne pas risquer que des civils soient touchés par des actions de guérilla.
De 1970 à 1977, la RAF a produit un certain nombre de textes (interviews, textes d’explication ou de revendications, lettres de prison, déclarations au procès) qui permettent de comprendre son orientation stratégique, que nous présentons ici. Jamais elle n’a voulu se constituer en avant-garde pour déclencher une révolution en RFA. L’internationalisation du capital, l’uniformisation culturelle, la mobilité de la main-d’œuvre rendaient selon elle caduque cette conception et obligeaient les révolutionnaires à penser la lutte dans le cadre plus global du système impérialiste mondial dominé par le capital américain.
Dans la société industrielle avancée, les classes n’ont pas disparu, mais les exploités n’ont même plus la possibilité de se reconnaître comme tels. Car le système ne s’empare pas seulement de leur force de travail mais aussi de leur subjectivité, de leurs aspirations et de leurs utopies au moyen des mass media et de la consommation massive. Dans ces conditions, se constituer en avant-garde n’aurait aucun sens, mais il faut faire de cette situation, de cette atomisation, le point de départ d’une lutte radicale que tout un chacun peut mener.
Point n’est besoin de rejoindre un lointain foyer de guérilla car c’est dans les métropoles qu’on peut attaquer l’impérialisme sur ses arrières, d’où il exporte ses troupes, ses armes, ses instructions, sa technologie, ses systèmes de communication et ses normes culturelles. La Fraction armée rouge est la fraction d’une armée rouge mondiale regroupant tous ceux qui combattent le système impérialiste, en synergie avec les peuples du tiers-monde en lutte pour leur indépendance.
Après un long silence, la RAF revendique entre 1985 et 1991 plusieurs attentats visant des responsables politico-économiques. En avril 1998, elle annonce sa dissolution dans un communiqué en forme d’autocritique exprimant le regret de n’avoir pas été assez ouverte aux mouvements de contestation des deux dernières décennies, et d’avoir échoué à articuler travail politique légal et action armée.
Depuis les années 1970, nombreux ont été les artistes qui ont été inspirés par la RAF – parmi les plus connus, le peintre Gerhard Richter, le compositeur Helmut Lachenmann, l’écrivain Don DeLillo, les cinéastes Rainer Werner Fassbinder, Volker Schlöndorff et Margarethe von Trotta –, interrogeant dans leurs œuvres le refus définitif de ces hommes et femmes d’être en paix avec ce monde et leur détermination à le combattre par les armes, au péril de leur vie.
Anne SteinerAllemagneIl était une fois Valeurs Actuelles
Législatives : Jordan Bardella appelle les électeurs de Reconquête ! à rejoindre le RN
Reconquête !, clap de fin ? C’est le pari que semble faire Jordan Bardella, aux lendemains d’un premier tour d’élections législatives qu’aucun candidat zemmouriste n’est parvenu à franchir. Invité au micro d’Apolline de Malherbe mardi 14 juin, sur BFMTV, il a pris acte de la défaite d’Eric Zemmour en même temps que de la victoire de son parti. « Nous sommes au second tour dans 200 circonscriptions », a rappelé le président par intérim du Rassemblement national (RN), demandant aux Français « d’utiliser le bulletin de vote RN » pour « amplifier et confirmer » leur vote. Un appel également adressé « aux électeurs de Reconquête ! », quelques jours avant le second tour.
« Rejoignez-nous, il est temps de faire un bout de chemin ensemble », a déclaré Jordan Bardella. « Je pense qu’il y a chez les déçus de LR comme chez les déçus d’Eric Zemmour (…) une conscience qu’une course contre la montre est engagée dans notre pays contre toutes les forces de déconstruction de la France », s’est-il expliqué, enjoignant les électeurs orphelins de Reconquête ! à « donner de la force » au Rassemblement national.
Jordan Bardella (@J_Bardella): « J’appelle les électeurs d’Éric Zemmour à nous rejoindre » pic.twitter.com/6Uavg2Ya6F
— BFMTV (@BFMTV) June 14, 2022
Le RN, « meilleur avocat du camp national »
« Les électeurs d’Eric Zemmour veulent sauver la France et savent que se joue, dans les dix-quinze prochaines années, la survie de notre pays », a poursuivi Jordan Bardella, estimant que les résultats des récentes élections font du Rassemblement national « le meilleur avocat du camp patriote et national ». Entre le RN et l’entourage d’Eric Zemmour, tout serait donc pardonné ? Pas du tout, a tempéré l’eurodéputé qui tentera, à l’automne, de prendre les commandes du parti. « La porte reste fermée » pour les anciens cadres du RN ralliés à Reconquête !, a-t-il rappelé : « On a un minimum d’honneur », a-t-il vitupéré, fustigeant le comportement déloyal des cadres qui ont claqué la porte en pleine campagne. Hors de question, donc, de pardonner aux Gilbert Collard, Stéphane Ravier, Nicolas Bay, etc. Mais pour ce qui est de leurs électeurs, la ligne de Jordan Bardella est claire : « Travaillons ensemble ! »
New York Times - World
Official Inquiries About Grenfell Tower Blaze Go On, 5 Years After the Fire
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The fire quickly engulfed the apartment building, fueled by cladding now banned. An investigation is continuing. But the families of the 72 who died find accountability slow in coming.
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By Emma Bubola
LONDON — Five years ago, a fire in a tower block in West London killed 72 people, shattered a community, unsettled a country and exposed harsh inequalities in one of London’s richest neighborhoods. It also set off a broad reckoning into British fire regulations and building safety.
Shortly before 1 a.m. on June 14, 2017, a resident on the fourth floor woke up his neighbor to tell him that his fridge had blown up. The fire in the kitchen quickly spread to flammable cladding covering the outside of the 24-story building and climbed up the side of the structure.
At 12:54 a.m., the London Fire Brigade got the first call. Firefighters reached the scene a few minutes later and entered the building.
Flames were moving quickly along the building’s combustible covering, wrapping the tower in flames. For about two hours after the fire was reported, firefighters advised residents to stay in their apartments. Some still went out through the stairs and more than 200 people survived, of approximately 300 people who were in the building at the time.
The fire was not brought under control until more than 24 hours after it had begun.
The causes
The underlying causes of the fire were the flammable exterior materials, which sped up the spread of the deadly blaze.
Grenfell Tower was built in the 1970s, and its concrete structure, originally built without cladding, was designed to contain a fire in one apartment for long enough to allow firefighters to intervene. The year before the fire, Grenfell Tower underwent a renovation and its facade was covered with panels.
Residents have said that the facade was installed to make their housing project more aesthetically pleasing since it stands close to high-end areas in the London borough of Kensington and Chelsea.
The panels were made of sheets of an aluminum composite with one layer of polyethylene sandwiched between them. During the fire, the polyethylene, a type of plastic, melted and caught fire, with flaming drops falling down the sides of the building. The insulation between the panels and the concrete structure was also flammable, and the air gap between them whisked heat and flames upward.
The cladding, which has been used in several other buildings across England, is not allowed on high-rise buildings in many countries, including the United States, because of fire danger. But decades of deregulation in England led to lax building rules that allowed some developers to prioritize cutting costs over safety.
Residents had complained for years that the building was unsafe, lacking sprinklers, fire alarms and fire escapes. It also had only one staircase.
The routine advice by the firefighters to stay inside, based on the assumption that fires can be compartmentalized, also did not take into account the fact that the cladding would lead to the fire’s quickly engulfing the entire building. And, according to a report from a government-commissioned investigation, the London Fire Brigade “failed to revoke the ‘stay put’ advice at a time when the stairs remained passable.”
The investigations
The government-commissioned investigation was divided into two phases. The result of the first inquiry, focusing on what happened the night of the fire, was issued in 2019. The nearly 900-page report harshly criticized the London Fire Brigade, especially for failing to urge residents to leave. The report acknowledged but did not focus on the materials used for the building’s covering.
The second phase of the public inquiry, which is expected to address how and why the cladding was adopted in the renovation, is continuing and is expected to end later this year. Lawsuits have been filed against local authorities and manufacturers, including Arconic, the American company that manufactured the cladding, and Celotex, a British company that made the insulation.
London’s Metropolitan Police Service is also conducting a criminal investigation into offenses that include corporate manslaughter, gross negligence manslaughter, fraud, and health and safety offenses. The police said the publication of any final public inquiry report will follow the Phase 2 report.
After that, if police officials conclude there is sufficient evidence to consider criminal charges, they will submit a file to the Crown Prosecution Service, which is responsible for prosecuting criminal cases investigated by the police and other investigative authorities in England and Wales.
On Monday, Stuart Cundy, deputy assistant commissioner of London’s Metropolitan Police, said in a statement that the agency has more than 180 investigators dedicated to the Grenfell fire investigation and that they are working with international experts. In a statement, he said they spent a year doing forensic examinations of the tower, that they have taken more than 9,000 witness statements and worked through over 130 million documents from companies and organizations linked to the tower.
For bereaved families, the delay in accountability is a protracted pain.
“For us that is one of the many open wounds,” said Giannino Gottardi, whose son Marco Gottardi died in the fire.
What has changed
The fire at Grenfell Tower has called attention to widespread fire safety problems in buildings across England, with thousands of apartments at risk in what has been called a “cladding scandal.”
After the fire, in 2017, nearly 4,000 residents were evacuated from dangerous high-rise buildings in London, and the government ordered an investigation into cladding and insulation on high-rise towers.
The British government has since banned Grenfell-style cladding on tall buildings, which has been removed from many of the hundreds of other high-rises where it was identified. This month, the government announced a complete ban on the use of that cladding on all new buildings and buildings undergoing repairs, regardless of height or use.
The British government has also allocated billions of dollars to fund the removal of unsafe cladding in England, but critics said the funds were largely insufficient and many people who owned apartments in unsafe buildings found themselves having to endure burdensome costs to fix them and struggled to hold developers accountable.
In January, the British government announced plans to overhaul the government’s approach to building safety across England, and has made moves to ensure that the costs of fixing fire safety issues are shouldered by the developers.
The victims
One of the older of the Grenfell Tower victims was in her 80s, the youngest only a few months old.
Among the others who died in the fire were two young Italian architects who had moved to London to pursue their careers. Another resident, Rania Ibrahim, recorded a video and posted it online as she tired to escape the fire. “It’s over. It is here,” she said. “Pray for us.” Her two daughters, ages 3 and 5, also died. Others were a great-grandfather, a 6-year-old who dreamed of becoming a fireman and a 24-year-old artist of Gambian heritage whose work was featured in the memorial space of the Tate Britain art gallery.
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France24 - Monde
"Détaché de la réalité", Donald Trump s'est accroché au mythe de l'élection "volée"
Publié le : 14/06/2022 - 00:50
FRANCE 24
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La commission parlementaire chargée de l'assaut sur le Capitole du 6 janvier 2021 a poursuivi l'exposé de ses conclusions, lundi à Washington. Plusieurs proches de Donald Trump ont expliqué n'avoir rien pu faire face à un homme revendiquant à tort la victoire le soir de la présidentielle 2020, puis criant sans preuve à la fraude électorale, lorsque Joe Biden a été déclaré vainqueur.
Son ministre de la Justice, une ribambelle de conseillers et même sa propre fille… Une commission parlementaire a fourni lundi 13 juin une chronologie troublante de la façon dont Donald Trump a tenté de se maintenir au pouvoir après sa défaite à la présidentielle de 2020, assurant que l'élection lui avait été "volée", malgré les dénégations répétées de ses plus proches fidèles.
"Avant même l'élection, M. Trump avait décidé que, qu'importent les faits et la vérité, s'il perdait l'élection, il affirmerait qu'elle était truquée", a affirmé Zoe Lofgren, élue démocrate membre de cette commission cherchant à faire la lumière sur la responsabilité du milliardaire républicain dans l'attaque du Congrès américain par ses partisans, le 6 janvier 2021.
Après près d'un an d'enquête, ce groupe d'élus a livré un récit minutieux sur les manœuvres de l'ancien président entre le soir de l'élection présidentielle et l'assaut du Capitole.
L'avocat de Trump "en état d'ébriété"
Quelques heures après la fermeture des bureaux de vote le 3 novembre 2020, Joe Biden et Donald Trump sont au coude-à-coude. "Il devenait évident que l'élection ne serait pas décidée ce soir-là", a confié Ivanka Trump, la fille de l'ancien président et, à l'époque, l'une de ses plus proches conseillères, dans un témoignage diffusé lundi par la commission.
Pourtant, peu avant 2 h 30 du matin, Donald Trump se présente devant les télévisions américaines depuis les salons de la Maison Blanche. "Honnêtement, nous avons gagné l'élection", lance-t-il, malgré le décompte toujours en cours. "Il était bien trop tôt pour prendre ce genre de décision", a jugé Bill Stepien, le directeur de campagne de Donald Trump, devant ce groupe d'élus.
Un des seuls à encourager le président dans sa démarche ce soir-là ? Son avocat personnel, Rudy Giuliani, qui selon un des conseillers du président témoignant devant la commission, était "clairement en état d'ébriété".
Le président "en colère"
Le 7 novembre 2020, juste avant 11 h 30, Joe Biden est déclaré vainqueur. Ce même jour, le directeur de campagne de Donald Trump assiste à une réunion avec le président sortant. "Nous lui avons dit ce que nous pensions être ses chances de victoire à ce stade […], qu'il y avait peut-être 5 % ou 10 % de chances" qu'il gagne, détaille Bill Stepien. Le président "était de plus en plus en colère", raconte-t-il. Le dirigeant décide alors de changer ses équipes pour s'entourer de personnes qui le soutiennent dans sa croisade.
Le 19 novembre, cette nouvelle équipe juridique tient une conférence de presse des plus déroutantes. Sidney Powell, l'une des avocates de Donald Trump, accuse pêle-mêle le Venezuela, Cuba et les démocrates d'avoir ourdi un complot électoral. À ses côtés, Rudy Giuliani dénonce "un scandaleux rideau de fer de censure". Sous la chaleur des projecteurs, un liquide marron, de la teinture capillaire, commence à dégouliner sur ses tempes.
"Des âneries"
Quatre jours plus tard, le ministre de la Justice Bill Barr se rend à la Maison Blanche. "C'était un peu gênant", confie le ministre dans une vidéo retransmise lundi par la commission. À plusieurs reprises, dit-il, les deux hommes ont examiné ensemble les supposées fraudes à l'élection avancées par Donald Trump. "Des âneries" exprimées par un homme "détaché de la réalité", estime le ministre de la Justice qui démissionnera le 14 décembre.
Dans le mois qui suivra, Donald Trump et son entourage continueront à véhiculer "ces mensonges" sur la fraude électorale pour récolter des dons, a argué la commission. Inondant ses partisans de dizaines de courriels par jour, son équipe de campagne amassera 250 millions de dollars entre le jour de l'élection et le 6 janvier 2021, a-t-elle révélé.
"Le grand mensonge était aussi une grande arnaque", a fustigé l'élue Zoe Lofgren, connue pour avoir travaillé sur les mises en accusation devant le Congrès de trois présidents : Richard Nixon, Bill Clinton… et Donald Trump.
"Chasse aux sorcières"
L'ancien locataire de la Maison Blanche a une nouvelle fois dénoncé cette enquête parlementaire, la qualifiant de "chasse aux sorcières", qui fait selon lui "honte à l'Amérique". Dans la soirée de lundi, il a enfoncé le clou dans un document de 12 pages. "Cette comédie […] est une tentative éhontée de détourner l'attention du public de la vérité […] qui est que les Américains sont massivement venus à Washington le 6 janvier 2021 pour tenir leurs élus pour responsables des signes évidents d'activité criminelle lors de l'élection", a-t-il écrit en dépit des innombrables preuves du contraire.
Lors de quatre auditions à venir, la commission dite "du 6 janvier" continuera à présenter ses conclusions sur son année d'enquête, plaçant Donald Trump au cœur "d'une tentative de coup d'État".
Le ministre américain de la Justice Merrick Garland, qui a assuré suivre "toutes les auditions" de cette commission, a promis lundi de demander des comptes à tous les acteurs du 6 janvier 2021, "quels que soient leur rang, leur position, et qu'ils aient été présents ou non" lors de l'assaut du Capitole.
Avec AFP
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Valeurs Actuelles
Burkini à Grenoble : à l’issue d’une audience tendue, le Conseil d’Etat annonce qu’il statuera « dans les prochains jours »
La cuvée 2022 de la polémique du burkini à Grenoble touche à sa fin. Après l’intervention d’une bonne partie de la classe politique, de la préfecture de l’Isère et du tribunal administratif de Grenoble, c’est au tour du Conseil d’Etat de se pencher sur l’épineux dossier. A l’issue de l’audience de deux heures qui s’est déroulée mardi 14 juin, le président Christophe Champety a fait savoir que la décision du Conseil serait rendue dans « les prochains jours, voire en début de semaine prochaine ». Le magistrat concluait ainsi une audience mouvementée, rapporte France 3, au cours de laquelle Eric Piolle a notamment exhibé des burkinis.
Le maire de Grenoble, qui a fait du burkini son cheval de bataille, a également rapporté un maillot de bain à jupette, afin d’expliquer que le nouveau règlement accepte « d’autres maillots à tissu flottant ». Il était accompagné de l’association communautariste Alliance citoyenne, qui milite depuis des années en faveur du maillot de bain islamique. Devant le Conseil d’Etat, l’avocat de cette dernière, Me Spinosi, a assuré que l’autorisation du port du burkini dans les piscines municipales n’était qu’une décision respectant « l’expression de la liberté religieuse de chacun », et ne présentant « aucun risque d’hygiène et de sécurité ».
Simple baignade ou promotion de l’islamisme ?
« Le burkini est un vêtement qui est fait pour la baignade », a-t-il assuré, réfutant les déclarations de Gérald Darmanin. « Le ministère de l’Intérieur défend le fait qu’il y aurait un risque de séparatisme du seul fait de laisser le port du burkini dans des piscines municipales », a déclaré l’avocat, estimant simplement que « ça n’est pas le cas ». Mais l’avocat a également dû composer avec la plaidoirie de Me Thiriez, avocat de la Ligue du droit international des femmes. « Cette opération ‘burkini à Grenoble’ est une opération qui vise à faire la promotion de l’islamisme radical en instrumentalisant les femmes musulmanes », a fustigé l’avocat, martelant son attachement à « l’égalité des droits et à la liberté de la femme. »
Le 16 mai dernier, le Conseil municipal grenoblois avait voté l’autorisation du burkini dans ses piscines – au terme d’une session déjà tendue. Par la suite, rappelle France 3, c’est la préfecture de l’Isère qui, sur ordre de Gérald Darmanin, avait saisi le tribunal administratif de Grenoble par le biais d’un référé laïcité. Ce dernier avait alors suspendu l’arrêté municipal, avant que la mairie ne dépose un recours devant le Conseil d’Etat.
France24 - Monde
Pédocriminalité dans l'Église allemande : 610 victimes recensées dans un diocèse
Publié le : 14/06/2022 - 07:30
FRANCE 24
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Un rapport indépendant a révélé lundi qu'au moins 610 enfants avait été victimes d'agressions sexuelles commises par une centaine de prêtres de l'Église allemande dans le diocèse de Münster. Cette étude édifiante pointe une nouvelle fois le silence des responsables ecclésiastiques qui ont "étouffé" ces affaires pédocriminelles.
Un énième scandale de pédocriminalité vient secouer l'Église catholique allemande. Six cent dix enfants ont été victimes d'abus sexuels commis par des religieux dans le diocèse de Münster en soixante-quinze ans, selon un rapport indépendant présenté lundi 13 juin.
Le nombre réel de victimes dans ce diocèse du nord-ouest de l'Allemagne pourrait atteindre les 6 000 selon ce rapport. Un " bilan effrayant" évoque Klaus Grosse Kracht l'un des auteurs.
Le nombre de prêtres mis en cause s'élève à 183, selon ce rapport rédigé par cinq experts de l'université de Münster, dans l'ouest de l'Allemagne, qui ont étudié les cas de pédocriminalité entre 1945 et 2020.
Au total, ce sont 196 ecclésiastiques qui ont été identifiés, soit plus de 4 % des ecclésiastiques de cet évêché, et 90 % d'entre eux n'ont jamais été poursuivis en justice.
Les responsables "ont étouffé, gardé le silence"
Dans les années 1960 et 1970, deux actes pédophiles étaient commis par semaine en moyenne dans ce diocèse, selon ce rapport qui succède à plusieurs autres études édifiantes sur l'ampleur de la pédocriminalité dans l'Église catholique allemande depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale.
Dans l'enquête publiée lundi, Klaus Grosse Kracht a dénoncé les efforts pour dissimuler systématiquement ces abus sexuels. Les responsables "ont étouffé, gardé le silence et sont seulement intervenus de manière superficielle lorsqu'il s'agissait d'éviter un scandale public", a-t-il asséné.
Le scandale des agressions sexuelles commises dans l'Église catholique a touché l'Allemagne comme de nombreux autres pays et sévèrement mis en cause le pape émérite Benoît XVI lorsqu'il exerçait comme archevêque en Bavière.
Dans l'archidiocèse de Munich-Freising entre 1945 et 2019, au moins 497 personnes, en majorité des jeunes garçons et adolescents, avaient été victimes d'agressions sexuelles, selon un précédent rapport publié en janvier. L'auteur, un cabinet d'avocats, a accusé le pontife émérite de n'avoir rien entrepris dans plusieurs cas pour empêcher les sévices contre les enfants. Benoît XVI avait alors réaffirmé n'avoir jamais dissimulé d'actes d'agression sexuelle.
Plusieurs milliers de victimes selon d'autres rapports
Un autre rapport accablant, rendu public en mars 2021, révélait également que des centaines de mineurs avaient subi des violences sexuelles dans le diocèse de Cologne, le plus important du pays, entre 1975 et 2018.
En 2018, plusieurs chercheurs universitaires, financés par l'Église, mais sans accès aux archives, avaient dressé un état des lieux alarmant : au moins 3 677 enfants ont été victimes en Allemagne de violences sexuelles entre 1946 et 2014.
Avec AFP
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Affaire Epstein : le Français Jean-Luc Brunel, ex-agent de top models, retrouvé mort
Pédocriminalité : Benoît XVI reconnaît des "erreurs" et demande "pardon" aux victimes
France24 - Monde
Une nouvelle attaque dans le nord du Burkina Faso fait au moins cinquante morts
Publié le : 13/06/2022 - 18:34
FRANCE 24
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Au moins 50 civils sont morts dans une attaque contre le village de Seytenga, dans le nord du Burkina Faso, dans la nuit de samedi à dimanche. Des jihadistes sont pointés du doigt.
Des hommes armés ont tué, samedi 11 juin, au moins une cinquantaine de civils à Seytenga, une commune de la province rurale de Seno, dans le nord du Burkina Faso.
"Jusque là, 50 corps ont été retrouvés par l'armée. Peut-être que le bilan est plus lourd. Des parents sont revenus à Seytenga et ont peut-être emporté des corps de leurs proches", a déclaré lundi 13 juin le porte-parole du gouvernement Lionel Bilgo, lors d'une conférence de presse, ajoutant que les recherches se poursuivaient.
"Des représailles aux actions de l'armée"
La localité de Seytenga avait déjà été endeuillée jeudi par une attaque jihadiste au cours de laquelle onze gendarmes avaient été tués. L'armée burkinabè avait annoncé avoir tué une quarantaine de jihadistes à la suite de cette attaque.
"Ce sont des représailles aux actions de l'armée qui ont fait des saignées", au sein des groupes jihadistes, a estimé Lionel Bilgo. "Le pays a été frappé mais l'armée est à l'oeuvre", a-t-il assuré.
Il s'agit de l'une des attaques jihadistes les plus meurtrières depuis la prise de pouvoir du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba dans un coup d'État fin janvier, lorsqu'il avait renversé le président Roch Marc Christian Kaboré accusé d'être inefficace contre l'insécurité.
Comme ses voisins nigérien et malien, le Burkina en particulier le nord et l'est, est la cible d'attaques jihadistes depuis 2015 perpétrées par des mouvements affiliés à Al-Qaïda et à l'État islamique qui ont fait plus de 2.000 morts et 1,9 million de déplacés. Le nouvel homme fort du pays, Henri Sandaogo Damiba a fait de la question sécuritaire sa "priorité".
Avec AFP
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Burkina Faso : plus de 50 morts dans une attaque dans une région de l'Est
Burkina Faso : une quarantaine de morts dans trois attaques perpétrées samedi
Plusieurs gendarmes tués lors d'une attaque dans le nord du Burkina Faso
New York Times - World
Zimbabwe Court Convicts Reporter for The New York Times
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The reporter, Jeffrey Moyo, is unlikely to spend time in prison, but analysts said the case was part of a wider assault on press freedoms in the country.
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By Declan Walsh
NAIROBI, Kenya — A court in Zimbabwe on Tuesday convicted a freelance reporter for The New York Times on charges of breaching the country’s immigration laws, in another blow for the free press in the increasingly authoritarian country in southern Africa.
The journalist, Jeffrey Moyo, has been accused of obtaining fake press credentials for two Times journalists who entered Zimbabwe last year on a reporting trip. Mr. Moyo’s lawyers said the charges were baseless, and even one lawyer for the government had acknowledged the case was dubious.
The court fined Mr. Moyo 200,000 Zimbabwean dollars, about $615, and imposed a two-year suspended sentence that could be enforced if he is convicted of a similar offense in the next five years. His lawyers said they would appeal the verdict.
Speaking after the hearing, Mr. Moyo said he was dismayed at his conviction. “I only followed the lawful procedures in trying to get accreditation for my colleagues,” he said. “I’m innocent.”
But he added that he was “relieved not to be thrown in jail.”
At a hearing in the city of Bulawayo, Magistrate Mark Nzira said it was clear “from the evidence before the court” that Mr. Moyo, who sat with his head bowed during the hearing, had manufactured or “connived with someone to produce” fake press cards for the two Times journalists.
The magistrate repeatedly admonished Mr. Moyo for actions that he said “could have been done to let saboteurs into the country.”
But press freedom advocates said the verdict surprised them, even when taking into account the poor state of media freedoms in Zimbabwe, and that it appeared to be part of a wider assault on independent reporting under President Emmerson Mnangagwa.
The conviction is a “monumental travesty of justice” that shows “how far press freedom has deteriorated in Zimbabwe,” Angela Quintal, Africa coordinator for the Committee to Protect Journalists, a press advocacy group, said in a statement.
Mr. Mnangagwa came to power in 2017 amid high hopes after decades of hard-line rule under his predecessor, Robert Mugabe. But since he took office, the economy has crumbled, his government has failed to deliver promised reforms and he has quashed dissent.
Reporters have been arrested and hauled before the courts on spurious charges in cases that can drag on for months or years. Freedom House, a nonprofit based in Washington that measures the strength of political and civic rights around the world, downgraded Zimbabwe from “partly free” to “not free” in recent years.
Experts say that Mr. Mnangagwa and his ruling party, the Zimbabwe African National Union — Patriotic Front, are seeking to stifle critics in advance of elections scheduled for next year. In one recent incident, two journalists were arrested as they covered the arrest of an opposition parliamentarian outside a polling station. One said he was assaulted by a police officer who crushed his phone. If convicted, they face up to a year in prison.
The legal difficulties for Mr. Moyo, 37, who has worked for The Times and a number of other news organizations, started in May 2021 when he helped two Times journalists, Christina Goldbaum and João Silva, to enter Zimbabwe on a reporting visit.
Mr. Moyo obtained press cards for the journalists from the Zimbabwe Media Commission, the state regulator, which they used to obtain visas at Bulawayo airport on May 5. But three days later, an immigration officer canceled those visas, claiming the accreditation was fraudulent. The police ordered Ms. Goldbaum and Mr. Silva to leave.
Two weeks later, Mr. Moyo was arrested on charges of helping the journalists to acquire fake documents. Thabang Manhika, the Media Commission official who provided them, was also arrested. The two men were tried separately.
Mr. Moyo was moved to a prison in Bulawayo where he was held in harsh conditions, stripped of most of his clothes and forced to sleep on a bare floor in a lice-infested cell. What followed was a Kafkaesque trial, replete with strange twists and contradictions.
A magistrate initially refused bail to Mr. Moyo, describing him as “a threat to national security.” Weeks later, the journalist was released on a bond of about $14 after a government lawyer conceded in a court filing that their case was “on shaky ground.”
A key prosecution witness claimed that important documents had been lost or stolen. He declined to answer questions from the defense, asserting that his hearing was impaired, drawing a rebuke from the presiding magistrate. “I know you can hear,” said the magistrate, Mr. Nzira.
In February, the prosecution abruptly ended its case without calling major witnesses, including the chief police investigator. Mr. Manhika, the Media Commission official accused of supplying the fake press cards, was acquitted in March. Still, the case against Mr. Moyo dragged on.
After the conviction on Tuesday, A.G. Sulzberger, publisher of The New York Times, said in a statement that The Times would work with Mr. Moyo’s attorneys to appeal the decision immediately.
“We are deeply troubled that Jeffrey Moyo, a respected Zimbabwean journalist, was convicted of a crime for his routine work on behalf of The New York Times,” he said. “Based on the lack of evidence in this case, we believe clearly it was brought to interfere with our reporting.”
It was, he added, “yet another example of the increasing challenges that journalists are facing around the globe for the role they play in ensuring a free and informed society.”
While the trial produced no evidence of wrongdoing by Mr. Moyo, who did not testify, it painted a picture of turf battles between the Zimbabwe Media Commission and the ministry of information.
Mr. Mnangagwa promised a “new Zimbabwe” when he came to power after the coup that ousted Mr. Mugabe. Promising a break from years of crushing authoritarian rule and spiraling economic decline, he vowed to create jobs, introduce democratic reforms and reverse the government’s dismal human rights record.
Five years on, many Zimbabweans say the situation has only gotten worse. Millions are unemployed, inflation is running at 132 percent, and the currency is collapsing. Fuel stations and some shops demand payment in United States dollars. Experts fear a return to the hyperinflation that ravaged Zimbabwe in the late 2000s.
A hunger crisis driven by high food and fuel prices, and compounded by the effects of Covid-19 lockdowns and Russia’s war in Ukraine, has left nearly three million Zimbabweans in rural areas without enough to eat, according to the World Food Program.
Mr. Mnangagwa has responded by cracking down on his critics.
At the start of the pandemic in 2020, the government used Covid restrictions to justify stepping up harassment, assaults and detentions. The novelist Tsitsi Dangarembga was arrested during an anti-government protest and an investigative journalist, Hopewell Chin’ono, was prosecuted on charges related to his social media activity.
Mr. Chin’ono was later cleared on two of the charges against him, and the number of attacks against reporters fell last year, said Ms. Quintal, the press freedom advocate.
But on June 6 the police arrested Mduduzi Mathuthu, editor of the ZimLive website, and charged him with undermining the president’s authority over a tweet that he wrote. Mr. Chin’ono still faces a third charge, of obstructing justice, also over a tweet, in a case that is still ongoing.
“The whole idea is to punish you for reporting,” Mr. Chin’ono said in an interview. “If you expose corruption or misgovernance, you become a prime target of political persecution.”
Mr. Moyo’s trial comes at a time when attacks on journalists internationally are surging. Taliban fighters have beaten reporters in Afghanistan, at least 50 journalists were known to be imprisoned in China last year, and former President Donald Trump has continued to malign the news media in the United States.
In Zimbabwe, Mr. Moyo’s case “is being used to send a signal to local journalists to toe the line,” Ms. Quintal said. The message, she added, is that “working for foreign media will not protect you, especially with next year’s looming election.”
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Valeurs Actuelles
Cambriolages en série à Paris : des mineurs isolés “s’échappent la nuit de leur foyer” pour voler, s’inquiète un maire
Les commerces du XVe arrondissement sont particulièrement visés. Ces dernières semaines, les cambriolages se multiplient dans l’un des plus grands arrondissements de Paris. Auprès de BFM TV Paris Ile-de-France, un restaurateur a déploré la situation. Il a été victime de deux effractions en seulement trois mois. Des cambriolages qui mettent à mal son quotidien. « C’est assez stressant de se demander tous les matins si je vais avoir une vitrine en état ou pas. Même pour les habitants, ce n’est pas agréable de vivre dans un quartier où il y a ce genre d’acte. »
Un foyer pour mineurs isolés
Le maire du XVe arrondissement, Philippe Goujon (Les Républicains) a dévoilé à BFM TV ce qui pourrait être la cause de ces cambriolages en série : « La mairie de Paris a implanté dans le XVe un foyer pour mineurs non accompagnés d’origine marocaine ou algérienne qui, la nuit, s’échappent de leur foyer pour aller casser les commerces alentours. » Ces jeunes malfaiteurs s’attaqueraient à « dix, vingt, trente » commerces en une nuit, selon l’élu parisien. « Ils cassent la vitrine, ils prennent le tiroir-caisse » et l’argent qui s’y trouve. Un phénomène qui se reproduirait « toutes les nuits », a repris Philippe Goujon auprès de BFM TV.
Une douzaine de policiers a été mobilisée dans le XVe arrondissement de la capitale en renfort. Les fonctionnaires de police ont d’ailleurs interpellé quatorze mineurs. Selon BFM TV, ces individus sont suspectés d’avoir commis une centaine de cambriolages.
Des policiers arrivent en renfort dans le 15e arrondissement pour lutter contre la série de cambriolages qui touche les commerçants pic.twitter.com/LbfsN349CM
— BFM Paris Île-de-France (@BFMParis) June 14, 2022
L'Humanité
Il était une fois... Mai 1972, la « deuxième indépendance » malgache
Il était une foisC’est une véritable révolution qu’a vécue Madagascar en mai 1972, douze ans après une indépendance qui fut source de vives déceptions, avec la perpétuation des pesanteurs coloniales et des inégalités. Lancée par les étudiants, la révolte va s’étendre jusqu’à devenir insurrection et abattre la Ire République. Un processus inachevé, mais qui pourrait un jour trouver un écho sur l’île Rouge en proie aux élites prédatrices.
Mai 1972 fut un temps de révolution à Madagascar. Douze ans après l’indépendance acquise le 26 juin 1960 par cette colonie française de l’océan Indien, de jeunes révoltés bientôt rejoints par parents et travailleurs revendiquent une « deuxième indépendance ». Ils s’insurgent contre la perpétuation de la présence française, codifiée dès 1960 par des accords de coopération signés avec la puissance coloniale et qui définissent les relations des deux États après l’indépendance. Ils désirent une société plus égalitaire. Et ils vont renverser la Ire République malgache, dont l’homme fort est le président Philibert Tsiranana, ouvrant ainsi paradoxalement la voie à des pouvoirs militaires.
Madagascar, 1971 : la révolte paysanne qui a ouvert l'avenirCette révolution trouve sa genèse dans un mouvement de contestation qui commence en janvier 1972 à l’école de Befelatanana, à Tananarive, la capitale. Elle formait sous la colonisation des médecins de « seconde zone », destinés à être les auxiliaires des Français. Les revendications sont d’ordre corporatiste, mais s’inscrivent sur un terreau général très sensible, celui des déceptions post-indépendance. Les élèves demandent une amélioration de leur quotidien – alimentation, douches… –, la fin des retards dans le versement des bourses, etc. C’est la mauvaise gestion gouvernementale qui va conduire à la radicalisation des revendications et aboutir à un mouvement d’ampleur. Le gouvernement laisse d’abord pourrir la situation, puis décide, en avril 1972, de fermer l’école, mettant ainsi les internes à la rue, et de dissoudre l’Association des étudiants en médecine et pharmacie.
Le 26 avril 1972, à Tananarive, une foule investit l’avenue de l’Indépendance et se dirige vers lestade pour dénoncer, notamment, les accords de coopération franco-malgache. Les manifestations se poursuivront jusqu’au 18 mai, quand le président Tsiranana remettra les pleins pouvoirs à l’armée. © Fond anonyme / Musée de la Photographie de Madagascar
Les lycéens de Tananarive s’insurgent alors à leur tour, d’autant plus que le projet de création d’un concours d’entrée en seconde, gage de démocratisation dans l’accès à l’enseignement public, plus performant que le privé, vient d’être abandonné. L’université de Tananarive se met également en grève. Fondée en 1961, elle est encore très dépendante de la France : enseignement en français, enseignants majoritairement français, contenus non « malgachisés », et les réformes françaises y sont appliquées. Fin avril, on compte 95 établissements de la capitale en grève et 70 000 grévistes.
Élèves et étudiants se réunissent quotidiennement sur le campus de l’université, situé à 2 kilomètres du centre-ville. La Fédération des associations étudiantes de Madagascar impulse de nombreuses initiatives. Les étudiants s’organisent en divers conseils et commissions, et refont le monde dans un esprit de remise en question des inégalités et de révolte contre la persistance des pesanteurs coloniales, symbolisées par des accords de coopération qui couvrent tous les domaines. L’accord sur l’enseignement supérieur proclame notamment : « La langue française et l’enseignement d’inspiration française sont pour le peuple malgache l’instrument historique de sa promotion moderne et de son développement culturel, politique, économique et social. » Certains, réunis au sein du groupe Ny Andry, travaillent à malgachiser les concepts marxistes. De manière générale, la langue est au cœur de la révolte. On se réapproprie le malgache comme langue de savoir et de pouvoir. Les tracts sont d’abord écrits en français et en malgache, puis seulement en malgache.
Et la révolte gagne toute l’île, se propageant du centre et des hauts plateaux vers les côtes. Elle a aussi des dimensions festives, des groupes de musique, comme Mahaleo, s’y fabriquent une notoriété durable. Et lycéens et étudiants ont trouvé des alliés du côté des Zwam (« Zatovo western amical malagasy », Amicale des jeunes western), jeunes déscolarisés bien souvent descendants d’esclaves, qui se rebaptisent pour l’occasion Zoam (« Zatovo orin’asa malagasy », Jeunes sans travail). La révolte bénéficie aussi du soutien – ou tout au moins de la bienveillance – de la population et de celui des syndicats et des associations professionnelles. Ce mouvement s’inscrit parfaitement dans le prolongement des « global sixties » qui ont vu les étudiants et/ou travailleurs du monde entier s’insurger contre l’injustice et les pouvoirs en place. Certaines chansons reprises à Madagascar font d’ailleurs partie du répertoire mondial de la contestation : « Vous êtes reconnaissables, vous les flics du monde entier / Les mêmes imperméables, la même mentalité / Mais nous sommes de Tana, de Dakar et d’Abidjan et de Paris à Montpellier, à vous crier / À bas l’État policier ! »
Mais la révolte aurait pu s’essouffler si le pouvoir n’avait pas réagi encore une fois à contretemps et avec une grande maladresse. Un meeting convoqué le 26 avril par le ministre de la Culture donne l’occasion aux grévistes de défiler longuement, porteurs de pancartes et banderoles telles que : « Enseignement instable et non adapté aux Malagasy (Malgaches – NDLR) » ; « Les droits de l’élève » ; « À bas la colonisation culturelle » ; « Révisez les accords de coopération » ; « Non à la répression, oui à la compréhension » ; « Vous nous dites : ne gâchez pas le 1er Mai avec la grève, nous vous disons : ne gâchez pas notre avenir avec vos décisions instables » ; « Affrontons dès aujourd’hui les problèmes de demain, car qui dort sans prévoyance se réveille sans ressource » ; « Il vaut mieux mourir debout ! »
Parmi les bâtiments incendiés lors de l’insurrection du 13 mai 1972, l’hôtel de ville. Une banderole y proclame : « Étudiants et travailleurs luttent ensemble pour que les accords de coopération soient réduits en cendres comme l’hôtel de ville. » © Fond anonyme / Musée de la Photographie de Madagascar
Le meeting est un échec pour le ministre, d’autant plus que c’est le lendemain qu’apparaissent les premiers slogans visant directement le président : « Tsiranana dictateur » ; « Tsiranana capitaliste : 40 villas, 4 châteaux »… Malade, il s’est fait soigner en France et est parti se reposer dans une station thermale. Bien qu’absent, c’est lui qui prend la décision qui va transformer la révolte en révolution. Le 12 mai, les forces de sécurité (FRS, conçues sur le modèle des CRS français) encerclent le campus et arrêtent les 395 étudiants qui s’y trouvent. Ils sont déportés dans l’île de Nosy Lava, un symbole lourd de sens : c’est là qu’avaient été envoyés les internés de la répression de l’insurrection de 1947, puis les déportés de celle de la révolte du Sud, en 1971. La première a laissé de très douloureux souvenirs ; la seconde, menée également avec l’appui des troupes françaises, n’a pas eu le temps d’être oubliée.
1947, un massacre colonial français à MadagascarLe 13 mai 1972 devait être un jour de meetings. Ce fut un jour d’insurrection. 100 000 personnes occupent les rues de Tananarive – pour quelque 250 000 habitants –, scandant des slogans hostiles au pouvoir et demandant le retour des « enfants », les étudiants déportés. Des bâtiments sont incendiés, dont l’hôtel de ville, et une banderole proclame sur ses ruines : « Étudiants et travailleurs luttent ensemble pour que les accords de coopération soient réduits en cendres comme l’hôtel de ville ». Revenu à Tananarive, Tsiranana prononce un discours délirant : « Il y a des meneurs qui entraînent les petits enfants (…). Attention, ce sont des bandits, donc des communistes (…). Je vous donne un conseil, parents, travailleurs, élèves, si vous tenez a la vie, ne participez pas à la grève (…). Si c’est nécessaire, même s’il faut 2 000 morts, nous le ferons en une seule fois ! 2000, même 3 000 ! En une seule fois ! Tsssak, Tsssak ! » Loin d’apaiser les manifestants, il met plutôt de l’huile sur le feu. Et on réclame sa démission. Les FRS, débordées, tirent sur la foule. Il y aura 45 morts.
Les jours suivants, les travailleurs s’organisent tant dans la capitale qu’en province. Ils se regroupent comme les étudiants et les Zoam dans des comités : les KTM (Komitin’ny tolon’ny mpiasa) que chapeaute le KIM (Komity iraisan’ny mpitolona), le comité des comités. Des négociations ont lieu et, le 18 mai, la foule assiste au retour des « enfants ».
C’est alors, semble-t-il, que le slogan « Le pouvoir à l’armée » va faire son apparition. L’armée en effet est restée neutre, n’est pas intervenue et semble être le seul recours dans un pays où il n’y a pas d’opposition crédible. Les Églises regroupées dans une Fédération des Églises de Madagascar, les militaires, mais aussi, officieusement, les Français – conseillers français du président ou de l’ambassadeur de France Alain Plantey – se font médiateurs. Les Français, qui ont des bases militaires dans l’île, sous le commandement du général Bigeard, n’interviendront pas pour sauver Tsiranana. Et celui-ci va céder. Le 18 mai, il dissout le gouvernement et donne les pleins pouvoirs au général Gabriel Ramanantsoa. La révolte est devenue révolution et la Ire République malgache n’est plus.
Le 1er janvier 1973, les troupes françaises quittent définitivement l’île. En 1975, Didier Ratsiraka, « l’Amiral rouge », est élu président démocratique de Madagascar. Son régime, socialiste et autoritaire, restera en place jusqu’en 1991. Réélu en 1996, il cèdera la place à Marc Ravalomanana en 2002. © Joël Robine / AFP
Mais les lendemains de révolution ne sont pas toujours des lendemains qui chantent. Le rêve de démocratie sociale, d’un « État des petits » (Fanjakan’ny madinika), qui était celui des révoltés va faire long feu. Le général Ramanantsoa assoit son pouvoir par référendum. Un Congrès national populaire a bien lieu en septembre, mais ses résultats sont bien en deçà des attentes qui étaient celles des étudiants. Les paysans, largement majoritaires, ont été et restent absents du mouvement. Il y a néanmoins quelques victoires : dès 1973, la malgachisation des enseignements primaire et secondaire, le départ des troupes françaises de Madagascar et la renégociation des accords de coopération.
Ramanantsoa ne va pas rester longtemps en place. Le 5 février 1975, il transmet le pouvoir au colonel Richard Ratsimandrava, qui s’était fait une popularité dans son gouvernement. Mais celui-ci est assassiné six jours plus tard – meurtre resté non élucidé. Se met alors en place un directoire militaire qui devient bientôt Conseil supérieur de la révolution, dont le capitaine de corvette Didier Ratsiraka prend la tête.
Didier Ratsiraka instaure un socialisme malgache inspiré des modèles tanzanien ou nord-coréen. Malgré quelques acquis, les difficultés économiques s’accumulent et l’autoritarisme du pouvoir ne se dément pas. En 1991, après l’élaboration d’une convention du Panorama issue d’un mouvement social de grande ampleur, des élections présidentielles ont lieu. Ratsiraka est battu et laisse la place à Albert Zafy, mais revient gagnant en 1996.
Il ne nous appartient pas d’entrer dans le détail de la vie politique chaotique de Madagascar jusqu’à nos jours. On peut seulement dire que le pays, avec ses deux derniers présidents, l’industriel Marc Ravalomanana et maintenant l’ancien disc-jockey Andry Rajoelina, est la proie d’élites prédatrices qui n’ont cure des inégalités croissantes ou de la misère d’une bonne partie de la population.
Et pourtant, Mai 1972 avait été porteur d’immenses espoirs, de projets culturellement et socialement égalitaires, du désir d’une nation indépendante et heureuse, débarrassée des séquelles du colonialisme, du désir d’un monde meilleur pour toutes et tous. Peut-être un jour la révolution de 1972 trouvera-t-elle quelque écho, sous des formes que nous ne pouvons encore imaginer. Tout au moins pouvons-nous l’espérer.
En savoir plus♦ Madagascar 1972 : l’autre indépendance. Une révolution contre les accords de coopération,de Françoise Blum, in « le Mouvement social », 2011/3, n° 236. En ligne sur : www.cairn.info♦ Aux origines du mai malgache. Désir d’école et compétition sociale.1951-1972,d’Anne-Marie Goguel, Karthala, 2006.♦ Paysans, intellectuels et populisme à Madagascar. De Monja Jaona à Ratsimandrava (1960-1975),de Françoise Raison-Jourde et Gérard Roy, Karthala, 2010.♦ Histoire de Madagascar. La construction d’une nation, de Sylvain Urfer, Maisonneuve & Larose-Hémisphères, 2021.
madagascarIl était une foisindépendance1972 France24 - Monde
Ligue des nations : les Bleus terminent la saison sur une défaite face à la Croatie
Publié le : 13/06/2022 - 22:49Modifié le : 13/06/2022 - 23:06
FRANCE 24
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L'équipe de France s'est inclinée 1-0 à domicile contre la Croatie lundi en Ligue des nations, perdant ainsi officiellement son titre avec ce quatrième match sans victoire, dans cette compétition dont les Bleus avaient remporté la précédente édition en 2021.
Pour leur dernier match de la saison, les Bleus ont perdu, lundi 13 juin, contre la Croatie (0-1) en Ligue des nations. Derniers de leur groupe, les Français ont officiellement perdu leur titre remporté lors de la précédente édition en 2021.
Déjà tenus en échec 1-1 à Split il y a une semaine, les hommes de Didier Deschamps ont cédé dès la 5e minute de la rencontre, sur un pénalty transformé par le milieu du Real Madrid Luka Modric. Face à une équipe croate bien en place et tenue de main de maître par le trident du milieu Kovacic-Brozovic-Modric, les Français se sont montrés sans idée.
"Ce mois de juin a été très difficile et très compliqué. On n'avait pas l'énergie et la force suffisantes face à des équipes qui en avaient plus que nous. Après en perdant un peu de confiance, on n'a pas eu de réussite à certains moments aussi, mais bon, c'est surtout la fraîcheur, le physique et le dynamisme qui n'étaient pas à notre meilleur niveau", a expliqué le sélectionneur Didier Deschamps après cette défaite au micro de TF1.
Un bilan alarmant
Avec deux matches nuls (1-1 en Croatie et en Autriche) et deux défaites à domicile (2-1 contre le Danemark), dans un groupe initialement considéré comme abordable, le bilan est plutôt alarmant, un an après un échec cuisant à l'Euro et cinq mois avant d'aller défendre une étoile mondiale au Qatar.
Ereintés par leur saison, perturbés par les blessures et déstabilisés par les essais tactiques, les Bleus n'ont jamais trouvé le second souffle qu'il leur fallait pour engranger de la confiance avant la trêve estivale.
Cette fois, la fatigue et les pépins physiques ne pourront plus être avancés comme des explications par le sélectionneur Didier Deschamps, qui risque de cogiter longuement pendant l'été, après la première défaite de l'histoire des Bleus face à la Croatie.
Avec deux points engrangés seulement en quatre rencontres, les Bleus ferment la marche de leur groupe de Ligue des nations, à sept points du leader danois, vainqueur de l'Autriche 2-0 lundi, avec encore deux matches à jouer en septembre. Il risquent également d'être relégués en deuxième division de cette compétition.
Les Bleus s'inclinent 1-0 face à la Croatie dans ce dernier match de la saison. 🇫🇷 0-1 🇭🇷 #FRACRO | #FiersdetreBleus pic.twitter.com/KLfkoZ4jIN
June 13, 2022Avec AFP
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Ligue des nations : face à la Croatie, des Bleus diminués veulent se relancer
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Ligue des nations : face à la Croatie, la France concède le nul et ne se rassure pas
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Ligue des nations : la France obtient péniblement le match nul en Autriche
New York Times - World
Canada and Denmark End Their Arctic Whisky War
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The two countries agreed to divide an island that sits between Canada and Greenland and defined the area’s international border.
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By Ian Austen
Hans Island is just a desolate, kidney shaped piece of rock in the Arctic. But for 49 years, it has been the source of a rare territorial dispute for Canada because it sits right in the middle of the international boundary between that country and Greenland, an autonomous territory of Denmark.
Over the decades the dispute between Canada and Demark has been fought in often whimsical ways.
Since Canadian troops began visiting the island in 1984 to plant maple leaf flags and leave behind bottles of Canadian whisky, Danes have been regularly dropping in to replace the Canadian items with schnapps and Danish flags. And cabinet ministers from both countries have arrived by helicopter to assert their nations’ competing claims and survey the rock they claimed to govern.
Now, this long-running and largely benign diplomatic impasse reached an end.
Canada and Denmark signed an agreement on Tuesday that formally defined their Arctic marine boundary and settles the question of Hans Island’s ownership. The island will be split, with about 60 percent of the rock becoming Denmark and the rest becoming Canada.
The country’s two foreign ministers contrasted the peaceful and successful, if protracted, resolution of the dispute with the violence and turmoil of other territorial struggles, most notably Russia’s invasion of Ukraine.
“This sends a strong signal at a time when we see big powers brutally violating fundamental international law, like what is being done by Russia in Ukraine,” said Jeppe Kofod, the Danish foreign minister.
“It was the friendliest of all wars,” said Mélanie Joly, the Canadian foreign minister. “But when you look at what’s going on in the world right now, particularly since the invasion by Russia of Ukraine, we really wanted to give more momentum and renew our energies to make sure that we would find a solution.”
The fight over a meaningless piece of rock dates to 1973, when Denmark and Canada wound up talks about boundary and underwater rights but didn’t reach an agreement over Hans Island.
Oil and gas reserves lie in the 22-mile wide Nares Strait where Hans Island sits and that separates the two countries. But Michael Byers, an international law professor at the University of British Columbia who studies Arctic sovereignty, said that the resources are too deep and the area too filled with icebergs to make offshore drilling likely.
“It would be extremely expensive oil,” Professor Byers said. “If we’re drilling for oil at those depths and at that location in 10, 20 or 30 years; we will have lost the fight against climate change.”
Some issues around fishing rights were long ago settled by other international treaties.
But Ms. Joly said that the newly settled marine boundary between Canada and Denmark, which she characterized as the longest in the world, will provide an important example to other nations as they deal with questions surrounding the Arctic seabed and the resources it contains.
The ministers said that reaching an agreement involved talks by both countries with Inuit who live on both sides of the border and who know the island as Tartupaluk. Mr. Kofod said that the agreement protects their cross-border hunting and fishing rights and also ensures that the new boundary will not hinder travel across Hans Island.
Given that Canada and Denmark are longtime allies and enjoy friendly relations, why did it take so long to reach a deal?
Part of the answer, Professor Byers said, is the slow pace of the United Nations’ processes for settling marine boundary issues that are governed by the 1982 Law of the Sea Treaty.
But he also noted that highly publicized drop offs of liquor by troops from both countries have typically preceded elections, suggesting that some governments found political value in dragging out the dispute.
“It was simply a way of stirring up a little bit of patriotic sentiment in a completely no risk context,” Professor Byers said.
The agreement will mean the end of the whisky war. The two ministers exchanged bottles for the last time on Tuesday.
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L'Humanité
Il était une fois... Serge Reggiani, la douloureuse quête du bonheur
Il était une foisCent ans après sa naissance, le 2 mai 1922, sa présence au détour d’un film ou d’un refrain nous émeut toujours. C’est que Serge Reggiani a eu, en quelque soixante années de carrière, plus d’une corde à son arc artistique ! Théâtre, poésie, cinéma, chanson… Avec sa puissance d’interprétation teintée d’une inaltérable mélancolie, il nous a légué un répertoire d’une exceptionnelle fécondité, pétri d’humanité.
Edgard GarciaIl aurait donc 100 ans ! Cela paraît incroyable, tant résonnent encore ses interprétations puissantes et la force du désarroi de vivre qu’il portait à fleur de peau. Assurément une des figures les plus attachantes de la scène artistique de la seconde moitié du XXe siècle, dont la présence au détour d’un film ou au tournant d’un refrain continue de nous émouvoir, Sergio Reggiani est né le 2 mai 1922 en Italie, à Reggio Emilia, dans un milieu très modeste. Il arrive en France en 1930, avec ses parents antifascistes contraints à l’exil. À Paris, faubourg Saint-Denis, son père ouvre un salon de coiffure, auquel Serge envisage de lier son destin. Sa mère, Laetizia, seconde son mari, souvent brutal, toujours volage et porté sur la boisson. L’appétit de savoir de leur fils en fait vite un bon élève, sensible et résolu. Deux mots qui le caractériseront toute sa vie.
En 1941, en pleine Occupation, Serge Reggiani fait ses débuts sur les planches. Il donne la réplique à Jean Marais, puis il est repéré par Jean Cocteau. Un début de carrière où il se lie d'amitié avec Simone Signoret, qu’il retrouve en 1952 dans « Casque d'or". © Mondadori/Getty Images
Après avoir fait de la figuration et le clown à la terrasse des bistrots pour quelques sous, et fréquenté le petit cours de théâtre de Raymond Rouleau, il apprend l’ouverture d’un cours d’art dramatique dans le 8e arrondissement, un autre monde. Pas dégonflé, le petit rital s’y présente et y est pris. Assidu et travailleur, il décroche un premier prix d’interprétation l’encourageant à tenter le Conservatoire national supérieur d’art dramatique, où il passe deux ans d’intense apprentissage. En 1940, l’exode le pousse un temps sur les routes.
Revenu à Paris, il fait ses débuts au théâtre dans « le Loup-Garou », de Roger Vitrac, mis en scène par Raymond Rouleau. D’amitiés durables en rencontres remarquables, il décroche des rôles. Le voici, en 1941, dans « Britannicus » avec Jean Marais et dans « les Amants de Galice », de Lope de Vega, mis en scène par Charles Dullin. Puis, remarqué par Cocteau, il joue en 1942 dans les sulfureux « Parents terribles ». La pièce est vite interdite, accusée par la presse collaborationniste d’incitation à la dépravation morale. Début de carrière réussi ! Il fréquente le cabaret le Théâtre de nuit, où il récite des poèmes : exercice sans doute capital pour la suite de sa carrière. En 1942, « le Voyageur de la Toussaint », premier film avec Louis Daquin, où il noue une amitié pour la vie avec Simone Signoret, puis « le Carrefour des enfants perdus », de Leo Joannon, où il rencontre Janine Darcey, qui devient son épouse.
Ayant échappé au STO et à l’enrôlement dans l’armée de Mussolini (il ne sera naturalisé français qu’en 1948), le voici à l’affiche du premier film traitant de la Résistance et de la trahison, « les Portes de la nuit », du tandem Carné-Prévert. Il s’y mesure à un autre débutant, Yves Montand, forte tête italienne lui aussi : une autre amitié solide est nouée. Sa carrière est lancée, sa vie aussi : Stephan naît en 1946, puis Carine en 1951. Il tourne plusieurs films, tandis que le théâtre le rappelle pour « les Justes », d’Albert Camus, avec Maria Casarès ; il la retrouvera en 1953 pour « la Dévotion à la croix ».
En peu d’années, le jeune fils d’immigré est devenu un artiste accompli, pour qui s’ouvre une carrière s’annonçant riche et féconde. Une nouvelle occasion s’offre avec le tournage de « Casque d’or », de Jacques Becker (1952), avec Simone Signoret – une de ses plus belles réussites.
Mais son couple bat de l’aile : comme son père, il préfère au domicile conjugal bars et cabarets. Il quitte Janine en 1955, puis épouse en 1957 Annie Noël, rencontrée sur un tournage. Celia naît un an plus tard. Annie engage Serge à renouer avec le théâtre et la poésie. Premier enregistrement : des poèmes de Pierre Villon, puis deux 45-tours consacrés à Blaise Cendrars. Sa belle voix de baryton se fait passeuse de poésie.
En 1974, un de ses plus beaux rôles au cinéma, sous la direction de Claude Sautet dans "Vincent, François, Paul... et les autres" avec Yves Montant et Michel Piccoli. © Michel Ginfray/Gamma-Rapho/Getty Images
Et le théâtre reprend ses droits : en 1959, il joue, dans « les Séquestrés d’Altona », de Jean-Paul Sartre, le rôle d’un jeune officier nazi dévoré par la culpabilité des horreurs commises en Russie. En pleine guerre d’Algérie, alors que l’usage de la torture est révélé, la pièce connaît un vaste succès. Reprise en 1965, il la jouera près de 420 fois. Sa famille agrandie par Simon (1961) puis Maria (1963) s’installe sur la Côte d’Azur, à Mougins, qui devient le havre des Reggiani.
Le cinéma frappe de nouveau à la porte en Italie, où il acquiert une belle notoriété en 1961 : il est Robespierre dans une très populaire série de la RAI, « I Giacobini », et joue dans « le Guépard », de Visconti. En France, c’est « le Doulos », de Jean-Pierre Melville, avec Jean-Paul Belmondo et Michel Piccoli, un de ses sommets au cinéma.
Ses amis Montand et Signoret lui font rencontrer Jacques Canetti, historique directeur artistique de Philips, dont il vient de claquer la porte, qui le convainc de faire un disque (1964) sur les chansons de Boris Vian, disparu en 1959. Ressortent particulièrement « Arthur, où t’as mis le corps ? » et « le Déserteur », fameuse chanson censurée moult fois. Reggiani impose sa formidable griffe d’interprète et se fraie un chemin auprès d’un jeune public, pourtant enamouré des idoles yéyé.
Pressé par Canetti, il donne, en janvier 1965, un premier récital en première partie de Catherine Sauvage, au Théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis : c’est l’ovation. Il fait alors la rencontre, décisive, de Barbara, qui le place en ouverture de plusieurs de ses récitals et lui prodigue aide et conseils. Une page est en train de se tourner : on verra toujours Reggiani sur les planches, mais celles du music-hall.
Sa puissance d’interprétation va agréger autour de lui une équipe de créateurs, musiciens et arrangeurs, dont Louis Bessières, complice de la bande à Prévert, qui s’étoffera de collaborations prestigieuses, tressant une œuvre d’une extraordinaire densité, mots et musique.
Son deuxième album, « N° 2 Bobino », en 1967, toujours chez Canetti, sera celui de la confirmation. « Les loups sont entrés dans Paris », chanson signée Albert Vidalie et Louis Bessières, fait un tabac en radio ; « Sarah », « Ma solitude » et « Ma liberté », de Moustaki, « le Petit Garçon », de Jean-Loup Dabadie, une reprise du « Déserteur » et d’autres titres signés Vian et même Gainsbourg en font un disque d’une exceptionnelle richesse, où sa voix mûrie fait des merveilles d’émotion. C’est ce qu’entend un vaste public populaire qui en fait un succès imposant. Ironie de l’histoire, son fils Stephan, engagé lui aussi dans une carrière dans la chanson, sera éclipsé par ce « nouveau » chanteur de 45 ans qui connaît une ascension fulgurante.
En 1967, il chante en soutien à Mendès France (PSU) pour les législatives. © Keystone france/Gamma-Rapho
Brouillé avec Canetti, il signe chez la major Polydor pour un troisième album, « Et puis… », en 1968, celui de la consécration. De « Votre fille a vingt ans » à « Il suffirait de presque rien », de « l’Homme fossile » à « la Java des bombes atomiques », il continue à explorer le registre de la mélancolie comme des chanson corrosives et cocasses. Anne Sylvestre lui propose « la Maumariée », encore un succès. Serge Reggiani figure dorénavant au panthéon des grands de la chanson française, interprète applaudi quand la mode vire aux auteurs-compositeurs-interprètes qui fleuriront tout au long des années 1970.
Et le comédien, plus prisé que jamais, tourne à un rythme soutenu : « l’Armée des ombres », avec Melville, puis avec Lelouch, Verneuil et Chabrol, Claude Sautet ou Jacques Rouffio, mais aussi Luigi Comencini ou Aki Kaurismäki… Quelle carrière ! Impossible de citer ici tous ses films…
La poésie reste une source : en 1974, sort « Poètes 2 et 3 », album consacré à des textes de Prévert, avec notamment « l’Effort humain » qui « porte (…) les cicatrices des combats livrés par la classe ouvrière contre un monde absurde et sans lois… » : pour Reggiani, dire Prévert est aussi un acte politique.
Les disques succèdent aux films, Jean-Loup Dabadie, Claude Lemesle, Jean Dréjac, le jeune Sylvain Lebel et Michel Legrand, Alain Goraguer, Alice Dona, Moustaki, son fils Stephan et d’autres encore le nourrissent, sous la houlette de Jacques Bedos, l’ami producteur.
Sur l’écran comme sur les disques, Reggiani construit un personnage attachant, toujours un peu réservé, voire intimidé, porteur d’une inaltérable mélancolie, d’un vent de défaite face à l’avancée inexorable du temps qui empêche, dans notre immense appétit de vivre, de tout embrasser durablement. En 1973, nouvelle rupture et nouvel élan du cœur, il rencontre Noëlle Adam, danseuse et comédienne, qui sera sa compagne jusqu’au bout.
Pour autant, ce fond de gris dans ses yeux verts ne l’a pas empêché d’être de son monde, de prendre part aux combats politiques et sociaux, soutenant des causes telles que la résistance chilienne, et accompagnant, à sa façon, la gauche et sa promesse de changer de cap et la vie au fil des années 1970. Témoigne de cet élan progressiste « Villejuif », sur l’enfermement psychiatrique, mis en regard d’autres enfermements, à Prague, Athènes ou Madrid.
Cette période d’accomplissement se brise quand, le 30 juillet 1980, son fils Stephan se suicide. Un fils qui lui avait écrit de bien belles chansons ; un disque à deux et des concerts ensemble, notamment en 1975 à la Fête de l’Humanité, avaient cimenté leur complicité.
Reggiani s’enfonce dans un état dépressif, avec l’alcool comme compagnon de tristesse – « un euphorisant qui empêche de craquer », écrira-t-il (1). En mai 1981, en pleine euphorie de la gauche victorieuse, il publie un 11e album et fait son premier Olympia sous les vivats d’un public heureux de le retrouver. Toutefois, le chanteur décline, sa santé est fragilisée par l’alcool, sa voix est rongée par la cigarette, sa mémoire défaille ; le succès est moins au rendez-vous.
Il parvient à surmonter ses démons avec la peinture – c’est à son ami Picasso qu’il doit de s’y être autorisé. Il peint, expose et reprend confiance pour de nouvelles chansons et des séries de concerts à l’Olympia, des tournées – Palais des congrès et Francofolies de La Rochelle –, jusqu’aux « Enfoirés » de la bande à Goldman. Le septuagénaire enregistre plusieurs disques malgré les ennuis de santé, toujours soutenu par ses amis, Lemesle, Legrand et autres artisans géniaux.
Honoré aux victoires de la musique en 2003, salué par ses pairs qui enregistrent un album d’hommages (2), alors qu’il entame une tournée en France et au Québec, il est terrassé par une crise cardiaque en juillet 2004, à l’âge de 82 ans. Le ciseleur de mots, le magicien de l’émotion, le fils d’immigrés intransigeant de dignité s’en va, laissant un répertoire d’une exceptionnelle fécondité, pétri d’une humanité fragile mais inflexible. Entre douleur et bonheur, une leçon de vie.
(1) « Dernier Courrier avant la nuit », de Serge Reggiani, l’Archipel, 1995 ; Archipoche, 2022.(2) « Autour de Serge Reggiani », avec entre autres Arno, Renaud, Patrick Bruel, Jane Birkin, Juliette… Trema, 2002.
DISCOGRAPHIE SÉLECTIVE
Serge Reggiani. L’acteur de la chanson, de Daniel Pantchenko, Fayard, coll. « Biographies », 2014.Serge Reggiani. Album n° 2, disques Jacques Canetti, CD (l’album de 1967, comportant les 12 titres originaux).Serge Reggiani chante Boris Vian, disques Jacques Canetti, CD (le premier album paru chez Jacques Canetti).Disponibles, ainsi que d’autres trésors, sur : www.jacques-canetti.comSerge Reggiani. Intégrale des albums studio 1968-2002, coffret de 13 CD, Polydor, 2014.Les chansons de Serge Reggiani sont également accessibles sur les plateformes.
chanson françaiseserge reggiani Valeurs Actuelles
Voiles et tenues islamiques : 144 atteintes à la laïcité enregistrées au deuxième trimestre, un chiffre en hausse
Abayas, kamis… Les tenues islamiques se font peu à peu une place à l’entrée des écoles, notamment des collèges et des lycées. Si certains établissements scolaires s’y opposent, d’autres ne savent pas encore comment réagir. Le phénomène prendrait de plus en plus d’ampleur. Après l’enquête de l’Opinion du 2 juin dernier, déplorant une « épidémie de tenues islamiques », le Service central du renseignement territorial (SCRT) a dévoilé une note confidentielle que RTL a pu consulter mardi 14 juin. Une hausse du port de tenues islamiques est démontrée dans ces pages. En effet, 144 atteintes à la laïcité ont été enregistrées à l’école au deuxième trimestre, entre janvier et mars 2021, contre 97 au premier. Une « écrasante majorité » des faits recensés concernerait l’islam, rapporte RTL. Pire, la note du SCRT indique que des enseignants, déjà « démunis » par cette situation, seraient « souvent pris pour cible » par les élèves refusant de retirer leurs tenues islamiques ou par leurs parents qui se servent des réseaux sociaux pour dénoncer une stigmatisation.
Cette « multiplication » des cas serait en partie liée au « contexte politico-médiatique », favorable aux revendications « séparatistes », notamment après la participation de personnalités politiques anti-islam et d’autres plus complaisantes à l’élection présidentielle, relate RTL. Mais les réseaux sociaux, comme TikTok, sont également en cause selon la note. Certains « intervenants » appelleraient à entrer dans les établissements scolaires voilés ou habillés d’une tenue islamique. Le SCRT citerait également Netflix comme étant une source d’influence du multiculturalisme. Des séries américaines et anglo-saxonnes n’hésitent pas à exhiber des personnages qui revendiquent leur appartenance religieuse par les tenues et d’autres qui ne s’y opposent pas par « tolérance » et pour la « liberté ».
Plusieurs départements concernés
Le 2 juin, l’Opinion indiquait dans une enquête que plusieurs rectorats avaient donné l’alerte en prévenant l’Éducation nationale. Les renseignements territoriaux auraient fait de même. Le rectorat de Paris a notamment déploré à l’Opinion une « hausse significative du port de tenues vestimentaires ostensiblement religieuses » dans les écoles de la capitale « depuis quelques semaines ». Cette montée a également été constatée dans d’autres départements de France. Comme le rapporte l’Opinion, des garçons en kamis sont arrivés devant des écoles de l’Aisne le jour de la fête de l’Aïd. Dans l’Oise, des familles déplorent une « épidémie » du port du voile devant les établissements. Les régions de Clermont-Ferrand et de Bordeaux sont aussi concernées.
Une défiance en augmentation
Si les surveillants tentent de faire respecter les règles, la défiance ne ferait que grandir. Après que des jeunes filles se sont vu refuser l’entrée de l’école à cause de leur voile, un groupe de dix à quinze élèves se présenteraient à nouveau le lendemain, vêtus d’une tenue islamique. Le Conseil des sages de la laïcité « réfléchit à la manière de répondre » à ce phénomène, a enfin expliqué Alain Seksig, le secrétaire général de l’instance.
L'Humanité
Histoire. Philadelphie, 1972 : la traque mortelle du Move
Il était une foisEn 1972, une petite communauté noire, le Move, prône la révolution pour « libérer la vie » de l’exploitation capitaliste, responsable de l’oppression, des inégalités, du racisme, des guerres et de la destruction de la nature. Ce mouvement protestataire non violent a fait l’objet, à l’instar des Black Panthers, d’une répression systématique et démesurée, qui résonne encore aujourd’hui.
Michel MullerPhiladelphie, Pennsylvanie 1972. À Powelton, un quartier populaire et multiculturel, une communauté d’une trentaine de membres s’installe dans une vieille bâtisse sous le nom de Move, le mouvement, en tant que « l’essence même de toute forme de vie ». Prônant une sorte de synthèse entre le Flower Power de 68 et le militantisme des Black Panthers contre la ségrégation raciste, le petit groupe de familles affirme vouloir revenir aux valeurs originelles des êtres humains pour se libérer du « système » – la destruction de la nature par l’industrialisation – et de l’exploitation capitaliste responsable des inégalités et des guerres. Tous ont adopté le patronyme Africa, à la suite de John Africa, qui vient de fonder Move, car « c’est d’Afrique que provient toute vie ».
Avec la présidence de Richard Nixon, s’est ouverte, en janvier 1970, une longue période de répression de toute protestation visant en particulier les militants noirs. Sous la houlette du tout-puissant chef du FBI, John Edgar Hoover, le parti des Black Panthers (BPP) est l’objet d’une répression multiforme qui aboutit à sa désintégration. Dans le même temps, montent en puissance les révoltes des jeunes contre la guerre du Vietnam et le mouvement hippie qui incarne l’aspiration au retour à la « pureté primitive » de l’être humain.
1971. Scandale du Cointelpro : la face noire du FBI au grand jourDans les quartiers noirs de Philadelphie, la vie quotidienne est faite de luttes pour la survie et de résistance à la répression policière meurtrière. Le BPP y a un rôle social et organisateur majeur. C’est dans cette atmosphère que Mumia Abu-Jamal – aujourd’hui symbole du combat contre la peine de mort –, que nous retrouverons plus loin, fait son apprentissage, dès ses 14 ans, de militant puis de responsable de l’information du BPP, et de journaliste.
VIDÉO. Mumia Abu-Jamal, dans les prisons américaines depuis 40 ansC’est aussi dans cet environnement que le futur fondateur de Move, Vincent Leaphart, connu comme « philosophe de coins de rue » pour ses tirades contre la mal-vie, survit avec des petits boulots. Sa rencontre en 1971 avec un doctorant en sociologie et militant antiraciste, Donald Glassey, lui donne la clé de l’épanouissement de ses idées : il rédige un document de 300 pages, « The Guidelines ».
Les lignes directrices de celui qui a pris pour nom John Africa sont une sorte de synthèse d’une volonté inébranlable de solidarité, de pacifisme et d’action pour la justice, l’égalité et la liberté, conjuguée à un mode de vie quasi monastique : ne posséder que ce que l’on porte sur soi, manger cru, ne former qu’une seule famille. « Il y a parmi nous des Noirs, des Blancs, des Latino-Américains, des gens d’origine sociale variée », proclame ce manifeste. « Organiser la révolution (…) a pour objectif de briser un mode de fonctionnement artificiel qui emprisonne la vie. Les industries doivent cesser de polluer l’air, l’eau et la terre : il faut libérer la vie. » Celle-ci, quelle que soit sa forme, a une origine unique : Dieu, Mère Nature ou Mama ; « chaque vie (étant) un élément de la chaîne du vivant, (elle) revêt une importance égale ». Il s’agit de « montrer aux gens combien le “système” est corrompu et tyrannique, à l’origine de tous leurs maux : le chômage, la drogue, l’alcoolisme, le racisme, la violence familiale, les maladies vénériennes, la criminalité, la guerre ».
Move multiplie les actions : interpellations de personnalités, happenings contre l’enfermement des animaux dans les zoos, et surtout contre le racisme et l’emprisonnement jusqu’à ce que mort s’ensuive. John Africa devient une sorte de « messie en dreadlocks ». Ce qui est un aspect de l’éthique de Move : « Hostiles aux produits cosmétiques et jetables, aux détergents chimiques, nous laissons nos cheveux pousser naturellement », tout en consacrant « énormément de temps à notre hygiène corporelle et à l’entretien de nos maisons ».
Tout cela ne peut qu’agacer l’establishment tenant aux « bonnes mœurs » et à « la loi et l’ordre ». Le clou noir qui dépasse doit être enfoncé : telle est la ligne de Frank Rizzo, élu maire de Philadelphie en 1972. L’ancien chef de la toute-puissante police de la ville a fait de celle-ci le bras armé de sa politique.
Move fait l’objet d’un harcèlement systématique, judiciaire et policier. La répression prend aussi la forme d’une violence ciblée : pour les hommes, les frapper aux parties génitales ; quant aux femmes enceintes, c’est le ventre qui est visé. Quelques exemples : le 9 mai 1974, Janet et Leesing Africa, arrêtées et battues, avortent à la suite des coups subis. Le 29 avril 1975, à l’issue d’une manifestation contre les violences policières, Alberta Africa, est frappée au ventre par quatre policiers et une infirmière : même dramatique résultat. Le 28 mars 1976, la police investit la maison sous prétexte de tapage nocturne : le nourrisson de Janine Africa, Life, est violemment piétiné et décède. Les policiers nient le meurtre, affirmant qu’il n’y avait pas de bébé. Un juge prononce un non-lieu : sa mère ayant accouché à domicile – selon les principes de Move –, l’enfant n’est pas déclaré à l’état-civil… et n’a donc jamais existé.
Mais le pire se prépare activement du côté du maire Frank Rizzo. Une campagne de presse accusant Move de clochardiser le quartier avec son mode de vie (notamment… l’usage d’une caisse de compost pour recycler les déchets) est lancée. Le 18 décembre 1975, une inspection des services d’hygiène est ordonnée : Move interjette des dizaines d’appels. Fin 1977, à la suite d’un arrêté de péril, un accord fixe un délai de 90 jours pour que Move trouve un autre lieu avec l’aide de la municipalité… qui n’en fait rien. Elle décide alors la destruction de l’habitation.
Le 16 mars 1978, des centaines de policiers investissent les alentours, des tireurs d’élite sont postés. Un blocus est mis en place pour affamer les habitants. « S’ils résistent, on les prendra de force, qu’il y ait des enfants ou non ! » annonce Frank Rizzo. Le 8 août 1978, à l’aube, la police envahit la maison. Les habitants se sont barricadés dans la cave : elle est inondée et des tirs éclatent en tous sens. Un policier, James Ramp, est tué et trois autres sont blessés. Les assiégés se rendent et sont violentés. Une photo fait le tour des médias : Delbert Africa, au sol, les bras tendus en croix, battu par trois policiers – qui seront acquittés.
C’est là que les destins de Move et de Mumia Abu- Jamal, jeune journaliste à la radio publique locale, se croisent. Ce dernier fait connaître à un large public le traitement infligé à Move. Neuf de ses membres ont été inculpés du meurtre du policier Ramp : Janine, Debbie, Janet, Merle, Delbert, Mike, Edward, Phil et Chuck Africa. Le 8 mai 1980, le juge Malmed les déclare coupables, sans qu’aucune preuve n’ait été produite ; les « Move Nine » (« les Neuf de Move ») sont condamnés à des peines d’emprisonnement allant de trente à cent ans.
Début 1980, les Move s’installent dans une maison au 6621 Osage Avenue, au cœur d’une cité de pavillons. Leur combat pour la libération des « Move Nine » se heurtant aux murs de la justice et au silence des médias, ils alertent les passants avec leurs porte-voix.
Toujours sous surveillance et harcelés, craignant un nouvel assaut, les militants se barricadent. Le 11 mai 1985, la juge Lynne Abraham émet des mandats d’amener contre Ramona, Conrad, Frank et Teresa Africa pour troubles sur la voie publique et menaces terroristes. Le lendemain, la police fait évacuer la cité.
Le 13 mai 1985, à l’aube, le commissaire Gregore J. Sambor lance aux Move un ultimatum pour qu’ils se rendent et, sans attendre, l’assaut est déclenché : des centaines de policiers usent de gaz lacrymogène, de canons à eau et de carabines, de fusils-mitrailleurs et de mitrailleuses. En une heure trente, au moins 10 000 coups de feu sont tirés. En début d’après-midi, un hélicoptère lâche sur la maison une bombe de 20 kg de TNT fournie par le FBI. Un incendie éclate, ordre est donné aux pompiers de ne pas intervenir ; il s’étend et détruit 65 pavillons de la cité. Cinq enfants et six adultes, dont John Africa, meurent brûlés vifs. Seuls Ramona Africa et un enfant, Birdy, ont pu s’échapper de la maison malgré les tirs. L’autorisation d’utiliser des explosifs avait été donnée par Wilson Goode, le premier maire noir de la ville fraîchement élu.
Dans le monde entier, télévisions et journaux diffusent les images de l’assaut. C’est un véritable séisme à Philadelphie. Le chef de la police démissionne. Une commission d’enquête municipale conclut, en mars 1986, que le largage d’une bombe sur une maison occupée, notamment par des enfants, est « inacceptable » et observe que l’attentat n’aurait pas eu lieu « si la maison Move et ses occupants avaient été situés dans un quartier blanc comparable ». Le maire sera pourtant réélu en 1987.
Aucun des responsables du crime raciste n’a été inculpé. Ramona Africa a été incarcérée sept ans pour « complot et émeutes ». Il a fallu attendre 1996 pour qu’un jury conclue que les autorités ont utilisé une « force excessive » et violé les droits constitutionnels de Move. La Ville de Philadelphie a été condamnée à verser 500 000 dollars à Ramona et 1 million aux proches de John Africa, 90 000 dollars à chacune des familles des adultes décédés, 25 millions aux parents des cinq enfants immolés et 1,7 million à Birdy Africa.
Les « Move Nine » n’ont été libérés qu’entre juin 2018 et février 2020. Deux d’entre eux ont passé plus de quarante-deux ans en prison, deux autres y sont morts dans des conditions très suspectes. Et ce n’est qu’en novembre 2020 que la municipalité a présenté des excuses officielles pour le crime de 1985.
Le 23 avril 2021, le quotidien britannique « The Guardian » a révélé qu’une anthropologue de l’université de Pennsylvanie a présenté à ses étudiants… des ossements de victimes de l’incendie de la maison Move issus du musée d’Anthropologie et d’Archéologie de l’université, où ils étaient entreposés. En mai 2021, le commissaire à la santé de Philadelphie a démissionné pour avoir ordonné, en 2017, l’incinération d’une partie de ces ossements sans prévenir les familles. Une boîte étiquetée « Move » a alors été retrouvée : les restes qu’elle contenait ont été rendus à la communauté. Interrogé par « The Guardian », Michael Blakey, professeur d’anthropologie en Virginie, a expliqué que « les États-Unis continuent à fonctionner sur le socle du “privilège blanc”. Ce que nous voyons ici en est la manifestation scientifique – l’objectivation de l’“autre” et l’absence d’empathie dans une société dont les Blancs croient détenir le contrôle ».
Move est toujours vivant, ses membres – dont les enfants devenus adultes – mènent notamment le combat pour la libération de Mumia Abu-Jamal. Leur incessante solidarité a contribué à sa survie dans le couloir de la mort après sa condamnation en août 1982.
En savoir plus
Sur move-thestory.com , un « livre-Web » militant, richement documenté, sur la longue histoire de Move, créé notamment par Claude Guillaumaud-Pujol, universitaire spécialiste des États-Unis.« Mumia Abu-Jamal. Un homme libre dans le couloir de la mort », de Claude Guillaumaud-Pujol, le Temps des cerises, 2007.
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Irlande du Nord : Londres lance la révision unilatérale du statut post-Brexit
Publié le : 13/06/2022 - 21:04Modifié le : 13/06/2022 - 21:05
FRANCE 24
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La Commission européenne a menacé lundi le gouvernement britannique d'actions en justice après la présentation de son projet de loi remettant en cause de manière unilatérale le statut douanier post-Brexit de l'Irlande du Nord.
Après la présentation par le gouvernement britannique, lundi 13 juin, d'un projet de loi controversé modifiant le protocole nord-irlandais conclu avec l'Union européenne dans le cadre du Brexit, Bruxelles a menacé Londres d'action en justice.
"C'est avec une grande préoccupation que nous prenons note de la décision prise aujourd'hui par le gouvernement britannique de déposer un projet de loi annulant des éléments essentiels du protocole. Une action unilatérale nuit à la confiance mutuelle", a déclaré le vice-président Maros Sefcovic. "Dans un premier temps, la Commission va envisager de poursuivre la procédure d'infraction lancée contre le gouvernement britannique en mars 2021", a-t-il ajouté.
EU-UK relationship must be based on the full respect of our legally binding commitments.My statement to the UK government's decision to table legislation disapplying core elements of the Protocol on IE/NI 👉 https://t.co/lLy2sdZdFa. pic.twitter.com/gjTXD7YYHv
June 13, 2022L'Union européenne ne renégociera pas le protocole
Cette procédure, qui peut déboucher sur une saisie de la justice européenne, avait été mise sur pause par la Commission en septembre 2021, "dans un esprit de coopération constructive, pour permettre la recherche de solutions communes", a-t-il rappelé. "L'action unilatérale du Royaume-Uni va directement à l'encontre de cet esprit", a dénoncé le responsable européen.
Il a aussi évoqué la perspective de nouvelles procédures d'infraction pour "protéger le marché unique contre les risques que la violation du protocole entraîne pour les entreprises de l'UE et pour la santé et la sécurité des citoyens de l'UE". Il a réaffirmé que "l'Union européenne ne renégocierait pas le protocole" qui régit les échanges entre la Grande-Bretagne et l'Irlande du Nord.
Mais il a en même temps appelé le gouvernement britannique à "s'engager avec (la Commission) dans des solutions communes". "Conformément à l'engagement fort et de longue date de l'UE envers les entreprises et la population d'Irlande du Nord, nous présenterons bientôt plus en détail notre modèle de mise en oeuvre souple du protocole, fondé sur des solutions durables dans le cadre du protocole", a-t-il dit. "Cela démontrera que des solutions aux problèmes soulevés par les entreprises et les citoyens d'Irlande du Nord existent", a-t-il ajouté.
Pour éviter le retour d'une frontière entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande, membre de l'UE, le protocole crée de fait une frontière douanière entre la province britannique et l'île de Grande-Bretagne.
Cette situation perturbe les approvisionnements du territoire et sème la colère dans la communauté unioniste attachée au maintien au sein du Royaume-Uni. Pour Bruxelles, ces dispositions en vigueur depuis le 1er janvier 2021 sont indispensables pour protéger l'intégrité du marché européen.
Avec AFP
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Irlande du Nord : victorieux, les nationalistes promettent une "nouvelle ère"
Londres veut modifier le protocole nord-irlandais, Dublin "regrette cette décision"
En visite en Irlande du Nord, Boris Johnson à la recherche d'une sortie de crise
Valeurs Actuelles
Immigration : les entrées clandestines en Europe ont augmenté de 82 % depuis le début de l’année
C’est l’année de tous les records. En avril dernier, déjà, Frontex signalait que le premier trimestre 2022 avait été marqué par une explosion des entrées illégales en Europe – sans prendre en compte les déplacements de population occasionnés par la guerre en Ukraine. Un constat confirmé par le dernier bilan de l’agence européenne, rendu public lundi 13 juin. Comme le relate Franceinfo, les chiffres sont particulièrement saisissants : entre janvier et mai 2022, l’immigration illégale a bondi de 82 %.
Sur le seul mois de mai, 23 500 entrées illégales ont été constatées : une augmentation de 75 % par rapport à mai 2021. C’est notamment sur la frontière orientale de l’Union européenne que l’augmentation est la plus probante : sur cette zone, 2 155 passages clandestins ont été recensés en mai. Depuis janvier, 40 000 entrées irrégulières ont ainsi été constatées sur la route des Balkans, majoritairement empruntée par des clandestins syriens ou afghans.
Chypre, la voie royale
Depuis le mois de janvier, 16 000 autres migrants ont également emprunté la route de la Méditerranée, principalement en provenance de l’Égypte, de la Tunisie et du Bangladesh. Les traversées de la Manche, qui relie le Royaume-Uni à la France, ont augmenté de 122 %. En Méditerranée orientale, cette fois-ci, ce sont 13 000 entrées irrégulières qui ont lieu, soit une hausse de 116 % par rapport à l’année passée. Précisément, c’est Chypre qui bat tous les records : les passages illégaux y représentent deux tiers du décompte constaté en Méditerranée orientale. Toujours selon Frontex, citée par Franceinfo, la voie chypriote a majoritairement été empruntée par des Nigérians, des Syriens et des Congolais.
France24 - Monde
Rikers Island, prison de l'insécurité à New York
Publié le : 14/06/2022 - 19:05
Samia METHENI
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La prison sur l'île de Rikers à New York a depuis longtemps la réputation d'être insalubre et violente, mais la colère monte suite aux décès de vingt détenus en dix-huit mois.
Valeurs Actuelles
Législatives : Philippe Vardon, éliminé au premier tour, appelle à voter pour Éric Ciotti et Christelle d’Intorni
L’heure est venue de faire un choix. Mardi 14 juin, l’ex-RN Philippe Vardon, éliminé au premier tour des élections législatives, a appelé à voter pour les LR Eric Ciotti et Christelle d’Intorni au second tour du scrutin à Nice, rapporte Nice-Presse. Battu dimanche 12 juin, pour cause d’éparpillement des voix face au candidat RN Benoit Kandel, Philippe Vardon a décidé de se positionner pour le second tour. Il appelle donc à voter pour deux candidats Les Républicains : Christelle d’Intorni, dans la 5e circonscription des Alpes-Maritimes, et Eric Ciotti, dans la 1ère. Ces deux candidats sont opposés tout deux à des candidats macronistes ou « Macron-compatibles », Graig Monetti et Marine Brenier.
« Je sais où sont mes vrais adversaires »
Aussi, l’ancien leader identitaire niçois prend-il ses responsabilités : « Chacun sait ce qui nous sépare, mais je veux aussi regarder ce qui peut nous rassembler. C’est un choix de responsabilité que je fais donc aujourd’hui, aussi dans la perspective des combats de demain. » Partisan de l’union des droites, ce proche de Marion Maréchal, qui l’avait fait entrer au RN en 2015, l’affirme sans ambages, cité par le média local : « Je sais où sont mes vrais adversaires. » En appelant les « électeurs patriotes » à voter pour ces deux candidats, partisans d’une droite décomplexée, voire musclée, Philippe Vardon entend remplir son rôle de « tête de l’opposition municipale et métropolitaine à Christian Estrosi ». Il appelle donc par conséquent à « faire barrage aux candidats du système Estrosi-Macron. »
Nice : les dernières actualités
France24 - Monde
Ukraine : à Kiev, une exposition dédiée à la guerre… en cours
Publié le : 13/06/2022 - 16:57Modifié le : 13/06/2022 - 17:09
Laura MOUSSET
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À Kiev, le Musée de l'histoire de l'Ukraine dans la Seconde Guerre mondiale a récemment ouvert une exposition sur la guerre en cours dans le pays. Elle rassemble d'authentiques objets, collectés notamment dans la région "libérée" au nord de Kiev. Selon le commissaire de l'exposition, l'objectif est de "choquer" et de montrer "la vérité au monde".
Valeurs Actuelles
Marine Le Pen en déplacement pour soutenir les candidats RN de l’Yonne
Un soutien de poids. Mardi 14 juin, Marine Le Pen s’est rendue dans l’Yonne pour y soutenir les trois candidats du Rassemblement national qualifiés au second tour des élections législatives, rapporte France 3 Bourgogne-Franche-Comté. Ces candidats, Julien Odoul, Audrey Lopez, et Daniel Grenon, sont tous trois qualifiés au second tour des élections législatives qui aura lieu dimanche 19 juin. Deux d’entre eux sont même largement en tête, dépassant les 30 % de suffrages exprimés dans leur circonscription respective : Audrey Lopez, dans la deuxième, et Julien Odoul, dans la troisième.
« Si le peuple vote, le peuple gagne »
En fin de matinée, Marine Le Pen et ses trois candidats ont tenu une conférence de presse dans un restaurant de Pont-sur-Yonne. La finaliste de l’élection présidentielle a affirmé : « Je suis très heureuse d’être ici, dans l’Yonne, dans cette ruralité abandonnée par les politiques et que seul le Rassemblement National défend. Ici, Julien Odoul, Daniel Grenon et Audrey Lopez peuvent faire le grand chelem et me rejoindre à l’Assemblée nationale. » Marine Le Pen a souhaité mobiliser ses électeurs en les appelant à se rendre aux urnes. « Quand le peuple vote, le peuple gagne ! Pour ce premier tour, notre électorat s’est mobilisé. J’espère qu’il se mobilisera encore davantage au second tour pour obtenir un très grand nombre de députés patriotes », a-t-elle ainsi déclaré, citée par France 3. Le Rassemblement national peut espérer, d’après les projections, entre 20 et 45 députés à l’issue du second tour des législatives, dimanche.
Yonne : les dernières actualités
France24 - Monde
Royaume-Uni : la crainte d’un migrant LGBT+ d'être déporté au Rwanda
Publié le : 10/06/2022 - 17:19Modifié le : 10/06/2022 - 17:29
Laura MOUSSET
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Hadi a fui l'Irak où il était persécuté en raison de son homosexualité et s'est réfugié au Royaume-Uni où il a demandé l'asile. Mais il craint désormais d'être déporté au Rwanda. Dans le cadre d'une loi controversée entrée en vigueur en avril, le Royaume-Uni prévoit d'envoyer à partir de la mi-juin dans ce pays d'Afrique de l'Est des migrants arrivés illégalement sur le sol britannique.
Valeurs Actuelles
Législatives 2022 : Peltier, Blanquer… Carton rouge pour les ténors nationaux en Centre-Val de Loire
Avec 14 % des voix obtenues dimanche 12 juin, Guillaume Peltier, député Reconquête! de la deuxième circonscription du Loir-et-Cher, sera absent du second tour. L’ex-filloniste passé au Rassemblement national Roger Chudeau prend la première place du scrutin avec 24 % des voix, devant Emmanuelle Chaplault, la candidate d’Ensemble pour la majorité présidentielle qui rafle 20 % des suffrages. Ces résultats constituent une surprise pour Guillaume Peltier, largement élu en 2017 sous l’étiquette LR, dans le secteur de Lamotte-Beuvron. Devenu vice-président de Reconquête! Guillaume Peltier paie-t-il son ralliement, en janvier, au parti d’Éric Zemmour ? Les électeurs solognots, qui l’avaient élu avec près de 54 % des voix il y a cinq ans, ont eux aussi changé de casaque. En misant avant l’élection présidentielle sur Reconquête! alors au zénith dans les sondages (16 % des intentions de vote fin 2021), Guillaume Peltier semble avoir quelque peu sous-estimé l’érosion rapide de son champion. Il perd aujourd’hui sur le tableau local où il ne conserve que son mandat de conseiller départemental du Loir-et-Cher. Au sein de la majorité LR, Guillaume Peltier est de surcroît regardé avec défiance par ses anciens amis qui l’ont mis au ban depuis quatre mois.
Blanquer : le boulet d’Ibiza
Autre figure nationale de la politique en Centre-Val de Loire, Jean Michel Blanquer, ancien ministre de l’Éducation nationale, subit également un revers dans la quatrième circonscription du Loiret, celle de Pithiviers. Avec seulement 18,9 % des suffrages, il ne parvient pas à se hisser au second tour. À 189 voix près, Jean-Michel Blanquer doit céder la place au communiste Bruno Nottin pour la Nupes. Le candidat du RN, Thomas Ménagé, arrive aussi en tête sur ce territoire en difficulté économique avec plus de 31 % des voix. Si l’ex-ministre a déposé un recours en raison du faible écart de voix le séparant de la Nupes, dont il a fustigé tout au long de la campagne les méthodes d’intimidation à son encontre, il a peu de chance d’obtenir gain de cause. Sur le fond, Jean Michel Blanquer subit un échec pour deux raisons majeures. En premier lieu, son parachutage dans une circonscription “gagnable” pour Ensemble, a été perçu localement comme une marque d’opportunisme de la part de l’ex-ministre. En quête d’un point de chute pour rebondir, il s’est fait sortir sèchement. De plus, Jean-Michel Blanquer, étoile pâlissante de la macronie, n’a jamais réussi à redorer son blason après “l’affaire” d’Ibiza à Noël 2021. Le ministre était en vacances aux Baléares lors qu’il a présenté, 24 heures avant le redémarrage des cours, les nouveaux protocoles de rentrée scolaire post-Covid. Un couac y compris pour ses amis politiques, Emmanuel Macron au premier chef.
Dans ce jeu de massacre pour les politiques nationaux, seul Marc Fesneau tire son épingle du jeu sur le territoire. Dans la première circonscription du Loir-et-Cher, dont il est le député sortant depuis 2017, le centriste du Modem se place en tête avec près de 32 % des voix face à Reda Belkadi (Nupes) qui obtient 24,3 % des suffrages. Dans ce département qui a voté pour Emmanuel Macron à près de 60 %, Marc Fesneau part largement favori pour le second tour. De quoi lui faire oublier son échec au second tour des élections régionales en juin 2021, où il avait été fraîchement éconduit par les électeurs du Centre-Val de Loire avec seulement 16 % des voix.
France24 - World
Johnson moves to renege on his own ‘terrible’ Brexit deal – but will the Tories kill it?
Issued on: 14/06/2022 - 22:22
Tom WHEELDON
British Foreign Secretary Liz Truss unveiled on Monday plans to override some post-Brexit rules for Northern Ireland on the grounds that they create unacceptable barriers with the rest of the UK. But Prime Minister Boris Johnson’s government was warned about such problems after striking his very own 2019 Brexit deal, which it is now proposing to unilaterally change in a move that critics say undermines Northern Ireland’s economic stability – and analysts say is vulnerable to a Commons rebellion.
Flash back to 2019, when the Brexit saga had just eaten up Theresa May’s premiership – and the patience of the British public. Boris Johnson had recently entered Downing Street promising to break the deadlock. The Northern Irish question was at the heart of the interminable wrangling between London and Brussels.
Hard Brexit – taking Britain out of the single market and customs union – was the only approach acceptable to most of the Conservative Party, and indeed to many of the 52 percent of voters who chose Leave in the 2016 referendum. But hard Brexit risked clashing headfirst into a pillar of the British constitutional arrangement, the Good Friday Agreement, which ended the Troubles in 1998 and guarantees no hard border between the UK and the Republic of Ireland.
The possibility of a no-deal Brexit necessitating a hard border was a Damoclean sword hanging over Northern Irish nationalists throughout the divorce talks saga. Johnson achieved his deal in October 2019 by plunging that sword into Northern Irish unionism – replacing the troubling prospect of a new border between Northern Ireland and the Irish Republic with the troubling reality of a new border between Northern Ireland and Great Britain.
The Northern Ireland Protocol keeps the province in the European single market for goods, meaning a customs border in the Irish Sea. This after Johnson told the Democratic Unionist Party (DUP) conference in 2018 that “no British Conservative government could or should sign up to any […] agreement” requiring any such frontier within the UK.
At the time, critics warned the deal would threaten Northern Irish unionists’ identity – notably Jonathan Powell, then PM Tony Blair’s negotiator for the Good Friday Agreement, who wrote a damning piece in the Irish Times warning that the Protocol was a big problem. Yet in the rest of the UK, Brexit fatigue meant this predicament was almost entirely ignored.
‘You can understand unionist outrage’
Flash forward to the present and the DUP is blocking the creation of a new power-sharing devolved government at the Northern Irish Assembly, Stormont, until its concerns about the Protocol are addressed. Truss cited this impasse at Stormont as the reason for the new bill when presenting it to the House of Commons.
“Powell is totally vindicated,” said Jonathan Tonge, a professor of politics at Liverpool University. “Johnson’s deal was a piece of political expediency, almost unsurpassed, by which he got Brexit done. But it’s a terrible deal, because it really does treat Northern Ireland as a place apart, and you can understand the unionist outrage. Johnson either didn’t read his own deal properly – or, more likely, he knew full well what he was doing and just thought he could renege on it later.”
The proposed legislation would try to remove the customs border problem with a new “green lane” and “red lane” for trade. Goods traded from Great Britain to stay in Northern Ireland go in the green lane and could move without customs checks. Goods sent from Great Britain to Northern Ireland for export to the Irish Republic or the rest of the EU go into the “red lane” and would remain subject to customs checks in Northern Ireland.
The other key plank of the bill would remove the European Court of Justice from its role adjudicating trade disputes relating to Northern Ireland. Instead, “independent arbitration” would resolve trade disputes; it is not clear what this would entail. A further meaningful change in the proposed legislation would give Northern Ireland the same tax breaks as the rest of the UK.
‘Acting dishonourably’
The EU reacted by underlining its position that the Northern Ireland Protocol is not up for renegotiation. A constant throughout the entire Brexit process is that Brussels, backed by an unusually united 27 member states, sees watertight protection of the single market’s integrity as sacrosanct – meaning it must have a rigorously controlled border.
Brussels’ approach is overkill, Tonge suggested: “I do understand the British government’s position; the idea that Great Britain to Northern Ireland so-called ‘exports’ will go into the Irish Republic and undermine the single market is fantasy,” he said. “If only the volume of British exports were that high! Most will stay in Northern Ireland in any case.
“And even Johnson’s government, even the DUP, don’t dispute the need for checks [at Northern Irish ports] on goods that go from Great Britain to Northern Ireland to be sent south of the border,” Tonge continued.
>> How Brexit created a ‘recipe for endless tension’ among unionists upon Northern Ireland’s centenary
But as Jonathan Powell would no doubt point out, it was Johnson’s government that proposed shifting the customs border to the Irish Sea back in 2019 before formalising the move as soon as possible.
“At the end of the day, they’re the ones that signed this deal; therefore the British government is acting dishonourably in proposing to renege on it,” Tonge said.
Protocol good for business
When this unilateral action was merely a rumour, the EU prompted fears of a trade war with the UK last month, with EU Commission Vice President Maros Sefcovic saying the bloc would respond with “all measures at its disposal”.
Sefcovic struck a more measured tone after Truss’s announcement, saying its reaction will be “proportionate”. But any risk of a trade war brings back the spectre of uncertainty that troubled Northern Irish politics and business for more than three years until Johnson agreed the Protocol, which then came into place in January 2021.
>> Sinn Fein expected to top N. Ireland polls – but only thanks to greater DUP decline
Following that uncertainty, the Protocol has worked well from an economic perspective. Closer trade links with the EU have helped the Northern Irish economy “slightly outperform the UK average”, a report by the National Institute of Social and Economic Research found in May.
Hence the new Northern Irish First Minister, Sinn Fein’s Michelle O’Neill, framed her response to the new bill in economic terms: Boris Johnson is “bringing economic instability” and “jeopardising jobs”, she told journalists outside Stormont after Truss’s announcement.
Reneging on the Protocol “runs completely counter to the requests of business in Northern Ireland, which has been so consistently for certainty and stability”, observed Katy Hayward, a professor of political sociology at Queen’s University Belfast and a senior fellow at the UK in a Changing Europe think-tank. Johnson’s government is giving “no thought” to what its bill would mean “for Northern Irish trade and investment, and instead we just have this huge question mark over the legal situation for Northern Ireland as it stands”.
‘50/50’ whether bill will pass
However, there is also a huge question mark over whether the proposed legislation will get through parliament. The prime minister’s Commons majority is much bigger than those of his two immediate predecessors – but nothing like the impregnable numbers enjoyed by Margaret Thatcher and Tony Blair in their pomp. Despite Johnson’s purge of the Europhiles before the 2019 general elections, there are still numerous Tory MPs uneasy about the idea of reneging on international agreements and anything that hints at economic instability.
And transcending any ideological divides, much of the Conservative Party is in a restless mood after 148 MPs sided against Johnson in the no confidence motion on June 6 – a moment analysts say was likely the beginning of the end for the prime minister after Partygate destroyed his personal popularity.
“Johnson’s majority of 80 might sound great but it only needs 40 rebels to down you; that’s only about one-ninth of the party, given that every other party bar the DUP will oppose the government on this,” Tonge said. “There is a still a Remainer wing within the Conservative Party, even if it is operating in much-reduced circumstances. Aside from that, there will be a lot of anti-Johnson MPs who have no particular ideological view on the [Protocol] who will see this as a useful opportunity to put Johnson in further difficulties.”
Given those factors, it is about “50/50” whether the legislation will get through the Commons, Tonge said.
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UK sets up EU showdown with plan to change Northern Ireland trade rules
Proposed unilateral action on N. Ireland is 'wrong', Sinn Fein tells UK's Johnson
How Brexit created a ‘recipe for endless tension’ among unionists upon N. Ireland’s centenary
New York Times - World
Cambodia Sends U.S. Activist and Other Opposition Members to Prison
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Theary Seng, a Cambodian American lawyer, and dozens of other critics of Prime Minister Hun Sen were convicted of conspiracy to commit treason.
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By Seth Mydans
BANGKOK — Theary Seng, a Cambodian American lawyer and a human rights activist, was sentenced to six years in prison on Tuesday as part of Cambodia’s wide-ranging crackdown on opponents of the nation’s prime minister, Hun Sen.
Ms. Theary Seng — a refugee who escaped Cambodia’s killing fields and who had returned from the United States to help build democracy — was convicted of conspiracy to commit treason, along with dozens of other critics and opposition politicians.
Choung Chou Ngy, her lawyer, said he planned to appeal her conviction. He said that those who had received five-year terms had their sentences suspended but that the other defendants with five to eight years would face prison time.
All of them were victims of a concerted campaign by Mr. Hun Sen to eliminate the last traces of resistance to what has in effect become his one-man rule. The main opposition party, to which many of the defendants belonged, was dissolved by court order in 2017, prompting many of its members to flee abroad.
Since then, top leaders of the party, the Cambodia National Rescue Party, have been harried with court cases, with some convicted in absentia more than once on separate charges.
In March, 19 members of the party, including a half-dozen leaders in exile, were convicted on charges of “incitement” and “conspiracy,” and many were sentenced in absentia to prison terms.
At that time, Phil Robertson, the deputy Asia director of Human Rights Watch, called the trials “a witch hunt” and said, “Cambodia’s politicized courts have facilitated Prime Minister Hun Sen’s effort to destroy the last remnants of democratic freedoms and civil and political rights in the country.”
Mr. Hun Sen’s party, the Cambodian People’s Party, now holds all of the seats in the National Assembly. The prime minister, 69, recently announced that he would eventually hand over leadership of the country to his son Hun Manet, a lieutenant general.
Mr. Hun Sen was the prime minister in a Vietnam-installed Communist government after the Vietnamese ousted the Khmer Rouge, which had caused the deaths of around two million people in the late 1970s.
After their ouster, the Khmer Rouge waged a jungle insurgency. The United Nations later intervened to replace the government with a Western-style democracy with political freedoms and human rights guarantees.
Mr. Hun Sen remained in power, sharing it for a time with a co-prime minister, Norodom Ranariddh, after a U.N.-sponsored election.
It was in this context that Ms. Theary Seng — who had survived the killing fields of the Khmer Rouge, fled to America and earned a law degree — returned to Cambodia in 2004 as part of a struggling human rights movement.
In an interview last year, she said she had returned to help “stem Cambodia’s complete plunge into autocracy.” Looking back, she said, “There was such high hope when I entered civil society.”
But Mr. Hun Sen was already moving step by step to gather power and eliminate opposition through imprisonment, exile, payoffs, electoral manipulation, assassination and coup.
As human rights defenders fled or were arrested, Ms. Theary Seng remained one of the most insistent opponents of the government.
Ms. Theary Seng retained her United States citizenship but said she was determined not to flee, though she could have. The State Department criticized the charges against her and the other defendants as “baseless,” and the United States Embassy said it was monitoring the trial.
Since being indicted along with dozens of others in November 2020, and with the government-controlled news media and other avenues of expression closed to her, she has resorted to flamboyant displays to attract attention.
On the day of her sentencing, she was wearing the latest in a series of extravagant costumes, this time dressed as Lady Liberty with her face painted green and with a spiked crown and green gown, which she was still wearing when police officers bundled her into a van.
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Pistes cyclables « non-genrées », union de la gauche : le maire EELV de Lyon Grégory Doucet défend son mandat
Grégory Doucet défend son mandat et sa politique. Mardi 14 juin, le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet, a défendu son mandat et ses priorités pour sa ville sur l’antenne de Sud Radio, rapporte LyonMag. L’édile est revenu sur les nombreuses attaques dont lui-même et sa majorité ont fait l’objet, et notamment récemment sur le projet municipal de créer des pistes cyclables « non-genrées » dans la commune et la métropole de Lyon. « L’objectif, c’est de faire en sorte que nos voies cyclables soient accessibles à tout le monde, qu’elles soient inclusives », a expliqué Grégory Doucet. « Le vélo aujourd’hui, c’est majoritairement une pratique masculine, à 60 %. Il y a des femmes qui n’osent pas franchir le pas pour des raisons diverses et variées. À nous de les étudier et de les comprendre pour lever tous les obstacles », a-t-il détaillé.
« Les gens sont plutôt favorables à la politique que l’on mène »
Pour Grégory Doucet, il n’y a aucun doute à avoir sur la popularité de sa politique municipale : « A priori, les gens sont plutôt favorables à la politique que l’on mène. La ville de Lyon se porte très bien, elle est en train de se transformer, elle est entrée dans une transition écologique extrêmement ambitieuse », a-t-il ainsi avancé, cité par le média local. Avant d’enfoncer le clou et d’attaquer sans ménagement ses opposants : « Tous ceux qui parlaient à l’époque du déclin, du chaos, et bien la réalité les a démentis. » Enfin, l’élu écologiste, qui va soutenir Sandrine Rousseau, candidate Nupes dans le 13e arrondissement de Paris, est revenu sur l’union de la gauche derrière la Nupes, vantant celle qui permit son élection dans le fauteuil de maire de Lyon en 2020. Grégory Doucet a même conclu en taclant les adversaires de ce cartel des gauches, qu’il accuse de caricatures : « Quand on n’a pas d’idées, on essaie de faire peur. »
Lyon : les dernières actualités
France24 - Monde
Au Mozambique, une brigade de police locale 100 % féminine contre les violences sur les femmes
Publié le : 09/06/2022 - 16:44Modifié le : 09/06/2022 - 17:27
Laura MOUSSET
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Dans le village mozambicain de Manhene, près de la frontière du Zimbabwe, une brigade de police locale exclusivement féminine, créée à l'origine pour pouvoir fouiller et interpeller des femmes, a été reconvertie en unité de lutte contre les violences basées sur le genre. Elles interpellent les maris violents et mettent les femmes à l’abri grâce à l’association Lemusica, qui tente de faire évoluer les mentalités.
New York Times - World
What to Know About France’s Parliamentary Elections
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President Emmanuel Macron is looking to secure a strong majority to help him pass bills during his second term, but a reinvigorated alliance of left-wing parties hopes to thwart him.
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By Aurelien Breeden
PARIS — Weeks after re-electing President Emmanuel Macron, voters in France return to the polls on Sunday to choose their parliamentary representatives, elections that will determine whether Mr. Macron’s bills sail or stumble through the legislature during his second term.
All 577 seats are up for grabs in the National Assembly, France’s lower and more powerful house of Parliament, which Mr. Macron’s party and its allies currently control. Most polls predict that will remain the case — to a degree.
France’s modern presidential and parliamentary elections are held only months apart, on the same five-year cycle. Over the past two decades, voters have always given their newly elected president strong parliamentary backing, and polls and experts suggest that would be a likely outcome for Mr. Macron this time, too.
His biggest challenge comes from a reinvigorated alliance of France’s left-wing forces, which have taken the rare step of setting aside personal squabbles and ideological differences to mount a united front. Jean-Luc Mélenchon, the leader of the far-left France Unbowed party, the dominating force in that alliance, is hoping it can eke out a narrow victory and compel Mr. Macron to appoint him prime minister.
But so far, according to recent surveys, voters have been more concerned by surging inflation than by the campaign, and pollsters say they expect record-low turnout.
Here is a primer on the elections, which will be held in two rounds, on Sunday and on June 19.
What is at stake?
Presidents hold France’s most powerful political office, with broad abilities to govern by decree. But they need Parliament, and especially the National Assembly, to accomplish most of their bigger domestic policy goals, push through spending bills or change the Constitution.
Emmanuel Macron’s Second Term as President of France
With the reelection of Emmanuel Macron, French voters favored his promise of stability over the temptation of an extremist lurch.
Some of Mr. Macron’s prominent campaign promises, like his vow to raise the legal age of retirement, require legislation. His new government also wants to tackle the effects of inflation, requiring lawmakers to vote on measures like food subsidies.
The main players in the elections are:
Ensemble, a centrist coalition that includes La République en Marche, the party that Mr. Macron founded and that swept to victory in 2017 with a wave of political newcomers as candidates.
La Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale, more commonly known by its acronym NUPES, a left-wing alliance brought together by Mr. Mélenchon’s France Unbowed party that includes the Socialist, Green and Communist parties.
A group of traditional right-wing parties, led by Les Républicains, the mainstream conservatives.
The far-right National Rally party of Marine Le Pen, who was defeated by Mr. Macron in the presidential runoff in April.
The latest polls suggest that Ensemble and NUPES are neck-and-neck, with about 25 to 28 percent each. The National Rally is predicted to receive around 20 to 21 percent of the vote, with Les Républicains roughly 10 to 11 percent. Smaller groups, including the party of Éric Zemmour, a far-right pundit who ran for president, are polling in the single digits.
If Mr. Macron’s party alone musters an absolute majority of seats — 289 — he will have relatively free rein to enact his legislative agenda. A repeat of the current situation, in which his party and its allies hold an absolute majority, would make him dependent on the coalition to pass some legislation. But if his party and its allies lose too much ground, they could be forced to reach out to lawmakers from opposing parties on certain bills. And if NUPES is able to secure control of Parliament, it would force Mr. Macron to appoint a new prime minister and a new cabinet, potentially blocking much of his agenda.
How do the elections work?
France’s 577 electoral districts cover the mainland, overseas departments and territories, as well as French citizens living abroad. Each district has one seat. More than 6,200 candidates are running for office nationwide.
Any number of candidates can compete in the first round in each district, but there are specific thresholds to reach the second round. While in most cases the runoff will feature the top two vote-getters, it can sometimes feature three or even four of them. Whoever wins the most votes in that runoff wins the race. (Under some conditions, a candidate who gets more than 50 percent of the vote in the first round wins outright.)
The two-round system usually produces stable majorities that French governments can rely on, but it comes at a cost. The makeup of the National Assembly does not always accurately reflect the country’s broader political landscape and usually skews in favor of bigger parties. Smaller ones complain that their voters do not get the representation they deserve, fueling disaffection with the political system.
French presidential candidates, including Mr. Macron, have repeatedly floated the idea of fixing that discrepancy by introducing a dose of proportional representation for parliamentary elections. But a bill on that issue never came to fruition during Mr. Macron’s first term, and it is unclear whether he will pursue the idea during his second.
What does the National Assembly do?
The National Assembly and the Senate — currently controlled by the right — are France’s two houses of Parliament. Both are based in Paris and play important roles in drafting bills and voting laws. But only the National Assembly is elected directly by the people, and it has more leeway to legislate and challenge the executive.
The National Assembly usually has the final word if the two houses disagree on a bill, and it is the only house that can topple a French cabinet with a no-confidence vote. It has some prerogatives on key legislation like spending or social security bills.
Lawmakers can question cabinet members; they can also establish investigative commissions and hold hearings, although their powers and the scope of their investigations are more limited than congressional inquiries in the United States.
Unless the president dissolves the National Assembly and calls for new elections — a move that is rarely attempted — lawmakers are in office for five years.
What comes next?
The last voting stations close at 8 p.m. on Election Day, which is when the French news media will work with pollsters to publish the first projected results based on preliminary counts. Races will be called district by district as the evening progresses.
Those first results will give a sense of each party’s standing and of the direction each race might take, but the National Assembly’s final composition will become clear only after the runoffs.
Several ministers are running in the elections, including Élisabeth Borne, the prime minister. Their races will be closely watched, as a loss by one or several of them would be seen as a rebuke of Mr. Macron, who has warned that those who are not elected will leave his cabinet.
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L'Humanité
Quelques candidats se désistent en vue du second tour
ActuÉlections Depuis mardi soir et la clôture de leur dépôt, toutes les candidatures sont connues. L’après-premier tour a donné lieu à des désistements, mais aussi à des maintiens sur certaines triangulaires à risques.
Diego ChauvetLes dépôts de candidatures pour le second tour des législatives sont terminés depuis mardi soir. Le paysage politique pour le scrutin de dimanche est donc fixé. Dans certaines circonscriptions, il a bougé par rapport à ce que les résultats du premier tour annonçaient. C’est le cas notamment en Seine-Saint-Denis, dans la 4e circonscription, où Soumya Bourouaha (PCF-Nupes) et Azzédine Taïbi (dissident et vice-président du parlement de campagne de Jean-Luc Mélenchon) devaient s’affronter, dimanche. Ce 14 juin, le maire de Stains a donné une conférence de presse au cours de laquelle il a annoncé le retrait de sa candidature, laissant donc la candidate Nupes seule en course, et son départ du PCF. Azzédine Taïbi, sans prononcer le nom de Soumya Bourouaha, a toutefois appelé à « faire élire Jean-Luc Mélenchon » en guise de consigne de vote. Au premier tour, il était arrivé en deuxième position avec 21,42 %, face à la candidate de la Nupes (36,13 %) sur une circonscription dont la députée sortante est Marie-George Buffet (PCF).
En Seine-Saint-Denis toujours, un autre retrait a été annoncé la veille, sur la 11e circonscription, cette fois. La députée sortante Clémentine Autain (FI-Nupes) était arrivée en tête avec 46,1 % des voix dimanche dernier. Une autre candidature de gauche, celle de Virginie de Carvalho, soutenue notamment par le maire de Tremblay-en-France, François Asensi, s’était qualifiée pour le second tour avec 15,8 % des voix. Elle ne sera pas candidate le 19 juin, laissant ainsi la députée insoumise seule en lice.
le « front républicain » en question
Par ailleurs, du fait de la faible participation au premier tour, le second ne verra que huit triangulaires dans le pays. Se pose donc la question de celles où le RN est en tête… Alors que le « front républicain » est remis en cause par la cacophonie sur le sujet chez les macronistes dans les cas de duels Nupes-RN, la situation est également compliquée dans deux triangulaires. Dans le Lot-et-Garonne, le parti d’extrême droite se maintient au second tour dans les trois circonscriptions du département. Dans la 2e circonscription, le député macroniste Alexandre Freschi est arrivé troisième dimanche soir, devancé par le RN et par la Nupes. Lundi, son parti, Ensemble !, lui a demandé de se retirer. Le candidat a refusé le lendemain, maintenant donc cette triangulaire risquée. La candidate du RN a réalisé 30,5 % au premier tour, le candidat Nupes Christophe Courregelongue, 26 %, et Alexandre Freschi, 25,6 %. Dans la deuxième circonscription de la Nièvre, c’est en revanche la candidate de la Nupes, l’insoumise Marie-Anne Guillemain (24,38 %) qui refuse de se retirer alors qu’elle est arrivée en troisième position derrière le député LaREM sortant, Patrice Perrot (26,83 %) et le RN, Julien Guibert (27,87 %).
En Guadeloupe également, la candidate de gauche Marie-Luce Penchard a annoncé se désister. Elle s’était qualifiée au second tour face à Elie Califer, soutenu par la Nupes, qui se retrouve ainsi tout seul à solliciter les suffrages dimanche.
Législatives 2022seine-saint-denisNupesfront républicain Valeurs Actuelles
Un paquebot géant empêché d’accoster dans le port de Marseille par des militants écologistes
Dénoncer la pollution. Mardi 14 juin, des militants écologistes ont empêché l’accostage d’un paquebot géant, le « Wonder of the Seas », dans le port de Marseille, rapporte Le Parisien. À 7 heures 30, attachés à une cuve d’eau flottante, une douzaine de canoës s’étaient postés à l’entrée du port de croisière pour empêcher l’entrée du navire, avant l’intervention de la gendarmerie maritime. « On ne veut plus voir le Wonder of the Seas dans la rade de Marseille », a expliqué une militante. Et de fait, cette action, organisée par les collectifs Stop Croisières et Extinction Rébellion, a forcé le navire à entrer dans le port avec une heure de retard sur l’horaire d’accostage prévu.
Plus grand paquebot du monde
Le « Wonder of the Seas » est le plus grand paquebot du monde. Il ne mesure pas moins de 362,04 mètres, est doté d’un équipage de 2 394 membres et d’une vitesse de croisière de 22,5 nœuds (41,67 km/h). Quant aux militants anti-paquebot, ils réclament des « actions concrètes face à cette industrie des croisières » et la pollution de l’air qu’elle induit, notamment dans les quartiers Nord de Marseille qui longent le port. À noter qu’un autre vaisseau de croisière, italien, le « MSC Orchestra », du groupe italo-suisse Mediterranean Shipping Company, a été également momentanément bloqué, avant de parvenir lui aussi à quai.
Marseille : les dernières actualités
New York Times - World
Bloomberg News Employee Detained by China Has Been Released on Bail
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Haze Fan was taken into custody in 2020 and has not been heard from since. Chinese officials announced last month that she had been freed in January, but many questions remain.
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By Alexandra Stevenson
A Chinese employee at Bloomberg News, Haze Fan, was released on bail in January, according to the Chinese embassy in Washington, more than a year after plainclothes security officials detained her.
Ms. Fan’s case is still under investigation, but she is on bail pending trial, the Chinese embassy said in a statement dated May 6.
Bloomberg News said on Tuesday it had been unable to reach Ms. Fan since her release. It had previously reported that Ms. Fan was last seen on Dec. 7, 2020, being escorted from her apartment, and that she had been detained on potential national security violations.
News of her detention sent reverberations through the foreign journalist community in China, where news media organizations have been harassed and foreign reporters expelled amid an increasingly hostile reporting environment. Reporters face “unprecedented hurdles covering China as a result of the government’s efforts to block and discredit independent reporting,” the Beijing-based Foreign Correspondents’ Club of China said in its annual report in January.
Ms. Fan was taken away by investigators not long after she had been in touch with a Bloomberg editor, according to a Bloomberg article in 2020. The company has previously said it did not know why Ms. Fan had been detained, but that it had sought information about her whereabouts from both the Chinese government and China’s embassy in Washington.
Bloomberg said it was made aware of the embassy statement over the weekend.
In that statement, the embassy said Ms. Fan had been formally arrested in July 2021 on suspicion of committing crimes endangering national security, adding that her “legitimate rights and interests have been fully protected.”
John Micklethwait, editor in chief of Bloomberg, said he was “encouraged” to hear that Ms. Fan was out on bail. “She is a much valued member of our Beijing bureau — and we will continue to do everything possible to help her and her family.” He did not address whether Bloomberg had been notified in January of her release.
Ms. Fan is a Chinese citizen who joined Bloomberg in 2017 after working for several other news organizations, including CNBC, CBS and Reuters. Chinese nationals are banned from doing independent reporting for foreign media in China and are allowed to work only as research assistants.
Ms. Fan’s case “has nothing to do with her status as a foreign media employee,” the embassy said in the strongly worded May 6 statement, which was a response to an advertisement in The Washington Post for World Press Freedom Day that featured Ms. Fan.
An estimated 127 journalists are currently in detention in China, according to a report from Reporters Without Borders.
China’s Ministry of Foreign Affairs did not immediately respond to a request for comment.
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France24 - Monde
Fact or fake : le locataire de l'Élysée est-il à la tête de l'Union Européenne ?
Publié le : 29/04/2022 - 16:31
La France a pris la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne le 1er janvier 2022. Mais cette présidence ne signifie pas pour autant que le chef d'État français dirige l'Union Européenne. Notre équipe a fait le point sur le fonctionnement des institutions européennes pour clarifier les fonctions de chacun et démêler le vrai du faux.
Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.
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Législatives 2022 : le duel Vardon-Kandel, leçons d’un « cas d’école » de la désunion
Qui a remporté le match Vardon-Kandel ? Assurément le candidat Nupes, Enzo Giusti ! La troisième circonscription des Alpes-Maritimes a offert un duel fratricide entre le leader des élus RN à la ville de Nice et le candidat investi par le Rassemblement national. Attaques nominatives, dépôts de plaintes, sorties assassines dans la presse… Ce triste spectacle a offert le seul second tour à l’alliance d’extrême gauche dans les Alpes-Maritimes. Retour sur un feuilleton perdant-perdant.
La tête pensante du RN devenu paria
Il semble loin le temps où Philippe Vardon recevait les compliments de Marine Le Pen pour les élections municipales de 2020, avait la confiance de Jordan Bardella pour diriger la campagne des européennes, puis de Thierry Mariani pour les régionales. Si elle assumait son passé « un peu plus radical » il y a deux ans, la candidate à l’élection présidentielle fustige désormais « son côté groupusculaire ». Le conflit débute à l’échelle locale, lorsque Alexandra Masson est intégré au bureau exécutif du parti, aux dépens de l’élu niçois. Depuis, la guerre est déclarée, par presse interposée jusque dans les couloirs du conseil régional. « C’est dommage, leurs profils sont complémentaires, ils avaient de quoi s’entendre », commente un conseiller régional qui voit surtout « des conflits de personnalité et des vues similaires sur la ville de Nice. »
Proche de Marine Le Pen, Alexandra Masson accuse le chef de file des élus RN de ne pas avoir fait campagne pour la candidate à la présidentielle. « C’est faux, sauf que je suis resté sur le terrain », répond le principal intéressé. En représailles, le parti investit Benoît Kandel sur la troisième circonscription. Un gendarme, ancien premier adjoint de Christian Estrosi et candidat Debout La France en 2020, passé par le bureau départemental de Reconquête! avant de démissionner « face à l’imminence de l’arrivée de Philippe Vardon ».
L’ancien patron des identitaires niçois ne compte pas se laisser faire et prépare sa candidature « avec ou sans l’investiture ». Un défi personnel que de se présenter sous son nom, afin de mesurer son degré d’implantation pour celui qui a fait du combat local la priorité de son engagement. Lorsqu’il se déclare candidat, il doit faire face au candidat RN, mais aussi à celle de Reconquête!, investie quelques jours plus tôt. Cette dernière se retirera au profit du témoin de mariage de Marion Maréchal et deviendra sa suppléante.
« Des méthodes déloyales »
Le candidat n’adhère pas pour autant à Reconquête! même s’il reçoit le soutien du parti d’Éric Zemmour. Philippe Vardon se pose en candidat « de l’union des droites », fort du soutien de l’ensemble des élus RN de son groupe à la ville et à la métropole. « J’ai rassemblé les électeurs de Marine Le Pen, d’Éric Zemmour et d’Éric Ciotti », se satisfait celui qui a récolté 10,86 % des suffrages au premier tour de l’élection législative. « Je voulais me mesurer et pas seulement jouer la carte Zemmour », analyse-t-il a posteriori.
Du côté de Benoît Kandel, on se félicite d’avoir « sèchement » battu Philippe Vardon dans ce duel installé. Le candidat du Rassemblement national échoue à la troisième place avec 17,17 % des voix exprimées. S’il ne regrette pas de s’être jeté dans la bataille, il regrette « les méthodes déloyales » usées par son adversaire. En ligne de mire, « la confusion entretenue par Vardon avec le RN, l’utilisation de la photo de Marine Le Pen sur un document de campagne et un tract diffamatoire diffusé à son encontre ». Benoît Kandel a même déposé plainte contre son homologue après avoir été accusé d’être « complice des islamistes », Philippe Vardon l’accusant d’avoir permis l’installation d’une mosquée « radicale » du temps où il était l’adjoint de Christian Estrosi. Des méthodes qui empêcheront à l’avenir « tout travail en commun », prévient le candidat, qui reste « à disposition » du Rassemblement national pour les prochaines échéances.
Des accusations réciproques. Philippe Vardon a lui-même déposé plainte quelques semaines plus tôt, lorsque son concurrent a dévoilé la lettre d’exclusion de l’élu sur les réseaux sociaux, laissant apparaître l’adresse personnelle de celui qui est visé par les islamistes niçois. « Une maladresse », assure le candidat RN. « Une faute impardonnable », reconnaît un conseiller de Marine Le Pen. « Kandel est grillé dans le parti », pari l’élu niçois qui souligne le score « plus faible » du RN par rapport à 2017 où il était candidat. « J’avais fait 21 % et j’étais au second tour à l’époque », se souvient-il.
Vers un scénario similaire aux municipales ?
Unis, la candidature de la droite patriote aurait pu arriver en tête du premier tour avec 28,03 %. En tête, Philippe Pradal ne récolte que 26 %. « Les résultats démontrent que j’avais raison », commente Philippe Vardon qui voit dans les résultats de sa circonscription « un cas d’école » des conséquences d’une désunion du camp patriote. Entre Nupes et le candidat de Christian Estrosi, les deux hommes ont finalement trouvé un positionnement commun : pas une voix ni pour l’un ni pour l’autre, pas de consigne de vote.
La tête est désormais tournée vers les élections municipales en 2026. « Le cœur du combat » de Philippe Vardon. Lui, compte sur sa présence sur le terrain médiatique, militant et sur son travail d’élu de terrain. « J’ai pu montrer que l’on peut survivre au RN et contrarier l’étiquette », se satisfait l’élu pour qui Benoît Kandel « n’a bénéficié que de l’étiquette ». Mais d’ici quatre ans, le même scénario pourrait se reproduire avec une hypothétique candidature d’Éric Ciotti et du Rassemblement national. D’ici là, « toute discussion est possible », promet-il. « Philippe Vardon soutiendra Philippe Vardon », observe Benoît Kandel qui voit « la fin » de l’aventure Vardon à Nice.
La nouvelle recrue du Rassemblement national compte, lui, restructurer la fédération aux côtés d’Alexandra Masson. « Il y a tout à revoir, Vardon n’a rien fait pour le RN ici », déplore l’ancien gendarme. En attendant, il compte sur la victoire d’un ou deux candidats patriotes dans le département, dont Alexandra et Bryan Masson dans les 4 et 6e circonscriptions. « Ce ne serait que justice pour nos électeurs », assure-t-il. Du côté de Philippe Vardon, l’objectif sera d’asseoir son implantation en dehors du parti.
L'Humanité
« La gauche a l’avenir devant elle »
EntretienAu premier tour, 40 % des jeunes ayant voté l’ont fait pour la Nupes. Pour le sociologue Vincent Tiberj, cette préférence pour le camp du progrès est amenée à perdurer, car liée à un phénomène générationnel.
Emilio MesletVincent Tiberj Sociologue et professeur à Sciences-Po Bordeaux
Si les jeunes votent peu, ce n’est pas parce qu’ils sont jeunes. Mais car ils appartiennent à une génération qui s’engage autrement que par le vote. Et si les jeunes votent d’abord à gauche, ce n’est pas parce qu’ils sont jeunes. Mais parce que cette génération porte intrinsèquement le combat social et écologique. Voilà ce qui explique, selon le sociologue Vincent Tiberj, le score de la gauche dans la jeunesse : 40 % des électeurs ayant entre 18 et 34 ans ont voté Nupes.
Au premier tour des législatives, 70 % des 18-34 ans n’ont pas voté. Comment l’expliquez-vous ?
Pour eux, le vote n’est plus automatique, il se construit. Et ce n’est pas lié au fait d’être jeune, mais c’est une question de génération. Comparons ce qui se passe dans la jeunesse actuelle et parmi les 60-70 ans : ces derniers appartiennent à une génération très connectée au vote dans lequel ils voient un devoir ou un intérêt. Chez les jeunes, il y a une abstention d’incompréhension ou la montée en puissance d’une culture qui dit que le vote ne suffit plus. Pendant longtemps, on a pensé qu’ils étaient des citoyens en devenir. Or, on constate que plus une génération est récente, plus elle compte de votants intermittents. Ils ne sont pas pour autant dépolitisés, mais considèrent qu’il y a d’autres moyens pour être plus efficaces et plus utiles : les mouvements sociaux, les mobilisations contre les violences policières ou pour l’environnement, le boycott, dans le milieu associatif… Cela traduit un rejet de la politique institutionnelle.
Parmi les jeunes ayant voté, la plupart ont fait le choix de la Nupes. Pourquoi la jeunesse penche-t-elle à gauche ?
La jeunesse n’est pas un bloc homogène : ce n’est pas parce que vous avez 18 ans en Ardèche, à Clichy-sous-Bois ou à Paris centre que vous avez la même réalité. Il y a les silencieux qui ne votent pas, sont peu diplômés et précaires. Ceux-là, trente ans plus tôt, auraient été socialisés par les groupes de travail ou les syndicats mais plus maintenant où personne ne les considère. Il y a la jeunesse qui va bien et vote Macron et celle qui est à rebours de sa génération qui vote RN. Et puis, il y a les jeunes qui votent Mélenchon, dont la force est de pouvoir s’adresser à la jeunesse écologique et à celle des quartiers. Et elles ont bien des raisons de pencher à gauche. Sur le climat, le social ou les discriminations, où sont les propositions ? La Nupes leur parle. À ceci près qu’il est probable que la jeunesse des quartiers ne se soit pas déplacée aux législatives, alors qu’elle pourrait peser fortement et éviter de se retrouver avec des représentants qui vont contre ses intérêts.
Les jeunes qui se sont abstenus voteraient-ils eux aussi davantage pour la gauche que leurs aînés ?
Plus la participation est faible, plus les inégalités sociales de participation sont fortes, et donc les inégalités politiques qui vont avec. Aux législatives, les seniors, les cadres et les riches pèsent. Si les jeunes avaient plus voté, ça aurait pu profiter un peu au RN, mais surtout renforcer la Nupes.
Pourquoi la gauche n’a-t-elle pas réussi à mobiliser les jeunes autant qu’espéré ?
Les partis d’aujourd’hui ne sont plus des partis de masse, des machines à mobiliser comme pouvait l’être le PCF dans les années 1970. Ils ont, tout au plus, quelques dizaines de milliers de militants. Ce n’est pas suffisant pour mobiliser par le bas. Pour être perçu comme crédible par ces jeunes, il faut être présent partout, tout le temps. Mais la Nupes, en faisant campagne, a, elle, fait le boulot. Il n’y a en revanche pas eu d’effervescence par le haut, avec des médias qui ont laissé peu de place aux législatives.
Si la plupart des jeunes électeurs votent à gauche et que c’est un phénomène lié à la génération plus qu’à l’âge, cela veut-il dire que la gauche a un bel avenir devant elle ?
La droite et le centre font leurs meilleurs scores dans les générations nées avant-guerre ou dans l’immédiat après-guerre, mais ces vieux boomers sont en train de quitter la scène. Et celles qui suivent sont beaucoup moins alignées sur la droite traditionnelle. La gauche a donc l’avenir devant elle, à condition qu’elle parvienne à mobiliser ses électeurs. Le renouvellement générationnel lui est favorable, mais il va prendre du temps. En nombre, les électeurs de gauche sont de plus en plus nombreux, mais cela ne se traduit pas forcément en termes de voix exprimées. C’est son drame. Avant que cela ne se transforme politiquement, la gauche peut cumuler les échecs. Elle a un espace, mais il est compliqué de s’appuyer sur des générations de votants intermittents.
Législatives 2022Nupesvincent tiberjJeunesse BBC
Rwanda asylum flight cancelled after legal action
By Doug FaulknerBBC News
The first flight scheduled to take asylum seekers from the UK to Rwanda on Tuesday has been cancelled after a last-minute legal battle.
Up to seven people had been expected to be removed to the east African country.
But the flight was stopped after an intervention from the European Court of Human Rights (ECtHR).
Home Secretary Priti Patel said she was "disappointed" but would not be deterred and the "preparation for the next flight begins now".
The cancellation of the flight followed a UK court saying it could go ahead, and came after a series of legal challenges in Britain failed.
The plane had been due to take off at 22:30 BST from a military airport in Wiltshire but, after a number of linked judgments in Strasbourg and London, all passengers were removed from it.
In a statement hours before the flight's planned departure, the ECtHR said it had granted an "urgent interim measure" in the case of an Iraqi man, known only as "KN".
It said such requests were only granted on an "exceptional basis, when the applicants would otherwise face a real risk of irreversible harm".
That decision contradicted a ruling by judges in London, who had found no immediate risk to those being sent to Rwanda.
The European Court of Human Rights oversees a range of human rights laws to which the UK is a signatory, along with other nations. It is separate to the European Union.
It took little over an hour for the entire plan to send asylum seekers to Rwanda on Tuesday night to come crashing down like a house of cards - thanks to a series of linked decisions, all triggered by one ruling from the European Court of Human Rights.
The seven remaining passengers with orders to board the Boeing 767 warming up at MoD Boscombe Down looked like they had run out of options - but the Strasbourg court, which has the final say in human rights issues, ruled that one claimant had raised genuine concerns about the scheme and the fact that British judges had not yet properly looked at conditions in Rwanda.
That decision, in just one case, led the remaining men to appeal - some to judges in London. Ultimately, all the removal orders were scrapped.
However, the policy is not dead. What we don't know right now is how judges will ultimately rule when they examine the entire Rwanda policy next month.
This battle - between ministers, lawyers they regard as enemies and now the European Court - is only just beginning.
A UK High Court judge ruled last Friday that there should be a full review of the Rwanda removals policy - but that Ms Patel would be acting lawfully if in the meantime she sent some asylum seekers to Rwanda.
Should the policy be found to be unlawful some people could be returned to the UK from Rwanda.
Ms Patel said it was "very surprising" that the European court had intervened "despite repeated earlier success in our domestic courts".
"I have always said this policy will not be easy to deliver and am disappointed that legal challenge and last-minute claims have meant today's flight was unable to depart," she said.
She added: "Our legal team are reviewing every decision made on this flight and preparation for the next flight begins now."
Earlier, Prime Minister Boris Johnson said he would not be deterred from the policy and said the government had always known it would be a "long process" with lots of legal challenges.
He also said the government may "very well" have to change the law to help it with the policy.
But the policy has been criticised by charities and the Church of England and the cancellation of the flight has been welcomed by some.
Refugee Council chief executive Enver Solomon said the fact the flight could not take off was "indicative of the inhumanity of the plan" and said the government had to rethink its plans by having " a grown-up conversation with France".
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Profile: European Court of Human Rights
Why are asylum seekers being sent to Rwanda?
Is Rwanda a land of safety or fear?
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France24 - Monde
Macron 2 : une impulsion pour les Européens ?
Publié le : 29/04/2022 - 16:05
Caroline DE CAMARET
Les leaders des institutions et la majorité des eurodéputés ont poussé un ouf de soulagement à l'annonce des résultats des élections présidentielles françaises. Emmanuel Macron rempile donc pour un second mandat après avoir mené une campagne pro-européenne alors que la France est toujours présidente en exercice du Conseil de l'UE.
Du point de vue des européens, une victoire d'une candidate d'extrême droite, Marine le Pen, représentait un danger existentiel pour la construction européenne. La France, pays fondateur, deuxième économie de l'Union, et locomotive des 27, ne peut avancer sans son engagement. Cinq ans de plus, mais pour quoi faire au plan européen ? Quel regard nos voisins européens portent-ils sur ce second mandat et les ambitions affichées par Emmanuel Macron ?
Émission préparée par Isabelle Romero, Perrine Desplats, Sophie Samaille et Georgina Robertson.
Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.
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Nicola BEER, Eurodéputée allemande, groupe Renew Europe (FDP)
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Paolo BORCHIA, Député européen, Identité et Démocratie (Italie)
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Marisa MATIAS, Députée européenne, La Gauche (Portugal)
BBC
Russia-Ukraine war: Some of UK's top journalists barred from Russia
By Paul KirbyBBC News
Russia has barred top UK-based journalists and defence figures as part of sanctions, in response to UK measures on Russian public figures.
The BBC's Clive Myrie, Orla Guerin, Nick Robinson and Nick Beake, who have reported from Ukraine, and Director General Tim Davie are on the list.
The BBC "will continue to report independently and fairly", a spokesperson said.
Sky TV, Times, Guardian, Channel 4 and ITV journalists are also barred.
Russia has already banned hundreds of elected British MPs.
The foreign ministry in Moscow announced that work on expanding the list, which includes 29 members of the media and 20 persons "connected to the defence complex", would continue.
"The British journalists included on the list are involved in deliberate dissemination of false and one-sided information about Russia and events in Ukraine and Donbas," Russia's foreign ministry said. "With their biased assessments they also contribute to fuelling Russophobia in British society."
In her most recent piece for the BBC, Orla Guerin reported from the Ukrainian city of Lysychansk, where she said the fabric of the city was being destroyed in a deliberate scorched earth policy. Clive Myrie reported live from Kyiv as Russian troops invaded Ukraine, attempting to capture the capital in the early days of the war.
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The other BBC staff on the list are diplomatic correspondent Paul Adams, who has also reported from Ukraine, and corporation chairman Richard Sharp.
Sky News chief correspondent Stuart Ramsay, who is also on the list, was wounded in a Russian ambush while reporting outside Kyiv at the same time.
Among the other high-profile journalists on the list are John Witherow, editor of The Times, Chris Evans of the Telegraph, Katharine Viner of the Guardian and Ted Verity of the Daily Mail.
Correspondents Shaun Walker and Luke Harding of the Guardian are on the list, along with presenters Sophy Ridge of Sky News and Cathy Newman of Channel 4 News, columnists Con Coughlin of the Daily Telegraph and Gideon Rachman of the FT, and Russia academic Mark Galeotti.
Well, that's a shame: the Russian govt has just banned me from the country. I can take comfort in that they don't know whether to call me a 'leading journalist' or a 'political expert' (politolog). I still think of myself as a friend of #Russia the countryhttps://t.co/h9yic5Ixe8
Shaun Walker said he was not racing to visit Russia but it was still a "very strange/sad feeling" to be on the list, after living in Russia for more than a decade.
Russia has closed down independent media outlets and criminalised reporting of anything it considers to be "false information" about its war in Ukraine. Moscow refuses to call its invasion a war, labelling it a "special military operation".
Russia has also targeted journalists and other figures it does not like with the label "foreign agent". The European Court of Human Rights ruled on Tuesday that this legislation violated the rights of those involved.
Beyond the world of journalism there are senior figures on the sanctions list in the armed forces, including Royal Navy chief Adm Sir Ben Key and Air Force chief Sir Michael Wigston. The head of Thales UK, Alex Cresswell, and several senior colleagues are barred from Russia as are a number of top figures from BAE Systems, including overall CEO Charles Woodburn.
War in Ukraine: More coverage
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PM: MPs wear Russia sanctions as badge of honour
What sanctions are being imposed on Russia?
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France24 - World
Macron visits Romania in show of support for NATO allies amid Ukraine war
Issued on: 14/06/2022 - 18:09
FRANCE 24
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James ANDRÉ
French President Emmanuel Macron arrived in Romania Tuesday night to visit some 500 French troops deployed there. A subsequent visit to Moldova is planned for Wednesday, followed by a potential visit to Kyiv.
Addressing French troops at a NATO base in Romania, Macron said: “It is on the eastern front where we can defend Europe as war is being waged once again.”
“Collectively what we have done together – what France has been able to build through you – is a sense of commitment, a commitment to protecting Europe," Macron said. "Because in being able to act so fast and effectively you have been able to bolster our current partnerships but also build what is probably the longest and most precious thing that can tie nations and armies together and that is trust.”
Macron's Élysée Palace office said the visit would send "a clear message of our commitment to our NATO allies and European partners" following Russia's invasion of neighbouring Ukraine – highlighted by France's 500-strong deployment in Romania.
There have even been press reports, unconfirmed so far, that Macron could make his first visit to the Ukrainian capital Kyiv since the assault began in February, alongside German Chancellor Olaf Scholz and Italian Prime Minister Mario Draghi.
France has about 500 soldiers on the ground in Romania and deployed a surface-to-air missile system as part of a NATO battle group it heads there. Macron's visit is meant to show France's support for two of the countries most exposed to events in Ukraine, according to a French official.
Macron has been criticised by Ukraine and eastern European allies after published interviews earlier this month quoting him as saying it was vital not to "humiliate" Russia, so that when the fighting ends there could be a diplomatic solution to the war.
The French president has spoken with Russian President Vladimir Putin regularly since the February 24 invasion as part of efforts to achieve a ceasefire and begin a credible negotiation between Kyiv and Moscow, although he has had no tangible success to show for it.
Defending Macron's position, the Élysée Palace has stressed that there will have to be a negotiated solution to the war. It noted that Paris was a key backer of sanctions and provided strong military support to Ukraine.
Some eastern and Baltic partners in Europe see Macron keeping a dialogue open with Putin as undermining efforts to push the Kremlin chief to the negotiating table.
(FRANCE 24 with AFP and REUTERS)
© France Médias Monde graphic studio
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Macron calls for French budget defence boost in 'war economy'
FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS
‘Macron is right’ to want to avoid humiliating Russia, Le Pen and Mélenchon say
Macron draws new wave of criticism over call not to 'humiliate' Russia
France24 - World
Prizes abound for Le Pen's far right in historic French legislative elections
Issued on: 14/06/2022 - 17:14
Tracy MCNICOLL
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The duel between Emmanuel Macron's incumbent majority and Jean-Luc Mélenchon's pan-leftist NUPES coalition duly dominated the spotlight on Sunday after the first round of France's legislative elections. But far-right National Rally flagbearer Marine Le Pen had a red-letter night at the ballot box. Even at the low end of seat projections for next Sunday's run-off, Le Pen will have shored up party finances, seen off a pesky political foe and guaranteed herself a gilded soapbox for five more years.
The far right is rarely a focal point in French parliamentary polls. It has long been a political truism in France that the legislative elections – 577 individual seat races in two rounds, majority wins, for the lower-house National Assembly – favour parties that can cast a wide net and cultivate parliamentary alliances, leaving the country's predominant go-it-alone far-right party, founded by Marine Le Pen's rabble-rousing father Jean-Marie half a century ago, out in the cold.
But on Sunday night Le Pen's National Rally (RN) dented that conventional wisdom with a historic showing, pending next week's run-off. Standing for re-election in northern France, Le Pen herself fell just short of winning outright in the election's opening round with 53.96 percent of the vote. She'll wage a comfortable run-off next Sunday while her party vies for dozens of new parliamentary seats. And she has managed it all despite running a conspicuously casual campaign – once she'd returned from a long holiday after April's presidential election, that is.
"The second round offers us the opportunity to send a very large group of patriotic deputies to the new National Assembly," Le Pen declared Sunday, smiling in the wind on an outdoor stage in Hénin-Beaumont, northern France, pledging to represent "honest folks" in the chamber with a far-right group vast "as never before in the political history of our country".
After all votes were counted on Sunday night, Le Pen's RN scored 18.68 percent of the vote, up from the 13.2 percent the party managed in the first round in 2017. RN candidates advanced to the run-off in more than 200 races across the country, up from 120 five years ago. Pollsters project the National Rally is likely to win enough seats to form an official group in parliament – Ipsos-Sopra Steria projects 20 to 45 RN seats, well above the minimum 15 for a group – unlocking funding and powers at the pulpit that the party hasn't enjoyed in decades.
Stacked odds
All of which counts as a triumph for a far-right party in French legislative elections. Indeed, the National Rally and its predecessor, the National Front, have only won 10 legislative races this century, despite strong showings in presidential elections scheduled only weeks before. Despite her appearance in the May 2017 presidential run-off against Emmanuel Macron, Le Pen's RN only won eight National Assembly seats that June. Apart from a political exception in 1986 – when an experiment with proportional voting saw 35 far-right National Front candidates win seats – the far-right faction had never had the numbers to form a group in parliament. Indeed, the far-right threat has long been a key argument in France against any permanent shift to a proportional voting system.
>> Explainer: How do France's legislative elections work?
"It's the first time the National Front, now the National Rally, can hope to have a parliamentary group in the majority two-round French system, which was supposed to prevent it from obtaining that. So, on a historical level, it's clear that Marine Le Pen has succeeded in doing what the National Front (National Rally) never managed until now," explained political sociologist Erwan Lecoeur, a far-right specialist at the Grenoble-based Pacte social science laboratory. "So that seawall has 'exploded', washed over by a very strong vote in favour of the National Rally and Marine Le Pen," Lecoeur said. "She has managed something her father and the party never did before."
But beyond that new notch on the family-business leaderboard and Le Pen's lyrical remarks about stumping for honest folk, there were more pedestrian reasons for the RN leader's wide smile in Hénin-Beaumont on Sunday. And they start with money.
Goldmine election
Winning legislative seats is, quite literally, gold to a French political party, with each seat bringing in €37,280 annually in state subsidies over a five-year term. Individual ballots, too, are a virtual goldmine in these elections: A party that scored more than 1 percent in 50 districts can count on €1.64 for every vote cast in its favour. On Sunday, Le Pen's party earned more than 4.2 million votes – some 1.25 million more than it managed in 2017's first round – guaranteeing nearly €7 million per year in public funds. Meanwhile, forming a parliamentary group unlocks powers not simply of influence (more speaking time for questioning the government on the house floor) but also of access (dibs on parliamentary offices and facilities) and financing (public funds to take on parliamentary staff).
>> How France’s parliamentary elections play a crucial role in party funding
That sort of funding is more than petty change for the cash-strapped National Rally, on the hook for millions from Russian and Hungarian banks. "The National Rally is more than €20 million in debt. It is the most heavily indebted political party in the country," explained Lecoeur. Why? "Because the French system has it that the legislative elections decide how much money [a political party] has and they are very bad elections for the National Rally. That mode of distributing public money has always been a catastrophe for the National Rally because it had very little public money, even though it scored well in the presidential, European, and other elections," the far-right specialist explained.
Political vengeance
Remarkably, the National Rally's legislative reversal of fortunes on Sunday came amid supposedly stiff competition from far-right newcomer Éric Zemmour. The hardline pundit-turned-politician spent this year's presidential campaign poaching talent away from the National Rally – even parading Le Pen's niece Marion Maréchal like a trophy on the campaign trail – before falling to defeat with 7 percent of the presidential vote in April.
Far from harming Le Pen's long-established party, Zemmour's neophyte outfit and its "ideological radicalism ... helped the RN to appear as if it had moved toward the centre", far right specialist Jean-Yves Camus told Agence France-Presse. Zemmour's talent poaching, meanwhile, "allowed the RN to clarify its internal landscape", he added, seeing the party shed uncommitted associates.
For these legislative elections, Le Pen declined appeals from Zemmour to join forces and there is little doubt the split vote on the far right cost the side a chance to collect even more seats. "It's clear that she had wanted a large group in the National Assembly, she'd have been better off allying with Reconquête to hope for 10, 20 or 30 more seats," said Lecoeur.
But seeing off a bitter rival in stark fashion – no candidate from Zemmour's Reconquête ("Reconquer"), including Zemmour himself, made it past the first round on Sunday – is arguably the bigger prize for Le Pen.
"She wanted to put a nail in [Zemmour's] coffin, clearly. And it is a success, from that point of view. Reconquête finds itself at around 4 percent of the vote nationally. Most of its candidates won't be reimbursed (with campaign subsidies). None is in the second round. Not Zemmour, not Marion Maréchal. It's a disaster," Lecoeur said. "She wanted firstly to kill Zemmour and didn't really give a damn about having more deputies, especially if those deputies were Zemmourists and therefore unmanageable. It would have been a catastrophe for her."
Low ceiling, low expectations
But what about that matter of more? After battling the far-leftist Jean-Luc Mélenchon to a place in the presidential run-off against Macron with 23.15 percent of the first-round vote just nine weeks ago, Le Pen again finished as runner-up for the French presidency with 41.45 percent of the vote – an unprecedented score for the far right. But amid record-high abstention in these parliamentary polls, she couldn't hold onto that same mass of votes on Sunday.
"The National Rally's results are disappointing compared to what it could have envisioned two months ago. It's a long way from the more than 8 million votes received in the presidential first round," said Ugo Palheta, a sociologist at the University of Lille. "Le Pen didn't succeed in finding a response to the (pan-leftist) NUPES dynamic and will have to make do with a National Assembly where a very large left-wing block will apparently play the role of principal opposition to the government," Palheta added.
>> On This Day in 2002: Doomed Socialist favourite laughs off threat of Le Pen in presidential final
Far right specialists note that, beyond any fine points of the voting method, there is an upper limit on how well the National Rally can plausibly do in French legislative elections owing to a chronic personnel problem. Simply put, the party doesn't have a deep bench of talent to draw hundreds of presentable lawmakers from.
"To campaign in the legislative elections, one needs executives all over the country and the RN is short on those. But its good results in the first round nevertheless show that its political and electoral roots are quite solid in several areas, with a capacity to achieve very high scores, even when its candidates don't really hold water," said Palheta, alluding to a series of gaffes on the campaign trail by RN legislative candidates during local TV debates.
The issue is one of quality but may go hand in hand with what is, fundamentally, a particularly top-down party.
Le Pen "can count on 50-odd deputies, maybe a little less (next Sunday). But she doesn't need more and doesn't want more, very concretely, because for her it becomes complicated to manage beyond that," noted Lecoeur. "There can't be too many because she knows she has to take care of them afterwards and has better things to do than babysit new deputies who don't understand anything," he said. "Moreover, it could give rise to vocations or urges to become the chief and that's never very good for her."
Not that the party has any great affinity for the lower-house chamber. French parliamentary elections have historically been unfavourable to the far right (which, paradoxically, places bigger bets on European Parliament elections, where proportional voting gives the Europhobic RN more of a fighting chance). But the hostility is mutual: The party isn't particularly wedded to the ideals of parliamentary democracy, its arcane grunt work or all those committee meetings.
"LePenism doesn't believe in parliamentarianism. It is practically even anti-parliament, fundamentally. It doesn't believe the National Assembly is an important place," said Lecoeur. But neither, arguably, does its electorate. "Its voters know they are voting to have a few deputies who will very rarely be present, who won't work on laws or bills. It's not their thing." As a lower-house lawmaker, Le Pen herself only cast a vote in 9.5 percent of the chamber's ballots during the last legislature, by one Le Monde count.
"It won't change much for her to have a parliamentary group. She'll just have a bit more financial means, a little more means for speaking time to cultivate her image as a permanent opponent to Emmanuel Macron. That's her plan, her only plan," said Lecoeur. When her father's National Front had a parliamentary group in 1986, the sociologist recalled, it used that pulpit to create buzz. "They are folks who want to disrupt the system, that's the objective. So Marine Le Pen will likely use it that way. Her objective is to be Macron's primary opponent media-wise, not policy-wise."
Yet another warning for Macron that, after polls close on these legislative elections next Sunday night, the French president may well be in for a wild ride over the next five years.
French legislative elections © FRANCE 24
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France24 - World
Macron appeals for 'solid majority' ahead of legislative election run-offs
Issued on: 14/06/2022 - 16:15
FRANCE 24
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FRANCE 24
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French President Emmanuel Macron on Tuesday appealed to voters to give him a "solid majority" in Sunday's parliamentary polls, warning against adding "French disorder to global disorder".
Speaking as he departed from Paris to visit French troops dispatched to Romania in response to Russia's invasion of Ukraine, Macron said that "the months ahead will be difficult" but called for people to back him in the name of "the higher national interest" and "common sense".
A strong showing by the left-wing NUPES (Nouvelle Union Populaire, Écologique et Sociale) coalition and gains by the far right made it likely that Macron's Ensemble ("Together") alliance could lose dozens of National Assembly seats in the second round of voting next Sunday.
French legislative elections © FRANCE 24
"Emmanuel Macron has planned a trip abroad for three days ... after anaesthetising the campaign by refusing any debate, he saw the second round as a done deal," Jean-Luc Mélenchon, leader of the NUPES coalition, told Le Parisien daily.
The incumbent had already been charged by opponents with sitting out April's presidential vote, bringing home a solid but unspectacular win against far-right Rassemblement National ("National Rally" or RN) chief Marine Le Pen.
Appearing to bet on a similar strategy in this month's parliamentary polls, Macron's Ensemble ("Together") alliance suffered in Sunday's first round while NUPES and the far right made gains.
Based on Sunday's results, Macron and his allies could emerge with 255-295 parliamentary seats, polling firms projected, well below the 345 they currently hold.
Should Macron fail to win the 289 seats that would give him an absolute majority, he would need to win over right-wing opponents such as the conservative Les Républicains for every legislative vote.
>> Read more: Will ‘drifting’ Macron need conservatives to save his majority?
"In these troubled times, the choice you have to make this Sunday is more crucial than ever," Macron said Tuesday, calling on both people who voted for other candidates and who abstained to rally behind him.
While the electoral campaign has been dominated by inflation and other economic impacts of the war in Ukraine, the left is also trying to make it a referendum on Macron's plans to raise the minimum retirement age to 65 as part of a pensions overhaul.
But all sides have struggled to get voters excited about the polls, with just 47.5 percent turning out on Sunday, the lowest ever in first-round parliamentary elections.
Since reforms to the electoral calendar in the early 2000s, interest in the legislative vote – which follows on the heels of the presidential poll – has dwindled, as it has always given the head of state a handy majority.
(FRANCE 24 with AFP)
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New York Times - World
Indian Cricket Broadcast Rights Fetch a Record Price
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The auction cemented the league’s position among the world’s most valuable sports properties, as a once-staid game has become a commercial juggernaut.
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By Sameer Yasir
India’s governing body for cricket said on Tuesday that it had sold television and digital broadcasting rights for a record $6.2 billion, about three times the value of its previous contracts, fortifying the Indian Premier League’s place among the world’s most valuable sports properties.
The deal consists of two major parts, one being television rights for the Indian subcontinent, which Star India, the local Disney subsidiary, purchased for $3.02 billion. The second is the digital rights, which Viacom18, a joint venture between Paramount and India’s Reliance Industries, bought for $3.05 billion. Both deals last for five years and begin next year.
Since its inception 15 years ago, the Indian Premier League has turned the once-staid game into a commercial juggernaut, luring the world’s best players with million-dollar contracts.
The television and digital deals, valued at more than $1 billion per season, firmly establish the Indian cricket competition in the top bracket of international sports leagues like the National Football League ($10 billion a year), English Premier League soccer (about $4 billion) and the National Basketball Association ($2.7 billion).
On a per-match basis, the Indian Premier League, whose season lasts only two months, now ranks behind only the N.F.L.
In India, cricketers have become household names, earning multimillion-dollar contracts. Viewership for the league has soared on streaming platforms, though the number of television viewers fell this year.
The bidding for broadcast rights drew some of the world’s largest companies, including the Walt Disney Company, Sony Pictures Networks India and Reliance Industries, the conglomerate controlled by India’s richest man, Mukesh Ambani.
The appetite for the I.P.L. is similar to that for the N.F.L. in the United States, where most of the interest and income are drawn from domestic or regional audiences. The N.B.A. and the English Premier League have expanded their businesses through a broader appeal, with sales of global television rights now a cornerstone of their growth strategies.
The I.P.L., however, has attracted foreign investor interest, with wealthy sports owners and private equity companies drawn to its rising profile and skyrocketing television deals. CVC Capital Partners, which once owned the Formula 1 racing series and is an investor in several sports, bought the new Ahmedabad franchise in 2021, beating rivals that included the Glazer family, which owns Manchester United and the Tampa Bay Buccaneers.
In part, Indian cricket’s rising popularity comes down to shorter matches and star power.
The Indian Premier League, created in 2007, featured a bold innovation: Matches would last just three hours, not a full day or more, as they traditionally have in test matches between national teams.
At the time, it was a highly contentious move in a sport that cherished tradition. But it brought legions of new Indian fans to cricket. Well-known figures like Mr. Ambani and the Bollywood star Shah Rukh Khan began to buy franchises.
Mr. Ambani owns the league’s most valuable team, the Mumbai Indians, which has won five titles and is valued at $1.3 billion. Mr. Khan, the film actress Juhi Chawla and the industrialist Jay Mehta own the Kolkata Knight Riders, a franchise worth roughly $1.1 billion.
The bids for broadcast rights were high despite data showing that television viewership in the first five weeks of this year’s season, which began in late March, was down by about 30 percent from last year, according to Broadcast Audience Research Council India, an industry body.
“There is a potential for television audiences to shrink from here on,” said Karan Taurani, a media analyst at Elara Capital in Mumbai. However, he said he expected digital viewership to grow at least 15 percent.
Pradeep Magazine, a longtime sports editor and a historian of cricket, said the league had made the Indian cricket board one of the richest sports regulatory bodies in the world.
Even as the league’s broadcasting rights have become a rich source of revenue for the Board of Control for Cricket in India, the board has been dogged by scandal. Its founder, Lalit Modi, fled the country after being dismissed in 2010 over financial irregularities. In 2013, an investigation into illegal betting resulted in two teams being suspended from play for two seasons.
But scandal has not hurt the league’s popularity. In recent years, broadcast subscriptions have jumped by millions of new viewers, pulling in huge advertising revenue. Disney-owned Star India paid $2.09 billion for television and digital broadcasting rights in a five-year deal that ended this season.
Tariq Panja contributed reporting.
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L'Humanité
Le premier charter vers le Rwanda a décollé de Londres
ActuÉmilien UrbachUn premier charter britannique devait décoller, mardi soir, de Grande-Bretagne, en direction du Rwanda. À son bord, sept exilés iraniens, syriens, irakiens et albanais, qui ont eu le tort d’entrer illégalement en Angleterre après avoir traversé la Manche. Ce décollage amorce la mise en œuvre de l’accord signé le 14 avril entre le premier ministre conservateur Boris Johnson et les autorités de l’ancienne colonie belge. Il prévoit que, en échange de 144 000 euros versés par Londres, Kigali prenne en charge les demandes d’asile des exilés expulsés qui devront s’installer définitivement sur place sans possibilité de retour en Grande-Bretagne. Ce dispositif, jugé « cruel, inhumain et cynique » par les associations de défense des droits de l’homme, est la réponse de l’exécutif britannique aux arrivées d’exilés à bord de petites embarcations ; 38 000 personnes auraient tenté de rejoindre l’Angleterre, depuis janvier 2021, dont près de 1 300 sur le seul mois de mai 2022, selon Londres.
L’association Care4Calais a indiqué, le 10 juin, qu’elle travaillait avec 113 personnes enfermées dans des centres de rétention depuis fin avril, en vue de leur expulsion. Au moins trois d’entre elles auraient d’ailleurs tenté de se suicider. Les opposants au plan gouvernemental, dont l’important syndicat de la fonction publique PCS, sont parvenus à faire suspendre 15 expulsions sur les 23 prévues ce mardi, mais n’ont pas convaincu Boris Johnson de renoncer à son projet. Même le prince Charles, héritier du trône, a qualifié de « consternant » le plan du gouvernement. Ce lundi, le commissaire du l’UNHCR, Filippo Grandi, a tenu à rappeler aux conservateurs qu’ils étaient signataires de la convention de Genève sur les réfugiés et que sa décision contrevient au droit international. La Haute Cour britannique a bien prévu d’examiner la légalité de cet accord de la honte... mais seulement au mois de juillet.
Royaume-unirwandaexpulsion du territoiredroit d'asile France24 - World
Live: Battle for Donbas will determine course of Ukraine war, Zelensky says
Issued on: 14/06/2022 - 06:15
FRANCE 24
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Ukrainian President Voldymyr Zelensky said the battle for the eastern Donbas region is “key to deciding who will dominate in the coming weeks” of the war in his daily address Tuesday. French President Emmanuel Macron visited French troops at a NATO base in Romania Tuesday, where he thanked them for “honouring our commitment to defend Europe”. Follow FRANCE 24’s liveblog for the latest updates. All times Paris time (GMT+2).
11:23pm: NATO chief urges ‘more heavy weapons’ for Ukraine
Western countries must send Ukraine more heavy weaponry as it battles Russia’s advance in the east of the country, NATO Secretary General Jens Stoltenberg said on Tuesday.
“Yes, Ukraine should have more heavy weapons,” Stoltenberg told a press conference in The Hague after meeting the leaders of seven European NATO allies ahead of a key summit.
Stoltenberg said NATO was already “stepping up” deliveries and officials would be meeting in Brussels on Wednesday to coordinate further support including heavy weaponry.
“Because they absolutely depend on that to be able to stand up against the brutal Russian invasion,” Stoltenberg said.
Ukraine has repeatedly begged for heavy weapons from the West, criticising some European leaders for failing to deliver arms that Kyiv says it needs to push back Moscow’s forces.
10:28pm: Battle for Donbas could decide future of the war, Zelensky says
Ukrainian President Volodymyr Zelensky on Tuesday said defending the Donbas was "vital" as the outcome of the battle for the eastern region would indicate the course of the war.
"Hanging in there in Donbas is crucial. Donbas is the key to deciding who will dominate in the coming weeks," Zelensky said on Telegram in his daily address to the Ukrainian people.
Russian forces have advanced in Donbas and control most of the Luhansk region within it, with fighting particularly intense in the city of Severodonetsk, the largest city in Luhansk under Ukrainian control.
Capturing Severodonetsk and its twin city of Lysychansk would allow Russia to target Sloviansk farther west in the Donetsk region of Donbas.
9:50pm: Macron hails French soldiers at a NATO base in Romania
French President Emmanuel Macron arrived in Romania on Tuesday to hold bilateral talks and meet with French troops stationed there who are part of NATO’s response to Russia’s invasion of Ukraine.
Macron’s visit to Romania, a NATO member since 2004 and a European Union member since 2007, marked the beginning of a regional tour that includes a visit Wednesday to non-NATO Moldova. Both countries share long borders with embattled Ukraine.
“Nobody knows what is in store for us in the coming weeks and months, but we will do all we can to put an end to the Russian invasion, to help Ukrainians and continue with negotiations,” Macron said at the eastern Mihail Kogalniceanu air base, where he was greeted by Romanian Prime Minister Nicolae Ciuca.
In a brief address to French soldiers deployed at the NATO base, Macron praised them for “honouring our commitment to defend Europe as war is being waged again”.
France has around 500 soldiers deployed in Romania and has been a key player in NATO’s bolstering of forces on the alliance’s eastern flank following Russia’s invasion of Ukraine on February 24. France deployed an air defence system to Romania in May that NATO said “can ensure protection to the forces operating within the area”.
7:40pm: Ukraine has received only 10 percent of promised weapons, defence ministry says
Ukraine has received just 10 percent of the weapons pledged by the West to help Kyiv fight off the Russian offensive, the country's deputy defence minister said Tuesday.
"From what we said we need, we got about 10 percent," Anna Malyar said in televised remarks, saying the West should speed up its delivery schedule.
"No matter how hard Ukraine tries, no matter how professional our army is, without the help of Western partners we will not be able to win this war."
5:50pm: Russia blacklists 49 UK citizens, including journalists and defence officials
Russia on Tuesday said it was blacklisting 49 UK citizens, including defence officials and prominent journalists and editors from the BBC, The Financial Times and The Guardian.
London has been one of the most vocal supporters of Kyiv after President Vladimir Putin sent troops into Ukraine on February 24.
"The British journalists on the list are involved in the deliberate dissemination of false and one-sided information about Russia and the events in Ukraine and Donbas," the Russian foreign ministry said in a statement.
London has so far offered more than £750 million ($937 million) in military support to Ukraine, including sending air defence systems, thousands of anti-tank missiles and various types of munitions, hundreds of armoured vehicles and other equipment.
3:13pm: Remaining residents of Ukrainian front-line city suffer without water or electricity
Residents of Lysychansk, Ukraine described devastating conditions as the strategic city endured near-constant shelling from Russian forces. The residential area is now without water and electricity, according to locals.
The city is now mostly deserted, but a few residents have remained. "Where are we supposed to go?" said one. "This is our land. We grew up here. We live here.”
1:21pm: Russia slashes gas deliveries via Nord Stream, says Gazprom
Russia's energy giant Gazprom said Tuesday that it would be reducing daily gas deliveries via the Nord Stream pipeline to Germany due to the "repair" of compressor units by German company Siemens.
"Gas supplies via the Nord Stream gas pipeline can currently be provided in the amount of up to 100 million cubic metres per day," Gazprom said in a statement on Telegram, adding that the expected daily volume is 167 million cubic metres.
12:30am: French government says possible Macron visit to Ukraine is 'option' but nothing decided yet
The possible visit by French President Emmanuel Macron to Ukraine capital Kyiv is one of "several options" that are on the table at present, although no firm decision has been taken on this yet, said government spokesperson Olivia Gregoire.
German paper Bild am Sonntag reported earlier this month that German Chancellor Olaf Scholz would travel to Kyiv on Thursday with Macron and Italian Prime Minister Mario Draghi.
12:12am: German howitzers soon ready for use in Ukraine, says minister
The training of Ukrainian troops on German howitzers will soon be completed, paving the way for the use of the weapons in the war in Ukraine, German Defence Minister Christine Lambrecht said on Tuesday.
"The training on the Panzerhaubitze 2000 will soon be completed so that it can be used in battle in Ukraine," she told reporters during a visit to a military base in the western German town of Rheinbach.
11:17am: Russian and Ukrainian forces battling for control of the city of Severodonetsk
The key industrial city of Severodonetsk has been the site of fierce artillery duels between Russian and Ukrainian forces for the past several weeks. Referring to the human cost of the battle, the Ukrainian President Volodymyr Zelensky on Monday said the fight for Severodonetsk was taking a "terrifying" toll. FRANCE 24 Senior Reporter Catherine Norris Trent reports from Kyiv.
10:43am: Russia struck weapons depot in Ukraine with cruise missiles, says Russian news agency
Russia struck an artillery weapons depot with Kalibr cruise missiles in Ukraine's Chernihiv region, the RIA news agency reported on Tuesday, citing the Russian defence ministry.
Russian air defence forces shot down a Ukrainian MiG-29 fighter jet and an Mi-24 helicopter, the TASS news agency reported, citing the ministry.
10:23am: UK's Truss says will do whatever needed to secure release of Britons from Donbas
British Foreign Secretary Liz Truss said on Tuesday she would do whatever was necessary to secure the release of two British nationals who have been sentenced to death by Russian proxy authorities in Donbas.
Asked whether she was prepared to negotiate directly with the self-proclaimed Donetsk People's Republic, Truss told BBC Radio: "I will do whatever is necessary to secure their release."
"I have assured the families that I will do what is most effective to secure their release and I am not going to go into our strategy live on air ... The best route is through the Ukrainians."
8:34am: Pope Francis says he refuses distinction between 'good and bad' in Ukraine war
Pope Francis refused the distinction between "good and bad" in the war in Ukraine, he was quoted as saying by Italian daily La Stampa, which reported the Pope's conversation with editors of Jesuit European cultural magazines.
Asked if he was in favour of Russia's president Vladimir Putin, the Pope answered: "No, I am not, I am simply opposed to reducing complexity to distinction between good and bad". He also said the situation was not black and white and that the war was "perhaps in some way provoked".
Pope Francis did make a series of comments about Russia's actions in Ukraine, saying its troops were brutal, cruel and ferocious, while praising Ukrainians for fighting for survival.
Pope Francis hopes to meet Patriarch Kirill of the Russian Orthodox Church in September in Kazakhstan, he added.
7:00am: Ukraine's besieged farmers fear harvest 'hell'
Farmers in front-line regions are scrambling to survive a harvest under Russian fire.
They see Russia's shelling of the Nika-Tera port facility in the southern city of Mykolaiv on June 4 as just the most dramatic example of a wider assault on a pillar of Ukraine's economy - and the world's.
"Agriculture is one of the few business sectors that is working... Of course they want to destroy it. They want to end this stream of income into the country," farmer Volodymyr Onyschuk said near a pile of Russian shell casings on his 2,000 hectare wheat and sunflower holding near Mykolaiv.
Crops will be vulnerable to fire caused by shelling, he said, and that could be "hell" for farmers when the harvest season begins in coming weeks.
Asked how Mykolaiv farmers planned to reduce exposure to Russian actions, he said: "Let us just survive until the next harvest."
11:10pm: Russian forces cut off last bridge to Severodonetsk
Russian forces eliminated the last routes for evacuating citizens from the eastern Ukrainian city of Severodonetsk, a Ukrainian official said, as the Kremlin pushed for victory in the Donbas region.
The last bridge to the city was destroyed, trapping any remaining civilians and making it impossible to deliver humanitarian supplies, said regional governor Sergei Gaidai, adding that some 70% of the city was under Russian control.
(FRANCE 24 with REUTERS and AFP)
© France Médias Monde graphic studio
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WAR IN UKRAINE
Russia strikes arms depot west Ukraine as battle for Severodonetsk rages east
WAR IN UKRAINE
Ukraine hopes to save foreign soldiers sentenced to death, MP says
Macron calls for French budget defence boost in 'war economy'
New York Times - World
Iran Suspects Israel Killed Two Scientists With Poison
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If Iran’s suspicions about the deaths are confirmed, these would be the latest killings in a shadow war that is reaching new intensity as Iran moves closer to nuclear weapons capability.
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By Farnaz Fassihi and Ronen Bergman
They both graduated from Iran’s top universities — young, healthy and athletic — before they suddenly fell ill in late May. The two scientists grew sicker and sicker, and ended up in the intensive care units of hospitals in two different cities nearly 400 miles apart.
Then, they both died within days of each other.
Iran believes Israel killed them by poisoning their food, according to an Iranian official and two other people with ties to the government who spoke on condition of anonymity because of the sensitivity of the subject. One of them, Ayoub Entezari, was an aeronautical engineer who worked for a military research center, and the other, Kamran Aghamolaei, was a geologist.
Compounding the mystery behind their deaths, Israeli media and Persian news channels abroad reported that Mr. Aghamolaei worked at Iran’s Natanz nuclear facility. But friends denied that, and said he worked for a private geological research company, and The New York Times could not corroborate that he had any ties to the government or any weapons program.
Mr. Entezari had a doctorate in aeronautics and worked on projects related to missiles and airplane turbines for a government aerospace center in the city of Yazd, about 390 miles southeast of the capital, Tehran.
He developed symptoms of food poisoning after attending a dinner he was invited to in Yazd, according to a staff member of a senior Iranian official. The host of the dinner party had disappeared and authorities were searching for him, according to the staff member, who could not be identified because he was not authorized to speak publicly.
Mr. Aghamolaei had just returned to Tehran from a business trip to the northwestern city of Tabriz when he developed intense nausea and diarrhea that worsened day by day until his organs failed and he died, according to a friend.
If, as Iran suspects, these mysteriously similar deaths were targeted killings, it would fit the pattern of a shadow war with Israel that has seen both sides strike each other with just enough secrecy to avoid a full blown war.
Now that shadow war appears to be intensifying. In the past two weeks alone, a series of deaths linked to Israel have rattled Iran. Israel appears to have broadened its targets from senior figures connected to the nuclear program to military personnel and lower level scientists.
A spokeswoman for the Israeli prime minister’s office declined to comment on the two recent deaths inside Iran.
But Israel has worked clandestinely for years to undermine Iran’s nuclear and weapons programs, including by targeted killings of experts involved in those endeavors. It has also attacked Iranian military sites developing advanced drones and missiles.
Iran, in turn, has tried to target Israeli citizens around the world, and armed and funded regional militias hostile to Israel, such as Hezbollah in Lebanon.
But much of the conflict has centered around the nuclear program.
Israel staunchly opposes the efforts, albeit faltering, to resurrect the 2015 nuclear deal between Iran and world powers — which President Donald J. Trump pulled out of in 2018. The agreement eased punishing economic sanctions on Tehran in exchange for limiting Iran’s nuclear activity.
Israel feels the deal does not limit Iran’s nuclear activities enough at a time when it is deeply concerned that the country is within close reach of producing enough enriched uranium to make a nuclear weapon.
Supporters of the nuclear deal, however, say it will limit Iran’s uranium enrichment, allow the United Nations nuclear watchdog to resume monitoring of the Iranian nuclear program and reduce the threat of Iran developing nuclear weapons.
Iran has long maintained that its nuclear program is for peaceful purposes only. But an American intelligence assessment years ago concluded that the country once had a nuclear weapons program, then halted it in 2003.
If the negotiations to revive the 2015 nuclear deal collapse and Iran accelerates its nuclear activities or further reduces cooperation with U.N. monitors, the covert war with Israel risks blowing up into an open conflict.
“Whether or not there is a nuclear deal, this type of activity will likely intensify — Iran extending its reach around Israel, Israel extending its reach deeper inside of Iran,” said Henry Rome, an Iran analyst with the Eurasia Group, a political risk consultancy.
The quickening pace of attacks in Iran, taken together with recent comments by Israeli leaders, suggest a shift in Israel’s strategy.
“The past year has been a year of changing course in Israel’s strategy vis-à-vis Iran,” Prime Minister Naftali Bennett of Israel said on Tuesday at a meeting of the parliamentary foreign affairs and defense and foreign affairs committee. “We have shifted into a higher gear. We are acting at all times and places, and we will continue to do so.”
Over the past two weeks in Iran, a senior member of the powerful Revolutionary Guards Corps, Sayad Khodayee, was targeted and killed in a drive-by shooting in Tehran. A young Defense Ministry engineer was killed in a drone attack. And another senior member of the Revolutionary Guards fell suspiciously to his death from a balcony.
Then, the two scientists died.
Mr. Entezari, 35, died on May 31. A colleague from the military research facility where he worked said on social media that he had been well the night before he suddenly fell ill, and Iranian media reported that nobody else in his family had gotten sick, although they had all eaten the same food.
The governor of Yazd Province, where he lived, presented his family with a framed certificate of condolence that deemed him “a martyr” and thanked the family for its sacrifice to the nation. Iran bestows the label martyr as an honor on those killed by enemy fire or in the line of duty to their country. A City Council member in Yazd called his death “biological terror.”
But in the face of Israel’s repeated breaches of Iranian security, officials quickly pulled back on calling Mr. Entezari a martyr and on other details that could point to another Israeli attack — something that could potentially embarrass the authorities.
The governor’s public relations office retracted the martyr reference two days later, saying it was an error. The prosecutor’s office in Yazd denied Mr. Entezari was an aerospace engineer, and instead said he was an ordinary employee of an industrial company.
Photographs and videos published in Iranian media dating to 2019 show Mr. Entezari making a presentation to then-President Hassan Rouhani at the Ghadir Industrial Turbines Company, where Mr. Entezari worked. These images were consistent with the notion that he worked at this government facility, and a statement from his university’s alumni association said he was indeed an aerospace engineer.
Mahmoud Entezari, a relative who leads tours in Yazd, said on his Instagram page that the engineer had worried that his life was in danger after the photographs of him with Mr. Rouhani surfaced in local media. The photographs, he had told his relative, were supposed to remain confidential.
When reached for comment, Mahmoud Entezari refused.
Iranian officials have been even quieter about Mr. Aghamolaei, 31, who died on June 2.
The only official mention of Mr. Aghamolaei’s death was a condolence statement from the president of Tarbiat Modares University in Tehran, which said he was a doctoral student in geology. The statement then claimed he had died of a heart attack in his hometown, Izeh, a small, working-class area in the southern Khuzestan Province.
The family is waiting for the result of an autopsy report by the government-run coroner’s office, said the friend who provided the account of his suddenly falling ill after eating. But given the sensitivity around the case, relatives worry the autopsy result might not be shared with them.
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Valeurs Actuelles
En Indre-et-Loire, une école dégradée par des féministes après que des garçons se sont vu interdire le port de la jupe
La jupe de la discorde. À Tours, une école a été taguée dans la nuit du dimanche 12 au lundi 13 juin par un collectif féministe (virgule) car la direction de l’établissement scolaire Sainte Jeanne d’Arc s’est opposée à ce que deux garçons viennent en jupe en classe, rapporte la Nouvelle République. « Je m’habille comme je veux !! Pas de sexisme dans nos écoles », « Arrêtez de sexualiser les enfants » : voilà ce qui a été inscrit sur la façade de l’école que fréquentent les deux garçons en question. Début juin 2022, deux élèves de cette école privée, l’un âgé de quatre ans et l’autre de six ans, avaient été mis au ban de leur salle de classe, au motif de porter des jupes.
Les parents montent au créneau
Les parents des deux enfants ont soutenu la “démarche” de ceux-ci. Devant le refus de la direction de déroger à la règle, le père de famille s’est même présenté à l’école habillé d’une jupe. Le directeur de l’enseignement diocésain explique : « En France, on a, qu’on le veuille ou non, des codes sociaux : des codes vestimentaires qui peuvent être condamnés, critiqués, à tort ou à raison. » « Ce sont des valeurs que l’on essaie de respecter, aussi pour que les enfants s’y retrouvent. Ils sont très jeunes et ne comprennent pas forcément », ajoute-t-il. En attendant, les parents des deux garçons ont décidé de les changer d’établissement et de les placer dans une école publique qui s’est engagée à les accepter avec leur jupe.
Tours : les dernières actualités
L'Humanité
« Un mur pour annexer définitivement les blocs de colonies »
EntretienPalestine Il y a vingt ans, démarraient les travaux d’une « barrière de sécurité » que les Israéliens ont présentée comme visant à empêcher les attaques palestiniennes. Pour le journaliste René Backmann, ce mur de l’apartheid a servi à renforcer la colonisation en volant et en annexant les terres de Cisjordanie.
Pierre BarbanceyAncien chef du service international du Nouvel Observateur, René Backmann a couvert le Proche et le Moyen-Orient pendant des années. En 2006, il publie une première édition d’ Un mur en Palestine (Gallimard), résultat d’une minutieuse enquête sur le terrain tant du côté israélien que palestinien, interrogeant de nombreux dirigeants. Il actualisera ce travail en 2009. Son ouvrage fait référence. L’édifice, déclaré illégal par la Cour internationale de justice, devrait à terme parcourir 712 kilomètres de territoire, soit deux fois la longueur de la Ligne verte, c’est-à-dire la ligne d’armistice de 1949. En 2018, il englobait 65 colonies de Cisjordanie. Une annexion de fait.
La construction du mur a débuté en 2002, mais le projet était dans les tiroirs israéliens depuis longtemps.
Effectivement. Au printemps 1995, après un attentat à Tel-Aviv, Yitzhak Rabin, qui était alors premier ministre, s’est dit qu’il fallait trouver quelque chose pour se protéger, pour empêcher les « terroristes » de passer des territoires occupés palestiniens de Cisjordanie en Israël. Les Israéliens parlaient à l’époque d’un « obstacle continu ». Ils ont commencé à réfléchir sur ce projet, puis Rabin a été assassiné (en novembre 1995, par un extrémiste juif – NDLR). Un projet repris par Ehoud Barak, qui l’avait « amélioré », puis par Ariel Sharon, quand celui-ci est revenu au pouvoir, en mars 2001. Mais, avec lui, ça devenait plus compliqué. Sharon concevait Israël comme s’étendant d’ouest en est, de la Méditerranée au Jourdain. Quand on lui a présenté ce projet de mur, il l’a d’abord approuvé. Après réflexion, il s’y est opposé car cela entérinerait l’idée d’une frontière entre les Palestiniens et les Israéliens. Et en plus une frontière qui passerait en Israël tel qu’il le concevait !
L’architecte de ce mur, le colonel Dany Tirza, qui attendait les ordres pour démarrer le chantier, était embarrassé. Il avait un tracé tout prêt. Il s’est alors tourné vers le Likoud (le parti de Sharon – NDLR) et Avi Dichter, alors patron du Shin Bet (les services de renseignements intérieurs israéliens – NDLR), qui habitait dans le Néguev, pas très loin d’Ariel Sharon. Dichter avait bien compris que le mur était un instrument indispensable pour s’emparer des territoires palestiniens. Il a réussi à convaincre Sharon. Il a notamment émis l’idée qu’à l’avenir, Israël serait contraint à de nouvelles négociations avec les Palestiniens. Or, selon lui, si les discussions ont lieu sur des frontières qui n’existent pas, les Palestiniens pourront récupérer davantage de territoire. Si Israël fixe d’ores et déjà des frontières matériellement, il sera plus difficile de faire reculer ses occupations. Sharon est alors devenu un partisan acharné de la frontière physique, qui était celle du mur.
Il y a tout juste vingt ans, un débat assez sérieux a éclaté entre les militaires et les politiques, lors de la pose de la première pierre. Le ministre de la Défense, Binyamin Ben-Eliezer, un ancien général, travailliste, affirme que le tracé fera environ 330 kilomètres, comme la Ligne verte, lors de la présentation aux journalistes. Les militaires le regardent, effarés. Ils n’avaient pas les mêmes cartes. Pour eux, le mur était beaucoup plus long et, surtout, le tracé n’avait rien à voir. Le vrai tracé – qui ressemble quasiment à celui qu’on peut voir aujourd’hui – contournait par l’ouest, si l’on peut dire, tous les grands blocs de colonies et les agglomérait au territoire israélien. Le tracé de Dany Tirza, en réalité, avait pour but de les annexer définitivement. C’est ce qui a été fait en grande partie, sans rien dire à personne. Tous les gouvernements israéliens quels qu’ils soient, travaillistes ou Likoud, l’ont approuvé.
Les Israéliens ne parlaient-ils pas d’une « barrière de sécurité » ?
En fait, il y a le mur et la barrière. Ce n’est pas tout à fait la même chose, même si le résultat reste le même. La barrière ne s’avère pas aussi hermétique que les Israéliens le prétendaient au début. Ils ne parlaient que de barrière de sécurité et personne ne passait au travers. D’abord, les Palestiniens ont bien sûr trouvé le moyen de la franchir. Ensuite, les patrons des grandes entreprises israéliennes qui utilisaient de la main-d’œuvre palestinienne étaient furieux car le mur compliquait leur passage. Donc, ils se sont mis d’accord dans certains endroits avec les militaires pour soit laisser de petits passages que les ouvriers palestiniens pouvaient utiliser, soit creuser un tunnel sous la barrière !
La barrière constitue la plus grande partie de la séparation. Elle absorbe beaucoup plus de territoire que le mur. La barrière est une sorte de grillage posé sur un muret, jalonné de poteaux sur lesquels sont fixés des systèmes de détection électronique. Tout est construit en territoire palestinien, je le rappelle. Du côté israélien, il y a une piste qui permet à l’armée de patrouiller. Et du côté palestinien, il s’agit carrément d’une piste de détection avec une terre damée, une autre de circulation pour l’armée et, au-delà, un espace d’antifranchissement de véhicules. Et puis, un fossé précédé de barbelés. L’ensemble fait près de 150 mètres de largeur et une longueur de 700 kilomètres, du nord au sud. Les Israéliens bâtissent également des murs qui leur permettent de protéger certains lieux d’éventuels tirs palestiniens. Mais la surface de terre volée aux Palestiniens est énorme.
De toute manière, tout le monde reconnaît que le mur ne sert pas à une protection mais à annexer des territoires. Et pas n’importe lesquels puisqu’il s’agit des zones aquifères, mais également de colonies et de leurs réserves foncières qui font parfois le double en surface ! Ils ont volé les territoires et ceux qui sont dans les boucles du mur sont définitivement annexés à Israël. Les routes y sont totalement séparées et sans aucune négociation. Ils ont totalement réussi leur coup.
Comment les Israéliens ont-ils perçu la construction du mur ? Ont-ils avalé la couleuvre d’un mur qui allait les protéger ?
Beaucoup d’Israéliens savaient de quoi il retournait. Quelques-uns croyaient à la protection. Les colons disaient que ça allait empêcher les Palestiniens de circuler, donc que c’était une bonne solution. À mon avis, la majeure partie des Israéliens ne pensaient pas tellement que ça allait les protéger. Ils estimaient que c’était une solution pour se séparer en paix. Le problème palestinien apparaissait de plus en plus lointain et sans intérêt. Bien sûr, il existait aussi des personnalités qui pensaient autrement. Par exemple, l’historien Zeev Sternhell, aujourd’hui décédé, considérait que le mur était une imbécillité.
Aujourd’hui, vingt après, le mur est le nom de quoi ?
C’est le nom de la séparation, le nom de l’obstacle qui existe entre les Palestiniens et les Israéliens. Il s’agit d’un obstacle au passage, au regard (on ne se voit plus), à la communication, à la compréhension. C’est un obstacle à tout. Il n’y a plus de rencontres ou de moins en moins et de plus en plus compliquées. Du côté palestinien, cela provoque de la haine, de la fureur et l’envie de se venger. De l’autre, israélien, c’est plutôt de l’indifférence.
En 2021, les Palestiniens de Cisjordanie, des camps de réfugiés, mais aussi de Gaza et d’Israël se sont retrouvés dans leur révolte. Ils ont réussi à passer au-dessus du mur ?
La colère les a poussés à un tel geste. Le mur n’a plus l’importance qu’il avait auparavant. Les uns et les autres ont partagé leur révolte. Pas tellement matériellement, mais politiquement et psychologiquement. Ils ont commencé cette bataille au même moment, partout, pour bien montrer qu’il n’y avait qu’un seul territoire : la Palestine mandataire. Et s’il fallait discuter, c’est à partir de ce territoire, pas à partir de celui que les Israéliens avaient décidé de créer. L’idée de mettre un obstacle matériel devant les gens est absurde.
Israël-Palestinecolonies israéliennes France24 - World
UK forced to cancel deportation flight to Rwanda after European court ruling
Issued on: 15/06/2022 - 00:13
NEWS WIRES
A first flight carrying asylum seekers to Rwanda as part of a controversial UK policy was cancelled on Tuesday in an embarrassing blow to Prime Minister Boris Johnson’s government.
The number of those due to be put on the flight had dwindled from an original 130 to seven on Tuesday and finally none thanks to a last-minute ruling from the European Court of Human Rights (ECHR).
“Last ticket cancelled. NO ONE IS GOING TO RWANDA,” rights group Care4Calais tweeted.
The grounding was thanks to an ECHR ruling that at least one of the asylum seekers should stay in Britain as there were no guarantees for his legal future in Rwanda.
The failed flight is an embarrassment for Johnson’s Conservative government, after Foreign Secretary Liz Truss insisted the Kigali-bound plane would leave, no matter how many people were on board.
“There will be people on the flights and if they’re not on this flight, they will be on the next flight,” Truss told Sky News earlier Tuesday.
The ECHR issued an urgent interim measure to prevent the deportation of an Iraqi man booked on the flight as he may have been tortured and his asylum application was not completed.
The Strasbourg-based court said the expulsion should wait until British courts have taken a final decision on the legality of the policy, set for July.
Care4Calais tweeted that the same measure could be applied to the others set to be transported to Rwanda.
We have just had the most amazing news. The European Court of Human Rights has issued an order to stop the deportation of one of the men to Rwanda. This means it is now possible for the other six to make similar claims. We are so relieved.
June 14, 2022Truss said the policy, which the UN refugee agency has criticised as “all wrong”, was vital to break up human-trafficking gangs exploiting vulnerable migrants.
Record numbers of migrants have made the perilous Channel crossing from northern France, heaping pressure on the government in London to act after it promised to tighten borders after Brexit.
British media said some 260 people attempting the crossing in small boats were brought ashore at the Channel port of Dover by 1200 GMT on Tuesday.
More than 10,000 have crossed since the start of the year.
‘Shames Britain’
Legal challenges in recent days had failed to stop the deportation policy, which the two top clerics in the Church of England and 23 bishops said was “immoral” and “shames Britain”.
“They (migrants) are the vulnerable that the Old Testament calls us to value,” Archbishop of Canterbury Justin Welby and Archbishop of York Stephen Cottrell wrote in a letter to The Times.
“We cannot offer asylum to everyone, but we must not outsource our ethical responsibilities, or discard international law – which protects the right to claim asylum.”
It was reported last weekend that Queen Elizabeth II’s heir, Prince Charles, had privately described the government’s plan as “appalling”.
But Truss said: “The people who are immoral in this case are the people traffickers trading on human misery.”
In Kigali, government spokeswoman Yolande Makolo told reporters it was an “innovative programme” to tackle “a broken global asylum system”.
“We don’t think it is immoral to offer a home to people,” she told a news conference.
Johnson had told his senior ministers the policy was “the right thing to do”.
‘Value for money’
Truss said she could not put a figure on the cost of the charter flight, which has been estimated at upwards of £250,000 ($303,000).
But she insisted it was “value for money” to reduce the long-term cost of irregular migration, which the government says costs UK taxpayers £1.5 billion a year, including £5 million a day on accommodation.
In the Channel port of Calais, in northern France, migrants said the risk of deportation to Rwanda would not stop them trying to reach Britain.
Moussa, 21, from the Darfur region of Sudan, said “getting papers” was the attraction. “That’s why we want to go to England,” he said.
Deported asylum seekers who make the 4,000-mile (6,500-kilometre) trip to Kigali will be put up in the Hope Hostel, which was built in 2014 to give refuge to orphans from the 1994 genocide of around 800,000 mainly ethnic Tutsis.
Hostel manager Ismael Bakina said up to 100 migrants can be accommodated at a rate of $65 per person a day and that “this is not a prison.”
The government in Kigali has rejected criticism that Rwanda is not a safe country and that serious human rights abuses were rife.
Rwandan opposition parties have also questioned whether the resettlement scheme will work given high youth unemployment rates.
(AFP)
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DR Congo condemns Rwanda for ‘supporting’ M23 rebels as group seizes border town
UK to send first asylum seekers to Rwanda
Three questions
Boris Johnson’s plan to send asylum seekers to Rwanda ‘contravenes Geneva Convention'
New York Times - World
Jair Bolsonaro plantea dudas sobre el proceso electoral de Brasil. El ejército lo respalda
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Previo a las elecciones hay un escenario riesgoso: por un lado, el presidente y líderes militares sostienen que el voto se presta al fraude. Por otro, jueces, diplomáticos extranjeros y periodistas advierten que Bolsonaro prepara el terreno para intentar un golpe de Estado.
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Por Jack Nicas
Jack es el jefe del buró en Brasil, con sede en Río de Janeiro. Para este artículo, habló con generales, jueces y políticos brasileños.
RÍO DE JANEIRO — Durante meses, el presidente de Brasil, Jair Bolsonaro, ha estado constantemente a la zaga en las encuestas previas a la crucial elección presidencial brasileña. Y durante meses ha cuestionado constantemente los sistemas de votación de su país, advirtiendo que si pierde las elecciones de octubre, probablemente se debería al robo de votos.
Esas afirmaciones fueron consideradas en gran medida como habladurías. Pero ahora Bolsonaro ha conseguido un nuevo aliado en su lucha contra el proceso electoral: los militares del país.
Los líderes de las fuerzas armadas de Brasil han comenzado repentinamente a plantear dudas similares sobre la integridad de las elecciones, a pesar de las escasas pruebas de fraude en el pasado, lo que ha aumentado la tensión, ya elevada, sobre la estabilidad de la mayor democracia de América Latina y ha sacudido a un país que sufrió una dictadura militar de 1964 a 1985.
Los líderes militares han identificado para los funcionarios electorales lo que, según ellos, son algunas vulnerabilidades en los sistemas de votación. Se les dio un lugar en un comité de transparencia que los funcionarios electorales crearon para disminuir los temores que Bolsonaro había despertado sobre la votación. Y Bolsonaro, un capitán retirado del ejército que llenó su gabinete de generales, ha sugerido que el día de las elecciones, los militares deberían realizar su propio recuento paralelo de los votos.
Bolsonaro, quien ha hablado bien de la dictadura militar, también ha querido dejar claro que los militares responden ante él.
Los funcionarios electorales “invitaron a las fuerzas armadas a participar en el proceso electoral”, dijo Bolsonaro hace poco, en alusión al comité de transparencia. “¿Olvidaron que el jefe supremo de las fuerzas armadas se llama Jair Messias Bolsonaro?”.
Almir Garnier Santos, el comandante de la Marina de Brasil, dijo a los periodistas el mes pasado que respaldaba la opinión de Bolsonaro. “El presidente de la república es mi jefe, es mi comandante, tiene derecho a decir lo que quiera”, dijo.
A poco más de cuatro meses de una de las votaciones más importantes de América Latina en años, se está formando un conflicto muy riesgoso. Por un lado, el presidente, algunos líderes militares y muchos votantes de la derecha sostienen que las elecciones se prestan al fraude. Por otro, políticos, jueces, diplomáticos extranjeros y periodistas hacen sonar la alarma de que Bolsonaro está preparando el terreno para un intento de golpe de Estado.
Bolsonaro ha aumentado la tensión, al decir que su preocupación por la integridad de las elecciones puede llevarlo a cuestionar el resultado. “Ha surgido una nueva clase de pillos que quieren robar nuestra libertad”, dijo en un discurso este mes. “Iremos a la guerra si es necesario”.
Edson Fachin, un juez del Supremo Tribunal Federal y el principal funcionario electoral del país, dijo en una entrevista que las afirmaciones de que la elección sería insegura son infundadas y peligrosas. “Estos problemas son creados artificialmente por quienes quieren destruir la democracia brasileña”, dijo. “Lo que está en juego en Brasil no es solo una máquina de votación electrónica. Lo que está en juego es conservar la democracia”.
Bolsonaro y los militares dicen que solamente intentan salvaguardar las elecciones. “Por el amor de Dios, nadie está realizando actos antidemocráticos”, dijo Bolsonaro recientemente. “Una elección limpia, transparente y segura es una cuestión de seguridad nacional. Nadie quiere tener dudas cuando las elecciones hayan terminado”.
El Ministerio de Defensa de Brasil dijo en un comunicado que “las fuerzas armadas brasileñas actúan en estricta obediencia a la ley y la Constitución y se dirigen a defender la patria, garantizar los poderes constitucionales y, a través de cualquiera de ellos, de la ley y el orden”.
Las tácticas de Bolsonaro parecen adaptadas del manual del expresidente Donald Trump, y tanto Trump como sus aliados han trabajado para apoyar las interpelaciones de fraude de Bolsonaro. Los dos hombres son reflejo de un retroceso democrático más amplio que se está produciendo en todo el mundo.
Los disturbios del año pasado en el Capitolio de Estados Unidos han demostrado que los traspasos pacíficos de poder ya no están garantizados ni siquiera en las democracias maduras. En Brasil, donde las instituciones democráticas son mucho más jóvenes, las incursiones de los militares en las elecciones están agudizando los temores.
Garnier Santos, el comandante de la Marina, declaró al periódico brasileño O Povo que “como comandante de la Marina, quiero que los brasileños estén seguros de que su voto contará”, y añadió: “Cuanta más transparencia, cuanta más auditoría, mejor para Brasil”.
Un informe de la policía federal brasileña detalló cómo dos generales del gabinete de Bolsonaro, incluido su asesor de seguridad nacional, habían intentado durante años ayudar a Bolsonaro a descubrir pruebas de fraude electoral.
Y el viernes, el ministro de Defensa de Brasil, Paulo Sérgio Nogueira, envió una misiva de 21 puntos a los funcionarios electorales, criticándolos por no tomar en serio las inquietudes de los militares sobre la seguridad electoral. “Las fuerzas armadas no se sienten debidamente reconocidas”, dijo.
Hasta ahora, los comentarios de Bolsonaro han ido más allá que los de los militares. En abril, repitió la falsedad de que los funcionarios cuentan los votos en una “sala secreta”. Luego sugirió que los datos de las votaciones deberían suministrarse a una sala “donde las fuerzas armadas también tengan una computadora para contar los votos”. Los militares no han comentado públicamente esta idea.
Dado que el apoyo de los militares podría ser crítico para un golpe de Estado, una pregunta popular en los círculos políticos es: si Bolsonaro cuestiona el resultado de las elecciones, ¿cómo reaccionarían los 340.000 miembros de las fuerzas armadas?
“En Estados Unidos, los militares y la policía respetaron la ley, defendieron la Constitución”, dijo Mauricio Santoro, profesor de relaciones internacionales en la Universidad Estatal de Río de Janeiro, refiriéndose a las afirmaciones de Trump de que le habían robado la elección. “No estoy seguro de que vaya a ocurrir lo mismo aquí”.
Funcionarios militares y políticos refutan cualquier noción de que los militares respaldarían un golpe de Estado. “Caería. No tendría ningún apoyo”, dijo el general Maynard Santa Rosa, quien perteneció al ejército brasileño durante 49 años y sirvió en el gabinete de Bolsonaro. “Y creo que él lo sabe”.
Sérgio Etchegoyen, un general retirado del ejército cercano a los actuales líderes militares, también calificó de alarmistas las preocupaciones sobre un golpe de Estado. “Podemos pensar que es malo que el presidente cuestione las boletas”, dijo. “Pero es mucho peor si cada cinco minutos pensamos que la democracia está en riesgo”.
Algunos funcionarios estadounidenses están más preocupados por la reacción del aproximadamente medio millón de policías en todo Brasil porque generalmente son menos profesionales y apoyan más a Bolsonaro que los militares, según un funcionario estadounidense que habló con la condición de permanecer en el anonimato para discutir conversaciones privadas.
Cualquier afirmación sobre una elección robada podría enfrentarse a un público escéptico, a menos de que la contienda se haga más competida. Una encuesta realizada a finales de mayo entre 2556 brasileños indicó que el 48 por ciento apoyaba al expresidente Luiz Inácio Lula da Silva, frente al 27 por ciento de Bolsonaro. (Si ningún candidato obtiene la mitad de los votos, los dos primeros clasificados irán a una segunda vuelta el 30 de octubre).
Esa misma encuesta mostró que el 24 por ciento de los encuestados no confía en las máquinas de votación de Brasil, frente al 17 por ciento en marzo. El 55 por ciento de los encuestados dijo que creía que la elección era vulnerable al fraude, incluyendo el 81 por ciento de los partidarios de Bolsonaro.
En los 37 años de democracia moderna en Brasil, ningún presidente ha estado tan cerca de los militares como Bolsonaro, quien fue paracaidista del ejército.
Como diputado, colgó en su despacho retratos de los líderes de la dictadura militar brasileña. Como presidente, triplicó el número de militares en puestos civiles en el gobierno federal hasta casi 1100. Su vicepresidente también es un general retirado.
El año pasado, mientras intensificaba sus críticas al sistema electoral del país, destituyó al ministro de Defensa y a los tres principales comandantes militares, colocando a partidarios en su lugar.
El nuevo ministro de Defensa no tardó en opinar sobre el proceso electoral, apoyando la propuesta de Bolsonaro de utilizar boletas impresas, además de máquinas de votación, lo que facilitaría los recuentos. Brasil es uno de los pocos países que depende totalmente en las máquinas de votación electrónicas: 577.125.
Aunque Bolsonaro y sus aliados admiten que carecen de pruebas de fraude en el pasado, señalan una serie de problemas: algunas irregularidades percibidas en los resultados de la votación, un hackeo en 2018 de las computadoras del tribunal electoral, que no tiene conexión con las máquinas de votación, y la desestimación general de las preocupaciones por parte de los funcionarios electorales.
Diego Aranha, un experto en computación brasileño que ha intentado hackear las máquinas con fines de investigación, dijo que la falta de copias de seguridad en papel dificulta la verificación de los resultados, pero que el sistema en general era seguro.
El Supremo Tribunal Federal de Brasil rechazó finalmente el uso de boletas impresas, alegando problemas de privacidad.
El año pasado, cuando los funcionarios electorales crearon la “comisión de transparencia electoral”, invitaron a formar parte de ella a un almirante con un título en computación. En su lugar, el ministro de Defensa de Brasil envió a un general que dirige el comando de defensa cibernética del ejército.
El representante del ejército envió entonces cuatro cartas a los funcionarios electorales con preguntas detalladas sobre el proceso de votación, así como algunos cambios recomendados.
Preguntó sobre los sellos de seguridad de las máquinas, el código informático que las sustenta y la tecnología biométrica utilizada para verificar a los votantes. Los funcionarios electorales dijeron el sábado que aceptarían algunas de las pequeñas recomendaciones técnicas y estudiarían otras para las próximas elecciones, pero que otras sugerencias no entendían el sistema.
En medio de las idas y venidas, el expresidente del Tribunal Superior Electoral, Luís Roberto Barroso, dijo a los periodistas que los líderes militares estaban “siendo guiados para atacar el proceso electoral brasileño”, una afirmación que Nogueira, el ministro de Defensa, calificó de “irresponsable”.
El tribunal electoral también invitó a funcionarios europeos a observar la elección, pero rescindió la invitación después de que el gobierno de Bolsonaro se opusiera. En su lugar, el partido político de Bolsonaro está tratando de que una empresa externa audite los sistemas de votación antes de las elecciones.
Fachin, quien ahora preside el tribunal electoral, dijo que Bolsonaro era bienvenido a realizar su propia revisión, pero añadió que los funcionarios ya han probado las máquinas. “Esto es más o menos como forzar la cerradura de una puerta abierta”, dijo.
El gobierno de Joe Biden ha advertido a Bolsonaro que debe respetar el proceso democrático. El jueves, en la Cumbre de las Américas en Los Ángeles, el presidente Biden se reunió con Bolsonaro por primera vez. Sentado junto a Biden, Bolsonaro dijo que eventualmente dejaría el cargo de “una manera democrática”, añadiendo que las elecciones de octubre deben ser “limpias, confiables y auditables”.
Scott Hamilton, el principal diplomático de Estados Unidos en Río de Janeiro hasta el año pasado, escribió en el periódico brasileño O Globo que la “intención de Bolsonaro es clara y peligrosa: socavar la fe del público y preparar el terreno para negarse a aceptar los resultados”.
Bolsonaro insiste en que no está tratando de erosionar los cimientos democráticos de su país, sino que simplemente está asegurando una votación precisa.
“¿Cómo quiero un golpe si ya soy presidente?”, dijo este mes. “En las repúblicas bananeras, vemos a los líderes conspirando para mantenerse en el poder, cooptando partes del gobierno para defraudar las elecciones. Aquí es exactamente lo contrario”.
André Spigariol y Leonardo Coelho colaboraron con la reportería.
Jack Nicas es el jefe de la corresponsalía del Times en Brasil, que abarca Brasil, Argentina, Chile, Paraguay y Uruguay. Antes cubría tecnología desde San Francisco. Antes de unirse al Times, en 2018, trabajó durante siete años en The Wall Street Journal. @jacknicas • Facebook
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L'Humanité
BioNTech contraint de reculer sur les brevets de son vaccin
ActuThomas LemahieuLes échos du sommet, ouvert lundi, au siège de l’Organisation mondiale du commerce à Genève (Suisse), ne sont guère réjouissants : après plus d’un an et demi de bataille contre les brevets pour les vaccins contre le Covid, la mention d’un « moratoire », le temps de la pandémie, sur la propriété intellectuelle accaparée par les multinationales pharmaceutiques a, sous la pression des Européens notamment, été retirée du texte de « consensus ». Mais tout n’est pas perdu… Il y a quelques jours, Médecins du monde (MDM) a contraint BioNTech à limiter ses prétentions : dans des observations transmises à l’Office européen des brevets, l’ONG a démontré que la majorité des éléments indiqués en vue d’une appropriation des profits étaient en réalité des « connaissances déjà existantes grâce à des recherches publiques ». Ce qui a obligé BioNTech à reculer et ce qui, selon Carine Rolland, la présidente de MDM France, « ouvre des possibilités pour produire des vaccins à des prix abordables aux quatre coins du monde ».
Valeurs Actuelles
Paris : interpellation de sept Algériens soupçonnés d’exploiter des mineurs isolés
Lundi 13 juin, la police a procédé à l’interpellation de sept hommes – quatre arrêtés dans le secteur du Trocadéro, à Paris, et trois autres dans des centres de rétention administrative. Tous, relate le Figaro, sont soupçonnés d’avoir organisé l’exploitation de mineurs isolés : en échange de psychotropes, ils les poussaient à voler et agresser. L’enquête, initiée au mois de mars par la sous-direction de la lutte contre l’immigration irrégulière (SLDII), a également permis aux policiers de constater qu’en plus de pousser les mineurs isolés – essentiellement Maghrébins – à voler, les sept adultes prenaient parfois une part active dans ces multiples larcins.
Une source policière précise à Valeurs actuelles que les sept hommes sont « tous d’origine algérienne », présents sur le territoire national « en situation irrégulière ». Ils sont âgés d’entre 22 et 37 ans, et tous déjà connus défavorablement des services de police – notamment pour des faits de vente de stupéfiants. Aucun n’a de domicile ou d’emploi connu. Selon la même source, ils servaient également de « receleurs » et de « logeurs » aux mineurs isolés concernés, qu’ils récompensaient en leur fournissant notamment du Rivotril – un puissant antiépileptique qui désinhibe considérablement son utilisateur.
2 000 à 3 000 mineurs isolés en France
Selon le Figaro, un rapport parlementaire daté de mars 2021 avait établi qu’au moins 10 % des 2 000 à 3 000 mineurs isolés recensés sont des délinquants actifs. Tous clandestins, ils sont principalement présents à Paris et dans certaines grandes villes, comme Lyon ou Marseille. Selon ce même rapport, 75 % d’entre eux sont originaires du Maghreb, essentiellement en provenance de l’Algérie ou du Maroc. Le quotidien précise que ces mineurs étrangers sont coutumiers de la consommation de produits stupéfiants, ce qui « facilite la commission d’actes de délinquance ».
France24 - Monde
Elles sont l'avenir de l'Europe
Publié le : 08/04/2022 - 12:46
Xavier CHEMISSEUR
Céline SCHMITT
Elles ont entre 16 et 22 ans et représentent l'avenir dans cette Conférence sur le futur de l'Europe, un projet inédit mené à Strasbourg et donnant la parole à 800 citoyens des 27 pays de l'Union dans l'attente d'avancées concrètes sur le climat, l'emploi, la santé ou encore la diplomatie. Parmi eux, un tiers a moins de 25 ans. Tout au long de cette conférence, France 24 a suivi au plus près quatre jeunes Européennes : une Italienne étudiante en anthropologie, une lycéenne française, une thésarde slovaque et une Suédoise préoccupée par l'environnement. Quels sont leurs souhaits en matière de migration, de santé ou de climat ? Quels sont leurs projets et l’origine de leur implication ?
Un reportage de Xavier Chemisseur et Céline Schmitt.
Pour soumettre vos idées sur l'Union européenne, rendez-vous sur la plateforme de la Conférence sur l'avenir de l'Europe.
>> À voir, notre webdoc : "Elles sont l'avenir de l'Europe"
Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.
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Présidence française de l'UE
Conférence sur l’avenir de l’Europe : pour Thilde Karlsson, l'environnement au nom des siens
présidence française de l'UE
Conférence sur l'avenir de l'Europe : la parole aux citoyens
La France prend la présidence de l'Union européenne pour six mois
BBC
EU set to take legal action against UK over post-Brexit deal changes
The EU is expected to launch legal action against the UK government on Wednesday over its decision to scrap some post-Brexit trade arrangements.
Ministers insist current checks on some goods travelling from Great Britain to Northern Ireland must end to avoid harm to the peace process.
They published a parliamentary bill on Monday aimed at overriding parts of the deal signed with the EU in 2020.
But Brussels says going back on the arrangement breaks international law.
The Northern Ireland Protocol is the part of the Brexit deal which keeps Northern Ireland in the EU's single market for goods.
This prevents a hard border with the Republic of Ireland - including checks there on the movement of people and goods - which both the UK and EU want to avoid in order to ensure peace is maintained.
But instead it means checks on some goods arriving into Northern Ireland from other parts of the UK.
That is opposed by unionists in Northern Ireland who argue it creates a trade border in the Irish Sea and could lead to the break-up of the UK.
Following elections in Northern Ireland last month, the Democratic Unionist Party is refusing to serve in a power-sharing executive with Sinn Fein until the protocol is changed.
But other parties in Northern Ireland - including Sinn Fein, the Alliance Party and the SDLP - accept the deal as it stands.
'Dead end'
The UK government says it would prefer to agree changes with the EU, rather than act alone in making changes to the protocol.
Foreign Secretary Liz Truss told BBC Radio 4's Today programme: "We've been acting in good faith in these negotiations, but the fundamental issues that are affecting political stability in Northern Ireland are in the text of the protocol and what we need is the EU to agree to change the text of the protocol.
"Otherwise the negotiations won't succeed. We've reached a dead end, because we can't change those core issues around customs and around VAT that are losing us the consent of the unionist community in Northern Ireland."
At the centre of the UK government's plan are measures they say would ease the impact on businesses - set out in the Northern Ireland Protocol Bill - including the concept of "green lanes" and "red lanes" for trade.
This would involve:
The UK also wants the Luxembourg-based European Court of Justice (ECJ) to have no future role in deciding disputes involving the protocol, with an independent arbiter overseeing sitting in judgement instead.
In response, the EU has indicated it will restart legal action it began in March last year, when it accused the UK of delaying, without consultation, the enforcement of parts of the protocol relating to customs checks.
It could go further by taking the UK to the ECJ over claims it did too little to set up border control posts and share data with the EU.
The European Commission is expected to sign off the next legal steps at its meeting on Wednesday, while many senior EU figures have spoken out against the UK's plan to rewrite parts of the protocol.
Irish Foreign Minister Simon Coveney told Today: "This is not consistent with international law and the British government's obligations under international law, and that will be shown in time."
He added that "effectively what they will be doing is collapsing the protocol" and removing protections against "the severe disruption of Brexit on the island of Ireland".
"Britain has taken a very regrettable decision that goes against all the agreements between the EU and Britain," German Chancellor Olaf Scholz said.
"It is also unjustified because the European Commission made many pragmatic proposals."
Meanwhile, US Secretary of State Antony Blinken urged Boris Johnson's government to "continue negotiations with the EU in good faith".
Businesses which import Great Britain goods to Northern Ireland have experienced difficulties with the protocol as the checks and controls add cost and complexity.
Food and horticulture importers have faced the greatest problems, as those goods face the most onerous controls.
However, exporters have benefited because unlike other parts of the UK they have maintained frictionless access to EU markets.
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BBC
People in Pakistan urged to drink fewer cups of tea
By Leo SandsBBC News
People in Pakistan have been asked to reduce the amount of tea they drink to keep the country's economy afloat.
Sipping fewer cups a day would cut Pakistan's high import bills, senior minister Ahsan Iqbal said.
The country's low foreign currency reserves - currently enough for fewer than two months of all imports - have left it in urgent need of funds.
Pakistan is the world's largest importer of tea, buying in more than $600m (£501m) worth last year.
"I appeal to the nation to cut down the consumption of tea by one to two cups because we import tea on loan," Mr Iqbal said, according to Pakistani media.
Business traders could also close their market stalls at 20:30 to save electricity, he suggested.
The plea came as Pakistan's foreign currency reserves continue to fall rapidly - putting pressure on the government to cut high import costs and keep funds in the country.
The request to reduce tea drinking has gone viral on social media, with many doubting the country's serious financial problems can be addressed by cutting out the caffeinated beverage.
Pakistan's foreign exchange reserves dropped from around $16bn (£13.4bn) in February to less than $10bn (£8.3bn) in the first week of June, barely enough to cover the cost of two months of all its imports.
Last month officials in Karachi restricted the import of dozens of non-essential luxury items as part of their bid to protect funds.
The economic crisis is a major test for the government of Shehbaz Sharif, who replaced Imran Khan as Pakistan's prime minister in a parliamentary vote in April.
Shortly after being sworn in, Mr Sharif accused Imran Khan's outgoing government of mismanaging the economy and said putting it back on track would be a huge challenge.
Last week his cabinet unveiled a fresh $47bn (£39bn) budget aimed at convincing the International Monetary Fund (IMF) to restart a stalled $6bn (£5bn) bailout programme.
The IMF deal was negotiated in 2019 to ease an economic crisis created by low foreign currency reserve supplies and years of stagnating growth - but was later paused after lenders questioned Pakistan's finances.
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Pakistan secures $6bn lifeline from IMF
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France24 - Monde
Royaume-Uni : la justice rejette d'ultimes recours contre l'expulsion de migrants au Rwanda
Publié le : 13/06/2022 - 20:51
FRANCE 24
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La justice britannique a rejeté lundi des recours de dernière minute contre le projet controversé du gouvernement d'envoyer au Rwanda des migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni, ouvrant la voie à des premiers départs, très peu nombreux, mardi.
À la veille des premiers départs prévus, la justice britannique a rejeté, lundi 13 juin, des recours de dernière minute contre le projet controversé du gouvernement d'envoyer au Rwanda des migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni.
Malgré les critiques des défenseurs des droits humains, de l'ONU, de l'Église anglicane et même de la famille royale britannique, le gouvernement conservateur de Boris Johnson se montre déterminé avec ce projet à décourager les traversées illégales de la Manche, qui ne cessent d'augmenter malgré ses promesses répétées depuis le Brexit.
"Cet appel est rejeté", a déclaré le juge Rabinder Singh, confirmant la décision formulée en première instance à la suite d'un recours en urgence déposé par des associations de défense des réfugiés, dont les associations Care4Calais et Detention Action qui avaient interjeté appel.
Même si elles ont échoué à interdire la mesure, les contestations individuelles lancées en parallèle ont eu pour effet d'en réduire significativement l'ampleur : le premier vol risque de décoller quasiment vide. "Vingt-trois personnes ont vu leur ticket vers le Rwanda être annulé. Huit doivent toujours partir demain", a tweeté Care4Calais, qui avait appelé la justice à "stopper ce projet cruel et barbare".
BREAKING: Two more Rwanda deportees have had their tickets cancelled. Twenty three people have now had their Rwanda tickets cancelled. Eight still have live tickets for tomorrow.
June 13, 2022Dissuader les arrivées clandestines dans le pays
En envoyant des demandeurs d'asile à plus de 6 000 kilomètres de Londres, ce qui rappelle la politique menée par l'Australie, le gouvernement compte dissuader les arrivées clandestines dans le pays, toujours plus nombreuses.
Depuis le début de l'année, plus de 10 000 migrants ont traversé illégalement la Manche pour atteindre les côtes britanniques sur de petites embarcations, une hausse considérable par rapport aux années précédentes, déjà record.
"Les groupes criminels qui mettent la vie des gens en danger dans la Manche doivent comprendre que leur modèle économique va s'effondrer sous ce gouvernement", a martelé lundi Boris Johnson sur la radio LBC.
Parmi ceux qui contestaient le projet en justice figure le syndicat de la fonction publique PCS, qui compte dans ses membres des agents des douanes censés mettre en œuvre les expulsions. L'organisation met en avant l'examen détaillé de la légalité de la mesure prévue en juillet devant la Haute Cour de Londres.
"Cet accord ne va pas du tout pour tellement de raisons différentes"
L'ambassadeur du Rwanda au Royaume-Uni, Johnston Busingye, a dit dans les colonnes du Daily Telegraph être "déçu" que les critiques du projet doutent de la capacité de Kigali à fournir "un refuge sûr" aux demandeurs d'asile.
En vertu de cet accord, Londres financera dans un premier temps le dispositif à hauteur de 120 millions de livres (144 millions d'euros). Le gouvernement rwandais a précisé qu'il proposerait aux migrants la possibilité "de s'installer de manière permanente au Rwanda s'ils le souhaitent".
Vent debout depuis l'annonce de la mesure, l'ONU a réitéré ses critiques lundi. "Cela ne va pas du tout, cet accord ne va pas du tout pour tellement de raisons différentes", a dénoncé le Haut-commissaire aux réfugiés Filippo Grandi au cours d'une conférence de presse à Genève.
Londres "cherche à rejeter entièrement ses responsabilités en matière d'asile sur un autre pays, allant à l'encontre de l'objet et du but de la Convention de Genève de 1951, allant à l'encontre de ses engagements et menaçant le régime international de protection des réfugiés", a dénoncé de son côté l'organisation de défense des droits humains HRW dans une lettre ouverte samedi.
Alimentant la polémique, le prince Charles, héritier du trône, a jugé en privé "consternant" le projet du gouvernement, a rapporté samedi le quotidien The Times, alors qu'il doit participer à une réunion du Commonwealth à partir du 20 juin au Rwanda.
À Kigali, le prince Charles et Boris Johnson doivent rencontrer le président Paul Kagame, lequel dirige le Rwanda depuis la fin du génocide de 1994, qui a fait 800 000 morts selon l'ONU. Son gouvernement est régulièrement accusé par des ONG de réprimer la liberté d'expression, les critiques et l'opposition politique.
Avec AFP
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INTERVIEW
Boris Johnson "semble engagé dans une logique de 'quoi qu'il en coûte'" contre l'immigration
Le Royaume-Uni signe un accord avec Kigali pour envoyer des demandeurs d'asile au Rwanda
Valeurs Actuelles
Seine-et-Marne : le gérant d’un fast-food jugé pour avoir fourni en drogues les quartiers nord de Melun
Les quartiers nord de Melun étaient dans le viseur de la police depuis quelque temps. Dans les secteurs de Beauregard, des Mézereaux ou du square Ribot, ils retrouvaient régulièrement des pochons vides estampillés de la marque de luxe Louis Vuitton. Jeudi 9 juin, le gérant d’un fast-food en plein centre-ville a été interpellé, rapporte Le Parisien. Il est suspecté d’être le grossiste d’un important trafic de drogues. Lundi 13 juin, cet homme de 30 ans a été jugé en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Melun. Il a écopé de deux ans de prison ferme et a été écroué le même jour.
23 kg de stupéfiants saisis
Des agents ont repéré cet homme grâce à une information de l’une de leurs sources, selon laquelle le gérant d’un fast-food revendrait de la drogue par kilos, relate Le Parisien. Deux mois plus tard, les fonctionnaires de police ont réuni suffisamment de preuves pour arrêter cet individu, connu des services pour usage de stupéfiants. Son domicile a été perquisitionné. Les agents ont mis la main sur 23 kg de drogues, dont 18,5 kg de résine de cannabis et 4,7 kg d’herbe. Environ 15 000 euros d’argent liquide a été également retrouvé, ainsi qu’une sacoche et des chaussures Louis Vuitton. Le logo de la marque aurait d’ailleurs pu inspirer le suspect pour estampiller les pochons de drogues.
« Pour nous, c’est un grossiste »
Lors de sa garde à vue, le gérant du fast-food a avoué avoir dealé de la drogue devant son restaurant, sans pour autant en avoir profité pour ouvrir son commerce avec cet argent. Malgré cela, les enquêteurs n’ont trouvé « aucune comptabilité » de l’établissement. Un agent a d’ailleurs glissé au Parisien : « Une demande de fermeture administrative est en cours. Pour nous, c’est un grossiste. »
BBC
England v New Zealand: Ben Stokes says Trent Bridge win is his greatest
Last updated on 23 minutes ago23 minutes ago.From the section Cricketcomments187
Captain Ben Stokes said England's remarkable victory over New Zealand is his greatest win as an England player, even better than his heroics at Headingley and in the World Cup final.
England chased 299 with 22 overs to spare on the final day to win the second Test at Trent Bridge.
"The enjoyment of every minute out on the field was incredible," said Stokes.
"I can't quite get my head around how we've chased 299 with 22 overs left on day five of a Test."
Stokes, 31, played career-defining innings twice in the summer of 2019, first to defeat New Zealand in the World Cup final at Lord's, then to down Australia in the third Ashes Test in Leeds.
Now, in his second Test since being appointed full-time captain, England pulled off a stunning run-chase in front of a capacity 17,000-crowd that took advantage of the final day attendance being free of charge.
England were set 299 from 72 overs and strolled the pursuit in 50. Not only was the chase England's fifth-highest of all-time, but by scoring at almost six runs per over it was the fastest they have ever chased a target of more than 100.
They were led by Jonny Bairstow, whose 136 saw him reach three figures in 77 balls - England's second-fastest Test hundred, while Stokes ended 75 not out.
"I was out there for a while with him and he had the Jonny eyes," Stokes told Test Match Special. "You probably have seen it on TV but when he's got those eyes you're not stopping him. Just let him go on and do what he needs to do."
In one astonishing spell of hitting after tea, Bairstow took 59 runs from 29 balls, just missing out on a 120-year record for England's fastest ton.
"It was great fun," he said. "I'm hugely proud of the way I went about it.
"It was a choice to go up, to hit the ball into the stands, to keep swinging hard. Stokesy said 'don't even think about keeping the ball down'. I was just trying to do what the captain said."
The victory gives England a series success over the world champions and means they are two wins from two under new captain Stokes and coach Brendon McCullum, who have been urging the team to play with aggression, positivity and freedom.
"This couldn't have been a better start in terms of the new way we want to go forward," said Stokes.
"We know we're still working towards a lot of things. We're never going to be happy with where we are.
"There are going to be some bad days. There will be days when we'll probably lose a game with this mindset. The biggest challenge for us will be how we respond to adversity and things not going our way."
Meanwhile, New Zealand bowler Kyle Jamieson will return home after an MRI scan revealed a stress-reaction to his lower left back.
The 27-year-old picked up the injury while bowling on day three of the second Test. Pace bowler Blair Tickner has been called into the squad as Jamieson's replacement.
Cam Fletcher has been ruled out for the rest of the tour with a grade-two right-hamstring strain, with Dane Cleaver receiving his maiden Test call-up as replacement.
Former England captain Michael Vaughan on Test Match Special: "Bring on this style of cricket.
"There might be the odd game where it's a bit ropey but as long as they commit to being brave and they know this is the style of cricket of Ben Stokes' captaincy.
"It's amazing how you can change mentality quickly. McCullum deserves a huge amount of credit. He's told them to go out and affect the game when they bat. Be busy. Be positive. Look to score."
Former England captain Alastair Cook on Test Match Special: "Ben Stokes won't take any credit but he should take quite a lot of it.
A) for taking the job when everyone was saying you can't do it as an all-rounder and our most valuable player, and b) making some brave decisions, such as Ollie Pope at three and Ben Foakes at seven."
Adam: Ben Stokes' interview at the end should just be, "Are you not entertained!" in Gladiator voice. Unbelievable. People were mocking this team's attitude three hours ago!
Grant: Take a bow Jonny Bairstow - even over radio, that was goosebumps on goosebumps.
Al: What a great Test match, thank you England for putting on a show, what a great start to the new era!
Sam: 299-5 off 50 overs! That wouldn't be a bad ODI score to be honest! Unreal batting from England.
France24 - Monde
Sept cadavres découverts dans une nouvelle fosse près de Boutcha en Ukraine
Publié le : 13/06/2022 - 06:34Modifié le : 13/06/2022 - 22:33
FRANCE 24
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Sept corps ont été découverts lundi dans une nouvelle fosse, près de Boutcha, où des cadavres de civils ont été retrouvés après le retrait de l'armée russe de la région de Kiev fin mars. La bataille continue également de faire rage, à Severodonetsk où l'armée ukrainienne apparaît en grande difficulté. Son état-major annonce avoir été chassé du centre de la ville par les Russes. Voici le fil du 13 juin.
-
0 h : la Lituanie va acheter 18 canons Caesar français
"La Lituanie va acheter 18 canons howitzer Caesar Mark II", a annoncé le ministre lituanien de la Défense Arvydas Anusauskas dans un tweet accompagné d'une photo de la signature de la lettre d'intention avec son homologue français Sébastien Lecornu. "Ils vont considérablement renforcer les capacités de l'armée lituanienne", ajoute-t-il, précisant qu'il s'agit du "plus important projet d'acquisition" jamais passé avec la France.
Cette décision intervient alors que le pays balte, membre de l'UE et de l'Otan, a décidé d'augmenter de 300 millions d'euros, le portant à 1,5 milliard, son budget de défense pour 2022 à la lumière de l'invasion de l'Ukraine par la Russie et des craintes qu'elle suscite pour sa propre sécurité.
-
21 h 55 : quatre morts dans des bombardements à Donetsk, selon les séparatistes
Les séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine ont affirmé que quatre personnes avaient été tuées et 22 blessées dans des bombardements "massifs" des forces de Kiev sur la ville de Donetsk, leur capitale autoproclamée.
"Quatre personnes ont été tuées, dont un enfant, et 22 autres civils ont été blessés dans les bombardements" des forces ukrainiennes, ont déclaré les autorités séparatistes dans un communiqué.
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21 h 16 : le coût humain de la bataille de Severodonetsk "est terrifiant", selon le président ukrainien Zelensky qui réclame des armes modernes
Le "coût humain" de la bataille de Severodonetsk, ville stratégique de l'est de l'Ukraine, est "terrifiant", a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky, alors que les Russes y ont renforcé leur contrôle ces derniers jours sans toutefois parvenir à prendre entièrement cette localité.
"La bataille du Donbass restera sûrement dans l'histoire militaire comme l'une des batailles les plus violentes en Europe", a-t-il déclaré dans son allocution quotidienne aux Ukrainiens diffusée sur Telegram. Nous avons affaire au Mal absolu", a-t-il commenté.
"Seule une artillerie moderne assurera notre avantage", ajoute le président de 44 ans, se disant confiant dans la capacité de son armée à "libérer le territoire", "y compris Marioupol et la Crimée". "Nous avons juste besoin d'assez d'armes pour assurer tout cela. Nos partenaires en ont", a-t-il martelé.
"Jusqu'à 100 soldats ukrainiens" sont tués et "500 blessés chaque jour" dans les combats avec l'armée russe, avait déclaré jeudi le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiï Reznikov.
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18 h 50 : l'Ukraine a perdu "un quart de ses terres cultivables"
L'Ukraine a perdu un quart de ses terres cultivables du fait de l'occupation russe de certaines régions, dans le sud et l'est, a annoncé lundi son ministère de l'Agriculture, sans que cela ne constitue toutefois "une menace pour la sécurité alimentaire" du pays.
"Malgré la perte de 25 % des terres cultivables, la structure des cultures semées cette année est plus que suffisante pour assurer la consommation" de la population ukrainienne, a affirmé le ministre adjoint de l'Agriculture, Taras Vysotskiï, lors d'une conférence de presse.
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17 h 10 : 18 000 tonnes de maïs ukrainien arrivent en Espagne
L'Alppila, un cargo battant pavillon finlandais transportant 18 000 tonnes de maïs ukrainien est arrivé lundi en Espagne, à la Corogne, en Galice, après avoir emprunté pour la première fois, selon une fédération agricole espagnole, la route de la mer Baltique afin d'échapper au blocus russe.
Selon l'association galicienne de fabricants d'aliments pour animaux destinataire de la commande, l'Agafac, la cargaison de maïs a été acheminée d'Ukraine vers la Roumanie et la Pologne par camions avant de rejoindre le port polonais de Swinoujscie, au bord de la mer Baltique.
"Il s'agit du premier envoi de céréales à travers cette nouvelle route maritime ouverte dans la Baltique afin de contourner le blocus auquel la marine russe a soumis les ports ukrainiens de la mer Noire depuis le début de la guerre", assure l'Agafac.
L'invasion russe lancée le 24 février a paralysé les exportations de céréales de l'Ukraine, acteur majeur de ce secteur, et provoqué une flambée des prix des céréales et des engrais, menaçant de crise alimentaire de nombreux pays, surtout africains et moyen-orientaux.
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16 h 20 : sept corps découverts dans une nouvelle fosse près de Boutcha
Sept corps ont été découverts lundi dans une nouvelle fosse, près de Boutcha, où des cadavres de civils ont été retrouvés après le retrait de l'armée russe de la région de Kiev fin mars, a annoncé la police de Kiev.
"Sept civils ont été torturés par les Russes puis lâchement exécutés d'une balle dans la tête", a indiqué sur Facebook le chef de la police de Kiev, Andriï Nebytov, précisant que "plusieurs victimes avaient les mains liées et les genoux attachés". "Cette fosse a été découverte aujourd'hui là où les militaires russes étaient stationnés, près du village de Myrotské", situé respectivement à 10 km au nord-ouest de Boutcha et à 35 km de Kiev sur le même axe, a-t-il ajouté.
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15 h 57 : quatre villages évacués dans le nord de l'Ukraine
Trois frappes russes ont touché la ville de Prylouky dans le nord de l'Ukraine. "L'ennemi a tiré trois missiles sur Prylouky. L'information concernant les destructions est en cours de clarification", a écrit sur Telegram le gouverneur de la région de Tcherniguiv, Viatcheslav Tchaous, sans donner plus de précisions. Aucun détail n'a été fourni sur l'infrastructure visée à Prylouky qui abrite un aérodrome militaire.
Suite à ces bombardements, l'évacuation de quatre villages - Zaïzd, Petrivské, Tykhé et Soukhostavets - a été ordonnée, a indiqué le responsable de la défense civile de la région, Serguiï Boldyrev, cité par le média Souspilné.
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13 h 37 : Wikipedia s'oppose à la suppression d'informations sur la guerre en Ukraine
La fondation Wikimedia, propriétaire de Wikipédia, a fait appel le 6 juin de la décision d'un tribunal de Moscou exigeant qu'elle retire les informations liées à l'invasion russe de l'Ukraine, a-t-on appris par l'avocat de la Fondation Wikimedia, Stephen LaPorte.
La justice russe l'a condamnée à une amende de 5 millions de roubles (88 000 dollars) pour avoir refusé de retirer des articles en langue russe qualifié de "désinformation", notamment pour les pages "L'invasion russe de l'Ukraine", "Les crimes de guerre pendant l'invasion russe de l'Ukraine" et "Massacre de Boutcha".
Wikipedia fait valoir que la suppression d'informations constitue une violation des droits de l'homme et argue que les gens ont le droit de connaître les faits de la guerre.
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11 h 06 : la Lituanie s'apprête à acheter des canons Caesar français
La Lituanie va signer une lettre d'intention en vue d'acquérir des canons automoteurs français Caesar. Cette annonce a été faite par le ministre lituanien de la Défense en marge du salon de défense Eurosatory, qui a lieu à Paris, où il doit rencontrer son homologue français Sébastien Lecornu. Le nombre des canons automoteurs que Vilnius compte acquérir n'est pas précisé.
Ce pays balte, membre de l'UE et de l'Otan, a décidé d'augmenter son budget militaire de 300 millions d'euros. Voisin de la Biélorussie, il craint pour sa propre sécurité à la lumière de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
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9 h 50 : à Severodonetsk, une zone industrielle abritant 500 civils sous le feu des Russes
Le gouverneur de la région de Louhansk, Serguiï Gaïdaï, affirme sur sa page Facebook qu'une zone industrielle de Severodonetsk – où sont réfugiés environ 500 civils, dont 40 enfants – est fortement bombardée par l'artillerie des forces russes. Les Ukrainiens tentent d'organiser une évacuation, a-t-il précisé.
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8 h 49 : les forces ukrainiennes chassées du centre de Severodonetsk, selon Kiev
"Avec le soutien de l'artillerie, l'ennemi a mené un assaut à Severodonetsk, a enregistré un succès partiel et repoussé nos unités du centre-ville. Les hostilités se poursuivent", a annoncé l'état-major ukrainien dans son point du matin publié sur Facebook.
Serguiï Gaïdaï, gouverneur de la région de Louhansk – dont Severodonetsk est le centre administratif pour la partie contrôlée par les autorités ukrainiennes – a confirmé que les forces ukrainiennes avaient été repoussées du centre-ville. "Les combats de rue se poursuivent (...) les Russes continuent de détruire la ville", a-t-il écrit lundi matin sur Facebook, en publiant des photos d'immeubles en ruines ou en flammes. Par ailleurs, selon lui, les Russes contrôlent "plus de 70%" de la ville.
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7 h 23 : un ex-Premier ministre russe dit ne plus reconnaître Poutine
Depuis l'étranger où il s'est réfugié en raison de son opposition à l'offensive russe en Ukraine, Mikhaïl Kassianov, Premier ministre de la Russie entre 2000 et 2004, a déclaré à l'AFP que Vladimir Poutine n'était "pas lui-même".
Cet opposant, limogé par le président russe en 2004, explique avoir compris très rapidement qu'une guerre se profilait, trois jours avant l'invasion de l'Ukraine, quand Vladimir Poutine a convoqué dans une mise en scène bien ordonnée les membres de son Conseil de sécurité pour une réunion retransmise à la télévision. "Quand j'ai regardé cette réunion du Conseil de sécurité russe, j'ai fini par comprendre que oui, il y aurait une guerre (...). Je connais ces gens et en les regardant, j'ai vu que Poutine n'était pas lui-même. Pas sur le plan médical, mais politique", a-t-il affirmé.
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4 h 55 : la bataille redouble d'intensité à Severodonetsk
Les combats s'intensifient dans l'Est de l'Ukraine. "L'ennemi a concentré l'essentiel de ses efforts dans le nord de la région de Louhansk", où il "utilise l'artillerie à grande échelle et, malheureusement, a un avantage de 10 contre un", a expliqué sur Facebook Valeri Zaloujny, le commandant en chef de l'armée ukrainienne. "Nous continuons de tenir nos positions", a-t-il néanmoins assuré, affirmant que "chaque mètre de terre ukrainienne là-bas est couvert de sang – pas seulement le nôtre, mais aussi celui de l'occupant".
"La situation à Severodonetsk est extrêmement difficile", a assuré le gouverneur ukrainien de la région de Louhansk, Serguiï Gaïdaï. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dans son message vidéo du soir, a qualifié ces combats de "très violents", affirmant que Moscou déploie des troupes insuffisamment entraînées et utilise ses jeunes hommes comme "chair à canon".
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4 h 01 : Moscou a gagné 93 milliards d’euros via ses exports fossiles depuis le début de la guerre
La Russie a engrangé 93 milliards d’euros de revenus tirés de l’exportation d’énergies fossiles durant les 100 premiers jours de sa guerre contre l’Ukraine, dont une majorité vers l’Union européenne, selon le rapport du Centre for research on energy and clean Air (CREA). Cette publication survient alors que l’Ukraine presse les Occidentaux de rompre tout commerce avec la Russie pour cesser d’alimenter le trésor de guerre du Kremlin.
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3 h 14 : Amnesty accuse la Russie de crimes de guerre en Ukraine
Intitulé "Tout le monde peut mourir à tout moment", un rapport d'Amnesty international montre comment les forces russes ont tué et provoqué d'immenses dégâts en bombardant sans relâche des quartiers résidentiels de Kharkiv depuis le début de l'invasion de l'Ukraine.
Au cours d'une enquête approfondie, l'ONG de défense des droits de l'Homme affirme avoir trouvé des preuves montrant que dans sept attaques sur des quartiers de la ville, les forces russes ont utilisé des bombes à sous-munitions de type 9N210 et 9N235 et des mines à dispersion, deux catégories interdites par des traités internationaux.
Bien que la Russie ne soit signataire ni de la Convention sur les armes à sous-munitions ni de celle sur les mines antipersonnel, le droit international humanitaire interdit les attaques et l'utilisation d'armes qui, par nature, frappent sans discrimination et constituent un crime de guerre, souligne le rapport d'Amnesty.
Avec AFP
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REPORTAGE
Guerre en Ukraine : des femmes formées au déminage au Kosovo
Guerre en Ukraine : Moscou frappe dans l'Ouest, la bataille s'intensifie à Severodonetsk
En Russie, les premiers "McDonald's russes" ont ouvert leurs portes
BBC
Brittney Griner: Russia extends WNBA star's detention again
By Holly HonderichBBC News, Washington
US basketball star Brittney Griner's detention in Russia has been extended again, Russian state media report.
The Women's National Basketball Association (WNBA) player will remain in detention until at least 2 July, reports Tass.
The Phoenix Mercury star was held on 17 February at a Moscow-area airport after cannabis oil was allegedly found in her luggage.
Ms Griner, 31, could face 10 years in prison if convicted.
On Tuesday, her detention was extended for an additional 18 days at "the request of the investigation", according to a representative from the Khimki Court of the Moscow Region, reports Tass.
A Russian court previously extended her time in custody until 19 May and then again until mid-June, according to the BBC's US partner CBS News.
Representatives for Ms Griner did not immediately respond to requests for comment.
US state department spokesman Ned Price said on Tuesday that Ms Griner "should not be detained for a single day longer".
"Our position for some time on this has been very clear: Brittney Griner should not be detained," Mr Price said in response to questions about her case.
Last month, nearly 100 days after she was held, the state department designated Ms Griner as "wrongfully detained".
State department officials met on Monday with Ms Griner's WNBA team-mates to discuss the administration's work to bring her home.
"There is a lot involved in getting her back home and safe, they're working relentlessly," Phoenix Mercury star Diana Taurasi said after the meeting, in a statement released by the team.
"We're here to do whatever we can to amplify and keep BG at the forefront, which is more important than any basketball game and anything else that's going on in our lives."
The WNBA season would have been Ms Griner's eighth. A three-time league champion and seven-time All-Star, she is considered one of the most dominant players in her sport's history.
In recent weeks players in both the women's and men's leagues have intensified calls for her release, many wearing clothing with her Mercury jersey number - 42 - and the phrase "We Are BG".
Ms Griner's loved ones and fellow basketball players have been able to communicate with her through email. The emails are printed out and delivered to her by her lawyer after they are examined by Russian officials.
Ms Griner had initially travelled to Russia to play for EuroLeague team UMMC Ekaterinburg, where she had worked since 2014 during the US off-season. Roughly half of WNBA players compete overseas in the off-season.
For most, it's a way to augment their domestic income: WNBA players receive roughly five times more in Russia than they do in the US.
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France24 - Monde
Confusion autour du sort des deux disparus en Amazonie, des effets personnels retrouvés
Publié le : 13/06/2022 - 05:22Modifié le : 13/06/2022 - 16:55
FRANCE 24
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Les déclarations contradictoires se sont multipliées lundi sur la situation du journaliste britannique Dom Phillips et de l'anthropologue brésilien Bruno Pereira, disparus depuis plus d'une semaine dans la jungle amazonienne au Brésil. La famille ainsi que l'ambassadeur brésilien au Royaume Uni ont affirmé que les deux corps avaient été retrouvés. Une information démentie par la police fédérale et par une association d'indigènes qui participe aux recherches.
Le sort des deux disparus en Amazonie est toujours incertain. "Les recherches se poursuivent. Mais tout porte à croire qu'on leur a fait du mal, des viscères humains ont été retrouvés flottant sur le fleuve et amenés à Brasilia pour identifier l'ADN", a révélé le président brésilien Jair Bolsonaro lors d'un entretien à la radio CBN lundi 13 juin. "Vu le temps qui a passé, déjà huit jours, ce sera très difficile de les retrouver vivants. Je prie Dieu pour que ce soit le cas, mais les informations dont nous disposons nous font craindre le contraire", a-t-il ajouté.
Les recherches liées au journaliste britannique Dom Phillips et à l'indigéniste brésilien Bruno Pereira, disparus depuis une semaine dans une zone reculée de l'Amazonie, avaient connu un tournant dimanche avec la découverte d'effets personnels leur appartenant.
"Des objets appartenant aux disparus ont été retrouvés : une carte de santé, un pantalon noir, une sandale noire et une paire de bottes appartenant à Bruno Pereira, et une paire de bottes et un sac à dos appartenant à Dom Phillips et contenant des vêtements personnels", avait indiqué la police fédérale de l'État d'Amazonas (nord-ouest du Brésil) dans un communiqué.
Mais lundi, le média brésilien G1 a rapporté que les corps du du journaliste britannique Dom Phillips et de l'indigéniste brésilien Bruno Pereira ont été retrouvés, citant l'épouse du journaliste.
Selon The Guardian, c'est l'ambassadeur brésilien au Royaume-Uni qui aurait appelé la famille du journaliste tôt lundi. "Il a dit vouloir nous informer que deux corps avaient été trouvés, explique Paul Sherwood, beau-frère de Dom Philipps. Il n'a pas précisé leur localisation mais seulement dit que c'était dans la forêt tropicale, et qu'ils étaient attachés à un arbre. Il n'y avait pas encore d'identification."
Mais peu de temps après, la police fédérale brésilienne a affirmé que ces informations de presse étaient incorrectes. Dans un communiqué, la police souligne que seuls des effets personnels et des "traces biologiques" ont été découverts à ce stade.
Un porte-parole de l'Union des organisations indigènes de la vallée de Javari (Univaja) a déclaré pour sa part que les équipes de recherche n'avaient pas retrouvé de corps. "J'ai parlé avec l'équipe sur le terrain, ce n'est pas vrai. Les recherches continuent", a dit Eliesio Marubo.
Des recherches "minutieuses" entreprises
Le gouvernement a été critiqué par les proches des disparus et les groupes indigènes, et même par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme, pour son retard dans le déploiement des recherches.
Le président Jair Bolsonaro, qui avait qualifié l'expédition des deux hommes "d'aventure déconseillée", a répondu vendredi lors du Sommet des Amériques, à Los Angeles, que les forces armées et la police menaient une "recherche inlassable" depuis le premier jour.
La police a répété, dimanche, que les équipes de recherche, au septième jour de travail, ont parcouru environ 25 kilomètres et se sont livrés à des "recherches minutieuses à travers la jungle, les routes de la région et la végétation inondée" notamment dans la zone où a été retrouvé un bateau qui appartiendrait au suspect.
Dom Phillips, 57 ans, collaborateur du journal britannique The Guardian, et Bruno Pereira, 41 ans, expert auprès de l'agence gouvernementale brésilienne pour les affaires indigènes (Funai), voyageaient ensemble en bateau à travers la région de la vallée de Javarí, une région reculée à l'extrême ouest de l'Amazonas, réalisant des interviews pour un livre sur la conservation de l'environnement.
Selon des militants indigènes locaux, Bruno Pereira était fréquemment menacé pour son combat contre l'empiètement sur les terres indigènes.
Les deux hommes ont été vus pour la dernière fois le 5 juin, dans la localité de Sao Gabriel, non loin de leur destination, la ville d'Atalaia do Norte.
Avec AFP
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En Amazonie, disparition d'un journaliste britannique et d'un expert brésilien
Le "Sommet des Amériques" se conclut avec un partenariat sur l'immigration et un bilan mitigé
Disparitions en Amazonie : des traces de sang retrouvées sur le bateau d'un suspect
BBC
Monkeypox to get a new name, says WHO
By Michelle RobertsDigital health editor
The World Health Organization says it is working with experts to come up with a new name for monkeypox.
It comes after more than 30 scientists wrote last week about the "urgent need for a non-discriminatory and non-stigmatising" name for the virus and the disease it causes.
Continued reference to the virus as African is both inaccurate and discriminatory, they said.
Some 1,600 cases of the disease have been recorded globally in recent weeks.
While 72 deaths have been reported in countries where monkeypox was already endemic, none have been seen in the newly affected 32 countries, such as the UK.
At the latest count, as of 12 June, there were 452 confirmed cases in England, 12 in Scotland, 2 in Northern Ireland and 4 in Wales.
Watch What Is Monkeypox? on BBC iPlayer.
The World Health Organization says it will hold an emergency meeting next week to determine whether to classify the outbreak as a public health emergency of international concern - the highest alarm the UN agency can sound.
The only other diseases this has happened for in the past are Swine flu, polio, Ebola, Zika and Covid.
World Health Organization chief Tedros Adhanom Ghebreyesus said: "The outbreak of monkeypox is unusual and concerning.
"For that reason I have decided to convene the Emergency Committee under the international health regulations next week, to assess whether this outbreak represents a public health emergency of international concern."
What is monkeypox?
Monkeypox is caused by the monkeypox virus, a member of the same family of viruses as smallpox, although it is much less severe.
One new name for it that's been suggested by scientists is hMPXV, but we'll need to wait to hear what the WHO thinks of that.
Infections are usually mild and the risk to the general population is low, but the UK government has bought stocks of smallpox vaccine to guard against more cases.
The virus has been spreading in an unusual manner around the world in recent months. Previous outbreaks have been mainly confined to parts of Africa where rodents - not monkeys - are thought to be the main animal host.
The infection causes a rash that looks a bit like chickenpox. The virus can be spread when someone is in close contact with an infected person.
It has not previously been described as a sexually transmitted infection, but it can be passed on by close contact.
Anyone with the virus should abstain from sex while they have symptoms.
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What is monkeypox and how do you catch it?
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France24 - Monde
Paris veut réévaluer ses dépenses militaires à l'aune de la guerre en Ukraine
Publié le : 13/06/2022 - 15:53
FRANCE 24
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La France va réévaluer ses dépenses militaires, entrant dans une "économie de guerre" à l'aune de l'invasion russe de l'Ukraine, a affirmé lundi le président Emmanuel Macron, qui a renouvelé son appel à construire une industrie européenne de défense "beaucoup plus forte".
Le président Emmanuel Macron souhaite une "réévaluation" de la loi de programmation militaire 2019-2025 pour "ajuster les moyens aux menaces", sur fond de guerre en Ukraine, a-t-il déclaré, lundi 13 juin, lors de l'inauguration du salon de l'armement terrestre Eurosatory.
L'ouverture du plus grand salon international de défense et de sécurité terrestres à Villepinte, au nord-est de Paris, a été l'occasion pour le président français de "tirer les conséquences" du bouleversement géopolitique provoqué par la guerre en Ukraine.
Parmi ces conséquences, celle "d'une entrée dans une économie de guerre dans laquelle je crois nous allons durablement devoir nous organiser" et "dans laquelle on ne peut plus vivre avec la grammaire d'il y a un an", a-t-il estimé.
Alors que de nombreux pays européens, inquiets pour leur sécurité, ont annoncé l'augmentation de leur budget de défense, la France va elle aussi passer en revue ses besoins mis en lumière par le conflit. Le président français souhaite donc une "réévaluation" de la loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025 pour "ajuster les moyens aux menaces".
"J'ai demandé au ministre (des Armées) et au chef d'état-major des Armées de pouvoir mener dans les semaines qui viennent une réévaluation de cette Loi de programmation militaire à l'aune du contexte géopolitique", a-t-il affirmé.
Paris a amorcé en 2017 une nette remontée en puissance des crédits défense après des années de disette. Le budget du ministère des Armées va de nouveau croître en 2022, à 40,9 milliards d'euros, conformément à la LPM 2019-2025 qui prévoit d'atteindre 50 milliards d'euros en 2025.
"Nous n'avons pas attendu les changements stratégiques pour réinvestir", a rappelé lundi le chef de l'Etat, mais la montée des menaces, illustrée par le conflit qui fait rage en Ukraine depuis le 24 février, fait peser une "exigence supplémentaire pour aller plus vite, plus fort, au moindre coût".
Le président n'a toutefois pas précisé s'il comptait augmenter davantage que prévu le budget de défense ou s'il s'agissait de revoir les priorités.
"Nous avons besoin de renforcer une industrie et une base industrielle"
Le conflit en Ukraine a notamment mis en lumière des faiblesses de la France, qui se veut avoir un "modèle d'armée complet" mais échantillonaire, particulièrement criant en ce qui concerne les stocks de munitions ou la défense sol-air.
Pour pouvoir préparer une remontée en puissance et mobiliser plus rapidement une industrie d'armement dont la capacité de production est taillée pour les besoins limités des 30 dernières années, la Direction générale de l'armement (DGA) envisage de proposer un texte législatif qui permettrait de réquisitionner, dans certaines circonstances, des matériaux ou des entreprises civiles à des fins militaires, a-t-on appris auprès du ministère, confirmant une information du quotidien Le Monde.
La plupart des entreprises de défense étant "duales", c'est-à-dire produisant également pour les besoins civils, ce texte, inspiré d'une législation américaine, leur permettrait de mobiliser leurs efforts vers la production militaire, sans que la France soit formellement en état de guerre.
Le renforcement des capacités de défense passe également par davantage de coopération européenne, appelée de ses voeux par Emmanuel Macron depuis son arrivée au pouvoir en 2017.
"Ne repartons pas de l'avant pour reproduire les erreurs du passé, dépenser beaucoup pour acheter ailleurs n'est pas une bonne idée", a-t-il lancé, alors que l'Allemagne, qui vient de se doter d'un budget spécial de 100 milliards d'euros pour son armée, a décidé de consacrer ses premiers achats à des chasseurs F-35 et hélicoptères lourds Chinook américains. Selon lui, "l'heure est à la mise en place d'une préférence européenne". "Nous avons besoin de renforcer une industrie et une base industrielle et technologique de défense européenne beaucoup plus forte et beaucoup plus exigeante (...) sinon nous construirons les dépendances de demain", a-t-il martelé.
Nombre des coopérations de programmes d'armements en cours en Europe peinent à avancer, à commencer par les projets de futur avion (Scaf) et char de combat (MGCS) menés par la France et l'Allemagne.
Malgré un budget cumulé bien inférieur à celui des États-Unis, les pays européens disposent de bien plus de modèles de chars, de frégates ou d'armements divers, renchérissant leur prix.
Avec AFP
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La Grèce signe l'achat à la France de six Rafale et de trois frégates
La junte malienne accuse l'armée française d'"espionnage" et de "subversion"
VIDÉOS EXCLUSIVES
Mali : l'armée française affirme avoir filmé des mercenaires russes en train d'enterrer des corps
BBC
BTS announce hiatus to grow and pursue solo projects
South Korean boy band BTS, whose catchy, upbeat songs have won them legions of fans, have announced they are going on hiatus.
The group told fans during a televised dinner celebrating their anniversary they had decided to take an extended break and pursue solo projects.
Band member Jimin said the group had been going through a "rough patch".
"We're trying to find our identity and that's an exhausting and long process," he explained.
BTS made the announcement on Tuesday during their annual FESTA dinner, which saw the group reminisce and discuss the future.
Their whole conversation, which lasted more than an hour, was uploaded to their official YouTube channel.
The FESTA dinner was scheduled to celebrate the founding of the group, which is made up of RM, Jungkook, Jin, Jimin, Suga, J-Hope and V.
During the conversation, RM said that while they had achieved a great deal as BTS, the individual members needed to grow and mature as individuals.
"I always thought that BTS was different from other groups, but the problem with K-pop and the whole idol system is that they don't give you time to mature," he said.
"You have to keep producing music and keep doing something."
The singer added that he now wanted to take the time to consider the future of BTS as a group and as individuals.
Other members agreed, adding that going on a break was a difficult decision.
"We can't help but think of our fans no matter what, we want to be the kind of artists that are remembered by our fans," Jimin said.
"I think that's why we're going through a rough patch right now, we're trying to find our identity and that's an exhausting and long process."
V told fans the group was not splitting for good, adding that they would get back together "later, when we gather again as a group, that synergy will be like no other".
BTS, whose ages range from 24 to 29, released their debut EP in 2013.
Their biggest hits include Dynamite, Butter and the Coldplay collaboration My Universe - all of which reached number three in the UK singles chart.
BTS were named as the world's best-selling artists of 2021 in a chart recently compiled by music industry body the IFPI.
Earlier this month, the group released the music video for Yet To Come (The Most Beautiful Moment) - the title track of their new compilation album Proof.
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BTS were the top-selling act in the world last year
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France24 - World
England trounced by Hungary in Nations League as Germany hammer Italy
Issued on: 14/06/2022 - 23:54Modified: 14/06/2022 - 23:52
Paris (AFP) – England suffered their heaviest home defeat in nearly 100 years on Tuesday as Gareth Southgate's side went down 4-0 to Hungary in the UEFA Nations League, while it was also a night to forget for Italy as they lost 5-2 in Germany.
Not since a 5-1 defeat at the hands of Scotland's 'Wembley Wizards' in 1928 had England been beaten by four goals at home, but they were torn apart by Hungary in Wolverhampton and are now in real danger of being relegated from League A to the less glamorous second tier of European international football.
Hungary had already beaten England 1-0 in Budapest 10 days ago and they went in front in the 16th minute at Molineux as Freiburg forward Roland Sallai controlled the ball on his thigh and volleyed in after a free-kick was nodded down.
Sallai scored again 20 minutes from time before England collapsed, with Zsolt Nagy making it 3-0 from an emphatic strike.
Home defender John Stones was sent off and then substitute Daniel Gazdag wrapped up a famous Hungarian triumph with a cool finish over goalkeeper Aaron Ramsdale.
Remarkably, Hungary are the first team to score four goals in an away match against England since the Hungarians themselves, with Ferenc Puskas starring, won 6-3 at Wembley in 1953.
England have just two points from four games and defeat in their next match in Italy in September would condemn them to relegation to League B.
"It was a night to forget but we've got to take it on the chin. We've got to move forward," said England captain Harry Kane.
"We are preparing for a big World Cup and that's the most important thing. We'll learn a lot from this camp."
Hungary are top of League A, Group 3, a point above Germany who leapfrogged Italy thanks to their thumping win over Roberto Mancini's experimental side in Moenchengladbach.
Joshua Kimmich's close-range finish gave Germany an early lead and they doubled their advantage thanks to Ilkay Gundogan's penalty in first-half stoppage time.
Thomas Mueller fired in the third after the restart before Serge Gnabry set up Timo Werner to score two quick-fire goals midway through the second half.
Italy had not conceded five goals in a game since a 6-1 defeat in Yugoslavia in 1957.
The visitors pulled one back when 18-year-old FC Zurich striker Wilfried Gnonto scored 12 minutes from the end to become Italy's youngest ever goal-scorer.
Alessandro Bastoni then further reduced the deficit in injury time but the result still allowed Germany to match their biggest ever win over Italy, recorded in 1939.
"If we play like we did today, many teams will have a hard time against us," said Gundogan.
Depay downs Wales
Meanwhile the Netherlands remain clear at the top of League A, Group 4 after beating Wales 3-2 in a dramatic finish in Rotterdam.
Goals from Noa Lang and Cody Gakpo had the Dutch 2-0 up midway through the first half, but Brennan Johnson rapidly pulled one back.
Gareth Bale then appeared to have salvaged a point for Wales when he converted a stoppage-time penalty, only for Memphis Depay to sweep in a 93rd-minute winner for the Dutch.
The Netherlands are three points ahead of Belgium, who won 1-0 against Poland in Warsaw thanks to Michy Batshuayi's early header.
Wales are bottom of the group with just one point from four games this month, when their focus was on qualifying for the World Cup.
In League B, Ukraine came from behind to draw 1-1 with the Republic of Ireland in the Polish city of Lodz, with Artem Dovbyk equalising after Nathan Collins had opened the scoring in style.
Ukraine are top of Group 1, a point ahead of Scotland who won 4-1 in Armenia with Stuart Armstrong scoring a brace before John McGinn and Che Adams added further goals and the hosts finished with nine men.
Edin Dzeko netted twice for Bosnia and Herzegovina in their 3-2 defeat of Finland in Group 3.
© 2022 AFP
BBC
Afghanistan women's team: They escaped the Taliban but face uncertain football future
Last updated on 13 June 202213 June 2022.From the section Women's Football
The scene at Kabul airport was one of chaos and desperation. Amid gunfire, people were stampeding in total panic. Thousands were trying to escape the Taliban, and Fati was among them.
Fati is a goalkeeper who honed her fluent English by watching TV series and films growing up in another, very different Afghanistan. Her full name and age are withheld to protect the identity of her family.
As the Taliban rapidly retook control of her country in August 2021, Fati quickly decided that she and her international team-mates would have to leave their homeland and loved ones behind.
For years they had played together, a football team that represented an Afghanistan of greater opportunity and freedom for women. Now thoughts turned to the public executions and stifled liberty that had been hallmarks of the Taliban's previous rule from 1996 to 2001.
Fati had considered the Taliban's return impossible. Her disbelief soon turned into a sense of hopelessness and dread. She had to get out.
"I accepted that Afghanistan was over," she says.
"I thought there's no chance for living, no chance for me to go outside again and fight for my rights. No school, no media, no athletes, nothing. We were like dead bodies in our homes.
"For two weeks I never slept. I was 24 hours with my phone, trying to reach out to someone, anybody for help. All day and all night, awake, texting and searching social media."
Fati and her team-mates did find a way out. They were assisted by an invisible international network of women guiding their steps towards safety.
This is the story of their escape.
It starts 12,700km away in Houston, Texas, where a 37-year-old former United States marine was planning the evacuation.
"It was like a little virtual operation centre running out of WhatsApp," says Haley Carter. "Never underestimate the power of women with smartphones."
Carter, 37, was a goalkeeper too. After her time in the military, which involved service in Iraq, she played three seasons with NWSL side Houston Dash before moving into coaching. Between 2016 and 2018 she was Afghanistan's assistant coach.
The American may have been thousands of miles away but she was sharing intelligence about the rapidly changing situation in Kabul with marines and National Security staff via encrypted messaging apps like WhatsApp and Signal. The operation was dubbed a 'Digital Dunkirk'.
"In a normal combat environment, that kind of information wouldn't be shared. But this was an evacuation," Carter says.
"I'll be honest with you, I didn't think it would be possible. It was crazy. It was wild, looking back on it."
Carter had been enlisted to help by Khalida Popal, a former captain of her national team who had been involved in Afghanistan women's football for years.
As a teenager under Taliban rule, Popal and her friends would play matches in total silence so the Taliban wouldn't hear them. She left Afghanistan because of death threats over her involvement in the game and since 2011 had been living in Denmark.
Time was of the essence. Popal knew that Fati and her team-mates would be vulnerable to Taliban investigations because of their sporting exploits. She also knew that soldiers were going door to door. Many female athletes in Kabul were in hiding. Many feared for their lives.
She told Fati and the other players to delete their social media accounts, burn their kit and bury their trophies.
"That was hard because it was our achievements," says Fati. "Who wants to burn their jerseys? I thought, if I survive, I will make [the achievements] again."
At the same time, Carter was working on the plan to get them on a military plane out of the country at the earliest opportunity. She knew the security situation in the Afghan capital would only become more dangerous. She strongly believed the US and British governments were badly mishandling the situation. And the Taliban were setting up checkpoints.
"Khalida texted all of us saying 'girls, be ready to leave for the airport together, just one backpack each'," says Fati.
"She said: 'We can't tell you that we are even sure that you will go inside the airport. But if you fight, you will survive.'"
When the time came, Fati wrote Carter's phone number on her arm in case her mobile was stolen or confiscated. Carter had also told Fati that the players should rotate having their phones switched on to preserve battery life among the group.
Fati left home carrying as little as possible, as instructed. She was wearing long robes that also covered her face. The journey to the airport was fraught with hazards, any of which might stop the players in their tracks.
Popal's advice had been to pack for three days, just in case. But in addition to a phone charger, clothes and water, Fati couldn't resist taking another item, even though doing so was a big risk.
"I had one of the national team shorts," she says. "I wore it like underwear and I was scared about that."
The situation at the airport was truly desperate. Thousands of people had congregated, some having travelled from the most distant regions of the country.
"People were squeezing each other and trying to go inside as fast as they could," Fati says.
"It was a matter of life and death. Everyone was trying to survive."
For the vast majority, the scramble was in vain.
"If your name was not on a list, or there wasn't somebody inside the airport coming out to get you, you weren't getting in," says Carter.
"So we had to work extra hard to make sure that marine counterparts at the gates had their information to make sure that they could get in."
Carter told Fati that "there will be a guy at the north gate".
She added: "You should be there at the exact time and write a password that I'm telling you. He will understand and there will be no questions and you guys will be inside."
That password was the name of World War Two marine hero John Basilone, and the date the marine corps was founded - 10 November 1775 - combined with various other symbols.
"It was communicated to me that that's what the marines on the gate would be looking for," Carter says. "Marines are going to know that another marine told her to write that sign."
But at the north gate, Fati and her group were turned back. The message hadn't got through.
"I tried to show that code but the soldier was rejecting and saying, what national team? Who are you?" Fati says.
"He said, if you have a US passport we will let you in but no other options."
In Houston, Carter had to recalibrate the plan.
"My heart didn't sink at that point because I was in operational mode," she says.
"I said OK, that's not a problem, just give me some time so I can recommunicate to the folks on the gate so they know you're coming.
"I think she was stressed, and rightly so. I was not stressed, because if I'm stressed, that stress is going to convey to her."
Fati and the rest of the players could only wait.
"If I guess, it was 48 hours we were outside the airport," she says.
"The weather was too hot, there was no air. The children around us were crying and screaming, and saying, 'let's go home, we don't want to die'. Whenever they heard the gunfire, they were screaming.
"There were so many eyes looking at me to do something, to find a way."
Fati decided she and the players would try again, this time at the south gate. There were two Taliban checkpoints in the way.
At the first, she was separated from her brother and he was badly beaten. At the second, she was herself kicked and hit by the men with rifles pushing crowds back.
With the weight of responsibility on her shoulders, amid the crush of bodies, the heat and the gunfire, she felt it was over. She felt like giving up.
Then she remembered the text message Popal had sent her: "If you fight, you will survive."
Fati says: "It was a thing that lighted up that darkness. Suddenly, there was something telling me to get back up and I started again in a strong way. That was a lesson I will keep in my whole life; there's always a hope, there's always an open door."
The players regrouped. Suddenly, taking advantage of a distraction that absorbed the attention of the Taliban guards, they made a dash for the Australian soldiers just beyond, still at the airport's southern entrance.
"There were so many people but we managed to get past the last checkpoint," Fati says. "We saw the Australian soldiers and shouted phrases like, 'national team players', 'Australia' and 'football'.
"They looked at our documents and let us through."
When Fati, her team-mates and some Afghan Paralympians boarded a C-130 military transport plane bound for Australia, she sent a photo and message to Carter. "I made it. We made it."
The C-130 is a no-nonsense transporter of hardware and troops for war zones, and the girls were hosted in the cargo area, trying to get comfortable enough to sleep on each other's shoulders.
So there were no dramatic final glances down through the window at the place that had always been home.
"The plane just took off and there was just noise and the fear that we had. Looking around, there were just scared faces," Fati says.
"I was thinking, you will never ever be able to see this beautiful place where you made memories and grew up. It's your last time."
In 2010, in their first official match, captained by Popal, Afghanistan's women lost 13-0 to Nepal.
Regardless of the scoreline, a momentum was established that could only flourish in the relative freedoms of an Afghanistan without Taliban rule.
"We were a voice for all of those who were voiceless," says Fati.
"It made my parents change their mindset, especially my dad. He had the same mindset of other men who thought that sport is not good for women.
"Some people were thinking we were just trying to have fun. But they didn't understand that it wasn't just fun. It was about society, it was about rights.
"Our national team was about all those women who were hidden."
The team never came close to qualifying for a major tournament like the World Cup or Asian Cup, but under American coach Kelly Lindsey and assistant Carter they did reach the brink of the world's top 100, despite it being too dangerous for either of their coaches to set foot on Afghan soil.
The most recent official action involving female Afghan footballers came in June 2021 in an under-20 tournament for central Asian nations in Tajikistan.
Two months later came the Taliban's return.
In Australia, Fati and her team-mates trained together for the first time in February after Melbourne Victory provided facilities and coaches.
"The feeling was amazing," says Fati.
"I thought, we have our everything back, and there was a new hope for all my team-mates.
"I've locked those smiles in my memory. And I thought, I'm successful. We will not be lost."
In April, they passed another milestone. Coached by former Wales international Jeff Hopkins, who is now the Melbourne Victory women's coach, they played their first match since fleeing Kabul, a 0-0 draw against a local non-league team.
The Afghan kit bore no names, only numbers on the back of the jerseys - a reminder that while they are safe, their relatives are still at risk of identification and reprisals.
The future looks uncertain. In order to compete internationally in official competition they will need the backing of the Afghan Football Association (AFA), and the approval of the Taliban, which nobody expects to be given.
In September the team was withdrawn from qualifiers for February's women's Asian Cup, which China won.
Fifa describes the situation in Afghanistan as "unstable and very worrying". It says it "remains in contact" with the AFA and "remains committed to growing the game". But it could not say with any clarity whether Fati and her team-mates would once again be able to represent their country.
Meanwhile, the men's team have been playing, recently missing out on qualification for the 2023 Asian Cup. The AFA president, Mohammad Kargar, has not responded to an interview request.
Fati remains resolute.
"We are worried about the title of the Afghanistan national team, if we're going to have it officially or not," she says.
"If the AFA say no national team, it doesn't matter because I have my team-mates. We have each other. We will play together or individually. We are already a family and no-one can change it.
"The goals instead will be for us to make the national teams of Australia or the country that we are in. Still we are Afghans and, somehow, we will be the representatives of our nationality."
Carter finally met Fati in Australia in April.
"She's an incredible young woman," the American says.
"It's not just the resourcefulness but the courage that entire group of young women displayed, Fati being the leader. The resilience and courage that they've shown over the last year is breathtaking.
"Those women are my heroes."
New York Times - World
Siete ciudades estupendas para recorrer en bicicleta
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No hay mejor forma de atravesar una ciudad desconocida que en dos ruedas. Aquí hay algunas rutas para explorar, desde paseos ribereños hasta ascensos montañosos.
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Tener una bicicleta cuando se explora una ciudad nueva lo cambia todo: es barato, rápido y una forma divertida de hacer ejercicio durante las vacaciones.
Desde una cuesta de 400 metros en Bogotá, Colombia, hasta un circuito de 35 kilómetros para ver lo mejor de París (no te preocupes, al final habrá vino y helado), siete escritores nos ofrecen sus recorridos favoritos en ciudades conocidas por sus pistas urbanas.
Copenhague, Dinamarca
By The New York Times
Dirígete al sur por el litoral desde la estatua de la Sirenita de Hans Christian Andersen y pronto pasarás por Kastellet, cuyos bonitos barracones rojos disimulan su condición de base militar activa, antes de cruzar la plaza adoquinada que alberga el palacio real de Amalienborg. (Estate atento al príncipe Federico, que a menudo se acerca a las puertas en su bicicleta de carga). Deja atrás las casas de color caramelo del antiguo puerto, Nyhavn, y vuelve a bajar hasta la orilla del agua, donde el centro histórico da paso a los afilados ángulos de la Biblioteca Real y a la arquitectura maciza del Blox, lugar que alberga el Centro de Diseño Danés. Desde aquí, puedes girar inmediatamente a la izquierda para navegar por Lille Langebro, el puente para bicicletas más nuevo de la ciudad, o pedalear hasta el serpenteante Cykelslangen. En cualquier caso, desembocarás en el barrio portuario de Islands Brygge, cuya zona para nadar es uno de los lugares favoritos para zambullirse en invierno y broncearse en verano.
Una breve excursión hacia el norte te llevará a los altos mástiles del Cirkelbroen, o Puente del Círculo, del artista Olafur Eliasson. Desde allí, avanza en zigzag hacia la Ópera, pero haz una parada en la panadería Hart para comprar panes de mantequilla. Si sigues hacia el norte, llegarás al espectacular CopenHill —la central eléctrica y pista de esquí urbana diseñada por Bjarke Ingels— y, desde allí, solo hay que seguir un poco más hasta la zona de Refshaleoen, donde puedes encontrar vino natural y más lugares para nadar en el restaurante La Banchina, situado junto al muelle, o sabrosos sándwiches de pollo frito en el jardín del restaurante Amass. Algún día podrás volver al punto de partida desde otro puente, pero, por ahora, un ferri que sale del muelle a las afueras de Amass hace la conexión. Y sí, admite bicicletas.
Distancia: 11 kilómetros.
Dificultad: Fácil.
¿Adecuada para niños? Sí.
Dónde comer/llenar tu botella de agua: La Banchina, Amass, Hart.
Tiempo de recorrido: 30-60 minutos, sin paradas.
— LISA ABEND
Bogotá, Colombia
By The New York Times
En Colombia, donde les encanta andar en bicicleta, no hay nada que ilustre mejor la frenética obsesión del país por el ciclismo que un domingo por la mañana en Bogotá. Ese día se cierran a los automóviles 112 kilómetros de las calles de la ciudad, normalmente congestionadas. Desde las 7 de la mañana hasta las 2 de la tarde, unos 2 millones de personas —casi una cuarta parte de la ciudad— salen a las calles sobre dos ruedas para el cierre vial, llamado Ciclovía, un evento de participación masiva que data de mediados de los años 70.
Pero los verdaderos fanáticos empiezan a pedalear desde antes. En la zona este de Bogotá, una avenida conduce a la cercana localidad de La Calera (la carretera comienza justo enfrente de un parque). Allí, los ciclistas empiezan a congregarse antes del amanecer para subir una colina de 6 kilómetros con una cuesta de 400 metros llamada Alto de Patios. A las 6:45 de la mañana, una avalancha de ciclistas, en columnas de cuatro y cinco, sube la colina. La carretera, con una anchura de unos cuantos autos, dibuja arcos por un denso bosque nuboso a medida que va ascendiendo hacia los Cerros Orientales.
A diferencia del ambiente relajado que se respira en la ciclovía más avanzado el día, aquí los ciclistas se disputan la plaza. Entre la multitud de ciclistas, hay aficionados vestidos con réplicas rojinegras de las camisetas del Ineos Grenadier que usa Egan Bernal, ganador colombiano del Tour de Francia y del Giro de Italia. Y todo el mundo, desde los aspirantes a competidores ataviados de lycra hasta las familias con niños en chatarras oxidadas, corre hacia la línea de meta del rey de la montaña en la cima de Patios, a poco más de 3000 metros de altura, como si de verdad fueran a ganarse un premio en contante.
Con el ritmo adecuado, es un paseo que cualquiera en forma razonable puede realizar. En los tramos más planos hay puestos a la vera del camino con banquitos donde los ciclistas pueden descansar y tomar un café con leche o un jugo de naranja recién exprimida para fortalecer su jornada. Al final todos llegan a la cumbre a disfrutar la vista; los días despejados los ciclistas son recompensados con el trajín de una ciudad que sobresale bajo el verdor del follaje.
De ahí todo es buen humor y palmadas en la espalda mientras los ciclistas se desgranan hacia la multitud de puestos y cafés en el cerro para disfrutar de aguapanela, una infusión de aguamiel frente a la cual el Gatorade sabe a agua y arepas con queso, esos bocaditos de masa de maíz rellenos de queso que se venden en todas las esquinas de Colombia.
Distancia: 12 kilómetros (ida y vuelta).
Dificultad: Desafiante. Una subida de 394 metros, pero hay muchos lugares para descansar en el camino.
¿Adecuada para niños? Los niños mayores que estén acostumbrados a andar en bicicleta lo harán bien. Los más pequeños seguramente querrán parar en el camino para tomar un refrigerio y descansar (y no solo ellos).
Dónde comer/llenar tu botella de agua: Puestos en la carretera.
Tiempo de recorrido: 30-90 minutos, dependiendo de tu velocidad y de si te detienes por el camino.
— AARON GULLEY
La ciudad de Nueva York
By The New York Times
La vía verde a lo largo del río Hudson (Hudson River Greenway) es la ruta ciclista más popular de la ciudad. Recorrer este sendero formado por una serie de parques lineales en el extremo occidental de Manhattan es una oportunidad para andar con los lugareños mientras se recorre el poderoso río que ayudó a hacer de Nueva York la potencia que es.
Puedes tomar la Greenway, que forma parte de la Manhattan Waterfront Greenway que rodea la isla, en varios puntos a lo largo de sus 21 kilómetros de longitud entre Battery Park, en el extremo sur de la isla, e Inwood, en el extremo norte. Pero conviene que te incorpores desde la intersección de las calles Chambers y West, en Tribeca, donde se alcanza a ver el río (y hay una estación para contratar la Citi Bike; 15 dólares al día). Pedalea hacia el norte y mantén los ojos bien abiertos para descubrir los puntos de interés cultural.
A tu derecha, cruzando la calle West verás el paseo High Line y el Museo Whitney de Arte Americano. A tu izquierda, surgiendo del lado del río: Little Island, un paisaje de ondulaciones sobre lo que parecen copas de champán o cabezas de ajo al revés, según tu punto de vista. Justo al norte de ahí acaba de abrir al público otro miniparque sobre el Pier 57 (y llegado junio, servirá de cine al aire libre para el Festival Tribeca).
Siguiendo hacia el norte, pasando frente al portaviones Intrepid y los muelles donde atracan los cruceros, hay un pequeño parque de esculturas. La ciclopista luego vira ligeramente hacia el interior de la isla en Riverside Park, cortando alrededor de la marina de la calle 79 oeste, que ahora está en remodelación. Pero se conserva la vista del río y pronto vuelves a pedalear en la orilla. Más adelante está el puente George Washington, una hazaña vigorosa de ingeniería que conecta Nueva York con Nueva Jersey.
En el tramo final de la vía verde hay una colina que es mortal. Para evitarla da la vuelta en la base del puente y encuentra un preciado punto de referencia local: el pequeño faro rojo, inmortalizado en un libro ilustrado de 1942 y muy querido por muchas familias neoyorquinas.
Distancia: 21 kilómetros, de un solo sentido (la longitud de toda la vía verde del río Hudson).
Dificultad: Fácil.
Adecuada para niños: Sí.
Dónde comer/llenar tu botella de agua: Siéntate mirando al río en la City Winery del muelle 57, en la calle 15, junto a Chelsea.
Tiempo de recorrido: 1-2 horas de pedaleo o, si te vas deteniendo a explorar, hasta un día entero.
— JANE MARGOLIES
París, Francia
By The New York Times
París es una ciudad que ha sido transformada por los carriles para bicicletas. La alcaldesa Anne Hidalgo ya ha gastado 150 millones de euros (158 millones de dólares) en el desarrollo de la primera fase del plan para bicicletas de la ciudad, cuyo objetivo es hacer que la ciudad sea “100 por ciento transitable en bici” para 2026, fecha en la que tiene previsto haber añadido 180 kilómetros de carriles seguros para bicicletas.
Este circuito de 35 kilómetros aprovecha la nueva infraestructura ciclista, mezclando muchas de las principales atracciones de la ciudad con bastantes espacios verdes.
De la Plaza de la República, sigue el canal Saint- Martin rumbo al norte. Temprano por la mañana, el carril ciclista suele estar desierto excepto por unos cuantos corredores. Un trayecto corto te llevará hasta el estanque Bassin de la Villette, donde hay juegos y bancas para disfrutar de la tenue luz matutina. En el verano, la ciudad transforma esta parte del canal en una zona de natación al aire libre.
Da la vuelta y pedalea al sur a lo largo del canal hasta llegar a la calle Amelot, en el Onceavo Distrito. La tranquila calle lateral lleva hasta la Plaza de la Bastilla. Esta puede ser una rotonda complicada, pero después de llegar al Boulevard Henri IV, es un trayecto recto a la isla Saint-Louis, donde serás recompensado con vistas de Notre Dame y la Torre Eiffel. Luego de pedalear junto al Sena, el camino atraviesa hacia la Margen Izquierda en la cuesta más prolongada del día, que terminará en el Panteón con una vista de los Jardines de Luxemburgo.
De ahí, la pista se vuelve a unir al Sena y sigue el río hasta la Torre Eiffel. Luego de cruzar el Puente d’Iéna y de una breve pero pronunciada subida hasta Trocadéro, la ruta atraviesa la arquitectura clásica haussmaniana hacia el Bosque de Boulogne, unn parque que es dos veces y medio de la extensión del Central Park. El lago ahí es perfecto para una parada de pícnic (puedes pasar a Desgranges por algo de comer, entre las opciones están las baguettes “Passy Passion”).
La ruta vuelve por la Margen Izquierda del Sena, pasa por el Jardín de las Tullerías y el Louvre. Luego de pedalear a lo largo de las márgenes del río, vuelve a nivel de calle en el puente Louis-Philippe para cruzar a la isla Saint-Louis.
De regreso en la margen izquierda, la ruta te llevará a las plazas de baile al aire libre del Jardin Tino Rossi, donde la gente baila salsa y valses al costado del río.
El último tramo te lleva por el puente de Austerlitz y sigue hasta la marina de la Bassin de l’Arsenal pasando por las pintorescas casas flotantes hasta la Bastilla y de regreso a lo largo del canal Saint-Martin.
Termina tu paseo en una pequeña calle lateral cerca de République donde se ubica Folderol, un bar de vinos y helados. Su selección de vinos naturales y helados artesanales es una recompensa bien merecida tras horas de pedalear.
Distancia: 35 kilómetros.
Dificultad: Fácil a moderada. Unos 150 metros de elevación.
Adecuada para niños: Sí. Las partes con más tráfico son la rotonda de la Bastilla y la zona cercana a Trocadéro.
Dónde comer/llenar tu botella de agua: Cerca de République: Dreamin’ Man para un café o Mamiche tiene excelentes panes y sándwiches. Cerca del Panteón: Treize au Jardin, por su terraza encantadora y relajada. Cerca de la isla de Saint-Louis: Le Peloton Café, para café, waffles y conocimientos de ciclismo, y Berthillon es un clásico de París.
Tiempo de recorrido: 2,5-4 horas, dependiendo de las paradas que hagas.
Reparaciones de la bici: La Chouette cerca del inicio de la ruta para cualquier arreglo que necesite tu bicicleta. El personal es muy amable y está muy bien informado.
— SOPHIE STUBER
Washington, D. C.
By The New York Times
En los últimos años, Washington ha apostado por la bicicleta. Varias instituciones gubernamentales y organizaciones sin fines de lucro supervisan y mantienen kilómetros de carriles exclusivos, vías transitables en bicicleta y senderos de grava en toda la capital, Virginia y Maryland, lo que convierte a la zona de Washington en una de las regiones más amigables para transportarse en bicicleta en el país.
Un circuito de aproximadamente 32 kilómetros en el noroeste de Washington y Maryland, un favorito de los lugareños, serpentea a través de Rock Creek Park y Georgetown y a lo largo del río Potomac y el canal C&O, proporcionando una ventana panorámica a la historia colonial de la zona, las vías fluviales vitales y los abundantes espacios verdes.
Comienza pedaleando al sur en Rock Creek Park, un valle densamente arbolado en mitad de la ciudad que corre de norte a sur desde el límite con Maryland. El carril reservado para bicicletas del parque vagabundea durante kilómetros junto a un arroyo que borbotea alegremente, pasa por el Zoológico Nacional, atraviesa puentes de piedra y asciende lomas boscosas. En cada giro y curva es una aventura de bajada. Los fines de semana, la principal arteria del parque, Beach Drive, está cerrado a los autos lo que amplía el espacio para los ciclistas. En el verano hay un plus: el follaje te protege del sol abrasador; sin embargo, para evitar la infame humedad de la zona, lo mejor es pedalear temprano por la mañana.
Ten en cuenta que un segmento, entre la calle P y Shoreham Drive, está cerrado porque el sendero se está rehabilitando. Hasta que reabra (se espera que sea a finales de junio), desplázate cuesta abajo por algunas de las calles laterales de los barrios de Adams Morgan y Kalorama para volver a la ruta de forma segura.
Pasea junto al arroyo hasta el río Potomac, cerca de los vecindarios de Georgetown y Foggy Bottom. Muchos ciclistas giran a la derecha en el río a través de Georgetown, donde se puede disfrutar de las casas históricas restauradas con esmero y pintadas de vivos colores, para luego tomar el Capital Crescent Trail.
El Capital Crescent Trail, un sendero exclusivo para bicicletas, fue en su día el tramo de Georgetown de 18 kilómetros del Ferrocarril B&O y ahora corre en paralelo al Canal C&O, una de las principales arterias de tránsito del país antes de la llegada del ferrocarril; totalmente conservado en la actualidad. En el Capital Crescent, vas subiendo ligeramente y puedes ver a remeros de la Universidad de Georgetown y otros navegantes en el Potomac y también atraviesas el elevado túnel de Dalecarlia o uno de los muchos puentes ferroviarios rehabilitados. Al pedalear en dirección noreste, estarás rodeado de una vegetación exuberante.
En la región, se están llevando a cabo numerosas obras para ampliar los carriles para bicicletas y otras opciones de transporte público; por ello, un tramo del CCT está cerrado en la actualidad. Así que disfruta del recorrido, que te llevará por las lujosas casas de los suburbios de Maryland, Bethesda y Chevy Chase, mientras vas en bicicleta hacia el este por las calles para retomar Beach Drive.
Se pueden alquilar bicicletas a precios razonables en las numerosas estaciones de servicio operadas por Capital Bikeshare.
Distancia: 32 kilómetros.
Dificultad: Moderada; la elevación es de máximo 90 metros.
¿Adecuada para niños? Sí. Muchos tramos del CCT son planos y se encuentran en senderos exclusivos, y la norma de cero autos en Rock Creek lo convierte en una opción familiar los fines de semana.
Dónde comer/llenar tu botella de agua: Georgetown ofrece numerosos lugares para pedir comida o bebidas para llevar y Baked and Wired vende deliciosas cakecups de varios sabores y con un glaseado irresistible. En Georgetown y Rock Creek y en el CCT, se pueden encontrar muchos bancos para hacer pícnics improvisados.
Tiempo de recorrido: De 2 a 3 horas, dependiendo de las paradas.
— ELISABETH GOODRIDGE
Ginebra, Suiza
By The New York Times
Esta es una ruta sencilla que te lleva por lo más típico de Ginebra, con una parada en la zona de las Naciones Unidas, un trayecto por un paseo a orillas de un lago y un rápido chapuzón y un recorrido por el centro histórico de la ciudad.
Desde la estación de tren de Cornavin, dirígete al norte por la calle de Montbrillant, con una pendiente suave, y entra en el corazón del distrito internacional de Ginebra. Date un tiempo para pasear por la plaza situada frente a la emblemática Silla Rota de la ciudad, justo delante de las oficinas principales de la ONU en Ginebra. Desde allí, baja hasta el sombreado y cuidado Parque Mon Repos y luego haz el paseo a orillas del lago del Quai Wilson; disfruta de las vistas del Mont Blanc en la distancia si el tiempo lo permite.
Atraviesa el puente Mont Blanc, en el extremo occidental del lago Lemán, y haz una pausa para fotografiar el famoso reloj de flores del Jardin Anglais. Desde allí, sigue por el lago y pasa por el Jet d’Eau, una fuente que dispara chorros a más de 120 metros de altura. A continuación, guarda la bicicleta y échate un chapuzón (o simplemente descansa en la arena) en la playa pública de Baby-Plage.
Para la última etapa, regresa a lo largo del lago y luego serpentea por el borde del centro histórico de Ginebra (la Vielle Ville) hasta la Plaine de Plainpalais, donde puedes contemplar una espeluznante estatua del monstruo de Frankenstein, quien, en la famosa novela de Mary Shelley, cometió un asesinato en este mismo tramo. Desde allí, un corto trayecto te regresa a la estación de tren.
Distancia: Unos 12 kilómetros.
Dificultad: Fácil; una subida moderada, pero por lo demás casi todo es plano o cuesta abajo.
¿Adecuada para niños? Los niños deben ser capaces de sortear el tráfico vehicular en algunos lugares.
Dónde comer/llenar tu botella de agua: La Buvette des Bains, a lo largo del quai Wilson.
Tiempo de recorrido: De 1 a 3 horas, dependiendo de las paradas.
— PAIGE McCLANAHAN
San Francisco, California
By The New York Times
“The Wiggle” comenzó como un sendero a pie para los habitantes originales de San Francisco, la tribu ohlone. El camino ondulado que atraviesa el centro de la ciudad permite a los caminantes (y ahora a los ciclistas) eludir las legendarias colinas de la ciudad y disfrutar de un viaje en su mayor parte plano desde el centro hasta la brillante joya de la costa oeste, el parque Golden Gate.
Ya era un parque muy bueno para ir en bicicleta, pero los recientes esfuerzos de Car-Free JFK y otros han logrado cerrar la arteria central del parque, John F. Kennedy Drive, al tráfico de autos los siete días de la semana. Al recorrerla en bicicleta, es probable que compartas la carretera con una mezcla de ciclistas jubilados, patinadores preadolescentes y entusiastas discípulos de David Miles, mejor conocido como el “Padrino del Patinaje”.
Comienza en la estación BART de Civic Center, que conecta fácilmente con toda la zona de la Bahía. Toma la calle Market al suroeste hasta el Wiggle, que empieza en la Avenida Duboce detrás de una gran tienda Safeway ubicada en la esquina. Una vez que ingresas al parque si no te apetecen unos pretzels u otras comidas de gastroneta, sigue rumbo al sur por la Martin Luther King Jr. Drive, pasando frente al tributo AIDS Memorial Grove de modo que puedas acceder fácilmente a las tiendas y restaurantes de la Novena Avenida. El pho vegetariano picante en Sunflower Garden Vietnamese incluye trozos de setas de ostra rey y bastantes complementos jugosos y crocantes.
Otros favoritos de la Novena Avenida: una sucursal de la panadería cooperativa Arizmendi de Oakland, Green Apple Books y Ebisu Sushi.
Vuelve a ingresar al parque y toma la calle Stow Lake Friv alrededor del lago Stow y luego súbete al JFK Drive y vaga en paz por caminos sin autos y frente a un diseño paisajístico galardonado. De regreso, pedalea cuesta abajo hasta la calle Market por la calle Page, una vía designada como “calle lenta” que restringe el tránsito automotriz. Tu camino estará flanqueado por casas victorianas restauradas de todos colores y bares de barrio amables. Wholesome Bakery, con portabicicletas en el frente, tiene deliciosas tartaletas de fresa y brownies de chocolate para llevar a casa. De ahí son 10 minutos tranquilos de regreso a la estación BART u otros destinos del centro.
Distancia: Unos 13 kilómetros.
Dificultad: Fácil. Unos 85 metros de elevación máxima.
¿Adecuada para niños? Sí.
Dónde comer/llenar tu botella de agua: Bebederos públicos, Sunflower Garden Vietnamese, Arizmendi, Ebisu Sushi, Wholesome Bakery.
Tiempo de recorrido: 1-2 horas, dependiendo de las paradas.
— NINA F. ICHIKAWA
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France24 - World
Floods, fires, heat waves: US struggles with climate catastrophes
Issued on: 14/06/2022 - 23:22Modified: 14/06/2022 - 23:20
Los Angeles (AFP) – Raging floods, devastating fires, powerful thunderstorms and a dangerous heat wave affecting a third of the population: the United States was being walloped Tuesday by climate-related catastrophes.
A series of slow motion disasters is gripping the country as it enters summer, with warnings of misery for months to come in some areas.
Around 120 million people were under some sort of advisory as a heat wave scorched the Upper Midwest and the Southeast.
"A dome of high pressure is expected to generate well-above-normal to record-breaking temperatures across the region both today and tomorrow," with heat indices "well into the triple digits in many locations," the National Weather Service (NWS) said.
Parts of Indiana, Kentucky and Ohio were warned to expect the mercury to reach 109 degrees Fahrenheit (43 Celsius).
NWS meteorologist Alex Lamers said the high pressure dome was sparking extreme events around its periphery.
"A lot of times you get a pretty big heatwave and if you look around the edges of that you'll see thunderstorms and tornadoes, flash flooding, extreme rainfall," he told AFP.
Storms
The heat dome's northern edge, where high temperatures collided with colder air, saw some violent storms Monday.
Hundreds of thousands of people were without power in the Midwest after thunderstorms tore through the area.
That cold front was expected to bring more unsettled weather, with hail and damaging winds forecast.
Further west, dramatic photographs and videos published by the National Park Service showed the devastation wreaked by flooding in Yellowstone, the country's oldest national park.
The 3,400 square-mile (8,900 square-kilometer) park in Wyoming, which is home to the famous Old Faithful geyser, was shuttered on Monday after a flooded river swept away roads and cut off a nearby community.
Rangers warned of "extremely hazardous conditions" and told anyone still in the park to get out.
"Flood levels measured on the Yellowstone River are beyond record levels," the NPS said on its website.
"Preliminary assessments show multiple sections of roads throughout the park have been either washed out or covered in mud or rocks, and multiple bridges may be affected."
The small community of Gardiner, which sits just outside the park boundary in the state of Montana, was cut off, with water and power out to several properties, the NPS said.
Furnace
There were also warnings of excessive heat for parts of California and Arizona, which were blasted by furnace-like conditions at the weekend.
The soaring temperatures, coupled with a lengthy drought are worsening seasonal wildfires.
Two huge blazes, each of more than 300,000 acres (120,000 hectares), continued to rage Tuesday in New Mexico.
Firefighters battling the Black Fire and the Hermits Peak fire are working to contain flames that are fuelled by exceedingly dry undergrowth.
New Mexico and much of the Southwest has been gripped by a punishing drought that has left rainfall levels below normal for years.
Dozens of other fires have sprung up throughout the region.
Wildfires are an expected part of the natural cycle, which help to remove dead plants and eliminate disease while promoting new growth.
But their size and ferocity has increased in recent years, firefighters say, as effects of the crippling drought make themselves felt.
"Dry conditions and gusty winds are expected to produce another day of elevated to critical fire weather conditions across portions of the Southwest into the central and southern High Plains," NWS said on its website.
Fire chiefs are warning that 2022 looks set to be a terrible year for wildfires.
"Given the fuel conditions, the fire conditions that we're here talking about, I foresee a very tough four, five, six months in front of us," Orange County, California Fire Chief Brian Fennessy said last week.
Scientists say global warming, which is being driven chiefly by humanity's unchecked burning of fossil fuels, is making extreme weather events more likely.
Lamer, of the National Weather Service, said while it was difficult to conclude the changing climate was behind an individual episode, global warming was an underlying factor.
"Any weather event that you're looking, there's some combination of bad luck, the atmosphere has to be set up in a certain way," he said.
"But they all happen in the context of climate, and basically climate change loads the dice and makes more extreme outcomes more likely."
© 2022 AFP
L'Humanité
« La boxe est un sport populaire, dur, ingrat, avec des gueules »
Entretienlivre Auteur de Gens de boxe, le journaliste Pierre Ballester rend hommage, à travers une galerie de portraits, aux invisibles du noble art qui font vivre cette discipline.
Nicolas GuillerminPierre Ballester Journaliste et écrivain
Ils gravitent autour des rings mais personne ne les connaît. Ils sont speaker, soigneur, arbitre, chauffeur de salle… Personnages de l’ombre mais rouages essentiels au bon fonctionnement du noble art, ils sont l’âme de ce sport. À travers douze portraits hauts en couleur, le journaliste Pierre Ballester met en lumière, dans Gens de boxe (1), des trajectoires de vie aussi incroyables que touchantes. Rencontre.
Avec ce livre, vous avez voulu mettre en avant les invisibles de la boxe ?
Je voulais rendre hommage aux oubliés de ce sport. Ce livre leur est destiné, ce sont les petites mains de la boxe que l’on croise mais qu’on ne voit pas. On parle toujours des boxeurs, des entraîneurs, des promoteurs… Ce qui est intéressant aussi, c’est qu’avec ces personnages, il y a tous les travers de l’espèce humaine : l’exagération, le mensonge, les quatre cents coups… Par le biais d’angles d’approche différents, j’ai voulu reconstituer un puzzle, dégager une atmosphère, une idée de ce qu’est la boxe autour et au-delà d’un ring : un sport populaire, dur, ingrat, avec des gueules.
Ce sont eux qui font tourner la boxe, quelque part ?
La boxe est une grande horloge et ils représentent les engrenages qui entraînent le mécanisme et qu’on ne voit pas. Ils mettent de l’huile dans les rouages et font tourner la boutique avec dévotion et passion. Dans la galerie de portraits, ils arrivent tous là par hasard et sont happés par la boxe.
Dès le premier portrait, celui de Jean-Pierre Cossegal au destin hors du commun, le ton est donné...
Son père était lutteur de foire, sa mère charmeuse de serpents, il dormait dans la friterie. L’écouter, c’est entrer dans le monde des forains, des manèges… Sa trajectoire est incroyable. Il a présenté 1 378 réunions de boxe jusqu’en 2018, où il a pris sa retraite. Il se livre sans fard sur sa vie privée et professionnelle. C’est un homme droit et surtout une encyclopédie abyssale de la boxe. Il raconte qu’il lui fallait huit heures de préparation pour présenter une réunion, il travaillait ses entrées. C’est un autodidacte, débrouillard, doté d’une intelligence de terrain – c’est le point commun de tous ces gens dans le livre.
Le médecin, Alain Mazaud, bientôt quarante ans de carrière, toujours en activité, a fait beaucoup pour la boxe et il continue...
Il est arrivé dans un monde où il n’y avait rien au niveau sécurité, intégrité, préservation de l’athlète. Lui qui vient du cyclisme a été confronté à un dilemme au début parce que ça contredisait sérieusement son serment d’Hippocrate et puis, il s’est jeté à bras-le-corps dans ce sport. Il a révolutionné le statut de médecin de ring et les obligations médicales pour pratiquer ce sport au niveau professionnel. C’est un personnage. Il a un regard très clinique, parle très bien de la violence des combats.
Au milieu de tous ces portraits, on trouve une femme...
Ce qui m’intéressait, c’était de comprendre comment une femme évolue dans un monde éminemment macho. Vincenza Jacoponi a une vie bien rangée, elle est posée et organisée, ce qui contraste avec les autres portraits, mais, à 88 ans, c’est toujours la patronne de la Fédération européenne de boxe professionnelle, et tous les hommes se tiennent à carreau devant elle. On ne transige pas avec elle. Certains la comparent à Margaret Thatcher, d’autres à Angela Merkel. Il fallait quelqu’un de sa trempe pour faire tourner l’EBU.
Ne craignez-vous pas que la boxe devienne aseptisée, comme beaucoup d’autres sports ?
L’essence même de ce sport – deux hommes, torse nu, qui s’affrontent – n’a pas bougé depuis les lois édictées par le marquis de Queensberry (1865 – NDLR). Ils sont toujours en short, avec chaussures, gants, protège-dents, entourés de douze cordes qui forment le ring. Seuls les bandages des mains ont évolué. Les rites sont restés peu ou prou les mêmes dans le vestiaire, l’arrivée sur le ring, le combat en tant que tel. Certes, la boxe professionnelle s’est structurée, il y a un encadrement au niveau du contrat de travail, de l’encadrement médical, de la préparation… Mais ce ne sera jamais totalement lisse.
boxe professionnelle New York Times - World
El dolor por una tragedia en Corea del Sur no ha sanado
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Ocho años después de que la catástrofe del transbordador Sewol se cobrara la vida de 250 estudiantes, sus padres aún no terminan de asimilar las lecciones que les dejó la tragedia.
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Por Choe Sang-Hun
ANSAN, Corea del Sur — Su habitación sigue tal como la dejó el día en que se fue de viaje de estudios en 2014. Su cama sigue hecha con la misma almohada y la misma cobija. El trofeo que ganó en un concurso de piano luce orgulloso en un estante. En su escritorio están su computadora y su celular, intactos junto a algunas de sus golosinas favoritas.
Lee Ho-jin murió hace ocho años a la edad de 16 años, uno de los 250 estudiantes de segundo año que perdieron la vida cuando el ferry Sewol se hundió frente a la costa suroeste de Corea del Sur el 16 de abril de 2014. Ese día murieron más de 300 personas, todos los estudiantes procedían de la escuela secundaria Danwon de Ansan, ciudad situada al sur de Seúl.
Los surcoreanos se solidarizaron rápidamente con las familias de las víctimas tras el suceso, unidos en su indignación. Sin embargo, la catástrofe más traumática de Corea del Sur en tiempos de paz pronto dividió al país: los críticos consideraron que la búsqueda de las familias de rendición de cuentas y compensaciones adecuadas era una campaña antigubernamental. Ocho años después, debido al tiempo y la vida cotidiana, gran parte del país ha seguido adelante, mientras que Ansan parece paralizada en el dolor.
Para los forasteros, la ciudad quizá se vea como cualquier otra de Corea del Sur, con sus barrios tranquilos y sus rascacielos de departamentos. En las cafeterías, las parejas jóvenes hablan sobre los precios de la vivienda y el costo de criar a los hijos. No obstante, una mirada más atenta revela las formas en que Ansan sirve de monumento a las víctimas y aún lucha por asimilar las lecciones que la catástrofe trajo a todo el país.
Las familias de Ansan afirman que al menos tres padres se han suicidado tras perder a sus hijos en el hundimiento. Algunas familias se han desintegrado por el divorcio. Otras se han mudado a distintos lugares para dolerse a solas. Otras más se han unido para consolarse mutuamente, mantener vivo el recuerdo de sus hijos y ayudar al país a comprender la profundidad de su sacrificio.
Ahora, un monumento en forma de ballena amarilla preside el patio de la escuela secundaria Danwon. En el Aula Conmemorativa 4.16, un museo dedicado a los estudiantes, se recrean las aulas de las víctimas con pupitres, pizarrones y otros muebles de la escuela. Los visitantes captan la enormidad de la pérdida cuando se recitan los nombres de los 250 estudiantes y 11 profesores que se ahogaron al final de una presentación en video.
“Voy al aula de mi hijo para ver su nombre, su fotografía y su pupitre, y recuperar fuerzas”, comentó Jeon In-suk, de 51 años, que perdió a su único hijo, Im Kyong-bin, y empezó a trabajar como guía voluntaria en el museo el año pasado. Antes de eso, acampó frente a la oficina presidencial en Seúl durante tres largos meses de invierno, exigiendo una respuesta para saber si la negligencia de las autoridades durante la operación de rescate contribuyó a la muerte de su hijo.
Las familias hablaron del dolor visceral que las persigue y de cómo las ciudades que sufren tragedias, como Uvalde, Texas, cargan con el peso de una pérdida que solo las víctimas y los familiares pueden comprender de verdad. Pero los padres también dijeron que han aprendido que no hay otra forma de enfrentarse a la calamidad más que vivir el dolor.
“Cuando es muy difícil, solo tienes que llorar; no hay manera de evitarlo”, aseguró Kim Mi-ok, la madre de Ho-jin. “Nadie, nada, puede consolarte”. Se ha negado a reportar la muerte de su hijo al gobierno y sigue pagando la factura mensual de su celular como si algún día pudiera volver a escuchar su voz del otro lado de la línea.
“Cuando lo extraño, me acuesto en su cama, abrazo su almohada, huelo su olor y lloro”, relató Kim, de 53 años.
El día en que se hundió el ferry Sewol, las imágenes en vivo de la embarcación volcada, que desapareció lentamente bajo el agua, se difundieron por todo Corea del Sur. Pescadores y rescatistas mal equipados intentaron con desesperación romper las ventanas y salvar a los pasajeros atrapados en el interior. Los celulares rescatados de los restos mostraron videos de niños que se despedían desesperadamente de sus padres mientras las frías olas llenaban sus camarotes.
La catástrofe había nacido de la codicia y la negligencia. El propietario del Sewol había añadido literas adicionales, lo que hizo que el transbordador estuviera sobrecargado. En su último viaje, transportaba el doble del límite legal de carga, tras haber vertido la mayor parte del agua de lastre que habría ayudado a estabilizarlo. Los reguladores dictaminaron que el barco estaba en condiciones de navegar. Pero cuando hizo un giro brusco mientras luchaba contra una fuerte corriente, perdió el equilibrio.
Mientras la embarcación zozobraba, la tripulación pedía a los pasajeros por el intercomunicador que esperaran en sus camarotes. El primer barco de guardacostas que llegó al lugar no hizo más que recoger a los miembros de la tripulación que huían, incluido el capitán, Lee Joon-seok, mientras los pasajeros atrapados en el interior golpeaban las ventanas y el barco descendía lentamente bajo las olas. El gobierno en un principio declaró que todos los pasajeros habían sido rescatados. De las 476 personas a bordo del Sewol, solo 172 fueron rescatadas.
Más de 150 reguladores, miembros de la tripulación, inspectores de barcos y funcionarios de empresas de transbordadores y de carga han sido acusados por su participación en el desastre. Corea del Sur endureció las normas de seguridad y promulgó leyes para reprimir la corrupción y a las empresas que anteponen sus ganancias a la seguridad.
Las familias de Ansan calificaron las múltiples rondas de investigaciones del gobierno como una cortina de humo porque nunca investigaron de manera adecuada el papel de la incompetencia de las autoridades y ninguno de los altos funcionarios a los que responsabilizan ha ido a la cárcel. Los padres enfadados acamparon en el centro de Seúl, algunos llevaron a cabo huelgas de hambre de varias semanas, exigiendo una investigación más exhaustiva. Está previsto que un nuevo grupo de investigación termine su trabajo este mes.
Pero al avanzar el duelo y las indagatorias, que contribuyeron a que la entonces presidente Park Geun-hye fuera depuesta en 2017, muchos surcoreanos, en particular los conservadores, han dicho que están hartos y acusaron a las familias de tener al país de rehén en búsqueda de mayores paquetes de compensación por parte del gobierno.
“La gente piensa que ya pasó y se preguntan por qué seguimos protestando”, dijo Kim Byong-kwon, de 57 años, quien se mudó a otra ciudad y no les contó a sus nuevos vecinos que había perdido a su hija Kim Bitnara, en el desastre del Sewol.
“Pero no entienden que nuestro dolor no ha sanado y que nada ha cambiado”.
Kang Soon-joong, que también perdió a su hija, se unió a un club de fútbol matutino para distraerse del dolor y la indignación. “Sin el soccer ya estaría muerto”, dijo Kang, de 63 años. Dejó atrás a amistades que había tenido durante más de medio siglo luego de que empezaron a decir que las familias de las víctimas eran “traficantes de cadáveres”.
Lo más abrumador de todo ha sido el sentimiento de culpa de los padres, que sienten que no supieron proteger a sus hijos y les atormenta el recuerdo de cómo murieron.
Cuando se enteró de la noticia del Sewol, Kim, la madre de Ho-jin, llamó de inmediato a su hijo al ferry. “Mamá, no te preocupes. Veo a los guardacostas por la ventana”, recuerda Kim que le dijo su hijo. “Te veré cuando vuelva a casa”.
Cuando lo llamó de nuevo, no respondió. El cuerpo de Ho-jin fue recuperado 16 días después y, según la costumbre funeraria coreana, fue enterrado tres días más tarde. Era el 5 de mayo, el Día del Niño en Corea del Sur.
Su padre, Lee Yong-ki se aficionó a la bebida y lloraba a solas mientras conducía y escuchaba música. “Caminar sin cesar por un arroyo cercano a mi casa como una mujer que ha perdido la razón era lo único que podía hacer”, dijo Kim. “Ho-jin fue la primera persona en la tierra que me llamó mamá”.
Ho-jeong, una de las dos hermanas menores de Ho-jin, dijo que odiaba la primavera y las flores de abril porque todos los años ofrecen dolorosos recordatorios de la muerte de su hermano. Ho-yoon, la hija menor de la familia, comenzó a lastimarse después de la muerte de su hermano.
Pero la familia también ha comenzado a reconstruirse.
“Mi esposo tenía pesadillas constantes, pataleaba e incluso me tomaba por el cuello”, dijo Kim. “Una noche, cuando lo abracé después de que dio un grito, se acurrucó como un bebé. Se veía tan solo cuando miré su espalda”.
Este año, Lee ha aceptado tomar medicamentos para manejar su ira y su desorden de pánico. Cada domingo, la familia visita un parque conmemorativo donde Ho-jin está sepultado. Este año, el 19 de abril, Ho-jeong le pidió a su familia por primera vez desde el hundimiento que la llevaran a comer fuera por su cumpleaños.
Diariamente, le envía a Ho-jin un mensaje de Facebook a la medianoche porque tiene miedo de olvidarlo algún día, tal como ha hecho gran parte de la sociedad. Lee dijo que era importante mantener viva la memoria de las víctimas del Sewol: “Queremos un mundo más seguro donde los niños ya no tengan que morir como los nuestros”.
Choe Sang-Hun es el jefe del buró de The New York Times en Seúl. Cubre noticias de Corea del Norte y del Sur.
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France24 - World
UN Yemen envoy calls on Huthi rebels to open roads to besieged city
Issued on: 14/06/2022 - 23:16Modified: 14/06/2022 - 23:14
United Nations (United States) (AFP) – The United Nations special envoy to Yemen called on rebel Huthis on Tuesday to agree to reopen roads into the besieged city of Taez in the southwest of the war-torn country, during a meeting of the UN Security Council.
"It is critical that this truce," which was renewed in June for another two months "can also deliver on easing the suffering of the people of Taez," said envoy Hans Grundberg, noting that for years, Yemenis' "freedom of movement has been greatly impeded by this conflict."
Despite a UN proposal for an agreement to gradually reopen roads and ensure the safety of civilians using them, particularly on the important route between Taez and the Hawban region, nothing has yet come of the idea.
"While I am encouraged by the positive response by the government of Yemen to the UN proposal, I am still waiting for a response" from the Huthis, the Swedish diplomat said.
Grundberg said that after "constructive discussions" with the Huthis in the capital Sanaa last week, "I urge [them] to respond positively without delay to the UN proposal."
"The truce offers a rare opportunity to pivot towards peace that should not be lost," he said.
Surrounded by mountains, Taez, which has around 600,000 inhabitants, has been almost cut off from the outside world since 2015.
The truce in effect since April 2 has led to a reduction in fighting and in civilian casualties, as well as the resumption of commercial flights from Sanaa and better humanitarian access in the country.
Yemen, one of the poorest countries in the world, has been devastated by almost eight years of war between the Iran-backed Huthi rebels and government forces supported since 2015 by a coalition led by neighboring Saudi Arabia.
© 2022 AFP
L'Humanité
À Nîmes, on supprime les aides aux féminines
ChroniqueMejdaline MhiriRédactrice en cheffe des Sportives
La mauvaise nouvelle est tombée, tel un couperet. En mars, quatre clubs féminins (basket, handball, volley et football) du Gard ont appris oralement que les aides financières allouées par Nîmes Métropole, pour un total de 155 000 euros, disparaîtront cette année. Alors, début mai, leurs présidents se sont unis. Dans une lettre ouverte, ils expriment leur désarroi. Et leur interrogation. « Dans le même temps, les clubs sportifs masculins continuent à percevoir des aides financières sous forme de marché public pour un montant total de 390 000 euros. (…) Cette décision a-t-elle été prise parce que nous sommes des clubs féminins ? Si tel est le cas, cette discrimination est en contradiction avec les volontés des institutions publiques actuelles de promouvoir l’égalité homme-femme. » Dans cet écrit, ils rappellent avoir déjà subi une baisse de 50 % de leurs aides il y a un an.
Du côté de Nîmes Métropole, on avance que le sport n’est en rien de la compétence de l’agglomération, que ces aides relèvent d’un choix de la précédente majorité qui outrepassait le droit et que le rayonnement des masculins est plus conséquent grâce aux retransmissions télévisuelles. Enfin, ils auraient été prévenus dès juin 2020 et auraient dû anticiper. « C’est totalement faux. On n’a jamais rencontré Franck Proust (président LR de Nîmes Métropole – NDLR) avant juillet 2021, affirme Philippe Garnier, trésorier du handball (D2). Nous entretenons sans cesse notre réseau de partenaires, car nous savons que c’est le nerf de la guerre. Tous nos matchs sont diffusés sur les réseaux sociaux, ce qui réunit jusqu’à 10 000 spectateurs », argumente-t-il. Pour Objectif Gard, Maurice Niel (volley) décrit les conséquences immédiates d’un tel choix politique. « En Pro D2, on ne pourra pas se passer de cet argent, cela réduit notre budget de 30 %. Nous devons descendre en troisième division, supprimer la plupart des contrats des filles et diminuer les salaires des entraîneurs, voire en supprimer un ou deux. Nous avons mis douze ans à construire et nous faisons un recul de huit ans. »
Fin mai, lors d’un conseil communautaire, une embellie est apparue. « Franck Proust a dit publiquement que, si nous lui prouvions qu’il pouvait nous soutenir via un dispositif légal, il changerait de position », résume Philippe Garnier. Alors, les clubs s’attellent à la tâche d’ici au conseil communautaire du 4 juillet pour obtenir gain de cause, et ils viennent de lancer une pétition (sur change.org). Franck Proust, condamné en avril à douze mois de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité pour trafic d’influence dans une autre affaire, s’est pourvu en cassation et se maintient donc à la tête de Nîmes Métropole. De quoi lui laisser le temps de modifier cette décision profondément injuste.
La chronique sportive de Mejdaline Mhirinîmessubventions publiquesÉgalité hommes femmes New York Times - World
Jeanine Añez, expresidenta de Bolivia, sentenciada a 10 años de prisión
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El juicio a la exmandataria que asumió el poder luego de que Evo Morales fue depuesto, despierta preocupación sobre el uso político del sistema judicial.
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Por Megan Janetsky y María Silvia Trigo
Jeanine Añez, la expresidenta de Bolivia, fue sentenciada el viernes a 10 años de prisión luego de que fuera acusada de ocupar la presidencia de manera ilegal tras la renuncia de su predecesor, Evo Morales.
El juicio, el capítulo más reciente de la prolongada agitación política de Bolivia, ha despertado preocupación de que los líderes del país estén usando los tribunales contra sus adversarios políticos y de que la sentencia sea muestra de una crisis democrática más amplia en el país sudamericano y en la región.
“La democracia está en cuestión, no solo en Bolivia, sino en Latinoamérica”, dijo Gonzalo Mendieta, abogado y analista político basado en La Paz, sede del gobierno de Bolivia.
Añez fue detenida el 13 de marzo de 2021 en Trinidad, su ciudad natal, y fue trasladada a La Paz luego de que se emitiera una orden de captura acusándola de terrorismo y sedición. También fue acusada de otros delitos y retenida en prisión por casi 15 meses bajo la modalidad de “detención preventiva”.
El viernes fue sentenciada por el Tribunal Primero de Sentencia de La Paz, acusada de incumplimiento de deberes y de tomar resoluciones contrarias a la Constitución de Bolivia.
Luis Guillén, el abogado de Añez, le dijo a The New York Times que creía que el fallo del tribunal tenía motivaciones políticas y que el actual gobierno de Bolivia, liderado por un aliado socialista de Morales, incurrió en violación a la ley debido al trato que Añez recibió durante su detención.
“Vamos a agotar los recursos internos y luego acudir a organismos internacionales”, dijo Guillén.
Iván Lima, ministro de Justicia de Bolivia, negó las acusaciones y dijo que “no hay pruebas” para sustentarlas. “Somos un gobierno que está respetando las reglas del debido proceso y que está permitiendo que las reglas democráticas lleguen a todos los actores políticos”, dijo Lima en una entrevista.
Añez, una senadora conservadora otrora poco conocida, ascendió a la primera fila de la escena política de Bolivia en noviembre de 2019. En ese entonces, Morales, presidente del país durante más de una década, socialista y el primer líder indígena de Bolivia, perdió el control del poder y huyó a exiliarse a Argentina durante una serie de protestas violentas suscitadas por su cuestionada elección.
Añez dio un paso al frente y prometió fungir solo como presidenta interina de transición y convocar a nuevas elecciones, en las que no participaría. Pero casi de inmediato empezó a reformular la política exterior de Bolivia. Cristiana conservadora, introdujo símbolos religiosos a los procedimientos laicos del Estado y lanzó una campaña contra los seguidores de izquierda de Morales, quien durante 14 años en el cargo había enfatizado la importancia de la cultura indígena.
Después, su gobierno acusó a Morales de sedición y terrorismo, a pesar de que grupos internacionales de derechos humanos indicaron que las pruebas para respaldar esas acusaciones eran deficientes y dijeron que el caso contra el expresidente tenía motivaciones políticas.
El equipo de defensa de Añez ha sostenido que en 2019 se vio obligada a ocupar un vacío de poder, pero los seguidores de Morales dicen que su deposición fue un “golpe”.
El viernes, durante los alegatos finales, Añez se hizo eco de esa argumentación al decirle a los magistrados que era inocente y que su ascenso al poder fue “una consecuencia de todo lo que pasó” hace dos años.
“No moví ni un dedo para llegar a la presidencia”, dijo Añez.
Ella ha negado las acusaciones en su contra y dijo que era víctima de “persecución política”.
Pronto, Añez, de 54 años, se volvió profundamente impopular entre el pueblo boliviano por motivos que iban desde presuntas violaciones a los derechos humanos hasta su antagonismo hacia el partido de Morales, Movimiento al Socialismo (MAS), que sigue siendo el mayor del país. Tal vez lo más significativo, fue su impopularidad por su manejo de la pandemia y la perturbación económica subsiguiente.
Añez abandonó su campaña a la presidencia de Bolivia aproximadamente un mes antes del 18 de octubre de 2020, día de las elecciones, cuando los votantes eligieron al socialista Luis Arce, respaldado por Morales.
El miércoles, cuando los fiscales pedían la máxima sentencia en su contra y presentaban sus alegatos finales en el tribunal, en el exterior se reunió un grupo de manifestantes anti Añez, muchos de los cuales indicaron que su gobierno los había reprimido. Llamaron a que la exmandataria recibiera 15 años de condena, el máximo que contempla la ley, con gritos de “¡No se negocia con sangre derramada!”.
El fallo significa una victoria para el gobierno de Arce y el partido MAS, al reforzar su relato de que Añez llegó al poder con un golpe.
Pero la decisión también causa preocupación sobre la independencia del sistema de justicia de Bolivia, que, a decir de Cesar Muñoz, investigador sénior en Human Rights Watch, ha sido utilizado por gobiernos anteriores de ambos lados del espectro político, para ejercer “revancha” hacia sus enemigos.
“Nos preocupa lo que esto significa para la imparcialidad del sistema judicial”, dijo Muñoz. “Los que están en el poder han usado el sistema de justicia para sus propios fines políticos”.
El gobierno de Morales ha enfrentado acusaciones de persecución política por parte de periodistas y políticos opositores, así como de manipulación del sistema judicial con fines políticos.
Human Rights Watch dijo que el gobierno de Añez “presionó públicamente a fiscales y jueces para impulsar sus intereses”, que según el grupo, condujo investigaciones penales dirigidas a más de 100 personas vinculadas al gobierno de Morales por acusaciones de delitos de sedición y/o terrorismo.
Con el gobierno de Arce, Añez ahora enfrenta las mismas acusaciones de terrorismo por delitos que se dice cometió antes de su presidencia, y de los cuales Muñoz dijo que también hay pocas pruebas, así como acusaciones de genocidio durante su mandato.
El Departamento de Estado estadounidense, así como observadores de la Unión Europea, ha expresado preocupación por “señales crecientes de comportamiento antidemocrático y la politización del sistema legal en Bolivia”.
El fallo también sucede cuando otros líderes de América Latina muestran tendencias autoritarias.
En El Salvador, más de 36.000 personas han sido detenidas luego de que la Asamblea Legislativa autorizó al presidente Nayib Bukele a suspender algunas garantías constitucionales para acabar con la violencia de las pandillas. The Brookings Institution también ha observado “erosión democrática” en Haití, Honduras, Guatemala, Paraguay, Nicaragua y la República Dominicana.
“Cuando uno ve la región, se ve bastante convulsa”, dijo Mendieta, el abogado y analista de La Paz.
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Attentat déjoué : le djihadiste Reda Kriket condamné à 30 ans de prison en appel
Le 22 mars 2016, les attentats de Bruxelles tuaient 32 personnes dans la capitale belge, quelques mois avant qu’une autre tuerie djihadiste ne fasse 86 victimes à Nice, en France. L’Europe, et plus particulièrement la France, était alors la cible d’une vague d’attaques terroristes sans précédent. C’est dans ce contexte particulièrement tendu qu’avait été interpellé Reda Kriket, le 24 mars 2016 à Argenteuil (Val-d’Oise). Soupçonné d’avoir préparé un attentat d’une rare ampleur, cet ancien délinquant de 40 ans vient d’être condamné, en appel, à 30 ans de réclusion criminelle, relate Le Figaro.
A l’époque de son interpellation, et selon les dires de l’accusation, Reda Kriket s’apprêtait à « massacrer une partie de la population ». Dans son appartement, qu’il louait sous un faux nom, les forces de l’ordre avaient découvert un arsenal militaire extrêmement fourni : « six kalachnikov, sept armes de poing, 33 chargeurs », a rappelé l’avocate générale Naïma Rudloff, lors du procès. Des armes à feu qui représentaient « une puissance de feu trois fois supérieure à celle des attentats du 13-Novembre ». Des explosifs et 11 000 billes métalliques pouvant servir à la conception des premiers avaient également été découverts.
Deux autres hommes condamnés
Au cours de l’audience, l’accusation a martelé que Reda Kriket « préparait des attentats, coordonnés et évidemment directement liés à l’État islamique ». « La question qui brûle les lèvres, ce n’est pas quand ils allaient frapper, où ils allaient frapper, la question c’est combien de victimes étaient visées », a déclaré Naïma Rudloff. En même temps que le djihadiste, deux autres hommes accusés d’avoir participé à la composition de cet arsenal ont été condamnés à la même peine, précise le quotidien.
A l’instar de Reda Kriket, Anis Bahri, 38 ans, et Abderrahmane Ameuroud, 44 ans, ont systématiquement refusé de se présenter devant la justice, tout au long du procès. En avril 2021, ils avaient tous les trois été condamnés à 24 ans de prison. C’est le parquet, qui avait requis la perpétuité, qui avait fait appel de cette décision.
France24 - World
Brilliant Germany equal their biggest win over Italy
Issued on: 14/06/2022 - 23:14Modified: 14/06/2022 - 23:12
Berlin (AFP) – Germany equalled their biggest ever win over European champions Italy as Timo Werner scored twice in a thumping 5-2 Nations League victory on Tuesday.
The result in Moenchengladbach matched the Germans' 5-2 triumph over the Azzurri at Berlin's Olympic Stadium back in 1939.
An early goal by Joshua Kimmich and Ilkay Gundogan's penalty at Borussia Park put the hosts 2-0 up before the floodgates opened early in the second half.
Thomas Mueller scored his 44th goal for Germany on his 116th international appearance before Werner scored twice in quick succession.
Italy's consolation goals came late on through 18-year-old striker Wilfried Gnonto and Alessandro Bastoni.
The result sees Germany move second in Group A3 as previous leaders Italy dropped to third, with Hungary top after a shock 4-0 win over England in Wolverhampton.
Germany could only scramble a 1-1 draw thanks to a late Kimmich goal when the sides last met in Bologna in early June, but this was a vastly improved performance.
Italy coach Roberto Mancini paid the price for making nine changes from the team which drew with England last weekend as only Gianluigi Donnarumma and David Frattesi kept their places in an experimental side.
German coach Hansi Flick made five alterations to the team which drew with Hungary in Budapest last Saturday as Gundogan seized his chance on his return.
The Manchester City star bossed the Italian midfield, creating more space up front.
Germany took the lead when Werner and Hoffenheim's David Raum combined to set up Kimmich, who fired in on 10 minutes.
Italy conceded again just before half-time when Bastoni brought down Jonas Hofmann and Gundogan swept the resulting penalty past Donnarumma.
Mueller grabbed Germany's third goal when he drilled a sloppy clearance into the Italian net.
Werner punished the visitors with two goals inside a minute, as Serge Gnabry provided both assists after slicing through the Italy defence.
Germany goalkeeper Manuel Neuer, who had been outstanding all night, was finally beaten when he blocked a shot by Federico Dimarco into the path of Gnonto, then Bastoni headed in.
© 2022 AFP
L'Humanité
Football. France-Croatie : égarés, les Bleus doivent impérativement se retrouver ce lundi
ActuDerniers de leur groupe en Ligue des nations et relégables en division inférieure, les Bleus tenteront de finir la saison sur une première victoire contre la Croatie, ce lundi au Stade de France. À cinq mois du Mondial, les champions du monde ont besoin de se rassurer en remportant ce dernier match.
Nicolas GuillerminC’est un match qui va permettre d’en apprendre beaucoup sur les ressources psychologiques des Bleus et leur capacité ou non à relever la tête malgré les forfaits, les joueurs épuisés ou en plein doute, et la présence de jeunes inexpérimentés. Dernière du groupe 1 de la Ligue des nationsaprès sa défaite 2-1 face au Danemark puis deux matchs nuls en Croatie et en Autriche (1-1), l’équipe de France, tenante du titre, n’a plus le choix.
Pour garder une chance de disputer le Final Four et éviter la relégation en deuxième division (Ligue B), elle doit battre la Croatie, ce lundi 13 juin, au Stade de France (20 h 45, TF1) pour son dernier match de la saison, le quatrième en onze jours.
Groupe 1 1. Danemark 6 points ; 2. Autriche 4 pts ; 3. Croatie 4 pts ; 4. France 2 pts.
Seule équipe sans victoire dans sa poule, la France est passée tout près de la correctionnelle, vendredi 10 juin, à Vienne. Après l’égalisation de Kylian Mbappé (83e), entré à l’heure de jeu, les Bleus auraient même pu s’incliner sur une ultime contre-attaque autrichienne dans le temps additionnel.
Lors de ces trois rencontres, d’importantes lacunes sont apparues en défense : erreurs d’alignement de Théo Hernandez face au Danemark, manque de concentration de Jonathan Clauss, qui a offert un pénalty aux Croates, marquages défaillants de William Saliba face aux attaquants danois et autrichiens ou encore passivité des défenseurs face à une équipe autrichienne qui n’en demandait pas tant.
Le mondial dans cinq mois
S’il est indéniable que le forfait de Raphaël Varane, blessé lors du premier match contre le Danemark, a pesé et que la jeune arrière-garde tricolore alignée manque d’expérience, il semble néanmoins que le mal soit plus profond. Cette saison, l’équipe de France a encaissé au moins un but sur huit de ses douze rencontres et n’a signé que quatre succès sans en prendre.
L’attaque tricolore est également moins flamboyante en cette fin de saison, pénalisée par les forfaits de Paul Pogba et N’Golo Kanté, grands pourvoyeurs de ballons. Les ailiers Kingsley Coman et Moussa Diaby ont fait étalage de leur maladresse, tandis que Karim Benzema, éreinté par une saison interminable, a atterri sur le banc, que Kylian Mbappé souffre d’un genou et qu’Antoine Griezmann n’est plus que l’ombre de lui-même.
À cinq mois du Mondial, les champions du monde ont besoin de se rassurer en remportant ce dernier match, d’autant qu’en septembre il ne restera plus que deux rencontres avant l’entrée en lice au Qatar, le 22 novembre, contre l’Australie ou le Pérou. « On est toujours en vie mais, maintenant, on est dans l’obligation d’aller gagner les trois prochains matchs, souligne le capitaine Hugo Lloris. (…) Si on veut rester tout en haut de la hiérarchie mondiale, il faut être capable d’être beaucoup plus solide. »
footballbleus Valeurs Actuelles
Homicides, agressions, vols : explosion de l’insécurité au mois de mai
Les indicateurs de l’insécurité sont à la hausse. Selon les données du ministère de l’Intérieur, rendues publiques le 7 juin 2022, le mois de mai a été marquée par une augmentation notable de très nombreux items recensés par la place Beauvau. Parmi ceux qui progressent de la façon la plus importante, on trouve les vols violents sans armes (+28% en un mois), les vols avec armes (+21%) et les violences sexuelles (+15%).
Une hausse qui concerne également les coups et blessures volontaires (+4%), les vols de et dans les véhicules (+8 et +9%), les escroqueries (+7%) ou les cambriolages (+8%). « En mai 2022, les violences sexuelles, les coups et blessures volontaires sur personnes de 15 ans et plus, et les escroqueries se situent à des niveaux bien supérieurs à ceux d’avant le premier confinement de 2020 », explique le ministère de l’Intérieur, qui constate en revanche un retour à la norme pré-Covid des cambriolages, vols de véhicules, etc.
Une augmentation au long cours
Surtout, les chiffres de mai ne font qu’accentuer une augmentation au long cours. Toujours selon les données du ministère, le recensement des items précités progresse également sur les trois derniers mois (mars – avril – mai), par rapport aux trois mois précédents (décembre – janvier – février). C’est notamment le cas des vols violents sans armes (+24% sur le trimestre), des violences sexuelles (+16%) ou des coups et blessures volontaires (+10%).
« Sur les trois derniers mois (mars à mai), hormis les vols dans les véhicules et les destructions et dégradations, tous les indicateurs enregistrent des hausses par rapport aux trois mois précédents (décembre 2021 à février 2022) », reconnaît le ministère de l’Intérieur, qui souligne également l’augmentation des homicides (+23% par rapport à la période décembre – février).
France24 - Monde
Législatives : l’abstention, grande gagnante du premier tour
Publié le : 13/06/2022 - 15:32
Lou ROMÉO
Comme annoncé par les instituts de sondage, le taux d’abstention de 52,49 % enregistré au premier tour des élections législatives, dimanche, marque un record, dépassant d'un point le précédent de 2017. Un enjeu majeur pour les candidats en lice au second tour, qui vont tenter de remobiliser les électeurs pour se déplacer aux urnes une quatrième fois en deux mois. Explications.
Législatives 2022 © Studio graphique FMM
Alors que les deux forces arrivées en tête du premier tour des élections législatives, l’alliance présidentielle Ensemble! (25,75 %) et la coalition de gauche Nupes (25,66 % des voix) se jettent déjà dans la campagne du second tour, elles auront pour gageure de remobiliser l'électorat. Dimanche 12 juin, en effet, 52,49 % des électeurs ne se sont pas déplacés pour aller voter, un record pour des législatives.
>> À lire aussi : Ce qu'il faut retenir du premier tour des législatives en France
"Nous sommes dans un système où l’élection présidentielle a pris une telle place que les électeurs considèrent que les jeux sont faits lorsque le président est élu", explique sur France 24 Martial Foucault, directeur du Cevipof et politologue à Sciences Po. Moins personnalisées et moins lisibles que la présidentielle, les élections législatives pâtissent depuis 30 ans du désintérêt des électeurs, tout comme l'Assemblée nationale voit son rôle souvent éclipsé par celui du gouvernement.
Des facteurs encore renforcés depuis 2002 quand un changement de calendrier électoral a fait s'aligner les législatives juste après la présidentielle, ne laissant que très peu de temps entre les deux scrutins. "L’enchaînement de quatre élections, les deux tours de l’élection présidentielle, et maintenant ceux des élections législatives, a écrasé la participation", analyse ainsi Martial Foucault.
>> À lire aussi : Le retour du clivage gauche-droite dans le paysage politique français ?
Un tel taux d’abstention pose des questions en termes démocratiques, s'inquiètent le spécialiste, qui considère ces élections législatives comme "fondamentales", puisqu'elles "permettent d’élire les représentants qui vont fabriquer la loi". Selon Martial Foucault, "il y a quelque chose de paradoxal, parce qu'une partie des Français qui ne votent pas reprochent au président Macron une forme d’exercice solitaire, voire autoritaire du pouvoir. Or, l’Assemblée nationale est le lieu d’expression des contre-pouvoirs. On se demande si les Français sont encore politisés, car l’occasion qui leur est donnée d’envoyer leurs représentants à l’Assemblée nationale ne les incite pas à participer."
Une campagne électorale "inexistante"
Une crise du rapport au politique renforcée par une campagne électorale "inexistante", selon Pascal Perrineau, professeur émérite à Sciences Po, sur l'antenne de France 24. "Il faut reconnaître que les politiques n’y ont pas beaucoup mis d’eux-mêmes. La campagne pour la présidentielle était très courte, mais celle des législatives était quasiment inexistante. Les Français veulent bien revenir aux urnes, à condition qu’on les mobilise. Là, il n’y a eu aucun débat sur le fond, aucun débat sur les projets..."
Pour Pierre Jacquemain, rédacteur en chef de la revue de gauche Regards, l’un des enjeux de la semaine à venir consiste donc à remobiliser les électeurs en assurant un vrai débat démocratique. "Il faut espérer que des débats auront lieu entre les différents courants de la Nupes et de la majorité présidentielle pour mobiliser des électeurs, affirme-t-il. J’ai entendu la Première ministre dire qu’elle voulait que les électeurs s’impliquent davantage pour le second tour, mais pour s’impliquer davantage, il faut connaître cette élection. Or, si on connaît le programme de Jean-Luc Mélenchon, on connaît assez peu, voire pas, le programme d’Emmanuel Macron".
Le président a, en effet, opté pour la stratégie du silence, évitant de s’exprimer ces dernières semaines sur les points les plus clivants de son programme, comme la réforme des retraites. "Il y a eu une accélération à la fin de la campagne, mais durant tout le mois de mai, un seul candidat a occupé l’espace médiatique, et il s’agit de Jean-Luc Mélenchon, observe Martial Foucault. Cela a produit une remobilisation du camp des gauches et une forme d’attentisme de la part des électeurs des autres familles politiques."
La Nupes est ainsi parvenue à mobiliser en partie les jeunes et les classes populaires, des catégories d’électeurs traditionnellement marquées par l’abstention. Mais sa réserve de voix pour le second tour étant très faible, cela risque de ne pas suffire pour ouvrir les portes de Matignon à l'alliance de gauche.
Si les deux coalitions sont au coude-à-coude en termes de voix, les différents instituts de sondage prédisent au camp présidentiel une fourchette de 255 à 295 sièges à l’issue du second tour, quand la gauche (LFI, PCF, PS et EELV) rassemblée sous la bannière Nupes est évaluée entre 150 et 210 sièges, un score bien en deçà des 289 sièges nécessaires pour obtenir la majorité absolue.
L’hypothèse la plus probable selon les spécialistes est donc celle d’une majorité relative pour l’alliance présidentielle. La coalition de gauche bénéficie en effet de faibles réserves de voix, union dès le premier tour oblige, contrairement à Ensemble!, qui peut compter sur un électorat moins sujet à l’abstention et sur le report de certains votes de la droite. "Celui qui gagnera sera celui qui aura la capacité à rassembler autour de lui, résume Pascal Perrineau. Il faut reconnaître qu’Ensemble! est mieux placé que la Nupes, qui a fait le plein de voix avant le premier tour et dispose de peu de réserves."
Faibles réserves de voix pour la Nupes
Jean-Luc Mélenchon a ainsi appelé dimanche soir le "peuple", et plus particulièrement les jeunes et les classes populaires, à "déferler dimanche prochain", une façon pour la Nupes de tenter d'inverser la tendance et de consolider sa position en mobilisant davantage d’abstentionnistes pour le second tour.
Mais la tâche est ardue et demande un long travail de terrain, difficile à mettre en place en une semaine. C’est pourquoi, explique sur France 24 Mathieu Doiret, de l’institut de sondage Ipsos, "la Nupes pourrait être battue dans des circonscriptions où elle est actuellement en tête."
Le Rassemblement national a, lui aussi, pâti de l’abstention, qui touche particulièrement les classes populaires, l’un de ses principaux viviers d’électeurs. Mais malgré les appels de la macronie et de la gauche à ne lui accorder aucun vote au second tour, le parti d’extrême droite enregistre une forte progression en nombre de voix, ce qui lui permettra probablement d’atteindre les 15 députés nécessaires à l’établissement d’un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale.
Néanmoins, il reste très difficile de prévoir les reports de voix et la mobilisation des abstentionnistes, remarque l’éditorialiste politique Pascal Jalabert. "Attention aux projections, ce sont des fourchettes larges, il faut prendre circonscription par circonscription et il y a des réserves de voix dans l’abstention, souligne-t-il. On ne sait pas comment vont s’effectuer les reports, où vont aller les voix du Rassemblement national dans les circonscriptions où leur candidat est éliminé, ni comment vont se reporter les voix de gauche en cas de duel entre le RN et Ensemble!. Il faut donc être prudent."
Difficile également de prévoir les reports de voix dans les 58 circonscriptions où la Nupes affrontera le RN, malgré l'appel de la porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire, lancé lundi après quelques tergiversations : "Soyons très clairs : pas une seule voix pour le Rassemblement national".
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ANALYSE
Législatives : le retour du clivage gauche-droite dans le paysage politique français ?
LÉGISLATIVES 2022
Après un cafouillage, Ensemble! appelle à ne pas voter RN dans les 58 duels avec la Nupes
L’invité du jour
Martial Foucault (Cevipof) : "Le principal bénéficiaire de la Nupes, c'est la France Insoumise"
L'Humanité
Escrime. Aliya Luty, l'enfant des cités à qui profite le fleuret
ActuAtteinte du syndrome des loges, Aliya Luty n’ira pas aux championnats d’Europe du 17 au 22 juin. Touchée mais pas coulée, elle redouble d’énergie pour développer l’escrime dans les quartiers populaires et viser l’or à Paris en 2024.
Georgia DiazAliya Luty, 22 ans, est un des principaux espoirs de l’épée féminine française. Pointant à la trente-quatrième place du classement mondial des tireuses, la jeune femme a toutefois dû écourter sa saison 2021-2022, victime d’une récidive du syndrome des loges – une affection survenant à l’effort, qui se manifeste par de vives douleurs après gonflement excessif d’un muscle et compression des vaisseaux sanguins et nerfs qui le traversent. Opérée des mollets pour la deuxième fois en quatre ans, elle n’a pas pris part aux championnats de France organisés les 21 et 22 mai dernier à Épinal et ne participera ni aux championnats d’Europe en juin ni aux championnats du monde en juillet. Un mal pour un bien, assure-t-elle posément, pour « pouvoir reprendre à la rentrée de septembre et être en forme pour les premières qualifications olympiques. Participer aux Jeux de Paris est le plus important ». Déjà triple championne du monde des moins de 20 ans, Aliya Luty n’imaginait pas un seul instant « faire de tels résultats et en arriver là si vite ».
La fondatrice de citéscrime
Grenobloise d’origine, elle a grandi à la Villeneuve, un grand ensemble urbain construit dans les années 1970, au sud de la ville. Classé zone de sécurité prioritaire au tournant des années 2010, le quartier populaire est miné par les difficultés : chômage, trafic de drogue, suppressions de postes dans les services publics. « Le sport était important dans ma famille. Basket, judo, gymnastique ou natation : j’ai touché à tout dans la limite de ce qui m’était accessible en cité », reprend la jeune femme dont les parents se sont rencontrés à l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep).
L’escrime lui était inconnue jusqu’au passage de la Caravane du sport à la Villeneuve. Cette opération menée à l’initiative de la direction des sports de la ville permet aux enfants et adolescents de découvrir gratuitement des activités sportives durant l’été. Le coup de cœur est immédiat. Et les résultats suivent. À 15 ans, Aliya Luty quitte le domicile familial et intègre le pôle France implanté au Centre de ressources, d’expertise et de performance sportives (Creps) de Talence, près de Bordeaux. Elle rejoint l’Insep trois ans plus tard et y est toujours pensionnaire. Élève infirmière, elle a choisi de faire une année et demie de césure pour préparer les Jeux et a fondé une association, Citéscrime, pour promouvoir la pratique de sa discipline dans les quartiers populaires.
« J’ai toujours voulu être engagée. Rien de ce qui m’arrive actuellement ne serait arrivé si je n’avais pas habité en cité, mais l’escrime est souvent vue comme un sport élitiste. Les clubs sont souvent implantés au cœur des centres-villes et rares sont les jeunes de cité qui y ont accès. À l’Insep, nous ne sommes que cinq », poursuit l’hyperactive championne qui propose différents formats d’intervention. Animation découverte, initiation ou rencontre avec des sportifs de haut niveau dans les écoles et maisons de jeunesse.
Fidèle à Grenoble-Parmentier
À plus long terme, elle espère pouvoir aussi financer la prise de licences et l’achat de matériel pour de jeunes talents et organiser des stages de perfectionnement. « L’intérêt est réel et la demande forte de la part des mairies, à Grenoble évidemment, mais aussi à Grigny (Essonne) », assure-t-elle. Imminence de la Journée olympique et paralympique (23 juin) oblige, sept événements sont d’ores et déjà en cours de discussion. Aliya Luty se prépare, en outre, à passer son diplôme de maître d’armes pour plus de crédibilité. « J’ai reçu beaucoup de soutien de la part de mes coéquipiers et coéquipières, de la fédération. » Laquelle a lancé, en septembre dernier, le Mardi de l’équipe de France. Un rendez-vous mensuel qui voit des athlètes de haut niveau partir à la rencontre des pratiquants aux quatre coins de l’Hexagone. L’escrime a beau être le sport qui a rapporté le plus de médailles olympiques à la France, 119 dont 42 en or au total, elle est loin d’être un sport de masse. Après avoir perdu 24 % de ses effectifs lors de la saison 2020-2021, elle a annoncé rassembler un peu plus de 475 000 licenciés, répartis dans 743 clubs, début janvier. Parmi eux : le Grenoble-Parmentier Escrime auquel Aliya est restée fidèle et souhaiterait offrir une médaille olympique en 2024.
sportsescrimeBanlieue et quartiers populaires Valeurs Actuelles
Fresnes : un clip de rap tourné en prison choque les syndicats pénitentiaires
Il fut un temps où, à la prison de Fresnes, on écrivait des poèmes. Désormais, relate Le Parisien lundi 13 juin, on y tourne… des clips de rap. Récemment, le collectif de la Shtar Academy – le « shtar » désignant, en argot, la prison – et le rappeur Fianso ont effectivement posé leurs valises, le temps d’un tournage, dans la célèbre prison du Val-de-Marne. Un tournage réalisé avec l’autorisation de l’administration pénitentiaire, mais dont le résultat final irrite considérablement surveillants et cadres de la maison d’arrêt.
« Nous pensions que l’on verrait des ateliers, une cour de promenade », explique Stéphane Wulleman, secrétaire local du syndicat pénitentiaire des surveillants non-gradés (SPS). En réalité, le clip en montre beaucoup plus : « On aperçoit l’entrée, des coursives dans le bâtiment D3, une cellule, un véhicule de l’administration, sans parler d’une scène qui fait penser à une fouille rectale… », liste le syndicaliste, pour qui le résultat final fait « du bruit à la prison de Fresnes auprès du personnel ».
« Pas un documentaire »
Dans un communiqué, le SPS dénonce donc un clip qui « porte atteinte à la crédibilité et à l’image de la prison ». Cédric Boyer, responsable FO Justice – Prison de Fresnes réclame qu’à l’avenir, l’administration pénitentiaire n’accepte plus « des mises en scène où la prison peut être vue comme un passage normal de la vie ». « Il faut prendre une certaine distance. C’est un clip, ce n’est pas un documentaire », relativise cependant l’administration pénitentiaire, qui salue au contraire « l’aboutissement d’un projet qui s’inscrit dans le cadre de la prévention de la récidive ».
Dans le cadre du tournage, qui a permis à plusieurs détenus au visage flouté d’apparaître dans le clip, un studio a même été installé au sein de la prison. « C’est un travail qui permet de suivre les détenus et de voir s’ils peuvent s’investir de manière sérieuse », estime l’administration auprès du Parisien. De son côté, le producteur de la Shtar Académy, Mouloud Mansouri, dénonce une fausse polémique, et martèle que « la culture peut ouvrir des chemins vers la réinsertion ». « On ne s’est octroyé aucun droit », ajoute-t-il, précisant n’avoir pas pu tourner dans de nombreux endroits « pour des raisons de sécurité ». Le clip, dévoilé il y a trois semaines, compte déjà plus d’un million de vues.
France24 - Monde
Michelle Bachelet, Haute-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, renonce à un second mandat
Publié le : 13/06/2022 - 11:46
FRANCE 24
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L'ancienne présidente du Chili ne se présentera pas au Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme, a-t-elle confirmé lundi. Michelle Bachelet est vivement critiquée par les États-Unis et par des ONG de défense des droits humain pour son manque de fermeté à l'égard de la Chine.
La Haute-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet, a annoncé lundi 13 juin à Genève qu'elle ne se présenterait pas pour un second mandat.
"Alors que mon mandat de haute-commissaire arrive à son terme, cette 50e session du Conseil sera la dernière à laquelle je m'exprimerai", a dit l'ancienne présidente du Chili, âgée de 70 ans, devant le Conseil des droits de l'Homme des Nations unies.
Michelle Bachelet n'a donné aucune autre indication aux délégués présents dans la salle du Conseil sur les raisons de son choix. Le secret sur ses intentions avait été jusque-là bien gardé. De nombreux diplomates rencontrés ces dernières semaines par l'AFP avouaient ne pas connaître les intentions de la Haute-commissaire.
Critiquée pour son laxisme face à la Chine
Victime de la torture du régime d'Augusto Pinochet, Michelle Bachelet a été la première femme présidente du Chili. Elle a été nommée Haute-commissaire par le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, en 2018. Son mandat s'achève à la fin du mois d'août.
Elle a fait l'objet de critiques sévères et répétées ces derniers mois notamment de la part des États-Unis, mais aussi d'importantes organisations de défense des droits de l'Homme comme Human Rights Watch ou Amnesty International. Ils lui ont reproché ce qu'ils perçoivent comme une attitude trop laxiste face aux violations des droits de l'Homme par la Chine.
Avec AFP
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Droits humains : Michelle Bachelet entame sa visite de la région du Xinjiang
Droits humains : Michelle Bachelet en visite en Chine pour enquêter sur le sort des Ouïghours
La visite de l'ONU en Chine "n'était pas une enquête" sur les Ouïghours, se défend Michelle Bachelet
L'Humanité
Apollo : razzia sur l’industrie française
ActuPrédation L’entreprise Vallourec, en pleine restructuration, est la dernière victime du fonds d’investissement américain, qui poursuit son implantation en France.
Cyprien BogandaLeon Black ne fait pas dans la langue de bois. Les barons du capitalisme se réfugient volontiers derrière des euphémismes tortueux quand ils doivent évoquer en public leurs activités les moins avouables. Mais pas le fondateur du fonds d’investissement américain Apollo, monstre financier aux 500 milliards de dollars d’actifs. « C’est pendant les récessions que nous avons gagné le plus d’argent ! » a-t-il coutume d’asséner sans fausse pudeur, histoire d’honorer la réputation de profiteur de crise qui lui colle à la peau. Les salariés français peuvent en témoigner. Depuis plus de quinze ans, et quelle que soit la conjoncture économique, le fonds Apollo sillonne inlassablement l’Hexagone à la recherche de nouvelles proies – des entreprises industrielles qu’il rachète, restructure puis revend au prix fort. Le plus souvent, ce fructueux business s’effectue sous le regard bienveillant des gouvernements, malgré des casseroles sociales de plus en plus encombrantes.
« Apollo ? Des requins qui ne pensent qu’au cash ! » lance avec mépris Michaël Tison, délégué CFDT de Vallourec, à Saint-Saulve (Nord). Spécialiste mondialement reconnu des tubes sans soudure, passé dans le giron d’Apollo en 2021, Vallourec est la dernière victime de la boulimie du fonds américain. Une restructuration monstre doit supprimer quelque 3 000 postes dans le groupe, dont 2 400 en Allemagne et plus de 300 en France, où le site de Saint-Saulve va fermer ses portes. Un carnage qui laisse un goût amer à Michaël Tison : « Que vont faire les 97 salariés du site ? Leurs douze mois de congé de reclassement ne leur serviront pas à grand-chose. Ce sont des gens âgés de 50 ans en moyenne, qui n’ont souvent connu que Vallourec comme expérience professionnelle. Dans le bassin du Valenciennois, Toyota est l’un des seuls employeurs : vous n’allez pas mettre des quinquagénaires à la chaîne ! »
L’affaire Vallourec résume bien les méthodes utilisées par Apollo, fonds vautour prospérant dans la tempête. Ce type de fonds (on les appelle « distressed » dans le jargon policé de la finance) prennent le pouvoir dans les entreprises surendettées mais profitables. Démonstration en trois temps : 1. Apollo a commencé par rafler une partie de la dette de Vallourec à prix cassé, auprès des banques créancières du groupe, avec l’aide d’un fonds britannique. 2. Au moment de la restructuration financière réalisée en février 2021 pour sauver le groupe de la catastrophe, les fonds ont abandonné une partie de leur dette qu’ils ont convertie en actions sonnantes et trébuchantes. Les voici actionnaires majoritaires. Selon certaines sources, le 1,3 milliard d’euros qu’ils ont transformé en capital ne leur aurait coûté que 700 000 euros à l’achat. 3. Il ne leur reste plus qu’à revendre l’entreprise pour réaliser une coquette plus-value. Mais pour cela, il leur faut d’abord augmenter la valeur de Vallourec.
Son plus beau coup ? Le rachat du chimiste LyondellBasell en pleine crise des subprimes
C’est ce qui se passe en ce moment, comme l’explique un bon connaisseur du secteur : « L’arrivée d’Apollo a marqué le début d’un recentrage sur l’activité la plus rentable du groupe, c’est-à-dire le pétrole et le gaz (les tubes sans soudure de Vallourec sont utilisés pour l’extraction d’énergies fossiles – NDLR). D’où le récent abandon des activités en Allemagne, liées à l’industrie. Mais, même sur le pétrole et le gaz, les actionnaires veulent réaliser des économies en transféran t la production au Brésil, où la main-d’œuvre est moins “chère”. » Pour notre expert, c’est bien Apollo « qui dicte la stratégie au sein du conseil d’administration »… Et qui a décidé de la casse sociale. Pas de quoi faire frémir les dirigeants du fonds américain, créé en 1990, qui raffolent de ce type d’acquisition. « Quand nous investissons dans de la dette décotée (dette d’entreprise surendettée), nous gagnons de l’argent dans 98 % des cas », déclarait même le fondateur d’Apollo, Leon Black, en 2008 (1). Contrairement à de nombreuses entreprises, le fonds s’épanouit lorsque l’économie chancelle. Son plus beau coup ? Le rachat du chimiste américain LyondellBasell en pleine crise des subprimes, pour une somme relativement modique, suivi de sa revente cinq ans plus tard. Montant de la culbute : 10 milliards de dollars ! L’année de la revente, Leon Black empochait plus d’un demi-milliard de rémunération.
Aujourd’hui encore, il fait partie des 200 personnes les plus riches du monde, du haut de ses 9 milliards de dollars de fortune personnelle. Un matelas confortable, qui permet à cet esthète de financer son amour de l’art : selon la presse américaine, Black aurait lâché quelque 120 millions de dollars pour mettre la main sur le Cri, chef-d’œuvre expressionniste du peintre norvégien Edvard Munch, en 2012.
Les entreprises françaises ont modestement contribué à garnir son compte en banque. En quinze ans, Apollo s’est constitué un joli tableau de chasse dans l’Hexagone comprenant : Constellium (aluminium), Ascometal (aciers), Monier (toiture), Latécoère (aéronautique), Verallia (emballage), Kem One (PVC), Ingenico (terminaux de paiement), etc. Avec quelques frayeurs. Grand amateur de rachats par endettement (LBO), le fonds a parfois tendance à charger la barque, comme pour Ascometal qu’il a avalé en 2011 : trois ans après le rachat, l’entreprise aux 1 900 salariés dépose le bilan, lestée d’une dette de 360 millions d’euros. Panique au sommet de l’État, où l’on redoute une saignée d’ampleur. Heureusement pour Apollo, un consortium industriel reprend le fleuron à la barre du tribunal de commerce, préservant la quasi-totalité des emplois.
Cet impair n’a pas refroidi les ardeurs de la Banque publique d’investissement (BPI), le bras armé de l’État, qui travaille parfois main dans la main avec Apollo (2). Cet arrangement en apparence contre nature entre un financier américain et une banque publique ne surprend pas outre mesure les familiers de l’industrie française. « Le tandem BPI/Apollo repose sur une logique de “gagnant-gagnant”, estime un observateur. Pour Apollo, la présence de la banque publique permet de tranquilliser les syndicats lors de ses opérations de rachat. Pour la BPI, le soutien à Apollo offre parfois des perspectives de retours sur investissement juteux. » Avec Verallia, spécialiste des emballages de verre, le duo touche le jackpot. En 2015, ils rachètent l’entreprise – 90 % du capital étant détenu par Apollo, 10 % par la BPI. Quatre ans plus tard, l’introduction en Bourse de la société dégage 1 milliard d’euros de plus-value. Cerise sur le gâteau, l’introduction a été réalisée par l’intermédiaire d’une discrète structure basée au Luxembourg, Horizon Parent Holdings, qui permet au tandem de décrocher le gros lot sans payer d’impôts. Rien d’illégal au regard du droit, mais la pratique a de quoi choquer (3).
Les députés pcf et fi ont interpellé le gouvernement… sans réponse convaincante
Si la BPI se réjouit de l’arrivée d’Apollo, on ne peut pas en dire autant des salariés de Verallia. En juin 2020, l’usine de Cognac (Charente) est frappée par une lourde restructuration qui se traduit par la fermeture d’un four et la suppression de 76 postes sur 350. L’Humanité s’est procuré une expertise sur les conditions de travail sur le site, réalisée à la suite de plusieurs drames – le suicide de deux salariés en 2021 et deux tentatives de suicide. Daté du 5 novembre 2021, le document met en garde contre la dégradation spectaculaire du climat social, sur fond de sous-effectif et d’intensification des tâches. « Travailler avec du verre en fusion, ça vous valait du respect avant, explique un salarié cité dans le rapport. Maintenant, c’est de l’humiliation permanente. Ça a commencé par l’arrivée du fonds d’investissement et, surtout, avec le PSE et ses suites. » Entre 2018 et 2020, indique le rapport, le taux de fréquence des accidents au travail est multiplié par 4,5, tandis que le nombre d’heures d’absence pour maladie est multiplié par deux.
Les syndicats dressent quant à eux un bilan accablant du passage du fonds. « Ils ont détruit nos emplois, notre savoir-faire et le climat social ! assène Dominique Spinali, de la CGT. Le fonds a patienté quelques mois, avant de dénoncer pas moins de 65 accords collectifs qui protégeaient les salariés ! Son seul objectif était de rester cinq ans dans la boîte, d’engranger le maximum d’argent et de repartir. » Mission accomplie : Apollo a revendu la totalité de ses actions fin 2021.
Au fil des années, ses activités dans l’Hexagone ont attiré l’attention des députés de gauche (PCF et FI principalement). À plusieurs reprises, ces derniers ont interpellé le gouvernement à l’Assemblée nationale, mais n’ont eu droit qu’à des réponses dilatoires, calibrées par des services de communication. « L’État restera vigilant quant à l’avenir des sites français de Vallourec », assurait-on par exemple, le 25 janvier 2022. Quatre mois plus tard, la direction de Vallourec annonçait pourtant la fermeture du site de Saint-Saulve. Le gouvernement n’a pas l’intention de calmer les appétits d’Apollo, bien au contraire. Le 20 mai, Air France est entrée en discussions exclusives avec le fonds américain : ce dernier va injecter 500 millions d’euros dans une filiale de la compagnie qui détient des moteurs de rechange. Air France compte mettre à profit cette manne pour rembourser une partie de la dette contractée auprès de l’État actionnaire, en pleine pandémie. Mais il ne faut pas y voir un acte de générosité. Contrairement à ce qu’ont laissé entendre de nombreux articles de presse, l’apport d’Apollo va coûter cher à Air France. Le fonds prête 500 millions d’euros à la compagnie sous forme d’obligations perpétuelles. Selon nos informations, le taux d’intérêt atteindrait 6 %. Soit six fois plus que celui du livret A ! Ce qui n’est pas si mal payé, même en période d’inflation record…
fonds vautoursindustrieFrance Valeurs Actuelles
Quatre morts, dont deux enfants, dans un incendie à Strasbourg
Le drame a décimé une famille entière. Un incendie d’appartement s’est déclaré lundi 13 juin dans la matinée, au sein d’un immeuble strasbourgeois destiné à des demandeurs d’asile. Un couple et ses deux enfants ont trouvé la mort dans le sinistre, rapporte Dernières nouvelles d’Alsace. Le feu a pris vers 4h30 du matin dans le bâtiment du quartier Neuhof. « On a senti la fumée, cela nous a réveillés, on est sortis et on a entendu la maman, le papa et les enfants crier », a témoigné une voisine auprès du journal local.
Des travaux étaient prévus
Selon les informations de DNA, les victimes seraient les membres d’une famille syrienne. Les deux enfants étaient âgés d’environ sept ou huit ans. Ils ont « vraisemblablement été asphyxiés » a confirmé une représentante du parquet. « Une enquête vient d’être ouverte, confiée à la Sûreté départementale. Des agents de police scientifique et un médecin légiste se sont rendus sur place vers 9 heures. Des investigations sont en cours pour confirmer l’identité des quatre victimes et déterminer la cause de l’incendie », a précisé la magistrate.
Géré par le bailleur social Ophéa, l’immeuble était loué par le Foyer Notre Dame, association qui vient en aide aux demandeurs d’asile et réfugiés. Il était inscrit dans un programme de renouvellement urbain et devait faire prochainement l’objet de travaux. Un locataire interrogé par DNA affirme cependant que les logements n’étaient pas « vétustes » pour autant.
Strasbourg : les dernières actualités
BBC
Darwin Nunez: Liverpool complete signing of Uruguay striker from Benfica for initial £64m
Last updated on 3 hours ago3 hours ago.From the section Liverpoolcomments1027
Liverpool have completed the signing of Uruguay striker Darwin Nunez from Portuguese side Benfica on a six-year-deal for an initial £64m.
The 22-year-old could become the club's record signing, with the fee rising to a potential £85m with add-ons.
Nunez scored 34 times in 41 appearances for Benfica last season.
"I'm really happy and delighted to be here at Liverpool. It's a massive club," he said. "I want to win a lot of trophies at Liverpool."
Nunez added: "I've played against Liverpool and I've seen them in lots of games in the Champions League - and it's my style of play. There are some great players here and I think it's going to suit my style of play here."
Liverpool's current record transfer is the £75m paid to sign centre-back Virgil van Dijk from Southampton in 2018.
Nunez's fee should reach at least £75m if he plays regularly. The add-ons in the deal, which could amount to £21m in total if they are all met, range from how many goals he scores to whether the Reds win the Champions League.
The signing is subject to international clearance and work permit approval.
The frontman, who has 11 caps for Uruguay, scored 26 goals in 28 league games in 2021-22 - with 25 of those goals coming in the 24 league matches in which he started.
As well as being the Primeira Liga's top scorer for 2021-22, Nunez also scored six times in 10 Champions League games last season, including against Liverpool in both legs of their quarter-final in April.
"When I arrived at the training ground, I was really surprised to see the set-up and the structure and all the trophies here," said Nunez.
"You can then imagine yourself winning more trophies and then later on when you come here again and see the trophies on display, you can say, 'Look, I was a part of that, I was there at that time, winning trophies.
"That's one of the reasons why I came here to Liverpool - to win trophies and titles."
Liverpool won the Carabao Cup and FA Cup last season, but were runners-up in the Premier League and lost the Champions League final to Real Madrid.
Liverpool manager Jurgen Klopp said Nunez is a "wonderful" footballer with "so much potential to get even better".
"That's why it's so exciting. His age, his desire, his hunger to be even better than he currently is and his belief in our project and what we are looking to do as a club," added the German.
"He thinks we suit him and we believe he is the right fit for us - so let's do it."
Klopp, who signed a contract extension with the club earlier this year, believes Nunez has all the attributes Liverpool needed.
"He can set a tempo, he brings energy, he can threaten space from central and wide areas. He is aggressive and dynamic with his movement," said the Reds boss.
"He plays without fear, he's powerful, I know he will excite our supporters."
But Klopp also warned: "It's important we all recognise we are getting a 'work in progress' with Darwin - he recognises that himself. I love how much focus and humility he has.
"We have wonderful attacking options already and he becomes part of that now. So there is no pressure on him at all. He signs for a very long time and we intend to nurture his talent and see it grow."
Premier League rivals Manchester United were also reportedly interested in signing Nunezexternal-link, who cost Benfica 24m euros (£20.5m) when he signed from Spanish side Almeria in 2020.
Nunez will wear the number 27 shirt as he becomes the third Uruguayan to sign for the Anfield outfit, after Luis Suarez and Sebastian Coates.
Portuguese 19-year-old Fabio Carvalho became Liverpool's first signing of the summer transfer window in May, with the forward set to officially join from Fulham on 1 July.
The Reds have rejected a deal worth £30m from Bayern Munich for Senegal forward Sadio Mane who, like the club's Egyptian star Mohamed Salah, is set to become a free agent next summer if an agreement over a new contract cannot be reached.
Brazil forward Roberto Firmino, another key member of Liverpool's attack during Klopp's tenure, has also entered the final 12 months of his current deal, while Japan international Takumi Minamino is attracting interest from a number of clubs.
France24 - Monde
Cryptomonnaies : le bitcoin au plus bas depuis fin 2020
Publié le : 13/06/2022 - 12:30
FRANCE 24
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Le monde de la cryptomonnaie s'affole, alors que le bitcoin connaît son plus bas niveau depuis deux ans. La suspension des retraits sur la plateforme de gestion des actifs Celsius a accéléré cette chute de 10 % qui inquiète les investisseurs.
Le bitcoin plonge encore : la cryptomonnaie a vu son prix chuter de plus de 10 % à 24 580 dollars, lundi 13 juin, vers 8 h 40 GMT. Le bitcoin se retrouve à son plus bas depuis décembre 2020 et fait une chute de plus de 65% depuis son plus haut historique en novembre 2021.
Alors que les Bourses voient rouge à travers le monde et que les investisseurs se ruent vers le dollar, valeur refuge, "le plus gros carnage est probablement dans le monde de la crypto", commente Jeffrey Halley, analyste chez Oanda.
>> À lire sur France 24 : Cryptomonnaies : anatomie d’un carnage
Une chute accélérée par la suspension des retraits sur Celsius
En 2021, le secteur des cryptomonnaies, encore naissant, avait attiré de plus en plus d'acteurs de la finance traditionnelle, dont l'appétit pour le risque était alimenté par les politiques ultra-souples des banques centrales à travers le monde.
Mais la hausse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui tente de lutter contre l'inflation galopante, pèse sur les marchés.
Par ailleurs, la baisse du bitcoin s'est accélérée "après que la plateforme Celsius a 'suspendu' les retraits", commente Mark Haefele, analyste chez UBS. L'entreprise Celsius, qui gérait des actifs valorisés à 12 milliards de dollars mi-mai selon son site internet, proposait notamment à ses utilisateurs de placer leurs cryptomonnaies "historiques", comme le bitcoin et l'ether, pour investir dans de nouvelles cryptomonnaies.
"En raison de conditions de marchés extrêmes, nous suspendons tous les retraits et transferts entre comptes", a annoncé la plateforme lundi.
Inquiétude des investisseurs
"Il y a de la casse dans l'espace crypto et cela risque d'empirer", prévient Neil Wilson, analyste chez Markets.com.
Début mai, le terra, une cryptomonnaie dont le prix était censé être fixé au cours du dollar, s'était écroulé, provoquant l'inquiétude des investisseurs.
Avec AFP
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Le bitcoin, monnaie officielle du Salvador, un coup de folie... ou de génie ?
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Cryptomonnaies : anatomie d’un carnage
La Centrafrique, premier pays d'Afrique à adopter le bitcoin comme monnaie légale
Valeurs Actuelles
Rhône : au plan d’eau du Colombier, des navettes affrétées pour les fauteurs de troubles
Des tensions ont éclaté samedi 11 juin aux abords du plan d’eau du Colombier, à Anse (Rhône). Des navettes ont dû être affrétées pour acheminer des éléments perturbateurs. Ces bus ont dû être escortés par la gendarmerie. Le centre de loisirs et de fraîcheur attire de nombreuses personnes en cette période de chaleur, notamment des jeunes issues de l’agglomération lyonnaise, rapporte LyonMag. Des navettes gratuites assurent le transport, mais seulement durant une partie de la journée.
Ils exigent des trains gratuits
Dans la soirée de samedi, une vingtaine d’individus s’en sont pris à un automobiliste qui refusait de les ramener dans la banlieue de Lyon. Un peu plus tard, de nouvelles violences ont éclaté à proximité de la gare SNCF. Plusieurs personnes ayant manqué les dernières navettes gratuites refusaient de payer un billet de train, selon LyonMag. Les gendarmes sont intervenus et ont dû demander à Keolis, exploitant des transports en commun lyonnais, d’affréter des bus pour transporter ces fauteurs de troubles.
D’autres tensions ont eu lieu dans la journée, notamment auprès d’un loueur de pédalo. Une haie a également été incendiée et des affrontements ont éclaté au sein des navettes spécialement mises en place. Elles ont finalement été escortées par les gendarmes jusqu’au IXe arrondissement de Lyon. Le plan d’eau avait déjà été le théâtre d’une rixe géante fin mai.
Rhône : les dernières actualités
BBC
England 0-4 Hungary: Visitors earn historic win at Molineux
Last updated on 1 hour ago1 hour ago.From the section Englandcomments4532
England's dismal Nations League campaign continued as they slumped to their worst home defeat since 1928 against a ruthless Hungary to leave Gareth Southgate's side rooted to the bottom of Group A3.
The Three Lions have now gone four games without a victory for the first time since 2014 and look worryingly out of form and confidence with a World Cup looming at the end of this year.
They could do nothing but capitulate to a humiliating and potentially damaging defeat that had the crowd booing and baying for Southgate's job at the final whistle.
Roland Sallai put the visitors in front with a well-taken finish at the back post, then doubled Hungary's lead with his second on the break 20 minutes from time.
There was more to come from a rampant Hungary, as Zsolt Nagy fired in from range and - after John Stones was sent off to compound a woeful evening for the hosts - Daniel Gazdag finished smartly to wrap up a second historic win over England in 10 days.
Jarrod Bowen had earlier missed a decent chance at the back post from Reece James' cross and Harry Kane flicked a header against the bar, but the hosts once again lacked the belief and inventiveness to open up their opposition.
Hungary - who top a group that also includes Germany and Italy - were well organised and clinical to earn only their second win over the Three Lions on English soil and first since a famous 6-3 success at Wembley in 1953.
The idea was the Three Lions would be buoyed by a packed and boisterous Molineux, after playing out a goalless draw against Italy in front of a couple of thousand schoolchildren on Saturday, but such is the brittle confidence in this England side at the moment that Hungary's opener knocked them off their stride and they never recovered.
Southgate made nine changes to the side that drew with Italy and England did start with some purpose when Reece James, from left-back, combined well with Kane before lofting a ball to the back post, where Bowen was unable to turn it in.
The West Ham forward should also have done better when England caught the visitors on the break after James had hooked off his own line to stop Hungary doubling their lead.
Substitute Phil Foden dragged an effort wide and Kane flicked a header against the crossbar, but the night belonged to Hungary as they showcased a clinical edge that England have been lacking throughout this international break.
What England have been throughout Southgate's tenure is solid at the back, not conceding more than once in 25 previous games before this one. But as Sallai pounced after Kalvin Phillips lost possession in midfield to double their lead, Nagy slammed in a third and Gazdag added a late fourth, that run was ruthlessly cut to pieces.
It brings a brutal end to a long campaign for these players, who will be grateful to take a break before pre-season begins with their clubs again in a few weeks.
But Southgate will be left to ponder this defeat knowing he has just two games left in September to arrest this slide before England head to the World Cup in Qatar, and also contend with the real possibility of relegation from the top tier of Nations League football.
Marco Rossi has created a resilient and hard-to-beat Hungary side, as England discovered in the opening Nations League game - one who took a point off Germany last time out and sat second in the group before this encounter in Wolverhampton.
But you have to go back to 1953 and the Magical Magyars' famous 6-3 victory at Wembley to find Hungary's only previous victory against the Three Lions on English soil, showing just what a monumental task the Italian is doing with this squad.
Having ground out a 1-0 win over England at the beginning of this international break, they showed that was no fluke with this resilient and clinical performance that delighted the 700 or so visiting fans at Molineux.
While Southgate's job will come into question after this performance, Rossi's stock is surely only on the rise having built a Hungary side who have proved they can mix it with the world's best.
Player of the match
SallaiRoland Sallai
England
Avg
3.10
3.03
3.03
3.01
2.95
2.88
2.82
2.63
2.58
2.58
2.56
2.55
2.39
2.35
2.26
Hungary
Avg
8.67
8.35
8.17
8.16
8.15
8.14
8.13
8.11
8.06
7.99
7.94
7.93
7.91
7.87
7.79
Line-ups
Formation 4-3-3
Formation 3-4-2-1
Match Stats
Live Text
Match ends, England 0, Hungary 4.
Second Half ends, England 0, Hungary 4.
Attempt missed. Mason Mount (England) left footed shot from outside the box misses to the right. Assisted by Kalvin Phillips following a corner.
Corner, England. Conceded by Willi Orban.
Zsolt Nagy (Hungary) is shown the yellow card.
Bendegúz Bolla (Hungary) is shown the yellow card for excessive celebration.
Goal! England 0, Hungary 4. Dániel Gazdag (Hungary) left footed shot from the centre of the box to the bottom right corner. Assisted by Ádám Nagy with a through ball following a fast break.
Kalvin Phillips (England) wins a free kick in the defensive half.
Foul by Attila Fiola (Hungary).
Kyle Walker (England) is shown the yellow card for a bad foul.
Foul by Kyle Walker (England).
Loic Nego (Hungary) wins a free kick in the attacking half.
Substitution, England. Harry Maguire replaces Bukayo Saka.
Attempt missed. Phil Foden (England) right footed shot from the right side of the box misses to the left. Assisted by Reece James.
Second yellow card to John Stones (England) for a bad foul.
Foul by John Stones (England).
Dániel Gazdag (Hungary) wins a free kick in the defensive half.
Goal! England 0, Hungary 3. Zsolt Nagy (Hungary) left footed shot from outside the box to the bottom left corner. Assisted by Martin Ádám.
Attempt blocked. Loic Nego (Hungary) header from the centre of the box is blocked. Assisted by Ádám Nagy with a cross.
Substitution, Hungary. Loic Nego replaces Roland Sallai.
France24 - Monde
Iran : deux membres des Gardiens de la révolution décèdent en "mission"
Publié le : 13/06/2022 - 11:06
FRANCE 24
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Après les décès récents d'un commandant et d'un membre de la Force Qods, deux membres des Gardiens de la révolution sont morts "en mission" selon l'agence de presse Fars, citant un communiqué de la force paramilitaire iranienne. Ils étaient tous deux spécialisés dans l'aérospatiale.
Deux professionnels dans le domaine de l'aérospatiale, dont un membre des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de l'Iran, sont morts dans deux incidents distincts alors qu'ils étaient en "mission" dans le centre du pays, ont rapporté lundi 13 juin les médias locaux.
Ali Kamani, membre de la division aérospatiale des Gardiens, est mort "en martyr lors d'une mission dans la ville de Khomein", dans la province centrale de Markazi, a rapporté l'agence de presse Fars, citant un communiqué des Gardiens de la révolution.
Dans un autre incident survenu dans la province de Semnan, à l'est de Téhéran, "Mohammad Abdous, un employé du ministère de la Défense et de la Logistique des forces armées, est tombé en martyr dimanche soir alors qu'il était en mission", indiqué lundi un communiqué du ministère sans donner plus de précisions.
Selon l'agence Fars, Mohammad Abdous, 33 ans, était membre du personnel aérospatial.
Une série macabre chez les Gardiens
Ces nouveaux décès s'ajoutent à une série macabre qui frappe les Gardiens de la révolution iraniens. Il y a deux semaines, l'agence de presse officielle Irna avait annoncé qu'un commandant de la Force Qods, l'unité chargée des opérations extérieures au sein des Gardiens, le colonel Ali Esmaïlzadeh, était décédé "dans un accident à son domicile".
Le 22 mai, c'est le colonel des Gardiens Sayyad Khodaï, 50 ans, qui a été tué par balle par deux motards alors qu'il rentrait chez lui dans l'est de la capitale iranienne. Il a été touché de cinq balles, selon les médias officiels. Membre de la Force Qods, il était "connu" en Syrie, pays en guerre où l'Iran aide militairement le régime de Bachar al-Assad, selon la télévision d'État iranienne. Selon le New York Times, un "responsable des services de renseignements américains" a indiqué qu'Israël a affirmé aux États-Unis être derrière le meurtre de Sayyad Khodaï.
Les membres de cette force paramilitaire iranienne ont accusé les "sionistes" d'être derrière cet assassinat et ont juré de se venger. Dans le discours officiel iranien, le terme "sionistes" désignent les Israéliens, mais parfois aussi les pays et les individus qui soutiennent l'État d'Israël.
Avec AFP
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L'Iran promet de "venger" l'assassinat d'un officier des Gardiens de la révolution
ANALYSE
Nucléaire iranien : de l’espoir diplomatique à une nouvelle escalade
Nucléaire iranien : l'Agence de l'énergie atomique rappelle à l'ordre Téhéran
France24 - Monde
Deuil national au Burkina après l'attaque contre Seytenga qui a fait 79 morts
Publié le : 14/06/2022 - 22:58
Fatimata WANE
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Célia CARACENA
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Le Burkina Faso a entamé mardi un deuil national de trois jours après l'attaque qui a fait au moins 79 morts à Seytenga (nord), selon un nouveau bilan, la tuerie la plus meurtrière depuis un an dans ce pays régulièrement frappé par les jihadistes depuis 2015. "Des hommes armés sont venus prendre des positions, encercler le village et tirer. Ils ouvraient même les portes des maisons pour rentrer et exécuter", explique Amadou, un rescapé réfugié à Dori, la grande ville proche de Seytenga.
Le gouvernement rwandais a de nouveau défendu mardi l'accord controversé d'accueil des migrants expulsés depuis le Royaume-Uni, se disant prêt à en accueillir "des milliers" dans le cadre de ce programme qualifié d'"innovant". En envoyant des demandeurs d'asile arrivés clandestinement au Royaume-Uni dans ce pays d'Afrique de l'Est, à plus de 6.000 km de Londres, le gouvernement entend dissuader les traversées illégales de la Manche, qui ne cessent d'augmenter malgré ses promesses répétées de contrôler l'immigration depuis le Brexit.
Au Cameroun une affaire défraie la chronique depuis un mois. Mille habitants ont vu leurs maisons détruites par les autorités dans le cadre d'un complexe hôtelier privé. Les victimes ont multiplié les manifestations sans succès et le gouvernement ne les a toujours pas relogées. Le promoteur lui soutient avoir indemnisé toutes les victimes. Un reportage de Tony Michael MENGA, Claudia Nsono, Luc Armel NGOUO et Michel MVONDO.
Le Kenyan Ferdinand Omanyala est le sprinteur le plus rapide au monde en ce moment. Il est devenu le nouveau champion d'Afrique du 100 mètres à l'issue des 22èmes Championnats d'Afrique d'Athlétisme qui ont pris fin dimanche à Maurice. Il a été la révélation de ce rendez-vous. Le jeune sprinteur Kenyan prépare désormais les Mondiaux d'Athlétisme, avec pour ambition de surprendre les Américains chez eux. France 24 l'a suivi à Maurice. Le reportage d'Abdoollah Earally
Cheffe d'édition : Célia Caracena
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Guerre en Ukraine : le « coût humain » de la bataille de Severodonetsk est « terrifiant »
Le bilan de la bataille de Severodonetsk est « terrifiant »
A l’occasion de sa traditionnelle prise de parole quotidienne, relate BFMTV, Volodymyr Zelensky a déclaré que le « coût humain » de la bataille de Severodonetsk est « terrifiant », alors que l’armée ukrainienne vient d’être repoussée du centre-ville par les forces russes.
Les terres agricoles ravagées par la guerre
L’Ukraine, véritable grenier à blé du monde, a perdu le quart de ses terres agricoles depuis le début du conflit, a déclaré le ministre de l’Agriculture Taras Vysotskiï. Une perte qui ne constitue toutefois « une menace pour la sécurité alimentaire » du pays, a-t-il nuancé, affirmant que « la structure des cultures semées cette année est plus que suffisante pour assurer la consommation » de la population ukrainienne.
Le maire de Marioupol pointe l’existence de « traîtres »
Vadym Boytchenko, maire de Marioupol désormais évacué de la ville, estime que la chute de celle-ci est notamment due à la présence de « traîtres » dans les rangs ukrainiens. « Il y avait beaucoup de traîtres qui donnaient des coordonnées. Tout ce que nous avions, tout ce qui est considéré comme l’infrastructure critique de la ville, a été détruit dans les sept premiers jours. », a-t-il déclaré.
A Boutcha, sept nouveaux corps découverts
Selon le chef de la police de Kiev, sept nouveaux corps ont été découverts dans une fosse près de Boutcha – une localité où de nombreux éléments faisant état de crimes de guerre avaient été découvert après le retrait de l’armée russe. « Sept civils ont été torturés par les Russes puis lâchement exécutés d’une balle dans la tête », a expliqué le policier, ajoutant que « plusieurs victimes avaient les mains liées et les genoux attachés ».
La fosse, raconte Le Parisien, a été découverte lundi 13 juin dans une zone où stationnaient les militaires russes, à 10 km au nord-ouest de Boutcha et à 35 km de Kiev. La police ukrainienne a indiqué travailler sur l’identification des corps.
Les troupes ukrainiennes chassées de Severodonetsk
Les soldats ukrainiens ont reculé face à leur ennemi russe dans le centre de Severodonetsk, où les combats sont intenses depuis des jours. L’état-major ukrainien a en effet indiqué, comme le relaie TF1 Info : « L’ennemi a mené un assaut à Severodonetsk, a enregistré un succès partiel et repoussé nos unités du centre-ville. Les hostilités se poursuivent. »
Amnesty International accuse la Russie de crimes de guerre
Amnesty International a accusé la Russie de crimes de guerre. L’ONG a rassemblé des preuves de l’usage de bombes à sous-munitions et de mines à dispersion dans le secteur de Kharkiv, relaie TF1 Info. Une chercheuse chargée des situations de crise et de conflit au siège d’Amnesty International a dénoncé que des « personnes ont été tuées chez elles et dans la rue, sur des terrains de jeu et dans des cimetières ». Et ce, « alors qu’elles faisaient la queue pour obtenir de l’aide humanitaire ou des achats de nourriture et de médicaments ».
Un ancien Premier ministre russe ne reconnaît plus Poutine
Mikhaïl Kassiano était l’un des premiers chefs du gouvernement de Vladimir Poutine. À cette époque, « le Poutine que je connaissais était différent », a-t-il assuré, comme le relaie TF1 Info. « J’ai vu que Poutine n’était pas lui-même. Pas sur le plan médical, mais politique. » Mikhaïl Kassiano était Premier ministre de la Russie de 2000 à 2004, puis il est passé dans le camp de l’opposition.
93 milliards d’euros engrangés par la Russie
Durant les cent premiers jours de l’offensive en Ukraine, la Russie a réussi à engranger 93 milliards d’euros de revenus grâce à l’exportation d’énergies fossiles, relaie TF1 Info lundi 13 juin. D’après le rapport d’un centre de recherche indépendant, ces importations sont destinées en majorité à l’Union européenne.
BBC
I've made major sacrifices and changes to my life, and I'm grateful that I’m able to control my own environment working from home – Marc Griffin
For Marc Griffin, returning to the office is a worrying prospect. “Anxiety is the first thing that comes up when I think about it,” says the mental-health worker, who lives in Montréal, Canada. “There's a lot of unknowns.”
Griffin is immunocompromised, putting him at higher risk of becoming seriously ill if he contracts Covid-19. There are risk factors that he fears could expose him: for instance, getting to the office involves a 45-minute commute on public transport. And while the non-profit organisation where he works has a small headcount, he routinely has contact with a large team of volunteers and members of the public. “In the office, I would have much less control and a lot of anxiety, in terms of who's coming in and out, and who's wearing masks,” he says.
Discussions about how his company will organise the return to the office are still ongoing, but for Griffin, the stakes are high. “I don't know what I would do if I was forced to go back into a work environment full-time in my medical condition,” he says.
Many immunocompromised workers, across countries and companies, are facing similar safety concerns as office recalls ramp up. To date, there are few guarantees their companies will take their fears into consideration.
“In organisations, disability concerns very often fall off the radar,” says Dr Ludmila Praslova, a professor of industrial-organisational psychology at Vanguard University of Southern California. “Organisations have a lot to process and a lot to deal with, but among immunocompromised people, I've heard quite a lot of fear that many organisations are not including their needs on the agenda.”
So, as policies start to firm up – often with the majority of employees in mind – some immunocompromised workers may find themselves in unworkable positions, since company policies may not cover their situations as a result. Going into the office poses a risk to their health – but risking their livelihood by refusing is not an easy choice, either.
It can be extremely alienating for immunocompromised workers to be the only ones wearing masks when the rest of the office isn't (Credit: Getty Images)
A diverse minority
People who are immunocompromised have a weakened immune system due to diverse reasons, including long- or short-term illnesses, disabilities or ongoing medical treatments, such as chemotherapy. This weakened immune system means they are more likely to develop serious illness if they catch Covid-19, and may be less well-protected by Covid-19 vaccines.
In the US, around 3% of the population (equivalent to almost 10 million people) are known to be moderately or severely immunocompromised. In the UK, some 500,000 people are immunocompromised (equivalent to 0.7% of the population). (These figures are estimates, and the percentage disparity could be due to differences in how the data was collected; in the US the data was self-reported; in the UK, the data was estimated by the national health service.) In both countries, a smaller percentage of all immunocompromised people will also be workers, because many of those with weakened immune systems are likely to be elderly people or too unwell to work.
This means immunocompromised employees are very much a minority in the workforce – albeit a diverse one, with hugely varying challenges and needs considering the range of conditions and treatments that can affect the immune system. “I'm the only immunocompromised person in my office that I'm aware of,” says Griffin. “Although there's quite a bit of empathy, I'm in a bit of a unique situation. Everyone does not completely understand how much my life has changed [due to Covid-19].”
Isolation has kept Griffin, who has an inflammatory bowel condition called Crohn’s disease, safe during the pandemic; working remotely and limiting social interactions have played a crucial part in that. “There’s a layer of calculated risk I have to consider when I do any type of activity,” he says. “I've made major sacrifices and changes to my life, and I'm grateful that I’m able to control my own environment working from home.”
And while some workers may feel the dangers of the pandemic have passed and it is safe to return to work, for Griffin, the risks are ever-present. In fact, the relaxation of restrictions, reduction in testing and decline in daily information about case numbers have made the stakes feel higher.
“It's really hard to tell how bad the Covid cases are, which makes it hard to decide if I can go on a bus or go to the bank,” he says.
No ‘good’ options?
Right now, many organisations are trying to navigate the same challenges: after full-time remote work, do workers need to come back to the office, and how should that return to the office be organised? Further, how can companies create policies that are as inclusive as possible? This question throws another wrench in the works, since it’s difficult – if not impossible – to draw up a plan that works for everyone.
For companies, there are no easy options, especially as there is no precedent for how to handle a situation like this. Many companies are defaulting to the ‘one-rule for everyone’ policies common before the pandemic, where all workers are expected to come in full-time. “Some organisations say, well, you just need to wear a mask, and many immunocompromised people do resort to that because they feel like they don’t have any other choice,” says Praslova.
However, along with their concerns of virus exposure, immunocompromised workers who are mandated to return risk isolation from their peers, both physically and socially – meaning going into the office to sit alone all day may feel pointless, or leave workers left out of vital conversations and collaborations. And who wants to be the only worker who wears a mask in meetings or is always asking to open the window open for ventilation, even when it’s cold?
On the upside, there are disability laws in some nations may force companies to provide reasonable accommodations for immunocompromised workers, so they are not at risk in the office. In many cases, “that would be a valid request that an employer needs to consider”, says Dr Gena Cox, a Florida-based organisational psychologist and author of Leading Inclusion. Such accommodations could be anything from allocating someone an isolated workstation, to installing protective plexiglass screens.
Even if immunocompromised workers do get the remote accommodations they want, they risk being isolated and missing out on team meetings and activities (Credit: Getty Images)
However, these special policies this may not solve everything – or could even create new problems.
“That puts additional pressure on the workers themselves and on human resources to create all those special accommodations,” says Praslova. In other words, having one rule for at-risk workers and another for everyone else puts immunocompromised workers in an awkward position. One 2017 study found that 30% of white-collar employees surveyed said they had a disability, but only 3.2% identified themselves as disabled to their employers. “People are afraid of prejudice and for good reason,” adds Praslova. “Many organisations do discriminate if you're not perfectly healthy.”
Workers who do share their immunocompromised status at work should receive confidentiality, but this could raise the issue of perceived fairness. “Whenever people receive accommodations, especially for invisible disabilities, it very often creates envy, lack of understanding and suspicion,” says Praslova. In a context where the majority of workers are keen to retain the freedom to work remotely, giving access to one employee but not others for reasons that are kept secret could easily cause resentment.
And even if an at-risk employee is able to have a fruitful discussion, and is ultimately granted full remote privileges, working at home while the other members of a team are in office leaves the remote worker vulnerable to a different kind of isolation. “You're missing out on networking opportunities and chances to interact when you operate in a way that is different than how the core system is operating,” says Cox.
Those who do not find a way to stay visible and build influence while working remotely when their colleagues are working in person risk being forgotten; they risk missing out on big projects, promotions and pay raises. “If promotability is equated to visibility, rather than outcomes of your work, this can add up to a significant disadvantage,” says Praslova.
An inclusive approach
In countries with workplace anti-discrimination laws that cover disabilities, immunocompromised workers who can prove their status may have good legal grounds to refuse going into the office or demand suitable accommodations at work. But as governments around the world ease Covid-19 health restrictions, many are also softening their policies on whether Covid should be legally considered a workplace risk.
Another difficult question may come in the grey space between legal and medical definitions of ‘immunocompromised’, and who exactly needs protection. For example, not all workers who are asthmatic will be immunocompromised, but they may still be at higher risk of respiratory illnesses such as Covid-19, and have a strong argument for home working. People who live with someone who is immunocompromised may also find the thought of going back to the office intensely stressful even if their own health is not at risk, due to the possibility of them transmitting the virus to loved ones.
People are afraid of prejudice and for good reason. Many organisations do discriminate if you're not perfectly healthy – Ludmila Praslova
There are “moral and inclusion imperatives”, says Cox, that suggest these workers should be given the same rights as immunocompromised workers themselves – but it’s not clear that companies are on board.
“Leaders are afraid of giving an inch because they feel like people will take a mile,” she adds. “If you have 5,000 employees, theoretically, all 5,000 of them could come up with a reason why they could not come back, which is why I think most employers, in the end, will take that legal approach.” In other words, companies might only apply reasonable accommodations to legally-eligible immunocompromised workers, rather than looking more broadly.
However, if a company is truly unaccommodating to the immunocompromised, at risk and those they live with, affected workers may be able to find better conditions elsewhere; forecasts predict that 25% of all professional jobs will be remote by the end of 2022. But, says Praslova, there are positive signs: “Companies, in general, are more aware of health concerns and health differences as a result of the pandemic.” This could result in more companies offering flexibility to workers in all situations.
Griffin’s company is planning on establishing a hybrid working model. “I'm not the only one who's pushing for having more home time,” he says. As such, he does not fear being the only person working remotely, and will have some freedom to go in at less busy times. He has also attended inclusive work events such as outdoor picnics, where he was able to spend time with colleagues in an environment that felt safe.
He still expects that it will take time before he’s comfortable with in-person work, however. “I've told everyone, I'm going to be dipping my toes in the water. Going back to the office is going to be a very slow, somewhat tenuous process for me.” Yet despite the risks, the freedom to go at his own pace means returning to the office is something he is looking forward to – particularly after spending so long in isolation. “I like to be around human beings,” he says. “I’ve greatly missed human interaction.”
France24 - World
Will ‘drifting’ Macron need conservatives to save his majority?
Issued on: 13/06/2022 - 01:25
Tom WHEELDON
The French parliamentary elections' first round on Sunday put Emmanuel Macron’s centrist Ensemble group barely ahead of the leftist coalition NUPES under firebrand Jean-Luc Mélenchon – a disappointing result for the freshly re-elected president. But Macron’s centrist alliance is expected to get a second-round boost as swing voters rally to moderates – while a relatively strong performance for France’s conservatives gives them a chance to assure Macron a National Assembly majority.
For two decades French parliamentary elections – or the législatives, as they are called in France – have seen the newly (re)elected president sail to a National Assembly majority on the back of their victory in the race for the Élysée Palace. At the outset, observers expected this month’s polls to conform to type.
But unusual législatives should perhaps have been foreseen, after an unusual campaign overshadowed by the war in Ukraine and an unusually anti-climactic victory for the president.
‘Macron ended up drifting’
The first round gave an aberrant result indeed: Macron’s Ensemble("Together") has only scraped first place, barely ahead of the left-wing Nouvelle Union populaire écologique et sociale (“New Ecological and Social Popular Union”, or NUPES) coalition, with 25.75 percent for the former and 25.66 percent for the latter, according to figures provided by the interior ministry.
Even after Mélenchon came a close third in April’s presidential election first round, the most dreamily optimistic French socialist would have been brave to expect such an outcome – given the hitherto dire state of the French left, which saw its historic vehicle, the Socialist Party, dwindle into irrelevance.
A controversial figure whom swathes of the electorate detest for his hard-left policies and sometimes conspiratorial rhetoric, Mélenchon is nevertheless a formidable campaigner with a gift for creating and riding momentum.
By contrast, the famously zestful Macron seemed atypically lethargic after his re-election – waiting a month to name his new Prime Minister Élisabeth Borne and reshuffle his cabinet.
“Macron looked to float to victory and in the end he ended up drifting,” noted Paul Smith, a professor of French politics at Nottingham University. It is a “remarkable performance” for NUPES, Smith continued, and in large part they got it because amid Macron’s drift “they looked dynamic; they had the wind in their sails during an otherwise lacklustre campaign”.
The Stade de France fiasco on May 28 reinforced the sense of drift and dented Macron’s appeal amongst voters of all stripes, added Andrew Smith, a professor of French politics at the University of Chichester.
For many French voters, he observed, Macron has “big appeal as a competent administrator and technocratic leader”. Crushes at the Stade de France entrances and police tear-gassing of Liverpool fans – followed by the deletion of official CCTV footage – “did something to that image”.
Second-round boost for Macron?
Nevertheless, the vote share figures are nowhere near as cut and dry in giving the législatives results as they are for the présidentielles, because in these polls the nationwide performance depends on parties’ scores in each of France’s 577 seats. And deals between like-minded parties will play out differently across that tapestry of constituencies. Disappointing performers often drop out to leave a final two, but all candidates scoring over 12.5 percent are eligible to enter the June 19 second round.
Indeed, Ipsos projections expect Macron’s Ensemble to perform far better than NUPES in the all-important run off. Ensemble is forecast to get 255 to 295 seats (with a fair proportion won by MoDem and Horizons, centrist outfits allied to Macron but not controlled by him). NUPES are expected to get 150 to 190 seats.
Macron’s centrism will provide a boon as candidates drop out and their voters have to choose a better-performing candidate in the run off, said Jim Shields, a professor of French politics at Warwick University: “The support of losing candidates should play mostly to the advantage of Macron’s centrist alliance, allowing its candidates to pick up support on centre right and centre left depending on the opposition they face.
“The winner-takes-all electoral system in each constituency, with a high qualifying bar for the second round and the need to attract voters of eliminated candidates, favours more moderate parties over more radical,” Shields continued. “This is where Macron’s centrist positioning pays dividends and where the limited reserves of wider support for both the NUPES and [Marine Le Pen’s far-right] Rassemblement National [National Rally, or RN] will prove costly.”
Conservatives in ‘stronger position’
Still, it looks like the new National Assembly will be a far cry from the Macroniste-dominated parliament created by the 2017 législatives, as the Ipsos projections shows Ensemble could well miss out on the 289-seat threshold for an absolute majority.
Macron will be all too aware that anything less than a hefty majority makes him dependent on loyalty from veteran MoDem leader François Bayrou, not to mention Édouard Philippe – the Horizons leader and Macron’s popular first PM, who sees himself as “loyal but at liberty” and has his eye on his own expected presidential run in 2027.
The president famously pulled Philippe out of France’s traditional conservative party Les Républicains (LR), before the centrist Macron moved rightwards along with the centre ground of French politics on issues like immigration and security.
LR have performed far better than expected after their catastrophic présidentielles performance under Valérie Pécresse. The Ipsos figures suggest their alliance got nearly 13.7 percent of the vote (compared to 4.8 percent for Pécresse). The pollsters predict 50 to 80 seats for LR in the second round – easily enough to make them a weighty bloc in the National Assembly.
“The relatively strong performance of Les Républicains is owed to how firmly the party remains embedded in some of its electoral heartlands, where LR candidates ran locally focused campaigns in these elections,” Shields explained.
Outgoing LR leader Christian Jacob said repeatedly during the campaign that his party would not back Ensemble candidates – although on Sunday he proffered a more ambiguous call for “no votes” to go from LR to the far left or far right, avoiding any mention of Macron.
Given Macron’s rightwards pivot in his first term, speculation has long abounded that he would reach some sort of deal with LR – rumours that have only intensified thanks to LR ex-president Nicolas Sarkozy strongly backing Macron in the second round and meeting him at the Élysée after his re-election.
“I think there will have to be alliance-building,” Andrew Smith said. “If Macron falls just short of the 289 seats needed for a majority, there may well be a lot of overtures to those Macron-compatible LR members. Their législatives first round performance puts LR in a stronger position to have political influence – and draws Macron towards them.”
‘A lot of people disengaged’
Indeed, alliance-building looks to be the name of the game in French politics after unity under Mélenchon propelled the left out of the doldrums.
The législatives first round have made this a stark lesson for the far right, Andrew Smith noted: “If the left demonstrated the boons gained from unity, the far right demonstrated the dangers of disunity, as warring continued between the Rassemblement National and Eric Zemmour – profiting neither.”
Marine Le Pen’s party got 18.9 percent in the first round, Ipsos projections say – a score expected to whittle down to 20 to 45 seats in the second round, as other voters rally against the far right in the so-called front républicain. For his part, Zemmour failed to meet the second round threshold in his campaign to win the St Tropez constituency.
Such a performance suggests a reversal of the far right’s momentum that saw Zemmour briefly surge in the polls last autumn, then Le Pen beat her previous first round performance before narrowing Macron’s lead in the runoff.
“Le Pen didn’t throw her all into the législatives, perhaps because she assumed that they would give Macron a majority again,” said Andrew Smith.
But the second round projections show RN more than doubling their number of National Assembly seats after they got a mere eight in the 2017 législatives. Crucially, the projections suggest they will easily surpass the threshold of 15 MPs needed to form their own official parliamentary group.
After the rise of NUPES over the past two months, Le Pen’s canny, submarine-like presidential campaign seems like it belongs to a different moment in French politics. However, the poor turnout in the législatives first round – a record 52.49 percent, according to the interior ministry – points to a disillusionment with the political system from which she could benefit in the second round: “Le Pen’s momentum does seem to have dissipated – but the abstention rate shows a lot of people disengaged from electoral politics, people who could be attracted to her anti-system rhetoric out of a desire to shake things up,” said Andrew Smith.
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FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS
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Macron coalition, leftwing bloc neck and neck in first round of French elections
BBC
The imposing gastronomic pedigree of Paris' robust technical arsenal made it easy for Parisian restaurants to coast on their reputations alone
It began before the pandemic: an exodus of chefs abandoning Paris for the French countryside.
James Henry's 2017 departure was perhaps the most publicised. The Australian chef, who first skyrocketed to fame at small-plates trendsetters Au Passage and the former Bones, left the Parisian cityscape to work alongside chef Shaun Kelly (ex-Au Passage) on a passion project: opening a restaurant and inn in the small town of Saint-Vrain 30km south of Paris. The result – Le Doyenné – is set to debut later this year. And, as the pair plant their orchard and renovate the 19th-Century greenhouse and stables, they've also been supplying some of Paris' top restaurants with produce from their three-acre vegetable garden.
But Henry and Kelly are far from the only chefs to step out of Paris in recent years.
"I think it started before Covid, but it was discreet," said Daniela Lavadenz, owner of Le Saint-Sébastien restaurant in Paris' trendy 11th arrondissement. "There was already an explosion of people buying country homes before Covid. But everything was multiplied with the pandemic."
To wit: chef Sven Chartier of the former Michelin-starred Saturne left the capital in late 2020 for the countryside of the Perche region, 150km west of Paris; his new néo-bistrot, Oiseau Oiseau, opened in October 2021 boasting a menu brimming with local produce. In 2018, former jewellery shop owner Mickaëlle Chabat and her husband, chef Louis-Philippe Riel (ex-Le 6 Paul Bert), ventured even further afield to the Italian border for a new home by the slopes. They found the house that would become their Auberge de la Roche in the town of Valdeblore (whose Alpine ski resort La Colmiane boasts the longest zip line in France) and launched the project in collaboration with chef Alexis Bijaoui, formerly of Paris' Garance.
Tapping into local terroir is at the heart of Auberge de la Roche (Credit: Emily Monaco)
"We fell in love with the view," said Chabat. "It's almost like being in the middle of nowhere."
The preponderance of chefs abandoning the capital in favour of greener pastures is, in part, a reflection of an ever-growing interest in locavorism. Despite a few anomalies – such as mushrooms grown in the Catacombs and wine produced in a handful of public parks – Paris has long been known for transforming ingredients, rather than producing them. But in recent decades, many Parisian chefs had been paying considerably less attention to where those ingredients were coming from.
Farmers' markets selling local produce are thin on the ground in Paris, with most of the city's marchés actually peddling produce from Spain, Italy and Portugal by way of wholesalers. The central Les Halles market, a mainstay of Paris since the Middle Ages, relocated to the outlying city of Rungis (near Orly Airport) in 1969 and today occupies 4.2 sq km and boasts the largest turnover of any wholesale market around the world.
Fred Pouillot, the owner of Parisian cooking school Le Foodist, draws attention to this discrepancy on tours of local markets with his American clients.
Illustration of Les Halles, Paris's central fresh food market by Max Berthelin – 1811-1877 (Credit: De Luan/Alamy)
"I ask them, only looking at the produce, 'what is the difference between what you see here and an open-air market back home?'," he said. "And then I lead them on until the 'clue' is given – bananas! We don't grow bananas around Paris! Or mangoes, or melons or anything you see here for that matter. In America, an open-air market is a normally a farmers' market. This is not a farmers' market – this is a traders' market."
While this disconnect may seem surprising, especially given France's celebrated link to its terroir, according to French culinary journalist Emmanuel Rubin, it's merely the final step in a long and complex devolution. The rapid economic development France underwent in the 1950s and '60s – a period known as the Trente Glorieuses – had, Rubin asserts, a lasting effect on the country's cities, notably with regards to the arrival of supermarkets on the outskirts of town centres that negatively impacted the availability of small shops within. This, Rubin said, "modified French and urban dining habits in a lasting way", radiating from the home into the restaurant industry.
Perhaps even more essential to Paris' disconnect with the local landscape is its style of cooking. The imposing gastronomic pedigree of Paris' robust technical arsenal (as opposed to the ingredient-driven mindset that governs, for instance, Italian cuisine) made it easy for Parisian restaurants to coast on their reputations alone. Additionally, restaurants serving mass-produced meals in France became so prevalent that in 2014, the government approved a label to affirm that the dishes being served were actually being made in-house.
Auberge de la Roche relies exclusively on products from within a 50km radius (Credit: Anne Claire Heraud)
Of late, however, as part of a growing resistance against industrialised food, many of Paris' top chefs have started reducing their reliance on Rungis – where, Lavadenz asserts, vegetables are "calibrated and covered in plastic or cardboard" – in favour of partnerships with sustainable cooperatives and networks like Terroirs d'Avenir, Agrof'ile or Tom Saveurs. But for some chefs, venturing into the countryside themselves is a logical next step – something, Lavadenz posits, "makes the job more interesting" for these culinary professionals, who now have a hand, not just in choosing, but in growing their ingredients.
Loïc Martin and Édouard Bergeon have been growing much of their own produce for their Martin wine bar and Robert restaurant – both in Paris' 11th arrondissement – for seven years, ever since Martin bought land on the banks of the Loire River, almost on a whim. The plot of countryside has since become the Jardin-sur-Loire.
"At the beginning, it was just to feed the restaurants in Paris," said Martin. But in 2021, the pair expanded their portfolio to include Les Terrasses de l'Ile, a nearby guinguette (country restaurant), complete with a tiny house perfect for hosting visitors.
Bertrand Grébaut's D'Une Ile is a B&B and restaurant located in the Perche (Credit: Christian Braut)
Bertrand Grébaut houses Parisians in slightly more luxe fashion at his D'Une Ile, a B&B and table d'hôte (fixed menu restaurant) in the same Perche region that also tempted Chartier from the capital. The Michelin-starred chef of the infamously impossible-to-book Septime in Paris' 11th arrondissement said he wasn't necessarily looking to create a new venture outside Paris when, in 2017, he and his business partner, Théo Pourriat, started to think about new projects to add to their portfolio.
"It was pretty vast, at that point," he recalled of the breadth of ideas he and Pourriat were considering. "But at the end of the day, we were attracted by the idea of finding a pretext to be closer to nature. To put our feet somewhere green."
Once he'd visited the B&B, the choice was made in an instant. "It's hard to not fall in love at first sight when you get to D'Une Ile," said Grébaut.
The irresistibly charming estate is comprised of a small grouping of 17th-Century stone buildings in the heart of Le Perche Regional Nature Park. Light stone and dark wood create a peaceful, rural and rustic environment with food to match.
Cauliflower Brioche at D'Une Ile (Credit: Alexandre Guirkinger)
"We were getting emotional over radishes and butter," recalled Grébaut, "because we were growing our own radishes, because we were making butter in-house, and because when we serve the radish, it was harvested two hours ago and it's never seen the fridge."
Tapping into local terroir is at the heart of the project at Auberge de la Roche, as well.
"The idea was to create a space that was really rooted in its environment," said Chabat of her mountain oasis, whose kitchen relies exclusively on products from within a 50km radius, meaning that the menu is often left to the whims of Mother Nature.
We were getting emotional over radishes and butter
"When there's a storm, we've got no fish," she said, implying how they often need to make adjustments on the fly. However, the restaurant's team has built a network of local producers, such as Sandrine Giraud, who cultivates her own heirloom grains; and Lawry Calendra, who produces pork that Chabat describes as "totally insane". And with chefs Riel and Bijaoui in the kitchen, Auberge de la Roche is on par with any fine dining restaurant you'd find in the French capital – with a price tag to match. A room at Auberge de la Roche clocks in at €350, and the seven-course prix fixe menu costs €90.
But even at D'Une Ile, where rooms are priced at €85 a night and dinner costs €39 for a rustic three-course menu, "locals think we're really full of it, with a radish-and-butter dish at €5.50," Grébaut said.
D'Une Ile serves dishes made from home-grown, quality ingredients (Credit: Emily Monaco)
This reflects an innate friction that often surfaces when Parisians abscond to the countryside, with their affinity for curated rusticity. Locals who arrive at D'Une Ile, according to Grébaut, baulk not just at the "Parisian" prices but at the "mismatched, flea market chairs" and simplicity of the food.
"They were kind of disappointed that this was the restaurant that the Michelin-starred Parisian chef who just showed up in the Perche decided to open," he said, noting nevertheless that the simple approach to home-grown, quality ingredients, is "our idea of luxury".
Martin noticed a similar disconnect upon opening Les Terrasses de l'Ile last year.
"We closed again quite quickly," he said, explaining that in addition to challenges linked to the re-emergence from lockdown, he found that many locals were suspicious of his arrival.
"This is a France that is feeling a bit forgotten," he said, noting that a group of Parisians taking over the restaurant that had, for 25 years, served a buffet beloved by regulars meant that "there were loads of things locals didn't like" about the new approach, which was perhaps better suited to Paris than to the French provinces.
Terrasses de l'Ile is a guinguette (country restaurant) on the banks of the Loire River (Credit: Loïc Martin)
"It was awful for the team," Martin said, "so it was better to shut down."
It probably doesn't help that with these new arrivals comes an uptick in housing prices. At just more than an hour from the French capital, the bucolic Perche in particular is now home to a host of ex- or part-time Parisians. Local cocktail expert Forest Collins can attest to the expensive result of having such high-profile neighbours, noting that in her hamlet, somewhere between a quarter and a third of houses have become weekend homes for city-dwellers and that local brocantes (flea markets) have considerably hiked their prices as a result.
Martin has since switched gears at Les Terrasses de l'Ile, which reopened this spring with a simplified menu that better caters to the local population. Egg mayonnaise, house-made terrine, mussels and French fries, or sausage with mashed potatoes are all made with 90% local ingredients and served at prices in-line with other offerings in the area.
"We took a step back," he said. "It was the right idea. The right choice."
Edward Delling-Williams, owner of Paris' Le Grand Bain, made a similar choice with his new venture in Normandy. Like many others, Delling-Williams had been itching to leave the city before finally taking the plunge during the pandemic, happening upon Heugueville and falling immediately in love with the north-western coastal village.
"It was springtime, and it was unbelievable," he said. "There was wild garlic everywhere."
Mussels with white asparagus and squid ink sauce at Le Presbytere (Credit: Emily Monaco)
He opened The Presbytère this spring in a former vicarage just steps from the beach. Bit by bit, it will be fuelled by more produce grown on his land, which the previous owner spent 12 years renovating "almost exactly how we would have done it", Delling-Williams said. "He's planted 6,000 trees. He's made safe spaces for animals. There's solar power. It's really unbelievable."
For the British chef, who also implemented a local mindset at Le Grand Bain, the move was a logical next step, a break from the monotony that had come to small plate-focused, natural wine-driven, contemporary Parisian restaurants – including his own.
Everything is going to be local, so why not cater to the local population?
"That style of food is now just everywhere," he said. "If I brought you four dishes from four different restaurants, Le Grand Bain included, you wouldn't be able to pick which restaurant made which dish. And that seems a bit boring, now."
At The Presbytère, Delling-Williams instead serves a combination of accessible French bistro fare (like house-made pâté or skate wing in butter sauce) as well as the food typical of the English pub he was raised in, including a Sunday roast. And the prices match the locale: around €18 euros for lunch, €30 for dinner.
"Everything is going to be local," he said, pointing to the sea purslane and sea aster growing wild around the restaurant. "So why not cater to the local population?"
Chef Edward Delling-Williams opened Presbytère in a former vicarage just steps from the beach (Credit: Emily Monaco)
"If the Parisians want to come," he added, "they can come." But he's doing nothing to overtly attract them. His focus is less on becoming an innkeeper than a brewer, a baker, and, above all, a producer of his own ingredients.
"I'm pretty sure that if you talk to any chef, they're going to come up with the same sort of reason: having control over the produce," he said of his motivations. But then he prevaricated: "Maybe I'm just becoming an old man and I want to be in the countryside. I think that's probably it."
Age aside (the father of three is just 36 years old), others may soon follow suit. Martin, notably, thinks that he, too, will eventually make his part-time move to the Loire more permanent.
"I think that, in time, we might be happier raising animals and making our products there," he mused, "rather than being in Paris five days a week."
The French capital's love of local is certainly on the rise, with restaurateurs realising that tapping into the richness of the surrounding countryside has become an expectation rather than an exception for many Parisian diners. But watching Delling-Williams traipse across his land with young sons in tow, inviting them to smell fresh spring garlic and pull radishes from the soil, it's perhaps no wonder that he's not the only chef with greener pastures on the mind.
BBC.com's World's Table "smashes the kitchen ceiling" by changing the way the world thinks about food, through the past, present and future.
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Macron coalition, leftwing bloc neck and neck in first round of French elections
Issued on: 12/06/2022 - 10:33
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French President Emmanuel Macron was in danger of falling short of a parliamentary majority after a first round of voting in parliamentary elections on Sunday that saw his centrist camp tied with a left-wing coalition led by Jean-Luc Mélenchon. Follow the election night as it happened on our liveblog.
Estimates by Ipsos put Mélenchon's Nupes bloc on 25.6 percent, just ahead of Macron's alliance on 25.2 percent, casting doubt on the president's ability to hold on to his majority in France's National Assembly. Turnout was on course to reach a record low of 47.7 percent.
Voters will return to the polls next Sunday for a second and final round of voting, with Marine Le Pen's far-right National Rally also hoping to bolster its presence in parliament after coming third with around 19 percent of votes cast.
"We have a week ahead of us to mobilise. One week to convince, one week to obtain a powerful and clear majority," Elizabeth Borne, Macron's newly appointed prime minister, said after Sunday's first round.
"In view of this result, and the extraordinary opportunity it offers us and the destiny of the common homeland, I call on people next Sunday to defeat the disastrous politics of the majority, of Macron," said the left's Mélenchon.
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FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS
French legislative elections: The first round, by the numbers
French Legislative Elections
As France returns to the polls, can Mélenchon’s left deprive Macron of a majority?
The Debate
French legislative elections: Can Macron hold on to his majority?
BBC
Babies in households with a pet are better at recognising animal faces by the time they are 10 months old, research shows
Pick up a book from a young child's bookshelf and you're more likely to find an animal protagonist than a human one. From very hungry caterpillars to great big humpback whales, children seem universally fascinated by animals. But while characters in a picture book are often far removed from reality, the pets many of us share a home with offer children a more realistic glimpse of the animal world – and a meaningful relationship that influences them in a whole host of other ways, too.
Understanding that relationship may not only help parents choose the right pet for their child, but also give them deeper insights into the factors that make for a truly successful bond.
For many people, pets are much-loved family members who provide support across many stages of life. They can help couples to cement their relationship, act as playmates for young children, and provide companionship for parents when children leave home. One study in the US found that 63% of households with a baby under 12 months old had a pet, and an Australian study found a 10% increase in pet ownership around the time the children start school.
Many parents intuitively feel that looking after an animal can offer children valuable lessons about caregiving, responsibility and empathy. "It's really important, especially for young kids, to learn that someone's perspective might be different from their own," says Megan Mueller, associate professor of human-animal interaction at Tufts University, US. "That's an easier lesson to learn, perhaps, with an animal than it is with, say, a sibling or a peer."
But claims about the beneficial impacts of pets on children go further, suggesting that pets can influence children's social skills, physical health, and even cognitive development, and that keeping them is associated with higher levels of empathy. For children with autism and their families, pet care may help reduce stress and create opportunities to form supportive bonds.
Other research shows that children gain from animals in-the-moment, too. In one pair of studies, children made fewer errors on an object categorisation task and needed fewer prompts in a memory task when there was a dog in the room. Research has even found that, for adults at least, the simple act of viewing our pets as family members improves our wellbeing – though headlines touting the wide-ranging benefits of pet ownership are not without criticism, since people often believe that their pets improve their health and happiness, even when objective measures don't show any difference.
A boy enjoys a session of dog-assisted therapy in France (Credit: Getty Images)
Interacting with pets – and with other people
So, are pets truly at the root of all these benefits, or do we just think they are? Hayley Christian, associate professor at the School of Population and Global Health at the University of Western Australia in Perth, is one of the researchers attempting to unravel cause from effect.
Using data from a longitudinal study of 4,000 children at ages five and seven, Christian and colleagues discovered that pet ownership was associated with fewer peer problems and more prosocial behaviour. In separate research they found that children aged 2 to 5 with a family dog were more active, spent less time on screens, and slept more on average, than those without a pet.
Crucially, it was the dog-facilitated physical activity – such as going on family dog walks – that made the difference.
Then, in a study published last year, they put these two pieces of the puzzle together. After controlling for factors such as socio-economic status, the researchers saw that children who regularly engaged in dog-related physical activity had better developmental outcomes.
"We can actually say that children having pets and interacting with them over time in early childhood does seem to cause these added benefits in terms of their social-emotional development," says Christian, who is also a senior research fellow at the Telethon Kids Institute.
That's not to say that every family should get a pet – or every child with a dog is better off than those without. Behavioural issues, complex medical needs and the financial burden of caring for an animal can all make life with a pet less than rosy. Families living in housing that is not pet-friendly face further barriers. "I don't think we're ever going to get to the point where we recommend that everyone with a kid gets a dog," says Mueller.
In fact, Mueller looked into whether the mental health of US teenagers with pets was better than their non pet-owning counterparts during the Covid-19 pandemic – and found that the animals appeared to make no difference. "My hypothesis is that Covid was a huge stressor and there probably isn't one thing that's enough to overcome it," she says.
It's also possible that the pandemic put a stop to one of the ways in which living with a dog can give us a boost. "We get the social benefits from interacting with the dog, but there's also this way in which animals can facilitate social interaction with other people," says Mueller. During lockdowns, teenagers might have stuck to their daily dog walks but avoided conversations with other dog walkers, losing out on small moments of social interaction.
A Ukrainian girl cuddles her pet at Warsaw train station. Children rank pets as some of the most important beings in their lives, research shows (Credit: Getty Images)
Building a strong relationship
When it comes to the positive influence of pets on children, the state of their relationship is key – not just living under the same roof. "Relationship quality seems to be a better predictor of some of these health outcomes than just whether or not you have a pet in the home," says Mueller.
Time spent with a pet is one factor. If your sibling has a hamster that lives in their room, you're unlikely to feel very attached to it, for example, compared to a family dog that you walk every day after school.
A child's age can also help determine how solid their relationship with a particular pet becomes. Children aged between six and 10 develop stronger bonds with animals that are more similar to humans, like cats and dogs, than with biologically far-removed species like birds and fish. But older children, aged between 11 and 14, report being just as attached to less closely-related species – including mice – as they are to their dogs or cats.
Family dynamics also play a part. The Australian longitudinal study saw that children without siblings can especially benefit from pets – perhaps because they sometimes act as a surrogate sibling. "Parents are more likely to allow their child to be independently mobile [for example, run an errand alone] if they went with a sibling or a friend," says Christian. "And guess what else? A dog."
Pets can even aid social interactions within households. In foster families, research suggests a pet can help facilitate close relationships between foster carers and children, as well as providing companionship in its own right.
When children get to know their pets, it opens them up to a deeper understanding of animals in the wider world. "They tend to learn from their pet, somehow, how to be more understanding, empathetic and responsive to animals in general," says John Bradshaw, former reader in companion animal behaviour at the University of Bristol, UK, and author of several books on cats and dogs.
One study in the UK found that children who had pets at home were more likely to have higher levels of belief about animals' minds, that is, thinking that animals have thoughts and feelings of their own.
"You can have all sorts of imaginary stories in your head about a lion, but until somebody takes you to Africa, you'll never meet one in the wild," he says. "But a dog or a cat is there and can teach you about what it's actually like to be an animal, that animals are not human, they have very special lives that belong to them and not to us."
Even young babies are watching and learning about the animals they live with. Research by Karinna Hurley and Lisa Oakes at the University of California, Davis, US, found that infants in households with a pet were better at recognising animal faces by the time they were 10 months old than those without.
What's more, a child's relationship with their pet could provide a much-needed link with nature. "To have a real living, breathing, slightly messy animal running around the house is a good way of making those connections," says Bradshaw.
A boy bonds with a dog at a hospital in Tokyo. Pets can benefit children's development in many different ways, studies show (Credit: Getty Images)
This article is part of Family Tree, a series of features that explore the issues and opportunities that families face all over the world. You might also be interested in other stories about children's behaviour and development:
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What do animals think of kids?
Remembering our pets' wild origins can give us an insight into how they see our families.
Dogs evolved to live alongside humans and have the potential to form very strong bonds with us. Cats, on the other hand, are solitary creatures at heart. Even so, they do seem to regard their human housemates as family. "Our cats greet us by raising their tails and rubbing around our legs – precisely what they do when meeting another cat they know well or consider a family member," writes Bradshaw in his book, The Animals Among Us.
But whether this kinship translates to children depends on a pet's own early life experiences.
Both cats and dogs have a brief window – for puppies this is between around eight and 16 weeks of age – where they learn about the sorts of people they might encounter in their lives. "We know that if puppies or kittens have not met children at all by the time they get to six months or so – depending on their underlying temperament – they can display really quite adverse reactions," says Bradshaw. "That suggests that they don't really recognise children as human, unless they've been introduced to them as part of the humanity package."
This makes perfect sense when you look at it from the animal's point of view, he says: "A baby is nothing like an adult human. It's much smaller, it can't stand up, it makes very different noises to an adult human, and it smells very different to an adult human."
Children rank pets as some of the most important beings in their lives – but pets can take time to get used to kids
Understanding how a pet sees the world is vital to making sure everyone gets along. If a cat urinates on a new cot or pram brought into the house, it's easy to jump to conclusions. "If you were not sympathetic to the way the cat thinks you might think, 'Oh, the cat's just getting cross because I'm going to have a baby, it must know'," says Bradshaw. "Of course, they don't know. It's very often the olfactory environment [the smell of the home] that's been churned up and the cat's lost its familiar points of reference."
Both cats and dogs rely heavily on their noses, so having lots of new smells in the house is like "coming home and finding that someone has painted your walls completely opposite colours," says Bradshaw. On the flip side, familiar scents can keep them happy. In one trial, Bradshaw and his colleagues put a t-shirt that had been worn by a dog's owner into their bed. "That familiar smell seemed to work wonders for the dog, they were much more relaxed," he says.
Not anthropomorphising our pets – meaning, expecting them to think and behave like humans – is especially important when it comes to a child's safety. "You can never be 100% sure how a dog is going to react in any one given situation," says Bradshaw. "There's all sorts of possible things which can trigger the dog into a different mode of behaviour, maybe one that the owner has never seen before."
Ultimately, each child-pet relationship is unique, with its own quirks, benefits, and pitfalls – and in some ways researchers are only just starting to understand what makes a child's relationship with their pet mutually beneficial. "The field is really moving towards looking at these more individual differences," says Mueller.
Meanwhile, children themselves rank pets as some of the most important beings in their lives, seeing their animal companions as a comfort and emotional support, as well as being infallible confidantes for a secret. Some of those benefits "are very difficult to quantify because they're very individual, and science deals in populations and big numbers," says Bradshaw. "Just because it's not very tangible and easily measured, it doesn't mean it's not real."
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France24 - World
Explainer: How do France's legislative elections work?
Issued on: 11/05/2022 - 10:14
Aude MAZOUE
Close on the heels of April's presidential vote, French voters go back to the ballot box on June 12 and 19 to elect lawmakers to the National Assembly. France's legislative elections tend to pale next to the limelight-stealing race for the Élysée Palace, but with 577 distinct races to fill lower-house seats, their results are no less critical to daily life. FRANCE 24 explains the ins and outs.
French voters will elect 577 lawmakers from as many districts to sit in the lower-house National Assembly in June. The lawmakers are known as deputies and sit for five-year terms, voting for (or against) legislation in a semi-circular chamber – known colloquially as the hémicycle – inside the Bourbon Palace in central Paris. During the most recent legislature – which began in 2017 and was suspended shortly before the 2022 presidential campaign began in March – National Assembly deputies passed some 354 bills into law.
Beyond lawmaking, deputies are also tasked with monitoring government activity. They can hold cabinet ministers to account, in writing or orally, during designated question periods on Tuesdays and Wednesdays, be it with questions on local matters in the districts they represent or on national policy. They can also demand that parliamentary inquiry committees be convened to enlighten legislators on a particular issue. Recent examples include a committee convened over a scandal in private care homes and another after Corsican nationalist Yvan Colonna was fatally assaulted in prison in March.
The number of National Assembly deputies has changed over time to track with population shifts nationwide. For the purposes of the upcoming legislative elections, seats are divided by tranches of the population, known as circonscriptions or constituencies. Each is meant to represent 125,000 residents. France is currently divided into 566 legislative districts, plus the 11 more added in 2012 to provide representation for some 2.5 million French citizens resident abroad.
Still, today's legislative divisions have not necessarily kept pace with population shifts: The numbers of deputies in administrative departments that have shed residents in recent years have never been scaled back. During his first presidential campaign in 2017, Emmanuel Macron pledged to reduce the number of deputies (and senators) by one-third as a cost-cutting measure. But Macron's institutional reforms were hobbled by a series of national and international crises – the Benalla scandal, the Yellow Vest protests and Covid-19 – falling by the wayside during his first term. The campaign platform that saw Macron re-elected in April didn't put the issue back on the table.
Deputies are elected by direct universal suffrage, which means every French adult registered to vote can cast a ballot. In each district, the vote takes place in two rounds, one week apart. But if one candidate scores an absolute majority, more than 50 percent of the vote as well as 25 percent of registered voters, the individual is elected without the need for a second round. That feat is rare, however: only four deputies of the 577 elected in 2017 won office directly in the first round.
Every candidate who wins the support of at least 12.5 percent of registered voters can advance to the second round. If only one candidate hits that mark, the next-highest-scoring candidate nevertheless gets promoted to the second-round duel. If no candidate manages it, the top two vote-getters advance regardless.
To stand in France's legislative elections, a candidate must be a French national aged 18 or older. But there are caveats: Courts can issue penalties to offenders that render them ineligible to run for elected office. Certain high-level public servants (prefects, magistrates, school superintendents) aren't allowed to run in the districts where they held those positions for a specific period of time. Individuals under guardianship aren't allowed to run. Since 2017, deputies aren't allowed to combine that job with other elected offices such as mayor or the presidency or vice-presidency of a region, department, or grouping of towns or cities; they can stand as candidates, but must decide which mandate to keep and which to quit once elected.
Having any connection to a particular district isn't required before running to represent it, and a candidate doesn't have to establish residency. "Deputies are invested with a national mandate. Although elected in one constituency, each deputy represents the nation as a whole," the National Assembly website states. How such "parachuted in" candidates play with the voters they'll need to persuade to get elected is another matter.
Although political parties begin their behind-the-scenes negotiations well before – with horse-trading rife as they seek out potential alliances – the window for filing candidacies only opens on May 16. The final deadline is May 20 at 6pm sharp. For the second round, the window for finalists to officially throw their hats in the ring is June 13-14.
The legislative campaign officially begins on May 30. Campaign posters appear, pasted in specially designated locations in every city, town and village across the country. The campaign also kicks off on radio and television for the parties taking part.
Three days after the second round, the freshly elected Assembly takes office. For the next slate of lawmakers – to be known as the 16th Legislature of the Fifth French Republic – it begins on June 22. On June 28, the lawmakers elect the chamber's president by secret ballot. The political group slated to sit in the house will be officially announced that same day. Finally, the rosters of the National Assembly's eight permanent committees (Foreign Affairs, Economic Affairs, National Defence, etc.) are composed the following day.
Any deputy elected can decide to join the political group of his or her choice. To form an official parliamentary group, the threshold is 15 deputies (down from 20 before 2009). In general, groups are formed according to lawmakers' political allegiances. But it does happen that deputies from multiple parties band together to form a parliamentary group to meet that golden threshold.
The stakes are indeed high, politically and financially. Having a group is a prerequisite to bringing any real influence to bear on the chamber's debates or the workings of the Assembly. In practical terms, a parliamentary group is allocated more speaking time to query government ministers during question periods. It can also request that a session be suspended. Financially speaking, only parliamentary groups receive Assembly funding to cover their expenses, allowing them to take on parliamentary staff. And those groups alone enjoy access to facilities like parliamentary offices and conference rooms.
>> How France’s parliamentary elections play a crucial role in party funding
Higher thresholds open doors to yet more coveted privileges, which are generally only accessible to France's major political parties. Some 58 deputies are required to issue a no-confidence motion, which launches a debate and entails a vote. Sixty deputies from one party are needed to refer a law to the Constitutional Council to rule on whether it complies with France's fundamental principles. Meanwhile, a full 185 deputies are required to request the holding of a shared-initiative referendum. But before any such referendum can be held, the proposal must first garner the signatures of 4 million French voters.
Simply put, "cohabitation" is a power-sharing scenario wherein France's president and prime minister hail from different sides of the political fence. It occurs when, after legislative elections, the National Assembly is dominated by a party other than the president's own party.
Cohabitation has happened three times in France's modern political era since 1958, including twice under Socialist president François Mitterrand, with conservative prime ministers Jacques Chirac and Édouard Balladur serving from 1986 to 1988 and 1993 to 1995, respectively. The most recent period of cohabitation dates back 20 years. In 1997, Chirac, by then president, unwisely dissolved parliament thinking he could bolster his majority with fresh legislative elections; he was wrong. The left won a majority and Socialist Lionel Jospin served as prime minister for five years, until 2002.
>> Explainer: What does a French president do?
During periods of cohabitation, the president is obliged to name a prime minister from the new lower-house majority. The head of state and head of government must "coexist" to run the country. The situation is disadvantageous to a president, who loses decision-making power over domestic matters as the prime minister's majority in parliament hews to its own legislative agenda. The president has to share prerogatives with the prime minister and cannot compel the latter to resign. A president does, however, maintain the power to dissolve parliament and trigger new legislative elections (for better or worse – see Chirac, above).
Since 2002, after reforms that rejigged the electoral calendar and shortened presidential terms to parallel legislators' own five years in office, France's legislative elections have been scheduled to follow shortly after presidential elections. The move has naturally made cohabitation less likely since a population who just weeks prior voted to choose a new president has generally given the freshly elected leader the legislative wherewithal to make good on those winning campaign pledges.
But while less likely, cohabitation isn't impossible. And so the suspense remains ahead of voting on June 12 and 19. Stay tuned.
This article has been translated and adapted from the original in French.
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Le Pen, Mélenchon want ‘third round’ win – but Macron favoured to win parliamentary majority
BBC
According to Falla, if they didn't act to protect the music, many of its original palos (musical forms) would become extinct
One hundred years ago, on a sultry June evening in 1922, a couple of days before the moveable Spanish feast of Corpus Christi, a stream of colourfully attired guests began to file expectantly into the Plaza de los Aljibes in Granada's Alhambra. They were arriving for the Concurso de Cante Jondo, a flamenco singing contest that had been organised by the Andalucian composer Manuel de Falla in collaboration with a small circle of artistic luminaries that included the playwright and poet Federico García Lorca and the artist Ignacio Zuloaga.
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It would have been clear to anyone in the audience that night that they were about to witness something historic and out of the ordinary. The plaza had been decorated with ornate tapestries and aromatic plants. Antique lamps glowed against the rust-red walls of the Alcazaba, the Alhambra's 13th-Century fort, while down below, amid the slender cypress trees, women dressed in lace-trimmed shawls mingled with men in velvet jackets and Andalucian hats as they waited for the performances to start.
The 1922 event aimed to elevate a particular style of flamenco into a serious art form (Credit: Getty Images)
Falla had organised the contest with an express purpose: to elevate cante jondo (deep song) – the raw and expressive strand of flamenco practised by the Roma people – into a serious art form. The classical composer and his assembled friends were concerned that the music was in danger of losing its essence, being contaminated by popular "flamenco" which, by the 1920s had, in their opinion, morphed into a frivolous public spectacle staged in rowdy urban drinking establishments known as cafés cantantes.
Falla's group wanted to reset the clock, opening a dialogue about what flamenco was and how it was perceived. To them, the music in its purist form was a noble art whose structure had been framed by Andalucia's Roma people as far back as the 15th Century. Cante jondo, for Falla and Lorca, was grand, intense, and capable of inspiring a heightened state of emotion known by aficionados as duende. They revered its primitivism in the same way that Picasso revered African art, and enthusiastically integrated it into their music and poems. The problem was that, since the 1850s, flamenco had been losing its way. The music played in the cafés cantantes of Seville and Málaga wasn't real flamenco, they argued; it had incorporated a watered-down version of cante jondo called cante chico that mixed popular song with Andalucian folklore. According to Falla, if they didn't act to protect the music, many of its original palos (musical forms) would become extinct.
Not everyone agreed. Indeed, since the late 19th Century, many Spanish intellectuals had begun to view flamenco as regressive and cheap, the remnant of a backward-looking Spain reeling from the loss of what was left of its colonial empire in the Spanish-American war of 1898. These modernists saw flamenco as seedy and vaguely comic. Leery of its cultural value, they associated it with Spain's myriad social and economic ills. To them, flamenco wasn't an art, it was a form of entertainment, and a rather vulgar one at that.
Manuel de Falla was so renowned in Spain that he appeared on a bank note in 1970 (Credit: Getty Images)
As the main organiser of the Concurso, Falla set out some important ground rules to drive his message home. Word was spread nationally and internationally about the concert's aims, and a posse of important artists and intellectuals was encouraged to attend to broaden its cultural influence.
Crucially, Falla split the Concurso into two parts and spread it over two nights. While well-known professionals, including guitarists and dancers, were invited to showcase their talent in a wider concert, the competitive part of the proceedings was only open to amateur singers performing original cante jondo.
Although the composer was keen to ensure the concert was grand and memorable, he was also anxious to use it as a showcase for rare, half-forgotten palos and unknown rural talent. In this sense, one of the most important tasks of the event was to track down people who knew the old, endangered songs. As a result, both he and his cohorts, in particular Lorca, invested time before the concert in travelling around marginalised Roma neighbourhoods in search of flamenco in its purist form.
Making stars
Over two mesmerising nights, the Concurso treated a packed audience of 4,000 to a historic musical extravaganza in an atmosphere brimming with soul and spontaneity. Memorable performers and prize-winners included Diego "El Tenazas" Bermúdez, a septuagenarian Roma man who had retired from singing 30 years earlier after suffering a punctured lung in a knife fight. Diminutive and hunched, he limped on to the stage after having allegedly walked 62 miles (100km) from his home in Puente Genil to attend the contest and proceeded to hold the audience spellbound with a rendition of a caña (an ancient song with religious overtones) sung in a fresh, almost youthful voice.
Offering a more precocious performance was Manolo Ortega, a 12-year-old Roma boy from Seville who would later be reincarnated as El Caracol, a legendary flamenco singer as famous for his lavish lifestyle as his flamboyant voice. In between, established singers and guitarists such as Antonio Chacón and Ramón Montoya entertained the crowd, and a troupe of local women stood up and danced zambras (Roma dances typical of Granada) until two in the morning. At one point, an old blind Roma woman, who had supposedly been unearthed by Lorca days earlier, took to the stage and sang an unaccompanied liviana, an ancient musical style long thought to be extinct.
The Concurso launched the career of El Caracol, who was only 12 at the time (Credit: Getty Images)
As the audience filed out at the end of the second night, many soaked after a thunderous rainstorm, most were more than satisfied. It had been an exuberant event. But, as the last stragglers hastened away from the great Nasrid palace, the debate about the concert's wider meaning – and ultimately the meaning of flamenco – was only just beginning.
Nowadays, it's difficult to pick up a book about flamenco that doesn't acknowledge the influence – both good and bad – of the Concurso de Cante Jondo. The legacy of the event in the flamenco world looms large in the same way as the 1969 Woodstock festival preoccupies rock historians. Although the two events were markedly different in size and tone, both helped define their eras, spawned a cavalcade of similar events, but failed in some ways to live up to their more ambitious promises.
Like Woodstock, much of the Concurso's enduring fame lies in who was there.
"The power of 1922 resides in the weight of the great names that directed and supported it, above all Falla and a very young Lorca," says José Javier León, a writer and professor, and author of a 2021 book about the Concurso called Burlas y Veras del 22.
Saved from extinction
As for its positive benefits, the 1922 concert inspired a number of subsequent concursos all over Spain, most notably the Concurso de Córdoba in 1956, and others in Seville, Huelva, and Madrid. Falla's event also succeeded in uncovering new talent (including the flamenco legend that was to become El Caracol) and saved several old flamenco styles – notably the martinete and liviana – from almost certain extinction.
"I think that the Concurso set a precedent for competitions in the profession which definitely changed the way we perceive flamenco and to a degree how we value it," says Magdalena Mannion, a flamenco dancer who trained at the Amor de Dios dance school in Madrid. "Was it successful in its attempt to preserve the purity of the art? I don't think so – I think what it did was start a process in which to quantify and compare something that is so personal it should be difficult to judge by numbers."
These days, modern observers are prone to question some of Falla's and Lorca's historical assumptions, in particular that flamenco in the 1920s was decadent and dying.
"Flamenco from its origins was an urban manifestation," states León, "Not rural and secret, as the promoters of the Concurso believed, not a handmade product of any aficionado, but a complex artistic discipline. They divided the flamenco tree in two, on one side cante jondo with only positive connotations, and on the other "flamenco" – derivative, adulterated, and commercialised. This division was pernicious."
The event's legacy is mixed, but it helped create a mythology around flamenco (Credit: Getty Images)
León suggests that many of the concert's ultimate "achievements" had the opposite effect to the organiser's original intentions, something he refers to as "a fertile error".
"Contrary to its own principles, the competition ended up benefiting [popular] flamenco," he explains. "It widened its format, prompted the recording of musical styles that might have been lost because of their weak commercial pull, and heralded subsequent flamenco festivals that were attended purely by professionals."
Perhaps the biggest criticism of the Concurso was that it elevated cante jondo above everything else and, in the process, failed to recognise flamenco's other vital strands, such as Andalucian folk music. Falla and Lorca were indulging in a rescue fantasy, critics opine, obsessed with musical purity over healthy cross-fertilisation.
"Lorca contributed a huge amount to the flamenco world," says Mannion. "But I also think he, and others in that more intellectual circle, romanticised flamenco too much in a way that puts the concept of 'purity' before the life and needs of the actual artist."
León concurs. "There is a mantra that has accompanied flamenco since its birth and that won't go away. 'It is in grave danger, it is dying, we have to save it! Help!' The Concurso recovered this moribund idea and amplified it."
Art isn't a static medium. It evolves and takes on new influences over time. Across numerous millennia, painting morphed from prehistoric cave etchings to the Mona Lisa. The Beatles progressed from Love Me Do to Sgt Pepper in a mere five years, yet no one claimed their later songs were inauthentic or impure. Even cante jondo is a product of a complicated musical journey that started in India absorbing Hindu, Byzantium, Jewish, and Moorish influences on its way to southern Spain.
"I feel like the biggest problem with flamenco are the questions with a yes or no answer," says Mannion. "'Is it or is it not flamenco? Is it authentic or is it not?' We need to shake this off – at least as artists and audiences. 'Did I like it, did it make me feel something?' I think that's a better question."
In the years that followed 1922, flamenco didn't purge itself or revert to cante jondo at the expense of all else. Instead, tastes fluctuated wildly. With the onset of the Civil War and the Franco regime, the art was initially disavowed as crude and un-Catholic but later revived when Spanish authorities used it commercially as a lure to draw in foreign tourists.
Flamenco is complicated and organic, and has prospered through constant evolution
By the 1970s, the music was tugging in many different directions: on the one hand it had become heavily commercialised and inclusive of different interpretations; on the other it remained a respected and much-studied classical art that was declared an Intangible Cultural Heritage by Unesco in 2010. The two great flamenco geniuses of the '70s and '80s, the guitarist Paco de Lucía and the singer Camerón de la Isla, mined the music on many different levels, drawing deeply on cante jondo, but also introducing new innovations such as keyboards and electric guitars. By the 21st Century, flamenco had evolved into a world music, fusing intermittently with jazz, rock, blues, and rumba.
If the Concurso of 1922 taught us anything, it's that flamenco is complicated and organic, and has prospered through constant evolution. Cante jondo is an essential link in the music's family tree, but it's not the only one.
On a magical June night in the Alhambra, Falla and the others staged an epic event. They brought flamenco into the public sphere, piqued the interest of previously reticent intellectuals, and sparked a vociferous debate that is still raging today. "The Concurso generated a surge of creative energy and a poetic myth," says León, "And no art scorns the enormous power of mythology."
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France24 - World
Russian, Belarusian players to compete at US Open under neutral flag
Issued on: 14/06/2022 - 22:33
NEWS WIRES
Russian and Belarusian players will be allowed to compete at the U.S. Open this year but only as neutrals, the United States Tennis Association (USTA) announced on Tuesday, a decision that stands in stark contrast to Wimbledon which banned them.
Wimbledon's move to ban them from the tournament which begins later this month prompted the men's ATP and women's WTA Tours to strip the grasscourt Grand Slam of its ranking points.
Wimbledon's decision prevents players such as men's world number one Daniil Medvedev of Russia from playing at the All England Lawn Tennis Club (AELTC) but the USTA said Russian and Belarusian players would be welcome at Flushing Meadows.
"Alongside the other Grand Slams, the ITF, the ATP and the WTA, the USTA, which owns and operates the US Open, has previously condemned, and continues to condemn, the unprovoked and unjust invasion of Ukraine by Russia," the USTA said.
"The USTA ... supported the banning of the Russian and Belarusian Tennis Federations from the ITF, and therefore all international team competitions, and the directive for players from those countries to play under a neutral flag when competing outside of international team competitions."
USTA Statement Regarding Russian and Belarusian Players:
June 14, 2022The USTA's decision will allow Medvedev to defend his maiden Grand Slam title after he beat Novak Djokovic in the final last year to deny the Serb a calendar year Grand Slam.
AELTC Chairman Ian Hewitt said in April that British government guidance did not allow players to compete at Wimbledon based on their rankings.
He said there were two available options – declining entries, or allowing entries but only with specific written declarations from individual players, adding that they made the "most responsible decision possible in the circumstances".
"We recognize that each organization has had to deal with unique circumstances that affect their decisions," the USTA added.
"Based on our own circumstances, the USTA will allow all eligible players, regardless of nationality, to compete at the 2022 U.S. Open."
Players from Russia and Belarus were allowed to play at the French Open too.
The ATP and WTA have themselves banned Russia and Belarus from international team competitions following the invasion, which Moscow calls a 'special operation', but allowed players from the two countries to compete as neutrals.
Ukrainian player Sergiy Stakhovsky slammed the decision, writing on Twitter: "You cannot put a price tag on being able to live with yourself. I salute Wimbledon, the only entity which has a moral code."
The main draw at the U.S. Open begins on Aug. 29.
(REUTERS)
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War in Ukraine
Cancellations, revocations and repudiations: Russia becomes persona non grata in sport
CANNES FILM FESTIVAL
War films, protests and Russia boycotts: How Ukraine’s plight shaped Cannes 2022
Wimbledon stripped of ranking points over Russia, Belarus ban
BBC
Happy the elephant is not a person, New York court rules
By Holly HonderichBBC News, Washington
Happy the elephant, a long-time resident of the Bronx Zoo, must remain there after a New York court ruled she is not legally a person under US law.
On Tuesday, the state's highest court voted 5-2 to reject an animal rights group's argument that Happy was being illegally confined at the zoo.
While elephants are "impressive", the court said, they are not entitled to the same liberty rights as humans.
The animal rights group sought to have Happy moved to an elephant sanctuary.
The court dispute centred on whether the legal principle of habeas corpus - which guards against illegal detention - should be extended to emotionally complex and intelligent animals.
"While no one disputes the impressive capabilities of elephants, we reject petitioner's arguments that it is entitled to seek the remedy of habeas corpus on Happy's behalf," wrote Chief Judge Janet DiFiore on behalf of the majority.
"Habeas corpus is a procedural vehicle intended to secure the liberty rights of human beings who are unlawfully restrained, not nonhuman animals."
The decision follows that of lower courts which had repeatedly taken the side of the Bronx Zoo in the case brought by the Nonhuman Rights Project, a New York-based legal non-profit.
The group had pushed to remove the 51-year-old elephant from the Bronx Zoo, saying she was imprisoned in her one-acre enclosure.
But the Wildlife Conservation Society, which operates the zoo, rejected this description, saying Happy and her fellow elephant at the zoo are well cared for. It did not respond immediately to a request for comment following the ruling.
In a statement on Tuesday, the Nonhuman Rights Project celebrated the decision's dissenting opinions, calling them "powerful" and adding that it planned to use them in another elephant rights case underway in California.
In her dissent, Judge Jenny Rivera wrote: "[Happy's] captivity is inherently unjust and inhumane. It is an affront to a civilized society, and every day she remains a captive—a spectacle for humans—we, too, are diminished."
Happy was born in the wild in Thailand in the 1970s, captured and brought to the US when she was about one. She has lived at the Bronx Zoo since 1977.
She is one of two remaining elephants at the zoo, which has said it will eventually end its captive elephant programme.
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L'Humanité
Quentin Dupieux, de l’autre côté du miroir
Nos recommandations culturellesCinéma Dans une comédie absurde, le réalisateur flirte avec le fantastique pour explorer le blues de gens ordinaires confrontés à l’usure du couple, au vieillissement, aux pressions sociales. Un état des lieux plus profond qu’il n’y paraît.
Sophie JoubertQui a dit que la vie en zone pavillonnaire était ennuyeuse ? Quand Alain et Marie (Alain Chabat et Léa Drucker), un couple de quinquagénaires sans enfant, visitent une grande maison à la modernité un peu décatie, ils sont loin de se douter que leur existence va basculer. Après avoir vanté les qualités de la bâtisse et le jardin où est échouée l’épave d’une voiture rouge, l’agent immobilier tête à claques (Stéphane Pezerat) emmène les futurs acheteurs à la cave, clou de la visite, où se trouve une mystérieuse trappe. Ménageant son suspense et jouant avec les nerfs de ses interlocuteurs, il finit par révéler un secret qu’il est impossible de divulguer ici, au risque de ruiner les twists du scénario et de gâcher le plaisir du spectateur. Devenus propriétaires pour la première fois de leur vie, Alain et Marie se rendent compte qu’ils ont pour voisins Gérard (Benoît Magimel), le patron d’Alain, mâle alpha amateur de voitures chères, et sa petite amie, Jeanne (Anaïs Demoustier), vendeuse dans une boutique de lingerie. À la fin d’un dîner bien arrosé, Jeanne annonce sur le ton de la confidence que leur vie amoureuse a radicalement changé grâce à une innovation qu’il ne faut surtout pas ébruiter.
Il faut, pour pénétrer l’univers absurde de Quentin Dupieux, laisser de côté la rationalité et adhérer à un pacte qui se noue dès la première scène : Alain et Marie, filmés face caméra, confient à un interlocuteur invisible qu’il risque de les prendre pour des fous tant ce qu’ils vont raconter est invraisemblable. Contrairement à Rubber (un pneu serial killer) ou à Mandibules (une mouche géante dressée par deux simples d’esprit), le fantastique d’ Incroyable mais vrai repose essentiellement sur une convention de récit et une narration bousculée par des scènes emboîtées comme des poupées gigognes qui mêlent différentes temporalités et brouillent la ligne entre rêve et réalité. Jouant sur les lumières, froides ou chaudes, un décor soigné au détail près et des arrière-plans flous, le cinéaste installe une atmosphère irréelle qui contraste avec le quotidien en apparence banal des personnages et certaines scènes presque naturalistes. Ingrédient classique des films d’épouvante ou à suspense, la maison est le décor d’un conte où chacun convoquera ses propres références : le terrier d’ Alice au pays des merveilles et le lapin blanc (ici remplacé par un matou fugueur), la chambre interdite de Barbe-Bleue, la pomme empoisonnée de Blanche-Neige, voire les expérimentations surréalistes de Buñuel dans l’Âge d’or.
un rire libérateur qui repose sur des effets de surprise
Ces situations, on ne l’a peut-être pas assez dit, ont un énorme potentiel comique. Elles déclenchent un rire libérateur qui repose sur des effets de surprise et des personnages qui ne versent jamais dans la caricature. Notamment grâce au jeu subtil des quatre acteurs principaux, épatants, qui suivent le cinéaste dans sa folie. Affublé d’une touffe grise indisciplinée qui lui donne l’air d’être perpétuellement tombé du lit, Alain Chabat excelle dans le rôle d’un procrastinateur sans ambition, adepte des jeux vidéo pendant les heures de bureau et de la pêche à la ligne. Léa Drucker, aussi douée dans le registre comique que dans les rôles dramatiques, donne une dimension inquiétante à son personnage de Dorian Gray au féminin, ravagée par la peur de vieillir. Méconnaissable avec ses boucles courtes et son total look 1980, Anaïs Demoustier (déjà vue chez Quentin Dupieux) joue une jeune femme à la féminité agressive, bien moins cruche qu’elle ne le laisse d’abord paraître. Benoît Magimel enfin, décidément très présent sur les écrans, parvient à rendre attendrissant Gérard, l’hétéro beauf inquiet, qui se fantasme en surmâle.
En apparence foutraque et réellement jusqu’au-boutiste, Incroyable mais vrai parle de nous, de nos pulsions et de nos névroses, de l’usure au sein du couple, des représentations qui tanguent, de l’ennui au travail ou de la tentation transhumaniste. Qu’est-ce qu’être un homme aujourd’hui ? Sur quels attributs repose la prétendue virilité ? Comment continuer à s’aimer quand l’autre n’a pas les mêmes attentes et emprunte d’autres chemins ? Autant d’angoisses postées en embuscade qui teintent la comédie de mélancolie, suscitant l’empathie plus que la moquerie. Que les inconditionnels de Quentin Dupieux se rassurent, le sale gosse du cinéma français ne s’est pas assagi et continue de casser ses jouets. La morale (amorale) en accéléré de ce film qui ose tout, forme et fond, ressemble à un réjouissant feu de joie.
cinémaquentin dupieux L'Humanité
Quand le cœur fait boum
Nos recommandations culturellesDocumentaire Laurie Lassalle filme une histoire d’amour sur fond de révolution sociale.
Il fallait une femme pour oser un tel film. Les premières images nous immergent illico au cœur des insurrections qui se sont tenues, fin 2018, sur les Champs-Élysées. Dans la brume épaisse des gaz lacrymogènes comme il en pleuvait alors, les images plongent le spectateur dans une scène apocalyptique. « La plus belle avenue du monde » est dévastée, les voitures en flammes, les vitrines explosées, tandis que des corps parés de gilets jaunes dansent et chantent, exaltés par ce qu’ils sont en train de vivre. La caméra en immersion nous place à leurs côtés. Dans le même temps, la voix off de la réalisatrice pose l’intimité de ses émotions chahutées. Elle offre au spectateur sa sublimation de Pierrot, l’heureux élu du moment, et le film devient journal de bord intime d’une passion amoureuse. Le regard féminin révèle alors la beauté de tous ces êtres animés d’un radical désir de justice. Boum boum chahute.
Un habitant du 16e arrondissement parisien, du haut de son statut de bourgeois, fait la morale aux gilets jaunes, vantant la méritocratie, seule voie pour devenir premier de cordée. Pierrot rêve d’utopie et d’un monde meilleur pour ses futurs enfants. Si on ne s’attend pas à ce côté fleur bleue dans ce cinéma direct, on ne peut que se réjouir d’éprouver le désir, le doute amoureux, le plaisir charnel, dans cette part d’intimité ainsi partagée. Boum boum surprend. C’est le film des grenades qui explosent au rythme d’un cœur qui bat à tout rompre, une ode à l’amour et au chaos de la vie.
cinéma France24 - Monde
Le ministre algérien des Finances limogé par le président Tebboune
Publié le : 14/06/2022 - 22:15
FRANCE 24
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Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a limogé mardi le ministre des Finances Abderrahmane Raouya, quatre mois seulement après sa nomination, a annoncé le présidence sans préciser les raisons de cette éviction.
Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a limogé, mardi 14 juin, le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, après avoir consulté le Premier ministre.
Le chef de l'État "a signé mardi un décret mettant fin aux fonctions du ministre des Finances Abderrahmane Raouya", a annoncé la présidence. Le secrétaire général du ministère a été chargé d'assurer l'intérim.
Pas de raison connue de son éviction
Abderrahmane Raouya, 61 ans, avait été nommé ministre des Finances lors d'un mini-remaniement ministériel opéré par Abdelmadjid Tebboune le 17 février. Jusqu'à alors, le portefeuille des Finances était détenu par le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane.
Il s'agissait du troisième passage de Abderrahmane Raouya à la tête du ministère des Finances, après avoir occupé ce poste de mai 2017 à mars 2019, et de janvier à juin 2020. Aucune raison n'a été fournie pour son limogeage.
Il est survenu quelques jours après que l'Association des banques et des établissements financiers (ABEF) algériens a annoncé, dans un document publié mercredi, des restrictions sur les transactions bancaires avec l'Espagne en pleine crise diplomatique entre les deux pays.
Mais après que l'Union européenne a mis en garde vendredi Alger contre les conséquences de telles restrictions commerciales, la mission de l'Algérie auprès de l'UE a déploré une réaction "précipitée" du bloc, affirmant que cette "prétendue mesure (..) n'existe en fait que dans l'esprit de ceux qui la revendiquent".
Samedi, Abderrahmane Raouya avait évoqué devant le Parlement la question de manque de voitures neuves sur le marché algérien, affirmant selon des déclarations rapportées par la presse que la situation "trouvera bientôt de nouvelles solutions".
Son limogeage survient moins d'un mois après celui du gouverneur de la Banque centrale Rostom Fadli, remercié le 23 mai par le président Tebboune sans qu'aucune raison ne soit avancée pour cette éviction.
Avec AFP et Reuters
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Valeurs Actuelles
Belgique : un journaliste évoque la « conquête » de Bruxelles par l’immigration, puis s’excuse
En bon français, on appelle ça “un dérapage”. Si, des deux côtés du Quiévrain, ces derniers sont fréquemment l’apanage de responsables politiques, il est plus rare qu’ils émanent de journalistes. C’est pourtant ce qui est arrivé à Lieven Verstraete, présentateur belge de l’émission « De Zevende Dag » (« Le Septième jour ») diffusée dimanche 12 juin sur la chaîne VRT. Le journaliste, relate le média belge 7sur7, recevait alors Nadia Naji et Jeremie Vaneeckhout, récemment élus à la présidence du parti écologiste flamand.
Tentant d’évoquer la question migratoire, Lieven Verstraete a alors fait référence à Bruxelles comme « le parfait exemple d’une ville dont les quartiers sont conquis un à un par les nouveaux arrivants ». Une terminologie que n’aurait pas reniée Renaud Camus, et qui a immédiatement fait bondir les nouveaux responsables écologistes. « Conquise, comment ça ? », a rétorqué Nadia Naji, elle-même originaire de Molenbeek.
« Vous vous sentez Belge à Molenbeek ? »
Visiblement mal à l’aise, comme l’attestent les images de cet échange, Lieven Verstraete a alors tenté de s’expliquer en développant son idée : « Eh bien, de plus en plus de personnes issues de l’immigration viennent y vivre et revendiquent leur place », a-t-il avancé, précisant comme pour se dédouaner que « c’est ce sur quoi l’extrême droite capitalise ». « Vous vous sentez Belge à Molenbeek ? », a-t-il ensuite demandé à ses invités. Une question à laquelle Nadia Naji a froidement répondu en assurant « se sentir Belge partout », y compris à Molenbeek.
Face à la polémique grandissante, quelques heures après la diffusion de la séquence sur les réseaux sociaux, Lieven Verstraete a fini par s’excuser. « J’ai complètement perdu le fil, et j’ai tenté de m’expliquer maladroitement, en des termes inappropriés », a-t-il écrit sur Twitter lundi 13 juin, ajoutant avoir fait amende honorable auprès de Nadia Naji.
L'Humanité
Dissidence queer sous Pinochet
Nos recommandations culturellesCinéma Dans les années 1980, au Chili, un vieux travesti devient l’ami d’un militant d’extrême gauche. Un nouveau personnage limite campé avec grâce par l’audacieux Alfredo Castro.
Vincent OstriaÀ côté des films d’auteur, on peut dire qu’il y a des films d’acteur, entièrement centrés sur une performance, sur un personnage qui éclipse quasiment la mise en scène et la personnalité du cinéaste. Je tremble, ô matador est de cette espèce car, au-delà du récit et de la réalisation, Alfredo Castro, grand acteur chilien abonné aux rôles un chouïa transgressifs, poursuit sur la lancée du répertoire qui l’a fait connaître en Europe. Découverte tardive, car, après avoir écumé les planches et le petit écran au Chili pendant des décennies, il n’a amorcé une nouvelle carrière au cinéma qu’à plus de 50 ans. On ne peut pas oublier sa fabuleuse composition dans Tony Manero, en clone minable de John Travolta, ni ses personnages dérangeants dans Post mortem ou El Club, autres drames grinçants de son mentor (cinématographique) Pablo Larrain, qui participèrent au renouveau du cinéma latino-américain – d’abord en Argentine, puis au Chili.
Le rapport de Je tremble, ô matador, de Rodrigo Sepulveda, avec les films de Larrain n’est pas uniquement son étrangeté ni sa dissonance, mais aussi le trauma historique qui le sous-tend, et qui est une des sources de la singularité du nouveau cinéma chilien : la dictature fasciste de Pinochet. Cette horrible phase de l’histoire chilienne ne cesse de resurgir dans son cinéma de fiction, et Castro s’en est fait l’écho à travers des personnages paradoxaux et tordus, générés par la souffrance. Dans Je tremble, ô matador, qui se déroule en 1986, quelques années avant la fin du règne du dictateur, le comédien incarne un travesti sexagénaire – sans autre nom que la Loca, la « folle » –, qui s’amourache platoniquement d’un jeune résistant (engagé dans des actions terroristes contre le régime) au statut sexuel peu défini (ou fluctuant).
Cette incarnation n’étonne pas foncièrement de la part de Castro, habitué à jouer avec les limites, à flirter souvent (mais pas systématiquement) avec l’ambiguïté sexuelle. Ce qui est remarquable, c’est la délicatesse de son approche. Évitant toute outrance avec ce personnage de travelo usé et peu sophistiqué, il fait la folle sans en rajouter comme un Michel Serrault de sinistre mémoire – y compris dans la dimension festive du protagoniste, qui n’est pas absente non plus. Sur le plan esthétique, le film de Sepulveda reste retenu, en sombres camaïeux, moins provocant que ceux de Pablo Larrain ; cela lui permet d’exprimer parfaitement en filigrane la chape de plomb qui rendait la vie quotidienne si insoutenable dans le Chili des années 1970-1980. Ceci en grande partie grâce à Alfredo Castro, qui a su traduire par la lassitude, le laisser-aller, le dégoût de cette figure de survivant-e presque clandestin-e (et même par la décrépitude de son lieu de vie, vaste demeure délabrée), la dévitalisation de son pays durant cette période maudite. Le Chili ne s’en est jamais complètement remis.
Vincent Ostria
cinéma France24 - Monde
Le café au secours de la forêt tropicale du Mozambique
Publié le : 14/06/2022 - 17:15
Héloïse MÉLAN
La guerre civile et les conflits récents au Mozambique ont eu un sérieux impact sur l’écosystème, et sur la forêt tropicale. Sur le mont Gorongosa, les communautés autochtones plantent désormais du café, culture jusqu’alors inconnue au Mozambique. Cette nouvelle activité permet une reforestation rapide, créée des emplois et permet au pays d’exporter sa production.
Valeurs Actuelles
Les islamistes utilisent le wokisme pour diffuser leur idéologie en Occident, selon un rapport
Un rapport étonnant met en lumière les liens qui existent entre les islamistes et le wokisme en Occident. Lorenzo Vidino, directeur du programme sur l’extrémisme à l’université́ américaine George-Washington, a réalisé une thèse sur le sujet qui a été publiée par la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol), relaie Le Point.
Lorenzo Vidino y explique notamment que contrairement à la première génération d’islamistes arrivée du Moyen-Orient, la nouvelle génération connaît mieux les sujets culturels occidentaux avec notamment le wokisme. Comme elle est née en Occident, cette génération parvient à infiltrer des partis politiques ou les réseaux sociaux en adaptant la diffusion de leur idéologie au plus grand nombre.
« Les structures islamistes cherchent à encourager le wokisme »
« Au fil des ans, les membres occidentaux du mouvement islamiste, qui se caractérise par sa souplesse et son pragmatisme, ont compris que plusieurs aspects de leur matrice politique devaient être adaptés », écrit l’auteur de l’étude. Ainsi, deux groupes sont particulièrement ciblés : les communautés musulmanes occidentales et les institutions occidentales, soit les acteurs gouvernementaux, les médias et la société civile.
Le responsable de la thèse estime que « si l’adoption du wokisme a pu être spontanée, il existe de nombreuses preuves que les structures islamistes cherchent à l’encourager ». L’exemple d’AJ+ vient étayer son argumentation. Créé en 2014, le média numérique appartient au groupe Al-Jazira Media Network. Il possède des comptes en anglais, en espagnol, en arabe et français sur les principaux réseaux sociaux avec plus d’une centaine de milliers d’abonnés. Sa cible ? La jeunesse occidentale. Pour ce faire, le média n’hésite pas à diaboliser la relation entre les Occidentaux et les non-Occidentaux ou encore à reprendre des hashtags pour dénoncer le manque de personnes de couleur dans une série très populaire chez les jeunes.
La « décolonisation », autre arme des islamistes
D’autres exemples sont également repris par la thèse notamment celui de la « décolonisation ». Les islamistes occidentaux auraient conclu des alliances avec des associations de lutte contre le racisme et des agences gouvernementales finançant la lutte contre la discrimination. Un mélange des genres qui fait dire à Lorenzo Vidino que « la proximité même avec ces environnements les protège partiellement des accusations d’islamisme formulées par les critiques ».
Le Forum européen des organisations musulmanes de jeunes et d’étudiants est pris pour exemple. L’organisation d’étudiants a été fondée par des dirigeants des Frères musulmans en Occident. L’entité aurait reçu d’importants financements provenant de l’Union européenne afin de mener des campagnes anti-islamophobie et pro-hidjab.
L'Humanité
Lisa Bierwirth expose l’art contemporain de la séduction
Nos recommandations culturellesCinéma Pour son premier long métrage, la cinéaste allemande orchestre à Francfort la rencontre entre une commissaire d’exposition et un homme d’affaires congolais sans papiers.
Michaël MélinardLisa Bierwirth appartient à cette jeune génération de cinéastes allemands qui, à partir de problématiques sociétales, épousent un cinéma de genre singulier. Une façon de documenter l’intime loin du réalisme social. Maren Ade en a donné un exemple somptueux avec Toni Erdmann , à la fois comédie loufoque et drame de la solitude dans un univers où les travailleurs sont corvéables à merci. Valeska Grisebach ne fait pas autre chose dans Western , une œuvre produite par Maren Ade où Lisa Bierwirth était l’assistante du réalisateur. Le cinéaste y reprenait à sa sauce contemplative le genre éponyme en confrontant des préjugés racistes et la méfiance réciproque entre des habitants d’un village de montagne bulgare et des ouvriers de chantier allemands. Dans le Prince , son premier long métrage, Lisa Bierwirth s’appuie, elle, sur le mélodrame autour d’une trame qui aurait pu être celle d’une dénonciation de la politique allemande d’accueil. Elle explore finalement le territoire amoureux avec la rencontre inattendue d’une célibataire allemande et d’un immigré congolais.
Monika (Ursula Strauss) officie dans une galerie d’art de Francfort. Pilier de l’établissement, elle s’inquiète du départ imminent du directeur. Elle trouve une échappatoire en postulant à son poste bientôt vacant. Un soir, elle fait la connaissance de Joseph (Passi Balende), un sans-papiers congolais. Une descente de police dans un café et les voilà collés l’un à l’autre derrière une poubelle de l’arrière-cour.
« Mon père a été colonisé, pas moi ! »
Drôle d’endroit pour une rencontre. Peut-être l’amorce d’une énième histoire d’amour impossible sur fond de différences de classes, ou un drame alimenté par la misère sociale ? Que nenni, la cinéaste prend le spectateur à contre-pied. Certes, l’amitié naissante se mue rapidement en love story, mais Joseph est un personnage complexe, à mille lieues du migrant de cinéma. « Mon père a été colonisé, pas moi ! » prévient-il. Quand on lui demande ce qu’il fait, il reste évasif, parle d’import-export. Difficile de savoir si son activité est légale ou pas. Même si les difficultés d’intégration s’invitent dans le récit – autant pour Monika que pour Joseph –, ce n’est pas là le cœur du propos de la cinéaste, plus intéressée par les frictions d’une romance amoureuse.
Lisa Bierwirth découvre aussi l’environnement de la diaspora congolaise, ses cafés, ses lieux de convivialité, ses rapports fraternels parfois conflictuels avec une foule d’acteurs non professionnels épatants. Le couple de cinéma l’est également. D’abord comédienne au théâtre, l’Autrichienne Ursula Strauss s’est fait connaître du grand public germanophone grâce à ses rôles à la télévision. Elle incarne une Monika énigmatique, tout en retenue, affranchie mais pas complètement heureuse. Plus étonnante est la prestation de Passi Balende. L’ex-rappeur de Ministère A.M.E.R s’impose dans ce rôle complexe. Ambigu, secret, sobre, il figure un Joseph fascinant et déroutant, charmant et repoussant, dont le désir de survie semble autoriser les excès. Tous deux portent ce mélodrame subtil et intrigant avec un indéniable talent.
cinéma El País (ESP)
24 horas en el Barrio de las Letras, donde pervive la esencia de Madrid
MADRIDEn el céntrico distrito madrileño el día se alarga entre tapas, compras y arte. Y la noche bulle con tabernas y coctelerías de autor en una animada zona llena de contrastes
Hay lugares que no pierden su esencia, aunque el tiempo pase y las modas cambien. El Barrio de las Letras es uno de ellos. Sus madrileñas calles de edificios con balcón y faroles fernandinos donde habitaron grandes autores, de Cervantes a Lope de Vega, son hoy señuelo de modernas ideas de negocio. Cabe pensar que es un barrio con hechizo que atrapa.
Prueba de ello pretende ser la primera edición de Cultuletras 2022, las fiestas culturales que esta semana (del 16 al 19 de junio) se celebran con un programa de rutas teatralizadas, cuentacuentos, conciertos y exposiciones con el fin de promocionar la cultura en la zona e impulsar su tejido comercial y hostelero. Detrás están la Asociación de Comerciantes del Barrio de Las Letras y el Ayuntamiento de Madrid a través de los proyectos Madrid Capital de Moda y Todo Está en Madrid.
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12 Clásicos y ‘moderneces’
El runrún de los 80 quedó atrás y hoy esta céntrica zona aburguesada es todo un full time, un lugar para el disfrute de día y noche. La parte baja, de donde sale este recorrido, invita a abrir la tarde en las terrazas de las tabernas La Platería (1) y el anexo Bar Museo (2) (ambas en la romántica plaza de la Platería de Martínez), donde desemboca la calle de Huertas. Es la avenida sin fin de las citas literarias de bronce sobre los adoquines que articula el barrio y le dio un nombre popular. Hoy, al fino Barrio de las Letras reciben desde el mítico Jazz Bar (3) (Moratín, 35) a moderneces como el centro de arte CaixaForum (4) (Paseo del Prado 36) o los espacios de coworking Impact HUB (5) (Alameda, 22; Gobernador, 26).
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14.30 Pollo al curry y musaka
El mundo sigue girando mientras adentrados en la calle de Jesús (6) triunfan clásicas tabernas del siglo pasado, como La Dolores (Jesús, 4), de 1908. A un lado, Cervezas La Fábrica (en el 2) sirve rica ensaladilla y buen salpicón de marisco bajo un artístico conglomerado de latas de conserva sobre la barra para delirio del turista. El anexo Los Gatos (Jesús, 2) es un hito del vermú y las tostas. Más allá, el hotel The Westin Palace, otro emblema, acoge un espacio de postín con brunch bajo una cúpula acristalada, La Rotonda (Plaza de las Cortes, 7).
La ubicación para visitar los principales museos de la ciudad atrae al turisteo, mientras la cocina internacional busca progresivamente su sitio. El penúltimo en debutar ha sido El Social Club (7) (Moratín, 42), un restaurante de cocina-fusión asiática, peruana y argentina, de unos atareados socios con otro local en Chueca. Una alternativa a la hora del almuerzo. También lo ha hecho, algo más arriba, Masala Darbar (8) (Huertas, 53), donde sus dueños de Bangladesh sirven delicias de pollo y cordero al curry en platos como Chicken Tikka Masala o Lamb Balti, en pequeñas y concurridas mesas. Cerca, Piccolo Diavolo (9) (Fúcar, 14) ofrece pasta al dente. Y enfrente, en 127 Taipei Bar Ramen & Baos (10) (el 11), la mujer taiwanesa del otro lado de la barra cuenta que Madrid es ya “una ciudad internacional”. Más bien, en esas está el barrio. El veterano vietnamita Viet Nam (11) (Huertas, 4), también con servicio autóctono, ha abierto Hola Vietnam (12) (en el 10); Balón Tokio (13) (Echegaray, 29) es un nuevo y diminuto japo y luego está el célebre griego Dionisos (14) (León, 17), con sus musakas y buñuelos de calabacín con queso feta. En el célebre vegano La Biotika (15) (Amor de Dios, 3), su dueño Jesús Martín apunta que el barrio ahora “es más europeo”.
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17.00 Una menina en el bolso
Tras el ágape, la calma chicha y las propuestas de diseño invitan a tantear alguna compra en el bazar de artesanía Ibai (16) (San Agustín, 7), la tienda de mobiliario y objetos vintage Modernario o la de vinos y arreglos florales Velo de Flor (ambas en Santa María, 20) (17). Abajo, en El Escudo de Toledo (18) (Plaza Cánovas del Castillo, 4) puede uno llevarse una menina tamaño bolso. Desde la vecina Asociación de Comerciantes del Barrio de Las Letras (Huertas, 47), con cerca de 250 socios, aseguran que en el barrio hay una oferta gastronómica y turística “importante” aunque “aún no al 100%”, tras la pandemia. Con todo, no deja de reinventarse. Al espacio cultural La Fábrica (19) (Alameda, 9) y las galerías de arte como Blanca Soto (20) (Almadén, 16) se han ido uniendo la moderna Furiosa Gallery (21) (en el 13) o la librería Kalandraka (22) (Santa María, 16), aunque ahora solo vende online.
19.00 Leche de almendras
El gentío aumenta a medida que ascendemos hacia el centro y avanza la tarde. De camino, en D´Candeal (23) (Moratín, 39) tientan sus irresistibles pestiños de azúcar y miel. Enseguida asoma la Plaza de Matute (24), un bonito pasaje que une Huertas y Atocha, sendas rúas clave. Merece una parada La Merecida (25) (Huertas, 20), un nuevo local gastronómico con sabrosas bravas picantes, un retrato del joven diestro Manolo Vázquez y agradable terraza. Enfrente, los fans del Sur podrán catar en el florido Amano (Plaza de Matute, 4) el premiado queso payoyo, y otras lindezas del mar. En la misma plazuela, Casa Varona (Matute, 13) es un restaurante que fue famoso bar de actores, y el gastrobar Matute (el 12), del Grupo La Fábrica, una tienda de discos. Falta algo del charme castizo de antaño, mientras lo latino sorprende. El cocktail-bar Belisa (26) (Huertas, 29) hace esquinazo con la animada calle de León. Entre lámparas de diseño con forma de chimpancé sirven cócteles de la colombiana Valeria Naranjo, que reivindica la literatura femenina en algunos con leche de almendras. La carta es del mexicano Josué Reyes e incluye tacos de cochinita pibil y panceta confitada.
21.00 Gastronomía con estrella
En plena reconversión, en este barrio de unas 4.500 almas (de 11.000 en el distrito, el de Cortes), el ingenio no cesa. El Gran Hotel Inglés (27), que abrió en 1886 y fue pionero en su conexión a la red eléctrica, se moderniza con Casa Lobo (Echegaray, 8), el restaurante con platos madrileños del chef Fernando Arellano, y el afterwork Lobbyto Bar. La clave está en ofrecer gastronomía con encanto. En Santa María, otra arteria principal, se asienta la triple carambola de los tres imaginativos chefs de Grupo TriCiclo: Il Giro in Tandem (28) (Santa María, 39), una trattoria digna de Pasolini; TriCiclo (29) (en el 28), el local más gastronómico, y la clásica taberna La Elisa (30) (42). Le han sumado el asador Sua (31) (Moratín, 22). Cualquiera es buena opción para la cena. Otra más popular son los huevos estrellados de Los Rotos (32) (Huertas, 74) o Alimentación Quiroga (33) (Huertas, 19), un bullicioso local juvenil de degustación bajo el rótulo de un clásico comercio. Apuesta segura son siempre Vinoteca Moratín (34) (Moratín, 36), La Malontina (35) (Verónica, 4) o el marisco de El Barril de Las Letras (36) (Cervantes, 28). A un nivel más, la izakaya Yugo The Bunker (37) (San Blas, 4) y el canario Gofio (38) (Lope de Vega, 9) lucen sus primeras estrellas Michelin en el barrio.
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24.00 Música barroca y cócteles
Entrada la noche, hay que bajar unas calles para atravesar el pasillo de leds que conduce a la transgresora sala Transbaroque (39) (Amor de Dios, 13), con sesiones de danza y música barrocas, copas y videomapping. O visitar la bella y bucólica coctelería del hotel Alba Room Mate (40) (Huertas,16). Ya en la Plaza de Santa Ana, junto al delicioso Ana La Santa (41) (Plaza Santa Ana, 14), en el hotel ME, se esconde Viva Madrid (42) (Manuel Fernández y González, 7), una coctelería mítica con lámparas XXL de Lázaro Rosa-Violán, gárgolas sobre la barra y una carta inspirada en el mítico Sudestada. La noche pierde su nombre ante las colas de Salmon Guru (43) (Echegaray, 21) y los cócteles de Diego Cabrera, entre luces de neón. O el jazz y los djs de Revoltosa (44) (Prado, 4). Falta un conejo en la chistera.
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France24 - Monde
Navigation : un dessous des cartes de plus en plus stratégique
Publié le : 10/06/2022 - 20:07
Guillaume GRALLET
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Cartographie, dis-moi ce que tu montres et je te dirai qui tu es. À mesure que l'on cartographie le monde entier, des océans à nos déserts, on peut effectuer un formidable voyage dans le temps, comme décider, lorsque c'est trop sensible, de ne montrer qu'une partie de la réalité. Décryptage
Le géant Apple vient d'annoncer la mise à disposition d'un rendu 3D pour certaines villes dans le monde comme Las Vegas, quand Google donne la possibilité, avec Street View, d'apercevoir depuis son écran, certains endroits marqués par l'Histoire, comme les combles de la cathédrale Saint-Louis-des-Invalides. Ces dernières ont notamment servi de cachettes à plusieurs pilotes alliés pendant la Seconde Guerre mondiale.
L'initiative OpenStreetMap, elle, compte sur la mobilisation citoyenne pour prendre en photo les coins les plus inaccessibles, au Cameroun, au Ghana ou encore au Sénégal. Dans notre vidéo, chaque crépitement signifie l'ajout d'une photo sur le site participatif. Cette avalanche d'informations, au cœur de la bataille entre les géants de la technologie, est inédite. Elle ne signifie pas pour autant que l'on obtienne une seule et même vision de la réalité dans le monde entier.
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Valeurs Actuelles
Immigration : Londres débute la « remigration » de clandestins après un accord historique
Un accord inédit a été conclu entre la ministre britannique de l’Intérieur, Priti Patel et le gouvernement du Rwanda, le mois dernier. Londres peut ainsi envoyer vers le pays africain des clandestins interpellés sur son sol afin qu’ils accomplissent, sur place, les démarches nécessaires à une migration légale. En compensation, le pays d’Afrique de l’Est recevra 120 millions de livres (140 millions d’euros).
Selon le Journal du dimanche, l’accord va être mis en application pour la première fois dans les prochains jours : une trentaine de clandestins ont été informés qu’ils allaient être envoyés au Rwanda par avion. « Mais je doute qu’il décolle », a indiqué Stuart Luke, avocat de trois clandestins concernés par la mesure. Des centaines de recours ont été déposés à titre individuel.
Un accord pour endiguer le nombre de migrants présents au Royaume-Uni
L’accord signé entre Londres et Kigali consiste à déplacer l’endroit où les migrants peuvent demander à s’installer au Royaume-Uni. Jusqu’à présent, c’est depuis les îles britanniques que les clandestins devaient faire leur demande. Un système qui encourageait les entrées illégales sur le territoire britannique. Depuis le début de l’année, ils sont 10 000 à avoir traversé la Manche depuis la France, un chiffre en explosion par rapport à 2021, déjà une année record. Désormais, les migrants devront faire ces démarches depuis le Rwanda, où un vaste complexe et un camp ont été installés.
Le Rwanda accueillera ses propres ressortissants, mais également les clandestins libyens, érythréens, syriens, etc. Au moment de signer l’accord, Boris Johnson avait salué le Rwanda comme l’un des pays les « plus sûrs au monde, mondialement reconnu pour son bilan d’accueil et d’intégration des migrants ». De son côté, le président rwandais avait précisé que les migrants envoyés par le Royaume-Uni au Rwanda, et qui souhaiteraient y poser définitivement leurs valises, étaient les bienvenus.
BBC
Huge plan to map the DNA of all life in British Isles
By Rebecca MorelleScience Editor, BBC News
Seventy thousand species.
That’s the best guess for the tally of life, including plants, animals and fungi, found in Britain and Ireland.
And it’s the target of one of biology's most ambitious projects - scientists want to map the DNA of every single one of these organisms.
Having these genomes - each a complete set of genetic information for a species - could transform how we understand the natural world. And there could be benefits for us too in the hunt for nature-inspired medicines and materials.
In Plymouth, the starting point for this immense task is some thick, sticky mud.
Sediment scooped up from the bottom of the Plymouth Sound has been hoisted onto the deck of the research vessel that belongs to the Marine Biological Association.
It's placed in a sieve and hosed off, revealing a host of wriggling creatures.
"You can see we've got some bivalves, which are related to clams and mussels. We've also got a gastropod shell - these are quite similar to terrestrial garden snails. And we've got some brittle stars. So lots of different taxa (groups of organisms), lots of different types of animals, which is great," explains marine biologist Patrick Adkins.
Today he's focussing on marine worms known as polychaetes, and there are lots living in the sediment.
Some look like earthworms and others are covered in tiny bristles, squiggling about. But the weirdest is the mud owl. If you squint, its markings look a bit like the face of an owl, until it extends a tubular proboscis, shattering the illusion.
All of them will have their genomes sequenced for the project, which is called the Darwin Tree of Life and includes participation from the Natural History Museum.
"Even if you look at polychaetes, which is just one group of worms, it's a big task with hundreds and hundreds of species," Patrick says.
"We've now got over 100 species of polychaetes collected - it seems like a lot, but really, it's just the beginning."
The research covers every kind of habitat.
In Oxfordshire, woodlands are the focus.
As dusk falls, a family of badgers emerge from their sett. They snuffle around in the gloom, hunting for some snacks after their sleep.
The animals here in Wytham Woods have been studied in detail for more than 30 years, but now their genome has just been sequenced too.
"The genome can answer so many questions that we couldn't answer before," says Ming-Shan Tsai from the University of Oxford.
"We can explore why the badger is very different from other animals - and their unique behaviour."
This includes the puzzle of delayed implantation, where badgers mate and an egg is fertilised, but the process of pregnancy is put on hold until it's the best time of year to have a cub.
"Getting a genome will also help us to understand why badgers are more susceptible to tuberculosis, for example, than other animals," she added.
At the centre of this project is the Wellcome Sanger Institute in Cambridge.
Every day, samples from all over the British Isles are arriving.
Whether it's a leaf from a tree, or some blood taken from an animal, the material is weighed, then frozen with liquid nitrogen, and finally pulverised into a fine powder. From this, the DNA can be extracted, and the genome sequenced.
Sanger played a leading role in the human genome project, which took years to complete. Now sequencing a species takes a few days.
Mark Blaxter, who leads the Tree of Life project, says: "When the human genome was sequenced, it changed the way we do human biology forever. And it's really transformed how we see ourselves and how we work with our health and illness.
"And we want to make that possible for all of biology. So we want everybody, working on any species, or any group of species, anywhere in the world, able to have this ultimate foundation."
The genetic work should show how species relate to each other, and reveal their similarities and also where their differences lie.
"It's filling up the library of life," Mark explains.
But the tiniest life forms are posing the biggest challenges.
Jamie McGowan, from the Earlham Institute in Norwich, is staring through a microscope at a single drop of pond water. It’s full of single-celled organisms known as protists.
"There's two little green cells here - they're both micro algae. They're photosynthetic, just like plants," he says.
They are the smallest organisms being sequenced for the project, but it's not easy.
"They're really hard to identify, because some of them look really similar. And they're hard to sequence too because they're starting off with really, really tiny amounts of DNA."
Life on Earth began with single-celled organisms, and we could not exist without them.
"We completely depend on them to survive," Jamie explains.
"Protists occupy a really important position in the food chain, where they eat organisms that are smaller than them, such as bacteria and viruses. And then they, in turn, get eaten by larger organisms.
"And quite a lot of protists can produce oxygen - in fact they actually produce about half of the planet's oxygen supply.
"So having their genome sequenced is really important to be able to identify them. Their biodiversity is so poorly understood. And we need to protect them, because they're so critical for all of the rest of life."
Back in Plymouth, and the marine biologists have moved onshore to take a look inside some rock pools.
Each is a colourful microcosmos, containing a multitude of species.
Something flashes past the seaweed.
"It’s a pipefish," says Kes Scott-Somme, a research assistant on the Darwin Tree of Life project. "It's basically like a stretched-out seahorse. They're beautiful - and they're very, very well adapted to their environment. They can live quite high on the shore like this."
But learning about the DNA of creatures like this won't just help us to better understand the species - it could also help us.
"Marine environments are incredibly volatile, and so the animals that live here have to be even more adapted to their space than we are. And that means that they have very specific ways of coping with their environment," says Kes.
"This could help us to find things like antibiotics, medicines and materials. The marine environment is a great place to look for that information."
The Darwin Tree of Life project has a tough deadline - all 70,000 species sequenced by the end of 2030.
There is a lot of work to do, but this project could give us our most detailed understanding yet of the diversity of life.
Follow Rebecca on Twitter.
Produced by Alison Francis, senior journalist, Climate and Science
Related Internet Links
Darwin Tree of Life
Marine Biological Association
Wildlife Conservation Research Unit, Oxford University
Wellcome Sanger Institute
Darwin Tree of Life blog
Valeurs Actuelles
Guerre en Ukraine : à l’Est, la solidarité envers les réfugiés en perte de vitesse
Plus de trois mois après le début de la guerre en Ukraine, qui a occasionné le déplacement de millions d’Ukrainiens dans les pays frontaliers, la plupart des pays d’accueil commencent à lever le pied. Souvent prises en raison du coût de l’accueil ou au nom de la lutte contre les abus, relate Le Monde, ces décisions prouvent que l’accueil massif des réfugiés, dans l’urgence des premiers jours du conflit, est terminé. Aujourd’hui, relate Le Monde, les flux d’arrivées se sont presque totalement taris, et de plus en plus d’Ukrainiens rentrent dans leur pays.
Exemple en Pologne, pays qui a accueilli plus d’un million et demi de réfugiés, où la gratuité des transports pour les Ukrainiens vient d’être suspendue. En Slovaquie, les autorités ont également décidé de réduire à cinq jours la gratuité des transports, après avoir détecté des fraudes. A Vienne, en Autriche, le stationnement des véhicules immatriculés en Ukraine est de nouveau payant. La République tchèque, deuxième pays à avoir accueilli le plus de réfugiés, l’allocation mensuelle est désormais réservée aux Ukrainiens capables de se loger et de se nourrir par leurs propres moyens. Par ailleurs, les réfugiés ne peuvent désormais plus prétendre à l’assurance-maladie gratuite que durant les 150 premiers jours suivant leur arrivée.
Fraudes et élections en approche
Outre les difficultés financières du moment, plusieurs abus ont pu motiver les pays concernés à réduire la voilure. A Prague, par exemple, des centaines de Roms ont planté leurs tentes dans la gare Centrale, prétextant venir d’Ukraine. En réalité, une enquête a montré que beaucoup d’entre eux possédaient des passeports hongrois. Ils ont donc été expulsés. Une décision que dénoncent des ONG locales, qui estiment que les élections approchantes poussent les responsables politiques à se montrer moins généreux : « Des élections ont lieu bientôt, et nos responsables politiques font visiblement très attention à ne pas apparaître comme ceux qui ont pu faire venir des cas problématiques. »
BBC
Lizzo changes derogatory lyric after backlash
By Mark SavageBBC Music Correspondent
Pop star Lizzo has changed the lyrics to her latest song after fans complained it used an ableist slur.
Grrrls, which was released last week, originally contained a derogatory term for a form of cerebral palsy known as spastic diplegia, in the first verse.
Fans said they were "shocked" and "disappointed", and asked her to re-record the song with alternative words.
The star took the criticism to heart and released a new version omitting the "harmful word" on Monday night.
"Let me make one thing clear: I never want to promote derogatory language," she wrote in a statement posted to social media.
A post shared by Lizzo (@lizzobeeating)
"As a fat black woman in America, I've had many hurtful words used against me so I understand the power words can have (whether intentionally or in my case, unintentionally)."
The hastily reworked version of Grrrls now includes the lyric "hold me back" in place of the original. Lizzo said the change was "the result of me listening and taking action".
"As an influential artist I'm dedicated to being part of the change I've been waiting to see in the world."
The new version has already replaced the original on streaming services including Apple Music, Spotify and YouTube, the BBC has confirmed.
Over the weekend, fans criticised the singer for her choice of lyrics, pointing out that the offensive term had often been used to attack people with disabilities.
Among them was Hannah Diviney, who contacted Lizzo on Twitter to explain why the word had upset people.
"Cerebral palsy is literally classified as spastic diplegic cerebral palsy, which basically means that I have spasticity, or tightness, in my legs specifically," she told the BBC.
"It's something I can't control and it makes my life quite difficult and painful. Seeing that word used to suggest someone has lost control or had an emotional outburst is really weird because that's not at all what it's like; and that's not at all what my life as a disabled person is."
Diviney posted a message on Twitter after Lizzo changed the lyric, describing her as a "real true ally".
I’m going to cry 😭 Thank you so much for hearing us Lizzo and for understanding that this was only ever meant gently and being open to learning, it honestly means the world ❤️. You’re a real true ally https://t.co/RbQCbAwpR6
Other disability advocates praised the singer for her actions.
"Proud of Lizzo for listening to the disabled community and amending her song," wrote Calum Stephen. "Everyone makes mistakes - what is important is how we respond to them.
"She could've said and done nothing, or gaslit the disabled community and vanished, but she didn't. This should be the precedent."
"This is the Lizzo I know and love," added screenwriter Daneka Etchells. "True accountability and allyship here. Thank you for listening and just recognising our hurt and anguish."
Author Malorie Blackman also applauded the singer's response, saying: "We're all only human and we all sometimes get things wrong.
"It's how we handle the resultant criticism and move forward that helps to define us."
Good for Lizzo. 👏🏿👏🏿🙌🏿We're all only human and we all sometimes get things wrong. It's how we handle the resultant criticism and move forward that helps to define us.https://t.co/rrEASBV8vI
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Fans ask Lizzo to remove song over offensive lyric
'Body positivity has been commercialised'
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France24 - Monde
Au Kenya, TikTok fait le jeu de la désinformation à l’approche de la présidentielle
Publié le : 10/06/2022 - 19:25
Sébastian SEIBT
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TikTok facilite la propagation de contenu haineux et de désinformation, au Kenya, à deux mois de l’élection présidentielle, selon un rapport de la Fondation Mozilla publié jeudi. C’est la première fois que le rôle du célèbre réseau social d’origine chinoise dans le débat politique en Afrique est analysé.
La vidéo ressemble à la bande-annonce du documentaire Netflix "Le parcours des tyrans". Mais très vite, le propos se détache des Adolf Hitler, Joseph Staline ou encore Saddam Hussein, pour se concentrer de plus en plus sur l’un des deux principaux candidats à l’élection présidentielle kényane, prévue en août : l’actuel vice-président William Ruto. Tout est fait pour suggérer qu’il a l’étoffe des pires dictateurs.
Cette vidéo est l’un des 133 exemples de désinformation retenus dans un rapport consacré à la propagande électorale sur TikTok, dans le contexte de la campagne présidentielle au Kenya, publié par la Fondation Mozilla, jeudi 9 juin.
Plus de quatre millions de vues pour 133 vidéos
William Ruto n’est pas l’unique victime de ces attaques sur le réseau social, où les auteurs sont impossibles à identifier par manque de transparence sur l'origine des comptes. Le principal adversaire du vice-président, Raila Odinga, qui est soutenu par le président sortant Uhuru Kenyatta, en fait également les frais. Plusieurs vidéos le montrent aussi comme un semeur de chaos qui, s’il devenait président, s’en prendrait à ses opposants sans avoir peur de déclencher des bains de sang.
Toutes ces vidéos qui ont largement circulé sur le célèbre réseau social d’origine chinoise - ces 133 clips ont été vus plus de quatre millions de fois - ont un point commun. "Elles évoquent toutes le spectre des violences post-électorales au Kenya", résume Odanga Madung, l’auteur du rapport.
Le pays reste encore marqué par les affrontements qui ont suivi la très contestée élection présidentielle de 2007. Plus de 1 100 personnes avaient trouvé la mort à l’occasion de cette grave crise politique, et environ 300 000 Kényans avaient été déplacés.
Cet épisode sombre de l’histoire politique récente du pays a souvent servi de munition aux campagnes de désinformation qui se sont multipliées ces dernières années sur les réseaux sociaux traditionnels comme Facebook ou Twitter. En 2017, la tristement célèbre société Cambridge Analytica - au cœur d’un important scandale de fuite de données sur Facebook en 2018 - avait sévi au Kenya pour dénigrer l’adversaire d’Uhuru Kenyatta à la présidentielle de l’époque (qui n’était autre que son allié actuel Raila Odinga…).
Mais TikTok avait jusqu’à présent été épargné par les critiques formulées à l'encontre des grandes plateformes face à la propagation des "Fake News" au Kenya et, plus généralement, en Afrique. Ce relativement nouveau réseau social - il a été créé en 2016 - a longtemps bénéficié d’une image de service utilisé quasi-exclusivement pour diffuser des vidéos musicales et de danse, alors "qu’en réalité il joue un rôle de plus en plus important dans le débat politique", peut-on lire dans le rapport de la Fondation Mozilla.
Les jeunes dans le viseur de la désinformation
Surtout, "c’est le réseau social qui a eu la plus importante progression depuis 2017 pour devenir l’un des plus utilisés au Kenya", souligne Odanga Madung. Avec désormais près de 10 % de la population qui s’y connecte quotidiennement, il serait incongru de l’ignorer pour qui cherche à comprendre l’impact de la désinformation sur l’opinion publique.
>> Éthiopie : Facebook se prend encore les pieds dans les violences ethniques
TikTok présente un autre avantage pour tout apprenti désinformateur : "Contrairement à Twitter ou Facebook, il n’est pas nécessaire de disposer de beaucoup d’abonnés à son compte pour réussir à produire du contenu viral", note Odanga Madung. Une utilisation maligne des bons hashtags, qui vont plaire à l’algorithme TikTok - tels que #siasa et #siasazakenya (qui se traduit par politique et politique kényane) - a ainsi permis à seulement 33 comptes de diffuser des contenus violents et de propagande à plusieurs millions de Kényans.
Et pas à n’importe quel internaute. TikTok est principalement peuplé, au Kenya comme ailleurs dans le monde, de jeunes qui n’ont pas encore ou viennent d’avoir l’âge légal pour voter - 18 ans. C’est une population dont la maturité politique est encore en devenir et qui sont, par conséquent, "d’autant plus influençables par la propagande sur leur réseau social favori", résume Odanga Madung.
À cet égard, le scrutin présidentiel du 9 août "est, pour beaucoup, la mère de toutes les élections", assure ce spécialiste de l’analyse des données et du paysage médiatique au Kenya. "Il n’y a jamais eu autant de jeunes électeurs, autant d’électeurs connectés et qui sont, en même temps, politiquement désabusés", ajoute-t-il.
C’est pourquoi les rappels répétés dans ces vidéos aux violences passées et les tentatives de dépeindre l’un ou l’autre des candidats en monstre prêt à mettre le pays à feu et à sang sont des messages parfaitement adaptés à l’audience visée. Ces vidéos visent à créer un climat de peur afin de faire passer le message auprès des plus désabusés que c’est leur sécurité, voire leur vie, qui est en jeu.
"TikTok a échoué son premier grand test en Afrique"
Plusieurs de ces vidéos ont été supprimées par TikTok après la publication du rapport. Mais il était déjà trop tard, elles avaient touché un vaste public. "On aurait pu espérer que TikTok aurait tiré les leçons des échecs de Facebook dans sa politique de modération des contenus en Afrique. Il n’en est rien : le réseau social chinois a fait les mêmes erreurs", regrette Odanga Madung.
Pour lui, cette "élection était le premier grand test pour le réseau social sur le continent africain et il a échoué dans les grandes largeurs". La modération n’a pas été au rendez-vous, et le nombre de vidéos contraires aux règles du réseau social qui ont été identifiées prouve que "les promesses au sujet des procédures de vérification du contenu n’ont pas été suivies d’effet", regrette l’auteur du rapport.
TikTok dispose bien de modérateurs en Afrique, mais l’un d’eux - une femme interrogée pour le rapport de Mozilla - a expliqué que les conditions de travail rendaient la tâche insurmontable. Ces modérateurs doivent, par exemple, vérifier un nombre de vidéos par jour - jusqu'à 1 000 - ce qui fait que parfois "on est obligé de les regarder en accéléré pour remplir nos objectifs", explique-t-elle.
"TikTok néglige ses responsabilités au Kenya et probablement sur le continent", résume Odanga Madung. Ce laissez-faire à l’égard du contenu haineux sur une plateforme de plus en plus influente n’est pas sans risque réel. Le rôle de Facebook a souvent été cité comme un facteur aggravant dans les violences ethniques en Birmanie ou en Éthiopie.
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HAINE EN LIGNE
Éthiopie : Facebook se prend encore les pieds dans les violences ethniques
L'ancien président du Kenya Daniel arap Moi est mort
Au Kenya, Antony Blinken appelle à la vigilance contre les menaces visant la démocratie
BBC
Could flat tyres soon be a thing of the past?
By Russell HottenBusiness reporter, BBC News
The sight of a car limping along on a near-flat tyre, or a roadside wheel change are still common.
So is the expense of replacing tyres that have worn out prematurely, perhaps because the driver may not have been checking the pressure as regularly as they should.
Sometimes it's difficult not to feel tyres are a car's weak link. But is this about to change?
Is it the end of the black rubber air-filled doughnut first used on vehicles in the 1890s - a product designed to be indestructible, and therefore not easy to recycle?
On a test track in Luxembourg, a Tesla Model 3 is twisting through tight corners, accelerating rapidly, and doing emergency stops. Standard stuff. What's remarkable, though, is the car is sitting on four airless tyres - made by Goodyear, the US manufacturer.
Special plastic spokes, support a thin, reinforced rubber tread. The spokes flex and contort as the car goes through its paces.
Michael Rachita, Goodyear's senior program manager for non-pneumatic tyres (NPTs), is upfront about the limitations: "There will be noise, and some vibration. We're still learning how to soften the ride. But we think you'll be surprised at the performance." He wasn't wrong.
Electric cars and autonomous mobility are changing tyre needs. Delivery firms and shuttle services want products that are low-maintenance, puncture-proof, recyclable, and have sensors that map road conditions.
Car sharing and ride hailing, rather than ownership, are rising in cities. A car with a flat tyre, is a car not making money.
Mr Rachita says: "While air-filled tyres will always have their place, a mixture of solutions is needed. As we move into a world where autonomous vehicles are becoming more common and many cities are offering transport-as-a-service strategies, having a maintenance-free tyre is hugely important."
At Goodyear's labs, the tyres are tested for 24 hours at a time, under different loads and speeds. That's thousands of miles non-stop. Some spokes deform, some break, but the structures continue to perform safely, Mr Rachita says. "It's test-learn, test-learn," he says. "But we're at a stage that's given us a huge amount of confidence. This is the real deal."
Goodyear rival, Michelin, has been working with General Motors (GM) on airless tyres since 2019. In February there were media reports that Michelin's Unique Puncture-proof Tire System (Uptis) could debut on a new Chevrolet Bolt electric car being planned by GM, possibly as early as 2024.
Uptis tyres are made of high-strength resin embedded with fiberglass and composite rubber (for which Michelin has filed 50 patents) to create a mesh structure that surrounds an aluminium wheel.
Cyrille Roget, a scientific and innovation expert at the French tyre maker, won't confirm the Bolt reports, but tells the BBC Michelin will have more to say later this year.
Michelin has been a market leader in airless wheels. Its Tweel (tyre-wheel) has been around since 2005 and is used on slow-moving vehicles, such as farm equipment.
Optimising the technology for road vehicles is, however, a totally different challenge, Mr Roget says: "We have 130 years of experience and knowledge in perfecting inflatable structures like pneumatic tyres. Airless technology is very recent."
Uptis, though, is just a step to something bigger. The company that gave us the pumped-up Michelin Man logo, has a multi-year plan, to create a tyre that is airless, connected, 3D-printed and made entirely of materials that can be melted down and re-used.
Apart from occasional re-treads, it would be zero-maintenance, according to Michelin.
Heavy battery weight means airless structures are particularly suited to electric vehicles. "You can carry more load with a more compliant feel than in an air tyre," Mr Rachita says.
On the other hand, airless tyres have a greater contact patch with the road, increasing the drag. This rolling resistance uses more energy to drive the tyres forward - with implications for battery life and range.
And then there's noise - the hum of rubber-on-road.
"With engine sound removed on an electric car, tyres become the dominant source of noise," says Matt Ross, editor-in-chief of Tire Technology International.
In addition, the rigidity of plastic spokes transmits more vibration through the suspension. Drivers long used to the response and performance of air tyres could take some convincing, he feels.
More important than consumer perception, however, is what regulators decide.
Governments will demand rigorous safety tests and a standardisation of rules. And tyre makers will need to invest heavily in new manufacturing facilities and develop supply chains. It will take years.
Tyre makers hope early adopters in niche areas will help drive the technology forward. "Non-pneumatic tyres (NPTs) are of particular interest to sectors like the military, disaster response, security vehicles, and specialist machinery," Klaus Kraus, head of European research and development at Hankook, tells BBC News.
The South Korean company unveiled the latest version of its i-Flex NPT in January. Smaller than a conventional tyre, a honeycomb of interlocking polyurethane spokes is a breakthrough in coping with lateral and horizontal stresses, the company says.
Bridgestone, the world's largest tyre maker, is interested in industrial applications in farming, mining and construction, where demand could be high from customers that see a costly loss of productivity when tyres fail.
Airless tyres will, initially at least, carry a premium price. But the ability for regular re-treading and 3D printing could be a game changer. Maybe, some experts speculate, consumers won't even need to buy tyres outright. Instead, they'll get them free and pay-per-mile, with sensors monitoring usage.
It's an illustration of where the technology is taking the tyre of the future, says Sosia Causeret Josten, an analyst at Goodyear's Sightline Tyre Intelligence division. As the only contact between the road and the vehicle, tyres offer huge potential.
Perhaps, thanks to cloud computing and algorithms, connected vehicles could deliver information about where government authorities need to make road repairs or lay grit during freezing weather.
Take another example, automatic braking systems. "If the anti-lock braking system (ABS) can tell that the vehicle is driving on half-worn summer tyres, it can react quicker. This advantage can play an important role in an autonomous future, where the vehicle has to react itself," she says.
Not all this tech need be exclusive to airless tyres, or course. And not all manufacturers are convinced NPTs are the future. "To this day, we believe that pneumatic tyres are the best choice for most vehicles," says Denise Sperl, a director of car tyre research and development at Germany's Continental.
Tyres will always need "to simultaneously meet multiple requirements for safety, comfort, performance and sustainability" and air-filled rubber remains the best compromise, she says.
Continental is developing a self-inflating system where pumps and sensors in the wheel keep the pressure at optimum levels.
Like all manufactures, the company is looking into "greener" products. Polyester from recycled plastic bottles will soon be used in its premium tyres, and both Continental and Goodyear are researching a dandelion flower that produces latex similar to rubber trees.
But sustainable alternatives to conventional materials are available only "to a limited extent," Ms Sperl adds. Air tyres have been around so long for a reason - they do the best job. "We remain convinced of this," she says.
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France24 - Monde
Rachat de Twitter par Elon Musk : une saga à rebondissements qui risque de durer
Publié le : 10/06/2022 - 19:17
Line RIFAI
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Elon Musk va-t-il bien racheter Twitter pour 44 milliards de dollars ? Lundi 6 juin, le patron de Tesla et de SpaceX a menacé, dans un document officiel, de retirer son offre d'achat. Selon lui, Twitter ne répondait pas à ses demandes d'information sur les spams et les faux comptes. Depuis, le conseil d'administration du réseau social a cédé, d'après The Washington Post. Pourquoi le rachat de la plateforme suscite-t-il autant de tensions et de rebondissements ? Quelles conséquences pourrait-il avoir sur le débat démocratique ?
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Alexandre BARADEZ, Responsable Analyses Marchés chez IG France
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Denis JACQUET, Entrepreneur
Elon Musk accuse Twitter de "résister" à ses demandes et menace de retirer son offre de rachat
Elon Musk augmente son apport à 33,5 milliards de dollars pour acheter Twitter
La chronique de l’éco
Rachat de Twitter par Elon Musk : le multimilliardaire menace de retirer son offre
France24 - World
Ukrainian students mark their graduation against the backdrop of war
Issued on: 14/06/2022 - 18:26Modified: 14/06/2022 - 18:29
Pariesa Young
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A graduation celebration amid the rubble was not how many Ukrainian students had hoped to spend their final days in high school. Schools across the country have been devastated by shelling and fierce battles, but some students decided to still mark their graduation – for example, by holding a photoshoot among the debris. As the war rages on, students are still honouring the milestones at the end of the school year as they look forward to an uncertain future.
On June 5 and 6, students from schools around Chernihiv, a city in northern Ukraine, held a graduation photoshoot among the debris of war. Wearing graduation sashes, they stood inside damaged buildings and climbed onto armoured vehicles, the mood a stark contrast to the usual festivity of graduation celebrations.
{{ scope.legend }}
Chernihiv was the site of fierce attacks by Russian forces after the invasion of Ukraine began on February 24. When Russian troops finally withdrew from the region on March 31, the city was left in rubble. Some attacks in Chernihiv were “in clear violation of the laws of war”, killing numerous civilians and damaging civilian infrastructure, according to Human Rights Watch.
Many schools were among the targets. One of these was School 21 in Chernihiv, flattened on March 3 by a bomb while it was being used as a shelter. Chernihiv city officials say that only seven of the city’s 35 schools were spared from damage in the war.
The graduation photoshoot marked Chernihiv students’ graduation using the destruction of the city, with stores, some schools and defunct military equipment as backdrop.
A Chernihiv student poses among the debris left behind by the war in the city. © Stanislav Senyk
‘Our photos show the life of graduates who were deprived of the happy end of their childhood’
Olha Babynets is a 17-year-old graduating student from Chernihiv who took part in the photoshoot. Her school was luckily spared from major damage from Russian attacks, but she is currently finishing up her classes online.
With these photos we wanted to show our lives, the lives of children who became adults on February 24, who need to fight for their lives and the lives of their families. We are the future of Ukraine and we will build a strong and beautiful European country. We also wanted to show the strength of Ukrainians. Our photos help us to show the life of children, the life of graduates who were deprived of the happy end of their childhood.
Chernihiv student Olha Babynets poses in a graduation sash in front of a broken window. © Stanislav Senyk
‘Some of my classmates say they will never come back to Ukraine’
Me, my mom and my brother left town as soon as the war started. But my father and grandmother stayed here. I was so worried about them – we tried to call every day. A lot of my classmates also went to safer towns, some of them left the country. Some of them say they will never come back to Ukraine. Some of them will come back only after the war is over. And some of us have already come back here to continue our studies and prepare for exams.
I am graduating from school in two weeks. Personally, I am very sad not to be finishing school at my desk at school. But I know that each of us has a great and happy future ahead of us! I will be writing my exams and going to university in Ukraine. Some of my friends and classmates will also continue to study in Ukraine and other countries in Europe.
‘These children will one day have their own children and like this they can show them what is happening right now’
The FRANCE 24 Observers team spoke to photographer Stanislav Senyk who created the series. A wedding and portrait photographer, Senyk has been capturing images of sadness and destruction amid the war in Ukraine since Russia’s invasion on February 24.
I had shot a graduation album of students in a village near Chernihiv before the war, so I wanted to go back. I took photos of one of the classes near their school. The school wasn’t destroyed completely, but there had been a bomb about three metres from the school, so it was so so damaged. Another school that we went to in Chernihiv was totally destroyed.
Students stand outside of Chernihiv School 34 in their graduation sashes. © Stanislav Senyk
A student in a graduation sash stands outside of Chernihiv School 34, damaged during the war in Ukraine. © Stanislav Senyk
The main goal of this photo project is to save memories. Currently, history is being written. It’s very important, not only for these students but for all of our nation. If, for example, if we had photos of the way Russia has acted in Ukraine in the past – if all parents and grandparents had an album of photos – I think we wouldn’t have today’s war. It’s important because these children will one day have their own children and like this they can show them what is happening right now. I also want to help these people [that I photographed]. I am a photographer, I can help by taking photos. Photos can express emotions. So I want to help them by sharing.
Chernihiv students pose among the debris left behind by the war in their city. © Stanislav Senyk
Senyk said that many of the students he photographed will go on to university. Around 40 students took part in the photoshoot, but many of their classmates had already fled the war.
The photographer is currently looking for a way to exhibit and auction off these photographs in order to raise money for the Ukrainian armed forces.
Dancing a graduation waltz at the ruins of their school
Other students around Ukraine have found ways to celebrate their graduation despite the violence and destruction of the war.
A graduating class from Specialised School 134 in Kharkiv returned to the destroyed remains of their high school to carry out a traditional graduation dance on June 5. Students waltzed and took photos in their formal graduation dresses in front of the bombed remains of their school as Ukrainian soldiers looked on.
A #graduation ball takes place in #Kharkiv’s school destroyed by Russia. #UkraineWar #WarCrimes pic.twitter.com/AKflrHMdSg
June 6, 2022A photo of one student wearing a graduation dress in front of the school’s ruins has gone viral on Twitter. Valaray, the 16-year-old pictured, told BBC World News, “Half of my class has moved abroad, some civilians were living underground but now a sort of normal life is starting to return. [...] As for my photograph of me I wanted to show the contrast between my school and me. It describes the situation in the country.”
Kharkiv school graduate in her graduation dress on the rubble of her school destroyed by the Russian artillery pic.twitter.com/sVaWuxjnhN
June 7, 2022School 134 was the scene of fierce battles and was damaged extensively in the early days of the war on February 27, as shown in videos on social media. Many students have since been following their classes online. Most of the school’s students fled the war. One student told Ukrainian media Suspilne that only a third of their classmates were still in Kharkiv and able to attend the graduation celebration.
The Ukrainian government has said that Russian shelling has impacted at least 1,778 schools across the country, completely destroying 194 of them. Experts say that the war has disrupted the education of all 7.5 million Ukrainians of school age.
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Why you may have a thinking digital twin within a decade
By Jane WakefieldTechnology reporter
Most of us have been told by a friend that we have a doppelganger - some stranger they passed on the street who bore an uncanny resemblance to you.
But imagine if you could create your very own twin, an exact copy of yourself, but one that lived a purely digital life?
We are living in an age where everything that exists in the real world is being replicated digitally - our cities, our cars, our homes, and even ourselves.
And just like the hugely-hyped metaverse - plans for a virtual, digital world where an avatar of yourself would walk around - digital twins have become a new, talked-about tech trend.
A digital twin is an exact replica of something in the physical world, but with a unique mission - to help improve, or in some other way provide feedback to, the real-life version.
Initially such twins were just sophisticated 3D computer models, but artificial intelligence (AI) combined with the internet of things - which uses sensors to connect physical things to the network - have meant that you can now build something digitally that is constantly learning from and helping improve the real counterpart.
Technology analyst Rob Enderle believes that we will have the first versions of thinking human digital twins "before the end of the decade".
"The emergence of these will need a huge amount of thought and ethical consideration, because a thinking replica of ourselves could be incredibly useful to employers," he says.
"What happens if your company creates a digital twin of you, and says 'hey, you've got this digital twin who we pay no salary to, so why are we still employing you?'?
Mr Enderle thinks that ownership of such digital twins will become one of the defining questions of the impending metaverse era.
We have already started the journey towards human twinning - in the form of the above mentioned avatars - but these are currently rather clunky and primitive.
In Meta's (formerly Facebook) virtual reality platform, Horizon Worlds, for example, you may be able to give your avatar a similar face to your own, but you can't even provide it with any legs because the technology is at such early stages.
Prof Sandra Wachter, a senior research fellow in AI at Oxford University, understands the appeal of creating digital twins of humans, "it is reminiscent of exciting science fiction novels, and at the moment that is the stage where it is at".
She adds that whether someone will "be successful at law school, get sick, or commit a crime - will depend on the still debated 'nature versus nurture question'.
It will depend on good luck and bad luck, friends, family, their socio-economic background and environment, and of course their personal choices."
However, she explains, AI is not yet good at predicting these "single social events, due to their inherent complexity. And so, we have a long ways to go until we can understand and model a person's life from beginning to end, assuming that is ever possible."
Instead, it is in the fields of product design, distribution and urban planning where the use of digital twins is currently the most sophisticated and extensive.
In Formula One racing, the McLaren and Red Bull teams use digital twins of their race cars.
Meanwhile, delivery giant, DHL, is creating a digital map of its warehouse and supply chains to allow it to be more efficient.
And increasingly our cities are being replicated in the digital world; Shanghai and Singapore both have digital twins, set up to help improve the design and operations of buildings, transport systems and streets.
In Singapore, one of the tasks of its digital twin is to help find new ways for people to navigate, avoiding areas of pollution. Other places use the technology to suggest where to build new infrastructure such as underground lines. And new cities in the Middle East are being built simultaneously in the real world and the digital.
French software company, Dassault Systemes, says it is now seeing interest from thousands of firms for its digital twins technology.
So far its work has included using digital twins to help a hair care firm digitally design more sustainable shampoo bottles, instead of endless real-life prototyping. This cuts down on waste.
And it is enabling other firms to design new futuristic projects - from jetpacks, to motorbikes that have floating wheels, and even flying cars. Each has a physical prototype too, but the refining of that initial model happens in the digital space.
But the real value seen in digital twins is in healthcare.
Dassault Systemes' Living Heart project has created an accurate virtual model of the a human heart that can be tested and analysed, allowing surgeons to play out a series of "what if" scenarios for the organ, using various procedures and medical devices.
The project was founded by Dr Steve Levin, who had personal reasons to want to create a digital twin. His daughter was born with congenital heart disease, and a few year's back, when she was in her late 20s and at high risk of heart failure, he decided to recreate her heart in virtual reality.
Boston Children's Hospital is now using this technology to map out real patient heart conditions, while at Great Ormond Street hospital in London, a team of engineers is working with clinicians to test devices that may help children with rare and difficult-to-treat heart conditions.
New Tech Economy is a series exploring how technological innovation is set to shape the new emerging economic landscape.
Experimenting on a digital heart also has the knock-on effect of cutting down on the need to test on animals - one of the more controversial aspects of scientific research, says Severine Trouillet, global affairs director at Dassault Systemes.
The firm now plans more digital organ twins, including the eye and even the brain.
"At some point we will all have a digital twin, so that you can go to the doctor, and we can increasingly make preventative medicine, and make sure that every treatment is personalised," says Ms Trouillet.
Perhaps even more ambitious than replicating human organs is the race to build a digital version of our entire planet.
US software firm, Nvidia, runs a platform called Omniverse, designed to create virtual worlds and digital twins.
One of its most ambitious projects is to build a digital doppelganger of the Earth, capturing high resolution imagery of its entire surface.
Earth-2, as it is dubbed, will use a combination of deep-learning models and neural networks to mimic physical environments in the digital sphere, and come up with solutions to climate change.
In March this year, the European Commission, in conjunction with the European Space Agency among others, announced its own plans to make a digital twin of the planet, dubbed Destination Earth.
By the end of 2024, it hopes to have enough data from real-time observations and simulations to have a digital twin that will focus on floods, drought and heatwaves, alongside natural disasters such as earthquakes, volcanic eruptions and tsunamis, and provide countries with concrete plans to save lives in the face of these growing challenges.
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France24 - Monde
US Open : les joueurs russes et biélorusses autorisés à participer sous drapeau neutre
Publié le : 14/06/2022 - 22:29
FRANCE 24
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Alors que la guerre fait rage en Ukraine, les joueuses et joueurs russes et biélorusses, exclus de Wimbledon, sont en revanche autorisés à participer à l'US Open 2022, mais uniquement sous un drapeau neutre.
Le champion russe de tennis Daniil Medvedev va pouvoir défendre son titre à l'US Open. Le Grand Chelem new-yorkais, contrairement à Wimbledon qui les a exclus, a en effet décidé d'autoriser, mardi 14 juin, Russes et Biélorusses à participer à l'épreuve, uniquement sous un drapeau neutre, dans le contexte de l'invasion de l'Ukraine.
"La Fédération américaine de tennis autorisera les joueurs russes et biélorusses à participer à l'US Open 2022, mais uniquement sous un drapeau neutre. Aux côtés des autres tournois majeurs, de la Fédération internationale, des circuits masculin ATP et féminin WTA, l'USTA a déjà condamné et continue de condamner l'invasion injustifiée de l'Ukraine par la Russie", indique un communiqué de l'instance.
"L'USTA, aux côtés de ces organes du tennis, a soutenu la mise au ban des fédérations de tennis de Russie et de la Biélorussie et donc de toutes les compétitions internationales par équipes, ainsi que la directive imposant aux joueurs de ces pays de jouer sous un drapeau neutre lorsqu'ils concourent en dehors des compétitions internationales par équipes", ajoute-t-elle.
USTA Statement Regarding Russian and Belarusian Players:
June 14, 2022Des positions différentes selon les tournois
Ce faisant, l'US Open, qui "permet à tous les joueurs éligibles, quelle que soit leur nationalité, de participer à l'US Open 2022", opte pour la même ouverture auprès des joueurs et joueuses russes et biélorusses que Roland-Garros, qui les a autorisés à participer à l'épreuve il y a trois semaines, à la même condition du drapeau neutre.
Au printemps, les Masters 1000 d'Indian Wells et de Miami avaient adopté la même position, en autorisant ces sportifs à prendre part à leur tournoi, en dépit de protestations de certains joueurs et joueuses ukrainiens demandant qu'ils soient interdits de compétitions.
L'USTA dit vouloir lancer une série d'initiatives visant à amplifier les efforts humanitaires déjà en œuvre pour l'Ukraine, notamment en s'engageant à "apporter un soutien financier important, dont les détails seront annoncés prochainement".
La décision des organisateurs de Wimbledon d'exclure les joueuses et joueurs russes et biélorusses avait suscité des réactions plutôt critiques, et l'ATP et la WTA ont décidé de ne pas distribuer de points pour le tournoi cette année.
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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France24 - World
Serena Williams returns to competitive tennis with Wimbledon wildcard
Issued on: 14/06/2022 - 18:48
NEWS WIRES
Serena Williams will return to Grand Slam tennis for the first time in a year at Wimbledon later this month after being handed a singles wildcard entry by the All England Club on Tuesday.
The 23-time Grand Slam singles champion, who has not played since suffering an injury during her first-round match at Wimbledon 12 months ago, has plummeted to 1,208 in the world rankings.
Earlier Tuesday, Williams had indicated she would be at Wimbledon, which begins on June 27, when she posted an image of her white trainers on grass on Instagram along with the caption: "SW and SW19. It's a date. 2022, see you there."
The 40-year-old will make her return to competitive tennis next week at the Eastbourne International, where she has been given a wildcard into the doubles with Tunisia's Ons Jabeur.
"I am excited to return to the Rothesay International Eastbourne in England and to be back on the grass – a surface that has been so good to me throughout my career," said Williams.
"Eastbourne has a unique charm that you don't see anywhere else on tour and I'm looking forward to playing in front of the fans again."
The stage awaits.Our 7-time champion @serenawilliams will return to Wimbledon as a wild card this summer for her 21st appearance pic.twitter.com/7ddMAv7mOq
June 14, 2022Williams won the last of her seven Wimbledon singles titles in 2016 but reached the final in 2018 and 2019 after returning from having a baby.
She made a tearful exit last year after retiring during the first set against Aliaksandra Sasnovich due to a leg injury and doubts had been growing about whether she would return to the sport.
Her long-time coach, Patrick Mouratoglou, revealed in April that he had taken on a new role with Simona Halep.
Wimbledon is widely considered Williams's best chance of claiming a 24th Grand Slam singles crown to equal Margaret Court's all-time record.
Her last Grand Slam title came at the Australian Open in 2017.
Wimbledon board member Tim Henman, who reached four semi-finals at the tournament, said: "It is a good selection on the women's side.
"Serena requested (a wildcard) actually a couple of weeks ago and she is going to play down at Eastbourne. Hopefully she will get a good chance of getting some grass court preparation in."
British players dominated the rest of the wildcard list, with players including Katie Boulter and Liam Broady given spots in the singles main draws.
Joining them will be three-time Grand Slam champion Stan Wawrinka, who has returned from a long-term foot injury this season, and Dutchman Tim van Rijthoven, who beat Daniil Medvedev in the final of the s'Hertogenbosch grass court tournament on Sunday.
(AFP)
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Tsitsipas comes back from brink at Roland Garros as players debate Wimbledon
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France’s Tsonga bids emotional farewell to tennis career after French Open loss
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French porn site owner arrested over rape, pimping allegations
Issued on: 14/06/2022 - 12:13
NEWS WIRES
The owner of a French porn site and four others were detained by police Tuesday in Paris following an investigation into alleged rape and pimping, prosecutors said.
The "Jacquie et Michel" website bills itself as a hub for "amateur" porn videos and has been the target of abuse claims by women who say they have suffered violence on set.
Owner Michel Piron and his wife were taken into custody "over alleged pimping, complicity in rape and complicity in sexual assault between 2009 and 2015," said Nicolas Cellupica, a lawyer for the company that owns the website.
Paris prosecutors confirmed the couple and three others were arrested.
Police opened an investigation into the website in July 2020 after feminist groups said actresses complained of being subjected to non-consensual "out of the ordinary and painful" sexual acts.
Last month, representatives of Jacquie et Michel and France's other major porn site Dorcel were grilled by senators over practices in the industry after dozens of women came forward with abuse stories.
Last October, four French porn actors were charged with rape for the first time, over videos available for streaming on the "French Bukkake" website.
Feminists in France and elsewhere have been campaigning to lift the taboo over violence in an industry in which women have long been portrayed as consenting to such acts.
In the US, porn star Ron Jeremy is due to stand trial for the rape or sexual assault of 21 women and girls, although in March a Los Angeles judge said he must first be psychiatrically assessed.
(AFP)
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Perspective
Breaking the code of silence over sexual violence at elite French universities
French police arrest 61 in online child pornography investigation
#The 51%
‘Know My Name’: Sexual assault survivor recounts her tale of the healing process
France24 - World
Shipping movement continues in the Black Sea despite Ukraine war, sanctions
Issued on: 05/06/2022 - 20:07Modified: 05/06/2022 - 20:16
FRANCE 24
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In response to Western sanctions over its invasion of Ukraine, Russia has blocked hundreds of ships mostly containing Ukrainian grain exports in the Black Sea and the Sea of Azov. Despite the blockade, observers have noted near-normal rates of shipping activity throughout the area. Key regional player Turkey has so far refrained from taking on a decisive role in stopping potential theft of the grain.
The blockade risks causing a global food crisis as Ukraine is one of the world’s top agricultural suppliers, exporting upwards of 25 million tonnes of grain and other goods to international markets.
Some analysts say that Russia is using food as a weapon of war. The European Union hopes to overcome the supply problem by creating a land corridor to Poland’s Baltic Sea ports that would allow Ukraine’s vital food exports to reach the rest of the world.
The number of ships on the route is nearly the same as before the war at 40,000, according to experts.
According to Vasyl Bodnar, Ukraine's ambassador to Turkey, the problem is that Russia is taking advantage of the blockade it has imposed to "steal Ukrainian grain and send it overseas from Crimea, including to Turkey".
"In May alone, we counted at least 10 passages including two round trips from three vessels flying the Russian flag ... Not to mention those that we would have collectively missed."
According to an article in The Hill by Garrett I. Campbell, a retired US Navy captain, and Anna Borshchevskaya, a senior fellow at the Washington Institute for Near East Policy, one solution to this blockade could be to reflag international merchant vessels, meaning to have these ships fly flags from countries with which Russia has ties and thereby recommence international exporting that way.
Although Turkey has officially condemned Russia’s offensive in Ukraine, it has positioned itself as a neutral mediator and refused to join the West in implementing sanctions against Moscow.
Turkey is a key regional player thanks to the 1936 Montreux Convention regarding the Straits, an international agreement that could play a decisive role in the Ukraine conflict since it allows Turkey to decide if, and which, civilian vessels and military warships can pass through the Dardanelles and Bosphorus straits, which form the seagoing link between the Black Sea and the Mediterranean.
After Ukraine asked Turkey to intervene to maintain regional peace, Ankara agreed to close the straits to Russian warships in late February. Russian ships had entered the Black Sea in early February and Turkey said it would not prevent Russian warships from entering the sea if Russia claimed they were returning home. A diplomatic source in Ankara added that Turkey is not legally entitled to intercept commercial ships or search them.
"We don't follow the ships on their way out of the Straits. We monitor them 10 kilometres before they enter and 10 kilometres after they leave," the source told AFP on condition of anonymity.
Elizabete Aunina, a researcher at Amsterdam University, told AFP: "If we look at the vague words of the Montreux treaty, it leaves a lot of room for interpretation."
"It did not foresee that merchant vessels could be carrying stolen goods... Turkey has before showed a certain commitment to sticking to the very basic interpretation of the Convention as a way to also protect itself from entering deeper into the conflict."
The European Union has imposed an embargo on Russian imports but tankers flying Greek and Maltese flags can be seen sailing through the Bosphorus up to the Black Sea and heading to Russian ports.
Maritime corridors
From his terrace overlooking the Bosphorus, Yoruk Isik, a 50-year-old Istanbul-born geopolitical analyst, has been observing ship movements on this key waterway between the Black Sea and the Mediterranean for the past decade.
Isik uses a combination of real-time tracking applications, a strong network of observers, and Russian and Ukrainian activists as well as satellite images to keep an eye on vessels.
"We can see from end to end," he said.
Some freighters loaded the wheat at Ukrainian ports that were under Russian blockade such as Odesa, Chornomorsk and Mariupol, he said.
These ships are bound for Syria, where Russia has an operational base, and then either Lebanon or Egypt, two countries that normally buy 81% and 85% of their grain, respectively, from Ukraine and are facing a food crisis as a result of this war.
Isik also saw a flotilla of old Turkish boats that have "never been seen before in the area" suddenly appear under another flag in the Russian port of Novorossiysk, which are "likely under contract with the Russian government".
He gives a few examples of others : Kocatepe (now Tanzania), Barbaros (Equatorial Guinea), Hizir (Malta) and Sampiyon Trabzonsport (Cameroon). Isik, who has a list of the cargo ships that belong to the Russian defence ministry and those of the private companies operating on its behalf, feels that "what is happening is unacceptable".
Geopolitical fallout
Africa has also been severely affected by the war in Ukraine. When Macky Sall, Senegal's president and the current head of the African Union, met with Russian President Vladimir Putin on Friday he said Russia’s blockade of Ukraine and its grain exports had worsened food crises in Africa. But Sall also acknowledged that Western sanctions on Russia had aggravated Africa’s lack of access to grain.
Many African countries have longstanding ties to Russia, some of which date back to when the Soviet Union supported these countries’ wars of independence against their colonial rulers. Putin has made sure to cultivate these relationships and thus has managed to avoid the ire of many African countries regarding the war in Ukraine.
Russian Foreign Minister Sergei Lavrov will visit Turkey on Wednesday, June 8, to discuss the possibility of establishing "sea corridors" – although Russia is secretly exporting Ukrainian wheat for its own benefit, according to some analysts.
"This is the information we get but we cannot stop, or check, or question the intention of any cargo ship except if we feel a threat to Turkish peace or security," the diplomatic source said.
EU considering tighter sanctions
"If Russia exports Ukrainian products, nobody authorises Turkey to stop the vessels," said Yucel Acer, an international law professor at the University of Ankara.
The European Commission, however, is preparing its response, said a source in Brussels when their vessels are caught in the act.
"Most of these vessels are covered by European and British insurance: with this new package, they will no longer be able to use them," said the source. "This should have a significant impact."
But Turkey could do more, said Aunina of Amsterdam University.
"Following the annexation of Crimea (on 18 March 2014), Turkey technically banned ships from Crimea in its ports," Aunina said, adding: "This could be done as well."
Before the war, Ukraine was on track to become the world's third-biggest exporter of wheat. Africa and the Middle East both consume more bread products than other parts of the world and so are heavily reliant on Ukrainian exports. Africa imported $1.4 billion in wheat from Ukraine between 2018 and 2020, representing 12% of its wheat imports.
(FRANCE 24 with AFP)
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WAR IN UKRAINE
Russian blockade of Ukraine's ports puts global food supply at risk
AS IT HAPPENED
Russia says flagship Moskva cruiser of its Black Sea fleet has sunk
People & Profit
Global food crisis: Leaders urge action as Ukraine war strains supply chains
El País (ESP)
Los mejores consejos para mujeres que viajan solas por primera vez
MUJERESMariel Galán lleva 15 años recorriendo el mundo y se inició por un país desafiante como México. Una experiencia de la que extrae sus mejores recomendaciones para que emprender una aventura en solitario no sea un reto paralizante
“Hazlo, y si te da miedo, hazlo con miedo”. Cuando escuché por primera vez esta frase me hizo eco. Justamente así emprendí mi primer viaje sola: con temor, incertidumbre y poniendo en duda mi capacidad de resolver problemas estando en un país lejano. Además de mis inseguridades, tuve que sortear las de mis conocidos y enfrentarme a comentarios como: “No viajes sola, es riesgoso”. No los culpo; los estereotipos, la brecha de género y la vulnerabilidad a la que se enfrentan las mujeres en ciertos países nos lleva a reforzar este tipo de prejuicios, al punto de convertir nuestras creencias en limitaciones.
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Las mujeres han viajado solas desde épocas remotas y las adversidades siempre han estado presentes, aunque algunas han variado. A pesar de esto, hay algo que nos distingue: nunca nos hemos detenido. Las estadísticas lo comprueban. Según Statista, portal estadístico internacional, el 70% de los viajeros del mundo son mujeres, y de acuerdo con una investigación hecha por Booking.com el 62% de las latinoamericanas han realizado por lo menos un viaje internacional sin compañía.
Mis primeras aventuras comenzaron por México. Años más tarde pisé lo que me restaba de América (de norte a sur), Europa, África, Asia y países del Caribe. De mis experiencias tengo un cúmulo de consejos que resumo en estas líneas.
Elige tu destino
¿Cómo te imaginas tu primer viaje sola? ¿Caminando en un bosque, recorriendo una antigua ciudad, descubriendo una cultura nueva? Piénsalo y valora qué tan viable es emprenderlo con base a tu presupuesto, tiempo y experiencia. Si eres primeriza, comienza haciendo viajes de proximidad o visita países en los que te sientas cómoda con el idioma y la cultura.
La agencia Ampersand Travel, especializada en expediciones de lujo por Asia y África, lanzó la guía mundial Wander Women Index 2020. A través de una lista reveló los mejores destinos para viajar sola basándose en cuestiones como las facilidades que esos países le ofrecen al turismo femenino o en la seguridad, derechos de las mujeres. Según este registro, los seis países más seguros, por orden de mención, son: Nueva Zelanda, Países Bajos, Francia, el Reino Unido, Suiza y Canadá.
La información es poder
Creo que el conocimiento me protege de lo peligroso que es estar desinformada. Me tomo un buen tiempo para planear y averiguar cuáles son los mejores sitios para hospedarme, cómo es la cultura, qué tan complejo es el medio de transporte, etcétera.
El hospedaje es clave
Para el alojamiento busco opciones céntricas y cercanas a estaciones de metro. Mi máxima es leer los comentarios de otras viajeras. Hay muchos buscadores, pero algunos de los que más uso son Booking.com, Hoteles.com, Expedia y Airbnb (en caso de que el anfitrión viva en el mismo espacio, prefiero que sea mujer y que tenga buena calificación).
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Implementa estas medidas de seguridad
Una de mis reglas de oro es ser tan prevenida como lo soy en mi propia ciudad. Estas son algunas de mis consideraciones básicas: nunca camino de noche estando sola, no me quedo dormida en ningún medio de transporte, siempre que conozco a alguien en mi viaje me mantengo en sitios públicos y no suelo decirles en dónde me hospedo. Además, guardo mi dinero en más de un sitio, mantengo informada a mi familia de mis actividades y elijo a uno de mis contactos para compartirle mi ubicación en tiempo real. Para complementar, cuelgo un silbato en el cierre de mi mochila y lo tengo a mano para hacerlo sonar en caso de emergencia. Si quiero salir de la noche, planeo cómo regresar a mi alojamiento, procuro no llevar bolsa y me mantengo pendiente de mis bebidas. Finalmente, confío en mi intuición, esa corazonada que me alerta e indica si es mejor retroceder, actuar o irme de un lugar.
Haz uso de la tecnología
Tener internet cuando viajas sola es imprescindible. Lo que me funciona mejor es comprar un chip de alguna compañía local del país o continente al que llego. A pesar de que mi número original es de México, sigo manteniendo mis contactos de WhatsApp, pero me aseguro de tener desbloqueado mi teléfono. Otra opción es comprar tarjetas internacionales o un hotspot con internet móvil. Las aplicaciones también son de gran ayuda, utilizo el Traductor de Google, Google Find My Device y la VPN Surfshark (una red privada virtual con la que me conecto de forma segura a wifi público y que evita el robo de mis datos).
Asegúrate
Contratar un seguro de viajes es algo que hay que hacer por responsabilidad y prevención. Existen compañías que ofrecen asistencias al viajero, un servicio que es más completo que un seguro médico internacional.
Contrata experiencias
Buscar experiencias viajeras en el destino es para mí la mejor manera de hacer amigos. En muchos países he conocido gente, pero recuerdo con cariño a María, una española que se convirtió en una gran aliada luego de coincidir en una excursión de barranquismo en Ecuador o al grupo de amigos que hice en Colombia después de tomar una clase de vallenato.
Viaja ligera
Empacar liviano tiene muchas ventajas: te dará mayor movilidad, te ahorrará cansancio, tiempo, distracciones... Respondiendo a la pregunta: ¿mochila o maleta? Me siento más cómoda con una mochila porque me es más práctico caminar y subir al transporte público, pero esto es cuestión de gustos. La mía es de 50 litros, tiene suficientes compartimentos y tirantes acolchonados.
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Adéntrate en la vida local
Convivir con un lugareño me hace sentir cobijada y cercana a la cultura del país que esté recorriendo. Los locales suelen darme los mejores consejos para visitar sitios pocos turísticos y vivir viajes más auténtico. Fue gracias a Héctor, un pescador con el que platiqué en Ixtapa Zihuatanejo, que descubrí la mejor marisquería de mi país.
El temor de viajar sola se me quitó viajando, aunque suene redundante. Sin miedo o con él, somos una ola creciente de exploradoras, que al encontrarnos, creamos comunidad y nos reforzamos. Si me lees, te repetiré lo que digo en mis vídeos: “Viaja, no estás sola”.
Mariel Galán es creadora del canal de YouTube Mariel de Viaje y del blog marieldeviaje.com. A través de sus vídeos y reportajes da consejos útiles de viajes e inspira a la gente a recorrer el mundo.
Encuentra inspiración para tus próximos viajes en nuestro Facebook y Twitter e Instragram o suscríbete aquí a la Newsletter de El Viajero.
France24 - World
Russian speakers reject the 'language of the enemy' by learning Ukrainian
Issued on: 30/05/2022 - 19:39
David GORMEZANO
One of the stated goals of Russia’s “special military operation” in Ukraine was defending Russian-speaking populations who were allegedly being persecuted by Ukrainian nationalists. Ironically, since the start of the war, Russian speakers in Ukraine have been signing up for classes to improve their Ukrainian-language skills.
In Vyshhorod in the suburbs of Kyiv, around 12 women greet each other in the town hall where they have gathered on a Saturday morning. Dora and Roxanna fled Donbas in 2014 after the Donetsk and Luhansk regions were captured by pro-Russian militias armed and financed by Vladimir Putin’s government. Tatiana and Larissa are Russian and have lived in Ukraine for many years. And Olga, a Belorussian national, has lived in Kyiv since 2020.
All Russian speakers, they are here for the same reason: they want to improve their Ukrainian-language skills. Tatiana admitted finding the Ukrainian alphabet difficult. She has been coming to classes for three years and has made some progress. But “In everyday life, I still use Russian,” she said. Wearing a T-shirt in the colours of the Ukrainian flag, Roxanna said that Russian is her mother tongue. “I learned Ukrainian at school in Donetsk, but it’s not my language of choice. No one ever forced us to speak Ukrainian.”
Ukraine is a largely bilingual country, but long-standing tensions with Russia have caused a shift toward the Ukrainian language in official life. Following the 2014 Maidan Revolution and years of fighting in Donbas, learning Ukrainian became mandatory in schools in 2017. A law was passed in 2019 that initiated a process to make Ukrainian language materials obligatory in all areas of the public sector.
‘I started taking classes after the invasion’
Now public sentiment is further reducing the amount of Russian being spoken. A recent poll from the Ukrainian Institute found that, in 2022, only 16 percent of Ukrainians claimed Russian as their mother tongue compared with 40 percent in 2012. More than half of respondents (51 percent) said that they only spoke Ukrainian in their daily life while 33 percent said they used Ukrainian and Russian interchangeably.
Oleksander is a 23-year-old Russian teacher in Kyiv who is originally from the Donbas. He speaks Russian with a translator who speaks Ukrainian, and both are able to understand each other perfectly. Nonetheless, he says, the use of Russian “will decline in Ukraine” as a result of the war. He has started telling people that he teaches foreign literature rather than Russian.
Until early April, members of the Saturday morning class in Vyshhorod were hiding out in their homes and taking cover in basements and shelters as air raid sirens sounded. Russian troops got within 12 kilometres of the town before being pushed back by Ukrainian forces.
Larissa was born in Russia but has lived in Ukraine for 40 years. “My children speak Ukrainian and it bothers me that I don’t speak it very well,” she said. “At the moment, I feel a little ashamed not to speak Ukrainian in Ukraine. I started taking classes after the invasion on February 24, and I regret not signing up earlier.”
‘It’s not just about learning grammar’
Over the past three months, Russian troops have allegedly committed atrocities in Ukraine under the guise of “de-Nazifying” the country with the support of Russian-speaking populations. In doing so, the Kremlin has stirred up powerful anti-Russian sentiment, even among those who have spoken Russian for decades.
Although they all grew up speaking Russian, the war has reinforced a desire among these women to master the Ukrainian language and forge stronger connections with Ukrainian culture. “We had one case where a woman worked at the post office and her bosses really wanted her to learn Ukrainian,” said Dora, from the Russia-speaking region of Luhansk. “But here, the most important thing is to share Ukrainian culture and get to know Ukrainian poets and authors. It’s not just about learning grammar.”
The class opened with a patriotic poem celebrating national independence. The closing words have now become familiar: “Glory to Ukraine, glory to the heroes.” In the poem, those who resist the invader are called Banderites – named after Ukrainian nationalist Stepan Bandera, who was a Nazi ally during World War II but whose supporters also fought against the Soviets and the Poles in the 1940s.
The controversy surrounding this figure in Ukrainian history is not an issue for Olga, who fled fierce repression under Belarussian President Aleksandr Lukashenko during the country's 2020 elections. “We can celebrate all the members of the resistance who fought against the Soviets, the Nazis or the Poles,” she said. “The important thing is that Belarussians or Ukrainians can be free. We are living through historic times.”
‘The Russian language is not guilty’
The Russian invasion of Ukraine is the latest battle in the 500-year-long fight of Slavic nations for freedom from Russian imperialism. But even among the youth witnessing Russian aggression for the first time, the desire to distance themselves from the Russian language is strong. Roxanna’s daughter Alissa, 10, accompanies her to language class.
“When I’m older, I want to speak Ukrainian and English,” she said. “Not Russian. That is the language of the enemy.”
For some Russian-speakers, links with Russia have been damaged irreparably. In Vyshhorod, Dora spoke for many in the class when saying that it could take generations to repair trust between the two nations. “The Russian language is not guilty for what the Russian’s are subjecting us to,” she said. “But decades, even centuries, will have to pass – until then we will never be brothers. The world has to understand that Russians have never hurt a country as badly as they have hurt ours. But we will win.”
This article was translated from the original in French.
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ON THE GROUND
War in Ukraine: Aboard the train taking Ukrainians away from the Donetsk, Luhansk regions
AS IT HAPPENED
Zelensky visits Ukraine’s east as Russia makes push for Donbas
AS IT HAPPENED
French foreign minister demands probe into journalist’s death in Ukraine
France24 - World
Population decline in Russia: ‘Putin has no choice but to win’ in Ukraine
Issued on: 24/05/2022 - 20:02
Cyrielle CABOT
With a slumping birth rate, a death rate on the rise and immigration slowly falling, Russia is experiencing population decline. Despite having launched some of the most encouraging childbirth policies, Putin is now facing a major problem for someone who believes population is synonymous with power, says French demographer Laurent Chalard.
Russia’s population has been declining at a dizzying rate for the past 30 years. The demographic trend has been steadfast since 1991, when the Soviet Union fell and Russia counted 148.2 million inhabitants within its far-reaching borders. By 2021, that number had fallen to 146.1 million, according to Russian statistics agency Rosstat. What’s even more striking is that, according to demographic projections, the country’s population will continue to fall and reach between 130 and 140 million inhabitants by 2050.
“Russia is paying the cost of the 90s,” explains Alain Blum, a demographer at the National Institute for Demographic Studies (INED) in France. “When the Soviet Union fell, the country plunged into a serious demographic crisis. For the first time, Russia’s mortality rate significantly exceeded its birth rate, leading to a decline in its population.” By the early 2000s, Russia had a population of only 143 million.
“Today, people of childbearing age are those who were born during that period, and there simply aren’t enough of them to drive population growth,” the researcher explains. Especially given that Russia is also facing an increased mortality rate at the moment as a result of the Covid-19 pandemic.
Childbirth policies and migration
But that’s not to say that President Vladimir Putin, who came to power in 2000, hasn’t made efforts to curb the trend. In addition to modernising hospitals and improving healthcare options, he also launched a major set of childbirth policies. “Russia has become one of the most encouraging countries in this regard,” Chalard, who specialises in population movements, points out.
“In recent years, the government has set up financial aid programmes for parents, family allowance systems, bonuses for large families…” Chalard recounts. “Not to mention very active propaganda around the issue. Putin himself regularly advocates for family values and calls on the population to have kids in his public speeches.”
At the same time, Putin has pursued a vast migration policy by opening Russian borders to immigrant workers who often come from Central Asia, facilitating naturalisation procedures for Russian speakers and giving out Russian passports to inhabitants of neighbouring countries. But these migratory movements were stopped dead in their tracks due to Covid-19.
‘Putin is obsessed’
“Putin is obsessed with this demographic issue,” says Chalard. “In his mind, the power of a country is linked to the size of its population. The larger the population, the more powerful the state.”
Following this mindset, Putin presented the demographic crisis as a “historic challenge” in January 2020, and assured his country that “Russia’s destiny and its historic prospects depend on how numerous we will be”.
In the face of this, population decline is clearly a key motivator for Russia in its war against Ukraine, Chalard and Blum agree. Ukraine has a population of 44 million people who are mostly of Slavic descent from the former Soviet bloc. For Putin, the invasion is not only about capturing territory he believes belongs to Russia, but about gaining control over a population he wants to "integrate" into the country.
In its latest population census, Moscow has included the 2.4 million inhabitants of the Donbas, parts of which were administered by pro-Russia separatists before the current invasion. For several weeks now, the Kremlin has also decided to refocus its efforts in the east of Ukraine with one objective in mind: organising local referendums on potential integration into Russia.
Consequences of the war in Ukraine
But could Putin's ambition to boost population growth backfire and, conversely, worsen the demographic crisis?
“If I take Ukrainian sources into account, Russia has sent 165,000 soldiers into Ukraine. That’s nothing compared to the total population, meaning deaths from the war will have a very small impact on Russian demography,” says Chalard. “Unless the situation turns into a global conflict and forces Russia to increase its troop deployment considerably.”
“On the other hand, this demographic anxiety could explain why Moscow is somewhat reluctant to send more soldiers to the front line. The government is well aware that limiting troop losses is important, especially young ones,” the demographer adds.
But the war could also catalyse another phenomenon: Russia’s brain drain. According to the Financial Times, some 150,000 people working in new technologies have fled the country. Many of them have settled in Israel or Turkey, countries stepping up their efforts to attract this wave of workers. “Once again, the impact on countrywide demographics will be limited since the phenomenon is quite marginal. On the other hand, from an economic point of view, this [trend] could have a significant impact in a context already troubled by sanctions,” Chalard explains.
No trust, no babies
Alexey Raksha, a Russian demographer living in Moscow, is already predicting a sharp drop in childbirth over the coming months as a reaction to the war in Ukraine, but above all to the economic crisis linked to the sanctions. “During economic crises, people are less inclined to have children, which is logical,” he explains. “Trust in the future plays a key role in a country’s birth rate.”
“The war will affect births from December,” Raksha predicts. “We’ll see the effects as early as 2023. It’s going to be a bad year for childbirth in Russia. And the following year won’t be much better,” he concludes. His predictions are supported by the latest statistics from Rosstat, which reported a 5 percent drop in births in the first quarter of 2022 compared to last year.
“I think that everything will depend on who wins the war,” adds Chalard. “If Russia wins, the resulting joy could lead to a boom in births. But losing and getting bogged down in an economic crisis will have the opposite effect,” he says. “What is certain is that Putin has his back against the wall. From a demographic point of view, he has no other choice but to win.”
This article has been translated from the original in French.
© France Médias Monde graphic studio
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In the papers
The lessons learned after three months of war in Ukraine
Number of displaced people passes 100 million for first time, says UN
Perspective
Russian invasion of Ukraine is a 'war of civilisation', historian says
New York Times - World
Chile pierde en su intento de sustituir a Ecuador en el Mundial
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La federación chilena de fútbol argumentaba que Ecuador debía ser expulsado del torneo por utilizar un jugador no elegible durante la fase de clasificación. La FIFA no estuvo de acuerdo.
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Por Tariq Panja
El intento de Chile de expulsar a su rival sudamericano, Ecuador, de la Copa del Mundo fracasó el viernes, cuando un panel disciplinario del organismo rector del fútbol mundial rechazó un reclamo de que Ecuador había alineado a un jugador no elegible en varios partidos de clasificación.
El caso giraba en torno al defensa Byron Castillo, que según Chile no solo había nacido en Colombia, sino que tenía tres años más de los que figuraban en los documentos que lo identificaban como ecuatoriano. La federación de fútbol chilena presentó documentos de registro, incluyendo certificados de nacimiento, que, según dijo, respaldaban su reclamación.
De acuerdo con las normas de la FIFA, la alineación de un jugador no elegible puede dar lugar a la pérdida de cualquier partido en el que participe dicho futbolista.
Ecuador quedó en cuarto lugar en las eliminatorias del continente, con lo que obtuvo una de las cuatro plazas de pase automático asignadas a Sudamérica para el Mundial. Pero Chile había exigido que Ecuador perdiera los ocho partidos de clasificación en los que participó Castillo, y que sus rivales en esos encuentros recibieran tres puntos por partido. Los funcionarios chilenos habían calculado que esa fórmula cambiaría los resultados de la clasificación en Sudamérica y llevaría a Chile al Mundial de Fútbol a expensas de Ecuador.
La FIFA dijo que sus funcionarios habían analizado las presentaciones de todas las partes involucradas en el caso —que también involucró a Perú, país que competirá en una clasificatoria internacional el lunes por un pase a Catar— antes de concluir que Ecuador no tenía ningún caso que responder.
Chile dijo que apelaría el fallo.
“Estamos consternados con la decisión”, dijo Eduardo Carlezzo, abogado que representa a la federación chilena. “Es una enorme cantidad de pruebas, tanto de Colombia como de Ecuador, lo que demuestra sin ninguna duda que el jugador nació en Colombia. Por lo tanto, apelaremos y esperamos que esas evidencias sean consideradas en su totalidad”.
La federación ecuatoriana de fútbol emitió un comunicado después de que Chile presentara su demanda en mayo, en el que rechazaba lo que calificaba de “infundados rumores” sobre Castillo, de quien dijo que era ciudadano ecuatoriano en el sentido jurídico y deportivo.
“Rechazamos categóricamente cualquier intento de quienes pretenden evitar su participación en el Mundial de Fútbol de Catar 2022, la cual fue obtenida legítimamente en la cancha”, dijo entonces la federación.
Los antecedentes de Castillo han sido cuestionados durante varios años, después de que una investigación más amplia sobre las inscripciones de jugadores en Ecuador analizó cientos de casos y dio lugar a sanciones para al menos 75 jugadores juveniles que se descubrió que habían falsificado sus documentos. Temerosos de un error que pudiera poner en peligro las esperanzas de Ecuador en la Copa del Mundo de este año, los responsables de su federación nacional de fútbol habían aplazado la incorporación de Castillo a la selección de mayores hasta este año.
Hace dos años, de hecho, el presidente de una comisión especial de investigación convocada por la federación pareció sugerir que Castillo era colombiano, algo que los funcionarios chilenos argumentaron que habían corroborado.
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L'Humanité
Le «Parc» : 50 ans d'histoire de l’arène des Princes
Il était une foisLe 25 mai 1972, le Parc des Princes accueillait son premier match. Le coup d’envoi d’émotions grandioses, servies par le PSG, le XV de France et les Bleus, tel le sacre de 1984. Devenue « monument national », l’enceinte parisienne – bijou de conception – s’ouvrira aux stars du rock, au pape... Récit d’un vaisseau des Trente glorieuses où s’est façonnée une partie de l’histoire du pays.
Lionel VenturiniIl a rendu le béton aérien. Le nouveau stade des compétitions internationales des équipes de France de football et de rugby ouvre le 25 mai 1972 avec une rencontre modeste, un match amateur retour des éliminatoires des JO 1972 de Munich. L’équipe de France olympique reçoit sa consœur soviétique, en tâchant de faire oublier le 5-1 infligé à l’aller.
Malgré la nouvelle enceinte remplie aux deux tiers (35 000 spectateurs, dont… 30 000 écoliers invités pour faire nombre), l’URSS d’Oleg Blokhine, futur ballon d’or trois ans plus tard, l’emporte 1-3. Les tribunes seront en revanche pleines le 4 juin 1972, pour la finale de la Coupe de France de football opposant, devant Georges Pompidou, l’OM à Bastia (2-1 pour les Marseillais). Vingt-six années durant, le « Parc », comme joueurs et supporters l’appelleront la plupart du temps, sera l’écrin des plus sublimes moments de football et de rugby.
Une ancienne zone de chasse de la noblesse
Dans la France de Georges Pompidou, il était temps que le pays se dote d’un stade moderne, audacieux dans sa forme, pour accueillir un football de plus en plus professionnel. Jusqu’à ce premier match de mai 1972, c’est le vieux stade Yves-du-Manoir, à Colombes, qui abrite les matchs internationaux de football et de rugby, ainsi que les finales de la Coupe de France.
L’enceinte des Hauts-de-Seine peut certes recevoir plus de 60 000 spectateurs, mais le manque d’investissements se fait ressentir, l’inconfort est là, au point que les trois quarts des tribunes seront bientôt interdites au public, avant d’être rasées.
La France des Trente Glorieuses ne sait pas alors que ces dernières vont bientôt s’achever quand, au milieu des années 1960, est prise la décision de doter la capitale d’un stade moderne et d’un troisième Parc des Princes. Sur l’emplacement de ce qui était à la fin XVIIIe siècle une zone de chasse de la noblesse, s’élève à partir de 1897 un premier stade vélodrome du Parc des princes : 3 200 places assises seulement, mais le directeur du stade, un certain Henri Desgrange, a le sens du spectacle – et de ses affaires.
Celui qui est aussi le directeur de « l’Auto-vélo » et le créateur du Tour de France cycliste en 1903, pour augmenter les ventes de son journal, prend ainsi soin d’y faire arriver l’ultime étape du Tour, jusqu’en 1967. Le Parc est alors plutôt un vélodrome prisé, même si des matchs de « football-association » ou de « rugby football », comme l’on disait alors, s’y déroulent.
Boxe anglaise et patinage artistique
En 1932, ce premier Parc évolue, les tribunes s’agrandissent, offrant 40 000 places, et leurs noms demeurent, encore aujourd’hui, tribune présidentielle, Paris, Auteuil et Boulogne. Ce deuxième Parc des princes est toujours à prédominance cycliste, le long des 454 mètres de ciment rose qui ceinturent l’arène centrale.
À côté des rencontres de Football et de rugby, de matchs des Bleus, du Stade français ou du Racing, la boxe anglaise s’y invite parfois et même le patinage artistique, en 1933. C’est là que Nicolas de Staël a, en 1952, un choc esthétique et peint cinq toiles sur les footballeurs du Parc, où la pelouse peut être pour lui rouge ou bleu sombre.
En 1967, Raymond Poulidor franchit en vainqueur de l’étape la porte du Parc et referme sur lui l’histoire entre le Parc et le vélo. C’est que pointe à Paris une autre enceinte, le boulevard périphérique. Construit tronçon par tronçon, celui-ci s’approche des beaux quartiers de l’ouest de la capitale. Son tracé passe juste… en dessous des tribunes du stade. Le second Parc est détruit pour laisser place à l’enceinte qui se dresse aujourd’hui encore.
50 portiques courbes
Son architecte, Roger Taillibert, y multiplie les audaces. Le Parc, c’est d’abord un coup de crayon, une ondulation de sa cime rythmée par 50 portiques courbes de béton précontraint, chacun de hauteur différente. « J’ai utilisé le béton, dira-t-il, pour démontrer qu’il pouvait être aussi intéressant que l’acier. Il peut prendre la même forme que ce dernier et la même résistance. Il propose aussi un espace beaucoup plus vivant. » « Le vocabulaire plastique du béton armé est si riche que l’on ne se lasse jamais de l’explorer », affirmait en écho Oscar Niemeyer, le grand architecte brésilien.
Ancré dans l’aire urbaine de la capitale, le Parc des princes, et ses encorbellements qui ajoutent des jeux d’ombre à sa façade, surgit au détour de la rue parisienne ou du périphérique, près de la porte de Saint-Cloud. Enchâssé dans les beaux quartiers parisiens, le stade se découvre mieux de l’intérieur : 77 000 m3 de béton et 7 000 tonnes d’acier l’enserrent.
Taillibert signera par la suite un stade plus audacieux encore, celui de Montréal pour les JO de 1976. Là encore, ce sera en béton, avec un toit rétractable – jamais il ne fonctionnera –, attaché par des câbles à une tour inclinée de 165 mètres de haut. Le Canada imputera à l’architecte et au maire de Montréal une lourde part de responsabilité dans le naufrage financier de ces jeux Olympiques.
Taillibert pourtant, à 80 ans, concevra encore des stades en Afrique du Sud, en prévision de la Coupe du monde de 2010, avant de mourir en 2019. En comparaison, le Parc des Princes, avec une facture finale de 150 millions de francs (168 millions d’euros en 2022 actualisés avec l’inflation), quoique doublée par rapport au devis initial, paraît raisonnable.
Un chaudron de béton
Le Parc, où aucun pilier n’est là pour gêner la vue des spectateurs, est aussi le premier en Europe à se doter d’un éclairage intégré sur le pourtour du toit, là encore pour libérer le regard. L’absence de piste d’athlétisme et le fort degré d’inclinaison des tribunes, comme dans les stades anglais, permet à la majorité des 45 000 spectateurs d’être à proximité des lignes de touche.
L’ellipse dessinée par Taillibert a toutefois un inconvénient majeur les tribunes situées dans les virages sont, elles, éloignées des buts, à l’instar des stades de la Beaujoire à Nantes ou de Gerland à Lyon. L’absence de parking est critiquée, tout comme la capacité, modeste. Mais quand Taillibert livre le stade, au terme d’un chantier principal de vingt-quatre mois, l’architecte sait ce qu’il a fait : un chaudron de béton.
« Quand les gens chantent, explique-t-il dans le documentaire “Le Parc, prince des stades”, de Nicolas Bergès (voir « En savoir plus »), le bruit tourne comme dans les arènes de Rome. » « Effectivement, une arène », songe lui aussi le rugbyman Jean-Baptiste Lafond, qui a plus à l’esprit l’image de gladiateurs secoués. La clameur du Parc, elle, peut tout autant porter qu’intimider. « On entend bien quand on se fait siffler », admet le footballeur Daniel Bravo, resté sept saisons sous le maillot parisien.
Jean-Pierre Rives, maillot en sang
Jusqu’à ce qu’il soit détrôné par le Stade de France, en 1998, pour les compétitions internationales, le Parc des Princes fut l’emblème de la nation. Club résident depuis son accession en première division en 1974, le PSG y gagne, en 1982, la Coupe de France face à Saint-Étienne au terme d’une rencontre épique, avec les supporters envahissant le terrain pour les tirs au but, devant un François Mitterrand impassible. C’est là encore que Jean-Pierre Rives en sort le maillot en sang, lors d’un France-Galles en 1983 – en fait, le sang de Serge Blanco qu’il a involontairement percuté. Là encore que les Tricolores emmenés par Platini remportent la finale du championnat d’Europe en 1984, face à l’Espagne (2-0).
À quelques reprises, le Parc sort de sa destination initiale, il accueille le pape Jean-Paul II en 1980, un concert des Stones en 1990 ou des Pixies en 2004, en dépit d’une acoustique inadaptée, voire un meeting de Jacques Chirac lors de la campagne présidentielle de 1981.
La face sombre du supportérisme
Le Parc est bien sûr indissociable du Paris Saint- Germain Football club (1), qui ne l’a plus quitté depuis 1974 et son accession à la première division, avec Just Fontaine comme entraîneur et Daniel Hechter comme président – le couturier dessinera le maillot historique du club. Quand Canal Plus rachète le PSG à Francis Borelli en 1991, c’est avec l’ambition de transformer le club parisien. L’aboutissement est ce titre de vainqueur de la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupes, en 1996, avec Luis Fernandez.
Le Parc, c’est aussi la face sombre du supportérisme ultra. Deux fois il fut endeuillé par la mort de supporters aux abords du stade. En 2006, un supporter du Paris SG est abattu par un policier lors d’échauffourées à la sortie d’un match contre l’Hapoël Tel-Aviv. En 2010, un supporter ultra meurt de ses blessures au cours d’un affrontement entre hooligans de la tribune Auteuil et de la tribune Boulogne. Sommé de réagir, le PSG se débarrasse du problème en supprimant les abonnements annuels à prix réduit.
Après l’intermède du rachat par le fonds d’investissement Colony Capital en 2006, le PSG est racheté en 2011, avec la bénédiction du président Nicolas Sarkozy, par une entité du fonds souverain qatari Qatar Sports Investments (QSI), émanation du soft power de l’émirat. QSI injecte des moyens conséquents dans le club, lui permettant d’écraser le mercato mondial et d’attirer des joueurs parmi les plus chers au monde, comme Neymar, Mbappé ou Messi.
L'aire des Qataris
Le représentant du fonds qatari, désormais propriétaire à 100 % du club, Nasser Al Khelaïfi, PDG depuis novembre 2011, engage vite des travaux de transformation du Parc. À commencer par des entrées modifiées pour rendre moins visible la présence de policiers… Ses invités se nomment Leonardo Di Caprio, Jay-Z ou Beyoncé ; 2 000 places supplémentaires sont créées pour une jauge qui approche les 48 000 au total. Plus de spectateurs choisis aussi : les places VIP en loges passent de 1 600 à 4 500 quand il n’y en avait que 350 dans les années 1980, des chiffres qui signent les transformations du football professionnel. « On s’est inspiré de l’avenue Montaigne », reconnaît l’architecte Tom Sheehan, qui a œuvré à la rénovation des espaces VIP du Parc. Les touristes se pressent pour visiter le vestiaire des joueurs, le couloir qui répertorie les maillots historiques du club, se calent dans les sièges rembourrés des loges qui contrastent avec les strapontins des virages.
Les Qataris ont fait entrer le Parc dans la cour des grands du foot business. Une loge à l’année peut monter à 300 000 euros, et Nasser Al Khelaïfi a obtenu de la Mairie de Paris (propriétaire du stade) un accord pour porter la capacité du Parc à 60 000 places après les JO 2024. En 1997, pour le dernier match au Parc du XV tricolore, Richard Bohringer prononce sur la pelouse, micro en main, une fois le match terminé, l’oraison funèbre d’un Parc qui en termine avec les matchs internationaux : « Une âme restera, un stade va s’éteindre, mais son écho nous suivra. »
(1) Voir « l’HD » n° 723 du 10 septembre 2020, « Paris Saint-Germain. Cinquante ans, encore trop jeune pour le sommet ? » par Patrick Mignon.
EN SAVOIR PLUS
« Roger Taillibert, architecte », d’Alain Orlandini, éditions Somogy, 2006.
« Le Parc, prince des stades », documentaire de Nicolas Bergès, 52 min, Productions-France Télévisions, 2012. Disponible en DVD et VOD sur capuseen.com
« Parc », de William S. Touitou et Jérôme Bénadiner, documentaire de 70 min, When We Were Kids Production, 2010 ; whenwewerekids.fr
Pour visiter le Parc : psg.fr/stadium-tour
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After Queen Elizabeth, what future for the Commonwealth?
Issued on: 04/06/2022 - 11:58
Diana LIU
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As the United Kingdom celebrates Queen Elizabeth’s 70th year on the throne, many in Britain and abroad are questioning the future of the Commonwealth of Nations, a group of 54 nation-states largely comprised of former British colonies which the Queen has championed throughout her reign. What purpose does this international club of nations serve, and what may the future hold?
With roots in the British empire, the Commonwealth in its modern-day form came about in 1949 with the London Declaration establishing a precedent of member states being “free and equal”. Membership was not contingent on recognising the British monarch as the head of state. King George VI was the political association’s first head, and Elizabeth II took over in 1952 after her ascension to the throne.
Based on free and voluntary cooperation, the 54-member organisation represents about a quarter of the world’s population, with the vast majority being former British colonies.
These member states share in the values of democracy and human rights and champion youth affairs and the environment, among other issues. They participate in a biennial Commonwealth Heads of Government meeting, over which the queen presides, and the Commonwealth Games, an international sporting event which occurs every four years.
“The Commonwealth was created as an alternative way to keep ties of voluntary friendship and mutual interest among nations linked through English language and, for the most part, relationship with Britain as former colonies,” said Cindy McCreery, historian and senior lecturer at the University of Sydney and a specialist in the history of the British Royal Family.
“One of its key achievements is keeping so many diverse states in it - Canada, the UK, Australia, India, Caribbean countries and former colonies in Africa,” McCreery added. “The Commonwealth is also remarkable in that states have left and come back - like South Africa, which left the organisation under apartheid and came back voluntarily”.
Throughout her reign, Queen Elizabeth has played a crucial role in championing the Commonwealth and maintaining its relevance.
“The Commonwealth has always been a priority to the Queen, which is a key reason as to why it still survives,” said Craig Prescott, a lecturer in UK constitutional law at Bangor University.
“She has visited countries in the Commonwealth throughout her reign until relatively recently — her last trip abroad was to Malta in 2015 for the Heads of Government meeting. She has always reminded people of the importance of the Commonwealth, in her Christmas address or in her Commonwealth Day message."
“Elizabeth has been enormously influential. She has taken a great interest in leadership in the Commonwealth Heads of Government meetings, has tried to patch up differences between leaders and keep people feeling as though it is relevant for their nation to stay in the Commonwealth”, McCreery added.
A hangover from the colonial past or a useful platform for smaller states?
Although some of the wealthier nations in the Commonwealth, such as Australia, New Zealand, and Canada, still retain the Queen as their head of state, members in the Caribbean seem keen on breaking with the royal hierarchy. Officials in at least six countries in the Caribbean have indicated they they plan on removing the monarch as their sovereign following Barbados, which became the region’s newest republic at the end of 2021.
Prince William and Kate Middleton, the Duke and Duchess of Cambridge, visited the Caribbean in March in what was widely seen as an attempt to persuade countries not to sever ties with the monarchy. Their visit was met with protests in Belize and in Jamaica, where people called for a formal apology from the royals for the enslavement of Africans and demanded reparations.
Yet, even as smaller states move to reject the monarchy as a symbol of a colonial past to which they no longer wish to be tethered, staying in the Commonwealth could be seen as a way to continue to reap certain benefits under the British crown.
“When Barbados became a republic, it no longer had the Queen as the head of state, but this didn’t change its relationship to the Commonwealth. We don’t see countries leaving the Commonwealth en masse when they become republics,” said McCreery.
“On their own, small states in the Caribbean would have very little leverage in international affairs - so the Commonwealth is the main avenue they have for getting critical mass. The organisation offers a way for smaller states to band together and potentially have more influence regarding issues like climate change. It gives them a global platform to talk about issues of concern to them, find fellow members that share similar experiences, and potentially get wealthier members like Australia to help out in a spirit of friendship,” she added.
“It is significant that 54 nations signed up for it. I think nations feel that there is something in it for them, and that it’s not just a colonial hangover.”
What future for the Commonwealth?
As the monarch celebrates her platinum jubilee, many are asking what the future of the Commonwealth will look like when its strongest champion is succeeded by Prince Charles, who is presently heir to the British throne. The Commonwealth has been criticised as being ineffective, with a poor track record of bringing about major policy changes, and many have suggested that it has perhaps run its course historically.
“The biggest open goal of the Commonwealth is tackling climate change, as many countries in the organisation are likely to suffer greatly due to its effects. The organisation could really have a role to play, for instance by supporting countries to move away from carbon to net zero emissions,” said Prescott.
“Prince Charles has always showed a strong interest in climate change, so this may make him appealing to members of the Commonwealth. But this may require rethinking the shape of the Commonwealth — its resources and capabilities. There hasn’t really been political will to scale it up. It might as well be that it has been superseded by other international organisations and alliances, like the G20”, he adds.
“I bet that Charles will be much more interventionist for issues like the environment and youth affairs,” McCreery predicted. “Charles may actually have the ability to get more done than Elizabeth, as he has significant experience working with organisations that are campaigning in these areas.”
For the historian, the Commonwealth has a future and potential that is not necessarily tied to the Queen. It is a future model of the Commonwealth that may be gathering pace. In recent days, speculation has arisen that Australia may be the next Commonwealth nation to become a republic after the new prime minister, Anthony Albanese, appointed an Assistant Minister for the Republic.
“I think that more members of the Commonwealth will become republics, but that is more linked to their constitutional relationship to Britain rather than membership in the organisation. I’m sure many states would see it as a good organisation to be a part of, even if it’s only as a backup. The Commonwealth has potential, although I am not sure if it will reach it.”
For British conservatives, further engagement with the Commonwealth could help the UK achieve Prime Minister Boris Johnson’s “Global Britain” strategy, which consists of reconnecting with “old friends and new allies” in a post-Brexit world. Yet the success of this aspect of the country's foreign policy remains to be seen.
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France24 - Monde
Tennis : le retour surprise de Serena Williams à Wimbledon
Publié le : 14/06/2022 - 18:33
FRANCE 24
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Près d'un an après son dernier match, écourté par une blessure, et des mois passés loin des courts au point de laisser son coach s'engager au côté d'une autre joueuse, Serena Williams a annoncé qu'elle serait présente dans deux semaines à Wimbledon (27 juin-10 juillet).
Un an après son abandon au premier tour de Wimbledon, la star du tennis Serena Williams va faire son retour à la compétition lors du tournoi londonien (27 juin-10 juillet).
La championne aux 23 titres du Grand Chelem a annoncé la nouvelle, mardi 14 juin, par un message posté sur Instagram empreint de mystère et d'espoir. "SW (pour Serena Williams, NDLR) et SW 19 (le code postal de Wimbledon). C'est un rendez-vous ! On se voit là-bas", a écrit l'ancienne N.1 mondiale.
Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par Serena Williams (@serenawilliams)
Sans son entraîneur habituel
L'Américaine de 40 ans, qui a remporté sept fois le titre sur le gazon londonien, est retombée à la 1 208e place mondiale. Elle n'a donc pas pu utiliser son classement protégé (possibilité offerte aux joueurs écartés du circuit pour de longues blessures) et n'a pu que compter sur une des wild cards (invitations distribuées par les organisateurs) pour intégrer le tableau.
La cadette des sœurs Williams jouera bien son 21e Wimbledon en simple, après en avoir soulevé le trophée en 2002, 2003, 2009, 2010, 2012, 2015 et 2016. Elle y avait encore atteint la finale en 2018 et 2019 sans jamais parvenir à remporter ce 24e titre majeur qui lui aurait permis d'égaler le record de Margaret Court.
Cette année, outre l'inconnue liée à son manque de jeu, elle sera privée de l'appui de son entraîneur, Patrick Mouratoglou, qui est désormais coach de Simona Halep.
L'entraîneur français avait annoncé le 7 avril que Serena Williams, qu'il accompagnait depuis 2012 (avec durant cette période 10 tournois du Grand Chelem supplémentaires au palmarès de l'Américaine) mais qui ne jouait plus en compétition depuis des mois, lui avait laissé une "porte ouverte" pour qu'il travaille avec quelqu'un d'autre "au moins à court terme".
Sans son coach vedette, sans repères, avec une préparation physique qui ne sera vraisemblablement pas optimale, le retour de Serena Williams à Wimbledon ne s'annonce pas forcément triomphal.
Pour toute préparation, elle refera ses tout premiers pas en compétition la semaine prochaine sur le gazon d'Eastbourne, où elle jouera le double associée à la Tunisienne Ons Jabeur (4e mondiale en simple). "Je suis très heureuse de revenir (à Eastbourne) en Angleterre et d'être de retour sur gazon, une surface qui m'a tellement réussi durant ma carrière", rappelle l'Américaine dans un communiqué de la Fédération anglaise de tennis (LTA).
Son 73e et dernier titre remonte au 12 janvier 2020 à Auckland. C'était aussi sa dernière finale.
Avec AFP
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Valeurs Actuelles
Après la révolution Internet, celle de la blockchain ?
Internet a métamorphosé notre société, notre économie et notre psychologie. Qui osera affi rmer le contraire ? Cela s’est fait en deux temps. Le Web 1.0, l’Internet traditionnel, un grand catalogue en ligne, a d’abord permis aux professionnels de fournir verticalement des informations. Puis, au début des années 2010, le Web 2.0, l’Internet social, a entraîné un changement de paradigme : participation et interaction sont devenues les maîtres mots, grâce aux réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram, etc.) : ils ont permis aux internautes de bâtir leur propre Web.
Et voilà qu’aujourd’hui, l’émergence d’une autre technologie, la blockchain, promet de supprimer les intermédiaires : elle permet de stocker et d’authentifi er l’ensemble des échanges entre utilisateurs dans un registre virtuel (une blockchain), donc de manière décentralisée, là où jusqu’à présent tout était enregistré sur des serveurs comme ceux possédés par Amazon ou Facebook. Une véritable révolution !
La première blockchain, apparue en 2009, aurait été créée par un mystérieux Satoshi Nakamoto — ce serait un pseudonyme derrière lequel se cachent une ou plusieurs personnes ; c’est l’architecture sous-jacente du bitcoin, une cryptomonnaie dont la valeur ne repose pas sur la confi ance en un État mais sur celle de ses utilisateurs.
Les cryptomonnaies permettent de sortir de l’hégémonie du dollar et d’avoir plus de liberté monétaire.
Avec un certain succès : entre 2013 et 2021, le prix d’un bitcoin a bondi de 1 000 à 68 000 dollars. Mais au prix d’une énorme volatilité : le bitcoin, qui vaut aujourd’hui 29 500 dollars, a perdu 46 % de sa valeur en six mois. Depuis 2009, des centaines de cryptomonnaies ont vu le jour et s’échangent sur des plates-formes, comme Binance, la plus grande au monde, créée par l’homme d’affaires sino-canadien Changpeng Zhao.
Leur praticité explique leur succès : aux États-Unis, on compte déjà plus de 30 000 bornes automatiques permettant au citoyen d’acheter et de vendre des bitcoins ou d’autres cryptomonnaies contre des dollars. En novembre 2021, leur capitalisation dépassait 3 000 milliards de dollars, supérieure à celle d’Aramco, l’entreprise la plus chère du monde. Mais au fur et à mesure de leur création, les cryptomonnaies ont aussi entraîné une certaine défi ance envers tout type d’intermédiaire, notamment les banques et les États. À tel point que des pays comme le Salvador et la République centrafricaine ont décidé d’ériger le bitcoin en monnaie offi cielle pour pallier la volatilité de leur propre devise.
Pour l’économiste Philippe Herlin, qu’un État fasse d’une monnaie privée sa monnaie offi cielle alors qu’il ne la contrôle pas constitue une fracture : « En 1905, l’État a été séparé des Églises : de la même manière, les cryptomonnaies se séparent maintenant de la monnaie. » Auteur d’un rapport d’information sur les cryptoactifs, le député LREM Pierre Person estime qu’il y a une autre raison : « Cela permet de sortir de l’hégémonie du dollar et d’avoir plus de liberté monétaire, en changeant de référentiel. Beaucoup considèrent que le bitcoin sera l’or numérique de demain. » Dans des pays comme le Nigeria, la Thaïlande ou l’Argentine, un tiers de la population utilise déjà des cryptomonnaies comme moyen de paiement.
Un euro numérique a été programmé par la Banque centrale européenne à l’horizon 2025.
Les banques centrales n’auraient pris la menace au sérieux que très récemment, selon Nathalie Janson Calamaro, professeur associée d’économie à la Neoma Business School : « Le fait que Facebook tente de lancer sa monnaie a changé la donne, car il dispose d’un canal de diff usion menaçant la souveraineté des États. » La Chine a réagi de manière radicale, interdisant toutes les cryptomonnaies, sauf la sienne, un yuan numérique prévu pour 2023. Elle y voit aussi le moyen d’augmenter le contrôle social, là où les cryptomonnaies privées sont la promesse du contraire.
Aux États-Unis, Joe Biden a évoqué, au mois de mars, la création d’un dollar numérique, alors qu’un euro numérique a aussi été programmé par la Banque centrale européenne à l’horizon 2025. Un mouvement inéluctable : pour Pierre Person, « la monnaie nationale sera forcément digitale : ce n’est qu’un support de plus, comme l’a été le chèque. Mais la question porte sur la collecte de nos données personnelles, car l’État aura accès à toutes nos transactions, en Europe comme en Chine ».
Quant aux banques privées, d’abord sceptiques, elles utilisent aujourd’hui massivement la blockchain dans leurs transactions. Certaines, comme JPMorgan Chase, ont lancé leur propre cryptomonnaie.
Dans l’économie, de plus en plus d’entreprises ont aussi recours à la blockchain, qui peut avoir plusieurs rôles. Si les compagnies aériennes peuvent rembourser immédiatement leurs usagers en cas de retard, les grands distributeurs comme Carrefour y voient une manière d’optimiser la traçabilité de leurs produits, notamment alimentaires.
Le marché de l’emploi pourrait aussi être touché de manière profonde. Pour Philippe Herlin, les professions diplômées occupant des fonctions d’intermédiaires sont en danger : « Tout ce qui nécessite la validation d’un tiers est amené à disparaître : les secteurs réglementés comme la banque ou les professions financières, mais aussi l’assurance et les métiers reposant sur un mécanisme d’enregistrement. Quant aux professions du droit, comme l’avocature ou le notariat, elles vont profondément changer. »
En 2021, le marché des NFT a atteint une valeur de 41 milliards de dollars, contre 65 milliards pour le marché de l’art traditionnel.
Le marché de l’art est déjà transformé avec l’avènement des NFT (non fungible tokens, “jetons non fongibles”, reposant sur une autre blockchain, l’ethereum), qui sont des certifi cats d’authenticité et d’unicité annihilant le risque de faux et permettant de vendre une oeuvre d’art immatérielle sans passer par un galeriste ou un commissaire- priseur. Techniquement, ce n’est plus l’oeuvre que l’on achète, mais le NFT garantissant son authenticité. Ici, la blockchain permet en outre une traçabilité de l’oeuvre, son auteur touchant des royalties à chaque revente.
En 2021, le marché des NFT a atteint une valeur de 41 milliards de dollars, contre 65 milliards pour le marché de l’art traditionnel. La vente record revient à un artiste américain, Beeple : pour 69,3 millions de dollars, il a cédé, il y a un an, Everydays : the First 5000 Days, un collage numérique composé d’animations et de dessins.
Désormais, la blockchain a également pour ambition de supprimer les intermédiaires en politique, ce qui pourrait correspondre à une aspiration de nos sociétés où la démocratie représentative est en crise. En France, selon un sondage OpinionWay du 16 décembre 2021, 83 % des citoyens réclament plus de démocratie participative. Gilles Mentré a décidé de s’engager en ce sens : cet inspecteur des Finances a fondé Electis, un projet d’infrastructure de vote électronique reposant sur la blockchain : « La vérifi cation des bulletins est décentralisée : grâce à des e-assesseurs et des e-scrutateurs, le risque de fraude est nul. Nous avons déjà organisé avec succès des votes dans un cadre municipal. Les maires s’engagent avec nous car ils sentent que la blockchain peut contribuer à restaurer la confi ance. » De la même manière, de nombreuses initiatives visent à utiliser la blockchain pour démocratiser et décentraliser le monde de l’entreprise, associatif ou syndical.
“On vend un rêve qui pourrait s’avérer être un cauchemar”
Si la blockchain rend plus concrets les modes de gouvernance, elle crée aussi des mondes où la frontière entre le virtuel et le réel est poreuse. Avec un casque de réalité virtuelle, chacun pourra, sous la forme d’un avatar, s’immerger dans un monde virtuel, le métavers, et acheter des accessoires, des vêtements de marque ou des NFT, assister à des concerts, participer à des réunions et même travailler. Le tout contre des cryptomonnaies. Une réfl exion qui n’a pas échappé aux entreprises : « D’abord investi par les hippies, déçus de l’échec des communautés réelles, Internet a ensuite été récupéré par les grands groupes. De la même manière, le métavers, censé incarner une contreculture, est déjà préempté par les entreprises », explique l’anthropologue Fanny Parise. Facebook a déjà été renommé Meta pour symboliser l’objectif ultime de son fondateur, Mark Zuckerberg : faire de son métavers « la plate-forme informatique du futur ». Pour cela, il embauchera 10 000 personnes en Europe, d’ici à 2026.
Pour Laurence Devillers, professeur en informatique appliquée aux sciences sociales à la Sorbonne, il y a une nécessité de régulation et un enjeu éthique : « On vend un rêve qui pourrait s’avérer être un cauchemar. Nous ne sommes pas à l’abri d’un clivage sociétal et d’une baisse de l’intelligence collective : d’un côté, il y aura la majorité, qui subit, et, de l’autre côté, une minorité aux manettes de ces métavers. Manipuler les gens n’aura jamais été aussi facile. » Quant à la généralisation de ces métavers, cela risque, selon elle, de devenir un enjeu de santé publique : « Lorsqu’on est dans un monde immersif, on peut perdre ses repères et avoir des troubles cognitifs. Il est impossible de savoir comment le corps et le cerveau vont s’habituer. »
Reste une inconnue, et de taille : notre planète pourra-t-elle s’adapter à la blockchain ? En 2021, le “minage” (la sécurisation) du bitcoin a nécessité plus de 134 térawattheures d’électricité, soit la consommation d’électricité de la Suède ! Si les blockchains ont besoin d’autant d’énergie, c’est que leur fonctionnement requiert l’utilisation d’un grand nombre d’ordinateurs et de serveurs, machines particulièrement énergivores. Exclus de Chine, de nombreux “mineurs” ont déferlé sur le Kazakhstan et l’Iran, avant d’en être expulsés en 2021. Leur activité avait entraîné une forte hausse de la consommation d’électricité au point de provoquer des coupures importantes et régulières, et des émeutes faisant des dizaines de morts.
De plus en plus de rançons réclamées en cryptomonnaies
Les délinquants n’ont pas non plus laissé passer le train de la blockchain ; son écosystème nécessite donc d’être surveillé et encadré. De plus en plus de rançons sont réclamées en cryptomonnaies. En 2020, elles ont atteint près de 700 millions de dollars. Les principales cibles sont les entreprises : en France, deux tiers d’entre elles ont subi un tel chantage. Des collectivités ou des services publics sont également visés, comme plusieurs communes de Seine-Saint-Denis, en décembre dernier. Selon le commissaire Fabrice Billot, à la tête de la brigade de lutte contre la cybercriminalité de la préfecture de police de Paris, « le recours aux cryptos explose car il y a peu de contrôle et les transactions sont anonymisées. En cavale, les criminels ont toujours accès à leurs cryptoactifs et ils peuvent les dépenser dans de plus en plus de pays ».
Partout où il y a de l’argent à blanchir, qu’il soit issu du trafi c de drogue, de vente d’armes, de la prostitution, la cryptomonnaie prospère donc. Y compris pour le fi nancement du terrorisme : en 2020, des djihadistes français ont ainsi été arrêtés pour avoir transféré plus de 250 000 euros en bitcoins vers la Syrie et l’Irak.
L'Humanité
Faire la lumière sur les crimes médicaux commis en Alsace sous l’occupation nazie
ActuEn complément du rapport de la commission historique mise en place par l’Université de Strasbourg en 2016, une exposition dans le lieu de mémoire du Struthof fait la lumière complète sur les expérimentations médicales criminelles commises entre 1941 et 1944 dans le camp de concentration de Natzweiler-Struthof, sur ordre de la Faculté de médecine alors dirigée par des médecins nazis.
Jean-Jacques RégibierPourquoi a-t-il fallu attendre 80 ans pour que soient enfin établis et documentés de façon complète, rigoureuse et vérifiée, tous les crimes pour expérimentations médicales ordonnés par la ReichsuniversitätStrassburg, le nom donné par les nazis à l’Université de Strasbourg suite à l’annexion de l’Alsace par le 3e Reich ? « Les crimes qui ont été commis l’ont été dans une université nazie alors que l’Université française avait déménagé à Clermont-Ferrand à la même époque », rappelle Frédérique Nau-Dufour qui a dirigé de 2011 à 2019 le Centre européen du résistant déporté (CERD) situé sur l’ancien camp de concentration du Struthof, et qui a elle-même participé aux travaux sur les « crimes médicaux de guerre » commis en Alsace pendant l’annexion allemande. Elle ajoute qu’à la Libération, « les Français ont dit qu’ils n’avaient rien à voir avec cela puisque c’était un crime nazi. Sauf que ce qu’a permis de montrer en l’occurrence la commission de l’Université, c’est qu’une bonne part du personnel de cette université nazie, pas les grands professeurs, mais les assistants, les personnes qui travaillaient dans les facultés, étaient des Français, des Alsaciens, à 40 % ». Sans oublier qu’il y a eu aussi pendant la même période un certain nombre d’étudiants alsaciens qui, parce qu’ils n’avaient pas pu aller ailleurs, ont fait leurs études et obtenu leurs diplômes dans cette université nazie.
Après 5 années de recherches, c’est cette mémoire des crimes commis entre 1941 et 1944 au motif d’expérimentations médicales que restitue aujourd’hui le rapport des 12 experts internationaux
Pour bien comprendre les enjeux de cette mémoire compliquée que se sont renvoyée, après la Seconde guerre mondiale, les Français, les Alsaciens et les universitaires, « cette mémoire qui semblait n’appartenir à personne », dit Frédérique Nau-Dufour, il a fallu aussi attendre que la France ouvre elle-même les yeux sur son passé vichyste, et une fois que ce travail a été fait en France, le cas spécifique de l’Alsace a pu à son tour sortir de l’ombre, explique l’historienne.
Après 5 années de recherches, c’est cette mémoire des crimes commis entre 1941 et 1944 au motif d’expérimentations médicales que restitue aujourd’hui le rapport des 12 experts internationaux nommés par l’Université de Strasbourg, qui ont collecté et croisé 150 000 pages d’archives réparties dans plusieurs pays. Une exposition sur le site de l’ancien camp de concentration du Struthof où eurent lieu les exécutions, présente la synthèse de ces recherches.
Gazés pour une collection anatomique
Le camp de concentration du Struthof, seul camp de concentration de la Seconde guerre mondiale construit sur le territoire français, ainsi que le « camp de rééducation par le travail » de Schirmeck, à une cinquantaine de km à l’ouest de Strasbourg, ont servi de « sources d’approvisionnement en êtres humains » à au moins trois professeurs de la Reichsuniversität de Strasbourg, explique la commission d’experts.
La transmission de la mémoire des camps de concentration jugée prioritaire par les FrançaisDès son arrivée en 1941 à Strasbourg, le professeur SS August Hirt propose à Himmler d’élargir les collections anatomiques existantes en ajoutant des squelettes de sujets juifs, en expliquant que l’Université doit pouvoir les conserver à des fins d’études puisque les Juifs vont disparaître. Himmler donne son accord.
Une commission d’anthropologue SS se rend à Auschwitz pour « sélectionner » 86 personnes juives, essentiellement des hommes et des femmes jeunes, qui sont acheminées au camp de concentration du Struthof où elles sont immédiatement gazées, et leurs cadavres transportés à l’Institut anatomique de Strasbourg pour y être conservés dans de l’alcool.
Bien que Himmler ait ordonné d’effacer toute trace de ces crimes devant l’avancée des troupes alliées en novembre 1944, les restes des 86 corps échapperont à la destruction et seront inhumés à Strasbourg le 23 octobre 1945. Le médecin SS Hirt se livre également dès novembre 1942 à des expérimentations humaines utilisant l’ypérite, le gaz de combat mis au point par les Allemands sur le front des Flandres en 1914, dont il cherche un antidote.
Si l’on ignore le nombre exact des prisonniers ayant gravement souffert des expérimentations au gaz moutarde, on a réussi à identifier une dizaine de personnes ayant servi de cobayes, dont trois sont mortes au cours des expériences. D’autres expériences menées dans la chambre à gaz du Struthof en 1943 et 1944 par le médecin SS Otto Bickenbach sur un autre gaz de combat, le phosgène, ont fait une quarantaine de victimes, certaines issues de la communauté Rom, ciblée pour des motifs raciaux. La dernière expérience réalisée impliquait « l’utilisation d’une dose de gaz si élevée que la mort d’un certain nombre de détenus était prévue par le protocole expérimental », précise les experts.
Les rapports des recherches de Bickenbach seront encore utilisés en 1988 par des chercheurs américains. Un autre enseignant à la Reichsuniverstät de Strasbourg à partir de 1941, Eugen Haagen, brillant chercheur dont le nom avait été cité pour le Prix Nobel de médecine en 1936, teste son vaccin sur le typhus à Schirmeck, puis au Struthof, faisant des centaines de victimes dont 196 ont pu être identifiées à la suite des travaux de la Commission.
Photographie. Michael Kenna, une mémoire des camps nazisArrêté par les Américains en 1945, puis relâché en 1946, il sera condamné en France en 1952 et amnistié dès 1955. Il continuera à effectuer des recherches sur les maladies virales des animaux dans un institut fédéral allemand de Tübingen, dans le Bade-Wurtemberg, jusqu’en 1965. « On s’aperçoit que ces travaux n’étaient pas de la pseudoscience ne présentant aucun intérêt, mais qu’il s’agissait de travaux de qualité qui ont, pour certains, servi bien après la guerre. Cela montre que le camp du Struthof n’était pas isolé et sans rapport avec l’extérieur. Si l’on compare avec d’autres camps comme Auschwitz où le médecin SS Josef Mengele a été responsable du gazage immédiat des déportés et de diverses expérimentations médicales meurtrières sur de nombreux détenus, on a, à Strasbourg, des professeurs de médecine extérieurs au camp, qui prennent conscience qu’il y a un dispositif humain à leur disposition, et qui finalement commandent un certain nombre de cobayes, et pratiquent leurs expériences sur ces cobayes », analyse Guillaume d’Andlau, le directeur du Centre européen du résistant déporté du Struthof.
Plus de restes humains criminels datant de l’université nazie
Les travaux effectués par la commission d’experts permettent également d’affirmer qu’il n’y a plus de restes humains criminels datant de l’université nazie, aujourd’hui, dans les locaux de l’université de Strasbourg. « C’est vraiment une forme de soulagement parce que l’on redoutait qu’il y ait encore des cadavres dans le placard depuis la découverte faite en 2015 par Raphaël Tolédano, de trois flacons contenant des restes des personnes juives qui avaient été assassinées dans la chambre à gaz du Struthof », confie Frédérique Nau-Dufour. Au-delà de la présence de ces restes humains d’origine criminelle, c’est le silence pesant entretenu par les responsables successifs de l’Université sur l’épisode nazi qui était à nouveau mis en cause.
La présence de collections anatomiques « suspectes » dans les locaux de l’Université avait pourtant été signalée dès 1992 par deux lanceurs d’alerte du CNRS. Une association, le Cercle Menachem Taffel, du nom de la seule personne d’origine polonaise identifiée jusqu’en 2003 parmi les 86 victimes d’origine juive gazées pour les « collections anatomiques » du médecin nazi SS Hirt, se crée pour demander que toute la vérité soit faite sur cette période.
Président du cercle, le psychiatre strasbourgeois Georges Federmann parle de « l’hostilité de la Faculté de médecine jusqu’en 2003 », date-clé où un journaliste allemand, Hans-Joachim Lang, à la suite d’une longue et minutieuse enquête, révèle les noms des 85 autres victimes. « Pendant 11 ans, de 92 à 2003, c’est une volée de bois vert de la part de la Faculté de médecine de l’Université, de tous les doyens respectifs, de tous les présidents d’université qui s’opposent à nos travaux, qui laissent entendre que ça va altérer la réputation de l’Université, et que les étudiant vont confondre la ReichUniveristät et l’Université actuelle. La révélation de Lang en 2003 met les gens devant le fait accompli », explique Georges Federmann, connu par ailleurs à Strasbourg pour son aide aux sans-papiers.
Il a pourtant fallu encore attendre jusqu’en 2015 et la découverte du médecin chercheur strasbourgeois indépendant, Raphaël Tolédano, pour que l’Université se décide à lancer une enquête internationale indépendante. « La principale leçon, c’est qu’il est toujours préférable d’affronter son passé même quand il est lourd et nauséabond, plutôt que d’entretenir l’illusion que ce passé n’a pas existé. La seconde leçon, à l’échelle de l’humanité, c’est qu’il ne faut pas grand-chose pour que certains individus basculent du côté obscur, même quand ils sont apparemment prémunis par leur culture scientifique ou leur serment d’Hippocrate. Tout ce qui permet de faire carrière, de faire de l’argent ou de gagner en notoriété devient une source de mobiles ravageurs. Il faut que la société reste très vigilante surtout quand on a une idéologie mortifère qui favorise toutes les dérégulations », prévient l’ancienne directrice du lieu de mémoire du Struthof, où une grande exposition présente jusqu’au 19 mars 2023 l’histoire complète de cette sinistre période.
nazismecrimes nazisuniversitéstrasbourg Valeurs Actuelles
Tesla et Elon Musk investissent 1,5 milliard de dollars en bitcoin, le cours bat son niveau record
Après cette annonce, le prix du bitcoin a bondi. Vers 14 heures, le 8 février, il a atteint plus de 43 000 dollars en bourse.
Le prix du bitcoin connaissait déjà une hausse phénoménale depuis le début de l’année. Mais l’annonce de Tesla l’a encore accentué. Le groupe a fait savoir, lundi 8 février, qu’il avait investi pas moins de 1,5 milliard d’euros en Bitcoin, relaie le Figaro. Déjà, il y a quelques jours, le comportement sur les réseaux sociaux du patron du constructeur de véhicules électriques, Elon Musk, avait mis la puce à l’oreille de certains. Il avait changé temporairement sa description sur son compte Twitter en marquant #bitcoin.
Les clients de Tesla pourront payer en bitcoin
Dans un document transmis lundi à la SEC (Securities and Exchange Commission) américaine, Tesla a donc déclaré avoir acheté 1,5 milliard de bitcoin, durant le mois de janvier, dans le cadre d’une « mise à jour de la politique d’investissement du groupe ». Il s’agirait de donner « plus de souplesse pour diversifier davantage et maximiser les rendements de nos liquidités qui ne sont pas nécessaires pour maintenir une liquidité d’exploitation adéquate », cite BFM Bourse. Tesla a aussi précisé que les clients pourront se servir du bitcoin pour acheter certains produits de la marque dans un avenir proche.
France24 - Monde
Mondial-2022 : l'Australie sera le premier adversaire de la France
Publié le : 14/06/2022 - 00:06
FRANCE 24
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Les "Socceroos" ont décroché leur ticket pour le Qatar, lundi, en battant le Pérou aux tirs au but (0-0, 5 tab à 4). Le 22 novembre, c'est donc l'Australie qui sera le premier adversaire des Bleus au Mondial-2022.
Pour la France, ce sera l'Australie en premier : les "Socceroos" se sont qualifiés pour le Mondial-2022 au Qatar (21 novembre-18 décembre), dans le Groupe D des champions du monde, à l'issue des tirs au but face au Pérou (0-0, 5 tab à 4), lundi 13 juin dans le pays hôte.
Les Bleus débuteront leur tournoi face à cet adversaire le 22 novembre, avant d'affronter le Danemark le 26 novembre et la Tunisie le 30 novembre. Australiens et Danois étaient déjà dans le groupe des Français lors du Mondial-2018.
Ne reste qu'un billet sur 32 à décrocher pour la première Coupe du monde de foot dans un pays arabe : mardi, le Costa Rica et la Nouvelle-Zélande tenteront d'intégrer le relevé groupe E, avec l'Espagne, l'Allemagne et le Japon.
Sixième Coupe du monde
Pour la sélection australienne, ce sera la sixième Coupe du monde après 1974, 2006, 2010, 2014 et 2018, au grand dam des quelque 10 000 bruyants supporters péruviens présents dans le stade Ahmad ben Ali à Al-Rayyan (ouest de Doha).
Dans l'air climatisé de l'enceinte qui accueillera sept rencontres lors du tournoi, l'Australie, 42e au classement Fifa, a dominé la première période face aux 22e mondiaux. Les hommes du sélectionneur Graham Arnold ont tiré au but à cinq reprises, contre deux pour leurs adversaires, mais sans qu'aucune de ces frappes ne soit cadrée.
Les Péruviens, sous la houlette de l'Argentin Ricardo Gareca, ont retrouvé quelques couleurs au retour de la mi-temps, se montrant plus dangereux dans les 25 premières minutes de la deuxième période.
Mais la première frappe cadrée est arrivée côté australien, sur un coup franc du milieu offensif de Francfort Ajdin Hrustic, à la 81e minute, inaugurant dix minutes de domination marquée des "Socceroos".
Andrew Redmayne décisif
Cela n'aura pas suffi à les sauver d'une prolongation, où les Sud-Américains, portés par leur milieu Edison Flores, ont multiplié les occasions jusqu'aux tirs au but. Une séance avant laquelle les Australiens ont changé de gardien, Andrew Redmayne remplaçant Mathew Ryan.
Bien leur en a pris puisque l'expérimenté joueur de 33 ans et spécialiste de l'exercice a été décisif. Après un premier tir australien de Martin Boyle stoppé par le gardien péruvien Pedro Gallese, Luis Advincula a lui aussi raté sa tentative en trouvant le poteau.
Les deux équipes à nouveau à égalité à l'issue de la première série de cinq tireurs, c'est finalement Redmayne qui a envoyé les siens au Mondial en arrêtant la tentative d'Alex Varela.
Avec AFP
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FOOTBALL
Mondial-2022 : l'Ukraine "a son propre rêve" pour le match de barrage contre l'Écosse
COUPE DU MONDE 2022
Mondial-2022 : l'Ukraine, brillante et unie, dompte l'Écosse et rêve du Qatar
football
Mondial-2022 : l'Ukraine s'incline face au pays de Galles qui s'offre une place pour le Qatar
L'Humanité
Bruno Fuligni, le goût de l’anecdote
Un jour avecD’une curiosité insatiable, l’essayiste passe avec délice d’un sujet à l’autre, explorant les moments les plus absurdes et les plus parlants de notre histoire, en bon pataphysicien.
Aurélien SoucheyreBruno Fuligni est le plus sérieux des drôles d’érudits. Voilà quelques années qu’il a été nommé régent du Collège de pataphysique. « La pataphysique est essentiellement compliquée. Elle est la science des solutions imaginaires, des épiphénomènes et des exceptions », expose-t-il d’un ton docte et courtois. « C’est le collège qui repère vos travaux et vous appelle. C’est ainsi que je suis devenu régent de Pompagogie, Pomponiérisme et Zozologie, avec des majuscules », précise-t-il. Bruno Fuligni en parle avec application et gravité. Pas un rire. Même pas un sourire dans l’œil ou dans la voix. Et c’est tout ce qui fait le charme de la démonstration. « La pataphysique est l’ennemie de la certitude. Il s’agit d’étudier très sérieusement ce que les esprits légers considèrent comme futile, et inversement. Cela me convient tout à fait. Dans la plus petite anecdote, on trouve des significations qui ne demandent qu’à être relevées et explorées. »
L’art de l’injure
Parfois, Bruno Fuligni porte la Grande Gidouille qui distingue les pataphysiciens. « Il n’y a aucune vanité à en tirer », ajoute-t-il aussitôt. Qu’a-t-il fait pour mériter pareille médaille ? Des livres, à la pelle, où sa passion pour cette petite histoire qui fait la grande s’exprime allègrement. C’est lui qui a dirigé un dictionnaire des injures politiques. Sa préférée ? « J’aime celles qui ont la beauté d’un compliment. À la mort de Faure, Clemenceau a déclaré : “En entrant dans le néant, il a dû se sentir chez lui”. C’est un pur chef-d’œuvre. » C’est aussi lui qui a écrit une histoire amusée des promesses électorales, dont certaines totalement absurdes. « On y trouve un candidat qui avait proposé d’accorder une particule à tous les Français. » Bruno Fuligni s’est également penché sur les guerres les plus stupides de l’histoire. « Celle des émeus est spectaculaire. C’est la première fois qu’une nation, l’Australie, va déclarer la guerre à une espèce animale, en plus de la perdre ! »
« Jaurès, l’honnête homme »
Le lecteur, dans son ouvrage consacré aux gastronomes de l’extrême, apprendra aussi qu’au XIX e siècle, des scientifiques et des élus avaient déjà essayé de convertir la population française à la dégustation d’insectes, au motif que c’est une formidable réserve de protéines. Sans succès. « Au Sénat, Achille Testelin a donné la recette de la soupe aux hannetons en pleine séance, c’est donc consigné au Journal officiel », s’enthousiasme Bruno Fuligni, passionné par l’histoire parlementaire. Entré comme rédacteur de comptes rendus de séances à l’Assemblée nationale, il y est désormais chargé de mission. C’est lui qui a coordonné, à l’intérieur même du Palais Bourbon, l’exposition sur d’authentiques affiches placardées sur les murs de Paris pendant la Révolution française. « Un fonds colossal de 2 500 affiches. Un patrimoine historique qu’il fallait absolument mettre en valeur », mesure-t-il.
Sa connaissance de l’Assemblée l’a amené à écrire un livre sur les « quinze mille », soit le nombre de députés depuis la Révolution. « On serait plutôt à 16 000 aujourd’hui. Certains parcours me fascinent : Philibert Besson, poilu, sort d’hôpital psychiatrique lorsqu’il est élu député en 1932. Il prédit la Seconde Guerre mondiale et propose une solution pour l’éviter : lier les économies européennes avec une monnaie unique, qu’il appelle l’Europa. » Un autre député l’impressionne. « Dans la galerie des parlementaires, il y a des personnages d’exception tels Jean Jaurès. Il anéantit les cloisons entre philosophie, politique, poésie, histoire et journalisme. C’est l’idéal de l’honnête homme. Ses discours sont d’une très grande richesse, j’ai lu ses écrits par goût. » C’est Bruno Fuligni qui a écrit le docu-fiction la Séparation, sur la loi de 1905, en plus de deux pièces de théâtre consacrées à Jaurès, incarné par l’acteur Jean-Claude Drouot.
Vieux papiers et jargon taafien
Fils d’un militaire, petit-fils d’un marchand forain, l’auteur se dit émerveillé par Paris, cette « gigantesque bibliothèque » où il fréquente avec assiduité librairies, bouquinistes, marchés aux puces et salles de vente : « Je vais partout où il y a du vieux papier », à la recherche de documents rares. Il a ainsi exploré les archives de la police pour plusieurs livres. « Parce qu’elle écrit beaucoup, la police laisse des témoignages de ceux qui n’en ont pas laissé, de la vie sociale intime du peuple des bas-fonds. C’est ce qui m’intéresse. » Ses derniers ouvrages ? Un sur les « lois folles » de la République, dont celle autorisant de « glander » en forêt. Et, enfin, le premier lexique complet du taafien, le jargon utilisé sur les Terres australes et antarctiques françaises (Taaf). Là-bas, on gondonne, on slingue, on s’ensouille… Anecdotique ? « En réalité, il n’y a pas d’anecdote, car l’anecdote ne vaut que lorsqu’elle éclaire », répond Bruno Fuligni.
Histoireassemblée nationale France24 - Monde
Namibie : le chien de berger, un allié inattendu pour la protection des guépards
Publié le : 14/06/2022 - 15:49
FRANCE 2
La Namibie abrite environ 3 500 guépards, soit la moitié de la population mondiale. Ils y sont notamment menacés par les bergers qui les abattent pour défendre leurs troupeaux. Pour protéger ces mammifères, une association locale a eu l'idée de dresser de chiens de bergers. Ces précieux gardiens, qui repoussent efficacement les guépards, sont ensuite proposés aux bergers qui les utilisent pour défendre leurs chèvres ou leurs moutons.
L'orque malade prise au piège dans la Seine est morte
Focus
Réensauvager l'Argentine : le pari gagnant du parc Ibera
Focus
Côte d'Ivoire : un safari pour sauver la faune sauvage
L'Humanité
Une plaque à la mémoire de Salek Bot et Hersch Zimmermann
ActuÀ Paris, il y a 80 ans, deux résistants FTP-MOI périssent en préparant un attentat contre l’occupant nazi. Les habitants se mobilisent pour que leur combat et leur histoire soient reconnus.
Patrick KamenkaLe 25 avril 1942, deux jeunes résistants juifs polonais communistes, appartenant au 2 e détachement des Francs-Tireurs et Partisans juifs de la Main-d’œuvre immigrée, trouvent la mort en préparant un attentat à l’explosif contre l’armée allemande.
Salek (Saül) Bot, violoniste, militant antifasciste, qui a quitté en la Pologne en 1937 pour la France où il poursuit des études musicales, est recruté en novembre 1941, par Anna Kowalska, ancienne rédactrice de Naïe Presse, le quotidien en langue yiddish de la section juive de la MOI, pour participer à des actions de résistance. Il entre alors dans la clandestinité sous le pseudonyme d’Yves Moulin. Il fait la connaissance de Hersch Zimmermann, ingénieur chimiste, un ancien des Brigades internationales, alias Henri Lefevre dans la Résistance.
Leur mission : créer un laboratoire clandestin pour y fabriquer des explosifs et frapper l’occupant à l’aide de bombes artisanales.
Ce 25 avril, réunis au 7 e étage du 49 rue Geoffroy Saint-Hilaire, les deux jeunes communistes s’activent pour fabriquer les bombes qui doivent être utilisées par la résistance contre une caserne allemande à l’occasion du 1 er mai. Mais une tragique erreur de manipulation provoque vers 20 h 30 une violente explosion – dont ne connaîtra jamais la cause réelle — entraînant la mort des deux résistants : l’un périra déchiqueté, l’autre grièvement blessé trouvera la mort à l’hôpital.
Avant ce tragique accident, Salek, qui utilisait pour donner le change son étui de violon afin de transporter armes et munitions, avait déjà opéré un attentat à la grenade contre une unité allemande et placé un engin explosif dans l’immeuble du journal allemand Parizer Zeitung…
Aussitôt, la direction des Renseignements généraux de la préfecture de police enquête sur les lieux de l’explosion et identifie Masza Lew, l’amie de Salek, elle-même résistante et militante du Travail allemand (TA) qui consistait à approcher les soldats allemands pour obtenir des renseignements et les pousser à déserter les rangs de la Wehrmacht.
Au lendemain de l’explosion, elle est appréhendée à son domicile 1 bis rue Lacépède, tout proche du laboratoire. Les Brigades spéciales, qui traquent les résistants, découvrent chez elle des documents prouvant sa participation à la lutte antinazie et au Travail allemand. Livrée aux nazis, Masza Lew sera internée à Drancy avant d’être déportée par le convoi N° 33 à Auschwitz où elle périra assassinée le 7 décembre 1942. Le nom de Masza Lew a été inscrit sur le mur des noms au Mémorial de la Shoah.
Après l’arrestation de Masza, les policiers tendent une souricière à son domicile entre le 26 et 30 avril et procèdent dans la foulée à l’arrestation le 4 mai de 10 militant(e) s juifs communistes, décapitant ainsi le réseau.
Parmi eux figurent deux femmes : Souka Guttmann, Raissa Kagan-Rappoport. Et sept hommes : Zygmunt Brajlowski, Bronislav Lecki, Tibor Kallai (chimiste), Joseph Bursztyn médecin et responsable du travail parmi les intellectuels juifs et non juifs, rédacteur de Notre Voix et Notre Parole édition en français de la Naïe Presse clandestine, Stanislas Toporowski, Samuel Nadler (1), et Natan Dyskin, ingénieur chimiste, engagé dans la Résistance dès l’arrivée des Allemands à Paris.
Accusés d’ « être des terroristes communistes à la solde de l’Angleterre », ils seront tous fusillés dans un groupe de 88 otages, le 11 août 1942 au mont Valérien. En hommage à ces femmes et ces hommes qui ont combattu les nazis, plusieurs personnalités, association et habitants ont formulé le souhait que la Ville de Paris, comme elle a l’habitude, apposera une plaque 49 rue Geoffroy Saint Hilaire. Cela permettrait de faire connaître une page méconnue de l’histoire de la Résistance, au cœur de la capitale.
Un musée virtuel dédié à la section juive de la MOI sera inauguré officiellement, au cours d’une soirée de présentation et artistique le 24 mai à 18 heures à l’espace Jean Dame 17 rue Léopold Bellan 75002 (2). C’est l’Association Mémoire des Résistants juifs de la Main-d’Oeuvre Immigrée (MRJ-MOI) qui a lancé ce projet (3). Elle a entrepris un travail d’Histoire et de Mémoire pour mettre en lumière le rôle de la section juive de la MOI et, après un film documentaire, a réalisé un musée virtuel dédié aux femmes et aux hommes de la section juive de la MOI qui se sont engagés dans la lutte civile et armée contre l’occupant nazi (dont Salek Blot et Hersch Zimmermann).
mrjmoi@mrj-moi.comFTP MOI2ème guerre mondialerésistance France24 - Monde
Réchauffement climatique : la maison brûle !
Publié le : 13/06/2022 - 12:30
Raphaël KAHANE
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Des crises énergétiques et alimentaires se profilent alors que la planète montre déjà des signes inquiétants d’épuisement. Des tempêtes de sable en Irak à la vague de sécheresse dans la corne de l’Afrique, des records de chaleur en Inde ou au Pakistan aux typhons meurtriers dans les Philippines… Les éléments se déchaînent et l’Homme apparait, comme souvent, en retard d'une bataille face au réchauffement climatique. Prendra-t-il la mesure de ce qu'il lui arrive ? Les réponses de nos reporters et notre grand témoin, la climatologue Françoise Vimeux.
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Françoise VIMEUX, climatologue à l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD)
Climat : à Bonn, des délégations du monde entier réunies pour préparer la COP27
C'EST EN FRANCE
Comment les épisodes de sécheresse affectent la France
L'ONU alerte sur de nouveaux records des marqueurs clés du changement climatique
France24 - Monde
Une vague de chaleur "extrêmement précoce" devrait toucher la France dès mercredi
Publié le : 12/06/2022 - 19:55
FRANCE 24
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Julien CHEHIDA
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Cette année encore, la France n'est pas épargnée par le réchauffement climatique. Une vague de chaleur "extrêmement précoce", selon Météo-France, devrait frapper le pays à partir de mercredi. Un phénomène qui inquiète, alors que la France fait déjà face à un épisode de sécheresse.
Nouveau signe du réchauffement de la planète, une vague de chaleur particulièrement précoce est attendue à partir de mercredi 15 juin en France, avec des températures entre 35 et 38 °C sur la moitié sud, dans un contexte de sécheresse qui fait déjà craindre pour les récoltes.
Cet épisode lié à une dépression localisée entre les Açores et Madère qui favorise les remontées d'air chaud sur l'Europe occidentale, devrait arriver dès mardi soir sur l'extrême-sud du pays, avant de s'étendre mercredi à toute la moitié sud, jusqu'au week-end, selon Météo-France, qui note une incertitude concernant la moitié nord.
Cette forte chaleur sur plusieurs jours, dès la mi-juin, est "extrêmement précoce", a indiqué à l'AFP Frédéric Nathan, prévisionniste chez Météo-France.
Le mercure est déjà monté très haut en juin par le passé, en particulier lors d'une des canicules de 2019 avec un record absolu pour la France métropolitaine de 46 °C à Vérargues (Hérault), mais c'était à la toute fin du mois.
Entre 35 et 38 °C attendus dans la moitié sud
Entre jeudi et samedi, des températures très élevées de 35 °C à 38 °C sont attendues sur la moitié sud, et le mercure pourrait même frôler les 40 °C localement. Les températures minimales ne devraient pas descendre sous les 20 °C la nuit.
Une vague de chaleur "exceptionnelle voire proche des records", a commenté sur Twitter le climatologue Christophe Cassou, insistant sur la multiplication de ce type d'épisodes en raison du réchauffement de la planète.
La vague de chaleur prévue pour la fin de semaine est donc exceptionnelle voire proche des records. ⚠️ La position exacte est a affiner bien sur. De même, ne pas s'attacher au détail des zones de records. A cette échéance, il ne faut considérer que la grande échelle!10/.
June 12, 2022"Les faits sont clairs; les observations confirment nos projections mois après mois. L'intensité et la précocité de cette vague de chaleur en sont un nouvel exemple", a-t-il insisté. "Le déni de gravité n'est plus une option. Ne pas être à la hauteur est aujourd'hui irresponsable".
>> À lire aussi : Inondations, canicule, incendies… L'été 2021, saison de tous les extrêmes en Europe
Les prévisions ne permettent pas pour l'instant de qualifier l'épisode de "canicule", qui répond à des critères précis adaptés aux zones géographiques (période de chaleur intense et durable, de jour comme de nuit, sur une période prolongée supérieure à trois jours en général). Il est toutefois possible que le seuil de canicule soit atteint voire dépassé sur certains départements, selon Météo-France.
En l'état actuel des prévisions, l'extension de la vague de chaleur de cette semaine vers la moitié nord du pays est encore "incertaine", mais il devrait aussi y avoir une "bouffée de chaleur", selon Frédéric Nathan, qui évoque la possibilité de 35 °C à Paris par exemple vendredi ou samedi.
L'accélération du réchauffement climatique incriminé
La multiplication et l'intensification des vagues de chaleur aux quatre coins de la planète sont les manifestations les plus évidentes du réchauffement climatique provoqué par les émissions de gaz à effet de serre qu'experts et militants appellent à réduire drastiquement et immédiatement pour limiter les impacts déjà à l'œuvre.
En France, les données montrent bien cette multiplication. Ainsi, sur les 43 vagues de chaleur détectées depuis 1947, 9 ont eu lieu avant 1989, le reste entre 1989 et 2020 : soit "3 fois plus de vagues de chaleur ces 30 dernières années que durant les 42 années précédentes", souligne Météo-France.
Et ce n'est que le début. Même dans un scénario optimiste de baisse majeure des émissions, le nombre de jours de vagues de chaleur ou de canicules devrait doubler d'ici la fin du siècle en France.
L'épisode de cette semaine intervient après un printemps particulièrement chaud et sec qui a provoqué sur une grande partie de l'Hexagone une sécheresse des sols qui fait craindre pour les récoltes et crée des conditions propices pour les incendies.
Dans ce contexte, de plus en plus de départements mettent en place des restrictions d'utilisation de l'eau. Au 12 juin, 35 départements avaient pris des arrêtés en ce sens, selon le site officiel Propluvia, contre 22 il y a dix jours.
Avec AFP
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URGENCE CLIMATIQUE
Sécheresse : la France est dans une "phase critique" du réchauffement climatique
C'EST EN FRANCE
Comment les épisodes de sécheresse affectent la France
L'ONU alerte sur de nouveaux records des marqueurs clés du changement climatique
France24 - World
Top US, Chinese national security figures hold 'candid' discussions
Issued on: 14/06/2022 - 08:03
NEWS WIRES
US National Security Advisor Jake Sullivan met with his Chinese counterpart on Monday, the White House said, describing their lengthy exchange as a "candid" attempt to "manage the dynamic" between the rival powers.
Sullivan's meeting with Yang Jiechi in Luxembourg lasted about four and a half hours, a senior White House official told reporters, and it followed up on a May 18 phone call.
The talks "included candid, substantive, and productive discussion of a number of regional and global security issues, as well as key issues in US-China relations," the White House said in a statement, with Sullivan emphasizing "the importance of maintaining open lines of communication to manage competition between our two countries."
No announcement was made on a new phone call or other contact between President Joe Biden and Chinese leader Xi Jinping, who last spoke by video link in March.
The administration official, who briefed reporters on condition of anonymity, acknowledged disagreement and tensions on a host of issues, including US-led attempts to isolate Russia over its invasion of Ukraine and Chinese saber-rattling around Taiwan.
Just this Sunday, China's defense minister vowed China would "fight to the very end" to stop any independence bid by Taiwan. This followed Biden's statement during a visit to Japan last month that the United States would defend Taiwan if it came under attack — a break with Washington's decades-old policy of "strategic ambiguity."
The administration official said Sullivan reiterated the US policy of recognizing Chinese sovereignty but expressed "concerns about Beijing's coercive and aggressive actions across the Taiwan Strait."
Despite the disputes, dialogue is valued for "maintaining open lines of communication," the official said.
"We think about it not necessarily in terms of specific agreements but rather in terms of ensuring that each side understand one another's intentions, one another's priorities," he said.
"This is critical to avoiding potential miscommunication, misinterpretation, reducing risks."
Relations entered tense new territory under Biden's predecessor Donald Trump, who triggered a trade war in response to what he described as China's abusive trade practices.
Biden says he is considering lifting some tariffs in an attempt to defuse roaring inflation at home.
(FRANCE 24)
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China says it 'will fight to the very end' to stop Taiwanese independence
Xinjiang in spotlight as UN rights chief arrives for contentious China visit
Analysis
Ukraine today, Taiwan tomorrow? Tensions mount between US and China over Taiwan
France24 - World
UK to send first asylum seekers to Rwanda
Issued on: 14/06/2022 - 08:49
NEWS WIRES
Shirli SITBON
The British government was to send a first plane carrying asylum seekers to Rwanda on Tuesday despite last-gasp legal bids and protests against the controversial policy.
A chartered plane was to leave one of London's airports overnight and land in Kigali on Tuesday, campaigners said, after UK judges rejected an appeal against the deportations.
Claimants had argued that a decision on the policy should have waited until a full hearing on the legality of the policy next month.
Thirty-one migrants were due to be sent but one of the claimants, the NGO Care4Calais, tweeted that 23 of them had now had their tickets cancelled.
Those due to be deported include Albanians, Iraqis, Iranians and a Syrian, Care4Calais said.
Other claimants included the Public and Commercial Services Union, whose members will have to implement the removals, and immigration support group Detention Action.
PCS chief Mark Serwotka said on Sunday it would be "an appalling situation" if Tuesday's removals were subsequently found to be illegal at the full hearing.
Home Secretary Priti Patel should wait for the July hearing if she "had any respect, not just for the desperate people who come to this country, but for the workers she employs", Serwotka told Sky News. Protesters gathered outside the Royal Courts of Justice and the Home Office on Monday.
In Geneva, UN refugee chief Filippo Grandi called the UK government policy "all wrong" and said it should not be "exporting its responsibility to another country".
Church of England leaders, including the most senior cleric the Archbishop of Canterbury, Justin Welby, reiterated criticism of the policy as "one that should shame us as a nation".
"Our Christian heritage should inspire us to treat asylum seekers with compassion, fairness and justice, as we have for centuries," Welby and 24 other bishops wrote in Tuesday's Times newspaper.
"This immoral policy shames Britain."
"Evil trafficking" must be combatted by providing safe routes to the UK to "reduce dangerous journeys", The Times quoted the bishops as saying ahead of the letter's publication.
'Hate speech and discrimination'
Patel and Prime Minister Boris Johnson insist the policy is needed to stop a flood of all-too-often deadly migrant crossings of the Channel from France.
"It's very important that the criminal gangs who are putting people's lives at risk in the Channel understand that their business model is going to be broken," Johnson told LBC radio on Monday.
"They're selling people falsely, luring them into something that is extremely risky and criminal."
Under the agreement with Kigali, anyone landing in the UK illegally is liable to be given a one-way ticket for processing and resettlement in Rwanda.
The government says that genuine asylum claimants should be content to stay in France.
And contradicting the UN refugee agency UNHCR, it insists that Rwanda is a safe destination with the capacity to absorb possibly tens of thousands of UK-bound claimants in future.
Doris Uwicyeza, chief technical adviser to Rwanda's justice ministry, pushed back against criticism of the human rights record of President Paul Kagame's government -- which is set this month to host a Commonwealth summit attended by Prince Charles and Johnson.
Rwanda's 1994 genocide made it particularly attentive to "protecting anybody from hate speech and discrimination", including gay people, she told LBC radio.
British newspapers reported that Prince Charles had dubbed the plan "appalling".
The reported comment prompted unnamed cabinet ministers to tell Queen Elizabeth II's heir to stay out of politics.
International NGO Human Rights Watch issued a public letter warning that "to this day, serious human rights abuses continue to occur in Rwanda, including repression of free speech, arbitrary detention, ill-treatment, and torture".
(AFP)
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Three questions
Boris Johnson’s plan to send asylum seekers to Rwanda ‘contravenes Geneva Convention'
UK judge rejects bid to block deportation of asylum seekers to Rwanda
EYE ON AFRICA
Deportation flights to Rwanda can go ahead as planned, UK court rules
France24 - World
World Trade Organization seeks shot in the arm with Covid jab IP idea
Issued on: 14/06/2022 - 08:36
NEWS WIRES
The WTO's search for a role in fighting the pandemic sharpened up on Monday as ministers seek a compromise to lift intellectual property rights on Covid-19 vaccines.
The World Trade Organization's first ministerial meeting since December 2017 is wrestling with the wording of a text that would temporarily waive patents on coronavirus jabs.
It is the main pandemic-combating idea being negotiated at MC12, the global trade body's 12th ministerial conference, being held from Sunday to Wednesday at its headquarters in Geneva.
But serious objections remain from some of the countries that host major pharmaceutical companies, like Britain and Switzerland — a problem at the WTO, where decisions are taken by consensus rather than by majority.
The world's big pharma firms are dead set against the idea, insisting that stripping patents will cripple investment and innovation.
They also say the plan has gone past its sell-by date as the world now has a surplus of vaccine doses rather than a shortage.
After Sunday's opening ceremony and countries setting out their positions, ministers from the 164 WTO members went into rooms at the organisation's grand, 1920s-era HQ on Lake Geneva to start talking it out face to face.
"There is continued cautious optimism about getting results at this ministerial conference," WTO spokesman Daniel Pruzin told reporters at the close of Monday's talks on a range of subjects.
An agreed text on the waiver is "getting closer but it needs a little bit more work" he said, describing the talks as still "problematic".
Birthday present?
This week's conference is a crunch moment for WTO chief Ngozi Okonjo-Iweala, who has staked her leadership on breathing new life into the crippled organisation, where progress has been stumbling for years.
The Nigerian former finance and foreign minister took over in March 2021 on a mission to make the WTO relevant again.
But on her 68th birthday Monday, there was no immediate sign of a breakthrough on vaccine patents.
"Pretending that a sweeping IP waiver would solve the problem does not correspond to reality. IP is not part of the problem but part of the solution," Swiss ambassador Markus Schlagenhof told reporters.
British trade minister Anne-Marie Trevelyan said the challenge was to reach a "workable decision" on the waiver "which supports business and governments".
Public interest groups say the draft text falls far short of what is needed, by time-limiting and complicating the vaccine patents waiver — and by leaving out Covid treatments and diagnostics.
Campaigners staged a protest in the WTO's central atrium, chanting slogans and unfurling banners reading: "No monopolies on Covid-19 medical tools" and "End vaccine apartheid".
"Folks have been campaigning on this for two years and it's been a complete wall by a few countries," demonstration organiser Deborah James told AFP.
"It's an indictment of the WTO system: it's completely broken, it can't respond to a pandemic, it has no ability to put anything other than maximising profits for corporations ahead of anything else."
Agreement getting closer
In October 2020, India and South Africa began pushing for the WTO to lift IP rights on Covid-19 vaccines, tests and treatments to help ensure more equitable access in poorer nations.
After multiple rounds of talks, the United States, the European Union, India and South Africa hammered out a compromise.
The text would allow most developing countries, although not China, to produce Covid vaccines without authorisation from patent holders.
Pruzin said the talks still needed to come up with a formulation on which countries would be eligible for the waiver.
Under discussion is whether countries that produce more than 10 percent of global vaccines would be ineligible to use the waiver, or whether countries would self-declare that the waiver should not apply to them.
Besides production, a second text being negotiated seeks to tackle supply constraints faced by certain countries in getting hold of Covid-fighting tools.
Pruzin said members were coming close to agreeing a text.
While many ministers said the draft on pandemic preparedness and response was "not ideal, nonetheless, broad convergence seems to be emerging for its adoption", he told reporters.
Beyond the pandemic, the WTO faces pressure to eke out long-sought trade deals on a range of issues and show unity amid an impending global hunger crisis.
(FRANCE 24)
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EU and Africa vow 'renewed' ties, but Covid vaccine row persists
EYE ON AFRICA
South Africa may have to close first vaccine plant
#The 51%
'Making herstory': The first woman and first African to head the World Trade Organization
France24 - World
Former US attorney general at Jan. 6 hearing: Trump was 'detached from reality'
Issued on: 14/06/2022 - 01:14
FRANCE 24
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Kethevane GORJESTANI
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Former US president Donald Trump lost touch with reality as he deluged aides with wild voter fraud conspiracy theories in the wake of his election defeat to Joe Biden, his top law enforcement official said in videotaped testimony revealed Monday.
Appearing in a pre-recorded deposition at a congressional hearing into the 2021 assault on the US Capitol, former attorney general Bill Barr described his then boss as having no interest in the facts that debunked his groundless narrative.
"I was demoralized because I thought, boy... he's become detached from reality if he really believes this stuff," Barr told the House committee investigating the January 6 insurrection by supporters of Trump.
"When I went into this and would tell him how crazy some of these allegations were, there was never an indication of interest in the actual facts," said Barr, who likened addressing Trump's avalanche of false allegations with playing the game "Whack-a-mole."
The panel is holding six hearings throughout June to outline its case that the riot at the seat of US democracy in Washington was the culmination of a seven-step conspiracy by Trump and his inner circle to overturn his defeat to Biden.
Trump ignored repeated warnings from top aides against falsely claiming the November 2020 election was stolen, according to testimony unveiled by the panel.
"We will tell the story of how Donald Trump lost the election -- and knew he lost the election -- and as a result of his loss, decided to wage an attack on our democracy," the committee's Democratic chairman Bennie Thompson said in his opening remarks.
The second of six planned hearings was shown videotaped accounts from the former president's advisors, including Barr and campaign manager Bill Stepien, saying they repeatedly counseled him not to declare victory on election night because he hadn't won -- but that Trump went ahead anyway.
"He thought I was wrong, he told me so, and that they were going to go in a different direction," Stepien said.
'Far flung conspiracies'
Thompson's deputy on the panel, Republican lawmaker Liz Cheney, said Trump chose to listen to the advice of "apparently inebriated" former New York mayor Rudy Giuliani "to just claim he won, and insist that the vote counting stop -- to falsely claim everything was fraudulent."
Trump started pushing what came to be known as his "Big Lie" around 2:30 am on November 4, 2020, prematurely declaring victory on the night of an election he ultimately lost to Biden by seven million votes.
Barr said in his testimony that Trump claimed major fraud "right out of the box on election night... before there was actually any potential of looking at evidence."
Giuliani and associates including the lawyer Sidney Powell would go on to push debunked theories of massive voter fraud that put them at odds with the White House lawyers Stepien referred to as "Team Normal."
Cheney highlighted "far-flung conspiracies" -- dismissed as "nonsense" by Barr -- of fraud involving voting machines "with a deceased Venezuelan Communist allegedly pulling the strings."
'Big rip-off'
The committee says the initial claim of fraud grew quickly into a conspiracy to cling to power by Trump and his inner circle -- and a fundraising campaign that raised $250 million between election night and the Capitol insurrection.
The committee's senior investigative counsel Amanda Wick said much of the cash was funneled into a political action committee that made donations to pro-Trump organizations.
"As early as April 2020, Mr Trump claimed that the only way he could lose an election would be as a result of fraud," Democratic panel member Zoe Lofgren said.
"The big lie was also a big rip-off," she said, promising to show how the Trump campaign raised hundreds of millions of dollars from supporters who were falsely led to believe their donations would be used for the legal fight over fraud claims.
All but one of the 62 lawsuits filed by the Trump campaign were dismissed -- the vast majority by Republican-appointed judges -- while the one that was upheld didn't affect the outcome.
Eleven lawyers were referred for disciplinary proceedings due to "bad faith" legal efforts to overturn the election.
Powell filed four federal lawsuits in staunchly Democratic cities that were all rejected as frivolous and, in Detroit, a judge ordered that she face sanctions for a "historic and profound abuse of the judicial process."
The panel ended the hearing by returning to the Capitol riot, showing footage of mob participants explaining how Trump's voter fraud claims had motivated their actions.
"I know exactly what's going on right now. Fake election," one said.
Trump blasts Jan. 6 hearings
Former US president Donald Trump on Monday decried the congressional probe into the riot by his supporters last year at the US Capitol as a "mockery of justice."
In a rambling, 12-page missive, Trump said that instead of focusing on the country's larger problems, the Democratic-led panel was "a Kangaroo Court, hoping to distract the American people from the great pain they are experiencing."
(FRANCE 24 with AFP)
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Trump spurred ‘attempted coup’ at US Capitol, January 6 panel tells hearing
‘This is not a game’: US girds for primetime hearings on January 6 attack
New York Times - World
The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers
In 1791, enslaved Haitians did the seemingly impossible. They ousted their French masters and founded a nation.
In 1791, enslaved Haitians did the seemingly impossible. They ousted their French masters and founded a nation.
But France made generations of Haitians pay for their freedom — in cash.
But France made generations of Haitians pay for their freedom — in cash.
How much has remained a mystery, until now. The Times scoured centuries-old documents to find the answer.
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The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers
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By Catherine Porter, Constant Méheut, Matt Apuzzo and Selam Gebrekidan
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DONDON, Haiti — Adrienne Present steps into the thin forest beside her house and plucks the season’s first coffee cherries, shining like red marbles in her hands.
The harvest has begun.
Each morning, she lights a coal fire on the floor of her home in the dark. Electricity has never come to her patch of northern Haiti.
She sets out a pot of water, fetched from the nearest source — a mountain spring sputtering into a farmer’s field. Then she adds the coffee she has dried, winnowed, roasted and pounded into powder with a large mortar called a pilon, the way she was taught as a child.
Coffee has been the fulcrum of life here for almost three centuries, since enslaved people cut the first French coffee plantations into the mountainsides. Back then, this was not Haiti, but Saint-Domingue — the biggest supplier of coffee and sugar consumed in Parisian kitchens and Hamburg coffee houses. The colony made many French families fabulously rich. It was also, many historians say, the world’s most brutal.
Ms. Present’s ancestors put an end to that, taking part in the modern world’s first successful slave revolution in 1791 and establishing an independent nation in 1804 — decades before Britain outlawed slavery or the Civil War broke out in America.
But for generations after independence, Haitians were forced to pay the descendants of their former slave masters, including the Empress of Brazil; the son-in-law of the Russian Emperor Nicholas I; Germany’s last imperial chancellor; and Gaston de Galliffet, the French general known as the “butcher of the Commune” for crushing an insurrection in Paris in 1871.
The burdens continued well into the 20th century. The wealth Ms. Present’s ancestors coaxed from the ground brought wild profits for a French bank that helped finance the Eiffel Tower, Crédit Industriel et Commercial, and its investors. They controlled Haiti’s treasury from Paris for decades, and the bank eventually became part of one of Europe’s largest financial conglomerates.
Haiti’s riches lured Wall Street, too, delivering big margins for the institution that ultimately became Citigroup. It elbowed out the French and helped spur the American invasion of Haiti — one of the longest military occupations in United States history.
Yet most coffee farmers in Ms. Present’s patch of Haiti have never had running water or septic tanks. They have crude outhouses and cook their diri ak pwa — rice and beans — over campfires. They deliver their coffee harvests on the backs of thin horses with palm-leaf saddles and rope reins, or hoist the loads on their heads to carry them, by foot, for miles on dirt roads.
Many, like Ms. Present’s husband, Jean Pierrelus Valcin, can’t read, having never “sat on a school bench,” as the Haitian Creole saying goes. All six of the couple’s children started school, but none finished, given the steep fees charged in Haiti, where the vast majority of education is private because the country never built more than a tiny public school system.
“There is nothing here,” said Mr. Valcin, who is losing his eyesight but can’t afford to visit a specialist. “Our children have to leave the country to find jobs.”
He used a term you hear often in Haiti — mizè. More than poverty, it means misery.
Violence. Tragedy. Hunger. Underdevelopment. These bywords have clung to Haiti for more than a century. Kidnappings. Outbreaks. Earthquakes. The president assassinated — this time in his bedroom.
How is it possible, many ask, that Haiti shares an island with the Dominican Republic, with its underground subway system, health care coverage, public schools, teeming resorts and impressive stretches of economic growth?
Corruption is the usual explanation, and not without reason: Haiti’s leaders have historically ransacked the country for their own gain, legislators have spoken openly on the radio about accepting bribes and oligarchs sit atop lucrative monopolies, paying few taxes. Transparency International ranks it among the most corrupt nations in the world.
But another story is rarely taught or acknowledged: The first people in the modern world to free themselves from slavery and create their own nation were forced to pay for their freedom yet again — in cash.
Twenty-one years after Haiti’s revolutionary heroes declared their country’s independence, swearing to die before being put back in chains or living under French domination again, a squadron of French warships — equipped with some 500 cannons — loomed off Haiti’s coastline.
Twenty-one years after Haiti’s revolutionary heroes declared their country’s independence, swearing to die before being put back in chains or living under French domination again, a squadron of French warships — equipped with some 500 cannons — loomed off Haiti’s coastline.
The king’s envoy, the Baron of Mackau, issued a daunting ultimatum:
The king’s envoy, the Baron of Mackau, issued a daunting ultimatum:
Hand over a staggering sum in reparations to Haiti’s former slave masters, or face another war.
Hand over a staggering sum in reparations to Haiti’s former slave masters, or face another war.
The Haitians had ample reason for alarm. Two decades earlier, Napoleon had tried to destroy them, sending one of the largest expeditions of warships ever dispatched by France, with his brother-in-law at the helm. The Haitians won and declared independence. Napoleon lost more troops than he did at Waterloo and withdrew.
But rich French colonists continued to press to reconquer the territory, and they found another sympathetic ear when the Bourbon monarchy returned to power. One minister of the navy, a former colonist and prominent defender of slavery, even drafted a new plan to put Haitians back in bondage or “crush them” with a still larger army.
No country could be expected to come to Haiti’s defense. The world powers had frozen it out, refusing to officially acknowledge its independence. American lawmakers in particular did not want enslaved people in their own country to be inspired by Haiti’s self-liberation and rise up.
So, Haiti’s president, eager for the trade and security of international recognition, bowed to France’s demands. With that, Haiti set another precedent: It became the world’s first and only country where the descendants of enslaved people paid reparations to the descendants of their masters — for generations.
It is often called the “independence debt.” But that is a misnomer. It was a ransom.
The amount was far beyond Haiti’s meager means. Even the first installment was about six times the government’s income that year, based on official receipts documented by the 19th-century Haitian historian Beaubrun Ardouin.
But that was the point, and part of the plan. The French king had given the baron a second mission: to ensure the former colony took out a loan from young French banks to make the payments.
This became known as Haiti’s “double debt” — the ransom and the loan to pay it — a stunning load that boosted the fledgling Parisian international banking system and helped cement Haiti’s path into poverty and underdevelopment. According to Ardouin’s records, the bankers’ commissions alone exceeded the Haitian government’s total revenues that year.
And that was only the beginning. The double debt helped push Haiti into a cycle of debts that hobbled the country for more than 100 years, draining away much of its revenue and chopping away at its ability to build the essential institutions and infrastructure of an independent nation. Generations after enslaved people rebelled and created the first free Black nation in the Americas, their children were forced to work, sometimes for little or even no pay, for the benefit of others — first the French, then the Americans, then their own dictators.
Two centuries after French warships blew their terrifying cannons from Port-au-Prince’s harbor to celebrate the debt, the echoes from that moment still wash across the country in its slums, bare hospitals, crumbling roads and empty stomachs, even in the countryside, once considered the most lucrative and productive in the world.
“This was a poor country that was always impoverished after 300 years of exploitation,” Cedieu Joseph said over the buzz of cicadas in his coffee garden in Dondon, the town in northern Haiti where Ms. Present lives. He manages a coffee cooperative named after a Haitian revolutionary hero from the area, and calls the so-called independence debt a modern whip, wielded by France to punish its former colony for wanting, and winning, its freedom.
“The slaves fought for our independence,” he said. “To make them pay for that independence again, it was setting up another form of slavery.”
Since then, the double debt has largely faded into history. France has repeatedly downplayed, distorted or buried it. Only a few scholars have examined it deeply. No detailed accounting of how much the Haitians actually paid has ever been done, historians say. Even in Haiti, debates over its effect on the country’s economy, development and political destiny continue today.
The New York Times spent months sifting through thousands of pages of original government documents, some of them centuries old and rarely, if ever, reviewed by historians. We scoured libraries and archives in Haiti, France and the United States to study the double debt and its effect on Haiti, financially and politically.
In what leading historians say is a first, we tabulated how much money Haitians paid to the families of their former masters and to the French banks and investors who held that first loan to Haiti, not just in official government payments on the double debt but also in interest and late fees, year after year, for decades.
We found that Haitians paid about $560 million in today’s dollars. But that doesn’t nearly capture the true loss. If that money had simply stayed in the Haitian economy and grown at the nation’s actual pace over the last two centuries — rather than being shipped off to France, without any goods or services being provided in return — it would have added a staggering $21 billion to Haiti over time, even accounting for its notorious corruption and waste.
For perspective, that’s much bigger than Haiti’s entire economy in 2020.
We shared our findings and analysis with 15 leading economists and financial historians who study developing economies and how public debt affects their growth. All but one either agreed with our $21 billion estimate, said it was squarely within the range of possibilities, or considered it conservative. A few suggested additional ways of modeling, which mostly showed far bigger long-term losses for Haiti.
The reason is simple: Had the money not been handed over to Haiti’s former slaveholders, it would have been spent in the Haitian economy — by the coffee farmers, laundresses, masons and others who earned it. It would have gone to shops, school fees or medical bills. It would have helped businesses grow, or seeded new ones. Some of the money would have gone to the government, possibly even to build bridges, sewers and water pipes.
That spending pays off over time, boosting a country’s economic growth. It’s impossible to know with any certainty what Haiti’s economy would have looked like, and given the history of self-dealing by officials, some historians say the needs of poor farmers in places like Dondon would never have been priorities anyway.
But several others said that without the burden of the double debt, Haiti might have grown at the same rate as its neighbors across Latin America. “There is no reason why a Haiti free of the French burden could not have,” said the financial historian Victor Bulmer-Thomas, who studies the region’s economies. André A. Hofman, an expert on Latin America’s economic development, also called this scenario “very reasonable.”
In that case, the loss to Haiti is astounding: about $115 billion over time, or eight times the size of its economy in 2020.
Put another way, if Haiti had not been forced to pay its former slave masters, one team of international scholars recently estimated, the country’s per capita income in 2018 could have been almost six times as large — about the same as in its next-door neighbor, the Dominican Republic.
They called the burden imposed on Haiti “perhaps the single most odious sovereign debt in history.”
The Times calculated the impact of the double debt alone — the reparations to colonists and the initial loan to pay them.
But Haiti’s troubles didn’t end there.
The double debt helped set off a cascade of privation, budgetary shortfalls and onerous foreign loans that shaped the country into the 20th century and beyond.
Emmanuel Macron’s Second Term as President of France
With the reelection of Emmanuel Macron, French voters favored his promise of stability over the temptation of an extremist lurch.
Though Haiti’s government made the last payments connected to its former slaveholders in 1888, the debt was far from settled: To finish paying it off, Haiti borrowed from other foreign lenders who, in league with a few self-serving Haitian officials indifferent to their people’s suffering, laid claim to a significant share of the nation’s income for decades to come.
Depleted after decades of paying France, Haiti took out even more loans after that. By 1911, $2.53 out of every $3 Haiti took in from coffee taxes, its most important source of revenue, went to paying debts held by French investors, according to Gusti-Klara Gaillard and Alain Turnier, Haitian historians whose accounts are consistent with ledgers found in the diplomatic archives in suburban Paris.
That left precious little to run a country, much less build one.
In some years of the United States occupation, which began in 1915, more of Haiti’s budget went to paying the salaries and expenses of the American officials who controlled its finances than to providing health care to the entire nation of around two million people.
Even after the Americans relinquished fiscal control in the late 1940s, Haitian farmers were living on a diet that was “often close to the starvation level,” United Nations officials reported. As few as one in six children went to school.
Debt still shrouded the country. In the 1940s, Haitian children lucky enough to attend school were asked to bring coins to class to finish paying the avalanche of loans that had weighed on their nation since its infancy.
Little of this history is recognized by France. The reparations Haitians were forced to pay their former masters for generations are not covered in French schools, researchers say. And when a Haitian president began loudly raising the subject, the French government scoffed and tried to squelch it.
In 2003, Jean-Bertrand Aristide, a former priest who became the first democratically elected president after decades of dictatorship, launched a campaign demanding that France repay the money it had extracted, with television ads, street banners and a legal team putting together the elements of an international lawsuit. The French government responded by assembling a public commission to study relations between the two countries, but quietly instructed it “not to say a word in favor of restitution,” Thierry Burkard, the French ambassador to Haiti at the time, recently told The New York Times in an interview.
The commission dismissed Mr. Aristide’s claims as the ploys of a demagogue and portrayed the independence debt as a “treaty” between Haiti and France — making only passing mention of the French warships looming off the Haitian coast to enforce the demand in an annex to a 2004 report.
A month later, the French government helped remove Mr. Aristide from power, saying it was trying to prevent Haiti, which was heaving with turmoil, from spinning into civil war. But while French officials have long said the restitution claim was not the reason for Mr. Aristide’s ouster, Mr. Burkard acknowledged it was “probably a bit about that, too.”
“It would have set a precedent” for many other countries, he said.
Despite Mr. Aristide’s removal, the issue has not gone away. In May 2015, François Hollande, France’s president, stunned an audience gathered for the opening of a memorial center on the slave trade in Guadeloupe when he referred to Haiti’s payments to its former slave masters as “the ransom of independence.”
“When I come to Haiti,” he continued, “I will, for my part, pay off the debt we have.”
The crowd, which included Haiti’s president at the time, instantly stood up in loud applause.
“People cried, African heads of state cried,” said Michaëlle Jean, the Haitian-born former secretary-general of the International Organization of la Francophonie, who was present at the speech. “It was immense.”
The excitement was short-lived.
A few hours later, Mr. Hollande’s aides clarified to news organizations that he was speaking only of the “moral debt” France owed to Haiti, not of any financial compensation. The French government maintains the same position today.
“France must face up to its history,” the French Foreign Ministry told The Times, expressing “solidarity” with Haiti. Even so, it has not calculated how much money France received from Haiti over generations.
“That’s the job of historians,” the ministry said.
Haiti’s payments to former colonists were supposed to go solely to individual property owners, not to the French government itself. Yet the state ended up with a cut anyway. The Times unearthed several government documents from the early 1900s revealing that 2 million francs from the descendants of Haiti’s enslaved people, or $8.5 million in today’s currency, landed in French state coffers. (France’s treasury declined to comment, saying its archives dated from only 1919.)
Some of the families that received payments over decades remain European royalty and French aristocracy. Their descendants include Maximilian Margrave of Baden, a first cousin of Prince Charles; the French businessman Ernest-Antoine Seillière de Laborde, who once ran the country’s powerful association of big businesses; and Michel de Ligne, the Belgian prince whose ancestors were close to Catherine the Great and built a castle known as the “Belgian Versailles,” where hundreds of Jewish children were hidden during the Holocaust.
The Times tracked down and spoke to more than 30 descendants of families that received payments under Haiti’s independence debt. Most said they had never heard of it.
“This is part of my family history I never knew,” Nicolaus Herzog von Leuchtenberg, the Duke of Leuchtenberg and a sixth-generation descendant of Joséphine de Beauharnais, Napoleon’s first wife, said in a phone interview from Germany.
The debt was not shouldered by all Haitians equally. The country’s small elite, who today live in gated mansions and travel regularly for vacations in Paris and Miami, remained largely untouched. It was the poor who paid — and continue to pay, many argue, because the country has never had enough schools, clean water, electricity and other basics.
“As of today, we suffer the consequences of the debt,” said Dr. Francis Saint-Hubert, a doctor who worked on Mr. Aristide’s restitution campaign and teaches at the Aristide Foundation for Democracy’s medical school in Haiti. On a recent visit to a public hospital, he found the cupboards bare of the most elemental supplies, like blood pressure cuffs, or even thermometers.
“We are still paying,” he said, “and sometimes with our lives.”
The documents reviewed by The Times show how that debt came to be, and how its impact stretched across history. The earliest records, in fact, date to a time before the nation of Haiti even existed.
The most profitable colony in the world
During slavery, Haiti brimmed with such wealth that its largest and most important city, Cap-Français, was known as the “Paris of the Antilles,” bursting with bookstores, cafes, gardens, elegant public squares and bubbling fountains. The Comédie du Cap sat 1,500 people and put on 200 performances a year — many direct from Paris — as well as regular dances and balls. The town’s slate-roofed houses, with their whitewashed walls and courtyards, rented for four times the price of a ground-floor apartment in central Paris, according to the historian John Garrigus. The harbor, choked with garbage today, was perennially full of ocean-worthy sailing ships.
All this happened quickly. The mountainous colony, tucked into the western part of the island of Hispaniola, was colonized by France later than most of the Caribbean, yet in less than a century its plantations were the leading suppliers of sugar to Europe. Only in the late 1730s were the colony’s first coffee plantations cut into the mountainsides in Dondon, where Ms. Present still farms today.
Within decades, the colony’s reliance on slave labor swelled. Between 1785 and 1790, Saint-Domingue absorbed 37 percent of the entire trans-Atlantic slave trade. Many kidnapped Africans died within a few years of being pulled from the putrid, crowded bowels of slave ships and branded with their new masters’ names or initials.
The survivors made up an astounding 90 percent of the colony’s total population, kept in line by hunger, exhaustion and public acts of extreme violence. Crowds of colonists gathered in one of the island’s fancy squares to watch them be burned alive or broken, bone by bone, on a wheel.
Sadistic punishments were so common they were given names like the “four post” or the “ladder,” historians note. There was even a technique of stuffing enslaved people with gunpowder to blow them up like cannonballs, described as burning “a little powder in the arse,” according to French historian Pierre de Vaissière, who cited a 1736 letter from a colonist.
“O land of mine, is there any other on this planet whose soil has been more soaked in human blood?” asked the Baron de Vastey, a government officer in the northern part of Haiti in his 1814 work “The Colonial System Unveiled.”
“To France’s shame, not a single one of the monsters,” he wrote, singling out plantation owners and their managers by name, has experienced “even the slightest punishment for his crimes.”
France strengthened its laws forbidding the mutilation or killing of enslaved people in the 1780s, a sign of how openly cruel some plantation owners had become. A few years later, 14 enslaved people from a remote coffee plantation made the long trip to the Cap-Français courthouse to test the new laws. Their master, a rich planter named Nicolas Lejeune, had tortured two women whom investigators found in chains, their legs charred from burns. They died soon after, yet Lejeune was acquitted.
The only thing that will prevent “the slave from stabbing the master” is “the absolute power he has over him,” Lejeune wrote to the prosecutor, according to historian Malick Ghachem. “Remove this brake and the slave will dare anything.”
The enslaved people of Saint-Domingue rose up late one August evening in 1791, starting what some historians call the largest slave uprising in history.
Little documentation about the early days of the revolution exists. One enslaved person confessed, most likely under torture, that a clandestine meeting took place in the woods, attended by 200 others from across the north. The rebels later held a ceremony, vowing to destroy their oppressors and the tools of their subjugation.
They did it with whatever weapons they could grab or fashion and — most effectively — with fire, burning sugar cane fields and plantation buildings. The cloud of black smoke that engulfed Cap-Français made the sky glow after sunset like the northern aurora, one French surgeon recounted.
Within two weeks, every plantation within 50 miles of Cap-Français was reduced to ash and the rebels, many dressed in rags, organized into three armies, with hundreds on horseback. One leader became infamous for wielding the same cruel punishments slaveholders had used, whipping colonists hundreds of times and hacking off their hands.
After two years, the French commissioners of the colony announced that all enslaved people would be free and become French citizens. It was practical — they needed recruits to defend the colony against attacks, including from Britain or Spain, which controlled the eastern side of Hispaniola. But it was also ideological, some historians say, reflecting the revolutionary ideals that had erupted back home.
Soon after Louis XVI and Marie Antoinette were guillotined in France, the revolutionary government abolished slavery in 1794, not just in Saint-Domingue but in all French colonies. The historian Laurent Dubois calls that the most dramatic change brought about by the French Revolution, yet for enslaved people of Saint-Domingue, he says, “it was only the end of the beginning of a long struggle for freedom.”
Napoleon, who seized power in 1799, had very different views on slavery. In December 1801, he dispatched some 50 ships to Saint-Domingue to reimpose the French colonial empire and “rid us of these gilded Africans,” as he put it to the commander, his brother-in-law. Napoleon reinstated the slave trade in France’s other colonies and thought it would take three months to vanquish the Haitians.
Instead, as many as 50,000 French soldiers, sailors and colonists died, according to the historian Philippe Girard. Almost two years later, the ragged remains of Napoleon’s forces pulled out of the charred harbor of Cap-Français — later renamed Cap-Haïtien.
The declaration of independence for Haiti — the Indigenous name that revolutionaries reclaimed for their country — offered enslaved people hope from Brazil to South Carolina, noted the historian Julius S. Scott.
But for their masters, it set a chilling precedent.
“The peace of 11 states in this union will not permit the fruits of a successful Negro insurrection,” Senator Thomas Benton of Missouri told his fellow lawmakers in Congress, explaining why the United States should not recognize Haiti’s independence. “It will not permit Black consuls and ambassadors to establish themselves in our cities, and to parade through our country.”
Or, as Senator John Berrien of Georgia said, official relations with Haiti would “introduce a moral contagion” that would make even the most horrifying pestilence seem “light and insignificant.”
The ultimatum
Haiti knew the French would return, a premonition that still towers in stone over the country from a green peak above Dondon’s coffee farms. It is called the Citadelle, the largest military fortress in the Caribbean and arguably Haiti’s most important building. Its gray walls, now patched with orange lichen, are as thick as 16 feet and as high as 147 feet. From one angle, they sweep like the prow of a monstrous ocean tanker bearing down on any flimsy vessels below. More than 160 cannons point threateningly from its openings and ledges.
Some 20,000 peasants — conscripted by the new Haitian government — built it in just 14 years, beginning shortly after independence. It was just one of 30 forts ordered up by Jean-Jacques Dessalines, Haiti’s first ruler, in preparation for what he called “an eventual offensive return of the French.”
That day finally came, 21 years after independence.
On July 3, 1825, a French warship, accompanied by two other ships, sailed into the port of Port-au-Prince, Haiti’s capital.
They were sent by Charles X, the newly installed king of France, to enforce an ordinance: In exchange for 150 million francs, and an enormous reduction in custom taxes on French goods, France would recognize its former colony’s independence.
If the Haitian government did not accept the ordinance, exactly as written, the Baron of Mackau, Ange René Armand, had orders to declare Haiti an “enemy of France” and blockade its ports. In his own handwritten account, the baron said he had been instructed to launch military operations that “can no longer be stopped.”
“I am not a negotiator,” he told Haiti’s president, Jean-Pierre Boyer, according to the baron’s account, which was published in France this year. “I am only a soldier.”
Just up the coast, 11 more French warships waited. One of the Haitian president’s top generals rushed a letter to him in the middle of the talks, saying his men in the coastal mountains northwest of Port-au-Prince had spotted the French fleet.
The idea of payment had been raised before, first by the Haitian president in 1814 as a way of fending off what many saw as an imminent French invasion. Frozen out of trade with France and at times the United States, Boyer himself had discussed the idea, in exchange for international recognition of Haiti’s independence.
But those were diplomatic negotiations. Now, a crippling amount was being demanded under threat of war. The French demand was “excessive” and beyond “all our calculations,” Boyer said, according to the baron’s account.
But after three days of meetings, he relented.
Some historians dispute the notion that Boyer accepted the demands merely to protect his people from war. Alex Dupuy, a Haitian American scholar, argues that the president wanted to enshrine the property rights of the Haitian elite who had taken over land, and knew the costs would be offloaded onto the poor masses. “One has to understand the pressure France put on Haiti, but also the interests of the Haitian ruling class,” he said.
The ordinance broke new ground. Typically, historians say, war reparations are imposed on the losers. Victorious European nations forced France to pay them after the Napoleonic Wars in 1815, a decade before the Baron of Mackau set foot in Haiti. After World War I, Allied nations imposed huge penalties on Germany in the Treaty of Versailles, fueling bitter resentment that carried into World War II.
But in this case, the victors — who had first thrown off their shackles, and then defended themselves by beating back Napoleon’s forces — were the ones to pay. Instead of remedying, or even acknowledging, the abuses of slavery, the ordinance focused on the financial losses of the former masters.
In the coming decades, some nations, like Britain, abolished slavery and paid slaveholders for their losses, while also requiring newly freed people to continue working for their former masters for a number of years without pay. As the Swiss historian Frédérique Beauvois points out, the United States was an outlier: It freed people after the Civil War, and granted no compensation to their enslavers.
But Haiti’s case was unique. The Haitians had already freed themselves.
In the other cases, governments paid slaveholders to ease their opposition to abolition laws and to ensure that the economy would not crash, she said. But with Haiti, France demanded payment from those who had been in chains.
“It was to punish them,” Ms. Beauvois said. “It was vengeance.”
The price tag was huge. In 1803, France sold Louisiana to the United States for 80 million francs — just over half what it demanded from Haiti. And back then, Louisiana encompassed a large sweep of the continent, stretching across all or parts of 15 modern states. Haiti was 1/77 the size.
The Haitian government didn’t have enough money to pay even the first of five installments.
So the baron brought three Haitian diplomats with him back to France. There, they sealed a 30 million franc loan. But after the group of bankers, which included the Rothschilds, took its commissions, Haiti got only 24 million francs.
Instead of 150 million, Haiti suddenly owed 156 million, plus interest.
It was one of the first of many loans by French bankers to foreign governments that transformed Paris into a hub of international finance. And it became a prototype for controlling colonies after their independence, fulfilling the vision of the baron, who later became France’s minister of the navy and colonies.
“Under such a regime,” he wrote, “Haiti would undoubtedly become a highly profitable and costless province of France.”
‘Reduced by Death’
In Paris, the king named a commission to sort through more than 27,000 demands for compensation that flooded in decades after the Haitian revolution.
The biggest single payout went to the family of one of the biggest slaveholders in Haiti’s history, Jean-Joseph de Laborde, a banker for Louis XV, according to Oliver Gliech, a German historian who has created a database of former colonists.
In the late 18th century, Laborde shipped nearly 10,000 Africans to Haiti in his slave boats and had more than 2,000 enslaved people on his plantations there, many of whom died. French revolutionaries beheaded him in 1794, but two of his children, Alexandre and Nathalie, received about 350,000 francs, or about $1.7 million today, for his claimed losses in Haiti.
Officially, former colonists got just one-tenth of what they lost. But Laborde’s son, Alexandre, a fervent abolitionist, said in an 1833 parliamentary debate that the compensation payments were so large they actually exceeded the plantation owners’ losses.
“With half of the compensation I would receive, I could buy the three houses I owned,” he told lawmakers.
By law, the commission could compensate Frenchmen only for lost real estate. But it was clear that “slaves were almost the only value of Saint-Domingue” and should be part of the calculus, Jean-Marie Pardessus, an official who helped set the rules on compensation, told his fellow lawmakers.
What little is known about the commission’s decisions comes from a 990-page volume of its original handwritten notes discovered in the French archives in Roubaix in 2006.
Some former colonists submitted letters from slave ship captains and slave merchants as proof of the kidnapped Africans they had purchased on the eve of the revolution. Conversely, commissioners subtracted the value of enslaved people colonists took with them when fleeing.
In 1828, the commission heard from Philippine Louise Geneviève de Cocherel. Her father, the recently deceased Marquis of Cocherel, had owned six properties, including a sugar plantation and a coffee plantation.
Cocherel had been singled out by the Baron de Vastey in his treatise on the horrors of slavery, but in flowing handwriting, the commissioner’s note taker recorded the marquis’s losses with bureaucratic dispassion:
His sugar and cotton plantations had been “reduced by death” to 220 enslaved people, valued at 3,425 francs per head.
The coffee plantation’s slaves had been “reduced to 40 by death,” their worth put at 3,250 francs each. On the ranch, the seven enslaved people had been “reduced to” six, worth 2,500 per head.
In 1789, before the slave rebellion, the marquis bought 21 recently kidnapped Africans before leaving for France. But he didn’t indicate where they were put to work, so the commission valued them at an average rate, down to the cent: 3,366.66 francs.
In the end, it awarded Cocherel’s daughter, a newly married marquise, average annual payments of 1,450 francs, or about $280 in the 1860s, for dozens of years, according to government publications of the commission’s decisions.
By contrast, coffee farmers in Haiti were earning about $76 a year in 1863, Edmond Paul, a Haitian economist and politician, wrote at the time — barely enough to cover one meal a day of “the least substantive foods.”
It was reminiscent, he said, of slavery.
‘Ready to Fight’
The Haitian government ran out of money right away. To finish its first payment, it emptied its state coffers, sending it all to France on a French ship, sealed in bags inside nailed crates reinforced with iron bands. That left no money for public services.
The French government threatened war to collect the rest.
“An army of 500,000 men is ready to fight,” wrote the French foreign minister in 1831 to his consul in Haiti, “and behind this imposing force, a reserve of two million.”
In response, President Boyer passed a law commanding every Haitian to be ready to defend the country. He built the leafy suburb of Pétionville, now the bastion of the Haitian elite, up the hill from the harbor — out of range of cannon fire.
Even French diplomats recognized their threats had prompted the Haitian government to pour money into its military, rather than send it to France.
“The fear of France, which naturally wants to be paid, does not allow it to reduce its military state,” reads a 1832 letter by one French diplomat.
In late 1837, two French envoys arrived in Port-au-Prince with orders to negotiate a new treaty and get the payments flowing again. The so-called independence debt was reduced to 90 million francs, and in 1838, another warship returned to France with Haiti’s second payment, which swallowed much of Haiti’s revenues once again.
The military sucked up another large chunk, according to the French abolitionist writer and politician Victor Schœlcher. After that, there was very little left for hospitals, public works and other aspects of public welfare. Education had been assigned a mere 15,816 gourdes — less than 1 percent of the budget.
‘And Then Sells Himself’
From the very beginning, French officials knew how disastrous the payments would be for Haiti. But they kept insisting on getting paid, and for decades — with some exceptions, notably during periods of political upheaval — Haiti came up with the money.
The Times tracked each payment Haiti made over the course of 64 years, drawing from thousands of pages of archival records in France and Haiti, along with dozens of articles and books from the 19th and early 20th centuries, including by the Haitian finance minister Frédéric Marcelin.
In some years, Haiti’s payments to France soaked up more than 40 percent of the government’s total revenues.
“They don’t know which way to turn,” a French captain wrote to the Baron of Mackau in 1826 after collecting a shipment of gold from Haiti.
“After trying domestic loans, patriotic subscriptions, forced donations, sales of public property, they have finally settled on the worst of all options,” the captain wrote: 10 years of exorbitant taxes that were “so out of all proportion to the achievable resources of the country, that when each one sells all that he possesses, and then sells himself, not even half of the sums demanded will be collected.”
Yet by 1874, Haiti had paid down all but 12 million francs of its double debt to France, in large part through coffee taxes. To finish off the rest — and finally invest in the country’s development by building bridges, railroads, lighthouses — the government took out two more hefty loans from French bankers.
The borrowing ended up being a “shameless waste,” the president of Haiti’s national assembly said after a parliamentary investigation.
In an 1875 loan, the French bankers and investors took a 40 percent cut off the top. Most of the rest went to paying other debts, while the remainder lined the pockets of corrupt Haitian officials who, historians say, enriched themselves at the expense of their country’s future.
Instead of escaping mizè, Haitians slid deeper into it.
While the world’s great powers, and even some smaller countries like Costa Rica, were investing in huge public health projects to fight disease and improve their citizens’ quality of life, Haiti had scraps for things like hospitals and water pipes. In 1877, when the public works department was officially created, it had two architects and six engineers for the entire country.
One British diplomat, Spencer St. John, described Port-au-Prince at this time as perhaps “the most foul smelling, dirty and consequently fever-striken city in the world,” with human waste collecting in fetid pools on the streets that “in other countries is carried off by the sewers.”
The bank that benefited most from the 1875 loan was Crédit Industriel et Commercial, the French institution that helped finance the Eiffel Tower. And soon after its first lucrative foray into Haiti, Crédit Industriel shaped the country yet again, helping to establish the National Bank of Haiti.
Nearly the only thing Haitian about it was the name.
Headquartered in Paris, controlled by French businessmen and aristocrats, the bank took over Haiti’s treasury operations, charged a commission any time the Haitian government so much as deposited money or paid a bill, and delivered the profits to its shareholders in France. In 1894, a banner year, its French investors earned more than the Haitian government’s proposed agriculture budget for the entire country.
After 1915, when the Americans replaced the French as the dominant force in Haiti, they did more than just control the country’s national bank: They installed a puppet government, dissolved parliament at gunpoint, entrenched segregation, forced Haitians to build roads for no pay, killed protesters and rewrote the nation’s Constitution, enabling foreigners to own property for the first time since independence.
The military occupation lasted 19 years, and was justified as vital to securing American interests in the region and taming Haiti’s chaos. The United States, where lawmakers once feared the contagion effect of Haitian independence, now depicted the invasion as a civilizing mission, necessary because, as Secretary of State Robert Lansing wrote in 1918, “the African race are devoid of any capacity for political organization.”
There was another hand behind the occupation, as well: Wall Street, in particular the National City Bank of New York, the predecessor of Citigroup. By 1922, its affiliate had bought all the shares in Haiti’s national bank and, with a guarantee from the American government that it would be repaid, won the chance to lend still more money to Haiti. The bank ended up controlling nearly all of Haiti’s foreign debt — and then followed a well-established pattern.
It did little to develop Haiti, while sucking up a quarter of the country’s revenues over the next decade, according to annual fiscal reports reviewed by The Times.
When investigators with the newly formed United Nations visited Haiti after the Americans gave up financial control in 1947, they found a country in the same desperate straits as always.
From 1825 to 1957, the analysis by The Times found, international debt drained an average of 19 percent of the country’s annual revenue, and in some years ate up more than 40 percent.
“It’s a really massive number by modern standards,” said Ugo Panizza, an Italian economist who has examined the double debt.
Moreover, loans are often taken on by countries to invest in their welfare and development. That was rarely the case in Haiti. The double debt was imposed by an outside power that provided no goods or services in return, sapping the new nation’s wealth from the beginning.
“The first economic impact of this drain was the absence of funds to invest in education, health and infrastructure,” said Thomas Piketty, a French economist who has also studied the double debt. “But even more decisively, in the long term, this drain has totally disrupted the process of state building.”
Not everyone agrees. In some periods, the biggest line item in the Haitian state’s budget — even bigger than its debt payments — was the military.
Some experts described the expense as understandable, given the Haitian fear of a French invasion and the American occupation decades later. But others see Haiti’s heavy military spending as a reflection of a predatory government more interested in reaping financial rewards and staying in power than helping its people.
“There was always the alternative: Spend less on the military, spend more on development,” said Mats Lundahl, a Swedish economist who has published several books on Haiti. “This was a deliberate choice.” From 1843 to 1915, Haiti had 22 governments, he pointed out. Seventeen were deposed in revolutions or coups.
The double debt imposed by France clearly had an impact, Mr. Lundahl said, but “I don’t think it’s the main reason for Haitian underdevelopment.” Haiti’s leaders, he said, “did a pretty good job themselves.”
‘President for Life’
A bookish, middle-aged doctor was elected president in 1957.
François Duvalier, who had run a clinic training doctors to treat a disfiguring disease called yaws, promised to free the government from the grip of the country’s elite and represent the other Haiti: the poor with no paved roads, no running water and no education. He called them “the great unacknowledged” and promised to bring them out of their mizè.
The country’s prospects looked good. For the first time in more than 130 years, Haiti was unburdened by crippling international debt. And after frost had damaged Brazil’s coffee crop, the price of the commodity soared, offering Haiti’s government a windfall that it began to spend on irrigation canals and the country’s first big hydroelectric dam.
“The present moment offers Haiti an exceptional opportunity,” the World Bank said in 1954, adding that “this opportunity has to be seized now.”
Instead, Duvalier drove his country into despair.
The 28-year dictatorship he shared with his son Jean-Claude terrorized the nation. The Tontons Macoutes, a militia Duvalier created, attacked every perceived threat, including students and journalists. Hundreds were thrown into a network of prisons Human Rights Watch called the “triangle of death” and never heard from again. Others were shot on the street, their bodies left in heaps. In 1964, Duvalier declared himself “president for life.”
Professionals fled the country, taking their expertise. By 1970, more Haitian doctors were practicing in Montreal than in Haiti, one journalist, James Ferguson, estimated.
Duvalier perfected the corruption of past leaders, dipping into the state tobacco monopoly and skimming the pay of Haitian workers sent to Dominican sugar mills. His government outright extorted citizens, particularly through its “National Renovation Movement,” demanding that they donate to the construction of what jurists called a “purely fictitious” city named “Duvalierville.”
Initially, the Duvalier government found an ally in the Cold War struggle unfolding across the hemisphere: the United States.
After a Haitian diplomat voted in favor of ejecting Cuba from the Organization of American States, the American government agreed to fund a large airport — named the François Duvalier International Airport — in Port-au-Prince. The arrangement was widely cast by journalists as a tit-for-tat agreement, but the United States Agency for International Development soon closed its freshly built headquarters in Port-au-Prince because of corruption in the Duvalier government.
After a second heart attack, Duvalier, nicknamed “Papa Doc,” had the country’s Constitution changed so that his young son, just 19, could replace him. Known as “Baby Doc,” Jean-Claude Duvalier continued his father’s reign of terror and graft. By the time protests forced the dictator and his family to be spirited away on an American plane to France, he and his relatives had stolen hundreds of millions of dollars, having treated the state like a “royal fiefdom,” a Haitian government investigation found.
Over that time, the country’s misery deepened. Fewer than one in four adults could read, according to a 1985 World Bank report. From a quarter to half of Haitian children suffered severe malnutrition. Many were in the countryside, where coffee farmers earned even less than they had before the Duvalier regime.
After Jean-Claude Duvalier fled the country, the coffee tax was removed for the first time in more than a century. But it was too little, too late.
Farmers had been growing coffee more or less the same way since the days after the revolution, in very small garden plots where the trees seeded themselves naturally, mixed with banana and orange trees, as well as vegetables. There had never been a serious push by the government to develop the industry with new technology, fertilizers or new varieties of coffee.
The bountiful harvests that continued for generations and paid the nation’s debts were “like magic,” said Jobert Angrand, the former head of the National Coffee Institute of Haiti and a recent minister of agriculture.
By the 1980s, the magic had worn off. Poor farmers began to cut down their coffee trees and plant quicker-growing cash crops instead, leading to erosion. In Dondon, farmers who once couldn’t see the Citadelle from their fields because of the thick foliage above them suddenly had a clear view. Coffee exports began to plummet.
“This is the problem in Haiti,” said Mr. Angrand. “There is no investment in the countryside.”
‘All the Better’
The Americans arrived at the gates of President Jean-Bertrand Aristide’s house before dawn on Feb. 29, 2004. Flanked by security officers, a U.S. diplomat climbed the mansion’s steps to see the president — and ask for his resignation letter before whisking him into exile.
Mr. Aristide, a former Catholic priest who had railed against the dictatorship from his pulpit in the slums, and the first lady, Mildred Aristide, stepped into a diplomatic car to the airport and boarded an American plane from the tarmac.
Their destination was unknown even then. They were simply being removed from the country.
As the plane circled in the air, its blinds down, French officials frantically called the leaders of African countries, searching for someone willing to host Haiti’s soon-to-be former president, according to Mr. Burkard, the French ambassador to Haiti at the time. Finally, after three rejections, President François Bozizé of the Central African Republic agreed.
After Mr. Aristide landed in Bangui — a capital thousands of miles from his own, on a different continent — he made reference to Toussaint Louverture, the Haitian revolutionary leader. He had been abducted by French soldiers in 1802 after signing a peace agreement, carted off to France and thrown in prison without a trial in the frozen Jura Mountains, where he died a year later.
Louverture’s famous line is a standard of Haitian history books: “In overthrowing me, you have done no more than cut down the trunk of the tree of Black liberty in Saint-Domingue. It will spring back from the roots, for they are numerous and deep.”
Mr. Aristide changed it slightly. “In overthrowing me they have uprooted the trunk of the tree of peace,” he said, “but it will grow back because the roots are Louverturian.”
Later, he was more pointed: He told American news outlets by phone that he’d been kidnapped.
Haiti’s two former colonizers described their joint action as both a rapprochement after their friction over the Iraq War and a humanitarian mission to avoid a looming civil war in Haiti. Haitian rebel soldiers were in the north, threatening to soon take the capital and Mr. Aristide. Pro-Aristide and anti-Aristide protesters had clashed violently in the streets. Secretary of State Colin L. Powell called Mr. Aristide’s claim of being kidnapped “absurd.”
But Mr. Burkard, the French ambassador, told The Times in a recent interview that France and the United States had effectively orchestrated “a coup” against Mr. Aristide by forcing him into exile.
And while Mr. Aristide’s demand for financial restitution from France was not the principal reason for his removal, Mr. Burkard said, his ouster had an added benefit: It ended Mr. Aristide’s noisy campaign, which had landed with the force of a grenade, threatening to blow up relations with all former colonies.
That made his removal “all the better,” said Mr. Burkard.
Mr. Aristide had been ousted before, in a military coup in 1991, less than a year after winning the first democratic election since the dictatorship. But he was re-elected nine years later and launched his restitution campaign in 2003, on the 200th anniversary of Toussaint Louverture’s death.
With the money Haiti shipped to France for the so-called independence debt back in hand, he said, his country could invest in all the things it had never been able to afford, including schools, hospitals, roads, tractors and water for peasants.
Tallying Haiti’s losses, he presented a bill: $21,685,135,571.48.
The figure, both for its size and its precision, was mocked by French diplomats and denounced by some Haitian intellectuals as an attempt by Mr. Aristide to distract from the country’s woes and maintain his grip on power. But, as the estimates vetted by economists and historians consulted by The Times show, his calculations may have been close to the mark — and possibly even modest.
The Aristide government had hired international lawyers to assemble arguments and a researcher to dig through French archives. On the nation’s 200th Independence Day, Mr. Aristide celebrated before huge crowds on the lawn of the national palace, promising to replace a 21-gun salute with 21 things he would do once the restitution was paid — a retort to the cannons fired by the Baron of Mackau’s fleet centuries ago.
“Why after 200 years, is Haiti this impoverished?” Mr. Aristide asked during a rare interview with The Times at his home office in the suburbs of Port-au-Prince, a large gold-painted bust of Toussaint Louverture on a table behind him.
“We were condemned to live in poverty — not just poverty, but misery,” he said. “An abject misery tied to 1825.”
Since his departure, none of his successors have pressed the issue. In 2003, the French government dismissed his claim of restitution. Twelve years later, Mr. Hollande acknowledged that France did indeed owe Haiti a debt — before his staff quickly said it was not a monetary one.
Still, Mr. Aristide argued that he and others had “seeded the field,” noting that while the Haitian revolution started in 1791, it took years before enslaved people became free, and years more until they claimed independence.
“It’s not finished,” he said.
‘Resign yourself to mizè’
The tinny scrapes of metal shovels on concrete echo outside the Vincent Ogé coffee cooperative. Using methods that haven’t changed for generations, workers scoop up the coffee beans drying in the sun and toss them in wheelbarrows.
As dusk nears, the farmers begin to arrive, carrying the season’s first crop directly from their gardens in buckets and in thick plastic sacks.
“All the benefits of coffee were never returned to the peasants,” says Françisque Dubois, the local coffee cooperative’s founder.
“Even if the money came back, it wouldn’t reach us,” he says. “It would go into the pockets of the gwo moun — the big shots,” he adds, “like Duvalier, who put it all in Swiss banks.”
Mr. Dubois greets the arriving farmers from a straw chair in the dim processing room. Beside him, a barefoot worker dips each farmer’s load into a bucket of water to remove any cherries that have been hollowed out by pests. Then, the cherries’ flesh is removed, and the remaining seeds — known widely as beans — go to a cistern to ferment. The process hasn’t changed all that much since the coffee boom of Saint-Domingue.
Very few of the coffee farmers in Dondon had heard of the so-called independence debt, despite the pivotal roles their ancestors played in paying it. The handful who had a notion said they were too full of other worries to ponder what it meant for the nation’s evolution. They were busy battling mizè.
Hunger. Sickness. Unpaid school fees. The crippling cost of a father’s funeral. One man steps out of the cooperative, runs his hands over his face, and says forlornly that he can’t keep anything in his head since his grandchild died of fever.
“You have to resign yourself to mizè,” said Rose Melanie Lindor, a 70-year-old coffee farmer on the other side of town. Five of her 10 children died.
By the time Etienne Roberson stepped into the cooperative, the sun had painted the trees with honey. He almost made it through high school before his family stopped being able to pay the fee, and knew more than most about the so-called independence debt.
“It was bad for the country,” he said. “When we were paying it, that’s when the country became poor.”
Across the dirt road, Ms. Present stopped picking cherries from her coffee trees earlier that day, taking a rare moment to contemplate her nation’s past and her ancestors’ parts in shaping it.
“If we have our liberty now because of coffee,” she said finally, “I’m proud of that.”
Then, she got back to work.
The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers
Haiti’s Lost Billions
How a French Bank Captured Haiti
Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.
Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
Research was contributed by Charles Archin, Harold Isaac and Ricardo Lambert from Port-au-Prince; Daphné Anglès, Claire Khelfaoui and Oliver Riskin-Kutz from Paris; David Foulk from Mont-de-Marsan, France; Sarah Hurtes and Milan Schreuerfrom Brussels; Allison Hannaford from North Bay, Ontario; and Kristen Bayrakdarian from New York. Photo and video editing by Craig Allen. Produced by Rumsey Taylor. Additional production by Gray Beltran. Map by Scott Reinhard.
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France24 - World
Yellowstone closes for the first time in 34 years after record flooding
Issued on: 14/06/2022 - 04:55
NEWS WIRES
Record flooding and rockslides unleashed by an unprecedented burst of heavy rains prompted the rare closure on Monday of all five entrances to Yellowstone National Park at the start of the summer tourist season, the park superintendent said.
The entire park, spanning parts of Wyoming, Montana and Idaho, will remain closed to visitors, including those with lodging and camping reservations, at least through Wednesday, as officials inspect damage to roads, bridges and other facilities.
The closures come as Yellowstone was gearing up to celebrate its 150th anniversary year, and as local communities heavily dependent on tourism were counting on a rebound following COVID-19 travel restrictions over the past two summers.
All five park entrances were closed to inbound traffic for the first summer since a series of devastating wildfires in 1988. The National Park Service said it was working to evacuate visitors and staff remaining at various locations, especially in the hardest-hit northern flank of Yellowstone.
"It is likely that the northern loop will be closed for a substantial amount of time," the park superintendent, Cam Sholly, said in a statement.
The "gateway" community of Gardiner, Montana, just beyond the park's northern boundary and home to many of Yellowstone's workers, was cut off by a mudslide to the north and washed-out road surfaces to the south, according to the National Park Service.
Aerial footage released by the Park Service showed large swaths of the winding North Entrance Road between Gardiner and park headquarters in Mammoth Hot Springs, Wyoming, carved away by surging floodwaters along the Gardner River - washouts that will likely take months to fully repair.
Power outages were scattered throughout the park, and preliminary assessments showed numerous roadways across Yellowstone either washed away or covered in rocks and mud, with a number of bridges also damaged, the agency said.
Various roads in the park's southern region were on the verge of being flooded, with more rain in the forecast.
The flooding and slides were triggered by days of torrential showers in the park and steady rains across much of the wider Intermountain West following one of the region's wettest springs in many years. The park service characterized the rainfall and floods sweeping the park as unprecedented, with the Yellowstone River topping its banks beyond record levels.
A sudden spike in summer temperatures during the past three days also has hastened melting and runoff of snow accumulated in the park's higher elevations from late-winter storms.
The heavy rains and rapid runoff of snow melt converged to create treacherous conditions in the park just two weeks after the traditional Memorial Day holiday weekend kickoff of the U.S. summer tourist season, which accounts of the bulk of Yellowstone's annual 4 million visitors.
Yellowstone, established as the world's first national park in 1872 and treasured as one of America's top outdoor travel destinations, occupies some 2.2 million acres (890,308 hectares)famed for its geysers, abundant wildlife and spectacular scenery.
(Reuters)
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Death toll rises after heavy rainfall in Brazil sparks floods and landslides
Scores still missing as death toll climbs from Philippines landslides, floods
EYE ON AFRICA
Floods in South Africa: Almost 400 confirmed dead, 55 missing
L'Humanité
Spectacle vivant. Les jeunes du Secours Populaire sur la scène du Grand Palais
ActuLe 15 juin, des bénéficiaires du Secours Populaire danseront devant 2 000 personnes au Grand Palais accompagnés par l’orchestre Ostinato. Nous avons suivi la dernière répétition de ce spectacle intitulé « En musique pour plus d’humanité ».
Eugénie Barbezat
« Concentration, intensité des corps, précision, énergie : c’est la dernière ligne droite, il faut monter les curseurs au maximum. Et surtout gardez toujours en tête le fil de l’histoire qu’on a décidé de raconter ensemble sur cette musique, ça vous aidera à improviser si vous avez un trou » : telles sont les indications données par Maxime Thomas, à la quinzaine de danseurs en train s’enchaîner les tableaux chorégraphiés qu’ils ont créés sur la musique de la Neuvième symphonie de Beethoven.
Ce mercredi 15 juin, le groupe de bénéficiaires du Secours populaire (SPF) qui répète depuis plusieurs semaines dans les locaux parisiens de l’association va se produire dans un tout autre cadre. C’est le grand Palais qui les accueillera, ainsi que 80 musiciens de l’orchestre Ostinato pour un grand spectacle intitulé « En musique pour plus d’humanité ». Devant 2 000 spectateurs ! Autant dire que l’enjeu est de taille, tout comme le stress des participants.
Un engagement physique est bien plus riche que la simple consommation de produits culturels… Anne Desfontaines, en charge de l’éducation populaire au SPF de Paris.
« Quand on nous a proposé ce projet il y a quelques mois, on s’est demandé si nos bénéficiaires allaient oser s’y associer. On a contacté en priorité ceux de l’antenne du 13 e arrondissement parisien, dédiée aux étudiants. Leurs réponses ont dépassé nos espérances ! Une vingtaine de jeunes se sont inscrits et viennent régulièrement aux répétitions, ils se sont littéralement pris au jeu. Pour le SPF, cette forme d’accès à la culture à travers la participation à projet aussi grandiose est très pertinente. Un engagement physique est bien plus riche que la simple consommation de produits culturels… », se félicite Anne Desfontaines, en charge de l’éducation populaire au SPF de Paris.
Très assidu, Biplojït n’a raté aucune séance, il est même souvent en avance. Pantalon de toile beige et polo jaune paille, le jeune homme qui prépare un diplôme universitaire de Français à l’université de Paris Dauphine est venu un peu par hasard. « Je suis logé chez des compatriotes depuis mon arrivée en France il y a deux ans et demi du Bangladesh, explique-t-il. Or, j’ai besoin de pratiquer le Français, alors j’ai pensé que ces ateliers de danse seraient une bonne occasion… » L’expérience lui a plu même s’il n’avait « jamais dansé en dehors des fêtes religieuses auparavant ». Il s’est révélé plutôt doué, au point de se voir proposer un passage en solo. « Je suis très fier d’avoir eu cette chance. Ça m’intéresse beaucoup plus que je ne l’aurais imaginé », confie-t-il d’une voix douce.
Quand danser a un goût de revanche
À l’inverse Lise, la benjamine du groupe est passionnée de danse de longue date. « Le problème c’est qu’à Paris mes moyens ne me permettent pas de m’inscrire à un cours alors je ne pouvais pas manquer cette opportunité. Dès la première séance j’ai trouvé cela génial. Chacun est arrivé avec sa culture, on était de niveaux très différents mais on s’est tous retrouvés autour de la musique », détaille l’étudiante en lettre de 18 ans, qui malgré un peu d’appréhension se réjouit de danser « sur une immense scène, portée par un orchestre symphonique ».
Ce rendez-vous hebdomadaire me permet de me reconnecter avec ma culture latino. Rolando
Azal et Rolando sont un couple d’étudiants aux beaux-arts de Paris. Pour elle, réfugiée iranienne en France depuis un peu plus d’une année, danser a un goût de revanche. « Dans mon pays, c’est interdit vous savez… », souffle la trentenaire en brassière rose et legging noir. Pour son compagnon, c’est différent : venu du Mexique en 2019, l’athlétique jeune homme a « la danse dans le sang ». « Ce rendez-vous hebdomadaire me permet de me reconnecter avec ma culture latino, lance-t-il. Même si évidemment je n’ai pas l’habitude de bouger sur du Beethoven. Mais Maxime nous laisse beaucoup de liberté et on peut laisser libre cours à notre inspiration. »
Alexiane, 22 ans, est étudiante en communication et animatrice bénévole au SPF, est d’abord venue en tant qu’observatrice. Elle qui se dit pourtant « pas forcément à l’aise avec [son] corps », n’a pas résisté à l’envie de prendre part à la troupe en train de se créer « émerveillée par l’enthousiasme et l’énergie qui se dégageait du groupe ». Sa démarche illustre parfaitement le propos du spectacle : « On a travaillé sur la base de l’expérience de chacun pour tenter de figurer comment on se découvre, s’apprivoise et finalement, construit quelque chose d’harmonieux ensemble », précise Maxime Thomas.
Briser le mur de l’élitisme de la musique classique
Tandis que le groupe répète chaque séquence sous le regard du chorégraphe qui repère les passages difficiles, les fait rejouer inlassablement, distille quelques conseils techniques et beaucoup d’encouragements, une femme blonde, assise un peu en retrait suit la répétition avec acuité. Il s’agit d’Emmanuelle Duthu, la directrice générale de l’orchestre atelier Ostinato. Ce projet, c’est « son bébé ». Elle arrive à la tête de cet orchestre d’excellence regroupant des grands prix de conservatoire après un passage par la société de Saint Vincent de Paul, une association qui lutte contre la solitude et l’isolement des plus fragiles.
Nous avons proposé à des personnes sans-abri d’assurer la partie percussion du grand concert du 15 juin. Emmanuelle Duthu, la directrice générale de l’orchestre atelier Ostinato
De son précédent engagement elle garde la conviction qu’il faut que le monde de la « grande musique » s’ouvre à toutes les strates de la société. « Nous avons proposé à des personnes sans-abri d’assurer la partie percussion du grand concert du 15 juin. Pour assister à tous les ateliers préparatoires, je peux vous assurer que jouer d’un instrument les incite à se livrer, cela libérait leur parole, c’est formidable. C’est le cas aussi pour les détenus du centre pénitentiaire de Nanterre qui vont déclamer des textes de slam rédigés lors d’ateliers en prison, encadrés par le chanteur Tarik, le finaliste en 2021 de l’émission The Voice. Leurs textes sont à la fois très poétiques et terre à terre et nous donnent à la réalité quotidienne de l’enfermement. » Il s’agit aussi de « briser ce mur de l’élitisme de la musique classique », en proposant un concert gratuit dans un cadre prestigieux associant un orchestre professionnel et des amateurs.
La musique pour créer des ponts entre différents publics
Le fait d’avoir adjoint à une formation classique, du slam, des percussions et de la danse contemporaine, plutôt associés aux cultures urbaine, a pour but de créer des ponts entre les différents publics qui vont venir. Preuve que cela fonctionne les réservations explosent et c’est déjà presque complet. Pour Emmanuelle Duthu, la clé du succès est simple : « on rend accessible le répertoire classique y faisant entrer des disciplines plus contemporaines et on casse un peu les codes aussi pour que les habitués s’ouvrent à d’autres univers. »
le but premier de la danse est de transmettre une émotion, de faire passer un message. Ils le font avec une spontanéité qui me touche beaucoup. Maxime Thomas, danseur à l'opéra
« Une bouffée d’air frais » en dehors de la rigide de la danse classique que Maxime Thomas apprécie. « Non professionnels, les jeunes du SPF ne sont pas obsédés par la technique ou l’esthétisme. Ils sont dans le plaisir de ressentir leur corps dans l’espace. Pour moi qui suis à l’opéra, dans un cadre très académique, cela me rappelle que le but premier de la danse est de transmettre une émotion, de faire passer un message. Ils le font avec une spontanéité qui me touche beaucoup. » L’homme semble moins stressé que ses élèves à l’approche du grand jour. « Il y aura des surprises, peut-être des ratés, c’est le principe du spectacle vivant. L’important pour eux c’est d’avoir réussi à mener le projet à son terme, je suis sûr qu’ils en garderont une forme de confiance en eux » Foulard bleu sur les cheveux, Maguette, discrète étudiante en informatique à la Sorbonne, ne dément pas : « danser avec le groupe m’a transformée, c’est presque comme si j’étais une autre personne, plus fière, plus ouverte. »
Plus d’information sur le site du Grand Palais
Secours Populaire Françaisspectacle vivantMusique New York Times - World
Haiti’s Lost Billions
By Lazaro Gamio, Constant Méheut, Catherine Porter, Selam Gebrekidan, Allison McCann and Matt ApuzzoMay 20, 2022
Two decades after Haiti won its independence from France, a squadron of warships returned with an ultimatum from King Charles X.
Two decades after Haiti won its independence from France, a squadron of warships returned with an ultimatum from King Charles X.
The choice: money or war.
The choice: money or war.
France demanded that Haitians pay their former masters 150 million francs, a staggering amount, far beyond their means.
France demanded that Haitians pay their former masters 150 million francs, a staggering amount, far beyond their means.
With the warships looming off the coast, Haiti agreed.
With the warships looming off the coast, Haiti agreed.
With that, Haitians, who had paid for their freedom in blood, were forced to pay for it yet again — this time in cash.
With that, Haitians, who had paid for their freedom in blood, were forced to pay for it yet again — this time in cash.
French National Library
French National Library
In exchange, France recognized Haiti’s independence. At home, Charles X was portrayed as the true liberator of the Haitian people.
Lepelletier de Saint Remy
But a different history is written in ledgers and banking statements. They reveal a debt so large, and so lasting, that it would help cement Haiti’s path to poverty and underdevelopment.
Haiti became the first and only country where the descendants of enslaved people paid the families of their former masters for generations.
The New York Times pored through archives and government documents to make what many historians call the first complete tabulation of how much Haiti paid for its independence.
The New York Times pored through archives and government documents to make what many historians call the first complete tabulation of how much Haiti paid for its independence.
What France demanded
150 million francs
1st payment
2nd
3rd
4th
5th
In 1825, France demanded five annual payments of 30 million francs.
In 1825, France demanded five annual payments of 30 million francs.
The amount was far beyond Haiti’s meager means. The first payment alone was about six times Haiti’s entire revenue that year, according to the prominent 19th-century Haitian historian Beaubrun Ardouin.
The amount was far beyond Haiti’s meager means. The first payment alone was about six times Haiti’s entire revenue that year, according to the prominent 19th-century Haitian historian Beaubrun Ardouin.
That was part of France’s plan.
That was part of France’s plan.
France pushed Haiti into taking out a loan, so it could make its first payment. But that only added to the burden, after interest and commissions for French bankers.
France pushed Haiti into taking out a loan, so it could make its first payment. But that only added to the burden, after interest and commissions for French bankers.
Together this became known as Haiti’s “double debt” — the French demand and the loan to start paying it.
Together this became known as Haiti’s “double debt” — the French demand and the loan to start paying it.
In late 1837, a second French fleet sailed into Port-au-Prince, intent on forcing the Haitians to pay.
In late 1837, a second French fleet sailed into Port-au-Prince, intent on forcing the Haitians to pay.
France ultimately agreed to reduce its original demand to 90 million francs. But we found that Haiti made payments totalling 112 million francs over the course of seven decades, or about $560 million in today's dollars.
France ultimately agreed to reduce its original demand to 90 million francs. But we found that Haiti made payments totalling 112 million francs over the course of seven decades, or about $560 million in today's dollars.
If that money had remained in Haiti, rather than being shipped off to France, it would have added $21 billion to Haiti’s economy over the last two centuries.
If that money had remained in Haiti, rather than being shipped off to France, it would have added $21 billion to Haiti’s economy over the last two centuries.
While the exact amount is unknowable, numerous economists and financial historians who reviewed our analysis said that estimate was, if anything, conservative.
While the exact amount is unknowable, numerous economists and financial historians who reviewed our analysis said that estimate was, if anything, conservative.
Others said that if Haiti had not been forced to pay the double debt, the country could have mirrored the growth rates of its neighbors across Latin America.
Others said that if Haiti had not been forced to pay the double debt, the country could have mirrored the growth rates of its neighbors across Latin America.
That would put our estimate at a $115 billion loss for Haiti.
That would put our estimate at a $115 billion loss for Haiti.
Departmental Archives of Landes
Federico Rios for The New York Times
In 1826, Haiti emptied its treasury, looking for money to complete the first payment. Documents from a French ship captain detail how the money was collected and transported back to Paris inside locked cases.
In 1826, Haiti emptied its treasury, looking for money to complete the first payment. Documents from a French ship captain detail how the money was collected and transported back to Paris inside locked cases.
Afterward, Haiti began defaulting on payments almost immediately.
Afterward, Haiti began defaulting on payments almost immediately.
The burden wasn’t shouldered by the country's elite. It was the coffee farmers who ultimately paid it, through taxes on their exports.
The burden wasn’t shouldered by the country's elite. It was the coffee farmers who ultimately paid it, through taxes on their exports.
Haiti, also battered by natural disasters, soon faced another revolution.
Haiti, also battered by natural disasters, soon faced another revolution.
French National Library
In 1843, Jean-Pierre Boyer — the Haitian president who agreed to the double debt — was driven out of the country by people demanding more rights and fewer taxes.
Many were bitter that he had resumed payments on the reviled debt.
National Archives, France, CC//379
Despite Haiti’s troubles, France made sure its former colony kept paying. It sent warships again, threatening to bomb the country’s ports.
The payments were France's "principal interest in Haiti, the question that dominated everything else for us," explained one French minister at the time.
Mauricio Lima for The New York Times
For decades, Haiti continued to pay down the double debt. Then, a French bank arrived on the scene — Crédit Industriel et Commercial. In 1880, it set up Haiti’s first national bank.
For decades, Haiti continued to pay down the double debt. Then, a French bank arrived on the scene — Crédit Industriel et Commercial. In 1880, it set up Haiti’s first national bank.
It was a disaster — national in name only.
It was a disaster — national in name only.
Haiti’s treasury was now controlled by a French bank. The Haitian government could not deposit or spend money without paying a commission.
Haiti’s treasury was now controlled by a French bank. The Haitian government could not deposit or spend money without paying a commission.
In some years, French profits exceeded Haiti’s entire public works budget.
In some years, French profits exceeded Haiti’s entire public works budget.
Haiti’s debt burden
In 1825 french francs
Double debt
1874 and 1875 loans
Haiti officially made its last payments on the double debt in 1888. But, to do that, it took out two additional hefty loans in 1874 and 1875.
Haiti officially made its last payments on the double debt in 1888. But, to do that, it took out two additional hefty loans in 1874 and 1875.
Again, the French bankers took handsome commissions. Corrupt Haitian officials also lined their pockets, siphoning off much of the money.
Again, the French bankers took handsome commissions. Corrupt Haitian officials also lined their pockets, siphoning off much of the money.
More disastrous loans followed. Officially, they were not directly tied to the double debt. But by this point Haiti’s coffers were so depleted that its leaders could barely govern, let alone build the country.
More disastrous loans followed. Officially, they were not directly tied to the double debt. But by this point Haiti’s coffers were so depleted that its leaders could barely govern, let alone build the country.
In 1910, Haiti’s national bank was re-established under new owners. A Parisian bank still owned the biggest share, but American and German banks took over the rest.
In 1910, Haiti’s national bank was re-established under new owners. A Parisian bank still owned the biggest share, but American and German banks took over the rest.
It may have been the national bank of Haiti, but Haiti didn’t own it.
It may have been the national bank of Haiti, but Haiti didn’t own it.
Soon after, the national bank issued a new loan to Haiti on terrible terms, and often withheld money from the government, worsening the nation’s political instability.
Soon after, the national bank issued a new loan to Haiti on terrible terms, and often withheld money from the government, worsening the nation’s political instability.
Library of Congress
By 1911, $2.53 out of every $3 that Haiti earned from coffee taxes, its most important source of revenue, went to paying debts held by French investors.
French National Library
In France, meanwhile, it was a time of prosperity. The cafes of Paris overflowed, many of its patrons drinking coffee cultivated by debt-hobbled Haitians half a world away.
U.S. Navy
Museum of the City of New York, via Getty Images
Library of Congress
Bettmann Archive/Getty Images
Bettmann Archive/Getty Images
In December 1914, this gunboat pulled into harbor in Port-au-Prince. The U.S. Marines on board were on a mission.
In December 1914, this gunboat pulled into harbor in Port-au-Prince. The U.S. Marines on board were on a mission.
For years, U.S. business interests led by the National City Bank of New York — Citigroup’s predecessor — had pushed for American control over Haiti.
For years, U.S. business interests led by the National City Bank of New York — Citigroup’s predecessor — had pushed for American control over Haiti.
They persuaded the U.S. State Department to remove gold from the vaults of Haiti’s National Bank.
They persuaded the U.S. State Department to remove gold from the vaults of Haiti’s National Bank.
Marines strolled into Haiti’s national bank and walked out with $500,000 in gold.
Marines strolled into Haiti’s national bank and walked out with $500,000 in gold.
Their loot was in New York within days.
Their loot was in New York within days.
The Marine operation was a precursor to a full-scale invasion of Haiti the following summer. Americans took control of Haiti’s government and rewrote the country’s Constitution.
The Marine operation was a precursor to a full-scale invasion of Haiti the following summer. Americans took control of Haiti’s government and rewrote the country’s Constitution.
Lasting 19 years, the military occupation was one of the longest in U.S. history.
Lasting 19 years, the military occupation was one of the longest in U.S. history.
The Americans forced Haitians to build roads for no pay, and soldiers shot those who tried to escape. Many Haitians saw this as a return to slavery.
The Americans forced Haitians to build roads for no pay, and soldiers shot those who tried to escape. Many Haitians saw this as a return to slavery.
Haiti’s Debt Burden
In 1825 french francs
Americans invade
Franc loses value
The U.S. now controlled Haiti’s finances.
The U.S. now controlled Haiti’s finances.
In 1922, Haiti was forced to borrow from Wall Street, despite fierce objections from Haitians that it would drive them deeper into debt.
In 1922, Haiti was forced to borrow from Wall Street, despite fierce objections from Haitians that it would drive them deeper into debt.
American financial control continued until 1947. By that time, Haitian farmers were living on a diet that was “often close to the starvation level,” United Nations officials reported. As few as one in six children went to school.
American financial control continued until 1947. By that time, Haitian farmers were living on a diet that was “often close to the starvation level,” United Nations officials reported. As few as one in six children went to school.
Bettmann Archive/Getty Images
Damon Winter/The New York Times
Federico Rios for The New York Times
Federico Rios for The New York Times
Federico Rios for The New York Times
Adriana Zehbrauskas for The New York Times
Federico Rios for The New York Times
Federico Rios for The New York Times
It’s easy to see the history of Haiti as just a story of corruption. Some leaders, most notoriously the Duvalier father-and-son dictators who ruled for nearly 30 years, enriched themselves and plunged their country further into poverty.
It’s easy to see the history of Haiti as just a story of corruption. Some leaders, most notoriously the Duvalier father-and-son dictators who ruled for nearly 30 years, enriched themselves and plunged their country further into poverty.
It’s easy to see the history of Haiti as just a series of hurricanes, epidemics and natural disasters, like the 2010 earthquake that devastated the country.
It’s easy to see the history of Haiti as just a series of hurricanes, epidemics and natural disasters, like the 2010 earthquake that devastated the country.
Haiti has been called a disaster. A failed state. An aid trap.
Haiti has been called a disaster. A failed state. An aid trap.
But for generations after independence, Haiti was forced to send a large portion of its wealth overseas.
But for generations after independence, Haiti was forced to send a large portion of its wealth overseas.
A bronze statue in Haiti’s capital, known as Nèg Mawon, depicts a rebel who has escaped slavery and blows a conch shell to summon the revolution.
A bronze statue in Haiti’s capital, known as Nèg Mawon, depicts a rebel who has escaped slavery and blows a conch shell to summon the revolution.
The price of that freedom was long lasting, depleting Haiti of the resources it needed to build a nation.
The price of that freedom was long lasting, depleting Haiti of the resources it needed to build a nation.
The legacy of the debt and the history of extraction is embedded in Haiti’s education system, where even today only one in four children make it to high school, according to Haiti’s education ministry.
The legacy of the debt and the history of extraction is embedded in Haiti’s education system, where even today only one in four children make it to high school, according to Haiti’s education ministry.
The debt is also felt in Haiti’s public hospitals, many of which lack basic equipment and supplies.
The debt is also felt in Haiti’s public hospitals, many of which lack basic equipment and supplies.
And it is present in Haiti’s inadequate water and sanitation infrastructure.
And it is present in Haiti’s inadequate water and sanitation infrastructure.
After U.N. peacekeepers introduced cholera to the country in 2011, it spread rampantly, killing thousands.
After U.N. peacekeepers introduced cholera to the country in 2011, it spread rampantly, killing thousands.
The debts may be paid, but Haitians are still paying the price.
The debts may be paid, but Haitians are still paying the price.
The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers
How a French Bank Captured Haiti
Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.
Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
Additional production by Gray Beltran, Jonathan Huang and Rumsey Taylor.
France24 - World
Cameroonian singer-songwriter Irma bridges the gap between Douala and Paris
Issued on: 14/06/2022 - 16:57Modified: 14/06/2022 - 17:01
Olivia SALAZAR-WINSPEAR
Letting the sound lead her to the song, Cameroon's Irma Pany has shifted to French for her fourth album "Douala Paris", conjuring a blend of afrobeat, pop and folk influences. She joins us in the studio to talk about going back to her roots during the Covid-19 lockdown and how she has drawn strength from unexpected sources. We also discuss the wild journey she’s been on since her breakout record "Letter to the Lord" was released a decade ago when she was just 22 years old.
Valeurs Actuelles
Fin des voitures thermiques : “On risque de créer un mouvement type Gilets Jaunes puissance 10”
Valeurs actuelles. A quoi joue le Parlement européen ?
Pierre Chasseray. C’est bien beau de jouer à Madame Irma, mais dans dix ans, on ne sait pas ce qu’il y aura sous le capot du véhicule de demain d’un point de vue technologique. Le Parlement européen veut mettre fin au véhicule thermique. Il met surtout la charrue avant les pneus ! Soyons clairs, la filière automobile n’est pas encore prête ; laissons donc lui le temps. Le Parlement met en fait tous ses œufs dans le même panier en confondant vitesse et précipitation sur l’électrique alors que l’autonomie n’est toujours pas au rendez-vous et que le maillage en bornes électriques est insuffisant. Il existe pourtant d’autres technologies, comme le moteur à hydrogène, qui méritent d’être étudiées. Regardez le maillage territorial des stations-services : on en comptait 47 000 dans les années 1970, il n’y en a plus que 11 000 et 30 % d’entre-elles pourraient prochainement mettre la clef sous la porte. Mieux vaudrait sécuriser et permettre des alternatives comme les biocarburants ou carburants de synthèses 100 % renouvelables. Élaborés à partir d’éthanol, ils présentent un bilan carbone 65 % plus avantageux. Décarboner ne signifie donc pas forcément passer au tout électrique !
Quand on interdit à un automobiliste sur deux de rouler en ville au risque de payer un PV à 68 euros, il ne faut pas s’étonner si les Français descendent dans la rue
Que vous inspirent tous ces attaques contre les automobilistes ?
Quand, avec les ZFE (zones à faibles émissions), on interdit à un automobiliste sur deux de rouler en ville au risque de payer un PV à 68 euros, il ne faut pas s’étonner si les Français descendent dans la rue. On risque surtout de créer un mouvement de type Gilet Jaune puissance 10 ! Évidemment, il y a des impératifs liés à la transition énergétique, mais la mobilité doit aussi être défendue fermement. Pour beaucoup d’élus, l’automobiliste est un pollueur, mais ce n’est pas le cas. En fait, l’inverse de la mobilité, c’est de la récession. Vouloir accumuler des mesures sur les automobilistes, comme la limitation à 30 km/h dans les agglomérations ou la circulation alternée, cela ne fonctionne pas. Toutes ces mesures à la Greta Thunberg concernent surtout la minorité de Français qui a les moyens de changer de véhicules (pour autant qu’elle sache quel type acheter) or la très grande majorité de la population ne le peut pas.
La maire de Paris réfléchit à modifier les règles de circulations sur le périphérique. Qu’en pensez-vous ?
Soyons toutefois honnête avec Anne Hidalgo ; elle ne propose pas de supprimer une voie de circulation, mais de la réserver aux véhicules zéro émission, aux taxis, aux transports en commun et au covoiturage. Ce n’est pas idiot, mais cela ne fonctionne pas. Rien qu’avec les véhicules zéro émission, aux taxis, aux transports en, la voie réservée sera vite remplie. Le problème est ailleurs : il est lié au covoiturage. On ne peut pas imposer à tout le monde de voyager à plusieurs dans une voiture qui, je ne rappelle, n’est pas un transport en commun. En France, la politique de mobilité a toujours été confiée à des élus ; résultat, je ne sais pas aujourd’hui comment, entre les zones à faibles émissions, les vignettes Crit’Air, les limitations de vitesses à 30 km/h, 80 km/h, on peut encore rouler sereinement en France.
Propos recueillis par Frédéric Paya
L'Humanité
Octavio, l’art de rester zen face au bac version Blanquer
Un jour avecDepuis la réforme de 2019, obtenir ce diplôme et accéder au supérieur relèvent du parcours du combattant. Octavio Urgoiti-Moinot est l’un des 709 000 jeunes qui jouent une partie de leur avenir. Et il n’est pas plus impressionné que ça…
Olivier ChartrainIl faut être sacrément costaud pour résister au bac Blanquer, cette centrifugeuse à contrôle continu qui presse – et parfois éjecte – les lycéens jusqu’au trognon, en attendant de les passer à la Moulinette de Parcoursup. Chance : costaud, Octavio Urgoiti-Moinot l’est visiblement. En discutant avec cet élève du lycée Arago, à Paris, l’image qui vient à l’esprit, c’est celle du gars qui traverse le champ de bataille mains dans les poches, nez en l’air et fleur à la bouche, pendant que les balles sifflent autour de lui et que ses camarades gisent au sol en râlant…
Un profil plutôt littéraire
Ce mercredi 15 juin, pour tout le monde, c’est l’épreuve de philosophie. Stress maximal ? Pas vraiment : « J’ai pris la spécialité HLP (humanités, littérature et philosophie), explique le jeune homme, donc ça va, je pense que je suis bien préparé. C’est peut-être plus stressant pour ceux qui ont juste eu la philosophie du tronc commun. » Spécialités HLP et HGGSP (histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques), voilà qui dessine un profil plutôt littéraire à notre candidat, qui objecte faiblement : « J’ai aussi l’option maths complémentaires… »
Dans les pas de Roland Barthes
Et, comme le baccalauréat version Blanquer somme aussi ses candidats de s’attacher autour du cou un projet pour aller se vendre sur le grand marché Parcoursup des études post-bac, Octavio s’en est construit un. Mais, aussi malin que réaliste, il nuance : « Ce n’est pas un projet, plutôt un but. » Il a donc pour but de devenir sémiologue. Ne cherchez pas, il ne s’agit pas d’un métier médical, même si c’est Hippocrate qui a inventé le terme, qui désignait alors l’étude des symptômes, les signes de la maladie.
Depuis, de grands noms sont passés par là – Saussure, Barthes, Eco – pour en faire la science des signes, de tous les signes, dont la science du langage (la linguistique) est une sous-partie. Pas vraiment un métier au sens où l’entendent ceux pour qui la valeur de toute activité humaine se mesure à l’argent qu’elle génère… Objection ! se cabre Octavio, enthousiaste : « Ça s’applique à plein de domaines ! Il y a des sémiologues dans toutes les équipes politiques, par exemple. Ça permet aussi de comprendre les créations artistiques. » La publicité, aussi, adore les sémiologues.
« Aller vers le privé pour être sûrs d’avoir une place »
Mais, en attendant d’interpréter le chant des signes, il faut traverser le champ de bataille. Notre bientôt bachelier – on le lui souhaite, en tout cas – en est parfaitement conscient : « À Paris, c’est difficile. Beaucoup visent des écoles de commerce ou d’autres filières très demandées. Mais, même avec un bon niveau, genre 16 ou 17 de moyenne, ça ne suffit pas. Du coup, ils vont vers le privé pour être sûrs d’avoir une place, quitte à faire un emprunt à la banque. » Coïncidence ? C’était, noir sur blanc, le projet du candidat Macron en 2017. Lui a fait seize vœux. Résultat, le premier soir : neuf refus, sept vœux en liste d’attente : « Je m’y attendais, donc je suis resté détendu. » Et puis, le 11 juin, voilà qu’il est accepté à Nanterre, pour un double cursus « humanités et arts du spectacle ». Bingo ! c’était son « vœu réaliste », celui qu’il espérait voir exaucé, juste derrière son vœu idéal, « un genre de classe prépa à Henri-IV que je n’aurais jamais eu avec mon 13-14 de moyenne ».
Éviter le piège de la compétition
Détendu, on vous dit. Mais avec un regard précis sur la boucherie : « Certains sont pris, mais à l’autre bout de la France ; d’autres se retrouvent au millième rang sur liste d’attente… Les professeurs nous disent que ça avance vite, mais c’est de l’ordre de 30 ou 40 places par jour, pas plus. Psychologiquement, c’est dur, surtout juste avant le bac ! Ils se demandent ce qu’ils vont faire, s’ils ne vont pas chercher du travail… Ou alors, ceux qui ont les moyens s’ offrent une année de césure. »
Pour lui, ouf ! la question ne se pose plus. Reste à obtenir le bac… et là, celui qui s’estime « bien préparé » dans son lycée a tout de même quelques remarques : « Cette forme de bac n’est pas la meilleure, analyse-t-il du haut de ses 17 ans. On a des programmes trop chargés, on survole certaines notions. Surtout, c’est anxiogène de se dire que chaque contrôle, chaque note compte pour le bac. Ça produit de la peur, du surmenage, voire de la phobie scolaire. On nous martèle qu’on joue notre avenir ; du coup, même quand on travaille, on a l’impression de ne pas en faire assez. Ça dévalorise les efforts. Pour beaucoup d’élèves, c’est dur, ça peut être mal vécu si on se dit qu’il faut absolument avoir les meilleures notes. » Lui affirme avoir évité ce piège de la compétition : « Il faut faire comme pour une année scolaire normale, ne pas penser au bac, l’envisager comme un simple examen… » Et survivre à la bataille, mains dans les poches, sourire aux lèvres. On a bien le droit quand on a 17 ans.
Un jour avecbaccalauréatréforme du baccalauréatjean-michel blanquer Valeurs Actuelles
Rachat de Twitter : Elon Musk accuse la société de dissimuler des informations et menace de retirer son offre
Le feuilleton Twitter – Elon Musk ne semble pas près de se terminer. Plus d’un mois après l’annonce du rachat du réseau social par le multimilliardaire, le dossier n’est toujours pas finalisé. Pire encore, l’excentrique patron de Tesla et SpaceX semble prendre un malin plaisir à souffler le chaud et le froid. Lundi 6 juin, rapporte BFMTV, il a une nouvelle fois menacé la direction de Twitter d’annuler l’ensemble de l’opération.
Dans un document publié ce lundi, il explique notamment que l’entreprise californienne « résiste activement » à plusieurs de ses demandes d’informations, notamment autour du nombre de faux comptes existant sur l’application. Une résistance qu’Elon Musk estime être une violation manifeste des engagements pris par le réseau social dans le cadre des négociations.
Un dernier obstacle d’importance
« Elon Musk se réserve tous les droits en résultant, y compris son droit de ne pas consommer la transaction et son droit de résilier l’accord de fusion », est-il écrit noir sur blanc dans le document précité, adressé au responsable juridique de Twitter. Depuis le début des discussions, le réseau social assure que les faux comptes ne représente que 5% des utilisateurs inscrits sur la plateforme.
La question des faux comptes est primordiale dans le cadre du rachat de Twitter. « Comment les annonceurs peuvent-ils savoir ce qu’ils paient vraiment ? », avait déjà déclaré Elon Musk par le passé, estimant qu’un tel sujet est « une question fondamentale pour la santé financière de Twitter. » Et donc, fatalement, pour la viabilité d’un tel rachat. Reste à savoir si cet ultime obstacle sera levé : en attendant, les autorités américaines de la concurrence ne sont pas saisies du dossier, ce qui équivaut à un feu vert laissant le champ libre à la finalisation du rachat.
New York Times - World
How a French Bank Captured Haiti
How a French Bank Captured Haiti
It helped finance the Eiffel Tower as it drained millions from Haiti. The bank, C.I.C., won’t talk about it, but The Times tracked how much its investors made — and what Haiti lost.
It helped finance the Eiffel Tower as it drained millions from Haiti. The bank, C.I.C., won’t talk about it, but The Times tracked how much its investors made — and what Haiti lost.
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How a French Bank Captured Haiti
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By Matt Apuzzo, Constant Méheut, Selam Gebrekidan and Catherine Porter
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Every sentence of the invitation ended with an inky flourish, a triple loop of calligraphy befitting a night of dinner, dancing and fireworks at Haiti’s national palace.
Debt had smothered the country for more than half a century. Despite ousting its colonial rulers in a war of independence, Haiti had been forced to pay the equivalent of hundreds of millions of dollars to its former French slave masters, a ransom for the freedom it had already won in battle.
But on the night of Sept. 25, 1880, paying off the last of that money finally seemed within reach. No longer would Haiti lurch from one financial crisis to the next, always with a weather eye on the horizon for the return of French warships. The new president, Lysius Salomon, had managed a feat that had eluded the nation since birth.
“The country will soon have a bank,” he told his guests, proposing a toast. Outside, soldiers paraded down streets festooned with enormous flags.
Salomon had reason for optimism. European national banks had financed railroads and factories, softened the blows of recessions and added certainty to the business of governing. They helped bring life to a majestic version of Paris, one with clean water, sewers and grand avenues — investments that would pay off long into the future.
Now, it was Haiti’s turn. Salomon called it “a great event, which will go down in history.”
It was all a mirage.
The National Bank of Haiti, on which so many hopes were pinned that night, was national in name only. Far from an instrument of Haiti’s salvation, the central bank was, from its very inception, an instrument of French financiers and a way to keep a suffocating grip on a former colony into the next century.
Haiti’s central bank was set up by a Parisian bank, Crédit Industriel et Commercial. At a time when the company was helping finance one of the world’s best-known landmarks, the Eiffel Tower, as a monument to French liberty, it was choking Haiti’s economy, taking much of the young nation’s income back to Paris and impairing its ability to start schools, hospitals and the other building blocks of an independent country.
Crédit Industriel, known in France as C.I.C., is now a $355 billion subsidiary of one of Europe’s largest financial conglomerates. But its exploits in Haiti left a crippling legacy of financial extraction and dashed hopes — even by the standards of a nation with a long history of both.
Haiti was the first modern nation to win its independence after a slave uprising, only to be financially shackled for generations by the reparations demanded by the French government for most of the 19th century.
And just when that money was nearly paid, Crédit Industriel and its national bank — the very instruments that seemed to hold the promise of financial independence — locked Haiti into a new vortex of debt for decades more to come.
French elites, including a descendant of one of the wealthiest slaveholders in Haiti’s history, controlled Haiti’s national bank from the French capital. Their ledgers show no investments in Haitian businesses, much less the kinds of ambitious projects that modernized Europe.
Instead, original records uncovered by The New York Times show that Crédit Industriel siphoned tens of millions of dollars out of Haiti and into the pockets of French investors.
The national bank that Crédit Industriel created charged fees on nearly every transaction the Haitian government made. French shareholders earned so much money that in some years, their profits exceeded the Haitian government’s entire public works budget for a country of 1.5 million people.
That history has been all but erased. Scholars say most of Crédit Industriel’s archives have been destroyed, and Haiti does not appear on the timeline used to publicize the company’s history as one of France’s oldest lenders. When it commissioned an official history to commemorate its 150th birthday in 2009, Haiti barely warranted a mention. The scholar who wrote that history, Nicolas Stoskopf, called the company “a bank without a memory.”
A spokesman said the bank had no information about this period and declined repeated requests to discuss it. “The bank that we manage today is very different,” the spokesman, Paul Gibert, said. (After this article was published, the chairman of the bank’s parent company said it would hire researchers to delve into the bank’s history in Haiti and any role it may have played in “financial colonization.”)
Today, the brazen assassination of Haiti’s president in his own bedroom, the rampant kidnappings and the gangland lawlessness in the capital have given fresh urgency to a question that has long bedeviled the Western world: Why does Haiti seem perpetually stuck in crisis, with staggering illiteracy, $2-a-day wages, hunger and disease? A country without public transportation, reliable electricity, garbage collection or sewage systems?
The Ransom
How much did Haiti’s independence from France truly cost? A team of Times reporters tried to put a number on it.
Persistent corruption by Haiti’s leaders is surely part of any answer. But another part can be found in long-forgotten documents sprinkled in archives and libraries across Haiti and France.
The Times sifted through 19th-century texts, diplomatic records and bank documents that have seldom, if ever, been studied by historians. Together, the documents make clear that Crédit Industriel, working with corrupt members of the Haitian elite, left the country with barely anything to operate, let alone build a nation.
By the early 20th century, half of the taxes on Haiti’s coffee crop, by far its most important source of revenue, went to French investors at C.I.C. and the national bank. After Haiti’s other debts were deducted, its government was left with pennies — 6 cents of every $3 collected — to run the country.
The documents help explain why Haiti remained on the sidelines during a period so rich with modernization and optimism that Americans dubbed it the Gilded Age and the French called it the Belle Époque. This extraordinary growth benefited both faraway powers and developing neighbors, yet Haiti had vanishingly little to invest in basics like running water, electricity or education.
The damage was lasting. Over three decades, French shareholders made profits of at least $136 million in today’s dollars from Haiti’s national bank — about an entire year’s worth of the country’s tax revenues at the time, the documents show.
The Times vetted its methodology and sources for these calculations with economic historians and accountants. The financial historian Éric Monnet of the Paris School of Economics summed up the national bank’s role as “pure extraction.”
But the cumulative losses to Haiti were far greater: Had the wealth siphoned off by Haiti’s national bank stayed in the country, it would have added at least $1.7 billion to Haiti’s economy over the years — more than all of the government’s revenues in 2021.
And that’s if the money had simply remained in the Haitian economy, circulating among its farmers, laborers and merchants, without being invested in bridges, schools or factories, the sort of projects that help nations prosper.
More important, the toll Haiti’s national bank took came after generations of payments to former slaveholders that inflicted as much as $115 billion in losses to the Haitian economy over the last two centuries.
It did not take long after the fireworks and feasting at the palace for Haitians to realize that something was not right. The national bank extracted so much and returned so little that Haitians quickly called it “the financial Bastille,” equating it with the notorious prison that became a symbol of a despotic French monarchy.
“Isn’t it funny,” the Haitian politician and economist Edmond Paul wrote of the national bank in 1880, “that a bank that claims to come to the rescue of a depleted public treasury begins not by depositing money but by withdrawing everything of value?”
Hopes and Aspirations
Haiti’s president was not the only one with heady aspirations. In Paris, the president of Crédit Industriel, Henri Durrieu, had ambitions of his own.
Durrieu was not born into the world of high finance. He started his career as a tax collector, like his father, before striking off in his 40s to join a new bank, C.I.C. But the early years were tough. The bank had introduced the checking account to France, yet the novelty had not taken off and, by the 1870s, the company remained stuck in the second tier of French finance.
Crédit Industriel enjoyed an advantage, though. It was the preferred bank for much of the nation’s Catholic bourgeoisie, clients who had money to invest and expected returns.
Durrieu, with a taste for risk taking, drew inspiration from state-led banks in French colonies like Senegal and Martinique. He and his colleagues were enthralled by the idea of “creating a bank in these rich but distant countries,” as they described it in handwritten notes found in the French National Archives.
These banks “generally give brilliant results,” the founding fathers of the National Bank of Haiti said.
Haiti — “a country new to credit markets, a country of renowned wealth,” the national bank’s executives concluded — seemed a good bet.
“Wealth” might seem a peculiar word for a Parisien banker to use to describe Haiti at the time. Its capital, Port-au-Prince, was overrun by trash and human waste that washed into the harbor. Streets and infrastructure were so neglected that Haitians had a saying: “Go ’round a bridge, but never cross it.”
But while Haitians themselves were poor, Haiti could make you rich. As a British diplomat, Spenser St. John, wrote in 1884: “No country possesses greater capabilities, or a better geographical position, or more variety of soil, of climate, or of production.”
Slaveholders had taken that wealth for themselves, first with the whip, then with a flotilla of French warships, demanding compensation for plantations, land and what France considered its other lost property: the Haitian people. It was the first and only instance in which generations of free people had to pay the descendants of their former slave masters.
A half-century later, Durrieu and C.I.C. approached Haiti with a different tactic: the outstretched hand of a business partner.
‘We Owe More Than Before’
Durrieu knew how to sell a dream.
Five years earlier, C.I.C. and a now-defunct partner had issued Haiti a loan of 36 million francs, or about $174 million today. The money was supposed to build bridges, marketplaces, railroads and lighthouses.
It was a time of worldwide investment. England built new schools and passed laws on mandatory education. Paris opened a 97-mile aqueduct carrying clean drinking water to the capital. In New York, the iconic arches of the Brooklyn Bridge rose above the East River, an engineering marvel that would forever transform the city’s economy.
Beyond bricks and steel, Haiti earmarked about 20 percent of the French loan to pay off the last of the debt linked to France’s original ransom, according to the loan contract. “The country will finally come out of its malaise,” the Haitian government’s annual report predicted that year. “Our finances will prosper.”
None of that happened. Right off the top, French bankers took 40 percent of the loan in commissions and fees. The rest paid off old debts, or disappeared into the pockets of corrupt Haitian politicians.
“None of the goals has been achieved,” one Haitian senator declared in 1877. “We owe more than before.”
The 1875 loan from Crédit Industriel and its partner left two major legacies. First is what the economist Thomas Piketty called the transition from “brutal colonialism” to “neocolonialism through debt.”
Haiti took on millions in new interest, hoping to finally shed the burden of paying its former slave masters. In that way, the loan helped prolong the misery of Haiti’s financial indentureship to France. Long after the former slaveholding families considered the debt settled, Haiti would still be paying — only now to Crédit Industriel.
Haitian leaders, of course, share the responsibility, and some scholars have argued that this loan shows that politicians cared more about lining their pockets than developing a nation.
The second legacy was felt more immediately. The loan initially obligated the Haitian government to pay C.I.C. and its partner nearly half of all the taxes the government collected on exports, like coffee, until the debt was settled, effectively choking off the nation’s primary source of income.
That was the first step, giving Durrieu and his French bank a claim to much of Haiti’s financial future. He soon set his sights on even more.
The National Bank
Haiti had tried to start a national bank for years. Salomon’s predecessor had even bought bank vaults. But in 1880, Haiti’s longing for financial independence aligned neatly with Durrieu’s plans.
The contract establishing Haiti’s national bank reads like a series of giveaways. Durrieu and his colleagues took over the country’s treasury operations — things like printing money, receiving taxes and paying government salaries. Every time the Haitian government so much as deposited money or paid a bill, the national bank took a commission.
Lest there be any doubt where that money was headed, the contract said the National Bank of Haiti would be chartered in France and exempted from Haitian taxes and laws. All power was put in the hands of the board of directors in Paris. Haiti had no say in the operation of its own national bank.
The national bank’s headquarters — which also happened to be Crédit Industriel’s headquarters — sat in the Ninth Arrondissement of Paris, in the shadow of the lavish Palais Garnier opera house.
Durrieu was the first chairman of a board that included French bankers and businessmen, including Édouard Delessert, a great-grandson of one of the biggest slaveholders in Haiti’s colonial history, Jean-Joseph de Laborde.
Handwritten notes from the national bank show, from the beginning, who was in charge. As the Paris Financial Association wrote in 1896: “The National Bank of Haiti is a French financial institution whose headquarters, which is open to bondholders, is in Paris. Its offices in Haiti are only branches, placed under the authority and control of the head office.”
Durrieu’s gamble paid off. At a time when typical French investment returns hovered around 5 percent, board members and shareholders in the National Bank of Haiti earned an average of about 15 percent a year, according to a New York Times analysis of the bank’s financial statements. Some years, those returns approached 24 percent.
Durrieu made out handsomely. His contract with Haiti granted him thousands of special shares in the national bank, worth millions in today’s dollars.The same year he christened Haiti’s national bank, he was named a commander of the Légion d’Honneur, an order of merit awarded for service to France.
‘Betrayed by Their Own Brothers’
The fact that Haiti would agree to such debilitating terms — particularly with the same bank behind an earlier loan so publicly condemned — shows its desperation. But it also highlights a recurring figure in Haitian history: the self-serving member of Haitian society who prospers as his country suffers.
In the case of the national bank, Haiti’s chief negotiator was Charles Laforestrie, a Haitian official who had spent most of his life in Paris. The French newspaper La Petite Presse described him at the time as a man whom “fortune had always taken by the hand and led to the best seats in government.”
When Parisian bankers held a party to celebrate the 1875 loan from Crédit Industriel, Laforestrie made a grand entrance. At a time when Haitian coffee farmers raised families on roughly 70 cents a day, Laforestrie arrived elegantly dressed, passing out expensive cigars, according to Paul, the Haitian economist, who described the gala a few years later.
Laforestrie pushed so hard to get the national bank approved that the president of Haiti called him out by name during the palace celebration, according to a diplomat’s handwritten notes of the party. But Laforestrie did not stick around for the fallout. Dogged by corruption allegations, he resigned and retired to France.
Laforestrie’s critics ruefully noted that he retired with a generous pension from the Haitian government. He later padded that retirement with another job: as a board member of the National Bank of Haiti.
“That’s not the first case of a Haitian official selling the interest of his country for personal gains,” said Georges Michel, a Haitian historian. “I would say it’s almost a rule.”
That’s why, historians say, Haitians cannot blame French or American meddling alone for their misfortunes.
“They were betrayed by their own brothers,” Mr. Michel said, “and then by foreign powers.”
Dashed Hopes
Soon after the fireworks display at the national palace, Haitians began realizing they had received a raw deal.
The national bank offered no savings accounts to Haitian people or businesses. And though the contract allowed it to loan money to businesses — and Haitians clearly hoped it would — bank ledgers from an archive in Roubaix, France, showed that seldom, if ever, happened.
“It is not from the Bank of Haiti, as it functions, that Haitians can expect their recovery,” Haiti’s finance secretary, Frédéric Marcelin, wrote at the time.
Marcelin, the mustachioed son of a successful Haitian merchant, emerged as the bank’s most passionate opponent. A businessman, journalist and politician, he spent years trying to wrest control of the national bank from Paris.
The relationship was so lopsided that, Marcelin wrote, “at the National Bank of Haiti, the only positions reserved for Haitiens are the cashier boys.”
Yet Another Loan
The second half of the 19th century should have offered Haiti an enormous opportunity. Global demand for coffee was high, and Haiti’s economy was built around it.
Across the Caribbean Sea, Costa Ricans were putting their coffee wealth to work building schools, sewage systems and the first municipal electrified lighting system in Latin America. Haiti, by contrast, obligated much of its coffee taxes to paying France — first to its former slaveholders, then to Crédit Industriel.
Despite all that, Haiti was a middle-of-the-road Caribbean economy, thanks to high coffee prices. But when the market tanked in the 1890s, Haiti’s coffee taxes exceeded the price of the coffee itself. The entire economic model was on the brink of collapse.
It was time for yet another loan: 50 million francs (about $310 million today) from the National Bank of Haiti in 1896. It was, once again, guaranteed by coffee taxes, the country’s most reliable source of money.
Haitians had been poor for generations. But this moment — when the country was tethered to coffee, C.I.C. and the national bank — is when Haiti began its steep decline relative to the rest of the region, according to data compiled by Victor Bulmer-Thomas, a British economist who studies Caribbean history.
“Haiti made plenty of its own mistakes,” he said, like taking on new debt and failing to diversify its economy. “But there’s no doubt, a lot of its problems from the late 19th Century onward can be attributed to these imperial powers.”
The Fall of the National Bank
Durrieu died in 1890, before the unraveling of the national bank he created.
The Haitian authorities began accusing the bank in 1903 of fraudulent overbilling, double-charging loan interest and working against the best interest of the country. But the bank reminded them of an important detail: It was chartered in France, and considered such disputes beyond the reach of Haitian courts.
Undeterred, Marcelin persuaded Parliament to retake control of the government treasury. Haiti would print its own money and pay its own bills.
But records in the French Diplomatic Archives show that the national bank still had a powerful ally in its corner: the French government.
In January 1908, France’s envoy to Haiti, Pierre Carteron, met with Marcelin and urged him to restore normal relations with the bank. Marcelin refused. The National Bank of Haiti, should it survive at all, would actually need to work toward the economic development of Haiti, he said.
That might be possible, Carteron replied. Of course, he added, Haiti would first have to return its treasury to French control. And besides: “You need money,” Carteron said, according to his own notes. “Where are you going to find it?”
As his handwritten messages show, Carteron suspected Marcelin would never agree to that. So he encouraged his colleagues in Paris to come up with a new plan.
“It is of the highest importance that we study how to set up a new French credit establishment in Port-au-Prince,” Carteron wrote, adding: “Without any close link to the Haitian government.”
That new institution opened in 1910 with a slight tweak to the name: the National Bank of the Republic of Haiti. France still had a stake, but, after 30 years, Crédit Industriel et Commercial was out.
By then, there was a new center of gravity in the financial world: Wall Street, and a swaggering group of bankers from the National City Bank of New York, which ultimately became Citigroup.
The American financiers continued operating from Durrieu’s playbook and became the dominant power, leading to a consequence even more lasting than the debt he helped orchestrate.
After all, Wall Street wielded a weapon more powerful than a French diplomat making oblique threats. American bankers called on their friends in Washington and, 35 years after Durrieu’s bank came into existence, the United States military invaded Haiti.
It was one of the longest military occupations in American history, enabling the United States to seize control over Haiti’s finances and shape its future for decades to come.
Once again, the country had been undermined by the institution President Salomon had so proudly feted that night at the palace: Haiti’s national bank.
The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers
Haiti’s Lost Billions
How a French Bank Captured Haiti
Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.
Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
Reporting was contributed by Daphné Anglès and Claire Khelfaoui in Paris; Sarah Hurtes and Milan Schreuer in Brussels; Kristen Bayrakdarian in New York; Ricardo Lambert, Harold Isaac and Charles Archin in Port-au-Prince. Photo editing by Craig Allen. Produced by Rumsey Taylor. Additional production by Gray Beltran.
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France24 - Monde
Vendre dans le nouveau monde du travail
proposé et financé par
Publié le : 23/05/2022 - 10:52
Business Reporter
Suite à la pandémie, de nombreuses personnes souhaitent changer d'emploi, cela représente une véritable opportunité pour les professionnels des ventes.
La pandémie a sans aucun doute donné aux gens des fourmis dans les jambes. Ils n'ont pas seulement une envie de loisirs et de voyage, mais ils sont de plus en plus désireux de découvrir de nouvelles choses au travail. Et cela se traduit par un sursaut du nombre de transitions d'emploi.
Les données de LinkedIn montrent qu'il y a eu une augmentation de 19 % du nombre d'acheteurs B2B qui ont changé d'emploi dans la région EMEA entre octobre et décembre de l'année dernière. Avant la pandémie, un acheteur B2B conservait son emploi pendant plus de neuf ans en moyenne. Au plus fort de la pandémie, les changements d'emploi sont pratiquement passés à zéro.
Cependant, à mesure que le monde tire un trait sur ce qui est, espérons‑le, le pire de la crise, le turnover des employés atteint des niveaux sans précédent. On appelle ce phénomène le « Great Reshuffle », et il représente à la fois un défi et une opportunité pour les professionnels de la vente.
Ryan Roslansky, PDG, Linkedln.
La conséquence directe de la pandémie dans le monde du travail est la demande accumulée de gens qui cherchent de nouveaux emplois et déménagent à un rythme record. Cela peut poser des difficultés aux professionnels de la vente. Les objectifs de vente changent beaucoup plus souvent. Il n’est pas surprenant qu’un récent sondage de Linkedln ait révélé que quatre vendeurs sur cinq ont perdu une opportunité ou perdu du temps parce qu’une personne qui travaillait sur le compte en question était partie.
Sécurisation des comptes avec le multithreading
Mais si avoir à faire face à l'évolution des perspectives de vente peut être difficile, ce n'est pas un problème sans solution. La solution est le « multithreading ».
Le multithreading consiste à établir des relations de confiance avec plusieurs personnes qui ont une influence sur les achats effectués sur un compte. Cela fait partie des bonnes pratiques, comme le prouve la recherche de Linkedln Sales Navigator : les vendeurs qui sont connectés sur Linkedln à au moins quatre personnes sur un compte donné sont 16 pour cent plus susceptibles de conclure un accord avec cette entreprise, comparé aux vendeurs qui ont moins de quatre connexions.
Cela signifie que si vous pouvez établir des relations avec plusieurs personnes au sein d'une organisation, vous êtes plus susceptible de conclure un accord. C'est évident : si vous n'avez qu'un seul contact et que celui-ci s'en va, vous devrez tout recommencer et établir de nouveaux liens.
Pour éviter cela, vous devez vous montrer proactif. Faites un inventaire des personnes qui ont une influence sur les achats dans votre compte. Prenez le temps de comprendre qui sont ces personnes : prenez le temps d'apprendre à les connaître, d'évaluer leurs rôles et leurs besoins et de voir comment elles interagissent avec leurs collègues. Ensuite, faites de votre mieux pour nouer des relations multiples au sein de ce réseau.
Pour commencer, demandez à quelqu'un de votre réseau de vous faire une chaleureuse introduction auprès de ses collègues. Vous pouvez également vous présenter vous-même, peut-être en posant une question qui montre votre connaissance de leur secteur d'activité.
Le multithreading demande du temps et des efforts. Mais c’est beaucoup plus facile que de repartir de zéro sur un compte. Établissez de multiples relations au sein de vos comptes clés et vos opportunités de vente deviendront plus sûres, et pourraient même prendre de l’ampleur à mesure que les différentes exigences de vos différents contacts entrent en jeu.
L'opportunité offerte par les contacts qui changent de société
Le multithreading est un excellent moyen de protéger vos comptes lorsque des contacts importants s'en vont. Mais il existe également une épingle du jeu à tirer de ces changements. Si un employé clé quitte sa société, cela vous offre une porte d'entrée au sein de cette entreprise.
Cette opportunité ne concerne pas seulement les personnes que vous connaissez déjà. Toute personne qui commence un nouvel emploi est susceptible d'être plus ouverte à de nouveaux contacts, le temps qu'elle s'adapte à son nouvel environnement. Par exemple, les taux d'acceptation des lnMails Linkedln sont beaucoup plus élevés parmi les professionnels qui ont récemment commencé un nouvel emploi.
C'est particulièrement important lorsqu'un nouveau leader prend en charge une équipe. Bien souvent, ils souhaitent changer un peu les choses, et cela se traduit généralement par un investissement dans de nouveaux outils et services. C'est le moment idéal pour présenter une opportunité d'achat.
Donc, lorsque vous remarquez un nouvel employé dans un compte prioritaire, contactez-le pour le féliciter. Ensuite, apprenez à le connaître et à comprendre quels sont leurs défis et leurs objectifs, afin de savoir comment vous pourriez lui apporter une valeur ajoutée.
Pour profiter au mieux de cette opportunité, vous devrez tenir à jour une liste de contacts. Il est important de surveiller quand vos acheteurs actuels changent de rôle ou si un nouvel acheteur rejoint un compte clé. Vous devrez également identifier chaque personne qui a une raison d'acheter vos produits et établir des relations avec le plus grand nombre possible. Il est très utile de garder une liste de vos anciens acheteurs qui travaillent dorénavant dans d'autres entreprises. Toutes ces activités importantes peuvent être automatisées, par exemple en utilisant l'outil Sales Navigator de Linkedln.
S’adapter au « great reshuffle »
Il n'y a pas moyen d'éviter tous ces changements. Mais les vendeurs qui savent s'adapter verront cela comme une opportunité et en profiteront pour créer de nouveaux liens et élargir leur réseau, ce qui facilitera leur succès. Vos acheteurs vont changer. Et cela signifie que la façon dont vous abordez vos comptes cibles devra également changer. Il est crucial d'avoir la bonne information, mais aussi le bon état d'esprit pour utiliser cette information à bon escient.
« Cette tendance n'est pas propre à la vente, mais bon nombre de ses implications le sont », explique Liam Halpin de Linkedln. « Dans notre profession, tout dépend des relations - et les relations dépendent de la continuité. Nous ne pouvons pas accepter que les cycles de vente stagnent et que les clients s'en aillent parce que cette continuité est constamment interrompue. Il est donc essentiel pour nous de développer des structures et des méthodologies de vente qui peuvent continuer à fonctionner dans un monde en mouvement. »
Donc, acceptez le changement. Mais assurez-vous que vous et vos équipes de vente disposez des outils nécessaires pour tirer votre épingle du jeu.
En savoir plus sur Linkedln Sales Solutions ici
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SANS TITRE
Los platos únicos son un verdadero salvavidas con el que podemos llenar el estómago y nutrirnos fácilmente y sin grandes despliegues culinarios. Si les ponemos suficiente cantidad de verdura o fruta, legumbres y otras proteínas de calidad y un aliño sabroso podemos conseguir encajar comidas completas y satisfactorias en un solo plato (si nos falta algo, siempre podemos aliñar cuatro tomates en algún tiempo muerto de la preparación y servirlos al centro como ensalada para compartir). Hoy os proponemos siete que puedes preparar aunque no tengas un master en Le Cordon Bleu, encajan en el patrón de una dieta saludable -hemos hecho una excepción con los fideos refinados de la fideuà, porque la versión integral queda raruna- y llevan ingredientes de temporada. Todas las recetas son para cuatro personas.
Ensalada campera con huevo duro y atún
Para preparar este clásico veraniego, que puede servir como plato único si se le añade huevo y/o alguna conserva de pescado como atún, bonito, melva o sardinas, hay que cocer seis patatas con piel durante unos 20 minutos, o hasta que estén blandas como para atravesarlas con una brocheta o una puntilla. Cocer también cuatro huevos nueve minutos en agua hirviendo a fuego mínimo, enfriarlos bien bajo el grifo del agua para cortar la cocción y pelarlos. Preparar una vinagreta mezclando vinagre, sal, pimienta y aceite de oliva al gusto (muy recomendable ser generoso con todo, especialmente con el aceite). Cortar un pimiento rojo, uno verde y una cebolleta o cebolla dulce en daditos o tiras y mezclar con la vinagreta unos 20 minutos antes de montar la ensalada. Cuando las patatas estén tibias, pelarlas y cortar en dados o en rodajas, según se prefiera. Aliñar con la vinagreta y sus hortalizas, la mitad de los huevos troceados, dos latas de atún (opcional), tres tomates maduros cortados en dados y un puñado de aceitunas y llevar unos veinte minutos o media hora a la nevera para que se refresque un poco y se mezclen los sabores. Pasado este tiempo, remover, poner los huevos restantes por encima y servir, si se quiere con un chorro de aceite más para rematar.
Pasta integral, judías, guisantes, pesto de tomate rojo y aceitunas
Preparar un pesto triturando 12 tomates secos en aceite o hidratados en agua tibia durante media hora, un puñado de aceitunas verdes deshuesadas, un buen chorro de aceite, un chorrito de zumo de limón, un diente de ajo y 80 gramos de queso curado (el que tengamos a mano). Poner agua salada a hervir y añadir 500 g de judías verdes; pasados dos minutos poner también 500 g de guisantes y escurrir y enfriar todo después de tres minutos más. Cocinar la pasta un minuto menos de lo que indique el fabricante y reservar unas cucharadas del agua de cocción, escurrir, devolver a la olla y mantecar con el agua reservada, el pesto y las verduras. Emplatar, si se quiere con un poco más de queso rallado por encima y pimienta recién molida.
Ensalada de cuscús con frutas de hueso, queso fresco y vinagreta de perejil y pistacho
Hidratar 250 g de cuscús integral con un poco más de su volumen de agua caliente con sal y un chorrito de aceite. Pelar y cortar en pluma una cebolla tierna, aliñar con vinagre de manzana y sal y dejar reposar una media hora para que pierda fuerza. Deshuesar y cortar dos melocotones, tres o cuatro albaricoques y dos o tres ciruelas (dependiendo del tamaño). Preparar una vinagreta con aceite, sal, pimienta, un puñado de hojas de perejil y dos cucharadas de pistachos aplastados o -muy poco- picados (si se añade vinagre, tener en cuenta que la cebolla ya lleva). Mezclar todo y rematar con 300 g de queso fresco al gusto: personalmente prefiero los de cabra o de oveja, son más sabrosos que los de vaca.
Lentejas, cogollos a la plancha y tofu marinado picante
El tofu es un alimento bastante insípido que podemos convertir en una bomba de sabor si le damos el tratamiento adecuado; en el caso del tofu duro el mejor sistema que he encontrado es congelarlo, descongelar y presionar bien para eliminar toda el agua que suelte. Esta misma agua habrá creado pequeños agujeros que convierten este tofu en una esponja que absorberá rápidamente cualquier marinada que le añadamos. Para preparar este plato, congelar un par de días antes 400 g de tofu duro troceado, descongelar, escurrir y presionar para asegurarnos de que eliminamos todo el líquido. Preparar una marinada/vinagreta con seis cucharadas de salsa de soja, dos de aceite de sésamo, un chorro de vinagre y chile o salsa picante al gusto. Usar la mitad para marinar el tofu y reservar el resto. Lavar bien 600 g de lentejas cocidas, escurrir y poner en una ensaladera. Cortar ocho cogollos por la mitad a lo largo y marcar en una plancha o sartén. Cuando estén, poner sobre las lentejas y aliñar con el resto de la marinada. En la misma sartén o plancha, dorar el tofu, servirlo encima de los cogollos y rematar con cebolla de verdeo o tallo de cebolleta y sésamo tostado.
Untable de garbanzos y remolacha con mejillones en escabeche, crudités y pan integral tostado
Aunque normalmente lo tomamos como picoteo o aperitivo, un untable bien acompañado de verduras y un buen pan integral tostado puede servir como plato único. Los mejillones en escabeche y los garbanzos se llevan estupendamente en cualquier formato -ya los preparamos juntos en ensalada, y también quedan genial con los mejillones coronando un guiso viudo de cualquier legumbre-, y aquí aportarán además la alegría del vinagre y el pimentón. Poner en un robot o un bol profundo 600 g de garbanzos cocidos, un diente de ajo -o al gusto-, dos remolachas cocidas, pìcante al gusto y una lata grande o dos pequeñas de mejillones en escabeche (con el escabeche incluido). Triturar todo hasta conseguir la textura que nos guste, probar y rectificar de vinagre o sal. Llevar a la nevera al menos una hora para que se mezclen los sabores y servir con un pepino, un pimiento y cuatro zanahorias en bastones, 200 g de tomates cherry y cuatro rebanadas de pan integral tostado (a mí me gusta con uno de sabor potente como el centeno).
Salteado de arroz integral con calabacín, cebolla y sardinas
Cocinar 200 g de arroz integral siguiendo las instrucciones del fabricante (si no las tienes, aquí van unas pistas de cómo hacerlo). Enfriar para parar la cocción. Poner en una sartén grande tres calabacines medianos troceados, una cebolla y un chorro de aceite y saltear hasta que el calabacín y la cebolla empiecen a dorarse. Añadir el arroz, aromáticas al gusto, salpimentar y dar vueltas un par de minutos. Servir con tres o cuatro sardinas a la plancha por ración -para una versión rápida y sin olor: sardinas en conserva- y una cuña de limón para poner un chorrito antes de comer.
Fideuà de zanahoria, brócoli, pimiento y contramuslo de pollo
Dorar en una paella o sartén grande seis contramuslos de pollo deshuesados y troceados con un poco de aceite, sal y pimienta. Añadir un brócoli pequeño, dos zanahorias y dos pimientos verdes -todo en trocito de un centímetro aproximadamente-, y dar vueltas hasta que cojan algo de color. Sumar tres cucharadas de salsa de tomate o una de tomate concentrado y dar unas vueltas más. Añadir 250 g de fideos de cabello de ángel y dorarlos bien (si es necesario, añadir un poco más de aceite). Poner su mismo volumen en agua o caldo hirviendo y cocinar entre tres y cuatro minutos (uno o dos más si queremos socarrat). Dejar reposar dos minutos más y servir.
L'Humanité
« Macron ment », la preuve
ChroniqueChristophe PrudhommeVous allez dire que je me répète mais nous sommes effectivement à un point de rupture pour notre système de santé et de protection sociale. De quel côté va pencher la balance ? Du côté du service public et de la Sécurité sociale à 100 % ou du côté des services marchands et des assurances privées, bref d’un système à l’américaine? La crise du Covid a été le révélateur de l’ampleur de la dégradation de nos hôpitaux et d’une médecine de ville exsangue.
Les cinq ans de gouvernement Macron ont accéléré les choses avec son capitalisme débridé où tout peut devenir une marchandise source de profit. Nous l’avons vu dans les Ehpad avec Orpea, pour les vaccins avec Pfizer, mais aussi avec nos données de santé qui risquent d’être offertes à Google, Amazon et consorts. Une de leurs marques de fabrique est une désinhibition totale par rapport aux valeurs qui fondent une vie en société.
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Or, sans humanisme, sans empathie, sans solidarité, il est impossible d’imaginer un système de santé qui soit capable de gérer efficacement les grands défis de santé publique. Mais, me direz-vous, la Sécurité sociale est en déficit et il n’est pas possible d’augmenter la fameuse dette que nous laisserons à nos enfants. Il est salutaire que le débat économique se soit invité dans les derniers jours de campagne avec des économistes qui contestent ces arguments. Les mots sont forts dans la bouche d’un des plus célèbres d’entre eux, Thomas Piketty : « Macron ment aux Français. » Il valide les arguments que les syndicalistes répètent depuis de nombreuses années.
Il faut aller chercher l’argent par l’impôt là où il est pour arrêter d’augmenter la dette, notamment celle liée au Covid, soit 70 milliards qui devront être remboursés par les assurés sociaux pendant les dix ans à venir, ce qui fera autant d’argent en moins dans les caisses de la Sécurité sociale.
Dans le même temps, il indique que les 500 plus grandes fortunes de France ont vu leur richesse passer de 200 à 1 000 milliards entre 2010 et 2022, c’est-à-dire de 10 % à 40 % du PIB ! La solution est bien là pour pouvoir mieux payer les personnels, en embaucher 100 000 dans les hôpitaux et 200 000 dans les Ehpad, former massivement des personnels avec des contrats d’études, maintenir les hôpitaux de proximité et rouvrir des lits. Un pourcent de PIB supplémentaire nous suffirait dans un premier temps.
Alors, il vous faut bien réfléchir le 19 juin. Cinq ans de plus avec Macron, et c’est l’effondrement. Ou alors, avec une majorité de la Nupes, il est possible de mettre en œuvre une autre politique immédiatement. C’est une urgence pour éviter une catastrophe cet été qui ne sera que le début d’une crise sanitaire sans précédent pour l’hiver, l’été prochain et les années à venir.
Santé Valeurs Actuelles
Immobilier : l’heure des arbitrages
La crise sanitaire du Covid restera à jamais dans les mémoires des professionnels de l’immobilier. Et pas seulement pour la hausse des prix (+ 7,1 % en 2021) qui a suivi : après tout, le marché de la pierre est sur une tendance vertigineuse depuis plus de vingt ans. D’abord à Paris, où les prix au mètre carré ont franchi la barre des 10 000 euros, après avoir triplé en euros constants depuis 2001, mais aussi dans le reste du territoire, où ils augmentent désormais plus rapidement que dans la capitale.
Les durées de commercialisation des produits sans défaut avec un espace extérieur n’ont jamais été aussi courtes
Non, ce que nous retiendrons de la pandémie, c’est l’appel de la chlorophylle et de l’iode qu’ont ressenti les Français après les confinements. Et plus qu’une envie de grand air, la crise sanitaire a créé chez les Français un besoin d’espace. En ville comme à la campagne, ils veulent plus de volume, une pièce supplémentaire ou des espaces verts. Avec le Covid, les propriétaires se sont parfois rendu compte qu’ils avaient sacrifié leur confort de vie pour habiter au plus près de leur travail. Depuis un an et demi, ils sont revenus aux fondamentaux, une quête de “mieux vivre”. « Cela s’est traduit par une vague sans précédent de Paris vers la province et des villes vers la campagne », observe Olivier de Chabot-Tramecourt, directeur général de Mercure.
Le marche du luxe se porte bien
« Un besoin de reconnexion avec la nature et les provinces françaises » , décrypte Bertrand Couturié, directeur associé de Barnes Propriétés et Châteaux. Jamais le marché du luxe, en particulier celui des maisons avec jardin à Neuilly-sur-Seine ou à Saint-Cloud, ne s’est aussi bien porté. Chez Féau, les transactions sur les biens de plus de 3 millions d’euros ont augmenté de 188 % depuis le premier quadrimestre 2019 ! « Et les durées de commercialisation des produits sans défaut avec un espace extérieur n’ont jamais été aussi courtes ; de fait, les prix sont résolument orientés à la hausse » , analyse Charles-Marie Jottras, président de Daniel Féau. De son côté, le président de Barnes, Thibault de Saint Vincent, ajoute : « À Paris ou en proche banlieue, les terrasses qui ouvrent de plain-pied sur un salon, qui se pondéraient auparavant à 50 %, se valorisent désormais au prix d’un mètre carré intérieur. »
On peut anticiper un engouement pour le Sud-Ouest avec les prolongements de la ligne TGV de Bordeaux vers Toulouse d’une part et Dax d’autre part
L’autre effet de la pandémie se mesure sur les marchés financiers. Les flux de liquidités des banques centrales ont propulsé les Bourses mondiales à des valorisations record : dans cet environnement risqué, l’immobilier, notamment le patrimoine de jouissance, c’est-à-dire la résidence principale mais aussi secondaire, est devenu plus que jamais une valeur refuge. Avec, à la clé, une modification du profil des candidats aux maisons de campagne : « Avant le Covid, notre clientèle était essentiellement composée de passionnés de vieilles pierres. Dès le premier confinement, nous avons observé l’arrivée d’une clientèle en quête de verdure, qui présentait un fort pouvoir d’achat et cherchait tous les attributs de confort moderne » , précise Olivier de Chabot-Tramecourt.
« Avec l’acceptation durable du télétravail, la crise sanitaire a entraîné l’apparition d’un nouveau concept : la résidence semi-principale ou semi-secondaire », renchérit Bertrand Couturié. En somme, un temps partagé entre deux lieux de vie ; le plus souvent un appartement à Paris ou dans une grande métropole et une maison de campagne ou en bord de mer. Au cours des dernières années, les marchés de Bordeaux, Nantes et Rennes ont pleinement profité de l’effet TGV. Ce phénomène a conduit à des hausses de prix spectaculaires. De la même façon, on peut anticiper un engouement pour le Sud-Ouest avec les prolongements de la ligne TGV de Bordeaux vers Toulouse d’une part et Dax d’autre part. Mais il est difficile de mesurer l’ampleur de ce mouvement, car le marché régional est déjà très tendu. Plus que l’accessibilité, c’est l’absence de nuisance sonore ou visuelle qui constitue le premier critère de choix.
Même le marché des châteaux, sinistré depuis quarante ans, a retrouvé la cote
« Plusieurs de nos clients se sont installés au Cap-Ferret, sur la Côte basque ou sur la Côte d’Azur dans l’optique d’y passer entre trois et sept mois par an. Mais après négociation avec leur employeur, ces résidences semi-secondaires deviennent principales » , confie Thibault de Saint Vincent. Il cite l’exemple d’une famille qui se partageait entre son appartement parisien à Montmartre et sa maison à Saint-Malo, avant qu’un rapprochement professionnel ne lui permette de s’installer complètement dans cette dernière.
De nouvelles envies
Les régions qui combinent la proximité de Paris – entre une et deux heures de la capitale – et la facilité d’accès aux gares sont aussi les grandes gagnantes. Parmi les plus prisées, la Normandie, réputée pour ses nombreux loisirs (golf, équitation, chasse… ). Les agences immobilières – dont Sotheby’s, qui vient d’ouvrir une agence à Rouen – ne s’y sont pas trompées. Les biens au prix élevé (1,3 million d’euros pour une maison de 200 mètres carrés à Deauville dans l’agence Daniel Féau, 2,94 millions pour une propriété de 300 mètres carrés à Honfleur chez Barnes) partent parfois en moins d’une semaine et les offres manquent. Le même phénomène s’observe dans le Perche, où les prix oscillent autour de 1,25 million d’euros pour une magnifique propriété à proximité de Mortagne-au-Perche (agence Patrice Besse) et, dans une moindre mesure, en Bourgogne, en particulier sur la côte viticole qui s’étend de Mâcon à Dijon. La région Hauts-de-France, totalement délaissée jusqu’en 2019 et dont les prix sont jusqu’à deux fois inférieurs à ceux de la Normandie, reprend aussi des couleurs.
En cas de nouvelle crise sanitaire – ou économique -, la pierre permet de sécuriser sa vie de famille.
Signe de ce nouvel attrait, même le marché des châteaux, sinistré depuis quarante ans, a retrouvé la cote. « Nous vendons trois fois plus de châteaux qu’avant la crise sanitaire. Même dans des régions peu attirantes, la dynamique est là », poursuit Charles-Marie Jottras. Mais attention, acheter un château, ou plus simplement une maison de campagne, engage une vie ; il faut de la passion et une envie manifeste d’investissement, pas seulement financier mais aussi en moyens humains, en énergie, en temps. « Choisissez votre propriété en fonction de votre projet de vie et surtout de vos moyens. Ce n’est pas le château qui s’adapte au châtelain mais bien l’inverse » , glisse Olivier de Chabot-Tramecourt.
L’année 2021 a été celle de tous les records. 2022 sera sans doute une année moins florissante, d’abord parce que la hausse des prix de l’immobilier – et de ceux des matières premières nécessaires aux travaux – a réduit le pouvoir d’achat des ménages. Ensuite parce qu’on ne peut exclure le risque de hausse des taux d’intérêt, même si, pour l’heure, la compétition entre les banques permet encore d’obtenir d’excellentes conditions de crédit. « Depuis plusieurs décennies, les biens luxueux sont beaucoup moins impactés par la hausse des taux que le reste du marché » , estime Charles-Marie Jottras. Il rappelle qu’en cas de nouvelle crise sanitaire – ou économique -, la pierre permet de sécuriser sa vie de famille. En plus de son patrimoine.
France24 - World
Rising Islamophobia in India: How Modi's BJP is spreading anti-Muslim sentiment
Issued on: 14/06/2022 - 12:07
Fadile BHAYAT
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In India, derogatory comments about the Prophet Mohammed made two officials from India's ruling Bharatiya Janata Party have sparked a mixture of deadly protests and diplomatic spats. Countries like Oman, Qatar, Malaysia and Indonesia have lodged complaints with India's ambassadors. We take a closer look and get analysis from Subir Sinha, a lecturer in development studies at the School of Oriental and African Studies (SOAS) in London.
Meanwhile, Thailand has long been known for its tough drug laws, but in recent years it's steadily liberalised them to the point that cannabis is now off the banned narcotics list. The medical tourism industry stands to benefit from the fact that cultivation and possession of marijuana has been decriminalised. But lighting up in public could still land users in jail.
And for young Afghans, an online video game called PUBG once offered a rare chance to escape the reality of Taliban rule. With limited options for entertainment, many in Kabul prefer staying indoors, where they can connect with other people playing the game online. But the authorities have now ordered a ban.
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The World This Week
US Capitol siege hearings, Russia's hostage diplomacy, Johnson's confidence vote, Islam in India
The Debate
India's future: Will more Modi mean less for Muslims, women and the media?
RELIGION AND IDENTITY
School hijab ban targets India’s Muslims as Hindu hardliners eye key vote
Valeurs Actuelles
Vivre l’Harmonie à l’île Maurice
L‘île Maurice fut créée d’abord, et ensuite le paradis fut copié sur l’île Maurice… Une citation de Mark Twain tirée de son ouvrage Following The Equator. Semaris Property Development Ltd et Beachcomber Resorts & Hotels (déjà implanté sur l’île depuis 1952 avec 8 hôtels) s’en sont sans doute inspirés pour leur projet immobilier, Harmonie Golf & Beach Estate. S’étendant sur une surface de 150 hectares sur la côte ouest de l’île, précisément aux Salines à Rivière Noire, il prévoit la construction, à terme, de 220 villas de luxe, destinées aux acheteurs mauriciens comme étrangers, bâties autour d’un golf de 18 trous, dessiné par Sandlake Golf Design. D’un montant de 250 millions d’euros, il devrait voir le jour en 2025 (pour la première phase) et sera commercialisé en France par un des grands spécialistes de l’immobilier de prestige, Vaneau Luxury Real Estate.
Trois types de villas (les Harmonie Golf Villas), disposant de 3 chambres avec salle de bains, nichées sur des surfaces moyennes de 2 000 mètres carrés, sont proposées à la vente, chacune ayant une orientation principale : le modèle N (pour nord, située face au golf et à la montagne de la Tourelle du Tamarin, surface intérieure nette de 169 mètres carrés pour une surface bâtie de 401 mètres carrés), le modèle W (pour ouest, face au coucher de soleil, 177 mètres carrés pour 430) et le modèle S (pour sud, avec vue sur la mer et la péninsule du Morne, 204 mètres carrés pour 507). Chaque acheteur pourra ensuite choisir entre trois types de décoration (Typik, Metalik et Basaltik).
Semaris Property Development Ltd et Beachcomber Resorts & Hotels ont apporté un soin particulier à l’aspect durabilité du projet. Pour chaque villa, l’agence JFA Architects s’est inspirée de la maison de type créole, et a œuvré pour réduire les besoins en énergie (- 30 % par rapport à la norme internationale EarthCheck). Cela a été rendu possible en favorisant la circulation naturelle et transversale de l’air autour d’un patio central à l’allure tropicale, et en utilisant des matériaux à faible empreinte carbone, sélectionnés pour leurs propriétés visant à diminuer la quantité de chaleur et purifier la qualité de l’air.
Le prix catalogue – les villas sont commercialisées en Vefa (vente en l’état futur d’achèvement), sous le cadre légal du Property Development Scheme -varie entre 1,49 million d’euros pour la villa N et 1,61 million pour le modèle S. Ce prix pourra augmenter en fonction des options retenues par les acquéreurs ; il y en a une vingtaine disponibles, dont l’installation de panneaux solaires photovoltaïques (et ce, afin d’avoir une villa 100 % hors réseau électrique) et une quatrième chambre. Il conviendra ensuite de prévoir des charges mensuelles de gestion d’environ 500 euros.
Les promoteurs du projet se sont également engagés à soutenir le progrès économique et social de la région : 5 000 emplois sur le site devraient être créés pendant les trois phases de construction, dont 1 500 lors de la première qui comprendra la construction de 81 villas, du club house et des 9 premiers trous du parcours, tandis qu’il devrait y avoir à terme 500 emplois permanents créés. Il y aura aussi un programme social de 1 million d’euros destiné à l’éducation des jeunes, la formation des adultes, la culture, les loisirs et le sport, l’entrepreneuriat et l’amélioration des conditions de vie.
BBC
Video 'shows destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri'
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The Iraqi military's Joint Operations Command has circulated a video it says shows the destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri and the famous leaning al-Hadba minaret.
The military, and the US-led coalition supporting its offensive in the city, said Islamic State (IS) militants had blown up the historic landmark on Wednesday night as troops advanced on it.
But IS said coalition aircraft had bombed the mosque.
L'Humanité
Taxonomie : la Commission européenne perd sur le gaz et le nucléaire
ActuUne coalition de députés a réussi à faire voter une objection à la décision, prise en février, de classer gaz et nucléaire parmi les énergies de transition.
Marie-Noëlle BertrandCoup de théâtre au plus haut de l’Union européenne : la Commission vient de se faire retoquer, dans la toute dernière ligne droite, son projet controversé de donner au gaz et à l’énergie nucléaire un label de durabilité dans le cadre de la taxonomie européenne. Une coalition interpartis de députés européens est parvenue à faire voter une objection allant dans ce sens par les commissions environnementale et économique du parlement. Le fait est rare, pour ne pas dire exceptionnel. Il relance un débat clé tout autant qu’épineux portant sur les leviers de la transition énergétique, le tout sur fond de guerre en Ukraine.
Pour rappel, la taxonomie européenne désigne une classification des activités économiques réputées nécessaires à la transition écologique ou favorable à l’environnement. Son objectif est de pouvoir orienter les investissements vers les activités soutenables, afin de permettre à l’Union européenne d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. Alors que le Green deal – pacte vert – européen prévoit de mobiliser 1 000 milliards d’euros entre 2021 et 2027, autant dire que la question est capitale.
L’objection a été validée à 76 voix contre 62
En matière d’énergie, le débat a longtemps fait rage de savoir si le gaz – énergie fossile moins émettrice de CO2 que le charbon et le pétrole, et cependant actrice du réchauffement - et le nucléaire – énergie non carbonée, mais controversée à d’autres égards – pouvaient ou non intégrer la liste des activités vertes. La dispute a été tranchée en février, quand la Commission européenne a rendu un avis positif, quoique modulé : gaz et nucléaire seront considérés comme des énergies de « transition », indiquait-elle, à comprendre pas aussi vertes que les énergies renouvelables, mais nécessaires à la sortie du pétrole et du charbon.
Un acte délégué – forme de décret d’application – avait ainsi été présenté, au grand damne de ceux qui voient là une disposition de greenwashing, obtenue sous pression des lobbies. Plusieurs députés de la Gauche européenne, en mai, avaient appelé à faire blocage de cette décision. Une coalition d’élus de plusieurs groupes avait fini par se former, et avait formulé une objection. Restait à la faire adopter par les deux commissions clés du parlement que sont celles de l’Environnement et de l’Économie. Le vote a eu lieu ce 14 juin et a été serré. L’objection a été validée à 76 voix contre 62 et 4 abstentions.
Que s’est-il passé entre février et juin pour que les choses basculent ainsi ? La guerre en Ukraine, bien sûr, et la désormais capitale recherche d’indépendance énergétique vis-à-vis de la Russie, principal fournisseur de gaz en Europe. Greenpeace, d’ailleurs, voit dans ce vote une « victoire pour le peuple ukrainien ».
Le vote doit être confirmé en juillet par le parlement
« Il signe une nouvelle défaite pour les lobbyistes des industries gazières et nucléaires russes, mais aussi pour Emmanuel Macron qui a été l’un des fers de lance du lobbying en faveur de l’inclusion du gaz fossile et du nucléaire dans la taxonomie, au mépris de l’urgence climatique et de la transition énergétique », note Pauline Boyer, chargée de campagne énergie pour l’ONG, dans un communiqué.
L’histoire, cependant, n’est pas terminée. Pour être complètement effective, l’objection doit à présent être votée par le parlement lui-même, lors d’une session plénière qui se tiendra début juillet. Une majorité simple - soit au moins 353 eurodéputés - sera nécessaire à son adoption. Si elle devait advenir, la Commission européenne disposera de deux mois pour formuler une nouvelle proposition.
ÉnergieUnion européennegaznucléaire France24 - World
Macron's headache, Trump's profitable lies and Pompeii's sexy relics
Issued on: 14/06/2022 - 11:49
Solange MOUGIN
IN THE PAPERS – Tuesday, 14.06.2022: We take a look at the pressure facing Emmanuel Macron’s party as he tries to hold on to a parliamentary majority. US papers are discussing the second day of congressional hearings on the January 6, 2021 siege of the US Capitol. We also see how the British papers are tackling their top two stories: Rwanda immigration flights and changes to the Northern Ireland Protocol. Finally, we discuss the sexy side of cultural relics in Pompeii.
Valeurs Actuelles
Cap sur la “porte des Amériques”
Paul a réalisé un investissement « incroyable ». Ce Français sexagénaire, qui a reçu un gros chèque après avoir cédé ses parts de société, se prépare à une retraite paisible partagée entre Paris et Miami. Déjà, il y passe plusieurs semaines de vacances par an : il apprécie le climat tropical unique aux États-Unis, les longues plages de Miami Beach, la proximité avec l’Amérique latine et les Bahamas, et le dynamisme économique. L’an dernier, Miami s’est hissé à la deuxième place des villes américaines à la plus forte croissance (plus de 1 000 multinationales) et à la première pour l’implantation de start-up. La fiscalité y est très avantageuse pour les particuliers – la Floride ne prélève pas d’impôt sur le revenu, seul l’impôt fédéral s’applique – comme pour les entreprises, avec un taux d’imposition sur les sociétés limité à 5,5 %. Suffisant pour attirer les investisseurs européens et français en particulier, qui peuvent miser sur une rentabilité nette par an de 7 à 9 %.
A Miami, les prix de l’immobilier pourraient encore progresser d’environ 20%
« Grâce à sa qualité de vie, Miami a toujours été perçu comme une destination de rêve par les touristes du monde entier. Depuis le Covid, elle est aussi devenue la ville préférée des investisseurs fortunés » , indique Enzo Rosani, directeur de Barnes Miami. Selon le réseau immobilier qui étudie chaque année les acquisitions réalisées par les grandes et très grandes fortunes individuelles, Miami occupe désormais la première place des destinations les plus prisées, loin devant Paris (5e ). Pour le patron de Barnes, Thibault de Saint-Vincent, « les prix de l’immobilier pourraient encore progresser d’environ 20 %, même s’ils ont déjà fortement augmenté depuis la dernière crise, comme nous l’avions d’ailleurs prévu ».
Les acquéreurs peuvent acheter en nom propre ou à travers une société, ce qui permet de déduire les frais de déplacement en avion et les charges d’entretien. Dans ce cas, il faut prévoir les frais de constitution de société (entre 1 500 et 2 500 dollars) et de mutations (entre 1 et 2 % du prix).
Les spécialistes de Barnes affirment que plusieurs quartiers disposent d’un fort potentiel. « À Downtown, les bâtiments vieillots ont été remplacés par des tours ultramodernes, dont le projet commercial et résidentiel le plus cher des États-Unis actuellement en construction et qui sera livré en 2025. Il y a fort à parier que ce quartier va détrôner Miami Beach », poursuit Enzo Rosani.
L’agent immobilier cite plusieurs programmes d’investissements locatifs susceptibles d’intéresser des investisseurs : au Marina Blue, un superbe appartement de 122 mètres carrés (2 chambres) avec vue panoramique sur la baie, proposé à la vente à 630 000 dollars ; sur la base d’un loyer de 4 500 dollars, le bien procure un rendement net de 8 %.
Une rentabilité proche de 10 %
Autre quartier, longtemps délaissé : Edgewater, avec un programme neuf offrant une vue panoramique sur la baie et de nombreuses prestations de service (piscines, conciergerie, salle de fitness… ). Les appartements, de 100 à 250 mètres carrés, commercialisés à partir d’un million de dollars, seront livrés en 2024. « Les charges de copropriété qui ont souvent été jugées excessives par le passé sont désormais stabilisées à un niveau acceptable. Ce qui permet une rentabilité nette moyenne proche de 10 % », détaille l’expert de Barnes.
Le cas de Miami est symptomatique du développement des ventes en cryptomonnaies. En janvier, quelques semaines après une vente record d’un bien à 22,5 millions de dollars payé en monnaie numérique, le directeur de Barnes Miami a vendu un penthouse à 6,9 millions de dollars en ethereums. Selon lui, près d’une vente sur cinq dans les programmes neufs se négocie désormais en cryptomonnaies, et cette part pourrait monter à 40 % d’ici à trois ans.
France24 - World
Between Iraq and Saudi Arabia, a half-open border (1/4)
Issued on: 10/06/2022 - 11:53
Lucile WASSERMANN
Séverine BARDON
The migration crisis, the rise of nationalism and the Covid-19 pandemic have put borders back in the headlines. Although frontiers had never disappeared, globalisation and modern forms of transport had seemed to render them obsolete, at least in many regions. FRANCE 24 brings you a documentary series on four borders that are emblematic of our times. Our reporter Lucile Wassermann travelled to the Arar border crossing between Iraq and Saudi Arabia, which is coming back to life in the middle of the desert.
When Saddam Hussein invaded Kuwait in 1990, Saudi Arabia closed the border and cut off all relations with Iraq. The Arar crossing would only reopen 30 years later, on November 18, 2020. This is currently the only crossing point on the 800-kilometre border between the two countries. Around 60 trucks arrive here every day.
But they cannot cross. Trucks from both countries are parked in a fenced yard. The goods are exchanged and then the drivers each go back the way they came. The men themselves are still not allowed to pass. Only the cargo will cross the border.
While imperfect, and sometimes frustrating, the opening of the Arar border crossing marks the beginning of a new era in relations between Iraq and Saudi Arabia. For cross-border populations, it brings new hope: Baghdad and Riyadh are now in talks about opening two additional crossing points.
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Dordogne : les vignerons face à une pénurie de verre, ils s’inquiètent pour leurs mises en bouteilles
Ils sont inquiets et ne s’en cachent pas. Une pénurie de bouteilles en verre frappe les vignerons de plein fouet. Et les prix augmentent pour toutes les matières sèches nécessaires au conditionnement du vin (capsules, papier, carton et bouteilles en verre). En Dordogne, Michel Monbouché du château Ladesvinges à Pomport, va ainsi devoir « rogner sur (ses) marges » pour continuer à vendre son vin au même prix. « Quand je m’engage, je m’engage (…) Mais que se passe-t-il si je n’ai pas de bouteilles ? Comment honorer les marchés sur lesquels je suis engagé ? », s’est-il interrogé auprès de Sud Ouest dimanche 29 mai.
Une crise chez les vignerons… et dans la grande distribution
Pour lui, la situation devient « compliquée » puisque le coût des bouteilles en verre a augmenté d’environ « 25 % ». Le prix du carton et des étiquettes est également à la hausse. Son exploitation sort 150 000 bouteilles chaque année. Pour l’instant, il lui reste 5 000 ou 6 000 flacons, mais le viticulteur en aurait besoin d’encore 30 000.
La situation est la même pour Unidor, mais à une échelle plus importante. Le premier site d’embouteillage de la Dordogne, implanté à Saint-Laurent-des-Vignes, sort 15 millions de bouteilles par an. D’après le directeur général d’Unidor, Jean-Marc Fontaine, « la hausse la plus perturbante est arrivée en avril » avec une explosion de « 40 % du coût de fabrication d’une bouteille de vin ». Et le verrier espagnol Vidrala, dont il dépend, a par conséquent augmenté son prix. Pire, les transporteurs sont en grève et la marchandise dédiée à Unidor est « bloquée à la frontière », déplore-t-il auprès de Sud Ouest. Autant les vignerons que la grande distribution devront se serrer la ceinture : « Les commerciaux vont rogner sur leurs marges : 70 % pour eux, 30 % pour nous », a enfin prévenu Jean-Marc Fontaine.
Dordogne : les dernières actualités
France24 - World
Spirituality and ecological values: What remains of India's utopian city of Auroville?
Issued on: 10/06/2022 - 17:11
It's a utopian city without money, without a government, without religion and which welcomes all nationalities. Auroville was founded in southern India in February 1968 by Mirra Alfassa, a French woman nicknamed "the Mother". After her death in 1973, the city developed, despite being located in the middle of the desert, thanks to the work of its residents. Some 3,300 people from 52 different countries live there today. Half of the population is Indian and a fifth is French. Together, they dream of building a new humanity, where people live in peace and harmony. FRANCE 24's Marion Laouamen, Lucile Perrone and Navodita Kumari report.
"The Mother" named the city of Auroville after her spiritual partner, the Indian philosopher Sri Aurobindo, founder of a movement that seeks harmony in all aspects of life.
Over the past half-century, this experimental community has developed with the support of UNESCO and is recognised by the government of India as "an international cultural city". The city is organised in a spiral that wraps around the centre, where the Matrimandir, or "temple of the mother", is located. It's a golden ball (pictured), as tall as a nine-story building, and a place of meditation.
Residents have managed to transform this desert into a forest: more than 3 million trees have been planted. Today, Auroville covers 2,000 hectares. The city has become a veritable living laboratory, a pioneer in ecological urban planning. When they settle there, Aurovillians cede their property to the community and renounce private ownership. Despite being repeatedly threatened and considered sectarian by some, the experiment continues.
The objective is to accommodate 50,000 inhabitants. To make this a reality, the residents of Auroville have asked the Indian government for €120 million in a bid to rejuvenate this dormant utopia. Only around 100 people settle in Auroville each year, in search of spirituality and ecological values.
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À la manifestation “Justice pour Adama”, la haine anti-flic d’Assa Traoré ne fait plus recette
« Ça s’essouffle! Ils sont combien ? Allez, 1500 au maximum. » Dans un bistrot à proximité de la gare de Persan (Val-d’Oise), le gérant du Café de la Gare se souvient des manifestations précédentes organisées par Assa Traoré, la soeur d’Adama, décédé le 24 juillet 2016 en tentant d’échapper aux forces de l’ordre [depuis cette date, les autorités judiciaires n’ont toujours pas déterminé si les gendarmes qui l’avaient interpellé sont responsables, NDLR]. « Il y a deux ans ou trois vous ne pouviez pas passer dans les rues tellement c’était bondé, se remémore le barman attablé à sa terrasse. Là, ils n’ont pas réussi à rameuter beaucoup de monde. »
À cet instant de la journée le cortège est déjà sur pied depuis deux heures. La manifestation débute aux alentours de 12h30, les proches de la famille de Beaumont-sur-Oise se regroupent sur le parvis de la mairie de Persan. Seules 200 personnes attendent avec impatience l’arrivée de la soeur aînée de cette très nombreuse famille polygame de dix-sept enfants. Ici, tous se connaissent et se saluent par un franc et amical « Salam ». Parmi les manifestants, les incontournables protagonistes de la lutte « anti-flics » qui assistent Assa Traoré depuis 2016 se sont déplacés, notamment son frère Bagui. Suspecté d’avoir agressé des policiers après le décès d’Adama Traoré, la justice l’a acquitté le 10 juillet faute de preuves suffisantes.
« La SNCF a volontairement annulé des trains »
Avec cinquante minutes de retard, la cheffe du clan Traoré débarque sur la place. T-shirt noir floqué du slogan « Justice pour Adama, sans justice, vous n’aurez jamais la paix », banane Adidas autour de la taille et Nike Air Jordan flambantes neuves, l’icône française de la lutte dite « anti-raciste » affiche une mine déconfite devant ce nombre peu élevée de manifestants. Mais la « Gardienne de l’année » selon le magazine américain Time tient une explication pour ce comité d’accueil restreint : « La SNCF a volontairement annulé des trains qui viennent de Paris. »
Rassurée par un argument quelque peu fallacieux — des travaux sont en cours sur la ligne de Transilien H entre Paris et Persan obligeant la SNCF à annuler des trains —, la tonitruante militante harangue la foule et ressasse les mantras habituels : « Les policiers ont causé la mort de mon petit frère », « la justice française est complice, c’est une honte », « nous sommes les victimes d’un système raciste qui nous oppresse ». À noter que l’acquittement de Bagui Traoré donne de nouveau du grain à moudre à la militante dans sa lutte contre l’institution judiciaire : « L’État français a tenté de faire taire mon frère Bagui car il était le dernier témoin de l’assassinat d’Adama. » Ce jour-là, un autre évènement joue aussi son rôle dans l’énervement exacerbé de l’activiste indigéniste. Le 14 juillet, les trois policiers qui ont interpellé Adama Traoré ont été décorés de la Légion d’honneur. « Une honte », peste-t-elle.
Aux alentours de 14h15 le petit groupe se met en marche direction Beaumont-sur-Oise, la commune voisine. Au début, l’ambiance est morose. Aucun manifestant ne scande de slogans, les organisateurs en t-shirts roses sont désorganisés et n’entonnent aucun chant ou autre maxime anti-raciste. Après être passé sous un pont ferroviaire, du bruit arrive du bout du tunnel. Sur un rond-point, des militants du NPA rejoignent défilé d’Assa Traoré. Au nombre de trente environ, ils tiennent tous un drapeau rouge floqué d’un haut-parleur blanc, le sigle de leur formation politique.
La gauche réunie derrière Assa Traoré
D’autres organisations de gauche arrivent en nombre pour soutenir la lutte de la « gardienne de l’année ». L’UNEF avec sa déléguée Maryam Pougetoux arbore les drapeaux de son syndicat pour parader aux côtes du clan Traoré, tout comme Révolution Permanente, un média d’obédience marxiste qui appelle depuis plusieurs semaines les internautes à se mobiliser autour de la famille de Beaumont-sur-Oise. Le militant antiraciste Taha Bouhafs, lui aussi, marche dans le cortège.
La France Insoumise ne boude pas non plus son plaisir d’assister à cette marche. Un grand bataillon d’élus du parti mélenchoniste arpente les chemins des communes du Val-d’Oise tels Éric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis, et l’eurodéputé Manuel Bompard.
Une prière de rue organisée au milieu de la route
La manifestation se met en branle. Le nombre de participants atteint désormais les « 1500 personnes » affirme un jeune homme, joint de cannabis au coin des lèvres. Un membre du staff estime à 1200 individus la foule qui bat le pavé. En dépit de sa taille réduite, les voix du groupe portent dans toute la commune de Persan. Le désormais très connu « Pas de justice ! Pas de paix ! » s’ébruite dans toutes les rues de cette ville de banlieue parisienne.
En comité plus restreint que les années précédentes, les actions de la manifestation n’en sont pas moins marquantes. Devant le commissariat de Persan, le défilé s’arrête. Assa Traoré qui est montée sur un char depuis la jonction avec les syndicats et les partis de gauche, tance les forces de l’ordre. « Regardez ce bâtiment, il restera une tâche dans l’histoire de France », tempête la jeune militante. Même la musique sur les enceintes porte un message houleux, l’un des morceaux répétant en boucle « Fuck le 17 ».
Puis, la douce mélodie du rap s’estompe, les militants se taisent, Taha Bouhafs cesse de discuter avec ses proches de LFI, la mère d’Adama Traoré arrive à la tribune. Émue aux larmes, elle demande à l’un des organisateurs d’entonner une prière en arabe en hommage à son fils décédé. Militants, partisans, simples manifestants lèvent tous les paumes de leur main vers le ciel et écoutent ce qui s’assimile à une oraison funèbre.
Prière de rue organisée par la famille Traoré devant le commissariat de Persan ! pic.twitter.com/LISmSSz8w8
— charles paliard (@CharlesPaliard) July 18, 2021
La famille Traoré : une guerre de l’image
À la fin du chant, un court instant, le silence s’installe avant qu’Assa Traoré ne vienne le briser en hurlant « Justice pour Adama ». Une expression que les manifestants répètent comme un seul homme.
La marche se poursuit. Dans une avenue à l’entrée de Beaumont-sur-Oise, la dirigeante du comité Adama demande aux manifestants de lever le poing pour une photographie. Dans cette rue, tous les participants du cortège sont regroupés sur un seul axe pour donner à la maigre troupe l’illusion d’une foule immense. Sur Twitter, une prise de vue de cet instant sera publiée et mise en avant « pour montrer que nous sommes nombreux aujourd’hui », souligne Assa Traoré du haut de son char.
Des habitants de Beaumont-sur-Oise craintifs
Cette guerre de l’image et de la communication se produit devant des riverains craintifs sinon méfiants. Au milieu de l’après-midi, aux alentours de 15 heures, une femme observe la manifestation depuis sa fenêtre. Quand Valeurs actuelles l’approche et lui demande son avis sur les violences policières ou encore sur le Comité Adama, elle refuse et ferme avec entrain ses volets. « Je ne veux pas témoigner devant la presse », lâche-t-elle inquiète.
Dans la rue où « Adama Traoré a été interpellé parce qu’il faisait du vélo », comme le martèle sa soeur, les langues se délient. À l’écart de l’oeil des manifestants, les habitants de cette allée des hauteurs de Beaumont-sur-Oise brisent l’omerta. « Je ne veux pas donner mon prénom, je peux seulement vous dire que j’ai 66 ans, lance un homme sur le palier de sa maison. En tout cas, je ne comprends pas pourquoi ils manifestent, il faut arrêter maintenant. Ils mettent un bazar dans la ville. »
De l’autre côté de la rue, sur son balcon, Claire, 59 ans, ne mâche pas ses mots : « Je suis quasiment née ici et j’ai toujours vécu dans cette ville. Avant, c’était une bourgade tranquille, sans racailles. Je ne peux pas certifier que les Traoré dérangent dans la ville. En revanche, je peux vous dire que toute la journée il y a des jeunes qui trainent dans les rues. Je ressens une hausse de la délinquance. »
Quelques encablures plus loin, les organisateurs du cortège annoncent fièrement dans les microphones l’arrivée dans le « quartier » où vivent les Traoré. Sur les toits de immeubles, des banderoles à l’hommage d’Adama sont tenues par de jeunes hommes qui allument en même temps des fumigènes. Cette étape annonce la fin de la manifestation et le début d’un festival.
« On était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République »
Cinq-cent mètres plus loin, sur un terrain de foot, une véritable kermesse s’est installée. Des stands vendent des souvenirs à l’effigie d’Adama Traoré. Révolution Permanente le média marxiste tient lui aussi un petit commerce. Plus loin quelques saucisses sont grillées pour rassasier des manifestants qui ont marché toute l’après-midi sous le soleil. Une scène de concert a été montée. Tout le gratin du rap français sera présent mais fatiguée par une journée de reportage nous ne resterons pas. Dans son micro, comme pour se rassurer, Assa Traoré continue d’affirmer : « Nous sommes hyper nombreux à manifester. C’est incroyable. »
Un discours qui tranche avec ce que pensent les autres manifestants. Dans une voiture qui nous a pris en stop sur le bord de la route, deux militantes nous ramènent à la gare de Persan. Elles témoignent : « Ouais, là on était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République. » Mais leur cheffe leur a rappelé le discours à tenir pendant toute la journée. La conductrice répète machinalement : « De toute façon, c’est la faute de la SNCF qui a annulé les Transiliens. » Un Transilien que nous prenons vingt minutes après avoir été déposé à la gare de Persan…
France24 - World
Disney's animated film with same-sex couple will not be shown in 14 countries
Issued on: 14/06/2022 - 00:52
NEWS WIRES
Walt Disney Co has been unable to obtain permission to show its new Pixar movie "Lightyear" in 14 Middle Eastern and Asian countries, a source said on Monday, and the animated film appeared unlikely to open in China, the world's largest movie market.
A "Lightyear" producer told Reuters that authorities in China had asked for cuts to the movie, which Disney declined to make, and she assumed the movie would not open there either.
The animated film depicts a same-sex couple who share a brief kiss, which prompted the United Arab Emirates to ban the film.
The United Arab Emirates said the couple's relationship violated the country's media content standards.
Homosexuality is considered criminal in many Middle Eastern countries.
Representatives of other countries, including Saudi Arabia, Egypt, Indonesia, Malaysia and Lebanon, did not immediately respond to requests for comment on why they would not allow the film to be exhibited.
"Lightyear" is a prequel to Pixar's acclaimed "Toy Story" franchise. Chris Evans voices the lead character, Buzz Lightyear, a legendary space ranger.
In the film, Buzz's close friend is a female space ranger who marries another woman. A scene showing milestones in the couple's relationship includes a brief kiss.
Disney has not received an answer from Chinese authorities on whether they would allow the film in cinemas, "Lightyear" producer Galyn Susman said. But she said filmmakers would not make changes to the movie. China has rejected other on-screen depictions of homosexuality in the past.
"We're not going to cut out anything, especially something as important as the loving and inspirational relationship that shows Buzz what he's missing by the choices that he's making, so that's not getting cut," Susman told Reuters at the movie's red-carpet premiere in London.
China is not a "make or break" market for Pixar, one theater industry source said. It contributed a mere 3% to the global box office for "Toy Story 4," which grossed more than $1 billion in worldwide ticket sales in 2019, according to Comscore.
Any objections to "Lightyear" over LGBTQ issues were "frustrating," Evans said. "It's great that we are a part of something that's making steps forward in the social inclusion capacity, but it's frustrating that there are still places that aren't where they should be," Evans said.
"Lightyear" is set to debut in theaters in the United States and Canada on Friday. In May, Disney refused requests to cut same-sex references in Marvel movie "Doctor Strange and the Multiverse of Madness."
Saudi Arabia and a handful of other Middle Eastern countries did not show the film.
(REUTERS)
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Florida to revoke Disney's special tax status for opposing GOP 'Don't say gay' law
Florida governor signs bill limiting LGBTQ instruction in schools
DC Comics announces that Superman's son is bisexual
El País (ESP)
ENSALADA DE CALABACÍN, RÚCULA, AVELLANAS Y ALIÑO DE YOGUR
Si quieres enterarte antes que nadie de todo lo que se cuece puedes suscribirte a nuestra newsletter y recibirás el menú semanal de El Comidista en tu correo cada viernes. Aquí tienes toda la información.
La primavera llega a su fin, para alegría de los alérgicos y tristeza de los enamorados de las frutas y verduras que nos regala. Para despedir la época de las flores y de las lluvias inesperadas, en El Comidista hemos preparado este nuevo menú semanal, lleno de platos fáciles, ligeros y muy apetitosos como una ensalada de calabacín en dos texturas con aliño de yogur, unas sardinas en ajoblanco y un salteado de pollo con verduras que queda espectacular. Para el plan dominical hemos reservado dos recetazas: un arroz del ‘senyoret’ muy valenciano y una tarta de frutos rojos de escándalo.
Lunes 13 de junio
Esta ensalada combina el calabacín crudo con el cocido, el sabor potente de la rúcula, el crujiente de las avellanas. Y además llena de color tu mesa estos meses calurosos.
Hacer un salteado es la cosa más sencilla del mundo, pero para que el resultado no sea un pollo seco y unas verduras blandas hay que respetar unos cuantos pasos. Aquí va una receta infalible.
Esta receta entra directamente en la categoría de 'jetapostre'. ¿Sabes remover? Pues entonces puedes preparar estos vasitos llenos de fruta fresca y sabrosa.
Martes 14 de junio
Estrenamos la temporada de sopas frías con una que combina la frescura de la manzana ácida con el dulzor de la cebolla y la textura del calabacín. La cremosidad corre a cuenta del yogur.
Calamar y calamarata son los dos principales ingredientes de este plato: el primero es el molusco, y el segundo, una pasta con su forma. El tomate, el ajo y el perejil también están invitados a la fiesta.
Las cerezas están de temporada y en El Comidista lo celebramos poniéndonos tibios a ellas. Pero si pinchas en el enlace verás varias recetas por si te aburres de comerlas solas.
Miércoles 15 de junio
Si no te gusta el pepino o te sienta mal, ésta es la ensalada que te reconciliará con esta hortaliza. Otra buena noticia: se tarda exactamente cinco minutos en hacerla.
Se preparan en dos patadas y aceptan mil versiones: estas tortitas sacan lo mejor del calabacín gracias a una sencilla técnica que ayuda a deshidratarlo para que no quede blandurrio.
No, la crema catalana y las natillas no son iguales. Solucionada esta discusión, solo queda prepararlas en casa con esta receta y disfrutar de su textura y sabor.
Jueves 16 de junio
El ya inminente verano es el mejor momento para este pescado azul, rico en calcio y en grasas insaturadas. Disfrútalo al máximo en una receta fácil y fresca con sardinas marinadas acompañadas de ajoblanco.
Dicen que en los años setenta el cocinero Ramón Roteta fue el primero en rellenar pimientos del piquillo, esa variedad navarra tan sabrosa. Hemos hecho una versión menos señorial que la suya con gambas y merluza.
Debe tener una mancha amarillenta en la zona que ha estado en contacto con la tierra, y al darle golpecitos con los dedos se debe "sentir hueca".
Viernes 17 de junio
La masa de esta coca destapada valenciana va sin fermentar, por lo que se prepara en menos tiempo que otras. Junto al tomate rematan la jugada los pimientos, unos piñoñes y la ‘tonyina de sorra’ (ventresca de atún salada).
Imagina unos trocitos de solomillo tierno, cubiertos con una capa de rebozado crujiente que sabe a churro y rematados con la más lujuriosa y explosiva salsa agridulce. Eso es más o menos "cerdo hip hop" del Chi Nanit.
Sábado 18 de junio
La salsa con atún, mayonesa y alcaparras que acompaña el plato italiano que suele acompañarse con ternera también está buenísimo con un corte tierno de pollo, brotes y metido entre dos panes.
Es pariente del melocotón y de la ciruela, tiene muy pocas calorías, y una buena cantidad de fibra que lo convierte en una fruta bastante saciante.
Domingo 19 de junio
Este arroz típico de la Comunidad Valenciana se llama así porque el marisco y el pescado se presentan limpios y pelados, para que los comensales más finolis no tengan que ensuciarse las manos.
La leyenda cuenta que un pastelero creó esta tarta inspirándose en una bailarina rusa. Aunque no sea cierta, este postre está muy rico y lo puedes acompañar también de chocolate, crema de limón o dulce de leche.
La bebida del finde
¿Por qué inflarte a Coca-Cola, Fanta, Pepsi y otras bebidas azucaradas industriales, cuando es tan fácil hacer tus propios refrescos en casa con fruta de verdad?
Pincha en el enlace y descárgate la plantilla de menú semanal de El Comidista. Podrás organizarte los desayunos, almuerzos, meriendas y cenas de toda la semana.
Si quieres leer nuestros menús semanales anteriores, pincha aquí
France24 - World
Australia qualifies for 2022 World Cup after winning against Peru on penalties
Issued on: 14/06/2022 - 00:01
NEWS WIRES
Australia qualified for a fifth straight World Cup after a 5-4 penalty shootout win over Peru in their intercontinental playoff on Monday.
The teams failed to score in regulation and extra time at Ahmad bin Ali Stadium, and goalkeeper Andrew Redmayne, sent on as a substitute in the dying seconds of extra time, proved to be the star for Australia by saving the last penalty from Alex Valera.
“I'm not going to take credit for this,” Redmayne said. “The boys ran out there for 120 minutes. It’s a team effort. I'm not a hero. I just played my role like everyone else did tonight.”
The dramatic end followed two hours of little action.
Australia finished regulation as the only team creating chances. Ajdin Hrustic, who scored the winning goal against the United Arab Emirates in the Asian playoff victory last week, had the first shot on target in the entire game after 82 minutes, and went close again shortly after.
Peru substitute Edison Flores headed against the foot of Australia’s post early in the second period of extra time but that was as close as both teams came to breaking the deadlock as the game drifted towards a shootout.
Pedro Gallese saved Martin Boyle’s opening spot kick. Australia drew level when Luis Advincula hit the post.
Redmayne, making only his third appearance for the national team and dancing along the goal-line, saved from Valera, and it was enough for the Socceroos to return to Qatar in November for their sixth overall World Cup appearance.
“This idea was floated pre-selection that this (shootout) might eventuate in these kinds of circumstances,” Redmayne said. “At the end of the day, it’s the flip of a coin. Either right or left.”
Australia will meet defending champion France in the opening game of Group D on Nov. 22, and take on Tunisia and Denmark.
The final place at the World Cup will be filled in the same stadium on Tuesday when Costa Rica meets New Zealand.
(AP)
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Disgraced FIFA chiefs Sepp Blatter and Michel Platini go on trial for fraud
Amnesty says FIFA should pay $440 million to 'abused' migrant workers in Qatar
New York Times - World
Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.
Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.
The long occupation of Haiti began with a drumbeat from the bank that became Citigroup, decades of diplomatic correspondence and other records show.
The long occupation of Haiti began with a drumbeat from the bank that became Citigroup, decades of diplomatic correspondence and other records show.
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By Selam Gebrekidan, Matt Apuzzo, Catherine Porter and Constant Méheut
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In the drowsy hours of a December afternoon, eight American Marines strolled into the headquarters of Haiti’s national bank and walked out with $500,000 in gold, packed in wooden boxes.
They drove the loot by wagon to the shore, past American soldiers in civilian clothes who kept watch along the route. Once at the water, they loaded the boxes and sped to an awaiting gunboat.
The gold was in the vault of a Wall Street bank within days.
The operation took place in 1914 — a precursor to the full-scale invasion of Haiti. American forces took over the country the following summer and ruled it with brute force for 19 years, one of the longest military occupations in American history. Even after the soldiers left in 1934, Haiti remained under the control of American financial officers who pulled the country’s purse strings for another 13 years.
Invading Haiti was necessary, the United States said. The country was so poor and unstable, the explanation went, that if the United States didn’t take over, some other power would — in America’s backyard, no less. Secretary of State Robert Lansing also portrayed the occupation as a civilizing mission to end the “anarchy, savagery and oppression” in Haiti, convinced that, as he once wrote, “the African race are devoid of any capacity for political organization.”
But decades of diplomatic correspondence, financial reports and archival records reviewed by The New York Times show that, behind the public explanations, another hand was hard at work as well, pushing the United States to step in and seize control of Haiti for the wealth it promised: Wall Street, and especially the bank that later became Citigroup.
Under heavy pressure from National City Bank, Citigroup’s predecessor, the Americans elbowed the French aside and became the dominant power in Haiti for decades to come. The United States dissolved Haiti’s parliament at gunpoint, killed thousands of people, controlled its finances for more than 30 years, shipped a big portion of its earnings to bankers in New York and left behind a country so poor that the farmers who helped generate the profits often lived on a diet “close to starvation level,” United Nations officials determined in 1949, soon after the Americans let go of the reins.
“I helped make Haiti and Cuba a decent place for the National City Bank boys to collect revenues,” Maj. Gen. Smedley Butler, a leader of the American force in Haiti, wrote in 1935, describing himself as a “racketeer for capitalism.”
For more than a century, Haiti has been labeled a disaster, a basket case, a place so destitute, indebted, lacking and lawless that it needs constant saving. The assassination of the president in his bedroom, the kidnappings in the capital, the swells of Haitian migrants heading to the United States — they all point to a country in a seemingly endless vortex of despair that the world’s great powers, whether with troops or mountains of aid, have not managed to fix.
But the documents and financial records reviewed by The Times in Haiti, the United States and France show how much of Haiti’s misery has been brought by the outside world — and how often intervention has been portrayed as a helping hand.
By the time U.S. forces arrived in the summer of 1915, Haiti had already spent more than half a century handing over big slices of its meager earnings to France. Though the Haitians had overthrown their French enslavers, beaten Napoleon’s forces and declared their independence in 1804, French warships sailed back to Haiti decades later, demanding staggering amounts of cash under threat of war.
Haiti became the first and only country where the descendants of enslaved people paid the families of their former masters for generations, hampering its ability to build a nation almost since birth.
After that came French bankers, dangling loans before a country that had been depleted by decades of paying France. They took so much in commissions, interest and fees that, in some years, their French shareholders’ profits were bigger than the Haitian government’s public works budget for the entire country.
Next were the Americans, at times portraying their intervention as a way of defending Haitian “sovereignty.” And just as it had for generations of Parisian bankers, Haiti proved profitable for Wall Street. In its filing to the Senate Finance Committee in 1932, National City Bank said it secured one of its largest margins during the 1920s from a debt it controlled in Haiti.
Little of that history remains part of Citigroup’s public profile today. Haiti is barely mentioned in its official timeline. The company declined to provide access to its archives and said it was unable to find any information on some of its biggest loans to Haiti.
But according to nearly two dozen annual reports published by American officials and reviewed by The Times, a quarter of Haiti’s total revenue went to paying debts controlled by National City Bank and its affiliate over the course of a decade — nearly five times the amount spent on government-run schools in Haiti during that time.
And in some years, the American officers who controlled Haiti’s finances spent more of its money on their own salaries and expenses than on public health for the entire nation of about two million people.
“We have had absolute domination” by the United States, Georges Léger, a Haitian lawyer, told American senators in 1932, explaining how deeply Haitians resented the financial and political control of their country “just to satisfy a group of New York bankers.”
At first, many American lawmakers wanted nothing to do with Haiti and adamantly ignored its independence. Though Haitians had fought alongside Americans during the Revolutionary War, the United States refused to recognize Haiti for nearly six decades, fearful it might inspire enslaved people to rise up and overthrow their masters in the American South.
But around the turn of the 20th century, as the American footprint in the hemisphere expanded, Americans saw an imperative — and an opportunity. They wanted to blunt European influence in the region, particularly Germany’s, but also recognized what the French had known all along: There was ample money to be made.
Historians still debate the legacy of the American invasion and how it shaped, or continues to shape, the Haiti of today. Some credit the occupation with imposing order in Haiti at a time of searing violence and coups, while others note that the Americans crushed dissent, shot civilian protesters, committed extrajudicial killings and enforced martial law for long stretches of time.
Some historians cite tangible gains, like hospitals, 800 miles of roads and a more efficient civil service, but they also point to the American use of forced labor, with soldiers tying up civilians in ropes, making them work for no pay and shooting those who tried to flee.
The Ransom
How much did Haiti’s independence from France truly cost? A team of Times reporters tried to put a number on it.
Still others say the American land grab in Haiti set off one of the most intractable crises besieging the hemisphere today: the vast migration of Haitians to countries across the region.
The United Nations experts who visited in the late 1940s, shortly after the end of American financial control, found an impoverished nation lagging “even more markedly than other countries and territories of the region.” Most towns had no lights, sewage systems or paved streets. As few as one in six children attended school.
American financial officers had been so focused on paying off Haiti’s loans — including the ones the United States had imposed on the country over strident objections — that a commission appointed by President Herbert Hoover to investigate the occupation questioned “the wisdom of this course.”
“It might have been better,” its report said in 1930, to have kept “more money in the country where experience has shown it was badly needed.”
More than a century after American forces landed, the United States remains an abiding feature of Haitian politics. Washington has propped up successive presidents, at times even the Duvaliers, the father and son dictators who ruled for nearly three decades after the occupation. Jovenel Moïse, the president assassinated in his bedroom last July, also enjoyed the public backing of two American presidents despite mounting evidence of his government’s abuses, enraging opponents of his autocratic rule.
When the senior American diplomat in Haiti, Daniel Foote, quit his job last year, he drew attention to American mistreatment of Haitian refugees at the cracking end of a whip. But he also made an argument that didn’t receive the same attention: that foreign meddling had led to disastrous consequences in Haiti.
“What our Haitian friends really want, and need, is the opportunity to chart their own course, without international puppeteering,” Mr. Foote wrote.
‘Detrimental to American Interests’
“Let us take the high ground,” Robert Y. Hayne of South Carolina appealed to his fellow American lawmakers in 1826 — Haiti’s independence was a subject that “the peace and safety of a large portion of our Union forbids us even to discuss.”
For decades, Southern planters had worried about Haiti, the modern world’s first nation to emerge from a slave uprising, and Hayne was a natural emissary of their fears: a staunch defender of slavery who had been born on a rice plantation and at one point enslaved 140 people.
He was the state’s attorney general during the failed slave insurrection led by Denmark Vesey, a free man from the West Indies, and like some of his contemporaries, Hayne believed that recognizing Haiti — or even debating slavery at all — would “put in jeopardy our dearest interests.”
“Our policy, with regard to Haiti is plain,” he said in his address to Congress. “We never can acknowledge her independence.”
Only during the Civil War, after Southern States had left the union, did President Abraham Lincoln recognize Haiti. He saw it, along with Liberia, as a viable destination for America’s freedmen and sent a few hundred of them there to set up a settlement.
By the early years of the 20th century, Haiti sat at the nexus of multiple American interests. It was across the Caribbean Sea from the Panama Canal, which was under construction. The United States had taken over Puerto Rico and American money had flooded into sugar plantations in Cuba. Import and export taxes in the Dominican Republic, which shares an island with Haiti, were under American control.
The French still exerted sway in Haiti, but in 1910, the United States saw an opening to gain a foothold: the reshuffling of Haiti’s national bank.
The bank was national in name only. Controlled by its board in Paris, it had been set up in 1880 by the French bank Crédit Industriel et Commercial to deliver eye-popping profits for its French investors and shareholders. It controlled Haiti’s treasury — the Haitian government could not even deposit or spend money without paying commissions to it — but the Haitian authorities eventually accused the national bank of fraud, jailing some of its employees.
As Haitian distrust of the national bank deepened, investors from France and Germany scrambled to recast it under new European ownership. The United States cried foul: The State Department called the proposal a threat not only to the United States, but also to the welfare and independence of the Haitian people.
One top State Department official lashed out at the 1910 deal as “so detrimental to American interests, so derogatory to the sovereignty of Haiti” that it could not be permitted.
Secretary of State Philander Knox invited a few Wall Street banks to Washington and encouraged them to invest in Haiti’s national bank. Four American banks, including the National City Bank of New York, bought up a significant portion of the bank’s shares. Another slice went to a German bank. But the largest piece stayed in Paris.
No Haitians had a controlling stake. The National Bank of the Republic of Haiti was, once again, run by foreigners.
“It was the first time in the history of our relations with the United States that they intervened so openly in our affairs,” wrote Jean Coradin, a Haitian historian and former ambassador to the United Nations.
Soon after it was set up, the new national bank did what its predecessor had: charge the government for every deposit and expense, while generating big profits for its shareholders abroad. It also issued a loan to the Haitian government. After commissions and profits were deducted, Haiti received about $9 million — but still had to pay the full face value of nearly $12.3 million.
Haitians started wondering which politicians had been paid off to secure such a bad deal, and the bank became so powerful that one Haitian president publicly mused whether his country had ceded its independence.
French shareholders fretted about growing American control, and with good reason. The U.S. investment in the national bank was the start of the American campaign to squeeze them out of Haiti — with one man in particular egging it on.
Claiming the Gold
Roger Leslie Farnham was a former journalist turned lobbyist when National City Bank poached him in 1911.
His mandate was to push the bank’s interests abroad, and Haiti was one of his first stops. He rode across the country on saddle horses he imported from Wyoming and, along the way, became the American government’s most trusted source on Haiti.
Farnham, already well known in Washington for his machinations to persuade Congress to choose Panama for the canal, was a frequent caller at the State Department and was close to William Jennings Bryan, the secretary of state under President Woodrow Wilson.
Bryan did not know much about the Caribbean nation. So, in 1912, he invited John H. Allen, a manager of Haiti’s national bank who became a National City Bank vice president, to “tell me everything there is about Haiti.”
According to Allen’s account of the meeting, Bryan was surprised by what he heard. “Dear me, think of it! Niggers speaking French,” Allen recounted the secretary of state as saying.
Though Bryan had expressed hostility to Wall Street in political campaigns, declaring “you shall not crucify mankind upon a cross of gold,” he trusted Farnham’s counsel. The two men met in Washington, exchanged telegrams and wrote each other confidential letters. They eventually became so close that Bryan sought Farnham’s approval for new government hires.
Farnham used this relationship to press for an invasion of Haiti to secure American business interests, and he got Washington’s attention by raising the specter of a German takeover. At the time, National City Bank’s footprint in the country was expanding, and Wall Street began exerting its leverage over Haiti’s leaders by withholding the money it controlled at the national bank.
In the months to come, the State Department adopted what diplomats called the “Farnham Plan,” laying out the American takeover of Haiti’s import and export taxes, a vital source of the country’s income.
Though the Americans were still minority stakeholders in the national bank, Farnham later told Congress that France eventually became far too consumed by World War I to run it, so “active management has been from New York.” The State Department drafted a convention based on Farnham’s plan and sent him to help deliver it.
Haitian lawmakers assailed their minister of foreign affairs over the deal. They accused him of “endeavoring to sell the country to the United States” and even tried to deliver their fury through “severe blows,” forcing him to flee the National Assembly “amidst the wildest excitement,” according to a State Department telegram.
The national bank punished them for their defiance: It held back funds, and Haiti’s government, already reeling from political and economic turmoil, became even more unstable. The country changed presidents five times in three years during successive coups, some financed by German merchants who traded in Port-au-Prince, American officials said at the time.
Then, in December 1914, the State Department stepped in more forcefully. Bryan authorized the Marine operation that seized $500,000 in gold after a last-minute consultation with Farnham.
The Haitian government was outraged, calling the operation a brazen heist of central bank funds and a “flagrant invasion of the sovereignty” of an independent nation. But the United States shrugged off the complaint, arguing that it had taken the gold to protect “American interests which were gravely menaced.”
Historians note that American politicians and financiers were not always in sync. “The relationship between Wall Street and Washington was complicated,” said Peter James Hudson, a U.C.L.A. associate professor of African American studies and history who has written an account of Wall Street’s actions in the Caribbean. “It’s a lot of collusion, but it’s sometimes contradictory.”
At times, Bryan wavered on America’s role in Haiti. He believed that Haiti needed American guardianship, but he was reluctant to be a tool for Wall Street. “There is probably sufficient ground for intervention, but I do not like the idea of forcible interference on purely business grounds,” he wrote to President Wilson.
But Farnham pressed his hand, issuing what the historian Hans Schmidt called a threat: All American businesses would leave Haiti, Farnham warned, unless the United States government intervened to protect their interests.
In the end, Bryan wrote to Wilson in support of the invasion.
“The American interests are willing to remain there, with a view of purchasing a controlling interest and making the bank a branch of the American bank,” he said. “They are willing to do this provided this government takes the steps necessary to protect them.”
‘The Triumph of the Wolf’
An angry mob dragged Haiti’s president from the French Consulate and killed him in July 1915, part of the political upheaval Wall Street feared — and, some historians say, worsened by withholding money from the shaky Haitian government and seizing the gold.
American troops occupied the country the same day.
The invasion followed a detailed plan that the United States Navy had drawn up the previous year. American soldiers took over the presidential office and the customs houses that handled import and export taxes.
The Americans installed a puppet government, and by that fall Haiti had signed a treaty giving the United States full financial control. The United States appointed American officials, whom they called advisers, but the term hardly conveyed their true power: They oversaw Haiti’s revenue collection and approved, or denied, its expenses.
Martial law became the rule of the land. Private newspapers were muzzled and journalists jailed.
The Americans explained the invasion by saying Haiti was bound to fall to the Europeans, particularly Germany.
“If the United States had not assumed the responsibility, some other power would,” Secretary of State Lansing, who had replaced Bryan a month before the occupation, later said.
Lansing was also blinkered by racial prejudice. He once wrote that Black people were “ungovernable” and had “an inherent tendency to revert to savagery and to cast aside the shackles of civilization which are irksome to their physical nature.”
Racism shaped many aspects of the occupation. Many administrators appointed by the United States came from Southern states and made no bones about the worldview they brought with them.
John A. McIlhenny, an heir to Louisiana’s Tabasco sauce fortune who had fought in Theodore Roosevelt’s Rough Riders cavalry during the Spanish-American War, was appointed American financial adviser in 1919, with broad authority over Haiti’s budget.
At one official luncheon before his appointment, McIlhenny could not stop staring at a Haitian government minister because, as he later told Franklin D. Roosevelt, “that man would have brought $1,500 at auction in New Orleans in 1860 for stud purposes.”
Soon after the occupation, the American overseers started building roads to connect Haiti’s mountainous interior to its coast. To do so, they resurrected corvée, a 19th-century Haitian law for indentured labor.
The law required citizens to work on public works projects near their homes for a few days a year in lieu of paying taxes. But the American military, along with a constabulary it trained and oversaw, seized men and forced them to work far from home for no pay. Rich Haitians paid their way out of indentured labor, but the law entrapped the poor.
Haitians saw this as a return of slavery and revolted. Armed men, called cacos, fled to the mountains and began an insurgency against American forces. Laborers forced into corvée fled their captors and joined the fight. One leader of the cacos, Charlemagne Péralte, invoked Haiti’s revolution against France to call on his countrymen to “throw the invaders into the ocean.”
“The occupation has insulted us in every way,” read one poster plastered on walls in Port-au-Prince, the capital.
“Long live independence,” the poster read. “Down with the Americans!”
The United States responded forcefully. Soldiers bound workers in rope to keep them from fleeing. Anyone who attempted to escape corvée labor was treated like a deserter, and many were shot. As a warning, the Americans killed Péralte and distributed an image of his corpse tied to a door, evoking a crucifixion.
Leaked military documents from the time showed that the “indiscriminate killing of natives has gone on for some time,” with 3,250 Haitians killed. When Congress began investigating in 1921, the American military lowered the number, saying that 2,250 Haitians had been killed in the occupation, a figure Haitian officials denounced as an undercount. As many as 16 American soldiers died, as well.
“It was a strict military regime, the triumph of the wolf,” Antoine Bervin, a Haitian journalist and diplomat, wrote in 1936.
The first few years after the invasion brought little economic benefit to Haiti. American advisers appointed by the United States president collected up to 5 percent of Haiti’s total revenues in salaries and expenses — more, at times, than the spending on public health for the entire country.
In 1917, the United States directed Haiti’s National Assembly to ratify a new Constitution to allow foreigners to own land. Since independence, Haitians had outlawed foreign land ownership as a symbol of their freedom and a bulwark against invasion.
When Haitian lawmakers refused to change the Constitution, General Butler dissolved parliament by what he called “genuinely Marine Corps methods”: Soldiers marched into the National Assembly and forced lawmakers to disperse at gunpoint. The Americans then pushed through a new Constitution that Franklin Roosevelt later claimed at a campaign rally to have written himself.
American businesses leased thousands of acres of land for plantations, forcing farmers to either serve as cheap labor at home or migrate to neighboring countries for better pay. The Haitian-American Sugar Company once boasted to investors that it paid only 20 cents for a day’s worth of labor in Haiti, compared with $1.75 in Cuba.
According to the Haitian historian Suzy Castor, women and children in Haiti were paid 10 cents a day.
Displaced farmers went to Cuba and the Dominican Republic, setting off what some historians say is the most lasting effect of the American occupation: the mass migration of Haitians to other countries in the Americas.
“This is the big legacy,” said Weibert Arthus, Haiti’s ambassador to Canada and a historian.
As Secretary of State Bryan suggested in his letter before the invasion, Farnham was not satisfied with a share of Haiti’s national bank, so he worked with the State Department to orchestrate a full takeover. By 1920, National City Bank had bought out all shares of the national bank for $1.4 million, effectively replacing the French as the dominant financial power in Haiti.
With Haiti’s national bank under his control, and the troops protecting American interests, Farnham began acting like an official envoy himself, often traveling aboard American warships, historians say.
“The word of Mr. Farnham supersedes that of anybody else on the island,” wrote James Weldon Johnson, the executive secretary of the National Association for the Advancement of Colored People, who visited Haiti in 1920.
Farnham was also not shy about his views on Haiti and its people.
“The Haitian can be taught to become a good and efficient laborer,” he told senators investigating the occupation. “If let alone by the military chiefs he is as peaceful as a child, and as harmless.”
“In fact,” he continued, “today there are nothing but grown-up children.”
‘Haiti Does Not Want This Loan’
For five years, American officials insisted that Haiti borrow from New York banks to settle its past debts. And for five years, Haitians resisted.
“Haiti does not want this loan. Haiti does not need this loan,” wrote Pierre Hudicourt, a Haitian lawyer who represented Haiti in debt negotiations.
Any new loan, Haitians knew too well, would extend the authority of American financial advisers who determined the country’s future from afar. McIlhenny, the Tabasco heir appointed as financial adviser, spent much of the year on his pineapple plantation in Louisiana while drawing a big salary from Haiti’s revenues. He also suspended the salaries of senior Haitian officials who disagreed with him.
By 1922, the United States was determined to arrange a loan from Wall Street. Tired of Haitian resistance, the Americans installed Louis Borno, a savvy politician sympathetic to the occupation, as president.
Borno admired Mussolini and aspired to a Fascist ideal of Haiti’s rapid development under American control, historians say. He once wrote that the invasion “came to us when we were on the brink of a bloody chasm and saved us.” Weeks after he took office, he greenlighted a loan from New York.
National City Bank, which now owned Haiti’s national bank through an affiliate, issued the first loan after securing an upfront guarantee that the United States would manage Haiti’s finances until the debt was paid off. The bank ended up controlling nearly all of Haiti’s foreign debt.
Just as it was during the 19th century, Haiti was often too indebted to invest in its people. Even Borno, addressing National City Bank’s bigwigs in New York, noted that Haiti’s debt was getting paid off faster than the United States’ own.
That continued even with the stock market crash of 1929 and the economic devastation that followed. Years of austerity helped fuel widespread discontent, and plummeting global coffee prices deepened hardship in a country that relied so heavily on the crop. Protests erupted against the United States and the Borno administration doing its bidding.
Students demonstrated against the withdrawal of scholarships. Customs employees in Port-au-Prince stormed their workplace demanding better pay. In the city of Les Cayes, more than a thousand farmers railed against their threadbare living conditions. A detachment of 20 U.S. Marines confronted the crowd and killed at least a dozen people. It became known as the Les Cayes massacre.
Faced with an international outcry, the United States began to contemplate its withdrawal.
Nearly five years later, in August 1934, the last American troops left Haiti. But the United States retained financial control for 13 more years, until Haiti paid off the last of its debts to Wall Street.
How much responsibility the United States bears for Haiti’s chronic instability is still a matter of fierce disagreement.
Some historians say the original payments demanded by France to punish Haiti for its independence inflicted a deeper scar on the nation’s development. Others say the long history of self-enrichment by Haiti’s leaders is the principal cause. But many say that, taken together, more than 130 years of sending a large share of Haiti’s income overseas took an indelible toll, sapping its ability to build a nation since its infancy.
“This succession of financial debacles is, in part, responsible for where we are at right now,” said Mr. Hudson, the U.C.L.A. professor, adding that the American occupation was a “psychic blow” that curtailed Haiti’s independence for decades.
“I think that’s as important as any kind of financial loss,” he said.
The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers
Haiti’s Lost Billions
How a French Bank Captured Haiti
Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.
Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
Reporting was contributed by Harold Isaac from Port-au-Prince; Sarah Hurtes from Brussels; Kristen Bayrakdarian from New York; and Audrey Kolker from New Haven. Photo editing by Craig Allen. Produced by Rumsey Taylor. Additional production by Gray Beltran.
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L'Humanité
Agro-Industrie. Quand les futures élites disent « Stop »
Histoire de la semaineC’est un appel à « bifurquer » qui fait le buzz. Lancé le 30 avril, en pleine cérémonie des lauréats d’AgroParisTech, par huit jeunes ingénieurs qui ont décidé de déserter un système productiviste aveugle, il secoue l’enseignement supérieur agricole. Mais la fronde des jeunes scientifiques gagne d’autres grandes écoles.
Marie-Noëlle BertrandCes mots ont fait le tour du Web en moins de temps qu’il n’en faut à un coup de vent pour plier des blés, mais avec le même effet décoiffant. Pas tant pour leur impertinence : les routards d’AgroParisTech le diront, il est dans la tradition de l’école, à l’heure de la remise des diplômes, de laisser libre le micro à ses étudiants. Mais leurs paroles, habituellement, restent cantonnées à l’enceinte où elles sont prononcées. C’est peu dire que celles-ci l’ont dépassée. « Nous n’avions pas imaginé que notre intervention aurait un tel écho », s’étonne encore Julia, l’une des huit agronomes certifiés qui, ce 30 avril, sont montés sur l’estrade de la salle Gaveau, à Paris, pour exprimer leur refus de suivre les rails que l’agro-industrie a posés sur leur route. La vidéo de leur intervention compte à ce jour plus de 12 millions de vues. En quelques heures, les « agros qui bifurquent », autorevendiqués déserteurs d’un système productiviste qui cherche dans l’ingénierie des solutions aux maux qu’il génère, sont devenus célèbres au point de devoir refuser des interviews. Dix éditeurs, déjà, les ont sollicités.
La scène se passe donc lors de la cérémonie de remise des diplômes d’AgroParisTech, fleuron des grandes écoles françaises dédié aux sciences et aux industries du vivant et de l’environnement, dont la mission n’est autre que de former des talents aptes à nourrir les humains, tout en préservant les ressources naturelles et le climat.
« Labels bonne conscience et rapports délirants »
Les interventions s’enchaînent. Elles racontent les trois ou quatre années d’études et les perspectives à venir. Vient le tour de Lola. La jeune femme ne monte pas seule à la tribune. Ils sont sept autour d’elle, filles et garçons, qui vont ensemble dérouler un discours aux mots tranchés. « Nous ne voulons pas faire mine d’être fiers d’obtenir ce diplôme à l’issue d’une formation qui pousse à participer aux ravages sociaux et écologiques en cours, entame Lola. Nous voyons que l’agro-industrie mène une guerre au vivant et aux paysans partout sur Terre. » Et de poursuivre en dézinguant pêle-mêle les outils dont le système s’est emparé et les métiers qui le servent : « Nous ne voyons pas les sciences et les techniques comme neutres et apolitiques. Nous pensons que l’innovation technologique et les start-up ne sauveront rien d’autre que le capitalisme. Trafiquer en laboratoire des plantes pour des multinationales qui renforcent l’asservissement des agricultrices et des agriculteurs, inventer des labels “bonne conscience”, pondre des rapports d’autant plus longs et délirants que les crimes qu’ils masquent sont scandaleux… ces jobs sont destructeurs ; les choisir, c’est nuire. » Et pourtant, se désolent les agro-bifurqueurs, ce sont « ces débouchés qui nous ont été présentés tout au long de notre cursus à AgroParisTech. En revanche, on ne nous a jamais parlé des diplômés (…) qui ont choisi de déserter. » Dans la salle, le public applaudit. Les bifurqueurs poursuivent. En cours d’installation en apiculture, dans une ferme collective sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, ou comme paysans-boulangers dans le Tarn, eux ont décidé de prendre la clé des champs. S’adressant à « celles et ceux qui doutent », ils portent l’estocade : « Ne laissons pas filer cette énergie qui bout quelque part en nous. Désertons. »
Un « esprit critique » salué...
L’histoire n’a pas été écrite à Hollywood. Face à eux, le public d’étudiants ne s’est pas levé d’un seul corps pour brûler diplômes et promesses d’embauche, et partir en campagne. Il n’en reste pas moins que l’affaire a eu son impact. « À l’issue de la cérémonie, beaucoup sont venus nous parler de leurs doutes », reprend Julia. Sur les réseaux sociaux, le monde de l’agro-industrie s’est déchaîné. La vidéo, surtout, a secoué celui de l’enseignement agricole. Singulièrement, on le devine, du côté d’AgroParisTech.
« Il paraît que notre discours a mis plusieurs professeurs en colère », note Julia. Les soutiens, au sein même de ce corps de formation d’élites, ne s’en font que plus vifs. « Des collègues m’ont dit : “C’est toi le coupable !” », s’amuse Marc Dufumier, enseignant aujourd’hui à la retraite, figure de proue de l’agroécologie au sein de l’établissement, où il continue de livrer quelques cours. « À vrai dire, je me suis senti plutôt honoré… »
Après un communiqué de presse dans lequel elle salue l’esprit critique de ses étudiants et une interview accordée aux « Échos Start », la direction d’AgroParisTech, elle, a préféré ne plus s’exprimer. Une tribune, toutefois, a été publiée le 18 mai dans « l’Opinion ». Signée des mains de son directeur, de son président et de deux de leurs prédécesseurs, elle se pose en défense de l’établissement. Elle relance, surtout, le débat mis au jour par les huit déserteurs, sensible quand il interroge aussi la notion de progrès et questionne la place des sciences et de la technologie. « Nos ingénieurs ne devraient pas souffrir de l’approximation, l’amalgame, les corrélations simplistes, les généralisations hâtives ou les affirmations infondées », mordent les responsables. « Nous sommes convaincus que le progrès des connaissances, des sciences, des technologies et de leurs usages constitue la meilleure réponse aux défis lancés à nos sociétés. » Acquérir ces connaissances n’empêche pas les diplômés d’AgroParisTech de choisir en toute liberté leur voie professionnelle, poursuivent-ils. « Sortir des sentiers battus a toujours été considéré par AgroParisTech comme une source d’enrichissement pour notre société », concluent les dirigeants et anciens dirigeants de l’école.
... mais une désertion qui pose question
Ils ne sont pas les seuls, cependant, à interroger cette vision d’un retour à la terre loin des sciences et de la technologie comme seule issue pour la planète. Dans une tonalité bien distincte, Pierre Charbonnier, chercheur en politiques de la terre au CNRS et auteur d’« Abondance et liberté » (1), un ouvrage qui, en 2020, a eu son petit succès, s’en inquiète lui aussi sur Twitter. S’il partage avec les étudiants la critique de l’agro-industrie, « lobby monumental qui par bien des aspects retarde l’émergence d’une agriculture durable », et comprend les ressorts de leurs propos, « la philosophie invoquée » le laisse dubitatif. Elle « porte une forme de renoncement à construire un autre système productif, une autre façon de nourrir et d’innover », note-t-il. Elle se réfère, aussi, à une rhétorique « des alternatives locales en archipel » aux relents « vitalistes, néoromantiques, voire conservateurs », dont « on ne comprend pas exactement en quoi elle correspond à un dépassement du capitalisme ». L’agroécologie, oppose-t-il, « peut devenir un modèle de haute qualité sociale et environnementale, affranchi des barrières du productivisme, de la pression sur le travail ». Ne pas le prendre en compte, c’est se priver d’une transformation plus massive, exprime-t-il en substance, c’est renoncer, au final, à changer la société.
Le fait est que l’initiative des bifurqueurs tranche avec celles qui, depuis quelques années, ont éclaté ici et là, posant leurs petites bombes idéologiques au sein d’institutions peu habituées à se faire secouer de l’intérieur. En 2021, les étudiants de Polytechnique se rebellaient ainsi, au nom de l’éthique et du bien commun, contre l’installation d’un centre de recherche et d’innovation de TotalEnergies en lien avec leur école. Quelques années plus tôt, en 2018, Clément Choisne avait fait sensation, lors de la cérémonie de remise des diplômes de l’École centrale de Nantes. La moustache bien taillée, le nœud papillon impeccable et l’humour à fleur d’allocution, le tout jeune ingénieur avait dégommé le modèle dominant, se disant « incapable de se reconnaître (…) en rouage essentiel d’un système capitaliste de surconsommation », fustigeant la vision d’un métier d’ingénieur qui n’aurait pas à s’interroger sur son rôle social, ainsi que les partenariats de son école avec de grands groupes industriels. Lui, toutefois, n’appelait pas à déserter. « Il n’est pas trop tard pour faire de Centrale Nantes un laboratoire de solutions techniques, sobres et durables, de changer la donne et de coconstruire un futur souhaitable où l’argent n’est plus la seule valeur ! » avait-il lancé.
Démissionnaires d’une transition nationale au profit de celle, plus restreinte, de communautés locales réinventées, les bifurqueurs ? « Leur choix est complémentaire du nôtre », tempère Rémi Vanel, membre du collectif Pour un réveil écologique, lancé en 2018 par des étudiants de grandes écoles et qui défend l’idée de transformer les choses depuis l’intérieur même du système économique et éducatif. « Nous avons choisi de donner des clés aux futurs cadres pour influer sur le niveau d’engagement de leurs entreprises. Mais, lorsqu’on voit le pseudo-plan climat de TotalEnergies, il est clair qu’il y a de quoi ne plus y croire… »
Un enseignement en silos donnant à entendre que toutes les pratiques se valent
« Les bifurqueurs ne sont ni démissionnaires ni fatalistes ! tempête Marc Dufumier. Leur propos est celui de jeunes engagés et mêmes enragés, qui décident de ne pas se laisser formater par le système. » Oui, il y a de tout à AgroParistech, note-t-il. L’école a vu sortir de son giron des Julien Denormandie, ex-ministre de l’Agriculture, tout comme des Aurélie Trouvé, ex-porte-parole d’Attac et candidate de la Nupes aux législatives. Lui-même en est un exemple, ou encore le biologiste Pierre-Henri Gouyon. « Étudiant, j’y ai suivi les cours de René Dumont (2), abonde celui-ci. Mais j’y ai également suivi des cours ultraproductivistes. » C’est là qu’est la duperie, estiment les deux figures de l’école : cet enseignement en silos donne à entendre que toutes les pratiques se valent et sont complémentaires, alors que l’une, par essence, détruit l’autre.
« Tout cela raconte quelque chose du moment charnière dans lequel on se trouve », relève Frédéric Chassagnette, cosecrétaire général du Snetap-FSU (3), qui souligne l’enjeu pour l’enseignement agricole. Un temps fleurissant, le secteur est aujourd’hui exsangue et manque, au bas mot, de 12 000 postes pour faire face au mur démographique qui l’attend. « Or, nous devons utiliser ce formidable outil pour accompagner les transitions à opérer », insiste l’enseignant, qui confirme : « Non, toutes les agricultures ne se valent pas, et nous, nous sommes à l’heure des choix. »
Julia et ses sept camarades ont fait le leur. « Intégrer le système, c’est risquer de se laisser transformer par lui avant de pouvoir le transformer », maintient-elle. Les bifurqueurs ne sont d’ailleurs pas isolés. Frais émoulus d’HEC, des diplômés ont eux aussi fait le buzz en refusant des CDI payés 100 000 euros. Vous n’êtes pas seuls ou les Désert’heureuses : des collectifs en quête d’autres voies prennent forme. Pas encore une révolution, non, mais déjà une révolte.
agricultureagro-industrieenseignement Valeurs Actuelles
Une si longue attente
C’est un phénomène optique qui chaque jour se confirme, mon cousin. Plus vous êtes loin du Château, de M. de Marville, de son gouvernement, plus les contours du tableau sont nets : le chef de l’État décide, les ministres exécutent, les députés marchent au pas. Plus vous vous approchez plus les figures sont floues, si bien qu’à hauteur d’homme l’observateur se trouve perdu dans une atmosphère aussi nébuleuse qu’incertaine. M. de Marville hésite, Félix Coudreux est fébrile, les députés marchent comme des canards sans tête. Voyez le dilemme autour des élections de nos provinces.
À l’heure où j’écris cette missive, M. de Marville a enfin renoncé à repousser la chose après l’été. Il l’a fait parce que la colère était trop grande. C’est heureux, mais le plus étonnant est qu’il ait un moment songé à disposer, comme d’un instrument, d’un élément essentiel de la liturgie démocratique. Cette idée m’est apparue au départ si baroque que je ne voulais pas y croire. Je me trouvais, l’autre semaine, dans le bureau d’un jeune et brillant ministre qui m’assurait que ce report lui apparaissait inutile et dangereux. « Quitte à perdre une élection, m’expliquait-il, il vaut mieux que ce soit au seuil de l’été plutôt qu’en plein automne. »
Il s’en trouvait d’autres pourtant pour échafauder dans le secret d’un souper ou d’une conversation des théories avantageuses, où les légitimistes se déchiraient à force d’attendre, où le scrutin installait définitivement le duel tant désiré entre M. de Mar-ville et Mme du Halga. Déjà, certains imaginaient Jérôme-Nicolas Séchard profitant de ce sursis pour abandonner sa province et se lancer pleinement dans la seule et grande bataille. Le chef de l’État, dit-on, penchait d’abord pour l’automne.
Dans cette préférence, la politique avait la meilleure part, mais la crainte des juges, sachez-le, comptait aussi pour beaucoup. Il a finalement changé d’avis. Il y a un an, croyez-moi, j’aurais tenté de comprendre les causes profondes du cheminement de son esprit, aujourd’hui, il m’apparaît inutile de faire un tel effort.
Une fois encore, en effet, M. de Marville a poussé jusqu’au bout l’hésitation avant de décider. Il a donc organisé en trois jours une étrange consultation, demandant aux maires de trancher à sa place. Nos petits maires sont admirables, mais, enfin, quelle curieuse idée de demander aux simples édiles de choisir comme doit le faire un chef d’État !
Sachez-le, mon cousin, il est environ cent villes en France où les lois jouent dans toute leur vigueur, où l’intelligence des citoyens s’élève jusqu’aux problèmes d’intérêt général ou d’avenir que la loi veut résoudre ; mais, dans le reste de la France, où l’on ne comprend que les jouissances immédiates, l’on se soustrait à tout ce qui peut les atteindre. Aussi, dans la moitié de la France rencontre-t-on une force d’inertie qui déjoue toute action légale, administrative et gouvernementale.
Entendons-nous. Cette résistance ne regarde point les choses essentielles à la vie politique. La rentrée des impôts, le recrutement, la punition des grands crimes ont lieu certainement ; mais, hormis certaines nécessités reconnues, toutes les dispositions législatives qui touchent aux mœurs, aux intérêts, à certains abus sont complètement abolies par un mauvais gré général. Pour ceux-là, la valeur d’une élection compte pour peu. Finalement, la majorité d’entre eux se sont montrés sages et nos élections auront lieu. M. de Marville a fort heureusement changé d’avis.
Me revenaient à l’esprit les confidences d’un conseiller (celui d’un ministre) que j’interrogeais sur toutes ces décisions qui tardent à venir. « Ne vous impatientez pas, persiflait-il, et ne cherchez pas à savoir, M. de Marville décidera en fonction du dernier qui a parlé ! » Attendre, attendre à chaque fois jusqu’à la dernière seconde, telle est la règle de ce règne. Tantôt, nous appelions M. de Marville “Jupiter”, mon cousin, sans savoir que ce grand dieu de l’Olympe pouvait être à ce point la proie d’interminables oscillations…
Félix Coudreux : président du Conseil ; Amphitryte du Halga : présidente des frontistes ; Jérôme-Nicolas Séchard : président de la région Hauts-de-France.
France24 - World
UK judges clear way for migrant deportations as UN agency slams ‘catastrophic’ plan
Issued on: 13/06/2022 - 19:47
NEWS WIRES
Judges in London have thrown out last-ditch bids by human rights groups and campaigners to stop Britain sending its first flight of asylum seekers to Rwanda on Tuesday, a plan the United Nations' refugee chief described as "catastrophic".
As part of an initial 120-million-pound ($148 million) deal with Rwanda, Britain will send some migrants who arrived illegally by crossing the Channel in small boats from Europe.
Britain's Conservative government says the deportation strategy will undermine people-smuggling networks and stem the flow of migrants risking their lives in Channel crossings.
Amid legal challenges, the number of people scheduled to leave on Tuesday's plane, which charities said originally included people fleeing Afghanistan and Syria as well as Iran and Iraq, had now fallen to less than a dozen.
A High Court judge refused on Friday to grant a temporary injunction to block the flight, and on Monday three justices on the Court of Appeal upheld that decision.
Judge Rabinder Singh said they could not interfere with the original "clear and detailed" judgement, and refused permission for further appeal. A full hearing to determine the legality of the policy as a whole is due in July.
A second legal challenge at the High Court was also later rejected, with judge Jonathan Swift saying everyone on the flight had been given access to a lawyer to challenge their deportation.
Human rights groups say the policy is inhumane and will put migrants at risk. The UNHCR has said Rwanda, whose own human rights record is under scrutiny, does not have the capacity to process the claims, and there is a risk some migrants could be returned to countries from which they had fled.
"We believe that this is all wrong...for so many different reasons," UN High Commissioner For Refugees Filippo Grandi told reporters. "The precedent that this creates is catastrophic for a concept that needs to be shared like asylum."
Initially, some 37 individuals were scheduled to be removed on the first flight, but the charity Care4Calais said that number has dwindled to just eight. Three more individuals will have their cases heard at the High Court on Tuesday morning.
Prime Minister Boris Johnson had earlier said the government was determined to press ahead with the policy despite the legal challenges and opposition, reportedly including from Prince Charles, the heir to the British throne.
"It's very important that the criminal gangs who are putting people's lives at risk in the Channel understand that their business model is going to be broken and is being broken by this government," Johnson told LBC radio.
"They are selling people false hope and luring them into something that is extremely risky and criminal."
The government said the deportation plan would deter the Channel crossings, although more than 3,500 people have reached Britain in small boats since the middle of April when the Rwanda scheme was unveiled, according to government figures.
As the court hearings were taking place, about 35 migrants arrived in Dover, some carrying their possessions in black bags, where they were taken away by British border forces.
(REUTERS)
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Three questions
Boris Johnson’s plan to send asylum seekers to Rwanda ‘contravenes Geneva Convention'
UK judge rejects bid to block deportation of asylum seekers to Rwanda
EYE ON AFRICA
Deportation flights to Rwanda can go ahead as planned, UK court rules
New York Times - World
Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
A firebrand Haitian president tried to hold France to account for its years of exploitation. He soon found himself ousted from power.
A firebrand Haitian president tried to hold France to account for its years of exploitation. He soon found himself ousted from power.
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By Constant Méheut, Catherine Porter, Selam Gebrekidan and Matt Apuzzo
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The shock came midway through the speech.
“Reparation!” boomed Jean-Bertrand Aristide, Haiti’s firebrand president, to the cheers of the farmers, workers and students in the crowd.
The French ambassador sitting on stage hid his alarm behind an awkward smile. He knew Mr. Aristide well enough to expect barbs at Haiti’s former French colonizers and slave masters. But on that day, April 7, 2003, the president suddenly started calling for reparations, a bombshell that became a hallmark of his presidency — and, diplomats now concede, part of his undoing.
“We had to try to defuse it,” the French ambassador, Yves Gaudeul, said of Mr. Aristide’s call for reparations, calling it an “explosive.”
With his remarks, Mr. Aristide tried to excavate a history that remains all but buried in France. Long after Haitians threw off their shackles, beat Napoleon’s forces and won their independence two centuries ago, France came back with warships and an unheard-of demand: that Haitians pay astounding amounts of money to their former slave masters, or face war again.
Haiti became the first and only nation to pay reparations to its former masters and their descendants for generations. According to a New York Times analysis of thousands of pages of archival documents, it shipped the equivalent of hundreds of millions of dollars to France, setting off a cycle of perpetual debt that sapped Haiti’s ability to build a nation for more than 100 years.
Yet to this day, that history is not taught in French schools, and many of the country’s most prominent aristocratic families are unaware that their ancestors kept collecting payments from Haiti’s poorest people — long after the end of slavery.
Mr. Aristide, Haiti’s first democratically elected president after decades of dictatorship, wanted France to do far more than acknowledge its past. He wanted restitution.
“What beautiful schools, universities and hospitals we will be able to build for our children!” he told the crowd. “How much food we will have in abundance!”
The consequences were immediate, and lasting. In interviews, a dozen French and Haitian political figures recounted how a worried France worked quickly and doggedly to stifle Mr. Aristide’s call for reparations before siding with his opponents and collaborating with the United States to remove him from power.
France and the United States have long said that Mr. Aristide’s call for restitution had nothing to do with his ouster, that he had taken an autocratic turn, lost control of the country, and was spirited into exile to prevent Haiti, already heaving with turmoil, from careening into chaos. But France’s ambassador to Haiti at the time, Thierry Burkard, said in an interview that France and the United States had effectively orchestrated “a coup” against Mr. Aristide, and that his abrupt removal was “probably a bit about” his call for reparations from France, too.
“It made our job easier” to dismiss the reparations claims without Mr. Aristide in office, Mr. Burkard noted.
The showdown underscores how, two centuries after France forced Haitians to pay their former slave masters for the liberty they had already won in battle, the effects continue to ripple through the politics of both countries. By calling for restitution, Haiti, a nation born from what historians call the world’s most successful slave rebellion, struck at France’s national identity as a beacon of human rights and threatened to inspire others with historical grievances against France to follow its lead, from the Caribbean to Africa.
“We were very disdainful of Haiti,” Mr. Gaudeul recalled. “What I think we will never forgive Haiti for, deep down, is that it is the country that beat us.”
Even after Mr. Aristide’s removal in 2004, the calls for restitution have continued to reverberate, leading to a stunning concession more than a decade later by François Hollande, France’s president, who referred to the money Haiti was forced to hand over as “the ransom of independence.”
Since then, scholars have increasingly explored the history of Haiti’s payments. Just this past December, at a conference on the grounds of the French Finance Ministry, one of the most prominent French historians on relations between the two countries, Jean-François Brière, called the payments a form of “meta-slavery” that prevented Haiti from breaking free of France, long after independence.
“All French people are affected” by the nation’s past in Haiti, said Jean-Marc Ayrault, a former French prime minister. Yet, he said, French students don’t learn about it and few officials discuss it.
“It’s never taught,” he said. “It’s never explained.”
$21,685,135,571.48
Mr. Gaudeul, France’s former ambassador to Haiti, wanted to negotiate.
Mr. Aristide’s sudden call for restitution was a political hand grenade, he feared, threatening to embarrass France on the world stage and rip apart relations between the two countries.
Yet Mr. Aristide’s stance was not unreasonable, he recalled thinking.
“He wasn’t wrong to say how much harm it had done to his country,” Mr. Gaudeul said of France’s history in Haiti, “and to ask France for compensation in turn.”
The ambassador said he urged the French government to open discussions with Haiti to help defuse the situation, but was firmly rejected.
“I didn’t understand how we could be so stupid,” Mr. Gaudeul said.
Mr. Aristide, a polarizing figure who rose to office as a champion of the poor, knew his campaign was contentious and had timed it for maximal impact: He announced his demand on the 200th anniversary of the death of Toussaint Louverture, the Haitian revolutionary leader seized by Napoleon’s forces and carted off to prison in France, where he died without trial.
“Why, after 200 years, is Haiti this impoverished?” Mr. Aristide said in a recent interview at his home in a suburb of Haiti’s capital. One of the reasons, he said, was the enormous amount of money Haiti had been forced to hand over to France for generations — a heavy burden often called “the independence debt.”
Mr. Aristide uncovered this history only after he had already been ousted from office the first time, his aides said, when a military coup deposed him in 1991 and forced him into exile in the United States. He began immersing himself in the growing scholarship on a history that, even as Haiti’s president, he knew little about.
After the Americans helped restore him to power, he was re-elected in 2000 and intensified his research. “He would call many times, asking for more information,” recalled Dr. Francis Saint-Hubert, a Haitian physician who had studied the links between the abysmal state of public health in Haiti and the money siphoned off by France.
On the bicentennial, Mr. Aristide upped the political ante by declaring the precise amount he said France owed Haiti: $21,685,135,571.48.
French diplomats and some Haitians mocked the multibillion dollar figure as a misguided publicity stunt by a demagogue trying to maintain his grip on power. A group of 130 Haitian intellectuals denounced the restitution campaign as a “desperate attempt” to distract attention from the Aristide government’s “totalitarian drift, incompetence and corruption.” A French Foreign Ministry spokesman said France did not need to take “lessons” from Haiti’s leaders.
But a New York Times analysis of the long-term damage done by sending enormous sums to France shows that Haiti’s losses may have been surprisingly close to Mr. Aristide’s figure.
In fact, his estimate may have even been modest.
The Times scoured thousands of pages of archival government documents to determine how much Haiti sent to France over the course of generations, not just in official payments to former slaveholders, but also for a loan to help pay them. We found that Haiti paid France a total of $560 million in today’s dollars.
But that only begins to account for the loss. With the help of 15 leading economists from around the world, we modeled what might have happened if that money had gone into the Haitian economy, rather than being shipped off to France without getting any goods or services in return.
Our estimates found that over time, the payments to France cost Haiti from $21 billion to $115 billion in lost economic growth. Put in perspective, that is anywhere from one to 8 times the size of Haiti’s entire economy in 2020.
“We were building a path to the truth,” Mr. Aristide said in the interview, without being told the outcome of The Times’s analysis.
The French Fight Back
Mr. Aristide’s calls for reparations grew bolder. Banners, bumper stickers, government ads and graffiti demanding restitution were plastered around the country.
The government hired Bichot Avocats, a French law firm, and Günther Handl, a professor of international law, to draft legal arguments and find a court where Haiti could press its case, according to hundreds of pages of documents and email exchanges reviewed for the first time by The Times.
The chances of legal success appeared uncertain. But the legwork seemed less about winning at trial than pressuring France.
“As part of this strategy,” Mr. Handl wrote in a November 2003 email to Ira Kurzban, an American lawyer who served as counsel for Haiti’s government, “Haiti must convey to France” that there are suitable opportunities “for washing France’s dirty laundry in public.”
France’s views soon shifted from disdain to concern, former officials said, especially as Mr. Aristide invited other former colonies to join his fight. It sent a new ambassador to Haiti, Mr. Burkard, who saw the restitution campaign as “a trap” that risked opening the floodgates for similar demands from former French colonies.
“Algeria can perfectly make claims, as well as most of our colonies,” recalled Mr. Burkard. “There was no end to it. It would have set a precedent that we would have been greatly blamed for.”
France moved swiftly. Soon after Mr. Burkard arrived in Haiti, France’s foreign minister launched a commission headed by a famous philosopher, Régis Debray. The commission was publicly tasked with exploring ways to improve French-Haitian relations. But in private, another mandate was made clear, according to both Mr. Burkard and Mr. Debray: to shift the discussion away from reparations.
Mr. Burkard, now retired, said Mr. Debray was “instructed not to say a word in favor of restitution.”
The commission’s trip to Haiti in December 2003 was tense, according to interviews with six of its members and with several Haitian officials. The group went to a meeting at the Foreign Ministry with armed officers, prompting Mr. Aristide’s team to protest what it saw as intimidation.
“You have not demonstrated anything serious on this subject,” Mr. Debray said, dismissing the restitution request, according to handwritten notes taken by a commission member.
Mr. Debray said in an interview that while he deplored the fact that the history of France’s colonial rule in Haiti had been erased from French memory, he considered the restitution request “some demagogy for a 7-year-old child.”
Dr. Saint-Hubert, the Haitian physician, who was seated at a conference table during the meeting, said Mr. Debray argued that France owed a moral debt to Haiti — not a financial one.
“What we paid, it wasn’t in morals,” Dr. Saint-Hubert recalled responding. “It was cash. Good solid cash.”
Several members of the French commission told The Times that they saw the Haitian president as corrupt, and worried that any money given to him would be used for personal gain.
Clashes between Mr. Aristide’s supporters and opponents had grown violent, and Mr. Aristide’s government was accused of cracking down on dissent. Human rights groups said his police force and “pro-government thugs” were attacking opponents and the independent press. American officials accused — and later convicted — some members of his administration of drug trafficking.
In its final report, the commission praised Mr. Aristide’s adversaries as a hopeful sign of “a civil opposition” that is “ready to assume its civic rights and duties.” It hinted that Mr. Aristide might not last in office and discussed “a future interim government.” Jacky Dahomay, a French philosopher and commission member, said he “was in favor of Aristide leaving.”
In mid-December, Mr. Debray showed up at Mr. Aristide’s presidential palace in Port-au-Prince to deliver a warning.
“It smells like trouble for you,” Mr. Debray said he had told Mr. Aristide, advising him to leave office to avoid a fate like Salvador Allende’s, the Chilean president who died in 1973 as his presidential palace was overrun by the military.
Mr. Debray said in the interview that he had wanted only to help save the president’s life, and warned him that the United States planned to depose him. But Mr. Burkard said Mr. Debray had gone “too far,” and Mr. Aristide publicly said he had been told to resign.
“The threats were clear and direct: ‘Either you resign, or you can be shot!’” Mr. Aristide later said of the meeting.
A Flight to Anywhere
The pilots didn’t know where they were going. Neither did Mr. Aristide. The plane circled for hours, the blinds drawn, while French officials scrambled to find a country willing to take him.
It was Feb. 29, 2004, and Mr. Aristide had just been removed from power.
Before dawn, Luis Moreno, a senior American diplomat, had driven through the large gate of the president’s walled compound and climbed the steps to the front door, accompanied by security officers from the State Department.
Mr. Moreno had helped Mr. Aristide return to Haiti after the military ousted him a decade earlier. Now, the opposite was happening: Mr. Moreno greeted the president — and asked for his resignation letter.
Minutes later, Mr. Aristide and his wife were taken to the airport, where an American-chartered plane flew them into exile.
“How ironic it was that I was one of the first people to shake his hand when he returned out of exile,” Mr. Moreno recalled saying to Mr. Aristide. “And now I was going to be the last one to say goodbye to him.”
With the plane in the air, Mr. Burkard said, the French authorities pleaded with the leaders of three African countries to take Mr. Aristide in. All refused. At last, the Central African Republic, a former French colony, agreed. Mr. Aristide stayed there about two weeks before being sent into exile, briefly in Jamaica and then in South Africa, until 2011.
Mr. Aristide called it a kidnapping. Secretary of State Colin L. Powell called that “absolutely baseless, absurd” and, along with France, said the president had left power willingly.
To this day, many French and American officials maintain that Mr. Aristide resigned to prevent the political crisis upending Haiti from escalating into civil war. Armed rebels were closing in on Port-au-Prince. France had publicly urged Mr. Aristide to step down, while the United States had strongly hinted at it.
Mr. Moreno said Mr. Aristide’s departure “was all at his behest” and that he “wanted to avoid a bloodshed.”
But Mr. Aristide’s resignation letter was written in Haitian Creole, and debates over the proper translation continue to this day. Mr. Burkard, the former ambassador at the time, said that the letter was “ambiguous,” and that the wording did not exactly point to a resignation.
He also acknowledged, for the first time, that France and the United States had effectively orchestrated “a coup” against Mr. Aristide by pressuring him to step down and taking him into exile. Another former French ambassador to Haiti, Philippe Selz, a member of the French commission to Haiti, said in an interview that the decision had been made in advance “to extradite the president, to send him away.”
A few weeks after his removal, Gérard Latortue, Haiti’s new Western-backed interim leader, met with President Jacques Chirac of France, walked out of the gilded Élysée Palace in Paris and told reporters that he had dropped the restitution claims. French-Haitian relations needed a new start, he said, after being “negatively affected by all the efforts of the former regime to demand restitution of the independence debt.”
A Silenced History
Looking back, Mr. Gaudeul, the former ambassador, said France’s combative response to the restitution claims had been rooted in its reluctance to reckon with a past that challenged its national narrative as a champion of universal human rights.
“Haiti was really a very bad example” for France, he said.
Much of the nation’s history in Haiti remains distorted, downplayed or forgotten, researchers say. Barely any French textbooks mention that by the late 1780s, Saint-Domingue, the name of Haiti under colonial rule, absorbed 40 percent of the entire trans-Atlantic slave trade, they say. Or that Napoleon, when he tried to reinstate French rule over Haiti in 1803, lost more soldiers there than at Waterloo.
A report published in 2020 by France’s Foundation for the Remembrance of Slavery found that only one in 10 French primary and secondary school students learn about Toussaint Louverture and the Haitian revolution.
As for the history of Haiti’s payments to France, it is “not included in the French school curriculum at any level,” said Nadia Wainstain, a history teacher who coordinated the foundation’s report.
France’s education ministry said the report did not account for some of the instruction on Haiti in French middle schools, but it acknowledged that the ministry had never discussed teaching students about the payments to former slaveholders.
Even the descendants of slaveholders who were paid say they have been largely left in the dark.
They include members of Napoleon’s family, European royalty and some of France’s most famous aristocratic families. Very few of the 31 descendants contacted by The Times said they were aware of this past.
“I didn’t know about it,” said Louis Baudon de Mony-Pajol, a sixth-generation descendant of Jean-Joseph de Laborde, a banker to King Louis XV who was also one of the biggest slaveholders in Haiti, comparing this history to “a political and social bombshell” threatening to ignite a cultural war.
Emmanuel de la Burgade, a descendant of another slaveholder, said he had discovered the history only while writing a book about his family. When he told his father about it, he remembered him answering, “Don’t tell anyone.”
Several Laborde descendants said they discovered their family’s past while reading the news in 2015 that an antiracism group in France announced it would sue Ernest-Antoine Seillière de Laborde, a rich French businessman, for having profited from the slave trade.
“It was scathing news,” said Natalie Balsan, a seventh-generation Laborde descendant. “To know that I was the descendant of a slave owner was quite a slap in the face.”
In the late 18th century, Jean-Joseph de Laborde shipped nearly 10,000 Africans to Haiti on his slave ships and enslaved as many as 2,000 people on his plantations there, many of whom died. A village in southwestern Haiti is still named after him.
Laborde lost his plantations during Haiti’s slave uprising and was guillotined by French revolutionaries in Paris in 1794. But two of his children, Alexandre and Nathalie, received compensation totaling about $1.7 million in today’s dollars — the biggest payout to a single family, according to a database compiled by Oliver Gliech, a German historian.
The lawsuit against his descendant never happened, but it ignited a discussion in the family. Cousins started to exchange emails. Mr. Seillière de Laborde — a former head of France’s largest business lobby and an heir to the Wendel family, one of France’s richest — consulted several historians to look into the payments to his family.
One historian said the money had most likely been squandered by Alexandre, the son, who died broke. Mr. Seillière de Laborde did not respond to several interview requests made through his family and business associates.
Five Laborde descendants, including Ms. Balsan, said they did not feel responsible for their ancestor’s actions. But she supported the restitution claims, saying they were “justified” by the damage suffered. Mr. Baudon de Mony-Pajol, her cousin, disagreed, saying that France did not have to show repentance and that the calls for restitution were part of a “woke culture” coming from the United States.
Romée de Villeneuve Bargemont, 22, another Laborde descendant, said he regretted not having learned this history in school. A 10-volume family biography lies in a cardboard box in his apartment in Paris, the history of the compensation payments occupying barely a few lines.
“France’s longstanding policy on history has been more or less to forget,” he said.
A Painful Reckoning
Haiti’s payments to its former slave masters added up for generations, costing its economy billions of dollars over time, The Times analysis found, and a little-known public bank called the Caisse des Dépôts et Consignations collected the vast majority of the money.
But after Haiti’s disastrous earthquake in 2010, Didier Le Bret, the French ambassador, said the bank reached out to him to help and, at least partly, make amends: It donated about $400,000.
A spokesman for the bank said the donation was simply part of its policy to help countries afflicted by humanitarian disaster. But Augustin de Romanet, the bank’s director at the time of the donation, told The Times that “there were probably some useful things to do toward Haiti, in view of what had happened in the past.”
The bank’s discreet gesture, however small, spoke to a broader phenomenon: Mr. Aristide has been out of power since 2004, but his fight has forced a slow, often painful, reckoning in France.
In recent years, famous intellectuals have spoken out in favor of restitution, and academics have increasingly explored the economic and legal aspects of reparations. Last year, France’s national public research organization published a database listing compensation paid to French slaveholders, including the ones from Haiti.
Myriam Cottias, who oversaw the database, was a member of the French commission that dismissed Mr. Aristide’s calls for restitution two decades ago. But she said that her views had changed, and that reparations should be discussed.
“The debate, yes, it must be raised,” she said.
The French authorities have, at times, shown some willingness to address this past as well. In mid-December, France’s finance ministry hosted, for the first time, an international symposium on the economics of slavery, with conferences focusing specifically on the history of Haiti’s payments to France.
But the public discussion has involved some rhetorical tightrope walking.
In his 2015 speech, Mr. Hollande, France’s president, acknowledged that Haiti’s payments to its former slave masters were sometimes called “the ransom of independence.”
“When I come to Haiti,” he said, “I will, for my part, pay off the debt we have.”
The crowd before him, which included African heads of state and the Haitian president, instantly stood up in applause.
“People cried,” recalled Michaëlle Jean, the former secretary-general of the International Organization of la Francophonie, who attended the speech. “It was immense.”
A few hours later, Mr. Hollande’s aides issued a major caveat: Mr. Hollande was speaking only of a “moral debt” France owed to Haiti, not a financial one. The French government maintains the same position today. (Mr. Hollande declined to comment for this article.)
France’s delicate stance toward Haiti reflects a lingering uncertainty, at times a malaise, over the way to address the country’s colonial and slave-owning past. In 2016, France’s parliament symbolically repealed the 1825 ordinance that required the Haitian payments to former slaveholders — but stopped short of considering any financial restitution.
“One cannot, objectively, present the slightest argument that claims we owe nothing to Haiti,” Christiane Taubira, a justice minister in Mr. Hollande’s government, said in an interview.
Looking back, Mr. Aristide said that his restitution campaign had at least led to French acknowledgments of its past.
“If I hadn’t asked the question in 2003, probably in 2015 François Hollande wouldn’t have admitted to the debt,” he said.
“That was a step,” he said. “It’s not finished.”
The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers
Haiti’s Lost Billions
How a French Bank Captured Haiti
Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.
Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
Research was contributed by Daphné Anglès and Claire Khelfaoui in Paris, Charles Archin, Harold Isaac, Ricardo Lambert and Gessika Thomas in Port-au-Prince, Haiti, and Allison Hannaford from North Bay, Ontario. Photo editing by Craig Allen. Produced by Rumsey Taylor. Additional production by Gray Beltran.
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L'Humanité
Petit mais international
ChroniqueSylvestre HuetLe 6 juin dernier, trois Autorités de sûreté nucléaire – française, finlandaise, tchèque – ont décidé d’unir leurs efforts. Mission ? Étudier et valider (ou non) les options de sûreté du projet Nuward (1), petite centrale électronucléaire inspirée des réacteurs des sous-marins militaires français. Un parmi les dizaines de projets de ce type dans le monde. Objectif ? Participer à éradiquer la production d’électricité à partir de charbon et de gaz, dont le CO2 émis dans l’atmosphère contribue puissamment au réchauffement climatique.
Cette éradication est nécessaire pour limiter la casse climatique, soulignait le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, publié en avril. Une éviction doublée d’un autre défi, celui d’une augmentation massive de la production d’électricité pour remplacer les énergies fossiles dans le monde. Les petits réacteurs nucléaires, souvent dits « SMR » pour « small modular reactors » leur nom de baptême international, vont-ils y contribuer par leur électricité bas carbone ? C’est l’un des défis technologiques des deux décennies à venir.
Ce défi n’est pas gagné d’avance. Il repose sur un pari. Une fabrication en grande série et en usine d’un concept très compact, limitant les difficultés du chantier de construction. Ce qui compenserait la puissance réduite de chaque module pour en assurer la valeur économique. Un pari raisonnable au regard des expériences industrielles dans d’autres domaines. Il séduit donc la plupart des pays maîtrisant la technologie nucléaire, et les projets se multiplient.
L’humanité ne relèvera pas le défi climatique sans une coopération internationale forte sur les technologies bas carbone. Pour les mettre au point. En développer l’industrie. Les déployer le plus vite possible à l’échelle planétaire, en aidant les pays pauvres à y accéder. La modularité de ces petits réacteurs représente pour ces derniers un atout considérable, au côté de ceux à grande puissance utilisés par ailleurs.
C’est pourquoi l’annonce de la coopération des trois Autorités de sûreté nucléaire est une bonne nouvelle. En sortant, dès son début Nuward, du cadre strictement français, cette démarche peut accélérer la standardisation mondiale des critères de sûreté sévères, indispensables à cette technologie, afin d’en faciliter le déploiement.
la chronique scientifique de sylvestre huetnucléairerapport du giec Valeurs Actuelles
La France, un pays qui s’oublie
Un prêtre ou des fidèles qui tombent sous les coups de fanatiques islamistes. Des églises incendiées, des tabernacles profanés. Des processions attaquées. Des calvaires vandalisés, des statues de saints qu’on cherche à bannir de l’espace public. Des “humoristes” de sévice public qui s’autorisent des agressions verbales contre le catholicisme qu’ils ne se permettraient à l’encontre d’aucune autre religion. Des lieux de culte qui servent de caisse de résonance aux provocations de féministes dépoitraillées ou de jeunes crétins en mal de médiatisation. Des hommes politiques qui, sous prétexte de ne pas stigmatiser l’islam, profèrent contre le catholicisme des accusations absurdes. Des élus locaux qui ne veulent plus prononcer le mot “Noël” mais n’oublient jamais de saluer le début du ramadan… Jour après jour, les occasions ne manquent pas pour les catholiques français de se sentir agressés, soupçonnés, comme mis à l’écart de la communauté nationale, et pour fi nir comme étrangers dans leur propre pays.
Cette quantité de manifestations d’hostilité antichrétienne, grandes ou petites, devrait remplir les colonnes des journaux : mais c’est à peine si l’incendie criminel d’une église débordera les frontières de la presse locale. Journaliste à Boulevard Voltaire, Marc Eynaud a voulu réparer cette injustice en dressant un inventaire de ces multiples attaques, dont l’accumulation fait sens et révèle un climat inquiétant. Le sujet est d’importance, et ce coup de projecteur sur un sujet minoré de manière “systémique” est plus que bienvenu. Regrettons seulement que ce livre utile épouse une forme excessivement confuse, tant dans sa construction que dans son style, qui en brouille le propos.
On accusera sans doute l’auteur de mêler des choses qui n’ont rien à voir, comme les attentats islamistes et les attaques des libres-penseurs. On aura tort, car si ces phénomènes ne sont évidemment pas du même ordre, ils s’éclairent mutuellement. Ainsi, tandis que l’islam prospère naturellement sur le déni de nos racines chrétiennes, on pourrait croire que les militants de la libre-pensée et autres tenants d’une laïcité agressive se montreraient particulièrement vigilants quant à la montée en puissance d’un islamisme fanatique : or les mêmes qui sont prompts à chasser le moindre crucifi x ou à porter plainte contre une crèche municipale redoublent d’indulgence pour les atteintes à la laïcité en provenance de l’islam, et seront tout aussi prompts à taxer d’islamophobie ceux qui dénoncent l’islamisme.
On ne compte plus les déclarations de politiques qui, pour dédouaner l’islam d’un rapport problématique avec la laïcité, ou se dédouaner eux-mêmes d’une complaisance envers l’islamisme, bottent en touche avec des déclarations surréalistes sur la “menace catholique”. Marc Eynaud en dresse une liste très loin d’être exhaustive : c’est Sandrine Rousseau qui, interrogée sur la condition des femmes musulmanes, préfère dénoncer l’enfermement des « chrétiennes pratiquantes […] avec huit enfants, avec des jupes et des serre-tête en velours sur la tête » ; c’est le député LFI Éric Coquerel qui brosse un audacieux parallèle entre le voile islamique et — non plus l’inquiétant serretête en velours, qui obsède aussi le député de gauche Aurélien Taché — le voile de mariée catholique. C’est Marlène Schiappa qui, dans les colonnes de Valeurs actuelles, fantasmait une « convergence idéologique » entre terroristes islamistes et partisans de La Manif pour tous… C’est, aussi, le site Internet de France Culture qui, pour illustrer une émission sur le retour du blasphème diff usée après l’assassinat de Samuel Paty par un islamiste tchétchène, publie la photo d’une manifestation… de catholiques.
« Sorte de réflexe culturel », comme l’écrit Marc Eynaud, qui s’exprime dans les médias ou la classe politique comme par un incontrôlable mouvement pavlovien, la christianophobie ne contribue pas seulement à aff aiblir encore un peu plus un christianisme déjà bien éprouvé : elle fait aussi le lit de l’islamisme. D’une part parce qu’à l’image de la récente loi contre le séparatisme, elle dilue la lutte contre le fanatisme islamiste dans une méfi ance généralisée à l’égard de toutes les religions. D’autre part parce qu’elle ne permet d’opposer à l’islamisme que le bouclier totalement ineffi cace de la laïcité, qui prétend répliquer par une règle, strictement juridique, à un contenu, politique, philosophique et religieux : « Puisque le mot est à la mode, utilisons-le : l’impuissance de la République à contrer l’islamisme est systémique », constate avec raison Marc Eynaud.
Car cette règle est d’autant plus inopérante qu’elle tend à priver la France elle-même de son contenu. Ce que manifeste en eff et la christianophobie d’une bonne part de nos “élites” politico-médiatiques, c’est que leur laïcité ne consiste pas seulement, en application de la loi de 1905, à séparer l’État du catholicisme, mais bien à vouloir séparer la société française du catholicisme, à vouloir en éradiquer toute trace : mission quasiment impossible, tant la culture et l’identité françaises sont intimement liées au catholicisme. Mission surtout suicidaire, car cette conception de la République laïque ne peut que vider un peu plus la France de sa substance. Le révèle de manière éclairante le témoignage de Jeanne, jeune femme passée de l’islam au catholicisme, qui témoignait ainsi de sa conversion dans l’excellente émission En quête d’esprit sur CNews : « Étudier l’histoire de France m’a permis de briser l’écran républicain qui nous cache la France catholique. Une fois le vernis gratté, j’ai vu la France de Saint Louis, de Clovis et de Jeanne d’Arc. Et là, […] c’était fi ni avec l’islam non seulement d’un point de vue spirituel, mais aussi culturel. »
Pris en tenaille entre un islam conquérant et un anticatholicisme pavlovien des “élites”, encore aiguillonné par une culture woke qui veut déconstruire tout ce qui touche de trop près l’identité française, culpabilisés par la crise des abus sexuels dans l’Église, mal soutenus par une hiérarchie trop souvent timorée et qui semble surtout soucieuse de passer pour le bon élève de la laïcité, les catholiques français ne peuvent guère compter que sur eux-mêmes et sur leur foi pour résister aux vents mauvais. Mais ils peuvent surtout se dire qu’il n’y a pas de meilleur moment que les tempêtes pour se souvenir que, aujourd’hui comme sur la mer de Galilée, rien n’est impossible à Dieu.
Qui en veut aux catholiques ? , de Marc Eynaud, Artège, 232 pages, 15,90 €.
France24 - World
UK sets up EU showdown with plan to change Northern Ireland trade rules
Issued on: 13/06/2022 - 20:18
NEWS WIRES
The UK government on Monday introduced legislation to rip up post-Brexit trading rules for Northern Ireland, despite the possibility that could spark a trade war with the EU.
London says it still prefers a negotiated outcome with the European Union to reform the Northern Ireland Protocol.
But with talks stalled, the bill proposes overriding the EU withdrawal treaty that the UK signed, although the government in London insists it is not breaking international law.
The EU quickly threatened legal action in response while Dublin called it "a particular low point in the UK's approach to Brexit".
That could not come at a worse time for the UK, which is grappling with inflation at 40-year highs and rising household bills that have left many Britons struggling to make ends meet.
But London claims the bill will address "burdensome customs processes, inflexible regulation, tax and spend discrepancies and democratic governance issues" that are "undermining" peace in Northern Ireland and have paralysed its power-sharing government.
"The EU must be willing to change the protocol itself. Ministers believe that the serious situation in Northern Ireland means they cannot afford to delay," it added.
'Reasonable'
Foreign Secretary Liz Truss spoke to European Commission Vice President Maros Sefcovic and Ireland counterpart Simon Coveney on Monday to inform them the bill was being introduced in parliament.
She called it a "reasonable, practical solution to the problems facing Northern Ireland".
But Sefcovic said that the EU would not renegotiate its divorce deal and that Brussels would now consider reopening a suspended "infringement procedure" against Britain, as well as opening fresh cases.
"It is with significant concern that we take note of today's decision by the UK Government to table legislation," he said in a prepared statement to reporters in Brussels.
UK gov has published proposals for altering the N.Ireland Protocol, it says to correct unfairnessEU Commission very unhappy with idea of UK unilaterally changing aspects of it.(nb NI Protocol was negotiated by current UK PM Johnson & EU Commission)https://t.co/SseK7VifTS
June 13, 2022Sefcovic tweeted earlier that he had warned the UK minister that "unilateral action is damaging to mutual trust and a formula for uncertainty".
Coveney told Truss the move marked "a particular low point in the UK's approach to Brexit" and was "deeply damaging to relationships on these islands and between the UK and EU".
"The UK's unilateral approach is not in the best interest of Northern Ireland and does not have the consent or support of the majority of people or business in Northern Ireland," he added.
But Prime Minister Boris Johnson insisted that the move was "the right way forward" and was needed to maintain the "balance and the symmetry" of the Good Friday peace agreement between pro-UK unionists and nationalists who want a united Ireland.
"One community at the moment feels very, very estranged from the way things are operating, very alienated. And we've just got to fix that," he told LBC radio.
Open border
The pro-UK Democratic Unionist Party argues that the protocol's creation of an effective border in the Irish Sea is jeopardising Northern Ireland's status in the wider UK and makes a united Ireland more likely.
It is boycotting the local government in Belfast until the deal is scrapped or dramatically overhauled.
Northern Ireland's first minister-elect, Michelle O'Neill, of Irish nationalists Sinn Fein, said Johnson was "in clear breach of international law".
But DUP leader Jeffrey Donaldson welcomed the bill as "the kind of action that is required" to remove what he said were barriers to trade within the UK.
The protocol requires checks on goods arriving from England, Scotland and Wales, to prevent them from entering the EU's single market via the Republic of Ireland and to avoid a return to a "hard border".
Border infrastructure was a flashpoint during 30 years of violence over British rule in Northern Ireland and an open border was central to the peace deal.
Green and red channels
The UK bill proposes scrapping most of the checks, creating a "green channel" for British traders to send goods to Northern Ireland without making any customs declaration to the EU.
The EU would have access to more real-time UK data on the flow of goods, and only businesses intending to trade into the single market via Ireland would be required to make declarations via a "red channel".
The EU would need to trust the UK to monitor the flow, London said, promising "robust penalties" for any companies seeking to abuse the new system.
Since recently surviving a confidence vote in his leadership, Johnson has reportedly been under pressure from pro-Brexit Tory hardliners to toughen the bill and remove oversight of the protocol by the European Court of Justice.
Northern Ireland minister Brandon Lewis said there was "no logic" to having only one side's judges involved in a bilateral trade arrangement, but ECJ's jurisdiction is a red line for the EU to protect its single market.
(AFP)
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Proposed unilateral action on N. Ireland is 'wrong', Sinn Fein tells UK's Johnson
Talking Europe
EU's Sefcovic 'appeals to UK to return to negotiations' over N. Ireland Protocol
Northern Ireland's first minister resigns over Brexit trade checks
Opex 360
La Direction générale de l’armement va lancer un nouveau pôle d’innovation dédié à la mobilité terrestre
par Laurent Lagneau · 11 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLa ville d’Angers est, en quelque sorte, la « capitale » des sapeurs de l’armée de Terre puisqu’elle abrite leur « maison mère », c’est à dire l’École du Génie, leur musée et le 6e Régiment de Génie [RG]. Et elle accueillera, l’été prochain, un nouveau pôle d’innovation de la Direction générale de l’armement [DGA].
En effet, à l’occasion du salon de l’armement terrestre EuroSatory, DGA « Techniques Terrestres » et l’armée de Terre signeront une lettre d’intention concernant la création du « Pôle d’Innovation Ligérien pour la mObilité Terrestre » [PILOTE].
La mission de cette future structure sera d’identifier, d’accompagner et de développer des concepts innovants portés par des industriels ou des « acteurs académiques » dans les domaines de la mobilité terrestre et aquatique, des moyens de combat et d’appui du Génie ainsi que celui des plateformes et systèmes de combat terrestre.
Pour cela, des partenariats vont être noués avec le pôle de compétitivité ID4CAR, qui accompagne les acteurs de la filière « Véhicules et Mobilités » du Grand Ouest, ainsi qu’avec la Société d’Accélération du Transfert de Technologie [SATT] Ouest Valorisation, qui s’attache à « valoriser les résultats issus des laboratoires de recherche publique » de 28 établissements établis en Bretagne et dans les Pays de la Loire.
Selon la DGA, PILOTE oeuvrera « au profit des systèmes de défense, des opérations d’armement, des forces armées, des directions et services du ministère des Armées, en prenant appui sur l’Agence de l’innovation de défense [AID] ».
L’implantation de ce pôle d’innovation à Angers s’explique aussi par le fait que DGA « Techniques Terrestres » y dipose de pistes de roulages et différents autres moyens pour les essais de mobilité des véhicules destinés notamment à l’armée de Terre.
Pour rappel, huit pôles d’innovation de ce type ont déjà été créés par la DGA depuis 2018, dont GIMNOTE et Orion [techniques navales], GINCO [NRBC], LAHITOLLE [armement terrestre], IDEA3 [aéromobilité], BINGO [Cyber], GAI4A [robotique], ALIENOR et NOVAERO [aérospatial].
L’objectif de telles structures est de capter et de soutenir les innovations en matière de défense afin d’en faire bénéficier les armées dans des délais courts.
La Direction générale de l’armement va lancer un nouveau pôle d’innovation dédié à la mobilité terrestre
par Laurent Lagneau · 11 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerLa ville d’Angers est, en quelque sorte, la « capitale » des sapeurs de l’armée de Terre puisqu’elle abrite leur « maison mère », c’est à dire l’École du Génie, leur musée et le 6e Régiment de Génie [RG]. Et elle accueillera, l’été prochain, un nouveau pôle d’innovation de la Direction générale de l’armement [DGA].
En effet, à l’occasion du salon de l’armement terrestre EuroSatory, DGA « Techniques Terrestres » et l’armée de Terre signeront une lettre d’intention concernant la création du « Pôle d’Innovation Ligérien pour la mObilité Terrestre » [PILOTE].
La mission de cette future structure sera d’identifier, d’accompagner et de développer des concepts innovants portés par des industriels ou des « acteurs académiques » dans les domaines de la mobilité terrestre et aquatique, des moyens de combat et d’appui du Génie ainsi que celui des plateformes et systèmes de combat terrestre.
Pour cela, des partenariats vont être noués avec le pôle de compétitivité ID4CAR, qui accompagne les acteurs de la filière « Véhicules et Mobilités » du Grand Ouest, ainsi qu’avec la Société d’Accélération du Transfert de Technologie [SATT] Ouest Valorisation, qui s’attache à « valoriser les résultats issus des laboratoires de recherche publique » de 28 établissements établis en Bretagne et dans les Pays de la Loire.
Selon la DGA, PILOTE oeuvrera « au profit des systèmes de défense, des opérations d’armement, des forces armées, des directions et services du ministère des Armées, en prenant appui sur l’Agence de l’innovation de défense [AID] ».
L’implantation de ce pôle d’innovation à Angers s’explique aussi par le fait que DGA « Techniques Terrestres » y dipose de pistes de roulages et différents autres moyens pour les essais de mobilité des véhicules destinés notamment à l’armée de Terre.
Pour rappel, huit pôles d’innovation de ce type ont déjà été créés par la DGA depuis 2018, dont GIMNOTE et Orion [techniques navales], GINCO [NRBC], LAHITOLLE [armement terrestre], IDEA3 [aéromobilité], BINGO [Cyber], GAI4A [robotique], ALIENOR et NOVAERO [aérospatial].
L’objectif de telles structures est de capter et de soutenir les innovations en matière de défense afin d’en faire bénéficier les armées dans des délais courts.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLa ville d’Angers est, en quelque sorte, la « capitale » des sapeurs de l’armée de Terre puisqu’elle abrite leur « maison mère », c’est à dire l’École du Génie, leur musée et le 6e Régiment de Génie [RG]. Et elle accueillera, l’été prochain, un nouveau pôle d’innovation de la Direction générale de l’armement [DGA].
En effet, à l’occasion du salon de l’armement terrestre EuroSatory, DGA « Techniques Terrestres » et l’armée de Terre signeront une lettre d’intention concernant la création du « Pôle d’Innovation Ligérien pour la mObilité Terrestre » [PILOTE].
La mission de cette future structure sera d’identifier, d’accompagner et de développer des concepts innovants portés par des industriels ou des « acteurs académiques » dans les domaines de la mobilité terrestre et aquatique, des moyens de combat et d’appui du Génie ainsi que celui des plateformes et systèmes de combat terrestre.
Pour cela, des partenariats vont être noués avec le pôle de compétitivité ID4CAR, qui accompagne les acteurs de la filière « Véhicules et Mobilités » du Grand Ouest, ainsi qu’avec la Société d’Accélération du Transfert de Technologie [SATT] Ouest Valorisation, qui s’attache à « valoriser les résultats issus des laboratoires de recherche publique » de 28 établissements établis en Bretagne et dans les Pays de la Loire.
Selon la DGA, PILOTE oeuvrera « au profit des systèmes de défense, des opérations d’armement, des forces armées, des directions et services du ministère des Armées, en prenant appui sur l’Agence de l’innovation de défense [AID] ».
L’implantation de ce pôle d’innovation à Angers s’explique aussi par le fait que DGA « Techniques Terrestres » y dipose de pistes de roulages et différents autres moyens pour les essais de mobilité des véhicules destinés notamment à l’armée de Terre.
Pour rappel, huit pôles d’innovation de ce type ont déjà été créés par la DGA depuis 2018, dont GIMNOTE et Orion [techniques navales], GINCO [NRBC], LAHITOLLE [armement terrestre], IDEA3 [aéromobilité], BINGO [Cyber], GAI4A [robotique], ALIENOR et NOVAERO [aérospatial].
L’objectif de telles structures est de capter et de soutenir les innovations en matière de défense afin d’en faire bénéficier les armées dans des délais courts.
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En effet, à l’occasion du salon de l’armement terrestre EuroSatory, DGA « Techniques Terrestres » et l’armée de Terre signeront une lettre d’intention concernant la création du « Pôle d’Innovation Ligérien pour la mObilité Terrestre » [PILOTE].
La mission de cette future structure sera d’identifier, d’accompagner et de développer des concepts innovants portés par des industriels ou des « acteurs académiques » dans les domaines de la mobilité terrestre et aquatique, des moyens de combat et d’appui du Génie ainsi que celui des plateformes et systèmes de combat terrestre.
Pour cela, des partenariats vont être noués avec le pôle de compétitivité ID4CAR, qui accompagne les acteurs de la filière « Véhicules et Mobilités » du Grand Ouest, ainsi qu’avec la Société d’Accélération du Transfert de Technologie [SATT] Ouest Valorisation, qui s’attache à « valoriser les résultats issus des laboratoires de recherche publique » de 28 établissements établis en Bretagne et dans les Pays de la Loire.
Selon la DGA, PILOTE oeuvrera « au profit des systèmes de défense, des opérations d’armement, des forces armées, des directions et services du ministère des Armées, en prenant appui sur l’Agence de l’innovation de défense [AID] ».
L’implantation de ce pôle d’innovation à Angers s’explique aussi par le fait que DGA « Techniques Terrestres » y dipose de pistes de roulages et différents autres moyens pour les essais de mobilité des véhicules destinés notamment à l’armée de Terre.
Pour rappel, huit pôles d’innovation de ce type ont déjà été créés par la DGA depuis 2018, dont GIMNOTE et Orion [techniques navales], GINCO [NRBC], LAHITOLLE [armement terrestre], IDEA3 [aéromobilité], BINGO [Cyber], GAI4A [robotique], ALIENOR et NOVAERO [aérospatial].
L’objectif de telles structures est de capter et de soutenir les innovations en matière de défense afin d’en faire bénéficier les armées dans des délais courts.
Valeurs Actuelles
Manifestations islamiques au Royaume-Uni : un imam qui conseillait le gouvernement démis de ses fonctions
La déprogrammation du film The Lady of Heaven, annoncée en début de semaine par le groupe Cineworld, fait une victime. L’imam Qari Asim, qui conseillait le gouvernement sur les questions islamiques, a été remercié dimanche 12 juin. Selon BFMTV, les autorités britanniques l’ont informé par courrier de cette décision « avec effet immédiat ». Le gouvernement lui reproche d’avoir appelé les fidèles musulmans à manifester contre le film.
Sorti en salle le vendredi 3 juin, ce film avait pour vocation de raconter l’histoire de la fille de Mahomet. Mais il avait soulevé la colère de milliers de musulmans, refusant de voir leur prophète représenté dans un film. Face à la pression de la foule, Cineworld avait fini par déprogrammer le film afin d’assurer « la sécurité de ses équipes et de ses clients ».
Incitation à la haine religieuse
Dans leur courrier, les autorités britanniques estiment qu’en appelant les musulmans à manifester, Qari Asim a encouragé « des manifestations incitant à la haine religieuse ». Dans un post Facebook publié le lundi 6 juin, l’imam Asim avait diffusé les coordonnées de l’un des cortèges, appelant à défiler contre un film qui « heurte profondément les musulmans ». « Cette implication dans une campagne limitant la liberté d’expression est incompatible avec le rôle de conseil du gouvernement », ont expliqué les autorités.
France24 - World
Majority, hung parliament or ‘cohabitation’: Macron’s prospects uncertain after tight election
Issued on: 13/06/2022 - 22:48
FRANCE 24
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French President Emmanuel Macron may find himself without a ruling majority during his second term and deprived of the ability to push through his economic reform agenda after Sunday’s first round of parliamentary elections saw his ruling coalition tied with a new left-wing alliance.
A strong showing by the left-wing Nupes coalition and gains by the far right made it likely that Macron's Ensemble ("Together") alliance could lose dozens of National Assembly seats in the second round of voting next Sunday. Here are three possible outcomes.
Macron's top lieutenants have vowed to campaign hard against the "extremist" pledges of the Nupes leader, the veteran leftist Jean-Luc Mélenchon, hoping their increasingly strident warnings will persuade voters to hand them a majority of at least 289 seats in the National Assembly.
If that happens, Macron will have free rein to drive through his manifesto, which includes a contested pension reform. Even so, the president is unlikely to find it as easy to push legislation through parliament as during his first mandate.
His former prime minister, Edouard Philippe, who is widely believed to harbour presidential ambitions, has created his own party, officially part of Macron's majority, and is likely to want a say on legislation, pushing for more conservative policies on pensions and public deficits, for instance.
With a tight majority, even a small contingent of lawmakers could help make Philippe a kingmaker during Maron's second term.
Projections made after Sunday’s first round of voting suggest Macron's coalition is likely to remain the biggest force in the next National Assembly – but could fail to reach the 289-mark required to command a majority of seats.
That would be an unusual event under the Fifth Republic and there is no institutional rule to follow to build a coalition, as is the case in countries like Belgium or the Netherlands.
Macron would probably have to reach out to other parties, most likely the conservative Les Republicains (LR), to form a coalition. That would almost certainly involve offering prominent cabinet roles to LR rivals and manifesto adjustments in return for parliament support.
He could also try to poach lawmakers individually and offer sweeteners to encourage them to break ranks with their party.
French legislative elections © FRANCE 24
Failing that, Macron could be forced to negotiate a majority bill by bill, negotiating the support of the conservatives for his economic reforms for example, while attempting to win over centre-left support for some social reforms.
That would slow down the pace of reforms and might lead to political deadlock in a country where consensus-building and coalition work is not engrained in the political culture.
But the president would still have a few tricks up his sleeve. He could still, at any time, call for a new snap election, for instance. Or use article 49.3 of the constitution that threatens a new election if a bill is not approved.
Polls currently show a hung parliament to be the most likely outcome.
A third scenario – which pollsters say is by far the least likely – would see Mélenchon’s Nupes alliance defy the polls to win a surprise majority in the National Assembly.
Under the French constitution, Macron must name a prime minister who has the support of the lower house, meaning a "cohabitation" with a left-wing government would necessarily follow.
Macron is not compelled to pick the person put forward by the majority for premier. However, should he refuse to name Mélenchon, a power struggle would almost certainly ensue with parliament, with the new majority likely to reject any other candidate put forward by Macron.
Cohabitation would leave Macron with few levers of power in his hands and upend his reform agenda. The president would retain the lead on foreign policy, negotiate international treaties, but cede most day-to-day policy-making to the government.
There have been few previous periods of cohabitation in post-war France. They typically led to institutional tension between the president and prime minister, but were surprisingly popular with the electorate.
(FRANCE 24 with REUTERS)
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Les chasseurs-bombardiers F-35I israéliens seraient maintenant capables d’atteindre l’Iran sans ravitaillement en vol
par Laurent Lagneau · 11 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerDepuis que, à l’initiative de Donald Trump, les États-Unis sont sortis de l’accord sur le nucléaire iranien [PAGC pour Plan d’action global commun ou Joint Comprehensive Plan of Action – JCPoA] et ont rétabli leurs sanctions contre l’économie iranienne, l’Iran s’affranchit progressivement des engagements qu’il avait pris à Vienne, en juillet 2015.
Pourtant, des négociations sont en cours afin de permettre aux États-Unis de revenir dans l’accord. Seulement, et alors qu’elles avaient été décrites comme « encourageantes » à un moment, elles sont encore loin d’aboutir.
D’autant plus que l’Iran a augmenté ses capacités d’enrichissement de l’uranium et qu’il est désormais proche de disposer d’un stock de matières fissiles de qualité militaire. En outre, ces derniers jours, Téhéran a retiré 27 caméras installées par l’Agence internationale de l’énergie atomique [AIEA] sur certains de ses sites nucléaires. Et cela afin de protester contre le vote, au Conseil des gouverneurs de cette dernière, d’une résolution rappelant fermement le gouvernement iraniens à l’ordre et condamnant ses violations répétées du PAGC.
En clair, les négociations sont au point mort. Et pour l’AIEA, la dernière décision de Téhéran est de nature à porter un « coup fatal » au PAGC dans la mesure où elle ne sera plus en mesure d’assurer le suivi du programme nucléaire iranien.
De leur côté, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont appelé Téhéran « à mettre fin à l’escalade nucléaire » et « à accepter maintenant de toute urgence l’accord sur la table » depuis mars afin de rétablir le PAGC, dont l’objectif, pour rappel, était d’empêcher l’Iran de se doter d’armes nucléaires [ou du moins, de reculer le moment où il pourrait en obtenir] en échange d’une levée des sanctions frappant son économie.
Cela étant, Israël a régulièrement dénoncé le PAGC, accusant Téhéran de continuer ses activités nucléaires de manière clandestine. En tout cas, c’est ce que ne cessait d’affirmer Benjamin Netahyahu, l’ex-Premier ministre israélien. Son successeur, Naftali Bennett ne se situe pas exactement dans la même ligne. Toutefois, a-t-il fait savoir, si l’État hébreu « préfère la diplomatie afin de priver l’Iran de la possibilité de développer des armes nucléaires, il se réserve le droit à l’autodéfense et à l’action contre l’Iran afin de bloquer son programme nucléaire. »
Aussi, les forces israéliennes poursuivent leur entraînement en vue de possibles raids contre les installations nucléaires iraniennes, à l’image de celui effectué contre la centrale irakienne d’Osirak, en 1981 [opération Opéra, ndlr]. Tel est d’ailleurs le thème des manoeuvres « Chariots de feu », lancées le 29 mai et devant durer un mois. À noter qu’une partie se déroule à Chypre. D’ailleurs, selon le plan stratégique de Tsahal pour 2022, l’Iran est décrit comme étant la principale menace, en raison de ses activités nucléaires, du développement de ses capacités en matière de drones et de missiles ainsi que de sa présence militaire en Syrie.
Seulement, un raid contre les sites nucléaires iraniens serait extrêmement compliqué à planifier. Déjà, il supposerait la mobilisation d’une centaine d’appareils [dont, évidemment, des chasseurs-bombardiers, mais aussi des avions ravitailleurs] et de capacités de guerre électronique pour neutraliser la défense aérienne iranienne qui, par ailleurs, ne cesse de se développer.
Le problème principal est la route qu’il faudrait emprunter pour se rendre en Iran. Israël pourrait compter sur l’appui de l’Azerbaïdjan… mais cela supposerait un survol de la Turquie, ce qui n’est pas envisageable pour le moment. La voie la plus directe passerait par l’Irak… à conditions que les forces aériennes irakiennes restent muettes. Ou on peut encore imaginer un passage par l’Arabie Saoudite [d’où l’enjeu de la normalisation des relations israélo-saoudienne…].
Quoi qu’il en soit, une telle opération reposerait sur la furtivité des chasseurs-bombardiers F-35I « Adir », la version israélienne de l’appareil développé par Lockheed-Martin. Seulement, son autonomie n’est que d’environ 1200 km. Ce qui est trop court pour envisager des frappes en Iran, à moins d’avoir recours à des avions-ravitailleurs pouvant voler dans des espaces aériens de pays non alliés d’Israël.
Aussi, une solution passerait par une autonomie plus grande des F-35I. Du moins suffisante pour se passer d’avions ravitailleurs. Et, selon le Jerusalem Post, Tsahal aurait trouvé un moyen pour cela. Moyen que le quotidien n’a pas précisé. Cela étant, il n’y a que deux possibilités : soit les ingénieurs israéliens ont fait en sorte que le moteur F-135 soit moins gourmand, soit ils ont mis au point des réservoirs externes susceptibles de ne pas dégrader d’une manière excessive la furtivité du F-35I.
Si la première option est improbable, la seconde est en revanche plausible étant donné que Lockheed-Martin s’était penché sur la question et avait envisagé de concevoir des réservoirs externes pouvant contenir entre 2000 et 2700 litres de carburant. De quoi augmenter la capacité totale d’emport en kérosène de 40%. Or, en 2021, le journal Walla avait rapporté que le centre d’essais en vol de la force aérienne israélienne travaillait sur une telle solution, en partenariat avec l’industrie locale [dont Israel Aerospace Industries et Cyclone]. Cependant, elle ne devait pas être opérationnelle d’ici 2023.
Par ailleurs, le Jerusalem Post a également révélé que Rafael Advanced Weapons Systems avait mis au point une nouvelle bombe de plus de 2200 livres destinée à être emportée par le F-35I. Cette munition, qui appartient à la même catégorie que les GBU-24, GBU-28 et autres GBU-31, serait « protégée contre les systèmes de brouillage et de guerre électronique ». Enfin, a précisé le quotidien, elle a été « récemment utilisée dans une série de tests de la force aérienne israélienne, dont les résultats ont été présentés au ministre de la Défense Benny Gantz ».
Note : Tout commentaire de nature autre que technique ne sera pas validé.
Les chasseurs-bombardiers F-35I israéliens seraient maintenant capables d’atteindre l’Iran sans ravitaillement en vol
par Laurent Lagneau · 11 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerDepuis que, à l’initiative de Donald Trump, les États-Unis sont sortis de l’accord sur le nucléaire iranien [PAGC pour Plan d’action global commun ou Joint Comprehensive Plan of Action – JCPoA] et ont rétabli leurs sanctions contre l’économie iranienne, l’Iran s’affranchit progressivement des engagements qu’il avait pris à Vienne, en juillet 2015.
Pourtant, des négociations sont en cours afin de permettre aux États-Unis de revenir dans l’accord. Seulement, et alors qu’elles avaient été décrites comme « encourageantes » à un moment, elles sont encore loin d’aboutir.
D’autant plus que l’Iran a augmenté ses capacités d’enrichissement de l’uranium et qu’il est désormais proche de disposer d’un stock de matières fissiles de qualité militaire. En outre, ces derniers jours, Téhéran a retiré 27 caméras installées par l’Agence internationale de l’énergie atomique [AIEA] sur certains de ses sites nucléaires. Et cela afin de protester contre le vote, au Conseil des gouverneurs de cette dernière, d’une résolution rappelant fermement le gouvernement iraniens à l’ordre et condamnant ses violations répétées du PAGC.
En clair, les négociations sont au point mort. Et pour l’AIEA, la dernière décision de Téhéran est de nature à porter un « coup fatal » au PAGC dans la mesure où elle ne sera plus en mesure d’assurer le suivi du programme nucléaire iranien.
De leur côté, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont appelé Téhéran « à mettre fin à l’escalade nucléaire » et « à accepter maintenant de toute urgence l’accord sur la table » depuis mars afin de rétablir le PAGC, dont l’objectif, pour rappel, était d’empêcher l’Iran de se doter d’armes nucléaires [ou du moins, de reculer le moment où il pourrait en obtenir] en échange d’une levée des sanctions frappant son économie.
Cela étant, Israël a régulièrement dénoncé le PAGC, accusant Téhéran de continuer ses activités nucléaires de manière clandestine. En tout cas, c’est ce que ne cessait d’affirmer Benjamin Netahyahu, l’ex-Premier ministre israélien. Son successeur, Naftali Bennett ne se situe pas exactement dans la même ligne. Toutefois, a-t-il fait savoir, si l’État hébreu « préfère la diplomatie afin de priver l’Iran de la possibilité de développer des armes nucléaires, il se réserve le droit à l’autodéfense et à l’action contre l’Iran afin de bloquer son programme nucléaire. »
Aussi, les forces israéliennes poursuivent leur entraînement en vue de possibles raids contre les installations nucléaires iraniennes, à l’image de celui effectué contre la centrale irakienne d’Osirak, en 1981 [opération Opéra, ndlr]. Tel est d’ailleurs le thème des manoeuvres « Chariots de feu », lancées le 29 mai et devant durer un mois. À noter qu’une partie se déroule à Chypre. D’ailleurs, selon le plan stratégique de Tsahal pour 2022, l’Iran est décrit comme étant la principale menace, en raison de ses activités nucléaires, du développement de ses capacités en matière de drones et de missiles ainsi que de sa présence militaire en Syrie.
Seulement, un raid contre les sites nucléaires iraniens serait extrêmement compliqué à planifier. Déjà, il supposerait la mobilisation d’une centaine d’appareils [dont, évidemment, des chasseurs-bombardiers, mais aussi des avions ravitailleurs] et de capacités de guerre électronique pour neutraliser la défense aérienne iranienne qui, par ailleurs, ne cesse de se développer.
Le problème principal est la route qu’il faudrait emprunter pour se rendre en Iran. Israël pourrait compter sur l’appui de l’Azerbaïdjan… mais cela supposerait un survol de la Turquie, ce qui n’est pas envisageable pour le moment. La voie la plus directe passerait par l’Irak… à conditions que les forces aériennes irakiennes restent muettes. Ou on peut encore imaginer un passage par l’Arabie Saoudite [d’où l’enjeu de la normalisation des relations israélo-saoudienne…].
Quoi qu’il en soit, une telle opération reposerait sur la furtivité des chasseurs-bombardiers F-35I « Adir », la version israélienne de l’appareil développé par Lockheed-Martin. Seulement, son autonomie n’est que d’environ 1200 km. Ce qui est trop court pour envisager des frappes en Iran, à moins d’avoir recours à des avions-ravitailleurs pouvant voler dans des espaces aériens de pays non alliés d’Israël.
Aussi, une solution passerait par une autonomie plus grande des F-35I. Du moins suffisante pour se passer d’avions ravitailleurs. Et, selon le Jerusalem Post, Tsahal aurait trouvé un moyen pour cela. Moyen que le quotidien n’a pas précisé. Cela étant, il n’y a que deux possibilités : soit les ingénieurs israéliens ont fait en sorte que le moteur F-135 soit moins gourmand, soit ils ont mis au point des réservoirs externes susceptibles de ne pas dégrader d’une manière excessive la furtivité du F-35I.
Si la première option est improbable, la seconde est en revanche plausible étant donné que Lockheed-Martin s’était penché sur la question et avait envisagé de concevoir des réservoirs externes pouvant contenir entre 2000 et 2700 litres de carburant. De quoi augmenter la capacité totale d’emport en kérosène de 40%. Or, en 2021, le journal Walla avait rapporté que le centre d’essais en vol de la force aérienne israélienne travaillait sur une telle solution, en partenariat avec l’industrie locale [dont Israel Aerospace Industries et Cyclone]. Cependant, elle ne devait pas être opérationnelle d’ici 2023.
Par ailleurs, le Jerusalem Post a également révélé que Rafael Advanced Weapons Systems avait mis au point une nouvelle bombe de plus de 2200 livres destinée à être emportée par le F-35I. Cette munition, qui appartient à la même catégorie que les GBU-24, GBU-28 et autres GBU-31, serait « protégée contre les systèmes de brouillage et de guerre électronique ». Enfin, a précisé le quotidien, elle a été « récemment utilisée dans une série de tests de la force aérienne israélienne, dont les résultats ont été présentés au ministre de la Défense Benny Gantz ».
Note : Tout commentaire de nature autre que technique ne sera pas validé.
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Pourtant, des négociations sont en cours afin de permettre aux États-Unis de revenir dans l’accord. Seulement, et alors qu’elles avaient été décrites comme « encourageantes » à un moment, elles sont encore loin d’aboutir.
D’autant plus que l’Iran a augmenté ses capacités d’enrichissement de l’uranium et qu’il est désormais proche de disposer d’un stock de matières fissiles de qualité militaire. En outre, ces derniers jours, Téhéran a retiré 27 caméras installées par l’Agence internationale de l’énergie atomique [AIEA] sur certains de ses sites nucléaires. Et cela afin de protester contre le vote, au Conseil des gouverneurs de cette dernière, d’une résolution rappelant fermement le gouvernement iraniens à l’ordre et condamnant ses violations répétées du PAGC.
En clair, les négociations sont au point mort. Et pour l’AIEA, la dernière décision de Téhéran est de nature à porter un « coup fatal » au PAGC dans la mesure où elle ne sera plus en mesure d’assurer le suivi du programme nucléaire iranien.
De leur côté, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont appelé Téhéran « à mettre fin à l’escalade nucléaire » et « à accepter maintenant de toute urgence l’accord sur la table » depuis mars afin de rétablir le PAGC, dont l’objectif, pour rappel, était d’empêcher l’Iran de se doter d’armes nucléaires [ou du moins, de reculer le moment où il pourrait en obtenir] en échange d’une levée des sanctions frappant son économie.
Cela étant, Israël a régulièrement dénoncé le PAGC, accusant Téhéran de continuer ses activités nucléaires de manière clandestine. En tout cas, c’est ce que ne cessait d’affirmer Benjamin Netahyahu, l’ex-Premier ministre israélien. Son successeur, Naftali Bennett ne se situe pas exactement dans la même ligne. Toutefois, a-t-il fait savoir, si l’État hébreu « préfère la diplomatie afin de priver l’Iran de la possibilité de développer des armes nucléaires, il se réserve le droit à l’autodéfense et à l’action contre l’Iran afin de bloquer son programme nucléaire. »
Aussi, les forces israéliennes poursuivent leur entraînement en vue de possibles raids contre les installations nucléaires iraniennes, à l’image de celui effectué contre la centrale irakienne d’Osirak, en 1981 [opération Opéra, ndlr]. Tel est d’ailleurs le thème des manoeuvres « Chariots de feu », lancées le 29 mai et devant durer un mois. À noter qu’une partie se déroule à Chypre. D’ailleurs, selon le plan stratégique de Tsahal pour 2022, l’Iran est décrit comme étant la principale menace, en raison de ses activités nucléaires, du développement de ses capacités en matière de drones et de missiles ainsi que de sa présence militaire en Syrie.
Seulement, un raid contre les sites nucléaires iraniens serait extrêmement compliqué à planifier. Déjà, il supposerait la mobilisation d’une centaine d’appareils [dont, évidemment, des chasseurs-bombardiers, mais aussi des avions ravitailleurs] et de capacités de guerre électronique pour neutraliser la défense aérienne iranienne qui, par ailleurs, ne cesse de se développer.
Le problème principal est la route qu’il faudrait emprunter pour se rendre en Iran. Israël pourrait compter sur l’appui de l’Azerbaïdjan… mais cela supposerait un survol de la Turquie, ce qui n’est pas envisageable pour le moment. La voie la plus directe passerait par l’Irak… à conditions que les forces aériennes irakiennes restent muettes. Ou on peut encore imaginer un passage par l’Arabie Saoudite [d’où l’enjeu de la normalisation des relations israélo-saoudienne…].
Quoi qu’il en soit, une telle opération reposerait sur la furtivité des chasseurs-bombardiers F-35I « Adir », la version israélienne de l’appareil développé par Lockheed-Martin. Seulement, son autonomie n’est que d’environ 1200 km. Ce qui est trop court pour envisager des frappes en Iran, à moins d’avoir recours à des avions-ravitailleurs pouvant voler dans des espaces aériens de pays non alliés d’Israël.
Aussi, une solution passerait par une autonomie plus grande des F-35I. Du moins suffisante pour se passer d’avions ravitailleurs. Et, selon le Jerusalem Post, Tsahal aurait trouvé un moyen pour cela. Moyen que le quotidien n’a pas précisé. Cela étant, il n’y a que deux possibilités : soit les ingénieurs israéliens ont fait en sorte que le moteur F-135 soit moins gourmand, soit ils ont mis au point des réservoirs externes susceptibles de ne pas dégrader d’une manière excessive la furtivité du F-35I.
Si la première option est improbable, la seconde est en revanche plausible étant donné que Lockheed-Martin s’était penché sur la question et avait envisagé de concevoir des réservoirs externes pouvant contenir entre 2000 et 2700 litres de carburant. De quoi augmenter la capacité totale d’emport en kérosène de 40%. Or, en 2021, le journal Walla avait rapporté que le centre d’essais en vol de la force aérienne israélienne travaillait sur une telle solution, en partenariat avec l’industrie locale [dont Israel Aerospace Industries et Cyclone]. Cependant, elle ne devait pas être opérationnelle d’ici 2023.
Par ailleurs, le Jerusalem Post a également révélé que Rafael Advanced Weapons Systems avait mis au point une nouvelle bombe de plus de 2200 livres destinée à être emportée par le F-35I. Cette munition, qui appartient à la même catégorie que les GBU-24, GBU-28 et autres GBU-31, serait « protégée contre les systèmes de brouillage et de guerre électronique ». Enfin, a précisé le quotidien, elle a été « récemment utilisée dans une série de tests de la force aérienne israélienne, dont les résultats ont été présentés au ministre de la Défense Benny Gantz ».
Note : Tout commentaire de nature autre que technique ne sera pas validé.
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Pourtant, des négociations sont en cours afin de permettre aux États-Unis de revenir dans l’accord. Seulement, et alors qu’elles avaient été décrites comme « encourageantes » à un moment, elles sont encore loin d’aboutir.
D’autant plus que l’Iran a augmenté ses capacités d’enrichissement de l’uranium et qu’il est désormais proche de disposer d’un stock de matières fissiles de qualité militaire. En outre, ces derniers jours, Téhéran a retiré 27 caméras installées par l’Agence internationale de l’énergie atomique [AIEA] sur certains de ses sites nucléaires. Et cela afin de protester contre le vote, au Conseil des gouverneurs de cette dernière, d’une résolution rappelant fermement le gouvernement iraniens à l’ordre et condamnant ses violations répétées du PAGC.
En clair, les négociations sont au point mort. Et pour l’AIEA, la dernière décision de Téhéran est de nature à porter un « coup fatal » au PAGC dans la mesure où elle ne sera plus en mesure d’assurer le suivi du programme nucléaire iranien.
De leur côté, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont appelé Téhéran « à mettre fin à l’escalade nucléaire » et « à accepter maintenant de toute urgence l’accord sur la table » depuis mars afin de rétablir le PAGC, dont l’objectif, pour rappel, était d’empêcher l’Iran de se doter d’armes nucléaires [ou du moins, de reculer le moment où il pourrait en obtenir] en échange d’une levée des sanctions frappant son économie.
Cela étant, Israël a régulièrement dénoncé le PAGC, accusant Téhéran de continuer ses activités nucléaires de manière clandestine. En tout cas, c’est ce que ne cessait d’affirmer Benjamin Netahyahu, l’ex-Premier ministre israélien. Son successeur, Naftali Bennett ne se situe pas exactement dans la même ligne. Toutefois, a-t-il fait savoir, si l’État hébreu « préfère la diplomatie afin de priver l’Iran de la possibilité de développer des armes nucléaires, il se réserve le droit à l’autodéfense et à l’action contre l’Iran afin de bloquer son programme nucléaire. »
Aussi, les forces israéliennes poursuivent leur entraînement en vue de possibles raids contre les installations nucléaires iraniennes, à l’image de celui effectué contre la centrale irakienne d’Osirak, en 1981 [opération Opéra, ndlr]. Tel est d’ailleurs le thème des manoeuvres « Chariots de feu », lancées le 29 mai et devant durer un mois. À noter qu’une partie se déroule à Chypre. D’ailleurs, selon le plan stratégique de Tsahal pour 2022, l’Iran est décrit comme étant la principale menace, en raison de ses activités nucléaires, du développement de ses capacités en matière de drones et de missiles ainsi que de sa présence militaire en Syrie.
Seulement, un raid contre les sites nucléaires iraniens serait extrêmement compliqué à planifier. Déjà, il supposerait la mobilisation d’une centaine d’appareils [dont, évidemment, des chasseurs-bombardiers, mais aussi des avions ravitailleurs] et de capacités de guerre électronique pour neutraliser la défense aérienne iranienne qui, par ailleurs, ne cesse de se développer.
Le problème principal est la route qu’il faudrait emprunter pour se rendre en Iran. Israël pourrait compter sur l’appui de l’Azerbaïdjan… mais cela supposerait un survol de la Turquie, ce qui n’est pas envisageable pour le moment. La voie la plus directe passerait par l’Irak… à conditions que les forces aériennes irakiennes restent muettes. Ou on peut encore imaginer un passage par l’Arabie Saoudite [d’où l’enjeu de la normalisation des relations israélo-saoudienne…].
Quoi qu’il en soit, une telle opération reposerait sur la furtivité des chasseurs-bombardiers F-35I « Adir », la version israélienne de l’appareil développé par Lockheed-Martin. Seulement, son autonomie n’est que d’environ 1200 km. Ce qui est trop court pour envisager des frappes en Iran, à moins d’avoir recours à des avions-ravitailleurs pouvant voler dans des espaces aériens de pays non alliés d’Israël.
Aussi, une solution passerait par une autonomie plus grande des F-35I. Du moins suffisante pour se passer d’avions ravitailleurs. Et, selon le Jerusalem Post, Tsahal aurait trouvé un moyen pour cela. Moyen que le quotidien n’a pas précisé. Cela étant, il n’y a que deux possibilités : soit les ingénieurs israéliens ont fait en sorte que le moteur F-135 soit moins gourmand, soit ils ont mis au point des réservoirs externes susceptibles de ne pas dégrader d’une manière excessive la furtivité du F-35I.
selon le Jerusalem PostSi la première option est improbable, la seconde est en revanche plausible étant donné que Lockheed-Martin s’était penché sur la question et avait envisagé de concevoir des réservoirs externes pouvant contenir entre 2000 et 2700 litres de carburant. De quoi augmenter la capacité totale d’emport en kérosène de 40%. Or, en 2021, le journal Walla avait rapporté que le centre d’essais en vol de la force aérienne israélienne travaillait sur une telle solution, en partenariat avec l’industrie locale [dont Israel Aerospace Industries et Cyclone]. Cependant, elle ne devait pas être opérationnelle d’ici 2023.
s’était penchéavait rapportéPar ailleurs, le Jerusalem Post a également révélé que Rafael Advanced Weapons Systems avait mis au point une nouvelle bombe de plus de 2200 livres destinée à être emportée par le F-35I. Cette munition, qui appartient à la même catégorie que les GBU-24, GBU-28 et autres GBU-31, serait « protégée contre les systèmes de brouillage et de guerre électronique ». Enfin, a précisé le quotidien, elle a été « récemment utilisée dans une série de tests de la force aérienne israélienne, dont les résultats ont été présentés au ministre de la Défense Benny Gantz ».
Note : Tout commentaire de nature autre que technique ne sera pas validé.
Note : Valeurs Actuelles
Guerre en Ukraine : « Le Donbass tient toujours », assure Zelensky
22 blessés dans une frappe russe
Une frappe russe sur la ville de Tchortkiv, dans l’ouest de l’Ukraine largement épargné par les violences jusqu’ici, a fait samedi soir au moins 22 blessés, dont des civils, selon un premier bilan communiqué dimanche par le gouverneur régional, Volodymyr Trouch.
« Hier, à 19H46, Tchortkiv a été touchée par quatre missiles, tous tirés depuis la mer Noire », a affirmé Volodymyr Trouch lors d’une conférence de presse diffusée sur Facebook, précisant qu’ « il y avait 22 blessés, tous hospitalisés ».
Retour à la normale dans la centrale de Zaporijjia
La connexion entre la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a été rétablie, a annoncé Kiev dimanche 12 juin, un mois et demi après la rupture des transmissions causée par un assaut de l’armée russe sur la centrale.
« Grâce aux efforts conjoints d’Energoatom et Vodafone, le vendredi 10 juin, la connexion entre les serveurs de surveillance des matières nucléaires du site et l’AIEA a été rétablie », a ajouté Energoatom dans ce communiqué publié samedi soir sur Telegram.
Les McDonald’s de Russie rebaptisés « Vkousno i totchka »
Dans les premiers jours du conflit, le groupe McDonald’s avait quitté la Russie pour de bon. Quelques semaines plus tard, l’ensemble des restaurants de la chaîne est donc passé sous pavillon russe, sous le nom de « Vkousno i totchka ». Le logo de cette nouvelle marque avait déjà été dévoilé il y a quelques jours.
La chaîne de restaurants qui a remplacé McDonald’s a choisi un nouveau logo
2 bâtonnets de frites jaunes et 1 burger jaune-orange. Le service de presse a ajouté que le logo est situé sur un fond vert, ce qui symbolise la qualité des produits. pic.twitter.com/AoPcJ3wz0Q
— NTV (@ntvfrance) June 9, 2022
« Le Donbass tient toujours », assure Zelensky
Lors du message quotidien qu’il adresse aux Ukrainiens, le président Zelensky a affirmé que « le Donbass tient toujours », exaltant la résistance de ses forces armées dans une région qui concentre les attaques de la Russie.
France24 - World
At least 50 civilians killed in suspected jihadist raid on Burkina Faso village
Issued on: 13/06/2022 - 19:00
FRANCE 24
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At least 50 civilians have died in an attack by suspected jihadists on a village in northern Burkina Faso, government spokesman Lionel Bilgo said on Monday, describing the killings as a revenge attack.
"The army has so far found 50 bodies" after the village of Seytenga was attacked overnight Saturday, Bilgo said, adding that the toll "may rise."
A security source quoted by Reuters put the death toll at more than 100.
The United Nations condemned the attack that "claimed many victims" in a statement on Monday and called on Burkina Faso's authorities to bring perpetrators to justice.
Seytenga was the site of bloody fighting last week.
Eleven gendarmes were killed on Thursday, prompting a military operation that the army said led to the deaths of around 40 jihadists.
"The bloodshed was caused by reprisals to the army's actions," said Bilgo.
"The country has been hit but the army is doing its job."
The landlocked Sahel state is in the grip of a seven-year-old jihadist insurgency that has claimed more than 2,000 lives and forced some 1.9 million people to flee fled their homes.
Attacks have been concentrated in the country's north and east.
The latest raid is one of the bloodiest since a military coup in January, when colonels angered at failures to roll back the insurgency ousted elected president, Roch Marc Christian Kabore.
After a relative lull, attacks resumed, inflicting a toll of hundreds of civilian and military deaths over the past three months.
(FRANCE 24 with AFP, REUTERS)
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Burkina tries 'dialogue' tack in search for solutions against jihadists
Burkina Faso junta defends three-year plan for transition to constitutional rule
At least twelve soldiers killed in Burkina Faso attack, say army sources
BBC
Yellowstone National Park: Building swept away amid record flooding and park closure
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Footage from Montana shows a building being swept down the Yellowstone River, amid record flooding in the region.
Officials made the rare decision to close the Yellowstone National Park to visitors on Monday, while they assess the damage to roads and bridges.
The flooding followed torrential showers across most of the region - with the park service calling the levels of rainfall "unprecedented".
Valeurs Actuelles
“La mécanique du climat est intrinsèquement chaotique”
Valeurs actuelles. Commençons par nous faire peur : de combien de degrés la température mondiale a-t-elle augmenté en 2019 ?
François Gervais. Par rapport à la moyenne des mesures satellitaires depuis 1979, l’augmentation a été de 0,28 °C en 2019. Pas de quoi s’en effrayer car la température est redescendue aussi vite qu’elle est montée, retrouvant les trois premiers mois de 2022 l’écart de 0,04 °C observé en 2018. Il s’agissait d’une fluctuation momentanée due à El Niño, un phénomène causé par une baisse elle aussi momentanée de vitesse des vents dans le Pacifique, les alizés, soufflant habituellement d’est en ouest au voisinage de l’équateur. Hors telles fluctuations aléatoires, la tendance est à une augmentation de 0,4 °C depuis 1945, année marquant le début de l’accélération des émissions de CO2. Toutefois, de 1910 à 1945, la hausse a atteint 0,6 °C, davantage donc que les 0,4 °C depuis 1945, dans une période où les émissions étaient trop faibles pour l’expliquer, témoignant de la variabilité naturelle du climat.
Quelles conséquences la pandémie a-t-elle eues sur le volume de CO2 et sur la température ?
Mesurée à l’Observatoire de Mauna Loa, la hausse annuelle du CO2 dans l’atmosphère apparaît différente d’une année à l’autre. En 1992, année froide à cause des aérosols envoyés dans la haute atmosphère par le volcan Pinatubo et qui ont partiellement voilé le Soleil, la hausse n’a été que de 0,49 partie par million (ppm) d’un volume d’air, soit 3,8 gigatonnes. Les années chaudes comme 1998 et 2016, marquées par une fluctuation El Niño intense, la hausse annuelle a atteint 23 gigatonnes. Compte tenu de l’amplitude de ces variations, possiblement liées à la température des océans car ils contiennent quelque soixante fois plus de CO2 que l’atmosphère, les conséquences des confinements sont passées à peu près inaperçues.
Ce qui n’empêche pas certains “responsables” de prôner des confinements à répétition…
La présidente du Haut Conseil pour le climat, s’inspirant des confinements liés à la pandémie et de la baisse des émissions qu’ils ont provoquée, laisse effectivement entendre dans Nature Climate Change que de telles mesures coercitives aideraient à atteindre la neutralité carbone prônée d’ici 2050.
À ce propos, pourquoi dites-vous que l’objectif de la « neutralité carbone » a tout du « suicide conscient » ?
Les trois quarts des émissions relèvent de pays, en particulier asiatiques, qui ont fait savoir lors de la Cop26 de Glasgow, en novembre 2021, qu’ils continueront à émettre, considérant n’avoir pas d’autre choix pour poursuivre leur développement. L’objectif de neutralité carbone est prôné par la Commission européenne, le Royaume-Uni et l’Amérique du Nord, qui totalisent seulement un quart des émissions. Cesser pour eux d’émettre d’ici 2050 aurait ainsi un impact limité au plus à un quart de 0,2 °C selon le Giec, soit 0,05 °C. La décarbonation de la France, pour sa part, éviterait d’ici là un réchauffement de la Terre de l’ordre du millième de degré. Éviter un tel “épouvantable” millième justifie-t-il d’augmenter massivement les taxes sur l’énergie, les malus sur les véhicules à moteur thermique, de pénaliser les habitations et les entreprises, d’interdire — du moins de limiter — les vols en avion, d’amplifier une précarité énergétique, facteur de retour à une pauvreté généralisée dont justement veulent se sortir les pays responsables des trois quarts des émissions ?
En ciblant ainsi le CO2, on se trompe d’adversaire ?
En 2019, un tiers des émissions de CO2, soit 12 milliards de tonnes, presque autant que les 16 restés dans l’atmosphère, ont enrichi la végétation terrestre par photosynthèse. Une troisième proportion captée par les océans contribue à fertiliser la végétation marine comme le plancton. Tout au long des trente-trois années durant lesquelles le verdissement de la Terre a été observé par satellite, avec un accroissement de superficie végétale mesuré par satellite équivalant à un continent de 18 millions de kilomètres carrés, la biomasse végétale s’est accrue de l’ordre de 24 %. En élargissant son champ d’action naturel, la biomasse supplémentaire peut être favorable à la biodiversité. Le bénéfice a été évalué pour 45 plantes nutritives qui assurent 95 % de la nourriture de l’humanité en céréales, fruits et légumes. Il a atteint 3 200 milliards de dollars en cinquante ans. Décarboner au lieu de laisser le CO2 continuer à fertiliser la Terre, alors que la population mondiale augmente, serait contrarier la lutte contre la faim dans le monde. Et pourquoi décarboner la France ? Pour éviter qu’elle soit traînée devant les tribunaux au motif de réchauffer la planète d’un millième de degré d’ici 2050 ?
Revenons aux prédictions : si la “catastrophe” se poursuit, de combien de degrés la planète se sera-t-elle réchauffée en 2050 ?
Dans son rapport AR6, le Giec précise que « chaque 1 000 milliards de tonnes d’émissions de CO2 cumulées devrait probablement réchauffer la Terre de 0,27 °C à 0,63 °C avec une meilleure estimation de 0,45 °C » et que « les continents et les océans ont absorbé une proportion quasi constante (globalement de 56 %) des émissions de CO2 ». En 2019, la fraction des émissions ajoutée à l’atmosphère, mesurée à Mauna Loa, a été de 16 milliards de tonnes (soit 44 % des 32 émises) provoquant selon le Giec un réchauffement de 0,007 °C.
À ce rythme, le réchauffement d’ici 2050 n’excéderait pas 0,2 °C. C’est dérisoire par exemple devant les 6 °C d’écart de température moyenne entre les Ardennes et le pourtour méditerranéen, et surtout comparé à l’écart d’une quinzaine de degrés entre la température de l’après-midi lors d’une belle journée printanière et celle du lendemain matin en l’absence de couverture nuageuse. Toutefois, les chiffres du Giec apparaissent entachés d’une grande incertitude, soulignant qu’il n’y a pas consensus chez les modélisateurs du climat. Ces chiffres sont surtout relativisés par quelque 4 275 travaux publiés dans des revues scientifiques internationales à comité de lecture mais non pris en compte par le Giec, au contraire de sa mission.
Comment expliquez-vous l’écart qu’il y a entre la petitesse d’un phénomène et l’énormité de la façon dont il est présenté au public ?
Pour un esprit rationnel, c’est effectivement incompréhensible. Sauf si l’on met en regard le chiffrage de la Banque mondiale de 89 000 milliards de dollars à lever d’ici 2030 pour la “finance climatique”. Ce montant pharaonique pose au moins deux questions : qui tient à profiter de cette formidable manne ? Et qui paierait ?
Vous notez par exemple que le groupe I du Giec reconnaît extrêmement peu probable le scénario RCP 8.5, ce qui n’empêche pas le groupe II de le mentionner quasiment une fois sur deux dans ses projections — comment est-ce possible ?
Le scénario RCP 8.5, le plus alarmiste, imagine une augmentation du CO2 dans l’atmosphère au-delà de 2100 jusqu’à douze fois supérieure à tout ce qui a déjà été émis en un siècle, ce qui semble parfaitement irréaliste, comme le reconnaît le groupe I. Aussi irréaliste soit-il, ce scénario semble toutefois indispensable pour alimenter le narratif catastrophiste du groupe II…
Comment expliquez-vous que ce système perdure ?
Le Pr Richard Lindzen, climatologue réputé, ancien titulaire de la chaire Alfred P. Sloan de météorologie au prestigieux Massachussetts Institute of Technology, le Pr John Christy, primé par la Nasa pour le développement des mesures de température en fonction de l’altitude par ballons-sondes et satellites, Judith Curry qui était présidente de l’École des sciences atmosphériques et de la Terre au Georgia Institute of Technology, ou Steven Koonin qui était sous-secrétaire des Sciences dans le département de l’Énergie sous la présidence de Barack Obama, tous font part de leur inquiétude quant au risque que la science soit en train de perdre sa raison d’être, âprement méritée, qui faisait d’elle l’outil le plus efficace pour l’évaluation objective. Pourquoi ne sont-ils pas écoutés ? Vraisemblablement parce qu’ils contrarient une convergence de trop puissants intérêts.
Revenons à la vraie science : pourquoi dites-vous que l’effet de serre est mal nommé ? Pouvez-vous expliquer aux lecteurs non spécialistes le rôle et la limite du CO2 dans le réchauffement de l’atmosphère ?
Une serre tropicale comporte une paroi de verre transparente aux rayons du Soleil mais opaque au rayonnement thermique émis par l’intérieur de la serre. Il n’y a pas de paroi dans l’atmosphère, d’où le caractère impropre de la terminologie. La vibration de deux atomes liés au sein d’une molécule qui en comporte au moins deux différents, comme hydrogène H et oxygène O dans la vapeur d’eau, C et O dans le dioxyde de carbone, et qui portent des charges électriques de signes contraires, crée un dipôle oscillant. Il émet un rayonnement thermique à ses fréquences spécifiques de vibration. Le phénomène se mesure couramment avec un spectromètre infrarouge.
Dans l’atmosphère, le principal émetteur est de loin la vapeur d’eau, et heureusement sinon la température de la Terre serait de 30 °C inférieure, la rendant difficilement vivable et habitable. La concentration de CO2 dans l’atmosphère augmente de 0,5 % par an. À ce rythme, elle n’est pas près de doubler. Même si tel était le cas, le déficit d’émission thermique évalué à partir du spectre infrarouge provoquerait une élévation de température d’un peu moins de 1 °C. Augmentant de façon non pas exponentielle mais au contraire logarithmique, le phénomène n’est pas saturé mais son impact s’amoindrit progressivement.
Et dans celui des océans dont on parle beaucoup, sur le mode “bombe à retardement”…
Autant le phénomène El Niño illustre que l’océan Pacifique peut chauffer l’atmosphère avec un impact momentané sur la météorologie mondiale, autant le CO2 ne peut chauffer les océans qu’à la marge, car la profondeur de pénétration de son rayonnement thermique dans l’eau reste micrométrique. C’est le Soleil qui chauffe les océans. La hausse de leur niveau est la lente finale d’une hausse plus importante et plus rapide, qui a atteint 120 mètres, a commencé il y a quinze mille ans après la fonte des glaces du dernier âge glaciaire et a ralenti voici sept mille ans.
Le niveau de la mer a augmenté de 0,15 à 0,25 mètre entre 1901 et 2018, reconnaît le rapport AR6 du Giec, soit une augmentation moyenne de 1,7 millimètre par an, sans certitude qu’elle soit causée par les émissions de CO2 puisque les enregistrements des marégraphes les plus anciens montrent une hausse similaire avant l’accélération des émissions à partir de 1945. Extrapolée d’ici 2050, la hausse atteindrait 5 centimètres, beaucoup moins que l’amplitude des marées ou des vagues par gros temps. Une vaguelette de 5 centimètres relève-t-elle de la menace existentielle ? Par ailleurs et contrairement au narratif courant, avec un potentiel hydrogène (pH) de 8,1, les océans ne sont pas acides, ce qui supposerait un pH inférieur à 7, et le resteront compte tenu d’une baisse de pH annuelle qui n’excède pas 0,0017.
Quelle est, selon vous, la (ou les) principale(s) pierre(s) dans le jardin de l’alarmisme, et du récit causal suivant : homme = CO2 = température en hausse = catastrophe planétaire ?
Sur les 0,4 °C d’augmentation de température depuis 1945, 0,3 °C peut être imputé au CO2 si l’on se base sur le petit déficit d’émission thermique vers l’espace depuis lors. D’ici 2050, au rythme actuel, le déficit pourrait provoquer un réchauffement additionnel de 0,14 °C, dont 0,04 °C imputable au principal émetteur, la Chine, qui consomme pourtant la moitié du charbon mondial. De tels chiffres frisant le zéro sont-ils franchement synonymes d’“urgence”, de “crise”, “code rouge”, “menace existentielle” ? Selon les projections des modèles de climat, le réchauffement devrait être plus marqué à chacun des deux pôles. Or, mesurée depuis 1957 à la base Amundsen-Scott située au pôle Sud, la température n’a nullement augmenté. Par une température inférieure à – 30 °C au cœur de l’été austral, la glace ne risque pas de fondre. Mieux, contrairement aux projections des modèles de climat repris par le Giec, la superficie de banquise antarctique a augmenté en moyenne de 11 300 kilomètres carrés par an selon les observations satellitaires commencées en 1979.
Si l’homme a une influence finalement limitée sur le climat, comment décririez-vous, de manière très basique, le Meccano qui régit ce système complexe ? Quelles sont les grandes variables essentielles ?
Le climat obéit principalement au Soleil mais aussi à quantité de variables dont les vents, susceptibles de véhiculer les nuages, et leur direction changeante selon les écarts aléatoires de pression atmosphérique. Les sous-systèmes majeurs sont l’atmosphère, les océans, les glaciers dont le principal, la calotte glaciaire antarctique, les banquises, la biosphère et l’empreinte humaine autre que les gaz dits à effet de serre comme l’effet d’îlot de chaleur urbain. Chacun d’entre eux a ses propres cycles internes, ses résonances et ses rétroactions. Chacun interagit avec chacun des autres, rendant la mécanique du climat intrinsèquement chaotique au sens mathématique du terme et donc difficilement prédictible.
Pouvez-vous citer, pour quelques domaines cruciaux, les noms de scientifiques dont les travaux devraient, selon vous, absolument être connus de ceux qui s’intéressent à ces questions ?
En plus des éminents climatologues déjà cités, Clintel.org liste pas moins de 1 089 scientifiques, y compris un Prix Nobel de physique, ingénieurs, professionnels de l’environnement et de la santé qui ont signé la déclaration « Il n’y a pas d’urgence climatique ». Le choix est vaste. Parmi les 93 signataires français, j’ai plaisir à citer les travaux récents de mon collègue le Pr Vincent Courtillot, ancien directeur de l’Institut de physique du globe de Paris, membre de l’Académie des sciences, montrant la prééminence du rôle du Soleil sur le climat.
Impasses climatiques, les contradictions du discours alarmiste sur le climat, de François Gervais, L’Artilleur, 304 pages, 20 €.
Opex 360
Naval Group recevra 555 millions d’euros pour la rupture du contrat des sous-marins australiens
par Laurent Lagneau · 11 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerQuand, en septembre 2021, le gouvernement australien annonça son intention de se procurer des sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] dans le cadre de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni et État-Unis], le contrat qu’il avait précédemment attribué à Naval Group pour la construction de douze sous-marins de type Shortfin Barracuda [ou classe Attack] à propulsion diesel-électrique en était à la phase de « revue fonctionnelle ». Phase qui était sur le point de s’achever, la partie française attendant alors le lancement de la suivante, dite de « Basic Design », pour laquelle un investissement de 1,9 milliard d’euros était prévu.
Évidemment, tout cela est « tombé à l’eau » avec la décision de Canberra de se procurer des sous-marins à propulsion nucléaire, le programme « Attack » étant annulé. Pour rappel, celui-ci devait coûter 56 milliards d’euros [en tenant compte de l’inflation et de l’évolution des exigences exprimées par les Australiens, ndlr]. Cet investissement ne devait pas profiter uniquement à Naval Group puisque d’autres industriels étaient concernés, dont l’américain Lockheed-Martin, chargé de concevoir le système de combat des Shortfin Barracuda.
Au moment de l’annonce faite en septembre 2021, l’Australie avait déboursé 1,5 milliards d’euros pour le programme Attack, dont 900 millions revinrent à Naval Group. La rupture du contrat – pour « convenance » – étant survenue relativement tôt [c’est à dire avant le début de la construction du premier sous-marin, prévu en 2023], la presse australienne avait estimé à environ 200 millions d’euros le montant de l’indemnisation que le constructeur naval français était alors en droit d’exiger.
« C’est un cas qui est prévu dans le contrat et qui donnera lieu à un paiement de nos coûts engagés à venir, liés à la ‘démobilisation’ physique des infrastructures physiques et informatiques ainsi qu’au reclassement des employés », avait expliqué Pierre-Éric Pommellet, le Pdg de Naval Group, dans les colonnes du Figaro. Et, alors que Canberra lui avait demandé une « proposition détaillée et chiffrée » pour évaluer le montant des indemnités, celui-ci avait prévenu. « Nous ferons valoir tous nos droits », avait-il en effet assuré.
Depuis, le gouvernement australien a changé, après la victoire du Parti travailliste local aux élections législatives organisées en mai dernier. Et le nouveau Premier ministre, Anthony Albanese, a fait part de son intention de « rétablir une meilleure relation » entre son pays et la France, après les tensions provoquées par l’alliance AUKUS et, surtout, par la rupture du contrat relatif aux sous-marins, une coopération stratégique ayant été mise en place dans le cadre de celui-ci.
Si les négociations concernant l’idemnisation de Naval Group ont été conduites par le précédent gouvernement australien, le nouveau vient d’en annoncer le résultats. En effet, ce 11 juin, M. Albanese a annoncé que l’industriel français avait accepté un « règlement juste et équitable » de 555 millions d’euros. Soit un montant plus de deux fois supérieur à celui pronostiqué par la presse australienne il y a quelques mois.
En avril dernier, le Sénat australien avait estimé à 5,5 milliards de dollars australiens le coût de l’abandon du programme Attack. Mais d’après M. Albanese, cette évaluation a été revue à la baisse étant donné qu’il n’est plus question que de 3,4 milliards de dollars australiens.
« Il s’agit d’une économie par rapport aux 5,5 milliards de dollars qui, selon les estimations du Sénat, résulteraient de ce programme. […] Mais cela représente toujours un gaspillage extraordinaire de la part d’un gouvernement qui a toujours fait beaucoup d’annonces sans obtenir de résultats. Et d’un gouvernement dont on se souviendra qu’il aura été le plus gaspilleur de l’histoire de l’Australie », a dénoncé M. Albanese.
Effectivement, la Royal Australian Navy [RAN] risque une rupture capacitaire majeure, étant que les six sous-marins de type Collins dont elle dispose actuellement arrivent au bout de leur potentiel et que la perspective d’obtenir les dix SNA prévus pour les remplacer est lointaine…
Naval Group recevra 555 millions d’euros pour la rupture du contrat des sous-marins australiens
par Laurent Lagneau · 11 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerQuand, en septembre 2021, le gouvernement australien annonça son intention de se procurer des sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] dans le cadre de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni et État-Unis], le contrat qu’il avait précédemment attribué à Naval Group pour la construction de douze sous-marins de type Shortfin Barracuda [ou classe Attack] à propulsion diesel-électrique en était à la phase de « revue fonctionnelle ». Phase qui était sur le point de s’achever, la partie française attendant alors le lancement de la suivante, dite de « Basic Design », pour laquelle un investissement de 1,9 milliard d’euros était prévu.
Évidemment, tout cela est « tombé à l’eau » avec la décision de Canberra de se procurer des sous-marins à propulsion nucléaire, le programme « Attack » étant annulé. Pour rappel, celui-ci devait coûter 56 milliards d’euros [en tenant compte de l’inflation et de l’évolution des exigences exprimées par les Australiens, ndlr]. Cet investissement ne devait pas profiter uniquement à Naval Group puisque d’autres industriels étaient concernés, dont l’américain Lockheed-Martin, chargé de concevoir le système de combat des Shortfin Barracuda.
Au moment de l’annonce faite en septembre 2021, l’Australie avait déboursé 1,5 milliards d’euros pour le programme Attack, dont 900 millions revinrent à Naval Group. La rupture du contrat – pour « convenance » – étant survenue relativement tôt [c’est à dire avant le début de la construction du premier sous-marin, prévu en 2023], la presse australienne avait estimé à environ 200 millions d’euros le montant de l’indemnisation que le constructeur naval français était alors en droit d’exiger.
« C’est un cas qui est prévu dans le contrat et qui donnera lieu à un paiement de nos coûts engagés à venir, liés à la ‘démobilisation’ physique des infrastructures physiques et informatiques ainsi qu’au reclassement des employés », avait expliqué Pierre-Éric Pommellet, le Pdg de Naval Group, dans les colonnes du Figaro. Et, alors que Canberra lui avait demandé une « proposition détaillée et chiffrée » pour évaluer le montant des indemnités, celui-ci avait prévenu. « Nous ferons valoir tous nos droits », avait-il en effet assuré.
Depuis, le gouvernement australien a changé, après la victoire du Parti travailliste local aux élections législatives organisées en mai dernier. Et le nouveau Premier ministre, Anthony Albanese, a fait part de son intention de « rétablir une meilleure relation » entre son pays et la France, après les tensions provoquées par l’alliance AUKUS et, surtout, par la rupture du contrat relatif aux sous-marins, une coopération stratégique ayant été mise en place dans le cadre de celui-ci.
Si les négociations concernant l’idemnisation de Naval Group ont été conduites par le précédent gouvernement australien, le nouveau vient d’en annoncer le résultats. En effet, ce 11 juin, M. Albanese a annoncé que l’industriel français avait accepté un « règlement juste et équitable » de 555 millions d’euros. Soit un montant plus de deux fois supérieur à celui pronostiqué par la presse australienne il y a quelques mois.
En avril dernier, le Sénat australien avait estimé à 5,5 milliards de dollars australiens le coût de l’abandon du programme Attack. Mais d’après M. Albanese, cette évaluation a été revue à la baisse étant donné qu’il n’est plus question que de 3,4 milliards de dollars australiens.
« Il s’agit d’une économie par rapport aux 5,5 milliards de dollars qui, selon les estimations du Sénat, résulteraient de ce programme. […] Mais cela représente toujours un gaspillage extraordinaire de la part d’un gouvernement qui a toujours fait beaucoup d’annonces sans obtenir de résultats. Et d’un gouvernement dont on se souviendra qu’il aura été le plus gaspilleur de l’histoire de l’Australie », a dénoncé M. Albanese.
Effectivement, la Royal Australian Navy [RAN] risque une rupture capacitaire majeure, étant que les six sous-marins de type Collins dont elle dispose actuellement arrivent au bout de leur potentiel et que la perspective d’obtenir les dix SNA prévus pour les remplacer est lointaine…
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Évidemment, tout cela est « tombé à l’eau » avec la décision de Canberra de se procurer des sous-marins à propulsion nucléaire, le programme « Attack » étant annulé. Pour rappel, celui-ci devait coûter 56 milliards d’euros [en tenant compte de l’inflation et de l’évolution des exigences exprimées par les Australiens, ndlr]. Cet investissement ne devait pas profiter uniquement à Naval Group puisque d’autres industriels étaient concernés, dont l’américain Lockheed-Martin, chargé de concevoir le système de combat des Shortfin Barracuda.
Au moment de l’annonce faite en septembre 2021, l’Australie avait déboursé 1,5 milliards d’euros pour le programme Attack, dont 900 millions revinrent à Naval Group. La rupture du contrat – pour « convenance » – étant survenue relativement tôt [c’est à dire avant le début de la construction du premier sous-marin, prévu en 2023], la presse australienne avait estimé à environ 200 millions d’euros le montant de l’indemnisation que le constructeur naval français était alors en droit d’exiger.
« C’est un cas qui est prévu dans le contrat et qui donnera lieu à un paiement de nos coûts engagés à venir, liés à la ‘démobilisation’ physique des infrastructures physiques et informatiques ainsi qu’au reclassement des employés », avait expliqué Pierre-Éric Pommellet, le Pdg de Naval Group, dans les colonnes du Figaro. Et, alors que Canberra lui avait demandé une « proposition détaillée et chiffrée » pour évaluer le montant des indemnités, celui-ci avait prévenu. « Nous ferons valoir tous nos droits », avait-il en effet assuré.
Depuis, le gouvernement australien a changé, après la victoire du Parti travailliste local aux élections législatives organisées en mai dernier. Et le nouveau Premier ministre, Anthony Albanese, a fait part de son intention de « rétablir une meilleure relation » entre son pays et la France, après les tensions provoquées par l’alliance AUKUS et, surtout, par la rupture du contrat relatif aux sous-marins, une coopération stratégique ayant été mise en place dans le cadre de celui-ci.
Si les négociations concernant l’idemnisation de Naval Group ont été conduites par le précédent gouvernement australien, le nouveau vient d’en annoncer le résultats. En effet, ce 11 juin, M. Albanese a annoncé que l’industriel français avait accepté un « règlement juste et équitable » de 555 millions d’euros. Soit un montant plus de deux fois supérieur à celui pronostiqué par la presse australienne il y a quelques mois.
En avril dernier, le Sénat australien avait estimé à 5,5 milliards de dollars australiens le coût de l’abandon du programme Attack. Mais d’après M. Albanese, cette évaluation a été revue à la baisse étant donné qu’il n’est plus question que de 3,4 milliards de dollars australiens.
« Il s’agit d’une économie par rapport aux 5,5 milliards de dollars qui, selon les estimations du Sénat, résulteraient de ce programme. […] Mais cela représente toujours un gaspillage extraordinaire de la part d’un gouvernement qui a toujours fait beaucoup d’annonces sans obtenir de résultats. Et d’un gouvernement dont on se souviendra qu’il aura été le plus gaspilleur de l’histoire de l’Australie », a dénoncé M. Albanese.
Effectivement, la Royal Australian Navy [RAN] risque une rupture capacitaire majeure, étant que les six sous-marins de type Collins dont elle dispose actuellement arrivent au bout de leur potentiel et que la perspective d’obtenir les dix SNA prévus pour les remplacer est lointaine…
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Évidemment, tout cela est « tombé à l’eau » avec la décision de Canberra de se procurer des sous-marins à propulsion nucléaire, le programme « Attack » étant annulé. Pour rappel, celui-ci devait coûter 56 milliards d’euros [en tenant compte de l’inflation et de l’évolution des exigences exprimées par les Australiens, ndlr]. Cet investissement ne devait pas profiter uniquement à Naval Group puisque d’autres industriels étaient concernés, dont l’américain Lockheed-Martin, chargé de concevoir le système de combat des Shortfin Barracuda.
Au moment de l’annonce faite en septembre 2021, l’Australie avait déboursé 1,5 milliards d’euros pour le programme Attack, dont 900 millions revinrent à Naval Group. La rupture du contrat – pour « convenance » – étant survenue relativement tôt [c’est à dire avant le début de la construction du premier sous-marin, prévu en 2023], la presse australienne avait estimé à environ 200 millions d’euros le montant de l’indemnisation que le constructeur naval français était alors en droit d’exiger.
« C’est un cas qui est prévu dans le contrat et qui donnera lieu à un paiement de nos coûts engagés à venir, liés à la ‘démobilisation’ physique des infrastructures physiques et informatiques ainsi qu’au reclassement des employés », avait expliqué Pierre-Éric Pommellet, le Pdg de Naval Group, dans les colonnes du Figaro. Et, alors que Canberra lui avait demandé une « proposition détaillée et chiffrée » pour évaluer le montant des indemnités, celui-ci avait prévenu. « Nous ferons valoir tous nos droits », avait-il en effet assuré.
Depuis, le gouvernement australien a changé, après la victoire du Parti travailliste local aux élections législatives organisées en mai dernier. Et le nouveau Premier ministre, Anthony Albanese, a fait part de son intention de « rétablir une meilleure relation » entre son pays et la France, après les tensions provoquées par l’alliance AUKUS et, surtout, par la rupture du contrat relatif aux sous-marins, une coopération stratégique ayant été mise en place dans le cadre de celui-ci.
Si les négociations concernant l’idemnisation de Naval Group ont été conduites par le précédent gouvernement australien, le nouveau vient d’en annoncer le résultats. En effet, ce 11 juin, M. Albanese a annoncé que l’industriel français avait accepté un « règlement juste et équitable » de 555 millions d’euros. Soit un montant plus de deux fois supérieur à celui pronostiqué par la presse australienne il y a quelques mois.
En avril dernier, le Sénat australien avait estimé à 5,5 milliards de dollars australiens le coût de l’abandon du programme Attack. Mais d’après M. Albanese, cette évaluation a été revue à la baisse étant donné qu’il n’est plus question que de 3,4 milliards de dollars australiens.
« Il s’agit d’une économie par rapport aux 5,5 milliards de dollars qui, selon les estimations du Sénat, résulteraient de ce programme. […] Mais cela représente toujours un gaspillage extraordinaire de la part d’un gouvernement qui a toujours fait beaucoup d’annonces sans obtenir de résultats. Et d’un gouvernement dont on se souviendra qu’il aura été le plus gaspilleur de l’histoire de l’Australie », a dénoncé M. Albanese.
Effectivement, la Royal Australian Navy [RAN] risque une rupture capacitaire majeure, étant que les six sous-marins de type Collins dont elle dispose actuellement arrivent au bout de leur potentiel et que la perspective d’obtenir les dix SNA prévus pour les remplacer est lointaine…
France24 - World
'The new mass murderers': Social media blamed in US teen drug deaths
Issued on: 14/06/2022 - 18:33
Sam BALL
Parents of teens who died from overdoses after taking drugs bought via social media protested outside the headquarters of Snapchat in California on Monday. As overdose deaths blamed largely on the opioid fentanyl soar among young people in the US, parents are demanding Snapchat and others do more to prevent drug sales on their platforms.
Opex 360
Plusieurs pays européens demandent un renforcement significatif du flanc oriental de l’Otan
par Laurent Lagneau · 10 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerImmédiatement après le début de la guerre en Ukraine, l’Otan a pris plusieurs mesures, à commencer par celles ayant consisté à activer ses plans de défense et à renforcer les quatre bataillons multinationaux déployés dans les pays baltes et la Pologne. Puis, l’organisation a décidé le déployer un dispositif similitaire en Roumanie [avec la France comme nation cadre, via la mission Aigle], en Slovaquie, en Hongrie et en Bulgarie. Est-ce suffisant?
Non, ont répondu neuf pays d’Europe centrale, dont les dirigeants se sont réunis à Bucarest, ce 10 juin, afin de préparer le prochain sommet de l’Otan, qui se tiendra à Madrid, à la fin de ce mois. En effet, ils ont plaidé pour un nouveau renforcement du flanc oriental de l’Alliance pour faire face à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
« Face aux risques accrus pour la sécurité en Roumanie et en mer Noire, consolider l’Otan sur son flanc est […] devient d’autant plus urgent et crucial », a en effet déclaré Klaus Iohannis, le président roumain, au début de cette réunion, à laquelle avaient été conviés les chefs d’États de la Bulgarie, de l’Estonie, de la Hongrie, de la Lettonie, de la Lituanie, de la Pologne, de la République tchèque et de la Slovaquie.
Selon M. Iohannis, le sommet de Madrid devrait permettre de brosser une « vision à long terme », avec le nouveau concept stratégique de l’Otan, lequel « mettra la défense collective » inscrite dans l’article 5 du traité de l’Atlantique Nord « au coeur des actions ». Ce qui, espère-t-il, passera par un « renforcement de la posture de dissuasion et de défense » afin de répondre « aux menaces engendrées par la Russie ».
Quoi qu’il en soit, la déclaration finale publiée à l’issue de cette réunion ne parle pas de « consolider » la posture de dissuasion et de défense sur le flanc oriental de l’Otan mais de la « renforcer significativement », de manière « équilibrée, crédible, cohérente et durable », en « tenant compte des spécificités nationales et conformément à l’approche à 360 degrés » de l’Alliance « afin de décourager toute agression ».
Le document évoque notamment des « dispositifs de commandement et de contrôle accrus, une défense aérienne et antimissile renforcée » ainsi que des « infrastructures améliorées », tout en insistant sur la « mobilité militaire » et sur la logistique.
Par ailleurs, ces neuf pays ont également réaffirmé leur « ferme attachement à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Moldavie et de la Géorgie », également susceptibles d’être menacées par la Russie. « Leur stabilité contribuent également à la sécurité de la zone euro-atlantique », ont-il fait valoir.
Plusieurs pays européens demandent un renforcement significatif du flanc oriental de l’Otan
par Laurent Lagneau · 10 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerImmédiatement après le début de la guerre en Ukraine, l’Otan a pris plusieurs mesures, à commencer par celles ayant consisté à activer ses plans de défense et à renforcer les quatre bataillons multinationaux déployés dans les pays baltes et la Pologne. Puis, l’organisation a décidé le déployer un dispositif similitaire en Roumanie [avec la France comme nation cadre, via la mission Aigle], en Slovaquie, en Hongrie et en Bulgarie. Est-ce suffisant?
Non, ont répondu neuf pays d’Europe centrale, dont les dirigeants se sont réunis à Bucarest, ce 10 juin, afin de préparer le prochain sommet de l’Otan, qui se tiendra à Madrid, à la fin de ce mois. En effet, ils ont plaidé pour un nouveau renforcement du flanc oriental de l’Alliance pour faire face à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
« Face aux risques accrus pour la sécurité en Roumanie et en mer Noire, consolider l’Otan sur son flanc est […] devient d’autant plus urgent et crucial », a en effet déclaré Klaus Iohannis, le président roumain, au début de cette réunion, à laquelle avaient été conviés les chefs d’États de la Bulgarie, de l’Estonie, de la Hongrie, de la Lettonie, de la Lituanie, de la Pologne, de la République tchèque et de la Slovaquie.
Selon M. Iohannis, le sommet de Madrid devrait permettre de brosser une « vision à long terme », avec le nouveau concept stratégique de l’Otan, lequel « mettra la défense collective » inscrite dans l’article 5 du traité de l’Atlantique Nord « au coeur des actions ». Ce qui, espère-t-il, passera par un « renforcement de la posture de dissuasion et de défense » afin de répondre « aux menaces engendrées par la Russie ».
Quoi qu’il en soit, la déclaration finale publiée à l’issue de cette réunion ne parle pas de « consolider » la posture de dissuasion et de défense sur le flanc oriental de l’Otan mais de la « renforcer significativement », de manière « équilibrée, crédible, cohérente et durable », en « tenant compte des spécificités nationales et conformément à l’approche à 360 degrés » de l’Alliance « afin de décourager toute agression ».
Le document évoque notamment des « dispositifs de commandement et de contrôle accrus, une défense aérienne et antimissile renforcée » ainsi que des « infrastructures améliorées », tout en insistant sur la « mobilité militaire » et sur la logistique.
Par ailleurs, ces neuf pays ont également réaffirmé leur « ferme attachement à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Moldavie et de la Géorgie », également susceptibles d’être menacées par la Russie. « Leur stabilité contribuent également à la sécurité de la zone euro-atlantique », ont-il fait valoir.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerImmédiatement après le début de la guerre en Ukraine, l’Otan a pris plusieurs mesures, à commencer par celles ayant consisté à activer ses plans de défense et à renforcer les quatre bataillons multinationaux déployés dans les pays baltes et la Pologne. Puis, l’organisation a décidé le déployer un dispositif similitaire en Roumanie [avec la France comme nation cadre, via la mission Aigle], en Slovaquie, en Hongrie et en Bulgarie. Est-ce suffisant?
Non, ont répondu neuf pays d’Europe centrale, dont les dirigeants se sont réunis à Bucarest, ce 10 juin, afin de préparer le prochain sommet de l’Otan, qui se tiendra à Madrid, à la fin de ce mois. En effet, ils ont plaidé pour un nouveau renforcement du flanc oriental de l’Alliance pour faire face à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
« Face aux risques accrus pour la sécurité en Roumanie et en mer Noire, consolider l’Otan sur son flanc est […] devient d’autant plus urgent et crucial », a en effet déclaré Klaus Iohannis, le président roumain, au début de cette réunion, à laquelle avaient été conviés les chefs d’États de la Bulgarie, de l’Estonie, de la Hongrie, de la Lettonie, de la Lituanie, de la Pologne, de la République tchèque et de la Slovaquie.
Selon M. Iohannis, le sommet de Madrid devrait permettre de brosser une « vision à long terme », avec le nouveau concept stratégique de l’Otan, lequel « mettra la défense collective » inscrite dans l’article 5 du traité de l’Atlantique Nord « au coeur des actions ». Ce qui, espère-t-il, passera par un « renforcement de la posture de dissuasion et de défense » afin de répondre « aux menaces engendrées par la Russie ».
Quoi qu’il en soit, la déclaration finale publiée à l’issue de cette réunion ne parle pas de « consolider » la posture de dissuasion et de défense sur le flanc oriental de l’Otan mais de la « renforcer significativement », de manière « équilibrée, crédible, cohérente et durable », en « tenant compte des spécificités nationales et conformément à l’approche à 360 degrés » de l’Alliance « afin de décourager toute agression ».
Le document évoque notamment des « dispositifs de commandement et de contrôle accrus, une défense aérienne et antimissile renforcée » ainsi que des « infrastructures améliorées », tout en insistant sur la « mobilité militaire » et sur la logistique.
Par ailleurs, ces neuf pays ont également réaffirmé leur « ferme attachement à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Moldavie et de la Géorgie », également susceptibles d’être menacées par la Russie. « Leur stabilité contribuent également à la sécurité de la zone euro-atlantique », ont-il fait valoir.
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Non, ont répondu neuf pays d’Europe centrale, dont les dirigeants se sont réunis à Bucarest, ce 10 juin, afin de préparer le prochain sommet de l’Otan, qui se tiendra à Madrid, à la fin de ce mois. En effet, ils ont plaidé pour un nouveau renforcement du flanc oriental de l’Alliance pour faire face à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
« Face aux risques accrus pour la sécurité en Roumanie et en mer Noire, consolider l’Otan sur son flanc est […] devient d’autant plus urgent et crucial », a en effet déclaré Klaus Iohannis, le président roumain, au début de cette réunion, à laquelle avaient été conviés les chefs d’États de la Bulgarie, de l’Estonie, de la Hongrie, de la Lettonie, de la Lituanie, de la Pologne, de la République tchèque et de la Slovaquie.
Selon M. Iohannis, le sommet de Madrid devrait permettre de brosser une « vision à long terme », avec le nouveau concept stratégique de l’Otan, lequel « mettra la défense collective » inscrite dans l’article 5 du traité de l’Atlantique Nord « au coeur des actions ». Ce qui, espère-t-il, passera par un « renforcement de la posture de dissuasion et de défense » afin de répondre « aux menaces engendrées par la Russie ».
Quoi qu’il en soit, la déclaration finale publiée à l’issue de cette réunion ne parle pas de « consolider » la posture de dissuasion et de défense sur le flanc oriental de l’Otan mais de la « renforcer significativement », de manière « équilibrée, crédible, cohérente et durable », en « tenant compte des spécificités nationales et conformément à l’approche à 360 degrés » de l’Alliance « afin de décourager toute agression ».
Le document évoque notamment des « dispositifs de commandement et de contrôle accrus, une défense aérienne et antimissile renforcée » ainsi que des « infrastructures améliorées », tout en insistant sur la « mobilité militaire » et sur la logistique.
Par ailleurs, ces neuf pays ont également réaffirmé leur « ferme attachement à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Moldavie et de la Géorgie », également susceptibles d’être menacées par la Russie. « Leur stabilité contribuent également à la sécurité de la zone euro-atlantique », ont-il fait valoir.
Valeurs Actuelles
Watts et joules : y a-t-il un physicien dans l’avion ?
En préambule de ce papier, de cette mise au point, il nous faut tordre le cou à deux idées reçues concernant les énergies éoliennes et solaires, dites “renouvelables” (en abrégé EnR), mais qui sont mieux caractérisées par les qualificatifs d’“intermittentes” et surtout “aléatoires”. La première assertion est qu’il y aurait “foisonnement” dans leur production. C’est la fameuse antienne reprise par les écologistes et les promoteurs du renouvelable : “Il y a toujours du vent et du soleil quelque part. ” Or, l’examen des diagrammes de production au jour le jour montre que ce n’est pas vrai. Ces données sont accessibles au grand public, via des sites Internet comme celui de RTE (Réseau de transport d’électricité) en France (éCO2mix) ou celui de l’institut Fraunhofer en Allemagne (energy-charts. info). Tout un chacun peut débusquer facilement ce mensonge.
D’abord, il y a – évidemment – la nuit. Il y a, certes, un décalage entre Lisbonne et Athènes, mais pas au point d’effacer l’obscurité sur l’Europe. En outre, contrairement à une idée reçue, l’électricité se transporte mal entre deux points éloignés d’un réseau. Voilà pour le soleil. Ensuite, en ce qui concerne le vent, il y a des périodes où le calme plat règne sur de larges parties de l’Europe, voire sur sa totalité. Cette situation est bien connue des météorologistes, lorsque de gigantesques anticyclones s’établissent sur une grande partie du territoire, et même sur l’Europe tout entière. Cela peut arriver en plein hiver, par un froid très vif, lorsque la consommation est à son maximum.
En France, par exemple, nous sommes restés en moyenne à 3 gigawatts (GW) de vent (pour 18 GW d’ éolien installés) les semaines 2, 3 et 4 de cette année, avec plusieurs passages à quelques centaines de mégawatts (MW) alors que la consommation était de 75 GW en moyenne. Et ce peut être commun à l’Allemagne et à la France, les deux plus grands réseaux européens : le 2 mars, les 154 GW d’éolien et de solaire installés dans les deux pays sont passés par un minimum de 5,3 GW ! Et on peut vérifier que les éoliennes offshore suivent la même courbe : quand il n’y a pas de vent sur terre, il n’y en a pas non plus le long des côtes.
La deuxième assertion est qu’“on saura stocker un jour”. Pourquoi pas ? En attendant que cela arrive, si on reprend l’épisode des trois semaines de janvier déjà cité, un calcul simple montre que pour pallier l’intermittence dans le scénario à 2050 tel qu’il est prévu par le gouvernement, il aurait fallu (selon les méthodes de stockage actuellement connues) soit pomper tout le lac Léman pour le remonter de 224 mètres, soit installer 540 millions de tonnes de packs de batteries Tesla Powerwall. Soit produire 33 milliards de mètres cubes d’hydrogène, les comprimer et les stocker en souterrain. Sans être spécialiste d’aucune de ces techniques, on sent bien qu’on touche du doigt quelque chose de délirant. L’avenir est plein de promesses, mais enfin il ne faut pas exagérer.
Quand il s’agit de potentialité, on peut faire ce qu’on veut, quand il s’agit de nécessité, on ne peut pas s’amuser avec des sources qui ne nous obéissent pas
En réalité, se passer des énergies fossiles et/ou du nucléaire est peut-être possible, pour autant que des technologies à l’état expérimental puissent être validées technologiquement et économiquement, ce qui est loin d’être évident. Maintenant que tout le monde a compris que si on ne dépend plus des Russes pour le gaz, on ira au Qatar, ce qui n’est pas mieux en termes d’indépendance, les études prospectives tablent sur l’hydrogène pour le stockage et sur la fabrication de méthane synthétique à partir d’hydrogène et de CO2. L’hydrogène a sans doute un rôle à jouer dans un panel de solutions. Mais l’institut Fraunhofer a esquissé un scénario “tout renouvelable” à 2050 pour l’Allemagne. Il implique de construire 700 GW d’éolien et de solaire (tous les vingt ans, c’est la durée de vie de ces équipements), 150 GW de turbines à gaz, 90 GW d’électrolyseurs, 500 gigawattheures (GWh) de batteries, sans compter le biométhane, la filière bois, etc.
Pour mémoire, la consommation de pointe de l’Allemagne est de l’ordre de 80 GW actuellement. Là aussi, on laisse le soin au lecteur de juger si tout cela est réaliste (pour rappel : un grille-pain, c’est 1 kilowatt (kW) ; 1 MW, c’est 1 000 grille-pain ; 1 GW, un million).
Revenons maintenant sur le titre et cette funeste confusion entre énergie et puissance. Selon les principes de la physique (qui se fiche de la politique), sur un réseau électrique, la production doit à tout instant égaler la consommation. Cette production instantanée d’énergie, on l’appelle puissance . On la chiffre en kW. C’est donc en kW qu’on doit dimensionner un réseau, et qui plus est, pour répondre à l’égalité entre production et consommation quelles que soient les situations, en kW pilotables à la demande. Or, l’éolien et le solaire ne sont pas pilotables à la demande, ils sont subis. Certes, on pourrait objecter qu’à deux ou trois jours à l’avance, on peut à peu près prévoir le soleil et le vent. Mais un réseau électrique doit se planifier des années à l’avance. À cette échelle de temps, plusieurs fois par an, la production de ces EnR sera quasi nulle. Dans le dimensionnement, on doit donc les compter pour zéro. Bien sûr, plus on installe d’EnR, moins on aura recours aux autres moyens, pilotables ceux-là. Les EnR produiront plus d’énergie, de kilowattheures (kWh), les autres moins (ce qui réduira d’ailleurs leur rentabilité et leur attractivité pour les investisseurs). On arrive donc à la conclusion suivante : on peut remplacer des kWh nucléaires ou fossiles par des kWh éoliens ou solaires, mais pas des kW. Or, ce sont les kW qui garantissent la sécurité du réseau électrique. Pour le dire encore autrement : quand il s’agit de potentialité, on fait ce qu’on veut, quand il s’agit de nécessité, et l’approvisionnement électrique est de l’ordre de la nécessité, on ne peut pas s’amuser avec des sources qui ne nous obéissent pas.
Jusqu’à une époque récente, la transition énergétique prévoyait d’arrêter en France 14 réacteurs nucléaires « lorsque les EnR auront monté en puissance » . De même, à la question, maintes fois posée aux autorités, “à quoi servent les EnR en France ?”, la réponse a toujours été la même : “avoir d’autres filières en cas de risque systémique sur le nucléaire”. La filière de “secours” étant intermittente non pilotable, nous voilà rassurés ! On aurait pu penser, vu la prise de conscience récente de nos politiques sur la nécessité du nucléaire, qu’ils avaient compris le petit raisonnement entre kW et kWh. Que nenni ! En face du péril russe, ils persistent et signent ; pour pallier les délais de construction du nucléaire et la difficulté d’approvisionnement en gaz, nos ministres, notre président et le chancelier allemand n’ont qu’une réponse : accélérer l’éolien et le solaire. Or, le gigantesque réseau européen était déjà en déficit de kW pilotables avant la guerre en Ukraine et avant l’arrêt des dernières centrales nucléaires belges et allemandes ! En réalité, si on compte sur les énergies renouvelables, les constructeurs de centrales à gaz ont de beaux jours devant eux. Et si les décideurs pouvaient lire (et comprendre) ces lignes, cela pourrait éviter quelques black-out et leurs funestes conséquences.
* Michel Negynas est spécialiste des questions industrielles et environnementales. Dernier ouvrage paru : “Chroniques d’un monde écofantasmé”, en e-book sur toutes librairies Internet, 4,99 €.
France24 - World
Scientists create robotic finger with 'living skin'
Issued on: 10/06/2022 - 17:44
Sam BALL
Scientists in Japan have created a robotic finger coated in living skin, in what they say could be a major step towards creating robots with a genuine human likeness. Like real human skin, the lab-grown coating is water-repellent, wrinkles up when the robot's finger curls and even has the ability to heal itself.
Opex 360
La Chine prévient qu’elle n’hésitera pas à « déclencher une guerre » pour empêcher l’indépendance de Taïwan
par Laurent Lagneau · 10 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrer1Jusqu’à présent, les autorités chinoises ont soigneusement évité de prononcer le mot « guerre » en évoquant Taïwan, pays qui, estiment-elles, a vocation à rejoindre le giron de la Chine.
Ainsi, en janvier 2019, le président chinois, Xi Jinping, avait affirmé que l’indépendance de l’île « ne pourrait conduire qu’à une impasse », tout en assurant que, à terme, la Chine serait « réunifiée ». Et d’ajouter : « Nous ne promettons pas de renoncer au recours à la force et nous nous réservons le droit de prendre toutes les mesures nécessaires ».
Puis, un an plus tard, le Premier ministre chinois, Li Keqiang, affirma que Pékin continuerait de s’opposer « résolument » à l’indépendance de Taïwan et d’encourager les habitants de l’île à promouvoir la réunification de la Chine ». Ce qui dénotait un léger glissement sémantique dans la mesure où contrairement aux discours précédents, il n’était plus question de « réunification pacifique ».
La même année, le général Li Zuocheng, chef du département d’état-major interarmées et membre de la commission militaire centrale, alla encore plus loin. « La collusion entre les forces indépendantistes de Taïwan et les forces étrangères constitue une grande et réaliste menace pour le développement pacifique des relations inter-détroit. […] Et si la possibilité d’une réunification pacifique échoue, l’Armée populaire de libération prendra, avec l’ensemble du pays – y compris le peuple de Taiwan – toutes les mesures nécessaires pour briser résolument tout complot ou action séparatiste », avait-il prévenu.
Depuis, la Chine a accentué sa pression militaire sur Taïwan, via notamment des exercices militaires et, surtout, des incursion répétées dans la zone d’intentification de défense aérienne [ADIZ] de l’île. Ainsi, en 2021, 969 incursions furent constatées [contre 380 un an plus tôt]. Et 470 autres l’ont été depuis depuis le début de cette année, la dernière en date ayant eu lieu le 30 mai dernier, avec une formation de 30 aéronefs, dont, pour la première fois, des chasseurs multi-rôles Su-35 « Flanker E » de fabrication russe.
Alors que les forces taïwanaises sont mises sous pression et que le menace d’une invasion de l’île semble se préciser, le président américain, Joe Biden, a récemment assuré que les États-Unis défendraient Taïwan si nécessaire, tout en estimant que la Chine « flirtait avec le danger ». Washington « joue avec le feu », a rétorqué Pékin.
En attendant, la rencontre du chef du Pentagone, Lloyd Austin, a rencontré avec son homologue chinois, Wei Fenghe, ce 10 juin, en marge du Shangri-La Dialogue, organisé tous les ans à Singapour [sauf lors de la pandémie de covid-19, ndlr], allait être l’occasion de mettre les choses au clair et, pour le responsable américain, de rappeler la volonté des États-Unis de « maintenir un environnement sécuritaire régional ouvert, inclusif et fondé sur les règles » et de demander à Pékin de « s’abstenir » de toute action « destabilisatrice » envers Taïwan.
Seulement, cet échange aura marqué un changement de ton de la part de Pékin. En effet, selon le compte-rendu qu’en a fait le ministère chinois de la Défense, M. Wei a prévenu que « l’armée chinoise n’hésitera pas un instant à déclencher une guerre, quel qu’en soit le coût » si jamais « quelqu’un osait séparer Taïwan de la Chine ». Et d’insister : Pékin « brisera en mille morceaux » toute tentative d’indépendance de l’île.
Avec de tel propos, la Chine va plus loin que la Russie, qui évite de parler de « guerre » pour évoquer son invasion de l’Ukraine, qualifiant celle-ci « d’opération spéciale ».
Justement, ces deux pays n’ont cessé d’approfondir leurs relations, malgré des intérêts pouvant sembler divergents. « Les systèmes politiques russe et chinois se ressemblent de plus en plus, c’est un terreau propice à l’amitié. Et leur compétition commune avec la superpuissance mondiale américaine fait de cette amitié une nécessité », avait ainsi relevé Foreign Policy, en 2019. Et cette proximité s’affiche également dans le domaine militaire, comme en témoigne l’exercice effectué conjointement par leurs forces aériennes au-dessus des mers de Chine et du Japon, lors de la visite de M. Biden à Tokyo, le 24 mai.
La Chine prévient qu’elle n’hésitera pas à « déclencher une guerre » pour empêcher l’indépendance de Taïwan
par Laurent Lagneau · 10 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer1Jusqu’à présent, les autorités chinoises ont soigneusement évité de prononcer le mot « guerre » en évoquant Taïwan, pays qui, estiment-elles, a vocation à rejoindre le giron de la Chine.
Ainsi, en janvier 2019, le président chinois, Xi Jinping, avait affirmé que l’indépendance de l’île « ne pourrait conduire qu’à une impasse », tout en assurant que, à terme, la Chine serait « réunifiée ». Et d’ajouter : « Nous ne promettons pas de renoncer au recours à la force et nous nous réservons le droit de prendre toutes les mesures nécessaires ».
Puis, un an plus tard, le Premier ministre chinois, Li Keqiang, affirma que Pékin continuerait de s’opposer « résolument » à l’indépendance de Taïwan et d’encourager les habitants de l’île à promouvoir la réunification de la Chine ». Ce qui dénotait un léger glissement sémantique dans la mesure où contrairement aux discours précédents, il n’était plus question de « réunification pacifique ».
La même année, le général Li Zuocheng, chef du département d’état-major interarmées et membre de la commission militaire centrale, alla encore plus loin. « La collusion entre les forces indépendantistes de Taïwan et les forces étrangères constitue une grande et réaliste menace pour le développement pacifique des relations inter-détroit. […] Et si la possibilité d’une réunification pacifique échoue, l’Armée populaire de libération prendra, avec l’ensemble du pays – y compris le peuple de Taiwan – toutes les mesures nécessaires pour briser résolument tout complot ou action séparatiste », avait-il prévenu.
Depuis, la Chine a accentué sa pression militaire sur Taïwan, via notamment des exercices militaires et, surtout, des incursion répétées dans la zone d’intentification de défense aérienne [ADIZ] de l’île. Ainsi, en 2021, 969 incursions furent constatées [contre 380 un an plus tôt]. Et 470 autres l’ont été depuis depuis le début de cette année, la dernière en date ayant eu lieu le 30 mai dernier, avec une formation de 30 aéronefs, dont, pour la première fois, des chasseurs multi-rôles Su-35 « Flanker E » de fabrication russe.
Alors que les forces taïwanaises sont mises sous pression et que le menace d’une invasion de l’île semble se préciser, le président américain, Joe Biden, a récemment assuré que les États-Unis défendraient Taïwan si nécessaire, tout en estimant que la Chine « flirtait avec le danger ». Washington « joue avec le feu », a rétorqué Pékin.
En attendant, la rencontre du chef du Pentagone, Lloyd Austin, a rencontré avec son homologue chinois, Wei Fenghe, ce 10 juin, en marge du Shangri-La Dialogue, organisé tous les ans à Singapour [sauf lors de la pandémie de covid-19, ndlr], allait être l’occasion de mettre les choses au clair et, pour le responsable américain, de rappeler la volonté des États-Unis de « maintenir un environnement sécuritaire régional ouvert, inclusif et fondé sur les règles » et de demander à Pékin de « s’abstenir » de toute action « destabilisatrice » envers Taïwan.
Seulement, cet échange aura marqué un changement de ton de la part de Pékin. En effet, selon le compte-rendu qu’en a fait le ministère chinois de la Défense, M. Wei a prévenu que « l’armée chinoise n’hésitera pas un instant à déclencher une guerre, quel qu’en soit le coût » si jamais « quelqu’un osait séparer Taïwan de la Chine ». Et d’insister : Pékin « brisera en mille morceaux » toute tentative d’indépendance de l’île.
Avec de tel propos, la Chine va plus loin que la Russie, qui évite de parler de « guerre » pour évoquer son invasion de l’Ukraine, qualifiant celle-ci « d’opération spéciale ».
Justement, ces deux pays n’ont cessé d’approfondir leurs relations, malgré des intérêts pouvant sembler divergents. « Les systèmes politiques russe et chinois se ressemblent de plus en plus, c’est un terreau propice à l’amitié. Et leur compétition commune avec la superpuissance mondiale américaine fait de cette amitié une nécessité », avait ainsi relevé Foreign Policy, en 2019. Et cette proximité s’affiche également dans le domaine militaire, comme en témoigne l’exercice effectué conjointement par leurs forces aériennes au-dessus des mers de Chine et du Japon, lors de la visite de M. Biden à Tokyo, le 24 mai.
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Ainsi, en janvier 2019, le président chinois, Xi Jinping, avait affirmé que l’indépendance de l’île « ne pourrait conduire qu’à une impasse », tout en assurant que, à terme, la Chine serait « réunifiée ». Et d’ajouter : « Nous ne promettons pas de renoncer au recours à la force et nous nous réservons le droit de prendre toutes les mesures nécessaires ».
Puis, un an plus tard, le Premier ministre chinois, Li Keqiang, affirma que Pékin continuerait de s’opposer « résolument » à l’indépendance de Taïwan et d’encourager les habitants de l’île à promouvoir la réunification de la Chine ». Ce qui dénotait un léger glissement sémantique dans la mesure où contrairement aux discours précédents, il n’était plus question de « réunification pacifique ».
La même année, le général Li Zuocheng, chef du département d’état-major interarmées et membre de la commission militaire centrale, alla encore plus loin. « La collusion entre les forces indépendantistes de Taïwan et les forces étrangères constitue une grande et réaliste menace pour le développement pacifique des relations inter-détroit. […] Et si la possibilité d’une réunification pacifique échoue, l’Armée populaire de libération prendra, avec l’ensemble du pays – y compris le peuple de Taiwan – toutes les mesures nécessaires pour briser résolument tout complot ou action séparatiste », avait-il prévenu.
Depuis, la Chine a accentué sa pression militaire sur Taïwan, via notamment des exercices militaires et, surtout, des incursion répétées dans la zone d’intentification de défense aérienne [ADIZ] de l’île. Ainsi, en 2021, 969 incursions furent constatées [contre 380 un an plus tôt]. Et 470 autres l’ont été depuis depuis le début de cette année, la dernière en date ayant eu lieu le 30 mai dernier, avec une formation de 30 aéronefs, dont, pour la première fois, des chasseurs multi-rôles Su-35 « Flanker E » de fabrication russe.
Alors que les forces taïwanaises sont mises sous pression et que le menace d’une invasion de l’île semble se préciser, le président américain, Joe Biden, a récemment assuré que les États-Unis défendraient Taïwan si nécessaire, tout en estimant que la Chine « flirtait avec le danger ». Washington « joue avec le feu », a rétorqué Pékin.
En attendant, la rencontre du chef du Pentagone, Lloyd Austin, a rencontré avec son homologue chinois, Wei Fenghe, ce 10 juin, en marge du Shangri-La Dialogue, organisé tous les ans à Singapour [sauf lors de la pandémie de covid-19, ndlr], allait être l’occasion de mettre les choses au clair et, pour le responsable américain, de rappeler la volonté des États-Unis de « maintenir un environnement sécuritaire régional ouvert, inclusif et fondé sur les règles » et de demander à Pékin de « s’abstenir » de toute action « destabilisatrice » envers Taïwan.
Seulement, cet échange aura marqué un changement de ton de la part de Pékin. En effet, selon le compte-rendu qu’en a fait le ministère chinois de la Défense, M. Wei a prévenu que « l’armée chinoise n’hésitera pas un instant à déclencher une guerre, quel qu’en soit le coût » si jamais « quelqu’un osait séparer Taïwan de la Chine ». Et d’insister : Pékin « brisera en mille morceaux » toute tentative d’indépendance de l’île.
Avec de tel propos, la Chine va plus loin que la Russie, qui évite de parler de « guerre » pour évoquer son invasion de l’Ukraine, qualifiant celle-ci « d’opération spéciale ».
Justement, ces deux pays n’ont cessé d’approfondir leurs relations, malgré des intérêts pouvant sembler divergents. « Les systèmes politiques russe et chinois se ressemblent de plus en plus, c’est un terreau propice à l’amitié. Et leur compétition commune avec la superpuissance mondiale américaine fait de cette amitié une nécessité », avait ainsi relevé Foreign Policy, en 2019. Et cette proximité s’affiche également dans le domaine militaire, comme en témoigne l’exercice effectué conjointement par leurs forces aériennes au-dessus des mers de Chine et du Japon, lors de la visite de M. Biden à Tokyo, le 24 mai.
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Ainsi, en janvier 2019, le président chinois, Xi Jinping, avait affirmé que l’indépendance de l’île « ne pourrait conduire qu’à une impasse », tout en assurant que, à terme, la Chine serait « réunifiée ». Et d’ajouter : « Nous ne promettons pas de renoncer au recours à la force et nous nous réservons le droit de prendre toutes les mesures nécessaires ».
Puis, un an plus tard, le Premier ministre chinois, Li Keqiang, affirma que Pékin continuerait de s’opposer « résolument » à l’indépendance de Taïwan et d’encourager les habitants de l’île à promouvoir la réunification de la Chine ». Ce qui dénotait un léger glissement sémantique dans la mesure où contrairement aux discours précédents, il n’était plus question de « réunification pacifique ».
La même année, le général Li Zuocheng, chef du département d’état-major interarmées et membre de la commission militaire centrale, alla encore plus loin. « La collusion entre les forces indépendantistes de Taïwan et les forces étrangères constitue une grande et réaliste menace pour le développement pacifique des relations inter-détroit. […] Et si la possibilité d’une réunification pacifique échoue, l’Armée populaire de libération prendra, avec l’ensemble du pays – y compris le peuple de Taiwan – toutes les mesures nécessaires pour briser résolument tout complot ou action séparatiste », avait-il prévenu.
Depuis, la Chine a accentué sa pression militaire sur Taïwan, via notamment des exercices militaires et, surtout, des incursion répétées dans la zone d’intentification de défense aérienne [ADIZ] de l’île. Ainsi, en 2021, 969 incursions furent constatées [contre 380 un an plus tôt]. Et 470 autres l’ont été depuis depuis le début de cette année, la dernière en date ayant eu lieu le 30 mai dernier, avec une formation de 30 aéronefs, dont, pour la première fois, des chasseurs multi-rôles Su-35 « Flanker E » de fabrication russe.
Alors que les forces taïwanaises sont mises sous pression et que le menace d’une invasion de l’île semble se préciser, le président américain, Joe Biden, a récemment assuré que les États-Unis défendraient Taïwan si nécessaire, tout en estimant que la Chine « flirtait avec le danger ». Washington « joue avec le feu », a rétorqué Pékin.
En attendant, la rencontre du chef du Pentagone, Lloyd Austin, a rencontré avec son homologue chinois, Wei Fenghe, ce 10 juin, en marge du Shangri-La Dialogue, organisé tous les ans à Singapour [sauf lors de la pandémie de covid-19, ndlr], allait être l’occasion de mettre les choses au clair et, pour le responsable américain, de rappeler la volonté des États-Unis de « maintenir un environnement sécuritaire régional ouvert, inclusif et fondé sur les règles » et de demander à Pékin de « s’abstenir » de toute action « destabilisatrice » envers Taïwan.
Seulement, cet échange aura marqué un changement de ton de la part de Pékin. En effet, selon le compte-rendu qu’en a fait le ministère chinois de la Défense, M. Wei a prévenu que « l’armée chinoise n’hésitera pas un instant à déclencher une guerre, quel qu’en soit le coût » si jamais « quelqu’un osait séparer Taïwan de la Chine ». Et d’insister : Pékin « brisera en mille morceaux » toute tentative d’indépendance de l’île.
Avec de tel propos, la Chine va plus loin que la Russie, qui évite de parler de « guerre » pour évoquer son invasion de l’Ukraine, qualifiant celle-ci « d’opération spéciale ».
Justement, ces deux pays n’ont cessé d’approfondir leurs relations, malgré des intérêts pouvant sembler divergents. « Les systèmes politiques russe et chinois se ressemblent de plus en plus, c’est un terreau propice à l’amitié. Et leur compétition commune avec la superpuissance mondiale américaine fait de cette amitié une nécessité », avait ainsi relevé Foreign Policy, en 2019. Et cette proximité s’affiche également dans le domaine militaire, comme en témoigne l’exercice effectué conjointement par leurs forces aériennes au-dessus des mers de Chine et du Japon, lors de la visite de M. Biden à Tokyo, le 24 mai.
avait ainsi relevé BBC
Grenfell Tower fire: How music helps young people cope
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Kids on the Green was originally set up as an emergency response to the 2017 Grenfell Tower fire, which left 72 people dead.
Five years on, it has developed into a community service that allows young people to gain art qualifications, develop their skills and improve their wellbeing.
Many of those involved were impacted by the disaster and say Kids on the Green is "a second family" to them.
Video by Gem O'Reilly
France24 - World
'Filled with garbage': Kathmandu chokes as trash piles up
Issued on: 09/06/2022 - 17:34
Sam BALL
For weeks, rubbish has been left to rot in the streets of Nepal's capital Kathmandu and now the stench of garbage is getting too much to bear for some locals and tourists. The problem comes after protests by villagers living next to a nearby landfill, who have barricaded roads to prevent garbage trucks getting through.
Opex 360
Un mystérieux avion civil a traversé l’espace aérien de six pays membres de l’Otan sans autorisation [MàJ]
par Laurent Lagneau · 10 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 8 juin, un bimoteur civil de type Piper Aztec, immatriculé LY-LOO, a décollé de Lituanie sans la moindre autorisation. Puis, ayant survolé la Pologne et la Slovaquie avec son transpondeur éteint, il a atterri à l’aérodrone de Hajdúszoboszló, situé à quelques dizaines de kilomètres de Debrecen, dans l’est de la Hongrie. Là, deux hommes en sont sortis, ont menacé le gardien du site et rapidement fait le plein de l’appareil pour repartir dans la foulée, avant l’arrivée de la police.
Par la suite, le Piper Aztec a fini par être intercepté par deux JAS-39 Gripen de la force aérienne hongroise, laquelle a été alertée par le Centre d’opérations aériennes conjointes de l’Otan. Les occupants de l’appareil n’ont répondu ni aux appels radio, ni aux signaux visuels.
Les JAS-39 hongrois ont accompagné le bimoteur jusqu’à ce que deux F-16 américains, alors en patrouille, le prennent en charge à la hauteur d’Oradea, en Roumanie. Puis, deux F-16 de la force aérienne roumaine en pris le relai jusqu’à Turnu Severin. Là encore, à aucun moment l’équipage de l’appareil n’a répondu aux sollicitations par radio et aux signaux visuels.
Puis celui-ci a pris la direction de la Serbie, puis celle de la Bulgarie. En raison des conditions météorologiques, aucun avion de chasse bulgare n’est allé l’intercepter, Sofia ayant expliqué que les conditions météorologiques étaient trop mauvaises… et que, de toute façon, l’intrus « n’a été considéré à aucun moment comme une menace ». En outre, le ministre bulgare de la Défense, Dragomir Zakov, a fait valoir qu’il « volait à très basse altitude et à faible vitesse, ce qui rend difficile l’interception par les chasseurs ».
En tout cas, et après avoir quitté l’espace aérien serbe, le Piper Aztec aurait a priori fait une escale dans les environs de Vidin pour se ravitailler, avant de mettre le cap vers la mer Noire… Qu’il n’a pas pu atteindre puisqu’il a été retrouvé sur l’aérodrome désaffecté de Targovishte, dans le nord-est de la Bulgarie. Une caméra aurait été retrouvée à son bord, d’après les médias locaux. Quant à ses occupants, ils se sont volatilisés dans la nature.
Le Piper Aztec en question appartient à un ancien officier lituanien, qui l’avait mis en vente en janvier dernier. « Il n’est plus utilisé depuis 2015 . Cependant il marche bien. L’année dernière, il a été déplacé d’une ville à une autre donc il vole », a-t-il commenté dans son annonce. L’appareil, construit en 1962, serait basé à Panevezys.
En attendant, cette affaire est pleine de mystères… Pourquoi cet avion, sans plan de vol, n’a-t-il pas été repéré dès son entrée dans l’espace aérien de la Pologne, surtout dans le contexte actuel? Et pourquoi a-t-il été intercepté tardivement? Pourquoi n’a-t-il pas été forcé à atterrir? Quel était le but de son périple? Qui était aux commande? L’enquête ouverte par le minstère bulgare de l’Intérieur permettra sans doute de répondre à toutes ces questions.
MàJ – 1 / 10.06.2022 – 18h30
– Le propriéraire du Piper Aztec, Bronius Zaronskis, a déclaré avoir vendu son avion à trois hommes, la semaine passée. « Ce n’étaient pas des Lituaniens. Je ne peux pas dire de quel pays ils venaient, peut-être des Ukrainiens, peut-être des Roumains ou des Bulgares. J’ai communiqué avec un homme en russe. Je ne connais pas les noms de ces hommes », a-t-il dit. Et d’ajouter : « Je l’ai vendu et j’ai dit au revoir à cet avion. J’ai essayé de le vendre pendant des années. Je n’avais nulle part où le garder, donc je suis content qu’ils l’aient acheté ».
– Le Piper Aztec n’était plus immatriculé en Lituanie
Photo : Chris Lofting – , GFDL 1.2
Un mystérieux avion civil a traversé l’espace aérien de six pays membres de l’Otan sans autorisation [MàJ]
par Laurent Lagneau · 10 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 8 juin, un bimoteur civil de type Piper Aztec, immatriculé LY-LOO, a décollé de Lituanie sans la moindre autorisation. Puis, ayant survolé la Pologne et la Slovaquie avec son transpondeur éteint, il a atterri à l’aérodrone de Hajdúszoboszló, situé à quelques dizaines de kilomètres de Debrecen, dans l’est de la Hongrie. Là, deux hommes en sont sortis, ont menacé le gardien du site et rapidement fait le plein de l’appareil pour repartir dans la foulée, avant l’arrivée de la police.
Par la suite, le Piper Aztec a fini par être intercepté par deux JAS-39 Gripen de la force aérienne hongroise, laquelle a été alertée par le Centre d’opérations aériennes conjointes de l’Otan. Les occupants de l’appareil n’ont répondu ni aux appels radio, ni aux signaux visuels.
Les JAS-39 hongrois ont accompagné le bimoteur jusqu’à ce que deux F-16 américains, alors en patrouille, le prennent en charge à la hauteur d’Oradea, en Roumanie. Puis, deux F-16 de la force aérienne roumaine en pris le relai jusqu’à Turnu Severin. Là encore, à aucun moment l’équipage de l’appareil n’a répondu aux sollicitations par radio et aux signaux visuels.
Puis celui-ci a pris la direction de la Serbie, puis celle de la Bulgarie. En raison des conditions météorologiques, aucun avion de chasse bulgare n’est allé l’intercepter, Sofia ayant expliqué que les conditions météorologiques étaient trop mauvaises… et que, de toute façon, l’intrus « n’a été considéré à aucun moment comme une menace ». En outre, le ministre bulgare de la Défense, Dragomir Zakov, a fait valoir qu’il « volait à très basse altitude et à faible vitesse, ce qui rend difficile l’interception par les chasseurs ».
En tout cas, et après avoir quitté l’espace aérien serbe, le Piper Aztec aurait a priori fait une escale dans les environs de Vidin pour se ravitailler, avant de mettre le cap vers la mer Noire… Qu’il n’a pas pu atteindre puisqu’il a été retrouvé sur l’aérodrome désaffecté de Targovishte, dans le nord-est de la Bulgarie. Une caméra aurait été retrouvée à son bord, d’après les médias locaux. Quant à ses occupants, ils se sont volatilisés dans la nature.
Le Piper Aztec en question appartient à un ancien officier lituanien, qui l’avait mis en vente en janvier dernier. « Il n’est plus utilisé depuis 2015 . Cependant il marche bien. L’année dernière, il a été déplacé d’une ville à une autre donc il vole », a-t-il commenté dans son annonce. L’appareil, construit en 1962, serait basé à Panevezys.
En attendant, cette affaire est pleine de mystères… Pourquoi cet avion, sans plan de vol, n’a-t-il pas été repéré dès son entrée dans l’espace aérien de la Pologne, surtout dans le contexte actuel? Et pourquoi a-t-il été intercepté tardivement? Pourquoi n’a-t-il pas été forcé à atterrir? Quel était le but de son périple? Qui était aux commande? L’enquête ouverte par le minstère bulgare de l’Intérieur permettra sans doute de répondre à toutes ces questions.
MàJ – 1 / 10.06.2022 – 18h30
– Le propriéraire du Piper Aztec, Bronius Zaronskis, a déclaré avoir vendu son avion à trois hommes, la semaine passée. « Ce n’étaient pas des Lituaniens. Je ne peux pas dire de quel pays ils venaient, peut-être des Ukrainiens, peut-être des Roumains ou des Bulgares. J’ai communiqué avec un homme en russe. Je ne connais pas les noms de ces hommes », a-t-il dit. Et d’ajouter : « Je l’ai vendu et j’ai dit au revoir à cet avion. J’ai essayé de le vendre pendant des années. Je n’avais nulle part où le garder, donc je suis content qu’ils l’aient acheté ».
– Le Piper Aztec n’était plus immatriculé en Lituanie
Photo : Chris Lofting – , GFDL 1.2
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Par la suite, le Piper Aztec a fini par être intercepté par deux JAS-39 Gripen de la force aérienne hongroise, laquelle a été alertée par le Centre d’opérations aériennes conjointes de l’Otan. Les occupants de l’appareil n’ont répondu ni aux appels radio, ni aux signaux visuels.
Les JAS-39 hongrois ont accompagné le bimoteur jusqu’à ce que deux F-16 américains, alors en patrouille, le prennent en charge à la hauteur d’Oradea, en Roumanie. Puis, deux F-16 de la force aérienne roumaine en pris le relai jusqu’à Turnu Severin. Là encore, à aucun moment l’équipage de l’appareil n’a répondu aux sollicitations par radio et aux signaux visuels.
Puis celui-ci a pris la direction de la Serbie, puis celle de la Bulgarie. En raison des conditions météorologiques, aucun avion de chasse bulgare n’est allé l’intercepter, Sofia ayant expliqué que les conditions météorologiques étaient trop mauvaises… et que, de toute façon, l’intrus « n’a été considéré à aucun moment comme une menace ». En outre, le ministre bulgare de la Défense, Dragomir Zakov, a fait valoir qu’il « volait à très basse altitude et à faible vitesse, ce qui rend difficile l’interception par les chasseurs ».
En tout cas, et après avoir quitté l’espace aérien serbe, le Piper Aztec aurait a priori fait une escale dans les environs de Vidin pour se ravitailler, avant de mettre le cap vers la mer Noire… Qu’il n’a pas pu atteindre puisqu’il a été retrouvé sur l’aérodrome désaffecté de Targovishte, dans le nord-est de la Bulgarie. Une caméra aurait été retrouvée à son bord, d’après les médias locaux. Quant à ses occupants, ils se sont volatilisés dans la nature.
Le Piper Aztec en question appartient à un ancien officier lituanien, qui l’avait mis en vente en janvier dernier. « Il n’est plus utilisé depuis 2015 . Cependant il marche bien. L’année dernière, il a été déplacé d’une ville à une autre donc il vole », a-t-il commenté dans son annonce. L’appareil, construit en 1962, serait basé à Panevezys.
En attendant, cette affaire est pleine de mystères… Pourquoi cet avion, sans plan de vol, n’a-t-il pas été repéré dès son entrée dans l’espace aérien de la Pologne, surtout dans le contexte actuel? Et pourquoi a-t-il été intercepté tardivement? Pourquoi n’a-t-il pas été forcé à atterrir? Quel était le but de son périple? Qui était aux commande? L’enquête ouverte par le minstère bulgare de l’Intérieur permettra sans doute de répondre à toutes ces questions.
MàJ – 1 / 10.06.2022 – 18h30
– Le propriéraire du Piper Aztec, Bronius Zaronskis, a déclaré avoir vendu son avion à trois hommes, la semaine passée. « Ce n’étaient pas des Lituaniens. Je ne peux pas dire de quel pays ils venaient, peut-être des Ukrainiens, peut-être des Roumains ou des Bulgares. J’ai communiqué avec un homme en russe. Je ne connais pas les noms de ces hommes », a-t-il dit. Et d’ajouter : « Je l’ai vendu et j’ai dit au revoir à cet avion. J’ai essayé de le vendre pendant des années. Je n’avais nulle part où le garder, donc je suis content qu’ils l’aient acheté ».
– Le Piper Aztec n’était plus immatriculé en Lituanie
Photo : Chris Lofting – , GFDL 1.2
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Par la suite, le Piper Aztec a fini par être intercepté par deux JAS-39 Gripen de la force aérienne hongroise, laquelle a été alertée par le Centre d’opérations aériennes conjointes de l’Otan. Les occupants de l’appareil n’ont répondu ni aux appels radio, ni aux signaux visuels.
Les JAS-39 hongrois ont accompagné le bimoteur jusqu’à ce que deux F-16 américains, alors en patrouille, le prennent en charge à la hauteur d’Oradea, en Roumanie. Puis, deux F-16 de la force aérienne roumaine en pris le relai jusqu’à Turnu Severin. Là encore, à aucun moment l’équipage de l’appareil n’a répondu aux sollicitations par radio et aux signaux visuels.
Puis celui-ci a pris la direction de la Serbie, puis celle de la Bulgarie. En raison des conditions météorologiques, aucun avion de chasse bulgare n’est allé l’intercepter, Sofia ayant expliqué que les conditions météorologiques étaient trop mauvaises… et que, de toute façon, l’intrus « n’a été considéré à aucun moment comme une menace ». En outre, le ministre bulgare de la Défense, Dragomir Zakov, a fait valoir qu’il « volait à très basse altitude et à faible vitesse, ce qui rend difficile l’interception par les chasseurs ».
En tout cas, et après avoir quitté l’espace aérien serbe, le Piper Aztec aurait a priori fait une escale dans les environs de Vidin pour se ravitailler, avant de mettre le cap vers la mer Noire… Qu’il n’a pas pu atteindre puisqu’il a été retrouvé sur l’aérodrome désaffecté de Targovishte, dans le nord-est de la Bulgarie. Une caméra aurait été retrouvée à son bord, d’après les médias locaux. Quant à ses occupants, ils se sont volatilisés dans la nature.
Le Piper Aztec en question appartient à un ancien officier lituanien, qui l’avait mis en vente en janvier dernier. « Il n’est plus utilisé depuis 2015 . Cependant il marche bien. L’année dernière, il a été déplacé d’une ville à une autre donc il vole », a-t-il commenté dans son annonce. L’appareil, construit en 1962, serait basé à Panevezys.
mis en venteEn attendant, cette affaire est pleine de mystères… Pourquoi cet avion, sans plan de vol, n’a-t-il pas été repéré dès son entrée dans l’espace aérien de la Pologne, surtout dans le contexte actuel? Et pourquoi a-t-il été intercepté tardivement? Pourquoi n’a-t-il pas été forcé à atterrir? Quel était le but de son périple? Qui était aux commande? L’enquête ouverte par le minstère bulgare de l’Intérieur permettra sans doute de répondre à toutes ces questions.
MàJ – 1 / 10.06.2022 – 18h30
MàJ – 1 / 10.06.2022 – 18h30MàJ – 1 / 10.06.2022 – 18h30– Le propriéraire du Piper Aztec, Bronius Zaronskis, a déclaré avoir vendu son avion à trois hommes, la semaine passée. « Ce n’étaient pas des Lituaniens. Je ne peux pas dire de quel pays ils venaient, peut-être des Ukrainiens, peut-être des Roumains ou des Bulgares. J’ai communiqué avec un homme en russe. Je ne connais pas les noms de ces hommes », a-t-il dit. Et d’ajouter : « Je l’ai vendu et j’ai dit au revoir à cet avion. J’ai essayé de le vendre pendant des années. Je n’avais nulle part où le garder, donc je suis content qu’ils l’aient acheté ».
– Le Piper Aztec n’était plus immatriculé en Lituanie
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Chris LoftingGFDL 1.2 New York Times - World
Recording India’s Linguistic Riches as Leaders Push Hindi as Nation’s Tongue
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Ganesh Devy has spent decades documenting India’s hundreds of distinct languages. Up next: a 12,000-year history of India he hopes will help counter the government’s Hindu-first campaign.
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By Sameer Yasir
DHARWAD, India — The task was gargantuan: assembling a team of more than 3,500 language specialists, academics and enthusiastic amateurs to determine just how many distinct languages still exist in India, a country of stunning linguistic diversity.
Ganesh Narayan Devy has been obsessed with that question since, as a young scholar of literature, he came across a linguistic census from 1971 that listed 108 mother tongues spoken by Indians. At the end of the report, at No. 109, it said “all others.”
“I wondered what ‘all others’ could be,” he said.
It turns out to be a huge number: His team’s survey, perhaps the most exhaustive such effort ever in India, has researched 780 languages currently being used in the country, with hundreds more left to be studied.
India’s Constitution, in contrast, lists 22 languages, and the last government census in 2011 named 121 “major” languages with 10,000 speakers or more.
Mr. Devy’s findings, which he has been gradually publishing in a series of scholarly volumes, come at a sensitive time, as the government of Prime Minister Narendra Modi is pushing to adopt Hindi as the national language, part of its broader Hindu-first vision for India.
As his language research is being rolled out, Mr. Devy has immersed himself in a new project that takes on what is perhaps an even bigger and more contentious issue in India’s culture wars: the country’s long history.
His “The Origins of Indian Civilization and Histories of India” aims to trace the trajectory of the entire subcontinent since the end of the last ice age, some 12,000 years ago. He has recruited 80 historians from around the world to work with him.
The ambitious work is intended as a rejoinder to the campaign by India’s governing party to rewrite the nation’s history books, including by excising sections on Muslim rulers and changing the Muslim names for places.
“History is being taught to spread political bigotry in this country,” Mr. Devy said. “Someone needed to show a mirror to the ruling class.”
His passions for both India’s languages and the advent and course of its civilization converge in his work with India’s vast population of long-oppressed Adivasis, or “original people.”
Adivasi is an umbrella term for Indigenous groups in India, covering a population of more than 100 million people, with a tremendous diversity in ethnicities, culture, languages and even language families.
Many of these languages have already died, or are fast disappearing. And when a language goes extinct, it’s not only words that are lost.
Language is the way, Mr. Devy said, that a community constructs its ideas of time and space. People who abandon their first language to take on another often lose this distinct perspective along with it, he said.
“The world may be one scene out there, but the language constructs it in a unique way,” he said. “So this unique worldview is lost.”
For decades, India has been hemorrhaging languages, having lost over 300 since independence in 1947, Mr. Devy said, with many more on the verge of disappearing as the number of speakers drops below 10,000.
Conducting his research for the People’s Linguistic Survey of India, Mr. Devy said, was like walking into a graveyard littered with corpses.
He described how a woman of the Boa tribe on the Andaman Islands who died in 2010 would, during her final years, “speak a lot with birds because there was no one around to speak her language.”
His research, which received no government funding, has been published in 50 of what will ultimately comprise close to 100 volumes. The books capture a language’s history, samples of songs and stories, and important terms. He started the project with his own savings; the Tata Trusts, an Indian philanthropic organization, has since contributed about $100,000.
His linguistic research has taken him all across India, from the Himalayas where he said he thought the cold would kill him, to hill tribes living in jungles. And sometimes his research has challenged his own worldview.
“While collecting songs from the Banjara community, they insisted that I must honor them by accepting the gift they give me,” Mr. Devy said, referring to a community of nomadic traders. “The highest respect is expressed among them by asking the guest to eat the ear of a roasted goat. I had to accept it, despite being a vegetarian for decades.”
Many of the 3,500 people who have contributed to the language project are amateur scholars who share Mr. Devy’s obsession.
In Orissa State, where he was collecting language samples from tribal areas, a driver employed in a government office had made it a habit to jot down new or strange words he heard from people in villages. “He had done it for all his working life,” Mr. Devy said, “without knowing if his ‘research’ ever would be of any use. He gave away his entire notebook to me, his treasure trove.”
While Hindi is India’s most widely spoken native language, Mr. Devy said the current government inflates the total, with what he said are nearly 50 separate languages counted under the “Hindi” banner.
“Bhojpuri — spoken by more than 50 million, with its own cinema, theater, literature, vocabulary and style — is shown as ‘Hindi,’” he said.
Amit Shah, India’s powerful home minister, has often promoted the idea of using Hindi to replace English as the de facto national language of communication.
“If there is one language that has the ability to string the nation together in unity, it is the Hindi language,” Mr. Shah said in 2019.
India’s Constitution designates both Hindi and English as official languages for government business, but it’s not compulsory to teach Hindi in public schools in some states, and many millions of Indians do not speak the language.
The government wants to change that.
“Time has come to make the official language an important part of the unity of the country,” Mr. Shah said in April, staking out a stance that generates resentment among Indians who do not speak Hindi.
Mr. Devy suggested the government’s efforts could backfire.
“Whenever there is a war on your mother tongue, there is division — and identity becomes strong,” he said.
Many Hindus, Mr. Devy noted, do not speak Hindi as their first language. “People in the south do not look at Hinduism as being Hindi-based,” he said. “Far from it, they think the tolerant version of Hinduism that they developed through the centuries is the more authentic Hinduism.”
Mr. Devy was born in 1950, in Bhor, a small village in Maharashtra State. When he was 10 his father went bankrupt, forcing his son to start working at 15.
Among other jobs, he worked in a mine in the coastal state of Goa. To improve his language skills, he recalled, he read 300 pages of English-language books daily.
He eventually earned a master’s degree in English literature and wrote his Ph.D. thesis on Sri Aurobindo, a nationalist pioneer in India.
After teaching English for 16 years at the university level, he quit in 1996 and soon moved to a village in Gujarat State that is home to many Indigenous tribes. There, he set up the Adivasi Academy, which has a multilingual school, a health center and a library of over 60,000 books, including a section devoted to tribal archives.
Mr. Devy has long been active in social justice causes, and recently coordinated several peaceful protests against a new citizenship law that critics say is unconstitutional because it discriminates based on religion, chipping away at the state’s secular foundation.
In 2015, dozens of authors and poets castigated the Modi government over the killing of Malleshappa Madivalappa Kalburgi, a critic of idol worship who spoke out against deadly attacks by right-wing Hindu mobs against Muslims, and who was himself shot dead by gunmen.
When India’s prestigious National Academy of Letters failed to speak out against the killing, Mr. Devy returned its award — India’s highest literary honor — given to him in 1992 for his critically acclaimed book “After Amnesia.”
“They can kill me, too,” Mr. Devy said, adding, “I am ready to die, but I will not stop.”
For all his social activism, his life’s work remains India’s languages and history.
In his research, he found dozens of secret languages spoken by tribal communities as a way to keep their communications from prying ears, including researchers eager to decode the mystery.
He has discovered a form of Portuguese spoken in dozens of Indian villages in coastal areas. In the Himalayan state of Himachal Pradesh, there are 16 languages that, combined, have 200 words for snow, including one for “snow falling when the moon is up.”
Recording the rich tapestry of India’s languages, Mr. Devy is convinced, has a role to play in keeping India a multicultural state, as it has been for millennia.
So does telling a comprehensive history that emphasizes evidence over ideology.
“We will restore every bit of history that they are destroying,” he said. “It will take time, but we will win.”
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L'Humanité
Gaia dévoile la Voie lactée comme on ne l’a jamais vue
Pierre ChaillanLa nouvelle carte détaillée de la Voie lactée est présentée ce lundi par la mission Gaia, dont le dispositif de télescope spatial dresse une nouvelle version riche d’informations sur près de deux milliards d’astres. « Gaia scanne le ciel et ramasse tout ce qu’il voit », résume l’astronome Misha Haywood, de l’Observatoire de Paris-PSL. Plus qu’une simple carte, ses deux télescopes associés à un capteur photographique de 1 milliard de pixels, trois instruments d’astrométrie, photométrie et spectroscopie, interprètent tous les signaux de lumière. Jusque-là, « nous avions une vue restreinte de la galaxie ». Pour « la première fois », nous disposons d’une « observation globale des positions de ce qui bouge dans le ciel », poursuit Misha Haywood. Très attendue par la communauté scientifique, la carte sera « le couteau suisse de l’astrophysique », se félicite l’astronome de l’Observatoire de la Côte d’Azur François Mignard, responsable de Gaia pour la France. Chacun pourra piocher dans les données dévoilées.
astrophysiqueastronomie BBC
Manchester bombing survivor climbs to Mount Kilimanjaro summit
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Martin Hibbert, who was paralysed from the waist down when a bomb was detonated at Manchester Arena following an Ariana Grande concert in 2017, has completed a charity climb up Mount Kilimanjaro.
Mr Hibbert had prepared to scale Africa's highest mountain for more than two years and used a specially-adapted wheelchair, raising funds for the Spinal Injuries Association.
France24 - World
'A little bit of panic': Thai railway market makes post-pandemic comeback
Issued on: 08/06/2022 - 17:47
Sam BALL
Along a 500-metre stretch of railway track near Bangkok, Thailand, lies one of the world's most unique – and hair-raising – markets. Stalls at the Mae Klong Railway Market are set up so close to the tracks that vendors and shoppers must scramble out of the way each time a train passes. After two hard years due to the Covid-19 pandemic the market is now starting to recover.
Valeurs Actuelles
Ukraine : devenons des ouvriers de paix
Les médias européens sont d’habitude prompts à reprendre les déclarations du pape François. Quand celui-ci a déclaré au Corriere della Serra, le 3 mai 2022 : « C’est l’aboiement de l’Otan à la porte de la Russie qui a poussé le chef du Kremlin à mal réagir et à déclencher le conflit », personne n’a salué son propos. Il est pourtant frappé d’un sain réalisme : la Russie n’a pas attaqué l’Ukraine sans raison.
Il faut avoir l’aveuglement de quelques demi-experts pour tenter les explications hystériques qu’on lit partout : ivresse du pouvoir, solitude de la maladie, fanatisme slave. Frayant régulièrement avec une détestable haine du monde russe, ces diabolisations procèdent d’une paresse analytique effarante. Quand tout un pays mobilise ses forces armées, son économie, son appareil industriel dans une opération de cette ampleur, ce n’est ni par folie ni par dessein mégalomaniaque.
Les Russes jugent que le déversement massif et continu d’armements américains chez leurs voisins est un danger pour leur sécurité
Oui, les Russes ne supportent plus d’être environnés de nations dont les élites, les diplomaties et les dirigeants sont biberonnés à un atlantisme belliqueux. Oui, les Russes jugent que le déversement massif et continu d’armements américains chez leurs voisins est un danger pour leur sécurité. Longtemps, la Russie a souhaité parvenir à un rapprochement avec l’Europe de l’Ouest et a travaillé en ce sens. Il est désormais à craindre que Moscou ne se soucie plus de nos nations, les jugeant inféodées aux États-Unis et désormais incapables d’indépendance sur la scène internationale.
Une autre attitude de l’Europe aurait évité un divorce avec la Russie et certainement empêché cette guerre en Ukraine. L’Union européenne a dérapé à l’Est lors d’élargissements précipités et mal calculés. Au lieu de soutenir l’envergure des nations du monde latin, historiquement portées à l’universel, Bruxelles s’est rendu dépendant d’États que l’histoire condamne à regarder avec angoisse la Russie. Cette évolution pénalise énormément la France dont l’intérêt sera toujours de faire prospérer la fameuse “alliance de revers” avec la Russie.
Par ailleurs, l’Union européenne use de cette situation pour avancer son agenda idéologique. La technocratie bruxelloise fait pression en usant de l’outil fédéraliste pour justifier l’avènement d’un super-État européen. Cette manipulation des opinions publiques correspond à une véritable stratégie du choc, instrumentalisant l’émotion des opinions publiques pour pousser des réformes suicidaires pour la souveraineté de nos nations. L’effet d’entraînement des investissements communs démentiels, comme les 300 milliards proposés pour l’énergie, la volonté de centraliser nos commandes de gaz et d’électricité, la réforme du cadre financier pluriannuel, la création de nouvelles ressources propres sont autant de signaux catastrophiques. Pire, Bruxelles cherche à établir son haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité comme un véritable ministre des Affaires étrangères de l’Union, violant un des derniers éléments fondamentaux de notre souveraineté. Le slogan de la souveraineté européenne n’est pas seulement un contresens politique, il est une trahison de la volonté des peuples et de l’histoire des nations en vue de l’établissement d’une Europe a-nationale. Notre continent est toujours sorti dévasté de ces utopies impériales si contraires au génie de nos peuples.
La France est-elle cependant encore capable d’une politique étrangère ambitieuse ? Le quinquennat d’Emmanuel Macron a largement affaibli notre stature internationale. Chassés d’Afrique, éloignés du Levant, humiliés en Indo-Pacifique, nous sommes une force en déshérence. Pire, notre diplomatie est désormais soumise à toutes les modes idéologiques. Nous avons perdu cette voix forte qui nous permettait d’être le phare du monde non aligné. Puissance multipolaire par excellence, la France s’estompe à l’international alors que nous connaissons le crépuscule de l’hégémonie américaine.
Volodymyr Zelensky est un acteur. Il se joue de toutes les errances du monde occidental. Avec l’invasion russe de l’Ukraine, il a su rapidement tirer profit de l’aveuglement européen
Ce paradoxe est d’autant plus terrible qu’en 2015 nous étions encore un acteur de stabilisation en Europe orientale. Ce furent Angela Merkel et François Hollande qui réussirent à négocier les accords de Minsk, qui permirent de stopper le conflit né de l’obstination de l’Union européenne à couper Kiev de Moscou. Force est de constater qu’Emmanuel Macron n’a rien fait pour encourager l’application de cet accord. Il faut dire que Zelensky n’a jamais cherché à le respecter.
Volodymyr Zelensky est un acteur. Il se joue de toutes les errances du monde occidental. Avec l’invasion russe de l’Ukraine, il a su rapidement tirer profit de l’aveuglement européen. Plus personne pour se souvenir qu’il fermait les journaux, bloquait les télévisions, traînait ses opposants devant les tribunaux. Plus personne pour s’étonner que sa tournée des Parlements européens n’ait pas été amorcée avant la crise, afin de préserver la paix dans son pays.
L’illusionniste Zelensky a su émouvoir des capitales européennes qui sont prêtes au suicide économique et géopolitique pour lui plaire. La livraison d’armes en flux tendu à l’Ukraine n’est pas une opération humanitaire, ce n’est même pas une décision stratégique, c’est la création d’un nouveau foyer de crispation qui porte et portera un tort infini à la France et à l’Europe. Nous voyons bien d’ailleurs les drames engendrés par ces fixations en Irak, en Syrie et en Libye.
L’intérêt de la France n’est pas la victoire de la Russie ou de l’Ukraine dans le conflit qui les oppose. Notre intérêt, c’est le retour le plus rapide possible à la paix et à des relations normales avec la Russie. Cette évidence stratégique est aujourd’hui diabolisée par des esprits soucieux de vivre leur guerre d’Espagne par procuration. Cette évidence sera pourtant partagée par toujours plus de Français à mesure qu’ils subiront les effets économiques et sociaux catastrophiques de cette situation. D’ailleurs, les médias finiront peut-être par se lasser des exigences débordantes du président ukrainien.
Cessons d’aboyer à la porte de la Russie. Cessons de fabriquer des opposants d’opérette, des mouvements fantoches et des campagnes agressives contre Moscou. Nous n’avons rien à gagner à devenir les mercenaires d’un empire déclinant quand la Russie, la Chine, l’Inde, l’Argentine, le Brésil ou le Mexique rebattent les cartes de la mondialisation. Nous n’avons rien à gagner à faire durer la guerre en Ukraine. Vite, devenons des ouvriers de paix.
* Thierry Mariani est député européen.
Opex 360
Les forces norvégiennes vont rendre leurs hélicoptères NH-90 NFH à NHIndustries et exiger leur remboursement
par Laurent Lagneau · 10 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn janvier, et alors qu’elle était encore ministre des Armées, Florence Parly avait mis Airbus Helicopters devant ses responsabilités au sujet de la disponibilité des hélicoptères NH-90 NFH. En effet, à l’époque, seulement sept appareils étaient opérationnels sur les 27 en dotation au sein de la Marine nationale.
« J’attends […] de meilleurs résultats sur la disponibilité de cet hélicoptère et je continuerai à être très attentive à vos efforts en ce sens. Il en va de notre capacité à agir, mais aussi de l’image d’Airbus Helicopters dans un environnement que nous savons tous très concurrentiel », avait affirmé Mme Parly.
Selon la Direction de la maintenance aéronautique [DMAé], cette situation était notamment due à des retours chez l’industriel pour des mises à jour importantes des hélicoptères les plus anciens et à une « corrosion très importante ». Un problème connu de longue date pour avoir été fréquemment souligné par les chefs d’état-major de la Marine nationale lors de leurs auditions parlementaires.
Comme la Marine nationale, les forces norvégiennes ont aussi régulièrement déploré la faible disponibilité de leurs NH-90 NFH, utilisés pour la lutte anti-sous-marine et des missions relevant de la garde-côtière.
Selon un rapport publié en 2018, les NH-90 norvégiens ne pouvaient alors assurer qu’environ 40% des heures de vol prévues dans leur contrat opérationnel. « L’analyse montre que [cet hélicoptère] ne sera pas en mesure de répondre aux besoins des frégates et des garde-côtes », avait-il conclu. Et cette situation risquait même de s’aggraver. « Les six NH-90 que nous avons aujourd’hui doivent être renvoyés à l’usine pour des mises à niveau opérationnelles. Combiné avec d’autres défis d’entretien, cela réduira le temps de vol disponible dans les prochaines années », avait en effet avancé l’état-major norvégien.
Depuis, ce pronostic s’est vérifié. Et le ministère norvégien de la Défense vient de prendre une mesure radicale, en décidant de renvoyer les NH-90 NFH au consortium NHIndustries [formé par Airbus Helicopters, Leonardo et Fokker], tout en demandant un remboursement de cinq milliards de couronnes norvégiennes [soit environ 500 millions d’euros].
« Quel que soit le nombre d’heures de travail de nos techniciens, ou le nombre de pièces que nous commandons, il ne sera jamais possible de rendre les NH90 compatibles avec les exigences de nos forces armées », a justifié Bjørn Arild Gram lors d’une conférence de presse donnée ce 10 juin.
« Nous avons tenté à plusieurs reprises de résoudre les problèmes liés au NH90 en coopération avec NHI, mais plus de 20 ans après la signature du contrat, nous n’avons toujours pas d’hélicoptères capables d’accomplir les missions pour lesquelles ils ont été achetés, et sans que NHI soit en mesure de nous présenter des solutions réalistes », a déploré Gro Jære, la directrice de la Forsvarmateriell [FMA, l’équivalent norvégien de la DGA française, ndlr].
Le ministère norvégien de la Défense avait signé, en 2001, une commande de 14 NH-90 NFH pour les missions de sa garde-côtière et la lutte anti-sous-marine, avec des premières livraisons prévues en 2008. Or, à ce jour, précise-t-il, « seuls huit été livrés dans une configuration pleinement opérationnelle ». Et, ces dernières années, ajoute-t-il, ces appareils n’ont effectué, en moyenne, que 700 heures de vol par an contre les 3900 heures attendues.
Cette décision concernant les NH-90 NFH a été prise après un examen capacité assuré par la FMA et l’état-major norvégien. Examen qui a conclu qu’il ne serait « pas possible d’amener les performances et la disponibilité » de cet hélicoptère « à un niveau pouvant repondre aux exigences norvégiennes ». Et cela, « même avec des investissements financiers supplémentaires ».
La première conséquence de cette résiliation du contrat est que toutes les opétations impliquant des NH-90 norvégiens sont annulées… Alors que les besoins en matière de lutte anti-sous-marine n’ont sans doute jamais été aussi importants au regard du contexte actuel. Cela étant, il pourront été comblé en partie par les cinq avions de patrouille maritime P-8A Poseidon récemment livrés aux forces norvégiennes [la Luftforsvaret a reçu le cinquième exemplaire le 27 mai dernier, ndlr].
La seconde est qu’Oslo est désormais en quête d’un remplaçant. « La Norvège a toujours besoin d’hélicoptères maritimes et il est donc essentiel que nous commencions rapidement les préparatifs pour combler le vide capacitaire laissé par le NH90. Nous envisagerons plusieurs approches alternatives pour répondre à nos besoins opérationnels, mais nous devons être préparés au fait qu’il n’y aura pas de solutions faciles », a déclaré le ministre norvégien de la Défense.
Outre la Norvège, l’Australie a également l’intention de retirer du service les six NH-90 Taipan de la Royal Australian Navy. Ceux-ci devraient en principe être remplacés par 12 hélicoptères américains de type MH-60R « Seahawk », pour un montant évalué à environ 850 millions d’euros.
Les forces norvégiennes vont rendre leurs hélicoptères NH-90 NFH à NHIndustries et exiger leur remboursement
par Laurent Lagneau · 10 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerEn janvier, et alors qu’elle était encore ministre des Armées, Florence Parly avait mis Airbus Helicopters devant ses responsabilités au sujet de la disponibilité des hélicoptères NH-90 NFH. En effet, à l’époque, seulement sept appareils étaient opérationnels sur les 27 en dotation au sein de la Marine nationale.
« J’attends […] de meilleurs résultats sur la disponibilité de cet hélicoptère et je continuerai à être très attentive à vos efforts en ce sens. Il en va de notre capacité à agir, mais aussi de l’image d’Airbus Helicopters dans un environnement que nous savons tous très concurrentiel », avait affirmé Mme Parly.
Selon la Direction de la maintenance aéronautique [DMAé], cette situation était notamment due à des retours chez l’industriel pour des mises à jour importantes des hélicoptères les plus anciens et à une « corrosion très importante ». Un problème connu de longue date pour avoir été fréquemment souligné par les chefs d’état-major de la Marine nationale lors de leurs auditions parlementaires.
Comme la Marine nationale, les forces norvégiennes ont aussi régulièrement déploré la faible disponibilité de leurs NH-90 NFH, utilisés pour la lutte anti-sous-marine et des missions relevant de la garde-côtière.
Selon un rapport publié en 2018, les NH-90 norvégiens ne pouvaient alors assurer qu’environ 40% des heures de vol prévues dans leur contrat opérationnel. « L’analyse montre que [cet hélicoptère] ne sera pas en mesure de répondre aux besoins des frégates et des garde-côtes », avait-il conclu. Et cette situation risquait même de s’aggraver. « Les six NH-90 que nous avons aujourd’hui doivent être renvoyés à l’usine pour des mises à niveau opérationnelles. Combiné avec d’autres défis d’entretien, cela réduira le temps de vol disponible dans les prochaines années », avait en effet avancé l’état-major norvégien.
Depuis, ce pronostic s’est vérifié. Et le ministère norvégien de la Défense vient de prendre une mesure radicale, en décidant de renvoyer les NH-90 NFH au consortium NHIndustries [formé par Airbus Helicopters, Leonardo et Fokker], tout en demandant un remboursement de cinq milliards de couronnes norvégiennes [soit environ 500 millions d’euros].
« Quel que soit le nombre d’heures de travail de nos techniciens, ou le nombre de pièces que nous commandons, il ne sera jamais possible de rendre les NH90 compatibles avec les exigences de nos forces armées », a justifié Bjørn Arild Gram lors d’une conférence de presse donnée ce 10 juin.
« Nous avons tenté à plusieurs reprises de résoudre les problèmes liés au NH90 en coopération avec NHI, mais plus de 20 ans après la signature du contrat, nous n’avons toujours pas d’hélicoptères capables d’accomplir les missions pour lesquelles ils ont été achetés, et sans que NHI soit en mesure de nous présenter des solutions réalistes », a déploré Gro Jære, la directrice de la Forsvarmateriell [FMA, l’équivalent norvégien de la DGA française, ndlr].
Le ministère norvégien de la Défense avait signé, en 2001, une commande de 14 NH-90 NFH pour les missions de sa garde-côtière et la lutte anti-sous-marine, avec des premières livraisons prévues en 2008. Or, à ce jour, précise-t-il, « seuls huit été livrés dans une configuration pleinement opérationnelle ». Et, ces dernières années, ajoute-t-il, ces appareils n’ont effectué, en moyenne, que 700 heures de vol par an contre les 3900 heures attendues.
Cette décision concernant les NH-90 NFH a été prise après un examen capacité assuré par la FMA et l’état-major norvégien. Examen qui a conclu qu’il ne serait « pas possible d’amener les performances et la disponibilité » de cet hélicoptère « à un niveau pouvant repondre aux exigences norvégiennes ». Et cela, « même avec des investissements financiers supplémentaires ».
La première conséquence de cette résiliation du contrat est que toutes les opétations impliquant des NH-90 norvégiens sont annulées… Alors que les besoins en matière de lutte anti-sous-marine n’ont sans doute jamais été aussi importants au regard du contexte actuel. Cela étant, il pourront été comblé en partie par les cinq avions de patrouille maritime P-8A Poseidon récemment livrés aux forces norvégiennes [la Luftforsvaret a reçu le cinquième exemplaire le 27 mai dernier, ndlr].
La seconde est qu’Oslo est désormais en quête d’un remplaçant. « La Norvège a toujours besoin d’hélicoptères maritimes et il est donc essentiel que nous commencions rapidement les préparatifs pour combler le vide capacitaire laissé par le NH90. Nous envisagerons plusieurs approches alternatives pour répondre à nos besoins opérationnels, mais nous devons être préparés au fait qu’il n’y aura pas de solutions faciles », a déclaré le ministre norvégien de la Défense.
Outre la Norvège, l’Australie a également l’intention de retirer du service les six NH-90 Taipan de la Royal Australian Navy. Ceux-ci devraient en principe être remplacés par 12 hélicoptères américains de type MH-60R « Seahawk », pour un montant évalué à environ 850 millions d’euros.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn janvier, et alors qu’elle était encore ministre des Armées, Florence Parly avait mis Airbus Helicopters devant ses responsabilités au sujet de la disponibilité des hélicoptères NH-90 NFH. En effet, à l’époque, seulement sept appareils étaient opérationnels sur les 27 en dotation au sein de la Marine nationale.
« J’attends […] de meilleurs résultats sur la disponibilité de cet hélicoptère et je continuerai à être très attentive à vos efforts en ce sens. Il en va de notre capacité à agir, mais aussi de l’image d’Airbus Helicopters dans un environnement que nous savons tous très concurrentiel », avait affirmé Mme Parly.
Selon la Direction de la maintenance aéronautique [DMAé], cette situation était notamment due à des retours chez l’industriel pour des mises à jour importantes des hélicoptères les plus anciens et à une « corrosion très importante ». Un problème connu de longue date pour avoir été fréquemment souligné par les chefs d’état-major de la Marine nationale lors de leurs auditions parlementaires.
Comme la Marine nationale, les forces norvégiennes ont aussi régulièrement déploré la faible disponibilité de leurs NH-90 NFH, utilisés pour la lutte anti-sous-marine et des missions relevant de la garde-côtière.
Selon un rapport publié en 2018, les NH-90 norvégiens ne pouvaient alors assurer qu’environ 40% des heures de vol prévues dans leur contrat opérationnel. « L’analyse montre que [cet hélicoptère] ne sera pas en mesure de répondre aux besoins des frégates et des garde-côtes », avait-il conclu. Et cette situation risquait même de s’aggraver. « Les six NH-90 que nous avons aujourd’hui doivent être renvoyés à l’usine pour des mises à niveau opérationnelles. Combiné avec d’autres défis d’entretien, cela réduira le temps de vol disponible dans les prochaines années », avait en effet avancé l’état-major norvégien.
Depuis, ce pronostic s’est vérifié. Et le ministère norvégien de la Défense vient de prendre une mesure radicale, en décidant de renvoyer les NH-90 NFH au consortium NHIndustries [formé par Airbus Helicopters, Leonardo et Fokker], tout en demandant un remboursement de cinq milliards de couronnes norvégiennes [soit environ 500 millions d’euros].
« Quel que soit le nombre d’heures de travail de nos techniciens, ou le nombre de pièces que nous commandons, il ne sera jamais possible de rendre les NH90 compatibles avec les exigences de nos forces armées », a justifié Bjørn Arild Gram lors d’une conférence de presse donnée ce 10 juin.
« Nous avons tenté à plusieurs reprises de résoudre les problèmes liés au NH90 en coopération avec NHI, mais plus de 20 ans après la signature du contrat, nous n’avons toujours pas d’hélicoptères capables d’accomplir les missions pour lesquelles ils ont été achetés, et sans que NHI soit en mesure de nous présenter des solutions réalistes », a déploré Gro Jære, la directrice de la Forsvarmateriell [FMA, l’équivalent norvégien de la DGA française, ndlr].
Le ministère norvégien de la Défense avait signé, en 2001, une commande de 14 NH-90 NFH pour les missions de sa garde-côtière et la lutte anti-sous-marine, avec des premières livraisons prévues en 2008. Or, à ce jour, précise-t-il, « seuls huit été livrés dans une configuration pleinement opérationnelle ». Et, ces dernières années, ajoute-t-il, ces appareils n’ont effectué, en moyenne, que 700 heures de vol par an contre les 3900 heures attendues.
Cette décision concernant les NH-90 NFH a été prise après un examen capacité assuré par la FMA et l’état-major norvégien. Examen qui a conclu qu’il ne serait « pas possible d’amener les performances et la disponibilité » de cet hélicoptère « à un niveau pouvant repondre aux exigences norvégiennes ». Et cela, « même avec des investissements financiers supplémentaires ».
La première conséquence de cette résiliation du contrat est que toutes les opétations impliquant des NH-90 norvégiens sont annulées… Alors que les besoins en matière de lutte anti-sous-marine n’ont sans doute jamais été aussi importants au regard du contexte actuel. Cela étant, il pourront été comblé en partie par les cinq avions de patrouille maritime P-8A Poseidon récemment livrés aux forces norvégiennes [la Luftforsvaret a reçu le cinquième exemplaire le 27 mai dernier, ndlr].
La seconde est qu’Oslo est désormais en quête d’un remplaçant. « La Norvège a toujours besoin d’hélicoptères maritimes et il est donc essentiel que nous commencions rapidement les préparatifs pour combler le vide capacitaire laissé par le NH90. Nous envisagerons plusieurs approches alternatives pour répondre à nos besoins opérationnels, mais nous devons être préparés au fait qu’il n’y aura pas de solutions faciles », a déclaré le ministre norvégien de la Défense.
Outre la Norvège, l’Australie a également l’intention de retirer du service les six NH-90 Taipan de la Royal Australian Navy. Ceux-ci devraient en principe être remplacés par 12 hélicoptères américains de type MH-60R « Seahawk », pour un montant évalué à environ 850 millions d’euros.
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« J’attends […] de meilleurs résultats sur la disponibilité de cet hélicoptère et je continuerai à être très attentive à vos efforts en ce sens. Il en va de notre capacité à agir, mais aussi de l’image d’Airbus Helicopters dans un environnement que nous savons tous très concurrentiel », avait affirmé Mme Parly.
Selon la Direction de la maintenance aéronautique [DMAé], cette situation était notamment due à des retours chez l’industriel pour des mises à jour importantes des hélicoptères les plus anciens et à une « corrosion très importante ». Un problème connu de longue date pour avoir été fréquemment souligné par les chefs d’état-major de la Marine nationale lors de leurs auditions parlementaires.
Comme la Marine nationale, les forces norvégiennes ont aussi régulièrement déploré la faible disponibilité de leurs NH-90 NFH, utilisés pour la lutte anti-sous-marine et des missions relevant de la garde-côtière.
Selon un rapport publié en 2018, les NH-90 norvégiens ne pouvaient alors assurer qu’environ 40% des heures de vol prévues dans leur contrat opérationnel. « L’analyse montre que [cet hélicoptère] ne sera pas en mesure de répondre aux besoins des frégates et des garde-côtes », avait-il conclu. Et cette situation risquait même de s’aggraver. « Les six NH-90 que nous avons aujourd’hui doivent être renvoyés à l’usine pour des mises à niveau opérationnelles. Combiné avec d’autres défis d’entretien, cela réduira le temps de vol disponible dans les prochaines années », avait en effet avancé l’état-major norvégien.
Depuis, ce pronostic s’est vérifié. Et le ministère norvégien de la Défense vient de prendre une mesure radicale, en décidant de renvoyer les NH-90 NFH au consortium NHIndustries [formé par Airbus Helicopters, Leonardo et Fokker], tout en demandant un remboursement de cinq milliards de couronnes norvégiennes [soit environ 500 millions d’euros].
« Quel que soit le nombre d’heures de travail de nos techniciens, ou le nombre de pièces que nous commandons, il ne sera jamais possible de rendre les NH90 compatibles avec les exigences de nos forces armées », a justifié Bjørn Arild Gram lors d’une conférence de presse donnée ce 10 juin.
« Nous avons tenté à plusieurs reprises de résoudre les problèmes liés au NH90 en coopération avec NHI, mais plus de 20 ans après la signature du contrat, nous n’avons toujours pas d’hélicoptères capables d’accomplir les missions pour lesquelles ils ont été achetés, et sans que NHI soit en mesure de nous présenter des solutions réalistes », a déploré Gro Jære, la directrice de la Forsvarmateriell [FMA, l’équivalent norvégien de la DGA française, ndlr].
Le ministère norvégien de la Défense avait signé, en 2001, une commande de 14 NH-90 NFH pour les missions de sa garde-côtière et la lutte anti-sous-marine, avec des premières livraisons prévues en 2008. Or, à ce jour, précise-t-il, « seuls huit été livrés dans une configuration pleinement opérationnelle ». Et, ces dernières années, ajoute-t-il, ces appareils n’ont effectué, en moyenne, que 700 heures de vol par an contre les 3900 heures attendues.
Cette décision concernant les NH-90 NFH a été prise après un examen capacité assuré par la FMA et l’état-major norvégien. Examen qui a conclu qu’il ne serait « pas possible d’amener les performances et la disponibilité » de cet hélicoptère « à un niveau pouvant repondre aux exigences norvégiennes ». Et cela, « même avec des investissements financiers supplémentaires ».
La première conséquence de cette résiliation du contrat est que toutes les opétations impliquant des NH-90 norvégiens sont annulées… Alors que les besoins en matière de lutte anti-sous-marine n’ont sans doute jamais été aussi importants au regard du contexte actuel. Cela étant, il pourront été comblé en partie par les cinq avions de patrouille maritime P-8A Poseidon récemment livrés aux forces norvégiennes [la Luftforsvaret a reçu le cinquième exemplaire le 27 mai dernier, ndlr].
La seconde est qu’Oslo est désormais en quête d’un remplaçant. « La Norvège a toujours besoin d’hélicoptères maritimes et il est donc essentiel que nous commencions rapidement les préparatifs pour combler le vide capacitaire laissé par le NH90. Nous envisagerons plusieurs approches alternatives pour répondre à nos besoins opérationnels, mais nous devons être préparés au fait qu’il n’y aura pas de solutions faciles », a déclaré le ministre norvégien de la Défense.
Outre la Norvège, l’Australie a également l’intention de retirer du service les six NH-90 Taipan de la Royal Australian Navy. Ceux-ci devraient en principe être remplacés par 12 hélicoptères américains de type MH-60R « Seahawk », pour un montant évalué à environ 850 millions d’euros.
L'Humanité
Quelle est la vraie saveur de la « gauche caviar » ?
Nos recommandations culturellesTélévision Dans ce documentaire inédit, Stéphane Groussard et Guillaumette Faure donnent la parole à de nombreux témoins des années 1980, qui tentent de répondre à cette question.
Gérald RossiPour paraphraser Coluche, dans les années 1980, rappelons que le caviar ne se mange pas à la louche. Ce n’est pas meilleur. Et l’on peut aussi ne pas aimer ça du tout. Ce n’est pas seulement une affaire de prix. Même si celui du caviar, on le sait, est salé. Comme son goût. Dans leur documentaire inédit, que diffuse Paris Première, Stéphane Groussard et Guillaumette Faure ne s’intéressent guère aux questions culinaires, mais à une autre cuisine, nettement plus politique.
Pour savourer – ou pas – l’expression de « gauche caviar », il faut remonter aux années de la présidence de François Mitterrand. Certains, alors, comme Jean-Christophe Cambadélis, se lancent même dans l’« humour » : « Vous savez, Dominique Strauss-Kahn, ce n’est pas la gauche caviar, ce serait plutôt la gauche couscous. » Cette expression devenue désuète a fait les bonnes heures de certains discours, de nombreuses gazettes et de l’univers audiovisuel.
« une vieille idée tendant à opposer une élite et le peuple »
Dans ce film, montage d’éléments d’actualité et de paroles de « témoins », les journalistes Raphaëlle Bacqué, Gérard Lefort, Laurent Joffrin, des personnalités comme Jacques Attali, conseiller de Mitterrand, l’architecte Roland Castro, tentent de s’expliquer. L’ancien ministre Jean-Louis Debré estime que ce concept est « une vieille idée tendant à opposer une élite et le peuple ». Devant la caméra, tous tentent de répondre à la question, sans trop y parvenir. Eva Joly, ancienne magistrate engagée en politique dans la mouvance écologiste, livre à son tour un point de vue qui peut passer pour plus pertinent que d’autres quand elle évoque « une gauche qui s’intéresse plus à son propre sort qu’à celui du collectif ».
Après, les avis divergent, pour savoir qui de Laurent Fabius, Pierre Bergé, Jacques Attali, pour ne citer qu’eux, seraient membres actifs de cette « gauche caviar ». Pour Joffrin, ancien patron de Libération puis de l’Obs, ce serait Jacques Soustelle, gaulliste passé à l’extrême droite, qui pourrait revendiquer l’origine de l’expression. Autrement dit, ajoute Joffrin, ce sont des gens « qui votent à gauche mais qui ont un portefeuille plutôt bien garni ». Ce qui ne fait pas bien plus briller l’affaire. N’empêche que, au-delà des mots, ainsi que le glisse Jean-François Kahn, le fondateur de Marianne, « cette gauche, les deux premières années de son arrivée au pouvoir, a réalisé ses promesses sociales » avant la rigueur et l’austérité. Le caviar n’était alors définitivement plus au menu.
Télévisiongauchedocumentaire Valeurs Actuelles
Les multinationales woke contre le modèle universaliste
Valeurs actuelles. Dans votre introduction, vous affirmez que les entreprises cherchent désormais à contribuer à la construction d’un monde meilleur, voire à fixer la norme commune. Comment s’y prennent-elles et de quand datez-vous cette vision de l’entreprise ?
Anne de Guigné. Le lien des entreprises avec la politique et l’intérêt général est très ancien. Au Moyen Âge comme à l’époque moderne, la sphère productive dépendait entièrement du seigneur ou du roi. Au moment de la révolution industrielle, les entreprises commencent à prendre leur indépendance car la puissance publique ne peut plus financer seule les innovations. Cette période voit la création du statut moderne de l’entreprise par actions, qui organise la manière dont des actionnaires se regroupent pour financer des projets. La société à responsabilité limitée va un cran plus loin, en protégeant les actionnaires en cas de défaillance de l’entreprise. L’État accorde toutefois au départ ce statut avec parcimonie, uniquement aux entreprises qui poursuivent un objet lié à l’intérêt général comme la construction de voies ferrées. Au même moment, le modèle paternaliste propose une forme d’aménagement aux tensions latentes entre les logiques capitaliste et démocratique.
Sur le volet du “wokisme”, ce mouvement prétend créer au forceps une égalité de condition en plaçant chacun sur une échelle de privilège en fonction de critères raciaux, de sexe, d’orientation sexuelle
La mondialisation va toutefois changer la donne. Devenues plus puissantes que les États, les plus grandes entreprises s’émancipent de leur tutelle. Ces années libérales se fracassent ensuite sur la crise financière de 2008, qui démontre de manière flagrante les limites de l’économie mal régulée. À partir de là, les réflexions sur la manière de bâtir un capitalisme plus responsable se multiplient. D’autant qu’au même moment, l’urgence écologique s’impose dans le débat. La notion de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) s’impose rapidement. Dans son acception la plus radicale, elle va pousser les groupes à s’engager en politique. C’est cette dernière mutation qui m’inquiète.
À quoi pensez-vous en particulier ?
Ce mouvement a été conforté par un changement de régulation aux États-Unis. En 2010, la Cour suprême autorise les entreprises à financer directement les campagnes électorales. C’était une demande à l’époque du Parti républicain, dont les membres espéraient sans doute mettre la main sur des financements issus du pétrole. Aujourd’hui, les conservateurs s’en mordent les doigts car, tant qu’à financer les campagnes, les grands groupes ont de plus en plus tendance à donner bruyamment leur avis sur les législations en cours, quitte à boycotter les États fédérés qui mettent en place des législations, notamment sur les sujets sociétaux (délai pour l’avortement, éducation sexuelle au primaire… ), qui leur semblent contraires au progrès. Aussi compétents que soient ces patrons, sont-ils pour autant légitimes pour définir la norme commune ? Je ne le crois pas. Selon moi, la définition de l’intérêt général doit rester un attribut du politique.
Tout au long de votre ouvrage, vous évoquez de nombreux exemples américains pour montrer que l’entreprise devient un des moteurs du “wokisme”. Les entreprises françaises sont-elles réceptives au modèle américain ?
L’entreprise européenne est tout autant entrée de plain-pied en politique, on le voit très bien à travers la guerre en Ukraine. Devant le Parlement français, Volodymyr Zelensky a cité des groupes qui continuaient à opérer en Russie, en demandant de faire pression pour qu’ils se retirent. Sur le volet du “wokisme”, ce mouvement prétend créer au forceps une égalité de condition en plaçant chacun sur une échelle de privilège en fonction de critères raciaux, de sexe, d’orientation sexuelle, etc. Les entreprises sont plus prudentes, car il existe en France une barrière fondamentale qui est le modèle universaliste. Les quotas raciaux sont par exemple interdits dans le pays.
Tout un écosystème s’est ainsi développé sur ces questions de diversité. Des agences donnent des conseils pour écrire en écriture inclusive.
Ces idées communautaristes progressent malgré tout en France, exportées d’abord par les grands groupes américains. Leur matrice essentialiste se décline dans l’Hexagone via la multiplication des formations antiracistes (qui ne sont toutefois pas en France réservées exclusivement aux Blancs), l’apparition de toilettes non genrées pour les personnes non binaires, la demande faite aux salariés de spécifier leur pronom (il/elle/neutre) dans leur signature d’e-mail afin de respecter les personnes transgenres… Autant de revendications de minorités, apparemment anodines, qui, mises bout à bout, participent, à mon sens, à l’atomisation du monde. L’entreprise restait en effet l’un des rares creusets où pouvaient se rencontrer des personnes de tous horizons. Il me semblerait dramatique qu’elle cède à son tour à une vision communautariste du monde.
Vous parlez de l’arrêt de la Cour suprême de 1978, qui encadre les principes de discrimination positive aux États-Unis. Plus de quarante ans après, quelles sont les conséquences de l’instauration de la discrimination positive dans les écoles et les entreprises ?
En tant que Français, quand on évoque l’histoire des luttes raciales aux États-Unis, il faut toujours se rappeler que l’histoire américaine n’a rien à voir avec la nôtre. La ségrégation a existé outre-Atlantique jusque dans les années 1960. Et aux États-Unis, chacun est habitué à se présenter comme membre d’une communauté. La discrimination positive répond à ces données. La législation de 1978 autorise l’établissement de quotas raciaux dans les programmes d’admission des universités uniquement s’ils visent à contribuer à la “diversité” de la population étudiante. Le débat entre les juges de la Cour suprême fut vif et les conséquences de leur décision fulgurantes. S’est ainsi peu à peu diffusée dans la société américaine puis occidentale l’idée que la diversité serait un bien suprême, supérieure même à la notion d’égalité.
La position de neutralité n’était pas tenable. Nous quittons peu à peu un monde du droit pour celui de la morale.
Vous vous référez à l’expression “capitalisme racial”, un terme inventé par la juriste américaine Nancy Leong. En quoi la quête de la diversité est-elle devenue un business ?
Le “wokisme” répond au départ à des injustices sociales et raciales criantes. Il a prospéré sur des drames aussi atroces que la mort de George Floyd. Nancy Leong, par son expression “capitalisme racial”, s’afflige de l’utilisation cynique et systématique de ces questions d’origine ethnique par les entreprises, qui font de la diversité un simple argument marketing. L’entreprise traitant même la couleur de peau des salariés comme un actif financier parmi d’autres. Tout un écosystème s’est ainsi développé sur ces questions de diversité. Des agences donnent des conseils pour écrire en écriture inclusive. Dans la mode, des spécialistes veillent à éviter les procès en appropriation culturelle. Des sensitivity readers, relecteurs professionnels, traquent dans les manuscrits et tous les documents officiels des entreprises tout propos pouvant être jugé comme offensant… Le capitalisme digère tout !
Le “wokisme” se développe majoritairement chez les jeunes. Dès lors, l’arrivée des jeunes dans le monde de l’entreprise signifie-t-elle la “wokisation” de l’entreprise ?
C’est un fait : les jeunes, surtout les urbains, diplômés, des classes moyennes supérieures, sont très sensibles à ces questions de discrimination et tendent à approuver les codes woke . Une fois sur le marché de l’emploi, ils cherchent des entreprises fortement engagées. Et les entreprises leur répondent. Je ne crois toutefois pas que la “wokisation” de l’entreprise soit une fatalité. Les groupes peuvent, à mon sens, répondre à la légitime demande de sens qui émane des jeunes générations, sans se convertir aux matrices communautaristes. D’autres voies sont possibles. Elles sont plus exigeantes car chaque groupe doit réfléchir à une réponse personnelle, alignée avec son objet social.
Le mouvement Black Lives Matter (BLM) apparaît en filigrane dans votre ouvrage. Vous parlez d’entreprises qui se sont saisies de l’affaire pour défendre certaines valeurs. Est-ce être cynique de n’y voir qu’une stratégie de marketing ?
Vous avez raison, tous les cas de figure se rencontrent. Certains patrons ont été authentiquement saisis par le drame de la mort de George Floyd et ont décidé de rejoindre par conviction le mouvement Black Lives Matter, qui entend lutter contre le racisme envers les personnes noires. Je crois toutefois que la plupart des dirigeants ont plutôt tendance à être attentistes et à naviguer au mieux entre les différentes injonctions issues de leurs salariés, de la société civile… qui leur sont adressées. Prenons l’exemple de Starbucks : au lendemain de la mort de George Floyd, la direction demande à ses salariés de ne pas afficher de slogan Black Lives Matter (pin’s, vêtement… ) afin de rester neutres vis-à-vis des clients. Alors que cette demande fuite dans la presse, de multiples activistes appellent au boycott de la chaîne. Quelques jours plus tard, Starbucks produisait ses propres tee-shirts Black Lives Matter à destination de ses salariés. La position de neutralité n’était pas tenable. Nous quittons peu à peu un monde du droit pour celui de la morale. Le caractère incroyablement moralisant des campagnes publicitaires, ces dernières années, est d’ailleurs frappant. Vous n’achetez plus un produit car il vous est utile ou agréable mais parce qu’il participe à l’avènement d’un monde supposé meilleur.
Il est ainsi assez cocasse de voir nos égéries indigénistes accueillies par les progressistes américains comme des Soljenitsyne du XXIe siècle.
Vous parlez d’une “entreprise providence”. Que signifie ce concept ?
J’évoque l’“entreprise providence” afin d’illustrer l’affaissement de l’État. L’idée étant de s’interroger sur la capacité des groupes privés de remplir ces multiples fonctions de solidarité et de protection, qui étaient classiquement l’apanage du public. Lors de l’épidémie de coronavirus, les entreprises ont ainsi joué un rôle essentiel pour organiser la continuité de la vie : de nombreux groupes se sont portés volontaires pour fabriquer gratuitement du gel hydroalcoolique ou des masques. En France, nous conservons une grande sensibilité aux questions de protection des données individuelles, notamment de santé, mais dans les pays anglo-saxons ou en Asie, elles sont déjà largement monétisées. Les particuliers accordent ainsi un pouvoir de contrôle à ces grands groupes qui me semble vertigineux dans ce contexte de politisation de la sphère économique.
Lorsque Evian s’est excusé pour sa publicité pour la vente d’eau pendant le ramadan, les internautes et les politiques se sont moqués de la réaction de la marque… Un signe d’espoir ?
Dans tous les pays anglo-saxons, et sans doute partout ailleurs en Europe, cet acte de repentance aurait été applaudi. La virulence des réactions au sujet d’Evian révèle la sensibilité de l’opinion française sur ces questions d’immigration. Une grande partie du pays refuse de céder à la vision communautariste. Même si le modèle universaliste apparaît, il est vrai, bien à la peine pour répondre à ce défi d’intégration de populations de plus en plus diverses, je ne crois pas que la matrice woke apporte la moindre solution. Les sociétés, en prise au sujet complexe de l’exercice de la religion au travail, et notamment de l’islam, en font l’expérience tous les jours. Pour assurer la cohabitation sur un même lieu de personnes de cultures différentes, il est bien plus utile de mettre l’accent sur ce qui rassemble tous les salariés que sur ce qui les différencie.
Comment le “capitalisme woke” porte-t-il atteinte au socle national ?
La conversion des multinationales à la matrice woke heurte frontalement le modèle français universaliste. En France, la diversité est gérée depuis plus de deux siècles sur le principe de la séparation entre vie privée et vie publique. Cette distinction peine à survivre dans notre monde contemporain, mais je crois, malgré tout, qu’elle reste précieuse, qu’elle apporte en tout cas plus de solutions aux défis actuels que la grille communautariste. Cette spécificité universaliste explique d’ailleurs que la France est largement perçue à l’étranger comme la terre d’oppression des minorités. Il est ainsi assez cocasse de voir nos égéries indigénistes accueillies par les progressistes américains comme des Soljenitsyne du XXIe siècle. La conversion des grands groupes à cette nouvelle grammaire pose de profondes questions de souveraineté. De manière générale, on constate que le mouvement de mondialisation, qui a longtemps fortifié les démocraties, tend aujourd’hui à les fragiliser. Le capitalisme doit être régulé pour être protégé de ses excès.
Le Capitalisme woke, quand l’entreprise dit le bien et le mal, d’Anne de Guigné, La Cité, 200 pages, 19 €.
BBC
Instagram launches new parental controls in UK
Instagram owner Meta is launching new parental controls across the platform in the UK on 14 June.
They include the option of setting daily time limits of between 15 minutes and 2 hours, after which a black screen appears on the app.
Parents can also schedule break times and see any accounts their child reports, and why they did so.
In addition, the tech giant is rolling out a parent dashboard on all Quest virtual reality headsets worldwide.
Parents can now invite their children to activate the supervision tools - previously these could only be initiated by the young person.
The new VR controls include purchase approval, app blocking and the option to view their child's friends' lists.
Another Instagram feature being trialled is a "nudge" tool which prompts teens to look for different subjects, if they are repeatedly searching for the same thing.
The Instagram tools were introduced in the US in March.
Anxiety and depression
Instagram is officially for young people aged 13 and over, and Meta says its Oculus VR content is also designed for teens and above - although there are younger children using both platforms.
In 2021, Instagram paused plans to create an Instagram platform for children below the age of 13, following a backlash.
Also last year, the Wall Street Journal reported that Meta - which owns Facebook and WhatsApp as well as Instagram - had conducted some research which found that teenagers blamed Instagram for increased feelings of anxiety and depression - and then kept the study secret.
Instagram said the story focused "on a limited set of findings" and cast the company "in a negative light".
In 2017, 14-year-old Molly Russell killed herself after viewing self-harm and suicide content on the platform.
At a pre-inquest review in February 2021 the coroner heard that she had used her Instagram account more than 120 times a day in the last six months of her life.
In a statement, Instagram said it "does not allow content that promotes or glorifies self-harm or suicide and will remove content of this kind".
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Instagram boss calls for more teen protection
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France24 - World
Debunking claims that the French president is the head of the EU
Issued on: 29/04/2022 - 18:31
Georgina ROBERTSON
In one of the final televised debates before the first round of the French presidential election, the far-left candidate Jean-Luc Mélenchon claimed that if he were elected, he would become the head of the European Union for six months. FRANCE 24's Georgina Robertson and Sophie Samaille look at what it actually means to be at the helm of the Presidency of the Council of the EU and how long the French presidency will last.
The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.
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L’Otan et le Japon vont intensifier leur coopération politique et militaire
par Laurent Lagneau · 9 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerAvant de faire une escale à Toulon [ce qui ne s’était plus vu depuis 1983], deux bâtiments japonais, dont le navire-école JS Kashima et le « destroyer » JS Shimakaze ont participé à un exercice avec les frégates ITS Margottini [Italie] et TCG Salihreis [Turquie], actuellement engagées dans le Groupe maritime permanent 2 de l’Otan [SNMG2].
Ce type d’interaction est « une excellente occasion de renforcer notre coopération et notre partenariat. […] Nous partageons bon nombre des valeurs fondamentales de votre marine, c’est pourquoi notre coopération est mutuellement bénéfique. Le Japon est l’un des nombreux pays au-delà de la zone euro-atlantique avec lesquels l’Otan développe des relations », a déclaré le contre-amiral italien Mauro Panebianco, actuellement à la tête du SNMG2, à l’adresse du contre-amiral Shukaku Komuta, le commandant de la formation japonaise.
Et cette coopération est appelée à s’accroître. En effet, dans le même temps, l’amiral néerlandais Rob Bauer, le chef du comité militaire de l’Otan, dont le rôle est de définir les orientations militaires de l’Aliance et de conseiller le Conseil de l’Atlantique nord, s’est rendu à Tokyo, où il a notamment rencontré le général Kôji Yamazaki, chef d’état-major interarmées des Forces japonaises d’autodéfense ainsi que Nobuo Kishi, le ministre nippon de la Défense.
À l’issue de son entretien avec l’amiral Bauer, au cours duquel l’invasion de l’Ukraine par la Russie et l’intensification des activités navales chinoises dans la région Indo-Pacifique ont été largement évoquées, le général Yamazaki a déclaré à la presse que Tokyo « renforcerait sa coopération avec l’Otan », après avoir assuré que les « tentatives unilatérales de changer le statu quo par la force ne devaient être tolérées dans aucune partie du monde » et que le Japon restait « déterminé à maintenir un ordre international ouvert et libre fondé sur le droit ».
Today I spoke with 🇯🇵 Chief of Staff General Yamazaki & 🇯🇵 Defence Minister Kishi during my visit to #Japan. #NATO’s Asia-Pacific Partners play a decisive & strategic role in regional security & stability. pic.twitter.com/NTND1F1lGq
— Admiral Rob Bauer (@CMC_NATO) June 7, 2022
Quant à M. Kishi, il a déclaré que le Japon espérait « renforcer ses liens avec les pays européens », avant de se féliciter de « l’implication plus large de l’Otan dans la région Indo-Pacifique. La « sécurité de l’Europe et de l’Asie sont étroitement liées, surtout maintenant, avec les sérieux défis auxquels est confrontée la communauté internationale », a-t-il dit.
Pour rappel, l’an passé, l’Otan avait estimé que les « ambitions » de la Chine « présentaient des défis systémiques pour l’ordre international fondé sur des règles et dans des domaines revêtant de l’importance pour la sécurité de l’Alliance ». Un constat partagé à Tokyo, en raison de ses conflits territoriaux avec Pékin [comme celui des îles Senkaku], de la question de Taïwan et des revendications chinoises en mer de Chine méridionale, dont l’accès est crucial pour les échanges commerciaux japonais.
Quoi qu’il en soit, ce renforcement de la coopération entre l’Otan et le Japon pourrait se traduire par davantage d’exercices militaires conjoints. En attendant, le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, a été convié au prochain sommet de l’Alliance, qui se tiendra à Madrid, les 28, 29 et 30 juin prochains.
L’Otan et le Japon vont intensifier leur coopération politique et militaire
par Laurent Lagneau · 9 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerAvant de faire une escale à Toulon [ce qui ne s’était plus vu depuis 1983], deux bâtiments japonais, dont le navire-école JS Kashima et le « destroyer » JS Shimakaze ont participé à un exercice avec les frégates ITS Margottini [Italie] et TCG Salihreis [Turquie], actuellement engagées dans le Groupe maritime permanent 2 de l’Otan [SNMG2].
Ce type d’interaction est « une excellente occasion de renforcer notre coopération et notre partenariat. […] Nous partageons bon nombre des valeurs fondamentales de votre marine, c’est pourquoi notre coopération est mutuellement bénéfique. Le Japon est l’un des nombreux pays au-delà de la zone euro-atlantique avec lesquels l’Otan développe des relations », a déclaré le contre-amiral italien Mauro Panebianco, actuellement à la tête du SNMG2, à l’adresse du contre-amiral Shukaku Komuta, le commandant de la formation japonaise.
Et cette coopération est appelée à s’accroître. En effet, dans le même temps, l’amiral néerlandais Rob Bauer, le chef du comité militaire de l’Otan, dont le rôle est de définir les orientations militaires de l’Aliance et de conseiller le Conseil de l’Atlantique nord, s’est rendu à Tokyo, où il a notamment rencontré le général Kôji Yamazaki, chef d’état-major interarmées des Forces japonaises d’autodéfense ainsi que Nobuo Kishi, le ministre nippon de la Défense.
À l’issue de son entretien avec l’amiral Bauer, au cours duquel l’invasion de l’Ukraine par la Russie et l’intensification des activités navales chinoises dans la région Indo-Pacifique ont été largement évoquées, le général Yamazaki a déclaré à la presse que Tokyo « renforcerait sa coopération avec l’Otan », après avoir assuré que les « tentatives unilatérales de changer le statu quo par la force ne devaient être tolérées dans aucune partie du monde » et que le Japon restait « déterminé à maintenir un ordre international ouvert et libre fondé sur le droit ».
Today I spoke with 🇯🇵 Chief of Staff General Yamazaki & 🇯🇵 Defence Minister Kishi during my visit to #Japan. #NATO’s Asia-Pacific Partners play a decisive & strategic role in regional security & stability. pic.twitter.com/NTND1F1lGq
— Admiral Rob Bauer (@CMC_NATO) June 7, 2022
Quant à M. Kishi, il a déclaré que le Japon espérait « renforcer ses liens avec les pays européens », avant de se féliciter de « l’implication plus large de l’Otan dans la région Indo-Pacifique. La « sécurité de l’Europe et de l’Asie sont étroitement liées, surtout maintenant, avec les sérieux défis auxquels est confrontée la communauté internationale », a-t-il dit.
Pour rappel, l’an passé, l’Otan avait estimé que les « ambitions » de la Chine « présentaient des défis systémiques pour l’ordre international fondé sur des règles et dans des domaines revêtant de l’importance pour la sécurité de l’Alliance ». Un constat partagé à Tokyo, en raison de ses conflits territoriaux avec Pékin [comme celui des îles Senkaku], de la question de Taïwan et des revendications chinoises en mer de Chine méridionale, dont l’accès est crucial pour les échanges commerciaux japonais.
Quoi qu’il en soit, ce renforcement de la coopération entre l’Otan et le Japon pourrait se traduire par davantage d’exercices militaires conjoints. En attendant, le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, a été convié au prochain sommet de l’Alliance, qui se tiendra à Madrid, les 28, 29 et 30 juin prochains.
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Ce type d’interaction est « une excellente occasion de renforcer notre coopération et notre partenariat. […] Nous partageons bon nombre des valeurs fondamentales de votre marine, c’est pourquoi notre coopération est mutuellement bénéfique. Le Japon est l’un des nombreux pays au-delà de la zone euro-atlantique avec lesquels l’Otan développe des relations », a déclaré le contre-amiral italien Mauro Panebianco, actuellement à la tête du SNMG2, à l’adresse du contre-amiral Shukaku Komuta, le commandant de la formation japonaise.
Et cette coopération est appelée à s’accroître. En effet, dans le même temps, l’amiral néerlandais Rob Bauer, le chef du comité militaire de l’Otan, dont le rôle est de définir les orientations militaires de l’Aliance et de conseiller le Conseil de l’Atlantique nord, s’est rendu à Tokyo, où il a notamment rencontré le général Kôji Yamazaki, chef d’état-major interarmées des Forces japonaises d’autodéfense ainsi que Nobuo Kishi, le ministre nippon de la Défense.
À l’issue de son entretien avec l’amiral Bauer, au cours duquel l’invasion de l’Ukraine par la Russie et l’intensification des activités navales chinoises dans la région Indo-Pacifique ont été largement évoquées, le général Yamazaki a déclaré à la presse que Tokyo « renforcerait sa coopération avec l’Otan », après avoir assuré que les « tentatives unilatérales de changer le statu quo par la force ne devaient être tolérées dans aucune partie du monde » et que le Japon restait « déterminé à maintenir un ordre international ouvert et libre fondé sur le droit ».
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Quant à M. Kishi, il a déclaré que le Japon espérait « renforcer ses liens avec les pays européens », avant de se féliciter de « l’implication plus large de l’Otan dans la région Indo-Pacifique. La « sécurité de l’Europe et de l’Asie sont étroitement liées, surtout maintenant, avec les sérieux défis auxquels est confrontée la communauté internationale », a-t-il dit.
Pour rappel, l’an passé, l’Otan avait estimé que les « ambitions » de la Chine « présentaient des défis systémiques pour l’ordre international fondé sur des règles et dans des domaines revêtant de l’importance pour la sécurité de l’Alliance ». Un constat partagé à Tokyo, en raison de ses conflits territoriaux avec Pékin [comme celui des îles Senkaku], de la question de Taïwan et des revendications chinoises en mer de Chine méridionale, dont l’accès est crucial pour les échanges commerciaux japonais.
Quoi qu’il en soit, ce renforcement de la coopération entre l’Otan et le Japon pourrait se traduire par davantage d’exercices militaires conjoints. En attendant, le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, a été convié au prochain sommet de l’Alliance, qui se tiendra à Madrid, les 28, 29 et 30 juin prochains.
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escale à ToulonCe type d’interaction est « une excellente occasion de renforcer notre coopération et notre partenariat. […] Nous partageons bon nombre des valeurs fondamentales de votre marine, c’est pourquoi notre coopération est mutuellement bénéfique. Le Japon est l’un des nombreux pays au-delà de la zone euro-atlantique avec lesquels l’Otan développe des relations », a déclaré le contre-amiral italien Mauro Panebianco, actuellement à la tête du SNMG2, à l’adresse du contre-amiral Shukaku Komuta, le commandant de la formation japonaise.
Et cette coopération est appelée à s’accroître. En effet, dans le même temps, l’amiral néerlandais Rob Bauer, le chef du comité militaire de l’Otan, dont le rôle est de définir les orientations militaires de l’Aliance et de conseiller le Conseil de l’Atlantique nord, s’est rendu à Tokyo, où il a notamment rencontré le général Kôji Yamazaki, chef d’état-major interarmées des Forces japonaises d’autodéfense ainsi que Nobuo Kishi, le ministre nippon de la Défense.
À l’issue de son entretien avec l’amiral Bauer, au cours duquel l’invasion de l’Ukraine par la Russie et l’intensification des activités navales chinoises dans la région Indo-Pacifique ont été largement évoquées, le général Yamazaki a déclaré à la presse que Tokyo « renforcerait sa coopération avec l’Otan », après avoir assuré que les « tentatives unilatérales de changer le statu quo par la force ne devaient être tolérées dans aucune partie du monde » et que le Japon restait « déterminé à maintenir un ordre international ouvert et libre fondé sur le droit ».
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June 7, 2022
Quant à M. Kishi, il a déclaré que le Japon espérait « renforcer ses liens avec les pays européens », avant de se féliciter de « l’implication plus large de l’Otan dans la région Indo-Pacifique. La « sécurité de l’Europe et de l’Asie sont étroitement liées, surtout maintenant, avec les sérieux défis auxquels est confrontée la communauté internationale », a-t-il dit.
Pour rappel, l’an passé, l’Otan avait estimé que les « ambitions » de la Chine « présentaient des défis systémiques pour l’ordre international fondé sur des règles et dans des domaines revêtant de l’importance pour la sécurité de l’Alliance ». Un constat partagé à Tokyo, en raison de ses conflits territoriaux avec Pékin [comme celui des îles Senkaku], de la question de Taïwan et des revendications chinoises en mer de Chine méridionale, dont l’accès est crucial pour les échanges commerciaux japonais.
Quoi qu’il en soit, ce renforcement de la coopération entre l’Otan et le Japon pourrait se traduire par davantage d’exercices militaires conjoints. En attendant, le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, a été convié au prochain sommet de l’Alliance, qui se tiendra à Madrid, les 28, 29 et 30 juin prochains.
L'Humanité
Marmots espiègles, tontons et tatas, phacochères… et Boubou
ActuTélévision L’héroïne de papier née de l’imagination de Marguerite Abouet et du crayon de Mathieu Sapin prend vie grâce à l’animation.
Grégory MarinBienvenue à Yopougon, quartier d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, en plein essor, coloré, vivant, bruyant. Le cadre idéal pour s’amuser entre copains. On y suit Akissi, une petite fille espiègle. Sans doute un peu trop pour ses parents, son frère Fofana et sa sœur Victorine, qui aspirent à un peu de tranquillité. Mais elle ne tient pas en place et entraîne ses amis Edmond, Ba et Papou dans ses rocambolesques aventures… au bout de la rue.
Ce quartier, la créatrice Marguerite Abouet en a fait un personnage à part. C’est l’Afrique, loin des clichés : « Mon métier, c’est de raconter une Afrique autrement qu’à travers les fantasmes occidentaux, à hauteur d’homme. D’enfant en l’occurrence. Je voulais des personnages qui aient des voix d’enfants africains, alors on a fait le casting sur place, à Abidjan. J’ai énormément de tendresse pour mes personnages, je voudrais que les spectateurs en aient aussi. » Une passion transmise par son grand-père, qui, en complément de la télé des parents sur laquelle elle regardait Spectroman, lui racontait, lorsqu’elle allait en vacances au village « des histoires incroyables, des légendes remplies de guerriers africains, de héros et héroïnes, comme la reine Pokou ».
Akissi, ses copains, sa famille et même les « tontons » et « tatas » (termes génériques pour les voisins et connaissances adultes qui « méritent le respect ») forment une galerie de portraits vivants. On croisera des chats roublards, un braconnier tenace (mais moins que la mère d’Akissi), un phacochère énervé, et même un super-héros japonais. On partagera des tranches de vie de cette famille soudée malgré tout, de ces enfants heureux de vivre, et on fondra devant la petite bouille de Boubou, le nouveau « petit frère » que notre héroïne s’est choisi. Un moment à vivre en famille.
cinéma d'animationafriquefrance 4 BBC
Musk to hold first meeting with Twitter staff this week
By Peter HoskinsBusiness reporter
Elon Musk will speak to Twitter employees on Thursday for the first time since launching his $44bn (£36.2bn) bid for the company in April.
The multi-billionaire Tesla boss is expected to take questions from Twitter's workers at the meeting.
Mr Musk has warned he may quit the deal if the firm fails to provide data about fake accounts on the platform.
The event was announced by Twitter's chief executive Parag Agrawal in an email to staff on Monday.
Mr Agrawal told employees they could submit questions to Mr Musk in advance of the meeting.
The news, which was first reported by Business Insider, was confirmed to the BBC by a spokesperson for Twitter.
The all-hands meeting will be the first time Mr Musk will have spoken directly with the company's workforce since launching his takeover bid.
Earlier this month, he threatened to walk away from the deal, accusing the social media company of "thwarting" his requests to learn more about its user base.
In a letter filed with regulators, Mr Musk said he was entitled to do his own measurement of spam accounts.
The letter formalised a dispute that had simmered for weeks after he declared the deal "on hold" pending further information.
Analysts have said that Mr Musk might be using the issue to try to renegotiate the price or even walk away from the deal. They said his decision to raise the matter on social media was unconventional, making it difficult to establish how serious he was.
When Mr Agrawal defended the company's process for identifying fake accounts in a series of tweets, Mr Musk responded with a poo emoji.
The company's shares stood at $37.03 each at the end of New York trading on Monday, well below Mr Musk's offer price of $54.20.
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Valeurs Actuelles
Eglise catholique : les “abus” du rapport Sauvé…
Si nous publions ce travail et ce genre de réflexion sur le rapport Sauvé [ le Rapport Sauvé, une manipulation ? , NDLR], c’est bien parce que notre premier souci se porte sur les victimes. Si l’on souhaite traiter un problème grave (en l’occurrence ici la question des abus sexuels sur mineurs dans l’Église), il est nécessaire de fonder et de développer un plan d’action sur des bases certaines. [… ] Dans le cas présent, les “résultats” ont été jetés en pâture à l’opinion publique à grand renfort d’une campagne médiatique préparée et annoncée. [… ] Nombre d’évêques ont alors fait discrètement comprendre être tombés des nues, découvrant à ce moment-là, en direct, l’ampleur du phénomène. Plus d’un a été choqué par les « exercices préparatoires » à la communication, que certains ont jugés « malsains » (pour essayer de demeurer charitable). Cette théâtralité a culminé avec la mise en accusation publique, haineuse, du “Vous devez payer pour tous ces crimes”, les doigts pointés vers les évêques présents. […] À partir de là, le raz-de-marée médiatique était en route et nombre de nos représentants ecclésiastiques se sont retrouvés emportés dans un tourbillon face auquel ils n’ont eu d’autre choix que de courber l’échine.
Du rôle de la parole
Il y a plusieurs décennies, la “société” considérait, à tort ou à raison, que c’était l’intérêt des enfants, des familles et des différentes institutions de rapidement “tourner la page” quand abus il y avait eu. Que ce soit de la part d’un enseignant, d’un membre de la famille, d’une institution civile, laïque, religieuse ou d’un groupe sportif par exemple. On estimait qu’il était traumatisant pour un enfant d’être confronté à la justice, à la police, aux mises à l’épreuve des témoignages, aux vérifications face aux potentiels mensonges, etc. Il y avait une forme de consensus social qui allait dans ce sens, dans l’ensemble des institutions et l’ensemble de la société. Il s’agissait d’une réalité sociétale de toute une époque qui estimait que la parole ne libérait pas. Qu’au contraire, elle éclairait d’une trop vive lumière des situations qu’on estimait préférable de laisser dans l’ombre, dans l’intérêt des victimes et des différentes institutions. Les années 1990 ont représenté un tournant dans la perception que les sociétés ont eue de ce genre de traumatismes. Nous sommes passés actuellement dans une tout autre représentation, on estime que c’est justement la parole qui libère. Et je souhaite évidemment que la parole aide effectivement les victimes à se libérer.
Une temporalité sujette à caution
Un certain nombre d’évêques auraient souhaité que l’enquête portât sur vingt à trente ans, ce qui aurait permis, dans l’intérêt des victimes, d’étudier des cas concrets au sein d’une Église qui avait pris des positions claires, et surtout des mesures. En prenant soixante-dix ans pour enquêter, on faisait donc déjà fausse route parce qu’on était obligé d’avoir recours à d’autres procédés qu’à ceux qu’on utilise pour une enquête, utiliser des sondages, forcément hasardeux, et de mélanger plusieurs époques qui avaient une vue et un fonctionnement radicalement opposés sur le sujet.
Partir sur une période plus courte n’indiquait nullement la volonté d’enterrer des crimes anciens, mais simplement la volonté de poser un diagnostic indiscutable, avec des enquêtes scientifiques rigoureuses, qui permettent de dresser un état des lieux et d’analyser comment les dispositions mises en place pour lutter contre ce fléau ont été respectées ou non, dans l’intérêt des victimes, comme de ceux qui auraient pu le devenir.
Des questions qui en disent long
Nous sommes le 12 avril 2019, il s’agit chronologiquement de la première audition en audience plénière qui a été publiée, l’acte premier du travail de la Ciase. Les enquêteurs sont donc, en théorie, à ce moment, libres de tout préjugé, vierges de toute idéologie. Cependant, nous allons découvrir que les préjugés les plus naïfs sont déjà là, les questions ne sont pas posées de manière neutre, une hostilité sourde se fait déjà entendre et les germes des préconisations finales sont, dès le premier jour, dans l’esprit de l’équipe. Relisons un certain nombre d’interventions de membres de la Ciase.
Question 8 : La place faite aux femmes dans l’Église n’est-elle pas contraire à l’égalité en dignité de tous les êtres humains, telle qu’elle est proclamée par l’article 1er de la Déclaration universelle des droits de l’homme ?
Question 9 : Le fonctionnement hiérarchique, purement masculin et parfaitement pyramidal de l’Église catholique n’induit-il pas une culture du secret et ne favorise-t-il pas une grande solitude qui peut être facteur de troubles et d’actes délictueux jusqu’à la pédophilie ?
Question 11 : Quels remèdes entrevoyez-vous pour éviter que ces abus ne se reproduisent ? En termes d’exercice de l’autorité, de gouvernance de l’Église, de sélection et de formation des prêtres et religieux, de statut des clercs ?
Des interventions ignorantes et hostiles…
Philippe Portier, historien et sociologue, premier vice-président de l’École pratique des hautes études : « Cette obsession de la pureté remonte à l’avant-XIXe siècle, à la sacralisation de la pureté du prêtre. »
Christine Lazerges, professeur émérite de l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, ancienne présidente de la Commission nationale consultative des droits de l’homme : « Si le problème tient au piédestal sur lequel on place le prêtre, on le résoudrait en grande partie en ordonnant des femmes. »
Anne Devreese, ancienne directrice générale de l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse : « Vous avez insisté sur le registre lexical utilisé, renvoyant à la famille, avec les termes de père, de frère et sœur. Cela évoque l’inceste. J’ai été frappée d’entendre, dans le reportage d’Arte sur les religieuses abusées, exactement les mêmes phrases que ce que l’on entend lorsqu’il est question d’inceste, un sujet que je connais bien. »
Antoine Garapon, magistrat, ancien secrétaire général de l’Institut des hautes études sur la justice : « Vous avez passé quatre années au Vatican. Le contraste est saisissant entre la lutte farouche menée contre le mariage homosexuel et la situation de crise actuelle liée aux scandales de pédophilie, le cas du cardinal Barbarin étant d’ailleurs emblématique de ces deux aspects. Quel est votre sentiment à ce sujet ? Dans le livre de Frédéric Martel, l’Église est constantinienne : elle fait passer au premier plan la lutte politique, contre le communisme avec Jean Paul II, quitte à soutenir l’insoutenable avec Alfonso López Trujillo par exemple ; la lutte contre le mariage gay est aussi politique. L’objectif politique prime la morale. Est-ce la même chose aujourd’hui selon vous ? »
Christine Lazerges : « Que pensez-vous du fait que les enfants de chœur soient toujours des garçons, habillés comme le prêtre ? Pourrait-on préconiser une mixité ? » Anne Devreese : « Je reviens sur le traitement différencié entre filles et garçons. N’y a-t-il pas un lien avec le sujet de la dévalorisation des filles et de leur sexualité, elles qui sont vues comme vicieuses, tentatrices ? N’y a-t-il pas dans l’Église non seulement une vision extrêmement dégradée de la sexualité, mais plus encore quand elle implique des femmes ? N’est-ce pas “moins grave” d’avoir des relations sexuelles avec un garçon ? »
Les auditions de victimes n’ont pas encore commencé, mais les bases des préconisations finales sont là, et les clichés qui animent les membres de la commission semblent empruntés à la pire littérature de gare. On est ici bien davantage dans un réquisitoire qui cherche des confirmations à ses postulats que dans une analyse posée et équilibrée sur un sujet. Ils auraient souhaité se caricaturer, ils n’auraient pas mieux fait.
Que cherchait vraiment la Ciase ?
M. Sauvé a déclaré le 5 octobre au journal le Figaro : « Ce rapport serait un échec si l’essentiel de nos 45 recommandations n’était pas suivi d’effet. » Cette commission qui n’était à la base qu’une “expertise” de consultation, fondée sur la confiance, a trop rapidement sombré dans l’hubris, la démesure. Nous ne pouvons qu’être surpris que M. Sauvé en arrive à s’autoattribuer, s’autoaccorder le principe d’une d’infaillibilité quasi pontificale, alors qu’il ne présidait qu’une commission d’enquête, pouvant faire des recommandations, mais qui ne devaient pas s’étendre au-delà de certaines limites qui malheureusement ont été franchies. [… ] Quand on est chargé d’une mission qui cherche à déterminer un nombre de victimes et les manières de les protéger, on n’a pas le droit de faire dérailler cette mission pour la transformer en argument de révolution dans l’Église catholique, surtout quand cette Église nous a donné sa confiance. [… ]
Sur le cas Barbarin…
Une autre “anecdote” est particulièrement marquante : la commission Sauvé a reçu les avocats de ceux qui ont attaqué le cardinal Barbarin en justice, et le rapport les cite. Mais l’avocat de Son Éminence n’a même pas été contacté et donc n’a pu faire valoir les jugements successifs de la cour d’appel et de la Cour de cassation en faveur du cardinal, qui a été totalement relaxé. Cela se passe de commentaires.
Une méthodologie douteuse
La Ciase a pu consulter toutes les archives judiciaires qu’elle a voulu. Pour un total maximal de 413 dossiers qui apparaissent dans les archives publiques. Soit, par rapport aux 45 360 plaintes qui sont estimées à partir des projections de Mme Nathalie Bajos, moins de 1 %. Les autres ont disparu dans la nature, comme par enchantement. Comment peut-on avoir confiance dans ces travaux de l’Inserm ? [… ] Cinquante-six pour cent du total des abus estimés ont eu lieu entre 1950 à 1970, 8 % des abus dans la société à l’époque. À propos de l’appel à l’ensemble de la population française : sur 1 500 personnes qui ont répondu à un appel à témoignages, il n’y en a que quatre qui ont témoigné pour des abus commis depuis les années 1990. Et pourtant, à partir de ces quatre témoignages, la commission annonce que les choses n’ont pas changé au cours de ces dernières décennies. [… ] Étant donné le faible taux (au sens purement mathématique du terme) des personnes concernées dans ce “sondage” par les abus (0,17 % chez les femmes et 0,69 % chez les hommes après redressement), il suffi t ici que sur la totalité de sondés, un homme sur 300 mente sur Internet de manière anonyme, pour doubler le nombre d’abus par les clercs, reportés dans le sondage.
Une “prévalence” fabriquée
Nous remarquons l’approche “originale” de la Ciase, qui regroupe pour l’Église l’ensemble des lieux d’abus (écoles, patronages, paroisses… ) pour produire ce chiffre de 1,2 %. Pendant ce temps, les lieux laïcs (écoles, clubs de sport, centres aérés, colonies…) sont éclatés. Si l’on prend le soin de regrouper les différents lieux laïcs de la même façon, les chiffres sont équivalents. Cet argument suffi t déjà à éliminer le concept de « plus forte prévalence » du rapport de la Ciase. Il existe un certain nombre d’études internationales sur le sujet, qui placent l’Église dans une position plus favorable que les autres milieux, c’est-à-dire avec proportionnellement moins de cas d’abus sexuels que dans les autres sphères sociales.
Extrapolation à géométrie variable
Au cours des dernières années, l’archevêque de Paris a fait le choix, dès qu’il y avait des dénonciations, de transférer immédiatement et directement les dossiers au parquet. Sur les 23 ou 24 dossiers transmis, il n’y en a que trois qui ont été retenus. Le parquet ne s’est pas prononcé sur ces trois cas, il estime simplement que les dossiers méritent d’être creusés, de donner lieu à des investigations, ce qui ne signifie pas qu’agression il y a eu. Les 20 ou 21 autres dossiers n’avaient, selon le parquet, aucune consistance et aucune crédibilité et ne pouvaient donner lieu à poursuites. Si l’on va au bout de la méthodologie de l’Inserm, en appliquant le même principe de l’extrapolation par multiplicateurs, sur huit personnes qui déclarent avoir été agressées, ou qui interprètent des gestes comme des agressions, il y en a qu’une qui l’a peut-être potentiellement été. Nous pouvons donc, en fidélité à cette logique, immédiatement diviser les chiffres de l’Inserm par huit. Mais l’Inserm n’est pas allé au bout du travail.
Conclusion
Il n’est pas insensé qu’une commission qui est allée très loin dans le “passage au crible” de l’institution puisse admettre d’être, à son tour, passée au crible et remise en question sur un certain nombre de ses aspects, sans avoir à se braquer en écrivant qu’ « il ne reste rien des critiques très graves qui ont été adressées à ce rapport » (synthèse de la réponse de la Ciase à l’Académie catholique de France, 8 février 2022). Si la lettre de mission a effectivement demandé une étude historique depuis 1950, elle a pris soin de demander des préconisations à partir des mesures que l’épiscopat avait prises depuis 2000. La Ciase semble s’être engouffrée (sans doute en grande partie par aveuglement) dans cette brèche et a utilisé l’ensemble de la période 1950-2020 comme base pour ses recommandations, ce qui n’avait plus rien à voir avec le cadre fixé au départ. L’immense majorité des abus ayant été commis avant 2000, cela ne pouvait conduire qu’à un résultat biaisé car les 45 recommandations de la commission semblent pour la plupart s’adresser à une Église qui n’existe plus, ou presque plus depuis près d’un demi-siècle.
Ce rapport ne permet donc pas de déterminer les priorités nécessaires pour renforcer la prévention aujourd’hui et à l’avenir, ce qui peut être finalement considéré comme une grave occasion manquée. […] Ceci ayant été exprimé, nous redisons, toute révérence gardée, aux responsables de la Conférence des évêques de France que nous regrettons que l’on parle de « responsabilité institutionnelle » là où seules des personnes sont engagées, et de « dimension systémique des abus », alors que ceux qui ont perpétré ces abus ont très gravement enfreint les lois du système (c’est-à-dire de l’Église). Il faut être intransigeant sur le fait que l’Église renforce et pérennise les mesures mises en œuvre depuis vingt ans, sans remettre en cause certains éléments fondamentaux de l’institution, de l’ordre et de la doctrine. Ceci à la seule condition de l’objectivité, loin de toute récupération idéologique : alors le travail de justice, pour les victimes en premier lieu, pourra se faire dans les meilleures conditions.
Le Rapport Sauvé, une manipulation ?, du père Michel Viot et Yohan Picquart, préface de Paul Deheuvels, de l’Institut, Via Romana, 158 pages 15 €.
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Pro-EU 'Monsieur Europe' Emmanuel Macron re-elected: Europe reacts
Issued on: 29/04/2022 - 17:47
Catherine NICHOLSON
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It was a French election, to elect a French president. But Emmanuel Macron took to the stage below the quintessentially French Eiffel Tower on April 24 for his victory speech to the sound of the European anthem, Beethoven's "Ode to Joy". He told his supporters that their fellow electors had chosen "a more independent France and a stronger Europe". Many of them waved EU flags, as well as the French tricolore. So what does the re-election of "Monsieur Europe" mean for the Union and France's place in it? We speak to MEPs from the two European political groups represented by Emmanuel Macron and his rival Marine Le Pen.
Produced by Perrine Desplats, Georgina Robertson, Isabelle Romero and Sophie Samaille
The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.
French presidential election © France 24
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Les forces russes et l’Otan ont lancé des manoeuvres navales dans la région de la Baltique
par Laurent Lagneau · 9 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 5 juin, et comme tous les ans depuis 1972, l’Otan a donné le coup d’envoi de l’exercice Baltic Operations [BALTOPS] qui, en raison des tensions provoquées par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, prendra une dimension particulière. Organisées en Suède, qui, comme la Finlande, a décidé de rejoindre l’Alliance atlantique, ces manoeuvres navales vont mobiliser 45 navires, 75 aéronefs et 7500 militaires durant près de deux semaines.
« Les scénarios d’exercice incluent les éléments suivants : opérations amphibies, tirs au canon, lutte anti-sous-marine, défense aérienne, opérations de déminage, traitement de dispositifs explosifs, véhicules sous-marins sans pilote et interventions médicales », a précisé l’Otan. Et d’ajouter que BALTOPS 22 vise à « renforcer les capacités de réaction conjointes qui sont essentielles pour préserver la liberté de navigation en mer Baltique ».
En effet, cette région est stratégique pour au moins deux raisons. D’abord, elle est traversée par plusieurs routes commerciales qui représentent environ 10% du trafic maritime mondial. Ensuite, et jusqu’à encore récemment, elle était essentiel pour l’approvisionnement de l’Europe en gaz russe, via les gazoducs Nord Stream et Nord Stream 2, dont la mise en service a été suspendue après l’invasion de l’Ukraine.
Aussi, la Baltique représente un enjeu de premier plan pour la Russie puisqu’elle constitue un accès toujours libre vers la mer du Nord, laquelle ouvre la voie vers l’Atlantique. D’où sa forte présence militaire, via notamment l’enclave de Kaliningrad, où elle y a déployé des capacités d’interdiction et de déni d’accès [A2/AD] et des moyens offensifs [dont des missiles Iskander et des engins hypersoniques Kinjal, ceux-ci étant mis en oeuvre par des MiG-31K depuis la base de Chkalovsk].
Dans le même temps, les autres pays riverains s’estiment menacés par Moscou. Décrite comme étant le « porte-avions de la Baltique », l’île suédoise de Götland a ainsi de nouveau été militarisée… tandis que l’Otan y a établi une présence militaire importante, avec la mission Baltic Air Policing, qui vise à protéger l’espace aérien des pays baltes, et, surtout, ses bataillons multinationaux, lesquels ont été renforcés depuis la guerre en Ukraine.
Évidemment, cette présence accrue dans la région n’est pas vue d’un bon oeil à Moscou. Et la perspective de l’adhésion de la Finlande à l’Alliance dépasse les enjeux de la Baltique étant donné que l’Otan s’approcherait de son port militaire de Mourmansk, qui, en plus d’être essentiel pour sa stratégie dans le Grand Nord, lui donne un accès direct à l’Altlantique.
D’où la réponse de la Russie à l’édition 2022 de l’exercice BALTOPS. Ce 9 juin, le ministère russe de la Défense a annoncé le début de manoeuvres navales réunissant environ 60 navires et 40 aéronefs. Elles doivent durer jusqu’au 19 juin.
« Dans le cadre de ces manoeuvres, des groupes navals tactiques de la Flotte de la Baltique ont quitté leurs bases et se sont déployés dans des zones spécifiques pour effectuer des tâches d’entraînement afin de protéger et de défendre les voies maritimes et les bases [russes] », a-t-il fait savoir, via un communiqué. Et de préciser que des exercices sont également prévus à Kaliningrad.
Au total, la mer Baltique [dont la superficie est de 365’000 km²] sera donc sillonnée par environ une centaine de navires et autant d’aéronefs militaires durant les prochains jours. Ce qui peut donner lieu à quelques frictions entre l’Otan et la Russie.
Les forces russes et l’Otan ont lancé des manoeuvres navales dans la région de la Baltique
par Laurent Lagneau · 9 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 5 juin, et comme tous les ans depuis 1972, l’Otan a donné le coup d’envoi de l’exercice Baltic Operations [BALTOPS] qui, en raison des tensions provoquées par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, prendra une dimension particulière. Organisées en Suède, qui, comme la Finlande, a décidé de rejoindre l’Alliance atlantique, ces manoeuvres navales vont mobiliser 45 navires, 75 aéronefs et 7500 militaires durant près de deux semaines.
« Les scénarios d’exercice incluent les éléments suivants : opérations amphibies, tirs au canon, lutte anti-sous-marine, défense aérienne, opérations de déminage, traitement de dispositifs explosifs, véhicules sous-marins sans pilote et interventions médicales », a précisé l’Otan. Et d’ajouter que BALTOPS 22 vise à « renforcer les capacités de réaction conjointes qui sont essentielles pour préserver la liberté de navigation en mer Baltique ».
En effet, cette région est stratégique pour au moins deux raisons. D’abord, elle est traversée par plusieurs routes commerciales qui représentent environ 10% du trafic maritime mondial. Ensuite, et jusqu’à encore récemment, elle était essentiel pour l’approvisionnement de l’Europe en gaz russe, via les gazoducs Nord Stream et Nord Stream 2, dont la mise en service a été suspendue après l’invasion de l’Ukraine.
Aussi, la Baltique représente un enjeu de premier plan pour la Russie puisqu’elle constitue un accès toujours libre vers la mer du Nord, laquelle ouvre la voie vers l’Atlantique. D’où sa forte présence militaire, via notamment l’enclave de Kaliningrad, où elle y a déployé des capacités d’interdiction et de déni d’accès [A2/AD] et des moyens offensifs [dont des missiles Iskander et des engins hypersoniques Kinjal, ceux-ci étant mis en oeuvre par des MiG-31K depuis la base de Chkalovsk].
Dans le même temps, les autres pays riverains s’estiment menacés par Moscou. Décrite comme étant le « porte-avions de la Baltique », l’île suédoise de Götland a ainsi de nouveau été militarisée… tandis que l’Otan y a établi une présence militaire importante, avec la mission Baltic Air Policing, qui vise à protéger l’espace aérien des pays baltes, et, surtout, ses bataillons multinationaux, lesquels ont été renforcés depuis la guerre en Ukraine.
Évidemment, cette présence accrue dans la région n’est pas vue d’un bon oeil à Moscou. Et la perspective de l’adhésion de la Finlande à l’Alliance dépasse les enjeux de la Baltique étant donné que l’Otan s’approcherait de son port militaire de Mourmansk, qui, en plus d’être essentiel pour sa stratégie dans le Grand Nord, lui donne un accès direct à l’Altlantique.
D’où la réponse de la Russie à l’édition 2022 de l’exercice BALTOPS. Ce 9 juin, le ministère russe de la Défense a annoncé le début de manoeuvres navales réunissant environ 60 navires et 40 aéronefs. Elles doivent durer jusqu’au 19 juin.
« Dans le cadre de ces manoeuvres, des groupes navals tactiques de la Flotte de la Baltique ont quitté leurs bases et se sont déployés dans des zones spécifiques pour effectuer des tâches d’entraînement afin de protéger et de défendre les voies maritimes et les bases [russes] », a-t-il fait savoir, via un communiqué. Et de préciser que des exercices sont également prévus à Kaliningrad.
Au total, la mer Baltique [dont la superficie est de 365’000 km²] sera donc sillonnée par environ une centaine de navires et autant d’aéronefs militaires durant les prochains jours. Ce qui peut donner lieu à quelques frictions entre l’Otan et la Russie.
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« Les scénarios d’exercice incluent les éléments suivants : opérations amphibies, tirs au canon, lutte anti-sous-marine, défense aérienne, opérations de déminage, traitement de dispositifs explosifs, véhicules sous-marins sans pilote et interventions médicales », a précisé l’Otan. Et d’ajouter que BALTOPS 22 vise à « renforcer les capacités de réaction conjointes qui sont essentielles pour préserver la liberté de navigation en mer Baltique ».
En effet, cette région est stratégique pour au moins deux raisons. D’abord, elle est traversée par plusieurs routes commerciales qui représentent environ 10% du trafic maritime mondial. Ensuite, et jusqu’à encore récemment, elle était essentiel pour l’approvisionnement de l’Europe en gaz russe, via les gazoducs Nord Stream et Nord Stream 2, dont la mise en service a été suspendue après l’invasion de l’Ukraine.
Aussi, la Baltique représente un enjeu de premier plan pour la Russie puisqu’elle constitue un accès toujours libre vers la mer du Nord, laquelle ouvre la voie vers l’Atlantique. D’où sa forte présence militaire, via notamment l’enclave de Kaliningrad, où elle y a déployé des capacités d’interdiction et de déni d’accès [A2/AD] et des moyens offensifs [dont des missiles Iskander et des engins hypersoniques Kinjal, ceux-ci étant mis en oeuvre par des MiG-31K depuis la base de Chkalovsk].
Dans le même temps, les autres pays riverains s’estiment menacés par Moscou. Décrite comme étant le « porte-avions de la Baltique », l’île suédoise de Götland a ainsi de nouveau été militarisée… tandis que l’Otan y a établi une présence militaire importante, avec la mission Baltic Air Policing, qui vise à protéger l’espace aérien des pays baltes, et, surtout, ses bataillons multinationaux, lesquels ont été renforcés depuis la guerre en Ukraine.
Évidemment, cette présence accrue dans la région n’est pas vue d’un bon oeil à Moscou. Et la perspective de l’adhésion de la Finlande à l’Alliance dépasse les enjeux de la Baltique étant donné que l’Otan s’approcherait de son port militaire de Mourmansk, qui, en plus d’être essentiel pour sa stratégie dans le Grand Nord, lui donne un accès direct à l’Altlantique.
D’où la réponse de la Russie à l’édition 2022 de l’exercice BALTOPS. Ce 9 juin, le ministère russe de la Défense a annoncé le début de manoeuvres navales réunissant environ 60 navires et 40 aéronefs. Elles doivent durer jusqu’au 19 juin.
« Dans le cadre de ces manoeuvres, des groupes navals tactiques de la Flotte de la Baltique ont quitté leurs bases et se sont déployés dans des zones spécifiques pour effectuer des tâches d’entraînement afin de protéger et de défendre les voies maritimes et les bases [russes] », a-t-il fait savoir, via un communiqué. Et de préciser que des exercices sont également prévus à Kaliningrad.
Au total, la mer Baltique [dont la superficie est de 365’000 km²] sera donc sillonnée par environ une centaine de navires et autant d’aéronefs militaires durant les prochains jours. Ce qui peut donner lieu à quelques frictions entre l’Otan et la Russie.
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« Les scénarios d’exercice incluent les éléments suivants : opérations amphibies, tirs au canon, lutte anti-sous-marine, défense aérienne, opérations de déminage, traitement de dispositifs explosifs, véhicules sous-marins sans pilote et interventions médicales », a précisé l’Otan. Et d’ajouter que BALTOPS 22 vise à « renforcer les capacités de réaction conjointes qui sont essentielles pour préserver la liberté de navigation en mer Baltique ».
En effet, cette région est stratégique pour au moins deux raisons. D’abord, elle est traversée par plusieurs routes commerciales qui représentent environ 10% du trafic maritime mondial. Ensuite, et jusqu’à encore récemment, elle était essentiel pour l’approvisionnement de l’Europe en gaz russe, via les gazoducs Nord Stream et Nord Stream 2, dont la mise en service a été suspendue après l’invasion de l’Ukraine.
Aussi, la Baltique représente un enjeu de premier plan pour la Russie puisqu’elle constitue un accès toujours libre vers la mer du Nord, laquelle ouvre la voie vers l’Atlantique. D’où sa forte présence militaire, via notamment l’enclave de Kaliningrad, où elle y a déployé des capacités d’interdiction et de déni d’accès [A2/AD] et des moyens offensifs [dont des missiles Iskander et des engins hypersoniques Kinjal, ceux-ci étant mis en oeuvre par des MiG-31K depuis la base de Chkalovsk].
Dans le même temps, les autres pays riverains s’estiment menacés par Moscou. Décrite comme étant le « porte-avions de la Baltique », l’île suédoise de Götland a ainsi de nouveau été militarisée… tandis que l’Otan y a établi une présence militaire importante, avec la mission Baltic Air Policing, qui vise à protéger l’espace aérien des pays baltes, et, surtout, ses bataillons multinationaux, lesquels ont été renforcés depuis la guerre en Ukraine.
Évidemment, cette présence accrue dans la région n’est pas vue d’un bon oeil à Moscou. Et la perspective de l’adhésion de la Finlande à l’Alliance dépasse les enjeux de la Baltique étant donné que l’Otan s’approcherait de son port militaire de Mourmansk, qui, en plus d’être essentiel pour sa stratégie dans le Grand Nord, lui donne un accès direct à l’Altlantique.
D’où la réponse de la Russie à l’édition 2022 de l’exercice BALTOPS. Ce 9 juin, le ministère russe de la Défense a annoncé le début de manoeuvres navales réunissant environ 60 navires et 40 aéronefs. Elles doivent durer jusqu’au 19 juin.
« Dans le cadre de ces manoeuvres, des groupes navals tactiques de la Flotte de la Baltique ont quitté leurs bases et se sont déployés dans des zones spécifiques pour effectuer des tâches d’entraînement afin de protéger et de défendre les voies maritimes et les bases [russes] », a-t-il fait savoir, via un communiqué. Et de préciser que des exercices sont également prévus à Kaliningrad.
Au total, la mer Baltique [dont la superficie est de 365’000 km²] sera donc sillonnée par environ une centaine de navires et autant d’aéronefs militaires durant les prochains jours. Ce qui peut donner lieu à quelques frictions entre l’Otan et la Russie.
Opex 360
AUKUS : L’ex-gouvernement australien avait envisagé l’achat de deux sous-marins nucléaires américains
par Laurent Lagneau · 9 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn mai, Jean-Yves Le Drian, désormais ancien ministre des Affaires étrangères, s’était réjoui de la défaite du Premier ministre libéral-conservateur Scott Morrison lors des dernières élections législatices australiennes, remportées par le Parti travailliste local. Et cela en raison du rôle joué par celui-ci dans la rupture du contrat qui avait été attribué par Canberra au français Naval Group pour la livraison de douze sous-marins Shortfin Barracuda [ou classe Attack].
« Ses actes posés à l’égard de la France […] étaient d’une brutalité, d’un cynisme et, je serais quand même tenté de dire, d’une forme d’incompétence notoires, et ça me fait plaisir de vous le dire ce soir », avait en effet affirmé M. Le Drian, le 21 mai, au moment de céder ses fonctions à Catherine Colonna. Et d’ajouter : « J’espère que nous pourrons renouer avec l’Australie un dialogue franc et constructif dans l’avenir ».
Cependant, les chances pour que le nouveau gouvernement australien, emmené par Anthony Albanese, revienne sur la décision de son prédécesseur sont infimes. Car, a priori, il n’est pas dans ses intentions de remettre en cause l’alliance AUKUS que son prédécesseur avait nouée avec les États-Unis et le Royaume-Uni. C’est d’ailleurs dans le cadre de cette dernière qu’il avait décidé de dénoncer le contrat notifié à Naval Group pour acquérir des sous-marins nucléaires d’attaque [SNA].
Ce 9 juin, l’ex-ministre australien de la Défense, Peter Dutton, a fait quelques révélations au sujet des intentions du gouvernement dont il a été membre. Ainsi, dans les colonnes du journal The Australian, il a affirmé que plans consistaient acquérir deux SNA de type Virginia aux États-Unis d’ici 2030 et d’en construire huit autres en Australie. Jusqu’à présent, aucun détail sur le modèle envisagé n’avait été officiellement dévoilé. Qui plus est, une étude lancée dans le cadre de l’alliance AUKUS pour préciser les besoins australiens est toujours en cours…
Pour M. Dutton, un tel choix était une « évidence » au regard de la conception « éprouvée » des SNA américains, contrairement à leurs homologues britanniques de la classe Astute, dont la « conception est plus récente », avec des « coûts et des défauts inévitables ». BAE Systems Submarines appréciera… alors que la Royal Navy a admis au service le HMS Astute en 2010. Cela étant, et à titre de compensation il était prévu d’acquérir plus de frégates de Type 26 [ou classe Hunter] auprès du Royaume-Uni. Actuellement, neuf ont été commandées pour 35 milliards de dollars australiens.
Les propos de M. Dutton, qui est désormais le chef de l’opposition, ont déclenché une polémique en Australie. « De toute évidence, il a fait état de discussions confidentielles avec les Américains qu’il n’était pas prêt à divulguer pendant qu’il était en fonction. Et pourtant il vient de le faire. C’est très inhabituel », a commenté Sam Roggeveen, directeur du programme « Sécurité internationale » au Lowy Institute, auprès de l’AFP.
Le nouveau ministre australien de la Défense, Richard Marles, a fustigé les propos de son prédécesseur. Ses « commentaires sapent l’accord AUKUS » et « portent atteinte à l’intérêt national de l’Australie », a-t-il fustigé. « Le gouvernement n’a pris aucune décision sur le choix du sous-marin. Toutes les options sont sur la table », a-t-il ajouté, dans un communiqué.
En attendant, la décision prise par le gouvernement de Scott Morrison fait craindre un déficit capacitaire qu’il sera difficile de combler entre la fin de vie des six sous-marins de type Collins [à propulsion diésel-électrique] et l’arrivée des SNA. C’est d’ailleurs en partie pour cette raison que M. Dutton avait l’intention d’en acquérir deux auprès des États-Unis avant 2030.
Considérant que le sous-marin est « la forme la plus importante dont nous disposons pour façonner notre espace stratégique », M. Marles en a fait sa première priorité. Dans une tribune qu’ils ont récemment publiée dans la presse, d’anciens sous-mariniers de la Royal Australian Navy [RAN] ont estimé qu’il n’y avait que deux possibilités pour éviter une rupture capacitaire : maintenir les actuels sous-marins en service ou en acquérir de nouveaux, à propulsion diesel-électrique à titre provisoire. Le suédois Kockums, le constructeur des Collins, a d’ailleurs fait savoir qu’il était prêt à répondre aux besoins australiens, estimant que son nouveau sous-marins A-26 pourrait convenir.
Cependant, le chef d’état-major de la RAN, l’amiral Mike Noonan, a catégoriquement exclu une « flotte intérimaire », qui « apporterait plus de défis que de capacités ». « Je reste très confiant sur le fait que les sous-marins de la classe Collins resteront très performants jusqu’à l’arrivée des SNA », a-t-il fait valoir.
AUKUS : L’ex-gouvernement australien avait envisagé l’achat de deux sous-marins nucléaires américains
par Laurent Lagneau · 9 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerEn mai, Jean-Yves Le Drian, désormais ancien ministre des Affaires étrangères, s’était réjoui de la défaite du Premier ministre libéral-conservateur Scott Morrison lors des dernières élections législatices australiennes, remportées par le Parti travailliste local. Et cela en raison du rôle joué par celui-ci dans la rupture du contrat qui avait été attribué par Canberra au français Naval Group pour la livraison de douze sous-marins Shortfin Barracuda [ou classe Attack].
« Ses actes posés à l’égard de la France […] étaient d’une brutalité, d’un cynisme et, je serais quand même tenté de dire, d’une forme d’incompétence notoires, et ça me fait plaisir de vous le dire ce soir », avait en effet affirmé M. Le Drian, le 21 mai, au moment de céder ses fonctions à Catherine Colonna. Et d’ajouter : « J’espère que nous pourrons renouer avec l’Australie un dialogue franc et constructif dans l’avenir ».
Cependant, les chances pour que le nouveau gouvernement australien, emmené par Anthony Albanese, revienne sur la décision de son prédécesseur sont infimes. Car, a priori, il n’est pas dans ses intentions de remettre en cause l’alliance AUKUS que son prédécesseur avait nouée avec les États-Unis et le Royaume-Uni. C’est d’ailleurs dans le cadre de cette dernière qu’il avait décidé de dénoncer le contrat notifié à Naval Group pour acquérir des sous-marins nucléaires d’attaque [SNA].
Ce 9 juin, l’ex-ministre australien de la Défense, Peter Dutton, a fait quelques révélations au sujet des intentions du gouvernement dont il a été membre. Ainsi, dans les colonnes du journal The Australian, il a affirmé que plans consistaient acquérir deux SNA de type Virginia aux États-Unis d’ici 2030 et d’en construire huit autres en Australie. Jusqu’à présent, aucun détail sur le modèle envisagé n’avait été officiellement dévoilé. Qui plus est, une étude lancée dans le cadre de l’alliance AUKUS pour préciser les besoins australiens est toujours en cours…
Pour M. Dutton, un tel choix était une « évidence » au regard de la conception « éprouvée » des SNA américains, contrairement à leurs homologues britanniques de la classe Astute, dont la « conception est plus récente », avec des « coûts et des défauts inévitables ». BAE Systems Submarines appréciera… alors que la Royal Navy a admis au service le HMS Astute en 2010. Cela étant, et à titre de compensation il était prévu d’acquérir plus de frégates de Type 26 [ou classe Hunter] auprès du Royaume-Uni. Actuellement, neuf ont été commandées pour 35 milliards de dollars australiens.
Les propos de M. Dutton, qui est désormais le chef de l’opposition, ont déclenché une polémique en Australie. « De toute évidence, il a fait état de discussions confidentielles avec les Américains qu’il n’était pas prêt à divulguer pendant qu’il était en fonction. Et pourtant il vient de le faire. C’est très inhabituel », a commenté Sam Roggeveen, directeur du programme « Sécurité internationale » au Lowy Institute, auprès de l’AFP.
Le nouveau ministre australien de la Défense, Richard Marles, a fustigé les propos de son prédécesseur. Ses « commentaires sapent l’accord AUKUS » et « portent atteinte à l’intérêt national de l’Australie », a-t-il fustigé. « Le gouvernement n’a pris aucune décision sur le choix du sous-marin. Toutes les options sont sur la table », a-t-il ajouté, dans un communiqué.
En attendant, la décision prise par le gouvernement de Scott Morrison fait craindre un déficit capacitaire qu’il sera difficile de combler entre la fin de vie des six sous-marins de type Collins [à propulsion diésel-électrique] et l’arrivée des SNA. C’est d’ailleurs en partie pour cette raison que M. Dutton avait l’intention d’en acquérir deux auprès des États-Unis avant 2030.
Considérant que le sous-marin est « la forme la plus importante dont nous disposons pour façonner notre espace stratégique », M. Marles en a fait sa première priorité. Dans une tribune qu’ils ont récemment publiée dans la presse, d’anciens sous-mariniers de la Royal Australian Navy [RAN] ont estimé qu’il n’y avait que deux possibilités pour éviter une rupture capacitaire : maintenir les actuels sous-marins en service ou en acquérir de nouveaux, à propulsion diesel-électrique à titre provisoire. Le suédois Kockums, le constructeur des Collins, a d’ailleurs fait savoir qu’il était prêt à répondre aux besoins australiens, estimant que son nouveau sous-marins A-26 pourrait convenir.
Cependant, le chef d’état-major de la RAN, l’amiral Mike Noonan, a catégoriquement exclu une « flotte intérimaire », qui « apporterait plus de défis que de capacités ». « Je reste très confiant sur le fait que les sous-marins de la classe Collins resteront très performants jusqu’à l’arrivée des SNA », a-t-il fait valoir.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn mai, Jean-Yves Le Drian, désormais ancien ministre des Affaires étrangères, s’était réjoui de la défaite du Premier ministre libéral-conservateur Scott Morrison lors des dernières élections législatices australiennes, remportées par le Parti travailliste local. Et cela en raison du rôle joué par celui-ci dans la rupture du contrat qui avait été attribué par Canberra au français Naval Group pour la livraison de douze sous-marins Shortfin Barracuda [ou classe Attack].
« Ses actes posés à l’égard de la France […] étaient d’une brutalité, d’un cynisme et, je serais quand même tenté de dire, d’une forme d’incompétence notoires, et ça me fait plaisir de vous le dire ce soir », avait en effet affirmé M. Le Drian, le 21 mai, au moment de céder ses fonctions à Catherine Colonna. Et d’ajouter : « J’espère que nous pourrons renouer avec l’Australie un dialogue franc et constructif dans l’avenir ».
Cependant, les chances pour que le nouveau gouvernement australien, emmené par Anthony Albanese, revienne sur la décision de son prédécesseur sont infimes. Car, a priori, il n’est pas dans ses intentions de remettre en cause l’alliance AUKUS que son prédécesseur avait nouée avec les États-Unis et le Royaume-Uni. C’est d’ailleurs dans le cadre de cette dernière qu’il avait décidé de dénoncer le contrat notifié à Naval Group pour acquérir des sous-marins nucléaires d’attaque [SNA].
Ce 9 juin, l’ex-ministre australien de la Défense, Peter Dutton, a fait quelques révélations au sujet des intentions du gouvernement dont il a été membre. Ainsi, dans les colonnes du journal The Australian, il a affirmé que plans consistaient acquérir deux SNA de type Virginia aux États-Unis d’ici 2030 et d’en construire huit autres en Australie. Jusqu’à présent, aucun détail sur le modèle envisagé n’avait été officiellement dévoilé. Qui plus est, une étude lancée dans le cadre de l’alliance AUKUS pour préciser les besoins australiens est toujours en cours…
Pour M. Dutton, un tel choix était une « évidence » au regard de la conception « éprouvée » des SNA américains, contrairement à leurs homologues britanniques de la classe Astute, dont la « conception est plus récente », avec des « coûts et des défauts inévitables ». BAE Systems Submarines appréciera… alors que la Royal Navy a admis au service le HMS Astute en 2010. Cela étant, et à titre de compensation il était prévu d’acquérir plus de frégates de Type 26 [ou classe Hunter] auprès du Royaume-Uni. Actuellement, neuf ont été commandées pour 35 milliards de dollars australiens.
Les propos de M. Dutton, qui est désormais le chef de l’opposition, ont déclenché une polémique en Australie. « De toute évidence, il a fait état de discussions confidentielles avec les Américains qu’il n’était pas prêt à divulguer pendant qu’il était en fonction. Et pourtant il vient de le faire. C’est très inhabituel », a commenté Sam Roggeveen, directeur du programme « Sécurité internationale » au Lowy Institute, auprès de l’AFP.
Le nouveau ministre australien de la Défense, Richard Marles, a fustigé les propos de son prédécesseur. Ses « commentaires sapent l’accord AUKUS » et « portent atteinte à l’intérêt national de l’Australie », a-t-il fustigé. « Le gouvernement n’a pris aucune décision sur le choix du sous-marin. Toutes les options sont sur la table », a-t-il ajouté, dans un communiqué.
En attendant, la décision prise par le gouvernement de Scott Morrison fait craindre un déficit capacitaire qu’il sera difficile de combler entre la fin de vie des six sous-marins de type Collins [à propulsion diésel-électrique] et l’arrivée des SNA. C’est d’ailleurs en partie pour cette raison que M. Dutton avait l’intention d’en acquérir deux auprès des États-Unis avant 2030.
Considérant que le sous-marin est « la forme la plus importante dont nous disposons pour façonner notre espace stratégique », M. Marles en a fait sa première priorité. Dans une tribune qu’ils ont récemment publiée dans la presse, d’anciens sous-mariniers de la Royal Australian Navy [RAN] ont estimé qu’il n’y avait que deux possibilités pour éviter une rupture capacitaire : maintenir les actuels sous-marins en service ou en acquérir de nouveaux, à propulsion diesel-électrique à titre provisoire. Le suédois Kockums, le constructeur des Collins, a d’ailleurs fait savoir qu’il était prêt à répondre aux besoins australiens, estimant que son nouveau sous-marins A-26 pourrait convenir.
Cependant, le chef d’état-major de la RAN, l’amiral Mike Noonan, a catégoriquement exclu une « flotte intérimaire », qui « apporterait plus de défis que de capacités ». « Je reste très confiant sur le fait que les sous-marins de la classe Collins resteront très performants jusqu’à l’arrivée des SNA », a-t-il fait valoir.
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« Ses actes posés à l’égard de la France […] étaient d’une brutalité, d’un cynisme et, je serais quand même tenté de dire, d’une forme d’incompétence notoires, et ça me fait plaisir de vous le dire ce soir », avait en effet affirmé M. Le Drian, le 21 mai, au moment de céder ses fonctions à Catherine Colonna. Et d’ajouter : « J’espère que nous pourrons renouer avec l’Australie un dialogue franc et constructif dans l’avenir ».
Cependant, les chances pour que le nouveau gouvernement australien, emmené par Anthony Albanese, revienne sur la décision de son prédécesseur sont infimes. Car, a priori, il n’est pas dans ses intentions de remettre en cause l’alliance AUKUS que son prédécesseur avait nouée avec les États-Unis et le Royaume-Uni. C’est d’ailleurs dans le cadre de cette dernière qu’il avait décidé de dénoncer le contrat notifié à Naval Group pour acquérir des sous-marins nucléaires d’attaque [SNA].
Ce 9 juin, l’ex-ministre australien de la Défense, Peter Dutton, a fait quelques révélations au sujet des intentions du gouvernement dont il a été membre. Ainsi, dans les colonnes du journal The Australian, il a affirmé que plans consistaient acquérir deux SNA de type Virginia aux États-Unis d’ici 2030 et d’en construire huit autres en Australie. Jusqu’à présent, aucun détail sur le modèle envisagé n’avait été officiellement dévoilé. Qui plus est, une étude lancée dans le cadre de l’alliance AUKUS pour préciser les besoins australiens est toujours en cours…
Pour M. Dutton, un tel choix était une « évidence » au regard de la conception « éprouvée » des SNA américains, contrairement à leurs homologues britanniques de la classe Astute, dont la « conception est plus récente », avec des « coûts et des défauts inévitables ». BAE Systems Submarines appréciera… alors que la Royal Navy a admis au service le HMS Astute en 2010. Cela étant, et à titre de compensation il était prévu d’acquérir plus de frégates de Type 26 [ou classe Hunter] auprès du Royaume-Uni. Actuellement, neuf ont été commandées pour 35 milliards de dollars australiens.
Les propos de M. Dutton, qui est désormais le chef de l’opposition, ont déclenché une polémique en Australie. « De toute évidence, il a fait état de discussions confidentielles avec les Américains qu’il n’était pas prêt à divulguer pendant qu’il était en fonction. Et pourtant il vient de le faire. C’est très inhabituel », a commenté Sam Roggeveen, directeur du programme « Sécurité internationale » au Lowy Institute, auprès de l’AFP.
Le nouveau ministre australien de la Défense, Richard Marles, a fustigé les propos de son prédécesseur. Ses « commentaires sapent l’accord AUKUS » et « portent atteinte à l’intérêt national de l’Australie », a-t-il fustigé. « Le gouvernement n’a pris aucune décision sur le choix du sous-marin. Toutes les options sont sur la table », a-t-il ajouté, dans un communiqué.
En attendant, la décision prise par le gouvernement de Scott Morrison fait craindre un déficit capacitaire qu’il sera difficile de combler entre la fin de vie des six sous-marins de type Collins [à propulsion diésel-électrique] et l’arrivée des SNA. C’est d’ailleurs en partie pour cette raison que M. Dutton avait l’intention d’en acquérir deux auprès des États-Unis avant 2030.
Considérant que le sous-marin est « la forme la plus importante dont nous disposons pour façonner notre espace stratégique », M. Marles en a fait sa première priorité. Dans une tribune qu’ils ont récemment publiée dans la presse, d’anciens sous-mariniers de la Royal Australian Navy [RAN] ont estimé qu’il n’y avait que deux possibilités pour éviter une rupture capacitaire : maintenir les actuels sous-marins en service ou en acquérir de nouveaux, à propulsion diesel-électrique à titre provisoire. Le suédois Kockums, le constructeur des Collins, a d’ailleurs fait savoir qu’il était prêt à répondre aux besoins australiens, estimant que son nouveau sous-marins A-26 pourrait convenir.
ont estiméCependant, le chef d’état-major de la RAN, l’amiral Mike Noonan, a catégoriquement exclu une « flotte intérimaire », qui « apporterait plus de défis que de capacités ». « Je reste très confiant sur le fait que les sous-marins de la classe Collins resteront très performants jusqu’à l’arrivée des SNA », a-t-il fait valoir.
Valeurs Actuelles
Le cercle vicieux des médecins intérimaires
Moins de médecins, moins de malades, a-t-on pensé il y a quelques années. En leur rendant plus difficile d’obtenir un rendez-vous chez leur généraliste, les patients seraient incités à diminuer leur consommation excessive de soins médicaux. Bientôt, par la grâce de ces restrictions, le trou dans les comptes de la Sécurité sociale ne serait plus qu’un mauvais souvenir. Pourtant, fort curieusement, la baisse du nombre de praticiens à grands coups de numerus clausus n’a pas empêché les gens de continuer à avoir besoin de soignants. Sauf que maintenant il n’y en a plus assez. Ce n’est pas une vraie surprise mais cela cause de vrais ennuis, et la pyramide des âges montre que ceux-ci ne sont pas près de s’arranger.
L’un des aspects qui concentrent beaucoup des effets pervers de la situation, tristement prévisible depuis plus de vingt ans, est celui des médecins remplaçants. À part peut-être Mère Teresa en son temps, ceux qui prennent soin des malades ont parfois besoin de prendre soin d’eux-mêmes. Non pas parce qu’ils formeraient une bande de rois fainéants, mais parce que le serment du médecin, qui figure en annexe du code de déontologie médicale et constitue une sorte de prolongement du serment d’Hippocrate, engage le médecin à déclarer : « Je veillerai à ma propre santé, à mon bien-être et au maintien de ma formation afin de procurer des soins irréprochables. »
Comme les maladies ne se mettent pas toujours en congés en même temps que le médecin, lorsque ce dernier doit s’absenter il a recours à un médecin remplaçant, qui n’a pas de cabinet à lui mais qui est au système de santé ce que l’huile est à l’engrenage : l’indispensable auxiliaire qui permet à la machine de continuer de tourner. Malheureusement, tels des rois Midas des temps modernes, en organisant la pénurie de médecins, les gouvernements successifs ont changé cette huile en or, et à l’instar du fameux récit mythologique cette transmutation ne s’est pas faite pour le meilleur mais pour le pire.
au point qu’un jeune docteur peut se demander l’intérêt qu’il aurait à ouvrir son propre cabinet
Par un mécanisme de marché qui évoque plutôt la loi de la jungle, les trop rares médecins remplaçants sont devenus les rois de la place, même hors déserts médicaux, au point qu’un jeune docteur peut se demander l’intérêt qu’il aurait à ouvrir son propre cabinet. Il y a vingt ans, la rétrocession accordée à un remplaçant pouvait être de 70 % (en clair : 70 % du chiffre d’affaires réalisé pendant son remplacement lui revenait). L’on est passé ensuite à 80 %. À présent, 85 % est en passe de devenir la nouvelle norme, et rien ne semble pouvoir stopper la tendance haussière. Atteindre 100 % n’est pas encore la règle mais n’est déjà plus si rare.
Voilà bien des problèmes de riches, diront certains. Les médecins sont loin d’être au plus bas de la pyramide des revenus, ils peuvent bien donner un peu ! Problèmes médicalo-médicaux, renchériront d’autres, qui se demanderont ce que ça peut bien faire au citoyen lambda que des médecins donnent trop ou pas assez à d’autres médecins.
Ami lecteur, sans aller jusqu’à dire comme le Dr Knock que tout bien portant est un malade qui s’ignore, reconnaissons que nous sommes tous appelés à avoir un jour besoin de soins. Et donc, si, quelles qu’en soient les raisons, l’organisation du système de santé conduit à la réduction de l’offre, tout le monde en pâtit.
La position excessivement dominante des remplaçants sur le marché des soins les encourage à se vendre au plus offrant, que ce soit à d’autres médecins ou à des collectivités qui subissent les ravages des déserts médicaux. Ces dernières en sont réduites à signer des contrats de plus en plus léonins pour faire venir des praticiens de moins en moins impliqués. Or si les remplaçants continuent à être courtisés ainsi, ils seront de moins en moins enclins à faire les efforts nécessaires pour que l’offre de soins se maintienne à un niveau acceptable.
Le problème est que si l’on avait voulu concevoir un système favorisant leur comportement intéressé, on n’aurait pas fait mieux que celui qui est en vigueur.
Entendons-nous bien : il n’est pas question ici de prétendre que les médecins remplaçants seraient davantage prédisposés au tempérament de mercenaire que le reste de la population. Le problème est que si l’on avait voulu concevoir un système favorisant leur comportement intéressé, on n’aurait pas fait mieux que celui qui est en vigueur. Il est devenu parfois si difficile de faire face que des praticiens installés en sont désormais à renoncer à chercher des remplaçants, préférant fermer leur cabinet le temps de leur absence plutôt que de se mettre en quête d’une si coûteuse arlésienne.
Que faire ? Parmi les pistes de réflexion, il y a celle des contrats de remplacement. Il serait souhaitable que ceux-ci soient davantage encadrés, de manière à éviter que sous la pression exercée par les circonstances ils s’alignent encore et toujours sur le moins-disant en termes d’investissement individuel. Par exemple, un seuil de rétrocession fixe (ou compris entre certaines limites) pourrait permettre de limiter les risques de “débauchage”. Et il conviendrait de réfléchir à instituer des clauses plus précises, qui dissuadent les annulations intempestives. Aujourd’hui, en effet, rien n’empêche vraiment un remplaçant de renoncer au dernier moment, par simple convenance, à un contrat pourtant signé en bonne et due forme. Seule sa conscience professionnelle peut le retenir de laisser tomber les patients qui lui avaient été confiés et ne pourraient peut-être pas sans dommage attendre le retour de leur médecin référent.
Bien sûr, on ne réglera pas ces questions d’un coup de baguette magique, et encore une fois il n’est pas question de faire porter le chapeau de tous les problèmes aux seuls médecins remplaçants, indispensables au système et dont beaucoup font leur travail avec dévouement pour le bien de tous. Il reste que les problèmes posés par l’organisation actuelle devront absolument être traités dans les débats à venir sur les évolutions nécessaires de notre système de santé, pour faire en sorte que l’idéal de carrière de nos jeunes docteurs ne se rétrécisse pas à celui d’ intermittents de la médecine.
* Asclépios est médecin généraliste.
France24 - World
Rethinking the EU: The young Europeans reshaping a continent
Issued on: 11/04/2022 - 14:39
Céline SCHMITT
Over the past eight months, the Conference on the Future of Europe has aimed to give a voice to 800 citizens from the 27 EU member states. The goal of this unprecedented endeavour was to see concrete progress on the climate, employment, health and even diplomacy. A third of the participants were under 25 years old. Throughout the event in Strasbourg, FRANCE 24 closely followed four of the young panellists: an Italian anthropology student, a French high school student, a Slovakian doctoral student and a young Swedish woman concerned about the environment. What are their expectations in terms of migration, the environment, health or the climate? Why did they get involved? Our reporters have been finding out.
A report by Xavier Chemisseur and Céline Schmitt.
Submit your views and put forward your ideas to the Conference on the Future of Europe.
The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.
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From the Bones of Victims, a Doctor Unearths a Drug War’s True Toll
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Raquel Fortun, one of only two forensic pathologists in the Philippines, is using her skills to show how other doctors falsely claimed some victims of the country’s drug war had died natural deaths.
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By Sui-Lee Wee
QUEZON CITY, Philippines — Standing in a university classroom surrounded by six skeletons lying on wooden tables, Raquel Fortun held up the broken skull of a man who was slain during President Rodrigo Duterte’s drug war.
She poked a finger through a hole in it.
“This looks like an entry,” said Dr. Fortun, who is one of only two forensic pathologists in the Philippines. “So an apparent gunshot wound to the head for this one.”
Since July 2021, Dr. Fortun, 60, has been quietly examining these bones at the behest of a Catholic priest, the Rev. Flaviano Villanueva, and the families of the victims.
What Dr. Fortun discovered made headlines in the country.
Out of 46 remains that she had examined, there were seven cases in which the death certificates had stated that the cause of death was natural, though her investigations showed them clearly to be homicides. The findings, disclosed at a news conference in April, raised questions about whether medical authorities were complicit in a cover-up.
Dr. Fortun’s discovery also suggests that the true extent of the drug war could be far bigger than what the government has disclosed. Rights activists have long argued that the number of people killed — up to an estimated 30,000 since 2016 — is far higher than the official figure. The Philippine National Police puts the number at over 6,200.
Before Dr. Fortun, there had been no independent inquiry into the drug war, including its many casualties. The International Criminal Court said last year that it would open an investigation, but the Duterte administration said it would block investigators from entering the country.
In response to Dr. Fortun’s findings, the Philippine National Police said it would conduct its own investigation into falsified death certificates, though any conviction is unlikely. Since the drug war began, only three police officers have been imprisoned — for the murder of a 17-year-old boy.
In a country where the justice system is weak, where extrajudicial killings are common, and where forensic pathology is almost nonexistent, Dr. Fortun has a kind of celebrity status. Family members of homicide victims either ring her up at the University of Philippines College of Medicine, where she chairs the pathology department, or track her down on social media.
She is skeptical of the police narrative that many suspects in the drug war were killed because they tried to fight back. She has been critical about the lack of a proper death investigation system in the Philippines that allows the police to handle the evidence, the witnesses and the bodies of victims killed in police shootouts.
“That’s how you get away with murder. Easily,” she said in an interview in her office. “And here I am in my ivory tower, saying: ‘No though, you’re wrong. You’ve missed this, you’ve missed that.’ How do you think they feel about me?”
“They hate me,” she said, chuckling.
Dr. Fortun grew up in Quezon City in a family of lawyers and doctors. As a child, she loved disassembling items, wanting to find out what was wrong with a broken doorknob or car part. She said she gravitated toward pathology, seeing it as “the backbone of medicine.”
Dr. Fortun graduated from medical school in the Philippines in 1987 and started her residency training in anatomic and clinical pathology in 1989 at the University of Philippines’ College of Medicine.
But it was a one-year training course in the King County Medical Examiner’s Office in Seattle in 1994 that led her to focus on forensic pathology. Dr. Fortun left her 4-year-old daughter, Lisa, behind with her in-laws. “That was the most difficult thing ever,” she said.
In a telephone interview, Dr. Richard Harruff, the chief medical examiner at King County and Dr. Fortun’s former boss, said he enjoyed being her mentor because “she wasn’t afraid of anything.”
“She was just as good as any pathologist that I’ve ever trained over the years,” he said. “She just basically absorbed everything, and decomposed bodies and skeletal remains were not a factor at all. She just did the work.”
Over the years, Dr. Harruff said he “always wondered how she managed not to get killed or assassinated.”
It’s a question Dr. Fortun has given a lot of thought to herself.
“Am I at risk? Should I consider moving elsewhere?” Dr. Fortun wondered aloud. “There’s a certain effect on your psyche. You’re not safe. Knowing that in the Philippines, assassins can simply come near you, start shooting and get away with it.”
Whatever the dangers, Dr. Fortun makes no effort to mince her words.
She is voluble on Twitter, where she tweets under the account @Doc4Dead. In 2016, she angered Mr. Duterte’s daughter, Sara Duterte, after she questioned whether Ms. Duterte’s announcement of being pregnant with triplets was part of a public-relations campaign for her father. Ms. Duterte, who is set to become the vice president on June 30, called Dr. Fortun a “bitter melon” and urged her to “turn off her Twitter.”
Dr. Fortun’s work has taken her to Cyprus, The Hague and East Timor. She would make more money if she practiced medicine abroad full time, but said she felt “there was always this guilt that I’m not in the Philippines where I’m needed.”
Most mornings, Dr. Fortun arrives at her makeshift lab in the University of the Philippines’ College of Medicine that she hastily put together with tables sourced from a junkyard. She works alone, sifting, piecing and gluing the bones together. In the past month, those mornings were interrupted by a radiotherapy program to treat early-stage breast cancer, after which she would head to the lab.
“When I’m there in the room with all of these skeletons, I feel that I’m giving them what was denied to them before,” she said. “They were not given a proper investigation, no proper examination. So I’m trying to see what was missed.”
Several things have stood out to Dr. Fortun: the victims were nearly all men, the majority had head wounds, and they were the “poorest of the poor.”
She held up a jawbone without teeth. “They’ve probably never seen a dentist in their life,” she said.
Dr. Fortun is working for free — she charges Father Villanueva about $96 per body to cover only the costs of materials. With more and more bodies that need to be exhumed, she said she “is on a treadmill.”
Dr. Fortun said she hopes to get help from the international forensic community but acknowledged it was unlikely even when Mr. Duterte leaves office. Ferdinand Marcos Jr., elected president in May, has indicated he would not help pursue the I.C.C.’s case and would only allow investigators to enter the Philippines as tourists.
What troubles Dr. Fortun the most, she said, are the unidentified. “What happens to the unnamed, unclaimed bodies?” she asked. “Where are they?”
Dr. Fortun saves hair and finger nails to remind herself that these “were all part of somebody.” Halfway through the interview, she rummaged in a shelf behind her desk and brandished a clear plastic bag of kneecaps she is keeping for possible DNA analysis. (“I love the patella!” she cried.)
“You never lose sight of the fact that you’re dealing with a person,” she said. “Especially when you meet the relatives.”
In presenting his case to the families to have their loved ones’ remains assessed, Father Villanueva, known as “Flavie,” said he told them “we have bones that could speak.”
“In Tagalog, we call it bones of truth,” said Father Villanueva, the founder of the AJ Kalinga Foundation, a nonprofit that is helping victims’ relatives. “Because the bones cannot lie.”
After finishing her examination, Dr. Fortun explains her findings to the families. Father Villanueva said he has seen many of the relatives embrace the urns with their loved ones’ ashes, while listening to her.
Father Villanueva said he knew there was only one person he could turn to to examine the bones. He had never doubted Dr. Fortun as far as her “sense of justice is concerned,” he said, and recalled her excitement when he told her about his plan.
“She’s been demanding, craving, and on a minimum, asking, that we bring bodies to her,” he said.
Five years away from retiring, Dr. Fortun said she sees this project as a culmination of her life’s work.
“When Father Flavie started referring them, I felt the sense of satisfaction, that, OK I’m going to make use of what I know,” she said. “Finally, I wouldn’t feel so useless. I shouldn’t have those regrets anymore of staying.”
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L'Humanité
Une maison au carrefour des destins migratoires
Nos recommandations culturellesTélévision En installant durant deux ans sa caméra à la Maison du migrant de Gao, au Mali, Ousmane Samassekou a saisi la détresse de celles et ceux qui tentent la traversée du Sahel vers un meilleur avenir.
Grégory MarinLa première séquence de ce film dit d’emblée l’attitude respectueuse et bienveillante sur le tournage. On y voit des bénévoles et des migrants rénover des tombes d’exilés venus de toute l’Afrique et parfois du Pakistan, d’Afghanistan, du Sri Lanka, et enterrés ici, à la Maison du migrant de Gao, au Mali. La présence d’une caméra aurait pu susciter plus de méfiance, tant le sujet est épineux : le réalisateur Ousmane Zoromé Samassekou a posé ses valises pendant deux ans à la frontière sud du désert du Sahel, dans un refuge pour les migrants qui tentent la traversée vers l’Algérie.Tous n’arrivent pas à destination, qu’elle soit relativement proche, comme le Maghreb, ou plus lointaine, comme la France, l’Italie, le Royaume-Uni voire les États-Unis. On comprend, au fil des témoignages, que le désert est impitoyable.
bakchichs, fouilles au corps, coups de fouet...
Par nature, entre chaleurs accablantes de jour et rigueur nocturne, mais aussi à cause de ceux qui le peuplent : l’un des occupants de la « maison » raconte comment son pécule a fondu à force de bakchichs payés aux barrages dressés sur la route par des milices non identifiées, et les fouilles au corps, les coups de fouet en cas de bourse vide. Camerounais, Guinéens, Ivoiriens… il y a ici des « experts » de la traversée qui l’ont faite plusieurs fois, pas toujours avec bonheur. « Cette mer de sable scellera notre destinée », philosophe l’un des migrants.
Certains font demi-tour, mais ils savent qu’ici ils trouveront écoute, respect et conseils. Le responsable du lieu (le film n’utilise pas de sous-titres, et l’identité des intervenants n’est pas toujours donnée) offre réconfort et repos, mais tente aussi de dissuader les candidats au passage, comme ces deux jeunes filles, Esther et Kadi, venues du Burkina Faso, qui souhaitent continuer le voyage. Là-bas ne les attendent que la misère et la prostitution, prévient-il. Il n’arrivera pas à les décourager, mais les incite à donner des nouvelles à la famille restée au pays, même si elles ont rompu avec un milieu qu’elles ne peuvent plus souffrir : pour Kadi, rejetée par sa famille, même l’odeur du Burkina est insupportable. Une autre réfugiée raconte comment un homme chez qui elle avait trouvé un temps asile sur la route et en qui elle avait confiance l’a « vendue » à d’autres. Les témoins, autant que leurs hôtes (qui parfois ont partagé le même sort), auraient raison de se méfier de la nature humaine.
Mais même s’ils renoncent au projet, la plupart n’ont pas le cœur léger. Revenir au pays est souvent un aveu d’échec, collectif même : « Ils t’ont donné de l’argent et tu as échoué », soupire l’un des hommes en secouant la tête. On imagine mal le courage qu’il faut pour partir. Et pour revenir ? De quoi hanter des journées, des mois d’attente, bercés par l’ennui, avant de trouver les moyens de retourner auprès des leurs. Sélectionné dans neuf festivals internationaux, dont le Fipadoc, le film d’Ousmane Samassekou donne un point de vue inédit, ni du point d’arrivée, ni du point de départ, sur les migrations. Logique qu’il ait remporté cinq prix et ait été nominé aux oscars.
MalimigrantsdocumentaireArte BBC
Lightyear: Toy Story spin-off film divides critics
Lightyear, a new spin-off from Pixar's Toy Story franchise, has received mixed reviews from critics.
The movie, which is an origin story for Buzz Lightyear, features the voices of Keke Palmer, Taika Waititi and Chris Evans as the titular space ranger.
Some critics praised the film, with the Guardian describing it as a "cracking origin story" in a four-star review.
But the Telegraph said the film was "woefully half-baked" - and awarded it just one star.
Lightyear is effectively a Toy Story prequel, with viewers given the necessary context via a title card at the beginning of the film.
It reads: "In 1995, a boy called Andy got a Buzz Lightyear toy for his birthday. It was from his favourite movie. This is that movie."
The film then sees Buzz, together with a gang of aspiring space rangers, try to find a way back home after becoming marooned on a hostile planet millions of light-years from Earth.
The concept differs from Toy Story in that it tells the story of the original Buzz Lightyear character, as opposed to the Tim Allen-voiced toy version which featured alongside Woody and Mr Potato Head in Pixar's film series.
"Lightyear is a treat," said The Guardian's Peter Bradshaw, "a time-travelling, space-ranging, animated adventure in the spirit of classic sci-fi.
"It might not precisely be up there with the very creamiest of the Pixar crop but it reminds you why we loved Pixar in the first place: wit, fun, storytelling and heart."
But the Telegraph's Robbie Collin felt the opposite, awarding Lightyear just one star and describing it as a "screaming threadbare brand extension exercise".
"The problem with Pixar's latest feature isn't just that it's the animation house's dullest, dreariest, most spiritually empty to date. It's that it fails even on its own painstakingly contrived open-goal terms."
Jake Coyle of the Associated Press agreed, describing Lightyear as "a dead-end wrong turn in the usually boundless Pixar universe".
"There is a bland, vaguely [Cars spin-off] 'Planes' feeling here that smacks of a straight-to-video spin-off," he said. "Buzz, himself, is a bit of a bore, too."
In a three-star review, Empire's Sophie Butcher said: "There's certainly some enjoyment to be had here, but the film is weighed down by genericness and loyalty to the existing IP."
Butcher said she felt the film "comes up short against fully original, specific-yet-universal Pixar output like Turning Red, Coco or Inside Out.
"Though the underlying themes of teamwork, family and leadership are nicely played, they're also fairly surface-level - never quite reaching the heights of infinity, nor beyond."
Kevin Maher of the Times said Lightyear was "firmly in the shadow of Toy Story", and also awarded it three stars.
"It's a generic sci-fi spin-off, with the space ranger protagonist Buzz Lightyear now voiced by Captain America himself, Chris Evans, with none of the sly self-awareness that the original star Tim Allen brought to the gig," he wrote.
Awarding the film two stars, Nicholas Barber of BBC Culture said he felt the script was weaker than some of the animation studio's other films.
"Bear in mind that this is a Pixar film, so of course the animation is hard to fault, and of course it has some ambitious philosophical concepts," he wrote. "But considering how proud the studio is of its engaging characters and machine-tooled storytelling, it's amazing that Lightyear has such an obviously sloppy screenplay.
"The story is thin, repetitive, and almost entirely dependent on the heroes being clumsy."
Variety's Owen Glieberman said Lightyear was "diverting enough, but doesn't give you a Buzz".
But there was a warmer reaction Deadline's Valery Complex, who wrote: "The animation is gorgeous and hyper-realistic. Children will go nuts for this expansive three-dimensional world featuring one of the most beloved and well-known Disney heroes."
According to the Hollywood Reporter's David Rooney, the "textured visuals are often breathtaking, pulsing with luminous colour, and the detailed character work is delightful, matched by strong contributions from the voice actors".
So far, Lightyear has been banned from cinemas in 14 countries including the United Arab Emirates, Malaysia, Kuwait, Egypt, Lebanon, Indonesia and Saudi Arabia.
The censorship is thought to be because the film contains a same-sex kiss between two supporting characters, but not every country has explicitly confirmed that is the reason.
The UAE's Media Regulatory Office said only that the film was in "violation of the country's media content standards".
In Singapore, the film was given an NC16 rating - meaning viewers must be aged 16 or over to view it - due to "overt homosexual depictions".
In the UK, the film is released on Friday, and is the latest in a long line of summer blockbusters including Top Gun: Maverick, Jurassic World Dominion and Elvis.
Concluding his review, Bradshaw said: "Now surely we need Pixar to give us a heart-rending Revolutionary-Road-style drama about the early married life of Mr and Mrs Potato Head."
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Buzz Lightyear film banned by UAE
First glimpse of Buzz Lightyear spin-off film
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New York Times - World
Deep in Vatican Archives, Scholar Discovers ‘Flabbergasting’ Secrets
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The Saturday Profile
David Kertzer has spent decades excavating the Vatican’s hidden history, with his work winning a Pulitzer and capturing Hollywood’s attention. A new book examines Pope Pius XII’s role in the Holocaust.
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By Jason Horowitz
VATICAN CITY — David Kertzer put down his cappuccino, put on his backpack and went digging for more Vatican secrets.
“There’s an aspect of treasure hunting,” said Mr. Kertzer, a 74-year-old historian.
Moments later he cut through a crowd lined up to see Pope Francis, showed his credentials to the Swiss Guards and entered the archives of the former headquarters for the Holy Roman Inquisition.
Over the last few decades, Mr. Kertzer has turned the inquisitive tables on the church. Using the Vatican’s own archives, the soft-spoken Brown University professor and trustee at the American Academy in Rome has become arguably the most effective excavator of the Vatican’s hidden sins, especially those leading up to and during World War II.
The son of a rabbi who participated in the liberation of Rome as an Army chaplain, Mr. Kertzer grew up in a home that had taken in a foster child whose family was murdered in Auschwitz. That family background, and his activism in college against the Vietnam War, imbued him with a sense of moral outrage — tempered by a scholar’s caution.
The result are works that have won the Pulitzer Prize, captured the imagination of Steven Spielberg and shined a sometimes harsh light on one of earth’s most shadowy institutions.
Mr. Kertzer’s latest book, “The Pope at War,” looks at the church’s role in World War II and the Holocaust — what he considers the formative event of his own life. It documents the private decision-making that led Pope Pius XII to stay essentially silent about Hitler’s genocide and argues that the pontiff’s impact on the war is underestimated. And not in a good way.
“Part of what I hope to accomplish,” Mr. Kertzer said, “is to show how important a role Pius XII played.”
The current pope, Francis, said “the church is not afraid of history,” when in 2019 he ordered the archives of Pius XII opened. But as Francis wrestles with how forcefully to condemn a dictator, this time Vladimir V. Putin of Russia, Mr. Kertzer has unearthed some frightening evidence about the cost of keeping quiet about mass killings.
Mr. Kertzer makes the case that Pius XII’s overriding dread of Communism, his belief that the Axis powers would win the war, and his desire to protect the church’s interests all motivated him to avoid offending Hitler and Mussolini, whose ambassadors had worked to put him on the throne. The pope was also worried, the book shows, that opposing the Führer would alienate millions of German Catholics.
The Great Read
More fascinating tales you can’t help but read all the way to the end.
The book further reveals that a German prince and fervent Nazi acted as a secret back channel between Pius XII and Hitler, and that the pope’s top Vatican adviser on Jewish issues urged him in a letter not to protest a Fascist order to arrest and send to concentration camps most of Italy’s Jews.
“That was flabbergasting,” Mr. Kertzer said about coming across the letter.
Defenders of Pius XII, whose case for sainthood is still being evaluated, have long argued that he worked behind the scenes to help Jews, and that anti-Catholic enemies have sought to stain the institution by sullying the pontiff.
“A more open protest would not have saved a single Jew but killed even more,” Michael Hesemann, who considers Pius XII a champion of Jews, wrote in response to the evidence revealed by Mr. Kertzer, whom he called “heavily biased.”
Mr. Hesemann, who is also the author of a new book about the wartime pope based on the Vatican archives, argued that the Vatican, while following its tradition of neutrality, worked to hide Jews in convents and distribute fake baptism certificates.
Mr. Kertzer argues that the unearthed documents paint a more nuanced picture of Pius XII, showing him as neither the antisemitic monster often called “Hitler’s Pope” nor a hero. But the urge to protect Pius’s reputation, according to Mr. Kertzer, reflects a more general refusal by Italy — and apologists in the Vatican — to come to terms with their complicity in the Second World War, the Holocaust and the murder of Rome’s Jews.
On Oct. 16, 1943, Nazis rounded up more than a thousand of them throughout the city, including hundreds in the Jewish ghetto, now a tourist attraction where crowds feast on Jewish-style artichokes near a church where Jews were once forced to attend conversion sermons.
For two days the Germans held the Jews in a military college near the Vatican, checking to see who was baptized or had Catholic spouses.
“They didn’t want to offend the pope,” Mr. Kertzer said. His book shows that Pius XII’s top aides only interceded with the German ambassador to free “non-Aryan Catholics.” About 250 were released. More than a thousand were murdered in Auschwitz.
In a nearby street, Mr. Kertzer bent down by one of the brass cobblestones memorializing the victims. Above him loomed the Tempio Maggiore, the Great Synagogue of Rome.
“I can’t think of that synagogue,” Mr. Kertzer said, “without thinking of my father.”
When the U.S. Fifth Army reached Rome, Mr. Kertzer’s father, Lt. Morris Kertzer, a Canadian-born rabbi, was with them and officiated at the synagogue.
One U.S. soldier, a Jew from Rome who had emigrated to America when Mussolini introduced Italy’s racial laws, asked Rabbi Kertzer if he could make an announcement to see if his mother had survived the war. The rabbi positioned the soldier at his side, and when the services started, a cry broke out and the G.I.’s mother rushed up to embrace her son.
“That’s the one I remember the most of my father telling,” Mr. Kertzer said.
A year before Mr. Kertzer’s birth in 1948, his parents took in a teenage survivor of Auschwitz. When footage of Nazi soldiers appeared on television, Mr. Kertzer and his older sister, Ruth, would leap to switch the set off to protect their foster sister, Eva.
By then, his father had become the director of interreligious affairs for the American Jewish Committee, essentially to try to strip Christian churches of antisemitism. As part of the normalizing effort, a young Mr. Kertzer appeared on Jack Paar’s “Tonight Show,” singing prayers at the family’s Passover Seder.
At Brown University, his organizing against the Vietnam War nearly got him kicked out, and landed him in a jail cell with Norman Mailer. He stayed in school and became enamored with anthropology and with Susan Dana, a religion major from Maine.
To stay close to her, he went in 1969 to graduate school at Brandeis, where an anthropology professor suggested that his interest in politics and religion made Italy a rich field of study.
The result was a year of research in Bologna with Susan, now his wife, and his first book, “Comrades and Christians.” After earning his Ph.D., positions at Bowdoin and Brown followed, as did two children, a lifelong connection to Italy and a growing familiarity with Italian, and then by chance, Vatican, archives.
In the early 1990s, an Italian history professor told him about Edgardo Mortara, a 6-year-old child of Jewish parents in Bologna. In 1858, the church Inquisitor ordered the boy seized because a Christian servant girl had possibly, and secretly, had him baptized, and so he could not remain in a Jewish family.
The story represented what Mr. Kertzer called “a dual career shift,” toward writing for a general audience and about Jewish themes.
The result was his 1998 book, “The Kidnapping of Edgardo Mortara,” a National Book Award finalist in nonfiction. It caught the eye of his friend, the playwright Tony Kushner, who later gave it to Steven Spielberg, who told Mr. Kertzer he wanted to make it into a movie. Mark Rylance came on board to play Pius IX. Mr. Kushner wrote the screenplay. All they needed was a boy to play Edgardo.
“They auditioned 4,000 — not 3,900 — 4,000 6-to-8-year-old boys in four continents,” Mr. Kertzer said, adding, “Spielberg informs us that he’s not happy with any of the boys.”
The project stalled, but Mr. Kertzer didn’t. He emerged from the archives to publish “The Popes Against the Jews,” about the church’s role in the rise of modern antisemitism. In 2014, he published “The Pope and Mussolini,” examining Pius XI’s role in the rise of fascism and the antisemitic Racial Laws of 1938. It won the Pulitzer Prize.
Since then, Vatican archivists recognize and, sometimes, encourage him.
“Perhaps even they’re happy that some outsider is able to bring this to light because it’s awkward, perhaps, for some of them to do so,” he said.
After spending a recent morning in the archives, Mr. Kertzer emerged with a boyish grin. He had just discovered that even during the German occupation of Rome, Pope Pius XII was still primarily focused on the dangers of Communism. The pope’s top cardinals advised him “to create a Catholic Party. It’s the origins of the Christian Democrats party,” Mr. Kertzer said, referring to the force that dominated Italy for decades to come.
“I doubt anyone has seen it before,” he said. “Well, outside of the Holy Office.”
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BBC
Climate change: New fossil fuel funding is 'delusional' says UN chief
By Matt McGrathEnvironment correspondent
Spending money on new coal, oil and gas as a result of the war in Ukraine is "delusional" according to the UN Secretary General.
Many countries want to increase their own fossil fuel production in order to depend less on Russian supplies.
Mr Guterres says that our global energy mix is broken, and more coal will only reinforce the "scourge of war, pollution and climate catastrophe."
The UN chief says that renewable energy is the peace plan of the 21st century.
In a video message to the sixth Austrian world summit meeting in Vienna, the UN secretary again took countries to task for their continued reliance on fossil fuels.
National plans to reduce carbon emissions were "simply not good enough," Mr Guterres said, pointing to a disconnect between the views of scientists and citizens demanding action and governments that are "dragging their feet."
The war in Ukraine is seeing a renewed focus on fossil fuels by many countries who are worried about energy security in the wake of Russia's invasion.
A number of countries have signalled that they will burn more coal in the short term, while others are seeking to boost gas imports.
The European Union as a whole is seeking to end reliance on Russian supplies of oil and gas by 2027 but leaders acknowledge this will undoubtedly see more fossil fuel used over the next three years or so.
In his speech, Mr Guterres repeated his view that this short-term response might close the window on a key climate goal.
In the Paris climate agreement, nations agreed to try to keep global temperatures from rising by more than 1.5C this century, compared to pre-industrial times.
But that means that emissions of climate warming gases have to be essentially slashed in half by 2030.
The war in Ukraine is making that tough target even harder, experts believe.
Mr Guterres argues that new exploration for oil and gas and building more infrastructure for fossil fuels is "delusional."
He re-iterated his previous call for a rapid phase out of coal and a dramatic increase in spending on renewables like wind and solar.
"Had we invested massively in renewable energy in the past, we would not be so dramatically at the mercy of the instability of fossil fuel markets.
The dramatic falls seen in the price of renewables over the past decade contrasted strongly with the rising costs of oil and gas, he added.
Supporting calls by European leaders, Mr Guterres said that red tape and bureaucracies should be rapidly reformed to speed up renewable energy projects.
Mr Guterres also called for increased spending on helping poorer countries live with the impacts of climate change.
He said efforts to adapt to rising temperatures should be put on an equal footing with plans to cut emissions.
Climate diplomats are currently meeting in Bonn for the first major gathering since the COP26 conference last November.
There has been much debate on the lack of progress in meeting the goals agreed at the Glasgow climate pact.
A lot of attention has focussed on the question of loss and damage, a phrase that essentially means the types of climate impacts that many developing countries are unable to adapt to.
The meeting will prepare the ground for the next major conference, COP27 in Sharm el-Sheikh in Egypt later this year.
Follow Matt on Twitter @mattmcgrathbbc.
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France24 - World
DR Congo condemns Rwanda for ‘supporting’ M23 rebels as group seizes border town
Issued on: 14/06/2022 - 23:59
NEWS WIRES
The Democratic Republic of Congo on Tuesday condemned neighbour Rwanda for “supporting, financing and arming” the M23 rebel group that seized an important trading hub near the Ugandan border.
“We will defend every centimetre of our territory,” added a Congolese communications ministry statement, which came a day after M23 rebels took the town of Bunagana in the eastern province of North Kivu.
The statement cited 2018 Nobel Peace Prize winner Denis Mukwege, who was quoted as saying that Congo was the victim of aggression, most recently by the M23, “whose support from Rwanda has been known by all for decades”.
On Monday, the Congolese army said Rwandan troops were occupying Bunagana and accused them of an “invasion”.
Kigali denies the accusations.
The communications ministry statement added that Belgian Prime Minister Alexander De Croo, who visited the country last week, said Congo had “the right to demand from our neighbours that our territory is respected”.
“The government of the Democratic Republic of Congo condemns the participation of the Rwandan authorities in the supporting, financing and arming of this rebellion.”
The ministry said Belgium’s King Philippe and the international community had an “important role” to play to set up a regional dialogue leading to “the easing of tensions and the peaceful resolution of the conflict”.
Philippe accompanied De Croo during a historic six-day visit to the former Belgian colony last week.
The monarch’s trip ended with a visit to Mukwege’s hospital in South Kivu province, an eastern region plagued by armed groups for almost 30 years, where Mukwege worked to aid rape victims.
A mostly Tutsi rebellion defeated in 2013, the M23 resumed fighting in late 2021, saying Kinshasa had reneged on a deal under which its fighters would be integrated into the army.
Fighting in the east between M23 rebels and the army has intensified in recent weeks.
(AFP)
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DR Congo President Felix Tshisekedi accuses Rwanda of backing rebels
EYE ON AFRICA
Thousands flee eastern DR Congo to Rwanda amid violence
Dozens of civilians killed in militia attack in eastern DR Congo
Valeurs Actuelles
Biographie de Georges Bidault, figure de la résistance puis opposant à de Gaulle sur la question algérienne
Bidault ? Ce nom ne dira rien, sauf peut-être à ceux qui ne réduisent pas la Résistance à de Gaulle ni la lutte pour l’Algérie française à une fièvre extrémiste. À lui seul, Georges Bidault reflète les grandes luttes du XXe siècle ainsi que la complexité de l’histoire. À ce simple titre, l’ouvrage de Maxime Tandonnet méritait d’être signalé. Mais, en sortant Georges Bidault de l’oubli, il éclaire aussi tout un courant oublié, celui de la démocratie chrétienne qui, parvenue au faîte de son influence en 1945, disparut dans les soubresauts du conflit algérien.
Né en 1899, formé à la dure école des jésuites, Georges Bidault aurait pu n’être qu’un excellent professeur d’histoire-géographie. Clio lui réservera pourtant bien des surprises. Car le professeur est aussi un militant qui a trouvé dans le catholique libéral Charles de Montalembert son modèle et dans le fondateur du Sillon, Marc Sangnier, son prophète. Catholique et républicain, Bidault devient en 1934 éditorialiste du quotidien démocrate-chrétien l’Aube. Les raisons de ce choix ? Son talent et son intelligence, mais aussi son antimaurrassisme. Est-il un clérical égaré en politique ? Nullement. Pour lui, « l’engagement au service des valeurs évangéliques ne saurait être qu’implicite ».
La Seconde Guerre mondiale voit sa vie basculer définitivement. Résistant, il devient le bras droit de Jean Moulin puis, celui-ci arrêté, son successeur à la tête du Conseil national de la Résistance (CNR), malgré l’avis de De Gaulle. Début de leur désaccord ? Peut-être ! En attendant, Bidault organise la Résistance intérieure. À la libération de Paris, il découvre enfin le Général en chair et en os. C’est la douche froide. À Bidault, qui attend que le chef de la France libre proclame la République, de Gaulle répond que celle-ci n’a jamais cessé d’exister en étant incarnée par lui. La déconvenue est totale. Elle ne l’empêche pas d’accepter le Quai d’Orsay.
Dans le sillage du Mouvement républicain populaire (MRP), parti démocrate- chrétien, Bidault préside le gouvernement provisoire de la République française puis participe ensuite à de nombreux gouvernements, déployant une politique anticommuniste mais aussi sociale avec l’instauration du smig, ancêtre du smic. Mais qui s’en souvient ? interroge son biographe.
La raison de cet oubli tient pour beaucoup à l’Algérie. Attaché à son maintien dans la France, Bidault s’oppose radicalement à la politique algérienne du Général. En 1962, il devient ainsi le président d’un nouveau Conseil national de la résistance. À plus de 63 ans, il entre en clandestinité, ce que son biographe se plaît à décrire comme une descente dans l’abîme. Question de perception ! Aux honneurs et à la tranquillité, Bidault a préféré la fi délité à la parole donnée. Le sort tragique des harkis et des pieds-noirs ne lui donne pas totalement tort.
Après des années d’exil, son retour en France ne débouche pas sur un rebond politique. Pour son biographe, les « failles de son caractère » — l’expression est de l’historienne Georgette Elgey — « contribuèrent fortement à l’échec de la démocratie chrétienne, à l’explosion de ce courant de pensée et à la faillite de son expression politique ». Peut-être aussi aux contradictions internes de ce courant. Mais ceci est une autre histoire…
“Georges Bidault, de la Résistance à l’Algérie française”, de Maxime Tandonnet, Perrin, 368 pages, 23,50 €.
L'Humanité
Habib Rebaï
Homme du jourLatifa MadaniMembre de l’autorité électorale tunisienne (l’instance supérieure indépendante pour les élections), le juge Habib Rebaï a démissionné, en solidarité avec ses confrères, en grève depuis le 6 juin. Ces derniers protestent contre la révocation brutale, le 1er juin, de 57 d’entre eux par le président Kaïs Saïed, sans possibilité de recours. Depuis le 25 juillet 2021, Saïed s’est arrogé tous les pouvoirs dans un pays en proie à une grave crise économique. En mars, il avait dissous le Conseil supérieur de la magistrature, poursuivant sans vergogne son entreprise de démantèlement des institutions démocratiques. Le geste de Habib Rebaï est courageux face à un pouvoir autoritaire et de plus en plus isolé. La centrale syndicale UGTT a rejeté la feuille de route prévoyant un référendum constitutionnel, le 25 juillet, et appelé à une grève générale, le 16 juin.
tunisieKaïs Saied BBC
Covid: Dozens of Covid cases linked to Beijing bar
By Michael Bristow and George WrightBBC News
A total of 166 Covid infections in China have been linked to a single bar in the capital Beijing, officials say.
A government spokesman described the outbreak as "ferocious".
All residents living in the area where the bar is located will be tested over the next three days.
The number of infections in the city is low by international standards but high for China, which is the world's only major economy still maintaining a "zero Covid" policy.
The outbreak was traced to a venue called the Heaven Supermarket Bar, in the well-known entertainment area of Sanlitun in Chaoyang district.
Two buildings housing hundreds of people in Chaoyang were put under strict lockdown on Sunday after a positive case was reported, a residential committee worker told Reuters news agency.
Some people in Beijing said they were sent texts telling them to report to authorities if they had recently visited Sanlitun's bars.
Chinese officials have reversed the relaxation of some Covid rules in Beijing because of the outbreak.
Most children in the capital will not return to school next week as originally planned, officials said.
The capital has reported 1,997 local Covid cases since 22 April.
China's overall policy of "zero Covid" remains in place and people catching Covid face quarantine or hospital.
Their close contacts also face the prospect of removal to quarantine and the area immediately around where they live being locked down again.
The city of Shanghai, the country's economic centre and a global trade hub, recently eased Covid curbs after a two-month lockdown.
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Relief and caution as Shanghai returns to life
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Free Ambulances in Mogadishu, Thanks to This Determined Dentist
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Dismayed that victims of the incessant violence in Somalia’s capital were being rolled to hospitals on wooden carts and in wheelbarrows, a dentist decided to do something about it.
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By Abdi Latif Dahir
MOGADISHU, Somalia — On the way to and from his dental clinic every day, Dr. Abdulkadir Abdirahman Adan was appalled by an all-too-common sight: severely injured and dead Somalis being transported to hospitals in wooden hand carts or wheelbarrows.
This was in 2006 in Somalia’s capital, Mogadishu, when government troops, bolstered by Ethiopian forces, were engaged in a brutal war with Islamist fighters that saw thousands of people killed and many more mutilated in the violence.
Dr. Adan, who had just returned to the city from studying abroad and had opened his dental practice in the city’s largest open air market, felt powerless to end the bloodshed. But he thought he could do something to help still-living victims get treatment faster and make sure the dead were handled with dignity.
“I asked myself, ‘How can I help my people?’” Dr. Adan said recently in an interview at his office.
His first step was modest: He rented a minibus, painted blue and white in the color of Somalia’s flag, and paid its owners a few dollars a day to carry the injured to safety. People would call Dr. Adan or the bus owners on their cellphones to direct them to those in need of aid.
But this approach could help only a handful of victims each day, and the city’s violence was only intensifying.
“I thought the situation would get better, but it kept getting worse,” he said.
So within months, Dr. Adan poured all his savings — about $2,400 — into buying a van, with some additional funding coming from a campaign he ran urging university students to donate $1 to save a life.
And so began Aamin Ambulance: the first and still the only free ambulance service operating in the capital of over three million people.
Sixteen years later, Aamin Ambulance — “Aamin” means “trust” in Somali — now has a fleet of 22 ambulances and a team of 48 drivers, nurses, paramedics, radio operators and security officers.
“Anyone who is in need of an ambulance, 24/7, we are here,” said Dr. Adan, 48. “And it is free.”
Since Aamin Ambulance was founded, there have been few periods of extended peace in Mogadishu, with Al Shabab, the Somali terrorist group affiliated with Al Qaeda, continuing to carry out frequent attacks. While its deadliest came in 2017 — a double truck bombing that killed 587 people — the group remains a constant threat. Just this week, President Biden authorized the deployment of hundreds of U.S. troops to the country on a counterterrorism mission.
The Aamin Ambulance workers are often among the first to arrive at the scene of an attack, often just minutes after a bomb blast.
“We almost always reach before the police come,” Dr. Adan said.
This has meant that Dr. Adan and his team are often the first call for journalists looking to verify the number of casualties and to help fact-check what transpired at the scene of the attack.
But this speed also puts the team at risk: The Shabab will sometimes detonate a second bomb in the area of an attack, specifically meant to target those arriving to help.
Abdulkadir Abdullahi, a nurse with Aamin, has experienced this type of explosion while evacuating casualties, with the windows of the ambulance he was in once shattering from a blast as he prepared to leave a scene. “Just when you think it is safe, it turns out that it isn’t,” Mr. Abdullahi said.
Responding to terrorist attacks is hardly the service’s only mission. It also transports sick children, mothers in labor, accident victims and anyone else in need of urgent care. Through its 999 hotline, the team fields a minimum of three dozen calls a day.
It also engages in public health campaigns, including educating people about Covid-19 and providing first-aid training.
Despite recent progress on some fronts, the health sector remains weak in Somalia. There are few public hospitals, and receiving treatment at private facilities is expensive and out of reach for many.
The coronavirus pandemic underscored how vulnerable Somalia’s health infrastructure is, with medical workers facing long working hours and lacking protective gear.
Mogadishu is particularly vulnerable to infectious diseases, with many residents living in cramped settlements with unsanitary conditions. Tens of thousands of displaced people, many of them with unvaccinated and malnourished children, continue to flock to the city, presenting a growing health challenge for the authorities, who must depend on private groups to deliver the services the government can’t.
“This is why the work that Aamin Ambulance does is indispensable,” said Mohamed Adow, the director of health at the Benadir Regional Administration, which oversees Mogadishu. “We need more of them.”
Dr. Adan is not alone in his civic engagement. His work is among many citizen-led initiatives that have sprung up across Somalia since its central government disintegrated in 1991.
For decades, this Horn of Africa nation has been caught between factional wars and terrorism, with successive weak governments unable to fully secure the country or provide key services. But through it all, Somalis have cobbled together some basic services: building schools and universities, establishing thriving telecommunication and banking services, collecting garbage, building streets and even rehabilitating child soldiers.
“People were the ones who made their own development, their own progress,” Dr. Adan said.
While Dr. Adan and his team have been exposed to the grisly aftermath of many attacks, the twin truck blasts on Oct. 14, 2017, at a busy intersection in Mogadishu still stand out, with nearly 600 killed and 316 injured.
“It was something that is not good to remember,” Dr. Adan said.
On that afternoon, he was about five minutes away from the bombing and immediately rushed there to meet his team. “Lots of people were crying, dying, bleeding,” he remembered. “It was highly disastrous. It is still like a nightmare in our mind.”
But the horrific attack brought much-needed recognition of the ambulance service, among both Somalis and international donors.
Nimo Mohamed was one of the many Somalis who rushed to the scene of the explosion that day to help. What she saw — burned body parts, mangled vehicles, collapsed buildings — shocked her, but also made her determined to do what she could to improve life in the capital.
She soon volunteered with Aamin and pursued a degree in nursing and midwifery.
“Our people need help,” said Ms. Mohamed, now a nurse and trained ambulance driver with Aamin.
In the days after the attack, a crowdfunding campaign for Aamin drew contributions from the Somali supermodel Iman and the British rock band Coldplay. Abdi Addow, a Somali-Swede, said he helped launch the campaign because he was both moved and surprised that Aamin provided such a public service for free.
In Somalia, he said, “Everyone is focused on his own benefit, of making profit out of the poverty and the chaotic systems.” But with Aamin Ambulance, he added, “They are the ones that always have the courage to help other people.”
Dr. Adan said he picked up the spirit of volunteerism and generosity to others from his grandfather, a religious scholar. Dr. Adan’s father taught the Quran and other religious subjects, and his mother ran a small shop.
Years after finishing high school in the capital, he left Somalia at the turn of the century to study dentistry at Peshawar Medical College in Pakistan. While there, he said, he was inspired by the example of Abdul Sattar Edhi, who had begun Pakistan’s largest ambulance service.
Dr. Adan’s work has not brought him the universal good will of the country’s authorities, with some questioning if the speed with which his team arrives at attack scenes means they were tipped off in advance. Other officials have expressed suspicions about how he’s able to afford running the service.
Dr. Adan dismissed the idea of getting any early attack warnings and said he funds the ambulances through income from his own dental practice, along with support from local companies, the United Nations and other nongovernmental organizations.
Aamin’s workers face harassment and even beatings by security forces, who regularly deny them access to pass roadblocks when carrying injured people.
“Security forces put a gun in your mouth and threaten you,” said Ali Mohamed, an ambulance driver with Aamin for 14 years. In its decade and a half of operation, three Aamin staff members have died on the job as a result of gunshots or accidents.
So far, the service has not received any threats from the Shabab, Dr. Adan said.
His future ambitions are to offer a free hospice and mortuary service in Mogadishu and to expand the ambulance service beyond the capital, eventually catering to the entire country.
“Somalia and Somalis deserve better,” he said.
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France24 - World
DR Congo: M23 rebel group seizes key border town, DRC blames Rwanda
Issued on: 13/06/2022 - 23:02
Georja Calvin-Smith
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M23 rebels have reportedly captured the eastern town of Bunagana on the Ugandan border. The violence has forced at least 30,000 people to flee the area. DR Congo's military blames Rwanda for the takeover. Also, the first flight deporting asylum seekers from the UK to Rwanda is due to go ahead on Tuesday with less than a dozen people on board. And more than 1,000 people in Cameroonian city of Douala are still homeless after their homes were destroyed in May to make way for the construction of a five-star hotel.
Valeurs Actuelles
Un tableau de Léonard de Vinci exposé au Clos-Lucé
Perdu pendant trois siècles
« Nous sommes le musée du pape. Voir ce tableau, c’est aussi faire connaissance avec un grand savant de notre église, puisque Saint-Jérôme a traduit la Bible de l’hébreu et du grec en latin », a déclaré au parisien Barbara Jatta, directrice des musées du Vatican. Il n’existe pas de trace d’une commande d’une telle œuvre, précise-t-elle. Il est donc envisageable que le peintre l’ait réalisée pour « sa dévotion personnelle ». Léonard de Vinci avait été invité au Clos-Lucé par François Ier, grand admirateur qui entretenait pour lui une affection quasi-filiale. Le lieu est notamment connu pour son sous-terrain qui ralliait la demeure au château d’Ambroise, permettant ainsi au roi de venir retrouver l’artiste.
Indre-et-Loire : les dernières actualités
L'Humanité
La France peut-elle assurer la sécurité des JO de 2024 ?
Le débatAprès la finale de la Ligue des champions de football, le 28 mai, au Stade de France, le doute s’installe concernant les capacités de notre pays à accueillir les grandes manifestations sportives.
Pierre ChaillanDepuis 2018, la doctrine privilégie la nasse. Sans un recrutement de personnel et un changement de logique, l’organisation des Jeux est sujette à question.
Nicolas Bonnet-Oulaldj Président du groupe PCF au Conseil de Paris
Catastrophe, échec, désastre : si vous avez suivi la finale de la Ligue des champions, vous savez que ces qualificatifs ne décrivent pas le match mais l’organisation de la sécurité autour de cet événement international. Le résultat, nous le connaissons : des débordements au Stade de France, des policiers dépassés, des touristes et des enfants gazés et brutalisés. Un véritable fiasco international pour la France et Paris. Pourtant, la France était connue pour son savoir dans l’accueil des grands événements internationaux. Pour preuve, en 2016, avec l’organisation de l’Euro de football qui avait rassemblé plus de 90 000 personnes sur le Champ-de-Mars.
Mais, depuis 2018, un changement de la doctrine qui consiste à aller vers des logiques de nasse plutôt que de désescalade, et une absence de respect des partenaires et de la coopération ont conduit à la situation que nous connaissons aujourd’hui. En 2024, plus de 10 millions de personnes sont attendues à l’occasion des jeux Olympiques et Paralympiques (JOP). Et la cérémonie d’ouverture aura lieu sur la Seine, en plein cœur de Paris, nécessitant un dispositif de sécurité exceptionnel.
Or, aujourd’hui, plusieurs conditions ne sont pas réunies. D’abord, en plus des forces de police nationale et de gendarmerie, plus de 30 000 agents de sécurité seraient nécessaires pour organiser la sécurisation des différents événements, selon les propos du préfet Cadot. Nous n’avons pas ces forces. Si les JOP avaient lieu demain, moins de la moitié de ces agents pourraient être pourvus par les sociétés de sécurité privée. Une difficulté s’ajoute à cette situation : une grande partie de ces agents doivent être des femmes, difficiles à recruter dans ce secteur. Face à ce problème, le gouvernement propose de lancer une formation spéciale accélérée comprenant beaucoup moins d’heures que la formation initiale. Cette proposition ne répond ni aux exigences de compétences en termes de sécurité, ni à l’exigence d’attractivité de l’emploi. C’est le rôle du service public d’assurer ces exigences et non celui de sociétés privées.
Ensuite, la doctrine du maintien de l’ordre organisée par le préfet Lallement et le ministre de l’Intérieur ne permet pas aujourd’hui d’envisager l’organisation d’un grand événement dans la sérénité. Le choix de la violence, de la répression et de l’utilisation d’outils tels que le gaz lacrymogène, les lanceurs de balles ou la bombe au poivre n’est pas en adéquation avec l’image que nous souhaitons transmettre au niveau international.
Si nous souhaitons assurer la sécurité des JOP 2024, ces deux problématiques doivent être résolues. Il existe des solutions : la première doit être celle d’un changement radical de la doctrine du maintien de l’ordre dans la capitale. La seconde est celle des parcours d’insertion en lien avec les métiers des jeux Olympiques : ils doivent être lancés dans tous les territoires concernés par les JOP, en partenariat avec les associations sportives et les collectivités.
Le rapport « La violence et le sport. Le sport contre la violence » sur Rapport final violence.doc (vie-publique.fr)
Le traitement réservé aux supporters de Liverpool est un mauvais signal. Il correspond à une vision d’un contrôle rigide de masses dangereuses.
Patrick Mignon Sociologue, chercheur à l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep)
Les événements qui se sont déroulés au Stade de France, le 28 mai, ont fait naître des doutes quant à la capacité de la France à organiser des grandes manifestations sportives.
Pourtant, elle a déjà accueilli plusieurs grandes compétitions internationales dans différentes disciplines. Certes, les jeux Olympiques constituent un défi plus grand que d’autres en termes de nombre de personnes susceptibles de prendre part aux multiples manifestations, sportives et culturelles, prévues ; des foules où se mêleront amateurs des différents sports, touristes et badauds.
On imagine mal les forces de l’ordre intervenant de la manière dont elles ont agi au Stade de France pour rétablir la sécurité mise en danger par quelques supporters ne comprenant pas pourquoi ils ne pouvaient pas rentrer dans le stade alors qu’ils avaient leur billet.
La manière dont ont été traités les supporters de l’équipe de Liverpool est un mauvais message envoyé aux prochains visiteurs. Elle est aussi problématique pour les objectifs et les effets positifs attribués à l’organisation d’un grand événement sportif.
La Coupe du monde de football 1998 avait soulevé de grands espoirs : un monument sportif au milieu d’un département populaire et déshérité, une issue sportive heureuse, des manifestations d’unité dans la nuit du résultat et les jours qui ont suivi la victoire des Bleus, et la célébration de la France Black-Blanc-Beur. Mais ils ont été déçus, par manque d’anticipation et par manque de volonté politique.
Les désordres et incidents constatés à la suite de la finale de la Ligue des champions UEFA, et les commentaires qui les ont accompagnés, renvoient à la continuité entre la façon dont ont été considérés les supporters anglais, avec les tirs de gaz lacrymogène ou les propos tenus à leur égard par le ministre de l’Intérieur, et celle qui a présidé au traitement des manifestations des gilets jaunes, tout comme à l’attitude déjà enregistrée, à Saint-Denis, vis-à-vis des supporters sénégalais manifestant leur joie lors de la finale de la Coupe d’Afrique des nations.
Comme si la sécurité se limitait au contrôle rigide d’une masse en soi dangereuse, des supporters venus en trop grand nombre, et comprenant des individus dotés de mauvaises intentions, faux monnayeurs et pickpockets.
Les événements du Stade de France du 28 mai ont été analysés en termes de sécurité, entendue comme maintien de l’ordre public obligeant à la mise en œuvre de la force et à l’utilisation des armes mises à la disposition des forces de l’ordre en cas de nécessité.
Sans doute parce que, dans les représentations des acteurs de la sécurité, les foules du football sont celles qui se rapprochent le plus des foules dangereuses. Celles du rugby ou des amateurs d’athlétisme attendront de la communication, de la compréhension, en un mot, un accueil.
jeux olympiques Paris 2024footballsécurité BBC
Falklands War: Digging for physical memories on Mt Tumbledown
By Beth TimminsBBC News
Archaeologists and veterans have been surveying what remains in the battlefields of the Falkland Islands.
The unique project is documenting a number of Argentine defensive positions in the 1982 war, in particular for the decisive encounter on Mount Tumbledown.
The team has mapped rock-built fortifications, firing trenches, and mortar and artillery craters.
They have also recovered personal items and equipment to try to understand better what happened in the conflict.
These objects include cooking stands made from fencing wire, cut up oil drums for metal sheeting to construct shelters, bullets and bomb fragments.
Pairs of civilian shoes were found tucked neatly in rock crevices in some of the Argentines' temporary fortifications, or sangars.
This footwear was "wholly inappropriate" for the Falklands weather and terrain but had been "carefully" placed there for safe keeping, said project co-director and Oxford University archaeologist Dr Tim Clack.
Studying the memories of veterans alongside historical sources and the archaeological remains would enable a unique and "enhanced understanding of events", he explained.
The project is a joint enterprise between Oxford University, Glasgow University, the veteran well-being charity Waterloo Uncovered and the Falkland Islands Museum and National Trust.
Islanders have also got involved, as have British army veterans and even an artist.
In addition to getting archaeological results, the whole project has been designed to help veterans with post-traumatic stress disorder (PTSD) to come to terms with their experiences.
'Abundance' of finds
Mount Tumbledown was where the war ended. When British troops eventually captured the heights above Port Stanley in fighting across 13 and 14 June, the Argentine occupying force promptly surrendered.
But for the two-and-a-half months previous to this final engagement, the high ground in front of the capital was where the Argentines had dug in - in what were cold, dark, windy and snowy conditions.
The archaeological team found an "abundance" of scavenged metal, including fence wire and railway track, sleeping bags, blankets and entrenching tools that spoke to the "makeshift inhabitation" and "anticipation of the fighting to come", said Dr Clack.
The researcher said the first-of-its-kind survey proved the positions taken up by the Argentine 5th Marine Battalion were more extensive than historical sources had indicated.
The number and variety of features had been a surprise, he added, and the survey had made it clear that events on other battlefields towards the end of the war, such as on Mount Longdon, had an effect on the Argentine defence of Tumbledown.
"There is still a lot of material out there, and if its location is recorded, it still has stories to tell," commented project co-director Prof Tony Pollard from Glasgow.
The archaeological evidence painted a "vivid picture", enabling the team "not just to map these remains within the landscape but also to plot the footsteps of those who fought across that incredibly rugged terrain", he continued.
3D archaeology
The team undertook a detailed drone survey of a number of areas of the battlefield to quickly and accurately record what currently survives in the field.
Three dimensional digital models are being made of a number of structures, such as bunkers and sangars.
This, archaeologist Dr Stuart Eve said, would make it possible to "simulate the different fields of fire", and to record the conditions combatants faced during the course of the campaign.
"The models and the surveyed data also act as a digital archive of the condition of the battlefield and the remains, before they deteriorate and are lost forever," Dr Eve said.
Forty years of exposure to the Falklands' harsh climate takes its toll. Grazing livestock doesn't help, either.
The team also found evidence of illegally excavated Argentine bunkers.
"Alas, we will likely never know what was found and taken by those that took it upon themselves to dig on the battlefield without permissions," Dr Clack added.
Helping Veterans
The project is the first time that war veterans have taken part in an archaeological survey of their own battlefield.
For John, one of the two former Scots Guards involved, it marked his first visit to the Falklands since fighting in the battle for Tumbledown.
"It has been the trip of a lifetime to be part of the project and facing a few demons; it has been a life-changer," he explained.
"It's been emotionally very hard and enjoyable and a pleasure all at the same time - just like the four seasons in one day of weather in the Falklands."
Jim, who served alongside John, had visited the islands four times prior to the fieldwork. He said the project had helped him "get through the journey without too many hiccups".
The project "opened my eyes to a whole bigger picture of what happened in all areas of Tumbledown during battle," he added.
Lieutenant-Colonel (Retired) Rod Eldridge from Waterloo Uncovered assisted the project in his capacity as a mental health professional and said the archaeological work helped support the veterans' "new and updated appraisals of what happened during the battle for Tumbledown". This, Mr Eldridge said, brought "new, helpful and cathartic thoughts and feelings".
"The long-term exposure to their feared stimulus, the battle, during the trip reduced levels of anxiety.
"Meeting the Falkland Islanders who are so grateful for their sacrifice meant that their war had not been forgotten."
The insights the veterans provided, Prof Pollard said, created a "unique intersection" of physical remains, landscape and memory which "brought the past into the present".
"Having someone beside me who was actually there, and able to tell me, among many other things, that a cylinder of rubber, no bigger than the end of a pen, was the connector between a Milan missile and its guide wire was another experience entirely," Prof Pollard explained.
Museum sessions
Teaching sessions combining archaeology and art in the community's museum and schools were also led by the project's artist - Sergeant-Major (Retired) Douglas Farthing MBE.
Painting from the landscape, working with the team and local people created a "powerful" connection, he said.
Emma Goss, heritage conservation officer at the Falkland Islands Museum, also said the project was unique in both using the perspectives of former combatants and "in the future, utilising the first-hand perspectives of islanders who were heavily involved in the war".
"All of this adds a richness to field archaeology - which is not seen often," she added.
"The servicemen and women who defended these freedoms should feel proud for what I see today: happy smiling faces of children, a growing economy, conservation of wildlife and a protected landscape," Mr Farthing said.
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France24 - World
In Namibia, sheepdogs becomes unlikely allies in protecting cheetahs
Issued on: 14/06/2022 - 16:29Modified: 14/06/2022 - 16:32
Camille NEDELEC
Namibia is home to around 3,500 cheetahs, or half the world's cheetah population. But the animals there are threatened by farmers, who often shoot them on sight to defend their herds. To protect the big cats, one wildlife sanctuary had the idea of training sheepdogs. These precious guard dogs, which deter cheetahs from getting too close to the herds, are then offered to farmers who use them to protect their goats or sheep. Our France 2 colleagues report, with FRANCE 24's Camille Nedelec.
New York Times - World
Colombia’s Presidential Election
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Teen Mother. Housekeeper. Activist. Vice President?
Francia Márquez could soon be Colombia’s first Black vice president, and she has cracked open a discussion about race and class in a manner rarely seen in national politics.
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By Julie Turkewitz
CALI, Colombia — In the streets of Cali, a cradle of Colombian culture and protest, a crowd stretched for blocks, flying white campaign flags and wearing T-shirts that read “the people will not surrender!”
Amid the throng was a famous singer, an important senator, a well-known journalist, a child rapper and a cluster of local dignitaries. But the real celebrity was about to take center stage.
“We love you, Francia!” shouted hundreds of people.
Addressing the crowd, microphone in hand, was Francia Márquez, 40, who once worked as a housekeeper and is now Colombia’s leading vice-presidential candidate as the nation prepares for elections later this month.
For the first time in Colombia’s history, a Black woman is close to the top of the executive branch.
Wearing a printed blue and orange blouse that paid homage to Afro-Colombian style, Ms. Márquez called on the country’s marginalized peoples — Indigenous, Black, rural — to unite. She laid into the elite, who “have condemned our people to misery, to hunger, to desolation,” and evoked the Black Lives Matter movement by appealing to supporters “to break the structural racism that has not allowed us to breathe.”
“The moment has arrived to go from resistance to power!” she shouted before the crowd.
Then she invoked the most Colombian of phrases, as the crowd exploded in cheers: “Que viva la berraquera, carajo!”
Roughly: “Long live our strength, damn it!”
In a matter of months, Ms. Márquez, an environmental activist from the mountainous department of Cauca in southwestern Colombia, has become a national phenomenon, mobilizing decades of voter frustration to win third place in a March presidential primary, and compelling the country’s leading presidential candidate, Gustavo Petro, to name her as his running mate.
On the campaign trail, Ms. Márquez’s persistent, frank and biting analysis of the social disparities in Colombian society has cracked open a discussion about race and class in a manner rarely heard in the country’s most public and powerful political circles.
Those themes, “many in our society deny them, or treat them as minor,” said Santiago Arboleda, a professor of Afro-Andean history at the Universidad Andina Simón Bolívar. “Today, they’re on the front page.”
Ms. Márquez’s rise is significant not only because she is Black in a nation where Afro-Colombians are regularly subject to racist insults and treatment and must contend with structural barriers, but because she comes from poverty in a country where economic class so often defines a person’s place in society. Most recent former presidents were educated abroad and are connected to the country’s powerful families and kingmakers.
Despite economic gains in recent decades, Colombia remains starkly unequal, a trend that has worsened during the pandemic, with Black, Indigenous and rural communities falling the farthest behind.
In all, 40 percent of the country lives in poverty.
Ms. Márquez has chosen to run for office, she said, “because our governments have turned their backs on the people, and on justice and on peace.”
“If they had done their jobs,” she said of the political establishment, “I wouldn’t be here.”
To a segment of Colombians who are clamoring for change and for more diverse representation, Ms. Márquez is their champion. The question is whether the rest of the country is ready for her.
Her more generous critics have called her divisive, saying she is part of a leftist coalition that seeks to tear apart, instead of build upon, past norms.
“She is part of the polarization of this country,” said Érika Ibargüen, an Afro-Colombian accountant who recently ran for Congress as a part of a centrist coalition. “We are part of the change of this country, but from the center.”
She has never held political office, and Sergio Guzmán, director of Colombia Risk Analysis, a consulting firm, said that “there are a lot of questions as to whether Francia would be able to be commander in chief, if she would manage economic policy, or foreign policy, in a way that would provide continuity to the country.”
Her more extreme opponents have taken direct aim at her with racist tropes, and criticize her class and political legitimacy, expressing sentiments that continue to pervade and sway portions of Colombian society.
In recent weeks, a well-known Colombian singer and television host has called her King Kong; a popular right-wing senator has suggested she should be “coherent” and change her name from Francia, a nation that was a “slaveholding colonizer”; and the head of the senate has called her the candidate of the National Liberation Army, a violent rebel group that claims to defend the poor.
“She has too much resentment to be vice president,” said José Luis Niño, 68, a taxi driver.
“Maybe she should go run a town in Africa,” he said.
Ms. Márquez grew up sleeping on a dirt floor in the community of La Toma, near Colombia’s Pacific Coast, in a region battered by violence related to the country’s long internal conflict. She became pregnant at 16, went to work in the local gold mines to support her child, and eventually sought work as a live-in maid.
Her mother, a midwife, gave birth to her alone, Ms. Márquez said in an interview, because no one else was home.
Ms. Márquez became an activist when she was around 13, amid a proposal to expand a dam project that would have diverted a major river in her region, upending community life. She eventually went on to law school, winning a legal campaign to stop major mining companies trying to move into the area.
In 2014, she drew national attention when she led a 400-mile march from Cauca to Bogotá, demanding that the government stop illegal miners with backhoes who had invaded her community.
The march ended in a sit-in at the Interior Ministry, and an accord with the government. For her work, Ms. Márquez won the Goldman Environmental Prize, sometimes called the “environmental Nobel.”
Colombia’s presidential election is May 29, and it comes at a critical inflection point in the country. For generations, national politics have been driven by opposition to a brutal leftist insurgency, the Revolutionary Armed Forces of Colombia, or FARC.
But in 2016, the insurgents signed a peace deal with the government, laying down their arms and ending a decades-long conflict that had helped conservatives stay in power for so long.
The end of the war between the government and the FARC has since opened space in the political discourse for left-wing movements that cannot be so easily dismissed as violent rebels. And it comes just as the most educated generation in the country’s history comes of age, with many young people expressing frustration with the low salaries and persistent barriers to economic ascension that they say they feel unable to escape.
So far, Mr. Petro, a former Bogotá mayor and a ex-member of a rebel group called M-19, is leading the polls against Federico Gutiérrez, a former mayor of Medellín representing a right-wing coalition.
Mr. Petro has rankled the right, and parts of the center, with his proposals to halt oil exploration and overhaul the pension system, while also drawing criticism from former allies, some of whom say he is an incapable administrator.
If Mr. Petro wins, Ms. Márquez is sure to try to push him toward a more feminist platform, and she has at times openly criticized his record on women’s issues.
In one presidential debate, Mr. Petro declined to offer full support for abortion rights, instead saying he would push for pregnancy prevention programs that would bring the country to “abortion zero.”
On the debate stage, Ms. Márquez turned to her ally: “I ask Petro, how many women have to die, how many women have to go through these painful situations until ‘zero abortion’ arrives?”
Today, for the first time, five of the country’s vice-presidential candidates are Afro-Colombian, something Mr. Guzmán attributed to Ms. Márquez’s rise.
“Once Francia became a candidate, inclusion became a central narrative in the election,” he said.
Like many activists in Colombia who challenge the status quo, Ms. Márquez has received repeated death threats.
At the campaign event not far from her hometown, Ms. Márquez stood surrounded by the Indigenous guard, a traditional security unit that carries wooden staffs meant to represent peace and strength.
Nearby was a squad of stone-faced plainclothes bodyguards, and beyond them, a circle of police officers in green.
In the crowd, amid a marimba player and a banner that read “dare to vote,” stood a cross-section of Colombia, including many women in turbans, which have come to symbolize Afro-Colombian struggle and strength.
Melba Sánchez, 67, in a purple turban, said she was there because “discrimination is what I have experienced most in life.”
On stage, Ms. Márquez said that if she’d followed the rules, she’d be washing dishes in a wealthy family’s kitchen.
“Part of what disturbs the elite,” she boomed, “is that a woman who was working in their homes, today is going to be their leader.”
Sofía Villamil contributed reporting from Bogotá.
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BBC
Kate Bush heading to number one after chart rule reset
By Mark SavageBBC Music Correspondent
The surge in affection for Kate Bush's Running Up That Hill looks likely to send her to number one this week.
The 80s ballad is already at number two, thanks to its use in the hit Netflix series Stranger Things.
Its chances of making the top have now increased, after the Charts enacted a rule that stops older songs being penalised if their streams surge.
Running Up That Hill is currently the UK's most-streamed song, averaging 700,000 plays per day on Spotify.
In previous weeks, those streams would have counted as 3,500 "sales". This week, that figure will double to 7,000.
That's all because of an esoteric, but important, rule dictating the way the charts are calculated in the streaming era.
The Top 40 used to consist of songs you could buy in a record shop, and every sale was equal. If a record label hadn't pressed enough copies of a 7-inch or CD single, it might miss the chart altogether.
In some instances, record labels even stopped manufacturing a hit single in order to convince people to buy the album instead (Wet Wet Wet's Love Is All Around and the Fugees' Killing Me Softly both suffered this fate).
But in the streaming era, every song is available everywhere all the time. This poses the charts with a problem. If you counted streams on a like-for-like basis, classic songs like The Killers' Mr Brightside would never leave the Top 40; and a modern hit like Ed Sheeran's Bad Habits would currently be spending its 50th week in the Top 10.
In order to give other artists a chance and keep the charts from becoming stale, the record industry invented something called "accelerated decline".
It works like this. A new record earns one "sale" when it is streamed 100 times on a subscription service like Apple Music or Spotify Premium; or 600 times on an ad-funded service. But older songs need to attract 200 premium / 1,200 ad-funded streams before a "sale" is counted.
Which leads to the bizarre situation where Running Up That Hill was comfortably the most-streamed song in the UK last week (with more than 2.5 million plays) but Harry Styles was able to waltz into the number one spot because his song, As It Was, enjoyed a more favourable streams-to-sales ratio.
This week, the playing field has been levelled.
The Chart Supervisory Committee, which oversees the Top 40, revoked the accelerated decline rule for Running Up That Hill over the weekend, meaning its streams are now worth the same as all the singles around it, including Harry Styles.
The situation is unusual, but not entirely without precedent. Under chart rules, the "standard" streaming ratios can be applied to any single if its sales increase by 25% week-on-week.
Record labels can also request a "manual reset" to the ratio "in exceptional circumstances, where a track is being scheduled for promotion".
This is exactly what EMI did for Kate Bush. It's not clear why the request took a fortnight to be enacted (the rules state that one week's notice is sufficient) but it seems no-one could deny the feel-good factor of granting the star her first number one single since 1978's Wuthering Heights.
By Monday, the singer was already 5,000 sales ahead of Styles, a lead that's unlikely to be surpassed.
Her success isn't just limited to the UK. Propelled by Stranger Things, Running Up That Hill has appeared in the top 10 in Australia, the US, France and Germany.
The star has reacted with a mixture of shock and gratitude.
"It's hard to take in the speed at which this has all been happening," she wrote to fans in a message on her website. "So many young people who love the show [are] discovering the song for the first time."
"The response to Running Up That Hill is something that has had its own energy and volition. A direct relationship between the shows and their audience and one that has stood completely outside of the music business. We've all been astounded to watch the track explode!"
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The song's popularity could even keep growing. According to Stranger Things creators The Duffer Brothers, Running Up That Hill plays an even bigger role in the second half of the current series, which premieres in July.
One person who already knows how the story ends is Bush herself. She watches every scene her music is featured in, the brothers told Empire magazine, and the track has a "really special spot in the finale".
"She's been nothing but cool," said Ross Duffer. "We keep going back to her, like, 'Can we use the song here? How about here? I hope we're not being annoying!"
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La France et l’Allemagne font cause commune pour le soutien de leurs hélicoptères NH-90
par Laurent Lagneau · 13 juin 2022
La disponibilité des hélicoptères NH-90 « Caïman » des forces françaises va-t-elle s’améliorer significativement dans les mois à venir? En attendant, elle était désastreuse pour ceux de la Marine nationale [version NFH], avec seulement sept appareils disponibles sur 27 en janvier dernier. Quant à ceux de l’Aviation légère de l’armée de Terre [version TTH], qui en comptait 48 exemplaires au 1er juillet 2021, elle n’était pas non plus satisfaisante.
« Le programme NH90 a un impact majeur sur les crédits de la mission Défense, comme en atteste son échéancier de paiement [1,25 milliard d’euros de restes à payer]. [Aussi], il convient toutefois de s’assurer que l’équipement donne pleine satisfaction en matière de disponibilité pour justifier un tel effort » car, pour le moment, « ce n’est pas le cas », avait souligné le député François Cornut-Gentille, dans un rapport sur le projet de loi de finances 2022, publié en octobre dernier.
Et d’ajouter : « Bien que les plus anciens appareils soient en service depuis près d’une décennie, l’âge moyen du parc est de cinq ans pour la version TTH et de sept ans pour la version NFH. Or, le taux de disponibilité des NH90 est particulièrement inquiétant ».
Ces problèmes de disponibilité ne sont pas propres à la France, comme en témoigne la récente décision de la Norvège de dénoncer le contrat qu’elle avait signé en 2001 et de rendre au consortium NHIndustries [Airbus Helicopters, Fokker et Leonardo, ndlr] les huit NH-90 NFH qui lui avaient été livrés, ces appareils n’ayant effectué que 700 heures de vol par [en moyenne] suir les 3900 heures attendues.
Quoi qu’il en soit, par l’intermédiaire de la NATO Helicopter Management Agency [NAHEMA], la France et l’Allemagne ont confié à NHIndustries un nouveau contrat de soutien opérationnel du NH-90, cette fois basé sur la performance. C’est en effet ce qu’a annoncé le ministère des Armées, ce 13 juin.
Pour rappel, la Bundeswehr doit disposer, à terme, de 82 NH-90 TTH, de 49 NH-90 NFH, dont 18 « Sea Lion » et 31 « Sea Tiger ».
S’il a « déjà prouvé sa haute valeur ajoutée dans des opérations » pour l’armée de Terre et pour la Marine nationale, le NH-90 a « néanmoin saussi souffert de pénuries de pièces de rechanges au cours des dernières années, entraînant une disponibilité opérationnelle largement insuffisante », explique le ministère des Armées.
D’où ce nouveau contrat de soutien, lequel doit permettre aux armées de disposer « immédiatement de rechanges pour la maintenance et les réparations » et d’atteindre ainss l’objectif de « 50% de disponibilité dès début 2023. »
Selon le ministère des Armées, ce contrat a été élaboré par la NAHEMA, la Direction générale de l’armement [DGA] et la Direction de la maintenance aéronautique [DMAé] pour répondre aux besoins spécifiques des forces françaises. Puis il a été adapté « à toutes les nations partenaires mettant en oeuvre des NH-90 ». Et donc à l’Allemagne pour commencer.
Dans le cadre de ce contrat d’une durée de « trois fois cinq ans », la fourniture des pièces de rechange relèvera de la responsabilité de NHINdustries. « Ceci comprend la planification matérielle des fabrications, un stockage basé sur les besoins et le respect des délais de livraison dans les entrepôts des unités de chacune des armées concernées, ainsi que des réparations industrielles effectuées chez Airbus Helicopters », explique le ministère des Armées.
En outre, les échanges techniques entre l’industriel et les unités dotés de NH-90 seront facilités et la « durée des visites de maintenance évoluera selon des engagements clairs de réduction du temps consacré à cette tâche ». Le contrat prévoit également un « processus d’incitation à la performance » pour encourager NHIndustries [et Airbus Helicopters en particulier] à « dépasser les objectifs de disponibilité. » Désormais, le taux de disponibilité et le nombre d’heures de vol sont censés être garantis.
« Ce contrat est la première étape vers un soutien commun plus efficace, au profit de toutes les nations partenaires du programme NH90. La France et l’Allemagne seront les premières à l’appliquer. D’autres nations ont déjà exprimé leur intention de les rejoindre à moyen terme, renforçant dans le même temps la coopération entre tous les participants au programme NH90 », a conclu le ministère des Armées.
Valeurs Actuelles
« Saccage Paris » : la mairie fait le bilan et publie un « Manifeste pour la beauté » de la capitale
Paris regagnera-t-elle un jour les lauriers que lui ont fait perdre, à en croire beaucoup de Parisiens, huit années de mandat Hidalgo ? La capitale française, si souvent pointée du doigt pour le délabrement de son mobilier urbain, la saleté de ses rues ou l’utilité toute relative des innovations proposées par la mairie, va en tout cas bénéficier d’un lifting progressif. C’est tout l’objet du « Manifeste pour la beauté de Paris », rendu public par Emmanuel Grégoire mardi 14 juin, qui ambitionne d’être une somme théorique pensée « par l’administration pour l’administration ». Administratif, le document l’est sans aucun doute, note CNews : divisé en trois tomes de deux cents pages chacun, il est qualifié d’ « extrêmement technique » par le premier adjoint à la mairie parisienne.
Il n’en demeure pas moins que son objectif est de servir de Bible à l’ensemble des acteurs qui interviennent dans l’aménagement de la ville : les services de la mairie bien-sûr, mais également ceux des maires d’arrondissement et les concessionnaires comme la SNCF, La Poste, Enedis ou JC Decaux. Entamé aux premières heures du second mandat d’Anne Hidalgo, le manifeste n’a pas échappé à l’influence des doléances qu’a fait émerger le mouvement « Saccage Paris ». Du côté de l’hôtel de ville, on assume en tout cas que le tsunami de critiques, y compris en provenance de personnalités de premier plan, a sensiblement contribué à accélérer la cadence.
« Fini les parc à cochons ! »
Concrètement, plusieurs mesures précises émergent de ce pavé administratif. CNews évoque notamment le cas du double-banc Davioud, symbole très apprécié du patrimoine parisien, dont la mairie acte la conservation et la protection. En revanche, les coffrages en bois autour des arbres vont tous être supprimés. « C’en est fini des grands parcs à cochons », souligne Emmanuel Grégoire. Les poubelles Bagatelle, dont les larges barreaux favorisent la prolifération des rats, vont également être progressivement remplacées par les modèles Cybel, conçus pour empêcher aux rongeurs d’accéder aux déchets.
Enfin, on peut également citer la future disparition des glissières en béton armé, la pérennisation des pistes cyclables jaunes, l’allégement général de l’encombrement des rues avec la disparition du mobilier urbain obsolète ou inutile, « le renforcement des actions de dégraffitage », le triplement des amendes pour affichage illégal (une mesure déjà votée), etc. De quoi laisser entrevoir aux Parisiens – et aux touristes du monde entier – un avenir meilleur dans les rues de la capitale… en attendant 2026.
L'Humanité
Salon mondial des ventes d’armements d’eurosatory. Non à l’économie de guerre
TribuneNous publions ci-après une déclaration du Mouvement de la Paix.
Au salon mondial des ventes d’armement d’Eurosatory le lundi 13 juin 2022 le président Macron a déclaré vouloir « engager la France dans une économie de guerre qui doit s’installer sur le long terme ». Le même jour un arrêté préfectoral interdisait tout rassemblement aux alentours du salon des ventes d’armes avec l’objectif clair d’interdire au Mouvement de la paix et à l’association « stop fuelling war » de déployer une banderole condamnant le commerce des armes.
Ces décisions sont graves, Le président Macron non seulement porte atteinte au droit de manifester mais il multiplie les politiques qui engagent la France dans une logique de guerre permanente.
Le Mouvement de la paix a condamné sans équivoque l’agression de la Russie contre l’Ukraine et demandé que la France agisse pour une solution négociée. Par courrier du 28 février adressé au Président de la République il a fait une série de propositions pour stopper la guerre en Ukraine, tout en demandant au président de la République de ne pas s’installer dans la guerre.
La France doit prendre des initiatives au plan européen et mondial pour un cessez le feu immédiat en Ukraine et pour une solution négociée évitant des milliers de morts. La réponse aux défis sociaux et écologiques auxquels l’humanité est confrontée exigent une économie de paix portant des politiques économiques, sociales, culturelles, environnementales au plan national et international utiles et nécessaires pour construire une sécurité humaine et écologique ayant pour objectif la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) c’est-à-dire la construction d’un monde de justice, de solidarité et de paix. Le Mouvement de la paix appelle à multiplier les actions dans les 3 semaines à venir, pour les objectifs ci-dessus mentionnés mais plus particulièrement pour un cessez le feu en Ukraine, pour l’arrêt des ventes d’armes illicites, pour la signature par la France et tous les pays du monde du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) par la France entré en vigueur le 22 janvier 2021, à développer débats, actions publiques auprès des autorités mais aussi auprès des candidats aux législatives. Pour son avenir l’humanité n’a d’autres chemins que la paix.
Le Mouvement de la Paix, le 14 juin 2022.
ventes d'armesarmementdésarmementpaix France24 - World
France pledges €500 million for urban vegetation as heatwave descends
Issued on: 14/06/2022 - 15:25
NEWS WIRES
The French government announced 500 million euros on Tuesday to encourage urban vegetation projects to tackle high temperatures in towns and cities as a heatwave began to strike in the south and southwest.
"The government is going to encourage the development of cool spaces in urban areas with strong support for local authorities as they adapt to the consequences of climate change," government spokeswoman Olivia Gregoire told reporters.
A total of 500 million euros ($522 million) would be set aside for the initiative, she said.
She also called for "vigilance" as temperatures began to climb in the south and southwest of the country, which is expected to bear the full brunt of a heatwave later this week.
Peak temperatures of more than 40 degrees Celsius (104 Fahrenheit) are forecast between Thursday and Saturday, national weather forecaster Meteo France has said, with the whole of the country set to experience a hotter-than-usual spell.
"Faced with this significant, strong and early heatwave, the government calls for vigilance," Gregoire added, saying the elderly, people living on their own and the homeless were particularly at risk.
School children and teachers are also complaining about the impact of the hot weather which is coinciding with end-of-year exams for many students.
A primary school teacher in Marseille told AFP she had measured 30 degrees C in her class on Monday.
"We're facing fully south and we couldn't even open the windows to get some air in," she said.
Water use restrictions are already in place in around a third of France -- and utilities are urging farmers, factories and public service providers to show "restraint" in their water use.
The spring has been exceptionally warm and dry so far, with May 2022 the warmest May since records began.
Under a 2015 law passed by parliament, all rooftops on new buildings built in commercial zones in France must either be partially covered in plants or solar panels.
(AFP)
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Southern France swelters under record high temperatures for May
Pre-summer heatwave to hit France starting Wednesday
CLIMATE CRISIS
France’s unprecedented drought shows climate change is ‘spiralling out of control’
BBC
Is it the end for the lush lawns of Los Angeles?
By Christine RoBusiness Reporter, Los Angeles
"The era of the lush lawn is over," declares Lynne Toby, a pensioner who has lived in Los Angeles for 40 years.
Ms Toby's attitude toward grass lawns has changed over the years. She wanted a lawn when her son was young and playing sport. But once he stopped, she let it die.
This was partly for practical reasons - as a lawn requires a great deal of maintenance. But the decision was also related to her interest in conserving water, amidst the persistent drought conditions in Los Angeles, California.
Her husband still likes the idea of a traditional lawn and picket fence, but Ms Toby is considering replacing the lawn altogether.
As a volunteer at the Theodore Payne Foundation for Wild Flowers & Native Plants, she is surrounded by alternative ideas.
Milkweed remains a popular plant with customers, she says, due to being both heat-tolerant and butterfly-friendly.
Many conservation-minded homeowners in Los Angeles are in a similar position. Every year, there are more rock gardens, shrubs, cacti, wood chips, wildflowers, and other landscape types appearing in front of Southern California homes.
Water agencies in Southern California have been encouraging these lawn replacements for years. But landscapers and horticulture organisations have seen an uptick in interest since April, when the Metropolitan Water District announced unprecedented new restrictions on outdoor watering, which in the UK would be described as hosepipe bans.
Under the new rules, which came into effect in June, millions of residents are limited to one day of outdoor watering per week. In Los Angeles, two days of outdoor irrigation are allowed, but only outside the hours of 9.00 to 16.00, and on certain days of the week.
Kristen Torres Pawling, who directs sustainability programmes for Los Angeles County, calls this "the dawn of a new era".
New measures are badly needed, given the recurrent dry periods, and uninspiring record of water conservation, in Southern California.
Water agencies offer rebates to encourage lawn replacement, but these incentive programmes are inconsistent, complicated to navigate, and insufficient to cover the full cost of overhauling a lawn.
The cost of lawn replacement might be $10-15/square foot (£8-£12), estimates Pamela Berstler, co-founder of the Green Gardens Group, a consultancy on regenerative land management.
Meanwhile, the rebates for lawn-to-garden transformation are in the range of $2-3/square foot.
According to the Metropolitan Water District, only 2,411 people applied for turf replacement rebates between July 2020 and June 2021. This is a small number for a network of water agencies covering 19 million people in Southern California.
Lawn replacement often comes down to what people can afford: lower-income residents, who have outdoor space, may not have the time, or money to devote to landscape restoration.
Higher-income people can afford to keep up their verdant lawns, simply paying any fines for violating water restrictions.
Ms Berstler calls for a more nuanced approach to landscape restoration than simply seeing all lawns as bad. "These agencies and municipalities have been so focused on removing turf, that...they miss the fact that people actually want grass."
Some types of groundcover are drought-tolerant and have essentially the same functions as lawns. These include patented plants like Kurapia and native, warm-season grasses.
"The type of lawn that is installed most often is a cool-season grass," explains Ms Berstler, which needs twice as much water as warm-season grass. She says that children could continue playing on warm-season grass in winter.
But embracing this more locally appropriate grass would require a change in mentality. Residents would have to be ok with seasonal change, such as seeing their grass go dormant and brown in the winter.
"We have to shift the aesthetics from monoculture lawn to something else," Ms Berstler argues. "The monoculture is not going to stay green on one day [of watering] a week."
A new reality for Southern California's yards doesn't have to be bleak.
Stephanie Pincetl, an expert on sustainability and the environment at the University of California, Los Angeles, offers one vision of how the landscape would change if more people embraced the area's Mediterranean climate.
This would take the place of an unrealistic, aspirational lushness that dates back to white settlers in previous centuries who came from places with more water and thirstier plants.
A more locally appropriate landscape would have more birds and insects, Dr Pincetl says. There would also be more flowering plants. Even the aromas would be different, with "kind of fragrant, pungent, sage-type smells". Overall, "I think you would have a more diverse and interesting outdoor landscape."
Short of this kind of sea change, Ms Berstler believes that for residents who aren't ready for full lawn replacement, even incremental changes would improve soil health and sponginess, which she calls "the most important thing you can do for water conservation".
Mowing the lawn less, using fewer herbicides, and planting a variety of plants wherever possible would help a bit.
So would using soil probes to assess how much moisture is already in the soil, to avoid overwatering. Along similar lines, the Metropolitan Water District has provided a grant to Responsive Drip Irrigation (RDI), which has developed tubing with micropores that analyse and respond to signals from plants' root zones.
The more sophisticated tools may only be accessible to landscaping professionals, however.
An overall issue with the current approach to lawn replacement is that it's very individualised, says Dr Pincetl. There is an element of personal responsibility when it comes to lawns and water use, according to Dr Pincetl, where "the water you use on your lawn is the water I'm not going to be drinking next week".
At the same time, more sweeping community-level changes are needed.
Dr Pincetl calls for "a more robust infrastructure of transformation to really help people who want to make that transformation and don't have that kind of capacity". For instance, youth training organisations could work neighbourhood by neighbourhood to support residents in reimagining their lawns.
At the moment, given the challenges, many people opt for artificial turf. While it's an understandable choice, artificial turf has limited ecological benefits.
Ramin Javahery, a businessperson who has lived in Los Angeles for nearly 30 years, likes artificial grass because it "looks nice" and is "easy to maintain". One month ago, he replaced a lawn with an artificial substitute.
Some people don't even believe that drought exists in Southern California, given the wider problem of politicised distrust in authorities, according to David Bernstein.
Mr Bernstein runs the business, California Nursery Specialties, also known as Cactus Ranch, whose plants are all grown at nurseries in Southern California.
Clearly, one of the challenges around the lawn revolution relates to messaging. But these challenges can be overcome.
As Mr Bernstein says of people who have been holding onto an increasingly antiquated style of lawn, "they can have a beautiful place to live and they don't have to waste water".
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Opex 360
La Lituanie a l’intention d’équiper un bataillon d’artillerie avec des CAESAr acquis auprès de Nexter
par Laurent Lagneau · 13 juin 2022
Dans l’attente de la confirmation d’une commande irakienne, la Lituanie est sur le point de devenir le dixième pays à se doter de CAESAr [Camions équipés d’un système d’artillerie de 155 mm] auprès de Nexter Systems.
En effet, peu avant de s’envoler vers Paris où il doit rencontrer son homologue français, Sébastien Lecornu, et visiter le salon de l’armement terrestre EuroSatory, le ministre lituanie de la Défense, Arvydas Anusauskas, a fait savoir qu’il signerait une « première lettre d’intention portant sur l’achat de canons de 155 mm CAESAr ». Cependant, il n’a pas précisé le nombre d’exemplaires que Vilnius envisage de commander.
Selon la presse lituanienne, il serait également question de la signature de « documents sur l’adhésion » de la Lituanie au programme « CAESAr NG » [ou CAESARr MKII], lancé en février dernier par l’ex-Premier ministre Jean Castex, avec la notification officielle d’un contrat à Nexter. Pour rappel, cette nouvelle version disposera d’une cabine blindée de niveau 2, des logiciels de conduite de tir améliorés, du brouilleur BARAGE, de la radio CONTACT et d’une motorisation beaucoup plus puissante.
Ce choix du CAESAr avait été recommandé par le général Valdemaras Rupšys, le chef d’état-major de la Défense lituanienne, en avril. Il s’agirait d’en équiper « entièrement » le bataillon d’artillerie de la brigade « général Motiejus Pečiulionis », actuellement doté d’une partie des 54 canons M101 de 105 mm d’origine américaine et transférés à l’armée lituanienne en 2002 par le Danemark.
Je rencontre aujourd'hui mon homologue lituanien @a_anusauskas en visite à Paris pour @cogeseurosatory. Nos liens en matière de défense sont solides : à cette occasion, une lettre d’intention portant sur l'acquisition par la Lituanie de systèmes d'artillerie Caesar sera signée. https://t.co/OJLdIezLVG
— Sébastien Lecornu (@SebLecornu) June 13, 2022
Pour rappel, l’armée lituanienne dispose aussi de 21 obusiers PzH 2000, livrés par l’Allemagne entre 2015 et 2020. Ils sont en dotation au sein du bataillon d’artillerie « général Romualdas Giedraitis ».
Par ailleurs, le général Rupšys avait également dit « espérer » un éventuel déploiement en Lituanie [et dans le cadre de l’Otan] de CAESAr par l’armée française afin de « contribuer à la préparation des soldats lituaniens » à l’utilisation de telles pièces d’artillerie, dont la portée est d’une quarantaine de kilomètres. Sans doute obtiendra-t-il satisfaction.
« Les liens qui unissent la Lituanie et la France en matière de défense sont très solides et seront encore développés dans les semaines à venir, dans le contexte géopolitique dégradé que nous connaissons en Europe », a en effet indiqué le ministère français des Armées.
Justement, la guerre en Ukraine a incité Vilnius à accentuer son effort de défense, son budget militaire devant être porté à 1,5 milliard d’euros dès 2022, grâce à une enveloppe supplémentaire de 300 millions.
L'Humanité
Agir contre la guerre et contre la faim en même temps
ActuAlors que se profile une crise alimentaire mondiale aggravée par les aléas climatiques et la guerre en Ukraine, le magazine trimestriel La Terre, publie un numéro « Hors série », d’une grande actualité. Les propos d’une quinzaine d’intervenants permettent au lecteur d’enrichir son jugement sur les enjeux comme sur les solutions à mettre en œuvre pour faire reculer la faim dans le monde.
Gérard Le PuillDans la présentation de ce « Hors-série », retenons d’abord ces quelques phrases de Patrick Le Hyaric, directeur de La Terre : « Il conviendrait de retirer la signature de l’Union européenne au bas de quatorze traités de libre-échange qu’elle a approuvés ces dix dernières années. L’engagement d’un nouveau processus garantissant la sécurité et la souveraineté alimentaire est donc plus que jamais d’actualité. Il est également nécessaire que les instances de l’ONU reprennent la main dans le combat contre les spéculations. Les cycles de production liés à la nature et le haut niveau des investissements nécessaires à la production induisent une circulation lente des capitaux. Ce rythme est à l’opposé de celui des produits financier gagés sur des prix de productions des années à venir. Ainsi, « les contrats d’achat à terme », déconnectés des productions, permettent aux spéculateurs financiers de faire varier les prix. Leurs effets sont encore plus délétères en cas de crise comme aujourd’hui ».
C’est d’autant plus vrai quand la guerre et les aléas climatiques rendent de plus en plus incertaine la production annuelle de céréales tandis que la demande mondiale progresse. Nous faisons face à ce double phénomène en ce moment. En page 37, Thierry Pouch, économiste chargé des études prospectives aux Chambres d’agriculture, constate que « depuis la crise économique et financière de 2008, les exportations mondiales de blé sont passées de 141 millions à 193 millions de tonnes, soit 24 % de la production mondiale. De plus, il est estimé que la production de l’Ukraine pourrait reculer de 30 % à 50 % selon les sources, sur l’année 2022 ».
Mettre en place des instruments de régulation
Mais la demande continue d’augmenter et pas seulement dans les pays pauvres d’Afrique, du Moyen-Orient et au-delà. En page 64, Philippe Chalmin, fondateur du Cercle Cyclope qui analyse l’évolution des besoins dans le monde, indique qu’entre 2020 et 2021 « les importations de la Chine ont triplé passant d’un peu moins de 20 millions de tonnes à 70 millions de tonnes ». On sait que du fait de des abattages massifs de porcs pour éradiquer la peste porcine africaine, la Chine a réduit ses importations de céréales en 2020 avant de retourner aux achats après avoir relancé sa production porcine en 2021.
Pour lutter contre la spéculation sur les produits alimentaires, il faut aussi des décisions politiques. En page 56, l’article de Jean-Jacques Hervé et Jean-Marie Séronie le rappelle en ces termes : « L’Europe a oublié qu’elle s’était dotée, comme d’autres grands pays, d’instruments de régulation des marchés des produits alimentaires dès les années 1930. Ils reposaient sur la prise en compte des aléas climatiques et biologiques de la production indépendante de l’action humaine. On sait depuis lors qu’il ne peut y avoir de lutte contre la spéculation sans des règles simples et éprouvées de régulation des marchés agricoles. Il est démontré qu’on ne peut réguler les marchés agricoles sans des capacités de stockage d’une dimension suffisante (stock de régulation) et gérées dans le sens du bien commun. On doit aussi s’interroger sur la création et la gestion de stocks stratégiques de sécurité alimentaire ».
Un document au cœur de l’actualité dès cet été
Faute d’y recourir, nous voyons comment agissent les spéculateurs avec ce commentaire de Gérard Choplin, analyste indépendant, qui se demande où va l’Europe à partir du constat suivant : « A la Bourse de Chicago, il s’échange chaque année 20 fois la production mondiale et les fonds de pension s’intéressent maintenant au blé dont le prix a doublé jusqu’à 400€ la tonne ».
Ces quelques extraits donnent un aperçu du contenu des 15 articles et entretiens que publie ce « Guerre et faim » dans lequel s’expriment aussi Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères ; Francis Wurtz, ancien député communiste au Parlement européen ; Sylvie Mattely, directrice adjointe de l’IRIS ; Christophe Gouel, directeur de recherche à l’INRAE ; Eric Andrieu, député européen ; Benoit Hazard, chercheur au CNRS ; Jonathan Dubrulle, ingénieur agronome ; Sami Bouarfa, chef adjoint du département AQUA à l’INRAE ; Djamel Belaïd, ingénieur agronome qui parle de la situation en Algérie ; Jean-Marc Chaumet, du club Demeter qui analyse la situation en Chine.
Voilà donc un document qui arrive à point nommé pour aider chaque lecteur et chaque lectrice à mieux saisir les enjeux et les mesures qu’il conviendrait de mettre en place sans perdre de temps pour assure la sécurité alimentaire des populations ainsi que la souveraineté alimentaire du grand pays agricole qu’est encore la France en ce début de XXIème.
Valeurs Actuelles
Une vingtaine de militants manifeste contre la tauromachie à Toulouse
Ils jugent cette tradition « barbare ». Samedi 11 juin, une vingtaine de militants anti-corrida a manifesté à Toulouse pour exiger l’abolition de cette tradition culturelle, rapporte France 3 Occitanie. Répondant à un appel national, ils n’étaient qu’une poignée à manifester leur hostilité à la tauromachie, place du Capitole à Toulouse, pancartes à l’appui. « On compte 250.000 taureaux qui sont victimes des corridas chaque année dans le monde. Dont 40.000 en Europe », explique Marion Ribes, représentante d’un collectif anti-corrida.
Une tradition encore populaire
Mais la militante reconnaît que cette antique tradition est encore très populaire. « La tradition est, malheureusement, bien ancrée en France », regrette-t-elle, poursuivant : « Pas mal de personnes voient encore cela comme une tradition, comme un art carrément. Ils occultent le fait qu’un animal soit torturé et sacrifié dans une arène en 2022. Ce n’est plus du tout acceptable. Les animaux sont des êtres vivants, sont des êtres sensibles, comme nous, on doit les respecter », assène-t-elle. Reste que dans les villes taurines du sud de la France, comme Nîmes, Arles, Dax ou Mont-de-Marsan, 71 % des habitants sont favorables au maintien de la tradition tauromachique dans leur commune, d’après un sondage Ifop-Fiducial-Sud Radio. L’abolition de la corrida, qui pourrait détruire tout un écosystème culturel, associatif et économique, et en particulier éradiquer carrément les races de « toros » de combat, n’est visiblement pas pour demain.
Toulouse : les dernières actualités
France24 - World
Spain swelters in hottest pre-summer heatwave for 20 years
Issued on: 12/06/2022 - 17:17Modified: 12/06/2022 - 17:39
Fan-sellers were doing good business in the southern city of Seville on Saturday as Spain sizzled in the hottest pre-summer heatwave for at least 20 years. Temperatures reached 40 C degrees in the Guadalquivir valley in Seville and the nearby city of Cordoba on Saturday, the national metereological office AEMET said.
BBC
Few submarine eruptions have been documented because they are usually hidden beneath miles of ocean water
During the summer of 1883, a caldera in the Sunda Strait, located between the islands of Java and Sumatra, became increasingly turbulent, releasing huge plumes of ash and steam into the sky. Then, on 26 August, an underwater volcano ejected approximately 25 km3 (six cubic miles) of debris, hurtling pumice ash and boiling lava flows across nearby settlements. The eruption killed tens of thousands of people. Krakatoa remains one of the most deadly underwater eruptions in history.
Nearly a century and a half later, on 15 January 2022, another underwater giant awoke from its slumber, this time off the shores of Tonga. The Hunga Tonga-Hunga Ha’apai eruption and resulting tsunami were different, however. Volcanologists were able to document the underwater mountain’s violent release in real time, and what they found confounded their expectations.
The South Pacific nation was all but cut off from the rest of the world after an undersea communications cable was severed by the explosion, but satellites captured hundreds of lightning discharges issuing forth from the volcano’s ash clouds. Remote sensors recorded powerful shock waves reverberating across the globe for days. A column of ash rose to never before seen heights, lingering in the outer reaches of the planet’s atmosphere.
The Hunga Tonga eruption remains a humanitarian disaster for the nearly 100,000 people who live in Tonga – and an unfolding tale of mystery and caution for the world. It prompted scientists to rethink their ideas on the hazards posed by the many submarine volcanoes lurking beneath the oceans. Now, the hunt is on to find these underwater seamounts in order to protect land and ocean alike.
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With increasingly sophisticated methods of detection, volcanologists hope to improve early warning systems, determine environmental impact, mitigate hazards posed by eruptions, and aid in ecosystem recovery. Who are the people trying to find where the next underwater volcano is hiding? And where do they look next?
Volcanos in the deep sea are much more difficult to locate than those at ground level; indeed, we know more about the surface of the Moon than we do about the ocean floor. But Hunga Tonga’s eruption has galvanised the scientific community and underscored the need for further exploration of this uncharted realm. In April 2022, New Zealand’s National Institute of Water and Atmospheric Research (Niwa) launched an ocean voyage to the site Tonga’s dramatic eruption. Their vessel, the RV Tangaroa, surveyed thousands of square kilometers of the seafloor and collected video images and physical samples, which are now being studied back on land.
Volcanologists hope to improve early warning systems, and mitigate the environmental and economic damage caused by eruptions (Credit: Shinobu Maeda/EyeEm/Getty Images)
Given that the region is so seismically active, Niwa is in a unique position to investigate Hunga Tonga’s dramatic impact. “Before our voyage, we had only anecdotal information from the small boats that had gone out from Tonga’s mainland,” says Mike Williams, chief scientist of oceans at Niwa. Underwater volcanos often fall under their own weight. When seawater mixes with magma, this can lead to an explosive collapse, which in turn may generate a tsunami (and create noxious vapours on land). “Imagine a ringed cake tin, and one side has exploded outside of the tin,” explains Williams.
Researchers aboard the Tangaroa had a few immediate goals: map the site, retrieve volcanic deposits to help understand the chemistry and geology of the eruption, and examine the caldera’s impact on the surrounding seabed. “We arrived at the volcano at dawn, and saw the sun rise over two jagged peaks oozing fire and doom and violence,” says Kevin Mackay, veteran volcanologist and leader of Niwa’s voyage.
Once the vessel reached the outer caldera of Hunga Tonga, a remotely operated Deep Towed Instrument System (DTIS) traveled to the seamount’s flanks. There, the unmanned vessel glided down toward the seafloor like a torpedo with wings, allowing the team to record video footage and take samples. “It was a bit scary,” says Mackay. “The constant risk of a minor eruption under our steel boat meant we could, at any moment, sink in the blink of an eye.”
The team’s trial deployment of this new instrumentation allowed them to sniff out other volcanic plumes and to document changes to Hunga Tonga’s structure, which turned out to be rather dramatic.
“Before the eruption, the caldera was about 120m (396ft) high. Now it’s a kilometer deep,” says Mackay. “Additionally, we found pyroclastic flows – turbulent, dense, violent rivulets that have flowed along the seafloor – at least 60km (37 miles) away, radiating from all angles.”
Niwa’s voyage was part of the Tonga Eruption Seabed Mapping Project, an endeavour funded by the Nippon Foundation, a non-profit based in Japan which has helped underwater research since 1962. The programme is also supported by the General Bathymetric Chart of the Oceans (Gebco), an organisation aiming to map the world’s ocean floor by 2030. While Niwa doesn’t actively monitor submarine volcanos, the organisation has an active research programme geared toward investigating seamounts, many of which are extinct volcanoes.
Hunga Tonga's eruption remains a humanitarian disaster for the nearly 100,000 people who live in Tonga (Credit: Dana Stephenson//Getty Images)
Few submarine eruptions have been documented because they are usually hidden beneath miles of ocean water. Those that scientists have observed, however, may give us clues to future disasters. In 2018, for example, an underwater eruption off France’s Mayotte Island gave rise to a colossal new seamount, revealing a high level of seismicity in the region. Mayotte is now continuously monitored, its activity regularly updated by a group of scientists on Revosima, a coordinated platform which watches over volcanic hazards such as magma flow, water temperature and acidity, as well as seismicity.
Efforts like Revosima are particularly critical for ongoing eruptions, but they are extraordinarily expensive. Ship cruise time and operations can cost up to €50,000 day (£43,500). Securing a cable near a volcanic site (which allows for local data collection) can cost millions. Infrastructure takes years to fund and establish.
But the research is critical – not just so that we can ascertain the dangers posed to us by active volcanoes, but also so that we can develop a better understanding of their environmental impact.
People are interested in volcanoes because they are a risk – Javier Escartin
The way that these natural phenomena occur can tell us about how ecosystems recover, since volcanic eruptions tend to follow similar patterns of destruction as human disturbances such as mining, ocean trawling, fishing and other extractive operations. Much of a submarine volcano’s impact may be from the stirring up of the seabed or the blanketing by sediment, for example.
“People are interested in volcanoes because they are a risk,” says Javier Escartin, bathymetric researcher at the Laboratoire de Géologie at the Ecole Normale Supérieure in Paris. “In general, deep volcanoes do not pose much danger; more dangerous are those near the sea surface or that emerge above it.” Approximately 1,500 potentially active volcanoes dot the globe (about 500 of which have erupted in recorded time), but those do not account for the continuous belt of volcanoes on the ocean floor – of which there are untold hundreds. Many of these are likely located along the Pacific Rim, in the so-called Ring of Fire which circles the Pacific Ocean. Most dangerous are volcanic islands where humans reside.
“Imagine an explosion the scale of Tonga in the Mediterranean or Hawaii,” says Escartin. “The death and destruction, the damage to the economy and transportation systems… but of course we can’t study the volcanoes if we don’t know where they are.”
The RV Tangaroa has surveyed thousands of square kilometres of the seafloor near New Zealand on recent missions (Credit: Marty Melville/AFP/Getty Images)
How do volcanologists search for these as yet undiscovered submarine volcanoes, especially when bathymetric data is relatively sparse? Hydroacoustic monitoring is one answer. When a volcano erupts underwater, it produces acoustic energy: when lava as hot as 1,200C (2,192F) interacts with near-freezing seawater, it vaporises, causing an explosion of sound – from sharp cracks and thunderous booms to slow rumbles. Seismic energy is converted to underwater acoustic energy at the seafloor-water boundary, a kind of Goldilocks zone for those listening for underwater vibrations.
At depths of approximately 1,000m (3,300ft), pressure, temperature and salinity combine to slow the movement of sound through water, facilitating its transmission. This zone is known as the Sound Fixing and Ranging (Sofar) Channel (whales use this same acoustic channel to communicate with one another underwater). Hydrophones, or underwater microphones, can detect the acoustic signal from sound waves produced by a conversion of seismic energy along the Sofar channel. This acoustic data gives clues to the emplacement of lava flows, a potential warning of impending or ongoing eruptions.
This shotgun blast into the sky was unique – Kevin Mackay
Researchers understand the collapse of volcanic islands as part of their geological history, and some expect the flanks to give away and collapse into the ocean, resulting in landslides, earthquakes and major tsunamis. “Though we have not had one such major event in recorded history, consequences could be catastrophic,” says Escartin. In the meantime, geologists and volcanologists continue their underwater detective work with the “crime scenes” available to them.
Consider Axial Seamount, an active volcano off the Pacific Northwest coast of the United States, and the most active underwater volcano known. With documented eruptions in 1998, 2011, and 2015, it is also the most heavily surveyed underwater volcano in the world. Bottom pressure recorders show that Axial is slowly reflating, while remote operated vehicles have discovered new lava flows, suggesting another eruption could happen in the not-too-distant future.
The United States maintains a Volcano Disaster Assistance Program, which includes geologists, volcanologists and other experts in all aspects of volcano hazard assessment, monitoring and volcano-emergency response. Many governments have similar teams in place. Would-be amateur volcano hunters can consult the USG’s handy guide to volcanoes, including a FAQ about eruptions portrayed in movies (turns out scientists can’t actually drive across bubbling lava in real life). But the guidelines for underwater volcano-generated tsunamis are still being written.
Few submarine eruptions have been documented because they are hidden beneath the water, making detection difficult (Credit: Mary Lyn Fonua/AFP/Getty Images)
“Hunga Tonga erupted out of type,” says Mackay, “and that’s what’s confused us: this volcano didn’t behave the way textbooks say it should.” The eruption in Tonga was more explosive than a super volcano, but instead of blowing apart, the volcano remained intact, prompting volcanologists to reassess their theories about what mechanism might have caused such violence. More puzzling still was the fact that Hunga Tonga’s energy dispersed in a sheer vertical pattern rather than outward across the seafloor. “This shotgun blast into the sky was unique,” says Mackay.
Hunga Tonga’s massive explosion not only generated ocean waves, it also produced sound waves and atmospheric waves, oscillations which radiated outward. These waves reached more than 100km (60 miles) into the atmosphere and traveled outwards at a speed approximately twice as fast as a jet liner. Even more unusual, “the waves didn’t follow the traditional pattern of decay”, says Williams. “They seemed to hold more energy and create a wave that was well recorded, even as far as the Ross Ice Shelf in Antarctica.”
Researchers are still trying to piece together the series of events that created, by any metric imaginable, one of the most devastating eruptions of the century. Hunga Tonga’s explosion was estimated to have unleashed the energy equivalent of 10 million tons of TNT, a paroxysm of ash and angry seawater that practically smothered the island.
The eruption not only disrupted local infrastructure, polluting water supplies and cutting off roadways; it had ripple effects across the globe. Earth is dotted with countless other submarine volcanos, any one of which could unleash its fury without notice. By studying Hunga Tonga, we can learn more about what protective measures to take when it comes to these other underwater time bombs, ticking away.
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Valeurs Actuelles
L’Atelier Robuchon Étoile
Ouvert depuis 2010 au sous-sol du drugstore Publicis, L’Atelier de Joël Robuchon Étoile est un incontournable parisien, avec son décor tout en rouge et noir et un grand comptoir très prisé par les habitués, qui aiment s’asseoir sur les hauts tabourets pour mieux voir le travail de la brigade des cuisiniers. L’Atelier, invention de Joël Robuchon, incarne une approche contemporaine de la gastronomie.
C’est le chef Thierry Karakachian qui perpétue aujourd’hui sur les Champs-Élysées l’héritage du chef disparu en 2018, et exécute avec brio les plats créés par le maître. La carte propose de petites portions en formule dégustation ou des portions normales. Ce format a été un succès dès l’ouverture, L’Atelier est d’ailleurs étoilé par le guide Michelin.
Sur la carte, langoustines en raviolis truffés, artichaut rôti ou pâté en croûte de veau au foie gras de canard pour les entrées, burger au foie gras et onglet de veau, accompagnés de la fameuse purée onctueuse “Joël Robuchon” à la truffe noire. Une purée au secret bien gardé car jamais égalée.
Côté évolution, on se tournera vers le chou romanesco en aigre-doux et chutney de cacahuètes, ou le bœuf, qui est ici mijoté au miso rouge. Pour les becs sucrés, on retient le paris-brest, crème mousseline au praliné noisette, gelée d’orange du Brésil, une petite merveille à 24 euros.
Le petit plus qui plaira aux œnophiles : tous les vins au verre sont servis à partir d’un magnum. Une envie d’y retourner. Les prix : à partir de 49 euros. Trois menus sont proposés au déjeuner, à 49, 69 et 89 euros.
L’Atelier de Joël Robuchon Étoile, 133, avenue des Champs-Élysées, Paris VIIIe. Tél. : 01.47.23.75.75.
Opex 360
Forces spéciales : Destiné aux chuteurs opérationnels, le SMTCOPS est enfin en cours de qualification par la DGA
par Laurent Lagneau · 12 juin 2022
Cela fera bientôt six ans que les unités du Commandement des opérations spéciales [COS] attendent l’arrivée du « Système de mise à terre des chuteurs opérationnels » [SMTCOPS] de type « Phantom Canopy », commandés à 750 exemplaires par la Direction générale de l’armement [DGA] auprès de Zodiac Aerosafety Systems [groupe Safran], via un contrat d’une valeur de 65 millions d’euros. Et cela, afin de remplacer les parachutes G9 d’Air Azur, dont la charge est limitée à 160 kg [chuteur et matériel compris].
« Extrêmement performant, ce système [le SMTCOPS] permettra de sauter à plus de 9.000 mètres, en emportant jusqu’à 200 kg », avait précisé la DGA, dans le communiqué annonçant cette commande.
Seulement, ces SMTC-OPS tardent donc à être livrés… Et les unités concernées s’impatientent… Au point que, comme l’a révélé Intelligence Online en juillet 2021, les états-majors de la Marine nationale et de l’armée de l’Air & de l’Espace ont donné leur feu vert à l’achat de parachutes Hi-5, produits par Airborne Systems, pour en équiper respectivement le Commando Hubert et le Commando parachutiste de l’Air n°10 [CPA 10].
Cela étant, dans son dossier de presse publié à l’occasion de l’édition 2022 du salon EuroSatory, dédié à l’armement terrestre, la DGA a indiqué que le SMTCOPS était en cours de qualification, avec le concours des parachutistes d’essais des centres DGA Techniques aéronautiques [DGA TA] et DGA Essais en vol [DGA EV]. Ce qui laisse augurer la livraison prochaine des 750 exemplaires commandés en 2016.
Le programme SMTCOPS « vise à équiper les chuteurs opérationnels français d’un ensemble complet d’équipements et accessoires de parachutage de haute performance. Le SMTCOPS permet de franchir des distances de l’ordre de 50 km, et des atterrissages sur des zones sommaires. Le nouveau parachute amènera de meilleures performances de stabilité, et de confort », assure la DGA.
Dans le détail, le SMTCOPS se compose d’un parachute, de moyens de communication et de navigation, des équipements d’aide au poser de nuit ainsi que d’une protection thermique et balistique. Il offre également des capacités d’emport de charge sous gaine ou de colis autoguidés.
BBC
Norwich blind photographer discovered hobby after losing sight
By Kate ScotterBBC News, East
A visually impaired woman who took up photography after losing her sight said she first started the hobby to keep an eye on her rats.
Rachael Andrews, 49, from Norwich, said she started to experience sight-loss in her 20s when she had the pet rodents.
She said she could no longer see them with the naked eye so she acquired a digital camera to help her.
She developed a love of photography and joined the Vision Norfolk group which helped her feel "not so alone".
Mrs Andrews said she progressed from the basic digital camera she started with to a digital SLR and now uses a mirrorless camera.
After taking her photos, she blows them up big on the computer screen so she can see what she has taken.
"I take great pleasure in putting them on the computer and will put them on Facebook and hope people like them," she said.
"I think sometimes people think I've got more eyesight than I do because of my photos, but that's quite a compliment.
"People think if you are visually impaired you can't be artistic, but you can."
Find BBC News: East of England on Facebook, Instagram and Twitter. If you have a story suggestion email eastofenglandnews@bbc.co.uk
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Les Etats-Unis vont investir plusieurs millions d’euros dans la Pointe du Hoc
C’est un haut-lieu du Débarquement de Normandie en péril, et même, selon certains passionnés, voué à la disparition. La Pointe du Hoc (Calvados), célèbre pour sa conquête par les Rangers américains le 6 juin 1944, va bénéficier d’un important programme d’investissement financé par les Etats-Unis, relate Le Parisien, lundi 13 juin. L’endroit est notamment remarquable par son éperon rocheux, autrefois rattaché à la falaise. Mais depuis la Seconde Guerre mondiale, il s’est désolidarisé sous l’effet de l’érosion. Début mai, une nouvelle partie s’est effondrée dans la Manche.
Agrandissement du musée
Un événement qui a rappelé la vulnérabilité de ce lieu de mémoire. En raison de son passé, la pointe du Hoc est gérée par l’American Battle Monument Commission (ABMC). C’est donc cette entité américaine qui finance ce site visité par plus de 500.000 personnes par an. Six millions d’euros ont été prévus pour lui rendre son aspect naturel. L’actuel bâtiment-musée va être agrandi pour mieux accueillir les familles ainsi que de nouvelles expositions, détaille Le Parisien. Le chantier devrait durer deux ans. Près de cinq millions d’euros avaient déjà été déboursés en 2010 pour limiter l’effet de l’érosion.
Le 6 juin 1944, 225 Rangers avaient escaladé la Pointe du Hoc pour sécuriser cette zone stratégique et réduire au silence les batteries allemandes. La mission ayant pris du retard en raison de la météo, elle avait été considérée comme un échec. Les 500 hommes prévus en renfort avaient donc été redirigés vers les plages normandes. Les quelques dizaines de Rangers encore en état de combattre après l’assaut avaient dû tenir le secteur pendant deux jours, faisant de cette falaise un symbole d’héroïsme pour le peuple américain.
Calvados : les dernières actualités
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Bernadotte, maréchal d’Empire, impose la neutralité à la Suède
Né Bernadotte, le roi de Suède — et de Norvège — Charles XIV Jean, tient ce jour-là, le 25 janvier 1839, son discours d’ouverture de la session du Riksdag, le Parlement. Pour la première fois, il annonce renoncer à toute politique d’expansion par les armes.
« Rentrez dans vos limites, dit-il, si vous êtes forcés de les dépasser après avoir rejeté les injures sur les agresseurs. Insulaires sur les neuf dixièmes du territoire des deux royaumes [la Suède et la Norvège, NDLR], nous ne tenons au continent européen que par une région presque stérile. Notre position trace notre politique. Sillonner toutes les mers avec nos vaisseaux et désirer la paix du monde : voilà notre vocation. »
Si le souverain a choisi de renoncer à toute ambition militaire, c’est parce qu’il sait que la dynastie qu’il a fondée reste contestée par bien des monarchies étrangères. Destinée à rassurer les chancelleries et à garantir le statu quo international, sa politique de neutralité est conçue comme un moyen d’affermir sa propre légitimité.
L’homme qui vit au palais royal de Stockholm, imposant édifice de 600 pièces, n’appartient pas à « la race des rois », selon l’expression de Talleyrand. Jean-Baptiste Bernadotte est né dans une maison bourgeoise de Pau, le 26 janvier 1763. Et comme il le résumera plus tard en une formule qui fait frémir les cours européennes : « Mon épée et mes actions, voilà mes aïeux. »
Engagé à 17 ans comme soldat dans l’armée de Louis XVI, remarqué pour ses brillants états de service, Bernadotte est propulsé dans la hiérarchie militaire à la faveur des guerres de la Révolution : en deux ans, de 1792 à 1794, il passe du grade de lieutenant à celui de général.
Dix ans plus tard, Napoléon l’élève à la dignité de maréchal d’Empire. Les relations entre les deux soldats sont difficiles, même si un amour de jeunesse du Corse, Désirée Clary, qui est la fille d’un négociant marseillais et l’épouse de Bernadotte, fait tout pour atténuer les tensions.
À l’été 1810, coup de théâtre ! À l’initiative de l’entourage du vieux roi de Suède Charles XIII, privé de descendants, le Parlement de Stockholm élit Bernadotte prince héritier de la couronne. Si le Béarnais a été choisi, c’est avec l’espoir qu’il puisse être l’homme qui reprendra la Finlande, perdue lors d’une guerre désastreuse contre l’Empire russe, en 1808 et 1809. Les Suédois vont être déçus.
“J’ai vu la guerre de près, j’en connais tous les fléaux”
Le 5 novembre 1810, jour de son adoption officielle par Charles XIII sous le nom de Charles Jean, Bernadotte dit : « J’ai vu la guerre de près, j’en connais tous les fléaux. Il n’est point de conquêtes qui puissent consoler la patrie de ses enfants versés en terre étrangère. »
Devenu régent du royaume, en mars 1811, à la suite d’une congestion pulmonaire qui a frappé le roi, Bernadotte, conscient de la faiblesse de la flotte suédoise et du préjudice porté au commerce de sa patrie d’adoption par l’alliance avec la France, va manœuvrer. La Suède adopte formellement le Blocus continental à l’encontre des marchandises britanniques, que Napoléon a imposé à son empire et à ses alliés, mais, dans les faits, cela n’entrave pas les flux commerciaux. Dans les mois qui suivent, afi n de sauver son trône et les intérêts de ses marchands, Bernadotte engage le pays dans un renversement d’alliance. Il lâche Napoléon, négocie la survie de sa dynastie et le rattachement de la Norvège (alors liée au Danemark, allié de la France) à la Suède. À l’été 1813, celle-ci rejoint la sixième coalition contre l’Empire français : ce sera la dernière guerre d’alliance à laquelle la Suède prendra part.
Une promenade militaire en Norvège, à l’été 1814, afin de vaincre quelques velléités d’indépendance locales, marque la fi n de l’histoire des conquêtes militaires suédoises.
En prononçant son discours du trône pour l’année 1818, le nouveau roi, Charles XIV Jean — Charles XIII est mort le 5 février de cette année-là — fi xe le cap de sa politique étrangère : « À l’écart, comme nous le sommes, du reste de l’Europe, nos intérêts nous amèneront toujours à nous abstenir de nous engager dans un conflit, quel qu’il soit, qui ne concernerait pas les deux peuples scandinaves. »
La prudence devient la règle pour la diplomatie suédoise. Coincée entre les deux puissances victorieuses de Napoléon, le Royaume-Uni et la Russie, la Suède hésite, conciliante avec l’une ou l’autre, sans jamais s’engager dans aucune alliance dont elle ne pourrait se défaire ni même dans une aventure incertaine. À l’été 1825, le roi doit ainsi annuler la vente de vaisseaux de guerre aux jeunes républiques d’Amérique du Sud en lutte pour leur indépendance contre l’Espagne et vers lesquelles sa sympathie naturelle le porte, car les Bourbons de Madrid réclament le soutien des monarchies d’Europe.
“La baleine anglaise et l’ours russe”
En juillet 1830, alors qu’un mouvement révolutionnaire porte Louis-Philippe d’Orléans sur le trône à Paris, le roi de Suède attend de voir comment vont réagir « la baleine anglaise et l’ours russe », selon son expression, avant d’oser reconnaître le nouveau régime.
Stockholm ne peut courir le risque de se fâcher avec Londres ou Moscou. Or, les ambitions russes de se rapprocher des mers chaudes et d’annexer le sud du Caucase inquiètent Londres, qui veille jalousement sur son propre empire, celui des Indes.
L’affrontement semble inéluctable. Le 4 janvier 1834, le roi de Suède donne instruction à son cabinet : « Placés entre deux grandes puissances, contendantes en quelques points, rivales en d’autres, les deux royaumes [la Suède et la Norvège, NDLR] ont des intérêts majeurs à ménager chacune d’elles. Quant à la Russie, il y a l’extrême proximité, la grande supériorité des forces, et enfin quelques intérêts positifs de commerce. Quant à l’Angleterre, on y trouve l’ensemble de notre système industriel et commercial, nos garanties maritimes. »
Jamais le roi n’avait été aussi clair. L’impératif de maintenir la petite Suède hors du champ des deux supergrands de l’époque va se maintenir deux siècles durant. Lors de la guerre de Crimée, de 1853 à 1856, qui met aux prises Français, Britanniques et Ottomans d’un côté, Russes de l’autre, la Suède résiste aux pressions de Paris et de Londres, qui espèrent ouvrir un front dans la Baltique, et ne se range dans aucun camp.
En 1864, lors de l’invasion par les troupes prussiennes du Danemark, puis en 1866, lors de la guerre austroprussienne, et en 1870, lors du conflit entre la Prusse et l’Empire français, Stockholm se tient à une stricte neutralité, alors même que son opinion est largement antiallemande.
À la veille de la Première Guerre mondiale, la situation s’inverse. L’opinion publique croit à un affrontement inévitable avec l’Empire russe et rêve, à la faveur d’une alliance avec l’Allemagne, à une guerre éclair qui permettrait de récupérer la Finlande, alors objet d’une politique de russification accélérée.
De la droite conservatrice, désireuse de panser la mutilation de 1809, à la gauche sociale-démocrate, allergique à l’autocratie du régime tsariste, le consensus est large. À l’été 1914, des troupes suédoises sont d’ailleurs, un temps, mobilisées et placées dans le nord face aux lignes de l’armée russe, qui craint même une éventuelle offensive contre Saint-Pétersbourg. Pourtant, le pays reste fidèle à sa neutralité.
Plus de deux décennies plus tard, il en est de même. Alors que l’invasion russe de la Finlande, à l’hiver 1939 (lire Valeurs actuelles du 28 avril), suscite un vaste élan de sympathie dans le pays, le gouvernement suédois rejette, en février 1940, la demande d’intervention militaire qui lui est adressée par Helsinki et refuse, en mars, aux Alliés, le passage par son territoire de troupes destinées à soutenir l’armée finlandaise.
De même, quelques semaines plus tard, lorsque l’Allemagne hitlérienne envahit le Danemark et la Norvège (indépendante depuis 1905), Stockholm affirme sa « neutralité intégrale ». Au lendemain du second conflit mondial, la bipolarisation de l’Europe entre l’Alliance atlantique, fondée en 1949, et le Pacte de Varsovie, créé en 1955, ne parvient pas davantage à remettre en question la neutralité du pays, qui refuse toute alliance militaire.
Il faudra attendre le choc provoqué par l’invasion de l’Ukraine par les troupes de Vladimir Poutine pour voir la Suède déposer, le 18 mai dernier, en même temps que la Finlande, une demande d’adhésion à l’Otan. Ce jour-là prit fi n une tradition biséculaire.
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In pictures: Platinum Jubilee pageant
A huge pageant has taken place in central London, on the final day of the Queen's Platinum Jubilee celebrations.
More than 10,000 people - including the military, performers and key workers - took part, while politicians and members of the Royal Family watched from stands outside Buckingham Palace.
The pageant started with a military parade.
There was a starring role for the Gold State Coach, which the Queen rode in for her coronation, and in processions for previous jubilees. This time, she appeared as a hologram on screens in the windows.
The next part of the pageant was called The Time Of Our Lives, a through-the-ages celebration exploring seven decades of music, fashion, technology, trends, and culture from 1952 to 2022.
A vintage car carrying Bake Off judge Prue Leith had to be pushed after it broke down.
A section celebrating the 1950s featured the first of some unexpected celebrity appearances. Katherine Jenkins, Chris Eubank and Sir Cliff Richard stood together on top of the 1950s bus.
The 1960s were represented, in part, by Anthea Turner and Basil Brush.
On the 1990s bus were model Erin O'Connor, model Kate Moss, make-up artist Charlotte Tilbury, actress Patsy Kensit and models Rosemary Ferguson and Naomi Campbell.
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On the 2000s bus were Chris McCausland, Sir Mo Farah, Sally Gunnell, Dame Kelly Holmes and Gok Wan - and a photograph of singer Amy Winehouse was on the side of the bus.
There was a bus with children's TV characters from across the decades, featuring the Teletubbies, Peter Rabbit and characters from Peppa Pig.
Prince Louis stole the show again, pulling faces then sitting on the lap of his grandfather, Prince Charles.
The final part of the pageant featured carnival floats.
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In pictures: Stars throw Party at the Palace for Queen's Platinum Jubilee
Pop legends Diana Ross and Queen were among the stars who honoured the Queen at the Platinum Party at the Palace, a concert to celebrate the monarch's 70 years on the throne.
The band Queen opened the event by performing We Will Rock You in front of the Victoria Memorial, outside Buckingham Palace.
The bill ranged from veterans to newcomers like Sam Ryder, who was in in patriotic attire just three weeks after shooting to fame when he represented the UK at the Eurovision Song Contest.
Diversity performed a dance routine to songs by British acts of the last 70 years, from The Beatles to The Spice Girls and Stormzy.
Sir Rod Stewart gave an energetic performance after being persuaded to sing Neil Diamond's Sweet Caroline.
Members of the Royal Family - including the Duke and Duchess of Cambridge and their children Princess Charlotte and Prince George - were seen singing along and waving their flags to Sir Rod's rendition of Sweet Caroline.
The Queen herself was not at the event in person, but did appear in a pre-recorded comedy sketch with Paddington Bear, in which she admitted to keeping a marmalade sandwich in her handbag.
George Ezra played his hits Shotgun and Green Green Grass - although he tactfully dropped lyrics referring to "the day that I die" from the latter.
Duran Duran were joined by guitarist Nile Rodgers and rapper Ms Banks when they played their 1986 hit Notorious.
Models then walked along a catwalk in a celebration of British fashion as the band played Girls On Film.
As darkness fell, impressive visuals were projected onto the facade of Buckingham Palace, including images of the Queen from throughout her reign.
Craig David congratulated the monarch as he performed his songs Ain't Giving Up, Rewind and Fill Me In.
Jason Donovan sang Any Dream Will Do from Joseph and the Amazing Technicolor Dreamcoat, as part of a celebration of stage musicals.
Pop star Mabel said afterwards that she "definitely felt the energy when I was on stage that it was all about happiness and celebration".
Mabel performed with Jax Jones, who was also joined by Stefflon Don, John Newman and 12-year-old drumming sensation Nandi Bushell.
Watch the Platinum Party at the Palace on the BBC iPlayer.
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