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Quatre siècles d’histoire des troupes de marine

Tout d’abord affectés au service des ports, des navires et des colonies, les soldats de marine combattent l’Anglais ou l’Espagnol. Leur histoire mouvementée est alors celle des mers lointaines, des espaces vierges du Canada, des îles à sucre antillaises, des Mascareignes et des comptoirs des Indes. Ils arborent sur leur tenue le signe distinctif de l’ancre dès le XVIIIe siècle.

Lorsque la Révolution éclate, leurs régiments sont mis à terre et intégrés à la ligne, sans marque distinctive, à l’exception de certains artilleurs de marine qui se signalent plus tard à Lützen et à Bautzen, foudroyant les cuirassiers de Brandebourg et les grenadiers russes tandis que l’Empire finissant jette ses derniers feux.

La paix revenue, les jeunes Français à l’étroit dans un pays engourdi depuis Waterloo s’engagent dans les régiments d’infanterie et d’artillerie de marine recréés par ordonnance royale du 7 août 1822. Jetant aux quatre vents de l’aventure la sécurité et le confort de la terre natale, ils combattent durant la Guerra grande en Uruguay, où la France soutient le gouvernement de Fructuoso Rivera contre les forces rebelles et argentines.

Ils parcourent le “Grand Océan” et donnent à la France Tahiti, les Marquises et la Nouvelle-Calédonie. En Afrique, ils élargissent le point d’appui de Gorée et incorporent les premiers tirailleurs sénégalais.

Lorsque l’impérialisme russe menace la paix européenne, on les retrouve en Crimée. Ils s’illustrent à l’Alma aux côtés des zouaves et prennent part à la victoire de Sébastopol. Surtout, un corps amphibie prend d’assaut la puissante citadelle baltique de Bomarsund, clé de la défense de Saint-Pétersbourg. Le tsar est ramené à la raison. La mer Noire ne sera pas un lac russe. L’équilibre européen est sauvé.

Désormais dispensée du service à bord des navires, l’infanterie de marine gagne des marins doux-amers le surnom de marsouins, les cétacés inutiles que l’on voit sauter devant l’étrave… Accrochés à leurs pièces comme des bigorneaux à leur rocher, les artilleurs de marine sont, eux, qualifiés de bigors. Les uns et les autres se retrouvent en Chine où ils prennent les forts du Peï-Ho et s’emparent du palais d’Été des empereurs mandchous à Pékin, que leurs alliés britanniques livrent aux flammes. Ils embarquent ensuite pour la difficile et sanglante campagne du Mexique dont la prise de Puebla constitue le point d’orgue.

Réunis en une même division, marsouins et bigors sont engagés en 1870 contre les forces des États allemands coalisés. Les 31 août et 1er septembre 1870, ils se heurtent aux Bavarois, largement supérieurs en nombre et en artillerie, dans le village martyr de Bazeilles. Submergés à l’issue d’un combat dantesque, ils se sacrifient et résistent littéralement jusqu’à la dernière cartouche. Tous les ans, l’anniversaire de ces combats est devenu la fête des troupes de marine (TDM) et le symbole de leur pugnacité.

Tirailleurs sénégalais, malgaches ou tonkinois vivent, combattent et meurent aux côtés de leurs frères d’armes métropolitains sous le signe de l’ancre d’or

Malgré ces prodiges de valeur, le second Empire s’effondre avec fracas et, à Versailles, temple de ses grandeurs passées, la France humiliée cède ses pro- vinces de l’Est. Pour essayer d’oublier l’Alsace et la Lorraine, la IIIe République tourne les yeux vers le grand large. Un parti colonial se forme derrière Léon Gambetta et Jules Ferry. À charge pour les soldats de marine de rendre à la France son éclat en lui donnant un empire sur lequel jamais le soleil ne se couche. Une nouvelle épopée commence. Pour ne pas exposer les conscrits à la chaleur écrasante du Ouaddaï, au paludisme endémique du Mékong ou aux coups des rudes guerriers toucouleur, les troupes de marine n’incorporent plus que des professionnels acclimatés à des environnements qui tuent autant, voire plus, que la lance et le fusil.

Les marsouins réduisent les Pavillons noirs sur le fleuve Rouge et ouvrent la voie à la pacification de l’Indochine. Ils engagent leurs colonnes dans les immensités mystérieuses de l’Afrique, traversant savanes et déserts, de villages en tatas fortifiés. Mais l’infanterie de marine ne se contente pas de tailler un empire ; elle en devient simultanément l’émanation. Tirailleurs sénégalais, malgaches ou tonkinois vivent, combattent et meurent aux côtés de leurs frères d’armes métropolitains sous le signe de l’ancre d’or.

Le service à la mer réduit à un lointain souvenir

En Indochine et à Madagascar, de nouvelles méthodes de pacification émergent sous l’impulsion de chefs comme Gallieni. Il ne s’agit plus seulement de conquérir des provinces, mais aussi de susciter l’adhésion des indigènes en apprenant à les respecter, à les aider et à les aimer. Du fond de leur poste de brousse oublié, de jeunes cadres se font instituteurs, médecins et bâtisseurs. L’adaptabilité et l’interculturalité, cette capacité à se débarrasser de ses préjugés pour voir le monde avec les biais et les modes de pensée de l’autre, intègrent dès lors les qualités distinctives des TDM.

Le service à la mer réduit à un lointain souvenir, les troupes de marine sont rebaptisées troupes coloniales et rattachées à l’armée de terre en 1900. Les coloniaux confirment leur réputation de formation d’élite pendant la Grande Guerre. Bien que décimés à Rossignol, ils contre-attaquent sur la Marne, s’accrochent dans la boue champenoise et tiennent à Verdun où ils reprennent le fort de Douaumont. Projetés plus à l’est, ils percent les défenses bulgares à Dobro Polje, en 1918, et contraignent Sofia à demander la paix.

Pendant la campagne de France de 1940, la coloniale se signale par son mordant et emporte plusieurs des trop rares succès français. Elle le paie cher. Indignés par sa résistance acharnée et, plus encore, par la promiscuité raciale qui y règne, des officiers noirs y commandant parfois des Blancs, à l’image des capitaines Moïse Bebel ou Charles N’Tchoréré, les Allemands se livrent à des massacres de prisonniers.

Une autre aventure commence pour les rescapés, celle de la France libre. Coupés de leur famille et de leur pays, marsouins, bigors et tirailleurs défendent leurs trois couleurs en Libye, en Érythrée et en Égypte. Ils livrent un de leurs plus beaux faits d’armes à Bir Hakeim : écrasés sous des orages d’acier, assoiffés et sous-équipés, ils permettent la retraite et le rétablissement des Britanniques en imposant à l’Afrikakorps de Rommel un coup d’arrêt de seize jours. Ils participent plus tard aux combats de la Libération et le régiment de marche du Tchad ira même jusqu’au “nid d’aigle” d’Hitler, à Berchtesgaden.

Avec la création des unités coloniales aéroportées, les guerres d’Indochine et d’Algérie voient naître le mythe du “para-colo”, nourri par des chefs d’exception à l’image de Marcel Bigeard. La décolonisation ne clôt pas le cycle de l’outre-mer pour les coloniaux, redevenus troupes de marine en 1961. Ils forment dès lors le noyau des forces françaises de présence et d’intervention outre-mer. On les trouve essentiellement en Afrique, mais aussi en Bosnie où, le 27 mai 1995, le lieutenant Héluin dirige la dernière charge française à la baïonnette sur le pont de Vrbanja qu’il arrache aux Serbes. Les TDM sont naturellement des aventures ivoirienne et afghane puis de l’opération Serval, au Mali, en 2013, au cours de laquelle certaines de leurs unités conduisent de Niamey à la frontière algérienne un des plus longs raids blindés depuis la Seconde Guerre mondiale.

Des traditions à faire passer les autres armes pour des dames de patronage…

Aujourd’hui encore, marsouins et bigors assurent des tours de service de trois ans hors métropole, dans les départements-régions et collectivités d’outre-mer ou dans les pays alliés hors d’Europe. Ils détachent également des cadres au profit du service militaire adapté, un dispositif militaire d’insertion socioprofessionnelle au profit de la jeunesse française ultramarine.

Les TDM cultivent une identité forte, souvent rugueuse, et des traditions à faire passer les corps de garde “métro” ou “biffins”, comme elles qualifient les unités métropolitaines, pour des réunions de dames de patronage. Mais c’est sur le terrain qu’elles justifient la réputation qui leur vaut d’être placées en binôme avec les Royal marines britanniques et les marines américains. Un tiers des combattants morts pour la France depuis 1962 sont issus de leurs rangs. Ils représentent pourtant moins de 15 % des effectifs de l’armée de terre.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

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BBC

US considers over-the-counter birth control pills for first time

By Bernd Debusmann JrBBC News

For the first time in the US, a pharmaceutical firm has asked to be allowed to sell birth control pills over the counter.

The announcement comes just weeks after the Supreme Court overturned the constitutional right to abortion.

The firm, Paris-based HRA Pharma, says its application to the Food and Drug Administration is unrelated.

The pills, the most common form of contraception in the US, have long required a prescription.

Studies have shown that over 50% of approximately 6.1 million pregnancies in the US each year are unintended. While birth control pills were first approved for use in the US more than 60 years ago, about one-third of US women who have tried to get or fill prescriptions have reported difficulties doing so.

Globally, more than 100 countries provide oral contraceptives without a prescription, making the US one of the few countries to require one. Several major US medication organisations - including the American Medical Association and American Academy of Family Physicians - have called on US authorities to do the same.

Frédérique Welgryn, Chief Strategic Operations and Innovation Officer at HRA Pharma, argued that the firm's application was a "ground-breaking moment" in reproductive equity in the US. The application, the company has said, follows years of research intended to help make its case to US regulators.

"Moving a safe and effective birth control pill to OTC [over the counter] will help even more women and people access contraception without facing unnecessary barriers."

According to the company, a decision from the FDA is expected next year. An approval would apply exclusively to the firm's Opill drug, which was acquired from Pfizer in 2014. Patients have been able to use the pill, if prescribed, since 1973.

The BBC has reached out to the FDA for comment.

HRA's application comes amid intense public debate over reproductive rights in the US, with Democratic lawmakers and pro-choice activists urging the FDA to consider similar requests.

In March, for example, 50 congressmen of the House of Representatives' Pro-Choice Caucus wrote an open letter calling on the administration to "review applications for over the counter birth control pills without delay and solely on the data".

Ms Welgryn told the New York Times that the firm's application was unrelated and "a really sad coincidence". "Birth control is not a solution for abortion access," she said.

Since the Supreme Court's abortion ruling, leading US retailers have reported rationing birth control pills amid surging demand.

Also on Monday, US President Joe Biden's administration said healthcare providers must offer abortion services if the life of a mother is at risk.

The administration said federal law on emergency treatment guidelines superseded state laws that now ban the procedure.

The Department of Health and Human Services said physicians must provide abortions if they believe a "pregnant patient" is experiencing an emergency medical condition and if the procedure would be a "stabilising treatment".

It said emergency conditions included "ectopic pregnancy, complications of pregnancy loss, or emergent hypertensive disorders, such as preeclampsia with severe features".

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Un F/A-18 Super Hornet du porte-avions USS Harry S. Truman est passé par-dessus bord lors d’un coup de vent

par Laurent Lagneau · 12 juillet 2022

Qu’un avion embarqué s’abîme en mer à cause d’un incident au moment de son catapultage ou de son appontage, cela arrive heureusement peu fréquemment, même si, ces derniers mois, deux F-35 [l’un britannique, l’autre américain] ont connu une telle mésaventure. En revanche, ce qui s’est produit à bord du porte-avions USS Harry S, Truman, le 8 juillet, au large des côtes italiennes, est rarissime.

En effet, le 10 juillet, l’US Navy a indiqué que l’un des F/A-18 Super Hornet du groupe aérien embarqué [GAé] du porte-avions était par-dessus bord, alors qu’il se trouvait sur le pont d’envol, à l’arrêt. Selon les minces explications qu’elle a données, cet incident est survenu durant un « coup de tabac » imprévu. Le dispositif d’amarrage de l’appareil a-t-il cédé? Ou a-t-il été mal installé? Une enquête a été ouverte pour le préciser.

En tout cas, un marin a été blessé durant ce coup de vent. Mais l’US Navy n’a pas précisé si c’était en lien avec l’incident concernant le F/A-18 Super Hornet. Son état est « stable » et il devrait bientôt se rétablir complétement, a-t-elle assuré.

Pour le moment, la marine américaine n’a pas encore décidé si elle allait tenter de récupérer le chasseur-bombardier du Carrier Air Wing One [CVW-1], comme cela s’est produit pour le F-35B de la Royal Air Force tombé en Méditerranée au moment de quitter le pont d’envol du porte-avions HMS Queen Elizabeth ainsi que pour le F-35C de l’US Navy qui avait manqué son appontage à bord de l’USS Carl Vinson, dans l’océan Pacifique.

Ayant appareillé de la base de Norfolk le 1er décembre 2021 pour rejoindre la Méditerranée, sous l’autorité de la 6e Flotte de l’US Navy, l’USS Harry S. Truman aura connu une forte activité durant ce semestre, notamment depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, avec, en moyenne, environ 90 sorties aériennes par jour, dans le cadre des mesures prises par l’Otan pour renforcer son flanc oriental. À noter par ailleurs que, la semaine passée, son groupe aéronaval [Carrier Strike Group n°8 – CSG-8] a accueilli la frégate multimissions [FREMM] Languedoc. Et pour une courte durée puisqu’il doit être relevé le mois prochain par l’USS George HW Bush.

Photo : US Navy

L'Humanité

Nous avons des divergences sur le communisme du XXIe siècle

Tribune

Par Patrice Leclerc, maire de Gennevilliers.

La séquence présidentielle et législative pourrait permettre de discuter à partir des faits de la stratégie et de la tactique du PCF pour chercher à ce que le courant communiste soit vraiment utile pour transformer le monde.

Peut-être que nous pourrions tomber d’accord sur ces faits :

Que le danger préfasciste que nous décrivions pour obtenir une candidature unique de la gauche n’était pas une peur, mais une réalité au regard des résultats présidentiels et législatifs.

Que la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Social a changé les termes du débat public face au danger préfasciste et au gouvernement. Notre désunion à la présidentielle a permis à Macron, au RN et aux LR de faire dominer le débat sur la sécurité, l’islamophobie, le séparatisme. La NUPES, avec les Insoumis, les communistes, les socialistes, les verts et des personnalités du mouvement social a imposé un débat lors de ces législatives sur les vrais problèmes: salaires, emplois, logement, social. La diversion identitaire n’a pas été possible dans le débat mais pas disparue en six semaines après la présidentielle. Le danger préfasciste persiste.

Que la candidature de Jean-Luc Mélenchon a rassemblé nettement plus au premier tour que la candidature communiste, socialiste et EELV et que c’est un vote réparti dans toutes les couches sociales qui rassemble particulièrement dans la jeunesse des quartiers populaires contrairement au vote pour le candidat communiste.

Que s’il y a eu un phénomène de vote utile à gauche, il faut aussi voir qu’il n’y avait aucune hésitation entre plusieurs candidats dans le vote des jeunes et moins jeunes des quartiers populaires. Ils ont utilisé le bulletin Mélenchon pour se faire respecter, se donner de la force, agir contre toutes les stigmatisations et est le résultat du contenu de la campagne de Mélenchon.

Qu’après la colère contre la division de la gauche aux présidentielles est venue l’espoir des électrices et électeurs de gauche de retrouver de la force grâce à leur union. Les candidatures non NUPES ont échoué quasiment partout face aux NUPES, y compris contre des personnalités implantées localement. Celui ou celle qui décevra l’aspiration à l’Union pour être plus fort en payera le prix politique durablement.

Dans ces campagnes, j’ai repéré au moins quatre questions qui «opposent» les communistes :

1) La lutte contre l’extrême droite doit-elle se faire en partant du constat que « les électrices et électeurs du FN posent de vraies questions mais pas la bonne réponse» et qui conduit à aller sur leur terrain: sécurité, immigration, violence, lutte contre l’islam... ou cette lutte doit-elle se mener en développant les questions sociales, les luttes contre toutes les discriminations, la stigmatisation de l’extrême droite et de la haine de l’autre, en donnant espoir d’une alternative politique. Bref s’agit-il d’agir pour convaincre que ceux qui votent FN se trompent ou d’agir pour que celles et ceux qui ne votent pas vote à gauche votent.

Vous excuserez le simplisme de cette présentation, mais elle permet de mettre le doigt sur une divergence fondamentale par exemple sur notre relation avec le Printemps Républicain qui trouvait bien la campagne du PCF et condamnait la campagne de Mélenchon. Stigmatise-t-on une partie du peuple de France en le qualifiant de «la fraction radicalisée des quartiers périphériques» ou comme une fraction du monde du travail et de la création, porteuse d’une diversité qui peut construire du commun avec le monde du travail sur tout le territoire.

2) Quelle est notre utilité communiste devant l’enjeu climatique. Cela pose les questions de nos propositions et luttes contre le productivisme (produire moins et autrement), pour changer les rapports de productions, contre le capitalisme du désir consumériste pour développer une frugalité heureuse, et de nouveaux rapports de l’humanité au vivant.

3) Le communiste est-il du capitalisme monopoliste d’état, une forme de keynésianisme qui fait du crédit bonifié un moyen de pilotage du capitalisme ou le mouvement réel qui remet en cause toutes les dominations, économique, social, genre, ainsi que sur la nature et qui agit pour l’appropriation sociale des moyens de production.

4) Quelle place et rôle des communistes dans la NUPES comme mouvement pluraliste au service du peuple pour transformer le monde. Comment être utiles dans cet espace d’échanges, de débats et de luttes dans lequel nous pourrions développer en réflexion et en acte nos originalités communistes au service du mouvement réel de transformation sociale?

Auteur de «Inventons un nouvel art de vivre populaire» aux éditions Arcane 17.

communismepcf
BBC

Social support helps orphaned elephants 'cope'

By Victoria GillScience correspondent, BBC News

Young, orphaned elephants appear to benefit, physically and measurably, from the "support" of other young elephants.

This insight comes from a study that analysed stress hormones in elephants that had lost their mothers.

The aim was to work out the physical impact of that loss over a long period.

Elephants with more similarly aged 'friends' in their group had lower stress hormone levels.

The findings suggest that this "social support" might reduce the stress caused by the loss of a mother in these intelligent and highly social animals. As the scientists put it in their research paper: Social relationships have physiological impacts.

The research was led by Jenna Parker, an ecologist from Colorado State University. "If you're out in the field, watching elephants, you can just tell that family life is everything," she told BBC News. "Calves are never more than maybe ten metres from their mother until they're about eight or nine years old.

"And if some of the elephants [in a group] go off, you'll hear them calling to one another. They want to know where each other are all the time."

The sad foundation of this study is that, between 2009 and 2013, there was a marked increase in poaching for ivory in the two reserves in Kenya where this study took place. It left many young elephants orphaned. One piece of research from the same group revealed the social consequences of that - calves that lost their mothers generally faced more aggression from other elephants in their group.

"I wanted to follow that up and look at what happens physiologically for these orphans," said Dr Parker.

To carry out her measurements, the researcher followed groups of African elephants over a period of more than a year. She actually had to watch and wait for each individual she was studying to poop, to enable her to get a dung sample to analyse.

"You get to be around elephants all day, but you have to have your binoculars and really keep your eye on their back ends and their tails to make sure you got the right individual," she explained.

With this careful monitoring and dung-sampling, she and colleagues were able to study 25 orphaned African elephants, all of which had lost their mothers between one and 19 years earlier. They also studied 12 non-orphaned elephants of similar ages.

A key finding that puzzled the scientists was that there was little difference between orphans and non-orphans in terms of signs of long-term stress.

"Our study was two years or more after a mother had died, so we can't say anything about short term differences," Dr Parker explained. "but in the long term, we didn't see differences which is which is really good because it shows that these orphans maybe have some resilience."

That resilience appeared to be directly linked to social support from other elephants; those animals with more of similarly aged companions in their group had significantly lower stress hormone levels than others.

Powerful bonds

The study also highlighted some some strange parallels between humans and elephants - at least in terms of these physiological signs of stress.

Research, carried out more than a decade ago into AIDS-orphaned children in South Africa, revealed that orphaned children who had a strong level of social support from family and peers were less likely to develop post traumatic stress disorder, one symptom of which is abnormal stress hormone levels.

"And what we seem to find in elephants is that those with their family and social support maintain more normal [stress hormone] levels in the long term," explained Dr Parker.

"I just think it's really cool that such a social animal has evolved so separately from humans, and that we still seem to converge on how important social ties are."

In terms of conservation for these threatened animals, the researchers say that conservationists should think about this crucial social structure, because this elephant-to-elephant support could help them to adapt to the myriad other threats they face.

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L'Humanité

Sextape, drugs, rock’n’roll… et voyeurisme

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Télévision L’histoire sulfureuse de la playmate Pamela Anderson et du batteur Tommy Lee est aussi celle de la transformation des médias.

Lilah Pinto-Kadouri

Un doigt presse « play ». Tout de suite, le couple Pamela-Tommy apparaît à l’écran, harcelé par des paparazzi. Trois années durant, ils vivront une constante médiatisation de leurs faits et gestes, qui atteindra son paroxysme lors de la diffusion de leur sextape. Sous la forme immersive du visionnage d’une cassette vidéo, le documentaire mêle interviews, photos et vidéos d’archives. Malgré le sujet, c’est pourtant sans voyeurisme qu’il retrace le parcours de la playmate et du hard-rockeur.

Séparément, ils étaient déjà l’objet de fantasmes. Elle, égérie de Playboy, est devenue avec la série Baywatch (Alerte à Malibu) une icône d’une beauté féminine exagérée. Lui, batteur du groupe Mötley Crüe, est une figure du glam metal américain des années 1980, incarnation de la devise « sex, drugs and rock’n’roll ». Ensemble, ils sont les premiers à vivre sous les feux des médias, qui se régalent de leur coup de foudre et de leurs frasques. Grâce aux nombreuses anecdotes livrées par les témoins, on comprend les mécanismes de cette fascination. Le scandale de la sextape, notamment, initie l’ère que l’on connaît aujourd’hui : celle du voyeurisme de la télé-réalité et des réseaux sociaux.

Ce documentaire ne raconte pas seulement l’histoire d’amour tragique de deux célébrités. Il permet également de comprendre la transformation des médias et leur façon de procéder à cette époque-là. Le nouveau média naissant qu’est Internet participe d’ailleurs à la diffusion massive de la sextape. Mais l’inverse est aussi vrai : pour voir la vidéo, un grand nombre de gens est prêt à payer. L’essor de l’Internet public aurait donc été provoqué en partie par la consommation de pornographie. Et ça ne s’arrange pas : avec respectivement 3,2 et 2,6 milliards de visites (chiffres de novembre 2021), Xvideos.com et Xnxx.com ont une audience supérieure à Amazon ou à Netflix…

TélévisionArtedocumentaire
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Ukraine : Le président biélorusse prépare-t-il ses troupes à un engagement auprès des forces russes?

par Laurent Lagneau · 12 juillet 2022

Le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, cherche-t-il à préparer ses troupes à un éventuel engagement aux côtés des forces russes? Au regard de ses récentes déclarations, il ne s’y prendrait pas autrement. En témoignent encore les propos qu’il a tenus ce 12 juillet, devant des officiers de haut-rang, l’occasion d’une cérémonie donnée en l’honneur des diplômés des écoles militaires du pays.

« La Biélorussie est confrontée à une guerre hybride à grande échelle », a lancé M. Loukachenko, après avoir assuré que la « pression » sur Minsk « augmentait non seulement dans le domaine militaro-politique maius aussi dans ceux de l’économie et des médias.

« Cette guerre implique à la fois des structures nationales mais aussi celles de l’Otan, spécialisées dans les psy-ops [opérations psychologiques, nldr] et les opérations subversives dans le cyberespace », a-t-il ajouté, oubliant que, en la matière, la Biélorussie se livre également à ce jeu-là, comme avec l’instrumenlisation de migrants aux abords des frontières polonaises et lituaniennes.

« Au milieu de la forte pression, certains de nos alliés de l’OTSC [Organisation du traité de sécurité collective, ndlr] et de la CEI [Communauté des États indépendants, ndlr] ont malheureusement choisi une approche attentiste, pour ne pas dire plus. Pourtant, la politique biélorusse n’a pas été ébranlée. Nous maintenons un dialogue avec les pays qui respectent notre opinion et nos intérêts », a ensuite développé M. Loukachenko.

Puis, évoquant une entretien téléphonique qu’il a eu la veille avec son homologue russe, Vladimir Poutine, le président biélorusse s’est laissé emporté.

« Depuis peu, et nous en avons parlé en détail hier avec le président russe, des plans stratégiques d’attaque contre la Russie ont été établis », a-t-il accusé. Et ces « plans » prévoient des offensives « passant par l’Ukraine et par la Biélorussie », a-t-il dit.

« Je suis sûr que dans les écoles militaires, vous avez étudié attentivement l’évolution de la situation militaire et politique et comprenez parfaitement ce qui se passe à nos frontières occidentales. Sous prétexte de renforcer la défense de l’Europe et de mener toutes sortes d’exercices ‘défensifs’, les pays de l’Otan mettent en place une force de frappe blindée, clairement non défensive. Les militaires le comprennent », a enchaîné M. Loukachenko, avant de dénoncer les manoeuvres militaires et les vols des Occidentaux aux abords du territoire biélorusse.

« Apparemment, les nouveaux ‘croisés’ de l’Otan ont soudainement décidé que le moment était venu pour un autre ‘Drang nach Osten’ [« marche vers l’est »], oubliant comment des campagnes similaires se sont terminées pour leurs prédécesseurs », a-t-il conclu, en faisant allusion à la campagne de Russie menée par Napoléon Ier et… aux visées de l’Allemagne nazie.

Pour rappel, la Biélorussie n’est pas engagée militairement en Ukraine. Cependant, elle a permis aux forces russes d’utiliser son territoire pour mener des actions en territoire ukrainien, y compris des frappes aériennes et des tirs de missiles balistiques. Mais sa position va-t-elle évoluer?

La question se pose en effet. D’autant plus que, la semaine passée, M. Loukachenko a accusé l’armée ukrainienne d’avoir tiré des missiles en direction du territoire biélorusse. Ce qui n’a pas été prouvé à ce jour.

Par ailleurs, et dans le même temps, la rhétorique du président biélorusse a rejoint celle de Maria Zakharova, la porte-parole de la diplomatie russe. En effet, elle a accusé les États-Unis et leurs alliés de mener une « confrontation hybride » avec la Russie, s’approchant ainsi d’une « confrontation militaire ouverte » avec Moscou. Cela signifierait un « conflit armé entre des puissances nucléaires », a-t-elle rappelé.

En attendant, le président de la Douma, la chambre basse du Parlement russe, Viatcheslav Volodine, n’a pas fait dans la demi-mesure en terme de provocation. « Que les États-Unis se souviennent : ils [ont] un morceau du territoire [russe], l’Alaska. Et ils devraient réfléchir avant de saisir ou de geler les avoirs russes à l’étranger, car nous avons, nous aussi, quelque chose à reprendre », a-t-il menacé, le 6 juillet, a rapporté le journal indépendant « The Moscow Times« .

Pour rappel, Moscou avait cédé l’Alaska à Washington en 1867, pour la somme de 7 millions de dollars.

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Le groupe Rafael dévoile le « Ice Breaker », un missile de croisière air-sol de « 5e génération »

par Laurent Lagneau · 13 juillet 2022

À l’occasion de l’édition 2022 du salon de l’aéronautique de Farnborough [Royaume-Uni], le groupe israélien Rafael Advanced Defence Systems exposera le « Ice Breaker », un missile de croisière air-sol « autonome à longue portée et à guidage de précision de cinquième génération », dont il a dévoilé l’existence le 12 juillet.

En juillet 2021, lors du salon de l’armement « DEFEA 21 », en Grèce, Rafael avait présenté le « Sea Breaker », un missile conçu pour être mis en oeuvre par un navire de surface ainsi que par un lanceur terrestre contre des objectifs situés à 300 km de distance.

À l’époque, l’industriel avait expliqué que le fonctionnement du Sea Beaker reposait sur des algorithmes d’intelligence artificielle [IA] lui permettant d’identifier des cibles de manière autonome. Et une autre de ses caractéristiques était qu’il pouvait changer de direction pour éviter les contre-mesures de l’adversaire.

En réalité, le développement du Sea Breaker était lié à un autre type de missile : le Ice Breaker. Seulement, l’existence de ce dernier avait été mise sous le boisseau, comme l’a expliqué un porte-parole de Rafael.

« Bien que nous ayons pu dévoiler le Sea Breaker, nous ne pouvions pas communiquer sur le développement de l’Ice Breaker à l’époque, car il était sous embargo pour des raisons de sécurité », a-t-il dit à la presse.

Dans le détail, le missile Ice Breaker a les mêmes caractéristiques que le Sea Breaker. Décrit par Rafael comme étant un « multiplicateur de force aérienne », il est résilient aux contre-mesures électroniques et il peut se passer de la géolocalisation par satellite [GPS] pour se diriger vers sa cible.

Comme le Sea Breaker, qu’il a donc inspiré, doté de capteurs d’imagerie à infrarouge [IIR], l’Ice Breaker fonctionne de manière autonome, tout en laissant « l’homme dans la boucle », grâce à une liaison de données permettant d’effectuer des mises à jours tactique en temps réel. En outre, il est doté d’une capacité « d’apprentissage profond » [ou « Deep Learning »], « permettant l’acquisition automatique de cible [ATA] et la reconnaissance automatique de cible [ATR] », explique Rafael.

« Volant à des vitesses subsoniques élevées, il dispose d’une capacité d’attaque multidirectionnelle et synchronisée […], basée sur des plans d’attaque prédéfinis, en fonction des points de cheminement, de l’azimut, de l’angle d’impact et de la sélection du point de visée », poursuit l’industriel.

La production industrielle de l’Ice Breaker ne devrait pas tarder à commencer. Selon un cadre de Rafael, cité par Defense News, des négociations sont en cours avec des pays « de trois continents différents ».

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Lockheed-Martin a livré à l’US Air Force une arme laser destinée aux avions de combat

par Laurent Lagneau · 12 juillet 2022

Cela fait plusieurs années que l’US Air Force finance des recherches pour disposer d’une arme à effet dirigé [ou laser] pouvant être mise en oeuvre par certains de ses avions. Et si certains programmes furent prometteurs, comme l’Airborne Laser Testbed [ABL YAL 1A ou ALTB, testée par un Boeing B-747] ou l’Advanced Tactical Laser [ATL], montée à bord d’un AC-130 « Gunship », aucun n’alla jusqu’au bout. Mais il pourrait en aller autrement pour le projet SHiELD [Self protect High Energy Laser Demonstrator], lancé en 2017 avec la notification d’un contrat de 26,3 millions de dollars à Lockheed-Martin.

À l’époque, le groupe américain avait annoncé avoir mis au point une arme à effet dirigé d’une puissance de 58 kw susceptible d’être montée sur un véhicule de type HELMTT [High Energy Laser Mobile Test Truck], dans le cadre du « Robust Electric Laser Initiative Program » de l’US Army. Pour cela, il s’était appuyé sur la technologie ATHENA [Advanced Test High Energy Asset], laquelle consiste à concentrer en en seul plusieurs faisceaux laser ayant chacun une longueur d’onde différente. De quoi ouvrir la voie à des armes laser à la fois plus puissantes et plus légères susceptibles d’être mises en oeuvre par un chasseur-bombardier. D’où l’intérêt du centre de recherche de l’US Air Force…

En vertu du contrat notifié en 2017, Lockheed-Martin devait développer un démonstrateur, en partenariat avec Northrop Grumman, pour le système de suivi des cibles par les faisceaux laser, et Boeing, pour la nacelle devant alimenter et refroidir l’arme laser.

Un an plus tard, Jeff Stanley, alors sous-secrétaire de l’Air Force chargé de la science, de la technologie et de l’ingénierie, avait indiqué que des essais d’une arme laser de 50 kw montée sur un F-15, allaient débuter prochainement. Parlait-il du programme SHiELD ou d’un autre? Toujours est-il que ce n’est que très récemment que Lockheed-Martin a livré à l’Air Force Research Laboratory [AFRL], et sous le nom de LANCE [Laser Advancements for Next-generation Compact Environments], le démonstrateur qui lui avait été commandé cinq ans plus tôt.

« C’est le laser à haute énergie le plus petit et le plus léger de sa classe que Lockheed-Martin ait construit », a confié Tyler Griffin, un responsable du groupe, lors d’un récent entretien avec des journalistes. « C’est une référence critique dans le développement d’un système aéroporté d’arme laser opérationnel », a-t-il insisté, selon des propos rapportés par Breaking Defense. Et de préciser que la taille de LANCE est six fois plus petite que celle de l’arme laser développée pour le Robust Electric Laser Initiative Program de l’US Army.

Ce qu’a confirmé Kent Wood, reponsable des armes à effet dirigé au sein de l’AFRL. « Les sous-systèmes livrés dans le cadre du programme SHiELD sont représentatif des technologies d’armes laser les plus compactes et les plus performantes livrées à ce jour ».

Reste maintenant à tester cette arme laser en vol… et à en définir, le cas échéant, les règles d’emploi. Car si, sur le papier, son principe peut sembler séduisant, il peut en aller tout autrement en conditions opérationnelles.

Ainsi, s’il s’agit de s’en servir pour détruire un missile menaçant un avion ravitailleur ou un AWACS, comme le suggère une vidéo promotionnelle de Lockheed-Martin, alors un tel usage risque d’être limité… puisqu’un laser ne peut suivre qu’un seul engin hostile à la fois, sous réserve, qui plus est, que les conditions météorologiques s’y prêtent. Cela étant, d’autres scénarios opérationnels ne manqueront pas d’être envisagés… Et c’est d’ailleurs ce à quoi s’attache l’AFRL en vue des essais de LANCE, qui pourraient commencer en 2023.

BBC

The firms sourcing locally to avoid global supply chain woes

By Jill Martin WrennBusiness reporter

Inspiration to start up a business can come from anywhere, but for Francesco Clark it was the result of a life-changing injury.

Back in 2002, the then 24-year-old was paralysed in a diving accident. In addition to losing the use of his legs, the spinal cord injury caused his skin to no longer be able to sweat.

With his skin subsequently prone to becoming irritated, he and his father, a doctor and homeopath, developed some natural face creams in their home kitchen in New York State.

It was the start of a skincare business called Clark's Botanicals, which is now reported to have annual revenues of around $5m (£4.2m).

Mr Clark grows some of the natural ingredients for his skin creams, such as jasmine and aloe vera, in his own garden at home in Westchester County, north of New York City.

The rest he sources as locally as possible, with production outsourced to nearby facilities rather than seeking cheaper manufacturing overseas.

"Everything is made here in the US," Mr Clark says. "That's very important to me, that we maintain the independent and local sense of development for the brand."

Mr Clark says that using local suppliers and factories has meant that his company has been able to avoid the widely reported global supply chain delays of the past two years.

These were caused firstly by the Covid-19 pandemic resulting in staff shortages at factories and ports in China and other countries, and also on cargo ships.

Then there was the six-day closure of Egypt's Suez Canal, a key global trade route, in 2021. And this year the conflict in Ukraine and resulting sanctions against Russia caused turbulence in the markets for crude oil, natural gas, cooking oil and flour.

Meanwhile, the UK and other European countries have seen a shortfall of lorry drivers.

For these assorted reasons a growing number of companies on both sides of the Atlantic have reportedly been looking at reshoring their supply chains, by finding new suppliers in their home countries.

Mr Clark says that in addition to avoiding delays, having suppliers much nearer to you means you can build closer relations with them. He adds that this results in them doing more for you, such as meeting tighter deadlines if required.

"When you're making things locally, you're also able to lean on the people that you've been working with... you're able to say, 'I'm so sorry but we need this next week'."

Looking back at the start of the pandemic Mr Clark says this explains how his company was able to start producing hand sanitizer "from concept, to shipping to customers, within eight days".

He adds: "We were able to pivot extremely quickly because of the incredible partnerships that we have with our manufacturers and the talented team at Clark's Botanicals."

New Economy is a new series exploring how businesses, trade, economies and working life are changing fast.

Supply chain expert Lisa Anderson says the global system has never been more volatile.

"It's an unprecedented situation because demand fluctuation has been so dramatic," says the president of LMA Consulting Group, a California-based supply chain management consultancy.

At this stage it is far from clear when the global supply chain will return to more normal conditions. The war in Ukraine shows no sign of coming to a conclusion any time soon, and the coronavirus continues to cause problems.

A new Covid-19 outbreak prompted a 65-day lockdown in Shanghai earlier this year and resulted in disruption at Shanghai's port, the world's busiest.

"If you [a company] are hit by a disruption, then you can lose up to half of your profits over a year, because of a single disruption," says Dr Güven Demirel, lecturer in supply chain management at Queen Mary University of London.

"Previously, there were isolated disruptions, small operational risks. But now, if we think about the past three to four years, we have had a pandemic, we have had Brexit, and now there is a war in Europe. So it is hitting many firms and supply chains."

Some industries and companies are more reliant upon global supply chains that others. One such firm is UK coffee business Alpaca Coffee, whose beans obviously originate from warm coffee-growing countries.

Founder and owner Victoria Poon says the global coffee industry is an interconnected web of farms, roasters and customers, located several continents away from each other. So when one part collapses, others can follow. "It's like a domino effect," she adds.

Alpaca Coffee already grapples with lead times of several months. "When you have to product plan it does take time," Ms Poon says. This means that last month her team was already planning the details of Alpaca's Christmas blend.

"[And] one of the challenges we've been seeing is the rise of coffee prices," Ms Poon adds.

"Now what we have to do is make sure that we're on top of inventory."

But while Ms Poon has to buy her coffee beans from overseas, she can see the benefit of buying local for the other things that the Portsmouth-based company needs.

Recently she says she tried to order custom-made, branded cups for the firm's new pop-up physical shop in Soho, London. Called Café Alpaca. It opened at the start of this month.

Ms Poon discovered that the cups, which were coming from Asia, would not be ready in time for the event. "We had to throw that plan out the window," she says.

Instead, she and her team managed to source generic replacements for the shop from a UK-based supplier, which they then stamped with the Alpaca logo. Ms Poon says these cups also better meet the brand's values as "they're plastic-free and compostable as well".

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L'Humanité

Canicule : des solutions contre les fournaises urbaines

Actu

Le mercure devrait friser les 40°C cette semaine. Contraintes par la minéralisation, la circulation et les activités industrielles, les villes suffoquent. Des solutions existent pourtant pour les rafraîchir.

Marion d'Allard

Pour la deuxième fois en moins d’un mois, le mercure s’affole. Une nouvelle vague de chaleur touche actuellement l’Hexagone avec des températures record attendues cette semaine. Particulièrement touchées, la plaine toulousaine et la vallée du Rhône devraient atteindre les 38 °C à l’ombre.

Et tout laisse à penser que la canicule s’installe durablement avec la « remontée progressive sur le pays d’air très chaud en provenance du Maroc et d’Espagne », détaille Météo France. Il faut s’attendre à ce que « des vagues de chaleur semblables à celles observées cette année deviennent plus fréquentes et plus sévères dans les années à venir », note, pour sa part, Carlo Buontempo, directeur du service changement climatique de Copernicus (service européen sur le changement climatique).

Des citadins particulièrement vulnérables

Dans un tel contexte, l’adaptation est vitale, singulièrement en ville où les îlots de chaleur urbains (ICU) rendent les citadins particulièrement vulnérables aux hausses de températures. Lors de la canicule de 2003, si la surmortalité dans les campagnes avait atteint 40 %, elle s’était établie à 141 % à Paris.

Espaces publics bétonnés, rejets d’air chaud causés par les activités urbaines (chauffage, transports, éclairage public, climatisation, activités industrielles, circulation routière), limitation de la circulation des vents, captation de la chaleur par les bâtiments… les villes sont des fournaises quand le mercure s’emballe. En 2003, les températures relevées à Paris étaient de 10 °C supérieures à celles enregistrées dans les campagnes ou les zones forestières.

Émissions de CO2 en France : ce qui gaze, ce qui coince

Pour lutter contre ce phénomène, urbanistes et architectes pensent la ville de demain nécessairement plus fraîche. Mais alors que l’Agence internationale de l’énergie table sur une multiplication par trois de l’usage de la climatisation en Europe d’ici à 2050, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie a publié, en mai 2021, une synthèse des solutions durables qui existent pour rafraîchir nos villes.

L'Humatinale

Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

De la végétalisation (création de parcs et de prairies urbains, plantations d’arbres, verdissement des façades et des toits) à l’accès à l’eau (plans d’eau, fontaines) en passant par la réduction du trafic routier ou la mise en place de structures d’ombrage, de multiples solutions de court terme sont désormais promues pour contrer l’effet des ICU.

L’albédo du bâti

Elles sont parfois d’une simplicité confondante. À New York, le collectif White Roof Project a tenté l’expérience de repeindre en blanc les toits d’un quartier entier. Résultat saisissant. En augmentant l’albédo du bâti (la capacité de réflexion des rayons solaires des toitures), la température moyenne à l’intérieur des immeubles est passée de 46 °C à 26 °C quand la température extérieure frôlait les 32 °C. Aux États-Unis, comme ­ailleurs, le mouvement prend de l’ampleur.

Sciences. Limites planétaires : jusqu’à quel point la Terre craque-t-elle ?

À Caen, une partie du viaduc de Calix a été ­repeinte en blanc pour éviter les ­effets de la chaleur sur la structure de l’ouvrage d’art. Comme quoi, la lutte contre les fortes chaleurs est parfois à portée de pinceau.

caniculevillesRéchauffement climatiqueurbanisme
Opex 360

Bamako accuse des soldats de l’Élément national de soutien ivoirien de la MINUSMA d’être des « mercenaires »

par Laurent Lagneau · 12 juillet 2022

La semaine passée, et après que la junte malienne a annoncé la mise en place d’une commission devant élaborer une nouvelle Constitution devant être soumise à un référendum en mars 2023 ainsi qu’un calendrier pour la tenue d’élections présidentielles et législatives dans la deux ans à venir, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest [Cédéao] a levé ses sanctions commerciales et financières prises en janvier dernier contre le Mali.

Pour autant, cet épisode aura laissé des traces, les relations entre Bamako et plusieurs membres de la Cédéao s’étant tendues après l’adoption de ces sanctions. Et en particulier celles avec la Côte d’Ivoire, son président, Alassane Ouatarra, ayant affiché une grande fermeté à l’égard de la junte malienne.

D’ailleurs, en réponse, celle-ci avait remis en liberté Sess Soukou Mohamed, dit « Ben Souk », un ancien député ivoirien arrêté au Mali en août 2021, alors qu’il était recherché en Côte d’Ivoire après avoir été condamné à 20 ans de prison par contumace pour « atteinte à l’autorité de l’État » et « complot ».

Quoi qu’il en soit, la levée des sanctions de la Cédéao n’aura pas aplani les tensions entre les deux pays. Ainsi, le 11 juillet, la junte malienne a annoncé de 49 militaires ivoiriens à leur descente d’avion, à Bamako, où ils venaient d’arriver pour relever leurs camarades de l’Élément national de soutien [NSE] du contingent de Casques bleus déployé par la Côte d’Ivoire au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA]. Le motif? Il s’agirait de « mercenaires ».

« Il ressort que ces militaires, dont une trentaine des forces spéciales, étaient en possession d’armes et de munitions de guerre, sans ordre de mission ni autorisation », que leur « profession était pour la plupart dissimulée » et qu’ils ont « avancé quatre versions différentes pour jutifier leur présence sur le territoire malien, à savoir la mission confidentielle, la rotation dans le cadre de la MINUSMA, la sécurisation de la base logistique de la compagnie aérienne ‘Sahelian Aviation Services’ et la protection du contingent allemand [de la MINUSMA, ndlr] », est-il avancé dans le communiqué publié par la junte malienne.

Et celui d’ajouter : « Le dessein funeste des personnes interpellées était manifestement de briser la dynamique de refondation et de la sécurisation du Mali ainsi que du retour à l’ordre constitutionnel ».

Évidemment, il est difficilement imaginable que des mercenaires présumés puissent arriver avec armes et bagages à l’aéroport de Bamako avec l’intention de tenter un coup de force… La Côte d’Ivoire en sait d’ailleurs quelque chose, avec la mystérieuse attaque, en avril 2021, du camp militaire de N’Doré [nord d’Abidjan], lequel abrite justement le 2nd bataillon projetable des forces armées ivoiriennes [FANC], régulièrement sollicité pour participer aux opérations des Nations unies. A priori, les assaillants, de nationalité étrangère, avaient agi au nom d’une entreprise appelée ALCI… Et plus d’un an après, on en ignore encore les tenants et les aboutissants…

Quoi qu’il en soit, et selon l’état-major ivoirien, sollicité par RFI, les 49 soldats interpellés font bien partie de la contribution de la Côte d’Ivoire à la MINUSMA, une partie de leur mission étant effectivement d’assurer la sécurité de Sahel Aviation Service, une compagnie qui, dirigée par un ressortissant allemand, travaille pour le compte de la mission des Nations unies [mais aussi pour celui d’ONG].

Les soldats interpellés hier dimanche à l’aéroport de #Bamako ne font pas partie de l’un des contingents de la #MINUSMA. Ces soldats sont déployés depuis plusieurs années au #Mali dans le cadre d’un appui logistique pour le compte de l’un de nos contingents. 1/6

— Olivier Salgado 🇺🇳 (@olivier_salgado) July 11, 2022

Via Twitter, le porte-parole de la MINUSMA, Olivier Salgado, a expliqué que des soldats ivoiriens « sont déployés depuis plusieurs années au Mali dans le cadre d’un appui logistique pour le compte de l’un de nos contingents » et que leur « relève du 10 juillet aurait été préalablement communiquée aux autorités » maliennes.

Et d’ajouter : « Les Éléments Nationaux de Soutien [NSE] sont des effectifs nationaux déployés par les Pays Contributeurs de Troupes, en soutien à leurs contingents. Il s’agit d’une pratique communément appliquée dans les missions de maintien de la paix. Ils ne sont pas comptabilisés dans les effectifs de la MINUSMA ».

Par ailleurs, cette affaire survient quelques jours après la reconduction du mandat de la MINUSMA pour une année supplémentaire, dans des termes qui ne conviennent pas à la junte malienne, celle-ci s’opposant à ce que la mission de l’ONU puisse enquêter sur des exactions possiblement commises par les forces armées maliennes et le groupe russe Wagner, qui, pour le coup, emploie de vrais mercenaires…

BBC

BMW introduces new heated seat subscription in UK

BMW has sparked debate after offering an online subscription to turn on heated front seats in its cars in the UK for £15 per month.

A monthly heated steering wheel subscription costs £10.

Subscriptions have been available for features on BMW cars for some time in the UK, but the heated seat offer started this month.

The company says customers can enable all hardware features for a one-time payment if they prefer.

The features are available via BMW's ConnectedDrive online store and are activated remotely, with no need to visit a dealer.

The heated seat offer is available in the UK, but the subscriptions that are available vary by country.

The manufacturer told the BBC that "where heated seats, or any feature available in the ConnectedDrive store have been purchased when a customer vehicle is ordered, no subsequent subscription or payment is necessary".

But the company argues that the ability to add new features can be helpful for owners who change their minds after purchase.

And it is particularly useful, BMW wrote, for second-hand car owners, "as they now have the opportunity to add features the original owner did not choose".

Subscriptions also enable drivers to "experiment with a feature by purchasing a short-term trial before committing to a purchase", the company added.

However, unlimited use of a feature can be purchased.

For £200, those with chilly hands can enjoy a warm wheel for "as long as the technical prerequisites are met for this vehicle".

Hot debate

The news has sparked online debate, with news site The Verge saying: "In the case of heated seats, for example, BMW owners already have all the necessary components, but BMW has simply placed a software block on their functionality that buyers then have to pay to remove."

The Register said that while it could work as a way for owners to add features as they can afford them, "on the other hand, it may feel like buying a mug and having to rent the handle".

A number of the reports note BMW's move is part of a wider industry trend with a range of car-makers offering subscriptions.

There were negative comments on social media too, with one Twitter user writing: "Subscriptions for software is one thing, no-one is going to subscribe for heated seats or whatever, if I own the car I own everything in it."

And Kurt Opsahl, general counsel of digital civil liberties campaign group the Electronic Frontier Foundation, tweeted: "A seat heater blocked by software is broken, and the car owner should have the right to repair their seats."

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Opex 360

Le ministère des Armées passe à la vitesse supérieure en matière d’intelligence artificielle

par Laurent Lagneau · 11 juillet 2022

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En 2017, le ministère des Armées lança l’ambiteux programme ARTEMIS.IA [ARchitecture de Traitement et d’Exploitation Massive de l’Information multi-Sources] afin de se doter d’une solution « souveraine » en matière de stockage et de traitement de l’ensemble des données qu’il est susceptible de produire en ayant recours à l’intelligence artificielle [IA].

« Le traitement massif des données, c’est le nouveau nerf de la guerre. C’est ce qui nous permettra de prendre la bonne décision. Aussi, nous ne pouvons donc dépendre de personne », avait ainsi résumé Florence Parly, alors ministre des Armées.

Après une première phase compétitive et la mise en place un « écosystème » constitué de PME, de jeunes entreprises innovantes et de laboratoires spécialisés dans le traitement des données et l’intelligence artificielle, la Direction générale de l’armement [DGA] confia ce programme au tandem Thales et Atos, via leur co-entreprise Athea, avec Cap Gemini et Sopra Steria comme sous-traitants.

Cette seconde phase devait permettre de développer des « démonstrateurs » pour les six cas d’usage prévus par ARTEMIS.IA.

Pour rappel, intitulé « aide à l’exploitation des données massives, hétérogènes », le premier doit aboutir à un « outil d’exploitation permettant le croisement de données structurées et non structurées » permettant d’effectuer des « analyses multidimensionnelles sur la base de critères géographiques, temporels, relationnels ou statistiques ». Le second concerne la cybersécurité, avec la capacté de détecter des anomalies dans de « grands volumes d’évènements journalisés » tandis que le troisième s’intéresse au suivi de la santé des militaires.

Le quatrième cas d’usage, appelé « intelligence technique et économique », vise à faciliter la recherche d’informations dans de grandes masses de données et d’en faire la synthèse. Dans le même ordre d’idée, il est également question de mettre au point un « outil d’élaboration de la situation maritime, tirant parti du croisement de différentes sources de données » pour avoir la capacité de repérer et d’identifier des « modèles de comportement y compris anormaux et dans la prédiction de la situation maritime future ». Enfin, le sixième domaine couvert par ARTEMIS.IA est celui du Maintien en condition opérationnelle [MCO], avec l’élaboration d’un système d’analyse prévisionnelle et de gestion des flottes [véhicules, aéronefs].

A priori, les démonstrateurs mis à l’épreuve par des « utilisateurs opérationnels » au cours de ces derniers mois ont donné pleinement satisfaction. Ce qui a motivé le ministère des Armées à passer la vitesse supérieure.

En effet, via un communiqué publié dans la soirée du 10 juillet,la DGA a indiqué que le projet ARTEMIS.IA venait d’entrer dans une phase d’industrialisation, avec le déploiement prévu d’une première plateforme opérationnelle de traitement massif de données, la réalisation de standards successifs, la formation et le soutien pour une durée de trois ans.

Plus précisément, cette première application concernera l’exploitation d’information multi-sources à des fins de renseignement. Elle sera livrée en 2023. « Le marché prévoit également le déploiement de futures capacités qui répondront aux spécificités d’autres domaines métiers, élargissant ainsi l’emploi d’ARTEMIS.IA à toutes les entités du ministère des Armées », a détaillé la DGA, pour qui ce programme « constituera plus largement un socle technique de référence, hautement sécurisé et souverain, susceptible d’irriguer à terme d’autres projets étatiques dans le domaine de l’intelligence artificielle. »

Effectivement, un tel projet doit répondre à des impératifs de sécurité… Comme l’avait souligné l’ex-député Fabien Gouttefarde, dans un avis budgétaire publié en octobre 2021, il doit « prendre en compte les nombreuses spécificités du monde de la Défense que sont la protection des données, la multiplicité des réseaux et des niveaux de classification, la gestion du besoin d’en connaître, l’accès aux algorithmes et aux données, tout en répondant aux problématiques de distribution géographique des données et des utilisateurs raccordés au travers de moyens de télécommunications militaires souvent contraints en termes de bande passante et de débit ».

Dans cet avis, M. Gouttefarde s’inquiétait du fait que le ministère des Armées était « en train de concevoir un super système d’analyse des données qui ne fonctionnera que dans 3 ans au plus tôt, c’est-à-dire à un moment où quasiment toutes les technologies impliquées auront évolué ».

Sur ce point, la DGA fait justement valoir qu’ARTEMIS.IA a été conçu « comme une plateforme modulaire », ce qui lui permettra de « bénéficier des avancées technologiques à venir dans le domaine du big data et de l’intelligence artificielle » afin de toujours « mieux répondre à l’évolution des besoins du ministère ».

Le ministère des Armées passe à la vitesse supérieure en matière d’intelligence artificielle

par Laurent Lagneau · 11 juillet 2022

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En 2017, le ministère des Armées lança l’ambiteux programme ARTEMIS.IA [ARchitecture de Traitement et d’Exploitation Massive de l’Information multi-Sources] afin de se doter d’une solution « souveraine » en matière de stockage et de traitement de l’ensemble des données qu’il est susceptible de produire en ayant recours à l’intelligence artificielle [IA].

« Le traitement massif des données, c’est le nouveau nerf de la guerre. C’est ce qui nous permettra de prendre la bonne décision. Aussi, nous ne pouvons donc dépendre de personne », avait ainsi résumé Florence Parly, alors ministre des Armées.

Après une première phase compétitive et la mise en place un « écosystème » constitué de PME, de jeunes entreprises innovantes et de laboratoires spécialisés dans le traitement des données et l’intelligence artificielle, la Direction générale de l’armement [DGA] confia ce programme au tandem Thales et Atos, via leur co-entreprise Athea, avec Cap Gemini et Sopra Steria comme sous-traitants.

Cette seconde phase devait permettre de développer des « démonstrateurs » pour les six cas d’usage prévus par ARTEMIS.IA.

Pour rappel, intitulé « aide à l’exploitation des données massives, hétérogènes », le premier doit aboutir à un « outil d’exploitation permettant le croisement de données structurées et non structurées » permettant d’effectuer des « analyses multidimensionnelles sur la base de critères géographiques, temporels, relationnels ou statistiques ». Le second concerne la cybersécurité, avec la capacté de détecter des anomalies dans de « grands volumes d’évènements journalisés » tandis que le troisième s’intéresse au suivi de la santé des militaires.

Le quatrième cas d’usage, appelé « intelligence technique et économique », vise à faciliter la recherche d’informations dans de grandes masses de données et d’en faire la synthèse. Dans le même ordre d’idée, il est également question de mettre au point un « outil d’élaboration de la situation maritime, tirant parti du croisement de différentes sources de données » pour avoir la capacité de repérer et d’identifier des « modèles de comportement y compris anormaux et dans la prédiction de la situation maritime future ». Enfin, le sixième domaine couvert par ARTEMIS.IA est celui du Maintien en condition opérationnelle [MCO], avec l’élaboration d’un système d’analyse prévisionnelle et de gestion des flottes [véhicules, aéronefs].

A priori, les démonstrateurs mis à l’épreuve par des « utilisateurs opérationnels » au cours de ces derniers mois ont donné pleinement satisfaction. Ce qui a motivé le ministère des Armées à passer la vitesse supérieure.

En effet, via un communiqué publié dans la soirée du 10 juillet,la DGA a indiqué que le projet ARTEMIS.IA venait d’entrer dans une phase d’industrialisation, avec le déploiement prévu d’une première plateforme opérationnelle de traitement massif de données, la réalisation de standards successifs, la formation et le soutien pour une durée de trois ans.

Plus précisément, cette première application concernera l’exploitation d’information multi-sources à des fins de renseignement. Elle sera livrée en 2023. « Le marché prévoit également le déploiement de futures capacités qui répondront aux spécificités d’autres domaines métiers, élargissant ainsi l’emploi d’ARTEMIS.IA à toutes les entités du ministère des Armées », a détaillé la DGA, pour qui ce programme « constituera plus largement un socle technique de référence, hautement sécurisé et souverain, susceptible d’irriguer à terme d’autres projets étatiques dans le domaine de l’intelligence artificielle. »

Effectivement, un tel projet doit répondre à des impératifs de sécurité… Comme l’avait souligné l’ex-député Fabien Gouttefarde, dans un avis budgétaire publié en octobre 2021, il doit « prendre en compte les nombreuses spécificités du monde de la Défense que sont la protection des données, la multiplicité des réseaux et des niveaux de classification, la gestion du besoin d’en connaître, l’accès aux algorithmes et aux données, tout en répondant aux problématiques de distribution géographique des données et des utilisateurs raccordés au travers de moyens de télécommunications militaires souvent contraints en termes de bande passante et de débit ».

Dans cet avis, M. Gouttefarde s’inquiétait du fait que le ministère des Armées était « en train de concevoir un super système d’analyse des données qui ne fonctionnera que dans 3 ans au plus tôt, c’est-à-dire à un moment où quasiment toutes les technologies impliquées auront évolué ».

Sur ce point, la DGA fait justement valoir qu’ARTEMIS.IA a été conçu « comme une plateforme modulaire », ce qui lui permettra de « bénéficier des avancées technologiques à venir dans le domaine du big data et de l’intelligence artificielle » afin de toujours « mieux répondre à l’évolution des besoins du ministère ».

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En 2017, le ministère des Armées lança l’ambiteux programme ARTEMIS.IA [ARchitecture de Traitement et d’Exploitation Massive de l’Information multi-Sources] afin de se doter d’une solution « souveraine » en matière de stockage et de traitement de l’ensemble des données qu’il est susceptible de produire en ayant recours à l’intelligence artificielle [IA].

« Le traitement massif des données, c’est le nouveau nerf de la guerre. C’est ce qui nous permettra de prendre la bonne décision. Aussi, nous ne pouvons donc dépendre de personne », avait ainsi résumé Florence Parly, alors ministre des Armées.

Après une première phase compétitive et la mise en place un « écosystème » constitué de PME, de jeunes entreprises innovantes et de laboratoires spécialisés dans le traitement des données et l’intelligence artificielle, la Direction générale de l’armement [DGA] confia ce programme au tandem Thales et Atos, via leur co-entreprise Athea, avec Cap Gemini et Sopra Steria comme sous-traitants.

Cette seconde phase devait permettre de développer des « démonstrateurs » pour les six cas d’usage prévus par ARTEMIS.IA.

Pour rappel, intitulé « aide à l’exploitation des données massives, hétérogènes », le premier doit aboutir à un « outil d’exploitation permettant le croisement de données structurées et non structurées » permettant d’effectuer des « analyses multidimensionnelles sur la base de critères géographiques, temporels, relationnels ou statistiques ». Le second concerne la cybersécurité, avec la capacté de détecter des anomalies dans de « grands volumes d’évènements journalisés » tandis que le troisième s’intéresse au suivi de la santé des militaires.

Le quatrième cas d’usage, appelé « intelligence technique et économique », vise à faciliter la recherche d’informations dans de grandes masses de données et d’en faire la synthèse. Dans le même ordre d’idée, il est également question de mettre au point un « outil d’élaboration de la situation maritime, tirant parti du croisement de différentes sources de données » pour avoir la capacité de repérer et d’identifier des « modèles de comportement y compris anormaux et dans la prédiction de la situation maritime future ». Enfin, le sixième domaine couvert par ARTEMIS.IA est celui du Maintien en condition opérationnelle [MCO], avec l’élaboration d’un système d’analyse prévisionnelle et de gestion des flottes [véhicules, aéronefs].

A priori, les démonstrateurs mis à l’épreuve par des « utilisateurs opérationnels » au cours de ces derniers mois ont donné pleinement satisfaction. Ce qui a motivé le ministère des Armées à passer la vitesse supérieure.

En effet, via un communiqué publié dans la soirée du 10 juillet,la DGA a indiqué que le projet ARTEMIS.IA venait d’entrer dans une phase d’industrialisation, avec le déploiement prévu d’une première plateforme opérationnelle de traitement massif de données, la réalisation de standards successifs, la formation et le soutien pour une durée de trois ans.

Plus précisément, cette première application concernera l’exploitation d’information multi-sources à des fins de renseignement. Elle sera livrée en 2023. « Le marché prévoit également le déploiement de futures capacités qui répondront aux spécificités d’autres domaines métiers, élargissant ainsi l’emploi d’ARTEMIS.IA à toutes les entités du ministère des Armées », a détaillé la DGA, pour qui ce programme « constituera plus largement un socle technique de référence, hautement sécurisé et souverain, susceptible d’irriguer à terme d’autres projets étatiques dans le domaine de l’intelligence artificielle. »

Effectivement, un tel projet doit répondre à des impératifs de sécurité… Comme l’avait souligné l’ex-député Fabien Gouttefarde, dans un avis budgétaire publié en octobre 2021, il doit « prendre en compte les nombreuses spécificités du monde de la Défense que sont la protection des données, la multiplicité des réseaux et des niveaux de classification, la gestion du besoin d’en connaître, l’accès aux algorithmes et aux données, tout en répondant aux problématiques de distribution géographique des données et des utilisateurs raccordés au travers de moyens de télécommunications militaires souvent contraints en termes de bande passante et de débit ».

Dans cet avis, M. Gouttefarde s’inquiétait du fait que le ministère des Armées était « en train de concevoir un super système d’analyse des données qui ne fonctionnera que dans 3 ans au plus tôt, c’est-à-dire à un moment où quasiment toutes les technologies impliquées auront évolué ».

Sur ce point, la DGA fait justement valoir qu’ARTEMIS.IA a été conçu « comme une plateforme modulaire », ce qui lui permettra de « bénéficier des avancées technologiques à venir dans le domaine du big data et de l’intelligence artificielle » afin de toujours « mieux répondre à l’évolution des besoins du ministère ».

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En 2017, le ministère des Armées lança l’ambiteux programme ARTEMIS.IA [ARchitecture de Traitement et d’Exploitation Massive de l’Information multi-Sources] afin de se doter d’une solution « souveraine » en matière de stockage et de traitement de l’ensemble des données qu’il est susceptible de produire en ayant recours à l’intelligence artificielle [IA].

« Le traitement massif des données, c’est le nouveau nerf de la guerre. C’est ce qui nous permettra de prendre la bonne décision. Aussi, nous ne pouvons donc dépendre de personne », avait ainsi résumé Florence Parly, alors ministre des Armées.

Après une première phase compétitive et la mise en place un « écosystème » constitué de PME, de jeunes entreprises innovantes et de laboratoires spécialisés dans le traitement des données et l’intelligence artificielle, la Direction générale de l’armement [DGA] confia ce programme au tandem Thales et Atos, via leur co-entreprise Athea, avec Cap Gemini et Sopra Steria comme sous-traitants.

Cette seconde phase devait permettre de développer des « démonstrateurs » pour les six cas d’usage prévus par ARTEMIS.IA.

Pour rappel, intitulé « aide à l’exploitation des données massives, hétérogènes », le premier doit aboutir à un « outil d’exploitation permettant le croisement de données structurées et non structurées » permettant d’effectuer des « analyses multidimensionnelles sur la base de critères géographiques, temporels, relationnels ou statistiques ». Le second concerne la cybersécurité, avec la capacté de détecter des anomalies dans de « grands volumes d’évènements journalisés » tandis que le troisième s’intéresse au suivi de la santé des militaires.

Le quatrième cas d’usage, appelé « intelligence technique et économique », vise à faciliter la recherche d’informations dans de grandes masses de données et d’en faire la synthèse. Dans le même ordre d’idée, il est également question de mettre au point un « outil d’élaboration de la situation maritime, tirant parti du croisement de différentes sources de données » pour avoir la capacité de repérer et d’identifier des « modèles de comportement y compris anormaux et dans la prédiction de la situation maritime future ». Enfin, le sixième domaine couvert par ARTEMIS.IA est celui du Maintien en condition opérationnelle [MCO], avec l’élaboration d’un système d’analyse prévisionnelle et de gestion des flottes [véhicules, aéronefs].

A priori, les démonstrateurs mis à l’épreuve par des « utilisateurs opérationnels » au cours de ces derniers mois ont donné pleinement satisfaction. Ce qui a motivé le ministère des Armées à passer la vitesse supérieure.

En effet, via un communiqué publié dans la soirée du 10 juillet,la DGA a indiqué que le projet ARTEMIS.IA venait d’entrer dans une phase d’industrialisation, avec le déploiement prévu d’une première plateforme opérationnelle de traitement massif de données, la réalisation de standards successifs, la formation et le soutien pour une durée de trois ans.

Plus précisément, cette première application concernera l’exploitation d’information multi-sources à des fins de renseignement. Elle sera livrée en 2023. « Le marché prévoit également le déploiement de futures capacités qui répondront aux spécificités d’autres domaines métiers, élargissant ainsi l’emploi d’ARTEMIS.IA à toutes les entités du ministère des Armées », a détaillé la DGA, pour qui ce programme « constituera plus largement un socle technique de référence, hautement sécurisé et souverain, susceptible d’irriguer à terme d’autres projets étatiques dans le domaine de l’intelligence artificielle. »

Effectivement, un tel projet doit répondre à des impératifs de sécurité… Comme l’avait souligné l’ex-député Fabien Gouttefarde, dans un avis budgétaire publié en octobre 2021, il doit « prendre en compte les nombreuses spécificités du monde de la Défense que sont la protection des données, la multiplicité des réseaux et des niveaux de classification, la gestion du besoin d’en connaître, l’accès aux algorithmes et aux données, tout en répondant aux problématiques de distribution géographique des données et des utilisateurs raccordés au travers de moyens de télécommunications militaires souvent contraints en termes de bande passante et de débit ».

Dans cet avis, M. Gouttefarde s’inquiétait du fait que le ministère des Armées était « en train de concevoir un super système d’analyse des données qui ne fonctionnera que dans 3 ans au plus tôt, c’est-à-dire à un moment où quasiment toutes les technologies impliquées auront évolué ».

Sur ce point, la DGA fait justement valoir qu’ARTEMIS.IA a été conçu « comme une plateforme modulaire », ce qui lui permettra de « bénéficier des avancées technologiques à venir dans le domaine du big data et de l’intelligence artificielle » afin de toujours « mieux répondre à l’évolution des besoins du ministère ».

L'Humanité

Elles prennent soin des autres, mais qui entend leur détresse ?

Nos recommandations culturelles

Télévision Elles s’appellent Marina ou Taandhuma : en suivant trois aides à domicile, François Chilowicz illustre les difficultés d’un secteur qui gagnerait à être valorisé pour le bien de la société.

Grégory Marin

Elles se sentent déconsidérées. Souvent à raison. Les aides à domicile enchaînent les heures et les kilomètres pour se mettre au service de personnes âgées, isolées ou malades. Souvent non diplômées, parfois en reconversion, sans trop de choix de carrière, les trois femmes que suit François Chilowicz dans cette région de Thionville frontalière du Luxembourg gagnent environ 1 000 euros mensuels… et ne s’en sortent pas. Alors, quand Marina s’entend dire : « T’es femme de ménage, quoi ! », elle bout.

C’est pourtant une mission valorisante qu’a choisie Marina. « Maman, elle aide les gens », dit d’elle sa ­petite fille. Car les gens chez qui elle va attendent plus que du ménage : « Ça leur fait du bien de voir du monde. » Malheureusement, cette relation de confiance ne fait pas manger. Entre le carburant et la garde d’enfant, Marina compte 500 euros de frais pour aller travailler, parcourant jusqu’à 150 kilo­mètres par jour. Taandhuma, elle, vit « à crédit » pour nourrir sa fille, qu’elle est contrainte de laisser seule chez elle. Mais toutes deux ne rêvent que de s’élever, faute d’espérer une revalorisation de ce métier qui « ne fait pas rêver », souffle Sophie, « l’ancienne ». Elle ironise sur l’attention que leur a portée le gouvernement pendant le confinement : « Le dimanche, on était des femmes de ménage ; le lundi, des professionnelles de la santé. »

réaffirmer le lien social et inter­générationnel

« On est dans les mauvaises classes, lâche Marina. On gagne le minimum, mais on n’a pas d’aide », avance-t-elle justement, avant d’avouer tout de go son positionnement à l’extrême droite : « Quand l’État épaule les gens qui ne vont pas bosser, il y a un problème. » Jusqu’ici, la parole de ces femmes ­permettait de prendre le pouls d’une société malade de n’avoir pas réglé sa relation avec ses vieux, ses malades, ses isolés. Et voilà que entre deux images de ronds-points où pourrissent les vestiges de l’occupation des gilets jaunes, deux sur trois confessent les mêmes idées, dans un département qui a placé Marine Le Pen en tête au premier tour des deux dernières élections présidentielles. On peut se dire qu’elles se trompent de colère, qu’elles traduisent leur souffrance en votant contre leurs intérêts. On peut aussi se demander, dans une société qui a tant besoin de réaffirmer le lien social, inter­générationnel et interculturel, ce qui se passerait, dans leur tête, si on prenait mieux soin de celles (et ceux, plus rares) qui aident les autres.

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Espace : L’Agence de l’innovation de Défense s’intéresse à la… Lune

par Laurent Lagneau · 10 juillet 2022

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La semaine passée a été marquée par une polémique entre les États-Unis et la Chine au sujet de la… Lune, le directeur de l’agence spatiale américaine [NASA], Bill Nelson, ayant dit craindre, dans les colonnes du quotidien allemand Bild, une prise de contrôle du satellite de la Terre par Pékin.

« Nous devons être très inquiets que la Chine atterrisse sur la Lune et dise : c’est à nous maintenant et vous restez dehors », a en effet déclaré M. Nelson, en soulignant que le programme spatial chinois relève de l’Armée populaire de libération [APL]. En outre, a-t-il ajouté, si « la Chine est bonne, c’est aussi parce qu’elle vole les idées et la technologie des autres ».

Évidemment, Pékin n’a pas manqué de réagir. « Ce n’est pas la première fois que le directeur de la NASA ignore les faits et parle de manière irresponsable de la Chine », a rétorqué Zhao Lijian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Et de dénoncer une « campagne de diffamation contre les efforts spatiaux normaux et raisonnables de la Chine ».

Signé en 1967, le Traité de l’Espace précise, dans son article 4, que les « États parties au Traité utiliseront la Lune et les autres corps célestes à des fins pacifiques » et que « sont interdits sur les corps célestes l’aménagement de bases et d’installation militaires et de fortifications, les essais d’armes de tous types et l’exécution de manoeuvres militaires ». Or, la Chine l’a signé en 1983.

Seulement, et comme l’avait souligné Clémentine Bories, professeure de droit internationale à l’Université Toulouse Capitole en marge d’un colloque sur les enjeux du droit de l’Espace, organisé mai 2021, la difficulté est de vérifier si les clauses de ce traité sont bien respectées. « Une des difficultés qui se posent aussi dans l’Espace c’est qu’on a du mal à surveiller ce qu’il sy passe : qui a laissé des débris ? Savoir si quand la Chine va sur la surface cachée de la Lune ce qu’elle fait est licite, puisqu’on ne le voit pas. Tout ça est très compliqué. C’est du contrôle du respect du droit », avait-elle ainsi expliqué.

Quoi qu’il en soit, on n’en est pas encore là… même si la Chine a fait de la Lune l’une des priorités de son programme spatial pour la période 2022-26, avec notamment deux missions vers le pôle sud lunaire afin de préparer de futurs vols habités. Et que les États-Unis ont lancé le projet « Artemis » pour de nouveau envoyer des astronautes fouler le sol lunaire. L’Agence spatiale européenne [ESA] n’est pas absente de la course, avec plusieurs projets dans ses cartons, comme celui, très ambitieux, de construire un « village lunaire » à partir de 2030.

À Toulouse, de tels projets ont motivé la création de « TechTheMoon« , décrit par ses promoteurs comme étant le « premier incubateur au monde totalement dédié à la Lune ».

Cet incubateur « offre la possibilité aux entrepreneurs de créer et développer des solutions, technologies, produits et services innovants pour répondre aux enjeux d’une présence humaine durable sur la Lune », est-il expliqué sur son site Internet. Ainsi, l’enjeu est de bâtir un « nouvel écosystème commercial Terre – Lune à forte valeur ajoutée. » En octobre dernier, cinq jeunes entreprises ont sélectionnées pour intégrer TechTheMoon.

Cela étant, pour être retenu, un projet doit également répondre « à un besoin marché terrestre ». En clair, des technologies mises au point pour l’exploration de la Lune pourraient avoir des applications dans d’autres domaines. D’où l’intérêt porté à TechTheMoon par l’Agence de l’innovation de Défense [AID], qui sera impliqué dans la sélection des cinq autres jeunes entreprises qui intégreront prochainement l’incubateur toulousain.

« D’ici septembre prochain, l’AID participera au comité de sélection des cinq start-up qui intégreront l’incubateur dès l’automne. Les sociétés sélectionnées bénéficieront pendant une année d’un double accompagnement d’experts mis à disposition par le CNES avec le soutien d’une trentaine de mentors issus des milieux économiques toulousains », a en effet expliqué l’agence, qui, pour rappel, relève de la Direction générale de l’armement [DGA].

« Cette collaboration avec le CNES via TechTheMoon se concrétisera aussi par la contribution de l’AID au programme de formation stratégie de l’incubateur au second semestre 2022, ainsi qu’à l’organisation d’événements communs autour de l’économie lunaire et l’apport d’experts du ministère des Armées », a-t-elle ajouté.

Cet intérêt de l’AID pour les technologies relatives à l’exploration lunaire pourrait donner lieu, par exemple, à des programmes permettant de doter le Commandement de l’Espace [CdE] de capacités de détection d’objets artificiels évoluant entre l’orbite géostationnaire et la Lune [soit au delà d’une portée de 385’000 km]. Le laboratoire de recherche de l’US Air Force [AFRL – Air Force Research Laboratory] a d’ailleurs récemment lancé un appel à projets en ce sens, appelé « Cislunar Highway Patrol System » [CHPS].

Illustration : Agence de l’Innovation de Défense

Espace : L’Agence de l’innovation de Défense s’intéresse à la… Lune

par Laurent Lagneau · 10 juillet 2022

Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

La semaine passée a été marquée par une polémique entre les États-Unis et la Chine au sujet de la… Lune, le directeur de l’agence spatiale américaine [NASA], Bill Nelson, ayant dit craindre, dans les colonnes du quotidien allemand Bild, une prise de contrôle du satellite de la Terre par Pékin.

« Nous devons être très inquiets que la Chine atterrisse sur la Lune et dise : c’est à nous maintenant et vous restez dehors », a en effet déclaré M. Nelson, en soulignant que le programme spatial chinois relève de l’Armée populaire de libération [APL]. En outre, a-t-il ajouté, si « la Chine est bonne, c’est aussi parce qu’elle vole les idées et la technologie des autres ».

Évidemment, Pékin n’a pas manqué de réagir. « Ce n’est pas la première fois que le directeur de la NASA ignore les faits et parle de manière irresponsable de la Chine », a rétorqué Zhao Lijian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Et de dénoncer une « campagne de diffamation contre les efforts spatiaux normaux et raisonnables de la Chine ».

Signé en 1967, le Traité de l’Espace précise, dans son article 4, que les « États parties au Traité utiliseront la Lune et les autres corps célestes à des fins pacifiques » et que « sont interdits sur les corps célestes l’aménagement de bases et d’installation militaires et de fortifications, les essais d’armes de tous types et l’exécution de manoeuvres militaires ». Or, la Chine l’a signé en 1983.

Seulement, et comme l’avait souligné Clémentine Bories, professeure de droit internationale à l’Université Toulouse Capitole en marge d’un colloque sur les enjeux du droit de l’Espace, organisé mai 2021, la difficulté est de vérifier si les clauses de ce traité sont bien respectées. « Une des difficultés qui se posent aussi dans l’Espace c’est qu’on a du mal à surveiller ce qu’il sy passe : qui a laissé des débris ? Savoir si quand la Chine va sur la surface cachée de la Lune ce qu’elle fait est licite, puisqu’on ne le voit pas. Tout ça est très compliqué. C’est du contrôle du respect du droit », avait-elle ainsi expliqué.

Quoi qu’il en soit, on n’en est pas encore là… même si la Chine a fait de la Lune l’une des priorités de son programme spatial pour la période 2022-26, avec notamment deux missions vers le pôle sud lunaire afin de préparer de futurs vols habités. Et que les États-Unis ont lancé le projet « Artemis » pour de nouveau envoyer des astronautes fouler le sol lunaire. L’Agence spatiale européenne [ESA] n’est pas absente de la course, avec plusieurs projets dans ses cartons, comme celui, très ambitieux, de construire un « village lunaire » à partir de 2030.

À Toulouse, de tels projets ont motivé la création de « TechTheMoon« , décrit par ses promoteurs comme étant le « premier incubateur au monde totalement dédié à la Lune ».

Cet incubateur « offre la possibilité aux entrepreneurs de créer et développer des solutions, technologies, produits et services innovants pour répondre aux enjeux d’une présence humaine durable sur la Lune », est-il expliqué sur son site Internet. Ainsi, l’enjeu est de bâtir un « nouvel écosystème commercial Terre – Lune à forte valeur ajoutée. » En octobre dernier, cinq jeunes entreprises ont sélectionnées pour intégrer TechTheMoon.

Cela étant, pour être retenu, un projet doit également répondre « à un besoin marché terrestre ». En clair, des technologies mises au point pour l’exploration de la Lune pourraient avoir des applications dans d’autres domaines. D’où l’intérêt porté à TechTheMoon par l’Agence de l’innovation de Défense [AID], qui sera impliqué dans la sélection des cinq autres jeunes entreprises qui intégreront prochainement l’incubateur toulousain.

« D’ici septembre prochain, l’AID participera au comité de sélection des cinq start-up qui intégreront l’incubateur dès l’automne. Les sociétés sélectionnées bénéficieront pendant une année d’un double accompagnement d’experts mis à disposition par le CNES avec le soutien d’une trentaine de mentors issus des milieux économiques toulousains », a en effet expliqué l’agence, qui, pour rappel, relève de la Direction générale de l’armement [DGA].

« Cette collaboration avec le CNES via TechTheMoon se concrétisera aussi par la contribution de l’AID au programme de formation stratégie de l’incubateur au second semestre 2022, ainsi qu’à l’organisation d’événements communs autour de l’économie lunaire et l’apport d’experts du ministère des Armées », a-t-elle ajouté.

Cet intérêt de l’AID pour les technologies relatives à l’exploration lunaire pourrait donner lieu, par exemple, à des programmes permettant de doter le Commandement de l’Espace [CdE] de capacités de détection d’objets artificiels évoluant entre l’orbite géostationnaire et la Lune [soit au delà d’une portée de 385’000 km]. Le laboratoire de recherche de l’US Air Force [AFRL – Air Force Research Laboratory] a d’ailleurs récemment lancé un appel à projets en ce sens, appelé « Cislunar Highway Patrol System » [CHPS].

Illustration : Agence de l’Innovation de Défense

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La semaine passée a été marquée par une polémique entre les États-Unis et la Chine au sujet de la… Lune, le directeur de l’agence spatiale américaine [NASA], Bill Nelson, ayant dit craindre, dans les colonnes du quotidien allemand Bild, une prise de contrôle du satellite de la Terre par Pékin.

« Nous devons être très inquiets que la Chine atterrisse sur la Lune et dise : c’est à nous maintenant et vous restez dehors », a en effet déclaré M. Nelson, en soulignant que le programme spatial chinois relève de l’Armée populaire de libération [APL]. En outre, a-t-il ajouté, si « la Chine est bonne, c’est aussi parce qu’elle vole les idées et la technologie des autres ».

Évidemment, Pékin n’a pas manqué de réagir. « Ce n’est pas la première fois que le directeur de la NASA ignore les faits et parle de manière irresponsable de la Chine », a rétorqué Zhao Lijian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Et de dénoncer une « campagne de diffamation contre les efforts spatiaux normaux et raisonnables de la Chine ».

Signé en 1967, le Traité de l’Espace précise, dans son article 4, que les « États parties au Traité utiliseront la Lune et les autres corps célestes à des fins pacifiques » et que « sont interdits sur les corps célestes l’aménagement de bases et d’installation militaires et de fortifications, les essais d’armes de tous types et l’exécution de manoeuvres militaires ». Or, la Chine l’a signé en 1983.

Seulement, et comme l’avait souligné Clémentine Bories, professeure de droit internationale à l’Université Toulouse Capitole en marge d’un colloque sur les enjeux du droit de l’Espace, organisé mai 2021, la difficulté est de vérifier si les clauses de ce traité sont bien respectées. « Une des difficultés qui se posent aussi dans l’Espace c’est qu’on a du mal à surveiller ce qu’il sy passe : qui a laissé des débris ? Savoir si quand la Chine va sur la surface cachée de la Lune ce qu’elle fait est licite, puisqu’on ne le voit pas. Tout ça est très compliqué. C’est du contrôle du respect du droit », avait-elle ainsi expliqué.

Quoi qu’il en soit, on n’en est pas encore là… même si la Chine a fait de la Lune l’une des priorités de son programme spatial pour la période 2022-26, avec notamment deux missions vers le pôle sud lunaire afin de préparer de futurs vols habités. Et que les États-Unis ont lancé le projet « Artemis » pour de nouveau envoyer des astronautes fouler le sol lunaire. L’Agence spatiale européenne [ESA] n’est pas absente de la course, avec plusieurs projets dans ses cartons, comme celui, très ambitieux, de construire un « village lunaire » à partir de 2030.

À Toulouse, de tels projets ont motivé la création de « TechTheMoon« , décrit par ses promoteurs comme étant le « premier incubateur au monde totalement dédié à la Lune ».

Cet incubateur « offre la possibilité aux entrepreneurs de créer et développer des solutions, technologies, produits et services innovants pour répondre aux enjeux d’une présence humaine durable sur la Lune », est-il expliqué sur son site Internet. Ainsi, l’enjeu est de bâtir un « nouvel écosystème commercial Terre – Lune à forte valeur ajoutée. » En octobre dernier, cinq jeunes entreprises ont sélectionnées pour intégrer TechTheMoon.

Cela étant, pour être retenu, un projet doit également répondre « à un besoin marché terrestre ». En clair, des technologies mises au point pour l’exploration de la Lune pourraient avoir des applications dans d’autres domaines. D’où l’intérêt porté à TechTheMoon par l’Agence de l’innovation de Défense [AID], qui sera impliqué dans la sélection des cinq autres jeunes entreprises qui intégreront prochainement l’incubateur toulousain.

« D’ici septembre prochain, l’AID participera au comité de sélection des cinq start-up qui intégreront l’incubateur dès l’automne. Les sociétés sélectionnées bénéficieront pendant une année d’un double accompagnement d’experts mis à disposition par le CNES avec le soutien d’une trentaine de mentors issus des milieux économiques toulousains », a en effet expliqué l’agence, qui, pour rappel, relève de la Direction générale de l’armement [DGA].

« Cette collaboration avec le CNES via TechTheMoon se concrétisera aussi par la contribution de l’AID au programme de formation stratégie de l’incubateur au second semestre 2022, ainsi qu’à l’organisation d’événements communs autour de l’économie lunaire et l’apport d’experts du ministère des Armées », a-t-elle ajouté.

Cet intérêt de l’AID pour les technologies relatives à l’exploration lunaire pourrait donner lieu, par exemple, à des programmes permettant de doter le Commandement de l’Espace [CdE] de capacités de détection d’objets artificiels évoluant entre l’orbite géostationnaire et la Lune [soit au delà d’une portée de 385’000 km]. Le laboratoire de recherche de l’US Air Force [AFRL – Air Force Research Laboratory] a d’ailleurs récemment lancé un appel à projets en ce sens, appelé « Cislunar Highway Patrol System » [CHPS].

Illustration : Agence de l’Innovation de Défense

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La semaine passée a été marquée par une polémique entre les États-Unis et la Chine au sujet de la… Lune, le directeur de l’agence spatiale américaine [NASA], Bill Nelson, ayant dit craindre, dans les colonnes du quotidien allemand Bild, une prise de contrôle du satellite de la Terre par Pékin.

« Nous devons être très inquiets que la Chine atterrisse sur la Lune et dise : c’est à nous maintenant et vous restez dehors », a en effet déclaré M. Nelson, en soulignant que le programme spatial chinois relève de l’Armée populaire de libération [APL]. En outre, a-t-il ajouté, si « la Chine est bonne, c’est aussi parce qu’elle vole les idées et la technologie des autres ».

Évidemment, Pékin n’a pas manqué de réagir. « Ce n’est pas la première fois que le directeur de la NASA ignore les faits et parle de manière irresponsable de la Chine », a rétorqué Zhao Lijian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Et de dénoncer une « campagne de diffamation contre les efforts spatiaux normaux et raisonnables de la Chine ».

Signé en 1967, le Traité de l’Espace précise, dans son article 4, que les « États parties au Traité utiliseront la Lune et les autres corps célestes à des fins pacifiques » et que « sont interdits sur les corps célestes l’aménagement de bases et d’installation militaires et de fortifications, les essais d’armes de tous types et l’exécution de manoeuvres militaires ». Or, la Chine l’a signé en 1983.

Seulement, et comme l’avait souligné Clémentine Bories, professeure de droit internationale à l’Université Toulouse Capitole en marge d’un colloque sur les enjeux du droit de l’Espace, organisé mai 2021, la difficulté est de vérifier si les clauses de ce traité sont bien respectées. « Une des difficultés qui se posent aussi dans l’Espace c’est qu’on a du mal à surveiller ce qu’il sy passe : qui a laissé des débris ? Savoir si quand la Chine va sur la surface cachée de la Lune ce qu’elle fait est licite, puisqu’on ne le voit pas. Tout ça est très compliqué. C’est du contrôle du respect du droit », avait-elle ainsi expliqué.

l’avait souligné

Quoi qu’il en soit, on n’en est pas encore là… même si la Chine a fait de la Lune l’une des priorités de son programme spatial pour la période 2022-26, avec notamment deux missions vers le pôle sud lunaire afin de préparer de futurs vols habités. Et que les États-Unis ont lancé le projet « Artemis » pour de nouveau envoyer des astronautes fouler le sol lunaire. L’Agence spatiale européenne [ESA] n’est pas absente de la course, avec plusieurs projets dans ses cartons, comme celui, très ambitieux, de construire un « village lunaire » à partir de 2030.

village lunaire

À Toulouse, de tels projets ont motivé la création de « TechTheMoon« , décrit par ses promoteurs comme étant le « premier incubateur au monde totalement dédié à la Lune ».

TechTheMoon

Cet incubateur « offre la possibilité aux entrepreneurs de créer et développer des solutions, technologies, produits et services innovants pour répondre aux enjeux d’une présence humaine durable sur la Lune », est-il expliqué sur son site Internet. Ainsi, l’enjeu est de bâtir un « nouvel écosystème commercial Terre – Lune à forte valeur ajoutée. » En octobre dernier, cinq jeunes entreprises ont sélectionnées pour intégrer TechTheMoon.

Cela étant, pour être retenu, un projet doit également répondre « à un besoin marché terrestre ». En clair, des technologies mises au point pour l’exploration de la Lune pourraient avoir des applications dans d’autres domaines. D’où l’intérêt porté à TechTheMoon par l’Agence de l’innovation de Défense [AID], qui sera impliqué dans la sélection des cinq autres jeunes entreprises qui intégreront prochainement l’incubateur toulousain.

« D’ici septembre prochain, l’AID participera au comité de sélection des cinq start-up qui intégreront l’incubateur dès l’automne. Les sociétés sélectionnées bénéficieront pendant une année d’un double accompagnement d’experts mis à disposition par le CNES avec le soutien d’une trentaine de mentors issus des milieux économiques toulousains », a en effet expliqué l’agence, qui, pour rappel, relève de la Direction générale de l’armement [DGA].

« Cette collaboration avec le CNES via TechTheMoon se concrétisera aussi par la contribution de l’AID au programme de formation stratégie de l’incubateur au second semestre 2022, ainsi qu’à l’organisation d’événements communs autour de l’économie lunaire et l’apport d’experts du ministère des Armées », a-t-elle ajouté.

Cet intérêt de l’AID pour les technologies relatives à l’exploration lunaire pourrait donner lieu, par exemple, à des programmes permettant de doter le Commandement de l’Espace [CdE] de capacités de détection d’objets artificiels évoluant entre l’orbite géostationnaire et la Lune [soit au delà d’une portée de 385’000 km]. Le laboratoire de recherche de l’US Air Force [AFRL – Air Force Research Laboratory] a d’ailleurs récemment lancé un appel à projets en ce sens, appelé « Cislunar Highway Patrol System » [CHPS].

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L'Humanité

De Villepin, la voix de la France contre l’invasion de l’Irak

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Le 14 février 2003, le ministre des Affaires étrangères de Jacques Chirac fait entendre une France indépendante au Conseil de sécurité de l’ONU face à des États-Unis menteurs pour justifier leurs menées bellicistes.

Naïm Sakhi

«Saddam Hussein et ses fils doivent quitter l’Irak dans les 48 heures. » L’ultimatum est fixé par le président des États-Unis, Georges Bush, le 18 mars 2003, au dictateur irakien. Deux jours plus tard, 250 000 GI et 45 000 soldats britanniques déferlent sur l’Irak, à la tête d’une coalition internationale. Mais, sans mandat de l’ONU. Un discours de Dominique de Villepin a convaincu le Conseil de sécurité de ne pas voter en faveur du recours à la force.

L’origine de cette intervention remonte au 11 septembre 2001. À la suite de l’attentat du World Trade Center, les États-Unis s’attellent à combattre un « axe du mal » composé de la Corée du Nord, de l’Iran et de l’Irak. Dans un rapport remis aux Nations unies en septembre 2002, l’administration américaine accuse le régime baasiste de détenir des armes de destruction massive. Des affirmations « exagérées ou non étayées », confirmera un rapport du Sénat américain en 2004. Le 8 novembre 2002, le Conseil de sécurité adopte la résolution 1441, confiant à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) les soins de réaliser des inspections. Mais Washington fait le forcing. En janvier 2003, le secrétaire américain de la Défense, Donald Rumsfeld, qualifie de « vieille Europe » la France et l’Allemagne, qui s’opposent à un conflit armé. Le 5 février, Colin Powell, secrétaire d’État, pense remporter l’adhésion du Conseil de sécurité en exhibant une fiole censée prouver la possession d’armes biochimiques par l’Irak. Le 14 février, la France fait entendre une voix singulière par son ministre des Affaires étrangères, Dominique de Villepin. 

Extrait du discours

« Nous assumons collectivement cette lourde responsabilité qui ne doit laisser place ni aux arrière-pensées, ni aux procès d’intention. Soyons clairs : aucun d’entre nous n’éprouve la moindre complaisance à l’égard de Saddam Hussein. (…)

La France a deux convictions : la première, c’est que l’option des inspections n’a pas été conduite jusqu’à son terme et peut apporter une réponse efficace à l’impératif du désarmement de l’Irak ; la deuxième, c’est qu’un usage de la force serait si lourd de conséquences pour les hommes, pour la région et pour la stabilité internationale qu’il ne saurait être envisagé qu’en dernière extrémité. (…)

L’option de la guerre peut apparaître a priori la plus rapide. Mais n’oublions pas qu’après avoir gagné la guerre, il faut construire la paix. Et ne nous voilons pas la face : cela sera long et difficile, car il faudra préserver l’unité de l’Irak, rétablir de manière durable la stabilité dans un pays et une région durement affectés par l’intrusion de la force. Face à de telles perspectives, il y a l’alternative offerte par les inspections qui permet d’avancer de jour en jour dans la voie d’un désarmement efficace et pacifique de l’Irak. (…)

Nous sommes les gardiens d’un idéal, nous sommes les gardiens d’une conscience.

Personne ne peut donc affirmer aujourd’hui que le chemin de la guerre sera plus court que celui des inspections. Personne ne peut affirmer non plus qu’il pourrait déboucher sur un monde plus sûr, plus juste et plus stable. Car la guerre est toujours la sanction d’un échec. Serait-ce notre seul recours face aux nombreux défis actuels ? Donnons par conséquent aux inspecteurs des Nations unies le temps nécessaire à la réussite de leur mission. (…)

Il y a dix jours, le secrétaire d’État américain, M. Powell, a évoqué des liens supposés entre al-Qaida et le régime de Bagdad. En l’état actuel de nos recherches et informations menées en liaison avec nos alliés, rien ne nous permet d’établir de tels liens. En revanche, nous devons prendre la mesure de l’impact qu’aurait sur ce plan une action militaire contestée actuellement. Une telle intervention ne risquerait-elle pas d’aggraver les fractures entre les sociétés, entre les cultures, entre les peuples, fractures dont se nourrit le terrorisme ? (…)

La France l’a toujours dit : nous n’excluons pas la possibilité qu’un jour il faille recourir à la force, si les rapports des inspecteurs concluaient à l’impossibilité pour les inspections de se poursuivre. (…)

Dans ce temple des Nations unies, nous sommes les gardiens d’un idéal, nous sommes les gardiens d’une conscience. La lourde responsabilité et l’immense honneur qui sont les nôtres doivent nous conduire à donner la priorité au désarmement dans la paix.

Et c’est un vieux pays, la France, d’un vieux continent comme le mien, l’Europe, qui vous le dit aujourd’hui, qui a connu les guerres, l’Occupation, la barbarie. Un pays qui n’oublie pas et qui sait tout ce qu’il doit aux combattants de la liberté venus d’Amérique et d’ailleurs. Et qui pourtant n’a cessé de se tenir debout face à l’Histoire et devant les hommes. Fidèle à ses valeurs, il veut agir résolument avec tous les membres de la communauté internationale. Il croit en notre capacité à construire ensemble un monde meilleur. »

Retrouvez tous les discours de cette sérieMaximilien RobespierreAngela DavisWilly BrandtYasser ArafatJean JaurèsThomas SankaraLucie AubracDominique de VillepinErnesto "Che" Guevara

Discours pour la paixdominique de villepinguerre d'irakLes séries d'été de l'Humanité
Le Figaro

Le grand horoscope de l'été 2022 signe par signe

Le soleil brille en mode dolce vita, mais que dit votre ciel ? C'est le moment de prendre du recul, de faire le plein d'énergie et de scruter les étoiles.

Le solstice du 21 juin a marqué le début de la saison du Cancer. Jusqu'au 22 juillet, l'ambiance collective côté astro est déterminée par ce signe d'eau gouverné par la Lune. Il nous invite à nous connecter à nos tribus, à voir comment nous partageons nos émotions (et nos vulnérabilités au passage). C'est le moment de prendre du temps dans nos cocons, en famille ou entre amis, de renouer avec certains proches, de replonger dans la nostalgie, de recharger notre énergie en prenant soin de notre stabilité émotionnelle et de notre intuition : les domaines du Cancer.

Dès le 22 juillet, le Soleil s'enivre de l'énergie du Lion, un appel à une période joyeuse et rayonnante comme le roi de la jungle. Signe de feu, gouverné par le Soleil, le Lion nous rappelle que c'est le moment de s'ouvrir à la vie. Faire ce qui nous passionne, exprimer notre spontanéité… On laisse notre cœur décider. Et on brille !

Bélier - Lion - Sagittaire : les caractéristiques des signes de feu

Le 21 août, quand la Vierge, gouvernée par Mercure, reprend les rênes cosmiques de notre ciel collectif, c'est l'élément Terre qui revient au cœur de nos préoccupations. Il est temps de nous recentrer sur l'essentiel, d'organiser notre rentrée, de reprendre un rythme de vie plus ancré, de faire le tri dedans et dehors pour que tout soit en place pour l'automne, en miroir de la saison des récoltes… Et, important, de bien s'organiser cette année avec Mercure qui démarrera un nouveau cycle de rétrograde le 10 septembre ! Un passage astrologique qui invite chacune de nous à entrer en introspection.

Bélier : au centre de l'attention

Depuis le début de l'été, l'énergie du Cancer vous donne envie de retrouver vos proches et les notifications de votre téléphone n'arrêtent pas, grâce à Vénus en Gémeaux dans votre maison des échanges. Début juillet, Mars, la planète qui vous gouverne, est entrée en Taureau et vous invitait à vous concentrer sur les sujets sérieux…

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Taureau : d'amour et d'eau fraîche

2022 est une année qui vous demande de sortir de votre zone de confort, et on sait que ce n'est pas votre tasse de thé. Depuis le 5 juillet, Mars vous prête main-forte pour émerger de longues semaines de léthargie. Vous reprenez votre place d'épicurien du zodiaque, et votre confiance en vous au passage.

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Gémeaux : ressourcez-vous !

L'été a démarré avec des considérations pratico-pratiques ? Vénus vous accompagne désormais (et jusqu'au 19 juillet) pour vous distraire de ces préoccupations, vous donnant un charme et un esprit de répartie plus irrésistibles que jamais. Mars vous invite en juillet au calme et à l'introspection...

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Cancer : toutes voiles dehors

Vous êtes déjà totalement boostée. Après tout, c'est votre saison ! Vous affichez haut et fort votre confiance en vous, particulièrement entre le 6 et le 20 juillet avec Mercure qui vous accompagne. Vénus rejoint votre signe le 19 juillet, apportant du charme à votre force de persuasion jusque mi-août.

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Lion : l'été en mode diesel

Ne soyez pas surprise si vous avez commencé votre été loin des feux de la rampe. Ça vous ressemble peu… mais le Soleil transite dans votre maison 12, vous invitant à des moments d'introspection loin des réjouissances mondaines. Dans votre ligne de mire ? Vos sujets pros, et ce jusqu'à la dernière pleine lune en Capricorne du 13 juillet.

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Vierge : nouvelles aspirations

Étonnamment extravertie en ce début d'été, chère Vierge, vous, habituellement si discrète… Le Soleil en Cancer accompagne vos envies de communauté et de partage jusqu'au 22 juillet. Et Vénus, jusqu'au 12 août, vous rend délicieusement sociable. Vous pourriez même faire de nouvelles rencontres à travers des activités de groupe.

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Balance : la fête sous les étoiles

Vous jouez à merveille votre rôle de RP du zodiaque… Que vous soyez occupée à organiser votre prochaine garden-party ou une excursion en mer, vous êtes au centre de tout pour faire de la vie une fête délicieuse. Entre le 22 juillet et le 22 août, compliqué pour vous de rester dans votre discrétion habituelle, tout le monde vous veut au cœur des réjouissances !

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Scorpion : faire confiance à la vie

L'invitation cosmique de l'été : mettre de l'ordre dans votre entourage, soutenue par les belles impulsions de Vénus, Mercure et Mars. Beaucoup d'activités à prévoir dans vos relations, aussi bien amicales, amoureuses que professionnelles, qui vous pousseront à l'autocritique.

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Sagittaire : sur le toit du monde

Votre potentiel de séduction démarre fort avec Vénus, qui soutient les rencontres en tout genre dès juillet. Certaines pourraient vous emmener en août dans des projets à long terme, boostées par Mars qui vous donne envie de revisiter votre quotidien (à deux ?) Début juillet, Jupiter, la planète qui vous gouverne, vous invite à vous amuser et vous rouvrir au monde.

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Capricorne : couleur passion

Amours d'été pourraient prendre un tout nouveau sens pour vous, car les relations sont au cœur de vos préoccupations ! Beaucoup de renouveau amical et amoureux à l'horizon depuis fin juin, avec la saison du Cancer qui énergise votre maison des relations jusqu'au 22 juillet.

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Verseau : le grand ménage

Un début de saison plutôt diligent ! Uranus, la planète qui vous gouverne, vous pousse à bouleverser l'ordre domestique. Jusqu'au 22 juillet, votre focus se porte sur une meilleure organisation, autour de vous et à l'intérieur de vous.

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Poissons : vous d'abord !

Beaucoup d'émotions au rendez-vous jusqu'au 22 juillet : la saison du Cancer vous invite à ouvrir les portes de votre cœur et faire ce qui vous plaît, avec le renfort de Vénus du 19 juillet au 12 août. Pas vraiment dans vos habitudes de vous faire passer en premier, mais c'est votre enjeu de l'été !

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Scorpion : votre horoscope de l'été 2022

Que vous réservent les astres en juillet et en août ? Natifs du signe astrologique du Scorpion (23 octobre - 22 novembre), voici votre horoscope de l'été 2022.

Poissons : votre horoscope de l'été 2022

Que vous réservent les astres en juillet et en août ? Natifs du signe astrologique du Poissons (19 février - 20 mars), voici votre horoscope de l'été 2022.

L'Humanité

Debout contre les coups bas du bas coût

Actu

Aérien Chaque week-end, les salariés des compagnies se révoltent pour de meilleurs salaires et conditions de travail.

Stéphane Guérard

Le patronat des compagnies aériennes à bas coût ose tout. C’est même à ça qu’on le reconnaît. Prenez Jozsef Varadi. Alors que sa compagnie, Wizz Air, faisait face, en juin, à des déprogrammations ou des annulations de vols pures et simples, faute de personnels, le PDG hongrois a envoyé une vidéo à ses pilotes. «  Nous ne pouvons pas gérer ce business si, dans une base, une personne sur cinq se fait porter pâle parce qu’elle est fatiguée, leur a-t-il déclaré . C’est un dommage causé à la réputation de notre marque, et c’est un dommage financier, transactionnel, parce que nous devons payer des compensations. » Demander des efforts supplémentaires revient à « confier les clés d’une voiture à un conducteur ivre », lui a rétorqué l’European Cockpit Association (ECA), organisation représentant les pilotes européens.

L’escarmouche est révélatrice de l’état de tension dans le ciel de l’Europe. Depuis ce printemps, marqué par la reprise tonitruante du trafic aérien, un vent de révolte social souffle contre les méthodes dignes du Far West de ce secteur structuré sur le dumping social et les coups bas du bas coût. Depuis mi-mai, les grèves s’enchaînent chez les pilotes comme parmi les personnels navigants commerciaux (PNC). Volotea et Vueling il y a trois semaines ; Ryanair et EasyJet en juin et jusqu’à au moins fin juillet ; mercredi et ce 14 juillet chez Transavia…

Chacun de ces mouvements relève de personnels (pilotes et PNC), de pays (Portugal, Espagne, Italie, France, Belgique, Grande-Bretagne et Allemagne) et de compagnies différents : il y a les ultra low cost et « low fare » (bas prix), les low cost tout court et les filiales à bas coût de groupes classiques. Mais tous témoignent d’une évolution : dans ce secteur où les pots de fer patronaux ont écrasé tous les pots de terre syndicaux, les salariés osent se révolter pour faire valoir leurs droits, d’autant que l’inflation rogne leurs salaires et que les manques d’effectifs dégradent les conditions et l’intensité du travail.

Étonnamment, c’est une histoire de canette de soda qui a fait déborder le vase. En mars, deux hôtesses de Ryanair ont été menacées de licenciement après avoir été surprises en train de boire cette canette. Jusque-là, la compagnie irlandaise interdisait à ses personnels navigants de boire et de manger à bord. Il a fallu une grève en mai pour que la compagnie daigne fournir une bouteille d’eau.

Des conquêtes sociales difficiles à arracher

Anecdotique, l’événement a déclenché un ras-le-bol général contre les mauvais traitements que subissent les employés. D’autant que les compagnies ne sont pas revenues sur les diminutions d’effectif et de salaire décidées pour faire face à l’arrêt du trafic en 2020. Chez EasyJet, le Syndicat national du personnel navigant commercial de FO (SNPNC-FO) réclame la fin de l’accord de performance collective qui a gelé les augmentations et les recrutements.

« Notre salaire de base est de 854 euros avec des variables de 8,50 euros de l’heure », explique à l’AFP Damien Mourgues, délégué syndical SNPNC chez Ryanair. « Nous touchons seulement 950 euros », abonde Pier Luigi Copellon, steward EasyJet à Barcelone depuis quartorze ans. Chez Brussels Airlines, « un membre d’équipage fait entre cinquante et soixante heures sur cinq jours en moyenne », explique Claudia de Coster, cheffe de cabine et représentante Setca (syndicat des employés, techniciens et cadres) de la Fédération générale du travail de Belgique. Tous demandent le respect des droits du travail nationaux, avec la garantie d’un salaire minimal, voire, comme chez les PNC espagnols, un alignement des conditions de travail sur celles, mieux-disantes, de leurs homologues français ou allemands.

« Les directions des compagnies se sont servies de la pandémie comme d’une excuse pour baisser encore plus les effectifs et les conditions de travail. Dans le même temps, les autorités régulatrices et les gouvernements ont échoué à assurer une qualité de service aux passagers en déversant des milliards d’aides aux compagnies tout en leur permettant de diminuer les équipages », dénonce la Fédération européenne des travailleurs des transports, qui demande au contraire des accords collectifs et sectoriels entre patronats et syndicats européens ainsi qu’une augmentation générale des salaires.

Les pilotes sont eux aussi entrés dans la bataille sociale. Il est loin le temps où ils étaient choyés par leurs directions. Le salaire d’embauche d’un jeune pilote chez Volotea frise le Smic français. Selon l’ECA, un pilote sur six n’est pas employé par la compagnie pour laquelle il vole. Les recours à l’autoentrepreneuriat, aux contrats zéro heure, aux agences de placement, au paiement à la mission et à la sous-traitance se sont généralisés. « Les pilotes sont comme les livreurs d’Uber ou de Deliveroo, sans droits sociaux ni sécurité sociale », dénonce l’organisation syndicale.

Si les navigants de Vueling ont obtenu en mai 150 euros d’augmentation mensuelle, les conquêtes sociales sont difficiles à arracher à des directions régulièrement condamnées pour ne pas respecter le droit du travail (Volotea et Ryanair l’ont encore été en juin), qui s’assoient sur des accords à peine signés (Ryanair avec ses pilotes) ou organisent la répression (70 procédures disciplinaires à l’encontre de commandants de bord belges en grève chez Ryanair, selon la Centrale nationale des employés, en Belgique.

Les compagnies européennes semblent avoir fait leur choix. Mieux vaut des annulations de vols, faute de personnels ou du fait de grèves, que de procéder à des augmentations de salaire qui annuleraient les préavis. Une récente étude d’Allianz Trade explique que ces annulations alimentent le déséquilibre entre l’offre et la demande, donc l’envolée du prix des billets, estimée à + 21 % en 2022. De quoi améliorer les finances d’un secteur qui a perdu 138 milliards d’euros en 2020, 42 milliards en 2021, et envisage 9,7 milliards de pertes encore cette année, malgré un trafic revenu à 94 % du niveau de 2019. En août, 25 000 vols devraient donc manquer à l’appel à travers le monde, dont 60 % en Europe.

compagnies aérienneslow costtransport aériengrèves
Le Figaro

Italie : Mario Draghi annonce qu'il démissionnera, le pays plongé dans l'incertitude

Le président Sergio Mattarella a refusé la démission du président du Conseil des ministres et «l'a invité à se présenter au parlement afin qu'ait lieu une évaluation de la situation» créée par la non-participation du Mouvement 5 Étoiles, membre de sa coalition, à un vote de confiance au Sénat.

Le président du Conseil italien, Mario Draghi, a annoncé en Conseil des ministres qu'il remettrait sa démission jeudi soir. « Je veux vous annoncer que ce soir je remettrai ma démission au président de la République » Sergio Mattarella, a déclaré M. Draghi, selon des propos rapportés dans un communiqué de ses services. «Le président de la République n'a pas accepté la démission du président du Conseil et l'a invité à se présenter au parlement (...) afin qu'ait lieu une évaluation de la situation», a répondu la présidence de la République dans la soirée.

Après des jours de menaces verbales et de médiations infructueuses, le leader du Mouvement 5 étoiles avait prononcé la rupture avec la majorité, qui depuis février 2021 liait dans une sorte de « gouvernement d'unité nationale » la quasi-totalité des forces politiques du pays, à l'exception notable du parti nationaliste Fratelli d'Italia.

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Jeudi, alors que se votait au Sénat un plan d'aides de 23 milliards en faveur des ménages et des entreprises, auquel était attaché un vote de confiance au gouvernement, les sénateurs Cinq étoiles sont sortis de l'hémicycle pour ne pas participer au vote de confiance demandé par l'exécutif. Si la confiance a néanmoins été votée à 172 voix, la large majorité sur laquelle Mario Draghi avait appuyé son gouvernement n'est plus.

La Bourse de Milan a décroché jusqu'à 4 %. Et l'écart de taux à 10 ans avec le Bund allemand a grimpé jusqu'à 210 points, signe de l'inquiétude des marchés devant le retour de l'instabilité politique en Italie, au moment où le pays aux prises avec une situation d'une grande complexité doit gérer plusieurs crises dont celle liée à la flambée des prix de l'énergie. Et doit mettre en place dans les prochaines années le gigantesque plan d'investissements de près de 200 milliards d'euros financé en partie par l'Europe.

À l'origine de la crise politique, un prétexte, l'introduction d'une norme dans le plan d'aides qui permette de créer un incinérateur de déchets à Rome, un projet contre lequel le M5S se bat depuis des mois, le jugeant coûteux, polluant et peu efficaces. « Le M5S a soutenu ce gouvernement depuis ses débuts avec ses deux piliers de la transition écologique et de la justice sociale », justifiait encore jeudi Giuseppe Conte, qui n'est pas sénateur. « Si ensuite on crée un forcing et un chantage par lequel des règles contre la transition écologique entrent dans un décret qui n'a rien à voir, pour rien au monde nous ne donnerons nos votes. »

Avant-hier, Giuseppe Conte semblait pour autant ne pas vouloir faire tomber le gouvernement. Pour peser davantage au sein de la majorité, il avait transmis il y a une semaine à Mario Draghi une liste en neuf points de ses conditions pour que le mouvement reste dans la majorité, dont l'instauration d'un smic (qui n'existe pas en Italie), et un ensemble de mesures en faveur des ménages les plus démunis. Il espérait obtenir gain de cause sur chaque point, et en retirer de petites victoires pour asseoir sa légitimité devant ses parlementaires et les derniers électeurs Cinq étoiles. Aussi son geste de rupture est-il jugé incompréhensible au moment où le gouvernement fait voter un plan d'aides massif au profit des ménages et des entreprises, et où il s'apprête à adopter un salaire minimum et une politique des revenus au profit des travailleurs pauvres. S'il a pensé pouvoir reprendre le contrôle de la situation, et éviter in extremis la chute du gouvernement, Giuseppe Conte a semble-t-il fini par être dépassé par sa base la plus radicale.

Ce faux pas s'explique par la tentative désespérée de Giuseppe Conte de faire remonter le Mouvement 5 étoiles dans les sondages : élu première force politique au Parlement en 2018, avec 34 % des voix, le mouvement, qui a trahi les uns après les autres tous ses combats d'origine, subit depuis lors une érosion régulière de sa base d'électeurs, jusqu'à ne pas dépasser aujourd'hui les 11 à 12 % d'intentions de vote pour les prochaines législatives. Si chaque scrutin local se révèle un pas de plus vers l'extinction, au Parlement, sa base d'élus s'est elle-même considérablement rétrécie au gré des nombreux départs vers d'autres groupes parlementaires, et plus récemment, après la scission d'élus qui derrière le ministre des Affaires étrangères, Luigi Di Maio, ont quitté le mouvement pour former le groupe IPF, pour Insieme per Il Futuro « Cela fait des mois que les dirigeants Cinq étoiles planifiaient l'ouverture d'une crise pour mettre fin au gouvernement Draghi, expliquait hier Luigi Di Maio. Ils tablaient sur neuf mois de campagne électorale pour remonter dans les sondages, mais ainsi condamnaient-ils le pays à tomber dans le précipice économique et social. »

Mario Draghi, qui dispose pourtant encore d'une majorité en nombre d'élus dans les deux Chambres, considère qu'il n'a plus la large majorité sur laquelle reposait ce gouvernement. Deux jours auparavant, il expliquait lors d'une conférence de presse que sans le Mouvement 5 étoiles le gouvernement ne saurait durer. Mais qu'en tout état de cause, il n'était plus question pour lui de diriger un gouvernement sous le chantage permanent des composantes de la majorité. L'important étant pour lui de pouvoir agir, et non de durer.

Aussi le président du Conseil est-il monté au Quirinal peu après le dépouillement du vote des sénateurs, comme il l'avait promis. Après près d'une heure d'entretiens avec le président de la République, Sergio Mattarella, sa décision était prise.

L'interminable calvaire d'un homme d'affaires français à Madagascar

GRAND RÉCIT - Depuis un an, Philippe François, ancien officier, est détenu dans la terrible prison de Tsiafahy. Accusé d'avoir préparé un coup d'État, il a été condamné à une peine de 10 ans de travaux forcés. Ses avocats dénoncent un dossier vide, un procès bâclé. Il serait, entre autres, victime des relations difficiles entre la France et la Grande Île.

Ukraine : si les Occidentaux veulent défaire la Russie, «qu'ils essaient», lance Poutine

Cette annonce intervient alors que les Américains et les Européens ont accéléré les livraisons d'armes aux forces ukrainiennes.

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Le groupe de Visegrad se fissure sur la guerre en Ukraine

DÉCRYPTAGE - Depuis le début de la guerre en Ukraine, ce petit club de l’UE, qui a fêté ses 30 ans en 2021, connaît des turbulences.

L'Humanité

Feu d’artifices

Éditorial

Christophe Deroubaix

On ne sait si,  jeudi, depuis les jardins de l’Élysée, le chef de l’État s’est adressé aux Français et à leurs inquiétudes ou s’il répétait un one-man-show privé pour l’université d’été du Medef. À vrai dire, on sait. Pour son retour à la tradition de l’interview du 14 Juillet, Emmanuel Macron s’est montré tel qu’il est : un président de droite. Sur un ton imperturbablement professoral, interrompant des journalistes aux questions pourtant peu embarrassantes, il a déroulé un « monologue » satisfait que ne perturbent ni les conditions réelles de la vie des Français ni les résultats électoraux – ceux des législatives, en l’occurrence.

Pouvoir d’achat ? La réponse prendra la forme du bâton puisque, en gros, Emmanuel Macron a annoncé que des textes de loi auront pour objectif de forcer les gens à accepter n’importe quel salaire. Transition écologique alors que canicule, sécheresse et incendies rythment comme jamais la vie du pays ? La martingale semble s’appeler « sobriété » et une « chasse au gaspi » qui sent les années 1970, renvoyant à l’attitude de chacun là où le défi posé nécessite une action publique collective. Le scandale Uber ? Il assume, il le referait, repeignant son rôle d’« infiltré » des Gafam, dynamiteurs des réglementations sociales et fiscales, en héraut des jeunes des quartiers difficiles. L’avenir ? « Travailler plus et plus longtemps » avec un report de l’âge du départ à la retraite à 65 ans. Bref, la France des cheveux gris et des portefeuilles plutôt bien garnis – la moitié de son électorat – a pu se repaître des formules présidentielles.

Bien à droite, le président de la République est pourtant bien affaibli, la majorité relative dont disposent ses troupes à l’Assemblée nationale reflétant l’état de minorité dans lequel se trouve son projet politique. Il aura mis un certain talent à masquer cette réalité lourde de la vie politique. L’admettre l’aurait, il est vrai, conduit à reconnaître qu’il lui faudra faire preuve de plus de brutalité pour encore l’imposer.

Emmanuel MacronEditorial14 juillet
Le Figaro

Tour de France : le Britannique Pidcock mate l'Alpe d'Huez, Vingegaard serein en jaune

Le coureur de l'équipe Ineos a remporté la 12e étape conclue au sommet de l'Alpe d'Huez. Vingegaard a assuré et Bardet a perdu sa place sur le podium.

Le fait du jour :

Après une 11e étape de légende mercredi, la 12e étape était particulièrement attendue sur la route du Tour avec l'ascension de l'Alpe d'Huez en juge de paix final. Et c'est le Britannique Tom Pidcock, échappé avec l'Américain Nelson Powless (EF), le Britannique Christopher Froome (Israël), l'Italien Gulio Ciccone (Trek-Segafredo) et le Sud-Africain Louis Meintjes (Intermarché), qui s'est imposé en solitaire au terme des 21 fameux virages. Il succède au Gallois Geraint Thomas, dernier vainqueur dans l'Alpe d'Huez il y a quatre ans, et décroche la première victoire de l'équipe Ineos dans une ambiance de folie et sous une température caniculaire. Louis Meintjes et Christopher Froome, le quadruple vainqueur du Tour, complètent le podium de cette dernière étape alpine. Champion du monde de cyclocross et champion olympique de VTT, Tom Pidcock s'impose sur une étape de renom pour son premier Tour de France.

Pas de gros mouvements au général

Derrière, dans la lutte pour la victoire finale, les ascensions du Galibier puis du Télégraphe n'ont pas déclenché d'attaques comme la veille et les premiers du classement sont arrivés groupés en bas de l'Alpe, emmenés par les Jumbo Visma de Jonas Vingegaard. Dans l'ascension, Romain Bardet a été le premier à céder du terrain, Tadej Pogacar lançant lui une attaque peu avant la flamme des 4 kilomètres mais le Maillot jaune danois a réussi à résister. Comme à une seconde banderille un peu plus tard. Les deux hommes terminant dans le même temps. Romain Bardet glisse, lui, à la 4e place du classement général après avoir perdu 18 secondes sur les leaders et se retrouve à 2'35 du leader Jonas Vingegaard, maillot jaune serein au sortir des Alpes. David Gaudu (FDJ) a quant à lui terminé « très déçu » après avoir perdu 54 secondes sur les autres leaders au passage de la ligne d'arrivée.

Le chiffre du jour :

18 secondes. C'est le temps perdu par le Français Romain Bardet (DSM) sur le maillot jaune Jonas Vingegaard et le maillot blanc Tadej Pogacar. Mis en difficulté par la chaleur écrasante, Bardet a reconnu après l'arrivée avoir « préféré lever le pied pour ne pas exploser complètement. » L'idée était de « monter au train pour ne pas perdre beaucoup plus de temps. » À l'arrivée, Romain Bardet perd sa deuxième place au classement général certes, mais limite vraiment la casse. C'est une bonne montée finale malgré tout.

Le tweet du jour :

Au pied de l'Alpe d'Huez, Tom Pidcock était encore très lucide. Pour preuve, le vainqueur du jour a carrément shooté à trois points avant de partir à l'abordage de ce col mythique. Un numéro d'équilibriste peut-être encore plus fort que le basketteur Stephen Curry. 3 points et une victoire d'étape au compteur du Britannique aujourd'hui.

La déclaration du jour :

David Gaudu, 13e de cette 12e étape. « C'était dur avec cette chaleur. Ça fait chier, je n'ai pas confiance en moi… Je suis très déçu car je préfère monter à mon rythme plutôt que de les suivre alors que j'en suis capable. J’ai fini fort sur les 2 derniers kilomètres. On a raté le coche aujourd'hui mais il ne faut pas céder à la panique, c'est encore long. »

L'image du jour :

Christopher Froome (Israël-Premier-Tech) termine 3e de cette 12e étape entre Birançon et l'Alpe d'Huez. Même si ce n'est pas la victoire au bout, c'est une sacrée victoire personnelle pour l'ancien vainqueur du Tour. Le Britannique était ému après l'arrivée, lui qui n'était plus monté sur un podium depuis 4 ans. Il revient de très loin après sa terrible chute sur le Dauphiné 2019. Bravo Monsieur.

Classement de la 12e étape :

1. Thomas Pidcock (GBR/INE) les 165,1 km en 4 h 55:24.2. Louis Meintjes (RSA/INT) à 48 secondes.3. Christopher Froome (GBR/ISR) 2:06.4. Neilson Powless (USA/EF1) 2:29.5. Tadej Pogacar (SLO/UAE) 3:23.6. Jonas Vingegaard (DEN/JUM) 3:23.7. Geraint Thomas (GBR/INE) 3:23.8. Enric Mas (ESP/MOV) 3:26.9. Sepp Kuss (USA/JUM) 3:26.10. Giulio Ciccone (ITA/TRE) 3:32.

Classement général après la 12e étape :

1. Jonas Vingegaard (DEN/Jumbo) 46 h 28:46.2. Tadej Pogacar (SLO/UAE) à 2:22.3. Geraint Thomas (GBR/INE) 2:26.4. Romain Bardet (FRA/DSM) 2:35.5. Adam Yates (GBR/INE) 3:44.6. Nairo Quintana (COL/ARK) 3:58.7. David Gaudu (FRA/GFJ) 4:07.8. Thomas Pidcock (GBR/INE) 7:39.9. Enric Mas (ESP/MOV) 9:32.10. Aleksandr Vlasov (RUS/BOR) 10:06.

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L'Humanité

À Villejuif, les policiers retrouvent le sens de leur métier

Actu

Sécurité Dans certains quartiers, les relations entre police et population ne cessent de se dégrader. Dans cette ville du Val-de-Marne, le maire PCF, Pierre Garzon, propose à sa brigade municipale une autre logique, fondée sur la prévention, la proximité et le dialogue.

Eugénie Barbezat

Quand on lui a demandé d’ouvrir son bureau au public pour l’opération portes ouvertes de la police municipale de Villejuif, Frédéric a tordu le nez. « Moi, la com, ce n’est pas trop mon truc », raconte le chef adjoint de la brigade de cette ville du Val-de-Marne. En ce samedi matin, tandis que ses collègues proposent aux gamins de monter dans les voitures de police et même d’actionner la sirène, c’est pourtant avec enthousiasme que l’ancien militaire chargé de la prévention entraîne la petite troupe d’une dizaine d’enfants, accompagnés de leurs parents, vers la pièce du premier étage, un peu à l’écart, où il reçoit les victimes de violences. Dans la cour jouxtant la mairie, une table couverte de viennoiseries et de jus de fruits accueille les visiteurs, invités à découvrir leurs droits et devoirs sur de grands panneaux interactifs. Mais Frédéric a aussi des arguments : « Venez, je vais vous montrer les dessins faits par les enfants qui sont passés ici. Derrière chacun d’entre eux, il y a une histoire, plus ou moins grave… »

Il n’en faut pas plus pour piquer la curiosité des petits et des grands. Et l’agent de 49 ans en profite pour faire passer des messages : « Les enfants, vous pouvez venir me voir à tout moment si un adulte vous fait du mal ou si un grand vous menace à l’école. Dénoncer une injustice, ce n’est pas être une balance. Ceux qui vous ont fait du mal n’iront pas forcément en prison. Parfois, certains adultes ont juste besoin qu’on les soigne. Ici, on saura quoi faire. » Les petits sont attentifs, leurs parents aussi. Et d’insister auprès de ces derniers : « Si vous repérez des femmes ou des enfants en danger, il faut nous le signaler, même si vous n’êtes pas sûrs. Il vaut mieux nous alerter pour rien que de laisser quelqu’un se faire massacrer… Pas plus tard qu’hier, on a reçu une femme qui subissait des violences depuis des années. On l’a écoutée et on lui a trouvé un hébergement d’urgence. Nous ne sommes pas habilités à prendre les plaintes, mai s on a établi un document qui, le moment venu, servira à nos collègues de la police nationale. Regardez le SMS de remerciements qu’elle vient de m’envoyer… » lance-t-il avant de distribuer sa carte de visite aux adultes.

« Je n’aime pas l’idée que la police fasse peur »

Bénédicte, une jeune femme blonde aux mèches roses et aux bras tatoués vit dans un quartier dit « sensible » de Villejuif. Si elle a décidé d’emmener Camille, sa fille de 6 ans, visiter les locaux de la police municipale ce samedi matin, c’est parce que, « dans (leur) cité, tout contact avec la police est mal vu. Je voulais que la petite ait une autre image de l’uniforme et n’hésite pas à s’adresser aux agents ». « Je n’aime pas l’idée que la police fasse peur. D’ailleurs, je ne tolère aucun comportement déplacé ou violent de la part des membres de mon équipe, pas même un tutoiement inapproprié. On est là pour protéger les gens », appuie le responsable adjoint. Insuffler l’esprit « gardien de la paix » aux agents responsables de la sécurité, c’est tout l’enjeu pour la nouvelle équipe municipale. Pour Sylvie Mantion, adjointe (PS) chargée de la tranquillité publique et de la prévention, « il est très important que les plus jeunes comprennent que la police n’intervient pas que dans une logique de répression. À Villejuif, on mise sur la construction d’un service public de la sécurité basé sur la proximité et en lien avec les habitants, les commerçants, les bailleurs, les écoles et les collèges. C’est une manière de fidéliser les agents, avec un projet solide et des missions qui ont du sens ».

Parmi les fidèles, on compte Patrick, un grand barbu souriant d’origine antillaise. Aujourd’hui brigadier-chef principal responsable du cadre de vie, il est en poste à Villejuif depuis 1983. Tout le monde le connaît et l’apprécie. À tel point que c’est sa photo qui a été choisie pour l’affiche de la journée portes ouvertes. « Quand j’ai débuté, je faisais traverser les petits à la sortie de l’école. Alors quand, en grandissant, ils font des petites ou des grosses bêtises, je sais comment leur parler. Et ils me respectent », assure-t-il. La relation avec les jeunes, c’est aussi le credo de Philibert. Éducateur de formation, le quadragénaire vient de rejoindre la brigade en tant qu’agent de surveillance de la voie publique (ASVP). En réalité, c’est toute l’équipe des policiers municipaux qui est en train de se reconstruire.

« Actuellement nous sommes 11 agents, et 3 autres vont nous rejoindre en septembre. L’objectif est que les 34 postes soient pourvus à la fin de l’année pour pouvoir assurer une présence en îlotage de 6 heures à 2 heures du matin. Pour l’instant, nos effectifs ne nous le permettent pas, alors ce sont les médiateurs qui prennent le relais à partir de 22 heures », détaille le chef, Michael Dehay, ex-gendarme mobile, fraîchement arrivé lui aussi. Mais le responsable ne cache pas les difficultés de recrutement : « Il y a une pénurie dans toutes les villes franciliennes. Et comme Paris est en train de créer sa police municipale, beaucoup de jeunes qui viennent de passer le concours sont recrutés dans la capitale. En plus, à Villejuif, nous sommes très exigeants sur les profils recherchés, notamment en ce qui concerne la déontologie. »

Dès son élection il y a deux ans, le maire (PCF), Pierre Garzon, a pris à bras-le-corps les questions de sécurité. Se fondant sur un audit de la police municipale existante, qui a révélé « beaucoup de remontées défavorables », « un usage disproportionné de la force, notamment via les LBD et le Taser » et aussi le peu d’efficacité des « 90 caméras de surveillance de la commune, qui n’ont permis ni de faire baisser la délinquance ni de résoudre des affaires », le nouvel édile a décidé d’un changement radical de doctrine. « Nous avons choisi de mettre davantage de moyens humains sur le terrain, des antennes dans les quartiers, des permanences, etc. Cela s’effectue à budget constant, grâce au redéploiement des 9 agents qui assuraient une présence 24 heures/24, 7 jours/7 devant les écrans de vidéosurveillance. Aujourd’hui, les caméras restent fonctionnelles, mais les images ne sont regardées qu’en cas de signalement d’un délit, et nous avons facilité la procédure pour leur mise à disposition en temps réel à la police nationale, ce qui n’était pas le cas auparavant. »

Les médiateurs interviennent en cas d’incivilités

Autre changement majeur : les policiers en patrouille n’ont plus désormais ni chien, ni Taser, ni LBD. « L’usage de ces armes dites non létales est mal encadré et elles sont trop souvent employées comme des armes d’assaut, alors même que, comme chacun le sait, elles font de gros dégâts. C’est pour cela qu’en concertation avec les agents nous les leur avons retirées, mais en leur laissant leur pistolet, dont l’usage est strictement défensif. Outre l’économie que cela génère, cela imprime une attitud e des policiers qui va plus vers la désescalade. » La police municipale s’insère désormais au sein d’un dispositif plus large destiné à assurer la sérénité des Villejuifois. Les médiateurs interviennent en cas d’incivilités, de jeux un peu bruyants au pied d’une tour ou de pique-nique envahissant dans un parc… « Autant de micro-événements qui ne nécessitent pas qu’on les dramatise en faisant intervenir la police. Il s’agit de remettre les bonnes personnes, au bon moment, aux bons endroits », précise Pierre Garzon.

« La jeunesse se sent moins stigmatisée »

Un pari qui semble en passe d’être gagné. Les agents qui ne partageaient pas cette doctrine sont partis, ceux qui arrivent sont dans une logique de dialogue. « La jeunesse se sent moins stigmatisée, car les policiers ne la considèrent plus en adversaire. Les commerçants se sentent plus écoutés car, quand ils signalent une difficulté, on prend systématiquement rendez-vous avec eux et on se déplace sur le terrain », assure le maire. Bien sûr, toute la population n’adhère pas encore à ce changement de cap. « Mais c’est pour les rassurer sur l’utilisation de l’argent public que nous avons organisé cette journée portes ouvertes », explique Pierre Garzon. Effectivement, pour Jacqueline, Villejuifoise depuis soixante ans, rien ne va dans sa ville : « Les gens jettent des ordures n’importe où, les jeunes font du bruit jusque tard dans la soirée… c’est insupportable ! » s’agace-t-elle. Arrivée la première, la vieille dame passera toute la matinée sur place à faire part de ses récriminations aux agents, qu’elle appelle tous par leur prénom. «  On la connaît bien, on a l’habitude, c’est aussi ça la proximité », souffle l’un d’eux avec un clin d’œil.

Si cette « opération transparence » a pu rassurer les habitants sur l’utilité et l’accessibilité de la police municipale, le maire insiste cependant sur le fait que « ses missions sont bien distinctes et complémentaires de celles de la police nationale. Il ne s’agit en aucun cas de palier le désengagement de l’État ». Or, le commissariat du Kremlin-Bicêtre, dont dépend la ville de Villejuif, a vu ses effectifs divisés par deux en dix ans… Une bonne raison pour Pierre Garzon de continuer à réclamer la création d’un commissariat de plein exercice dans sa ville de 60 000 habitants, où la circulation va être intensifiée par l’arrivée prochaine de deux nouvelles lignes de métro et du tramway.

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L'Humanité

Parentalité. Qu’est-ce qu’un enfant à haut potentiel ?

Actu

Ces dernières années, la recherche a revu sa copie sur ceux que l’on appelait autrefois les « surdoués ». Représentant 2 % de la population, les personnes reconnues « HPI » ont un fonctionnement encore mal compris par leur environnement social.

Noé Blouin

On parle de zèbres, de hauts potentiels intellectuels (HPI), d’enfants précoces, etc. Des notions en vogue qui pullulent jusqu’à l’overdose. Au premier abord, le terme semble pompeux, convoquant le champ lexical du surdoué et le baromètre suprême de l’excellence des génies : Einstein, Hawking… Ce fantasme est pourtant souvent loin de la réalité des personnes reconnues HPI. Être HPI n’est pas une pathologie ni un don du ciel : c’est une caractéristique. Avoir un enfant reconnu comme tel ne signifie pas forcément qu’il aura une scolarité, une vie sociale et professionnelle loin de tout tracas.

Mettre des mots sur leur vécu

De nombreux HPI sont des hauts potentiels dits hétérogènes. Outils clés pour les psychologues, les bilans Wisc-V de Wechsler basent leurs résultats sur plusieurs facettes de l’intelligence : la compréhension, la vitesse de traitement, le raisonnement et la mémoire de travail. Chacune de ces catégories bénéficie d’un nombre de points, attribués suivant le résultat obtenu par le patient à l’issue des exercices. Leur total forme ensuite la note du quotient intellectuel, mais l’important n’est pas vraiment là.

Parentalité Chaque semaine, des conseils pour mieux vivre en famille.

Il arrive que le sujet reconnu à haut potentiel ait d’excellents résultats dans une catégorie, tout en étant moyen dans une autre. Cela créé une dissension, des troubles dans sa manière de fonctionner qui peuvent déboucher sur de l’anxiété, un décalage avec son environnement social, un manque d’intérêt ou un repli sur soi. Le tout s’accompagne très souvent d’une hypersensibilité. L’intérêt d’effectuer ces tests, notamment pour l’enfant mais aussi pour l’adulte, est de comprendre leur fonctionnement interne et de mettre des mots sur leur vécu et leur façon de ressentir le monde. Pour certains, cela peut avoir un effet libérateur.

Chez les personnes à haut potentiel, on observe le phénomène de pensée en arborescence. Cette dernière, contrairement à la pensée linéaire – la plus commune –, fait naître d’une idée plusieurs autres, et ce, simultanément. D’un point de vue social, l’enfant peut donc avoir du mal à être compris de l’extérieur car son raisonnement est différent de celui de ses camarades. Il est donc important de mettre des mots dessus afin qu’il comprenne que ce qui se passe dans son cerveau peut parfois être incompris de l’autre.

Reconnu par l’éducation nationale

L’enjeu est aussi de ne pas « hiérarchiser » son enfant par rapport à ses pairs. Il a certes un cerveau qui va vite sur certains points, mais, et cela se vérifie plus tard, c’est son potentiel intellectuel qui est élevé, pas ses réalisations. Lui faire sentir, involontairement ou non, qu’il est inférieur ou supérieur aux autres ne fera que le handicaper dans ses rapports sociaux.

Chez les enfants dits précoces , on trouve aussi un besoin exhaustif d’informations sur un sujet. L’inverse est aussi valable. Une question qui l’intéresse peu le fatiguera rapidement. Ce point est surtout valable dans le milieu scolaire. En France, l’éducation nationale a reconnu la notion d’enfant intellectuellement précoce (EIP). Pour les détecter, le gouvernement préconise de faire tester les élèves qui manifestent un mal-être à l’école, ceux qui ont des troubles de l’apprentissage ou des comportements repérés par l’enseignant. Les parents peuvent également en faire la demande.

Contrairement aux idées reçues, un enfant diagnostiqué EIP peut très bien être en échec scolaire. Sa manière de fonctionner peut lui apporter plusieurs troubles de l’apprentissage, les fameux « dys » (dyslexie, dyscalculie, dysphasie…), d’où l’importance d’effectuer tôt un diagnostic. Que ce soit en classe ou à la maison, verbaliser sa particularité ou encore adapter son discours sont le meilleur accompagnement d’un jeune HPI, dont le haut potentiel intellectuel s’accompagne souvent d’un profond besoin d’empathie.

« Ils ont besoin d’être rassurés »

3 questions à... Frédérique Cluzeau, présidente de l’Anpeip (1)

Pourquoi et quand faire passer un bilan à son enfant ?

Dans l’absolu, lorsque tout se passe bien, on se fiche qu’un enfant soit ou non à haut potentiel. Un enfant à haut potentiel ne se résume pas à un chiffre. L’identification est importante si l’enfant rencontre des difficultés d’ordre social, relationnel, comportemental ou d’apprentissage... Il devient alors intéressant de passer un bilan de type Wisc ou WPPSI, en fonction de l’âge de l’enfant. Plus on entreprend cette recherche tôt, plus on pourra mettre en place les accompagnements qui conviennent et apaiser les difficultés.

Quels conseils donneriez-vous à des parents dont l’enfant est reconnu à haut potentiel ?

Chacun a des besoins spécifiques et les manifeste différemment. Si l’on prend la question schématiquement, ce sont des enfants qui ont besoin d’un cadre, car ils peuvent être amenés à s’angoisser facilement. Ils ont donc besoin d’être rassurés. Il faut répondre à leur demande car leur besoin de sens est encore plus exacerbé. Leur répondre : « C’est comme ça ! » ne marche pas. Les parents doivent s’assurer que leur investissement à l’école ne faiblit pas. Si l’enfant a des facilités dans les petites classes, il n’aura pas besoin de faire l’effort de travailler, d’apprendre à apprendre. Ce qui est préjudiciable pour la suite. Il convient donc de lui trouver des activités extrascolaires, comme la musique ou le sport, qui lui inculqueront l’effort de l’apprentissage.

Comment l’enfant perçoit-il le fait d’être à haut potentiel ? Y a-t-il des risques ?

J’ai pu constater que, avant de passer un bilan, l’enfant se sentait en décalage par rapport aux autres. Par le biais du haut potentiel, on lui explique pourquoi ce décalage existe. Cela fait enfin sens pour lui et il s’accepte mieux. C’est souvent un soulagement. Tout dépend de comment les parents le vivent aussi. S’ils considèrent leur enfant comme un « petit génie », ce dernier va vite s’engouffrer dans cette spirale. Les enfants qui jouent des épaules et pensent qu’ils sont les meilleurs sont extrêmement rares. C’est même souvent l’inverse. Les familles sont plutôt réticentes, s’excusent presque de penser que leur enfant est à haut potentiel. Dans la société, le haut potentiel est bêtement associé à du plus. Or ce n’est pas vrai. J’ai en mémoire un jeune adolescent identifié à haut potentiel à l’âge de 11 ans et qui, dans l’ascenseur après le bilan, a dit à sa mère : « En fait, je n’étais pas fou. » Ce sont des mots très forts. Le bilan aide à savoir qui l’on est pour se construire correctement et devenir un acteur de la société. Le but est là.

Famille
Le Figaro

Ce qu'il faut retenir de l'interview du 14 juillet d'Emmanuel Macron

Claire ConruytJean Cittone

La guerre en Ukraine, l'objectif du plein-emploi, réforme des retraites... Le président de la République lance son second quinquennat.

C'était un rendez-vous important. Après une année marquée par les élections présidentielle et législatives, la guerre en Ukraine, la menace d'une reprise épidémique, l'entourage d'Emmanuel Macron a estimé qu'il était temps de lancer ce second quinquennat en s'adressant aux Français. Pour la deuxième fois depuis son élection, le chef de l'État a donné un entretien télévisé le 14 juillet à TF1 et France 2, après avoir assisté au défilé militaire sur les Champs-Élysées.

  • «Il faut nous préparer» à ce que la guerre en Ukraine dure

Face au retour de la guerre aux portes de l'Europe, Emmanuel Macron annonce que «cette guerre va durer mais la France sera toujours en situation d'aider l'Ukraine, sur le plan humanitaire, économique et politique». Le chef de l'État rappelle cependant que la France cherche à empêcher «l'extension géographique à d'autres parties prenantes de cette guerre». Ne pouvant pas entrer directement en conflit direct avec la Russie, une autre puissance qui dispose de la dissuasion nucléaire, le chef de l'État affirme que «la seule chose à faire, c'est aider l'Ukraine et sanctionner l'économie russe».

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  • Le budget de l'armée «ne va pas diminuer, au contraire»

Après avoir évoqué la guerre en Ukraine, la menace des cyberattaques, la zone maritime qui «redevient une zone de conflictualité» ainsi que l'espace, le chef de l'État assure que le budget de l'armée «ne va pas diminuer, au contraire». Avec le retour de la «guerre de haute intensité», Emmanuel Macron estime qu'«on a besoin de vérifier qu'on a des stocks» pour y faire face. «On va consolider l'effort fait depuis 2018, l'intensifier, produire plus vite, plus fort, des capacités d'armement, en plus grande masse et plus rapidement».

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  • Se passer du gaz russe : un scénario auquel il faut «se préparer»

«La Russie envoie un message clair», a déclaré le chef de l'État. «Elle utilisera le gaz comme un élément de cette guerre.» Ainsi, a-t-il poursuivi, «nous sommes dans une guerre hybride». La Russie, estime Emmanuel Macron «utilise l'énergie comme une arme de guerre». «Nous devons nous préparer à un scénario où il nous faut passer en totalité du gaz russe.» Et d'ajouter, en se voulant rassurant : «La France, grâce à son modèle énergétique, est peu dépendante du gaz russe. Mais nous diversifions pour aller chercher du gaz ailleurs. Nous sécurisons des apports, notamment de la Norvège, du Qatar, de l'Algérie, des États-Unis. Nous sommes en train de reconstituer nos stocks.»

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  • Face à «l'urgence» climatique, l'annonce d'un plan de «sobriété énergétique»

Alors que de grands incendies ont décimé le sud de la France ces derniers jours, Emmanuel Macron estime que face aux changements climatiques, il faut «accélérer la réponse». Pour lui, le modèle énergétique français, basé sur le nucléaire, «est une chance». Le chef de l'État rappelle que l'atome est «une solution durable». La première chose à faire pour lutter contre le dérèglement climatique serait en priorité plus de «sobriété». Soulignant des «gaspillages» dans l'éclairage ou la consommation de certains bâtiments publics, le président annonce également, pour pallier les pics de consommation d'énergie, que le gouvernement «va essayer de favoriser un lissage de l'utilisation de notre électricité». Emmanuel Macron a ainsi dit vouloir «réformer le marché européen de l'électricité». «Nous avons besoin d'un marché européen. Aujourd'hui, nous achetons l'électricité car nous n'en produisons pas assez sur notre sol», regrette le président de la République. Et d'ajouter : «On a besoin de l'Europe. Mais le prix de l'électricité est mal fichu en Europe, il est très dépendant du gaz qu'on importe. On va négocier, en Européens, un changement du prix de l'électricité.»

  • Sur l'essence, le gouvernement compte aider ceux qui roulent le plus

Tandis que les prix de l'essence et du gasoil augmentent, Emmanuel Macron a annoncé vouloir «aller vers des mécanismes qui vont cibler les gens qui en ont le plus besoin». Et d'ajouter : «Sur l'essence, on va avec les employeurs, faire en sorte que ceux qui ont besoin de beaucoup utiliser leur voiture soient mieux accompagnés.»

  • Le «plein emploi» au «cœur de la bataille» des prochaines années

Rappelant qu'«il n'y a pas de modèle social s'il n'y a pas du travail pour le financer», Emmanuel Macron voit dans la réforme du travail «le cœur de la réponse» notamment pour «accélérer la transition énergétique». Prévoyant dès la fin de l'été un texte de loi sur la réforme du travail, le président annonce une série de réformes dans le quinquennat à venir, autour de trois axes : la réforme du lycée professionnel, le renforcement de l'apprentissage et la formation continue tout au long de la vie. Le président est également revenu sur sa proposition de réformer le RSA, en estimant que les bénéficiaires de cette aide «doivent s'engager» et souhaite «que la nation mette tous les moyens pour aider et que les personnes (bénéficiaires du RSA) prennent leurs responsabilités».

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  • A propos des «Uber files», Emmanuel Macron persiste et signe

Interrogé sur ses liens privilégiés avec la société américaine Uber alors qu'il était ministre de l'Économie, comme l'a révélé une enquête du Monde, le président de la République persiste, signe et resigne : «Des milliers de jeunes venant de quartiers difficiles à qui on ne donnait même pas de réponse à leur CV qui ont été embauchés par les VTC», s'est-il défendu. «Je dois dire que je le regrette ? Jamais. Et je le referais demain. On a ouvert des milliers d'emplois et des solutions. Ensuite, on a régulé.» Et de préciser : «Je n'ai pas du tout aidé Uber spécifiquement. Je n'ai pas un tempérament à être sous influence.» À propos de la place des lobbies dans la fabrique de la loi, Emmanuel Macron a fait référence à la loi de Michel Sapin en 2016 sur la transparence du travail de législation. «Mais ne confondons pas tout», a-t-il insisté, considérant que les plateformes VTC «sont des entreprises, pas des lobbies.»

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  • «Nous devons travailler plus et plus longtemps», tranche Emmanuel Macron

Sur l'épineux sujet de la réforme des retraites, Emmanuel Macron rappelle son objectif de «progressivement décaler l'âge de départ légal obligatoire jusqu'à 65 ans», mais en en ayant comme horizon «le début des années 2030», ce qui reviendrait à décaler «de quatre mois par an» l'âge de départ à la retraite, pour atteindre «moins de deux ans d'ici la fin du quinquennat». Le président annonce que «la discussion sur ce sujet va commencer à la rentrée» avec les partenaires sociaux. Rappelant que la France a «un des modèles sociaux les plus généreux d'Europe», Emmanuel Macron considère qu'il n'existe que trois manières de le financer : l'impôt, la dette ou la création de richesses. C'est ce dernier point, par l'allongement du temps de travail et donc la réforme des retraites, qui est selon lui la «meilleure façon de faire».

  • Macron évoque le référendum, un «outil» en cas de blocage parlementaire

«Les Français m'ont accordé leur confiance et l'ont accordé aux députés par une majorité relative. Qu'est-ce qu'ils nous ont dit ? On veut que vous travailliez ensemble. La responsabilité de la majorité, du gouvernement, des forces d'opposition, c'est de trouver des compromis. Vous allez voir qu'on va pouvoir avancer», assure Emmanuel Macron. Toutefois, même si «nous sommes de ce que les constitutionalistes appellent un parlementarisme rationalisé, il y a des possibilités pour l'exécutif d'avancer s'il y a blocage : j'ai des outils pour aller devant les Français, leur proposer des mesures» prévient Emmanuel Macron, qui évoque notamment le référendum.

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  • Avec l'Assemblée nationale, «travailler en écoutant plus les oppositions» et dans «l'intelligence collective»

Dans la nuit de mardi à mercredi, les oppositions à l'Assemblée nationale ont mis en échec le gouvernement, en votant des amendements qui limitent la possibilité d'un passe sanitaire aux frontières. Aux voix de LFI et du RN se sont rajoutées celles de certains députés LR, qui selon le président «auront du mal à expliquer devant leurs électeurs ce qu'ils ont fait». Pour Emmanuel Macron, ce «coup de chaud nocturne» n'empêchera pas que le texte de loi soit modifié, et espère que c'est la «responsabilité collective qui prévaudra». Le chef de l'État précise qu'il n'y a «de majorité contre le gouvernement qu'avec cet attelage baroque de femmes et d'hommes qui se combattent complètement». Affirmant vouloir «bâtir des compromis» et «travailler en écoutant plus les oppositions», le président martèle que «la responsabilité du gouvernement, de la majorité parlementaire, de toutes les forces d'opposition c'est de savoir trouver, dans la cohérence des projets de chacun, des compromis».

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  • Un dernier quinquennat pour laisser «une trace dans l'Histoire»

Chacun le sait, Emmanuel Macron ne pourra pas se représenter dans cinq ans. «Cela me pousse à être plus exigeant avec moi-même : c'est-à-dire, à penser à la nation, à la trace laissée dans l'Histoire et au pays avant tout.» Une «responsabilité», a-t-il insisté, qu'il «sent depuis le premier jour». À propos de la comparaison à Jupiter que lui prêtent nombre de ses adversaires, le président de la République a rétorqué, non sans sourire : «Je n'ai jamais revendiqué cette comparaison mythologique. Si certains avaient voulu me voir comme tel, c'est plus Vulcain, c'est-à-dire à la forge.»

  • Le pic de l'épidémie Covid-19 est «en train d'être passé»

«Le pic est en train d'être passé sur cette septième vague», assure le chef de l'État. «On a bien fait collectivement», a-t-il poursuivi en évoquant l'importance de la vaccination des Français, avant d'annoncer que le gouvernement prépare à la rentrée une campagne de rappel «pour nos aînés» et «les plus fragiles».

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Uber et Macron: les anciens ministres de François Hollande règlent leurs comptes

D’anciens ministres, tels que Christian Eckert ou Michel Sapin, disent reconnaître parfaitement Emmanuel Macron dans les documents publiés dans le cadre de l’enquête «Uber Files».

Olivier Faure peine à justifier l'absence des six socialistes lors du vote de la motion de censure de la Nupes

De son côté, la macronie cible l'unité «de façade» de la Nupes.

Regarder la vidéo

La motion de censure de la gauche rejetée

N'ayant pas obtenu le soutien de LR et du RN pour renverser le gouvernement, la Nupes se revendique comme la seule opposition crédible.

L'Humanité

VIDÉO. Quelle taxation pour les bénéfices exceptionnels des entreprises ?

Emission

L'explosion du prix des matières premières due à la guerre en Ukraine, mais également  la spéculation, ont entraîné des profits exceptionnels, notamment pour les entreprises de l'énergie. L'Union européenne va-t-elle taxer ces profiteurs de guerre pour aider les ménages à faibles revenus qui souffrent de la hausse des prix de l'énergie et de l'augmentation du coût de la vie ?

Jean-Jacques Régibier

Le point avec les députés européens Manon Aubry ( La Gauche ), et Claude Gruffat ( Les Verts-ALE ) qui expliquent également pourquoi le bilan de la présidence française de l'Union européenne est aussi mauvais.

Un débat animé par Jean-Jacques Régibier, journaliste.

L'Humanité

VIDÉO. Dématérialisation. Des travailleurs étrangers manifestent afin d'accéder aux préfectures

Reportage

À l'appel de la CGT, quelques 200 travailleurs étrangers et leurs soutiens étaient rassemblés mercredi après-midi devant une antenne du ministère de l'Intérieur à Paris pour dénoncer "l'inaccessibilité aux préfectures" qui plonge certains d'entre eux dans la clandestinité et la précarité.

Franck Cartelet

"On souhaite un choc de simplification pour que la régularisation et le renouvellement des titres de séjour se fasse sur une simple preuve de travail et non pas à la discrétion de l'employeur", a expliqué Marilyne Poulain, responsable de la section immigration de la CGT, qui a appelé à cette manifestation devant la Direction générale des étrangers en France (DGEF) du ministère.

Les difficultés d'accès aux préfectures pour les étrangers font l'objet d'innombrables manifestations et recours en justice depuis que l'administration a fait basculer ces démarches vers le tout numérique.

Le syndicat rappelle que des pans entiers de l’économie ne fonctionneraient pas sans la force de travail des travailleurs étrangers.

Dématérialisation des procédures

"C'est une réforme qui s'inscrit dans une volonté de dématérialiser toutes les procédures avec un impact négatif sur le service public" s'insurge Gérard Delahaye, secrétaire général de CGT de la Préfecture de Police de Paris.

Début juin, le Conseil d'Etat a tranché la question et exigé du gouvernement qu'il prévoie une solution de "substitution" à ces démarches en ligne, retoquant les textes qui imposaient un recours exclusif au télé-service.

"On a une problématique d'inaccessibilité aux préfectures et une complexification du renouvellement qui fait qu'on a des gens en situation régulière depuis dix ans qui peuvent se retrouver sans titre", a poursuivi Marilyne Poulain, avant d'être reçue à la DGEF avec une délégation de la CGT.

"au bon vouloir de l'employeur"

Pour le syndicat, un récent décret sur l'immigration de travail a généré de surcroît une "dépendance absolue au bon vouloir de l'employeur" qui place les travailleurs étrangers "à leur merci".

Ibrahima Tall, porte-parole CGT des travailleurs sans-papiers a été reçu au ministère. " Tous les étrangers ne maitrisent pas l'outil informatique et les travailleurs n'arrivent pas à renouveller leurs titres de séjour et perdent leur travail". "La dématérialisation a créé l'injustice face au service public" conclue le syndicaliste.

Ainsi, Mamedy Touré, un Malien de 37 ans venu manifester mercredi, assure avoir perdu son emploi dans le secteur de "l'étanchéité" car il n'arrive pas à obtenir de rendez-vous en vue d'une régularisation à laquelle il pourrait prétendre dans le cadre de la circulaire dite Valls.

"Je travaillais depuis septembre 2021. Mon patron m'a dit que j'aurais un CDI dès que je lui ramènerai un récépissé de la préfecture. Donc je cours derrière les rendez-vous mais impossible" dans son département des Yvelines, assure-t-il, expliquant avoir travaillé pendant plus d'un an avec les papiers d'un tiers.

Le Figaro

Incendie «virulent» au sud d'Avignon, 260 hectares parcourus

Le feu est parti vers 16 heures de la ligne de chemin de fer régionale reliant Tarascon à Graveson, dans les Bouches-du-Rhône.

Un incendie «virulent» dégageant un important panache de fumée était en cours jeudi au sud d'Avignon, vers Tarascon: en début de soirée, il avait déjà parcouru environ 260 hectares, mobilisant 280 pompiers, ont annoncé les secours.

Le feu est parti vers 16H00 de la ligne de chemin de fer régionale reliant Tarascon à Graveson, dans les Bouches-du-Rhône. A la faveur d'un vent présent sur le nord du département et de températures caniculaires, le feu a «sauté» sur le massif de la Montagnette, petit massif calcaire recouvert aux deux tiers de pins d'Alep situé au sud d'Avignon. Les pompiers au sol étaient assistés par deux hélicoptères bombardiers d'eau et trois avions Dash.

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Vers 19H00 l'incendie n'était pas fixé mais les soldats du feu avaient réussi à protéger les constructions et «œuvraient sans relâche» pour protéger l'abbaye du Frigolet. La circulation des trains TER a été interrompue entre Avignon et Tarascon ou Nîmes. L'incendie aurait déjà parcouru 260 hectares, mais le panache de fumée très dense empêchait une évaluation plus précise. La fumée et les cendres arrivaient ainsi jusqu'à Avignon, où le festival de théâtre bat son plein.

La semaine dernière, 650 hectares de forêt avaient brûlé dans le Gard voisin, et depuis mardi les secours luttent contre deux feux de forêt très importants en Gironde, avec déjà 4700 hectares dévastés.

Identité de genre : les contrôleurs d'impôt n'écriront plus «Monsieur» ou «Madame»

INFO LE FIGARO - Dans une note de service interne, la direction générale des finances publiques (DGFIP) invite ses agents à ne plus mentionner la civilité des contribuables dans leurs courriers.

Le drame du glacier de la Marmolada est-il vraiment lié au réchauffement climatique ?

DÉCRYPTAGE - Depuis la rupture de cette masse de glace des Alpes italiennes, qui a fait au moins six morts, médias et responsables politiques accusent unanimement le changement climatique. À raison ?

Darmanin veut conditionner la délivrance de carte de séjour à la maîtrise d'un niveau minimal de français

Sur demande de la première ministre, le ministre de l'Intérieur a proposé de doubler les crédits pour l'intégration et de conditionner la délivrance du titre de séjour à «la maîtrise de la langue française».

L'Humanité

Macron a-t-il le monopole de la République ?

Emission

Le parti présidentiel veut exclure la gauche du champ républicain afin d’en évacuer la dimension sociale. Un jeu dangereux alors que le chef de l’État s’est attaqué au barrage républicain contre l’extrême droite. Pour sa dernière chronique de la saison, Cyprien décrypte pour vous cette actualité politique qui crée de la confusion et brouille les repères. Retrouvez votre chroniqueur à la rentrée pour des surprises et un tout nouveau format.

Chaque semaine, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Les grandes déclarations, les promesses, les engagements pris par les candidates et candidats ont des implications sur nos vies, qui ne sont pas toujours exprimées lisiblement... Six minutes pour s'attarder sur une mesure, une déclaration, un évènement politique.

L'Humanité

« Touche pas à l'audiovisuel public » : très forte mobilisation contre la suppression de la redevance audiovisuelle

Reportage

Les salariés de l’audiovisuel public sont en grève ce mardi 28 juin, perturbant pour la journée les antennes radio et les chaînes de télévision, dans un élan de forte mobilisation contre la suppression de la redevance audiovisuelle souhaitée par l’exécutif. L’Humanité était aux côtés des manifestants dans le cortège parisien, qui craignent pour leur avenir et l’indépendance de leur modèle. 

L’inquiétude est forte chez les salariés de l’audiovisuel public, qui manifestaient ce mardi 28 juin dans plusieurs villes de France, dont Paris. Pour preuve, des taux de grévistes significatifs: les trois quarts des journalistes de Radio France du mardi en grève d’après le SNJ, 45% de grévistes au sein du réseau France 3 d’après des sources internes à France Télévisions… « Du jamais vu » rapporte l’AFP.

Plus de 3 milliards d'euros à remplacer

Sur les pancartes du rassemblement parisien, on retrouve des « Touche pas aux médias publics », tandis que d’autres dépeignent le président de la République en « redevance Killer ». Tous redoutent la suppression de la redevance audiovisuelle annoncée par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle, qui amputerait ce service public de plus de 3 milliards d’euros de ressources.

Une somme que l’État promet de compenser, mais comment ? « Est-ce à euro constant ? Combien de temps cela va-t-il durer ? Que se passera-t-il si les politiques changent d’avis ? Tout cela nous inquiète beaucoup », questionne la journaliste Cécile Descubes, montée sur Paris pour protester contre cette mise en péril de la stabilité et de la pérennité du financement de l’audiovisuel public. Dans son antenne à France 3 Limousin, presque toute l’équipe s’est mise en grève pour s’opposer à la suppression de la taxe portée par l’exécutif assure la journaliste, également déléguée syndicale SNJ. 

« Tout ça n’est qu’un marché de dupes », accuse Jean-Hervé Guilcher, secrétaire du CSE du réseau régional de France 3. Présentée par le candidat Macron comme une façon de redistribuer aux Français du pouvoir d’achat, « la redevance va passer dans le budget de l’État, et donc, dans les impôts des Français. Ce qui revient à prendre dans la poche de gauche ce que l’on a rendu dans la poche de droite», raille-t-il.

Quant aux promesses de compensation par l’Etat, il les chasse avec un mauvais souvenir en tête : « Nous avons déjà fait l’expérience de la suppression de la publicité après 20h sous Sarkozy, où l’on nous avait assuré qu’on compenserait à l’euro près les 450 millions d’euros annuels de manque à gagner », souligne-t-il. « Or, ces 450 millions d’euros n’ont jamais été compensés. La première année, le compte n’y était pas, puis en quelques années, la compensation a tout simplement disparu », avertit Jean-Hervé Guilcher, qui craint que le même schéma se reproduise, et s’interroge sur le poids que pèsera le secteur dans les arbitrages budgétaires d’Etat. « Face à des postes tels que la santé, l’enseignement, ou encore la justice, quelle place restera-t-il pour l’audiovisuel dans un contexte d’économies drastiques sans cesse demandées par l’Etat ? ». 

L'information en danger 

La suppression de cette redevance entraîne d’autant plus d’appréhensions qu’elle vient frapper un secteur déjà structurellement fragilisé, faisant craindre de lourdes répercussions sur la qualité et l’indépendance de l’information. « En 10 ans, France Télévision a supprimé à peu près 15% de ses effectifs, soit environ 1 500 salariés. Dans ces conditions dégradées, on peine déjà à mener à bien notre mission de service public », déplore Jean-Hervé Guilcher.

En région, Cécile Descubes redoute de ne plus pouvoir produire « le travail que les citoyens attendent des journalistes locaux». « S’il n’y a plus de redevance, plus d’argent, on ne pourra plus travailler sur la proximité comme nous le faisons actuellement », explique-t-elle, relayant l’un des slogans de la manifestation, «écran noir sur les territoires ».

Sandrine Gadet, journaliste à France 3 Pays de la Loire voit quant à elle dans la suppression de la redevance la fin de l’indépendance de l’information, et par extension le risque de « la fin des enquêtes sur les lobbys, sur les grands groupes, et sur les tripatouillages bancaires ». Une crainte partagée par les syndicats CGT, CFDT, FO et SNJ dans un communiqué commun: « la redevance est à ce jour le seul mode de financement pérenne garantissant l’indépendance de l’audiovisuel public ». 

Face à toutes ces problématiques, les manifestants et grévistes comptent bien « secouer » les députés qui officialisent ce 28 juin leur prise de fonction, de sorte à ce qu'ils « s'emparent du sujet », enjoint Jean-Hervé Guilcher, car, « dans les pays où l’audiovisuel public est faible, la démocratie est en mauvaise santé ».  

Le Figaro

Le gouverneur de la Banque de France propose de doubler le taux du Livret A à 2%

Cette hausse «significative» et celle du Livret d'épargne populaire (LEP), qui passerait dans le même temps de 2,2% à 4,6%, «permettent de soutenir la rémunération des épargnants face à la hausse des prix», indique un communiqué de la banque centrale.

Le gouverneur de la Banque de France, en charge du calcul chaque semestre du taux du Livret A, a proposé jeudi de doubler le taux en le fixant à 2% à compter du 1er août, son plus haut niveau depuis près de dix ans.

À lire aussiFrançois Villeroy de Galhau : «Il serait illusoire de penser que notre dette est encore sans coût et sans limites»

Cette hausse «significative» et celle du Livret d'épargne populaire (LEP), qui passerait dans le même temps de 2,2% à 4,6%, «permettent de soutenir la rémunération des épargnants face à la hausse des prix», indique un communiqué de la banque centrale. «Le taux du livret A doublera au 1er août. Il passera à 2 %, son plus haut niveau depuis 2012», a confirmé Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie au Parisien . «Le taux du Livret d'épargne populaire (LEP)passera lui de 2,2 % à 4,6 %», a-t-il ajouté.

Un taux nettement inférieur à l'inflation

Produit d'épargne détenu par le plus de Français, le Livret A voit son taux calculé automatiquement deux fois par an. La formule de calcul fait la moyenne entre, d'une part, le taux d'inflation moyen des six derniers mois et, d'autre part, la moyenne des taux interbancaires, auxquels les banques s'échangent de l'argent à court terme. Celle-ci a été appliquée à la lettre, précise la Banque de France.

En février, la rémunération du Livret A avait déjà doublé, passant de 0,5%, un plancher historique, à 1%. Si cette hausse peut sembler une bonne nouvelle pour les épargnants français, elle ne doit pas faire oublier que le taux, même revalorisé, va rester très nettement inférieur à l'inflation, mesurée par l'Insee à 5,8% sur un an en France en juin. Le Livret d'épargne populaire, qui voit lui son taux revalorisé à 4,6%, est réservé aux personnes ayant des revenus ne dépassant pas certains plafonds (20.297 euros annuels par exemple pour une personne seule).

La Banque de France «rappelle son soutien à cet instrument qui permet de protéger le pouvoir d'achat de l'épargne populaire», explique le communiqué, tout en déplorant que trop peu de personnes éligibles en détiennent. Mercredi matin, le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau avait qualifié de «possible» une hausse de 1% à 2% du taux du Livret A, excluant cependant tout coup de pouce exceptionnel.

Des ruptures en forte hausse dans les magasins alimentaires

Sur une année, ces ruptures ont augmenté de 1,2 point, pour s'établir à 5,5%. Elles représentent une perte de 3,8 milliards d'euros pour les enseignes.

Ils profitent du chômage pour voyager et prendre du temps pour eux ... et ne s'en cachent plus

TÉMOIGNAGES - Si certains jeunes se sentent coupables d'utiliser les allocations-chômage pour voguer à diverses activités, l'envie de prendre du temps pour eux l'emporte chez ces moins de 35 ans.

Le PDG de la banque JPMorgan: «Les nuages qui s’accumulent sur l’économie mondiale pourraient se transformer en ouragan»

ENTRETIEN EXCLUSIF - Jamie Dimon, l’un des banquiers les plus puissants de la planète, estime que la France est devenue beaucoup plus attractive ces dernières années.

L'Humanité

Macron va-t-il faire du RN un parti comme les autres ?

Emission

Emmanuel Macron, dans son allocution du 22 juin, s’est déclaré prêt à travailler avec « toutes les forces politiques de l’Assemblée », y compris le RN. Le président de la République va-t-il franchir le cap et faire du RN un parti comme les autres, alors qu'il y a 20 ans, les politiques refusaient de débattre avec l'extrême droite ? Notre journaliste politique Cyprien Caddeo décrypte pour vous cette situation inédite, signe d’une profonde crise démocratique.

Chaque semaine, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Les grandes déclarations, les promesses, les engagements pris par les candidates et candidats ont des implications sur nos vies, qui ne sont pas toujours exprimées lisiblement... Quatre minutes pour s'attarder sur une mesure, une déclaration... Et voter en connaissance de cause.

Le Figaro

Un influent avocat américain inculpé pour le meurtre de son fils et de sa femme

Alex Murdaugh avait d'abord nié être impliqué, puis avait tenté de mettre en scène son propre meurtre.

Un influent avocat américain, au cœur d'une sombre affaire à tiroirs qui défraie la chronique depuis plus d'un an, a été inculpé jeudi pour le meurtre de son fils et de sa femme. Alex Murdaugh, 54 ans, est accusé d'avoir tué sa femme Maggie avec un fusil, et son fils Paul avec une arme de poing, le 7 juin 2021, selon l'acte d'inculpation adopté par un grand jury en Caroline du Sud.

Ce jour-là, il avait appelé les secours, expliquant avoir trouvé les corps de son épouse, 52 ans, et de son fils, un étudiant de 22 ans, criblés de balles devant le pavillon familial. Membre d'une famille de notables locaux très riches et influents, il avait nié toute responsabilité dans le crime et n'avait pas été officiellement mis en cause.

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Une assurance-vie à 10 millions de dollars

En septembre 2021, les projecteurs s'étaient toutefois braqués sur lui quand il avait tenté de mettre en scène sa propre mort dans le cadre d'une arnaque à l'assurance. Confondu par la police, il avait reconnu avoir demandé à un ancien client de l'abattre afin que son dernier fils encore en vie touche 10 millions de dollars d'assurance-vie. Le tireur l'avait blessé à la tête le 4 septembre, mais Alex Murdaugh avait survécu. À l’époque, son avocat avait assuré qu'il souffrait depuis 20 ans d'une grave addiction aux opiacés et qu'il avait craqué après la mort de ses proches. Les enquêteurs avaient toutefois commencé à regarder de plus près dans ses affaires. Au cours des derniers mois, plus de 70 chefs d'inculpation pour fraudes ont été retenus contre lui, et il a été placé en détention. Concrètement, il est soupçonné d'avoir détourné l'argent des clients de son cabinet d'avocats, pour un total estimé à plus de 8,5 millions de dollars.

Il a également été inculpé pour blanchiment d'argent dans le cadre d'un trafic d'opiacés. Les autorités ont également ouvert des investigations sur la mort de son employée de maison en 2018. À l’époque, Alex Murdaugh avait expliqué qu'elle était tombée dans les escaliers après avoir trébuché sur un chien et la mort avait été classée comme «naturelle». Mais, jusqu'à aujourd'hui, il n'avait pas été inquiété pour le meurtre de son fils et de sa femme. Selon les médias américains, il a finalement été confondu par des traces de sang suspectes sur ses vêtements et des bornages téléphoniques pas compatibles avec son alibi. L'héritage familial d'Alex Murdaugh, dont le père, le grand-père et l'arrière-grand-père ont occupé des postes de procureur pendant 87 ans au total, a alimenté les soupçons sur une possible complaisance des forces de l'ordre dans le dossier.

La presse rappelle par ailleurs que son fils Paul avait eu un accident de bateau en 2019, au cours duquel une jeune femme était décédée. Il avait été inculpé pour «conduite de bateau en état d'ivresse ayant entraîné la mort» mais aucun procès n'a jamais été planifié. Son décès a mis un terme à la procédure.

L'interminable calvaire d'un homme d'affaires français à Madagascar

GRAND RÉCIT - Depuis un an, Philippe François, ancien officier, est détenu dans la terrible prison de Tsiafahy. Accusé d'avoir préparé un coup d'État, il a été condamné à une peine de 10 ans de travaux forcés. Ses avocats dénoncent un dossier vide, un procès bâclé. Il serait, entre autres, victime des relations difficiles entre la France et la Grande Île.

Le groupe de Visegrad se fissure sur la guerre en Ukraine

DÉCRYPTAGE - Depuis le début de la guerre en Ukraine, ce petit club de l’UE, qui a fêté ses 30 ans en 2021, connaît des turbulences.

Ukraine : si les Occidentaux veulent défaire la Russie, «qu'ils essaient», lance Poutine

Cette annonce intervient alors que les Américains et les Européens ont accéléré les livraisons d'armes aux forces ukrainiennes.

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Le Figaro

Les dix conseils pour avoir une répartie imparable

Aliénor Vinçotte

DÉCRYPTAGE - Que ce soit dans un débat, une conversation avec vos amis ou pour régler vos comptes, la répartie est une véritable arme qui doit être utilisée à bon escient. Quelles sont les techniques pour savoir (bien) répliquer?

«Cette personne n’a aucune répartie…». Qui n’a jamais entendu ce propos? Qui n’a jamais été démuni devant une pique de son interlocuteur? Dans une société qui privilégie l’humour, la vitesse et la justesse d’esprit, le manque de répartie est souvent considéré comme une faiblesse, un défaut. Et pourtant, l’art de la répartie n’est pas donné à tout le monde: contrairement à ce qu’on peut croire, elle n’est pas innée. C’est une technique qui se travaille. N’importe qui est capable de sortir une belle réplique, à condition d’en comprendre les mécanismes. Comment trouver les bons mots face à une pique désobligeante? Qu’est-ce une bonne réplique?

Le Figaro a interrogé Julien Colliat, auteur d’une Anthologie de la répartie, les 1000 meilleures répliques (Éditions du Cherche-Midi) et de L’art de moucher les fâcheux, prochainement en librairie. Ce dernier nous rappelle que la répartie est un art très français, forgé au XVIIe et XVIIIe siècle dans les salons parisiens, à la Cour et dans les salons littéraires.

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Dès cette époque, il apparaît avec l’esprit de cour avec les aristocrates qui, pour se distinguer des autres, ont commencé à canaliser leurs émotions par les mots. Plutôt que de régler ses comptes de manière brutale comme dans les sociétés anciennes, les mots deviennent de nouvelles armes pour clouer le bec à l’adversaire de manière subtile, avec finesse et ironie. «La répartie est un moyen d’atténuer la véhémence, l’esprit aide à sortir par le haut d’un conflit ou d’un heurt», définit Julien Colliat dans son nouveau livre. Pour Le Figaro, il livre ses techniques pour avoir de la répartie et prendre le dessus sur son adversaire.

Soyez concis

Pour avoir de bonnes répliques, plusieurs règles sont à appliquer. Pour commencer, une bonne réplique doit être courte. Elle doit faire une phrase maximum. «Plus elle est courte, plus c’est percutant», souligne Julien Colliat. «Si elle est courte, elle est plus facile à dire, on ne risque pas de bafouiller ou de buter sur un mot». Souvent, ce sont des phrases qui sont en apparence anodines. Mais suivant le contexte ou la phrase qui l’a motivée, elle peut être très drôle. Prenons l’exemple de Picasso qui, en 1940, a eu une perquisition chez lui à Paris par les Allemands. Un des officiers voit une photo d’une de ses oeuvres, Guernica, et lui demande: «C’est vous qui avez fait cette horreur?». Et l’artiste de répondre: «Non c’est vous». Ici, on a une répartie courte et percutante qui suit le contexte dans laquelle elle a été dite.

Soyez original

La répartie est un art qui n’admet pas le plagiat, rappelle Julien Colliat. «En revanche, on peut reprendre une répartie connue en la reformulant, en l’améliorant», nuance-t-il. Ici, la forme est très importante. Attention, une répartie n’est pas une bonne formule. La différence réside dans le fait qu’une formule est une figure de style qui s’applique à n’importe qui et quel que soit le contexte, à l’instar des formules du célèbre scénariste Michel Audiard: «Les cons ça ose tout, et c’est même à ça qu’on les reconnaît».

Si on lit une répartie pour elle-même, sans en comprendre le contexte, elle ne sera pas drôle. Quel que soit le but de la répartie, «ce qui compte c’est d’abord qu’elle se distingue par son originalité», souligne Julien Colliat. Ne jamais reprendre une répartie connue: cela n’aura aucun effet sur les gens. Par exemple, si vous passez dans la rue et que quelqu’un lance un «Mort aux cons!», vous n’allez pas répondre «vaste programme» qui est une phrase connue de De Gaulle. En revanche, vous pouvez reprendre l’idée de cette répartie en la reformulant, c’est-à-dire en reprenant son sens mais avec des mots différents. Par exemple, plutôt que de dire «vaste programme«, vous direz «eh bien cela concerne beaucoup de monde». «La forme compte autant que le fond», insiste Julien Colliat.

Soyez ironique afin de rendre votre répartie plus subtile et fine

Au mieux, votre réplique doit être ironique. «L’ironie permet de doser la violence, on peut dire des choses très fortes de manière ironique, cela passera toujours mieux et c’est fondamental», explique Julien Colliat. Elle donne un côté plus subtil et inaccessible à la phrase. C’est là où elle devient imparable.

Ne restez pas sans réponse face à une pique

Si on reste sans réponse face à une pique de l’adversaire, on perd le débat. Prenons l’exemple du débat très connu de 1974 entre Giscard et Mitterrand avec la fameuse phrase du premier qui dit: «Vous n’avez pas le monopole du cœur». Si on retient uniquement la phrase en elle-même, elle n’a rien d’extraordinaire. Si la répartie est restée célèbre, c’est parce que Mitterrand n’a pas su y répondre. S’il avait riposté, cela aurait changé la donne au débat. Un débat ne se gagne pas, parce que «l’objectivité du spectateur n’existe pas», en revanche on en sort avec de l’avantage. C’est pourquoi il ne faut jamais rester sans réponse. «Sinon cela sous-entend que l’autre vous a mouché», explique Julien Colliat.

… et ne laissez aucune possibilité de réponse à votre interlocuteur

Une bonne réplique doit laisser la personne face à vous sans réponse. S’il arrive à répondre à cette dernière, cela veut dire qu’elle n’est pas efficace. Il faut qu’elle cloue le bec de l’autre comme ce fut le cas Giscard face à Mitterrand.

Choisissez le bon moment pour placer votre attaque

Il ne faut jamais attaquer le premier. «La contre-attaque est plus forte que l’attaque», explique Julien Colliat. Quand on attaque le premier, on n’est jamais à l’abri d’une réponse: «la répartie est toujours plus forte que la pique». Alors qu’une riposte est légitime, elle permet de placer l’agresseur dans la position de l’arroseur arrosé. On se souvient tous du débat de François Mitterrand face à Jacques Chirac en 1988.

Quand ce dernier lui a lancé: «Permettez-moi juste de vous dire que, ce soir, je ne suis pas le Premier ministre et vous n’êtes pas le président de la République. (...) Vous me permettrez donc de vous appeler Monsieur Mitterrand», le principal concerné lui a répliqué: «Mais vous avez tout à fait raison, monsieur le Premier ministre!». Cette réplique a été plus forte que l’attaque de Jacques Chirac. Elle lui a donné l’avantage pendant ce débat. C’est pourquoi, si vous avez une pique à utiliser contre votre adversaire, ce qui compte c’est de la placer au bon moment, «et ce bon moment va être une contre-attaque». «C’est-à-dire qu’il faudra placer la pique en guise de réponse une fois que l’autre vous aura d’abord attaqué», insiste Julien Colliat.

Prolongez la métaphore de votre interlocuteur

C’est là où on peut exploiter au maximum ce qu’a dit l’autre. Si votre interlocuteur vous dit une métaphore, le but c’est de la continuer, «il suffit de la filer, c’est très efficace», poursuit Julien Colliat. Par exemple, s’il vous dit: «Excusez-moi, les mots ont dépassé ma pensée», vous pouvez vous permettre de lui dire: «Ils n’ont pas dû aller très loin». On poursuit ici la métaphore en distance.

Il existe une autre technique où on peut inverser la métaphore positive en une négative, ou au contraire une métaphore négative en une positive. Si quelqu’un vous traite par exemple de girouette, c’est une métaphore négative. Pour inverser la situation et la rendre favorable de votre côté, «il faut trouver ce qu’il peut y avoir de positif dans la girouette», illustre Julien Colliat. Ainsi, vous direz: «La girouette, elle reste droite en toutes circonstances», sous-entendu contrairement à votre interlocuteur.

Jouez sur le sens des mots, lâchez-vous

Ne soyez pas timide, osez jouer sur le sens des mots. Beaucoup de mots ont plusieurs sens différents. Ainsi, quand votre interlocuteur emploie un mot avec un certain sens, il suffit de le reprendre comme s’il l’avait employé dans un autre sens. Par exemple, un séducteur qui dirait: «Moi les femmes m’ont toujours réussi», une femme lui répond: «Sauf votre mère». Ici, on joue sur le sens du mot «réussir».

Gardez-vous du désir d’avoir toujours raison

«On ne convainc jamais par des artifices oratoires», souligne Julien Colliat. En effet, cela peut faire illusion quelques instants, mais la rhétorique a ses limites. Elle peut être stimulante intellectuellement, mais elle n’aide pas à avoir l’avantage pendant un débat. Elle favorise toujours celui qui a moins de scrupules.

Soyez spirituel

Enfin, la répartie spirituelle est le seul moyen de lutter contre l’émotion si les arguments ne peuvent rien y faire. Par exemple, si quelqu’un donne des leçons à la terre entière et permet de juger les gens sur leur fréquentation, on peut lui répondre: «Judas en avait bien d’excellentes et pourtant…». Cette phrase détruit toute la rhétorique du premier. Avec de bonnes réparties, «on peut démasquer les fâcheux ou les imposteurs», conclut Julien Colliat.

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Le Figaro

«Je fais partie de ces “gens-là”» : Clément Beaune répond aux propos de Caroline Cayeux sur le mariage pour tous

Claire Conruyt

Invité sur LCI, le ministre délégué chargé des Transports estime les déclarations de la ministre «extrêmement blessantes».

Tout est parti d'une pétition parue dans le magazine Têtu, signée par une cinquantaine de députés de gauche (dont Adrien Quatennens, Mathilde Panot ou encore, Danièle Obono) réclamant «le départ» de trois ministres «LGBTQIAphobes notoires» au «passé Manif pour tous».

Parmi ceux qui sont visés, Caroline Cayeux, ministre déléguée à la Cohésion du territoire : «Madame Cayeux, sénatrice en 2012, qualifiait le mariage pour tous “de caprice”, “d'une ouverture de droit irrespectueuse de la nature et insensée”.»

Interrogée à ce sujet sur Public Sénat, la ministre s'est défendue d'avoir employé le terme de «caprice» tout en précisant assumer sa position de l'époque : «Je maintiens évidemment mes propos.» Et d'ajouter : «J'ai toujours dit que la loi [du mariage pour tous], si elle était votée, je l'appliquerais. J'ai beaucoup d'amis parmi tous ces gens-là et, franchement, c'est un mauvais procès qu'on me fait. Ça m'a beaucoup contrariée.»

«Mes propos ont blessé»

Un propos que les oppositions n'ont pas manqué de pointer du doigt. Le député Les Républicains Éric Ciotti a pour sa part déclaré sur Twitter : «Intolérable ! La ministre Caroline Cayeux maintient ses propos, elle qui qualifiait l'homosexualité comme étant “contre nature”. (...) La Première ministre doit intervenir et ne peut cautionner ces propos !» De l'autre côté de l'échiquier politique, la vice-présidente du groupe LFI-Nupes, Clément Guetté, a fustigé : «C'est immonde. Elle doit s'excuser et retirer ses propos.»

Face au tollé qu'a suscité son propos, la ministre a présenté ses excuses dans un tweet : «Mes propos ont blessé nombre d'entre vous. Je les regrette profondément, ils étaient naturellement inappropriés. L'égalité des droits doit toujours être une priorité de notre action.»

«On a le droit à l'erreur une fois»

Et si Olivia Grégoire a estimé qu'«on a le droit à l'erreur une fois», Clément Beaune, lui, a réagi plus longuement sur LCI, qualifiant les propos de Caroline Cayeux d'«extrêmement blessants». «Je fais partie de “ces gens-là”, a déclaré le ministre délégué chargé des Transports. Mais je ne le dis pas à titre individuel, je le dis par conviction politique. Le combat pour l'égalité (...) je le mènerai toujours. Je l'ai dit à Caroline Cayeux, elle a publié des excuses et rectifié ses propos.»

Le député de Paris a également tenu à rappeler la «ligne politique» du gouvernement. «Défendre, assumer, prolonger le mariage pour tous, la PMA, la lutte contre les thérapies de conversion... c'est le combat que je mènerai toujours et je ne me tairai pas sur ce sujet, sans créer des polémiques, mais en disant ce que je pense.»

Uber et Macron: les anciens ministres de François Hollande règlent leurs comptes

D’anciens ministres, tels que Christian Eckert ou Michel Sapin, disent reconnaître parfaitement Emmanuel Macron dans les documents publiés dans le cadre de l’enquête «Uber Files».

Olivier Faure peine à justifier l'absence des six socialistes lors du vote de la motion de censure de la Nupes

De son côté, la macronie cible l'unité «de façade» de la Nupes.

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La motion de censure de la gauche rejetée

N'ayant pas obtenu le soutien de LR et du RN pour renverser le gouvernement, la Nupes se revendique comme la seule opposition crédible.

Le Figaro

Espagne: cinq personnes encornées dont un Français lors des fêtes de la San Fermin à Pampelune

Lors des festivités de la San Fermin à Pampelune, 52 personnes ont été hospitalisées à l'hôpital de la ville dont un Français. Cette fête traditionnelle s'achève ce jeudi en Espagne.

Les festivités de la San Fermin à Pampelune (nord de l'Espagne) s'achèvent jeudi après une semaine rythmée par les lâchers de taureaux quotidiens, qui auront envoyé à l'hôpital 52 participants, dont cinq personnes encornées, mais aucune grièvement.

Tous les jours, à 08H00, des centaines de coureurs téméraires, portant une chemise ou un t-shirt blanc et un foulard rouge, tentent de s'approcher le plus près possible de six taureaux de combat lors d'une course de 850 mètres dans les étroites rues pavées de la ville, qui attire pour l'occasion des touristes venus du monde entier.

La dernière course, celle de jeudi matin, qui a duré à peine plus de deux minutes, a envoyé six hommes à l'hôpital, ont indiqué les autorités régionales dans un communiqué. Cela porte à 52 le total de personnes soignées à l'hôpital, dont trois Américains et un Français.

Si la plupart des blessures étaient des contusions, des fractures ou des coupures lors de chutes, cinq hommes ont tout de même été encornés.

Deux d'entre eux sont toujours hospitalisés à Pampelune.

Immortalisées en 1926 par Ernest Hemingway dans son roman «Le soleil se lève aussi» («The Sun Also Rises»), les lâchers de taureaux («encierros») de la San Fermin font chaque année des dizaines de blessés et parfois des morts.

Lors de la dernière édition qui s'est tenue en 2019, avant deux années d'annulations en 2020 et 2021 en raison de la pandémie, huit personnes avaient été encornées.

Depuis 1911, début de la compilation des données, au moins 16 coureurs sont morts.

Le dernier décès remonte à 2009 lorsqu'un taureau avait encorné un jeune Espagnol de 27 ans, dont les parents ont déposé dimanche un bouquet de fleurs en son hommage sur le parcours, lors du treizième anniversaire de sa mort.

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Des Bleues impressionnantes pour débuter l'Euro, le beau retour de Teddy Riner, les difficultés de Matthieu Jalibert… Découvrez les tops et flops du service des sports du Figaro.

Triathlon: Ludovic Chorgnon vient à bout d'un ultra triathlon record dans la Vallée de la Mort

Le triathlète français Ludovic Chorgnon a terminé un ultra triathlon en 27 heures dans la Vallée de la Mort, en Californie mercredi dans une chaleur avoisinant par moment les 48 degrés.

Auto/endurance : Victoire d'Alpine à Monza, les Peugeot victimes d'ennuis

Alpine a remporté dimanche les Six Heures de Monza, 4e manche du championnat du monde d'endurance WEC, devant une Toyota, les deux Peugeot engagées dans ce championnat pour la première fois étant victimes d'ennuis mécaniques.

Le Figaro

La pénurie de moutarde ne touche-t-elle que la France ?

Julien Da Sois

LA VÉRIFICATION - Les rayons des magasins de l'Hexagone semblent moins fournis que ceux de nos voisins européens. Comment l'expliquer ?

Confrontés à des rayons clairsemés de moutarde dans les supermarchés, les Français commencent à s'agacer. Certains vont même jusqu'à prétendre que les pénuries seraient en réalité entretenues par les enseignes et les producteurs eux-mêmes. Ils en tiennent pour preuve les linéaires remplis de pots de moutarde observés chez nos voisins : Italie, Espagne, Portugal, Suisse, Irlande, Roumanie, Norvège... Plusieurs internautes ont ainsi partagé des photos ou des vidéos de leurs découvertes sur Twitter.

S'il admet ne pas avoir vu les photos et vidéos prises ailleurs en Europe, le président de l'Association moutarde de Bourgogne (AMB), Luc Vandermaesen, n'est pas surpris que les rayons soient mieux remplis chez nos voisins. «D'une part, les industriels français fabriquent essentiellement de la moutarde de Dijon et de la moutarde à l'ancienne, avec une variété de graine appelée graine brune», explique celui qui est aussi directeur général de Reine de Dijon, numéro trois de la moutarde en France. Or, cette graine est produite majoritairement au Canada, qui pèse une part majeure des importations françaises en graines de moutarde, selon le ministère de l'Agriculture, et en Bourgogne. Elle a souffert de mauvaises récoltes l'an dernier en raison de phénomènes météorologiques extrêmes - dôme de chaleur au Canada, gel en France, limitant la matière première disponible.

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D'où des pénuries en rayons cette année. «Dans les autres pays, on consomme majoritairement des moutardes locales, moins piquantes, reprend Luc Vandermaesen. Elles sont fabriquées à partir d'une autre variété de graine, la graine jaune, qui a été beaucoup moins affectée par les aléas climatiques. Notamment parce qu'elle est cultivée dans plus de pays : Canada, mais aussi Allemagne, Autriche, Hongrie, Pologne, Russie, Ukraine... Il y a plus de sources d'approvisionnement. Ça explique pourquoi on trouve plus facilement de moutarde dans les autres pays.»

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Les Français gros consommateurs de moutarde

Un autre facteur est aussi mis en avant par les enseignes de la grande distribution pour expliquer la présence de moutarde de Dijon dans les rayonnages des supermarchés espagnols, italiens ou roumains : nos voisins sont moins friands de ces produits. Sur Twitter, le service client de Carrefour a ainsi brandi cet argument, après l'interpellation d'un internaute. «Le nombre de magasins Carrefour et la consommation de moutarde étant bien plus importants en France, il est normal qu'il y ait parfois moins de stock que dans nos autres pays européens», a-t-il écrit.

Chaque Français consomme en moyenne 1 kg de moutarde par an. Alors que chez nos voisins, les ventes étant beaucoup plus faibles, les stocks durent beaucoup plus longtemps dans les magasins

«La France est un gros pays consommateur de moutarde, abonde Luc Vandermaesen, de Reine de Dijon. Chaque Français en consomme en moyenne 1 kg par an. Alors que chez nos voisins, les ventes sont beaucoup plus faibles, les stocks durent beaucoup plus longtemps dans les magasins. On peut ainsi trouver des produits à l'étranger qui ont été fabriqués il y a pas mal de temps en France». Une explication avancée également par Valéry Brabant, PDG d'un autre poids lourd français de la moutarde, Charbonneaux Brabant. «Les pays du sud de l'Europe sont très peu consommateurs de moutarde. Donc pénurie ou pas, il y a toujours un peu plus de stocks qu'en France», note le patron de la société, qui exporte dans 85 pays.

D'autant que la peur de manquer de ce produit de grande consommation pousse les Français à se ruer sur les pots encore disponibles en rayons, entretenant ainsi la pénurie dans l'Hexagone. L'enseigne E. Leclerc incite ainsi ses clients à «ne pas changer leurs habitudes de consommation afin de ne pas créer artificiellement des ruptures de stock».

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Une pénurie réelle

Le manque est réel, soutiennent les distributeurs, après qu'une vidéo montrant de soi-disant «stocks cachés» dans un entrepôt est devenue virale sur Twitter en début de semaine. «Nous avons été interpellés par des comptes complotistes nous reprochant d'avoir des stocks cachés de moutarde de Dijon en Roumanie. C'est complètement faux, réagit Carrefour. Dès que nous parvenons à obtenir de la moutarde de Dijon en France, nous l'acheminons en magasins le plus vite possible, malgré la pénurie qui touche tous les distributeurs français actuellement.»

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Même démenti chez Auchan. «Nous sommes, comme tous les distributeurs, confrontés à une pénurie de moutarde due à un manque de matière première. Nous recevons des quotas de produits de la part de nos fournisseurs que nous envoyons dans nos magasins qui les mettent immédiatement à disposition des clients, pour répondre à la demande», nous indique-t-on.

Quant à la vidéo en elle-même, montrant des dizaines de palettes de moutarde filmées par un homme disant livrer «les magasins Carrefour» et avoir eu «ordre de les stocker», il s'agit «d'un montage fallacieux qui cible injustement Carrefour», répond l'enseigne. «Le bon de livraison marqué d'un G visible dans la vidéo n'est pas utilisé par Carrefour France», explique-t-on. En réalité, il s'agit de palettes de l'entreprise Reine de Dijon, livrées à E.Leclerc. «Elles venaient d'être expédiées et allaient être livrées sous peu», affirme Luc Vandermaesen, qui justifie leur nombre important par le fait qu'elles représentent quatre semaines de commandes d'un coup.

En résumé, il est vrai que les autres pays européens subissent moins la pénurie de moutarde que la France. D'une part, car leurs moutardes locales, produites avec une graine différente de la moutarde française, ont été moins affectées par les aléas climatiques. D'autre part, car les étrangers consomment beaucoup moins de moutarde que les Français. D'où des rayons encore bien achalandés chez nos voisins. Il n'est donc aucunement question de manque entretenu par les distributeurs ou les industriels, ou de «stocks cachés».

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Bruno Le Maire propose au Parlement de créer une «task force» pour réduire la dépense publique

À la rentrée, le ministre souhaite organiser «des assises des finances publiques», réunissant parlementaires et exécutif, afin de «redéfinir les grands choix de politiques publiques françaises».

Le gouvernement prépare les esprits à une «probable» coupure du gaz russe

La France, qui se dit dans une situation plus «favorable» que ses voisins, doit notamment se doter d'un nouveau terminal méthanier flottant dès l'an prochain pour assurer son approvisionnement.

Le Figaro

Le Japon organise des funérailles nationales pour Shinzo Abe cet automne

Il s'agira des premières funérailles nationales pour un ancien Premier ministre japonais depuis celles de Shigeru Yoshida en 1967.

Des funérailles nationales seront organisées cet automne au Japon en mémoire de son ancien Premier ministre Shinzo Abe, assassiné vendredi dernier à l'âge de 67 ans, a annoncé jeudi le chef du gouvernement nippon Fumio Kishida. Shinzo Abe a dirigé le Japon pendant plus de huit ans et demi (entre 2006 et 2007 puis de fin 2012 à l'été 2020), un record national, et a fortement marqué sa politique économique et diplomatique, a rappelé M. Kishida lors d'une conférence de presse. «Des messages de condoléances ont afflué du Japon et de l'étranger. Au regard de cela, nous organiserons des funérailles nationales pour l'ancien Premier ministre Abe à l'automne», a-t-il déclaré.

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L'événement sera aussi une manière de signifier que le «Japon ne cédera pas face à la violence» et qu'il est «déterminé à protéger la démocratie», selon le Premier ministre.

Il s'agira des premières funérailles nationales pour un ancien Premier ministre japonais depuis celles de Shigeru Yoshida en 1967, qui avait joué un rôle clé dans la reconstruction du pays dans l'après-guerre.

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Des obsèques réservées à la famille et aux proches de M. Abe se sont déjà tenues mardi dans un grand temple bouddhiste de Tokyo. Des milliers de citoyens lui ont aussi rendu hommage aux abords du temple et au passage de son cortège funéraire dans le centre de la capitale.

M. Abe a été tué par balles vendredi dernier à Nara (ouest du Japon) alors qu'il prononçait un discours électoral. Son assassin présumé, Tetsuya Yamagami, 41 ans, a été immédiatement arrêté après l'attaque. Il a déclaré aux enquêteurs avoir visé M. Abe parce qu'il en voulait à une organisation religieuse (la secte Moon, NDLR) avec laquelle l'ancien chef du gouvernement entretenait des liens, selon lui. Selon des médias locaux, la mère de M. Yamagami aurait par le passé fait des dons importants à cette organisation, jusqu'à faire plonger sa propre famille dans de graves difficultés financières.

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L'Église de l'Unification, un mouvement d'origine sud-coréenne également connu sous le nom de «secte Moon», a reconnu lundi que la mère de M. Yamagami comptait parmi ses fidèles, sans préciser l'ampleur de ses dons. Elle a aussi déclaré que M. Abe n'avait «jamais» été l'un de ses membres ou conseillers.

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Le canon français Caesar, pièce d’artillerie phare, séduit jusqu’en Lituanie

DÉCRYPTAGE - Redoutablement efficace en Ukraine, cette arme est très prisée. La France soutient les efforts d’exportation de Nexter, son fabricant.

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Cette annonce intervient alors que les Américains et les Européens ont accéléré les livraisons d'armes aux forces ukrainiennes.

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Le groupe de Visegrad se fissure sur la guerre en Ukraine

DÉCRYPTAGE - Depuis le début de la guerre en Ukraine, ce petit club de l’UE, qui a fêté ses 30 ans en 2021, connaît des turbulences.

Le Figaro

Expériences ascensionnelles, stages survivalistes et dérives sectaires : Éourres, un village isolé devenu temple de l'ésotérisme

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VILLAGES SOUS EMPRISE (2/4) - La commune des Hautes-Alpes déborde de «projets alternatifs» à l'accent spiritualiste et mystique.

Etienne Jacob

À Éourres (Hautes-Alpes), microcommunauté rurale et agricole, perchée à 1100 mètres d'altitude, au cœur du verdoyant massif des Baronnies provençales, tous les moyens sont bons pour vanter son amour de la nature et sa recherche du mieux-être. Cette quête passe souvent par l'élaboration d'un «projet alternatif» loin des codes de notre société, mêlant énergies, ésotérisme et autres expériences mystiques. Une utopie New Age, dans le juste prolongement de la communauté Terre Nouvelle, qui s'est implantée-là il y a 50 ans. «C'est inhabituel d'avoir une telle densité d'intervenants dans ces domaines-là», commente Didier Pachoud, président du Groupe d'étude des mouvements de pensée en vue de la protection de l'individu (GEMPPI). Et quoi de mieux qu'un cadre isolé mais privilégié, en pleine nature, pour faire perdurer tout un tas d'idéaux pseudoscientifiques, où le spirituel fait loi ?

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Le terme «alternatif», qui fuse de la bouche de tous nos interlocuteurs sur place, la maire Nathalie de Bruyne le réfute. Elle préfère les «initiatives». À son élection en 2020, l'édile a d'ailleurs fait changer la page de garde du site internet de la ville, retirant ce terme. Mais en s'y baladant, on y aperçoit toujours les pubs des fameux projets... alternatifs. L'un des derniers en date créé des remous dans les étroites ruelles de ce village perché. Au détour d'une visite dans les locaux de la mairie, on croise une dame blonde, d'une soixantaine d'années. Il s'agit de Claire de Crayencour. Cette Belge, descendante de Marguerite Yourcenar, a débarqué avec son mari dans les gorges de la Méouge il y a quelques mois. Ils ont racheté une maison, dans laquelle a brièvement vécu le chanteur Michel Jonasz. De même que plusieurs terrains et un dojo, pour y lancer l'«école Aurore», une «école de la vie» pour remettre dans le droit chemin des jeunes, de 18 à 25 ans. «En sortie d'études, ils sont souvent un peu perdus, mal dans leur peau. On leur propose de venir se ressourcer ici», détaille-t-elle.

Au programme, des activités diverses, du sport, du jardinage, afin de «sortir du carcan de l'individualisme». D'apparence, rien de préoccupant. «C'est souvent le lot de ce type de structures. Une façade très modeste et à la vue de journalistes, un discours parfaitement lissé. La réalité est parfois différente», souligne Didier Pachoud. La structure propose en effet des parcours initiatiques à l'accent nettement plus spirituel : les participants incarnent les valeurs du «chevalier», du «philosophe», du «paysan», de l'«artiste» ou du «roi». Et peuvent aussi participer à des stages survivalistes : de trois à cinq jours dans la forêt, et jusqu'à quinze jours à la montagne. Ce nouvel axe «développement personnel» attire les craintes des habitants les plus rationnels. «Ils cachent leur jeu», affirme l'un d'eux. «On a déjà vu des gens en blanc déambuler jusqu'à l'Église, faire des rondes dans la forêt. C'est inquiétant», s'alarme une autre. À l'école Aurore - implantée dans d'autres communes alentour où sont proposées des activités dès 8 ans - on se défend de toute dérive. «On leur fait découvrir leur héros intérieur», soutient la fondatrice.

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Cet établissement, qui se nomme école mais n'a pas de contrat avec l'Éducation nationale, s'inspire des pensées de Pierre-Yves Albrecht, docteur en ethnologie et licencié en philosophie. Il est l'auteur d'une multitude d'ouvrages dans le domaine du développement personnel, de la «transe» à l'«ange intérieur», en passant par la rencontre avec les «soufis guérisseurs» du Maroc. Dans le Valais suisse, l'homme a créé la fondation des Rives du Rhône, un établissement censé aider les toxicomanes. La structure a été critiquée il y a quelques années car elle ne suivait pas la doctrine habituelle en termes d'aide aux addicts. On y pratiquait le sevrage, une méthode aujourd'hui considérée comme moins efficace qu'une réduction progressive de la consommation de stupéfiants.

Mais ce n'est pas tout. La fondation a été soupçonnée de dérives sectaires par le Département valaisan de la santé en 2018. En cause, les rituels mystiques qui y auraient été pratiqués, consistant par exemple à «s'isoler durant cinq jours dans une cabane dans la forêt, avec pour seule nourriture de la farine et de l'eau», rapportait Le Temps. «Lors de discussions de groupes, les jeunes sont mis sous pression pour avouer leurs vices et exprimer leur volonté de devenir un nouvel individu. Ce n'est pas la mission de l'État de financer une structure qui ressemble à une secte», témoignait un collaborateur d'Addiction Valais (dont faisait partie la fondation, NDLR). Conséquence: les autorités helvétiques ont décidé d'interdire à la fondation d'exploiter un foyer.

Business, énergie libre et tachyon

En contrebas du village d'Éourres, un panneau de bois, planté devant une vieille bâtisse en pierre, attire notre attention. «Anandamath ; ressourcement ; spiritualité ; énergie libre». Nous allons à la rencontre de Klaas. Ce Néerlandais d'origine, professeur de méditation, propose avec sa compagne des produits de «mieux-être», stages et autres expériences ésotérico-mystiques afin de «ramener l'harmonie dans chaque domaine de son quotidien». Dans ce cadre privilégié, le couple propose des nuits dans des chambres à l'architecture originale, mais aussi la découverte de «technologies nouvelles» basées sur «l'énergie libre», «source d'enthousiasme». «Ce que l'on veut, c'est ne rien imposer aux personnes mais que l'on puisse les aider à trouver leur propre voie, en étant proche de la nature», soutient cet homme simple à l'empathie rare. Parmi ces expériences, Klaas et sa femme invitent ceux qui le souhaitent à s'asseoir sur des «fauteuils ascensionnels», meubles offerts par un groupe de «maîtres ascensionnés», surnommés «Gardiens de la flamme». Ils proposent aussi des «sessions de rayonnement» au cours desquelles «des Anges guérisseurs ou d'autres Êtres de Lumière offrent inspiration et aide à tous les niveaux, que ce soit pour transmuer des mémoires karmiques, effectuer un nettoyage de l'aura, résoudre des problèmes de santé, psychologiques ou relationnels, ou pour offrir un accompagnement spirituel…».

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Le business d'Anandamath, facturé plusieurs dizaines d'euros la séance, est source de moqueries au sein du village. «Ne nous résumez pas à eux», prie Nathalie de Bruyne, évoquant des voisins discrets, loin de quelconque prosélytisme. «Ils sont perchés mais ne font de mal à personne», relativise une habitante. Mais peut-être du charlatanisme? «Pas plus que les laboratoires pharmaceutiques», rétorque un voisin. Klaas, lui, assure sobrement se baser sur les préceptes de David Wagner, sorte de Messie du yoga et utilisateur de la technologie du tachyon, décrite sur le site d'Anandamath comme suit: «Les éléments actifs de l'énergie du point zéro sont appelés les tachyons. Les tachyons sont le maillon naturel entre le non matérialisé, l'énergie du point zéro inerte, et toutes les structures exprimées et fréquences énergétiques de l'univers».

Vaccin et zone grise

À Éourres, il n'y a que 140 habitants. Alors, forcément, les rumeurs, les «on-dit» et autres «tu as vu il a fait ça» vont bon train. La science et ses grands principes se voient souvent réduits au rang de courants parmi tant d'autres. Certains peuvent du jour au lendemain se «mettre au yoga tantrique», par simple mode, parce que ça «fait du bien», même si ça «coûte une blinde», raille un habitant. Partant du principe que même si ça ne provoque rien de bon, ça ne fera «de toute façon, pas de mal». Loin des réalités du monde, le bouche-à-oreille est parole d'évangile. Dans Le Nouveau péril sectaire (Robert Laffont, 2021), les journalistes Jean-Loup Adénor et Timothée de Rauglaudre, ont brillamment dénoncé les dérives de cette petite communauté. Et pointé le fort taux de personnes rejetant le vaccin contre le Covid-19. «On nous a peints comme un repaire d'antivax. Vous le voyez, vous, le repaire?», maugrée Nathalie de Bruyne.

« C'est un cocon qui paraît accueillant, idéal, convivial au premier abord, ce qui est typique des groupes idéologiques ou à caractère sectaire »

Algarade mise à part, l'édile confesse avoir stoppé le vaccin après deux doses. «Je ne mettrai plus ce produit dans mon corps», lâche-t-elle, rejetant le terme «d'antivax». L'élue cite ses amies pour qui les douleurs, l'arrêt des règles ou encore les migraines se seraient multipliées depuis l'admission des doses. La vaccination, en général, n'est pas en odeur de sainteté, les habitants y préférant la «médecine douce». «Imaginez, à la naissance, on leur met onze vaccins dans le corps. On vit dans un milieu trop aseptisé, ce n'était pas comme ça avant», commente l'élue, avec l'assentiment d'une adjointe. Heureusement, dans cette localité des gorges de la Méouge, on se gausse d'être en marge et protégés de ce monde-là. Il y a 20 ans, la commune a refusé l'installation d'une antenne réseau pour se protéger des ondes. Et demeure aujourd'hui en zone grise. «Ce n'est pas plus mal avec tout ce qu'on entend sur la 5G», commente un ancien. «Avec les box et fibres ça ne fait aucune différence», certifie la maire, qui ferait le même choix si on lui proposait à nouveau aujourd'hui. «On attire même tous les électrosensibles!», se réjouit-elle.

La bourgade du Sisteronais est, pour sûr, atypique. Une utopie que l'acteur associatif Didier Pachoud compare à «celle des kibboutz israéliens, dans lesquels le communisme fonctionne, à petite échelle». «C'est un cocon qui paraît accueillant, idéal, convivial au premier abord, ce qui est typique des groupes idéologiques ou à caractère sectaire», peint-il. S'il ne veut pas jeter la pierre aux personnes lorsqu'elles vivent leurs croyances dans le privé, il s'inquiète toutefois de l'impact sur les enfants, et du côté prosélyte des projets, tant ils sont nombreux. Et surtout du fait que, malgré ses 140 âmes, Éourres attire de plus en plus de curieux, et fait figure de véritable laboratoire de l'ésotérisme. En atteste la liste des personnes qui attendent de s'y installer et doivent se résoudre à déménager dans les communes alentour, faute de mieux. De là inspirer les édiles voisins? Le maire de Lachau, Philippe Magnus, tient à rassurer: «Leur mode de vie n'a rien à voir avec le nôtre. Il y a peu de risque d'imprégnation».

Le Figaro

Pickpockets, arnaques… Paris veut rassurer ses touristes

Éric De La Chesnais

REPORTAGE - La ville organise cet été, notamment à Montmartre, des opérations policières de prévention contre la vente à la sauvette ou les vols.

En cette veille de 14 juillet, il fait encore très chaud, vers 18 heures, sur le haut de la butte Montmartre. Ici, à quelques pas du Sacré-Cœur, les touristes sont nombreux à déambuler dans de petites rues bordées de magasins de souvenirs, de bars-restaurants et de portraitistes. Mais l’envers de ce décor de carte postale est moins jovial. «Des pickpockets se fondent dans la foule, s’habillent comme les touristes et profitent de leur relâchement pour voler leur portefeuille ou leur téléphone portable», commente le gardien brigadier Nicolas Clodion, de la police municipale de Paris, créée en octobre 2021.

Afin que ce moment de détente ne se transforme pas en mauvais souvenir pour les visiteurs, la mairie de Paris prend les devants. «Tout l’été, nous organisons des opérations de présence et de visibilité sur huit grands sites touristiques, explique Nicolas Nordman, adjoint à la mairie de Paris chargé de la sécurité. Nous avons deux objectifs: d’abord faire de la prévention à travers des flyers distribués aux touristes, dans lesquels nous les mettons en garde face aux arnaques comme les ventes à la sauvette, les jeux de bonneteau ou les pickpockets. Notre deuxième objectif est de les informer sur les modalités pour déposer plainte.»

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De gros moyens ont été déployés pour l’occasion. Ce soir-là, une vingtaine de fonctionnaires des polices municipale et nationale vont partir en tournée pendant deux heures dans le quartier. «La sécurité est un volet crucial pour mieux accueillir les touristes, note Frédéric Hocquard, adjoint au tourisme. On a envie qu’ils reviennent

Contrôles inopinés

À la vue de l’uniforme, place du Tertre, une Italienne s’approche de Nicolas Clodion. Elle lui demande où se trouve l’arrêt de bus le plus proche. Il lui indique la direction et en profite pour faire de la pédagogie en lui recommandant de faire attention à son sac à main et à son portable. «La place du Tertre, c’est carré, normalement, assure le commandant Motel, référant de cette opération rattachée au commissariat de la police nationale du 18e. En revanche, dans la rue de la Barre, il y a des implantations illégales de terrasses sur la voie publique».

Arrivés sur place avec la Brigade de vente à la sauvette et contrefaçon (BSC), ils entrent dans un magasin de souvenirs et demandent à parler au responsable. «Votre commerce est suffisamment grand pour ne pas mettre sur le trottoir vos présentoirs d’objets, insiste Philippe, policier à la BSC. Pour la musique, vous devez payer les droits à la Sacem. Si dans les prochaines semaines, lors d’un contrôle inopiné, vous n’êtes pas en règle, vous risquez une fermeture administrative.» Le commerçant acquiesce sans broncher, ce qui n’est pas le cas d’un restaurateur de la même rue, dont la terrasse empiète sur la rue. «Ce n’est pas la première fois, il préfère payer l’amende de 135 euros plutôt de se mettre en conformité, on reviendra», assure Philippe.

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Au pied de la basilique, un vendeur de bracelets multicolores assis sur son fauteuil roulant attire l’attention des policiers municipaux. Il leur fournit les autorisations nécessaires. «Moi aussi j’ai été victime de vols il y a trois semaines, explique Patrick, le vendeur. On m’a pris ma caisse contenant 90 euros. J’ai eu de la chance, le voleur était suivi par les policiers en civil. J’ai porté plainte, il a été condamné.»

Il est déjà 20 heures. C’est le moment du bilan de l’opération: 9 procès-verbaux simplifiés pour vente à la sauvette, 15 infractions de terrasses ou empiètement sur la voie publique et 7 procès-verbaux pour stationnement gênant. «En deux heures, c’est correct», conclut le commandant Motel. Mais une fois les forces de l’ordre parties, les vendeurs illégaux réapparaissent avec leurs seaux de bouteilles d’eau, canettes de bière et tours Eiffel miniatures.

Identité de genre : les contrôleurs d'impôt n'écriront plus «Monsieur» ou «Madame»

INFO LE FIGARO - Dans une note de service interne, la direction générale des finances publiques (DGFIP) invite ses agents à ne plus mentionner la civilité des contribuables dans leurs courriers.

Darmanin veut conditionner la délivrance de carte de séjour à la maîtrise d'un niveau minimal de français

Sur demande de la première ministre, le ministre de l'Intérieur a proposé de doubler les crédits pour l'intégration et de conditionner la délivrance du titre de séjour à «la maîtrise de la langue française».

Recrudescence des contaminations: faut-il avoir encore peur du Covid?

DÉCRYPTAGE/LE FIGARO MAGAZINE - La France connaît une septième vague de contaminations, mais l’exécutif a renoncé à restreindre à nouveau les libertés. L’arrivée du variant Omicron, moins létal, n’est pas la seule explication.

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REPORTAGE - Pour déjouer le blocus russe de la mer Noire, des chauffeurs routiers, devenus petits soldats de l’économie, sillonnent sans relâche le pays pour exporter des centaines de tonnes de céréales qui nourriront le monde entier.

À Krementchouk, les habitants traumatisés par les frappes russes témoignent

REPORTAGE - L’envoyé spécial du Figaro a pu confirmer sur place qu‘un missile avait bien détruit lundi un centre commercial, et non un dépôt d’armes comme le prétend la Russie, faisant au moins 18 morts et 59 blessés.

Avec une unité de reconnaissance de l’armée ukrainienne: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Dans la campagne du sud de l’Ukraine, ces vétérans du Donbass s’approchent au plus près des lignes ennemies.

Ukraine: après des semaines d'accalmie, Kiev à nouveau meurtrie par des frappes

REPORTAGE - Un député ukrainien a évoqué 14 missiles sur la capitale et sa région tôt dimanche matin, touchant un complexe résidentiel proche du centre-ville.

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Guerre en Ukraine: à Mykolaïv, l’urgence de la guerre prend le pas sur les délibérations de Bruxelles

REPORTAGE - «Le moment historique» tant vanté par le président du Conseil, Charles Michel, ne rencontre que peu d’écho à proximité de la ligne de front.

À Kherson, les Ukrainiens vivent le cauchemar éveillé de l’occupation russe: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Dans la ville, la première à être tombée aux mains de l’armée russe depuis le début de la guerre, le rouble est devenu la monnaie courante.

Près de Kherson, les Russes ont commis vols, viols et tortures: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Les habitants des villages tout juste libérés par l’armée ukrainienne dans le sud du pays racontent ce qu’ils ont enduré et comment ils ont tenté de résister aux soldats russes.

À Kamianske, dernier check-point ukrainien avant l’enfer russe: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Depuis huit jours, l’armée russe pilonne de plus en plus cette position ukrainienne. Les villages disséminés dans la campagne sont également bombardés.

Dans les souterrains d'Azovstal, bastion de la résistance ukrainienne à Marioupol: le récit de l'envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Trois semaines après leur «victoire», les Russes ont fait visiter les entrailles de cette usine hantée par la mort.

Des cagnottes pour approvisionner l’armée ukrainienne: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - La société civile du pays se mobilise pour lever des fonds et équiper les soldats envoyés sur le front, qui manquent de tout: casques, gilets pare-balles, munitions…

Au Donbass, ces soldats ukrainiens démunis qui abandonnent le front: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - En première ligne, sans équipement ni formation adéquats, ils sont accusés d’insubordination.

Avec les volontaires des forces spéciales d’Azov et de Kraken qui libèrent la région de Kharkiv

REPORTAGE - À côté de «Viking», «Drozak» ou d’«Horus», de beaucoup plus frêles volontaires manient des drones. «Karma», l’infirmière, accompagne, elle, en première ligne ses camarades de combat.

Avec les gendarmes français qui enquêtent sur les crimes de guerre en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Depuis trois mois, des experts de la gendarmerie française réalisent des analyses en appui de la justice ukrainienne, dans le cadre de l’invasion russe.

Kramatorsk et Sloviansk sous la menace des bombes russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Ces deux grandes villes au cœur du Donbass ne sont plus à l’abri depuis que les troupes ennemies ont contraint au repli des combattants ukrainiens parfois sous-équipés.

À Orikhiv, dans les tranchées avec les soldats ukrainiens: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - À 300 mètres des positions russes, les soldats de la 128e brigade d’assaut de Transcarpatie défendent ce verrou qui protège la ville de Zaporijjia.

Face au pilonnage russe, Kiev mise sur une stratégie de fermeté: l’analyse de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Volodymyr Zelensky entend aborder d’éventuelles négociations en position de force.

Avec les soldats de l’Otan en Roumanie, rempart face au danger russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - L’Alliance atlantique a déployé une présence permanente en Transylvanie pour protéger son flanc oriental.

La nouvelle vie amère des réfugiés ukrainiens en Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Des centaines de milliers de personnes fuyant la guerre reçoivent un accueil inégal selon les régions.

En Ukraine, l’armée et les civils prêts pour une guerre longue: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Trois mois après le début de l’offensive russe, lancée par Vladimir Poutine, le conflit s’enlise dans le Donbass.

En Ukraine, la vie revient à Irpin, Borodyanka figée dans les ruines: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - À Irpin, où l’armée ukrainienne est parvenue à bloquer les troupes russes lors d’une bataille clé, 75% des bâtiments d’Irpin sont endommagés, 875 complètement détruits.

Azovstal: le récit d’un siège héroïque devenu symbole de la résistance ukrainienne

REPORTAGE - Les combattants qui ont défendu la ville de Marioupol, réduits au gré des affrontements à un groupe assiégé dans l’aciérie, sont aujourd’hui des héros pour la population.

Comment les employés de Tchernobyl ont tenu tête aux Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Ils ont cohabité avec l’armée et tenté coûte que coûte de garantir la sécurité pour éviter un deuxième accident.

À l’est de Kharkiv, un enfer de tueries et de viols commis par les Russes dans leur déroute

REPORTAGE - À Malaya Rohan, occupée plus d’un mois, les habitants se terraient pour échapper aux abus et aux combats. Le récit de l’envoyé spécial du Figaro.

Sviatoslav Vakartchouk, la star du rock en tournée sur le front auprès des soldats ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Le chanteur de rock et ancien député est venu soutenir les soldats ukrainiens de la 80e brigade parachutiste, sur le front du Donbass, dans un contexte de guerre contre la Russie.

Guerre en Ukraine: à Büchel, malgré la guerre, les pacifistes font de la résistance

REPORTAGE - À proximité de la base militaire américaine de Büchel (Rhénanie-Palatinat), les pacifistes allemands qui se mobilisaient, depuis la guerre froide, pour le retrait des armes nucléaires de leur sol s’opposent désormais aux livraisons d’armes allemandes à l’Ukraine.

La vie harassante dans les cités minières sinistrées du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Alors que les employés des mines tentent de poursuivre leurs activités, de plus en plus d’habitants, pourtant habitués à la guerre, songent à partir.

La guerre en Ukraine éloigne la Moldavie de Moscou et la rapproche de l’Europe

REPORTAGE - Dans ce petit territoire coincé entre la Roumanie, qui s’emploie très sérieusement à l’aider dans ses démarches d’adhésion à l’Union européenne, et l’Ukraine, en proie à l’invasion russe, 78 % des Moldaves ont confiance dans le projet européen de leur pays.

L’étonnante résilience des services publics ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Le Donbass s’efforce de faire fonctionner les hôpitaux, les réseaux électriques, les chemins de fer et de maintenir les services essentiels malgré la guerre.

Au cœur de l'enfer en Ukraine, les guerres des femmes

REPORTAGE - Certaines, députées ou anonymes, ont pris les armes. D'autres ont choisi d'aider une population apeurée, terrée dans des abris souterrains, ou se sont muées en médecins de guerre. Nous les avons rencontrées.

Pourquoi, malgré la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le commerce du gaz continue

REPORTAGE - Le gazoduc, qui permet d’acheminer cette source d’énergie en Europe, transite par l’Ukraine et lui profite aussi en dépit de la guerre qui l’oppose à la Russie.

Sieverodonetsk, le verrou du Donbass sous la pression des forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Sous un feu d’artillerie constant, les villes jumelles de Sieverodonetsk et Lyssytchansk (dont la raffinerie pétrolière est en feu) résistent de plus en plus difficilement à l’offensive russe, qui cherche à encercler l’armée ukrainienne.

À Kharkiv, la vie souterraine s’est organisée dans le métro: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Dès le 24 février, le système de transports a cessé de fonctionner, à mesure que les habitants affluaient pour se réfugier sous terre.

Sous les bombes russes, l’identité bousculée de Kharkiv la russophone: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Dans cette ville ukrainienne où un habitant sur cinq a de la famille en Russie, plus de 2000 bâtiments ont été détruits par les bombes. Pour la population, c’est un monde qui s’effondre.

Malgré la résistance ukrainienne, les Russes se rapprochent de Sloviansk: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Le feu massif de l’artillerie russe éprouve les défenses ukrainiennes et vide lentement de leur population les villes attaquées.

Après le fracas de la guerre en Ukraine, Kiev revient lentement à la vie

REPORTAGE - Bombardée pendant deux mois, la capitale ukrainienne porte encore de nombreux stigmates de l’agression russe. Mais, depuis que l’envahisseur a été repoussé des faubourgs nord, les habitants commencent à revenir chez eux, les commerces rouvrent leurs portes et la ville retrouve un peu de sa joyeuse vitalité d’avant.

Guerre en Ukraine: Jill Biden en Roumanie au chevet des réfugiés

REPORTAGE - La veille, la première dame américaine a rencontré des militaires américains sur la base aérienne de l’Otan à Constanta, sur la mer Noire.

Les rescapés de l’usine Azovstal de Marioupol racontent leur calvaire: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Ces habitants de Marioupol ont vécu l’enfer dans des abris souterrains bombardés depuis deux mois par les Russes.

En Transnistrie, les habitants craignent d’être rattrapés par la guerre voisine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Sur ce petit territoire enclavé entre la Moldavie et l’Ukraine, la présence d’environ 1500 soldats sous commandement russe fait redouter une extension du conflit.

Demydiv, un village ukrainien fier d’avoir été noyé pour sauver Kiev des Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Demydiv se trouvait sur la route des Russes dans leur tentative, le 24 février dernier, de prendre Kiev. En faisant sauter un barrage, les militaires ukrainiens ont sauvé les 4000 habitants.

À Lviv, la cohabitation parfois difficile avec les déplacés de l’Est: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro en Ukraine

REPORTAGE - Dans l’urgence des premiers jours, les habitants ont accueilli des proches, des connaissances et même parfois des inconnus. Mais deux mois plus tard, la ville suffoque.

Traversée du Donbass, sur la route stratégique de Poutine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Notre journaliste a suivi ce corridor symbolique, du sud de la Russie jusqu’à la Crimée annexée.

Près de Mykolaïv, la guerre fait rage de part et d’autre du fleuve Boug: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Sur les rives ensoleillées du Boug, près de l’endroit où le fleuve se jette dans la mer Noire, Russes et Ukrainiens s’installent dans ce qui ressemble de plus en plus à une guerre de position.

À Odessa, les danseurs de l’Opéra dans la guerre: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - La scène du vaste bâtiment de style baroque est close et son rideau est lourd. Là-bas, les couloirs ne bruissent que de la sinistre musique des sirènes, quand menacent avions ou missiles russes.

L’Ukraine brise ses statues soviétiques: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Kiev se débarrasse des monuments, noms de rues et symboles hérités de l’URSS louant les liens avec la Russie.

Pendant la guerre, la lutte anticorruption s’enlise en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - À Odessa, dont l’image est noircie par le banditisme, les nombreuses affaires en cours passent au second plan.

Une Pâque orthodoxe sur fond de schisme entre Kiev et Moscou: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - La guerre accélère la rupture entre l’Église orthodoxe ukrainienne de Kiev et le patriarcat de Moscou, allié politique de Poutine.

Sloviansk, le verrou ukrainien qui bloque les Russes dans le Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Dans cette ville, théâtre d’une des premières batailles entre l’armée ukrainienne et les séparatistes en 2014, riverains et combattants entendent repousser l’assaut imminent de Moscou.

La communauté grecque d’Odessa affiche sa solidarité avec l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Les quelque 2500 Odessites d’origine grecque témoignent leur soutien à l’égard de l’Ukraine, comme un juste retour de l’Histoire.

Dans le Donbass, la vie des Ukrainiens sous les bombardements russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Située à moins de dix kilomètres de Donetsk, Avdiivka, dont une grande partie de la population a déjà été évacuée, se prépare à un assaut russe.

La guerre a forgé une nouvelle Ukraine, résolue, fière et déliée de la Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Le sentiment national est à ce point exacerbé à Kiev que les plus russophones hésitent à utiliser la langue de Pouchkine.

Sur le front du Donbass, les cosaques se battent de père en fils contre les forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Même si elles sont sans nul doute fatiguées et amoindries par ces semaines de guerre, les unités ukrainiennes du front du Donbass sont les plus aguerries.

La guerre en Ukraine divise les pacifistes allemands

REPORTAGE - Les manifestants sont tiraillés entre le soutien inconditionnel aux victimes de l’agression russe et le refus de rentrer dans l’engrenage de la guerre.

Dans Kiev en guerre, le combat pour le salut de l’âme des chrétiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Dimanche, la messe pascale a été célébrée par la petite communauté catholique de Kiev.

En Ukraine, les volontaires anglo-saxons qui évacuent les blessés sur le front et jusque derrière les lignes russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - À Kiev, pris sous le feu des forces russes le 31 mars, des membres de Harp, une organisation humanitaire américaine, évacuent un homme paralysé et sa famille pour les emmener en Pologne.

Comment Poutine russifie les zones conquises en Ukraine: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Vladimir Poutine ne perd pas de temps pour faire avancer son projet politique, contruire une «Novorussia» sur les ruines du Donbass.

Ces semaines de martyre imposées par les Russes aux villages du Sud: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Dans leur contre-offensive vers Kherson, les forces ukrainiennes libèrent des habitants qui témoignent de la sauvagerie dont ont fait preuve les envahisseurs envoyés par Moscou.

À Boutcha, une topographie de la terreur russe: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - L’ultime décompte des victimes tuées pendant l’occupation de cette localité au nord de Kiev est de 403 morts et 16 disparus.

À Zaporijjia, les rescapés de Marioupol assiégée racontent leurs traumatismes et l’enfer des combats

REPORTAGE - Selon l’armée de terre ukrainienne et des combattants du bataillon Azov, la lutte continue dans les décombres.

À Kramatorsk, poste avancé de la «grande bataille» du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - C’est dans cette ville stratégique qu’est établi l’état-major régional de l’armée ukrainienne. Vendredi, une frappe russe contre la gare ferroviaire y a tué plus de cinquante civils.

À Lymany, village pilonné sur la route de Kherson, les rares habitants se serrent les coudes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Accessible par un chemin de terre après un dernier check-point ukrainien, Lymany est l’un de ces coins ignorés où la guerre n’a jamais cessé depuis le 24 février.

Varsovie ploie sous l’afflux de personnes fuyant l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Logement, éducation, travail, santé… Pour les autorités polonaises, comme pour les réfugiés, les défis sont nombreux.

Du Kurdistan à l'Ukraine, ces Français combattent pour les causes qui leur semblent justes

REPORTAGE - Il y a Max l'idéaliste, Sabri le militaire et Greg, qui n'a jamais porté une arme, mais qui est venu pour aider le peuple ukrainien. Les deux premiers se sont rencontrés au Kurdistan, où ils ont affronté Daech. À l'appel du président Zelensky, ils n'ont pas hésité à venir faire la guerre.

Ces volontaires français venus porter secours et résister avec les Ukrainiens

GRAND REPORTAGE - Taras, le médecin ambulancier corse, Edmond, l'instructeur de tir, Franck-Olivier, le combattant venu de Paris, Franck et Jade, les « exfiltreurs » d'Aurillac, ont répondu à l'appel de Volodymyr Zelensky.

À Mykolaïv et Odessa, la minorité prorusse de la population, accusée de «trahison» par les Ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Les Ukrainiens estiment qu’au fur et à mesure de la guerre, les sentiments prorusses de certains de leurs compatriotes s’étioleront, sans jamais disparaître complètement.

Kiev panse ses plaies et revient lentement à une vie normale: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - La vie reprend ses droits dans la capitale ukrainienne, alors que les forces russes ont été repoussées de ses faubourgs, laissant derrière elles un sinistre cortège de victimes.

Au nord-ouest de Kiev, dans la bourgade dévastée de Borodyanka: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Dans ce village situé à 50 km au nord-ouest de Kiev, les soldats refoulés par l'armée ukrainienne seraient revenus pour se venger et punir la population locale.

À Mykolaïv, les civils tombent sous les bombes à sous-munitions: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Le bilan de onze morts et 61 blessés dont faisait état la mairie mardi, confirme un regain d’activité militaire sur les bords de la mer Noire, après une semaine d’accalmie relative.

«Les soldats russes violaient sauvagement les femmes après avoir tué les hommes»: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev

REPORTAGE - Boutcha, Irpin et Hostomel, au nord de Kiev, épicentres des exactions de l’armée russe.

Des corps massacrés jonchent les routes d’Irpin et de Boutcha en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - Avant d’abandonner la banlieue de Kiev, les troupes russes ont assassiné et brûlé des civils qui fuyaient. Ils ont aussi dissimulé des pièges dans les cadavres.

Dans le sud de l’Ukraine, Odessa vit au rythme du front, désormais à Kherson: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Odessa, ville côtière de la mer Noire dans le sud-ouest de l’Ukraine, a été le théâtre d’une série d’explosions, laissant les habitants du quartier en état de choc.

Moscou, capitale bâillonnée d'une Russie qui se désagrège

REPORTAGE - Anonymement, craignant de graves répercussions, un journaliste nous montre et nous raconte la vie dans la capitale russe depuis plus d'un mois. Une société en proie à la désinformation, dans un pays qui, peu à peu, se désagrège de l'intérieur.

Survivre à Varash, avec la guerre et la menace nucléaire: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - À seulement 80 kilomètres de la Biélorussie, les habitants de cette ville proche d’un site nucléaire retiennent leur souffle. Mais l’inquiétude ne laisse pas pour autant place à la panique.

Lviv, l’autre capitale de l’Ukraine indépendante: le récit de notre envoyé spécial

REPORTAGE - Dans cette ville frontalière de la Pologne, l’une des plus importantes du pays, les divisions politiques ne comptent plus guère.

À Toula, la lancinante inquiétude pour l’avenir: le récit de notre envoyée spéciale en Russie

REPORTAGE - Inflation, isolement de la Russie, les habitants se résignent à revivre le scénario sombre des années 1990. Et regrettent que les sanctions touchent les «personnes ordinaires».

Guerre en Ukraine: une jeunesse russe sidérée et déboussolée

REPORTAGE - Les jeunes Russes seraient divisés à parts égales à propos de l’invasion en Ukraine, mais la crainte de s’exprimer ouvertement rend tout sondage difficile.

À Lviv, le patriarcat de Moscou lâché par de nombreux orthodoxes : le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - L’hémorragie de fidèles, dont est victime le patriarcat de Moscou en Ukraine, se fait à petites gouttes depuis des décennies. Elle s’amplifie au gré des soubresauts politiques du pays.

Kharkiv résiste sous le feu des bombes russes: le récit des envoyées spéciales du Figaro

GRAND REPORTAGE - Frappés sans relâche depuis le début de l'offensive russe, les habitants de la deuxième ville d'Ukraine, qui n'ont pas pris la fuite, tiennent tête dans les décombres.

Dans l’Ouest ukrainien, l’étroit corridor des armes occidentales: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - La Russie cible régulièrement la zone frontalière de la Pologne par où transite l’aide des Occidentaux.

Un mois de guerre en Ukraine, le récit de notre envoyé spécial

GRAND RÉCIT - Ayant échoué à prendre puis à encercler Kiev, les Russes ont surtout progressé dans l’extrême sud du pays.

Kryvyï Rih, la ville natale de Zelensky, se prépare à l’assaut des Russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Selon les autorités, quelque 100.000 personnes ont déjà quitté la ville, soit près d’un habitant sur six.

À Starobilsk, les Russes instaurent la terreur: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

REPORTAGE - La ville de 16.000 habitants est occupée depuis le 28 février par les groupes séparatistes de Louhansk, appuyés par Moscou.

La Russie intensifie ses frappes contre les civils: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev

REPORTAGE - Les bombardements et tirs de missiles russes contre des cibles non militaires se multiplient dans la capitale ukrainienne depuis une semaine.

Guerre en Ukraine: écrasée par les bombes, la ville stratégique de Marioupol refuse de capituler

REPORTAGE - Les habitants qui ont réussi à s’exfiltrer de la ville portuaire accomplissent une traversée dangereuse pour retourner derrière les lignes ukrainiennes. Ils racontent le calvaire de leur ville.

Les plaies ouvertes des enfants victimes de la guerre en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Blessés lors des pilonnages russes, ils se sont retrouvés en première ligne dans la descente aux enfers de l’Ukraine.

Guerre en Ukraine: à Kiev, dans le bunker des bébés sans parents

REPORTAGE - L’Ukraine est l’un des seuls pays au monde à autoriser la GPA pour des clients étrangers. Mais l’industrie controversée est rattrapée par la guerre.

Pour les réfugiés qui avaient dû fuir le Donbass en 2014, le cauchemar se répète

REPORTAGE - Avec l’invasion russe, les réfugiés sont confrontés à la même question pour la seconde fois: pourra-t-on revenir un jour ?

L’effroyable calvaire des naufragés de Marioupol sous la mitraille russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

REPORTAGE - Sortis par miracle de la ville en ruine après trois semaines de bombardements, ils racontent la faim la peur et la mort.

Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre: le récit de notre envoyée spéciale

REPORTAGE - Ils sortent à peine de l’adolescence et sont déjà enrôlés aux check-points ou dans les tranchées. Ils savent qu’en face, certains ennemis russes ne sont guère plus âgés.

Guerre en Ukraine: Iryna Venediktova, à la poursuite des crimes de guerre

RÉCIT - La procureur générale d’Ukraine a reçu Le Figaro pour évoquer le travail amorcé par son institution depuis de début de l’agression russe.

À Odessa, ces volontaires biélorusses au service de leur «seconde patrie»

REPORTAGE - La plupart d’entre eux ont fui la Biélorussie après la réélection frauduleuse d’Alexandre Loukachenko, en août 2020, et la violente répression qui fut alors déchaînée contre toute forme d’opposition.

Sur le front de Kiev avec les Tchétchènes pro-ukrainiens: le récit de notre envoyée spéciale

REPORTAGE - Le chef de ce groupe de volontaires caucasiens explique au Figaro les raisons de son engagement antirusse.

Guerre en Ukraine: Voznessensk, verrou où l’armée russe a subi une humiliante défaite

REPORTAGE - La localité, carrefour stratégique situé à 145 km au nord-est d’Odessa, a créé la surprise en repoussant début mars l’offensive d’une colonne de blindés russes venue de l’est.

Guerre en Ukraine: ces réfugiés qui rentrent malgré tout au pays

REPORTAGE - Beaucoup d’Ukrainiens, ayant mis leurs enfants à l’abri en Europe, reviennent pour retourner à leur poste de travail ou se porter volontaire.

À Kherson, occupée par les Russes, la population continue de résister

REPORTAGE - L’occupant, de son côté, tente de faire croire à un début de normalisation. Accusant des «nationalistes ukrainiens» de vouloir semer le désordre dans cette ville majoritairement russophone, il a offert d’indemniser les résidents qui accepteraient de remettre les armes en leur possession.

En Ukraine, derrière la «vraie» guerre, les combattants du front invisible de la cyberguerre

REPORTAGE - Le ministre de la Transformation digitale, Mykhailo Fedorov, a lancé une chaîne sur le réseau Telegram, suivie par une armée de 100.000 geeks. Chaque jour, il publie une liste de cibles en Russie, auxquelles s’attaquent ensuite ses «cyberguerriers».

Guerre en Ukraine: les bénévoles polonais débordés par l’afflux de réfugiés ukrainiens

REPORTAGE - Les personnes ayant accueilli, de leur propre initiative, les plus de 1,5 million d’Ukrainiens arrivés en Pologne n’arrivent plus à faire face.

À Odessa, la société civile mobilisée pour soutenir l’effort de guerre

REPORTAGE - La défense du grand port sur la mer Noire fait feu de tout bois et l’initiative privée supplée les lacunes de la préparation militaire partout où c’est possible.

À Kiev, les derniers juifs prient pour que l’Ukraine soit sauvée: le récit de l’envoyé spécial du Figaro en Ukraine

REPORTAGE - Cette communauté jusqu’ici florissante, contrainte de fuir la guerre, dénonce les accusations de «nazisme» derrière lesquelles s’abrite Poutine.

Guerre en Ukraine : à Mykolaïv, les civils tentent de fuir la violence des bombardements

REPORTAGE - Dimanche matin, onze d’entre eux ont été tués dans le quartier résidentiel de Soliani.

Guerre en Ukraine: à Odessa, le zoo recueille les animaux d'habitants qui ont choisi de fuir la guerre

REPORTAGE - Plus de 400 nouveaux pensionnaires ont été confiés à la structure par des habitants partis se réfugier à l'étranger.

À Mykolaïv, les habitants comptent les morts en louant les progrès de l’armée

REPORTAGE - Dans cette ville située sur la route d’Odessa, les combats font rage.

Ukraine: à la gare de Lviv, les trains bondés fuient vers l’Ouest

REPORTAGE - Pour fuir les combats et les bombardements, le train reste le moyen le plus sûr. De 30.000 à 40.000 personnes transitent chaque jour par la gare de Lviv, selon le maire.

Comment la résistance s'organise dans l'ouest de l'Ukraine

REPORTAGE - Au nord, à l'est et au sud de l'Ukraine, les troupes russes continuent d'avancer, lancent des attaques, bombardent toutes les localités et encerclent désormais Kiev. À l'ouest du pays, encore épargné, la population refuse le diktat de Moscou et s'organise contre l'envahisseur.

En Transnistrie, les pro-russes en embuscade

REPORTAGE - Sur cette bande de terre large de 10 km et longue de 450 km dans l’est de la Moldavie, sont officiellement stationnés 1500 soldats russes. En réalité, leur nombre est d’au moins 3200.

Ukraine: Odessa, perle méridionale russophone, retient son souffle face aux navires ennemis

REPORTAGE - Sur les rives de la mer Noire, l’heure n’est plus au doute depuis qu’une dizaine de navires ennemis sont apparus au loin et que des drones sillonnent le ciel, régulièrement pris pour cible par la défense antiaérienne ukrainienne.

À Lviv, notre ambassadeur dans la tourmente

REPORTAGE - Étienne de Poncins est un diplomate rompu aux terrains difficiles. Après des séjours en Somalie et en Libye, il représente désormais la France en Ukraine. Nous l’avons suivi dans le bastion de l’ouest du pays, où l’ambassade a été déménagée de la capitale Kiev assiégée.

Ilia Ponomarev, l’autre voix de la Russie en Ukraine

PORTRAIT - Opposant historique au chef du Kremlin, il est resté dans sa patrie d’adoption pour mener depuis Kiev la bataille médiatique en langue russe.

Guerre en Ukraine: reportage à Kiev avec les artistes qui se mobilisent, armés ou en musique

REPORTAGE - Dans la capitale ukrainienne, des rock stars ont annulé des tournées internationales pour jouer dehors malgré les raids aériens ou rejoindre les forces armées.

Sans perspectives d’avenir, les jeunes russes tentés par un départ à l’étranger

REPORTAGE - Tous opposés à la guerre, ils redoutent la fermeture totale des frontières, l’autoritarisme et la censure ainsi que l’effondrement économique.

Guerre en Ukraine: au nord-ouest de Kiev, le moral d’acier des défenseurs de la capitale

REPORTAGE - Continuellement pilonnés par l’artillerie russe, la garde nationale et les cosaques tiennent le choc dans les banlieues d’Irpin et de Gorenka, conscients d’être un ultime rempart.

Guerre en Ukraine: les Russes pilonnent Mykolaïv, dernier verrou sur la route d’Odessa

REPORTAGE - Une partie des forces russes a fait route en direction de Mykolaïv tandis qu’une autre entreprendrait de la contourner par le nord, sans doute pour couper la route reliant le grand port de la mer Noire à la capitale.

En Ukraine, les femmes mobilisées sur tous les fronts

REPORTAGE - Quand elles ne se portent pas volontaires pour collecter des vêtements, de la nourriture, des médicaments ou encore de l’équipement pour l’armée ou les déplacés, beaucoup d’Ukrainiennes participent à l’effort de guerre et de résistance.

Sous la menace des forces russes, Odessa se mobilise

REPORTAGE - Le grand port de la mer Noire est l’un des principaux buts de guerre de Vladimir Poutine.

Les Ukrainiens unis par l’esprit de résistance face à la Russie

REPORTAGE - Au coin des rues bombardées, dans les maternités ou leurs immeubles dévastés, femmes et hommes de tous les âges jurent de contrer l’ennemi.

À Kiev, la guerre patriotique de l'ancien président Petro Porochenko

REPORTAGE - Battu à la dernière présidentielle par Volodymyr Zelensky, l'ex-président accuse l'actuel chef de l'État d'instrumentaliser la justice contre lui. Mais il se bat désormais à ses côtés pour défendre l'Ukraine contre l'invasion russe.

Guerre en Ukraine: dans les rues de Kiev, la traque incessante des infiltrés russes

REPORTAGE - La traque des « saboteurs » a fait plonger la ville dans un climat de suspicion maximale.

Guerre en Ukraine: Berlin retrouve, démultiplié, l’élan de 2015 en faveur des réfugiés

REPORTAGE - La capitale allemande se mobilise pour accueillir les réfugiés, dans le même élan qu’il y a sept ans, pendant la guerre syrienne.

À Irpin, verrou au nord de Kiev, les combattants ukrainiens résistent pied à pied

REPORTAGE - Tandis que les Russes reprenaient leur offensive, le 206e bataillon de la force territoriale a évacué jeudi une colonne de civils vers la capitale.

Guerre en Ukraine: Jean-Yves Le Drian «ému» par la mobilisation des Moldaves à l’égard de ses voisins

REPORTAGE - Le ministre des Affaires étrangères est venu soutenir les autorités de Moldavie dans leur action d’accueil des réfugiés ukrainiens.

Ukraine: à Kiev, le berceau du monde slave craint d’être effacé par les bombes

REPORTAGE - Personne ne veut ­imaginer que Poutine bombardera le cœur historique de la capitale. Mais tout le monde l’en croit capable, tant le président russe semble prêt à tout pour effacer l’histoire de l’Ukraine afin de se l’approprier.

À Lviv, les volontaires ukrainiens se bousculent pour s’enrôler dans l’armée et être envoyés au front

REPORTAGE - Depuis quelques jours, cette ville située à 80 kilomètres de la frontière polonaise, devient un carrefour pour les millions de déplacés ukrainiens. Certains restent ici et tentent de rejoindre l’armée, d’autres repartent vers l’Union européenne.

Ukraine: Kharkiv sous le feu de l’artillerie russe

REPORTAGE - Les soldats de Poutine concentrent leur assaut sur la grande cité du nord-est de l’Ukraine, ainsi que sur Marioupol sur la mer d’Azov.

Ukraine: à Vassylkiv, les habitants se préparent à un déluge de feu imminent

REPORTAGE - Cette ville de garnison ukrainienne, qui se trouve à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest du centre de Kiev et qui dispose d’un aéroport militaire, est l’un des objectifs prioritaires des militaires russes.

À Lviv, en Ukraine, la population s’organise pour venir au secours des déplacés

REPORTAGE - Située à une centaine de kilomètres de la frontière polonaise, la ville est devenue un carrefour qui permet aux réfugiés d’attendre quelques jours ou de repartir vers l’étranger.

Le Figaro

Le PDG de la banque JPMorgan: «Les nuages qui s’accumulent sur l’économie mondiale pourraient se transformer en ouragan»

Florentin CollompCécile CrouzelDanièle Guinot

ENTRETIEN EXCLUSIF - Jamie Dimon, l’un des banquiers les plus puissants de la planète, estime que la France est devenue beaucoup plus attractive ces dernières années.

En visite à Paris, le patron de la grande banque américaine juge saine la correction des marchés.

LE FIGARO. - Vous avez évoqué le mois dernier la formation d’un «ouragan» sur l’économie mondiale. Se rapproche-t-il?

JAMIE DIMON. - J’ai parlé de l’accumulation de nombreux nuages qui pourraient se transformer en ouragan. Les économies américaine et européenne se portaient plutôt bien à la sortie de la pandémie, stimulées par un fort soutien budgétaire. Mais les nuages se multiplient à l’horizon: l’inflation, des taux d’intérêt plus élevés, le resserrement monétaire, la guerre en Ukraine, la hausse des prix du pétrole, du gaz et des produits alimentaires… Quand on parle de guerre, de crise alimentaire, de crise énergétique, de bouleversements migratoires, on parle de sujets graves et imprévisibles qui pèseront évidemment sur nos économies.

Craignez-vous une récession aux États-Unis ou en Europe?

Ces défis augmentent de façon considérable la probabilité d’une récession. On pourrait aussi assister à un atterrissage en douceur, mais cela devient de moins en moins probable. L’ampleur d’une éventuelle récession dépendra largement de la guerre en Ukraine, de ses conséquences sur les cours du pétrole et du gaz à court terme et à l’avenir. Tout cela peut provoquer une crise mondiale d’une magnitude que nous n’avions pas vue depuis longtemps.

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Qui est plus vulnérable?

Sans aucun doute, l’Allemagne est au premier rang, puis l’Europe et les États-Unis. Les États-Unis sont indépendants sur le plan alimentaire et énergétique. L’Allemagne, en revanche, rencontre un véritable problème en raison de l’immense dépendance du pays au gaz russe. La seule solution à court terme est d’extraire plus de pétrole, partout où on le peut afin de garantir la sécurité énergétique. À défaut de pétrole, les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Inde, la Chine, l’Indonésie augmentent déjà la combustion de charbon: c’est ce qui peut arriver de pire en termes d’émissions de CO2. Tout a changé le 24 février: il ne s’agit pas que d’une question de pétrole et de gaz, mais de l’invasion d’un pays souverain par 3 000 chars. Cela nous a rappelé que la sécurité nationale est une priorité absolue.

L’inflation reviendra-t-elle dans les clous ou une ère de hausse continue des prix s’ouvre-t-elle?

L’inflation n’est pas uniquement due aux prix de l’énergie, mais au fait que le monde ait connu le plus grand stimulus budgétaire et monétaire jamais vu dans l’histoire. Celui-ci a été efficace pour sauver les emplois mais, clairement, cela a été trop. Ajoutez à cela les problèmes affectant les chaînes d’approvisionnement, cela nourrit l’inflation qui, peut-on l’espérer, se réduira d’ici quelque temps. La Réserve Fédérale estime que l’inflation s’élèvera à 4 % fin 2022, ce qui est à mon avis trop optimiste.

En dehors des spéculateurs et des jeunes qui achètent des crypto-monnaies, une quantité innombrable de bitcoins a été utilisée dans la criminalité l’an dernier. C’est un énorme problème

La lutte des banques centrales contre l’inflation risque-t-elle de précipiter une récession?

Les banques centrales font ce qu’il faut: mettre fin au soutien monétaire et relever les taux. Les taux devraient sans doute monter au-delà de ce que les gens anticipent. Le resserrement monétaire est un changement majeur pour l’économie mondiale. Il a déjà provoqué une correction de 20 % des marchés d’actions.

Jusqu’où les marchés peuvent-ils baisser?

Personne ne connaît le futur! La correction a affecté les valeurs technologiques et les obligations, ce qui a notamment un impact sur les cash-flows des entreprises et le capital-investissement. Mais il n’y a pas de mouvement panique et il ne devrait pas y en avoir. Je ne veux pas paraître trop optimiste, mais le monde s’améliore tendanciellement en matière de santé et d’espérance de vie. C’est plus important que l’évolution à 18 mois de l’économie. L’Ukraine change tout au niveau de la sécurité mondiale, mais l’Alliance atlantique, je l’espère, se renforce. Je crois que nous parviendrons à surmonter ces problèmes, comme nous l’avons fait par le passé. Il y a seulement quelques mois, nous étions confrontés au Covid et à une dépression mondiale. Mais la reprise a été très rapide.

La correction est-elle saine?

Il y avait des bulles dans de nombreux secteurs d’activité, et qu’elles éclatent est sûrement une bonne chose. En revanche, c’est douloureux pour les investisseurs. Et la volatilité s’est amplifiée.

La France est devenue très attractive pour le business. Chez J.P. Morgan, nos équipes à Paris sont passées de 260 à près de 900 personnes

La chute des cryptomonnaies a provoqué la liquidation du hedge funds Three Arrow Capital et plusieurs plateformes de prêts sont en difficulté. Existe-t-il un risque de contagion à la finance traditionnelle?

Je pense que le bitcoin ne représente pas un risque systémique puisque ce marché n’est pas assez important. Mais il est dommage que les régulateurs ne soient pas intervenus plus tôt, car les risques liés à ces actifs étaient connus depuis des années. Je n’ai jamais été fan du bitcoin et des cryptomonnaies, que j’appelle crypto-tokens, car ce ne sont pas des devises avec lesquelles on peut payer, comme avec l’euro ou le dollar. Il faut distinguer la blockchain et la finance décentralisée, qui sont des technologies efficaces, des cryptomonnaies. J.P. Morgan est en train de déployer ces technologies et nous avons créé le JPMorgan Coin, qui est un token arrimé au dollar. Ces outils vont vraisemblablement disrupter le système bancaire et améliorer les services rendus aux clients.

Faut-il réguler rapidement?

En dehors des spéculateurs et des jeunes qui achètent des cryptomonnaies, une quantité innombrable de bitcoins a été utilisée dans la criminalité l’an dernier. C’est un énorme problème. Il va falloir mettre en place des réglementations, comparables à celles en vigueur dans la finance traditionnelle.

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Vous étiez au sommet Choose France à Versailles. Selon vous, la France est-elle plus attractive qu’il y a quelques années?

Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, un travail extraordinaire a été accompli en France. Des réformes relatives aux taxes ou encore au marché du travail ont été menées au bénéfice des Français. Il y a ici un vivier d’innovateurs qui n’existait pas il y a dix ans. La France est devenue très attractive pour le business. Chez J.P. Morgan, nos équipes à Paris sont passées de 260 à près de 900 personnes. C’est lié en partie au Brexit, mais pas seulement. Vous avez un président très compétent, entouré d’une équipe de très bon niveau. Le fait qu’il n’ait qu’une majorité relative au Parlement n’est pas inquiétant, c’est une situation normale en démocratie.

Avez-vous des projets de développement en France?

Nous y réfléchissons. De toute façon, les activités pour l’Europe de trading actions et obligations, et de produits dérivés, sont désormais basées ici. Elles vont continuer à se développer. Nous travaillons avec 300 entreprises localement et nous sommes aussi entrés sur le marché des PME et ETI. Le potentiel est important.

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ENTRETIEN EXCLUSIF - La ministre de la Transition énergétique analyse les conséquences de la crise énergétique et détaille sa feuille de route sur le nucléaire et les énergies renouvelables.

Puces électroniques: STMicro et Global Foundries dévoilent un investissement géant de 5,7 milliards d’euros en France

INFO LE FIGARO - L’annonce est faite dans le cadre du sommet Choose France qui se tient ce lundi à Versailles. Emmanuel Macron se rendra mardi à Crolles dans l’Isère où est prévue cette usine.

Le Figaro

La météo du vendredi 15 juillet: la canicule persiste au Sud, l'air est plus respirable au Nord

Le Figaro

Le nord bénéficie d'une baisse des températures tandis que les fortes chaleurs persistent au Sud.

Le soleil persiste ce vendredi. Cependant l'anticyclone se décale vers l'Irlande, indique la Chaîne Météo*, entraînant une légère baisse des températures. «C'est au nord et à l'est que la différence est la plus perceptible par rapport à jeudi avec un vent de Nord soutenu qui apporte un petit rafraîchissement bienvenu. En revanche, au sud-ouest, vous restez sous l'influence d'une masse d'air très chaud», détaille la Chaîne Météo. La vallée du Rhône et la vallée de la Garonne restent soumises à des valeurs élevées.

Détails par régions

Des Hauts-de-France aux Ardennes à l'Alsace, le beau temps sera accompagné de quelques passages nuageux. Les températures sont fraîches le matin avec 9 à 13°C et 25 à 28°C l'après-midi.

Du nord de la Bretagne à la Normandie au bassin parisien, là aussi, l'air est respirable avec 9 à 15°C. L'après-midi, le thermomètre monte jusqu'à 27 à 30°C. Des températures un peu plus faibles que ces derniers jours.

Des Pays de la Loire au Centre à la Bourgogne, le beau temps est au rendez-vous avec 13 à 18°C le matin et 29 à 32°C l'après-midi.

De l'Auvergne et de Rhône-Alpes au Jura, aussi, les températures sont en baisse «grâce au vent du Nord, indique la Chaîne Météo. De 12°C dans les vallées à 18°C sur Lyonnais, vous avez 30°C en moyenne l'après-midi».

Dans le Sud-Ouest, le soleil est de plomb, avec une masse d'air très chaud. Dès le matin, il fera 16 à 19°C. Les températures pourront atteindre 35 à 38°C l'après-midi, avec des pointes vers 40°C sur le Midi-toulousain.

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Près de la Méditerranée, de fortes chaleurs sont également attendues. «Le mistral et la tramontane se lèvent, accentuant à nouveau les risques de départs de feu», prévient la Chaîne Météo. On attend 20 à 25°C le matin, 35 à 39°C l'après-midi, avec des pointes à 40°C en plaine du Roussillon et sur l'arrière-pays languedocien.

En Corse, c'est le plein soleil toute la journée avec 28 à 34°C l'après-midi.

*La Chaîne Météo est une propriété du groupe Figaro.

50 ans après le Programme commun, Lionel Jospin fustige la Nupes, «dont la maturité a été forcée en serre»

À l'occasion des cinquante ans de cet accord historique entre socialistes, communistes et radicaux de gauche, Lionel Jospin souligne les différences avec le programme de la Nupes.

Le groupe de Visegrad se fissure sur la guerre en Ukraine

DÉCRYPTAGE - Depuis le début de la guerre en Ukraine, ce petit club de l’UE, qui a fêté ses 30 ans en 2021, connaît des turbulences.

Le canon français Caesar, pièce d’artillerie phare, séduit jusqu’en Lituanie

DÉCRYPTAGE - Redoutablement efficace en Ukraine, cette arme est très prisée. La France soutient les efforts d’exportation de Nexter, son fabricant.

Le Figaro

Comment la police anglaise a laissé un millier d’enfants être abusés

Arnaud De La Grange

RÉCIT - Si l’horreur a pu durer pendant plus de trente ans, c’est à cause de l’hallucinante passivité des autorités, qui craignaient qu’une enquête n’attise les tensions raciales.

À Londres

Les chiffres comme les faits donnent le vertige et la nausée. Pendant quelque trente ans, plus d’un millier d’enfants ont été abusés et exploités sexuellement dans la ville de Telford, au centre de l’Angleterre. Une tragédie qui a pu perdurer et prendre cette ampleur parce que les autorités locales ont préféré fermer les yeux, de peur d’attiser les tensions raciales.

L’enquête, dont les résultats viennent d’être rendus publics, a été lancée en 2018 après la publication d’un article d’investigation du Sunday Mirror. Et elle confirme malheureusement l’horreur décrite par le journal. Les faits remontent à la fin des années 1980. «D’innombrables enfants ont été agressés sexuellement et violés, délibérément humiliés et dégradés. Et ils ont été partagés et victimes de trafic», a déclaré Tom Crowther, le président de l’enquête.

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Si l’horreur a pu durer aussi longtemps, c’est à cause de l’hallucinante passivité des autorités. L’enquête montre que les enseignants et les éducateurs ont été découragés de signaler les abus sexuels sur les enfants. La police craignait qu’une enquête n’attise les tensions raciales, les agresseurs étant en grande majorité originaires d’Asie du Sud, souvent des chauffeurs de taxi. Ce sont les enfants qui se sont vus mis en cause, et non les agresseurs. Samantha Smith, étudiante en droit aujourd’hui âgée de 20 ans, a été abusée entre l’âge de 5 ans et de 14 ans. Elle a raconté comme la police avait balayé son témoignage quand elle avait 16 ans, se contentant «de lui demander si elle était consentante». La police comme les autorités locales ont reconnu leur responsabilité et présenté leurs excuses aux victimes.

Les récits se ressemblent souvent. Les victimes racontent comment les hommes adultes s’efforçaient de gagner la confiance des jeunes «avant de la trahir impitoyablement en les traitant comme des objets ou des marchandises sexuelles».

Menaces de mort

Le mode opératoire le plus fréquent était celui du «petit ami». Les criminels recherchaient des enfants «vulnérables», commençant par leur offrir nourriture, alcool ou cigarettes, avant de demander des relations sexuelles en retour. La plupart n’utilisaient pas de contraceptif et de nombreuses victimes ont dû avorter, certaines gardant toutefois l’enfant de leur agresseur. Dans plusieurs cas, les victimes ont reçu des menaces de mort, contre elles ou leurs familles, si elles essayaient de mettre fin aux abus. Le rapport relate le cas de Lucy Lowe, 16 ans, morte avec sa sœur de 17 ans et sa mère dans l’incendie de leur maison déclenché par Azhar Ali Mehmood, 26 ans, le père de sa fille. Elle était tombée enceinte de Mehmood à l’âge de 14 ans.

L’absence de réponse de la police a encouragé les agresseurs à continuer si longtemps leurs crimes. Des témoins ont raconté aux enquêteurs que la police de West Mercia semblait «effrayée d’être impliquée car elle ne voulait pas être pointée du doigt comme raciste». Comme l’écrit un commentateur, le «politiquement correct a détruit la vie d’un millier d’enfants».

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Le Figaro

Haïti: des scènes d’horreur à Cité-Soleil

Patrick Bèle

RÉCIT - Les affrontements entre gangs ont fait une centaine de morts dans cette ville à l’ouest de Port-au-Prince.

«Depuis le 8 juillet, les gangs G-Pèp et G9 s’affrontent sur le territoire de la commune, explique le maire de Cité-Soleil, Joel Janeus, à l’ouest de Port-au-Prince. Il y a des dizaines de morts et de blessés. La situation est dramatique. Il n’y a plus d’accès à l’eau, ni à l’électricité. Aucune activité économique n’est possible. Tous les magasins sont fermés.» La commune est totalement sous le feu des groupes armés. L’armée ou la police sont totalement absentes. Pendant ce temps-là, la population se cache et ne peut plus se ravitailler.

Les témoignages sur ce qui se passe dans cette commune de l’ouest de la capitale haïtienne sont terrifiants. Depuis le 8 juillet, près de 100 morts ont été dénombrés. Selon le pasteur Jean Enock Joseph, qui est intervenu sur la radio Magik9, «les ambulances ne peuvent pas venir récupérer les blessés. Des gens ont dû évacuer leurs proches par la mer pour les faire soigner. Chaque camp récupère ses cadavres et les enterre. Les cadavres des adversaires sont soit brûlés soit dévorés par les chiens ou les cochons en pleine rue. Ce qui peut paraître surprenant c’est qu’il y a une pénurie de carburant, mais pas de munitions.»

La guerre aurait commencé fin novembre 2021 avec la mort de Ginel Louis, alias Tu Ougan, qui contrôlait le quartier de Boston. Les gangs se disputent les territoires pour pouvoir se livrer à l’extorsion de fonds et aux enlèvements qui sont leurs principales sources de revenus. Le terminal pétrolier de Varreux, qui est dans le quartier de Cité-Soleil et qui concentre 70 % des capacités de stockage de carburant du pays, est totalement bloqué. Les navires chargés de pétrole et de gaz patientent au mouillage au large de Port-au-Prince, en attendant que la situation se calme.

Le gouvernement absent

Le G9 est dirigé par «Barbecue», un ancien policier qui s’est fait connaître en faisant brûler ses adversaires. Le G-Pèp est, lui, dirigé par un natif de Cité-Soleil, Ti Gabriel, qui entend bien défendre son territoire. «Ce jeudi matin la situation est un peu plus calme», nous assurait Frantz Duval, le directeur de la rédaction du Nouvelliste. «La drogue n’est pas un enjeu entre les bandes, c’est le contrôle des routes commerciales qui les préoccupe principalement.»

Le gouvernement d’Ariel Henry reste silencieux. La seule intervention publique du premier ministre, la semaine dernière, a concerné sa visite à l’ambassade du Japon pour signer le carnet de condoléances de l’ancien premier ministre japonais Shinzo Abe. Ariel Henry est arrivé à la tête du gouvernement haïtien il y a un an, après l’assassinat du président Jovenel Moïse dans des circonstances qui n’ont pas été éclaircies depuis. «J’ai parlé avec le ministre de l’Intérieur, Liszt Quitel, rappelle le maire de Cité-Soleil, Joel Janeus. Sa réponse a été une formidable déclaration de soutien. Mais rien n’a changé. La police et l’armée sont toujours totalement absentes de Cité-Soleil, laissant la ville aux mains des gangs. Les autorités de l’État ne sont présentes qu’à l’extérieur de Cité-Soleil.»

«Où est le gouvernement? Où sont les responsables de la justice et de la sécurité publique?», s’interroge Max Leroy Mésidor, l’archevêque de Port-au-Prince, dans un message diffusé le 12 juillet. «Les bandits semblent jouir d’une liberté sans borne. Les réseaux sociaux leur offrent une large audience auprès du public dans le mépris le plus absolu de la souffrance et du droit des victimes d’obtenir justice et réparation.»

Un an après l’assassinat du président Jovenel Moïse dans sa résidence par un commando composé essentiellement de mercenaires colombiens, l’enquête n’a fait aucun progrès. Les commanditaires et le mobile restent inconnus, même si les soupçons s’orientent vers les relations incestueuses entre le personnel politique et les groupes mafieux.

L'interminable calvaire d'un homme d'affaires français à Madagascar

GRAND RÉCIT - Depuis un an, Philippe François, ancien officier, est détenu dans la terrible prison de Tsiafahy. Accusé d'avoir préparé un coup d'État, il a été condamné à une peine de 10 ans de travaux forcés. Ses avocats dénoncent un dossier vide, un procès bâclé. Il serait, entre autres, victime des relations difficiles entre la France et la Grande Île.

Le groupe de Visegrad se fissure sur la guerre en Ukraine

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Le Figaro

«Emmanuel Macron, la méthode du discours»

Vincent Trémolet de Villers

L’éditorial du Figaro, par Vincent Trémolet de Villers.

Est-ce son vol avec la Patrouille de France? Le président de la République, après des semaines d’un silence qui devenait intenable, a décidé de survoler une heure durant les crises et les difficultés. Vu d’en haut, les proportions rétrécissent et le panorama retrouve son harmonie.

C’est ce regard optimiste (irénique?) qu’Emmanuel Macron, répétant comme un mantra «on va y arriver», a posé sur la situation. À l’extérieur, des «conflictualités» (Ukraine, réchauffement climatique, inflation) qui menacent notre équilibre national ; à l’intérieur, le mal français se réduit au chômage, au pouvoir d’achat, à l’âge de la retraite.

Dans cette réalité atrophiée, nul hôpital sans soignants, aucune école sans professeurs. C’est une France sans émeute au Stade de France, un pays sans crise migratoire, une nation sans menace islamiste, une société sans fractures géographique, économique, culturelle, un peuple sans lutte des âges. Ces impasses, que l’on aurait tort d’imputer aux seules intervieweuses (quand un politique veut dire quelque chose, il n’attend pas les questions), réduisent la portée d’un propos qui, en bien des aspects, s’adressait à la droite. Phrases heureuses sur le nucléaire, sur la pénurie de main-d’œuvre comme sur la polémique Uber, propos flous mais volontaires sur la retraite, souci affiché de l’équilibre des comptes: «Je leur dirai des mots bleus»… Nous avons même entendu un appel aux sénateurs, dont Gérard Larcher et Bruno Retailleau, en connaisseurs, ont certainement goûté toute la saveur.

Tout cela, porté par un verbe vif, donne un exercice efficace mais immédiatement périssable. Dans le brouillard programmatique parlementaire qui nous bouche l’horizon, on attendait un discours de la méthode. Faute d’instruments - hors la hasardeuse dialectique «le compromis ou le référendum» -, le chef de l’État a préféré la méthode du discours. La force du verbe pour compenser la faiblesse politique. Retour à la case Chirac.

«Constitutionnaliser l'IVG peut être légitime, mais le faire en réaction à la décision de la Cour suprême est discutable»

FIGAROVOX/ENTRETIEN - Pour le professeur de droit public Ferdinand Mélin-Soucramanien, la constitutionnalisation du droit à l'avortement garantirait la liberté des femmes. Néanmoins, cette décision importante mérite un temps de réflexion, ajoute-t-il.

Robert Ménard: «Être punk aujourd'hui, c'est être modéré»

FIGAROVOX/TRIBUNE - Contre la radicalisation des positions, le maire de Béziers appelle à faire naître une culture du compromis et de la modération. Le dialogue entre les partis permettrait de faire revivre la vie politique dont nombre de Français se sentent aujourd'hui exclus, affirme-t-il.

Chloé Morin: «Emmanuel Macron a tout intérêt à être un président au-dessus de la mêlée»

ENTRETIEN - Conseillère opinion auprès du premier ministre de 2012 à 2017, Chloé Morin dresse les enjeux de l’entretien télévisé du 14 Juillet.

Le Figaro

Covid-19 : les derniers chiffres

Nicolas MondonNicole TriouleyreFIG Data

FIG DATA - Alors que l'épidémie de Covid-19 redémarre fortement en France, découvrez les principaux indicateurs - nouveaux cas, taux d'incidence par département, taux de positivité par âge, nombre d'hospitalisations et de décès - à suivre au quotidien.

Après plus de deux ans rythmés par la pandémie, la France est confrontée en ce début d'été, comme d'autres pays européens, à une nouvelle vague de Covid-19, portée par de nouveaux sous-variants de la famille Omicron, BA.4 et surtout BA.5, arrivés d'Afrique du Sud et du Portugal. La septième vague de Covid actuelle s'explique notamment par l'arrivée de ce dernier sous-variant, encore plus contagieux que les précédents. Le BA.5 est d'ailleurs devenu majoritaire remplaçant le variant BA.2 qui ne représente plus que 21% des cas.

À l'hôpital, durement éprouvé par la pandémie et en crise structurelle, le rebond reste pour l'instant modéré. Si les taux d'hospitalisations ne sont pas inquiétants, ces variants ont également une durée de symptômes «plus longue», indique Santé publique France, laissant redouter plus d'absentéisme chez les travailleurs estivaux.

Le début d'une 7e vague

Certains épidémiologistes affirment que la 7e vague est déjà arrivée, d'autres qu'elle est encore à venir. La France, où la hausse a commencé il y a quatre semaines, pourrait voir ce pic arriver fin juillet, estime Catherine Hill. «Même si les vagues précédentes nous ont montré qu'il était impossible de faire des prédictions», précise l'épidémiologiste.

Une estimation confirmée par le professeur Jean-François Delfraissy, invité de RTL jeudi 30 juin. «Si l'on regarde ce qui s'est passé l'an dernier, où nous avions à la même période la première vague du variant Delta, le pic s'est produit autour de la fin juillet. On attend un peu la même chose pour BA.5», a exposé le président du Conseil scientifique.

De son côté, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré s'attendre à «des niveaux élevés» de Covid-19 cet été en Europe.

Combien de nouveaux cas en France ?

Quel est le taux d'incidence par département ?

Quel est le taux d'incidence et de positivité par âge ?

Combien d'hospitalisations et de décès en France ?

Quelle est la situation dans le monde ?

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Fuite du président du Sri Lanka: «Dans les 18 mois, on aura partout dans le monde émergent des crises liées à l'inflation»

ENTRETIEN - Le président de l'État insulaire a annoncé qu'il démissionnerait le 13 juillet, sur fond de crise économique et politique inédite. Un scénario qui risque de se répéter dans d'autres économies émergentes, selon Jean-Joseph Boillot, chercheur à l'IRIS.

Guerre en Ukraine : Lech Walesa suggère de «ramener» la Russie à «moins de 50 millions d'habitants»

Pour l'ancien président polonais et fondateur de Solidarnosc, interrogé par LCI, la sécurité mondiale passerait par l'organisation d'un «soulèvement des peuples» qui ont été «annexés» par la Russie.

Le Figaro

Covid-19 : avons-nous atteint le pic épidémique de la 7e vague?

Mayeul Aldebert

LA VÉRIFICATION - La courbe des nouvelles contaminations par jour «s'arrondit», a déclaré le ministre de la Santé François Braun. Avons-nous atteint pour autant le pic de la 7e vague de Covid-19?

Alors que les députés de la nouvelle législature s'écharpent autour du projet de loi prévoyant le rétablissement du passe sanitaire aux frontières, le ministre de la Santé François Braun a déclaré ce matin sur la radio RTL que l'épidémie de Covid-19 était en train d'atteindre un pic. «Il semblerait que nous atteignons très probablement le pic» de la 7e vague, a affirmé prudemment l'ancien médecin urgentiste.

Le ministre s'appuie notamment sur l'évolution des nouvelles contaminations par jour. «On a l'impression que la courbe s'arrondit un petit peu mais on ne sait pas si ça va être un long plateau ou si ça va redescendre», a ajouté le ministre. Le nombre de tests positifs relevé chaque jour en France a atteint un niveau similaire à la dernière vague de Covid-19 du printemps et la courbe semble effectivement s'adoucir. En parallèle, le nombre de patients Covid hospitalisés augmente encore nettement (+12% en une semaine), y compris ceux admis en soins critiques (+15%).

Mais le meilleur indicateur reste le taux de reproduction ou R0, c'est-à-dire le nombre moyen de personnes infectées par une personne contagieuse. «Il baisse clairement car il est passé de 1,4 à 1,2 ces derniers jours, mais pour être certain d'avoir atteint un pic d'épidémie il vaut mieux attendre encore quelques jours et scruter le moment ou le R0 sera inférieur à 1», observe Mircea Sofonea, maître de conférences en épidémiologie et évolution des maladies infectieuses à l'université de Montpellier.

Un plateau transitoire

En parallèle, l'adoucissement de la courbe qu'évoque le ministre de la Santé est également de bon augure, même si la prudence à ce stade est de mise. «Il faut attendre au moins quatre jours consécutifs pour s'assurer que l'on a atteint un pic épidémique», estime Mircea Sofonea. À la mi-janvier, on a cru atteindre ce fameux pic épidémique, rappelle le chercheur, alors qu'on entrait sur un plateau transitoire avant une remontée.

La vigilance doit en tout cas être maintenue. Que le pic épidémique soit atteint ou non, le nombre de nouvelles contaminations reste élevé, et surtout, «la canicule peut ajouter une difficulté supplémentaire dans la protection des personnes vulnérables», note Mircea Sofonea. À cela s'ajoute le fait que les fortes chaleurs sont plus favorables à la transmission du virus qu'une météo printanière qui incite d'avantage à la vie en extérieur. Le brassage du début des vacances et les retrouvailles entre plus jeunes et personnes âgées sont aussi un élément à surveiller.

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En résumé, «l'arrondissement» de la courbe qu'évoque le ministre est de bon augure, et le taux de reproduction du virus, autre véritable indicateur de la dynamique épidémique, est en train de baisser. Le pic épidémique pourrait donc avoir été atteint mais il est encore imprudent de l'affirmer. Quelques jours sont encore nécessaires pour avoir de solides statistiques qui pourront évacuer le scénario encore possible d'un plateau avant une remontée des infections, comme lors de la cinquième vague de Covid-19 en France.

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Le Figaro

Jean-Pierre Mader, retour de flamme au Macumba

Olivier Delcroix

LES CHANTEURS D’UN SEUL TUBE (5/6) - Le chanteur toulousain a surfé sur sa gloire foudroyante des années 1980 avant de revenir sur la scène bien plus tard.

Tout le monde connaît leurs refrains entêtants mais pas forcément le nom de leur interprète. Si ces chansons ont marqué la culture populaire, leurs créateurs n’ont pas réitéré l’exploit. Ils ont souvent changé de vie, parfois embrassé une autre carrière ou plus rarement fait fructifier leur fortune. Tous se souviennent.

Il est de passage à Paris, avant son concert à Saint-Lô. À bientôt 67 ans, Jean-Pierre Mader respire la santé. On le croise à l’hôtel Concorde, près de la gare Montparnasse. Chemise bleue à motifs indiens fleuris, lunettes de soleil, sourire serein, légère pointe d’accent du Sud et cheveux blancs coupés court, l’interprète de l’inoubliable Macumba, sorti en 1985, charme toujours.

Au bar de l’hôtel, il s’amuse à lancer au serveur qui l’a reconnu: «Allez, on attaque aux drogues dures! Un double expresso s’il vous plaît!» Toulousain de naissance, ami de Claude Nougaro, Mader avoue que la musique est entrée assez vite dans sa vie. «J’avais des parents âgés, se souvient-il. Ma mère, infirmière psychiatrique, soignait les premiers retours de Katmandou à l’hôpital Marchand. Mon père était hôtelier. Ils étaient très ouverts d’esprit. En 1968, ils m’ont offert mon premier électrophone. À 12 ans, je découvre Hey Jude des Beatles. Immédiatement, je me suis dit: “ Qu’est-ce que c’est bien la musique! ” Je veux être un Beatles, appartenir à une bande! Ne plus être fils unique.»

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À l’école, avec les copains, il se met à la guitare basse. Comme il «bûche assidûment», il devient vite bon. Au début des années 1970, il joue l’été dans les villages. «Mon premier morceau, c’était Lady Lay de Pierre Groscolas, sourit-il. Comme j’étais un bon bassiste, le chanteur Pascal Danel m’embauche, et je pars trois semaines au Liban pour l’accompagner. Une expérience très riche.»

À Toulouse, Jean-Pierre Mader fréquente le studio Condorcet où se retrouvent tous les musiciens en vue du moment. Lui est considéré comme un bassiste «new wave», le genre de jeune type qu’on appelle pour trouver une idée de rythme dans le vent. À cette époque, il rencontre Richard Seff, auteur-compositeur des plus grands tubes de Gérard Lenormand, ou du célèbre C’est ma prière de Mike Brant.

Danser tous les soirs

«Pour moi, c’est le Phil Spector français, reconnaît Mader. Notre première rencontre s’est faite chez un disquaire de la rue des Filatiers. Son épouse était une Vietnamienne sublime qui tenait le magasin de vêtements pour enfants à côté de l’enseigne Disc 2000 où je faisais des remplacements. Un jour, elle m’avoue que son mari, c’est Richard Seff! Le choc. J’ai perdu une future petite copine, mais j’ai gagné un grand ami. Seff s’intéresse à moi. En tant que vendeur, je lui fais écouter les nouveautés, Police, The Clash, The Bugles ou Depeche Mode… Et comme je fais de la musique dans ma chambre, j’en profite pour lui montrer mes “brouillons”. Il voit du potentiel en moi.»

Mader a 20 ans. Il sort tous les soirs, dans les clubs à la mode, et notamment à La Mandigote. Dans l’un de ces lieux un peu branchés, il aura le déclic, en écoutant Jimmy Sommerville et son titre Small Town Boy, où derrière la gaieté des rythmes se dissimule «une pensée triste qui se danse» comme on le dit si bien du tango.

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«Mon premier succès, Disparue, s’inspire de ça, admet le chanteur. À ce moment de ma vie, j’ai envie de faire danser dans les clubs. Bien sûr, on est loin du modèle Nougaro, Brel ou Ferré, cher à la chanson française. Mais Richard Seff et moi, on y croit.»Un soir, tous deux vont au cinéma voir Porté disparu de Costa Gavras. Bingo! La chanson naît en quelques heures… jusqu’à l’utilisation du bandonéon comme dans la musique du film. Disparue aurait pu s’intituler Fille perdue. Seff lui a proposé cette piste. Mais Mader trouve «affreux» de poser ces mots-là sur la mélodie qu’il a composée.

En 1984, la sortie en 45-tours de Disparue installe Jean-Pierre Mader sur la carte des chanteurs en vue. «Attention, relativise-t-il, même si chaque chanson est un petit miracle, il faut rester humble.» La première fois qu’il s’écoute à la radio, c’est l’épiphanie. «J’étais dans la 4L poussiéreuse d’un copain à Toulouse, se rappelle-t-il. Nous écoutions la FM lorsque l’animateur a dit après le passage de Toute première fois de Jeanne Mas: “Vous allez maintenant écouter une autre révélation de la variété française, un certain Jean-Pierre Mader.”J’étais soufflé! Nous avons fait le tour du gros rond-point à côté du Jardin des plantes, toutes portes ouvertes, en chantant à tue-tête!» (Rires).

Richard me glisse dans la tête cette phrase : “Au Macumba, elle danse tous les soirs pour les dockers du port qui ne pensent qu’à boire…” Je rentre à la maison et je compose le reste de la chanson dans la nuit, sur le lit avec mon ukulélé…

Le tube Macumba suit quelques mois après. La mélodie de ce futur «hit» doit d’abord servir à l’une des prochaines chansons de Philippe Laville. L’interprète d’Il tape sur des bambous a trouvé l’air dansant et accrocheur. Il imagine déjà Didier Barbelivien pour le texte… Mais tout ça restera dans les tiroirs. C’est à la remise du Disque d’or de Disparue que les deux compères Seff et Mader ressortent cette «maquette» des cartons, dans le taxi qui les ramènent à Orly. Toujours cinéphile, le tandem vient de voir L’Île au complot, un classique hollywoodien de 1946 avec Robert Taylor et Ava Gardner. Il ne leur en faut pas plus pour échauffer l’imagination. «Richard me glisse dans la tête cette phrase: “Au Macumba, elle danse tous les soirs pour les dockers du port qui ne pensent qu’à boire…” Je rentre à la maison et je compose le reste de la chanson dans la nuit, sur le lit avec mon ukulélé…»

Cette fois, Mader veut innover, se remettre en question et couper le cordon avec la pop anglaise qu’il adore. Il a découvert le travail d’un trio de «bricoleurs» de génie italiens, et leur studio Gratto cielo, responsables de succès tels Tarzan Boy de Jimmy McShane ou Comanchero de Moonray. Il part à l’aventure et se retrouve à Rimini sur l’Adriatique. «Je loge dans un petit hôtel pourri, reconnaît l’intéressé. Mais en rencontrant l’ingé son Mario Flores, le claviériste Romano Bais, ou le D.J. Elvio Pieri, je ne tarde pas à comprendre que j’ai bien fait d’insister.»

Devenir producteur

Les trois Italiens donnent à Macumba un timbre très particulier, un son de cuivre reconnaissable entre mille, un pied de grosse caisse qui enfonce tout sur son passage, une boîte à rythme entraînante, un élégant synthé de basse qui va bien avec la voix de Jean-Pierre Mader. «Sur Macumba, la ligne est claire, analyse le chanteur. Moins il y a de choses, plus ça s’entend! Sans mes copains italiens, les harmonies auraient été plus classiques…»

D’emblée, l’histoire de cette belle migrante «qui a quitté son île pour un monde nouveau, loin des bidonvilles» et finit par danser dans un bar pour des marins largués, tout en «offrant sa nuit contre quelques dollars» séduit les Français. Mader se souvient même d’un couplet qui ne fut finalement pas gardé: «Elle s’est fait tatouer le prénom des enfants qu’elle n’aura pas sur le bras.» Toujours cette pointe de noirceur sous les mélopées dansantes…

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Le succès s’enclenche immédiatement. Le chanteur passe au «Collaro Show». Les Coco-girls adorent le morceau. Macumba restera quatorze semaines numéro deux du Top 50. «Je n’ai jamais été numéro un, s’amuse Mader. Un disque au profit de l’Afrique m’a d’abord tenu la dragée haute, avant que Renaud ne sorte son 45 tours sur l’Éthiopie…» Malgré cela, la gloire express lui tombe dessus. Entre 1984 et 1992, il vend plus de 4 millions de disques. Un jour à Toulouse, Mader croise Nougaro qui lui souffle: «Attention, Jean-Pierre, tu as fait danser la France entière!» C’est l’époque où il tutoie les sommets. Mais pour combien de temps?

La célébrité est une denrée périssable. Comme le chanteur le reconnaît aujourd’hui, avec philosophie: «Quand on a été à la mode, on passe de mode! Je le savais. Un jour le rap arrive. J’entends Bouge de là, de M.C. Solaar. Je le prends pour moi. Les filles ne m’attendent plus à la sortie des radios. J’ai la quarantaine. Je sens que l’été sans fin s’achève. C’est la règle. Pendant un temps, je me suis mis à gagner en trois mois ce que mon père avait gagné en dix ans. J’avoue avoir été perturbé par ce succès soudain, cette perte d’anonymat… Pour rester équilibré face à ce tsunami, il faut être bien accompagné. Cela a toujours été mon cas. Plus tard, j’ai rencontré ma deuxième compagne, Nathalie. Sentant que j’étais en perte de vitesse, j’ai pris le maquis et suis devenu producteur. Pendant que Nathalie préparait sa thèse, je préparais le repas. Et le téléphone ne sonnait plus…»

Mader se recycle. Il produit le single Parler d’amour, chanté par Ute Lemper et Art Mengo (1993) qui le remet à flot. Suivront les disques de Philippe Léotard, Serge Reggiani, Bernard Lavilliers ou le retour de Michel Fugain…

La renaissance passera par la tournée «Stars 80», comme une sorte de Magical Mystery Tour, avec cette image de camaraderie des artistes de plus de 60 ans. «Tout se remet en place, constate Mader. Les gens avaient envie de nous revoir.»

Et le chanteur de conclure: «On le sait, on est plus près de la sortie que de l’entrée. Mais on a encore envie. Je ne m’attendais pas à traverser le temps. J’aurai réussi à vivre de la musique toute ma vie. Quand on est miraculé, il faut le savourer. “Stars 80” est cette exception française qui ne fonctionne que chez nous. Mais tant mieux! C’est une belle aventure humaine. Je n’ai aucune amertume. À 67 ans, je repars en tournée pour “Stars 80 Encore”!»

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Le Figaro

En France, 95% de la délinquance de rue est-elle «liée à l'immigration» ?

Esther Paolini

LA VÉRIFICATION - C'est ce qu'a déclaré le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, qui ajoute que 93% des vols et 63% des agressions sexuelles dans les transports franciliens sont le fait d'étrangers.

«95% de la délinquance de rue est liée à l'immigration.» Ce chiffre, le Rassemblement national le répète très souvent. Ce fut le cas, par exemple, de Jordan Bardella le 12 juillet au micro de France Info. «Demandez aux Français dans la rue qui les agressent ? Ils vous répondent que ce sont systématiquement les mêmes !», ajoute le député européen.

Interrogé sur la «source» de ce chiffre, le jeune élu répond d'abord : «Parlez avec les policiers, parlez avec les magistrats !». Et d'ajouter deux chiffres pour étayer son propos : «Le service de statistiques du ministère de l'Intérieur nous dit que 93% des vols commis dans les transports en commun d'Île-de-France sont le fait d'étrangers, et 63% des agressions sexuelles». Ces chiffres sont-ils vraiment exacts ?

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Concernant les deux derniers chiffres, ils sont quasiment exacts et proviennent d'un rapport d'Interstats, le service du ministère de l'Intérieur qui produit des statistiques publiques sur l'insécurité et la délinquance. Celui-ci concerne «les vols et violences dans les réseaux de transports en commun en 2019». On y apprend entre autres que, concernant spécifiquement les vols sans violence commis dans les réseaux de transport d'Île-de-France, 93% d'entre eux sont le fait de personnes étrangères. C'est bien ce qu'affirme Jordan Bardella, à ceci près qu'il ne s'agit pas de l'ensemble des vols, mais seulement des vols sans violence. À l'échelle du réseau francilien, le chiffre de 63% est également exact.

Plus globalement, dans les transports hors Île-de-France, 36% des auteurs de vols et violences (hors outrages aux policiers) sont de nationalité étrangère, un pourcentage qui grimpe à 75% dans la région francilienne. Sur la France entière, «plus de la moitié des mis en cause seraient de nationalité étrangère», indique le document. 47% des mis en cause pour vol ou violence dans les transports en Île-de-France sont originaires du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie), une proportion qui retombe à 19% si on élargit la statistique à tous les lieux publics ou privés.

Si les chiffres de 93% et de 63% évoqués par Jordan Bardella sont bel et bien exacts, celui de 95% de la délinquance de rue liée à l'immigration interroge davantage. Il convient de rappeler d'abord que le droit français autorise le recensement de données sur la nationalité et non sur l'origine raciale ou ethnique. Il existe certes des données démographiques concernant les immigrés (en se fondant sur les lieux de naissance) mais aucune ne porte sur le sujet de la délinquance. Le ministère de la Justice produit en revanche des statistiques sur les étrangers condamnés sur le territoire national.

Par ailleurs, le terme «délinquance de rue» n'est pas une notion juridique à proprement parler. Elle englobe de nombreux phénomènes, parmi lesquels nous pouvons citer : les agressions et les vols commis sur la voie publique ou encore les violences urbaines. Ces dernières sont elles aussi complexes à quantifier, puisqu'elles rassemblent à la fois les destructions de mobiliers urbains ou de biens privés, le saccage de magasins et les affrontements avec les forces de l'ordre. Il n'existe donc pas d'analyses chiffrées sur le sujet faisant référence.

23% d'étrangers dans les prisons françaises

À titre d'exemple, parmi les 549.966 condamnations prononcées par une juridiction pénale en 2018, 14,9% concernaient un étranger, d'après le fichier statistique du casier judiciaire national des personnes physiques du ministère de la Justice. La part d'étrangers condamnés est particulièrement importante pour les infractions en matière de transports (72%) ou pour les faux en écriture publique ou privée (41%). Il ne s'agit donc pas d'infractions entrant dans le cadre de «la délinquance de rue.» Par ailleurs, les dernières statistiques de la Place Vendôme donnaient 23% de ressortissants étrangers détenus dans les prisons françaises. Par comparaison, la population française compte 7,6% d'étrangers, ce qui révèle donc une surreprésentation des étrangers en matière de condamnations pénales et plus encore d'emprisonnement, mais le chiffre de «95%» ne correspond à aucune statistique nationale.

En parallèle, une étude de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) publiée en 2013 apportait quant à elle un éclairage sur la délinquance des étrangers, mais seulement en Île-de-France. «Les étrangers multimis en cause présentent une part d'atteintes aux biens supérieure à celle des Français (76,4%, à comparer à 58,6%)», écrivait à l'époque son auteur, Étienne Perron-Bailly.

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En résumé, Jordan Bardella ne peut pas affirmer que 95% de la délinquance de rue est issue de l'immigration, pour la simple et bonne raison que cette allégation est invérifiable, aucune donnée existant en la matière. La seule chose que l'on puisse mesurer est une surreprésentation des étrangers parmi les délinquants. À cet égard, les deux chiffres par ailleurs cités par Jordan Bardella sur la délinquance dans les transports en commun d'Île-de-France - 93% d'étrangers parmi les auteurs de vols sans violence et 63% parmi les auteurs d'agression sexuelles - sont bel et bien exacts.

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Identité de genre : les contrôleurs d'impôt n'écriront plus «Monsieur» ou «Madame»

INFO LE FIGARO - Dans une note de service interne, la direction générale des finances publiques (DGFIP) invite ses agents à ne plus mentionner la civilité des contribuables dans leurs courriers.

Darmanin veut conditionner la délivrance de carte de séjour à la maîtrise d'un niveau minimal de français

Sur demande de la première ministre, le ministre de l'Intérieur a proposé de doubler les crédits pour l'intégration et de conditionner la délivrance du titre de séjour à «la maîtrise de la langue française».

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Le Figaro

Les Bleues sont arrivées au New York Stadium de Rotherham

EN COURS : Mis à jour le 14 juillet 2022 à 20:21

Bonsoir à toutes et à tous !

Bienvenue pour suivre en LIVE ce match contre la Belgique, 2e match de groupe de l’Euro pour les Bleues. Coup d’envoi à 21h !

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Euro féminin : la tonitruante entrée en matière de la France

Pour son premier match de l'Euro 2022, l'équipe de France a surclassé l'Italie, signant notamment une première période de haut niveau (5-1).

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Quatre jours après leur net succès sur l'Italie (5-1), les Bleues veulent confirmer et valider leur ticket pour les quarts aux dépens des Belges.

Magistrale Geyoro, triste Italie... Nos Tops et Flops après le premier match des Bleues à l'Euro

Après le net succès des Bleues face aux Italiennes à l'Euro, découvrez ce qui a retenu l'attention de la rédaction.

Le Figaro

Ils profitent du chômage pour voyager et prendre du temps pour eux ... et ne s'en cachent plus

Laetitia Lienhard

TÉMOIGNAGES - Si certains jeunes se sentent coupables d'utiliser les allocations-chômage pour voguer à diverses activités, l'envie de prendre du temps pour eux l'emporte chez ces moins de 35 ans.

« Au niveau moral et éthique, je suis un peu partagé », reconnaît Louis, âgé de 28 ans, au chômage depuis février. Il n'empêche : plutôt que de chercher un emploi, ce jeune ingénieur nantais vogue à de multiples activités. «Je fais des choses très différentes. Je pratique 2 à 3 heures de sport par jour, surtout du vélo. Je m'investis beaucoup dans l'associatif, en tant que bénévole dans des festivals notamment ou dans une association de cuisine solidaire », détaille-t-il. Après avoir terminé sa thèse, ce jeune homme a voulu réaliser cette pause professionnelle pour prendre le temps de réfléchir à la suite de son avenir professionnel en réalisant des activités nouvelles. « Pour le moment, je n'ai pas du tout commencé à candidater. Je commencerai en septembre », explique-t-il. Entre-temps, à l'issue de sa thèse, il reçoit des allocations-chômage.

Un désir de temps long et de réflexion également partagé par Julie, âgée de 26 ans et ingénieure, au chômage depuis décembre 2021. « Je ne me reconnaissais pas dans mon métier. Une reconversion vers un métier plus manuel sera sûrement la finalité de ma réflexion actuelle ». Cette jeune lyonnaise a suivi un coaching professionnel en début d'année. Une fois ce coaching achevé, son projet pour les prochains mois consiste à voyager en van dans les pays d'Europe du Nord et de l'Est. Aux frais de l'Unedic donc avec des allocations d'environ 1000 euros par mois.

«Ethiquement, ça me questionne»

« Éthiquement, ça me questionne. D'un côté, je considère que j'ai cotisé pour avoir le droit à ces allocations-chômage mais je sais aussi que je ne cherche pas de travail pendant ce temps », avoue-t-elle tout en admettant que le souhait de conserver ses droits au chômage risque de l'emporter, au moins pour les premiers mois du voyage. « J'aurais aimé expliquer à mon conseiller Pôle Emploi que ce voyage fait aussi partie de mon cheminement professionnel, de ma réflexion sur la vie que je souhaite mener et des métiers que j'envisage pour la suite mais j'ai bien senti qu'il ne le comprendrait pas », avance-t-elle.

Du côté de Pôle Emploi justement, le respect de certains engagements est pourtant demandé pour la poursuite du versement des droits. « Ils ne respectent pas les règles. Nous tenons à rappeler que bénéficier d'une allocation de Pôle emploi ainsi que d'un accompagnement par des conseillers impose un certain nombre de devoirs. Chaque mois, le demandeur d'emploi doit actualiser sa situation auprès de Pôle emploi et se doit d'être en recherche active d'emploi (démontrer des actes positifs, répétés et justifiés de recherche d'emploi) sous peine de sanctions de radiation et/ou de suppression de tout ou partie de l'allocation suivant les cas », déclare la direction générale de Pôle Emploi. Il est donc clair que l'absence de recherche active d'un nouvel emploi, quelles qu'en soient les raisons, ne respecte pas les prérequis exigés par Pôle Emploi pour la perception des allocations.

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Une large autonomie vis-à-vis de Pôle Emploi

Mais dans les faits, pour certains chômeurs, les contrôles sont assez lâches, laissant une large autonomie aux «demandeurs d'emploi». Une réalité reconnue sur le site de l'organisme. Une des quatre modalités d'intervention de l'organisme appelée « suivi et appui à la recherche d'emploi » s'adresse aux demandeurs d'emploi les plus autonomes et proches du marché du travail. « Dans cette situation, les contacts sont essentiellement dématérialisés », est-il indiqué.

Une certaine amplitude dans les contacts bel et bien vécue par Louis. « J'ai eu un premier rendez-vous avec un conseiller en février. Mais comme je sais réaliser un CV et candidater relativement facilement, je n'ai plus eu de leurs nouvelles depuis », affirme-t-il. Même chose pour Mathilde, 31 ans, spécialisée en marketing et au chômage depuis plusieurs mois. « J'ai un contact avec l'organisme une fois tous les six mois et seulement par téléphone », indique cette jeune trentenaire.

Cette Parisienne a pour objectif de monter sa propre structure mais a également pris le temps de voyager durant quatre mois. «J'ai commencé à travailler sur mon entreprise pendant mes trois premiers mois de chômage mais j'avais aussi pour projet de voyager dans les Balkans et en Afrique », raconte-t-elle. Pour ce voyage, cette jeune entrepreneuse a utilisé ses économies accumulées ces dernières années, épargne qu'elle a tout de même pu renflouer grâce à la perception de ses droits au chômage.

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Ce regard distancié des jeunes sur leur période de chômage trouverait son origine dans des causes sociologiques. « Le rapport au chômage a évolué depuis les années 1980. Les périodes de recherche d'activité se sont banalisées, au vu de l'augmentation du taux de chômage en France. Avant, c'était vécu comme une période honteuse, subie. Elle est aujourd'hui considérée plutôt comme une opportunité pour penser autrement, réfléchir à ses priorités, surtout pour les personnes qui ont fait des études car elles ont moins peur de ne pas retrouver d'emploi ensuite», explique Marc Loriol, sociologue du travail et directeur de recherche au CNRS.

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Le gouvernement prépare les esprits à une «probable» coupure du gaz russe

La France, qui se dit dans une situation plus «favorable» que ses voisins, doit notamment se doter d'un nouveau terminal méthanier flottant dès l'an prochain pour assurer son approvisionnement.

Révélation de liens privilégiés entre Macron et Uber, indignation à gauche

Le Monde s'est intéressé aux liens entre la société américaine et Emmanuel Macron à l'époque où il était ministre de l'Economie.

Le Figaro

USA : une docteure qui a aidé une fillette à avorter après un viol menacée de poursuites

Les autorités de l'Indiana ont annoncé enquêter sur une gynécologue qui a aidé une fillette de dix ans à avorter après un viol, un dossier qui cristallise les débats sur la volte-face de la Cour suprême des États-Unis. La docteure Caitlin Bernard a rapporté début juillet à plusieurs médias avoir reçu la petite fille à Indianapolis après avoir été contactée par un confrère d'Ohio.

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Dans cet État du Nord, voisin de l'Indiana, la décision de la Cour suprême, le 24 juin, de ne plus garantir le droit à interrompre une grossesse, a immédiatement permis l'entrée en vigueur d'une loi interdisant d'avorter après six semaines de grossesse. Or la fillette, violée en mai par un homme qui a été arrêté mardi, avait dépassé ce terme. Elle s'est donc rendue dans l'Indiana, où les IVG restent légales jusqu'à 21 semaines de grossesse.

Mais les responsables de l'État, à majorité républicaine, sont hostiles à l'avortement et envisagent d'interdire à leur tour la procédure. En attendant, le procureur général de l'État s'en est pris mercredi soir au Dr Bernard, l'accusant de ne pas avoir signalé aux autorités le dossier de la fillette, comme la loi locale l'y oblige en matière de pédophilie. «Nous avons cette militante pro avortement, qui se prétend docteure, et est connue pour ne pas effectuer les signalements requis», a déclaré Todd Rokita sur la chaîne Fox News.

«Donc, nous rassemblons les informations, les preuves, et nous allons nous battre jusqu'au bout», a-t-il poursuivi en menaçant de révoquer «sa licence professionnelle, si elle ne nous a pas informés». Cette affaire tragique avait été citée vendredi par le président démocrate Joe Biden pour décrier l'arrêt de la Cour suprême. «Dix ans! Violée, enceinte de six semaines, déjà traumatisée et désormais obligée de se rendre dans un autre État!», s'était-il étranglé.

Mais jusqu'à l'arrestation du suspect, la presse conservatrice et plusieurs responsables d'Ohio avaient émis des doutes sur la véracité du drame. Désormais, les opposants à l'avortement reprochent aux défenseurs de ce droit d'«utiliser» la fillette pour promouvoir leur cause et imputent ses malheurs à la politique migratoire de Joe Biden, son agresseur étant un immigré guatémaltèque en situation irrégulière. «Cette situation horrible a été causée par des marxistes, des socialistes et ceux à la Maison Blanche qui plaident pour une frontière sans loi», a ainsi lancé mercredi le procureur général d'Indiana.

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Le Figaro

Succession de Boris Johnson: la percée de Penny Mordaunt chez les tories

Arnaud De La Grange

Une secrétaire d’État inconnue du grand public devient favorite de la course à la succession du futur ex-premier ministre britannique.

Correspondant à Londres

À peine lancée, la compétition pour la succession de Boris Johnson à la tête du Parti conservateur a pris d’étranges atours. Des allures de finale, déjà, comme si la partie était jouée pour deux candidats, Rishi Sunak et Penny Mordaunt. Cette dernière a fait une percée spectaculaire, devenant la grande favorite de la course.

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La phase éliminatoire, pourtant, n’est pas finie. La deuxième manche s’est tenue ce jeudi, et il ne reste plus que cinq candidats en lice. L’Attorney General Suella Braverman a été éliminée, avec seulement 27 voix. Rishi Sunak passe la deuxième bouée en tête, en recueillant 101 votes de députés tories, devant la secrétaire d’État au Commerce extérieur Penny Mordaunt (83), et la ministre des Affaires étrangères Liz Truss (64). Les deux autres candidats qualifiés sont l’ex-secrétaire d’État à l’Égalité Kemi Badenoch et le président de la commission des affaires étrangères, Tom Tugendhat. Un nouveau tour est prévu lundi, et trois débats télévisés doivent être organisés dans les prochains jours.

Tirs à boulets rouges

La presse et les politiques n’ont d’yeux que pour Penny Mordaunt, une ministre de second rang presque inconnue qui s’est spectaculairement imposée. Certes, dans cette première phase, elle peut se prévaloir d’un peu moins de soutiens que Rishi Sunak chez les députés conservateurs. Mais un sondage YouGov a affolé le Tout-Westminster. Il montre que Mordaunt battrait tous ses adversaires lors d’un duel final, quand ce sont les membres du parti qui voteront. Elle écraserait même Sunak, à 67 % contre 28 %. Selon la même étude, elle serait soutenue par 27 % des adhérents tories, contre 15 % pour Truss et Sunak.

La partie est loin d’être finie pour Rishi Sunak, qui a notamment reçu le soutien de l’ancien ministre des Affaires étrangères Jeremy Hunt, éliminé de la course. Ce dernier n’a pas témoigné de reconnaissance à Mordaunt, qui l’avait soutenu lors de la compétition de 2019… Mais les efforts de l’ancien chancelier de l’Échiquier pour s’imposer comme le candidat incontesté sont d’ores et déjà compromis par la percée de Mordaunt.

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La nouvelle favorite concentre désormais les tirs, de la part des partisans de Sunak comme de ceux de Liz Truss. La droite du parti fait feu à boulets rouges sur une candidate trop «woke», rappelant qu’elle avait déclaré que «les femmes trans sont des femmes» quand elle était secrétaire d’État à l’Égalité. Penny Mordaunt s’attache à gommer cette image, tout comme elle se «droitise» en se montrant ferme sur l’immigration, s’engageant notamment à respecter la politique d’expulsion des demandeurs d’asile au Rwanda. L’ancien «Mr Brexit» de Boris Johnson, David Frost, l’a attaquée sur sa stature, émettant de «sérieuses réserves» sur sa capacité à diriger le pays. Évoquant la période où elle travaillait pour lui, il a affirmé: «On ne pouvait pas toujours compter sur elle, elle n’était pas visible, parfois elle n’était même pas là.»

Relatif anonymat

Si Liz Truss, la patronne du Foreign Office, veut rester dans la course, elle doit rallier la droite du parti, en mal de champions puisque Kemi Badenoch plafonne et Suella Braverman a été éliminée. Dans cette élection interne post-divorce avec l’UE, les Brexiters durs semblent à la peine. Truss comptait sur le lancement de sa campagne, jeudi, pour susciter un nouvel élan. «Je vais faire campagne en conservatrice et je gouvernerai en conservatrice», a dit celle qui depuis longtemps aime se donner des airs thatchériens. Elle a assuré qu’elle saurait «diriger et prendre des décisions difficiles». Et promis de soutenir les Britanniques confrontés à la flambée du coût de la vie, en annulant une augmentation des cotisations de sécurité sociale et en réduisant la charge fiscale des entreprises.

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L’irruption de Penny Mordaunt en pleine lumière est d’autant plus étonnante que, d’après un sondage Savanta ComRes publié mercredi, à peine 11 % des Britanniques peuvent l’identifier quand on leur présente une photo… Ce relatif anonymat peut la servir en donnant une impression de fraîcheur et de renouveau, alors qu’il faut tourner la page Johnson. Cette réserviste de la Royal Navy, qui fut un temps ministre de la Défense et la première femme à occuper ce poste, joue sur la fibre patriotique, ce qui plaît à la base du parti. Avec un père parachutiste et une mère enseignante, elle a dû travailler pour payer ses études, notamment de philosophie à l’université de Reading. Faisant ensuite carrière dans les relations publiques, elle a conseillé le patron des tories William Hague et travaillé aux États-Unis pour la campagne de George W. Bush. Élue députée en 2010, elle a débuté un parcours gouvernemental en 2014. Avec un slogan «PM4PM», Penny Mordaunt joue sur ses initiales et celles du titre de premier ministre. Ses partisans y voient forcément un signe.

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En photos, Naomi Campbell, l'invitée surprise (et improbable) de Brigitte Macron au défilé du 14-juillet

Le mannequin a été aperçu aux côtés de la première dame dans les tribunes présidentielles, à l'occasion du défilé militaire du 14 juillet, célébré sur les Champs-Élysées.

Naomi Campbell assiste au défilé militaire du 14-juillet

Elle était aux premières loges pour applaudir la Patrouille de France en ce jour de fête nationale. Installée dans les tribunes présidentielles, Naomi Campbell est en effet venue assister au défilé militaire du 14-Juillet : le Bastille Day, pour les Anglais. À la fin de la parade, cette dernière a été aperçue aux côtés de la première dame, Brigitte Macron, ainsi qu'en compagnie de plusieurs ministres du gouvernement d'Élisabeth Borne. Parmi elles, Caroline Cayeux, ministre de la Cohésion des territoires, Catherine Colonna, de la ministre des Affaires étrangères et Agnès Firmin-Le Bodo, de la ministre déléguée.

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Pour l'occasion, les deux femmes, visiblement très complices, ont toutes deux misé sur des tenues signées de la griffe française Louis Vuitton. Brigitte Macron s'est démarquée dans une robe ceinturée et imprimées, tandis que Naomi Campbell a misé sur une robe dans les tons argentés, accompagnée de bottines blanches.

«Liberté, égalité, fraternité»

Un peu plus tard sur Instagram, le top model a partagé quelques photos et vidéo de la prestation de la Patrouille de France. «En ces temps incertains, il était important pour moi d'assister à la cérémonie officielle du 14-Juillet en l'honneur de celles et ceux qui risquent leur vie en combattant pour la Liberté et la Paix et de célébrer le pays de la Déclaration des Droits de l'Homme», a-t-elle écrit. Cette dernière s'est dite «éternellement reconnaissante» d'avoir pu assister à ce qu'elle a qualifié de «l'une des expériences les plus émouvantes de (sa) vie». «Merci au Président Macron et à Madame Brigitte Macron d'avoir exaucé mon souhait (...) Merci à la grande Nation française d'être toujours une source d'inspiration», a-t-elle conclu, suivi des hashtags : liberté, égalité, fraternité.

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«En quoi est-ce pertinent ?»

Une apparition qui n'a pas échappé à la presse et aux internautes, dont certains ont affiché leur agacement et leur colère. «Que fait Naomi Campbell en tribune présidentielle ?», a ainsi interrogé un utilisateur. Car si Naomi Campbell a été présente tout au long de la Fashion Week Haute Couture qui s'est déroulée la semaine dernière à Paris, d'aucuns se sont questionnés sur sa légitimité à assister à ce genre de cérémonie officielle, bien loin des mondanités.

«En quoi est-ce pertinent d'inviter Naomi Campbell ?», a soulevé un autre. Et un énième d'ajouter, tout en réglant ses comptes avec le gouvernement : «Naomi Campbell qui parle de la France des Droits de l'Homme. Elle ne doit certainement pas avoir suivi la période pass vaccinal illégal, pass sanitaire toujours actif et les soignants toujours suspendus. Les nantis à l'abri de tout. Le nouveau monde du foutage de gueule.»

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Variole du singe : réunion du comité d'urgence de l'OMS le 21 juillet

Le nombre de cas confirmés dans le monde a fortement augmenté pour dépasser la barre des 10.000 dans plus d'une soixantaine de pays, l'Europe étant la région la plus touchée.

Le Comité d'urgence de l'OMS sur la variole du singe se réunira jeudi prochain pour déterminer les mesures à prendre contre la flambée actuelle de la maladie, a annoncé jeudi l'agence dans un communiqué. Le Comité devra notamment se prononcer sur la gravité de la recrudescence de cas de variole du singe, et sur sa qualification «d'urgence de santé publique de portée internationale,» le plus haut niveau d'alerte de l'organisation.

Il se réunira pour la seconde fois, alors qu'il avait écarté l'augmentation du niveau d'alerte lors de sa précédente réunion le 23 juin. Le nombre de cas confirmés dans le monde a depuis fortement augmenté pour dépasser la barre des 10.000 dans plus d'une soixantaine de pays, l'Europe étant la région la plus touchée.

Limiter les contaminations

Le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a dit à plusieurs reprises son inquiétude face à la propagation de la maladie en dehors des pays où elle est endémique, et exhorté les pays membres à prendre les mesures adéquates pour limiter les contaminations. «Je souligne une nouvelle fois que nous devons travailler pour stopper la transmission et conseille aux gouvernements de mettre en place un traçage des cas contact pour surveiller et endiguer le virus et porter assistance aux personnes en isolement», expliquait mardi le Dr. Tedros lors d'une conférence de presse à Genève.

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Au Sri Lanka, un nouvel ordre règne au palais de Colombo

REPORTAGE - Le président du Sri Lanka en fuite, les protestataires du mouvement Gota Go Gama sécurisent sa résidence.

Envoyé spécial à Colombo

Les trois pancartes en bois fraîchement peintes trônent au-dessus de l’entrée du palais présidentiel: «Musée public», est-il écrit en langues anglaise, cinghalaise et tamoule. Voilà six jours que le mouvement Gota Go Gama (Gota rentre chez toi) a pris possession du bâtiment à Colombo, la capitale du Sri Lanka. Afin d’arracher la démission du président Gotabaya Rajapaksa, les manifestants ont aussi saisi le secrétariat de la présidence, quelques pâtés de maisons plus loin. «Nous encourageons la population à venir visiter les lieux. On partira lorsque le président aura quitté le pouvoir», explique Yasith, un militant de 25 ans qui fait partie de l’équipe chargée de protéger les lieux contre les dégradations.

Le palais a l’allure d’un musée gratuit où l’on rentre et sort comme dans un moulin. Passé l’entrée, le tapis rouge file entre les murs décorés de beaux tableaux qui retracent l’histoire nationale. Ici, c’est une audience accordée par l’un des souverains du Sri Lanka au représentant néerlandais en 1656. Là, c’est une bataille retraçant la prise d’assaut d’un fort en 1587, lors d’une guerre entre deux royaumes de l’île. Le visiteur tombe ensuite sur un grand escalier affublé de nouvelles pancartes: «Ce que vous voyez ici, c’est l’argent de tous. Ne détruisez rien», «Ce lieu est ancien, préservez-le». Au premier étage, des fauteuils ont été disposés pour barrer l’accès à certains couloirs. Des pièces sont fermées de l’intérieur. Des jeunes déployés en grappe veillent à ce que les badauds ne franchissent pas les barrières. Ces précautions en disent long sur le degré d’organisation du mouvement Gota Go Gama. Cette coalition d’associations et de syndicats manifeste depuis plus de trois mois pour obtenir une réforme du régime présidentiel et assécher le marigot politique de ce pays où le Parlement est surnommé «la maison des voleurs».

Angelo Qulasuriya, un graphiste de 38 ans, n’est pas peu fier de l’ordre qui règne au palais présidentiel. Sa casquette vert kaki et son tee-shirt noir lui donnent une allure de petit soldat. C’est lui qui, avec une poignée de camarades, supervise la surveillance. «Je crois que c’est la première fois dans l’histoire des révolutions qu’un lieu de pouvoir est saisi sans être dégradé ni incendié. Même aux États-Unis, quand les manifestants ont envahi le Congrès en janvier 2021, ils l’ont saccagé», clame-t-il fièrement, avant que de sa mémoire ne remonte les détails de la conquête du palais. «Nous sommes entrés le 9 juillet vers 14 heures, raconte-t-il. Les forces de sécurité ont ouvert le feu pour nous repousser. Trois personnes ont été blessées. Mais, ce jour-là, des centaines de milliers de Sri-Lankais ont déferlé sur Colombo, et la pression de la foule était trop forte. J’ai vu quelques membres de l’armée ou de la police jeter leur casque en disant “je ne veux plus faire ce boulot”. La marée humaine était telle qu’on n’a pas pu empêcher quelques dégradations et vols. Certains, n’ayant plus d’électricité depuis que la crise des réserves de change s’est aggravée au printemps, étaient ulcérés de voir que la salle de bains du président était climatisée. Des tables, des chaises ont été cassées. Vous voyez cette pièce ici? Des gens ont défoncé une partie du mur, persuadés que le président y avait caché de l’or.»

L’ordre est rétabli dans la soirée lorsque les cadres du mouvement ordonnent la fermeture au public des bureaux, celle de la chambre présidentielle et de certaines parties du palais. «Nous avons déployé des gars dehors pour que la foule qui voulait entrer fasse la queue», poursuit Angelo. Le Gota Go Gama est chapeauté par un comité de 55 membres issus des associations et syndicats qui le composent et qui décident à l’unanimité.

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Pour Angelo protéger le palais est un devoir patriotique. «C’est une propriété publique, un lieu d’histoire. Il appartient au peuple sri-lankais. Ici, il y a des œuvres d’art, des objets précieux, du mobilier de bureau à préserver», insiste-t-il. L’ambiance de foire des premiers jours a laissé la place à un calme olympien. La piscine, prise d’assaut par des manifestants hilares la semaine dernière, est déserte. Seule touche d’humour dans cette ambiance disciplinée: on a converti les paniers en plastique qui recueillaient le linge sale du président Rajapaksa en poubelles.

Les vigiles du mouvement Gota Go Gama ne sont pas les seuls à veiller sur le palais. Des policiers, des paramilitaires et des soldats sont déployés sur le site. Beaucoup jettent un regard bienveillant ou indifférent sur les curieux qui vont et viennent. Leur attitude illustre la lassitude d’une partie des forces de sécurité à l’égard de l’élite politique. Un jeune policier en patrouille confie son empathie, sourire aux lèvres: «Nos ordres sont de regarder si tout se passe bien. Est-ce que je soutiens les manifestants? Oui. Nous avons les mêmes problèmes qu’eux.»

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Le régime du président Rajapaksa et de son frère Mahinda a été incapable d’empêcher le déclin des réserves de change, entamé fin 2021 et qui s’est mué, au printemps, en une récession économique d’une violence inédite dans l’histoire de l’île. Privée de dollars, la Banque centrale ne peut plus assurer le paiement des importations de carburants, de gaz, de médicaments et de certains aliments de base. La plupart des bus, camions et voitures restent au garage faute d’essence. L’économie est paralysée. L’inflation, qui a atteint 54 % le mois dernier, empêche nombre de Sri-Lankais de manger à leur faim. Tous ces facteurs alimentent le discrédit d’une classe politique qui n’arrive pas à sortir le pays du marasme.

Jeudi, le premier ministre devenu président par intérim, Ranil Wickremesinghe, a ordonné le couvre-feu dans la capitale. En vain. Il n’a aucune autorité. La population exige sa démission. Le Parlement, censé élire un nouveau président et œuvrer à la formation d’un gouvernement d’union, tarde à agir. La séance de vendredi a été annulée. La Constitution stipule que le scrutin législatif pour désigner un nouveau chef de l’État ne peut avoir lieu tant que le président n’aura pas remis sa démission au Parlement. Or Gotabaya Rajapaksa, dont la presse sri-lankaise et la BBC ont annoncé la fuite à Singapour, après une escale aux Maldives en début de semaine, n’a pas rédigé de lettre de départ. Depuis, le temps politique demeure suspendu.

L'interminable calvaire d'un homme d'affaires français à Madagascar

GRAND RÉCIT - Depuis un an, Philippe François, ancien officier, est détenu dans la terrible prison de Tsiafahy. Accusé d'avoir préparé un coup d'État, il a été condamné à une peine de 10 ans de travaux forcés. Ses avocats dénoncent un dossier vide, un procès bâclé. Il serait, entre autres, victime des relations difficiles entre la France et la Grande Île.

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Guerre en Ukraine : au moins 12 morts dans des frappes russes sur une ville du centre du pays

Trois missiles russes ont percuté le cœur de la ville de Vinnytsia, tuant 12 personnes, dont un enfant en bas âge et en blessant 25.

Au moins douze personnes ont été tuées jeudi dans des frappes russes ayant touché Vinnytsia, une ville du centre de l'Ukraine jusqu'alors relativement épargnée par les combats, ont annoncé les services de secours ukrainiens. Trois missiles russes ont percuté le cœur de la ville de Vinnytsia, tuant 12 personnes, dont un enfant en bas âge et en blessant 25.

«À 12H15 (09H15 GMT), 12 morts et 25 blessés», a indiqué le service ukrainien des Situations d'urgence sur Facebook, précisant que les pompiers luttaient contre un incendie provoqué par les frappes.

Le chef de la police nationale, Ihor Klymenko, citant des informations préliminaires, a déclaré que les missiles avaient touché un immeuble de bureaux et endommagé des bâtiments résidentiels à proximité, provoquant un énorme incendie qui s'est propagé à un parking et a incendié des véhicules.

Le ministère russe de la Défense n'a pas immédiatement commenté les informations de Vinnytsia. La Russie, qui a envahi l'Ukraine le 24 février, a nié avoir délibérément ciblé des civils.

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Le Phnom, bastion face à la folie des Khmers rouges

Sébastien Falletti

HÔTELS DE GUERRE (5/6) - Situé à 20 kilomètres du front, le palace était le refuge des correspondants de guerre. Jusqu’à la chute de la capitale du Cambodge aux mains des Khmers rouges.

Lorsque tout s’effondre dans un pays en guerre, les reporters accourent pour constater, témoigner, raconter. Où séjournent-ils dans ces situations extrêmes? Placés au cœur des convulsions de l’histoire, des hôtels sont ainsi entrés dans la légende des conflits avec ceux qui y ont vécu ou en ont tenu la chronique. De Kiev à Sarajevo en passant par Beyrouth, Phnom Penh, Abidjan et Madrid, Le Figaro revisite ces improbables refuges en équilibre sur les lignes de front.

Correspondant en Asie

«Ce qu’il y a de meilleur chez les communistes, c’est le foie», s’exclame le général Oung Krom, en dépeçant au couteau l’estomac d’un Khmer rouge, sous les yeux de Malko, improbable barbouze de la CIA. Quelques heures plus tard, le héros de Roulette cambodgienne se prélasse au bord de la piscine du Phnom, «diplodocus de l’hôtellerie, un survivant de l’architecture coloniale, avec ses plafonds de cathédrale, ses immenses chambres et ses innombrables boys alanguis dans les couloirs», écrit Gérard de Villiers, auteur de la truculente série SAS, généralement bien renseigné.

Sous les bougainvilliers, la bonne société coloniale, déguste des langoustines grillées arrosées de citronnade, «au son du canon», alors que les soldats de Pol Pot resserrent inexorablement leur étau sur Phnom Penh au milieu des années 1970. Un «curieux mélange de Stalingrad et Saint-Tropez», raconte ce roman de plage, en forçant le trait.

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La réalité fut plus cruelle, intense et parfois enivrante, se souviennent les journalistes ayant couvert la sanglante guerre civile cambodgienne, et qui firent du Phnom leur base arrière, à moins de 20 kilomètres de la ligne de front. «On y était chez nous», se souvient Jon Swain, qui fut parmi la poignée de reporters à couvrir jusqu’au bout la chute de Phnom Penh en 1975, qu’il raconte dans ses superbes mémoires, River of Times, (Équateurs), requiem amoureux de l’Indochine perdue.

Une vingtaine de journalistes disparaissent

L’hôtel fréquenté par les diplomates, la bonne société et les espions est le «centre névralgique de l’information», explique Roland Neveu, jeune photographe free-lance qui débarque en 1973 âgé d’une vingtaine d’années, assoiffé d’aventure. Il n’a pas les moyens de descendre au cossu Phnom, mais s’y rend quotidiennement en quête des dernières infos du front. «Je prenais un cyclo-pousse, et j’allais boire un café le matin dans le lobby. C’était un endroit incontournable pour un aspirant journaliste, en cette époque d’avant-l’internet», raconte le photographe dont les clichés ont immortalisé la chute de la capitale cambodgienne, dans le livre La Chute de Phnom Penh (Asia Horizons, 2015).

La journée commençait par un briefing des autorités militaires vers 9 heures, puis les reporters partaient vers le front en petite équipe, en périphérie de la ville. Là, sur les routes rouges de poussière, qui changeaient de main en quelques heures, commençait une pêche périlleuse à l’information, dans les rizières et les villages, sous la menace des rafales d’AK47, et des embuscades. «Beaucoup de journalistes chevronnés du Vietnam ont perdu la vie au Cambodge. Il fallait savoir lire les moindres signes, les silences des habitants, ou des oiseaux, et rentrer avant 4 heures», raconte Swain. Avant que les routes tombent aux mains de la guérilla. «J’ai parfois fait des bêtises», ajoute le vétéran, pris sous la mitraille, qui se souvient d’une nuit de survie planqué dans les rizières.

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Franchir les grilles du Phnom en fin de journée, était synonyme de sécurité retrouvée. À l’heure de l’apéritif, un rituel de passage se déroulait au bord de la piscine, une fois les dépêches envoyées. Un verre de pastis à la main, les reporters comptaient avec anxiété les absents. En huit semaines, une vingtaine de journalistes vont disparaître dans les combats, soit un tiers du contingent d’une soixantaine de reporters basés alors à Phnom Penh, selon Swain. Un taux de mortalité rarement égalé dans la profession. Trop rarement, des portés disparus réapparaissaient par miracle, après des semaines d’interrogatoire dans la jungle, comme l’Américaine Kate Webb, l’une des reporter les plus intrépides dans ce milieu d’hommes. Parfois, il fallait écrire la nécrologie d’un confrère mort le jour même. Une ultime épreuve insurmontable pour une jeune correspondante, secourue par un rival d’une agence concurrente, qui eut la délicatesse d’écrire pour elle ce si lourd «papier». Telle était la camaraderie du front.

Aujourd’hui, le palace aux épais murs blancs protégeant de l’étouffante chaleur tropicale, et surmonté de toits aux allures de pagode a retrouvé son nom d’origine, Le Royal, pour redevenir la plus belle adresse où descendre à Phnom Penh dans le giron du groupe Raffles, repris par Accor. L’édifice bâti en 1929 au cœur du centre colonial, face au lycée Descartes et à la cathédrale, depuis rasée par le fanatisme khmer rouge, a accueilli Jackie Kennedy, Charlie Chaplin, André Malraux ou Somerset Maugham, et se targue d’une suite Charles-de-Gaulle, au parquet ciré grinçant, couleur caramel, bien que le Général dormît ailleurs dans un lit sur mesure commandé par le roi Sihanouk, lors de sa visite en 1966, où il prononça son fameux discours. Dans le lobby de la réception, un modeste «Writer’s bar» rend hommage aux plumes qui s’agitèrent ici sous les ventilateurs brassant l’air moite.

C’est là qu’on côtoyait le haut du pavé des correspondants. Pour nous ça semblait la vie de rêve

L’hôtel fut rebaptisé le «Phnom» en 1970, après le coup d’État du général pro-américain Lon Nol, déposant le roi Sihanouk, qui s’allie alors avec la guérilla khmère rouge, ouvrant la guerre civile sanglante, couverte par les grandes agences qui installent leurs bureaux au rez-de-chaussée. L’Agence France-Presse occupe le studio duplex numéro 6, à gauche du lobby, avec ses machines à écrire, et à l’étage deux chambres et une salle de bains, se souvient Swain qui y démarre alors comme jeune correspondant.

À la table de La Sirène, le restaurant français au bord de la piscine, épicentre du Phnom, où convergeait la bonne société coloniale, des planteurs d’hévéas, ou des têtes brûlées comme le Français Dominique Borella, ancien de Diên Biên Phu, les langues se déliaient au crépuscule. «C’est là qu’on côtoyait le haut du pavé des correspondants. Pour nous ça semblait la vie de rêve», se souvient le free-lance Neveu.

Bastion à portée de roquettes

À la nuit tombée, les trompe-la-mort de l’info décompressaient en dégustant les «demoiselles du Mékong», les fameuses langoustines, et le vin aidant, le Phnom devenait cocon réconfortant, parfois voluptueux, dans la ville cernée par le couvre-feu et les tirs de roquettes retentissant dans l’obscurité. «Il y avait de jolies Françaises aux jambes si fines et bronzées», se souvient un reporter. Le parfum entêtant de l’opium pouvait se fondre à celui des bougainvilliers, et les esprits comme les corps se délassaient, jusqu’à des ébats nocturnes, parfois dans le grand bain, raconte un témoin. Avant de repartir au combat au petit matin.

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À mesure que la guérilla s’approche des faubourgs en mars 1975, l’étau se resserre sur le Phnom, désormais bastion à portée de roquettes, dont l’une s’écrase à ses portes. «Beaucoup ont quitté les chambres sous les toits, plus vulnérables, dont le prix est tombé à 5 $ la nuit», se rappelle Swain, qui y pose une dernière fois ses valises, après avoir attrapé l’ultime vol pour Phnom Penn afin de couvrir la chute de la cité pour le Sunday Times. «J’ai ressenti une impulsion personnelle. J’avais été là au début, je devais être à la fin», raconte le vétéran depuis sa retraite londonienne. Il retrouve une douzaine «d’irréductibles», dont Sydney Schanberg, le correspondant du New York Times, qui ignore les ordres d’évacuation de son siège.

Le palace est devenu un camp de réfugiés lugubre, les familles angoissées et les blessés fuyant l’envahisseur s’entassent le long de la piscine, sous le regard stoïque du personnel cachant son effroi. Dans un bungalow du jardin, une équipe de chirurgiens écossais tente de sauver les blessés avec des moyens de fortune, opérant à même une table de restaurant, dans un flot de sang et de douleurs. «C’est l’une des images les plus fortes qui me restent», raconte Swain. L’hôtel est déclaré «zone neutre», et la Croix-Rouge déploie son symbole sur la façade, bouclier futile face aux hordes des chemises noires, ivres de leur victoire.

Au moins un quart de la population du pays

En reportage dans les faubourgs, Schanberg et Swain sont pris à partie par une escouade de Khmers rouges adolescents, leur braquant un pistolet sur la tempe, aussi robotiques que fanatiques. Ils en réchappent grâce à la chance, et au sang-froid de leur assistant cambodgien Dith Pran, dont le destin tragique inspirera le film La Déchirure.

Il est temps d’évacuer le Phnom, désormais réquisitionné par les vainqueurs, pour trouver refuge à l’ambassade de France, sur le boulevard Monivong tout proche, ultime réduit échappant encore à leur emprise. Swain n’a pas même le temps de récupérer ses affaires, en ce poignant 17 avril 1975, où l’histoire bascule. Le personnel en tunique blanche s’accroche à ses hôtes si familiers, les suppliants de les protéger de la barbarie communiste. «C’était déchirant, on les a abandonnés», confie le Britannique qui sera finalement évacué vers la Thaïlande quelques semaines plus tard, avec les autres étrangers, séparés des Cambodgiens, prisonniers de leurs nouveaux maîtres.

Lorsqu’il reviendra quatre ans plus tard dans le palace délabré, à l’heure de la «libération» par l’armée vietnamienne, en 1979, Swain ne retrouve plus aucun visage familier, au cœur de la ville dévastée. Entre-temps, la folie totalitaire de Pol Pot a emporté au moins un quart de la population du pays, et près de 2 millions de personnes au nom de la construction du «socialisme autarcique». Dans la piscine saumâtre, les soldats élèvent des poissons, piétinant les ultimes fantômes du Phnom, théâtre des derniers feux ardents de l’Indochine.

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Le Figaro

Sri Lanka : le président a quitté les Maldives pour Singapour

La démission que Gotabaya Rajapaksa avait promise pour mercredi pourrait être annoncée après son départ des Maldives.

Le président du Sri Lanka a quitté les Maldives jeudi à bord d'un avion de la compagnie Saudia en direction de Singapour, a annoncé un responsable de l'aéroport à l'AFP, au lendemain de sa fuite de Colombo. Gotabaya Rajapaksa, son épouse Ioma et deux gardes du corps ont été escortés dans l'avion quelques minutes avant le décollage de l'aéroport international Velana à Malé, a précisé la même source.

La presse locale rapporte qu'il a été conspué et insulté à sa sortie de l'aéroport Velana et une manifestation a été organisée dans la capitale Malé pour demander au gouvernement des Maldives de ne pas le laisser transiter en toute sécurité. Les médias maldiviens assurent que Gotabaya Rajapaksa a passé la nuit dans l'hôtel de luxe Waldorf Astoria Ithaafushi, mettant en parallèle cette opulence et la crise économique que traverse la population sri-lankaise.

D'après des sources de sécurité, la démission que Gotabaya Rajapaksa avait promise pour mercredi pourrait être annoncée après son départ des Maldives. «La lettre de démission a été préparée», a expliqué une de ces sources à l'AFP. «Aussitôt qu'il donne le feu vert, le président du Parlement la publiera». Selon des sources diplomatiques, les États-Unis lui ont refusé une demande de visa car il avait renoncé à sa citoyenneté américaine en 2019 avant d'être candidat à la présidentielle.

Les manifestants vont évacuer les bâtiments publics

Pendant ce temps, les manifestants sri-lankais, qui ont contraint le président à fuir le pays après l'invasion de sa résidence le week-end dernier, ont annoncé jeudi qu'ils allaient évacuer les bâtiments publics occupés depuis plusieurs jours. «Nous nous retirons pacifiquement du palais présidentiel, du secrétariat présidentiel et des bureaux du Premier ministre avec effet immédiat, mais nous continuerons notre lutte», a déclaré une porte-parole. Quelques heures avant l'annonce du retrait, la police avait repoussé les manifestants qui tentaient de pénétrer dans le parlement.

La foule contestataire avait envahi mercredi les bureaux du premier ministre Ranil Wickremesinghe après avoir fait de même samedi avec le palais du président Gotabaya Rajapaksa, l'obligeant à s'enfuir à l'étranger. Près de 85 personnes ont été blessées dans les heurts et un homme est mort asphyxié par les gaz lacrymogènes.

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Ranil Wickremesinghe, nommé président par intérim par le chef de l'État en fuite, avait demandé l'évacuation des bâtiments publics et avait donné l'ordre aux forces de l'ordre de faire «le nécessaire pour rétablir l'ordre». Un dignitaire bouddhiste soutenant le mouvement avait appelé jeudi à rendre le palais présidentiel, un bâtiment vieux de plus de 200 ans, afin de préserver les objets de valeurs qui s'y trouvent. «Ce bâtiment est un trésor national et il doit être protégé», avait déclaré aux journalistes le moine Omalpe Sobitha. «Il doit y avoir un audit approprié et la propriété doit être rendue à l'État».

Des centaines de milliers de personnes ont visité la résidence depuis son ouverture au public après la fuite de Gotabaya Rajapaksa samedi. Le couvre-feu, levé jeudi à l'aube, a été remis en place pour la mi-journée, à Colombo uniquement. Gotabaya Rajapaksa avait promis de démissionner mercredi mais aucune annonce n'a été faite. Il est actuellement aux Maldives où il attendrait qu'un jet privé l'emmène, avec sa femme et deux gardes du corps, à Singapour.

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Le Figaro

Le modèle allemand chancelle, la croissance tourne au ralenti

Pierre Avril

ANALYSE - L’ex-locomotive européenne souffre de sa forte dépendance énergétique à la Russie.

Correspondant à Berlin

Des dizaines de navires géants chargés chacun de quelque 150.000 conteneurs, bloqués dans l’embouchure de l’Elbe à l’entrée du port de Hambourg. Et en plein milieu de cette tourmente logistique, des milliers d’employés maritimes en grève à l’appel du syndicat Verdi pour réclamer une hausse de 1,20 euro du salaire horaire ainsi qu’un rattrapage intégral de l’inflation qui atteint 8 %. Au pays de la concorde sociale et de la cogestion, jamais une telle grève d’avertissement n’avait duré aussi longtemps depuis quarante ans. Les débrayages, qui ont débuté jeudi à 6 heures du matin, se poursuivront jusqu’au week-end. «Une catastrophe» économique, jugent les professionnels. «Et voilà que les syndicats en rajoutent une couche», s’étrangle le quotidien populaire Bild.

L’image est emblématique mais ne résume qu’une partie des difficultés rencontrées par notre voisin européen. Certes, tous les grands ports européens voient leur activité patiner mais à Hambourg, fenêtre du pays ouverte vers le monde, symbole d’une économie de libre-échange, la vue des embouteillages de porte-conteneurs frappe l’opinion. Les indicateurs qui se succèdent outre-Rhin ne donnent aucune nouvelle rassurante de la santé de l’ex-locomotive européenne, en passe de devenir la dame malade du continent. Selon la Commission européenne, la croissance allemande ne devrait atteindre que 1,4 % cette année, contre 2,6 % en moyenne en zone euro. En mai dernier, pour la première fois depuis trois décennies, «le champion du monde des exportations» a enregistré un déficit commercial.«On entre très vraisemblablement dans le début d’une période plus faible pour l’Allemagne. Si dans le passé on a toujours vu ce pays jouer le rôle de modèle, il est peut-être temps d’avoir une vue réaliste sur ses forces et ses faiblesses. Personne n’est parfait», admet à l’agence Reuters Achim Truger, l’un des conseillers économiques officiels du gouvernement.

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La prospérité rhénane s’est construite au lendemain de la guerre, basée sur un renouveau industriel, un réseau dense de PMI notamment familiales encouragée par une politique fiscale attractive, portée par un système de cogestion employeurs/syndicats censé garantir la stabilité sociale. Sur le plan politique, pacifisme et libre-échange constituaient la matrice de ce développement, nourri par la conviction qu’un commerce sans entraves garantissait la paix. Et vice-versa. Dans un monde post-guerre froide, la Russie devenait un allié d’une Allemagne réunifiée, à qui elle vendait du gaz bon marché, clé de bénéfices futurs en particulier pour la chimie outre-rhénane. Parallèlement, l’industrie automobile, étendard du «made in Deutschland», s’approvisionnait en composants chinois à bas coût, avant de vendre ses véhicules dans l’empire du Milieu. Une diplomatie entière s’est bâtie sur ces fondements, portée durant seize ans par une chancelière que le peuple, épris de conservatisme, a réélue à trois reprises, avec la promesse de sauvegarder l’épargne domestique et les équilibres budgétaires. Aujourd’hui, ces piliers s’effritent.

Au nom du zéro déficit

Au nom du zéro déficit, le développement des infrastructures publiques, de transports et de communication, fut négligé. Une partie de l’opinion publique découvre qu’Angela Merkel, autrefois célébrée dans les gazettes, s’est révélée une dirigeante imprévoyante. Le ministre des Finances, Christian Lindner, dont le parti libéral a connu la déroute lors des dernières élections régionales, promet le retour à l’équilibre en 2023, mais sur la base d’une prévision de croissance inatteignable (2,5 % contre 1,3 % selon Bruxelles). «Ce qui a fait la force de l’Allemagne constitue aujourd’hui sa faiblesse», résume Philippe Gudin, chef économiste à la Barclays.

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La pandémie et sa propension à bloquer les échanges commerciaux, avaient commencé à révéler les carences du modèle germanique. Les pénuries de composants alimentaient l’inflation dans un pays où la stabilité des prix est érigée en valeur cardinale (7,9 % d’inflation en 2022 selon Bruxelles). À cette pénurie matérielle s’ajoute un manque criant de personnels de santé, d’enseignants, d’agents aéroportuaires, en particulier dans des régions quasiment dotées du plein-emploi.

Pénuries de gaz

La guerre «d’agression russe» contre l’Ukraine à laquelle Berlin a refusé de croire, parachève la tendance, obligeant le gouvernement Scholz à un douloureux examen de conscience. Un seul dirigeant politique surnage, le ministre de l’Économie et du Climat, Robert Habeck. C’est au leader des Verts que revient la responsabilité de désigner qui des entreprises ou des ménages devra se sacrifier en vue des probables prochaines pénuries de gaz. Soutenu par le patronat, cet écolo réaliste plaide en faveur de la seconde solution - à l’inverse du SPD. Comme à son habitude, le chancelier social-démocrate, presque frappé de mutisme et d’atonie, observe sans décider.

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Fidèle à la tradition du parti, Olaf Scholz a néanmoins réuni les partenaires sociaux afin de tenter de dégager un consensus national sur les remèdes anti-inflationnistes. En vain. «La fameuse spirale selon laquelle l’inflation nourrit les hausses de salaires et, en retour, la hausse des prix, n’existe pas», a déclaré Yasmin Fahimi, présidente de DGB, la confédération syndicale. Après des années de modération salariale et de paix sociale, les deux principales centrales affiliées à la confédération, IG Metall et IG BCE (chimie) se préparent à la grève et à un automne chaud. Le modèle ne tourne plus vraiment rond.

Le gouvernement prépare les esprits à une «probable» coupure du gaz russe

La France, qui se dit dans une situation plus «favorable» que ses voisins, doit notamment se doter d'un nouveau terminal méthanier flottant dès l'an prochain pour assurer son approvisionnement.

Révélation de liens privilégiés entre Macron et Uber, indignation à gauche

Le Monde s'est intéressé aux liens entre la société américaine et Emmanuel Macron à l'époque où il était ministre de l'Economie.

Ils profitent du chômage pour voyager et prendre du temps pour eux ... et ne s'en cachent plus

TÉMOIGNAGES - Si certains jeunes se sentent coupables d'utiliser les allocations-chômage pour voguer à diverses activités, l'envie de prendre du temps pour eux l'emporte chez ces moins de 35 ans.

Le Figaro

LVMH redouble d’ambitions dans le tourisme

Ivan Letessier

Avec Belmond et Cheval Blanc, le propriétaire de Louis Vuitton et Dior mise sur le «luxe expérientiel».

Impossible de trouver un compartiment de libre à bord du Venice Simplon-Orient-Express d’ici la fin d’année. Incarnation de l’âge d’or du voyage des années 1920 et 1930, ce train mythique de 17 wagons, relancé en 1982 par James Sherwood, qui avait fait rénover à grands frais des voitures d’époque pour emmener ses amis de Londres à Venise, symbolise le retour en forme de Belmond. Propriété de LVMH depuis trois ans, ce groupe de tourisme de luxe, propriétaire exploitant de 32 hôtels, 7 trains, 3 safaris et 8 bateaux naviguant sur des rivières françaises, est prêt à écrire une nouvelle page de son histoire.

«2022 sera une nouvelle année référence, assure Roeland Vos, PDG des Hôtels & Trains Belmond. La majorité de nos propriétés réaliseront un chiffre d’affaires supérieur à celui de 2019, la dernière année record pour Belmond. La reprise a démarré fin 2021, et dès qu’il y a des opportunités, les gens ont envie de voyager. Nos propriétés sont pleines, et mieux vaut réserver longtemps à l’avance.»

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Seuls points négatifs: en Asie, les propriétés de Belmond sont encore fermées, et la reprise tarde à se faire attendre au Pérou, en raison du faible niveau des vols intercontinentaux vers l’Amérique du Sud. En revanche, les clientèles locale et régionale ont tiré le redressement de Belmond au Brésil, dans les Caraïbes (destination prisée des Nord-Américains) et en Europe, à commencer par l’Italie, son premier marché, et par les trains. Surtout, les Américains se sont remis à voyager en Europe.

Acquisition à 2,6 milliards

Même constat chez Cheval Blanc, l’autre branche du pôle hôtelier du leader mondial du luxe. «Quand nous avons eu le droit d’ouvrir à la fin des mesures anti-Covid, nous avons eu de très bons taux de remplissage, assure Olivier Lefebvre, PDG des Hôtels Cheval Blanc. L’été est très bon, en particulier à Paris. Notre activité à Saint-Tropez en juin a été digne des mois de juillet et août.» L’ouverture, le 7 septembre dernier, du Cheval Blanc de Paris, dont toutes les chambres donnent sur le Pont-Neuf, est un succès. Tant auprès des touristes que des Parisiens, notamment grâce aux restaurants. «Il fallait que les Parisiens s’approprient le lieu pour éviter que les clients se retrouvent seuls au milieu d’autres touristes, explique Olivier Lefebvre. Les hôtes doivent se sentir parisiens à Paris. Cet ancrage local fort est un point commun à toutes nos maisons.»

En avril 2019, le leader mondial du luxe avait déboursé 2,6 milliards de dollars pour s’offrir Belmond. Soit 18 fois les résultats (140 millions de dollars) du groupe hôtelier, qui avait réalisé l’année précédente 572 millions de chiffre d’affaires. Cette accélération de la diversification stratégique de LVMH dans l’hôtellerie (le groupe développait en interne un portefeuille d’hôtels Cheval Blanc depuis 2006) était arrivée au mauvais moment: c’est l’activité qui a le plus souffert de la pandémie de Covid et de son lot de confinements et restrictions de voyages.

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Mais cette période noire est terminée, l’engouement pour le voyage est reparti et LVMH est bien décidé à miser sur la plus récente de ses activités. «La prochaine frontière du luxe, c’est le luxe expérientiel, résume Stéphane Rinderknech, depuis quelques semaines PDG de LVMH Hospitality Excellence, qui regroupe les activités hôtelières du leader mondial du luxe. Avec Belmond, nous souhaitons perpétuer le légendaire art du voyage. Nos trains, comme le Venice Simplon-Orient-Express, sont un exemple du “slow travel” qui permet de ralentir le temps. Et avec Cheval Blanc, nous voulons magnifier l’art de recevoir. La priorité est de fabriquer le futur de la légende du voyage et nous avons un plan agressif de rénovations.»

Le Maroma (Mexique) va ainsi rouvrir l’année prochaine, et Belmond prévoit des travaux pour son fleuron: Cipriani, l’hôtel vénitien racheté en 1977 par James Sherwood pour fonder les bases de l’actuel groupe Belmond. «Nous devons préparer les propriétés pour qu’elles répondent aux attentes des générations futures, explique Roeland Vos. Nous investirons 1 milliard d’euros dans les dix prochaines années pour rénover toutes nos propriétés.»

Nouvelles suites en vue à bord de l’Orient-Express

Sur son Venice Simplon-Orient-Express, le groupe va ainsi transformer deux de ses wagons traditionnels de neuf compartiments (pour un couple ou une personne seule) afin de créer une troisième catégorie. En plus des deux wagons avec trois grandes suites, le train en comptera en 2023 deux autres avec quatre suites plus petites, mais toujours dotées d’un lit double et d’une salle de bains. De quoi répondre aux exigences des voyageurs de luxe et ouvrir de nouvelles destinations pour le train. Après Cannes lors du dernier Festival international du film, l’Orient-Express rejoindra cet hiver Courchevel, où Cheval Blanc a ouvert son premier hôtel en 2006.

Belmond, qui a racheté fin 2021 la villa Beatrice à Portofino, mise aussi sur une expansion sélective pour ajouter de nouvelles propriétés à son portefeuille. «Il serait pertinent d’acheter un hôtel en France, confie Roeland Vos. Nous recherchons aussi des bateaux pour des croisières d’exception, qui seraient complémentaires à l’expérience que nous proposons dans nos trains. Mais nous n’avons pas de projet de racheter une compagnie de croisières de luxe.» Et Stéphane Rinderknech de marteler: «Le luxe expérientiel n’a pas de frontière, on peut tout imaginer.»

Après avoir ouvert des resorts (aux Maldives, à Saint-Tropez et, fin 2023, aux Seychelles), Cheval Blanc, de son côté, envisage surtout son développement d’hôtels dans les villes. Après Paris, Los Angeles, New York, Londres et Tokyo sont les prochaines destinations visées par Cheval Blanc. Mais le voyage d’affaires n’est pas la priorité. «Ils seront principalement destinés aux loisirs», précise Olivier Lefebvre.

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Le Figaro

Transavia annule 25% de ses vols ce jeudi

Emma Confrere

La grève, qui a débuté ce mercredi, devrait durer jusqu'au 17 juillet.

Ce jeudi, la filiale d'Air France KLM annule 25% de ses vols sur le territoire français. Le syndicat national du personnel navigant commercial (SNPNC) , a appelé à la grève dès mercredi, provoquant l'annulation de 15% des vols. L'organisme souhaite que le mouvement social perdure jusqu'au dimanche 17 juillet.

Il dénonce les conditions de travail des chefs de cabine, stewards et hôtesses de l'air, appelant également à une revalorisation des salaires. Le SNPNC estime que les aides au pouvoir d'achat accordées par la direction ne sont pas suffisantes face à la hausse de l'inflation.

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De son côté Transavia assure avoir reçu le préavis de grève et indique regretter «ce mouvement social qui survient au moment où le transport aérien dans son ensemble se remet à peine d'une crise sans précédent. Nous mettrons tout en œuvre pour assurer l'ensemble de notre programme de vol sur toute la période».

La filiale rappelle également «qu'un accord a été signé avec trois des quatre organisations syndicales affiliées aux PNC, dont l'unique syndicat représentatif, la CGT». Cet accord prévoit une «amélioration des conditions de travail sur les rotations fatigantes et de mesures exceptionnelles de pouvoir d'achat», a affirmé un porte-parole. Pour l'heure, les négociations avec les salariés n'ont pas encore commencé. Elles devraient attendre début 2023, Transavia se disant contrainte par les prêts garantis par l'État (PGE).

La société française de nouveau menacée de «smicardisation»

ANALYSE - Le Cercle des Économistes croit habile de proposer un chèque unique pour les revenus inférieurs à 1,2 fois le smic. Une fausse bonne idée qui ne fera qu'accompagner la paupérisation du pays.

Plan d'organisation du travail contesté : Carrefour condamné à payer 18 millions d'euros à la CGT

Le distributeur a annoncé son intention de faire appel de cette décision.

L’exécutif s’inquiète des tensions sur l’emploi

Le gouvernement veut s’attaquer dès septembre à la pénurie de main-d’œuvre dont pâtissent de nombreux secteurs économiques.

Le Figaro

Colère de familles en découvrant que des notes du bac de français ont été baissées après publication des résultats

Par Paul de Montferrand • Publié le 13/07/2022 à 19:13 • Mis à jour le 14/07/2022 à 12:11

INFO LE FIGARO - De nombreux candidats au bac dans l’académie de Lyon ont vu leurs notes baisser d’un point après la publication des premiers résultats. Les familles s’interrogent.

«Outre la déception, nous trouvons la méthode particulièrement inique et révélatrice de la tendance actuelle au nivellement par le bas», témoigne un parent d’élève de Sainte-Marie de Lyon. C’est une bien mauvaise surprise à laquelle ont eu droit de nombreux élèves de 1ère de l’académie lyonnaise, lundi 11 juillet. «À la publication des résultats à 10 heures, elle avait 17. À 17 heures 30, la note est passée à 16, sans aucune explication» poursuit-il. De quoi susciter la colère de parents et de lycées qui se sont empressés de demander des explications au rectorat de Lyon, sans succès à cette heure.

Des élèves plus moyens ont eu un point en plus

Les témoignages recueillis concernent des élèves ayant obtenu de très bons résultats, scolarisés dans au moins deux lycées privés de Lyon, les Maristes et le lycée de la Favorite. Ils se sont connectés lundi 11 juillet au matin sur Cyclades, le site de publication des résultats, crédités à ce moment-là de notes de l’ordre de 17 ou 18. Quelques heures plus tard, rebelote, nouvelles connexions... et nouvelles notes. Rabotées d’un point par rapport aux notes initiales, le plus souvent dans l’épreuve orale. Alors que dans le même temps, des candidats ayant obtenu de moins bonnes notes, proches de 10, se sont vus crédités d’un point supplémentaire.

Une erreur de manipulation

Cela ressemble drôlement à un coup de la commission d’harmonisation, dont le rôle est de s’assurer qu’il n’y ait pas de trop grandes disparités entre les paquets de copies. Pour éviter de léser ceux dont le correcteur aurait eu la main un peu lourde. Ou pas assez. Mais ces commissions d’harmonisation, comme le rappelle le ministère de l’Éducation nationale, se tiennent en amont de la publication des résultats. Le processus d’harmonisation des notes est censé être irrévocablement achevé lorsque les notes sont mises en ligne sur Cyclades. L’hypothèse la plus probable est celle d’une erreur de manipulation de la part du rectorat de Lyon qui a pu diffuser dans un premier temps les notes non harmonisées, avant de corriger le tir quelques heures plus tard. L’académie n’a pas encore fourni d’explication. Mais comme le souligne une mère de famille dont la fille s’est vue retirer un point à l’oral, «ce sont les candidats qui en pâtissent». La rectification des notes ex post ne passe pas: «Ma fille a beaucoup bossé, ça lui gâche un peu son plaisir. Qu’ils fassent leur petite cuisine dans leur coin...».

Les bons élèves pénalisés

Au-delà de la déception des candidats qui se sentent lésés par ce système, la révision à la baisse de certaines notes pourrait leur porter préjudice l’année prochaine. «Une mention au bac se joue parfois à un point, ce qui peut être assez précieux sur Parcoursup l’année prochaine. Le système est déjà assez stressant comme ça», poursuit ce même parent.

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L’harmonisation des notes du bac pose d’ailleurs la question du traitement réservé aux meilleurs lycées, notamment dans le privé. Ces derniers étant réputés pour la sévérité de leur notation, leurs élèves sont déjà pénalisés par l’introduction du contrôle continu dans la moyenne finale de l’examen. Si les notes obtenues dans les épreuves terminales sont également rabaissées, c’est la double peine. «Si une prestation vaut 17, il n’y a pas de raison de retirer un point... Pourquoi n’a-t-on pas le droit d’être bon?», déplore cette mère de famille. Cet état de fait pourrait dissuader certains parents de scolariser leurs enfants dans les établissements les plus sélectifs. «Nos deux aînées sont passées par le privé mais ce n’est pas sûr que notre troisième fille y reste.» Décidément, pour le nouveau bac dans sa version complète, c’est une première année chargée...

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Le Figaro

Cet été, les châteaux misent sur la détente

Claire Bommelaer

Siestes, pique-niques, bosquets de silence, parcours de libellules… Les domaines historiques se transforment en oasis et proposent des modes de récupération insolites.

Éreintés, lessivés, covidés, les vacanciers n’ont qu’une idée en tête: se mettre en retrait et au vert. Sentant l’air du temps, propriétaires de châteaux et de monuments ont suivi, proposant des transats, du yoga, des rencontres avec les arbres, des pique-niques chics, des cueillettes de fruits, ou des apéros lounge, susceptibles de remettre tout le monde d’aplomb. On a aimé les spectacles historiques et les visites guidées, on va adorer buller dans un parc classé, à la rencontre du beau.

Ouvrant la saison, Xavier Lelevé, propriétaire du château de Meung-sur-Loire (Loiret) a carrément organisé un Festival de la sieste dans ses jardins. Sophrologie, huiles essentielles, massages, repos et tisanes sur fond de musique «minimaliste», la manifestation qui s’est tenue en juin a fait le plein, avec 600 personnes sur deux jours. Dans la foulée, le jeune propriétaire, qui a toujours une idée en stock, a imaginé une Soirée blanche, le 13 août, avec spectacle pyrotechnique, et une série de nocturnes avec visites à la torche. «Nos monuments, qui sont plus petits et plus méconnus que les grands châteaux, comme Chambord, ont une carte à jouer, en proposant des expériences familiales, à prix maîtrisés», plaide-t-il.

Le blanc, couleur apaisante et chic, qui crée une ambiance lorsque tout le monde joue le jeu, est un des musts des châteaux. Voilà des années que les Sermadiras, propriétaires des jardins d’Eyrignac en Dordogne, ont donné le ton. Chez eux, le pique-nique (apporté ou réservé sur place) se déroule tous les lundis soir, entre 19 heures et 23 heures, animé par un DJ. «On a démarré le 11 juillet, avec 700 personnes, venues en groupe. Chacun se met sous les arbres, puis, à 21 heures, on lance les ballons et la musique. C’est convivial, très bon enfant et intergénérationnel», explique Capucine Sermadiras. Les soirées prennent chaque année de l’ampleur, le bouche-à-oreille local faisant son office. Les mardis matin, les oiseaux ont mangé les dernières miettes laissées par les convives. Et les visites classiques de ce temple de l’art topiaire français peuvent reprendre.

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À Dampierre-en-Yvelines, des guinguettes vont aussi être installées autour de l’étang, le 21 juillet. Pas question d’accordéons ni de valse musette, mais Pascal Thévard, le directeur du domaine, promet un DJ lounge et des transats. «Depuis la crise sanitaire, on sent bien que le public veut s’isoler», affirme-t-il. Outre un chemin des Libellules, que l’on suit grâce à son portable et un QR Code, le domaine de Dampierre a prévu des «bosquets du silence», petits endroits de niche pour se réfugier loin de la foule. Une sophrologue conduit même des balades, destinées à se reconnecter à la nature. «J’incite les visiteurs, réunis par petits groupes, à éveiller leurs sens et à observer le bâtiment autrement. C’est assez nouveau, mais cela plaît», explique Julie Tisseront. Le château de La Bussière (Loiret) attend, en juillet, les familles pour la grande opération cueillettes de framboises, sur 600 mètres de haies, que l’on paiera à la barquette. «Il y a un retour à la nature évident, les gens ont besoin de prendre le temps», constate Laurette Bommelaer, propriétaires avec son mari, Bertrand, de la demeure. «Certains visiteurs me confient qu’ils ont envie de changer de vie.» En attendant qu’ils sautent le pas, cette dernière a installé des transats partout dans le parc, et propose des rencontres avec des arbres remarquables.

«Slow tourisme»

Derrière toutes ces initiatives se profile une volonté d’offrir du «slow tourisme», antithèse des embouteillages citadins. «C’est cela la vraie tendance, elle accompagne la prise de conscience écologique», affirme Olivier de Lorgeril, président de la Demeure historique, association qui regroupe 3000 propriétaires et gestionnaires privés. Lui-même, dans son château familial de La Bourbansais (Ille-et-Vilaine), a prévu une masse d’événements, dont des rencontres très 2022 autour du «bien-être animal», en août.

Ici où là, l’absence de foules n’est évidemment pas toujours garantie, puisque chaque propriétaire cherche les moyens d’avoir suffisamment de monde pour remplir la saison. Mais, entre les nécessaires recettes et l’idée qu’on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre, les châteaux essaient de trouver un équilibre entre temps calmes et rassemblements. Ils multiplient les possibilités, en tirant souvent vers les soirées, avec apéros ou dîners. «Nos monuments sont en eux-mêmes des manifestes du temps long et de la quiétude», affirme Alexandre de Vogüé propriétaire du château de Vaux-le-Vicomte et membres du collectif Les Audacieux du patrimoine, groupe qui cherche les moyens de renouveler les manières de valoriser leur propriété. Vaux, comme chaque année, organise ses fameuses soirées aux chandelles, grandes tables dressées à la lumière de 3000 bougies. Organisées au cordeau, elles forment la quintessence de l’esthétique zen que tout le monde réclame.

Le neveu d’Alexandre, Raphaël de Vogüé, le sait bien, lui qui a été élevé sur place, et a vu ses grands-parents, ses oncles et ses parents se battre pour la survie de Vaux. À 22 ans, et en attendant de s’investir dans la demeure familiale, il a monté une entreprise spécialisée dans l’organisation d’after-works musicaux, dans des châteaux de Seine-et-Marne. Proposés entre 19 heures et 1 heure du matin, évitant les sons trop forts, ils séduisent les jeunes et les moins jeunes (surtout jusqu’à 21 h). Après une soirée à La Motte-Tilly, une autre est attendue le 15 juillet, dans le parc du château de Bourron, avec coupe de champagne et planches de fromage. «Mon but est d’offrir un moment de détente et de sensibiliser les participants au patrimoine», explique le jeune homme. En guise de preuve, les recettes des boissons seront versées au monument qui accueille l’afterwork. Champagne!

Les militants écologistes fourbissent leurs armes pour s'attaquer aux musées français

ENQUÊTE - La vague d'actions qui a visé les tableaux d'institutions culturelles britanniques peut-elle gagner la France ? Des groupes radicaux l'annoncent tandis que les institutions temporisent.

La cité fortifiée d'Ensérune, vieille de 2500 ans, rouvre ses portes près de Béziers

L'oppidum, fermé depuis deux ans pour travaux, permet de découvrir comment celtes, ibères, grecs, orientaux, étrusques et romains ont coexisté pendant huit siècles.

Fouilles inédites dans un dolmen dont l'histoire est associée au roi Arthur et à sa légende

ARCHÉOLOGIE - Une équipe de chercheurs va explorer ce monument, dit «Pierre d'Arthur», situé au cœur du Herefordshire au Royaume-Uni et datant de plus de 5000 ans.

Le Figaro

Identité de genre : les contrôleurs d'impôt n'écriront plus «Monsieur» ou «Madame»

Paul Sugy

INFO LE FIGARO - Dans une note de service interne, la direction générale des finances publiques (DGFIP) invite ses agents à ne plus mentionner la civilité des contribuables dans leurs courriers.

Recevoir un courrier de son contrôleur des impôts est rarement un moment très agréable. Heureusement, pour ne pas trop incommoder le destinataire de la pénible missive, l'administration fiscale pense à tout. Ainsi dans une note de service interne adressée à ses agents le 6 juillet, la direction générale des finances publiques (DGFIP) enjoint les contrôleurs fiscaux à ne pas heurter l'identité de genre des contribuables en bannissant les mentions de civilité de l'ensemble de leurs communications.

Concrètement, la note, consultée par Le Figaro, recommande de revoir l'accroche et la formule de politesse en début et en fin de courrier, ainsi que le bloc destinataire où sont inscrits le nom et l'adresse de la personne à qui la communication est adressée. Finis les «Bonjour Monsieur» et «Bonjour Madame» en préambule, les contrôleurs fiscaux se contenteront d'un simple «Bonjour», tout court.

À VOIR AUSSI - Le passeport pour un genre «X», non binaire, ouvert à tous aux États-Unis

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«Évolutions sociétales»

Pour justifier cette décision, l'administration fiscale invoque «le contexte institutionnel et social actuel d'une meilleure prise en compte des évolutions de l'identité de genre». Une note de bas de page, apposée aux mots «identité de genre», précise que cette évolution est une conséquence du vote de la loi de 2013 ouvrant le mariage aux couples de personnes du même sexe. Laquelle loi ne fait pourtant aucunement référence à la notion d'identité de genre, même si Christiane Taubira, qui avait défendu le texte devant les parlementaires, avait à l'époque imposé au corps de la magistrature un stage de formation sur la prise en compte de l'identité de genre. À l'époque, de nombreux avocats du texte avaient critiqué l'emploi, par leurs adversaires, du terme «théorie du genre».

L'ironie veut tout de même que cette note, qui entend selon ses rédacteurs garantir «l'adaptation de la doctrine de la DGFiP aux évolutions sociétales dans ses communications sortantes», soit malgré tout adressée à... «Mesdames et Messieurs les Délégués du Directeur Général», «Mesdames et Messieurs les Directeurs régionaux et départementaux...», etc. Bientôt une nouvelle note concernant cette fois les communications internes à l'administration ?

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Darmanin veut conditionner la délivrance de carte de séjour à la maîtrise d'un niveau minimal de français

Sur demande de la première ministre, le ministre de l'Intérieur a proposé de doubler les crédits pour l'intégration et de conditionner la délivrance du titre de séjour à «la maîtrise de la langue française».

Le drame du glacier de la Marmolada est-il vraiment lié au réchauffement climatique ?

DÉCRYPTAGE - Depuis la rupture de cette masse de glace des Alpes italiennes, qui a fait au moins six morts, médias et responsables politiques accusent unanimement le changement climatique. À raison ?

Le Figaro

Périscope N° 78 : La suite de la guerre

Philippe Gélie

LETTRE EXCLUSIVE ABONNÉS - Un regard à 360° sur la scène internationale, par Philippe Gélie.

Chers abonnés,

Pour cette dernière lettre avant une interruption estivale, je vous propose de nous projeter sur les évolutions possibles de la guerre en Ukraine. Car l'été s'annonce décisif pour toutes les parties prenantes – les Ukrainiens, les Russes, mais aussi les Occidentaux.

La suite de la guerre

Appétit. Les forces russes gagnent du terrain dans l'Est et Poutine leur commande de pousser leur avantage vers le sud. S'il parvient à sécuriser la liaison terrestre avec la Crimée au nord de la mer d'Azov, voire avec la Transnistrie moldave en incluant Odessa sur la mer Noire, il ne paraît pas impossible que le maître du Kremlin proclame qu'il a gagné la guerre et tente alors de « geler » les lignes de front. Mais il pourrait aussi retrouver de l'appétit pour d'autres conquêtes, comme il l'a laissé entendre la semaine dernière : «Chacun doit savoir que nous n'avons pas encore commencé les choses sérieuses», a-t-il déclaré devant les chefs de groupes parlementaires. Les services de renseignements américains pensent qu'il n'a pas renoncé à prendre Kiev : « Nous estimons qu'il n'a pas changé d'objectifs stratégiques et veut conquérir la plus grande partie de l'Ukraine », a déclaré il y a quelques jours Avril Haines, la directrice du renseignement national américain.

Munitions. Dans les semaines et les mois qui viennent, la question des moyens promet de prendre une place centrale dans le conflit. Certains experts soulignent que la progression de l'envahisseur reste somme toute assez lente et poussive (l'équivalent de la moitié du duché du Luxembourg conquis en deux mois). Or, au rythme où elle déroule son tapis de bombes, la Russie pourrait bientôt manquer de munitions. Le tir d'apparence délibéré sur un centre commercial fin juin à Krementchouk (18 morts et 59 blessés), ou celui qui a détruit un immeuble d'habitation le 10 juillet dans le Donbass (15 civils tués), pourrait être le signe que les missiles guidés commencent à faire défaut, obligeant le Kremlin à s'en remettre à des armements plus anciens et moins précis. Ce qui est en soi une cause d'inquiétude supplémentaire, car l'imprécision peut conduire à l'escalade – par exemple si un pays voisin, membre de l'Otan, venait à être touché.

Au cours des six prochains mois, nous allons constater que l'un ou les deux camps sont à bout de forces et cherchent une porte de sortie

Défi. La même question des moyens ne va pas tarder à se poser pour le camp occidental qui soutient l'Ukraine. Washington a déjà débloqué 54 milliards de dollars d'aide militaire, un montant faramineux qui ne pourra pas être augmenté à l'infini. Au moment où les armements de pointe fournis à Kiev – tels les 18 canons lourds Caesar donnés par la France avec leurs obus autoguidés – pourraient permettre d'inverser le rapport de force, les Européens et les Américains risquent d'arriver au bout de leurs capacités, sauf à mettre leur propre défense nationale en péril. Poutine parie précisément sur la lassitude et la pusillanimité des Occidentaux, qui lui ont pratiquement toujours donné raison jusqu'ici.

Dilemme. Une question politique plus fondamentale s'y superpose, sur laquelle les Occidentaux sont divisés : jusqu'à quel point doit-on continuer à alimenter la guerre et à quel moment faudra-t-il peser en faveur d'un compromis diplomatique ? Même ceux qui affirment que le choix sera entièrement laissé aux Ukrainiens y répondront de facto à travers la poursuite ou l'arrêt de leurs livraisons d'armes. Et si Poutine, satisfait de ses conquêtes, propose à un certain moment un cessez-le-feu, on peut parier sur la dislocation du front occidental face à ce dilemme.

Victoire. Un autre scénario reste cependant possible, même s'il ne paraît pas, à ce stade, le plus probable : l'armée russe s'épuise plus vite que prévu et les équipements occidentaux font la différence, permettant aux forces ukrainiennes d'amorcer une contre-offensive victorieuse. Un tel revirement placerait encore les États-Unis et l'Europe devant des choix cornéliens : une victoire ukrainienne pourrait-elle « humilier Poutine » sans devenir à son tour un risque majeur ? Quel but de guerre serions-nous prêts à soutenir : le retour à la ligne de front du 23 février (avant l'invasion), ou la restitution des territoires occupés depuis 2014, soit tout le Donbass, voire la Crimée ? Washington, toujours à la recherche d'une stratégie de long terme, voit le risque d'escalade augmenter avec le prolongement du conflit.

L'idée même de châtier un pays qui a le plus grand arsenal nucléaire au monde est absurde en soi. Et cela crée potentiellement une menace pour l'existence de l'humanité.

Bombe. Si l'hypothèse d'une victoire militaire de l'Ukraine sur la Russie cause du souci aux stratèges occidentaux (en dépit de l'insouciance affichée par certains politiciens), c'est parce que Vladimir Poutine n'a cessé de jouer avec l'option nucléaire. Usant souvent de périphrases, il a promis à ceux qui « menaceraient la Russie (…) une réponse immédiate entraînant des conséquences jamais vues dans l'histoire ». Le maître du Kremlin inquiète déjà à cause de son isolement et de la solitude dans laquelle il prend ses décisions. Mais chacun sait qu'une bête blessée est encore plus dangereuse. C'est pourquoi « il est impératif d'avoir des plans prêts si la Russie a recours à l'arme atomique, estime le professeur de Columbia Richard Betts dans la revue Foreign Affairs. Le danger ne serait que plus grand si la guerre tournait de manière décisive en faveur de l'Ukraine. »

Réponses. En cas de scénario catastrophe, Betts identifie trois réactions possibles des États-Unis : protester mais ne rien faire militairement ; riposter par une ou des frappes nucléaires similaires ; répondre par un engagement direct dans la guerre, avec des troupes au sol - mais avec des armes conventionnelles. Tous ces choix sont « mauvais », s'empresse-t-il de souligner : le premier parce qu'il donne blanc-seing à Moscou pour gagner cette guerre (ou d'autres) par n'importe quel moyen ; le deuxième parce qu'il mène tout droit à l'escalade qu'on était parvenu à éviter durant 45 ans de guerre froide ; quant à la troisième option, qui lui paraît « la moins mauvaise », elle évite l'apocalypse instantanée mais pourrait tout de même conduire à la troisième guerre mondiale…

Précautions. Pour prévenir cet engrenage, le chercheur recommande aux Occidentaux de définir précisément leurs lignes rouges et d'enrôler sans tarder les puissances restées « neutres » (Chine, Inde et autres) de sorte que Poutine sache qu'il perdrait leur soutien en cas d'escalade nucléaire. Quand bien même Washington y parviendrait, cela suffirait-il ? « On ne peut pas compter sur la retenue de Moscou, qui a plus à perdre et à gagner que Washington » et serait donc plus encline à « jouer à la roulette russe », estime le Pr. Betts.

Ce calcul explique pourquoi le soutien des Occidentaux à Kiev a peu de chances de rester inconditionnel. Et l'échelle des risques montre combien les prochaines semaines seront décisives, que la guerre évolue en faveur d'un camp ou de l'autre.

À lire

  • Otan: la mention de la Chine pour la première fois dans le «concept stratégique» de l'Alliance est un tournant, estime l'ambassadrice des Etats-Unis à l'Otan Julianne Smith.
  • IVG: pour la politologue Nicole Bacharan, la décision de la Cour suprême américaine «menace l'avenir des États-Unistels qu'ils existent» en ouvrant une brèche dans laquelle «les États, avec chacun leur propre Constitution, se retrouvent en concurrence».
  • Indice: la France montre l'exemple à l'Europe en matière de défense mais a du retard en matière d'immigration, selon le nouvel Indice de souveraineté européenne de l'ECFR.

Parlons-en :

Cette lettre s'interrompt pour quelques semaines, le temps des vacances. Vous pouvez néanmoins continuer à partager vos remarques ou poser vos questions par courriel à periscope@lefigaro.fr. Rendez-vous à la rentrée !

L'interminable calvaire d'un homme d'affaires français à Madagascar

GRAND RÉCIT - Depuis un an, Philippe François, ancien officier, est détenu dans la terrible prison de Tsiafahy. Accusé d'avoir préparé un coup d'État, il a été condamné à une peine de 10 ans de travaux forcés. Ses avocats dénoncent un dossier vide, un procès bâclé. Il serait, entre autres, victime des relations difficiles entre la France et la Grande Île.

Ukraine : si les Occidentaux veulent défaire la Russie, «qu'ils essaient», lance Poutine

Cette annonce intervient alors que les Américains et les Européens ont accéléré les livraisons d'armes aux forces ukrainiennes.

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Le groupe de Visegrad se fissure sur la guerre en Ukraine

DÉCRYPTAGE - Depuis le début de la guerre en Ukraine, ce petit club de l’UE, qui a fêté ses 30 ans en 2021, connaît des turbulences.

Le Figaro

Mercato : Le Paris SG veut prolonger Lionel Messi

Les Rouge et Bleu aimeraient étendre le contrat de l'Argentin jusqu'en juin 2024.

Lié au Paris Saint-Germain jusqu'en juin 2023, Lionel Messi (35 ans) pourrait quitter la capitale française gratuitement l'été prochain. Mais à en croire les révélations publiées par Marca , qui s'appuie sur des sources parisiennes, les Rouge et Bleu entendent bien prolonger leur attaquant argentin. Ils lui auraient d'ailleurs déjà signifié qu'ils étaient prêts à étendre son contrat d'une saison supplémentaire, soit jusqu'en juin 2024. Quelle sera la décision de la Pulga ? Le quotidien ibérique assure que le sextuple Ballon d'Or ne réfléchira à son avenir qu'après le Mondial 2022, soit à la fin de l'année. Tout le peuple parisien devra donc se montrer patient.

À VOIR AUSSI - Le retour à l'entraînement de Lionel Messi et Neymar Jr

Une arrivée surprise à Paris l'été dernier

Pour rappel, l'été dernier, en raison de la situation économique catastrophique du FC Barcelone, Lionel Messi n'avait pas été autorisé à prolonger son contrat avec les Blaugrana. Après un feuilleton haletant, il avait alors décidé de poser ses valises à Paris, pour rejoindre entre autres ses amis Neymar Jr et Angel Di Maria. En 2021-2022, l'ex-Barcelonais a réalisé une saison décevante au vu de ses standards habituels avec «seulement» 6 buts et 15 passes décisives en Ligue 1.

Mercato : le PSG dit non pour Ronaldo, proposé par son agent

Le club de la capitale n'est pas plus intéressé que le Bayern ou Chelsea par les services du quintuple Ballon d'or de 37 ans, candidat au départ cet été.

Ekitike, Skriniar, Sanches... Le PSG veut (enfin) accélérer son mercato

Le club parisien, qui n'a recruté que Vitinha cet été, compte passer à la vitesse supérieure cette semaine.

Le Figaro

Joe Biden veut enrôler l’Arabie saoudite face aux défis énergétiques et sécuritaires

Georges Malbrunot

DÉCRYPTAGE - Le président américain espère que Riyad, où il est attendu, l’aidera à contenir la flambée des prix du pétrole.

En posant le pied ce vendredi sur le sol saoudien à Djedda, Joe Biden aura probablement en tête ce que ses prédécesseurs américains ont fini par réaliser: il vaut mieux avoir de son côté la grande puissance pétrolière, religieuse et financière du Moyen-Orient arabe, si on veut faire avancer les dossiers diplomatiques de la région et au-delà. Réaliste, Joe Biden a renoncé à faire de l’Arabie - dirigée de facto depuis la dégradation de l’état de santé du roi Salman par son fils Mohammed Ben Salman (MBS) - un État «paria», pour l’implication du prince héritier dans l’horrible assassinat du dissident Jamal Khashoggi, en 2018 au consulat saoudien d’Istanbul.

Joe Biden a 78 ans, MBS 36, et devrait régner quelques décennies sur l’Arabie. Patiemment, MBS attend la fin du mandat du président démocrate et le retour espéré des républicains à la Maison-Blanche, les préférés des monarques saoudiens. La crise ukrainienne et la flambée des cours du pétrole qui s’ensuit ont rendu les pétromonarchies du Golfe, encore plus riches et incontournables que précédemment. Leurs dirigeants seront à Djedda, vendredi et samedi, aux côtés d’autres leaders arabes, conviés à un sommet avec Joe Biden. Ce dernier en a besoin pour les convaincre de mettre plus de pétrole sur le marché afin de stopper la flambée des cours du brut et d’enrayer une inflation galopante, conséquences de la guerre russe en Ukraine.

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48 heures avant son arrivée, l’autre homme fort du Golfe, le président des Émirats arabes unis, Mohammed Ben Zayed a promis que son pays, l’un des principaux exportateurs de pétrole au monde derrière l’Arabie, restera un fournisseur «fiable» d’énergie. MBS sera-t-il aussi complaisant? Selon les spécialistes, la question ne se pose même pas. Faute d’avoir suffisamment investi, ces dernières années, dans ses infrastructures pétrolières, l’Arabie ne peut guère augmenter sa production, déjà contrainte par ses engagements au sein de l’OPEP+ à laquelle participe la Russie de Vladimir Poutine, allié énergétique de la plupart des monarques du Golfe. Ces derniers «peuvent promettre ce qu’ils veulent à Biden, ils n’ont pas de grandes réserves de production», confie sous le sceau de l’anonymat un fin connaisseur du royaume saoudien.

Joe Biden, qui n’ignore rien de ces contraintes, a surtout besoin de MBS et de ses voisins du Golfe sur deux autres dossiers: la menace iranienne et les relations avec Israël. Sous l’impulsion de Mohammed Ben Salman, fortement encouragé par Donald Trump et son gendre Jared Kushner, la nouvelle Arabie entretient déjà des relations sécuritaires avec l’État hébreu, sans avoir de relations diplomatiques. MBS parle d’Israël comme d’un «allié potentiel».

Chaud partisan de l’intégration d’Israël par le monde arabe - deux ans après les accords d’Abraham qui ont vu notamment les Émirats arabes unis et Bahreïn normaliser leurs relations avec Tel-Aviv - Joe Biden veut aller plus loin. Pour Washington et Israël, le Graal à décrocher c’est l’Arabie - le pays le plus peuplé du Golfe et berceau des deux lieux les plus saints de l’islam - faisant la paix avec l’État hébreu. Sur le fond, MBS n’y est pas opposé, mais son père, Salman, attaché à la cause palestinienne, si. Là encore, l’Administration américaine est réaliste: ce sera «un long processus», a dit Joe Biden à une télévision israélienne. En attendant, Américains, Israéliens et Saoudiens négocient une «feuille de route» entre Tel-Aviv et Riyad. Elle sera au centre des discussions à Djedda.

Un parapluie israélien

Selon la presse israélienne, outre l’utilisation de l’espace aérien saoudien désormais autorisée à des vols israéliens vers l’Asie, un accord supervisé par les États-Unis pourrait être annoncé, finalisant la restitution à l’Arabie de deux îles de la mer Rouge, Tiran et Sanafir, qui appartiennent à l’Égypte. Israël est partie prenante dans la mesure où l’accord de paix égypto-israélien de 1979 stipule que ces deux îles doivent rester démilitarisées. On est encore loin d’une paix formelle entre l’Arabie et l’État hébreu, mais il s’agirait néanmoins d’une avancée.

Là où les choses progressent également - mais toujours en coulisses - c’est sur le dossier iranien, menace commune à Israël et à la plupart des États du Golfe. Une menace qui n’est, toutefois, pas de même nature. «Israël est concentré sur le programme nucléaire iranien, les pays du Golfe sur les missiles balistiques et les drones iraniens, qui ont déjà frappé Abu Dhabi et l’Arabie», souligne la source précitée.

Pour contrer cette menace, alors que les États-Unis se repositionnent en Asie contre la Chine, l’idée discutée à Djedda serait de substituer à l’ancienne protection américaine un parapluie israélien aux monarchies du Golfe, prêtes à une alliance avec l’État hébreu, sachant que l’allié américain ne disparaîtra pas pour autant des radars des Émirats, ni de l’Arabie saoudite.

À Djedda, l’un des sujets abordés sera de «faire financer par les pays du Golfe la défense qu’Israël leur offrirait grâce à un dôme de protection global au-dessus de leurs pays», précise l’expert. Le Koweït et le Qatar, attachés à la cause palestinienne, n’y sont pas prêts. Les Émirats ont, déjà, éprouvé la qualité des renseignements israéliens dans la guerre du Yémen face aux rebelles houthistes pro-Iran. Quant à l’Arabie, elle recevrait, déjà, des alertes israéliennes, lui permettant de frapper les batteries houthistes lorsque ces derniers visent des cibles saoudiennes. Bref, si la voie vers ce pacte de défense global semble ouverte, la finalisation d’un dossier aussi sensible et complexe risque de demander du temps.

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Guerre en Ukraine : Lech Walesa suggère de «ramener» la Russie à «moins de 50 millions d'habitants»

Pour l'ancien président polonais et fondateur de Solidarnosc, interrogé par LCI, la sécurité mondiale passerait par l'organisation d'un «soulèvement des peuples» qui ont été «annexés» par la Russie.

Le Figaro

Après Boris Johnson, une confiance et une relation à reconstruire avec l’Union européenne

DÉCRYPTAGE - Le départ programmé du futur ex-premier ministre britannique laisse espérer une meilleure relation entre l’Union européenne et le Royaume-Uni.

Bruxelles

Aucune larme versée, ni bouteille de champagne sabrée. La chute de Boris Johnson est suivie avec pragmatisme à Bruxelles. Cela faisait un moment que les Européens ménageaient leurs efforts pour trouver un terrain d’entente. L’espoir est désormais que son départ puisse ouvrir la voie à une meilleure relation entre l’Union européenne et le Royaume-Uni.

L’héritage de Johnson en Europe est entièrement négatif

«L’héritage de Johnson en Europe est entièrement négatif», résume un haut fonctionnaire. «La relation n’est clairement pas satisfaisante», pointe-t-on diplomatiquement dans le cercle proche de la présidente de la Commission européenne. Depuis son arrivée au pouvoir en 2019, Boris Johnson n’a pas rendu la tâche facile aux Européens, qui ont fini par faire des concessions dans la dernière ligne des négociations de l’accord de retrait du Royaume-Uni. Rendant le Brexit beaucoup plus dur que ce que Bruxelles et Londres avaient imaginé jusque-là.

«BoJo» a maintenu la pression en remettant en question, presque immédiatement, le protocole irlandais, dont l’objectif est d’éviter un retour d’une frontière physique entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande. Depuis le «Partygate», Downing Street a durci le ton et relancé avec véhémence son discours sur la nécessité de renégocier ce dossier sensible, sans pour autant mener de vraies négociations, assure un proche du dossier. Une tentative pour regagner de la popularité auprès des Britanniques, à laquelle les Européens ont refusé de donner du crédit, maintenant leur calme habituel. Les évolutions politiques à Londres «ne changent pas notre position sur le protocole nord-irlandais», répète régulièrement la Commission européenne.

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Le seul élément rédempteur a été le soutien à l’Ukraine. Mais ici, pas de craintes. Cette politique, soutenue de manière bipartite, devrait rester en vigueur quel que soit le prochain premier ministre. C’est donc avec un certain soulagement que les Européens tournent la page «BoJo».

L’Irlandais Micheál Martin, seul dirigeant européen à s’être exprimé, considère que les deux parties ont «maintenant l’opportunité de revenir à un véritable esprit de partenariat et de respect mutuel», indispensable pour protéger «les gains de l’accord du Vendredi saint». Tous espèrent que le changement à la tête du Parti conservateur sera synonyme de réelles négociations sur la mise en œuvre du protocole irlandais, véritable point de blocage entre Européens et Britanniques. Une personnalité comme Rishi Sunak, connu pour sa réticence à l’escalade avec l’UE, pourrait apporter un «effet positif», selon plusieurs diplomates.

Le temps d’attendre

Cependant, cet espoir est mêlé d’inquiétudes. Les Européens savent qu’un changement à Downing Street n’est en aucun cas une garantie d’une solution sur le front irlandais. Au contraire. «Les campagnes de leadership ont tendance à corriger vers les extrêmes plutôt que vers le milieu. Ce qui n’est pas de bon augure», souffle un diplomate. À mesure que le processus de sélection avance, il semble évident que le successeur de «BoJo» poursuivra le chemin en faveur de la modification de l’accord commercial post-Brexit.

D’autant que Westminster a soutenu (en première lecture) ce projet de loi qui annulerait unilatéralement une grande partie du protocole irlandais. «Il semble improbable que le futur dirigeant du Parti conservateur ose interrompre une politique populaire auprès des députés dont il devra obtenir le soutien», analyse le même diplomate. Encore moins si c’est Liz Truss, actuelle ministre des Affaires étrangères et auteur du projet de loi, qui obtient le poste.

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Est donc venu, à nouveau, le temps pour les Européens d’attendre. «Nous avons connu trois premiers ministres et on ne compte plus les négociateurs» depuis le référendum du Brexit, ironise un haut fonctionnaire. Face à l’instabilité politique britannique «on ne s’affole jamais, sinon nous serions fous depuis longtemps», insiste un diplomate. D’autant que le report du vote au Parlement britannique pourrait permettre de calmer le jeu. Entre-temps, les actions légales ouvertes contre le Royaume-Uni pour non-respect de l’accord de retrait continuent leur cours.

Le canon français Caesar, pièce d’artillerie phare, séduit jusqu’en Lituanie

DÉCRYPTAGE - Redoutablement efficace en Ukraine, cette arme est très prisée. La France soutient les efforts d’exportation de Nexter, son fabricant.

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Le Figaro

En vidéo, Cardi B et Offset offrent 50.000 dollars en liquide à leur fille de 4 ans pour son anniversaire

Le couple de rappeurs a célébré les quatre ans de sa fille aînée, Kulture, avec une sortie dans un magasin de bonbons et 50.000 $ en liquide.

Certains enfants sont plus privilégiés que d'autres, parfois jusqu'à la démesure. C'est peut-être le cas de Kulture Kiari, la fille de Cardi B et de son mari Offset. Pour le quatrième anniversaire de la fillette, le couple de rappeurs de 29 et 30 ans s'est assuré d'organiser une somptueuse fête en lui offrant une virée en famille à Candytopia, un magasin de bonbons de New York. La petite fille et son petit frère de 10 mois ont pu notamment y admirer une version du Sphinx faite en confiseries. Rien de bien exceptionnel, certes. Sauf que l'enfant a reçu par la suite en guise de présent la somme de 50.000$ en liquide, soit presque l'équivalent en euros.

À lire aussiEn vidéo, Cardi B montre comment elle change une couche avec ses ongles XXL

C'est dans une story Instagram du rappeur aux 19,9 millions d'abonnés qu'est montrée la scène. La fillette demande à son père de lui acheter une barbe à papa tout en se penchant par la fenêtre d'une voiture. Quelques instants plus tard, on la voit tenir une liasse de billets. Cardi B, que l'on entend en arrière-plan, demande à sa fille: «Qu'est-ce que c'est?». Kulture qualifie en réponse la somme d'argent de «ticket», terme argotique pour désigner un million de dollars. Le rappeur la corrige alors: «Un ticket vaut un million, ma fille. C'est 50. Dis 50. »

La fille de Kim Kardashian, North West, brandit un panneau «STOP» au premier rand du défilé Jean Paul Gaultier

Ce n'est pas le premier cadeau extravagant que les deux rappeurs font à leur aînée. Offset avait, en juillet 2020, offert à Kulture Kiari un sac Birkin rose à 8.000 $ pour son deuxième anniversaire et le couple l'a dernièrement habillée d'une tenue Balenciaga à 2.400 $ lors d'un voyage à Disneyland. En toute simplicité.

Le regard languissant de Tom Cruise en direction de Kate Middleton dans les gradins de Wimbledon

L'acteur, qui avait rencontré la duchesse de Cambridge mi-mai durant l'avant-première de Top Gun, l'a recroisée au tournoi de Wimbledon, le samedi 9 juillet - pour son plus grand bonheur.

Natasha Bassett rompt avec Elon Musk après les révélations sur les jumeaux du milliardaire

L'homme d'affaires a confirmé avoir secrètement accueilli deux enfants en novembre 2021. Des révélations qui ont signé la fin de sa relation avec l'actrice australienne.

Un an après l'affaire des textos cannibales, Armie Hammer serait devenu vendeur de maisons dans les îles Caïmans

Le magazine TMZ a révélé, le samedi 9 juillet, que l'acteur déchu travaillait bel et bien dans un hôtel des Caraïbes.

Le Figaro

Un vendeur est rarement engagé envers l’agent immobilier

Actualité

Un agent immobilier avait trouvé un acquéreur au prix souhaité par le vendeur mais ce dernier déclarait ne plus vouloir vendre. Pour l’agent immobilier, le vendeur s’était engagé fermement en signant un mandat.

Par AFP agence , Le Figaro Immobilier

Mis à jour le 14/07/22, 05:00

Publié le 14/07/22, 05:00

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Ce n’est pas parce que l’agent immobilier a trouvé un acquéreur au prix demandé que le vendeur est engagé et obligé de signer la vente avec celui-ci, explique la Cour de cassation, dans un arrêt rendu le 15 juin 2022 (Cass. Civ 1, 15.6.2022, C 20-22.047). Même s’il a reçu un mandat de vente et non seulement un mandat de recherche, l’agent immobilier ne peut engager son client que si une clause du contrat l’y a expressément autorisé.

Une clause particulière

Un agent immobilier avait sommé son client vendeur de venir signer la vente de son appartement puisqu’un acquéreur avait été trouvé au prix demandé dans le mandat exclusif de vente. Le vendeur déclarait ne plus vouloir vendre mais, pour l’agent immobilier, ce vendeur s’était engagé fermement en signant un mandat de vente, donc en lui donnant mandat de vendre. De plus, observait l’agent immobilier, le mandat signé précisait que le propriétaire s’engageait à signer si un acquéreur était trouvé aux prix, charges et conditions convenues.

Mais pour les juges, le propriétaire n’est tenu de signer que si l’agent immobilier a le pouvoir de prendre un engagement pour lui, et ce pouvoir doit être expressément précisé par une clause particulière du contrat. Sans cette clause particulière, un mandat donné à un agent immobilier est un «mandat d’entremise» qui ne lui permet pas d’engager son mandant.

De plus, selon la loi, un agent immobilier n’a droit à aucune rémunération tant que la vente n’est pas définitivement signée. Il est donc permis, et non fautif, de laisser l’agent immobilier remplir sa mission et de refuser de signer ensuite.

Le Figaro

Ils doivent se séparer de leur maison pour avoir nourri des canards

Actualité

Accusés d’avoir alimenté ces palmipèdes à plusieurs reprises malgré les rappels à l’ordre de la copropriété, un couple texan risque 250.000 dollars d’amende.

Par Le Figaro Immobilier

Mis à jour le 14/07/22, 05:00

Publié le 14/07/22, 05:00

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En France, nous connaissions déjà des projets immobiliers mis en danger par la présence de hérissons, ou encore par la protection d’oiseaux, voire des troubles de voisinage liés à des grenouilles. Mais là, aux États-Unis, cette affaire de canards prend une tout autre dimension. Comme le rapporte le Houston Chronicle, un couple de retraité vivant dans la petite ville texane de Cypress est actuellement en fâcheuse posture et risque gros à cause de la sympathie qu’ils ont pour les palmipèdes vivant tout près de chez eux. Une habitude qui n’est pas du tout du goût de l’assemblée des copropriétaires de l’ensemble immobilier où ils vivent.

Ils n’ont pas manqué de rappeler à l’ordre le couple Rowe, avec de nombreux courriers à l’appui, estimant que les règles de la copropriété interdisaient cette pratique. En effet, cette habitude attirerait les volatiles dans le secteur et vers le domicile des autres copropriétaires, causant au passage des dégradations dans les jardins sans parler des déjections. Et comme aux États-Unis ce genre de conflit peut atteindre des sommets, les deux retraités ont découvert avec stupéfaction le 11 juin dernier que la plainte formulée par plusieurs copropriétaires était assortie d’une demande d’indemnisation à hauteur de 250.000 dollars (soit la même somme en euros).

Mise en vente avant le verdict

Une affaire qui a suscité l’intérêt des autres médias qui n’ont pas tardé à venir vérifier sur place si les canards causaient de telles perturbations. Si la gêne n’a pas été constatée sur place et malgré le fait que l’avocat des Rowe estime que rien dans le règlement de copropriété n’interdit le nourrissage de canards, les retraités ont préféré mettre leur maison en vente. Que ce soit pour payer une éventuelle amende en attendant le verdict de cette affaire ou pour quitter un voisinage hostile, leur décision est prise. Mais pour le moment, à en croire le site de la chaîne télé Fox26, la seule préoccupation de Mme Rowe est ce qu’il adviendra des canards après leur départ. Peu rancunière, elle envisage même d’en emporter avec elle, selon les propos qu’elle a confiés à la chaîne de télé.

Le Figaro

Les 20 restaurants de l’été 2022 à Paris

EMMANUEL RUBIN

LA SÉLECTION DU FIGARO - Après deux années passées l’appétit en pointillé, le Paris des restaurants a fait le plein pour mieux foncer dans un été vorace en nouvelles adresses. De petits bistrots saisis à la volée en maisons chics installées au soleil, de repaires éphémères en spots très lunettes noires, voici nos tables idoines à nourrir les beaux jours.

Meilleur rive gauche: Les Parisiens

Dans cette très germanopratine rue du Pré-aux-Clercs où Paris vaut soudain bien toutes les vacances, l’inédit Pavillon Faubourg Saint-Germain installe son charme contemporain et sa table où l’on retrouve Thibault Sombardier (longtemps sur son étoile au restaurant Antoine). Et surtout le plaisir d’une vraie carte, polie à laisser le choix comme à disposer le bon sens d’entrées, de poissons, de viandes, de fromages et de desserts. Tous soutenus par des appellations sans afféterie, d’une bourgeoisie neuve, séduisante à faire sens et sauce (filets de maquereaux grillés et crème tiède à la moutarde, ravioles d’escargots, petits pois, bouillon beurré).

Le plat à ne pas laisser filer: le vol-au-vent Paris-Deauville.

Le moment propice: un samedi soir, sans fièvre.

La belle place: la 23, toujours.

Table de repli: également sous la houlette d’un ex-«Top Chef», le tout frais Mallory Gabsi (28, rue des Acacias, 17e).

Les Parisiens. À l’hôtel Pavillon Faubourg Saint-Germain. 5, rue du Pré-aux-Clercs (7e). Tél.: 01 42 61 01 51. Tlj sf dim. et lun. Menus: 32 et 38 € (déj.). Carte: 60-70 €.

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Meilleur 16e-les-Flots: Sables

Affaire de famille où, en lieu et place du Mamie de Jean Imbert (parti au Plaza), le cadet, Léopold, envoie un bon vent de cambuse, gentiment inspirée des vacances d’enfance en Bretagne, des châteaux de sable, des pêches à la crevette et des pulls marins sur le dos. Bien en escorte d’une double salle façon bistrot de la plage, la courte carte pousse à l’embrun. Et voilà comment, sur l’air du «c’est nous les plats de la marine», l’assiette trousse un appétit balnéaire avec des entrées godillant comme à l’apéro (palourdes gratinées, encornets et mayo coriandre) et de ces plats comme après une journée en bateau (lieu jaune au four, daurade au citron confit). Pour la vague, quelques vins bien sentis et le roulis d’un public d’entre Passy et La Muette visiblement ravi d’embarquer. Nous avec.

Le plat à ne pas laisser filer: linguine au pesto de cresson.

Le moment propice: les jours de pluie d’été.

La belle place: près des baies vitrées.

Table de repli: toujours le 16e, Les Petites Mains, éphémère du Palais Galliera par Justine Piluso (10, avenue Pierre-Ier-de-Serbie, 16e).

Sables. 35 bis, rue Jean de la Fontaine (16e). Tél.: 01 42 24 41 54. Tlj sf dim. et lun. Carte: 40-60 €.

Meilleur «vite fait, bien fait»: Doki Doki

Du côté de l’ancienne poste du Louvre désormais reconvertie en épicentre mondain, un drôle d’endroit pour croiser la baguette avec ce comptoir en couloir ou bien l’inverse, tant on ne sait plus lequel des deux l’emporte. Si l’esthétique se veut radicale, déployant la poutre métallique, le verre et le béton, la cuisine, elle, impose une monomanie du roll, sandwich nippon roulant riz et poissons crus dans une feuille d’algue. Et là encore, droit à la criée, six propositions seulement (saumon, saint-jacques, yellowtail, crabe, toro et homard), mais, à chaque bouchée, une montée d’iode, un coup de frais, idoine à rafraîchir les appétits caniculaires.

Le plat à ne pas laisser filer: le roll de crabe.

Le moment propice: au déjeuner, d’un appétit léger.

La belle place: la 23, en bout de comptoir.

Table de repli: nettement plus calorique mais tout aussi véloce, Dumbo (14, rue des Petites-Écuries, 10e).

Doki Doki. 59, rue Jean-Jacques-Rousseau (1er). Tél.: 09 81 01 04 11. Tlj sf dim. et lun. Menus: 16 à 34 €. Carte: 25-45 €.

Meilleur côté Marais: Le Collier de la Reine

De l’extérieur, planté dans son angle de rue, l’adresse jouerait presque à se planquer mais, une fois dedans, voilà un espace comme rarement croisé. Selon que vous serez au bel inox du comptoir, aux bois bruns des tables en box ou aux vitres de la rue, la carte s’y entend à partager son sourire de brasserie. Pas celui des gros théâtres des grands boulevards parisiens mais bien plutôt celui qui fait, de Londres à New York, les petites comédies romantiques des sea-food bars d’entre Broadway et Covent Garden. Fruits de mer et coquillages (moins de glace, SVP!) auxquels s’adjoignent, en élan citadin, des petites recettes où le canaille se partage à la trouvaille (maigre de ligne ravi de sa crème aux moules, brioche à la moelle).

Le plat à ne pas laisser filer: dernièrement, un tourteau, rouille, céleri, servi dans sa coquille.

Le moment propice: quand il se fera faim de coquillages.

La belle place: en salle, côté box.

Table de repli: en direction de la mairie du 11e, Orgueil (6, rue Popincourt, 11e).

Le Collier de la Reine. 57, rue Charlot (3e). Tél.: 06 64 19 09 57. Tlj. Carte: 30 - 50 €. Plateaux de fruits de mer 42 à 158 €.

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Meilleur terrasse et théâtre: Séveste

Longtemps que l’on rêvait de s’attarder sur cette place autrement qu’au hasard d’un diabolo et d’une assiette pousse-frites. Seul Paris pour nous en sortir des pareilles (le bas de la Butte, des arbres à la Prévert, un Théâtre de l’Atelier) et, surprise de dernière minute, les frères Flocon qui s’installent pour améliorer l’ordinaire des nourritures «plein air». Déjà remarqué pour avoir sorti Mouffetard de sa torpeur gastronomique, le duo, associé au théâtre, installe - midi, minuit - l’idée et le bon goût d’une vraie cuisine de terrasse, légère, nature, disponible, gaie comme une tartelette de petits pois et fromage frais à l’échalote. Un côté jardin à ne pas manquer avant de découvrir, à la rentrée, les mêmes frangins aux commandes, côté cour, du foyer de L’Atelier.

Le plat à ne pas laisser filer: tartare de veau, pignons de pin, crémeux oignon.

Le moment propice: de préférence avant le 3 juillet et la dernière du spectacle Zaï Zaï Zaï Zaï.

La belle place: sous les arbres de la placette.

Table de repli:Lazzi en progrès, au Théâtre Édouard VII (10, place Édouard-VII, 9e).

Séveste. Au Théâtre de l’Atelier. 1, place Charles-Dullin (18e). Tél.: 01 73 74 21 68. Tlj sf lun. et mar. Carte: 25-40 €.

Meilleur Paris-Jérusalem: Tekés

Où l’on retrouve ceux du Shabour et du Balagan pour ce Tekés qui signifie «cérémonie» en hébreux et que l’adresse traduit avec une saine et sacrée énergie. Prière de se laisser porter par ce décor en rêve troglodyte, ce patio comme aux nuits de Tel-Aviv et cette cuisine largement ouverte, spectaculaire à lâcher le feu sacré d’une nouvelle cuisine végétale. À commencer par ces aubergines, topinambours, céleris, poivrons, betteraves assouplis de longues heures à la fumée du grill avant de se retrouver composés à cru, à froid, cuits au sable, au bois, forgés à la flamme et vite emportés vers une salle sonore, rieuse, pressée de faire fête.

Le plat à ne pas laisser filer: le céleri sauce café turc.

Le moment propice: le soir, quand les chaleurs tombent.

La belle place: côté patio, évidemment.

Table de repli: le libanais Tawlet (2, rue de la Fontaine-au-Roi, 11e).

Tekés. 4 bis, rue Saint-Sauveur (2e). Tél.: 07 81 42 54 74. Tls sf dim. Carte: 35-55 €.

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Meilleur Belleville en mer: Soces

Ou lorsqu’un jeune ancien du Bar du Ritz débarque aux hauteurs de Belleville pour y mettre un grain de glamour, l’espace comme l’instant volume d’une baby brasserie, légère à gratter la pierre, à coller lambris au plafond, cuisine sous véranda et cocktails dans le verre taillé. Une vogue qui trouve écho dans une petite cuisine de la vague boutiquée par un ancien jeune du Clamato: huîtres qui vous font le tour de la langue comme des baisers iodés lâchés depuis Granville, Oléron, Isigny, palourdes d’Étel, oursins de Galice, praires blanches de Blainville et pour que Soces rime avec sauce un merlan épatant à plonger dans une hollandaise sapide et nappante.

Le plat à ne pas laisser filer: aux huîtres!

Le moment propice: les soirs d’apéro.

La belle place: pas trop loin du bar.

Table de repli: en voisin du Paris village, à Ménilmontant, Fripon(108, rue de Ménilmontant, 20e).

Soces. 32, rue de la Villette (19e). Tél.: 01 40 34 14 30. Tlj sf dim. (dîn.), et mar. Carte: 35-50 €.

Meilleur dînette et emplette: Bleu Coupole

Longtemps que, du côté de ce grand magasin de Printemps, le vertige de coupole Années folles ne nous avait pas conduit plus haut, plus loin, qu’à un terminus d’escalator entre rayon lingerie et maillots de bain. Ces derniers mois pourtant, ce 6e étage dans un nouvel élan, volubile à placer sur orbite une chic cantine où, pour cet été encore, l’égérie foodeuse Elvira Masson dépose ce qu’il faut de recettes bien au courant des airs du temps (chakchouka verte, pâtes fregola coques et saucisse Morteau, crème lemon posset). Tant qu’à y grimper, autant pousser jusqu’à ces trois terrasses balcons, imaginées comme ultimes salons avant le ciel bleu.

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Le plat à ne pas laisser filer: poireau vinaigrette œuf confit.

Le moment propice: les jours de shopping.

La belle place: les terrasses haut perchées.

Table de repli: hauteur pour hauteur, les toits d’Acte II(93, rue Vieille-du-Temple, 3e).

Bleu Coupole. Au 6e étage du Printemps Haussmann Femme. 64, boulevard Haussmann (9e). Tél.: 01 42 82 58 84. Tlj de 10 h à 20 h. Carte: 40-60 €.

Meilleur bucolique: Le Perchoir Y

Toujours en quête d’une improbable piste d’atterrissage, la bande du Perchoir se met au vert en déboulant, cet été, à deux pas de l’improbable Hangar Y, monument historique d’un Meudon qui n’oublie jamais qu’il est aussi une forêt. Et d’installer, entre barnum et bucolique, une éphémère guinguette, opportune à sortir les nourritures qui vont avec ; de celles qui soutiennent les flonflons, lorgnent au pique-nique, assurent le brave barbec sans avoir besoin de souffler sur les braises ni de préparer les paniers, les paquets, les bouteilles, le tire-bouchon, les cornichons.

Le plat à ne pas laisser filer: le demi-coquelet à la braise et mayo chipotle.

Le moment propice: en famille, le 14 juillet et sinon les dimanches.

La belle place: un parc à dispo!

Table de repli: au Perchoir originel avec Manon Fleury, chef invitée pour la saison (14, rue Crespin-du-Gast, 11e).

Le Perchoir Y. Route d’Aubervilliers à Meudon (92). Jeu et ven. de 18 h à 2 h, le w.-e. de 12 h à 2 h (21 h le dim.). Carte: env. 30 €.

Meilleur stylé-sucré: Café Dior Montaigne

Amusant, dans l’envie comme dans les mots, de voir que la pause se plaît à suivre le sucré. Et la pause comme le sucré de se retrouver au salon de thé de la très avenue Montaigne, Maison Dior. Au revers de la fameuse avenue, au pli de la boutique, il y a là un jardin très couture et des pâtisseries de belle tenue pour l’accompagner, dont un inattendu flanc à la vanille, dessert que l’on imaginait plus simplissime que diorissime mais qui, paraît-il, était le préféré du grand couturier. Le nôtre également.

Le plat à ne pas laisser filer: l’Étoile à la vanille.

Le moment propice: les après-midi.

La belle place: et pourquoi pas seul au bar.

Table de repli: la renaissante Véro-Dodat(19, galerie Vero-Dodat, 1er).

Café Dior Montaigne. 30, avenue Montaigne (8e). Tél.: 01 40 73 53 63. Tlj jusqu’à 19 h. Carte: 20-30 €.

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Meilleur Paname Bodega: La Kontxa

En attendant la rentrée prochaine et l’installation définitive d’un resto made in Euskadi, le célèbre club de pelote basque mute, cet été encore, en antre Sud-Ouest sans se taper la tête contre le mur (du trinquet) mais en poussant fort, comme pack en taverne, du solide terre-mer, des cochonnailles montées du pays, des vins larges d’épaule (montrant même la corne espagnole) et, pour la bonne mesure, une programmation musicale soudain moins propice à la pelote qu’à la bougeotte.

Le plat à ne pas laisser filer: couteaux à l’ail et charcuteries Oteiza.

Le moment propice: les soirs, en bande.

La belle place: côté terrasse.

Table de repli: sur l’autre rive, un ton plus flambe, la Plage Parisienne désormais sous casaque Costes et Chapon (Port de Javel-Haut, 15e).

La Kontxa. 8, quai Saint-Exupéry (16e). Tél.: 06 76 29 29 07. Tls jusqu’à 2 h sf dim. et lun. Carte: 35-45 €.

Meilleur «ouh, la, la»: Vanina

Entre nous, on a un peu hésité à lui caler une place au palmarès mais, à baisser un peu le ton de nos prétentions en même temps qu’à lui laisser monter le son, avouer que ce sous-sol vaut à rappeler qu’un resto d’été, c’est aussi peut-être l’envie de grimper sur les tables, de chiper, au passage, le micro des chanteurs et de s’amuser des nourritures (elles aussi bien secouées) d’un Yoni Saada, quelque part entre kasbah et trattoria.

Le plat à ne pas laisser filer: le poulpe grillé à l’hibiscus.

Le moment propice: en nocturne.

La belle place: côté banquette.

Table de repli:Kùkù (23, rue de Ponthieu, 8e).

Vanina. 8, rue de Berri (8e). Tél.: 01 79 73 57 57. Tls jusqu’à 2 h. Carte: 45-80 €.

Meilleur bar à croquer: Serre de Mun

Toujours bien au chic de son toit champs-élyséen, Mun révèle, depuis peu, un spot dans le spot. Comprenez ce drôle d’endroit pour un bar où, l’espace d’une authentique serre climatisée, un certain public se planque pour mieux se montrer, taquinant la baguette sur quelques tapas nippones en n’oubliant surtout pas d’arroser (cocktails signatures et jolies variations autour du gin to). Délicieusement hors sol!

Le plat à ne pas laisser filer: les dim sums de canard laqué.

Le moment propice: début de soirée.

La belle place: au comptoir.

Table de repli: toujours Paris Society, toujours en hauteur et en extérieur, le Gigi Paris (15, avenue Montaigne, 8e).

Serre de Mun. Au Mun. 52, avenue Montaigne (8e). Tél.: 01 40 70 57 05. Tlj. Carte: env. 60 €.

Meilleure petite pioche: La Cantine Viêtgétarienne

Sans boxer du côté des champions toutes catégories (ou prétendus tels) du ring estival, cette guitoune poids plume (il en fallait une) s’y entend à détendre l’appétit en appliquant très sûrement le jeu de mot de son enseigne, à mi-pente du viet et du veggie. Bref, le bon bo-bum du printemps-été 2022.

Le plat à ne pas laisser filer: mi xao (nouilles de blé sautées aux légumes et ciboulette).

Le moment propice: entre deux rendez-vous.

La belle place: qu’importe!

Table de repli: tout aussi portée sur le végétal mais méditerranéenne et mondaine, le Créatures de Julien Sebbag, pour quelques mois au toit des Galeries Lafayette (25, rue de la Chaussée-d’Antin, 9e).

La Cantine Viêtgétarienne. 8, rue Cadet (9e). Tél.: 06 44 64 56 09. Tlj de 11 h 30 à 14 h 30 (20 h 30 les jeu., ven. et sam.). Carte: 20-30 €.

Meilleur carte postale: Madame Brasserie

À condition d’accepter les abords désormais bunkerisés de la grande dame, l’accès épique (ticket, queue, ascenseur), pas mécontent de retrouver le premier étage, pilier ouest, où les méchantes expériences passées cèdent la place à une clarté de brasserie contemporaine manœuvrée par un Thierry Marx malin à saisir que le mangeur d’ici passe les trois quarts de son repas à regarder par-dessus son assiette. Laquelle tient son bonhomme de rang (terrine de pot-au-feu, risotto d’épeautre et poitrine de cochon, pavlova végétale) sans rouler des mécaniques.

Le plat à ne pas laisser filer: dos de merlu snacké, artichaut poivrade, oignons doux.

Le moment propice: début de soirée, pour voir le jour se noyer dans la Seine.

La belle place: toutes celles côté Trocadéro.

Table de repli: non loin, juste en bas, juste en face, la terrasse d’un été de la guinguette nippone Hanami (5, avenue Albert-de-Mun, 16e).

Madame Brasserie. 1er étage de la tour Eiffel. Champ-de-Mars (7e). Tél.: 01 83 77 77 78. Tlj. Menus: 36 à 60 € (déj.), le double au dîn.

Meilleur parenthèse: Jardin Saint James

Est-ce les atours d’un château au cœur de la ville, est-ce ces tables qui passent leur été au parc, est-ce encore le secret de pouvoir s’y glisser au dîner alors même que ce club se réserve, le reste du temps, à ses seuls membres, est-ce enfin une cuisine désormais très à la hauteur (signée Julien Dumas et étoilée au dernier Michelin), toujours est-il que, l’instant d’un repas, ce jardin a surtout le talent d’illusionner d’une résidence secondaire en plein Paris.

Le plat à ne pas laisser filer: gaspacho de petits pois à la livèche.

Le moment propice: le vendredi soir pour s’inventer un départ en week-end.

La belle place: l’as.

Table de repli: palais pour palais, jardin pour jardin, Fabula jusqu’en octobre (16, rue des Francs-Bourgeois, 4e).

Jardin Saint James. 5, place du Chancelier-Adenauer, (16e). Tél.: 01 44 05 81 81. Tous les soirs. Carte: 80-100 €

Meilleur «dernière minute»: Dame Augustine

Histoire, une fois encore, de prouver que cette capitale, revenue de loin, n’a rien perdu de son mordant et que même les vacances n’ont jamais tout à fait raison de son appétit, cette nouveauté tout juste poussée dans un quartier un peu à la traîne mais où un énième «Top Chef» (Lilian Douchet) assure une cuisine qui, gentiment, la ramène. Il y a encore quelques jours, au détour d’une carte promise à ne pas en rester là, un œuf basse température au haddock fumé, céleri, parmesan et estragon fonçait droit dans la belle saison. Et nous avec.

Le plat à ne pas laisser filer: joue de bœuf crousti-fondante, carottes en deux façons, beurre noisette, condiment agrume.

Le moment propice: chose rare, un dimanche soir.

La belle place: en terrasse les jours de bleu, à l’étage aux jours de gris.

Table de repli: tout frais aussi et on en reparle à la rentrée, Le Comptoir des Résistants (16, rue du Château-d’Eau, 10e).

Dame Augustine. 32, avenue des Gobelins (13e). Tél.: 01 83 92 85 98. Tlj sf lun. Menus: 26 € (déj) et 46 €. Carte: 50-60 €.

Meilleur Jean Imbert: La Cour Jardin du Plaza Athénée

Puisque cette année fut un peu, beaucoup, celle de Jean Imbert (au Plaza, chez Dior, dans le train Orient-Express), autant suivre le nouveau petit prince de la gastronomie parisienne au quartier d’été de son palace élu. Plaza donc mais en extérieur jour ou nuit lorsque la cour se frange de verdure avec les feuilles des arbres polies à ne pas tomber sur des assiettes studieuses à cuisiner le soleil (tarte fine ratatouille, croque tourteau, dorade entière au citron confit et, délice du snobisme, le grand retour du melon porto servi frappé et twisté de piment).

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Le plat à ne pas laisser filer: gambero rosso cru à la salsa verde.

Le moment propice: du 27 juin au 1er juillet, les lieux virent ciné-club en projetant quelques films iconiques.

La belle place: au rang de la banquette.

Table de repli:Il Ristorante de Niko Romito à l’hôtel Bulgari (30, avenue George-V, 8e).

La Cour Jardin à l’hôtel Plaza Athénée. 25, avenue Montaigne (8e). Tél.: 01 53 67 66 02. Tlj. Carte: 70-130 €.

Meilleur Paris en bouteille: Faby

À ces dix derniers mois qui nous ont bien fait craindre une capitale n’ayant plus vraiment l’envie de lever le coude (peu de bars à vins, guère de caves à manger), ce brin de bistrot à copains et à jolies quilles offre un in extremis démenti. Et si sous les pavés toujours pas la mer, la centaine de références de la carte se lit mieux qu’un roman de plage avec, en prime, une demi-douzaine de comestibles finauds (pizzetta scamorza; magret séché ; cuisses de grenouilles frites) et plaisants à marquer les verres comme on corne les pages.

Le plat à ne pas laisser filer: brocoletti à la braise, pistache caramélisée, ossau-iraty.

Le moment propice: un mardi petit-chablis (2020, Christophe Camus) ou un jeudi barbera-d’asti Asinoi (2020, Carussin).

La belle place: quand elles sont là, les deux du dehors.

Table de repli:Oh Vin Dieu! (19, rue Treilhard, 8e).

Faby. 67, rue Rennequin, (17e). Tél.: 06 09 44 53 41. Tls sf sam. et dim., de 17 h à minuit. Carte: env. 30 € (hors vins).

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Meilleur «Fluctuat»: Don Juan II

On avait laissé ce yacht sur ses flots, curieusement lancé aux brumes de l’automne, sous la houlette de Frédéric Anton (Pré Catelan) et pas malheureux d’avoir écopé d’un macaron au printemps Michelin. Peut-être est-ce le temps et l’été d’y aborder. Au ponton comme en salle comme en cabine, l’allure évoque des fantasmes «agathachristiens», le service soigne son flegme en même temps que, dans l’assiette, la feuille d’or se glisse en fine gelée sur le ravioli de langoustine histoire de ne pas trop laisser la vedette aux caprices du fleuve. Quitte à jouer ce drôle de jeu, ne surtout pas bouder ce curieux sentiment de se sentir soudain touriste en sa propre ville.

Le plat à ne pas laisser filer: le soufflé chaud, crème glacée au grué de cacao.

Le moment propice: peu importe hors les soirs de pluie.

La belle place: surtout réservez côté fenêtre.

Table de repli: en remontant plus haut la Seine, la Nouvelle Maison Fournaise (île des Impressionnistes à Chatou, 78).

Don Juan II. 5, port Debilly (16e). Tél.: 01 83 77 44 40. Tls sf dim. et lun. Menu: 220 €.

Le Figaro

Plein air, cuisine et travaux manuels : les vacances actives des enfants de Kate Middleton et du prince William

Les princes George et Louis, ainsi que la princesse Charlotte, devraient passer leur temps libre au Royaume-Uni - et au grand air -, comme l'a indiqué le magazine People, le lundi 11 juillet.

Leur année scolaire s'est achevée le vendredi 8 juillet. Le prince George, 8 ans, et la princesse Charlotte, 7 ans, ont quitté l'école Thomas's Battersea, et s'apprêtent comme tous les écoliers à partir en grandes vacances. L'été de leur petit frère Louis, 4 ans, avait débuté deux jours plus tôt, après sa sortie de la Willcocks Nursery School. Du temps libre que le trio devrait passer au grand air, a indiqué le magazine People, le mardi 11 juillet. Si George de Cambridge a récemment été aperçu dans les tribunes de Wimbledon, les enfants du prince William et de Kate Middleton pourraient ainsi s'offrir des moments en famille à Anmer Hall, leur résidence secondaire dans le Norfolk.

Balançoire et feux de camp

Une fois sur place, le clan devrait pratiquer ses activités préférées, de la cuisine aux loisirs créatifs, en passant par les balades en famille. «Quelqu'un m'a demandé l'autre jour : "Que voudriez-vous que vos enfants se remémorent de leur enfance ?"», se souvenait ainsi Kate Middleton dans le podcast «Happy mum, Happy Baby», en février 2020.

Sa réponse : «Si l'on y pense, est-ce que j'ai envie qu'ils se souviennent de moi assise, en train d'essayer de leur faire faire leurs devoirs de maths et leurs dictées le week-end ? Ou bien du fait que nous avons allumé un feu de camp ensemble et tenté de faire cuire des saucisses, sans succès, parce que le bois était trop mouillé ?»

En avril 2021, les Cambridge avaient dévoilé une vidéo pour leurs 10 ans de mariage, dans laquelle parents et enfants parcouraient des dunes de sable. On y voyait également le prince Louis et la princesse Charlotte faire de la balançoire, ou faire griller des guimauves avec leurs parents. Kate Middleton avait par ailleurs révélé que ses enfants l'aidaient à s'occuper des animaux de la ferme lorsqu'ils n'étaient pas à l'école.

En vidéo, plage et marshmallows grillés : l'attendrissante vidéo Kate Middleton et le prince William

La mélodie du bonheur

Et si cet été, les Cambridge ne se trouvent pas à Anmer Hall, ils auront certainement mis les voiles vers les îles Scilly, en Cornouailles, ou encore le Lake District, à Cumbria – des destinations qu'ils affectionnent tout particulièrement. «Selon Kate, ses enfants adorent s'y rendre et marcher dans les collines, avait déclaré Jack Mumberson, un élève de 11 ans qui avait reçu les confidences de la duchesse de Cambridge lors d'un événement en 2019. Elle nous a dit combien le Lake District était agréable et combien nous étions chanceux de vivre si près des montagnes.»

Le clan pourrait aussi choisir de se rendre en Jordanie, où a été prise la photographie qui figure sur sa carte de vœux de 2021. La famille devrait quoi qu’il en soit rendre visite à la reine au château de Balmoral, en Écosse. Kate Middleton, le prince William et leurs enfants devraient, par ailleurs, quitter leur demeure, Kensington Palace, pour emménager à Adelaide Cottage, à Windsor. Ce qui signifierait, pour les trois enfants, une rentrée dans une nouvelle école.

Le regard languissant de Tom Cruise en direction de Kate Middleton dans les gradins de Wimbledon

L'acteur, qui avait rencontré la duchesse de Cambridge mi-mai durant l'avant-première de Top Gun, l'a recroisée au tournoi de Wimbledon, le samedi 9 juillet - pour son plus grand bonheur.

Natasha Bassett rompt avec Elon Musk après les révélations sur les jumeaux du milliardaire

L'homme d'affaires a confirmé avoir secrètement accueilli deux enfants en novembre 2021. Des révélations qui ont signé la fin de sa relation avec l'actrice australienne.

Un an après l'affaire des textos cannibales, Armie Hammer serait devenu vendeur de maisons dans les îles Caïmans

Le magazine TMZ a révélé, le samedi 9 juillet, que l'acteur déchu travaillait bel et bien dans un hôtel des Caraïbes.

Le Figaro

Faut-il confier aux profs «efficaces» les classes difficiles?

Caroline Beyer

Dans une note, le libéral Institut Montaigne propose d’affecter les meilleurs enseignants aux zones les plus défavorisées.

Crise majeure de recrutement des enseignants, résultats peu glorieux des élèves français dans les classements internationaux, priorité affichée du ministre de l’Éducation, Pap Ndiaye, à la lutte contre les inégalités… C’est dans ce contexte tendu que l’Institut Montaigne publie une note appelant à «une meilleure affectation des enseignants à l’école primaire».

«Le destin scolaire d’un élève est déjà largement déterminé lorsqu’il fête ses 7 ans», pose le think-tank libéral proche de la macronie, qui pointe «un système particulièrement inégalitaire» et «une affectation à contre-emploi de ses enseignants». Par le jeu du «barème» - la progression mécanique dans la carrière, à l’ancienneté -, ce sont en effet les débutants qui enseignent dans les zones les plus difficiles.

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L’Institut Montaigne préconise d’affecter «les enseignants les plus efficaces devant les élèves issus des familles les plus défavorisées», comme c’est le cas en Corée du Sud, l’un des systèmes éducatifs les plus performants. Mais qu’est-ce qu’un professeur «efficace»? «Si les enseignants sont effectivement moins performants durant leur première année d’enseignement, il est désormais bien identifié que l’ancienneté est loin de pouvoir expliquer l’essentiel des différences d’efficacité», écrit l’auteur de la note, Baptiste Larseneur. Il recommande pour cela la mise en place, enfin, d’un outil mesurant «l’effet maître» (l’influence professionnelle de l’enseignant sur les performances de l’élève), mais aussi un recrutement «sur profil» des enseignants désireux d’exercer dans les classes dédoublées, et des «incitations fortes», à commencer par «une revalorisation indemnitaire de 2000 euros annuels» en éducation prioritaire renforcée (Rep+).

Vaste tâche dans les académies peu attractives de Versailles et de Créteil, qui concentrent les difficultés scolaires et les problèmes de recrutement d’enseignants. À l’issue des concours de professeurs des écoles 2022, 700 postes sont restés vacants à Versailles et 765 à Créteil. Les recrutements de contractuels sont en cours… «Il est illusoire de penser que les enseignants les plus expérimentés seront volontaires pour enseigner dans ces académies», estime Guislaine David, au SNuipp, syndicat majoritaire du primaire, qui s’oppose par ailleurs au recrutement «sur profil», au nom de la «transparence» des affectations.

«L’acquisition des matières de base»

L’Institut Montaigne s’interroge en parallèle sur le dédoublement des classes de la grande section de maternelle au CE1, la grande mesure éducative du premier quinquennat Macron. Et pointe, «derrière les portes des classes», les pratiques pédagogiques. Dans ces classes à effectifs réduits, les résultats des élèves ont progressé, mais pas de façon spectaculaire, constatait en septembre dernier le service statistique de l’Éducation nationale (Depp), qui n’observait par ailleurs pas de «modifications majeures dans les pratiques». La faute à la «liberté pédagogique» des enseignantes et à «cette démarche constructiviste, axiome structurant de la pédagogie depuis un demi-siècle», selon laquelle les élèves construisent activement leurs propres connaissances, estime le think-tank. Il en appelle à des «méthodes d’enseignement structurées», orientées vers «l’acquisition des matières de base». «Mais les enfants ne sont pas des robots, réplique le SNuipp. Certaines méthodes marchent dans certaines classes et pas dans d’autres. Il existe un problème d’acculturation que l’école doit résoudre.»

Identité de genre : les contrôleurs d'impôt n'écriront plus «Monsieur» ou «Madame»

INFO LE FIGARO - Dans une note de service interne, la direction générale des finances publiques (DGFIP) invite ses agents à ne plus mentionner la civilité des contribuables dans leurs courriers.

Darmanin veut conditionner la délivrance de carte de séjour à la maîtrise d'un niveau minimal de français

Sur demande de la première ministre, le ministre de l'Intérieur a proposé de doubler les crédits pour l'intégration et de conditionner la délivrance du titre de séjour à «la maîtrise de la langue française».

Recrudescence des contaminations: faut-il avoir encore peur du Covid?

DÉCRYPTAGE/LE FIGARO MAGAZINE - La France connaît une septième vague de contaminations, mais l’exécutif a renoncé à restreindre à nouveau les libertés. L’arrivée du variant Omicron, moins létal, n’est pas la seule explication.

Le Figaro

Rêves: pourquoi on s'en souvient?

DÉCRYPTAGE - Comment expliquer que notre mémoire garde la trace de notre activité onirique pendant le sommeil ?

Le rêve, c'est la vie ! On le sait tous, ­chaque nuit, et plusieurs fois de suite, nous rêvons… même si nous sommes loin de nous souvenir de tout. « En moyenne, dans la population générale, les gens rapportent se souvenir d'un rêve par semaine ; mais certains peuvent se rappeler leurs ­rêves tous les matins quand d'autres ne se souviennent d'aucun ! », constate le Pr Isabelle Arnulf, neurologue à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris.

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Pourquoi ces variations dans le souvenir de notre ­activité onirique ? « Plusieurs facteurs ont été corrélés à une fréquence plus élevée de rappel des rêves : l'âge, le sexe, la personnalité, ce que l'on a vécu à l'éveil ou ­encore la qualité du sommeil », détaille la spécialiste. Ainsi, on se souviendrait plus de ses rêves quand on est jeune et quand on est une femme. Question de ­personnalité, ceux qui se souviennent de leurs rêves seraient plus ouverts et plus créatifs que ceux qui ne s'en souviennent jamais, qui auraient plus de mal à ­reconnaître leurs émotions et à les partager. Ceux qui s'endorment stressés ou de mauvaise humeur ­auraient aussi plus de facilité à se souvenir de leurs ­rêves… Et ce qui se passe dans le cerveau pendant le sommeil et lors du réveil n'est sans doute pas non plus étranger à l'affaire.

Les grands rêveurs se souviennent mieux

En 2014, l'équipe du Dr Perrine Ruby, chercheuse ­Inserm au Centre de recherche en neurosciences de l'université Claude-Bernard, à Lyon, a comparé les caractéristiques neurophysiologiques de 20 « grands rêveurs » (rapportant plus de 3 rêves par semaine) et de 20 petits rêveurs (rapportant moins de 2 rêves par mois). Elle a constaté que le sommeil des « grands ­rêveurs » était traversé d'éveils plus longs que celui des « petits rêveurs ». Ces éveils nocturnes suffisent-ils pour autant à encoder les rêves dans la mémoire ? Les choses ne semblent pas si simples : « Si l'on ­réveille des grands et des petits rêveurs après la même durée de sommeil et dans la même phase de sommeil, les grands ­rêveurs se souviennent quand même plus de leurs rêves que les petits ! » souligne le Dr Raphaël Vallat, qui a consacré sa thèse à la mémorisation des rêves, au sein de l'équipe lyonnaise. Selon le chercheur, aujourd'hui à l'université de Californie à Berkeley (USA), le rappel du rêve pourrait se jouer dans les premiers instants qui suivent le réveil, une phase que l'on nomme « inertie du sommeil » : ceux qui se souviennent de leurs ­rêves parviennent alors à connecter les zones céré­brales actives durant leur sommeil avec les régions ­impliquées dans la mémorisation.

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Les raisons de cette mise en mémoire restent encore mystérieuses. D'autant plus que nos rêves auraient plutôt tendance à s'évaporer au réveil, l'amnésie étant même une caractéristique de l'activité onirique ! « L'intérêt pour les rêves, le fait de tenir un journal du rêveur ou de participer à des études sur le sujet, favorise leur rappel », pointe Isabelle Arnulf. Un ­autre facteur de remémoration, crucial, tient à leur contenu. « Les songes étonnants, nous les gardons en mémoire, ils nous frappent ! » commente la spécialiste. En bref, nous ­aurions plus de chances de nous souvenir d'un rêve si cela nous intéresse généralement et si le contenu oni­rique a suscité notre attention, comme un rêve au ­scénario étrange et particulièrement chargé en ­émotions. Tandis qu'à l'inverse, si l'on ne s'en souvient pas, c'est peut-être tout simplement que nous avons jugé bon de ne pas nous en souvenir !

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Pour en savoir plus : Une fenêtre sur les rêves. Neurologie et pathologies du sommeil, d'Isabelle Arnulf, Odile Jacob, « Sciences », avril 2014, 224 p., 21,90 €.

Covid-19: les nouveaux variants peuvent-ils encore changer la donne?

ANALYSE - Jusqu’ici l’apparition de nouveaux variants a systématiquement provoqué des vagues de contamination.

Perte de mémoire: quand faut-il s'inquiéter ?

DÉCRYPTAGE - Les problèmes ponctuels de mémoire sont banals, à moins qu'ils deviennent envahissants dans la vie quotidienne. En revanche, il est des événements producteurs de trous de mémoire sérieux.

États-Unis : une invasion d'escargots géants dangereux provoque la mise en quarantaine d'une partie de la Floride

Envahissants et voraces, ces escargots géants venus d'Afrique représentent une menace pour la santé humaine ainsi que pour les cultures agricoles. Une opération d'éradication chimique a été lancée pour mettre fin à l'invasion.

L'Humanité

Étape 9. Pinot monte aux cimes et échoue de peu

Actu

Entre Aigle en Suisse et Châtel Les Portes du Soleil (192,9 km), victoire du Luxembourgeois Bob Jungels. Le Français a joué la gagne jusque dans le final…

Jean-Emmanuel Ducoin

Châtel (Haute-Savoie), envoyé spécial.

L’âme de la Grande Boucle vit dans le conte et la tragédie ; et son récit, dans toutes les potentialités imaginées dans le creuset de la réalité. Bienvenu en paraphrénie. Chaque fois recommencée, l’entrée dans les Alpes offre en général les faveurs du monde aux hommes sans chair qu’attirent les élévations supérieures. Leur solitude devint soudain vertigineuse, entre Aigle et Châtel Les Portes du Soleil (192,9 km), au fil d’une boucle en Suisse et une arrivée côté français, après l’ascension du pas de Morgins (1re cat., 15,4 km à 6,1 %), escaladé dans la continuité du col de la Croix (1re cat., 8,1 km à 7,6 %). Terrifiante perspective, qui nous introduisait dans un univers grandiose de faiblesses et de bravoures, d’incertitudes aussi, à la veille d’une journée de repos.

Le Covid aux trousses, tout se joue façon loterie

À hauteur de cimes, avec l’horizon déchiré par les crêtes magistrales du mont Blanc, le chronicœur dut admettre, d’abord, que les préoccupations de la course avaient pris une inclinaison aléatoire. Le Covid aux trousses, le Tour venait de laisser l’un de ses héros de Juillet en marge de la route, le Français Guillaume Martin, qui pointait à la 14e place du général. Déclaré « positif » au virus, le leader des Cofidis fut contraint de renoncer, après le Norvégien Vegard Stake Laengen (UAE) et le Français Geoffrey Bouchard (AG2R-Citroën), mis à l’arrêt samedi. Ambiance assez grotesque dans la caravane, soumise chaque matin aux « tests », où tout se joue façon loterie, sachant que plus personne ne se trouve désormais à l’abri du hasard et d’une malchance pouvant ruiner les ambitions sportives. Beaucoup de directeurs sportifs, effrayés, réclament le retour de la « bulle sanitaire » des deux dernières années. « La gangrène est déjà là, on ne va pas la stopper en claquant des doigts », professait le patron de la FDJ, Marc Madiot. Le mode narratif perdrait-il de son onirisme ?

Nous en étions là, au cœur d’un après-midi, quand nous prîmes conscience qu’il fallut attendre plus de 40 kilomètres de bataille épique au sein du peloton pour que la « bonne échappée » se forme enfin. Un énorme groupe de vingt et un « costauds », parmi lesquels Van Aert, Pinot, Latour, Barguil, Castroviejo, Stuyven, Uran, Geschke, Bonnamour, Cosnefroy, etc., de quoi rehausser l’ardeur d’un scénario moins déchiffrable qu’antérieurement. Calculateurs mais combatifs, ainsi progressèrent-ils sur leur monde élastique, découvrant alentour le spectacle grandiose de montagnes nues dont l’ombre les écrasait. Effet garanti d’une beauté moins spectrale que rocailleuse sous les éclats d’un soleil précaniculaire. D’ordinaire, l’art de grimper éveille les corps comme une écriture organique. Par habitude, nous n’empoignâmes donc pas à la légère ce qui se trouvait à l’abri de la lumière et des évidences, accordant de l’intérêt aux minces écarts clandestins.

D’ordinaire, l’art de grimper éveille les corps comme une écriture organique.

Ainsi, qu’allait nous réserver la première ascension sérieuse du Tour, le col de la Croix, du moins par son altitude (1 778 m), là où l’oxygène se raréfia subitement et atteignit les organismes non encore acclimatés ? Dans le peloton, trois UAE de Tadej Pogacar prirent d’obligation les commandes, l’écrémage débuta par l’arrière, et jamais l’avance des fuyards ne dépassa les quatre minutes. Dans le secret de nos pensées, nous espérions que la fabrique à bascule actionnerait sa lame impitoyable. Nous pensâmes même benoîtement que les Jumbo (Vingegaard et Roglic) et les Ineos, qui disposaient de quatre représentants dans les dix premiers (Thomas, Yates, Pidcock et Martinez), allumeraient autant de feux que possible pour tenter d’isoler le Slovène, le pousser dans ses retranchements, jusqu’à brutaliser sa volonté cannibalesque de « tout prendre ». Pour des UAE aux craquelures évidentes, la configuration délicate était pourtant en place : la gestion d’une échappée fournie, où se glissèrent quelques bons grimpeurs, avant les éventuels assauts des favoris.

Pendant ce temps, Pogacar maîtrisait sa petite entreprise

Nous patientâmes, mais aucune grande manœuvre ne survint. En tête, l’étonnant Luxembourgeois Bob Jungels (AG2R-Citroën) s’isola de ses compagnons de fuite dans un raid élégiaque qui parut voué à l’échec. Le surgissement du pas de Morgins ne nous éclairera – hélas – qu’après de long kilomètres. Jungels poursuivit sa folle chevauchée et sembla renverser les pronostics, mais Thibaut Pinot, intercalé, se lança dans une flamboyante poursuite, comme à ses plus belles heures perdues. La plupart des autres rescapés du matin furent avalés – sauf Verona et Castroviejo – par le gros de la troupe, réduite à une quarantaine d’unités. Pendant ce temps-là, Pogacar maîtrisait sa petite entreprise sans être menacé. Las.

L’important se nouait tout là-haut, dans ce duel entre Jungels et Pinot, ce dernier oubliant les calculs et déboutonnant sa réserve en se livrant à des serments retrouvés. Un suspense haletant s’installa vers Châtel, mais le Luxembourgeois résista, à l’arrache, courageux en diable malgré soixante bornes en solitaire, et remporta une victoire de prestige après trois années de galères. Le Français, finalement revu dans le final par Verona et Castroviejo, lâcha l’affaire. Le chronicœur, soumis à la nécessité mythique de l’épreuve, crut entrevoir par la résurrection de Pinot les traces de ces lentes concrétions des vertus positives des champions, les vrais. Pinot les incarna, montrant la matière brute de sa réalité. Sinon toute sa vérité.

Résultats de l'étape

  1. B. Jungels (LUX/AG2R), en 4 h 46’ 39”
  2. J. Castroviejo (ESP/ING), à 22”
  3. C. Verona (ESP/IJD), à 26”

Classement général (voir ci-dessous liste complète)

  1. T. Pogacar (SLO/UAE), en 33 h 43’ 23”
  2. J. Vingegaard (DAN/JUM), à 39”
  3. G. Thomas (GBR/ING), à 1’ 17”

Maillot vert (points) W. Van Aert (BEL/JUM) 284 ptsMaillot à pois (grimpeur) S. Geschke (ALL/COF) 19 ptsMaillot blanc (meilleur jeune) T. Pogacar (SLO/UAE)

Classement général

1 Tadej Pogacar (SLO - UAE Emirates) 33h43’44’’2 Jonas Vingegaard (DEN - Jumbo-Visma) +00h00’39’’3 Geraint Thomas (GBR - Ineos Grenadiers) +00h01’17’’4 Adam Yates (GBR - Ineos Grenadiers) +00h01’25’’5 David Gaudu (FRA - Groupama-FDJ) +00h01’38’’6 Romain Bardet (FRA - DSM) +00h01’39’’7 Tom Pidcock (GBR - Ineos Grenadiers) +00h01’46’’8 Enric Mas (ESP - Movistar) +00h01’50’’9 Neilson Powless (USA - EF Education-EasyPost) +00h01’55’’10 Nairo Quintana (COL - Arkéa-Samsic) +00h02’13’’11 Primoz Roglic (SLO - Jumbo-Visma) +00h02’52’’12 Aleksandr Vlasov (RUS - Bora-Hansgrohe) +00h03’12’’13 Aurélien Paret-Peintre (FRA - AG2R Citroën) +00h03’31’’14 Damiano Caruso (ITA - Bahrain Victorious) +00h03’40’’15 Alexey Lutsenko (KAZ - Astana) +00h04’58’’16 Bob Jungels (LUX - AG2R Citroën) +00h05’53’’17 Louis Meintjes (AFS - Intermarché-Wanty-Gobert) +00h06’39’’18 Valentin Madouas (FRA - Groupama-FDJ) +00h06’51’’19 Brandon McNulty (USA - UAE Emirates) +00h07’25’’20 Patrick Konrad (AUT - Bora-Hansgrohe) +00h07’48’’21 Lennard Kämna (GER - Bora-Hansgrohe) +00h08’43’’22 Rigoberto Uran (COL - EF Education-EasyPost) +00h09’41’’23 Steven Kruijswijk (NED - Jumbo-Visma) +00h09’57’’24 Thibaut Pinot (FRA - Groupama-FDJ) +00h10’00’’25 Luis Leon Sanchez (ESP - Bahrain Victorious) +00h10’41’’26 Warren Barguil (FRA - Arkéa-Samsic) +00h12’58’’27 Sepp Kuss (USA - Jumbo-Visma) +00h13’50’’28 Tony Gallopin (FRA - Trek-Segafredo) +00h14’14’’29 Tiesj Benoot (BEL - Jumbo-Visma) +00h16’16’’30 Daniel Martinez (COL - Ineos Grenadiers) +00h17’12’’31 Rafal Majka (POL - UAE Emirates) +00h19’53’’32 George Bennett (NZL - UAE Emirates) +00h21’54’’33 Hugo Houle (CAN - Israel-Premier Tech) +00h22’44’’34 Dylan Teuns (BEL - Bahrain Victorious) +00h23’03’’35 Benjamin Thomas (FRA - Cofidis) +00h23’05’’36 Matteo Jorgenson (USA - Movistar) +00h28’08’’37 Chris Froome (GBR - Israel-Premier Tech) +00h28’29’’38 Simon Geschke (GER - Cofidis) +00h28’38’’39 Nick Schultz (AUS - BikeExchange-Jayco) +00h29’03’’40 Bauke Mollema (NED - Trek-Segafredo) +00h29’32’’41 Sebastian Schönberger (AUT - B&B Hotels-KTM) +00h29’58’’42 Andreas Leknessund (NOR - DSM) +00h30’03’’43 Wout van Aert (BEL - Jumbo-Visma) +00h30’07’’44 Maximilian Schachmann (GER - Bora-Hansgrohe) +00h30’20’’45 Ion Izagirre (ESP - Cofidis) +00h31’40’’46 Stefan Küng (SUI - Groupama-FDJ) +00h32’04’’47 Kevin Geniets (NED - Groupama-FDJ) +00h32’37’’48 Lukasz Owsian (POL - Arkéa-Samsic) +00h34’41’’49 Michael Woods (CAN - Israel-Premier Tech) +00h34’42’’50 Alberto Bettiol (ITA - EF Education-EasyPost) +00h35’10’’51 Franck Bonnamour (FRA - B&B Hotels-KTM) +00h36’16’’52 Andrea Pasqualon (ITA - Intermarché-Wanty-Gobert) +00h37’22’’53 Mikaël Cherel (FRA - AG2R Citroën) +00h37’40’’54 Gorka Izagirre (ESP - Movistar) +00h38’06’’55 Jakob Fuglsang (DEN - Israel-Premier Tech) +00h38’26’’56 Toms Skujins (LAT - Trek-Segafredo) +00h38’28’’57 Maxime Bouet (FRA - Arkéa-Samsic) +00h38’29’’58 Carlos Verona (ESP - Movistar) +00h39’11’’59 Jonathan Castroviejo (ESP - Ineos Grenadiers) +00h39’47’’60 Simone Velasco (ITA - Astana) +00h40’35’’61 Nelson Oliveira (POR - Movistar) +00h40’42’’62 Silvan Dillier (SUI - Alpecin-Deceuninck) +00h40’57’’63 Kobe Goossens (BEL - Intermarché-Wanty-Gobert) +00h41’37’’64 Nils Politt (GER - Bora-Hansgrohe) +00h41’54’’65 Edvald Boasson Hagen (NOR - TotalEnergies) +00h42’17’’66 Felix Grossschartner (AUT - Bora-Hansgrohe) +00h42’17’’67 Pierre Latour (FRA - TotalEnergies) +00h42’57’’68 Philippe Gilbert (BEL - Lotto-Soudal) +00h42’58’’69 Georg Zimmermann (GER - Intermarché-Wanty-Gobert) +00h43’14’’70 Chris Hamilton (AUS - DSM) +00h44’00’’71 Mattia Cattaneo (ITA - Quick-Step Alpha Vinyl) +00h44’14’’72 Jasper Stuyven (BEL - Trek-Segafredo) +00h44’44’’73 Andrey Zeits (KAZ - Astana) +00h45’22’’74 Marc Soler (ESP - UAE Emirates) +00h45’44’’75 Benoît Cosnefroy (FRA - AG2R Citroën) +00h46’35’’76 Jasper Philipsen (BEL - Alpecin-Deceuninck) +00h46’39’’77 Dylan van Baarle (NED - Ineos Grenadiers) +00h46’44’’78 Kristian Sbaragli (ITA - Alpecin-Deceuninck) +00h46’46’’79 Andreas Kron (DEN - Lotto-Soudal) +00h47’13’’80 Martijn Tusveld (NED - DSM) +00h48’28’’81 Joe Dombrowski (USA - Astana) +00h48’32’’82 Michael Storer (AUS - Groupama-FDJ) +00h49’01’’83 Pierre-Luc Périchon (FRA - Cofidis) +00h49’02’’84 Matis Louvel (FRA - Arkéa-Samsic) +00h49’10’’85 Michael Matthews (AUS - BikeExchange-Jayco) +00h49’42’’86 Ben O’Connor (AUS - AG2R Citroën) +00h49’58’’87 Alexis Vuillermoz (FRA - TotalEnergies) +00h51’06’’88 Matej Mohoric (SLO - Bahrain Victorious) +00h51’17’’89 Gregor Mühlberger (AUT - Movistar) +00h51’35’’90 Luke Durbridge (AUS - BikeExchange-Jayco) +00h52’22’’91 Guy Niv (ISR - Israel-Premier Tech) +00h52’30’’92 Jan Tratnik (SLO - Bahrain Victorious) +00h52’32’’93 Fred Wright (GBR - Bahrain Victorious) +00h53’00’’94 Christophe Laporte (FRA - Jumbo-Visma) +00h54’28’’95 Stan Dewulf (BEL - AG2R Citroën) +00h54’33’’96 John Degenkolb (GER - DSM) +00h54’50’’97 Luka Mezgec (SLO - BikeExchange-Jayco) +00h54’58’’98 Adrien Petit (FRA - Intermarché-Wanty-Gobert) +00h55’07’’99 Hugo Hofstetter (FRA - Arkéa-Samsic) +00h55’34’’100 Yves Lampaert (BEL - 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Le Figaro

Emmanuel Macron donne sa feuille de route aux armées

Nicolas Barotte

Relance du service national universel, retrait du Mali, nouvelle loi de programmation militaire : le président de la République a présenté à la communauté militaire mercredi soir ses priorités pour les mois à venir.

Les années Covid avaient imposé des restrictions et des contraintes. Cette année encore, dans un contexte de reprise épidémique, la vigilance est de mise et recommandée dans les jardins de l'hôtel de Brienne. On sert aussi des verres d'eau pour tenir la chaleur. Mais le rendez-vous a été tenu. Le chef de l'État Emmanuel Macron a rencontré mercredi soir la communauté militaire lors de la traditionnelle réception en l'honneur de ceux qui défileront le 14 juillet. Toute la haute hiérarchie est présente, ainsi que de simples soldats et des représentants des nations alliées. C'est un moment privilégié pour un hommage direct aux soldats, mais aussi aux familles endeuillées et aux soldats blessés, avec qui le président de la République prend du temps.

«La République a besoin que vous en fassiez davantage»

Avant de s'exprimer jeudi à la télévision, Emmanuel Macron veut adresser quelques messages aux armées. La guerre en Ukraine comme le retrait français du Mali bouleversent les équilibres en forçant la France à repenser ses déploiements, sa place au sein de coalitions mais en interrogeant aussi sur sa propre résilience nationale. Le président aime ce mot, ainsi que celui de «force morale», prisé par les militaires. Il le répète. «La force morale ne sera jamais un acquis, c'est une transmission, un chemin, une dynamique», dit-il en louant les mérites des valeurs de l'armée: discipline, ordre, culte des traditions… Le portrait flatteur n'est pas gratuit. «La République a besoin que vous en fassiez davantage», demande le chef de l'État en évoquant le projet de service national universel qui lui tient à cœur. Il veut mobiliser les armées. D'ailleurs la secrétaire d'État en charge du SNU Sarah El Haïry est placée sous la double autorité du ministère de l'Education et des Armées. Il attend des propositions dès cet été.

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Le président de la République n'a pas détaillé les nouveaux contours de son projet sinon de poursuivre vers «un plein déploiement» du SNU. Il a promis des moyens financiers adéquats. Mais il lui faudra encore convaincre. Le SNU est toujours accueilli avec réticence par les armées qui sont mobilisées sur d'autres fronts.

Les engagements de l'armée se transforment, principalement au Sahel, où l'opération Barkhane au Mali se terminera cet été sans mettre un terme à la lutte contre le terrorisme. Le chef de l'État a demandé à l'état-major de «repenser d'ici l'automne l'ensemble [des dispositifs] sur le continent africain». Emmanuel Macron a demandé des dispositifs «moins posés et moins exposés». Une présence plus invisible qui appuie à l'arrière l'engagement militaire africain. La France ne veut plus être en première ligne et tenue responsable de tout.

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Pour mener ces missions, le chef de l'État veut poursuivre l'effort financier engagé depuis cinq ans. Emmanuel Macron a demandé une revue de la loi de programmation militaire et des propositions d'ici la fin de l'année. Une nouvelle loi de programmation qui engagera les armées jusqu'en 2030 sera ensuite soumise au Parlement.

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Le groupe de Visegrad se fissure sur la guerre en Ukraine

DÉCRYPTAGE - Depuis le début de la guerre en Ukraine, ce petit club de l’UE, qui a fêté ses 30 ans en 2021, connaît des turbulences.

Le canon français Caesar, pièce d’artillerie phare, séduit jusqu’en Lituanie

DÉCRYPTAGE - Redoutablement efficace en Ukraine, cette arme est très prisée. La France soutient les efforts d’exportation de Nexter, son fabricant.

Guerre en Ukraine : Lech Walesa suggère de «ramener» la Russie à «moins de 50 millions d'habitants»

Pour l'ancien président polonais et fondateur de Solidarnosc, interrogé par LCI, la sécurité mondiale passerait par l'organisation d'un «soulèvement des peuples» qui ont été «annexés» par la Russie.

Le Figaro

Train du futur: les projets Hyperloop à la poursuite de l’impossible

Véronique Guillermard

ENQUÊTE - Près de dix ans après qu’Elon Musk a mis en ligne les plans de ce train ultrarapide à sustentation magnétique, aucune ligne commerciale n’a été mise en service.

Voyager dans des capsules propulsées dans des tubes sous vide, à plus de 1000 km/h. Cela afin de raccourcir le temps de transport entre les centres urbains. Par exemple, réaliser un Los Angeles-San Francisco en 30 minutes, contre 1 h 25 min en avion et 9 h 30 min en train ; un Paris-Madrid en 60 minutes, contre 2 h 5 min en avion et 10 heures en train, ou encore un Abu Dhabi-Dubaï en 15 minutes, contre 40 minutes en avion et 3 heures en voiture. En émettant zéro émission de CO2. C’est la promesse de l’Hyperloop, un train futuriste ultra-véloce, idée popularisée par Elon Musk, le patron de SpaceX et de Tesla.

Le concept est ancien. On le doit à l’ingénieur français Émile Bachelet, qui a présenté, en 1914, dans le cadre de l’Exposition universelle de Londres, un prototype de train à sustentation magnétique, c’est-à-dire lévitant, sans contact entre les roues et l’infrastructure, au-dessus d’une piste pourvue d’aimants. Il a atteint 480 km/h. Mais cette technologie, dite MagLev, n’a eu que peu de débouchés, supplantée par la traction Diesel, puis électrique, qui a permis l’essor du transport ferroviaire de masse.

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Le concept a été approfondi dans les années 1990. Une nouvelle approche a été proposée par Elon Musk. En 2013,il a mis en ligne une «version alpha» des plans du projet, rebaptisé Hyperloop. Trop occupé à dynamiter les industries spatiale et automobile, il a invité la communauté mondiale à s’emparer du projet. Si, dans quelques années, rien n’en est sorti, il a promis de s’en occuper en personne.

Depuis, neuf sociétés, créées entre 2013 et 2019, se sont lancées dans la course. Quatre sont européennes: SwissPod, un spin-off de l’École polytechnique de Lausanne (EPFL) ; Zeleros, fondée par d’anciens étudiants de l’École polytechnique de Valence, en Espagne ; Hardt Hyperloop, lancée par des étudiants de l’université de Delft, aux Pays-Bas ; et Nevomo, en Pologne. En Amérique du Nord, l’américain Hyperloop TT et le canadien Transpod sont les deux seuls acteurs en lice, depuis que Virgin Hyperloop est passé sous le contrôle du port de Dubaï en 2018. Celui-ci a recentré le projet sur le fret, via sa filiale DP World Cargospeed. L’Asie est aussi de la partie avec un projet en Chine, piloté par un consortium public et un programme en Corée du Sud, lancé par KRRI, l’agence de recherche ferroviaire nationale.

Moderniser la technologie Maglev

Ces acteurs ont levé plus de 1 milliard d’euros, selon les estimations, auprès d’investisseurs publics et privés. Ils tentent de moderniser la technologie Maglev, qui implique des échanges entre l’infrastructure et les capsules pour assurer la lévitation, la transmission d’énergie et la propulsion à l’intérieur du tube. À l’exception de Zeleros et de Transpod, qui ont opté pour une technologie de rupture. Elle intègre de façon indépendante de l’infrastructure, le système de sustentation, d’alimentation électrique et de propulsion dans la capsule, aussi appelé pod. Plusieurs options sont sur la table pour l’infrastructure: un tube sur pylônes ou posé sur le sol, comme le TGV, ou 100 % souterrain.

Près de dix ans après le défi lancé par Elon Musk, personne n’a encore voyagé en Hyperloop et aucune ligne commerciale n’a été mise en service. «À ce jour, personne n’a encore apporté la preuve qu’un système Hyperloop à échelle réelle pouvait fonctionner de façon sûre et rentable. Il faut rester humble: nous ne pouvons pas aller voir un gouvernement ou des investisseurs privés, tant que nous n’aurons pas prouvé que cette technologie est viable», reconnaît Denis Tudor, PDG de Swisspod.

Multiplication des tests

Les acteurs multiplient les tests. Fin 2020, le coréen KRRI a réussi un essai de son système, baptisé Hyper Tube, en propulsant un modèle réduit de capsule à 1 019 km/h à travers un tube sous vide. À l’automne 2020, Virgin Hyperloop se félicitait du premier essai réussi avec deux passagers à bord d’une capsule à taille réelle. Mais le test a duré 15 secondes, la capsule atteignant… 172 km/heure.

2022 pourrait marquer un tournant. Cet automne, SwissPod prévoit des essais avec une capsule de petite taille (à échelle 1/12, puis 1/6) lancée au sein d’un anneau de 40 m de diamètre et de 120 m de long, truffé de capteurs, construit par le Laboratoire des systèmes électriques distribués de l’EPFL. Cette infrastructure, la première de ce type en Europe, permet de simuler une piste Hyperloop infinie. De son côté, KRRI prévoit un premier test à taille réelle d’ici à la fin 2022. Si les résultats sont concluants, le sud-coréen vise 2024 pour mettre en service une première ligne Hyper Tube entre Séoul et Busan. Un trajet de 325 km qui prendrait 30 minutes, contre 3 heures en train.

Transpod, pour sa part, présente un démonstrateur technologique de la taille d’une petite voiture, à Toronto le 22 juillet prochain. «Nous allons faire une démonstration devant des décideurs politiques et des investisseurs. Placée à l’intérieur d’un tube, la capsule va léviter, avancer et reculer», explique Sébastien Gendron, PDG de la start-up. Il espère attirer de nouveaux capitaux après avoir levé 550 millions de dollars auprès du fonds britannique Broughton Capital, associé au chinois Cerieco, pour lancer la première phase de la construction d’une ligne à ultra-grande vitesse, entre Edmonton et Calgary, au Canada. En 2023, Transpod doit réaliser des essais avec une capsule à l’échelle 1/2, sur une piste de 2,5 km en construction à Droux (Haute-Vienne). La société cherche des partenaires en France. «Nous avons déjà discuté avec Airbus Atlantic à qui nous souhaiterions confier la fabrication des capsules, mais aussi avec Liebherr pour le système de pressurisation. Nous avons aussi pris langue avec Safran», récapitule Sébastien Gendron.

De son côté, l’américain Hyperloop TT a annoncé, le 23 juin dernier, avoir signé un accord avec Hitachi Rail. Le japonais fournira un simulateur numérique, basé dans le cloud, afin de tester «de façon intégrée» la gestion du trafic, la signalisation et certaines exigences de sécurité physique. Implantée depuis 2017 à Francazal à côté de Toulouse, la société n’a toujours pas réalisé d’essais. Une petite piste a été installée et un premier pod y a été acheminé en 2019.

De leurs côtés, les autorités du transport travaillent en Europe, aux États-Unis et en Asie sur les normes et le cadre réglementaire, attendus d’ici à 2025. Il faut aussi une impulsion politique «qui n’est pas là, en Europe, pour le moment», déplore Sébastien Gendron. Il appelle les Européens à ne pas «rater ce virage technologique après ceux d’internet et des fusées réutilisables». Le risque serait de voir, à nouveau, Elon Musk tout bousculer! «Dans les années à venir, Boring Co (sa société qui perce des tunnels sous les villes pour fluidifier le trafic, NDLR) tentera de construire un Hyperloop fonctionnel», a-t-il prévenu sur Twitter en avril dernier.

Révélation de liens privilégiés entre Macron et Uber, indignation à gauche

Le Monde s'est intéressé aux liens entre la société américaine et Emmanuel Macron à l'époque où il était ministre de l'Economie.

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Bruno Le Maire propose au Parlement de créer une «task force» pour réduire la dépense publique

À la rentrée, le ministre souhaite organiser «des assises des finances publiques», réunissant parlementaires et exécutif, afin de «redéfinir les grands choix de politiques publiques françaises».

Le Figaro

Le Paris Saint-Germain s’intéresse à un attaquant portugais

TERMINÉ : Fin du direct le 14 juillet 2022 à 20:27

En plus du Français Hugo Ekitike et de l’Italien Gianluca Scamacca, le Paris Saint-Germain aurait des vues sur le Portugais Gonçalo Ramos qui évolue au Benfica Lisbonne. C’est le très informé Fabrizio Romano qui dévoile cette indiscrétion. Âgé de 21 ans, l’attaquant polyvalent, capable de jouer en pointe mais aussi en soutien d’un pur avant-centre, sort d’une belle saison avec 7 réalisations et 2 offrandes au compteur en 29 matches de championnat portugais. Le site spécialisé Transfermarkt l’évalue à 14 M€ , bien loin des 50 M€ que réclament Sassuolo pour lâcher son buteur. Les Rouge et Bleu préféreront-ils suivre la piste menant à Gonçalo Ramos ? Affaire à suivre.

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Rafael Márquez fait son retour au Barça (officiel)

Il est de retour. Douze ans après son départ du FC Barcelone pour New York, Rafael Márquez (43 ans) revient en Catalogne en tant qu’entraîneur. Le Mexicain a en effet été nommé technicien principal du Barça Atlètic, la réserve de l’équipe professionnelle. L’ex-défenseur central et milieu de terrain s’est engagé dans ses nouvelles fonctions pour les deux prochaines saisons, soit jusqu’en juin 2024. Entre 2003 et 2010, Rafael Márquez a porté les couleurs des Blaugrana à 242 reprises (13 buts et 12 passes décisives).

FC Barcelone : «Rester a toujours été ma première option», explique Ousmane Dembélé

Après avoir étendu son contrat avec le FC Barcelone de deux saisons, soit jusqu’en juin 2024, Ousmane Dembélé (25 ans) s’est exprimé sur la longueur des négociations liées à sa prolongation : «Rester a toujours été ma première option. Je l'ai dit au président et à l'entraîneur. Ça a pris du temps, mais maintenant tout le monde est content. J'ai hâte que la saison commence. Je veux tout donner et aider l'équipe à gagner des titres. Le Barça doit se battre pour la Liga et la Ligue des champions. Gagner la Ligue des champions est un rêve pour moi et je vais tout donner pour y parvenir», a expliqué l’attaquant tricolore. Des propos qui devraient plaire aux fans catalans.

Mattias Svanberg vers le VfL Wolfsburg

Mattias Svanberg serait sur le point de quitter le FC Bologne pour rejoindre le VfL Wolfsburg, affirme Fabrizio Romano ce jeudi. L’opération s’élèverait à environ 9 M€. Le milieu de terrain suédois devrait passer ses examens médicaux préalables à sa signature dans les prochaines heures. Âgé de 23 ans, il s’est illustré la saison dernière en Serie A en inscrivant 3 buts et en délivrant 3 passes décisives en 35 matches disputés.

Lorient repousse le Torino pour Armand Laurienté

Après sa bonne saison en Ligue 1 (6 buts, 2 passes décisives en 35 matches), Armand Laurienté (23 ans) est très courtisé. Notamment par le Torino qui s’active pour s’attacher ses services. Mais à en croire RMC Sport, le FC Lorient a repoussé plusieurs offres turinoises, dont la dernière avoisinant les 9 M€. Les Bretons semblent vouloir conserver leur attaquant. À moins qu’ils tentent de faire monter les enchères. Affaire à suivre.

Leeds s’active pour Arnaud Kalimuendo

Prêté ces deux dernières saisons au RC Lens, Arnaud Kalimuendo ne devrait pas rester au Paris Saint-Germain cet été. L’attaquant polyvalent âgé de 20 ans suscite de nombreuses convoitises. Et notamment de la part de Leeds, qui a «intensifié» ses contacts avec les Rouge et Bleu ces derniers jours, selon les informations publiées par L’Équipe. Pour le moment, les négociations tourneraient autour d’un deal d’environ 25 M€, dont 3 M€ de bonus. Si jamais les deux formations parvenaient à trouver un terrain d’entente, les Whites devront ensuite réussir à convaincre le Français, qui verrait «aussi d'un bon œil l'intérêt» de l’Inter Milan. La saison dernière, Arnaud Kalimuendo a trouvé le chemin des filets à 12 reprises en Ligue 1.

Chelsea : Thomas Tuchel ne voudrait pas de Cristiano Ronaldo

Annoncé sur le départ de Manchester United, Cristiano Ronaldo ne devrait pas rejoindre Chelsea. Alors que le nouveau propriétaire des Blues, Todd Boehly, s’est entretenu avec son représentant, Jorge Mendes, l’entraîneur du club londonien Thomas Tuchel se serait opposé à l’arrivée du Portugais «en l’état actuel des choses», rapporte Fabrizio Romano. Âgé de 37 ans, le quintuple Ballon d’Or souhaiterait quitter les Red Devils, un an seulement après son retour, pour pouvoir disputer à nouveau la Ligue des champions. Mais le nombre de clubs intéressés se réduit au fur et à mesure du temps.

Arsenal s’active pour Oleksandr Zinchenko

À la recherche d’un renfort de choix au poste de latéral gauche, Arsenal aurait jeté son dévolu sur Oleksandr Zinchenko, d’après les révélations publiées par The Athletic. Les Gunners et les Citizens seraient d’ores et déjà en pourparlers. La formation mancunienne n’est pas fermée à un départ de l’Ukrainien à partir du moment où le club londonien met la main à la poche pour s’attacher ses services. Âgé de 25 ans, le joueur polyvalent est évalué à 25 M€, selon l’estimation du site spécialisé Transfermarkt. Oleksandr Zinchenko a rejoint Manchester City à l’été 2016 en provenance du FK Oufa (Russie).

Mesut Özil rejoint l'Istanbul Basaksehir (officiel)

Son aventure à Fenerbahçe a pris fin. Mais Mesut Özil reste finalement en Turquie. Le milieu de terrain offensif âgé de 33 ans s’est en effet engagé avec Istanbul Basaksehir, a annoncé la formation stambouliote ce jeudi. L’Allemand a paraphé un contrat d’une saison, avec une année supplémentaire en option. «Nous souhaitons la bienvenue à Mesut Özil dans notre famille et lui souhaitons beaucoup de succès avec notre maillot orange-bleu foncé», indique le communiqué officiel du club turc. En 2021-2022, l’ex-joueur du Real Madrid et d’Arsenal a trouvé le chemin des filets à 7 reprises et a délivré 2 passes décisives en 21 matches de Süper Lig.

Andrea Cambiaso signe cinq ans à la Juventus Turin (officiel)

Un renfort de plus pour la Juventus Turin. La Vieille Dame a officialisé ce jeudi l’arrivée d’Andrea Cambiaso en provenance du Geona. Le latéral gauche s’est engagé avec les Bianconeri pour les cinq prochaines saisons, soit jusqu’en juin 2027. L’opération s’élèverait à 8,5 M€. Lors de l’exercice précédent, l’Italien s’est montré à son avantage en Serie A avec 1 but et 4 passes décisives en 25 rencontres disputées.

Accord complet entre Manchester United et le FC Barcelone pour Frenkie de Jong

Son transfert se précise. D’après les dernières indiscrétions dévoilées par Fabrizio Romano, Manchester United et le FC Barcelone auraient trouvé «un accord complet» pour le transfert de Frenkie de Jong. Si elle venait à être bouclée, l’opération devrait s’élever à 85 M€, bonus compris. Désormais, les Red Devils doivent s’entendre avec le milieu de terrain, qui n’a cessé de répéter ces dernières semaines qu’il avait envie de rester en Catalogne. La présence d’Erik ten Hag à Manchester, son ex-entraîneur à l’Ajax Amsterdam, pourrait-elle peser dans la balance ? Seul le temps nous le dira. Arrivé chez les Blaugrana à l’été 2019 contre un chèque de 86 M€, le Néerlandais, qui a alterné le bon et le moins bon, n’a jamais fait l’unanimité à Barcelone.

Benoît Costil vers l’AJ Auxerre

Libre de tout contrat après la fin de son aventure avec les Girondins de Bordeaux, Benoît Costil (35 ans) devrait rejoindre gratuitement avec l’AJ Auxerre, assure RMC Sport ce jeudi. Il devrait s’engager pour une saison, soit jusqu’en juin 2023. L’arrivée du gardien de but expérimenté est une très belle pioche pour la formation bourguignonne, tout juste promue en Ligue 1 et qui va lutter pour son maintien en 2021-2022. L’ex-Rennais sort d’une saison très compliquée, aussi bien sur le plan sportif qu’extra-sportif, du côté de la Gironde.

Le Barça officialise la prolongation d’Ousmane Dembélé

Comme annoncé plus tôt ce jeudi matin, Ousmane Dembélé (25 ans) a prolongé son contrat avec le FC Barcelone. Le club catalan vient d’officialiser la nouvelle à travers une petite vidéo publiée sur ses réseaux sociaux. L’international tricolore, capable d’évoluer sur tout le front de l’attaque, s’est engagé pour deux ans de plus, soit jusqu’en juin 2024. L’hiver dernier, l’ex-Rennais avait été poussé vers la sortie après avoir repoussé une proposition d’extension qu’il avait jugée insuffisante sur le plan financier. Sur la deuxième partie de la saison 2021-2022, l’ailier ambidextre s’est montré à son aise, s’imposant comme l’un des joueurs majeurs de l’effectif de Xavi Hernández, terminant l’exercice avec 1 but et 13 passes décisives au compteur en seulement 21 matches de Liga.

À VOIR AUSSI - Le meilleur d’Ousmane Dembélé au FC Barcelone

Le Paris Saint-Germain veut prolonger Lionel Messi

Lié au Paris Saint-Germain jusqu’en juin 2023, Lionel Messi (35 ans) pourrait quitter la capitale française gratuitement l’été prochain. Mais à en croire les révélations publiées par Marca, qui s’appuie sur des sources parisiennes, les Rouge et Bleu entendent bien prolonger leur attaquant argentin. Ils lui auraient d’ailleurs déjà signifié qu’ils étaient prêts à étendre son contrat d’une saison supplémentaire, soit jusqu’en juin 2024. Quelle sera la décision de la Pulga ? Le quotidien ibérique assure que le sextuple Ballon d’Or ne réfléchira à son avenir qu’après le Mondial 2022, soit à la fin de l’année. Tout le peuple parisien devra donc se montrer patient. En 2021-2022, l’ex-Barcelonais a réalisé une saison décevante au vu de ses standards habituels avec «seulement» 6 buts et 15 passes décisives en Ligue 1.

À VOIR AUSSI - Le but de Lionel Messi qui a scellé le sacre du Paris Saint-Germain en Ligue 1

Ian Maatsen va être prêté à Burnley

Un nouveau prêt en vue pour Ian Maatsen. Le jeune défenseur latéral - ou milieu latéral - de Chelsea va rejoindre Burnley jusqu’à la fin de la saison 2023, rapporte Fabrizio Romano ce jeudi matin. Le Néerlandais âgé de 20 ans, qui est l’une des priorités de Vincent Kompany, doit passer les traditionnels examens médicaux préalables à sa signature dans la journée, comme l’a révélé Mike McGrath du Telegraph. La formation de Championship devrait prendre en charge le salaire du joueur.

Southampton s’intéresse à Levi Colwill

Alors que Chelsea est à la recherche de plusieurs défenseurs centraux - Nathan Aké, Presnel Kimpembe - pour compenser les départs d’Antonio Rüdiger et d’Andreas Christensen, Levi Colwill (19 ans) pourrait quitter les Blues cet été. Très courtisé, le joueur âgé de 19 ans serait notamment dans le viseur de Southampton, à en croire les révélations publiées par Fabrizio Romano. Il faudra toutefois attendre encore un peu pour en savoir davantage sur son avenir. En effet, son départ devrait être conditionné à l’arrivée de plusieurs renforts dans le secteur défensif. Le jeune défenseur central, prêté à Huddersfield en 2021-2022, sort d’une belle saison en Championship (29 matches, 2 buts et 1 passe décisive).

Jonathan Clauss «emballé» par un transfert à l’OM

L’intérêt serait réciproque. Dans les petits papiers de l’Olympique de Marseille, qui cherche un piston droit à mettre en concurrence avec Pol Lirola dans le nouveau système (3-4-2-1) établi par Igor Tudor, Jonathan Clauss (29 ans) serait «emballé» à l’idée de rejoindre la Canebière, selon les indiscrétions publiées ce jeudi par L’Équipe. Une arrivée chez les Olympiens pourrait permettre au néo-international de franchir un nouveau palier - alors que le Mondial 2022 se profile - en disputant la Ligue des champions pour la première fois de sa carrière. Mais son transfert est encore loin d’être fait. Le RC Lens attendrait près de 10 M€ pour lâcher son joueur, auteur d’un excellent exercice 2021-2022 (5 buts et 11 passes décisives en Ligue 1). Les Phocéens auraient pour le moment proposer 5 M€ pour acheter sa dernière année de contrat. Une offre que les Sang et Or auraient repoussée. Les négociations devraient se poursuivre.

À VOIR AUSSI - La belle première saison de Mattéo Guendouzi avec l’Olympique de Marseille

Flamengo annonce le retour d’Arturo Vidal (officiel)

C’était pressenti, c’est désormais officiel. Libre de tout contrat après la fin de son aventure avec l’Inter Milan, Arturo Vidal, très courtisé, a décidé de s’engager avec Flamengo jusqu’en décembre 2023. La formation brésilienne a officialisé l’arrivée du milieu de terrain de manière amusante en publiant une vidéo basée sur l’univers de la série à succès Stranger Things. Âgé de 35 ans, l’ex-joueur de la Juventus Turin revient en Amérique du Sud quinze ans après son départ de Colo Colo (Chili) pour le Bayer Leverkusen. En 2021-2022, le Chilien a inscrit 1 but et délivré 1 passe décisive en 27 matches de Serie A.

Gauthier Hein prolonge deux ans de plus à l’AJ Auxerre (officiel)

Le milieu offensif d'Auxerre Gauthier Hein a prolongé de deux ans son contrat avec l'AJA, a annoncé mercredi le club icaunais, promu en Ligue 1. Agé de 25 ans, Hein a été un acteur déterminant de l'accession de l'équipe auxerroise avec onze buts et sept passes décisives en Ligue 2. En deux saisons, Gauthier Hein a disputé 75 matches avec l'AJA, pour seize buts et dix passes décisives. Avant de signer à Auxerre, Hein était auparavant sous contrat avec le FC Metz (2016-2020) qui l'a prêté à Tours (2017-2018) puis à Valenciennes (2019-2020).

Direction Manchester United pour Lisandro Martinez

Courtisé par plusieurs formations, notamment en Premier League, Lisandro Martinez devrait selon toute vraisemblance rejoindre Manchester United. Le journaliste spécialisé dans le marché des transferts Fabrizio Romano assure que de nouvelles discussions sont prévues entre les Red Devils et l’Ajax Amsterdam ce jeudi afin de conclure l’opération qui devrait atteindre les 50 M€, hors bonus. Les modalités de paiement des indemnités de transfert seraient «l’une des dernières étapes» des négociations, précise-t-il. Âgé de 24 ans, le défenseur polyvalent devrait ainsi quitter les Lanciers trois ans après son arrivée de Defensa (Argentine). Chez les Mancuniens, il devrait retrouver son ex-entraîneur à Amsterdam, Erik ten Haag, avec qui il s’est imposé comme l’un des meilleurs joueurs d’Europe à son poste.

L’AS Monaco en passe de boucler le transfert de Breel Embolo

Un nouveau renfort offensif en vue pour l’AS Monaco. D’après les dernières indiscrétions dévoilées par le très informé Fabrizio Romano, le club de la Principauté serait sur le point de boucler l’arrivée de Breel Embolo. La formation du Rocher aurait trouvé un accord avec le Borussia Mönchengladbach pour un transfert de 12,5 M€, comme l’a révélé Florian Plettenberg, journaliste chez Sky Sport. L’avant-centre suisse sort d’une saison 2021-2022 plutôt encourageante avec 9 réalisations et 4 passes décisives en 29 rencontres de Bundesliga. L’ASM a déjà recruté Takumi Minamino et pourrait également bientôt officialisé le recrutement d’Andrea Belotti, libre de s’engager avec le club de son choix.

Ousmane Dembélé aurait bien prolongé au Barça

C’est la fin du feuilleton Ousmane Dembélé (25 ans). Annoncé avec insistance sur le départ depuis de longs mois, l’attaquant tricolore aurait prolongé son contrat avec le FC Barcelone, rapporte Fabrizio Romano ce jeudi matin. L’ailier ambidextre aurait signé deux ans de plus, soit jusqu’en juin 2024. Il devrait être officiellement présenté ce jeudi, comme le révèle le quotidien sportif espagnol Sport. C’est une très bonne nouvelle pour Xavi Hernández qui souhaitait à tout prix conserver le champion du Monde 2018. Pour rappel, l’hiver dernier, l’ex-joueur du Borussia Dortmund avait été poussé vers la sortie après avoir refusé une proposition de prolongation qu’il jugeait insuffisante sur le plan financier. Il était finalement resté chez les Blaugrana et s’était imposé comme l’un des hommes forts du Barça sur la deuxième partie de saison, concluant l’exercice 2021-2022 avec 1 but et 13 passes décisives en seulement 21 matches de Liga.

À VOIR AUSSI - Le meilleur d’Ousmane Dembélé au FC Barcelone

Les infos à retenir de la veille

Raphinha arrive au BarçaCe ne semble plus être qu’une question d’heures avant que Raphinha ne pose avec le maillot du FC Barcelone. Le club catalan a annoncé un «accord de principe» avec Leeds pour le transfert de l’ailier brésilien (25 ans). Reste à l’ancien Rennais, bien arrivé dans les artères du Camp Nou, de passer sa visite médicale. Diverses sources parlent d’un transfert à hauteur de 67 M€, plus 9 M€ de bonus.

Sterling quitte City pour Chelsea«7 saisons, 11 trophées majeurs et des souvenirs pour la vie.» Raheem Sterling a dit au revoir à Manchester City, dans un message publié sur les réseaux sociaux ce mercredi. L’attaquant anglais de 27 ans, à qui il restait une année de contrat, devrait filer à Chelsea. La presse britannique parle d’un transfert à plus de 60 M€ bonus compris.

Aouar pour rejoindre (ou remplacer) Fekir au Betis ?Déjà proche d’un départ l’an dernier, Houssem Aouar vit peut-être ses derniers jours à l’Olympique Lyonnais. Selon nos confrères de L’Equipe, le Real Betis «multiplie les initiatives» pour attirer le milieu offensif de 24 ans. Une réunion doit avoir lieu ce mercredi pour évoquer son avenir. Si Aouar, international français, a un faible pour l’Angleterre, il resterait à l’écoute du club sévillan. Son contrat à l’OL expirera dans un an. Au Betis, vainqueur de la dernière Coupe du Roi, il pourrait retrouver son ancien coéquipier Nabil Fekir. A moins que ce dernier, courtisé par l’AC Milan et l’AS Rome d’après Goal, ne quitte le navire dans la foulée.

À VOIR AUSSI – Le meilleur d’Aouar avec Lyon la saison dernière

Et aussi…Koulibaly très proche de ChelseaLe Barça y est presque pour LewandowskiBayo rejoint l’attaque du LOSCGourna-Douath quitte Saint-Etienne pour SalzbourgWest Ham concurrence le PSG pour ScamaccaUmtiti dénonce un mensonge suite à sa visite médicale à RennesL’Atlético de Madrid lorgne MaraKadewere pourrait remplacer Ajorque à StrasbourgLe Barça prête Trincao au SportingKitala de Sochaux au Havre (officiel)Ozil quitte Fenerbahce et rebondit à Basaksehir

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Le Paris Saint-Germain s’intéresse à un attaquant portugais

En plus du Français Hugo Ekitike et de l’Italien Gianluca Scamacca, le Paris Saint-Germain aurait des vues sur le Portugais Gonçalo Ramos qui évolue au Benfica Lisbonne. C’est le très informé Fabrizio Romano qui dévoile cette indiscrétion. Âgé de 21 ans, l’attaquant polyvalent, capable de jouer en pointe mais aussi en soutien d’un pur avant-centre, sort d’une belle saison avec 7 réalisations et 2 offrandes au compteur en 29 matches de championnat portugais. Le site spécialisé Transfermarkt l’évalue à 14 M€ , bien loin des 50 M€ que réclament Sassuolo pour lâcher son buteur. Les Rouge et Bleu préféreront-ils suivre la piste menant à Gonçalo Ramos ? Affaire à suivre.

À VOIR AUSSI - Dans les coulisses du premier entraînement de Christophe Galtier au Paris Saint-Germain

Rafael Márquez fait son retour au Barça (officiel)

Il est de retour. Douze ans après son départ du FC Barcelone pour New York, Rafael Márquez (43 ans) revient en Catalogne en tant qu’entraîneur. Le Mexicain a en effet été nommé technicien principal du Barça Atlètic, la réserve de l’équipe professionnelle. L’ex-défenseur central et milieu de terrain s’est engagé dans ses nouvelles fonctions pour les deux prochaines saisons, soit jusqu’en juin 2024. Entre 2003 et 2010, Rafael Márquez a porté les couleurs des Blaugrana à 242 reprises (13 buts et 12 passes décisives).

FC Barcelone : «Rester a toujours été ma première option», explique Ousmane Dembélé

Après avoir étendu son contrat avec le FC Barcelone de deux saisons, soit jusqu’en juin 2024, Ousmane Dembélé (25 ans) s’est exprimé sur la longueur des négociations liées à sa prolongation : «Rester a toujours été ma première option. Je l'ai dit au président et à l'entraîneur. Ça a pris du temps, mais maintenant tout le monde est content. J'ai hâte que la saison commence. Je veux tout donner et aider l'équipe à gagner des titres. Le Barça doit se battre pour la Liga et la Ligue des champions. Gagner la Ligue des champions est un rêve pour moi et je vais tout donner pour y parvenir», a expliqué l’attaquant tricolore. Des propos qui devraient plaire aux fans catalans.

Mattias Svanberg vers le VfL Wolfsburg

Mattias Svanberg serait sur le point de quitter le FC Bologne pour rejoindre le VfL Wolfsburg, affirme Fabrizio Romano ce jeudi. L’opération s’élèverait à environ 9 M€. Le milieu de terrain suédois devrait passer ses examens médicaux préalables à sa signature dans les prochaines heures. Âgé de 23 ans, il s’est illustré la saison dernière en Serie A en inscrivant 3 buts et en délivrant 3 passes décisives en 35 matches disputés.

Lorient repousse le Torino pour Armand Laurienté

Après sa bonne saison en Ligue 1 (6 buts, 2 passes décisives en 35 matches), Armand Laurienté (23 ans) est très courtisé. Notamment par le Torino qui s’active pour s’attacher ses services. Mais à en croire RMC Sport, le FC Lorient a repoussé plusieurs offres turinoises, dont la dernière avoisinant les 9 M€. Les Bretons semblent vouloir conserver leur attaquant. À moins qu’ils tentent de faire monter les enchères. Affaire à suivre.

Leeds s’active pour Arnaud Kalimuendo

Prêté ces deux dernières saisons au RC Lens, Arnaud Kalimuendo ne devrait pas rester au Paris Saint-Germain cet été. L’attaquant polyvalent âgé de 20 ans suscite de nombreuses convoitises. Et notamment de la part de Leeds, qui a «intensifié» ses contacts avec les Rouge et Bleu ces derniers jours, selon les informations publiées par L’Équipe. Pour le moment, les négociations tourneraient autour d’un deal d’environ 25 M€, dont 3 M€ de bonus. Si jamais les deux formations parvenaient à trouver un terrain d’entente, les Whites devront ensuite réussir à convaincre le Français, qui verrait «aussi d'un bon œil l'intérêt» de l’Inter Milan. La saison dernière, Arnaud Kalimuendo a trouvé le chemin des filets à 12 reprises en Ligue 1.

Chelsea : Thomas Tuchel ne voudrait pas de Cristiano Ronaldo

Annoncé sur le départ de Manchester United, Cristiano Ronaldo ne devrait pas rejoindre Chelsea. Alors que le nouveau propriétaire des Blues, Todd Boehly, s’est entretenu avec son représentant, Jorge Mendes, l’entraîneur du club londonien Thomas Tuchel se serait opposé à l’arrivée du Portugais «en l’état actuel des choses», rapporte Fabrizio Romano. Âgé de 37 ans, le quintuple Ballon d’Or souhaiterait quitter les Red Devils, un an seulement après son retour, pour pouvoir disputer à nouveau la Ligue des champions. Mais le nombre de clubs intéressés se réduit au fur et à mesure du temps.

Arsenal s’active pour Oleksandr Zinchenko

À la recherche d’un renfort de choix au poste de latéral gauche, Arsenal aurait jeté son dévolu sur Oleksandr Zinchenko, d’après les révélations publiées par The Athletic. Les Gunners et les Citizens seraient d’ores et déjà en pourparlers. La formation mancunienne n’est pas fermée à un départ de l’Ukrainien à partir du moment où le club londonien met la main à la poche pour s’attacher ses services. Âgé de 25 ans, le joueur polyvalent est évalué à 25 M€, selon l’estimation du site spécialisé Transfermarkt. Oleksandr Zinchenko a rejoint Manchester City à l’été 2016 en provenance du FK Oufa (Russie).

Mesut Özil rejoint l'Istanbul Basaksehir (officiel)

Son aventure à Fenerbahçe a pris fin. Mais Mesut Özil reste finalement en Turquie. Le milieu de terrain offensif âgé de 33 ans s’est en effet engagé avec Istanbul Basaksehir, a annoncé la formation stambouliote ce jeudi. L’Allemand a paraphé un contrat d’une saison, avec une année supplémentaire en option. «Nous souhaitons la bienvenue à Mesut Özil dans notre famille et lui souhaitons beaucoup de succès avec notre maillot orange-bleu foncé», indique le communiqué officiel du club turc. En 2021-2022, l’ex-joueur du Real Madrid et d’Arsenal a trouvé le chemin des filets à 7 reprises et a délivré 2 passes décisives en 21 matches de Süper Lig.

Andrea Cambiaso signe cinq ans à la Juventus Turin (officiel)

Un renfort de plus pour la Juventus Turin. La Vieille Dame a officialisé ce jeudi l’arrivée d’Andrea Cambiaso en provenance du Geona. Le latéral gauche s’est engagé avec les Bianconeri pour les cinq prochaines saisons, soit jusqu’en juin 2027. L’opération s’élèverait à 8,5 M€. Lors de l’exercice précédent, l’Italien s’est montré à son avantage en Serie A avec 1 but et 4 passes décisives en 25 rencontres disputées.

Accord complet entre Manchester United et le FC Barcelone pour Frenkie de Jong

Son transfert se précise. D’après les dernières indiscrétions dévoilées par Fabrizio Romano, Manchester United et le FC Barcelone auraient trouvé «un accord complet» pour le transfert de Frenkie de Jong. Si elle venait à être bouclée, l’opération devrait s’élever à 85 M€, bonus compris. Désormais, les Red Devils doivent s’entendre avec le milieu de terrain, qui n’a cessé de répéter ces dernières semaines qu’il avait envie de rester en Catalogne. La présence d’Erik ten Hag à Manchester, son ex-entraîneur à l’Ajax Amsterdam, pourrait-elle peser dans la balance ? Seul le temps nous le dira. Arrivé chez les Blaugrana à l’été 2019 contre un chèque de 86 M€, le Néerlandais, qui a alterné le bon et le moins bon, n’a jamais fait l’unanimité à Barcelone.

Benoît Costil vers l’AJ Auxerre

Libre de tout contrat après la fin de son aventure avec les Girondins de Bordeaux, Benoît Costil (35 ans) devrait rejoindre gratuitement avec l’AJ Auxerre, assure RMC Sport ce jeudi. Il devrait s’engager pour une saison, soit jusqu’en juin 2023. L’arrivée du gardien de but expérimenté est une très belle pioche pour la formation bourguignonne, tout juste promue en Ligue 1 et qui va lutter pour son maintien en 2021-2022. L’ex-Rennais sort d’une saison très compliquée, aussi bien sur le plan sportif qu’extra-sportif, du côté de la Gironde.

Le Barça officialise la prolongation d’Ousmane Dembélé

Comme annoncé plus tôt ce jeudi matin, Ousmane Dembélé (25 ans) a prolongé son contrat avec le FC Barcelone. Le club catalan vient d’officialiser la nouvelle à travers une petite vidéo publiée sur ses réseaux sociaux. L’international tricolore, capable d’évoluer sur tout le front de l’attaque, s’est engagé pour deux ans de plus, soit jusqu’en juin 2024. L’hiver dernier, l’ex-Rennais avait été poussé vers la sortie après avoir repoussé une proposition d’extension qu’il avait jugée insuffisante sur le plan financier. Sur la deuxième partie de la saison 2021-2022, l’ailier ambidextre s’est montré à son aise, s’imposant comme l’un des joueurs majeurs de l’effectif de Xavi Hernández, terminant l’exercice avec 1 but et 13 passes décisives au compteur en seulement 21 matches de Liga.

À VOIR AUSSI - Le meilleur d’Ousmane Dembélé au FC Barcelone

Le Paris Saint-Germain veut prolonger Lionel Messi

Lié au Paris Saint-Germain jusqu’en juin 2023, Lionel Messi (35 ans) pourrait quitter la capitale française gratuitement l’été prochain. Mais à en croire les révélations publiées par Marca, qui s’appuie sur des sources parisiennes, les Rouge et Bleu entendent bien prolonger leur attaquant argentin. Ils lui auraient d’ailleurs déjà signifié qu’ils étaient prêts à étendre son contrat d’une saison supplémentaire, soit jusqu’en juin 2024. Quelle sera la décision de la Pulga ? Le quotidien ibérique assure que le sextuple Ballon d’Or ne réfléchira à son avenir qu’après le Mondial 2022, soit à la fin de l’année. Tout le peuple parisien devra donc se montrer patient. En 2021-2022, l’ex-Barcelonais a réalisé une saison décevante au vu de ses standards habituels avec «seulement» 6 buts et 15 passes décisives en Ligue 1.

À VOIR AUSSI - Le but de Lionel Messi qui a scellé le sacre du Paris Saint-Germain en Ligue 1

Ian Maatsen va être prêté à Burnley

Un nouveau prêt en vue pour Ian Maatsen. Le jeune défenseur latéral - ou milieu latéral - de Chelsea va rejoindre Burnley jusqu’à la fin de la saison 2023, rapporte Fabrizio Romano ce jeudi matin. Le Néerlandais âgé de 20 ans, qui est l’une des priorités de Vincent Kompany, doit passer les traditionnels examens médicaux préalables à sa signature dans la journée, comme l’a révélé Mike McGrath du Telegraph. La formation de Championship devrait prendre en charge le salaire du joueur.

Southampton s’intéresse à Levi Colwill

Alors que Chelsea est à la recherche de plusieurs défenseurs centraux - Nathan Aké, Presnel Kimpembe - pour compenser les départs d’Antonio Rüdiger et d’Andreas Christensen, Levi Colwill (19 ans) pourrait quitter les Blues cet été. Très courtisé, le joueur âgé de 19 ans serait notamment dans le viseur de Southampton, à en croire les révélations publiées par Fabrizio Romano. Il faudra toutefois attendre encore un peu pour en savoir davantage sur son avenir. En effet, son départ devrait être conditionné à l’arrivée de plusieurs renforts dans le secteur défensif. Le jeune défenseur central, prêté à Huddersfield en 2021-2022, sort d’une belle saison en Championship (29 matches, 2 buts et 1 passe décisive).

Jonathan Clauss «emballé» par un transfert à l’OM

L’intérêt serait réciproque. Dans les petits papiers de l’Olympique de Marseille, qui cherche un piston droit à mettre en concurrence avec Pol Lirola dans le nouveau système (3-4-2-1) établi par Igor Tudor, Jonathan Clauss (29 ans) serait «emballé» à l’idée de rejoindre la Canebière, selon les indiscrétions publiées ce jeudi par L’Équipe. Une arrivée chez les Olympiens pourrait permettre au néo-international de franchir un nouveau palier - alors que le Mondial 2022 se profile - en disputant la Ligue des champions pour la première fois de sa carrière. Mais son transfert est encore loin d’être fait. Le RC Lens attendrait près de 10 M€ pour lâcher son joueur, auteur d’un excellent exercice 2021-2022 (5 buts et 11 passes décisives en Ligue 1). Les Phocéens auraient pour le moment proposer 5 M€ pour acheter sa dernière année de contrat. Une offre que les Sang et Or auraient repoussée. Les négociations devraient se poursuivre.

À VOIR AUSSI - La belle première saison de Mattéo Guendouzi avec l’Olympique de Marseille

Flamengo annonce le retour d’Arturo Vidal (officiel)

C’était pressenti, c’est désormais officiel. Libre de tout contrat après la fin de son aventure avec l’Inter Milan, Arturo Vidal, très courtisé, a décidé de s’engager avec Flamengo jusqu’en décembre 2023. La formation brésilienne a officialisé l’arrivée du milieu de terrain de manière amusante en publiant une vidéo basée sur l’univers de la série à succès Stranger Things. Âgé de 35 ans, l’ex-joueur de la Juventus Turin revient en Amérique du Sud quinze ans après son départ de Colo Colo (Chili) pour le Bayer Leverkusen. En 2021-2022, le Chilien a inscrit 1 but et délivré 1 passe décisive en 27 matches de Serie A.

Gauthier Hein prolonge deux ans de plus à l’AJ Auxerre (officiel)

Le milieu offensif d'Auxerre Gauthier Hein a prolongé de deux ans son contrat avec l'AJA, a annoncé mercredi le club icaunais, promu en Ligue 1. Agé de 25 ans, Hein a été un acteur déterminant de l'accession de l'équipe auxerroise avec onze buts et sept passes décisives en Ligue 2. En deux saisons, Gauthier Hein a disputé 75 matches avec l'AJA, pour seize buts et dix passes décisives. Avant de signer à Auxerre, Hein était auparavant sous contrat avec le FC Metz (2016-2020) qui l'a prêté à Tours (2017-2018) puis à Valenciennes (2019-2020).

Direction Manchester United pour Lisandro Martinez

Courtisé par plusieurs formations, notamment en Premier League, Lisandro Martinez devrait selon toute vraisemblance rejoindre Manchester United. Le journaliste spécialisé dans le marché des transferts Fabrizio Romano assure que de nouvelles discussions sont prévues entre les Red Devils et l’Ajax Amsterdam ce jeudi afin de conclure l’opération qui devrait atteindre les 50 M€, hors bonus. Les modalités de paiement des indemnités de transfert seraient «l’une des dernières étapes» des négociations, précise-t-il. Âgé de 24 ans, le défenseur polyvalent devrait ainsi quitter les Lanciers trois ans après son arrivée de Defensa (Argentine). Chez les Mancuniens, il devrait retrouver son ex-entraîneur à Amsterdam, Erik ten Haag, avec qui il s’est imposé comme l’un des meilleurs joueurs d’Europe à son poste.

L’AS Monaco en passe de boucler le transfert de Breel Embolo

Un nouveau renfort offensif en vue pour l’AS Monaco. D’après les dernières indiscrétions dévoilées par le très informé Fabrizio Romano, le club de la Principauté serait sur le point de boucler l’arrivée de Breel Embolo. La formation du Rocher aurait trouvé un accord avec le Borussia Mönchengladbach pour un transfert de 12,5 M€, comme l’a révélé Florian Plettenberg, journaliste chez Sky Sport. L’avant-centre suisse sort d’une saison 2021-2022 plutôt encourageante avec 9 réalisations et 4 passes décisives en 29 rencontres de Bundesliga. L’ASM a déjà recruté Takumi Minamino et pourrait également bientôt officialisé le recrutement d’Andrea Belotti, libre de s’engager avec le club de son choix.

Ousmane Dembélé aurait bien prolongé au Barça

C’est la fin du feuilleton Ousmane Dembélé (25 ans). Annoncé avec insistance sur le départ depuis de longs mois, l’attaquant tricolore aurait prolongé son contrat avec le FC Barcelone, rapporte Fabrizio Romano ce jeudi matin. L’ailier ambidextre aurait signé deux ans de plus, soit jusqu’en juin 2024. Il devrait être officiellement présenté ce jeudi, comme le révèle le quotidien sportif espagnol Sport. C’est une très bonne nouvelle pour Xavi Hernández qui souhaitait à tout prix conserver le champion du Monde 2018. Pour rappel, l’hiver dernier, l’ex-joueur du Borussia Dortmund avait été poussé vers la sortie après avoir refusé une proposition de prolongation qu’il jugeait insuffisante sur le plan financier. Il était finalement resté chez les Blaugrana et s’était imposé comme l’un des hommes forts du Barça sur la deuxième partie de saison, concluant l’exercice 2021-2022 avec 1 but et 13 passes décisives en seulement 21 matches de Liga.

À VOIR AUSSI - Le meilleur d’Ousmane Dembélé au FC Barcelone

Les infos à retenir de la veille

Raphinha arrive au BarçaCe ne semble plus être qu’une question d’heures avant que Raphinha ne pose avec le maillot du FC Barcelone. Le club catalan a annoncé un «accord de principe» avec Leeds pour le transfert de l’ailier brésilien (25 ans). Reste à l’ancien Rennais, bien arrivé dans les artères du Camp Nou, de passer sa visite médicale. Diverses sources parlent d’un transfert à hauteur de 67 M€, plus 9 M€ de bonus.

Sterling quitte City pour Chelsea«7 saisons, 11 trophées majeurs et des souvenirs pour la vie.» Raheem Sterling a dit au revoir à Manchester City, dans un message publié sur les réseaux sociaux ce mercredi. L’attaquant anglais de 27 ans, à qui il restait une année de contrat, devrait filer à Chelsea. La presse britannique parle d’un transfert à plus de 60 M€ bonus compris.

Aouar pour rejoindre (ou remplacer) Fekir au Betis ?Déjà proche d’un départ l’an dernier, Houssem Aouar vit peut-être ses derniers jours à l’Olympique Lyonnais. Selon nos confrères de L’Equipe, le Real Betis «multiplie les initiatives» pour attirer le milieu offensif de 24 ans. Une réunion doit avoir lieu ce mercredi pour évoquer son avenir. Si Aouar, international français, a un faible pour l’Angleterre, il resterait à l’écoute du club sévillan. Son contrat à l’OL expirera dans un an. Au Betis, vainqueur de la dernière Coupe du Roi, il pourrait retrouver son ancien coéquipier Nabil Fekir. A moins que ce dernier, courtisé par l’AC Milan et l’AS Rome d’après Goal, ne quitte le navire dans la foulée.

À VOIR AUSSI – Le meilleur d’Aouar avec Lyon la saison dernière

Et aussi…Koulibaly très proche de ChelseaLe Barça y est presque pour LewandowskiBayo rejoint l’attaque du LOSCGourna-Douath quitte Saint-Etienne pour SalzbourgWest Ham concurrence le PSG pour ScamaccaUmtiti dénonce un mensonge suite à sa visite médicale à RennesL’Atlético de Madrid lorgne MaraKadewere pourrait remplacer Ajorque à StrasbourgLe Barça prête Trincao au SportingKitala de Sochaux au Havre (officiel)Ozil quitte Fenerbahce et rebondit à Basaksehir

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Mercato : le PSG dit non pour Ronaldo, proposé par son agent

Le club de la capitale n'est pas plus intéressé que le Bayern ou Chelsea par les services du quintuple Ballon d'or de 37 ans, candidat au départ cet été.

Ekitike, Skriniar, Sanches... Le PSG veut (enfin) accélérer son mercato

Le club parisien, qui n'a recruté que Vitinha cet été, compte passer à la vitesse supérieure cette semaine.

L'Humanité

Étape 8. Wout Van Aert a toujours la côte

Actu

Entre Dole et Lausanne en Suisse (186,3 km), victoire du Belge Wout Van Aert (Jumbo). Une journée vécue sans enthousiasme, avant l’entrée dans les Alpes, dès ce dimanche.

Jean-Emmanuel Ducoin

Sur la route du Tour.

Pas de pause, ni de faux-fuyants. Au lendemain de la première escalade sauvage dans les pentes de la Planche des Belles Filles, le peloton traça plein sud-est, entre Dole (ville de Louis Pasteur, fêté comme il se doit pour les 200 ans de sa naissance) et Lausanne (186,3 km). Une étape moins « transitionnelle » qu’il n’y paraissait, en vérité. Un profil « casse-patte » avec son final adjugé dans la côte du Stade Olympique sur les hauteurs du lac Léman (3e cat., 4,8 km à 4,6 %), propice, a priori, aux audacieux qui ne disputaient plus ni le général ni la gloire, sauf celle d’une journée. Ainsi avancèrent-ils, calculateurs, sur leur monde élastique. Autant l’avouer, le chronicœur resta côté français, pour le bien des finances de l’Humanité, prenant un peu d’avance vers les massifs alpins en prévision des jours futurs. Après tout, ne pas voir Lausanne et, surtout, fuir les tarifs hôteliers prohibitifs de la Suisse ne constituaient en rien une entrave à l’esprit. Espérons-le du moins.

Le tour rattrapé par le Covid

Dans une salle de presse improvisée, loin du fracas de la caravane, tout débuta par une inquiétude grandissante. Ce samedi, le Tour fut en effet rattrapé par les premiers cas de Covid-19, avec comme conséquence le retrait de plusieurs coureurs, dont un des coéquipiers du maillot jaune slovène Tadej Pogacar. Le Norvégien Vegard Stake Laengen (UAE) quitta la course avant le départ, tout comme le Français Geoffrey Bouchard (AG2R Citroën), lui aussi positif au coronavirus. « Vegard a été testé négatif hier matin lors du protocole de test de routine de l’équipe interne. Mais il a signalé des symptômes de maux de gorge tard la nuit dernière », expliqua au matin le médecin de l’équipe émiratie, le Dr Adriano Rotunno. « Le test antigénique a été positif et il a été confirmé par un test PCR ce matin. » Quelques minutes plus tôt, l’équipe de Bouchard avait fait part du départ de son grimpeur, vainqueur par le passé du classement de la montagne au Giro et à la Vuelta, mais néophyte sur cette Grande Boucle.

Précisions que ces deux cas furent les premiers concernant les coursiers, mais la nouvelle vague de Covid a déjà provoqué des départs dans l’encadrement de plusieurs équipes (personnel et direction des groupes). À elle seule, la formation Quick-Step a dû faire appel à trois nouveaux directeurs sportifs depuis le début.

une sorte de « loterie » se joue tous les matins, personne n’étant à l’abri du hasard et d’une mise au ban…

À la suite de la cascade d’abandons enregistrés au Tour de Suisse à la mi-juin, le protocole anti-Covid fut actualisé par l’Union cycliste internationale (UCI). Les tests sont obligatoires avant le départ et lors des deux journées de repos de l’épreuve, coureurs et personnels d’équipes compris. En cas de positivité, le protocole prévoit que « la décision d’isolement éventuelle sera prise de manière collégiale par le médecin de l’équipe concernée, le médecin Covid-19 de l’épreuve et le directeur médical de l’UCI ». Chacun a bien compris l’enjeu : une sorte de « loterie » se joue tous les matins, personne n’étant à l’abri du hasard et d’une mise au ban…

Vautrer de tout son long sur un coin d’herbe

Alors qu’un point – moins lyrique que sportif – s’imposait avant l’entrée des Alpes (dès ce dimanche vers Châtel, 15,4 km à 6,1 %), nous fûmes de nouveau perturbés par une énorme chute, après dix bornes de bataille afin de constituer la « bonne échappée ». Plusieurs leaders se retrouvèrent au sol, dont Romain Bardet et David Gaudu, respectivement cinquième et sixième du général, Peter Sagan, ou encore Ben O’Connor, décidément à la dérive depuis une semaine. Victime de la culbute, Kevin Vermaerke fut même contraint de renoncer.

À l’avant, trois courageux profitèrent de l’incident pour s’extraire (Cattaneo, Wright et Frison) et figèrent les circonstances pour un temps-long. Une aubaine. Comme tous les suiveurs, nous avions encore la tête dans la Planche des Belles Filles, repensant à la victoire de Tadej Pogacar devant Jonas Vingegaard au prix d’un effort surréaliste. Nous songeâmes surtout aux performances de nos deux Français, Bardet et Gaudu, un peu justes mais présents dans la lutte, ce qui suscita bien des espoirs. Les images furent d’ailleurs frappantes et traduisaient la violence consentie. Bardet eut par exemple du mal à descendre de sa machine avant de se vautrer de tout son long sur un coin d’herbe, peinant à reprendre souffle au sommet du massif vosgien.

Un Français sur le podium à Paris ne relève plus forcément du fantasme.

Il répétait : « J’en ai chié, j’en ai chié… C’est une saloperie, hein, ça fait bizarre des cols aussi durs, je n’avais plus l’habitude de ces efforts. » Quant à Gaudu, incapable, sur le moment, de mettre un pied devant l’autre, il raconta à l’Équipe : « Au moment où Pogacar a accéléré, je me suis mis en danseuse et ça m’a coûté un peu de force, le chemin étant plus glissant qu’en 2019 et je ne m’attendais pas à ça. J’ai un peu perdu l’adhérence. Après, j’ai préféré gérer, pour ne pas exploser. » L’un et l’autre nourrissaient néanmoins des espérances. Le premier : « Jusqu’à un kilomètre de l’arrivée, j’étais vraiment bien, donc je suis content. » Le second : « Faire sixième au milieu des favoris, c’est bien. » Et pour le dire autrement : un Français sur le podium à Paris ne relève plus forcément du fantasme.

Pogacar augmente brique par brique le mur de sa surpuissance

Pogacar, lui, poursuit ses envolées, mental en fonte, augmentant brique par brique le mur de sa surpuissance comme de sa volonté de « tout prendre », façon Cannibale. S’il n’a pas « tué » le Tour, beaucoup d’observateurs comptent sur les Jumbo (Vingegaard et Roglic), mais aussi sur les Ineos, qui disposent de quatre représentants dans les dix premiers (Thomas, Yates, Pidcock et Matinez), pour allumer des incendies et tenter d’isoler le prodige slovène, dès les Alpes. Geraint Thomas, vainqueur 2018, assurait : « À coup sûr, nous pourrons utiliser ce nombre dans les prochains jours, mais il faudra choisir les bons moments et ne pas y aller n’importe comment. Mais on devra essayer, on le doit. » Le directeur sportif des Jumbo, Grisha Niermann, déclarait pour sa part : « On va continuer à rendre la vie difficile à Pogacar, on fera tout ce qu’on peut, sinon ce Tour va vraiment être ennuyeux. »

Nous n’en étions pas là. Saoulés de lumière et de chaleur en ce jour du soigneur, nos Géants pénétrèrent dans le canton de Vaux, au cœur de l’après-midi, sur des positions figées et un écart à minima avec les échappés, moins de deux minutes. Le scénario, sans saveur et ennuyeux, parût dès lors écrit à l’avance. De quoi alimenter la chronique, nous vîmes toutefois Thibaut Pinot aller au sol à son tour, puis prendre une musette en plein visage lors d’un ravitaillement. Et lorsque le gros de la troupe longea les berges du Léman, nous comprîmes que nous assisterions à une nouvelle « course de côte » dans l’ultime rampe du Stade Olympique inondée de spectateurs.

Lausanne, capitale administrative du sport mondial qui accueille les sièges d’une quarantaine de fédérations internationales, recevait les Forçats pour la sixième fois de son histoire. Les deux fuyards rescapés (d’abord Cattaneo, puis Wright) rendirent les armes au pied de la bosse. Et pour la énième fois, les cadors, maillot jaune en tête, entrèrent en action dans l’usage exclusif de la robustesse explosive. Sélection sèche et brutale. Les meilleurs devants (Pogacar, Roglic, Vingegaard, Bardet, Gaudu, Martin, etc.), les autres à l’agonie. Nous crûmes un instant que Pogacar allait remettre ça, mais, imbattable dans l’exercice des sprints en faux-plat montant, l’ineffable couteau-suisse belge Wout Van Aert (Jumbo) vint cueillir son deuxième succès depuis le Danemark, confortant son maillot vert.

Froome, à des années-lumière de ses exploits antérieurs

Toujours vivant à la passion, et parce que la mémoire sur les routes du Tour demeure cet invariant qui cadenasse nos imperfections, le chronicœur souhaita conclure en satisfaisant à une demande générale. « Mais où en est Froome ? », demandent des lecteurs depuis plusieurs jours. Le plus illustre des anonymes du peloton ne se porte pas si mal, sachez-le. Classé quarante-et-unième à La Planche, à moins de quatre minutes de Pogacar, le quadruple vainqueur de l’épreuve pointait, hier matin, à la cinquantième place du général, à près de quinze minutes du maillot jaune.

Des cyclistes, que les souffrances vélocipédiques ont rendus plus humbles de jugement et d’attitude.

Certes, le Britannique, anobli par la reine en 2015, se situe à des années-lumière de ses exploits antérieurs, mais, contrairement à ses habitudes récentes, il n’a toujours pas sombré dans les abysses de la déroute totale, quitte à se poser la seule question qui vaille : « Pourquoi m’infliger ces humiliations ? » Des philosophes concluraient qu’en cela le vélo est dialectique. Des cyclistes, que les souffrances vélocipédiques ont rendus plus humbles de jugement et d’attitude. Froome, modeste en diable désormais, ne gagnera plus jamais « son » Tour. Mais le chronicœur s’attend à le voir se glisser dans une échappée, tôt ou tard, et pourquoi pas donner un peu de sens à son obstination. Celle-ci porte un nom cruel : chemin de croix.

Classement général1. Tadej Pogacar (SLO/UAE) 28h56’16’’2. Jonas Vingegaard (DEN/JUM) à 39 secondes3. Geraint Thomas (GBR/INE) à 1’14’’4. Adam Yates (GBR/INE) à 1’22’’5. David Gaudu (FRA/GFJ) à 1’35’’6. Romain Bardet (FRA/DSM) à 1’36’’7. Thomas Pidcock (GBR/INE) à 1’39’’8. Neilson Powless (USA/EF1) à 1’41’’9. Enric Mas (ESP/MOV) à 1’47’’10. Daniel Martínez (COL/INE) à 1’59’’11. Nairo Quintana (COL/ARK) à 2’10’’12. Aleksander Vlasov (RUS/BOR) à 2’45’’13. Primož Roglic (SLO/JUM) à 2’49’’14. Guillaume Martin (FRA/COF) à 3’02’’15. Aurélien Paret-Peintre (FRA/AG2) à 3’08’’16. Rigoberto Urán (COL/EF1) à 3’24’’17. Damiano Caruso (ITA/BAH) à 3’37’’18. Luis León Sánchez (ESP/BAH) à 4’27’’19. Toms Skujinš (LAT/TRE) à 4’32’’20. Alexey Lutsenko (KAZ/AST) à 4’49’’21. Warren Barguil (FRA/ARK) à 6’10’’22. Louis Meintjes (RSA/INT) à 6’16’’23. Valentin Madouas (FRA/GFJ) à 6’28’’24. Bob Jungels (LUX/AG2) à 6’52’’25. Patrick Konrad (AUT/BOR) à 6’55’’26. Brandon McNulty (USA/UAE) à 7’02’’27. Lennard Kämna (GER/BOR) à 7’03’’28. Tony Gallopin (FRA/TRE) à 7’35’’29. Dylan Teuns (BEL/BAH) à 7’50’’30. Michael Woods (CAN/ISR) à 7’56’’31. Maximilian Schachmann (GER/BOR) à 8’13’’32. Steven Kruijswijk (NED/JUM) à 9’34’’33. Thibaut Pinot (FRA/GFJ) à 10’09’’34. Mattia Cattaneo (ITA/QST) à 10’18’’35. Benjamin Thomas (FRA/COF) à 11’23’’36. Jakob Fuglsang (DEN/ISR) à 11’40’’37. Sepp Kuss (USA/JUM) à 13’36’’38. Bauke Mollema (NED/TRE) à 14’19’’39. Sebastian Schönberger (AUT/BBH) à 14’45’’40. Andreas Leknessund (NOR/DSM) à 14’50’’41. Andrea Pasqualon (ITA/INT) à 15’15’’42. Edvald Boasson Hagen (NOR/TOT) à 15’31’’43. Tiesj Benoot (BEL/JUM) à 15’56’’44. Alexis Vuillermoz (FRA/TOT) à 15’56’’45. Hugo Houle (CAN/ISR) à 15’56’’46. Philippe Gilbert (BEL/LOT) à 16’12’’47. Stefan Küng (SUI/GFJ) à 16’51’’48. Matteo Jorgenson (USA/MOV) à 16’55’’49. Alberto Bettiol (ITA/EF1) à 17’14’’50. Christopher Froome (GBR/ISR) à 17’16’’51. Wout van Aert (BEL/JUM) à 18’25’’52. Nélson Oliveira (POR/MOV) à 18’35’’53. George Bennett (NZL/UAE) à 18’45’’54. Lukasz Owsian (POL/ARK) à 19’28’’55. Rafal Majka (POL/UAE) à 19’42’’56. Jasper Philipsen (BEL/ALP) à 19’53’’57. Ion Izagirre (ESP/COF) à 20’27’’58. Kévin Geniets (LUX/GFJ) à 21’24’’59. Yves Lampaert (BEL/QST) à 21’49’’60. Gorka Izagirre (ESP/MOV) à 22’53’’61. Michael Matthews (AUS/BIK) à 22’56’’62. Ben O’Connor (AUS/AG2) à 23’12’’63. Maxime Bouet (FRA/ARK) à 23’16’’64. Nils Politt (GER/BOR) à 23’29’’65. Tim Wellens (BEL/LOT) à 23’40’’66. Matej Mohoric (SLO/BAH) à 24’31’’67. Kristian Sbaragli (ITA/ALP) à 24’39’’68. Marc Soler (ESP/UAE) à 24’55’’69. Simon Geschke (GER/COF) à 25’09’’70. Georg Zimmerman (GER/INT) à 25’18’’71. Simone Velasco (ITA/AST) à 25’22’’72. Luke Durbridge (AUS/BIK) à 25’36’’73. Silvan Dillier (SUI/ALP) à 25’44’’74. Fred Wright (GBR/BAH) à 26’14’’75. Jasper Stuyven (BEL/TRE) à 26’48’’76. Franck Bonnamour (FRA/BBH) à 26’53’’77. Felix Großschartner (AUT/BOR) à 27’04’’78. Ruben Guerreiro (POR/EF1) à 27’28’’79. Pierre Latour (FRA/TOT) à 27’44’’80. John Degenkolb (GER/DSM) à 28’04’’81. Luka Mezgec (SLO/BIK) à 28’12’’82. Nicholas Schultz (AUS/BIK) à 28’40’’83. Hugo Hofstetter (FRA/ARK) à 28’48’’84. Dylan van Baarle (NED/INE) à 28’48’’85. Andreas Kron (DEN/LOT) à 29’17’’86. Mathieu van der Poel (NED/ALP) à 29’20’’87. Christophe Laporte (FRA/JUM) à 29’34’’88. Florian Sénéchal (FRA/QST) à 30’13’’89. Mikaël Chérel (FRA/AG2) à 30’52’’90. Imanol Erviti (ESP/MOV) à 30’57’’91. Oliver Naesen (BEL/AG2) à 31’12’’92. Cyril Lemoine (FRA/BBH) à 31’23’’93. Amaury Capiot (BEL/ARK) à 32’11’’94. Pierre Rolland (FRA/BBH) à 32’22’’95. Adrien Petit (FRA/INT) à 32’56’’96. Benoît Cosnefroy (FRA/AG2) à 33’11’’97. Martijn Tusveld (NED/DSM) à 33’15’’98. Alexander Krieger (GER/ALP) à 33’23’’99. Krists Neilands (LAT/ISR) à 33’27’’100. Florian Vermeersch (BEL/LOT) à 33’49’’101. Chris Hamilton (AUS/DSM) à 33’51’’102. Matis Louvel (FRA/ARK) à 33’57’’103. Andrey Zeits (KAZ/AST) à 34’09’’104. Kobe Goossens (BEL/INT) à 34’49’’105. Luca Mozzato (ITA/BBH) à 35’01’’106. Brent Van Moer (BEL/LOT) à 35’10’’107. Alexis Gougeard (FRA/BBH) à 35’14’’108. Jack Bauer (NZL/BIK) à 35’47’’109. Mikkel Honoré (DEN/QST) à 35’48’’110. Stan Dewulf (BEL/AG2) à 36’37’’111. Cyril Barthe (FRA/BBH) à 37’10’’112. Mathieu Burgaudeau (FRA/TOT) à 37’16’’113. Jan Tratnik (SLO/BAH) à 37’19’’114. Joe Dombrowski (USA/AST) à 37’19’’115. Alexander Kristoff (NOR/INT) à 37’37’’116. Pierre-Luc Périchon (FRA/COF) à 37’49’’117. Sven Erik Bystrom (NOR/INT) à 38’118. Gregor Mühlberger (AUT/MOV) à 38’11’’119. Fabio Jakobsen (NED/QST) à 38’16’’120. Connor Swift (GBR/ARK) à 38’34’’121. Fabio Felline (ITA/AST) à 38’39’’122. Stefan Bissegger (SUI/EF1) à 39’06’’123. Marco Haller (AUT/BOR) à 39’07’’124. Carlos Verona (ESP/MOV) à 39’38’’125. Taco van der Hoorn (NED/INT) à 39’55’’126. Owain Doull (GBR/EF1) à 39’59’’127. Antoine Duchesne (CAN/GFJ) à 40’07’’128. Max Walscheid (GER/COF) à 40’11’’129. Edward Planckaert (BEL/ALP) à 40’12’’130. Jonathan Castroviejo (ESP/INE) à 40’20’’131. Guillaume Boivin (CAN/ISR) à 40’46’’132. Mads Pedersen (DEN/TRE) à 40’56’’133. Simon Clarke (AUS/ISR) à 41’05’’134. Guy Niv (ISR/ISR) à 41’17’’135. Peter Sagan (SVK/TOT) à 41’34’’136. Nathan Van Hooydonck (BEL/JUM) à 41’36’’137. Guillaume Van Keirsbulck (BEL/ALP) à 41’41’’138. Filippo Ganna (ITA/INE) à 42’16’’139. Jonas Rutsch (GER/EF1) à 43’04’’140. Olivier Le Gac (FRA/GFJ) à 43’58’’141. Reinardt Janse Van Rensburg (RSA/LOT) à 44’15’’142. Kamil Gradek (POL/BAH) à 44’24’’143. Frederik Frison (BEL/LOT) à 44’43’’144. Dmitriy Gruzdev (KAZ/AST) à 45’23’’145. Maciej Bodnar (POL/TOT) à 45’32’’146. Aliaksandr Riabushenko (BLR/AST) à 46’04’’147. Michael Storer (AUS/GFJ) à 46’08’’148. Magnus Nielsen (DEN/EF1) à 48’06’’149. Luke Rowe (GBR/INE) à 48’28’’150. Giulio Ciccone (ITA/TRE) à 48’36’’151. Quinn Simmons (USA/TRE) à 49’55’’152. Alberto Dainese (ITA/DSM) à 51’48’’153. Jérémy Lecroq (FRA/BBH) à 52’06’’154. Andrea Bagioli (ITA/QST) à 52’24’’155. Dylan Groenewegen (NED/BIK) à 52’43’’156. Caleb Ewan (AUS/LOT) à 53’27’’157. Michael Morkov (DEN/QST) à 53’42’’158. Anthony Perez (FRA/COF) à 53’44’’159. Danny van Poppel (NED/BOR) à 54’46’’160. Amund Jansen (NOR/BIK) à 55’17’’161. Nils Eekhoff (NED/DSM) à 57’23’’162. Albert Torres (ESP/MOV) à 58’20’’163. Christopher Juul-Jensen (DEN/BIK) à 1h00’33’’164. Kasper Asgreen (DEN/QST) à 1h01’43’’165. Victor Lafay (FRA/COF) à 1h02’10’’166. Marc Hirschi (SUI/UAE) à 1h13’23’’167. Mikkel Bjerg (DEN/UAE) à 1h15’43’’168. Anthony Turgis (FRA/TOT) à 1h28’42’’

Tour de France 2022Wout Van AertTadej Pogacar
L'Humanité

Étape 7. Pogacar se met à La Planche

Actu

Entre Tomblaine et La Planche des Belles Filles (176,3 km), victoire du maillot jaune Tadej Pogacar. Le Slovène a dû jouer des coudes pour dominer in extremis son dauphin l’an dernier, le Danois Jonas Vingegaard (Jumbo).

Jean-Emmanuel Ducoin

La Super Planche des Belles Filles (Haute-Saône), envoyé spécial.

Et soudain, sous un soleil d’Est aussi ardent qu’une brindille méditerranéenne en pleine sécheresse, il n’y eut dans leurs fréquences de pédalage saccadées, hachurées par la douleur des corps, qu’une exigence intime de macération – à peine trahie par la ruse des uns, la bravoure des autres et la folie collective d’à peu près tous. Dans le secret de leurs pensées, propageant maladroitement leur confusion, certains allaient enfin en savoir plus sur eux-mêmes, et une bonne partie de la suite du Tour. L’après-midi s’était écoulée bravement, entre Tomblaine (périphérie de Nancy) et La Super Planche des Belles Filles (176,3 km), qui domine le Territoire de Belfort et une partie du parc naturel régional des Ballons des Vosges.

Longtemps, nous quêtâmes la « bonne échappée », qui mit plus d’une heure à se former au cœur d’un peloton électrique et survolté, sur un parcours aussi plat qu’une autoroute dans sa première partie, pour venir s’échouer sur des hauteurs bien connues désormais des Géants de la Route, abordées cette fois par deux cols de troisième catégorie, ceux de Grosse Pierre et des Croix. Au fil des ans contemporains, La Planche des Belles Filles (1re cat., 7 km à 8,7 %) est devenue une sorte de « classique » des traceurs de l’épreuve, autant pour sa difficulté que par sa situation géographique, assez lointaine des massifs traditionnels, servant ainsi de « rampe de lancement » à des étapes transitionnelles. La station de ski de la Haute-Saône recevait d’ailleurs le Tour pour la sixième fois en dix ans, après avoir opéré une entrée fracassante en 2012 parmi les sites d’arrivée. Ce jour-là, un certain Chris Froome y écrasa la concurrence, ce que Tadej Pogacar réalisa de manière encore plus stupéfiante, en 2020, lors de l’ultime contre-la-montre en côte, ce qui donna lieu à un retournement de situation historique avec sa prise de pouvoir définitive aux dépens de son compatriote slovène Primoz Roglic. Depuis, Pogacar semble invincible à mesure qu’il grandit dans son écrasante supériorité.

Les ascensionnistes disposaient là d’un avantage hautement incomparable

En vérité, nous attendions cette étape avec quelques frissons. Les grimpeurs et autres cadors devaient y surgir d’une claire définition, sachant que dans l’apprentissage du pays en élévation, les ascensionnistes disposaient là d’un avantage hautement incomparable, surtout dans les vraies premières rampes qui cassent les rythmes et atomisent tous les braquets antérieurs. Du brutal. Avant de parvenir à ces sommets d’allégresse, dix vaillants fuyards formèrent un joli groupe d’éclaireurs (Schachmann, Kamna, Teuns, Durbridge, Pedersen, Barthe, Erviti, Geschke, Ciccone et Asgreen). À l’arrière, à une centaine de kilomètres du but, les UAE de Pogacar prirent les commandes de la chasse, suite à un épisode plutôt étonnant. Tandis que le maillot jaune satisfaisait à un « besoin naturel », selon l’expression aussi ridicule que consacrée, le peloton ne ralentit pas son allure, contrairement aux usages. Apparemment, cela déplut au Slovène. De retour à son poste, il réclama dès lors à ses équipiers de mener grand train, manière de signifier méchamment : « Qui est le patron ? »

Une histoire légendaire qu’il convient de narrer

À ce petit jeu, nous ne donnâmes pas cher de l’échappée, et partant, du sort de l’ultime ascension dans la Planche des Belles Filles. Mais patience. Rappelons d’abord que le nom charmeur de l’endroit cache, lui, une histoire légendaire qu’il convient de narrer. En 1635, en pleine guerre de Trente Ans, des mercenaires suédois avaient massacré tous les hommes des vallées de la Savoureuse et du Rahin, avant de pourchasser les femmes de la région. Celles-ci se jetèrent dans les eaux du lac pour échapper à leurs bourreaux. Une seule d’entre elles parvint à s’échapper de ce suicide collectif. D’où l’origine du nom : La Planche-des-Belles-Filles… La montagne offre parfois une revanche à l’esprit, qui la lui rend bien. Du point de vue cycliste, celle-ci possède en revanche un invariant que le chronicoeur ne risquait pas d’oublier : les quatre derniers porteurs du maillot jaune au soir de La Planche remportèrent toujours l’épreuve à Paris (Wiggins en 2012, Nibali en 2014, Froome en 2017, Pogacar en 2020).

La montagne offre parfois une revanche à l’esprit, qui la lui rend bien.

Puisque l’homme, en s’élevant, s’informe de son propre mystère, comme le réclame le Tour en mode sacrificiel, nous réalisâmes que le sérieux de la bagarre s’engagea dès la vallée à une cadence soutenue. À l’avant, sept courageux s’isolèrent (Geschke, Durbridge, Schachmann, Kamna, Teuns, Erviti et Barthe). Dans le groupe maillot jaune, les UAE poursuivaient leur travail de sape. En traversant le village de Plancher-les-Mines, où débute la rampe terminale, nous cherchâmes du regard Thibaut Pinot, l’enfant du pays, tandis que des slogans à sa gloire couvraient littéralement le bitume. La veille, à Longwy, le franc-tireur de la FDJ avait volontairement laissé filer du temps pour tenter, « chez lui », d’aller décrocher la lune sans provoquer les éventuelles réactions des favoris. Ayant manqué l’échappée, comment allait-il réagir ? Le pourrait-il seulement ?

Pogacar passa à l’action, cassa du bois de Planche, en fit des copeaux, mais il y eut un gros "Mais"...

La dislocation survint. Les fugitifs s’ensuquèrent, bien que l’Allemand Lennard Kämna s’essayât à la résistance, hélas en vain. Et quand les cadors se braquèrent, Thibaut Pinot s’affaissa, irrémédiablement. Le vertige de l’espoir était déjà passé. Le ménage débuta, mais seulement à moins de deux kilomètres du sommet, quand ils atteignirent l’incandescence ce que l’on pouvait nommer du cyclisme « à l’ancienne ». Ce fut spectacle hallucinant de voir ces cyclistes « modernes » – souvent à la limite de la robotisation – redécouvrir une portion antédiluvienne : un tertre de chemin blanc concassé et damé, avec son passage à 24 % noyé de poussière.

Dans ces pentes sauvages, Pogacar passa à l’action, cassa du bois de Planche, en fit des copeaux, mais il y eut un gros « mais ». Alors qu’on pensait qu’il allait s’envoler seul au sommet vers le bleu profond du ciel, le Danois Jonas Vingegaard (Jumbo), son dauphin l’an dernier, vint le titiller, le dépassa, crut même un instant entrevoir la victoire d’étape à quelques mètres du but, mais Pogacar, dans un dernier sursaut, à bout de force, à l’arrache et en danseuse, le « sauta » sur la ligne. Duel étonnant ; conclusion ouverte. Les deux hommes, hors de souffle, finirent roue dans roue, quasiment à l’arrêt. Le Slovène, double tenant du titre, remportait bien sûr sa deuxième étape consécutive et confortait son maillot jaune. Sauf que, sur ces routes dressées qui semblaient vouloir lui frayer un chemin, il ne se trouvait pas seul au monde. D’autant que les autres favoris ne pointaient qu’à quelques secondes derrière (Roglic à 12’’, Gaudu et Bardet à 20’’). Le chronicoeur toucha au nœud de l’évidence : Tadej Pogacar domine le Tour, mais ne l’écrase pas encore. Au général, il ne possède que 35 secondes d’avance sur Vingegaard…

Tour de France 2022
Le Figaro

La majorité préserve son paquet pouvoir d’achat en commission

Manon Malhère

Contre l’avis du camp Macron, les oppositions ont toutefois réussi à imposer quelques amendements coûteux.

L’examen du paquet pouvoir d’achat par les députés des commissions affaires sociales et finances s’est bouclé mercredi, en temps et en heure, sans coup de théâtre retentissant.

Qu’il s’agisse du projet de loi listant les différentes mesures pour protéger les Français face à l’inflation ou du projet de loi de finances rectificative (PLFR) 2022, les députés de la majorité présidentielle ont en effet réussi à faire adopter leurs dispositions clés. Comme, par exemple, la suppression de la redevance audiovisuelle ainsi que l’instauration d’une indemnité carburant en octobre qui prendrait le relais de la ristourne à la pompe de 18 centimes le litre. Ou encore, l’allégement fiscal sur les heures supplémentaires pour l’année 2022.

À lire aussiLe retour en force de l’inflation va-t-il aggraver les inégalités?

Contre l’avis du camp Macron, les oppositions ont toutefois réussi à imposer quelques amendements coûteux dont, notamment, la compensation à l’euro près des collectivités locales pour les revalorisations du point d’indice des fonctionnaires et du RSA face à l’inflation. Soit un coût pour l’État qui se chiffre à pas moins d’1,4 milliard d’euros… De quoi faire sérieusement grincer des dents à Bercy alors que les finances locales ont bien résisté à la crise du Covid contrairement à l’État, ce dernier ayant assumé la quasi-totalité du coût de la pandémie. Jugée très bonne aujourd’hui, la situation financière des collectivités devrait rester «favorable» en 2022 en dépit de la hausse des prix, selon le ministère de l’Économie.

Débat musclé en séance

En revanche, les groupes d’opposition ne sont pas parvenus à faire passer la baisse voire le blocage - soutenu bec et ongles par le groupe LR - des prix du carburant en jouant sur la fiscalité. Une ligne rouge pour le camp Macron. «Alors qu’il existait un consensus des oppositions en commission des finances pour baisser massivement les taxes sur le carburant, la Nupes a finalement voté contre!», s’est empressé defustigerle député RN Jean-Philippe Tanguy, à la suite du vote. À gauche de l’échiquier, on ne s’en cache pas, à ce stade, «Il n’y a pas de position Nupes sur la question des carburants», explique la députée PS, Christine Pires Beaune, dont le groupe devrait défendre une baisse de la TVA.

Les députés de l’alliance Nupes doivent se réunir mardi prochain pour aborder le dossier, alors que le débat en séance débutera lundi concernant le projet de loi pouvoir d’achat et, jeudi, pour le PLFR. Le gouvernement a bien conscience que les échanges devraient être musclés…

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L'Humanité

Étape 6. À Longwy, Pogacar et les mains d’or

Actu

Tour de France. Dans la 6e étape, entre Binche en Belgique et Longwy (219,9 km), victoire de Tadej Pogacar (UAE), qui s’empare du maillot jaune. Les coureurs arrivaient dans la ville de l’ancien bassin sidérurgique, sacrifié en 1984.

Jean-Emmanuel Ducoin

Longwy (Meurthe-et-Moselle), envoyé spécial.

« U n grand soleil noir tourne sur la vallée/Cheminées muettes, portails verrouillés. » Jamais, sans doute, Bernard Lavilliers n’aurait imaginé que ses paroles des Mains d’or accompagneraient le chronicœur en cette journée d’étape, la plus longue du Tour. Plafond bas et nuages lourds, entre Binche, en Belgique, et Longwy (219,9 km), pour un sympathique crochet chez nos cousins wallons, avant un final promis aux puncheurs. Comme en 2017, l’arrivée se situait au sommet de la côte des Religieuses (1,6 km à 5,8 %), rehaussée d’un raidard de 800 mètres à 12 % qui risquait d’éloigner les sprinteurs. Mais nous n’en étions pas encore là lorsque la voiture de l’Humanité déboula dans la ville de Longwy. Sur les traces des hommes de fer, honorés par d’autres Géants qui allaient bientôt s’échouer tout à côté de la rue de la République et de l’avenue Raymond-Poincaré, dont les bicoques ouvrières, alignées, sont restées toutes identiques depuis les grandes heures industrielles. Au fil des décennies, elles devinrent ce que nous en voyons désormais. Mornes et décrépies. Souvent vides.

Depuis le départ, façon usus, fructus, abusus, un peloton secoué d’attaques successives semblait avoir oublié les plaies et les bosses de la veille sur les pavés de l’Enfer. Pas moins de quatre abandons à la suite de la bataille (Oss, Gogl, Haig et Kirsch) et une incertitude : combien de temps tiendrait Primoz Roglic après sa culbute et sa luxation de l’épaule, sanctionnée par deux minutes de débours sur le grandissime favori Tadej Pogacar ? Par cette grande confusion des horloges du Tour, nous pensâmes déjà à la montée de la Planche des Belles Filles, ce vendredi, qui constituera le premier juge de paix dans des pourcentages décisifs. Patience.

« Wagons immobiles, tours abandonnées/Plus de flamme orange dans le ciel mouillé. » Quand l’avant-garde du peloton, après avoir repris trois fuyards au long cours – dont le maillot jaune Van Aert, parti dans une chevauchée de l’absurde avant de sombrer –, pénétra à son tour dans Longwy en mode éclaté, nous nous demandâmes si ces Forçats de la modernité cycliste savaient que, en ce lieu, la mélancolie ouvrière continuait de s’épaissir et que la part du cœur, dans les tréfonds de la mémoire, ne se réduisait pas à son passé de plomb. À l’instant même où les casse-cou du jour mangeaient la rampe terminale pour se disputer du prestige, la voix de Lavilliers résonnait dans nos écouteurs. « On dirait, la nuit, de vieux châteaux forts/Bouffés par les ronces, le gel et la mort. » Des spectres murmuraient à nos oreilles, tandis que, de ce côté-ci du temps, un travailleur du vélo, tel un modèle réduit du capitalisme sportif, levait les bras du triomphe. De l’acier rouge avait jailli de ses jambes en feu : Tadej Pogacar en personne réglait la montée finale et s’emparait même du maillot jaune. Ce qu’il accomplissait là, après son numéro sur les pavés du Nord, résista aux superlatifs.

les fantômes des classes du bas

Mais, depuis l’autre côté du temps, un peu d’histoire dans les entrailles d’une Lorraine affaissée. « J’ai passé ma vie là, dans ce laminoir/Mes poumons, mon sang et mes colères noires. » Jusqu’au début des années 1980, Longwy fut en effet l’un des plus importants bassins industriels de France, intimement associé au savoir-faire sidérurgique, concentrant l’essentiel de la production nationale de fonte et d’acier. Hommes et femmes de chair solidaires, fiers du métier. La cité, modeste en taille et ensuquée par les fumées des hauts-fourneaux, s’organisait autour des blocs d’usines, charriant matin et soir, souvent à vélo, des milliers de salariés.

La plupart des maisons d’ouvriers arborèrent durablement les vestiges des décorations d’origine, des frises en bois de toutes les couleurs ornant les perrons. À l’intérieur, des tables en Formica sur lesquelles on posait bien à plat les mains d’or dont l’épaisseur calleuse attestait l’origine sociale. La vie se résumait à l’usine, pour le boulot. Et à la bicyclette, pour les loisirs. L’Union cycliste du bassin de Longwy jouissait d’ailleurs d’une méchante réputation. Une époque identificatoire, quand les Français prenaient corps, par l’intermédiaire des exploits pédalants de leurs semblables, ces hommes du peuple en « ouvriers du Tour », durs à la tâche eux aussi, ces Forçats de la Route (les vrais)… Et puis, il y eut le tournant de la rigueur et la « grande casse » du 29 mars 1984, jour maudit. Le gouvernement socialiste décida de revoir son « plan acier » et annonça la suppression de 21 000 emplois dans la sidérurgie. Mitterrand referma cyniquement le couvercle : « Qui n’a pas la Lorraine dans son cœur ? », dans la lignée des grandes dynasties de maîtres des forges – Wendel, Schneider –, devenues les archétypes des puissants, symboles des deux cents familles les plus riches de l’époque. Dès lors, Longwy perdra ses enfants : 22 000 habitants dans les années 1960, 14 000 de nos jours. Disparus les fantômes des classes du bas, sidérurgistes de la fournaise, avec leurs mains devenues si insensibles qu’ils les glissaient, par tradition et en hiver, dans les eaux glacées de la Chiers, la rivière locale. « J’voudra is travailler enc ore, travailler encore/Forger l’acier rouge avec mes mains d’or. »

Article sans titre

6e étape Binche-Longwy (219,9 km)

1. T. Pogacar (SLO/UAE), en 4h27’13’’

2. M. Matthews (AUS/BEX), à 0’’

3. D. Gaudu (FRA/FDJ), à 0’’

Classement général

1. T. Pogacar (SLO/UAE), en 20h44’44’’

2. N. Powless (É-U/EFE), à 4’’

3. J. Vingegaard (DAN/JUM), à 31’’

Maillot vert (points)

W. Van Aert (BEL/JUM) 198 points

Maillot à pois (grimpeur)

M. Cort Nielsen (DAN/EFE)

Maillot blanc (meilleur jeune)

T. Pogacar (SLO/UAE)

Aujourd’hui

7e étape

Tomblaine - La Super Planche des Belles Filles (176,3 km)

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L'Humanité

Étape 5. Pogacar écrase l’Enfer du Nord

Actu

Entre Lille et Arenberg (153,7 km), cinquième étape épique, victoire de l’Australien Simon Clarke (ISR). Onze secteurs pavés étaient à franchir. Le double tenant du titre a commencé à faire le ménage parmi les favoris.

Jean-Emmanuel Ducoin

Arenberg-Porte du Hainaut (Nord), envoyé spécial.

Et ceux qui venaient de souffrir nous saluèrent, à leur manière, corps meurtris, moitié mutins moitié victimes. À raison, ils redoutaient l’événement, son injustice potentielle, avant de le ranger dans les affres de leur propre désolation. De Lille à Arenberg (153,7 km), nous assistâmes donc à l’une de ces étapes d’anthologie qui, tôt ou tard, nourriront de futurs palimpsestes immémoriaux. Nous nous trouvâmes au cœur de l’après-midi, après 80 bornes avalées sous un ciel généreux à peine ourlé, rendant les difficultés moins ardues, quand le gros de la troupe débuta son orgie d’ornières et de pavés sur des boyaux de 30 ou 32 millimètres de section. Ci-devant, les onze maudits secteurs de l’Enfer du Nord (classés de 11 à 1), pour un mini-Paris-Roubaix à l’envers (nord-sud) concentré sur 70 kilomètres et plus complexe à aborder, par bien des aspects, que le vrai Monument de printemps. Selon la formule consacrée : un favori n’y pouvait gagner le Tour, mais tout y perdre. Sur leurs visages déjà vrillés par la douleur, nous devinâmes même cet effondrement du présent sous le poids du danger permanent. Oui, c’était ça. Le silence intérieur à la place de la furie alentour.

Depuis un moment, six courageux brossés par la poussière (Powless, Gougeard, Boasson Hagen, Van Der Hoorn, Clarke, Cort Nielsen) ouvraient la voie comme pour conjurer le mauvais sort, l’âme tôt bleuie par le manque d’air. Tout s’emballa en nervosité, à la faveur d’une partie de gros bras, frottages en règle des plus puissantes équipes pour projeter au mieux leurs cadors (Ineos, Jumbo, Quick-Step, FDJ, Bora, UAE, DSM, etc.). Avant même la furie des goulets d’étranglement, le maillot jaune Wout Van Aert (Jumbo) tâta méchamment l’asphalte et s’octroya une belle chasse pour reprendre sa place, manquant de peu de percuter un véhicule. Nous pensâmes à Chris Froome, en 2014, contraint à l’abandon dans des circonstances dantesques… sans même apercevoir le début des tronçons pavés de mauvaises intentions.

Sur la ligne d'arriver il ne fallut pas manquer l'apparition des morts-vivants, transis d'effort.

À l’heure de la bière, ils étaient bien là, ces tertres empierrés – ils déployaient leurs ombres comme on jette des maléfices. Dès Villers-au-Tertre (secteur 11), puis dans Eswars, et plus encore dans Wasnes-au-Bac et Émerchicourt (secteurs 9 et 8), en une longue file processionnaire, bataille de sape et guerre de positionnement se disputèrent l’alternance. Nous vîmes Pogacar, Roglic, Sénéchal se tenir aux avant-postes. L’écrivain Paul Fournel a raison : « Les hommes, à vélo, ressemblent à ce qu’ils sont. » Des casse-cou, qui s’installèrent progressivement dans ces dodelinements anxieux qui signèrent la fragilité haute tension, quand leur force vint à claquer la porte. Tandis que les échappés résistaient, sur ces terres noires ensemencées au mâchefer, une impitoyable sélection s’opéra dans le peloton, éparpillé. Incidents et chutes s’accumulèrent. Victimes : Van der Poel, Van Aert, Lampaert, Sagan, O’Connor, Thomas, Pinot et même Roglic et Vingegaard (longtemps en quête d’une machine à sa taille). Tous irrémédiablement lâchés. Le premier grand ménage – il laissera des traces.

Un petit déluge et un goût de fer

De ce tourbillon épique façon jeu de massacre, Tadej Pogacar en rajouta dans la démesure et s’octroya des relais de seigneur à Erre, Warlaing et Tilloy (secteurs 5, 4 et 3). Flanqué de Stuyven, le double tenant du titre creusa les écarts et martyrisa les esprits. Jusqu’à plier le Tour d’une synthèse brutale avant terme ? En tête, l’un des cinq rescapés du matin, l’Australien Simon Clarke (ISR) remporta une victoire de prestige. À l’arrière, un petit déluge et un goût de fer. Dans les porte-bagages, une quinzaine de secondes envolées pour certains (Van Aert, Vingegaard, Bardet, Thomas, Gaudu, etc.). Mais des minutes de passifs pour d’autres : plus de deux pour Roglic, trois pour O’Connor… Alors, sur la ligne d’arrivée, il ne fallut pas manquer l’apparition des morts-vivants, transis d’effort, apparaissant dans un interminable défilé, maculés d’un masque de poussière humidifié par l’usage corporel, leurs regards encore perdus, leurs jambes ravinées par la crasse, leurs muscles durcis par la souffrance, leurs espoirs largués sur les bas-côtés.

Le chronicœur les observa. Ils marchaient, le vélo à la main, comme des automates, des tonnes de remords moribonds moussaient dans leurs gorges, bloquées par la sidération, préservant encore un peu leurs silhouettes étranges qui abritaient tant de folie quelques minutes auparavant. L’Enfer du Nord venait de parler. Car ici, à condition de bien tendre l’oreille, les sacrifices de l’existence restent des murmures. Ceux des fracassés en forçats, mineurs et coursiers, gueules noires et Géants de la route réunis des abîmes.

Et puisque l’endroit, classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, vit aussi par le devoir d’histoire, nous dûmes lever les yeux, en salle de presse, située à l’intérieur du site de Wallers-Arenberg, tout au bout de l’alignement rectiligne de « l’ancienne cité » minière dont la fosse, entre 1903 et 1989, extrayait 32 millions de tonnes de charbon, non loin de la mythique tranchée éponyme où la forêt domaniale impose sa masse immobile. Au-dessus de nos têtes, des dizaines de bleus de travail étaient suspendus à des fils de fer, comme à l’époque des petits matins muets, silhouettes courbées et paumes tremblantes avant la « descente ». Le nez dans la chicorée fumante, nous ressentîmes une sorte de frisson.

5e étape 

Lille Métropole-Arenberg, La Porte du Hainaut (157 km) 

  1. S. Clarke (AUS/ISR), en 3 h 13’35’’
  2. T. Van Der Hoorn (PB/INT) mt
  3. E. Boasson Hagen (NOR/TEN) à 2’’

Classement général 

  1. W. Van Aert (BEL/JUM) 16 h 17’ 22’’
  2. N. Powless( E-U/EFE) à 13’’
  3. E. Boasson Hagen (NOR/TEN) à 14’’

Maillot à pois (grimpeur). M. Cort Nielsen (Den/EFE) 11 pts

Maillot blanc (meilleur jeune) . T. Pogacar (SLO/UAE)

Maillot vert (points). W. Van Aert (BEL/JUM) 178 points

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Le Figaro

Faux souvenir : comment démêler le vrai faux

DÉCRYPTAGE - La mémoire est un lutin capricieux. Nous pouvons oublier, modifier, voire inventer de toutes pièces des souvenirs… En toute bonne foi.

«La différence entre les faux souvenirs et les vrais est la même que pour les ­bijoux : ce sont toujours les faux qui ont l'air les plus vrais, les plus brillants… » ­Salvador Dalí a bien saisi la vérité changeante d'un souvenir. Notre ­mémoire ne fonctionne pas comme une caméra vidéo dont nous pourrions simplement nous repasser le film à la demande : notre autobiographie remémorée est une reconstruction plus ou moins fidèle de ce que nous avons vécu. Loin d'être gravés dans le marbre, les souvenirs sont vivants, et doivent être recréés chaque fois que nous nous souvenons d'un événement.

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« La mémoire naît d'un ensemble de mécanismes ­complexes, neurologiques, mais aussi psychologiques et ­dépendant de facteurs affectifs », rappelle le Pr Thierry Baubet, psychiatre à l'hôpital Avicenne à Bobigny. Ce qui explique, par exemple, que ceux qui confrontent les souvenirs qu'ils ont en commun ­peuvent avoir l'impression de ne pas avoir vécu les mêmes événements. Des chercheurs l'ont établi chez des vétérans de la Seconde Guerre mondiale, mais nous pouvons aussi nous en rendre compte en ­confrontant simplement nos souvenirs d'enfance ­entre frères et sœurs…

Un dilemme pour la justice

Nos souvenirs sont, en fait, très malléables, tant par nous que par les autres ! Des chercheurs ont ainsi montré dans les années 1970 qu'il était facile d'induire de « faux souvenirs » comme s'être égaré, ­enfant, dans un centre commercial, avoir fait un voyage en montgolfière… ou encore avoir rencontré le personnage de Bugs Bunny en visitant Disneyland – ce qui est totalement impossible ! Ils ont aussi montré que la seule formulation des questions posées à des témoins oculaires (des spectateurs ayant visionné un film montrant une voiture roulant dans la rue) suffisait à modifier le récit de ce qu'ils avaient vu… Ces travaux ont permis de réviser certaines pratiques utilisées par la justice, tant pour faire passer des accusés aux aveux que pour recueillir le témoignage de vic­times. Ils ont aussi permis de mettre en doute les ­thérapies se basant sur la recherche d'un traumatisme d'enfance que le patient aurait oublié. En 1992, aux États-Unis, un pasteur a ainsi été accusé par sa fille, qui suivait une « thérapie par la mémoire retrouvée », de l'avoir violée quand elle était enfant, jusqu'à ce que l'expertise médicale montre qu'elle était en fait ­encore vierge. « Certains mouvements notamment ­sectaires, savent très bien utiliser ces techniques ­d'induction pour isoler leurs victimes et les couper de leur ­famille », confirme Thierry Baubet.

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À l'inverse, nos « vrais » souvenirs existent parce que nous pouvons les partager avec nos proches. Ils ­forgent notre identité et nous relient à eux. Pour ­autant, nous savons bien depuis Freud que certains souvenirs traumatiques peuvent être refoulés des ­années durant avant de resurgir à la conscience… Mais le problème est qu'il s'avère, aujourd'hui, ­impossible de déterminer scientifiquement si ces souvenirs sont bien « vrais ». « Les faux souvenirs peuvent avoir autant, voire même plus de force et d'intensité que de vrais souvenirs, et pour un clinicien, rien ne permet de les distinguer. L'imagerie cérébrale ne le permet pas non plus… » note encore le professeur. Vrai ou faux, un souvenir seul n'a pas valeur de preuve. En justice, et dans la vie.

Covid-19: les nouveaux variants peuvent-ils encore changer la donne?

ANALYSE - Jusqu’ici l’apparition de nouveaux variants a systématiquement provoqué des vagues de contamination.

Perte de mémoire: quand faut-il s'inquiéter ?

DÉCRYPTAGE - Les problèmes ponctuels de mémoire sont banals, à moins qu'ils deviennent envahissants dans la vie quotidienne. En revanche, il est des événements producteurs de trous de mémoire sérieux.

États-Unis : une invasion d'escargots géants dangereux provoque la mise en quarantaine d'une partie de la Floride

Envahissants et voraces, ces escargots géants venus d'Afrique représentent une menace pour la santé humaine ainsi que pour les cultures agricoles. Une opération d'éradication chimique a été lancée pour mettre fin à l'invasion.

L'Humanité

Étape 4. Wout Van Aert, le feu du dragon

Actu

Entre Dunkerque et Calais (171,5 km), victoire en solitaire du maillot jaune. Six côtes répertoriées des monts du Boulonnais étaient à franchir, avant une explosion sous l’impulsion des Jumbo, afin d’éparpiller les sprinteurs et mettre sur orbite le Belge Wout Van Aert, irrésistible de puissance... et de prévisibilité.

Jean-Emmanuel Ducoin

Calais (Pas-de-Calais), envoyé spécial.

Comme si nous subsistions dans l’entrebâillement d’une porte imaginaire, le retour sur le territoire national après un grand départ lointain nous rappelle toujours que le Tour, dans son insolente francitude à la conquête de nouveaux territoires à affranchir, ne dépend pas de ses champions, mais domine ceux qui l’incarnent. Ainsi, les us et coutumes de notre monument de juillet ressemblent parfois à des enclosures, quand les lois du genre, bousculées par des règles inédites, marquent la fin des droits d’usage.

Avouons que les dernières heures parurent bien étranges à toute la caravane. Pour la première fois de l’histoire, après un transfert éreintant depuis les fjords enivrés du Danemark, les coureurs connurent donc une pause obligatoire, lundi, après seulement trois étapes. Une journée « off » supplémentaire, en plus des deux instaurées de rigueur depuis 1999. De quoi alléger le programme, ou le compliquer, chacun effectuant une sortie sur le vélo plus ou moins intense selon les équipes.

Comme le rapportait notre druide Cyrille Guimard : « Puisque le triptyque danois n’a pas bouleversé ni décanté la hiérarchie, contrairement aux prévisions, on peut affirmer que le Tour débute vraiment dans le Nord… surtout après une journée de repos. »

Tour de France 2022 Une seule adresse pour suivre cette 109e édition !

Le chronicœur, furetant de nouveau sur les routes pour s’imprégner de l’articulation réelle des choix, n’oubliait pas que la légende versifiée de la « plus belle course du monde » est devenue un exercice de résistance en intensité sélective, quand elle était, jadis, une épreuve d’endurance de l’extrême.

La fameuse côte pavée de Cassel

Toutes les preuves se trouvaient sous nos yeux, dans la quatrième étape entre Dunkerque et Calais (171,5 km), sur un parcours accidenté et venteux dans les monts du Boulonnais – qui eût été idéal pour Julian Alaphilippe. Six côtes répertoriées, dont la plus fameuse, celle pavée de Cassel (1,7 km à 4,2 %), où Charly Mottet, Bernard Hinault ou Thomas Voeckler bâtirent leurs succès sur les Quatre Jours de Dunkerque. Ou encore celle du cap Blanc-Nez, balayée par les embruns du bord de mer juste avant Sangate et plantée à dix bornes de l’arrivée (900 m à 7,5 %), telle une juge de paix.

Il était à peine quatorze heures, sous un soleil entier à peine voilé, quand deux courageux croisèrent en pionniers le beffroi de Bergues, de la célèbre ville éponyme rendue mémorable, en 2008, par Bienvenue chez les Ch’tis, de Dany Boon, dont on se souviendra qu’il reste le deuxième film le plus vu dans les salles françaises de cinéma (derrière Titanic).

L'Humatinale

Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

Sans jouer du carillon, mais comme les jours précédents « à la maison », l’inénarrable porteur du maillot à pois, le Danois Magnus Cort Nielsen (EFE), avait depuis le départ emporté dans sa roue arrière le Français Anthony Perez (Cofidis). Une échappée-fleuve vouée à l’échec. Nous attendions de l’inattendu, nous eûmes un furtif aperçu, justement dans Cassel (km 30,7). À l’initiative des Quick-Step de Jakobsen, Asgreen, Lampaert et Sénéchal, équipe plutôt en terre conquise, le peloton se fendit en morceaux. Pas inquiet, le maillot jaune Wout Van Aert (Jumbo), leader des débuts puis prochainement équipier de luxe pour Primoz Roglic et Jonas Vingegaard, avait déclaré la veille : « Nous allons continuer à essayer de combiner nos deux objectifs. Je suis bien parti pour le maillot vert et, au classement général, nous sommes restés hors de danger au Danemark. »

Sans passer par la phase « laminoir »

Puis nous constatâmes, fruit d’un schéma hélas assez désolant après l’atomisation des fuyards (Cort Nielsen d’abord, Perez ensuite), qu’il n’y aurait pas de baston générale avant le cap Blanc-Nez. Une sorte « d’explosion » en brutalité, sans passer par la phase « laminoir ». Tout explosa sous l’impulsion des Jumbo, afin d’éparpiller les sprinteurs et mettre sur orbite le maillot jaune en personne, le Belge Wout Van Aert, irrésistible de puissance et de prévisibilité.

Dans les rues de Calais, cité de la dentelle et de la mode, le Dragon imaginé par l’artiste François Delarozière, construction colossale en acier et bois sculpté, possédant une mobilité inspirée des reptiles, se réveilla quelque peu sans pour autant déambuler ni cracher du feu. La foudre portait un autre nom de dragon, entre mythe et réalité : Wout Van Aert. Il laissa derrière lui une trace incandescente et s’imposa en solitaire, la septième victoire d’étape de sa carrière. Sans aucun dommage pour Pogacar, Roglic et consorts.

Le mini-Paris-Roubaix à venir

Sur la Côte d’Opale inondée de monde, à quelques lieux d’où s’élança Louis Blériot en 1909, le chronicœur négligea la tarte au maroilles. Les yeux tournés vers la houle marine que les migrants dévorent d’envie mais que nous humons avec appréhension, nous pensâmes déjà à la suite des événements.

À cette maudite épopée en ornières, ce mercredi, vers Arenberg et ses onze secteurs pavés. Un mini-Paris-Roubaix susceptible d’un chamboule-tout – à force de l’espérer. Le Tour, fils visiteur de l’art roman et gothique et du grand large, fiancé aux tournures langagières populaires des mines, des usines et des champs, demeure cet espace nomade dans lequel l’humanité se réclame aussi pour l’usage savant de la topographie. Une porte ouverte vers l’imaginaire – ou pas.

L'étape du jour

4 e étape Dunkerque-Calais (171,5 km)

  1. Wout Van Aert (BEL/JUM), en 4 h 1’ 36’’
  2. Jasper. Philipsen (BEL/ALP) à 8’’ 
  3. Christophe Laporte (FRA/JUM) mt

    Classement du jour

  4. Wout Van Aert (BEL/JUM) 13 h 2’ 43’’
  5. Yves Lampaert (BEL/DEC) à 25’’ 
  6. Tadej Pogacar (SLO/UAE) à 32’’

Maillot à pois (grimpeur). Magnus Cort Nielsen (Den/EFE) 11 pts

Maillot blanc (meilleur jeune). Tadej Pogacar (SLO/UAE)

Maillot vert (points). Wout Van Aert (BEL/JUM) 170 points

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Le Figaro

Couple: quand faut-il partir, quand faut-il se battre?

Tiphaine Honnet

NOS CONSEILS PSYCHOLOGIE - Conflits, baisse de désir et ressentiments s'immiscent parfois tel un grain de sable dans la mécanique bien huilée de la relation amoureuse. Comment savoir s'il faut agiter le drapeau rouge ou le pavillon blanc ? Deux thérapeutes aident à se poser les bonnes questions.

«Couple: quand faut-il partir, quand faut-il se battre?» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.

La relation amoureuse est loin d'être un long fleuve tranquille. Elle s'apparente plutôt à un électrocardiogramme, avec des hauts, des bas et puis d'autres moments où la ligne stagne. Parfois la tiédeur du quotidien l'emporte sur la passion. Des désaccords peuvent apparaître pour ne jamais disparaître. Ce dysfonctionnement est-il passager ou bien de mauvais augure ? Comment savoir s'il faut plier bagage ou rester pour réparer, reconstruire le couple ? Où se trouve la frontière entre concession et séparation ?

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Un seuil de tolérance en déclin

Selon Camille Rochet, psychologue et thérapeute de couple, la question de la séparation émerge là où le sentiment de souffrance commence et se répète. «Cela va bien au-delà d'une divergence d'opinion sur le rangement ou une autre problématique du quotidien, c'est une accumulation, explique-t-elle. Le niveau de tolérance de la situation, du rapport au partenaire baisse dangereusement et si cela perdure, nous plonge dans une forme de désespoir.»

Avant même d'envisager la rupture, la spécialiste recommande de tenir au courant le conjoint de l'impasse face à laquelle on se trouve confronté. «Il ne s'agit pas de déverser un flot de reproches mais plutôt de questionner le partenaire, de lui demander son ressenti, s'il en est arrivé aux mêmes conclusions que nous, liste la psychologue. Il faut aller au bout des possibles pour se donner toutes les chances.»

La séparation doit être irrémédiablement envisagée quand le respect, la dignité de l'autre est piétinée, comme c'est le cas dans des situations d'addiction, de violences conjugales et dans certaines situations d'infidélité où il y a récidive

Sans grande surprise, la communication apparaît comme l'un des leviers majeurs du couple. «Si le dialogue est difficile, si on peine à évoquer notre souffrance auprès du partenaire, il est bon de s'interroger sur ces limitations», souligne Anne Sauzède-Lagarde, psychothérapeute spécialisée en Gestalt thérapie et cofondatrice de l'École du couple (1).

Cet indicateur est d'autant plus alarmant quand il se produit dans une relation toxique. «La séparation doit être irrémédiablement envisagée quand le respect, la dignité de l'autre est piétinée, comme c'est le cas dans des situations d'addiction, de violences conjugales et dans certaines situations d'infidélité où il y a récidive», signale Camille Rochet.

Poison insidieux

Parfois, la crise se produit à bas bruit et impacte tel un poison insidieux les sentiments à l'égard de l'autre. De sorte que l'on se demande si notre affection mutuelle a évolué vers une complicité amicale, voire une joyeuse colocation, au détriment du couple. «Il existe une confusion entre l'excitation sexuelle et l'amour, note la psychologue. En cas de baisse de libido,on en conclut trop rapidement que le sentiment amoureux s'est envolé. Or, si la lune de miel ne dure pas en termes d'explosion, d'intensité, le désir de l'autre –pas uniquement sexuel mais dans son entièreté – doit, a minima, perdurer». «Plus que l'amour, l'attachement, l'estime de l'autre est une condition nécessaire à la vie commune et à son bien-être durable», renchérit Anne Sauzède-Lagarde.

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Enfants et achat immobilier

Rompre est une décision a fortiori vertigineuse quand les deux parties sont engagées, via un achat immobilier par exemple, et notamment quand elles ont fondé une famille. «Si on a des enfants, en particulier en bas âge, la responsabilité parentale ne doit pas être écartée du processus de réflexion mais elle ne doit pas non plus être la seule motivation à rester dans la relation», nuance la psychothérapeute gestaltiste.

Même si l'émotion m'a lâché(e), il faut examiner les conséquences d'une potentielle séparation et se demander si on a envie concrètement que la situation s'améliore, si on est prêt à changer pour tout faire évoluer

Pour que ce questionnement soit le plus fécond possible et pour éviter les maladresses sous le coup de l'impulsion, la psychologue Camille Rochet invite à sonder au préalable notre volonté à réparer (ou non) les choses. «Même si l'émotion m'a lâché(e), il faut examiner les conséquences d'une potentielle séparation et se demander si on a envie concrètement que la situation s'améliore, si on est prêt à changer pour tout faire évoluer», propose la thérapeute de couple.

Tout redéfinir avec un regard extérieur

Un regard tiers va aussi amener de l'objectivité à ce raisonnement. «Certains patients demandent conseil à leurs enfants quand ils sont adultes, s'ils ont souffert de la relation de leurs parents, observe Camille Rochet. Ou bien se tournent vers des amis, des gens de confiance pour bénéficier d'un autre regard sur leur couple et sur leur comportement vis-à-vis du partenaire.»

Autre possibilité, plus professionnelle et plébiscitée en cas de crise: la thérapie de couple. «Contrairement aux idées reçues, le thérapeute n'est pas là pour décider de l'issue de l'histoire amoureuse, précise la psychothérapeute Anne Sauzède-Lagarde. Son rôle est d'accompagner, poser un cadre, notifier les situations de souffrance et d'immobilisation.»

La thérapie offre un espace-temps au couple pour parler de l'avenir de la relation, des aspirations individuelles et de déterminer si ces deux facteurs coïncident, vivent sans que l'on se sente étouffé par l'un ou l'autre

Bon à savoir, la séance n'aboutit pas forcément sur une conciliation. «La thérapie offre un espace-temps au couple pour parler de l'avenir de la relation, des aspirations individuelles et de déterminer si ces deux facteurs coïncident, vivent sans que l'on se sente étouffé par l'un ou l'autre, détaille la cofondatrice de l'École du couple. Si c'est le cas, on accompagne la séparation dans le respect de l'autre, en essayant de faire accepter à la personne quittée l'idée que le couple n'existe plus, pour que cette décision soit acceptée dans un consentement mutuel.»

(1) Créer un couple durable, par Anne Sauzède-Lagarde et Jean-Paul Sauzède publié par InterEditions, 208 pages, 18,50€.

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Identité de genre : les contrôleurs d'impôt n'écriront plus «Monsieur» ou «Madame»

INFO LE FIGARO - Dans une note de service interne, la direction générale des finances publiques (DGFIP) invite ses agents à ne plus mentionner la civilité des contribuables dans leurs courriers.

Le drame du glacier de la Marmolada est-il vraiment lié au réchauffement climatique ?

DÉCRYPTAGE - Depuis la rupture de cette masse de glace des Alpes italiennes, qui a fait au moins six morts, médias et responsables politiques accusent unanimement le changement climatique. À raison ?

Darmanin veut conditionner la délivrance de carte de séjour à la maîtrise d'un niveau minimal de français

Sur demande de la première ministre, le ministre de l'Intérieur a proposé de doubler les crédits pour l'intégration et de conditionner la délivrance du titre de séjour à «la maîtrise de la langue française».

L'Humanité

Étape 3. Les forçats de la route adoubés par le Danemark

Un jour avec

Entre Vejle et Sonderborg (182 km), victoire au sprint du Néerlandais Dylan Groenewegen (Bex), devant le maillot jaune en personne, Wout Van Aert (Jumbo).

Jean-Emmanuel Ducoin

Venus de la caste originelle, les hommes de la « vitesse pure » étaient une nouvelle fois invités à porter au firmament une discipline de haut risque pour clore le premier chapitre du Tour, vécu au plus haut point septentrional de sa longue histoire. Le cyclisme naquit jadis du sprint, à l’initiale d’une vélocité digne des chevaux, et dans cette troisième étape au Danemark, entre Vejle et Sonderborg (182 km), dans une étonnante cavalcade vers le sud de ce pays maritime, incessamment balayé par les vents des fjords où s’ensommeillent encore quelques dieux vikings, le soleil déclinait tel un astre froid et sa lumière illuminait de moins en moins les géants de la route.

Mais avant d’en arriver là, nos héros de juillet devaient se coltiner une visitation piégeuse aux origines de l’identité danoise. Il était un peu plus de 13  h 30, le peloton allait bientôt avaler à toute volée la bordure continentale du pays, quand le peloton traversa Jelling (km 12), site classé au patrimoine mondial de l’Unesco, dont les pierres furent à cette région ce que les menhirs de Carnac sont à la Bretagne. Rares témoins de la culture païenne nordique, comme en témoigne son église rudimentaire polie par le temps, ces édifices rappellent la conversion du peuple danois au christianisme vers le milieu du Xe siècle. Depuis le départ à Vejle, le porteur du maillot à pois, le Danois Magnus Cort Nielsen (EFE), parcourait ses terres en solitaire afin de consolider sa tunique. Le courageux moustachu, décontracté et saluant les spectateurs en ambassadeur privilégié au fil de cette échappée, parcourut ce lieu mythique sous les broncas indescriptibles d’une foule inimaginable. Le gros de la troupe laissa filer, jusqu’à 6 minutes d’avance. Fidèle à un scénario assez classique des équipes de rouleurs, sachant que les occasions de sprints massifs seront rares, dès le retour dans l’Hexagone.

Des chutes et des plaies

Souvenons-nous que, la veille, entre Roskilde et Nyborg, avait laissé des traces certes plus psychologiques que physiques, mais tout de même. Dans une ambiance de folie, sur un théâtre spectacularisé dans le tourniquet d’une nature hostile, le rescapé Fabio Jakobsen (1) avait conquis sa première victoire d’étape et Wout Van Aert son premier maillot jaune, mais au prix d’une bataille de vent espérée dans la traversée du pont du Grand Belt, désormais célèbre, qui ne fit aucune différence contrairement aux prévisions d’Eole. Sauf un peu de grabuge, des chutes et des plaies, dont celle de Tadej Pogacar, qui parvint tant bien que mal à se rattraper. « J’ai réussi à éviter le crash, je ne suis pas vraiment tombé, mais mes deux roues ont crevé et j’ai tapé les barrières avec mon poignet et ma cheville, expliquait-il. Ça a l’air d’aller, j’ai l’impression que je suis solide ! » Plus de peur que de mal pour le double tenant du titre, juste un avertissement. Aucun des autres cadors (Roglic, Vingegaard, Yates, Gaudu, O’Connor, etc.) ne tomba dans le piège du « pont de tous les dangers ». Et nous eûmes ce commentaire plutôt amusé de Van Aert : « Le vent de face était si fort qu’on a eu l’impression que le rythme de course devenait soudain comme un entraînement. »

Identique impression, en ce dimanche de long défilé assez navrant. Sur le Tour, le monde et sa propriété étant sacrés puisque « ce sont les coureurs qui dictent la course et eux seuls », comme le répète notre druide Cyrille Guimard, il fallut la menace de nuages pour retrouver un soupçon de stress. Le chronicœur ne put dès lors s’empêcher de penser que nous étions à des années-lumière du début des Tours précédents, lorsque la « vélorution » imposée par Julian Alaphilippe – il nous manque – braquait toutes les évidences et enflammait les récits en mode onirique. Nous attendîmes donc, d’abord que le Danois Magnus Cort Nielsen ait achevé son tour de gloire (à 51 km du but), puis que l’emballage final se produise enfin dans les rues de Sonderborg. À l’issue de cet assaut terminal, le Néerlandais Dylan Groenewegen (Bex), 29 ans, jeta son vélo pour coiffer le maillot jaune en personne, Wout Van Aert (Jumbo).

Notre patrimoine en itinérance

Ainsi, Sonderborg devint le port de « l’adieu », avec ses maisons colorées aux fresques murales, à l’extrême sud du Danemark puisque la ville se situe à une poignée de kilomètres de la frontière allemande. Avant d’autres aventures. L’esprit en attente du grand retour dans le nord de la France, dès mardi entre Dunkerque et Calais, le chronicœur, valise bouclée, n’eut pas trente-six façons de résumer ces trois jours inauguraux au Danemark. Non sans l’éblouissement d’une parfaite émotion vécue à distance. Car l’« excès » d’amour fou des Danois honora au centuple notre patrimoine national en itinérance, de quoi étouffer bien des critiques. Combien furent-ils sur les bords des routes, joyeux, chamarrés, chavirés d’un bonheur sincère ? Des centaines de milliers ? Des millions, sans doute ? Cette foule compacte et bruyante, amassée jusque dans les recoins des décors les plus improbables, témoigna d’une allégresse incomparable qui grandit encore un peu plus la légende des forçats, adoubés par cet autre peuple du Tour, à moins que ce ne soit le contraire. Une aventure unique à fabriquer de la mémoire – déjà, encore, toujours.

Tour de France 2022
Le Figaro

Où les Français déménagent-ils ?

Nicolas MondonFIG Data

FIG DATA - Simple envie de changer d'air ou nécessité économique : nombreuses peuvent être les raisons d'un départ. Commune par commune, le Figaro a analysé les destinations de ceux qui ont déjà fait le choix de partir.

Contrairement aux États-Unis, terre où l'on n’hésite pas à déménager à l'autre bout du pays pour suivre le marché de l'emploi, les Français sont de réputation plus sédentaire. Principale raison avancée, un système économique plus protecteur. L'assurance chômage et une relative sécurité de l'emploi rendent moins nécessaire toute migration économique.

Mais le travail est loin d'être le seul déterminant dans la prise de décision d'un déménagement. Une étude de l'Insee analyse les principales causes d'une telle démarche. Elle établit notamment un lien relativement fort entre le statut résidentiel et la décision de déménager. Ainsi les locataires, à l'inverse des propriétaires, sont plus tentés par un départ, souvent afin de devenir propriétaires à leur tour. C'est le cas pour environ un tiers des locataires (hors logements sociaux) lorsqu'ils changent de logement.

Une zone de déplacement souvent limitée

Si en 2019, près de 4 500 000 personnes ont changé de commune de résidence, la majorité (2 700 000) est restée dans le même département. Pour les autres, le lieu d'arrivée se situe souvent dans un département limitrophe ou peu éloigné de celui de départ.

Pour s'en convaincre, il suffit d'explorer la carte ci-dessous. Pour chaque département de métropole, elle affiche les 10 départements privilégiés en cas de départ.

On y voit le lien particulièrement fort entre le Pas-de-Calais (62) et le Nord (59). Les deux départements sont, juste après Paris (75) et les Hauts-de-Seine (92), ceux qui échangent le plus d'habitants (plus de 25.000 par an).

Plus étonnant, on y décèle aussi la relation forte qui existe entre Brest (29) et Toulon (83). Les deux principales bases de la Marine nationale accueillent également les arsenaux du Naval Group.

Paris reste incontournable lorsque l'on considère la carte des principales migrations interdépartementales. On y arrive mais surtout on en part... Depuis plusieurs années maintenant, la capitale accuse un déficit chronique en nombre d'habitants.

Les personnes vivant seules constituent la seule typologie de foyers en progression à Paris (+16.000 personnes). À l'inverse, les foyers constitués de 3 personnes sont ceux qui désertent le plus la capitale (plus de 10.000 personnes en 2019). L'arrivée d'un enfant donne souvent le signal de départ pour une ville moins chère ou offrant de meilleures conditions de vie.

Pour des raisons économiques, les actifs restent fréquemment contraints à une certaine proximité géographique avec la capitale. La petite couronne fait ainsi office de principale destination. Avec des nuances marquées suivant la catégorie socioprofessionnelle. Les cadres ou les artisans et chefs d'entreprise optent pour l'ouest là où les professions intermédiaires, employés et ouvriers se rabattent sur la partie est, plus accessible financièrement.

Les retraités, quant à eux, fuient l'Île-de-France et privilégient le Sud: Nice (06), Marseille (13), Bordeaux (33), Toulouse (31), Aix-en-Provence (13), Nantes (44) et Cannes (06) font toutes parties du top 10 des communes plébiscitées par les séniors parisiens. Les seules communes d'Ile-de-France à figurer dans ce classement sont toutes situées dans les Hauts-de-Seine : Boulogne, Neuilly et Levallois.

Les résultats détaillés pour votre commune (minimum 20.000 habitants) dans notre moteur de recherche ci-dessous :

À la recherche d'un meilleur cadre de vie

Au-delà des raisons économiques et du souhait d'accéder à la propriété, une autre cause semble pousser les Français à déménager: le cadre de vie. Ce constat ressort clairement lorsqu'on analyse le classement des communes de plus de 20.000 habitants suivant le rapport entre départs et arrivées.

Parmi les communes qui accusent le plus gros taux de départs, on retrouve bon nombre de villes de la Seine-Saint-Denis (93): Clichy-sous-Bois, Stains, Bobigny, Épinay-sur-Seine ou encore Sevran.

Mais également Sarcelles (95), Les Mureaux (78) ou encore Grigny (91). Autant de «banlieues» à la réputation peu flatteuse.

A contrario, on retrouve pas moins de sept agglomérations de Gironde (33) parmi les 20 premières communes au taux de départ/arrivée le plus faible. Sans doute loin d'être un hasard.

Méthodologie :

- Les données sont issues de la base Insee des migrations résidentielles par commune, édition 2019.

- Nous avons écarté du cadre de l'analyse les migrations concernant l'étranger.

- Les données du moteur de recherche ne portent que sur les communes de plus de 20 000 habitants (s'agissant des départs).

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Délinquance : le classement des stations balnéaires les plus touchées

EXCLUSIF - En bord de mer, la haute saison touristique correspond aussi à celle des vols en tout genre. Grâce aux derniers chiffres de la délinquance, Le Figaro a identifié les communes côtières où il faudra redoubler de vigilance.

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Recrudescence des contaminations: faut-il avoir encore peur du Covid?

DÉCRYPTAGE/LE FIGARO MAGAZINE - La France connaît une septième vague de contaminations, mais l’exécutif a renoncé à restreindre à nouveau les libertés. L’arrivée du variant Omicron, moins létal, n’est pas la seule explication.

Le Figaro

Pourquoi les gardiennes ne sont plus le maillon faible du football féminin

Cédric Callier

ENQUÊTE - Longtemps moqués, les «derniers remparts» n’ont cessé de progresser ces dernières années.

Si la France affronte la Belgique ce jeudi (21 h, TF1) avec la perspective de valider son billet pour les quarts de finale de l’Euro avant même de passer par la case Islande, le 18 juillet, elle le doit à sa magnifique entrée en matière contre l’Italie, il y a quatre jours (5-1). Un succès aussi net qu’impressionnant, confirmant le formidable potentiel offensif de ces Bleues. Mais pas que. Si les joueuses de Corinne Diacre n’ont fait qu’une bouchée de leurs homologues transalpines, elles le doivent aussi à leur… gardienne de but, Pauline Peyraud-Magnin. En effet, c’est elle qui, en début de match, alors que le score était encore nul et vierge, a sorti une parade exceptionnelle du pied, en un contre un, face à Barbara Bonansea. Sans vouloir réécrire l’histoire, qui sait ce qu’il serait advenu si l’Italie avait pris l’avantage dans ce choc du groupe D?

Toujours est-il que cet arrêt déterminant symbolise à merveille la progression constante du niveau des gardiennes de but depuis quelques années maintenant. Déjà, la Coupe du monde 2019 avait marqué un premier tournant dans l’évolution du regard, souvent condescendant, des spécialistes masculins sur la pratique féminine. «Avant, en caricaturant à peine, chaque tir cadré finissait en but ou presque. Ce n’est plus du tout le cas. Les gardiennes ont beaucoup progressé. En termes de crédibilité, cette progression était fondamentale», confesse Aline Riera, ancienne internationale devenue trésorière de la Fédération française de football (FFF). Même si, malheureusement, des sorties de route demeurent possibles, comme lors de la récente demi-finale aller de Ligue des champions avec Barbora Votikova qui a littéralement plombé son équipe du PSG face à Lyon (2-3) par trois énormes boulettes ayant fait le tour des réseaux sociaux. Sauf qu’avant, il s’agissait de la norme, et maintenant d’une exception.

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Principal facteur expliquant cette progression: «La professionnalisation du football féminin», selon Nadia Benmokhtar, l’ancienne défenseuse consultante pour TF1 sur l’Euro. «Les filles commencent le foot plus tôt qu’avant, elles s’entraînent davantage, sont mieux encadrées, et forcément cela rejaillit sur leurs performances, analyse-t-elle. Avant, ce qui était frappant sur ce poste, c’était le déficit athlétique, que ce soit sur la détente ou l’explosivité. Désormais, les filles, en faisant plus de musculation et en répétant les efforts, ont comblé une partie de leur retard dans ce domaine

Les gardiennes sont devenues de vraies athlètes et la majorité des clubs ont investi dans des entraîneurs spécifiques pour ce poste

Une opinion partagée par une autre consultante, pour Canal+, Jessica Houara-d’Hommeaux: «Il y a beaucoup moins d’erreurs des gardiennes qu’avant. Elles sont devenues de vraies athlètes et la majorité des clubs ont investi dans des entraîneurs spécifiques pour ce poste. Cela a mis du temps, car au départ il n’était sans doute pas une priorité. Mais aujourd’hui, tout le monde a pris conscience que sans une bonne gardienne, il est très difficile d’aller loin dans une compétition. C’est bien que de nos jours, les gardiennes bénéficient des mêmes avantages et du même travail que les garçons. Cela veut dire que notre football évolue

Une remise à niveau particulièrement bénéfique, même si, évidemment, elle reste loin d’être uniformisée à l’ensemble du football féminin. Seules les nations ayant des gardiennes évoluant dans des grands clubs européens profitent de ces moyens accrus et du développement des entraîneurs spécifiques à ce poste, comme cela existe depuis plusieurs décennies chez les hommes.

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D’un point de vue technique, cette progression se matérialise dans plusieurs domaines. Notamment dans le jeu au pied et au niveau des sorties aériennes. Par le passé, il était parfois frustrant de voir des gardiennes scotchées sur la ligne de but sur des centres atterrissant dans leurs six mètres, au risque d’encaisser des buts à bout portant pour le moins évitables. Cette timidité tend à disparaître. Depuis le début de l’Euro, Pauline Peyraud-Magnin, mais aussi l’Anglaise Mary Earps ou l’Allemande Merle Frohms n’hésitent pas à prendre leurs responsabilités en venant cueillir ou détourner quelques centres pour soulager leur défense. Même si, dans ce secteur, demeure un handicap physiologique pour les filles: leur taille.

«Il faut se mettre en situation aussi, explique ainsi Camille Abily du haut de ses 183 sélections. Une gardienne doit défendre un but de la même taille que chez les hommes, mais sans avoir la même envergure, ni la même puissance. Du coup, forcément, c’est plus difficile, même si les frappes sont moins puissantes chez les femmes

Il y a un vrai travail de fond réalisé par la fédération pour donner envie aux petites filles de venir sur le poste

Sur ce plan, difficile de faire des miracles et aucun entraînement au monde ne permettra à Pauline Peyraud-Magnin de faire plus que 173 centimètres. Loin donc des 188 cm de Hugo Lloris ou des 191 cm de Mike Maignan pour défendre les mêmes filets. Néanmoins, comme l’expliquait avant l’Euro Gilles Fouache, l’entraîneur adjoint de Corinne Diacre en sélection, «il y a un vrai travail de fond réalisé par la fédération pour donner envie aux petites filles de venir sur le poste». Autrement dit de susciter des vocations et d’en écarter certaines de la pratique du volley ou du basket, a priori plus adaptées aux demoiselles de grande taille.

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À ce titre, la progression des gardiennes actuelles, et donc la diminution des railleries, constitue la meilleure des publicités. L’Américaine Hope Solo, par ses performances et son charisme, avait contribué à populariser le poste de gardienne au début des années 2000, et d’autres depuis tentent de prendre le relais pour le rendre plus glamour. Comme nous le confiait avec un immense sourire Pauline Peyraud-Magnin avant de s’envoler pour l’Angleterre: «C’est important de redorer l’image de ce poste. C’est sûr qu’on sera toujours plus exposées dès qu’on commet une erreur, mais vraiment, c’est fun d’être gardienne!»

«C’est juste évident que plus nous aurons d’adolescentes souhaitant évoluer à ce poste, plus nous aurons de potentiels talents sous la main, rappelle, logique implacable à la clé, Gilles Fouache. Ensuite, ce sera à nous de savoir bien les former.» Histoire de poser encore plus de problèmes aux attaquantes telles que Kadidiatou Diani, qui n’espère que ça: «Même si cela devient de plus en plus dur de marquer, c’est tant mieux, car cela valorise aussi notre travail à nous, joueuses offensives. Pour moi, entre marquer sur une erreur de la gardienne adverse ou marquer un beau but à une gardienne très performante, il n’y a pas photo…»

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Le Figaro

Accusé d'agressions sexuelles, Kevin Spacey plaide non coupable devant la justice à Londres

L'acteur deux fois oscarisé est poursuivi pour quatre agressions sexuelles sur trois hommes entre mars 2005 et avril 2013

L'acteur américain Kevin Spaceys'est présenté devant la justice jeudi à Londres pour une audience préparatoire, face à des accusations d'agressions sexuelles sur trois hommes qu'il conteste. Laissé en liberté à l'issue d'une première audience il y a près d'un mois, l'acteur star de la série House of Cards est poursuivi pour quatre agressions sexuelles sur trois hommes entre mars 2005 et avril 2013. Le comédien de 62 ans est notamment accusé d'avoir forcé l'un d'eux à une activité sexuelle avec pénétration sans son consentement, chef d'accusation qui se distingue du viol (qui implique une pénétration avec un pénis) dans le droit anglais.

Kevin Spacey a plaidé non coupable pour les cinq chefs d'accusation retenus contre lui. Certains faits auraient été commis dans le quartier de Lambeth à Londres, où se trouve le théâtre Old Vic dont il fut directeur artistique entre 2004 et 2015.

Après le feu vert du parquet aux poursuites, l'acteur s'était dit «déçu» mais avait annoncé son intention de se présenter devant la justice britannique pour «prouver son innocence». «M. Spacey dément vigoureusement tout acte criminel dans cette affaire», avait déclaré le 16 juin son avocat, Patrick Gibbs, «il doit répondre à ces accusations pour poursuivre sa vie».

Les accusations dont il fait l'objet avaient été formulées dans la foulée du mouvement #MeToo et du scandale Weinstein, du nom du producteur de cinéma américain visé par de nombreuses accusations de harcèlement et d'agressions sexuelles, révélées à l'automne 2017. Elles ont eu de lourdes conséquences sur la carrière de l'acteur deux fois oscarisé (pour American Beauty et Usual Suspects). Evoluant sur les planches avant d'être consacré au cinéma, il avait été débarqué par Netflix de la série à succès House of Cards où il jouait le personnage principal. Son grand retour au cinéma-dans le film L'uomo Che Disegno Dio (L'homme qui dessine Dieu)- avait toutefois été annoncé l'an dernier.

Aux États-Unis, Kevin Spacey avait été inculpé d'attentat à la pudeur et d'agression sexuelle dans l'État du Massachusetts, sur la côte Est. Il était accusé d'avoir, en juillet 2016, mis la main sur le sexe d'un jeune homme de 18 ans employé dans un bar, après l'avoir fait boire. Mais les poursuites avaient été abandonnées en juillet 2019.

Fin mai, il a comparu devant un juge de New York pour une audience de procédure dans le cadre d'une action au civil intentée par l'acteur Anthony Rapp, qui l'avait accusé de lui avoir fait des avances sexuelles lorsqu'il était adolescent. Kevin Spacey avait démenti et l'action a été abandonnée au pénal.

Le nouveau Thor foudroie le box-office nord-américain

Avec 143 millions de dollars de recettes pour son premier week-end d'exploitation, Love and Thunder, le quatrième volet de la saga du héros nordique, démarre très fort.

La danseuse étoile Alice Renavand se blesse sur la scène de l'Opéra de Paris lors de ses adieux

A 42 ans, elle devait prendre sa retraite, après avoir dansé pour la première fois Giselle. Mais elle n'a pu terminer la représentation mercredi soir.

Bibie, Tout doucement, trop doucement

LES CHANTEURS D’UN SEUL TUBE (3/6) - La chanteuse bien lancée en Afrique signe un tube en France. Paradoxalement, il éteindra sa carrière.

Le Figaro

Êtes-vous vulnérable ou protégé face à l'inflation ?

Jean-Pierre RobinYoussr YoussefFIG DataHervé Rousseau

FIG DATA - Revenu, épargne, logement, consommation... Le Figaro a réalisé un test qui vous permet de définir votre profil de risque face à l'inflation.

Le retour de l'inflation à des niveaux inconnus depuis les années 1980 nous plonge dans un monde totalement nouveau. Alors que la hausse des prix à la consommation était contenue entre 1% et 2% chaque année depuis l'an 2000, elle se situe désormais autour de 6%, voire plus. Notre pouvoir d'achat en est déstabilisé. Chacun d'entre nous est en réalité touché de quatre façons.

En tant que consommateur tout d'abord, et beaucoup dépend de l'importance dans le budget individuel et familial de l'énergie et de l'alimentation, très variable selon le niveau de ressources et le mode de vie de chacun. Se pose ensuite la question des revenus, quels qu'ils soient, salaires, pensions, rentes, prestations sociales : suivent-ils ou non la hausse des prix ? En tant qu'épargnant nous sommes également concernés, et à deux égards : le capital de nos placements est-il dévalorisé ou non et qu'en est-il de leur rendement comparé au taux d'inflation ? Enfin le logement, dont les dépenses constituent le principal poste de dépenses des Français en moyenne, est également impliqué. Mais de façon différente pour les propriétaires de leur logement et pour les locataires.

Ce sont tous ces cas de figure qu'il convient d'examiner simultanément pour répondre à la question : sommes-nous vulnérables ou protégés face à l'inflation ?

Ce check-up a pour seule ambition d'envisager toutes les dimensions du problème. La question du pouvoir d'achat ne se limite pas seulement aux charges de consommation mais également à l'évolution des revenus d'autant plus cruciale si l'inflation devait se maintenir à un niveau élevé durant plusieurs années. Il en va de même pour les placements financiers et immobiliers.

Pour bien comprendre le phénomène et ses différentes conséquences selon les profils, nous vous recommandons de faire le test plusieurs fois, en modifiant vos réponses.

Méthodologie

Le test du Figaro se déroule en quatre étapes :1/ Le revenu : distinguer le type de revenu, s'il est indexé ou pas sur l'inflation.2/ L'épargne : identifier le niveau de protection des placements vis-à-vis de l'inflation.3/ L'immobilier : analyser sous ses deux aspects de logement et de placement.4/ La consommation : examiner la part du budget consommation et la vulnérabilité de chaque ménage selon l'importance de ses dépenses énergétiques et alimentaires.

À la fin de ce parcours, le test résume sous la forme d'un diagramme la situation individuelle de chacun et son degré de protection.

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La France, qui se dit dans une situation plus «favorable» que ses voisins, doit notamment se doter d'un nouveau terminal méthanier flottant dès l'an prochain pour assurer son approvisionnement.

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LA VÉRIFICATION - Les rayons des magasins de l'Hexagone semblent moins fournis que ceux de nos voisins européens. Comment l'expliquer ?

Le Figaro

14 juillet: «La Révolution a été une première étape pour la naissance de la langue française»

Maguelonne de Gestas

ENTRETIEN - Selon Mathieu Avanzi, linguiste et professeur à l’Université de Neuchâtel, 1789 annonce la fin des dialectes au profit d’une langue parlée par tous.

Nous célébrons aujourd’hui le 14 juillet, jour de la naissance de la République. Il flotte dans l’air un parfum de révolution. Pas seulement celle des peuples, elle fut aussi linguistique. Car à cette époque, seul un Français sur cinq parlait le français, quand le reste utilisait le patois de sa région. Mathieu Avanzi, linguiste et professeur à l’Université de Neuchâtel (Suisse), revient sur les bouleversements qu’a connus notre langue à partir de 1789, qui s’affranchit peu à peu des dilalectes. Pour ne faire qu’une avec la République.

LE FIGARO. - En quoi la Révolution a-t-elle été un tournant pour la langue française?

MATHIEU AVANZI. - La date de 1789 est phare. Elle marque la destruction des provinces, qui symbolisaient trop l’Ancien Régime, et dont les révolutionnaires voulaient se débarrasser. En effaçant le morcellement du territoire, ils ont voulu effacer les «patois», ainsi qu’on les nommait à cette époque. Pour unifier le pays, il fallait unifier la langue. Il y a également eu un texte fondateur pour l’unification de la langue française. L’abbé Grégoire, évêque constitutionnel et auteur du Rapport sur la nécessité et les moyens d’anéantir les patois et d’universaliser l’usage de la langue française, a réalisé une grande enquête sociolinguistique en 1790. Elle rapportait qu’un Français sur cinq était capable de comprendre le français. Ce constat a été un cri d’alarme, et la décision a été prise d’uniformiser la langue.

« On jugeait les patois comme synonymes de désordre, de confusion, de superstition (...), comme des symboles de l’Ancien Régime et de la féodalité »

Pour avoir une seule République, il fallait donc une seule langue?

M.A. - Il fallait en effet purger la langue française de ses dialectes, qu’on jugeait synonymes de désordre, de confusion, de superstition. Ils étaient vus comme des symboles de l’Ancien Régime et de la féodalité. Rappelons qu’à la cour du roi, les troubadours chantaient en occitan! Le français parlé par tous devait ainsi permettre d’uniformiser la République. Pour que les gens parlent le français, il fallait donc qu’ils arrêtent de pratiquer le patois. La Révolution a vraiment été une première étape pour la naissance de la langue française telle qu’on la connaît aujourd’hui.

Le français était ainsi une langue étrangère avant la Révolution?

M.A. - Il était étranger pour une certaine frange de la population. Le français était une langue qu’ils connaissaient très mal, car ils ne le parlaient pas chez eux, ils échangeaient en picard s’ils habitaient en Picardie, ou en occitan s’ils habitaient l’Occitanie. Cela étant, le français n’était pas si différent que ça de leurs dialectes. À l’inverse, ceux qui parlaient français étaient instruits. Des professeurs leur avaient appris la langue. Et dans les îles françaises, on parlait aussi bien le patois que le français.

« ll a fallu attendre un siècle pour que les patois disparaissent. C’est seulement lors des lois Jules Ferry (...) qui rendent l’instruction gratuite, que le glas des patois va vraiment sonner »

Cette politique linguistique menée dans les années 1790 a-t-elle réellement pu imposer la langue française dans les foyers du pays?

M.A. - C’était une politique de principe. Le rapport de l’abbé Grégoire n’a fait qu’amorcer la disparition des langues régionales. En réalité, il a fallu attendre un siècle pour qu‘elles disparaissent. C’est seulement lors des lois Jules Ferry de 1881-1882 qui rendent l’instruction gratuite, que le glas des patois va vraiment sonner. À l’école désormais, il faut apprendre le français. Un autre élément majeur est le début des déplacements dans les grandes villes. Parler une langue commune devient une nécessité pour se faire comprendre. Il y a également eu une rupture dans la transmission. Les parents ont cessé de parler patois à leurs enfants car le français était vu comme un instrument de réussite sociale.

Le français était-il une langue d’élite? Qu’en est-il aujourd’hui?

M.A. - Avant la Révolution et la naissance de l’école gratuite, le français était majoritairement parlé par des gens qui avaient les ressources pour accéder à l’instruction. Son apprentissage était donc en effet réservé à une certaine élite. Et le français est encore très élitiste par nature. Dans l’imaginaire populaire d’aujourd’hui, les règles du français sont toujours associées à des niveaux ou des statuts sociaux privilégiés. Notre langue a toujours eu cette propriété. À l’inverse, les patois ne sont aujourd’hui plus du tout stigmatisés. On les a même renommés «langues régionales», et on les considère maintenant comme une beauté à préserver, à réapprendre. Le terroir est devenu fashion.

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L'Humanité

Stratégie. Tout ce que le cyber change à la guerre

Décryptage

Le numérique n’a pas créé un nouveau champ de bataille, il s’est immiscé dans toutes les activités qui gravitent autour des conflits : la propagande, l’espionnage, le sabotage, la désinformation… Décryptage

Pierric Marissal

Le 15 février, en évoquant l’invasion de l’Ukraine qui menaçait alors, le général américain Keith Alexander prophétisait, dans le Financial Times, que « nous serons tous confrontés à une menace à l’échelle du 11 Septembre dans le cyberespace. » Si tout le monde l’a écouté, c’est parce que, en plus d’être l’ancien patron de la NSA, l’agence nationale de la sécurité, le monsieur dirigeait le centre de commandement cyber des États-Unis. Il évoquait un immense black-out, des menaces sur des centrales nucléaires… Mais rien de tel n’a eu lieu. Il n’y a pas de « cyberguerre », mais il y a beaucoup de numérique dans cette guerre.

1.  Cyberopérations en Ukraine

Au final, il n’y a pas eu de cyberattaques de l’ampleur prédite par Keith Alexander. « Le cyber, ce n’est pas comparable à de l’artillerie ou de l’aviation, cela reste un théâtre d’ombres », explique Julien Nocetti, chercheur à l’Institut français des relations internationales (Ifri) et à la Geode (Géopolitique de la datasphère) à l’université Paris-VIII. «  Mais dans les premières semaines de la guerre, trois wipers (virus informatiques) ont été trouvés dans les réseaux ukrainiens, il ne faut pas sous-estimer ce genre d’arme logicielle », poursuit celui qui publiera, en septembre, Géopolitique du numérique, aux éditions de la Découverte. Les wipers sont des programmes qui détruisent les données présentes sur les ordinateurs et qu’on peut activer à distance, ce qui pourrait s’apparenter à du sabotage ou des pratiques d’espionnage. « On ne pourra certainement mesurer l’ampleur des dégâts que dans neuf mois, voire un an plus tard, comme l’a encore montré récemment SolarWinds », insiste le chercheur. Il fait référence à la dernière cyberattaque de grande échelle – les renseignements russes sont les principaux suspects – qui a frappé plusieurs services publics stratégiques états-uniens depuis fin 2019, mais n’a été découverte qu’en décembre 2020.

En 2017, déjà, la Russie avait frappé l’Ukraine avec un logiciel d’ampleur : NotPetya. Mais ce programme avait échappé au théâtre d’opérations et à ses créateurs, faisant des milliards d’euros de dégâts dans des entreprises du monde entier. Le contexte international particulièrement tendu empêche la Russie d’activer de tels programmes, susceptibles de faire des dégâts collatéraux dans les pays de l’Otan, et d’entraîner une escalade du conflit.

2. Implication des Gafam

« Un autre mythe, sur la cyberconflictualité, qu e la guerre en Ukraine a déconstruit, c’est que les cyberattaques seraient des armes du pauvre, un peu à l’image de la guérilla », assure Julien Nocetti. Selon lui, développer des outils ciblés et efficaces est long et cher. « Entre le moment où la Maison-Blanche a pris la décision de créer Stuxnet, ce ver informatique qui a ciblé les centrales nucléaires iraniennes, et son déploiement, cela a pris trois ans », rappelle le chercheur. L’implication des géants de la tech, les Gafam, (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) en particulier, est une autre évolution majeure dans les conflits entre les États. Particularité d’importance dans le domaine du numérique, les infrastructures vitales sont construites et maintenues par le privé, à l’inverse de l’énergie ou du transport qui demeurent tout ou partie publics. Ainsi, quand les ministères stratégiques ukrainiens subissent des cyberattaques, Microsoft aussi. L’entreprise publie depuis des rapports à la manière des États.

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3. Désinformation et surveillance

Le mythe d’une Russie omnipotente sur le plan des cyberattaques a été renversé. Toute une série d’attaques médiatisées du collectif d’activistes Anonymous ou de l’IT Army, ce groupe de hackers de tous les pays né d’un appel aux partisans inédit au début de l’invasion en Ukraine l’ont brisé. Beaucoup de leurs actions ont des objectifs de communication : faire censurer la propagande russe sur les réseaux sociaux (plus de 70 000 vidéos enlevées sur YouTube), voler des données pour contacter directement les mères des soldats russes, pirater les chaînes de télévision ou les sites d’information proches du Kremlin…

« Si on retrace le fil depuis 2014 et le début de la guerre, des deux côtés, les actions cyber les plus efficaces ont visé à exploiter les outils informationnels à des fins de subversion principalement, afin de jouer sur les perceptions et le consentement à la guerre de la population », résume Julien Nocetti. Cet aspect informationnel est central, selon le chercheur. Ce n’est pas si étonnant, si on l’intègre dans le cadre plus large du capitalisme de surveillance. Ces dernières années, le numérique a principalement servi à surveiller le consommateur, à prédire et déclencher des actes d’achat, mais aussi à orienter les opinions des citoyens comme en témoignent les scandales de Cambridge Analytica et les scories de l’élection américaine de 2016, et le référendum sur le Brexit.

4. Nouvelle doctrine militaire

« La doctrine russe concerne la sécurité de l’information – ils ne parlent pas de cybersécurité en général, décrypte Julien Nocetti. En matière militaire, offensive, je ne pense pas qu’ils aient de doctrine spécifique. En revanche, du côté de l’Otan, il y en a ! » En 2007, l’Estonie était un pays pionnier dans la numérisation des services publics, bancaires et autres. Le gouvernement de l’époque a voulu déplacer une statue – le Soldat de bronze – construite en 1947 par l’Union soviétique en hommage à la victoire sur le nazisme et qui se trouvait au centre de la capitale, Tallinn. Ce geste et la bataille mémorielle ont fortement déplu aux Russes. La réponse a été rapide : l’Estonie s’est retrouvée noyée sous une série d’attaques en déni de service distribué (Ddos) et paralysée plusieurs jours. S’il n’y a pas de preuve que l’ordre venait du Kremlin, cette attaque a été considérée comme un acte de guerre. En 2008, un pirate d’origine russe avait été arrêté et condamné pour avoir « provoqué une cyberguerre ».

En tout cas, l’épisode a marqué l’Alliance atlantique. L’Otan a décidé de se retrouver symboliquement en Estonie, en 2008, pour rédiger le Manuel de Tallinn, qui stipule que le droit international est applicable aux conflits cyber. « C’est désormais inscrit dans l’article 5, celui qui engage les membres de l’Alliance à se protéger mutuellement. Mais, à l’ONU, il n’y a pas vraiment de consensus pour définir quand une attaque informatique devient un acte de guerre, reprend Julien Nocetti. Ce n’est pas clair si l’on peut répondre militairement ou non à une cyberattaque. De plus, elles sont très difficiles à attribuer, et il y a toujours la crainte de l’escalade », résume le chercheur.

Toutes les grandes puissances ont développé leur doctrine. La France l’a intégré à sa stratégie militaire et défini sa position en 2021 au nom de la « lutte informatique d’influence ». Les États-Unis l’ont réalisé dès 2018 avec la création d’un Cyber Command (US Cybercom), le dixième et avant dernier commandement interarmées qui est à l’origine de nombreuses offensives contre la Russie et l’Iran.Côté israélien, le pays mène des opérations défensives et offensives (espionnage, sabotage, appui militaire). Depuis dix ans, les autorités en font une priorité contre le Hezbollah et l’Iran (port de Bandar Abbas, centrale nucléaire) notamment. Les militaires israéliens estiment que l’espace de conflictualité générale ne saurait être défini par des frontières claires et nettes. La guerre en Ukraine a toutefois quelque peu changé la doctrine cyber. Jusqu’ici, sous l’impulsion des États-Unis, on ne la pensait que de manière offensive. Ce conflit a aussi montré à quel point la défense cyber était un enjeu central. Pékin a décidé de mettre en place un système d’intervention d’urgence en matière de sécurité numérique en mars dernier. L’objectif est de rattraper son retard pour faire face aux défis posés par les cyberattaques notamment celles ciblant les infrastructures clés, les villes et les grandes entreprises du pays.

5. Vers la  cyberconflictualité

« On a eu tendance à dire avec ironie que la cyberguerre faisait des cybermorts, mais on a compris avec NotPetya que des logiciels, en ciblant des hôpitaux, pouvaient faire de vraies victimes, pas du tout virtuelles, estime Julien Nocetti. Je préfère utiliser le terme de cyberconflictualité. » Ce terme reflète, selon le chercheur, davantage le côté global du cyber, qui touche les aspects militaires, mais aussi économiques et sociaux… « C’est aussi une façon de ne pas le mettre sur un piédestal, mais de l’envisager finalement comme un adjuvant aux autres composantes de la guerre », résume Julien Nocetti.

Cela fait relativiser le scénario d’un champ de bataille automatisé sur lequel des robots s’entre-détruiraient. Comme lorsque des pays envoient des drones frapper des populations, les citoyens des États attaquants n’ont pas l’impression d’être en guerre. « On se rend compte que, malgré la technologie, les opérations aéroterrestres classiques restent centrales dans les conceptions de la guerre et, en un sens, on peut le regretter pour les victimes », note Julien Nocetti. La guerre traditionnelle a encore de beaux jours devant elle.

Les grandes cyberattaques entre états

2003 TitanRain. C’est le nom d’une série d’attaques informatiques coordonnéesvisant des systèmes d’information américains. Elles ont débutéen 2003 et auraient duré trois ans. Le but était de récupérermassivement des données et des informations d’organismespublics et de contractants militaires. L’importance, la durée de TitanRain ainsi que la très bonne organisation des attaquants,- bien que rien ne soit formellement prouvé, de nombreuses traces remontent jusqu’en Chine - en font certainement la première opération de cyberconflit.

2007 L’Estonie cyberattaquée. C’est la première cyberattaque recensée visant une structureétatique durant plusieurs semaines, en avril et mai 2007, avecdes moyens importants : des réseaux de centaines de milliersd’ordinateurs zombis (infectés par un cheval de Troie), utilisés poursaturer durablement les sites visés et causer un déni de service(Ddos) prolongé. Pour beaucoup, ce cyberassaut de la Russie contrel’Estonie est un sujet sans précédent. Ce cas a été étudié de manièreintensive par plusieurs pays et des planificateurs militaires. À la suite de cette attaque, en juin 2007, les ministres de la Défense des pays alliés au sein de l’Otan ont convenu qu’un « travail urgent »était nécessaire dans ce domaine. L’alliance a approuvé sa premièrepolitique sur la cyberdéfense en janvier 2008.

2008 Le conflit géorgien. Avant d’attaquer la Géorgie en août 2008, la Russie avait préparéson opération dans le cyberespace. De nombreux sites Internetgéorgiens se sont trouvés paralysés, rendus inaccessibles pardes attaques de type Ddos. Nouveauté qui rappelle l’Ukraineaujourd’hui, de nombreux sites officiels ont été défigurés, modifiéspour y afficher des provocations ou de la propagande prorusse,dont ceux du président Mikhaïl Saakachvili, des ministères desAffaires étrangères et de la Défense, mais aussi des médiasGeorgia On-Line, rustavi2.com et même la chaîne Georgian TV.

2010 Un ver dans le nucléaire iranien. Stuxnet est un ver informatique découvert en 2010, conçu parla National Security Agency (NSA) en collaboration avec l’unitéisraélienne 8200, pour s’attaquer aux centrifugeuses iraniennesd’enrichissement d’uranium. Cette attaque est inédite, elle esttrès ciblée et vise les systèmes de commande des procédésindustriels, pour les reprogrammer. 30 000 systèmes informatiquesont été infectés en Iran, ralentissant de plusieurs mois voire plusieurs années le programme nucléaire du pays. 15 000 ordinateurs et centrales d’autres pays (France, Allemagne, Inde, Russie...) ont été touchés quand le ver s’est propagé.

2017  NotPetya, le tournant cyber du conflit russo-ukrainien. Le 27 juin 2017 une vague massive de cyberattaques a touchésimultanément des entreprises majeures en Ukraine, affectantnotamment le fonctionnement des banques et aéroports. NotPetyaest une évolution développée par la Russie du « rançongiciel »WannaCry (qui exploitait une faille de sécurité dans Windows crééeet entretenue par la NSA). Mais plutôt que de chiffrer les données etde vous proposer de les récupérer en échange d’une rançon, NotPetyales efface, c’est un « wiper », conçu pour créer de lourds dégâts.Depuis l’Ukraine, le programme a échappé à ses créateurs et s’estattaqué à des dizaines de pays et grosses entreprises, entraînantdes milliards d’euros de pertes. En France, Saint-Gobain a estimé ses dégâts à plus de 350 millions d’euros. La SNCF et Auchan ont été touchés mais n’ont pas publié leurs dommages.

Fin 2020 SolarWinds, la dernière grosse attaque en date. En décembre 2020, une cyberattaque à grande échellevise l’un des produits de SolarWinds appelé Orion, utilisépar environ 33 000 services publics (dont le Trésor,le ministère de la Santé...) et entreprises privées (Microsoft,Cisco...) états-uniens. De nombreux acteurs considèrent qu’elle a été perpétrée parles services de renseignement russes, le Kremlin a nié. Une fois installé, le malware a ouvert une porte dérobée aux pirates, permettant le vol d’informations.

cyberguerreCyberattaqueGuerre en UkraineRussie
Le Figaro

Sébastien Lecornu, ce ministre très politique taillé pour le costume militaire

Nicolas Barotte

PORTRAIT - Fidèle du président, le nouveau ministre des Armées veut relancer le service national universel.

Il regarde droit dans les yeux. C’est ainsi qu’on passe les troupes en revue. Les chefs militaires scrutent d’âme à âme, comme une marque de respect, ceux qui devront peut-être se battre. Alors, avec application, Sébastien Lecornu fixe les soldats au fur et à mesure qu’il avance. Ce jour-là, le 9 juin dernier, le nouveau ministre des Armées soigne sa gestuelle devant les hommes du RICM, le Régiment d’infanterie chars de marine. Ce portefeuille régalien et prestigieux, il en rêvait depuis longtemps. Il aime le monde militaire. Plus jeune, il avait failli s’engager. Il a été réserviste. Alors il s’applique.

Pour son premier déplacement public après sa nomination et sa première rencontre avec des soldats, Sébastien Lecornu a choisi le régiment le plus décoré de France. Avec la troupe il se veut tactile et direct. Avant de prendre la parole, on lui montre les blindés, des AMX-10 RC. «Si je rentre dedans, vous ne m’en ferez pas sortir», plaisante-t-il. Ces blindés, vieux de cinquante ans, seront remplacés l’année prochaine par des Jaguars. On présente d’ailleurs au ministre une jeune sergent qui sera la première femme chef d’engin. Puis celui-ci passe aux petits équipements, comme les HK416. Il s’enquiert des munitions, le sujet est brûlant dans les armées. «Il n’y a pas de retard dans les livraisons?», demande le nouveau ministre au chef d’état-major de l’armée de terre, le général Schill, qui le suit pas à pas. En quelques minutes bon enfant, il a survolé plusieurs des enjeux critiques pour l’armée de terre: modernisation, stocks, formation, féminisation…

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Sébastien Lecornu compense son jeune âge par une solide expérience politique. À 36 ans, il a déjà été élu maire de Vernon, sénateur, secrétaire d’État à la Transition écologique, ministre chargé des Collectivités territoriales, ministre des Outre-mer. Il mène campagne. Il souhaite que les armées «ne manquent de rien»: «Ce n’est pas qu’une question d’argent mais aussi d’organisation, de lien social… Je me sens très élu local depuis (ma nomination)», confie-t-il au Figaro, en insistant sur les munitions. Il faut «socler des bases minimales» pour certains stocks, dit-il. «Il y a de choses dont il est impensable de manquer. On va partir des besoins minimums du soldat», dit-il.

Dans la cour d’honneur du RICM, au micro, il rend hommage aux Marsouins et à leurs traditions. Il vient de se recueillir dans la crypte du régiment, où passe chaque soldat pour nouer un lien avec ses prédécesseurs, comme un rite initiatique, pour puiser dans le «fluide» du RICM, «dont la flamme ne s’est jamais éteinte, transmise de génération en génération, et qui brûle toujours dans les cœurs des jeunes, nos dignes successeurs», comme disait l’un des grands anciens. Le ministre n’est pas resté longtemps, mais il sait l’importance des traditions. Dans cet univers fait de symboles, il soigne chaque détail.

Florence Parly était une technicienne, mais on attendait un peu plus de lien politique. Sébastien Lecornu a les deux facettes

Sébastien Lecornu sait prononcer des discours. Il fait de la politique. D’ailleurs, il est accompagné ce jour-là par un ancien de la «bande de Poitiers», Pierre Person, l’un des fidèles d’Emmanuel Macron de la première heure. À quelques jours du premier tour des élections législatives, il prend le temps d’échanger avec les représentants des familles de militaires. «Comment ça se passe?», demande-t-il aimablement. Sébastien Lecornu tisse du lien. «Comment va la foi?», lance-t-il à l’aumônier. Le ministre a, plus jeune, eu la tentation de l’engagement religieux.

Depuis qu’il a été nommé, il dort peu et lit beaucoup. Il a désormais accès aux rapports classifiés qu’il faut ingurgiter. La guerre en Ukraine, le renouveau de l’Otan, le retrait du Sahel, les menaces terroristes qui perdurent, les nouveaux champs de conflictualité - des fonds marins à l’espace en passant par le cyber. Depuis un mois, son agenda a été chargé au maximum, et il a enchaîné les rencontres, les visites, les mondanités. Il est en immersion. Ici, pour découvrir le sous-marin Suffren de retour à Brest. Là, pour assister à une cérémonie aux Invalides pour les 150 ans de la DRSD, le service chargé notamment du contre-espionnage.

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Le général Bucquet, le patron de la DRSD, en profite pour faire les présentations avec les hauts gradés présents qui défilent pour serrer la main du ministre. «Florence Parly était une technicienne, mais on attendait un peu plus de lien politique. Sébastien Lecornu a les deux facettes», veut croire un député de la commission défense à l’Assemblée. Lors de sa première audition devant les parlementaires, la semaine dernière, le ministre n’a pris aucun groupe de front. Pourtant, certains propos d’estrade à gauche, notamment sur les missions de dissuasion, lui ont fait lever les yeux au ciel durant la campagne présidentielle. «On a entendu des choses bizarres», ironise-t-il.

À l’étranger aussi, Sébastien Lecornu multiplie les contacts: à Singapour, en Roumanie auprès de la mission Aigle, au sommet de l’Otan à Madrid… Il a son credo, sa feuille de route. Dans les pas du chef de l’État, Sébastien Lecornu défend l’idée d’«autonomie stratégique» française et européenne. Il aime les mots de souveraineté, de résilience…

Si le service national universel est un moyen de cultiver une culture de résilience, d’apprendre les premiers secours, d’avoir une culture militaire, les armées y seront plus ouvertes

Il va s’envoler jeudi soir pour le Niger, avec la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, puis pour la Côte d’Ivoire, afin de se confronter aux enjeux sécuritaires au Sahel. Au ministère des Armées, on résume l’enjeu: «établir un contact» avec les partenaires nigériens, «les écouter et comprendre ce dont ils ont besoin». Neuf ans après le début de l’intervention militaire, la France se retrouve à la case départ. Sébastien Lecornu va devoir gérer le désengagement du Mali, un casse-tête politico-militaire où il faudra savoir présenter un revers comme une transformation.

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Le président de la République, en tant chef des armées, garde la haute main sur les affaires stratégiques et militaires. Emmanuel Macron a fixé une autre mission à son fidèle, à mi-chemin entre l’armée et la nation: «La question des réserves, du service national universel, d’un rôle social (des armées) dans un pays qui devrait affronter des crises», résume Sébastien Lecornu. «On a un horizon, qui est 2030.» Le sujet est périlleux: depuis les prémisses du projet, le SNU n’a jamais suscité d’enthousiasme au sein de l’institution militaire. Les armées n’ont ni les locaux ni les personnels pour encadrer des cohortes de jeunes. «Les armées ne veulent pas être utilisées à quelque chose qui les éloignerait trop de leur mission», reconnaît le ministre. Mais il y tient, comme le président: «Je veux que nous soyons allants, c’est le moment.» «Si j’avais du temps, je ferais un grand débat», dit-il, alors qu’il a organisé le précédent, consécutif aux «gilets jaunes». «Si le SNU est un moyen de cultiver une culture de résilience, d’apprendre les premiers secours, d’avoir une culture militaire, les armées y seront plus ouvertes», poursuit Sébastien Lecornu. Les militaires sont sensibles à l’enjeu des «forces morales» comme à celui du recrutement, pense-t-il en cherchant les bons arguments. L’exemple ukrainien est passé par là. Sa mission est résumée.

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L'interminable calvaire d'un homme d'affaires français à Madagascar

GRAND RÉCIT - Depuis un an, Philippe François, ancien officier, est détenu dans la terrible prison de Tsiafahy. Accusé d'avoir préparé un coup d'État, il a été condamné à une peine de 10 ans de travaux forcés. Ses avocats dénoncent un dossier vide, un procès bâclé. Il serait, entre autres, victime des relations difficiles entre la France et la Grande Île.

Ukraine : si les Occidentaux veulent défaire la Russie, «qu'ils essaient», lance Poutine

Cette annonce intervient alors que les Américains et les Européens ont accéléré les livraisons d'armes aux forces ukrainiennes.

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Guerre en Ukraine : Lech Walesa suggère de «ramener» la Russie à «moins de 50 millions d'habitants»

Pour l'ancien président polonais et fondateur de Solidarnosc, interrogé par LCI, la sécurité mondiale passerait par l'organisation d'un «soulèvement des peuples» qui ont été «annexés» par la Russie.

L'Humanité

Donbass. L’avancée russe contraint l’Ukraine à revoir ses objectifs

Actu

Après Severodonetsk et Lyssytchansk, Moscou se fixe de nouvelles ambitions militaires. Les défaites ukrainiennes signent l’échec de la stratégie jusqu’au-boutiste soutenue par les Occidentaux.

Vadim Kamenka

La Russie est-elle en train de mettre la main sur l’ensemble du Donbass ? La prise récente de Severodonetsk et de Lyssytchansk permet à l’armée russe de contrôler l’oblast de Lougansk. Une partie était déjà intégrée à la République autoproclamée du même nom, LNR. « Elle nous offre la possibilité désormais de nous concentrer sur les villes encore défendues par l’armée ukrainienne en nous focalisant sur la région de Donetsk. Les principales cibles désormais se nomment Slaviansk, Kramatorsk, Bakhmout, Avdeïevka », analyse, pour  l’Humanité, une source militaire russe.

Au sein de la République autoproclamée de Donetsk (DNR), les habitants ont accueilli avec enthousiasme les récentes victoires. « Si cela permet de mettre un terme aux bombardements quotidiens, à cette guerre qui dure depuis 2014, pour les populations du Donbass, alors c’est une bonne nouvelle. Mais je doute qu’elle soit rapide », explique Tania (1). Du côté des villes encore plus proches du front, Gorlovka, Yasinovataya, sous le feu intense de l’artillerie ukrainienne, le même sentiment ressort.

Deux villes risquent de polariser les combats ces prochains jours. Slaviansk, qui comptaient 100 000 habitants avant l’invasion russe du 24 février, et Kramatorsk, devenue la capitale régionale après 2014. Elles sont désormais les principaux objectifs de Moscou. La première a déjà subi d’importants combats, il y a huit ans. Elle avait fait partie des villes qui ont organisé le référendum d’indépendance et réclamé l’installation des républiques DNR et LNR. Face à l’intensité des bombardements sur Slaviansk et à l’approche de l’armée russe, à moins de 40 kilomètres, le gouverneur ukrainien de la région, Pavlo Kyrylenko, a appelé les habitants à évacuer la ville, mardi soir.

Le conflit entre dans une nouvelle phase

Pour l’armée ukrainienne, les témoignages qui se multiplient sur le terrain, évoquant des pertes et un nombre de blessés considérables, restent le plus inquiétant. Des chiffres sans commune mesure avec les premiers mois de guerre. De son côté, le géopolitologue et ancien militaire Olivier Kempf explique ainsi sur Twitter les récentes percées. « Il a fallu trois mois à l’armée russe pour prendre le contrôle de Marioupol, trois semaines pour prendre Severodonetsk et moins d’une semaine pour prendre Lyssytchansk. Ces chiffres démontrent à quel point une guerre d’usure peut provoquer, localement, des ruptures soudaines. Les positions ukrainiennes au fond s’avéraient indéfendables. La seule question était de savoir combien de temps elles al laient pouvoir tenir », estime-t-il.

Le conflit entre dans une nouvelle phase. Côté russe, après avoir obtenu le contrôle de la région de Lougansk, quelle va être l’attitude des dirigeants ? Ces victoires sur le terrain vont-elles pousser l’armée à tenter de poursuivre les offensives ? Le discours de Vladimir Poutine, le 4 juillet, est clair à cet égard. Les forces russes « doivent mener à bien leurs missions selon les plans déjà approuvés » et il espère « que, dans leurs secteurs, tout se passera comme cela s’est passé à Lougansk ». Une pause opérationnelle n’est donc pas prévue immédiatement. Pour Oleg Bodrov, dirigeant du Mouvement de la paix en Russie, « cette opération devrait durer encore quelques mois, jusqu’à l’hiver. À partir de cette période, le climat aura un impact trop lourd sur le terrain et rendra les choses beaucoup trop incertaines ». Plusieurs députés de la Douma penchent davantage pour cet automne. Car l’armée serait tentée de profiter de la désorganisation et d’une forme de démobilisation.

Côté ukrainien, les propos encore récents affirmant une victoire certaine de la part du gouvernement commencent à agacer. Les habitants sont conscients des défaites. Si l’unité demeure derrière le président et l’armée, la stratégie jusqu’au-boutiste, soutenue par les Occidentaux, peut-elle s’inscrire dans la durée ? Le pari de Kiev de faire basculer le rapport de forces sur le terrain, avec l’essor des livraisons d’armes de la part des pays de l’Alliance atlantique, n’a pas encore permis d’emporter les succès escomptés. Les autorités réclament davantage de soutien. Ces défaites peuvent-elles lancer une nouvelle phase de négociations ? Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait reconnu lors des 100 jours de guerre que 20 % du territoire avaient été perdus. Au 134e jour, plusieurs pays s’interrogent sur la nécessité de définir des objectifs et un potentiel cessez-le-feu (lire ci-dessous). D’autant plus que les propos, mercredi, de l’ancien président russe Dmitri Medvedev inquiètent. Proche de Vladimir Poutine, il a évoqué, encore une fois, le recours à l’arme nucléaire et exclut par avance l’éventualité de sanctions par la justice internationale… La diplomatie devrait rapidement reprendre le dessus.

Guerre en UkraineRussiedonbass
Le Figaro

L'escargot : un mollusque utile dans le jardin

Aude Godfryd

Ce petit gastéropode hermaphrodite est un habitué des jardins. Quel rôle y joue-t-il? Pourquoi peut-il y en avoir beaucoup? Où se cache-t-il? Quels sont ses prédateurs?

Doté d'une ou deux paires de tentacules rétractiles et d'une coquille hélicoïdale, l'escargot, qui mesure entre deux et six centimètres, est un maillon primordial de la biodiversité, même à son rythme (un millimètre par seconde). Sa durée de vie est estimée entre trois et quinze ans.

Quelle est l'utilité d'un escargot au jardin ?

Il est à noter que sa présence dans le jardin est signe que ce dernier est de bonne qualité. Se nourrissant d'œufs de larves, de vers de terre ou de débris de plantes mortes, il contribue à l'équilibre du jardin.

Vivant au sol, l'escargot accroche de fait des composés de ce dernier dans ses tissus qui sont ensuite étudiés par les scientifiques pour voir la qualité de certains sols et constater une éventuelle pollution chimique.

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Alimentation : que mange un escargot ?

Adepte des matières végétales en décomposition, l'escargot se nourrit également de plantes vivantes et fruits et légumes dont les salades, les tomates, les pommes et les fraises et peut par conséquent causer de nombreux dégâts visibles comme de petits trous sur les feuilles causés par le passage de ses 1500 à 2000 dents sur sa langue râpeuse ou une trace brillante de leur mucus et être vecteurs de maladies des plantes.

Pour éviter la venue de ces visiteurs indésirables autour de vos plantations, il est préconisé de déposer du sel, du marc de café, de l'ail, de l'oignon ou des cendres de bois ou un talus autour des zones. Vous pouvez aussi tout simplement les ramasser à la main et les éloigner de vos blettes.

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Pourquoi y-a-t-il de nombreux escargots dans mon jardin ?

Ces mollusques sont friands d'atmosphères humides (au-delà de 60%). Après la pluie, au printemps, il est fréquent d'en croiser dans le jardin, surtout quand les semis et plantations sont en cours. Un terrain de jeu et de dégustation idéal. Il aime aussi se promener la nuit. Sinon, si la température est sous la barre des 10°C et que le sol est sec, il se cache dans sa coquille et peut hiberner jusqu'à six mois.

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Où se cachent les escargots ?

Une planche en bois, une tuile, un muret, un morceau de carton humide ou une feuille peuvent servir d'abri aux escargots. On les retrouve aussi sous la peau d'un demi-pamplemousse ou d'une demi-orange, sous l'herbe ou sous la mousse ou en creusant un espace dans le sol sont des endroits stratégiques pour les escargots pour échapper à leurs prédateurs.

Quels sont les prédateurs des escargots ?

Malgré leur imposante coquille, ils sont très convoités. Oiseaux (grive, merle), rongeurs, hérissons ou crapauds, poules, insectes (carabes), lézards (orvet) et mammifères – dont l'être humain - se nourrissent avec ce mollusque à la texture caoutchouteuse.

Mon voisin a installé une caméra orientée vers chez moi : que faire ?

La protection de la vie privée est un principe fondamental en droit français. Limitée à la sphère privée, l'installation d'une caméra ne requiert aucune autorisation particulière. Mais si votre voisin filme chez vous, des solutions peuvent vous aider à faire cesser l'atteinte à votre vie privée.

Feux de forêt : les gestes à adopter pour protéger votre maison

Canicule, sécheresse, touristes imprudents… L'été est la période pendant laquelle les risques de feux de forêts sont les plus importants. Comment protéger son jardin et sa maison des feux ? Quels sont les bons gestes ?

Les plantations du voisin cachent la vue, que faire ?

C'est la pleine saison pour planter et votre voisin n'a pas résisté à l'appel du jardinage. Arbre, arbuste, plante verte… S'il peut librement mettre ce qu'il souhaite, il doit cependant respecter des distances par rapport à votre terrain.

L'Humanité

« Je serais mort à l’intérieur si j’étais revenu en Russie »

Entretien

Théâtre Le prolifique metteur en scène et cinéaste russe Kirill Serebrennikov, qui vit désormais en Allemagne, inaugure la 76e édition du Festival d’Avignon, dans la cour d’Honneur du palais des Papes, avec le Moine noir, une pièce adaptée d’une nouvelle fantastique d’Anton Tchekhov.

Marie-José Sirach

kirill serebrennikov Metteur en scène

Avignon (Vaucluse), envoyée spéciale.

Casquette vissée sur la tête, lunettes à grosse monture transparente, stature imposante, Kirill Serebrennikov ne passe pas inaperçu. Dans tous les sens du terme. Il a quitté Moscou en mars pour s’installer en Allemagne. La guerre en Ukraine, la répression à l’égard de toute contestation en Russie auront eu raison de son engagement artistique. Nommé en 2012 directeur du Centre Gogol de Moscou, Serebrennikov transforme ce lieu alors en déshérence en épicentre d’un théâtre libre, contestataire, renouvelant totalement le répertoire, le public et l’esthétique. Ses mises en scène sentent le soufre et s’il monte une pièce du répertoire russe, c’est pour la dynamiter et montrer sa puissance de subversion. Les autorités l’ont dans le collimateur et sortent du chapeau une accusation de détournement de fonds qui lui vaudra d’être arrêté et assigné à résidence. En 2018, lors de la conférence de presse de Leto, à Cannes, l’équipe du film avait laissé une chaise vide pour rappeler l’absence de Serebrennikov. En 2019, sa pièce Outside s’est jouée au Festival d’Avignon, en son absence, le metteur en scène ne pouvant quitter la capitale russe. Au Festival de Cannes, cette année, son film la Femme de Tchaïkovski était en compétition officielle. À l’issue de la projection, il prend la parole : « Merci beaucoup d’être avec nous dans ce moment difficile de notre vie. Non à la guerre. » Pendant la conférence de presse qui s’ensuit, on le questionne sur le boycott des artistes et de la culture russes. « Dans ces moments difficiles, c’est l’art, la musique, le cinéma, le théâtre qui permettent aux gens de se sentir vivants », répond-il. Des propos qui ne convainquent pas tout le monde… À quelques jours de la première du Moine noir, de Tchekhov, dans la cour d’Honneur, nous l’avons rencontré.

C’est la quatrième fois que vous venez présenter un spectacle au Festival d’Avignon. Cette fois-ci, vous êtes invité dans la cour d’Honneur où vous mettez en scène le Moine noir, de Tchekhov. À quelques jours de la première, comment vous sentez-vous ?

On répète de façon intense. L’espace est complexe, on manque de temps, tout le monde est un peu sur les nerfs, sans compter les éléments qui s’invitent comme le soleil, la pluie, le vent avec lesquels on doit apprendre à négocier.

La cour d’Honneur est un espace particulier. Cela vous a-t-il obligé à revoir la scénographie du spectacle ?

Notre scénographie est assez simple, même balayée par le mistral ! Je suis curieux de voir ce que ça va pouvoir provoquer. Le palais des Papes est une sorte de loupe, de miroir grossissant où chaque spectateur vous scrute. Mais ce qu’ils vont découvrir n’a rien à voir avec la version que j’ai créée à Hambourg (au printemps dernier – NDLR). Ce sera un tout autre spectacle.

Dans le Moine noir, il est question de tenter d’approcher la vérité selon plusieurs points de vue. Dans votre dernier film, la Femme de Tchaïkovski, il s’agit du mensonge. Vérité et mensonge…

J’aime tellement cette idée formidable que je n’ai pas envie de la commenter ! Le Moine noir, c’est effectivement la quête de la vérité, sa complexité et l’impossibilité de la trouver. Dans le film, il s’agissait du mensonge qui règne, qui dirige chaque personnage et tente d’étouffer la vérité.

Peut-on y voir une métaphore de ce qui se passe dans le monde aujourd’hui ?

Dans mon travail, je ne pars pas d’une idée autour de laquelle je broderais un spectacle. En général, je pars de mes souvenirs, de mes premières émotions et j’essaie de les assembler. Parfois, j’oublie des fragments. Ces lacunes, j’essaie de les colorer. Je suis traversé d’émotions et, de là, jaillissent des images qui créent cette structure bizarre qu’est un spectacle ou un film, et les gens y voient le reflet de leurs sentiments.

Vous obtenez l’autorisation de quitter la Russie pour créer votre spectacle en Allemagne et décidez de ne pas retourner dans votre pays. Qu’est-ce qui a provoqué cet exil ? La guerre contre l’Ukraine ? Vos conditions de vie à Moscou ?

C’était difficile d’être là-bas, parce que c’était la guerre. On éprouvait un sentiment de violence diffus partout. Je ne sais pas comment me comporter, comment vivre à l’intérieur d’un pays qui a déclenché une telle guerre. Aujourd’hui, on est les représentants d’un pays belligérant qui rase des maisons, des villages, des villes, tue des civils. C’est une tragédie pour nous tous. Tu crois comprendre et tu ne comprends rien. Je m’informe tous les jours sur ce qui se passe, mais tu es incapable de réaliser comment tout ça est possible. Je ne peux justifier cette violence d’État, ni me résoudre à tuer quelqu’un pour des raisons géostratégiques. Je serais mort à l’intérieur si j’étais revenu en Russie.

On vous a reproché de ne pas avoir pris parti assez vite, d’être resté en retrait, à la suite de l’invasion de l’Ukraine…

J’attendais mon procès et je ne pouvais rien dire quand j’étais là-bas. Mes avocats m’appelaient toutes les deux minutes pour me supplier de me taire, de ne rien dire avant mon jugement. Il me fallait serrer les dents jusqu’à ce que je sois libre de partir et de parler.

D’aucuns vous qualifient de personnage ambigu, énigmatique, voire double…

Je veux être triple, même si je ne suis pas un trépied. J’exprime des émotions différentes, parfois contraires ou contradictoires. Je lutte, parfois, contre des sentiments exécrables qui montent en moi. Mais, parfois aussi, ça sort, et j’ai honte. Pourquoi me refuse-t-on le droit de me tromper, de dire des conneries ? Je suis artiste, j’ai le droit de me tromper. Je ne suis pas un homme politique qui mesure chacun de ses mots parce qu’il veut être réélu.

Vous avez grandi en pleine perestroïka, un moment où les choses bougent, où il souffle un vent de renouveau, pour ne pas dire de liberté. Diriez-vous qu’il est plus difficile aujourd’hui d’être un artiste russe ?

C’est plus difficile d’être russe tout court. Mon pays en a attaqué un autre. Quand tu dis que tu viens de Moscou, les gens te regardent de manière pas très amicale. Le plus terrible, c’est quand les gens, en Europe, te chuchotent à l’oreille « Poutine a raison ». Merde ! Où suis-je ?

Vous avez été démis de vos fonctions de directeur du Centre Gogol. La semaine dernière, on a nommé un nouveau directeur « en phase avec le Kremlin », dites-vous…

Quand on ferme un lieu de création, un organisme vivant, un lieu d’effervescence, sans en expliquer les raisons, juste parce qu’un ordre est arrivé, qu’est-ce que ça signifie ? Gogol était un théâtre mondialement connu, reconnu. Le public, le succès étaient au rendez-vous et, tout d’un coup, on le ferme. C’est terrible. Lorsqu’on m’a proposé ce théâtre, ce n’était aucunement une récompense ou parce que j’étais ami avec les autorités. Le théâtre se trouvait dans un état catastrophique. J’ai essayé de relever ce défi car il fallait tout refaire, rassembler une troupe. Ça nous a pris tellement de temps, de force et d’énergie pour que le théâtre devienne un endroit incontournable… J’y ai laissé des litres de sueur, mais c’était passionnant. Et puis, il y a eu les premières manifestations contre Poutine en 2012-2013, puis la Crimée en 2014, et le théâtre était traversé par ce vent de contestation. Et, aujourd’hui, la guerre contre l’Ukraine…

Comment est-on passé de ces manifestations, il y a dix ans, à cette faible mobilisation contre la guerre en Russie ? D’ici, on a le sentiment que la population est interdite, figée, voire complice parce que nationaliste…

Dix années de propagande non-stop, la mainmise et le contrôle de tous les médias… Des journalistes que l’on pensait honnêtes et, après coup, on a compris qu’ils travaillaient pour Poutine. On a cadenassé la télévision, on a commencé à changer les équipes. Certains proches du pouvoir ont racheté des journaux. Désormais, il n’existe plus de presse libre à Moscou. Il restait Internet et les réseaux sociaux mais, maintenant, des lois permettent de traquer les moindres opposants et un seul post sur Facebook peut vous envoyer en prison. Pour résumer, il y a les persécutions, les assignations à résidence, la guerre et le Festival d’Avignon… et tout ça se passe en même temps. 

Festival d'Avignon 2022kirill sererbrennikovThéâtreRussie
Le Figaro

Aux thermes de Caracalla, une luxueuse résidence et ses fresques retrouvent la foule de Rome

Simon Cherner

ARCHÉOLOGIE - Le décor de deux salles de la domus Vigna Guidi, fouillée dans les années 1970, est présenté au public parmi les plus grands bains du monde antique.

Aux thermes de Caracalla, les ravissantes splendeurs murales de la Rome impériale ont retrouvé un peu de leur éclat. La Surintendance spéciale de la capitale italienne a présenté, le 23 juin, les fresques de la domus de Vigna Guidi, une riche demeure urbaine du IIe siècle de notre ère fouillée, dans les années 1970, sous les fondations monumentales de l'édifice thermal. Extraites du chantier puis restaurées sous la férule des spécialistes italiens, ces peintures raffinées et exotiques ponctuent désormais le parcours de visite des plus imposants thermes de Rome, aux pieds de l'Aventin.

Cela faisait une trentaine d'années que les Romains ne pouvaient admirer le décor de cette richissime habitation. La domus, rasée au début du IIIe siècle lors du colossal chantier des thermes de Caracalla, a été oubliée plus de 1500 ans sous les salles chauffées et les piscines luxueuses des bains impériaux, puis sous leurs ruines abandonnées.

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La maison, perdue dans le mille-feuille de marbre et de calcaire amoncelé, dans les profondeurs de Rome, n'a été découverte qu'au milieu du XIXe siècle, avant d'être réenfouie par précaution. Ce premier aperçu avait suffi à s'assurer de la grande richesse de cette demeure. Les fouilles menées au siècle suivant ont permis d'en mesurer toute l'étendue.

Haute de deux étages, la maison à mosaïque disposait d'au moins deux pièces couvertes de fresques aux couleurs vives. L'une, un triclinium ou salle de banquet, était couronnée d'un plafond paré de rinceaux, de guirlandes, et d'un Bacchus alangui. Restaurés par la Surintendance de Rome, plusieurs fragments sont d'ores et déjà présentés sur place, au-dessus de la tête des visiteurs.

L'autre pièce, plus chamarrée, abritait une faune de déesses et de dieux, de statues et de fauves. Jupiter, Junon et Minerve y frayaient avec leurs homologues du Nil : Isis, reconnaissable à sa fleur de lotus, le dieu funéraire Anubis, à tête de chacal et, semble-t-il, le divin et très prisé Sérapis, hybridation hellénistique de dieux grecs et égyptiens. Soit un petit panthéon à la maison.

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«La présence de tous ces dieux dans le même environnement témoigne du syncrétisme religieux qui caractérise la Rome antique depuis sa fondation», a indiqué dans un communiqué la directrice des thermes de Caracalla, Mirella Serlorenzi. Cette pièce de la domus atteste également de l'essor des cultes orientaux et autres religions à mystères à Rome. En expansion à partir de la fin du IIe siècle dans la partie occidentale de l'Empire, ce phénomène aurait été porté par des marchands égyptiens, juifs, syriens, cappadociens ou d'ailleurs, ainsi que par les allées et venues de vétérans ayant parcouru les confins du monde romain.

Sous les bains, les dieux

L'antique maison de Vigna Guidi porte la trace de ce développement. Construite dans les quartiers sud de la capitale impériale, à l'époque d'Hadrien, entre 117 et 138, la demeure avait fait l'objet de plusieurs travaux une cinquantaine d'années plus tard, aux alentours du règne de l'empereur Marc Aurèle. La pièce aux dieux rend compte de ce phasage : aux fresques anciennes les panneaux aux compositions architecturales illusionnistes ; aux plus récentes le cortège des dieux venus des deux bassins de la Méditerranée.

Pourquoi une telle débauche divine en une seule pièce ? Selon les archéologues de la Surintendance de Rome, elle aurait été réaménagée pour devenir un petit espace dédié à un culte domestique de la triade capitoline (Jupiter-Junon-Minerve) et de la triade orientale (Sérapis-Isis-Anubis). Un podium miniature, daté de cette phase tardive de la résidence, pourrait avoir servi à ce culte. Selon les spécialistes, cette pièce pourrait aussi indiquer un lien éventuel, marchand par exemple, entre les riches propriétaires de la résidence et l'Égypte.

La popularité de ces nouvelles religions, dont faisait aussi partie l'exotique christianisme des origines, inspire les architectes des thermes de Caracalla. Lieu de culte souterrain consacré au dieu perse Mithra, le plus grand mithraeum de Rome est ainsi aménagé sous les bains qu'inaugure en 216 le fils de Septime Sévère. Entiché de ces cultes qui s'épanchent depuis l'Orient hellénisé, Caracalla a également fait ériger un temple surdimensionné à Sérapis et à Isis au sommet du Quirinal. Aucun vestige ne nous en est parvenu.

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À l'image du mithraeum, les deux salles à fresques reconstituées de la domus de Vigna Guidi embellissent dorénavant le parcours de visite des thermes. Pour la surintendante de Rome, Daniela Porro, il s'agit de l'aboutissement d'un projet accéléré par la fermeture de l'établissement pendant la pandémie de Covid-19. «Les visiteurs pourront non seulement apprécier la beauté de peintures anciennes, mais aussi appréhender un plan complet de l'histoire des transformations qu'a connues la ville antique», a-t-elle déclaré à l'occasion de la réouverture du site au public. Des cortèges ébahis qui ne sauraient déplaire aux dieux de l'ancienne Rome.

Fouilles inédites dans un dolmen dont l'histoire est associée au roi Arthur et à sa légende

ARCHÉOLOGIE - Une équipe de chercheurs va explorer ce monument, dit «Pierre d'Arthur», situé au cœur du Herefordshire au Royaume-Uni et datant de plus de 5000 ans.

La cité fortifiée d'Ensérune, vieille de 2500 ans, rouvre ses portes près de Béziers

L'oppidum, fermé depuis deux ans pour travaux, permet de découvrir comment celtes, ibères, grecs, orientaux, étrusques et romains ont coexisté pendant huit siècles.

Les archéologues tentent de sauver une fascinante toison d'or romaine découverte à Autun

ARCHÉOLOGIE - Malgré l'importance de cette découverte, l'étude complète de ce linceul antique exceptionnel exhumé d'un cercueil de plomb de la nécropole de Saint-Pierre-l'Estrier (Saône-et-Loire), risque de tourner court, faute de financements.

L'Humanité

L'angoisse des mères russes : « Je ne sais pas si mon fils est vivant ou mort »

Histoire de la semaine

Les milliers de familles de soldats partis combattre en Ukraine sont dans l’inconnu. Leurs proches ne donnent plus de nouvelles. Face à la censure d’état qui entoure cette guerre, même le nombre de morts est caché au grand public.

Vadim Kamenka

Dans un immense bâtiment alliant briques et larges fenêtres en verre, en périphérie de Moscou, Valentina Melnikova nous rejoint d’un pas décidé. À 78 ans, elle qui a connu l’Union soviétique, sa chute, les années Eltsine et les quatre mandats de Vladimir Poutine, ne laisse rien au hasard. Figure de proue des Mères de soldats dont elle dirige l’ensemble des comités, la militante organise son planning et les diverses rencontres. Depuis près de quarante ans, elle monte au front contre le gouvernement russe et les hauts gradés de l’armée. « J’ai un peu plus de cheveux blancs, désormais. Mais rien n’a réellement changé. On continue de se battre pour faire respecter les droits des jeunes conscrits, malgré les menaces. On a l’habitude depuis la guerre d’Afghanistan », affirme-t-elle d’un ton assuré.

Chaque année, 130 000 appelés

Cette ancienne professeure de géologie à la prestigieuse Université d’État de Moscou a vu sa vie basculer dans les années 1980. La guerre d’Afghanistan éclate et ses deux fils, censés faire des études universitaires, se retrouvent finalement conscrits par les autorités, à court de soldats. Très vite, elle se mobilise avec d’autres mères contre cette mesure. L’organisation naît ainsi et devient incontournable dans la société russe au fil des conflits au Haut-Karabagh, au Kirghizistan, en Tchétchénie, en Géorgie, etc. Son combat pour abolir le service militaire obligatoire n’a fait que redoubler. La guerre en Ukraine a encore conforté cet engagement. Des jeunes hommes russes, peu préparés, se retrouvent sur une ligne de front, confrontés à la mort. Chaque année, près de 130 000 citoyens de 18 à 27 ans sont convoqués lors de deux appels annuels par l’armée. « Aujourd’hui, les problèmes auxquels nous sommes confrontés sont les mêmes qu’à l’époque. Seule l’ampleur s’avère différente et les relations avec le pouvoir, qui impose une censure totalement inattendue. Celui-ci nous empêche de parler de “guerre”, selon les termes de la Convention de Genève. Nous nous occupons des invalides de guerre afin qu’on leur prête l’attention qu’ils méritent. On les aide à obtenir une augmentation de leur retraite. On travaille aussi avec des psychologues pour traiter les traumatismes », explique Valentina Melnikova.

Lors du défilé militaire du 9 mai, date de la victoire sur l’Allemagne nazie, à Moscou sur la place Rouge, le président Vladimir Poutine a évoqué ces « compagnons d’armes morts courageusement dans un combat juste ». Pourtant, le nombre de soldats morts demeure tabou depuis l’invasion de l’Ukraine, le 24 février. « Il nous paraît évident qu’en l’espace de quatre mois, le nombre de victimes est désormais supérieur à celui de la guerre en Afghanistan (20 000 morts – NDLR). Néanmoins, les principales villes n’en ressentent pas encore les effets. Cela apparaît extrêmement lointain aux habitants, hormis à ceux des régions frontalières », estime Mikhaïl Matveev, député communiste de la région de Samara. Autre zone d’ombre : l’invisibilité des blessés. Pour des questions de logistique militaire, peu de soldats sont rapatriés. En fonction de la zone de front, les blessés sont transportés dans un premier temps à Donetsk ou Lougansk, les deux principales villes des deux Républiques autoproclamées du Donbass (DNR, LNR). Puis, ils sont ensuite transférés dans quelques villes de Russie. « Les évacuations depuis les zones de combat se font sous contrôle médical. Les médecins ont été installés avec des soignants à la frontière avec l’Ukraine, et des hôpitaux fonctionnent normalement, notamment à Rostov-sur-le-Don (ville russe la plus proche, à une centaine de kilomètres du Donbass – NDLR) ou Voronej », explique Oleg Bodrov, du Mouvement de la paix en Russie.

Pour l’instant, peu de familles osent témoigner. Celles que nous avons rencontrées le font de manière anonyme, via des messageries sécurisées. Le fils d’Ania, qui réside dans la province de Koursk, fait partie des conscrits. Elle n’a eu que très peu d’échanges avec lui et ils furent très succincts. « “Je vais bien, ne t’inquiète pas, maman ! Nous avons bien mangé”, me répétait-il à chaque fois. Il ne voulait faire aucune erreur en donnant des informations sur les lieux ou encore les soldats avec qui il était. Puis, je n’ai plus eu de nouvelles », chuchote-t-elle avant de poursuivre péniblement : « Est-il blessé ou mort ? Je n’en sais rien. »

Au nom du secret d’État

Des milliers de familles russes partagent la même incertitude, les mêmes angoisses. Dans cette guerre de l’information que livre le gouvernement, la maîtrise du récit est primordiale. L’inventaire des victimes passe au second plan. « Je ne suis pas une spécialiste des questions militaires, mais le caractère des opérations (en Ukraine – NDLR) n’a pas permis et ne permet pas de récupérer les corps des soldats russes tués au combat, ce qui est contraire au droit humanitaire international. Après l’arrêt de chaque opération, il doit y avoir une trêve, suivie d’un échange de prisonniers et des corps des soldats tués », rappelle Valentina Melnikova.

Pour les familles, la confirmation du décès d’un proche et la restitution de son corps relèvent d’une véritable bataille. Face à l’afflux de milliers d’appels téléphoniques et de demandes d’informations sur les réseaux sociaux, les comités des Mères de soldats se sont adressés à maintes reprises aux autorités. Ils reçoivent pour toute réponse : « Remplissez des demandes via la ligne rouge du ministère de la Défense, à la Croix-Rouge, au commandement des régions militaires. » Mais rien n’avance, car tout est couvert par le secret militaire. Les parents, les épouses et les amis des disparus vont jusqu’à transmettre des analyses d’ADN pour les identifier. La mère du lieutenant Alexander Baturin, âgé de 25 ans, qui serait décédé près de Lougansk, a envoyé du « biomatériel » afin d’identifier le corps. « J’ai été informée par le commandant du régiment et je me suis rendue à Rostov pour identifier sur les restes du char des traces d’ADN de mon fils. Pas une seule correspondance n’a conclu l’examen. Maintenant, il est répertorié comme “disparu”. Plus aucune personne de l’armée ne me répond. Et je ne sais pas si mon fils est vivant ou mort. » Le site Novaïa Gazeta Europe, installé en Lettonie, a publié son témoignage, ainsi qu’une enquête sur cet officier originaire de Bachkirie, n° 91711, insigne n° E049790, afin de faire réagir le ministère de la Défense.

Face au silence, dans de nombreuses régions russes, des journalistes, des médias ont créé des « murs de la mémoire ». Il s’agit de listes de soldats tombés en Ukraine constituées grâce à des proches, des militaires, des rapports, afin d’informer et d’honorer leur souvenir. Mais les autorités souhaitent les interdire, au nom du secret d’État et de la loi publiée contre les fausses nouvelles et la désinformation. Le média Baikal journal.ru fait de la résistance. Sur son site, une rubrique intitulée « Combien de soldats de Bouriatie sont morts en Ukraine » est actualisée régulièrement. La liste de noms est impressionnante. « En trois mois, le taux de mortalité des hommes de moins de 30 ans dans la région a quadruplé, écrit le journal. Le 12 juin, nous avons pu collecter, confirmer et analyser les données de 184 morts. La liste comprend les militaires qui sont nés ou ont servi dans cette République. Quatre mois après le début de la guerre, la Bouriatie occupe toujours la deuxième place parmi les régions en termes de nombre de morts. »

Le difficile échange des prisonniers

Dans la capitale, la liste des enterrements ne s’est pas allongée. Dans les rues, peu de blessés sont également visibles. Parmi les soldats morts et enterrés, beaucoup de Bouriates, de Iakoutes, de Daghestanais et de personnes issues des régions caucasiennes de la Fédération de Russie. Elles font partie des territoires les plus pauvres. « L’armée recrute là où il y a des jeunes hommes en âge de conscription pour être recrutés. Ce vivier se trouve dans les régions plus pauvres, périphériques, à la plus forte natalité et non dans les grandes villes. Cela correspond à des Républiques aux multiples origines ethniques », détaille Anna Colin Lebedev, maîtresse de conférences en science politique à Nanterre et spécialiste de la Russie.

Les familles reçoivent près de 7 millions de roubles (76 000 euros) pour chaque soldat tué et reconnu par l’État. « Les lois contre la désinformation qui frappent les citoyens et les médias forcent au silence. Il faut parler d’“opération spéciale”. Plusieurs quotidiens régionaux arrivent encore à publier quelques portraits. Mais la plupart des grands médias ne peuvent pas se le permettre », constate la journaliste Nadejda Prousentkova, de « Novaïa Gazeta », qui a cessé de fonctionner depuis deux mois pour échapper à la fermeture définitive.

Les soldats faits prisonniers sont l’autre inquiétude des familles. Des structures existent malgré le secret relatif qui entoure cette question, ainsi que leur nombre. Elles fonctionnent depuis 2014, lorsque le conflit a éclaté dans le Donbass. De nombreuses associations des droits de l’homme confirment que des échanges de prisonniers existent, conformément aux articles de la Convention de Genève. Seulement, aucune ne sait quelles sont les règles en vigueur pour ces échanges. Les déclarations du vice-ministre des Affaires étrangères russe, fin mai, ont elles aussi provoqué de l’appréhension. Andrey Rudenko a en effet fait savoir que son pays discuterait de la possibilité d’échanger des prisonniers avec l’Ukraine, une fois qu’ils auront été jugés, notamment pour crime de guerre. « Mais de quoi se mêle-t-il ? s’agace Valentina Melnikova. Avant d’aller devant une cour, il faut qu’il y ait une enquête pour savoir si ces hommes sont coupables », ce qui ralentit encore un peu plus les choses. « Je préviens les familles que nous n’avons aucune possibilité de faire pression sur les autorités. Notre seul but consiste à rappeler les noms des soldats (prisonniers ou blessés). Nous avons des contacts à ce sujet avec l’organisation ukrainienne qui s’occupe des soldats disparus. Nous nous adressons à elle dans les cas les plus difficiles afin qu’elle nous aide et réciproquement. » Des liens humains subsistent encore entre Ukrainiens et Russes. Un espoir pour mettre un terme à cette sale guerre.

RussieGuerre en Ukraine
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UE. Derrière l’adhésion de l’Ukraine, la corruption en ligne de mire

Actu

Dans un pays qui, avant le déclenchement de la guerre, était gangrené par les pots-de-vin, les malversations et le trafic d’influence, la perspective de la reconstruction peut aiguiser les appétits des oligarques. Après avoir installé l’Ukraine dans le sas à l’entrée de l’Union européenne, Bruxelles manifeste, semble-t-il, quelques craintes…

Thomas Lemahieu

Sur l’adhésion de l’Ukraine, l’Union européenne a-t-elle mis la charrue avant les bœufs ? La semaine dernière, le Conseil européen rassemblant les chefs d’État et de gouvernement a adopté en grande pompe la recommandation de la Commission accordant le statut de candidat au pays pris sous le feu de la Russie depuis le 24 février. Le Parlement européen avait d’ores et déjà averti qu’il n’y aurait pas de «procédure accélérée», alors que cinq États sont toujours coincés dans le sas à l’entrée : la Turquie depuis 1999, mais aussi la Macédoine du Nord (2005), le Monténégro (2010), la Serbie (2012) et l’Albanie (2014).

Ce vendredi, Ursula Von der Leyen appelle les autorités ukrainiennes à accélérer les réformes contre la corruption. «Le chemin à parcourir sera long, mais l’Europe sera à vos côtés à chaque étape, quel que soit le temps que cela prendra, depuis ces jours sombres de la guerre jusqu’au moment où vous franchirez le seuil de notre Union européenne», promet-elle dans un discours en visioconférence devant le parlement ukrainien. Selon la présidente de l’exécutif européen, les autorités ont déjà mis en place «une machine anti-corruption impressionnante». Derrière les propos encourageants, Von der Leyen pose des conditions. «Désormais ces institutions ont besoin de moyens d’action et des bonnes personnes aux postes de responsabilités, estime-t-elle. Il convient que le nouveau chef du parquet spécialisé dans la lutte contre la corruption et le nouveau directeur du Bureau national ukrainien de lutte contre la corruption soient nommés dès que possible.» Dans sa liste de demandes immédiates, Bruxelles réclame également une «procédure de sélection des juges» nommés à la Cour constitutionnelle, une «mise en œuvre juridiquement solide» de la nouvelle loi destinée à contrer «l’influence excessive des oligarques sur l’économie» ainsi que la création d’une autorité indépendante de régulation des médias.

En réalité, derrière les démonstrations bruyantes de soutien à l’Ukraine, les Européens et les Occidentaux, de manière plus globale, commencent à s’inquiéter sérieusement d’un risque de détournement des fonds qui pourraient être versés en vue de la reconstruction du pays. À la veille d’une conférence internationale sur le sujet, organisée lundi et mardi prochains à Lugano (Suisse), une estimation des montants nécessaires donne le tournis. Selon les calculs d’Ivan Lukeria, vice-ministre ukrainien du Développement territorial, les dommages causés aux seules infrastructures critiques s’élèvent d’ores et déjà à près de 45 milliards de dollars (43 milliards d’euros). Le président de la Banque européenne d’investissement évalue, lui, le coût total de la reconstruction de l’Ukraine à 1 100 milliards de dollars (1 051 milliards d’euros).

Malversations, pots-de-vin, trafic d’influence et abus de pouvoir… Avant la guerre déclenchée par Vladimir Poutine, l’Ukraine figurait en queue de peloton dans les palmarès de la lutte anti-corruption de l’ONG Transparency International. Seuls la Russie et l’Azerbaïdjan se classent derrière dans l’espace euro-asiatique… Malgré les richesses gigantesques dans ses sous-sols qui regorgent de minerais de fer et de nickel, mais aussi de métaux précieux comme le manganèse, le titane et le palladium, en dépit de son statut de grenier à blé de l’Europe, l’Ukraine est très mal placée aussi en termes de niveau de vie : le revenu moyen par habitant ne dépasse de justesse les 3 000 euros par an, très loin derrière les standards européens.

De quoi, là aussi, inciter les Suisses qui coorganisent avec Volodymyr Zelensky la conférence de Lugano à une très grande prudence. «Il va être très difficile pour l’Ukraine de faire face aux dangers de corruption qui vont accompagner la reconstruction imminente et massive, prévient ainsi Gretta Fenner, la directrice générale de l’Institut de Bâle pour la gouvernance. Faute de surveillance et de contrôle sur les fonds attribués, je redoute que non seulement beaucoup d’argent soit perdu, mais aussi que les structures oligarchiques contrôleront à nouveau bien davantage l’Ukraine».

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L'Humanité

En Ukraine, les femmes au cœur de l’horreur guerrière

Nos recommandations culturelles

Télévision Ce documentaire de Charles Comiti et Julien Boluen donne la parole à plusieurs de celles qui continuent de vivre et de lutter dans leur pays, parfois les armes à la main.

Gérald Rossi

La circulation se fait en évitant les monticules de sacs de sable et les barbelés. L’autoradio branché sur le canal 63 diffuse une chanson qui dit à peu près : « Le soir s’assombrit, le cœur de l’insurgé bat, on livre des munitions à la hâte… » Au volant, Maroussia, une soldate de 44 ans qui, après trois semaines de guerre, a droit à sa première permission. Elle est affectée à la défense militaire de la ville de Kiev. Le documentaire de Charles Comiti et Julien Boluen brosse le portrait (un peu rapide) de femmes qui ont choisi de rester dans leur pays, dans leur ville, alors que d’autres n’ont eu d’autre choix que la fuite depuis que, le 24 février à l’aube, l’armée russe a entamé l’invasion de l’Ukraine.

missions de sécurité, de santé...

Maroussia rejoint sa famille, dans une petite ville à deux heures de route. Ses filles ont été envoyées en Pologne pour leur sécurité. La localité a été bombardée, mais subsistent quelques îlots, comme le parc. « D’habitude, il y a beaucoup d’enfants et des mamans, mais maintenant, c’est presque vide. Je me sens comme cette ville, dans l’attente de la victoire… » dit-elle.

De nombreuses familles, principalement femmes et enfants, ont quitté le pays au début de la guerre. Mais nombre de femmes de tout âge sont aussi restées afin de poursuivre leurs missions dans des domaines comme la sécurité, la santé, etc. Cet engagement au féminin est remarquable depuis 2014 dans ce pays, pointe le film, quand elles ont d’abord manifesté en nombre place Maïdan, « pour réclamer la chute du gouvernement pro-Russes. Puis certaines se sont engagées dans l’armée au moment de l’invasion de la Crimée ».

Charles Comiti et Julien Boluen ont aussi suivi la photojournaliste française Véronique de Viguerie, « qui est allée à la rencontre des épouses, mères, filles prises dans la guerre ». Pour Maroussia et les 200 combattants sous ses ordres, la mission est de patrouiller lors des alertes et sous les bombes. Cette fois, un centre commercial a été touché. On dénombre plusieurs morts.

Irina, comme tant d’autres, est une des victimes de ces attaques nocturnes visant des secteurs civil et public. Elle passe presque toutes les nuits dans la cave de son immeuble avec sa petite Victoria, 6 ans, « c’est plus calme que dans sa chambre », dit la maman. À l’hôpital de Kharkiv, près de la frontière, d’autres témoignages dénoncent la sauvagerie des combats frappant les civils. « La deuxième ville d’Ukraine vit sous les bombes depuis le début du conflit. » Et là aussi, des femmes sont en première ligne…

TélévisiondocumentaireGuerre en Ukraine
L'Humanité

Énergie. La France retourne au charbon pour passer l’hiver

Actu

L’État ordonne le redémarrage de la centrale de Saint-Avold, en Moselle, alors que la moitié des réacteurs nucléaires sont à l’arrêt. La question de l’approvisionnement énergétique du pays fait craindre un hiver difficile. Explications.

Marion d'Allard

Des soubresauts de la guerre en Ukraine à l’arrêt de 29 réacteurs nucléaires sur 56, l’approvisionnement énergétique de la France s’impose comme un sujet majeur, et la question est désormais dans toutes les têtes : va-t-on manquer d’électricité cet hiver ?

Les Français appelés à réduire « immédiatement » leur consommation

L’interrogation est telle que le gouvernement a confirmé, dimanche, la reprise de l’activité de la centrale à charbon de Saint-Avold (Moselle), fermée le 31 mars dernier. Un redémarrage « à titre conservatoire » et de «  quelques heures, si nous en avons besoin », a précisé le ministère de la Transition énergétique, assurant dans la foulée qu’ « aucun charbon russe ne serait utilisé ».

Énergie. Peut-on se chauffer sans se ruiner ? 

Le même jour, dans la presse, les dirigeants des trois plus grands groupes d’énergie – TotalEnergies, EDF et Engie – appelaient à l’unisson, dans une tribune cosignée, les Français à réduire « immédiatement » leur consommation de carburant, pétrole, électricité et gaz face au risque de pénurie et de flambée des prix qui menacent « la cohésion sociale » l’hiver prochain. « L’effort doit être immédiat, collectif et massif », estiment Patrick Pouyanné, Jean-Bernard Levy et Catherine MacGregor. Une tonalité un brin péremptoire, qui fait bondir la FNME-CGT.

« Tout pour préserver le système existant »

« Demander aux citoyens de moins consommer, de moins se chauffer, sans mettre de propositions sur la table pour redresser durablement la situation et alors que ces entreprises dégagent des milliards d’euros de bénéfices, est inadmissible ! » dénonce Sébastien Menesplier, son secrétaire général.

Sébastien Menesplier : « Sortir l’énergie du marché, c’est assurer les tarifs les moins chers »

Certes, poursuit le syndicaliste, « les capacités de production sont en difficulté du fait, notamment, des problèmes de corrosion recensés sur plusieurs réacteurs nucléaires, mais ces grands groupes font tout pour préserver le système existant et protéger leurs actionnaires, au lieu de pousser à la reconversion des sites récemment fermés ».

C’est le cas de la centrale de Fessenheim, mise à l’arrêt il y a deux ans exactement, mais également de la centrale à charbon du Havre, fermée en avril 2021 « après avoir pourtant bénéficié d’investissements pour réduire l’impact environnemental de son activité », précise Sébastien Menesplier. Une décision d’autant plus incompréhensible pour le syndicaliste qu’un projet de reconversion du site, « porté par les salariés et basé sur la combustion de pellets de bois », n’a jamais réussi à voir le jour.

Retard sur les énergies renouvelables

Profondément bouleversé par l’explosion des prix du marché de gros et les conséquences de la sortie du gaz russe, le secteur énergétique paie aussi le prix de décisions politiques et stratégiques. Particulièrement en retard sur le développement des énergies renouvelables, la France est même le seul pays à ne pas avoir atteint, en la matière, les objectifs fixés.

Allemagne. Berlin en passe de densifier son réseau de souffleries de CO2

Mais pas seulement. « En prenant le parti de fermer certains sites sans construire d’autres capacités de production pilotables, l’État a commis une erreur majeure », estime Sébastien Menesplier. Un défaut de planification funeste qui pousse aujourd’hui, et pas seulement en France, au redémarrage des centrales à charbon, au mépris des impératifs environnementaux.

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énergies fossilesÉnergienucléaireGuerre en Ukraine
L'Humanité

Guerre en Ukraine. Kiev affaiblie, l’Otan veut se renforcer

Actu

En ce cinquième mois de conflit, l’Alliance atlantique semble peu disposée à entendre parler de négociations de paix. La question se pose pourtant.

Vadim Kamenka

Au gré d’une longue séquence diplomatique, la guerre en Ukraine continue d’occuper l’essentiel des discussions. Alors que la réunion du G7, rassemblant les sept grandes puissances (Allemagne, États-Unis, France, Canada, Italie, Japon, Royaume-Uni) dans les Alpes bavaroises s’achève, le sommet de l’Alliance atlantique (Otan) s’ouvre, lui, ce mardi, à Madrid.

Sur le terrain, au 125e jour du conflit, l’armée russe semble progresser dans le nord du Donbass. Après avoir pris le contrôle de Severodonetsk dans la région de Lougansk, elle tente de parvenir à celui de Lyssytchansk, Bakhmout, Kramatorsk, Sloviansk. Cette étape apparaît prépondérante en vue de la mainmise sur l’ensemble du bassin minier dans l’est de l’Ukraine. Des frappes russes ont également visé plusieurs villes à l’arrière du front – Kiev, Khmelnytskyï, Lviv, Tchernigov… L’ONU déplore la mort de 4 500 civils et 5 500 blessés à dater du 15 juin. Un chiffre sous-évalué et qui exclut les victimes militaires, qui avoisineraient les 30 000 à 40 000 personnes au total. Face à une guerre qui est entrée dans son cinquième mois depuis l’invasion russe, le 24 février, rien ne laisse présumer d’un arrêt rapide des combats. Une bonne partie du Donbass échappe désormais à l’Ukraine et, devant cet échec, les dirigeants présents au G7, lundi, se sont engagés, dans une déclaration commune à  « continuer à (lui) fournir un soutien financier, humanitaire, militaire et diplomatique (…) aussi longtemps qu’il le faudra ».

Un message de soutien adressé au président ukrainien, Volodymyr Zelensky, invité au sommet, qui a également pris la parole par visioconférence ce 27 juin. Il leur a demandé de « faire le maximum » pour mettre un terme à la guerre qui ravage son pays, avant la fin de l’année. Une porte ouverte à des pourparlers ? Bien au contraire. Le président ukrainien assure aux dirigeants du G7 que le temps de la négociation avec la Russie n’est pas venu. L’Ukraine doit d’abord consolider ses positions et réclamer encore davantage de livraisons d’armes.

Les États-Unis ont répondu largement à l’appel. Washington avait débuté, ces dernières semaines, l’envoi de systèmes de lance-roquettes mobiles Himars (High Mobility Artillery Rocket System), d’une portée de 80 kilomètres. À la veille du sommet de l’Otan, les autorités américaines auraient également validé, selon la chaîne de télévision CNN, l’acheminement d’un système sophistiqué de missiles sol-air de « moyenne et longue portée », Nasams (Norwegian Advanced Surface to Air Missile System), fabriqué par l’américain Raytheon et le groupe norvégien Kongsberg. Dans cette guerre par procuration à laquelle se livrent les États-Unis, l’Otan et la Russie, d’autres équipements doivent également être acheminés (munitions, radars, etc.) De nombreux militaires américains jugent que l’artillerie demeure l’atout principal dans ce conflit. Grâce à plusieurs témoignages, le New York Times confirme la présence de certains membres de la CIA opérant secrètement en Ukraine, principalement à Kiev.

De son côté, la Russie a décidé de poursuivre cette escalade. Après les tensions autour de Kaliningrad, Moscou a annoncé transférer des missiles à capacité nucléaire en Biélorussie, pays frontalier de l’Ukraine – au nord – et de plusieurs pays membres de l’Otan. À l’occasion d’une rencontre avec son homologue, Alexandre Loukachenko, samedi, le président russe Vladimir Poutine a confirmé : « Dans les prochains mois, nous allons transférer à la Biélorussie des systèmes de missiles tactiques Iskander-M, qui peuvent utiliser des missiles balistiques ou de croisière, dans leurs versions conventionnelle et nucléaire. » Dans cet engrenage inquiétant, les dirigeants de l’Otan devraient acter, à Madrid, de transformer leur force de réaction et d’augmenter les 300 000 troupes à haut niveau de préparation face à la menace russe. Le président des États-Unis avait déjà réaffirmé au G7 l’unité de l’Alliance et des pays occidentaux. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a ainsi promis de rencontrer ce mardi son homologue finlandais et la première ministre suédoise pour discuter des candidatures de la Suède et de la Finlande à l’Otan, bloquées par Ankara.

Néanmoins, en Ukraine et ailleurs, des voix discordantes se multiplient. Aux États-Unis, l’universitaire Gerard Toal estime que l’Occident doit aider Kiev à mettre un terme à la guerre. « Tout le monde veut que l’Ukraine gagne. Peu précisent en détail ce que cela signifie vraiment et combien d’Ukrainiens vont être sacrifiés pour leur idée de victoire. Présentant la lutte ukrainienne en termes héroïques, ils ont privilégié ce qui est souhaitable par rapport à ce qui est probable, ce qui est idéal par rapport à ce qui est réaliste. Avec autant de morts, c’est répréhensible », explique-t-il dans The Irish Times. Une erreur considérable pour ce spécialiste de l’Europe de l’Est : « Toute victoire de l’Ukraine dans sa guerre contre l’invasion russe sera relative et non absolue (…) Les personnes les plus proches des lignes de front et les plus vulnérables sont plus enclines à donner la priorité à un cessez-le-feu immédiat plutôt qu’à la libération d’un territoire. »

« Les Européens, trop inféodés aux États-Unis »

Plusieurs sources diplomatiques laissent entendre que le déplacement des trois dirigeants (Allemagne, Italie, France) à Kiev, le 16 juin, pour soutenir l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne, aurait une contrepartie : favoriser la reprise du dialogue avec Moscou. Une rumeur consistante puisque le plus va-t-en guerre, le premier ministre britannique, Boris Johnson, a mis en garde le président français, Emmanuel Macron, contre la tentation d’une solution négociée « maintenant ». Dans le magazine états-unien The Nation, le journaliste britannique Anatol Lieven affirme au contraire l’urgence d’un cessez-le-feu. Les intérêts de « l’Ukraine et de l’humanité exigent que nous recherchions ce compromis maintenant, et non après des années de souffrance et de destruction », analyse-t-il, tout en constatant que « l’initiative devra probablement venir de Washington » et de l’ONU avec une force de maintien de la paix car « les Européens sont trop divisés et trop inféodés aux États-Unis pour adopter une stratégie indépendante efficace de paix ».

Les semaines qui viennent vonr être propices à une négociation. « Une forme de stabilisation sur le terrain peut amener la Russie à faire une pause militaire. Elle interviendra une fois les derniers objectifs obtenus, garantissant une certaine sécurité pour les habitants des deux Républiques (DNR et LNR) et le gain de certains buts de guerre (sécurité, Crimée…) », analyse un député russe. L’été s’avère décisif.

Guerre en UkraineOtanRussieUkraine
L'Humanité

Rony Brauman : « Il y a aujourd’hui une espèce de course au crime majuscule »

La rencontre

Avec le retour de la guerre en Europe, Rony Brauman, l’ancien président de Médecins sans frontières, dénonce l’indignation sélective de la justice internationale qui relève les exactions en Ukraine mais reste silencieuse concernant d’autres conflits, comme en Palestine.

Vadim KamenkaAntoine Poncet

Après quatre mois de guerre depuis son invasion par la Russie, le 24 février, l’Ukraine bénéficie d’un large soutien international. Ces réactions, indispensables, Rony Brauman s’en réjouit, mais il constate une différence de condamnations quand l’intégrité territoriale d’autres pays est atteinte. Le peu de réaction diplomatique et d’enquêtes face à l’occupation, la colonisation et aux violations du droit international par les autorités israéliennes vis-à-vis de la Palestine l’interpelle.

Quel est votre point de vue sur la guerre en Ukraine, qui a débuté il y a quatre mois ?

En premier lieu, un sentiment de gâchis et de désespérance devant cette entreprise meurtrière, qui va se solder par des dizaines de milliers de morts. In fine, cette guerre sera gagnée par celui qui aura réussi à durer, le moins usé. De cette situation désastreuse, il n’y aura aucun vainqueur. Il y aura un « non-vaincu ». L’autre leçon immédiate, c’est le fait qu’on retrouve une guerre interétatique entre deux États voisins. Un conflit ultraclassique qui sort des interventions militaires de type corps expéditionnaire, comme en Irak, en Libye, en Afghanistan ou ailleurs. Cela nous rappelle que ce type d’affrontement ne peut pas être considéré comme révolu. Et que d’autres formes peuvent potentiellement réapparaître aussi.

Ma troisième observation porte sur les répercussions inédites de ce conflit, avec les pénuries qui en découlent. Elles peuvent apparaître encore absorbables par les pays riches, avec toutefois de fortes disparités selon le niveau de revenu, comme on peut déjà le constater. Mais, dans l’ensemble, nos économies permettent d’amortir une partie des effets. Pour un certain nombre de pays du monde, notamment en Afrique et au Proche-Orient, la situation est dramatique. L’interruption des livraisons de céréales – essentiellement de blé ukrainien et russe – amène à des conséquences extrêmement dures pour plusieurs États dépendants à 100 % de cette ressource pour l’alimentation de leur population. Il est encore très difficile d’en prévoir l’ampleur et les mécanismes de résilience collectifs. Cette crise, sans précédent, s’explique par la mondialisation presque instantanée d’un conflit pourtant local. Son impact sur l’économie mondiale s’avère considérable, notamment pour la sécurité alimentaire quotidienne de la planète. Cela explique aussi pourquoi cette guerre en Ukraine tient une place particulière.

Ce conflit apparaît aussi à part en matière de droit international. Pourquoi ?

Il s’agit d’une invasion caractérisée, d’une atteinte à la règle de droit qui fonde l’ordre international. Il est donc logique d’invoquer le droit international en réaction, comme cela a été le cas lors de l’invasion américaine de l’Irak en 2003. Je suis plus frappé par l’importance prise par les notions de droit humanitaire, à un moment où le droit est piétiné, comme toujours lors d’un conflit. Y a-t-il des crimes de guerre ? Y a-t-il des crimes contre l’humanité ? Y a-t-il des génocides ? Les deux acteurs essayent d’instrumentaliser l’ensemble de ces termes, y compris celui de « génocide ».

La description des faits, des violences, semble toujours rapportée à une qualification juridique, et l’on est invité, sous pression, à ratifier l’existence d’un génocide sous peine d’apparaître comme complaisant envers l’agresseur.

Cette espèce de course au crime majuscule est préoccupante, comme si les autres violences de masse ne pouvaient plus nous mobiliser ou nous révolter. On constate aussi que la justice internationale participe activement à la polarisation, par l’ampleur et la rapidité de son déploiement, en contraste avec d’autres situations où elle s’est montrée plus discrète. Comme si les procureurs successifs de la Cour pénale internationale (CPI) semblaient être aux ordres des États-Unis. Je ne dis pas que les faits sur lesquels ils enquêtent sont des fabrications propagandistes. Bien au contraire, ils enquêtent sur des crimes extrêmement sérieux et graves. Mais cet empressement et cette ampleur, avec 42 enquêteurs déployés, jettent à nouveau le doute sur la Cour pénale internationale, alors qu’elle fait preuve d’une prudence de chat en Israël-Palestine, en Afghanistan, en Irak, pour ne citer que des conflits dans lesquels les États-Unis sont directement impliqués. Cette justice-là est loin de l’idée que l’on se fait de la justice.

Ce sentiment d’être délaissé par la justice internationale peut-il expliquer qu’une partie importante des pays du Sud refuse de condamner la Russie, par volonté de ne pas s’aligner sur les pays occidentaux ?

Dans la mesure où la Cour pénale internationale doit enquêter sur quatre types de crimes : crime d’agression, crime de guerre, crime de génocide, crime contre l’humanité, il faut bien constater que l’Ukraine n’est pas l’unique endroit du monde où ce type de crime est commis. J’ai en tête le conflit israélo-palestinien, où les crimes de l’occupant sont commis au quotidien. L’attaque israélienne lors des funérailles de Shireen Abu Akleh, la journaliste abattue le 11 mai lors d’un reportage à Jénine, est consternante et nous en dit long sur la situation. L’assassinat de cette journaliste et l’attaque de son enterrement illustrent une forme de « poutinisation » de la société et de la politique israéliennes. Comme d’ailleurs l’acharnement des Israéliens contre l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, emprisonné à répétition sans aucune possibilité de se défendre, à l’instar d’Alexeï Navalny en Russie. Je souligne au passage l’inertie des autorités françaises face à la persécution du citoyen français qu’est Salah Hamouri. La mollesse des réactions internationales face à ces exactions n’est évidemment pas sans conséquences sur la crédibilité des discours démocratiques.

En politique étrangère, il a toujours été question des intérêts nationaux qui organisent et configurent nos réactions à des éléments internationaux. Mais il faut être capable d’accéder à une forme de dissociation entre les crimes qui mériteraient l’occupation massive du temps des relations internationales et ceux qui semblent inexistants.

Vous avez souhaité alerter sur la situation des Palestiniens dans une tribune publiée le 31 mai dans « le Monde ». Est-ce une simple colère ?

Dans ce texte, j’ai eu envie de comparer les deux actualités : Ukraine et Palestine. Deux entités nationales qui sont envahies, occupées et maltraitées. L’une suscite une forte réaction de boycott et de sanctions internationales extrêmement rapides et déterminées. Pour les Palestiniens, il n’existe aucune condamnation ni poursuite internationale. Au contraire, ils subissent une criminalisation de toute forme de résistance digne, pacifique et citoyenne. La société civile qui tente par exemple d’organiser un mouvement de boycott (BDS) se retrouve poursuivie, et des personnalités comme Salah Hamouri, qui œuvrent à la défense des prisonniers palestiniens, sont arrêtées et incarcérées sans preuves. Ce contraste entre les deux situations m’apparaissait révoltant.

Sur le terrain, est-ce que les associations critiquent aussi ce manque d’investissement international ?

Une partie des reproches vise la CPI. Ces critiques ne sont pas nouvelles. Depuis le début, nous avons été un certain nombre à nous montrer sceptiques vis-à-vis d’une telle structure. Ces dernières années, nous connaissons une satisfaction amère de constater une forme d’échec. Pour bien des ONG, elle incarne malgré tout l’espoir d’un ordre international décent.

Le fait que l’Europe se préoccupe davantage de la guerre en Ukraine que d’autres conflits ou violences de masse dans le monde me semble en revanche défendable. Je ne partage pas l’attente de restituer à l’Europe le rôle qu’elle a perdu de pacificateur mondial. Elle peut apparaître séduisante et sympathique, mais elle incarne une forme d’impérialisme libéral qu’illustrent les fiascos de Libye, d’Afghanistan ou des pays sahéliens.

Dans le cadre de résolution des conflits, le rôle des sociétés et gouvernements voisins me semble prépondérant, essentiel. Les interventions lointaines visant à l’installation d’un ordre politique nouveau sont vouées à l’échec, voire à l’aggravation des situations que l’on prétendait améliorer. Les expériences passées le démontrent, de l’intervention soviétique en Afghanistan, dans les années 1980, à la Syrie, aujourd’hui, au sujet de laquelle on a entendu de multiples appels à l’intervention pour mettre fin au carnage. Une façon d’ignorer que ce pays souffrait déjà d’une multiplicité d’interventions et qu’une opération armée ne met généralement pas fin à une guerre. Voilà une illusion dont on aurait dû sortir depuis les échecs retentissants : Afghanistan, Irak, Libye, pour ne parler que des plus récents…

Justement, sur ces interventions, faut-il armer toujours plus l’Ukraine, au risque de nous emmener dans un conflit nucléaire ?

Il s’agit d’un jeu dangereux, mais la situation est extrêmement délicate. Car ne pas aider l’Ukraine, notamment militairement, c’est valider la prise du pays. Il est donc normal que l’Ukraine et son gouvernement réclament des armes à l’Europe. On peut aussi comprendre que l’Union européenne voisine ait réagi vigoureusement à cette invasion pour garantir la sécurité. Néanmoins, il existe plusieurs formes d’aide militaire et différentes conceptions. Celle défendue par les États-Unis, la Pologne, la Lituanie, qui souhaitent battre la Russie et même l’écraser. Et celle qui vise à rééquilibrer le rapport des forces pour conduire à une solution politique, défendue notamment par l’Allemagne, l’Italie et la France, position qui m’apparaît beaucoup plus judicieuse. Il faut donc fixer des limites de la part de l’Europe sur cette cobelligérance et ne pas souscrire à tous les appels de Volodymyr Zelensky, qui joue bien sûr son rôle. L’Ukraine mène une « guerre juste », selon les critères classiques de celle-ci, en se défendant contre une agression. Cela ne signifie pas pour autant que les buts de guerre de ce gouvernement doivent devenir l’objectif final de tous.

Guerre en UkraineIsraël-Palestinedroit internationalrony brauman
L'Humanité

Kiev commence un très long voyage vers l’UE

Actu

Lors du sommet européen, les 27 chefs d’État et de gouvernement ont approuvé jeudi la demande d’adhésion de l’UE de l’Ukraine. Kiev doit maintenant respecter les 35 critères de Copenhague. Le processus pourrait prendre des années, et même être bloqué dans la dernière ligne droite.

Gaël De Santis

La route est longue, de Kiev à Bruxelles. Les chefs d’États et de gouvernement de l’Union européenne (UE) ont accordé, jeudi, le statut de candidat à l’adhésion à l’Ukraine et à sa voisine, la Moldavie. La Géorgie, qui avait fait une demande similaire se voit, elle, signifiée une « perspective européenne » (voir si guillemets). Le pays envahi le 24 février par l’armée russe va donc devoir maintenant chercher à se conformer aux critères de Copenhague avant d’espérer pouvoir entrer officiellement dans le club continental.

« J e voudrais simplement insister sur l’importance en effet de ce moment historique dans le contexte que nous vivons », a salué Emmanuel Macron, lors d’une conférence de presse, jeudi soir. Le chef de l’État, qui assure la présidence tournante du Conseil européen, insiste sur le « signal clair très fort vis-à-vis de la Russie », qui est envoyé par cette décision des Vingt-sept. «  L’Ukraine a besoin d’espoir et nous lui donnons précisément cet espoir », a réagi le premier ministre polonais Mateusz Morawiecki.

En 2017, l’Ukraine avait abandonné sa neutralité pour inscrire dans sa Constitution la perspective d’adhésion à l’Otan et à l’UE.

« Il n’y aura pas de passe-droit »

Tout pays qui entre dans l’Union européenne (UE) doit remplir 35 conditions depuis les sommets européens de Copenhague (1993) et Madrid (1995). Cela explique que le temps entre l’obtention du statut de candidat et l’adhésion pleine et entière peut être long. La Turquie est candidate depuis… 1999, la Macédoine du Nord depuis 2005, la Serbie depuis 2012. Clément Beaune, ministre délégué chargé de l’Europe a prévenu mardi sur Europe 1 : « il n’y aura pas de procédure accélérée ni de passe-droit ».

Le Parti communiste est interdit

Les critères sont politiques (institutions stables et démocratiques), économiques (le pays doit pouvoir faire face à la concurrence au sein de l’UE), et surtout le pays doit intégrer dans sa législation nationale « l’acquis communautaire », à savoir tout le droit de l’Union (directives, règlements, chartes)…

Du côté de Kiev, on en est loin. Ses entreprises ne font pas assez compétitives. Le pays, où l’influence des oligarques est immense, est gangrené par la corruption. Or, vu son niveau de développement, il bénéficierait, s’il entre dans l’UE, de subventions – et Bruxelles est sourcilleuse quant à l’utilisation des fonds publics : par exemple, en avril, la Commission a lancé une procédure contre la Hongrie du premier ministre d’extrême droite de Viktor Orban pour soupçons de corruption dans la passation des marchés publics. Par ailleurs, si Kiev est présenté comme un rempart de démocratie face à la Russie autocratique de Vladimir Poutine, la réalité est moins reluisante. L’Ukraine est le seul pays européen où la plupart des partis de gauche – dont le Parti communiste – sont interdits.

Le centre de gravité de l’UE pourrait se déplacer à l’Est

En outre, une adhésion est politique. Tous les États membres – ils sont aujourd’hui au nombre de 27 – devront accepter l’entrée dans l’UE de l’Ukraine. Ce ne sera pas simple. Un signal politique a été donné le 23 juin, mais certains pays pourraient bloquer l’adhésion dans la dernière ligne droite. Ainsi, la Bulgarie bloque les négociations d’adhésion de l’Albanie et de la Macédoine du Nord au motif que cette dernière n’a pas inclus les Bulgares comme minorité nationale dans sa Constitution. Dans cinq, dix ou quinze ans, il y a fort à parier qu’à l’ouest de l’Europe, l’inquiétude montera concernant un possible dumping social. En ce moment, le salaire minimum n’est à Kiev que de 140 euros, quand il est de 1 645 euros bruts en France.

Une entrée de Kiev déplacerait le centre de gravité à l’est de l’Europe, où la Pologne, les pays Baltes sont plus inféodés à Washington que la France et l’Allemagne. De plus, Kiev serait un pays de poids : avec ses 44 millions d’habitants, il serait le cinquième pays le plus peuplé de l’Union.

Cela pourrait appeler à une réforme des institutions de l’UE. Les plus fédéralistes pourraient en profiter pour exiger de faire tomber la règle de l’unanimité dans certains domaines. Lors d’un débat mardi au Parlement européen, la chef du groupe Socialistes et démocrates Iraxte Garcia Perez a exigé « d’éliminer l’unanimité dans la prise de décision en matière de politique extérieure ». Le Parlement européen demande d’ores et déjà demandé que soit entamée une procédure de révision des traités.

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L'Humanité

Séquelle #34 Pascale Petit clique pour agrandir

Nos recommandations culturelles

Comment dans le buzz des phrases toutes faites la poésie peut-elle s’ouvrirun « storytelling » qui choisit la liberté. Un livre ironique et émouvant del’autrice de « Le parfum du jour est fraise ».

Alain Nicolas

« Je voudrais faire mon propre storytelling » C’est une de ces phrases quitournent dans les têtes d’aujourd’hui et qui les résume toutes. Et quipourrait tout aussi bien condenser le projet de Pas de printemps pourAcapulco, le dernier livre de Pascale Petit. Composer de la poésie avecl’univers verbal que nous offrent les réseaux, la pub, les télévisions, lesmagazines est d’abord un défi. N’est-ce pas au contraire se soumettre, selaisser envahir par ce bruit de fond, en perdant toute chance de reprendrela main ?

N’est-ce pas aussi renoncer à accomplir ce que la poésie revendique,s’ouvrir un territoire hors d’atteinte de ces discours allant du commercial,au politique, en passant par le développement personnel et le mimétismeconscient et surtout inconscient des groupes connectés ? Contre eux il estentendu que la poésie dégage un territoire libéré par une langue qui nepactiserait pas avec le discours de l’asservissement au nom de la «communication ».

Et si c’était précisément cela que tente et réussit, « de l’intérieur »,Pascale Petit ?D’abord, ce constat

« j’aime ce que je suis susceptible d’aimer »

qui expose l’efficacité des injonctions, langagières et autres, que noussubissons. Ensuite, le travail de mettre en évidence, de démonter leuraccumulation, d’en ruiner la portée.

« …j’arrête toujours mes rêves avant la fin »

La première ligne de l’ouvrage, s’ouvrant sur des points de suspension, faitentrer dans le lecteur dans la continuité d’une phrase commencée ailleurs.Elle est d’ailleurs introduite par une « ndlr, (note de la rêveuse) ». Dansl’espace du rêve, « arrêté » pour se brancher sur de pseudo-rêves venus dela com, du « storytelling ».

« et gagner un voyage à l’île maurice »

« le nude chic ça donne de l’éclat »« voici l’indispensable du dressing »

Attention cependant : ces propositions s’énoncent plutôt à la premièrepersonne. Le destinataire se voit transformé en un « je » actif.

« je ne peux pas rester sans rien pour une soirée »

« je dis oui à ma robe non à mes talons »

« j’ai envie à l’heure des prairies des rocheuses du pacifique »

« je le veux / je l’ai déjà »« je l’ai déjà / je le veux encore »

Et qu’on ne s’y méprenne pas, cela ne se borne pas à un inventairecondescendant des consommations frivoles intériorisées et converties enintentions par la puissance publicitaire. Le « réagir » n’est pas –passeulement- un clic. Nous avons de vraies résolutions « citoyennes »

« je peux réagir je peux réagir tous les jours24 heures sur 24réminiscence d’altruismeje peux réagir je peux réagirje peux descendre dans les rues »

S’installe dès lors une impression troublante d’indifférenciation, entreeffets de mode et engagements concrets, le spectacle du monde allant de ladestination touristique à la catastrophe ou à la guerre.

« vendredi c’est tsunami »

« dimanche c’est minute de silence »

« tous les jeudis c’est la turquie »

« on est bon dans le money time »

Un malaise insurmontable accompagne cet état des lieux cruel. On se perd endes alternatives stupides

« tu préfères ? »nager jusqu’à la barrière de corailou attendre tes dix-huit ans dans le couloir de la mort ? »

Même la culture, la poésie, la musique, la philo valsent dans le tambour dela grande machine à recycler

« kafka ne vient plus aux soirées »

« j’aime witgenstein »

« je veux plus de sonnets de shakespeare »

« rachmaninov c’est bof »

« est-ce qu’aujourd’hui apollinaire dirait ‘j’aime’ »

Le sentiment d’impuissance désespérant cède cependant, à la fin du livre, oùles phrases toutes faites s’agence en une manière de liberté

« à partir d’aujourd’hui je décidede rêveren vers libresd’écrire avec deux doigts »

Les messages des réseaux, les phrases toutes faites du cloud qui colonisenos têtes se recombinent et s’ouvrent.

« je choisis qui peut voirqui peut aimer »

« clique pour agrandir »

propose Pascale Petit à la fin de ce beau et envoûtant ouvrage

« tu verras tout l’univers »

Pas de printemps pour Acapulcode Pascale PetitSérie discrète 72 pages 14 euros

L'Humanité

Révolution à l’Ehpad pour riposter aux injustices

Nos recommandations culturelles

THÉÂTRE OFF Dans « Biques », l’autrice Gabrielle Chalmont et les neuf comédiennes de l’aventure démontrent que l’âge ne fait à l’affaire pour mener ensemble la lutte. Avec rage et humour.

Gérald Rossi

Avignon Envoyé spécial

Petite ville, petite maison de retraite mais grande colère. L’Ehpad des Magnolias est menacé de délocalisation par le maire de la commune, lequel projette un grand réaménagement du centre de sa ville. Sur le papier tout semble parfait, sauf que les personnels comme les pensionnaires n’entendent pas faire les frais de cette opération immobilière. Voilà l’aventure que racontent Gabrielle Chalmont et Marie-Pierre Nalbandian. Les neuf comédiennes présentes sur la scène (Claire Bouanich, Sarah Coulaud, Louise Fafa, Lawa Fauquet, Marie-Pascale Grenier, Carole Leblanc, Maud Martel, Taïdir Ouazine, Jeanne Ruff) interprètent les rôles des soignantes et des vieilles femmes. Et ensemble une riposte se met en place. Les « vieilles biques » comme les jeunettes ne s’en laissent pas conter.

Avec beaucoup d’humour, parfois grinçant, et une bonne dose de poésie, cette farce sociale mêle les rapports intergénérationnels, les histoires d’amour, l’apprentissage de l’action en commun, l’expérience des anciens, telle Violette, et la fougue des nouveaux. « Je ne veux pas faire partie de cette jeunesse qui exclut, infantilise, déteste. Je crois à l’amitié, la gentillesse, l’intelligence. Nous ne sommes jamais des âges. Tant que nous serons en vie, nous serons contemporai.nes. Ce sera toujours notre temps » explique Gabrielle Chalmont.

Et « Biques » fait la démonstration de cette ambition. L’essentiel de l’affaire ne se résumant pas à une quelconque lutte entre anciens décatis et jeunes sans cervelle ou aux appétits de pouvoir, représentés ici par le caricatural maire du lieu. « Biques » s’est construit après « une année en immersion au sein de l’Ehpad des 2 monts de Montlieu-la-Garde (Charente-Maritime) le village d’implantation de la compagnie « Les mille printemps ». Plusieurs des résidentes surgissent d’ailleurs en vidéo dans le spectacle, mêlant leurs voix à la fiction. Et le tout est réjouissant.

Théâtrele OFF
L'Humanité

À Avignon, l’artiste afghane Kubra Khademi met en scène des corps libres

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Exposition. À Avignon, l’artiste afghane, autrice de l’affiche du Festival, présente à la collection Lambert une sélection de ses œuvres dans « First but not last time in America ».

Correspondance particulière.

L’artiste afghane Kubra Khademi entre dans la pièce, déroule une bobine de fil doré et commence à tisser une toile sur un tas de vestes éparpillées au sol. Elle ignore le public qui l’observe, concentrée sur sa création. La performance De l’armure aux gilets accompagne l’exposition « First but not last time in America » à la collection Lambert, sur toute la durée du Festival d’Avignon. Kubra Khademi est aussi l’autrice de l’affiche de la 76e édition du Festival, une colonne de jeunes femmes nues qui regardent à l’horizon.

S’affranchir de toute sexualisation

Bien loin de la polémique qui accuse l’artiste de promouvoir la pédophilie, Kubra Khademi défend un art engagé, inspiré de la culture afghane et mettant en scène des corps libres. Les fresques exposées à Avignon s’affranchissent de toute sexualisation du corps des femmes. Les lignes sont nettes, l’artiste a choisi des gouaches ocre et bleu uni, et les silhouettes rappellent des miniatures mongoles. Kubra Khademi réhabilite les femmes au cœur des récits mythologiques : dans la fresque The Great Battle, deux jeunes femmes combattent un dragon avec leurs épées d’or.

Lettre de la poète afghane hoda khamosh. Le sang des femmes afghanes est-il plus pâle que celui des femmes du reste du monde ?

Les épées sont d’or, tout comme le fil tissé sur les vestes ou les vers de poésie afghane qui s’échappent de leur cadre dans une des pièces du musée. L’or a une valeur particulière aux yeux de la plasticienne, il représente la beauté de l’art perse. Elle s’inspire aussi de poésie traditionnelle et de poésie populaire dite « sous le nombril », mettant en avant des vers érotiques.

Son corps comme outil artistique et politique

C’est dans la deuxième partie de l’exposition que l’artiste présente des œuvres à l’érotisme assumé. Une série de photos met en scène Kubra Khademi portant une tenue d’homme afghan, aux côtés de son ex-compagnon, l’Américain Daniel Pettrow, en costume cravate. Ils se photographient sur un fond représentant une nature montagneuse, parodiant les studios photographiques afghans. Sur certaines photos, ils se tiennent dans des positions sexuellement explicites, Kubra Khademi portant une arme, faussement menaçante.

Afghanistan. Notre traversée du pays des talibans

Cependant, l’artiste ne se limite pas à représenter des silhouettes, mais utilise son corps comme outil artistique et politique. En 2015, pour Armor, elle était descendue dans les rues de Kaboul portant une armure soulignant les formes féminines. À la suite des réactions des passants, elle avait dû écourter sa performance, puis, victime de harcèlement et de menaces quotidiennes, s’exiler en France.

Dans la performance De l’armure aux gilets, l’artiste a cette fois décidé de questionner la violence de la guerre. Les gilets kaki sont le symbole universel des vestes des soldats. Éparpillés au sol, ils semblent avoir été abandonnés sur le champ de bataille après le combat. Pour Kubra Khademi, les armes sont responsables de la guerre, de sa violence. Le fil d’or qui relie les gilets rappelle la couture, travail réservé aux femmes, qui n’ont accès qu’aux arts traditionnels, à l’abri des regards extérieurs. Pour l’artiste, recoudre c’est aussi soigner, fabriquer quelque chose de nouveau. Elle laisse donc espérer qu’après la guerre, en temps de paix, les femmes auront l’espace de penser une vie libre et égale à celle de l’homme.

Jusqu’au 26 juillet. Rens. : festival-avignon.com

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Festival d'Avignon 2022Expositionsart contemporain
L'Humanité

200 000 postes à pourvoir. Saisonniers : les raisons d'une grande vacance

Actu

Alors que l’été a commencé, 200 000 postes resteraient à pourvoir dans les hôtels, restaurants et activités touristiques. La faute à des salaires trop bas, des conditions de travail trop difficiles et à la réforme de l’assurance-chômage, qui poussent les travailleurs vers des emplois sédentaires.

Marie Toulgoat

Dans son restaurant de Samoëns (Haute-Savoie), Laurent (1) désespère. La saison estivale est sur le point de débuter, les premiers vacanciers devraient arriver d’ici quelques jours, et le personnel manque toujours à l’appel.

Avec un bar en plus de sa brasserie, il embauche habituellement 23 personnes, dont 17 saisonniers. Cette année, il démarre l’été presque bredouille : il lui manque toujours une poignée de salariés pour accueillir les touristes sereinement. «La clientèle est là, mais nous réfléchissons à fermer une journée par semaine car nous n’arrivons pas à embaucher. C’est un problème », souffle le restaurateur.

Victimes collatérales de la pandémie de Covid

Après une saison 2020 inexistante et une année 2021 marquée par l’incertitude sanitaire, l’été 2022 promet de ne ressembler à aucun autre pour les professionnels du tourisme, de l’hébergement et de la restauration. D’ores et déjà, de nombreux employeurs ont ouvert leur établissement avec un contingent de salariés limité.

Car, depuis l’arrivée du Covid, nombreux sont ceux à avoir enterré leur carrière de saisonnier et à s’être orientés vers un emploi sédentaire. «Ici, beaucoup de personnes ont changé de carrière. Les gens ont du mal à joindre les deux bouts, alors ils sont partis », explique Léo Genebrier, du comité CGT chômeurs et précaires d’Ardèche.

Inflation, quelles conséquences sur l’emploi ?

Selon lui, la réforme de l’assurance-chômage est l’une des grandes responsables de cette grande démission des saisonniers, en réclamant aux demandeurs d’emploi l’équivalent de six mois de labeur au lieu de quatre. Conséquence : de nombreux habitués ont laissé tomber les saisons, persuadés de ne pas pouvoir travailler assez pour recharger des droits sans travail sédentaire.

Ces nouvelles règles, Céline Absil en a fait les frais. Guide touristique avant la pandémie et contrainte à l’inactivité pendant les confinements, elle n’a pas pu régénérer ses droits à l’assurance-chômage et a été radiée l’hiver dernier.

De nombreux employeurs on ouvert leur établissement avec un contingent de salariés limité.

Cet été, dans le sud de l’Ardèche, où elle réside à l’année, trouver un contrat de travail de six mois n’a pas été une tâche aisée. « Après avoir passé l’hiver sans revenus, je voulais vraiment trouver au moins six mois de travail pour recharger mes droits, mais la très grande majorité des contrats sont de trois mois environ. J’ai finalement trouvé un boulot de commis et de plonge pour six mois dans un bistrot, mais j’ai d’abord dû envoyer une quarantaine de CV », regrette-t-elle.

Elle aussi membre du collectif CGT chômeurs et précaires, elle se rend compte des effets néfastes de la réforme. À l’en croire, ceux qui n’ont pas décidé d’emprunter un nouveau chemin de carrière disparaissent tout bonnement des radars. « Comme ils savent qu’une saison ce n’est pas assez pour recharger des droits et qu’ils ne pourront plus toucher les allocations, ils ne prennent plus la peine de s’inscrire à Pôle emploi », explique-t-elle.

Mais le véritable nerf de la guerre, ce sont les salaires. L’inflation galopante aidant, les saisonniers ne semblent plus vouloir accepter des emplois si précaires, au traitement frisant le Smic et aux heures supplémentaires non payées, comme cela a été très largement la norme durant des années.

Face à cette demande générale d’une rémunération plus digne, certains employeurs ont sorti le chéquier. « À la sortie du Covid, je rémunérais un plongeur 1 500 euros net, aujourd’hui je propose 1 700 euros net, logement compris. Je ne peux pas faire plus, sinon il faudra répercuter sur les consommations », assure Laurent, restaurateur haut-savoyard.

Ras-le-bol généralisé

Pourtant, ces petits coups de pouce restent des initiatives personnelles de la part des employeurs. Au niveau de la branche hôtellerie et restauration, l’histoire est tout autre. En janvier, le patronat a concédé à l’issue de négociations des revalorisations de salaires de 16 % en moyenne. À y regarder de plus près, pourtant, la majorité des saisonniers ne sont pas gagnants. Les premiers niveaux de la grille n’ont eu le droit qu’à une augmentation d’environ 60 euros par mois, déjà aujourd’hui complètement absorbée par la hausse des prix.

L’Espagne consolide son économie en s’attaquant à la précarité

Les saisonniers qui ne travaillent pas dans la restauration, eux, officient pour la plupart sans la moindre revalorisation de leurs revenus. L’année dernière, Vincent en a fait l’expérience. Alors âgé de 20 ans et sans diplôme, il a trouvé un emploi dans une colonie de vacances en Ardèche. Un coup de cœur pour celui qui s’est découvert une passion pour l’animation, mais d’importants sacrifices en termes de rémunération et de conditions de travail. Pendant deux semaines, le jeune homme a travaillé de 7 heures du matin – avant le lever des petits vacanciers – jusqu’à tard dans la nuit, le temps que les longues réunions entre animateurs se terminent, une fois les enfants couchés.

Des journées pouvant atteindre parfois 20 heures pour un salaire de misère : 900 euros net pour les deux semaines. «Comme j’ai signé un contrat jeune et que je n’avais pas de diplôme, il n’y a aucune heure sur mon bulletin de salaire, alors que j’ai travaillé plus de 150 heures. Tout ça ne comptera donc ni pour le chômage, ni pour la retraite, ni pour la formation que j’essaye d’intégrer et qui demande qu’on puisse justifier de 200 heures de travail en animation », se désole Vincent. Cet été, loin des galères de la colonie, le jeune homme a trouvé un emploi dans un centre de loisirs. Le salaire est loin d’être mirobolant, mais la journée de travail se termine lorsque les parents viennent chercher leur progéniture le soir, pointe-t-il.

Je ne peux pas travailler dans le Sud si je n’ai nulle part où me loger. Pascal Marchand, saisonnier

Cet été, plus que jamais, les employeurs devront donc composer avec le ras-le-bol des salariés pour leur conditions de travail au rabais et proposer un accueil satisfaisant s’ils veulent réussir à embaucher. Céline Absil, elle, est tombée sur un patron prêt à faire l’effort.

Dans son bistrot ardéchois, il a constitué deux équipes, l’une pour le service du midi et l’autre pour le service du soir, supprimant ainsi les heures de coupure du milieu de la journée. «Mon employeur s’est rendu compte que c’était un gros frein et que ça épuisait les équipes. J’ai donc été embauchée pour des journées de 10 à 16 heures », explique-t-elle.

Économie. Taux d’emploi, sous le record se cache une inquiétante réalité

Dans le Var, Pascal Marchand, saisonnier depuis vingt-cinq ans, a fait du logement fourni la condition sine qua non de son recrutement. « Je ne signe pas sinon. Je viens du nord de la France, je ne peux pas venir travailler dans le Sud si je n’ai nulle part où me loger », explique le second de cuisine.

Un secteur entier au pied du mur

Pour l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), organisation patronale, c’est bien sur les logements qu’il faut insister pour renouer avec l’emploi saisonnier. Car si dans les campings et hôtels, les salariés peuvent être logés sur place gratuitement, ce n’est pas le cas dans la restauration, et beaucoup refusent de signer un contrat sans la garantie d’un habitat confortable. « On commence à voir de bonnes pratiques se mettre en place. À Carnac, un camping a été racheté par la mairie pour y loger les salariés, c’est une bonne chose. À Dunkerque, une chambre de commerce a été réhabilitée. Mais il faudrait une réforme globale du logement pour que cet aspect ne soit plus un frein à l’emploi », suggère Thierry Grégoire, président de l’Umih saisonniers.

Avec environ 200 000 postes de saisonniers qui pourraient ne pas être pourvus cet été, l’organisation patronale a d’ailleurs décidé de se tourner vers des candidats outre-Méditerranée. L’Umih envisage en effet de recruter de jeunes salariés tunisiens. Il n’est toutefois pas question de dumping social, assure Thierry Grégoire. « Ce sont des jeunes qualifiés qui souhaitent venir en France pour parfaire leur expérience, avec un contrat de travail de cinq mois au maximum. Ils ont vocation à retourner dans leur pays par la suite », explique-t-il.

Dans tous les cas, le secteur entier semble être au pied du mur. Pour mener à bien les saisons touristiques tout en se passant des rustines de dernière minute, les employeurs devront se retrousser les manches et enfin renouer avec l’attractivité de leurs métiers.

(1) Le prénom a été modifié.

Droit du travail. Un maximum de revendications

Si les emplois saisonniers ont leurs spécificités, le Code du travail ne leur réserve pas de dérogations. Ces postes ne concernent donc que les travaux appelés à se répéter chaque année à des dates à peu près fixes, du fait du rythme saisonnier ou de modes de vie. Exit les surcroîts d’activité et les secteurs non indexés au Code du travail. Les contrats saisonniers relèvent des CDD classiques.

Quel statut pour les saisonniers ?

Mais le droit du travail ne règle pas toutes les difficultés. Voilà pourquoi la CGT, la CFDT et FO revendiquent le versement de la prime de précarité à chaque fin de CDD, afin d’éviter la précarité des travailleurs, ainsi que l’abrogation de la réforme de l’assurance-chômage qui impose de travailler au moins six mois pour ouvrir des droits. L’accès au logement, à la formation, la lutte contre le travail non déclaré et le droit à reconduction des contrats d’une année sur l’autre font aussi partie des demandes des organisations syndicales.

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À Foix, les documentaires au chevet de la planète

Nos recommandations culturelles

Cinéma Hyperconsommation et productivisme détruisent l’environnement. Le festival Résistances explore d’autres voies : on ne se sauvera pas sans changer de système économique.

Bruno Vincens

Foix (Ariège), envoyé spécial.

La consommation énergétique mondiale a plus que doublé entre 1973 et 2019. Notre planète et les êtres vivants qui la peuplent ne supportent plus la destruction de la nature et le réchauffement climatique provoqués par l’utilisation effrénée des énergies fossiles. La consommation devient consumation. D’où le thème « Les énergies de la décroissance » en ouverture du 26e festival Résistances, à Foix.

L’édifiant documentaire chinois Behemoth (2015), du nom d’un monstre biblique, montre un vaste paysage de Mongolie-Intérieure complètement défiguré. La montagne a disparu à coups d’explosifs pour faire place à une tentaculaire mine de charbon. Les hommes qui pénètrent dans ses entrailles pour y extraire le minerai meurent souvent jeunes, victimes de pneumoconiose. Le charbon alimente des hauts-fourneaux pour produire l’acier indispensable aux biens de consommation. Sous la caméra de Zhao Liang, cette mine et ce site sidérurgique semblent une métaphore du capitalisme mondialisé qui augmente ses profits par la création incessante de nouveaux besoins matériels, quelles que soient les conséquences sur la nature et les humains.

La programmation de Résistances s’intéresse donc à la décroissance. Quelle différence entre décroissance et récession ? Comment concilier sauvegarde de la planète et justice sociale ? Pour échapper à la dépendance au pétrole, la France a développé l’énergie nucléaire. Mais la population de Plogoff a refusé de vivre à côté d’une centrale et sa lutte victorieuse est relatée dans le documentaire Plogoff, des pierres contre des fusils (Nicole Le Garrec, 1980). Des entreprises françaises implantées au Gabon ont aussi exploité pendant des décennies des gisements d’uranium, carburant des centrales nucléaires. En 1999, les entreprises sont parties, la radioactivité est restée. La population de Mounana est malade, comme le montre Éric Michel dans les Blessures invisibles (2019).

Maîtrise publique contre intérêt privé

Le documentaire Barrages, l’eau sous haute tension (Nicolas Ubelmann, 2020) fait l’éloge de l’énergie hydraulique, non polluante, même si les barrages modifient la nature. La production d’électricité d’origine hydraulique ne peut répondre aux besoins de la population que si elle relève d’un réseau cohérent. Ce qui suppose une maîtrise publique et le refus de livrer les barrages à des intérêts privés. Quant à l’énergie solaire, elle aurait pu être développée beaucoup plus tôt, notamment en Afrique, si les travaux du scientifique nigérien Abdou Moumouni Dioffoh n’avaient pas été entravés dans les années 1970 par l’État français, sous la pression des groupes pétroliers ( Solaire made in Africa, Malam Saguirou, 2017).

La solution passerait-elle par une croissance verte ? Le film Fairytales of Growth (Pierre Smith Khanna, 2020) en doute fortement. Les énergies renouvelables, affirme ce documentaire, s’ajoutent aux énergies fossiles et ne se substituent pas à elles. Mettre fin à l’obsolescence programmée est indispensable, mais cela suffira-t-il ? Le festival Résistances, plutôt que d’apporter des réponses toutes faites, préfère poser des questions.

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L'Humanité

Entre Macron et la gauche, deux conceptions du pouvoir d’achat

Actu

Analyse Élisabeth Borne a présenté le 6 juillet son paquet de mesures face à l’inflation. Des propositions avant tout destinées à ménager le patronat et le portefeuille des actionnaires, quand celles avancées à gauche visent à instaurer une autre répartition des richesses.

Diego Chauvet

Les mesures adoptées en faveur du pouvoir d’achat par Emmanuel Macron lors de son précédent quinquennat étaient déjà dénoncées par l’opposition comme insuffisantes. L’inflation les a rendues encore plus dérisoires. Entre mai 2021 et mai 2022, les prix ont grimpé de 5,2 % en moyenne. Dans les mois à venir, l’addition sera encore plus salée pour des millions de ménages, alors que les salaires, dans le privé comme ceux des fonctionnaires, stagnent depuis des années. La flambée des prix de l’énergie a particulièrement entamé le pouvoir d’achat des Français, dès 2021, et encore davantage depuis la guerre en Ukraine. En conséquence, au sommet de l’État, c’est le branle-bas de combat pour tenter d’éteindre l’incendie social qui menace.

Ce que contient la loi « pour la protection du pouvoir d’achat » du gouvernement Borne

La  Macronie  brandit chèques et boucliers

En difficulté depuis la perte de leur majorité absolue à l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron et Élisabeth Borne ont présenté une série de mesures, le 6 juillet en Conseil des ministres, en vue d’une adoption rapide. Sans préjuger de la bataille parlementaire découlant de la nouvelle donne politique des législatives, il semble déjà évident que le président fait appel aux mêmes méthodes que celles utilisées lors de la flambée des prix des carburants ou, quelques années plus tôt, pour calmer les gilets jaunes. En premier lieu, les « chèques », les « remises », et divers « boucliers ». La remise de 18 centimes à la pompe devrait être prolongée jusqu’à fin août, ce qui coûterait aux finances publiques 2 milliards d’euros. Le « bouclier tarifaire » en vigueur pour le prix du gaz depuis l’automne connaîtrait une prolongation jusqu’à la fin de l’année. Côté chèque, ce sont 9 millions de foyers, selon le gouvernement, qui devraient percevoir 100 euros de « chèque alimentation », augmentés de 50 euros par enfant à charge. Il y a aussi quelques nouvelles variantes.

Quelques pirouettes verbales

D’abord, un « bouclier » pour les locataires : les loyers ne pourraient pas augmenter de plus de 3,5 % pendant un an, tandis que les APL seraient revalorisées du même taux, après une baisse de 10 % depuis 2017. 3,5 %, c’est aussi ce que toucheront en plus les fonctionnaires après de longues années de gel de leur indice. Compte tenu du niveau de l’inflation, ce n’est même pas une remise à niveau. Pour faire face aux critiques sur son ménagement du patronat et des actionnaires, le gouvernement tente quelques pirouettes verbales. Ainsi, le ministre des Transports, Clément Beaune, a indiqué que l’exécutif comptait « demander un effort aux pétroliers pour faire baisser les prix à la pompe ». Par ailleurs, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a annoncé réunir dans la semaine un comité de suivi des négociations salariales avec les partenaires sociaux. Pour autant, hors de question selon lui de toucher au Smic et de le porter à 1 500 euros net comme le propose la Nupes. Cette mesure phare du programme de la gauche, qu’il qualifie de « démagogique », mettrait « à mal la compétitivité des entreprises, et donc l’accès à l’emploi », ose-t-il. Essayer d’éteindre l’incendie donc, tout en préservant les bénéfices des entreprises.

Un gouvernement pour servir le capital

Porter le  smic à 1 500 euros

C’est justement la différence fondamentale entre les objectifs de la majorité (et de la droite qui défend les mêmes positions) et les ambitions de la gauche. Le projet de loi gouvernemental sera vite absorbé par une inflation qui n’est pas près de ralentir, d’autant moins que l’exécutif refuse de s’attaquer à ses causes, en premier lieu la spéculation. Ce que fait en revanche la gauche. Plutôt que de distribuer des chèques de 100 euros de temps en temps, la Nupes entend augmenter le Smic et engager des négociations salariales pour les autres salaires. Dès fin mai, la coalition avait présenté son plan d’urgence et en expliquait le sens. « L’idée centrale, avait alors expliqué Jean-Luc Mélenchon, c’est de faire payer l’inflation aux profits plutôt qu’aux salaires, et d’éviter la contamination de l’inflation d’un secteur à l’autre. » Pour cela, la gauche propose l’arme du blocage des prix. Avec une telle mesure, appliquée par exemple aux carburants et aux produits de première nécessité, plus besoin d’aller solliciter la bonne volonté des pétroliers comme tente de le faire Clément Beaune. Ils se retrouvent d’office mis à contribution, tandis que les spéculations qui font grimper les prix du gaz depuis bien avant la guerre en Ukraine se trouveraient enrayées.

La Nupes veut soigner le « pouvoir de vivre »

Les sénateurs communistes demandent un mission d'information sur l'inflation

Car c’est un autre angle mort du projet de loi d’Élisabeth Borne : pourquoi les prix s’envolent-ils à cette allure ? Certes, la crise sanitaire puis la remise en route de la machine économique mondiale ont pu jouer, de même que la guerre en Ukraine et les sanctions décidées par les pays occidentaux contre la Russie. Sauf que la spéculation joue, à l’évidence, également de ces événements exceptionnels. Les sénateurs communistes ont demandé la création « en urgence » d’une mission d’information de la commission des Affaires économiques du Sénat afin notamment, comme le précise la présidente du groupe, Éliane Assassi, d’examiner les origines de l’inflation « et son éventuel lien avec l’anticipation et la spéculation ». Cette mission « flash » pourrait ainsi amener les parlementaires à amender le « paquet pouvoir d’achat » d’Élisabeth Borne avant qu’il ne soit voté. De leur côté, les députés insoumis ont aussi demandé la création d’une commission d’enquête sur « les causes de l’inflation ».

« On ne relèvera pas la France avec des Français mal payés »

Le député communiste Fabien Roussel a pour sa part déposé un projet de loi visant à baisser de 35 centimes les prix à la pompe : le financement serait assuré par une taxe sur les dividendes des pétroliers. Pour les autres mesures, plutôt qu’un « bouclier », la gauche propose également un véritable encadrement des loyers, fustigé par l'ancienne ministre Amélie de Montchalin. Quant aux fonctionnaires, le dégel proposé par la gauche se montait à 10 %, c’est-à-dire au-delà de l’inflation. « On ne relèvera pas la France avec des Français mal payés », avait justifié le communiste Ian Brossat lors de la présentation du plan d’urgence de la Nupes. Macron essaie de maîtriser une crise en sauvant les dividendes de ceux qui s’en nourrissent, quand la gauche propose de relancer l’économie en changeant la répartition des richesses.

Salaires et pouvoir d'achatNupesEmmanuel Macron
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La loi pouvoir d’achat fait la misère aux salaires

Actu

Dans sa loi présentée jeudi, Élisabeth Borne réussit l’exploit de ne rien proposer pour augmenter les rémunérations. Il suffirait pourtant de pas grand-chose, estiment la Nupes comme les syndicats.

Stéphane Guérard

Ils sont les marathoniens des négociations salariales. Depuis février et mardi prochain encore, les salariés de l’énergie enchaînent les journées de mobilisation à l’appel de la CGT pour que leur salaire national de base reprenne les 15 % perdus en dix ans sur l’inflation. Avant eux, les travailleurs des plateformes aéroportuaires de Roissy et Orly, ceux des services à la personne, de l’aéronautique, de la SNCF, de l’agroalimentaire se sont battus ces derniers jours contre des salaires dévalués. Dans la voiture qui le menait, jeudi après-midi? au ministère du Travail pour une première rencontre des « partenaires sociaux » avec le ministre Olivier Dussopt, Boris Plazzi, secrétaire confédéral CGT, faisait les comptes : « Depuis le printemps 2021, le nombre de conflits salariaux n’a jamais diminué. Les travailleurs voient bien qu’en se mobilisant, ils parviennent à obtenir des augmentations. Il n’y a finalement plus qu’au gouvernement que ça bloque. »

De fait, Élisabeth Borne n’a pas pipé mot sur les salaires dans son discours de politique générale, mercredi. Même impasse jeudi, à l’heure de la présentation au Conseil des ministres du projet de loi sur le pouvoir d’achat, mis à part le rappel du rattrapage partiel du gel du point d’indice des fonctionnaires (+ 3,5 % au 1er juillet, pour un coût de 7,5 milliards d’euros). « J’invite les entreprises qui le peuvent financièrement à augmenter les salaires ou à mobiliser ces primes de pouvoir d’achat », s’est contentée d’appeler la première ministre sur TF1, qui renvoie vers des dispositifs défiscalisés favorables aux employeurs : prime Pepa/Macron jusqu’à 6 000 euros en une fois et sur un an ; intéressement ouvert aux PME de moins de 50 salariés.

« Ça fait cinq ans qu’ils (les gouvernements) demandent aux entreprises privées : “Il faudrait faire des efforts”, “Faites quelque chose”, etc. », a réagi Fabien Roussel sur France Info, soulignant qu’il y a « 120 filières professionnelles, 120 branches sur 170 dont le salaire minimum est inférieur au Smic. Les salariés sont obligés de se mettre en grève pour obtenir quelques augmentations dérisoires ». Pour le député PCF, seule « une conférence sociale des salaires (peut) mettre à l’ordre du jour une augmentation générale des salaires ». Partageant la même exaspération, François Ruffin (FI) complète la proposition : « Ce n’est pas des bons d’achat ou des primes qu’il faut aux Français. Je suis favorable à une indexation des salaires sur l’inflation. Quand l’inflation est de 5 %, le Smic et le reste des salaires doivent monter de 5 %. »

Chez les syndicats aussi, qui se réuniront tous lundi (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFDT, Unsa, FSU, Solidaires et organisations de jeunesse) sur le thème du pouvoir d’achat, l’idée gagne du terrain d’instaurer des mécanismes contraignants afin de voir les salaires suivre le coût de la vie. Question d’expérience. Selon le cabinet People Base CBM, les directions d’entreprise ont délaissé la politique d’augmentation générale (37 % favorables en 2017 ; 31 % en 2019), lors des négociations annuelles d’entreprise, pour se concentrer sur les revalorisations individuelles, censées prendre mieux en compte le « mérite ». Si l’augmentation des prix est en train de changer un peu ces mœurs managériales, le compte n’y est pas. En 2020, seuls 54,9 % des salariés ont profité d’une telle impulsion collective, souvent obtenue par la mobilisation et l’instauration d’un rapport de forces.

« Si ça n’avance pas, c’est le peuple qu’il va falloir faire entrer à l’Assemblée »

Les négociations dans les branches professionnelles devraient fournir un autre levier d’intervention aux syndicats. Élisabeth Borne les renvoie d’ailleurs vers ce niveau. Sa loi pouvoir d’achat prévoit qu’un secteur pris en flagrant délit de ne pas signer suffisamment d’accords ou d’avenants pourrait être fusionné avec un autre que l’on imagine mieux-disant. De prime abord, c’est intéressant. Selon un décompte de la CFDT, seuls 20 % des syndicats patronaux de branche ont, en effet, signé un accord récent prévoyant une clause de revoyure en cas de poursuite de l’envolée des prix. « Cette obligation de fusion n’est pas vraiment une contrainte. Entre le moment où on attaquerait ce rapprochement et celui où il entrerait en vigueur, il se passerait des mois. Les salariés, eux, ont besoin d’augmentation tout de suite, répond Boris Plazzi . Depuis plusieurs années, le ministère du Travail procède à ce genre de fusion. Ça n’empêche pas les conventions collectives d’afficher des minima de salaires en dessous du Smic. Certaines organisations patronales s’en servent même pour aligner toutes les rémunérations sur celles de la branche la moins-disante. »

Pour le syndicaliste de la CGT, une autre disposition légale serait plus efficace : « On a proposé à Jean Castex d’introduire un mécanisme qui augmente l’ensemble des niveaux de salaires des conventions collectives dès lors que le Smic est réévalué. Cela aurait pu résoudre bien des soucis, surtout avec un Smic à 2 000 euros. On n’a jamais eu de réponse. »

Laurent Berger imagine une autre contrainte. « Il faudrait donner trois mois aux branches pour se conformer (à l’inflation), faute de quoi les aides publiques sur les bas salaires seraient suspendues. Cette conditionnalité s’appliquerait aux allégements de cotisations jusqu’à 1,6 fois le Smic », relève le leader de la CFDT dans Libération. Les aides publiques encaissées par les entreprises pourraient effectivement constituer un autre levier. Car, comme le notait récemment l’économiste Benjamin Bürbaumer, l’État donne plus en « transferts aux entreprises » qu’il n’en reçoit en recettes via l’impôt sur les sociétés. Or, la loi pouvoir d’achat ajoute une nouvelle ristourne patronale : 8 milliards d’euros de moins avec la fin de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises dès 2023. Un nouveau cadeau sans garantie ni contrepartie sur l’emploi et les salaires.

« Si ça n’avance pas, c’est le peuple qu’il va falloir faire entrer à l’Assemblée nationale et on sera mobilisés pour dire ce qu’on veut », présage Fabien Roussel pour la rentrée. Les appels à mobilisations pointent déjà une « grande marche contre la vie chère » proposée par Jean-Luc Mélenchon et une mobilisation interprofessionnelle appelée par la CGT et Solidaires le 29 septembre.

Salaires et pouvoir d'achatÉlisabeth Borne
L'Humanité

À la SNCF, la feuille de paie ne passe pas

Actu

Mobilisation L’ensemble des syndicats appellent les cheminots à la grève ce mercredi pour obtenir une revalorisation générale des salaires, gelés depuis huit ans.

Marion d'Allard

La grève s’annonce particulièrement suivie. À la mesure, sans doute, de la colère qui gronde dans les rangs cheminots depuis plusieurs années et que la hausse du coût de la vie vient réveiller. À l’appel des quatre organisations représentatives de l’entreprise publique (CGT, Unsa, SUD rail, CFDT), les agents de la SNCF devraient, ce mercredi, massivement débrayer. En cause : des salaires au rabais, grignotés par une inflation record et des conditions de travail dégradées à coups de réformes et de suppressions de postes. « Le niveau de l’inflation conjugué au gel de nos salaires depuis 2014 nous oblige à réagir », affirme Laurent Brun, secrétaire général de la CGT cheminots. Basés sur une grille indiciaire propre à la SNCF – dont la valeur n’a pas bougé depuis huit ans –, les salaires stagnent et « même le rattrapage du Smic n’a pas été répercuté », rappelle Éric Meyer, secrétaire fédéral SUD rail. Une perte sèche de pouvoir d’achat que le syndicaliste estime à « 15 % depuis 2014, tous corps de métier confondus ».

besoin de mesures d’urgence

Face à la pression, la direction a convoqué une « table ronde salariale ». Elle doit se tenir ce mercredi matin, au siège de l’entreprise publique. C’est sur ce calendrier que les syndicats ont basé leur mobilisation. « La direction doit nous annoncer des mesures d’urgence pour faire face à la situation de crise. Les cheminots attendent des annonces concrètes, entre autres une augmentation générale des salaires », prévient Laurent Brun. À cette réunion, les syndicats arrivent avec des revendications communes, parmi lesquelles « une revalorisation des salaires, pas une prime Macron », insiste Thomas Cavel, secrétaire général de la CFDT cheminots. Les représentants des personnels exigent également la revalorisation des « indemnités », censées rembourser les agents des frais annexes et qui n’ont pas été réévaluées en tenant compte de l’inflation. « On attend un chiffrage précis, on veut savoir quel effort l’entreprise va fournir pour rattraper les pertes accumulées », prévient Didier Mathis, secrétaire général de l’Unsa ferroviaire.

Si elle s’inscrit à la suite d’une multitude de luttes locales – d’aucunes gagnantes, comme à Bordeaux où les agents de circulation s’étaient mobilisés –, cette grève nationale s’ajoute également à la longue liste des conflits sur les salaires en cours actuellement, dans le secteur privé comme dans la fonction publique. « On le constate dans toutes les boîtes, la seule façon de mettre les patrons autour de la table est de construire le rapport de forces », fait valoir Éric Meyer. Et à la SNCF, « avec une inflation inédite depuis quasiment cinquante ans », il y a urgence, renchérit Didier Mathis. Cette perte sèche et généralisée de pouvoir d’achat, tous les cheminots, néanmoins, ne la subissent pas de la même manière. « À la SNCF, la réalité du travail est variable, par métier, mais aussi en fonction de la zone géographique. Avec un litre d’essence à plus de 2 euros, les agents qui sont obligés de prendre leur véhicule, parce qu’ils travaillent en 3/8 ou parce qu’ils doivent rejoindre une gare, sont par exemple les plus touchés », détaille le secrétaire général de la CFDT cheminots. Particulièrement concernés également, les agents du matériel, de l’infra ou de la circulation ont de plus en plus de mal à boucler les fins de mois.

C’est que les chiffres, parfois, sont trompeurs. Car si, à la SNCF, le salaire médian brut mensuel s’élève à 3 200 euros, « la maîtrise et l’encadrement pèsent 54 % de la masse salariale », rappelle Erik Meyer, et « 30 000 cheminots gagnent entre 1 500 et 2 000 euros ».

un sentiment d’injustice domine

D’une même voix, les syndicats dénoncent les conséquences de cette politique salariale a minima qui, conjuguée à une stratégie de suppression de postes, décourage les embauches et augmente la charge de travail des agents en poste. « Il y a de plus en plus de démissions. Les agents commerciaux ne sont plus que 3 000 sur toute la France et il manque 1 000 agents de conduite », déplore Laurent Brun. Certaines lignes, encore, ont été fermées temporairement à cause du manque de personnel aux postes d’aiguillage. Des difficultés à embaucher qui s’expliquent aussi par un rapport déséquilibré entre salaire et responsabilités. « Les impératifs du service public et les responsabilités juridiques individuelles pour certains cheminots ne sont absolument pas compensés avec ce niveau de rémunération », dénonce Thomas Cavel.

Pourtant, les trains sont pleins, les réservations pour cet été explosent et « SNCF voyageurs a déjà dégagé 200 millions d’euros d’avance sur son budget », rappelle Laurent Brun. Mais « la direction n’a pas anticipé cette reprise. Il manque partout du personnel. Le délai de préavis en cas de démission a même été allongé à trois mois au lieu d’un, mais cela ne suffit pas », poursuit le syndicaliste. Sans compter que « la SNCF n’a plus de réserve de matériel ». En somme, conclut le cégétiste, « les technocrates ont géré le rail sur le modèle de la route, en oubliant qu’on n’achète pas un train comme on achète un camion ».

Chez les cheminots domine un sentiment d’injustice. Mais, face aux incertitudes qui pèsent sur un service public ouvert aux quatre vents à la concurrence et soumis à des contraintes budgétaires qui corsètent son développement, ils affichent aussi, la détermination de se battre.

Sans que le détail par région ne soit pour l’heure précisé, seulement deux TER sur cinq devraient circuler ce mercredi.

Du côté des TGV, trois trains sur cinq sont attendus sur l’axe est, trois trains sur quatre sur les axes nord et Atlantique, et quatre trains sur cinq sur l’axe sud-est.

Deux Ouigo sur trois devraient être maintenus, tandis que le trafic international (Eurostar, Thalys, Lyria) est annoncé « quasi normal », selon SNCF voyageurs.

En Île-de-France, le trafic local devrait également être très perturbé, avec un train sur deux sur les lignes B, C, D, E du RER, et sur les lignes J, L, N, R, U du Transilien.

De nombreux Intercités devraient être supprimés, avec un train sur trois en moyenne et pas de circulation sur les lignes Nantes-Bordeaux, Nantes-Lyon ou Toulouse-Hendaye. Les trains de nuit sont tous annulés ce mercredi soir, à l’exception du Paris-Nice.

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Pouvoir d’achat : la Macronie bricole encore

Premier plan

Précarité Le gouvernement Borne doit présenter son projet de loi censé regonfler les portefeuilles des Français la semaine prochaine. Des mesures loin de contrecarrer l’inflation et de remettre en question un logiciel libéral qui a montré ses limites.

Florent LE DU

Pas à la hauteur. Le gouvernement a-t-il au moins pris la mesure de l’inflation qui s’abat sur les Français et leurs budgets ? Plein de gazole à plus de 100 euros, prix de l’alimentation qui s’envolent comme ceux de l’énergie… La hausse des prix à la consommation, qui se situe déjà à 5,2 % par rapport à juin 2021, pourrait atteindre 7 % en septembre 2022. Le fruit, principalement, de spéculations. Jeudi, même Michel-Édouard Leclerc, patron des supermarchés du même nom, a expliqué sur BFMTV que « la moitié des hausses de prix demandées sont suspectes », réclamant même l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire et une « obligation de transparence ». « Chiche », ont réagi de suite les sénateurs communistes Fabien Gay et Éliane Assassi, qui ont saisi jeudi la commission des Affaires économiques.

De son côté, le gouvernement refuse de se pencher sur ces phénomènes spéculatifs. Alors qu’un changement de logiciel s’impose, la Macronie poursuit son atelier bricolage. Le 6 juillet, Élisabeth Borne doit enfin présenter son fameux « paquet pouvoir d’achat », envisagé dès le lendemain de l’élection présidentielle. Sauf surprise, ses projets de lois ne devraient comporter ni augmentation des salaires ni blocage des prix, mais de petites aides insuffisantes, tardives et souvent temporaires.

Énergie : des coups de pouce, rien de durable

Parmi la kyrielle de mesures qui doivent être présentées mercredi, deux symbolisent la philosophie macronienne en matière de lutte contre l’inflation : la prolongation de la remise carburant et celle du bouclier tarifaire. Côté pompe, l’exécutif veut prolonger jusqu’à fin août la remise de 18 centimes par litre instaurée le 1er avril, en demandant «  un effort aux pétroliers pour faire baisser les prix », a indiqué Clément Beaune, ministre délégué chargé de l’Europe. « On a eu Bernadette Chirac avec l’opération pièces jaunes, maintenant on a Patrick Pouyanné et Macron avec leurs 18 centimes », a réagi François Ruffin. Le député FI fait ainsi référence au PDG de TotalÉnergies, qui a vu son salaire augmenter de 52 % en 2021. Dans le même sens, le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, a annoncé mercredi avoir déposé « un texte de loi visant à baisser immédiatement de 35 centimes les taxes sur l’essence », financé par son corollaire : « Taxer de manière exceptionnelle sur 2021-2022 les bénéfices des compagnies pétrolières, dont Total. » « Il n’est pas question d’instaurer une taxe », a déjà balayé Clément Beaune.

Par ailleurs, le gouvernement veut prolonger jusqu’à la fin de l’année son « bouclier tarifaire », soit le plafonnement des prix de l’électricité et du gaz. « Des primes et des chéquounets ! s’emporte François Ruffin. Ce ne sont pas des mesures qui améliorent durablement le pouvoir d’achat. » Car cette fausse solution ne ferait que repousser la note. Contrairement au gouvernement, la Commission de régulation de l’énergie (CRE), autorité administrative indépendante, estime qu’en 2023 un rattrapage tarifaire aura lieu. Les prix du gaz et de l’électricité pourraient alors exploser, d’au moins 8 % d’un coup, une fois le bouclier baissé.

Des hausses nécessaires mais insuffisantes

Attendues et indispensables, plusieurs hausses seront proposées dans le projet de loi du gouvernement. 4 % de plus pour le RSA, l’allocation de solidarité aux personnes âgées et l’allocation aux adultes handicapés. 4 %, c’est aussi la revalorisation des pensions de retraite de base, à partir de ce vendredi 1er juillet. Un chiffre clé, donc, qui reste inférieur à celui de l’inflation . « Nous ne voterons pas contre ces mesures, mais c’est évidemment insuffisant, juge Sophie Taillé-Polian, députée du groupe écologiste. Pourquoi sont-elles aussi tardives et pas à la hauteur de l’inflation ? Il y a un manque de volonté politique et une incapacité à remettre en cause leur logiciel. »

À partir de ce vendredi 1er juillet, le point d’indice des fonctionnaires augmente aussi, de 3,5 %. Un léger rattrapage pour un lourd retard pris depuis 2000, dont se félicite ouvertement l’exécutif : « Cette augmentation est la plus importante depuis 1985 », s’est réjoui Stanislas Guerini, ministre de la Fonction publique, qui se targue de « dégager 7,5 milliards d’euros pour cette mesure ». « Face aux 180 milliards donnés aux entreprises pendant la crise, ça montre bien que les fonctionnaires valent peu à leurs yeux », s’agace Céline Verzeletti, de l’UFSE-CGT, qui demandait, comme les députés de la Nupes, une augmentation de 10 % pour pallier un gel qui durait depuis 2010.

Parmi les autres « coups de pouce » prévus par le gouvernement, la fin de la redevance, qui promet de fragiliser l’audiovisuel public, ou encore un chèque alimentaire de 100 euros par foyer et 50 euros par enfant, distribués à environ 9 millions de familles. « Un chèque, une fois, alors que le surcoût de l’inflation est de 220 euros par famille et par mois… », calcule Boris Vallaud, président du groupe PS.

Logement : un bouclier percé

Premier poste de dépense des Français, à hauteur de 30 à 40 % de leur budget, les loyers continuent d’augmenter. Le gouvernement a prévu de se pencher dessus, tout en prenant soin de ne pas froisser les propriétaires… La ministre de la Transition écologique, Amélie de Montchalin, a annoncé un « bouclier loyer » qui prévoit d’empêcher leur augmentation… mais seulement après une hausse de 3,5 % de l’indice de référence. « C’est en fait une manière d’annoncer une hausse inacceptable des loyers de 3,5 % parce que le gouvernement a refusé de geler l’indice de référence », s’indigne l’insoumis Adrien Quatennens. Amélie de Montchalin a répondu, mardi, à ces attaques : «  Un gel des loyers indifférencié aurait pénalisé un propriétaire modeste, ce ne serait pas juste. » L’argument ne passe pas : « C’est une fable ridicule et un outil politique pour masquer la réalité : 3,5 % des propriétaires détiennent plus de la moitié du parc locatif, s’agace Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam France. Quant aux “petits” propriétaires bailleurs, leur charge est essentiellement un remboursement d’emprunt, ils ne sont donc pas touchés par l’inflation. »

Au rayon logement, le gouvernement Borne promet aussi une hausse des aides personnalisées au logement (APL) de 3,5 %, trois ans après les avoir baissées. Le communiste Ian Brossat ironise : «  Dans sa grande générosité, le gouvernement envisage de revaloriser les APL de 168 millions d’euros. Après les avoir réduites de 15 milliards d’euros dans les cinq dernières années. Je te prends 100, je te rends 1. »

Des propositions alternatives balayées ?

Ces mesures pour le pouvoir d’achat feront figure de premier test pour la Macronie. Avec deux questions : saura-t-elle trouver une majorité absolue et écoutera-t-elle les alternatives des oppositions ? Celles de la Nupes notamment, qui posera sur la table une dizaine de propositions, dont le blocage des prix, le Smic à 1 500 euros net ou la mise en place d’une « garantie dignité pour qu’aucun Français ne vive sous le seuil de pauvreté »… Des mesures financées notamment par des cotisations en hausse grâce à celle des salaires, le rétablissement de l’ISF et l’instauration d’un impôt universel pour les entreprises. Sans surprise, la Macronie s’y oppose avec force : « On est prêt à regarder toutes les mesures si elles n’amènent pas de hausse des impôts ou de la dette », a répondu le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal.

Pourtant, alors que le gouvernement prévoit une enveloppe totale de 9 milliards d’euros, une cagnotte fiscale inattendue de plus de 50 milliards d’euros est apparue ces derniers jours, due à des recettes supérieures aux prévisions sur les impôts sur les sociétés. « C’est le véritable sujet, ces 50 à 55 milliards d’euros n’étaient pas prévus au budget, insiste la députée Sophie Taillé-Polian. Ils doivent être redistribués aux ménages qui souffrent de l’inflation et des salaires trop bas. » Un vœu pieux ? Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a déjà pris les devants, en insistant sur « l’impératif de réduire l’endettement public ». Tandis que les députés LR ont insisté ces derniers jours sur « la fin nécessaire du quoi qu’il en coûte », selon leur chef de file, Olivier Marleix, la Macronie devrait aller dans leur sens pour s’assurer leurs voix. Spécialiste de la mauvaise foi, le ministre des Relations avec le Parlement, Olivier Véran, a déjà pris les devants : « Qui pourrait voter contre nos propositions qui renforceront le pouvoir d’achat des Français ? »

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Salaire. Grève de première classe dans un hôtel des Hauts-de-Seine

Reportage

Déterminés à faire plier le deuxième groupe hôtelier d’Europe, à Suresnes, une vingtaine de salariés du Campanile et du Première Classe sont mobilisés depuis plusieurs semaines pour réclamer des augmentations face à la flambée du coût de la vie.

Ixchel Delaporte

Les salariés des hôtels Campanile et Première Classe de Suresnes ont battu leur record. Voilà plus de quatre semaines qu’ils ont entamé une grève au son des bidons et des sifflets. Au son aussi des camions et voitures qui klaxonnent régulièrement en signe de soutien. Femmes de chambre, barman, plongeur, technicien, veilleur de nuit… ils sont 24 grévistes sur 65 salariés depuis le 26 mai dernier sous la bannière de la CGT HPE (hôtels de prestige et économiques). Avant ce mouvement, une négociation avec la direction débouche sur une augmentation des salaires de 2 %. Insuffisant et dérisoire au regard de l’inflation qui ne cesse de grimper. « La direction n’a plus voulu négocier. Nous avons donc décidé de continuer la lutte pour une durée illimitée », explique calmement le délégué syndical Ali Djoumoi, technicien en CDI dans les deux hôtels depuis plus de dix ans.

Assis sur une chaise de camping devant le Campanile 3 étoiles, où le prix peut grimper jusqu’à 916 euros la nuit, Francis a endossé le gilet rouge de la CGT. « Je suis veilleur de nuit, je m’occupe des réservations, des paiements, de préparer les petits déjeuners… Je déborde largement de ma fonction. Avec un peu plus d’un Smic et une famille de quatre enfants à charge, je n’arrive pas à joindre les deux bouts. Je suis à découvert de 1 500 euros. Alors vous imaginez bien qu’on ne partira pas en vacances. C’est pour ça que je suis là. » Les grévistes réclament une augmentation des salaires de base de 300 euros par mois et une généralisation de la prime de nuit dans tous les hôtels de 25 euros par nuit travaillée. Mais pas seulement : « Nous voulons la mise en place d’une prime d’ancienneté mensuelle, car d’autres hôtels du groupe en bénéficient, poursuit le délégué syndical . De même pour la subrogation des jours d’arrêt de travail. Aujourd’hui, nous devons payer nos jours de carence. »

Des méthodes d’un autre âge

Parmi les grévistes croisés, tous paraissent rompus à l’exercice. C’est qu’ils en sont à leur troisième grève. Celle de 2012 avait permis aux femmes de chambre employées en sous-traitance d’intégrer le groupe en tant que salariées. Bintou, qui fait le trajet quotidien depuis Cergy, soit deux heures de transport par jour, en a bénéficié : « Je suis à plein temps mais je ne gagne pas plus de 1 400 euros par mois. J’ai des enfants. C’est très juste. J’ai fait grève en 2017 et je suis là encore parce qu’il faut que ça change. » Foulemata, mère de quatre enfants, vit à Ermont-Eaubonne. Elle travaille tous les week-ends et passe jusqu’à quatre heures dans les bus et les trains. Elle raconte en avalant un Doliprane : « Quand j’arrive, je badge et je commence à nettoyer les chambres. Il y a des lits en hauteur, il faut porter les matelas pour changer les draps. J’ai mal au dos et aux genoux. Certaines femmes font des fausses couches… Le groupe doit bouger. »

L'Humatinale

Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

Le groupe ? C’est Louvre Hotels Group, deuxième entreprise hôtelière européenne, qui détient notamment les chaînes Campanile, Première Classe, Kyriad, Tulip Inn, Golden Tulip et Royal Tulip. La société appartient elle-même à Jin Jiang International, une entreprise chinoise numéro 2 mondial de l’hôtellerie. En grande voie d’expansion économique, Louvre Hotels Group, qui s’autoproclame « gr oupe hôtelier passionnément humain », n’hésite pas à user de méthodes d’un autre âge pour casser la grève. Ainsi, la direction de l’hôtel embauche des intérimaires et les introduit dans l’hôtel à la dérobée. « Je vais vous montrer une vidéo (1) où l’on voit un intérimaire sortir d’un utilitaire dans le parking. » C’est peu dire. Un employé de l’hôtel vêtu d’un gilet jaune qui vient de se garer, se sachant filmé, fait semblant de partir. Laissant deux femmes et un homme enfermés dans le fourgon. L’homme panique et tape dans les portes. « Monsieur, je vais mourir ! » ​​​​​​​crie-t-il, manquant d’oxygène. Le syndicaliste, qui filme la scène, s’emporte : « C’est interdit ce que vous faites. Vous prenez des gens pour des animaux, dans des cages. » « Ah oui, il faut faire ça », rétorque l’employé de l’hôtel. « La direction mène une guerre d’usure, dit Ali Djoumoi en refermant son téléphone . Mais on ne lâchera pas. »

Louvre Hotels Group fait face à une vague de grèves simultanées soutenues par la CGT (2). Dans les trois hôtels mobilisés, dont le très chic 5 étoiles Golden Tulip de Marseille où le mouvement dure depuis trente-quatre jours, tous les salariés ont harmonisé leurs revendications. Contactée par l’Humanité, la direction du groupe n’a pas donné suite.

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L'Humanité

Coup de pouce minimal pour les fonctionnaires

Actu

SALAIRES Le gouvernement a annoncé, ce mardi, le dégel du point d’indice. Les syndicats saluent l’ouverture d’une brèche pour le pouvoir d’achat des agents publics. Mais le compte n’y est pas.

Cécile RousseauMarie Toulgoat

« U ne mesure inédite depuis trente-sept ans. » Ce mardi, au ministère de la Fonction publique, Stanislas Guerini ne manquait pas de superlatifs pour présenter le résultat de la conférence salariale et sa mesure phare : la hausse générale du point d’indice de 3,5 % pour tous les fonctionnaires. « C’est un engagement que nous avions pris depuis quelques mois, a rappelé le titulaire du maroquin depuis mai.  C’est l’augmentation la plus importante depuis 1985. Le coût sera de 7,5 milliards d’euros (en année pleine). »

Dans le détail, la fonction publique hospitalière se verra octroyer 1,99 milliard d’euros, moins que la fonction publique territoriale, qui bénéficiera de 2,28 milliards, et la fonction publique d’État, 3,2 milliards. À la sortie de la Rue de Grenelle, les syndicats saluent le geste mais le jugent limité. « Cela faisait des années que les gouvernements défendaient des revalorisations de salaires ciblées et structurelles. Cette hausse générale est donc une bonne chose symboliquement et politiquement », réagit Céline Verzeletti, cosecrétaire générale de la CGT fonction publique d’État. « Mais 3,5 % ne suffiront pas à rattraper le gel du point depuis 2010, ni à faire face à l’inflation », poursuit-elle. « Avec une inflation d’au moins 5 % et le point d’indice augmenté de 3,5 %, les agents connaîtront une perte brute de pouvoir d’achat de 1,5 % cette année », complète Benoît Teste, secrétaire général de la FSU. Les deux organisations réclamaient une revalorisation d’au moins 10 %. « C’est un premier pas non négligeable, mais nous attendions d’autres mesures », a de son côté réagi Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT fonction publique.

Cet été, les 5,7 millions d’agents devront voir apparaître le résultat de la hausse du point sur leur fiche de paie en août, avec effet rétroactif pour juillet. Stanislas Guerini a tenu à donner des exemples. « Un agent d’accueil en début de carrière va toucher 543 euros annuels en plus, une secrétaire de mairie avec quinze années d’ancienneté 687 euros, égrène-t-il.  Cela va relever le niveau de rémunération des agents de catégorie C en début de carrière. Il y a aujourd’hui 700 000 agents payés au niveau du Smic, il n’y en aura plus aucun. »

Alors que la flambée des prix devrait atteindre les 7 % sur un an d’ici à la fin de l’année, le nouveau ministre n’a pas annoncé l’indexation du point sur l’inflation, faisant craindre aux syndicats que les effets de cette mesure ne disparaissent d’ici quelques mois pour les plus précaires. « À la prochaine augmentation du Smic liée à l’inflation, nous aurons à nouveau les premiers niveaux des grilles qui passeront sous le salaire minimal. Ils devront être relevés et cela accentuera le tassement des grilles qui affaiblit la reconnaissance de l’ancienneté et des qualifications », redoute Céline Verzeletti.

Et l’attractivité des métiers ?

Tout en mettant en avant les hausses individuelles de 1,5 % prévues pour 2022, Stanislas Guerini a aussi déroulé les autres annonces visant à restaurer le pouvoir d’achat des fonctionnaires. Elles sont minimales : la reconduction de la garantie individuelle de pouvoir d’achat (Gipa, versée pour tous les agents dont le traitement indiciaire brut aurait évolué moins vite que l’inflation), l’extension du forfait mobilités durables, une revalorisation de la catégorie B en début de carrière, une revalorisation et une extension de la participation aux frais de restauration de 7 %. Le tout pour un coût de 170 millions d’euros.

« Les mesures présentées aujourd’hui visent à répondre à l’inflation, elles n’épuisent pas le sujet de l’attractivité de la fonction publique », expose le ministre, qui annonce d’autres discussions dans ce cadre. S’il n’a pas présenté de calendrier des négociations, il devrait rencontrer les syndicats après les élections professionnelles de la fonction publique, en décembre. Ceux-ci attendent de pied ferme le coup d’envoi d’un chantier annoncé de longue date sur les rémunérations, les carrières et l’attractivité des métiers.

Quant à une éventuelle clause de revoyure automatique de ce point d’indice, en cas d’explosion continue des prix, le ministre louvoie, malgré les demandes insistantes des centrales rencontrées ce mardi. « Le ministre a été très évasif, on insistera en septembre pour avoir une nouvelle réunion. Et l’une des manières d’insister est de se mobiliser. Nous allons tout faire pour demander que les revalorisations aillent plus loin », assure Benoît Teste. Lui comme son homologue de la CGT assurent que la question salariale des employés du privé comme des agents de la fonction publique sera à l’agenda social à la rentrée.

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Un gouvernement pour servir le capital

Chronique

Patrick Le Hyaric

« Vite, vite des ministres ! » clamait un quotidien en fin de semaine dernière. Quelle farce ! Ils sont là désormais. Sans surprise. Et la question principale est de savoir quels intérêts vont-ils servir. Ceux du monde du travail et de la création ou ceux des puissances d’argent et des rentiers ?

Sans surprise, le « nouveau » gouvernement n’est là que pour servir les seconds au détriment du travail. À l’exact opposé des messages exprimés par les électrices et des électeurs aux élections présidentielle et législative.

Certes, l’expression « pouvoir d’achat » comme un hochet, est agitée sans répit devant les caméras de télévision. Ce n’est qu’un alibi pour ne pas augmenter les rémunérations du travail et les retraites afin de protéger les profits et la rente des actionnaires.

Ce trompe l’œil est utilisé pour sommer les parlementaires de la coalition des gauches de voter en faveur du « paquet pouvoir d’achat ».

En guise de paquet, si nous n’avons là qu’une petite bourse plate, sans consistance, ce n’est que pour protéger les profits. Le président de la République et le gouvernement refusent d’accorder aux travailleurs ce qu’ils réclament d’urgence pour vivre dignement : une réelle et forte augmentation des salaires, à partir d’un smic aux alentours de 1500 €, conjugué à une pression à la baisse sur les prix des produits de première nécessité.

Cela suppose de rechercher les causes réelles de l’inflation, de combattre la spéculation et d’abaisser les injustes impôts indirects, notamment la TVA et les taxes sur les carburants.

Or, ce qui se prépare est si ridiculement bas que l’inflation n’en fera qu’une bouchée.

Il conviendrait donc de cesser l’orientation libérale qui consiste à augmenter les impôts dit de « consommation » et à réduire les impôts dit de « production ».

Au lieu de mettre de telles propositions en débat avec les organisations syndicales, le pouvoir annonce, la mise en place d’un « chèque alimentaire » pour neuf millions de foyers qui n’aura même pas la valeur d’un seul chariot de courses pour les besoins de la semaine d’une famille. Les intéressés estimeront que c’est mieux que rien. Mais leur compte en banque sera toujours vide dès le milieu du mois. À croire que le gouvernement se transforme en « Restos du cœur ».

De qui se moque-t-on ? Les autres propositions du pouvoir procèdent du même tour de passe passe. La violence vis-à-vis des agents publics va se poursuivre sous la douche froide des chiffres, puisque la revalorisation du point d’indice envisagée est très loin de rattraper les pertes de pouvoir d’achat des rémunérations accumulées depuis plus d’une décennie.

Sur une même période, ce point d’indice n’a augmenté que de 1,2% alors que l’inflation cumulée atteint 14%. L’augmentation autorisée des loyers de 3,5 % signifie que ce sont les locataires majoritairement salariés et retraités qui paieront pour l’essentiel l’inflation à la place des propriétaires.

Il s’agit bien d’un projet global visant à transférer les coûts de l’inflation du travail vers la rente.

Contrairement à ce que racontent ministres et médias bien pensants, la majorité des biens immobiliers en location appartiennent à une minorité de fortunés et à des sociétés privées. S’il le voulait, le pouvoir peut facilement faire la différence entre les géants de la propriété immobilière et les propriétaires modestes qui louent un bien acquis au prix d’années de labeurs et d’épargne.

Les retraités, comme les allocataires de prestations sociales, qui perdent mois après mois de plus en plus de pouvoir d’achat, ne récupéreront pas ce qu’ils ont déjà perdu. Le seul moyen d’y remédier et de leur garantir les moyens de vivre, consiste à augmenter les pensions et les allocations et de les indexer sur l’évolution des prix. Ce prétendu « paquet pouvoir d’achat » n’est qu’un artifice, agité durant la campagne électorale, pour épargner les forces de l’argent alors que la crise sociale ne cesse de s’amplifier.

Celle-ci peut rapidement prendre une nouvelle ampleur l’automne prochain avec les signes de récession qui clignotent de par le monde.

Pour l’affronter, il faudrait un gouvernement capable de s’appuyer sur les exigences populaires face aux grands groupes économiques et financiers. Au lieu de cela, le président de la République en zélé mandataire des intérêts des puissances d’argent banalise ces enjeux.

Le fameux « paquet pouvoir d’achat » vise dans un premier temps à contenir la colère sociale. Ensuite, il utilisera le bon vieux chantage au remboursement de la dette pour justifier l’austérité budgétaire contre les travailleurs et les retraités, tout en augmentant les crédits d’armement et en abaissant les fameux impôts de production.

Mr Macron a été très clair lors de sa conférence de presse à la fin du sommet de l’OTAN. Il ne faut plus « continuer à utiliser l’argent du contribuable » a-t-il doctement expliqué après avoir décidé, lors de ce même sommet, une augmentation des crédits pour la guerre.

Du reste, il n’est pas demandé de tirer l’argent sur la caisse publique C’est l’argent des profits qu’il faudrait capter et répartir autrement. Le pouvoir et le grand patronat ne le veut pas. Il prépare donc l’opinion à un tour de vis budgétaire après avoir copieusement arrosé les grandes entreprises avec l’argent des aides publiques, sans contreparties pour les salaires ou l’emploi. Cette orientation et le durcissement de l’accès au crédit vont amplifier considérablement la mal vie des familles populaires au risque d’en plonger  un grand nombre dans la pauvreté et la précarité de vie.

Des économistes libéraux vont jusqu’à demander ouvertement de réduire la demande, c’est-à-dire la consommation, et donc de pressurer, les salaires et les retraites. Cela, prétendument pour stopper l’inflation, et continuer de réduire les « chiffres du chômage » et non pas le chômage, par la multiplication des emplois précaires de courte durée dont les femmes sont les premières victimes.

Dans l’inquiétant contexte mondial, ces orientations donnant la priorité au capital contre le travail vont produire, rapidement des effets désastreux. Il n’y a pas d’autre voie raisonnable et efficace que d’augmenter les rémunérations du travail, les pensions de retraites et les prestations sociales et familiales, tout en engageant un grand plan de transition écologique indispensable à l’avenir humain. Cela peut être l’objet d’une grande conférence sociale qui mobilise l’État, les institutions, les syndicats. C’est la condition d’une croissance saine et durable de nature à améliorer les conditions de vie.

Notre société a montré son haut degré d’ébullition, y compris lors des élections. Le monde du travail et de la création ne pourra pas rester l’arme au pied. Raison de plus pour qu’à ses côtés vive la coalition de gauche et écologiste (NUPES) afin de rechercher des débouchés politiques progressistes.

L’intergroupe parlementaire des gauches à l’Assemblée nationale constitue de ce point de vue un point d’appui. Chacune de ses composantes à l’énorme responsabilité de prendre des initiatives qui donnent envie aux citoyens d’être partie prenante de ce nouveau processus. Ainsi, il pourra aller très loin.

Salaires et pouvoir d'achatGouvernement Borne 2
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L'INSEE le confirme, en 2022, les Français vont encore perdre du pouvoir d’achat

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Avec près de 7 % prévus dès septembre, le choc inflationniste est plus fort qu’attendu. Les mesures diffusées par l’exécutif dans la presse pendant les campagnes électorales sont insuffisantes. Le pouvoir d’achat des Français devrait baisser de 1 % cette année et le salaire mensuel de base de 1,4 %.

Clotilde Mathieu

Après la Banque de France, l’Institut national des statistiques et des études économiques (Insee) confirme le scénario d’une inflation forte - estimée à 2,3 % - associée à une croissance faible avec un rythme trimestriel compris entre 0,2 et 0,3 %, après un premier trimestre négatif. La France éviterait donc la récession. Pour l’Insee, la faiblesse de l’activité serait liée à deux « chocs exogènes » : la poursuite de la guerre en Ukraine et la situation sanitaire en Chine, qui compte tenu de sa stratégie « zéro Covid » continue d’avoir un « fort impact sur les chaînes de valeur mondiales ». Le scénario de croissance est donc « assez modéré par rapport à un scénario de reprise post-covid, mais correspond peu ou prou à la moyenne de la dernière décennie », analyse le chef du département conjoncture, Julien Pouget. Un scénario assez optimiste, estime Frédéric Boccara. L’économiste communiste pointe notamment la remontée des taux d’intérêt impulsée par la Banque centrale européenne dès juillet pour lutter contre l’inflation qui « pourrait avoir un effet négatif plus important sur la croissance, voire même entraîner une récession ».

Pour l’heure, l’inquiétude porte surtout sur le niveau de l’inflation jugé « préoccupant » qui « appelle à la vigilance ». Selon l’Insee, la hausse de prix se généraliserait et poursuivrait sa montée jusqu’en septembre avant de se stabiliser autour de 7 %. La poussée viendrait « majoritairement de celle des produits hors énergie », et particulièrement des produits alimentaires et manufacturés. Une prévision « entourée d’incertitudes, concernant notamment la dynamique des cours du pétrole, du gaz et des matières premières dans les prochains mois ». Pour Frédéric Boccara, cette hausse des prix est bien plus systémique. Et de lister quatre causes importantes et profondes. D’une part, une « inadéquation entre la poussée de la demande, la réponse aux besoins face à une offre, une production très insuffisante ». Mais aussi le fruit de l’énorme masse de liquidités qui est venue arroser le pays sans production, ce qui a développé « une gigantesque spéculation». Preuve, «les capitalisations boursières, la valeur du capital, ont progressé en France de plus de 60 % par rapport à 2019», souligne-t-il. Troisièmement, poursuit le responsable du PCF, les comportements de marges des entreprises pour maintenir leur taux de profit contribuent à pousser les prix vers le haut. Sans oublier, « la structure de la production qui est très consommatrice en matières premières (lithium, cuivre, hydrocarbures…) ».

Si cette flambée des prix n’épargne personne, elle touche en revanche particulièrement les plus modestes, ceux vivant en zone rurale (+ 1 point), dans les petites villes (+0,4 point) les plus de 75 ans (+0,8 point) ou encore les agriculteurs (+ 1,1 point), liste l’Insee.

Face à cette montée des prix, les mesures gouvernementales ont également montré leurs limites. Selon l’Insee, le bouclier tarifaire et la remise à la pompe auraient permis de contenir l’inflation de 1,5 à 2 points. Autrement dit sans ces mesures, les prix auraient progressé en mai de 7 % contre les 5,2 % observés. Pourtant, estime Frédéric Boccara, « le bouclier tarifaire est une mauvaise solution qui ne permet pas de faire baisser les prix. Dans le sens où ce sont les classes moyennes qui in fine au travers de leurs impôts vont payer les marges de profits des grands groupes. Cela revient à ce que nous alimentions le capital ».

L’Insee a également mesuré l’effet des mesures sur le revenu des ménages qu’Emmanuel Macron avait distillé dans la presse. L’Insee a pris en compte la reconduction et triplement de la prime Pepa, la revalorisation de 3 % du point d’indice dans la fonction publique, de 4 % des retraites et minima sociaux, prime d’activité, suppression de la redevance télé… Ensemble, elle permettrait d’améliorer le revenu disponible brut des ménages d’un point seulement. Ce qui ne permettrait pas de compenser l’effet prix. Ainsi, le revenu des ménages baisserait de 1 % en 2022. D’autant que malgré la multiplication des luttes sur les salaires, le salaire mensuel de base devrait baisser de 1,4 % en 2022.

L’urgence est de les augmenter, bien au-delà du Smic, insiste Frédéric Boccara. Pour cela, « il est nécessaire de conduire en même temps des mesures d’urgences qui touchent la demande tout en réalisant des réformes structurelles qui modifient le comportement des entreprises ». L’économiste propose ainsi de revoir la conditionnalité de l’ensemble des aides aux entreprises (160 milliards d’euros), afin de contraindre les entreprises à conduire une autre politique salariale. Il en va de même pour les formations et les normes de production. « La sélectivité devient la question majeure. Elle doit traverser toute la société, tous les niveaux, de la politique budgétaire à la politique monétaire ».

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La Coordination CGT du Quai Roosevelt, une mobilisation inédite

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Dans le sillage de CapGemini, 22 syndicats CGT des Hauts-de-Seine ont décidé de se coordonner pour porter des revendications communes, dans cette zone où les sièges de grandes entreprises sont nombreux.

Pierric Marissal

22 syndicats CGT des Hauts-de-Seine se sont regroupés ce jeudi pour une première marche de la coordination des entreprises du Quai Roosevelt. « Ce quartier d’Issy les Moulineaux est en train de dépasser le quartier de la Défense en importance, explique Élisabeth Ornago, la secrétaire générale de l’union départementale CGT du 92. Il compte plus d’un million de salariés dont près de 700 000 cadres, ingénieurs et techniciens. Et 40 % des sièges du CAC40 ! ». L’idée est partie de la CGT CapGemini, le mastodonte des sociétés de services informatique en France, dont le siège est situé sur le dit quai Roosevelt. Avec l’Union Départementale, ils ont contacté les syndicats des groupes voisins (Thalès, Orange, Dassault, Safran, France TV, TF1, Orpea…) pour porter des revendications en commun. Et la première, celle qui met tout le monde d’accord, ce sont les rémunérations.

« Cette coordination est tout simplement inédite, se réjouit Sophie Binet, secrétaire générale de l’Ugict CGT (Ingénieurs, cadres et techniciens) venue soutenir ce mouvement. C’est le symbole même de la crise du travail qualifié en France. On est là 6e puissance économique mondiale et on n’arrive pas à recruter des médecins ni des ingénieurs » déplore-t-elle. La syndicaliste souligne que les cadres et les ingénieurs ne profitent globalement jamais d’augmentations collectives : tout est individualisé, au mérite.

Les quatre syndicats (CGT, CFDT, Unsa et FO) qui avaient appelé au débrayage devant CapGemini ce jeudi viennent confirmer ses affirmations. « Notre entreprise a réalisé 240 millions d’euros de bénéfices, rien qu’en France en 2021, et n’en redistribue à ses 30 000 salariés Français que 3 millions, s’insurge Laurence Mequecin déléguée syndicale CGT CapGemini. Concrètement, seuls les travailleurs qui n’ont rien touché pendant 3 ans ont pu avoir une augmentation de salaire annuel de 1 000 euros, un rattrapage ». Clairement, le compte n’y est pas, et les salariés de CapGemini se mobilisent sous forme de grève perlée ou de débrayage, un jeudi sur 2, depuis avril dernier.

Mais ce 23 juin, ils ne sont pas seuls. La CGT Orange est venue, des Tui sont là aussi, et les drapeaux Ugict sont nombreux. Dans la foule, un groupe de femmes portant la chasuble CGT santé peut étonner. Elles travaillent notamment dans les Ehpad privés du département – Orpéa y a son siège. « Il y a 120 Ehpad privés dans les Hauts-de-Seine, c’est là où les tarifs d’hébergement sont le plus élevés de France, et où il y a le plus fort taux d’emplois précaires, explique Malika Belarbi, secrétaire Santé à l’union départementale CGT. Nous avons rejoint la coordination, parce que chez nous aussi tout cet argent va aux actionnaires et jamais aux salariés,  » pointe-t-elle. Quant aux questions de surcharge de travail, que connaissent bien les cadres, elles peuvent en parler aussi.

La coordination entend se mobiliser contre la réforme des retraites prévue, mais aussi autour de problématiques spécifiques des grands sièges d’entreprises. À commencer par le « Flex Office ». « Cette pratique nie l’individu, toute confidentialité dans l’espace de travail. Le matin on ne sait même plus si on va retrouver son collectif, explique Sophie Binet. La seule motivation, c’est de faire des économies sur l’immobilier. » Laurence Mequecin le confirme : « Chez CapGemini, la stratégie de Flex Office a servi à passer de 10 mètres carrés par salariés à 4 mètres carrés ! »

Les raisons de se mobiliser ne manquent donc pas. Réussir à mettre, en nombre, des cadres et ingénieurs en grève et dans la rue, ce n’est toutefois pas évident. Ils n’en ont clairement pas l’habitude. Alors à l’Ugict on réfléchit à des nouvelles formes de mobilisation. Les assemblées générales hybrides, à la fois sur site et en visioconférence, sont de plus en plus utilisées. La dernière du genre a réuni près de 700 salariés chez CapGemini, un beau succès. Les ingénieurs CGT du groupe en discutent. « On pense à une forme de grève du zèle : ne faire que ce qui est directement prescrit, et je peux vous dire que si on fait ça l’entreprise ne tourne plus, » pointe l’un d’eux. Les réflexions sont en cours et ça ne manque pas d’idées.

Après les prises de paroles de l’intersyndicale sur les salaires, la coordination CGT a quitté le siège de CapGemini pour entamer sa marche. Un parcours de manifestation inédit lui aussi, le long de la Seine, qui passe devant les sièges d’Orange et de Microsoft France, dans l’ombre des buildings d’Accor, de Safran, de Bouygues Immobilier… Jusqu’à l’esplanade de France Télévisions. La coordination avait tenu à venir apporter son soutien aux salariés de l’audiovisuel public, légitimement très inquiets par la fin de la redevance.

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Ils entrent dans la danse avec le secours populaire

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Solidarité Accompagnés de l’Orchestre Ostinato, des jeunes bénéficiaires du SPF ont dansé au Grand Palais, à Paris, devant 2 000 spectateurs le 15 juin. Nous avons suivi la dernière répétition de ce spectacle intitulé « En musique pour plus d’humanité ».

Eugénie Barbezat

Concentration, intensité des corps, précision, énergie : c’est la dernière ligne droite, il faut monter les curseurs au maximum. Et, surtout, gardez toujours en tête le fil de l’histoire qu’on a décidé de raconter ensemble sur cette musique, ça vous aidera à improviser si vous avez un trou » : telles sont les indications données par Maxime Thomas, danseur de l’Opéra de Paris, à la quinzaine de danseurs en train d’enchaîner les tableaux chorégraphiés qu’ils ont créés sur la musique de la « Neuvième Symphonie » de Beethoven. Ce jour-là, le groupe de bénéficiaires du Secours populaire français (SPF), qui répète depuis plusieurs semaines dans les locaux parisiens de l’association, va se produire dans un tout autre cadre. C’est le Grand Palais qui les accueillera, ainsi que 80 musiciens de l’Orchestre Ostinato pour un grand spectacle intitulé « En musique pour plus d’humanité ». Devant 2 000 spectateurs ! Autant dire que l’enjeu est de taille, tout comme le stress des participants.

Les novices comme les passionnés

« Quand on nous a proposé ce projet, il y a quelques mois, on s’est demandé si nos bénéficiaires allaient oser s’y associer. On a contacté en priorité ceux de l’antenne du 13e arrondissement parisien, dédiée aux étudiants. Leurs réponses ont dépassé nos espérances ! Une vingtaine de jeunes se sont inscrits et viennent régulièrement aux répétitions, ils se sont littéralement pris au jeu. Pour le SPF, cette forme d’accès à la culture à travers la participation à un projet aussi grandiose est très pertinente. Un engagement physique est bien plus riche que la simple consommation de produits culturels… », se félicite Anne Desfontaines, en charge de l’éducation populaire au SPF de Paris.

« Ça m’intéresse beaucoup plus que je ne l’aurais imaginé »

Très assidu, Biplojït n’a raté aucune séance, il est même souvent en avance. Pantalon de toile beige et polo jaune paille, le jeune homme, qui prépare un diplôme universitaire de français à l’université de Paris-Dauphine, est venu un peu par hasard. « J’ai besoin de pratiquer le français, alors j’ai pensé que ces ateliers de danse seraient une bonne occasion… » L’expérience lui a plu et il s’est révélé plutôt doué, au point de se voir proposer un passage en solo. « Ça m’intéresse beaucoup plus que je ne l’aurais imaginé », confie-t-il d’une voix douce.

À l’inverse, Lise, la benjamine du groupe, est passionnée de danse de longue date. « Le problème, c’est qu’à Paris, mes moyens ne me permettent pas de m’inscrire à un cours, alors je ne pouvais pas manquer cette opportunité. Dès la première séance, j’ai trouvé cela génial. Chacun est arrivé avec sa culture, on était de niveaux très différents, mais on s’est tous retrouvés autour de la musique », détaille l’étudiante en lettres de 18 ans, qui, malgré un peu d’appréhension, se réjouit de danser « sur une immense scène, portée par un orchestre symphonique ».

« La danse dans le sang »

Azal et Rolando sont un couple d’étudiants aux Beaux-Arts de Paris. Pour elle, réfugiée iranienne en France depuis un peu plus d’une année, danser a un goût de revanche. « Dans mon pays, c’est interdit vous savez… », souffle la trentenaire en brassière rose et legging noir. Pour son compagnon, c’est différent : venu du Mexique en 2019, l’athlétique jeune homme a « la danse dans le sang ». « Ce rendez-vous hebdomadaire me permet de me reconnecter avec ma culture latino, lance-t-il. Même si, évidemment, je n’ai pas l’habitude de bouger sur du Beethoven. Mais Maxime nous laisse beaucoup de liberté et on peut laisser libre cours à notre inspiration. »

Alexiane, 22 ans, étudiante en communication et animatrice bénévole au SPF, est d’abord venue en tant qu’observatrice. Elle, qui se dit pourtant « pas forcément à l’aise avec (son) corps », n’a pas résisté à l’envie de prendre part à la troupe en train de se créer, « émerveillée par l’enthousiasme et l’énergie qui se dégageaient du groupe ». Sa démarche illustre parfaitement le propos du spectacle : « On a travaillé sur la base de l’expérience de chacun pour tenter de figurer comment on se découvre, s’apprivoise et, finalement, comment on construit quelque chose d’harmonieux ensemble », précise Maxime Thomas.

S’ouvrir à toutes les strates de la société

Tandis que le groupe répète chaque séquence sous le regard du chorégraphe qui repère les passages difficiles, les fait rejouer inlassablement, distille quelques conseils techniques et beaucoup d’encouragements, une femme blonde, assise un peu en retrait, suit la répétition avec acuité. Il s’agit d’Emmanuelle Duthu, la directrice générale de l’Orchestre-Atelier Ostinato. Ce projet, c’est « son bébé ». Elle arrive à la tête de cet orchestre d’excellence regroupant des grands prix de conservatoire après un passage par la Société de Saint-Vincent-de-Paul, une association qui lutte contre la solitude et l’isolement des plus fragiles. De son précédent engagement, elle garde la conviction qu’il faut que le monde de la « grande musique » s’ouvre à toutes les strates de la société. « Nous avons proposé à des personnes sans abri d’assurer la partie percussions du grand concert du 15 juin. Pour assister à tous les ateliers préparatoires, je peux vous assurer que jouer d’un instrument les incite à se livrer, cela libère leur parole, c’est formidable. C’est le cas aussi pour les détenus du centre pénitentiaire de Nanterre qui vont déclamer des textes de slam rédigés lors d’ateliers en prison, encadrés par le chanteur Tarik, le finaliste en 2021 de l’émission “The Voice”. Leurs textes sont à la fois très poétiques et terre à terre et nous donnent à voir la réalité quotidienne de l’enfermement. » Il s’agit aussi de « briser ce mur de l’élitisme de la musique classique », en proposant un concert gratuit dans un cadre prestigieux, associant un orchestre professionnel et des amateurs.

« Une bouffée d’air frais »

Le fait d’avoir adjoint à une formation classique du slam, des percussions et de la danse contemporaine, plutôt associés aux cultures urbaines, a pour but de créer des ponts entre les différents publics qui vont venir. Preuve que cela fonctionne, les réservations explosent et c’est déjà presque complet. Pour Emmanuelle Duthu, la clé du succès est simple : « On rend accessible le répertoire classique en y faisant entrer des disciplines plus contemporaines et on casse un peu les codes aussi pour que les habitués s’ouvrent à d’autres univers. » « Une bouffée d’air frais » en dehors de la rigidité de la danse classique que Maxime Thomas apprécie. « Non professionnels, les jeunes du SPF ne sont pas obsédés par la technique ou l’esthétisme. Ils sont dans le plaisir de ressentir leur corps dans l’espace. Pour moi qui suis à l’opéra, dans un cadre très académique, cela me rappelle que le but premier de la danse est de transmettre une émotion, de faire passer un message. Ils le font avec une spontanéité qui me touche beaucoup. »

« L’important pour eux, c’est d’avoir mené le projet à son terme »

L’homme semble moins stressé que ses élèves à l’approche du grand jour. « Il y aura des surprises, peut-être des ratés, c’est le principe du spectacle vivant. L’important pour eux, c’est d’avoir réussi à mener le projet à son terme, je suis sûr qu’ils en garderont une forme de confiance en eux. » Foulard bleu sur les cheveux, Maguette, discrète étudiante en informatique à la Sorbonne, ne dément pas : « Danser avec le groupe m’a transformée, c’est presque comme si j’étais une autre personne, plus fière, plus ouverte. »

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Les engagements pour la parentalité n’engagent que ceux qui y croient

Actu

TRAVAIL  Pieuses déclarations d’intention ou simple catalogues de mesures, les promesses des entreprises de mieux prendre en compte la parentalité de leurs salariés, souvent trop vagues, peinent à convaincre.

Mélanie Mermoz

Des enfants s’invitent lors d’une réunion zoom. Avec le télétravail, il est devenu impossible d’oublier que nombre de salariés, femmes comme hommes, sont aussi des parents. Même si le congé paternité a été allongé le 1er juillet 2021, la prise en compte de la parentalité par les sociétés a encore des progrès à faire. Certaines entreprises tentent toutefois de mettre en place des mesures concrètes pour l’accompagner dans ses différentes étapes et sa diversité. En décembre 2021, quatre trentenaires salariées et jeunes mères de famille ont élaboré le Parental Challenge. Cette charte d’engagements a déjà été paraphée par plus de 80 entreprises, essentiellement des start-up. Dernière en date, le cabinet de conseil PwC, qui a signé le texte en juin 2022. Si on y retrouve une mesure habituelle à de tels textes – « mettre en place des horaires de réunion qui n’excluent aucun·e salarié·e » –, d’autres sont plus précises et ciblées : « accorder cinq jours “enfants malades” intégralement rémunérés », « autoriser et rémunérer les absences des salarié·e·s postulant à l’adoption lors des rendez-vous obligatoires qui ont lieu sur les horaires de travail », ou « offrir à tou·te·s nos salarié·e·s parent·e·s dont les postes le permettent 100 % de télétravail dans les moments clés qui précèdent et suivent la parentalité ».

Congé paternité. 20 ans après, la France est encore à la traîne

Des textes dénués de dispositions contraignantes

L’une est particulièrement originale : « Proposer un congé rémunéré de trois jours pour deuil en cas de fausse couche, pour les mères biologiques comme pour les seconds parents ». Les initiatrices de cette charte rappellent que, « dans un cas sur quatre, la grossesse s’arrête pendant le premier trimestre ». À ce moment-là, elle n’est souvent pas annoncée par prudence, mais aussi par crainte des discriminations. Or, une fausse couche peut non seulement s’accompagner de douleurs physiques importantes, mais a aussi un impact psychique fort.

Même s’il se veut plus concret et adapté aux évolutions de la parentalité, le Parental Challenge se limite encore à une déclaration d’intention. Et ce n’est pas la première sur le sujet. En effet, une « Charte de la parentalité en entreprise » avait déjà été édictée en 2008 et signée par 700 entreprises, parmi lesquelles des mastodontes comme Carrefour, le groupe Casino, Bouygues Immobilier. En 2021, une version actualisée, toujours aussi vague, a été publiée. En l’absence de contraintes pour les entreprises, la portée de ce texte est restée très limitée. Pour exemple, l’une des premières sociétés signataires de la charte de 2008, la BNP Paribas, a été condamnée deux ans plus tard à verser 350 000 euros de dommages et intérêts à une salariée. De retour d’un congé parental de plusieurs années, celle-ci avait été affectée à un poste moins valorisant et moins bien rémunéré.

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Recettes. Sardines fraîches : on s’en grille une ?

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Voici la pleine saison des sardines ! Ce petit poisson populaire, riche de saveurs et de bienfaits, est la valeur sûre des barbecues et des tables ensoleillées.

Noé Blouin

De Douarnenez jusqu’au port de Marseille, la sardine fait la fierté de tout un littoral. Cantonnée à la boîte de conserve l’hiver, elle s’achète directement à l’arrière des bateaux, l’été venu. Comme elle est peu chère, riche en oméga 3 et en bonne graisse, certains se prêtent même à la recommander quotidiennement pour une alimentation équilibrée. Si ces conseils sont à prendre avec des pincettes, la sardine n’en reste pas moins un poisson exceptionnel de par sa qualité et son goût aussi caractéristique que sa riche histoire. Les premières traces de sardines comme mets remontent à la préhistoire.

Douarnenez, la sardine, les ouvrières et les communistes

À Rome, le petit poisson était l’un des ingrédients privilégié d’une célèbre sauce, le garum, et faisait partie, lorsqu’elle était séchée, de la ration des légionnaires. En France, elle connaît un véritable essor au début du XIXe siècle avec l’innovation d’Appert, un confiseur qui a l’idée de mettre des sardines en boîte. Le succès est tel que de nombreuses conserveries commenceront à peupler la côte atlantique, notamment en Bretagne, où le petit poisson devient le cœur d’une industrie vitale pour les territoires et marque durablement leur histoire. Seules quelques grandes marques rescapées témoignent encore aujourd’hui de cette époque où la sardine dictait la vie des pêcheurs et de leur famille, allant même jusqu’à faire avancer l’âge de la communion pour que les mousses puissent embarquer plus jeunes sur les sardiniers.

En tartine beurrée

De nos jours, la pêche se fait au chalut ou à la bolinche. Cette seconde technique, traditionnellement utilisée en Bretagne, consiste à encercler les bancs de poissons avec un filet. Plus rare, elle est défendue par certains professionnels pour son côté écologique. Aucun fond n’est en effet dragué pendant la pêche, préservant ainsi la pérennité des sols marins. Une fois sur le port, il est souvent possible d’acheter le petit poisson directement à la descente du bateau à un prix très intéressant. Pour ceux qui ne résident pas près de la mer, on peut aussi la trouver dans le commerce toute l’année, avec un pic de mi-avril à octobre. C’est cependant au mois de juillet et d’août qu’elle est la meilleure, mieux vaut privilégier les conserves le reste du temps. Victime de surpêche, le petit poisson est également à consommer avec modération. Selon l’ONG WWF, les sardines pêchées dans le golfe de Gascogne sont à privilégier.

Pour bien choisir sa sardine chez le poissonnier, un simple coup d’œil suffit. Signes de fraicheur, ses ouïes doivent rester roses, voire rouges mais sans tache de sang, son œil brillant et son corps bien rigide. Une fois achetées, elles doivent être consommées rapidement, la sardine est un poisson qui supporte mal la chaleur. Il existe de nombreuses recettes pour les cuisiner, mais la plus simple est excellente : une fois vidée, étêtée et accompagnée d’une pincée de sel, il suffit de la jeter environ 3 minutes sur chaque face au barbecue. Et nec plus ultra, on peut la déguster ensuite sur une tartine de pain beurré, demi-sel évidemment.

Sardines marinées à la chermoula

Ingrédients pour 4 personnes. 24 sardines, 3 gousses d’ail, 1 bouquet de persil, 1 citron jaune, 3 à 4 c. à soupe d’huile d’olive, 1 c. à soupe de paprika, 1 c. à café de piment d’Espelette, 1 c. à soupe de cumin, 1/4 c. à café de poivre, sel.

  1. Enlever la tête et vider les sardines, puis rincer abondamment sous l’eau froide.
  2. Découper les filets en « portefeuille », c’est-à-dire en gardant les deux filets attachés par la peau du dos. Cette technique nécessite de la dextérité et de l’entraînement. Pour ceux qui ne désirent pas s’y risquer, la recette est réalisable sans lever les filets.
  3. Dans un mixeur, mélanger les gousses d’ail hachées, le persil haché, l’huile d’olive, le jus du citron, le paprika, le sel et le poivre, le piment d’Espelette et le cumin. Goûter et rectifier l’assaisonnement selon les goûts.
  4. Badigeonner délicatement les filets avec la marinade ou garnir l’intérieur des sardines généreusement. Laisser reposer 1 h 30 au réfrigérateur dans une assiette sous un film plastique.
  5. Disposer les sardines dans un plat et enfourner dans un four chaud à 180 °C, pendant 25 min.
  6. Déguster en compagnie de pommes de terre bouillies ou d’une salade saisonnière.

À la page. Sardines à lireVoici de quoi revisiter l’histoire de la sardine au fil de 35 recettes ponctuées d’anecdotes historiques. Dans son ouvrage « Mes recettes de sardines », l’ancienne journaliste reconvertie dans la gastronomie Sonia Ezgulian s’attaque à toutes les facettes du petit poisson argenté, pour redécouvrir un produit plus complexe qu’il n’y paraît. Mes recettes de sardines, de Sonia Ezgulian, éd. Sobbollire-les Cuisinières, 9 euros

En carafe. Une note d’agrumes qui joue son rolleQuelques notes d’agrumes et une belle fraîcheur pour ce vin blanc méditerranéen parfait pour accompagner les sardines l’été, notamment lorsqu’elles sont grillées au fenouil. Côtes-de-Provence 2021, Château La Jouliane, 100 % Rolle, 11 euros

PRENEZ LE TEMPS DE VIVRE ! Découvrez notre rubrique dédiée à l'amélioration du quotidien

Bon et sainrecette
L'Humanité

Une exploration des égouts parisiens, une ville sous la ville

Actu

DÉCOUVERTE  Flambant neuf, le musée des Égouts de Paris propose une visite immersive et pédagogique au cœur d’un site en activité pour comprendre l’histoire et le fonctionnement d’un maillon essentiel à la salubrité de la capitale.

Lea Desportes

Pour explorer les bas-fonds de la Ville lumière, direction les beaux quartiers. Sur les quais, entre la tour Eiffel et le Grand Palais, un petit pavillon de verre, de béton et d’acier rouillé se fond dans le paysage urbain. L’édifice donne au passant un indice : ce n’est pas en surface que cela se passe. Le voyage commence à 5 mètres de profondeur. Il a lieu sous terre mais aussi dans le temps. Une première galerie, dite sèche, raconte le grand pari de l’assainissement, depuis la prise de conscience hygiéniste au XVIIIe siècle jusqu’aux projets pour demain. Il ne s’agit pas d’une simple affaire de tuyaux et les enjeux, vitaux hier, écologiques aujourd’hui, sont d’intérêt général. La modernisation des égouts tout au long du XIXe siècle permet de purifier une métropole où les maladies se répandent comme une traînée de poudre : près de 20 000 personnes y meurent du choléra rien que lors de l’épidémie de 1832. Un an plus tard, le premier réseau rationnel d’égouts apparaît sous la ville pour récupérer l’eau de nettoyage des rues ainsi que celles des pluies.

Le Haussmann des profondeurs

Le musée met en avant la figure d’Eugène Belgrand. L’ingénieur est un baron Haussmann des profondeurs. Les deux hommes se connaissent : c’est Haussmann qui, en 1852, confie à Belgrand la mission d’amener de l’eau saine dans la capitale pour que les habitants arrêtent de puiser dans la Seine, très polluée. Le réseau qu’il met en place pour distribuer cette eau pure, puis la récupérer une fois qu’elle a servi, transite par les égouts. Il faudra attendre un vif débat puis une loi en 1894 pour qu’il devienne unitaire et reçoive non seulement les eaux pluviales mais aussi les excréments et les eaux usées des particuliers. Ce « tout-à-l’égout » fait de Paris un modèle de la lutte contre l’insalubrité.

L’homme, visionnaire, construit ainsi un ensemble cohérent de galeries souterraines et il met au point des outils indispensables à leur fonctionnement, comme des engins de curetage dont le principe est toujours de mise. Pour le vérifier, il suffit de revenir un peu sur ses pas et de pénétrer dans la galerie humide. Ici, le passé rejoint le présent. L’air est plus lourd et chargé d’effluves qui, sans être pestilentielles, n’ont rien d’agréable. Le visiteur comprend alors qu’il est entouré d’installations opérationnelles.

2 675 kilomètres de galeries

Le site de l’Alma constitue en effet un nœud d’une organisation ramifiée, dans laquelle des égouts élémentaires se jettent dans des collecteurs secondaires puis principaux, qui s’écoulent à leur tour dans des émissaires. Les 500 m2 ouverts au public représentent un petit morceau du plus dense des souterrains parisiens, 2 675 km de galeries, une ville sous la ville avec ses rues et ses avenues qui se calquent sur celles du dessus. Des plaques indiquent ainsi la « petite ligne » de la rue Cognacq-Jay, le collecteur de l’avenue Bosquet ou encore le point de départ de l’émissaire sud qui emmène une part des eaux usées de la rive gauche vers la station d’épuration d’Achères, dans les Yvelines.

Des contenus multimédias très pédagogiques éclairent le visiteur sur le fonctionnement de ce système complexe. Une gageure pour un lieu sans lumière naturelle et le résultat de travaux qui se sont déroulés entre l’été 2018 et octobre 2021 : 2 millions d’euros ont été dépensés pour le rendre plus interactif et accessible à tous.

Mondanités souterraines

En cas de fortes pluies, le réseau est saturé et des vannes automatisées régulent les flux. Il arrive encore que l’excédent d’eau doive être déversé dans le fleuve. « Une solution de dernier recours », assure Miquel Berrichon, égoutier de métier, qui anime des visites guidées. Les vannes s’ouvrent mais les portes ferment, puisqu’une partie du site peut alors être inondée. Le musée ne prend pas l’eau pour autant, bien au contraire. L’objectif est de retrouver les 100 000 visiteurs par an – 80 000 après les attentats de 2015 – et la fréquentation semble au rendez-vous.

Ce tourisme n’est pas nouveau : les visites des égouts démarrent et rencontrent beaucoup de succès dès 1867, à l’occasion de l’Exposition universelle. Plus d’un siècle et demi plus tard, en 2024, Paris recevra des visiteurs du monde entier pour les jeux Olympiques et la Seine devrait s’ouvrir à la baignade pour l’occasion. Plus question de rejeter le trop-plein d’eau dans le fleuve et un immense bassin de stockage est en construction près de la gare d’Austerlitz. La promesse sera-t-elle tenue ? Tous les indicateurs de qualité ne sont pas encore au vert et les paris sont ouverts.

Trois sites pour parcourir les entrailles de la Ville-Lumière 

  1. Musée des égouts de Paris Les visites guidées sont organisées en fonction de l’affluence. Pont de l’Alma, esplanade Habib-Bourguiba, 75007 Paris 
  2. Cité de l’eau et de l’assainissement / Siaap Centre de formation, d’information et de documentation, la Cité de l’eau et de l’assainissement est également le point de départ des visites guidées gratuites de la station d’épuration Seine Centre à Colombes. 82, avenue Kléber, 92700 Colombes 
  3. Pavillon de l’eau. Installé dans l’ancienne salle des machines d’une usine alimentant le réservoir de Passy, le Pavillon de l’eau propose une exposition permanente sur le schéma d’alimentation en eau de la capitale, des expositions temporaires, des animations pédagogiques et des rencontres thématiques. 77, avenue de Versailles, 75016 Paris
Découverteégouts
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De belles parties de game au vert !

Actu

Longue route des vacances, après-midi à l’abri du cagnard… pour traverser l’été, une sélection de jeux vidéo indépendants, abordables et terriblement captivants.

André Goulven

En été, l’appel du grand air surplombe bien souvent celui du foyer. Pourtant, les fortes chaleurs attendues ont parfois tendance à transformer les après-midi de vacances en simple temps d’attente avant de pouvoir remettre le nez dehors. Pour continuer à s’évader loin des contraintes quotidiennes et des quatre murs qui nous gardent au frais, pourquoi ne pas en profiter pour se laisser tenter par une nouvelle expérience vidéoludique, immersive et amusante ? Si le grand public connaît déjà les jeux développés à gros budget, vendus aux alentours de 70 euros l’unité, il existe aussi une myriade de titres dits indépendants, moins chers et souvent plus créatifs que les productions grand spectacle. Voici une sélection de trois pépites indépendantes ayant déjà fait leurs preuves, pour partager de beaux moments de réflexion, de découverte et d’aventure lorsque le soleil brille trop fort à son zénith.

Un peu de fraîcheur

Ici le joueur incarne un pilote d’hydravion échoué dans le Grand Nord canadien en pleine période glaciaire. Sans ressources, il devra récupérer vivres, vêtements et matériels pour retrouver sa passagère, disparue au moment du crash. Cette simulation de survie à la première personne et au scénario haletant mélange fantastique et post-apocalyptique pour des heures de jeu sans voir le temps passer. Sans être un jeu d’horreur, « The Long Dark » est cependant à déconseiller aux âmes trop sensibles.

Puzzle en 3D

Classique du jeu indé, « Fez » continue de fasciner, dix ans après sa sortie, grâce à son système de jeu unique. Aux manettes d’un petit avatar en deux dimensions, à l’instar des premiers « Mario Bros », le joueur évolue dans un monde en trois dimensions. L’objectif est donc d’arriver à terminer les niveaux en faisant pivoter la carte sur elle-même pour découvrir des passages cachés et résoudre des énigmes. Coloré et cérébral, « Fez » ne demande pas une grande expérience de joueur pour se laisser apprivoiser et offre de beaux moments de réflexion et d’amusement.

Attention, ovni !

Dès sa sortie en 2017, « Cuphead » avait séduit les observateurs grâce à sa direction artistique exceptionnelle. Dans un univers inspiré des cartoons, le joueur prend les commandes d’une tasse anthropomorphe forcée d’affronter des boss plus loufoques les uns que les autres. Jouable en solo ou à deux, « Cuphead » peut de prime abord décourager par sa difficulté, mais son ambiance si particulière et la variété des combats proposés en font un titre qui donne envie de s’y replonger jusqu’à enfin triompher.

Consommation
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Pose d’un verrou de sûreté : les étapes clés

Actu

Un verrou offre une sécurité supplémentaire bienvenue avant de partir en vacances. Appliqué directement sur une porte en bois, ce système peu onéreux est aussi très simple à mettre en place.

Marcel Guedj

Matériel

- Perceuse et mèches à bois

- Visseuse

- Mètre

- Crayon

- Mèche à bois plate

La pose d’un verrou de sécurité n’est pas très compliquée à réaliser sur une porte traditionnelle en bois. Elle suppose néanmoins le perçage de la porte de part en part, ce qui est facilité par un gabarit généralement fourni par le fabricant. En tout cas, si vous avez le choix, préférez cette aide, car vous n’avez pas le droit à l’erreur ou à l’approximation, vu le trou à créer pour le passage du cylindre du verrou.

Anatomie

Un verrou est composé d’une partie principale, ou coffre, qui présente un bouton commandant le fonctionnement d’un pêne (pièce mobile) depuis l’intérieur. Côté extérieur, le pêne est actionné par une clé. Un cylindre de serrure traverse la porte, et cette dernière doit être percée en conséquence (diamètre indiqué par le fabricant et figurant sur le gabarit). En position fermée, le pêne pénètre dans une gâche fixée sur la partie fixe, ou bâti, de la porte. Coffre et gâche doivent être en conséquence parfaitement positionnés, l’un en regard de l’autre. Perçage et fixation demandent donc attention et précision.

Coffre et gâche solidaires

Vu le diamètre de perçage nécessaire au passage du cylindre, on utilisera une mèche à bois plate (souvent 23 ou 24 mm, à vérifier selon le modèle). Après perçage, le cylindre est engagé dans le trou ; puis le coffre peut être fixé côté intérieur à l’aide de quatre vis fournies. Le coffre installé, la gâche le sera à son tour, selon la position du pêne qui y pénètre.

Pour effectuer proprement le trou de passage du cylindre, qui est pratiqué depuis l’intérieur, ne percez pas la porte de part en part, pour ne pas faire éclater le bois sur l’autre face. Reprenez plutôt le perçage depuis l’autre face, en vous centrant sur la marque laissée par la pointe de la mèche.

Les bons gestes

À l’extérieur, une rosace clouée ou vissée masque les petites imperfections qui peuvent subsister autour de la sortie du cylindre.

Fermer la porte puis repérer, depuis l’intérieur, l’emplacement du verrou, en général à 1,50 m du sol environ.

Placer le gabarit de perçage en position selon le repère précédent et marquer le trou (avec un clou ou un pointeau) à percer pour le passage du cylindre.

Percer la porte pour pouvoir passer le cylindre. Ajuster éventuellement avec une râpe demi-ronde.

Présenter le coffre sur la face intérieure de la porte en introduisant le cylindre dans son emplacement.

Fixer le coffre avec les quatre vis fournies.

Sortir le pêne en manœuvrant le bouton du verrou (position fermée) et positionner la gâche en conséquence sur le bâti.

S’assurer que le pêne pénètre correctement dans la gâche et fixer cette dernière avec ses quatre vis.

Bricolage
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Dérèglements climatiques

Pierre Chaillan

Près de 100 000 habitants de Sydney et de l’État de Nouvelle-Galles du Sud ont dû évacuer leur foyer au cinquième jour de pluies torrentielles. L’Australie a subi plusieurs inondations au cours des dix-huit derniers mois, ainsi que des périodes de sécheresse engendrant d’énormes feux de forêt. Avec le réchauffement de la planète, l’atmosphère contient plus de vapeur d’eau, augmentant les risques d’épisodes de fortes précipitations. Ce n’est pas la seule zone actuellement éprouvée par le changement climatique. Les sécheresses touchent l’Europe, particulièrement l’Italie et sa production agricole, ou encore l’ouest des États-Unis et sa production hydroélectrique. Face à ce constat toujours plus alarmant, des dizaines de maires de grandes villes, réunis à Abidjan en Côte d’Ivoire, ont appelé, samedi, dans un manifeste, à « la mobilisation générale » contre le dérèglement climatique et à « une COP des villes ».

Réchauffement climatiqueClimat
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Agriculture. Sécheresse au pays du citron

Histoire de la semaine

Dans les Alpes-Maritimes, après un hiver sec et les chaleurs historiques du printemps, les réservoirs touchent le fond. La sécheresse qui n’en finit plus atteint les collines de Menton où poussent des arbres aux fruits d’or. Laurent Gannac, agrumiculteur, refuse de les « regarder crever» et multiplie les stratégies afin de sauver son exploitation de citrons labellisés. Reportage

Émilien Urbach

Chapeau de paille, grosses chaussures, l’étui à sécateur en cuir en permanence accroché à la ceinture, il sillonne sa pépinière complantée d’essences méditerranéennes en surplomb de la mer azur. En ce vendredi 17 juin, Laurent Gannac vient d’arriver sur l’un de ses sites d’exploitation, sur les hauteurs de Menton : la Maison du citron. Un véritable havre de fraîcheur dans cette journée exceptionnellement chaude au cours de laquelle 14 départements, en France, ont été placés au niveau le plus élevé du « plan national canicule. »

EN 2007, ANNÉE TRÈS SÈCHE, IL EST TOMBÉ 250 MM. « LÀ, ON EST À PEINE À 150 MM, ET LES PLUIES NE REVIENDRONT QU’EN OCTOBRE. » LAURENT GANNAC, AGRUMICULTEUR SUR LES COLLINES DE MENTON

« Ma première plantation date de 1991, l’année de naissance de mon fils Adrien, raconte non sans fierté l’agriculteur. Ici, c’était une décharge où étaient stockés les remblais du chantier de l’autoroute. J’ai décidé de squatter les lieux. J’ai apporté de la terre et créé un sol pour y planter des agrumes. » Depuis, la situation a été légalisée et Laurent a élargi son exploitation sur cinq autres sites complantés de 750 arbres. C’est aujourd’hui le plus gros producteur de citrons de cette commune frontalière avec l’Italie ; 40 tonnes d’agrumes couleur soleil y sont cueillis chaque année dans une quarantaine d’exploitations. Les deux plus importantes en fournissant les trois quarts.

Le label iGP en 2015, une victoire cruciale

« Voici l’or de Menton, annonce le producteur brandissant d’une main l’un de ses fruits et de l’autre un couteau. Observez sa large écorce et goûtez. » Il en découpe quelques fines tranches et les distribue dans un large sourire jovial. Pas la moindre amertume, un léger goût sucré même, et une pulpe à l’acidité plus que modérée. « SRA-625, c’est le nom que lui a attribué l’Inra (Institut national de recherche agronomique), explique Laurent Gannac. Quand je suis arrivé ici, au début des années 1990, je ne savais pas faire la différence entre un citron et un autre. Celui-ci a 500 ans d’histoire. Il a fait la prospérité de Menton pendant des siècles jusqu’à ce que le tourisme d’hivernage des bourgeois le remplace petit à petit. Dans les années 1920, on a créé la Fête du citron pour divertir ces fortunés hivernants. »

Lui a décidé de rendre ses lettres de noblesse à l’or de Menton, en fondant l’Association de promotion du citron de Menton, allant jusqu’à obtenir, en octobre 2015, l’indication géographique protégée (IGP). « C’est très important pour nous, continue l’agriculteur. C’est dur de cultiver ici, sur ces terres abruptes. Nos coûts de production sont très élevés. Si des Varois ou des Andalous, par exemple, pouvaient récupérer l’appellation, ce ne serait plus possible de produire ici. C’est arrivé, dans les années 1980, avec la clémentine de Corse. On en importait d’Espagne avant qu’elle soit labellisée. »

Écorce charnue, sans amertume, pulpe sucrée et peu acide, arômes puissants... Le citron de Menton est unique, il est même le seul que l’on peut manger avec la peau !  © Camille Dodet

Aujourd’hui, Laurent et son fils Adrien, formé pour sa part au commerce, emploient une vingtaine de personnes, à la production agricole mais aussi à la vente et à la transformation de produits. Une véritable fierté pour ce fils d’ouvrier de l’aéronautique. « J’ai grandi à Figeac, dans le Sud-Ouest, se souvient l’agriculteur. Mon père travaillait pour les fabricants d’avions. À ses heures perdues, il taillait les arbres. L’hiver, notre jardin devenait une jauge de 800 à 1 000 arbres. Cette activité horticole extraprofessionnelle reposait sur l’entraide et la solidarité des ouvriers. C’est comme ça que j’ai chopé le virus de l’agriculture. Ce que nous réussissons à faire ici, avec mon fils, est une véritable performance. Ce n’est pas rien qu’une vingtaine de familles puissent vivre, ici, exclusivement grâce au citron. »

Mais l’entreprise familiale fait face, cette année, à une difficulté majeure : la sécheresse. Après un automne très peu pluvieux, l’hiver a été particulièrement sec. « On est passé à l’arrosage d’été au mois de mai, alors que nous le faisons normalement à la fin du mois de juin, explique Laurent Gannac. Habituellement, nous atteignons mi-juin la période sèche et chaude. Cette année, la sécheresse a commencé au mois de février et la chaleur est arrivée il y a plus d’un mois. Le manque d’eau se fait sentir depuis avril. »

Dans cette région méditerranéenne, on voit tomber, une année normale, près de 800 mm de pluie. En 2007, année très sèche, on avait comptabilisé seulement 250 mm. « Une pluviométrie à peine au-dessus de celle des zones dites semi-désertiques, alerte Laurent. Là, nous en sommes à peine à 150 mm. Et les pluies ne risquent de revenir qu’au mois d’octobre. »

Lutter pour « maintenir ce qui existe »

Une situation qui pourrait occasionner un surcoût d’approvisionnement en eau de près de 25 %, alors que les autorités demandent de réduire de 20 % les arrosages. « Sur la plupart de nos sites de production, nous nous approvisionnons grâce à la Compagnie des eaux, continue-t-il. Nous pouvons nous le permettre parce que l’agrumiculture a une forte valeur ajoutée. C’est important d’avoir une eau très peu calcaire pour notre système d’arrosage au goutte à goutte. C’est la technique que nous employons pour pouvoir maintenir une agriculture à base d’engrais biologiques qui nécessite de conserver une humidité de surface. Ça permet également d’optimiser les quantités. Les eaux naturelles captées dans une source sont souvent trop chargées en sédiments. On paie une qualité d’eau. »

LES MURS DE PIERRE QUI CANALISENT L’EAU ET SOUTIENNENT LES CULTURES SONT AUSSI MENACÉS. "TOUT CE QUI A ÉTÉ CONSTRUIT ICI EST FRAGILISÉ."

Deux autres de ses lieux de culture sont cependant alimentés par des captages de sources naturelles. Et, au-delà du surcoût, c’est à ces endroits que la sécheresse se fait le plus sentir. « Nous avons obtenu un accord de la compagnie pour nous brancher aux abords du stade de Castellar, un village juste au-dessus de Menton, explique Laurent roulant à bord d’une camionnette en direction de ce nouveau branchement. Ce n’est qu’une partie de la solution. La compagnie ne nous autorise à utiliser quotidiennement qu’une quantité limitée. » Sachant qu’un citronnier nécessite journellement près de 25 litres. Impossible d’imaginer une activité de production pour plus d’une centaine d’arbres. « C’est déjà difficile de maintenir ce qui existe », reprend-il, arrivé au niveau du branchement. Nous sommes au plus haut du bassin-versant, en amont de la source naturelle avec laquelle il compte irriguer le site dit de l’Hermitage où il compte planter bientôt 200 agrumes. Perché au-dessus des pentes abruptes du vallon, il dessine du doigt le parcours des 400 mètres de tuyaux qu’il devra tirer, au travers des ronciers de cette forêt méditerranéenne. « Et ça ne suffira pas, confie-t-il en route pour rejoindre l’Hermitage. Il va falloir stocker l’eau. »

« Une minute vingt pour remplir un litre », indique Laurent Gannac, penché sur le réservoir de la source. Undébit insuffisant pour ses futures plantations. © Camille Dodet

À l’entrée du domaine, la petite maison d’Adrien. Derrière, le potager familial. Il n’est plus arrosé depuis quelques jours. « Je n’ai plus qu’un filet d’eau », annonce le fils de Laurent avant d’entreprendre de suivre l’ensemble de sa conduite d’eau jusqu’au réservoir en béton de 80 000 litres, bâti dans les années 1920, plus haut dans le vallon.

Le chemin pour y parvenir est escarpé. C’est ici, sur les restanques élevées plusieurs siècles auparavant, puis laissées à l’abandon, que la Maison du citron compte encore se développer. Au fur et à mesure de l’ascension, on observe les impressionnants murs de pierres sèches et tous les édifices, construits sur plusieurs centaines de mètres de dénivelé, des années auparavant, pour permettre la circulation des eaux de ruissellement. « C’est tout cela qu’il faudra reprendre rapidement, parce qu’après la sécheresse, quand les pluies vont reprendre, ça risque d’être chaotique, explique Laurent. Ça sera sans doute brutal. Il faudra être prêt pour recueillir l’eau, faciliter son imprégnation et surtout son ruissellement pour éviter qu’elle emporte tout. Tout ce qui a été construit ici par le passé est fragilisé. »

Capter tout, c’est « éthiquement impossible »

Arrivé au niveau du réservoir, Adrien Gannac cherche à calculer le débit d’eau en provenance de la source. Pour cela, il place au niveau de l’arrivée un seau de 10 litres vide et chronomètre son remplissage. Le verdict tombe. Plus de 13 minutes pour 10 litres. « Nous sommes à moins de 1 200 litres par jour, s’alarme le jeune homme assis sur le dessus de l’immense cuve. L’été dernier, le débit était de 2 500 litres à l’étiage, le niveau le plus bas qu’on atteint normalement début septembre. En hiver, la source donne normalement 20 000 litres par jour. » Une quantité d’eau qui leur permet d’avoir un stock de 80 000 litres au début de la période sèche.

Laurent Gannac mesure le diamètre du réservoir en faisant de grands pas sur le couvercle de béton. « Il y a à peu près 30 centimètres d’eau dans le réservoir, estime-t-il. En ce moment, on doit être en dessous des 8 000 litres. » Soit un dixième du stock habituel.

L’agriculteur veut en avoir le cœur net. Il décide de monter encore plus haut, jusqu’à la source. Le chemin est de plus en plus accidenté. Il fait chaud. Il passe au-dessus d’une cascade complètement sèche qui, habituellement, irrigue le vallon. Parmi les ronces et la végétation abondante apparaissent là encore des vestiges de restanques, bassins et conduits d’irrigation bâtis par les anciens. C’est aujourd’hui le terrain de jeux des sangliers et autres animaux sauvages. Au bout d’une trentaine de minutes de marche, Laurent Gannac atteint enfin la source. Une sorte de tunnel de pierres sèches dans lequel on entre accroupi. À l’intérieur, la fraîcheur est vivifiante. Dans deux petits bassins coule l’eau de la source. À l’aide d’une bouteille, Laurent calcule à son tour son débit. Une minute vingt pour remplir un litre. Le verdict est confirmé : 1 100 litres par jour. Moins de la moitié du débit observé normalement aux périodes les plus sèches de l’année. « Et nous ne sommes qu’à la mi-juin, s’inquiète l’agriculteur qui, en redescendant, s’alarme aussi de l’état de la végétation. Elle est normalement dans cet état à la fin du mois d’août. Là, nous sortons tout juste du printemps. »

Cette réalité pèse sur les projets de plantation et sur l’existant, mais implique aussi d’autres répercussions. « Nous partageons l’eau de la source avec deux familles qui en font un usage domestique, explique Adrien Gannac. La sécheresse crée des tensions. Nous sommes en train de regarder nos arbres crever. En tant qu’agriculteur, on aurait le droit de capter toute l’eau, à la source, avant le réservoir. Mais, éthiquement, c’est impossible. Il va falloir qu’on trouve un moyen de s’arranger. » Et Laurent Gannac d’en conclure dans un sourire : « C’est un peu “Manon des sources” à Menton. »

Réchauffement climatiqueClimatsécheressecitron
L'Humanité

L'appel de Jean Jouzel : "Le réchauffement climatique lié à nos activités est une menace pour notre humanité"

Le lien entre le réchauffement climatique et nos activités – ainsi que la menace qu’il fait peser sur notre avenir – est désormais une certitude établie par les rapports du Giec. Jean Jouzel éclaire leur apport à l’action politique, pourtant encore dangereusement insuffisante.

Profil

Climatologue, directeur émérite de recherche au CEA, Jean Jouzel est membre de l’Académie des sciences. En pointe de la lutte contre le réchauffement climatique, il a été impliqué dans le Giec de 1994 à 2015 comme auteur principal, puis comme membre du bureau. Dernier ouvrage : « Climat. Parlons vrai », avec B. Denis, éd. les Pérégrines, 2021.

En novembre 2018, « l’Humanité Dimanche » publiait, dans cette même rubrique, un texte dans lequel je mettais en avant la pertinence des informations déduites de l’étude du climat dans le passé vis-à-vis de son évolution future. J’y évoquais les travaux du Giec, le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat, créé en 1988 à l’initiative du G7 sous les auspices de deux organisations onusiennes, le Pnue, sa branche environnement, et l’OMM, l’Organisation météorologique mondiale.

En 2015, son 5e rapport avait servi de base scientifique à l’accord de Paris. Établi dans le cadre de la 21e réunion annuelle de la Convention climat (COP 21), son objectif central est de contenir le réchauffement nettement en dessous de 2 °C par rapport au niveau préindustriel et de poursuivre l’action pour le limiter à 1,5 °C ; l’accord est désormais ratifié par quasiment l’ensemble des pays. J’évoquais également le rapport spécial sur un climat à + 1,5 °C, adopté en octobre 2018 avec une conclusion sans ambiguïté : sur le plan des conséquences, un demi-degré, cela compte quasiment dans tous les domaines.

Depuis, le diagnostic du Giec s’est considérablement enrichi de deux rapports spéciaux – consacrés l’un à l’océan et à la cryosphère (l’ensemble des glaces présentes sur Terre), l’autre aux surfaces continentales – et des trois volets de son 6e rapport.

Tous nos articles sur les rapports du Giec.

Vis-à-vis du réchauffement climatique, ils en ont successivement abordé les aspects physiques, les conséquences et l’adaptation, et l’atténuation. Nous sommes entrés dans le domaine des certitudes. Le lien entre ce réchauffement et nos activités est désormais sans équivoque, comme l’est la menace qu’il représente pour le bien-être de l’humanité et la santé de la planète. Avant d’évoquer ces certitudes et l’urgence de l’action, je pense intéressant de rappeler la mission et le fonctionnement du Giec, dans lequel j’ai été impliqué de 1994 à 2015 comme auteur principal, puis comme membre du bureau. Et de mettre en avant les caractéristiques autour desquelles s’est construite sa légitimité.

Les impacts délétères sont des certitudes

La mission du Giec consiste à « évaluer, sans parti pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les risques liés au réchauffement climatique d’origine humaine, cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et envisager d’éventuelles stratégies d’adaptation et d’atténuation ».

Le Giec n’a pour mandat ni d’entreprendre des travaux de recherche ni de faire des recommandations aux décideurs politiques, mais de leur fournir, via ses rapports, les éléments pour qu’ils puissent prendre des décisions.

Urgence climatique : comment inverser la courbe d'ici 3 ans

Les rapports du Giec sont le fruit d’une expertise collective : chaque chapitre est rédigé par une douzaine d’auteurs, sous la responsabilité de deux d’entre eux. Ce caractère collectif oblige à argumenter, à préciser ses sources, et je peux témoigner de discussions très vives au sein des chapitres à la rédaction desquels j’ai été associé, celles-ci étant très généralement résolues de façon consensuelle. Les versions successives sont ouvertes aux commentaires de tout scientifique extérieur souhaitant apporter son avis, commentaires auxquels les auteurs doivent ensuite apporter une réponse.

La transparence du processus est assurée par la mise à disposition des commentaires et des réponses qui y ont été apportés. Cette démarche d’expertise collective adoptée par le Giec en est la marque. La qualité en est garantie par une implication forte de la communauté scientifique internationale : c’est un honneur d’être sélectionné comme auteur du Giec.

Enfin, le processus d’adoption de ses « résumés pour décideurs » par les représentants des gouvernements se traduit par une appropriation de ces rapports qui fait que ces mêmes gouvernements s’appuieront largement sur le diagnostic du Giec lors des négociations conduites au sein de la Convention climat. Mais force est de constater que cette prise en compte se limite, le plus souvent, à affirmer des objectifs ambitieux ; la réalité en est très éloignée.

Cinq scénarios retenus

Ce 6e rapport nous redit la réalité du réchauffement climatique. La dernière décennie a été de 1,09 °C plus chaude que la période préindustrielle, les sept dernières années étant les plus chaudes enregistrées depuis cent cinquante ans. Ce réchauffement est, sans équivoque, attribué à l’augmentation de l’effet de serre lié à nos activités. Sa contribution est estimée à 1,07 °C, soit l’ensemble de ce qui observé.

Cette certitude vaut aussi pour l’élévation du niveau de la mer, qui a pratiquement doublé entre la période récente (3,7 mm/an entre 2006 et 2018) et les trente-cinq années qui l’ont précédée (1,9 mm/an entre 1971 et 2006). Et dans certaines régions du globe, l’intensification des vagues de chaleur est elle aussi et de façon quasi certaine liée à cette augmentation de l’effet de serre. C’est le cas en Europe de l’Ouest et sur le pourtour méditerranéen.

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Qui plus est, les évolutions observées en termes de rythme de réchauffement, d’accélération de l’élévation du niveau de la mer ou d’intensification des événements extrêmes ont, depuis le début des années 1990, été correctement anticipées dans les rapports successifs du Giec.

Il en est de même pour l’estimation de la sensibilité du climat, qui correspond au réchauffement induit par un doublement des concentrations de CO2 dans l’atmosphère. Dès 1979, le rapport Charney – qui s’appuyait largement sur les travaux de Suki Manabe, pionnier de la modélisation du climat, colauréat du prix Nobel de physique en 2021 – l’estimait comprise entre 1,5 et 4,5 °C. C’est aujourd’hui confirmé avec une valeur de 3 °C comme meilleure estimation.

Ces éléments nous invitent à accorder de la crédibilité aux projections d’évolution de notre climat au cours des prochaines décennies, telles qu’elles sont présentées dans ce dernier rapport du Giec. Ces projections dépendent de la façon dont vont évoluer les émissions de gaz à effet de serre. Cinq scénarios principaux ont été retenus, deux très émetteurs, deux sobres et un intermédiaire.

L’inaction mènerait à + 4 °C à la fin du siècle

En cas d’inaction, les scénarios émetteurs conduiront à la fin de ce siècle vers un réchauffement moyen supérieur à 4 °C par rapport à l’ère préindustrielle. Il sera difficile de faire face à ses conséquences : récifs coralliens mis à mal dès que le réchauffement dépassera 2 °C, acidification de l’océan, élévation du niveau de la mer désormais irréversible, intensification des événements météorologiques extrêmes, fonte du permafrost de l’Arctique libérant aussi du gaz à effet de serre.

Les impacts du réchauffement toucheraient tout autant les populations. L’accès à l’eau serait rendu plus difficile dans certaines régions affectées par des sécheresses et des canicules à répétition. La perte de biodiversité, déjà bien réelle, serait exacerbée, certains écosystèmes naturels étant incapables de s’adapter à un changement aussi rapide. Les rendements agricoles auront tendance à stagner, rendant encore plus délicat l’objectif de nourrir notre humanité marquée par une expansion démographique importante au moins d’ici à 2050.

Bien entendu, ces impacts ne sont pas également répartis, certains pays en voie de développement étant parmi les plus vulnérables. Mais notre pays sera également affecté, comme en témoigne un rapport publié en 2020 (1) : canicules et sécheresses estivales plus intenses seront au rendez-vous et nous devrons nous habituer à des canicules précoces comme celle que de la mi-juin 2022. Le débit des fleuves et des rivières ainsi que la recharge des nappes souterraines seront affectés. Certaines régions côtières sont d’ores et déjà vulnérables à l’élévation du niveau de la mer et cette vulnérabilité vis-à-vis du réchauffement vaut aussi pour les régions de montagne. Nos forêts seront également fragilisées face à des risques d’incendie qui toucheront une large partie de notre pays.

Énorme fossé entre but affiché et réalité

Ne rien faire n’est à l’évidence pas une solution. Les décideurs politiques ont – tout au moins dans les textes – intégré ce constat. La signature de l’accord de Paris, en 2015, en atteste, avec son objectif de limiter le réchauffement nettement en dessous de 2 °C et de poursuivre l’action pour le limiter à 1,5 °C. En 2018, le Giec a montré qu’un demi-degré, cela compte ; qu’il serait certainement moins difficile de s’adapter à un réchauffement limité à 1,5 °C.

Et depuis la conférence climat de Glasgow, en novembre 2021, c’est cet objectif de 1,5 °C qui est mis en avant et son corollaire, la nécessité d’une neutralité carbone dès 2050. De nombreux pays l’ont adoptée, la Chine envisage cette neutralité carbone pour 2060 et l’Inde pour 2070. Mais il y a un énorme fossé entre ce qui est affiché et la réalité.

Certes, des mesures visant à maîtriser nos émissions de gaz à effet de serre ont déjà été prises – celles-ci ont d’ailleurs augmenté moins rapidement depuis 2010 qu’au cours de la décennie précédente. Mais ces mesures sont très loin d’être suffisantes, puisque les engagements pris nous conduisent vers des émissions deux fois trop importantes en 2030 par rapport à ce qu’il faudrait pour avoir des chances de respecter l’objectif de 1,5 °C.

De fait, elles nous emmènent vers des réchauffements voisins de 3 °C, auxquels il sera, pour les jeunes d’aujourd’hui, extrêmement difficile de s’adapter dans la seconde partie de ce siècle et au-delà, voire impossible dans certaines régions. D’après le Giec, il reste possible de réduire de moitié les émissions d’ici à 2030 avec un message on ne peut plus clair : le réchauffement climatique lié à nos activités est une menace pour notre humanité et la nature qui nous entoure. Et c’est maintenant qu’il faut agir.

(1) Voir « Les nouvelles projections climatiques de référence-Drias 2020 pour la métropole » sur le portail partenarial Météo France, IPSL, Cerfacs : www.drias-climat.fr.

En savoir plus

  • Le site de l’Académie des sciences : www.academie-sciences.fr
  • Les rapports du Giec sont en ligne sur : www.ipcc.ch (en version française pour les résumés pour décideurs et les résumés techniques ; pas encore disponibles pour le 6e rapport).
  • Sur www.academie-sciences.fr, à destination du grand public : « Face au changement climatique, le champ des possibles », colloque, 28-29 janvier 2020.
  • Synthèse multimédia des interventions ; vidéos. « Huit conversations sur le climat, entre la science et la jeunesse », 2021-2022. Ces courtes vidéos présentent une conversation entre un.e membre de l’Académie et quatre étudiant.es autour de la science climatique, de ses enjeux sociétaux et de leur perception par ces jeunes.
  • Le site de l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (Onerc) : www.ecologie.gouv.fr/observatoire-national-sur-effets-du-rechauffement-climatique-onerc

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Retrouvez dans cette rubrique les contributions des chercheurs de l'Académie des sciences.

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Émissions de CO2 en France : ce qui gaze, ce qui coince

Actu

Climat. L’action climatique de la France est « insuffisante », juge le Haut Conseil pour le climat. Induite par la crise sanitaire, la baisse des émissions de 2020 ne se pérennise pas. Décryptage par grands  secteurs économiques.

Marie-Noëlle Bertrand

Le rapport annuel du Haut Conseil pour le climat (HCC) est tombé : la France bataille mollement contre le réchauffement. Ses résultats en matière de réduction d’émissions de gaz à effet de serre sont tout juste au niveau des objectifs qu’elle s’est elle-même fixés, et loin des ambitions de l’Union européenne. Dans son dernier plan climat, baptisé « Fit for 55 » (ajustement à l’objectif 55), celle-ci vise une baisse de 55 % de ses émissions en 2030.

La France, elle, n’envisage de les réduire que de 40 %. Son bilan, en outre, ne doit qu’à la pandémie d’être moyen. Passé cette période de décroissance contrainte, tout est reparti de plus belle. « Les émissions de gaz à ­effet de serre ont réaugmenté d’environ 6,4 % de 2020 à 2021 », souligne le rapport. Des progrès sont toutefois à noter dans des secteurs économiques clés. Qu’est-ce qui gaze, qu’est-ce qui coince ? On fait le point.

Transport.  30 % des émissions nationales : en hausse/baisse

Les émissions du secteur des transports ont augmenté de 11,5 % en 2021 par rapport à 2020, mais restent près de 7 % en dessous de leur niveau de 2019. Cela s’explique par une combinaison de facteurs, mêlant crise sanitaire, changements de comportement et mesures incitatives. Sur la route, les voitures marquent le pas plus que les camions. Les émissions des poids lourds (33,5 millions de tonnes équivalent CO2) n’ont pas bougé depuis 2019, tandis que celles des véhicules légers (66,4 Mt éq. CO2) ont baissé de 8,6 %. Le secteur doit accélérer son rythme, insiste le HCC. Il salue, en ce sens, la stratégie de redéveloppement du fret ferroviaire et portuaire et le plan national pour le vélo. La stratégie de décarbonation de l’aérien, en revanche, n’est pas engagée et n’intègre pas la maîtrise de la demande, déplore-t-il.

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Agriculture.  19 % des émissions nationales : en baisse

Les émissions du secteur de l’agriculture affichent une baisse de 1,9 % en 2020 (leurs résultats de 2021 ne sont pas encore connus). Cette décroissance s’explique principalement par la régression du cheptel bovin et la diminution de l’azote minéral épandu (principalement sous forme d’engrais chimique). Les émissions provenant des engins, moteurs et chaudières, en revanche, ont augmenté de 5 % en 2020, contrairement à leur tendance à la baisse sur la période 2009-2019. Au final, le secteur est encore loin d’atteindre le niveau ambitionné dans le plan « Fit for 55 ». Celui-ci implique que le monde agricole réduise ses émissions de 3,3 Mt éq. CO2 par an jusqu’en 2030 : la stratégie française ne vise qu’une réduction moyenne de 1 Mt éq. CO2 par an sur la ­période 2022-2030.

Ces 195 « bombes climatiques » qui menacent le monde

Industrie.  19 % des émissions nationales : en reprise

La chimie, le ciment, les mines-métallurgie et la papeterie représentent près de 75 % des émissions de ce secteur, dont les émissions ont bondi en 2021 : + 7,2 % par rapport à 2020, année où elles avaient décru. Là encore, cette oscillation s’explique par une diminution de l’activité consécutive à la crise sanitaire. Et même, cela n’a pas été suffisant. Pour tenir les ambitions fixées par le « Fit for 55 », les réductions annuelles d’émissions devraient dépasser les 2,2 Mt éq. CO2, rappelle le HCC. Or, sur la période 2018-2021, elles n’ont diminué que de 1,8 Mt éq. CO2 par an. Les feuilles de route établies par le gouvernement ne prennent en compte ni les évolutions de la demande, ni les transformations des emplois, tacle le HCC. Les financements déployés dans le cadre de France Relance sont insuffisants. Pire : les dépenses identifiées comme défavorables au climat dans le « budget vert » de l’État n’ont pas été réduites.

Bâtiment.  18 % des émissions nationales : en reprise

Après avoir chuté en 2021, les émissions du secteur du bâtiment ont augmenté de 5,5 % en 2021. La consommation d’énergie des bureaux et autres bâtiments du tertiaire a profité de la crise du Covid et d’un hiver doux en 2020. Plus rigoureux, celui de 2021 l’a fait repartir à la hausse. Le nombre d’opérations de rénovation énergétique des bâtiments a beau augmenter, cela se fait avec un niveau de performance énergétique réduit, déplore le HCC : « Faute de pérennisation des financements publics au-delà de 2022, le déploiement d’un programme ambitieux de rénovation n’est pas garanti. » Ces lacunes pèsent sur l’évolution des consommations finales de fioul, de gaz naturel et d’électricité dans le secteur résidentiel, en hausse sur la période 2019-2021.

Climattransportsindustrieagriculture
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Entre abstention et engagements, que veulent les jeunes ? (2/2)

Le débat

Les mobilisations pour le climat, contre les violences policières ou les discriminations attirent de nombreux jeunes. Pourtant, les 18-24 ans se sont massivement abstenus lors des élections.

Pierre ChaillanJasmine Djennane

Certains se mobilisent dans les centres-villes contre le réchauffement, et d’autres adoptent des gestes solidaires du quotidien dans les quartiers.

Hind Ayadi Directrice de l’association Espoir et Création à Garges-lès-Gonesse

Comment les jeunes s’engagent-ils ? Les jeunes s’engagent-ils encore ? Depuis quelques années, notre jeunesse, portée par une nouvelle incarnation d’elle-même, se manifeste dans une mobilisation de tous les jours et sur tous les modes. Nous pouvons d’abord évoquer les jeunesses présentes dans les combats écologiques, pour alerter sur le sort leur étant réservé du fait du dérèglement climatique. Durant plusieurs mois, une jeunesse urbaine, de grandes villes et de milieux sociaux globalement favorisés, a marqué l’actualité politique par son assiduité et son espoir.

« Fridays for future » La jeunesse donne une leçon d’écologie à ses aînés

Cet engagement est noble. L’autre engagement de la jeunesse, c’est celui du quotidien dans les quartier, un engagement de tous les jours, pour soi, sa famille, son entourage. Nous avons eu l’occasion, lors des premiers confinements, de voir comment les jeunes dans nos quartiers ont fait preuve d’une solidarité qui ne leur avait que très rarement été associée. Porter les courses de nos anciens, nettoyer les bâtiments, accompagner les plus jeunes dans leur scolarité. Cet engagement n’a pas seulement été celui d’une crise sanitaire, mais celui d’une génération.

Souvent, cette mobilisation va être remis en question par son absence lors des scrutins électoraux. Mais c’est précisément celle-ci qui valorise encore plus la beauté de ces dévouements. « Personne ne nous parle, alors on va faire par nous-mêmes. » Nous devons voir que notre jeunesse se mobilise là où on ne l’attend pas, qu’elle se permet de rêver à changer le monde, à éradiquer la faim dans un quartier, à lutter contre les violences, ou à alerter les pouvoirs publics.

Ce n’est pas que les nouvelles générations s’engagent moins, c’est que ­l’engagement comme il est conçu est suranné. La jeunesse s’engage. Différemment.

Antiracisme, écologie, luttes LGBT +… des écoliers ou lycéens défendent des causes concrètes. Mais ils adhèrent très peu aux partis politiques.

Lovepreet Singh Syndicaliste lycéen et militant communiste à Bagnolet

Je vais essayer de livrer une brève analyse à partir de mon engagement au Parti communiste français et de mes expériences de syndicaliste lycéen. L’engagement des jeunes en politique se traite sous divers angles. Mais, un constat s’impose : un jeune s’attache à au moins une cause politique en particulier. L’antiracisme, l’écologie, les luttes LGBT +, le social ou l’action pour les conditions d’études. On découvre les autres luttes à travers le spectre de l’une d’elles. À partir de ce constat, la question se pose de savoir comment l’attachement à l’une de ces causes peut se concrétiser par le vote ?

Nos premiers pas dans l’engagement se font à 15, 16 ou 17 ans. Même si, pour ma part, ça s’est fait encore avant. Mineur, le vote n’est pas un outil à notre disposition lorsqu’on commence à s’engager. Lorsque notre engagement commence, on ne dit pas autour de nous qu’il faut aller voter. On demande de participer au collectif en allant aux manifestation. Le vote est secondaire, voire inexistant car nos amis ne votent pas non plus. Je me souviens avoir répété à mes amis au lycée que tout se gagne par la rue et que c’est l’unique solution(rires). À moins d’être dans un parti politique, ce qui est rarement le cas, mes amis, même engagés, vont voter le jour J sans mobiliser l’entourage. Cela explique en partie l’abstention record des jeunes. Même s’il y a d’autres facteurs.

Certains partis politiques peuvent compter plus de jeunes que d’autres. Toutefois, ils adhèrent très peu aux partis politiques. Au Parti communiste (oute LO et NPA), on considère le vote comme indispensable et complémentaire à l’engagement dans la rue. Mon cas personnel est particulier car je ne vote pas, n’ayant pas la nationalité française. L’engagement communiste, en plus de l’engagement syndical, m’a appris l’utilité du vote.

JeunessejeunesClimat
L'Humanité

La France est-elle suffisamment prête à faire face aux canicules ?

Le débat

Nous venons de connaître, précocement, des chaleurs extrêmes. La fréquence, prévisible, de tels épisodes de fortes températures dus au changement climatique impose des mesures d’atténuation et d’adaptation. L'analyse de Robert Vautard, climatologue, et Julia Hidalgo, chercheuse à l’université de Toulouse.

Latifa Madani

Il faudrait concevoir des scénarios avec des objectifs et un agenda clairs, en plus des solutions existantes. Les sciences du climat permettent déjà d’y travailler.

Depuis une dizaine d’années en France, pratiquement chaque été est ponctué de vagues de chaleur remarquables soit par leur intensité (en 2019, par exemple) soit par leur durée (en 2017-2018, par exemple) soit par leur décalage saisonnier, comme cette année en juin ou en septembre, comme en 2016. Malgré cette accélération du nombre de vagues de chaleur et des plans opérationnels pour la santé depuis 2003, celles-ci restent souvent les catastrophes naturelles les plus meurtrières. En 2019, elles avaient occasionné près de 2 500 morts en Europe de l’Ouest, et elles occasionnent régulièrement des pertes de rendement agricole.

Sciences. La forêt de Puéchabon à l'épreuve des sécheresses du futur

En 2021, des records de température ont été battus d’environ 5 degrés au nord-ouest de l’Amérique, provoquant là aussi de multiples décès et des feux de forêt. Le débordement saisonnier des vagues de chaleur engendre déjà des conditions difficiles pour les activités sportives et scolaires, les examens de fin d’année qui se déroulent dans des conditions inégales de santé des écoliers face à la montée des températures.

De nouveaux pics de chaleur nous attendent : plus tôt, plus forts, plus longs, avec parfois des pointes bien au-dessus des records. Et les plus vulnérables, qui ont des logements mal isolés, vivent sous les toits ou dans les quartiers urbains les moins frais par manque d’espaces verts, en payent le prix fort.

Avons-nous préparé correctement ces conditions nouvelles ? Pas certain. Au-delà des solutions déjà imaginées (végétalisation des villes, agriculture résiliente, stockage de l’eau…), il faudra concevoir des scénarios climatiques simples et prévoir comment nous réagirons. Par exemple 50 degrés, comme au Canada en 2021, sur une ou plusieurs grandes villes densément peuplées comme Paris, Lyon, ou d’autres.

Il serait dommage de ne pas imaginer ce qui devrait être déployé pour y faire face, avec des objectifs et un agenda, en espérant que cela n’arrivera que dans plusieurs décennies, voire jamais. Ne serait-ce pas un exercice intéressant à réaliser avec une dimension nationale ou européenne, en coordonnant les travaux des différentes régions ? D’autres scénarios-tests sont aussi importants : canicule durant un été, canicule totalement hors saison, etc.

En France, une grave sécheresse des sols amenée à se reproduire

Pour tous ces scénarios, les sciences du climat disposent de méthodes, de données, de simulations qui permettent dès aujourd’hui d’y travailler. Elles réalisent aussi, comme en ce moment, des campagnes de terrain à Paris pour comprendre ce qui se passe en détail dans les villes en période de canicule, avec notamment la campagne de mesures Paname, et développent une stratégie pour les nouvelles générations de modèles qui vont apporter des informations climatiques plus précises.

Géré de plus en plus par l’action publique, la nécessité d'intégration du phénomène de chaleur extrême en milieu urbain dans les politiques de prévention des risques porte à réflexion..

L’action publique en matière de gestion des épisodes de vagues de chaleur en France s’articule autour de trois domaines : la santé, la réponse immédiate et l’urbanisme opérationnel. En matière de santé, l’opérateur principal est Santé publique France, chargé de la veille sanitaire et des actions de communication et de sensibilisation. Le deuxième volet est « la réponse immédiate ». Cela consiste à activer et mettre en œuvre le plan alerte canicule qui a été mis en place depuis 2003. Il relève à la fois de Santé publique France et de Météo France. Le troisième volet s’intéresse aux réponses à plus long terme grâce à la planification urbaine et aux actions sur l’environnement et le cadre de vie.

À Niort, on combat la sécheresse avec l’eau des piscines

Aujourd’hui, les compétences de cette action relèvent de l’échelon local, essentiellement des plans locaux d’urbanisme (PLU). Depuis 2019, toutes les villes de plus de 20 000 habitants sont dans l’obligation d’élaborer, en plus des PLU, un plan climat-air-énergie territorial (Pcaet). Outre le fait qu’il doit traiter de la qualité de l’air, c’est un outil de planification qui a pour but d’intégrer les enjeux d’atténuation et d’adaptation climatiquse dans les documents d’urbanisme. À l’échelle locale, l’adaptation à la hausse des températures est souvent traitée de façon transversale et s’infuse du plan climat vers le PLU.

Urgence climatique : comment inverser la courbe d'ici 3 ans

Jusqu’à récemment, l’adaptation à la chaleur était très souvent prise en compte à la lumière des principaux vecteurs d’action que sont la végétation, l’eau, la nature et la couleur des matériaux, l’architecture, etc. Depuis quelques années, nous sommes capables de produire des diagnostics cartographiques fins à même de fournir des informations à l’échelle de l’îlot urbain qui peuvent être utilisées pour les PLU et Pcaet. Ces diagnostics microclimatiques sont nécessaires pour territorialiser les stratégies d’adaptation qui seront ainsi spécifiques aux différentes zones de la ville (centre-ville, zones commerciales, zones arborées, etc.).

L’action publique se saisit de plus en plus de la question de la gestion de la chaleur extrême en milieu urbain tant dans la gestion de crise que dans la planification à long terme. Les vagues de chaleur étant amenées à être de plus en plus fréquentes, intenses et longues, ne devrait-on pas les intégrer, à part entière, dans les plans de prévention des risques (PPR). Jusqu’à présent, ces derniers prennent en charge les inondations, les mouvements de terrain, les cyclones, etc. Mais pas la chaleur. Les PPR sont établis par les services de l’État ; les plans d’urbanisme, par les collectivités. La réponse immédiate est gérée par le ministère de l’Intérieur, tandis que les PPR le sont par le ministère de l’Environnement. Quelle que soit l’issue de la réflexion, qui devra prendre appui sur l’expérience de gestion des risques déjà prise en compte, l’implication de tous les acteurs – de l’échelon national au local – sera nécessaire pour gérer ce nouveau risque caractérisé et ses expressions les plus extrêmes.

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Comparateur de programmes : pour le climat, toi, tu votes qui ?

Législatives. Quel serait le meilleur Parlement pour la planète : en ce week-end où la France suffoque et alors que nous sommes appelés à élire nos députés, faisons le point sur ce que proposent les groupes en lice pour la majorité à l’Assemblée nationale. Décryptage

Marie-Noëlle Bertrand

Révolutionner les mobilités, transformer le modèle agricole, viser une société affranchie des énergies fossiles : une transition ne s’opère pas en deux coups de cuillère à pot. Cela se prépare et s’orchestre au regard de règles et d’objectifs clairs. Cela commande, aussi, des actions publiques fortes en matière de régulation, de justice sociale et de démocratie. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) insiste dans son dernier rapport : les politiques publiques auront un rôle déterminant à cet égard. Quel serait le meilleur Parlement pour y arriver ? Après manifs et pétitions, l’heure est venue de voter. En ce jour où la France suffoque sous le coup d’une vague de chaleur, point sur ce que proposent la Nupes et Ensemble !, en lice pour la majorité à l’Assemblée nationale.

Définir, planifier, orchestrer

Le Giec nous le dit : pour limiter le réchauffement global entre + 1,5 °C et + 2 °C, il faut atteindre la neutralité carbone autour de 2050. Cela implique une réduction drastique de nos émissions de gaz à effet de serre. Combiné aux enjeux de lutte contre l’érosion de la biodiversité, cela implique aussi de se fixer des règles claires en matière de pressions exercées sur les ressources naturelles.

Qu’en dit la Nupes ? Le groupe propose d’inscrire dans la Constitution le principe de la règle verte, lequel impose de ne pas prendre plus à la nature que ce qu’elle peut reconstituer – y compris en matière d’atmosphère. Il cale son objectif climatique sur celui, indiqué par le Giec, de baisser de 65 % les émissions de CO2 d’ici à 2030. S’y tenir implique de donner plus de moyens légaux, humains et financiers à l’État et aux opérateurs publics, postule-t-il. La Nupes plaide pour la reconnaissance d’un statut juridique pour la nature et mise sur les services publics. Dans ses projets : une agence pour la relocalisation chargée de recenser les secteurs industriels indispensables, un service public de la réparation et du réemploi, un pôle public des transports et mobilités et un autre de l’énergie, secteurs qu’il entend affranchir des fossiles.

Urgence climatique : comment inverser la courbe d'ici 3 ans

La coercition est également à son programme. La Nupes veut obliger moyennes et grandes entreprises à établir une comptabilité de leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Les cadeaux fiscaux accordés sans contrepartie ces dix dernières années seront annulés, et les subventions aux énergies fossiles stoppées, y compris à l’étranger.

Au programme de la Nupes 8 grands thèmes dont : Appliquer la règle verte par une planification écologique citoyenne

Qu’en dit Ensemble ? Le groupe constitué autour de la majorité présidentielle reprend à son compte l’idée de planification écologique. Il ne définit pas, en revanche, de nouveau cadre pour l’orchestrer. Seul changement : le premier ministre est désormais chargé du processus, qui bénéficiera d’une dotation de 50 milliards d’euros par an. Visant une baisse de seulement 40 % des émissions de GES en 2030, Ensemble ! mise sur l’incitation pour tenir cet objectif. Côté particuliers, le groupe compte maintenir les primes à la conversion automobile et proposer une offre de location de véhicules propres à moins de 100 euros par mois. Côté industries, il entend développer les énergies renouvelables, le biogaz et l’hydrogène. Pour ces secteurs, les procédures « seront drastiquement simplifiées » grâce à une loi d’exception. La décarbonation de l’industrie sera accompagnée. De sa réussite dépendra la part variable de la rémunération des dirigeants, selon un ratio encadré au niveau européen, qui reste à définir.

Transiter juste, transiter efficace

Les données sont claires : les plus riches émettent le plus de gaz à effet de serre tandis que les plus pauvres payent le plus lourd tribut au réchauffement climatique. Établir une transition équitable est, de fait, un enjeu de justice environnementale. C’est aussi un enjeu d’efficacité quand, pour convaincre, la transition non seulement doit veiller à ne pas peser sur les citoyens, mais aussi à leur apporter du mieux-être social, synonyme de résilience.

Qu’en dit la Nupes ? Le groupe propose d’organiser la planification à partir de nouveaux indicateurs de progrès humains afin de « mettre l’économie au service des besoins et des critères du bien-vivre », tels que la santé, l’éducation, la réduction de la pauvreté ou encore l’empreinte carbone. La Nupes entend ainsi rétablir et renforcer l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), en y incluant un volet climatique. À l’inverse, elle souhaite augmenter les moyens pour les quartiers populaires, les zones rurales et l’outre-mer. Les premières quantités d’énergie « indispensables à une vie digne » seront gratuites pour tous, puis une tarification progressive sera mise en place. La TVA sur le prix des transports sera baissée à 5,5 %, et les déplacements contraints réduits : la Nupes promet un maillage des services publics tel que chacun aura accès à un hôpital, un bureau de poste, une école ou une gare en moins d’un quart d’heure en transport en commun ou en voiture.

Au programme de la Nupes 8 grands thèmes dont : Investir pour la bifurcation écologique et sociale de notre économie

Qu’en dit Ensemble ? Calqué sur celui d’Emmanuel Macron, le programme du groupe ne parle pas explicitement de justice environnementale et sociale. Il évoque, cependant, quelques mesures allant dans ce sens. Certaines se retrouvent dans le programme de la Nupes – c’est le cas pour la rénovation thermique de 700 000 logements par an afin de lutter contre la précarité énergétique. Le droit à la mobilité pourrait bénéficier d’une accélération des investissements dans les trains et gares multimodales qu’Ensemble ! appelle de ses vœux.

Débattre, évaluer, décider

Dans les entreprises comme dans les quartiers, l’implication des citoyens sera essentielle à la réussite de la lutte contre le réchauffement. Là encore, c’est le Giec qui le rappelle dans l’ultime volet de son dernier rapport, consacré aux conditions de la faisabilité de la transition.

Qu’en dit la Nupes ? Le groupe veut appuyer sa planification sur les structures locales – syndicats, associations, collectivités, branches professionnelles. Un conseil lui sera dédié à l’échelle nationale. Dans les collectivités et les entreprises, des instances permanentes seront chargées d’évaluer les besoins en termes d’emploi, de formation et d’investissements.

Au programme de la Nupes 8 grands thèmes dont : Réorganiser l’État et les collectivités territoriales au service de la planification écologique

Qu’en dit Ensemble ? Le programme d’Emmanuel Macron « pour une grande nation écologique » promet « une négociation entre tous les acteurs pour favoriser la production durable, préserver nos ressources, coordonner les investissements, sauvegarder l’emploi ».

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Plus de 40 °C attendus en fin de semaine

Actu

Climat La vague de chaleur qui va frapper la métropole à partir de mercredi s’affiche comme un nouveau signe des bouleversements en cours dans l’atmosphère.

Marie-Noëlle Bertrand

Elle n’a déjà plus rien d’une exception, pourtant elle s’annonce exceptionnelle. La vague de chaleur qui va s’abattre à compter de mercredi 15 juin sur l’Hexagone est de celles qui marqueront l’histoire météorologique. Il n’en va pas que de sa précocité dans la saison. Son intensité est en cause. Météo-France indique que les températures devraient atteindre ou dépasser en milieu de semaine les 35 à 38 °C et les minimales ne descendront pas en dessous des 20 °C. L’ensemble du territoire métropolitain sera touché, avec jusqu’à 35 °C attendus dans le Nord. Mais c’est le Sud qui sera frappé le plus durement. Certains modèles évoquent des températures de 40 °C, voire plus, côté est. À vue d’archives, jamais vague de chaleur n’avait frappé aussi tôt aussi fort. Celle de 2019, qui avait vu s’afficher 46 °C dans l’Hérault et conduit au report du brevet des collèges, avait démarré plus tard dans le mois.

l’influence humaine en cause

Méthodologiquement, le phénomène s’explique par la pression qu’exercent entre elles les masses d’air au sud de l’Europe. À l’ouest de la péninsule Ibérique, une goutte froide, soit une dépression isolée avec vents cycloniques, tournant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, pousse vers le nord l’air chaud situé au-dessus du Maghreb, explique sur Twitter le climatologue Christophe Cassou. Cette langue va continuer à remonter de façon active jusqu’à dimanche. À ce stade, on parle de « plume de chaleur », phénomène dynamique qui se distingue de celui, statique, de dôme de chaleur. On se souvient qu’il en était survenu un spectaculaire l’an dernier au-dessus du Québec et du Canada. Pour l’heure, la métropole n’en est pas là. Le risque, toutefois, n’est pas exclu, favorisé par l’arrivée, en fin de semaine, d’autres masses d’air venues de l’Atlantique.

À une plus vaste échelle, le phénomène prend indubitablement sa source dans les bouleversements climatiques provoqués par les activités humaines. Les climatologues sont désormais catégoriques. « Les faits sont clairs ; les observations confirment nos projections mois après mois », assure Christophe Cassou, toujours sur les réseaux sociaux. Et le climatologue de rappeler les données précisées par le Giec dans son dernier rapport, auquel il a participé. Un, l’augmentation de l’intensité et de la fréquence des extrêmes chauds est déjà observée ; deux, la France n’y échappe pas : 23 épisodes de canicule y ont été observés au cours des vingt et une dernières années ; trois, il est « extrêmement probable » que l’influence humaine soit le principal facteur de cette tendance ; quatre, si rien n’est fait, celle-ci s’amplifiera à mesure que les températures augmenteront.

Climatcanicule
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« Abdeslam, c’est l’inverse de l’humanité » : la face cachée du procès du 13 novembre

Olivier Fisher, blessé au bras au Carillon durant la soirée du 13 novembre et Sacha Belissa, chercheur au Centre d’Analyse du Terrorisme nous racontent la face cachée du « procès du siècle ».

Au-delà des discours convenus et des mantras politiquement corrects du type « vous n’aurez pas ma haine », nos invités livrent un regard inédit sur le déroulé du procès des attentats, et sur les leçons politiques qui n’ont pas été tirées par les gouvernements successifs.

 

 

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[Vidéo] Philippe Monguillot : un « homicide involontaire » ? Sous le choc, sa veuve demande justice

Après la mort du chauffeur de bus bayonnais Philippe Monguillot, mortellement agressé en juillet 2020 par des jeunes, le juge d’instruction en charge du dossier a décidé de requalifier les faits d’homicide volontaire en homicide involontaire. Les accusés échapperont dont à la cour d’assise. Une nouvelle qui a profondément choqué sa veuve, Véronique Monguillot, ainsi que l’ensemble de la ville de Bayonne où la mémoire de cette agression reste toujours vive. Reportage.

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L'Humanité

Voitures thermiques : l’Europe coupe les moteurs

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Sous l’impulsion de la gauche et des Verts, les eurodéputés ont rejeté la réforme du marché carbone et deux autres mesures du paquet climat européen, « torpillées par les lobbies et la droite ». La vente des voitures thermiques, en revanche, sera interdite dès 2035 .

Marie-Noëlle Bertrand

Un coup de théâtre et une victoire : si les séances du Parlement européen réservent souvent des surprises, rares sont celles aussi déroutantes que le vote qui s’est tenu ce mercredi 8 juin. Création d’une taxe carbone aux frontières, mise en place d’un fonds social d’aide à la transition, réforme du marché carbone et interdiction de la vente de voitures thermiques : les eurodéputés devaient se prononcer sur les principales mesures du paquet climat européen. Mais, à la mi-journée, le vote des trois premières a été reporté sine die… sous l’impulsion de ceux-là mêmes qui les défendaient. Les Verts et la gauche européenne ont voté contre, préférant botter en touche plutôt que de laisser passer un texte « torpillé par la droite et les lobbies », souligne dans un communiqué la délégation de la France insoumise au Parlement européen. Ultime retournement en fin d’après-midi, l’interdiction de la vente des véhicules diesel et essence a quant à elle été validée et sera effective dès 2035. Ce qui, une fois n’est pas coutume, est une plutôt bonne nouvelle pour le climat.

Pour rappel, en avril 2021, après d’âpres négociations, un accord avait été trouvé entre les États membres, le Parlement européen et la Commission concernant les objectifs à tenir afin de respecter l’engagement climatique, pris six ans plus tôt à Paris, de limiter la hausse des températures globales à moins de 2 °C.

Un paquet de lois qui devait être adopté cette semaine

Le pacte vert – Green Deal – ainsi conclu prévoit une réduction nette d’au moins 55 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) de l’Union européenne d’ici à 2030, par rapport au niveau enregistré en 1990. Comme tout compromis, celui-ci n’est pas parfait. Ce taux de réduction des émissions prend en compte leur compensation par des puits de carbone naturels, via la reforestation par exemple, ce qui limite le niveau d’efforts réellement opérés.

Par ailleurs, il n’est pas aussi ambitieux que l’aurait souhaité le Parlement européen, lequel réclamait une baisse d’au moins 60 % des émissions de GES – s’appuyant sur les données du Giec, de nombreuses ONG exigeaient même une baisse de 65 %. Ce pacte n’en reste pas moins l’accord le plus encourageant jamais validé par les pays de l’Union. Reste à le rendre effectif et, pour cela, à réorganiser le pan de l’économie le plus impliqué dans le réchauffement climatique. C’était donc l’objectif du paquet de lois qui devait être adopté cette semaine

Urgence climatique : comment inverser la courbe d'ici 3 ans

L’une de ses principales mesures concerne le secteur routier qui, incluant les automobiles particulières, est jugé responsable de 72  % des émissions de GES de l’ensemble des transports. La Commission européenne proposait d’interdire la vente de tous les véhicules thermiques, diesel comme essence, à compter de 2035. Passé cette date, seules les voitures dites à zéro émission – 100 % électriques ou hydrogène – pourront être mises sur le marché. Pour le coup, c’est acté.

Des manœuvres jusqu’à la dernière minute

Et pourtant, « la pression des lobbies de l’industrie a été énorme », assure Neil Makaroff, responsable des politiques européennes pour le Réseau Action Climat (RAC France). BMW, par exemple, a tenté d’instaurer un système de crédits carbone à acheter, lequel aurait permis de continuer à vendre des véhicules thermiques au-delà de la date limite. Les manœuvres sont ainsi allées bon train, jusqu’aux dernières heures des débats parlementaires. Les marchands de voitures ne sont pas seuls en cause. Cimentiers et aciéries ont eux aussi donné tout ce qu’ils pouvaient. « Lafarge, ArcelorMittal… ces trois derniers jours, nous avons vu les industriels mettre la pression sur les députés dans les couloirs même du Parlement, pour ne pas avoir à payer le prix de leurs émissions », reprend Neil Makaroff.

La réforme du marché carbone, qui prévoyait l’annulation en 2030 des crédits carbone distribués gratuitement aux grandes entreprises (officiellement pour qu’elles puissent faire face à la concurrence internationale), les inquiétait tout particulièrement. Eurofer, qui représente les 34 principales aciéries européennes, n’a pas lésiné sur les arguments, assurant, sans plus étayer ses propos, qu’une telle mesure coûterait au bas mot 30 000 emplois à l’Europe. La droite européenne a suivi. L’amendement sur le point d’être adopté repoussait l’échéance à 2034, autrement dit dans douze ans. Les Verts et la gauche ont dit non.

Le processus a été le même concernant la création d’une taxe carbone sur les produits importés depuis l’extérieur de l’UE, ainsi que sur celle d’un fonds social. L’ensemble va devoir être rediscuté en commission environ­nementale. Un coup de poker dont il peut ressortir le meilleur comme le pire, mais qui témoigne, quoi qu’il en soit, de la fracture européenne persistante sur la question climatique.

Climatparlement européen
L'Humanité

Le burger en France ? En 1972, même McDo n’y croyait pas...

Il était une fois

Les États-Unis n’imaginaient pas pouvoir ramener leur ketchup comme ça au royaume de la poule au pot. C’est d’ailleurs un Frenchy qui sera à l’origine de l’implantation du premier « McDo » dans l’Hexagone, le 30 juin 1972. Et depuis 50 ans, c’est le rush chez l’ogre de la malbouffe. La « patrie » de la gastronomie reste la grande dauphine du fast-food, la meilleure recette de McDonald’s à l’étranger.

Selon l’histoire officielle de McDonald’s, la chaîne a créé son premier restaurant en France en 1979. En réalité, c’est le 30 juin 1972, à Créteil, en proche banlieue parisienne, que le premier « McDo » français ouvrit ses portes à l’initiative de Raymond Dayan, un homme d’affaires français établi aux États-Unis qui avait signé un contrat de franchise avec la firme américaine. Celle-ci ne croyant guère au succès du hamburger au pays de la gastronomie, le contrat autorisait le Français à créer jusqu’à 150 restaurants sur trente ans contre une redevance de 1,5 % du chiffre d’affaires au lieu des 10 % habituels.

Devant son succès – à la fin de la décennie, Dayan était à la tête de 14 établissements qui vendaient presque deux fois plus que dans n’importe quel pays –, McDonald’s lui proposa de lui racheter ses restaurants. Le Français ayant refusé, la société américaine lui fit un procès pour non-respect des normes de fabrication et d’hygiène, qu’elle gagna en 1982 au terme d’une longue bataille judiciaire. Dayan conserva ses restaurants, mais dut les rebaptiser O’Kitch et finit par les vendre à Quick en 1986. Sans même attendre la fin de la procédure, McDonald’s ouvrit un restaurant à Strasbourg, en 1979.

De 15 restaurants en 1983 à 103 en 1990

Le McDo de Créteil n’était pas le premier fast-food français. S’inspirant de l’exemple américain, Jacques Borel avait créé, à Paris, en 1962, un restaurant à l’enseigne Wimpy où l’on pouvait manger rapidement, dans un décor décontracté et en musique (il y avait des juke-box !), un pain rond, chaud, garni de viande de bœuf, accompagné de frites, servi sur des tables où le client trouvait ketchup et moutarde. La formule connut rapidement le succès : en 1969, Borel possédait une vingtaine de restaurants qu’il vendit, en désaccord avec la maison mère britannique.

Les années 1970 virent naître plusieurs chaînes françaises de restauration rapide aux noms à consonance américaine : Dino Croc, Magic Burger, Chicken Shop, Kiss Burger, Free Time, Manhattan Burger, etc. D’Amérique, elles avaient tout importé : le concept, le produit, les méthodes de fabrication et de vente, et jusqu’à la manière de manger.

McDonald’s mobilisa des moyens importants afin de s’imposer rapidement sur le marché français, où il passa de 15 restaurants en 1983 à 103 en 1990. Cependant, les chaînes françaises conservaient une position dominante avec 618 restaurants sur 777, en 1989.

Au départ était un stand de hot dogs

Lorsqu’elle s’est installée en France, la firme américaine avait déjà plus de trois décennies d’existence. Après avoir repris en 1937 le stand de hot dogs que leur père avait créé à Arcadia (Californie), les deux frères McDonald ont ouvert, en 1940, à San Bernardino, un restaurant de hamburgers doté d’un drive capable d’accueillir 120 voitures.

En 1949, forts de leur succès, ils en ont repensé toute l’organisation afin de rendre le service plus rapide : nouvelle cuisine, menu réduit à 10 articles, commande directe au comptoir, standardisation des hamburgers préparés et emballés à l’avance, etc. Le succès de la nouvelle formule fut immédiat.

Impressionné par l’incroyable rentabilité de l’entreprise des frères McDonald, Ray Kroc, qui dirigeait une petite société de vente de machines de milk-shakes, les rencontra en 1954 et sut les convaincre de lui confier le développement de leur franchise. En 1961, les deux frères lui cédèrent leur entreprise, qui comptait alors 228 restaurants, pour 2,7 millions de dollars et 1 % de royalties sur les bénéfices.

Pour en accélérer la croissance, Kroc réduisit ses coûts en standardisant le produit et en employant des étudiants. Le système de la franchise lui permit de se développer rapidement sur le marché américain et, à partir de 1967, dans le monde.

Cap sur l'Europe

La conquête de l’Europe commença en 1971 par l’implantation de restaurants en RFA et aux Pays-Bas, bientôt suivis par la France en 1972, la Suède en 1973 et le Royaume-Uni en 1974. L’expansion se poursuivit sur tous les continents, y compris dans les pays socialistes (Moscou en 1990, Chine en 2010).

Aujourd’hui, McDonald’s possède 37 855 restaurants, dont 38 % hors des États-Unis. C’est le résultat du déploiement d’une formule appliquée partout à l’identique : cuisine ouverte au public, combinaison de travail taylorisé et d’informatisation, centralisation des achats, produits standardisés bon marché, drive, publicité agressive, marketing visant la clientèle des familles.

Décembre 1931, ouverture du premier Prisunic : il était une fois nos années chics

En France, le développement de la chaîne s’est accéléré au cours des années 1990 – de 103 restaurants en 1990 à 709 en 2000 –, l’expansion se poursuivant au cours des décennies suivantes sur un rythme plus lent, pour atteindre le chiffre de 1 501 en 2022, notre pays représentant son second marché après les États-Unis. McDonald’s, qui a essaimé à partir de Paris et des grandes villes, est aujourd’hui présent sur tout le territoire, y compris dans de petites bourgades qui ne dépassent guère les 2 000 habitants.

La jeunesse a joué un rôle crucial dans l’essor du  fast-food

Tous les observateurs étaient pourtant convaincus que la restauration rapide, synonyme de mauvaise nourriture pour les Français, n’avait pas d’avenir en France et y resterait marginale. L’improbable succès de McDo s’explique par l’émergence d’un environnement favorable : le développement de la restauration hors domicile lié à l’accroissement de la distance entre le domicile et le travail et à la multiplication d’entreprises dépourvues de cantines ; le relâchement des liens familiaux qui a suscité de nouvelles manières de manger et de nouvelles formes de sociabilité ; liée à l’arrivée massive des baby-boomers, l’importance nouvelle du marché constitué par la jeunesse ; et, enfin, répandue dans toute la société, la fascination pour tout ce qui venait d’Amérique.

En 1989, les moins de 25 ans représentaient 57 % de la clientèle de McDo.

La jeunesse a joué un rôle crucial dans l’essor du fast-food. En 1989, les moins de 25 ans représentaient 57 % de la clientèle de McDo. Si l’enseigne séduisait tout particulièrement les jeunes, ce n’est pas seulement parce qu’elle pratiquait des prix modiques, mais aussi parce qu’elle incarnait un style décontracté, informel, « cool », qui était associé à l’image de l’Amérique, et entrait en consonance avec la culture jeune.

Cependant, le rôle de la jeunesse va bien au-delà de la phase de démarrage. Aujourd’hui encore, les 18-35 ans sont plus nombreux à fréquenter McDonald’s – 46 % y achètent un repas au moins une fois par mois (11 % ne le font jamais) – que les autres générations : 30 % pour les 35-49 ans (19 %), 13 % pour les 50-64 (38 %) et 4 % chez les plus de 65 ans (68 %).

Ces écarts s’expliquent par le fait que les générations les plus jeunes ont été particulièrement soumises à l’influence de la culture de masse américaine à travers la mode, la musique, le cinéma et les séries télévisées, quand les plus âgées se sont construites à partir d’autres références culturelles.

Composante essentielle du système McDonald’s, la gestion de la main-d’œuvre se distingue par le recours systématique au temps partiel imposé, l’emploi massif d’étudiants (60 % des effectifs) et l’hostilité aux syndicats. Les conditions de travail sont particulièrement éprouvantes : taylorisation des tâches, polyvalence, station debout permanente, horaires décalés, travail en sous-effectif, planning changé à la dernière minute, etc.

Cependant, on constate chez une partie des salariés une forme d’adhésion à l’entreprise qui passe par l’intériorisation des contraintes et la recherche de reconnaissance, ce qui les conduit à accepter d’en faire « toujours plus ».

Le droit social des petites entreprises

Alors que la société McDonald’s France emploie plus de 73 000 salariés, le système des franchises lui permet d’échapper aux obligations sociales qui s’imposeraient si elle était traitée comme une entité unique. La plupart des restaurants franchisés employant moins de 50 salariés, c’est le droit social des petites entreprises qui s’applique, de sorte que, d’un côté, le personnel est privé de nombreux avantages matériels (majoration pour le travail de nuit et du dimanche, 13e mois, participation aux bénéfices, etc.) et, de l’autre, les instances représentatives du personnel obligatoires au-delà de 50 salariés (délégués syndicaux, comité d’entreprise, comité d’hygiène et de sécurité) sont le plus souvent absentes.

Cette situation explique que, ces dernières années, les salariés des McDo de Paris, Marseille, Roanne, Ussel ou Saint-Gaudens se soient mis en grève pour obtenir de meilleures conditions de travail et de rémunération.

Fraude fiscale de McDonald's : à l'origine de l'amende d'1,25 milliard d'euros, il y a l'action d'un syndicat

McDonald’s fait l’objet de nombreuses critiques : pour ses contempteurs, il est le symbole du néolibéralisme (1), favorise la malbouffe et l’obésité, pratique l’optimisation fiscale, contourne le droit social (2), ne trie pas ses déchets (3) et, surtout, comme le soutient Paul Ariès dans « les Fils de McDo » (voir « En savoir plus »), propose une offre uniforme qui sape les cultures culinaires nationales.

La francisation a des limites

En réalité, partout dans le monde, McDo s’efforce de diversifier son offre pour répondre aux attentes de la clientèle et se différencier des concurrents : en Inde, la chaîne propose des hamburgers sans viande de bœuf, au Japon des steaks de soja, en Nouvelle-Zélande des Kiwiburger, en Italie des snacks au parmesan, et des nachos en Espagne.

En France, elle a introduit des salades et des yaourts en 2004, du bio en 2010, les McBaguette en 2012, des plats végétariens en 2017, etc. Aujourd’hui, on trouve aussi au menu des croque-monsieur, des galettes de blé garnies de poulet, des macarons et des cannelés. Qui plus est, 55 % de la viande et 100 % des pommes de terre sont d’origine française.

Néanmoins, la francisation a des limites étroites : la viande est trop cuite, le pain contient du sucre et de l’huile de colza, des ingrédients sont ajoutés aux frites pour leur donner le goût McDo, et on ne sert ni vin ni bière.

En transformant les modes de fabrication et de commercialisation, la façon de manger, la logique des repas, le rapport à l’alimentation et jusqu’au goût, McDo a contribué à élargir et approfondir l’américanisation de la société française, qui ne s’est pas arrêtée avec les Trente Glorieuses mais, au contraire, a continué à progresser par vagues et, avec Eurodisney, Netflix et les plateformes numériques, s’est encore intensifiée.

En ligne sur www. france.attac.orgwww.zerowastefrance.org

EN SAVOIR PLUS

  • « Gastronomie française à la sauce américaine », de R. Fantasia, Seuil, 2021.
  • « Génération McDo : le rapport des 18-35 ans à McDonald’s », de J. Fourquet, Ifop, janvier 2022. En ligne sur : www.ifop.com
  • « Dictionnaire des cultures alimentaires », J.-P. Poulain (dir.), PUF, 2018.
  • « Du ketchup dans les veines. Pratiques managériales et illusions. Le cas McDonald’s », de H. Weber, Érès, 2011.
  • « Les Fils de McDo. La McDonalisation du monde », de P. Ariès, l’Harmattan, 1997.

Il était une fois... une autre histoire !

Connaissez-vous la Februari staking, cette grève retentissante en 1941 aux Pays-Bas contre le sort fait aux juifs ? Et le long et féroce « mai » 68 japonais ? Vous rappelez-vous du scandale du Cointelpro, en 1971, quand la face noire du FBI a été révélée au grand jour ? Saviez-vous qu'il y a 60 ans, on visitait Orly le dimanche comme on allait à une attraction touristique ?

Chaque week-end, la rubrique « Il était une fois » de l’Humanité magazine vous raconte l’histoire contemporaine au travers d’événements qui sortent des sentiers battus de l’histoire patrimoniale ou du roman national.

Tous les articles sont écrits par un spécialiste du sujet, souvent un historien, offrant ainsi des sujets où se marient l’art du récit et l’exigence critique et scientifique.

A retrouver dans cette page ou, pour profiter pleinement de la riche iconographie qui les accompagne, dans le magazine papier ou en version numérique.

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30 juin 2012, le jour où le Minitel n'a plus répondu

Il était une fois

Entré dans les foyers français en 1982, il y a quarante ans, il n’a été débranché que le 30 juin 2012. Accusée d’avoir fait rater le tournant Internet à l’Hexagone, cette « petite boîte beige », qui a connu un succès unique au monde, était le fruit d’une politique d’État volontariste. La « révolution » Web finira par reléguer ce précurseur de la télématique grand public au rayon des technologies obsolètes.

Par Benjamin Thierry, maître de conférences en histoire contemporaine à Sorbonne Université

Dix ans après sa disparition, le 30 juin 2012, le Minitel est devenu l’aïeul oublié de notre « hyperprésent » numérique et une curiosité dont l’évocation est bien souvent synonyme de ringardise pour les plus jeunes ou les moins au fait de l’histoire des techniques. On a aujourd’hui oublié qu’il a incarné une certaine idée de la modernité technologique d’une France qui n’avait pas l’intention de baisser les bras face aux puissances encore balbutiantes du numérique outre-Atlantique.

En 2012, après une lente agonie commencée au début des années 2000, il a été débranché et avec lui s’est éteinte une partie de « l’enfance numérique » du pays. La technologie qui avait vu naître Ulla, Ravel (l’ancêtre de Parcoursup), et révélé le visage de François Mitterrand après sa victoire à l’élection présidentielle en 1981 n’était plus. Avec son réseau, disparaissait en même temps l’étrange petite boîte beige chantée par Polnareff dans « Goodbye Marylou » : le Minitel est alors entré dans la grande famille des bizarreries technologiques désormais obsolètes.

Une innovation enviée par le monde entier

Quarante ans seulement après son irruption dans les foyers, le Minitel relève maintenant de l’histoire. Si tout cela ne semble pas si ancien, l’étrangeté que nous ressentons à l’évocation de la période qui va des années 1970, moment de conception du projet français de télématique (fusion des termes « télécommunications » et « informatique »), jusqu’à son apogée au début des années 2000 nous montre combien le contexte technologique a changé et que, en histoire, c’est moins la durée que les discontinuités qui séparent le présent du passé.

Aujourd’hui, sur les réseaux sociaux ou dans les conversations, le Minitel est souvent associé au retard technologique de la France et l’on se gausse de celui qui a fait « rater Internet » à l’Hexagone. Certains en ont même fait des romans. La réalité est pourtant plus complexe.

Le Minitel a constitué une innovation franco-française, que « le monde entier nous a enviée sans jamais nous l’acheter », née de la puissance d’un État ingénieur au même titre que le Concorde, le TGV ou Ariane. Ce n’est plus du tout dans l’air du temps, car la télématique relevait d’une politique industrielle ambitieuse et d’une volonté politique de mettre l’innovation au service du plus grand nombre dans le cadre d’un service public dont les Postes et Télécommunications constituaient l’un des bras armés.

À la fin des années 1970, on a du mal à s’en souvenir, la France est profondément changée par l’effort gigantesque qu’a réalisé son administration des Postes et Télécommunications pour multiplier les lignes téléphoniques dans le pays. En 1971 encore, la France manque de téléphones et est dans la situation du Danemark en 1930 ou de la Suède en 1935, ce qui n’est pas glorieux et constitue une récrimination récurrente des Français, dont on dit qu’une moitié attend son téléphone et l’autre la tonalité tant celui-ci fonctionne mal.

La question de la rentabilisation des infrastructures

Le rattrapage téléphonique est lancé et le septennat de Valéry Giscard d’Estaing sera le moment où les effets commenceront à se faire sentir : en 1975, 7 millions de lignes sont installées dans le pays, contre seulement 4 millions en 1970. Non seulement on amène le téléphone dans les foyers et les entreprises, mais on automatise également le réseau, qui passe à l’électronique avec de nouveaux centraux. Les investissements sont colossaux et la question de la rentabilisation de telles infrastructures se pose alors que les appels vocaux ne sont pas suffisants. Au même moment, les laboratoires français travaillent, comme leurs homologues étrangers, à améliorer la mise en réseau des ordinateurs permettant l’accès à des services qui seraient, évidemment, une source non négligeable de revenus. Aux États-Unis, les chercheurs en informatique ont accouché à la fin des années 1960 d’Arpanet, ancêtre direct d’Internet, à la différence de la télématique. On y échange des messages et de la documentation technique entre laboratoires et universitaires.

En France, du fait de la puissance des télécommunications, on pense le réseau et ses technologies très différemment. La culture technique héritée du téléphone oriente les choix vers la réalisation d’un réseau sécurisé, centralisé et piloté par l’administration. Un réseau où il sera également possible de facturer l’utilisation qui en est faite, à la différence d’Arpanet créé par et pour des chercheurs en informatique, que ces considérations bassement matérielles n’intéressent pas alors.

Des services utilisables par Monsieur et Madame Tout-le-Monde

Deux philosophies opposées, deux histoires techniques orientées par des trajectoires et des groupes d’acteurs qui expliquent la différence fondamentale entre le futur Internet, souple et ouvert, et la télématique, centralisée, fiable et pilotée par une administration centenaire qui souhaite déployer des services utilisables par Monsieur et Madame Tout-le-Monde et pas uniquement quelques scientifiques triés sur le volet.

C’est cette vision qui est choisie à la toute fin des années 1970 par la direction générale des télécommunications et le gouvernement de Valéry Giscard d’Estaing stimulé par la lecture du rapport de Simon Nora et Alain Minc, publié en 1978. Intitulé « L’informatisation de la société », ce best-seller anticipe les bénéfices, pour la modernisation de la France, de la mise en place d’un réseau de données accessible aux entreprises, aux administrations et au grand public.

En 1978, il est donc décidé de tester ces étranges terminaux pourvus d’un clavier et d’un écran que l’on raccorde à la prise du téléphone pour accéder à l’annuaire dit « électronique », au catalogue informatisé de La Redoute ou aux horaires de la SNCF qui se sont associés au projet. En Bretagne et autour de Versailles, sont lancées des expérimentations auprès de « cobayes » pour mesurer la rentabilité à espérer de ces nouveaux services et surtout s’il est envisageable pour la population d’avoir à la maison un objet aussi radicalement nouveau et de savoir l’utiliser.

Des terminaux gratuits et un accès aux services payant

Les essais sont concluants et, au début des années 1980, la direction générale des télécommunications décide de diffuser largement ces Minitel (pour « médium interactif par numérisation d’information téléphonique ») auprès des Français. À la différence des utilisateurs retenus lors de la phase d’expérimentation, il faudra cette fois payer pour y accéder. Comment convaincre les Français d’accepter ces nouveaux usages, mais également les coûts qui y sont associés ?

Certaine de sa puissance financière et de l’attrait des nouveaux services, la direction générale des télécommunications choisit de confier les terminaux gratuitement à la population et de faire payer l’accès aux services sur la base du temps passé à les consulter. Le risque est réel : si les services ne génèrent pas suffisamment de revenus pour l’administration, le projet sera un accident industriel retentissant.

Pour favoriser la multiplication des services accessibles et dans le même temps l’attrait de son Minitel, l’administration choisit, en parallèle de la gratuité du terminal, de mettre en place une tarification pour laquelle, à grands traits, elle ne touchera que 20 % du prix payé par l’utilisateur de ces services, 80 % de cette somme étant reversés à leurs fournisseurs. Ainsi, l’affaire devient rentable et les services se multiplient.

Un mouvement social organisé par l es infirmières grâce aux messageries

Le pari est rapidement gagné. Fin 1984, la plus grande partie du pays a désormais accès à l’annuaire électronique, qui permet de se séparer des volumineux bottins, ainsi qu’aux premiers services qui se multiplient et 525 000 terminaux sont en fonction. Le seuil du million de Minitel utilisés est dépassé dans le courant de l’année 1985. En 1996-1997, on dénombre environ 25 000 services accessibles. En l’an 2000, on atteint les 9 millions de terminaux en service et 1 milliard de francs de revenus.

La télématique est un succès. Elle est rentable et a donné naissance à un marché dynamique de nouveaux services qui sont profitables pour l’opérateur public et les acteurs privés impliqués. Nulle part ailleurs dans le monde, le grand public n’a accès à une telle offre. On peut s’informer en ligne, gérer son compte bancaire, préparer ses itinéraires routiers, réserver des billets de train ou d’avion… Et échanger sur les messageries (qui ne sont pas toutes « roses » contrairement à ce qu’en a retenu la mémoire collective) initie à la correspondance électronique. Les services sont aussi l’occasion d’usages qui n’ont pas été anticipés : au milieu des années 1980, un mouvement social est organisé par les infirmières en lutte grâce aux messageries ; d’autres « piratent » l’annuaire et proposent un service d’annuaire inversé qui permet de retrouver le nom d’un correspondant à partir de son numéro. L’imagination est stimulée par la télématique.

Mais avoir raison trop tôt revient souvent à avoir tort. L’exportation de cette technologie est handicapée par ses qualités : il faut pour la déployer une administration puissante, capable de faire des paris risqués pour créer un écosystème cohérent, mais rigide et peu adapté aux contextes étrangers où d’autres projets de télématique ont pu voir le jour sans jamais atteindre le degré de développement qu’a connu la France.

Une arme à double tranchant

Au début des années 1990, le réseau et le terminal n’arrivent pas à évoluer. Les possibilités graphiques restent limitées alors que le micro-ordinateur ne cesse de progresser sur ce plan. La tarification à la durée des connexions se révèle une arme à double tranchant : si elle a stimulé le marché des services, elle constitue un modèle rémunérateur qui fait passer le Web, apparu au début des années 1990, pour un espace anarchique qui n’offre aucune possibilité de rentabiliser les sites qu’on y déploie.

La télématique résiste pourtant à l’automne de son histoire. En 2008, il reste encore 3 000 services accessibles ; les renseignements du célèbre 3611 recueillent encore 300 000 connexions mensuelles. En 2010, le Minitel génère 200 000 euros de chiffre d’affaires par mois.

En parallèle, les usages du Web se diffusent en France en moyenne un peu plus rapidement qu’ailleurs en Europe, mettant à mal l’idée de minitélistes arc-boutés sur leurs habitudes : le taux de connexion mensuel se situe dans l’Hexagone à 49 % des foyers en 2004 et à 47 % pour le reste des pays de la zone euro. En 2009, presque 20 millions de Français se connectent à Internet tous les jours. L’éducation collective aux nouveaux usages semble avoir fait son œuvre. Pourtant, la « petite boîte beige » et ses promesses de société communicante semblent vieillies au début des années 2010 et, pour laisser le champ libre au Web qui s’impose, France Télécom Orange ferme son réseau en juin 2012, mettant fin à trente ans de télématique française.

Du même auteur

 

  • Le Minitel. L’enfance numérique de la France, de Valérie Schafer et Benjamin Thierry, éditions Nuvis, 2012.
  • De Tic-Tac au Minitel : la télématique grand public, une réussite française, de Benjamin Thierry, in « Les ingénieurs des télécommunications dans la France contemporaine. Réseaux, innovation et territoires (XIXe-XXe siècles) », IGPDE, 2013.

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Samedi 4 juin, des policiers en patrouille ont ouvert le feu sur un véhicule qui refusait un contrôle et qui, selon les fonctionnaires, leur fonçait dessus. Une des passagères du véhicule a été mortellement touchée à la tête tandis que le conducteur, grièvement blessé, est toujours hospitalisé.

Ulcéré par les réactions politiques telle que celle de Jean-Luc Mélenchon et par certains syndicats de police, Cédric Vladimir, Délégué National de la Fédération Professionnelle Indépendante de la Police, a réalisé une vidéo expliquant comment ce genre de drame peut se produire.

Deux enquêtes sont ouvertes. L’une par l’IGPN pour « violence avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique » pour trois fonctionnaires de police. Le conducteur est lui visé par une enquête pour « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique »

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Ensemble ils sont revenus sur la nomination d’Élisabeth Borne au poste de Premier ministre, l’affaire Taha Bouhafs, l’autorisation du burkini dans les piscines publiques à Grenoble et sur l’affaire Idrissa Gueye, ce joueur de foot sénégalais qui a refusé de jouer avec un maillot aux couleurs LGBT.

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[VIDEO] Charlotte rencontre la descendante de Jeanne d’Arc !

20 ans après avoir elle-même incarné Jeanne d’Arc, Charlotte d’Ornellas vous emmène à Orléans à la découverte des fêtes johanniques. Fait exceptionnel cette année, la jeune fille figurant Jeanne d’Arc lors de ces célébrations centenaires n’est autre que Clothilde Forgeot d’Arc, descendante du frère de la pucelle d’Orléans. Une plongée, le temps d’un week-end, dans l’histoire glorieuse d’une jeune bergère qui mena les Français vers la victoire lors de la Guerre de Cent ans. Une mémoire toujours présente dans le cœur des Orléanais qui rendent hommage à son sacrifice chaque année.

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L'Humanité

La brève histoire et grande aventure de la CGTU

Il était une fois

Contestation de l’union sacrée et de la compromission avec la bourgeoisie, échec des grandes grèves de 1920... le torchon brûle entre la CGT et des militants du courant du syndicalisme révolutionnaire d’avant guerre qui entendent régénérer le mouvement syndical au contact des idées bolcheviques. Le 26 juin 1922, il y a cent ans, la Confédération générale unitaire ouvrait son congrès fondateur. Une scission de quatorze ans avant la réunification de 1936 qui accompagnera le Front populaire.

Michel Pigenet

« Vive Pelloutier quand même ! » Au soir du 30 juin 1922, la référence, spontanée et anonyme, au défenseur obstiné, décédé en 1901, de l’indépendance syndicale procède du défi. Jaillie des travées du congrès des 1 771 syndicats dissidents de la CGT représentés à Saint-Étienne, elle réplique à l’annonce de la nette victoire des partisans de l’affiliation, avec réserve, à l’Internationale syndicale rouge (ISR), créée en 1921.

Depuis le 26 juin, plus de 600 délégués sont réunis dans la grande salle drapée de rouge de la bourse du travail. Les affrontements sont rudes. Conscients de vivre un moment historique, ils taisent toutefois leurs désaccords pour officialiser, le temps d’une brève unanimité, le nom de la nouvelle Confédération générale du travail unitaire.

L’union sacrée des années de guerre

Aussi douloureuse soit-elle, la séparation d’avec la maison mère clôt sept années d’opposition interne au ralliement de la direction cégétiste à l’union sacrée des années de guerre et au réformisme, d’impossible réconciliation et d’incapacité à agir en commun. En décembre 1921, les syndicats contestataires ont tenté une ultime démarche auprès de Léon Jouhaux, secrétaire général de la CGT, et du bureau de la centrale. Faute de réponse, les minoritaires se résolvent, courant février, à convoquer le congrès qu’on leur refuse. « Camarades ! Tous à la CGT unitaire ! Et vive l’unité quand même ! », proclame l’appel.

Soudée par le rejet des compromissions dans les instances étatiques ou à l’Organisation internationale du travail et par l’espérance de ruptures révolutionnaires émancipatrices, la coalition « unitaire » émerge à contre-courant du reflux de la puissante vague de grèves des années 1919-1920. Le constat hexagonal vaut pour l’Europe, notamment en Italie, livrée aux violences de la contre-révolution fasciste. En Russie soviétique, la sortie victorieuse de la guerre civile conforte l’exercice d’une dictature du prolétariat sous parti unique et maître de l’appareil d’État. Malgré la décantation à l’œuvre, la situation demeure mouvante. Confrontées aux imprévus de la période, les convictions et les attentes des militants sont infirmées ou ajournées au prix de reformulations des choix et des priorités. Ces remue-ménage déconcertants provoquent des repositionnements souvent vécus comme autant de « reniements » et de « trahisons », vocables normatifs dont les congressistes usent d’abondance.

Deux courants, deux hommes : Gaston Monmousseau et Pierre Besnard.

Instantané des dynamiques en cours, les assises enregistrent les variations du rapport des forces syndicales. Qu’il s’agisse des statuts, de l’orientation nationale et internationale, les votes se répartissent entre deux courants principaux selon un rapport deux tiers/un tiers. Deux hommes les incarnent, trentenaires, syndicalistes révolutionnaires et cheminots révoqués après la grande grève de mai 1920 : Gaston Monmousseau et Pierre Besnard.

Le premier, nouveau directeur de « la Vie ouvrière », publication fondée en 1909 et d’esprit syndicaliste révolutionnaire, veut intégrer les leçons d’Octobre 1917 à la stratégie syndicale. Il concède que le syndicalisme, « facteur essentiel de révolution », ne saurait suffire à tout et accepte l’aide circonstancielle d’autres « forces révolutionnaires ». Il refuse, en revanche, d’établir avec elles des « liens organiques et permanents », inscrits dans l’article 11 des statuts de l’ISR, « qui ne (pourraient) être qu’une subordination voilée du mouvement syndical » : sa motion juge indispensable une révision sur ce point. S’agissant des objectifs et du fonctionnement de la CGTU, il conteste le réalisme du projet statutaire de la commission administrative provisoire qui envisage la « disparition de l’État » et bouleverse le système traditionnel d’organisation confédérale. Cette imprégnation « fédéraliste » et libertaire convient, à l’inverse, aux amis de Besnard, syndicalistes révolutionnaires de stricte observance érigés en militants intransigeants de « l’indépendance absolue » du syndicat. Critiques à l’égard de l’évolution étatiste du régime soviétique, ils se méfient de l’ISR et regardent du côté de Berlin où, la semaine précédente, une conférence a posé les jalons d’une internationale syndicale « anti-autoritaire ».

L’appui tactique des communistes

Les votes simplifient la palette des nuances en présence. Les motions Besnard agrègent autour des « syndicalistes purs » ou « anarcho-syndicalistes » des membres de l’Union anarchiste, à l’exemple de Louis Lecoin et d’André Colomer, et des adhérents du Parti communiste (SFIC, Section française l’Internationale communiste) qui, à l’instar d’Henri Toti, de François Mayoux ou des Stéphanois Henri Lorduron et Émile Arnaud, s’opposent aux prétentions hégémoniques du Parti. Cette base commune n’interdit pas des désaccords, notamment au sujet de la révolution russe.

Les soutiens de Monmousseau ne sont pas moins divers. Si le groupe, lui-même composite, de « la Vie ouvrière » fixe le cap, il rallie des « indépendants », comme l’enseignante Marie Guillot, attachés à l’autonomie syndicale, ainsi qu’une poignée d’anarchistes toujours enthousiasmés par l’expérience soviétique. Mais Monmousseau bénéficie surtout de l’appui tactique du gros des communistes qui, pressés d’évincer les libertaires et en mal d’orientation précise, se font discrets, à l’exception notable du secrétaire général du Parti, Ludovic-Oscar Frossard. En marge du congrès, celui-ci ne craint pas de réunir 130 délégués adhérents du PC et porteurs, dit-on, de 400 mandats. Une infime minorité de « communistes purs » s’obstine, enfin, à prôner une affiliation sans réserve à l’ISR.

Un hommage à Victor Griffuelhes, ancien dirigeant de la CGT

Vue de Moscou, la CGTU serait une prise de choix. Les chances d’ancrage de l’ISR à l’ouest du continent en dépendent. Les 300 000 à 360 000 syndiqués « unitaires » constituent, par ailleurs, un précieux potentiel prolétarien à même de régénérer un Parti communiste mal dégagé de sa gangue réformiste et petite-bourgeoise. En conséquence, à l’inverse du congrès de Tours, en décembre 1920, où la majorité de la SFIO s’est pliée aux 21 conditions posées par l’Internationale communiste, c’est la centrale hexagonale qui, en 1922, pose des conditions à son affiliation.

À Saint-Étienne, l’heure n’est pas aux amabilités. Le congrès sacrifie, certes, aux rituels consensuels. Les délégués versent aux quêtes destinées aux métallos en grève du Vimeu, de Lille et du Havre, saluent les 10 000 Parisiens manifestant contre l’impôt sur les salaires et rendent hommage à Victor Griffuelhes, l’ancien dirigeant de la CGT, décédé le 30 juin. Beaucoup assistent à la soirée théâtrale proposée et participent, le dernier jour, à une « promenade champêtre ».

Au plus fort des tensions, on en vient aux mains

Pour le reste, qui est l’essentiel, tout est prétexte à chicanes : contestations de mandats, modifications de l’ordre du jour, calcul des temps de parole, modalités de vote… Les plus expérimentés déploient leurs talents : sens de la repartie, citations cruelles et mauvaise foi inébranlable, etc. À l’occasion, des attaques ad personam virent à l’outrage. Lecoin accuse Monmousseau d’être un « homme à double face », cependant que Labrousse lit une lettre privée de Semard. Cela ne va pas sans interruptions bruyantes, dont le compte rendu étalonne l’intensité des « mouvements divers » au « tumulte ». Au plus fort des tensions, on en vient aux mains. Le 27 juin, au matin, les « commissaires » du congrès se collètent avec des auditeurs des galeries. L’après-midi, l’anarchiste Henri Sirolle frappe le communiste Alexandre Lebourg, qui l’avait interpellé sur les conditions de sa sortie de prison.

Le temps fort et spectaculaire du congrès se produit le 29 juin. À 10 heures, selon « l’Œuvre », quotidien de centre gauche, un « vent de mystère et de conspiration » se lève, tandis que des « “tchékistes” à l’œil sévère » gardent les portes « fermées à triple tour ». Le président de séance donne la parole au dirigeant de l’ISR, Alexandre Lozovsky, venu clandestinement de Russie soviétique. La salle ovationne le bon tour joué aux autorités, mais les clivages reprennent vite le dessus. À « l’Internationale » des uns succède « Révolution » – « Par la raison et par l’action ! Debout ! Partout ! Révolution ! » – des autres, dont plusieurs lancent des vivats vengeurs en mémoire des « insurgés de Cronstadt », matés par Trotski un an plus tôt… Lozovsky, ancien dirigeant du syndicat des casquettiers de la Seine, où il a séjourné de 1909 à 1917, en a vu d’autres. Il « parle avec une grande volubilité, presque sans accent », rapporte « l’Œuvre ». Gouailleur, il parsème son discours d’expressions argotiques. « On voulait avoir le pognon », explique-t-il à propos des emprunts russes. Ferme sur le fond, mais habile, il interpelle les « camarades » qui « ont cru froisser (ses) sentiments » en chantant « Révolution ». Faites-la, poursuit-il, « comme vous l’entendez, à la française, à l’italienne, faites-la comme vous voudrez ; le principal est de la bien faire », puis conclut : « Nos échecs sont vos échecs, vos échecs sont les nôtres. » À nouveau, les délégués se lèvent et reprennent « Révolution ». En chœur cette fois.

« Une nouvelle scission serait un véritable crime »

Accaparé par les questions d’orientation, le congrès approche de son terme sans avoir discuté du programme d’action confédéral. En six jours, le temps réservé aux revendications salariales, au chômage, à la vie chère n’a pas dépassé… une heure. Les congressistes ont d’autres soucis. Au fil des jours, des rumeurs de ruptures circulent, au point d’amener Mayoux, qui préside la dernière séance, à prévenir : « Une nouvelle scission (…) serait un véritable crime. » Porte-parole de la minorité – et futur « bolchevisateur »… –, Paul Cadeau, éphémère chauffeur de taxi, le rassure, mais précise que ses camarades refusent de siéger à la commission exécutive. Élue, celle-ci nomme le bureau confédéral, composé de Monmousseau, du postier Léopold Cazals, de l’ouvrier du textile Claudius Richetta et, après le désistement de l’instituteur Louis Bouët, de Marie Guillot, première femme à accéder à ce niveau de responsabilité.

Le 1er juillet, à 19 h 20, le congrès s’achève. Une page se tourne. Les choix de 1922 dégagent l’horizon, mais laissent ouverts bien des possibles. Avant la fin de l’année, la Confédération obtient la révision de l’article 11 des statuts de l’ISR qui établissait une liaison organique entre l’ISR et l’Internationale communiste (IC), applicable dans les relations entre la CGTU et le Parti français. Ce succès est toutefois compromis par les commissions syndicales communistes, dont le développement ébranle la coalition victorieuse à Saint-Étienne. Si la centrale surmonte les épreuves de la scission, du retournement de la conjoncture et de la répression, elle peine à gérer ses tensions internes. Il lui reste aussi à démontrer l’efficacité syndicale – ses effectifs passent de près de 350 000 adhérents en 1922 à près de 475 000 quatre ans plus tard –, par-delà les tentations originelles persistantes de l’activisme et du sectarisme, qu’exacerbe bientôt son arrimage au Parti communiste.

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[VIDEO] Macron réélu sans forcer, le RN machine à perdre ?


Pour la soirée électorale du deuxième tour de l’élection présidentielle, les soutiens d’Emmanuel Macron s’étaient donné rendez-vous au Champ de Mars tandis que ceux de Marine le Pen se retrouvaient au Pavillon d’Armenonville. L’équipe de VA + a suivi les militants des deux camps réunis pour suivre l’annonce des résultats. De la joie des uns à la colère et au dégoût des autres, revivez le meilleur et le pire de l’événement qui marque le début du second règne d’Emmanuel Macron. 

 

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L'Humanité

Une brèche dans les prisons

Il était une fois

Le 8 juin 1972 s’ouvre à Nancy le procès de six mutins de la révolte à la maison d’arrêt Charles-III. Point d’orgue de la rébellion qui agite alors les prisons, cette mutinerie et la répression qui s’ensuivit ont suscité une mobilisation inédite. Elle donnera lieu au premier grand procès du système carcéral, dévoilant l’intolérable par la parole des détenus eux-mêmes.

Le procès de six mutins de la révolte qui a eu lieu à la prison Charles-III de Nancy, le 15 janvier 1972, ouvre six mois plus tard, le 8 juin, dans un climat que la presse qualifie d’électrique. Les autorités, à commencer par le ministre de la Justice René Pleven, sont inquiètes. Depuis la tentative d’évasion à la centrale de Clairvaux de Buffet et Bontems en septembre 1971, au cours de laquelle une infirmière et un surveillant ont été tués, les prisons bougent, elles font la une des journaux, des intellectuels se mobilisent, et les prisonniers se mutinent d’abord à Toul en décembre 1971, puis dans de multiples établissements pénitentiaires. L’inquiétude est d’autant plus grande qu’avec la loi anticasseurs de Raymond Marcellin, ministre de l’Intérieur depuis juin 1968, et la répression des organisations d’extrême gauche, de nombreux jeunes militants, souvent étudiants, se retrouvent derrière les barreaux, découvrant la réalité carcérale.

Craignant la venue de jeunes gauchistes, la préfecture de Meurthe-et-Moselle a déployé un imposant service d’ordre autour du palais de justice. Le procès est attendu par le pouvoir pompidolien pour mettre fin à ces mouvements qui agitent les prisons depuis presque une année, et par les autres pour constituer un point d’orgue des luttes autour du système pénitentiaire.

Car la mutinerie qui a éclaté à Charles-III, en plein centre-ville de Nancy, en a été la plus spectaculaire manifestation. Le 15 janvier 1972, refusant de rejoindre leurs cellules, les détenus s’emparent du contrôle des toits et déploient une banderole sur laquelle la population nancéienne lit : « On a faim ! » Une discussion s’engage entre ceux du dedans et la population du dehors. Les détenus ont des visages, ils deviennent des sujets, ils sortent de leur invisibilité par leur propre action. Cette scène inédite en France est interrompue par l’assaut des forces de l’ordre. La révolte est durement réprimée : de nombreux mutins sont transférés, mais surtout six d’entre eux sont inculpés dans le cadre de la loi anticasseurs.

Michel Foucault, les mots et les causes oubliées

« L’une des régions cachées de notre système social »

Cette inculpation entraîne une mobilisation sans précédent, aussi bien à l’extérieur des prisons qu’en leur sein via des comités de prisonniers. Elle est animée principalement par le Groupe d’information sur les prisons (GIP), créé un an plus tôt par Michel Foucault, le célèbre philosophe élu au Collège de France en 1970, qui fait figure de « nouveau Sartre », Jean-Marie Domenach, le directeur de la revue « Esprit », et l’historien anticolonialiste Pierre Vidal-Naquet. L’importance de l’information, explicite dans son nom, est précisée dans son manifeste : « Peu d’informations se publient sur les prisons ; c’est l’une des régions cachées de notre système social, l’une des cases noires de notre vie. Nous avons le droit de savoir, nous voulons savoir. »

Un GIP-Nancy est fondé : en liaison avec le groupe de Paris, il collecte localement le plus d’informations possible avec l’aide d’un comité de soutien aux mutins constitué le 27 février 1972. Celui-ci, dénommé « première commission de contrôle populaire sur les prisons », comprend « des gens qui ont déjà connu la prison, anciens résistants incarcérés par les nazis, des Français qui ont (…) soutenu la lutte du peuple algérien contre la colonisation, d’autres ex-détenus qui, eux aussi, savent bien ce qu’il faut contrôler dans une prison », ainsi que des écrivains, des journalistes, des avocats, des enseignants. Cette commission exige l’accès à l’établissement, en vain. Mais elle ne se décourage pas dans son entreprise de collecte et de production de données sur la détention : pas des chiffres froids, mais des mots, des récits, des trajectoires. Le GIP va donc les chercher à la source chez les mutins et auprès des travailleurs sociaux des prisons.

Une mise en lumière du fonctionnement judiciaire

Il s’agit de produire une contre-expertise ; un rapport est rendu public, « le Livre noir des événements de la prison Charles-Ill ». Pour le rédiger, le groupe s’est procuré le dossier judiciaire, mais, surtout, il a mené avec plusieurs ex-détenus de Charles-Ill, libérés dans les jours suivant la mutinerie, de longs entretiens dans lesquels ils racontent la révolte de l’intérieur, et qui mettent l’accent sur leur parcours biographique. La commission est aussi très attentive aux slogans lus sur les toits de Charles-Ill, et notamment « On veut une réforme pénitentiaire », « Justice », « Nous agissons pour des raisons valables, pas pour le plaisir ».

Le témoignage des familles vient aussi nourrir ce dossier, ainsi que des récits de vie de détenus qui soulignent les déterminismes sociaux. Ainsi sont mis en lumière non seulement la vie quotidienne au sein de l’établissement, mais aussi le fonctionnement judiciaire. « Des causes de la révolte, il faut passer aux causes de la détention : 220 000 jeunes sont officiellement sans emploi et le chômage s’étend actuellement en Lorraine. La plupart des emprisonnés de Nancy sont là pour délit d’origine économique », écrivent les rédacteurs. La mutinerie est replacée dans le problème plus vaste du rôle social de la justice, une « justice de classe ».

Le procès de la prison se déroule donc avant celui du 8 juin. Au sein de cette mobilisation qui s’amplifie, le plus remarquable est le soutien des prisonniers d’autres établissements, avec notamment des grèves de la faim à Grenoble et à la Santé ou à Charles-III même, où, le matin du procès, 50 détenus refusent leur petit déjeuner. Mais l’action la plus spectaculaire et qui marque un tournant dans l’histoire des luttes autour des prisons est la rédaction par les détenus de Melun d’une lettre adressée au président du tribunal de Nancy, premier document témoignant du mouvement qui devient quelques mois plus tard le Comité d’action des prisonniers (CAP) : « 35 000 détenus et leur famille, toutes les personnes éprises d’équité et d’humanité guettent votre verdict, anxieux de savoir si la justice de leur pays ne va pas sacrifier le peu de vérité qui a éclaté à Toul, Nancy, Nîmes, Fresnes, Melun, Loos et ailleurs pour que se perpétuent le mensonge, l’hypocrisie pénitentiaire derrière lesquels se cachent la bêtise, l’insouciance, la médiocrité, l’arbitraire et tout le reste, que l’on ne peut connaître que pour l’avoir vécu. C’est pourquoi nous nous affirmons solidaires de nos camarades de Nancy, dont nous considérons l’action rendue nécessaire par l’existence intenable qui nous est faite et par la nécessité d’en appeler à une opinion publique ignorante de trop de choses. »

Le gardien-chef et un détenu cités comme témoins par l'accusation

Le 8 juin 1972, le procès des six mutins de Nancy s’ouvre. L’accusation a cité deux témoins, le gardien-chef et un détenu, tandis que la défense est assurée par deux célèbres avocats parisiens, Albert Naud et Henri Leclerc. Le premier, ancien résistant, comme le second, jeune avocat, sont très engagés dans la défense notamment des jeunes gauchistes emprisonnés. Assistés de deux avocats nancéiens, Mes Bourgault et Brice, ils ont cité une dizaine de témoins, dont deux figures liées au GIP : le philosophe Gilles Deleuze et la Dr Édith Rose qui, psychiatre à Toul, avait rédigé en décembre 1971 un rapport, puis une lettre ouverte dénonçant l’attitude autoritaire du directeur de la centrale Ney de Toul, publiée dans « le Monde ». Les autres sont le pasteur de la prison, un éducateur, une assistante sociale et d’anciens détenus. Sont aussi attendus le directeur de l’administration pénitentiaire et l’avocat général Schmelck, auteur du rapport sur la révolte de la prison de Toul. Mais ni l’un ni l’autre, ni même la Dr Rose ne se présentent. Et un détenu cité par la défense a, comme par hasard, été transféré la veille. Michel Foucault assiste au procès depuis la salle.

L’audience est brève. Après un interrogatoire succinct des prévenus, les deux parties campent sur leurs positions. Du côté de l’accusation, le directeur de la prison est peu convaincant, de même que le détenu qui témoigne contre ses camarades et qui, après sa déposition, avait bénéficié d’une remise de peine.

Pour la défense, Gilles Deleuze commence par récuser la thèse du « téléguidage politique » des soulèvements, avant d’être interrompu par le président. Lors du réquisitoire, Me Flise s’en prend violemment au GIP en le renommant « Groupe d’intoxication du public » et demande au tribunal de sanctionner pour l’exemple les six mutins par de lourdes peines.

Lors de leurs plaidoiries, Mes Naud et Leclerc s’efforcent de recentrer les débats sur leurs véritables enjeux. Me Naud évoque son arrestation en 1941 par la Gestapo et son incarcération à la Santé pour souligner que rien n’a changé depuis ; Me Leclerc montre ensuite que la prison produit des mutilés sociaux au lieu de rééduquer les délinquants. À 20 heures, le verdict tombe : chacun des prévenus est condamné de cinq mois à huit mois de prison et 250 francs d’amende.

Me Leclerc: combat pour la justice et la démocratie

Faire entendre la voix des prisonniers

Si le verdict des juges est relativement clément, constituant une victoire pour les défenseurs des mutins, le procès n’a pas constitué l’arène politique pour une véritable mise en accusation de la prison, selon certains observateurs. Gilles Deleuze n’a pas pu en faire une tribune pour le GIP et d’aucuns y voient un demi-échec pour le groupe. Certains de ses membres vont créer, quelques mois plus tard, une structure juridiquement capable de soutenir les prisonniers devant les juges : l’Association de défense des droits des détenus (ADDD). Pour Michel Foucault et Daniel Defert, autre cofondateur du GIP, ce procès n’est qu’un des événements d’une lutte dont ils ne sont que les relais : faire entendre la voix des prisonniers, faire entrer la question des prisons dans l’espace public comme objet politique.

Formidable événement à retardement qui a donné lieu au premier grand procès de la prison de l’après-guerre, la mutinerie de Charles-III a donc été le déclencheur d’une mise en lumière inédite des dysfonctionnements du système pénitentiaire par la parole des prisonniers eux-mêmes, que le GIP a fait émerger.

Justice. Derrière les murs des prisons, la violence des matons

C’est de cette même volonté de « faire savoir » qu’est né en 1990 l’Observatoire international des prisons (OIP), dont les militants produisent un état permanent des prisons de France par les détenus et pour les détenus. Ce combat n’est pas vain, puisque a été institué par la loi du 30 octobre 2007 un Contrôleur général des lieux de privation de libertés. Dominique Simonnot l’incarne aujourd’hui, pointant, par des enquêtes précises, des manquements flagrants au droit en détention, poursuivant ce procès contre l’intolérable ouvert en 1972.

À VOIR

Le film documentaire « Sur les toits » de Nicolas Drolc, les Films Furax, 2014, 95 minutes. Visionnable sur YouTube. Les riches images d’archives sont nourries par les témoignages des mutins de Nancy, d’un ancien surveillant de la prison de Toul, de Me Henri Leclerc, du cofondateur du GIP, Daniel Defert, et de l’ancien détenu, écrivain et militant anarchiste Serge Livrozet.

prisonnancy
Valeurs Actuelles

[Vidéo] L’affaire McKinsey peut-elle couler Macron ?

Alors que le parquet national financier vient d’ouvrir une enquête préliminaire pour blanchiment de fraude fiscale visant des cabinets de conseils ayant travaillé pour le gouvernement, VA + décrypte le scandale nommé Mc Kinsey qui agite la sphère politico-médiatique depuis la parution du rapport de la commission d’enquête sénatoriale sur l’influence des cabinets de conseil.

Alors, affaire d’Etat ou simple boule puante de fin de campagne ? À quelques jours du premier tour d’une élection que tous les commentateurs estimaient jouée d’avance, on fait le point dans cette vidéo.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

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L'Humanité

Fraction armée rouge : 1972, année rouge sang en Allemagne

Il était une fois

Allemagne de l’Ouest, juin 1972. Le noyau historique de la Fraction armée rouge est arrêté après des attentats meurtriers contre la police, la justice, le groupe de presse Springer et des quartiers généraux américains. D’autres militants vont prendre le relais. Retour sur cette organisation, née dans le sillage du mouvement étudiant contre la société de consommation et la guerre au Vietnam, qui croyait « attaquer le système impérialiste sur ses arrières ».

Entre le 11 mai et le 24 mai 1972, la République fédérale d’Allemagne (RFA) est secouée par une vague d’attentats à la bombe frappant les quartiers généraux américains de Francfort et d’Heidelberg, les locaux de la police d’Augsbourg et de Munich, un juge de ­Karlsruhe et les bâtiments du groupe de presse Springer à Hambourg : quatre militaires américains, dont un officier, sont tués et 70 personnes (policiers, militaires et ouvriers) blessées. Les dégâts matériels sont partout considérables. Dans les heures qui suivent, ces actions sont revendiquées par la Fraction armée rouge (en allemand, Rote Armee Fraktion, RAF).

À l’origine de la Fraction armée rouge (RAF, en allemand), une poignée d’étudiants déterminés à renverser le capitalisme par tous les moyens. © DPA Picture-Alliance via AFP

Active depuis 1970, cette organisation, qui se définit comme fraction armée du mouvement anti-impérialiste, ne s’était jusqu’alors manifestée que par quelques braquages de banques et des cambriolages de bâtiments administratifs, suivis de fusillades avec la police. Mais l’offensive du printemps 1972, frappant six villes éloignées les unes des autres en moins de deux semaines, surprend par son ampleur, sa concentration dans le temps et son haut degré de préparation technique. Cependant, l’impression de puissance qu’elle dégage va être démentie par la rapidité des arrestations : en moins d’un mois, tous les membres du noyau historique de la RAF se retrouvent sous les verrous.

Anne Steiner : « Quand les cartes postales racontent l'histoire des luttes sociales »

Seize mille policiers sont affectés à la lutte antiterroriste, 200 000 DM de primes sont offerts pour la capture des 19 suspects figurant sur les avis de recherche diffusés partout dans le pays, et des centaines de personnes sont perquisitionnées et interrogées. Très vite, les moyens engagés par les autorités fédérales payent. Le 1er juin 1972, des blindés encerclent un garage de Francfort où Andreas Baader, Jan-Carl Raspe et Holger Meins ont trouvé refuge. Le 7 juin, Gudrun Ensslin est appréhendée dans un magasin de Hambourg et, dix jours plus tard, Ulrike Meinhof est arrêtée à Hanovre. Tous appartiennent au noyau initial de la RAF et, à tort ou à raison, les autorités leur attribuent un rôle majeur dans la conception, la préparation et la réalisation des attentats qui viennent d’ensanglanter l’Allemagne.

Née en 1940 près de Stuttgart, Gudrun Ensslin, étudiante en lettres et anglais, engagée depuis l’adolescence contre le réarmement de l’Allemagne et l’arme atomique, a participé activement au mouvement étudiant allemand qui commence en 1966 avec la protestation contre la guerre du Vietnam. Dans ce cadre, elle a connu Andreas Baader, né en 1943 à Munich, étudiant en art, fréquentant les milieux underground de Berlin. Ensemble, ils ont déjà comparu devant la justice en avril 1968 pour avoir provoqué un incendie dans deux grands magasins de Francfort. Ils entendaient protester contre l’indifférence de la population allemande à l’égard du conflit vietnamien et dénoncer le cynisme de la société de consommation. La journaliste Ulrike ­Meinhof, née à Oldenbourg en 1934, ancienne membre du KPD (Parti communiste d’Allemagne, dissous en 1956), éditorialiste et rédactrice en chef du magazine d’extrême gauche « Konkret », avait assisté au procès et noué des liens avec eux.

En 1968, Thorwald Proll, Horst Söhnlein, Andreas Baader et Gudrun Ensslin font de leur procès un happening sur le mode de la dérision. ©  Alamy Stock Photo

Entre-temps, Rudi Dutschke, leader charismatique du mouvement étudiant allemand, avait été victime d’une tentative d’assassinat par un jeune ouvrier proche de l’extrême droite. C’était pour Ulrike Meinhof le signe qu’il était devenu impossible de lutter sans sortir du cadre légal : « Les balles tirées sur Rudi ont mis fin au rêve de la non-violence. Qui ne s’arme pas meurt, qui ne meurt pas est enterré vivant dans les prisons, dans les maisons de rééducation, dans le sinistre béton des tours résidentielles ! »

Cet attentat avait débouché sur une radicalisation du mouvement étudiant et une répression accrue de la part de l’État. Des centaines de manifestants avaient été traduits en justice, condamnés à des peines de prison, et même radiés de l’université comme Holger Meins, né en 1941 à Hambourg, étudiant à l’Académie de cinéma à Berlin. C’est dans ce contexte tendu que s’est formée la RAF à partir d’une vingtaine de militants qui, las de la violence incantatoire des manifestations, envisageaient le recours à la guérilla urbaine sur le modèle des groupes latino-américains. Andreas Baader, Gudrun Ensslin, Holger Meins, Ulrike Meinhof, l’avocat Horst Mahler, menacé d’être radié du barreau pour sa participation à des manifestations violentes, et Jan-Carl Raspe, étudiant en sociologie né à Berlin en 1944, engagé dans des expériences de vie alternatives, faisaient partie de ce noyau initial.

Le 19 octobre 1977, le corps du président du syndicat des patrons Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture, après l’annonce des « suicides » en prison de Baader, Ensslin et Raspe. © AFP

Dès leur arrestation, les militants de la RAF sont soumis à des conditions de détention extrêmement strictes. Certaines femmes du groupe, internées à la prison de Cologne-Ossendorf, subissent même un isolement acoustique total avec lumière électrique allumée jour et nuit, dans des conditions de privation sensorielle absolue. En réponse au traitement qui leur est infligé, les prisonniers mènent plusieurs grèves de la faim collectives. La plus longue, de septembre 1974 à février 1975, dure 145 jours et entraîne la mort d’Holger Meins. Certaines revendications, comme le regroupement partiel des prisonniers, ont alors été satisfaites et les détenues de Cologne-Ossendorf ont été transférées dans d’autres lieux d’incarcération.

Le traitement judiciaire est tout aussi exceptionnel. Pour éviter toute tentative d’évasion, un bâtiment spécial a été construit à l’intérieur de l’enceinte de la prison de Stammheim, où sont incarcérés, à partir de 1975, huit des principaux membres du groupe. Les avocats de la RAF font l’objet, à plusieurs reprises, de perquisitions et même d’interpellations. Le verdict est rendu le 28 avril 1977 en l’absence des accusés, trop faibles pour suivre les débats, et des avocats, qui refusent de plaider pour protester contre les atteintes aux droits de la défense. Jan-Carl Raspe, Andreas Baader et Gudrun Ensslin sont condamnés à la prison à vie. Holger Meins, mort pendant une grève de la faim, et Ulrike Meinhof, retrouvée pendue dans sa cellule le matin du 9 mai 1976, ne seront jamais jugés.

Deux ans plus tard, de nouveaux militants, issus des comités de soutien aux prisonniers, passent à l’action. Le 7 avril 1977, le procureur fédéral ­Siegfried Buback, rendu responsable de la mort d’Holger Meins et d’Ulrike Meinhof, est abattu avec son chauffeur et un collaborateur. Le 30 juillet 1977, le banquier Jürgen Ponto, président de la Dresdner Bank, est tué lors d’une tentative d’enlèvement manquée. Enfin, le 5 septembre 1977, Hanns-­Martin Schleyer, président du syndicat des patrons allemands et ancien SS, est enlevé par un commando qui exige la libération de onze prisonniers de la RAF parmi lesquels Baader, Ensslin et Raspe. Tandis que les pourparlers traînent en longueur, un commando palestinien détourne un Boeing de la Lufthansa le 13 octobre, et joint ses propres revendications à celles du commando qui a enlevé Schleyer. Quatre jours plus tard, une section antiterroriste allemande donne l’assaut au Boeing, qui s’est posé en ­Somalie, à Mogadiscio, et libère les otages.

Quelques jours plus tard, leurs funérailles donnent lieu à une manifestation de soutien. Après un long silence, la RAF refait parler d’elle en signant une série d’attentats entre 1985 et 1991. © DPA Picture-Alliance via AFP

Le 17 octobre 1977 au matin, on annonce le suicide de trois prisonniers de Stammheim : Andreas Baader et Jan-Carl Raspe par balles et Gudrun Ensslin par pendaison. La version du suicide est immédiatement contestée par les avocats et les proches qui demandent comment des armes auraient pu être introduites dans la prison la mieux gardée au monde et comment les prisonniers privés, depuis l’enlèvement de Schleyer, de visites, de courrier, de radio et de presse auraient pu apprendre l’action de Mogadiscio et son échec, et s’entendre pour se donner simultanément la mort. Le 19 octobre, le corps de Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture à Mulhouse. La RAF revendique son exécution.

Dans l’ensemble, les actions de 1977 furent critiquées et même condamnées par l’extrême gauche allemande, qui reprochait à la RAF d’être devenue une organisation de libération de ses propres militants et de ne plus avoir aucun objectif politique. Quant au détournement de Mogadiscio, il contredisait un des principes de la RAF : ne pas risquer que des civils soient touchés par des actions de guérilla.

De 1970 à 1977, la RAF a produit un certain nombre de textes (interviews, textes d’explication ou de revendications, lettres de prison, déclarations au procès) qui permettent de comprendre son orientation stratégique, que nous présentons ici. Jamais elle n’a voulu se constituer en avant-garde pour déclencher une révolution en RFA. L’internationalisation du capital, l’uniformisation culturelle, la mobilité de la main-d’œuvre rendaient selon elle caduque cette conception et obligeaient les révolutionnaires à penser la lutte dans le cadre plus global du système impérialiste mondial dominé par le capital américain.

Dans la société industrielle avancée, les classes n’ont pas disparu, mais les exploités n’ont même plus la possibilité de se reconnaître comme tels. Car le système ne s’empare pas seulement de leur force de travail mais aussi de leur subjectivité, de leurs aspirations et de leurs utopies au moyen des mass media et de la consommation massive. Dans ces conditions, se constituer en avant-garde n’aurait aucun sens, mais il faut faire de cette situation, de cette atomisation, le point de départ d’une lutte radicale que tout un chacun peut mener.

Point n’est besoin de rejoindre un lointain foyer de guérilla car c’est dans les métropoles qu’on peut attaquer l’impérialisme sur ses arrières, d’où il exporte ses troupes, ses armes, ses instructions, sa technologie, ses systèmes de communication et ses normes culturelles. La Fraction armée rouge est la fraction d’une armée rouge mondiale regroupant tous ceux qui combattent le système impérialiste, en synergie avec les peuples du tiers-monde en lutte pour leur indépendance.

Après un long silence, la RAF revendique entre 1985 et 1991 plusieurs attentats visant des responsables politico-économiques. En avril 1998, elle annonce sa dissolution dans un communiqué en forme d’autocritique exprimant le regret de n’avoir pas été assez ouverte aux mouvements de contestation des deux dernières décennies, et d’avoir échoué à articuler travail politique légal et action armée.

Depuis les années 1970, nombreux ont été les artistes qui ont été inspirés par la RAF – parmi les plus connus, le peintre Gerhard ­Richter, le compositeur Helmut Lachenmann, l’écrivain Don DeLillo, les cinéastes Rainer Werner Fassbinder, Volker Schlöndorff et Margarethe von Trotta –, interrogeant dans leurs œuvres le refus définitif de ces hommes et femmes d’être en paix avec ce monde et leur détermination à le combattre par les armes, au péril de leur vie.

Anne SteinerAllemagneIl était une fois
Valeurs Actuelles

Grand Débat des Valeurs : dans le chaudron des droites

C’est une tradition perdue. À droite, il fut un temps où l’on aimait débattre. Deviser des heures. S’écharper. Se diviser en chapelles. Conservateurs contre modernes. Libéraux contre souverainistes. Mondialistes contre patriotes… Droite forte contre droite molle. Autant de nuances qui sont parfois devenues des fossés infranchissables. Au point de rendre la discussion impossible. À Valeurs actuelles, nous avons toujours voulu faire cohabiter ces droites qui se tournent le plus souvent le dos, quand elles ne s’ignorent pas ou ne se maudissent pas. C’est le choix que nous avons voulu faire en proposant cette soirée, au cœur d’une campagne atone. Et parce que l’esprit de sérieux ne doit pas nous faire oublier que « le rire cache une arrière-pensée d’entente, je dirais presque de complicité, avec d’autres rieurs, réels ou imaginaires », comme l’écrivait Bergson, nous avons demandé au plus corrosif de nos humoristes d’introduire cette soirée.

« Dans le brief que m’ont fait les mecs de Valeurs actuelles : il faut que tu mettes les gens à l’aise, qu’il n’y ait pas de favoritisme, on n’est pas là pour orienter l’avis de nos lecteurs, l’important, c’est de passer un bon moment et qu’à la fin, tout le monde rentre à la maison en se disant “au fond, Zemmour a raison”. » Gaspard Proust, grinçant, a réussi son coup : il prend la salle et ses hôtes à contrepied. Dans le public, certains rigolent quand d’autres lancent les premiers “Zemmour président”.

À seulement quelques mètres de là, Marlène Schiappa et sa conseillère en communication échangent un bref regard. « Ça promet », souffle la ministre déléguée à la Citoyenneté. Elle sait qu’elle joue ce soir à l’extérieur. « La polytechnicienne de Touche pas à mon poste ! vous remercie », lance-t-elle en direction de Gaspard Proust, qui s’était amusé, sous ses yeux, de son rôle dans le débat public. Face au refus d’Emmanuel Macron de s’afficher sur le même plan que ses concurrents, Marlène Schiappa s’est justement placée en défenseur de la démocratie : « Je déplore que l’on traverse une période dans laquelle très souvent l’invective, la petite phrase, l’attaque personnelle remplacent ce débat d’idées. » Chahutée sur le bilan de son gouvernement en matière de sécurité, la ministre aura tout de même eu droit à sa salve d’applaudissements. En sortant de scène, raccompagnée par Charlotte d’Ornellas avec qui elle a débattu, elle s’éclipse rapidement. Comme tout ministre qui se respecte, Marlène Schiappa est une femme pressée.

Entre calmeur et ferveur, 4 000 spectateurs ont répondu à l’appel du Grand Débat des Valeurs. © Marie de Jeaghere

Marion Maréchal s’installe au premier rang. Arrivée à l’heure au Dôme de Paris, la jeune femme préfère suivre le sketch de l’humoriste plutôt que de patienter en loge. Elle l’avoue bien volontiers : « Mon passage sera moins drôle que celui de Gaspard : on m’a demandé de parler de Macron, ce n’est pas hypersexy mais on va le faire. » Lors de son entrée en scène, l’ancienne députée du Vaucluse est acclamée par le public. « On a dit en introduction qu’il fallait faire rêver, mais je dois parler du bilan d’Emmanuel Macron, donc ça risque d’être un petit peu plus délicat », souffle-t-elle aux 4 000 personnes présentes dans la salle. Face à Raphaël Stainville, notre rédacteur en chef politique, elle dézingue le bilan du président sortant, évoque le scandale du cabinet McKinsey et pointe du doigt le refus de débattre d’Emmanuel Macron : « Il explique que demain il mettra en place des états généraux, des grandes consultations, comme si l’élection était une formalité et n’était plus le lieu où on accepte le clivage. »

Devant un public où se mêlent les électeurs LR, ceux de Reconquête ! et ceux du RN, Marion Maréchal avertit : « Voter Emmanuel Macron, c’est jouer à la roulette russe. » Il est « le président de l’immigration massive ». Un rappel qu’elle juge nécessaire : « Je le dis en particulier pour les électeurs de droite qui ont la tentation de voter pour lui. » En coulisses, Philippe Olivier, conseiller de Marine Le Pen et époux de Marie-Caroline Le Pen, ne se prive pas de commenter la prestation de Marion Maréchal : « Elle a réussi à faire pire que Pécresse, faut le faire ! » Assise sur le canapé, Marie-Caroline se demande, pensive, ce que sa nièce est venue faire dans cette « galère zemmourienne ».

Dans les gradins, les partisans d’Éric Zemmour tapent du pied. Leur fracas et le grondement sourd de leurs cris font trembler les murs des coulisses. « Zemmour président, Zemmour président ! » Va lé rie Pé c re s se jette un œil au plafond de sa loge. Les conduits d’aération vibrent sous le poids de cette ferveur. Sourire malicieux, elle se rassure : « Les lecteurs de Valeurs actuelles sont des gens élégants et courtois. » Et se motive : « Vous allez voir, je vais les intéresser à cette présidentielle et les convaincre que c’est moi qui porte le projet le plus concret. » « Passer entre Marion Maréchal et Éric Zemmour, on ne peut pas dire que ce soit un cadeau », ironise-t-elle. Un proche lui rappelle la présence de Marlène Schiappa ce soir. Elle répond ironiquement : « Monsieur Macron se fait représenter, enfin. Il a compris qu’on devait se battre pour une campagne électorale. » Elle tend une oreille aux cris de la foule. « Je n’ai pas peur des débats et des confrontations d’idées. C’est ma vision de la politique. Je vais montrer ce qui avec moi va clairement changer en France sur la sécurité et l’immigration », insiste-t-elle. Elle nous interpelle : « Je vous respecte. Vos lecteurs ont envie de battre Macron. Et c’est avec moi qu’ils le battront. »

Valérie Pécresse revendique l’électorat filloniste

Un bénévole des Éveilleurs, l’association qui coorganise la soirée, frappe à sa porte. Il lui annonce son passage. Elle passe derrière les rideaux de la scène. Geoffroy Lejeune l’y attend. « Valérie, tout va bien ? », s’enquiert le directeur de la rédaction. Elle répond d’une voix rauque : « Vous invitez tous ceux qui ont leur carte. Ils sont tellement anti-moi qu’ils s’attendent à ce que je me couche. » Les sifflets se font déjà entendre. Avant de monter sur scène, Pécresse lance : « Ils ne me font pas peur. Leurs cris me donnent l’énergie. » À peine prend-elle la parole que la salle la siffle. La candidate ne se laisse pas abattre : « Quand on a tenu neuf mois face à la rue, aux étudiants gauchistes et qu’on a fait 70 évacuations de fac, on n’a pas peur de venir débattre. »

Face à un public d’anciens fillonistes, la candidate LR tente de reprendre les accents de la dernière campagne : « L’élection de 2017 a été volée à la droite. J’ai l’impression qu’on essaye de voler celle-ci aussi et que Macron est en train de se dérober à cette élection. Les Français doivent se réveiller ! » Valérie Pécresse se présente comme le seul choix crédible face à la majorité actuelle : « C’est la huitième fois qu’un Le Pen se présente à une élection présidentielle, si les Français en voulaient, ça se saurait. Éric Zemmour, je ne crois pas qu’il puisse être élu. » Bronca dans la salle. Ayant pleinement conscience que beaucoup de choses la séparent de l’assemblée qui lui fait face, elle conclut sur une volonté de rassemblement des droites. « Si on est là ce soir, c’est qu’on ne veut plus d’Emmanuel Macron – on veut le remplacer -, qu’on ne croit pas aux sondages et qu’on ne veut pas se laisser voler cette élection ! » Pécresse quitte la salle, le sourire aux lèvres.

Quelques minutes plus tôt, Éric Zemmour arrive dans les loges, accompagné par de nombreux membres de son équipe de campagne. Un responsable de l’organisation le prévient qu’il rentrera par la droite de la scène, contrairement aux trois précédents invités. Valérie Pécresse ne veut pas le croiser. « Oh non, quel dommage, je suis déçu », ironise Éric Zemmour. L’ancien journaliste est souriant. Marion Maréchal, qui vient d’en finir, passe une tête dans sa loge avec son mari, Vincenzo Sofo, et sa mère, Yann Le Pen. Valérie Pécresse, elle, commence son grand oral. Dans la loge de Zemmour, le son de la télévision saute, puis revient après quelques secondes de coupure. « C’était peut-être mieux sans », raille un proche du candidat.

“La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution”

Il est 22 h 24. Éric Zemmour entre sur Paint It, Black, le morceau phare des Rolling Stones, son groupe préféré. Le public l’ovationne. Le Dôme de Paris prend des airs de Villepinte. « Pourquoi la remigration devient-elle nécessaire maintenant ? », questionne Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour répond du tac au tac : « La remigration, c’est le renvoi de personnes dont on ne veut plus. Quand on trahit le pays qui nous accueille, nous nourrit, nous loge, nous éduque, on ne mérite pas d’y rester. » Deux Femen interrompent l’explication du candidat en criant : « Valeurs réacs, riposte féministe », avant d’être exfiltrées. Zemmour ironise : « C’est un rituel. Ça nous aurait manqué si elles n’étaient pas venues. » L’entretien se poursuit en toute quiétude. « Avez-vous la foi ? », le questionne Geoffroy Lejeune. « J’ai l’impression de croire en Dieu de plus en plus. Mes parents me regardent, il ne faut pas que je les déçoive. » Évoquant sa vidéo postée pour la fête de Noël, l’essayiste rappelle les racines chrétiennes de la France, “fille aînée de l’Église” : « Je suis rentré dans le christianisme par la France. Cette religion a contribué à la fondation de notre nation. »

Éric Ciotti débarque au Palais des Sports après un JT de TF1. Fidèle à sa réputation de “monsieur Sécurité”, il salue tout ce qui porte un insigne. Durant quelques instants, il s’arrête pour discuter avec deux agents du Service de la protection (SDLP) d’Éric Zemmour. Puis, à quelques minutes de monter sur la scène, il voit venir à sa rencontre le candidat de Reconquête !. « Ils m’ont sollicité comme toi, à ce que je vois », s’exclame Zemmour. Insistant, il lance en direction de Geoffroy Didier : « Il y a des amitiés de longue date qu’il faut honorer. » Présent à ses côtés, Guillaume Peltier lance à son collègue parlementaire : « Tu es à ta place, là. » Des sous-entendus qui créent un certain malaise.

Interrogé par Tugdual Denis sur la proposition du candidat de Reconquête ! de créer un “ministère de la remigration”, le questeur de l’Assemblée nationale répond sans détour : « La remigration, ça ne veut rien dire. » Face aux sifflets, Éric Ciotti ne varie pas : « J’entends vos réactions, mais vous ne m’empêcherez pas de dire ce que je pense. La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution ! » Après avoir été remercié par le directeur adjoint de notre rédaction, l’élu quitte la scène sous des applaudissements nourris.

Photo © Marie de Jeaghere

Le passage d’Éric Ciotti est le seul qu’Éric Zemmour suit attentivement. « Il parle comme nous, répète-t-il plusieurs fois devant son écran. Même les chiffres qu’il utilise viennent de chez nous. » À la fin de la séquence du député, la loge d’Éric Zemmour se remplit. Alors que Valérie Pécresse a quitté les lieux, deux de ses soutiens pénètrent dans l’antre de son concurrent. Le magistrat Charles Prats, orateur national de la candidate LR, vient saluer Éric Zemmour et son amie Sarah Knafo. Durant le discours du candidat, le fils du juge n’a pas arrêté de hurler « Zemmour président ». L’ancien journaliste lui demande : « Bon, quand est-ce que tu viens avec nous ? » Réponse de l’intéressé : « Il est trop tard pour moi. » Zemmour aura au moins la progéniture. Vingt minutes plus tard, une élue habituée de ces soirées débarque. « Alors, les voyous, quand est-ce que vous remigrez ? » Éric Zemmour rigole. Nadine Morano tape dans le mille. La députée européenne vient discuter avec Zemmour, qu’elle connaît depuis longtemps. La conversation dure quelques instants. L’ancien journaliste la questionne sur la proposition de Guillaume Larrivé, député LR, qui appelle d’ores et déjà à une “nouvelle majorité” avec Emmanuel Macron si Valérie Pécresse est battue. La réponse est foudroyante : « Larrivé a un gros problème : le syndrome du “si t’as pas été ministre avant 40 ans, t’as raté ta vie”. » Il en a 45. Puis l’ancienne ministre de Sarkozy se retire pour discuter quelques instants de manière informelle avec Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour, lui, quitte les lieux en lâchant une dernière phrase : « Elle n’a pas dit qu’elle était contre la remigration… »

Quelques minutes plus tôt, Jordan Bardella est d’humeur taquine. Les yeux rivés sur son téléphone, il assiste, sourire aux lèvres, à l’entrée en scène du candidat de Reconquête !. « J’aurai au moins fait un meeting d’Éric Zemmour dans ma vie ! » Depuis sa loge, il peut entendre, çà et là, les “Zemmour président”, les “ben voyons” qui émanent de la foule. Pas de quoi le faire trembler. Il peaufine calmement ses notes griffonnées sur des petites feuilles. « Je vais leur parler de pouvoir d’achat, ça va les calmer », s’amuse le jeune président par intérim du Rassemblement national. Il s’apprête pourtant à discourir d’union des patriotes et à pénétrer dans une arène loin d’être aussi hostile à son égard qu’il semble le penser. Il faut dire que les militants du RN ne sont pas légion dans les travées du Dôme. « Ils préféreront toujours un barbecue à une soirée parisienne », raille Jordan Bardella. Les 4 000 spectateurs présents à cette “soirée parisienne” attendent, eux, sa prise de parole de pied ferme. Chez les partisans de Reconquête ! notamment, où il est perçu comme un acteur majeur de la future grande recomposition du “camp national” promise par Éric Zemmour au sortir des élections.

L’union des droites ? Jordan Bardella n’y croit pas. Ou plutôt, il s’en moque. Il sait pourtant qu’il en sera question quand son tour viendra de monter sur la scène. « Il faut bien qu’on explique pourquoi on ne croit pas à cette grande union. » Philippe Olivier et Marie-Caroline Le Pen accompagnent leur gendre. Le conseiller de la candidate du RN se moque encore plus de l’union des droites que son poulain : « C’est un concept complètement fumeux et dépassé. » Bardella acquiesce. Serein, il s’inquiète seulement de l’état d’épuisement mental de l’assemblée. « Vous pensez que la salle va se vider ? », se demande-t-il tout en renouant son nœud de cravate.

“Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire”

Malgré l’heure tardive et les deux heures et demie de débats écoulées, seule une petite partie du public a quitté le Dôme. « Je ne suis pas venu ce soir pour vous flatter », assure-t-il d’emblée quand on lui demande de décrire les liens qui pourraient unir la droite conservatrice et le Rassemblement national. Il convainc son auditoire par son honnêteté : « La grande recomposition, 2027… je vous le dis franchement, je m’en fous complètement. Mon sujet, c’est qu’on puisse sauver la France dans trois semaines. » Jugeant le clivage historique entre la droite et la gauche « dépassé », Jordan Bardella tend la main aux électeurs d’Éric Zemmour en vue du second tour. Geste de rassemblement plus que d’union. « Sa stratégie nous cantonne à du témoignage, elle vous mène à faire 15 %, lâche-t-il sous quelques applaudissements. Ce que fait Éric Zemmour aujourd’hui, c’est ce qu’on faisait avec Jean-Marie Le Pen il y a trente ans. À force d’avoir été les champions des premiers tours, on a longtemps oublié qu’il y en avait un second. »

Quand il regagne sa loge, Jordan Bardella arbore une moue satisfaite : il sait qu’il a réussi son grand oral. Il a avancé encore un peu plus l’hypothèse d’un vote utile en faveur de sa candidate. Un phénomène électoral dont il a lui-même subi les fâcheuses conséquences par le passé : « Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire. Une fois qu’il est face à nous, on est morts. Je l’ai vu aux régionales. » Au Palais des Sports, il était bien décidé à laisser les défaites aux vestiaires. En quittant la scène, il pouvait mesurer les effets de sa prestation. Outre ses collègues qui ne tarissaient pas d’éloges, des sympathisants LR et de Reconquête ! – même des journalistes – se joignaient à cette chorale de louanges. Son incursion d’un soir dans cette marmite lui aura même inspiré une dernière saillie, résumant, à bien des égards, l’atmosphère qui se sera dégagée de l’événement : « Finalement, les seuls à avoir réussi l’union des droites, c’est Valeurs actuelles … »

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - Monde

Italie : le Premier ministre Mario Draghi présente sa démission, le président refuse

Publié le : 14/07/2022 - 17:52Modifié le : 14/07/2022 - 19:58

FRANCE 24 Suivre

Le Premier ministre Mario Draghi a annoncé qu'il allait rendre sa démission, jeudi. Démission refusée par le président italien, Sergio Mattarella. Plus tôt, les sénateurs du Mouvement 5 Étoiles (M5S, antisystème), membre de la coalition au pouvoir, n'avaient pas participé au vote de confiance sur un texte discuté au Sénat.

Mario Draghi, confronté à l'effritement de sa coalition, a annoncé en Conseil des ministres qu'il remettrait sa démission jeudi soir, a indiqué le gouvernement.

"Je veux vous annoncer que ce soir je remettrai ma démission au président de la République" Sergio Mattarella, a déclaré Mario Draghi, selon des propos rapportés dans un communiqué de ses services. Une démission que le président italien a refusée.

Plus tôt dans la journée, le Mouvement 5 Étoiles (M5S, antisystème), membre de la coalition au pouvoir, avait boycotté un vote de confiance sur un texte discuté au Sénat.

Conformément à l'annonce faite mercredi soir par Giuseppe Conte, prédécesseur de Mario Draghi et actuel patron du M5S, les sénateurs de son parti n'ont pas participé au vote de confiance demandé par l'exécutif à l'occasion du vote sur un décret-loi contenant des mesures d'environ 23 milliards d'euros pour aider les familles et les entreprises face à l'inflation.

Mario Draghi disposait d'une majorité pour gouverner même sans les 5 Étoiles mais l'ex-patron de la Banque centrale européenne a affirmé à plusieurs reprises qu'il n'y aurait pas de gouvernement sans eux.

Il était en effet arrivé aux affaires début 2021 pour constituer une coalition d'"unité nationale" susceptible de surmonter l'urgence pandémique et la crise économique qui s'est ensuivie. Or sans le soutien des M5S, il considère que son gouvernement devient "politique" et estime n'avoir pas été mandaté pour conduire un cabinet de cette nature.

Autre problème : le décret-loi au centre de la crise politique contient également une mesure pour faciliter la construction d'un incinérateur d'ordures à Rome, à laquelle sont opposés les M5S.

"Il faut répondre au malaise social qui augmente de manière claire et décidée. Les irresponsables, ce n'est pas nous, ce sont ceux qui ne donnent pas de réponse au pays", a justifié Mariolina Castellone, cheffe des sénateurs du M5S. "Aujourd'hui, nous ne participons pas au vote de ce décret-loi car nous ne partageons ni une de ses dispositions", celle concernant l'incinérateur à Rome, "ni la méthode" de son adoption, a-t-elle ajouté.

Le M5S s'oppose aux incinérateurs qui selon eux sont coûteux, polluants, peu efficaces et n'incitent pas la population au tri sélectif. Ils réclament aussi l'instauration d'un salaire minimum et d'un revenu citoyen.

Le M5S "veut être au centre de l'attention"

Mais le mouvement a aussi, voire surtout, des arrière-pensées électoralistes, selon les analystes.

"Le M5S s'écroule dans les sondages et a besoin de récupérer de la visibilité (...). Il veut être au centre de l'attention", a expliqué à l'AFP Lorenzo Codogno, ancien économiste en chef du Trésor italien et professeur invité à la London School of Economics.

Le M5S, vainqueur des dernières élections législatives, en 2018, avec 32 % des voix et une majorité relative au Parlement, n'a cessé depuis de dégringoler dans les intentions de vote, aujourd'hui à 10 %-11 %, et nombre de ses élus l'ont quitté depuis.

Un tiers de ses députés, environ 50, a fait scission et a suivi l'ancien chef du M5S, l'actuel ministre des Affaires étrangères Luigi Di Maio, qui a récemment créé son propre parti, Ensemble pour l'avenir (IPF).

L'incertitude régnant sur l'avenir du gouvernement Draghi n'a pas manqué de causer des turbulences sur les marchés : la Bourse de Milan chutait de plus de 3% jeudi après-midi et le coût de la dette de l'Italie est reparti à la hausse, signe de la nervosité ambiante.

Avec AFP

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En Italie, le gouvernement se prépare à un vote de confiance mouvementé

En Italie, le président Sergio Mattarella réélu pour un second mandat

La chronique de l’éco

Italie : l'éventuel départ du chef du gouvernement Mario Draghi inquiète les milieux économiques

France24 - Monde

Ukraine, sobriété énergétique, retraites : ce qu’il faut retenir de l’interview d’Emmanuel Macron

Publié le : 14/07/2022 - 12:06Modifié le : 14/07/2022 - 15:36

Marc DAOU Suivre

Après le traditionnel défilé militaire, le président Emmanuel Macron s'est prêté, jeudi, à l’interview du 14-Juillet, une première depuis 2020. Interrogé par les journalistes Caroline Roux et Anne-Claire Coudray, il a notamment abordé la guerre en Ukraine, la crise dans le secteur de l'énergie et le pouvoir d'achat.

Après avoir assisté au traditionnel défilé militaire sur les Champs-Élysées, Emmanuel Macron a renoué, jeudi, avec la traditionnelle interview du 14-Juillet, jour de fête nationale. Il s’agit de son premier entretien télévisé depuis sa réélection le 24 avril dernier. Il a profité de cette prise de parole pour "donner le cap, les grandes lignes des politiques qui doivent être conduites", dans un contexte de politique intérieure complexe.

  • Les Français doivent "se préparer" à ce que la guerre en Ukraine "dure"

Interrogé sur le conflit en Ukraine, Emmanuel Macron a appelé les Français à se "préparer" à ce que la guerre dure, prévoyant que "l'été et le début de l'automne" seront "très durs" en raison de la détermination de l'envahisseur russe à reprendre le Donbass.

Dans ce contexte, le budget des armées ne diminuera pas dans les prochaines années, "au contraire". La France doit absolument réinvestir dans son matériel militaire, continuer d'embaucher dans l'armée et "continuer d'avoir une armée encore plus forte", a-t-il précisé. 

 

  • Un "plan de sobriété" énergétique

Emmanuel Macron a accusé la Russie d'utiliser l'énergie comme "une arme de guerre", en réaction à la décision du fournisseur Gazprom de suspendre les livraisons de gaz pour une période de dix jours via le gazoduc Nord Stream 1. Il a ajouté qu'il fallait se préparer à un scénario où il faudrait se passer totalement du gaz russe.

"On doit rentrer collectivement dans une logique de sobriété", "on va préparer un plan pour se mettre en situation de consommer moins", a déclaré le chef de l'État, expliquant qu'il demanderait "aux administrations publiques, aux grands groupes" de réfléchir à une marche à suivre.

"On va essayer de faire attention, collectivement, le soir aux éclairages quand ils sont inutiles, on va faire un plan pour les administrations publiques, on va faire un plan de sobriété dans lequel on va demander à tous nos compatriotes de s'engager, et on va faire un plan de sobriété et de délestage, -c'est de gaz et d'électricité dont on parle là-, avec nos entreprises", a-t-il explicité.

Emmanuel Macron a par ailleurs indiqué que la France était "en train de reconstituer (ses) stocks [de gaz NDLR], pour avoir à la fin de l'automne quasi 100 % de nos stocks".

  • Réformer le travail

Le président de la République a également promis un texte de loi sur la réforme du travail "dès cet été", qui concernera l'assurance-chômage et d'autres sujets comme la formation des seniors, lors de son interview télévisée du 14 juillet.

"Dès cet été, il faudra qu'il y ait un texte de loi, après discussion avec les partenaires sociaux", a dit Emmanuel Macron, qui a évoqué la "réforme du RSA", une "réforme de France Travail", mais aussi notamment celle du lycée professionnel et "le travail des seniors, qu'on doit améliorer par la formation tout au long de la vie".

"Nous pouvons aller à 5 %" de chômage à la fin du quinquennat, a assuré le chef de l'État, qui a rappelé que sous son premier quinquennat, le chômage avait déjà été ramené à 7 %. "Le cœur de la bataille, c'est le plein emploi", a-t-il martelé.

  •  La polémique "Uber Files"

Le président a réitéré assumer "totalement" son action à l'égard d'Uber après la révélation de ses échanges privilégiés dans le passé avec le géant des VTC.

"Vous rigolez ou quoi ?", a-t-il lancé à l'une des deux journalistes qui l'interrogeait sur ce sujet. "Je n'ai pas un tempérament à être sous influence" et "je recommencerai", a-t-il martelé en s'agaçant des "cris d'orfraie" poussés par l'opposition.

"C'est un combat politique que je revendique" a-t-il déclaré, vantant sa défense d'une "ouverture du marché" qui a créé des "milliers d'emplois".  

  • "Compromis responsables" sur les retraites

Emmanuel Macron a ensuite appelé à "des compromis responsables" sur la réforme controversée des retraites en vue de son entrée en vigueur à l'été 2023.

"Il faut bâtir des compromis responsables", a déclaré le chef de l'État au cours de l'allocution du 14 juillet, en réaffirmant que les Français devaient "travailler plus longtemps".

"On doit faire cette réforme", a-t-il affirmé, rappelant s'être engagé durant la campagne présidentielle à "décaler l'âge de départ légal jusqu'à 65 ans", contre 62 actuellement, à raison de "4 mois par an" jusqu'au "milieu des années 2030".

"La discussion doit commencer à la rentrée", d'abord dans un cadre "stratégique et général avec toutes les forces vives de la Nation", puis à travers "un travail avec les forces syndicales et patronales" et enfin "avec les forces politiques au Parlement" pour que "dès l'été 2023 on ait une première entrée en vigueur", a-t-il indiqué.

Retrouvez les éléments de l'interview ci-dessous. Si le liveblog ne s'affiche pas, veuillez actualiser la page.

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14-Juillet : l'Europe de l'Est à l'honneur pour le défilé parisien

L'Humanité

Timor Oriental. 20 mai 2002, la naissance d’un État dans la douleur

Il était une fois

La petite nation arrache son indépendance, après plus de quatre siècles de colonisation portugaise, suivis de vingt-cinq ans d’une sanglante occupation indonésienne. Allié des États-Unis, qui craignent le « virus » indépendantiste et visent l’or noir du minuscule territoire, le dictateur de Djakarta, Suharto, mène une féroce répression qui fera entre entre 100 000 et 200 000 victimes dans l’indifférence générale.

Dominique Bari

Camp David, 5 juillet 1975. Dans la résidence de villégiature des présidents américains, le président Ford, son secrétaire d’État, Henry Kissinger, et le dictateur de Jakarta, le général Suharto se penchent avec appétit sur l’avenir d’un minuscule territoire de l’archipel de la Sonde, une moitié d’île coincée entre l’Indonésie et l’Australie (1) : le Timor oriental, libéré depuis le 16 mai 1974 du joug colonial portugais à la suite de la révolution des œillets (25 avril), à Lisbonne.

La perspective de l’indépendance se dessine pour les quelque 700 000 Est-Timorais, après quatre cents ans de domination lusitanienne. Les partis politiques, jusque-là interdits, militent au grand jour. Deux formations s’affirment : la conservatrice Union démocratique timoraise (UDT) et le Front révolutionnaire pour un Timor-Est indépendant (Fretilin), dont le leader, Xanana Gusmao, résume ainsi le programme : indépendance, élections libres et nouvelles structures économiques, sociales et politiques, s’appuyant sur la coopération villageoise.

Il n’en faut pas plus au trio de Camp David pour voir « rouge ». Le Fretilin est infiltré par de « dangereux marxistes » qui s’apprêtent à faire du Timor un « nouveau Cuba » dans les eaux du Pacifique aux portes de l’Australie et de Jakarta ! clame Suharto, partisan de l’annexion à l’Indonésie de l’ancienne colonie. Il avance ses pions avec un autre argument de poids : l’or noir. N’y a-t-il pas tout avantage à ce que les importantes réserves pétrolières du Timor oriental tombent entre des mains amies ?

Évoquant les « tueries de masse », le « New York Times » les qualifiait alors de « coulée de lumière en Asie »

Quelques semaines après la défaite historique états-unienne au Vietnam (Saigon a été libéré le 30 avril 1975), la hantise de l’expansion communiste en Asie tétanise l’administration américaine et le vieil allié Suharto est le mieux qualifié pour entraver toute menace. Ce dernier, dix ans plus tôt, le 30 septembre 1965, a déjà été le bras armé des États-Unis pour se débarrasser de l’encombrant général Sukarno, organisateur de la Conférence afro-asiatique de Bandung en 1955, matrice du Mouvement des non-alignés. À la suite du putsch militaire, toutes les forces démocratiques indonésiennes ont été écrasées, à la grande satisfaction du clan occidental. Évoquant les « tueries de masse », le « New York Times » les qualifiait alors de « coulée de lumière en Asie » (2). Depuis, Washington peut compter sur un ralliement sans faille de la dictature de Suharto à ses guerres menées en Extrême-Orient.

Avec la complicité des États-Unis et de l’Australie, qui font main basse sur le pétrole local, l’armée indonésienne étrangle une population révoltée par les vexations et les exactions. © John Stanmeyer/Redux-REA

Dès le printemps 1975, Jakarta est à la manœuvre pour contrer ce « virus » du nationalisme indépendant en Asie, selon la terminologie d’Henry Kissinger. Le temps presse : l’UDT et le Fretilin, passant outre leurs divergences idéologiques, se sont rassemblés au sein d’une coalition gouvernementale dans une perspective d’indépendance. Des élections pour une assemblée constituante sont prévues en octobre 1976.

Les services secrets indonésiens n’ont de cesse de briser la coalition en poussant l’UDT à un coup de force contre le Fretilin. Celui-ci a lieu le 11 août 1975 et échoue. S’ensuit un conflit fratricide au bilan meurtrier – entre 1 500 et 3 000 victimes –, dont le Fretilin sort vainqueur. Le 28 novembre, il proclame la République du Timor-Est. Elle ne vivra que dix jours. Le 7 décembre, les troupes indonésiennes envahissent le territoire est-timorais. Douze heures avant le déclenchement de l’offensive, Ford et Kissinger font escale à Jakarta. Dili, la capitale, est bombardée et prise. La chasse aux « communistes », indépendantistes et aux membres du Fretilin est ouverte. Le Timor-Est devient en une semaine « une prairie de feu et de destruction » (3).

Les Nations unies restent en retrait. L’octroi du prix Nobel de la paix en 1996, à José Ramos-Horta et à l‘évêque de Dili, Mgr Belo, n’y changera rien. © Tor Richardsen/Scanpix Nrway/AFP

Le 22 décembre 1975, le Conseil de sécurité de l’ONU, à la suite d’un vote de l’Assemblée générale, ordonne à l’unanimité le retrait de l’Indonésie du Timor oriental, mais aucune force d’interposition n’est envoyée. Daniel Patrick Moynihan, ambassadeur américain auprès de l’ONU, s’en explique dans ses mémoires. Il a reçu pour instruction du département d’État de rendre l’ONU « complètement inefficace, quelque initiative qu’elle entreprenne… Les États-Unis voulaient que les choses se passent comme elles se sont passées (et ils) agirent en ce sens ». En 1976, le Timor oriental devient la 27e province de la République d’Indonésie avec la bénédiction des puissances occidentales, plus intéressées à rechercher les faveurs de Suharto qu’à défendre les agressés. La France n’est pas en reste. En 1978, le ministre des Affaires étrangères de Giscard d’Estaing se rend à Jakarta pour offrir aide militaire et soutien diplomatique à la dictature indonésienne dans les forums internationaux (4).

Nous sommes en train de mourir en tant que peuple et en tant que nation. Mgr Carlos Belo

La résistance timoraise s’annonce plus importante que prévu et oblige Jakarta à porter à 25 000 hommes les effectifs engagés, soit un soldat pour 28 habitants. Des attaques foudroyantes sont menées contre les centaines de milliers de civils réfugiés dans la montagne. En décembre 1978, l’armée indonésienne reconnaît avoir interné 372 900 Timorais dans 150 camps (soit 60 % de la population) et la Croix-Rouge alerte sur des cas récurrents de famine. En 1989, l’évêque de Dili, Mgr Carlos Belo, en appelle au secrétaire général de l’ONU : « Nous sommes en train de mourir en tant que peuple et en tant que nation. » En vain, la chape de silence continue d’étouffer l’île martyre. Cette même année 1989, l’Australie signe un accord avec Suharto pour exploiter le pétrole de la « province indonésienne du Timor Oriental ». Accord auquel se sont associées les compagnies occidentales sans que cela suscite le moindre commentaire.

Après dix ans de traque, Xanana Gusmao, leader du Fretilin, est capturé en novembre 1992 et condamné à vingt ans de prison. Paradoxalement, son arrestation donne un nouveau souffle à la lutte, mais les manifestations sont durement réprimées. José Ramos-Horta, ancien ministre des Affaires étrangères de l’éphémère République est-timoraise et représentant à l’étranger du Conseil national de la résistance, parcourt le monde pour mobiliser les opinions publiques et briser l’indifférence générale et la passivité des gouvernements. Mais, même le prix Nobel de la paix, qui lui est décerné en octobre 1996 de concert avec l’évêque de Dili, ne fait pas réagir le Conseil de sécurité de l’ONU, ni n’oblige l’Indonésie à mettre un terme à son occupation illégale… Après la réception de son prix, le retour d’Oslo de Mgr Belo fut triomphalement salué à Dili : près du tiers de la population se trouvait dans les rues. La répression indonésienne fut à la mesure de l’événement.

La situation commence à évoluer à partir de 1997, année de la crise financière asiatique qui entraîne la chute des devises régionales et une récession économique de grande ampleur. Les conséquences sont terribles pour le peuple indonésien et suscitent une explosion de contestations. Après trente-trois années de pouvoir, Suharto démissionne en mai 1998 à la suite de violentes émeutes à Jakarta. Officiellement, la dictature a vécu, mais toutes les structures du régime restent en place, notamment l’armée. Jusuf Habibie, vice-président de Suharto, lui succède. Il consent à une consultation d’autodétermination organisée par les Nations unies auprès des Timorais.

Les militaires ne l’entendent pas ainsi. La perte du Timor oriental, où ils disposent de gros intérêts économiques, est inacceptable. À l’annonce du référendum, prévu à l’été 1999, ils lancent une nouvelle campagne de terreur et d’intimidation. L’équipe de l’ONU en charge de la préparation du scrutin témoigne de ces violences : en juillet 1999, 90 000 personnes, soit 13 % de la population, ont dû se réfugier dans les montagnes pour échapper aux agressions ; 3 000 à 5 000 personnes sont tuées dans les mois qui précédèrent le vote : « Le pire est peut-être à venir, alerte la mission. On ne peut écarter l’idée que l’on assiste aux premières étapes d’une campagne de génocide pour écraser définitivement par la force le problème du Timor oriental » (5).

Embastillé par l’occupant, le leader du Freitelin Xanana Gusmao est investi président, le 20 mai 2002, jour de la proclamation de l’indépendance. © Paulo Novais/Lusa/AFP

Des alarmes hautement fondées. En mai 1999, un document public de l’armée indonésienne confirme la planification de nouveaux massacres en cas de victoire indépendantiste : « Ce sera pire qu’il y a vingt-trois ans ! » prévient-il. Le mouvement indépendantiste « devra être éliminé du sommet à la base » (6). En dépit de ces annonces, la Maison-Blanche reste aux abonnés absents. L’administration Clinton refuse de discuter de la formation d’une force internationale pouvant faire échec aux buts de l’armée. Au contraire, le Pentagone fait état du succès d’« un exercice d’entraînement américano-indonésien, le 25 août ». Soit cinq jours avant le référendum.

Le 30 août 1999, c’est pourtant un pays entier qui se rend aux urnes : 98,6 % de participation et un résultat sans appel à 78,5 % des voix pour l’indépendance. Fidèle à ses promesses, l’armée indonésienne passe à l’action avec ses bataillons d’élite Kopassus – de sinistre renommée –, épaulés par les milices locales supplétives. Le territoire du Timor oriental est incendié et pillé, quasiment réduit en cendres. En quelques jours, en cette fin d’été 1999, près de la moitié de la population, selon un rapport des Nations unies, est expulsée de ses foyers, soit déplacée de force vers le Timor ouest, indonésien, soit fuyant vers les montagnes les exécutions sommaires. Au moins 1 400 civils sont massacrés.

Ce n’est que le 10 septembre 1999 qu’une force d’interposition internationale, l’Interfet, débarque à Dili pour faire cesser la terreur. En moins de trois semaines, elle sécurise l’ensemble du territoire. Une administration provisoire des Nations unies est créée et gérera pendant près de trois ans le pays dévasté. Elle travaille en étroite concertation avec les dirigeants timorais, réunis au sein d’une coalition de partis présidée par Xanana Gusmao et José Ramos-Horta. Au soir du 20 mai 2002, le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, leur remet symboliquement la souveraineté du Timor oriental, qui prend le nom officiel de République démocratique du Timor oriental.

Pendant un quart de siècle d’occupation indonésienne, 100 000 à 200 000 Timorais (sur une population de 700 000 en 1975) ont été tués dans des combats, sous les bombardements aériens, ou victimes de maladies consécutives aux conditions de vie des populations déplacées et assignées à résidence dans des équivalents locaux de camps de concentration. L’ancien président Clinton, invité à l’émouvante cérémonie du 20 mai 2002, y prononce cette phrase : « Je ne crois pas que nous puissions défendre tout ce que nous avons fait. » Cynique mea culpa.

timor orientalIl était une fois
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La députée LR du Doubs et vice-présidente sortante de l’Assemblée nationale, choisie par son parti ce mardi, brigue le perchoir. À travers sa candidature, la numéro deux des Républicains veut proposer une nouvelle vision de l’exercice parlementaire et « respecter tous les députés ». Entretien.

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La raison d’une absence

Son pas résonne dans les salons comme dans les couloirs des gazettes. On annonce sans cesse son retour mais rien, cependant, ne vient rompre le silence. Les députés légitimistes disent qu’il est leur seule espérance, les prétendants conservent toujours un œil sur lui, Édouard du Plessis se prépare à l’affronter, Godefroid de Longueville met en garde ceux qui le sous-estimeraient. Qui est ce mystérieux personnage, mon cousin, aussi présent dans les esprits qu’il est absent dans Paris ? Si je vous dis qu’il s’agit d’un homme énergique comme un hussard, ambitieux comme un cardinal, diplômé comme la Toute-Sorbonne, vous reconnaîtrez aisément Léopold de Werther. Inutile de le chercher dans les étranges lucarnes, les auberges à la mode où se presse toute la cour, les balcons des théâtres, les galeries qui mènent aux salons : on ne l’y croise plus jamais.

Si vous voulez le voir, il vaut mieux arpenter les monts d’Auvergne, grimper les marches qui mènent à la basilique du Puy-en-Velay, visiter les villages discrets du Forez, ou écouter les ondes sonores que l’on entend dans ces régions. Pour n’être pas à Paris, en effet, M. de Werther n’est pas au repos. C’est même tout l’inverse. Il chevauche sans cesse, va partout de la plus grande ville au bourg le plus reculé, il court de préau en préau, d’estrade en estrade, dévore les lieues, prononce des dizaines de discours, embrasse des centaines de joues et serre des milliers de doigts. Sa région est belle, vaste, mais ce n’est pas la France.

L‘horizon politique se dégage et pourtant notre homme se refuse à prendre place sur le motif. Serait-il devenu philosophe, désencombré des tentations du pouvoir ? Je n’en crois rien. Je puis même vous dire que c’est tout l’inverse. Comme un cheval racle la terre de ses sabots derrière la porte de son enclos, M. de Werther n’a plus qu’une idée en tête : galoper vers le Château. Croyez-moi, il n’y a aucune hésitation sur la destination. Le dilemme, en revanche, est terrible quand il s’agit de choisir le meilleur chemin pour l’atteindre. Deux routes se dessinent devant lui.

La première est la plus évidente. À l’automne, M. de Werther se présente à la présidence des légitimistes, il est triomphalement élu et peut, à ciel ouvert, préparer sa conquête du pouvoir. Présent, visible, il peut réconforter ses troupes, rasséréner les élus, créer surtout une espérance pour ces millions d’électeurs désespérés de voir, à chaque scrutin, les légitimistes rétrécir. L’inconvénient de cette stratégie à découvert, c’est qu’elle vous expose aux attaques de vos opposants, au jeu dangereux des gazettes, à la frénésie des étranges lucarnes. Elle fait de vous une cible. « Cinq ans, c’est long », aime à dire un ami de M. de Werther. Il dit vrai. En politique, cinq ans, c’est un siècle.

L’autre chemin est une forêt obscure dans laquelle le prétendant pourrait avancer sans être vu. Il s’agirait alors de faire élire un allié fiable et dévoué à la tête du parti légitimiste et d’attendre le plus tard possible pour afficher son ambition. L’avantage est certain puisque l’ennemi ne peut jamais vous atteindre, l’inconvénient cependant est qu’à force de se faire discret, le risque devient grand que l’on vous oublie. Voilà le dilemme dans lequel est plongé M. de Werther. À l’heure où j’écris cette lettre, je suis incapable de vous dire quelle direction notre homme est décidé à emprunter. Ses soutiens s’impatientent, ses concurrents se tourmentent, ses adversaires sont un peu désemparés.

Je quitte Paris, mon cousin, dans cette incertitude. Quand je reviendrai, à la fin du mois d’août, le brouillard se sera sans doute un peu dissipé. Mais quoi qu’il en soit, soyez en sûr, présent ou absent, visible ou caché, dans les années qui viennent, vous n’allez cesser d’entendre parler de M. de Werther…

Édouard du Plessis : maire du Havre ; Godefroid de Longueville : ministre des Finances.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - Monde

En direct : le président du Sri Lanka annonce sa démission au Parlement par email

Publié le : 14/07/2022 - 09:16Modifié le : 14/07/2022 - 19:37

FRANCE 24 Suivre

Le président Gotabaya Rajapaksa a annoncé sa démission au Parlement, jeudi par mail, au lendemain de sa fuite vers les Maldives dans un contexte de crise politique aiguë, selon une source au Parlement. Suivez les derniers développements en direct sur notre page. 

  • 19 h 15 : le FMI souhaite la fin de la crise avant une reprise des discussions

Le Fonds monétaire international a indiqué qu'un dénouement à la crise politique en cours au Sri Lanka serait un préalable nécessaire pour reprendre les discussions sur un éventuel programme d'aide.

"Nous espérons une résolution à la situation actuelle qui permettrait une reprise du dialogue sur un programme soutenu par le FMI", a déclaré le porte-parole du FMI Gerry Rice, lors d'une conférence de presse.

Un tel programme d'aide "demanderait des assurances adéquates sur la viabilité de la dette", a-t-il également affirmé, celle-ci étant jugée "insoutenable" à l'heure actuelle.

Fin juin, des représentants du FMI s'étaient rendus au Sri Lanka pour des négociations sur un possible plan de renflouement. À l'issue de celles-ci, le FMI avait sommé Colombo de mettre fin à la corruption et d'augmenter de manière substantielle les impôts afin de sauver l'économie de ce pays d'Asie du Sud.

  • 16 h 28 : le président annonce sa démission au parlement par email

Le président sri-lankais Gotabaya Rajapaksa a envoyé une lettre de démission par courriel au président du parlement du Sri Lanka, peu après son arrivée à Singapour jeudi, a-t-on appris d'une source au Parlement.

La lettre de démission a été transmise au Procureur général du pays pour en examiner les aspects légaux avant d'être formellement acceptée, selon la même source.

  • 14 h 28 : Singapour assure que Gotabaya Rajapaksa n'a pas obtenu l'asile

Le président du Sri Lanka a été autorisé à entrer sur le territoire de Singapour pour une visite privée et non pour obtenir l'asile, a annoncé la cité-État, après l'arrivée de Gotabaya Rajapaksa en provenance des Maldives.

"Il est confirmé que Gotabaya Rajapaksa a été autorisé à entrer à Singapour pour une visite privée", a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. "Il n'a pas demandé l'asile et aucun asile ne lui a été accordé. Singapour n'accorde généralement pas les demandes d'asile."

  • 13 h 33 : l'avion du président sri lankais a atterri à Singapour

L'avion transportant le président sri-lankais est arrivé jeudi à Singapour en provenance des Maldives, ont constaté des journalistes de l'AFP, au lendemain de sa fuite de son pays.

Gotabaya Rajapaksa, son épouse Ioma et deux gardes du corps étaient à bord d'un vol de la compagnie Saudia, selon un responsable de l'aéroport de Malé, aux Maldives.

  • 9 h 52 :  le président a quitté les Maldives pour Singapour 

Le président, Gotabaya Rajapaksa, a quitté les Maldives où il avait trouvé refuge après son départ du Sri Lanka, pour se rendre à Singapour. Le président et son épouse Ioma et deux gardes du corps ont été escortés dans l'avion quelques minutes avant le décollage de l'aéroport international Velana à Malé, a précisé la même source.

  • 8 h 35 : les manifestants annoncent leur départ des bâtiments occupés

Les manifestants sri lankais, qui ont contraint le président, Gotabaya Rajapaksa, à fuir le pays après l'invasion de sa résidence le week-end dernier, ont annoncé, jeudi 14 juillet, qu'ils allaient évacuer les bâtiments publics occupés depuis plusieurs jours.

"Nous nous retirons pacifiquement du palais présidentiel, du secrétariat présidentiel et des bureaux du Premier ministre avec effet immédiat, mais nous continuerons notre lutte", a déclaré une porte-parole.

Quelques heures avant l'annonce du retrait, la police avait repoussé les manifestants qui tentaient de pénétrer dans le Parlement.

Happening Now - Police use tear gas to disperse a group of protesters at Polduwa junction near the Parliament.#LKA #SriLanka #SriLankaCrisis #SriLankaProtests pic.twitter.com/Vw5KYhgpLe

July 13, 2022

>> À lire : "Au Sri Lanka, 'le renouvellement politique ne sera pas facile' après le départ du président

  • 5 h 52 : le Sri Lanka attend la démission du président

Les Sri-Lankais attendaient jeudi la démission du président Gotabaya Rajapaksa. Ce dernier a assuré à plusieurs reprises au président du Parlement qu'il démissionnerait dans la journée de mercredi, mais sa lettre de démission n'était toujours, selon un conseiller de Mahinda Yapa Abeywardena.

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Au Sri Lanka, "le renouvellement politique ne sera pas facile" après le départ du président

L'état d'urgence décrété au Sri Lanka après la fuite du président Gotabaya Rajapaksa

LE FIL DU 13 JUILLET

Le Sri Lanka attend la démission du président et la nomination d'un nouveau Premier ministre

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France24 - Monde

Nucléaire iranien : les États-Unis ne "vont pas attendre indéfiniment", affirme Joe Biden

Publié le : 14/07/2022 - 12:11Modifié le : 14/07/2022 - 19:31

FRANCE 24 Suivre

Les États-Unis ne "vont pas attendre indéfiniment" l'Iran pour parvenir à un accord sur le dossier nucléaire, a déclaré jeudi le président Joe Biden lors d'une conférence de presse conjointe à Jérusalem avec le Premier ministre israélien Yaïr Lapid. Ces derniers ont signé la "Déclaration de Jérusalem sur le partenariat stratégique entre les États-Unis et Israël", consacré en partie au dossier nucléaire iranien.

Joe Biden et le Premier ministre israélien, Yaïr Lapid, main dans la main sur le dossier du nucléaire iranien au deuxième jour de la tournée du président américain au Moyen Orient

"Les États-Unis ne vont pas attendre indéfiniment" l'Iran, a déclaré Joe Biden lors d'une conférence de presse conjointe.

Les deux dirigeants ont signé jeudi, peu avant, une déclaration commune en vertu de laquelle les États-Unis se disent prêts à user de "tous les éléments de leur puissance nationale" afin d'empêcher l'Iran de se doter de l'arme atomique. Les Américains n'utilisent pas, jusqu'à présent, l'expression "Déclaration de Jérusalem" pour évoquer ce texte. Mais un haut responsable de la Maison Blanche, qui n'a pas souhaité être nommé, a qualifié ce document de "significatif".

L'attitude à adopter vis-à-vis de Téhéran est une source de flottement entre les États-Unis, qui voudraient tenter la voie diplomatique en ressuscitant un accord de 2015 visant à garantir le caractère civil du programme nucléaire iranien, et Israël, adepte de la ligne dure.

"Une erreur gigantesque"

Considéré par les experts comme la seule puissance nucléaire du Moyen-Orient, Israël accuse l'Iran, son ennemi juré, de chercher à se doter de la bombe atomique, ce que ce pays dément catégoriquement.

En 2018, sous l'administration Trump les États-Unis se sont retirés de l'accord de 2015 et ont rétabli des sanctions contre l'Iran poussant ce dernier à revenir sur certains de ses engagements dictés par ce pacte.

"C'était une erreur gigantesque du dernier président de se retirer de l'accord car ils (les Iraniens) sont plus près de l'arme atomique aujourd'hui qu'ils ne l'étaient auparavant", a déclaré Joe Biden dans un entretien à la chaîne israélienne 12 diffusé mercredi soir.

Interrogé s'il était prêt à utiliser la force afin de s'assurer que l'Iran n'obtienne pas l'arme atomique, Joe Biden a répondu : "Oui, si c'est en dernier recours".

Mais jeudi, Joe Biden a affirmé privilégier la voie diplomatique face à Téhéran, tout en précisant que les États-Unis n'allaient "pas attendre indéfiniment" l'Iran pour parvenir à un accord visant à relancer le pacte moribond de 2015, alors que les négociations piétinent.

Langage de la force

Des dirigeants israéliens ont répété ces derniers mois que leur pays entendait conserver sa "liberté d'action" face à l'Iran même en cas d'accord sur le nucléaire.

"La seule chose qui stoppera l'Iran est de savoir que s'il continue de développer son programme nucléaire, le monde libre usera de la force. La seule façon de l'arrêter est une menace militaire crédible", a déclaré jeudi Yaïr Lapid lors d'un point de presse avec Joe Biden.

Or dans la "Déclaration de Jérusalem", Washington s'engage "à préserver et à renforcer la capacité d'Israël à dissuader ses ennemis et à se défendre contre toute menace".

Israël craint entre autres qu'une levée des sanctions regarnisse les coffres de l'Iran ce qui lui permettrait d'accroître son soutien à ses alliés régionaux comme le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien, bêtes noire de l'État hébreu.

Les États-Unis de Joe Biden, qui tentent d'étendre le processus de normalisation entre Israël et des pays arabes lancé par Donald Trump, "s'engagent à œuvrer avec d'autres partenaires face aux agressions et activités déstabilisantes de l'Iran", via par exemple le Hezbollah, le Hamas ou le Jihad islamique palestinien, selon la déclaration.

Le Hamas, au pouvoir à Gaza, a cette semaine "mis en garde contre l'élargissement du processus de normalisation" et dénoncé la visite de Joe Biden qui "incarne le soutien absolu des États-Unis à l'occupation (israélienne)".

La "Déclaration de Jérusalem" souligne par ailleurs que les États-Unis et Israël coopèreront pour développer des systèmes de défense au laser afin de "défendre l'espace aérien d'Israël".

Dès son arrivée à Tel-Aviv mercredi, l'armée israélienne a présenté à Joe Biden des vidéos montrant des interceptions de drones par le "Iron Beam", un nouveau dispositif de défense antiaérienne au laser.

Aide aux Palestiniens

La visite de Joe Biden - sa dixième au total, mais sa première comme président - vise pour Washington à rappeler son influence dans une région qui n'a jusqu'ici pas été la priorité de l'administration démocrate, surtout obnubilée par la Chine et la Russie.

Là où toutes les administrations américaines ou presque ont dirigé beaucoup d'efforts diplomatiques vers le Moyen-Orient, à grands coups d'initiatives pour le processus de paix israélo-palestinien, celle de Joe Biden reste jusqu'ici en retrait.

Le président prévoit, selon un haut responsable américain, d'annoncer vendredi, lors d'une rencontre avec le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas en Cisjordanie occupée, une aide "significative" pour les hôpitaux de Jérusalem-Est, et un projet de développement d'un réseau 4G tant en Cisjordanie qu'à Gaza.

Après Israël, Joe Biden se rend vendredi après-midi en Arabie saoudite, rivale régionale de l'Iran.

Là, il pourrait annoncer des mesures favorisant une hypothétique normalisation entre le royaume saoudien et Israël. Et il devrait par ailleurs convaincre cette puissance pétrolière d'ouvrir les vannes pour calmer les prix.

Avec AFP

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Mort de Shireen Abu Akleh : Joe Biden sous pression avant sa visite en Israël

L'unité affichée d'Israël et de plusieurs pays arabes pour "intimider" l'Iran

EXPRESS ORIENT

Moyen-Orient : la première visite officielle du président Biden s'annonce délicate

Valeurs Actuelles

Franck Allisio prend la tête du groupe RN PACA, entre nouvelles députations et scissions internes

[Entretien] Guy Teissier : “J’ai été élevé pour servir mon pays”

À Marseille, duel féminin pour conquérir la droite

Législatives : la dérive à gauche du candidat LR Éric Diard, soutenu par Alexis Corbière

Législatives : balayés, les Républicains de Marseille ont encore de l’espoir

Législatives : à Aix-en-Provence, Reconquête! met en avant ses champions

Dans les Bouches-du-Rhône, Franck Allisio veut battre le candidat LR « demi-macroniste »

Dans le Vaucluse, Jordan Bardella veut réitérer l’effet « vote utile »

Une circonscription donnée à la gauche

Le déplacement « purement électoraliste » d’Emmanuel Macron et Pap Ndiaye dans une école à Marseille

France24 - Monde

Euro féminin: l'Islande accrochée 1-1 par l'Italie qui reste en vie

Publié le : 14/07/2022 - 20:30Modifié le : 14/07/2022 - 20:28

Manchester (Royaume-Uni) (AFP) – L'Islande, qui a longtemps mené au score, a été accrochée 1-1 (mi-temps: 1-0) jeudi à Manchester par une séduisante équipe d'Italie qui peut encore rêver à une qualification pour les quarts de finale de l'Euro féminin de football.

Avec ce deuxième match nul en deux journées, après celui contre la Belgique (1-1) pour son entrée dans la compétition, l'Islande est deuxième du groupe D avec un point de retard sur la France, qui sera qualifiée en cas victoire en soirée (21h00) contre la Belgique.

L'Islande a ouvert la marque dès la 3e minute par Karolina Lea Vilhjalmsdottir, à la suite d'une longue touche de Sveindis Jane Jonsdottir et un dégagement raté de la capitaine italienne Sara Gama, passée par le PSG et aujourd'hui à la Juventus

Mais loin d'être abattues, les Italiennes ont pris le jeu à leur compte et se sont créé de nombreuses occasions, péchant toutefois dans la finition à l'image d'une reprise de volée ratée de Martina Piemonte (26e), seule au point de penalty sur un centre de Flaminia Simonetti. Piemonte qui avait marqué l'unique but lors de la lourde défaite inaugurale contre la France (5-1).

Alors que l'Islandaise Alexandra Johannsdottir avait raté de façon incroyablement le break en tirant à côté à la suite d'une action confuse dans la surface de réparation italienne (61e), les Azzurre ont égalisé sur l'action suivante par Valentina Bergamaschi (62e), d'un plat du pied sur un centre en retrait de Barbara Bonansea.

Cette dernière a plus tard tiré sur le poteau (73e) lors d'un final débridé au cours duquel chaque équipe aurait pu l'emporter.

Pour ces deux nations la qualification se jouera lors de la 3e et dernière journée, le lundi 18 juillet, à 21h00: l'Islande affrontera la France et l'Italie la Belgique.

© 2022 AFP

L'Humanité

Affaibli, Emmanuel Macron maintient son cap

Premier plan

Sans majorité absolue à l’Assemblée nationale, le chef de l’État n’a proposé, lors de son interview du 14 Juillet, aucune piste de compromis. Il a par ailleurs balayé d’un revers de main les accusations de collusion avec Uber.

Naïm SakhiBenjamin König

Emmanuel Macron reste sourd au message envoyé par les Français lors des élections législatives. Durant une bonne heure, jeudi, le chef de l’État s’est soumis à l’interview télévisée du 14 Juillet. La seconde depuis son accession à l’Élysée. Dans une posture jupitérienne, le président de la République s’était toujours refusé à se prêter à l’exercice, sauf en 2020, avec l’arrivée du Covid. Oui, mais… la juxtaposition des crises tout comme l’absence de majorité absolue à l’Assemblée nationale le contraignent à bâtir des « compromis responsables » avec les oppositions. Il mouille donc la chemise, sans pour autant dévier de son cap : « Les Français m’ont accordé leur confiance à la présidentielle et m’ont doté d’une majorité relative. Si les choses avaient changé à un point qui me rende impossible l’action, je n’aurais pas confirmé Élisabeth Borne.» Inflexible, le chef de l’État n’en est pas moins rattrapé par les réalités socio-économiques. Alors que le conflit en Ukraine s’enlise, « il faut nous préparer à ce que la guerre dure », annonce-t-il, n’hésitant pas à parler « d’économie de guerre ». La raison ? « La Russie utilise l’énergie comme une arme de guerre, nous devons nous préparer à nous passer du gaz russe. »

Afin de « passer le pic de l’hiver », le chef de l’État appelle les Français à « entrer collectivement dans une logique de sobriété », avec comme objectif à long terme de réduire la consommation énergétique de 10 % d’ici à 2024. Il annonce un plan en la matière dans les administrations, ainsi qu’un projet de loi pour développer les énergies renouvelables. Par ailleurs, Emmanuel Macron a révélé sa volonté de réformer le marché européen de l’électricité. « Nous allons négocier une baisse du prix parce qu’il correspondra plus à ce qu’est le marché », a-t-il expliqué, sans pour autant annoncer une sortie de la France de ce mécanisme. « L’Espagne et le Portugal s’en sont affranchis sans attendre. Pourquoi la France ne pourrait-elle pas faire de même afin de retrouver la maîtrise des tarifs ? » lui oppose Fabien Roussel (PCF). Enfin, alors que le bouclier tarifaire prendra fin le 1er janvier 2023, Emmanuel Macron affiche une nouvelle logique, celle du cas par cas, « en ciblant les gens qui en ont le plus besoin ».

Sur l’emploi, le tout-libéral

Le chef de l’État résume sa feuille de route économique en trois grands axes : pas de hausse des impôts, pas de dette supplémentaire et de nouvelles créations de richesse. En la matière, Emmanuel Macron entend « tout faire en faveur du plein-emploi » et prévoir une réforme du marché du travail « au retour de l’été ». D’ailleurs, pour le président, « la solidarité nationale est payée par ceux qui bossent », confirmant ainsi une réforme du RSA avec laquelle les bénéficiaires seront assujettis à 15 à 20 heures d’activité obligatoire par semaine. Un « contrat », selon lui, dans lequel « la collectivité doit aider à remettre le pied » des chômeurs de longue durée « à l’étrier ». Pas question donc d’évoquer un partage des richesses, alors que les 500 plus grandes fortunes françaises ont dépassé la barre symbolique des 1 000 milliards d’euros, en hausse de 5 % en un an.

« Le projet d’Emmanuel Macron pour les cinq prochaines années, c’est donc… de refaire les ordonnances travail, la réforme de l’apprentissage, la réforme de l’assurance-chômage et celle des retraites. Un disque rayé ou un aveu d’échec ? » tance Boris Vallaud, le président du groupe PS à l’Assemblée. Sur les retraites, sujet sensible dans l’opinion publique, le chef de l’État appelle les oppositions au consensus, tout en maintenant que les Français « devront travailler plus et plus longtemps ». « C’est cocasse, il veut des compromis, mais on ne peut pas discuter de ce qu’il appelle la nécessité de travailler jusqu’à 65 ans. Les gens comme moi n’ont pas été élus pour ça », juge, pour sa part, le député Alexis Corbière (FI). Enfin, sur la question de la hausse des salaires, bien qu’Emmanuel Macron annonce des revalorisations dans les branches où le salaire minimal se situe en dessous du Smic, « la majorité se refuse de parler de cette question centrale », rappelle le député communiste Pierre Dharréville, alors que le projet de loi sur le pouvoir d’achat est actuellement à l’étude à l’Assemblée nationale.

En minorité politique, mais rien à négocier

« Un coup de chaud nocturne ». Telle est l’expression, énième mépris du vote des parlementaires, employée par le chef de l’État pour qualifier le rejet du deuxième article du projet de loi sur « les mesures de protection face au Covid ». Un texte adopté par 221 voix contre 187, mais amputé de plusieurs dispositions, dont ce fameux article qui instituait la possibilité de rétablir le passe sanitaire aux frontières ainsi que pour les voyageurs revenant d’outre-mer. Les députés de la Nupes, du RN et de LR ont voté contre, et le ministre de la Santé, François Braun, a également dû se résoudre à accepter d’étudier la réintégration des soignants non vaccinés, alors que l’hôpital craque de tous bords. « J’entends les questionnements », a-t-il déclaré, promettant de « consulter les autorités scientifiques et éthiques ».

La Macronie découvre la démocratie parlementaire, et, malgré l’appel renouvelé aux « compromis » et à « écouter les oppositions », le gouvernement n’agit de la sorte que contraint et forcé. Un double discours qu’a pointé, dans l’Hémicycle, la députée communiste Elsa Faucillon, parlant d’une « gestion de la crise centralisée et autoritaire », et martelant à l’adresse de l’exécutif : « Vous parlez de compromis, mais vous n’avez qu’un but : continuer à appliquer le programme d’Emmanuel Macron. Je vous le dis, c’est terminé. » Car l’hôte de l’Élysée persiste, s’en tenant à la « confiance des électeurs à la présidentielle », renouvelée, selon lui, aux législatives avec « une majorité relative ». À laquelle il voudrait bien arrimer LR, en appelant à leur « sagesse » et à « celle des sénateurs ». Ce dur apprentissage de la démocratie, la majorité va devoir l’intégrer avec le texte sur le pouvoir d’achat, dont l’examen débutait cette semaine en commission des Affaires sociales. Pierre Dharréville y décrit une « majorité inflexible qui a du mal à admettre la situation nouvelle ». Ce jeudi, le chef de l’État n’a pourtant pas changé d’un iota sa ligne libérale. « Sa main tendue ne nous concerne pas », a répliqué le premier secrétaire du PS, Olivier Faure. De son côté, le président FI de la commission des Finances, Éric Coquerel, a rappelé que « le gouvernement n’arrivera pas à faire voter sa loi s’il ne lâche pas du lest ». Une loi qui ne remet pas en cause le rapport capital/travail, et que le RN a donc l’intention de voter.

Uber : circulez, y a rien à voir !

Reste le sujet qui fâche : le scandale des « Uber files », qui met en exergue la collusion entre les intérêts privés et le plus haut sommet de l’État. Comme à son habitude, le président s’est livré à une série de rodomontades, assurant qu’il n’y a « aucun élément dans cette prétendue enquête ». Mais les faits sont têtus, corroborés par la révélation par le Monde d’une rencontre informelle, en 2014, entre le PDG d’Uber, Travis Kalanick, et un Emmanuel Macron fraîchement nommé à Bercy et identifié par la multinationale étatsunienne comme étant « le plus ouvert au modèle Uber ». Une rencontre organisée par Francis Donnat, lobbyiste de Google France, sur l’insistance de la puissante PDG américaine de Google, Rachel Whetstone, à l’intérêt bien compris : Google avait investi, en 2013, 258 millions de dollars (196 millions d’euros) dans Uber.

Jeudi, interrogé à ce propos, Emmanuel Macron a assuré qu’il défendait « l’ouverture du marché » et qu’en tant que ministre, « on ne fait rien qui ne soit connu du gouvernement ». Et de prétendre ne pas avoir « un tempérament à être sous influence ». Or, c’est bien là que le bât blesse : ces réunions étaient secrètes, et il agissait dans le dos du gouvernement, alors dirigé par Bernard Cazeneuve. Et, sur le fond, il s’est félicité des « milliers de jeunes des quartiers difficiles qui ont été embauchés ». En guise d’embauche : du travail à la tâche, sous-payé, sans protection sociale ni financement de la Sécu et qui fait payer ses impôts à ses clients et ses chauffeurs. « Qu’ils viennent me chercher », déclarait Emmanuel Macron en 2018 à propos de l’affaire Benalla. Quatre ans plus tard et malgré une réélection par défaut, il ajoute la brutalité à l’arrogance.

Emmanuel MacronLaREMréforme des retraitesmarché du travail
New York Times - World

Live Updates: Biden’s Talks With Israeli Leader Highlight a Split Over Iran

Jerusalem July 14, 10:04 p.m.

Washington July 14, 3:04 p.m.

After a meeting in Jerusalem, Israel’s caretaker prime minister, Yair Lapid, said nations must promise to act if the Iranians “continue to develop their nuclear program,” pushing for President Biden to go beyond his declared position.

Here’s what you need to know:

Speaking together, Biden and Lapid reveal their dividing line on Iran.

Biden and Lapid push for Israeli ties with Saudi Arabia.

Biden calls for a ‘lasting negotiated peace’ between Israel and the Palestinians.

Netanyahu met with Biden, offering praise and a warning.

Biden has a long history of diplomacy with Israel.

A young Joe Biden’s meeting with Golda Meir was memorialized in Israeli archives.

What are the Maccabiah Games?

Speaking together, Biden and Lapid reveal their dividing line on Iran.

transcript

‘Words Will Not Stop Them’: Israel Urges U.S. to Put Pressure on Iran

WEBVTT 00:00:00.000 —> 00:00:02.990 Words will not stop them, Mr. President. 00:00:02.990 —> 00:00:06.480 Diplomacy will not stop them. 00:00:06.480 —> 00:00:08.520 The only thing that will stop Iran 00:00:08.520 —> 00:00:11.520 is knowing that if they continue 00:00:11.520 —> 00:00:14.220 to develop their nuclear program, 00:00:14.220 —> 00:00:19.990 the free world will use force. 00:00:19.990 —> 00:00:22.030 The only way to stop them is to put 00:00:22.030 —> 00:00:25.510 a credible military threat on the table. 00:00:25.510 —> 00:00:29.260 Israel wants peace and believes in peace. 00:00:29.260 —> 00:00:33.460 We will never yield an inch of our security. 00:00:33.460 —> 00:00:36.350 We are obligated to be cautious at every step. 00:00:36.350 —> 00:00:40.080 But to any country, any nation 00:00:40.080 —> 00:00:42.760 that wants peace and normalization with us, 00:00:42.760 —> 00:00:47.150 we say, “ahlan wa sahlan, shalom, 00:00:47.150 —> 00:00:50.310 welcome.” Mr. President, 00:00:50.310 —> 00:00:53.480 you will meet with the leaders of Saudi Arabia, Qatar, 00:00:53.480 —> 00:00:55.760 Kuwait, Oman and Iraq. 00:00:55.760 —> 00:01:01.210 I would like you to pass them all a message from us. 00:01:01.210 —> 00:01:05.349 Our hand is outstretched for peace. 00:01:05.349 —> 00:01:10.210 We are ready to share our technology and experience, 00:01:10.210 —> 00:01:12.400 ready for our people to meet and learn 00:01:12.400 —> 00:01:17.050 about one another, ready for our scientists to collaborate 00:01:17.050 —> 00:01:19.790 and our businesses to cooperate. 00:01:19.790 —> 00:01:22.150 You and I also discussed America’s commitment 00:01:22.150 —> 00:01:27.300 to ensuring Iran never obtains a nuclear weapon. 00:01:27.300 —> 00:01:28.788 This is a vital security interest 00:01:28.788 —> 00:01:30.330 to both Israel and the United States, 00:01:30.330 —> 00:01:33.930 and I would add for the rest of the world as well. 00:01:33.930 —> 00:01:36.570 I continue to believe that diplomacy is the best 00:01:36.570 —> 00:01:39.510 way to achieve this outcome, and we’ll 00:01:39.510 —> 00:01:42.000 continue to work with Israel to counter 00:01:42.000 —> 00:01:44.430 other threats from Iran throughout the region, 00:01:44.430 —> 00:01:46.170 including support for terrorism, 00:01:46.170 —> 00:01:48.570 ballistic missile program that continues, 00:01:48.570 —> 00:01:50.100 and the proliferation of weapons 00:01:50.100 —> 00:01:52.450 to terrorists and proxies like Hezbollah. 00:01:52.450 —> 00:01:54.660 Israel’s integration in the region. 00:01:54.660 —> 00:01:57.720 Israel’s peace with its neighbors. 00:01:57.720 —> 00:02:00.150 These are essential goals. 00:02:00.150 —> 00:02:02.370 Tomorrow, I’ll be the first American president 00:02:02.370 —> 00:02:07.200 to fly from Israel directly to Jeddah, Saudi Arabia. 00:02:07.200 —> 00:02:09.660 That represents important progress. 00:02:09.660 —> 00:02:12.120 And when I see the Saudi leadership tomorrow, 00:02:12.120 —> 00:02:15.420 I’ll be carrying a direct message, message of peace 00:02:15.420 —> 00:02:17.100 and extraordinary opportunities 00:02:17.100 —> 00:02:19.650 that a more stable, integrated region could 00:02:19.650 —> 00:02:24.380 bring to the region and, quite frankly, the whole world.

JERUSALEM — Israel’s caretaker prime minister, Yair Lapid, pushed President Biden on Thursday to go beyond his public commitment to stopping Iran from ever obtaining a nuclear weapon, declaring that all democratic nations must vow to act if the Iranians continue “to develop their nuclear program.”

The distinction between Mr. Biden’s commitment and Mr. Lapid’s declaration was more than semantic: It goes to the heart of their countries’ differing approaches in dealing with Iran’s nuclear ambitions. Israel has conducted a series of covert sabotage and assassination operations to slow Iran’s ability to enrich nuclear fuel, while Mr. Biden has insisted that diplomacy, and a restoration of the 2015 Iran nuclear agreement, are the best way to find a permanent solution.

“If they continue to develop their nuclear program, the free world will use force,” Mr. Lapid said at the opening of a news conference in Jerusalem after the two leaders met as part of Mr. Biden’s four-day visit to the Middle East. During those remarks, Mr. Biden listened attentively but never repeated that commitment. Instead, he stuck to talking about blocking Iran from obtaining a weapon — not a program that might be intended to develop one.

In the short news conference, Mr. Biden was pressed directly on whether he would raise the case of a murdered Saudi dissident, Jamal Khashoggi, when he meets with Saudi leaders on Friday. Crown Prince Mohammed bin Salman was deemed responsible for the brutal 2018 killing in Istanbul of Mr. Khashoggi, a columnist for The Washington Post who was living in the United States.

Mr. Biden said on Thursday that his views on the murder were well-known — but he stopped short of saying whether he would specifically raise the dissident’s name during his meeting.

“My views on Khashoggi have been absolutely, positively clear,” Mr. Biden said, adding that he had never hesitated to speak openly to allies and adversaries about human rights. But with the American leader scheduled to fly directly from Israel to Jeddah on Friday — a flight that itself says much about the changed environment in the Middle East — administration officials were still debating how, if at all, he should raise the case in public comments on Saudi soil.

In other cases, recently including Cuba and Venezuela, Mr. Biden has stressed that his administration is making democracy and respect for human rights the paramount consideration for dealing with other nations’ leaders. But on Thursday in Jerusalem he said, “the reason I am going to Saudi Arabia is to promote U.S. interests,” which include getting the kingdom to pump more oil from its somewhat modest spare capacity.

Mr. Biden’s news conference with Mr. Lapid was the only scheduled set of extensive remarks on his trip to the Middle East. He used it to bolster the blossoming relationship between Israel and a handful of Arab states, including the creation of a joint air defense zone to protect against Iranian drones and missiles. Administration officials say that while they are pushing for full diplomatic relations between Saudi Arabia and Israel, they expect only incremental progress toward that goal on this trip.

He said that he had been impressed by a demonstration on Wednesday of Israelis and Americans using the Iron Dome rocket-interception system, and a new system named Iron Beam, still a prototype, that uses lasers.

“These technologies and advances are critical, Mr. Biden said. “Every rocket that is intercepted is a potential life, maybe more, that is saved.”

David E. Sanger

Biden and Lapid push for Israeli ties with Saudi Arabia.

JERUSALEM — Israel is increasingly embedded within the diplomatic ecosystem of the Middle East after several landmark deals brokered by the Trump administration that normalized relations between Israel and three other Arab states: Bahrain, Morocco and the United Arab Emirates.

And on Thursday, Prime Minister Yair Lapid suggested that Israel was ready to normalize diplomatic relations with more Arab nations — including Saudi Arabia.

Speaking at a news conference in Jerusalem one day before President Biden was scheduled to fly to Saudi Arabia for events, including a summit of a group known as the Gulf Cooperation Council, Mr. Lapid told him, “Mr. President, you will meet with the leaders of Saudi Arabia, Qatar, Kuwait, Oman and Iraq.” He added: “I would like you to pass them all a message from us: Our hand is outstretched for peace.”

“We are ready to share our technology and experience, ready for our people to meet and learn about one another, ready for our scientists to collaborate and our businesses to cooperate,” Mr. Lapid said.

Mr. Biden also hinted at the news conference that he was pushing for normalized relations between Israel and Saudi Arabia. “When I see the Saudi leadership tomorrow, I’ll be carrying a direct message — a message of peace,” Mr. Biden said.

Historically, Saudi officials have said that they would avoid a formal relationship with Israel until the creation of a Palestinian state. But leading Saudis have become increasingly critical of the Palestinian leadership, and two Saudi commentators expressed support for normalization with Israel in recent days.

The Israeli news media has also reported on back-channel negotiations to increase the number of Israeli planes allowed to fly over the Saudi mainland, and to secure Israel’s blessing to change the role of international peacekeepers on two strategic small islands near Israel’s southern coast that Egypt handed over to Saudi Arabia in 2017. An Israeli minister, Esawi Frej, also said Israel had asked Riyadh to allow pilgrims from Israel’s Muslim minority to fly directly from Israel to the kingdom.

“There is new closeness between Israel and the Gulf,” said Itamar Rabinovich, a former Israeli ambassador to Washington. “The question is: Can the United States try to take all these different bricks and build something new with them?”

Mr. Lapid’s and Mr. Biden’s comments followed their signing of a joint declaration, which said that the United States was committed to expanding Israel’s regional integration, including in the context of Mr. Biden’s visit to Saudi Arabia.

Patrick Kingsley

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Biden calls for a ‘lasting negotiated peace’ between Israel and the Palestinians.

transcript

Biden Calls for Peace Between Israel and Palestinians

WEBVTT 00:00:00.000 —> 00:00:03.220 As we work together toward greater integration, 00:00:03.220 —> 00:00:06.120 greater integration, we’ll also to continue work 00:00:06.120 —> 00:00:08.400 for, toward a lasting negotiated 00:00:08.400 —> 00:00:10.950 peace between the State of Israel 00:00:10.950 —> 00:00:13.680 and the Palestinian people. 00:00:13.680 —> 00:00:19.230 Israel must remain an independent, democratic Jewish state, 00:00:19.230 —> 00:00:22.140 the ultimate guarantee and guarantor 00:00:22.140 —> 00:00:24.300 of security of the Jewish people, 00:00:24.300 —> 00:00:27.420 not only in Israel, but the entire world. 00:00:27.420 —> 00:00:30.510 I believe that to my core. And the best way 00:00:30.510 —> 00:00:33.090 to achieve that remains a two-state 00:00:33.090 —> 00:00:35.640 solution for two people, both of whom 00:00:35.640 —> 00:00:37.950 have deep and ancient roots in this land, 00:00:37.950 —> 00:00:41.800 living side by side in peace and security. 00:00:41.800 —> 00:00:44.170 Both states fully respecting the equal rights 00:00:44.170 —> 00:00:47.380 of their citizens, both people enjoying equal measures 00:00:47.380 —> 00:00:50.170 of freedom and any more that 00:00:50.170 —> 00:00:52.940 takes us further from that outcome, 00:00:52.940 —> 00:00:55.480 I believe, anything is detrimental to the long-term 00:00:55.480 —> 00:00:57.630 security of Israel.

JERUSALEM — President Biden called on Thursday for a “lasting negotiated peace between the State of Israel and the Palestinian people” and reiterated his calls for a two-state solution to the conflict.

Israel “must remain an independent, democratic Jewish state,” Mr. Biden said at a news conference in Jerusalem after meeting with the country’s prime minister, Yair Lapid, during a four-day visit to the Middle East. “The best way to achieve that remains a two-state solution.”

Before the president’s arrival on Wednesday, the Israeli government had made several small gestures to the Palestinians, including granting some new work permits for Gazans. But while Mr. Biden will visit President Mahmoud Abbas of the Palestinian Authority in Bethlehem on Friday, restoring communications that were cut off during the Trump presidency, there are few expectations that the visit will bring progress in resolving the dispute.

Palestinian anger at the Biden administration has risen in recent weeks amid claims that the United States favors Israel and accusations that the United States tried to shield Israel from scrutiny after the death of Shireen Abu Akleh, a prominent Palestinian American journalist who was killed while reporting in the occupied West Bank in May.

For years, Palestinians have questioned Washington’s ability to neutrally mediate the Israeli-Palestinian conflict, citing strong American support for Israel at the United Nations and the size of U.S. financial and military support to Israel, which has cumulatively received more American aid than any other country since World War II.

Palestinians have been also disappointed by Mr. Biden’s failure to reverse several measures taken by the Trump administration that Palestinians felt were harmful to their hopes of independence.

Patrick Kingsley

Netanyahu met with Biden, offering praise and a warning.

President Biden has finished meeting with Israel’s opposition leader, former Prime Minister Benjamin Netanyahu.

Mr. Netanyahu, who has had a friendly if often fractious relationship with Mr. Biden since the 1980s, described it in a statement as “a warm and excellent meeting.” But like Israel’s caretaker prime minister, Yair Lapid, he offered a strong caution to the American president.

Echoing Mr. Lapid’s comments earlier in the day on Iran’s nuclear program, Mr. Netanyahu said he had told Mr. Biden that the United States needed to threaten Iran with more than just economic sanctions or a defensive military partnership between Middle Eastern states.

“We need one thing,” he said. “A credible offensive military option is needed.”

The Biden-Netanyahu relationship goes back four decades.

The two men first had regular contact when Mr. Biden was a senator and Mr. Netanyahu was the deputy Israeli ambassador in Washington. Mr. Biden has often spoken fondly of Mr. Netanyahu since then, despite their political differences, and once described giving him a photograph with a warm caption: “Bibi, I don’t agree with a damn thing you say, but I love you.”

After Mr. Netanyahu returned to Israel, becoming prime minister in 1996 and then losing the position three years later, Mr. Biden was the only American politician to write him a letter after his election defeat, he said. During moments of heightened friction between Mr. Netanyahu and President Barack Obama, Mr. Biden was often deployed to defuse tensions.

Relations between Mr. Biden and Mr. Netanyahu have nevertheless had their low points. Politically, the two men have different visions of the Israeli-Palestinian conflict. Mr. Biden supports the creation of a Palestinian state as a resolution to the conflict, whereas Mr. Netanyahu has become increasingly open about his opposition to full Palestinian sovereignty.

In 2010, Mr. Netanyahu’s government embarrassed Mr. Biden while he was visiting Israel — announcing the construction of new settlement units in East Jerusalem, a move that obstructed the Obama administration’s attempts to restart peace talks.

In 2015, Mr. Biden declined to attend an address that Mr. Netanyahu delivered in Congress after the Israeli leader accepted an invitation from the House speaker, John A. Boehner, a Republican, without notifying the White House. The speech and Mr. Biden’s nonappearance exacerbated a dispute between Mr. Netanyahu and the Obama administration about how to deal with Iran’s nuclear program.

After Mr. Biden was elected president in 2020, Mr. Netanyahu took several hours to congratulate him — perhaps fearful, analysts said, of angering President Donald J. Trump, with whom he had developed strong ties.

After taking office, Mr. Biden returned the snub, taking several weeks to call Mr. Netanyahu. But they spoke several times during last year’s Gaza war, before Mr. Netanyahu left government himself a month later.

Mr. Biden’s meeting with Mr. Netanyahu on Thursday is more than just a courtesy: Israel will hold a snap election in November — its fifth in less than four years — and it is possible that Mr. Netanyahu, who is leading in the polls, could soon return to power.

After Mr. Biden arrived in the country on Wednesday, he and Mr. Netanyahu greeted each other with an especially long and robust shake despite their past differences.

Their meeting occurs as Mr. Netanyahu is in the midst of two court cases. In one, he is facing corruption charges. In the other, he and his family are suing his predecessor, Ehud Olmert, accusing him of libel after he described the Netanyahus as “mentally ill.”

Patrick Kingsley

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Biden has a long history of diplomacy with Israel.

JERUSALEM — This may be President Biden’s first visit to the Middle East since he took office, but he is no stranger to regional politics and diplomacy. Few leaders can match his claim to have known every Israeli prime minister over half a century, starting with Golda Meir in 1973, or his long record of support for Israel.

Mr. Biden’s first visit abroad to Egypt and Israel, as a young senator, was a baptism by fire. The Arab-Israeli war of 1973, also known as the Yom Kippur War, broke out soon after, starting with surprise Egyptian and Syrian attacks against Israel.

Mr. Biden became a staunch advocate of substantive annual economic and military aid to Israel, once calling it “the best $3 billion investment we make.”

He was also a strong opponent in the 1970s and 1980s of the sale of advanced American weapons to Saudi Arabia and other Arab countries, arguing for the preservation of Israel’s qualitative military edge in the region.

In 2007, Mr. Biden told an interviewer that, “Early on when I was a kid, I’d say, when I was a young senator, I’d say, ‘If I were a Jew, I’d be a Zionist.’ I am a Zionist. You don’t have to be a Jew to be a Zionist.”

But Mr. Biden’s dealings with Israeli prime ministers have also been tense. In 1982, he engaged in a bitter exchange with Menachem Begin at Capitol Hill over Israel’s settlement-building in the occupied West Bank. Mr. Begin, a proponent of a Greater Israel stretching beyond the narrow, pre-1967 boundaries into territories captured from Jordan and Egypt, described the discussions as “lively.”

Attending the funeral of Ariel Sharon in 2014, Mr. Biden described the former prime minister — who had championed settlement-building and Israel’s 2005 unilateral withdrawal from the Gaza Strip — as a “complex man” who “also lived in complex times in a very complex neighborhood.”

As vice president during the Obama administration, Mr. Biden navigated some tetchy episodes with Benjamin Netanyahu, a conservative who was in office continuously from 2009 until 2021. When Mr. Biden was in Israel in 2010 in part to push for a resumption of Israeli-Palestinian peace talks, Israel’s Interior Ministry approved 1,600 new housing units for Jews in Ramat Shlomo in Israeli-annexed East Jerusalem, an area that much of the world still considers occupied territory. A temporary and partial settlement freeze in place at the time was not being applied in Jerusalem.

Washington viewed the announcement as a slap in the face, and Mr. Biden condemned the move as “precisely the kind of step that undermines the trust we need right now.” Ramat Shlomo has since grown considerably.

In Israel again as vice president in 2016, Mr. Biden strongly censured the Western-backed Palestinian Authority’s failure to condemn a spate of bloody attacks. A Palestinian assailant had fatally stabbed an American graduate student and combat veteran along the seafront near Tel Aviv about a mile from where Mr. Biden was meeting with a former prime minister of Israel, Shimon Peres.

After the Palestinian leadership severed most ties with Washington under the Trump administration, which recognized Jerusalem as Israel’s capital and moved the United States Embassy there from Tel Aviv, Mr. Biden re-established contact and restored aid that was cut by his predecessor.

But the Biden administration has not reversed several Trump-era policies that dented Palestinian aspirations for statehood and has sought to lower expectations of any imminent resumption of Israeli-Palestinian peace talks.

The mutual embrace between Mr. Netanyahu and President Donald J. Trump further damaged the bipartisan support for Israel in Washington that the country has long viewed as a strategic asset, according to experts.

It took Mr. Biden almost a month after his inauguration in January 2021 to make the traditional courtesy call to Mr. Netanyahu, in what many analysts saw as a snub, though the White House denied that any was intended.

Myra Noveck and Hiba Yazbek contributed research.

Isabel Kershner

A young Joe Biden’s meeting with Golda Meir was memorialized in Israeli archives.

President Biden has often told the story of his meeting, as a young senator in 1973, with Prime Minister Golda Meir, a major figure in Israeli history.

He has regularly described the encounter — and did so again on Thursday in Jerusalem — as a seminal moment in his life, and one that helps explain his unstinting support for Israel.

Israelis, Ms. Meir told him, “have nowhere else to go,” he recalls.

That stark assessment still resonates with him today.

“I’ll never forget what she told me,” Mr. Biden said Thursday afternoon at a joint news briefing with Ms. Meir’s latest successor, Yair Lapid.

On Thursday evening, Mr. Biden was presented with a document — plucked from the Israeli national archives by President Isaac Herzog, Israel’s mainly ceremonial head of state — that described his 1973 meeting with Ms. Meir from the Israeli perspective.

“The senator was full of respect and admiration for the prime minister and repeatedly said that he had come to learn,” the diplomat who wrote the report said. The young Mr. Biden even appeared “carried away by his enthusiasm,” the minutes noted.

Mr. Herzog took the opportunity to riff on that observation.

“President Biden,” he said, “your great enthusiasm remains the same, and we all feel it here.”

Patrick Kingsley

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What are the Maccabiah Games?

The Maccabiah Games, which President Biden attended on Thursday evening, are Israel’s biggest sporting event, often referred to as the Jewish Olympics.

The event is open to Jewish athletes from all over the world, as well as Israeli athletes of any religion. About 10,000 athletes from over 60 countries arrived in Israel this week to compete in the games, making it one of the largest sporting events in the world.

The 21st Maccabiah — named for an ancient Jewish warrior, Judah Maccabee — began on Tuesday and is taking place over a two-week period in dozens of venues across the country.

On Thursday, holding a white U.S.A. cap, Mr. Biden smiled and waved as the U.S. delegation entered the opening ceremony at the Teddy Stadium in Jerusalem, to the soundtrack of Miley Cyrus’s “Party In The U.S.A.”

The United States is represented by 1,400 athletes, making it the largest foreign delegation. Russia and Belarus withdrew from this year’s event before the organizing committee had decided whether to bar the Russian delegation from competing because of the Russian invasion of Ukraine, according to a spokesman for the Games.

The first Maccabiah Games took place in 1932 in Mandatory Palestine, as the region was known when under British control. The goal was to give Jewish athletes, who sometimes faced antisemitic restrictions on sporting activity, the chance to compete at a high level, and to “glorify the sports achievements of Jewish youth,” according to the organization.

In the following years, amid rising antisemitism in Europe, many participants would resettle in Mandatory Palestine after the event.

The Games have since continued to serve as a pipeline to Israeli citizenship, with over 5 percent of participating athletes seeking such a status after the event, according to the government. Maccabiah presents “a golden opportunity to encourage aliyah” — or Jewish immigration to Israel — Pnina Tameno Shete, the minister for aliyah and integration, said in a statement this week.

One of the most prominent examples was Tal Brody, a United States-born basketball star who gave up a promising N.B.A. career after winning a gold medal at the Games with the United States in 1965. He soon immigrated to Israel and played for Maccabi Tel Aviv, a major Israeli basketball team, later leading them to a European title.

— Hiba Yazbek

Israel is between governments (again). Will Biden’s visit help the interim leader get elected?

JERUSALEM — President Biden, who prides himself on having known every Israeli prime minister over half a century, met on Thursday with a new one: Yair Lapid, the leader of a caretaker government.

Mr. Biden’s arrival in Israel came amid an election campaign, a timing that diplomats usually prefer to avoid. Yet given the country’s long political impasse and government instability, American officials would have been hard pressed to schedule a visit when Israel was not in campaign mode.

The last governing coalition, an unwieldy alliance of eight ideologically disparate parties led by Naftali Bennett, lost its razor-thin parliamentary majority in June and collapsed just a year after being sworn in. Israelis will head to the polls on Nov. 1, for their fifth election in under four years.

While protocol demands that Mr. Biden avoid being drawn into domestic politics, his very presence could provide a boost to Mr. Lapid, who is running for the premiership and is polling second after Israel’s longest-serving prime minister, Benjamin Netanyahu. Still, a presidential visit is no guarantee of success for an incumbent.

President Bill Clinton famously came to Israel for a 22-hour visit in March 1996, four months after the assassination of Prime Minister Yitzhak Rabin by a Jewish extremist who opposed the peace process with the Palestinians and about 10 weeks before a highly charged national election. Shimon Peres was prime minister at the time, but a wave of deadly Palestinian suicide bombings that killed more than 60 civilians had damaged his national standing.

Mr. Clinton had clearly come to try to bolster the prime minister’s chances, and to try to revive Israeli faith in the peace process. Nevertheless, Mr. Peres lost to Mr. Netanyahu, who served for three years until 1999, then returned to office a decade later.

Mr. Lapid, 58, the leader of the centrist Yesh Atid, has already served in government as a minister of finance, strategic affairs and foreign affairs, and as an alternate prime minister, along with a stint as the leader of the opposition. But he also suffers from a lack of security credentials in the eyes of many Israelis. Discussing weighty issues such as the Iranian nuclear threat with Mr. Biden could help burnish his image as a statesman.

“In Israeli history, the people who naturally entered the prime minister’s office had a security background,” Nahum Barnea, a veteran political commentator for the popular Yediot Ahronot newspaper, said in a recent interview, citing decorated generals who went on to become prime minister, such as Mr. Rabin, Ehud Barak and Ariel Sharon.

“It used to be a prerequisite,” Mr. Barnea added, noting that Mr. Lapid had spent most of his obligatory army service as a writer for a military magazine.

After arriving in the country on Wednesday, Mr. Biden greeted Mr. Lapid warmly and draped an arm over his shoulder as if they were longtime friends. At a welcome ceremony moments later, Mr. Lapid called the American leader “a great Zionist and one of the best friends Israel has ever known.”

Isabel Kershner

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The Middle East has changed markedly since Biden’s 2016 visit.

JERUSALEM — As President Biden visits the Middle East this week, his first such trip as American head of state, he is encountering a region where alliances, priorities and relations with the United States have shifted significantly since his last official trip, six years ago.

When Mr. Biden traveled to Israel in 2016 as vice president, the country had diplomatic ties with just two Arab states, Egypt and Jordan. But now, it is increasingly embedded within the diplomatic ecosystem of the Middle East after several landmark deals brokered by the Trump administration that normalized relations between Israel and three other Arab states: Bahrain, Morocco and the United Arab Emirates.

Mr. Biden noted that continuing shift at a news conference on Thursday in Jerusalem after a meeting with Prime Minister Yair Lapiz. The Israel of today, Mr. Biden noted, is not the Israel of 50 years ago — it is better embedded within the Middle East, and better equipped to defend itself.

The American leader and his Israeli hosts have discussed the strengthening of the military coordination system between Israel, its new Arab allies and the U.S. military. Unthinkable during Mr. Biden’s last official visit, the system allows the participating armies to communicate in real time about aerial threats from Iran and its proxies, and has already been used to help bring down several drones, according to Israeli officials.

There have even been hints about the involvement of Saudi Arabia in the military coordination, which currently has no overt relationship with Israel but shares its opposition to Iran.

Historically, Saudi officials have said that they would avoid a formal relationship with Israel until the creation of a Palestinian state. But leading Saudis have become increasingly critical of the Palestinian leadership, and two Saudi commentators expressed support for normalization with Israel in recent days.

The Israeli news media has also reported on back-channel negotiations to increase the number of Israeli planes allowed to fly over the Saudi mainland, and to secure Israel’s blessing to change the role of international peacekeepers on two strategic small islands near Israel’s southern coast that Egypt handed over to Saudi Arabia in 2017.

“There is new closeness between Israel and the Gulf,” said Itamar Rabinovich, a former Israeli ambassador to Washington. “The question is: Can the United States try to take all these different bricks and build something new with them?”

Mr. Biden’s talks with the Palestinians promise to be more fraught.

The last time he visited, the latest Israeli-Palestinian peace negotiations had recently broken down. Renewed talks are now considered highly unlikely amid dwindling hopes of an end to the Israeli occupation of the West Bank in the near future and diminished American interest in seeking one.

Patrick Kingsley

Israel urges the U.S. to put pressure on Iran.

JERUSALEM — Prime Minister Yair Lapid of Israel urged the United States on Thursday to show Iran that it would take military action if Tehran continued its nuclear enrichment program, highlighting Israel’s opposition to U.S.-backed efforts to persuade Iran through diplomacy alone.

Mr. Biden and Mr. Lapid, who is serving as an interim prime minister until elections in November, also discussed the matter during a meeting as part of the president’s four-day visit to Israel and Saudi Arabia.

“Words will not stop them, Mr. President,” Mr. Lapid said of the Iranian leadership at a news conference afterward. “Diplomacy will not stop them. The only thing that will stop Iran is knowing that if they continue to develop their nuclear program, the free world will use force.”

Mr. Lapid added: “The Iranian regime must know that if they continue to deceive the world, they will pay a heavy price.”

Mr. Biden had earlier sought to calm Israeli fears of a potential new Iran nuclear deal, promising not to give in to a key demand by Tehran and assuring Israelis that he would use force if needed to stop Iran from developing a bomb.

In an interview taped at the White House on Tuesday and aired on Israeli television on Wednesday night shortly after his arrival, Mr. Biden again rejected Iran’s demand that the Islamic Revolutionary Guard Corps be taken off Washington’s list of foreign terrorist organizations as part of any agreement. Asked whether he would hold to that position even if it meant no deal, Mr. Biden said, “Yes.”

Mr. Lapid welcomed that stance on Thursday, according to the government statement. “The prime minister thanked the president for his decision not to remove the Revolutionary Guards from the list of terrorist organizations,” it said.

Israel vociferously objected to the 2015 nuclear agreement. And after President Donald J. Trump’s withdrawal from the accord three years later touched off a new surge in the Iranian nuclear program, Israel stepped up its sabotage campaign, blowing up Iranian facilities.

Talks to renew the agreement have been stalled for months.

Mr. Biden has argued that Israel was made more vulnerable when Mr. Trump withdrew from the nuclear agreement, which was reached under the Obama administration. It would be safer, Mr. Biden said, with a renewed accord.

“The only thing worse than the Iran that exists now is an Iran with nuclear weapons, and if we can return to the deal, we can hold them tight,” he told Yonit Levi of Channel 12 in the televised interview. “I think it was a gigantic mistake for the last president to get out of the deal. They’re closer to a nuclear weapon now than they were before.”

One of the aims of Mr. Biden’s trip is to ensure that the United States is on the same page with Israel, Saudi Arabia and other enemies of Iran if the nuclear talks fail. But Mr. Biden held out hope that they may yet succeed.

“I still think it makes sense,” he said. “We’ve laid it out on the table, we’ve made the deal, we’ve offered it, and it’s up to Iran now.”

And asked whether he would use force against Iran if necessary to stop it from obtaining a nuclear weapon, he answered, “If that was the last resort, yes.”

Patrick KingsleyIsabel Kershner and Peter Baker

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‘Putin’s war must be a strategic failure,’ Biden says in Israel.

transcript

Putin’s Assault on Ukraine Must Fail, Biden Says in Israel

WEBVTT 00:00:00.000 —> 00:00:03.810 Israel and the United States also stand together 00:00:03.810 —> 00:00:07.920 to defend fundamental values and underwrite 00:00:07.920 —> 00:00:10.560 global security, prosperity and freedom, 00:00:10.560 —> 00:00:13.350 not just for us, but for many around the world. 00:00:13.350 —> 00:00:16.560 And Putin’s assault on Ukraine is a challenge 00:00:16.560 —> 00:00:19.560 to the peace and stability everywhere in the world. 00:00:19.560 —> 00:00:23.490 Putin’s war must be a strategic failure, 00:00:23.490 —> 00:00:26.520 and the free world must sustain our resolve 00:00:26.520 —> 00:00:29.610 to help Ukraine defend its democracy. 00:00:29.610 —> 00:00:30.930 The United States will continue 00:00:30.930 —> 00:00:34.290 to support Ukraine and the Ukrainian people, who 00:00:34.290 —> 00:00:36.180 have been devastated and displaced 00:00:36.180 —> 00:00:38.390 by the Russian violence.

JERUSALEM — President Biden restated his determination that Russia fail in its Ukraine ambitions, speaking on Thursday during a four-day visit to Israel and Saudi Arabia in which he and other leaders discussed the international response to the war and the global grain shortage it has exacerbated.

“Putin’s assault on Ukraine is a challenge to the peace and stability everywhere in the world,” Mr. Biden said at a news conference in Jerusalem after meeting with Prime Minister Yair Lapid of Israel. “Putin’s war must be a strategic failure.”

“The free world must sustain a resolve to help Ukraine defend its democracy,” Mr. Biden said, adding that “the United States will continue to support Ukraine and the Ukrainian people who have been devastated and displaced by the Russian violence.”

Ukraine policy has been a point of friction between Israel and the United States. Israel has been wary of being too critical of Russia, lest it provoke Moscow into causing problems for Israeli military strategy in the Middle East. And that caution has occasionally set off U.S. criticism.

Israel has expressed repeated support for Ukraine, whose president, Volodymyr Zelensky, is Jewish. It has sent humanitarian aid, pledged to send protective equipment, set up a field hospital in western Ukraine and voted to suspend Russia from the United Nations Human Rights Council.

But it has not sent weapons or enforced formal sanctions on Russian oligarchs.

Naftali Bennett, who was Israel’s prime minister for most of the time since the war began in late February, generally avoided direct criticism of Russia. He pointedly left condemnations of the Kremlin to his foreign minister, Yair Lapid, who succeeded him as prime minister this month.

Israel has portrayed that delicate balancing act as an attempt to allow Israel to mediate between the two sides, to avoid exposing Jews in both Russia and Ukraine to antisemitic attacks, and to maintain its delicate relationship with the Russian military in Syria.

For much of the past decade, the Israeli Air Force has struck military targets in Syria without interference, trying to stem the flow of arms that Iran sends to its proxies in Syria and Lebanon.

But Russia also maintains a significant military presence in Syria, and Israel needs Moscow’s blessing to continue to operate there with ease.

Patrick Kingsley

Biden and Lapid reaffirm the U.S.-Israel alliance, with some issues omitted.

JERUSALEM — The signing of a so-called Jerusalem Document by President Biden and Prime Minister Lapid on Thursday has been billed as one of the highlights of Mr. Biden’s visit to Israel, even though the four-page paper is a largely symbolic affirmation of well-known principles underpinning the two countries’ decades-old alliance.

“I know that there’s a view that’s held by part of the public that says: The United States is always going to be there; the friendship is real,” Idan Roll, Israel’s deputy foreign minister, said on Israeli public radio shortly before the signing. “But to have that ratified by a president, a Democratic president who has come to Israel with so much dedication, is very big news.”

The leaders of Israel and the United States last signed an equivalent document in 1998, and Israeli officials and some analysts said such a symbolic affirmation had taken on greater importance at a time when Israel has become more of a partisan issue in the United States, with some Democrats increasingly critical of the country’s policies toward Palestinians.

Among the anchors of the two countries’ “unbreakable” and “unshakable” bonds and obligations, the statement, titled “The Jerusalem U.S.-Israel Strategic Partnership Joint Declaration,” mentions U.S. commitment to Israel’s security, the maintenance of its qualitative military edge and its right to defend itself by itself, all reflected in decades of security assistance.

The United States pledges to never allow Iran to acquire a nuclear weapon and says it is “prepared to use all elements of its national power to ensure that outcome.”

There is little hint of the disagreements between the two allies on the best strategy to curb Iran’s nuclear ambitions, but discord regarding the Israeli-Palestinian conflict is apparent. Mr. Biden reaffirms his support for a two-state solution that would see an independent Palestinian state alongside Israel. In the name of both leaders, however, there is only a shared commitment to initiatives that strengthen the Palestinian economy and improve Palestinians’ quality of life.

Mr. Lapid has stated his support for a two-state solution at some future point. But he is running for election on Nov. 1, and the Palestinian issue remains one of the most divisive among Israelis.

The Jerusalem Declaration, despite its name, does not mention another contentious issue: the Trump administration’s recognition of Jerusalem as the capital of Israel. The Palestinians demand East Jerusalem as their capital. Israel annexed that territory after the 1967 Middle East war, in a move that was not internationally recognized, and most countries of the world consider it occupied.

Nor does it mention the Trump administration’s recognition of Israeli sovereignty in the Golan Heights.

Updating previous written pacts, the document underlines the importance of the Abraham Accords, Israel’s peace and normalization agreements reached with the United Arab Emirates, Bahrain and Morocco — without mentioning that they were brokered by the Trump administration. And it says the United States is committed to expanding Israel’s regional integration, including in the context of Mr. Biden’s coming visit to Saudi Arabia.

The two parties also reiterate their commitment to work together against boycott efforts against Israel and to fight antisemitism.

Isabel Kershner

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The hotel hosting Biden and Lapid’s news briefing reflects Jerusalem’s complex history.

The news briefing by President Biden and Prime Minister Yair Lapid of Israel on Thursday is taking place in the Waldorf Astoria Hotel, a building that reflects the complex history of Jerusalem.

The building’s facade still bears the inscription of the Supreme Islamic Council, the Arab body that ordered its construction in the late 1920s. The site originally housed the Palace Hotel, but that business quickly folded after the emergence of a rival luxury hotel up the road, the King David Hotel, where Mr. Biden is staying during his visit.

The building was later used for meetings with British officials sent to investigate the causes of a major Arab revolt in the 1930s against British control of the territory then known as Mandatory Palestine, and against Zionist ambitions there. During the 1948 Arab-Israeli war, Israel took control of the building, along with the rest of West Jerusalem.

It reopened as the Waldorf Astoria in 2014.

Patrick Kingsley

What is the I2U2?

JERUSALEM — I2U2 sounds as though it might be a cross between a legendary Irish rock band and a droid from “Star Wars.”

The truth is almost as intriguing, at least for followers of international affairs: I2U2 is a new partnership between the governments of India, Israel, the United Arab Emirates and the United States. The name refers to the first letters of the four countries’ names in English.

President Biden and Israel’s prime minister, Yair Lapid, gave the fledging initiative additional momentum on Thursday morning with a four-way call in Jerusalem with their Indian and Emirati counterparts — Narendra Modi and Mohammed bin Zayed.

Analysts say that I2U2 bolsters the United States’ efforts to contain China’s influence in Asia and the Middle East, reassure Middle Eastern leaders of Washington’s commitment to the region and establish better ties between its allies in different parts of the world.

The initiative is considered a companion project to the Quad, a four-way partnership joining together Australia, India, Japan and the United States that was founded partly in response to growing Chinese influence in the Pacific.

For Israel, I2U2 is another forum in which to shore up opposition to Iran, as well as to strengthen the landmark diplomatic pact that it sealed with the U.A.E. in 2020, after decades of estrangement.

With the formation of I2U2, “it feels like the Biden administration is trying to integrate two separate strategic contexts” — the Indo-Pacific and the Middle East, said Kevjn Lim, the author of a recent paper on Israel’s relationships with China and Iran. “It’s looking to close ranks among the U.S.’s partners in different regions,” Dr. Lim added.

For India, the goal is primarily economic. The initiative lets Delhi bolster trade ties with the Emirates after the sealing of a major economic agreement in March, and gives momentum to negotiations for a trade agreement with Israel.

Roughly 3.5 million Indians live in the Emirates, about a third of the Gulf nation’s total population, making them an important source of labor for the U.A.E. and remittances for India. India also receives significant amounts of oil from the Emirates and arms from Israel.

In a press briefing last week, a White House official said that I2U2 would also allow its participants to discuss food security. Russia’s war in Ukraine has created a shortfall in grain supplies, a gap exacerbated by India’s recent decision to restrict its wheat exports.

Patrick Kingsley

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In pictures: Day 1 of Biden’s Mideast trip.

After arriving in Israel for the start of a four-day trip to the Mideast, President Biden was greeted on Wednesday by Prime Minister Yair Lapid, bottom left center, and the Israeli president, Isaac Herzog. Mr. Biden later visited a Holocaust memorial, where he spoke with two Holocaust survivors and laid a wreath.

Doug Mills

New York Times - World

Live Updates: At Least 23 Killed in Russian Strike on Central Ukrainian City

Kyiv July 14, 10:01 p.m.

Moscow July 14, 10:01 p.m.

Washington July 14, 3:01 p.m.

The attack in Vinnytsia is the latest to hit a civilian target without an apparent military aim. The W.N.B.A. star Brittney Griner returned to a Russian court after pleading guilty to drug charges.

Here’s what you need to know:

A strike on the Ukrainian city of Vinnytsia kills at least 23 people, officials say.

Witnesses testify in Brittney Griner’s defense as her drug trial continues in Russia.

A Donetsk town is becoming a war zone, despite Russia’s ‘pause’ in operations.

The U.S. accuses Russia of war crimes, alleging hundreds of thousands of Ukrainian deportations.

Janet Yellen says it’s in Russia’s interest to go along with an oil price cap.

‘Putin’s war must be a strategic failure,’ Biden says in Israel.

A strike on the Ukrainian city of Vinnytsia kills at least 23 people, officials say.

Russian rockets hit an office building in a city in central Ukraine on Thursday morning, killing at least 23 people and setting off a frantic search for dozens more, officials said, in the latest strike on a target that did not appear to have a direct military objective.

Three children were among those killed in the attack on the provincial capital, which occurred at around 10:30 a.m., President Volodymyr Zelensky’s office said. The attack involved Kalibr cruise missiles launched from a submarine in the Black Sea, according to his office. Vinnytsia is roughly 200 miles from the coast.

More than 60 people, including three children, were also hospitalized after three rockets hit the center of Vinnytsia, the Ukrainian State Emergency Service said Thursday night. It said a search effort was underway for 39 people “with whom there is no contact.”

Officially, Russia has taken a pause in its drive to capture Ukrainian territory in order to regroup. But a spate of recent attacks against nonmilitary targets underscores one of Russia’s most brutal psychological weapons in the war in Ukraine: the terrorizing of civilians.

“Every day, Russia destroys the civilian population, kills Ukrainian children, directs rockets at civilian objects,” Mr. Zelensky said. “What is this, if not an open act of terrorism?”

Videos released by the Ukrainian National Police showed smoke pouring out of a multistory building and fire crews dousing water on the smoldering husks of upturned vehicles.

“Currently, we are extinguishing 750 square meters of fire in the Officers’ Club,” Viktor Vitovetsky, an emergency service official, said at a briefing on Thursday. “The missile strikes damaged about 55 buildings and 40 cars,” he added. More than 69 emergency crew workers were helping to clear the rubble and search for survivors.

The Russian Defense Ministry has not commented on the strike. Ukraine’s foreign minister, Dmytro Kuleba, denounced the Kremlin for the attack, which occurred as the Dutch government hosted a conference at The Hague intended to ensure that Russia is held accountable for violations of human rights in Ukraine.

Even as the international community was gathering, Mr. Kuleba said, “Russia is committing another war crime.”

After the explosions, frightened residents stood on the sidewalks, watching a coiling plume of black smoke rise from the city center. People were scared, although the strikes “are familiar to us” now, Iryna Mykhailova, a nanny living in Vinnytsia, said by telephone.

Another witness, Raisa Ludanova, said, “I had no time to get scared because it was a sudden loud noise and a window in my room was blown off. ”

Vinnytsia, which had a prewar population of more than 370,000, lies west of the Dnipro River, hundreds of miles from the Donbas region of eastern Ukraine, the focus of Moscow’s military campaign in recent weeks. The area has not seen significant attacks since early March, days after Russia’s invasion, when Russian cruise missiles struck an airport in the city.

— Maria Varenikova

Witnesses testify in Brittney Griner’s defense as her drug trial continues in Russia.

Witnesses for the defense praised Brittney Griner’s athletic prowess and character on Thursday in a courtroom outside Moscow, where the American basketball star — now one of the world’s most famous prisoners — is facing a possible 10-year sentence on drug charges.

Maksim Ryabkov, the director of UMMC Yekaterinburg, the professional Russian team that Ms. Griner has played for, testified to her “outstanding abilities as a player and personal contribution to the strengthening the team’s spirit,” said Ms. Griner’s lawyer, Maria Blagovolina, a partner with the firm Rybalkin, Gortsunyan, Dyakin and Partners.

Ms. Griner’s trial resumed a week after she pleaded guilty to drug charges. The Russian authorities accused her of having a vape cartridge with hashish oil in her luggage at an airport near Moscow on Feb. 17, where she had traveled to play with UMMC Yekaterinburg during the W.N.B.A. off-season. In the Russian justice system, trials go on even when defendants plead guilty, but Ms. Griner’s lawyers have said they hoped her plea would make the court more lenient.

The trial was expected to continue on Friday.

The harshest outcome — a possible 10-year sentence in a penal colony — remains a possibility even after Ms. Griner’s lawyers contended that she packed the smoking cartridges by mistake.

Despite pressure for the United States to make a deal to free her, possibly through a prisoner exchange, Russian officials have emphasized that no negotiations could occur until the proceedings are finished, and played down the possibility of any imminent resolution to Ms. Griner’s case.

Asked about the possibility of a prisoner swap, Dmitri S. Peskov, the Kremlin’s spokesman, said on Thursday: “We never discuss issues of exchanges.”

The Russian Foreign Ministry’s spokeswoman, Maria V. Zakharova, repeated that any negotiations around Ms. Griner ought to be done outside of the spotlight. She added that such talks could only bear fruit after a verdict had been brought in her case, and urged U.S. officials “to abandon futile attempts to put pressure on us,” the Interfax news agency reported.

“The trial of Griner continues, and until it ends it is generally premature to discuss any options for her return home,” Ms. Zakharova said.

Ms. Griner, 31, one of the W.N.B.A.’s brightest stars and a two-time Olympic gold medalist with the U.S. women’s basketball team, has become caught up in Washington’s increasingly acrimonious relationship with Moscow amid the war in Ukraine.

With legal experts saying that a guilty verdict is all but a foregone conclusion in a justice system that heavily favors the prosecution, Ms. Griner’s chances at freedom could depend on whether U.S. officials can negotiate her release, or if she can obtain clemency after a verdict is reached.

Her best hope, experts say, is that the Biden administration carries out an exchange by releasing a Russian jailed in the United States. Russian media outlets have linked her case to Viktor Bout, a Russian arms dealer known as the “Merchant of Death,” who is serving a 25-year federal sentence in Illinois for conspiring to sell weapons to people who said they planned to kill Americans.

Amid criticism that Washington is not doing enough to secure her release, Secretary of State Antony J. Blinken has vowed that the U.S. government will not back down until Ms. Griner and other “wrongfully detained Americans” are brought home.

The case is also bound up in issues of race, gender and sexuality. Ms. Griner is Black and openly gay, and her many supporters have worried that her chances for a fair trial are even more remote in Russia, a country where gay people face routine discrimination.

The American basketball superstar LeBron James recently appeared to criticize the U.S. government’s efforts to bring Ms. Griner home. “Now, how can she feel like America has her back?” Mr. James said in a trailer for an episode of his television show, “The Shop: Uninterrupted.” “I would be feeling like, ‘Do I even want to go back to America?’” After facing a backlash, he clarified in a tweet on Tuesday that he “wasn’t knocking our beautiful country.”

Dan BilefskyIvan NechepurenkoTania Ganguli and Anton Troianovski

Better Understand the Russia-Ukraine War

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Russia shells a factory in eastern Ukraine, hitting civilian infrastructure ahead of an expected military push.

A Russian missile strike devastated a factory in Donetsk Province, a regional official said late on Wednesday, as Moscow continues to pummel civilian infrastructure in eastern Ukraine ahead of an expected military offensive.

“The Russians are destroying our industrial potential,” said the regional military administrator, Pavlo Kyrylenko, describing the strike on the Zeus Ceramica factory in the town of Sloviansk as a “serious blow to the economy of the region.”

No casualties were immediately reported in the strike. The factory, which in peacetime employed 270 people, exports ceramics and tiles globally, according to its website.

Military analysts have said that Moscow has largely paused its ground offensive in the heavily industrial Donbas region of eastern Ukraine since capturing all of neighboring Luhansk Province in early July. Russia’s aim, analysts say, is to bring in fresh troops to replace soldiers being rotated out after weeks of fighting.

There was no immediate comment from Moscow on the attack on the factory. Russia has repeatedly denied targeting civilians.

While analysts say that Russian forces have made some piecemeal advances in Donetsk, it is not clear whether these are limited moves or precursors to an all-out assault of the kind seen on the cities of Sievierdonetsk and Lysychansk, the last major Ukrainian-held cities to fall in Luhansk. A British military intelligence report on Thursday said Russian forces had “achieved no significant territorial advances over the last 72 hours” and that its ground forces were mainly focused on conducting small “probing assaults,” which are designed to test Ukrainian defenses.

Separatists backed by Moscow seized much of Donetsk Province in 2014, setting up a breakaway republic.

Farther south, five civilians were killed in the port city of Mykolaiv after a Russian attack on a hotel, Kyrylo Tymoshenko, the deputy head of the president’s office, said on Thursday.

Matthew Mpoke Bigg

A Donetsk town is becoming a war zone, despite Russia’s ‘pause’ in operations.

BAKHMUT, Ukraine — Black smoke rose across the horizon around the battered city of Bakhmut as Russian and Ukrainian troops traded artillery fire for much of the day on Wednesday.

Weary residents emerged from their cellars and basements to survey the damage and patch the holes in their roofs or just breathe fresh air for a while.

A group of retired women sat outside their apartment building enjoying the cool evening air. They barely seemed to notice the deafening booms of outgoing artillery that sounded from positions in the center of town, but were suddenly startled when they heard the whistle and crack of incoming shells landing not far away.

Bakhmut is an important military stronghold for the Ukrainian Army and a strategic target for Russian forces, who have advanced to within a few miles of the city as part of a renewed offensive to take Donetsk Province, after seizing control of the adjacent province of Luhansk at the beginning of July.

Officially, Russia’s military has paused its drive to seize Ukrainian territory, but in recent days, it has stepped up its haphazard attacks on civilian areas, a constant reminder that it can inflict casualties and destruction at will as it tries to wear down the willingness to resist.

Bakhmut, a town of leafy streets and brick apartment buildings with a preinvasion population of 100,000 people, now looks and feels increasingly like a war zone. On almost every block there is bomb damage, with large gashes torn through apartment complexes, smashed roofs and windows of factory buildings and schools, and wide craters gouged in the ground.

A wave of rockets hit a northern neighborhood on Tuesday evening, smashing several houses and damaging a school. One person died and five were wounded, police said. The shelling resumed on Wednesday morning and again in the afternoon.

“There are no more schools left undamaged in Bakhmut,” said Oleh Tkachenko, 56, head of maintenance at School No. 9, which was hit for the fourth time since the city came under fire in April. “For what did they need to destroy the school?” he asked.

He and a couple of workers were knocking out the smashed glass and boarding up the windows. Thieves were already plaguing the city, he said.

“It was terrible,” said a 70-year-old woman who gave her name as Ira, who had spent the night in her cellar along the street with her son and daughter-in-law. “They came one after the other, tookh, tookh!” she said, mimicking the sound of the rockets.

The family emerged unharmed but they found the tiles blown off her roof and the electricity down.

“There is so little good,” she said.

Carlotta Gall and Kamila Hrabchuk

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The U.S. accuses Russia of war crimes, alleging hundreds of thousands of Ukrainian deportations.

Russian authorities have  “interrogated,  detained, and forcibly deported” between 900,000 and 1.6 million Ukrainian citizens, including 260,000 children, from their homes into Russian territory, often to isolated regions in the far east, U.S. Secretary of State Antony J. Blinken said on Wednesday.

Mr. Blinken described the transfers as “a grave breach of the Fourth Geneva Convention on the protection of civilians” and “a war crime.”

Russia has acknowledged that 1.5 million Ukrainians are now in Russia, but asserted that they were evacuated for their own safety.

Ukrainian officials have long sounded the alarm on Russia’s deportations, with President Volodymyr Zelensky last month describing them as “one of Russia’s most heinous war crimes.” Since the beginning of Russia’s invasion of Ukraine, he said, the deportations have included more than 200,000 children.

Testimonies given to The New York Times and other news outlets by deportees who escaped Russia have included descriptions of so-called filtration sites and accounts of interrogations, of beatings and torture of those deemed to have ties to Ukraine’s armed forces, and of disappearances.

European officials have described the filtration sites as being set up in as schools, sports centers and cultural institutions in parts of Ukraine recently seized by Russian forces.

From those sites, many Ukrainians have been transported to destinations across Russia — often to regions far from Ukraine, near China or Japan, according to the testimonies.

Some U.S. officials have previously raised concerns about deportations, but only gave vague assessments of the scale.

Michael Carpenter, the United States ambassador to the Organization for Security and Cooperation in Europe, said during a speech in Vienna in May that many witnesses had given detailed accounts of Russia’s “brutal interrogations” in filtration camps that at least several thousand Ukrainians had been forced into, and deportations on the order of at least tens of thousands.

Mr. Blinken’s statement on Wednesday also cited reports that Russian forces were “deliberately” separating Ukrainian children from their parents and abducting others from orphanages. Witnesses and survivors, the statement said, described “frequent threats, harassment, and incidents of torture by Russian security forces.”

In some instances, the statement said, Ukrainians’ passports were confiscated, and they were issued with Russian passports instead, “in an apparent effort to change the demographic makeup of parts of Ukraine.”

Mr. Blinken said that the United States was calling for an immediate halt to the deportations and for Russian authorities to release those detained and to allow them to return home. Independent observers, the statement said, should be permitted to access alleged filtration sites and places that Ukrainians have been deported to.

His statement came on the eve of the Ukraine Accountability Conference, which is being held on Thursday in The Hague. The conference, hosted by the Dutch government, the Office of the Prosecutor of the International Criminal Court and the European Commission, aims to ensure that war crimes in Ukraine do not go unpunished.

“President Putin and his government will not be able to engage in these systematic abuses with impunity,” Mr. Blinken said. “Accountability is imperative.”

Livia Albeck-Ripka

Janet Yellen says it’s in Russia’s interest to go along with an oil price cap.

On the eve of a meeting of finance chiefs from the world’s major economies in Bali, Indonesia, Treasury Secretary Janet Yellen continued to push for a price cap on Russian oil, calling it “one of our most powerful tools” to alleviate the painful leaps in energy and food prices.

Ms. Yellen said at a news conference on Thursday that imposing a price limit on Russian oil would not only reduce President Vladimir V. Putin’s ability to continue waging a brutal war in Ukraine and shrink the Russian economy but also lower global oil prices.

Russia could still export oil at a profitable price if there was a cap, she said, and maintain access to markets that have restricted imports of Russian energy as part of sanctions against Moscow. At the same time, consumers around the world, including in India and China, which have been buying more Russian crude, would get some relief at the gas pump and grocery store.

Russia is still earning substantial revenue from oil, with higher prices making up for lower output. The idea of a cap is to limit how much Russia can make while still keeping markets well supplied. At a time when the West is seeking to punish Mr. Putin while seeking to tame spiraling oil prices, Ms. Yellen suggested that operating under a cap was better for Russia than with no cap, since Russia would still be able to make a profit, though less than if it was able to sell unhindered at current prices.

“We’re proposing an exception that would allow Russia to export as long as the price doesn’t exceed a to-be-determined level,” Ms. Yellen said. Given that more Russian oil would be “shut in” if Russia didn’t agree to a cap, the policy is “something that they should be willing to go along with,” she said.

Noting the deteriorating conditions in the global economy, Ms. Yellen squarely placed the blame on Russia’s invasion of Ukraine, saying it had caused “negative spillover effects in every corner of the world.”

In the latest evidence of that worsening outlook, a revised forecast from the European Commission estimated on Thursday that economic growth in the European Union would drop from 2.7 percent this year to 1.5 percent next year because of fallout from the war in Ukraine. Annual average inflation in the European Union. is expected to reach a record high of 8.3 percent this year, revised up from a forecast of 6.8 percent just a few months ago.

Because of its scorn for international law, Russia has “no place” at the meeting of the Group of 20 nations, Ms. Yellen said.

Russia has so far gotten a frosty reception from some attendees at recent G20 gatherings. Secretary of State Anthony J. Blinken, along with several other Western ministers, refused to meet with Russia’s foreign minister, Sergey V. Lavrov, in Bali last week. Mr. Lavrov walked out of a session when Russia was criticized about the war in Ukraine. Anton Siluanov, Russia’s finance minister, is set to speak virtually at the upcoming meeting of finance leaders.

At the news conference, Ms. Yellen said, “It’s troubling to see how the war is contributing to higher energy costs, food insecurity and hunger for the most vulnerable globally.”

She called on China and other countries to restructure debt payments for struggling economies. The United States, she added, has committed $70 million to the International Monetary Fund for zero-interest loans to the world’s poorest countries.

Patricia Cohen

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‘Putin’s war must be a strategic failure,’ Biden says in Israel.

transcript

Putin’s Assault on Ukraine Must Fail, Biden Says in Israel

WEBVTT 00:00:00.000 —> 00:00:03.810 Israel and the United States also stand together 00:00:03.810 —> 00:00:07.920 to defend fundamental values and underwrite 00:00:07.920 —> 00:00:10.560 global security, prosperity and freedom, 00:00:10.560 —> 00:00:13.350 not just for us, but for many around the world. 00:00:13.350 —> 00:00:16.560 And Putin’s assault on Ukraine is a challenge 00:00:16.560 —> 00:00:19.560 to the peace and stability everywhere in the world. 00:00:19.560 —> 00:00:23.490 Putin’s war must be a strategic failure, 00:00:23.490 —> 00:00:26.520 and the free world must sustain our resolve 00:00:26.520 —> 00:00:29.610 to help Ukraine defend its democracy. 00:00:29.610 —> 00:00:30.930 The United States will continue 00:00:30.930 —> 00:00:34.290 to support Ukraine and the Ukrainian people, who 00:00:34.290 —> 00:00:36.180 have been devastated and displaced 00:00:36.180 —> 00:00:38.390 by the Russian violence.

JERUSALEM — President Biden restated his determination that Russia fail in its Ukraine ambitions, speaking on Thursday during a four-day visit to Israel and Saudi Arabia in which he and other leaders discussed the international response to the war and the global grain shortage it has exacerbated.

“Putin’s assault on Ukraine is a challenge to the peace and stability everywhere in the world,” Mr. Biden said at a news conference in Jerusalem after meeting with Prime Minister Yair Lapid of Israel. “Putin’s war must be a strategic failure.”

“The free world must sustain a resolve to help Ukraine defend its democracy,” Mr. Biden said, adding that “the United States will continue to support Ukraine and the Ukrainian people who have been devastated and displaced by the Russian violence.”

Ukraine policy has been a point of friction between Israel and the United States. Israel has been wary of being too critical of Russia, lest it provoke Moscow into causing problems for Israeli military strategy in the Middle East. And that caution has occasionally set off U.S. criticism.

Israel has expressed repeated support for Ukraine, whose president, Volodymyr Zelensky, is Jewish. It has sent humanitarian aid, pledged to send protective equipment, set up a field hospital in western Ukraine and voted to suspend Russia from the United Nations Human Rights Council.

But it has not sent weapons or enforced formal sanctions on Russian oligarchs.

Naftali Bennett, who was Israel’s prime minister for most of the time since the war began in late February, generally avoided direct criticism of Russia. He pointedly left condemnations of the Kremlin to his foreign minister, Yair Lapid, who succeeded him as prime minister this month.

Israel has portrayed that delicate balancing act as an attempt to allow Israel to mediate between the two sides, to avoid exposing Jews in both Russia and Ukraine to antisemitic attacks, and to maintain its delicate relationship with the Russian military in Syria.

For much of the past decade, the Israeli Air Force has struck military targets in Syria without interference, trying to stem the flow of arms that Iran sends to its proxies in Syria and Lebanon.

But Russia also maintains a significant military presence in Syria, and Israel needs Moscow’s blessing to continue to operate there with ease.

Patrick Kingsley

L'Humanité

Et les chevaux ?

Billet

Maurice Ulrich

Beau défilé. Bon, il faut aimer la musique militaire. À Paris, le Pont-Neuf est un endroit privilégié pour voir passer les avions. La garde républicaine, c’est pas mal. On ne sait pas si les chevaux apprécient vraiment les timbales et les trompettes. Ils n’ont pas leur mot à dire. On ne leur demande rien, d’ailleurs. Cette année, attention, nous ne sommes pas en guerre, mais le défilé était celui, nous a-t-on dit, de la guerre en Ukraine, de l’union de l’Europe et de l’Otan. Bien. On se demande quand même pourquoi le 14 Juillet est devenu la fête des armées. La révolution, c’était aussi la nation en armes. Maintenant, la France, c’est plutôt la nation des ventes d’armes. Ses Rafale, un peu moins ses sous-marins, son bijou, le canon Caesar. Il a déjà fait ses preuves avec l’Arabie saoudite. À 40 kilomètres, un village yéménite n’y résiste pas. Cinq millions d’euros l’exemplaire. On en annonce 18 pour l’Ukraine. C’est pour la bonne cause. C’est cadeau ? À crédit ? Satisfaits ou remboursés ? On ne sait pas trop.

14 juilletventes d'armesarmementGuerre en Ukraine
France24 - Monde

Euro féminin: l'Islande accrochée 1-1 par l'Italie qui reste en vie

Publié le : 14/07/2022 - 19:58Modifié le : 14/07/2022 - 19:57

Manchester (Royaume-Uni) (AFP) – L'Islande, qui a longtemps mené au score, a été accrochée 1-1 (mi-temps: 1-0) jeudi à Manchester par une séduisante équipe d'Italie qui peut encore rêver à une qualification pour les quarts de finale de l'Euro féminin de football.

L'Islande a ouvert la marque dès la 3e minute par Karolina Lea Vilhjalmsdottir, et l'Italie a égalisé par Valentina Bergamaschi (62e). Avec ce deuxième match nul, après celui contre la Belgique (1-1) lors de la 1ère journée, l'Islande est deuxième du groupe D avec un point de retard sur la France, qui sera qualifiée en cas victoire en soirée (21h00) contre la Belgique.

© 2022 AFP

Valeurs Actuelles

Les Britanniques forcés de garder leurs migrants

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La pâque juive sous la menace terroriste

Massacre de Boutcha : ombres macabres sur l’Ukraine

Macron, un “en même temps” coûteux à l’international

L'Humanité

Pavloviens

Billet

Maurice Ulrich

Le chien de Pavlov n’était pas celui de la pavlova, qui est le nom d’une pâtisserie créée en hommage à une célèbre danseuse russe des premières décennies du XXe siècle. Non, le chien en question reste attaché au nom d’Ivan Pavlov, le scientifique russe qui, vers la fin du XIXe  siècle, réalisa une série d’expériences sur ce que l’on a appelé par la suite les réflexes conditionnés. C’est assez connu. Habitué à entendre une sonnette annoncer le repas, un chien se met à saliver dès qu’il entend la sonnette, quoi qu’il en soit. Ainsi peut-on entendre depuis plusieurs jours parler des votes pavloviens à venir des députés de la Nupes (ce qui, en plus, fait un peu russe, voire soviétique), qui seraient déterminés à voter non, par pur réflexe, à tout texte qui leur serait présenté, quel qu’en soit le contenu. C’était utile pour bien comprendre de préciser ce qu’il en est, quand bien même on se demande qui est vraiment, avec cette insistance, dans la situation du chien de Pavlov, de garde, accessoirement.

Nupesmotion de censurele billet de Maurice Ulrich
France24 - Monde

Athlétisme: Omanyala finalement dans les starting-blocks pour les Mondiaux-2022

Publié le : 14/07/2022 - 19:52Modifié le : 14/07/2022 - 19:50

Nairobi (AFP) – Pour participer aux Mondiaux-2022 d'athlétisme, Ferdinand Omanyala est lancé dans une course contre-la-montre: le Kényan, détenteur du record d'Afrique du 100 m, a finalement obtenu jeudi son visa pour les Etats-Unis, in extremis.

Il a prévu de s'envoler jeudi soir et espère rallier à temps Eugene en Oregon pour être au départ de sa compétition qui débute vendredi soir par les séries.

Omanyala a vécu l'équivalent d'un faux-départ. En début de matinée jeudi, il annonçait à l'AFP qu'il devait renoncer aux Championnats du monde faute d'avoir reçu à temps son visa pour les Etats-Unis.

"Même si j'obtiens un visa aujourd'hui, c'est trop tard", expliquait le troisième meilleur performeur de l'année sur 100 m avec ses 9 sec 85/100e réalisés en mai, derrière les Américains Fred Kerley et Trayvon Bromell.

"Cela voudrait dire prendre des vols de nuit et ma compétition débute (vendredi). C'est terminé. Il n'y a rien que je puisse faire", ajoutait-il.

Omanyala, 26 ans, s'était rapidement fait une raison et avait même commencé à se projeter sur son prochain grand rendez-vous de l'année, les Jeux du Commonwealth à Birmingham du 28 juillet au 8 août.

"J'accepte la situation (...) Je vais regarder les courses (des Mondiaux) en Oregon, j'espère que cela se passera mieux pour moi lors des prochains Championnats du monde à Budapest en 2023", expliquait-il.

"Quelques heures pour se reposer"

Trois heures plus tard, coup de théâtre: son entraîneur annonce que son protégé a obtenu son visa et participera au grand rendez-vous de Eugene.

"Omanyala a été appelé au ministère des Sports ce (jeudi) matin et a reçu le visa pour voyager. Il devrait prendre le vol de ce (jeudi) soir pour arriver dans l'Oregon demain matin", a expliqué à l'AFP Duncan Ayiemba.

Selon son entraîneur, Omanyala pourrait arriver à temps pour sa première course, les séries du 100 m débutant vendredi à 18h50 locales (samedi 01h50 GMT)

"Il aura quelques heures pour se reposer avant de concourir dans les séries du 100 mètres et peut être se qualifier pour les demi-finales et les finales" qui sont programmées samedi, a estimé le coach.

Est-ce le point final d'une journée mouvementée ? Rien n'est moins sûr, mais Omanyala, devenu le sprinteur africain le plus rapide de l'histoire en 2021 avec ses 9 sec 77/100e, est habitué à vivre des hauts et des bas.

Aux Jeux de Tokyo l'été dernier, il fut le premier athlète du Kenya, pays connu pour ses coureurs de fond, a atteindre une demi-finale olympique du 100 m.

Son ascension depuis un an a suscité l'étonnement, parfois même les soupçons envers un athlète suspendu 14 mois en 2017 après un contrôle positif à la bétaméthasone, un corticoïde.

"Plus compliqués"

Lui plaide l'erreur de jeunesse, après avoir pris sans vérifier un médicament prescrit par un médecin.

"J'avais un très gros problème de dos, ma jambe était engourdie. On est allés à l'hôpital et le médecin a prescrit (un médicament) qui s'est avéré être une substance interdite", a-t-il expliqué à l'AFP.

Reste qu'Omanyala n'est pas le seul à avoir rencontré des problèmes pour obtenir son visa pour les Etats-Unis.

Le Jamaïcain Gregory Prince, spécialiste du 400 m, a ainsi dû retarder son départ pour les Etats-Unis avant d'obtenir son visa, selon le quotidien jamaïcain The Gleaner. Dix athlètes sud-africains, dont le sprinteur Gift Leotlela, ont dû attendre jusqu'à jeudi en Italie pour obtenir leur visa et pouvoir s'envoler pour les Etats-Unis.

"Les dernières semaines avant les Mondiaux ont été frustrantes, mais on a finalement pu partir, même si cela veut dire que certains d'entre nous arriveront (à Eugene) le jour de leur course", a expliqué sur Instagram Leotlela, demi-finaliste sur le 100 m lors des JO de Tokyo.

Les organisateurs des Mondiaux-2022, les premiers organisés aux Etats-Unis depuis la création de l'épreuve en 1983, ont indiqué dans un communiqué qu'ils "travaillaient en collaboration avec le comité olympique et paralympique américain sur la question de l'attribution des visas".

"La plupart (des problèmes) ont été résolus", ont-ils indiqué, en rappelant que "les voyages internationaux sont devenus plus compliqués en raison de la pandémie", ont-ils rappelé.

La pandémie, qui a conduit à repousser d'un an ces Mondiaux initialement prévus en 2021, reste bien présente puisqu'un test Covid négatif est exigé pour chaque participant.

© 2022 AFP

Valeurs Actuelles

À un niveau record, les défaillances d’entreprises annoncent le pire

Terres agricoles : la Safer au cœur du scandale

Quand l’antiquaire Bernard Tapie ne bluffait pas

Colonel François emprisonné à Madagascar : le Quai d’Orsay s’enfonce dans un silence coupable

Avis de tempête sur les marchés

Le blé devient une arme

Meurtre d’Alban Gervaise : pas d’hommage national 

Immobilier : l’heure des arbitrages

Cap sur la “porte des Amériques”

Qui veut casser AgroParisTech ?

L'Humanité

Sri Lanka, le FMI en embuscade

Actu

Dette La chute du clan Rajapaksa ne rend pas le scénario néolibéral caduc. Des négociations avec le Fonds monétaire international ont abouti à une aide dérisoire, qui risque d’aggraver la colère populaire.

Lina Sankari

La scène vaut révocation. Ce 13 juillet, après avoir été ­refoulé la veille par les ­services de l’immigration, le président sri-lankais corrompu Gotabaya Rajapaksa a fui son pays à bord d’un avion militaire après l’invasion du palais par les manifestants. Ces derniers n’ont pas boudé leur plaisir. Dans les salons dorés, ils ont rejoué les négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) façon comédie du ridicule, profité du lit présidentiel et multiplié les plongeons dans la piscine. Autre salle, autre ambiance. La fuite désespérée du chef de l’État par la mer puis par les airs disait la panique qui s’est emparée du clan au pouvoir. Après une escale aux Maldives, l’ultranationaliste Gotabaya Rajapaksa faisait route, jeudi, vers Singapour, où il a annoncé officiellement sa démission.

la volonté de réduire le poids de la Chine

À peine désigné président par intérim, le premier ministre Ranil Wickremesinghe, qui avait pris le relais après la démission il y a deux mois de Mahinda Rajapaksa, le frère aîné de l’ex-chef d’État en fuite, a vu ses bureaux pris d’assaut, mercredi. Le premier ministre, qui a décrété l’état d’urgence et le couvre-feu, a demandé à l’armée et à la police de « faire le nécessaire pour rétablir l’ordre », osant : « Nous ne pouvons pas permettre aux fascistes de prendre le pouvoir. » Par conséquent, le Parlement a chargé Mahinda Yapa Abeywardena, allié des Rajapaksa, d’assurer la présidence par intérim jusqu’à ce que la Chambre désigne un nouveau président pour achever le mandat, qui court jusqu’en novembre 2024. Un gouvernement d’union nationale est en négociation. « Le futur président devrait être choisi d’un commun accord par tous les partis politiques et sur la base des besoins nationaux. Nous demandons à tous les dirigeants des partis politiques de parvenir à un consensus, en laissant de côté les luttes de pouvoir politiques », a expliqué le prêtre bouddhiste influent Omalpe Sobitha Thero.

La chute du clan Rajapaksa, au pouvoir depuis 2005, fait figure de libération pour les manifestants, qui occupent la rue depuis trois mois après une crise du Covid qui avait déjà laissé le pays exsangue. Ils dénoncent l’incurie de l’exécutif face à une dette extérieure ­colossale de 51 milliards de dollars (51 milliards ­d’euros) – plus de 70 % du PIB – et au manque de devises étrangères qui entraîne une incapacité d’importer les biens essentiels. Les pénuries de nourriture, de carburant et de médicaments ont plongé le pays dans la plus grave crise économique qu’il ait connue depuis son indépendance, en 1948. À cet égard, « l’aide » dérisoire de 3 à 4 milliards de dollars proposée par le Fonds monétaire international (FMI) risque d’aggraver les manifestations populaires en entraînant la privatisation d’entreprises d’État, le gel du salaire des fonctionnaires et l’augmentation des prix. Le départ de la famille Rajapaksa de la scène politique ne ­devrait pas remettre en question ce scénario néolibéral : « Le parti d’opposition n’est pas opposé à ces ­mesures, car lui-même est assez lié au FMI et à la Banque mondiale », rappelle Jean-Joseph Boillot, chercheur ­associé à l’Iris.

L’entrée en scène du FMI, et indirectement des États-Unis, illustre la volonté de réduire le poids de la Chine et les rivalités géopolitiques qui se jouent autour du carrefour stratégique que constitue le Sri Lanka dans l’océan Indien. Souvent pointé du doigt dans cette crise, Pékin ne détient que 10 % de la dette extérieure, quand 40 % sont constitués d’obligations souveraines empruntées sur les marchés financiers mondiaux .

la crise n’est pas systématiquement imputable à la guerre en Ukraine

Directement liée au capitalisme de connivence, qui a fragilisé les ressources fiscales, la crise n’est donc pas systématiquement imputable à la guerre en Ukraine. « Si c’était le cas, tous les pays d’Asie du Sud auraient été touchés par les mêmes phénomènes. Or, ni le Bangladesh, ni l’Inde, ni même les Maldives, le Népal ou le Bhoutan connaissent une telle situation, malgré des pressions économiques fortes depuis deux ans liées à la même crise sur les marchés mondiaux des matières premières et des denrées alimentaires », insiste Jean-Joseph Boillot. Le ­président ukrainien Volodymyr Zelensky n’a néanmoins pas hésité à rendre la Russie responsable de la crise sri-lankaise, sous-entendant que la guerre menée par Moscou ne visait pas seulement son pays mais revêtait une dimension plus globale. « L’une des principales tactiques utilisées par la Russie lors de son invasion de l’Ukraine est la ­création d’un choc économique », a-t-il fait valoir ce 13 juillet, lors de l’Asian Leadership Conference à Séoul, cherchant à rallier un cercle élargi de nations alors que de nombreux pays émergents choisissent le non-alignement.

sri lankafmi
France24 - Monde

Tour de France: Pidcock conquiert l'Alpe d'Huez, Vingegaard toujours en jaune

Publié le : 14/07/2022 - 19:36Modifié le : 14/07/2022 - 19:34

L'Alpe d'Huez (France) (AFP) – L'Alpe d'Huez est restée britannique: Tom Pidcock, champion olympique de VTT, a maîtrisé jeudi la montée mythique pour gagner en solitaire la 12e étape du Tour de France, sans conséquence pour le Danois Jonas Vingegaard, toujours porteur du maillot jaune.

Dans une ambiance de feu, Vingegaard a résisté à deux démarrages de Tadej Pogacar, le vainqueur sortant, défaillant la veille dans le col du Granon. Vingt-quatre heures plus tard, le Slovène a réagi et a testé à deux reprises le maillot jaune. Sans insister quand il a vu Vingegaard coller à sa roue jusqu'à la ligne, en cette étape courue sous une forte chaleur.

"Après ce qui s'est passé hier (mercredi), je n'étais pas en confiance comme j'aurais aimé l'être. Je pense que j'aurais pu être meilleur. Mais la route est encore longue, je suis prêt pour les étapes à venir", a commenté Pogacar.

"Je m'attendais aux attaques de Tadej (Pogacar), il recommencera chaque fois qu'il le pourra. Je dois le surveiller", a répondu Vingegaard.

Le Danois, qui compte plus de deux minutes d'avance sur Pogacar au classement général, a couru en défense dans ce second volet alpestre, qui a coûté la deuxième place du classement général à Romain Bardet, victime d'un coup de chaud dans la montée finale.

Bardet recule

En ce jour de Fête nationale, les Français ont d'ailleurs passé une journée en retrait à l'image de David Gaudu (13e) qui s'est reproché de "manquer de confiance", d'avoir craint d'exploser en raison du rythme imposé par l'équipe Jumbo dans l'Alpe d'Huez (van Aert, puis Roglic, Kruijswijk et enfin Kuss).

Bardet a décroché à six kilomètres de la ligne mais il est parvenu à limiter la perte à une vingtaine de secondes. Il a reculé à la quatrième place, à seulement neuf secondes de la troisième marche du podium virtuel, occupée par le Gallois Geraint Thomas, le seul à terminer dans le même temps que Pogacar et Vingegaard sur la ligne.

Thomas, vainqueur à l'Alpe d'Huez en 2018, a passé le témoin à Pidcock, l'un des grands talents de l'équipe Ineos, qui brille sur tous les terrains. Champion olympique de VTT l'été dernier à Tokyo, champion du monde de cyclo-cross l'hiver dernier, le jeune Anglais (22 ans) a réussi d'ores et déjà ses grands débuts dans la Grande Boucle.

Froome renaît

Par coïncidence, son affirmation dans le Tour, venant après une campagne de classiques remarquée l'an dernier, a eu lieu le jour de la renaissance de son compatriote Chris Froome, le quadruple vainqueur du Tour entre 2013 et 2017. Le Britannique, revenu avec Pidcock sur l'échappée initiale dans la descente du Galibier, a résisté dans la montée finale pour prendre la troisième place de l'étape.

Froome, 37 ans désormais, n'avait plus jamais été à pareille fête depuis son accident du 12 juin 2019, une grave chute lors de la reconnaissance du contre-la-montre du Dauphiné suivie par des longs mois de convalescence.

Le long des 21 virages de la montée envahie par une foule bigarrée et très internationale, Pidcock a pris les devants à l'approche des dix derniers kilomètres. Il a fini par creuser l'écart sur le Sud-Africain Louis Meintjes, qui s'est longtemps accroché avant de prendre la deuxième place, à 48 secondes.

À l'inverse de 2018, aucun incident majeur n'a été enregistré durant la course pour rejoindre la station de l'Oisans, où le succès populaire évoque un phénomène de société. À défaut d'avoir donné lieu au scénario palpitant du col du Granon, l'Alpe d'Huez demeure une arrivée mythique.

Pour Pidcock, son nouveau petit prince qui annonce vouloir davantage qu'un succès d'étape à l'avenir, c'est même "l'arrivée la plus iconique du cyclisme mondial".

© 2022 AFP

New York Times - World

Biden in the Middle East

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Biden’s Saudi Lesson: The Only Path Runs Through M.B.S.

President Biden tried to isolate Crown Prince Mohammed bin Salman over human rights abuses. Now, the United States needs Saudi Arabia, and Mr. Biden is about to visit.

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By Ben Hubbard

BEIRUT, Lebanon — The Saudi Arabia that President Biden will visit this week is a country being actively reshaped by the whims and visions of one man: Crown Prince Mohammed bin Salman.

As the de facto ruler of the oil-rich monarchy, the 36-year-old prince has cast himself as a reformer, loosening some restrictions of ultraconservative Islam by permitting women to drive and allowing once-forbidden cinemas and concerts.

But the prince’s rule has also been defined by his institutionalization of force — both to quash domestic dissent and to pursue a more muscular foreign policy. Stepping beyond the old Saudi model of quietly cultivating influence with cash-driven diplomacy, Prince Mohammed has bombed Yemen, moved aggressively to jail activists and critics and, according to the Central Intelligence Agency, dispatched the hit squad that murdered the Saudi journalist Jamal Khashoggi.

It was because of these human rights concerns that Mr. Biden vowed during his election campaign to make Saudi Arabia a “pariah” and refused once in office to speak with Prince Mohammed, seeking to punish him with isolation.

It did not work.

With Russia’s invasion of Ukraine affecting oil prices and Iran believed to be expanding its nuclear capabilities, Mr. Biden suddenly needs Saudi Arabia’s help — and must confront the reality that the only way to get it is through Prince Mohammed, widely known as M.B.S.

“By the simple fact that M.B.S. managed to hold onto his position domestically, he is the necessary interlocutor if you want to talk to Saudi Arabia,” said Cinzia Bianco, a visiting fellow at the European Council on Foreign Relations.

Regardless of the trip’s outcome, the image of Mr. Biden meeting Prince Mohammed on his own turf will provide validation of the young royal’s position at the helm of one of the most important countries in the Middle East and provide a boost to his vision for the kingdom and its more forceful place in the world.

Mr. Biden’s critics say that is dangerous, demonstrating that wealth and oil remain paramount in great power politics and putting the lie to Mr. Biden’s vow to pursue a foreign policy based on human rights. How, they ask, will the United States discourage other autocrats from crushing their critics after overlooking Prince Mohammed’s abuses in the hope that he can bring down gas prices?

Scholars of the Middle East point out that the United States has a long history of doing business with autocrats, including every Saudi king, and that engagement could more effectively shape their behavior than ostracism.

Perhaps, they argue, a closer American relationship can cultivate the good and discourage the bad in how Prince Mohammed wields his tremendous wealth, power and ambition.

Prince Mohammed appeared to come out of nowhere seven years ago when his elderly father, King Salman, assumed the throne and began delegating power to his favorite son.

But Prince Mohammed showed that he was out for complete control and would do whatever it took to get it, including sidelining, locking up and draining the fortunes of his rivals within the royal family.

As he consolidated his power, he made it clear that he had big plans for Saudi Arabia: to shrug off the kingdom’s past as a somnolent oil monarchy, ruled according to a hyper-conservative interpretation of Islam, that pursued its interests quietly, usually by disbursing huge quantities of cash.

Instead, he wanted the kingdom to claim a position as a global player, known not just for oil and Islam, but for a dynamic, diversified economy that produced its own weapons, invented new technologies and attracted tourists to swim along its beaches and visit its historical sites.

That vision remains a work in progress.

Social changes have galloped ahead much faster than most Saudis expected. After Prince Mohammed deprived the once-feared religious police of the power to impose their version of moral austerity on people, women were granted the right to drive, restrictions on their dress were loosened, and a new government body tasked with building an entertainment industry hosted concerts, pro wrestling events and monster truck rallies.

Biden’s Middle East Trip: Live Updates

Prince Mohammed faces an uphill battle in diversifying the Saudi economy away from its supreme dependence on oil. But high global prices caused by the war in Ukraine have left him flush, enabling the kingdom’s huge sovereign wealth fund to expand its investments abroad, including a new pro golf circuit.

Prince Mohammed’s critics accuse him of using such investments to distract from rights abuses at home and abroad. Despite a cease-fire that has temporarily reduced the level of violence, the kingdom remains bogged down in its war against Houthi rebels in Yemen, which has fueled one of the world’s worst humanitarian crises.

Political repression within Saudi Arabia has expanded, with activists, critics and clerics detained, barred from traveling abroad and prosecuted on charges that human rights groups say have been frequently trumped up.

Efforts to stifle criticism have reached beyond the kingdom’s borders, most notably in the case of Mr. Khashoggi, who was killed and dismembered by a team of Saudi agents inside the Saudi consulate in Istanbul in 2018. An assessment by the Central Intelligence Agency concluded that Prince Mohammed had approved the operation. The prince has denied any foreknowledge of the plot.

When Mr. Biden entered the White House, the Khashoggi murder still loomed, and Prince Mohammed had every reason to brace for a stormy relationship — not least because the prince had been particularly chummy with President Donald J. Trump and Jared Kushner, his son-in-law and adviser.

Initially, Mr. Biden had little interest in the kingdom, wanting to reach a new agreement to limit Iran’s nuclear program and accelerate the transition away from fossil fuels, the Saudis’ primary commodity.

Mr. Biden was also hostile to Prince Mohammed, declining to back away from his “pariah” comment and refusing to speak with him, insisting that the president’s counterpart was the king.

The Saudis also had policy complaints.

They grimaced at the United States’ insistence on negotiating with Iran, fearing it would empower their regional nemesis. And they feared that the historical American commitment to Saudi security had waned, especially as the Houthis, enabled by Iran, accelerated drone and missile attacks on Saudi cities and oil facilities.

It smarted as well that Prince Mohammed seemed to get no credit for the kingdom’s social changes, nor for his own efforts to avert regional conflict, including starting talks with the Iranians in Baghdad.

The feeling of neglect grew after the invasion of Ukraine, when administration officials hoped the kingdom would join efforts to isolate President Vladimir Putin of Russia and increase oil production to ease prices.

Dennis Ross, who worked for a number of presidents and is a distinguished fellow at the Washington Institute for Near East Policy, said the message he heard from a range of Saudis during a recent visit to the kingdom was: “Whenever the U.S. wants something from us, they don’t hesitate to pick up the phone and expect us to respond. But when we have a concern, we call and nobody answers.”

In an interview with The Atlantic in April, when asked if Mr. Biden misunderstood him, Prince Mohammed responded: “Simply, I do not care.”

He said neglecting Saudi Arabia would be bad for Mr. Biden and could be a boon for China, with which the kingdom has been building ties.

Recently, relations between the White House and Saudi Arabia were so strained that analysts described them with romance metaphors.

Mr. Ross compared the Saudis’ feelings to those of a “jilted lover” who wonders, “why do you treat us this way?”

“The U.S.-Saudi relationship, if it were a marriage, would be in deep need of counseling,” said Brian Katulis, vice president of policy at the Middle East Institute.

In an opinion article in The Washington Post about his Saudi trip, Mr. Biden did not mention Prince Mohammed by name (but did mention Mr. Khashoggi) and said his goal was to discuss energy, regional security and Iran with Arab leaders, including from Saudi Arabia.

For their part, the Saudis announced that Mr. Biden and Prince Mohammed would hold “official talks.” During them, Mr. Biden is likely to find an assertive leader who knows he has something the United States needs and wants to receive something in return.

This could include progress on a more formal security guarantee or cooperation in realms beyond oil, said Yasmine Farouk, a nonresident scholar at the Carnegie Endowment for International Peace.

“The Saudis want to be treated as a U.S. partner, and today U.S. partners talk with the U.S. not just about security and oil but also about technology, climate and energy,” she said.

Even if the visit goes well, such cooperation takes time to develop. But for Prince Mohammed, she said, just getting Mr. Biden to Saudi Arabia amounted to “a triumph.”

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L'Humanité

Quatre dirigeants de Tepco enfin condamnés

Vadim Kamenka

Au terme d’une procédure judiciaire lancée en 2012 par des actionnaires de Tepco (Tokyo Electric Power Company), quatre anciens dirigeants du fournisseur d’électricité ont été condamnés à verser 13 000 milliards de yens (95 milliards d’euros) de dommages et intérêts. Cette décision du tribunal de Tokyo est historique. Pour la première fois, la compagnie est jugée responsable de l’accident survenu en 2011 à la centrale nucléaire de Fukushima, qui aurait pu être évité. « Le sens de la sûreté et de la responsabilité requis pour un opérateur d’une activité nucléaire faisait fondamentalement défaut », a déclaré le juge. Ces dirigeants avaient été innocentés en 2019, au pénal, poursuivis à l’époque par des évacués de la région du Nord-Est. La condamnation a pris en compte de nombreux rapports de l’époque, qui préconisaient des mesures préventives contre un potentiel raz-de-marée telle l’installation à une altitude plus élevée des systèmes d’électricité de secours de la centrale. Le gigantesque tsunami, qui a déferlé le 11 mars 2011, a provoqué des séries de défaillances. Les travaux de décontamination et de démantèlement de la centrale doivent durer plusieurs décennies.

japonSéisme au Japon Fukushimatepco
New York Times - World

Mario Draghi to Resign as Italian Prime Minister

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A confidence vote showed fatal fractures in Prime Minister Mario Draghi’s grand coalition, as the anti-establishment Five Star Movement withheld support and set off a political crisis.

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By Jason Horowitz

ROME — The broad national unity government led by Prime Minister Mario Draghi which has expanded Italy’s influence in Europe, guided it through a successful vaccination campaign and injected competence and confidence into the country, collapsed on Thursday after a rebellion from within his coalition prompted him to announce his resignation.

The revolt by the anti-establishment Five Star Movement, led by Mr. Draghi’s predecessor as prime minister, Giuseppe Conte, ushered in the end of a period of political stability for Italy and thrust the country back into the familiar political turmoil that has paralyzed it for decades.

Mr. Draghi had opted for a confidence vote early Thursday in an effort to call Mr. Conte’s bluff as he threatened to break with the government over a relief bill for soaring energy costs and new investments, which Five Star found inadequate.

It turned out that, this time, Mr. Conte, who has made repeated threats to break with the government, was not bluffing. Five Star’s refusal to support the government was enough to convince Mr. Draghi that the coalition was no longer tenable.

Though the government survived — by 172 to 39 — Mr. Draghi had made clear that he would not lead a unity government that had no unity.

“I want to announce that this evening I will my tender my resignation to the president of the republic,” said Mr. Draghi on Thursday evening. “Today’s parliamentary votes are a very politically significant fact. The majority of national unity, which supported this government since its inception, no longer exists.”

Five Star, whose support crumbled after a chaotic spell running the government and Mr. Draghi’s succession, would most likely suffer terribly in such elections, and many of its members of Parliament, who are loath to lose their paychecks and pensions, would be out of a job.

But as the 2023 deadline for elections draws nearer, Five Star also has less to lose, and Mr. Draghi’s government is likely to face more internecine fighting and instability. So it is not entirely surprising that the threat came from Mr. Conte.

Mr. Conte, a lawyer plucked from obscurity by Five Star and the League to lead the government in 2018, has struggled to find his footing as a political leader of what is left of Five Star.

He is still bitter, members of Parliament say, over being pushed out as prime minister in 2021, when he was replaced by Mr. Draghi, and he is desperate to rebuild a party that has wasted away, hemorrhaging half of its support.

The Five Star leader who brought him in as prime minister — Luigi Di Maio, the current foreign minister — quit the party last month, taking dozens of members with him. Mr. Di Maio, a onetime firebrand, now follows in Mr. Draghi’s footsteps and speaks about the importance of NATO, clearly seeing his future in the establishment.

Mr. Conte instead has struggled to signal to his unsatisfied supporters that he can deliver on their interests. But he speaks in legalistic terms, is often inconsistent and has the added headache of constantly trying to appease the party’s often inscrutable founder, Beppe Grillo.

Mr. Conte has made a habit of issuing ultimatums to the government. Usually he falls in line. But this time, he did not.

“The scenario has changed, we need a different phase,” Mr. Conte told reporters after failing to reach a compromise during talks with Mr. Draghi on Wednesday. “We are ready to support the government but not to sign a blank bill. Whoever accuses us of irresponsibility needs to look in their own backyard.”

Among Mr. Conte’s objections to the spending priorities, he has argued that the government has not set aside enough funds for a cost of living package. Five Star — which is traditionally close to Russia and admiring of its president, Vladimir V. Putin — has also opposed sending significant military support to Ukraine in response to the Russian invasion, something Mr. Draghi strongly supports.

The potential departure of Mr. Draghi opens the door to forces who are much more sympathetic to Mr. Putin, and as a result risks fracturing Europe’s united front on issues such as sanctions and refusing Russian energy.

Mr. Conte, reflecting Five Star’s environmentalist roots, has also vehemently opposed using government money to build a garbage incinerator to alleviate Rome’s devastating trash problems.

Mr. Conte set off the spark that brought down the government, and even the parties that have been most solidly behind Mr. Draghi did not want to get caught in the conflagration.

Enrico Letta, the leader of the center-left Democratic Party, which has drastically climbed in the polls as Five Star has plummeted, applied pressure on Five Star at a party meeting when he said he would be unwilling to form a new government without them. He added that early elections were preferable if the broad coalition fell apart.

Mr. Conte’s former ally, Matteo Salvini of the nationalist League party, said he, too, might pull his support from the coalition government and push for early elections if Five Star left.

“If a coalition party doesn’t back a government decree that’s it, enough is enough,” Mr. Salvini said on Italian television. “It seems clear that we should go to elections.”

Even so, his support has declined, while backing has increased for the hard-right Brothers of Italy party, led by Giorgia Meloni. Her party would be the greatest beneficiary of early elections, which she supports.

The earliest time for that election would be autumn, which would disturb the usual drafting of Italy’s budget and create the unlikely event of Italian politicians campaigning in the summer.

Gaia Pianigiani contributed reporting from Siena, Italy.

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New York Times - World

Turmoil in Sri Lanka

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Sri Lanka’s President Resigns After Months of Protest

President Gotabaya Rajapaksa of Sri Lanka submitted his resignation by email from Singapore.

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By Skandha Gunasekara, Emily Schmall and Mujib Mashal

COLOMBO, Sri Lanka — President Gotabaya Rajapaksa of Sri Lanka, who fled his country early Wednesday after months of fervent protests blaming him for the country’s economic collapse and widespread hardship, officially resigned on Thursday, setting off celebrations in his homeland.

Mr. Rajapaksa submitted his resignation by email from Singapore where he traveled after first fleeing to the Maldives. Mr. Rajapaksa went into hiding on Saturday as demonstrators stormed his official residence in Colombo, the Sri Lankan capital, before leaving the country on Wednesday.

Even as news that the president had stepped down filtered out, the protest movement that forced out the island nation’s powerful political dynasty over the country’s financial ruin largely continued as it has for months. Speeches and music blared from a main stage in Colombo, while protesters strategized in tents dotting the scenic seaside.

In another corner, tempers flared. A large number of protesters clashed with security forces overnight, seizing the weapons of at least two soldiers, as they tried to force their way into the Parliament, the focus for what appears to be a protracted political crisis.

Activists on Thursday were struggling to keep things calm and ensure that a mass citizens’ movement does not help tip a country still grappling with the legacy of a decades-long civil war into outright anarchy. Over the three months of protest, they have doggedly protected their reputation as a peaceful movement. But the political elite’s infighting over the vacuum of power left by the fleeing of President Gotabaya Rajapaksa now tests their patience.

In an effort to reduce tensions, protest organizers on Thursday announced that they were pulling out of most government buildings that they had occupied, including the presidential mansion. They have taken care to keep the historic buildings intact, assigning volunteers to clean up after the hordes of visitors and discouraging rowdy youngsters from climbing the mango trees in the garden or damaging the antique furniture.

“We are moving out of the occupied buildings because we want to preserve these places, and we don’t want people to vandalize these places, nor do we want the state or other actors using vandalism as a reason to vilify us and the movement,” said Buwanaka Perera, an organizer of the protest camp that has operated for more than three months in an oceanside park.

“So it’s better to hand it over to the state,” Mr. Perera said. “The state of Sri Lanka, not the president, not the prime minister, but the state.”

Mr. Rajapaksa had refused an orderly transition of power in the face of mounting protests, but is now handing over the reins to the deeply unpopular Prime Minister Ranil Wickremesinghe. Succession plans had been complicated without Mr. Rajapaksa’s resignation, which he had promised to submit on Wednesday and ends his time in office.

Protesters blame the Rajapaksa dynasty for the mismanagement of the country’s economy, which is essentially out of money and running low on fuel, food and essential medicine.

Protests followed Mr. Rajapaksa to the Maldives as well. In the capital, Malé, around 100 Sri Lankan migrant workers gathered, carrying signs and placards urging officials not to protect him. “Dear Maldivian friends, please urge your government not to safeguard criminals,” read one banner. “Throw him out of here,” read another.

Understand What Is Happening in Sri Lanka

A president ousted. Sri Lanka plunged into a deep crisis when protestors, pushing for the resignation of President Gotabaya Rajapaksa, stormed his residence, pushing him to flee the country. Here is what to know:

Economic issues. Sri Lanka was once held up as an economic success story, with one of the highest median incomes in South Asia. But the country is now essentially out of money, and many people are living on the edge, a result of poor political decisions, reckless spending and economic mismanagement.

Growing discontent. Sri Lanka’s economic troubles amplified in 2022, when the country started running out of foreign currency. With supplies of food, fuel and other supplies dwindling, protesters started taking to the streets demanding that Mr. Rajapaksa and other members of his family, a powerful political dynasty, leave the government.

A new prime minister. As protests intensified, Mr. Rajapaksa began emptying his cabinet of family members. In May, his elder brother was forced out as prime minister and replaced by Ranil Wickremesinghe, who began discussions with the International Monetary Fund on the terms of an economic bailout.

The tipping point. On July 9, increasingly frustrated protesters took over the president’s residence in Colombo, while Mr. Rajapaksa went into hiding. The speaker of Parliament later said that the president and the prime minister had agreed to resign.

An acting president is appointed. On July 13, Mr. Rajapaksa fled the country. With the leadership of the nation uncertain, protesters surrounded the prime minister’s residence in Colombo, where they were met with tear gas. The prime minister, Mr. Wickremesinghe, was named acting president. He declared a state of emergency and vowed to retake government buildings overrun by protesters.

Officials in the Maldives confirmed that Mr. Rajapaksa had departed around noon on a Saudi airline flight to Singapore, a regular commercial flight between the two countries that transits through the Maldives. They could not say whether Mr. Rajapaksa’s final destination was Singapore or Saudi Arabia.

Singapore’s foreign ministry confirmed that Mr. Rajapaksa had been allowed entry into Singapore on a private visit. It said he had neither been granted nor had asked for asylum, and that this is a request that Singapore seldom grants.

Either destination — one the location of Islam’s holiest site, and the other an economic powerhouse — proves uncomfortable for Mr. Rajapaksa, social media users were quick to point out. He was accused of Islamophobic policies during his time in office, while he fell far short of turning Sri Lanka into another Singapore, a goal he had mentioned in speeches.

In Mr. Rajapaksa’s absence, the prime minister, Ranil Wickremesinghe, has stepped into the role of acting president. But protesters have long demanded his resignation as well, and he is a deeply divisive figure in the Parliament, where he lacks support. A successor to complete the remaining two years of Mr. Rajapaksa’s term must go through a parliamentary vote.

Upon taking charge, Mr. Wickremesinghe, whose private residence was set ablaze, ordered a state of emergency to rid the country of what he called “a fascist threat.” He also asked the security forces to restore law and order.

The defense ministry said in a statement Thursday that the two Army soldiers whose weapons were stolen outside Parliament were “brutally attacked” with iron rods and poles, and that the armed forces would work together to “ensure national security.”

If this account is accurate, the attack would reflect a sharp departure from the peaceful roots of the movement against the Rajapaksa family and its allies, which began with small candlelit vigils and culminated in a takeover of the country’s highest offices. It has drawn support from a wide strata of society: students and trade unionists, Catholic nuns and Buddhist monks, farmers and middle-class professionals. It lacks clear leaders; a group of activists are, at best, trying to coordinate its movements and consolidate its disparate goals.

At the protest camp, the mood was somewhat deflated. The crowds had thinned, and the protest chants had changed from denouncing Mr. Gotabaya to calling for Mr. Wickremesinghe to go.

As a grass-roots citizens’ movement, there are many stakeholders with different aims, some of whom are ready for a compromised solution brokered through Parliament, and others who want to change the Constitution first.

Some admitted that a largely leaderless effort also made the work of containing protests hard in moments of tension — particularly after the promised resignation from Mr. Rajapaksa failed to materialize.

“We have no control over the people’s anger, especially after they have been mocked in this way,” said Namal Jayaweera, a retired human resources professional, who joined the movement over 13-hour power cuts and a policy of restricting citizens’ access to foreign currency that left him unable to pay for his son’s college tuition in Canada.

While the takeover of the presidential residence and office this weekend was largely peaceful, with protesters cleaning trash and tidying the halls, the subsequent occupations have been more frenetic.

Protesters staged a forceful takeover of Mr. Wickremesinghe’s offices on Wednesday, pushing through files of security forces who fired constant tear gas, in addition to the earlier arson at his private residence. It was followed by the overnight clashes at the Parliament, actions that risked a more forceful response from the police and the loss of a seat at the table as political leaders discuss the next steps.

The day after the clashes outside the Parliament building, the place was barren except for a handful of soldiers putting up reinforced steel barricades. At the presidential mansion and the prime minister’s official residence, known as Temple Trees, protesters showed a final trickle of sightseers in as they prepared to vacate the buildings.

Organizers of the protest movement said they would continue to hold the old Parliament building, which had more recently served as the offices of the president, and the scenic Galle Face, their campsite for the past 100 days, to continue to exert pressure.

“People have gathered in the old Parliament to send a very clear message to not only the executive but also the legislature — that we want you to do your job,” Swasthika Arulingam, one of the protest organizers, said in a statement on behalf of the movement. “We will continue to protest until we reach the goals of our struggle.”

Ms. Arulingam was scathing in her criticism of political leaders bickering over how to fill the vacuum left by Mr. Rajapaksa instead of moving to address the people’s key demands: most immediately, an uninterrupted supply of essential items, such as fuel and food, and then reforming the political system to provide better checks and balances.

“For the last three days, these politicians have acted as if this country is their private property,” she said. “They have put our country at risk; they have put our national security at risk.”

Skandha Gunasekara and Emily Schmall reported from Colombo, and Mujib Mashal from New Delhi. Uwin Lugoda contributed reporting from Colombo, Sui-Lee Wee from Phuket, Thailand, and Maahil Mohamed from Malé, the Maldives.

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L'Humanité

Le plaidoyer anti-impérialiste d’Ernesto Che Guevara

Actu

Le 11 décembre 1964, en pleine guerre froide, le commandant de la révolution cubaine dénonce à la tribune des Nations unies l’interventionnisme des puissances occidentales, frein à toute « coexistence pacifique des peuples ».

Cathy Dos Santos

Vêtu de son treillis vert olive, Ernesto Guevara est à la tribune de l’Assemblée des Nations unies. Ce 11 décembre 1964, le palais de verre de New York tremble. Rarement un dirigeant s’est livré dans cette enceinte à un tel réquisitoire contre l’impérialisme des puissances occidentales, particulièrement des États-Unis qui ensanglante l’Amérique latine, le Congo de feu Patrice Lumumba, le Vietnam, etc.

Le commandant de la révolution cubaine en sait quelque chose. Depuis l’avènement de la révolution en 1959, Cuba, autrefois bordel de la mafia et des États-Unis, est la cible d’attaques de la Maison-Blanche, comme l’illustre l’invasion de la baie des Cochons, en 1961, par des mercenaires entraînés par la CIA. Depuis, le pays est soumis à un terrible blocus toujours en vigueur. En 1962 encore, la Grande Île a été le point névralgique de la guerre froide avec la crise des missiles.

Dans son adresse à l’ONU, en porte-voix des pays non alignés, le Che dénonce « la bande de chacals et de hyènes » que « la civilisation occidentale dissimule derrière sa façade somptueuse ». Et de plaider pour la libération des peuples, seule condition d’une véritable coexistence pacifique. 

Extrait du discours

La dernière heure du colonialisme a maintenant sonné, et des millions d’habitants d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine se lèvent à la recherche d’une nouvelle vie et imposent leur strict droit à l’autodétermination et au développement indépendant de leur nation. (…)

Notre pays est un des points constants de friction, un des lieux où les principes qui fondent les droits des petits pays à leur souveraineté sont mis à l’épreuve jour après jour, minute après minute, et, en même temps, il est une des tranchées de la liberté du monde située à petite distance de l’impérialisme nord-américain.

La coexistence pacifique doit s’exercer entre tous les États...

De tous les problèmes brûlants qu’il faut traiter dans cette Assemblée, un de ceux qui ont pour nous une signification particulière (…) est celui de la coexistence pacifique entre États de régimes économico-sociaux différents. Le monde a fait de grands progrès dans ce domaine, mais l’impérialisme – surtout l’impérialisme nord-américain – a prétendu faire croire que la coexistence pacifique était réservée à l’usage exclusif des grandes puissances de la Terre. (…) La coexistence pacifique doit s’exercer entre tous les États, indépendamment de leur taille, des rapports historiques antérieurs qui les ont liés et des problèmes qui se sont posés parmi certains d’entre eux à une époque donnée (…).

Nous considérons qu’une conférence dont l’objectif serait la destruction totale des armes thermonucléaires, avec pour première mesure l’interdiction totale des essais, est nécessaire. Dans le même temps doit être clairement établie l’obligation pour tous les pays de respecter les frontières actuelles des autres États, de n’exercer aucune action agressive même menée avec des armes conventionnelles.

En unissant notre voix à celle de tous les pays du monde qui demandent le désarmement général et total, (…) nous croyons nécessaire que l’intégrité territoriale des nations doit être respectée et que le bras armé de l’impérialisme doit être arrêté car, pour n’utiliser que les armes conventionnelles, il n’en reste pas moins dangereux. (…)

Nous déclarons une fois de plus que les vices coloniaux qui empêchent le développement des peuples ne s’expriment pas seulement dans des rapports de type politique : la fameuse détérioration des termes de l’échange n’est autre que le résultat de l’échange inégal entre pays producteurs de matières premières et pays industriels qui dominent les marchés. (…)

Tant que les peuples économiquement dépendants ne se libéreront pas des marchés capitalistes (...), il n’y aura pas de développement économique solide ; on reculera...

Tant que les peuples économiquement dépendants ne se libéreront pas des marchés capitalistes pour imposer, fermement unis aux pays socialistes, nos rapports entre exploiteurs et exploités, il n’y aura pas de développement économique solide ; on reculera, et dans certains cas, les pays faibles retomberont sous la domination politique des impérialistes et des colonialistes. (…)

Nous ne pouvons nier notre sympathie envers les peuples qui luttent pour leur libération et nous devons remplir l’obligation de notre gouvernement et de notre peuple en exprimant catégoriquement devant le monde que nous soutenons moralement les peuples qui, n’importe où dans le monde, luttent pour que les droits de pleine souveraineté proclamés dans la Charte des Nations unies deviennent une réalité. » 

Retrouvez tous les discours de cette sérieMaximilien RobespierreAngela DavisWilly BrandtYasser ArafatJean JaurèsThomas SankaraLucie AubracErnesto "Che" Guevara

Discours pour la paixLes séries d'été de l'HumanitéChe Guevara
France24 - Monde

Le champion olympique Mo Farah révèle être arrivé illégalement au Royaume-Uni sous un faux nom

Publié le : 12/07/2022 - 09:48

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Dans un documentaire diffusé mercredi prochain sur la BBC, la star de l’athlétisme Mo Farah révèle être arrivé illégalement sur le territoire britannique à l’âge de 9 ans, sous un faux nom, pour y travailler comme domestique. 

"La vérité, c'est que je ne suis pas celui que vous croyez. La plupart des gens me connaissent sous le nom de Mo Farah mais ce n'est pas la réalité. J'ai été séparé de ma mère, et j'ai été amené au Royaume-Uni illégalement sous le nom d'un autre enfant appelé Mohamed Farah", a déclaré l'athlète britannique dans un entretien qui sera retransmis mercredi 13 juillet sur la BBC. Mo Farah, quadruple champion olympique d'athlétisme, révèle dans un documentaire être arrivé illégalement en Grande-Bretagne sous une fausse identité avant d'être forcé de travailler comme domestique dans une famille.

Farah a raconté avoir reçu le nom de Mohamed Farah d'une femme qui l'avait fait venir au Royaume-Uni, lui affirmant qu'il y rejoindrait des proches, depuis Djibouti, pays d'Afrique orientale, à l'âge de neuf ans.

Mo Farah ? Non, Hussein Abdi Kahin en vrai.Le coureur de fond de légende révèle qu'il arriva enfant au UK accompagné d'une femme qu'il n'avait jamais vu et qui lui donna ce faux nom de Mohamed Farah. Il fut obligé à travailler en tant que domestique. 🔽https://t.co/tySgWOZRXv

July 11, 2022

"J'ai su que j'avais un problème"

L'athlète, aujourd'hui âgé de 39 ans, a assuré se nommer en réalité Hussein Abdi Kahin. Son père a été tué en Somalie lorsqu'il avait quatre ans. Sa mère et ses deux frères vivent dans la région séparatiste du Somaliland, non reconnue par la communauté internationale.

"La véritable histoire est que je suis né au Somaliland, au nord de la Somalie, sous le nom de Hussein Abdi Kahin. Malgré ce que j'ai dit dans le passé, mes parents n'ont jamais vécu au Royaume-Uni", a-t-il poursuivi.

À son arrivée dans le pays, la femme qui l'accompagnait s'est emparée du papier sur lequel figuraient les coordonnées de ses proches, l'a "déchiré et mis à la poubelle", a relaté Farah. "À ce moment-là, j'ai su que j'avais un problème".

Premier athlète britannique à remporter quatre médailles d'or olympiques, il a également raconté avoir été contraint de faire le ménage et de s'occuper d'autres enfants dans une famille de Grande-Bretagne s'il voulait "avoir de quoi manger". "Si tu veux revoir ta famille un jour, ne dis rien", s'est-il entendu dire. "Souvent, je m'enfermais dans la salle de bains et je pleurais", confie-t-il.

Confidence à un professeur

Un jour, il a fini par révéler la vérité à son professeur d'éducation physique, Alan Watkinson, qui avait remarqué ses changements d'humeur dès qu'il se trouvait sur la piste. Il est alors parti vivre chez la mère d'un "ami" qui s'est "vraiment occupée" de lui.

"Le seul langage qu'il semblait comprendre était celui de l'éducation physique et du sport", témoigne Alan Watkinson. "La seule chose que je pouvais faire pour m'éloigner de cette (situation) était de sortir et de courir", raconte Farah.

Watkinson a ensuite demandé la citoyenneté britannique pour l'athlète, qui l'a finalement obtenue le 25 juillet 2000.

Secret dévoilé

Le champion olympique explique que ce sont ses enfants qui l'ont incité à dévoiler la vérité sur son passé. "Je l'ai gardé pendant si longtemps, c'était difficile parce que vous ne voulez pas y faire face et souvent mes enfants posaient des questions (...). Et vous avez toujours une réponse pour tout, mais vous n'avez pas de réponse pour ça".

"C'est la raison principale pour laquelle je raconte mon histoire, parce que je veux me sentir normal et ne pas avoir l'impression de m'accrocher à quelque chose" a-t-il clamé.

Farah, qui a appelé son fils Hussein en référence à son vrai nom, a conclu : "Je pense souvent à l'autre Mohamed Farah, le garçon dont j'ai pris la place dans cet avion, et j'espère vraiment qu'il va bien".

De son côté, le gouvernement britannique a annoncé mardi qu'il n'entamerait pas de poursuites à l'encontre de Mo Farah pour être arrivé dans le pays sous une fausse identité. 

 

Avec AFP

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La douane américaine prend le champion olympique Mo Farah pour un terroriste

Championnats du monde d'athlétisme

Le Britannique Mohamed Farah champion du monde du 10 000 m à Moscou

France24 - Monde

Un autoportrait caché de Van Gogh découvert en Écosse

Publié le : 14/07/2022 - 18:23

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Un autoportrait de Vincent Van Gogh, vieux de plus d'un siècle, a été découvert au dos d'un autre tableau du peintre néerlandais par un musée écossais. Il était recouvert par des couches de colle et de carton qui y auraient été ajoutées avant une exposition au début du XXe siècle.

C'est une découverte "incroyablement rare" qui sera partagée avec le public dès la fin du mois. Un autoportrait de Vincent Van Gogh vieux de plus d'un siècle a été découvert au dos d'un autre tableau du peintre néerlandais par un musée écossais.

Cette découverte a été rendue possible après une étude aux rayons X du tableau "Portrait d'une paysanne" peint en 1885 par Van Gogh. L'autoportrait a été découvert au dos de l'œuvre, recouvert par des couches de colle et de carton qui, semble-t-il, avaient été ajoutées avant une exposition au début du XXe siècle.

Il montre un homme barbu assis avec un chapeau et un foulard autour du cou. On y voit clairement son oreille gauche, que Van Gogh s'était coupée en 1888 après une violente dispute avec Gauguin à Arles (France).

"Quand on a vu la radio pour la première fois, bien sûr qu'on a été super excités", raconte Lesley Stevenson, conservatrice des National Galleries of Scotland, soulignant que "ce genre de découverte majeure n'arrive qu'une fois ou deux dans la vie d'un conservateur".

"De tels moments sont incroyablement rares", s'est émue Frances Fowle, conservatrice spécialiste de l'art français auprès des Galleries. "Nous avons découvert une œuvre inconnue de Vincent Van Gogh, un des artistes les plus importants et les plus populaires du monde" s'est-elle réjouie. Le musée comptait auparavant seulement trois œuvres du peintre.

Séparer les deux peintures ?

Van Gogh (1853-1890) est connu pour avoir réutilisé des toiles afin d'économiser de l'argent, surtout au début de sa carrière. Il retournait la toile et peignait de l'autre côté. En 1885, il vivait aux Pays-Bas, et son style était en pleine évolution, cinq ans après s'être inscrit à l'Académie royale des beaux-arts à Bruxelles.

L'autoportrait aurait été peint un peu plus tard, influencé par son installation à Paris en 1886 et sa découverte des impressionnistes.

L'étude aux rayons X avait été menée dans le cadre des préparatifs d'une exposition qui s'ouvre le 30 juillet à la Scottish National Gallery - qui fait partie des musées des National Galleries of Scotland - jusqu'au 13 novembre et intitulée "A taste For Impressionism" (un goût pour l'impressionnisme) avec des œuvres de Van Gogh, Degas, Gauguin et Monet.

L'autoportrait en sera la pièce phare, reproduit par la radiographie. 

Les experts réfléchissent à comment éventuellement séparer les deux peintures, après avoir retiré la colle et le carton, un travail extrêmement délicat pour ne pas prendre le risque d'endommager le "Portrait d'une paysanne".

Van Gogh, peintre tourmenté souffrant de maladie mentale dans ses dernières années, peu reconnu de son vivant, est décédé à 37 ans en France après s'être tiré un coup de revolver dans la poitrine.

Son œuvre se compose de plus de 2 000 peintures, dessins et croquis. Il a régulièrement peint des autoportraits, dont 37 étaient connus jusqu'à présent, reflets de l'évolution de son art.  

En 2021, sa célèbre toile "Meules de blé" peinte à Arles en 1888, avait atteint 35,85 millions de dollars lors d'une vente aux enchères chez Christie's à New York, un record aux enchères pour l'artiste.

Avec AFP

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L'Humanité

Étape 12. Dans l’Alpe, Vingegaard maîtrise le Jour-d’après

Actu

Entre Briançon et l’Alpe-d’Huez (165,1 km), victoire du Britannique Thomas Pidcock (Ineos). Au lendemain de sa prise de pouvoir dans le Granon, le maillot jaune Jonas Vingegaard a contrôlé la montée finale.

Jean-Emmanuel Ducoin

Alpe-d’Huez (Isère), envoyé spécial.

Tout de nerfs et de cernes, mais l’esprit brassé d’un bonheur quasi mythologique d’avoir assisté à une sorte de chef-d’œuvre de cyclisme total, mercredi dans le miraculeux col du Granon, nous quittâmes Serre Chevalier sans abandonner nos rêves encore plus fabuleux. Après l’un des chapitres les plus mémorables dans cette longue histoire de la Légende des cycles, qui grava dans le livre des Illustres le renversement spectaculaire de Tadej Pogacar sous les coups de boutoir des Jumbo et de Jonas Vingegaard, l’horizon nous parut dégagé pour que le Tour se hisse à la hauteur de sa nouvelle dimension contemporaine. Les Forçats de la route descendent toujours du songe ; et quand ils distordent la fatalité en étirant les frontières du réel, ils deviennent vraiment des géants.

Un triptyque monumental à se damner dans les pourcentages

Au cœur de l’après-midi, entre Briançon et l’Alpe-d’Huez (165,1 km), le peloton s’étirait en lambeaux. Si les coureurs redoutaient depuis longtemps l’étape de la veille, celle de ce 14 Juillet les effrayait tout autant, avec ses 4 750 mètres de dénivelé positif. Et son triptyque monumental, intégralement hors catégorie, à se damner dans les pourcentages : le Galibier (23 km à 5,1 %), puis le terrifiant et interminable col de la Croix de Fer (29 km à 5,2 %), et enfin la montée traditionnelle de l’Alpe-d’Huez (13,8 km à 8,1 %). Une sorte de tragédie classique revisitée, propice à toutes les folies potentielles. Nous étions prévenus. Si le Danois, au-dessus de Briançon, avait épousseté la concurrence et essoré Pogacar, creusant d’énormes écarts, le Slovène, double tenant du titre, ne s’avouait nullement vaincu ni abattu. « J’ai eu un coup de barre dans le Granon, déclarait-il . Peut-être une hypoglycémie. C’était juste un mauvais jour, je ne m’en fais pas plus que cela. Maintenant, c’est à moi d’attaquer. »

C’était juste un mauvais jour, je ne m’en fais pas plus que cela. Maintenant, c’est à moi d’attaquer. Tadej Pogacar

Pogacar tenterait-il un coup de force ? 

Dès le Galibier, le col alpestre le plus franchi par la Grande Boucle (59 passages), nous cherchâmes des éléments de réponse dignes des interrogations livrées à tous dans le Granon. Pogacar, au pied d’une montagne d’incertitudes, tenterait-il un coup de force ? Romain Bardet se contenterait-il de son honorifique deuxième place au général ? Les Jumbo parviendraient-ils à cadenasser la course ? Vingegaard garderait-il son sang-froid bien nordique ? Et, surtout, la question centrale : assisterions-nous, de nouveau, à ces instants de beauté cycliste et de pures extases qui rehaussèrent l’épopée versifiée, loin des stéréotypes des dernières années, quand la froideur mécanique et biologisée régentait tout et atomisait l’art féerique derrière la métronomie des musculeux aux gestes robotisés ? Pour l’heure, des courageux franchirent en éclaireurs le « toit du Tour », le Français Anthony Perez en tête, puis Ciccone, Meintjes, Powless, Oliveira, Schönberger, Goossens, Louvel, Torres… Nous vîmes même un certain Chris Froome (flanqué de Thomas Pidcock) retrouver son lustre et les avant-postes, comme au temps maudit où le train de la Sky n’était justement contesté par personne. Changement d’époque.

Un effort de résistance en intensité sélective

Dans les pentes assassines de la Croix de Fer, une sorte de dialogue halluciné courait de bouche en bouche dans le peloton. Et lorsque le poids des pédales devint enfer tellurique, par-delà les cimes rocailleuses figées de chaleur (jusqu’à 39 degrés), nous revisitâmes, par fragments, les fonts baptismaux des aventures oniriques. Les neuf attaquants rescapés perdus dans les rampes, avec cinq-six minutes d’avance, continuaient d’offrir un surcroît d’amour aux fiévreux, tandis que du côté des favoris, le train dément du Jour-d’avant s’était transformé en course de fond. Nous comprîmes que les failles et les faiblesses accumulées freineraient temporairement les ardeurs et que les grandes initiatives attendraient l’Alpe-d’Huez. L’épreuve de juillet n’était jadis qu’un apprentissage d’endurance de l’extrême ; pour la fête nationale, elle redevenait un effort de résistance en intensité sélective.

Dans les pentes assassines de la Croix de Fer, une sorte de dialogue halluciné courait de bouche en bouche dans le peloton.

Il fallut donc la 31 e montée des fameux 21 virages pour que la tension change de fréquence. Dans cette course de côte en apnée, ils s’installèrent dans le phrasé des grimpeurs au passé mémoriel. Cette montagne inesthétique mais glorifiée par le Tour demeure à jamais associée à Fausto Coppi qui, en 1952, fut le premier triomphateur d’une arrivée au sommet, surplombant de sa classe les hommes amalgamés aux apesanteurs d’en bas. Dans ce décor si « ouvert » à l’amoncellement des spectateurs, nous découvrîmes ce que nous craignions.

Thomas Pidcock s’envola vers une victoire de prestige

À l’avant, le Britannique Thomas Pidcock (Ineos), 22 ans, ruina les espoirs de son compatriote Froome, fondit la foule et s’envola vers une victoire de prestige. À l’arrière, les Jumbo pactisèrent dans leur rêve de maîtrise absolue et imprimèrent à tour de rôle (Van Aert, Roglic, Kuss, etc.) leur marque de régence élevée. Exit Vlasov, Pinot, Lutsenko, Quintana… puis Gaudu et Bardet. Dans la roue du maillot jaune, nous surveillâmes Pogacar, confronté au plus grand défi de sa jeune carrière. Il attaqua une fois, deux fois, marqué à la culotte par Vingegaard, qui poussa son corps décharné à ses limites. Mais à aucun moment nous ne vîmes la moindre mollesse dans la voussure des épaules du Danois. Statu quo.

Le chronicœur, lui aussi tout de nerfs et de cernes devant tant d’orgueil projeté, y perçut une œuvre en mode mineur sur des monts pourtant référencés. Ni l’Alpe-d’Huez ni le Jour-d’après ne ressemblèrent au Granon.

Tour de France 2022cyclisme
L'Humanité

Athlétisme. Sasha Zhoya, déjà sur le toit du monde ?

Portrait

Les Mondiaux s’ouvrent ce vendredi 15 juillet à Eugene aux États-Unis. Le spécialiste du 110 mètres haies, qui court avec les séniors depuis moins de deux mois, pourrait exploser au plus haut niveau après avoir battu tous les records en catégories jeunes. Rendez-vous dimanche.

Florent LE DU

Des Mondiaux pour exploser. A Eugene (Oregon, États-Unis) où les championnats du monde d’athlétisme débutent, vendredi, un phénomène de la piste en tartan pourrait se révéler plus vite que prévu. Une jeune pépite aux «jambes longues» nommée Sasha Zhoya. Un mois et demi seulement après sa première course chez les séniors, il est devenu champion de France à Caen, le 25 juin, signant en 13’’17 la 6e meilleure performance mondiale de l’année, à moins de deux dixièmes du meilleur alors que sa marge de progression est immense.

Alors, les spécialistes se mettent à envisager un exploit retentissant, dimanche en finale mondiale du 110 mètres haies, tant l’hyperactif de 20 ans, longtemps touche-à-tout de l’athlétisme, est du genre à brûler les étapes. À 16 ans, il bat des « vieux » de 18 ans pour être vice-champion de France cadets du 100 m et du 200 m. À 17 ans, il bat le record de France cadets du saut à la perche, puis du 110 mètres haies le lendemain et, six mois plus tard, celui du 200 mètres. À 18 ans, il explose le record du monde cadets du 110 mètres haies, puis à 19, massacre celui des juniors (12’’72), en 2021.

Un phénomène qui martyrise la concurrence et les chronos

Dans le même temps, sa belle bouille de métis aux cheveux blonds et au regard perçant attire les objectifs. Il n’est pas encore connu du grand public mais les contrats pour des marques de mode ou de boissons énergisantes s’enchaînent. Mannequin, égérie, danseur, perchiste, sprinter, hurdler (spécialiste des haies), future grande star du sport français… Et crac ! Fin 2021, à l’heure d’entrer dans la cour des grands, Sasha Zhoya est à deux doigts de tout arrêter.  « C’est devenu plus un boulot qu’un loisir… Si je ne suis pas content de ce que je fais ça ne sert à rien », avait-il exprimé, dépité, dans le documentaire d’Intérieur sport, sur Canal +, quelques jours après avoir survolé les championnats du monde juniors en août 2021.

Il n’a pas un don pour l’athlétisme, il a un don pour tout ce qu’il fait avec son corps. Catherine Zhoya, sa mère

Avec un esprit encore adolescent et un compte en banque qui se remplit puis se vide dans les boîtes de nuit parisienne, « il a du mal à passer à l’âge adulte, aux responsabilités qui vont avec, à la charge de travail demandé », reconnait l’un de ses deux entraîneurs, Ladji Doucouré, lui-même champion du monde de la distance en 2005. Ses autres passions prennent aussi le dessus. Problème, elles sont nombreuses. Sasha Zhoya joue au hockey sur glace, il est un dingue de danse classique, expert du kung fu, il a été reçu dans une école d’art en Australie… « Gamin, il voulait tout faire, équitation, natation, patinage, basket, équitation… Et il gagnait des médailles presque partout, se souvient sa mère, Catherine Zhoya. Il n’a pas un don pour l’athlétisme, il a un don pour tout ce qu’il fait avec son corps. »

Natation. Léon Marchand décroche l’or et talonne Michael Phelps

L’idée de jeter l’éponge vient également d’une pression immense qui accompagne Sasha Zhoya depuis ses premiers exploits. Une tension très forte, ressentie dès ses 17 ans lorsqu’il doit choisir une nationalité sportive. Né à Perth en Australie, d’une mère française et d’un père zimbabwéen, trois possibilités s’offrent à lui. Pendant plusieurs mois, promettant les meilleures infrastructures et des sponsors, les fédérations australiennes et françaises mettent le paquet pour le séduire. « Nous n’avons eu que 11 athlètes champions olympiques français donc avec son potentiel il était évident que nous mettrions tout en œuvre pour qu’il choisisse la France », raconte André Giraud, président de la Fédération française d’athlétisme. C’est chose faite le 7 janvier 2020. 

Depuis, le phénomène Sasha Zhoya, qui a posé ses pointes à Clermont, chez sa famille maternelle, a dû faire d’autres choix. Au-dessus de 5m50 à la perche, il fait partie des meilleurs mondiaux de son âge et bénéficie des conseils de Renaud Lavillenie, autre Clermontois. Sur 200 mètres, ses performances lui permettaient déjà à 18 ans d’atteindre une finale des championnats de France. Mais au passage des haies à toute vitesse, il martyrise la concurrence et les chronos, ne perd quasiment aucune course. En 2021, la priorité est donnée au 110m haies. « Il n’a pas oublié les autres disciplines, nous verrons, mais il fallait se consacrer à fond sur les haies où il a un niveau jamais vu dans l’histoireOn peut être bon partout mais pour être extraordinaire il faut faire un choix  », explique Ladji Doucouré.

« En faisant 13’’17, il aurait été en finale des JO l’année dernière. Et s’il n’avait pas été sur la boîte, il n’en aurait pas été loin. Dimitri Demonière, son second entraîneur

Dans cette discipline, les haies montent avec l’âge. Pour Zhoya, elles viennent de passer de 99 cm chez les juniors, à 106 cm. Un monde pour les autres athlètes qui mettent souvent plusieurs années à passer la barre. Sasha Zhoya, lui, n’a disputé que cinq compétitions chez les grands et n’a fait qu’améliorer ses temps de course pour rejoindre déjà le gratin mondial en 13’’17. Pour la sixième compétition sénior, peut-il déjà atteindre le chrono mythique des 13’’, qui le porterait à coup sûr sur le podium ? « En faisant 13’’17, il aurait été en finale des JO l’année dernière. Et s’il n’avait pas été sur la boîte, il n’en aurait pas été loin », calcule Dimitri Demonière, son second entraîneur, qui préfère toutefois rester prudent et voit les Mondiaux d’Eugene davantage comme un tremplin vers les JO de Paris 2024.

« En France, on n’aime pas trop dire ça, mais tout le monde sait qu’il peut être champion olympique », sourit Ladji Doucouré. « Pour Paris 2024, j’aimerais faire la fête avec les Français, embraye déjà Sasha Zohya. Le grand rêve, le rêve ultime, c’est d’être médaille d’or en 200 m, en 110m haies et en 4x100m. Trois médailles d’or, comme Usain Bolt. » Au stade de France, il pourrait devenir une immense star, comme son comparse de la natation, Léon Marchand, devenu le mois dernier double champion du monde à 20 ans, lui aussi. Avant de viser les toits de l’Olympe, un podium mondial à Eugene, dimanche, serait déjà une performance phénoménale pour Sasha Zhoya, qui en appellera d’autres.

France24 - Monde

Royaume-Uni : cinq candidats désormais en lice pour succéder à Boris Johnson

Publié le : 14/07/2022 - 19:31

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À l'issue du deuxième tour du scrutin pour choisir le successeur du Premier ministre Boris Johnson, le ministre britannique des Finances Rishi Sunak a de nouveau été placé en tête, jeudi, par les députés conservateurs, devant la favorite des sondages Penny Mordaunt.

Le ministre britannique des Finances Rishi Sunak a de nouveau été placé en tête par les députés conservateurs, jeudi 14 juillet, lors du deuxième tour du scrutin interne pour choisir le successeur du Premier ministre Boris Johnson, devant la favorite des sondages Penny Mordaunt.

Rishi Sunak, 42 ans, a recueilli 101 voix, devant Penny Mordaunt (83 voix) et la ministre des Affaires étrangères Liz Truss, troisième avec 64 voix.

L'attorney general, chargée de conseiller juridiquement le gouvernement, Suella Braverman (27 voix) a été éliminée, tandis que l'ex-secrétaire d'État à l'Égalité Kemi Badenoch, le président de la Commission des Affaires étrangères Tom Tugendhat restent en course, avec respectivement 49 et 32 voix.

D'autres tours de vote sont prévus, la semaine prochaine, pour désigner les deux finalistes avant la trêve parlementaire du 21 juillet. Ils seront départagés lors d'un vote par correspondance réservé aux seuls adhérents du parti, dont le résultat doit être proclamé le 5 septembre. Ils étaient 160 000 à avoir pris part au vote en 2019.

Une semaine après l'annonce de la démission de Boris Johnson, emporté par des départs en cascade au sein d'un gouvernement lassé par les scandales, Penny Mordaunt, ancienne ministre de la Défense de 49 ans, battrait tous ses rivaux dans un duel final, selon un sondage YouGov.

>> Royaume-Uni : Boris Johnson, la machine à scandales

Anti-woke

Si à la droite du parti, les critiques se concentraient jusqu'à présent sur Rishi Sunak, certains dénonçant un "socialiste" responsable de la chute de Boris Johnson, c'est vers Penny Mordaunt que les coups se portent désormais.

Dans une campagne au vitriol, certains Tories l'accusent désormais d'avoir des positions trop "woke", en ayant déclaré que "les femmes trans sont des femmes", quand elle était secrétaire d'État à l'Égalité.

Depuis qu'elle est candidate, Penny Mordaunt a pourtant complètement changé son discours, tentant même une plaisanterie transphobe lors de son meeting de lancement mercredi.

"Je crois que c'est Margaret Thatcher qui avait dit que tout le monde avait besoin d'un Willie (Whitelaw, le numéro 2 de l'ancienne Première ministre). Une femme comme moi n'en a pas", a-t-elle affirmé, sous les éclats de rire. En anglais, "willy" signifie aussi pénis.

David Frost, l'ancien négociateur du Brexit, a lui remis en question ses qualités professionnelles quand elle travaillait pour lui, émettant sur la chaîne Talk TV de "sérieuses réserves" sur sa capacité à diriger le pays.

Certains conservateurs la voient malgré tout comme la meilleure option pour tourner la page de l'ère Johnson et son lot de scandales. Mais seul 11 % des Britanniques sont capables de la nommer en voyant son visage, selon une étude Savanta ComRes. Certains la confondent même avec la chanteuse Adele.   

Autre candidate sérieuse, la cheffe de la diplomatie Liz Truss a lancé jeudi sa campagne, soutenue par le camp Johnson. "Je vais faire campagne telle une conservatrice et je gouvernerai telle une conservatrice", a déclaré la ministre de 46 ans qui n'a pourtant pas enregistré jeudi lors du nouveau tour de votes le rebond décisif espéré par report de voix.

Avec AFP

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Royaume-Uni : huit candidats officiellement en lice pour le poste de Premier ministre

Royaume-Uni : l'ex-ministre des Finances, Rishi Sunak, candidat pour succéder à Boris Johnson

Royaume-Uni : six candidats encore en lice pour succéder à Boris Johnson, Sunak favori

L'Humanité

Étape 11. Vingegaard, « l’ogre du Briançonnais »

Actu

Entre Albertville et le col du Granon Serre Chevalier (151,7 km), victoire du Danois Jonas Vingegaard qui renverse le Tour et s’empare du maillot jaune. Tadej Pogacar a sombré dans la terrible montée du Granon.

Jean-Emmanuel Ducoin

Saint-Chaffrey, col du Granon (Hautes-Alpes), envoyé spécial .

« La montagne est le lieu des rhétoriques faibles. Les figures pâlissent, les effets de style s’amenuisent. C’est l’endroit d’une vérité nue. » Dans Forcenés (Fayard, 2008), l’écrivain Philippe Bordas résumait en quelques formules saisissantes ce par quoi les Géants de la route se trouvent et se prouvent, quand leur vélo devient l’instrument d’exactitude mentale. Entre Albertville et le col du Granon Serre Chevalier (151,7 km), lorsque les premières pentes devinrent enfer tellurique, par-delà les cimes rocailleuses figées de chaleur, nous revisitâmes les fonds baptismaux de la Légende, comme un cri venu de nulle part des profondeurs racinaires du Tour. Nous vécûmes donc la vraie entrée en très haute altitude, pour un triptyque terrifiant à se damner dans les pourcentages avec, en prélude, les lacets de Montvernier (3,4 km à 8,2%), puis les trois fameux cols mythiques à enchaîner : Télégraphe (1re cat., 11,9 km à 7,1%), Galibier (HC, 17,7 km à 6,9%) et Granon (HC, 11,3 km à 9,2%). Peu à peu, nous nous installâmes dans le langage des grimpeurs qui s’élabore toujours sur des fondations.

Une odeur de poudre se répandit sur la route

Par des chaleurs harassantes (jusqu’à 35 degrés), le peloton quitta Albertville non sans avoir symboliquement ravivé la flamme olympique, trente ans après les Jeux d’Hiver, des mains de Bernard Thévenet et de Christian Prudhomme. A peine libérés du kilomètre zéro, deux cadors de luxe prirent le flambeau et allumèrent une flamme incandescente. Wout Van Aert (Jumbo), porteur du maillot vert, et Mathieu Van der Poel (Alpecin), ombre de lui-même depuis le Danemark, s’éclipsèrent à un rythme de dingue, après avoir, sans doute, prémédité leur affaire. A l’initiative de deux rivaux éternels depuis leur jeunesse, une odeur de poudre se répandit sur la route du Tour. Signe de grandes manœuvres, du côté des Jumbo ? Ou énième baroud pour la gloire et le plaisir stricte de secouer la normalité d’une journée en enfer ? En conséquence, le peloton s’étira tant et tant que personne, à commencer par les équipiers de Tadej Pogacar (UAE), ne purent minimiser voire gérer leurs efforts.

L’heure n’était plus à l’esbroufe, mais à la vérité nue des forces en présence quand les hommes sans chair, revanchards, croient prendre le pouvoir sur les éléments.

L’obstination des deux fuyards devint une sorte de sortilège momentané. Quand ils entamèrent les lacets de Montvernier (km 50), ils n’étaient plus seuls. Un énorme groupe de dix-huit unités vint se greffer à eux (Barguil, Gallopin, Laporte, Teuns, Izagirre, Schachmann, Cherel, Geschke, Politt, Latour, Cattaneo, Neilands, Pedersen, Rutsch, Van Keirsbulck, Gradek, Bodnar, Bagioli). La « bonne échappée » fut validée et, dès lors, un scénario plus classique – idéal pour Pogacar – s’installa dans la torpeur moite de ce début d’après-midi. Nous profitâmes pleinement du spectacle visuel des dix-huit virages en balcon d’une beauté magistrale, proposant 400 mètres de dénivelé en moins de quatre kilomètres de grimpette, devenus un « classique » de l’épreuve depuis sa découverte en 2015. Juste un modeste hors-d’œuvre…

L'art de grimper, un don sacrificiel

Nous imaginons souvent que le vélo reste une école de la sagesse, mais lorsque l’avant-garde entama le « dur », par le col du Télégraphe, rampe de lancement du Galibier (2642 m, toit du Tour), nous savions que l’art de grimper n’était pas une grâce naturelle mais bien un don sacrificiel. Nos héros de Juillet allaient connaître l’ivresse de l’altitude, là où se disputent les rigueurs de l’apesanteur et les éblouissements, jusqu’à donner l’impression que les éléments et les terrains hostiles s’incarnent par la douleur des corps, eux-mêmes livrés aux mystères et aux caprices de la souffrance brute. L’heure n’était plus à l’esbroufe, mais à la vérité nue des forces en présence quand les hommes sans chair, revanchards, croient prendre le pouvoir sur les éléments. Van der Poel, décroché depuis longtemps de la tête et à la dérive, en tira sa propre conclusion : il abandonna. Curieux ascenseur émotionnel. A l’arrière, bien avant le sommet du Télégraphe, les Jumbo entrèrent en guerre, comme prévu : Primoz Roglic et Tiesj Benoot accélérèrent, avec pour but d’isoler Pogacar, qui répondit aussitôt. Tout rentra dans l’ordre, les UAE se reconstituèrent. Temporairement.

Dans la descente vers Valloire, Pogacar fut pris dans un étau royal, coincé entre Primoz Roglic, Jonas Vingegaard et Geraint Thomas. Dès le bas du Galibier, Vingegaard attaqua. Le maillot jaune répondit. Puis ce fut à Roglic. Pogacar répliqua. Moment inouï de ce Tour, passe d’arme prodigieuse. Car Vingegaard et Roglic continuèrent de harceler le leader, l’un après l’autre. Pogacar se démonta la carcasse, trop, peut-être. Il retrouva même son équipier Marc Soler, revenu par l’arrière. Tout se calma subitement, un infime groupe « maillot jaune » se reconstitua, en présence de David Gaudu et Romain Bardet, toujours dans le coup. A l’avant, un autre Français s’illustrait : Warren Barguil décramponna ses compagnons d’échappée et volait vers les 2642 mètres du Galibier et un destin en solitaire.

Sur le "toit du Tour", l'écrémage fut immédiat

Mais le « toit du Tour » n’avait pas encore entièrement parlé. À 5 kilomètres du sommet, Pogacar, de nouveau isolé du moindre équipier, plaça une accélération et mena grand train. Exit Roglic, Gaudu, Yates, Pidcok, Vlasov… et quelques autres. Sauf Vingegaard et Bardet, puis Thomas, Yates ou encore Quintana, revenus dans un premier temps à la faveur de la descente menée à tombeau ouvert dans la vallée de la Guisane. Puis il y eut un regroupement général (Roglic, Gaudu, Majka et les autres) à quelques encablures de la montée finale, grâce au coup de force de Van Aert. Enfin, après la traversée du village de Saint-Chaffrey et son pont-levis, tout à-côté de Briançon, les Géants pénétrèrent dans les rampes de « l’ogre du Briançonnais », ce maudit col du Granon qui culmine à 2413 mètres et s’achève en cul-de-sac.

Le chronicœur, qui connaît bien les lieux, n’oublia pas que ce fut ici, en 1986, pour la seule incursion du Tour dans cette montagne sacrée jusqu’à ce jour, qu’un certain Bernard Hinault vécut le dernier jour en jaune de sa brillante carrière, achevant sa chevauchée loin du vainqueur de l’époque, l’Espagnol Eduardo Chozas, et à plus de trois minutes de son équipier et futur vainqueur du Tour, l’Américain Greg LeMond. Le Blaireau déclarait à l’Equipe : « Pour la petite histoire, on ne connaissait pas le Granon avant d’y arriver sur cette étape, c’était la première fois qu’on le passait à vélo. En stage l’hiver précédent, on avait tout fait à pied, je me souviens qu’on en avait déjà bien bavé et on savait qu’à vélo, il ferait autant de mal six mois plus tard sur le Tour. On était préparé mais c’était encore plus compliqué que ce qu’on avait imaginé. C’est long, et même si c’est plutôt régulier, on a l’impression de ne jamais arriver au bout. »

 On ne peut jamais se dire : ‘’Dans 3 kilomètres, ça va devenir moins dur.’’ C’est compliqué jusqu’en haut. Eduardo Chozas

Joli résumé. La preuve, ce que nous en vîmes, dès les premiers pourcentages. L’écrémage fut immédiat. Et très vite, derrière l’éclaireur Barguil, à deux minutes, et Quintana parti en chasse, les mêmes acteurs dans les rôles-titres : Pogacar (emmené par Majka), Vingegaard, Thomas, Bardet. Nous ne découvrîmes rien d’autre qu’un calvaire collectif, ni plus ni moins, tellement éprouvant que nous imaginâmes un instant que certains allaient mettre pied à terre pour en venir à bout. Sans aucun replat depuis le bas, toujours « en prise » dès la sortie de Villard Laté et sa petite chapelle sur la droite, ils s’élevèrent comme dans l’allégorie sacrificielle du Christ. Eduardo Chozas se souvenait dans Le Dauphiné : « On ne peut jamais se dire : ‘’Dans 3 kilomètres, ça va devenir moins dur.’’ C’est compliqué jusqu’en haut. Dans les trois derniers kilomètres, j’étais épuisé, je n’avais plus d’énergie. J’ai beaucoup souffert pour rejoindre l’arrivée. »

Sur un revêtement plutôt rugueux dans la longue ligne droite du sixième kilomètres, les coureurs laissèrent les derniers arbres pour cheminer sur un théâtre rocailleux, qui sert parfois de terrain d’exercices militaires, en particulier pour le 7e bataillon de chasseurs alpins. Nous touchâmes, par le récit, à la Légende des cycles. Au hameau des Tronchets, la pente dépassa les 10%, puis aux lieux-dits « Les Compes », puis à « Plainalp », quand le filet de route circulait désormais dans les alpages – les marmottes restèrent planquées dans ce haut lieu du pastoralisme local.

Une espèce de naufrage inattendu

Au-dessus de 2000 mètres, en passant sous le sommet du Petit Aréa, la route n’offrit plus d’abri pour le vent jusqu’aux baraquements de l’armée. Et Vingegaard, à 4,4 km du but, se dressa sur les pédales. Un grand frisson s’installa dans nos esprits, en même temps que de lourds nuages sur nos têtes. Le mano a mano entre le tenant du titre et son dauphin débuta dans le silence d’un ciel sombre. Le Danois s’envola ! Et Pogacar resta planté dans la pente, à l’arrêt, en perdition. D’où provenait semblable déroute ? Fringale ? Déshydratation ? Nous le vîmes dans ce dodelinement des fracassés, qui nous rappela sa légère défaillance dans le Ventoux l’an dernier. Mais là, ce fut plus prononcé, plus sauvage. Rendu à son humanité, il ne pratiquait plus qu’un cyclisme brouillon, sans emphase et son épure s’effondra, collée à l’asphalte. Une espèce de naufrage inattendu.

 Il y a un étrange moment, (...) le moment du retour au silence, quand la montagne reprend le dessus sur les hommes. Louis Aragon

À l’avant, Jonas Vingegaard, 25 ans, oubliant tous les calculs, fila vers sa première victoire de prestige et endossa le maillot jaune. Le harcèlement des Jumbo venait d’activer sa lame tranchante. Pogacar paya l’adition et elle fut lourde, très lourde : il perdit plus de trois minutes. Plus saisissant encore, il acheva même son chemin de croix derrière Quintana, Bardet, Thomas, Gaudu et Yates. Qui l’eut cru ? Au général, Vingegaard possédait 2’16’’ d’avance sur Bardet et 2’22’’ sur Pogacar. Le Tour entra bruyamment dans une nouvelle dimension. Mais qui aurait osé prédire la suite des événements ?

Moralité, personne ne triche pas avec la montagne. Louis Aragon lui-même le disait : «  Il y a un étrange moment, au Lautaret ou au Tourmalet, quand les dernières voitures passent et s’époumone le dernier coureur malheureux... le moment du retour au silence, quand la montagne reprend le dessus sur les hommes. » Au-dessus de Serre Chevalier, le chronicœur respira bien fort et se montra reconnaissant envers le mode onirique du Tour. Dans la soirée, la Lune s’annonçait blonde et rousse, comme les hectolitres de bière déversés toute la journée dans la vallée. Sans répit, nous entendîmes déjà les échos des cimes à-venir, dès ce jeudi. De nouveau le Galibier, puis la Croix de Fer, enfin l’Alpe d’Huez. Comme la promesse d’une autre tenaille impitoyable. Mais laquelle ?

Classement général

1 – VINGEGAARD Jonas (Jumbo-Visma) en 41:29:592 – BARDET Romain (Team DSM) + 2:163 – POGAČAR Tadej (UAE Team Emirates) + 2:224 – THOMAS Geraint (INEOS Grenadiers) + 2:265 – QUINTANA Nairo (Team Arkéa Samsic) + 2:376 – YATES Adam (INEOS Grenadiers) + 3:067 – GAUDU David (Groupama – FDJ) + 3:138 – VLASOV Aleksandr (BORA – hansgrohe) + 7:239 – LUTSENKO Alexey (Astana Qazaqstan Team) + 8:0710 – MAS Enric (Movistar Team) + 9:29

11 – PIDCOCK Thomas (INEOS Grenadiers) + 11:1212 – KRUIJSWIJK Steven (Jumbo-Visma) + 13:2713 – MADOUAS Valentin (Groupama – FDJ) + 13:4814 – ROGLIČ Primož (Jumbo-Visma) + 13:5415 – BARGUIL Warren (Team Arkéa Samsic) + 17:2016 – MEINTJES Louis (Intermarché – Wanty – Gobert Matériaux) + 18:2717 – JUNGELS Bob (AG2R Citroën Team) + 19:1718 – KUSS Sepp (Jumbo-Visma) + 24:5219 – MAJKA Rafał (UAE Team Emirates) + 27:0720 – POWLESS Neilson (EF Education-EasyPost) + 28:1021 – KÄMNA Lennard (BORA – hansgrohe) + 28:2722 – BENOOT Tiesj (Jumbo-Visma) + 29:3423 – SÁNCHEZ Luis León (Bahrain – Victorious) + 31:1124 – MCNULTY Brandon (UAE Team Emirates) + 31:5225 – TEUNS Dylan (Bahrain – Victorious) + 32:4326 – PARET-PEINTRE Aurélien (AG2R Citroën Team) + 32:4427 – CARUSO Damiano (Bahrain – Victorious) + 33:0128 – KONRAD Patrick (BORA – hansgrohe) + 34:3529 – PINOT Thibaut (Groupama – FDJ) + 35:3630 – URÁN Rigoberto (EF Education-EasyPost) + 38:4331 – GALLOPIN Tony (Trek – Segafredo) + 40:1232 – IZAGIRRE Ion (Cofidis) + 41:4533 – THOMAS Benjamin (Cofidis) + 45:2534 – JORGENSON Matteo (Movistar Team) + 46:0935 – SCHULTZ Nick (Team BikeExchange – Jayco) + 46:5036 – VAN AERT Wout (Jumbo-Visma) + 48:3737 – LEKNESSUND Andreas (Team DSM) + 50:4238 – GESCHKE Simon (Cofidis) + 51:2939 – LATOUR Pierre (TotalEnergies) + 53:1540 – SCHACHMANN Maximilian (BORA – hansgrohe) + 53:4441 – FROOME Chris (Israel – Premier Tech) + 55:3742 – HOULE Hugo (Israel – Premier Tech) + 55:4143 – SCHÖNBERGER Sebastian (B&B Hotels – KTM) + 56:4544 – MOLLEMA Bauke (Trek – Segafredo) + 57:0545 – VELASCO Simone (Astana Qazaqstan Team) + 59:3046 – VERONA Carlos (Movistar Team) + 1:00:1647 – GENIETS Kevin (Groupama – FDJ) + 1:00:3348 – MARTÍNEZ Daniel Felipe (INEOS Grenadiers) + 1:00:3749 – KÜNG Stefan (Groupama – FDJ) + 1:03:0750 – BETTIOL Alberto (EF Education-EasyPost) + 1:03:1651 – OWSIAN Łukasz (Team Arkéa Samsic) + 1:03:4852 – BONNAMOUR Franck (B&B Hotels – KTM) + 1:03:5553 – BOASSON HAGEN Edvald (TotalEnergies) + 1:04:3254 – ZIMMERMANN Georg (Intermarché – Wanty – Gobert Matériaux) + 1:04:3855 – VAN BAARLE Dylan (INEOS Grenadiers) + 1:04:4756 – STORER Michael (Groupama – FDJ) + 1:05:2957 – IZAGIRRE Gorka (Movistar Team) + 1:05:3958 – PASQUALON Andrea (Intermarché – Wanty – Gobert Matériaux) + 1:06:1359 – BOUET Maxime (Team Arkéa Samsic) + 1:06:5660 – WOODS Michael (Israel – Premier Tech) + 1:07:17

61 – ZEITS Andrey (Astana Qazaqstan Team) + 1:07:3462 – DILLIER Silvan (Alpecin-Deceuninck) + 1:08:2463 – GOOSSENS Kobe (Intermarché – Wanty – Gobert Matériaux) + 1:08:5964 – CHEREL Mikaël (AG2R Citroën Team) + 1:10:0565 – HAMILTON Chris (Team DSM) + 1:10:3566 – FUGLSANG Jakob (Israel – Premier Tech) + 1:12:3067 – SBARAGLI Kristian (Alpecin-Deceuninck) + 1:13:1568 – POLITT Nils (BORA – hansgrohe) + 1:14:0169 – DOMBROWSKI Joe (Astana Qazaqstan Team) + 1:14:2570 – WRIGHT Fred (Bahrain – Victorious) + 1:14:3171 – TUSVELD Martijn (Team DSM) + 1:16:0172 – CASTROVIEJO Jonathan (INEOS Grenadiers) + 1:19:0073 – CATTANEO Mattia (Quick-Step Alpha Vinyl Team) + 1:19:4574 – SOLER Marc (UAE Team Emirates) + 1:20:0275 – OLIVEIRA Nelson (Movistar Team) + 1:21:3976 – MÜHLBERGER Gregor (Movistar Team) + 1:21:4077 – LOUVEL Matis (Team Arkéa Samsic) + 1:21:4578 – CLARKE Simon (Israel – Premier Tech) + 1:22:4279 – PÉRICHON Pierre-Luc (Cofidis) + 1:22:4480 – GILBERT Philippe (Lotto Soudal) + 1:23:07

81 – ROLLAND Pierre (B&B Hotels – KTM) + 1:24:2682 – TRATNIK Jan (Bahrain – Victorious) + 1:24:5583 – NEILANDS Krists (Israel – Premier Tech) + 1:26:3284 – MOHORIČ Matej (Bahrain – Victorious) + 1:27:3085 – LAPORTE Christophe (Jumbo-Visma) + 1:29:0486 – SWIFT Connor (Team Arkéa Samsic) + 1:32:0287 – DEWULF Stan (AG2R Citroën Team) + 1:32:0988 – COSNEFROY Benoît (AG2R Citroën Team) + 1:32:5389 – HOFSTETTER Hugo (Team Arkéa Samsic) + 1:33:2390 – GROßSCHARTNER Felix (BORA – hansgrohe) + 1:33:2591 – SKUJIŅŠ Toms (Trek – Segafredo) + 1:34:2692 – SIMMONS Quinn (Trek – Segafredo) + 1:34:5893 – DOULL Owain (EF Education-EasyPost) + 1:36:1794 – NIV Guy (Israel – Premier Tech) + 1:36:4595 – CORT Magnus (EF Education-EasyPost) + 1:37:1096 – HALLER Marco (BORA – hansgrohe) + 1:37:4797 – BYSTRØM Sven Erik (Intermarché – Wanty – Gobert Matériaux) + 1:38:0498 – PEREZ Anthony (Cofidis) + 1:38:5699 – ERVITI Imanol (Movistar Team) + 1:39:21100 – PHILIPSEN Jasper (Alpecin-Deceuninck) + 1:40:24

101 – MATTHEWS Michael (Team BikeExchange – Jayco) + 1:40:40102 – STUYVEN Jasper (Trek – Segafredo) + 1:40:42103 – DUCHESNE Antoine (Groupama – FDJ) + 1:42:16104 – KRON Andreas (Lotto Soudal) + 1:43:11105 – FELLINE Fabio (Astana Qazaqstan Team) + 1:44:06106 – DEGENKOLB John (Team DSM) + 1:44:22107 – CAPIOT Amaury (Team Arkéa Samsic) + 1:45:24108 – WELLENS Tim (Lotto Soudal) + 1:45:41109 – BAUER Jack (Team BikeExchange – Jayco) + 1:45:45110 – GOUGEARD Alexis (B&B Hotels – KTM) + 1:46:30111 – PETIT Adrien (Intermarché – Wanty – Gobert Matériaux) + 1:46:31112 – GANNA Filippo (INEOS Grenadiers) + 1:46:42113 – MEZGEC Luka (Team BikeExchange – Jayco) + 1:49:20114 – PEDERSEN Mads (Trek – Segafredo) + 1:49:57115 – BISSEGGER Stefan (EF Education-EasyPost) + 1:50:08116 – LAMPAERT Yves (Quick-Step Alpha Vinyl Team) + 1:51:43117 – LEMOINE Cyril (B&B Hotels – KTM) + 1:53:18118 – KRIEGER Alexander (Alpecin-Deceuninck) + 1:53:54119 – RUTSCH Jonas (EF Education-EasyPost) + 1:54:06120 – BARTHE Cyril (B&B Hotels – KTM) + 1:55:04

121 – MOZZATO Luca (B&B Hotels – KTM) + 1:55:30122 – KRISTOFF Alexander (Intermarché – Wanty – Gobert Matériaux) + 1:55:31123 – BURGAUDEAU Mathieu (TotalEnergies) + 1:56:27124 – LE GAC Olivier (Groupama – FDJ) + 1:56:53125 – VAN KEIRSBULCK Guillaume (Alpecin-Deceuninck) + 1:57:23126 – RIABUSHENKO Alexandr (Astana Qazaqstan Team) + 1:57:26127 – VAN HOOYDONCK Nathan (Jumbo-Visma) + 1:57:43128 – VAN DER HOORN Taco (Intermarché – Wanty – Gobert Matériaux) + 1:57:49129 – VERMEERSCH Florian (Lotto Soudal) + 1:58:28130 – PLANCKAERT Edward (Alpecin-Deceuninck) m.t131 – GRUZDEV Dmitriy (Astana Qazaqstan Team) + 1:58:29132 – CICCONE Giulio (Trek – Segafredo) + 1:58:45133 – SÉNÉCHAL Florian (Quick-Step Alpha Vinyl Team) + 2:00:07134 – BAGIOLI Andrea (Quick-Step Alpha Vinyl Team) + 2:00:09135 – DAINESE Alberto (Team DSM) + 2:00:42136 – SAGAN Peter (TotalEnergies) + 2:01:44137 – GRADEK Kamil (Bahrain – Victorious) + 2:01:51138 – ROWE Luke (INEOS Grenadiers) + 2:03:24139 – BODNAR Maciej (TotalEnergies) + 2:03:26140 – HONORÉ Mikkel Frølich (Quick-Step Alpha Vinyl Team) + 2:04:53

141 – LECROQ Jérémy (B&B Hotels – KTM) + 2:04:59142 – BOIVIN GuillaumevIsrael – Premier Tech) + 2:07:04143 – EEKHOFF Nils (Team DSM) + 2:07:46144 – VAN MOER Brent (Lotto Soudal) + 2:08:19145 – JAKOBSEN Fabio (Quick-Step Alpha Vinyl Team) + 2:09:53146 – WALSCHEID Max (Cofidis) + 2:10:05147 – VAN POPPEL Danny (BORA – hansgrohe) + 2:11:08148 – GROENEWEGEN Dylan (Team BikeExchange – Jayco) + 2:13:23149 – FRISON Frederik (Lotto Soudal) + 2:17:52150 – JANSE VAN RENSBURG Reinardt (Lotto Soudal) + 2:18:06151 – JUUL-JENSEN Christopher (Team BikeExchange – Jayco) + 2:21:09152 – MØRKØV Michael (Quick-Step Alpha Vinyl Team) + 2:25:19153 – JANSEN Amund Grøndahl (Team BikeExchange – Jayco) + 2:25:21154 – LAFAY Victor (Cofidis) + 2:25:47155 – TORRES Albert (Movistar Team) + 2:26:38156 – EWAN Caleb (Lotto Soudal) + 2:29:25157 – HIRSCHI Marc (UAE Team Emirates) + 2:37:24158 – BJERG Mikkel (UAE Team Emirates) + 2:39:00159 – TURGIS Anthony (TotalEnergies) + 2:43:52

Tour de France 2022
New York Times - World

Mon Dieu! No Mustard. France Stews Without its Beloved Condiment.

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A perfect storm of climate change, a European war and Covid have left the French scrambling for alternatives.

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By Roger Cohen

PARIS — Mustard runs deep in French culture. “My blood is boiling” is rendered in French by the expression “la moutarde me monte au nez,” or “the mustard is rising into my nose” — and as Bastille Day testifies, when that happens in France, the effect can be devastating.

As France marked its most important national holiday on Thursday, commemorating the storming of the Bastille fortress prison in 1789 that ignited the French Revolution, the mysterious disappearance of mustard from supermarket shelves has caused, if not revolt, at least deep disquiet.

Deprived of the condiment that gives edge to a steak frites, life to a grilled sausage, depth to a vinaigrette and richness to mayonnaise, France has been casting around with quiet desperation for alternatives. Horseradish, wasabi, Worcestershire sauce and even creams of Roquefort or shallots have all emerged as contenders.

Poor contenders, it must be said. The problem is that Dijon mustard is as irreplaceable as it is indispensable. Butter or cream of unique quality may be more essential to French cuisine, but many an unctuous sauce withers into insipidity without mustard. In Lyon, the idea of an offal sausage, or andouillette, without its mustard sauce is as inconceivable as cheese starved of wine.

Another problem, it transpires, is that Dijon mustard is composed largely from ingredients that do not come from that lovely capital of the Burgundy region. A perfect storm of climate change, a European war, Covid supply problems and rising costs have left French producers short of the brown seeds that make their mustard, mustard.

Most of those brown seeds — at least 80 percent of them according to Luc Vandermaesen, the director of the large Reine de Dijon mustard manufacturer and the president of the Burgundy Mustard Association — come from Canada. A heat wave over Alberta and Saskatchewan provinces slashed seed production by 50 percent last year, at the same time as rising temperatures hit the smaller Burgundy harvest hard.

“The main issue is climate change and the result is this shortage,” Mr. Vandermaesen said in an interview. “We can’t respond to the orders we get, and retail prices are up as much as 25 percent reflecting the soaring cost of seeds.”

His company now receives at least 50 calls a day from people seeking mustard. There were no such calls before mustard vanished. People even come to the company headquarters in Dijon (not a retail operation) in a frantic quest for mustard. Carrefour, a leading French and international hypermarket chain, has been forced to deny rumors rampant on Twitter that it is stockpiling mustard to drive up prices. Chefs like Pierre Grandgirard in Brittany have resorted to appealing online for any spare mustard anyone may have.

In most stores mustard shelves have already emptied. Where there is any mustard, some signs say that sales are “limited to one pot per person.” Intermarché, a retailer, apologizing for the inconvenience caused, explains in another sign affixed to a shelf that “a drought in Canada” and Ukraine’s “conflict with Russia” have created the mustard “penury,” as the French call it.

For the French, who pride themselves on their mustard, the notion that it is seldom an entirely local product and more often depends on the kind of multinational supply chain disrupted by the pandemic, has also come as a shock.

The war in Ukraine has further complicated things. Both Russia and Ukraine are large producers of mustard seeds, but generally not the brown seeds, or Brassica Juncea, used in classic Dijon mustard. The mainly yellow seeds produced in the two warring countries are popular in countries, including Germany and Hungary, that favor a milder condiment.

Because the yellow mustard seeds have been a casualty of war, pushing countries that depend on them to seek other kinds of mustard, the “pressure on the mustard market generally has risen, pushing up prices,” Mr. Vandermaesen said.

France consumes about 2.2 pounds of mustard a year per habitant, making it the world’s largest consumer. Although there are indications of shortages looming in other countries including Germany, the French mustard crisis is unique in its dimensions, partly because France depends so heavily on Canada for its seeds.

In crisis, of course, lies opportunity. Paul-Olivier Claudepierre, the co-owner of Martin-Pouret, a purveyor of mustards and vinegars that are entirely French, told the daily Le Monde that the moment had come to “re-localize production.”

“We cultivate, thousands of kilometers away, a seed that we are going to harvest, bring to a port, transport across the ocean in containers, in order to transform it at home,” he said. “That costs a lot, and what a great carbon toll!”

Mr. Vandermaesen said Burgundy had embarked on a concerted effort to raise production, even if it could not match “the very large production areas in Alberta and Saskatchewan.” One problem Burgundy producers face is that the European Union has banned an insecticide long used to combat the black flea beetle, a scourge.

For now, it seems, France must learn to live without mustard, a painful adjustment. Marie Antoinette, the Queen of France at the time of the revolution, is famously said to have commented “Let them eat cake,” when told of peasants starving without bread. (Whether she really did, before being guillotined in 1793, is another matter.)

“Let them eat wasabi,” is a phrase President Emmanuel Macron would probably be well advised to avoid.

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France24 - Monde

Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky demande un "tribunal spécial" à La Haye

Publié le : 14/07/2022 - 17:17

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Au cours d'une conférence sur les crimes commis en Ukraine, organisée à La Haye, le président ukrainien a demandé, jeudi, la mise en place d'un "tribunal spécial" pour enquêter sur l'invasion russe. Le jour même, au moins 20 personnes ont été tuées par des frappes russes sur une ville du centre de l'Ukraine - des bombardements qualifiés d'"acte ouvertement terroriste" par Volodymyr Zelensky.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé, jeudi 14 juillet, la mise en place d'un "tribunal spécial" pour enquêter sur l'invasion russe, en s'adressant à une conférence internationale sur les crimes de guerre en Ukraine organisée à la Haye, aux Pays-Bas.

"Les institutions judiciaires actuelles ne peuvent traduire en justice tous les coupables. En conséquence, il faut un tribunal spécial pour juger les crimes de l'agression russe contre l'Ukraine", a déclaré Volodymyr Zelensky dans une vidéo diffusée à la conférence.

"La question mérite d'être étudiée"

Des responsables politiques, diplomatiques et judiciaires venus du monde entier étaient rassemblés à La Haye, siège de la justice internationale, pour une conférence sur la responsabilité pour les crimes commis en Ukraine depuis le 24 février. Organisé par la Cour pénale internationale (CPI) la Commission européenne et les Pays-Bas, l'événement visait à assurer que les crimes commis depuis l'invasion russe "ne restent pas impunis".

Le procureur de la CPI Karim Khan a ouvert début mars une enquête sur de possibles crimes de guerre commis en Ukraine, après avoir reçu le feu vert de 43 États.

Mais cette cour, qui poursuit depuis vingt ans les auteurs des pires atrocités dans le monde, ne peut pas poursuivre le crime d'agression si le pays n'a pas ratifié le statut de Rome, ce qui est le cas de la Russie et de l'Ukraine.

La question d'un tribunal spécial est donc "un point très valable", a déclaré Wopke Hoekstra, ministre néerlandais des Affaires étrangères, devant les journalistes à l'issue de la conférence. "Je pense que la question mérite d'être étudiée", a-t-il ajouté. "Je peux donc imaginer que nous envisageons de créer un tel tribunal. Les Pays-Bas examinerons cela ouvertement", a-t-il poursuivi, concédant toutefois que cela "ne sera probablement pas facile".

Wopke Hoekstra, Karim Khan et Didier Reynders, commissaire européen de la justice, ont rappelé la nécessité de "travailler ensemble" pour que justice soit rendue.

La conférence a conduit plusieurs pays à verser davantage d'argent à la CPI pour son enquête et à envoyer des experts en Ukraine, a précisé Wopke Hoekstra.

"Nous devons être coordonnés, dialoguer et communiquer" pour faire triompher le droit international, "afin d'éviter les scènes venues de l'enfer que nous avons vues", a déclaré Karim Khan devant les journalistes.

>> À lire - Ukraine : comment juger les crimes de guerre 

La Russie nie les exactions dont ses troupes sont accusées

Quelque 14 États européens enquêtent sur les crimes en Ukraine et une équipe commune d'enquête européenne a été mise en place.

La Russie nie systématiquement toutes les exactions dont ses troupes sont accusées : bombardements de civils, exécutions sommaires, viols. Et elle accuse en retour l'Ukraine de crimes de guerre.

Deux soldats russes ont été condamnés en mai à 11 ans et demi de prison par un tribunal ukrainien pour avoir bombardé des zones civiles, tandis qu'un autre a été emprisonné à perpétuité au début du mois pour le meurtre d'un civil.

Il n'existe aucun bilan global des victimes civiles du conflit. L'ONU a recensé près de 5 000 morts confirmés, dont plus de 300 enfants, mais reconnaît que leur nombre véritable est sans doute largement supérieur.

Jeudi, au moins 20 personnes ont été tuées par des frappes russes sur une ville du centre de l'Ukraine, des bombardements qualifiés d'"acte ouvertement terroriste" par le président ukrainien.

Ces frappes ont eu lieu en fin de matinée sur une région du pays jusqu'alors relativement épargnée par la guerre, à plusieurs centaines de kilomètres des lignes de front.

Avec AFP

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Entre exil et silence, le dilemme des artistes russes opposés à la guerre en Ukraine

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Les négociations sur les céréales ukrainiennes sont "une lueur d'espoir", selon l'ONU

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Kiev multiplie les opérations dans les territoires du Sud occupés par la Russie

L'Humanité

Étape 10. Cort Nielsen se rappelle à notre souvenir

Actu

Entre Morzine et Megève (145 km), victoire du Danois Magnus Cort Nielsen (EFE). L’épreuve a perdu deux coureurs, testés positifs au Covid, dont un nouvel équipier de Pogacar…

Jean-Emmanuel Ducoin

Megève (Haute-Savoie), envoyé spécial.

«Ce qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience », écrivait René Char. Sans laisser les suppliques et les déceptions au rencart, nous pénétrâmes dans les Grandes Alpes avec au cœur de nobles ambitions et des envies de splendeurs, entre Morzine et Megève (145 km, et non 148 km comme prévu), une sorte de « sprint » en escalade progressive pour une étape si brève qu’elle attisait, chez les baroudeurs, tous les fantasmes de fuite.

Un prélude modeste comparé aux deux étapes suivantes qui s’annoncent dantesques.

Dans les tréfonds de nos désirs secrets, nous espérions que le Tour donnât à voir un spectacle inopiné et inachevé, dans le secret des murmures clos trahis par les circonstances. Le chronicœur savait que le profil du jour, plutôt qualifié de « moyenne montagne » avec quatre bosses (dont une seule en 2e cat. dans le final), avait un goût prononcé d’« apéritif » des Alpes. Un prélude modeste comparé aux deux étapes suivantes qui s’annoncent dantesques, d’abord vers le Granon, mercredi, puis vers l’Alpe d’Huez, jeudi. De quoi rêvasser aux scénarios les plus fous, dans un avenir accessible à la pensée.

Un mélange de stress et de trouille

Depuis le départ, cette dixième étape mena grand train jusqu’à la formation de la bonne échappée, par une chaleur étouffante précaniculaire se prêtant à toutes les hypothèses. Les attaques se succédèrent à un rythme endiablé, tellement que nous vîmes une scène assez étonnante, à un peu plus de 100 kilomètres de Megève. Le maillot jaune en personne se sentit obligé de sortir de sa réserve. Et pour cause : Primoz Roglic tenta de se glisser dans un groupe de fuyards. Vigilant, son compatriote slovène tua dans l’œuf cette initiative, qui, au moins, nous donna des indications sur les intentions des Jumbo.

Quand 25 courageux prirent enfin la poudre, après 60 bornes de bataille intensive (Cort Nielsen, Kamna, Sanchez, Bettiol, Gilbert, Boasson Hagen, Laporte, Rolland, Ganna, etc.), nous repensâmes un instant à l’ambiance si particulière qui s’abattit sur l’épreuve, encore une fois, mélange de stress et de trouille. Nous en étions restés aux bonnes nouvelles de la journée de repos, après l’annonce des tests négatifs au Covid de l’ensemble de nos Géants.

Et puis, ce mardi matin, l’étau du maudit virus venait de se resserrer sur la caravane en mode panique, singulièrement autour de Tadej Pogacar, qui perdit pour ce motif un deuxième équipier, le Néo-Zélandais George Bennett. Le double tenant du titre avait déjà vu partir, samedi, le Norvégien Vegard Stake Laengen au sein de la formation UAE. Bennett ne fut pas le seul, puisque l’Australien Luke Durbridge (BEX), qui présentait de légers symptômes, quitta lui aussi la course. Ajoutons que l’épée de Damoclès restait suspendue au-dessus des UAE, puisque le grimpeur Rafal Majka, également positif, fut autorisé toutefois à s’élancer en raison d’une « très faible » charge virale. « On se teste tous les trois jours, certains tous les deux jours, même, déclarait Pogacar, lundi, à Morzine . C’est vraiment une situation préoccupante. Le Covid peut tout ruiner d’un coup. »

Priorité absolue : la protection des coureurs

La menace devint tellement palpable que la direction du Tour annonça, au cœur de l’après-midi, qu’elle fermait définitivement l’accès aux paddocks des équipes aux futurs villages-départs. Priorité absolue : la protection des coureurs. Lundi, le patron Christian Prudhomme expliquait : « Il y a un décalage entre la vie en général, avec les gens qui mettent le Covid un peu derrière, et la nécessité de faire plus attention sur le Tour. » Face à une telle adversité potentielle, comme si tout se jouait à pile ou face en permanence, les choses perdaient leur nom, sinon de leur sens. Si nos héros de Juillet savent d’ordinaire se nourrir des tragédies empruntées aux Illustres, nous comprenions leur désarroi d’avoir à s’incliner devant le dieu Hasard. Comment ne pas avoir, un peu, l’esprit ailleurs ?

Il y a un décalage entre la vie en général, avec les gens qui mettent le Covid un peu derrière, et la nécessité de faire plus attention sur le Tour. Christian Prudhomme 

Nous étions à 38 kilomètres du but, l’Italien Alberto Bettiol (EFE) s’était isolé, lorsque la course connut un temps mort inattendu, sous la forme d’une manifestation à l’initiative de 7 militants « climat ». Neutralisation, interruption, tout rentra dans l’ordre après une pause fraîcheur improvisée sur les bas-côtés. Et il fallut attendre que la route se dresse quelque peu en direction de l’altiport de Megève pour sortir de notre torpeur, au moment même où l’Allemand Lennard Kämna (Bora), le mieux placé des échappés qui comptaient plus de neuf minutes d’avance, s’emparait virtuellement et temporairement du paletot jaune. Devant, la mini-course de côte s’acheva par dislocation et agonie. Le Danois Magnus Cort Nielsen (EFE), l’ancien porteur du maillot à pois, s’imposa en costaud et se rappela à notre bon souvenir. Derrière ? Rien à signaler, hormis un beau sprint de Pogacar.

Le chronicœur dût admettre qu’il n’était pas le seul à avoir déjà la tête tournée vers le terrifiant Granon, sur les hauteurs de Briançon, qui constituera ce mercredi le premier vrai « juge de paix ». Il se répéta néanmoins, comme pour conjurer le mauvais sort, que le Tour n’a jamais été une épreuve qui rabaisse ses serviteurs, malgré sa stricte et impitoyable logique : rien ne vient jamais sans effort. René Char le professait : « Il n’y a que deux conduites avec la vie : ou on la rêve ou on l’accomplit. » Nous croisâmes les doigts pour que chacun, à sa place, puisse tenter de l’accomplir.

Classement étape du jour

  1. Magnus Cort Nielsen (DAN/EFE) 3 h 18’ 50’’
  2. N. Schultz (AUS/BIJ) m.t
  3. L. Sanchez (ESP/BAV) à 7’’

Classement général

  1. T. Pogacar (SLO/UAE) en 37h 11’28’’ 
  2. L. Kamna (ALL/BOH) à 11’’
  3. J. Vingegaard (DAN/JUM) à 39’’

Maillot vert. W. Van Aert (BEL/JUM) 284 ptsMaillot à pois (grimpeur). S. Geschke (ALL/COF) 19 ptsMaillot blanc (meilleur jeune). T. Pogacar (SLO/UAE)

Tour de France 2022cyclisme
New York Times - World

Russia-Ukraine War

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Priests Once Aligned With Russia Come Under Suspicion in Ukraine

The Ukrainian Orthodox Church was once a dominant force in the country, but now officials suspect that some priests may be collaborating with Russia.

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By Valerie Hopkins, Oleksandr Chubko and Vera Mironova

RIVNE, Ukraine — A priest doused in green dye during a Sunday liturgy. Another yanked out of his western Ukrainian church as the police stood by watching. A church attacked by vandals, who filled it with foam, plastered the walls with portraits of Stalin and later set it on fire.

For centuries, the Ukrainian Orthodox Church has been a dominant spiritual force in the country. Now the church is increasingly an object of distrust, largely because its spiritual leadership — at least until May — was in Moscow, rather than Kyiv.

Government officials once courted church leaders. Now they speak openly about suspicions that some priests are collaborating with Moscow and worry that the broader church could be a Trojan horse for pro-Russian views and more.

When it comes to the Ukrainian Orthodox Church, “we are not talking about god, faith, or spiritual development,” said Serhiy Kondrachuk, the head of the Rivne regional council in central Ukraine. “We can only talk about the biggest danger to our national security.”

That the Orthodox church is now a focus of official suspicion is another example of how profoundly the war has upended all aspects of life in Ukraine. Even before the war, the issue of relations with Russia was already a fractious one, between those who supported the church loyal to Moscow and those who supported the newer, similarly named Orthodox Church of Ukraine, which was based in Kyiv.

Now the churches aligned with Kyiv are actively pressuring priests in the other church to change their allegiance. Violent altercations have broken out. The tensions are so deep that in May, the Ukrainian Orthodox Church amended its bylaws to grant itself “full independence and autonomy” from the church in Moscow, the tectonic rupture of a centuries-old relationship.

Even so, official suspicions remain. In one example, at the end of June, the western city of Lviv held a unanimous but symbolic vote to ban the church.

In Ukraine’s Parliament, Mykyta Poturaiev, a lawmaker, convened an official session on the church’s influence. In an interview, he confirmed that the authorities were investigating priests aligned with the Moscow church for providing targets for Russian artillery; informing on Ukrainian activists; and sending data on the positions of Ukrainian troops.

“We understand how carefully they prepared for the invasion of Ukraine,” he said, “and how many agents were sent here and recruited.”

One case on the first day of the invasion, Feb. 24, led to the arrest of a priest in a field in a Kyiv suburb, where a Russian helicopter had been shot down. Police officials believed he was trying to help the downed pilots escape. Another priest from the Kyiv suburb of Borodianka was accused of acting as an informant to Russian soldiers who occupied the now-decimated town. In Rivne, the wife of a local priest was detained on suspicion of collaborating with the Russians.

Information on the cases is closely held by the courts and intelligence services, which have sought to turn some priests under suspicion into informants. No clergymen have been convicted publicly.

Mr. Kondrachuk, the local official in Rivne, displays the case of a Javelin anti-tank missile in his office and has been lobbying to get the Ukrainian Orthodox Church banned in his region. At scholastic and religious events, he said, congregants openly espoused pro-Russian views. He cited a prewar graduation celebration in which dozens of girls sang a song about “waiting for the glory of Holy Russia,” and a Sunday school festival in which children were encouraged to celebrate Imperial Russia’s Romanov dynasty.

Live Updates: Russia-Ukraine War

“Since Ukraine became independent, Russia has tried to bring its influence and values — cultural, religious, and otherwise — here,” he said.

When Ukraine left the Soviet Union in 1991, the Ukrainian Orthodox Church retained its loyalty to Moscow, while the Orthodox Church of Ukraine was founded, loyal to Kyiv. Today, there are approximately 8,000 parishes loyal to the Kyiv-based church and still roughly 12,000 loyal to the Moscow patriarchate. But since the war started, hundreds of churches have switched to the Kyiv-based church.

Metropolitan Clement, a spokesman for the Ukrainian Orthodox Church, denied giving any assistance to Moscow’s war aims and noted that the church’s leader unexpectedly condemned Russia’s invasion on the day it happened. Yet loyalties remained unclear, since the church remained under the authority of Patriarch Kirill, the 75-year-old leader of the Russian Orthodox Church, a close ally of President Vladimir V. Putin and a prominent supporter of the war.

Mr. Putin’s justifications for the war include conservative religious undertones; he has called Ukraine an “inalienable part” of Russia’s “spiritual space.” At the end of May, the church finally cut ties to Moscow, after hundreds of parishes shifted their allegiances to Kyiv.

“Their motivation is mostly threats,” Metropolitan Clement said of the priests who switched sides. “Like when people come to your house, break windows, paint swastikas. Or like in the Lviv region a priest was doused with brilliant green for ‘being a collaborator.’ What is his collaboration? Praying the faith he believes to be true?”

Overall, though, Ukrainian officials said that priests constitute a small percentage of the more than 1,400 cases brought against citizens for collaborating with the Russians. And Mr. Poturaiev, the Ukrainian lawmaker, conceded that the issue of traitors inside the church concerned individuals rather than being a “systemic problem of the whole institution.”

But the mistrust is still very real. An official with the Security Services of Ukraine, who insisted on anonymity because of the sensitivity of the topic, said that about 200 priests from the Ukrainian Orthodox Church in “every region” of the country were under heavy surveillance as potential collaborators. Beyond them, the official said, “almost all” the church’s priests were under some form of surveillance. The information could not be independently confirmed, but Metropolitan Clement acknowledged the pressure. “At least all church bishops are certainly under surveillance,” he said.

The allegations have not stopped pilgrims from coming to the Monastery of the Caves, one of the holiest sites for Orthodox believers from all over the world. After 1991, the Moscow patriarchate retained access to the site, while the Ukrainian government formally owns it as a museum. On a recent Sunday, congregants and soldiers attended Mass.

Yuriy Horodiyenko, a 48-year-old army medic, made a pilgrimage to the ancient heart of the monastery, an underground crypt, with a cast on his right hand from an injury sustained on the battlefield. He said he had been baptized at the Monastery of the Caves and trusted church leadership to decide its future.

“I am praying for Ukraine, for Kyiv, and that there will be no war,” he said.

A soldier from the destroyed city of Mariupol, Serhiy Scherbak, said he had heard of individual collaborators affiliated with the church, but noted, “the church system itself is not guilty.”

But in the village of Hil’cha Druha, half an hour’s drive south of the city of Rivne, a group of locals who had led their congregation through the process of switching their church to the Orthodox Church of Ukraine were far more skeptical.

“We understand that without our Ukrainian church and our army, our state won’t exist,” said Katya Tushkovts, who rallied her congregation to switch churches after the local priest had an icon of the Romanovs, the last Russian royal family, painted in the church several years ago. Once the Russian invasion started, she found a critical mass willing to make the switch.

The priest did not change over with them.

After the group confronted him with a request to switch signed by the majority of the congregation, a supervising priest from the Moscow patriarchy arrived with the local cleric to remove their property from the building.

“The supervising priest got on his knees and cursed our village,” Ms. Tushkovts said. “He said he hoped not a single person here stayed alive. What kind of priest is that?”

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L'Humanité

Uberfiles. « Derrière ces collusions, le retour des tâcherons »

Entretien

Les révélations des liens entre l’actuel chef de l’État et Uber n’ont pas surpris les travailleurs des plateformes : cette alliance objective, ils la subissent et la dénoncent depuis des années.

Brahim Ben Ali Ludovic Rioux Secrétaire général du syndicat INV Secrétaire général de la CGT livreurs

La confirmation des rapports incestueux entre la Macronie et les géants étatsuniens du numérique a de quoi inquiéter les travailleurs. Cela révèle une stratégie concertée du pouvoir en place et des plateformes pour casser le droit social. Mais les syndicats du secteur ne comptent pas baisser les bras, comme nous le confirment Brahim Ben Ali, fondateur d’INV, le principal syndicat de chauffeurs VTC, et Ludovic Rioux, secrétaire général de la CGT livreurs.

Les « Uber Files » sont-ils pour vous une surprise ? Qu’est-ce qui vous a le plus marqués ?

Ludovic Rioux La vraie surprise, ce sont les documents écrits. Pour le reste, on ne peut pas être étonné qu’il y ait des liens étroits entre le principal représentant politique du capital, Emmanuel Macron, et les grands capitalistes comme Uber. On voit quand même que cette collusion date d’il y a déjà longtemps. Maintenant, on voudrait connaître concrètement le contenu des négociations entre Uber et le Macron ministre de l’Économie, puis président. Les documents s’arrêtent à 2016-2017, mais les liens ont forcément continué dans les années qui ont suivi. Pour preuve, en quittant Uber, le lobbyiste en chef s’est occupé de récolter des fonds pour la campagne de Macron.

Brahim Ben Ali J’avais eu accès à beaucoup de ces informations il y a plus d’un an, mais sans rien pouvoir dire pour laisser travailler le Consortium des journalistes. Mais cela nous a permis, avec l’eurodéputée (GUE-NGL) Leïla Chaibi, d’avancer sur le projet de directive européenne, qui reconnaît aux travailleurs des plateformes la présomption de salariat, et de mettre en place notre stratégie. J’ai aussi mieux compris pourquoi j’étais si mal reçu dans les ministères… Cette collusion entre Uber et le gouvernement, je la dénonce depuis plusieurs années. Par exemple, dans la loi d’orientation sur les mobilités de 2019 portée par Élisabeth Borne, c’est déjà le cabinet qui représentait les intérêts d’Uber devant le conseil des prud’hommes, qui avait soufflé l’article 44, visant à protéger les plateformes contre les « risques » juridiques. Et, aujourd’hui, on retrouve à la tête de l’autorité qui organise les élections des travailleurs des plateformes quelqu’un ayant travaillé aussi pour Uber. On est dans une forme de constance, et ces pratiques continuent.

Comment interprétez-vous l’attitude de Macron comme d’Uber d’assumer leur proximité ?

Ludovic Rioux Certains diraient qu’il y a un conflit d’intérêts derrière ces collusions, moi j’y vois un vrai conflit de classes. Et Macron comme Uber pensent que le rapport de forces est tellement en leur faveur qu’ils peuvent l’assumer de manière ouverte. Mais qu’il puisse se permettre de dire : « Ça m’en touche une sans faire bouger l’autre », c’est quand même incroyable. On voit une classe défendre ses intérêts de manière décomplexée. Ce ne sont plus des réunions secrètes, des discussions d’antichambres : les capitalistes donnent carrément leur agenda aux dirigeants, qui les soutiennent.

Brahim Ben Ali Le fait que Macron comme Uber disent : « Oui, c’était comme ça, on assume et on ne s’excuse pas » est particulièrement effrayant. Voilà des années que le pouvoir essaie de nous faire croire qu’il veut réguler, protéger les travailleurs des plateformes… Mais ces attaques contre le Code du travail étaient pensées dès le début, en toute complicité. Deux modèles sont menacés en fait : l’indépendance, la vraie, d’un côté, et le salariat de l’autre. Ce que veulent Macron et Uber, c’est revenir au système du tâcheronnage.

Les « Uber Files » vont-ils changer des choses ? Espérez-vous un sursaut de mobilisation ?

Brahim Ben Ali Je me dis surtout que les cinq prochaines années vont être très dures. Les premiers retours des chauffeurs sont pessimistes : se battre contre Uber, une multinationale, c’est déjà David contre Goliath, mais, maintenant, ils ont ouvertement le président dans leur poche. À quoi ça sert de se mobiliser ? me demandent-ils. En plus, à chaque fois, les autorités nous sanctionnent. À la dernière manifestation, place Vauban, malgré la déclaration à la préfecture, les camarades se sont pris des amendes pour stationnement gênant. J’ai essayé d’organiser un rassemblement, mercredi, devant le siège d’Uber, le dispositif policier était tel qu’on n’a même pas pu approcher… Alors, peut-être que l’opposition va lancer une enquête parlementaire, mais le président a l’immunité, il ne sera même pas obligé de se présenter pour répondre aux questions des députés. Le plus important pour moi reste la directive européenne. Mais le temps qu’elle passe, qu’elle soit retranscrite dans le droit français, cela risque d’être long. En tout cas, moi, je ne baisserai pas les bras.

Ludovic Rioux Ces révélations nous apportent des arguments politiques, des éléments de preuve pour mieux comprendre ce qui est à la manœuvre et demander des comptes. C’est à nous de nous en saisir, de construire un rapport de forces. De la même manière, pour la directive européenne sur la protection des travailleurs des plateformes, il va falloir être vigilant pour qu’elle garantisse le maintien dans l’emploi, qu’elle permette la régularisation des travailleurs sans papiers et le rattrapage des cotisations sociales. Mais il va falloir se battre, parce que ce gouvernement fait tout pour la bloquer et la saboter.

uberUbérisation du travaillivreurs à vélochauffeurs VTC
France24 - Monde

Chine : des banques locales en péril, des criminels et un immense scandale financier

Publié le : 14/07/2022 - 06:50

Sébastian SEIBT Suivre

Un scandale à plusieurs dizaines de milliards de yuans secoue en profondeur le très important secteur des petites banques rurales en Chine. Les autorités ont donné des précisions sur un "gang criminel" responsable de cette affaire qui empêche depuis des mois plus de cent mille chinois d’accéder à leurs comptes.

C'est promis : à partir du vendredi 15 juillet, les autorités de la province de Henan, à 680 km au sud de Pékin, vont commencer à rembourser les clients de quatre banques au cœur d’un des plus vastes scandales financiers que la Chine ait connu ces dernières années.

Une perspective qui est loin d’avoir rassuré la centaine de milliers de titulaires de comptes qui n’ont plus accès à leurs fonds depuis des mois, raconte le South China Morning Post mercredi 12 juillet. D’abord parce que ces remboursements ne concernent que les plus modestes des clients, dont les dépôts en banque ne dépassent pas 50 000 yuans (7 414 euros) . Le tour des autres dépositaires est repoussé à un hypothétique "futur proche".

L’application anti-Covid utilisée pour bloquer les manifestants

Mais surtout, parce qu’en parallèle, les autorités chinoises "harcèlent et intimident" les clients afin de les dissuader de manifester. "J’ai reçu un appel de la police m’incitant à exprimer mes ‘inquiétudes’ de manière légale et à ne pas participer à des rassemblements qui pourraient être considérés comme des émeutes", a raconté Wang, un client d’une des banques, au South China Morning Post.

La police et les représentants locaux du Parti communiste chinois ont aussi rendu visite à d’autres clients pour les prévenir que manifester pouvait leur coûter leur emploi, a appris l’agence de presse Reuters.

D'autres responsables locaux ont poussé le zèle jusqu’à utiliser l’application officielle anti-Covid à des fins pas très sanitaires. Obligatoire pour tous les Chinois, elle affiche un statut "vert" pour ceux qui ne sont pas malades et "rouge" pour les personnes contaminées par le virus SARS-CoV-2 ou qui ont été cas contact. Plusieurs clients des banques en difficulté ont découvert que leur statut avait - indépendamment de tout test - viré au "rouge", restreignant considérablement leur possibilité de se déplacer et les empêchant… de manifester. 

"C’est ce détournement de l’application, très commenté sur les réseaux sociaux depuis plus d’un mois, qui a transformé cette affaire, d’abord régionale, en scandale national", explique un ressortissant chinois qui, pour des raisons de sécurité, a préféré garder l’anonymat. Pékin avait décidé, fin juin, de limoger cinq responsables locaux soupçonnés d’avoir trempé dans ce bidouillage d’applications anti-Covid.

L’affaire a même eu un écho international après une manifestation, dimanche 10 juillet, qui a réuni plus de 1 000 clients de ces banques devant le siège de la filiale de la Bank of China à Zhengzhou, la capitale de la province de Henan. 

Ce n’était pas la première fois, ces derniers mois, que des manifestants réclamaient de pouvoir retirer leur argent, mais ce rassemblement a débouché sur des violents affrontements avec des policiers en civil qui s’étaient mêlés à la foule. La vidéo des heurts a fait le tour du monde.

Une gigantesque fraude

Il devient donc urgent pour les autorités, obsédées par le maintien à tout prix de l’ordre social, de trouver une issue à ce scandale, qui ébranle le maillon le plus faible de la chaîne financière chinoise : les banques de village ou de canton. 

En avril dernier, les clients de quatre d’entre elles - la Yuzhou Xinminsheng Rural Bank, la Shangcai Huimin Rural Bank, la Zhecheng Huanghuai Rural Bank, et la Guzhen Xinhuaihe Rural Bank - ont découvert qu’ils ne pouvaient plus retirer d’argent. "En réalité, il y a deux banques supplémentaires dans la province voisine d’Anhui qui sont aussi touchées, mais leur nombre de clients est beaucoup plus faible", précise The Paper, un site chinois d’information indépendant. 

La raison officielle avancée à l’époque : une mise à jour du réseau informatique interne empêchait d’accéder aux comptes depuis l’extérieur. Mais quatre mois plus tard, cette explication ne convainc plus personne.

Surtout que les autorités bancaires chinoises ont annoncé mi-mai avoir ouvert une enquête sur plusieurs actionnaires du groupe qui chapotent les banques. À la détresse des clients privés d’accès à leurs économies s’est alors greffée une rocambolesque affaire criminelle. 

Après deux mois d’enquête, la police chinoise a "pu confirmer qu’un gang criminel, dirigé par le suspect Lu Yi, a pu utiliser depuis 2011 le groupe Henan Xincaifu pour contrôler les banques en question et influencer et manipuler le personnel de la banque [pour s’enrichir]".

Les faits reprochés à Lu Yi, actuellement en fuite, suggèrent une fraude massive préparée de longue date et planifiée dans les moindres détails, détaille Ycai Global, un média chinois d’informations économiques. Le suspect aurait obtenu en 2004 les droits d’exploitation pour les péages d’une autoroute dans la région de Henan. Peu après, il a utilisé les perspectives de profits juteux de ces péages pour convaincre une banque de lui accorder un important prêt. Lu Yi aurait alors utilisé ces fonds pour mettre en place un vaste réseau de sociétés écrans qui ont pris des participations dans plusieurs institutions financières, dont le groupe Henan Xincaifu, la holding qui chapeaute les banques locales actuellement au cœur du scandale.

Il a ensuite cherché à recruter toujours plus de clients pour ces quatre banques en promettant des taux d’intérêt bien supérieurs à ce que pratiquent les établissements financiers du même acabit. "C’est comme ça que ces banques ont pu avoir des clients dans toute la Chine et non pas seulement issus des communautés locales comme c’est la norme pour ces banques de villages", explique Xin Sun, spécialiste de l’économie chinoise au King's College de Londres. 

Au total, plus de cent mille Chinois dans tout le pays possèdent des comptes dans ces banques, alors que ces institutions financières ultra-locales ne comptent généralement que quelques milliers de clients au maximum.

Lu Yi et ses complices auraient alors détourné une partie des fonds pour financer leurs propres investissements. Jusqu’à pousser ces banques au bord de la faillite. Nul ne sait réellement quelle est l’ampleur de ce désastre financier. Plusieurs médias ont avancé le chiffre de 39 milliards de yuan (5,75 milliards d’euros) déposés sur les comptes bloqués de ces banques. Mais le site The Paper, qui a pu analyser une partie des comptes, évalue les sommes en jeu "à 20 milliards de yuan (2,95 milliards d’euros) au maximum". 

Des banques essentielles pour "revitaliser" les campagnes chinoises

Les autorités ont annoncé, lundi 11 juillet, avoir arrêté une partie des suspects et être sur la piste de l’argent pour renflouer les caisses. "L’objectif est clairement de faire de cette histoire un cas isolé lié à une affaire purement criminelle, alors que c’est symptomatique de problèmes plus vastes", affirme Xin Sun.  

Ce scandale illustre, en effet, la fragilité du réseau des banques locales, qui sont pourtant des outils importants dans la politique économique de Xi Jinping. "Il y en a un peu plus de 1 600 sur tout le territoire qui servent officiellement de relais au pouvoir central pour mener à bien les objectifs de revitalisation des campagnes chinoises", explique Xin Sun.

Le milieu rural est, en effet, l’un des grands perdants du "miracle" économique chinois et Xi Jinping a annoncé, en 2021, vouloir tout mettre en œuvre pour combler l’écart entre les campagnes et les villes.

Ces banques rurales ont ainsi été investies d’une mission hautement politique sans forcément avoir les moyens de la mener à bien. "Ce sont des institutions dont les règles de bonne gouvernance sont souvent faibles, ce qui fait qu’elles servent généralement les intérêts des actionnaires et sont soumises à l’influence du pouvoir politique local", affirme Xin Sun.

Pour cet économiste, il ne fait guère de doute que d’autres banques locales trempent dans des affaires d’utilisation abusive des fonds de leurs clients. Mais peut-être pas dans les mêmes proportions que les banques du Henan. 

Tant que la situation économique était au beau fixe, ces manipulations pouvaient passer inaperçues. L’argent qui rentrait permettait de dissimuler les magouilles d'actionnaires peu scrupuleux.

"Le ralentissement économique et la crise du secteur immobilier ont accéléré les problèmes", estime Xin Sun. La bonne santé financière de ses banques dépend, en effet, beaucoup des prêts accordés pour les projets immobiliers et de leur remboursement. Et avec une économie qui tourne de plus en plus au ralenti, les défauts de paiement se multiplient. 

Les banques croulent alors sous le poids croissant des créances douteuses et si, en plus, elles sont entre les mains d’actionnaires comme à Henan, elles peuvent rapidement se retrouver avec les caisses complètement vides. Même pour les simples clients qui pensaient avoir mis leur argent en sécurité. 

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L'Humanité

Grève à Roissy-CDG : « Notre détermination est intacte et nous reprendrons la mobilisation à la rentrée »

Entretien

Des personnels de l’aéroport parisien étaient à nouveau en grève ce mercredi dans le cadre du mouvement social initié début juin pour exiger des augmentations de salaires et d’effectifs. La responsabilité des donneurs d’ordre, ADP et Air France, dans le système de sous-traitance est directement pointée du doigt. Entretien avec Nicolas Pereira, secrétaire général de l’union locale CGT Roissy.

Luis Reygada

Après les succès des mobilisations du 9 juin et du 1er juillet derniers, comment s’est déroulée la mobilisation de mercredi dernier ?

 Les patrons n’ont toujours pas répondu à nos revendications, que ce soit sur le plan salarial – nous demandons une augmentation générale de 300 euros – ou sur le besoin d’embauches massives pour améliorer nos conditions de travail. Le mouvement continue donc toujours, malgré le silence médiatique. Nous étions entre 150 et 180 à nous rassembler mercredi ; il y avait moins de monde que lors des dernières actions ce qui est compréhensible puisque nous sommes en pleines vacances d’été, d’autant plus qu’il est aussi difficile, financièrement, pour les salariés d’enchaîner ainsi plusieurs jours de grève.

Et qu’en est-il du gouvernement ? Le nouveau ministre des Transports vous écoute-t-il ?

Clément Beaune était venu la veille à Roissy pour discuter avec la préfète ainsi qu’avec – c’est ce que je suppose – le patronat. Par contre il n’est pas venu discuter avec les grévistes ou les syndicats ! Et ce n’est pas une coïncidence si, contrairement aux fois précédentes, nous n’avons pas eu l’autorisation de manifester sur les terminaux, l’endroit le plus visible et offrant le plus d’impact médiatique. On nous a cantonnés sur une place à l’écart pour un rassemblement statique.

Cela n’engage pas votre détermination ? Comment envisagez-vous la suite du mouvement ?

Nous avons prévu une réunion lundi prochain pour voir comment nous allons organiser la suite, avec sûrement une pause estivale jusqu’à la rentrée mais tout en soutenant les mobilisations qui auraient lieu d’ici là. C’est sûr qu’il y aura des actions sur certaines entreprises. Par exemple les loueurs de voitures étaient en grève mardi et risquent de recommencer bientôt. Les pilotes de RyanAir seront en grève le week-end des 23 et 24 juillet… Des échos nous parviennent d’autres sociétés où il pourrait aussi y avoir des débrayages. Ces actions risquent de se multiplier durant tout l’été et sur différentes plateformes aéroportuaires au niveau national. À chaque fois les revendications sont les mêmes : les conditions de travail et les salaires. Cela prouve bien qu’il faut nous écouter. Notre détermination est intacte et nous reprendrons la mobilisation à la rentrée, avec une union aussi bien interprofessionnelle qu’intersyndicale.

Cette union sera plus difficile d’obtenir avec l’accord trouvé par les salariés d’ADP avec leur employeur ?

Ils ont obtenu des avancées, cela prouve bien que les patrons sont obligés de négocier quand le rapport de force est à la hauteur et que les travailleurs peuvent obtenir des résultats. Je pense qu’ils ont eu raison de signer mais s’ils sont sortis du mouvement de grève ils soutiennent toujours les autres collègues de la plateforme et ils continueront de nous aider sur l’organisation. Il n’est pas dit qu’ils ne repartiront pas en grève à la rentrée sur des revendications autres que les salaires puisque la question des conditions de travail reste d’actualité. Toutefois nous ne se sommes pas dupes : les patrons misent très clairement sur la division.

Cette myriade de sous-traitants n’est-elle pas aussi un frein important à l’heure d’organiser l’action syndicale ?

C’est exact. Les sous-traitants peuvent signer des contrats de sous-traitance entre eux pour faire intervenir les salariés d’une autre entreprise en cas de conflit social. C’est clairement une façon de court-circuiter les grèves – qui sont un droit des travailleurs – et cela devrait être illégal mais les montages sont bien ficelés et difficiles à contrôler par les inspecteurs du travail. Il y a clairement un manque d’encadrement légal à ce niveau-là. C’est pourquoi nous avons voulu construire ce mouvement sur un rapport de force impliquant l’union de tous les salariés, toutes entreprises et secteurs confondus, afin que les patrons ne puissent pas recourir à d’autres sous-traitants concurrents. Mais cela implique aussi une difficulté car il n’est pas aisé de mobiliser toutes les entreprises dans une plateforme comme Roissy qui en compte entre 800 et 900, pour 80 000 salariés en tout. Cela fera partie du travail de dialogue que nous allons mener durant tout l’été pour reprendre nos actions à la rentrée avec le plus de force possible. Il est primordial pour nous d’arriver à être tous en grève en même temps.

Pouvez-vous nous rappeler quels sont les principaux secteurs d’activité de la sous-traitance ?

La sûreté, l’enregistrement et le tri des bagages, l’accueil, la prise en charge et l’embarquement des passagers, la maintenance et la mécanique, le nettoyage et l’armement des avions, leur ravitaillement en kérosène ou encore leur mise en place pour le décollage. Aussi les activités du fret… Pour faire simple, tous les secteurs de métiers de la plateforme aéroportuaire sont proie à la sous-traitance.

C’est pourquoi vous dénoncez responsabilité des donneurs principaux d’ordre : ADP et Air France ?

Tout à fait, nous la dénonçons depuis de longues années. La sous-traitance est un choix, qui privilégie les aspects financiers avant les conditions de travail. Le résultat est qu’elles deviennent lamentables. Il y a encore quelques années, lorsque les donneurs d’ordre signaient un contrat de sous-traitance, il y était question des moyens humains requis pour effectuer les missions. Aujourd’hui ces aspects ont tendance à disparaître des contrats. On parle de volume de travail et de coût, mais plus des ressources humaines requises pour l’effectuer. C’est une façon de se déresponsabiliser vis-à-vis des conditions de travail qui sont ensuite imposées aux salariés sous-traitants. Les donneurs d’ordre poussent donc à la moins-disance sociale et au recul des effectifs, puisqu’il faut produire autant avec moins pour être compétitif et remporter les appels d’offres. D’ailleurs il y a un jeu assez pervers dans lequel Air France créé sa propre concurrence entre filiales dont elle détient elle-même des parts. Les donneurs d’ordre ne peuvent donc pas se dédouaner puisqu’ils ils ont d’une part une responsabilité morale par rapport aux conditions stipulées dans les contrats et appels d’offres qu’ils passent, et d’autre part en participant aussi directement à cette organisation de l’activité, en alimentant ce système qui pénalise les travailleurs.

Entretien réalisé par Luis Reygada

roissyaéroportscharles de gaulleSalaires et pouvoir d'achat
France24 - Monde

14-Juillet : l'Europe de l'Est à l'honneur pour le défilé parisien

Publié le : 14/07/2022 - 08:06Modifié le : 14/07/2022 - 08:10

FRANCE 24 Suivre Charlotte URIEN-TOMAKA Armelle CHARRIER

Le traditionnel défilé militaire du 14-Juillet à Paris, qui a pris cette année une résonnance particulière avec la guerre en Ukraine, a mis à l'honneur les pays du flanc est de l'Otan et les troupes françaises qui y sont déployées.

Un défilé militaire placé sous le signe de la guerre en Ukraine. Le retour d'un conflit aux portes de l'Europe a donné un relief particulier au traditionnel défilé militaire du 14-Juillet à Paris. La Patrouille de France a peint le ciel parisien en bleu blanc rouge, donnant le coup d'envoi de la parade de la fête nationale.

Le président Emmanuel Macron avait auparavant passé en revue les troupes sur la prestigieuse avenue des Champs-Élysées à bord d'un véhicule militaire, sous un soleil radieux, avant de s'installer à la tribune sur la place de la Concorde en compagnie des plus hauts dignitaires de l'État. 

"Partager la flamme" était le thème du défilé 2022. Une triple référence au lien armée-nation, à la flamme de la Résistance incarnée par Hubert Germain, dernier compagnon de la Libération décédé l'an dernier, et à la flamme olympique dont la France est désormais dépositaire jusqu'aux Jeux olympiques de Paris 2024. Des médaillés olympiques et paralympiques ont fait partie du cortège.

EN DIRECT | Suivez la cérémonie du #14Juillet. https://t.co/LhcmuCw0pD

July 14, 2022

>> Ukraine, sobriété énergétique, retraites : ce qu’il faut retenir de l’interview d’Emmanuel Macron

Défilé sous haute sécurité

Quelque 125 000 policiers et gendarmes étaient mobilisés sur l'ensemble du territoire pour assurer le bon déroulement des festivités du 14-Juillet, a indiqué le ministère de l'Intérieur. 

"En raison du niveau élevé et persistant de la menace terroriste, une attention particulière sera portée aux mesures de surveillance et de contrôle préconisées par la posture Vigipirate, ainsi qu'aux capacités de réaction des unités", a écrit Gérald Darmanin dans un télégramme du ministère adressé notamment aux préfets. "Les services d'ordre (...) devront être adaptés aux risques préalablement évalués par les services de renseignement et à la disponibilité des unités de forces mobiles", a-t-il poursuivi.

Le ministre avait aussi demandé préfets d'assurer une "sécurisation particulière" des transports en commun et de prévoir une "prise en compte immédiate de toute violence urbaine et phénomène de bandes". 

À Paris et en petite couronne, la préfecture de police mobilisait environ 12 000 policiers, gendarmes et pompiers pour "lutter contre la délinquance et de prévenir les troubles à l'ordre public", a fait savoir le ministère de l'Intérieur.

Des appels à manifester jeudi à Paris, place de la Bastille, ont été lancés par des groupes de Gilets jaunes sur les réseaux sociaux. 

Avec AFP

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Paris veut réévaluer ses dépenses militaires à l'aune de la guerre en Ukraine

L'armée française remet officiellement au Mali la base militaire de Gossi

Retrait de la force Barkhane : la base de Ménaka transférée à l'armée malienne

L'Humanité

Scandale Uber, Macron droit dans ses bottes

Actu

électronique En déplacement à Crolles pour annoncer l’implantation d’une « méga-fab » de semi-conducteurs, le président a assumé son compagnonnage avec la plateforme numérique.

Stéphane Guérard

Les superlatifs et les chiffres avec nombre de zéros derrière étaient prêts à jaillir. Après avoir reçu à Versailles, la veille, 180 grands patrons pour célébrer l’attractivité de la France, Emmanuel Macron devait clore ce mardi l’encensement de son action industrielle par l’annonce de la construction pour 2023 d’une nouvelle usine de semi-conducteurs, sur le site du groupe franco-italien STMicroelectronics, à Crolles, près de Grenoble. C’était sans compter sur les « Uber Files » et les révélations de son compagnonnage, alors qu’il était ministre de l’Économie de François Hollande, avec la plateforme numérique pour faciliter l’implantation de la multinationale en France (voir l’Humanité du 12 juillet). Dans la touffeur iséroise, le grand show a viré au plaidoyer théâtral.

À la manière d’un Cyrano de Bergerac, le président a enchaîné les styles. Offensif : «  On introduit une espèce d’ambiance qui dit qu’à partir du moment où l’on voit des chefs d’entreprise, ça serait mal. Je l’assume à fond. J’ai vu des chefs d’entreprise étrangers ? L’horreur. » Ironique : « J’ai un scoop. Il est très difficile de créer des emplois sans entreprises ni entrepreneurs. » Gaulois : « Ça m’en touche une sans bouger l’autre, comme disait l’un de mes prédécesseurs. » Démagogique : « J’ai surtout aidé des jeunes sans emploi, qui venaient de quartiers difficiles, à trouver des opportunités pour la première fois de leur vie. » Malhonnête : « On est le premier pays qui a régulé les plateformes, en créant un droit du travail qui n’existait pas. » Grandiloquent : « Regardez l’état de notre débat public. On est dans un moment essentiel de notre pays. On investit 16 milliards sur l’électronique. Et on parle de quelque chose – je vous fiche mon billet – dont on ne parlera plus dans un mois. Je vous parle de la France de 2030, 2035. » 

Organisée comme un point d’orgue, l’annonce du jour a entonné une fuite et les statistiques du projet industriel ont servi d’esquive. STMicroelectronics s’allie donc à son homologue américain, GlobalFoundries, troisième fabricant mondial, pour bâtir une nouvelle unité de production dans cette vallée iséroise des semi-conducteurs. Quelque 5,7 milliards d’euros y sont investis pour que, d’ici fin 2023, la « méga-fab » et son millier de salariés puissent approvisionner les start-up, PME et entreprises de taille intermédiaire qui souffrent le plus des pénuries actuelles de ces composants électroniques. Dans la foulée, Emmanuel Macron a annoncé le déblocage de 10 milliards d’euros de financements européens de relance post-Covid en faveur de programmes de recherche et développement (R&D) et de création d’autres unités de production, avec la promesse de 4 300 emplois industriels directs.

Après cette pluie de paillettes demeurent des interrogations. « Combien d’argent public STMicroelectronics va-t- il toucher pour l’implantation de cette nouvelle usine à Crolles ? » demande l’économiste Maxime Combes, alors que la société du CAC 40, « qui a réalisé 1,7 milliard d’euros de profits en 2021 (et) augmenté de 78 % par rapport à 2019 la rémunération de ses actionnaires », ne paye « presque pas d’impôt sur les sociétés en France ». La CGT de STMicroelectronics se félicite de ce millier de nouveaux emplois, mais attend le CSE du 21 juillet pour en savoir plus. Recrutements, avenir de ST Rousset (Bouches-du-Rhône) menacé, de la R&D, impact environnemental, les représentants des salariés qui avaient toutes ces questions en tête ont été bloqués, hier, hors du site.

Ubérisation du travailuberstmicroelectronicsEmmanuel Macron
France24 - Monde

Liban : des "soldats du Seigneur" intimident la communauté LGBT et s'attaquent au mariage civil

Publié le : 14/07/2022 - 17:45

Fatma Ben Hamad Suivre

Fin juin, une vidéo montrant le saccage d’une installation florale, installée à l’occasion du mois des fiertés à Beyrouth, a été largement partagée par les internautes libanais. Les auteurs de cet acte de vandalisme ont tourné eux-mêmes ces images. Ils s’autoproclament "Soldats du Seigneur" et assurent œuvrer contre les "dérives LGBT" et le mariage civil au Liban.

La scène se déroule le 24 juin dans le quartier majoritairement chrétien d'Achrafieh à Beyrouth, rue Sassine. Un groupe d’hommes se filme devant une composition florale aux couleurs du drapeau LGBT et récitent des versets de l’Ancien Testament. 

"[Ce sont] des loups déguisés en brebis. Ils kidnappent nos enfants. [L’homosexualité] est un péché fatal au corps et à l’âme", s’emporte l’un d’eux, furieux.

Un jeune homme blond et ultra tatoué est agrippé au panneau et arrache les fleurs colorées. Un autre membre du groupe s’adresse à la caméra en pointant un doigt vers le ciel : "Si quelqu’un ose afficher encore ce drapeau aux couleurs de l’arc-en-ciel, ce sera un signal envoyé par le Seigneur à ses soldats pour qu’ils l’éradiquent."

Un troisième homme se hisse au panneau et fait allusion au mariage civil, qui est interdit au Liban mais a récemment refait surface dans les débats politiques. "Cette loi du diable [le mariage civil] ne passera pas !", promet-il.

Cette installation, érigée sur un panneau publicitaire au début du mois de juin par les organisateurs de la marche des fiertés à Beyrouth célébrait la diversité des orientations et des identités sexuelles au Liban. En dessous des fleurs, il était inscrit : #LoveAlwaysBlooms ("L’amour finit toujours par éclore" en français). 

Voir cette publication sur Instagram

Une publication partagée par Beirut Pride 🇱🇧 🏳️‍🌈 بيروت تفتخر (@beirutpride)

Des "justiciers" œuvrant au nom de Dieu

Les hommes dans la vidéo ne se cachent pas et ils ont été identifiés dans la presse. Ils s’appellent Georges Chawa, Joseph Mansour et Sabeh Haddad et se font surnommer "Jnoud el-Rabb", les "soldats du Seigneur" en français. Ils ont eux-mêmes partagées les images de cet acte de vandalisme sur leur page Facebook. Depuis, la vidéo a été relayée sur Twitter et Youtube et plusieurs internautes les félicitent.

Après la diffusion de cette vidéo, le ministère de l’Intérieur a ordonné aux forces de sécurité de "prendre immédiatement les mesures nécessaires pour empêcher tout type de célébration, de réunion ou de rassemblement" de personnes de la communauté LGBT. Selon le ministère, "le prétexte de la liberté d’expression ne suffit pas à justifier la promotion de ces activités contraires aux principes divins (sic)".

Unacceptable, homophobic decision by the Interior Minister to ban queer events because they are against #Lebanon’s “traditions” & religion. But blowing up a whole city & bankrupting an entire country are totally in line with our traditions apparently. #priorities 🤷🏽‍♀️ 🌈 pic.twitter.com/QtMBAgP7BM

June 24, 2022

"Ces hommes sont implicitement impunis et protégés par la loi"

Wadih El Asmar, membre du centre libanais des droits de l’Homme, s’inquiète de cette réponse des autorités : 

Ce genre d'agressions est une conséquence de la campagne de l’État qui cible la communauté LGBT. On en retient que le concept de droit est flou, car la décision récente du ministère de l'Intérieur est anti-constitutionnelle.

Il est évident de notre point de vue que le ministère de l’Intérieur profite des "actions" de ces groupes pour semer la confusion autour des sujets qui gênent au Liban, comme le mariage civil ou les droits de la communauté LBGT, et ensuite pour s’attirer les sympathies des leaders religieux - figures aussi spirituelles que politiques - musulmans et chrétiens.

Ces hommes sont implicitement impunis et protégés : ils affichent ouvertement leur identité dans des vidéos et sur les réseaux sociaux et pourtant, ils ne se sentent pas menacés par la loi.

Le mariage civil, un autre combat de "Jnoud el-Rabb"

Parmi leurs combats, les "Jnoud el-Rabb" refusent catégoriquement que le mariage civil soit légalisé au Liban, où seules les cérémonies religieuses sont autorisées. Débattu au parlement depuis les années 1950, le projet de loi pour instaurer le mariage civil se heurte à de nombreuses polémiques nationales. Et il est systématiquement rejeté.

Mais après les élections législatives libanaises en mai, des députés sunnites récemment élus se sont exprimés en faveur de ce projet de loi, suscitant des réactions d’opposition de plusieurs leaders religieux, chrétiens et musulmans.

Le groupe "Jnoud el-Rabb", comme la plupart des figures religieuses libanaises, s’oppose catégoriquement au mariage civil, car selon eux, cela ouvrirait la voie à la légalisation des unions de personnes du même sexe.

Le 2 juillet, une manifestation contre "les événements pro-LBGT" a ainsi été organisée dans le centre de Tripoli, la deuxième plus grande ville du pays à majorité sunnite. L'appel à la mobilisation avait été lancé la veille par un célèbre imam de la ville.

Wadih Al Asmar poursuit :

Là où "Jnoud el-Rab" se retrouve sur la même ligne que les extrémistes sunnites, c’est le rejet du mariage civil, qu’ils associent aux droits LGBT. Mais ils se divisent autour du port du voile et d’autres questions interreligieuses.

Qui sont ces "soldats du Seigneur" ? 

Les "Jnoud el-Rab" ou "soldats du Seigneur" n’en sont pas à leur première vidéo : ils se mettent régulièrement en scène sur Facebook, publient des vidéos de leurs hommes à moto, ou posent tous habillés avec des t-shirts noirs arborant le "blason" du groupe : un bouclier blanc ailé orné de croix ancrées rouges devant une bible ouverte. Leurs publications sont souvent accompagnées de versets de l’Ancien Testament

هاليلويا 🙏🏻🔺#جنود_الرب pic.twitter.com/QdLhfaBSsh

June 21, 2022

Originaire du quartier d’Acharafieh, ce groupe ultraconservateur avait déjà fait annulé en 2019 un concert du groupe libanais "Machrou’ Leila", dont le chanteur Hamed Sinno est ouvertement homosexuel. 

Roula Talhouk dirige le Centre de documentation et de recherches islamo-chrétiennes de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth. Elle explique :

Ces hommes se positionnent en protecteurs de Dieu, car ils considèrent que leurs croyances religieuses, et par extension eux-mêmes, sont menacées voire persécutées au Liban, alors qu’il n’en est rien. Leur réaction face à la sécularisation relative de la société est de revenir à des "bases" de culture religieuse rétrogrades, et de transposer des idéaux et des pratiques culturelles oubliés à la société contemporaine. Ils sont incapables d’acculturation : plus la société va rejeter ces revendications, plus le groupe va pencher vers l'extrémisme. 

#جنود_الرب #ان_عدتم_عدنا pic.twitter.com/8pilVXzMWT

June 25, 2022

"Ils s’autoproclament en défenseurs absolus de Dieu"

Ils ne s’opposent pas seulement à la communauté LGBT, ou au mariage civil, mais vont jusqu’à s’autoproclamer en défenseurs absolus de Dieu. 

Leur rhétorique me rappelle les combattants chrétiens pendant la guerre civile libanaise, qui arboraient des croix barrées sur les mitrailleuses et les tanks. Ils disaient clairement à l'ennemi : je te bombarde au nom de Dieu. 

Côté chiite, le Hezbollah utilise aussi cette esthétique en incorporant le nom d’Allah dans son identité politique. C’est une caractéristique de tous les fondamentalistes : non seulement ils s’opposent aux individus en dehors de leur communauté, mais ils ont également une vision très fondée et très étroite de la religion, qui ne permet aucun détour.

"Les leaders religieux ont une réelle mainmise sur les aspects civils de la vie des croyants"

Dans la plupart des pays arabes, surtout les sociétés multiconfessionnelles comme le Liban, il existe un code du statut personnel. Ce code opère indépendamment de la Constitution. La plupart des constitutions arabes postcoloniales sont plutôt laïques. Mais au Liban, le code du statut personnel accorde aux leaders religieux un pouvoir sur la vie privée de leurs communautés respectives.

Ce qui fait que ces leaders ont une réelle mainmise sur les aspects civils de la vie : l’héritage, le mariage, l’adoption ou le divorce. Or, le Liban abritant différentes confessions, le mariage civil faciliterait les mariages interreligieux, et, par extension, l’héritage interreligieux et intercommunautaire. Pour les leaders religieux, cela n’a pas lieu d’être.

Ainsi la structure sociale est étroitement liée à la structure religieuse qui elle-même dicte la structure politique libanaise. Le projet de loi du mariage civil fait face à beaucoup de rejet car il dépouillerait les individus de leur appartenance religieuse et de l’emprise des leaders religieux.

Bien que le mariage civil ne soit pas pratiqué au Liban, le pays reconnaît toutefois les contrats de mariage de citoyens libanais hétérosexuels signés à l’étranger.

Des Libanais de confessions différentes ont ainsi pu célébrer des unions civiles en ligne, orchestrées par des maires ou des juges de pays étrangers. D’autres ont dû s’envoler à Chypre ou en Turquie pour se dire "oui".

Au Liban, l’article 534 du code pénal criminalise toujours "tout acte sexuel contre-nature" d’un an de prison maximum, et interdit l’union des personnes du même sexe.

En 2007, seulement 18 % des libanais se prononçaient en faveur de la normalisation de l’homosexualité dans leur pays, selon une étude du Pew Research Center.

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L'Humanité

Lutte dans la boue pour dire le droit à l’amour masculin

Nos recommandations culturelles

THÉÂTRE Tom na fazenda, du Canadien Michel Marc Bouchard, dans une adaptation du Brésilien Armando Babaioff, est présenté pour la première fois sur une scène de France.

Gérald Rossi

Envoyé spécial.

Sur le vaste plateau nu, une immense bâche où se devinent des flaques de boue. Pas de table, de porte ou de chaise. Seulement quelques seaux noirs, semblables à ceux utilisés sur les chantiers, qui contiennent les rares accessoires nécessaires, comme un tee-shirt ou une corde. Les lumières et la bande-son complètent cet ensemble dépouillé. La mise en scène de Rodrigo Portella est à la mesure du projet. Sobre, puissante et charnelle. Quant au récit, il est bouleversant. « Tout tourbillon qui dévaste la vie des individus qui fuient les normes surgit du noyau de leur propre famille », commente Portella. Né sous la plume de l’auteur canadien Michel Marc Bouchard, Tom à la ferme a marqué les écrans de cinéma en 2013 avec le film de Xavier Dolan. Quelques années plus tard, le Brésilien Armando Babaioff a entrepris la traduction en portugais de cette pièce, primée en 2017 et 2018, mais présentée pour la première fois en France. « J’ai longtemps cherché un titre », prévient Michel Marc Bouchard dans sa préface publiée par les Éditions théâtrales. « J’ai choisi un titre bon enfant, mais comme tout le reste de la pièce, il est trompeur. »

« J’ai fait en sorte, dans mon travail de traduction, que l’univers soit familier au public brésilien », explique Armando Babaioff, qui interprète le rôle de Tom, en compagnie de Soraya Ravenle, Gustavo Rodrigues et Camila Nhary. En quelques mots, rappelons que, lorsque Tom arrive dans la maison de son compagnon décédé lors d’un brutal accident, il découvre que la famille de paysans qui l’accueille ignore tout de l’homosexualité du défunt. Sauf le frère, qui refuse que celle-ci soit connue et que sa mère la découvre. Cet homme d’une rare violence va alors contraindre Tom à mentir. Puis un subtil phénomène d’attirance et de haine va opposer les deux garçons. « Bouchard va jusqu’au bout des contradictions de ses personnages », relève le metteur en scène.

L’essentiel du travail des acteurs est physique. Sensuel et violent. Les corps glissent dans la boue, les coups pleuvent, et l’on devine les vaches laitières qu’il faut traire, les loups qui rôdent la nuit venue, la campagne isolée du monde. Cet univers qui pourrait passer pour une image de carte postale un peu trash fait dire à Armando Babaioff qu’existe aussi une autre réalité : « Le Brésil a beau être le pays du carnaval, c’est aussi le plus homophobe au monde, et on en parle peu… », alors « un texte écrit à Montréal devient un discours universel ».

Sous le regard de la mère qui découvre finalement, par étapes, qui était vraiment son fils mort à 25 ans, c’est tout un pan de société qui vibre. Au Brésil, entre 2000 et 2021, 5 362 personnes sont mortes à cause des préjugés et de l’intolérance. Tom, dans ses errances, hurle cette injustice, et appelle à une prise de conscience. Sur le plateau, où le texte défile en surtitrage, rien n’est facile, rien n’est gratuit. L’humour n’est pas non plus absent de cette remarquable fresque humaine glaçante et pourtant bouillante d’espérances.

Théâtrele OFF
France24 - Monde

Au Sri Lanka, "le renouvellement politique ne sera pas facile" après le départ du président

Publié le : 12/07/2022 - 18:40

Jean-Luc MOUNIER Suivre

Le Sri Lanka a clos, samedi, un chapitre de plusieurs mois de contestation après l’envahissement de la résidence de son président par des dizaines de milliers de manifestants antigouvernementaux. Le président Gotabaya Rajapaksa cherche à quitter le pays et a promis de démissionner mercredi, ouvrant peut-être la voie à un "renouvellement politique". Entretien.

La puissante famille Rajapaksa est aujourd’hui poussée vers la sortie. Après des mois de protestation, qui ont atteint un point culminant le 9 juillet, Gotabaya Rajapaksa a promis de démissionner mercredi 13 juillet pour assurer une "transition pacifique du pouvoir".

En attendant, le président sri-lankais envisageait mardi de quitter le pays en bateau après avoir été refoulé de façon humiliante de l'aéroport de Colombo par les agents de l'immigration, selon des sources officielles. Cette chute de la dynastie Rajapaksa, qui a dominé la vie politique au Sri Lanka pendant près de deux décennies, ouvre un nouvel horizon pour la population, même si cela "ne sera pas facile" à concrétiser. Entretien avec Olivier Guillard, chercheur et spécialiste de l'Asie à l'Université du Québec à Montréal, également directeur de l'information de la société Crisis24 (GardaWorld).

France 24 : Comment la colère sociale, qui secoue le Sri Lanka depuis des mois, a-t-elle fini par provoquer la chute de Gotabaya Rajapaksa le week-end dernier ?

Olivier Guillard : Les 23 millions de Sri-Lankais ont finalement perdu patience. Ce n’est pas tous les jours qu’un événement de ce type se produit au Sri Lanka – même si le pays a connu de nombreux épisodes politiques difficiles, dont une guerre civile (1983-2009).

Là, il y a eu une sorte de séquençage symbolique de la chute des personnes au pouvoir. Le 9 mai, Mahinda Rajapaksa – ancien chef de l’État et frère de l’actuel président – a été contraint de remettre sa démission en tant que Premier ministre. Le 9 juin, c’est un autre frère du président qui a été contraint de quitter ses fonctions. Et le 9 juillet, les forces de sécurité ont laissé une foule s’en prendre au palais présidentiel et à la résidence du Premier ministre.

La population en avait assez des atermoiements d’une équipe au pouvoir qui ne cessait de dire qu’elle resterait aux affaires aussi longtemps que les circonstances l’exigeraient. Elle a perdu confiance en la dynastie Rajapaksa, dont la conception du pouvoir était dépassée pour les Sri-Lankais. La population était à bout de souffle, elle n’en pouvait plus de cet environnement politique fait de carences économiques et de mauvaise gouvernance.

Pour tourner la page, il a été acté qu’en précipitant les choses dans la rue, le Sri Lanka pourrait s’ouvrir à un système avec des personnes peut-être moins entachées de clientélisme et de mauvaises pratiques.

Quel est l’avenir politique du Sri Lanka maintenant ?

Au moment où on parle, on a toujours une situation ubuesque avec un président qui tente de quitter le Sri Lanka mais est toujours "retranché" dans une salle d’embarquement à l’aéroport de Colombo, alors qu’on lui refuse de monter à bord d’un avion [des sources officielles indiquaient mardi qu’il pourrait quitter le pays par bateau, NDLR].

Mais même dans ce moment agité, le Sri Lanka a un cadre constitutionnel qui tient la route et qui est respecté. En cas de destitution ou de démission – ce que Gotabaya Rajapaksa a promis de faire mercredi 13 juillet, ce qui serait une première dans l’histoire du pays –, la charge temporaire de la nation revient au président du Parlement, Mahinda Yapa Abeywardena.

Ce dernier a fixé au 20 juillet la désignation du prochain chef de l’État, qui assurera l’intérim jusqu’au terme du mandat du président actuel [en 2024, NDLR]. Cela devrait être quelqu’un qui est bien vu par l’opposition, qui n'a pas sa réputation entachée de divers mandats précédents ou de malversations quelconques. Sajith Premadasa a de bonnes chances de figurer parmi les candidats les plus crédibles. Il avait été défait par Gotabaya Rajapaksa à la présidentielle de 2019, il est connu et s’est beaucoup mobilisé ces derniers mois contre le pouvoir en place.

Va-t-on assister à terme à un renouvellement du personnel politique ? La dynastie Rajapaksa a-t-elle dit son dernier mot ?

Il s’agit simplement de savoir si la population a les ressources morales et le courage politique pour renouveler le personnel politique. Il suffirait simplement de revoir les codes électoral et parlementaire sri-lankais pour réserver l’exercice de la politique à celles et ceux dont le nom n'est pas ressorti dans des affaires ou qui n’ont pas eu à faire à la justice.

Au Sri Lanka, occuper des fonctions politiques rime bien souvent avec rentabilité économique. Cela peut aussi garantir une immunité judiciaire le temps d’un mandat. Ce processus de renouvellement ne sera pas facile à faire. C’est un chantier très complexe qui ne devrait pas être la priorité des priorités pour les Sri-Lankais, qui cherchent actuellement à ce que les gens puissent simplement manger.

Le futur président par intérim n’incarnera probablement pas un renouvellement politique profond, mais la prochaine élection présidentielle pourrait faire émerger des profils nouveaux briguant la présidence.

La dynastie Rajapaksa n’a, quant à elle, pas dit son dernier mot, bien qu’elle soit passée de héros à bête noire de la population sri-lankaise. Des membres de cette famille pensent encore qu'elle peut rebondir demain, et qu’aujourd’hui elle fait l’objet de calomnies et d’une vendetta politique qui ne sont pas méritées.

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Splendeur et chute d’une dynastie politique dans un Sri Lanka à genoux

État en faillite

Acculé par les crises économique et politique, le Sri Lanka à l'arrêt

Pénuries, crise humanitaire, dynastie politique contestée : les raisons du chaos au Sri Lanka

New York Times - World

With Prices Soaring, I.M.F. and Pakistan Reach Deal to Revive Loan Program

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The long-awaited agreement could pave the way for the release of $1.17 billion to Pakistan as the country grapples with high inflation and political instability.

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By Salman Masood

ISLAMABAD, Pakistan — The International Monetary Fund said it had reached a staff-level agreement with the Pakistani government for the revival of a bailout program, providing a welcome reprieve to the country as it struggles with a cratering economy, depreciating currency, high inflation and political instability.

If it is approved by the monetary fund board, the agreement — announced by the fund late Wednesday Eastern time — would pave the way for the disbursement of $1.17 billion. It could also unlock more funding for Pakistan, which in recent weeks has neared the brink of a balance of payments crisis.

“The announcement by the I.M.F. will prove to be a much-needed shot in the arm for Pakistan’s ailing economy,” said Aqdas Afzal, a Karachi-based analyst and assistant professor of economics at Habib University, who added that the sharp increase in energy prices after the invasion of Ukraine and rising commodity prices more generally had not helped.

Reviving the loan program and getting the economy back on track have been a political litmus test for Pakistan’s new prime minister, Shehbaz Sharif, who took over in April after his predecessor, Imran Khan, was ousted in a no-confidence vote.

For months, the fund and Mr. Sharif’s government have hit a deadlock in discussions over the terms of reviving the bailout, which was announced in 2019 and later suspended after Pakistan’s previous government failed to meet some of the loan conditions, like cutting energy subsidies.

Like his predecessor, Mr. Sharif had been reluctant to enact some of the fund’s key demands, fearing public backlash that could hurt his party’s chance of success in the next general elections.

Those elections are scheduled for next year, but the new government has come under increasing public pressure from Mr. Khan and his supporters to hold them earlier.

“The fund demanded progress toward improved public finances, which the new government was reluctant to implement straight away since implementing higher taxes could politically backfire,” said Mr. Afzal, the analyst.

But with its foreign currency reserves falling dangerously low in recent weeks, Mr. Sharif’s government relented and introduced a series of tough economic measures to meet the I.M.F. demands. These measures, which included raising electricity rates, increasing fuel prices and ending government subsidies, have resulted in the expected backlash.

Fuel prices have increased substantially in the past two months, leading to a loud public outcry and harsh criticism from Mr. Khan, the former prime minister.

Feroz Ahmed, who has a grocery store in Karachi, said higher prices on gasoline and other essential goods had made life hard for ordinary Pakistanis.

He said that in recent months, prices of virtually everything — flour, cooking oil and rice; electricity, gas and petrol — have soared while salaries have either remained the same or been cut.

“People who used to buy one kilogram of essential items, such as pulses and sugar, are now increasingly buying 125 or 250 grams because their purchasing power has been eroded badly,” he said. “Many shopkeepers in recent months ended their businesses and rented their shops because the inflation has affected traders, too.”

Akram Shah, a rickshaw driver in Karachi, said the rise in fuel cost had hurt his income.

“People cannot afford to go to work by their own cars or use rickshaws or Uber, and started using public transport,” Mr. Shah said. “Now, it is difficult for me to pay rent of my house, school fees for two children and buy food for them.”

Mr. Sharif has defended the economic measures as a necessary hardship to steer the country’s faltering economy in the right direction.

“The Agreement with the Fund has set the stage to bring country out of economic difficulties,” Mr. Sharif wrote on Twitter on Thursday.

The I.M.F. also outlined several policy priorities for the Pakistani government. These include cutting government spending, increasing tax revenue and keeping inflation — which exceeded 20 percent in June compared with the same period a year earlier — in check.

Analysts said that reviving the loan program would increase international confidence about the country’s economic future.

“The I.M.F. agreement will open up additional sources of funding for Pakistan, as it will be taken as a signal by many bilateral donors and friendly countries that Pakistan’s economy has now stabilized,” Mr. Afzal said. “With I.M.F.’s assistance and with the international oil prices coming down, Pakistan seems to have averted a major economic crisis.”

Salman Masood reported from Islamabad. Zia ur-Rehman contributed reporting from Karachi, Pakistan, and Christina Goldbaum from Dubai, United Arab Emirates.

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France24 - Monde

Abus sexuels dans l'Église : des indemnisations au compte-gouttes et des procédures opaques

Publié le : 12/07/2022 - 07:01

Pauline ROUQUETTE Suivre

Les premières indemnisations de victimes de pédocriminalité au sein de l'Église de France ont été versées, a indiqué dimanche l'Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation. Le fonds Selam, chargé de verser les réparations financières, s'en félicite, mais les associations de victimes, elles, s'impatientent et jugent "indécent" de se "gargariser" sur six indemnisations en huit mois. Celles-ci remettent en question les méthodes employées, aussi bien sur le fond que sur la forme.

Après la parole libérée, les premières victimes indemnisées. Elles sont six à avoir obtenu une réparation financière par le fonds de Solidarité et de lutte contre les agressions sexuelles sur mineurs (Selam), créé après la publication du rapport Sauvé qui mettait en lumière les abus sexuels commis au sein de l'Église catholique française.

Selon le rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église (Ciase), remis en novembre 2021 par Jean-Marc Sauvé, 330 000 personnes de plus de 18 ans ont fait l'objet de violences sexuelles depuis 1950 alors qu'elles étaient mineures, de la part de clercs, religieux ou personnes en lien avec l'Église.

L'Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr) a été créée pour traiter les dossiers de réparation une fois les plaintes des victimes vérifiées. C'est ensuite le fonds Selam qui est chargé du versement des indemnisations.

Depuis novembre 2021, au moins 736 victimes se sont adressées à l'Inirr. Sa présidente, Marie Derain de Vaucresson, avait évoqué, début juin devant la presse, des montants de 8 000, 10 000 ou 21 000 euros. La réparation ne comprend pas de seuil "plancher", mais peut aller jusqu'au "montant maximal" de "60 000 euros", a par ailleurs précisé le président du fonds Selam, Gilles Vermot-Desroches.

Si certains se félicitent de ces premiers versements, les victimes, elles, s'impatientent. Six indemnisations en huit mois, c'est trop peu et c'est trop long, estiment les associations, qui dénoncent l'opacité d'une procédure sur laquelle les victimes n'ont aucun contrôle.

>> À lire aussi : "Abus sexuels dans l'Église : avec le rapport Sauvé, 'il s'agit de regarder le désastre en face'"

"Plus la situation dure, plus c'est intenable psychologiquement"

"Nous avons eu un conseil d'administration qui a suivi et décidé pour (...) six situations que l'Inirr avait transmises", s'est félicité Gilles Vermot-Desroches, dimanche 10 juillet auprès de l'AFP.

"Ils n'ont pas honte ?", réagit Michel, membre fondateur de Collectif 85, collectif des victimes de violences sexuelles dans l'Église de Vendée. "Se gargariser de six indemnisations alors que la décision [de mettre en place un mécanisme de réparation, NDLR] a été prise en novembre 2021, c'est totalement indécent", poursuit-il.

S'exprimant au nom du collectif fondé avec Jean-Pierre Sautreau, auteur du livre "Une croix sur l'enfance" (éd. Moissons noires), Michel dénonce une procédure "opaque et incompréhensible" qui laisse les victimes dans un grand désarroi. "Faire une demande d'indemnisation est un acte qui nous vulnérabilise psychologiquement", exprime-t-il, mais en plus, une fois la demande faite, on reçoit un accusé de réception et puis plus rien."

Lui a effectué sa demande d'indemnisation fin mars et n'a aucune information sur l'avancée du traitement de son dossier. Pourtant, dans ce bateau où plusieurs centaines de personnes sont embarquées, Michel s'estime chanceux, parce qu'il peut au moins s'appuyer sur les membres de son collectif. "Qu'en est-il pour les personnes seules, isolées, qui font une demande d'indemnisation ?", s'interroge-t-il. "Elles reçoivent un accusé de réception, et point barre."

Au 1er juin, plusieurs collectifs de victimes avaient déjà regretté la lenteur à laquelle, selon eux, avancent les dossiers, estimant trop peu nombreuses les personnes indemnisées, six mois après le dépôt des premières demandes.

"Il faut trouver le moyen d’accélérer les choses", insiste Michel, qui demande que l'Inirr fournisse au moins un échéancier. "Plus la situation dure, plus c'est intenable psychologiquement. Les victimes revivent ce que l'institution [l'Église, NDLR] leur a déjà fait : elle les balade."

"Systémique, et parfois systématique"

En amont de la durée de traitement des dossiers, c'est le calcul de l'indemnisation qui pose question.

"Comment réparer l'irréparable ? Aucun de nous ne peut réparer une vie, mais ce n'est pas pour autant qu'il ne faut rien réparer du tout", disait à France 24, en octobre dernier, sœur Véronique Margron, présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref), après la publication du rapport Sauvé.

Mais comment estimer un tel préjudice ? Chargé d'étudier les demandes, l'Inirr a établi plusieurs paliers d'indemnisation en fonction de la gravité des cas, selon trois axes, qui vont chacun de un à dix. Le premier axe évalue la gravité des faits de violences sexuelles, le deuxième mesure la gravité des "manquements" de l'Église, le troisième évalue "la gravité des conséquences sur la santé" (physique, mentale et sociale).

La méthode a été présentée début juin par la présidente de l'Inirr, Marie Derain de Vaucresson, et a laissé coites bien des victimes. "Je suis rentré très en colère", se souvient Michel. Pour lui, le barème suivi est taché d'absurdités. "La question du viol est découpée en cinq à sept items, avec des critères comme la répétition du viol au-delà de deux ou trois mois, ou de trois mois à un an, par exemple." En revanche, déplore-t-il, l'âge précis auquel les abus sont survenus n'est pas pris en compte – tous les dossiers concernent des personnes mineures au moment des faits.

"Aujourd'hui, on a des éléments suffisants pour savoir qu'il y a eu le côté systémique, et jusqu'au caractère systématique dans certains cas", affirme le cofondateur du Collectif 85. "Ça s'est produit dans le cadre de l'Église, un cadre spirituel, de sacrement... Ça provoque des choses énormes, et pourtant les facteurs aggravants tels que l'emprise n'apparaissent pas [dans les méthodes de calcul de l'indemnisation des victimes, NDLR]."

Sur Franceinfo, François Devaux, ancien président de La parole libérée, a quant à lui évoqué un "naufrage", et affirmé que toutes les victimes qu'il connaît se sont plaintes des instances qui se sont montées pour leur octroyer réparation. "On ne rachète pas des fautes aussi graves en nivelant par le bas le préjudice des victimes, et en mettant en place des commissions qui travaillent dans l'opacité", a ajouté celui dont l'association a brisé le silence en dénonçant, en 2016, les abus sexuels commis par le père Preynat dans la région de Lyon.

>> À lire aussi : "Pédocriminalité dans l'Église : 'Il est probable que cela provoque un schisme'"

Quid des majeurs ?

Enfin, et c'est une "injustice" que Michel tient à souligner, "que deviennent les personnes majeures ?"

Dans son rapport, en octobre 2021, "faute de certitude scientifique suffisante", la Ciase dit "renoncer à évaluer le nombre de personnes victimes d'agressions sexuelles dans l'Église alors qu'elle étaient majeures".

Le processus de réparation de l'Inirr ne concerne aujourd'hui que les personnes mineures au moment des faits. "Toutes les personnes ayant été victimes, quand elles étaient mineures, de violences sexuelles par des prêtres, diacres ou laïcs au sein de l’Église et qui souhaiteraient entrer dans un processus de reconnaissance et de réparation, peuvent prendre contact avec l’Inirr", rappelle la structure sur son site Internet. Le fonds Selam, comme son nom l'indique, vise à réparer financièrement les préjudices subis par les mineurs.

"Les personnes majeures voient passer le train, mais ne peuvent pas y monter", dénonce Michel, du Collectif 85. "Un viol est un viol, poursuit-il. Qu'il soit commis sur un enfant de 10 ans ou de 20 ans, par un dominicain ou un jésuite, la brutalité de l'acte, la cruauté et les conséquences sur la vie de la victime sont terribles et il y a nécessité d'une réparation et d'une justice."

Reprenant l'exemple de l'affaire Pierre Dufour, condamné en 2006 pour des viols et agressions sexuelles sur des personnes mineures aussi bien que majeures dans l'archidiocèse de Chambéry, Maurienne et Tarentaise (Savoie), Michel conclut : "L'Église est une entreprise qui s'est rendue coupable de déviance criminelle. Elle se doit de réparer l'injustice qu'elle a commise." Une réparation due à toutes les victimes, répète-t-il, mineures ou majeures.

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Abus sexuels dans l'Église : avec le rapport Sauvé, "il s'agit de regarder le désastre en face"

Pédocriminalité : le fonds d'indemnisation des victimes financé par la vente de "biens" de l'Église de France

Pédocriminalité dans l'Église allemande : 610 victimes recensées dans un diocèse

L'Humanité

Histoire sans paroles d’une planète en souffrance

Nos recommandations culturelles

Performance Maëlle Poésy et Noémie Goudal ont imaginé Anima, une installation visuelle, photographique, musicale et scénique sur la métamorphose des paysages terrestres.

Marie-José Sirach

Avignon (Vaucluse), envoyée spéciale.

Le mistral est tombé. Une brise légère soulève de manière imperceptible les écrans qui forment un triptyque où sont projetés en plan fixe trois paysages d’une forêt tropicale à la végétation luxuriante. On entend quelques cris de bêtes (oiseaux, singes), le bruissement du vent dans les arbres, à moins que ce ne soit notre imagination qui provoque des hallucinations. Très vite, on est happé, hypnotisé par les images. On est loin d’Avignon, de ce qui nous relie à Avignon, le bruit et la fureur, la chaleur accablante, la foule, partout, qui se presse. Soudain, le silence. Plongée au cœur d’une forêt vierge qui n’a rien d’hostile. Entrelacs de troncs d’arbres exotiques, toutes les nuances de vert se déclinent à outrance. Ces palmiers-dattiers étaient là avant le commencement, avant que le désert avance. Soudain, les images vont s’animer. À l’intérieur d’elles, des techniciens tout de noir vêtus s’affairent et commencent à recoller des morceaux de cette même forêt. Illusions d’optique, enchevêtrement de ces vues qui se font et se défont sous nos yeux par bribes. Le paysage se recompose, évolue au gré des collages sauvages. Leur mission accomplie, les techniciens s’évaporent. Et la nature prend feu. En plusieurs endroits. La forêt brûle et, pour une fois, nous ne regardons pas ailleurs. Les feuilles se recroquevillent, douloureusement, se consument lentement jusqu’à se détacher par lambeaux. Il pleut des cendres, on croirait voir des silhouettes humaines voler et tomber. Sur l’écran de droite, c’est l’eau qui va déclencher l’autre métamorphose. L’eau qui s’écoule goutte à goutte et décolle la toile jusqu’à sa destruction. Superposition d’images, l’une chassant l’autre jusqu’à parvenir à un paysage minéral, on devine un canyon, de la roche, une nature secrète, rescapée.

On admire le technicien qui manipule tout un appareillage de manettes qui évoque un métier à tisser. On pense aux toiles de Jacques Villeglé (disparu il y a peu), à ses accumulations d’affiches lacérées qu’il récoltait dans les rues pour créer une œuvre plastique des plus singulière et innovante. Si le travail de Villeglé était urbain, celui de la photographe plasticienne Noémie Goudal et de la metteuse en scène Maëlle Poésy est organique. Il questionne les bouleversements de notre écosystème provoqués par le réchauffement climatique. Une histoire sans paroles d’une planète en souffrance. Pas de discours, pas d’injonction, encore moins de morale culpabilisatrice. Anima est un voyage, une traversée, au gré des pluies torrentielles, des feux de forêt, des paysages bouleversés dans leur quintessence, une adresse d’une incroyable douceur au spectateur. On éprouve dans notre chair la destruction de notre planète. C’est fascinant, jamais obscène. La beauté se niche dans ces images où des pans entiers de roche et de glace s’effondrent, sans un bruit. Les samples de Chloé Thévenin épousent les contorsions de la croûte terrestre, obsédantes, entêtantes, et grondent en sourdine, annonciateurs de tous ces mouvements telluriques.

Le geste artistique serait presque apaisant s’il n’interrogeait pas en filigrane l’urgence. L’urgence d’agir, avant qu’il ne soit trop tard. On croise deux temporalités, deux mémoires dans cette performance. Le temps long de la Terre, née il y a quelques millions d’années, et celui des hommes, si récent et pourtant si arrogant. Alors, lorsque Chloé Moglia se suspend dans les airs, sans filet, on est subjugué par sa silhouette qui se découpe sur les murs blancs. Elle semble léviter, défie l’apesanteur, trouve refuge dans cet espace aérien. L’air, l’eau, le feu, la terre, les quatre éléments sont ainsi convoqués dans cette performance poétique qui interroge notre passé, notre présent mais aussi notre futur. C’est un spectacle en trompe-l’œil qui nous oblige à regarder la réalité en face.

Festival d'Avignon 2022performancespectacle vivant
L'Humanité

De battre son cœur s’est arrêté

Actu

L’actrice Charlotte Valandrey est décédée le 13 juillet à l’âge de 53 ans. De «Rouge baiser» à «Demain nous appartient», son itinéraire professionnel chaotique a été profondément marqué par sa séropositivité.

Grégory Marin

Charlotte Valandrey ne manquait ne pas de cœur, et c’est ce qui l’a trahie. L’actrice est décédée mercredi soir, à l’âge de 53 ans seulement, après le rejet de sa troisième greffe de cœur. Toute sa vie elle s’est battue contre le virus du Sida, se réinventant constamment après que la carrière cinématographique qui lui avait été promise par un démarrage prometteur lui soit refusée devant la peur de cette maladie.

L’actrice avait publiquement révélé sa séropositivité en 2005, dans un roman autobiographique, L’Amour dans le sang, gros succès de librairie (180 000 ventes) plus tard adapté en téléfilm. Mais lorsque le succès a frappé à sa porte, elle n’avait pas 17 ans, et n’était pas au courant. Elle avait passé un premier casting pour «Hors-la-loi», de Robin Davis, en 1985. Ses parents avaient refusé qu’elle tourne une scène nue prévue au scénario, et Dominique Besnehard, qui deviendra son agent et son ami, envoie ses bouts d’essai à Véra Belmont, qui cherche une jeune actrice pour «Rouge baiser». «Elle l’a choisie», se souvient l’agent dans Le Parisien, et «l’année d’après, Charlotte a remporté l’Ours d’argent au festival de Berlin». Charlotte interprète Nadia, une jeune communiste dans le Paris des années 50 qui après une manifestation qui tourne mal, rencontre Stéphane (Lambert Silson), un photographe de Paris-Match. La jeune fille aux convictions très ancrées (elle traite Paris-Match, dont la rédaction est alors dirigée par un journaliste communiste, de «fasciste») va, contre toute attente, tomber amoureuse. Il fallait toute la fougue de la jeunesse, et la finesse de jeu de la jeune actrice, pour donner tout son relief à cette interprétation. A l’époque, elle faisait jeu égal avec Sophie Marceau.

Mais elle apprend qu’elle a contracté le VIH, et si elle taira sa condition jusqu’en 2005 («La maladie, cette garce, je la tenais à distance», confiera-t-elle plus tard à L’Express), elle en informe ses parents, ses proches, ses partenaires... et Jean-Claude Brisseau, avec qui elle vient de passer un casting pour Noce Blanche. Elle n’est pas retenue, et c’est Vanessa Paradis qui apparaîtra à l’écran en 1989. « Les paillettes s’envolent comme des cendres… Un truc s’était cassé, le cinéma m’avait quittée », déclare Charlotte Valandrey. Le rêve de la montée des marchés à Cannes s’éloigne.

La suite de sa carrière se fera à la télévision essentiellement: de 1991 à 2000, elle incarne la fille journaliste de Pierre Mondy dans la série Les Cordier, juge et flic. Pas de quoi rougir: la série attire jusqu’à 11,4 millions de téléspectateurs. Mais rares sont les réalisateurs qui lui accordent sa chance. Josée Dayan, qui a fait tourner dans «Le Gang des tractions» (1991) cette actrice avec «énormément de caractère» avance qu’elle ne pouvait pas être assurée sur le tournage, en raison des rumeurs sur sa séropositivité. Une «injustice» dont la réalisatrice a fait fi mais qui a plombé le reste de la vie professionnelle de l’actrice.

Elle se tourne alors vers l’écriture, publiant sept livres (le dernier en 2022), et ce n’est qu’en 2017 qu’elle retrouve le chemin des plateaux de télévision. De 2017 à 2019, elle incarne la juge Laurence Moiret dans «Demain nous appartient», le feuilleton quotidien de TF1. «Quand elle a arrêté le feuilleton, elle l’a très mal vécu aussi», assure Dominique Besnehard. Sa trithérapie avait à nouveau épuisé son cœur: elle qui avait été transplantée en 2003, devenant la première séropositive greffée du cœur en France, s’était faite opérer pour la troisième fois le 14 juin. Mais ce nouveau cœur a été rejeté.

La comédienne aura lutté toute sa vie contre la maladie. « En sortant de ma greffe, je pesais 35 kg. J’ai divorcé, déménagé, je n’ai plus eu de travail ou de vie sociale. Ça faisait beaucoup. ». Elle donne tout de même naissance à une fille en 2000, née séronégative, subit un infarctus en 2008, s’engage en faveur du don d’organes et devient la marraine de la fondation Greffe de vie. A l’annonce de son décès, l’association Aides a salué celle «qui a maintes fois contribué à nos côtés à lutter contre le VIH et les discriminations subies par les personnes qui vivent avec». Le Sidaction «une grande et inlassable témoin de la vie avec le VIH et a ainsi permis de faire avancer le combat contre la stigmatisation». L’actrice ne ratait jamais une occasion de glisser quelques mots sur ce combat. Fin 2016, interrogée par France Dimanche à propos de son dernier livre, elle rappelait l’importance du traitement du VIH. « Aujourd’hui, si l’on est bien traité, si on prend ses médicaments sérieusement et si la charge de ce virus est indétectable, comme c’est le cas pour moi, on n’est plus un danger pour ses partenaires sexuels. Je suis devenue ‘séro-inoffensive’!«.

Sa combativité ne l’empêche de ressentir une à.estime justifiée quant à la façon dont le métier l’a ignorée, elle et cette maladie qui faisait peur et suscitait un terrible rejet à l’orée des années 1990. « Aujourd’hui, quand Stromae chante ses pensées suicidaires ou Florent Pagny parle de son combat contre le cancer, on les soutient et c’est bien, confiait-elle à Gala, en mars 2022. Moi, à l’époque, on m’a laissée toute seule dans mon coin. »

France24 - Monde

Télescope James-Webb : une première photo de l'infiniment ancien dans l'univers

Publié le : 12/07/2022 - 15:27

Sébastian SEIBT Suivre

La première photo de l’univers prise par le télescope James-Webb, publiée lundi, montre un amas de galaxies tel qu’il existait il y a plus de quatre milliards d’années. Mais cette image en dit bien plus, à la fois sur l’univers et sur les capacités du nouveau télescope.

Il y a une multitude de points blancs, d’autres plutôt orangés et certains qui émettent une lueur bleutée. Telle est la composition de la toute première image de l’espace profond prise par le télescope James-Webb et rendue publique par le président américain Joe Biden, lundi 11 juillet. Un cliché qui fait figure d'avant-goût pour les images que la Nasa doit dévoiler mardi.

"C’est un moment historique pour la science et la technologie", a affirmé le président américain avant d’ajouter que ce cliché montre que "nous pouvons aller à des endroits où personne n’est jamais allé".

Mais où le télescope mis en service le 25 décembre 2021 nous emmène-t-il précisément avec cette image ? Depuis son orbite à 1,5 million de kilomètres de la Terre, il a envoyé une vue de "l’amas de galaxies SMACS 0723 tel qu’il existait il y a 4,6 milliards d’années", explique la Nasa dans un communiqué de presse. C’est en effet le temps qu’il a fallu à la lumière émise par ces galaxies pour arriver jusqu’aux capteurs du télescope James-Webb, ce qui fait que l’image publiée représente un instantané de cette partie de l’univers à cette époque reculée.

Il s’agit d’un petit coin du ciel "pas plus grand qu’un grain de sable tenu à bout de bras" dans l’immensité de l’univers qui se trouve dans la constellation du Poisson volant, l’une des plus petites visibles depuis l’hémisphère Sud.

Une machine à remonter le temps

Mais ce n’est qu’une toute petite partie de l’Histoire que raconte cette photo. D’abord, ce n’est pas la première fois qu’un télescope s’intéresse à cet endroit précis de l’univers. En 1995, Hubble prenait déjà un cliché de la même zone et la comparaison entre les deux images montre à quel point le successeur d’Hubble donne, près de 30 ans plus tard, une version bien plus foisonnante de cette parcelle de l’espace.

Before and after.Here's what the Hubble Space Telescope -- until now the benchmark in space-based astronomy -- saw of galaxy cluster SMACS 0723 in a sliver of the southern sky.Continue watching to see the new view from the James Webb Space Telescope.https://t.co/WJmoIqMAMl pic.twitter.com/f8W2l5ftUV

July 12, 2022

Une vision bien plus détaillée qui n’est pas due seulement à la taille du télescope Webb, trois fois plus grand que son prédécesseur. "Cela vient surtout du fait qu’Hubble ne captait que ce qui est visible à l’œil nu alors que le télescope James-Webb perçoit la signature infrarouge des objets spatiaux", explique Anthony Boccaletti, astrophysicien à l’Observatoire de Paris-PSL et directeur de recherche au CNRS.

En effet, plus une étoile, une planète ou une galaxie se trouve loin de la Terre, plus la lumière qu’elle émet sort du spectre de ce qui est visible à l’œil nu pour entrer dans le domaine de l’infrarouge.

C’est pourquoi Hubble n’aurait jamais pu "voir" les confins de l’espace, et cette capacité de percevoir l’infrarouge fait du télescope James-Webb l’appareil idéal pour explorer les premiers temps de l’univers.

Mais tout ce qui est visible sur cette première image historique n’est pas à la même distance de la Terre… Loin de là. Tout est, en fait, dans le code couleur. "Les points bleutés représentent, par exemple, les étoiles, qui sont bien plus proches de nous que le reste", note Anthony Boccaletti. Elles se trouvent à "seulement" quelques centaines de millions d’années-lumière.

Ces étoiles sont aussi assez peu nombreuses sur la photo. "C’est peut-être l’une des raisons pour lesquelles le télescope a photographié cette zone", suggère Anthony Boccaletti. En effet, plus il y a d’étoiles, plus leur lumière – plus intense que le reste – risquait de cacher la forêt des galaxies derrière.

Une forêt faite d’un grand nombre de points, qui sont autant de galaxies différentes. "Ce qu’on voit, en réalité, ce sont deux amas de galaxies. Le plus proche est constitué des points plutôt blancs, tandis que tout ce qui est orangé représente le deuxième ensemble de galaxies", décrit l’astrophysicien.

En attendant les images des exoplanètes

Il n’y a donc pas seulement SMACS 0723 sur cette image. Les galaxies orangées en arrière-plan remontent à un temps encore plus ancien, potentiellement de quelques milliards d’années supplémentaires.

Certaines des formes les plus lointaines apparaissent aussi comme déformées, ce qui est lié à la masse des galaxies SMACS 0723. Plus un objet spatial est "lourd", "plus il déforme l’espace-temps autour de lui pour l’observateur", explique Anthony Boccaletti. C’est ce qui donne cette signature lumineuse en forme d’arc de cercle pour certaines galaxies. "C’est en mesurant la déformation de l’espace-temps que les scientifiques peuvent, par exemple, estimer la masse des galaxies", précise le chercheur de l’Observatoire de Paris.

Un feu d’artifice de détails d’autant plus extraordinaire que ce premier cliché a été obtenu après un temps de pose de "seulement" 12 heures 30. Il avait fallu plus de dix jours de pose au télescope Hubble pour parvenir à son cliché bien moins précis de cette zone de l’univers.

De quoi conforter les espoirs des scientifiques quant à l’exploration des premiers temps de l’univers, qui remontent à 13,8 milliards d’années. "Plus on allongera le temps d’exposition, plus le télescope sera capable de capter les signaux lumineux les plus faibles qui correspondent à la signature des étoiles les plus jeunes", résume Anthony Boccaletti.

Cette première démonstration des capacités du télescope James-Webb est aussi encourageante pour son autre grande mission : collecter des informations sur les exoplanètes. "Cela confirme qu’il devrait nous permettre de sonder leur atmosphère afin d’en apprendre plus sur leur composition", note Anthony Boccaletti, dont la spécialité est l’étude des exoplanètes.

Jusqu’à présent, la quasi-totalité de ce qu’on sait sur ces planètes situées en dehors de notre galaxie est surtout théorique. Le premier cliché d’une exoplanète devrait d’ailleurs faire partie des photos que la Nasa publiera ce mardi.

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Espace : le télescope James-Webb permet de voir l'univers comme jamais auparavant

ESPACE

Le télescope James Webb, un nouveau regard sur l'infiniment lointain et ancien dans l'univers

Le télescope James Webb enfin prêt pour explorer d'autres "Terres"

New York Times - World

Kevin Spacey Pleads Not Guilty to Sexual Assault

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The Oscar-winning actor will face a trial in June 2023 — a rare example of a celebrity #MeToo case reaching that stage in Britain.

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By Alex Marshall

LONDON — Kevin Spacey, the Oscar and Tony Award-winning actor, pleaded not guilty to charges of sexual assault on Thursday, British prosecutors said.

In a short hearing at the Old Bailey, one of London’s grandest courthouses, Mr. Spacey, 62, confirmed his name and address — he is appearing as Kevin Spacey Fowler — before pleading not guilty to all charges, according to the BBC and other news agencies.

The actor’s appearance was largely procedural. During the hearing, the presiding judge scheduled a three-to-four week trial that will not start until June 6, 2023; the British judicial system is struggling to deal with a severe backlog.

Mr. Spacey is facing four charges of sexual assault in the case, as well as one of causing a person to engage in penetrative sexual activity without their consent, which involved the penetration of a man’s mouth with a penis.

The five offenses involve three male accusers, and are said to have occurred between March 2005 and April 2013, a time when Mr. Spacey was the artistic director of the Old Vic theater in London.

Mr. Spacey was expected to plead not guilty to the charges, following an earlier court appearance in London. At that hearing last month, Patrick Gibbs, Mr. Spacey’s legal representative, said the actor denied all the charges and was determined to “establish his innocence.”

Mr. Spacey, who won Academy Awards for his performances in “The Usual Suspects” and “American Beauty,” is free to work and travel before the trial, having been granted unconditional bail.

Since the #MeToo movement spread worldwide in 2017, Mr. Spacey, who is also well known for having starred in the “House of Cards” series on Netflix, is one of the few high-profile celebrities accused of sexual assault to have faced a trial.

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New York Times - World

Who’s the Oldest of Them All?

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Sardinia Dispatch

Two towns in Sardinia battle for the distinction of having the longest-living residents. One has the imprimatur of Guinness World Records.

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By Jason Horowitz

PERDASDEFOGU, Sardinia — Deep in the Sardinian mountains, a sign on a winding road opposite an abandoned playground welcomes visitors to Perdasdefogu, home of the “World Record of Family Longevity.” Black-and-white portraits of the wizened locals who reached age 100 look out onto a sleepy main street near “Longevity Square.” Campaign posters promise the town’s rebirth through “DNA” and “Longevity.”

The isolated town, once best known for a military base that for decades was a launching pad for economic opportunity and long-range missiles, is trying to position itself as a global capital of long-range living.

Gutted like so many Italian towns by the loss of jobs, low birthrates and the fleeing of young people, Perdasdefogu is seizing on its recognition from Guinness World Records as the municipality with “the largest concentration of centenarians” — currently seven of them in a population of about 1,780 — to spur an economic rejuvenation.

The hope is that mortality-averse foreigners desperate to learn the secrets of perpetually sticking around will fuel a tourism boom, or that genetic researchers eager to study the residents’ raw materials will invest in state-of-the-art facilities, and maybe even improve the spotty phone service by laying down fiber optic cables.

But there is a trespasser on the town’s oldest-timer territory. Seulo, a smaller town deeper in the heart of the island, has threatened Perdasdefogu’s grand plans by staking a rival claim to the title and Perdasdefogu wants it off its lawn.

“They’re not even worth talking about,” said Salvatore Mura, 63, an engineer and local politician who submitted Perdasdefogu’s application to Guinness. He argued that since Seulo didn’t have 1,000 residents, it didn’t meet Guinness’s requirements for the ranking and was out of the running. “It’s a question of mathematics.”

Mr. Mura, joined by Giacomo Mameli — a spry 81-year-old author who hopes the town’s new status will generate publicity for a literary festival he runs — walked by Judgment Day square and a mural of old men in sweater vests and coppola caps.

The two offered all sorts of explanations for the longevity of the townspeople. They pointed at the many vegetable gardens with their oversized zucchinis; talked up the local potato bread that they suggested was studied by geneticists; and exalted the natural digestive aids, including an acidic cheese that jiggled like a chalky cube of Jell-O.

“This,” Mr. Mameli said, holding up a bowl of it, “is natural Maalox.”

The men pointed out the portraits of centenarians by the flower shop — whose biggest business is for funerals — and by the bed-and-breakfast run by Mr. Mameli’s sister, who mentioned that Seulo had a higher concentration of centenarians. (“But they don’t have 1,000 people,” responded her brother mordantly. “Too bad.”)

The men stopped by the bar owned by the Melis family that in 2014 won the Guinness record for highest combined age of more than 800 years for nine living siblings.

The Great Read

More fascinating tales you can’t help but read all the way to the end.

Mr. Mura said the economic miracle of Perdas, as the locals call the town, had already begun, with a wine label inspired by the centenarians and a new business that promoted honey sweetened by the air “that the old people breathed.”

On their walk, he and Mr. Mameli visited town elders in piazzas and on their porches, and fed the century-club members longevity lines about the power of local minestrone and mountain air, chickpeas and the simple Perdasdefogu lifestyle. But the centenarians had a tendency to go off script.

Mr. Mura prompted Bonino Lai, 102, to talk about the local superfoods. Mr. Lai instead recalled how, after missile launches from the base that prosecutors once shut down for dumping hazardous, uranium-enriched waste, he and his friends would scavenge for fallen parts “and mushrooms.”

“They were good!” he added. “Everybody was looking for them.”

When Mr. Mura tried to veer Mr. Lai back to talk of working in the open air, he instead extolled the benefits of procuring a permanent sinecure in town hall.

“I knew the mayor and the councilors,” he said. “They thought I was a nice guy.”

Others said variety was the spice, or at least, preservative of life.

“One day I do this,” Annunziata Stori, who will turn 100 in August, said as she blindly rolled semolina into tiny beads of fregola pasta. “The next spaghetti. Another day lasagna.”

Adolfo Melis, also 99, and a surviving member of the record-breaking siblings, keeps rosaries in the pocket of his track suit jacket and said the important thing was not to get worked up about things.

The town’s oldest official resident, Antonio Brundu, 104, whose father lived to 103, spoke gravely about persevering through suffering.

“If you don’t have stable work, what life do you live?” he asked, looking askance at the stack of local newspapers reporting Seulo’s rival claim, and with concern at his great-granddaughter, 26, who ignored him and scrolled her phone in the kitchen. “I had 45 goats!”

One thing they all agreed on was pride in their town’s new record.

“Inhabitant for inhabitant, we are No. 1,” said Antonio Lai, 100 (no direct relation to Bonino), who goes by the nickname “The Pistol” and boasted that as recently as two years ago he renewed his driver’s license. (“It must have been an English license,” his grandson-in-law, Giampiero Lai, said. “He drove on the wrong side of the road.”)

The fame of the Guinness ranking came with benefits that Mr. Lai had no intention of relinquishing. “An 84-year-old woman — a big woman — came over and gave me a kiss,” he said.

The town’s few remaining young people were less enamored with holding earth’s creakiest title.

“Everything is geared toward the old,” said Alessio Vittorio Lai, 16, the great-great-grandson of “The Pistol,” as he fed coins into a cigarette machine one night. His friend Gabriele Pastrello, 16, the grandson of Bonino Lai, the mushroom enthusiast, agreed. “There’s nothing going on here,” he said.

Not much seemed to be going on in Seulo either.

The town had a similar welcome sign — “The Town of Centenarians” — and also decorated its hillside street with the black-and-white photos of residents who had hit the 100-year milestone. Its tourism shop offered copies of “The Blue Zones Kitchen: 100 Recipes to Live to 100” by Dan Buettner, a National Geographic “explorer” — and Guinness World Records holder for distance cycling — who has helped put Seulo and other so-called Blue Zone hot spots, where people live long, on the map.

Locals in Seulo scoffed at the pretension of Perdasdefogu to the geriatric throne.

“It’s just not the way it is,” said Maria Murgia, 89, in a black veil and dress, as she strolled with her friend Consuelo Melis, 30, who wore a sports bra and yoga pants. “They got their calculations wrong.”

“It’s us,” yelled Giovanni Deiana, 79, who sat on a bench with his friends in an otherwise empty playground at the edge of town, and worried that his wife would live to 106, as her mother did. “Us!”

Like Perdas with its missile base, Seulo too used to be known for something else. A mural on the wall of city hall shows a bearded young man from the 1930s wearing pastor’s boots and holding a medical degree to honor the town’s former record of having the highest density of college graduates in Italy.

“But then they left,” said Enrico Murgia, 55, the town’s mayor.

Mr. Murgia said the town’s five living centenarians — with two more on the near horizon — gave Seulo, with only 790 people, a much higher density of the super-old than Perdasdefogu. (On Saturday, one, Pietrina Murgia, died, at age 100, bringing the number down to four.)

An engineer by training, he drew pie charts and made equations to show “the real figure that launches us as the town with the greatest longevity in the world.”

Calculations aside, Seulo’s distinction for extreme longevity, he said, was a “marketing vehicle” and he headed out into the town with a handful of tourism brochures (“Discover the Elixir of Long Life”). He handed them to people who already lived there.

He stopped by the home of Anna Mulas, 100, who, when asked about the secret to her remarkable resilience, recalled carrying cement bags on her head to help build her house. Mostly though she castigated her daughter for not offering enough candies to guests.

Mr. Murgia walked up to the soon-to-open Museum of Longevity, painted with murals of old people, and promised “an experiential tourist activity.”

At sundown, he took in the view of his pastel-colored town and regretted how years of a swine flu had killed thousands of pigs, costing many jobs and forcing at least 200 residents to move.

“We would have had 1,000 people,” he said. “With those 200, we could have stuck it to Perdas.”

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France24 - Monde

L'héritage de Frédéric Bruly Bouabré, un artiste ivoirien hors-norme

Publié le : 14/07/2022 - 17:19

Laure MANENT Natacha MILLERET

New York rend hommage à un artiste ivoirien méconnu à travers une exposition monographique au célèbre MoMA : "Frédéric Bruly Bouabré : World Unbound". L'artiste mort en 2014 a été découvert par le marchand d'art André Magnin lors d’un voyage à la recherche de nouveaux talents africains pour le compte du collectionneur Jean Spigozzi, à la fin des années 80. Dans sa galerie parisienne, André Magnin propose "On ne compte pas les étoiles", un regard sur sa collection des œuvres de l’artiste ivoirien.

L'émir Abdelkader est devenu un symbole de la résistance à l'invasion française en Algérie au début du XIXe siècle. Il fait l'objet d'une exposition au Mucem de Marseille. Chef religieux, guerrier, visionnaire : les différentes facettes de ce héros algérien sont explorées à travers une collection d'objets et d’archives sur le grand homme qui a marqué son temps et son pays. Florence Gaillard a pu en parler avec Mikael Mohamed, responsable des relations internationales du musée.

Oum Kalthoum est de retour sur scène… presque en vrai ! Près de 50 ans après son décès, la diva égyptienne se produit à nouveau en concert grâce à la technologie. Un hologramme basé sur des images d’archives de son visage et dont le corps a été reconstitué à partir des mouvements d’une actrice bluffe le public. Les jeunes générations, qui avaient seulement entendu parler de "l'étoile de l'Orient", ont pu remonter le temps. Mohamed Sha'ban était dans le public, avec David Gilberg.

Passer l’été à Paris est synonyme de délices avec le festival Paris l'été. Cinquante-six spectacles vivants se déroulent dans une vingtaine de lieux insolites de la capitale française jusqu'à la fin juillet. 

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À Amboise, la France rend hommage à son "meilleur ennemi", l'émir Abdelkader

EXPRESS ORIENT

Une exposition se plonge dans l'univers des divas du monde arabe

L’invité du jour

Marie-Ann Yemsi, commissaire d'exposition : "L’Afrique, c’est l’archive du monde"

L'Humanité

Pour Lucie Aubrac, la guerre est aussi une affaire de femmes

Actu

La résistante lance un appel depuis Londres, le 20 avril 1944, sur les ondes de la BBC et, parlant au nom des Françaises, dénonce la barbarie nazie.

Benjamin König

Comment résumer une vie aussi riche, intense et digne que celle de Lucie Aubrac ? Quand elle prononce ce discours, le 20 avril 1944, à 21 h 25, au micro de la BBC, voici deux mois qu’elle est arrivée à Londres, après déjà plusieurs années de résistance. L’année précédente, en 1943, elle a organisé l’évasion de son mari, Raymond Samuel – qui prendra le pseudonyme « Aubrac » dans la clandestinité –, à Caluire, près de Lyon, où il avait été arrêté avec Jean Moulin. Lucie Bernard, de son nom de naissance, était arrivée à la fin des années 1920 à Paris, menant des études d’histoire et militant aux Jeunesses communistes.

Depuis juillet 1940, l’émission Honneur et Patrie est diffusée quotidiennement par la BBC, et Lucie Aubrac veut mettre en lumière le rôle des femmes dans l’ensemble des actions de la Résistance : le soutien, la solidarité, mais aussi la lutte, qu’elle soit logistique ou parfois armée. Et les déportations, citant les « 347 du camp d’Auschwitz ». Pour que ne soit jamais rabaissé ou oublié leur combat pour la paix. La guerre n’est jamais une seule « affaire des hommes ». 

Extrait du discours

Le Conseil national de la Résistance a lancé un appel à la conscience mondiale pour que soient connues les terribles conditions de vie et de mort que l’Allemagne fait subir aux patriotes français. Il signale dans son appel les 270 femmes françaises mortes au camp d’Auschwitz, en Silésie ; 270 sur 347 qui y furent déportées en janvier 1943, 270 femmes françaises dont certaines paient le crime d’être veuves d’otages fusillés à Paris. À cette longue liste il faut ajouter toutes celles qui, en France même, dans les prisons de Vichy et dans les prisons allemandes, connaissent souvent le même sort. “La guerre est l’affaire des hommes.” Mais les Allemands, qui ont menacé des femmes et asphyxié des enfants, ont fait que cette guerre est aussi l’affaire des femmes. Mais les Allemands et la police de Vichy ne connaissent pas le droit international, et cette guerre est aussi l’affaire des femmes.

Nous, les femmes de France – je dis “nous” car il y a deux mois seulement que j’ai quitté mon pays, nous, les femmes de France, avons dès l’armistice pris notre place dans ce combat. Notre foyer disloqué, nos enfants mal chaussés, mal vêtus, mal nourris ont fait de notre vie depuis 1940 une bataille de chaque instant contre les Allemands. Bataille pour les nôtres, certes, mais aussi bataille de solidarité pour tous ceux qu’a durement touchés l’occupation nazie.

Arrêtées, torturées, déportées, exécutées, vous restez dures et pures, sans confidences pour le bourreau.

La grande solidarité des femmes de France : ce sont les petits enfants juifs et les petits enfants de patriotes sauvés des trains qui emmènent leurs parents vers les grands cimetières d’Allemagne et de Pologne ; ce sont dans les prisons et les camps de concentration en France les colis de vivres, les cigarettes, le linge nettoyé et raccommodé, qui apportent aux patriotes entassés derrière les murs un peu d’air civilisé et d’espoir ; ce sont les collectes de vêtements et de vivres qui permettent aux jeunes hommes de gagner le maquis ; ce sont les soins donnés à un garçon blessé dans un engagement avec les Allemands.

Et puis maintenant que tout le pays est un grand champ de bataille, les femmes de France assurent la relève des héros de la Résistance. Dans la grande armée sans uniforme du peuple français, la mobilisation des femmes les place à tous les échelons de la lutte : dactylos, messagères, agents de liaison, volontaires même dans les rangs de groupes francs et de francs-tireurs, patiemment, modestement, les femmes de France menèrent le dur combat quotidien.

Vous n’êtes qu’un prénom, Jeannette ou Cécile, mais arrêtées, torturées, déportées, exécutées, vous restez dures et pures, sans confidences pour le bourreau. N’est-ce pas vous, héroïne anonyme, qui, arrêtée par la Gestapo, frappée au visage, défigurée, un œil perdu, vous évanouissant aux terribles coups de cravache sur le haut des cuisses, êtes restée silencieuse ? Ils vous ont enfermée avec les prostituées, sans soins pour vos plaies infectées.

C’est peut-être dans la cellule voisine que mourut Thérèse Pierre, les reins brisés par la torture, que Mme Albrecht attendit la hache du bourreau… Battues, méprisées, toutes seules devant la souffrance et la mort, si notre martyrologe est long, nous savons, nous, femmes de France, nous qui connaissons le prix de la vie, qu’il faut nos pleurs, nos souffrances et notre sang pour que naisse le beau monde de demain. » 

Retrouvez tous les discours de cette sérieMaximilien RobespierreAngela DavisWilly BrandtYasser ArafatJean JaurèsThomas SankaraLucie AubracDominique de VillepinErnesto "Che" Guevara

Discours pour la paixlucie aubrac2ème guerre mondialerésistance
France24 - Monde

La vague de chaleur s'abat sur le sud-est de l'Europe, les incendies se multiplient

Publié le : 14/07/2022 - 09:09

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Après l'Espagne et le Portugal déjà en pleine canicule, le Royaume-Uni et la France - où un millier d'hectares de forêt sont partis en fumée - se préparent à leur tour, jeudi, à subir de plein fouet une seconde vague de chaleur en à peine un mois.

L'Europe a chaud. La vague de chaleur qui envahit le sud-ouest du continent depuis plusieurs jours devrait atteindre un pic jeudi 14 juillet en Espagne, où le thermomètre a déjà dépassé les 45 degrés mercredi, et au cours du weekend en France, essaimant des incendies sur son chemin.

La canicule devrait durer une semaine à dix jours, c'est-à-dire au moins jusqu'à dimanche et peut-être jusqu'en milieu de semaine prochaine.

État d'alerte

"Pour jeudi, nous nous attendons à ce que ce soit la journée la plus chaude de cet épisode de vague de chaleur", a indiqué l'institut espagnol de prévisions météorologiques AEMET, s'attendant à ce que le thermomètre affiche un plus haut dans les vallées du Guadiana, du Guadalquivir et du Tage et que le centre de la péninsule soit écrasé sous 40 degrés.

Selon cette source, les températures minimales vont également continuer de grimper pour atteindre 24 à 26 degrés dans le sud et le centre du pays.

La quasi-totalité de l'Espagne a été placée mercredi en état d'alerte, à l'exception de l'archipel des Canaries. L'Andalousie (sud), l'Estrémadure (sud-ouest) et la Galice (nord-ouest) sont en alerte rouge.

Un maximum de 45,6°C a été enregistré à 17 h 30 (15 h 30 GMT) à Almonte en Andalousie, tandis que plusieurs villes du sud ont dépassé les 44°C, comme Séville, Cordoue ou Badajoz.

L'étau des températures devrait se desserrer en fin de semaine pour l'Espagne, en particulier pour le sud et l'ouest, tandis que la situation va rester difficile pour le nord-ouest le temps que la vague de chaleur s'évacue vers le nord. Vers la France, puis le Royaume-Uni.

🔥 Vu de l’espace, le jour se lève sur la Gironde. Près de 1.400 hectares de forêt sont déjà partis en fumées…#incendie #feu #Landiras #LaTestedeBuch #canicule pic.twitter.com/Wxks9mDuDU

July 13, 2022

Épisode caniculaire intense

Le pic des températures devrait être atteint dimanche ou lundi en France, selon les prévisions mercredi de Météo-France.

"La France subit un épisode caniculaire qui deviendra intense entre dimanche et mardi", ont relevé les prévisionnistes. "Les températures baisseront progressivement par l'ouest à partir de mardi, mercredi."

"L'axe des températures les plus élevées s'étendra des Pyrénées au Pays de la Loire entre dimanche et lundi, avec des températures nocturnes qui ne redescendront pas en-dessous de 20 à 25°C et des températures la journée pouvant dépasser les 40°C en de nombreux endroits, et localement 42°C", ont-ils relevé.

Les régions les plus touchées devraient être le sud-ouest et la basse vallée du Rhône (sud-est) notamment.

Feux de forêt

Avec cette chaleur, de nombreux incendies sévissent dans le sud de l'Europe. En Grèce, un hélicoptère qui tentait d'éteindre un feu de forêt à Samos s'est écrasé en mer Égée, a-t-on appris, mercredi, auprès des garde-côtes grecs.

"Il y a un rescapé et une opération de sauvetage est en cours pour retrouver les trois autres membres de l'équipage", a dit à l'AFP un responsable des garde-côtes.

Au Portugal, un incendie dans la nuit de mardi à mercredi a fait un mort dans la région d'Aveiro (nord), selon les services de secours. D'après le journal Correio da Manha, il s'agirait d'une femme d'une cinquantaine d'années.

Le centre du pays en proie aux flammes depuis jeudi reste le plus touché par les feux de forêt qui se sont de nouveau activés mardi après-midi, attisés par la chaleur et la force du vent.

"Nous vivons dans une région du monde où le changement climatique va systématiquement aggraver les conditions au cours des prochaines années", a insisté, mardi, le Premier ministre, Antonio Costa.

Clare Nullis, porte-parole de l'Organisation météorologique mondiale à Genève, a alerté ces derniers jours sur une situation critique de "sols très, très secs" et sur l'impact des températures sur les glaciers des Alpes.

"Deux feux compliqués"

En France, deux incendies alimentés "par une végétation sèche, notamment les sous-bois" selon les autorités, ont ravagé depuis mardi après-midi 2 700 hectares de pins dans la région de Bordeaux (sud-ouest).

"On a deux feux compliqués", avec un "vent tournant sur les deux sites" à Landiras, près de Bordeaux, et à La Teste-de-Buch, près de la très touristique dune du Pilat, "qui oblige à réévaluer tout le temps le dispositif", a expliqué à l'AFP le commandant des pompiers, Matthieu Jomain.

L'intensité de cette seconde vague de chaleur à frapper le pays en un mois pourrait être "équivalente" à la canicule meurtrière d'août 2003 (avec près de 19 500 morts en France), a relevé Matthieu Sorel, climatologue à Météo-France. Elle avait duré deux semaines.

Les températures élevées devraient ensuite se propager à d'autres parties d'Europe occidentale ou centrale.

Au Royaume-Uni, l'agence météo (Met Office) a émis une alerte orange avant une vague de "chaleur extrême" à partir de dimanche avec des températures pouvant dépasser les 35 degrés.

Avec AFP

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Météo : le réchauffement climatique et la mécanique de l'extrême

Après l'Espagne et le Portugal, la France confrontée à la canicule et aux incendies

Une nouvelle vague de chaleur frappe la péninsule ibérique et la France

France24 - Monde

En Italie, le gouvernement se prépare à un vote de confiance mouvementé

Publié le : 14/07/2022 - 04:43

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Giuseppe Conte, le chef du Mouvement 5-Étoiles, a déclaré, mercredi soir, que son parti ne pouvait soutenir la confiance au gouvernement de coalition de Mario Draghi lors du vote organisé ce jeudi au Parlement. D'autres formations et le président du Conseil italien lui même ont prévenu que si tel était le cas, ils se retireraient du gouvernement.

Perspective d'un chaos politique. Le Mouvement 5-Étoiles (M5S) ne prendra pas part, jeudi 14 juillet, au Parlement, au vote de confiance au gouvernement de Mario Draghi, a fait savoir mercredi son chef de file, Giuseppe Conte, une annonce qui semble augurer de la chute de la coalition au pouvoir à Rome.

D'autres partis membres de la coalition avaient prévenu qu'ils se retireraient du gouvernement si le M5S décidait de ne pas prendre part au vote au Sénat.

Mario Draghi lui-même a indiqué, plus tôt cette semaine, qu'il quitterait son poste en l'absence du parti de Giuseppe Conte, appelant les membres de la coalition à arrêter de lancer des "ultimatums" à son gouvernement.

Giuseppe Conte a, quant à lui, déclaré, mercredi soir, devant des journalistes, que son parti ne pouvait soutenir la confiance au gouvernement. "Nous ne prendrons pas part au vote demain", a-t-il dit à l'issue d'une journée de discussions intenses avec des cadres du M5S et des parlementaires.

Porte ouverte

Il a toutefois laissé la porte ouverte à des échanges supplémentaires avec Mario Draghi afin de tenter de surmonter leurs divergences, appelant de nouveau à lutter davantage contre les problèmes sociaux croissants en Italie. "Nous sommes absolument disposés à dialoguer, à effectuer notre contribution constructive au gouvernement, à Draghi, (mais) nous ne sommes pas disposés à faire un chèque en blanc", a indiqué Giuseppe Conte, qui avait présenté la semaine dernière une liste de demandes politiques pour rester au sein de la coalition à Rome.

Mario Draghi avait déclaré, mardi, qu'il appartiendrait au président de la République, Sergio Mattarella, de décider de la marche à suivre en cas de retrait du M5S de la coalition. Mario Draghi avait ajouté qu'il ne rempilerait pas à la tête du Conseil italien sans le M5S, laissant entrevoir la possibilité d'élections législatives anticipées à l'automne - une perspective inhabituelle dans le pays, alors que la période sert traditionnellement à préparer le complexe projet de budget.

Matteo Salvini, chef de file de la Ligue, principale composante de la coalition, a fait savoir plus tôt dans la journée que son parti arrêterait de soutenir Mario Draghi en cas de retrait du M5S, se prononçant dans ce cas de figure en faveur de la tenue d'élections législatives anticipées.

Avec Reuters

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En Italie, le président Sergio Mattarella réélu pour un second mandat

La chronique de l’éco

Italie : l'éventuel départ du chef du gouvernement Mario Draghi inquiète les milieux économiques

New York Times - World

Pope Names First Women to Office That Helps Select Bishops

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The three women will serve five-year terms in the Vatican office that vets candidates, enhancing the role of women in the church’s operations.

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By Gaia Pianigiani

Pope Francis on Wednesday appointed women for the first time to the office that advises him in the choice of bishops across the globe, a move that bolsters efforts to give women a larger voice in the church’s operations.

The decision to name the three women — two nuns and a laywoman — as members of the Congregation for Bishops will put them in position to influence the selection of the 5,300 bishops who lead dioceses and play a prominent role in the church’s interaction with the faithful all over the world.

“The Pope is saying that the church is choosing bishops together with women,” said Paolo Rodari, a Vatican expert for the Italian daily La Repubblica. “Even in the most male chauvinist niches of the church, his message will resonate.”

The priesthood in the Roman Catholic Church is restricted to men only, based on doctrinal teaching that all of Jesus’ apostles were male. But women’s groups have been pressing for more authority, given that women participate so actively in church life.

The three women who were selected are Sister Raffaella Petrini, the highest-ranking woman in the Vatican City State and the deputy governor of the area; Sister Yvonne Reungoat, the French former superior general of an Italian religious order, the Daughters of Mary the Helper; and a laywoman, Maria Lia Zervino, president of the World Union of Catholic Women’s Organizations.

The office’s members meet a couple of times a month in Rome to evaluate candidates for bishop submitted by Vatican ambassadors and archbishops. It then advises the pope, who has the final word and has the latitude to appoint candidates who have not been assessed by the panel.

The size of the office varies, but the group announced on Wednesday includes 14 people — the three women, along with 11 cardinals, bishops and priests, who will serve five-year terms.

“I see it as an important development,” Mr. Rodari said. “Not alone, but they will help decide the new bishops, an area that has historically been male-dominated in Rome.”

Francis signaled his intention to appoint women to the office in an interview with Reuters earlier this month. “I am open to giving an opportunity,” Francis told Reuters, referring to women. “This way, things are opening up a bit.”

The pope noted in the interview that the new Constitution for the Holy See, which went into effect last month, allows any baptized Catholic to lead most sections of the Vatican’s central administration, indicating that he planned to appoint more women.

He cited the department for Catholic Education and Culture, and the Apostolic Library, now all run by male prelates, as other prominent positions that might soon be held by women.

In recent years, Francis has appointed other women to influential roles that had previously been held only by men, including Sister Alessandra Smerilli, who was named to a deputy position in the Vatican’s development office, which deals with justice and peace issues.

Yet not everyone was convinced that the presence of women on the bishop-selection office would lead to meaningful change.

“These women were chosen because they are in line with the Vatican’s hierarchy,” said Lucetta Scaraffia, a feminist, church historian and founder of Women Church World, the Vatican’s women magazine that exposed the economic exploitation and abuse of nuns, said in a phone interview. “Nothing will change, I think.”

Although women will now be significantly involved at the end of the process of evaluating potential bishops, she expressed concern that the pipeline for identifying and proposing candidates begins at the local level, which is dominated by men.

The process begins with bishops, who identify the priests who are deemed to be suitable. Their names are vetted by Vatican ambassadors, who then forward them to the Rome-based office.

Ms. Scaraffia is a Vatican critic on the role given to Catholic women. She resigned from her editorial post at the magazine, citing an “arid method of the top-down selection, under direct male control, of women who are perceived as being reliable.”

“Things change slowly at the Vatican,” she said.

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L'Humanité

1972, la gauche se met d’accord

Actu

V e République L’objectif ambitieux affiché est de « mettre fin aux injustices ». Après dix années de négociations en interne et entre formations politiques, le 27 juin 1972, le PS et le PCF ratifient un « programme commun de gouvernement ».

Jean Vigreux

Si la signature du programme commun intervient en 1972, son origine remonte aux enjeux de la bipolarisation de la vie politique sous la Ve République. Les équilibres de la République précédente – liés au scrutin proportionnel départemental – sont rompus. Le PCF, premier parti depuis la Libération, n’arrive pas, avec 10 députés, à constituer un groupe parlementaire alors que le nombre de voix qu’il rassemble (19,2 % des suffrages) est proche de celui des gaullistes (20,4 % et 198 députés). Le mode de scrutin – au suffrage uninominal majoritaire à deux tours par circonscription – fait ainsi l’élection.

La mise en place du nouveau régime met également fin à un tabou républicain imposé par le souvenir du césarisme bonapartiste, à savoir l’élection du président de la République au suffrage universel direct. L’année 1962 marque la véritable rupture. Dès le débat d’octobre sur la motion de censure, certains orateurs du PCF en appellent à un sursaut des forces démocratiques devant déboucher sur un projet de « programme commun ». Si le mot est lancé, il faudra attendre dix ans pour que cela se concrétise.

décomposition-recomposition

Malgré tout, il faut souligner que, à gauche, la question du programme commun fait écho aux mémoires des expériences de 1936 ou 1944-1947. Mais le processus de rapprochement doit composer, non seulement avec la décomposition-recomposition de la SFIO en Parti socialiste, mais aussi avec les événements de mai-juin 1968 et les élections présidentielles de 1969. L’union de la gauche, dans le cadre d’un programme commun de gouvernement, invite à construire une alternative. à ceux qui disent : « Une seule solution, la Révolution ! », d’autres répondent : « Une seule solution, le programme commun ! »

La SFIO ne parvient pas à se relever de l’élection présidentielle de 1969. Face à cette crise, l’Union des clubs pour le renouveau de la gauche (UCRG), dirigée par Alain Savary, fusionne avec ce qui reste de la SFIO et avec l’Union des groupes et clubs socialistes (UGCS) de Jean Poperen pour fonder le Nouveau Parti socialiste (NPS) en juillet 1969. La présence des proches de Guy Mollet ne facilite pas cette refondation. Le Centre d’études, de recherches et d’éducation socialistes (Ceres) de Jean-Pierre Chevènement dénonce cette mascarade sous la forme d’un pamphlet intitulé Socialisme ou social-médiocratie. Ces formations éclatées arrivent toutefois à s’unir. La Convention des institutions républicaines (CIR), dirigée par François Mitterrand, participe à la (re)fondation du Parti socialiste, au congrès d’Épinay-sur-Seine (juin 1971), regroupant le NPS, Objectif 72, Vie nouvelle et de nouveaux militants. Nouveau parti, nouveaux statuts et nouvel emblème sont alors de mise. Le PS peut s’engager dans les discussions avec les autres formations de gauche.

À l’autre pôle de la gauche parlementaire, le PCF connaît également une mutation d’ampleur. Waldeck Rochet, tombé malade, laisse le parti à Georges Marchais. C’est au Comité central d’Arcueil (7-9 octobre 1971) que le PCF approuve à l’unanimité l’idée d’un « programme de gouvernement démocratique et d’union populaire ». Il s’agit de « changer de cap ». Ce projet définit explicitement une voie transformatrice qui prolonge l’idée de démocratie avancée, exposée en 1968.

Le programme commun de gouvernement est ratifié le 27 juin 1972. Si le PCF s’allie au PS, une troisième force entre dans l’alliance un mois plus tard, donnant de fait au PS une place centrale : le Mouvement des radicaux de gauche de Robert Fabre. Les radicaux scissionnent alors en deux branches, l’une choisissant la droite, l’autre la gauche, faisant du centre un « impensable » au sein de la Ve République.

revendications fortes

L’idée de la démocratie politique, économique et sociale irrigue tout le document. Tant dans le domaine institutionnel que dans celui des relations internationales, le texte ne préconise pas une rupture mais une évolution dans le cadre d’une prochaine législature. La partie économique avec de larges nationalisations introduit les changements les plus forts.

Le texte comprend également une mention importante pour revaloriser le salaire minimum, la réduction du temps de travail à 39 heures, la retraite à 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes, l’abolition de la peine de mort, la dissolution de l’Otan, mais aussi de nouveaux droits syndicaux, la construction de logements sociaux, la lutte contre la pollution de l’air et de l’eau, l’égalité femmes-hommes, etc. S’il s’agit d’un programme politique, il n’en demeure pas moins que des organisations syndicales (CGT, CFDT, FEN) l’approuvent. La CGT soutient explicitement ce programme qui constitue, selon elle, le débouché de toutes les luttes revendicatives.

L’union de la gauche crée une dynamique : PS et PCF connaissent une embellie. Aux élections législatives de 1973, le PS obtient avec le MRG 20,8 % des suffrages exprimés, talonnant le PCF, stable à 21,4 %. Mais certains communistes déplorent les illusions unitaires qui ont laissé le terrain libre au PS. Si « l’union est combat », l’espoir suscité par ce programme commun ne faiblit pas. Les effets de la crise économique et sociale sous les années Giscard lui confèrent toujours une dimension d’alternative, malgré la rupture unilatérale de 1977 par le PCF. Si la référence au programme commun s’efface, son débouché sera le 10 mai 1981.

gaucheprogramme commununion de la gauchegeorges marchais
France24 - Monde

Marion Rousse : "L'impact du Tour de France féminin va bien au-delà du sport"

Publié le : 14/07/2022 - 07:29Modifié le : 14/07/2022 - 13:12

Romain HOUEIX Suivre

Après une courte carrière professionnelle et un titre de championne de France en 2012, Marion Rousse est désormais un personnage incontournable du cyclisme. Devenue une des voix de la discipline à la télévision, elle est également la directrice du Tour de France féminin, organisée pour la première fois de manière professionnelle en 2022. Entretien exclusif pour France 24. 

Elle fait partie de cette "génération perdue" de coureuses n'ayant jamais pu courir le Tour de France. Marion Rousse, ancienne championne de France de cyclisme sur route, officiera du 24 au 31 juillet comme directrice de la première Grande Boucle féminine professionnelle de l'Histoire. "Une fierté" pour celle qui est également consultante toute l'année pour France télévisions, diffuseur de l'épreuve. 

>> A lire aussi : Tour de France : qui est Marion Rousse, la directrice de la course féminine ?

France 24 a rencontré Marion Rousse le 25 juin à l'occasion des championnats de France de cyclisme sur route. La native du Nord, en couple avec le cycliste Julian Alaphilippe, a notamment pour objectif de faire de ce Tour de France féminin avec Zwift [plateforme mondiale de fitness en ligne]  un événement rentable et donc pérenne pour les 100 prochaines années à venir. Elle espère surtout que cette Grande Boucle créera des vocations.

France 24 : Le grand jour approche. Nommée directrice du Tour de France féminin, que représente pour vous cette fonction ?

Marion Rousse : Ce poste de directrice du Tour, il représente beaucoup de choses. Il y a beaucoup de fierté. Quand on me l'a proposé, je me suis revue à l'âge de six ans commençant le vélo… Je me suis rappelé le chemin parcouru. Moi qui n'aie jamais pu participer au Tour de France, je suis ravie d'avoir un rôle dans cette épreuve grandiose. 

Ce Tour de France féminin ne dure qu'une semaine, contre trois pour le Tour masculin. Comment expliquez-vous cette différence ?

Sportivement parlant, les filles seraient capables de tenir trois semaines. Le Giro Donne (Tour d'Italie féminin, NLDR) d'ailleurs est un peu plus long que le Tour de France et compte déjà dix étapes. Cependant, il faut comparer ce qui est comparable et ce n'est pas le cas quand on se mesure à ce qui se fait chez les hommes. 

Dans les équipes masculines, il y a environ 30 coureurs. Donc elles peuvent se permettre d'envoyer des équipes sur plusieurs fronts. Dans les équipes féminines, il n'y a qu'une dizaine de coureuses. Donc si le TDF bloquait trois semaines du calendrier de compétition, ce serait au détriment d'autres courses. Nous n'avons pas envie de ça. 

Il faut également voir que l'écosystème du cyclisme féminin reste faible. Il ne faut donc pas voir trop grand. On veut être encore là dans 100 ans. Donc on veut commencer par huit jours. Cependant, cette longue semaine s'effectuera dans les mêmes conditions que les hommes, avec la caravane sur toutes les étapes, des hébergements dans les mêmes conditions qu'eux. Et on ne ferme pas la porte à une durée plus longue du Tour de France Femmes dans le futur. 

Au-delà de l'aspect sportif, vous vous donnez également comme objectif de créer des vocations ? 

Il n'y a pas de mots sur l'impact que peut avoir ce Tour de France pour le cyclisme féminin. Que ce soit chez les hommes ou désormais chez les femmes, l'impact de cette course va bien au-delà du support. 

Le milieu du cyclisme se féminise peu à peu. Personnellement, je suis fière à l'idée que des petites filles seront sur le bord de la route au mois de juillet pour apercevoir le Tour. Elles vont enfin pouvoir s'identifier à des championnes. Moi, quand j'allais voir les étapes du Tour et que je m'entraînais le soir en refaisant la course, je m'identifiais à Robbie McEwen (coureur australien trois fois vainqueur du maillot vert du classement à points entre 2002 et 2006, NLDR). Elles, elles auront enfin des modèles féminins. 

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Certains voient dans ce Tour une tentative de "féminismwashing" (un féminisme d'opportunisme), que répondez-vous à ces détracteurs ? 

Je voudrais leur faire remarquer que la structure organisatrice, ASO, n'en n'est pas à son coup d'essai en matière de cyclisme féminin. Cela fait un moment qu'il le promeut : Tour du Qatar, Liège-Bastogne-Liège, la Flèche Wallone et désormais Paris-Roubaix. Nous sommes dans une continuité. 

J'étais attentive à ça quand on m'a offert le poste. Je voulais que cette une course soit l'égale des hommes et pas une course secondaire. Christian Prudhomme, le directeur de la Grande Boucle masculine, est tout aussi impliqué dans le bon déroulé du Tour féminin. On veut que le Tour de France soit notre grand frère et devenir une véritable 4e semaine du Tour. 

Retrouvez l'entretien complet dans ActuElles vendredi à 16 h 45

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Cyclisme féminin : un maillot de championne de France convoité avant le Tour

Cyclisme : à un mois du Tour de France, Audrey Cordon-Ragot sacrée championne de France sur route

Valeurs Actuelles

« Obtus », « têtu », « sa main tendue ne nous concerne pas » : ce que l’opposition pense de l’interview d’Emmanuel Macron

Emmanuel Macron n’a jamais été très friand de l’entretien traditionnel du 14-Juillet. Depuis son élection en 2017, le président de la République ne s’est prêté au jeu que deux fois :  une fois en 2020, alors que la France se remettait de la crise des Gilets jaunes et affrontait le Covid-19, et une seconde ce jeudi 14 juillet, depuis les jardins de l’Elysée. Face aux journalistes de TF1 et France 2, le chef de l’Etat a donc détaillé ses ambitions pour la suite de son second quinquennat, sans convaincre pour un sou l’opposition.

S’il fallait retenir un thème en particulier, parmi tous ceux joués par la classe politique dans la foulée de l’entretien, ce serait sans doute celui de l’absence de remise en question. « C’est un président de la République hors sol qui n’a rien compris », a d’abord taclé le député Rassemblement national Laurent Jacobelli, décrivant un Emmanuel Macron « obtus, têtu [qui] ne changera jamais ». Toujours à droite, le chef des députés LR Olivier Marleix a également reproché au chef de l’Etat de ne toujours pas comprendre l’Assemblée nationale. « C’est la voix des Français dans leur diversité. Apprenez à l’entendre, apprenez ce ‘respect de chacun’ auquel vous invitez. C’est la condition de la réussite pour la France. »

Non @EmmanuelMacron le vote de la représentation nationale n’est jamais un « coup de chaud nocturne ». C’est la voix des Français dans leur diversité. Apprenez à l’entendre, apprenez ce « respect de chacun » auquel vous invitez. C’est la condition de la réussite pour la France 🇫🇷

— 🇫🇷 Olivier Marleix (@oliviermarleix) July 14, 2022

Unanimité à gauche

La gauche a développé le même discours. « Le Président prépare les Français à de nouvelles difficultés », a estimé Fabien Roussel, tandis qu’Olivier Faure a « vainement essayé de saisir toutes les occasions de compromis avec Emmanuel Macron : salaires, assurance chômage, retraites, Uberisation du travail, taxe sur les superprofits », etc. Mais pour le Premier secrétaire du PS, le chef de l’Etat a choisi « un cap clair ». Sa conclusion est sans appel : « Sa main tendue ne nous concerne pas. »

« Il veut bâtir des compromis, mais sur sa feuille de route, ce qui me semble impossible », a abondé le député LFI Alexis Corbière, qui s’est étonné qu’Emmanuel Macron « maintienne le cap sur les retraites ». « Il n’a pas compris que s’il n’a pas de majorité, c’est lié à son projet sur les retraites », a poursuivi l’élu de Seine-Saint-Denis. La grande union nationale autour d’Emmanuel Macron, ce n’est donc pas pour demain.

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L'Humanité

Le «Parc» : 50 ans d'histoire de l’arène des Princes

Il était une fois

Le 25 mai 1972, le Parc des Princes accueillait son premier match. Le coup d’envoi d’émotions grandioses, servies par le PSG, le XV de France et les Bleus, tel le sacre de 1984. Devenue « monument national », l’enceinte parisienne – bijou de conception – s’ouvrira aux stars du rock, au pape... Récit d’un vaisseau des Trente glorieuses où s’est façonnée une partie de l’histoire du pays.

Lionel Venturini

Il a rendu le béton aérien. Le nouveau stade des compétitions internationales des équipes de France de football et de rugby ouvre le 25 mai 1972 avec une rencontre modeste, un match amateur retour des éliminatoires des JO 1972 de Munich. L’équipe de France olympique reçoit sa consœur soviétique, en tâchant de faire oublier le 5-1 infligé à l’aller.

Malgré la nouvelle enceinte remplie aux deux tiers (35 000 spectateurs, dont… 30 000 écoliers invités pour faire nombre), l’URSS d’Oleg Blokhine, futur ballon d’or trois ans plus tard, l’emporte 1-3. Les tribunes seront en revanche pleines le 4 juin 1972, pour la finale de la Coupe de France de football opposant, devant Georges Pompidou, l’OM à Bastia (2-1 pour les Marseillais). Vingt-six années durant, le « Parc », comme joueurs et supporters l’appelleront la plupart du temps, sera l’écrin des plus sublimes moments de football et de rugby.

Une ancienne zone de chasse de la noblesse

Dans la France de Georges Pompidou, il était temps que le pays se dote d’un stade moderne, audacieux dans sa forme, pour accueillir un football de plus en plus professionnel. Jusqu’à ce premier match de mai 1972, c’est le vieux stade Yves-du-Manoir, à Colombes, qui abrite les matchs internationaux de football et de rugby, ainsi que les finales de la Coupe de France.

L’enceinte des Hauts-de-Seine peut certes recevoir plus de 60 000 spectateurs, mais le manque d’investissements se fait ressentir, l’inconfort est là, au point que les trois quarts des tribunes seront bientôt interdites au public, avant d’être rasées.

La France des Trente Glorieuses ne sait pas alors que ces dernières vont bientôt s’achever quand, au milieu des années 1960, est prise la décision de doter la capitale d’un stade moderne et d’un troisième Parc des Princes. Sur l’emplacement de ce qui était à la fin XVIIIe siècle une zone de chasse de la noblesse, s’élève à partir de 1897 un premier stade vélodrome du Parc des princes : 3 200 places assises seulement, mais le directeur du stade, un certain Henri Desgrange, a le sens du spectacle – et de ses affaires.

Celui qui est aussi le directeur de « l’Auto-vélo » et le créateur du Tour de France cycliste en 1903, pour augmenter les ventes de son journal, prend ainsi soin d’y faire arriver l’ultime étape du Tour, jusqu’en 1967. Le Parc est alors plutôt un vélodrome prisé, même si des matchs de « football-association » ou de « rugby football », comme l’on disait alors, s’y déroulent.

Boxe anglaise et patinage artistique

En 1932, ce premier Parc évolue, les tribunes s’agrandissent, offrant 40 000 places, et leurs noms demeurent, encore aujourd’hui, tribune présidentielle, Paris, Auteuil et Boulogne. Ce deuxième Parc des princes est toujours à prédominance cycliste, le long des 454 mètres de ciment rose qui ceinturent l’arène centrale.

À côté des rencontres de Football et de rugby, de matchs des Bleus, du Stade français ou du Racing, la boxe anglaise s’y invite parfois et même le patinage artistique, en 1933. C’est là que Nicolas de Staël a, en 1952, un choc esthétique et peint cinq toiles sur les footballeurs du Parc, où la pelouse peut être pour lui rouge ou bleu sombre.

En 1967, Raymond Poulidor franchit en vainqueur de l’étape la porte du Parc et referme sur lui l’histoire entre le Parc et le vélo. C’est que pointe à Paris une autre enceinte, le boulevard périphérique. Construit tronçon par tronçon, celui-ci s’approche des beaux quartiers de l’ouest de la capitale. Son tracé passe juste… en dessous des tribunes du stade. Le second Parc est détruit pour laisser place à l’enceinte qui se dresse aujourd’hui encore.

50 portiques courbes

Son architecte, Roger Taillibert, y multiplie les audaces. Le Parc, c’est d’abord un coup de crayon, une ondulation de sa cime rythmée par 50 portiques courbes de béton précontraint, chacun de hauteur différente. « J’ai utilisé le béton, dira-t-il, pour démontrer qu’il pouvait être aussi intéressant que l’acier. Il peut prendre la même forme que ce dernier et la même résistance. Il propose aussi un espace beaucoup plus vivant. » « Le vocabulaire plastique du béton armé est si riche que l’on ne se lasse jamais de l’explorer », affirmait en écho Oscar Niemeyer, le grand architecte brésilien.

Ancré dans l’aire urbaine de la capitale, le Parc des princes, et ses encorbellements qui ajoutent des jeux d’ombre à sa façade, surgit au détour de la rue parisienne ou du périphérique, près de la porte de Saint-Cloud. Enchâssé dans les beaux quartiers parisiens, le stade se découvre mieux de l’intérieur : 77 000 m3 de béton et 7 000 tonnes d’acier l’enserrent.

Taillibert signera par la suite un stade plus audacieux encore, celui de Montréal pour les JO de 1976. Là encore, ce sera en béton, avec un toit rétractable – jamais il ne fonctionnera –, attaché par des câbles à une tour inclinée de 165 mètres de haut. Le Canada imputera à l’architecte et au maire de Montréal une lourde part de responsabilité dans le naufrage financier de ces jeux Olympiques.

Taillibert pourtant, à 80 ans, concevra encore des stades en Afrique du Sud, en prévision de la Coupe du monde de 2010, avant de mourir en 2019. En comparaison, le Parc des Princes, avec une facture finale de 150 millions de francs (168 millions d’euros en 2022 actualisés avec l’inflation), quoique doublée par rapport au devis initial, paraît raisonnable.

Un chaudron de béton

Le Parc, où aucun pilier n’est là pour gêner la vue des spectateurs, est aussi le premier en Europe à se doter d’un éclairage intégré sur le pourtour du toit, là encore pour libérer le regard. L’absence de piste d’athlétisme et le fort degré d’inclinaison des tribunes, comme dans les stades anglais, permet à la majorité des 45 000 spectateurs d’être à proximité des lignes de touche.

L’ellipse dessinée par Taillibert a toutefois un inconvénient majeur les tribunes situées dans les virages sont, elles, éloignées des buts, à l’instar des stades de la Beaujoire à Nantes ou de Gerland à Lyon. L’absence de parking est critiquée, tout comme la capacité, modeste. Mais quand Taillibert livre le stade, au terme d’un chantier principal de vingt-quatre mois, l’architecte sait ce qu’il a fait : un chaudron de béton.

« Quand les gens chantent, explique-t-il dans le documentaire “Le Parc, prince des stades”, de Nicolas Bergès (voir « En savoir plus »), le bruit tourne comme dans les arènes de Rome. » « Effectivement, une arène », songe lui aussi le rugbyman Jean-Baptiste Lafond, qui a plus à l’esprit l’image de gladiateurs secoués. La clameur du Parc, elle, peut tout autant porter qu’intimider. « On entend bien quand on se fait siffler », admet le footballeur Daniel Bravo, resté sept saisons sous le maillot parisien.

Jean-Pierre Rives, maillot en sang

Jusqu’à ce qu’il soit détrôné par le Stade de France, en 1998, pour les compétitions internationales, le Parc des Princes fut l’emblème de la nation. Club résident depuis son accession en première division en 1974, le PSG y gagne, en 1982, la Coupe de France face à Saint-Étienne au terme d’une rencontre épique, avec les supporters envahissant le terrain pour les tirs au but, devant un François Mitterrand impassible. C’est là encore que Jean-Pierre Rives en sort le maillot en sang, lors d’un France-Galles en 1983 – en fait, le sang de Serge Blanco qu’il a involontairement percuté. Là encore que les Tricolores emmenés par Platini remportent la finale du championnat d’Europe en 1984, face à l’Espagne (2-0).

À quelques reprises, le Parc sort de sa destination initiale, il accueille le pape Jean-Paul II en 1980, un concert des Stones en 1990 ou des Pixies en 2004, en dépit d’une acoustique inadaptée, voire un meeting de Jacques Chirac lors de la campagne présidentielle de 1981.

La face sombre du supportérisme

Le Parc est bien sûr indissociable du Paris Saint- Germain Football club (1), qui ne l’a plus quitté depuis 1974 et son accession à la première division, avec Just Fontaine comme entraîneur et Daniel Hechter comme président – le couturier dessinera le maillot historique du club. Quand Canal Plus rachète le PSG à Francis Borelli en 1991, c’est avec l’ambition de transformer le club parisien. L’aboutissement est ce titre de vainqueur de la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupes, en 1996, avec Luis Fernandez.

Le Parc, c’est aussi la face sombre du supportérisme ultra. Deux fois il fut endeuillé par la mort de supporters aux abords du stade. En 2006, un supporter du Paris SG est abattu par un policier lors d’échauffourées à la sortie d’un match contre l’Hapoël Tel-Aviv. En 2010, un supporter ultra meurt de ses blessures au cours d’un affrontement entre hooligans de la tribune Auteuil et de la tribune Boulogne. Sommé de réagir, le PSG se débarrasse du problème en supprimant les abonnements annuels à prix réduit.

Après l’intermède du rachat par le fonds d’investissement Colony Capital en 2006, le PSG est racheté en 2011, avec la bénédiction du président Nicolas Sarkozy, par une entité du fonds souverain qatari Qatar Sports Investments (QSI), émanation du soft power de l’émirat. QSI injecte des moyens conséquents dans le club, lui permettant d’écraser le mercato mondial et d’attirer des joueurs parmi les plus chers au monde, comme Neymar, Mbappé ou Messi.

L'aire des Qataris

Le représentant du fonds qatari, désormais propriétaire à 100 % du club, Nasser Al Khelaïfi, PDG depuis novembre 2011, engage vite des travaux de transformation du Parc. À commencer par des entrées modifiées pour rendre moins visible la présence de policiers… Ses invités se nomment Leonardo Di Caprio, Jay-Z ou Beyoncé ; 2 000 places supplémentaires sont créées pour une jauge qui approche les 48 000 au total. Plus de spectateurs choisis aussi : les places VIP en loges passent de 1 600 à 4 500 quand il n’y en avait que 350 dans les années 1980, des chiffres qui signent les transformations du football professionnel. « On s’est inspiré de l’avenue Montaigne », reconnaît l’architecte Tom Sheehan, qui a œuvré à la rénovation des espaces VIP du Parc. Les touristes se pressent pour visiter le vestiaire des joueurs, le couloir qui répertorie les maillots historiques du club, se calent dans les sièges rembourrés des loges qui contrastent avec les strapontins des virages.

Les Qataris ont fait entrer le Parc dans la cour des grands du foot business. Une loge à l’année peut monter à 300 000 euros, et Nasser Al Khelaïfi a obtenu de la Mairie de Paris (propriétaire du stade) un accord pour porter la capacité du Parc à 60 000 places après les JO 2024. En 1997, pour le dernier match au Parc du XV tricolore, Richard Bohringer prononce sur la pelouse, micro en main, une fois le match terminé, l’oraison funèbre d’un Parc qui en termine avec les matchs internationaux : « Une âme restera, un stade va s’éteindre, mais son écho nous suivra. »

(1) Voir « l’HD » n° 723 du 10 septembre 2020, « Paris Saint-Germain. Cinquante ans, encore trop jeune pour le sommet ? » par Patrick Mignon.

EN SAVOIR PLUS

« Roger Taillibert, architecte », d’Alain Orlandini, éditions Somogy, 2006.

« Le Parc, prince des stades », documentaire de Nicolas Bergès, 52 min, Productions-France Télévisions, 2012. Disponible en DVD et VOD sur capuseen.com

« Parc », de William S. Touitou et Jérôme Bénadiner, documentaire de 70 min, When We Were Kids Production, 2010 ; whenwewerekids.fr

Pour visiter le Parc : psg.fr/stadium-tour

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New York Times - World

Sunak Takes the Lead in the Voting to Replace U.K. Prime Minister

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The former chancellor of the Exchequer led a pack of candidates after the first round, while an obscure trade minister surprised in second place.

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By Mark Landler

LONDON — Rishi Sunak, a former chancellor of the Exchequer, stayed at the front of the pack of candidates vying to replace Prime Minister Boris Johnson of Britain after the first round of the Conservative Party’s leadership contest on Tuesday.

But Penny Mordaunt, a relatively little-known junior trade minister, finished a strong second in the vote among Conservative lawmakers. And she has opened a commanding lead among the party’s rank-and-file members, according to a new poll, which suggested she could soon supplant Mr. Sunak as the favorite.

In the secret vote, more akin to a papal conclave than a national plebiscite, 357 Conservative lawmakers cast ballots to elect their next leader, who will become the fourth prime minister of Britain in six years.

Six candidates remained in the race after the first round. Two were eliminated for failing to clear the minimum threshold of support from 30 members of Parliament, including Nadhim Zahawi, who replaced Mr. Sunak as chancellor after he resigned last week in a move that set the stage for Mr. Johnson’s downfall.

It was the first of multiple rounds of party ballots this week, designed to whittle the sprawling field down to two finalists. They will spend a hectic summer wooing the party’s membership — a larger, though still limited group — which will elect Mr. Johnson’s replacement in early September.

The quirky nature of the process has already produced some surprises: While Mr. Sunak was expected to be the front-runner, and won a respectable 88 votes, Ms. Mordaunt’s 67 votes placed her within striking distance of him. Liz Truss, the foreign secretary, emerged as the third top-tier candidate, with 50 votes.

In a poll conducted by the market research firm YouGov, Ms. Mordaunt, a paratrooper’s daughter who serves in the Royal Naval Reserve, holds a wide lead among members over Mr. Sunak, Ms. Truss and all other candidates.

Two younger female candidates — Kemi Badenoch, with 40 votes, and Suella Braverman, with 32 — got through, keeping their hopes alive but raising the prospect that the hard-line Brexiteer vote may coalesce behind Ms. Truss.

Tom Tugendhat, the chairman of Parliament’s Foreign Affairs committee, who is running as an outsider, also survived into the second round, with 37 votes.

Jeremy Hunt, a former foreign secretary who unsuccessfully challenged Mr. Johnson for leader in 2019, came in last with 18 votes. Mr. Tugendhat would hope to pick up some votes in later rounds from the centrist Mr. Hunt.

Mr. Zahawi, with just 25 votes, was perhaps the day’s biggest disappointment. He had been a rising star in the party, propelled by his energetic management of the government’s rollout of coronavirus vaccines last year.

But critics faulted him for acting erratically last week, first accepting a plum post from Mr. Johnson, then calling on him to resign only a day later. There were also questions about Mr. Zahawi’s business dealings, which led him to complain that he was the victim of a smear campaign.

In the early days of the campaign, with so many candidates jostling for attention, the debates have been scattered and not particularly substantive. Much of the action involved horse-trading between candidates, with rising competitors eager to win over the votes of those who dropped out.

To complicate the picture further, Mr. Johnson suggested that the process of replacing him could move more quickly if the second-ranked candidate bowed out after the initial rounds and the leader was elected by acclamation.

Downing Street later said that if the winner was chosen on Sept. 5, which is the timetable set out by the party committee running the election, Mr. Johnson would deliver his formal resignation to Queen Elizabeth II the following day.

Appearing at one of his last sessions of Prime Minister’s Questions, Mr. Johnson said he was “leaving with my head held high,” despite a drumbeat of scandals that eventually turned his party and his cabinet against him.

In a sign that his rivals are already beginning to turn the page on him, the leader of the opposition Labour Party, Keir Starmer, devoted most of his questions to pressing Mr. Johnson for his views on people who have non-domicile tax status in Britain.

That status is claimed by the wife of Mr. Sunak, Akshata Murty, whose father is the Indian technology billionaire Narayana Murthy. Mr. Starmer signaled that Labour would make the wealth of Mr. Sunak and his wife the centerpiece of its attack on him if he emerges as the next Tory leader.

Mr. Johnson has declined to endorse any of the candidates, saying that to do so might hurt their chances. But in a lively exchange with Mr. Starmer, he predicted that any one of them would be able to “wipe the floor” with the Labour leader, whom he lampooned as “Captain Crash-a-Roony Snooze Fest.”

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France24 - Monde

Théâtre : à Avignon, Kubra Khademi continue de dénoncer l’emprise des Taliban en Afghanistan

Publié le : 14/07/2022 - 16:50

Laure MANENT Natacha MILLERET

L'artiste Kubra Khademi signe l’affiche de la 76e édition du Festival d'Avignon. Elle présente dans cette ville l'exposition "First but not last time in America", ainsi que la performance "From armour to jackets". En 2015, elle avait organisé la performance "Armour" dans les rues de Kaboul qui lui avait valu des menaces de mort. Elle avait ensuite trouvé refuge en France et est devenue française en 2020. Elle se confie à Laure Manent, en revenant notamment sur le retour au pouvoir des Taliban.

Sa performance "From armour to jackets" est une référence au départ des Américains et des troupes de l'Otan de son pays natal, l'Afghanistan, et au retour au pouvoir des Taliban en août 2021. Kubra Khademi explique qu’elle n’a jamais connu son pays en paix et que les épisodes d'accalmie ne sont que des temps morts entre deux périodes de violence.

Elle raconte s'être toujours sentie artiste et qu'elle est la première de sa famille à avoir fait des études, alors que ses parents ne savaient pas lire. Pour "À l'Affiche", elle évoque son inquiétude sur le recul des droits des femmes en Afghanistan mais aussi aux États-Unis, où la Cour suprême a supprimé la protection fédérale du droit à l’avortement. Elle évoque aussi la polémique suscitée par son affiche du Festival.  

| #FDA22 | PROGRAMMATION |Festival d'Avignon du 7 au 26 juillet 2022.Retrouvez toute la programmation sur notre site internet 👉 https://t.co/6xSb5OFPHC© Kubra Khademi, Untitled, 2019Musique de Chloé Thévenin du spectacle Silent Legacy de Maud Le Pladec et Jr Maddripp pic.twitter.com/9GQeFAcqGv

March 28, 2022

Elle reste en contact étroit avec son pays natal et a contribué à faire sortir d'Afghanistan des dizaines d'artistes lorsque les Taliban ont repris le pouvoir l'été dernier. Dans cet entretien passionnant, elle évoque aussi le rôle des artistes pour faire évoluer la société, cette relation ambivalente qu'ont les Afghans avec les États-Unis et ses sources d’inspiration pour son exposition "First but nos last time in America", présentée à la Fondation Lambert d’Avignon.

Tiago Rodrigues à la place d'Olivier Py

Ses préoccupations sont partagées par d'autres artistes qui explorent la place des femmes; ou celle des réfugiés; dans des créations présentées au Festival d’Avignon. C'est le cas notamment de "Soeurcières", un solo de danse qui retrace les grands mouvements du féminisme avec la danseuse et chorégraphe Adèle Duportal ou de la pièce "En transit" d'Amir Reza Koohestani. Le metteur en scène iranien revient sur ces questions de visas qui émaillent l’histoire d'hier et d'aujourd’hui. Natacha Milleret est allée à leur rencontre.

Ces spectacles sont le reflet de l’identité plus égalitaire et plus ouverte aux minorités et aux femmes du Festival d’Avignon. Depuis qu'il en a pris la direction en 2013, Olivier Py a œuvré à imprimer cette patte au festival, tout en respectant l’esprit de son créateur Jean Vilar en rendant la création accessible à toutes et à tous, sans frein économique à l’entrée. Cette édition est la dernière d'Olivier Py à la tête d’un des plus grands festivals de théâtre au monde. En septembre, il laissera la place à Tiago Rodrigues, directeur du théâtre national Dona Maria II de Lisbonne – l’équivalent de la Comédie française. Le metteur en scène, réalisateur et scénariste portugais sera le premier étranger à prendre les rênes du Festival d’Avignon.

Pour sa dernière comme patron du festival, Olivier Py présente deux créations : "Ma jeunesse exaltée", un ensemble de 4 pièces de 10 heures de théâtre et "Miss Knife et ses sœurs", qui sera jouée en clôture de ce festival. Son alter ego queer de cabaret est pour l’occasion entouré sur scène d'Angélique Kidjo et du groupe de théâtre musical ukrainien les Dakh Daughters, une façon de montrer la solidarité d'Avignon avec l'Ukraine.

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Le Festival d'Avignon s'ouvre avec "Le Moine noir" mis en scène par Kirill Serebrennikov

AFGHANISTAN

Des initiatives pour dénoncer la condition de la femme en Afghanistan

ENTRETIEN

Olivier Py : "Avignon ne doit pas être le festival de quelques privilégiés"

New York Times - World

Biden in the Middle East

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Israel Works With Arab Allies to Down Drones, in Sign of Growing Ties

The destruction of Iranian drones last year was an early example of a new regional military project that President Biden is trying to shore up during his Middle East visit.

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By Ronen Bergman and Patrick Kingsley

TEL AVIV — In the skies east of Israel, a few minutes before 2 a.m., four Israeli pilots scanned the horizon for two unmanned aircraft that were heading toward Israel from Iran. Suddenly, the pilots saw them — two triangular drones, each roughly eight yards wide, speeding westward.

“Positive identification,” one pilot told his commanders by radio. “I will shoot.”

Seconds later, both Iranian drones had crashed to the ground, shot down by two Israeli fighter jets in two locations above Arab territory.

The secret episode, which occurred on March 15, 2021, was one of the first successful examples of a fledgling military relationship between Israel, certain Arab partners and the United States — a project that President Biden is trying to cement into a more formal network during his visit this week to the Middle East.

Corroborated by two senior Israeli officials and recordings of the pilots’ communications, the episode exemplified how Israel, once isolated in the Middle East because of Arab solidarity with the Palestinians, is now working increasingly closely with several Arab militaries. It also illustrated how shared fears of Iran now supersede concerns in some Arab governments about the failure to resolve the Israeli-Palestinian conflict.

Over the past decade, Iran and its proxies in Yemen, Lebanon, Syria and Iraq have increasingly used drones to attack Israel, American forces in the Middle East and Sunni Arab states, including against oil facilities in the United Arab Emirates and Saudi Arabia this year.

While the biggest long-term threat from Iran is its nuclear program, Tehran’s opponents are concerned by the drones because their small size and relatively slow speed make them hard to detect and intercept — and because they are already causing damage.

Announced last month by Israel, the new initiative, the Middle East Air Defense project, is an attempt to shore up the region’s defenses against drones. The idea is to allow its participants to alert one another instantly about incoming drone attacks, through the coordination of the U.S. Central Command. Israel has already warned some Arab countries about an imminent drone strike, a senior Israeli defense official said.

In the future, Israel hopes participants will be connected to the same radar system, eliminating the need to send one another warnings. “Everybody will see the same feed on their screen,” said Brig. Gen. Ran Kochav, chief spokesman for the Israeli Army, and a former commander of Israel’s air defense.

Some of the coordination is already happening. In the March episode, Israel was able to successfully request permission from a nearby Arab country to enter its airspace and intercept the drones before they crossed Israel’s borders.

Israeli officials declined to identify that country, in order to avoid causing it embarrassment for allowing another air force to operate above its sovereign territory. But it is likely to be Jordan, the only friendly country on Israel’s eastern border.

This secrecy highlights how the efforts to create a more formal network are still at a tentative phase. Israeli officials hope Mr. Biden will make his own formal announcement about the project during his visit this week. But Arab participants are reluctant to confirm their involvement, let alone advertise their participation in a fully fledged military alliance with Israel.

“There is a deal of cooperation, and it is here to stay,” said Abdulkhaleq Abdulla, a Dubai-based expert on Gulf politics and diplomacy. “But it is way short of developing into a unified system.”

Bilateral military coordination between Israel, Bahrain and the U.A.E. — and possibly even Saudi Arabia, which currently has no formal ties with Israel — is feasible, Mr. Abdulla said.

But “I don’t think anybody is in the mood for a regional alliance,” he added.

Nevertheless, the fact that such a concept is even being discussed highlights the dividend derived from three diplomatic deals that Israel sealed with Bahrain, Morocco and the U.A.E. in 2020, with the support of the Trump administration.

Prompted in part by mutual anxiety about Iran, the deals allowed those countries to markedly increase trade and investment. They also encouraged Egypt and Jordan — which established relations with Israel decades ago but never cemented them properly — to work more closely with their neighbor.

But the most eye-catching outcome has been the growing military relationship between the new partners.

The Israeli Defense Ministry has signed public agreements with its Bahraini and Moroccan counterparts, making it easier for the three countries to coordinate and share military equipment.

In a move that would have been unthinkable three years ago, Israel has stationed a military liaison in Bahrain, as part of a separate regional initiative to combat piracy. The Israeli and Bahraini navies trained together in the Persian Gulf in November, alongside the U.S. Navy.

Biden’s Middle East Trip: Live Updates

The chief of the Emirati Air Force also attended an Israeli military exercise in October, and Israeli officials hope the Emirates may eventually participate in an annual air training exercise in Israel alongside several Western air forces.

Of these growing military ties, officials and analysts say the anti-drone project is so far the most concrete, and is driven by a real desire for better coordination.

While Israel’s new Arab partners do not see Iran’s nuclear program as being as dire a threat as Israel does, all of them are concerned by drones, said Maj. Gen. Amos Yadlin, a retired senior air force officer and former head of Israeli military intelligence.

“A Middle East NATO makes little sense,” General Yadlin said. “We don’t think that Israelis would go and fight with the Saudis in Yemen, and we don’t think the Emiratis will come and fight with Israel in Gaza.”

But a joint drone defense system, limited in scope, “represents the regional needs and requirements of all the parties,” he added.

Iran began to use drones about a decade ago, investing vast sums of money to design and construct its own models instead of buying them from China, said Alon Unger, a former drone operator for the Israeli Air Force who runs an annual drone convention in Israel.

The drones have a lot of utility for Iran. They can carry weapons to cause damage directly, they can be used for surveillance and they can also carry small payloads, delivering things like guns and explosives to Iranian proxies who would otherwise be out of Tehran’s reach.

In 2019, an Iranian drone launched from Syria, an Iranian ally, was brought down over Israel, just north of the occupied West Bank. Investigators later discovered it had been carrying a tranche of explosives that Israeli officials concluded were intended for Palestinian militants in the West Bank.

Hezbollah, the Iran-backed militia in Lebanon, fired three drones toward Israeli gas rigs this month in an area of the eastern Mediterranean claimed by Lebanon. Israeli officials said that the drones, which were quickly intercepted, did not carry arms of any kind and that they were launched only to show that Hezbollah is able to reach a point considered strategic and sensitive.

The Iranian drones present Israel with a new technological challenge. The Israeli defense establishment has sophisticated air-defense mechanisms capable of intercepting rockets fired by enemies in Gaza, Lebanon and Syria. Israel also has a complex system of sensors able to detect tunnels that Palestinian and Lebanese militants sometimes dig under Israel’s borders.

But those defenses are relatively inefficient against the drone.

A drone is “a relatively slow aircraft with a low radar profile,” Mr. Unger said. “It is difficult to identify its launch or its course, or to shoot them down using fast warplanes, which were built to contend with enemy fighters in aerial combat.”

An Iranian drone attack on Aramco, the Saudi national oil company, in September 2019, heightened a sense of alarm about the growing drone threat — not only in Israel, but in the United States and across the Sunni Arab world.

That helped galvanize American and Israeli efforts to create a regional anti-drone cooperation program. Contact and cooperation already existed on a small, clandestine level between Israel and some Arab countries, officials say. But the sealing of the landmark diplomatic rapprochements in 2020, collectively known as the Abraham Accords, allowed for deeper military relationships that were gradually made public in recent months.

Already, these stronger ties have enabled the Israeli Air Force to train in the skies above friendly Arab countries, two Israeli officials said — a game-changing development for a force previously restricted to Israel’s congested and narrow airspace.

And in time, Israel hopes the benefits of such an alliance might make its Arab partners more open about their involvement.

“Need is the mother of invention,” General Yadlin said. And, he added, “The operational need of all the partners is to have a better defense.”

Ronen Bergman reported from Tel Aviv, and Patrick Kingsley from Jerusalem.

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Valeurs Actuelles

“Traverser la rue pour trouver du travail” : Emmanuel Macron réitère ses propos controversés

Lors de son premier mandat, Emmanuel Macron s’est fait remarquer pour ses phrases chocs. L’une d’entre elles prononcée le 15 septembre 2018 avait particulièrement fait parler d’elle. En effet, le chef de l’Etat avait dit à un jeune homme en recherche d’emploi qu’il suffisait de « traverser la rue » pour trouver du travail. Des propos controversés qu’a pourtant assumés le président de la République, puisque, comme le rapporte BFMTV, le locataire de l’Elysée les a réitérés ce 14 juillet à l’occasion d’une interview donnée après les commémorations de la fête nationale.

« C’est une vérité »

Interrogé sur l’emploi, Emmanuel Macron a assuré qu’il n’y avait pas « un endroit en France » où les gens ne cherchent pas de travail. « Il m’est arrivé parfois […]  de dire qu’il fallait traverser la rue », a-t-il reconnu. La journaliste Caroline Roux lui a alors demandé s’il avait regretté ses propos. Question à laquelle Emmanuel Macron a immédiatement répondu : « Pas du tout, c’est une vérité […]. C’est encore plus vrai aujourd’hui », a-t-il rétorqué. Le chef de l’Etat a également appelé à la « mobilisation collective de la Nation » : « Nous sommes un pays qui, pendant des décennies, a connu le chômage de masse, ça laisse des traces », a-t-il conclu en rappelant sa volonté de se battre pour atteindre « le cœur de (sa) bataille » : « le plein emploi ».

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

L'Humanité

Faire la lumière sur les crimes médicaux commis en Alsace sous l’occupation nazie

Actu

En complément du rapport de la commission historique mise en place par l’Université de Strasbourg en 2016, une exposition dans le lieu de mémoire du Struthof fait la lumière complète sur les expérimentations médicales criminelles commises entre 1941 et 1944 dans le camp de concentration de Natzweiler-Struthof, sur ordre de la Faculté de médecine alors dirigée par des médecins nazis.

Jean-Jacques Régibier

Pourquoi a-t-il fallu attendre 80 ans pour que soient enfin établis et documentés de façon complète, rigoureuse et vérifiée, tous les crimes pour expérimentations médicales ordonnés par la ReichsuniversitätStrassburg, le nom donné par les nazis à l’Université de Strasbourg suite à l’annexion de l’Alsace par le 3e Reich ? « Les crimes qui ont été commis l’ont été dans une université nazie alors que l’Université française avait déménagé à Clermont-Ferrand à la même époque », rappelle Frédérique Nau-Dufour qui a dirigé de 2011 à 2019 le Centre européen du résistant déporté (CERD) situé sur l’ancien camp de concentration du Struthof, et qui a elle-même participé aux travaux sur les « crimes médicaux de guerre » commis en Alsace pendant l’annexion allemande. Elle ajoute qu’à la Libération, « les Français ont dit qu’ils n’avaient rien à voir avec cela puisque c’était un crime nazi. Sauf que ce qu’a permis de montrer en l’occurrence la commission de l’Université, c’est qu’une bonne part du personnel de cette université nazie, pas les grands professeurs, mais les assistants, les personnes qui travaillaient dans les facultés, étaient des Français, des Alsaciens, à 40 % ». Sans oublier qu’il y a eu aussi pendant la même période un certain nombre d’étudiants alsaciens qui, parce qu’ils n’avaient pas pu aller ailleurs, ont fait leurs études et obtenu leurs diplômes dans cette université nazie.

Après 5 années de recherches, c’est cette mémoire des crimes commis entre 1941 et 1944 au motif d’expérimentations médicales que restitue aujourd’hui le rapport des 12 experts internationaux

Pour bien comprendre les enjeux de cette mémoire compliquée que se sont renvoyée, après la Seconde guerre mondiale, les Français, les Alsaciens et les universitaires, «  cette mémoire qui semblait n’appartenir à personne », dit Frédérique Nau-Dufour, il a fallu aussi attendre que la France ouvre elle-même les yeux sur son passé vichyste, et une fois que ce travail a été fait en France, le cas spécifique de l’Alsace a pu à son tour sortir de l’ombre, explique l’historienne.

Après 5 années de recherches, c’est cette mémoire des crimes commis entre 1941 et 1944 au motif d’expérimentations médicales que restitue aujourd’hui le rapport des 12 experts internationaux nommés par l’Université de Strasbourg, qui ont collecté et croisé 150 000 pages d’archives réparties dans plusieurs pays. Une exposition sur le site de l’ancien camp de concentration du Struthof où eurent lieu les exécutions, présente la synthèse de ces recherches.

Gazés pour une collection anatomique

Le camp de concentration du Struthof, seul camp de concentration de la Seconde guerre mondiale construit sur le territoire français, ainsi que le « camp de rééducation par le travail » de Schirmeck, à une cinquantaine de km à l’ouest de Strasbourg, ont servi de « sources d’approvisionnement en êtres humains » à au moins trois professeurs de la Reichsuniversität de Strasbourg, explique la commission d’experts.

La transmission de la mémoire des camps de concentration jugée prioritaire par les Français

Dès son arrivée en 1941 à Strasbourg, le professeur SS August Hirt propose à Himmler d’élargir les collections anatomiques existantes en ajoutant des squelettes de sujets juifs, en expliquant que l’Université doit pouvoir les conserver à des fins d’études puisque les Juifs vont disparaître. Himmler donne son accord.

Une commission d’anthropologue SS se rend à Auschwitz pour « sélectionner » 86 personnes juives, essentiellement des hommes et des femmes jeunes, qui sont acheminées au camp de concentration du Struthof où elles sont immédiatement gazées, et leurs cadavres transportés à l’Institut anatomique de Strasbourg pour y être conservés dans de l’alcool.

Bien que Himmler ait ordonné d’effacer toute trace de ces crimes devant l’avancée des troupes alliées en novembre 1944, les restes des 86 corps échapperont à la destruction et seront inhumés à Strasbourg le 23 octobre 1945. Le médecin SS Hirt se livre également dès novembre 1942 à des expérimentations humaines utilisant l’ypérite, le gaz de combat mis au point par les Allemands sur le front des Flandres en 1914, dont il cherche un antidote.

Si l’on ignore le nombre exact des prisonniers ayant gravement souffert des expérimentations au gaz moutarde, on a réussi à identifier une dizaine de personnes ayant servi de cobayes, dont trois sont mortes au cours des expériences. D’autres expériences menées dans la chambre à gaz du Struthof en 1943 et 1944 par le médecin SS Otto Bickenbach sur un autre gaz de combat, le phosgène, ont fait une quarantaine de victimes, certaines issues de la communauté Rom, ciblée pour des motifs raciaux. La dernière expérience réalisée impliquait « l’utilisation d’une dose de gaz si élevée que la mort d’un certain nombre de détenus était prévue par le protocole expérimental », précise les experts.

Les rapports des recherches de Bickenbach seront encore utilisés en 1988 par des chercheurs américains. Un autre enseignant à la Reichsuniverstät de Strasbourg à partir de 1941, Eugen Haagen, brillant chercheur dont le nom avait été cité pour le Prix Nobel de médecine en 1936, teste son vaccin sur le typhus à Schirmeck, puis au Struthof, faisant des centaines de victimes dont 196 ont pu être identifiées à la suite des travaux de la Commission.

Photographie. Michael Kenna, une mémoire des camps nazis

Arrêté par les Américains en 1945, puis relâché en 1946, il sera condamné en France en 1952 et amnistié dès 1955. Il continuera à effectuer des recherches sur les maladies virales des animaux dans un institut fédéral allemand de Tübingen, dans le Bade-Wurtemberg, jusqu’en 1965. « On s’aperçoit que ces travaux n’étaient pas de la pseudoscience ne présentant aucun intérêt, mais qu’il s’agissait de travaux de qualité qui ont, pour certains, servi bien après la guerre. Cela montre que le camp du Struthof n’était pas isolé et sans rapport avec l’extérieur. Si l’on compare avec d’autres camps comme Auschwitz où le médecin SS Josef Mengele a été responsable du gazage immédiat des déportés et de diverses expérimentations médicales meurtrières sur de nombreux détenus, on a, à Strasbourg, des professeurs de médecine extérieurs au camp, qui prennent conscience qu’il y a un dispositif humain à leur disposition, et qui finalement commandent un certain nombre de cobayes, et pratiquent leurs expériences sur ces cobayes », analyse Guillaume d’Andlau, le directeur du Centre européen du résistant déporté du Struthof.

Plus de restes humains criminels datant de l’université nazie

Les travaux effectués par la commission d’experts permettent également d’affirmer qu’il n’y a plus de restes humains criminels datant de l’université nazie, aujourd’hui, dans les locaux de l’université de Strasbourg. « C’est vraiment une forme de soulagement parce que l’on redoutait qu’il y ait encore des cadavres dans le placard depuis la découverte faite en 2015 par Raphaël Tolédano, de trois flacons contenant des restes des personnes juives qui avaient été assassinées dans la chambre à gaz du Struthof », confie Frédérique Nau-Dufour. Au-delà de la présence de ces restes humains d’origine criminelle, c’est le silence pesant entretenu par les responsables successifs de l’Université sur l’épisode nazi qui était à nouveau mis en cause.

La présence de collections anatomiques « suspectes » dans les locaux de l’Université avait pourtant été signalée dès 1992 par deux lanceurs d’alerte du CNRS. Une association, le Cercle Menachem Taffel, du nom de la seule personne d’origine polonaise identifiée jusqu’en 2003 parmi les 86 victimes d’origine juive gazées pour les « collections anatomiques » du médecin nazi SS Hirt, se crée pour demander que toute la vérité soit faite sur cette période.

Président du cercle, le psychiatre strasbourgeois Georges Federmann parle de « l’hostilité de la Faculté de médecine jusqu’en 2003 », date-clé où un journaliste allemand, Hans-Joachim Lang, à la suite d’une longue et minutieuse enquête, révèle les noms des 85 autres victimes. « Pendant 11 ans, de 92 à 2003, c’est une volée de bois vert de la part de la Faculté de médecine de l’Université, de tous les doyens respectifs, de tous les présidents d’université qui s’opposent à nos travaux, qui laissent entendre que ça va altérer la réputation de l’Université, et que les étudiant vont confondre la ReichUniveristät et l’Université actuelle. La révélation de Lang en 2003 met les gens devant le fait accompli », explique Georges Federmann, connu par ailleurs à Strasbourg pour son aide aux sans-papiers.

Il a pourtant fallu encore attendre jusqu’en 2015 et la découverte du médecin chercheur strasbourgeois indépendant, Raphaël Tolédano, pour que l’Université se décide à lancer une enquête internationale indépendante. « La principale leçon, c’est qu’il est toujours préférable d’affronter son passé même quand il est lourd et nauséabond, plutôt que d’entretenir l’illusion que ce passé n’a pas existé. La seconde leçon, à l’échelle de l’humanité, c’est qu’il ne faut pas grand-chose pour que certains individus basculent du côté obscur, même quand ils sont apparemment prémunis par leur culture scientifique ou leur serment d’Hippocrate. Tout ce qui permet de faire carrière, de faire de l’argent ou de gagner en notoriété devient une source de mobiles ravageurs. Il faut que la société reste très vigilante surtout quand on a une idéologie mortifère qui favorise toutes les dérégulations », prévient l’ancienne directrice du lieu de mémoire du Struthof, où une grande exposition présente jusqu’au 19 mars 2023 l’histoire complète de cette sinistre période.

nazismecrimes nazisuniversitéstrasbourg
France24 - Monde

Guerre en Ukraine : la vie des soldats sur le front face à la menace russe

Publié le : 14/07/2022 - 15:46

Achraf ABID

Dans le Donbass, la progression des Russes s'accélère. Les prochaines villes stratégiques dans leur viseur sont Sloviansk, Kramatorsk ou Bakhmut, qui subissent d'intenses bombardements. Nos envoyés spéciaux Taline Oundjian, Luke Shrago et Achraf Abid ont passés une nuit sur le front avec des soldats du bataillon Dnipro 1. Ils proposent un aperçu du quotidien de ces combattants, qui profitent de rares moments de calme malgré la tension permanente.

LE FIL DU 9 JUILLET

Bombardements "incessants" sur la région de Donetsk, nouvelle aide américaine à Kiev

LE FIL DU 12 JUILLET

Kiev multiplie les opérations dans les territoires du Sud occupés par la Russie

Reporters

Guerre en Ukraine : la bataille pour le Donbass

Valeurs Actuelles

Castex, Blanquer, Bachelot… La macronie récompensée par la Légion d’honneur

La promotion du 14-Juillet de la Légion d’honneur vient d’être dévoilée. Au total, elle compte 270 chevaliers, 39 officiers, 14 commandeurs et trois grands officiers ; soit 329 personnalités au total. Comme l’indique Le Point, plusieurs macronistes ont été nommés dans la prestigieuse liste. C’est le cas de Jean- Castex, l’ancien Premier ministre d’Emmanuel Macron, qui a reçu le titre honorifique de commandeur. Même distinction pour l’ancienne ministre de la Culture, Roselyne Bachelot.

Une pluie de ministres

Ces deux anciens ministres de la République en marche ne sont pas les seuls à avoir été promus. L’ex-ministre des Armées Françoise Parly accède au rang d’officier. Jean-Michel Blanquer, ancien ministre de l’ÉEducation et candidat malheureux aux dernières élections législatives, est lui aussi promu officier, au même titre que Jean-Yves le Drian, ex-ministre des Affaires étrangères. Le président de la République remettra donc la médaille de la Légion d’honneur à plusieurs des anciens membres de son équipe gouvernementale. Toutes ces personnalités politiques seront promues aux côtés de comédiens comme Line Renaud, de sportifs à l’instar de Fabien Galthié, ou encore de journalistes comme la célèbre Claire Chazal.

 

 

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

L'Humanité

Rafle du Vél’d’Hiv. Selon Laurent Joly « On n’aura ­jamais autant arrêté de juifs français »

Entretien

Les 16 et 17 juillet 1942, 12 884 juifs sont embarqués par la police parisienne. Laurent Joly nous éclaire sur les ressorts de cet événement, 80 ans après. Entretien

Camille Bauer

Directeur de recherche au CNRS, spécialiste de l’antisémitisme sous Vichy, Laurent Joly vient de publier la Rafle du Vél’d’Hiv (Grasset), ouvrage de référence qui plonge au cœur de la machine administrative de la collaboration grâce aux archives de la ­préfecture de police et à l’examen des procès de l’immédiat après-guerre, pendant la période d’épuration.

Pourquoi la rafle du Vél’d’Hiv est-elle un événement unique dans l’Europe occidentale sous domination nazie ?

Parce que, en termes de chiffres, elle n’a pas d’équivalent. L’opération vise 35 000 personnes, 27 400 juifs et juives apatrides de plus de 16 ans et environ 10 000 enfants, pour la plupart français. Au total, 12 884 juifs sont arrêtés, soit un peu plus du tiers. C’est énorme. La plupart seront déportés et seule une petite centaine reviendra des camps de la mort. Autre caractéristique, c’est une opération exécutée uniquement par la police ordinaire. C’est une singularité en Europe de l’Ouest. Le fait de séparer les enfants des parents est aussi inédit.

Quelle est la responsabilité française dans cette opération ?

À l’origine, il y a bien une demande des Allemands, qui réclament 40 000 juifs en âge de travailler. Mais rien n’obligeait à ce qu’elle aboutisse à ces résultats meurtriers. L’engrenage fatal qui se met en place est le produit de la décision politique du gouvernement de Vichy d’accepter cette demande de l’occupant. Contrairement à ce qu’on entend parfois, refuser était possible. Il aurait pu invoquer le droit international. C’est ce qu’ont fait le maire de Bruxelles ou les dirigeants danois. Mais, en France, le chef du gouvernement, Pierre Laval, et son chef de la police, René Bousquet, décident d’accéder, voire de devancer les demandes nazies. Cela entraîne cette anomalie monstrueuse, celle d’une politique nazie mise en œuvre exclusivement par la police parisienne. Pas un Allemand n’opère les 16 et 17 juillet 1942. C’est vraiment exceptionnel.

Une anomalie monstrueuse, celle d’une politique nazie mise en œuvre exclusivement par la police parisienne.

Pourquoi cette décision des autorités françaises ?

En juillet 1942, Vichy est convaincu que l’Allemagne va gagner la guerre et qu’il est dans l’intérêt de la France de donner le maximum de gages au vainqueur. La politique de collaboration, ce n’est pas juste obéir aux Allemands. C’est donner plus que ce que la convention d’armistice ou celle de La Haye, qui réglemente les situations d’occupation, prévoient. Avec un objectif : ménager à la France la meilleure place quand il faudra négocier une paix définitive. L’autre raison, c’est l’antisémitisme propre à Vichy. Le régime veut se débarrasser d’un maximum de juifs étrangers. On l’a vu avant la rafle.

En 1940, Vichy promulgue une loi qui permet d’interner les « ressortissants étrangers de race juive ». Le but : les concentrer avec l’idée qu’un jour on s’en débarrassera. En 1941, Vichy accepte de créer, à la demande des Allemands, le commissariat général aux questions juives, destiné à préparer les conditions de mise en œuvre de la solution finale en France. Dès 1941, Vichy sait que les Allemands veulent déporter massivement les juifs et l’accepte. Il y a une cohérence dans la politique antisémite de Vichy.

Que répondre à ceux qui disent que Vichy a sauvé les juifs français en acceptant de collaborer ?

Ce mensonge se base sur le fait que les trois quarts des juifs en France ont survécu. Des éléments peuvent expliquer cela, à commencer par le fait que les Allemands n’ont pas mené les opérations eux-mêmes. Le plus important, c’est le maintien de l’ordre et la traque de la Résistance. En France, ils n’avaient pas l’intention d’achever la solution finale avant d’avoir gagné la guerre. Le génocide des juifs est une opération de long terme. Il n’empêche, quand Vichy est souverain, jusqu’en novembre 1942, il livre massivement les juifs. Le Vichy « soumis » d’après en livre moins.

Vichy est souverain, jusqu’en novembre 1942, il livre massivement les juifs.

C’est la preuve que le fait d’avoir un gouvernement proactif, qui collabore et essaye d’atteindre des objectifs élevés, a aggravé les résultats de la solution finale en France. Les chiffres sont là : 36 000 juifs ont été déportés en moins de quatre mois, alors qu’après novembre 1942, il faudra deux ans pour en déporter 32 000. On mesure les effets de la politique criminelle de Vichy. Les Allemands auraient de toute façon déporté des juifs de France. Mais ils en auraient eu beaucoup moins sans la politique de Vichy. Voilà la vérité de l’histoire.

Comment la machine administrative a-t-elle fonctionné ? En utilisant les recensements des années précédentes ?

Il n’y avait pas de fatalité à ce que le recensement des juifs, réalisé en 1940 par l’administration française, soit utilisé pour leur déportation. Mais la soumission a fait son œuvre. Ainsi, le savoir-faire de la préfecture de police de Paris en matière de fichage des étrangers va servir une politique de persécution raciale. L’existence de ce fichier va faciliter le tri. Au-delà de la dimension technique, les services administratifs sont pris dans un tourbillon politique.

En promettant de livrer tous les juifs étrangers réclamés, le gouvernement fait peser sur les policiers une sorte d’impératif : il faut arrêter le maximum de personnes. C’est la politique du chiffre, qui implique de ratisser large, de ne pas exempter des catégories qui auraient pu l’être comme les infirmes, les engagés volontaires dans l’armée ou encore les enfants français et leurs parents. Des bureaucrates ont été pris dans un engrenage infernal dont ils ne pouvaient pas sortir, parce que le mot d’ordre de leur gouvernement était : il faut livrer le maximum de juifs étrangers.

Que dire sur la décision de déporter les enfants, pourtant en majorité français, après les avoir séparés de leurs parents ?

Une forme d’énigme pèse sur ces opérations. Pourquoi a-t-on séparé les enfants de leurs parents ? La vérité est terrible et ignorée des autorités françaises. En juillet 1942, les Allemands ne sont pas encore en mesure de recevoir les enfants à Auschwitz pour les gazer. Les crématoires ne sont pas terminés. Ils ne veulent les enfants qu’à partir de la deuxième quinzaine d’août. Que faire des enfants ? se demande le gouvernement français. Il ne se dit pas qu’on peut les sauver, comme ça a été fait ailleurs. Pierre Laval veut tromper l’opinion et faire croire que les familles vont se retrouver dans des villages en Pologne. Garder les enfants en France irait donc contre cette propagande.

De plus, après les drames auxquels la rafle a donné lieu, les autorités craignent d’être confrontées à plus de détresse si on sépare les familles en plein Vél’d’Hiv, au cœur de Paris. Mais elles ne veulent pas non plus avoir 4 000 enfants sur les bras. On les envoie avec leurs parents dans les camps du Loiret, d’où se feront les déportations. L’autre raison de l’abandon des enfants, c’est qu’en termes numériques, la rafle est un demi-échec. Sur les 27 400 fiches d’arrestation, on n’en a exécuté que 9 000. Ajouter les enfants dans le décompte permet de gonfler les chiffres pour atteindre près de 13 000 personnes, ce qui est jugé moins accablant. Résultat : on n’aura ­jamais autant arrêté de juifs français que pendant la rafle du Vél’d’Hiv !

Quels étaient l’état d’esprit et les marges de manœuvre des policiers qui ont mis en œuvre la rafle ?

Dès la préparation, il y a une forme d’improvisation. Le fichier comporte des erreurs. Et comme cela va être organisé sur plusieurs jours, il y a des fuites. Des agents préviennent des gens. Ensuite, il faut constituer des équipes pour exécuter les 27 400 fiches d’arrestation. Pour cela, on va prendre des policiers ordinaires, essentiellement des agents de la police municipale. Ces gens-là, leur boulot n’est pas d’aller arrêter des femmes et des enfants au petit matin. Certains vont trouver la chose anormale, donc, ne pas faire de zèle.

Le fait que la rafle soit organisée sur un jour et demi et que chaque équipe ait entre dix et douze visites à faire permet parfois de prévenir les gens ou, au moment des arrestations, de leur dire qu’on reviendra plus tard… Certains font ce choix, d’autres défoncent les portes. Les marges de manœuvre dépendent des ordres des commissaires, voire de l’autre policier qui constitue le binôme chargé des arrestations, qui peut être collaborationniste ou laisser voir que cette mission le met mal à l’aise.

Comment la rafle est-elle perçue par la population ?

Les comportements diffèrent, mais le refus est prédominant. Les Parisiens ne se révoltent pas, ne descendent pas dans la rue, mais ce qui domine, c’est la stupéfaction. Ils ont le sentiment que ce qui se passe n’est pas normal, qu’on ne traite pas les gens comme ça, même si ce sont des juifs et des étrangers. Parce que ceux qui sont visés sont des voisins. Ils sont restés chez eux, ils ont des enfants français, des petits Parisiens qui jouent avec les autres enfants.

Tout ça explique le caractère paradoxal de la rafle, à la fois plus grande opération menée en Europe de l’Ouest et un demi-échec pour les autorités.

Les seuls qui s’expriment sont ceux qui approuvent la rafle et affichent leur antisémitisme, mais ils sont minoritaires. L’autre attitude minoritaire, mais assez forte, c’est d’aider quand on peut. Des voisins vont accueillir, apporter à manger ; des concierges vont mentir aux policiers. Tout ça explique le caractère paradoxal de la rafle, à la fois plus grande opération menée en Europe de l’Ouest et un demi-échec pour les autorités.

Il y a aussi une rafle après la rafle…

Le bilan de la rafle, c’est 12 884 personnes arrêtées en deux jours, sur plus de 27 000 recherchées. Mais si on va jusqu’au bout du processus, la moitié des personnes visées seront finalement arrêtées. Parce qu’on a continué à chercher ceux qui figuraient sur les 15 000 fiches non exécutées les deux premiers jours, la rafle s’est poursuivie. On a gardé les fiches dans les commissariats et des équipes d’arrestation sont retournées pendant plusieurs semaines au domicile des gens recherchés. 1 200 hommes et femmes ont été arrêtés jusqu’au 31 août 1942. D’autres rafles sont organisées en février 1943 et 1944, et il y a des arrestations dans la rue, visant des juifs polonais. 4 000 adultes de plus figurant sur cette liste sont arrêtés après la rafle, ce qui fait un total de près de 13 000 adultes, auxquels s’ajoutent plusieurs milliers d’enfants.

La mémoire nationale est-elle enfin au clair avec cet épisode ?

Depuis le discours du président Chirac en 1995, cet événement est au cœur de notre mémoire nationale. On ne peut plus faire une chronologie de l’histoire de France, comme on le faisait dans les années 1970, sans parler de la rafle. C’est acté. Il y a eu une reconnaissance au niveau de l’État, c’est présent dans la parole politique, et l’accompagnement mémoriel est très fort. Mais nous ne sommes pas à l’abri de retours en arrière. On l’a vu quand Éric Zemmour a annoncé que, s’il était élu, il reviendrait sur le discours de Jacques Chirac. C’est donc possible. Il va falloir, quand il n’y aura plus de témoins, continuer à se battre pour imposer la vérité historique. Il y aura toujours des gens pour mentir, reprendre les justifications de Vichy et essayer de les traduire dans un langage contemporain.

rafle du vel'hivantisémitisme2ème guerre mondialerégime de vichy
New York Times - World

Russia-Ukraine War

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After Ukraine-Russia Meeting, U.N. Sees ‘a Ray of Hope’ to Free Grain

Negotiators did not reach a deal to allow grain to flow from blockaded Ukrainian ports and ease a global food crisis, but the U.N. secretary general said they made progress.

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By Matina Stevis-Gridneff and Michael Schwirtz

BRUSSELS — Russian and Ukrainian negotiators met on Wednesday in an increasingly desperate effort to release huge stores of grain blocked by Russian warships, yielding what the United Nations secretary general called “a ray of hope” but no formal agreement that could alleviate rising world hunger.

Wednesday’s meeting, held in Istanbul with U.N. representatives and military officials from Russia, Ukraine and Turkey, had raised hopes for a breakthrough. It ended with progress, the U.N. official said, but no comprehensive deal.

“This was a first meeting, the progress was extremely encouraging. We hope that the next steps will allow us to come to a formal agreement,” said António Guterres, the secretary general, speaking to reporters in New York after the one-and-a-half hour meeting ended.

“We still need a lot of good will by all parties,” he said, adding, “More technical work will now be needed to materialize today’s progress, but the momentum is clear.”

Hulusi Akar, the Turkish defense minister who hosted the talks, said that Ukrainian and Russian negotiators would meet again in Istanbul next week, and that a coordination center with representatives from both sides would be set up there.

Officials have tried for months to break the impasse over Ukrainian grain without triggering an escalation in the war or a direct confrontation between Russia and NATO. In interviews, more than half a dozen officials directly involved or briefed on the plans cited obstacles to an agreement that ranged from the mundane to the downright “Mission Impossible.”

Grain Routes Out of Ukraine

Klaipeda

BALTIC SEA

Moscow

LITH.

RUS.

Gdansk

RUSSIA

BELARUS

POLAND

Kyiv

Russian

advance

UKRAINE

SLOV.

HUNGARY

Mykolaiv

Odesa

ROMANIA

SEA OF

AZOV

Danube

delta

CRIMEA

Danube

River

Constanta

BLACK SEA

BULGARIA

Route under

negotiation

Istanbul

GREECE

TURKEY

200 miles

Klaipeda

Moscow

LIT.

Gdansk

RUSSIA

BELARUS

POL.

Kyiv

Russian

advance

UKRAINE

Mykolaiv

Odesa

ROM.

CRIMEA

Danube

River

Danube

delta

Constanta

BLACK SEA

BULG.

Route under

negotiation

Istanbul

TURKEY

200 miles

Note: The arrows highlight the general direction of travel of the grains cargo; they do not represent exact routes.

Source: European and other government officials

By Scott Reinhard and Zach Levitt

Proposed alternatives, such as moving the grain overland or through the Danube River, have been deemed too slow, cumbersome and small-scale, given that more than 22 million tons of grain are trapped in Odesa and other Black Sea ports blockaded by Russian warships.

Failing to move the grain from ports and silos could begin to hamper the summer harvest, leaving farmers no place to store fresh crops.

The war in Ukraine is already adding to a global food crisis that has sent the prices of vital commodities like wheat and barley to historic highs.

The most immediate and consequential fallout is looming famine in the Horn of Africa, where years of drought have devastated communities in Somalia and parts of neighboring countries. Ukraine, the world’s fourth-largest exporter of grains, is a key source for that region.

Efforts to reach a diplomatic agreement have been hampered by problems that include mines in the Black Sea, arranging at-sea inspections of the cargo, and convincing the Kremlin that it has an interest in resolving the blockade.

Better Understand the Russia-Ukraine War

While officials were discussing the grain crisis in Istanbul, Ukraine’s military began to punch back on the battlefield in eastern Ukraine, striking bases and ammunition depots deep within Russian-occupied territory with the help of new, more powerful weapons provided by the West.

Early Wednesday morning, a fireball lit up the sky over Luhansk, the capital of a Russian-held province in eastern Ukraine. Russian media reported that Ukraine’s military had hit an antiaircraft battery.

That followed the destruction of six ammunition warehouses on Tuesday in Russian-controlled territories in southern and eastern Ukraine, according to Serhii Bratchuk, the spokesman for Odesa’s military administration.

The strategy by Ukrainian forces was still in its early days, and it was not yet clear whether it was allowing them to disrupt Russian artillery attacks and offensive operations.

Some Ukrainian officials argued that the Russians were being forced to move supply hubs farther from the front, a claim that could not be verified.

Live Updates: Russia-Ukraine War

“The Russian army has not stopped shelling, but it is likely preserving its existing supplies of ammunition because these provisions have been disrupted by the work of our new long-range weapons,” said Serhiy Haidai, the head of the Luhansk region’s military administration.

Crucial to this effort, Ukrainian officials say, has been the arrival of new long-range weapons systems and artillery units, particularly the truck-mounted, multiple rocket launchers from the United States known as High Mobility Artillery Rocket Systems or HIMARS, and similar systems from other NATO countries.

Those rocket launchers, which began arriving in Ukraine in June, are proving effective at targeting Russian military bases and ammunition supply depots far behind enemy lines. The systems fire satellite-guided rockets, whose range of more than 40 miles is greater than anything else Ukrainian troops have in their arsenal.

Ukrainian officials said a strike by such rockets last week on a Russian military base and ammunition depot in the Kherson Region had killed as many as 100 Russian servicemen and wiped out an antiaircraft installation.

It was not possible to independently confirm the Ukrainian claims, and officials with the local Russian-installed government disputed the report. They said the strike had actually destroyed homes and businesses, killing several civilians. Footage from the area by local residents, as well as Russian television, showed a wasteland of twisted metal and buildings reduced to rubble.

The widening destruction has intensified efforts to help Ukraine, once known as Europe’s breadbasket, move its crops away from the fighting and into global markets.

The European Union, concerned the Istanbul talks won’t bear immediate fruit, has been working on half a dozen small-scale land and river routes out of Ukraine, officials said. The bloc has deployed more than 100 officials to help Romania, Poland, Moldova and Lithuania move grain by rail, road and river.

Those efforts have been bedeviled by logistical difficulties, including different railway gauges used in Ukraine and E.U. countries, expired train licenses and dredging needed for the Danube River.

The European Union and Romania are working on one possible route that would use the Danube Delta. Ukrainian officials estimate that, with the right measures, half a million tons a month could be added to that route, bringing the total to about one million tons.

Critics say the alternatives would be extremely laborious and ultimately a drop in the bucket. E.U. officials concede that, at best, those efforts could move about five million tons per month.

Ukrainian officials estimate that about eight million tons would need to leave the country every month to maintain historical export flows.

The U.N.-Turkey plan under negotiation would require a tremendous level of trust between Ukraine and Russia — a scarce commodity itself after months of death and destruction in the war — as well as careful execution.

At the Group of 7 industrialized nations meeting in Germany late last month, Mr. Guterres expressed optimism that a breakthrough could be reached within 10 days, according to several officials briefed on the talks or who had listened in. That was more than two weeks ago.

According to three senior government officials, Mr. Guterres said the United Nations had secured a solution to a key obstacle: mines that Ukraine has placed in its ports to deter Russia.

Ukraine had asked for assurances that Russia would not attack if it removed some of those mines, and it had also sought long-range missiles to strike Russian submarines, and NATO escorts for grain ships.

Instead, Mr. Guterres told leaders that the Ukrainians had agreed to remove only a few of the mines and have their own Navy or Coast Guard captains steer freighters to international waters, officials said. Foreign crews would then take the ships to Istanbul, before continuing to other destinations.

A key sticking point has been the inspection of vessels and cargo. Russia has demanded that it alone carry out inspections to make sure that ships are exporting only grain and not returning with weapons to Ukraine.

The U.N. and Turkey-led negotiations also include a promise to help Russia export its fertilizer and grain. To do so, the European Union might need to remove sanctions on Russian fertilizer — which it has not indicated it plans to do.

Russian grain is not sanctioned, but Russia says its insurance and shipping costs have skyrocketed since the Black Sea was designated a war zone.

“The problem is that those countries have imposed sanctions against some of our seaports, created difficulties with cargo insurance and freighting,” Mr. Putin said on June 30 during a meeting in the Kremlin with the president of Indonesia.

Western officials have squarely blamed Russia, accusing its troops of destroying or plundering grain stocks in Ukraine and even trying to sell them overseas. The European Commission president, Ursula von der Leyen, has said Mr. Putin is weaponizing hunger in the developing world.

Matina Stevis-Gridneff reported from Istanbul and Michael Schwirtz from Kyiv, Ukraine. Reporting was contributed by Farnaz Fassihi and Michael Levenson in New York; Valerie Hopkins in Tivat, Montenegro; Michael Crowley in Bali, Indonesia; and Gülsin Harman and Safak Timur in Istanbul.

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France24 - Monde

Le télescope James-Webb révèle ses incroyables clichés de l'univers

Publié le : 14/07/2022 - 17:34

Camille FEVRIER Natacha VESNITCH Claire HOPES Sonia BARITELLO Suivre

Le télescope spatial James Webb a dévoilé cette semaine ses premières images, attendues depuis des années par les astronautes du monde entier. Parmi elles, un somptueux cliché montrant des galaxies formées peu après le Big Bang, il y a plus de 13 milliards d'années, intitulé "Les falaises cosmiques d'une pouponnière d'étoiles dans la nébuleuse de la Carène". Mis en orbite en 2021, ce télescope doit permettre de mieux comprendre les origines de l'univers.

Elon Musk et Twitter se livrent désormais à un bras de fer juridique : l'entreprise a porté plainte contre le patron de Tesla pour l'obliger à racheter le réseau social valorisé à 44 milliards de dollars.

Au Panama, la colère ne retombe pas malgré le gel du prix de l'essence, la population réclamant plus de mesures pour lutter contre l'inflation et la corruption.

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Espace : le télescope James-Webb permet de voir l'univers comme jamais auparavant

La chronique de l’éco

Twitter saisit la justice pour obliger Elon Musk à acheter le réseau social

BILLET RETOUR

Au Panama, les enfants du canal

Valeurs Actuelles

[Vidéo] “Je fais partie de ‘ces gens-là’”: le ministre Clément Beaune juge les propos de Caroline Cayeux sur les homosexuels “extrêmement blessants”

Invité sur LCI mercredi 13 juillet, Clément Beaune a été interrogé par Ruth Elkrief sur les propos de Caroline Cayeux sur les homosexuels. « Elle a eu des mots totalement déplacés. Elle a expliqué qu’elle avait été contre le mariage pour tous et elle a dit ‘j’ai des amis parmi ces gens-là’ », a commenté la journaliste. Ce à quoi le ministre délégué chargé des Transports a répondu : « Caroline Cayeux a eu des propos extrêmement blessants. Je fais partie de ces gens-là. ».

🔴🗣️"Caroline Cayeux a eu des propos extrêmement blessants, je le lui ai dit. Je fais partie de 'ces gens-là' : je ne le dis pas à titre individuel mais par conviction politique" : @CBeaune n'a toutefois "aucun doute sur la ligne du gouvernement" #RuthElkrief2022 | @ruthelkrief. pic.twitter.com/iqaVvOKqIR

— LCI (@LCI) July 13, 2022

Le soutien de la macronie au mariage pour tous

Clément Beaune a poursuivi en expliquant sa position non pas à « titre individuel » mais « par conviction politique, pour le combat pour l’égalité, contre les extrêmes ». Il a souligné que Caroline Cayeux, avec qui il partage le même ministère, avait présenté ses excuses et rectifié ses propos. La nouvelle ministre de la Cohésion des territoires a en effet été taxée de « LGBTQIAphobe notoire » par une tribune publiée le 11 juillet dans le magazine Têtu. Clément Beaune a de son côté rappelé que la ligne du président de la République, de la Première ministre et du gouvernement était de « défendre, assumer et prolonger le mariage pour tous », mais aussi de soutenir la PMA ou encore la lutte contre les théories de conversion pour défendre « l’égalité » et « les droits ». 

 

 

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

New York Times - World

With Sign Language and Sound, an Artist Upends Audience Perceptions

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Christine Sun Kim’s poetic and political art pushes viewers to consider the limits, and misunderstandings, that come with communication in any language, whether spoken or signed.

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By Andrew Russeth

Last summer, a small plane hauled a sign with an intriguing phrase over Manchester, England: “The Sound of Smiling.”

At the Queens Museum in New York right now, “Time Owes Me Rest Again” is scrawled on a wall, each supersized word accompanied by curving lines swooping across the enormous mural.

And earlier this year, visitors to the Mildred Lane Kemper Art Museum in St. Louis were confronted with an atrium-filling artwork listing sources of personal trauma, including “Dinner Table Syndrome.”

“I’m finally at the point where I can do whatever I want, and I am going for it,” the artist responsible for all of this, Christine Sun Kim, said in American Sign Language from Berlin, her longtime home.

Ms. Kim, who was born deaf, said that while growing up, and later, as an aspiring artist, she knew she was being denied opportunities afforded the hearing.

That is a common experience, according to Gerard Buckley, president of the National Technical Institute for the Deaf and dean of the Rochester Institute of Technology, where Ms. Kim studied as an undergraduate. “Deaf children throughout the world,” Dr. Buckley wrote in an email, “all too often hear negative messages about their career aspirations.”

With Ms. Kim’s work now sought out by collectors and museums around the world, Mr. Buckley said she has become a role model for deaf children — and the artist said she’s now “trying to make up for all those years.”

Over the past decade, working in wry drawings (charts, text and musical notation), video, audio, performance and the odd airplane banner, Ms. Kim, 42, has made work that is poetic and political, charismatic and candid, and that upends the conventions of language and sound.

At MoMA PS1 in Queens in 2015, Ms. Kim staged an installation that asked visitors to hold a speaker in their hands and walk while trying to keep a protruding antenna in contact with a wire overhead. When done successfully, a voice emerged from the speaker, reading a text. It was a difficult task, a physical embodiment of how tenuous — and rigid — communication can be.

As her reputation has grown and her work has been featured in increasingly high-profile venues, she has become the very rare artist with a public platform that transcends the often insular art world.

At the 2020 Super Bowl, in what she said was an act of both protest and patriotism, Ms. Kim performed the national anthem in American Sign Language, or ASL. But Fox, which was broadcasting the game, showed her for only a few seconds before cutting away, a decision she condemned in a guest essay for The New York Times.

More About on Deaf Culture

Five years earlier, she delivered a hugely popular TED Talk about ASL, her art and navigating the hearing world. Initially hesitant about the TED invitation — “I was almost a little bit embarrassed about how corporate it was” — the talk, now viewed over two million times, changed her life, she said, bringing global attention to her work.

Ms. Kim has lived in Berlin for almost a decade, but she was born in Southern California to parents who had emigrated from South Korea. One of her drawings is a pie chart labeled “Why My Hearing Parents Sign,” and two of the larger slices read, “To Make Sure I Feel Loved” and “My Sister Is Also Deaf,” but the largest is “They’re Cooler Than Your Parents.”

In high school, Ms. Kim could not take a sculpture class because no interpreter was offered, and even at R.I.T. (which has a large deaf population, and named her a distinguished graduate this year), she could not enroll in some courses for the same reason.

Post-college, she decamped to New York, and worked as an assistant at the Lexington School for the Deaf and as an educator at the Whitney Museum while trying to figure out her future.

“Deaf people are always teachers by default,” she said, recalling that time. “We have to teach hearing people ASL, Deaf culture, whatever. So I think that inside, I had given up on being an artist, too.”

(Like many of her peers, Ms. Kim capitalizes the word Deaf to connote a shared culture.)

Ms. Kim got an M.F.A. from the School of Visual Arts in 2006, but was still feeling listless when she made a transformative trip to the German capital for a residency.

Many exhibitions in the city involved sound art, and that got her thinking.

“It took me a while to admit that I wanted to work with sound — maybe a few years, actually — because I was scared,” Ms. Kim said. “I thought that working with sound was something that was so oppressive, and ingrained or dominant in our society.”

But she eventually enrolled in Bard College’s sound program, which encourages experimental approaches to the medium, and earned her second M.F.A. in 2013, before settling in Berlin. On a previous trip there, she had met an artist, Thomas Mader, 38, now her husband and occasional collaborator. He learned ASL and helped teach it to their daughter, Roux, who just turned 5.

Much of Ms. Kim’s art nudges viewers to reconsider how they hear and perceive, and pushes them to think about the limits, and risks and misunderstandings, that come with communication in any language.

At the Queens Museum, the zooming lines in her gargantuan mural suggest comic-book action, but they actually chart the motions required to sign its defiant title, “Time Owes Me Rest Again.”

The piece “foregrounds ASL as a language — and it’s not generally centered in a monumental way in spaces,” said Sally Tallant, the museum’s director.

That enigmatic airplane banner (“The Sound of Smiling”) was from Ms. Kim’s “Captioning the City” project, whose texts, scattered playfully around Manchester, alluded to how closed-captioning can elucidate or obscure meaning, depending on how it renders nonverbal material like music.

Lately, echoes have been appearing in Ms. Kim’s work. “In my very Deaf life, everything is repeated or an echo,” she said. “Beth is basically repeating what I’m saying, and captions are a repetition or an echoing.”

(She was referring to Beth Staehle, her ASL interpreter for the video interview for this article.)

In the hearing world’s view of deafness, or in the Deaf community itself, Ms. Kim said, there’s always a danger of a single view, an echo, being repeated unthinkingly.

“Echo Trap” was the title of a sprawling mural exploring that danger, which she presented at a 2020–21 exhibition about art and disability at the Museum für Moderne Kunst, or MMK, in Frankfurt, Germany. A black line bounced along the walls, with the words “HAND PALM” atop it, nodding to the gestures for “echo” in ASL. It appeared to be engulfing the room.

Her similarly expansive work seen in St. Louis, “Stacking Traumas,” raised fraught topics like being stuck at dinner with hearing people who cannot sign. (That is “Dinner Table Syndrome.”)

Ms. Kim is part of “a whole generation of mostly young, American and female artists who are political and are activist, and doing some great work — the activism is part of their work,” said Susanne Pfeffer, the MMK’s director.

In the same MMK exhibition, Ms. Kim displayed work from “Deaf Rage,” a series of casual-looking charts that record her exasperation with the art industry and the broader world. One rage-inducing example: “Curators Who Think It’s Fair to Split My Fee With Interpreters.”

As part of her activism, Ms. Kim is the co-founder of an initiative with the designer Ravi Vasavan that promotes the use of a Deaf Power symbol, rendered as <0/.

“Deaf people have worked really hard to protect, to fight, to kind of be an activist — and there isn’t really room to have fun, to play, in our lives,” the artist said. “I feel like we don’t get to play enough because of our identities at times, or because of the way that society is set up.”

Ms. Kim’s mischievous and incisive art, and even her activism, attempts to correct that.

“I just want deafness to not be just about barriers,” she said while discussing <0/. “Deafness can also be about joy. It’s also about community. This is our way of telling people that.”

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France24 - Monde

Guerre en Ukraine : la bataille pour le Donbass

Publié le : 08/07/2022 - 11:38Modifié le : 08/07/2022 - 11:53

Gwendoline DEBONO

La bataille du Donbass est au coeur de ce reportage exceptionnel sur la guerre en Ukraine. Gwendoline Debono a suivi le quotidien de soldats ukrainiens sur le champ de bataille. Elle s'est rendue sur la "position 0", nom attribué par les Ukrainiens à la première tranchée face aux Russes. Jour après jour, les soldats ukrainiens tentent d'endiguer la progression de leurs adversaires. Snipers, artilleurs ou fantassins se battent pour chaque mètre de terrain et payent un lourd tribut à la guerre.

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Les forces russes continuent d'avancer dans le Donbass

LE FIL DU 24 JUIN

Les forces ukrainiennes ont reçu l'ordre de se retirer de Severodonetsk

LE FIL DU 4 JUILLET

L'armée russe poursuit son offensive dans l'est de l'Ukraine, la reconstruction au menu de Lugano

L'Humanité

Stade de France. Le Sénat charge la préfecture de police

Actu

Un rapport sénatorial sur les incidents survenus au Stade de France le 28 mai dernier, dévoilé ce mercredi 13 juillet, innocente les supporteurs de Liverpool et insiste sur les dysfonctionnements des organisateurs.

Nadège Dubessay

À un peu plus d’un an de la Coupe du monde de rugby et avant les Jeux olympiques et paralympiques de 2024, le match du 28 mai entre le Real Madrid et Liverpool au Stade de France (Saint-Denis) aurait dû faire figure d’exemple. On le sait, l’événement a tourné au drame. Des spectateurs sans billets escaladant les grilles du stade, d’autres munis de tickets mais se retrouvant bloqués, des familles aspergées de gaz lacrymogène par les forces de l’ordre… Plus qu’un fiasco, c’est l’image de la France qui s’est retrouvée salement amochée. Ce mercredi 13 juillet, le Sénat présentait ses conclusions après avoir reçu pendant plus d’un mois tous les protagonistes d’une journée qui a tourné au cauchemar. Un rapport voté le matin même à l’unanimité par les commissions lois et de la culture qui, dès le 1er juin, ont mené des auditions et se sont rendues sur place. Le sénateur Laurent Lafon (UC), président de la commission culture, a évoqué « un enchaînement de dysfonctionnements ». Il parle de « défaillances » aussi bien « dans l’exécution » que dans « la préparation de l’événement » où « chacun était dans son couloir sans qu’il y ait une véritable coordination » et ou « chacun ne s’est pas senti responsable ». Il faut, dit-il, que cela « serve de coup de semonce » en vue des prochaines grandes manifestations. Il pointe de nombreux dysfonctionnements : gestion de la billetterie par l’UEFA inadaptée, blocage des points de contrôle, insuffisance du dispositif de traitement des litiges, formation défaillante des stadiers… Et aussi un plan de mobilité qui a rencontré des difficultés majeures : le report du RER B sur le RER D et l’absence de voies de délestage à la sortie du RER D, qui « ont abouti à une situation de crise ». Autre défaillance : le démontage de la signalétique à la sortie du RER D qui « a rendu très difficile la gestion de la crise ». Le sénateur François-Noël Buffet (LR), président de la commission des lois, est quant à lui formel : «  cet échec tient donc aux décisions prises par la préfecture de police ». Il précise : « un goulot d’étranglement a été créé dans un système anti-terroriste. Le préfet de police a fait porter la responsabilité sur les supporters de Liverpool venus avec des billets falsifiés ou sans billets. Cela aurait saturé le précontrôle. Mais l’accord donné à un contrôle de billets dans le préfiltrage, qui n’avait été essayé qu’une seule fois, a été inopportun. De plus, la préfecture n’a pas prévu de voie d’évacuation des personnes refoulées, qui ne pouvaient reculer à cause de la foule massée ». En conclusion, les deux présidents de commission se sont accordés pour dire que « l’analyse faite par le ministre de l’Intérieur n’était pas la bonne » et que les incidents du Stade de France « ne sont pas liés à la présence des supporteurs de Liverpool ». Pour rappel, Gérald Darmanin tout comme le préfet de police de Paris Didier Lallement, avaient rapidement incriminé les supporteurs anglais de cette ville populaire d’Angleterre.

En prévision des prochaines compétitions, le rapport préconise une quinzaine de mesures à destination de l’UEFA, de la FFF, du Consortium du Stade de France, de la RATP, de la SNCF, de la Préfecture de police, du Parlement, du ministère de l’Intérieur et de l’État. Parmi les préconisations, celle «  d’imposer aux opérateurs » de conserver les images de vidéosurveillance «  pendant la durée légale d’un mois » ou encore de « rendre obligatoire le recours à des billets infalsifiables, électroniques ». Mais aussi de séparer les points de contrôle des billets et les filtrages de contrôle anti-terroriste. Face au manque de coordination des différents acteurs, le rapport propose de «  mieux distinguer les fonctions de délégué interministériel aux grands événements sportifs (DIGES) et de délégué interministériel aux Jeux olympiques et paralympiques (DIJOP) ». Et ce afin de faire du DIGES « le responsable opérationnel de l’organisation des grands événements et un rôle de coordinateur entre les différents acteurs ». « Nous souhaitons également que le gouvernement remette au Parlement un rapport sur l’organisation des grands événements sportifs avant la fin de 2022 », précise Laurent Lafon. Quant au gaz lacrymogène (très largement utilisé ce jour-là), le rapport souhaite que soit définie « une doctrine d’usage ».

stade de francepoliceviolences policières
Valeurs Actuelles

[Entretien] Sébastien Lecornu, ministre des Armées : « La réalité nous rappelle que plusieurs menaces pèsent sur la France »

Valeurs actuelles. Ce 6 juillet, à l’Assemblée nationale, vous avez affirmé votre volonté de faire de la défense un sujet de concorde nationale. Dans une situation politique menacée par les divisions et le rapport de force entre extrêmes à laquelle s’ajoute un contexte international bouleversé, comment comptez-vous œuvrer en ce sens ? Sébastien Lecornu. Je suis convaincu que sur les sujets de défense, il pourra y avoir des voies de convergence entre les différents groupes politiques. Mais, pour cela il faut parler vrai et que chacun prenne ses responsabilités. Dans ce contexte géopolitique mondial, le gouvernement doit partager davantage les contraintes en associant l’Assemblée et le Sénat. Tout le monde est sur le même bateau, c’est le même pays qui est exposé aux mêmes risques : chacun doit assumer ses convictions en la matière. Un vrai débat politique sur ces questions doit avoir lieu. Quand les Français ont voté aux élections législatives, est-ce qu’ils ont compris que le programme de la Nupes était favorable à la fin de la dissuasion nucléaire ? Je n’en suis pas complètement certain. Pour autant, je ferai le nécessaire pour créer les vraies conditions du dialogue malgré nos oppositions. La situation l’exige.

La fête nationale du 14 Juillet met à l’honneur les armées. Cette cérémonie peut-elle être un élément de réponse politique dans la vision de concorde nationale que vous défendez ? Et pourquoi plaidez-vous dans ce sens ? La seule raison est que dès que l’on se retrouve aux Invalides, ou dans une unité, derrière le cercueil d’un soldat tombé au combat, nul ne comprendrait que cette concorde ne soit pas au rendez-vous. La réalité nous rappelle que plusieurs menaces pèsent sur la France, que vous soyez de la Nupes, du RN, de LR ou Ensemble, peu importe l’étiquette politique, que ce soit la guerre en Ukraine, les attaques terroristes au Sahel ou les menaces cyber. La seule question est de savoir comment y répondre pour protéger la nation. Donc en leur âme et conscience, tous devront décider quels sont les moyens nécessaires aux armées pour assurer la sécurité des Français et pour permettre une action de nos militaires dans les meilleures conditions.

Que craignez-vous face aux dissensions politiques du moment ? Je me retrouve ministre des Armées dans un moment où les fondamentaux de notre défense nationale que l’on pensait unanimes, ou presque, depuis 1958 ne font plus l’unanimité. Je pense notamment à la dissuasion nucléaire. À l’Assemblée nationale, il y aura ceux qui prônent son abandon. Je ne suis pas d’accord avec cela. J’espère vivement que personne ne bloquera des décisions qui concernent la sécurité des Français et la protection de la nation française. Idem sur nos Alliances. Que de choses ont été dites sur l’OTAN pendant la campagne. Là aussi, au regard de la situation actuelle, remettre en cause ces alliances de manière radicale, est pour le moins surprenant. Il faut nous expliquer comment nous serions mieux en sécurité en s’inscrivant dans une solitude stratégique.

La France doit rester dotée de sa capacité de dissuasion nucléaire.

Des militaires comme certains parlementaires ont pu formuler par le passé des critiques à l’égard de vos prédécesseurs concernant une certaine arrogance ou nonchalance dans l’exercice de leur fonction. Quelle conception vous faites-vous de ce poste ministériel ? Il n’y a pas d’autre chemin que celui de la sincérité. Dans ce ministère, il n’y a pas de place pour la tromperie ou la duplicité. Surtout pas avec des femmes et des hommes qui sont prêts à mourir pour la France ou à s’engager au combat malgré le risque d’être blessé. C’est vous qui incarnez cela auprès des familles. Le 14 Juillet est d’ailleurs l’occasion de leur rendre hommage. C’est vous qui rendez compte auprès de la nation quand la vie de vos soldats est engagée. Après, j’ai porté l’uniforme, donc quelques réflexes militaires me sont familiers.

Vous semblez défendre une vision très politique de votre fonction ? Le président de la République est le chef des armées. Derrière, le gouvernement doit rendre compte de sa politique de défense notamment auprès de l’Assemblée nationale et du Sénat, mais aussi devant les Français. C’est pour cela qu’il faut porter les décisions prises par le chef de l’État et les incarner. Par ailleurs, les armées sont très présentes dans nos territoires. Il faut donc travailler avec les élus locaux pour renforcer ce lien entre nos troupes et la nation, la société toute entière, sans oublier les questions de mémoire et les réserves. En soi, c’est un travail très politique.

Vous souhaitez donner une dimension plus internationale à votre fonction ? Ce ministère vous incite à réfléchir à la place de la France dans le monde. En cela, mon passage au ministère des Outre-mer m’a beaucoup aidé. Lorsque je me rends à Singapour au Shangri-La Dialogue, je parle de l’importance pour notre pays d’avoir ses Outre-mer pour notre stratégie indo-pacifique, avec notamment la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna. Tous les pays dans la salle comprennent cette place de la France dans le monde. La France est un vieux pays, avec une géographie et une histoire riche et dense. Lorsque je me rends aux sommets de l’OTAN, je ne peux pas m’empêcher de relire les passages d’Alain Peyrefitte dans ses chroniques « C’était de Gaulle » pour m’imprégner de la vision du général de Gaulle au sujet de l’alliance atlantique. Je pense que c’est un ministère où si l’on efface trop vite la géographie d’une part et l’histoire d’autre part, on peut vite se tromper dans les décisions qu’il convient de prendre.

Dans ce ministère, il n’y a pas de place pour la tromperie ou la duplicité. Surtout pas avec des femmes et des hommes qui sont prêts à mourir pour la France.

Comment comptez-vous incarner cette fonction ministérielle ? Je me laisse guider par mon cœur et par la nécessité de traiter les problèmes tels qu’ils arrivent. Il est vrai, aussi, que j’essaye de garder du temps pour réfléchir au long terme. Je prends pour cela du temps pour puiser dans l’histoire et l’actualité, en lisant les grands textes qui ont jalonné l’histoire de ce ministère. Je suis en train de voir également tous mes prédécesseurs. J’ai déjà revu Gérard Longuet, Alain Richard, Hervé Morin et Jean-Yves Le Drian. Évidemment, je me suis entretenu longuement avec mon amie Florence Parly au moment de la passation de pouvoirs. Mon cabinet est en train de programmer un rendez-vous avec mes autres prédécesseurs. Je prends conseil auprès de ces grands noms qui ont occupé ce ministère pour me l’approprier à ma façon. Je ne me crée pas de rôle.

Vous affirmez ne pas vous « créer un rôle ». Toutefois, avec votre passé de réserviste dans la gendarmerie nationale, vous revêtez une certaine forme de rigidité lors des cérémonies officielles. Il se trouve que j’ai été à leur place à porter l’uniforme. J’ai déjà pu observer une autorité qui pouvait passer les troupes en revue d’une manière un peu trop légère. J’ai quelques vieux réflexes d’ordre serré, comme on dit. Il faut que je fasse attention (rires).

Vous êtes en poste depuis le 20 mai 2022. Plus d’un mois après votre nomination, quel regard portez-vous sur vos premiers pas à la tête de l’hôtel de Brienne ? Il n’y a pas eu de répit. La guerre en Ukraine et la situation au Sahel m’occupent beaucoup. Les rendez-vous internationaux ont été denses. Il n’y a pas eu que des prises de contacts, ce sont des rendez-vous opérationnels. La préparation du sommet de l’OTAN a demandé des efforts, du temps et des séances ministérielles bilatérales. Il y a eu évidemment un moment de réserve lié aux élections législatives où je ne pouvais pas beaucoup m’exprimer médiatiquement. Mais j’ai quand même profité de cela pour passer du temps avec les différentes forces sur le terrain. Sans oublier le service de construction de la prochaine Loi de programmation travail de co et les points régaliens sur les questions budgétaires.

À ce propos, quel premier bilan tirez-vous de vos premiers déplacements au sein des différentes forces et structures du ministère des Armées ? J’ai choisi des moments symboliques dans la vie des armées. J’étais présent le 3 juin, à l’admission au service actif du Suffren, qui est le premier sous-marin nucléaire d’attaque de la classe Barracuda. Le 6 juin évidemment, à la remise des bérets verts de commandos de marine. Je suis allé présider la cérémonie de baptême de promotion de l’école de l’air de Salon-de-Provence. Nous célébrons cette année les 400 ans des Troupes de Marine. J’ai voulu aller à Poitiers pour marquer le coup, au sein du Régiment d’infanterie des chars de marine (RICM). Ces visites nous permettent avec le chef d’état-major des Armées de voir comment actualiser notre loi de programmation militaire. Nous sommes en train de développer nos discussions en parallèle avec nos entreprises industrielles et technologiques de défense, à la suite des annonces formulées par le président au salon Eurosatory, pour renforcer notre économie de guerre. En même temps, j’ai pu rencontrer aussi les représentants de nos armées sur le volet social, le Conseil supérieur de la fonction militaire (CSFM) car la vie du soldat au quotidien est centrale. Les jalons sont posés. Maintenant, il faut continuer. Le 14 Juillet est un rendez-vous important. Ensuite, j’enchaîne avec un déplacement au Niger et en Côte d’Ivoire, à la rencontre de nos troupes et des autorités locales.

Alors que la France retire ses troupes de l’opération Barkhane au Mali, est-il question d’une redéfinition plus globale des missions de nos forces militaires au Sahel ?    C’est l’enjeu de mon déplacement au Sahel justement. La France est engagée dans une opération de redéploiement de ses troupes du Mali vers le Niger sans précédent. Je tiens à rappeler que nous sommes intervenus au Mali à la demande du gouvernement malien de l’époque, en 2013, afin d’éviter que Bamako ne tombe aux mains des djihadistes. Aujourd’hui, la junte ne souhaite plus de la présence française. Dont acte. J’aurais des discussions très poussées avec le président nigérien pour définir le rôle de l’armée française en partenariat, en soutien et aux côtés de l’armée nigérienne, qui est une grande armée. Mais, la France c’est aussi l’aide au développement, la francophonie… En cela, la présence de Catherine Colonna lors de ce déplacement est important. Nous formons un bon duo pour aboutir à un agenda français en Afrique, sous l’autorité du président de la République.

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New York Times - World

‘Mango Man’ Is the Fruit’s Foremost Poet, Philosopher, Fan and Scientist

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With 300 types of mangos to his horticultural credit, Kaleem Ullah Khan is quick to tell anyone in India and beyond about the infinite potential of the fruit and its tree, including as medicine.

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By Mujib Mashal and Hari Kumar

MALIHABAD, India — Theirs is a friendship of over half a century, the old man and his mango tree.

His days, spent with a monk-like contentment knowing that each could be his last, are now largely reduced to the tree’s shade and the tree’s care.

The tree, at least 120 years old, was there long before Kaleem Ullah Khan, 82, first came to this field in Malihabad, in the state of Uttar Pradesh in northern India. And it will be there long after he is gone.

But Mr. Khan has spent a lifetime grafting hundreds of different kinds of mango onto this mother tree — and by doing so, he has grafted his own life story onto it as well.

His profound affection is obvious as he runs his hand over the bend of a cut in the tree’s bark as if caressing an old scar. He walks the nursery surrounding the tree with the care he would use in tiptoeing over sacred ground, as he checks on the new saplings, readied to be sold far and wide. He has moved his bedroom to the edge of the nursery; he has stored the planks for his own future coffin nearby.

“If you look at it from a distance, it’s a tree. But when in fruit, you are in awe — what is this show?” he said, pointing to the tree’s dense branches that curled out like the tentacles of an octopus. “If you see through your mind’s eye, you will see that this is at once a tree, an orchard, and most importantly it is a college for the world’s mangoes.”

Mango has not only been Mr. Khan’s livelihood, but his identity. He has gained national, even global, fame as the “mango man” for his decades of experimentations.

The kinds of mango grafted over decades of work on branch after branch of the mother tree, now drooping with the sweet fruit, are so many that he struggles to remember all their names.

There is the NaMo mango, named after Prime Minister Narendra Modi in 2014, when he swept to power with the promise of growth and development for India; a mango named after Sachin Tendulkar, who led India’s national cricket team and is thought of as one of the sport’s outstanding batsmen; another named after the legendary Mughal-era dancer and courtesan Anarkali, whose story is told in many tales and films. The pulp of each side of a Anarkali mango has a different color, different aroma and different flavor.

One of Mr. Khan’s earliest varieties is named after Aishwarya Rai, the actress and model crowned Ms. World in 1994.

For his efforts, the Indian government awarded him one of the country’s highest civilian honors, the Padma Shri, in 2008.

Mr. Khan is philosophical about the fruit, and obsessive — like a scientist who, at the end of a lifetime of discovery, is resigned to the vastness of those still beyond his reach. He repeats to anyone and everyone his faith in the fruit’s infinite potential.

On a recent afternoon, he left the nursery to attend the swearing-in ceremony of Yogi Adityanath, the powerful chief minister of Uttar Pradesh. Mr. Khan was hoping to get a minute with Mr. Modi, the guest of honor, to make a pitch about what he is dedicating the remaining days of his life to: an effort to prove that extracts from the mango flower and the tree’s sap (which he adamantly refers to as “the tree blood”) can cure anything from impotency to heart disease.

But he never made it to the event, stuck in a traffic jam.

“My intention was to announce there that five men who are having strength problems — I will cure them for free,” he said, referring to erectile dysfunction.

Mr. Khan’s view of the mango — that we are all fleeting, but that the fruit is almost eternal — embodies the passion for it found across much of India. The country is the world’s largest producer of mango, much of it consumed domestically, often during heated debates about which region produces the most delicious variety, or how exactly the mango should be eaten. Sliced? Cut into cubes? Or slowly squeezed to pulp in your fist and then the juice — sweet, tangy, vibrant — sucked out of it through a hole at the top?

“We come, we eat mangoes, and we leave the world,” Mr. Khan said. “But as long as the world is there, this fruit will be there.”

He was born in 1940 in Malihabad, where his father, Abdullah, ran the tree nursery and raised 11 children.

The son was a distracted and miserable student. Before the news of his failing seventh grade — for the second time — reached his father, Mr. Khan packed a basket of mangoes and took a predawn train to his grandmother’s village about 200 miles away.

“I stayed there 17 days so I don’t get a beating,” he said with a smile. “When I came back, I quietly joined my father at the nursery. He didn’t say anything.”

That was the beginning of the son’s life of experimenting with the fruit: crossbreeding, grafting branches, growing new saplings.

One of the earliest trees he experimented on as a teenager dried up soon after, leaving him scarred — and with questions he wanted to answer. But it would be decades before he could return to grappling with those mysteries, as he had to focus on the nursery’s commercial work, to raise and support his own family.

It wasn’t until the 1980s that he turned his attention again to developing new kinds of mangoes, mainly on the 120-year-old tree to which he has grown so close.

The tree’s original type of mango — the “Asl-e-mukarar,” which translates to something like “the original, repeated” — is named after a tradition in local poetry readings where the audience, with shouts of “Mukarar, Mukarar,” requests a favorite line to be read again.

Mr. Khan continued to graft onto the old tree, eventually producing 300 different kinds of mangoes — each varying in color, size, taste, density and aroma. His method is exacting. First he carefully slices a wound into one of the tree’s many curling branches, then he inserts a piece cut from the branch of another type of mango tree and ties them together so they generate new tissue.

As word of his success spread, the presidential palace in New Delhi wanted one of his trees. Mr. Khan was elated, he said, “that a tree from a small man, the soil from this small place, Malihabad” would make it to India’s capital. He chose a younger tree on which he had grafted 54 different kinds of mangos.

“For three days, I was restless — how do I shift it? This is a delicate thing,” Mr. Khan remembered thinking. “Just like when a mother is putting a baby to sleep, feeding it milk, and the baby falls asleep and the bottle is removed and the baby doesn’t even notice — we have to remove the tree like this.”

Photos from the presidential palace archives show the planting ceremony in August 1999: A proud Mr. Khan, in his usual white kurta suit and white cap, watched as President K.R. Narayanan and other dignitaries shoveled dirt.

“The president joked to his wife that ‘this man is a scientist without education,’” Mr. Khan recalls. “I told him I am not a scientist — I am just a servant of this tree.”

If anything, Mr. Khan has a bone to pick with scientists.

Not far from his nursery in Malihabad is the Central Institute for Subtropical Horticulture, which began as the mango research institute in the 1970s. Scientists there dismiss Mr. Khan’s claim of hundreds of varieties, saying his efforts should be considered as just “new hybrids,” a scientific distinction that incenses Mr. Khan. Developing a new variety, the scientists say, requires years of experimentation and testing, as many as two decades of work before certification.

But they, too, were admiring of Mr. Khan’s dedication.

“What he is doing is an art,” said Neelima Garg, the director of the center who has spent 34 years there as a scientist.

As Mr. Khan prepares for what he sees as the final leg of his life’s journey, he spends most of his time around the old tree. About two months ago, he moved from the house where his wife, sons and grandchildren live, to another house on the edge of the nursery — taking up a bedroom that has a balcony overlooking the tree.

“Sometimes, the tree asks me questions — and I sit up and think about them,” he said. “It leaves me restless — what does it want? I think about the questions for hours.”

He has advised his children to complete his funeral and burial processions as quickly as possible after he dies — hence the planks for the coffin in the nursery storage, ready for quick assembling.

Through his mango work, Mr. Khan has made many friends and influenced many more, but he insisted he didn’t want crowds of people at his funeral. “I don’t want people to be bothered by having to come visit,” he said.

Mr. Khan is content with the fact that he will soon depart. A Muslim by faith, he believes in afterlife — and there, too, he sees the prospect of mangoes.

“My real home is there,” he said. “And it is written — that all the fruits of the world are there.”

“What bothers me is that all this will go to the grave with me,” he added about his way of developing new mangoes. “But what makes me happy is that all those people who took saplings, when their trees bear fruit, they will think of me.”

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France24 - Monde

Rafle du Vél d'Hiv : 80 ans après, les derniers témoins

Publié le : 08/07/2022 - 13:17

Stéphanie TROUILLARD Suivre Claire PACCALIN

Les 16 et 17 juillet 1942, 12 884 juifs sont arrêtés à Paris et sa proche banlieue par la police, à la suite d'un accord entre les autorités allemandes et le gouvernement de Vichy. Près de 8 000 hommes, femmes et enfants sont ensuite rassemblés dans l'enceinte sportive du Vélodrome d'Hiver, à Paris, qui donnera son nom à cet épisode sombre de l'Histoire de France : la rafle du Vél d'Hiv.

À l'occasion des 80 ans de la plus importante opération mise en œuvre en Europe de l'Ouest dans le cadre de la "Solution finale de la question juive", France 24 a recueilli les témoignages de six personnes victimes de cette rafle. Enfants à l'époque, ils racontent devant notre caméra cette terrible journée, celles qui ont suivies et la façon dont chacun a eu la chance d'échapper à la déportation.

Pendant longtemps, ces rescapés du Vél d'Hiv ont gardé le silence sur ce drame intime. Huit décennies plus tard, malgré le traumatisme, ils ont voulu prendre la parole et transmettre leurs souvenirs pour qu'ils ne soient pas oubliés par les générations futures.

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Il y a 80 ans, la rafle du "billet vert" : première arrestation massive de juifs en France

FRANCE

"Cette puanteur atroce" : 75 ans plus tard, une rescapée de la rafle du Vél d'Hiv se souvient

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De la rafle du Vél d’Hiv à Maurice Audin : quand la France demande "pardon"

Valeurs Actuelles

Sondage : seuls 12% des Français se déclarent “satisfaits” de l’action d’Emmanuel Macron

Un nouveau sondage Elabe pour BFMTV diffusé le 13 juillet ne va pas arranger les affaires du président de la République. En effet, les résultats de cette nouvelle enquête ont fait savoir que 48 % des Français considéraient l’action d’Emmanuel Macron « décevante », trois mois seulement après sa réélection. Concrètement, c’est près d’un Français sur deux qui estiment que le chef de l’Etat n’est pas à la hauteur de son rôle. Chiffre aussi parlant, ils sont 12 % seulement à trouver son action « satisfaisante ». En mois d’un an, c’est 10 points qui s’envolent au compteur pour le président.

« Dynamique » mais « arrogant »

Si 40 % des sondés préfèrent attendre un peu avant de se prononcer, cela n’empêche pas Emmanuel Macron de voir son image et sa popularité se dégrader. Plus de 70 % le jugent « autoritaire » et « arrogant », 58 % le cataloguent même comme « inquiétant ». Le locataire de l’Elysée peut néanmoins se raccrocher à quelques commentaires positifs car 69 % des personnes interrogées jugent que son « dynamisme » est un point fort, 48 % le trouvent « compétent » et 41 % « capable de rassembler les Français ». Malgré tout, ces chiffres restent eux aussi en forte baisse. Emmanuel Macron a désormais un peu moins de cinq ans pour inverser la tendance.

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L'Humanité

Nitrites et cancer: risque confirmé selon l’Anses

Actu

L’Agence de sécurité sanitaire a publié mardi 12 juillet son rapport sur l’impact des nitrites et nitrates dans l’alimentation. Elle pointe un lien entre ces substances et le cancer colorectal et propose des solutions pour limiter ces effets.

Lou Thuret

Le constat était attendu, il est confirmé: il y a bien une association entre le risque de cancer colorectal et l’exposition aux nitrates et nitrites présents dans l’alimentation, notamment la charcuterie. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a livré son verdict dans une étude publiée mardi 12 juillet. Ces substances arrivent dans nos assiettes soit parce qu’ils sont présents dans les sols, et s’accumulent dans les végétaux, soit parce qu’ils sont utilisés comme additifs alimentaires, pour favoriser la conservation de certains aliments. «Environ deux tiers de l’exposition alimentaire aux nitrates provient de la consommation de produits végétaux, en particulier de légumes feuilles comme les épinards ou la laitue, et un quart est associé à l’eau de boisson », précise l’Anses. «Concernant les nitrites, plus de la moitié de l’exposition provient de la consommation de charcuterie, du fait des additifs nitrités utilisés pour leur préparation », note l’agence. L’absorption de ces substances a pourtant des effets néfastes sur la santé. En 2015, le CIRC de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait déjà classé la viande transformée, notamment la charcuterie, comme cancérogène (catégorie 1).

Le jambon nitré, un scandale sanitaire

Bien que ces agents puissent être nocifs pour les individus, leur utilisation s’explique par certaines propriétés bien utiles. Les composants nitrés servent ainsi à allonger la durée de conservation de la charcuterie et à prévenir certaines maladies comme la salmonellose, la listériose ou le botulisme. Les substances alternatives ne permettraient pas de pallier ce problème: l’Agence met en garde contre les solutions de substitution à base d’ « extraits végétaux » ou de « bouillons de légumes »: « Cela ne constitue pas une réelle alternative dans la mesure où (ces substituants) contiennent naturellement des nitrates qui, sous l’effet de bactéries, sont convertis en nitrites », souligne l’organisation. Ce qui se présente a priori comme une alternative contiendrait donc en réalité « des nitrates et des nitrites cachés ».

Pas d’interdiction totale, mais un plan de réduction

L’Anses plaide davantage pour une restriction de l’exposition des consommateurs à ces composés nitrosés plutôt qu’à un remplacement de ces substances. «Près de 99 % de la population ne dépasse pas les doses journalières admissibles (DJA)   établies par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) », mais le risque de surexposition aux nitrates et aux nitrites persiste. L’Agence propose de «limiter la consommation de charcuterie à 150 grammes par semaine» et d’ «avoir une alimentation variée et équilibrée, avec au moins cinq portions de fruits et légumes par jour d’origine différente». Des conclusions partagées par le gouvernement. Suite à l’étude de l’Anses, les ministères de la Santé et de l’Agriculture ont publié un communiqué commun, relevant que l’Anses plaidait pour « une limitation, autant que possible, de l’ajout des nitrites/nitrates dans les denrées alimentaires », mais pas pour « une interdiction stricte ». L’exécutif s’engage, après l’examen d’une première proposition de loi sur le sujet en février dernier, à mettre en place « un plan d’actions coordonné » pour « aboutir à la réduction ou la suppression de l’utilisation des additifs nitrés dans tous les produits alimentaires où cela est possible sans impact sanitaire et cela le plus rapidement possible ». Une première réunion avec les principaux acteurs des filières concernées doit être organisée « avant la fin du mois de juillet », et le plan d’actions présenté « à l’automne au Parlement ».

SanténitratesANSES
France24 - Monde

Le Sri Lanka attend la démission du président et la nomination d'un nouveau Premier ministre

Publié le : 13/07/2022 - 16:02Modifié le : 13/07/2022 - 17:55

FRANCE 24 Suivre

L'état d'urgence a été instauré au Sri Lanka, mercredi, après la fuite aux Maldives de son président Gotabaya Rajapaksa dont la démission est attendue jeudi. Le Premier ministre, désigné plus tôt président par intérim, a demandé au président du Parlement de nommer un nouveau chef du gouvernement. Retrouvez les événements de la journée du 13 juillet.

Cette page n'est plus actualisée. France 24 continue de suivre la crise politique au Sri Lanka ici.

  • 5 h 52 : le Sri Lanka attend la démission du président

Les Sri-Lankais attendaient jeudi la démission du président Gotabaya Rajapaksa. Ce dernier a assuré à plusieurs reprises au président du Parlement qu'il démissionnerait dans la journée de mercredi, mais sa lettre de démission n'était toujours, selon un conseiller de Mahinda Yapa Abeywardena.

  • 23 h 03 : un manifestant mort

Un manifestant asphyxié par les gaz lacrymogènes est décédé, a annoncé la police.

  • 17 h 13 : le président par intérim du Sri Lanka demande au président du parlement de nommer un Premier ministre

Le Premier ministre sri-lankais, désigné plus tôt président par intérim, a demandé au président du Parlement de nommer un nouveau Premier ministre.

"Le président par intérim et Premier ministre Ranil Wickremesinghe a demandé au président du Parlement Mahinda Yapa Abeywardena de nommer un Premier ministre qui soit "acceptable" à la fois pour le gouvernement et l'opposition", a déclaré l'équipe dans un communiqué.

  • 16 h 18 : le président sri-lankais Gotabaya Rajapaksa doit s'envoler pour Singapour 

Le président sri-lankais Gotabaya Rajapaksa devrait se rendre à Singapour après avoir fui aux Maldives, a déclaré à Reuters une source gouvernementale sri-lankaise.

  • 15 h 05 : des manifestations aux Maldives quelques heures après l'atterrissage du président Rajapaksa

Des manifestations ont éclaté aux Maldives, quelques heures après l'atterrissage du président sri lankais. Les manifestants ont exhorté le gouvernement maldivien à ne pas lui offrir refuge.

Pour la majorité des citoyens sri-lankais expatriés aux Maldives, ils ont dénoncé l'arrivée de Rajapaksa sur l'île en arborant des drapeaux sri lankais et des pancartes. "Chers amis maldiviens, veuillez demander à votre gouvernement de ne pas protéger les criminels", pouvait-on lire sur une des banderoles.

  • ​​​​​11 h  55 : le Premier ministre demande à l'armée et la police de "rétablir l'ordre"

Le Premier ministre sri-lankais Ranil Wickremesinghe a demandé à l'armée et la police de "faire le nécessaire pour rétablir l'ordre", après que des manifestants ont pénétré dans ses bureaux.

Les protestataires "veulent m'empêcher de m'acquitter de mes responsabilités de président par intérim", a-t-il ajouté. "Nous ne pouvons pas permettre aux fascistes de prendre le pouvoir".

  • 11 h  20 : des manifestants pénètrent dans les bureaux du Premier ministre

Des milliers de manifestants ont pris d'assaut les bureaux du Premier ministre sri-lankais Ranil Wickremesinghe, quelques heures après que celui-ci a été désigné président par intérim, selon des témoins.

La foule est parvenue à entrer dans le bâtiment, brandissant des drapeaux du pays, alors que la police et l'armée avaient tenté de les repousser avec des gaz lacrymogènes et des canons à eau.

  • 11 h  : les manifestants font irruption à la télévision publique

Des manifestants ont fait irruption dans les locaux de la principale chaîne de télévision publique, dont ils ont perturbé les programmes.

Un homme non identifié a pénétré dans le studio de la chaîne Rupavahini pendant un direct et a ordonné que seules les informations relatives aux protestations soient diffusées. La transmission a été coupée et remplacée par un programme enregistré.

  • 09 h 49 : le Premier ministre désigné président par intérim, annonce le président du Parlement

Le Premier ministre srilankais Ranil Wickremesinghe a été désigné président par intérim, après la fuite du président Gotabaya Rajapaksa, a annoncé le président du Parlement.

"En raison de son absence du pays, le président Rajapaksa m'a dit qu'il avait nommé le Premier ministre pour agir en tant que président, conformément à la Constitution", a déclaré Mahinda Yapa Abeywardana dans une brève allocution télévisée.

Le président Rajapaksa, qui avait promis de démissionner mercredi, est arrivé aux Maldives après avoir fui le pays, mais n'a pas encore officialisé son retrait.

  • 08 h 10 : le Sri Lanka déclare l'état d'urgence après la fuite du président

Le Sri Lanka, en proie à une grave crise économique et politique, a déclaré l'état d'urgence, quelques heures après la fuite de son président Gotabaya Rajapaksa, a annoncé le bureau du Premier ministre.

"Le président ayant quitté le pays, l'urgence a été déclarée pour faire face à la situation dans le pays", a déclaré à l'AFP le porte-parole du Premier ministre, Dinouk Colombage.

Avec AFP

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Au Sri Lanka, "le renouvellement politique ne sera pas facile" après le départ du président

Décryptage

Splendeur et chute d’une dynastie politique dans un Sri Lanka à genoux

Valeurs Actuelles

« Ce défilé met en lumière les capacités de la France à se défendre » : à la rencontre des soldats qui paradent sur les Champs-Élysées le 14 Juillet

Site de GIAT Industries, Versailles-Satory (Yvelines). « Popopopopopo… polololo…Olé. » Les légionnaires entonnent leur cri de guerre. Ils claquent les talons de leurs rangers sur la piste goudronnée. Mains fermement agrippées aux canons de leurs fusils, têtes hautes, ils se dressent impassibles face aux autres unités. Les premières notes de leur hymne le Boudin résonnent sur le site des répétitions de Satory. Les percussions et les cuivres battent le rythme. En tête de cortège, le sergent Karlo ouvre la marche. Originaire de Géorgie, ce sous-officier participe à son quatrième défilé du 14 Juillet. Engagé depuis 2012 dans la Légion étrangère, il revient d’une projection de cinq mois sur l’opération Barkhane, au Sahel. Barbe taillé au cordeau, les yeux pétillants, le légionnaire glisse avec malice, « nous à la Légion, on défile toujours bien ».

Son képi blanc vissé sur la tête, il brandit fièrement sa hache de pionnier. Ce corps d’élite de la Légion défile chaque année sur les Champs-Élysées. Les pionniers sont les héritiers des sapeurs de la Grande armée. Reconnaissables à leurs tabliers et leurs longues barbes, ils « sont ceux qui étaient envoyés en éclaireur pour ouvrir les champs de bataille. C’est grand honneur de porter cette histoire jusqu’au bout. Défiler c’est montrer que si le peuple de France a besoin de nous, nous on est là », confie Karlo, en exhibant fièrement sa barbe.

Les légionnaires du 2e régiment étranger de génie défilent cette année au 14 Juillet © DIRCOM COM LE

Seule unité avec la plus faible cadence de marche – 88 pas à la minute –, la Légion dispose également de sa propre fanfare. « Le légionnaire est un étranger qui va défendre la France, sa patrie d’accueil. La Légion étrangère de part son histoire et ses traditions a toujours été à part. Cela explique notamment le képi blanc et la fanfare. Vous faites combattre ensemble des gens de nationalités différentes et que l’on va faire parler français. Ces traditions ils se les approprient car c’est leur histoire », confie le lieutenant Louis-Marie, porte-drapeau du 2e régiment étranger de génie (REG). Ce saint-cyrien, au visage aquilin, connaît l’amour et le respect de ces hommes pour notre pays. Déployé au Sahel, l’été dernier, il a pu mesurer l’étendue de leur courage au cours d’un raid motorisé vers Tombouctou, sous une chaleur plombante. « Ils sont débrouillards. C’est une brutalité qui s’exprime par une extrême rigueur », confie avec fierté l’officier.

Cette année, la Légion étrangère met à l’honneur le 2e régiment étranger de génie. Cette unité a été déployée cette année au Mali et à la frontière des pays baltes. Le REG voit le jour en 1999 avec la professionnalisation des armées voulue par Jacques Chirac. Liban, Afghanistan, Kosovo, Irak… Les sapeurs de Montagne du 2 ont crapahuté aux quatre coins de la planète. Le major Vladimir est l’une des mémoires vivantes de son régiment. Ce colosse « grandit en URSS avant que Gorbatchev casse tout » et rejoint le REG en 2001. Au Mali, en pleine opération Serval, en 2014, il « passe 95 jours, sur le terrain » à combattre les groupes terroristes. Le major se fait un devoir de le rappeler. « On a eu pas mal de blessés et laissé pas mal de nos camarades. C’est jeune régiment avec grande histoire », argue-t-il de sa voix rauque.

Dans les rangs, Vladimir passe en revue ses soldats. Il réajuste la sangle de l’un deux et rabroue un autre qui a égaré l’étui de sa baïonnette. Pour la première fois de sa longue carrière, le major Vladimir va participer aux cérémonies de la fête nationale. Sous les traits fatigués de son visage de vieux guerrier, l’émotion l’étreint. « La Légion étrangère c’est comme tour Eiffel, insiste Vladimir. C’est patrimoine de la France. C’est grande fierté de défiler devant nation française. Quand j’étais en URSS, la France c’était la seule république capitaliste qui était autorisée. À l’école, on étudiait Révolution française. Tout le monde connaissait et respectait ça. La France a été ouverte pour moi, quand j’avais besoin d’elle. »

Une fratrie d’officiers engagée pour la France

À Satory, 6 000 défilants à pied se succèdent dans un bal ininterrompu de képis, de calots et de bérets. Au milieu de cette effervescence générale, les élèves officiers de Saint-Cyr et de l’école de Gendarmerie de Melun se défient par chants de promotions interposés. Deux d’entre eux s’extirpent du cortège. Alban et Ghislain sont frères. Une joie communicative les habitent. Un encadrant militaire commente amusé leur filiation : « Pour vous retrouver, c’est simple. Alban c’est pour Armée de terre. Et Ghislain, c’est pour Gendarmerie. » Âgés de 24 et 25 ans, les deux jeunes hommes sont respectivement élèves-officiers à la « promotion Capitaine Anjot » de Saint-Cyr Coëtquidan et à la « promotion combats de Pontlieue » à Melun (EOGN). Alban achève ses trois années de formation à l’École spéciale militaire. De son côté, Ghislain entame sa deuxième année à l’EOGN.

Les lieutenants Alban et Ghislain participent ensemble à leur premier défilé du 14 Juillet. Photo © F. Thies – BCOM EOGN

Sabre à leur ceinture, ils observent leurs tenues respectives. Alban prend la parole en premier, sous le regard amusé de Ghislain. « On sent que défiler au même moment, c’est un grand instant de fraternité. C’est un heureux hasard », développe le saint-cyrien. Les mains jointes, le jeune engagé de l’armée de Terre, confie sa « fierté de  participer à ce 14 Juillet à travers les yeux de [son] frère ». Ghislain abonde dans ce sens. Leur histoire familiale a « nourri notre enfance. Nous avons été élevés avec les valeurs de l’armée », développe l’élève-officier de Gendarmerie. Au moment d’évoquer ce 14 Juillet, un visage apparaît dans leurs têtes. Ils pensent à leur grand frère passé par l’École navale et défilant comme eux, en 2013. « Forcément, avec les récits de nos oncles et de notre frère, ce rêve s’est transformé en vocation. Leur histoire nous a amené ici », développe Ghislain.

Casoar sur la tête, les épaulettes d’or brodées sur sa grande tenue, Alban voit sa vocation d’officier guidée par « un idéal à servir son pays. L’officier réalise des missions en ayant toujours la responsabilité de la vie de ses hommes avec qui il est déployé sur le terrain ». Plus pragmatique, Ghislain estime que son engagement résulte d’une « volonté de contribuer à la sécurité des Français. C’est le rôle même du Gendarme qui est de pouvoir se sacrifier pour protéger les autres ».

Un chef au combat

Mains sur la taille, le colonel Vincent Minguet observe ses chasseurs alpins se mettre au garde-à-vous. Sur les rangs, le montagnard passe en revue ses troupes. La fierté se lit sur son visage. Bras le long du corps, il ajuste le placement de ses hommes. L’officier revient de quatre mois de projection à la frontière roumaine. Les hommes présents à ce défilé ont été le fer de lance de la force de la réaction rapide de l’OTAN, suite à l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe. La chaleur écrasante de Satory contraste avec la neige battante, à leur arrivée début mars, sur la base de Constanta.

À la sortie de l’avion, les chasseurs alpins sont accueillis par une averse. La boue envahit la piste d’atterrissage. Paquetage sur le dos, ils ont moins de 72 heures pour créer un périmètre de sécurité à cent kilomètres de la frontière ukrainienne. « Je suis quelqu’un qui aime la liberté. La mienne comme celle des autres. La devise du bataillon héritée du maquis des Glières, c’est ‘‘Vivre libre ou mourir’’. C’est une valeur qui mérite pour laquelle on se bat. C’est pour cela que nous avons été déployés (…) Nous devions renforcer la posture défensive de l’Europe, en espérant que l’extension du conflit n’atteigne pas nos frontières », expose le saint-cyrien.

Le colonel Vincent Minguet est le chef de corps du 27e bataillon de chasseurs alpins. Photo © Compte Linkedin Vincent Minguet

La Galette, l’hymne de Saint-Cyr, sonne le top départ des répétitions. Attentifs aux retours de ses adjoints, il vérifie une dernière fois sa troupe. Avec leurs 130 pas à la minute, les troupes de montagne sont celles qui défilent le plus rapidement. Le colonel Minguet s’élance à la tête de son dispositif. Derrière lui, la composante interarmées de mission Aigle avec ses cent fantassins, d’aviateurs et de marins et alliés belges. Tous ont manœuvré ensemble pendant plus de quatre mois aux frontières de l’État roumain. Entraînements aux combats de haute intensité, assauts fictifs, manœuvres de blindés, les chasseurs du 27e bataillon de chasseurs étaient à la pointe de cet engagement opérationnel. À leur tête, le colonel Minguet commande l’état-major et pilote le déploiement des forces terrestres sur place. « Le fait de s’entraîner en montagne ça donne une autonomie de déploiement. Ce qui a été intéressant avec cette projection c’est que nous avons été projetés rapidement. La culture de l’urgence, de l’autonomie, de la prise en compte du risque, ce sont les quatre originalités d’un bataillon de chasseurs alpins », insiste le colonel des troupes de montagne, pour saluer l’engagement de ses subordonnés.

Le déploiement en Roumanie des chasseurs du 27 s’inscrit dans plis de la vénérable histoire du régiment. La mobilisation aux portes de l’Europe fait écho à ses combats passés lors de la Seconde Guerre mondiale ou de l’Afghanistan. Pour son chef de corps, « 2022 est une balise particulière. Notre engagement montre que l’histoire à basculer. On rencontre véritablement la potentialité d’un conflit alliances contre alliances. Ce qui n’était pas arrivé depuis la Première Guerre mondiale. Au regard de cette tournure de l’histoire, le 14 Juillet demeure un symbole fort pour la République. Cette année, partager la flamme permet d’éclairer l’avenir. Ce défilé met en lumière la détermination de la France et de l’Europe à se défendre ».

Les commandos marine défilent sur les Champs-Élysées

Le maître Arnaud appartient à la force des commandos marine. Photo © MC/VA

Le maître Arnaud est un homme de l’ombre. Depuis 2012, il sert dans le prestigieux corps des commandos marine. Son affection : le commando Kieffer. Quatre-vingt ans après la création du 1er bataillon de Fusiliers Marins Commandos, le sous-officier marche sur les pas de ses glorieux aînés. Cette histoire, Arnaud la connaît par cœur : « Je suis originaire de Lorient. Les commandos font partie de la vie de la ville. Il y a ce côté prestige qui a contribué à mon engagement. » Économe en paroles, cet opérateur des forces spéciales confie avec pudeur « sa fierté de défiler à la fête nationale ». Au sein de la Marine nationale, le commando Kieffer est l’unité d’appui de la force des fusiliers marins et commandos. Cette unité est notamment spécialisée dans la guerre électronique, le déploiement des drones en opérations et la maîtrise d’engins explosifs. « Je me sens proche de ceux de 1944, car ils recherchaient déjà les moyens les plus sophistiqués et de nouvelles technologies pour partir en mission », livre discrètement ce militaire d’élite.

Discret sur son engagement opérationnel, le maître Arnaud sourit derrière son tour de cou au moment d’évoquer le stage commando. « J’ai appris beaucoup sur moi-même, souffle Arnaud. Ce sont des épreuves qui vous poussent au dépassement de soi. Il y a une remise en question permanente pour arriver au bout des épreuves. L’intensité des épreuves nous prépare pour nos futures missions. » Son béret vert en main, il estime qu’appartenir à cette unité est « une école de l’humilité. On pense aux autres avant nous-même ».

La jeunesse à l’honneur

Des gouttelettes de sueur glissent sur le front de Louis. Le jeune homme de 17 ans participe à son premier 14 Juillet. Aux côtés de ses camarades, il enchaîne les répétitions à un rythme soutenu. En une seule matinée, il vient de défiler à deux reprises. Louis est marin. Sur son bachi est écrit en lettres d’or : École des mousses. La fierté se lit sur son visage. Sa vocation, il le doit à cet « oncle devenu commando marine » et « passé comme moi par l’École des mousses ». Louis signe affirmant que « c’est son histoire qui m’a inspiré ». À un âge ou l’insouciance régit la vie, Louis a fait le choix de servir son pays. Un engagement que le mousse voit comme « une envie de rendre à son pays et de la protéger ».

Dans la retenue, il voit sa scolarité comme une manière « d’avoir un cadre de vie différent ». Fondée en 1856, par Napoléon III, l’École des mousses est la seule école du ministère des Armées à former des jeunes de 16 à 18 ans à la profession de marin militaire. Au cours de sa scolarité, il nous fait part de ces « moments uniques » où il a eu la chance de « naviguer sur le Belem », le dernier trois-mâts de la marine et rencontrer « son parrain Kevin Escoffier ». Derrière son visage juvénile, sa vision de l’armée est belle et bien mature. « Je voudrais me spécialiser en guerre acoustique. C’est un très beau métier. On est toujours dans les études. Écouter les sons, c’est ce qui me plaît. » Direction les sous-marins pour Louis, qui considère que « ce poste fait avancer le bâtiment grâce aux systèmes radars ». Louis résume son passage à l’École des mousses en ces termes : « L’école de la vie. »

Louis est élève à l’École des mousses. À 17 ans, il participe à son premier 14 Juillet. Photo © Marine nationale

 

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - Monde

Haïti : des dizaines de morts dans des affrontements entre gangs à Port-au-Prince

Publié le : 14/07/2022 - 02:32

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La capitale haïtienne, frappée par une pénurie de carburant, s'enfonce dans la violence. Au moins 89 personnes ont été tuées en une semaine dans des heurts entre gangs rivaux, selon le bilan d'une ONG communiqué mercredi.

Au moins 89 personnes ont été tuées en une semaine dans des affrontements entre gangs à Port-au-Prince, capitale d'Haïti où les prix s'envolent et les carences de carburant s'aggravent toujours davantage.

"Au moins 89 personnes ont été assassinées et 16 autres sont portées disparues", a indiqué, mercredi 13 juillet, le Réseau national de défense des droits humains dans un communiqué, précisant que le bilan partiel de ces violences fait également état de "74 blessés par balle ou à l'arme blanche".

Depuis une semaine, les rafales d'armes automatiques crépitent à longueur de journée à Cité Soleil, commune la plus défavorisée et la plus densément peuplée de l'aire métropolitaine : deux factions de gangs s'y affrontent sans que la police, en manque d'hommes et d'équipements, n'intervienne.

#Haïti compterait plus de 160 groupes armés comprenant près de 3000 personnes.D’où viennent réellement les gangs qui terrorisent Haïti ?un article intéressant de @jamy_ht via @Ayibopost - https://t.co/vpkmIGtPY4

July 14, 2022

Familles terrées chez elles

Le long des corridors des bidonvilles qui s'y sont formés au fil des quatre dernières décennies, des milliers de familles n'ont d'autre choix que de se terrer chez elles, sans pouvoir se ravitailler en eau et nourriture.

Certains habitants sont victimes de balles perdues à l'intérieur même de leurs modestes logements, faits de simples tôles, mais les ambulances ne sont pas autorisées à circuler librement dans la zone pour venir en aide aux blessés.

"Nous appelons tous les belligérants à permettre le passage des secours vers Brooklyn (nom du quartier de Cité Soleil où se concentrent les violences, NDLR) et à épargner les civils", a exhorté, mercredi, Mumuza Muhindo, chef de mission de Médecins sans Frontières.

"Champ de bataille"

Entravée dans ses opérations d'évacuations des victimes, l'organisation humanitaire a néanmoins opéré une quinzaine de blessés par jour en moyenne depuis vendredi, dans son hôpital situé à proximité de Cité Soleil.

"Le long de la seule route menant à Brooklyn, nous avons rencontré des cadavres en décomposition ou brûlés", a ajouté Mumuza Muhindo. "Il peut s'agir de personnes tuées lors des affrontements ou essayant de fuir et qui ont été abattues. C'est un vrai champ de bataille."

Ces affrontements meurtriers entre gangs affectent l'ensemble des activités à travers la capitale car c'est à Cité Soleil que se situe le terminal pétrolier qui alimente Port-au-Prince et tout le nord d'Haïti. À travers la capitale, les stations-services ne distribuent plus une goutte de carburant, faisant drastiquement flamber les prix au marché noir.

En colère face à cette situation, des chauffeurs de taxi-moto ont érigé, mercredi, quantité de barricades à travers les principaux axes routiers de Port-au-Prince. Face à ce mouvement spontané, seuls les courts déplacements à moto à l'intérieur des quartiers étaient possibles, ont pu constater des journalistes de l'AFP.

Soumis à de tels aléas, les habitants de la capitale peinent à organiser leurs activités quotidiennes, déjà entravées par le risque d'enlèvement. Depuis plus de deux ans, les gangs multiplient les rapts crapuleux dans la ville, séquestrant des personnes de toute origine socio-économique et de toute nationalité. Jouissant d'une très large impunité, les bandes criminelles ont amplifié leurs actions au fil des semaines : au moins 155 enlèvements ont été commis en juin contre 118 au mois de mai, a signalé le Centre d'analyse et de recherches en droits humains, dans son dernier rapport publié mercredi.

Avec AFP

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États-Unis : un ancien sénateur haïtien inculpé pour son rôle dans le meurtre de Jovenel Moïse

Haïti : l'ONU s'inquiète du recrutement d'enfants par les gangs

Haïti : l'enquête sur l'assassinat de Jovenel Moïse dans une impasse

Valeurs Actuelles

Au nom « des évolutions de l’identité de genre », l’administration fiscale renonce aux termes « Monsieur » et « Madame »

L’administration fiscale se met en quatre pour prélever son dû de façon plus inclusive. Dans une note envoyée à ses agents le 6 juillet dernier, et consultée par Le Figaro, la direction générale des finances publiques (DGFIP) se fait fort de réduire les discriminations en modifiant le vocabulaire employé dans ses courriers. La note ordonne en effet aux contrôleurs fiscaux de ne plus commencer leurs courriers par « Bonjour Monsieur » ou « Bonjour Madame », mais de se contenter d’un lapidaire « Boujour ».

La réforme s’appliquera à l’entête des lettres fiscales comme aux enveloppes dans lesquelles ces dernières sont envoyées. Elle a été décidée en considération du  « contexte institutionnel et social actuel d’une meilleure prise en compte des évolutions de l’identité de genre », à en croire la note interne. A la fin de cette dernière, note Le Figaro, on trouve d’ailleurs un appendice qui précise que cette nouvelle règle serait une application de la loi Taubira de 2014, autorisant le mariage homosexuel.

L’héritage de Christiane Taubira ?

Pourtant, souligne Le Figaro, la loi en question ne fait absolument pas mention de la notion d’identité de genre. Le quotidien précise tout de même qu’à l’époque où Christiane Taubira était ministre de la Justice, elle avait fait passer au corps de la magistrature un stage de formation sur la prise en compte de l’identité de genre. Une formation qui, désormais, porterait ses fruits au sein de la DGFIP ? Peut-être pas encore tout à fait : la note interne en question, glisse Le Figaro, est adressée… à « Mesdames et Messieurs les Délégués du Directeur Général », « Mesdames et Messieurs les Directeurs régionaux et départementaux… », etc.

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L'Humanité

L’invention qui transforme l’air ambiant en eau potable

Eugénie Barbezat

C’est une grosse machine blanche en forme d’œuf qui fonctionne à l’énergie solaire. Avec son robinet, son petit écran tactile et sa cheminée sur le dessus, Kumulus a des airs de robot. Inventé par des entrepreneurs tunisiens, il parvient à capturer l’humidité de l’air ambiant et à la transformer en eau potable. De l’alchimie ? Non, le dispositif est basé sur un principe simple : le phénomène de condensation qui produit la rosée du matin. Doté de filtres qui débarrassent l’eau des polluants, l’appareil permet de produire, en moyenne, 20 à 30 litres d’eau potable par jour, sans branchement électrique ni aucune source d’eau environnante. Un premier prototype vient d’être installé dans une école primaire de la ville rurale d’El-Bayadha, proche de la frontière algérienne, à l’ouest de la Tunisie, un territoire enclavé où l’accès à l’eau potable est très limité. Un espoir pour les pays où l’eau est un bien rare, mais pas seulement : ce dispositif pourrait freiner l’usage, et le transport, de tonnes de bouteilles en plastique.

tunisieaccès à l'eaueau potable
L'Humanité

Catastrophe climatique. La fonte meurtrière du glacier de la Marmolada était-elle prévisible ?

Actu

La rupture d’une partie du glacier de la Marmolada a fait au moins sept morts, dimanche, dans les Alpes italiennes. La veille, des températures anormalement élevées y avaient été relevées. Explications

Marion d'Allard

Les images sont terrifiantes, le bruit assourdissant. Dimanche 3 juillet, en fin de journée, une partie du glacier de la Marmolada a cédé, déboulant avec fracas les pentes du versant nord du plus haut sommet des Dolomites, dans les Alpes italiennes. Le bilan, encore provisoire, fait état de 7 morts, 8 blessés et d’au moins 14 disparus. Sur place, la porte-parole des secouristes décrit « une avalanche de neige, de glace et de roches, qui, sur son passage, a touché la voie d’accès au sommet alors que s’y trouvaient plusieurs cordées ». Formels, les scientifiques pointent unanimement les conséquences du réchauffement climatique. La veille, la station météo de Punta Penia enregistrait, au sommet de la Marmolada, une température anormalement élevée de 10 °C.

Les premières constatations privilégient la thèse de la rupture d’un sérac, immense « tranche » de glace délimitée par des crevasses. La fonte précoce aurait rempli les crevasses d’eau, favorisant la rupture du sérac, en quelque sorte prédécoupé. Géomorphologue au CNRS, Ludovic Ravanel penche toutefois pour une autre hypothèse. « En analysant les images captées par le refuge qui jouxte le glacier, on constate la présence d’énormément d’eau sous-glaciaire lors de la fracture », explique le chercheur. Selon lui, « ce sérac ne s’est pas déstabilisé juste par son poids, mais par des pressions hydrauliques très fortes, comme dans les années 1890 au-dessus de Saint-Gervais ».

« Une fonte précoce des neiges hivernales »

À Annecy, la direction des archives départementales a gardé en mémoire cet épisode catastrophique qui, le 12 juillet 1892, a ravagé la vallée de Montjoie. Causé par « la rupture d’une poche d’eau à l’intérieur du glacier de Tête-Rousse », l’écoulement vers l’aval formera une immense coulée de boue dans laquelle périront plus de 200 personnes. Comme à Saint-Gervais en son temps, la catastrophe de la Marmolada « est un phénomène imprévisible, tous les glaciers ne pouvant pas être monitoré », souligne Ludovic Ravanel. Néanmoins, « nous savons que les changements climatiques affectent l’épaisseur de la glace, de plus en plus sujette aux pressions sous-glaciaires ».

La Marmolada avait fait l’objet d’une étude poussée, en 2019, menée par l’Institut italien des sciences marines (CNR-Ismar). Elle prédisait la « disparition totale » du glacier « dans vingt-cinq ou trente ans, à moins que le changement climatique ne soit stoppé ». « Ce qui vient de se passer est un phénomène très visible, très marquant, mais que l’on peut retrouver ailleurs dans les Alpes occidentales », insiste Ludovic Ravanel. Il s’explique par « une fonte précoce des neiges hivernales – d’ailleurs en déficit cette année – qui met la glace à nu et la soumet à la hausse des températures dès le début de la saison ».

En septembre prochain, « à la fin de l’année hydrologique, nous tirerons le bilan de masse, c’est-à-dire le rapport entre l’accumulation des neiges et l’ablation – fonte et perte de glace – », explique le géomorphologue, qui prévoit des résultats « très négatifs ». Le drame qui s’est noué dimanche dans les Dolomites est un nouveau signal d’alarme, un symptôme gravissime du changement climatique.

Réchauffement climatiquecatastrophes naturellesItalie
Известия (RUS)

ВГА Запорожья сообщила о проведении референдума в начале осени

В Запорожье в начале осени текущего года пройдет референдум о вхождении в состав РФ, заявил глава военно-гражданской администрации (ВГА) Запорожской области Евгений Балицкий в четверг, 14 июля.

В разрядке исключения: будут ли Херсон и Запорожье включены в переговоры РФ и Украины В ближайшей перспективе эксперты не видят предпосылок к возобновлению диалога

Такое решение было принято после многократных заявок трудовых коллективов предприятий области.

Запорожье планирует стать областью России, а не отдельной республикой.

Днем ранее член главного совета администрации региона Владимир Рогов заявил, что Запорожская область может получить гарантии безопасности только в качестве субъекта Российской Федерации, поэтому референдум о присоединении будет проведен, несмотря на попытки Киева помешать этому.

8 июня Рогов сообщил о подготовке Запорожской области к проведению референдума по вхождению региона в состав РФ. Он подчеркнул, что большая часть населения области хочет «побыстрее вернуться в родную гавань и стать частью Большой России».

Днем ранее помощник члена главного совета военно-гражданской администрации Запорожской области Артем Шарлай рассказал, что область начала изучать технические вопросы референдума о вхождении в состав России. Он отметил, что значительная часть региона, где проживает почти половина населения, всё еще находится под контролем украинских националистов.

Часть Запорожской области Украины российские войска освободили в ходе спецоперации по защите Донбасса, начатой 24 февраля. Обстановка в Донбассе значительно обострилась в середине февраля из-за обстрелов со стороны украинских военных. Власти Донецкой и Луганской народных республик объявили об эвакуации жителей в Россию и обратились за помощью к Москве.

Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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France24 - Monde

WikiLeaks : un ex-employé de la CIA condamné pour avoir transmis des outils de cyberespionnage

Publié le : 14/07/2022 - 04:15

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Un ancien employé de la CIA a été reconnu coupable, mercredi, d'une fuite massive d'outils de cyberespionnage à WikiLeaks en 2017. Parmi cette collection surnommée "Vault 7" : des outils de piratage, des logiciels malveillants, des virus ou encore des chevaux de Troie.

Un ancien informaticien de la CIA a été condamné, mercredi 13 juillet, à New York, pour avoir transmis, en 2017, au site WikiLeaks des outils de cyberespionnage appartenant à l'agence américaine de renseignement, une fuite massive vivement dénoncée par les autorités.

Joshua Schulte, 33 ans, "a été condamné pour l'un des actes d'espionnage les plus éhontés et les plus dommageables de l'histoire américaine", a commenté le procureur fédéral de New York, Damian Williams, dans un communiqué.  

En 2016, alors qu'il travaillait pour une unité d'élite spécialisée dans le cyberespionnage, il avait commencé à rassembler la collection "Vault 7", des outils de piratage, des logiciels malveillants, des virus, des chevaux de Troie.

WikiLeaks avait commencé à publier les 8 761 documents en mars 2017, embarrassant grandement l'agence et fournissant aux pirates professionnels et amateurs du monde entier les mêmes outils que les espions américains.

Vengeance

"La source souhaite lancer un débat public sur la sécurité, la création, l'utilisation, la prolifération et le contrôle démocratique des cyberarmes", avait à l'époque déclaré WikiLeaks. Mais pour les procureurs, Joshua Schulte a voulu se venger de la CIA dont il reprochait à la direction de ne pas avoir pris son parti dans des conflits avec des collègues.

Après "avoir développé du ressentiment envers la CIA, il a commencé à mettre de côté secrètement ces outils et les a transmis à WikiLeaks", a déclaré Damian Williams. "Il savait que les dommages collatéraux de sa vengeance posaient une menace considérable pour la sécurité du pays", a-t-il ajouté.

Rapidement soupçonné, le jeune homme avait été secrètement inculpé en 2017 après la découverte d'une importante collection de vidéos pédopornographiques dans ses ordinateurs. Les charges avaient ensuite été requalifiées en vol et transmission d'informations classifiées en vertu d'une loi contre l'espionnage.

En 2020, un jury l'avait condamné pour parjure mais n'avait pas réussi à se mettre d'accord sur les autres chefs d'accusation et le procès avait été déclaré nul et non avenu.

À l'issue de son second procès et de quatre jours de délibérations, le jury l'a reconnu coupable, mercredi, des huit chefs d'accusation pesant contre lui pour espionnage et d'un pour avoir menti au FBI. Sa peine sera fixée ultérieurement.

Avec AFP

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Révélations "Vault 7" de WikiLeaks : pourquoi il faut s'inquiéter, mais pas encore paniquer

Découvertes

"Vault 7" : WikiLeaks annonce une série de révélations sur la CIA, qui espionnerait smartphones et téléviseurs

New York Times - World

Russia-Ukraine War

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Her Father Fled the Nazis. She’s the New U.S. Ambassador to Germany.

For Amy Gutmann, a respected democracy scholar, her role as President Biden’s envoy to Germany is not a job, “it’s a mission,” one both professional and personal.

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By Katrin Bennhold

FEUCHTWANGEN, Germany — After Amy Gutmann’s father fled the Nazis in 1934, he swore never to set foot in Germany again. For the rest of his life, he boycotted German goods and only spoke English to his daughter. Germany, he impressed on her when she was growing up, was “very bad.”

Nearly a century later, Ms. Gutmann, a respected democracy scholar, has moved to Germany — as the new U.S. ambassador. With antisemitism and far-right ideology once again resurgent, and with Russia waging war on Ukraine close by, her new role is not a job, she says: “It’s a mission.”

That mission is personal as well as geopolitical.

Earlier this month, Ms. Gutmann was striding up a cobbled alleyway in Feuchtwangen, the sleepy Bavarian town where generations of her German ancestors had dwelled before a Nazi mayor burned down the local synagogue and declared his town “Jew-free.”

When the current mayor came to greet her, Ms. Gutmann pulled out the small black-and-white photograph of her father that she always carries with her.

“You’ll forgive me for speaking not only as the U.S. ambassador to Germany, but as Amy Gutmann, the daughter of Kurt Gutmann,” Ms. Gutmann, 72, told a crowd of local dignitaries. “I would not be here today were it not for my father’s farsightedness and courage.”

The timing of her official arrival as ambassador on Feb. 17, Ms. Gutmann said in an interview, felt particularly poignant, coming one week before the invasion of Ukraine by a revisionist Russian president who has been accused by her own boss of committing “genocide” in his quest for empire.

Seventy-seven years after America and its allies defeated Hitler’s Germany, the two countries are now united against Russian aggression. A big part of Ms. Gutmann’s job will be to keep it that way.

“Germany and the U.S. today are extremely strong allies and they’re allies in defense of human rights and in defense of the sovereignty of democratic societies,” she said. “It closes a loop, while leading us forward into an era that my father never had the opportunity to witness.”

When President Biden called her in April 2021, she was the longest-serving president of the University of Pennsylvania, a mathematics major turned political philosopher who had written more than a dozen books about democracy.

“Do you want to be my ambassador to Germany?” Mr. Biden asked her.

Ms. Gutmann was sworn in on the Hebrew Bible her German grandmother Amalie, for whom she was named, had brought with her from Germany.

Germany has welcomed Ms. Gutmann not just as a representative of a new administration but of the American ally of old — before it turned fickle and abrasive during the Trump years. Ms. Gutmann’s predecessor, Richard Grenell, threatened to stop sharing intelligence with Germany and posed for selfies with lawmakers of the far-right Alternative for Germany party.

Better Understand the Russia-Ukraine War

Repairing America’s alliances was one of President Biden’s main foreign policy objectives and Germany was central to this effort, making Ms. Gutmann a perfect candidate, said Julianne Smith, a longstanding Biden adviser and now the U.S. ambassador to NATO.

“The president believes that Germany is an indispensable partner for us and he wanted to send someone that he knew well,” Ms. Smith said.

(Before Mr. Biden offered her the job, Ms. Gutmann had offered him one in 2017 as a lecturer at her university, an offer that came after he lost his son Beau and “saved” him, as he once described it.)

“It was just obvious in his mind that she was the right person at the right time,” Ms. Smith said. “She is a proven leader and she is an intellectual giant.”

When her father died in 1966, Ms. Gutmann was only 16 and Germany was still filled with former Nazis.

In the three decades since reunification, the country has worked hard to own up to its history — and apply the lessons of that history.

But it took the arrival of over a million refugees from the Middle East under former Chancellor Angela Merkel, in 2015-16, for Ms. Gutmann to fully trust Germany’s transformation.

“I was deeply moved by Merkel’s welcoming of refugees,” she said. “It made a strong, perhaps decisive difference in my sense of Germany’s commitment to human rights.”

She added, “Germany today is a model of acknowledging the past.”

That acknowledgment was on display in Feuchtwangen, where the director of the local museum guided Ms. Gutmann through an exhibition on 800 years of Jewish life in the town that also described in unsparing detail the persecution of Jews under the Nazis.

Among the exhibits were items from Ms. Gutmann’s own family. A photograph of her grandfather. A postcard written by her grandmother. As a gift, Ms. Gutmann was handed copies of her father’s report cards. “German was not his strength it seems,” she said, laughing.

Live Updates: Russia-Ukraine War

“Everybody gets report cards, but to see something in which there were semi-normal times for him was a high point,” she said later. “I only knew my father after he was traumatized.”

Her father, an Orthodox Jew who fled Germany when he was 23 and later organized the escape of his parents and four siblings, barely spoke to Ms. Gutmann about his own past, but he taught her about the Holocaust.

“He clearly did not want me as a child to know — let alone to carry forward — his emotional trauma, but he definitely wanted me to carry the lessons of ‘never again’ forward,” Ms. Gutmann recalled.

Raised in the small town of Monroe, N.Y., Ms. Gutmann said she felt like “a strange kid,” as she put it, her Jewishness and intellectual curiosity making her a double outsider.

Her mother urged her to do well in school. After winning a scholarship, she became the first in her family to go to college and earned a Ph.D. from Harvard before teaching at Princeton for nearly 30 years and becoming president of the University of Pennsylvania in 2004.

Her book “Democratic Education,” which shows why democracies need a robust public education system, is a standard in the field.

“One reason I wrote about democracy and education was that it is a path out of tyranny,” she said. “The first thing the Nazis did was to close down the press and burn books.”

The Gutmann house in Feuchtwangen, where her father grew up, has become a bookstore, which delighted her. “Oh my God! If this were a Hollywood script, it would be a bookstore,” she said, before purchasing half a dozen books for her grandchildren.

Her father had been an apprentice with a metallurgist in nearby Nuremberg, home to the biggest Nazi Party rallying ground, where he boarded with a Christian family that treated him well. But when he watched them flash the Hitler salute at a passing Nazi march, he knew it was time to leave.

“He fled when he could because he saw what was happening,” Ms. Gutmann said. “One of my missions is that people need to know how important it is to speak up early.”

For all Germany’s efforts to apply the lessons from its past, one great leap remains, she said: Long reluctant to spend on its military, let alone deploy it, Germans have to trust themselves to lead on military matters.

“Diplomacy is the first recourse — but it often does not work against brutal tyrannies,” Ms. Gutmann said.

That, too, is a lesson from World War II, she said: “Were it not for the military force of the allies, Hitler would have won.”

“And now we have Putin,” she added. “Without military force, there is no way Ukraine can defend its sovereignty. At this moment, as in many other moments in the history of democracies, we have to have not only the military might, but the willingness to use it.”

In Germany, that realization is still sinking in. The government has committed to a 100-billion euro rearmament program in what Chancellor Olaf Scholz dubbed a “Zeitenwende” — or historic turning point — but Berlin has been criticized for dragging its feet on delivering heavy weapons to Kyiv.

“I believe the Zeitenwende is real,” Ms. Gutmann said. “If there’s anybody who’s not disposed to be soft on Germany, it’s me. But I do think we have to recognize what a historic moment this is, and we will continue to urge Germany to do more.”

Ms. Gutmann worried that both Germans and Americans “overestimated how enduring democracies are — they’re not, unless you fight for them,” she said, adding, “Everything we do makes a difference. And everything we don’t do makes a difference.”

For all her eagerness to visit Feuchtwangen, the night before she traveled there, Ms. Gutmann barely slept.

“I was worried sick that I would go there and feel they hadn’t really come to terms with the past,” she recalled, “that I would be disappointed and I wouldn’t have been able to hide it — and it would have been just a terrible moment.”

By the time she left the town, she was reassured.

Addressing the small photograph of her father in her hands, she said, “You would be so proud of not only your daughter, but of your country, the United States, which became your country, and the country that you had to leave — and what they have become: Two of the greatest allies still fighting what you would tell me is a fight that could never end.”

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Известия (RUS)

Алиханов заявил о снятии 80% ограничений по транзиту в Калининград

Рекомендации Еврокомиссии (ЕК) сняли значительный объем ограничений по транзиту в Калининград. Об этом в четверг, 14 июля, заявил губернатор Калининградской области Антон Алиханов.

От общего к частичному: ЕС разрешил транзит грузов в Калининград по ж/д Но поставки санкционных товаров фурами остались под запретом

«Это победа нашей дипломатии, потому что значительный объем, больше 80% тех ограничений, которые были наложены на калининградский транзит, они действительно сняты», — сказал он в эфире телеканала «Россия 1».

Алиханов отметил, что Калининградская область рассчитывает на возобновление полноценных поставок грузов по железной дороге через Литву в ближайшие дни, но планирует развивать и инфраструктуру паромных перевозок. Он подчеркнул, что решение по калининградскому транзиту неполное, работа еще требуется.

«Железнодорожный транзит был разрешен, это хороший результат, мы его достигли, несмотря на все сопротивление со стороны европейцев, литовцев и даже американцев… Это не полное решение, работа еще будет требоваться, потому что автомобильный транзит вот этих подсанкционных товаров, он не разрешен все еще», — заявил губернатор Калининградской области.

Также Алиханов пояснил, что значительная часть грузов — до 700 тыс. т в год — до сих пор подпадает под ограничения из-за сохранившегося запрета на транзитные автомобильные грузовые перевозки.

Накануне были опубликованы разъяснения ЕК по транзиту подпавших под западные санкции грузов в Калининградскую область через территорию Литвы. В них указано, что железнодорожный транзит разрешен с соблюдением ряда условий. Таким образом, железнодорожная перевозка в Калининградскую область нефти и нефтепродуктов, угля, стали, железа, дерева, цемента и других невоенных товаров не запрещена, но их транзит должен быть предметом целенаправленного и эффективного контроля со стороны властей стран ЕС.

В тот же день Литва оценила рекомендации ЕК. МИД Литвы отметил, что республика впредь будет придерживаться единой и скоординированной санкционной политики ЕС.

В свою очередь заместитель председателя Совета безопасности России Дмитрий Медведев заявил, что Евросоюз нехотя признал справедливость требований России по транзиту в Калининградскую область. Он также выразил предположение, что на решение Еврокомиссии могли повлиять угрозы закрыть транзит по российской территории.

Запрет на транзит ряда грузов в Калининградскую область из Литвы вступил в силу в полночь 18 июня. Вильнюс объяснил его исполнением пятого пакета санкций против РФ. Ограничения касались перевозок железнодорожным транспортом, но Литва также распространила его на грузовые авто. В тот же день Алиханов назвал такое решение незаконным.

Ряд государств, в том числе все страны ЕС, вводит новые санкции против РФ в ответ на проводимую Москвой с 24 февраля спецоперацию по защите Донбасса. В Москве пояснили, что в задачи спецоперации входят демилитаризация и денацификация Украины, реализация которых необходима для обеспечения безопасности России. Решение было принято на фоне обострения в регионе в результате обстрелов со стороны украинских военных.

Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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Valeurs Actuelles

72% des Français veulent que les étrangers condamnés effectuent leur peine de prison dans leur pays d’origine

Samedi 9 juillet, Gérald Darmanin faisait part de sa volonté, lors d’un entretien au Monde, d’expulser les étrangers condamnés pour des actes graves à l’issue de leur peine. Une mesure bruyamment applaudie par Les Républicains et le Rassemblement national, mais rapidement dénoncée par la gauche. Plusieurs élus de la Nupes reprochaient notamment au gouvernement de vouloir rétablir la double-peine et dénonçaient une mesure qualifiée d’extrême-droite. Pourtant, un sondage de l’institut CSA réalisé pour le compte de CNews, et diffusé mercredi 13 juillet, montre que les Français cautionnent très largement le projet de Gérald Darmanin, et souhaiteraient même aller plus loin.

En effet, 72% des Français sondés souhaitent que les étrangers condamnés en France exécutent directement leur peine dans leur pays d’origine, au lieu d’y être renvoyés après leur sortie de prison. Une mesure « tout à fait » soutenue par 44% des sondés, et « plutôt » soutenue par 28% supplémentaires. En revanche, ils sont 17% à y être « plutôt » opposés, et 10% à s’y opposer « tout à fait ». L’an dernier, précise CNews, 66% des sondés avaient répondu favorablement à la même question – soit une augmentation de 6 points en un an.

Les électeurs de gauche majoritairement favorables

Comme souvent pour ce genre de sujet, ce sont les électeurs de droite qui se montrent les plus emballés. Les électeurs du Rassemblement national, des Républicains et de Reconquête ! sont respectivement 94%, 83% et 78% à être favorable à l’expulsion immédiate des condamnés. A gauche aussi, cependant, les électeurs sondés y sont majoritairement favorables – quoique dans une moindre mesure, précise CNews. 53% des sondés favorables au Parti socialiste se prononcent ainsi en faveur de la mesure. Un chiffre qui monte à 61% pour les électeurs de La France insoumise, soit presque un niveau équivalent à celui des électeurs de la majorité présidentielle (69%).

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

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France24 - Monde

Des lacunes encore trop nombreuses dans le contrôle des lobbies en France

Publié le : 13/07/2022 - 18:09

Grégoire SAUVAGE Suivre

Les révélations sur les pratiques de lobbying d'Uber en 2014 auprès d'Emmanuel Macron ont remis sur le devant de la scène la question de l'influence des groupes de pression sur les décideurs publics. Si la transparence a progressé depuis l'époque où l'actuel président était ministre de l'Économie, beaucoup reste à faire pour rendre ces contrôles plus efficaces et démythifier les relations entre l'exécutif et les intérêts privés.

Les révélations du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) sur les pratiques d'Uber en France et la relation privilégiée du géant des VTC avec Emmanuel Macron, alors ministre de l'Économie, mettent une nouvelle fois en lumière l'influence des lobbies dans la fabrique de la loi et l'opacité qui entoure leurs relations avec les décideurs publics.

Des insuffisances dans la régulation de l'activité des représentants d'intérêts privés qui ont conduit, mercredi 13 juillet, la Commission européenne à recommander à la France dans son rapport annuel sur l'État de droit de mieux appliquer les règles sur le lobbying, notamment pour les "plus hautes fonctions de l'exécutif".

Depuis de nombreuses années, des parlementaires ou des membres de l'exécutif s’insurgent contre l'influence des groupes de pression. Ce débat ancien avait notamment ressurgi en 2018 lorsque Nicolas Hulot, alors ministre de l'Écologie, avait claqué la porte du gouvernement, dénonçant le poids des lobbies, en particulier celui de la chasse.

Si le sujet suscite autant de crispations en France, c'est notamment parce qu'il vient remettre en cause la conception de l'intérêt général, note Jean-François Kerléo, juriste et membre de l’Observatoire de l’éthique publique. "En France, nous avons une conception très exigeante de l'intérêt général qui contribue à exclure les intérêts particuliers et à les considérer comme nécessairement néfastes. On se distingue clairement, en ce sens, de l'approche de la culture anglo-saxonne pour qui l'intérêt général est une confrontation entre des intérêts particuliers servant à dégager un consensus."

"Le problème de ce tabou français, c'est qu'il encourage les décideurs à rester opaques sur leurs relations avec ses groupes de pression", abonde Kévin Gernier, chargé de plaidoyer chez Transparency International France. "Cela nourrit la défiance et des pratiques qui ne sont pas éthiques comme le montrent les Uber Files".

"Une transparence en trompe-l'œil"

Pourtant, le contrôle de l'activité des lobbies a beaucoup progressé en France depuis une dizaines années. Le tournant se situe en 2017 avec la loi Sapin II qui oblige tous les lobbyistes à s'inscrire auprès de la Haute autorité de la transparence de la vie publique (HATVP) et à lister leurs activités sous peine de sanction pénale.

Associations, entreprises privées, syndicats, cabinets d'avocats, fondations, cabinets de conseil... Actuellement, 2 451 représentants d'intérêts privés sont inscrits dans le répertoire de la HATVP et plus de 52 000 actions ont été recensées auprès des ministres, des parlementaires, de certains hauts fonctionnaires et, depuis le 1er juillet, auprès des responsables publics locaux.

>> À lire, le webdoc de France 24 : les lobbies en France, fantasmes et réalités

Cependant, de nombreux trous dans la raquette persistent, selon les spécialistes interrogés par France 24. "Cela reste une transparence en trompe-l'œil. Par exemple, aucune obligation de déclaration ne pèse sur les décideurs publics", explique Kevin Gernier. Certains lobbystes peuvent donc aisément se réfugier derrière cette faille pour ne pas se déclarer auprès de la HATVP.

Autre point noir : le contenu des déclarations des lobbyistes n'apporte que peu d'informations pertinentes sur la nature de leurs activités et sur l'identité des responsables politiques avec lesquels ils sont en contact. On peut ainsi lire sur le site de l'HATVP que telle ou telle entreprise a rencontré "un ministre" ou "un député" sans indications de date ou de lieu. 

"Il faudrait pouvoir savoir exactement pourquoi un lobbyste est entré en communication avec un représentant politique et quel était l'objectif recherché. À ce moment-là, il y aurait une traçabilité et on pourrait mesurer l'impact de son action sur un texte de loi", plaide Jean-François Kerléo.

Amendements "clés en main"

Les Uber Files ont également mis en lumière une pratique qui, sans être illégale, interroge le fonctionnement de notre démocratie : celle des amendements clés en main ou quand des lobbystes proposent des textes déjà rédigés, à voter tels quels ou légèrement remaniés aux parlementaires. 

Là encore, il n'est pas question d'interdire cette pratique courante mais de la rendre plus transparente en révélant l'origine des amendements. "Certains parlementaires le font lorsqu'il s'agit de citer une association de lutte contre la corruption ou de défense de l'environnement mais lorsqu'il s'agit de mentionner que Monsanto ou Coca-cola vous a soufflé un amendement, cela pose un peu plus problème vis-à-vis de l'opinion publique", ironise Jean-François Kerléo.

>> À voir : "Uber Files" : révélations sur les méthodes agressives d'Uber pour s'implanter dans le monde

Pour clarifier le processus de fabrication de la loi, Transparency International milite pour "la création d'une plateforme où les lobbies pourraient déposer leurs suggestions d'amendements de façon ouverte et dans laquelle les parlementaires pourraient piocher", précise Kevin Gernier. "Cela permettrait d'évaluer ensuite la plus-value parlementaire", ajoute le chargé de plaidoyer de l'ONG. 

De son côté, Jean-François Kerléo défend l'obligation d'indiquer la source des amendements pour rendre plus lisible l'action des hommes et des femmes politiques. "Cela aurait pour vertu de faire réfléchir les parlementaires et de ne pas déposer des amendements uniquement pour gonfler leurs statistiques. Par ailleurs, cela permettrait de montrer à l'opinion publique que les entreprises privées ne proposent pas forcément des choses négatives et que la loi se construit dans cette relation permanente entre la société et ses représentants".

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"Uber Files" : au nom de l'emploi, Emmanuel Macron "assume à fond"

"Uber Files" : le lobbyiste Mark MacGann annonce être le lanceur d'alerte

"Uber Files" : des médias révèlent des liens privilégiés entre Emmanuel Macron et le géant des VTC

Известия (RUS)

Истребители ВКС РФ сбили украинские Су-24 и МиГ-29

Истребители Воздушно-космических сил (ВКС) РФ во время воздушного боя сбили самолеты Су-24 и МиГ-29 Вооруженных сил Украины (ВСУ), рассказал официальный представитель Министерства обороны генерал-лейтенант Игорь Конашенков.

Украинский бомбардировщик Су-24 был сбит под Славянском, а истребитель МиГ-29 — неподалеку от села Троицкое в Донецкой народной республикой (ДНР), сказал он в четверг, 14 июля.

Также Конашенков отметил, что средствами противовоздушной обороны (ПВО) России ликвидировано 12 украинских беспилотников в Харьковской и Николаевской областях, а также в Донецкой и Луганской народных республиках.

Союзники ведут наступление в ДНР по четырем направлениям. Спецоперация 14 июля. Онлайн-трансляция Что происходит в ДНР и ЛНР, главные новости России и мира — в обновляемом материале «Известий»

В этот же день Конашенков сообщил о потере до тысячи венных личного состава ВСУ в результате ударов Вооруженных сил РФ по ряду пунктов дислокации.

Коме того, в четверг Народная милиция Луганской Народной Республики (ЛНР) сообщила, что ВСУ за сутки потеряли 58 человек, а 15 украинских военных сложили оружие.

Россия начала спецоперацию по защите ДНР и ЛНР 24 февраля. Ей предшествовали обострение ситуации в регионе, обращение руководства республик Донбасса к РФ с просьбой о помощи и последующее признание Россией независимости ДНР и ЛНР.

Киев проводит военную операцию против жителей Донбасса, отказавшихся признавать итоги государственного переворота на Украине, с 2014 года.

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New York Times - World

A Filmmaker Imagines a Japan Where the Elderly Volunteer to Die

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The premise for Chie Hayakawa’s film, “Plan 75,” is shocking: a government push to euthanize the elderly. In a rapidly aging society, some also wonder: Is the movie prescient?

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By Motoko Rich

TOKYO — The Japanese film director Chie Hayakawa was germinating the idea for a screenplay when she decided to test out her premise on elderly friends of her mother and other acquaintances. Her question: If the government sponsored a euthanasia program for people 75 and over, would you consent to it?

“Most people were very positive about it,” Ms. Hayakawa said. “They didn’t want to be a burden on other people or their children.”

To Ms. Hayakawa, the seemingly shocking response was a powerful reflection of Japan’s culture and demographics. In her first feature-length film, “Plan 75,” which won a special distinction at the Cannes Film Festival this month, the government of a near-future Japan promotes quiet institutionalized deaths and group burials for lonely older people, with cheerful salespeople pitching them on the idea as if hawking travel insurance.

“The mind-set is that if the government tells you to do something, you must do it,” Ms. Hayakawa, 45, said in an interview in Tokyo before the film’s opening in Japan on Friday. Following the rules and not imposing on others, she said, are cultural imperatives “that make sure you don’t stick out in a group setting.”

With a lyrical, understated touch, Ms. Hayakawa has taken on one of the biggest elephants in the room in Japan: the challenges of dealing with the world’s oldest society.

Close to one-third of the country’s population is 65 or older, and Japan has more centenarians per capita than any other nation. One out of five people over 65 in Japan live alone, and the country has the highest proportion of people suffering from dementia. With a rapidly declining population, the government faces potential pension shortfalls and questions about how the nation will care for its longest-living citizens.

Aging politicians dominate government, and the Japanese media emphasizes rosy stories about happily aging fashion gurus or retail accommodations for older customers. But for Ms. Hayakawa, it was not a stretch to imagine a world in which the oldest citizens would be cast aside in a bureaucratic process — a strain of thought she said could already be found in Japan.

Euthanasia is illegal in the country, but it occasionally arises in grisly criminal contexts. In 2016, a man killed 19 people in their sleep at a center for people with disabilities outside Tokyo, claiming that such people should be euthanized because they “have extreme difficulty living at home or being active in society.”

The horrifying incident provided a seed of an idea for Ms. Hayakawa. “I don’t think that was an isolated incident or thought process within Japanese society,” she said. “It was already floating around. I was very afraid that Japan was turning into a very intolerant society.”

To Kaori Shoji, who has written about film and the arts for The Japan Times and the BBC and saw an earlier version of “Plan 75,” the movie did not seem dystopian. “She’s just telling it like it is,” Ms. Shoji said. “She’s telling us: ‘This is where we’re headed, actually.’”

That potential future is all the more believable in a society where some people are driven to death by overwork, said Yasunori Ando, an associate professor at Tottori University who studies spirituality and bioethics.

“It is not impossible to think of a place where euthanasia is accepted,” he said.

Ms. Hayakawa has spent the bulk of her adult years contemplating the end of life from a very personal vantage. When she was 10, she learned that her father had cancer, and he died a decade later. “That was during my formative years, so I think it had an influence on my perspective toward art,” she said.

The daughter of civil servants, Ms. Hayakawa started drawing her own picture books and writing poems from a young age. In elementary school, she fell in love with “Muddy River,” a Japanese drama about a poor family living on a river barge. The movie, directed by Kohei Oguri, was nominated for best foreign language film at the Academy Awards in 1982.

“The feelings I couldn’t put into words were expressed in that movie,” Ms. Hayakawa said. “And I thought, I want to make movies like that as well.”

She eventually applied to the film program at the School of Visual Arts in New York, believing that she would get a better grounding in moviemaking in the United States. But given her modest English abilities, she decided within a week of arriving on campus to switch to the photography department, because she figured she could take pictures by herself.

Her instructors were struck by her curiosity and work ethic. “If I mentioned a film offhandedly, she would go home and go rent it, and if I mentioned an artist or exhibition, she would go research it and have something to say about it,” said Tim Maul, a photographer and one of Ms. Hayakawa’s mentors. “Chie was someone who really had momentum and a singular drive.”

After graduating in 2001, Ms. Hayakawa gave birth to her two children in New York. In 2008, she and her husband, the painter Katsumi Hayakawa, decided to return to Tokyo, where she began working at WOWOW, a satellite broadcaster, helping to prepare American films for Japanese viewing.

At 36, she enrolled in a one-year film program at a night school in Tokyo while continuing to work during the day. “I felt like I couldn’t put my full energy into child raising or filmmaking,” she said. Looking back, she said, “I would tell myself it’s OK, just enjoy raising your children. You can start filmmaking at a later time.”

For her final project, she made “Niagara,” about a young woman who learns, as she is about to depart the orphanage where she grew up, that her grandfather had killed her parents, and that her grandmother, who she thought had died in a car accident with her parents, was alive.

She submitted the movie to the Cannes Film Festival in a category for student works and was shocked when it was selected for screening in 2014. At the festival, Ms. Hayakawa met Eiko Mizuno-Gray, a film publicist, who subsequently invited Ms. Hayakawa to make a short film on the theme of Japan 10 years in the future. It would be part of an anthology produced by Hirokazu Kore-eda, the celebrated Japanese director.

Ms. Hayakawa had already been developing the idea of “Plan 75” as a feature-length film but decided to make an abridged version for “Ten Years Japan.”

While writing the script, she woke up every morning at 4 to watch movies. She cites the Taiwanese director Edward Yang, the South Korean director Lee Chang-dong and Krzysztof Kieslowski, the Polish art-house director, as important influences. After work, she would write for a couple of hours at a cafe while her husband cared for their children — relatively rare in Japan, where women still carry the disproportionate burden of housework and child care.

After Ms. Hayakawa’s 18-minute contribution to the anthology came out, Ms. Mizuno-Gray and her husband, Jason Gray, worked with her to develop an extended script. By the time filming started, it was the middle of the pandemic. “There were countries with Covid where they were not prioritizing the life of the elderly,” Ms. Hayakawa said. “Reality surpassed fiction in a way.”

Ms. Hayakawa decided to adopt a subtler tone for the feature-length movie and inject more of a sense of hope. She also added several narrative strands, including one about an elderly woman and her tightknit group of friends, and another about a Filipina caregiver who takes a job at one of the euthanasia centers.

She included scenes of the Filipino community in Japan, Ms. Hayakawa said, as a contrast to the dominant culture. “Their culture is that if somebody is in trouble, you help them right away,” Ms. Hayakawa said. “I think that is something Japan is losing.”

Stefanie Arianne, the daughter of a Japanese father and a Filipina mother who plays Maria, the caregiver, said Ms. Hayakawa had urged her to show emotional restraint. In one scene, Ms. Arianne said, she had the instinct to shed tears, “but with Chie, she really challenged me to not cry.”

Ms. Hayakawa said she did not want to make a film that simply deemed euthanasia right or wrong. “I think what kind of end to a life and what kind of death you want is a very personal decision,” she said. “I don’t think it’s something that is so black or white.”

Hikari Hida contributed reporting.

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France24 - Monde

Royaume-Uni : six candidats encore en lice pour succéder à Boris Johnson, Sunak favori

Publié le : 13/07/2022 - 19:55

FRANCE 24 Suivre Hervé AMORIC

Près d'une semaine après la démission de Boris Johnson au poste de Premier ministre, plus que six candidats sont toujours en course pour lui succéder. Un deuxième tour de vote se tiendra jeudi, l'objectif étant de désigner les deux finalistes avant la fin de la semaine prochaine. 

La course pour Downing Street se poursuit. Six candidats sont encore en lice, mercredi 13 juillet, pour succéder au Premier ministre britannique; Boris Johnson, après un premier tour de vote où les députés conservateurs ont placé l'ex-ministre des Finances Rishi Sunak en tête.

Près d'une semaine après l'annonce de la démission de Boris Johnson, emporté par une série de scandales, deux des huit prétendants ont été éliminés de la course pour lui succéder à la tête du parti conservateur et in fine à Downing Street. 

L'ex-ministre des Finances Rishi Sunak, 42 ans, dont la démission la semaine dernière avait contribué à déclencher une hémorragie de départs au sein de l'exécutif, a décroché 88 votes, selon les résultats communiqués par Graham Brady, qui dirige le comité qui organise le scrutin interne.

>> À lire aussi : "Royaume-Uni : Boris Johnson, la machine à scandales"

Peu connue du grand public mais en pleine ascension, la secrétaire d'État au Commerce international Penny Mordaunt est arrivée deuxième avec 67 votes, devant la ministre des Affaires étrangères Liz Truss (50 votes).

Un deuxième tour de votes doit se tenir jeudi, l'objectif étant de désigner les deux finalistes avant la fin de la semaine prochaine. Le vainqueur, élu par les adhérents du parti –160 000 votants lors de la dernière élection interne de 2019 – doit être connu le 5 septembre.

Selon un sondage YouGov mercredi réalisé auprès d'électeurs conservateurs, Penny Mordaunt arriverait en tête des intentions de vote et battrait tous ses rivaux en cas de duel.

Départ "la tête haute"

En lançant sa campagne mercredi, Penny Mordaunt, 49 ans, a comparé les conservateurs à la légende des Beatles Paul McCartney au festival de Glastonbury.

"Nous nous sommes laissés aller à tous ces nouveaux airs, mais ce que nous voulions vraiment, c'était le bon vieux tube dont nous connaissions les paroles : faible taux d'imposition, État réduit, responsabilité personnelle", a-t-elle déclaré.

Les autres candidats encore en course, pour la plupart largement inconnus du grand public, sont le député Tom Tugendhat, la conseillère juridique du gouvernement ("Attorney General") Suella Braverman, l'ex-secrétaire d'État à l'Égalité Kemi Badenoch. Le nouveau ministre des Finances Nadhim Zahawi et l'ancien ministre de la Santé Jeremy Hunt ont été éliminés mercredi.

Boris Johnson a démissionné le 7 juillet après qu'une soixantaine de membres de son exécutif eurent ont claqué la porte, lassés des scandales à répétition et de ses mensonges. Il reste toutefois Premier ministre jusqu'à ce que son successeur soit connu.

Face aux députés à la chambres des Communes, il s'est dit "fier" mercredi de son bilan. "Il est absolument vrai que je pars à un moment que je n'ai pas choisi", a-t-il regretté lors de la séance hebdomadaire de questions devant la Parlement, particulièrement chahutée. "Mais je pars la tête haute".

Dans cette campagne aussi âpre qu'imprévisible, les candidats s'activent pour convaincre les députés dans des réunions qui ont lieu à huit clos. Plusieurs ont été ainsi auditionnés mercredi par des députés conservateurs. Plusieurs débats télévisés sont aussi prévus dans les prochains jours.

Trois favoris 

La campagne, qui s'adresse uniquement aux membres du parti conservateur, est clairement marquée à droite et rassemble son lot de coups bas et polémiques.

Parmi les poids lourds, Rishi Sunak fait l'objet d'attaques virulentes du camp Johnson qui l'accuse d'avoir mené le Premier ministre à sa perte en lançant la vague de démissions le 4 juillet.

Le ministre Jacob Rees-Mogg, fervent soutien de Boris Johnson, l'a ainsi qualifié d'ancien chancelier "socialiste".

Faux, rétorque l'intéressé qui estime que son approche économique relève du "bon sens thatchérien", en référence à l'ancienne Première ministre ultralibérale.

Les fidèles de Boris Johnson lui préfèrent une autre admiratrice de Thatcher : Liz Truss, restée au gouvernement malgré l'hémorragie massive la semaine dernière.

La désignation du nouveau Premier ministre intervient en pleine crise du coût de la vie, avec des ménages britanniques étranglés sous l'inflation, à 9,1 %, et ce même si le PIB du pays a rebondi de 0,5 % en mai.

Si le gouvernement doit rester en poste jusqu'à ce que le nouveau leader soit désigné, il a décidé de présenter une motion de défiance contre lui-même. Sûr d'un échec d'un tel vote, le gouvernement ripostait ainsi à une motion déposée mardi par l'opposition qui juge "intolérable" que Boris Johnson reste au pouvoir jusqu'en septembre. Cette motion a été refusée par le gouvernement estimant inopportun un vote visant un Premier ministre démissionnaire.

Avec AFP

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Royaume-Uni : huit candidats officiellement en lice pour le poste de Premier ministre

Royaume-Uni : Liz Truss se lance dans la course pour succéder à Boris Johnson

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Valeurs Actuelles

14-juillet : 125 000 policiers et gendarmes mobilisés partout en France, 12 000 à Paris

À l’approche de la fête nationale, célébrée le 14 juillet, le ministère de l’Intérieur a fait un point sur la mobilisation de ses troupes. Selon un télégramme envoyé par Gérald Darmanin aux préfectures et aux directeurs de la police nationale et de la gendarmerie nationale, consulté par franceinfo mercredi 13 juillet, plus de 125 000 membres des forces de l’ordre vont être mobilisés pour encadrer les festivités.

« L’ensemble des forces de sécurité sera mobilisé afin d’assurer le bon déroulement des célébrations et manifestations autour de notre fête nationale », écrit le ministre, qui souligne l’importance de particulièrement veiller à la sécurité des transports en commun.

La canicule complique les choses

À Paris, où se déroulera jeudi matin le traditionnel défilé en présence d’Emmanuel Macron et du gouvernement, 12 000 policiers, gendarmes et pompiers seront sur le terrain. Leur objectif, comme partout sur le territoire national, sera de veiller au bon déroulement des festivités et d’assurer la sécurité du public. Une surveillance renforcée par la canicule qui sévit en ce moment : les fortes chaleurs nécessitent en effet de particulièrement veiller sur les personnes fragiles, tout en ayant un usage raisonnable des feux d’artifice – susceptibles de démarrer un incendie.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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L'Humanité

Astronomie. Le télescope James-Webb dévoile notre jeune Univers

Actu

La Nasa a présenté, lundi et mardi, les premiers clichés pris par le plus grand téléscope du monde. Ces somptueuses images montrent des galaxies formées peu après le big bang et révolutionnent le savoir sur l’origine de l’espace.

Anna Musso

Du jamais-vu. Un véritable feu d’artifice d’étoiles. Le plus puissant des télescopes construits par la Nasa, par l’Agence spatiale européenne et par l’Agence spatiale canadienne, le James-Webb Space Telescope (JWST), a dévoilé le 11 juillet le fantastique cliché en couleurs du premier champ profond de l’Univers. C’est l’endroit le plus éloigné de la Terre jamais photographié, montrant des galaxies formées pour certaines d’entre elles il y a 13,8 milliards d’années, peu après le big bang.

Avec le télescope James-Webb, l’univers à portée de main

Dévoilée le 11 juillet, la première image prise par le télescope James-Webb

Dévoilée le 11 juillet, la première image  prise par le télescope James-Webb : un amas de galaxies situées à environ quatre milliards d’années - lumière. Un voyage dans le champ profond de l’univers, il y a environ 13,8 milliards d’années. © NASA/AFP

Cette image infrarouge, qui a nécessité un temps d’observation de douze heures et demie, est la plus profonde et la plus nette de l’amas de galaxies Smacs 0723. Agissant comme une loupe, un effet appelé lentille gravitationnelle, cet amas de galaxies a permis de faire apparaître derrière lui des centaines d’étoiles orangées plus lointaines, donc bien plus anciennes.

D’une beauté et d’une précision inégalées, ce premier cliché qui va marquer l’histoire de l’astronomie témoigne du parfait succès du télescope spatial, cent fois plus puissant que son illustre prédécesseur Hubble. Lancé le 25 décembre 2021 par une fusée Ariane 5, JWST a parcouru 1,5 million de kilomètres (quatre fois la distance de la Terre à la Lune) pour arriver fin janvier en orbite autour du point dit « de Lagrange L2 ». De là, il réalise ses observations dans l’infrarouge afin d’étudier les objets les plus éloignés et les moins chauds et de remonter ainsi dans le temps.

David Elbaz : « L’essentiel est invisible pour les yeux mais pas pour le James-Webb »

Pour explorer l’Univers, JWST dispose de quatre instruments : une caméra NIRCam, qui fournit des images dans le proche infrarouge, et trois spectromètres infrarouges, qui mesurent la répartition des rayonnements complexes, dont MIRI fourni par l’Agence spatiale européenne, afin de scruter le cœur des galaxies abritant des exoplanètes.

Grâce à ces instruments, la Nasa a pu offrir au monde ce mardi 12 juillet quatre autres images extraordinaires illustrant toutes les possibilités d’observation du télescope : deux nébuleuses, ces gigantesques nuages de gaz et de poussières, une exoplanète (une planète en orbite autour d’une autre étoile que notre Soleil) et un groupe de galaxies en train de se percuter. La première des nébuleuses est celle de la Carène, la plus grande de notre galaxie, située à environ 7 600 années-lumière. C’est une pouponnière où naissent les étoiles, dont beaucoup sont massives, faisant plusieurs fois la taille de notre Soleil. Elle présente des couleurs variées dues à l’émission lumineuse d’atomes comme le soufre, l’hydrogène ou l’oxygène. La seconde nébuleuse dite de l’Anneau austral est un immense nuage de gaz entourant une étoile mourante située à 2 000 années-lumière.

L’Agence spatiale américaine a aussi présenté, ce mardi, la première spectroscopie de l’exoplanète WASP-96b, une planète géante de gaz, distante de 1 150 années-lumière. La spectroscopie permet de déterminer la composition chimique d’un objet lointain et d’étudier son atmosphère afin de déterminer si un développement de la vie est possible. Enfin, dernière cible du télescope, une image présente quatre galaxies en interaction dans la région dite du Quintette de Stephan, situé dans la constellation de Pégase, très éloignée de notre Voie lactée.

Le Quintette de Stephan, un regroupement de galaxies

Le Quintette  de Stephan, un regroupement  de galaxies, dont deux sont en train de fusionner. © NASA/AFP

Avec ces premières images, c’est l’histoire de l’Univers depuis les origines qui se dévoile progressivement. Et ce n’est qu’un début puisque la mission de JWST va durer une vingtaine d’années. Les chercheurs peuvent dès maintenant commencer à interpréter les données collectées, ouvrant la voie à une très grande aventure scientifique. «  Une nouvelle ère a commencé pour l’astronomie », résume Jonathan Lunine, planétologue et physicien à l’université Cornell.

télescope james-webbastronomie
France24 - Monde

Joe Biden en Israël pour sa première tournée au Moyen-Orient

Publié le : 13/07/2022 - 08:34Modifié le : 13/07/2022 - 22:03

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Dix-huit mois après son arrivée à la Maison-Blanche, le président américain Joe Biden est arrivé mercredi en Israël pour sa première tournée au Moyen-Orient, une région qu’il avait jusqu’à présent largement évitée. L'objectif de ce déplacement est de renforcer les relations avec les deux principaux alliés américains dans la région, Israël et l’Arabie saoudite.

Le président américain Joe Biden a réaffirmé mercredi 13 juillet l'engagement "inébranlable" des États-Unis envers Israël, dont il a défendu une meilleure "intégration" au Moyen-Orient à l'occasion de sa première tournée dans cette région.

Portant ses habituelles lunettes de soleil style "Top Gun", ce fervent catholique a qualifié de "bénédiction" sa venue en Terre sainte.

Soucieux, selon la Maison Blanche, de minimiser les risques de contamination par le Covid-19, le président américain a fait des petits "checks" du poing au président israélien Isaac Herzog et au Premier ministre Yaïr Lapid, qui ont chacun souligné le "soutien" et "l'amitié" de Joe Biden à leur pays.

>> À lire aussi : "Mort de Shireen Abu Akleh : Joe Biden sous pression avant sa visite en Israël"

Il a répété, dans un court discours à son arrivée à l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, l'engagement "inébranlable" des Américains "pour la sécurité" de l'État hébreu, avant de se rendre ensuite au mémorial israélien de la Shoah (génocide juif par l'Allemagne nazie) de Yad Vashem, à Jérusalem.

Coiffé d'une kippah noire, le président américain a déposé une gerbe, ravivé la flamme éternelle qui y brûle et eu un échange, visiblement émouvant, avec deux survivantes. "Nous ne devons jamais, jamais oublier car la haine n'est jamais vaincue", a-t-il écrit dans le registre de ce lieu de mémoire.

Réaffirmer une alliance face à l'Iran

Le président américain a aussi assisté à une présentation par Israël sur les capacités de défense anti-missile du pays, dont le système "Iron Dome" mais aussi un nouveau dispositif de riposte laser contre les drones, le "Iron Beam".

De quoi planter le décor : en détaillant ainsi les menaces qu'Israël doit affronter, l'État hébreu veut montrer à Joe Biden, comme l'a dit Yaïr Lapid, le "besoin de restaurer une forte coalition mondiale pour stopper le programme nucléaire de l'Iran".

Israël tente d'empêcher les puissances occidentales, dont les États-Unis, de relancer un pacte international de 2015 encadrant le programme nucléaire de l'Iran, que Donald Trump a sabordé en 2018.

L'administration Biden, elle, veut pour l'instant poursuivre les efforts diplomatiques.

Face à l'Iran, Israël cherche à former une nouvelle "architecture" du Moyen-Orient, c'est-à-dire former un front commun avec des pays de la région jugés hostiles à la République islamique.

>> À lire aussi : "Nucléaire iranien : de l’espoir diplomatique à une nouvelle escalade"

Sous la houlette de l'administration Trump, les Émirats arabes unis et Bahreïn ont normalisé en 2020 les relations avec Israël. Et le gouvernement israélien espère que la tournée de Joe Biden qui doit également le mener en Arabie saoudite permettrait de donner une impulsion à une hypothétique normalisation avec le royaume saoudien.

"Nous allons continuer de faire avancer l'intégration d'Israël dans la région", a déclaré Joe Biden, qui tracera un trait d'union symbolique entre Israël et l'Arabie saoudite en effectuant un vol direct inédit vendredi Tel-Aviv-Jeddah.

"Nous espérons et agissons de façon à ce qu'il s'agisse des premiers pas, du début, d'un processus de normalisation" avec l'Arabie saoudite, a dit mardi un haut responsable israélien.

Mais par cette visite en Arabie saoudite, Washington voudrait peut-être, en premier lieu, obtenir du royaume pétrolier qu'il ouvre les vannes pour calmer l'envolée des cours de brut. Quitte pour cela à ce que Joe Biden rencontre le prince héritier Mohammed ben Salmane (MBS), pourtant considéré comme le commanditaire de l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi par les renseignements américains.

Face aux efforts américains, le président iranien Ebrahim Raïssi a affirmé que la tournée de Joe Biden "n'apportera pas la sécurité" à Israël.

L'ombre de l'affaire Shireen Abu Akleh

Si l'enthousiasme est visible côté israélien, avec des drapeaux américains qui coiffent le quartier de Jérusalem, placé sous haute sécurité, où loge Joe Biden, l'accueil pourrait être plus tiède vendredi, journée consacrée aux Palestiniens.

Le démocrate de 79 ans a certes répété mercredi son soutien à une "solution à deux États", soit un État palestinien viable aux côtés d'Israël, qu'il a jugée "la meilleure possible", mais sans promettre de s'impliquer dans une éventuelle relance du processus de paix.

Or Joe Biden n'a pas annulé la décision de Donald Trump, vécue comme un affront côté palestinien, de reconnaître la ville disputée de Jérusalem comme capitale d'Israël et d'y déplacer l'ambassade des États-Unis.

Et il ne s'est pas engagé à rencontrer à Jérusalem, comme demandé, la famille de Shireen Abu Akleh, la journaliste américano-palestinienne tuée par balle en mai en marge d'une opération militaire israélienne en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.

L'ONU et différentes enquêtes journalistiques soutiennent que le tir provenait d'un soldat israélien, un scénario jugé "vraisemblable" par les États-Unis qui ont toutefois écarté l'hypothèse d'un tir délibéré ce qui a ulcéré la famille Abu Akleh.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, qui voyage avec le président Biden, a toutefois convié la famille Abu Akleh aux États-Unis pour une réunion. "Nous étudions" l'invitation, a répondu à l'AFP Lina Abu Akleh, la nièce de la journaliste.

Avec AFP

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Mort de Shireen Abu Akleh : Joe Biden sous pression avant sa visite en Israël

Joe Biden va rencontrer le prince saoudien Mohammed ben Salmane en juillet au Moyen-Orient

ANALYSE

Nucléaire iranien : de l’espoir diplomatique à une nouvelle escalade

New York Times - World

Recording India’s Linguistic Riches as Leaders Push Hindi as Nation’s Tongue

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Ganesh Devy has spent decades documenting India’s hundreds of distinct languages. Up next: a 12,000-year history of India he hopes will help counter the government’s Hindu-first campaign.

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By Sameer Yasir

DHARWAD, India — The task was gargantuan: assembling a team of more than 3,500 language specialists, academics and enthusiastic amateurs to determine just how many distinct languages still exist in India, a country of stunning linguistic diversity.

Ganesh Narayan Devy has been obsessed with that question since, as a young scholar of literature, he came across a linguistic census from 1971 that listed 108 mother tongues spoken by Indians. At the end of the report, at No. 109, it said “all others.”

“I wondered what ‘all others’ could be,” he said.

It turns out to be a huge number: His team’s survey, perhaps the most exhaustive such effort ever in India, has researched 780 languages currently being used in the country, with hundreds more left to be studied.

India’s Constitution, in contrast, lists 22 languages, and the last government census in 2011 named 121 “major” languages with 10,000 speakers or more.

Mr. Devy’s findings, which he has been gradually publishing in a series of scholarly volumes, come at a sensitive time, as the government of Prime Minister Narendra Modi is pushing to adopt Hindi as the national language, part of its broader Hindu-first vision for India.

As his language research is being rolled out, Mr. Devy has immersed himself in a new project that takes on what is perhaps an even bigger and more contentious issue in India’s culture wars: the country’s long history.

His “The Origins of Indian Civilization and Histories of India” aims to trace the trajectory of the entire subcontinent since the end of the last ice age, some 12,000 years ago. He has recruited 80 historians from around the world to work with him.

The ambitious work is intended as a rejoinder to the campaign by India’s governing party to rewrite the nation’s history books, including by excising sections on Muslim rulers and changing the Muslim names for places.

“History is being taught to spread political bigotry in this country,” Mr. Devy said. “Someone needed to show a mirror to the ruling class.”

His passions for both India’s languages and the advent and course of its civilization converge in his work with India’s vast population of long-oppressed Adivasis, or “original people.”

Adivasi is an umbrella term for Indigenous groups in India, covering a population of more than 100 million people, with a tremendous diversity in ethnicities, culture, languages and even language families.

Many of these languages have already died, or are fast disappearing. And when a language goes extinct, it’s not only words that are lost.

Language is the way, Mr. Devy said, that a community constructs its ideas of time and space. People who abandon their first language to take on another often lose this distinct perspective along with it, he said.

“The world may be one scene out there, but the language constructs it in a unique way,” he said. “So this unique worldview is lost.”

For decades, India has been hemorrhaging languages, having lost over 300 since independence in 1947, Mr. Devy said, with many more on the verge of disappearing as the number of speakers drops below 10,000.

Conducting his research for the People’s Linguistic Survey of India, Mr. Devy said, was like walking into a graveyard littered with corpses.

He described how a woman of the Boa tribe on the Andaman Islands who died in 2010 would, during her final years, “speak a lot with birds because there was no one around to speak her language.”

His research, which received no government funding, has been published in 50 of what will ultimately comprise close to 100 volumes. The books capture a language’s history, samples of songs and stories, and important terms. He started the project with his own savings; the Tata Trusts, an Indian philanthropic organization, has since contributed about $100,000.

His linguistic research has taken him all across India, from the Himalayas where he said he thought the cold would kill him, to hill tribes living in jungles. And sometimes his research has challenged his own worldview.

“While collecting songs from the Banjara community, they insisted that I must honor them by accepting the gift they give me,” Mr. Devy said, referring to a community of nomadic traders. “The highest respect is expressed among them by asking the guest to eat the ear of a roasted goat. I had to accept it, despite being a vegetarian for decades.”

Many of the 3,500 people who have contributed to the language project are amateur scholars who share Mr. Devy’s obsession.

In Orissa State, where he was collecting language samples from tribal areas, a driver employed in a government office had made it a habit to jot down new or strange words he heard from people in villages. “He had done it for all his working life,” Mr. Devy said, “without knowing if his ‘research’ ever would be of any use. He gave away his entire notebook to me, his treasure trove.”

While Hindi is India’s most widely spoken native language, Mr. Devy said the current government inflates the total, with what he said are nearly 50 separate languages counted under the “Hindi” banner.

“Bhojpuri — spoken by more than 50 million, with its own cinema, theater, literature, vocabulary and style — is shown as ‘Hindi,’” he said.

Amit Shah, India’s powerful home minister, has often promoted the idea of using Hindi to replace English as the de facto national language of communication.

“If there is one language that has the ability to string the nation together in unity, it is the Hindi language,” Mr. Shah said in 2019.

India’s Constitution designates both Hindi and English as official languages for government business, but it’s not compulsory to teach Hindi in public schools in some states, and many millions of Indians do not speak the language.

The government wants to change that.

“Time has come to make the official language an important part of the unity of the country,” Mr. Shah said in April, staking out a stance that generates resentment among Indians who do not speak Hindi.

Mr. Devy suggested the government’s efforts could backfire.

“Whenever there is a war on your mother tongue, there is division — and identity becomes strong,” he said.

Many Hindus, Mr. Devy noted, do not speak Hindi as their first language. “People in the south do not look at Hinduism as being Hindi-based,” he said. “Far from it, they think the tolerant version of Hinduism that they developed through the centuries is the more authentic Hinduism.”

Mr. Devy was born in 1950, in Bhor, a small village in Maharashtra State. When he was 10 his father went bankrupt, forcing his son to start working at 15.

Among other jobs, he worked in a mine in the coastal state of Goa. To improve his language skills, he recalled, he read 300 pages of English-language books daily.

He eventually earned a master’s degree in English literature and wrote his Ph.D. thesis on Sri Aurobindo, a nationalist pioneer in India.

After teaching English for 16 years at the university level, he quit in 1996 and soon moved to a village in Gujarat State that is home to many Indigenous tribes. There, he set up the Adivasi Academy, which has a multilingual school, a health center and a library of over 60,000 books, including a section devoted to tribal archives.

Mr. Devy has long been active in social justice causes, and recently coordinated several peaceful protests against a new citizenship law that critics say is unconstitutional because it discriminates based on religion, chipping away at the state’s secular foundation.

In 2015, dozens of authors and poets castigated the Modi government over the killing of Malleshappa Madivalappa Kalburgi, a critic of idol worship who spoke out against deadly attacks by right-wing Hindu mobs against Muslims, and who was himself shot dead by gunmen.

When India’s prestigious National Academy of Letters failed to speak out against the killing, Mr. Devy returned its award — India’s highest literary honor — given to him in 1992 for his critically acclaimed book “After Amnesia.”

“They can kill me, too,” Mr. Devy said, adding, “I am ready to die, but I will not stop.”

For all his social activism, his life’s work remains India’s languages and history.

In his research, he found dozens of secret languages spoken by tribal communities as a way to keep their communications from prying ears, including researchers eager to decode the mystery.

He has discovered a form of Portuguese spoken in dozens of Indian villages in coastal areas. In the Himalayan state of Himachal Pradesh, there are 16 languages that, combined, have 200 words for snow, including one for “snow falling when the moon is up.”

Recording the rich tapestry of India’s languages, Mr. Devy is convinced, has a role to play in keeping India a multicultural state, as it has been for millennia.

So does telling a comprehensive history that emphasizes evidence over ideology.

“We will restore every bit of history that they are destroying,” he said. “It will take time, but we will win.”

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Известия (RUS)

ВСУ потеряли до 1 тыс. личного состава в результате ударов ВС РФ

Вооруженные силы Украины (ВСУ) потеряли до тысячи человек личного состава в результате ударов Вооруженных сил РФ по ряду пунктов дислокации. Об этом 14 июля заявил официальный представитель Минобороны РФ, генерал-лейтенант Игорь Конашенков.

«Высокоточными ударами в районах населенных пунктов Березнеговатое Николаевской области, Константиновка и Краматорск Донецкой Народной Республики, поражены пункты временной дислокации подразделений 35-й бригады морской пехоты, 54-й механизированной бригады, 81-й аэромобильной бригады и 109-й бригады теробороны», — сказал он на брифинге.

По словам Конашенкова, в результате ударов общие потери этих соединений составили до одной тысячи личного состава и свыше 100 единиц вооружения и военной техники.

Кроме того, он сообщил, что истребители Воздушно-космических сил РФ сбили в воздухе два украинских самолета Су-24 в районе Славянска и МиГ-29 в ДНР.

Метят на юг: какие цели поразили ВС России в Николаеве В этот же день в Стамбуле прошел первый раунд переговоров по вопросу вывоза зерна из украинских портов

Также на территории завода в Запорожье ракетами «Калибр» уничтожены укрытые в ангарах боевые машины реактивных систем залпового огня украинской 45-й артбригады, добавил представитель Минобороны РФ.

Ранее в этот день Народная милиция Луганской Народной Республики (ЛНР) сообщила, что ВСУ за сутки потеряли 58 человек. Кроме того, 15 украинских военных сложили оружие.

Россия начала спецоперацию по защите ДНР и ЛНР 24 февраля. Ей предшествовали обострение ситуации в регионе, обращение руководства республик Донбасса к РФ с просьбой о помощи и последующее признание Россией независимости ДНР и ЛНР.

Киев проводит военную операцию против жителей Донбасса, отказавшихся признавать итоги государственного переворота на Украине, с 2014 года.

Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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Valeurs Actuelles

PACA : contre le RN, Renaud Muselier lance un parti politique local rassemblant « l’arc démocrate et républicain »

Renaud Muselier poursuit son chemin politique en solitaire, désormais loin des Républicains mais toujours dans l’entourage de la majorité présidentielle. Le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur a annoncé, jeudi 14 juillet, la création d’un nouveau parti politique local. Cette micro-formation, baptisée « Cap sur l’avenir – Nos territoires d’abord », devrait être officiellement présentée à la rentrée 2022, rapporte Le Parisien.

Objectif de la démarche : « Défendre politiquement les intérêts de tous les territoires, de tous les habitants » de la région Paca, en appelant au rassemblement toutes les familles politiques déterminées à lutter… contre le Rassemblement national, bien sûr. Renaud Muselier s’en est expliqué dans une lettre adressée à ses soutiens, ce jeudi, dans laquelle il rappelle que c’est « grâce au rassemblement des écologistes raisonnables jusqu’à la droite gaulliste » qu’il a gagné les élections régionales face à Thierry Mariani, en 2021.

Le RN en embuscade dans 21 circonscriptions

Le but de Renaud Muselier, qui continue à se définir comme un « un homme de droite, un gaulliste, un chiraquien, un sarkozyste et un libéral », est donc de faire survivre cette union d’un jour au sein d’une nouvelle famille politique. Celle-ci rassemblerait tous les élus issus de « l’arc démocrate et républicain ». Une union que le président de région, qui avait quitté Les Républicains en novembre 2021, entend bien placer sous son égide, pour lutter contre un Rassemblement national qui a remporté la moitié des 42 circonscriptions de la région.

Provence-Alpes-Côte d'Azur : les dernières actualités

IHU de Marseille : Didier Raoult remplacé par le professeur Pierre-Edouard Fournier

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Arles : pour se protéger des dealers, une école contrainte d’ériger un mur pare-balles

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

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France24 - World

Italy's president refuses Prime Minister Draghi's resignation

Issued on: 14/07/2022 - 19:00Modified: 14/07/2022 - 20:51

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Italy’s President Sergio Mattarella on Thursday refused to accept Prime Minister Mario Draghi’s resignation, in a political crisis experts warned could send the eurozone’s third largest economy to snap elections.

Mattarella “did not accept the resignation, and invited the prime minister to appear before parliament to make a statement", the presidential palace said, amid reports Draghi would address parliament next week to see if he has the necessary majority to stay on.

Italian Prime Minister Mario Draghi had said he would resign on Thursday after the 5-Star Movement, a party in his ruling coalition failed to support a confidence vote, plunging Italy into political chaos.

“I will tender my resignation to the president of the republic this evening,” Draghi told the cabinet, according to a statement released earlier Thursday by his office.

“The national unity coalition that backed this government no longer exists,” added Draghi, the former European Central Bank president who has been prime minister of a broad coalition since February 2021.

The confidence vote had become a focal point for tensions within Draghi’s government as its parties prepare to fight each other in a national election due by early 2023.

The decision by the 5-Star party to boycott the confidence vote on Thursday triggered the sequence of events that prompted the 74-year-old Draghi to say he would quit.

Draghi had said he would not want to lead a government without 5-Star, which emerged as the largest party in the previous election in 2018 but has since suffered defections and a loss of public support.

President’s role

Italian President Sergio Mattarella, the supreme arbiter in Italian politics, now takes on a central role.

He must decide whether to try to persuade Draghi to try to form another government, find a new caretaker leader to take Italy to an election next year or call an early election.

Italy has not had an autumn election since World War Two as that is normally when the budget is drawn up and approved by parliament.

The risks of a collapse of a Draghi government rippled through financial markets on Thursday where Italian bond yields rose sharply, indicating investors demanding a higher premium to hold its debt, and shares fell to their lowest levels since late 2020.

The turmoil comes at a challenging time for Italy, the third largest economy in the eurozone, where borrowing costs have risen sharply as the ECB starts tightening its monetary policy.

The ECB is working on a new tool to contain divergence between German borrowing costs and those of highly indebted member states such as Italy.

Draghi, Italy’s sixth prime minister in the last decade, had been seen as providing reassurance that Italy would respect any conditions attached to the new mechanism but his departure would create fresh uncertainty.

(FRANCE 24 with AFP, REUTERS)

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Italy’s Five-Star Movement to boycott confidence vote, jeopardising government

Italy declares state of emergency in drought-stricken north

ANALYSIS

Five Star Movement split over Ukraine unsettles Italy’s ruling coalition

BBC

Italian PM Mario Draghi offers resignation after coalition falls apart

By Davide Ghiglione & Paul KirbyIn Rome and London

Italian Prime Minister Mario Draghi has tendered his resignation after populist coalition partner Five Star withdrew its support in a confidence vote.

The former head of the European Central Bank has led a unity government since February 2021.

In a statement, he said the pact of trust that had sustained the unity government had gone.

However, the president refused to accept his resignation.

President Sergio Mattarella appointed Mr Draghi - a former ECB chief - to lead Italy's post-Covid pandemic recovery and save the country from endemic instability.

He has now called on Mr Draghi to address parliament to provide a clear picture of the political situation.

The effect of President Mattarella's intervention is unclear, but Mr Draghi is unlikely to address parliament before next Wednesday. Italy now faces a period of political uncertainty, which could jeopardise its efforts to tackle a looming energy crisis and secure EU funding.

The extraordinary developments in Rome capped a day of drama triggered when Five Star leader Giuseppe Conte refused to back the government's €23bn (£19.5bn) package of economic aid for families and businesses, arguing Mr Draghi was not doing enough to tackle the cost of living crisis.

Even though the government comfortably won Thursday's vote in the Senate with the help of other parties, the prime minister had warned repeatedly that without Five Star's support the government could not continue.

Dubbed "Super Mario", he went to see President Mattarella and, after reflecting on his future, issued his statement of resignation.

"Today's votes in Parliament are very significant from a political point of view. The national unity majority that supported this government since its creation no longer exists," he said. Within an hour of addressing his cabinet he returned to the Quirinale palace to deliver his resignation to the president.

Elections were already due early in 2023 but Mr Draghi's resignation, if confirmed, means they are likely to be brought forward to the autumn.

Right up to the Senate vote, attempts were made to resolve the coalition crisis. Milan's stock market tumbled 3.4% as nervousness spread to investors in the eurozone's third biggest economy.

European Union Economy Commissioner Paolo Gentiloni, who is himself a former Italian prime minister, said earlier the EU's executive was watching developments in Rome "with due detachment, but with worried astonishment". The head of Italy's industry group Confindustria said Five Star's decision had shown "total irresponsibility".

Five Star was originally the biggest party in the coalition but has seen a string of defections and falling support. Former party leader Luigi di Maio accused the party of a cynical plan to bring down the Draghi government to revive its own support, while dragging Italy to economic and social collapse.

Parties across the political spectrum have had next year's general election in their sights, especially on the right. Matteo Salvini of the far-right League and Giorgia Meloni of Brothers of Italy are competing for leadership of a potential right-wing coalition.

Ms Meloni called for elections immediately announcing "I'm ready to govern" and Mr Salvini said a period of political paralysis was unthinkable.

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New York Times - World

The Coronavirus Pandemic

Indonesia Dispatch

Where Mantras Trump Medicine, Vaccines Are a ‘Violation’

The Baduy, an Indigenous group in Indonesia, believe that vaccinations are impure, and unnecessary, and that their beliefs protect them. To skeptics, they note their Covid death toll: zero.

Traditional houses of the Baduy tribe, who live on the slopes of a remote mountain in Banten, the westernmost province on Java.Credit...

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By Muktita Suhartono

Photographs by Ulet Ifansasti

KANEKES, Indonesia — When their ancestors warned them, through dreams and a bone-bitingly cold wind, to be careful, the community leaders of the Baduy people in Indonesia knew they needed to protect their villages from something bad that was on its way.

So Jaro Nalim, one of the senior leaders in the Baduy hamlet of Cikertawana on the island of Java, began performing the rites meant to keep disease at bay, including placing bamboo containers filled with blessed water at the four directions of the village’s borders so no sickness could enter.

“We performed ceremony, traditional rituals, asking God and our ancestors to protect us from the disease,” Mr. Nalim said. “We believe we are protected.”

Government signs promoting health protocols could be seen around the village: Wash your hands, wear a mask, do not gather in groups. But on a recent visit, there were no masks in sight among the villagers, who knew about the coronavirus but didn’t seem worried about it.

“We are already protected with mantras,” said Jawi, 19, on the terrace outside her home where her toddler slept inside. “The air here is fresh and clean. Why wear a mask and breathe in the dirty air from our breath?”

As Indonesia’s government seeks to control the spread of the coronavirus across a vast archipelago, home to some 275 million people with multiple belief systems, inducing people to wear masks is but one challenge. Perhaps an even bigger one, especially in Indigenous communities like the Baduy, is vaccinations.

About 70 million Indonesians are considered Indigenous people, who often live in remote locations that greatly complicate vaccination efforts, with some villages accessible only after hourslong marches. The government has also struggled to communicate to Indigenous groups what vaccines are and why they’re important, according to Annas Radin Syarif, head of the emergency response division at the Indigenous Peoples’ Alliance of the Archipelago, a rights organization in Indonesia.

And a few Indigenous groups adhere to deep-rooted traditions that can run counter to modern health policy.

As a general principle, the Baduy reject vaccinations, although some have reluctantly accepted them in order to travel outside the area.

“For Baduy people, vaccine is a violation,” Mr. Nalim said. “It ruins our purity. Why put chemicals into our body when all cures have been provided by nature? Our ancestors taught us mantra to cure and prevent diseases.”

Indonesia’s health minister, Budi Gunadi Sadikin, while conceding it was a “difficult” task, said the government was determined to vaccinate as many people as it could. “Yes, there are traditional beliefs, and for this we need a special approach,” he said in an interview. “We want them to be protected, too.”

The Baduy live in the hinterlands of Banten, the westernmost province on Java, where they practice Sunda Wiwitan, a religion whose followers are monotheistic, but who at the same time revere the power of nature and the spirits of ancestors.

All Baduy are taught to abide by the principle that the natural world is not to be harmed. While most make their living as farmers, much of the forest that surrounds them is considered sacred, and off-limits to tilling.

There are around 13,300 Baduy people, living in 68 hamlets on the slope of Mount Kendeng, and they divide themselves into two groups: the Baduy Luar, who interact with outsiders and use some modern conveniences; and the Baduy Dalam, who are totally cut off from technology and the outside world.

The 1,200 or so Baduy Dalam live in three hamlets where electricity, electronics, pesticide (and foreigners) are prohibited, though their secluded villages are only a four-hour drive from Jakarta, Indonesia’s capital of 11 million people.

Also on the long list of taboo objects for the Dalam: soap, shoes, pants and nails.

For both Baduy groups, four-legged animals, other than dogs and cats, are prohibited within the villages’ borders.

The easiest way to tell the two groups apart: The Baduy Dalam men wear white turbans while the Baduy Luar men wear batik ones.

Over the past decade, the Baduy Luar have welcomed tourists, who come for the area’s natural beauty and cultural richness. The Baduy Luar have also welcomed some changes.

Women weave with earphones plugged in. Children stare at their mobile phones, which are charged on the small battery at the village office. Store-bought drugs now compete with natural remedies and with their mantras.

Nevertheless, the Baduy Luar villagers still deeply respect their traditions. Children playing could be spotted all around. They are prohibited from attending formal schools.

There is no electricity, and no TVs or radios, and houses are veiled in darkness after sunset. Cooking is done over firewood stoves. Families gather to eat dinner under flickering kerosene lanterns.

“We still maintain our customs. If we mock our customary laws, or break the customary law, we are afraid of karma. There will always be punishments,” said Jaro Saija, the chief of Kanekes, as the collection of Baduy hamlets are known.

Opting not to be vaccinated, said Mr. Budi, the health minister, is a human right. “We have to be patient. We should never force them,” he said. “It has to be the right method, with the right communication, and the right person,” he added, referring to influencers in Indigenous communities who could help persuade people.

Despite their stance on vaccinations, the Baduy, who live in one of the provinces hardest hit by Covid, appear to have successfully avoided the worst of the pandemic.

There have been no deaths attributed to Covid in the Baduy area. Through the first year and a half of the pandemic, up to June 2021, there were zero Covid cases reported. The first was recorded in July last year, and there have been a total of eight known cases through mid-June, according to Iton Rustandi, a local health official.

Both health officials and the Baduy themselves believe it’s their way of living and remoteness from congested, urban life that has spared them. Outside visitors are few. The concept of social distancing is incorporated into their beliefs, with their airy homes widely spaced and physical contact limited. They don’t shake hands. Many villagers walk to farm their fields, which are entirely organic.

“The Baduy take care of their immunity by ensuring they guard the pureness of their relations with God, nature and their ancestors,” said Uday Suhada, a sociologist who has long studied the Baduy. “Whether you believe it or not. It might not seem logical, but that’s the fact.”

Isolated as the Baduy are, parts of their economy are tied to the outside world, and some villagers travel by rail to provincial towns to sell their crafts and farm produce.

The Indonesian government, however, requires that all train passengers show a vaccine certificate, and so some Baduy Luar get special dispensation to be vaccinated. As long as it’s being done for the community’s greater good, the body that oversees Baduy customs gives people the freedom to choose.

By the end of May, 299 Badui Luar had received a first dose and 66 a second.

The Baduy “are very flexible and considerate,” Mr. Uday said. “Yes, there is local wisdom, inherited over the centuries, that they uphold. But if something is needed, well-communicated and for the greater good, the senior leaders will allow them to do so.”

Mr. Saija, the village chief, travels to meet government officials, and he was the first among the Baduy Luar community members to receive a vaccination. (With perhaps one unconfirmed exception, no Baduy Dalam have been vaccinated.) He stressed that, at least at first, he and others had agreed to be vaccinated only so they could move freely about.

“The only reason why some of Baduy people are willing to be vaccinated is so that they can travel,” Mr. Saija said. “We believe that through our prayers and mantras, we are already protected.”

And, he said, villagers who do get vaccinated are obligated to perform purification rituals that included prayer and fasting. “It is important for us to do our traditional rituals to get our pureness back,” Mr. Saija said. “To have our mantras sharp again.”

Still, after some consideration, he conceded there might be some merit to this mixing of the modern with his ancient faith.

“For me, the most important thing is to protect my community and stay healthy,” he said. “Therefore, I am doing everything: the medical thing and the mantras thing.”

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L'Humanité

Des siècles après : on a enfin retrouvé l'origine de la grande peste

Plus de 700 ans après son déferlement, la peste vient de lever l’un de ses derniers mystères. Une équipe a mis en évidence la souche ancestrale du bacille responsable de l’épidémie la plus meurtrière en Europe, en Asie centrale, dans les nécropoles de l’actuel Kirghizistan. Récit.

Marine Cygler

Entre 1346 et 1353, une terrible épidémie de peste s’est abattue sur l’Europe décimant des dizaines de millions de personnes, entre 30 et 50 % de la population selon les régions. Si on supposait que la maladie était arrivée de l’est par la route de la soie, son point de départ a été, pendant des siècles, un mystère qu’une équipe internationale de chercheurs de l’université de Stirling, en Écosse, de l’institut Max-Planck et de l’université de Tübingen, en Allemagne, vient, enfin, de lever.

« Mawtānā » était-il inscrit sur certaines stelles

Les scientifiques détaillent dans la prestigieuse revue « Nature » l’enquête minutieuse qui leur permet d’affirmer que l’épidémie la plus meurtrière d’Europe s’est bien déclenchée en Asie centrale, plus précisément près du lac d’Issyk-Koul, dans le nord-est de l’actuel Kirghizistan.

Là, dans deux anciens cimetières datant du XIVe siècle, des historiens ont remarqué que les tombes des années 1338 et 1339 étaient particulièrement nombreuses : sur les 467 tombes datant de 1248 à 1345, 118 correspondaient à ces deux années-là. Plus intrigant, certaines stèles portaient des inscriptions détaillant la cause de la mort : « mawtānā », c’est-à-dire « pestilence » en ancien syriaque.

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Une surmortalité liée à une maladie contagieuse quelques années avant que la peste n’atteigne l’Europe via le bassin méditerranéen, il n’en fallait pas plus pour que les chercheurs se sachent sur la bonne voie. Sauf qu’il manquait encore des preuves directes pour trancher ce débat vieux de presque 700 ans.

La souche ancestrale

Avant de laisser la place aux généticiens, les historiens ont pu retrouver, en étudiant les registres du cimetière, l’emplacement de trente squelettes de cette époque déplacés à la fin des années 1880. C’est à partir des restes de ceux-ci que les spécialistes de l’ADN ancien ont pu poursuivre les investigations.

Ils ont réussi à extraire du matériel génétique à partir des dents de sept individus différents. Trois d’entre eux contenaient de l’ADN correspondant à celui de Yersinia pestis, le bacille de la peste qui se transmet à l’homme à partir de morsures de puces de rongeurs.

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Mais identifier les plus vieilles victimes jamais exhumées ne signifiait pas encore que les chercheurs avaient découvert la souche ancestrale de la bactérie à l’origine de la grande épidémie du Moyen Âge. Les scientifiques ont réussi à retrouver la séquence de l’ADN de la bactérie et ils l’ont comparée à celles connues des différentes Yersinia pestis. Ils ont ainsi pu placer la bactérie des sites kirghizes à la première place de l’arbre généalogique de ces bactéries : autrement dit, ils avaient bien la souche ancestrale.

Un bacille à la conquête de l’Ouest

Ce qui est assez logique : le Kirghizistan se trouve sur la route de la soie, un réseau de voies commerciales reliant l’Asie et l’Europe à l’époque. De plus, les dépouilles analysées sont issues de communautés chrétiennes connues pour commercer. La peste a donc profité de ces échanges commerciaux et voyagé avec les hommes, les rongeurs ou encore les poux et les puces, à la conquête de l’Ouest.

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La peste a aussi voyagé dans le temps : les chercheurs ont pu établir que les bactéries présentes dans ces cimetières étaient aussi des ancêtres directs de la majorité des souches de peste qui circulent dans le monde aujourd’hui. Car la peste n’a pas disparu de la surface de la Terre. Elle demeure une menace importante (voir ci-dessous l'entretien avec Florent Sebbane). Le bacille reste redoutable grâce à sa faculté de se multiplier dans le corps de façon furtive, non détectable par le système de défense de notre organisme.

« Sans être une menace, la peste reste une préoccupation majeure »

Le point avec... Florent Sebbane, directeur de recherche à l’Inserm (1)

Dans quels territoires la peste est-elle présente ?

Comme beaucoup de maladies infectieuses, elle est liée à la pauvreté et à l’insalubrité. De plus, certains modes de vie (stockage de récoltes dans les habitats et literie à même le sol) augmentent le risque de contacts avec des animaux pestiférés. Aujourd’hui, la peste est présente sur tous les continents sauf le continent européen. Elle sévit principalement à Madagascar et en République démocratique du Congo, mais elle touche aussi les États-Unis. Il faut aussi noter qu’elle peut réémerger après des décennies d’absence, comme ce fut le cas récemment en Algérie et en Libye.

Pourquoi peut-elle réapparaître après des années d’absence ?

Nous ne le savons pas vraiment et c’est une question de recherche essentielle. Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de cas humains de peste que la maladie est absente dans la nature. Autrement dit, nous nous demandons où la bactérie causant la peste se cache pour ne pas être vue pendant des décennies chez l’homme. Quel est son réservoir de longue durée et quelles sont les conditions qui conduisent à sa réémergence ? Certains ont proposé que le bacille se maintienne indéfiniment dans certains réservoirs animaux, voire le sol. Cependant, cet agent infectieux pourrait avoir de grandes difficultés à survivre à l’extérieur d’un hôte.

Comment est-elle surveillée ?

Il n’y a pas de programme de surveillance mondial, mais des pays concernés tels le Kazakhstan, la Chine ou Madagascar surveillent étroitement les réservoirs animaux. Et lorsqu’une épidémie n’est pas contrôlée, l’OMS et les autorités sanitaires du pays concerné mettent en place des mesures pour empêcher sa propagation. L’une des craintes est que les gens fuient et disséminent la peste, y compris la forme respiratoire, dont le taux de mortalité est proche de 100 % en absence de traitement antibiotique précoce.

Constitue-t-elle toujours une menace pour l’humanité ?

Je ne dirai pas qu’elle est une menace, mais elle reste une préoccupation internationale majeure. Elle est un problème de santé publique et son apparition ou réapparition peut aussi avoir des impacts économiques et psychologiques considérables. Son bacille fait partie des micro-organismes les plus surveillés ; il pourrait être utilisé de façon malveillante. Il peut aussi devenir multirésistant aux antibiotiques. Enfin, il pose un problème écologique : il serait capable de donner le coup fatal à des espèces en danger critique d’extinction, par exemple le hamster d’Europe.

pestesciencespandémiesSanté
France24 - Monde

Gironde : des feux hors de contrôle

Publié le : 14/07/2022 - 18:00

Samia METHENI Suivre

Les pompiers continuent de lutter contre deux incendies en Gironde, des "feux compliqués" qui progressent toujours, et qui ont déjà ravagé près de4 000 hectares de pins, sur fond de nouvelle vague de chaleur dans le sud de la France.

Valeurs Actuelles

Dordogne : « au nom de l’hygiène », des usagers d’une piscine publique dénoncent la baignade d’une femme en burkini

Le burkini n’est pas seulement un sujet de polémique réservé aux plateaux de télévision. C’est, de plus en plus souvent, une réalité face à laquelle doivent s’adapter gérants et usagers de piscines municipales partout en France. En témoigne un incident survenu à la piscine municipale de Ribérac (Dordogne), mercredi 13 juillet aux alentours de midi. Ce jour-là, plusieurs personnes profitant de la piscine observent une femme, intégralement recouverte d’un burkini, entrer dans l’eau.

« J’ai été surpris de voir cette dame habillée de pied en cap », raconte un témoin à Sud-Ouest. « Je me suis dit que c’était un vrai problème pour l’hygiène », a-t-il poursuivi, rappelant que les shorts de bain amples sont pourtant interdits aux hommes au sein des piscines municipales. « J’avoue que je ne comprends pas », confie-t-il. Selon ses dires, ce serait la seconde fois, en moins de deux mois, que survient un tel incident à Ribérac : « Je m’en étais alors ouvert aux élus du secteur, sans que cela ne bouge pour autant. »

Un nouveau règlement bientôt en place

Contacté par Sud-Ouest, le président de la communauté de communes du Périgord ribéracois (CCPR) est resté perplexe, et a concédé « ne pas avoir été mis au courant de la présence de cette personne ». Didier Bazinet est d’ailleurs resté évasif au moment d’évoquer le règlement des piscines municipales de Ribérac – où, en théorie, le burkini devrait être interdit.

Pourtant, rapporte le quotidien sudiste, une nouvelle version de ce règlement a été rédigée quelques jours auparavant, le 11 juillet. Celui-ci, qualifié de « plus précis que le précédent », devrait « faire respecter strictement les règles d’hygiène » dans la piscine. Rédigé à la demande de la préfecture de la Dordogne, ce nouveau règlement n’est cependant pas encore entré en vigueur : il doit d’abord être validé par l’administration, qui devra prendre compte de la jurisprudence existante. Nul doute que le cas de Grenoble, où le Conseil d’État a récemment réaffirmé l’interdiction du burkini, devrait servir d’exemple à l’administration ribéracoise.

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BBC

Tory leadership race: Rishi Sunak leads pack in tightening contest

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Watch: Sir Graham Brady reads out the latest results in the Conservative Party leadership race

Tory leadership rivals are scrambling to catch former chancellor Rishi Sunak after he won the second round of voting to choose Boris Johnson's successor.

Five candidates remain after Attorney General Suella Braverman was knocked out in Thursday's vote.

Mr Sunak won 101 votes. Penny Mordaunt gained ground on him, with 83 votes, and Liz Truss came third with 64.

The candidates will now seek to woo Ms Braverman's 27 supporters ahead of the next vote on Monday.

Former equalities minister Kemi Badenoch - who came fourth with 49 votes in Thursday's vote - and foreign affairs committee chairman Tom Tugendhat - who was fifth on 32 - both say they are determined to stay in the contest.

The five candidates will take part in televised debates on Friday on Channel 4, Sunday on ITV, and Tuesday on Sky.

Tory MPs are aiming to whittle down the field to two by the end of next week, when it will be thrown over to a postal ballot of Tory members to choose the winner, who will become prime minister.

The result will be announced on 5 September, when Boris Johnson will leave office.

Mr Sunak has now topped the first two ballots of MPs, with the contest increasingly looking like a scrap to see who will join him in the final run-off.

His decision to quit as chancellor last week was one of the first in a wave of ministerial resignations that forced Mr Johnson to stand down as Tory leader.

Allies of Mr Johnson have accused Mr Sunak of orchestrating the prime minister's downfall, and have been fiercely critical of tax hikes he introduced as chancellor.

A member of Mr Sunak's team said the former chancellor would "keep going with solid messaging on the economic agenda", claiming other candidates had backed away from their pledges.

Poker faces tested

The poker faces of MPs from various camps were tested as the result was read out.

Mr Sunak's supporters were careful not to smile too broadly but looked satisfied. "We're happy with that," one of the ex-chancellor's campaign team said.

Ms Truss's camp weren't giving much away, looking ahead to the next "critical" round when they'll hope to hoover up votes from Ms Braverman's supporters now she's out.

With that the remaining candidates will be off to prepare for the first TV debate, hit the phones and hone their tactics before another round of votes next week.

The leadership contest became increasingly fractious on Thursday, as allies of the candidates launched personal attacks on their rivals.

Ms Mordaunt batted away criticism from former Brexit negotiator David Frost, who questioned her competence to be prime minister.

He said Ms Mordaunt - a support of Brexit - "wouldn't always deliver tough messages to the European Union" when he worked with her during negotiations last year.

Allies of Ms Mordaunt said she had "nothing but respect" for Lord Frost and would "always fight for Brexit".

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The Labour leader says the Conservative Party is “totally dysfunctional” and “in complete disarray".

In a tweet, Mr Tugendhat said he would stay in the race and would take part in the upcoming TV debates to put his "vision for Britain forward to the public".

The backbencher, who won five fewer votes in the second round, said his campaign for "a clean start" continued, adding: "We need trust back in our politics."

Ms Truss's team said Thursday's result showed the foreign secretary was "attracting a wide range of supporters from across the Conservative Party".

A spokesperson for Ms Truss said: "Now is the time for MPs to unite behind the candidate who will cut taxes, deliver the real economic change we need, continue to deliver the benefits of Brexit and ensure Putin loses in Ukraine".

Launching her campaign earlier, Mr Truss pledged to boost the economy through tax cuts and said she was "ready to be prime minister from day one".

Earlier, a senior member of the Ms Truss's campaign urged backers of Ms Badenoch and Ms Braverman to "recognise the reality of the situation" and unite behind the foreign secretary.

Culture Secretary Nadine Dorries, a supporter of Ms Truss, said: "Now is the time for us all to unite behind a candidate who actually has the ability to lead the country as PM."

But a campaign source for Ms Badenoch said she was "happy" with the result, given "this time last week she hadn't decided if she was running".

"It's now important Suella's supporters back Kemi," the source said. "She will shine in the TV debates."

"Now is the time for change and I am looking forward to continuing to make that case in the TV debates," Ms Badenoch wrote in a tweet.

Conservative leadership timetable

Monday 18 July - date for third round of voting, with result at 20:00

Tuesday 19 July - date of fourth round of voting, with result at 15:00

Wednesday 20 July - date of fifth round of voting, with result at 16:00

Thursday 21 July - deadline for deciding final two candidates

Monday 5 September - winner announced

Ms Braverman told the BBC she was "disappointed" with the result but was "blown away by the work of her team" and the support she received.

She had styled herself as the only "authentic" Brexiteer candidate in contention, pointing to the fact that she resigned as a Brexit minister under former Prime Minister Theresa May over her deal.

The former barrister has served as MP for Fareham in Hampshire since 2015, replacing Geoffrey Cox as attorney general in 2020.

Asked who she would back in the next round of voting, Ms Braverman said she would be "looking for a candidate who can come close to my Brexit credentials."

She said: "I'm thinking about that carefully. I'm considering all of the candidates who remain in this race.

"I'm looking at what they've said and done in the past. I'm looking at their plans for the future. I'm looking for a leader who's going to win us the next election against Keir Starmer."

Meanwhile, on a trip to Germany, the Labour leader said he wanted a general election to provide a "fresh start" for the UK as Mr Johnson steps down.

Sir Keir said: "I don't think the answer to the stagnation of the last 12 years is to change the candidate or the leader of the Tory Party."

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New York Times - World

In Metropolis of 5 Million, Rainforest Is a Lifeline and a Junkyard

Ivory Coast Dispatch

A highway separates Banco National Park from the sprawl of Abidjan, the economic hub of Ivory Coast.Credit...Andrew Caballero-Reynolds for The New York Times

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An endangered gem of lush greenery in Abidjan, Ivory Coast’s economic hub, is at the center of government efforts to promote ecotourism. Those who live and work there worry about what it means for them.

By Elian Peltier

ABIDJAN, Ivory Coast — The clangs of the men’s chisels and hammers were deafening as they dismantled a rusty truck, the din only fading as it reached the dense forest encircling them.

The mechanics were working in the biggest junkyard in Ivory Coast, where the skeletons of thousands of disused vans, buses and taxis spread out endlessly and engine oil soaked into the muddy soil.

But they were also working inside the confines of Banco National Park, one of the world’s last primary rainforests to survive within a major metropolis. The park is an endangered gem of lush greenery in the busy economic hub of Abidjan, an oasis that the Ivorian authorities are trying to revitalize, despite all of the environmental threats it faces.

After losing around 85 percent of its forest cover over the past 60 years, Ivory Coast has vowed to protect what remains, and to reforest as much as it can.

In Abidjan, a metropolitan area of some 5.5 million people, the authorities have turned Banco National Park — 10 times as large as Central Park in New York — into a poster child of their conservation efforts, wooing Ivorians who have long avoided biking and hiking expeditions there as part of a nascent ecotourism plan.

But in doing so, the authorities have pitted conservationists against residents of nearby neighborhoods whose ancestors once owned the land — and against the informal workers operating in the protected area. Both of these groups said they recognized that the forest needed to be protected but felt excluded by the government’s approach.

“We’re asked to protect the forest and leave, but without receiving land to settle in,” said Amara Camara, a mechanic who sat at the entrance of the truck graveyard on a recent afternoon, a park ranger on the wooden bench beside him. “So where do we go?”

The ranger, Lt. Kodjo Casimir Aman — who is the park’s head of security tasked with protecting it against informal workers and poachers — pointed out that people were just one of his problems, and a more movable one.

“Even if we kick you out,” he told Mr. Camara, “where are we going to put all these wrecks?”

With many African cities living under rising temperatures, facing alarming levels of air pollution and lacking green spaces, Banco National Park makes Abidjan stand out. Its nearly 8,500 mostly wooded acres serve as a carbon pit and flood regulator that conservationists say is vital to the city. The park’s groundwater table provides 40 percent of the city’s drinking water.

But unregulated urban expansion and illegal activities like the vehicle graveyard have steadily infringed upon the park. Landfills are contaminating its springs, and poachers are endangering the pangolins, chimpanzees and other species populating it.

A wall will soon encircle Banco park, making it more appealing for some, and less accessible for others: Any entry outside the main entrance, where it costs 1,000 CFA for Ivorian and most West African visitors, or $1.60, is illegal. International visitors pay about $7.75.

There was a time, however, when nearby residents would let their cattle graze freely by the forest, or grow crops of coffee, cocoa, cassava and maize inside it. Children would swim and fish in its ponds, and boys would go into the forest for initiation ceremonies.

In the neighboring Agban-Village commune, a highway now separates houses from the forest that residents said belonged to their ancestors. Parts of their neighborhood have been requisitioned to build a bus station, others for a subway line. The local cemetery no longer exists.

Rodrigue Djro, the local leader, said the authorities were grabbing land without letting area residents expand into the park.

“We’re making this sacrifice for the common good,” Mr. Djro said. “What do we get in return?”

Gen. Adama Tondossama, the head of the national parks and reserves office, said the state had owned the land for decades. The local authorities have promised to hire young people from surrounding neighborhoods as guides and park employees, although General Tondossama acknowledged that tourism revenues would most likely be limited until the park developed more activities.

“We need domestic visitors,” he said.

For decades, the Banco park has both fascinated and scared Ivorians.

It is surrounded by working-class communes that were involved in the civil war in 2010 and 2011 that killed more than 3,000 people. During an earlier political crisis in 2000, dozens of bodies were discovered on the park’s edge.

The park now welcomes visitors with a sign promising “guaranteed safety.” On weekends, hundreds come to breathe some fresh air, discover fish farming in one of the many ponds dotting the park, or ride mountain bikes on its paths.

“There were legends of bandits and spirits haunting the park,” said Amira Amian, 22, a law student who biked there with a friend for the first time on a recent Saturday. Snapping selfies, she added, “Now, it’s quite cool to discover our forests and the benefits of nature.”

Children living nearby look at the park’s potential for fun with longing eyes, but most do not venture inside, instead playing hide and seek and elastics (a game combining elements of hopscotch and jump rope) on the sandy alleys leading to it. Teenagers and young adults brave enough to go inside risk being detained by patrolling rangers like Lieutenant Aman.

Many still think it is worth it. They hide on the forest’s edge to smoke marijuana, or set traps to capture guinea fowl, which they sell to local restaurants. They scavenge for guavas and berries, or banana leaves on which fermented cassava is served.

“It belongs to us, too,” said Ahmed Akhadri, 23, who said his father had once given him a turtle from a hunting expedition in the park.

But some actions by those who live near the park are more environmentally damaging: Residents chop down trees for firewood, and dozens of men wash clothes in a pond linked to the forest, contaminating some of its streams with soap and dye.

Still, local residents are not the only ones degrading the park. The authorities bear responsibility, too. A high-voltage power line built decades ago cut the northeastern part of the park, and mechanics settled in the cleared area underneath. Alongside the newly erected wall, a 20-yard-wide strip of forest was recently razed for a road.

Nahounou Daleba, an activist for JVE Côte D’Ivoire, an environmental group based in Abidjan, said the authorities were eating away at the park without acknowledging the effect of their own actions on its biodiversity.

“We can’t even plant a seed in the forest,” he said, “but they just destroyed parts of it without accountability.”

On a hill overlooking the forest on a recent afternoon, Lieutenant Aman parked his motorcycle and scanned the park, spotting a woman picking leaves illegally on its edge. His gaze moved to two children dumping waste into a stream snaking into the forest.

“We can’t prevent everyone from interacting with the forest,” he said. Lieutenant Aman included himself in that statement: He gets his car repaired at the junkyard in the park.

Mr. Camara, the mechanic and a single father of a 16-year-old boy, said he was ready to leave if given the opportunity to relocate. He said the reforestation of the park was one of his dreams. But he added, “Right now we’re focusing on how to live.”

Loucoumane Coulibaly contributed reporting.

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L'Humanité

La médaille Fields pour le mathématicien français Hugo Duminil-Copin

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Le mathématicien est 13e Français à recevoir cet équivalent d’un « Nobel de mathématiques ». Trois autres jeunes chercheurs ont reçu la prestigieuse médaille Fields, remise tous les quatre ans, à des chercheurs de moins de 40 ans, pour récompenser des « découvertes exceptionnelles ».

Anna Musso

L’annonce vient d’être faite à l’occasion du 29e Congrès international des mathématiciens lors d’une cérémonie tenue à Helsinki. Le français Hugo Duminil-Copin, âgé de 36 ans, a été récompensé pour avoir résolu des « problèmes de longue date dans la théorie probabiliste des transitions de phase », ce qui a permis d’ouvrir « plusieurs nouvelles directions de recherche », a déclaré le jury. En effet, ses travaux portent sur des modèles de particules en interaction, régies par des processus aléatoires, notamment les transitions de phase et la percolation des fluides.

David Bessis : « Une société capable d’enseigner vraiment les maths est plus démocratique »

Ancien élève de l’ENS Ulm de Paris, il est le 11e « médaillé Fields » de la prestigieuse Ecole et le 13e Français à recevoir cette médaille, preuve de l’excellence de l’Ecole française de mathématiques. Nommé professeur à l’âge de 29 ans, il partage son temps entre l’Institut des Hautes Etudes Scientifiques (IHES) à Bures-sur-Yvette où il est professeur permanent, et l’Université de Genève.

La mathématicienne ukrainienne Maryna Viazovska est la deuxième femme à gagner le prix.

Trois autres jeunes chercheurs ont reçu la prestigieuse médaille Fields, remise tous les quatre ans, à des chercheurs de moins de 40 ans, pour récompenser des « découvertes exceptionnelles ». Parmi eux, la mathématicienne ukrainienne de 37 ans, Maryna Viazovska, professeure à l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne, est la deuxième femme à gagner le prix depuis sa création en 1936. Les deux autres lauréats sont le chercheur June Huh, 39 ans, professeur à l’Université de Princeton aux États-Unis, et le britannique James Maynard, âgé de 35 ans, professeur à l’Université d’Oxford.

mathématiques
France24 - Monde

Major Gérald, youtubeur star de la Légion étrangère

Publié le : 13/07/2022 - 17:35Modifié le : 13/07/2022 - 17:56

Laura MOUSSET Suivre

Des vidéos YouTube à un million de vues, des selfies dans la rue, la une de magazines spécialisés: en moins de trois ans, Major Gérald est devenu, sur YouTube, le visage de la Légion étrangère. Une vitrine qui suscite même des vocations. 

L'Humanité

Du ballon rond à l’Olympia

Nos recommandations culturelles

Télévision Peggy Bergère a suivi cinq footballeuses professionnelles qui se préparent pour un concours d’éloquence dont la finale se tient dans la salle mythique de l’Olympia, à Paris.

Perrine Bontemps

A lors que l’Euro féminin de football a débuté le 6 juillet, Canal Plus met en lumière les joueuses françaises ce dimanche. Dans le documentaire Haut et fortes !, écrit et réalisé par Peggy Bergère, les footballeuses font face à un défi inédit : participer à un concours d’éloquence. Organisé par la Fédération française de football et l’association Prométhée Éducation, ce concours est proposé à toutes les joueuses de D1 Arkema, sur la base du volontariat.

Cet exercice est l’occasion pour les sportives de montrer de quoi elles sont capables en dehors du terrain. Mais les entraînements ayant lieu en même temps que la saison en cours, elles doivent mener de front vies professionnelle et personnelle en plus de s’essayer à l’éloquence. Elles saisissent aussi cette opportunité pour montrer qu’elles ne sont pas seulement des sportives de haut niveau, mais qu’elles ont également des paroles et des engagements puissants. Les thématiques choisies pour les plaidoiries sont variées, mais restent dans le domaine de la dénonciation : l’homophobie, le racisme, le sexisme, la guerre en Ukraine, les abus et l’omerta au sein des clubs sportifs…

La réalisatrice suit les joueuses depuis le début des entraînements. Le documentaire montre leurs doutes, leurs engagements, leur détermination, mais aussi leur solidarité. Toutes animées d’un fort esprit de compétition, elles se soutiennent pourtant et se donnent des conseils sur l’écriture de leurs plaidoiries. La première étape du concours est une sélection interne à chaque club. À l’issue de cet affrontement, deux candidates sont envoyées en finale nationale – qui a eu lieu en avril 2022.

un monde très masculin

Haut et fortes ! se termine sur cette finale, organisée à l’Olympia. L’événement, animé par la comédienne Julie Gayet, est l’aboutissement de plusieurs mois de travail. Les footballeuses s’expriment alors devant un public et un jury de professionnels du sport et des médias. Elles doivent convaincre le jury, exercice à tel point réussi que deux candidates en sont ressorties gagnantes ex aequo. Dans un monde très masculin, où les femmes ont du mal à se faire entendre, ces footballeuses ont réussi à marquer les esprits en maniant les mots, et n’en sont pas peu fières. Un élan qui saura leur donner confiance pour la suite de leur carrière, et peut-être « faire bouger les lignes », comme elles l’espèrent à l’issue de leur prise de parole.

Télévisionfootball féminincanal plusdocumentaire
Valeurs Actuelles

IHU de Marseille : Didier Raoult remplacé par le professeur Pierre-Edouard Fournier

Il y a onze ans, le professeur Didier Raoult créait l’Institut hospitalo-universitaire en maladies infectieuses de Marseille (IHU). Une pandémie plus tard, le scientifique marseillais va quitter le navire, sans nécessairement ne laisser que des bons souvenirs. Selon franceinfo, mercredi 13 juillet, le controversé professeur cède sa placeà son homologue Pierre-Edouard Fournier. Ce dernier, qui travaillait déjà au sein de l’IHU, prendra ses fonctions le 1er août prochain.

Il y a quelques temps, un comité scientifique avait recommandé la nomination de ce chercheur qui connaît bien la maison. Sa nomination a cependant déjà été critiquée, jugée par certains acteurs comme ne constituant pas une rupture suffisamment franche avec l’ère Raoult. Selon franceinfo, les administrateurs de l’IHU ont cependant validé ce choix.

Le fantasme de l’hydroxychloroquine

Didier Raoult s’était particulièrement fait connaître au début de la pandémie de Covid-19, en se faisant le défenseur acharné du traitement à l’hydroxychloroquine. Une solution qu’il affirmait être efficace, et dont plusieurs personnalités politiques avaient un temps fait la promotion. Emmanuel Macron était d’ailleurs allé jusqu’à le rencontrer en tête à tête, à Marseille.

Par la suite, d’autres études scientifiques étaient cependant venues battre en brèche l’efficacité de l’hydroxychloroquine, tandis que différents témoignages dénonçaient une gouvernance autocratique de l’IHU et des protocoles scientifiques parfois douteux. Devenu, par la suite, une figure des milieux conspirationnistes, Didier Raoult s’était efforcé de conserver sa place à la tête de l’IHU. Sur Twitter, mercredi 13 juillet, il s’est contenté de réagir en publiant un sobre « échec et mat ».

Marseille : les dernières actualités

Le grand remplacement de l’accent marseillais

[Entretien] Guy Teissier : “J’ai été élevé pour servir mon pays”

Marseille : en route vers le bureau de vote, les électeurs de la cité La Savine contrôlés par des dealers

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - Monde

Fin de la présidence française de l’UE, l’heure du bilan

Publié le : 01/07/2022 - 15:47

Caroline DE CAMARET

Entamée le 1er janvier 2022, la présidence française du Conseil de l’UE a pris fin le 1er juillet. Le président français avait affiché des objectifs ambitieux et lancé une devise "Relance, puissance, appartenance". A l'heure du bilan , Emmanuel Macron peut se féliciter de quelques réussites avec l'adoption de textes législatifs consacrés à l’encadrement des géants du numériques, à la taxe carbone aux frontières ou au salaire minimum européen.

Cependant, la guerre en Ukraine déclenchée par la Russie le 24 février a radicalement changé la donne et les priorités. La présidence française a remis sur le devant de la scène la question de la défense européenne et fait adopter des salves de sanctions contre Moscou.

A lire également sur France 24 >>> Présidence française de l'UE : un mandat percuté par la guerre en Ukraine

De plus, le retour de la guerre en Europe n'est pas parvenu à faire taire les dissonances entre Européens, notamment quand il s'est agi de diminuer la trop grande dépendance aux énergies importées de Russie. Cerise sur le gâteau, la présidence française du Conseil de l'UE a été perturbée par les élections présidentielle et législatives en France, qui ont affaibli Emmanuel Macron.

Une émission produite par Isabelle Romero, Perrine Desplats, Sophie Samaille et Georgina Robertson.

Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.

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  • Ondrej KOVARIK, Député européen, Renew Europe (République tchèque)
  • Emmanuel MAUREL, Député européen, GUE/GVN (France)
Valeurs Actuelles

Seine-et-Marne : 38 feux de poubelles et 26 épisodes de violences signalés en une nuit

La nuit du 13 au 14 juillet a été émaillée de violences en Seine-et-Marne, où les policiers ont dû intervenir des dizaines de fois face à des jeunes décidés à en découdre. Selon Le Parisien, au moins 26 épisodes de violences, systématiquement marqués par des tirs de projectiles et de mortiers d’artifice, ont été signalés au cours de la nuit. La police est tout de même parvenue à limiter la casse et à interpeller dix-huit personnes.

Le quotidien francilien indique que l’essentiel des violences a été commis entre minuit et trois heures du matin. Le scénario, à chaque fois, est identique : la police est contactée à la suite d’incendies de poubelles (38 en une nuit), de détritus ou de voitures. Arrivées sur place, les forces de l’ordre sont alors prises à partie par des dizaines de délinquants embusqués, armés de projectiles divers et de mortiers d’artifice.

Des violences presque partout

À Meaux, par exemple, la police a dû intervenir une dizaine de fois en une seule nuit. Selon Le Parisien, un policier a été sérieusement blessé. Il souffre d’une brûlure au visage. À Torcy, Lognes et Champs-sur-Marne, sept embuscades ont été signalées, au cours desquelles douze individus ont été interpellés. Des échauffourées sans dégâts majeurs ont également eu lieu à Melun, Le Mée, Savigny-le-Temple, Villeparisis, Bussy-Saint-Georges, Lagny-sur-Marne ou Saint-Thibault-des-Vignes. En revanche, précise Le Parisien, les communes de Montereau, Fontainebleau, Provins et Coulommiers ont été épargnées, à l’instar des zones gendarmerie du département.

Meaux : les dernières actualités

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New York Times - World

Russia-Ukraine War

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‘It’s Like Parallel Realities’: Rituals of Life and Death Blur in a Vibrant Ukrainian City

In Lviv, babies are born in a hospital just steps away from the military cemetery where Ukraine’s young soldiers are laid to rest.

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By Megan Specia

Photographs by Emile Ducke

LVIV, Ukraine — The tiny wail of newborn babies echoes out from the incubators and cribs lining a small room with mint green walls in a maternity hospital in Lviv.

Twenty-seven years ago, Liliya Myronovych, the chief pediatrician in the neonatal department, delivered a baby boy, Artemiy Dymyd, here. Last week, she watched out the front window as his funeral was held in the cemetery across the road, the dirge of the military band mingling with the cries of the newborns.

“It was my boy,” said Dr. Myronovych, 64, said of Mr. Dymyd, who was killed in the fighting in eastern Ukraine in mid-June. “It was my baby.”

Dissonant images of life and death play out side by side in the western Ukrainian city of Lviv. They can be stark, as when babies are born steps away from the now overflowing military cemetery where Ukraine’s young soldiers are laid to rest.

But they can also be subtle.

At the front of the maternity hospital, windows decorated with paper storks are also covered in masking tape to prevent them from shattering in an explosion.

The air raid sirens that once sent Lviv’s residents scrambling into basements no longer cause the same level of alarm as they did in February and March — though anxiety was heightened last week when a barrage of missiles was unleashed from Belarusian airspace within striking distance of the city.

Lviv has remained relatively peaceful, becoming a hub for humanitarian aid and a place of refuge for those fleeing the fighting in the east. Yet death still comes, evident in the steady stream of fallen soldiers whose funerals are held here, sometimes several times in one day.

BELARUS

RUSSIA

Lviv

Kyiv

UKRAINE

DONBAS

MOLDOVA

Mariupol

ROMANIA

Sea of

Azov

CRIMEA

100 mileS

By The New York Times

The funerals overtake the daily rhythms of city life. Trams stop. Bus passengers wipe tears from their eyes.

Better Understand the Russia-Ukraine War

“Every time we say goodbye to them as if it is the first time,” said Khrystyna Kutzir, 35, who stood on a Lviv street one afternoon in late June, waiting for the passage of the latest funeral along the route to the military cemetery.

Across the street, 10 medical students wearing black-and-red robes had gathered in the plaza in front of their university to celebrate graduation.

As the funeral cortege went by, the students knelt along the sidewalk to honor the fallen soldier. They then picked themselves up, brushed off their legs and headed back to the university to pose for photos.

One graduate, Ihor Puriy, 23, said he had mixed feelings about the long-anticipated day.

“In one moment, you are happy to graduate from university, and new horizons are opening in front of you,” he said. “And at the same time, situations happen that bring you back to the reality and times we are living in.”

All the usual graduation celebrations were canceled amid the war, but the friends had tried to find some way to mark the occasion. However, Mr. Puriy said, it was deeply uncomfortable to know that soldiers his age were dying on the front lines, never to see their own futures realized. He and his fellow graduates are exempt from being drafted because of their studies and their future occupation as doctors.

“We are trying to keep up our hope for the best, to avoid the negative thoughts each of us is having,” he said. Still, it is impossible to get used to the daily reminders of death, he said.

Honoring fallen soldiers has become a grim ritual for the staff of the medical school, as well as a few other colleges and office buildings that line the road between the center of town and the cemetery. Sometimes, there are five funerals in one day, said Anna Yatsynyk, 58, who works as a toxicologist in the city morgue and rises each day from her desk to go outside with her colleagues to watch the somber processions.

Live Updates: Russia-Ukraine War

Ms. Yatsynyk said she and her colleagues have begun to organize their work days to be able to see the processions.

“It has become a sad routine,” Ms. Yatsynyk said. “But we always come. We feel it’s our responsibility to show our gratitude and pay tribute.”

On the June afternoon, they knelt to honor the dead as a minivan carrying the coffin rolled by. In the summer heat, many of the women wore sundresses, and the rough cement dug into their bare knees.

As a black car passed by, an elderly relative of the soldier who died looked out from behind the window’s glass and clasped his hands together, shaking them and nodding in appreciation to those who had gathered.

Everyone knows someone fighting in this war. And increasingly, everyone knows someone who has died as the war reaches into even the most peaceful communities.

But as the conflict has turned from weeks to months, and as the bone-chilling cold days of the winter invasion have given way to the heat of the summer, so too has the initial sense of terror in this city made way for a milder disquiet.

Lviv’s parks and green spaces, cafes and terraces, look like any other European city in the summer. Outside the opera house, children run giggling through a fountain to escape the heat, their wet clothes and hair clinging to them as they dodge the streams of water.

And then you look a little closer. At the statues wrapped in protective materials. At the buskers performing patriotic songs that speak of war and death.

At the naked halls of the national gallery, the faded squares on the ornate wallpaper signaling works of art spirited away for safekeeping. At men in military fatigues tightly holding their partners’ hands.

People in their 20s remark that they reunite with large groups of friends only when they attend the funerals of one of their peers.

That was the case for many of the friends of Mr. Dymyd, the young man born in the Lviv hospital and buried across the street. But still, life continues on.

It has to, said Roman Lozynskyi, 28, who was Mr. Dymyd’s friend of two decades.

“It’s the reason why we are there,” he said. “It’s what we are protecting.”

Mr. Lozynskyi, a marine and member of the Ukrainian Parliament, volunteered for the military three months ago and served in the same unit as Mr. Dymyd. It is important to him that Ukrainians live their lives, even though it can feel jarring to return home from the front lines.

“It’s difficult mentally, because it’s like parallel realities,” he said of time spent in Lviv with friends and family on his short reprieve from the war to attend the funeral.

Back in the maternity hospital, new mothers give birth daily, and amid all of the chaos find hope.

“When you speak to the mothers, there is no war,” said Dr. Myronovych, the pediatrician.

Khrystyna Mnykh, 28, gave birth to her first child on June 28, Ukraine’s Constitution Day. While she was in labor, the air raid alarm went off. She had just been given an epidural so was unable to make it downstairs to the shelter.

Weeks earlier, a missile strike just one kilometer from her home had shattered her neighbor’s windows. But when she held her daughter, Roksolana, those memories seemed to fade.

“You look at your tiny baby in your arms,” Ms. Mnykh said, “and understand sooner or later life will go on.”

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France24 - World

Macron's Bastille Day interview: Russia 'will use gas as a weapon of war'

Issued on: 14/07/2022 - 13:40Modified: 14/07/2022 - 14:44

NEWS WIRES

France needs to mobilise to prepare for the probable scenario of energy shortages this autumn because Russia is using cuts in supplies to Europe as a weapon in its war with Ukraine, French President Emmanuel Macron said on Thursday.

President Emmanuel Macron said Thursday that France aims to manage without Russian gas as soon as possible with no early end to the war in Ukraine in sight.

Accusing Moscow of using energy deliveries to the West as "a weapon of war", Macron said in a TV interview marking the occasion of France's Bastille Day that France was already diversifying the sources of its energy supplies, and building stocks ahead of next winter.

"Russia has already started to cut off gas supplies" by closing the Nordstream 1 pipeline, he told the TF1 channel, referring to Russia's interruption of supplies which it said was for maintenance reasons. 

"That's a very clear message: It will use gas as a weapon of war," he said. 

"We will need do without Russian gas completely."

France is estimated to receive less than 20 percent of its total gas imports from Russia.

Transitioning away from Russian energy meant that "the summer and the start of the autumn will probably be very tough", Macron warned.

Even in the event of prolonged conflict in Ukraine, Macron said that France would continue to help Kyiv defend itself against Moscow while also sticking with sanctions against Russia.

"We want to stop this war without going to war ourselves," he said.

France was boosting gas supplies from Norway, Qatar, Algeria and the United States, Macron said, and building up gas reserves which will be "near 100 percent by the autumn".

Noting that France's energy use had already "diminished a little" compared to a year earlier, Macron called on authorities, consumers and industry to save energy and eliminate sources of energy waste.

"We need to enter a collective logic of restraint," Macron said.

The government would serve as an example for private-sector actors "by making sure that we consume less energy".

He said "this restraint will require solidarity from our fellow citizens".

Using less energy was a good thing both "for the climate and also for our energy independence".

Macron also confirmed that France would invest more in the nuclear energy sector, which currently provides around 70 percent of the country's electricity needs.

"Nuclear energy is a sustainable solution," he said, "both for France and for other countries".

(AFP)

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France pays homage to Ukraine in Bastille Day military parade

Macron’s government suffers first defeat in parliament after election setback

Macron wants a 'rethink' of French military strategy in Africa amid Mali withdrawal

L'Humanité

Le parcours d’une combattante raconté par sa fille

Nos recommandations culturelles

Télévision Dans son documentaire, Maïram Guissé plonge dans la vie mystérieuse de sa mère, Fatimata Guissé, entre le Sénégal et la France.

Emma Meulenyser

Partie du Sénégal pour rejoindre son mari, Fatimata Guissé a 23 ans lorsqu’elle ­arrive en France en 1982, par le regroupement familial. Elle aura six enfants, tous nés en métropole. Mais ce n’est que quarante ans plus tard, au moment de partir pour un long voyage au Sénégal, que sa fille Maïram se rend compte qu’elle ne sait rien de plus sur la vie de sa mère. Comment a-t-elle vécu le changement de pays, comment s’est-elle forgée dans une société complètement différente ? Le documentaire retrace petit à petit la vie d’une femme déterminée et touchante.

« elle est invisible dans mon pays »

Les débuts sont difficiles. Fatimata ne peut pas écouter sa musique sans avoir les larmes aux yeux, et fait face à la ­surprise, parfois au racisme, des gens qu’elle croise. Comme cette fois dans le bus où un homme la pousse pour l’empêcher de s’asseoir près de lui. « Si ça te plaît pas, tu prends le taxi, mais le bus, c’est pour tout le monde. On est tous pareils ! » s’écrie-t-elle, forçant l’homme à descendre. Des années plus tard, alors que Fatimata travaille comme femme de ménage à la Société générale, elle se voit refuser la nationalité française. « Je ne comprends pas comment elle peut rester invisible dans mon pays », confie Maïram.

Malgré tout, Fatimata « n’a jamais arrêté de vivre pour elle-même ». Avec ses enfants, son mari, elle a toujours conservé une forme de liberté et d’indépendance : elle prend soin d’elle, fait des kilomètres pour acheter des cadeaux à ses copines, participe aux soirées du collectif de femmes ­sénégalaises qu’elles ont créé à Rouen. Maïram raconte ainsi comment sa mère a su s’affirmer et construire sa vie toute seule, mais surtout comment cette détermination l’a inspirée sur la question de double identité, et sur les multiples façons de devenir une femme.

Télévisionfrance 3documentaire
Valeurs Actuelles

Rodéos urbains : en Seine-et-Marne, déjà plus d’une trentaine d’interpellations en 2022

C’est assurément une initiative qui porte ses fruits. A l’été 2021, confronté à des rodéos urbains de plus en plus fréquents, le commissariat de Meaux (Seine-et-Marne) avait ouvert une cellule centrée sur la lutte contre ces incivilités, particulièrement à la mode dans les banlieues françaises. Depuis, le dispositif tourne à plein régime : si trois opérations anti-rodéos étaient initialement menées chaque week-end, les policiers de Meaux sortent désormais six fois entre le vendredi soir et le dimanche soir, dans le seul but d’interpeller les chauffards. Et les chiffres font état d’un certain succès : selon Le Parisien, 33 interpellations ont été réalisées depuis le début de l’année 2022.

Dernièrement, relate le quotidien, sept jeunes ont été arrêtés alors qu’ils circulaient au guidon de mini-motos à Mitry-Mory. Rapidement remis en liberté, ils devront se présenter devant la justice dans les prochains mois. Certains des deux-roues saisis par les forces de l’ordre semblent avoir été volés. Ils devraient être détruits. D’une manière générale, les individus interpellés sont généralement poursuivis pour conduite dangereuse, trouble à la tranquillité publique, recel de vol, refus d’obtempérer, circulation d’un véhicule non homologué, absence d’immatriculation ou d’assurance, etc.

Une lutte au quotidien

Bien sûr, l’ampleur du phénomène justifie que les policiers de Seine-et-Marne ne consacrent pas que leurs week-ends à la traque aux chauffards. Au Parisien, la Direction départementale de la sécurité publique assure que ses troupes combattent les rodéos « au quotidien, au cours de leur patrouille ou dès signalement par des riverains importunés ». Une vigilance permanente que justifie la grande diversité des terrains empruntés par les délinquants amateurs de deux-roues : si les rodéos sont longtemps restés cantonnés au sein des banlieues, ils surviennent de plus en plus souvent dans les zones commerciales, et parfois même en centre-ville ou dans les espaces naturels boisés. Une métastase qui représente de grands désagréments – et de grands dangers – pour les promeneurs et les riverains.

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France24 - World

France pays homage to Ukraine in Bastille Day military parade

Issued on: 14/07/2022 - 06:48

NEWS WIRES Angela DIFFLEY

Paris's traditional Bastille Day military parade on Thursday is a salute to Ukraine and to France's eastern European allies who are among the guests of honour, officials said.

French troops deployed close to Ukraine since the Russian assault in February have a special place at the event, attended by President Emmanuel Macron, his government and foreign leaders.

"The parade is marked by, and takes account of, the strategic context," an official in Macron's office said.

"The idea is to highlight the strategic solidarity with our allies."

Almost five months after Russia invaded Ukraine, the parade on the Champs-Elysees will open with the presentation of the national flags of nine allied guest countries, most of them neighbours of Ukraine or Russia: Estonia, Latvia, Lithuania, Poland, the Czech Republic, Slovakia, Hungary, Romania and Bulgaria.

Troops representing France's contingent on NATO's eastern flank will be next. Paris expedited the deployment of 500 troops to Romania days after the Russian attack on Ukraine, and has signalled its readiness to boost numbers if needed.

France also participates in ground and air operations in Estonia, and has sent Rafale fighter jets to bolster Poland's air defences.

Macron's increased military commitment to eastern Europe is happening at the same time as a France reduces troops in Africa's Sahel region. Paris will keep no more than 2,300 troops there by the end of the summer, down from more than 5,000 a year ago.

Match means to threats

In the light of the Ukraine conflict and inflationary pressures, Macron has announced an increased defence budget for the coming years "to match the means to the threats".

The high-intensity conflict in Ukraine has revealed gaps in the military capabilities of France which, like several other western countries, has been sending aid and hardware to Ukraine which, however, says it needs far more.

The current shift to artillery warfare in Ukraine especially has highlighted France's lacking capacity to produce large amounts of ammunition quickly.

Macron may comment on this during a rare live interview broadcast in the early afternoon Thursday.

The July 14 parade marks the anniversary of the 1789 assault by rebels on the Bastille, then a prison, an event that is credited with kicking off the French Revolution.

It is an annual opportunity to showcase France's latest military hardware, in a spectacular setting attended by many thousands of spectators lining the Champs-Elysees, and viewed by millions more on TV.

On Thursday, 6,300 people are scheduled to take part in the parade, 5,000 of whom will be on foot.

The show will also involve 64 planes, 25 helicopters, 200 horses and 181 motorised vehicles.

The air force demonstration, the parade's culminating point, will include aircraft from European allies and the Patrouille de France fighter jet squadron -- already seen flying over the Cannes Film Festival this year for the world premiere of "Top Gun: Maverick" starring Tom Cruise -- which will draw the French flag's blue-white-red colours in the sky.

The Reaper drone, used in the Sahel in the hunt for jihadists, will make its first Bastille Day appearance.

Like in countless other cities across France, there will be gigantic fireworks after nightfall, although some, like Nimes in southwestern France, have cancelled the event because of a high fire risk brought on by a massive heatwave.

(AFP)

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Macron calls for French budget defence boost in 'war economy'

French military spy chief quits after failure to predict Russian invasion

Ukraine conflict overshadows France's World War II commemorations

Известия (RUS)

Путин подписал закон о госизмене за переход на сторону противника

Президент России Владимир Путин подписал закон о приравнивании перехода на сторону противника к госизмене. Документ опубликован на официальном интернет-портале правовой информации 14 июля.

Новое гиперзвучание: с чем связано очередное уголовное дело о госизмене За последний год в России предъявлено уже три обвинения ученым в передаче сведений иностранным спецслужбам

За участие россиян в вооруженном конфликте или военных действиях за рубежом против интересов РФ может грозить до 20 лет лишения свободы со штрафом до 500 тыс. рублей.

Кроме того, наказание будет применяться в случае шпионажа, выдачи сведений, составляющих государственную тайну, оказания иностранному государству материально-технической и другой помощи в деятельности, направленной против безопасности РФ.

Также Путин подписал закон об уголовной отвественности за публичные призывы к деятельности, направленной против безопасности государства. Максимальное наказание за это составит до семи лет лишения свободы.

8 июля Совфед одобрил закон о приравнивании к госизмене перехода на сторону противника.

Проект был внесен в Госдуму группой депутатов во главе с председателем думского комитета по безопасности и противодействию коррупции Василием Пискаревым 25 мая. Как отмечали авторы инициативы в пояснительной записке, принятие изменений будет способствовать «повышению эффективности системы выявления, предупреждения и пресечения преступной деятельности, осуществляемой в целях подрыва основ конституционного строя, обороноспособности страны и безопасности государства».

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L'Humanité

Lettre ouverte. Pouvoir d’achat : la situation des étudiants ne doit pas être oubliée

Tribune

Par Léna Raud, secrétaire nationale de l’Union des Étudiantes et Étudiants Communistes.

Depuis plusieurs années, nous alertons le gouvernement sur les conditions économiques et sociales des étudiantes et des étudiants. Déjà inquiétante avant la crise sanitaire, la situation s’est largement dégradée et nous tirons, par cette lettre, la sonnette d’alarme.

Chaque année le coût de la vie augmente et l’inflation qui touche notre pays, a frappé les étudiantes et étudiants de plein fouet. Il est devenu urgent de trouver une solution à la précarité grandissante et accablante pour les étudiantes et étudiants.

Le prix des loyers explose et va amplifier les difficultés pour chacune et chacun à trouver un logement décent à un prix raisonnable. Dans certaines villes, comme Angers, la situation est déjà tendue. Tous les ans, des étudiantes et étudiants commencent l’année dans un camping ou dans leur voiture faute de logements. Il est impossible de réussir à étudier dans ces conditions. En outre, ce n’est pas seulement la question du logement qui nous préoccupe. En effet, c’est aussi la capacité à pouvoir s’alimenter suffisamment et sainement qui va fortement diminuer. Près d’un étudiant sur deux déclare déjà sauter un repas. Ainsi, les images des files alimentaires interminables que l’opinion publique semble avoir oubliées vont revenir à grands pas, dès la rentrée. Est-ce cela que vous voulez montrer de l’enseignement supérieur et la recherche ?

Les seules mesures durables qui ont été mises en place sont une baisse des APL en 2017, la hausse de la CVEC et une sélection de plus en plus dure. À côté, ce ne sont que des “mesures pansements” qui n’ont en rien amélioré la situation. La hausse des bourses et la petite aide de 100 euros sont insuffisantes vis-à-vis de la situation d’urgence qui plane au-dessus de l’université. L’enseignement supérieur et la recherche publique tout entier menacent de s’effondrer par la politique libérale appliquée depuis des années et les premières et premiers impacté.e.s sont les étudiantes et les étudiants.

Pour chacune et chacun d’entre nous, nous voulons un avenir meilleur et la possibilité d’étudier dans les meilleures conditions possibles. Afin, à terme, d’avoir la jeunesse la mieux formée pour faire face aux prochains défis socio-économique et écologique qui nous font face. Par cette lettre, nous ne souhaitons pas vous étaler une vision misérabiliste des étudiantes et étudiants. Il s’agit bien de remettre au cœur de nos discussions un problème de fond qui impacte l’ensemble de la société.

Dans cet objectif commun, nous sommes prêt.e.s à réfléchir ensemble à une solution durable et donc vous rencontrer pour échanger sur ces enjeux.

étudiantsuecpouvoir d'achat
France24 - World

Live: Sri Lanka's president submits resignation by e-mail from Singapore

Issued on: 14/07/2022 - 08:57Modified: 14/07/2022 - 14:59

FRANCE 24 Follow

Gotabaya Rajapaksa has submitted his resignation via e-mail from Singapore, the parliamentary speaker's office said Thursday. Sri Lanka’s embattled leader left the Maldives on Thursday after fleeing his own country amid an economic collapse and political crisis. Rajapaksa was allowed to enter Singapore on a private visit, that country's foreign ministry said. Follow FRANCE 24's live blog for all the latest developments. All times are Paris time (GMT+2).

5:08pm: Sri Lanka president submits resignation by e-mail from Singapore

Sri Lanka’s president submitted his resignation Thursday shortly after reaching Singapore, the parliamentary speaker’s office said, days after the head of state fled protests triggered by his country’s worst-ever economic crisis.

Gotabaya Rajapaksa resigned by email, the speaker’s spokesman said hours after he landed in the city-state.

“The authenticity and the legality of the e-mail will have to be checked out” before being formally accepted, Indunil Yapa told AFP, adding a formal announcement was expected on Friday.

Rajapaksa would be the first president to resign since Sri Lanka adopted a presidential system of government in 1978.

As president, Rajapaksa enjoyed immunity from arrest, and he is believed to have wanted to go abroad before stepping down to avoid the possibility of being detained.

Under Sri Lanka’s constitution, Prime Minister Ranil Wickremesinghe – whose resignation is also being demanded by protesters – would automatically become acting president until parliament can appoint a successor.

2:36pm: Singapore says Rajapaksa on private visit, not granted asylum

Sri Lanka’s President Gotabaya Rajapaksa was allowed to enter Singapore Thursday on a private visit and has not been granted asylum, the city-state said, after the leader arrived from the Maldives.

“It is confirmed that Mr. Rajapaksa has been allowed entry into Singapore on a private visit,” Singapore’s foreign ministry said in a statement. “He has not asked for asylum and neither has he been granted any asylum. Singapore generally does not grant requests for asylum.”

1:40pm: Plane carrying Sri Lankan president lands in Singapore

A plane carrying Sri Lanka's president arrived in Singapore from the Maldives Thursday, according to AFP reporters, a day after he escaped to the atoll nation.

Gotabaya Rajapaksa, his wife Ioma and their two bodyguards were on board the Saudia airline plane, which landed at Singapore's Changi Airport at 7:17 pm local time (11:17am GMT).

11:17am: Sri Lanka army says soldiers authorised to use necessary force to prevent destruction of property and life

Sri Lankan soldiers had been authorised to use necessary force to prevent destruction of property and life, the country's army said in a statement on Thursday.

9:42am: Sri Lanka's embattled President Rajapaksa leaves Maldives on Saudi plane

Sri Lanka’s embattled President Gotabaya Rajapaksa has left Maldives after fleeing his own country amid an economic collapse and political crisis.

He boarded a Saudi Airlines plane that will take him to Singapore and then to Jeddah, Saudi Arabia, a Maldives government officials said Thursday. The official spoke on condition of anonymity because of the sensitivity of the matter.

Rajapaksa fled Sri Lanka early Wednesday as protesters were taking over government buildings to demand he resign.

8:34am: Sri Lanka protesters to end occupation of official buildings

Sri Lanka's anti-government demonstrators said Thursday they were ending their occupation of official buildings, as they vowed to press on with their bid to bring down the president and prime minister in the face of a dire economic crisis.

Protesters overran President Gotabaya Rajapaksa's palace at the weekend, forcing him to flee to the Maldives on Wednesday, when activists also stormed the office of Prime Minister Ranil Wickremesinghe.

Rajapaksa had promised to resign on Wednesday, but there was no announcement he had done so.

>> The rise and fall of a political dynasty that brought Sri Lanka to its knees

(FRANCE 24 with AP, AFP and REUTERS)

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The rise and fall of a political dynasty that brought Sri Lanka to its knees

ANATOMY OF A CRISIS

As global food crisis looms, Sri Lanka offers a cautionary tale

Sri Lanka declares state of emergency hours after president flees for Maldives

L'Humanité

Jonathan Kikanga

Homme du jour

Pierre-Henri Lab

17,5 de moyenne pour son année de terminale, plus de 16 au baccalauréat ! Jonathan Kikanga a été reçu brillamment avec mention très bien. D’habitude, prompt à célébrer la méritocratie, le gouvernement ne s’est pas emparé de ce succès. Sans doute parce que le profil de ce jeune homme correspond à ceux que l’exécutif fait expulser et désigne comme bouc émissaire afin de détourner la colère sociale. Jonathan est né il y a dix-huit ans en République démocratique du Congo. Les chemins de l’exil l’ont conduit à Brest où il est arrivé à l’âge de 15 ans. Grâce au soutien d’Adjim, une association d’aide aux mineurs isolés, il intègre un lycée de la ville alors même qu’il était déscolarisé depuis quatre ans. Il fera sa rentrée à l’Institut national des sciences appliquées, prestigieuse école d’ingénieurs.

migrants
BBC

Covid: Sore throat now top symptom that could be the virus

By Michelle RobertsDigital health editor

The top symptom that could be Covid is a sore throat, according to data from 17,500 people who said they had tested positive for the virus this week.

The next most common ones reported were headache, blocked nose and cough.

A high temperature or fever and loss of smell or taste - ones which the NHS list high up as likely Covid symptoms - were far less common.

A hoarse voice, sneezing, tiredness, muscle aches and dizziness scored higher.

The top 20 Covid symptoms, in descending order, according to the data from the Zoe App study are:

It fits with what other researchers have been seeing.

The React-1 study has, each month, been sending 150,000 randomly selected people across England swab tests to do at home.

Findings from that show the symptoms people have with Covid have changed as the pandemic has evolved.

It could be down to how the virus has been changing or mutating over time, scientists believe.

Several Covid variants have emerged since the original Wuhan strain, with the latest one being Omicron.

The React-1 researchers, from Imperial College London, say loss of sense of smell and taste appears to be less common with this variant. Instead, people are reporting more cold and flu-like symptoms.

They looked at original Omicron - known as BA.1 and BA.2 - that was spreading in March 2022.

Since then, two fast-spreading new subvariants of Omicron called BA.4 and BA.5 have dominated, causing more new infections.

An estimated 2.7 million people in the UK, or one in 25, are thought to have Covid.

Prof Tim Spector, who runs the Zoe Health Study, said: "Covid is still rampant in the population.

"Even if people have had a past infection and are fully vaccinated, people are still catching it.

"Although we all want to make the most of the good weather, people will need to decide for themselves whether going to large events, working from the office or using busy public transport is worth the risk."

Both the Zoe study and the React-1 study had been funded by the government until recently.

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BA.4 and BA.5 Omicron: How worried should we be?

Covid infections hit 2.7 million in UK

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Известия (RUS)

Глава Shell предупредил ЕС о тяжелой зиме из-за высоких цен на энергоносители

Генеральный директор Shell Бен ван Берден 14 июля призвал европейцев готовиться к тяжелой зиме из-за высоких цен на энергоносители.

Утро вечера дороже: отсрочка запуска СП-1 на неделю обойдется ЕС в €1,5 млрд Как это повлияет на европейскую экономику

«Мы столкнемся с действительно сложной зимой в Европе. Цены будут расти дальше, и в худшем случае мы окажемся в ситуации, когда нам придется их нормировать», — цитирует ван Бердена агентство Bloomberg.

По словам топ-менеджера, европейская промышленность находится в напряжении из-за ограничения поставок российского газа. Он заявил, что президент России Владимир Путин использует энергетический кризис в свою пользу.

«Долгое время мы считали, что отрезать крупнейший рынок будет не в интересах России. Тем не менее, [Путин] готов и желает использовать энергетические ресурсы в качестве оружия», — отметил ван Берден.

13 июля стало известно, что Евросоюз планирует принять ряд неотложных мер в экономике, чтобы смягчить последствия при внезапной остановке поставок российского газа. Еврокомиссия рекомендует странам переходить на другой вид топлива как в промышленности, так и в производстве электроэнергии.

Кроме того, будет предложено поощрять снижение потребления энергоресурса крупными предприятиями, а также проводить информационные кампании по сокращению отопления и охлаждения.

При этом ранее в этот же день сообщалось, что политика канцлера Германии Олафа Шольца и бундестага подверглась критике после сообщения о том, что в Германии повысят налог на выбросы углекислого газа.

Также 13 июля стало известно, что правительство Венгрии объявит чрезвычайное положение в области энергетики, которое предполагает принятие ряда мер, направленных на обеспечение страны топливом в преддверии отопительного сезона. О принятии в будущем необходимых решений при возможной нехватке газа в предстоящем сезоне сообщили и власти Франции.

С 11 июля газопровод «Северный поток – 1», поставляющий газ из России в Германию, находится на техническом обслуживании. Ремонтные работы будут проходить по 21 июля. В период ремонта поставки осуществляться не будут. Работы были запланированы заранее и согласованы с партнерами по транспортировке, Москва не раз отмечала, что здесь нет никакой политической подоплеки.

4 июля глава Федерального сетевого агентства Клаус Мюллер сообщил, что запасов природного газа в Германии хватит на один-два месяца в случае прекращения российских поставок. На данный момент газохранилища Германии заполнены чуть более чем на 60%, добавил он.

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France24 - World

Sunak heads race to become Britain's next PM after latest vote leaves five candidates standing

Issued on: 14/07/2022 - 17:52

NEWS WIRES

Former finance minister Rishi Sunak came out on top in the latest round of voting Thursday by Conservative MPs to decide Britain’s next prime minister, followed by bookmaker favourite Penny Mordaunt.

Mordaunt earlier came under blistering attack after she surged in the race to succeed Boris Johnson, as another long-shot candidate for leader was eliminated.

The little-known Mordaunt, a committed Brexiteer who was briefly Britain’s first woman defence secretary before she was demoted to less senior roles, has emerged as the darling of Tory grassroots members.

In the second round of voting by Conservative MPs, the Royal Navy reservist again came a strong second with 83 votes, behind former finance minister Sunak with 101.

Foreign Secretary Liz Truss—the favoured candidate of Johnson loyalists—was third with 64, after formally launching her campaign with vows of tax cuts and a smaller state.

Promising “an aspiration nation”, Truss said she would be ready “from day one” to fix the enfeebled UK economy and take on Russian President Vladimir Putin over the war in Ukraine.

Attorney General Suella Braverman was eliminated from the race after coming last, with the five remaining candidates proceeding to the next round of voting by Tory MPs on Monday.

>> ‘A job to run away from’: Dilemmas await successor to UK's Johnson

Polls point to Mordaunt beating Sunak, Truss and the others comfortably, once the party members decide between the final two candidates in the coming weeks.

But Mordaunt was savaged by her former boss in the Brexit ministry, David Frost, who called her unfit for office. And she is barely known nationally.

A poll of more than 2,200 adults by Savanta ComRes said only 11 percent could identify Mordaunt from her photograph, and only 16 percent of Conservative voters. Two respondents thought she was the singer Adele.

Former foreign secretary Jeremy Hunt, after his elimination on Wednesday, threw his support behind Sunak, whose resignation from the cabinet last week helped spark a ministerial revolt against Johnson after months of scandal.

Drawing a pointed contrast to Johnson, Hunt said the former chancellor of the exchequer was “one of the most decent, straight people with the highest standards of integrity” in politics.

Character not wealth

But the wealthy Sunak faces questions about his family’s tax affairs and his prior decision to retain US residency.

And he is opposed to immediate tax cuts to confront a post-pandemic cost-of-living crisis, stressing the need instead for fiscal responsibility.

“I don’t judge people by their bank accounts, I judge them by their character,” Sunak told BBC radio.

“And I think people can judge me by my actions over the past couple of years,” he said, pointing to the economic support he designed as chancellor during the pandemic.

>> Diverse list of contenders raises prospect of first non-white British PM

Mordaunt, a junior trade minister who is relatively untainted by the scandals of Johnson’s premiership, has come up the middle between Truss and Sunak with a campaign strong on patriotic themes.

But the Daily Mail took aim at her stance on transgender people, one of Britain’s “culture war” debates that has energised the party’s right-wing.

Mordaunt was “telling lies” after previously supporting transgender women in the role of equalities minister, only to take a harder line at her campaign launch this week, the newspaper quoted a Truss ally as saying.

‘Grave reservations’

Mordaunt’s political enemies have also jibed at “Part-time Penny”, alleging she has not taken her government roles seriously.

That line of attack was given new impetus from a dramatic intervention by Frost, who resigned as Brexit minister last year.

Based on their time working together, “I’m afraid I would have grave reservations” about her entering 10 Downing Street, Frost told TalkTV, revealing that at his request, Johnson had removed her from their department.

“I’m sorry to say this that I felt she did not master the detail that was necessary in the negotiations (with Brussels, over Northern Ireland) last year,” he said.

“She wouldn’t always deliver tough messages to the European Union when that was necessary, and I’m afraid she wasn’t sort of fully accountable, she wasn’t always visible. Sometimes I didn’t even know where she was.”

Mordaunt supporters rejected the portrayal, while Downing Street refused to comment.

Several television debates between the remaining candidates loom, with the first Friday night, ahead of weeks of nationwide hustings in front of Tory members. The eventual winner is set to be announced on September 5.

(AFP)

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Sunak tops first round of voting for new UK Tory leader, race narrowed to six

New UK prime minister to be announced on September 5

Analysis

‘A job to run away from’: Dilemmas await successor to UK's Johnson

Известия (RUS)

Посольство РФ в Бразилии получило посылку с неизвестным предметом

Российское посольство в Бразилии получило посылку с неизвестным предметом, ее уничтожили взрывотехники. Об этом 14 июля сообщает «РИА Новости» со ссылкой на источник в дипмиссии.

«В посольство пришла посылка с неясным содержимым, на вызов приехала полиция и пожарные. Команда взрывотехников осуществила контролируемый подрыв посылки. В настоящий момент полиция изучает ее содержимое», — сказал источник агентства.

По его словам, работа посольства продолжается в нормальном режиме.

Новость дополняется

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BBC

Colour can mess with the way we experience senses such as taste and flavour, or even our preference for music

A few years ago, a strange trend started to sweep through prisons in Europe and North America. They began painting some of their cells pink. It became so common that in 2014, one in every five prisons and police stations in Switzerland had at least one detention cell that was painted a garish, flamingo pink.

The decor wasn't intended as an aesthetic choice or to make millennial offenders feel more comfortable, but rather to leverage a well-known scientific study from the 1970s. That's when researcher Alexander Schauss persuaded a naval correctional facility to paint a few of its detention cells pink, theorising from his own experiments that the colour might positively influence occupants' behaviour, soothing and calming their agita. The results he achieved suggested he was right – a memorandum written by the Bureau of Naval Personnel stated confines needed only 15 minutes of exposure to the pink cell for their aggressive behaviour and potential for violence to abate. Tests in other detention centres appeared to back up his findings, and once they were published in 1979 and 1981, the shade he used – initially made using a pint (473ml) of semi-gloss red outdoor trim paint with a gallon (4,546ml) of pure white indoor latex paint – began being deployed for its mood-changing properties in jails around the world.

The pink tone – officially designated P-618 but called Baker-Miller Pink by Schauss after the directors of the Naval detention centre he first tested it in – has become known by various names around the world where it has been used, from "Drunk Tank pink" to "cool down pink".

There's just one problem: Schauss' results have never been successfully replicated. "There was a study in 2015, conducted in a proper way under controlled conditions, that didn't find any evidence pink reduces aggressiveness," says Domicele Jonauskaite, a colour researcher at the University of Vienna, in Austria. A study at the Justizvollzugsanstalt Poschwies in Switzerland involving 59 male inmates found that there was no difference between white and pink prison cells on prisoner aggression levels.

Even if the apparent tranquilising affect of "Drunk Tank" pink is in doubt, the readiness with which it was adopted speaks of something deep in the human psyche about the power of colour. And it is perhaps not misplaced either – there is evidence that colour can influence our behaviour in some surprising ways without us realising.

Pink detention cells grew in popularity due to the belief that the colour could help to calm aggressive inmates and reduce the risk of violence (Credit: Getty Images)

For example, some colours can be used to compel us into taking action: see research comparing the number of times a hitchhiker, whose vehicle had broken down, was picked up by passing cars. When the stricken traveller – actually played by one of the research team – wore a red shirt, she was picked up more often than wearing other colours. Red has been shown to generate more immediate emotional responses, though perhaps this is due to what's known as the Berlin-Kay Theory, derived from the work of a pair of US academics in the 1960s. Put simply, they found that red was always the third colour term to evolve in the almost 100 languages they studied, after white and black. The longer a word for a colour was in use, the greater the number of associations, meanings and nuances it can acquire. In this way, the colour itself gains more impact.

Then again, colour can also be deployed to demoralise: one of the locker rooms at the University of Iowa's football stadium was notoriously painted pink – including the urinals – in an attempt to nibble away at the visiting team's competitive spirit – based on Schauss's experiments. Exactly how effective it was is still an open question – the statistics seemed to indicate that while the pink room was in use, the Iowa Hawkeyes had a higher than average home win rate, but there could be many other reasons for that record (they might just have a better team, for example).

Much of the research on how colour can affect human behaviour is contradictory though. Some studies suggest it can influence everything from our mood and emotions to how fast our hearts beat, and even physical strength. Bright shades of red, for example, have been found to lead to higher states of arousal and can even stave off drowsiness. Experiments have also suggested that monotonous tasks like proof-reading can be more effectively achieved in red offices while creative tasks, such as essay writing, are better done in blue rooms. But other work has shown that red and blue can also be distracting when trying to perform tasks. Others suggest that certain personality types, such as introverts, might be more susceptible to external influences such as the colour of their surroundings.

These contradictions have led some researchers to warn against placing too much emphasis on claims about the therapeutic and psychological benefits of different colours, saying there is still insufficient evidence to support them.

But there are some areas where colour has been found to have a clear influence on our brains. For example, it can mess with the way we experience our other senses, such as taste and flavour, or even our preference for music.

One thing that red seems to convey, fairly consistently, is sweetness. One study of more than 5,300 people from around the world found that red-coloured drinks were most likely to be regarded as the sweetest, no matter where the participants came from.

Marie Wright, chief global flavourist at ADM Nutrition, a multinational food and drink processor, recalls a particular product test for a strawberry flavour the company had devised. Volunteers struggled to detect changes in sweetness as they tested the flavouring. But when Wright and her colleagues brightened the redness of the liquid rather than upping its sugar content, the participants began reporting it was tasting sweeter.

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"We found that you can make something feel sweeter if it's brighter coloured," says Wright. "It's just like a bright red apple: before you've bitten into it, you expect it to be sweeter." She says that brightening the colour can trick the brain so much that it has allowed them to lower sugar levels in some recipes by 10-20%, although the results from these tests have not been published in any academic journals to date.

It's important to be cautious around colours and nutrition, though – there is some evidence that colour can alter how we experience food, but not necessarily impact our consumption levels in the long term. Charles Spence, a psychologist at the University of Oxford who studies how our senses interact with each other and author of a book on the science of eating, says much of the crossmodal influences between colour, flavour and mouthfeel come from ingrained social associations we build up during our daily lives. Most of these come from marketing and packaging, he says, but also from our experiences of foods we eat day to day.

At first sight, one of these drinks will probably have seemed sweeter to you than the other (Credit: Getty Images)

One thing is clear: we do indeed eat first with our eyes. When we see an artificially coloured product, we confer all sorts of assumptions and expectations on it before it gets anywhere near our mouths. We might expect a bright blue ice lolly, for example, to taste of raspberry because we've been trained to expect that from other ice lollies of that colour we have eaten (interestingly Taiwanese consumers might instead associate a clear blue colour with a mint flavour, while British youngsters would expect a raspberry flavour). And when chefs or food companies play with that automatic association, it can meddle with how we experience the food, says Spence. If the blue ice lolly tastes of orange, it would likely take longer to identify that flavour. Whether it can alter the intensity of the flavour we experience is still somewhat disputed in the scientific literature, with some studies finding an effect, and others not.

Another study looked at how the colour of a wine bottle label influenced the way volunteers perceived the flavour of the red wine within: red and black labels, for example, made it more likely that they would describe the wine as "tangy".

Strangely, colour can convey other types of sensual information too. Imagine an advert for a towel pops up on this page – immediately, the softness is palpable, almost as if you can feel it through the screen. But that perceived plushness might not be down to high thread count you can see on the screen, it might be its pastel colour, at least according to the work of Atefeh Yazdanparast Ardestani, an associate professor in the school of management at Clark University in Worcester, Massachusetts.

"When I close my eyes, and think about softness, certain colours come to my mind – they're usually lighter ones, light pink, light blue," she says. "That was the question I had in my mind: what is the correspondence between our sense of vision and our sense of touch?" Put simply, could colours convey softness or hardness without hands-on experience?

So Ardestani ran some tests. She asked volunteers to write down the colours they pictured when imagining softness and, sure enough, they mirrored her own, skewing towards pale shades. Then she asked volunteers to look at different colours, three at a time: each was at the same saturation, or intensity, but they varied from light to dark. When given adjectives to describe them, in 91.2% of the cases the lightest shade was selected as the softest.

The darker the colour we see, the more intense haptic sensation – Atefeh Yazdanparast Ardestani

Although her findings have yet to be published and are undergoing academic peer review as part of a larger scientific study, she cites similar work with Turkish and Lebanese volunteers that produced similar findings. Ardestani studied American volunteers, so if her results stand up to scrutiny, it suggests that softness may be a structural association with lighter colours rather than a semantic, or linguistic, one. "The darker the colour we see, the more intense haptic sensation," she says. In evolutionary terms it could be that darker colours served as some sort of warning to our ancestors, "priming them to be safe", Ardestani speculates.

Ardestani's broader work focuses on consumer decision-making, so she wanted to see how these findings might be leveraged outside the laboratory. Again, she devised a test, this time asking volunteers to look at products on a screen in pairs – each the same colour, but one much lighter in shade. Those products were deliberately items where haptics, or touch, might prove important in purchasing decisions – think towels, bedsheets, sofas.

"We noticed that yes, the colour lightness results in higher anticipated softness, which translates into higher purchase intention." Volunteers were also willing to pay more for the objects they perceived as being softer.

What appears to be happening is that our brains are using colour as a visual signal to compensate for touch. And it is employed to great affect by those who want to sell us stuff – toilet roll, for example, is usually protected from our hands by plastic packaging in supermarkets, but is almost always a light pastel shade.

"90% of our initial product assessments are based on colour," adds Ardestani.

Colours can often have special significance and meaning in some cultures (Credit: Getty Images)

But while pale shades may suggest softness, colour intensity suggests quantity, according to Karen Schloss, a psychologist at the University of Wisconsin-Madison and one of the world's foremost colour researchers. She has helped to devise the ecological valence theory for why we favour certain colours over others. She points to legends on data graphs, or maps: the colours chosen – more specifically, their intensity – might be intended to use that association to manipulate how you interpret that information. "People infer that darker colours map to larger quantities, which has been used very well in most of the pandemic maps I've seen – more cases, or fatalities, represented with darker colours," she says, citing her own work as well as that of others on how we're behaviourally conditioned to make that link.

Associations like this can lead to problems, Schloss warns. If data is presented in a way that uses lighter colours for larger quantities, it can lead people to misunderstand what they are seeing. If a map comes up on a screen for a split second, "you're going to interpret dark is more, not light is more", even if that isn't what the data really shows, she says.

But Schloss has also shown that colour can be used for good too – such as encouraging better civic behaviour. Her recent research has delved into the meanings we ascribe to colours. "We wanted to understand how people's association with colour influences their expectations – so we could anticipate them, and design to match them, and so make it easier to interpret," she says.

Colours are often used to help convey information about which recycling bins rubbish should be sorted into (Credit: DonSmith/Alamy)

She and her colleagues used recycling bins as the basis of a particular experiment.

Imagine six such bins, identical in size and shape, but each earmarked for a different category with signs that read "glass", "metal", "compost" and so on. Schloss posited that changing the colour of a bin might subtly telegraph its purpose, helping to streamline behaviour and minimise mistakes in sorting. When she and her team showed volunteers images of six differently coloured bins and asked to label them as they saw fit, a pattern emerged. Some colours were closely associated with a category: browns and yellows instantly suggested trash, for example. Others, though, were more weakly associated: red, for instance, didn't instantly evoke any category. There was, however, a slight preference to label red bins with "plastic" when asked to choose among the six.

The meaning of colour, then, is contextual, Schloss continues. A single white bin might obviously suggest paper, while a single red bin would mean little. Taken together, though, a series of six differently coloured trash cans can play off each other, and communicate far more, and more subtly.

Other studies have shown that colours can directly impact performance, especially among children. When eight- and nine-years-olds conducted a series of tasks in the presence of different shades, academics found their overall performance was significantly worse around red versus grey, which was used as a baseline. And forget blue-sky thinking, try green-space thinking – at least if one study into creativity is credible, which showed a correlation between creativity among children and the presence of that colour, or objects of that colour such as plants. And if you want a child to concentrate, you might consider painting a classroom in a vivid palette and so bolster their reading scores.

"It all suggests colour is far more powerful than we thought," says Schloss.

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France24 - World

Wimbledon trailblazer Jabeur receives Tunisian Order of Merit

Issued on: 14/07/2022 - 20:08

Tunis (AFP) – Tennis trailblazer Ons Jabeur, who became the first African woman to reach a Grand Slam singles final, was honoured by Tunisian President Kais Saied on Thursday for "her remarkable sporting successes".

The 27-year-old Jabeur, defeated in the Wimbledon final by Russian-born Elena Rybakina last weekend, was awarded the country's Great Medal of the National Order of Merit.

Saied hailed Jabeur for raising "high the country's flag in international sporting events" and described her as "the ambassador of Tunisia".

"Congratulations for this success and future successes."

Jabeur, nicknamed "Minister of Happiness" by fans in Tunisia, said she hoped to inspire other Arab and African players to succeed at tennis.

"We want to give more hope to the young people who watch us. We hope to continue this momentum. We are proud to be Tunisians and we will continue with this success story," she said.

© 2022 AFP

L'Humanité

Les produits bios victimes de la baisse du pouvoir d’achat

Actu

Après quatorze années consécutives de hausse des ventes qui les ont fait passer de 2,1 à 13,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires, les ventes de produits alimentaires issus de l’agriculture biologique ont baissé en 2021. Cette baisse des ventes se poursuit en 2022, entraînant aussi une baisse des prix, notamment dans la filière du lait de vache.

Gérard Le Puill

En valeur, les ventes de produits alimentaires issus de l’agriculture biologique dans les magasins de la France métropolitaine atteignaient 2,1 milliards d’euros en 2007, première année du quinquennat de Nicolas Sarkozy à l’Élysée. En 2012, année de l’élection de François Hollande comme président de la République, le chiffre annuel s’élevait à 4,5 milliards d’euros. La progression continuait durant ce quinquennat pour atteindre 9,1 milliards en 2017, année qui vit Emmanuel Macron succéder à François Hollande. Le record sera atteint en 2020 avec 13,3 milliards d’euros, le confinement induit par la pandémie Covid-19 ayant poussé plus de gens à s’approvisionner davantage dans des magasins de proximité qui vendaient des produits bios.

Mais la tendance s’est inversée en 2021 avec un chiffre d’affaires de 13,2 milliards d’euros. Dans la grande distribution, le recul des ventes de produits bios a été de 3,9 % l’an dernier. Cette inversion de tendance s’est accentuée en 2022, en raison du recul du pouvoir d’achat de nombreux ménages, suite à l’augmentation du prix des carburants, du gaz et de certains produits alimentaires. Ainsi, sur le premier trimestre de 2022, les ventes de produits bios ont baissé de -6,6 % dans les grandes surfaces. Ce recul est quatre fois plus élevé que celui de -1,6 % pour les produits issus de l’agriculture conventionnelle. Du coup, la publicité pour les produits bios est aussi en fort recul dans les dépliants de la grande distribution.

50 % des produits bios sont vendus en grande surface

Cette tendance au recul des achats de produits bio risque de se poursuivre d’ici la fin de cette année et au-delà. Soucieuses de ne pas perdre des clients, les enseignes concurrentes de la grande distribution orientent leur communication sur les prix bas plutôt que sur les produits bios. Ces derniers coûtent plus cher à produire et, en magasin, leurs prix dépassent souvent de 40 % ceux des produits issus de l’agriculture conventionnelle. Or l’an dernier, 50 % des produits bios étaient vendus en grande surface, contre 27 % dans des circuits spécialisés, 11 % à la ferme, 7 % chez des petits commerçants et 5 % dans la restauration hors domicile.

Ce qui se passe actuellement dans la filière du lait bio est révélateur sur les arbitrages des ménages de le pouvoir d’achat a baissé, ce qui complique la vie des paysans passés en bio. Selon les chiffres fournis par l’Interprofession laitière, le prix des 1 000 litres de lait bio au départ de la ferme est passé 480 € en janvier 2020 à 453 € en mars 2022 après de fortes fluctuations à la baisse au printemps 2020 et au printemps 2021. Ce sont les moments de l’année où l’herbe est abondante dans les prairies, ce qui augmente les volumes de lait produits chaque jour dans les fermes bios. Entre janvier 2020 et mars 2022, le prix moyen des 1 000 litres de lait conventionnel est passé de 335 € à 395 €. La différence de prix entre les deux au départ de la ferme ne cesse de diminuer au détriment du lait bio.

Pratiquement pas de fromage issu du lait bio en France

Suite à la sortie officielle des quotas annuels de production de lait de vache dans les pays de l’Union européenne en 2015, le prix des 1 000 litres de lait conventionnel fut souvent anormalement bas, tombant même à 270 € les 1 000 litres durant l’année 2016. Dans l’espoir d’obtenir une meilleure rémunération, des producteurs de lait de vache se sont alors engagés dans une conversion en agriculture biologique, leur entreprise de collecte s’engageant à continuer d’acheter ce lait. La collecte de lait de vache bio par les transformateurs devrait atteindre 1,33 milliard de litres en 2022 sur un total de 23 milliards de litres environ. Il est produit dans 4 500 fermes sur un total de 54 000 exploitations laitières en France.

Le lait issu de l’agriculture biologique est surtout transformé en lait de consommation courante, entier ou demi-écrémé, en yaourts et autres produits frais, dont la crème et le beurre, mais rarement en fromages affinés faute d’être produit en quantité suffisante. Le lait conventionnel n’a pas ce problème, qu’il serve, selon les régions, à produire du camembert, du bleu d’Auvergne, de la tomme de Savoie, du comté, ou du maroilles. Faute de trouver des débouchés suffisants dans le lait de consommation courante et dans quelques produits frais, des volumes de laits issus de l’agriculture biologique sont déclassés par des laiteries comme SODIAAL, Lactalis et beaucoup d’autres. Ils sont alors mélangés aux laits issus de l’agriculture conventionnelle pour produire des fromages, voire du lait de consommation courante. Ces laits déclassés sont également payés au prix du lait conventionnel.

Quand un céréalier bio perd ses débouchés chez les éleveurs

Durant la campagne pour l’élection présidentielle, certains candidats à l’Élysée suggéraient que l’accélération des conversions en agriculture biologique était le plus court chemin pour améliorer le revenu des paysans. La réalité des marchés, qui dépend aussi du comportement des consommateurs, montre que les choses ne sont pas aussi simples, tant s’en faut. Dans l’hebdomadaire « La France Agricole » du 1 er juillet on pouvait lire ce témoignage révélateur d’un céréalier de Haute Garonne dont voici un extrait :

« En 2021, j’ai déconverti (sic) la moitié de mon exploitation céréalière, en bio depuis huit ans, à cause des débouchés sur l’alimentation animale qui se sont fermés. La demande en œufs et lait bio a diminué, et par effet mécanique, le besoin en céréales pour alimenter ces élevages aussi. Ce retour en arrière est un déchirement. Mais je ne peux pas me permettre que mes productions soient payées au prix du conventionnel, alors que la récolte est moindre pour des coûts supplémentaires. La baisse de la consommation bio, liée à la crise économique que nous traversons, et le nombre de conversions soutenu ont entraîné une production supérieure à la demande. Les pouvoirs publics n’en ont jamais tenu compte, encourageant les conversions sans parler du maintien. Résultat : le marché s’effondre ».

Clair et logique en même temps, ce type de témoignage est loin d’être pris en compte aujourd’hui par les militants et autres responsables associatifs partisans de la conversion rapide des paysans en agriculture sans chercher à savoir s’ils pourront en tirer un revenu.

agriculture bioSalaires et pouvoir d'achat
New York Times - World

Russia-Ukraine War

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Ukraine Dispatch

‘Get the Stretcher!’ Life and Death on Ukraine’s Front Line

On another day of scorched-earth artillery barrages in the east, a team of Ukrainian medics did their best to stabilize and assure the survivors, with the din of war all around.

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By Thomas Gibbons-Neff and Natalia Yermak

Photographs by Tyler Hicks

DONETSK REGION, Ukraine — Between the cracks of mortar fire and the metallic bangs of Russian self-detonating mines, Yurii, a Ukrainian Army medic, readied an intravenous line for the soldier sprawled on the stretcher below him.

The soldier looked to be in his mid-20s. His face was smeared with dirt and fear.

“Do you remember your name?” Yurii asked.

“Maksym,” the soldier whispered back.

Earlier that morning Maksym had been under a Russian bombardment at the front in eastern Ukraine that had left him severely concussed. Yurii and other Ukrainian medics were tending to him at an aid station barely removed from what has come to be known as the “zero line” where the shelling is relentless.

Daily afternoon thunderstorms had soaked the country roads and wheat fields of Donbas, a swath of rolling fields and coal mining towns that has been the focus of Russia’s military campaign in Ukraine. The sheets of rain turned the bottom of Russian and Ukrainian trenches there into slick mud.

Maybe that is why Maksym was above ground Wednesday morning, having decided to dry out after a damp night.

It is not clear what transpired in the minutes before Maksym was wounded. He was still in shock when his comrades hoisted him out of a pickup truck and handed him to Yurii’s medical crew and the waiting olive drab van-turned-ambulance several minutes later.

“You’re safe,” said Yurii, a former anesthesiologist who was once the deputy head of a children’s hospital in Kyiv, the capital, before Russia invaded. He gave only his first name for security reasons.

Maksym mumbled unintelligibly.

“You’re safe,” said Sasha, another medic who had tough hands and a background in massage therapy.

Better Understand the Russia-Ukraine War

Maksym and his caretakers were certainly not safe.

Overnight, the Russians had fired rockets that had dispensed several anti-vehicle mines around the road and aid station where Yurii and his crew were treating Maksym. Even if the mines are not disturbed, they are set to detonate on a daylong timer.

Ukrainian forces had cleared some of the soda-bottle-shaped explosives, one soldier said, pointing to a video taken on his phone in the predawn darkness that showed troops shooting at a mine until it exploded. But mines were still in the bushes, waiting to detonate.

Yurii and the other medics tried to keep their focus on the wounded soldier. But the immediate demands stretched beyond their checklist of treating intense bleeding or assessing the airway. How to comfort the wounded? How to reassure them that they have survived and made it away from the front? How to give hope even if dozens of their friends have died?

“Don’t be afraid, my friend. You’ve arrived,” Yurii said soothingly as Maksym wormed around on the stretcher, his eyes wide and frantic.

It was clear that in Maksym’s mind, the shelling hadn’t stopped. He was breathing hard, his chest rising and falling in rapid bursts.

“Don’t worry. I am putting the needle in the vein. You’ve arrived, it’s a hard concussion,” Yurii soothed again.

The soldiers who carried Maksym to the aid station piled back in their truck to drive the roughly two miles back to the front line. They were returning to the same task their friend had been carrying out before he was nearly killed: waiting for a Russian attack or for an incoming Russian artillery round to find them.

As they departed, a soldier beyond the trees yelled “Fire!” A Ukrainian mortar launched a shell toward Russian positions. Smoke drifted up from the firing site.

The artillery war in Ukraine’s east is seemingly never-ending. Even without either side attacking or counter attacking, the shelling is constant — wounding and killing and driving those soldiers cowering in trenches and foxholes slowly insane.

Live Updates: Russia-Ukraine War

At the sound of mortar fire, Maksym lurched on the stretcher once more.

“It’s all good! Don’t be afraid. Don’t be afraid. It’s all fine. All fine. These are ours. These are ours,” Yurii told Maksym, assuring him that he wasn’t being shelled again.

Maksym’s breathing slowed. He covered his face with his hands and then looked around.

The first complete thought Maksym organized and communicated was a string of expletives directed at the Russians.

“Go on, talk to us. You got a wife? You got kids?” Yurii nudged, seizing the opportunity to bring Maksym back among the living.

“The shrapnel,” he muttered.

“Shrapnel?” Yurii asked. He was surprised. Maksym was clearly concussed, but showed no signs of other wounds.

“He’s got shrapnel right here, and here,” Maksym said, his voice trailing off. The medics quickly realized that he was talking about his friend who was wounded when the Russian artillery struck earlier.

“He’s been driven away, taken to the hospital,” Yurii said, though the medic had no idea what had happened to Maksym’s friend. He was just trying to keep his patient from panicking again.

“Is he alive?” Maksym asked cautiously.

“He has to be,” Yurii replied, though he didn’t know.

For Yurii’s ambulance crew and other medics assigned to the area, these types of calls are common. Some days they wait a few miles from the bus station-turned-aid station, the determined pickup point between the front lines and safety, and their 24-hour shift ticks by uneventfully: Yurii calls his wife several times a day. Ihor sleeps. Vova, the son of an armorer, thinks about how to modernize Ukraine’s Soviet-era weaponry.

Other days the casualties are frequent and the medics are left with a constant rotation between the hospital and the aid station as they place bloodied men with tourniquets strapped to their extremities in the back of their ambulances.

Yurii stared down at Maksym, encouraged by his newfound ability to communicate.

“You’re not hurt anywhere else?” Yurii asked.

Maksym put his hand behind his neck and pulled away, looking at his appendage, almost expecting blood to be there.

“We were all covered by shelling,” Maksym said quietly.

“It’s all good, you’re alive,” Yurii said, trying to change the subject. “The main thing is you did well. Good lad.”

As Yurii readied the stretcher and Maksym for the ambulance, an aging red sedan, a Russian Lada, pulled up to the aid station. The Soviet-era staple came to an abrupt halt, practically skidding on the churned up pavement.

The dust settled. In the distance artillery thudded in a familiar rhythm.

A man in a baggy gray T-shirt, clearly distraught, jumped from the car’s driver seat. The passenger opened his door and yelled: “The woman is wounded!”

She was an older woman named Zina, they would soon learn, and she was facedown in the back seat.

Another group of medics would take Maksym to the hospital while Yurii’s crew handled the newly arrived patient in the sedan, the medics decided.

The two men who had driven Zina to the aid station — her husband and her son-in-law — had asked Ukrainian military positions near their home where to take her after shrapnel from an artillery blast struck her head. The troops had directed them to Yurii’s aid station.

In the Lada, Zina’s blood had begun to pool on the fabric. She seemed to be at least in her 50s, unconscious, another civilian wounded in the four-month-old war, like so many who have been caught between the guns.

“Get the stretcher!” Yurii called.

It was not quite 11 a.m., and another of the Russian-strewn mines suddenly exploded near the aid station.

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Известия (RUS)

Президент Шри-Ланки подал заявление об отставке по электронной почте

Президент Шри-Ланки Готабая Раджапакса подал в отставку по электронной почте. Об этом 14 июля сообщило Reuters.

Клановая экономика: кто виноват в отставке президента Шри-Ланки Решатся ли накопившиеся в стране проблемы после смены власти

По данным источника, письмо с уведомлением об отставке Раджапакса направил спикеру парламента островного государства Махинде Япе Абеивардене.

Агентство не смогло подтвердить, что такая форма отставки была принята.

9 июля в Шри-Ланке прошли протесты. Жители вышли на улицы столицы страны, требуя отставки действующего президента. Толпы демонстрантов преодолели баррикады, перелезли через забор и захватили территорию резиденции главы государства.

Затем участники акций протеста проникли на территорию резиденции премьер-министра Ранила Викрамасингхе и подожгли ее. После этого глава кабмина созвал экстренное совещание партийных руководителей, в ходе которого лидеры партий призвали президента и премьера подать в отставку.

По итогам дня стало известно, что Раджапакса уйдет в отставку 13 июля. Два дня спустя было объявлено, что выборы нового главы государства пройдут до марта 2023 года.

13 июля стало известно, что Раджапакса бежал на Мальдивы, вылетев на военном самолете вместе с женой и охраной.

Также стало известно, что Раджапакса назначил исполняющим обязанности президента страны премьер-министра Ранила Викрамасингхе, проинформировав об этом спикера парламента Махинда Япа Абеивардена. Спикер, в свою очередь, указал, что глава государства сообщил ему о назначении премьер-министра и.о. обязанности президента, поскольку сам он «находится вдали от страны».

Шри-Ланка переживает худший экономический кризис с момента обретения независимости в 1948 году, который привел к росту социально-политической напряженности. Акции протеста начались в апреле. Кризис вызван сокращением иностранного туризма из-за пандемии, что привело к нехватке валютных резервов.

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France24 - World

US doctor under investigation after abortion for child rape victim

Issued on: 14/07/2022 - 19:56

Washington (AFP) – Authorities in Indiana said they are investigating a gynecologist who performed an abortion on a 10-year-old girl who had been raped -- a flashpoint case in the wake of the US Supreme Court's decision to overturn the federal right to end a pregnancy.

Caitlin Bernard said earlier this month that she had treated the girl in Indianapolis after being contacted by a colleague in neighboring Ohio.

A trigger law banning all abortions after six weeks, with no exceptions for rape or incest, came into force in Ohio last month after the nation's high court ended decades of constitutional protection for the right to end a pregnancy.

The girl, who was raped in May by a man who was arrested on Tuesday, was past the six-week cut-off. To get an abortion, she traveled to Indiana, where the procedure is legal up until 21 weeks.

But authorities in the mainly Republican state oppose abortion and are now considering banning the procedure.

Indiana attorney general Todd Rokita criticized Bernard on Wednesday evening, accusing her of not alerting the authorities to the case of the girl, as state law requires in case of sex crimes involving minors.

"We have this abortion activist acting as a doctor with a history of failing to report," Rokita said on Fox News.

"So we're gathering the information. We're gathering the evidence as we speak and we're going to fight this to the end, including looking at her licensure, if she failed to report," he added.

President Joe Biden spoke of the Ohio rape victim during a July 8 ceremony at which he signed reproductive right protections into law and urged Congress to codify Roe v. Wade, the 1973 ruling that established the nationwide right to abortion.

"Just last week it was reported that a 10-year-old girl was a rape victim in Ohio -- 10 years old -- and she was forced to have to travel out of the state, to Indiana, to seek to terminate the pregnancy," Biden said.

Until the suspect was arrested, right-wing media and several Ohio authorities questioned whether the story was true.

Now, opponents of abortion are accusing abortion rights advocates of using the girl to promote their cause and blaming the tragedy on Biden's immigration policy because the detainee is a Guatemalan who entered the country illegally.

"This is a horrible, horrible scene caused by Marxists and socialists and those in the White House who want lawlessness at the border," Rokita said.

© 2022 AFP

BBC

Managers need to be aware that these biases exist – and be committed to levelling the playing field – Eric Anicich

It’s well-known that proximity plays a role in promotions: managers are more likely to know workers they spend more time with better, give them key assignments and, as a result, develop their careers. And now, in the wake of the pandemic, it’s also becoming clear some managers view in-office workers more favourably, due to concerns they have that employees who work from home could be less engaged.

This represents a concern for remote workers: if managers are biased towards colleagues they see more often, will home-workers be able to compete – or might their choice of work location leave them overlooked, potentially stigmatised and struggling to move up the ladder?

A 2022 survey of 200 US C-suite executives confirms there is ample reason to be concerned: 41% of participants believe remote employees are less likely to be considered for promotion. This aligns with data from before the pandemic: research from 2015 showed remote workers in China had promotion rates 50% lower than their in-person colleagues, despite being more productive.

Right now, companies are continuing to experiment with different in-office, hybrid and remote policies. Current workforces can include employees working different models; teams might be a mix of people going into the office and working remotely, either occasionally or permanently. Some workers might have far more access to managers than others, potentially giving them a promotional edge.

This means companies need to find ways to ensure remote workers get the same opportunities for advancement as everyone else. Firms are still coming up with best practises to address this issue; for instance, several companies are innovating in terms of working models or communication strategies that should create more parity among employees. But these are still early days, say experts – and workers could still be in for an could be an uphill climb.

‘No simple solution’

Whether remote workers are likely to encounter promotion-related bias depends on the working model of the organisation, say experts.

"If you are in a small minority of people who are working remotely, I would say yes, you're probably at a disadvantage in terms of promotions, because you're not meeting the typical standards or norms of the organisation," says Scott Sonenshein, professor of management at Rice University, Houston, Texas. "On the other hand, if a majority of the people in the organisation are working remotely, then I think it's a completely different story."

While some firms have allowed staff to work anywhere permanently and fully embraced remote work, the firms who have mixed staff – some remote, some in-person – are the ones for whom reforming a system that inherently favours in-person workers is most crucial.

There's a psychological tendency for bosses to trust in-person workers more quickly, leaving remote workers at a disadvantage (Credit: Getty Images)

Many companies are taking steps to do this, whether through additional employee tracking or changes to operating norms. Cloud software company Okta, for example, is reportedly taking greater care to track promotions and pay across staff, including remote workers, while marketing software developer HubSpot says it's going to add work location to diversity data to ensure a remote worker's geography won't hurt their chances of getting promoted.

Having this kind of data might be "really valuable", says Eric Anicich, assistant professor of management and organisation at the University of Southern California, because it could help managers “make more fair, apples-to-apples comparisons” among workers. Companies can also benefit from using KPIs and other metrics that bring remote workers' contributions "out of the shadows", he adds.

Some companies are also changing how they work in a bid to better include remote workers. Web-security company Cloudflare mandates that if one remote worker dials into a virtual meeting, all in-office team members must dial in, too, so that employees have equal access. Messaging platform Slack limits the number of days executives come into the office, to champion remote work and minimise presenteeism, while fintech start-up Alloy funds quarterly visits to headquarters for remote staffers to give them face time opportunities with bosses. Other workplaces appoint a 'head of remote': a leader who advocates for remote workers and makes sure they get the resources and progression they need.

Because these policies are relatively new, it's unclear to what extent they might close the promotion gap between remote and office workers. Experts say these moves are good faith efforts from companies to become more equitable – and show how normalised remote work is becoming – but suggest achieving parity will be a long process.

“I don’t think there’s a simple solution to a complex problem," says Sonenshein. "I think what it really comes down to is individual supervisors, and what kind of training and programmes that help them reduce some of the biases they have."

To ensure that all these measures aren't just gimmicks, he says companies must help mid-level managers adjust to managing mixed teams and understand the value of remote work. This help could take the shape of workshops geared toward supervisors who've been resistant to remote work, for example, and form part of a larger structure in which these companies' newly implemented policies can be effective in setting remote workers up for success.

Workers need to be visible

While companies are still working on their policies, there are also steps remote workers can take to ensure they remain in contention for promotions.

"You just have to be proactive," says Anicich. "Making yourself as available and visible as possible" is crucial in the absence of regular face-to-face interaction, he says. "If you're one of those people who's permanently stationed far away from the office, I think it's just more incumbent on you to groom that relationship [with your boss] a little bit more."

He suggests workers should take the initiative to schedule more catch-ups with bosses and, when they do talk, be clear about career goals, as well as drawing attention to recent achievements. Little things like switching cameras on and participating in Zoom calls also go a long way, he says. "The easier it is to come to mind with your supervisors – in a positive way – then I think, all else being equal, [it] will nudge you in the direction of being favoured for a promotion."

Martha Maznevski, professor of organisational behaviour at Ivey Business School, Western University, Canada, agrees. "Shoot that boss a quick message saying, 'here's what I did today', or 'what do you think about this?' or 'I'm going into a meeting tomorrow, just wanted you to know that'”. These, she says, are all good ways to communicate frequently with your manager in a way that builds trust, keeps information flowing and keeps you visible – which will ultimately feed into promotion prospects.

Ideally, ensuring parity of opportunity shouldn't be falling on remote workers' shoulders; the responsibility should lie with the organisation. But given how much and quickly the workforce has changed, remote workers need to have some patience with employers and be aware of the need to self-advocate. "It's a push-and-pull right now," says Sonenshein.

Towards a level playing field?

Looking forwards, it’s in the long-term interest of companies to find a way through this issue. To begin, promotional bias towards in-office workers could become an equity issue, given more women and minority workers prefer remote work. If that problem isn't addressed, "in the future, you might see two classes of employees: the remote and in-person ones", says Sonenshein.

And since hybrid work is forecast to remain the post-pandemic normal, there’s growing awareness that companies need to create a supportive environment for remote workers – one in which they can develop and advance – or else risk losing that talent to a different company who will give them what they want.

Sonenshein also suggests that while biases against remote work remain, these may reduce organically as home-working becomes more entrenched. "As people retire, they will get replaced by people who increasingly grew up in remote work," he says – and these new managers may be less likely to have ingrained beliefs that workers must be physically present in order to be trusted and, ultimately, promoted.

All this means that remote workers should see themselves as contenders for promotions and, while companies continue to trial and establish policies around location-based equity, take their own steps to correct for existing biases.

"It’s incumbent on the remote worker to be proactive and get noticed," says Anicich. But there’s also a corporate responsibility. “Managers need to be aware that these biases exist – and be committed to levelling the playing field."

Известия (RUS)

Киев требует от мобилизованных отказываться от прохождения медкомиссии

Украинские военкоматы принуждают мобилизованных граждан, имеющих ограничения по здоровью, отказываться от прохождения медицинской комиссии. Об этом сообщил 14 июля начальник Национального центра управления обороной РФ генерал-полковник Михаил Мизинцев.

Освобождение: люди рассказывают родным о том, что живы Как помогают найти пропавших на Украине родных — в спецпроекте «Известий»

«Таким образом, практически всё мужское население Украины независимо от состояния здоровья признается годным к военной службе», — отметил Мизинцев.

По его словам, это беззаконие происходит под руководством коррумпированных чиновников украинских военкоматов, которые без сожаления отправляют людей на неминуемую гибель, как это делали нацисты в последние месяцы Великой Отечественной войны, когда, осознавая безысходность своего положения, бросали на оборону городов больных, стариков и подростков.

«Подобные действия в очередной раз демонстрируют бесчеловечное отношение украинских властей к собственным гражданам и полное безразличие к их судьбам», — заключил он.

И тем не менее, как отметил Мизинцев, за прошедшие сутки без участия украинских властей из опасных районов Украины и республик Донбасса на территорию России эвакуированы 28 261 человек, в том числе 4530 детей.

При этом с начала спецоперации по защите Донбасса в Россию эвакуировано 2 558 054 человека, из которых 402 883 ребенка.

Ранее, 8 июля, украинские военные из 25-й десантно-штурмовой бригады, взятые в плен в Краснополье в ходе наступления российских войск на Славянск, рассказали корреспонденту «Известий» Кириллу Олькову, как вооруженные силы Украины (ВСУ) справлялись с западным оружием.

Военнопленный Михаил Козырема заявил, что в элитное подразделение десантников набирали всех мобилизованных, не разбираясь.

Другой пленный отметил, что западного оружия хватало, но им особо никто не пользовался. Также, по его словам, многие до этого вообще никогда не держали в руках автомат, уточнил военнопленный.

5 июля министр обороны РФ Сергей Шойгу заявил, что часть поставляемого Западом на Украину оружия оказывается на черном рынке. Также он отметил, что западное оружие расползается по ближневосточному региону.

Экс-аналитик Пентагона Карен Квятковски заявила, что перепродажа Киевом поставляемых вооружений на черном рынке была предсказуема. По ее словам, это обусловлено тем, что военнослужащие вооруженных сил Украины (ВСУ) во многом не подготовлены должным образом к его использованию.

Страны Запада начали активно вооружать Украину на фоне проводимой Москвой спецоперации по защите Донецкой и Луганской народных республик (ДНР и ЛНР). Ее началу предшествовали обострение ситуации в регионе, обращение руководства республик Донбасса к РФ с просьбой о помощи и последующее признание Россией независимости ДНР и ЛНР.

Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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BBC

Sri Lanka: Gotabaya Rajapaksa resigns after fleeing Sri Lanka

By Simon Fraser & Patrick Jackson & Tessa WongBBC News

Gotabaya Rajapaksa has resigned as president of Sri Lanka after fleeing to Singapore in the face of mass protests at home over his rule.

He is believed to have wanted to leave Sri Lanka before stepping down in order to avoid the possibility of arrest under a new administration.

The cost of food, fuel and other basic supplies has soared for Sri Lankans.

In the capital Colombo, delighted demonstrators greeted news of the president's departure with dancing.

"We are beyond happy but also beyond relieved so we can take a break and go back to our lives," Viraga Perera told the BBC.

"At this stage we are so exhausted because of all the flip-flopping, that we consider this moment substantial enough as a victory."

Mr Rajapaksa arrived in Singapore earlier on Thursday after first flying to the Maldives on Tuesday night. Reports say he is accompanied by his wife and two bodyguards.

Singapore's foreign ministry said Mr Rajapaksa had not asked for asylum or been granted asylum. "Singapore generally does not grant requests for asylum," it added.

The acting president, Ranil Wickremesinghe, does not formally become interim president until he is sworn in.

After that, Mr Wickremesinghe - who was appointed acting president by President Rajapaksa after the latter fled - has 30 days for parliament to endorse him. If they do not, MPs need to hold a vote for a new president.

The resignation letter was sent by email to the speaker of parliament, who said he would complete legal processes and announce it officially on Friday.

It has left some confused as to where they stand.

"Earlier they fooled us [in saying] that he would go. It's the same thing happening now, they have received the resignation letter but the speaker says they have to legalise it. I don't know what there is to legalise. So it's really crazy," said Suzette Fernando, who was among the crowds celebrating.

However, the crowds appeared smaller than before: Mr Wickremesinghe on Thursday imposed a curfew for a second day to quell protests.

The streets of Colombo were calmer as anti-government demonstrators began leaving some of the official buildings they had occupied.

"We are peacefully withdrawing from the presidential palace, the presidential secretariat and the prime minister's office with immediate effect, but will continue our struggle," said a spokeswoman for the protesters.

One person died and 84 others were injured during Wednesday's protests, which took place at key landmarks around the capital, Colombo, including the prime minister's office.

A resignation that took days to come

by Anbarasan Ethirajan, BBC News, Colombo

The resignation letter Sri Lankans have been waiting for since people power toppled Gotabaya Rajapaksa has finally arrived.

The letter does several things. Firstly, Prime Minister Ranil Wickremesinghe's position as acting president is legitimised. Under Sri Lanka's constitution the prime minister becomes caretaker leader in the event of the president resigning.

Secondly, it clears obstacles blocking the holding of an election in parliament for a new president. MPs had been due to meet on 15 July and start this process, with a vote promised a week later. That was delayed by the lack of a resignation letter but now it has arrived the Speaker will be able to reconvene parliament.

The two main candidates so far are likely to be Mr Wickremesinghe and opposition leader Sajith Premadasa. But given the governing party has a majority, its MPs are likely to back Mr Wickremesinghe - who has close links with the Rajapaksas. Whether Sri Lanka's public would accept this is another matter. The prime minister's resignation, along with that of Mr Rajapaksa, has been a key demand of protesters.

Thirdly, the resignation means Gotabaya Rajapaksa no longer has legal immunity as a head of state and his position is now more precarious as he tries to find a safe country to shelter in.

Major demonstrations since April over the country's economic crisis escalated after protesters broke into the presidential palace on Saturday and set fire to the prime minister's private home.

On Wednesday, police fired tear gas at protesters attempting to break down the gates of the prime minister's office in Colombo, before finally forcing their way in. They later headed for parliament but did not get in.

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Watch: Police fire tear gas at Sri Lanka protesters as they storm PM's office

By Thursday, protesters had handed back the president's official residence to the authorities when the BBC visited. There were no protesters at parliament on Thursday afternoon, a BBC correspondent confirmed.

"We captured this building to show people power. We give it back the way we captured it and leave. We will come back in the next minute if needed," Danish Ali, a protester at the prime minister's office, told BBC Tamil.

Many blame the Rajapaksa administration for mishandling the crisis and see Mr Wickremesinghe, who became prime minister in May, as part of the problem.

The president's departure has created a threatening power vacuum in Sri Lanka, which needs a functioning government to help dig it out of financial ruin.

Politicians from other parties have been talking about forming a new unity government, but there is no sign they are near agreement yet. It's also not clear whether the public will accept what they come up with.

Additional reporting by Zubaidah Abdul Jalil

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‘Long Live the Theater’: Mariupol’s Drama Company to Perform Again

Thirteen members of the Mariupol Drama Theater have reconvened in western Ukraine where they are rehearsing a new play about a Ukrainian dissident who died in a Russian prison camp in the 1980s.

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By Megan Specia

UZHHOROD, Ukraine — Dressed in black, the actors moved around a sparse rehearsal room preparing a new play — the story of a dissident Ukrainian who died in a Russian prison camp decades ago. As they took a break, they gathered in a circle with their arms around each other, laughing and chattering.

Though the play is set decades ago, for these actors, the subject is close to heart, and the mere fact of rehearsal a triumph. They survived the siege of Mariupol by Russian forces earlier this year — and the destruction of their home theater.

“There is a saying: ‘The king is dead. Long live the king,’” said Liudmyla Kolosovych, the acting director of the theater company. “So, the theater died. Long live the theater.”

Mariupol’s Academic Regional Drama Theater was destroyed on March 16 by a Russian airstrike in the midst of the weeks-long siege of Mariupol, one of the earliest instances of Russia’s shocking brutality in the Ukraine war. Before the attack, the word “children” had been spelled out as a warning in large white lettering on the ground outside. Hundreds of people had sheltered in the theater during the siege, among them four members of the theater company.

On Thursday, an Amnesty International report called the attack a “clear war crime,” determining that the strike killed at least a dozen people “and likely many more.” The precise casualty count has been impossible to determine because the city remains under Russian control after falling to those forces in late May.

Vira Lebedynska, 64, an actress, recalled the day the theater was hit.

“There was an explosion, walls started crumbling and then I heard screams,” Ms. Lebedynska said. “We couldn’t move.”

She sought safety in a basement office with a colleague and that woman’s family, but even before the strike, food and water were running low. Ms. Lebedynska said that nearly 1,000 people were gathered in the theater when the missile hit, and that she believed hundreds died.

After the initial impact, her colleague’s husband walked up a crumbling staircase and returned to say: “There is no theater anymore.”

Eventually, Ms. Lebedynska and her group fled by foot to a nearby town, and joined a humanitarian convoy that brought them to safety.

Better Understand the Russia-Ukraine War

In all, 13 members of the Mariupol troupe survived the weeks of bombardment of their city. Some were removed to Russian filtration camps; others were displaced from their homes. Some took refuge in cellars. Some were unable to bury relatives who died alongside them.

In recent weeks, the group has reconvened in the western Ukrainian city of Uzhhorod — where they live together in a dormitory — to rehearse the new play. It is based on the life and works of Vasyl Stus, a Ukrainian poet, human rights activist, dissident and nationalist hero who died in a Soviet prison camp in 1985.

He lived in the Donetsk region when it was part of the former Soviet Union, and was persecuted for his efforts to develop Ukrainian literature and language and for his outspoken opposition to Russian rule.

He was put on trial twice and died while on a hunger strike in the Soviet prison in 1985. Ukrainian independence arrived just six years later, in 1991.

The Mariupol theater itself has wrestled with the legacy of Russian dominance in the region, which often came at the expense of the Ukrainian language and culture. Two years ago, the theater switched to performing in Ukrainian, rather than Russian. The actors, many of whom speak Russian, have now committed to working exclusively in Ukrainian and see themselves as part of a broader cultural revival.

Opening night of the new play is planned in the Uzhhorod theater in mid-July. Then the performers hope to take the show to a festival in Krakow, Poland, and possibly tour.

Live Updates: Russia-Ukraine War

“It’s a bit scary to stage this performance,” said Ms. Kolosovych, the 58-year-old director, who wrote the play in collaboration with others in the company. “The world expects a premiere from the Mariupol theater company.”

Anatoliy Shevchenko, 68, spent decades acting with the Mariupol troupe. During the siege, he hunkered down in his basement for weeks alongside his elderly mother and sister — with no electricity, and limited food and water. He heard about the theater’s destruction over the radio.

Shortly after, his mother died of a heart attack. He laid her body out on the sidewalk, covered in a sheet, alongside six other corpses, he said.

“I feel like a monster for not being able to bury my mother,” he said through tears.

Eventually, Mr. Shevchenko said, Russian forces, under the barrel of a gun, took him and his sister from their home and sent them to a filtration camp in Novoazovsk, a city in the Donetsk region of Ukraine that was occupied by pro-Russian forces.

“They think they are saving us,” he said of the Russian troops. In the camp, he was fingerprinted, questioned and treated like a criminal, he said.

They were then sent to Russia but made their way out through Georgia, then onto Germany, Poland and back to Ukraine.

After losing so much, being a part of this community reminds him of who he is, he said. But the new play is also offering him a fresh start. He said he never wanted to return to Mariupol.

Mr. Shevchenko flipped easily between a number of different characters in the performance. In one scene, he delivered one of Vasyl Stus’s most famous poems in a booming bass that filled the rehearsal room.

“How good that I am not afraid of death//And do not ask how heavy is my cross,” he recited.

Nataliia Metliakova Marchenko, 63, who has acted with the theater company for more than 40 years, was born in Russia but her parents moved to Mariupol when she was a child. She still holds a Russian passport.

She spent weeks alone in her home as the city was bombarded before her son’s friends helped her get to the west.

“When the Russians came, they came to ‘liberate’ me,” she said, using the Russian word, with sarcasm obvious in her voice. “And they liberated me from everything. They liberated me from the theater, from my apartment, from my home, from everything.”

Some actors from the company have stayed in Mariupol, she said, and are involved in an effort by Russian authorities to reopen the original theater in September with performances in Russian. That plan has been widely criticized in Ukraine; Petro Andryushchenko, an adviser to the city’s mayor, compared it to “a dance on the graves.”

Dmytro Murantsev, a 22-year-old actor, sought refuge with his girlfriend and her mother in the theater’s basement for weeks before the strike. He said it became so crowded that people had to sleep in shifts.

“We thought we would die there,” he said.

But the fighting was so intense in the surrounding area that they couldn’t leave. They marked the days on the wall. “We were losing our minds,” he said.

The day of the attack, they heard a jet buzz overhead and felt the earth shift beneath them, he said. Dust from the floor flew through the air. The walls trembled.

“People were shouting for help, trying to get out, dying in front of us,” he said. “Children were trying to dig out their parents.”

He saw his girlfriend shout “I hate him,” over and over — referring to President Vladimir V. Putin of Russia — but he couldn’t hear her as the noise of destruction drowned everything out. She too survived, he said, but fled to Germany with her mother and her cat.

Even as the weeks have passed, Mr. Murantsev still finds himself stuck in that moment. “I am still processing it to be honest,” he said.

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France24 - Monde

Fin de la présidence française de l'UE : Ukraine, numérique, taxe carbone… Quel bilan ?

Publié le : 30/06/2022 - 21:14

Claire BONNICHON Suivre Claire BONNICHON Suivre

La présidence française de l'Union européenne s'achève ce jeudi. Numérique, salaire minimum ou encore taxe carbone… En six mois, l'Élysée estime avoir atteint la quasi-totalité de ses objectifs, malgré les élections en France et l'irruption de la guerre en Ukraine fin février. Cette guerre et ses conséquences ont poussé l'Europe à repenser sa souveraineté énergétique, mais aussi militaire. L'Europe a également accordé le statut de candidat à l'UE à l'Ukraine et à la Moldavie.

Une émission préparée par Élise Duffau, Flore Simon et Morgane Minair.

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  • Caroline DE CAMARET, Chef du service Europe de France 24
  • Adrien BROCHE, Consultant opinion à l’institut Viavoice
  • Yves BERTONCINI, Consultant en affaires européennes et président du Mouvement Européen
  • Sandro GOZI, Député européen, Renaissance
  • Jean-Jacques HÉRY, Correspondant France 24 à Bruxelles
Valeurs Actuelles

Val-de-Marne : des policiers attaqués au mortier à Villejuif, un fonctionnaire coupé par des éclats de verre 

Une nuit de violences. À Villejuif, dans le Val-de-Marne, un équipage de police a été attaqué dans la nuit de mercredi 13 à jeudi 14 juillet. Selon BFMTV, les agents circulaient en voiture rue Marcel Grosmenil, lorsqu’ils ont subitement été pris à partie par un groupe d’individus à 1h10. Leur véhicule a été la cible de plusieurs tirs de mortiers d’artifice. Les projectiles ont finalement provoqué l’explosion du pare-brise.

Enquête en cours

L’un des fonctionnaires qui se trouvaient à l’intérieur de la voiture de police a été blessé par des éclats de verre. Il souffre de multiples coupures au niveau du bras, et a également reçu un pavé dans l’épaule. Conduit au Centre hospitalier du Kremlin-Bicêtre, il a été pris en charge par les médecins et s’est vu prescrire 10 jours d’interruption temporaire de travail. Une enquête a été ouverte pour tenter d’identifier les individus ayant procédé à cette agression. Pour l’heure, aucune information ne permet de connaître leur nombre et leur identité. La piste de l’agression gratuite « anti-flics » est fortement privilégiée. Le soir même, Ivry-sur-Seine ou encore Rambouillet ont également été confrontées à des faits similaires visant des policiers.

 

Val-de-Marne : les dernières actualités

[Info VA] Val-de-Marne : un homme attaqué à la hache, le suspect en fuite

Val-de-Marne : un homme condamné à six ans de prison pour un braquage de six minutes

Un garçon de sept ans percuté par une moto lors d’un rodéo sauvage dans le Val-de-Marne

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

BBC

Ukraine war: 23 killed in Russian rocket attack on Vinnytsia

By George WrightBBC News

Russian missiles have struck a city far from the eastern frontline, killing at least 23 people including three children, Ukrainian officials say.

Sixty-six people were hospitalised following the attack in Vinnytsia, south-west of Kyiv and a long way from the heart of the fighting in Donbas.

Three Russian missiles hit an office block and damaged residential buildings.

Ukrainian President Volodymyr Zelensky called it "an open act of terrorism".

The missiles hit the car park of the nine-storey office block at around 10:50 (07:50 GMT), Ukraine's State Emergency Service said. Residential buildings were also hit in the centre of Vinnytsia, which has a population of around 370,000.

The Russian defence ministry, which denies targeting civilians, has yet to comment on the strike.

The Ukrainian presidency said the attack had come from Kalibr cruise missiles launched from a submarine in the Black Sea.

A senior regional emergency service official told local TV that there was "probably no chance of finding anyone who survived" the attack.

"Every day, Russia kills civilians, kills Ukrainian children, carries out missile attacks on the civilian facilities where there is no military target. What is this, if not an open act of terrorism?" Mr Zelensky said in a statement on social media.

The attack came as EU foreign and justice ministers were due to meet in The Hague for a conference on alleged Russian war crimes.

Ukrainian Foreign Minister Dmytro Kuleba accused Russia of committing "another war crime" with the attack on Vinnytsia.

"We will put Russian war criminals on trial for every drop of Ukrainian blood and tears," he wrote.

Ukrainian pop singer Roxolana was due to play a show tonight at a concert hall in the city, but the venue was destroyed in the attack.

She posted on Instagram that all of her team were injured and one died. One of her team is fighting for his life," she said.

"We pray for their lives and the lives of all those affected today," she wrote. "We will never forgive."

No such thing as safe in Ukraine anymore

Sarah Rainsford, BBC News, Vinnytsia

There is a child's pushchair lying on its side on the square here, its pink canvas seat smeared with blood. The ruins of the tall Jubilee building are up ahead, all its windows blown out.

The House of Officers is still smouldering, smoke gusting across the square. There are dozens of firefighters at the scene working through the giant piles of wreckage in front of me. Many cars have been destroyed by fire.

This is a large open space in central Vinnytsia, now a disaster scene.

When the missiles struck this town it was the middle of the morning, a beautiful sunny day with people out and about, as they still are right now.

They would have felt relatively safe in this town, far from the frontlines. There's been nothing like this attack here before, so when the sirens wailed many will have ignored them.

It's hard to live life underground. Even now as I am writing this there is an air raid warning - but there are cars and people all around.

And yet there's no such thing as safe in Ukraine anymore. Russian missile attacks - which Moscow claims are aimed at military targets - can hit anywhere at anytime, with terrible results.

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Guerra Rusia-Ucrania

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‘Rusia tiene un problema con el reclutamiento’: Putin despliega una ‘movilización sigilosa’ en Ucrania

El Kremlin recurre a incentivos de dinero y a minorías étnicas empobrecidas, ucranianos de territorios separatistas, mercenarios y unidades militarizadas de la guardia nacional para combatir en la guerra.

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Por Neil MacFarquhar

Cuatro veteranos rusos de la guerra en Ucrania publicaron hace poco una serie de videos cortos en línea para quejarse de lo que calificaron como un “trato mezquino” tras regresar a la región rusa de Chechenia, luego de pasar seis semanas en el campo de batalla.

Uno aseguró que no le habían dado un pago prometido de casi 2000 dólares. Otro se quejó de que un hospital local se había negado a retirarle una esquirla de metralla alojada en su cuerpo.

Sus peticiones públicas de ayuda obtuvieron resultados, pero no los que esperaban. Un asistente de Ramzán Kadírov, el autócrata que gobierna Chechenia, los fustigó extensamente por televisión, los llamó “ingratos” y los obligó a retractarse. “Me pagaron mucho más de lo que prometieron”, afirmó Nikokai Lipa, el joven ruso que aseguró haber sido engañado.

Por lo general, este tipo de quejas podrían ignorarse, pero la reprimenda casi instantánea muestra cómo los funcionarios rusos quieren sofocar cualquier crítica sobre el servicio militar en Ucrania. Necesitan más soldados con desesperación, y ya están empleando lo que algunos analistas definen como una “movilización sigilosa” para atraer nuevos reclutas sin tener que recurrir a un reclutamiento nacional masivo que sería políticamente arriesgado.

Para compensar el déficit de soldados, el Kremlin está recurriendo a una combinación de minorías étnicas empobrecidas, ucranianos de territorios separatistas, mercenarios y unidades militarizadas de la guardia nacional para combatir en la guerra, y a la promesa de cuantiosos incentivos en efectivo para los voluntarios.

“Rusia tiene un problema con el reclutamiento y la movilización”, afirmó Kamil Galeev, analista ruso independiente y exmiembro del Centro Internacional para Académicos Woodrow Wilson en Washington. “Básicamente, está desesperada por conseguir más hombres a través de cualquier medio posible”.

El número de muertos y heridos en el campo de batalla es un secreto muy resguardado en ambos bandos. Hace poco, las fuerzas militares británicas estimaron que el número de rusos fallecidos es de 25.000, con decenas de miles de heridos, de una fuerza invasora de 300.000 efectivos, incluidas las unidades de apoyo.

Sin embargo, los expertos afirman que el presidente Vladimir Putin limitó la iniciativa de movilización desde el principio, al negarse a poner a Rusia en una estrategia de guerra que permitiera que las fuerzas militares comenzaran a convocar a las reservas. Por lo tanto, el Kremlin ha tratado de integrar batallones de remplazo de otras maneras.

Evitar un reclutamiento militar obligatorio para todos los hombres adultos le permite al Kremlin mantener la ficción de que la guerra es una “operación militar especial”, y al mismo tiempo minimiza el riesgo de una reacción negativa pública que provocó el fin de las debacles militares de Rusia en el pasado, como la de Afganistán y la primera guerra chechena.

La indignación pública tras el conflicto en Chechenia hizo que Rusia prohibiera el uso en el campo de batalla de reclutas novatos, es decir, hombres entre 18 y 27 años a los que se les exige un año de servicio militar obligatorio. La revelación de que cientos de ellos habían sido desplegados en Ucrania, entre ellos algunos de los marineros que murieron cuando los ucranianos hundieron el Moskva, buque insignia de la flota del mar Negro, provocó precisamente la indignación de los padres que el Kremlin había tratado de evitar.

Numerosos analistas han planteado dudas sobre cuánto tiempo podrá Rusia sostener su ofensiva en Ucrania sin una movilización general. Igor Girkin, analista militar y crítico frecuente de la estrategia del Kremlin en Ucrania, ha afirmado que es imposible que Rusia conquiste todo el país sin una movilización masiva.

Pero el Kremlin parece decidido a evitar tomar una medida tan drástica. En su lugar, las oficinas de reclutamiento han recurrido a llamar repetidas veces a los reservistas con el fin de ofrecerles incentivos monetarios para despliegues militares cortos. Los anuncios de ofertas en línea publicados por las oficinas regionales de reclutamiento del Ministerio de Defensa también se desbordan con miles de publicaciones para personas con especialidades militares. Los anuncios recientes en sitios de búsqueda de empleos generales como Head Hunter incluyeron unidades que buscaban ingenieros de combate, cualquiera que pudiera operar un lanzagranadas e incluso un comandante para un escuadrón de paracaidistas.

Los salarios que se les ofrecen a algunos voluntarios, que pueden oscilar entre 2000 y 6000 dólares al mes, superan con creces el salario mensual promedio en Rusia, que ronda los 700 dólares. Los contratos previos a la guerra para soldados a veces eran tan irrisorios que, en ocasiones, rondaban los 200 dólares al mes.

El entusiasmo bélico inspira a algunos voluntarios, observaron los expertos, mientras los trabajadores en las zonas industriales afectados por el cierre de fábricas debido a las sanciones también pueden sentirse atraídos por el dinero.

“Mayormente, por supuesto, es un modo de ganar dinero”, dijo Sergei Krivenko, director de la organización de derechos humanos rusa Citizen Army Law. Muchos, en especial los voluntarios mayores, tienen cuantiosas deudas, dijeron Krivenko y otros expertos. Una ley de mayo eliminó el límite de edad de 40 años para los soldados contratados.

Esos esfuerzos fragmentados sostienen la guerra pero no atienden el déficit fundamental de las tropas, dijeron los analistas. Si bien Ucrania enfrenta problemas similares, lo que le falta en soldados profesionales lo compensa con voluntarios entusiastas, comentaron.

Los anuncios rusos en línea evitan mencionar a Ucrania, y las ofertas a corto plazo, por lo general de tres meses, procuran restarle importancia al riesgo de no regresar nunca a casa. “Quizás sea necesario para lograr que entren en el Ejército, y una vez allí, tienen que arreglárselas como pueden”, afirmó Galeev.

El alto número de muertos entre los soldados de las repúblicas más pobres pobladas por minorías étnicas, como Daguestán en el Cáucaso y Buriatia en el sur de Siberia, indica que llenan las primeras filas del frente en cantidades desproporcionadas. Las estadísticas recopiladas por MediaZona, un medio de comunicación independiente, a partir de fuentes públicas, revelan 225 muertos en Daguestán hasta junio, junto con 185 en Buriatia, en comparación con nueve de Moscú y 30 de San Petersburgo.

Los reclutas provenientes de minorías en particular son presionados para firmar contratos. “Les dicen que si regresan a su ciudad natal no conseguirán ningún empleo, por lo que es mejor quedarse en el Ejército para ganar dinero”, aseguró Vladimir Budaev, portavoz de la Fundación Buriatia Libre, una organización antibélica en el extranjero para los buriatos, una minoría indígena.

Las unidades de la Rosgvardia, la Guardia Nacional militarizada, han sido destacadas a Ucrania y al parecer cuenta con suficientes efectivos para rotar. Pero no parece haber soldados regulares para hacer las rotaciones. Hace poco, un grupo de unas 15 mujeres de Buryatia publicó un video en línea donde se quejaban de que sus parientes y amigos varones habían sido destacados sin tomar licencia desde enero.

En 2013, Kadírov, el férreo gobernante de Chechenia, estableció un instituto privado de entrenamiento que ahora se llama Universidad Rusa de Fuerzas Especiales. Debido a su papel en la derrota de los separatistas chechenos, Kadírov ha contado con más flexibilidad que otros líderes regionales para desplegar a sus propios hombres armados. Desde la guerra, ha utilizado su centro de entrenamiento como vehículo para reclutar no solo a chechenos sino también a hombres por toda Rusia.

Han surgido informes desde Chechenia de que los críticos a la guerra o los hombres arrestados por crímenes de poca monta a menudo son golpeados y luego obligados, ya sea a pagar una coima o a firmar un contrato para pelear en Ucrania.

Kadírov ha prometido pagar casi 6000 dólares a los voluntarios que firmen un contrato de tres meses, además de los 53 dólares diarios que prometió el Ministerio de Defensa de Rusia.

El ayudante de Kadírov, Mohamed Daudov, aseguró cuando reprendió a los cuatro hombres que se quejaron en el video del trato recibido, que eran solo cuatro insatisfechos de una fuerza que dijo contaba con más de 3200 voluntarios de Chechenia enviados a Ucrania.

Otros voluntarios que han aparecido en la televisión chechena han elogiado los ejercicios en tiro, guerra urbana y otras técnicas. Sin embargo, todos los relatos coinciden en que el entrenamiento dura alrededor de una semana, algo que los analistas consideran muy inadecuado.

Existe un antiguo tabú que también se está dejando de lado en esta búsqueda de soldados.

Las autoridades de Chechenia, Daguestán e Ingusetia han anunciado que formarán regimientos compuestos en su totalidad por hombres de la región, aparentemente con la esperanza de que el nacionalismo local inspire a más voluntarios. Las fuerzas militares habían evitado este tipo de reclutamiento desde la época del zarismo por temor a fomentar movimientos separatistas.

En la batalla por Lugansk y Donetsk en la región del Donbás en Ucrania oriental, las fuerzas militares rusas no han recurrido a amabilidades como las bonificaciones monetarias. El servicio militar es obligatorio para los hombres entre 18 y 65 años en las zonas bajo control ruso, y los combatientes de primera línea son principalmente reclutas locales.

Como son ciudadanos ucranianos, los miles de muertos y heridos tienen un impacto mínimo en Rusia, por lo que el Kremlin es particularmente displicente respecto de sus bajas, aseguran los expertos.

Algunos han sido tomados directamente de las calles y enviados a las trincheras con poco o ningún tipo de entrenamiento y armas viejas, según familiares y analistas militares. “Es el modelo colonial de utilizar a los lugareños como carne de cañón”, afirmó Galeev.

El ómbudsman de la República Popular de Donetsk, un seudo Estado creado por Rusia, escribió a principios de junio en su canal de Telegram que 2061 de sus hombres habían sido asesinados y 8509 heridos, de una fuerza total de 20.000 al inicio de la invasión, un porcentaje sorprendente.

Las operaciones técnicas más arriesgadas en el campo de batalla a menudo se le asignan a mercenarios experimentados bajo contrato de Wagner u otras operaciones comerciales privadas similares, indicaron los analistas. Wagner cobró notoriedad cuando ayudó a implementar los objetivos de política exterior rusa en Siria y otros países africanos.

También, supuestamente, ha estado haciendo audiciones para reclutas dispuestos. En San Petersburgo, Wagner convenció a varias decenas de prisioneros de que firmaran contratos de seis meses para combatir a cambio de 4000 dólares y amnistía si vuelven con vida, según el sitio de noticias independiente Important Stories.

Los ejércitos de muchos países que han enfrentado faltantes similares de personal y otros problemas podrían haberse derrumbado, dijo Johan Norberg, uno de los autores de un informe reciente sobre la guerra llamado Un rudo despertar, de la Agencia Sueca de Investigación de Defensa.

“Todos estos grupos probablemente no contribuirán a una victoria rusa decisiva”, dijo refiriéndose a todos los reclutados. “Pero pueden ayudar a mantener las posiciones actuales de Rusia y tal vez permitan algunos avances tácticos menores, por ejemplo en el Donbás”.

Oleg Matsnev colaboró con la investigación.

Neil MacFarquhar es corresponsal nacional. Antes, como jefe del buró de Moscú, estuvo en el equipo que ganó el Premio Pulitzer por Reportaje Internacional en 2017. Pasó más de 15 años reportando desde el Medio Oriente, cinco de ellos como jefe de la corresponsalía en El Cairo y ha escrito dos libros sobre la región. @NeilMacFarquhar.

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Seine-Saint-Denis : la police démantèle un réseau de drogue qui faisait “régner la terreur”

Le 4 juillet dernier, un réseau de drogue a été démantelé par les forces de l’ordre à la Courneuve, en Seine-Saint-Denis. Comme l’a indiqué Le Parisien, la tour Leclerc et un autre immeuble de la cité des Fleurs ont été investis lors d’un vaste coup de filet. Durant celui-ci, neuf personnes ont été interpellées et le double réseau de trafiquants qui faisait « régner la terreur » a été stoppé net. Dans la tour Leclerc, haute de 26 étages, le hall d’entrée avait très clairement été reconverti en point de deal. Sur un tableau trônant à l’entrée, on pouvait lire des inscriptions telles que « la bonne beuh fait des heureux », accompagnées du prix de chaque marchandise mise en vente. Le « menu : chite » pouvait alors se vendre de 10 à 50 euros et la « beuh » entre 10 à 100 euros, le tout « 7J/7 de 10h30 à 00h00 ».

Un an d’enquête

Sur les neuf personnes arrêtées, six d’entre elles ont d’ores et déjà été placées en détention provisoire, a fait savoir le quotidien. Le réseau brassait environ 10 000 euros par jour et disposait de deux chefs travaillant avec la même équipe des raisons commerciales, selon une source proche du dossier. Ce démantèlement survient après plus d’un an d’investigations. Un soulagement pour les habitants : « On va pouvoir respirer », a déclaré un locataire qui a assuré qu’il ne se sentait jusqu’alors « pas en sécurité ».

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France24 - Monde

Quel bilan pour la Conférence sur l'avenir de l'Europe ?

Publié le : 29/06/2022 - 11:41

Lancée le 9 mai 2021, la Conférence sur l’avenir de l’Europe (CoFoE) s’est achevée après un an de travail, le 9 mai dernier. À la clé, un rapport issu d’intenses négociations, avec 49 propositions citoyennes et 325 mesures, qui suscitent déjà de vives réactions parmi les 27 États membres de l’Union européenne.

Exercice participatif entamé en pleine pandémie et rattrapé par la guerre en Ukraine, la Conférence sur l'avenir de l'Europe a semble-t-il manqué de visibilité et certains doutent déjà de réels changements pour l’Union européenne.

The @Europarl_en rejected the idea to test the "conclusions" of the #CoFoE in a detailed opinion poll in each Member State.This begs the question: are those MEPs afraid of an independent, objective process that they can't control and monitor? pic.twitter.com/3P5GhhTmJD

May 9, 2022

Les 800 citoyens et citoyennes tirés au sort, les panels nationaux citoyens et les institutions européennes ont, entre autres, proposé d’abaisser l’âge du vote aux élections européennes à 16 ans, de tenir des assemblées citoyennes régulières ou encore de réorienter les subventions vers l’agriculture biologique.

#CoFoE #Assessment ; @allegretto70 suggests a #permanent #CommonSecretariat for the #EU Interesting proposal pic.twitter.com/PPNNWI4sKd

June 10, 2022

Parmi les propositions rendues le 9 mai se trouve aussi la fin du droit de veto dans les prises de décision au Conseil, la mise en place d’une majorité qualifiée et l’idée d’accorder le droit d’initiative sur les lois européennes au Parlement européen. Ces dernières mesures nécessiteraient donc une révision des traités européens, pourtant grande absente du rapport. Souhaitée par les eurodéputés, qui ont voté une résolution en faveur de cette révision le 4 mai dernier, celle-ci n'apparaît pas dans le paragraphe consacré à la Conférence sur l’avenir de l’Europe.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président français, Emmanuel Macron, s’y sont eux aussi montrés favorables. Mais 13 pays y sont opposés, appelant à être prudents au sujet d'une réforme "inconsidérée et prématurée" des traités. Même si le déclenchement d’une révision dépend d’une majorité simple, les chefs d’État ne veulent pas passer en force.

Excellent news! Thirteen countries reject the Federalists' call for a new European Convention, and reject changes to the EU Treaties! A strong reminder on #EuropeDay that the EU belongs to its member states. Not the other way around. #CoFoE https://t.co/3koQTaDUGW

May 9, 2022

Ces débats mis à part, il reste désormais aux institutions européennes d’examiner les propositions et d’y donner une suite concrète dans les meilleurs délais. Le Conseil a débuté l’analyse approfondie des propositions retenues et les dirigeants des 27 se sont penchés sur les résultats lors de la réunion du Conseil européen des 23 et 24 juin. Leurs remarques ont déçu plusieurs participants de la Conférence.

#EUCO Conclusions on #CoFoE are a disappointment, considering what the other institutions are already doing for the follow up of the final report! #TheFutureIsYours pic.twitter.com/lMHUmLJAmJ

June 24, 2022

#CoFoE has delivered. The EP called for a Convention. #EUCO limits itself to "tak[ing] note of the proposals" & to stating that "an effective follow-up […] is to be ensured" of which "citizens are informed". No response to the EP’s call. No reaction to the proposals. Congrats… pic.twitter.com/o4ouD22ntR

June 24, 2022

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France24 - Monde

Les négociations sur les céréales ukrainiennes sont "une lueur d'espoir", selon l'ONU

Publié le : 13/07/2022 - 06:39

FRANCE 24 Suivre Julien CHEHIDA Suivre

La Russie et l'Ukraine ont fait suffisamment de progrès en vue de régler leur différend sur le blocage des exportations de céréales à partir des ports ukrainiens pour avoir de nouvelles discussions sur le sujet "la semaine prochaine", a annoncé mercredi la Turquie. "Une lueur d'espoir" a salué le chef de l'ONU, Antonio Guterres. Voici le fil du 13 juillet.

Cette page n'est plus actualisée. Retrouvez toute notre actualité sur la guerre en Ukraine.

  • 2 h 21 : un mort et cinq blessés à Bakhmut

Le gouverneur régional de Donetsk, Pavlo Kyrylenko, a fait état "d'un mort et de cinq blessés" à Bakhmut. Résultat, selon lui, d'un bombardement russe sur cette zone.

  • 0 h 34 :  Pyongyang reconnaît les régions séparatistes comme des États

La Corée du Nord a officiellement reconnu les deux régions séparatistes pro-russes de l'est de l'Ukraine comme étant des pays indépendants, a rapporté, jeudi matin un média, d'État nord-coréen.

Cette reconnaissance intervient après l'envoi par le gouvernement de Pyongyang de courriers adressés aux auto-proclamées République populaire de Donetsk et République populaire de Louhansk, a précisé l'agence de presse officielle KCNA.

 Dans ces missives, le régime nord-coréen dit avoir "décidé de reconnaitre l'indépendance" de ces deux régions et "a exprimé la volonté de développer les relations étatiques avec des pays dans l'idée d'indépendance, de paix et d'amitié", a poursuivi KCNA.

La Corée du Nord est le troisième pays, avec la Russie et son alliée la Syrie, à reconnaitre ces deux territoires comme étant des États indépendants.

  • 21 h 35 : les négociations en Turquie sont "une lueur d'espoir" selon Antonio Guterres

Les négociations tenues à Istanbul entre l'Ukraine et la Russie sur la libération des céréales bloquées sur le sol ukrainien et pour faciliter l'exportation de grains et engrais russes sont une "lueur d'espoir", a affirmé mercredi le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

Lors d'une déclaration à des médias, le chef de l'ONU, parlant de "progrès réellement substantiels", a espéré qu'un "accord formel" pourrait être atteint prochainement. "On n'en est pas encore là", a-t-il ajouté, évoquant, sans détail, la nécessité de procéder encore à "du travail technique".

  • 20 h 51 : de nouvelles discussions Russie-Ukraine en Turquie "la semaine prochaine"

La Russie et l'Ukraine ont fait suffisamment de progrès en vue de régler leur différend sur le blocage des exportations de céréales à partir des ports ukrainiens pour avoir de nouvelles discussions sur le sujet "la semaine prochaine", a annoncé mercredi la Turquie. 

Selon le ministre turc de la Défense Hulusi Aka,  un accord final sur le déblocage d'environ 20 à 25 millions de tonnes de céréales actuellement immobilisées dans les ports ukrainiens pourrait être annoncé la semaine prochaine. 

  • ​​​​​20 h 30 : les Européens promettent d'aider l'Ukraine sur leur environnement ravagé par la guerre

Forêts rasées, terres agricoles minées et polluées, rivières contaminées : Kiev a sonné l'alarme mercredi devant les ministres européens de l'Environnement qui ont promis chacun pour leur pays d'aider l'Ukraine à lutter contre ces dégâts dus à l'offensive Russe.

Le ministre ukrainien de l'Environnement, Ruslan Strilets, a notamment fait état de 3 millions d'hectares de forêts endommagés, de 40 dépôts pétroliers détruits au prix d'une intense pollution atmosphérique et d'au moins 260 cas d'"écocides", qui correspondent en droit ukrainien à des attaques touchant d'importantes surfaces naturelles.

  • 20 h 01 : nouvelles discussions Russie-Ukraine la semaine prochaine, selon Ankara

La Russie et l'Ukraine ont fait suffisamment de progrès en vue de régler leur différend sur le blocage des exportations de céréales à partir des ports ukrainiens pour avoir de nouvelles discussions sur le sujet "la semaine prochaine", a annoncé la Turquie.

"Il a été convenu que les délégations de la Russie et de l'Ukraine se rencontreraient de nouveau en Turquie la semaine prochaine", a déclaré dans un communiqué le ministre turc de la Défense Hulusi Akar après une première session sur le sujet mercredi à Istanbul entre ces deux délégations depuis leur précédente rencontre en mars.

  • 19 h 27 : une quarantaine de pays réclament à la Russie d'arrêter la guerre en Ukraine

Une quarantaine de pays dont les États-Unis, les membres de l'Union europénne, le Royaume-Uni et plusieurs États asiatiques ont réclamé à la Russie, dans une déclaration commune, d'arrêter "immédiatement ses opérations militaires en Ukraine", et soutenu la démarche de Kiev auprès de la Cour internationale de justice.

Dans cette déclaration publiée à New York, ces pays apportent leur "soutien" à l'action de l'Ukraine "contre la Russie devant la Cour internationale de justice, sur le fondement de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948, aux fins d'établir que l'intervention militaire de la Russie n'a aucun fondement juridique et repose sur des allégations non fondées de génocide".

Le texte rappelle que la Cour avait exigé de Moscou la fin de la guerre le 16 mars 2022.

  • 18 h : l’opposant russe Iachine en détention pour avoir dénoncé l'offensive en Ukraine

Un tribunal de Moscou a placé en détention provisoire l'un des derniers opposants au Kremlin encore présents en Russie, Ilia Iachine, poursuivi, comme d'autres, pour avoir critiqué l'offensive en Ukraine.

Ilia Iachine, un élu municipal de la capitale russe âgé de 39 ans, restera en prison jusqu'au 12 septembre au moins, a annoncé le tribunal, accédant à la requête du procureur, a constaté l'AFP.

>> En Russie, la grande solitude des opposants à la guerre

  • 16 h 38 : les pourparlers sur les céréales ukrainiennes "officiellement terminés"

Les pourparlers à Istanbul entre délégués russes, ukrainiens et turcs pour tenter de débloquer les exportations de céréales des ports d'Ukraine sont "officiellement terminés", a annoncé le ministère turc de la Défense dans un communiqué.

Ces discussions entre experts militaires des trois pays et en présence de représentants des Nations unies ont duré trois heures trente et aucun détail sur leur contenu n'était immédiatement disponible.

  • 16 h 22 : les séparatistes de Donetsk se disent reconnus par la Corée du Nord

Le territoire séparatiste prorusse de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, a affirmé avoir été reconnu en tant qu'État par la Corée du Nord, qui de son côté n'a pas fait d'annonce dans l'immédiat.

Cette reconnaissance serait la troisième, après celles de la Syrie fin juin et de la Russie quelques jours avant que Moscou ne lance son offensive contre l'Ukraine en février.

  • 15 h 04 : 200 000 tonnes de céréales perdues dans la région occupée de Kherson

Quelque 200 000 tonnes de céréales ne peuvent être récoltées dans la région ukrainienne de Kherson, largement occupée par les forces russes, ont indiqué mercredi les autorités mises en place par Moscou, accusant l'Ukraine de brûler et miner des champs.

"Ce ne sont pas seulement les récoltes incendiées qui sont perdues, une partie des champs (...) sont minés", a affirmé le chef de l'administration d'occupation russe, Vladimir Saldo, selon l'agence de presse russe TASS.

"La région de Kherson ne pourra pas récolter 200 000 tonnes de céréales, c'est beaucoup", a-t-il dit, estimant que la récolte totale serait de 1,2 à 1,3 million de tonnes au lieu de 1,4 million.

  • 14 h 31 : l'Ukraine exclut de céder des territoires à la Russie

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmitro Kouleba, a exclu de céder des territoires à la Russie dans le cadre d'un éventuel accord de paix et a précisé qu'aucune négociation de paix n'était en cours entre Moscou et Kiev.

"L'objectif de l'Ukraine dans cette guerre (...) est de libérer nos territoires, de restaurer notre intégrité territoriale et notre pleine souveraineté dans l'est et le sud de l'Ukraine", a-t-il déclaré lors d'un point de presse. "C'est le point final de notre position de négociation", a-t-il ajouté.

  • 13 h 20 : ouverture des discussions à Istanbul sur les céréales ukrainiennes

Les pourparlers quadripartites sur la question de la reprise des exportations par la mer Noire des céréales ukrainiennes ont débuté mercredi à Istanbul peu après 14 h 15 (11 h 15 GMT), a annoncé à l'AFP un responsable turc.

Ces discussions rassemblent des experts militaires ukrainiens, russes, turcs et des Nations unies, en vue d'établir des couloirs sécurisés à travers la mer Noire.

  • 13 h 09 : au moins cinq morts dans une frappe russe près de Mykolaïv

Au moins cinq civils ont été tués par une frappe ayant éventré un immeuble près de Mykolaïv, grande ville du sud de l'Ukraine proche du front, a annoncé le chef adjoint de l'administration présidentielle Kiril Timochenko.

Dénonçant des tirs au lance-roquettes sur plusieurs lieux de la région, il a indiqué sur Telegram qu'un "hôpital et des bâtiments résidentiels ont été endommagés" et que "selon des données préliminaires, cinq civils" ont été tués dans le district de Vitovsk, à l'est de Mykolaïv.

  • 12 h 59 : deux tiers des réfugiés prévoient de rester dans leur pays d'accueil pour le moment, selon l'ONU

Environ deux tiers des personnes ayant fui l'Ukraine après l'invasion russe prévoient de rester dans leur pays d'accueil jusqu'à ce que les hostilités cessent et que la situation sécuritaire s'améliore, selon une enquête publiée par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

La plupart des personnes déplacées par la guerre, principalement des femmes et des enfants, espèrent toutefois rentrer chez elles un jour ou l'autre, montre l'enquête réalisée entre la mi-mai et la mi-juin auprès d'environ 4 900 personnes originaires d'Ukraine et vivant actuellement en République tchèque, en Hongrie, en Moldavie, en Pologne, en Roumanie et en Slovaquie.

  • 10 h 47 : Severodonetsk sans électricité, ni vivres

À Severodonetsk, ville ukrainienne conquise par l'armée russe et partiellement détruite après des semaines de combats, les rares habitants vivent sans électricité ni accès régulier à des vivres.

L'AFP a pu visiter mardi cette cité du Donbass ukrainien ainsi que sa jumelle, Lyssytchansk, dans le cadre d'un voyage de presse organisé par l'armée russe. Ces deux villes sont tombées respectivement fin juin et début juillet, permettant à la Russie de revendiquer la conquête de la totalité de la région de Louhansk, que Moscou considère comme un Etat indépendant appelé République populaire de Louhansk.

  • 4 h 04 : réunion entre Russes et Ukrainiens sur les céréales en Turquie

"Des délégations militaires des ministères turc, russe et ukrainien de la Défense, ainsi qu'une délégation des Nations unies, s'entretiendront demain à Istanbul sur la livraison en toute sécurité vers les marchés internationaux des céréales en attente dans les ports ukrainiens", a déclaré mardi le ministre turc de la Défense Hulusi Akar.

La Russie a confirmé cette rencontre, tout en soulignant qu'elle voulait notamment se garder "la possibilité de contrôler et de fouiller les navires pour éviter la contrebande d'armes". L'Ukraine s'est de son côté dite "favorable au règlement de la question du déblocage des céréales ukrainiennes sous les auspices de l'ONU".

"Nous avons vu depuis quelques semaines que la Russie demandait conditions sur conditions à une telle réunion donc je reste prudente", a déclaré mardi soir la chef de la diplomatie française Catherine Colonna.

  • 2 h 41 : malgré l'Ukraine, le Brésil veut acheter "tout ce qu'il pourra" de diesel à la Russie

Le Brésil compte acheter autant de diesel qu'il pourra à la Russie malgré son invasion de l'Ukraine et les sanctions qui pèsent sur Moscou, a déclaré mardi à l'ONU le chef de la diplomatie brésilienne, Carlos Alberto Franco França.

Cette déclaration survient après une annonce du président brésilien Jair Bolsonaro selon laquelle un accord est "presque" sur le point d'aboutir à ce sujet avec la Russie.

"Nous devons être sûrs d'avoir suffisamment de diesel pour l'agro-industrie et pour les chauffeurs brésiliens", a expliqué le ministre à des journalistes en marge d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU présidée par le Brésil.

  • 2 h 07 : LeBron James critique Washington, accusé de ne pas faire assez pour rapatrier Brittney Griner

La superstar de la NBA LeBron James a estimé mardi que les autorités américaines ne faisaient pas suffisamment d'efforts pour rapatrier Brittney Griner, détenue en Russie depuis février pour possession de drogues.

Dans une bande-annonce pour son émission sur YouTube "The Shop: Uninterrupted", le basketteur a rappelé que sa compatriote avait été placée en détention en Russie en février, quelques jours avant l'invasion de l'Ukraine par Moscou.

"Comment peut-elle (dans ces circonstances), se sentir soutenue par les États-Unis ?", s'est interrogé LeBron James, quadruple champion NBA et désigné quatre fois meilleur joueur de la ligue. "Dans son cas, je me demanderais 'Est-ce que j'ai même envie de rentrer en Amérique ?'"

Avec AFP

 

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Guerre en Ukraine : face au flot de critiques occidentales, la Russie "isolée" au G20

LE FIL DU 9 JUILLET

Bombardements "incessants" sur la région de Donetsk, nouvelle aide américaine à Kiev

LE FIL DU 10 JUILLET

Guerre en Ukraine : frappe meurtrière dans le Donbass, évacuation à Kherson

Valeurs Actuelles

[Info VA] Val-de-Marne : un homme attaqué à la hache, un suspect interpellé

Une très violente agression a eu lieu dans les rues de Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val-de-Marne,  mercredi 13 juillet en fin de journée, selon nos informations. Place Pierre Semard, un homme d’une trentaine d’années a été attaqué à la hache vers 20h15. La victime, touchée à la gorge et au bras, est dans « un état grave », indique une source policière à Valeurs actuelles. Son pronostic vital est engagé.  La police, qui disposait d’un signalement du suspect, a interpellé un individu dans la soirée après plus de deux heures de recherches. L’individu a été repéré et arrêté non loin de la gare de Villeneuve Triage. Les causes de cette agression d’une extrême violence restent encore à déterminer.

🔴 [Info @Valeurs] Un homme vient d’être agressé avec une hache, place Pierre Semard, à Villeneuve Saint Georges (94), ce soir, indique une source policière. Il serait blessé au bras et à la gorge.

— Amaury Brelet (@AmauryBrelet) July 13, 2022

Val-de-Marne : les dernières actualités

Val-de-Marne : des policiers attaqués au mortier à Villejuif, un fonctionnaire coupé par des éclats de verre 

Val-de-Marne : un homme condamné à six ans de prison pour un braquage de six minutes

Un garçon de sept ans percuté par une moto lors d’un rodéo sauvage dans le Val-de-Marne

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - Monde

"Nous sommes désespérés" : au Sri Lanka, des manifestants envahissent le bureau du Premier ministre

Publié le : 13/07/2022 - 18:03Modifié le : 13/07/2022 - 18:06

Pariesa Young Suivre

Au Sri Lanka, la crise politique a pris un nouveau tournant avec la fuite du président Gotabaya Rajapaksa mercredi 13 juillet. Dans la capitale, Colombo, plusieurs milliers de Sri Lankais ont pris d’assaut le bureau du Premier ministre, quelques heures après sa nomination comme président par intérim. Une manifestante témoigne.

Le président sri lankais Gotabaya Rajapaksa s’est envolé pour les Maldives à bord d'un avion militaire tôt mercredi 13 juillet, date à laquelle il avait promis de démissionner. Mais le dirigeant, accusé par les manifestants d’être à l’origine de la crise économique que traverse le pays, a pris la fuite avant d’avoir officiellement quitté le pouvoir. Le Premier ministre, Ranil Wickremesinghe, qui avait également promis de démissionner, a été désigné président par intérim. Ce dernier a déclaré qu’il ne quitterait son nouveau poste que lorsqu’un nouveau gouvernement aura été formé.

Après cette annonce, des milliers de manifestants ont à nouveau investi les rues de Colombo et ont fait irruption dans le bureau de Ranil Wickremesinghe afin de le forcer à démissionner. 

The cheering continues... #powertothepeople pic.twitter.com/LVuCPSK5ga

July 13, 2022

Des manifestants entourent les locaux du bureau du Premier ministre le 13 juillet, après avoir fait irruption dans le bâtiment.

Le bâtiment où se trouve le bureau du Premier ministre est le dernier immeuble gouvernemental dont les manifestants ont pris le contrôle. Samedi 9 juillet, ils s’étaient déjà emparés du palais présidentiel et de la résidence du Premier ministre. Les deux bâtiments ont depuis été transformés en lieux de contestation accessibles au public. 

>> À lire : Au Sri Lanka, les manifestants "ouvrent au public" les lieux du pouvoir occupés

"Plusieurs ambulances étaient remplies de manifestants"

Nisha (pseudonyme), 28 ans, est une analyste financière originaire de Ratmalana, au sud de la capitale Colombo. Elle a participé aux manifestations ce mercredi 13 juillet. Elle raconte :

Le président avait déclaré qu'il allait démissionner aujourd'hui (mercredi 13 juillet NDLR). Nous avions donc prévu de nous rendre à Colombo pour nous assurer qu'il se conformerait à cette déclaration. Pour être honnête, nous ne faisons plus confiance à tout ce qui émane du gouvernement. Des milliers de personnes sont venues à Colombo pour cette raison.

Il a été très difficile d'y aller, car il n'y a presque pas de bus et nous rencontrons de nombreux problèmes de transport en ce moment à cause de la pénurie de carburant. En ce moment, nous n’avons pas de carburant pour nos propres véhicules. Nous avons donc pris le bus et il était bondé.

Quand nous sommes arrivés, vers 10 heures du matin, nous avons appris que l'actuel Premier ministre, Ranil Wickremesinghe, reprenait le rôle du président. Tout le monde a donc décidé de se diriger vers son bureau et d'essayer de manifester contre sa prise de fonction.

 

Jaya wewa! #GoHomeRanil #NodealsRanil#SriLanka #FlowerRoad pic.twitter.com/dsPgpos3a3

July 13, 2022

Il y avait beaucoup de militaires le long de la rue. Ils observaient les manifestations. Lorsque nous avons commencé à marcher vers le bureau du Premier ministre, ils sont venus et ont marché avec nous. 

Je me trouvais assez loin, mais, devant moi, des personnes se faisaient gazer par la police. Il y avait un énorme nuage blanc de gaz lacrymogène. Plusieurs ambulances descendaient la rue vers nous : elles étaient remplies de manifestants. J'ai vu des gens qui saignaient : je pense qu'ils avaient été battus par la police. Il y a aussi des gens qui se sont évanouis à cause du gaz lacrymogène.

Selon CNN, au moins 30 personnes ont été hospitalisées après les manifestations. Les blessures ont majoritairement été causées par l’inhalation de gaz lacrymogène, mais le média rapporte également que beaucoup de manifestants se sont blessés en sautant par-dessus des barrières. 

සාමකාමී ගෝල්ෆේස් විරෝධතාකරුවන් බිය කිරීම සදහා ආයුධ සහිත හෙලිකොප්ටර් යානා ඉතා පහතින් ගමන් කරයි.@UNHumanRights #military #galleface #Gohomegota2022 #Airforce pic.twitter.com/wHI07hwQnk

July 13, 2022

Il y avait aussi un hélicoptère qui volait très bas au-dessus des manifestants. Nous pensions qu'il était juste là pour nous intimider. À un moment, il a volé très très bas et les gens ont paniqué et ont commencé à s'enfuir. Nous n'étions même pas violents, nous ne faisions que scander nos slogans.

Lorsque les gens ont commencé à essayer d'entrer dans le bureau du Premier ministre, je suis restée en arrière parce que j'étais avec ma sœur et j'étais inquiète pour sa sécurité.

The gates of the residence of the Prime Minister of Sri Lanka are stormed with a battering ram. pic.twitter.com/pIqjhfv2ok

July 13, 2022

"Ces bâtiments appartiennent au peuple, nous les avons payé avec nos impôts"

Nisha poursuit:

Les gens ne m’ont pas vraiment semblé en colère. Dans l'ensemble, nous avons juste l'espoir que quelque chose change. Cela fait trois mois que nous sommes dans les rues pour manifester. Et ça a été très difficile. Nos voitures sont coincées dans nos garages parce que nous n’avons pas de carburant. Les gens sont vraiment désespérés. Le président et le Premier ministre ont bénéficié pendant des mois de l'aide de la communauté internationale pour trouver une solution, mais rien n'a changé et ils nous ont plongés dans cette crise économique.

Le 9 juillet (en prenant d’assaut plusieurs lieux du pouvoir, NDLR), les manifestants savaient que le président et le Premier ministre n'étaient pas sur place. Ils y sont allés principalement pour le symbole. Ces bâtiments appartiennent au peuple car nous les payons avec nos impôts. Pour les manifestants, ces lieux ne devraient pas être interdits au public.

Nous voulons simplement un dirigeant qui soit juste et responsable. En attendant, les gens continueront à manifester.

Ranil Wickremesinghe, le nouveau président par intérim, a déclaré l’état d’urgence et imposé un couvre-feu au Sri Lanka, avant de rapidement revenir sur ces deux décisions.

Les manifestants ont aussi fait irruption dans les locaux de la télévision d'État et coupé la diffusion des programmes.

Des manifestations ont éclaté aux Maldives, quelques heures après l'atterrissage du président sri lankais. Les manifestants ont exhorté le gouvernement maldivien à ne pas lui offrir refuge.

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France24 - Monde

L'euro à moins d’un dollar, la chute qui "inquiète" sur fond de crise énergétique

Publié le : 13/07/2022 - 18:41

Jean-Luc MOUNIER Suivre

Un euro équivalait à moins d’un dollar, mercredi, un seuil qui n’avait jamais été atteint depuis la mise en circulation de la monnaie unique européenne il y a vingt ans. Pendant que les investisseurs misent sur le billet vert, le marché redoute une crise énergétique majeure en Europe, conséquence des relations distendues avec la Russie. 

Pendant quelques heures, mercredi 13 juillet, l'euro s'est échangé à moins d'un dollar – une première depuis la mise en circulation de l’euro en janvier 2002. Pendant vingt ans, la monnaie unique européenne s'est maintenue au-dessus du billet vert, avec un point culminant à plus d’1,60 dollar en juillet 2008, quand la monnaie américaine avait perdu de sa valeur à cause de la crise des subprimes.

La donne a désormais changé : l’euro n’a pas dépassé les 1,20 dollar depuis un an, selon les données de la Banque centrale européenne. Pire, il ne cesse de perdre en valeur depuis un an malgré des fluctuations, jusqu’à avoir atteint ce seuil symbolique mercredi.

  • Qu’est-ce qui a conduit à cette quasi parité euro-dollar ?

Cela s’explique d’abord par les prévisions de croissance qui n’incitent pas à l’optimisme dans la zone euro. En mai, la Commission européenne a revu à la baisse ses pronostics pour le PIB européen : elle projette une croissance à 2,7 % en 2022, contre 4 % initialement prévu. "Il y a un ralentissement économique, un risque de récession dans la zone euro, et avec moins de croissance la valeur de l’euro a tendance à baisser", explique l’économiste Marc Touati, également président du cabinet de conseil Acdefi.

La réaction différente de la zone euro et des États-Unis face à l’augmentation de l’inflation a aussi contribué à faire perdre de la vitesse à la monnaie unique européenne. La Réserve fédérale américaine (la Fed) a relevé ses taux directeurs à plusieurs reprises depuis mars, jusqu'à atteindre un niveau qu’on n’avait pas vu depuis 1994, pour limiter l’inflation à 2 % (contre 9,1 % sur un an actuellement). La Banque centrale européenne a certes fait le même choix mais plus tardivement, en juin, alors que l'inflation a atteint en mai 8,1 % dans la zone euro.

La proximité géographique avec la guerre en Ukraine a fortement joué sur la dévaluation de l'euro face au dollar. "La zone euro se retrouve aux premières loges et est directement impactée par le conflit d’un point de vue énergétique, ce qui a un impact négatif sur sa balance commerciale", explique Rémi Bourgeot, économiste et chercheur associé à l'Iris. Face à la forte dépendance de nombreuses économies européennes aux hydrocarbures russes, le dollar a au contraire tiré son épingle du jeu et a gagné près de 14 % de valeur depuis le début de l’année.

Une dernière raison, et pas des moindres, a un impact négatif sur la monnaie unique européenne : "La zone euro subit une crise de confiance", explique Marc Touati. "En effet, elle n’a de sens que si elle est une 'zone monétaire optimale', c’est-à-dire une homogénéité notamment budgétaire (un chemin dont elle semble s’éloigner ces derniers mois, NDLR)". La situation actuelle crée des dissensions entre États européens, particulièrement sur la question de la dette publique que plusieurs États, dont la France, ont plus creusé que d'autres pendant la crise sanitaire du Covid-19.

  • Quelles conséquences sur l’économie européenne ?

L’une des premières conséquences est immédiate : les biens européens vendus à l'étranger (exportations) afficheront un prix plus compétitif, tandis qu'à l'inverse, les entreprises de la zone euro qui achètent à l'étranger (importations) verront leurs coûts s'alourdir. Plusieurs secteurs sont favorisés par cet effet en zone euro : l’industrie manufacturière, les entreprises du luxe et de l’aéronautique…Mais cela va bénéficier aussi aux touristes américains, qui devraient avoir plus de pouvoir d’achat s’ils viennent passer leurs vacances dans la zone euro cet été. 

Ces quelques exceptions positives présentent "un avantage très limité" pour Marc Touati. L’économiste explique que la faiblesse actuelle de l’euro va être de manière générale plutôt "un inconvénient majeur" : "Cette baisse de l’euro va mettre de l’huile sur le feu, puisque cela va faire augmenter le prix des produits importés et par conséquent alimenter l’inflation – qui est déjà très forte." 

L’autre conséquence négative d’un euro faible va aussi se ressentir sur le prix des matières premières comme le pétrole ou le gaz, payés en dollars sur les marchés internationaux. On peut alors s’attendre à une augmentation de la facture d’énergie, notamment pour des entreprises européennes qui dépendent fortement de ces énergies. L’impact de la baisse de l’euro pourrait, par exemple, impacter les finances des compagnies aériennes – dont près du tiers (24 %) des dépenses annuelles devrait être alloué à l’achat de carburant pour leurs avions.

"Avec cette crise énergétique et avec des marchés mondiaux où les prix flambent, la baisse de l’euro va avoir pour conséquence de conduire à une augmentation du prix des matières premières et cela va alimenter encore plus la dynamique inflationniste", précise Rémi Bourgeot.

  • Quelles perspectives à moyen terme ?

L’un des principaux leviers dont dispose la zone euro pour limiter la baisse de sa monnaie unique repose entre les mains de la Banque centrale européenne, avec le relèvement des taux directeurs. L’institution européenne compte y recourir au mois de juillet, mais avec précaution : toute hausse trop brutale pourrait avoir pour conséquence de ralentir la croissance européenne, dont les prévisions, sans ce levier, ont été revues à la baisse pour 2022 et 2023.

"Il ne faut pas forcément viser un taux de change élevé car la zone euro est hétérogène", ajoute Rémi Bourgeot, qui rappelle que les ambitions de chacun peuvent différer au sein des États européens : "Quand l’euro était plus élevé qu’actuellement, par exemple, son taux était déjà considéré comme beaucoup trop bas par l’Allemagne qui avait un énorme excédent commercial."

Pour Marc Touati, "ça va être compliqué" de redonner de la vigueur à la monnaie unique européenne. L’économiste se dit "inquiet" à ce sujet car deux conditions devront être remplies pour espérer une embellie, selon lui : "La BCE va devoir retrouver de la cohérence d’une part, et les États européens vont devoir tenir leurs engagements d’autre part, notamment en matière de réduction de la dette publique."

L’évolution de la valeur de la monnaie unique européenne va finalement dépendre de deux conditions ces prochains mois : la capacité de la zone euro à se réunir avec des objectifs économiques communs et le dépassement de la crise énergétique. "on sort d’une période d’énorme dépendance dans ce domaine", conclut Rémi Bourgeot. "Il faut régler ce problème d’approvisionnement, cette crise pèse et met la pression sur l’euro."

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L'euro chute au plus bas depuis près de 20 ans face au dollar

La chronique de l’éco

Les banques centrales poursuivent la hausse des taux directeurs

L'UE valide l'adhésion de la Croatie à l'euro au 1er janvier 2023

Valeurs Actuelles

Arles : pour se protéger des dealers, une école contrainte d’ériger un mur pare-balles

C’est une information qui fait froid dans le dos : pour se défendre et protéger ses élèves du trafic de drogue, une école située à Arles (Bouches-du-Rhône) a pris la décision d’élever un mur pare-balles de 2,40 mètres de haut, qui remplacera bientôt son portail d’entrée. Selon Le Parisien, qui relate l’affaire mercredi 13 juillet, l’école, installée au sein du quartier de Griffeuille, souffre en effet de la proximité du trafic de drogue, et des violences qui vont avec.

« La proximité du trafic, qui a lieu malheureusement très près de cette école, fait que le fait de faire ce mur sert à la préserver et dire que ce qu’il se passe dans cette école reste dans cette école », a expliqué à la presse Mandy Graillon, adjointe à la mairie d’Arles en charge de la sécurité. La décision de construire un tel mur a été prise conjointement par la direction de l’établissement, du rectorat d’Aix-Marseille et de la mairie d’Arles.

À Arles, la ville construit un mur devant une école pour protéger les enfants des fusillades.

On marche sur la tête !

Face à une insécurité grandissante, j’appelle à protéger les Français plutôt que de les emmurer comme des prisonniers !! pic.twitter.com/9fLai6l2E2

— Eric Ciotti (@ECiotti) July 13, 2022

 

16 personnes tuées par balles en 2022

C’est la mort de Marwane, 15 ans, qui a mis le feu aux poudres et poussé les autorités locales à réagir. Le dimanche 27 juin dernier, une voiture s’était présentée dans le quartier de Griffeuille et s’était approchée d’un groupe de quatre adolescents, sur lequel les occupants du véhicule avaient ouvert le feu. Gravement blessé, Marwane avait été conduit à l’hôpital où il était décédé, quelques jours plus tard. Inconnu des services de police, sa mort avait suscité une immense émotion dans la ville. Patrick de Carolis (ex-LR, Horizons) avait même décrété un deuil municipal de trois jours.

Comme le rappelle Le Parisien, la police était déjà intervenue dans le quartier le week-end précédent la fusillade, également pour des coups de feu. Dans les Bouches-du-Rhône, département où le trafic de drogue semble endémique, 16 personnes ont été tuées par balles sur fond de narco-banditisme depuis le début de l’année.

Arles : les dernières actualités

Bouches-du-Rhône : un jeune de 15 ans tué par balles à Arles

Un groupe de dealers payait une locataire pour utiliser son appartement d’Arles comme entrepôt de drogue

A Arles, Renaud Muselier n’en finit pas de régler ses comptes

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

BBC

SANS TITRE

Alex Bysouth

BBC Sport at St Andrews

It might getting late but the roars for Tiger are still loud as most fans traipse the course to follow this group into the finish. Woods is walking with purpose too…

It seems a long time ago, but Cameron Young remains the leader after a stunning opening round of 64. He capped it with ane eighth birdie.

Woods +5, Fitzpatrick E, Homa E (14)

Homa collapsing onto his putter shows his disappointment and not being able to drop another birdie attempt.

Tee to green has been very decent for the 31-year-old American, but the short stick has let him down somewhat.

That's not the case for Fitzpatrick, who saves par after missing his first green in reg today.

Finally, almost half an hour after teeing off, this three-ball finish the 614-yard 14th when Woods drills in his birdie putt.

Long by name, long by nature.

Woods +6, Fitzpatrick E, Homa E (13)

A softer approach is needed by Tiger Woods from the side of the green and we see a delicious, delicate touch. Birdie chance incoming.

Woods +6, Fitzpatrick E, Homa E (13)

Thumbs up all round for Max Homa as he finds the green from the rough with his third shot.

Stiff wrists and commitment to the shot are the key. That's exactly what the American does and is rewarded with a fine outcome.

Bit of a stinger for the hands though.

Woods +6, Fitzpatrick E, Homa E (13)

"Billy, where's my target? TV Tower? OK."

That's the strategy for Matt Fitzpatrick but he's given it a little too much beef and ends up off the back for three.

Presume it'll still be the short stick for the Englishman from the first cut.

Harrington -3 (14)

Earlier we saw Ernie Els doing it for the over-50s club before stumbling over his last few holes.

But now Padraig Harrington is picking up for the pieces for the seniors, recording an easy birdie on the 14th after coming up just shy with his eagle try.

Remember, Harrington featured prominently at last year's US PGA Championship (won by a 50-year-old Phil Mickelson) so he still knows how to plot his way around a major.

Woods +6, Fitzpatrick E, Homa E (13)

OK, it's Max Homa to go first (my mistake). He clogs one out of a tough lie on the left and goes so far right he's near the 15th tee-box.

Matt Fitzpatrick plays relatively safe from his position in the rough on the right, knocking out onto the fairway.

Right then, Tiger Woods... he's got a short iron in his hand. That's for his second shot on the 614-yard par-five. Blimey.

A sweet-sounding connection doesn't get the kick it deserves and ends up going right of the green.

Woods +6, Fitzpatrick E, Homa E (13)

Waaaaay! The 14th green has finally cleared. If someone puts the flagstick in then we can get going again...

Woods +6, Fitzpatrick E, Homa E (13)

Billy Foster is the kind of caddie you need while you're waiting for what must feel like an eternity.

Something he has said cracks up Matt Fitzpatrick.

Perhaps it is a bit of football banter between Leeds United fan Foster and his Sheffield United-supporting boss.

Woods +6, Fitzpatrick E, Homa E (13)

Alex Bysouth

BBC Sport at St Andrews

Tiger Woods is having a long chat with one of the TV crews while this group wait - is it so slow he’s decided to get his post-round interview in now?!

Woods +6, Fitzpatrick E, Homa E (13)

It's a waiting game on the 14th as a traffic jam piles up. Fitzpatrick is the furthest back in this group, stood patiently as he awaits the green light.

Woods is way ahead after that huge drive, which carried over 300 yards thanks to the increasing winds and then bounded along 100 yards on the firm fairway.

This hanging around must be so frustrating.

Hatton -2, Niemann -3, Scheffler -4 (18)

There's a few interesting contenders who have finished day one at four under, four shots behind leader Cameron Young, including Dustin Johnson, Lee Westwood and amateur Barclay Brown.

Joining them is world number one Scottie Scheffler, who pars the last to seal a round of 68.

England's Tyrrell Hatton knocks in a birdie to finish on two under, with Joaquin Niemann on three under.

Kim -3 (69)

Alex Bysouth

BBC Sport at St Andrews

Tiger must still be in decent spirits as he’s just said something that’s cracked Matt Fitzpatrick up on their walk down the 14th fairway. Though we’ve now got two groups stacked up waiting to play their shots. A lot of traffic…

Woods +6, Fitzpatrick E, Homa E (13)

Hand coming off the grip is never a good look. Matt Fitzpatrick looks at his driver with disdain after dragging his tee-shot left.

Playing partner Max Homa has driven well today, all year in fact, and his latest offering off the 14th tee is greeted with admiration.

Tiger Woods, meanwhile, absolutely SMASHES a drive. Wow... he's knocked it 412 yards. FOUR HUNDRED AND TWELVE.

That's like one of those intended to hurry along the slow coaches ahead.

Spieth -1, Rahm E, Varner III +2 (13)

Oh no, another putt stays above ground for an increasingly irritated Jon Rahm, who slips back to level par after failing to get down in two from around 80 feet.

Similar story from Jordan Spieth, I'm afraid, only his ball dipped below the surface before deciding to throw itself back out.

Spieth can't believe it.

Woods +6, Fitzpatrick, Homa E (13)

Alex Bysouth

BBC Sport at St Andrews

A resigned shrug from Tiger as another putt slides away. It’s been one of those days. He’s keeping the young lad carrying the scoreboard busy, mind.

Dinwiddie -4 (10)

What is happening? It's just gone 7:20pm and the final two groups have only just passed the turn.

Having come straight into the Open from Wimbledon, it seems they've introduced a de facto night session here too...

But the late finish will be worth sticking around for if England's Robert Dinwiddie continues his charge up the leaderboard.

The 39-year-old from Barnard Castle has knocked in a birdie on the 10th to move up to tied fourth.

No need to test your eyesight. It's true!

Woods +6, Fitzpatrick E, Homa E (13)

We may have yet to finish round one but it's safe to say that Tiger Woods does not look like adding to his haul of 15 majors. In fact, you wouldn't bet on him making the cut at this stage,

The champion at St Andrews in 2000 and 2005 has been all at sea since finding the water on the way to a double bogey at the first.

Woods found the rough with his drive at 13, managed to make the green in two but three-putted from 36 yards and is now six over. That's 14 behind leader Cameron Young.

Известия (RUS)

Врач рассказала о пользе сельдерея для здоровья

Сельдерей в рационе может предотвратить сердечные заболевания и снизить риск развития диабета 2-го типа. Об этом сообщила кандидат медицинских наук, спортивный врач Александра Пурига в Telegram-канале «KCH-Health».

Тонкий расчет: почему с годами люди выбирают полезную пищу Врачи рассказали, можно ли вернуть молодость, красоту и здоровье в зрелом возрасте

По ее словам, сельдерей является источником кальция, магния, железа, калия и цинка.

Также растение богато селиненом, лимоненом, щавелевой кислотой, флавоноидами, фуранокумаринами.

Она отмечает также пользу этого овоща для костей. Так, она рассказала, что в одной столовой ложке семян сельдерея 12% суточной нормы кальция, а в корнеплоде — 10%. Витамин К в составе помогает усвоению кальция.

Вместе с тем она советует с сельдереем быть осторожнее, так как он является сильным аллергеном, поэтому в меню его нужно вводить постепенно.

Пурига отметила, что овощ содержит много натрия (6,2% от суточной нормы), употребление которого в больших количествах повышает артериальное давление, особенно у чувствительных к соли людей.

11 июля независимый диетолог Руслан Алиев заявил, что замороженные овощи полезнее свежих. По его словам, в них лучше и дольше сохраняются важные витамины и минералы.

Как отметил диетолог, чем больше времени проходит с даты сбора урожая, тем меньше витаминов и минералов остается в овощах.

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France24 - Monde

Tour de France : au sommet du Granon, Vingegaard fait craquer Pogacar et lui prend le maillot jaune

Publié le : 13/07/2022 - 16:55Modifié le : 13/07/2022 - 17:04

Romain HOUEIX Suivre

Le Danois Jonas Vingegaard (Jumbo) a remporté la onzième étape du Tour de France, mercredi. Grâce à un harcèlement tactique de son équipe, il a surtout fait céder Tadej Pogacar, grand perdant du jaune. Le Français Romain Bardet récupère la deuxième place du classement général.

Elle était annoncée comme l'étape reine du Tour de France 2022. La 11e étape entre Albertville et le col du Granon a tenu toutes ses promesses mercredi 13 juillet. La Jumbo-Visma a fait la course sur les 151,7 kilomètres que duraient l'étape et a finalement été récompensé dans les derniers kilomètres. Sur les pentes du Granon, Tadej Pogacar, le maillot jaune qui semblait quasiment intouchable depuis Copenhague, a finalement craqué sur une offensive de Jonas Vingegaard. Le Danois a fait coup double en remportant l'étape et s'emparant du maillot.

🎙 🇩🇰Jonas Vingegaard : « C’est un rêve qui se réalise. Ce matin j’avais pour ambition d’aller gagner l’étape, d’aller chercher le Maillot Jaune. Le faire réellement c’est incroyable. »💛 L’intégralité de l’interview du porteur du #MaillotJauneLCL, c’est ici. ⤵️ 💛#TDF2022 pic.twitter.com/8T7uyP3oNr

July 13, 2022

Avant cette étape, le Tour de France n'avait emprunté qu'une seule fois le col du Granon. C'était en 1986 et l'étape est restée dans l'Histoire comme la dernière fois où Bernard Hinault, dernier vainqueur français en date sur la Grande Boucle, a porté le maillot jaune. Cette édition 2022 restera peut-être comme celle où Tadej Pogacar, après deux sacres consécutifs, a pour la première fois montré ses failles et perdu le maillot jaune. 

La Jumbo-Visma de Jonas Vingegaard et de Primoz Roglic se présentait le couteau entre les dents, bien décidée à enlever le maillot jaune du Slovène. Première partie de son plan : placer Christophe Laporte et Wout Van Aert dans l'échappée du jour pour servir d'appuis au moment clé de l'étape.  

Ensuite, il s'agissait d'amaigrir le peloton à 67 kilomètres de l'arrivée pour permettre aux leaders de la Jumbo-Visma, Vingegaard et Roglic, de s'isoler en tête avec Tadej Pogacar et Geraint Thomas. Dans les premières pentes du Galibier, les deux équipiers se sont ainsi lancés dans un jeu de harcèlement contre leurs adversaires. Mais en vain : le jeune Slovène reprend leurs attaques une par une.  

Travail d'équipe

Si le groupe des favoris se reconstitue dans la descente, c'est au tour de Wout Van Aert de décrocher de l'échappée pour donner un coup de main à ses leaders. Dans la vallée entre le Galibier et le Granon, il fait fondre l'écart avec la tête de la course puis laisse Primoz Roglic mettre un coup de collier pour mettre en difficulté Pogacar. Jonas Vingegaard n'a plus qu'à mettre le dernier coup de pinceau à ce chef d'œuvre collectif. À 5 kilomètres, son attaque est tranchante et décroche le leader en pleine défaillance. ce dernier lui concède près de 3 minutes. 

À noter que les Français se sont illustrés dans cette étape. Warren Barguil, dernier rescapé de l'échappée, a longtemps cru pouvoir s'imposer avant de faiblir dans les dernières pentes. Romain Bardet a paru le plus en forme en dehors de la Jumbo-Visma et signe une troisième place. Cela lui permet de prendre la deuxième place au classement général. David Gaudu, de son côté, est resté caché à l'arrière tout le long avant de faire une belle fin d'étape et terminer cinquième. 

Reste désormais à savoir comment Tadej Pocagar, double vainqueur du Tour, va réagir pour la fête nationale française où le Tour s'attaquera à un autre de ses monuments : les 21 virages de l'Alpe d'Huez. 

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Tour de France : le Danois Cort Nielsen remporte la 10e étape, Pogacar toujours en jaune

CYCLISME

Tour de France : Tadej Pogacar conforte son maillot jaune sur la Planche des Belles Filles

Tour de France : détente au sein du peloton, les tests Covid-19 sont tous négatifs

BBC

Europe wildfires: Heatwave fuels blazes across the continent

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A heatwave spreading across Europe is fuelling wildfires in Portugal, France and Spain.

Around 3,500 firefighters in Portugal are battling dozens of blazes, as temperatures break records in various parts of the country.

In Turkey, more than 3,000 people have been evacuated because of a wildfire in the south-western Datca peninsula.

Heatwaves have become more frequent, more intense, and longer-lasting because of climate change. The world has already warmed by about 1.1C since the industrial era began.

Valeurs Actuelles

« Défauts d’anticipation », « défaillances importantes » : après le Stade de France, le Sénat charge Darmanin et la préfecture

Serait-ce l’épilogue de la vaste polémique Stade de France, née du fiasco lors de la finale de la Ligue des Champions le 28 mai dernier ? Après plusieurs semaines d’enquête, les Commissions de la Culture et des lois du Sénat ont rendu un rapport au vitriol, qui pointe la lourde responsabilité de la préfecture de police, ainsi que celles de l’UEFA, du consortium Stade de France et du ministère de l’Intérieur. Le Figaro, qui a pu consulter le document dans son intégralité mercredi 13 juillet, fait état d’une accumulation de mauvaises décisions ayant, à terme, permis à la situation de dégénérer.

Les faux billets d’abord. Certes, il est désormais admis que Gérald Darmanin a très largement surévalué l’importance de ce facteur dans le déroulement de la soirée – le ministre en évoquait 30 à 40 000, contre 2 471 faux billets scannés dans les faits. Le rapport rappelle tout de même « qu’il était connu que le recours (aux billets papiers) aurait pour conséquence une multiplication des faux billets. » Malgré cela, « l’UEFA ne semble pas avoir mis en place de dispositif particulier pour identifier l’ampleur de ce problème en amont alors que le nombre de faux billets a été dix fois supérieur aux moyennes observées habituellement ».

Une injustice aux supporters de Liverpool

En conséquence, pointe le rapport, « il est injuste d’avoir voulu faire porter aux supporters de l’équipe de Liverpool la responsabilité des troubles ». Le Sénat estime d’ailleurs que cette stratégie a été mise en place pour « détourner l’attention de l’incapacité de l’État à gérer adéquatement la foule présente et à juguler l’action de plusieurs centaines de délinquants violents et coordonnés ». Car c’est bel et bien la présence de ces délinquants qui est au centre du problème, comme l’avait finalement reconnu Gérald Darmanin… plus d’un mois après les faits.

« Les actes de délinquance ont commencé en amont du filtrage », développent les sénateurs, qui évoquent des faits de délinquance capturés par les caméras bien avant le début du match. Or, souligne Le Figaro, si la présence de délinquants a effectivement atteint un niveau exceptionnel le soir du 28 mai, des signaux d’alerte avaient été émis dans les jours précédents le match. « Dans les jours précédant l’événement, les personnels du Stade de France et le maire de Saint-Denis ont fait part d’une effervescence inhabituelle autour du match et de l’enceinte », est-il ainsi écrit dans le document. Des avertissements semble-t-il ignorés par la préfecture de police. En conséquence, « les effectifs destinés à lutter contre la délinquance étaient sous-dimensionnés et n’ont pas été abondés de manière suffisante ».

« Une absence manifeste de volonté de faire la lumière »

Ainsi, si tous les acteurs ont, à un moment ou à un autre, failli à leurs missions, c’est bien sur la préfecture de police que les regards de la commission d’enquête se sont le plus tournés : « ce sont les conditions mêmes créées par la préfecture de police et l’absence de réactivité suffisante qui sont les causes premières des incidents survenus lors du préfiltrage ». La levée des barrières de filtrage, décidée par Didier Lallement pour éviter un mouvement de foule alors que le chaos se répandait, était « certes nécessaire pour éviter un drame », mais constitue « la conséquence directe des défauts d’anticipation et a été la cause d’incidents qui ont choqué l’opinion publique nationale et internationale ».

Enfin, écrit Le Figaro, le rapport revient largement sur le scandale de la suppression des images de vidéosurveillance, que la préfecture de police aurait dû faire conserver. Les deux commissions sénatoriales évoquent directement « une absence manifeste de volonté de faire la lumière sur les responsabilités ». « Ni le consortium Stade de France, qui aurait dû avoir la présence d’esprit d’interroger les autorités judiciaires (…), ni la préfecture de police, ni le parquet de Bobigny, n’ont agi avec diligence pour sauvegarder une preuve indispensable à la manifestation de la vérité », étrille le document. Celui-ci conclut en regrettant que ces événements aient « gravement interrogé la capacité de la France à organiser de grands événements sportifs, notamment dans la perspective de la coupe du monde de rugby de 2023 et des jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 ». 

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

Известия (RUS)

США разрешили связанные с удобрениями и продовольствием транзакции с РФ

Вашингтон разрешил проводить транзакции с Россией, связанные с удобрениями, продовольствием, посевными материалами, лекарствами и медицинским оборудованием. Об этом говорится в генеральной лицензии, выпущенной 14 июля министерством финансов США.

Питательная среда: чем грозит миру нехватка российских удобрений Западные ограничения могут оставить без продовольствия миллионы людей по всей планете

«Все транзакции <...> в отношении: производства, изготовления, продажи или транспортировки сельскохозяйственных товаров, сельскохозяйственного оборудования, лекарств, изделий медицинского назначения, запасных частей и комплектующих к ним или обновления программного обеспечения для медицинских устройств; профилактики, диагностики или лечение COVID-19 (включая исследования или клинические исследования, связанные с COVID-19); или текущих клинических испытаний и других медицинских исследований разрешены», — сказано в тексте лицензии.

Помимо этого, Вашингтон временно разрешил проведение операций с бывшим подразделением «Газпрома» компанией Gazprom Germania, а также снял ограничения с дочерней компании «Альфа-банка» в Казахстане (JSC Alfa Bank).

В этот же день посольство РФ в Вашингтоне заявило, что США стремятся вытеснить Россию из торговли продовольствием. Кроме того, отмечалось, что у импортеров в настоящее время есть серьезные трудности в получении сельскохозяйственных товаров по причине односторонних санкций Штатов, а также потому, что подорваны логистические цепочки.

14 июня источник агентства Bloomberg сообщил, что власти США призывают транспортные и сельхозкомпании закупать и перевозить больше удобрений из России. При этом подобные стремления американского правительства не афишируются. В статье говорится, что опасения компаний по поводу антироссийских санкций привели к сокращению закупок и перевозок, что провоцирует рост цен на продовольствие в мире.

Рассеять страхи компаний не смогли даже исключения в ограничениях на ведение бизнеса с Россией. Грузоотправители, банки и страховщики опасаются, что могут непреднамеренно нарушить ограничительные правила.

Согласно источникам агентства, США отправляли в Москву в начале июня представителя на переговоры с участием ООН, которые касались вопросов поставок удобрений, зерна и другой сельскохозяйственной продукции из России и Украины.

1 июня генеральный секретарь ООН Антониу Гутерриш заявил, что урегулировать глобальный продовольственный кризис невозможно, если не вернуть сельскохозяйственную продукцию из России и Украины на мировые рынки. Он уточнил, что прилагает усилия, чтобы продвигать диалог в этом направлении.

Тогда же представитель Кремля Дмитрий Песков отметил, что мир находится на пороге глубокого продовольственного кризиса, связанного с введением незаконных рестрикций в отношении России, являющейся одним из мировых поставщиков.

До этого, 6 мая, посол России в США Анатолий Антонов указал на то, что меры давления на Россию со стороны западных государств напрямую сказались на возможностях страны осуществлять экспорт различных товаров, результатом чего стало обострение глобального продовольственного кризиса. Он также напомнил, что Россия продолжает выполнять международные обязательства по поставкам на рынок сельскохозяйственной продукции, удобрений и энергоносителей, несмотря на санкции.

Санкции в отношении России зарубежные страны вводят на фоне операции по защите Донбасса, о которой Москва объявила 24 февраля. В задачи спецоперации входят демилитаризация и денацификация Украины, реализация которых необходима для обеспечения безопасности России.

Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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France24 - Monde

Après l'Espagne et le Portugal, la France confrontée à la canicule et aux incendies

Publié le : 13/07/2022 - 05:26Modifié le : 13/07/2022 - 22:18

FRANCE 24 Suivre

Après la péninsule ibérique, c'est au tour de la France de faire face aux fortes chaleurs. Deux incendies favorisés par ce nouvel épisode caniculaire ont déjà brûlé 2 800 hectares de forêt, dans la région de Bordeaux.

Après l'Espagne et le Portugal déjà en pleine canicule, la France plonge à son tour mercredi 13 juillet dans une deuxième vague de chaleur en à peine un mois, avec son corollaire : des feux de forêt.

En Grèce, un hélicoptère qui tentait d'éteindre un feu de forêt à Samos, s'est écrasé en mer Égée, a-t-on appris auprès des garde-côtes grecs. "Il y un rescapé et une opération de sauvetage est en cours pour retrouver les trois autres membres de l'équipage", a dit à l'AFP un responsable des garde-côtes.

>> À lire : "Météo : le réchauffement climatique et la mécanique de l'extrême"

À l'ouest, la quasi-totalité de l'Espagne était mercredi en état d'alerte en raison de la vague de chaleur avec des maximales dépassant les 45 degrés, avant jeudi qui devrait être le jour le plus chaud.

La canicule, qui y a débuté le week-end dernier et devrait durer au moins jusqu'à dimanche, se traduit par des températures suffocantes dans l'ensemble du pays, notamment dans les régions d'Andalousie (sud), d'Estrémadure (sud-ouest) et de Galice (nord-ouest), placées en alerte rouge, selon l'agence météorologique espagnole (Aemet).

À part l'archipel des Canaries, toutes les autres régions espagnoles ont été placées en alerte à des degrés inférieurs.

Un maximum de 45,6°C a été enregistré à 17 h 30 (15 h 30 GMT) à Almonte (sud) en Andalousie, tandis que plusieurs villes du sud ont dépassé les 44°C, comme Séville, Cordoue ou Badajoz.

Au Portugal, un incendie dans la nuit de mardi à mercredi a fait un mort dans la région d'Aveiro (nord), selon les services de secours, fortement mobilisés depuis plusieurs jours. D'après le journal Correio da Manha, il s'agirait d'une femme d'une cinquantaine d'années.

Plus de 40°C attendus en France

Le centre du pays en proie aux flammes depuis jeudi reste le plus touché par les feux de forêt qui se sont de nouveau embrasés mardi après-midi, attisés par la chaleur et la force du vent.

Mercredi matin, quatre foyers importants mobilisaient plus de 1 500 pompiers dans les communes de Leiria, Pombal et Ourém, situées à un peu plus d'une centaine de kilomètres de Lisbonne.

"Nous vivons dans une région du monde où le changement climatique va systématiquement aggraver les conditions au cours des prochaines années", a insisté mardi le Premier ministre Antonio Costa.

>> À lire aussi :"Le dérèglement climatique responsable de vagues de chaleur de plus en plus précoces"

Sécheresse et vagues de chaleur favorisant ces sinistres sont une conséquence directe du changement climatique selon les scientifiques, les émissions de gaz à effet de serre augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence.

Clare Nullis, porte-parole de l'Organisation météorologique mondiale à Genève a alerté ces derniers jours sur une situation critique de "sols très, très secs" et sur l'impact des températures sur les glaciers des Alpes.

Comme ses voisins, la France fait face depuis lundi à une vague de chaleur pour la seconde fois en un mois, avec un pic attendu pour lundi, selon les prévisions de Météo-France. Ce jour là, des températures "de plus de 40°C sont possibles" sur les régions les plus touchées, Sud-Ouest et basse vallée du Rhône notamment, a annoncé mercredi l'agence.

Intensité équivalente à la canicule d'août 2003

Sur le terrain, deux incendies, alimentés "par une végétation sèche, notamment les sous-bois" selon la préfecture, ont ravagé depuis mardi après-midi 2 800 hectares de pins dans la région de Bordeaux (sud-ouest).

"On a deux feux compliqués", avec un "vent tournant sur les deux sites" à Landiras, près de Bordeaux, et à La Teste-de-Buch, près de la dune du Pilat, "qui oblige à réévaluer tout le temps le dispositif", a expliqué à l'AFP le commandant des pompiers, Matthieu Jomain, sur place.

Par ailleurs, des investigations judiciaires sont en cours pour déterminer l'origine des deux incendies. Si à Landiras, elle est pour l'heure indéterminée, à La Teste-de-Buch, "c'est vraiment un accident ou une panne de camion, un camion qui a pris feu en tout cas", a indiqué la préfète lors d'un point de situation dans l'après-midi.

L'intensité de cette deuxième vague de chaleur à frapper le pays en un mois est d'ores et déjà estimée comme devant être "équivalente" à la canicule meurtrière d'août 2003 (avec près de 19 500 morts en France), a relevé Matthieu Sorel, climatologue à Météo-France.

Mais sa durée devrait être "inférieure", puisqu'elle est pour l'instant estimée à 8 à 10 jours, contre deux semaines en 2003.

Les températures élevées devraient ensuite se propager à d'autres parties d'Europe occidentale ou centrale.

Au Royaume-Uni, l'agence météo (Met Office) a émis une alerte orange avant une vague de "chaleur extrême" à partir de dimanche avec des températures pouvant dépasser les 35 degrés.

Les Britanniques ont aussi été appelés par leurs compagnies des eaux à économiser chaque goutte, notamment en ne faisant chauffer que la quantité strictement nécessaire pour leur tasse de thé.

Avec AFP

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Météo : le réchauffement climatique et la mécanique de l'extrême

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Un nouvel épisode de sécheresse dans l'Ouest américain menace le barrage Hoover

sur le terrain

Records de chaleur au Pakistan : reportage dans la ville la plus chaude du monde

Valeurs Actuelles

Eure-et-Loir : il fonce sur les policiers pour échapper à un contrôle

Le 11 juillet, l’Echo Républicain a fait savoir qu’un homme de 22 ans était jugé devant le tribunal de Chartres, en Eure-et-Loir, pour violences aggravées sur des policiers après un refus d’obtempérer et une course-poursuite. Les faits se sont déroulés le 5 mars 2021 à 3h du matin. Cette nuit-là, Hichem T. a été contrôlé une première fois à 210 km/h à bord de sa voiture, avant de s’enfuir sans être intercepté. Poursuivi par une autre brigade un peu plus tard, il a refusé le contrôle de police et a foncé sur les agents après une course-poursuite dangereuse sur une route nationale. Après plusieurs sommations pour tenter de stopper l’individu, l’un des fonctionnaires a tiré sur l’individu pour le neutraliser.

Multirécidiviste

La balle du policier a traversé l’avant-bras droit de l’homme de 22 ans. Lors de son procès, Hichem T. a fermement nié avoir mis la vie des agents en danger. « Ils n’avaient aucune raison de tirer (…) J’ai été rafalé », a-t-il lancé devant le tribunal. Même son de cloche pour son avocate, qui a estimé que les policiers « voulaient tuer » : « Ils visaient la tête », a-t-elle assuré pour la défense de son client. De son côté, l’accusé a expliqué qu’il « pensait parvenir à (s’) enfuir » et qu’il avait « eu peur parce que (son) permis était suspendu ». Comme l’a rappelé Rémi Coutin, le procureur de la République, l’individu de 22 ans a « déjà été condamné pour une douzaine de délits routiers et quatre refus d’obtempérer ». « Ça prouve un respect très relatif des lois de notre République », a-t-il tenu à souligner. Au final, Hichem T. a été condamné à 40 mois d’emprisonnement, dont 28 de prison ferme. Côté police, une enquête de l’IGPN a conclu au bien-fondé du tir de légitime défense et mis hors de cause le fonctionnaire concerné.

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Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

BBC

SANS TITRE

There's a very leisurely feel about this game now as Jasprit Bumrah and Yuzvendra Chahal scramble four runs off Liam Livingstone.

England are closing in on victory, it is just a matter of time.

Reece Topley must have his eyes on a five-fer as he begins his ninth over bowling to two tailenders.

Jasprit Bumrah and Yuzvendra Chahal dig in though. Just the one run off it.

Yuzvendra Chahal is the new batter and has a beaming smile on his face as he sees out the over, It seems he is just going to enjoy whatever time he has in the middle.

A wicket maiden for Liam Livingstone.

Jadeja b Livingstone 29 (Ind 140-8)

Liam Livingstone bowls Ravindra Jadeja with his first ball!

I'm sure Jos Buttler will call that inspired captaincy as Jadeja plays all around it and ends up yorking himself.

The end is nigh.

Ebony Rainford-Brent

Former England batter on Test Match Special

Can England burst these last three wickets out? I think they'll fancy their chances

Alison Mitchell

BBC Test Match Special

Topley punches the air! They've got rid of Shami who was two short of beating his ODI record.

Shami c Stokes b Topley (Ind 140-7)

Mohammed Shami's entertaining innings is over!

It was a low, slow full toss from Recce Topley that did it in the end, Shami top-edging to Ben Stokes running in from mid-on

Alison Mitchell

BBC Test Match Special

There doesn't seem to be a great deal of intent. I think Jadeja is just biding his time. They are comfortable frustrating England.

It is a glorious evening at Lord's as the shadows lengthen and the sun starts to dip behind the horizon.

The sense of jeopardy has been lost from this game though. It feels like both sides are going through the motions.

Just the two singles off Brydon Carse's seventh over.

This is probably my favourite shot of the match so far.

Ebony Rainford-Brent

Former England batter on Test Match Special

It's one of those periods in the game when things are chugging along for India. They're not really taking any risks. It feels inevitable but it is quite hard going for the bowlers to get these wickets.

Jonathan Agnew

BBC cricket correspondent on Test Match Special

The Indian crowd enjoyed that. They take two from that huge hit!

Ha, that's great.

It's another massive hit from Mohammed Shami but it has more height than distance, plugging short of the boundary rope and they run two.

Mohammed Shami's highest ODI score is 25. A few more shots like this and he will beat that easily.

Jonathan Agnew

BBC cricket correspondent on Test Match Special

You would want to catch that off your own bowling.

That was a very tough caught and bowled chance for Brydon Carse, but it will go down as a drop I think.

Mohammed Shami smacks it right back at him, but Carse can't adjust on his follow through and the chance goes begging.

Jonathan Agnew

BBC cricket correspondent on Test Match Special

They threw to the wrong end there. I remember saying something similar in the World Cup final three years ago.

There was a bit of a mix-up as India attempt a quick single. Mohammed Shami was a bit stranded there but the throw is at the wrong end and he survives.

Jonathan Agnew

BBC cricket correspondent on Test Match Special

19 overs to go. That's a lot of time left potentially but it feels like India will go down swinging if Shami is anything to go by. It's still a pretty full house here. Why would you leave Lord's anyway?!

This is how Hardik Pandya departed - and did India's hopes of victory depart with him?

Известия (RUS)

Россия прекратила взаимодействие с Северным советом министров

Россия прекратила действие меморандума об учреждении информационного бюро Северного совета министров (ССМ) в Санкт-Петербурге и Калининграде. Об этом говорится в распоряжении от 12 июля, опубликованном на сайте кабмина.

Блокада Шпицбергенграда: к чему может привести сложившаяся ситуация Норвегия запретила доставку в российские поселения грузов из РФ, ссылаясь на санкции

«Решение правительства прекращает практическое взаимодействие с Северным советом министров и реализацию проектов этой организации на территории России», — говорится в документе.

Уточняется, что решение было принято в качестве ответной меры на недружественные действия североевропейских государств и введенные ими санкции.

Министерству иностранных дел РФ поручено уведомить Северный совет министров о принятом решении.

4 марта Северный совет министров объявил о заморозке сотрудничества с Россией в связи с обострением ситуации вокруг Украины. Отмечалось, что все образовательные программы, проекты и деятельность замораживаются на неопределенный срок до разрешения конфликтной ситуации. В кабинете министров признали нежелательным дальнейшее взаимодействие со страной — участницей конфликта.

Взаимодействие ССМ с РФ осуществлялось с 1995 года.

Северный совет — организация для координации сотрудничества между парламентами стран Северной Европы. Учрежден в 1952 году. В него входят Дания, Исландия, Норвегия, Финляндия и Швеция.

ВКонтакте
France24 - World

California wildfire threat to Yosemite giant sequoias 'almost gone'

Issued on: 14/07/2022 - 19:46Modified: 14/07/2022 - 19:45

Los Angeles (AFP) – The wildfire threat to the world's largest trees in California has almost passed, with the blaze now spreading away from giant sequoia trees in Yosemite National Park, a forestry official said Thursday.

More than 1,000 firefighters have scrambled to contain the Washburn fire, which started a week ago, and which for days threatened the world-renowned Mariposa Grove of giant sequoias.

"The threat is essentially almost gone," Stanley Bercovitz, a US Forest Service spokesperson, told AFP.

"Currently none [of the giant sequoias] have been killed. You never know, down the road. In two years, if maybe some of the younger ones, their needles start to turn yellow... it might be because of the fire," he added.

"But otherwise... almost every tree was very fortunate to have a low-grade fire burn around it."

The Mariposa Grove is the largest group of sequoias in Yosemite, with over 500 mature trees.

Giant sequoias are the world's largest trees by volume. Their relatives, the California redwoods, can grow taller -- well over 100 meters (330 feet) -- but are not as wide.

Crews worked to remove quick-burning leaves, sticks and branches. Sprinklers supplied with water tanks have been running 24 hours a day, increasing overall humidity in the area.

The fire has spread over 4,375 acres (1,770 hectares) and is 23 percent contained, according to the latest official data.

It is currently moving north and east, into the neighboring Sierra National Forest.

Weather conditions have helped efforts to control the blaze.

"It's not being driven by the wind. It's just being driven by the fuels," said Bercovitz.

He added: "The threat is not completely gone. Until the fire is 100 percent controlled, there's still always some threat.

"But it is currently greatly reduced, and burning away [from the giant sequoias]."

Giant sequoias, which can live for thousands of years, typically endure many fires, the heat from which helps their cones to open, allowing the seeds to disperse.

But longer, hotter and more aggressive fires can damage them, sometimes irreparably, and California has recently seen multiple severe fire seasons in a row.

In 2020, up to 10,000 of the giants -- up to 14 percent of the world's total -- perished in one fire, and another 3,600 died last year.

Scientists say global warming, which is being driven chiefly by humanity's unchecked burning of fossil fuels, is making extreme weather events more likely.

© 2022 AFP

BBC

Tour de France 2022: Tom Pidcock claims first stage win with Chris Froome third

Last updated on 1 hour ago1 hour ago.From the section Cyclingcomments158

Tom Pidcock won his maiden Tour de France stage in style with a solo victory atop the iconic Alpe d'Huez.

Four-time Tour champion Chris Froome and fellow Briton Pidcock were part of a five-man breakaway during stage 12.

And Pidcock, making his Tour debut aged 22 for Ineos Grenadiers, became the youngest winner on the Alpe d'Huez.

It sent the world cyclo-cross champion and Olympic mountain bike champion back into the top 10 overall, as Jonas Vingegaard retained the yellow jersey.

Pidcock is only the second Briton to win on the summit of Alpe d'Huez after Geraint Thomas in 2018, when a stage last ended there.

Asked afterwards when he knew he would win a testing 165km route that had begun in Briancon and took in two other huge mountains, the Col du Galibier and the Col de la Croix de Fer, Pidcock replied: "Honestly, only with 800m to go.

"I didn't really know what to do. I kept going because I didn't want to get caught. I don't know if I went too hard or whatever, but actually I paced it really well."

Pidcock had continuously gained time on his fellow escapees with some dynamic descending earlier in the day, but only broke clear for good on the famous final climb, with 10km to go.

As well as battling stifling heat in the Alps, he had to ride through a wall of fans as spectators packed the roadside, creating a unique and raucous atmosphere for all the riders.

"That was unbelievable, one of the craziest experiences ever," Pidcock added. "I could barely hear anything, I've probably got hearing damage.

"It was just ridiculous - there were many points where I thought I was going to get taken out - but it was one of my best experiences in cycling. It was unreal, slaloming through people's flags and fists."

A first stage win on the Tour since 2016 ultimately eluded Froome, but the 37-year-old clearly relished his performance in what was his best day in the race since suffering severe injuries in a crash in 2019.

"I gave it absolutely everything I had today to win the stage, and I don't have any regrets," Froome said.

"Where I have come from in the last three years, battling back after my accident, to finish third on one of the hardest stages of the Tour, I can be really happy with that.

"I am going to keep pushing. I don't know where my limits are, but I am going to keep trying to improve and hopefully get back to winning ways again."

It was also a productive day for Thomas, who finished with two-time defending champion Tadej Pogacar and race leader Vingegaard, rolling over the line in seventh.

That was enough for the 36-year-old Welshman, who went on to win the Tour after his victory here in 2018, to move up into third overall.

Pogacar is now second, while Romain Bardet fell two places to fourth after being dropped in the final 5km.

Vingegaard, who took the yellow jersey from Pogacar in dramatic style on stage 11, looked content to protect his lead and comfortably dealt with two attacks by Pogacar in the closing stages.

1. Tom Pidcock (GB/Ineos Grenadiers) 4hrs 55mins 24secs

2. Louis Meintjes (SA/Intermarche-Wanty-Gobert Materiaux) +48secs

3. Chris Froome (GB/Israel-Premier Tech) +2mins 06secs

4. Neilson Powless (USA/EF Education-EasyPost) +2mins 29secs

5. Tadej Pogacar (Slo/UAE Team Emirates) +3mins 23secs

6. Jonas Vingegaard (Den/Jumbo-Visma) Same time

7. Geraint Thomas (GB/Ineos Grenadiers)

8. Enric Mas (Spa/Movistar) +3mins 26secs

9. Sepp Kuss (USA/Jumbo-Visma) Same time

10. Giulio Ciccone (Ita/Trek-Segafredo) +3mins 32secs

1. Jonas Vingegaard (Den/Jumbo-Visma) 46hrs 28mins 46secs

2. Tadej Pogacar (Slo/UAE Team Emirates) +2mins 22secs

3. Geraint Thomas (GB/Ineos Grenadiers) +2mins 26secs

4. Romain Bardet (Fra/Team DSM) +2mins 35secs

5. Adam Yates (GB/Ineos Grenadiers) +3mins 44secs

6. Nairo Quintana (Col/Arkea-Samsic) +3mins 58secs

7. David Gaudu (Fra/Groupama-FDJ) +4mins 07secs

8. Tom Pidcock (GB/Ineos Grenadiers) +7mins 39secs

9. Enric Mas (Spa/Movistar) +9mins 32secs

10. Aleksandr Vlasov (Rus/Bora-hansgrohe) +10mins 06secs

Valeurs Actuelles

Italie : le président refuse la démission de Mario Draghi, incertitude grandissante

L’incertitude grandit en Italie, alors que le Premier ministre Mario Draghi vient de présenter sa démission au président de la République Sergio Mattarella, jeudi 14 juillet. Le Figaro rapporte que ce dernier a cependant refusé d’accepter son départ, et a exhorté le Premier ministre à se présenter devant le Parlement « afin qu’ait lieu une évaluation de la situation ».

C’est ce jeudi, en fin d’après-midi, que Mario Draghi a annoncé à son gouvernement vouloir démissionner. Une décision prise alors que le Mouvement 5 étoiles a décidé de cesser de soutenir le gouvernement d’union nationale dirigé par Mario Draghi, et qui rassemble toutes les formations politiques italiennes – y compris la Ligue de Mateo Salvini, mais à l’exception du parti nationaliste et conservateur Fratelli d’Italia.

Sans union, pas de gouvernement

C’est lors du vote d’un plan d’aide en faveur des ménages et des entreprises, développé dans un contexte inflationniste sans précédent, que les sénateurs du M5S ont décidé de quitter l’hémicycle, afin de ne pas prendre part au vote de confiance qui devait avoir lieu. Ce dernier a cependant été remporté par le gouvernement de Mario Draghi, avec 172 voix. Le Premier ministre a tout de même souhaité partir, pour rester fidèle au vœu qu’il avait formulé en arrivant au pouvoir.

Arrivé aux affaires en mars 2021, pendant la pandémie de Covid-19, Mario Draghi avait fait part de sa volonté d’agir avec la concorde des principales forces politiques italiennes, sans perdre de temps dans d’interminables négociations parlementaires. Le 12 juillet dernier, rapporte Le Figaro, il expliquait déjà qu’un départ du M5S mettrait fin à son gouvernement, qu’il ne souhaite pas voir s’enfoncer dans des discussions.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

Известия (RUS)

Диетолог рассказал о пользе имбиря при похудении

Корень имбиря будет полезен желающим похудеть. Об этом 14 июля рассказал врач-диетолог Михаил Гинзбург.

Каша в голове: диетолог рассказал об ошибках худеющих Пропуск приема пищи и диетические напитки могут только усилить аппетит

«Имбирь может стать хорошим помощником в похудении. Однако стоит соблюдать правильное питание, тренироваться, следить за сном и ежедневно взвешиваться. На фоне всех этих рекомендаций имбирь может усилить эффект диеты и улучшить ее переносимость», — рассказал специалист «Вечерней Москве».

Гинзбург отметил, что оптимальной дозы для имбиря не существует. Каждому необходимо знать свою порцию, которая поможет добиться лучшего эффекта.

«Здесь нет единого установленного правила приема имбиря. Например, если человек употребляет в день 10–20 г корня, то он обязательно поможет похудеть. В целом он способствует увеличению обмена веществ и переносимости диет. Однако нет исследований, которые доказывают его эффективность в определенных пропорциях», — заявил эксперт.

В качестве одного из способов включить пряность в рацион врач посоветовал имбирный чай. При этом он строго запретил употреблять его людям с гастритом или язвой желудка.

6 июня врач-диетолог, гастроэнтеролог Марина Студеникина дала рецепт летнего напитка, который может стать полезной альтернативой газировке. Так, она советует смешать питьевую воду с кусочками очищенного свежего огурца, дольками лимона с кожицей, тертым корнем имбиря и листиками мяты и настоять в холодном месте в течение нескольких часов.

7 мая врач-терапевт Светлана Чернова посоветовала употреблять корень имбиря, чтобы избавиться от неприятных последствий похмелья.

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France24 - World

Zelensky urges ‘special tribunal’ for Moscow amid deadly Russian strikes on central Ukraine

Issued on: 14/07/2022 - 19:36

NEWS WIRES Gulliver CRAGG

Russian missiles struck Vinnytsia in central Ukraine Thursday, killing at least 20 people including three children, in what President Volodymyr Zelensky called “an open act of terrorism”.

The midday attack on the city hundreds of kilometres from the frontlines and invading Russian troops came as EU officials convened in The Hague to discuss war crimes in Ukraine.

The charred remains of upturned cars surround by burnt debris were seen in images distributed by officials next to a business gutted by a fire with brown smoke billowing nearby.

“There were eight rockets, two of which hit the centre of the city. Twenty people have died, including three children. There are a large, large number of wounded,” Zelensky said during an address European official at The Hague.

The Ukrainian leader led a moment of silence before urging European and International Criminal Court officials during an address to open a “special tribunal” into Russia’s invasion.

“I believe it is inevitable that the International Criminal Court will bring accountability to those guilty of crimes under its jurisdiction: war crimes, crimes against humanity, genocide.”

War crimes tribunal

The ICC in The Hague opened an investigation into possible war crimes in Ukraine just days after Moscow’s forces invaded and it dispatched dozens of investigators to the country to gather evidence.

Russia invaded on February 24 and the conflict has seen thousands of people killed, destroyed cities and forced millions to flee their homes.

“Every day, Russia kills civilians, kills Ukrainian children, carries out missile attacks on the civilian facilities where there is no military target. What is this, if not an open act of terrorism?” Zelensky said after the Vinnytsia attack.

A Ukraine military spokesman said its forces had managed to knock out two from a barrage of cruise missiles that were launched from a Russian submarine in the Black Sea and caused widespread damage in Vinnytsia.

Deadly strikes in central Ukraine have become relatively rare, but the war has raged around cities like Mykolaiv in the south which the presidency said was hit by a “massive missile strike”.

“Two schools, transport infrastructure and a hotel were damaged,” the presidency said in its morning military update early Thursday.

The skeletal insides of one building gutted by the strikes were visible in images distributed by local officials, with municipal workers clearing bricks and rubble strewn after the attack.

The heaviest fighting in Ukraine, however, has focused recently on the industrial Donbas region in the east.

‘Total victory’

Moscow-backed troops there said Thursday they were closing in on their next target, after wresting control of sister cities Lysychansk and Severodonetsk two weeks ago.

“Siversk is under our operational control, which means that the enemy can be hit by our aimed fire all over the area,” a pro-Moscow rebel official, Daniil Bezsonov, was cited as saying by Russian state-run news agency TASS.

In a Ukrainian trench position along the eastern frontline, a 25-year-old soldier who goes by the nom de guerre Moryak was working to fortify defences.

“We hide when they shell, we dig when it’s calm,” another soldier nearby told AFP journalists.

A fellow serviceman in their trench dismissed the idea Ukrainian and Russian forces could reach an agreement to halt fighting, explaining their goal was “total victory”.

High-stakes grain talks

Several rounds of negotiations to end the fighting at the beginning of the conflict fell through, but delegations from Kyiv and Moscow met in Istanbul this week to discuss unblocking Ukraine’s grain exports.

The meeting involving UN and Turkish officials ended after more than three hours with an agreement to meet again in Turkey next week.

Zelensky said “the entire world” was counting on the negotiations to finalise a deal.

The conflict has pushed up grain prices and Europe is suffering from sky-rocketing energy bills stemming from sanctions on Russia and Moscow’s move to limit gas flows to Europe.

US Treasury Secretary Janet Yellen said Thursday that Russia’s war in Ukraine posed the “greatest challenge” to the global economy, as G20 ministers prepare to start talks in Indonesia.

The European Commission meanwhile slashed growth forecasts for the eurozone, saying the consequences from the war in Ukraine were continuing to destabilise the economy because of record high inflation.

(AFP)

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France pays homage to Ukraine in Bastille Day military parade

AS IT HAPPENED

UN chief says ‘substantive step’ made at Ukraine grain talks

As it happened

Ukraine’s Kharkiv rocked by deadly Russian bombardment

BBC

In the end it often turns out to be more polluting to use cardboard wrapping than plastic, when the entire food production chain is taken into account – Romane Osadnik

In many countries, plastic straws are increasingly hard to come by. In the UK, where I live, they were banned completely at the end of 2020 along with plastic coffee stirrers. So when I am offered a straw in a restaurant or café now, it's usually made of paper.

But these paper straws bend and go limp after a few minutes in my drink, and in the end they all go in the general waste, either to an incinerator to be burned to produce energy, or to landfill.

Do I really want a paper straw? I am lucky enough to be able to lift that glass to my lips, so I might as well do so. And just like that, a step towards zero waste is taken, and it feels good.

Single-use plastics seem to be disappearing. Australia has had a plastic bag ban since 2018. India followed the UK with a ban on straws, cutlery and food packaging in July 2022. In my home country of France, plastics are now banned on fresh fruit and vegetables.

While plastic waste is a problem, plastic is also a useful material in which to package food. So why is it the subject of so much attention? And does plastic still have a place on our supermarket shelves?

In 2018, we produced two billion tonnes of solid waste globally, of which 275 million tonnes was plastic. With the world population predicted to double by 2050, waste will increase by 70%.

Globally, packaging is the largest source of plastic waste – and by some margin. In 2015, 141 million tonnes of plastic packaging waste was generated, compared to 42 million tonnes of plastic textile waste – which was the next largest sector.

Some countries are able to recycle most of their plastic waste. Up to 56% is recycled in Germany, closely followed by Austria, South Korea and Wales. But the global picture is quite different – 15% of plastics go to recycling, but 40% of this waste is rejected for contamination or other issues, meaning only 9% of plastic waste is actually recycled. By contrast, metals can have an up to 100% recycle rate.

Environmental plastic pollution is linked to cancers, hormone disruption and loss of fertility (Credit: Getty Images)

But while unsightly, plastic straws and cling wraps are only a small contributor to plastic packaging pollution. This got me thinking; how much of a difference will plastic packaging bans make? And is plastic always the villain it is made out to be?

Is plastic the public enemy it is made out to be?

It is very complex to evaluate life cycles of materials, and in certain cases there is obvious plastic bashing, says Romane Osadnik, an account manager at CITEO, a French non-profit company founded to reduce the impact of packaging materials. Osadnik helps companies identify and calculate the emissions from their packaging.

"Plastic can sometimes be the best option," Osadnik says, "especially in the food industry. Film wraps and plastic bags that seal food [like cucumber wraps] preserve the quality of the food and are lightweight options."

France recently banned the use of plastic wrapping in the food industry. When walking down the fruit and vegetable aisles of a French supermarket, you are now likely to see only loose items, with occasional styrofoam nets wrapping exotic fruit (or plastic bags for larger quantities like bags of apples).

Will other countries follow suit? Personally, I have seen the amount of plastic wrapping in British supermarket decrease rapidly since arriving in London a year and a half ago, but smaller chain supermarkets still tend to offer little to no loose vegetable options.

The journey from the field to the supermarket or market stall requires packaging to protect the produce. So in France, cucumbers, which might once have been wrapped in clear plastic film, are now delivered to supermarkets in containers made of alternative materials. "Plastic is most commonly replaced with cardboard," Osadnick says, "but food can be damaged more easily in cardboard causing more food waste in transport, and it weighs much heavier [which] means in turn that more lorries are needed to carry the same quantity of product. Transport weighs heavily in the life cycle of food. In the end it often turns out to be more polluting to use cardboard wrapping than plastic, when the entire food production chain is taken into account."

An Indian company designed this cutlery made from dried and pressed palm leaves (Credit: Getty Images)

Likewise, a life cycle assessment of single-use plastic, plastic "bags for life", cotton and paper shopping bags found that cotton and paper had the highest negative impacts for measures like fossil fuel use.

There may be an appropriate time, then, to use plastic. Perhaps the problem is that we are accustomed to using plastic only once and discarding it. The prevalence of plastic waste has led to serious concerns about the effect it has on human health. Plastics leach a class of chemical called endocrine disruptors, which can block or change how hormones are used in our bodies. Plastics are sometimes coated with polyfluoroalkyl substances (PFAS) – often referred to as "forever chemicals" – which have been linked to several diseases.

Are there better examples elsewhere that could inspire alternatives? India, like much of the world, has an expanding plastic problem. Plastic waste per person doubled between 2016 and 2020.

"In Delhi, street food used to be served in a banana leaf container and the cutlery was also made of natural material," says Harsh Malhotra, an Indian urban designer. Malhotra grew up in Delhi, then lived in the Netherlands and UK before moving back to his home country.

In Coming Clean, BBC Future uncovers the tricks and misdirections that we should all look out for when we see claims about sustainability.

The series has looked at the adverts that were banned for misleading climate claims, and why corporate climate language often uses vague terms like "green", "eco" and "natural".

Our mission is to give you the tools to spot verifiable facts from meaningless buzzwords, and to provide a rational explanation of greenwashing tactics.

"I remember walking to the farmer's market with my grandfather as a very young child, he would always carry a cloth carrier bag on the shoulder," says Malhotra. "Somehow, my parents lost the habit, and… the greengrocer now wraps greens individually before storing them in my carrier bag. I can't help but wonder where it went wrong."

Those banana leaf containers might be making a comeback. One Indian 20-year-old used this centuries-old tradition as inspiration to develop a technique to prevent leaves from degrading for up to three years. After treating the leaves with UV and shaping them into plates and cups, they can be used and reused as plastic replacements. This take on a traditional practice promotes a local sustainable solution and cultural heritage.

Assessing the life cycle of a material is complex. For instance, producing glass is very energy intensive, but if it is well kept it can be cleaned and reused perhaps indefinitely.

Linda Gaines, an environmental scientist at Argonne National Laboratory in the US, and her late colleague Max Mintz found that although you can recycle glass indefinitely through melting, this process does not save a significant amount of energy compared with primary glass production – at best it saves 13% of the energy. Glass is more eco-friendly than plastic only if it is reused and in many cases (due to the lack of glass collecting networks), plastic might be more sustainable.

"In emerging economies the cost of [producing] beverages is cheaper than in the industrialised world," Nathan Dufour from Zero Waste Europe, an NGO that is trying to find alternatives to incinerators, explains. "As a result, the cost of packaging represents a higher proportion of the total price. This explains why it makes more economic sense to keep refillable packaging, be it in glass or plastic, in countries in the global South," he says.

"So, big consumer brands have transitioned away from refillables to single-use packaging faster in the global North than in the South; it simply made more economic sense," he says. 

Dufour suggests that if companies are shown economically interesting ways of being sustainable they will go for the more sustainable option without a second thought. Consumers can contribute to tipping the balance to the more sustainable side.

Plastic is a victim of its own success: cheap, light and flexible. It's so cheap that many of use don't question using it once and throwing it away. It's so useful that we find it everywhere. While plastic waste is a pressing problem, its properties mean that it still has an important part to play, particularly in transporting food.

So before we give up on plastic, perhaps we should think about how to use, and reuse, it better.

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Известия (RUS)

Handelsblatt указала на главный просчет ЕС в газовом вопросе

Страны Европейского союза (ЕС) по-прежнему не согласовали план действий на случай дефицита газа из-за антироссийских санкций. Об этом в четверг, 14 июля, написал Кристоф Хэрварц для немецкого издания Handelsblatt.

Он приводит в пример кризис Хорватии в 2009 году, когда прекратился транзит газа через Украину. Страна закрыла фабрики и торговые центры, чтобы не ставить под угрозу снабжение частных домохозяйств.

Утро вечера дороже: отсрочка запуска СП-1 на неделю обойдется ЕС в €1,5 млрд Как это повлияет на европейскую экономику

Тогда, по его словам, чтобы подобное больше не повторилось, страны ЕС годами планировали ввести правила для чрезвычайных ситуаций. И только теперь члены ЕС лихорадочно предпринимают попытки заключить соглашения о солидарности.

Хэрварц считает, что государства рискуют столкнуться с дефицитом топлива, если во время кризиса каждая страна будет думать только о собственном энергоснабжении.

Он привел слова эксперта в области энергетики Вальтера Больца, который убежден, что выработка единой стратегии и заключение соглашений будут иметь решающее значение этой зимой.

Так, по мнению аналитика, если ЕС не сохранит солидарность, то некоторые страны, в том числе Германия, столкнутся с более серьезными проблемами.

В статье также напомнили, что власти Франции, несмотря на призывы Еврокомиссии заключать соглашения о солидарности друг с другом, заявили о необходимости прояснить юридические моменты и изучить возможности поставок газа в Германию из Франции перед заключением соглашения.

Накануне стало известно, что Евросоюз планирует принять ряд неотложных мер в экономике, чтобы смягчить последствия при внезапной остановке поставок российского газа.

Еврокомиссия рекомендует странам переходить на другой вид топлива как в промышленности, так и в производстве электроэнергии.

Кроме того, будет предложено поощрять снижение потребления энергоресурса крупными предприятиями, а также проводить информационные кампании по сокращению отопления и охлаждения.

При этом ранее в этот же день сообщалось, что политика канцлера Германии Олафа Шольца и бундестага подверглась критике после сообщения о том, что в Германии повысят налог на выбросы углекислого газа.

С 11 июля газопровод «Северный поток – 1», поставляющий газ из России в Германию, находится на техническом обслуживании. Ремонтные работы будут проходить по 21 июля. В период ремонта поставки осуществляться не будут. Работы были запланированы заранее и согласованы с партнерами по транспортировке, Москва не раз отмечала, что здесь нет никакой политической подоплеки.

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New York Times - World

No, el mundo no se está cayendo a pedazos

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Según la mayoría de estándares —con una obvia excepción— la población mundial está mejor que nunca. ¿Por qué, entonces, parece lo contrario?

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Por Max Fisher

¿El mundo ha entrado a una era de turbulencias inusuales o solo se siente como si así fuera?

Al mirar los titulares, es fácil concluir que algo anda mal. La pandemia. La escasez mundial de cereales. La guerra de Rusia contra Ucrania. El colapso político y económico en Sri Lanka. El asesinato de un ex primer ministro en Japón. Y, en Estados Unidos, la inflación, los tiroteos masivos, el ajuste de cuentas por el 6 de enero y el colapso del derecho al aborto.

Esa sensación de caos puede ser difícil de conciliar con los datos a largo plazo que muestran que, en muchos indicadores, el mundo en general está mejorando.

La guerra es más inusual hoy en día, según algunas medidas, de lo que ha sido durante la mayor parte de los últimos 50 años. Y, cuando ocurre, es significativamente menos mortífera. Los genocidios y las atrocidades masivas también son cada vez menos frecuentes. La esperanza de vida, la alfabetización y el nivel de vida están aumentando hasta alcanzar máximos históricos.

Otras cosas que disminuyen constantemente en las últimas décadas: el hambre, la mortalidad infantil y la pobreza extrema, lo que libera a cientos de millones de personas de lo que, en cifras absolutas, es una de las principales amenazas a las que se enfrenta la humanidad.

Entonces, ¿por qué a menudo parece que, a pesar de toda la información, las cosas no hacen más que empeorar?

Hay varias razones para esta aparente disparidad —algunas más tranquilizadoras que otras—, por no mencionar una medida importante: el estado de la democracia, según el cual el mundo no está mejorando para nada.

Avances sutiles frente a crisis evidentes

Las formas en que el mundo está mejorando de forma más significativa tienden a ser graduales, y se desarrollan a lo largo de generaciones.

Es posible que cientos de millones de personas vivan más sanas y seguras que sus padres. Pero esos cambios, a menudo sutiles, harán avanzar a sociedades enteras a la vez, lo que hace más difícil que los individuos noten el cambio.

Tendemos a juzgar cómo nos va en comparación con los que nos rodean, o en comparación con nuestro propio pasado reciente, no en comparación con puntos de referencia abstractos o generaciones anteriores.

Y muchos de los cambios positivos tienen que ver con la prevención. Nadie se da cuenta de las guerras que no ocurren, de los miembros de la familia que no fallecen a causa de una enfermedad, de los niños que no mueren en la infancia.

Sin embargo, intenta visitar una sociedad en crisis —Hong Kong en medio de un autoritarismo invasivo, por ejemplo, o el Líbano en caída libre económica— y dile a la gente que vive en una época de bienestar creciente y amenazas en retroceso. Lo más probable es que te miren con incredulidad.

Y gracias a internet, y a un consumo de noticias mucho mayor que antes, incluso quienes viven lejos de las crisis ahora habitan en un mundo digital de constantes y nefastas actualizaciones. Una noticia importante, como un tiroteo masivo o la guerra en Ucrania, puede estar siempre presente en nuestras vidas.

Si tus redes sociales y las portadas de los sitios de internet te muestran un flujo constante de calamidades, pueden alimentar una abrumadora —aunque a veces errónea— sensación de amenaza, como si el propio mundo se cayera a pedazos.

Cuando la gente dice que tiene la sensación de que el mundo se desmorona, no se refiere a indicadores a largo plazo como la esperanza de vida. Más bien, tienden a percibir que la humanidad está asediada por la agitación y las emergencias en un grado que no se había dado antes.

Pero hay un argumento, aunque solo reconforte a un economista, de que las crisis actuales son más raras y menos graves que las del pasado reciente.

Pensemos en la mitad de la década de 1990, una época que los estadounidenses tienden a recordar como de estabilidad y optimismo global. Si hoy fuera realmente una época de agitación excepcional, seguramente ese mundo se vería mejor en comparación.

En realidad, sucede todo lo contrario. A mediados de los años 90 se produjeron genocidios en Ruanda y Bosnia. Años de guerra en Europa en medio del colapso de Yugoslavia. Hambrunas devastadoras en Sudán, Somalia y Corea del Norte. Guerras civiles en más de una decena de países. Golpes de estado demasiado numerosos para mencionarlos.

De hecho, estos acontecimientos eran más comunes en la década de 1990 que en la actualidad. Las décadas anteriores han sido, en la mayoría de los casos, incluso peores.

Pero es poco probable que recuerdes cada desastre de hace décadas tan vívidamente como podrías recordar, por ejemplo, un ataque terrorista o una crisis política de esta semana.

Y la reducción de esas crisis solo ha reducido los problemas del mundo, no los ha borrado. Nadie quiere alegrarse de que una hambruna sea menos grave de lo que podría haber sido en el pasado, especialmente las familias que están en peligro, y sobre todo sabiendo que los conflictos futuros o las crisis relacionadas con el clima siempre podrían causar otra.

Optimismo desigual

Sin embargo, la sensación de que el mundo va a peor no es universal. De hecho, la experimentan sobre todo los residentes de países ricos como Estados Unidos.

Una encuesta tras otra ha revelado que la mayoría de los habitantes de países de ingresos bajos y medios, como Kenia o Indonesia, tienden a expresar su optimismo sobre el futuro, tanto para ellos como para sus sociedades.

Estos países representan la mayor parte de la población mundial, lo que sugiere que el optimismo es, lo creamos o no, el estado de ánimo global predominante.

Al fin y al cabo, es en esos países donde los avances a largo plazo en materia de salud y bienestar son más pronunciados.

Muchas de estas regiones también sufrieron décadas de conflictos civiles y disturbios durante la Guerra Fría, cuando Estados Unidos y la Unión Soviética las trataron como campos de batalla, apoyando a déspotas e insurgentes.

Pero estas mismas encuestas también tienden a encontrar que en los países ricos, la mayoría de los encuestados expresan pesimismo sobre el futuro.

Gran parte de esto puede deberse a la movilidad económica, más que a los titulares globales. Los habitantes de los países de renta baja tienden a creer que estarán mejor económicamente en el futuro, mientras que los de los países ricos lo consideran improbable.

Pero el pesimismo sobre las circunstancias personales puede convertirse fácilmente en pesimismo sobre el mundo.

Las encuestas realizadas en Estados Unidos han revelado que las personas que ven pocas esperanzas de progreso económico personal también consideran que el país en su conjunto está empeorando y desaprueban a los líderes políticos. Se cree que la erosión de los puestos de trabajo seguros de la clase obrera, mientras los empleos de las fábricas huyen al extranjero y los sindicatos se marchitan, ha precipitado gran parte de la reacción populista de Occidente.

No es de extrañar, desde este punto de vista, que los estadounidenses vieran la década de 1990 como una época de paz y prosperidad mundial, aunque en su mayor parte solamente fuera una época de paz y prosperidad para los estadounidenses.

Pero el estancamiento de las fortunas económicas no es el único motivo de pesimismo en los países ricos.

A pesar de todas las métricas que muestran una mejora constante en el mundo, hay una en la que el mundo enfrenta realmente una erosión dramática y desestabilizadora: la democracia.

Una era de declive democrático

Durante siete décadas, el número de países considerados democráticos creció. La calidad media de estas democracias —la imparcialidad de las elecciones, el estado de derecho y otros aspectos similares— también mejoró de forma constante.

Sin embargo, este avance comenzó a ralentizarse hace unos 20 años. Y desde hace cinco o seis años, los investigadores han descubierto que el número de democracias en el mundo se ha reducido por primera vez desde la Segunda Guerra Mundial.

Las democracias existentes también se están volviendo menos democráticas, así como más polarizadas y más propensas a la disfunción política o a la ruptura total.

Consideremos el auge de los autócratas en Hungría, Filipinas o Rusia, los ataques a los tribunales en Polonia, el extremismo hindú en la India o el temor a una toma de poder en Brasil.

Puede que se trate de casos especialmente graves, pero son la vanguardia de una tendencia mundial. También lo es Estados Unidos, país que, según los observadores de la democracia, está experimentando una erosión sostenida.

Dado que los países más ricos tienen más probabilidades de ser democráticos, es más probable que se vean afectados por esta tendencia. Esto puede indicar un aumento del pesimismo en esos países.

También puede ayudar a explicar por qué, para los estadounidenses, tal vez parece que el mundo en general se está desintegrando.

Para los estadounidenses que pasaron la mayor parte de sus vidas en una sociedad segura y estable, el cambio a una crisis política aparentemente interminable es desestabilizador. Puede hacer que el mundo parezca más sombrío y alarmante, lo que tal vez ocasione que los acontecimientos lejanos se sientan más aterradores o más preocupantes, también.

La gente busca naturalmente patrones en el mundo. Si experimenta algo una vez, especialmente si es traumático, empezará a verlo en todas partes.

Para los estadounidenses que de repente están atentos, por ejemplo, a las amenazas de fraude electoral en el país o los disturbios civiles, los acontecimientos similares que se producen en el extranjero se sentirán de repente mucho más intensos.

Esto puede acumularse. Un puñado de crisis lejanas que los estadounidenses podrían haber descartado como no relacionadas entre sí hace 30 años pueden, hoy, parecer conectadas. Y sentirse incluso como prueba de un colapso global.

Max Fisher es reportero y columnista de temas internacionales con sede en Nueva York. Ha reportado sobre conflictos, diplomacia y cambio social desde cinco continentes. Es autor de The Interpreter, una columna que explora las ideas y el contexto detrás de los principales eventos mundiales de actualidad. @Max_FisherFacebook

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BBC

This is where the story of indigenous Basque culture really starts

"Imagine more than 2,000 cider houses here, rolling from the mountains of Zerain to the sea some 200 years ago," said Aritz Eguren, looking out past an orchard that tumbled down into a deep gorge. Below, a herd of ponies was grazing pasture. On all sides fruit trees glinted in the afternoon sun. From the slope, we could see Oiharte Sagardotegi, the working farm run by Eguren and his wife Maite, and, behind that, a warehouse of steel barrels filled with naturally fermented cider from Moko, Goikoetxe and Errezil apples native to the Basque Country.

"Now let's drink," Eguren said.

In the soft haze of the farm cellar, the cider maker called "Txotx!" and opened a spigot on the side of one of the barrels. His onomatopoeic declaration – a Basque term for the traditional toothpick-sized barrel stoppers, now shorthand for the start of cider drinking hour – was followed by a backlit stream of gold gushing from the drum towards the floor.

Before it hit the cold concrete floor, he caught the first pour in a tilted short glass around 30cm from the flow to awaken the natural carbonation. Then, he prompted me to do likewise. My glass filled, we clinked and toasted "Topa!" (Cheers!), then emptied our glasses.

"In this job, if you don't drink cider there's no point," he said.

So we did it again.

And again.

In Basque cider houses, the cider is poured directly into the glass from the barrel (Credit: Javier Larrea/Alamy)

This cider-drinking ritual is embedded in many aspects of Basque culture, and soon barrel after barrel was tapped to the same call: "Txotx!". My first night in a Basque cider house soon became a faint memory of intoxication and the lessons of hundreds of years of history.

As chateaux vineyards are to Bordeaux and single malt distilleries are to Speyside, sagardotegi – family-run cider houses – are to the Basque Country. And, at Oiharte, 70,000 litres of traditional cider are produced every year from a plantation of 1,500 trees in the Zerain mountains. While Oiharte only opened in 2010, the story of the Basque Country's harvest winds back much farther. This land of the apple, with 500 varieties of the fruit, has been in the cider-making business ever since the 11th Century.

"When I was only eight years old, my grandmother would give me one glass of cider with my dinner," guide Amaia Zubeldia Arratibel told me the following day when we visited nearby Igartubeiti, the oldest cider-producing farmstead still in existence in Spain, where records of cider-making date to the 1600s.

Arratibel works for the Sagardoa Route, which is part of the Basque Country Cider House Association. She grew up on an orchard-strewn farm and, as her grandparents made naturally fermented apple juice every autumn, the cider-making tradition has defined her life.

"My father and grandfather used to go to the cider houses four times per week," she recalled. "This was how it was. And cider houses were the sole realm of men – women weren't allowed. But the world, and habits, have changed. Now, they mostly open at the weekend for lunch and dinner, during the cider festival months of January to April, and everyone is welcome."

This apple-growing region has been the in cider-making business since the 11th Century (Credit: Javier Larrea/Alamy)

Igartubeiti, which reopened in 2001 as a museum, is a thatched stone and oak-beam farmhouse with a two-storey-high dollaria, an apple press made of Jenga-like wooden spars that compress and crush the fruit in the first stage of the cider production process. "This is where the story of indigenous Basque culture really starts," said Arratibel, simply. "Not only of cider and industry, but of family, food and local produce. Farming was everything in the 16th Century."

On another floor of the museum was a musical instrument called a txalaparta, a percussive board made from a cider press, used to accompany bertsolaritzas, traditional songs composed and sung in sagardotegi. And, of course, such ditties focus on tales of cider making and hard drinking. Outside, a dried wild sunflower was nailed to one of the farmstead's oak pillars. It remains the emblem of the cider house, a symbol of protection against bad weather, war and illness.

"We need to take care of this building because it's the only one left of its kind," Irati Irroyo, a guide at the museum, told me. "Imagine the scene: small beds and living quarters; an inside fire to keep the family warm; and cows, pigs, sheep and cockerels sleeping inside, too. Then, a whole operation dedicated to making cider, as well as cheese. It was a little living factory."

What makes the cider story especially intriguing is how the industry grew in tandem with the Basque desire to conquer the seas. Historically, the kings of Castilla, the ancient region of north-eastern Spain, passed through the Basque Country en route to France, bringing money, merchants and trade in their wake. For the Basque city of San Sebastián and its nearby port Pasaia, this accelerated economic growth, and the construction of wooden frigates and brigantines sparked the coast into life.

Igartubeiti is a traditional Basque cider house that has been converted into a museum (Credit: Juanma Aparicio/Alamy)

The Basques were master mariners and were among the first to sail around the world – even accompanying Christopher Columbus to the New World. Their skills became in high demand when the world monetised whaling, as global demand for oil – for candles, lamps and soap – spiked. For much of this time – when flotillas of Basque vessels were bound, mostly, for Newfoundland and Labrador in Canada – the whalers drank cider, with cargo holds loaded to the gunwales with untapped kupelas (barrels) of fermented apple cider. Water soured quickly during long periods at sea. Wine was far more expensive to produce. More agreeably, apples were everywhere. And cheap.

Just as there was a boom, the whaling industry crashed, and the cider industry was in financial turmoil

The first whalers from the Basque Country took off in the 15th Century, and – thanks to the local cider and its high doses of Vitamin C – the sailors were rarely affected by the ravages of scurvy. By the 16th Century, the whalers had become renowned throughout the world for their stamina, giving the Basques an almost secret advantage over other seafaring nations and regions. It was a magical time for the apple farmers, with more cider needed than ever before and more cider houses built. San Sebastián, in effect, was built off the profits. In homage to this history, Alboala, a museum in Pasaia, is currently building a full-scale replica of the San Juan, a whaler's ship that sank off the coast of Labrador in 1565.

"Nothing lasts forever," said Arratibel, as we reflected on the past. "Just as there was a boom, the whaling industry crashed, and the cider industry was in financial turmoil. Cider houses and pressing machines were closed, apple trees were cut down and other crops were introduced." At the end of 19th Century, at the peak, there were 100 cider houses in the city of San Sebastián alone. Now none of them remain. Across the Basque Country, many cider houses were forced to close, and shifting tastes saw cider house culture eviscerated before the region's now world-famous Rioja wineries entered the scene.

The small town of Astigarraga is home to an impressive 19 cider houses, including Petretegi (pictured) (Credit: Javier Larrea/Alamy)

But at the end of 20th Century, when the txotx ritual was introduced to commemorate the old ways, there was a renaissance of both drinking cider and growing apples. And, today, the Basque Country bulges with born-again cider houses open for tours and cellar tastings. At some, around 200 litres of cider are drunk every mealtime.

In particular, Gipuzkoa province surrounding San Sebastián is home to 70 surviving and reimagined cider houses, while the town of Astigarraga has a cluster of 19, with the orchards forming a sinuous ribbon of fruit trees in the soft hills that slope north towards the San Sebastián coast, just 7km away. The focus is on the recuperation of indigenous apple varieties and the cross-pollination of trees so that a single sapling can grow more than one variety.

And across the region during the September harvest, up to 15 million litres of cider are produced. You can almost hear the sound of splashing alcohol, laughter and all-round merriment.

In considering the relationship between the past and the present, a visit to Astigarraga and its most historical cider houses — Zapiain, Lizeaga Sagardotegia and Petretegi — is a must. Here, mealtimes verge on standing affairs, with waiters spinning out plates of chistorra (miniature chorizo), taco de bacalao (salt cod with green peppers) and txuleta (salt-crusted T-bone steak), and drinkers preoccupied by the free-flowing cider. The encouraging idea is to soak up the alcohol but also to taste the traditions of the Basque Country and learn more about why it has become such a gastronomic destination – dinner menus cost around €35, while the cider is just €7 for as much as you can drink.

On my last day, I visited Petretegi, where the "Txotx!" call rang out once more. Golden cider gushed. Drinkers rallied under wooden rafters. Darkness fell, with winds blowing up the river, and groups of friends topped up, sampling from barrel after barrel. Understandably, and without effort, I joined them.

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France24 - World

Pidcock wins Alpine Tour de France stage as Vingegaard retains lead

Issued on: 14/07/2022 - 19:32Modified: 14/07/2022 - 19:30

L'Alpe d'Huez (France) (AFP) – British rookie Tom Pidcock, riding for Ineos, showed world class skills as he won stage 12 of the Tour de France on the Bastille Day holiday on Thursday.

A daredevil descent lit the fuse for the 22-year-old's win while an explosive acceleration on the final ascent of the Alpe d'Huez finished the job on the final day in the Alps.

Jumbo-Visma's Jonas Vingegaard of Denmark maintained his overall lead with defending champion Tadej Pogacar and 2018 winner Geraint Thomas on his wheel.

South African Louis Meintjes was second in the stage. Chris Froome, the 36-year-old former four-time winner, was third after he joined an early escape.

Pidcock first caught the escape with a breath-taking descent and then dropped them on the last Alpine climb of this 109th edition of the Tour.

The Olympic mountain-bike champion and cyclo-cross world champion's descent displayed bravery that set him apart from the other riders.

"On the descent people did not want to risk chasing me," said Pidcock at the finish line.

"I learnt that on my way to school cutting through the forest and the mud. My first stage win on my first tour. Not bad."

"Even if I get dropped every day now I don't care," added Pidcock, who climbed to eighth overall.

The British rider said it had been astonishing to ride through such big crowds.

"You have to just pray that they move out of the way, but that was the best experience -- box ticked."

Pidcock's Ineos leader Thomas praised the youngster.

"He's the second British winner here," after his own triumph here on his way to the 2018 title. "It's great for the team."

Blistering Pogacar

A day after his triumph on the Col du Granon, Danish Jumbo rider Vingegaard, chaperoned by teammates, held off a blistering attack from Pogacar, who is second in the overall standings.

Thomas followed them over the line and climbs to third.

"That was quite an attack from Tadej, so I was happy keeping up," said Vingegaard.

Pogacar appeared disappointed he hadn't been able to hurt his rivals for the title.

"I could have been better, but at least I was there. I suffered yesterday, but hopefully this won't happen again," he said after pulling on his white jersey as the top young rider.

"I feel confident for the days ahead, I need to find a way to get a few minutes back," said the 23-year-old Slovenian who rides for Team UAE Emirates and who lost two teammates to Covid this week.

Thomas was dropped briefly, as he was on Wednesday, before once more racing his own pace and catching up with Vingegaard and Pogacar.

"I knew it's going be a bit stop-start," he said in front of his team hotel at the Alpine resort.

"They are both riding really well and when they attack like that it's not worth chasing them."

Friday's stage moves out of the Alps with a 192km run to Saint-Etienne with three hills but no mountains until three stages in the Pyrenees next week.

© 2022 AFP

Известия (RUS)

Тутберидзе раскритиковала американского журналиста

Заслуженный тренер России по фигурному катанию Этери Тутберидзе 14 июля жестко отреагировала на заявление американского журналиста The Skating Lesson Дейва Лиза о том, что ее дочь Диана Дэвис с партнером Глебом Смолкиным якобы планирует перейти в сборную США.

Фигурное скитание: вернут ли россиянок на международную арену Конгресс ISU может снять с РФ запрет на участие в соревнованиях, но поднять минимальный возраст «взрослых» спортсменок

«Дейв, ты полон дерьма. У тебя нет ни совести, ни чести. Ты не уважаешь других, потому что сам ничего не достиг. Твои заявления унижают людей вокруг тебя. Стыдись», — написала Тутберидзе на странице Лиза в Instagram (принадлежит компании Meta, признанной на территории РФ экстремистской организацией).

Ранее, 29 июня, Лиз написал в Twitter, что танцевальный дуэт пройдет просмотр в Федерации фигурного катания США. До этого, 7 июня, он сообщил, что дочь Тутберидзе выступит за американскую сборную.

1 июля Дэвис и Смолкин заявили, что продолжат выступать за сборную России. Они уточнили, что приняли решение покинуть группу Игоря Шпильбанда и начать работу с командой Елены Новак и Алексея Килякова.

Спортивная пара также отметила, что личную жизнь они стараются оберегать и надеются «на понимание и тактичность со стороны болельщиков и журналистов». Тем самым фигуристы не подтвердили и не опровергли информацию о заключении брака, которую со ссылкой на источник распространил 29 июня The Skating Lesson.

В минувшем сезоне пара Дэвис и Смолкин завоевала серебро чемпионата России, а на Олимпиаде в Пекине показала 14-й результат.

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New York Times - World

Guerra Rusia-Ucrania

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La guerra de Ucrania a través de los ojos de los combatientes extranjeros

A cuatro meses de la invasión de Rusia a Ucrania, los veteranos extranjeros que respondieron al llamado del presidente ucraniano para unirse al combate enfrentan una realidad distinta a todo lo que han visto.

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Por Thomas Gibbons-NeffValerie Hopkins y Jane Arraf

DRUZHKIVKA, Ucrania — Cuatro meses después de que Rusia invadiera Ucrania, los veteranos de combate extranjeros que respondieron al llamado de lucha del presidente ucraniano están lidiando con la dura realidad de una guerra que no se parece a nada que hayan visto antes.

Muchos son veteranos estadounidenses y británicos de las guerras en Afganistán e Irak, en las que contaban con la posibilidad de solicitar ataques aéreos para protegerse y otros tipos de apoyo esenciales. En Ucrania, el esfuerzo militar es en esencia escueto, lo que deja a las fuerzas ucranianas —y a sus aliados combatientes extranjeros— frente a una fuerza invasora rusa más grande y mejor equipada, sin cosas básicas como alimentación regular, ni algunas herramientas de la guerra moderna que podrían ayudarlos a nivelar la confrontación.

“Esto es mucho más intenso que lo que vi en Afganistán”, aseguró Brian, un exparacaidista del ejército estadounidense, que no quiso que se publicara su apellido por razones de seguridad. “Esto es combate, combate”.

Esa realidad, afirman los combatientes voluntarios, ha ahuyentado a algunos de los cientos de hombres que llegaron a Ucrania al principio del conflicto para ayudar a combatir en la que muchos consideraban una guerra justa y profundamente desigual. De los que quedan, algunos ahora trabajan directamente para las fuerzas militares ucranianas, que los han utilizado de forma silenciosa y efectiva para llenar los vacíos en las capacidades de primera línea, incluida una grave demanda de médicos.

Algunos aspirantes a combatientes todavía deambulan por el país, y sus objetivos varían desde construir una legión de seguidores en línea, experimentar por primera vez la batalla o, en algunos casos, encontrar a otras personas que defiendan ideales de extrema derecha, según compañeros combatientes. Sin embargo, los soldados extranjeros más profesionales se han ganado cada vez más el respeto de sus camaradas ucranianos, así como de los líderes del país.

Oleksiy Arestovych, asesor del presidente ucraniano Volodímir Zelenski, aplaudió en especial a quienes combatieron recientemente en una de las batallas más duras de la guerra, en Severodonetsk, y afirmó que su “motivación, profesionalismo y preparación para la guerra urbana” jugaron un papel importante en haber mantenido a raya a las tropas rusas durante tanto tiempo.

Ellos son “justo lo que necesitábamos”, aseguró.

Aun así, incluso con la ayuda de los voluntarios, al final las autoridades ucranianas decidieron que no tenían más remedio que retirarse de esa ciudad, lo que preparó el terreno para los combates que tuvieron lugar el jueves, cuando las fuerzas rusas atacaron a la vecina Donetsk, la última provincia de Ucrania oriental que no está bajo el control de Moscú.

Al menos siete civiles habían muerto allí en las últimas 24 horas el 7 de julio, entre ellos una joven de 17 años encontrada bajo los escombros, dijeron las autoridades locales mientras advertían de una inminente ofensiva rusa.

En la ciudad de Kramatorsk, un cohete que, según las autoridades ucranianas, fue disparado por las fuerzas rusas, mató a un hombre que estaba sentado en un banco en el patio de un complejo de apartamentos e hirió a otras seis personas, según las autoridades y los testigos. Los residentes habían estado cocinando y comiendo en el patio desde el comienzo de la guerra, dijo una antigua residente, Anastasia, de 25 años, que estaba de visita cuando cayó el cohete.

“Estaba aquí, fuera”, dijo. “No tenía ninguna posibilidad”.

La cifra de muertos extranjeros palidece en comparación con las pérdidas sufridas por los ucranianos, pero los riesgos a los que se enfrentan los combatientes del exterior se han reforzado en las últimas semanas. El 9 de junio, Rusia condenó a muerte a tres extranjeros capturados, y han surgido informes de al menos cuatro muertes de estadounidenses en el campo de batalla. En el caso más reciente, el Departamento de Estado de Estados Unidos confirmó el 22 de junio que Stephen Zabielski, de 52 años, veterano del Ejército, murió en mayo tras pisar una mina terrestre.

El profesionalismo descrito por Arestovych surgió del caos inicial de una avalancha de voluntarios. Algunos eran veteranos de combate experimentados; otros aspirantes a combatientes que llegaban con mochilas repletas de equipo militar, pero sin ninguna experiencia en frentes de guerra. Llegaron a responder lo que en esencia fue una llamada de auxilio por parte de Zelenski en los primeros días de la guerra, cuando muchos líderes mundiales y analistas asumieron que los rusos derrotarían rápidamente a los ucranianos.

En cuestión de días, los voluntarios comenzaron a llegar a Polonia y a dirigirse a su frontera con Ucrania. Al cabo de unas semanas, la ciudad de Leópolis, en el oeste de Ucrania, a 90 minutos de la frontera, estaba repleta de estadounidenses y otros extranjeros que llegaban en tren y autobús buscando encontrar un camino hacia el frente de batalla.

Debido a que casi no existía una estructura para seleccionar a quienes estaban en condiciones de combate o ayudar a los recién llegados a encontrar posiciones, algunos voluntarios deambularon por Leópolis hasta que encontraron a alguien que pudiera dirigirlos a una oficina de reclutamiento. Otros regresaron a casa, frustrados.

“Fue un intento de conseguir algo de apoyo para una causa que a finales de febrero no parecía tan prometedora”, dijo Kacper Rekawek, miembro del Centro de Investigación sobre el Extremismo de la Universidad de Oslo, sobre la llamada de socorro de Zelensky. “Salió del círculo presidencial, y no creo que todos los elementos de la burocracia —militares, civiles, etc.— recibieran inmediatamente el memorándum”.

Cuatro meses después de iniciada la guerra, gran parte de la información sobre las fuerzas extranjeras sigue siendo opaca. Arestovych calcula que 1000 han participado en las batallas. Pero, al no existir un centro de intercambio de voluntarios, nadie lo sabe con certeza. Cientos o miles más han venido a ayudar en tareas no relacionadas con el combate.

El presidente Joe Biden ha disuadido a los estadounidenses de ir a Ucrania. Hace poco, reiteró ese punto cuando dos veteranos estadounidenses desaparecieron y se informó que estaban bajo custodia rusa.

El más conocido de los grupos combatientes extranjeros es la Legión Internacional de Defensa Territorial de Ucrania, creada por el gobierno ucraniano en consonancia con el llamado de Zelenski.

La legión no revela su cantidad de integrantes, pero su vocero, Damien Magrou, afirmó que, de los países representados en sus filas, Estados Unidos y el Reino Unido estaban a la cabeza. Todos los aceptados por la legión firman contratos con el Ejército ucraniano, sirven en unidades donde los suboficiales extranjeros responden a oficiales ucranianos y reciben el mismo salario que las fuerzas militares ucranianas, informó.

Un video publicado recientemente en redes sociales mostraba a los combatientes de la legión durante un intenso combate urbano. El video, que fue editado y, según se informó, fue filmado en Severodonetsk, muestra a un grupo de soldados, claramente bien entrenados y equipados, moviéndose a través de edificios bombardeados y disparando contra las tropas rusas. El metraje al estilo Hollywood fue un claro indicador de algunas de las habilidades de la legión y de quienes conformaban sus unidades: combatientes profesionales experimentados que ahora están directamente involucrados en algunas de las batallas más feroces de la guerra.

Gran parte de los esfuerzos mediáticos cuidadosamente gestionados por la Legión Internacional ha buscado incrementar el apoyo público extranjero al esfuerzo bélico de Ucrania y argumentar que Ucrania necesita armas más avanzadas.

Magrou afirmó que, tras una tasa de aceptación inicial más amplia, la legión acepta actualmente solo a aquellos que tienen experiencia en combate, hayan aprobado controles psicológicos y de antecedentes penales, y no expresen puntos de vista extremistas.

Pero algunos de los rechazados por la Legión, dijo, fueron aceptados por otras unidades de extranjeros o encontraron su camino al frente y formaron sus propios grupos de combate.

“Los grupos de voluntarios pueden ser desde 15 tipos con tres rifles” hasta las formaciones más grandes y organizadas, dijo Magrou, un abogado corporativo franco-noruego que estaba viviendo y trabajando en Ucrania cuando Rusia invadió el país en febrero.

Separar a los extremistas de los muchos combatientes que quieren ayudar a Ucrania ha resultado difícil. Dos reclutas de primera línea, que no quisieron dar sus nombres por razones de seguridad, describieron que se reunieron en escondites con miembros estadounidenses y escandinavos de la Hermandad Aria, supremacista blanca, incluidos algunos con tatuajes de la cárcel, que intentaban llegar por su cuenta a la batalla.

Incluso la Legión puede haber tenido problemas. Una fotografía en su página de Facebook de los miembros caídos retrataba a una baja francesa, Wilfried Blériot, que llevaba un parche de la “División Misántropa”, un grupo de extrema derecha con opiniones supremacistas blancas. En otra fotografía, publicada en Telegram por la División Misántropa, lleva una de sus camisetas.

Magrou dijo que había hablado con la madre de Blériot y con compañeros reclutas, quienes dijeron que Blériot se había hecho amigo de un miembro de la División Misántropa, pero que Blériot desconocía la identidad racista del grupo.

Las razones por las que los combatientes deciden arriesgar sus vidas por un país que no es el suyo varían mucho.

Brian, el veterano estadounidense que combatió en Afganistán, dijo que vino porque años atrás había capacitado a ucranianos para tratar de contener a las fuerzas separatistas respaldadas por Rusia, y muchos de los amigos ucranianos que hizo habían muerto en esas batallas. Brian, hijo de un infante de la Marina, afirmó que iba a quedarse —a pesar de que su esposa se había enterado de que estaba embarazada— porque se había dado cuenta de que aún no estaba listo para salir de las fuerzas militares y además siente que está marcando una diferencia en una batalla desigual.

En lugar del combate activo que muchos aspirantes a reclutas imaginaban, la unidad de Brian —liderada por un comandante de pelotón danés, la cual trabaja con las fuerzas de operaciones especiales de Ucrania— se ha centrado en tareas mundanas pero vitales. Entre ellas se incluye ayudar a las fuerzas ucranianas a deslastrarse de algunas de las doctrinas estilo soviético que les impiden compartir información entre unidades y empoderar a líderes de menor rango.

Para algunos otros estadounidenses y británicos que cargan con el peso de guerras impopulares en Irak y Afganistán, e incluso para algunos que no combatieron, el llamado a las armas para lo que consideran una causa bien definida resultó irresistible.

Matthew Robinson, un británico que fue contratista de las fuerzas militares estadounidenses en Irak, aseveró que veía su servicio en Ucrania como una forma de “redención” por haberse beneficiado de una guerra que ahora cree fue injusta.

Robinson terminó capacitando a las fuerzas de defensa ucranianas en todo el país, incluidas las cercanas a los frentes de guerra en el este, la zona de algunas de las batallas más intensas de este conflicto. Allí, las fuerzas ucranianas enfrentan ataques de artillería casi constantes.

“A menos que hayas combatido en la Segunda Guerra Mundial, ¿cuándo has experimentado esto?”, preguntó.

Thomas Gibbons-Neff reportó desde Druzhkivka, Valerie Hopkins desde Kiev y Jane Arraf desde Bagdad. Colaboraron con este reportaje, Megan Specia desde Leópolis; Kamila Hrabchuk desde Kramatorsk; y Michael Levenson y Michael Schwirtz desde Nueva York.

Thomas Gibbons-Neff es el jefe de la corresponsalía en Kabul y previamente fue infante de marina. @tmgneff

Valerie Hopkins es corresponsal internacional y cubre la guerra en Ucrania, así como Rusia y los países de la antigua Unión Soviética. @VALERIEinNYT

Jane Arraf es la jefa de la corresponsalía del Times en Bagdad. Ha cubierto los sucesos definitorios de la historia de Irak a lo largo de tres décadas, así como muchos eventos de importancia que jamás llegaron a los libros de historia. @janearraf

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France24 - World

Can US-supplied HIMARS be a game changer for Ukraine?

Issued on: 14/07/2022 - 19:30

Answering Ukrainian calls for more long-range precision weapons, the US last week said it will send more High Mobility Artillery Rocket Systems (HIMARS) to Kyiv as part of a new $400 million weapons package. Can the new HIMARS turn the battle in the Donbas in Ukraine’s favour?

On Monday, July 11, a massive explosion rocked the Ukrainian town of Nova Kakhovka in the southern Kherson region in what Ukrainian military officials said was a strike on a Russian ammunition depot. Ukrainian presidential aide Mykhailo Podolyak attributed the success of the attack to the use of the US-supplied HIMARS system. The Russian-installed administration in the region however said the strike destroyed chemical warehouses.

"Our air defense easily copes with them", "we have not started yet", "it is a saltpeter warehouse". RF propaganda generates new explanations for why #HIMARS destroy military depots network. Truth: all the pathos about greatness of the "second army" ends with a reality collision. pic.twitter.com/U6ckgSX29O

July 12, 2022

But as the war in the Donbas grinds on, the Ukrainian military has been using long-range precision artillery with considerable effect, underscoring the role the HIMARS have been playing in the battlefield.

The HIMARS, a light rocket launcher mounted on a truck frame, is known for its range and accuracy and can potentially be the solution to Russia’s unrelenting shelling campaign.

“This system will allow the Ukrainians to fire at comfortable distances, accurately and take down identified objectives as was the case in Kherson, where they attacked several weapons depot from afar,” said General Dominique Trinquand, a former head of the French military mission to the UN.

Faster, quicker, lighter

Lighter and easier to deploy than the older M270 Multiple Launch Rocket System or MLRS, the M142 High Mobility Artillery Rocket System (HIMARS) can fire the same munitions as the M270 MLRS. On the battlefield, the HIMARS can therefore supplement the MLRS.

In terms of range, the HIMARS can fire guided rockets (GMLRS) with a range of 15 to 84 kilometres.

The system can also launch other long-range munitions such as the Army Tactical Missile System (ATACMS) that has a range of 165 kilometres and 300 kilometres for some versions.

According to the Financial Times, the Ukrainians asked Washington to provide longer range ATACMS that can be used with HIMARS. But the request was denied by the Americans.

“We don’t want to take steps that widen the conflict and so some of the assurances that we’ve asked for in context of these particular systems are mindful of that, of not wanting these systems to be used to attack Russian territory,” Colin Kahl, US undersecretary of defence, told reporters.

He added that the US discussed the types of munitions that would be provided with Ukrainian officials, but it was determined that the 70km GMLRS “could service any target that they needed, precisely”. The US, he said, would provide more munitions and HIMRAS systems as the fighting went on if the need arose.

“I think the Americans are concerned with the correct use of these weapons as they do not want them to be used in attacking targets deep in Russian territory, like Belgorod,” said Frank Ledwidge, a former British military intelligence officer and current lecturer at Portsmouth University. “They are also concerned with these systems falling in Russian hands due to the their sensitivity.”

HIMARS were developed for fast deployment. The system contains one pod to decrease its weight and is mounted on a truck instead of an armoured, tracked vehicle to increase its speed. This renders the system capable of shoot and scoot attacks.

They can therefore be deployed in a short period of time, fire precise munitions at its target, and leave the area quickly to avoid being hit by enemy fire. The HIMARS is designed to carry a small crew of three and to be reloaded in three to five minutes. Logistically, this makes them easy to transport.

‘God of war’

Moscow has long depended on mechanised artillery in conflict. During World War II, Joseph Stalin once famously said, “Artillery is the god of war”.

Mechanised artillery is fast, cheap, relatively low-tech and manoeuvrable to avoid counter artillery fire.

But apart from guided munitions, artillery is not an accurate weapon. Weather conditions, target movement, bad calculations by the crew can affect accuracy, which makes the use of artillery a numbers game. The key to the game is a high rate of fire. Unguided munitions must be launched in massive amounts to cover an entire area.

“The Russians are firing massively to destroy as much as possible while the Ukrainians need to strike precisely to avoid destroying their country,” said Trinquand.

Artillery is the lifeline of the Russian army in this war as their air forces lack of precision guided munitions and their stock of cruise missiles have dwindled after excessive use in the beginning of the war.

The Russian army has consistently used its firepower to hammer every town into submission before entering it. Experts believe the Russian army possesses a healthy stock of artillery shells and Moscow is capable of producing low-tech, unguided ammunition as all its components are available domestically, thus negating sanctions’ effects.

Logistics, the Russian Achilles heel

Russia’s Achilles heel however is its logistics chain. The country’s extensive railways are used to transport the equipment the army needs to the Ukrainian border. After arriving at the border however, the Russians did not possess enough trucks to transport their military equipment to the front lines.

Given the transportation challenges, the security of the arms already transported and stored in depots behind the frontline in Ukraine are critical for the Russians.

HIMARS are critical because they can target Russian munition depots and logistics, preventing Russian artillery from supporting the Russian advance in the east.

“The HIMARS is considered as an interdiction weaponry, it’s meant to stop supplies from reaching the front,” said Ledwidge. “Twelve ammunition dumps have already been destroyed, any sensible commander would transport the ammo depots 80 kilometres away from the front lines, which would put constraints on the artillery, but the Russians’ lack of trucks, as well as slowness and inefficiency has stopped them from doing that,” he noted. “In fact, these dumps are very easy to detect via drones or satellite because of their massive size,” he explained.

“These systems are very relevant in attacking behind Russian lines, pushing back ammunitions’ depots  and the Russian architecture for their artillery and air defence networks, they already took down several Russian command and control posts, thus disrupting the Russian chain of command,” said Niklas Masuhr, a senior researcher at the Zurich-based Centre for Security Studies (CSS). “The Russians will have to be cautious about what to put close to the front,” he added. “These systems came in a perfect moment for the Ukrainians as the Russians are regrouping to launch more attacks in the Donbas.”

An ace up a sleeve or a gimmick

The incapacity of Russian air defences to detect and intercept HIMARS fire, as well as the shortage of Russian intelligence, surveillance and reconnaissance (ISR) platforms, namely drones, has been notable in the Ukraine conflict.

“The Russian S400 air defence system was advertised as an anti-missile system as well, but it hasn’t been able to detect or stop the HIMARS,” said Ledwidge.

The Russians are working on a solution, however. Iran is preparing to send drones to Russia, according to US officials, and Russian President Vladimir Putin is set to visit Iran next week in a bid to boost bilateral relations.

If Russia gains back its situational awareness due to a sudden influx of drones, it will be able to destroy the limited number of systems sent by the US and its allies to Ukraine.

“The shortage of HIMARS systems will mean that Ukrainians will have to choose wisely where to deploy them as there is not enough to go around,” explained Trinquand.

The HIMARS' effectiveness in the coming battle for the Donbas will be determined by the choices made by the Ukrainians in its use, and their ability to prevent the Russians from finding it. At this point, the HIMARS is a massive threat to the Russian advance in the East, but only time will tell if it will stay that way.

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Macron's Bastille Day interview: Russia 'will use gas as a weapon of war'

France pays homage to Ukraine in Bastille Day military parade

Focus

War in Ukraine: a glimpse into the life of soldiers on the front line

Известия (RUS)

РГГУ начал переход к автономному статусу

Российский государственный гуманитарный университет (РГГУ) начал переход к автономному статусу. Эту информацию «Известиям» 14 июля подтвердил ректор образовательного учреждения Александр Безбородов.

Приемное разделение: сколько выпускников поступят на «бюджет» в вузы В Минобрнауки рассказали об основных правилах и новшествах для абитуриентов-2022

Ранее в этот день агентство Regnum сообщило, что вуз намерен «объявить себя «автономным» и выйти из подчинения государству в лице профильного министерства».

Безбородов же в беседе с «Известиями» заявил, что о выходе из подчинения речи не идет.

«В университете начался процесс изменения типа учреждения из бюджетного в автономное. Этот процесс только начался. Это никак не связано с выходом из подчинения. Такие вещи никого отношения к действительности не имеют», — сказал он.

Ректор не смог сказать, сколько продлится этот процесс, но заверил, что качество обучения в вузе не ухудшится.

Автономные образовательные учреждения в отличие от государственных и муниципальных могут в том числе свободнее распоряжаться имуществом и коммерческими средствами.

24 мая министр науки и высшего образования РФ Валерий Фальков объявил о разработке новых принципов высшего образования и отказе от Болонской системы. В то же время он пояснил, что данный шаг не будет означать отказ от бакалавриата и магистратуры.

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BBC

Norway and Denmark have workweeks shorter than 40 hours, and are respectively the second- and seventh-most productive countries in the world

The focus on worker wellness and company productivity during the pandemic has some employers toying with new approaches to the workweek as we know it. Much is being made of the four-day workweek, but while three-day weekends are nice, condensing five days of work into four can prove stressful for some workers and their employers – or even be considered non-viable entirely. There may be other alternatives, however.

Some organisational psychologists suggest shortening the workday. Wrapping up in a shorter span of time – such as six hours rather than eight – could prove a practical solution for more types of businesses, and go a long way towards improving the lives of workers, too. “There are businesses that do need to make themselves available five days a week,” says Celeste Headlee, author of Do Nothing: How to Break Away from Overworking, Overdoing, and Underliving . “And for those businesses, it may be easier and more convenient to shorten the workday.”

In theory, a shortened workday may seem fanciful – after all, employers want to get as much of workers’ time as they can, and “the idea of the eight-hour day is so ingrained in industrialised society”, says Headlee. Yet there are powerful arguments to be made for the shorter workday linked to increased worker wellbeing and potentially heightened productivity. It may be that, contrary to entrenched norms, employees could be working more efficiently and with better focus if they went home sooner.

‘It’s a benefit for prioritisation’

Eight-hour workdays are standard for many industries – and this structure is hard to shake, says Adam Grant, a professor of organisational psychology at the Wharton School of the University of Pennsylvania. “Status-quo bias is real. People often take for granted the default that they’ve been raised with. Everyone they knew worked five days a week, and worked eight-hour days. It seems like it’s an inevitability,” he says.

Employers also play a part in the perpetuation of this workday structure, he argues, saying the lack of evolution is a “failure of imagination”. “Instead of actually measuring people’s results, it’s nice and simple to count the number of hours that they’re working, and assume that more is better. That's an assumption that needs to be shattered.”

Headlee agrees an eight-hour workday isn’t the best format for workers. “Cognitively, we really only have a limited amount of focus time per day,” she says. “When you are trying to force your brain to focus outside of that window, you're going to see really diminishing returns, and end up in burnout. You're going to end up making more errors, you will be less innovative, you'll miss stuff. And that makes you less efficient.”

Indeed, studies show working longer does not necessarily correlate to greater productivity in general. Research from Stanford University has indicated there’s an upper limit to productivity: worker output begins to fall sharply after about 48 hours. And other experts suggest that optimal working-hour number could be even lower, depending on the type of work – some positing it could be as few as 35 hours per week or six hours per day, putting employees well below an eight-hour workday. Norway and Denmark have workweeks shorter than 40 hours, and are respectively the second- and seventh-most productive countries in the world.

After all, employees need breaks during long stints at their desks – which means even the most productive workers aren’t spending every moment toiling away on business tasks. A survey of nearly 2,000 workers in the UK showed that on average, people only really feel productive for about half the workday. Shortening it, then, could motivate them to increase that window. By working fewer hours, rather than doing a combination of working and wasting time for eight, workers could be even more productive.

Increased productivity could also stem from better worker morale and physical health, borne from more work-life balance with shorter workdays. That was the case for nurses in an assisted-living facility in Sweden, where a two-year experiment shortened the workday to six hours. The nurses reported being happier employees who took much less sick leave, which enabled them to organise 85% more activities with the residents.  

It makes sense, says Grant, that a condensed schedule would result in increased productivity. “It’s a benefit for prioritisation,” he says. “When you have less time, you start to focus on the things that really matter. That might mean managers assigning less busywork, and it might mean fewer frivolous meetings.”

With shorter days, workers may be more inclined to do effective, efficient work instead of wasting time or taking on busywork to fill an eight-hour mandate (Credit: Getty Images)

As a result, many workers’ efficiency may increase, while their mistakes decrease. “In a world where all of us are capable of being distracted by full range of priorities, a shorter workday is more likely to be a workday, as opposed to work and a whole bunch of other things that are on my mind,” says Grant. “If you think about hospitals, people doing software engineering or accounting work, for example, where attention to detail is important, I would also expect that a shorter workday would reduce errors.”

Potential pitfalls

While there are clear benefits of a shortened workday, Grant says this doesn’t mean there’s nothing that could go wrong.

First, he says, there’s no guarantee every worker will be equally productive during a shorter day, especially for less committed workers. But if people do shirk their responsibilities, he adds, “that’s a failure of management. If you cannot trust your workforce to be as productive doing a little bit less work, then you either failed at hiring, or at job design or at leadership”.

A shorter workday could also complicate things, says Headlee, for multinational companies in some industries, since a shorter workday could cut down the overlap among time zones. Additionally, there may be hidden costs to employers; for instance, in the Swedish study, the facility had to hire more nurses to make up for the shortened hours. (It’s important to note, however, that a business in a 24-hour industry, such as healthcare, has different staffing needs, so knowledge-work industries may find their costs impacted differently.)

Perhaps most importantly, though, there’s also a danger that shortening the workday won’t actually change how much people work; as they do with eight-hour days, employees may continue to crack on with outside their standard hours. In other words, says Headlee, if companies are going to let people off early, it’s important to make sure they’re actually not working extra time, as is standard in many jobs.

A dream or a reality?

Despite pitfalls, however, a shift to shorter working hours could be closer to reality than it once was. In the wake of the pandemic, some employers are activelyre-thinking – and even challenging – the work status quo. Many companies have decided to allow new working patterns, such as asynchronous communication, or remote working, where they can’t necessarily see productivity in the same way.

The four-day workweek isn’t a fit for everyone. So, for companies reluctant to close for a whole extra day every week, shorter workdays may be an “easier sell”

And a particularly significant development is the uptake of the four-day workweek; while not hugely widespread ­– and still in test mode within many countries and companies ­– it’s become an increasingly popular talking point for how to re-think the way people work in a changed world. However, the four-day workweek isn’t a fit for everyone. So, for companies reluctant to close for a whole extra day every week, shorter workdays may be an “easier sell”, says Grant.

There’s one group in particular, adds Grant, that would undoubtably benefit in a big way from a shorter day: working parents. He believes the fact that, in much of the world, the workday ends two hours after school is problematic: “The havoc that wreaks for parents who are trying to manage childcare is not to be understated. It’s one of the most challenging and stressful experiences that people go through in work-life, and there’s a big opportunity to try to create better alignment there.” 

It remains to be seen how many companies think a shortened workday is viable. But for those who make the move, Grant says there could be an immediate pay-off. He believes workers who switch to a shorter schedule will see benefits right away – and their companies will, too.

“Most people who are given an opportunity to work a shorter day are going to take that as a tremendous benefit,” he says. “They’re going to be grateful for it. It’s going to build more loyalty. And then their motivation goes up. They will work harder in the time they have, and they will work smarter in those hours.”

Valeurs Actuelles

Italie : le drapeau de l’UE brûlé sur fond de l’hymne Fratelli d’Italia

Pays le plus meurtri par la pandémie de Covid-19 avec plus de 10 000 décès, l’Italie se sent abandonnée par l’Union européenne.

Le bilan de l’Italie est chaque jour un peu plus lourd. Samedi 28 mars, l’Italie a dépassé les 10 000 morts causés par la pandémie (10 023 exactement), avec 889 nouveaux décès comptabilisés en 24 heures. Le nombre de cas en Italie dépasse désormais les 92 000 personnes. Une situation dramatique qui fait naître chez de nombreux Italiens un sentiment d’abandon. Beaucoup condamnent en effet le manque de soutien humain et logistique, notamment en masques, de la part de l’Union européenne. Sur les réseaux sociaux, les vidéos montrant des citoyens brûler le drapeau de l’UE tout en écoutant l’hymne de leur pays (Fratelli d’Italia) se multiplient. Les internautes concluent leur séquence avec cette phrase : « ci salviamo da soli » (« Nous nous sauverons tout seul », ndlr). Un véritable cri de désespoir mais également de colère.  

Sur les réseaux sociaux Italiens , les Italiens brûlent le drapeau de l’UE en jouant l’hymne national italien. pic.twitter.com/ZXSSfaVTm5

— Eli (Restez à 1m50 de moi) (@Haleksandrony) March 28, 2020

Dans le même temps, le chef de l’Agence de protection civile, Angelo Borrelli a déclaré au journal La Republica que le chiffre réel des personnes contaminées était probablement 10 fois plus élevé étant donné que l’Italie n’a effectué de tests que sur les personnes présentant de graves symptômes. Il estime ainsi qu’ « un ratio d’un cas certifié sur 10 est crédible » ce qui suppose que 700 000 individus environ pourraient être actuellement porteurs de la maladie en Italie. Le lundi 23 mars, le gouvernement a également ordonné la fermeture de toutes les entreprises non essentielles à la chaîne d’approvisionnement vitale du pays.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

BBC

With Studio Ghibli you have a sense that, contrary to the Judeo-Christian Western point of view, humans are not necessarily the dominant creatures in the world – Susan Napier

In 1997, the British fantasy author Neil Gaiman received a call out of the blue from then-head of Miramax, Harvey Weinstein. "This animated film, Princess Mononoke," Gaiman recalls him saying, "it's the biggest thing in Japan right now. So I thought I've got to get the best to do it. I called Quentin Tarantino and said, 'Quentin, will you do the English language script?' And he said, you don't want me, you want Gaiman. So, I'm calling you." Miramax, a then-subsidiary of Disney, had acquired the rights to distribute Princess Mononoke, the newest film from Japanese animation studio Studio Ghibli, in the United States, and Weinstein wanted to fly Gaiman to Los Angeles to watch a cut of the movie.

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"I had zero plans to do it," Gaiman tells BBC Culture. "But the moment that changed everything for me was the scene where you're looking at this large pebble. And then a raindrop hits it. And then another raindrop hits it. And then another raindrop hits it. And now it's raining and the surface is slippery and wet. And I'm like, 'I have never seen anything like this. This is real filmmaking. This is David Lean-level filmmaking. This is Akira Kurosawa-level filmmaking. This is the real deal.'"

The film's protagonist is Ashitaka, a young prince struck down by a curse and on a mission to find a remedy (Credit: Alamy)

When Princess Mononoke was first released in Japan on 12 July 1997, 25 years ago this week, it represented something of a departure for master animator and director Hayao Miyazaki. During the late 80s, Miyazaki had built his reputation (along with the success of Studio Ghibli, which he founded with fellow director Isao Takahata) on films like Kiki's Delivery Service and My Neighbour Totoro; formally ambitious, thematically rich works, but generally affirming in tone and family-friendly in nature. But something changed during the 90s. Firstly, he began to bristle at the popular idea that Studio Ghibli only makes gentle movies about how great nature is. "I begin to hear of Ghibli as 'sweet' or 'healing,'" he grumbles in Princess Mononoke: How the Film Was Conceived, a six-hour documentary about the film’s production, "and I get an urge to destroy it." Yet even more significant was his growing despair at a world which he had increasingly come to believe was cursed.

"He used to be what he called leftist in sympathy, a believer in people power," explains Shiro Yoshioka, lecturer in Japanese Studies at Newcastle University. "But for obvious reasons [the collapse of the Soviet Union, and the escalation in ethnic conflicts across Europe], his political beliefs were totally shaken in the early 1990s."

Japan itself was also going through something of an existential crisis. The country's bubble period, an economic boom during the late 80s, burst in 1992, stranding Japan in a seemingly endless recession. Three years later, in 1995, the country was hit by the Kobe earthquake, the worst earthquake to hit Japan since 1922. It killed 6,000 people, and destroyed the homes of tens of thousands more. Only two months after that, a terrorist cult by the name of Aum Shinrikyo launched a sarin gas attack on the Tokyo Metro, killing 13 and injuring thousands. Miyazaki, who was sickened by the materialism of the bubble period, was now living in a country traumatised and confused – both by its relationship with nature, and a creeping sense of spiritual emptiness.

"He began to think," says Yoshioka, "maybe I should not make this entertaining, light-hearted stuff for children. Maybe I should make something substantial."

A new anger

Set during the 14th Century, the Muromachi period of Japan, Princess Mononoke tells the story of Ashitaka, a young prince cursed by the hatred of a dying boar god, who has been corrupted by an iron ball lodged in his body. "Hear me loathsome humans," the boar says, "you shall know my agony and my hatred". To seek a cure for his curse, Ashitaka travels across the land, hoping to find the Shishigami, a deer-like forest spirit with the power to bring life and death.

Along the way, Ashitaka discovers a world out of balance. The ironworks community of Tatara, run by the enigmatic Lady Eboshi, is ravaging the nearby forest for resources, provoking the wrath of ferocious wolf god Moro and her feral human daughter San (the titular Mononoke, which roughly translates to spectre or wraith). Caught in the middle is Ashitaka, who must figure out how to navigate this difficult world with "eyes unclouded". "I always loved that [phrase],” says Gaiman. "Unclouded by evil. Unclouded by fear, unclouded by hate. You just have to see what's actually there."

Compared to Miyazaki's previous work, it is a dark and angry film, full of strange spectacle and scenes of startling violence. Hands are severed. Heads are cut off. Blood gushes from both human and animal alike. "I believe that violence and aggression are essential parts of us as human beings," Miyazaki once told journalist Roger Ebert. "The issue that we confront as human beings is how to control that impulse. I know that small children may watch this film, but I intentionally chose not to shield them from the violence that resides in human beings." Indeed, the cursed boar god, whose anger bursts out of him like a writhing nest of oily worms, was inspired by Miyazaki's own struggle to control his rage.

Hayao Miyazaki is a self-confessed bundle of contradictions. Read his writings, listen to his interviews, watch him speak, and he paints a portrait of an artist caught between idealism and nihilism, optimism and despair. He is the pacifist with a fascination for war planes; the demanding boss who despises authority, yet, as a director, wields it ruthlessly; the father who believes passionately in the spirit of children but was hardly home to raise his own; the staunch environmentalist who struggles to live an ecologically ethical life. "When I see tuna being hauled in on a line I think 'wow, humans are terrible'," he once told Japanese author Tetsuo Yamaori in 2002, in an interview republished in the 2014 Miyazaki essay anthology Turning Point, "but when someone offers me tuna sashimi, I of course eat it and it tastes delicious."

Graphic and bloody violence is a key element of Princess Mononoke, making it far from children's fare (Credit: Alamy)

This idea of a man at war with himself is obvious to see in the characters and world of Princess Mononoke: a film that, as Miyazaki told a press conference at the Berlin Film Festival in 1998, "was not made to judge good and evil". Take Lady Eboshi, whose mining colony is manufacturing an arsenal of guns to use against the forest gods. In most animated movies, she would be cast as the greedy, villainous scourge of nature. But Eboshi is also a generous leader, someone who has liberated women (implied to be former sex workers) from feudalistic oppression, who has provided a safe haven for leprosy sufferers and outcasts, and whose industrialisation work is raising the standards of human life.

"It would have been so easy to have a 'technology is bad versus the good beasts of the forest' story," says Susan Napier, professor of the Japanese Program at Tufts University, Massachusetts, and author of Miyazakiworld: A Life in Art. "But the foundry helps these marginalised people live. it gives them jobs, a source of community, pride." Speaking in 1997 to Cine Furontosha magazine, Miyazaki himself once rationalised Lady Eboshi with "often, those who are destroying nature are in reality people of good character. People who are not evil diligently take actions thinking they are for the best, but the results can lead to terrible problems."

Such moral ambiguity is not only extended to the film's human characters. The wolf god Moro is as tender as she is savage, while the natural world itself is not presented as a purely virtuous force, but one capable of stupidity and horror. Okkoto, leader of the boar clan, stubbornly charges into battle against the superior forces of mankind, foolishly dooming his race. Meanwhile the cold, uncanny visage of the Shishigami, who during the day resembles a great deer, suggests a side of nature that refuses to be anthropomorphised into something comforting, that is instead unsettling and strange – indifferent to whether you live or die.

"With Studio Ghibli," says Napier, "you have a sense that, contrary to the Judeo-Christian Western point of view, humans are not necessarily the dominant creatures in the world." It's an ethos with arguable roots in Japan's history of ecological disasters, and in Shintoism, the animistic folk religion of Japan, based around the faith that there is a spirit in all things. Writing in 2006, in promotional material for a new short film, Miyazaki states that, "I am much more attracted to the idea of preserving the forests… not for the sake of humans, but because they themselves are alive." In the words of Yoshioka, "He believes that we should not protect nature just because it’s useful, or try to control it. Instead, we should respect nature as something which has agency of its own."

This belief is perhaps encapsulated best in a scene in Princess Mononoke described by Napier as "the Sistine Chapel of animation". It is the sequence in which a group of hunters, led by the opportunistic monk Jigo, catch a glimpse of the Shishigami in the huge, translucent form it takes after sunset. Miyazaki's films are invariably beautiful: drawn and animated with an obsessive attention to detail, and painted with the kind of clarity and depth that can make you look at the world with new eyes, like falling in love, or coming close to death. The Shishigami however is quite different. It looms over the forest like a walking night sky; inspiring both awe and terror alike. "It is not cuddly and cute," says Napier. "It looks other and scary. Then it starts to transform and you see these little Kodama creatures [tiny tree spirits, whose faces are fixed with impish smiles] look on in wonder. It is a sublime moment that has nothing to do with human beings."

Very different receptions

Princess Mononoke was a sensation in Japan. It grossed over 19 billion yen ($160 million) at the box office, far outstripping the country's previous record holder, Steven Spielberg's ET, and launched Miyazaki to new heights of fame and influence. The film's themes of unrest, which Miyazaki himself had doubted would translate into entertainment, had obviously struck a chord with Japanese society. Although its success can equally be attributed to a deft marketing campaign orchestrated by producer Toshio Suzuki, who had also made a deal with the Walt Disney Corporation to distribute Studio Ghibli's movies worldwide, including a dubbed theatrical release of Princess Mononoke in the US.

The film itself was considered too mature to be released under the Disney banner. Instead, it was passed on to Disney subsidiary Miramax, headed by Harvey Weinstein, the now-jailed producer who had a reputation for taking art films from abroad and cutting them in such a way that appealed to the domestic market (as he saw it, at least). The contract that Studio Ghibli had signed with Disney however came with a strict condition: Princess Mononoke, which had a run time of just over two hours, could not be cut in any way, shape or form. It was a clause that would prove contentious. In his memoir Sharing a House with the Never-Ending Man, about his time working at Studio Ghibli helping to sell the films to the West, film executive Steve Alpert recalls a moment when Suzuki presented Weinstein with a perfect replica of a Japanese samurai sword. He then, in front of a "horrified" conference room of Miramax employees, "shouted in English and in a loud voice, 'Mononoke Hime, NO CUT!'"

The characterisation of Lady Eboshi (centre), at once a generous leader and a destructive industrialist, is an example of the film's complexity (Credit: Alamy)

The process of making an English-language version of Princess Mononoke that everyone was happy with was tumultuous. Neil Gaiman, who adapted the Japanese script, recalls being caught in a "peculiar cleft stick" between the demands of Miramax and Studio Ghibli. "You were dealing with one film company in America where everybody was very literal," says Gaiman. "And one film company in Japan, where being literal was the furthest thing from anybody's mind."

Gaiman recalls a particular meeting with Miramax where they seemed to struggle with the concept of an animated film that didn't hold the audience's hand. They wanted to know whether Lady Eboshi was a good guy or a bad guy, whether the Shishigami was a good god or a bad god. "Miyazaki built a film in which there are no bad guys," he says. "There are only consequences. Lady Eboshi is providing shelter for sex workers and people with leprosy, but the results of what she's doing is throwing everything off balance. You've got all of that, and meanwhile you’ve got Miramax going, 'how will we know Ashitaka is a prince? He doesn’t live in a palace'. And I'm like, 'Because he's Prince Ashitaka.'"

There were also other clashes. As detailed in Alpert's book, Miramax wanted to add their own sound effects to the film, claiming that there were moments so quiet and still that American audience members would think the cinema's sound had malfunctioned. These included butterflies that made twinkly sounds as they fluttered their wings and, to quote Alpert, "the sound of a cloud passing". They were vetoed. Gaiman's script, meanwhile, went through various drafts, but the version that ended up being recorded first – by a US voice cast that included Claire Danes and Billy Bob Thornton – was by someone whose job was to make sure the words aligned with the characters' mouth movements. "Instead," says Gaiman, "they took it upon themselves to do a whole script rewrite. And it was that version that was screened for a test audience and booed." By the time the error was discovered, voice director Jack Fletcher was only able to rerecord just over half of the script. 

This has always been a problem when we try to export Japanese animation to the States, because they have this mindset that animation is for children, it has to be dumbed down – Shiro Yoshioka

Princess Mononoke did not perform particularly well in the United States, grossing just $2.3 million domestically. There is a popular idea that this was because a US audience raised on the broad, all-singing, all-dancing animations of Disney were simply not ready for a film like Princess Mononoke. It's an opinion that Miyazaki arguably shares himself. In 1988, he gave a lecture on Japanese animation that included the line: "There are few barriers to entry into [animated] films – they will invite anyone in – but the barriers to exit must be high and purifying… The barrier to both the entry and exit of Disney films is too low and too wide. To me, they show nothing but contempt for the audience."

"America still has a very Manichaean binary value system – good, evil, black, white – and it's baked into the Disney formula," says Napier. "They usually end with a romance, everyone lives happily ever after, and that’s a fundamental part of the American dream. Whereas Japanese culture is more based on a sense of impermanence. There’s a cycle and a feeling that you have to enjoy what you have. It’s not necessarily a bad world, but it's a complicated world."

"This has always been a problem when we try to export Japanese animation to the States," adds Yoshioka. "Because they have this mindset that animation is for children – possibly born out of its association with Saturday morning cartoons – it has to be dumbed down. In the 1980s, when Miyazaki's Nausicaä of the Valley of the Wind was exported to the States, it was turned into a very simple story of good vs evil, and Miyazaki was infuriated by that. That’s why he insists now that nothing should be changed when it’s exported to the States."

Gaiman, however, is not entirely convinced by those arguments. "I don't think I came away thinking, 'OK! Huge gulf between America and Japan.' What I came to the conclusion of was that there is a huge gulf between what Mr Miyazaki is doing and American commercial filmmaking.” Instead, Gaiman thinks that everything that went wrong with Princess Mononoke, "came down to Harvey Weinstein being petty." He tells a story of how, after the film’s first official screening at the New York Film Festival, Weinstein informed Gaiman that he planned to renege on Disney's deal not to cut the film.

The tiny tree spirits the Kodama feature in the film's most sublime scene of nature in action (Credit: Alamy)

"He said, 'we need to cut 40 minutes from it.'. I said, 'Harvey, you lost that battle before the film came to you. You contractually cannot cut a frame'. He said, "Yeah, still needs to be 90 minutes. I’m going to tell Mr Miyazaki tonight, he's going to agree." This was at a celebration dinner at a Cuban restaurant. As Gaiman recalls, Weinstein told Miyazaki and Suzuki the news while they were smoking outside. "Mr Miyazaki, and Mr Suzuki do not return," says Gaiman. "I ask Harvey what they had said. He replies, 'well they said no, but they’ll change their mind. Tomorrow the New York Times review is going to come out and say it’s too long. And then they will listen to me'."

I think if Princess Mononoke had gone out [in the US] to the people who like foreign films, who like Japanese culture, animation fans, horror fans, it actually could have kindled into a phenomenon – Neil Gaiman

The New York Times review, written by Janet Maslin, called Princess Mononoke a "landmark feat of Japanese animation", with images, such as plants and flowers springing to life beneath the Shishigami’s hooves, that are "simple, meaningful and ravishingly presented". Nowhere is it mentioned that the film is too long. "And all of a sudden," says Gaiman, "the next thing I hear is that the fancy launch and giant marketing roll-out for Princess Mononoke that had been planned was not going to happen. It was going to roll out in 10 cities with no particular advertising push behind it. Harvey didn’t even show up for the premiere in Hollywood.

"I don't see any reason why Princess Mononoke couldn’t have been released and done really well," continues Gaiman. "But you would have had to send people out there to explain what this was." He cites the marketing campaign for the film adaptation of his children’s book Coraline, which was projected to make $6 million on its opening weekend, but made $16 million. "And the reason that happened is because we had a PR company who decided to target lots of small little groups, not just parents with kids. I look at Mononoke and think if they'd gone out to the people who like foreign films, who like Japanese culture, animation fans, horror fans, it actually could have kindled into a phenomenon."

Why it's more relevant than ever

The relative failure of Princess Mononoke's US release left Disney lacking confidence in the success of future Studio Ghibli releases. The then-head of Pixar, John Lasseter, disagreed however, and took over the US release of Miyazaki’s next film, 2001's Spirited Away. Lasseter had been a long-time champion of Miyazaki, and once wrote of how he had inspired him to "slow down the action" in films like A Bug's Life and Toy Story 2. And yet, despite proving another record-breaking hit in Japan (grossing $304 million), and the English-language version being directed by Beauty and the Beast's Kirk Wise, it barely broke $10 million in the United States. It did however win the second ever Academy Award for best animated feature (Shrek won the first), although Miyazaki refused to attend the ceremony in protest at the Iraq War.

Princess Mononoke would open a knottier, more socially-conscious chapter in the work of Hayao Miyazaki. 2004's Howl's Moving Castle, for example, built on Miyazaki's Oscar protest with an anti-war story inspired by the invasions of Iraq and Afghanistan; while his most recent film, 2013's The Wind Rises, was a largely fictitious biography of Jiro Horikoshi, who sees his new aircraft design turned into the Mitsubishi A5M fighter plane, used by Japan during World War Two. The two films, ostensibly a challenge to market for Disney, each grossed around $5 million in the US.

The deer-like Shishigami represents the cycle of life and death that is at the centre of the film's vision (Credit: Alamy)

"Princess Mononoke is more relevant now than it has ever been," says Neil Gaiman. "We went through years of people going 'this climate stuff is going to be a huge problem'. And now suddenly we're starting to see the results and it's like, 'OK, we really are out of whack here and it's only going to get worse'. And now what do we do? How do we survive? We’re like the people trying to figure it out down in Iron Town. Except we're not really taking as much care of the sex workers and the people with leprosy."

But what makes Princess Mononoke such an enduringly profound piece of work is that while Miyazaki is undoubtedly disgusted with the course of humanity, he nonetheless finds his misanthropy giving way to a sincere belief in the resilience of nature and the human spirit. You can see this in the film's ambiguous ending, when the Shishigami, a living manifestation of the cycle of life and death, threatens to envelope the land in darkness after its head is cut off by Lady Eboshi. But instead, from death comes new life: plants spring again, Ashitaka is healed, a lone Kodama survives – a reminder that nature was here before us and will persevere long after we're gone. "He's not dead," Ashitaka tells San. "He's here right now, trying to tell us something, that it’s time for both of us to live."

It is an echo of an enduring theme of Miyazaki's later work: a rallying call to children, and perhaps to himself, that no matter how bad the world gets, no matter how tempting it is to fall into fatalism or despair, you must keep on going. "Life is suffering," Ashitaka is told by a man with leprosy his face encased in bandages. "It is hard. The world is cursed, but still you find reasons to keep living."

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France24 - Monde

Chaos au Stade de France : le Sénat pointe un "enchaînement de dysfonctionnements"

Publié le : 13/07/2022 - 07:17Modifié le : 13/07/2022 - 15:33

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Les sénateurs ont remis mercredi leur jugement pour déterminer les responsabilités du fiasco sécuritaire de la finale de la Ligue des champions au Stade de France. Le rapport pointe un "enchaînement de dysfonctionnements" et de "défaillances dans la préparation".

Spectateurs sans billets escaladant les grilles du stade, d'autres munis de tickets mais ne pouvant y entrer, familles aspergées de gaz lacrymogènes par la police ou vols et agressions commis par des délinquants opportunistes : le Sénat a rendu mercredi 13 juillet son jugement visant à déterminer les responsabilités du fiasco sécuritaire de la finale de la Ligue des champions au Stade de France. 

"Ce n'est pas parce qu'il y avait des supporteurs de Liverpool qui ont accompagné leur équipe que ça s'est mal passé", a déclaré Laurent Lafon, président de la commission Culture du Sénat, lors de la présentation à la presse de ce rapport d'information. Le sénateur a évoqué "un enchaînement de dysfonctionnements" pour expliquer les incidents du 28 mai, évoquant des "défaillances" aussi bien "dans l'exécution" que dans la "préparation" de l'événement. "Chacun était dans son couloir sans qu'il y ait une véritable coordination", a-t-il également expliqué.

Le rapport préconise une quinzaine de mesures dont celle d'"imposer aux opérateurs" de conserver les images de vidéosurveillance "pendant la durée légale d'un mois" ou encore de "rendre obligatoire le recours à des billets infalsifiables". Pour Laurent Lafon, si "la gestion de la billetterie a été inadaptée", elle "ne peut en aucun cas être considérée comme la cause unique ou comme la cause des incidents". 

Excuses

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui avait rapidement incriminé les supporteurs anglais de Liverpool avant de présenter ses excuses pour les dysfonctionnements, avait affirmé lors de son audition devant les sénateurs que près de "35 000" supporteurs munis de billets falsifiés ou sans billets s'étaient présentés ce soir-là au Stade de France. "Plusieurs billets ont été dupliqués des centaines de fois", avait-il ajouté. 

Pressé par les critiques, il avait fini par présenter des "excuses" aux supporters et admis, fin juin, une part de responsabilité" dans les ratés de la soirée.

L'une des principales associations de supporters de Liverpool, Spirit of Shankly, a réagi à ce rapport en se félicitant du "message clair de soutien (envoyé) aux supporters qui ont assisté à ce match", tout en exigeant que "le gouvernement français présente ses excuses et une rétraction totale à propos des mensonges diffusés depuis le 28 mai 2022".

"Cet échec tient aux décisions prises par la préfecture de police de Paris", a souligné François-Noël Buffet (LR), le président de la commission des Lois lors de ce point presse. 

Le sénateur (LR) Michel Savin a lui dénoncé dans un communiqué "l'attitude du ministre de l'Intérieur" lors des auditions qui, selon lui, "n'aura pas permis à notre commission de comprendre parfaitement ce qui s'est passé." 

Ce devait être une vitrine à un peu plus d'un an de la Coupe du monde de rugby et avant les Jeux olympiques d'été dans deux ans, mais le match du 28 mai entre le Real Madrid et Liverpool a viré au cauchemar pour les forces de l'ordre et le gouvernement. 

Contradictions

"Tous les enseignements doivent être tirés pour l'organisation des prochaines échéances sportives internationales", ont averti les élus, emmenés par les présidents de la commission des Lois, François-Noël Buffet (LR), et de la commission de la Culture, Laurent Lafon (centriste).

"Les différentes auditions ont mis en avant des contradictions entre les différentes personnes entendues", a déclaré à l'AFP le sénateur LR Michel Savin, président du groupe d'études consacré aux grands événements sportifs, qui avait demandé une commission d'enquête.

"On a vu aussi des dysfonctionnements dans la communication, dans l'information", a-t-il ajouté, assurant que le travail du Sénat avait "permis de mesurer tous les points qui ont dysfonctionné et qu'il faut corriger pour être en capacité de renvoyer une bien meilleure image".

Parmi les personnes auditionnées par les sénateurs depuis le 1er juin : des responsables d'instances sportives, des représentants des supporters de Liverpool et les autorités françaises, dont le controversé préfet de police de Paris Didier Lallement, annoncé sur le départ, et le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.

Ce dernier a été au cœur des critiques en faisant porter l'essentiel de la responsabilité des incidents sur "30 000 à 40 000 supporters anglais" qui, a-t-il affirmé contre la plupart des observateurs sur place, s'étaient présentés au stade "sans billet ou avec des billets falsifiés".

Les explications de Gérald Darmanin ont aussi été battues en brèche par l'UEFA, qui n'a comptabilisé que 2 600 faux billets aux tourniquets.

Et si l'instance européenne du football a indiqué aux sénateurs qu'elle ne savait pas combien exactement de supporters dépourvus de billets s'étaient rendus aux abords du Stade de France, elle "ne croit pas que c'était le chiffre mentionné en France".

"Si Darmanin n'avait pas menti, il n'y aurait pas eu d'affaire", a estimé François-Noël Buffet (LR) dans un entretien accordé au quotidien Le Progrès au début du mois.

Pressé par les critiques, le ministre de l'Intérieur a fini par reconnaître fin juin "une part de responsabilité" dans les ratés de la soirée et réitéré ses "excuses" aux supporters "qui ont subi cette mauvaise gestion".

"Faute grave"

Au-delà de la gestion policière des incidents, la polémique s'est aussi nourrie de la non-conservation d'une partie des images de vidéosurveillance du Stade de France, qualifiée de "faute grave" par le sénateur Buffet.

En parallèle des travaux du Sénat, le délégué interministériel aux JO et aux grands événements, Michel Cadot, a épinglé dès le 10 juin, dans un premier rapport remis à la Première ministre Elisabeth Borne, les "défaillances" de l'organisation et de la réponse policière aux incidents qui ont, selon lui, porté "un grave préjudice à l'image de la France".

Sans attendre le verdict des sénateurs, Elisabeth Borne a déjà chargé les ministres de l'Intérieur et des Sports de "mettre en œuvre sans délai" les recommandations du rapport Cadot.

Avec AFP

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New York Times - World

‘Vivimos con estas amenazas’: los asesinatos de Dom Phillips y Bruno Pereira muestran la crisis en la Amazonía brasileña

By Jack Nicas and Victor MoriyamaJuly 11, 2022

“Los vamos a buscar para ajustar cuentas”.

‘Vivimos con estas amenazas’: los asesinatos de Dom Phillips y Bruno Pereira muestran la crisis en la Amazonía brasileña

Ambos hombres viajaron por el Amazonas para reunirse con grupos indígenas que patrullaban la selva. Pero desaparecieron abruptamente durante su regreso.

Por Jack NicasFotografías y Videos por Victor Moriyama

Jack Nicas, el corresponsal de The New York Times en Brasil, recorrió 160 kilómetros del río Itaquaí para adentrarse en la selva amazónica y reconstruir el último viaje de los hombres.

11 de julio de 2022

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RÍO ITAQUAÍ— Eran las 4 de la mañana, el sol aún no había salido sobre el río Itaquaí, en las profundidades de la Amazonía, pero un equipo de hombres indígenas ya estaba ocupado preparando un desayuno de café, carne frita y pescado. Trabajaban en la pequeña estufa de su lancha patrullera, en la que habían vivido durante el último mes, mientras buscaban cazadores furtivos.

Este domingo se levantaron temprano porque algunos tenían previsto escoltar a sus dos invitados durante los 80 kilómetros del viaje de regreso a la ciudad.

Los invitados, Bruno Pereira, un activista que entrenaba a las patrullas indígenas, y Dom Phillips, un periodista británico que las documentaba, tenían que regresar para reunirse con la policía federal. Pereira debía entregar las pruebas de la patrulla sobre la pesca y la caza ilegales en este remoto rincón de la inmensa selva.

Era un trabajo peligroso. Pereira había sido amenazado durante meses. Un día antes, el activista había visto a un cazador furtivo armado con una escopeta que semanas antes había disparado por encima de su cabeza. El cazador furtivo lo reconoció. “Buenos días”, le gritó.

Pero durante el desayuno, Pereira anunció que él y Phillips no necesitarían escolta. En vez de eso, se moverían rápido y viajarían solos. Llenaron su pequeña embarcación metálica, encendieron el motor fuera de borda y partieron. Llevaban suficiente combustible, las pruebas y una pistola.

Luego, desaparecieron.

Zona detalle

Río Yavarí

BRASIL

Atalaia do Norte

Río Quixito

Río Itaguaí

Donde se estrelló el bote

La choza ribereña de Oliveira

Última parada antes

del asesinato

Donde se quedaron

Entrada a la reserva

indígena del Valle del Yavarí

6,5 KM

En la Amazonía, estas desapariciones suelen pasar desapercibidas. Es un periodo de creciente anarquía en la mayor selva tropical del mundo, y esta zona aislada cerca de las fronteras con Colombia y Perú ha sido abandonada en gran medida por el gobierno brasileño.

Pero esta vez fue diferente: hubo indignación internacional. Phillips era un periodista independiente que trabajaba para el periódico británico The Guardian y, durante su carrera, Pereira llegó a ser el máximo responsable brasileño de los grupos indígenas aislados. El gobierno tenía que responder.

En pocos días, las autoridades habían detenido a dos cazadores furtivos que acabaron confesando haber matado a los hombres y desmembrado sus cuerpos. Uno era el hombre que había gritado “Buenos días”.

La muerte de Pereira y Phillips es la historia de dos hombres que fueron asesinados mientras perseguían sus pasiones. Pereira quería proteger la Amazonía y a los indígenas que la habitan. Phillips quería mostrar cómo las comunidades indígenas intentaban defenderse de los cazadores furtivos, que a menudo actúan con impunidad.

Pero también es una historia con resonancia mundial. La Amazonía es crucial para frenar el calentamiento global, rebosa de vida salvaje y recursos naturales y es el hogar de comunidades aisladas que preservan una cultura y un modo de vida que, en gran medida, han sido olvidados por la modernidad.

Para reconstruir lo sucedido, recorrí el viaje de los hombres por el Itaquaí, reuní su correspondencia y hablé con más de tres decenas de personas que los conocían, que se encontraron con ellos en el camino o que investigaron su desaparición, entre ellos activistas indígenas, pescadores, funcionarios del gobierno, investigadores de la policía, posaderos, cocineros, familiares y colegas.

Lo que quedó claro es que el abandono casi total de esta región por parte del gobierno brasileño, combinado con los llamamientos del presidente Jair Bolsonaro para desarrollar la Amazonía, ha contribuido a envalentonar a los pescadores ilegales, cazadores y redes criminales que invaden los territorios indígenas.

Los pocos funcionarios federales que quedan en la región se quejan de estar abandonados, mientras que otros usan chalecos antibalas debido a las crecientes amenazas.

Pereira había renunciado al gobierno de Bolsonaro para protestar por sus políticas ambientales y comenzó a ayudar a los grupos indígenas a vigilar la selva por sí mismos.

Eso lo convirtió en un objetivo. En marzo, una asociación indígena recibió una nota anónima en la que lo amenazaban por su nombre. Luego, el pescador disparó hacia su barco desde una cabaña en la orilla del río. Pereira decidió que necesitaba un arma más grande.

“Es una escopeta, calibre 12”, dijo Pereira en un mensaje a un antiguo colega del gobierno. “Si vas a estar en la selva, necesitas algo más brutal”.

Sin embargo, Pereira acabó declinando las ofertas de seguridad adicional para su último viaje, según sus colegas, mientras que parecía que Phillips no había estado plenamente consciente de las amenazas.

Pereira, de 41 años, y Phillips, de 57, viajaron por un tramo del Itaquaí ubicado entre el Valle del Yavarí —una reserva indígena del tamaño de Portugal que alberga al menos a 19 grupos aislados— y ciudades pobres y asoladas por la delincuencia en la frontera entre Brasil, Colombia y Perú. El plan era pasar varios días con la patrulla indígena antes de entregar las pruebas de los patrullajes a la policía.

Dos días antes de partir, Pereira le envió un mensaje a un colega. El viaje, dijo, podría “darme algún problema”.

‘Mira a tu alrededor. Está vacío, ¿cierto?’

En 2018, Pereira y Phillips pasaron 17 días en la misma región en busca de una tribu aislada. Phillips describió a Pereira como un hombre “fornido y con lentes” que “abre el cráneo hervido de un mono con una cuchara y se come sus sesos para desayunar mientras discute sobre política”.

Pereira trabajaba para la Funai, la agencia federal encargada de proteger a los grupos indígenas de Brasil, y supervisaba la región del Valle del Yavarí.

Durante mucho tiempo, esa zona ha sido objeto de conflictos entre los grupos indígenas y los cazadores furtivos que invaden sus reservas. Cazan tapires, pecaríes y taricayas, pero su mayor premio es el pirarucú, un pez prehistórico que respira aire, que llega a medir unos tres metros de largo y que alcanza el doble del precio de otros pescados.

Los cazadores furtivos “invaden todas partes por aquí; son como ninjas”, dice Eumar Vasques, funcionario de la base de la Funai que vigila la entrada a la reserva del Valle del Yavarí, mientras flota en un bote cerca de una torre de vigilancia vacía. “Conocen el bosque mejor que nosotros”.

La pesca ilegal ha devastado la población de pirarucú, y la ha convertido en un alimento básico en los menús de toda la zona. Pero rara vez se atrapa a los pescadores, en parte porque hay menos autoridades que vigilan de lo que solía haber.

La policía ambiental, encargada de combatir la pesca furtiva, cerró su base regional en 2018. Ahora su oficina más cercana está ubicada a 1130 kilómetros, la distancia entre Nueva York y Chicago. La policía federal está a más de una hora de distancia. La Marina y el Ejército brasileños no patrullan regularmente esas aguas. Y en Atalaia do Norte, la ciudad más cercana, la policía estatal carece de un barco o incluso de radios.

“Mira a tu alrededor. Está vacío, ¿cierto?”, preguntó Vasques. “Y hay más tráfico en esta región que en cualquier otra”.

La Funai es la única presencia regular del gobierno en el Itaquaí, y el personal de la base, incluidos los trabajadores indígenas temporales, se ha reducido a ocho personas, frente a las casi 30 de años anteriores, dijo Vasques. En consecuencia, la pesca ilegal ha dejado de ser un objetivo. “El papel fundamental de la base no es realmente la inspección”, dijo. “Nuestro papel es proteger a estas tribus aisladas”.

La Funai dijo en un comunicado que había aumentado sus presupuestos en los últimos años. Los empleados de la agencia en la región dijeron que gran parte de ese dinero se había destinado a alimentar a los grupos indígenas. Desde que Bolsonaro asumió el cargo en enero de 2019, el personal de tiempo completo de la Funai ha disminuido en un 15 por ciento a unos 1500 empleados, según las estadísticas federales.

Bolsonaro ha dicho que el gobierno sigue persiguiendo a las personas que deforestan ilegalmente y cazan furtivamente en la Amazonía. También ha argumentado que las regulaciones ambientales de Brasil limitan todo el potencial económico de la selva.

En lugar del Estado, los hombres indígenas se han convertido en los guardianes de la selva. Desde el año pasado, patrullas de 13 hombres rastrean la actividad ilegal dentro de las reservas. Pereira los capacitó para que documenten los delitos con teléfonos inteligentes y drones.

A fines de marzo, una patrulla condujo a las autoridades hasta un cazador furtivo que fue detenido con casi 300 kilos de caza ilegal y poco más de 400 kilos de pirarucú.

‘Será peor para ustedes’

Por la misma época, una nota manuscrita llegó a Univaja, una asociación indígena que ayuda a organizar las patrullas. “Bruno de la Funai es quien le dice a los indios que vayan a la zona para tomar nuestros motores y llevarse nuestro pescado”, decía, refiriéndose a Pereira. “Si siguen así será peor para ustedes”.

La nota era alarmante. Un colega de Pereira en la Funai había enfrentado amenazas similares en 2019. Luego recibió dos disparos en la cabeza mientras andaba en su motocicleta.

Ese asesinato, que aún no ha sido resuelto, hizo que la Funai agregara guardias armados a su puesto de avanzada en el Itaquaí. Cuando llegué en barco, Vasques salió con chaleco antibalas y acompañado de dos guardaespaldas. “Al principio, no teníamos este tipo de amenazas”, dijo. “Cada vez están más y más enojados”.

Desde 2010 hasta 2020, 377 personas que intentaban defender la tierra de los invasores fueron asesinadas en Brasil, según Global Witness, un grupo de defensa. Durante aproximadamente el mismo periodo, solo 14 de los más de 300 asesinatos en la Amazonía llegaron a juicio.

Semanas después del mensaje amenazante, Pereira y un colega de Univaja se encontraban en el Itaquaí cuando sonó un disparo, cuyo proyectil pasó por encima de sus cabezas. Entonces vieron a Amarildo Oliveira, un pescador conocido localmente como Pelado, de pie en su porche con una pistola.

Pereira llevaba una pistola calibre .380 con 18 balas. Decidió conseguir una mejor.

“Hoy estoy probando un nuevo juguete”, escribió a un amigo en mayo, adjuntando una foto de una escopeta frente a una diana acribillada.

‘Él confiaba plenamente en Bruno’

Tras dos décadas escribiendo sobre música electrónica de baile, Phillips llegó a Brasil en 2007 y comenzó una segunda etapa como corresponsal en el extranjero, escribiendo para varias publicaciones, entre ellas el Times.

Su último proyecto era un libro sobre las formas creativas de salvar la Amazonía. Se enfrentaba a una fecha límite exigente y a un escaso presupuesto cuando decidió hacer un último viaje de reportería, que sería una reunión con Pereira en el Valle del Yavarí.

Phillips solía ser meticuloso con la seguridad, y escribía detallados memorandos para su esposa y sus editores. Pero esta vez no lo hizo, según la familia y los colegas.

Alessandra Sampaio, su esposa, dijo que Phillips pasaba días estudiando mapas y hablando con Pereira. “Él confiaba plenamente en Bruno”, dijo.

El martes 31 de mayo inició un viaje de dos días hacia Atalaia do Norte, un pueblo de 20.000 habitantes en el inicio del Itaquaí.

Cuando llegó el miércoles, se entrevistó con Orlando Possuelo, compañero de Pereira en la formación de las patrullas indígenas. Possuelo le contó a Phillips sobre el pescador que le había disparado a Pereira.

“Él no sabía”, dijo Possuelo. “Se sorprendió”.

Sampaio dijo que su esposo nunca mencionó el tiroteo. “Habló en términos generales de que Bruno había sido amenazado”, dijo. “Pero Bruno había sido amenazado durante muchos años”.

Dos funcionarios de Univaja le preguntaron a Pereira si quería llevar dos guardaespaldas en el viaje, pero Pereira se negó.

Ese jueves, cuando Phillips salía de su pequeño hotel, le dio al personal un itinerario falso. Dijo que se dirigirían al oeste, aunque en realidad iban al sur. Sus colegas dijeron que Pereira solía hacer esto para evitar que lo siguieran.

Mientras Possuelo ayudaba a subir el equipo al barco, Pereira le dijo que Phillips estaba preocupado. Phillips había preguntado por el pescador que le disparó a Pereira, pero este le aseguró que todo estaría bien.

“Bruno estaba casi bromeando sobre eso”, dijo Possuelo. “Vivimos con estas amenazas”, añadió. “Así que, a veces, las afrontamos con cierta ligereza”.

Phillips le mandó a su esposa los datos de contacto del presidente de Univaja. “Creo que solo voy a volver a tener señal de celular el domingo”, dijo.

“Te amo”, respondió ella. “Ten cuidado”.

Los dos hombres se alejaron del puerto. Phillips llevaba cuadernos, cámaras y su iPhone. Pereira llevaba su pistola.

Un colega tomó una de las últimas imágenes conocidas del par, sentados uno al lado del otro mientras se dirigían al Itaquaí.

‘Podrían querer hacerle algo, matarlo’.

Después de tres horas, llegaron a la última casa antes de la reserva del Valle del Yavarí, una cabaña al aire libre con techo de zinc, sin electricidad y con un refrigerador dañado en el porche. Se quedarían con un pescador local y su perro, Black.

También los esperaba la patrulla indígena.

El viernes, Phillips entrevistó a los indígenas y los observó patrullar. Por la noche, algunos indígenas cocinaron perezoso. Pereira lo probó; Phillips lo rechazó.

A la mañana siguiente, temprano, Oliveira, el pescador que le había disparado a Pereira, pasó en su bote con otros dos hombres, dirigiéndose a la reserva. Algunos de los indígenas los persiguieron. Cuando se acercaron, Oliveira y otro hombre les apuntaron con sus escopetas.

Oliveira apagó el motor y dejó que la corriente lo llevara lentamente hasta pasar por donde estaban Pereira y Phillips.

Pereira estaba tomando café. Vio que Oliveira llevaba un cinturón de munición y le pidió a Phillips que le hiciera fotos.

“Buenos días”, dijo Oliveira en voz alta a Pereira. “Buenos días”, respondió Pereira.

Ese mismo sábado, el grupo acordó que dos hombres de la patrulla indígena acompañarían a Pereira y Phillips en su viaje de vuelta al día siguiente.

Pero durante el desayuno, Pereira dijo que volverían solos. Nadie esperaba que se fueran tan temprano, dijo.

Partieron a eso de las 6:00 a. m., llevando las fotos del patrullaje y los datos de localización de la caza furtiva.

En el camino de vuelta, Pereira tenía que hacer una diligencia. Se detuvo en una comunidad ribereña, São Rafael, para intentar programar una reunión sobre un programa de pesca sostenible para reponer las poblaciones del pirarucú gigante.

El líder de la comunidad que buscaban no estaba allí, así que hablaron con Jânio Souza, otro pescador. Souza dijo que Pereira mencionó las amenazas y le mostró su arma. “Dijo que tal vez quisieran hacerle algo, matarlo”, dijo Souza.

Pereira y Phillips se marcharon. Fueron vistos por última vez al pasar por la siguiente comunidad del río, São Gabriel, donde vivía Oliveira.

‘¿O es algo más grande?’

Pereira y Phillips bajaban a toda velocidad por el Itaquaí cuando fueron alcanzados por una embarcación mucho más rápida.

Esa embarcación llevaba a Oliveira y a otro hombre, Jefferson da Silva Lima, que les disparó con escopetas. Pereira recibió un disparo y respondió al ataque, según la policía, pero falló. Finalmente, la embarcación se estrelló contra la maleza.

La autopsia concluyó que Pereira había recibido dos disparos en el pecho y uno en la cara. Phillips recibió un disparo en el pecho.

La policía detuvo a Oliveira, Da Silva y al hermano de Oliveira, que, según dijeron, ayudó a desmembrar y esconder los cuerpos en el bosque. Sus abogados no quisieron hacer comentarios.

Las autoridades investigan si los asesinatos están relacionados con grupos del crimen organizado que financian y dirigen gran parte de la caza furtiva contra la que luchan las patrullas.

“¿Fue solamente una pelea entre Bruno y Pelado?”, dijo Eduardo Fontes, jefe de la investigación federal de los asesinatos, utilizando el apodo de Oliveira. “¿O es algo más grande?”.

El motor de la embarcación de Oliveira puede costar unos 10.000 dólares, es decir, aproximadamente lo que gana en un año un pescador de la zona. Las autoridades dijeron que esa pesca furtiva probablemente era patrocinada por delincuentes más poderosos.

El viernes pasado, la policía detuvo al peruano Rubens Vilar Coelho por presentar una identificación falsa al ser interrogado sobre los asesinatos. Coelho es uno de los mayores compradores de pescado de la zona y le dijo a la policía que le compraba pescado a Oliveira. Según la policía, negó estar relacionado con los asesinatos.

Después de su viaje, Pereira tenía previsto visitar a otro grupo indígena para recibir consejos sobre cómo patrullar el bosque.

Possuelo ocupó el lugar de Pereira. También planeó un viaje de compras. “Voy a comprar la misma arma que Bruno”, dijo.

André Spigariol colaboró con reportería desde Brasilia.

Una versión previa de este artículo decía erróneamente que una foto de Dom Phillips y Bruno Pereira en el río Itaquaí era la última imagen conocida de los hombres, algo que aún no está claro.

Valeurs Actuelles

Boris Johnson, Premier ministre en sursis

La couleur verte du papier à en-tête, les armes de la Chambre des communes, celles de tel ou tel ministère. Et des lignes noires, noires d’indignation, de déception, de colère. « Vous nous avez mis dans une position impossible », « l’intégrité, l’honnêteté et la confiance sont brisées », « le pays mérite mieux », « c’est le chaos à Downing Street » ou encore « le gouvernement ne peut plus fonctionner avec vous en poste ». Suivant celles des ministres des Finances, Rishi Sunak, et de la Santé, Sajid Javid, cinquante-neuf lettres de démissions de ministres ou de chefs de cabinet du gouvernement sont venues en avalanche sur le bureau du Premier ministre.

Le 7 juillet, Boris Johnson tire la conclusion de la fronde qui couvait depuis plusieurs mois au sein de son camp : « Il s’agit clairement de la volonté du parti au Parlement qu’il y ait un nouveau chef et un nouveau Premier ministre. » Lors d’une brève allocution devant le 10, Downing Street, applaudi par un dernier carré de fidèles et son épouse Carrie, “BoJo” a reconnu que « personne n’est indispensable », « faisant contre mauvaise fortune bon cœur » et disant sa tristesse d’abandonner le « meilleur travail du monde ».

Il a ajouté que le calendrier pour l’élection d’un nouveau chef du Parti conservateur serait précisé dans les prochains jours. Ainsi, s’il n’est plus à la tête des tories, il reste bel et bien Premier ministre en attendant que les conservateurs se mettent d’accord sur le nom de son successeur. Pas question de laisser le vice-Premier ministre, Dominic Raab, assurer l’intérim comme il l’avait fait, en avril 2020, pendant une semaine, alors que Boris Johnson était hospitalisé pour un Covid virulent qui lui avait valu trois jours de soins intensifs. Car si Boris Johnson est bel est bien rattrapé par la patrouille et qu’il lâche du lest, il n’a pas perdu tout espoir de se maintenir jusqu’à l’automne. C’est bien ce que pense son ancien et génial stratège, Dominic Cummings, père des victoires historiques du Leave au référendum sur le Brexit et des conservateurs aux élections générales de 2019, qui écrit sur Twitter : « Je le connais, il ne pense pas un instant que les jeux sont faits. Il se dit qu’avec la guerre en Ukraine, tout est possible, il joue la montre et cherche une façon de rebondir. Il va falloir aller le chercher et le sortir manu militari . »

Mais comment Boris Johnson a-t-il pu se retrouver acculé comme un pauvre renard dans une chasse à courre ?

Tout commence justement avec Dominic Cummings, accusé d’avoir enfreint les règles du confinement pour aller visiter ses parents à la campagne, en mai 2020. Le Premier ministre l’avait soutenu, déclenchant une vague d’indignation générale dans la classe politique et l’opinion publique, les règles de confinement ayant été à la limite de l’inhumanité, empêchant même les derniers adieux des familles à des parents mourants. Le deux poids, deux mesures avait choqué et préparé la réaction au scandale du “Partygate” qui n’allait pas tarder à défrayer la chronique.

Plus important encore, l’affaire Cummings sera surtout l’occasion pour Carrie Symonds, la désormais épouse de Boris, d’avoir le scalp de ce conseiller trop influent à son goût et à la ligne politique beaucoup plus conservatrice que celle de Carrie, à la limite du woke. Ironie du sort, en participant au limogeage de son rival, Carrie Symonds privera Boris de son meilleur démineur.

Elle-même sera vite rattrapée par le “Curtaingate” , qui concerne le financement par des donateurs privés de la décoration de l’appartement de fonction du couple Johnson au 11, Downing Street, notamment 58 000 livres (68 000 euros) reçues d’un généreux donateur du parti, lord David Brown-low. Utile pour payer le papier peint choisi avec goût par Carrie à 840 livres (1 000 euros) le rouleau. Des frasques pas ou mal déclarées, s’élevant à 200 000 livres au total, contre lesquelles Cummings avait averti BoJo. D’autres affaires notamment de corruption, liées aux activités de lobbyisme de plusieurs élus dont Owen Paterson, vont venir éroder la confiance et la sympathie dont bénéficiait le Premier ministre. Le coup de grâce sera bien sûr le feuilleton du “Partygate” .

Dans ce scandale, le Premier ministre est accusé d’avoir participé à plusieurs fêtes dignement arrosées avec ses collaborateurs en plein confinement. Les preuves sont désormais irréfutables, même si les participants aux soirées travaillaient ensemble toute la journée et que l’accusation portée contre eux est assez hypocrite, elle a, elle aussi, fait mouche dans l’opinion publique. Le pire c’est qu’ici Boris Johnson devient le premier chef du gouvernement être pris à violer la loi et à travestir les faits aux enquêteurs…

Pourtant, dans la plupart des affaires qui lui sont reprochées, BoJo ne s’est pas rendu coupable de grands méfaits. C’est sa réaction aux affaires par le déni, pour ne pas dire le mensonge, qui ne passe pas. Ses excuses peuvent être reçues une fois, errare humanum est, mais elles ont fini par devenir permanentes, montrant en creux la nature de sa conduite.

Scandales sexuels : l’aura du premier ministre réduite en pièces

Autres points plus problématiques, la couverture par le Premier ministre de scandales sexuels dont le dernier en date, concernant le député conservateur Chris Pincher, vice-président du groupe aux Communes, déclencheront la vague de démissions fatales. Nommé en février par BoJo, malgré une enquête pour attouchements homosexuels, le Premier ministre a prétendu qu’il n’était pas au courant de l’affaire, avant que des témoignages – notamment celui d’un haut fonctionnaire – apportent la preuve du contraire. Pincher sera également l’auteur de plusieurs autres incidents du même genre fin juin, provoquant des scandales dans des bars londoniens, en état d’ébriété. Ces dernières frasques pousseront le député à démissionner. Le 3 juillet, il est encore visé par six nouvelles plaintes, dont trois venant de députés… Ce sont ces derniers éléments qui vont déclencher les départs de Rishi Sunak et Sajid Javid, le 5 juillet.

La longue série de scandales sexuels impliquant des élus conservateurs n’a effectivement rien fait pour faciliter la tâche de Boris ces derniers mois. En avril, Imran Ahmad Khan, élu député en 2019, a été reconnu coupable de l’agression sexuelle d’un garçon de 15 ans en 2008. Il a dû démissionner après sa condamnation à 18 mois de prison. Toujours en avril, le député David Warburton a été suspendu pour trois accusations de harcèlement sexuel. En mai, c’est son collègue Neil Parish qui a été surpris visionnant des images pornographiques en pleine séance à Westminster. En mai, un autre élu conservateur, dont l’identité n’a pas été communiquée, a été arrêté pour répondre de viol. Il a été libéré, mais l’enquête reste en cours…

C’est ainsi que, semaine après semaine, l’aura du Premier ministre a été réduite en pièces. L’affaire ukrainienne, où Boris Johnson a été très présent, lui a servi de bouée de sauvetage tout le printemps. Début juin, il a même survécu à une motion de défiance au sein du Parti conservateur, mais l’“effet drapeau” a cessé d’être efficace.

C’est dans ce contexte digne de la décadence de Rome que les Néron sont sortis de l’ombre des colonnes d’albâtre des palais londoniens. Les couteaux sont brandis, mais les voilà tellement nombreux à vouloir porter le coup fatal que l’empereur Boris tire sa dernière chance de leurs propres divisons. Depuis le Brexit, le Parti conservateur est plus fracturé que jamais. David Cameron et Theresa May n’ont pas réussi à conduire la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne à terme. Boris Johnson a fait l’essentiel, mais il reste quelques pièges comme celui de l’Irlande du Nord.

Par ailleurs, le poste à pourvoir est loin d’être une sinécure : le dossier ukrainien et la crise qui déferle sur l’Europe en général, et le Royaume-Uni en particulier, n’annoncent rien de bon. La Grande-Bretagne est touchée par une inflation de 9,1 % en mai qui devrait atteindre 11 % d’ici à octobre, alors que la livre s’est dépréciée de 12 % face au dollar depuis le début de l’année. De grandes grèves s’annoncent dans tous les secteurs, offrant à la gauche un terrain de mobilisation idéal. De fait, selon les derniers sondages, 70 % des Britanniques souhaitent le départ immédiat de BoJo…

Les conservateurs tentent donc de s’organiser au plus vite pour lui trouver un successeur. Le favori des sondeurs, Ben Wallace, actuel ministre de la Défense, a officiellement dit qu’il n’était pas candidat. Restent sur la ligne de départ onze candidats, couvrant tout le spectre du parti de droite à gauche. L’ancien ministre des Finances Rishi Sunak, d’origine indienne, serait le favori, avec 24 % d’opinions favorables. Il faudra aussi compter avec son successeur, Nadhim Zahawi (d’origine irakienne), mais aussi avec son ex-collègue Sajid Javid ou le député Rehman Chishti (tous deux d’origine pakistanaise). Jeremy Hunt, ancien ministre des Affaires étrangères, qui avait été battu en “finale” par BoJo lors de la précédente élection à la tête du parti, est de retour et Liz Truss, l’actuelle patronne du Foreign Office, s’est lancée le 10 juillet. Également dans la course, le ministre des Transports, Grant Shapps, l’ex-secrétaire d’État à l’Égalité et de l’Administration locale Kemi Badenoch (d’origine nigériane), la procureure générale Suella Braverman, la secrétaire d’État au Commerce international Penny Mordaunt et Tom Tugendhat. Ce dernier, brillant député et ancien officier en Afghanistan, est aussi le plus “libéral” de cette liste. Ils seront départagés par les votes de leurs collègues élus.

Tous sont conscients de l’urgence de désigner les finalistes au plus vite, avant la fermeture estivale du Parlement, le 21 juillet. Or, dans le meilleur des cas, le processus prend six à huit semaines… Les deux derniers seront départagés par un vote ultime des 100 000 adhérents du parti, dont la majorité a plus de 70 ans.

Lâcher BoJo, c’est risquer de perdre la majorité

Le risque pour les conservateurs est d’être coincés entre Boris Johnson et les travaillistes. Ces derniers ne devraient pas tarder à déposer une motion de censure contre le gouvernement. Si les tories lâchent Boris, ils perdent eux-mêmes leur majorité et de nouvelles élections devront avoir lieu, qui s’annoncent sanglantes pour le parti après ses défaites dans les derniers scrutins partiels, notamment dans les deux circonscriptions des élus impliqués dans les scandales sexuels. Keir Starmer, le chef du Labour, brûle d’affronter les conservateurs dans les urnes. Si ceux-ci soutiennent Johnson, ils doivent sauver celui-là même qu’ils veulent chasser.

C’est ainsi que les dieux pourraient être à nouveau favorables au turbulent Boris, qui prépare toujours avec son cabinet resserré une réforme de la fiscalité attendue par ses électeurs et les élus du parti.

En attendant, celui qui est encore le Premier ministre de la reine a dû annuler la fête qui était prévue, fin juillet, à Chequers, la résidence de campagne des Premiers ministres, pour célébrer le premier anniversaire de son mariage. Le début de la sagesse ?

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

BBC

Bill Gates vows to drop off world's rich list

By Daniel ThomasBusiness reporter, BBC News

Billionaire Bill Gates has pledged again to give his wealth away, adding that he will eventually "drop off" the world's rich list.

It came as the Microsoft co-founder announced he would make a $20bn (£17bn) donation to his philanthropic fund.

The world's fourth richest man said he had an "obligation" to return his resources to society.

Mr Gates first pledged to give away his wealth in 2010 but his net worth has more than doubled since then.

He is currently worth $118bn, according to Forbes magazine, but that will fall significantly after his donation in July to the Bill & Melinda Gates Foundation, the charitable fund he set up with his ex-wife in 2000.

As I look to the future, I plan to give virtually all of my wealth to the foundation. I will move down and eventually off of the list of the world’s richest people.

In a Twitter thread, Mr Gates said the foundation would boost its spending from $6bn a year to $9bn by 2026 due to recent "global setbacks" including the pandemic, Ukraine and the climate crisis.

"As I look to the future, I plan to give virtually all of my wealth to the foundation," he said. "I will move down and eventually off of the list of the world's richest people.

"I have an obligation to return my resources to society in ways that have the greatest impact for reducing suffering and improving lives. And I hope others in positions of great wealth and privilege will step up in this moment too."

The Gates Foundation works in countries to eradicate diseases such as Malaria, improve education and tackle poor sanitation. It was thought to be the world's second largest charitable foundation in 2020, holding $49.8bn in assets and is backed by other wealthy benefactors such as the billionaire investor Warren Buffett.

Although the foundation has done good work, some have raised concerns about the ethics of a private endeavour wielding such great influence.

The foundation is the largest private donor to the World Health Organization, second only to the US with its annual donation in 2018. Concerns about this became more pointed after former President Donald Trump threatened to pull US funding.

Mr Gates held Forbes' title of the richest person in the world between 1995 and 2010, and again from 2013 to 2017.

Amazon founder Jeff Bezos knocked him off the top spot in 2017 before Tesla chief executive Elon Musk took pole position in 2022.

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France24 - Monde

Entre exil et silence, le dilemme des artistes russes opposés à la guerre en Ukraine

Publié le : 13/07/2022 - 07:59Modifié le : 13/07/2022 - 08:00

Grégoire SAUVAGE Suivre

Concerts et spectacles annulés, directions de théâtre limogées, amendes ou arrestations d'artistes engagés : la reprise en main du monde de la culture orchestrée par le Kremlin depuis le début de la guerre en Ukraine plonge les créateurs russes dans un cas de conscience : faut-il partir pour pouvoir s'exprimer librement ou rester coûte que coûte pour continuer à résister de l'intérieur ?

Depuis le début de l’"opération spéciale" en Ukraine – selon la terminologie officielle imposée par le Kremlin –, les artistes russes subissent une pression intense de la part des autorités. Face aux menaces d’amendes et d’emprisonnement, l’exil devient, à de rares exceptions près, l’unique solution pour exprimer une voix dissidente.

Dernier exemple en date de cette vague de départs forcés, le groupe d’électro-pop Little Big, très populaire en Russie, a créé la surprise fin juin en annonçant son installation aux États-Unis. Peu habitué à se mêler de politique, le quatuor qui s'est formé à Saint-Pétersbourg en 2013 a accompagné cette annonce du clip de la chanson "Generation Cancellation", un manifeste contre la propagande de l’État russe.

"Nous condamnons les actes du gouvernement russe, et nous sommes tellement dégoûtés par la propagande militaire du Kremlin que nous avons décidé de tout plaquer pour quitter le pays", a expliqué le groupe dans un communiqué cité par le média indépendant Meduza.

Little Big s’inscrit dans la longue liste des artistes ayant choisi de quitter le pays après avoir pris position contre la guerre en Ukraine, comme la rock star Zemfira qui s’est récemment réfugiée en France ou encore Boris Grebenchtchikov, le leader du groupe Aquarium formé en 1972, qui avait qualifié de "pure folie" l'invasion de l'Ukraine décidée par Vladimir Poutine.

Pour tous ces artistes ayant fui la Russie, les réseaux sociaux sont devenus un outil indispensable de résistance et de contestation du récit officiel des autorités russes, celui d'une guerre uniquement destinée à "dénazifier l'Ukraine".

"Boris Grebenchtchikov est parti car il pensait qu'il serait plus fort à l'étranger", explique Clementine Fujimura, professeure d'anthropologie à l'Académie navale d'Annapolis et spécialiste de la Russie. "Il peut ainsi continuer à faire des concerts et poster de nouvelles chansons sur Telegram, Instagram et Facebook."

Le guitariste et chanteur a récemment publié deux chansons qui évoquent la tragédie de la guerre en Ukraine : "Obidaba" et "Vorozhba", un titre sombre dans lequel Boris Grebenchtchikov parle d'envoûtements qui font "grossir des cercueils dans notre cœur" comme s'il n'y "avait pas de lendemain".

Ceux qui restent

D’autres musiciens opposés à la guerre ont, eux, fait le choix de rester en Russie mais doivent aujourd’hui en payer le prix. Le monstre sacré du rock russe, Iouri Chevtchouk, en sait quelque chose. En mai dernier, sur une scène d’Oufa, une ville du centre de la Russie, le chanteur du groupe DDT a défrayé la chronique en lançant : "Le patriotisme, ce n’est pas embrasser en permanence le cul du président."

La star de 65 ans, très critique à l’égard du régime de Vladimir Poutine depuis plusieurs années, avait également déploré des "jeunesses d’Ukraine et de Russie qui meurent (...) à cause des plans napoléoniens de notre César". Depuis, tous ses concerts ont été annulés et le chanteur est poursuivi pour avoir discrédité l’armée.

Adoptée début mars, une semaine après l’invasion russe de l’Ukraine, une loi particulièrement répressive permet de punir jusqu’à 15 ans d’emprisonnement la diffusion de "fausses informations" sur l’armée russe. C’est ce chef d’accusation qui a notamment été retenu contre l’artiste et activiste Alexandra Skochilenko. Son crime : avoir remplacé des étiquettes de prix dans des supermarchés par des messages antiguerre.

We need your help ❤️ This is our friend Sasha Skochilenko. She is facing 10 years in prison. Her crime? Replacing supermarket price labels with anti-war appeals and information on Russian attacks on civilians in Ukraine. pic.twitter.com/0DfGVgLM8f

April 15, 2022

Pour échapper à la prison, d'autres ont réussi à fuir en catastrophe. En mai dernier, Maria Alekhina, membre du groupe punk féministe Pussy Riot, s’est ainsi déguisée en livreuse de repas pour échapper à la surveillance de la police puis gagner la Lituanie, a rapporté le New York Times.

“It sounds like a spy novel." Maria Alyokhina, leader of the band Pussy Riot, decided it was time to leave Russia after more than a decade of activism — at least temporarily. She and her girlfriend disguised themselves as food couriers to evade the police. https://t.co/FCT7dNyhf0 pic.twitter.com/cAJdzyjfEj

May 10, 2022

"Tant que je ne suis pas en danger, je resterai ici", a de son côté fait savoir la chanteuse Manija, interrogée par RFI. "Je crois qu'en Russie, il y a beaucoup de gens qui partagent mon point de vue", a expliqué celle qui a représenté la Russie à l’Eurovision en 2021. Depuis ses prises de position contre l'invasion russe, la chanteuse voit elle aussi ses concerts annulés les uns après les autres.

De l'URSS à la Russie de Poutine

Partir pour continuer à faire entendre sa voix, ou rester pour souffrir avec les siens au risque de tout perdre ? Le dilemme auquel sont confrontés les artistes russes n'est pas sans rappeler celui de leurs glorieux aînés persécutés pendant l'ère soviétique, en particulier sous Staline.

"Pendant la période soviétique, certains artistes ont quitté le pays mais, souvent, ils étaient retenus par un sentiment de culpabilité car ils laissaient derrière eux leurs pairs et leurs concitoyens", précise la chercheuse Clementine Fujimura, qui ajoute que la population russe a souvent remis en cause la fidélité de certains artistes en exil. "L'écrivain Alexandre Soljenitsyne [emprisonné pour huit ans au goulag en 1945, NDLR] est un bon exemple. À son retour d'exil en 1994, certains lui en ont voulu de ne pas être revenu plus tôt."

Dans le contexte actuel de répression des voix dissidentes en Russie, ces questionnements refont surface. Après le déclenchement de la guerre en Ukraine, la chanteuse Diana Arbenina de Night Snipers, un groupe de rock phare des années 1990, avait promis de ne pas quitter le pays en citant un poème d'Anna Akhmatova de 1922 : "J'étais avec mon peuple, là où étaient mon peuple et son malheur."

"La plupart des artistes que je suis sur les réseaux sociaux n'ont pas l'intention de partir. Ils veulent rester même s'ils ont été condamnés à des amendes, interdits de concert ou menacés", assure Clementine Fujimura. "Le pouvoir russe a toujours eu peur de ces gens qui osent parler par l'intermédiaire des réseaux sociaux ou de n'importe quel média car ils ont la capacité de faire évoluer les consciences."

Reste qu'il est de plus en plus difficile d'exister en tant qu'artiste en Russie. Loin de se contenter de briser les voix dissidentes, le Kremlin veut également imposer sa vision d'une culture au service du récit national, au sein d'institutions emblématiques du pays.

Fin juin, les directions du théâtre Sovremennik de Moscou, de l’École de dramaturgie contemporaine et du Centre Gogol ont été brutalement évincées. "Du point de vue de l’art, ce n’est pas seulement du sabotage, c’est un meurtre", a estimé Kirill Serebrennikov, le directeur artistique en exil du Centre Gogol, qui a contribué à faire de ce théâtre d’avant-garde l’une des scènes les plus admirées du pays.

Ces dernières semaines, une vingtaine de directions de théâtre au total ont également été débarquées. De quoi s'interroger sur le devenir d'une culture dissidente en Russie qui semble plus que jamais en danger.

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La collection Morozov prise dans la tourmente de la guerre en Ukraine

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L'écrivain Iegor Gran décrypte le "logiciel poutinien"

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Festival de Cannes : l'Ukraine et la Russie au cœur des projections

Valeurs Actuelles

Au Pakistan, une jeune chrétienne de 15 ans enlevée, mariée et convertie de force à l’islam

C’est une histoire sordide. Une chrétienne de 15 ans, Meerab Palous, a été victime d’un enlèvement fin juin à Faisabald (Pakistan), relate Aleteia, samedi 9 juillet, citant une information recueillie auprès d’Asianews. Ensuite, la jeune fille a été forcée de se convertir à l’islam et de se marier à une connaissance musulmane. Les forces de l’ordre ont refusé d’enregistrer la plainte de ses parents. 

L’adolescente enlevée à son domicile 

Tout a commencé le 22 juin, alors que l’adolescente se trouvait chez elle, à Faisalabad, une ville située dans la province du Pendjab. Ce soir-là, elle était en compagnie d’un ami et voisin musulman prénommé Gulnaz. Selon nos confrères, ce dernier a donné à la jeune Meerab un verre dans lequel de l’eau avait été mélangée à toute sorte de médicaments et de somnifères. Au moment où elle s’est endormie, le garçon a appelé son demi-frère, Muhammad Asif, et tous deux l’ont emmenée. 

Aux alentours de minuit, lorsque les parents de la jeune chrétienne se sont aperçus de sa disparition, ils ont entamé des recherches, se rendant sans succès au domicile de Gulnaz. Finalement, des voisins leur ont signalé avoir vu celui-ci, accompagné de Muhammad et d’une autre personne, en train de faire grimper leur fille – inconsciente – dans une voiture, détaille Asianews. Après quoi, la famille de Gulnaz a confié au père de Meerab que celle-ci devait se convertir à l’islam et épouser Muhammad Asif. 

« Plus d’un millier d’incidents » similaires chaque année 

À ce moment-là, les parents de l’adolescente ont décidé de se tourner vers les forces de l’ordre, qui ont refusé d’enregistrer leur plainte. Les policiers ont tenu pour acquis que Meerab avait agi de son plein gré. Dans le même temps, les auteurs de l’enlèvement se sont rendus devant un tribunal de Faisalabad, où ils ont présenté un certificat de conversion, un certificat de mariage daté du 23 juin et la fausse attestation selon laquelle l’adolescente s’était mariée volontairement. Un document que ses parents ont contesté, en faisant savoir qu’il était écrit dessus que leur fille était âgée de 18 ans, alors qu’elle était en réalité mineure. Mais en vain. Naveed Walter, président de l’ONG Human Rights Focus Pakistan (HRFP), a fait savoir au média que « plus d’un millier d’incidents de ce type se produisent chaque année » au Pakistan, « selon des estimations récentes ». Et la plupart d’entre eux ne sont jamais signalés.

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El País (ESP)

Kent Downs y la Heritage Coast: una ruta por los pueblos y paisajes más bonitos del sur de Inglaterra

LONELY PLANET

Largas franjas de acantilados blancos, la bucólica y verde campiña inglesa y ciudades como la histórica Dover o la creativa Folkestone invitan a conocer esta región escogida por Lonely Planet como uno de los destinos del mundo a los que merece la pena viajar en 2022

Los acantilados blancos de Kent y la conocida como Heritage Coast son hoy un lugar a los que el viajero llega en busca de paz y de bonitos paisajes. Pero no siempre fue así: asomada al Canal de la Mancha, fue la primera línea de defensa de Inglaterra, a menudo con éxito, otras veces no tanto. Durante la II Guerra Mundial este tramo del litoral fue un símbolo de resistencia y esperanza para los británicos: con Francia ocupada por los nazis y la amenaza inminente de invasión, los White Cliffs de Dover se convirtieron en un icono y actualmente forman parte de una ruta turística que invita a descubrir los restos de esa defensa heroica de Inglaterra.

Más información en Best in travel 2022 y en lonelyplanet.es.

Una ventaja para los que viajan desde el continente: el Eurotúnel o túnel del canal de la Mancha llega precisamente aquí, entre Dover y Folkestone.

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2.000 años de resistencia 

Veinte siglos de historia y unas vistas increíbles al canal han hecho de Dover un lugar muy especial. Su castillo es una indiscutible maravilla histórica, con sus famosos acantilados, los White Cliffs a sus pies. Nació como un lugar defensivo, hace más de 2.000 años, aunque la fortaleza que se puede ver hoy la empezó a construir Enrique II en 1180. Durante la II Guerra Mundial se utilizó como hospital y centro de mando militar. Y es que se trata del punto de Gran Bretaña más próximo a la Europa continental (a solo 33 kilómetros), un hecho que los romanos ya aprovecharon construyendo aquí un faro que aún se conserva. Lo que no hay que perderse en el castillo son los túneles secretos de la guerra y la gran torre, pero el conjunto ocupa un área bastante grande así que hay que dedicarle por lo menos dos o tres horas a la visita, más si se para a admirar las vistas del Canal hasta Francia.

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Lo que sí que ha cambiado es el pueblo, con la reciente renovación del puerto deportivo y de la plaza del Mercado, aún por terminar. Lo que sigue tan atractivo como siempre es el paisaje de los acantilados blancos de Dover, símbolo de resistencia frente al continente, pero también de bienvenida a Inglaterra.

El barrio creativo de Folkestone

Otro de los pueblos de veraneo clásico junto al mar es Folkestone, ahora reconvertido en un activo foco de arte concentrado en su casco antiguo. En otros tiempos fue el lugar favorito de ese rey amante de la buena vida que fue Eduardo VII, y forma parte de la historia del veraneo de otras épocas en Inglaterra, ese que se basaba en darse paseos junto a la costa para comprar pescado y patatas fritas (Fish & Chips) en el mercado. Todavía se puede hacer antes de pasear por el Creative Quarter, el casco antiguo de Folkestone. Tiene menos interés histórico que Dover, pero su barrio creativo está cambiando la imagen que tienen del lugar muchos británicos: hasta 90 edificios de los que flanquean sus calles adoquinadas se han reconvertido en cafés, tiendas y estudios de artistas gracias al trabajo de la comunidad local. Allí se puede ver trabajar a los pintores o participar en talleres de arte para luego disfrutar de un concierto en alguno de sus pubs o cenar en un bistró.

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Su playa sigue siendo para los ingleses su principal reclamo y suele ser una de las favoritas, sobre todo por lo cerca de está de Londres (a una hora y media en transporte público). Cada año se celebra aquí un concurso de castillos de arena. Además, está cerca del centro, así que todo queda bastante a mano y es ideal para dar largos paseos por la orilla, sobre todo al atardecer.

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Una ruta por la Heritage Coast

Entre ambas localidades, la Heritage Coast se puede apreciar mejor si se recorre en bicicleta o a pie por el Chalk and Channel Way, un paseo de unos 11 kilómetros, integrado a su vez en la Ruta 1 de la National Cycle Newwork. Es un camino cómodo, con algunas cuestas que se llevan bien sobre todo por las vistas (en algunos momentos se divisa Francia) o las obras de arte dispersas por el camino.

Los Kent Downs se extienden desde la frontera entre Londres y Surrey hasta Dover, incluyendo una pequeña parte de Bromley, que en realidad es un barrio londinense. Son por tanto una buena excursión para escaparse de la capital británica unos días, pasear en la naturaleza y ver el mar. En el interior, Kent Downs es un paisaje típicamente inglés, con colinas onduladas, campos y bosques e incluso viñedos, algo que sorprende ver en Inglaterra.

Las playas de la Heritage Coast se alargan bajo los famosos White Cliffs y algunas de ellas conservan casi milagrosamente un aspecto tranquilo que se puede disfrutar como si no hubiera pasado el tiempo. Un buen sitio para pararse es el parque rural Samphire Hoe, una zona verde de 30 hectáreas creada entre los acantilados blancos y el mar, aprovechando los cinco millones de metros cúbicos de cal extraídos durante la construcción del canal. Es un buen lugar para hacer un pícnic mientras revolotean a nuestro alrededor algunas de las 30 especies locales de mariposas.

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Los viñedos de Kent Downs

Hacia el interior, Kent Downs ofrece un paisaje genuinamente inglés de onduladas colinas, campos y bosques, junto a algunos viñedos no tan ingleses. Y es que en el valle de Elham y en Simpsons se cultivan vides en un suelo similar al de la región francesa de Champagne y se producen buenos espumosos que cada vez tienen mejor reputación. Vale la pena desviarse por caminos vecinales para llegar hasta ellos y brindar para que la región consiga el ansiado estatus de patrimonio mundial de la Unesco que persigue desde hace unos años.

Para ello se publicita como destino de turismo sostenible, con los Kent Downs aspirando a convertirse en geoparque de la Unesco e iniciativas como el Landscape Festival, con exposiciones y eventos al aire libre fomentar la sostenibilidad de estos paisajes únicos y dar a conocer los nuevos proyectos puestos en marcha por empresas locales para desarrollar un turismo de bajo impacto.

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Rye, un pueblo de cuento

Con sus adoquines, retorcidos edificios de estilo Tudor e historias de contrabando, la villa de Rye no está muy lejos de Folkestone siguiendo la costa hacia el oeste, y siempre aparece en las listas de los pueblos más bonitos de Inglaterra. Para confirmarlo, solo hay que perderse por Mermaid Street y sus casas con entramado de madera del siglo XV, de nombres tan raros como “la casa con dos puertas delanteras” o “la casa opuesta”. Es la imagen de una Inglaterra bucólica y tradicional, pero con un toque cool, con la ventaja de la cercanía a Londres y la proximidad del mar, a menos de tres kilómetros (en otros tiempos estuvo rodeado por el agua y era uno de los puertos más grandes de Inglaterra). Testigo de aquellos años de gloria es la Ypres Tower, del siglo XIII. El Old Town parece anclado en el tiempo y conserva su ambiente marinero, con su colección de pubs, comercios y casas de entramado de madera. Además, el centro está horadado por túneles y pasadizos.

Entre los edificios bonitos está la Lamb House, donde vivió y creó parte de su obra el escritor estadounidense Henry James, que compró esta mansión georgiana arropada por un fantástico jardín. Y para tomar el té de las cinco, The Cobbles Tea Room, un local encantador y tradicional con fachada medieval.

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La rosa de los Tudor 

Siguiendo la costa hacia el norte, desde Dover visitamos otras dos poblaciones costeras: Deal y Sandwich. Deal, una localidad con playa y los acantilados de creta blanca que son el denominador común de toda la costa de Kent, es uno de los pueblos más llamativos del condado, sobre todo por su castillo con planta en forma de rosa. Se trata de un complejo defensivo que el rey Enrique VIII mandó construir para proteger la isla de una posible invasión francesa. Es todo un prodigio de ingeniería y defensa, con murallas externas y bastiones circulares.

Sandwich es lo más parecido a un museo al aire libre. En sus buenos tiempos fue la cuarta ciudad de Inglaterra (después de Londres, Norwich e Ipswich). Es difícil imaginarlo cuando recorremos sus tranquilas callejuelas medievales, entre iglesias antiguas, fachadas de estilo holandés, tejados en voladizo y casas con entramado de madera. Dentro de su núcleo histórico, los edificios no catalogados son una excepción. Incluso cuenta con un diminuto cine de 100 butacas que se conserva como una pieza de museo art déco y un garaje de los años veinte con más autos clásicos que vehículos modernos.

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La historia de Sandwich va mucho más lejos y su pasado remoto puede rastrearse en Richborough, el lugar de desembarco de las legiones romanas del emperador Claudio en las Islas Británicas en el año 43, donde se conservan las ruinas del fuerte romano de Rutupiae y de un anfiteatro. Entre las joyas de la localidad están la iglesia medieval de San Pedro, el edificio y museo Guildhall, en una casa del siglo XVI, y algún molino restaurado del siglo XVIII. Es una excursión fantástica desde Dover, pero también se puede viajar desde Londres (hay un tren de alta velocidad desde la estación londinense de St. Pancras y otros trenes desde Charing Cross y Victoria).

Sandwich está acostumbrada a que se la ligue siempre con la historia de su conde, quien inventó los emparedados, pidiendo que le sirvieran la carne entre dos trozos de pan para poder segur su vida normal sin pararse a comer. Al margen de esta curiosa historia, es una de las ciudades medievales mejor conservadas de Gran Bretaña, aunque también es conocida por ser la capital del golf, y acoge dos grandes campeonatos. Su calle principal tiene más edificios con entramado de madera que cualquier otra calle de Inglaterra, pero donde está el meollo de todo es en su puerto, estratégico siempre en las guerras que Inglaterra ha sufrido o emprendido, incluyendo la Guerra Fría que ha dejado aquí restos en forma de un buque cañonero, aún operativo y que puede visitarse.

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L’Union européenne va coopérer avec la Moldavie pour prévenir le risque de trafics d’armes en provenance d’Ukraine

par Laurent Lagneau · 11 juillet 2022

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Afin d’aider l’armée ukrainienne à contrer l’invasion de leur pays par la Russie, de nombreux pays de l’Otan se sont défaits de leurs stocks de missiles anti-char et sol-air [Javelin, NLAW, Stinger, MILAN, MISTRAL, 9K32 Strela-2m, etc]. Et c’est sans oublier les fusils d’assaut et autre lance-roquettes. De quoi intéresser aussi les groupes criminels, comme l’a souligné, le mois dernier, Jürgen Stock, le directeur général d’Interpol.

« La grande disponibilité d’armes pendant le conflit actuel entraînera la prolifération d’armes illicites dans la phase post-conflit », a en effet déclaré ce responsable devant l’Association de la presse anglo-américaine, exhortant les pays donateurs à « tracer » les armes qu’ils fournissent à l’armée ukrainienne.

« Les criminels sont déjà en train, en ce moment même, de se concentrer sur cela », a continué M. Stock, estimant que l’Union européenne [UE] pourrait être une « destination probable pour ces armes » car leur « prix sur le marché noir sont nettement plus élevés en Europe, notamment dans les pays scandinaves ».

D’où l’annonce faite ce 11 juillet par Ylva Johansson, la commissaire européenne aux Affaires intérieures. Ainsi, afin de prévenir le risque d’un trafic d’armes en provenance d’Ukraine, elle a fait savoir qu’un « hub de soutien pour pour la sécurité intérieure et la gestion des frontières » allait voir le jour en Moldavie, pays par ailleurs candidat à une adhésion à l’UE.

« Avec le lancement de la plateforme de soutien de l’UE pour la sécurité intérieure et la gestion des frontières en Moldavie, nous portons la coopération avec nos partenaires moldaves à un niveau supérieur pour faire face aux menaces. La plateforme renforcera notre action opérationnelle conjointe avec la Moldavie pour relever les défis posés par la criminalité organisée, notamment le trafic d’armes à feu ou la traite des êtres humains. Cela aidera également la Moldavie à participer à nos outils et instruments de l’UE en matière de sécurité intérieure », a fait valoir Mme Johansson, en marge du Conseil informel des affaires intérieure, à Prague.

L’idée est donc d’établir un cadre d’échange informel et de coopération policière impliquant les États membres de l’UE, la Moldavie et l’Ukraine, ainsi qu’Interpol et l’agence Frontex. Et, a priori, il était urgent de prendre une telle initiative, à en juger par les propos tenus par la commissaire européenne aux Affaires intérieures

« Nous avons quelques indications » sur un trafic. […] Nous savons combien d’armes il y a en Ukraine et bien sûr, toutes ne sont pas toujours entre de bonnes mains », en effet déclaré Mme Johansson, sans donner plus de précisions.

Aussi, il s’agit d’éviter un autre afflux d’armes vers l’UE, lequel viendrait s’ajouter à celui en provenance de l’ex-Yougoslavie.

« Nous avons toujours des problèmes avec le trafic d’armes depuis [les Balkans] au profit du crime organisé, qui alimente la violence des réseaux criminels dans l’UE. Donc nous devons nous préparer ensemble dès le début », a insisté la commissaire européenne.

L’Union européenne va coopérer avec la Moldavie pour prévenir le risque de trafics d’armes en provenance d’Ukraine

par Laurent Lagneau · 11 juillet 2022

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Afin d’aider l’armée ukrainienne à contrer l’invasion de leur pays par la Russie, de nombreux pays de l’Otan se sont défaits de leurs stocks de missiles anti-char et sol-air [Javelin, NLAW, Stinger, MILAN, MISTRAL, 9K32 Strela-2m, etc]. Et c’est sans oublier les fusils d’assaut et autre lance-roquettes. De quoi intéresser aussi les groupes criminels, comme l’a souligné, le mois dernier, Jürgen Stock, le directeur général d’Interpol.

« La grande disponibilité d’armes pendant le conflit actuel entraînera la prolifération d’armes illicites dans la phase post-conflit », a en effet déclaré ce responsable devant l’Association de la presse anglo-américaine, exhortant les pays donateurs à « tracer » les armes qu’ils fournissent à l’armée ukrainienne.

« Les criminels sont déjà en train, en ce moment même, de se concentrer sur cela », a continué M. Stock, estimant que l’Union européenne [UE] pourrait être une « destination probable pour ces armes » car leur « prix sur le marché noir sont nettement plus élevés en Europe, notamment dans les pays scandinaves ».

D’où l’annonce faite ce 11 juillet par Ylva Johansson, la commissaire européenne aux Affaires intérieures. Ainsi, afin de prévenir le risque d’un trafic d’armes en provenance d’Ukraine, elle a fait savoir qu’un « hub de soutien pour pour la sécurité intérieure et la gestion des frontières » allait voir le jour en Moldavie, pays par ailleurs candidat à une adhésion à l’UE.

« Avec le lancement de la plateforme de soutien de l’UE pour la sécurité intérieure et la gestion des frontières en Moldavie, nous portons la coopération avec nos partenaires moldaves à un niveau supérieur pour faire face aux menaces. La plateforme renforcera notre action opérationnelle conjointe avec la Moldavie pour relever les défis posés par la criminalité organisée, notamment le trafic d’armes à feu ou la traite des êtres humains. Cela aidera également la Moldavie à participer à nos outils et instruments de l’UE en matière de sécurité intérieure », a fait valoir Mme Johansson, en marge du Conseil informel des affaires intérieure, à Prague.

L’idée est donc d’établir un cadre d’échange informel et de coopération policière impliquant les États membres de l’UE, la Moldavie et l’Ukraine, ainsi qu’Interpol et l’agence Frontex. Et, a priori, il était urgent de prendre une telle initiative, à en juger par les propos tenus par la commissaire européenne aux Affaires intérieures

« Nous avons quelques indications » sur un trafic. […] Nous savons combien d’armes il y a en Ukraine et bien sûr, toutes ne sont pas toujours entre de bonnes mains », en effet déclaré Mme Johansson, sans donner plus de précisions.

Aussi, il s’agit d’éviter un autre afflux d’armes vers l’UE, lequel viendrait s’ajouter à celui en provenance de l’ex-Yougoslavie.

« Nous avons toujours des problèmes avec le trafic d’armes depuis [les Balkans] au profit du crime organisé, qui alimente la violence des réseaux criminels dans l’UE. Donc nous devons nous préparer ensemble dès le début », a insisté la commissaire européenne.

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Afin d’aider l’armée ukrainienne à contrer l’invasion de leur pays par la Russie, de nombreux pays de l’Otan se sont défaits de leurs stocks de missiles anti-char et sol-air [Javelin, NLAW, Stinger, MILAN, MISTRAL, 9K32 Strela-2m, etc]. Et c’est sans oublier les fusils d’assaut et autre lance-roquettes. De quoi intéresser aussi les groupes criminels, comme l’a souligné, le mois dernier, Jürgen Stock, le directeur général d’Interpol.

« La grande disponibilité d’armes pendant le conflit actuel entraînera la prolifération d’armes illicites dans la phase post-conflit », a en effet déclaré ce responsable devant l’Association de la presse anglo-américaine, exhortant les pays donateurs à « tracer » les armes qu’ils fournissent à l’armée ukrainienne.

« Les criminels sont déjà en train, en ce moment même, de se concentrer sur cela », a continué M. Stock, estimant que l’Union européenne [UE] pourrait être une « destination probable pour ces armes » car leur « prix sur le marché noir sont nettement plus élevés en Europe, notamment dans les pays scandinaves ».

D’où l’annonce faite ce 11 juillet par Ylva Johansson, la commissaire européenne aux Affaires intérieures. Ainsi, afin de prévenir le risque d’un trafic d’armes en provenance d’Ukraine, elle a fait savoir qu’un « hub de soutien pour pour la sécurité intérieure et la gestion des frontières » allait voir le jour en Moldavie, pays par ailleurs candidat à une adhésion à l’UE.

« Avec le lancement de la plateforme de soutien de l’UE pour la sécurité intérieure et la gestion des frontières en Moldavie, nous portons la coopération avec nos partenaires moldaves à un niveau supérieur pour faire face aux menaces. La plateforme renforcera notre action opérationnelle conjointe avec la Moldavie pour relever les défis posés par la criminalité organisée, notamment le trafic d’armes à feu ou la traite des êtres humains. Cela aidera également la Moldavie à participer à nos outils et instruments de l’UE en matière de sécurité intérieure », a fait valoir Mme Johansson, en marge du Conseil informel des affaires intérieure, à Prague.

L’idée est donc d’établir un cadre d’échange informel et de coopération policière impliquant les États membres de l’UE, la Moldavie et l’Ukraine, ainsi qu’Interpol et l’agence Frontex. Et, a priori, il était urgent de prendre une telle initiative, à en juger par les propos tenus par la commissaire européenne aux Affaires intérieures

« Nous avons quelques indications » sur un trafic. […] Nous savons combien d’armes il y a en Ukraine et bien sûr, toutes ne sont pas toujours entre de bonnes mains », en effet déclaré Mme Johansson, sans donner plus de précisions.

Aussi, il s’agit d’éviter un autre afflux d’armes vers l’UE, lequel viendrait s’ajouter à celui en provenance de l’ex-Yougoslavie.

« Nous avons toujours des problèmes avec le trafic d’armes depuis [les Balkans] au profit du crime organisé, qui alimente la violence des réseaux criminels dans l’UE. Donc nous devons nous préparer ensemble dès le début », a insisté la commissaire européenne.

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Afin d’aider l’armée ukrainienne à contrer l’invasion de leur pays par la Russie, de nombreux pays de l’Otan se sont défaits de leurs stocks de missiles anti-char et sol-air [Javelin, NLAW, Stinger, MILAN, MISTRAL, 9K32 Strela-2m, etc]. Et c’est sans oublier les fusils d’assaut et autre lance-roquettes. De quoi intéresser aussi les groupes criminels, comme l’a souligné, le mois dernier, Jürgen Stock, le directeur général d’Interpol.

« La grande disponibilité d’armes pendant le conflit actuel entraînera la prolifération d’armes illicites dans la phase post-conflit », a en effet déclaré ce responsable devant l’Association de la presse anglo-américaine, exhortant les pays donateurs à « tracer » les armes qu’ils fournissent à l’armée ukrainienne.

« Les criminels sont déjà en train, en ce moment même, de se concentrer sur cela », a continué M. Stock, estimant que l’Union européenne [UE] pourrait être une « destination probable pour ces armes » car leur « prix sur le marché noir sont nettement plus élevés en Europe, notamment dans les pays scandinaves ».

D’où l’annonce faite ce 11 juillet par Ylva Johansson, la commissaire européenne aux Affaires intérieures. Ainsi, afin de prévenir le risque d’un trafic d’armes en provenance d’Ukraine, elle a fait savoir qu’un « hub de soutien pour pour la sécurité intérieure et la gestion des frontières » allait voir le jour en Moldavie, pays par ailleurs candidat à une adhésion à l’UE.

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« Avec le lancement de la plateforme de soutien de l’UE pour la sécurité intérieure et la gestion des frontières en Moldavie, nous portons la coopération avec nos partenaires moldaves à un niveau supérieur pour faire face aux menaces. La plateforme renforcera notre action opérationnelle conjointe avec la Moldavie pour relever les défis posés par la criminalité organisée, notamment le trafic d’armes à feu ou la traite des êtres humains. Cela aidera également la Moldavie à participer à nos outils et instruments de l’UE en matière de sécurité intérieure », a fait valoir Mme Johansson, en marge du Conseil informel des affaires intérieure, à Prague.

L’idée est donc d’établir un cadre d’échange informel et de coopération policière impliquant les États membres de l’UE, la Moldavie et l’Ukraine, ainsi qu’Interpol et l’agence Frontex. Et, a priori, il était urgent de prendre une telle initiative, à en juger par les propos tenus par la commissaire européenne aux Affaires intérieures

« Nous avons quelques indications » sur un trafic. […] Nous savons combien d’armes il y a en Ukraine et bien sûr, toutes ne sont pas toujours entre de bonnes mains », en effet déclaré Mme Johansson, sans donner plus de précisions.

Aussi, il s’agit d’éviter un autre afflux d’armes vers l’UE, lequel viendrait s’ajouter à celui en provenance de l’ex-Yougoslavie.

en provenance de l’ex-Yougoslavie

« Nous avons toujours des problèmes avec le trafic d’armes depuis [les Balkans] au profit du crime organisé, qui alimente la violence des réseaux criminels dans l’UE. Donc nous devons nous préparer ensemble dès le début », a insisté la commissaire européenne.

Известия (RUS)

В Дании ребенок погиб в результате поломки американских горок в парке

В парке развлечений в городе Орхус в Дании американские горки сошли с рельсов. В результате инцидента погибла 14-летняя девочка, пострадали два человека, в том числе 13-летний мальчик, сообщает 14 июля The Local

Авария произошла около 12:50 по местному времени на аттракционе под названием «Кобра». Уточняется, что последние два сиденья оторвались от остальной части во время поездки.

Причина аварии устанавливается.

Ранее, 16 мая, очевидцы опубликовали видеозапись падения карусели в парке отдыха в городе Нефтекамск в Башкирии. Несколько детей получили тяжелые травмы из-за того, что одна из каруселей не была закреплена, вследствие чего сорвалась во время движения.

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[Benedetti] Comment la guerre en Ukraine a retourné l’ordre international

Le précipité des événements pourrait bien faire de l’été 2022 un tournant. Les évolutions de la guerre en Ukraine, les conséquences géopolitiques et économiques qui en résultent, les tensions sociales qui, en Europe, à l’instar des Pays-Bas, et ailleurs, en viennent à bousculer un certain nombre de gouvernements : une trame se dessine en passe de faire vaciller bien des certitudes.

Le monde change de haut et de près, les effets s’en font ressentir. Le craquèlement se précise. Le premier d’entre eux, et non des moindres, se produit à l’Est où nonobstant une lecture par trop occidentalo-centrée les événements prennent une tournure assez différente des attentes des dirigeants occidentaux. La guerre s’installe dans la durée et cette durée n’est pas propice, tant s’en faut, à la stratégie occidentale.

Sur le terrain, les Russes non seulement avancent, mais sur le front diplomatique, ils apparaissent d’autant moins isolés que les sanctions dont ils sont l’objet ne portent pas à ce stade leurs fruits, pire encore paraissent se retourner contre leurs initiateurs. La flambée des prix, la bonne tenue du rouble, l’affaiblissement de l’euro face au dollar constituent autant de marqueurs d’une donne économique qui s’annonce incertaine.

Les projections post-électorales en reviennent à des pronostics plus récessifs dans un contexte où le total de la dette publique à brèves échéances pourrait atteindre 150 % du PIB.

Bruno Le Maire peut clamer sur toutes les ondes l’élément grossièrement de langage du pic de l’inflation dans lequel nous serions entrés pour mieux s’en libérer ensuite, la réalité impose de considérer que nous n’en savons rien et la prudence élémentaire devrait dicter la modestie dès lors qu’il s’agit de se risquer à des prévisions économiques.

Avant la séquence électorale, le triomphalisme des expertises officielles saluait un retour quasi “historique” de la croissance ; les projections post-électorales en reviennent à des pronostics plus récessifs dans un contexte où le total de la dette publique à brèves échéances pourrait atteindre 150 % du PIB.

À la merci d’un relèvement brutal des taux, ce niveau d’endettement s’érige comme une forge à collapsus politico-social ; cette hypothèse, si elle venait à prendre forme, constituerait à coup sûr un facteur accélérateur de crise tout autant économique que politique, au moment où toutes les démocraties de la zone euro sont exposées à une réinitialisation de l’ordre international dont elles n’ont pas forcément perçues l’irréductible nouveauté.

C’est au demeurant cette incapacité à penser l’irréductibilité qui fait sens dans le moment que nous traversons. La grande faute occidentale est de prétendre répéter une histoire qui fut la nôtre mais qui ne l’est plus. Le logiciel obsolescent de la guerre froide continue à formater les réflexes de nombre de responsables politiques, médiatiques, intellectuels en Occident ; non seulement la Russie n’est plus communiste mais elle est désormais d’abord russe et conforme aux intérêts d’abord du peuple russe tel qu’il se projette dans l’histoire ; surtout elle n’est pas à découvert économiquement comme elle le fut à la tête de son bloc lors du grand schisme Est/Ouest. Elle peut s’adosser à un arrière stratégique, la Chine entre autres, dont le poids économique rappelle que les Occidentaux ne disposent plus comme par le passé de cette centralité que leur offrait ce monopole qu’ils s’étaient arrogé dans la production des richesses.

Parmi ceux-ci, la France, nonobstant des atouts historiques pour comprendre le monde qui s’installe, pourrait se trouver des plus exposées quant aux conséquences économiques et sociales.

C’est là une différence fondamentale avec la figure qui vit Washington à partir des années 1980 en imposer à Moscou. La reproduction d’un schéma interprétatif hérité du XXe siècle est tout autant le produit d’un référentiel dépassé que d’un complexe discutable de supériorité. Il n’en demeure pas moins surtout aveuglant, car peu propice à saisir les tectoniques désormais à l’œuvre dans les tréfonds des mouvements propres aux civilisations. Cette réalité qui relève d’un planisphère mondial vient percuter les arènes nationales, notamment au sein des pays-membres de l’Union européenne.

Parmi ceux-ci, la France, nonobstant des atouts historiques pour comprendre le monde qui s’installe, pourrait se trouver des plus exposées quant aux conséquences économiques et sociales d’une guerre que nous n’avons pas plus vue venir que su gérer, quand bien même le président de la République se soit essayé à maintenir un fil louable avec le Kremlin.

Pour autant la scénarisation excessive, voire immature de cet effort diplomatique aura vraisemblablement démonétisé les initiatives présidentielles. « Le monde est un enfant qui joue » : plus que jamais le mot d’Héraclite résonne de toute son actualité, mais le constat exige des dirigeants occidentaux qu’ils soient en mesure de s’élever à la hauteur de ce qui s’apparente à un grand retournement. La désinvolture, qu’elle ait le visage des frasques de Johnson, de la post-modernité d’un Trudeau, du grand âge d’un Biden ou de l’obsession communicante d’un Macron n’est, à coup sûr, pas la disposition la plus opportune pour entrer dans l’époque qui commence.

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France24 - Monde

Mali : les autorités suspendent les rotations militaires de la Minusma

Publié le : 14/07/2022 - 16:58

FRANCE 24 Suivre

Toutes les rotations des contingents militaires et policiers de la mission de l'ONU au Mali (Minusma) ont été suspendues, jeudi, par les autorités maliennes, selon le ministère malien des Affaires étrangères. Les autorités maliennes justifie leur décision en invoquant le "contexte de sécurité nationale".

Les autorités maliennes ont suspendu, jeudi 14 juillet, toutes les rotations des contingents militaires et policiers de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma), y compris celles déjà programmées ou annoncées, a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Cette décision s'applique jusqu'à "l'organisation d'une réunion" par la partie malienne, dont la date n'a pas été communiquée, pour "faciliter la coordination et la réglementation" de la rotation de ces contingents, ajoute le communiqué. Les autorités maliennes justifie leur décision en invoquant le "contexte de sécurité nationale".

Bamako travaille à "réunir les conditions propices à la levée de cette mesure"

Cette mesure intervient quatre jours après l'interpellation de 49 militaires ivoiriens, des "mercenaires" selon Bamako, qui les accusent d'avoir comme "dessein funeste" de "briser la dynamique de refondation" de l'État malien.

Selon Abidjan, ils étaient déployés au Mali en tant qu'élements nationaux de soutien (ENS), une procédure de l'ONU permettant aux contingents des missions de maintien de la paix de faire appel à des prestataires extérieurs pour des appuis logistiques.

Bamako assure la Minusma que les autorités travaillent de "manière diligente en vue de réunir les conditions propices à la levée de cette mesure suspensive", déclare le communiqué.

Le mandat de la Minusma, présente au Mali depuis 2013 avec environ 13 000 soldats, a été renouvelé pour un an le 29 juin, mais avec une "opposition ferme" du Mali à la liberté de mouvement des Casques bleus pour des investigations liées aux droits de l'homme.

Le Mali a été le théâtre de deux coups d'État militaires en août 2020 et en mai 2021. La crise politique va de pair avec une grave crise sécuritaire en cours depuis 2012 et le déclenchement d'insurrections indépendantiste et jihadiste dans le nord.

Le pays est dirigé par une junte qui s'est détournée de la France et de ses partenaires, et s'est tournée vers la Russie pour tenter d'endiguer la propagation jihadiste qui a gagné le centre ainsi que le Burkina Faso et le Niger voisins.

Avec AFP

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Exclusif : la Minusma alerte sur une situation intenable au Mali

Au moins 20 civils et un Casque bleu tués dans le nord du Mali

Mali : 49 militaires ivoiriens arrêtés, Abidjan exige leur libération

Opex 360

L’amiral commandant la zone Asie-Pacifique perçoit une « agressivité » chinoise de plus en plus importante

par Laurent Lagneau · 11 juillet 2022

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Le 1er août prochain, le contre-amiral Jean-Mathieu Rey remettra le commandement de la zone Asie-Pacifique [ALPACI] et des forces armées en Polynésie, qu’il occupe depuis 2020, au capitaine de vaisseau [et futur contre-amiral] Geoffroy d’Andigné. Aussi, avant de quitter ses fonctions, il a dressé un bilan de ses deux années passées dans la région Indo-Pacifique, à l’occasion d’un entretien donné à Tahiti Infos.

Sans surprise, le contre-amiral Rey a décrit une « montée des tensions » dans cette zone qui, conjuguée à une militarisation de plus en plus poussée, rend de « plus en plus probable » un risque de « dérapage ». Évidemment, les revendications territoriales de la Chine dans la région, pourtant jugées « sans fondement » par la Cour pénale d’arbitrage [CPA] de La Haye, y sont pour beaucoup….

« La première des choses, c’est de réagir quand il y a une affirmation erronée de la part de la République populaire de Chine ou quel que soit le pays. La déclaration chinoise récente disant que les eaux du détroit de Taïwan sont des eaux sous souveraineté chinoise, c’est faux. C’est un détroit international. Ce qui est sous souveraineté chinoise, ce sont les eaux territoriales, soit 12 nautiques. […] Donc la première des choses, c’est de réagir face à ces affirmations », a expliqué l’amiral Rey.

D’où les missions de type « FONOP » [Freedom Of Navigation OPeration] régulièrement menées dans les secteurs où Pékin entend mettre son emprise. « Donc quand nous avons besoin de passer dans des endroits comme le détroit de Taïwan, nous ne nous privons pas de le faire », a fait valoir l’officier.

Cela étant, ces missions visant à défendre la liberté de navigation ainsi que celles conduites dans le cadre de l’UNSC ECC [United Nations Security Council Enforcement Coordination Cell] afin de documenter les violations des sanctions internationales infligées à la Corée du Nord peuvent donner lieu à des « incidents » avec l’Armée populaire de libération [APL]. En juin, l’Australie et le Canada ont ainsi dénoncé le comportement des forces aériennes chinoises à l’égard de leurs avions de patrouille maritime.

Sur ce points, les autorités françaises sont plutôt discrètes au sujet des interactions avec les forces chinoises dans la région Indo-Pacifique. Tout au plus le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Pierre Vandier, a-t-il récemment évoqué des « actes d’intimidation » devenus « réguliers » en mer de Chine. « Heureusement, nos commandants ont pour consigne d’éviter l’escalade tout en réaffirmant le respect du droit international », a-t-il confié à la revue Conflits.

Lors de l’entretien qu’il a donné à Tahiti Infos, l’amiral Rey s’est fait plus précis.

« Je perçois, en tant que chef militaire français dans l’Asie-Pacifique, une agressivité de plus en plus importante de la République populaire de Chine. Les affirmations que j’évoquais ne sont pas conformes au droit international. Nos correspondants chinois le savent très bien, alors pourquoi affirment-ils des contre-vérités pareilles si ce n’est pour provoquer? Sur le terrain, nos bateaux sont de plus en plus souvent pris à partie par des unités chinoises qui agissent de façon illégale. Quand vous naviguez, vous devez respecter des règles, et ça, ce n’est pas toujours fait par les bateaux et les avions chinois », a en effet détaillé ALPACI.

Par ailleurs, il faut également composer avec la présence de la marine russe dans la région, impactée par la guerre en Ukraine car la « Russie est aussi un pays du Pacifique ».

« Nous sommes amenés à opérer avec des Russes à proximité de nos unités, donc ça a des conséquences directes sur nos comportements, notre liberté de manœuvre et nos modes d’action », a expliqué l’amiral Rey.

Dans ce contexte, et pour ce qui concerne la Marine nationale, dont les moyens dans la région sont surtout taillés pour lutter contre les trafics et la pêche illégale, un saut capacitaire paraît inéluctable. « Nous avons des frégates de surveillance qui sont légèrement armées. Quand on voit la militarisation du Pacifique, il faut revenir à des bateaux mieux armés comme il y a trente ans, où nous avions des bateaux avec des sonars, des torpilles, des canons, des missiles… Parce que malheureusement, c’est une réalité, la zone se militarise et se bipolarise et la France a besoin de réagir en conséquence », a conclu l’amiral Rey.

L’amiral commandant la zone Asie-Pacifique perçoit une « agressivité » chinoise de plus en plus importante

par Laurent Lagneau · 11 juillet 2022

Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

Le 1er août prochain, le contre-amiral Jean-Mathieu Rey remettra le commandement de la zone Asie-Pacifique [ALPACI] et des forces armées en Polynésie, qu’il occupe depuis 2020, au capitaine de vaisseau [et futur contre-amiral] Geoffroy d’Andigné. Aussi, avant de quitter ses fonctions, il a dressé un bilan de ses deux années passées dans la région Indo-Pacifique, à l’occasion d’un entretien donné à Tahiti Infos.

Sans surprise, le contre-amiral Rey a décrit une « montée des tensions » dans cette zone qui, conjuguée à une militarisation de plus en plus poussée, rend de « plus en plus probable » un risque de « dérapage ». Évidemment, les revendications territoriales de la Chine dans la région, pourtant jugées « sans fondement » par la Cour pénale d’arbitrage [CPA] de La Haye, y sont pour beaucoup….

« La première des choses, c’est de réagir quand il y a une affirmation erronée de la part de la République populaire de Chine ou quel que soit le pays. La déclaration chinoise récente disant que les eaux du détroit de Taïwan sont des eaux sous souveraineté chinoise, c’est faux. C’est un détroit international. Ce qui est sous souveraineté chinoise, ce sont les eaux territoriales, soit 12 nautiques. […] Donc la première des choses, c’est de réagir face à ces affirmations », a expliqué l’amiral Rey.

D’où les missions de type « FONOP » [Freedom Of Navigation OPeration] régulièrement menées dans les secteurs où Pékin entend mettre son emprise. « Donc quand nous avons besoin de passer dans des endroits comme le détroit de Taïwan, nous ne nous privons pas de le faire », a fait valoir l’officier.

Cela étant, ces missions visant à défendre la liberté de navigation ainsi que celles conduites dans le cadre de l’UNSC ECC [United Nations Security Council Enforcement Coordination Cell] afin de documenter les violations des sanctions internationales infligées à la Corée du Nord peuvent donner lieu à des « incidents » avec l’Armée populaire de libération [APL]. En juin, l’Australie et le Canada ont ainsi dénoncé le comportement des forces aériennes chinoises à l’égard de leurs avions de patrouille maritime.

Sur ce points, les autorités françaises sont plutôt discrètes au sujet des interactions avec les forces chinoises dans la région Indo-Pacifique. Tout au plus le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Pierre Vandier, a-t-il récemment évoqué des « actes d’intimidation » devenus « réguliers » en mer de Chine. « Heureusement, nos commandants ont pour consigne d’éviter l’escalade tout en réaffirmant le respect du droit international », a-t-il confié à la revue Conflits.

Lors de l’entretien qu’il a donné à Tahiti Infos, l’amiral Rey s’est fait plus précis.

« Je perçois, en tant que chef militaire français dans l’Asie-Pacifique, une agressivité de plus en plus importante de la République populaire de Chine. Les affirmations que j’évoquais ne sont pas conformes au droit international. Nos correspondants chinois le savent très bien, alors pourquoi affirment-ils des contre-vérités pareilles si ce n’est pour provoquer? Sur le terrain, nos bateaux sont de plus en plus souvent pris à partie par des unités chinoises qui agissent de façon illégale. Quand vous naviguez, vous devez respecter des règles, et ça, ce n’est pas toujours fait par les bateaux et les avions chinois », a en effet détaillé ALPACI.

Par ailleurs, il faut également composer avec la présence de la marine russe dans la région, impactée par la guerre en Ukraine car la « Russie est aussi un pays du Pacifique ».

« Nous sommes amenés à opérer avec des Russes à proximité de nos unités, donc ça a des conséquences directes sur nos comportements, notre liberté de manœuvre et nos modes d’action », a expliqué l’amiral Rey.

Dans ce contexte, et pour ce qui concerne la Marine nationale, dont les moyens dans la région sont surtout taillés pour lutter contre les trafics et la pêche illégale, un saut capacitaire paraît inéluctable. « Nous avons des frégates de surveillance qui sont légèrement armées. Quand on voit la militarisation du Pacifique, il faut revenir à des bateaux mieux armés comme il y a trente ans, où nous avions des bateaux avec des sonars, des torpilles, des canons, des missiles… Parce que malheureusement, c’est une réalité, la zone se militarise et se bipolarise et la France a besoin de réagir en conséquence », a conclu l’amiral Rey.

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Le 1er août prochain, le contre-amiral Jean-Mathieu Rey remettra le commandement de la zone Asie-Pacifique [ALPACI] et des forces armées en Polynésie, qu’il occupe depuis 2020, au capitaine de vaisseau [et futur contre-amiral] Geoffroy d’Andigné. Aussi, avant de quitter ses fonctions, il a dressé un bilan de ses deux années passées dans la région Indo-Pacifique, à l’occasion d’un entretien donné à Tahiti Infos.

Sans surprise, le contre-amiral Rey a décrit une « montée des tensions » dans cette zone qui, conjuguée à une militarisation de plus en plus poussée, rend de « plus en plus probable » un risque de « dérapage ». Évidemment, les revendications territoriales de la Chine dans la région, pourtant jugées « sans fondement » par la Cour pénale d’arbitrage [CPA] de La Haye, y sont pour beaucoup….

« La première des choses, c’est de réagir quand il y a une affirmation erronée de la part de la République populaire de Chine ou quel que soit le pays. La déclaration chinoise récente disant que les eaux du détroit de Taïwan sont des eaux sous souveraineté chinoise, c’est faux. C’est un détroit international. Ce qui est sous souveraineté chinoise, ce sont les eaux territoriales, soit 12 nautiques. […] Donc la première des choses, c’est de réagir face à ces affirmations », a expliqué l’amiral Rey.

D’où les missions de type « FONOP » [Freedom Of Navigation OPeration] régulièrement menées dans les secteurs où Pékin entend mettre son emprise. « Donc quand nous avons besoin de passer dans des endroits comme le détroit de Taïwan, nous ne nous privons pas de le faire », a fait valoir l’officier.

Cela étant, ces missions visant à défendre la liberté de navigation ainsi que celles conduites dans le cadre de l’UNSC ECC [United Nations Security Council Enforcement Coordination Cell] afin de documenter les violations des sanctions internationales infligées à la Corée du Nord peuvent donner lieu à des « incidents » avec l’Armée populaire de libération [APL]. En juin, l’Australie et le Canada ont ainsi dénoncé le comportement des forces aériennes chinoises à l’égard de leurs avions de patrouille maritime.

Sur ce points, les autorités françaises sont plutôt discrètes au sujet des interactions avec les forces chinoises dans la région Indo-Pacifique. Tout au plus le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Pierre Vandier, a-t-il récemment évoqué des « actes d’intimidation » devenus « réguliers » en mer de Chine. « Heureusement, nos commandants ont pour consigne d’éviter l’escalade tout en réaffirmant le respect du droit international », a-t-il confié à la revue Conflits.

Lors de l’entretien qu’il a donné à Tahiti Infos, l’amiral Rey s’est fait plus précis.

« Je perçois, en tant que chef militaire français dans l’Asie-Pacifique, une agressivité de plus en plus importante de la République populaire de Chine. Les affirmations que j’évoquais ne sont pas conformes au droit international. Nos correspondants chinois le savent très bien, alors pourquoi affirment-ils des contre-vérités pareilles si ce n’est pour provoquer? Sur le terrain, nos bateaux sont de plus en plus souvent pris à partie par des unités chinoises qui agissent de façon illégale. Quand vous naviguez, vous devez respecter des règles, et ça, ce n’est pas toujours fait par les bateaux et les avions chinois », a en effet détaillé ALPACI.

Par ailleurs, il faut également composer avec la présence de la marine russe dans la région, impactée par la guerre en Ukraine car la « Russie est aussi un pays du Pacifique ».

« Nous sommes amenés à opérer avec des Russes à proximité de nos unités, donc ça a des conséquences directes sur nos comportements, notre liberté de manœuvre et nos modes d’action », a expliqué l’amiral Rey.

Dans ce contexte, et pour ce qui concerne la Marine nationale, dont les moyens dans la région sont surtout taillés pour lutter contre les trafics et la pêche illégale, un saut capacitaire paraît inéluctable. « Nous avons des frégates de surveillance qui sont légèrement armées. Quand on voit la militarisation du Pacifique, il faut revenir à des bateaux mieux armés comme il y a trente ans, où nous avions des bateaux avec des sonars, des torpilles, des canons, des missiles… Parce que malheureusement, c’est une réalité, la zone se militarise et se bipolarise et la France a besoin de réagir en conséquence », a conclu l’amiral Rey.

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Le 1er août prochain, le contre-amiral Jean-Mathieu Rey remettra le commandement de la zone Asie-Pacifique [ALPACI] et des forces armées en Polynésie, qu’il occupe depuis 2020, au capitaine de vaisseau [et futur contre-amiral] Geoffroy d’Andigné. Aussi, avant de quitter ses fonctions, il a dressé un bilan de ses deux années passées dans la région Indo-Pacifique, à l’occasion d’un entretien donné à Tahiti Infos.

d’un entretien

Sans surprise, le contre-amiral Rey a décrit une « montée des tensions » dans cette zone qui, conjuguée à une militarisation de plus en plus poussée, rend de « plus en plus probable » un risque de « dérapage ». Évidemment, les revendications territoriales de la Chine dans la région, pourtant jugées « sans fondement » par la Cour pénale d’arbitrage [CPA] de La Haye, y sont pour beaucoup….

« La première des choses, c’est de réagir quand il y a une affirmation erronée de la part de la République populaire de Chine ou quel que soit le pays. La déclaration chinoise récente disant que les eaux du détroit de Taïwan sont des eaux sous souveraineté chinoise, c’est faux. C’est un détroit international. Ce qui est sous souveraineté chinoise, ce sont les eaux territoriales, soit 12 nautiques. […] Donc la première des choses, c’est de réagir face à ces affirmations », a expliqué l’amiral Rey.

D’où les missions de type « FONOP » [Freedom Of Navigation OPeration] régulièrement menées dans les secteurs où Pékin entend mettre son emprise. « Donc quand nous avons besoin de passer dans des endroits comme le détroit de Taïwan, nous ne nous privons pas de le faire », a fait valoir l’officier.

Cela étant, ces missions visant à défendre la liberté de navigation ainsi que celles conduites dans le cadre de l’UNSC ECC [United Nations Security Council Enforcement Coordination Cell] afin de documenter les violations des sanctions internationales infligées à la Corée du Nord peuvent donner lieu à des « incidents » avec l’Armée populaire de libération [APL]. En juin, l’Australie et le Canada ont ainsi dénoncé le comportement des forces aériennes chinoises à l’égard de leurs avions de patrouille maritime.

Sur ce points, les autorités françaises sont plutôt discrètes au sujet des interactions avec les forces chinoises dans la région Indo-Pacifique. Tout au plus le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Pierre Vandier, a-t-il récemment évoqué des « actes d’intimidation » devenus « réguliers » en mer de Chine. « Heureusement, nos commandants ont pour consigne d’éviter l’escalade tout en réaffirmant le respect du droit international », a-t-il confié à la revue Conflits.

Lors de l’entretien qu’il a donné à Tahiti Infos, l’amiral Rey s’est fait plus précis.

« Je perçois, en tant que chef militaire français dans l’Asie-Pacifique, une agressivité de plus en plus importante de la République populaire de Chine. Les affirmations que j’évoquais ne sont pas conformes au droit international. Nos correspondants chinois le savent très bien, alors pourquoi affirment-ils des contre-vérités pareilles si ce n’est pour provoquer? Sur le terrain, nos bateaux sont de plus en plus souvent pris à partie par des unités chinoises qui agissent de façon illégale. Quand vous naviguez, vous devez respecter des règles, et ça, ce n’est pas toujours fait par les bateaux et les avions chinois », a en effet détaillé ALPACI.

Par ailleurs, il faut également composer avec la présence de la marine russe dans la région, impactée par la guerre en Ukraine car la « Russie est aussi un pays du Pacifique ».

« Nous sommes amenés à opérer avec des Russes à proximité de nos unités, donc ça a des conséquences directes sur nos comportements, notre liberté de manœuvre et nos modes d’action », a expliqué l’amiral Rey.

Dans ce contexte, et pour ce qui concerne la Marine nationale, dont les moyens dans la région sont surtout taillés pour lutter contre les trafics et la pêche illégale, un saut capacitaire paraît inéluctable. « Nous avons des frégates de surveillance qui sont légèrement armées. Quand on voit la militarisation du Pacifique, il faut revenir à des bateaux mieux armés comme il y a trente ans, où nous avions des bateaux avec des sonars, des torpilles, des canons, des missiles… Parce que malheureusement, c’est une réalité, la zone se militarise et se bipolarise et la France a besoin de réagir en conséquence », a conclu l’amiral Rey.

Известия (RUS)

Президент Италии отказался принять отставку премьер-министра Драги

Президент Италии Серджо Маттарелла не принял отставку премьер-министра страны Марио Драги, о которой было объявлено 14 июля. Об этом говорится в распространяемом в четверг заявлении пресс-службы президентского Квиринальского дворца.

Служить бы рад: станет ли премьер Италии новым президентом И какие риски может таить уход Марио Драги с поста главы правительства

«Президент республики не принял отставку и предложил премьеру прийти в парламент для выступления с тем, чтобы на месте дать оценку ситуации, возникшей по итогам состоявшегося сегодня заседания в сенате республики», — говорится в сообщении.

Драги сообщил об отставке на заседании совета министров. Сегодня же состоялось голосовании о доверии правительству страны. Несмотря на то что Совмин получил доверие, в голосовании отказались принять участие представители одной из ведущих партий Италии «Движение 5 звезд», которое входит в правящую коалицию.

Партия не поддержала парламентский вотум доверия, а также забраковала антикризисные меры в экономике и энергетике, представленные командой Драги. Премьер-министр прежде отмечал, что работа кабмина будет парализована, если «Движение 5 звезд» покинет правящее большинство.

Незадолго до этого агентство Reuters написало, что отставка премьера может состояться уже сегодня. При этом вместе с ним в отставку уйдет итальянское правительство.

Ранее, в июне, в Италии прошли акции протеста после того, как Драги выступил в поддержку Украины и согласился оказать киевскому режиму военную помощь. До этого итальянский премьер назвал спецоперацию России самой серьезной опасностью для НАТО за последние десятилетия.

Кроме того, итальянцы выступили против ряда мер, принятых правительством Драги в связи с распространением коронавирусной инфекции. В частности, акции протеста прошли в сентябре 2021 года в Риме против санпропусков COVID-19.

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France24 - World

Edinburgh gallery unearths hidden Van Gogh self-portrait

Issued on: 14/07/2022 - 16:47

NEWS WIRES

A gallery in Scotland said Thursday it was “thrilled” to announce the discovery of a previously unknown self-portrait of Vincent Van Gogh, with his ear intact, hidden behind another painting.

The portrait was found on the back of the canvas of “Head of a Peasant Woman”, an 1885 work by the Dutch post-Impressionist, covered by layers of glue and cardboard.

It shows a bearded sitter in a brimmed hat with a neckerchief tied loosely at the neck. It was completed before Van Gogh cut off his left ear in 1888.

Visitors to the National Galleries of Scotland in Edinburgh will be able to see it at a forthcoming exhibition, as an X-ray image through a specially designed lightbox.

Longer term, curators are working on safely extracting it from the overlaying canvas without damaging the paintings.

The mysterious image was revealed in an x-ray taken when we examined our Van Gogh painting 'Head of a Peasant Woman' for our upcoming exhibition A Taste for Impressionism.🔍 pic.twitter.com/jCMu3vZzoE

July 14, 2022

Lesley Stevenson, senior paintings conservator at the National Galleries, said they were “thrilled to bits” at the find.

“When we saw the X-ray for the first time of course we were hugely excited,” she said.

“This is a significant discovery because it adds to what we already know about Van Gogh’s life.

“There is lots to think about with regards to the next steps, but for us it is another little nugget to get us a little bit closer to an incredible artist.”

We have made a truly incredible discovery. A previously unknown self-portrait by Vincent Van Gogh has been found in our collection. Yes, you read that right! 🖌️👇 pic.twitter.com/NQ3zaZBqUS

July 14, 2022

Cardboard stuck on it

Curators believe the painting, which was only sold after his 1890 death by suicide, is one of a series of experimental self-portraits.

Five similar works are displayed at the Van Gogh Museum in Amsterdam, painted before he moved to Paris in 1886.

Van Gogh, who was unknown and penniless when he died, often painted on both sides of a canvas in order to save money.

The main painting was gifted to the gallery in 1960 by Edinburgh lawyer Alexander Maitland, and depicts a local woman from a town in the southern Netherlands where the artist lived from 1883 to 1885.

The self-portrait is believed to have disappeared from public view in around 1905, when it was deemed the less finished of the two pieces and had cardboard stuck on it before being framed.

Hidden from view for over a century, the self-portrait is on the back of the canvas with 'Head of a Peasant Woman' and covered by layers of glue and cardboard.📷: Neil Hanna. pic.twitter.com/D1uvAiAqpY

July 14, 2022

The uncovered work is believed to date from the period when Van Gogh first encountered the work of the French impressionists. He later adopted the expressive, colourful style that has made his works among the most famous in the world.

The artist suffered from depression, and cut off his ear with a razor shortly before Christmas 1888 after suffering from what the hospital called “acute mania with generalised delirium”.

After spending time in an asylum, the 37-year-old Van Gogh shot himself in the chest on July 27, 1890.

He was able to walk and find medical help, but nobody could remove the bullet and he died two days later from an untreated infection.

According to his brother Theo, his last words were: “The sadness will last forever.”

(AFP)

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Dutch police arrest suspect in Van Gogh, Frans Hals thefts

Rarely seen Van Gogh 'Street Scene in Montmartre' sells for over €13m

Postcard provides clue to exact spot of Van Gogh’s last painting, says researcher

Valeurs Actuelles

Dégradations, affluence record… Reconvertie en mosquée, Sainte-Sophie en grand danger

La basilique Sainte-Sophie est en danger. Deux ans jour pour jour après sa reconversion en mosquée par le président turc Recep Tayyip Erdogan, le journal la Croix s’est penché sur l’un des problèmes posés par cette reconversion en mosquée : la forte affluence de fidèles musulmans, ce qui occasionne de graves dégradations dans la basilique. En effet, le 10 juillet 2020, le président turc Recep Tayyip Erdogan provoquait un coup d’éclat dans le monde en reconvertissant la basilique byzantine Sainte-Sophie en mosquée musulmane. Depuis, la forte affluence de fidèles musulmans qui viennent prier dans le lieu de culte a fortement détérioré la basilique.

Des dégâts

En avril dernier, des photographies documentant les dégâts importants subis par l’une des portes principales de l’édifice religieux sont apparues dans la presse et sur les réseaux sociaux. « D’après ce que m’ont rapporté des gens travaillant sur place, certains visiteurs investissent cette porte d’une aura mystique et en détachent volontairement des bouts pour les emporter avec eux », a expliqué Serif Yasar, président de l’association Art et Histoire et auteur des photographies. « Désormais, on m’interdit de prendre des photos sur les lieux, alors que les touristes et les fidèles, eux, on le droit de le faire. On a même tenté de m’intimider en me faisant passer une après-midi en garde à vue », a-t-il déploré. « Il faudrait mieux gérer les entrées et accepter moins de monde en même temps à l’intérieur, tout en augmentant le nombre de gardiens », estime l’architecte turque Zeynep Ahunbay, spécialiste de restauration historique siégeant au comité scientifique mis en place pour veiller sur l’édifice.

La basilique Sainte-Sophie a été inaugurée en 537 par l’empereur byzantin Justinien, puis transformée en mosquée lors de la prise de Constantinople par les Ottomans en 1453, elle est devenue par la suite un musée en 1924, sous l’impulsion du premier président de la République de Turquie, le laïque Mustafa Kemal Atatürk. Le 10 juillet 2020, le président islamiste Recep Tayyip Erdogan la reconvertissait en mosquée.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

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BBC

Ms Marvel: The India-Pakistan trauma at the heart of the show

By Zoya Mateen and Meryl SebastianBBC News, Delhi

"My passport is Pakistani and my roots are Indian. And in between is a border, built with blood and pain."

It's not often that you find a character in an American show speaking about India and Pakistan. But Ms Marvel, which features a teenage Muslim superhero, seems to be changing the discourse.

The line - spoken by Sana, the grandmother of the show's heroine Kamala Khan - refers to the 1947 partition which led to the creation of two independent nations, India and Pakistan.

Critics have praised the six-episode show for depicting that traumatic event with nuance and sensitivity.

The partition, which happened at the end of British colonial rule in India, was the biggest movement of people in history, outside war and famine. About 12 million people became refugees and between 500,000 and a million people were killed in religious violence.

Film industries in both India and Pakistan have portrayed the anguish and sorrow of partition on screen. But Ms Marvel depicts it through the lens of the present, creating a multi-generational story of trauma, loss and identity.

Writer Aanchal Malhotra, who has documented oral histories of partition in her books, says the show transforms its research into "something that is meaningful, emotionally coherent and accurate".

"It does a good job of picking up faultlines from history that have continued into the present day," she says.

Ms Marvel traces the story of Kamala - played by Iman Vellani - a Pakistani American teenager who transforms into a superhero.

The character first appeared in a solo comic book series in 2014. There, Kamala's abilities - stemmed by a secret alien gene - are activated by a mutagenic gas. But in the show, Kamala gets her powers from a mysterious bangle that belonged to her great-grandmother Aisha, who disappeared during the partition.

Ms Malhotra says she was fascinated that the show's makers chose a family heirloom as the vehicle for superpowers.

"People carried heirlooms across the [India-Pakistan] border and in the show, it's literally the portal to the past," she says. "For younger generations that don't know anything about the cataclysmic events of 1947, an object can be a starting point to enter the past. And that's exactly what happens with Kamala too."

Partition is not a background trope or a faint memory in the show - it actually helps Kamala make sense of herself and her powers.

That is perhaps clearest in the fifth episode. The signature Marvel track is replaced by the melancholic Tu Mera Chand (You Are My Moon), a 1949 song sung by actors Shyam and Suraiya who were both from a region in Punjab that became a part of Pakistan. Then a newsreel begins to play - it shows a montage of India's first prime minister Jawaharlal Nehru and Pakistan's founder Muhammad Ali Jinnah, interposed with scenes of violence that marked the partition.

A flashback introduces us to Kamala's great-grandmother Aisha and her husband Hasan, setting the stage for the larger revelations that follow.

We learn that Kamala's maternal family was among the millions of people who crossed over to Pakistan in 1947. Aisha and Hasan are separated while trying to get on the last train to Karachi. Sana - just a toddler then - miraculously manages to unite with her father.

Sharmeen Obaid-Chinoy, who directed the partition episodes, transports Kamala into that painful moment which changes her family and history. Through the teenager's eyes, viewers see a sea of people at the railway station, some searching desperately for a place in the crowded train, others bidding tearful farewells to their families.

The voices and conversations the audience hears were drawn from oral histories recorded in the Citizen's Archive of Pakistan and the Citizen's Archive of India - two independent archives.

Ms Obaid-Chinoy told the BBC that she wanted to convey the scale and anguish of the event.

"I was looking for iconic images that would be emblematic of the pain, the horror, the despair people felt when they were leaving their homes. I wanted to transport audiences right into that time - what people were carrying with them, the body language, the look on their faces," she says.

The result is an immersive experience as viewers live the moment with Kamala, who moves through the crowd as helplessly as the other people there.

"When she first lands into partition, she's not a superhero, she is Kamala Khan," the director says.

In Ms Marvel, partition is not a relic of the past, but a touchstone carried across generations. Kamala cannot experience her grandmother's trauma and pain, but what she sees at that railway station comes to define her identity.

While superhuman elements are a major part of the show, there are other, more personal themes. Like Kamala, many South Asians have grown up with stories of people from different faiths living next to each other until the violence began; of a family member who never made it across the border alive.

Ms Malhotra says that many people who lived though the Partition are still reckoning with it - and that unresolved feeling has passed down generations. "And you can imagine what Kamala feels like, being thrown into the very centre of it."

Apart from Kamala, other characters are also on a quest to find their place in the world.

For Sana, partition was an event which was impossible to prepare for. But she spends a lifetime looking back at it, trying to understand and accept it.

The conversations between Kamala and her grandmother give an insight into the difficulty of dealing with inter-generational trauma, Ms Malhotra says.

"Kamala's grandmother may feel things but she doesn't say everything - you understand that there is history deeper than what she's letting on. But she also knows that Kamala will have to discover it on her own," she says.

Kamala's mum Muneeba leaves Pakistan to get away from the past and a mother who seems too caught up in her trauma - but in the US, she finds that she wants to firmly hold on to the morals and habits she grew up with. When she returns to Karachi after years, she is relieved to find that it still feels like home.

Unlike her mum, Kamala doesn't try to run away from her identity, but she does try to balance her desire for freedom with her family's rules. It's a classic Asian American tale of straddling dual worlds, dealing with conservative parents and finding one's place in school.

But the duality of her identity goes beyond the seeming generational conflict.

Kamala is half-djinn and half-human. She lives in this world but her ancestors are from another universe. She never derides her South Asian roots, but she feels like an outsider in Karachi. When she discovers her powers, there's a sudden awareness of the future looming, accelerating. But to understand this, she must unlock her family's past first.

In the end, the ability to navigate two worlds both becomes and fuels Kamala's superpower. And the bangle becomes the centrepiece of this journey, leading her to a past that was otherwise unknown to her.

Every generation, Ms Malhotra says, has to "descend into themselves" to understand their family's history and its impact on their life.

"Without it, there remains many unknowns. Even if you are a superhero like Kamala."

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New York Times - World

A un año de las protestas masivas, los cubanos enfrentan una dura elección: ‘la prisión o el exilio’

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Miles de cubanos salieron a la calle en julio del año pasado para protestar por la miseria económica. Un año después, cientos de ellos están en la cárcel y la crisis económica no ha hecho más que empeorar.

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Por Oscar Lopez

CIUDAD DE MÉXICO — Un año después de que los cubanos salieran a las calles en uno de los mayores movimientos de protesta desde que el gobierno comunista tomó el poder hace seis décadas, cientos de manifestantes permanecen en la cárcel mientras decenas de miles han huido de la represión y la miseria en la isla.

Las condiciones económicas no han hecho más que empeorar desde que la frustración por la peor crisis financiera que ha sufrido el país desde los años 90, junto con las demandas de cambios políticos y sociales, impulsaron las manifestaciones de julio del año pasado.

“La situación empeora día en día”, dijo René de Jesús Gómez Manzano, un disidente cubano de larga data que ha sido encarcelado previamente por el gobierno. “Aquí, el que no se va es porque no puede, no tiene recursos”.

Los grupos de derechos humanos afirman que algunos de los detenidos durante y después de las protestas han sido torturados y que muchos han sido condenados a largas penas de prisión tras juicios injustos.

Un informe de Human Rights Watch publicado el lunes, basado en entrevistas con más de 170 personas, documentaba casos de “detenciones arbitrarias, juicios llenos de abusos” e incluso torturas. El informe también afirma que la incapacidad del gobierno para abordar los problemas subyacentes que desencadenaron las protestas ha creado un éxodo masivo de la isla.

La migración cubana a Estados Unidos ha alcanzado su nivel más alto en cuatro décadas: entre enero y mayo, más de 118.000 cubanos fueron detenidos en la frontera sur, frente a los 17.400 del mismo periodo del año pasado. Casi 3000 cubanos han sido interceptados en el mar desde octubre.

“Hoy es el momento más alto de represión en Cuba, por lo menos en lo que va de este siglo”, dijo Juan Pappier, investigador principal para las Américas de Human Rights Watch. “El que no le gustan las reglas que impone el régimen, bueno, tiene dos opciones: la prisión o el exilio”.

Alrededor de la mitad de las 1400 personas detenidas por las fuerzas de seguridad tras las manifestaciones del año pasado seguían tras las rejas el 1 de julio, incluidos varios menores de 18 años, según Cubalex, un grupo local de derechos humanos.

La represión ha tenido un efecto escalofriante en el movimiento de protesta, anulando cualquier esperanza de un cambio social significativo. Sin embargo, la llama encendida en julio del año pasado puede que no se haya extinguido del todo, dijo Javier Corrales, profesor de Ciencias Políticas del Amherst College.

“Las mismas fuerzas que impulsaron la protesta siguen ahí”, dijo Corrales. “Una vez que estas redadas terminan y se vuelve a un poco de negocio como de costumbre, la gente puede volver al mismo estado de ánimo que puede sentir que ya no tienen miedo”.

El gobierno cubano no respondió a las solicitudes de comentarios enviadas a través de la oficina de medios de comunicación extranjeros. El mes pasado, el fiscal general del país emitió un comunicado en el que detallaba la condena de los manifestantes a los que el gobierno acusó de atentar contra “la estabilidad de nuestro Estado socialista”.

Según la fiscalía, casi 300 personas han sido condenadas a prisión, entre ellas 36 que fueron acusadas de sedición y condenadas a penas de hasta 25 años de cárcel.

Entre los condenados se encuentran dos conocidos artistas cubanos, Luis Manuel Otero Alcántara y Maykel Castillo, que aparecieron en el video de la canción “Patria y Vida’”, que se convirtió en un himno de los manifestantes y ganó un Grammy Latino. En junio, Castillo recibió una condena de nueve años, mientras que Otero Alcántara fue condenado a cinco años de prisión.

El carácter aparentemente arbitrario y punitivo de la represión del gobierno queda ilustrado por lo que Saily Núñez Pérez describió que le ocurrió a su esposo, Maykel Puig Bergolla, trabajador de carreteras.

La pareja salió a la calle el 11 de julio del año pasado para protestar por la espiral de crisis económica que los había dejado sin comida ni medicinas para su hijo, que tiene una discapacidad mental.

“Fue un momento algo histórico donde nos sentimos bien, nos sentimos libre, por decir así, aunque sea una vez en la vida”, dijo Núñez en una entrevista telefónica. “Solo pedíamos cambio, se pedía medicina, se pedía libertad sobre todo”.

Según Núñez, su esposo fue detenido por la policía al día siguiente de las manifestaciones sin orden judicial y fue torturado física y psicológicamente. Durante más de dos semanas, no supo nada de su paradero ni de su estado, hasta el 29 de julio, cuando le permitieron hacer una llamada telefónica.

“Yo quedé sola”, dijo Núñez, señalando que Puig había sido el principal proveedor de la familia. “De momento se me bajan, como dice uno, los ánimos. Pero igual lo veo como un héroe”.

En enero, Puig fue juzgado junto con otras ocho personas por delitos que incluían desorden público e intento de homicidio, que según Núñez son cargos falsos. Sin embargo, fue declarado culpable y finalmente condenado a 14 años de prisión.

“Ni siquiera agredió a nadie”, dijo Núñez. “Es una total injusticia”.

Human Rights Watch descubrió que los detenidos, como Puig, solían estar recluidos en condiciones insalubres y eran sometidos a abusos, incluida la privación del sueño. Los manifestantes fueron juzgados conjuntamente, según el informe, muchos sin representación legal en audiencias en su mayoría cerradas, “con pruebas que consisten en gran medida en las declaraciones de los agentes de seguridad”.

El enfoque punitivo del gobierno ha provocado la condena internacional, incluida la de Estados Unidos y los países europeos.

El sábado, Antony Blinken, el secretario de Estado, dijo en Twitter que Estados Unidos estaba imponiendo sanciones a 28 funcionarios cubanos por “restringir los derechos humanos y las libertades fundamentales de los cubanos”.

“Pedimos al régimen que libere incondicional e inmediatamente a todos los detenidos injustamente”, dijo.

El gobierno cubano ha acusado a Estados Unidos de instigar el movimiento de protesta.

“El gobierno de Estados Unidos y su Secretario de Estado buscan ahora desacreditar el triunfo popular frente a la agresión imperialista”, escribió Bruno Rodríguez, ministro de Asuntos Exteriores de Cuba, en un tuit en el que aparentemente respondía a Blinken. “Sus reiteradas medidas coercitivas son actos violatorios del Derecho” internacional.

Rodríguez, en otro tuit anterior, también culpó a la política de inmigración del gobierno de Estados Unidos de fomentar la migración masiva, así como “el tráfico de personas” que ha causado “las pérdidas de vidas y el sufrimiento de las familias cubanas”.

Para ayudar a aliviar la tensión económica que ha asolado a la isla durante años y que se agravó con la pandemia, el gobierno cubano ha adoptado un puñado de medidas financieras, entre ellas el levantamiento de la prohibición de los negocios privados.

El presidente Miguel Díaz-Canel, durante una reunión con gobernadores provinciales el mes pasado, se comprometió a aliviar las dificultades financieras, y culpó de los problemas económicos de la nación a la recesión mundial causada por la pandemia y la guerra en Ucrania, así como al embargo comercial de Estados Unidos, que lleva décadas.

“Nosotros le podemos asegurar a nuestro pueblo que lo que más hoy nos provoca toda esta situación es el recrudecimiento del bloqueo que sigue permanente”, dijo. “Aquí se está trabajando intensamente para superar todas estas situaciones adversas que estamos viviendo”.

Pero algunos cubanos dicen que los esfuerzos del gobierno han hecho poco para mejorar la situación financiera del país.

Saily González Velazquez, una empresaria cubana que creó el primer espacio de coworking o trabajo compartido para emprendedores en el país, dijo que no participó en las protestas del año pasado porque estaba enferma.

Pero después de ver a tanta gente detenida, se sintió obligada a hablar.

“Yo no pude aguantar a tantas violaciones”, dijo. “Toda la persecución, la cacería de brujas que ellos hicieron”.

En mayo, protestó ella sola en apoyo de Otero Alcántara y Castillo, los dos artistas que estaban siendo juzgados.

El mes pasado, González dijo que fue convocada a una reunión por las fuerzas de seguridad del Estado y le dieron un ultimátum: o abandonaba el país o ella también sería encarcelada. Tres días después, estaba en un vuelo a Miami.

El pueblo cubano “es un pueblo empobrecido, un pueblo triste, un pueblo cuyas aspiraciones fundamentales son emigrar”, dijo Gónzalez. “Porque tienen miedo a luchar contra eso, con toda la represión que ha desatado el gobierno cubano”.

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L’armée ukrainienne a reçu des « mines à haut pouvoir de destruction » de fabrication française

par Laurent Lagneau · 11 juillet 2022

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Si les États-Unis, le Royaume-Uni et d’autres pays donnent le détail des équipements qu’ils fournissent à l’armée ukrainienne, les autorités françaises sont beaucoup plus discrètes sur la nature de l’aide militaire apportée à Kiev. Une démarche assumée par Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, comme il s’en est expliqué auprès du Journal du Dimanche.

« Nous préférons faire que dire. C’est cela qui aide opérationnellement l’armée ukrainienne », a en effet affirmé M. Lecornu, avant de soutenir que le montant de l’aide fournie à Kiev est plus élevé que le chiffre de 160 millions d’euros avancé jusqu’ici.

« Le montant est significativement plus élevé. Ces livraisons [d’armes et d’équipements] ne sont pas une course à l’échalote entre alliés. Tout dépend aussi de l’avantage stratégique que ces armes offrent, la régularité des livraisons, de la formation qui permet aux soldats ukrainiens de s’en servir, etc », a ainsi affirmé le ministre.

Cela étant, et au-delà de la discrétion affichée par Paris au sujet de ses livraisons d’armes à Kiev, on sait que des missiles anti-chars MILAN et anti-aérien MISTRAL ont pris le chemin de l’Ukraine, de même que douze Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr], bientôt rejoints par six autres exemplaires, et un « nombre significatif » de Véhicules de l’avant blindé [VAB].

Et probablement qu’il faut ajouter à cette liste la mine antichar à haut pouvoir de destruction [HPD F2]. Étant donné que celle-ci est en dotation au sein des forces françaises, belges et norvégiennes [et aussi suisses, sous l’appellation Panzerabwehrmine 88 – ou Pzaw Mi 88], on ne peut cependant pas avoir de certitude sur la provenance des exemplaires livrés à l’armée ukrainienne, qui a assuré en disposer.

En effet, une photographie montrant un officier ukrainien prendre la pose devant un stock de mines HPD F2 a récemment été diffusée via Twitter… De même qu’une vidéo d’un blindé russe présumé détruit par l’une d’elles.

Apart from equipment we get from Dimko, we also receive anti-vehicle mines from Germany and France as military aid (I think).

We received DMs before, and now there are new white ones HPD2A2 from 🇫🇷!

They are better than Soviet ones we had, see video how we use them 🧵 pic.twitter.com/BP3GYVRw74

— Максим (@kms_d4k) July 7, 2022

« Elles sont meilleures que celles d’origine soviétique que nous avions », a commenté l’officier ukrainien à l’origine de ces documents.

La mine HPD F2 a été mise au point par Thomson-TRT Défense [TTD, devenu Thales Optronique SA en 2000, ndlr]. D’une masse totale de 7,2 kg, son fonctionnement repose sur l’effet « Misznay-Chardin », c’est à dire que le souffle de son explosion s’étend perpendiculairement à la couche de sa charge explosive. Composée d’un allumeur électronique qui détecte le passage d’un véhicule à sa verticale, elle peut perforer jusqu’à 150 mm de blindage.

Cette mine s’arme après un délai de dix minutes après avoir été enfouie [jusqu’à 1,5 mètre de profondeur, ndlr]. « Après 30 jours révolus », explique un document de l’École du Génie d’Angers, elle s’auto-neutralise. Dès lors, sa « localisation au détecteur de mine devient possible » et le « franchissement du champ de mines est sans danger ».

L’armée ukrainienne a reçu des « mines à haut pouvoir de destruction » de fabrication française

par Laurent Lagneau · 11 juillet 2022

Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

Si les États-Unis, le Royaume-Uni et d’autres pays donnent le détail des équipements qu’ils fournissent à l’armée ukrainienne, les autorités françaises sont beaucoup plus discrètes sur la nature de l’aide militaire apportée à Kiev. Une démarche assumée par Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, comme il s’en est expliqué auprès du Journal du Dimanche.

« Nous préférons faire que dire. C’est cela qui aide opérationnellement l’armée ukrainienne », a en effet affirmé M. Lecornu, avant de soutenir que le montant de l’aide fournie à Kiev est plus élevé que le chiffre de 160 millions d’euros avancé jusqu’ici.

« Le montant est significativement plus élevé. Ces livraisons [d’armes et d’équipements] ne sont pas une course à l’échalote entre alliés. Tout dépend aussi de l’avantage stratégique que ces armes offrent, la régularité des livraisons, de la formation qui permet aux soldats ukrainiens de s’en servir, etc », a ainsi affirmé le ministre.

Cela étant, et au-delà de la discrétion affichée par Paris au sujet de ses livraisons d’armes à Kiev, on sait que des missiles anti-chars MILAN et anti-aérien MISTRAL ont pris le chemin de l’Ukraine, de même que douze Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr], bientôt rejoints par six autres exemplaires, et un « nombre significatif » de Véhicules de l’avant blindé [VAB].

Et probablement qu’il faut ajouter à cette liste la mine antichar à haut pouvoir de destruction [HPD F2]. Étant donné que celle-ci est en dotation au sein des forces françaises, belges et norvégiennes [et aussi suisses, sous l’appellation Panzerabwehrmine 88 – ou Pzaw Mi 88], on ne peut cependant pas avoir de certitude sur la provenance des exemplaires livrés à l’armée ukrainienne, qui a assuré en disposer.

En effet, une photographie montrant un officier ukrainien prendre la pose devant un stock de mines HPD F2 a récemment été diffusée via Twitter… De même qu’une vidéo d’un blindé russe présumé détruit par l’une d’elles.

Apart from equipment we get from Dimko, we also receive anti-vehicle mines from Germany and France as military aid (I think).

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— Максим (@kms_d4k) July 7, 2022

« Elles sont meilleures que celles d’origine soviétique que nous avions », a commenté l’officier ukrainien à l’origine de ces documents.

La mine HPD F2 a été mise au point par Thomson-TRT Défense [TTD, devenu Thales Optronique SA en 2000, ndlr]. D’une masse totale de 7,2 kg, son fonctionnement repose sur l’effet « Misznay-Chardin », c’est à dire que le souffle de son explosion s’étend perpendiculairement à la couche de sa charge explosive. Composée d’un allumeur électronique qui détecte le passage d’un véhicule à sa verticale, elle peut perforer jusqu’à 150 mm de blindage.

Cette mine s’arme après un délai de dix minutes après avoir été enfouie [jusqu’à 1,5 mètre de profondeur, ndlr]. « Après 30 jours révolus », explique un document de l’École du Génie d’Angers, elle s’auto-neutralise. Dès lors, sa « localisation au détecteur de mine devient possible » et le « franchissement du champ de mines est sans danger ».

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Si les États-Unis, le Royaume-Uni et d’autres pays donnent le détail des équipements qu’ils fournissent à l’armée ukrainienne, les autorités françaises sont beaucoup plus discrètes sur la nature de l’aide militaire apportée à Kiev. Une démarche assumée par Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, comme il s’en est expliqué auprès du Journal du Dimanche.

« Nous préférons faire que dire. C’est cela qui aide opérationnellement l’armée ukrainienne », a en effet affirmé M. Lecornu, avant de soutenir que le montant de l’aide fournie à Kiev est plus élevé que le chiffre de 160 millions d’euros avancé jusqu’ici.

« Le montant est significativement plus élevé. Ces livraisons [d’armes et d’équipements] ne sont pas une course à l’échalote entre alliés. Tout dépend aussi de l’avantage stratégique que ces armes offrent, la régularité des livraisons, de la formation qui permet aux soldats ukrainiens de s’en servir, etc », a ainsi affirmé le ministre.

Cela étant, et au-delà de la discrétion affichée par Paris au sujet de ses livraisons d’armes à Kiev, on sait que des missiles anti-chars MILAN et anti-aérien MISTRAL ont pris le chemin de l’Ukraine, de même que douze Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr], bientôt rejoints par six autres exemplaires, et un « nombre significatif » de Véhicules de l’avant blindé [VAB].

Et probablement qu’il faut ajouter à cette liste la mine antichar à haut pouvoir de destruction [HPD F2]. Étant donné que celle-ci est en dotation au sein des forces françaises, belges et norvégiennes [et aussi suisses, sous l’appellation Panzerabwehrmine 88 – ou Pzaw Mi 88], on ne peut cependant pas avoir de certitude sur la provenance des exemplaires livrés à l’armée ukrainienne, qui a assuré en disposer.

En effet, une photographie montrant un officier ukrainien prendre la pose devant un stock de mines HPD F2 a récemment été diffusée via Twitter… De même qu’une vidéo d’un blindé russe présumé détruit par l’une d’elles.

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« Elles sont meilleures que celles d’origine soviétique que nous avions », a commenté l’officier ukrainien à l’origine de ces documents.

La mine HPD F2 a été mise au point par Thomson-TRT Défense [TTD, devenu Thales Optronique SA en 2000, ndlr]. D’une masse totale de 7,2 kg, son fonctionnement repose sur l’effet « Misznay-Chardin », c’est à dire que le souffle de son explosion s’étend perpendiculairement à la couche de sa charge explosive. Composée d’un allumeur électronique qui détecte le passage d’un véhicule à sa verticale, elle peut perforer jusqu’à 150 mm de blindage.

Cette mine s’arme après un délai de dix minutes après avoir été enfouie [jusqu’à 1,5 mètre de profondeur, ndlr]. « Après 30 jours révolus », explique un document de l’École du Génie d’Angers, elle s’auto-neutralise. Dès lors, sa « localisation au détecteur de mine devient possible » et le « franchissement du champ de mines est sans danger ».

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« Nous préférons faire que dire. C’est cela qui aide opérationnellement l’armée ukrainienne », a en effet affirmé M. Lecornu, avant de soutenir que le montant de l’aide fournie à Kiev est plus élevé que le chiffre de 160 millions d’euros avancé jusqu’ici.

« Le montant est significativement plus élevé. Ces livraisons [d’armes et d’équipements] ne sont pas une course à l’échalote entre alliés. Tout dépend aussi de l’avantage stratégique que ces armes offrent, la régularité des livraisons, de la formation qui permet aux soldats ukrainiens de s’en servir, etc », a ainsi affirmé le ministre.

Cela étant, et au-delà de la discrétion affichée par Paris au sujet de ses livraisons d’armes à Kiev, on sait que des missiles anti-chars MILAN et anti-aérien MISTRAL ont pris le chemin de l’Ukraine, de même que douze Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr], bientôt rejoints par six autres exemplaires, et un « nombre significatif » de Véhicules de l’avant blindé [VAB].

Et probablement qu’il faut ajouter à cette liste la mine antichar à haut pouvoir de destruction [HPD F2]. Étant donné que celle-ci est en dotation au sein des forces françaises, belges et norvégiennes [et aussi suisses, sous l’appellation Panzerabwehrmine 88 – ou Pzaw Mi 88], on ne peut cependant pas avoir de certitude sur la provenance des exemplaires livrés à l’armée ukrainienne, qui a assuré en disposer.

En effet, une photographie montrant un officier ukrainien prendre la pose devant un stock de mines HPD F2 a récemment été diffusée via Twitter… De même qu’une vidéo d’un blindé russe présumé détruit par l’une d’elles.

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« Elles sont meilleures que celles d’origine soviétique que nous avions », a commenté l’officier ukrainien à l’origine de ces documents.

La mine HPD F2 a été mise au point par Thomson-TRT Défense [TTD, devenu Thales Optronique SA en 2000, ndlr]. D’une masse totale de 7,2 kg, son fonctionnement repose sur l’effet « Misznay-Chardin », c’est à dire que le souffle de son explosion s’étend perpendiculairement à la couche de sa charge explosive. Composée d’un allumeur électronique qui détecte le passage d’un véhicule à sa verticale, elle peut perforer jusqu’à 150 mm de blindage.

Cette mine s’arme après un délai de dix minutes après avoir été enfouie [jusqu’à 1,5 mètre de profondeur, ndlr]. « Après 30 jours révolus », explique un document de l’École du Génie d’Angers, elle s’auto-neutralise. Dès lors, sa « localisation au détecteur de mine devient possible » et le « franchissement du champ de mines est sans danger ».

Известия (RUS)

Губернатор Брянской области сообщил об обстрелах погранпоста

В поселке Черноземный Брянской области за день дважды был обстрелян погранпост. Об этом 14 июля сообщил губернатор региона Александр Богомаз.

Союзники ведут наступление в ДНР по четырем направлениям. Спецоперация 14 июля. Онлайн-трансляция Что происходит в ДНР и ЛНР, главные новости России и мира — в обновляемом материале «Известий»

«Сегодня в воздушное пространство нашего региона зашли украинские беспилотники. Днем дважды был обстрелян пограничный пост поселка Черноземный», — написал он в Telegram-канале.

Также, по словам главы региона, беспилотный летательный аппарат обстрелял АЗС в селе Новые Юрковичи Климовского района. Жертв и пострадавших удалось избежать, отметил Богомаз.

«Гражданские объекты не пострадали. На АЗС повреждено остекление и внешняя обшивка здания. Оперативные службы проводят все необходимые мероприятия», — сообщил губернатор.

Граничащий с Украиной регион неоднократно подвергался обстрелам. Так, 12 июля был нанесен минометный удар по поселку городского типа Белая Березка Трубчевского района. На территорию было выпущено 18 снарядов. Среди гражданского населения жертв и пострадавших не было.

5 июля глава региона сообщал об атаке боевиков на село Зерново Суземского района Брянской области. Тогда было зафиксировано порядка 18 выстрелов.

29 июня в Брянской области был сбит и уничтожен украинский беспилотник, который трижды пытался нанести удар по селу Случевск.

Регион граничит с Сумской и Черниговской областями Украины. Богомаз в интервью «Известиям» рассказал, что на приграничной территории находится шесть муниципальных районов, которые прикрыты от нападений с воздуха и на земле, но тем не менее инциденты обстрелов продолжают происходить.

Россия продолжает спецоперацию по защите Донбасса, о начале которой президент Владимир Путин объявил 24 февраля. Несколькими днями ранее ситуация в регионе значительно обострилась из-за обстрелов со стороны украинских военных. Власти Донецкой и Луганской Народных Республик объявили об эвакуации жителей в РФ, а также обратились за помощью к Москве. Президент РФ Владимир Путин 21 февраля подписал указ о признании независимости ДНР и ЛНР.

Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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Valeurs Actuelles

Sri Lanka : le palais présidentiel pris d’assaut par des manifestants, le président en fuite

Vers un début de révolution au Sri Lanka ? Samedi 9 juillet, des manifestants ont pris d’assaut le palais présidentiel à Colombo, capitale du Sri Lanka, provoquant la fuite du président, rapporte Europe 1. Quelques minutes avant l’irruption d’une foule en colère au sein de sa résidence officielle, le président Gotabaya Rajapaksa a pu fuir, et aurait été escorté « en lieu sûr », rapporte une source du ministère de la Défense sri-lankais à l’AFP. « Il est toujours le président, il est protégé par une unité militaire », explique cette source. Le matin même, des images de télévision montraient une foule de manifestants s’engouffrer dans l’enceinte du palais présidentiel, au cœur de la capitale sri-lankaise, Colombo.

Couvre-feu ignoré

Plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient auparavant participé à une manifestation pour exiger la démission de Gotabaya Rajapaksa. Le président en exercice est jugé responsable d’une grave crise économique qui frappe le Sri Lanka, causant une inflation galopante et de graves pénuries de carburant, d’électricité et de nourriture. La veille, vendredi 8 juillet, un couvre-feu avait été mis en place par les forces de l’ordre pour tenter de décourager les manifestants de descendre dans la rue, mais il avait été largement ignoré, et avait fini par être levé après que des partis d’opposition, des militants des droits humains et le barreau du pays ont menacé d’intenter des poursuites contre le chef de la police. Des manifestants ont même forcé des trains à circuler pour les emmener à Colombo afin de participer aux manifestations.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - World

Western Europe heatwave to peak in Spain as searing heat fuels wildfires

Issued on: 14/07/2022 - 07:40

NEWS WIRES

The heatwave sweeping across southwestern Europe is expected to peak Thursday in Spain, with blistering temperatures already fueling wildfires across the Iberian Peninsula and France.

The warming phenomenon -- the region's second this summer -- is forecasted to last until the middle of the week, with southern Spain expected to experience some of the harshest temperatures.

"For Thursday, we expect it to be the hottest day of this heatwave," said Spain's state meteorological agency AEMET.

The valleys around three major rivers -- the Guadiana, Guadalquivir and Tagus -- will experience stifling temperatures hovering around 40 degrees Celsius (104 Fahrenheit), it said.

Most of Spain was placed on high alert Wednesday, and AEMET said some regions were "suffocating" -- especially in the worst-affected Andalusia in the south, Extremadura in the southwest and Galicia in the northwest.

The country's health ministry told people to drink plenty of fluids, wear light clothes and stay in the shade or air-conditioned rooms to avoid their "vital functions" being affected.

>> France’s unprecedented drought shows climate change is ‘spiralling out of control’

The highest temperature Wednesday was recorded in the Andalusian city of Almonte, where the mercury hit 45.6 degrees Celsius at 5:30 pm (1530 GMT).

Several other southern cities such as Seville and Cordoba experienced temperatures above 44 degrees.

In western Spain near the border with Portugal, forest fires have already razed at least 3,500 hectares (8,600 acres).

Between January 1 and July 3, more than 70,300 hectares of forest went up in smoke in Spain, the government said -- almost double the average of the past 10 years.

French wildfires

Temperatures in Spain are expected to ease at the end of the week, but the stifling climate could continue in Europe's northwest as it moves towards France and Britain.

Britain has issued an "amber" alert -- the second highest of three levels -- while one UK climate official said there was a chance Britain's highest temperature, the 38.7C recorded on July 25, 2019 at Cambridge Botanic Garden, could be surpassed.

Meteorological services in France also warned the situation would "become intense between Sunday and Tuesday" -- possibly exceeding 40C before dipping by Wednesday.

A wildfire in southwestern France has raged since Tuesday, ripping through 1,000 hectares (2,500 acres) of pine trees just south of Bordeaux and forcing the evacuation of 150 people from their homes.

Near the Dune of Pilat -- Europe's tallest sand dune -- another fire consumed about 700 hectares of old pine trees, officials there said, resulting in the evacuation of about 6,000 campers near the dune.

Further inland, 500 people were evacuated around the French village of Guillos as their homes came under threat from advancing fire.

"There were flames at the top of the trees 30 metres high," mayor Mylene Doreau told AFP.

"We could see them moving towards the village, it was scary."

Some 600 firefighters have been battling the blazes in the region, aided by waterbomber aircraft.

To limit the risk of accidental fire, some cities -- including Toulouse and Lourdes -- made changes to their Bastille Day celebrations on Thursday. Nimes simply cancelled the traditional fireworks altogether.

'The end of the world'

Spectators at the annual Tour de France, which is currently crossing the French Alps, watched the riders tackle some of the bike race's toughest climbs in the blazing sunshine on Wednesday.

"They really feel the heat. I'm just standing here watching," French student Jean Gosselin, 18, said sympathetically.

Heatwaves have become more frequent due to climate change, scientists say, the previous ones in France, Portugal and Spain having taken place only last month.

Last week, an avalanche triggered by the collapse of the largest glacier in the Italian Alps -- due to unusually warm temperatures -- killed 11 people.

In Greece, a helicopter helping to fight a forest blaze on the island of Samos on Wednesday crashed into the Aegean Sea, said the coastguard Wednesday. Two crew members were seriously injured.

And in Portugal -- on alert for wildfires for days -- one person had died in a forest blaze, authorities said, after a body was found in a burned area in the northern region of Aveiro.

At Leiria, central Portugal, locals fought to save their village as fires closed in on them.

"Everything burned yesterday except the houses, because the people are very brave and defended them themselves," said 77-year-old farmer Adelino Rodrigues.

"The firefighters arrived much later."

It brought back memories of the devastating wildfires in 2017, which claimed the lives of more than 100 people in Portugal.

"It looked like the end of the world," he recalled.

(AFP)

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‘Humanity is bullying nature – and we will pay the price,’ WWF chief tells FRANCE 24

Heatwaves and droughts

How climate change is making extreme weather a regular occurrence

CLIMATE CRISIS

France’s unprecedented drought shows climate change is ‘spiralling out of control’

Valeurs Actuelles

Manifestations d’agriculteurs aux Pays-Bas : comment la colère menace de gagner la France

Les agriculteurs grondent et la Hollande est au bord du chaos. Depuis plusieurs semaines maintenant, des foules d’agriculteurs en colère descendent quotidiennement dans la rue lors de manifestations violentes contre le gouvernement. Le 28 juin, à la tombée de la nuit, des dizaines d’agriculteurs ont fait le siège du domicile de la ministre de la Nature et de l’Azote, Christianne van der Wal, à bord de leurs énormes tracteurs de six tonnes, aspergeant la maison de foin et dégradant les alentours. Une dizaine de mètres plus loin, une vingtaine d’autres manifestants soulevaient à mains nues une voiture de police, avant de la renverser et de la saccager.

Depuis, les scènes se répètent à intervalles réguliers. Blocage d’autoroutes, d’aéroport, supermarchés qui ne sont plus approvisionnés, confrontations violentes avec les forces de l’ordre… Le 5 juillet, à à Heerenveen, la police a même ouvert le feu pour disperser la foule, sans faire de blessés. « Ils se battent pour leur survie », commente, sans pour autant justifier, l’ancien député LREM et agriculteur, Jean-Baptiste Moreau.

Situation tendue ce soir devant la maison de la Ministre de l’Azote aux Pays-Bas. La colère monte crescendo chez les agriculteurs contre la politique d’azote du gouvernement #boerenopstand pic.twitter.com/d5IRapgL22

— Anonyme Citoyen (@AnonymeCitoyen) June 28, 2022

La cause de ces manifestations remonte à début juin. Le 10, un plan gouvernemental de réduction des gaz à effet de serre est mis en place dans le cadre d’engagements pris au niveau européen. Ce plan vise à réduire de 55% les émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030. Pour les agriculteurs, cela implique une baisse de 40% des émissions de gaz à effet de serre mais aussi 30% de bétail en moins.

Depuis, chaque jour, des agriculteurs se réunissent afin de manifester contre ce plan gouvernemental en privilégiant le blocage de points stratégiques à l’économie et à la circulation interne du pays. Ces manifestations sont, selon Philippe Herlin, doctorant en économie, « les premières contre la transition écologique ».

Une situation analogue en France ?

Ces manifestations ne sont pas sans rappeler la colère des agriculteurs français qui, périodiquement, se réunissent afin de manifester contre l’excès de normes qui pèse sur leur profession. La crainte des agriculteurs hollandais d’aujourd’hui pourrait bien être celle des agriculteurs français de demain si l’adoption d’un plan similaire venait à menacer encore un peu plus leur survie déjà compromise par des législations contre productives (comme le Pacte Vert) et la guerre en Ukraine.

En France, le plan France Relance, lancé il y a deux ans afin de redonner du souffle à l’économie tricolore à la suite de la crise du Covid, prévoyait déjà de baisser les  émissions de gaz à effet de serre en agriculture et de privilégier les productions les moins émettrices de GES. En clair, de nouvelles contraintes, pour une profession qui ne voit jamais le bout du tunnel. « Les agriculteurs n’ont pas assez de revenus pour investir et on fait peser beaucoup de contraintes qui ne collent pas réellement à leur réalité. On les accuse de tous les maux alors que beaucoup d’efforts sont faits », explique Jean-Baptiste Moreau, qui  dénonce également les « écolos dogmatiques » qui, depuis leurs bureaux parisiens, leur disent « comment travailler ».

Stéphane est l’un de ces agriculteurs en première ligne. La cinquantaine, grand et plutôt robuste, il cultive de l’ail, du maïs ainsi que des semences de tournesol dans la Drôme. Toujours nuancé, même à l’évocation de ses conditions de travail, il décrit des agriculteurs « bouleversés par l’ensemble des choses », une agriculture française fébrile et l’absence de soutien de l’État. Et d’évoquer un « étouffement social » dû notamment à l’explosion des prix, entraînant des coûts très hauts pour des rendements bas. Ce qui ne l’empêche pas de questionner le bienfondé de la politique européenne : « Est-ce que leur ligne de conduite est la bonne ? »

Raphaël Reboul, lui aussi cinquantenaire, lui aussi agriculteur dans la Drôme, tient le même discours. Propriétaire de plusieurs dizaines d’hectares, il est confronté chaque jour aux problématiques qui pèsent sur les agriculteurs. Dans son département, en ce moment, ce sont les économies d’eau imposées. Il en est certain :  bientôt, lui et ses collègues descendront dans la rue contre la préfecture, qui coupe l’eau dont ils ont besoin. Et les « écolos », qui sur la consommation et le stockage d’eau, leur mettent des bâtons dans les roues. Fort caractère, il ne mâche pas les mots dans sa barbe noire de trois jours, et fait part de son « ras-le-bol » face aux règles nationales et européennes qui compliquent la vie de sa profession. « Ça peut péter à tout moment », assure-t-il. Tous deux ne collent pas à « l’image biaisée d’agriculteurs clichés » parfois renvoyée. Raphaël déplore la vision que peuvent avoir les élites vis-à-vis des agriculteurs. Dans le fond, une représentation à laquelle s’ajoute parfois un certain mépris de classe, du moins une méconnaissance. Tout ce qui crée une barrière et empêche les agriculteurs d’être pleinement compris, finalement.

Contacté par Valeurs actuelles, Christophe Barthès, agriculteur et nouvellement élu député RN de l’Aude, s’insurge lui aussi contre les « contraintes » imposées aux agriculteurs, assurant que la situation, « similaire » à celle des Pays-Bas, peut « exploser à la rentrée ». Ce dernier ayant reçu les syndicats agricoles, il assure que ceux-ci « en ont marre » des différentes directives qui pèsent sur leurs épaules et que les dirigeants devraient « arrêter d’emmerder » ceux qui travaillent.

Le Pacte Vert, énième directive hors sol

Parmi l’arsenal de mesures contre-productives pour les agriculteurs : le Pacte Vert pour l’Europe. Cet ensemble de mesures voulues par la Commission européenne vise à rendre le continent européen neutre pour le climat d’ici 2050 en garantissant une économie raisonnée et compétitive.

Néanmoins, ce dernier, adopté en 2019, souffre de bien des critiques… En effet, le projet est jugé “hors sol” par les syndicats agricoles ; ces derniers craignent que ce pacte n’entraîne in fine une « hausse des prix et des importations ».  La Copa-Cogeca, le plus important syndicat d’agriculteurs et de coopératives agricoles au niveau européen, avait également dénoncé en 2021 un « objectif politique dénué de base scientifique ».

La guerre en Ukraine vient aussi s’ajouter à l’incertitude à laquelle les agriculteurs sont confrontés au quotidien. Damien Barnier, directeur de département en charge des études agriculture industrie-service chez Ipsos précise dans les colonnes de Terres et territoires: « Les exploitants agricoles se retrouvent aujourd’hui en grande précarité […] Ils sont amenés à devoir amortir la hausse des coûts de production à leur niveau, et réclament d’urgence un soutien de la part de l’ensemble de la filière et du gouvernement pour soutenir l’activité et les aider à passer cette période difficile. »

L’Europe contre les agriculteurs

Dernière mesure en date au niveau européen, et qui cristallise encore plus les tensions dans le monde agricole français, l’accord de libre échange conclu le 30 juin entre l’Europe et la Nouvelle-Zélande qui facilite l’importation de viande ovine du Pacifique. Chez les éleveurs, on peste face à la concurrence déloyale et à un coup avant tout politique, qui n’arrange pas les affaires d’une profession déjà soumise à des régimes de concurrence et des conditions de travail allant en se dégradant. Dans les colonnes de Marianne, l’eurodéputé LFI Emmanuel Maurel a qualifie ce traité d’« aberration écologique », en ce qu’il favorise l’importation de denrées produites de l’autre côté de la planète au détriment des paysans européens. Or, dans le même temps, l’Union européenne assure vouloir privilégier l’écologie et le développement durable. « On voudrait tuer l’agriculture française qu’on ne s’y prendrait pas autrement », affirme encore l’insoumis.

Aujourd’hui, c’est la crainte d’un emballement généralisé pour l’Europe et les gouvernements nationaux qui se profile. Plusieurs pays ont déjà apporté leur soutien aux agriculteurs hollandais. À la frontière entre l’Allemagne et les Pays-Bas, par exemple, agriculteurs et citoyens allemands se sont réunis sur l’autoroute A7, en soutien à la fronde. En Italie, on voit ces derniers jours une contestation similaire apparaître. La France sera-t-elle le prochain pays sur la liste ?

Italian farmers also rise up: « We are not slaves, we are farmers! We cannot make ends meet! » Then a warning to politicians: « Let’s come to Rome! » The unjustified and nefarious increase in raw materials and basic necessities have brought the agricultural sector to its knees. pic.twitter.com/3yOTuM6Md9

— RadioGenova (@RadioGenova) July 7, 2022

 

 

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

Известия (RUS)

ЕС одобрит военную помощь Украине на €500 млн

Страны Евросоюза (ЕС) планируют одобрить военную помощь Украине на €500 млн. Об этом сообщает в четверг, 14 июля, агентство Bloomberg со ссылкой на источники.

«Куда пойдет оружие для Украины? Обратно в Европу» Официальный представитель МИД РФ Мария Захарова — о том, почему в Москве считают опасными и непродуманными решения стран ЕС

Решение примут на встрече министров иностранных дел стран ЕС в понедельник, 18 июля, в ходе которой также обсудят новые санкции в отношении РФ.

Таким образом, общий объем финансирования вооружений составит €2,5 млрд.

В материале также говорится о том, что блок в последние месяцы согласился на несколько раундов финансирования оружия для Украины в рамках так называемого Европейского фонда мира, который возмещает правительствам военные поставки на Украину.

Накануне генсек НАТО Йенс Столтенберг призвал Европу терпеть последствия санкций и продолжать оказывать помощь Украине.

Также 13 июля украинская журналистка The Spectator Светлана Моренец написала, что последствия антироссийских санкций становятся слишком тяжелыми не для Москвы, а стран Европы. Она выразила опасение, что Запад начнет взаимодействовать с Россией.

Ряд государств, в том числе все страны ЕС, вводит новые санкции против РФ в ответ на проводимую Москвой с 24 февраля спецоперацию по защите Донецкой и Луганской народных республик (ДНР и ЛНР). Ее началу предшествовали обострение ситуации в регионе, обращение руководства республик Донбасса к РФ с просьбой о помощи и последующее признание Россией независимости ДНР и ЛНР.

Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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France24 - World

Biden, Lapid sign US-Israel promise to deny Iran nuclear weapons

Issued on: 14/07/2022 - 11:18Modified: 14/07/2022 - 14:39

NEWS WIRES

U.S. President Joe Biden and Israeli Prime Minister Yair Lapid signed a joint pledge on Thursday to deny Iran nuclear arms, a show of unity by allies long divided over diplomacy with Tehran.

The undertaking, part of a “Jerusalem Declaration” crowning Biden’s first visit to Israel as president, came a day after he told a local TV station that he was open to “last resort” use of force against Iran - an apparent move toward accommodating Israel’s calls for a “credible military threat” by world powers.

“We will not allow Iran to acquire a nuclear weapon,” Biden told a news conference following the signing of the declaration.

Washington and Israel have separately made veiled statements about possible preemptive war with Iran - which denies seeking nuclear arms - for years. Whether they have the capabilities or will to deliver on this has been subject to debate, however.

Thursday’s statement reaffirmed U.S. support for Israel’s regional military edge and ability “to defend itself by itself”.

“The United States stresses that integral to this pledge is the commitment never to allow Iran to acquire a nuclear weapon, and that it is prepared to use all elements of its national power to ensure that outcome,” the statement added.

Lapid cast this posture as a way of averting open conflict.

“The only way to stop a nuclear Iran is if Iran knows the free world will use force,” he said after the signing ceremony.

Speaking alongside him, Biden described preventing a nuclear Iran as “a vital security interest for Israel and the United States and, I would add, for the rest of the world as well”.

There was no immediate comment from Tehran.

In 2015, Iran signed an international deal capping its nuclear projects with bomb-making potential. In 2018, then-U.S. President Donald Trump quit the pact, deeming it insufficient, a withdrawal welcomed by Israel.

Iran has since ramped up some nuclear activities, putting a ticking clock on world powers’ bid to return to a deal in Vienna talks. Israel now says it would support a new deal with tougher provisions. Iran has balked at submitting to further curbs.

Sanctions pressure

Biden has pushed for a return to talks but said it was up to Iran to respond.

“We are not going to wait forever,” he said.

Beyond enhancing the allies’ sense of deterrence and mutual commitment, Thursday’s power-projection may also offer Biden a boost when he continues on to Saudi Arabia on Friday. Riyadh has its own Iran worries, and Biden hopes to parlay that into a Saudi-Israeli rapprochement under U.S. auspices.

Biden told reporters he and Lapid had discussed how important it was “for Israel to be totally integrated into the region”. Lapid, in turn, deemed Biden’s Saudi trip “extremely important to Israel”.

Hamas, an Islamist group that has helped spearhead the Palestinian struggle against Israel, decried the moves.

Hamas leader Ismail Haniyeh issued a statement calling for the formation of “a political alliance to protect the region from domination, normalization and the seizure of its wealth”.

Some Israeli as well as Gulf Arab officials believe the nuclear deal’s sanctions relief would provide Iran with far more money to support proxy forces in Lebanon, Syria, Yemen and Iraq.  They are also skeptical about whether the Biden administration will do much to counter Iran’s regional activities.

A U.S. official, asked if Thursday’s declaration was about buying some time with Israel as Washington pursues negotiations with Iran, said: “If Iran wants to sign the deal that has been negotiated in Vienna, we have made very clear we’re prepared to do that. And, at the same time, if they’re not, we will continue to increase our sanctions pressure, we will continue to increase Iran’s diplomatic isolation.”

The Jerusalem Declaration further committed the United States and Israel to cooperating on defence projects such a laser interceptors, as well as on civilian technologies.

The United States was open to future defence grants to Israel, the statement said, reaffirming Washington’s interest in reviving talks on an Israeli-Palestinian two-state solution.

(REUTERS)

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Biden visits Israel, kicking off delicate first Middle East tour as US president

New Israel PM Lapid urges Macron to revisit Iran deal proposal on Paris trip

Hezbollah launches unarmed drones towards Israeli gas rig in disputed waters

Известия (RUS)

Врач перечислила вредные для работы мозга продукты

Врач-терапевт и нутрициолог Светлана Горяйнова 13 июля назвала в интервью для «Доктор Питер» продукты, которые ухудшают работу мозга.

Карточный толк: как интеллектуальные игры омолаживают мозг Ученые рассказали, почему умные люди живут дольше

Так, по ее словам, употребление соли и быстрых углеводов может ухудшить работу мозга.

При этом она подчеркнула, что много соли содержится в колбасных изделиях, сосисках, буженине, фастфуде, китайской еде, сухариках и чипсах, соевом соусе и маринованных продуктах.

«У любителей соленого может повыситься артериальное давление, что может привести к разрушению сосудов, сосудистому спазму — а это ограничивает поступление крови к мозгу», — рассказала она.

По словам врача, неправильно подобранный рацион может плачевно сказываться на работе мозга и вредить психике.

Горяйнова отметила, что употребление большого количества насыщенных жиров повышает количество плохого холестерина и ведет к снижению работоспособности мозга.

«Также увеличивается риск развития болезни Альцгеймера, неврологических заболеваний, ухудшения памяти», — предупредила Горяйнова.

К вредным продуктам она также отнесла сахар и быстрые углеводы. По ее словам, их употребление повышает уровень глюкозы и инсулина.

Также в стоп-листе оказалась и рыба, в которой может содержаться ртуть.

14 июня кандидат медицинских наук, член национальной ассоциации диетологов и нутрициологов Дарья Русакова назвала продукты и напитки, полезные для работы мозга. Специалист советует употреблять больше продуктов, богатых омега-3 и омега-6. Также нутрициолог советует включить в рацион питания больше фруктов, овощей и ягод.

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France24 - World

Italy’s Five-Star Movement to boycott confidence vote, jeopardising government

Issued on: 14/07/2022 - 03:41

NEWS WIRES

Italy’s 5-Star Movement will not take part in a parliamentary confidence vote on Thursday, party leader Giuseppe Conte said, in a move that looked likely to trigger the collapse of Prime Minister Mario Draghi’s government.

Other coalition parties have warned that they will quit the government if 5-Star boycotts the vote in the Senate, while Draghi himself said this week that he would not head an administration without Conte’s party on board.

The prime minister’s office made no immediate comment on Wednesday.

The 5-Star decision plunges Italy into political uncertainty, risks undermining efforts to secure billions of euros in European Union funds, and could lead to early national elections in the autumn.

>> Five Star Movement split over Ukraine unsettles Italy’s ruling coalition

After a day of intense party discussions, Conte announced late Wednesday that it would not support the confidence motion, saying the government should be doing more to tackle growing social problems in the euro zone’s third largest economy.

“I have a strong fear that September will be a time when many families will face the terrible choice of paying their electricity bill or buying food,” he said, referring to a sharp spike in energy costs.

He nonetheless left the door open for further discussions with Draghi on overcoming policy differences.

“We are absolutely willing to dialogue, to make our constructive contribution to the government, to Draghi, (but) we are not willing to write a blank cheque,” he said.

The prime minister said on Tuesday that if 5-Star stopped backing the government it would be up to President Sergio Mattarella to decide what to do next.

However Draghi, a former president of the European Central Bank, also said he would not be willing to lead a new government without 5-Star in the cabinet.

Election call

Two coalition parties, the rightist League and centre-left Democratic Party (PD), said on Wednesday that early elections were the most likely outcome if the government imploded.

“If a coalition party doesn’t back a government decree that’s it, enough is enough, it seems clear that we should go to elections,” said League leader Matteo Salvini.

A vote is due in the first half of 2023. Bringing forward the ballot to the autumn would be highly unusual in Italy because that is the time when governments traditionally draw up their budgets, which must be approved by the end of the year.

Mattarella asked Draghi to form a national unity coalition in early 2020 to help the country overcome the COVID pandemic, and persuaded almost all the parties from across the political spectrum to take part.

The 5-Star movement has seen its support sink over the past year as it has struggled to establish a clear identity for itself. Looking to raise its profile, it has been complaining for weeks about government priorities and has demanded more generous financial relief for struggling families and the continued funding of a welfare programme it has championed for impoverished Italians.

Wednesday’s confidence vote covers a cost-of-living aid package worth some 26 billion euros. It also includes a provision allowing the city of Rome to build a giant trash incinerator – a project 5-Star has always opposed.

(REUTERS)

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Italy declares state of emergency in drought-stricken north

ANALYSIS

Five Star Movement split over Ukraine unsettles Italy’s ruling coalition

ON THE GROUND

Ukrainian refugees in Italy housed in properties seized from mafia

Valeurs Actuelles

Véronique Louwagie, députée LR : « Diminuer les dépenses publiques pour revaloriser les classes moyennes »

Valeurs actuelles. Quel était le bien-fondé économique de ce bouclier tarifaire mis en place à la fin de l’année 2021 ? A-t-il soulagé concrètement les Français ? Véronique Louwagie. Je pense qu’il est important d’apporter des réponses quand il y a des augmentations très brutales. En revanche, lorsque ces augmentations s’établissent dans la durée, il faut aussi que ce soit pérenne. Et la réponse durable que nous proposons c’est d’aller vers des diminutions de taxes de manière générale. Vous avez aujourd’hui par exemple de la TVA qui s’applique sur toutes les taxes parafiscales qui existent au niveau de l’électricité, du carburant et du gaz. C’est l’impôt sur l’impôt. On propose de diminuer cet impôt là pour que tout le monde puisse bénéficier d’une diminution des tarifs d’électricité, de gaz et de carburant. Nous sommes le pays qui a un taux de prélèvements obligatoires parmi les plus élevés de l’Union européenne. Il faut agir sur ce niveau de prélèvements obligatoires, et donc sur le niveau des dépenses publiques pour évidemment réduire le déficit public et réduire notre endettement.

Fin de la ristourne de 18 centimes sur le carburant en octobre, bouclier tarifaire sur le gaz et l’électricité stoppé à l’horizon 2023… Et après ? On a mis avant les élections la poussière sous le tapis. Aujourd’hui la situation de nos finances publiques est accablante. Il faut y apporter des réponses. Mais la difficulté c’est que même le gouvernement, dans ses différents textes qui nous sont soumis, qu’il s’agisse du texte sur le pouvoir d’achat ou du projet de finances qui en découle, ne propose aucune mesure de réduction des dépenses publiques, aucune réforme susceptible d’entraîner une réduction de ces dépenses publiques. Il faut pouvoir faire profiter à tous les Français d’une augmentation du pouvoir d’achat par une réduction des prélèvements obligatoires.

Ces décisions ferment-elles le chapitre du « quoi qu’il en coûte », le slogan phare du gouvernement pour soutenir les dépenses des ménages ? Le quoi qu’il en coûte a été nécessaire durant la crise sanitaire. La difficulté, désormais, c’est que le gouvernement n’enclenche pas le mécanisme vertueux qui nous permettrait d’avoir des finances publiques à la hauteur de ce qu’on peut espérer. A savoir une diminution des prélèvements obligatoires et une diminution des dépenses publiques. Ça n’a pas du tout été enclenché et nous mettons encore la poussière sous le tapis ; on verra cela plus tard. Mais non, nous sommes en début de mandat, c’est l’occasion de mettre en place un cercle vertueux pour arriver à une situation qui soit acceptable par les uns et les autres.

Continuer à distribuer sans enclencher le mécanisme de diminution des dépenses publiques, sans envisager la réforme des retraites, sans engager la réforme du chômage, sans engager une réforme de débureaucratisation, ce sont des dispositifs qui sont voués à l’échec.

Le gouvernement Borne songe à des aides ciblées dès janvier 2023 en remplacement du bouclier tarifaire. Comment cela se concrétisera et qui pourra en bénéficier ? C’est toujours le problème des aides ciblées. Avec des dispositifs qui méritent de lutter contre les fraudes, avec des dispositifs qui coûtent très cher en matière de bureaucratie, d’organisation administrative ; et nous savons qu’aujourd’hui la bureaucratie coûte très cher au niveau de nos dépenses publiques, il faut véritablement lutter contre cela. Deuxième point : les classes moyennes ne bénéficient jamais de ces redistributions, hors ce sont ces classes là qui travaillent, qui se lèvent tôt le matin, qui participent à la croissance et à la création de richesse du pays. Donc vient un moment où il faut mettre fin à l’exclusion de ces classes moyennes des dispositifs de redistribution.

Bruno Le Maire a confirmé une politique d’aides ciblées à partir de janvier 2023, le gouvernement verserait alors une aide économique en fonction du revenu des ménages. Est-ce judicieux ? Il faut que le gouvernement entende les messages qui relèvent des élections. Les Français ont fait passer des messages de mécontentement, notamment pour remettre le travail au sein même de la vie de chacun, des messages pour ne plus avoir d’injustices territoriales, des messages pour contrer les injustices sociales, des messages parce que les classes moyennes contribuent énormément à l’activité économique et qu’ils ne font jamais partie de ceux qui bénéficient de prestations. Un véritable ras-le-bol s’est exprimé et le gouvernement doit l’entendre. Et il doit aussi être vertueux pour enclencher ce mécanisme des dépenses publiques, parce que c’est la base. Continuer à distribuer sans enclencher le mécanisme de diminution des dépenses publiques, sans envisager la réforme des retraites, sans engager la réforme du chômage, sans engager une réforme de débureaucratisation, ce sont des dispositifs qui sont voués à l’échec.

Doit-on s’attendre à une aggravation de la fracture sociale ? Il faut que les Français puissent vivre correctement et honorablement des revenus de leur travail. C’est le b.a.-ba : le travail participe à l’émancipation de chacun. Le travail permet une insertion dans la vie sociale. Il permet aussi d’avoir une vie familiale apaisée. Le travail, c’est une base essentielle. Et derrière le revenu du travail qui permet de vivre normalement, il faut pouvoir diminuer un certain nombre d’impôts. Taxes sur le carburant, TVA, impôt sur le revenu et s’y ajoutent d’autres taxes parafiscales. En réponse, il faut vraiment enclencher le mécanisme de diminution des dépenses. Il faut pouvoir diminuer les cotisations sociales, et créer de la richesse. Et surtout il faut que cela profite aux travailleurs.

Ce type de message contribue certainement à diviser les Français : il y a d’un côté ceux qui travaillent dur et qui ne bénéficient pas d’aides sociales, et ceux qui vivent de prestations sociales ou d’allocations. Donc évidemment, cela contribue à diviser. C’est pourquoi il faut rassembler autour de la valeur travail. Il faut pour cela mieux rémunérer le travail et sortir des dispositifs d’assistanat qui enferment les Français quelques fois sur plusieurs générations. Le mot d’ordre est donc : diminuer les dépenses publiques, baisser les cotisations sociales et mieux rémunérer le travail.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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Известия (RUS)

СДЭК выступил против запрета на въезд европейских фур в Россию

Сервис курьерской доставки СДЭК, будучи международной компанией, выступил против введения запрета на въезд европейских фур в Россию, сообщил «Известиям» руководитель службы международной логистики и внешнеэкономической деятельности компании Андрей Побежимов.

Стопом по Европам: фурам из ЕС могут запретить въезд в Россию с октября Подготовкой нормативной базы для этого уже занимается Минтранс

«Нет, не считаем нужным вводить зеркальный запрет на въезд европейских фур в Россию, СДЭК — международная компания, которая занимается перевозкой грузов, в том числе за рубеж», — сообщил он.

Побежимов уточнил, что Белоруссия ввела запрет на въезд европейских фур в том числе благодаря тому, что в стране построено большое количество ТЛЦ (транспортно-логистических центров), на которых можно осуществлять перегрузки и пополнять бюджет за счет использования данной инфраструктуры.

«В России такой развитой инфраструктуры на границах нет, как и отработанных процессов для оказания услуг перевозчикам», — заключил он.

Побежимов также добавил, что компания сейчас не представляет, кто именно будет заниматься перецепкой грузов на российской границе.

Ранее в четверг «Известия» со ссылкой на два источника сообщили, что запрет на въезд фур из ЕС может заработать с 1 октября.

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France24 - Monde

La France souhaite donner un nouveau souffle à sa stratégie au Sahel

Publié le : 14/07/2022 - 09:55

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Les ministres français des Affaires étrangères, Catherine Colonna, et celui des Armées, Sébastien Lecornu, se rendent, jeudi et vendredi, au Niger, pour définir une nouvelle stratégie militaire de la France au Sahel après le retrait des troupes françaises du Mali, à l'heure où les attaques terroristes se multiplient. 

Quelle stratégie pour la France au Sahel ? Les ministres français des Affaires étrangères et des Armées se rendent jeudi 14 et vendredi 15 juillet au Niger pour établir une nouvelle stratégie de la France au Sahel après le retrait des troupes françaises du Mali, alors que les États côtiers d'Afrique de l'Ouest sont confrontés à la menace croissante de groupes armés islamistes.

Les coups d'État de ces derniers mois au Mali, au Tchad et au Burkina Faso ont fragilisé les alliances de la France avec ses anciennes colonies, renforcé l'emprise des milices jihadistes dans la région et ouvert la voie à une influence accrue de la Russie.

Le départ programmé d'ici la fin de l'été des 2 400 soldats français du Mali, épicentre des violences au Sahel et fief du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, et du groupe État islamique au Grand Sahara, fait redouter une multiplication des violences et la crainte d'une déstabilisation des pays voisins.

Quelques jours avant le 14 juillet, mon interview au @leJDD :🇺🇦 Soutien à l’Ukraine📉 Réflexion sur notre industrie d’armement 🇳🇪Poursuite de la lutte contre le terrorisme au Sahel et redéploiement de nos forces du Mali au Niger👉 Pour la lire : https://t.co/w5PNr6U6Sr pic.twitter.com/49x30sWSKk

July 10, 2022

Consultations

Le Niger, où sont attendus jeudi soir Catherine Colonna et Sébastien Lecornu, va devenir la plaque tournante de l'opération militaire française dans la région, avec un millier d'hommes basés à Niamey ainsi que des avions de combat, des drones et des hélicoptères.

Trois à quatre cents militaires seront déployés pour des opérations spéciales avec l'armée nigérienne dans les régions frontalières avec le Burkina Faso et le Mali, ont précisé des responsables français lors d'un briefing avec des journalistes.

Un contingent de 700 à 1 000 hommes sera parallèlement basé au Tchad, et un nombre non précisé de militaires des forces spéciales continueront d'opérer ailleurs dans la région.

Les forces françaises ne mèneront plus de missions - et ne pourchasseront plus d'activistes armés - en territoire malien une fois le retrait achevé, ont ajouté ces responsables.

"Au-delà du Mali, le recul démocratique en Afrique de l'Ouest est extrêmement préoccupant avec des putsches successifs au Mali par deux fois, en Guinée en septembre 2021, au Burkina Faso en janvier de cette année.

La France continuera néanmoins en dépit de ces événements, de ce retrait du mali, à aider les armées ouest-africaines à lutter contre les groupes terroristes, a déclaré Catherine Colonna, mardi, lors d'une audition à l'Assemblée nationale.

"Nous menons actuellement des consultations avec nos partenaires concernés pour définir avec eux, en fonction de leurs demandes et de leurs besoins, la nature des appuis que nous pourrons leur fournir", a-t-elle ajouté.

Soutien financier 

L'objectif est de présenter une nouvelle stratégie à Emmanuel Macron en septembre, indique-t-on de source diplomatique française.

"La sécurité, la bonne gouvernance et le développement sont indissociables, donc notre stratégie au Sahel doit consister à aider à la fois les armées africaines à lutter contre les groupes terroristes, à soutenir la présence de l'État dans les zones délaissées, appuyer la justice et l'état de droit et à investir dans les développements économiques de ces pays", a souligné Catherine Colonna.

Les deux ministres annonceront le déblocage d'une aide de 50 millions d'euros pour améliorer le réseau d'électricité au Niger ainsi qu'un soutien budgétaire.

Une source majeure d'interrogation concerne les pays du golfe de Guinée comme le Bénin, le Togo et la Côte d'Ivoire, visés à leur tour récemment par des attaques, et la manière dont la France et les Européens pourraient leur venir en aide.

À ce stade, aucune requête formelle en vue d'une assistance militaire supplémentaire n'a été formulée. Certains pays européens ont manifesté de l'intérêt dans la poursuite d'opérations régionales post-Mali, ont indiqué les responsables français.

Sébastien Lecornu se rendra samedi en Côte d'Ivoire, et Emmanuel Macron va probablement se rendre au Bénin à la fin juillet, a déclaré Catherine Colonna.

Avec AFP

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Français enlevés au Niger en 2010 : Areva mis en examen pour "blessures involontaires"

DÉCRYPTAGE

Sahel : le groupe État islamique multiplie les attaques à la frontière Mali-Niger

Mali : la France capture un haut cadre de l'organisation État islamique au Grand Sahara

Valeurs Actuelles

Déficits, endettements, hausses d’impôts : Macron, monsieur 3 000 milliards de dette

Rarement un sujet de cette importance aura été autant mis de côté que pendant cette campagne présidentielle. Mais, contrairement à ce que bon nombre de candidats à l’élection persistent à penser, les Français s’intéressent à l’économie. Comme Monsieur Jourdain avec la prose, ils s’y adonnent sans le savoir, à leur (petite) échelle. La quasi-totalité d’entre eux surveille ses comptes comme le lait sur le feu tandis qu’un peu moins de la moitié des ménages ont souscrit un crédit (immobilier, consommation…). La plupart ont donc forcément lu avant de signer : « Un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager », quand d’autres gardent en tête le proverbe : « Qui paie ses dettes s’enrichit. »

Si les Français connaissaient les principaux ratios financiers de la nation, ils prendraient peur et considéreraient à raison que l’État est un bien piètre gestionnaire en faisant fi des règles de saine gestion ou de bon père de famille. Chaque année, en effet, et cela a commencé en 1975, il dépense plus qu’il ne gagne, principalement au nom du sacrosaint modèle social (le déficit public sera cette année supérieur à 5 % du PIB), quand la France peine à vendre ses produits à l’étranger (le déficit commercial, qui vole de record en record, atteignait 93 milliards d’euros sur la période mars 2021-février 2022), et, surtout, quand la dette publique – État, Sécurité sociale, organismes divers d’administration centrale et collectivités territoriales – est devenue pharaonique, voire incontrôlable. Au 31 décembre dernier, elle atteignait 2 813,1 milliards d’euros et représentait 112,9 % du PIB. « Une poursuite de la hausse du ratio d’endettement risquerait de fragiliser la confiance des acteurs économiques dans la capacité de la France à honorer ses engagements passés et à venir », s’alarmait la Cour des comptes, l’année dernière, dans son rapport annuel. Autant dire que, si la France était une personne physique, elle serait sûrement contrainte de déposer un dossier de surendettement à la Banque de France. Ce qui la sauve, ce sont ses rentrées fiscales, considérées comme perpétuelles.

Plutôt que de faire des économies ou d’entreprendre les réformes structurelles nécessaires pour remettre les comptes nationaux d’équerre, l’État a historiquement fait le choix (facile) d’émettre de la dette – quasi sans la rembourser, se contentant de la “rouler” -, faisant sienne l’expression « après moi le déluge » et laissant surtout aux générations suivantes le fardeau du remboursement. Normal, car, ces dernières années, les taux d’intérêt étaient très bas, proches de 0 %, voire négatifs, ce qui a rendu la hausse de l’endettement totalement indolore dans les comptes de l’État : en 2022, la charge de la dette devrait avoisiner les 40 milliards d’euros pour un endettement de 2 813 milliards quand, en 2012, elle était de 49 milliards pour une dette de 1 833,8 milliards. En France, le recours à l’endettement a été aussi facilité par les efforts budgétaires outre-Rhin, qui ont permis à tous les autres pays “cigales” européens de bénéficier de la clémence des marchés obligataires mondiaux.

Quand on a 600 milliards de dettes au compteur, on reste modeste

L’État en a donc bien profité, avec l’aide, il est vrai, des banques centrales, qui se sont engagées pour faire face aux différentes crises ( subprimes, Covid-19, conflits…). « Elles font ce qu’elles n’ont pas le droit de faire : elles prêtent directement aux États en finançant leurs dettes, explique Marc Fiorentino, cofondateur de Meilleurtaux Placement et spécialiste des marchés financiers. Au départ, elles ont mis en place des programmes limités dans les montants et dans le temps. Puis, avec le Covid-19, elles se sont mises à financer les dettes des États de façon illimitée. Mais jusqu’où ce pouvoir des banques centrales est possible ? »

Sans grande surprise, le rythme d’émission de dette publique s’est accéléré : il a fallu vingt-neuf ans pour que la dette de la France atteigne 1 000 milliards d’euros, onze années ont été nécessaires pour qu’elle double. Et il faudra sans doute moins de neuf ans pour que l’endettement national franchisse la barre symbolique des 3 000 milliards. Parce qu’il croît au rythme hallucinant de 600 millions à 1 milliard d’euros chaque jour ouvré comme cela a été le cas en 2020 et 2021, ce niveau pourrait être atteint avant fin décembre prochain. Et à coup sûr, le nouvellement réélu président de la République se verra affublé du (peu reluisant) sobriquet de “monsieur 3 000 milliards de dette”.

« Quand on a 600 milliards de dettes au compteur, on reste modeste », a lancé Marine Le Pen à Emmanuel Macron, lors du débat d’entre-deux-tours de la campagne présidentielle. C’était bien la première fois que l’économie s’invitait – quelques minutes seulement – dans les débats préélectoraux. Piqué au vif (c’est dire si le sujet est très sensible), le candidat à sa propre réélection lui a immédiatement rétorqué : « Les 600 milliards d’euros de dettes, c’est 200 milliards de l’État, le reste c’est la Sécurité sociale et les collectivités locales. Pourquoi ? Car vu que les gens ne pouvaient plus travailler, on n’a pas relevé leurs cotisations, on a même fait des décalages, voire des exonérations de cotisations. Vous avez voté contre, mais vous auriez fait quoi ? » À ceci près que les chiffres publiés par l’Insee – qui estime la hausse de l’endettement à 595 milliards d’euros entre 2017 et 2021 – donnent une version sensiblement différente de celle d’Emmanuel Macron : sur cette période, la dette de l’État et des administrations centrales a augmenté de 502 milliards d’euros, celle des administrations publiques locales de 44 milliards tandis que celle des administrations de Sécurité sociale progressait de 49 milliards. Sur le montant total, quelque 170 milliards seraient imputables au “quoi qu’il en coûte”.

Les déficits financés exclusivement par l’endettement

Lorsque Emmanuel Macron est arrivé au pouvoir, en mai 2017, l’endettement s’élevait à 33 686 euros par Français. Fin 2021, ce montant est passé à 41 743 euros, soit une hausse de 24 % en cinq ans. « Y a un truc », aurait dit, il y a quelques années, le magicien Gérard Majax revenu sur le devant de la scène, entre les deux tours de l’élection, grâce à Emmanuel Macron. Un truc, ça, c’est sûr, et ce n’est pas de la poudre de perlimpinpin ! C’est le résultat conjoint de la dérive des comptes publics, toujours déficitaires, et de la très coûteuse (mais aussi, reconnaissons-le, nécessaire) politique du “quoi qu’il en coûte”. Sans oublier qu’il faudra aussi s’endetter davantage pour financer les gestes pour lutter contre la hausse des prix de l’énergie (bouclier tarifaire sur les prix de l’énergie, remise de 18 centimes sur les prix du carburant à la pompe…) et les différentes promesses électorales (indexation des retraites sur l’inflation, revalorisation du point d’indice des fonctionnaires…), qui grèveront d’autant les comptes publics et donc les déficits financés exclusivement par l’endettement.

La fin de la récréation, celle des taux bas, vient d’être brutalement sifflée en raison du retour de l’inflation. Terminée, l’action des banques centrales qui achetaient, à tout-va, la dette publique. Pour contrer le retour de l’augmentation des prix dans la zone euro qui, à 7,5 % en rythme annuel en mars dernier, est à son plus haut niveau depuis un quart de siècle, la Banque centrale européenne (BCE) a prévenu qu’elle allait non seulement cesser sa politique accommodante, mais, pis, que ses taux d’intérêt directeurs allaient repartir à la hausse. En février, la Cour des comptes pointait du doigt la sensibilité accrue de la dette aux évolutions des taux : « L’Agence France Trésor estime ainsi qu’une hausse d’un point des taux d’intérêt renchérirait la charge d’intérêts de 2, 5 milliards d’euros la première année, 6,1 milliards d’euros la deuxième année et 29,5 milliards d’euros à l’horizon de dix ans », calculaient les magistrats de la Rue Cambon. Nous y sommes… On pourrait se consoler en se disant que l’inflation aura un effet bénéfique sur l’endettement, mais une partie de notre dette est liée à l’évolution de celle-ci. À chaque fois que les prix augmenteront de 1 %, a calculé l’iFrap, les finances publiques seront lestées de 2 milliards d’euros par an.

Pendant des années, la France s’est droguée aux taux bas. À l’euphorie planante succède désormais la descente et plus dure elle sera, car les besoins de financement au mieux resteront identiques, au pis s’accroîtront. « Avec la crise sanitaire, le gouvernement nous a fait croire qu’il pouvait tout financer, explique Marc Fiorentino. Il a continué à faire des chèques postcrise, jusqu’à créer une dépendance des Français à l’argent magique. La preuve, aujourd’hui les gens demandent des chèques pour tout, pour l’essence… Mais attention, avec le retour de l’inflation, la France entre dans un piège. De là, va se poser la problématique du financement du pouvoir d’achat. »

La pente dangereuse des hausses d’impôts

Si l’État ne peut plus avoir recours à la BCE, il va devoir se tourner vers les investisseurs privés. Or, il est bien connu qu’on ne prête qu’aux riches. Sur ce plan-là, la France n’est pas le pays le mieux placé de la zone euro avec des déficits publics constants, une balance commerciale fortement déficitaire et un endettement des plus inquiétants qu’elle devra donc accepter de financer avec des taux de plus en plus élevés. « Le problème de la dette se pose particulièrement en France, plus qu’ailleurs, et d’autant plus si les Allemands nous demandent d’être frugaux , acquiesce Marc Fiorentino. Le gouvernement aura bien du mal à reconnaître qu’il n’a plus la capacité de distribuer au tant d’argent et il prendra de surcroît un risque de revendications sociales. » À moins que le gouvernement n’use, comme Patrick Artus, chef économiste de Natixis, l’appelle de ses vœux, de la répression financière, c’est-à-dire ne s’engage sur la pente dangereuse des hausses d’impôts. L’iFrap va même plus loin : « Il y aurait un risque de crise qui pourrait entraîner des ponctions sur l’épargne des Français, le blocage des assurances vie, des créations d’impôts exceptionnels et des coupes dans les dépenses que nous n’aurions pas nous-mêmes choisies. » Le pire n’est jamais certain, mais la France s’en approche.

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Известия (RUS)

Путин подписал закон об отмене НДФЛ при продаже золота

Президент России Владимир Путин подписал закон, который освобождает на 2022–2023 годы от НДФЛ доходы граждан от продажи золота в слитках. Соответствующий документ опубликован на официальном сайте правовой информации.

Золотой запас: пойдут ли россияне за слитками после отмены НДС 20-процентная «скидка» на драгметалл привлечет частный капитал в физическое золото, но эту меру нужно распространить и на бизнес, считают эксперты

Такая мера была предложена «в целях повышения привлекательности инвестиций в золото как инструмента сохранения сбережений граждан в сложившихся в настоящее время условиях».

Помимо этого закон предусматривает освобождение от НДС операций, связанных с продажей банковскими структурами бриллиантов физическим лицам.

Уточняется, что нулевая ставка этого налога применяется при реализации обработанных и необработанных алмазов их добытчиками Государственному фонду драгоценных металлов и камней РФ, региональным фондам драгоценных металлов и камней, Банку России и другим банкам. В случае других организаций нулевая ставка действует только в отношении необработанных алмазов.

Закон вступает в силу со дня его официального опубликования.

Совет Федерации одобрил закон о новых мерах налоговой поддержки граждан и бизнеса в условиях санкционного давления ранее, 8 июля.

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France24 - Monde

Bientôt 8 milliards d'humains : le Niger connaît une natalité record

Publié le : 13/07/2022 - 22:37

Fatimata WANE Suivre Lilia BLAISE Fatimata WANE Suivre Harold GIRARD Caroline DUMAY Emmanuelle SODJI Hamdi TLILI Stefan CARSTENS

Selon la dernière projection de l'ONU, la terre comptera 8 milliards d'habitants dans quatre mois. Et d'ici 2050, une naissance sur deux aura lieu en Afrique. Le Niger, l'un des pays les pauvres de la planète, enregistre le taux de fécondité le plus important au monde avec sept enfants en moyenne par femme. Mais un sur trois ne survit pas après ses 5 ans. Harold Girard, correspondant de France 24, fait le point sur la situation démographique du pays. 

De nouvelles motos ont fait leur apparition depuis quelques semaines dans les rues au Bénin et au Togo. Particularité : elles sont électriques. Et au moment où les prix des hydrocarbures flambent, c'est plutôt une bonne nouvelle. Le transport est responsable de plus d'un quart des émissions de gaz à effet de serre et ce chiffre devrait doubler d'ici 2050. Dans les pays où le deux-roues est le transport le plus utilisé, la transition écologique passe notamment par les motos électriques. Le reportage d'Emmanuelle Sodji.

Les Tunisiens célèbrent celle qu'ils ont surnommé la ministre du Bonheur. La joueuse de tennis Ons Jabeur est de retour à Tunis après sa défaite en finale de Wimbledon. Le reportage de Lilia Blaise sur l'engouement que suscite cette championne en Tunisie. 

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Mi-novembre, la population mondiale devrait compter 8 milliards d'humains, selon l'ONU

ActuElles

Au Niger, la lente avancée vers la planification familiale

PORTRAIT

Ons Jabeur, des courts de tennis des hôtels tunisiens à ceux de Wimbledon

Valeurs Actuelles

L’inéluctable hausse des impôts

Deux semaines après la réélection d’Emmanuel Macron, la pression monte. Vu le rythme de la progression de la dette publique et face à une croissance nulle au premier trimestre, le prochain gouvernement devra manœuvrer habilement pour gérer ses rentrées fiscales. Certes, Emmanuel Macron affirme qu’il « n’y aura pas de hausse d’impôts, non ! », ajoutant même pendant sa campagne : « Nous les baisserons. Je peux le dire avec d’autant plus de crédibilité que nous l’avons déjà fait », mais les perspectives s’assombrissent jour après jour. Lorsque la situation financière du pays l’imposera, le gouvernement n’aura pas le choix et c’est avec davantage de voracité que les contribuables seront ponctionnés.

Bien sûr, le président en campagne a rassuré les Français en excluant toute nouvelle augmentation de l’impôt sur le revenu. Il est vrai qu’il a aussi proposé d’assouplir la fiscalité sur les héritages en relevant l’abattement en ligne directe de 100 000 à 150 000 euros et ceux en ligne indirecte uniformément à 100 000 euros. Et il a promis de ne pas élargir la base de calcul de l’impôt sur la fortune immobilière et de ne pas restaurer l’impôt de solidarité sur la fortune. Il n’y a, pourtant, aucun élément de nature à tranquilliser les épargnants.

Chacun a peur de l’avenir et anticipe une hausse des impôts

Car une petite musique tourne en boucle depuis quelques semaines et donne toutes les raisons de s’inquiéter. L’épargne des Français atteint des sommets. L’assurance vie a réalisé son meilleur début d’année depuis 2011 (8,4 milliards collectés au premier trimestre). Le Livret A a fait encore mieux (12,2 milliards). Le total de l’épargne atteint désormais 6 000 milliards. « De là à ce que le gouvernement nous explique que si les Français ont beaucoup trop épargné pendant la crise sanitaire, c’est parce que l’État a maintenu les niveaux de revenus, il n’y a qu’un pas », décrypte Agnès Verdier-Molinié, directrice de la Fondation iFrap. Et il est possible qu’il reprenne d’une main ce qu’il a donné de l’autre. « Chacun a peur de l’avenir et anticipe une hausse des impôts » , assure-t-elle.

Taxe exceptionnelle, retour à la taxation progressive de l’épargne, hausse de la CSG…, les pistes sont multiples et parfaitement identifiées par l’ancien gouvernement, qui ne s’est pas privé d’augmenter de 1,7 point la CSG au début du précédent quinquennat (portant son taux à 9,2 % sur les revenus d’activité et sur le capital et à 8,3 % sur les retraites). Il n’y a pas besoin d’être prophète pour comprendre que l’assurance vie, avec environ 1 800 milliards d’actifs, constitue un début de solution au problème de la dette publique.

Une taxe financière de 10 % sur l’épargne positive

Le nouveau gouvernement d’Emmanuel Macron pourrait être tenté de s’attaquer à cette manne financière, pour ne pas dire à cette source miraculeuse. En 2020, le député centriste Patrick Mignola avait proposé de taxer le capital considéré comme « improductif » à hauteur de 0,5 % sur les contrats d’assurance vie de plus de 30 000 euros… ce qui permettrait de récupérer 9 milliards.

L’idée n’est pas nouvelle. Le FMI avait, pour sa part, proposé d’instaurer une taxe financière de 10 % pour les ménages disposant d’une épargne positive (après déduction des emprunts). Ce qui, dans les faits, reviendrait à taxer prioritairement les retraités. Un tel prélèvement pourrait rapporter cette fois jusqu’à… 100 milliards d’euros dans les caisses de l’État. Comme le résume Agnès Verdier-Molinié, « l’assurance vie, présentée de longue date comme le placement idéal et préféré des Français, pourrait se révéler à terme comme le placement piégeux par excellence ».

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Valeurs Actuelles

Un colosse allemand aux pieds de plus en plus d’argile

La Deutsche Qualität a visiblement du plomb dans l’aile. Il n’y a pas si longtemps, quand vous parliez de mécanique allemande, les yeux de votre interlocuteur se mettaient aussitôt à briller car il en connaissait sa solidité, sa fiabilité… et aussi sa valeur financière. Mais à la lecture des derniers chiffres du commerce extérieur allemand publiés, on peut se demander si les rouages de l’économie ne sont pas en train de se gripper outre-Rhin et si le sacro-saint modèle économique allemand, si envié, n’a pas vécu son temps ou n’a pas été exagérément loué par tous.

En mai, et pour la première fois depuis 1991 – la réunification de l’Allemagne est entrée en vigueur le 3 octobre 1990 -, le commerce allemand a plongé dans le rouge à hauteur de 1 milliard d’euros, contre un excédent de 3,1 milliards enregistré un mois plus tôt et de 13 milliards un an auparavant. Certes, c’est peu, d’autant que, depuis le début de l’année, ce pays affiche toujours un excédent commercial de plusieurs milliards d’euros en cumulé, que bon nombre de ses partenaires européens rêveraient d’avoir. Une situation qui, d’ailleurs dans le passé, a pu provoquer quelques frictions et agacements entre eux. C’est aussi bien peu, surtout si on compare les chiffres français et allemands du commerce extérieur. Mais en Allemagne, quatrième puissance économique mondiale, cette contre-performance est vécue comme un véritable choc, pour ne pas dire une humiliation. Sept mois après son élection à la chancellerie, Olaf Scholz va devoir régler un problème auquel il ne s’attendait sûrement pas.

Une mécanique qui cachait des faiblesses

Jusqu’alors, la réussite de l’économie allemande reposait en effet sur la force de son industrie : son poids dans le PIB outre-Rhin est supérieur à 20 %, soit environ le double de ce qu’elle représente en France. L’Allemagne était aussi reconnue dans des domaines aussi variés que l’automobile, et tout spécialement sur le segment du luxe et du haut de gamme avec les marques Mercedes et Porsche, la chimie et la pharmacie (Bayer, Merck… ), les machines-outils et la construction électrique. On admirait également l’importance de son Mittelstand, ce tissu d’entreprises dynamiques, de taille moyenne, employant entre 500 et 1 000 salariés. Elles sont plus nombreuses de l’autre côté du Rhin que de ce côté-ci, pour des raisons qui tiennent à la fiscalité française sur la transmission des entreprises. On pouvait, enfin, citer la performance des chambres allemandes du commerce extérieur et la présence de ses entreprises dans les multiples salons à l’international. Tous les grands clients s’arrachaient ses produits, ce qui a permis à l’Allemagne de s’affirmer comme un cador des exportations, le troisième mondial derrière la Chine et les Etats-Unis.

Las, le conflit entre la Russie et l’Ukraine, et les fermetures successives des villes et des régions chinoises au gré des multiples épisodes de reconfinement sanitaire sont venus bousculer cette mécanique qui semblait si bien huilée. Une mécanique qui cachait paradoxalement en elle des faiblesses. En s’accumulant, elles se sont révélées au grand jour au cours du mois de mai, alors que la dépréciation de l’euro face au dollar aurait dû, au contraire, doper les exportations allemandes hors d’Europe. Elles ont été pénalisées, comme l’a observé Volker Treier, responsable des affaires économiques internationales et européennes à l’Association des chambres allemandes de l’industrie et du commerce : « Le ralentissement des exportations a commencé », déclarait-il au début de juillet

En 2009, la Chine était le huitième partenaire économique à l’exportation de l’Allemagne ; elle est aujourd’hui le deuxième, derrière les États-Unis. Or il devient de plus en plus difficile pour les entreprises allemandes d’y exporter leurs machines-outils, déjà parce que la demande est moindre en raison de la crise sanitaire. Mais aussi parce que les entreprises allemandes subissent les pénuries de composants électroniques en provenance justement de Chine et la hausse des prix, qu’elles ne peuvent répercuter en totalité sur leurs clients internationaux. Par ailleurs, l’empire du Milieu était un des marchés phares pour l’industrie automobile allemande (qu’elle soit de luxe ou non) ; autant dire que lorsqu’on est confiné, on ne change pas de voiture ! Enfin, tout le monde parie sur un prochain ralentissement de la croissance chinoise (et aussi américaine), ce qui va, de fait, réduire un peu plus la demande pour les produits allemands.

Un redoutable effet ciseau avec la Russie

Le problème avec la Russie est différent. Pire, il est même double : l’Allemagne est confrontée à un redoutable effet ciseau. L’embargo décidé par l’Union européenne en réaction à l’invasion de l’Ukraine (hormis pour les produits pharmaceutiques qui peuvent y être envoyés) limite les exportations. En outre, depuis qu’Angela Merkel a décidé de sortir du nucléaire après la catastrophe survenue à la centrale nucléaire de Fukushima en mars 2011, l’Allemagne a accru sa dépendance énergétique à la Russie ; elle doit faire face à une importante hausse du prix du gaz. En résumé : bien moins d’exportations et des importations bien plus chères.

Dans une période où tout allait bien, l’Allemagne s’est sans doute trop endormie sur ses succès. Plongée dans une situation géostratégique instable, elle se retrouve aujourd’hui piégée par sa stratégie haut de gamme et par sa trop grande dépendance à la Chine et à la Russie. Le problème, c’est que les raisons qui ont pesé sur le commerce allemand en mai n’ont pas d’issues à court et à moyen terme. L’augmentation des échanges avec les Etats-Unis ne suffiront pas à les compenser.

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La Royal Navy est de nouveau en quête d’un missile anti-navire pour remplacer le RGM-84 Harpoon en fin de vie

par Laurent Lagneau · 10 juillet 2022

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En février, après plusieurs mois de tergiversations, le Royaume-Uni et la France ont relancé leur programme FMAN/FMC [Futur missile antinavire/Futur missile de croisière] qui, conduit par les filiales française et britannique du missilier MBDA, vise à mettre au point les successeurs des missiles de croisière SCALP/Storm Shadow et anti-navires Exocet/Harpoon.

Seulement, ces nouvelles munitions « complexes » ne seront pas opérationnelles d’ici 2030… alors que les missiles RGM-84 Harpoon de la Royal Navy arrivent en fin de vie. En clair, elle sera confrontée à une rupture temporaire de capacité [RTC] à un moment où le contexte internationale se durcit.

Pourtant, cette situation aurait sans doute pu être évitée… dans la mesure où, en 2016, certains s’inquiétaient déjà de l’absence d’une solution intérimaire pour remplacer les RGM-84 Harpoon, dont le retrait était alors prévu en 2018. « C’est comme si [l’amiral] Nelson avait décidé de se débarrasser de ses canons pour revenir au mousquet », avait alors déploré un responsable de la Royal Navy dans les colonnes du quotidien « The Telegraph ».

Cela étant, le ministère britannique de la Défense [MoD] décida de prolonger les RGM-84 Harpoon jusqu’en 2023, et de lancer, dans le même temps, le programme I-SSGW [Interim Surface-to-Surface Guided Weapon], lequel devait justement permettre d’éviter une rupture capacitaire et d’attendre la mise en service des premiers missiles FMAN/FMC.

Sauf que, en novembre 2021, le chef d’état-major de la Royal Navy, qui était alors l’amiral Tony Radakin, fit savoir aux députés de la Chambre des communes que le programme I-SSGW avait été « mis en pause ». Et d’expliquer que la marine britannique s’intéressait « davantage aux missiles hypersoniques de plus longue portée » et que le financement de 200 à 250 millions de livres sterling alors affecté à l’acquisition de missiles antinavires « provisoires » pour quelques frégates de type 23 pourrait être utilisé à d’autres fins.

Puis, en février, l’annulation du programme I-SSGW fut officiellement confirmée… alors que la Russie s’apprêtait à envahir l’Ukraine et que le comité spécial de la Défense de la Chambre des communes avait prévenu, dans un rapport publié quelques semaines plus tôt, que les « capacités offensives » de la Royal Navy allaient être « encore plus réduites lorques le missile anti-navir Harpoon serait retiré [du service] sans être remplacé »; Et d’ajouter : « Plus d’argent doit être investi pour amléiorer la létalité de la marine et permettre à [ses] navire de mener le combat contre l’ennemi ».

Quoi qu’il en soit, le MoD a de nouveau changé d’avis en la matière. Lors d’une audition parlementaire, le 5 juillet, et alors qu’il était interpellé sur ce sujet, Ben Wallace, le ministre britannique de la Défense, a indiqué que le programme I-SSGW serait finalement relancé.

« Pour remplacer le Harpoon, il y a un plan pour une solution intérimaire. Je ne peux pas encore fournir de détails car je ne sais pas quand il fera l’objet d’un appel d’offres, mais il y a un plan pour le faire », a en effet déclaré M. Wallace.

Normalement, le RGM-84 Harpoon, qui équipe les treize frégates de Type 23 ainsi que trois « destroyers » de Type 45, sera officiellement mis hors service en décembre 2023, ce qui ne laisse que très peu de temps pour lui trouver un successeur…

En tout cas, plusieurs solutions sont d’ores et déjà diponibles, dont le LRASM [Long Range Anti-Ship Missile] de Lockheed-Martin, associté au système de lancement vertical Mk41 VLS, le Naval Strike Missile de Kongsberg/Raytheon, le Gungnir RBS 15 Mk4 de Saab, le Sea Serpent d’Israel Aerospace Industries ou encore l’Exocet MM40 Block IIIc de MBDA.

La Royal Navy est de nouveau en quête d’un missile anti-navire pour remplacer le RGM-84 Harpoon en fin de vie

par Laurent Lagneau · 10 juillet 2022

Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

En février, après plusieurs mois de tergiversations, le Royaume-Uni et la France ont relancé leur programme FMAN/FMC [Futur missile antinavire/Futur missile de croisière] qui, conduit par les filiales française et britannique du missilier MBDA, vise à mettre au point les successeurs des missiles de croisière SCALP/Storm Shadow et anti-navires Exocet/Harpoon.

Seulement, ces nouvelles munitions « complexes » ne seront pas opérationnelles d’ici 2030… alors que les missiles RGM-84 Harpoon de la Royal Navy arrivent en fin de vie. En clair, elle sera confrontée à une rupture temporaire de capacité [RTC] à un moment où le contexte internationale se durcit.

Pourtant, cette situation aurait sans doute pu être évitée… dans la mesure où, en 2016, certains s’inquiétaient déjà de l’absence d’une solution intérimaire pour remplacer les RGM-84 Harpoon, dont le retrait était alors prévu en 2018. « C’est comme si [l’amiral] Nelson avait décidé de se débarrasser de ses canons pour revenir au mousquet », avait alors déploré un responsable de la Royal Navy dans les colonnes du quotidien « The Telegraph ».

Cela étant, le ministère britannique de la Défense [MoD] décida de prolonger les RGM-84 Harpoon jusqu’en 2023, et de lancer, dans le même temps, le programme I-SSGW [Interim Surface-to-Surface Guided Weapon], lequel devait justement permettre d’éviter une rupture capacitaire et d’attendre la mise en service des premiers missiles FMAN/FMC.

Sauf que, en novembre 2021, le chef d’état-major de la Royal Navy, qui était alors l’amiral Tony Radakin, fit savoir aux députés de la Chambre des communes que le programme I-SSGW avait été « mis en pause ». Et d’expliquer que la marine britannique s’intéressait « davantage aux missiles hypersoniques de plus longue portée » et que le financement de 200 à 250 millions de livres sterling alors affecté à l’acquisition de missiles antinavires « provisoires » pour quelques frégates de type 23 pourrait être utilisé à d’autres fins.

Puis, en février, l’annulation du programme I-SSGW fut officiellement confirmée… alors que la Russie s’apprêtait à envahir l’Ukraine et que le comité spécial de la Défense de la Chambre des communes avait prévenu, dans un rapport publié quelques semaines plus tôt, que les « capacités offensives » de la Royal Navy allaient être « encore plus réduites lorques le missile anti-navir Harpoon serait retiré [du service] sans être remplacé »; Et d’ajouter : « Plus d’argent doit être investi pour amléiorer la létalité de la marine et permettre à [ses] navire de mener le combat contre l’ennemi ».

Quoi qu’il en soit, le MoD a de nouveau changé d’avis en la matière. Lors d’une audition parlementaire, le 5 juillet, et alors qu’il était interpellé sur ce sujet, Ben Wallace, le ministre britannique de la Défense, a indiqué que le programme I-SSGW serait finalement relancé.

« Pour remplacer le Harpoon, il y a un plan pour une solution intérimaire. Je ne peux pas encore fournir de détails car je ne sais pas quand il fera l’objet d’un appel d’offres, mais il y a un plan pour le faire », a en effet déclaré M. Wallace.

Normalement, le RGM-84 Harpoon, qui équipe les treize frégates de Type 23 ainsi que trois « destroyers » de Type 45, sera officiellement mis hors service en décembre 2023, ce qui ne laisse que très peu de temps pour lui trouver un successeur…

En tout cas, plusieurs solutions sont d’ores et déjà diponibles, dont le LRASM [Long Range Anti-Ship Missile] de Lockheed-Martin, associté au système de lancement vertical Mk41 VLS, le Naval Strike Missile de Kongsberg/Raytheon, le Gungnir RBS 15 Mk4 de Saab, le Sea Serpent d’Israel Aerospace Industries ou encore l’Exocet MM40 Block IIIc de MBDA.

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En février, après plusieurs mois de tergiversations, le Royaume-Uni et la France ont relancé leur programme FMAN/FMC [Futur missile antinavire/Futur missile de croisière] qui, conduit par les filiales française et britannique du missilier MBDA, vise à mettre au point les successeurs des missiles de croisière SCALP/Storm Shadow et anti-navires Exocet/Harpoon.

Seulement, ces nouvelles munitions « complexes » ne seront pas opérationnelles d’ici 2030… alors que les missiles RGM-84 Harpoon de la Royal Navy arrivent en fin de vie. En clair, elle sera confrontée à une rupture temporaire de capacité [RTC] à un moment où le contexte internationale se durcit.

Pourtant, cette situation aurait sans doute pu être évitée… dans la mesure où, en 2016, certains s’inquiétaient déjà de l’absence d’une solution intérimaire pour remplacer les RGM-84 Harpoon, dont le retrait était alors prévu en 2018. « C’est comme si [l’amiral] Nelson avait décidé de se débarrasser de ses canons pour revenir au mousquet », avait alors déploré un responsable de la Royal Navy dans les colonnes du quotidien « The Telegraph ».

Cela étant, le ministère britannique de la Défense [MoD] décida de prolonger les RGM-84 Harpoon jusqu’en 2023, et de lancer, dans le même temps, le programme I-SSGW [Interim Surface-to-Surface Guided Weapon], lequel devait justement permettre d’éviter une rupture capacitaire et d’attendre la mise en service des premiers missiles FMAN/FMC.

Sauf que, en novembre 2021, le chef d’état-major de la Royal Navy, qui était alors l’amiral Tony Radakin, fit savoir aux députés de la Chambre des communes que le programme I-SSGW avait été « mis en pause ». Et d’expliquer que la marine britannique s’intéressait « davantage aux missiles hypersoniques de plus longue portée » et que le financement de 200 à 250 millions de livres sterling alors affecté à l’acquisition de missiles antinavires « provisoires » pour quelques frégates de type 23 pourrait être utilisé à d’autres fins.

Puis, en février, l’annulation du programme I-SSGW fut officiellement confirmée… alors que la Russie s’apprêtait à envahir l’Ukraine et que le comité spécial de la Défense de la Chambre des communes avait prévenu, dans un rapport publié quelques semaines plus tôt, que les « capacités offensives » de la Royal Navy allaient être « encore plus réduites lorques le missile anti-navir Harpoon serait retiré [du service] sans être remplacé »; Et d’ajouter : « Plus d’argent doit être investi pour amléiorer la létalité de la marine et permettre à [ses] navire de mener le combat contre l’ennemi ».

Quoi qu’il en soit, le MoD a de nouveau changé d’avis en la matière. Lors d’une audition parlementaire, le 5 juillet, et alors qu’il était interpellé sur ce sujet, Ben Wallace, le ministre britannique de la Défense, a indiqué que le programme I-SSGW serait finalement relancé.

« Pour remplacer le Harpoon, il y a un plan pour une solution intérimaire. Je ne peux pas encore fournir de détails car je ne sais pas quand il fera l’objet d’un appel d’offres, mais il y a un plan pour le faire », a en effet déclaré M. Wallace.

Normalement, le RGM-84 Harpoon, qui équipe les treize frégates de Type 23 ainsi que trois « destroyers » de Type 45, sera officiellement mis hors service en décembre 2023, ce qui ne laisse que très peu de temps pour lui trouver un successeur…

En tout cas, plusieurs solutions sont d’ores et déjà diponibles, dont le LRASM [Long Range Anti-Ship Missile] de Lockheed-Martin, associté au système de lancement vertical Mk41 VLS, le Naval Strike Missile de Kongsberg/Raytheon, le Gungnir RBS 15 Mk4 de Saab, le Sea Serpent d’Israel Aerospace Industries ou encore l’Exocet MM40 Block IIIc de MBDA.

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En février, après plusieurs mois de tergiversations, le Royaume-Uni et la France ont relancé leur programme FMAN/FMC [Futur missile antinavire/Futur missile de croisière] qui, conduit par les filiales française et britannique du missilier MBDA, vise à mettre au point les successeurs des missiles de croisière SCALP/Storm Shadow et anti-navires Exocet/Harpoon.

Seulement, ces nouvelles munitions « complexes » ne seront pas opérationnelles d’ici 2030… alors que les missiles RGM-84 Harpoon de la Royal Navy arrivent en fin de vie. En clair, elle sera confrontée à une rupture temporaire de capacité [RTC] à un moment où le contexte internationale se durcit.

Pourtant, cette situation aurait sans doute pu être évitée… dans la mesure où, en 2016, certains s’inquiétaient déjà de l’absence d’une solution intérimaire pour remplacer les RGM-84 Harpoon, dont le retrait était alors prévu en 2018. « C’est comme si [l’amiral] Nelson avait décidé de se débarrasser de ses canons pour revenir au mousquet », avait alors déploré un responsable de la Royal Navy dans les colonnes du quotidien « The Telegraph ».

Cela étant, le ministère britannique de la Défense [MoD] décida de prolonger les RGM-84 Harpoon jusqu’en 2023, et de lancer, dans le même temps, le programme I-SSGW [Interim Surface-to-Surface Guided Weapon], lequel devait justement permettre d’éviter une rupture capacitaire et d’attendre la mise en service des premiers missiles FMAN/FMC.

Sauf que, en novembre 2021, le chef d’état-major de la Royal Navy, qui était alors l’amiral Tony Radakin, fit savoir aux députés de la Chambre des communes que le programme I-SSGW avait été « mis en pause ». Et d’expliquer que la marine britannique s’intéressait « davantage aux missiles hypersoniques de plus longue portée » et que le financement de 200 à 250 millions de livres sterling alors affecté à l’acquisition de missiles antinavires « provisoires » pour quelques frégates de type 23 pourrait être utilisé à d’autres fins.

Puis, en février, l’annulation du programme I-SSGW fut officiellement confirmée… alors que la Russie s’apprêtait à envahir l’Ukraine et que le comité spécial de la Défense de la Chambre des communes avait prévenu, dans un rapport publié quelques semaines plus tôt, que les « capacités offensives » de la Royal Navy allaient être « encore plus réduites lorques le missile anti-navir Harpoon serait retiré [du service] sans être remplacé »; Et d’ajouter : « Plus d’argent doit être investi pour amléiorer la létalité de la marine et permettre à [ses] navire de mener le combat contre l’ennemi ».

Quoi qu’il en soit, le MoD a de nouveau changé d’avis en la matière. Lors d’une audition parlementaire, le 5 juillet, et alors qu’il était interpellé sur ce sujet, Ben Wallace, le ministre britannique de la Défense, a indiqué que le programme I-SSGW serait finalement relancé.

« Pour remplacer le Harpoon, il y a un plan pour une solution intérimaire. Je ne peux pas encore fournir de détails car je ne sais pas quand il fera l’objet d’un appel d’offres, mais il y a un plan pour le faire », a en effet déclaré M. Wallace.

Normalement, le RGM-84 Harpoon, qui équipe les treize frégates de Type 23 ainsi que trois « destroyers » de Type 45, sera officiellement mis hors service en décembre 2023, ce qui ne laisse que très peu de temps pour lui trouver un successeur…

En tout cas, plusieurs solutions sont d’ores et déjà diponibles, dont le LRASM [Long Range Anti-Ship Missile] de Lockheed-Martin, associté au système de lancement vertical Mk41 VLS, le Naval Strike Missile de Kongsberg/Raytheon, le Gungnir RBS 15 Mk4 de Saab, le Sea Serpent d’Israel Aerospace Industries ou encore l’Exocet MM40 Block IIIc de MBDA.

France24 - Monde

Chasse aux faux documents : comment protéger son identité ?

Publié le : 12/07/2022 - 13:41

Ali LAIDI

Comment lutter contre les vols d'identité ? Tel est le défi de notre invitée, Marie Azevedo, une pionnière du domaine et riche de 24 ans d'expertise. Carte d'identité, passeport ou titre de séjour : la technologie mise au point par sa société IdVerif permet de trier le vrai du faux.

 

 

 

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Passeports et visas "dorés" : une aubaine pour le crime organisé ?

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Sénat : Alexandre Benalla accusé de "falsification" pour une demande de passeport

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Brexit : la ruée sur les passeports européens

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Robotique militaire : L’armée de Terre lance la 2e édition du défi CoHoMa, avec le thème « s’emparer de »

par Laurent Lagneau · 9 juillet 2022

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La semaine passée, l’armée de Terre a dévoilé la liste des lauréats du défi CoHoMa [Coopération Homme-Machine], organisé en mai dernier, au camp de Beynes [Yvelines] par le Battle Lab Terre et l’Agence de l’Innovation de Défense [AID].

Pour rappel, s’adressant notamment aux industriels de l’armement, aux centres de recherche et à l’enseignement supérieur, ce défi devait permettre de mesurer l’apport de systèmes robotisés dans des situations opérationnelles « réalistes ». Ainsi, les participants avaient à imaginer des solutions pour reconnaître une zone inconnue et repérer une dizaine d’obstacles à contourner ou à éliminer. Le tout en mettant en oeuvre jusqu’à deux robots terrestres et un drone aérien.

Plus précisément, le scénario retenu a consisté à effectuer une reconnaissance sur un parcours d’un kilomètre, jalonné de pièges et d’adversaires à « neutraliser » via différents moyens robotisés mis à la disposition d’un chef de mission. Et cela, dans un temps contraint.

La solution proposée par l’équipe « Squadbot », formée par Arquus, Angatec [robot TEC800] et Apach [drone aérien Squadrone] a ainsi reçu le premier prix, décerné par le colonel de Peyret, directeur du BattleLab Terre. Quant aux deuxième et troisième prix, ils ont respectivement été attibués à Alérion [associé à Mines Nancy et TT Géomètres Expert] et à Polytech Montpellier.

Signe qu’elle n’entend pas perdre de temps dans ce domaine, l’armée de Terre, via son « Battle Lab », a d’ores et déjà lancé un appel à candidatures pour une seconde édition du défi CoHoMa [.pdf]. Et, cette fois-ci, il ne sera plus question de reconnaître un parcours mais… de « s’emparer » d’une position.

Et la mission « s’emparer de », précise l’armée de Terre, consiste à « s’assurer de la possession d’un point ou d’une zone en détruisant ou en chassant l’ennemi, qui expose directement celui qui la réalise aux feux d’un ennemi potentiellement retranché et préparé, peut se révéler particulièrement meurtrière ». Et d’ajouter : « Les unités […] qui la réalisent prennent donc un soin particulier à la préparer, en intégrant les savoir-faire tactiques et techniques de tous les types d’unités composant les forces terrestres ».

Aussi, le recours à des systèmes robotisés semi-autonomes – car il n’est pas question, d’un point de vue éthique, d’utiliser des systèmes d’armes létales autonomes [SALA] – y « trouve toute sa pertinence, permettant de préserver le précieux potentiel humain des unités de combat. »

Les solutions que devront soumettre les candidats devront s’appuyer sur un « véhicule maître » [fourni par l’armée de Terre] et comprendre au moins deux robots terrestres et deux drones aériens autonomes. Enfin, elle devra être mis en oeuvre par « moins d’opérateurs que de satellites ».

Pour le Battle Lab Terre et l’AID, l’ambition de CoHoMa II demeure inchangée : il s’agit toujours de « fédérer les acteurs de la robotique autour d’un projet commun visant à étudier la synergie entre les hommes et les machines » afin de préparer, notamment, les spécifications d’équipements susceptibles d’être intégrés au programme SCORPION, plus, à plus long terme, au projet TITAN. Pour cela, les participants à cette seconde édition de ce défi robotique auront l’opportunité de prendre part à la réflexion menée par la section « robitisée » Vulcain, que l’armée de Terre a créée en 2021.

Photo : armée de Terre – Archive

Robotique militaire : L’armée de Terre lance la 2e édition du défi CoHoMa, avec le thème « s’emparer de »

par Laurent Lagneau · 9 juillet 2022

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La semaine passée, l’armée de Terre a dévoilé la liste des lauréats du défi CoHoMa [Coopération Homme-Machine], organisé en mai dernier, au camp de Beynes [Yvelines] par le Battle Lab Terre et l’Agence de l’Innovation de Défense [AID].

Pour rappel, s’adressant notamment aux industriels de l’armement, aux centres de recherche et à l’enseignement supérieur, ce défi devait permettre de mesurer l’apport de systèmes robotisés dans des situations opérationnelles « réalistes ». Ainsi, les participants avaient à imaginer des solutions pour reconnaître une zone inconnue et repérer une dizaine d’obstacles à contourner ou à éliminer. Le tout en mettant en oeuvre jusqu’à deux robots terrestres et un drone aérien.

Plus précisément, le scénario retenu a consisté à effectuer une reconnaissance sur un parcours d’un kilomètre, jalonné de pièges et d’adversaires à « neutraliser » via différents moyens robotisés mis à la disposition d’un chef de mission. Et cela, dans un temps contraint.

La solution proposée par l’équipe « Squadbot », formée par Arquus, Angatec [robot TEC800] et Apach [drone aérien Squadrone] a ainsi reçu le premier prix, décerné par le colonel de Peyret, directeur du BattleLab Terre. Quant aux deuxième et troisième prix, ils ont respectivement été attibués à Alérion [associé à Mines Nancy et TT Géomètres Expert] et à Polytech Montpellier.

Signe qu’elle n’entend pas perdre de temps dans ce domaine, l’armée de Terre, via son « Battle Lab », a d’ores et déjà lancé un appel à candidatures pour une seconde édition du défi CoHoMa [.pdf]. Et, cette fois-ci, il ne sera plus question de reconnaître un parcours mais… de « s’emparer » d’une position.

Et la mission « s’emparer de », précise l’armée de Terre, consiste à « s’assurer de la possession d’un point ou d’une zone en détruisant ou en chassant l’ennemi, qui expose directement celui qui la réalise aux feux d’un ennemi potentiellement retranché et préparé, peut se révéler particulièrement meurtrière ». Et d’ajouter : « Les unités […] qui la réalisent prennent donc un soin particulier à la préparer, en intégrant les savoir-faire tactiques et techniques de tous les types d’unités composant les forces terrestres ».

Aussi, le recours à des systèmes robotisés semi-autonomes – car il n’est pas question, d’un point de vue éthique, d’utiliser des systèmes d’armes létales autonomes [SALA] – y « trouve toute sa pertinence, permettant de préserver le précieux potentiel humain des unités de combat. »

Les solutions que devront soumettre les candidats devront s’appuyer sur un « véhicule maître » [fourni par l’armée de Terre] et comprendre au moins deux robots terrestres et deux drones aériens autonomes. Enfin, elle devra être mis en oeuvre par « moins d’opérateurs que de satellites ».

Pour le Battle Lab Terre et l’AID, l’ambition de CoHoMa II demeure inchangée : il s’agit toujours de « fédérer les acteurs de la robotique autour d’un projet commun visant à étudier la synergie entre les hommes et les machines » afin de préparer, notamment, les spécifications d’équipements susceptibles d’être intégrés au programme SCORPION, plus, à plus long terme, au projet TITAN. Pour cela, les participants à cette seconde édition de ce défi robotique auront l’opportunité de prendre part à la réflexion menée par la section « robitisée » Vulcain, que l’armée de Terre a créée en 2021.

Photo : armée de Terre – Archive

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La semaine passée, l’armée de Terre a dévoilé la liste des lauréats du défi CoHoMa [Coopération Homme-Machine], organisé en mai dernier, au camp de Beynes [Yvelines] par le Battle Lab Terre et l’Agence de l’Innovation de Défense [AID].

Pour rappel, s’adressant notamment aux industriels de l’armement, aux centres de recherche et à l’enseignement supérieur, ce défi devait permettre de mesurer l’apport de systèmes robotisés dans des situations opérationnelles « réalistes ». Ainsi, les participants avaient à imaginer des solutions pour reconnaître une zone inconnue et repérer une dizaine d’obstacles à contourner ou à éliminer. Le tout en mettant en oeuvre jusqu’à deux robots terrestres et un drone aérien.

Plus précisément, le scénario retenu a consisté à effectuer une reconnaissance sur un parcours d’un kilomètre, jalonné de pièges et d’adversaires à « neutraliser » via différents moyens robotisés mis à la disposition d’un chef de mission. Et cela, dans un temps contraint.

La solution proposée par l’équipe « Squadbot », formée par Arquus, Angatec [robot TEC800] et Apach [drone aérien Squadrone] a ainsi reçu le premier prix, décerné par le colonel de Peyret, directeur du BattleLab Terre. Quant aux deuxième et troisième prix, ils ont respectivement été attibués à Alérion [associé à Mines Nancy et TT Géomètres Expert] et à Polytech Montpellier.

Signe qu’elle n’entend pas perdre de temps dans ce domaine, l’armée de Terre, via son « Battle Lab », a d’ores et déjà lancé un appel à candidatures pour une seconde édition du défi CoHoMa [.pdf]. Et, cette fois-ci, il ne sera plus question de reconnaître un parcours mais… de « s’emparer » d’une position.

Et la mission « s’emparer de », précise l’armée de Terre, consiste à « s’assurer de la possession d’un point ou d’une zone en détruisant ou en chassant l’ennemi, qui expose directement celui qui la réalise aux feux d’un ennemi potentiellement retranché et préparé, peut se révéler particulièrement meurtrière ». Et d’ajouter : « Les unités […] qui la réalisent prennent donc un soin particulier à la préparer, en intégrant les savoir-faire tactiques et techniques de tous les types d’unités composant les forces terrestres ».

Aussi, le recours à des systèmes robotisés semi-autonomes – car il n’est pas question, d’un point de vue éthique, d’utiliser des systèmes d’armes létales autonomes [SALA] – y « trouve toute sa pertinence, permettant de préserver le précieux potentiel humain des unités de combat. »

Les solutions que devront soumettre les candidats devront s’appuyer sur un « véhicule maître » [fourni par l’armée de Terre] et comprendre au moins deux robots terrestres et deux drones aériens autonomes. Enfin, elle devra être mis en oeuvre par « moins d’opérateurs que de satellites ».

Pour le Battle Lab Terre et l’AID, l’ambition de CoHoMa II demeure inchangée : il s’agit toujours de « fédérer les acteurs de la robotique autour d’un projet commun visant à étudier la synergie entre les hommes et les machines » afin de préparer, notamment, les spécifications d’équipements susceptibles d’être intégrés au programme SCORPION, plus, à plus long terme, au projet TITAN. Pour cela, les participants à cette seconde édition de ce défi robotique auront l’opportunité de prendre part à la réflexion menée par la section « robitisée » Vulcain, que l’armée de Terre a créée en 2021.

Photo : armée de Terre – Archive

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La semaine passée, l’armée de Terre a dévoilé la liste des lauréats du défi CoHoMa [Coopération Homme-Machine], organisé en mai dernier, au camp de Beynes [Yvelines] par le Battle Lab Terre et l’Agence de l’Innovation de Défense [AID].

a dévoilé

Pour rappel, s’adressant notamment aux industriels de l’armement, aux centres de recherche et à l’enseignement supérieur, ce défi devait permettre de mesurer l’apport de systèmes robotisés dans des situations opérationnelles « réalistes ». Ainsi, les participants avaient à imaginer des solutions pour reconnaître une zone inconnue et repérer une dizaine d’obstacles à contourner ou à éliminer. Le tout en mettant en oeuvre jusqu’à deux robots terrestres et un drone aérien.

Plus précisément, le scénario retenu a consisté à effectuer une reconnaissance sur un parcours d’un kilomètre, jalonné de pièges et d’adversaires à « neutraliser » via différents moyens robotisés mis à la disposition d’un chef de mission. Et cela, dans un temps contraint.

La solution proposée par l’équipe « Squadbot », formée par Arquus, Angatec [robot TEC800] et Apach [drone aérien Squadrone] a ainsi reçu le premier prix, décerné par le colonel de Peyret, directeur du BattleLab Terre. Quant aux deuxième et troisième prix, ils ont respectivement été attibués à Alérion [associé à Mines Nancy et TT Géomètres Expert] et à Polytech Montpellier.

Signe qu’elle n’entend pas perdre de temps dans ce domaine, l’armée de Terre, via son « Battle Lab », a d’ores et déjà lancé un appel à candidatures pour une seconde édition du défi CoHoMa [.pdf]. Et, cette fois-ci, il ne sera plus question de reconnaître un parcours mais… de « s’emparer » d’une position.

[.pdf]pdf

Et la mission « s’emparer de », précise l’armée de Terre, consiste à « s’assurer de la possession d’un point ou d’une zone en détruisant ou en chassant l’ennemi, qui expose directement celui qui la réalise aux feux d’un ennemi potentiellement retranché et préparé, peut se révéler particulièrement meurtrière ». Et d’ajouter : « Les unités […] qui la réalisent prennent donc un soin particulier à la préparer, en intégrant les savoir-faire tactiques et techniques de tous les types d’unités composant les forces terrestres ».

Aussi, le recours à des systèmes robotisés semi-autonomes – car il n’est pas question, d’un point de vue éthique, d’utiliser des systèmes d’armes létales autonomes [SALA] – y « trouve toute sa pertinence, permettant de préserver le précieux potentiel humain des unités de combat. »

Les solutions que devront soumettre les candidats devront s’appuyer sur un « véhicule maître » [fourni par l’armée de Terre] et comprendre au moins deux robots terrestres et deux drones aériens autonomes. Enfin, elle devra être mis en oeuvre par « moins d’opérateurs que de satellites ».

Pour le Battle Lab Terre et l’AID, l’ambition de CoHoMa II demeure inchangée : il s’agit toujours de « fédérer les acteurs de la robotique autour d’un projet commun visant à étudier la synergie entre les hommes et les machines » afin de préparer, notamment, les spécifications d’équipements susceptibles d’être intégrés au programme SCORPION, plus, à plus long terme, au projet TITAN. Pour cela, les participants à cette seconde édition de ce défi robotique auront l’opportunité de prendre part à la réflexion menée par la section « robitisée » Vulcain, que l’armée de Terre a créée en 2021.

Photo : armée de Terre – Archive

Valeurs Actuelles

À un niveau record, les défaillances d’entreprises annoncent le pire

L’entreprise France bloquée. Rattrapée par les craintes d’inflation et de récession économique. Après une augmentation déjà marquée des défaillances d’entreprises au second semestre 2021, les liquidations judiciaires se sont envolées de 49 % au premier semestre atteignant un niveau record au 1er juillet. « Jamais autant de commerçants, de petits patrons et d’indépendants n’auront mis la clé sous la porte », déclare Marc Sanchez, secrétaire général du Syndicat des Indépendants.

Jamais autant de commerçants, de petits patrons et d’indépendants n’auront mis la clé sous la porte.

Après les chutes d’activité liées aux confinements, partiellement compensées par les aides de l’Etat, les pénuries de matières premières et la flambée des prix, de nombreux commerçants décident de fermer boutique, estimant que le pire est à venir. Toujours au premier semestre, 183 376 entreprises très exactement ont tiré le rideau, un chiffre en hausse de 80% par rapport à 2020. « Devant le mur de dettes qui ne cesse de grandir, de nombreux commerçants et d’indépendants préfèrent couper leurs pertes et se placer en cessations volontaires d’activité plutôt que de prendre le risque de s’enfoncer vers la liquidation judiciaire qui est synonyme de faillite personnelle et qui engage le patrimoine propre des entrepreneurs » poursuit l’expert.

Non seulement les cessations volontaires se multiplient, mais les liquidations judiciaires aussi. Marc Sanchez, poursuit : « Les défaillances recensées par Altarès concernent plus particulièrement les commerces de proximité (restauration, vente de détail aux particuliers, ventes de produits alimentaires, commerces d’habillement, coiffure et esthétique,…). C’est un bon exemple car cela concerne des activités visibles de tous et donc symboliques. Le commerce a toujours été l’étalon de bonne santé de notre pays. Or il est clair que ça n’est plus le cas. La consommation est en berne. Les premières tendances de notre dernière enquête en cours, concernant les soldes d’été, confirment malheureusement les difficultés rencontrées par les commerces de proximité et par extension par les Français ». Un indicateur avancé qui promet une rentrée sous le signe de la récession.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

Известия (RUS)

Григорий Лепс впервые станет дедушкой

В сентябре заслуженный артист Григорий Лепс впервые станет дедушкой. Об этом стало известно в четверг, 14 июля.

Григорий Лепс вывел на сцену молодежь Заслуженный артист России дал большой концерт по случаю своего 56-летия

37-летняя дочь Лепса Инга и сама впервые станет мамой. Она является профессиональным искусствоведом, а на данный момент готовится к рождению первенца.

«Для Инги сейчас на первом месте не работа, хотя у нее как у профессионального искусствоведа на данный момент есть несколько интересных проектов. В сентябре она готовится стать мамой в первый раз. А я — дедушкой. Надеюсь, буду неплохим дедом», — рассказал Лепс «СтарХиту».

Свадьбу в кругу близких людей дочь Лепса сыграла в апреле этого года. Замуж она вышла за актера и режиссера Михаила Плутахина, с которым познакомилась несколько лет назад во время съемок фильма.

По словам Лепса, он одобряет выбор дочери.

«Михаил — хороший парень, воспитанный, культурный. Мы разные абсолютно люди и по темпераменту, и по поведению. Но Инге нравится. А для меня главное, чтобы дочь любили, уважали», — отметил певец.

Также Лепс выразил уверенность в том, что Михаил в будущем проявит себя как талантливый режиссер.

Ранее, 11 июля, Лепс рассказал о желании приобрести права для своего продюсерского центра на исполнение некоторых песен из репертуара Юрия Шатунова. Лепс добавил, что вряд ли стал исполнять песни «Ласкового мая», потому что в силу возраста ему кажется странным петь песни в манере Шатунова.

Ранее, 7 мая, Григорий Лепс посетил военный клинический госпиталь, в котором проходят лечение и реабилитацию раненые военнослужащие, участники специальной военной операции по защите населения Донбасса.

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France24 - Monde

Métavers : les avatars ont-ils des droits ?

Publié le : 06/07/2022 - 17:43Modifié le : 06/07/2022 - 17:57

Sébastian SEIBT Suivre

Pour entrer dans le métavers, présenté comme l'avenir d’Internet par Meta (anciennement Facebook), il faudra créer son avatar. Mais dans ces mondes virtuels, auront-ils des droits et des devoirs ? L’avocat Louis Taslé d'Héliand, spécialiste de ces questions, explique à France 24 quel sera le statut de notre double virtuel.  

Valeurs Actuelles

Inflation : Vinci Autoroutes va proposer 10% de réduction aux péages à cinq millions de Français

Aussitôt dit, aussitôt fait… dans une certaine mesure. Lundi 11 juillet, le nouveau ministre des Transports Clément Beaune demandait aux sociétés autoroutières de faire un geste à destination de leurs clients, compte tenu du contexte inflationniste. Une déclaration que n’a pas tardé à mettre en pratique le groupe Vinci, gestionnaire d’une bonne moitié des autoroutes françaises. Selon Le Parisien, le groupe a annoncé la mise en place d’une réduction de 10% au péage, à destination des Français réglant en chèques-vacances.

Cette mesure, conçue pour cibler les voyageurs les plus précaires, devrait être appliquée du 14 juillet au 15 septembre. Objectif : alléger un tant soit peu la note des vacances, largement alourdie par l’augmentation des prix de l’alimentaire et de l’essence. « Cette mesure concernera près de 5 millions de Français », a expliqué le groupe Vinci, qui gère notamment les autoroutes à destination du sud – l’A7, l’A8, l’A9, l’A10, l’A62, l’A64.

Des tarifs en constante hausse

Selon un porte-parole de Vinci, « 10 % de 250 euros, cela représente une économie de 25 euros sur nos péages durant l’été ». Une somme correspondant assez bien à la réalité. Selon Le Parisien, un trajet Paris-Bordeaux nécessite de laisser 57 euros au péage – et il faudrait en compter 108 pour rallier Bayonne depuis Metz !

Une mesure qui devrait quelque peu enrayer l’envolée du prix des péages depuis la privation du réseau autoroutier. En février dernier, déjà, ils avaient augmenté de 2%. Et depuis 2015, la hausse atteint 10%. Une flambée qui doit son existence aux conditions qui lient l’Etat, propriétaire des autoroutes, et les groupes privés qui en ont la gestion : ces derniers peuvent répercuter le prix d’éventuels travaux sur le ticket de péage, tout comme ils sont autorisés à procéder, tous les ans, à une augmentation correspondant à 70 % au minimum de l’inflation observée. De quoi craindre une note plus salée que jamais en 2023.

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Opex 360

Deux régiments de l’armée de Terre ont signé une charte de jumelage avec le 4e bataillon logistique belge

par Laurent Lagneau · 9 juillet 2022

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Ces dernières années, et étant désormais liées par les partenariats stratégiques CAMO 1 [blindés médians Griffon et Jaguar du programme SCORPION] et CAMO 2 [artillerie, autour du CAESAr], l’armée de Terre et la composante « Terre » de la Défense belge n’ont cessé d’approfondir leur coopération opérationnelle, notamment par le jumelage de certaines de leurs unités.

Ainsi, en 2001, le 1er Régiment de Tirailleurs [RTir] d’Épinal et le 12/13 Bataillon de Ligne, établi à Spa, avaient montré la voie en signant une charte de jumelage, ce qui a depuis contribué à renforcer leurs liens opérationnels, via des entraînements conjoints.

D’autres unités ont ensuite suivi cet exemple, comme le 35e Régiment d’Infanterie [RI] de Belfort, qui s’est associé avec le Bataillon de chasseurs ardennais de Marche-en-Famenne, ou encore comme le 5e Régiment de Dragons [RD] de Mailly-le-Camp, lié au 1/3 Bataillon de lanciers.

Puis, en 2017, la 7e Brigade Blindée [subordonnée à la 1er Division de Besançon] et la Brigade Médiane Belge, ont fini par en faire de même, alors que Bruxelles venait d’annoncer son intention de se procurer 417 véhicules blindé multi-rôles [VBMR] « Griffon » et 60 Engins blindés de reconnaissance et de combat [EBRC] « Jaguar ».

Mais c’est au domaine de la logistique que les liens entre l’armée de Terre et la composante « Terre » de la Défense belge viennent de s’étendre.

En effet, le 5 juillet, le 4e Bataillon logistique belge a signé une charte de jumelage avec le 503e Régiment du Train et le 4e Régiment du Matériel [RMAT], tous les deux implantés à Nîmes [Gard].

« Aux termes de ce jumelage, les trois unités s’efforceront de mener à bien des activités de préparation opérationnelle afin de développer leur interopérabilité, indispensable au regard des engagements opérationnels de nos deux nations et face à la montée en puissance du programme CAMo », a expliqué le 4e Bataillon logistique.

Rappelant les missions récemment menées par ces trois unités, la charte de jumelage souligne que la « montée en puissance du programme CaMo-Scorpion dans les deux pays démontre clairement la nécessité de développer et d’approfondir l’interopérabilité, composante majeure d ela valeur opérationnelle de nos forces. »

Et d’ajouter : « Au terme de ce jumelage, les trois unités s’efforceront de mener à bien des activités de préparation opérationnelle de tous niveaux, allant du simple échange bilatéral de cadres jusqu’à des exercices de niveau de l’unité élémentaire, avec ou sans matériel organique ». Ce qui sera le cas lors des manoeuvres SCORPION 12 et ORION, qui auront lien respectivement à la fin de 2022 et au début de 2023.

Deux régiments de l’armée de Terre ont signé une charte de jumelage avec le 4e bataillon logistique belge

par Laurent Lagneau · 9 juillet 2022

Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

Ces dernières années, et étant désormais liées par les partenariats stratégiques CAMO 1 [blindés médians Griffon et Jaguar du programme SCORPION] et CAMO 2 [artillerie, autour du CAESAr], l’armée de Terre et la composante « Terre » de la Défense belge n’ont cessé d’approfondir leur coopération opérationnelle, notamment par le jumelage de certaines de leurs unités.

Ainsi, en 2001, le 1er Régiment de Tirailleurs [RTir] d’Épinal et le 12/13 Bataillon de Ligne, établi à Spa, avaient montré la voie en signant une charte de jumelage, ce qui a depuis contribué à renforcer leurs liens opérationnels, via des entraînements conjoints.

D’autres unités ont ensuite suivi cet exemple, comme le 35e Régiment d’Infanterie [RI] de Belfort, qui s’est associé avec le Bataillon de chasseurs ardennais de Marche-en-Famenne, ou encore comme le 5e Régiment de Dragons [RD] de Mailly-le-Camp, lié au 1/3 Bataillon de lanciers.

Puis, en 2017, la 7e Brigade Blindée [subordonnée à la 1er Division de Besançon] et la Brigade Médiane Belge, ont fini par en faire de même, alors que Bruxelles venait d’annoncer son intention de se procurer 417 véhicules blindé multi-rôles [VBMR] « Griffon » et 60 Engins blindés de reconnaissance et de combat [EBRC] « Jaguar ».

Mais c’est au domaine de la logistique que les liens entre l’armée de Terre et la composante « Terre » de la Défense belge viennent de s’étendre.

En effet, le 5 juillet, le 4e Bataillon logistique belge a signé une charte de jumelage avec le 503e Régiment du Train et le 4e Régiment du Matériel [RMAT], tous les deux implantés à Nîmes [Gard].

« Aux termes de ce jumelage, les trois unités s’efforceront de mener à bien des activités de préparation opérationnelle afin de développer leur interopérabilité, indispensable au regard des engagements opérationnels de nos deux nations et face à la montée en puissance du programme CAMo », a expliqué le 4e Bataillon logistique.

Rappelant les missions récemment menées par ces trois unités, la charte de jumelage souligne que la « montée en puissance du programme CaMo-Scorpion dans les deux pays démontre clairement la nécessité de développer et d’approfondir l’interopérabilité, composante majeure d ela valeur opérationnelle de nos forces. »

Et d’ajouter : « Au terme de ce jumelage, les trois unités s’efforceront de mener à bien des activités de préparation opérationnelle de tous niveaux, allant du simple échange bilatéral de cadres jusqu’à des exercices de niveau de l’unité élémentaire, avec ou sans matériel organique ». Ce qui sera le cas lors des manoeuvres SCORPION 12 et ORION, qui auront lien respectivement à la fin de 2022 et au début de 2023.

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Ces dernières années, et étant désormais liées par les partenariats stratégiques CAMO 1 [blindés médians Griffon et Jaguar du programme SCORPION] et CAMO 2 [artillerie, autour du CAESAr], l’armée de Terre et la composante « Terre » de la Défense belge n’ont cessé d’approfondir leur coopération opérationnelle, notamment par le jumelage de certaines de leurs unités.

Ainsi, en 2001, le 1er Régiment de Tirailleurs [RTir] d’Épinal et le 12/13 Bataillon de Ligne, établi à Spa, avaient montré la voie en signant une charte de jumelage, ce qui a depuis contribué à renforcer leurs liens opérationnels, via des entraînements conjoints.

D’autres unités ont ensuite suivi cet exemple, comme le 35e Régiment d’Infanterie [RI] de Belfort, qui s’est associé avec le Bataillon de chasseurs ardennais de Marche-en-Famenne, ou encore comme le 5e Régiment de Dragons [RD] de Mailly-le-Camp, lié au 1/3 Bataillon de lanciers.

Puis, en 2017, la 7e Brigade Blindée [subordonnée à la 1er Division de Besançon] et la Brigade Médiane Belge, ont fini par en faire de même, alors que Bruxelles venait d’annoncer son intention de se procurer 417 véhicules blindé multi-rôles [VBMR] « Griffon » et 60 Engins blindés de reconnaissance et de combat [EBRC] « Jaguar ».

Mais c’est au domaine de la logistique que les liens entre l’armée de Terre et la composante « Terre » de la Défense belge viennent de s’étendre.

En effet, le 5 juillet, le 4e Bataillon logistique belge a signé une charte de jumelage avec le 503e Régiment du Train et le 4e Régiment du Matériel [RMAT], tous les deux implantés à Nîmes [Gard].

« Aux termes de ce jumelage, les trois unités s’efforceront de mener à bien des activités de préparation opérationnelle afin de développer leur interopérabilité, indispensable au regard des engagements opérationnels de nos deux nations et face à la montée en puissance du programme CAMo », a expliqué le 4e Bataillon logistique.

Rappelant les missions récemment menées par ces trois unités, la charte de jumelage souligne que la « montée en puissance du programme CaMo-Scorpion dans les deux pays démontre clairement la nécessité de développer et d’approfondir l’interopérabilité, composante majeure d ela valeur opérationnelle de nos forces. »

Et d’ajouter : « Au terme de ce jumelage, les trois unités s’efforceront de mener à bien des activités de préparation opérationnelle de tous niveaux, allant du simple échange bilatéral de cadres jusqu’à des exercices de niveau de l’unité élémentaire, avec ou sans matériel organique ». Ce qui sera le cas lors des manoeuvres SCORPION 12 et ORION, qui auront lien respectivement à la fin de 2022 et au début de 2023.

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Ces dernières années, et étant désormais liées par les partenariats stratégiques CAMO 1 [blindés médians Griffon et Jaguar du programme SCORPION] et CAMO 2 [artillerie, autour du CAESAr], l’armée de Terre et la composante « Terre » de la Défense belge n’ont cessé d’approfondir leur coopération opérationnelle, notamment par le jumelage de certaines de leurs unités.

Ainsi, en 2001, le 1er Régiment de Tirailleurs [RTir] d’Épinal et le 12/13 Bataillon de Ligne, établi à Spa, avaient montré la voie en signant une charte de jumelage, ce qui a depuis contribué à renforcer leurs liens opérationnels, via des entraînements conjoints.

D’autres unités ont ensuite suivi cet exemple, comme le 35e Régiment d’Infanterie [RI] de Belfort, qui s’est associé avec le Bataillon de chasseurs ardennais de Marche-en-Famenne, ou encore comme le 5e Régiment de Dragons [RD] de Mailly-le-Camp, lié au 1/3 Bataillon de lanciers.

Puis, en 2017, la 7e Brigade Blindée [subordonnée à la 1er Division de Besançon] et la Brigade Médiane Belge, ont fini par en faire de même, alors que Bruxelles venait d’annoncer son intention de se procurer 417 véhicules blindé multi-rôles [VBMR] « Griffon » et 60 Engins blindés de reconnaissance et de combat [EBRC] « Jaguar ».

Mais c’est au domaine de la logistique que les liens entre l’armée de Terre et la composante « Terre » de la Défense belge viennent de s’étendre.

En effet, le 5 juillet, le 4e Bataillon logistique belge a signé une charte de jumelage avec le 503e Régiment du Train et le 4e Régiment du Matériel [RMAT], tous les deux implantés à Nîmes [Gard].

« Aux termes de ce jumelage, les trois unités s’efforceront de mener à bien des activités de préparation opérationnelle afin de développer leur interopérabilité, indispensable au regard des engagements opérationnels de nos deux nations et face à la montée en puissance du programme CAMo », a expliqué le 4e Bataillon logistique.

Rappelant les missions récemment menées par ces trois unités, la charte de jumelage souligne que la « montée en puissance du programme CaMo-Scorpion dans les deux pays démontre clairement la nécessité de développer et d’approfondir l’interopérabilité, composante majeure d ela valeur opérationnelle de nos forces. »

Et d’ajouter : « Au terme de ce jumelage, les trois unités s’efforceront de mener à bien des activités de préparation opérationnelle de tous niveaux, allant du simple échange bilatéral de cadres jusqu’à des exercices de niveau de l’unité élémentaire, avec ou sans matériel organique ». Ce qui sera le cas lors des manoeuvres SCORPION 12 et ORION, qui auront lien respectivement à la fin de 2022 et au début de 2023.

Известия (RUS)

В ЛНР заявили о планах ВСУ использовать жителей Соледара в качестве живого щита

Украинские войска закрепились в жилой застройке Соледара и хотят использовать жителей в качестве живого щита. Об этом сообщил в четверг, 14 июля, представитель народной милиции Луганской Народной Республики (ЛНР) Иван Филипоненко.

Союзники ведут наступление в ДНР по четырем направлениям. Спецоперация 14 июля. Онлайн-трансляция Что происходит в ДНР и ЛНР, главные новости России и мира — в обновляемом материале «Известий»

«Город в прямой видимости, уже есть четкое понимание, что противник по старой доброй традиции закрепился в жилой застройке и, судя по всему, будет как и ранее использовать местное население в качестве живого щита», — сказал Филипоненко «РИА Новости».

По его словам, в настоящее время ведется разведка по определению огневых точек украинских войск. Он уточнил, что это делается для того, чтобы можно было наносить точечные удары и минимизировать риск для мирного населения.

Накануне Филипоненко рассказал, что союзные силы России и Луганской Народной Республики закрепились в нескольких километрах от Соледара. Позднее сообщалось, что при заходе в город артиллерийские подразделения взяли склад боеприпасов — около 6 тыс. штук калибра 122 мм.

Ранее в четверг корреспондент телеканала «Известия» Дмитрий Зименкин представил кадры с места событий.

По словам журналиста, союзные силы закрепились на окраинах Северска и Соледара, что знаменует новую фазу спецоперации — дальнейшее освобождение Донецкой Народной Республики (ДНР).

Он также отметил, что активное наступление на позиции националистов сейчас ведется по четырем направлениям. Союзные войска продвигаются всё ближе к Бахмуту, а за Донецком освободительная операция направлена в сторону Угледара. При этом при отступлении боевики продолжают наносить хаотичные артиллерийские удары по уже освобожденным населенным пунктам, в том числе по гражданским постройкам.

Россия продолжает спецоперацию по защите Донбасса, о начале которой президент Владимир Путин объявил 24 февраля. Ключевые цели российских военных — денацификация и демилитаризация киевского режима. В Москве подчеркивали, что удары ведутся только по военной инфраструктуре.

Ситуация в регионе обострилась в середине февраля из-за обстрелов со стороны ВСУ. Украинские власти с 2014 года ведут боевые действия против жителей Донецкой и Луганской народных республик, которые отказались признавать итоги государственного переворота на Украине.

Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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France24 - World

‘A job to run away from’: Dilemmas await successor to UK's Johnson

Issued on: 12/07/2022 - 10:15

Tom WHEELDON

Nominations for the 11 Tory leadership contenders are expected to open on Tuesday, with MPs voting in the first round later in the week. Analysts anticipate that Boris Johnson’s successor in Downing Street will inherit a poisoned chalice. Topping the list of problems, the cost of living crisis vexing the developed world is especially serious in the UK, amid years of dreadful productivity growth and now the fallout from Brexit.

One thing Johnson’s critics to his right and left agree on is that his effusive bonhomie was a thin veil in front of a void, leaving him incapable of dealing with Britain’s amplifying troubles.

Johnson’s ex-consigiliere Dominic Cummings once said he complained that being PM was “like getting up every morning pulling a 747 down the runway”. Even if Johnson’s successor has the strategic vision many say he lacked, that simile will look just as apt.

“It’s a job to run away from rather than runs towards,” said Jonathan Tonge, a professor of politics at Liverpool University. “There’s no political headroom and there are no economic goodies to offer.”

Much of the world is confronting a cost of living crisis amid post-lockdown supply chain crunches, the energy shock from the war in Ukraine and the consequences of loose monetary policy as economies surged back from the Covid shock. But Britain’s economic problems are especially acute.

Fiscal conundrum

Of all G20 economies, only sanctions-hit Russia will perform worse than the UK in 2023, the OECD forecast last month. UK inflation reached 9.1 percent in May, its highest level in four decades and the highest in the G7 at present. The same month, the pound sank to its lowest level against the dollar since the pandemic started, dipping under $1.20.

Governor of the Bank of England Andrew Bailey told a conference of central bankers he was unsurprised by the drop in sterling’s value, attributing it to Britain’s flagging economic outlook. “I think the UK is probably weakening rather earlier and somewhat more than others,” he put it.

Amid these economic afflictions, tax has emerged as the leadership contest’s foremost battleground. Contenders like Foreign Secretary Liz Truss and ex-health secretaries Jeremy Hunt and Sajid Javid promise to cut taxes to boost household finances.

In large part, these proposals can be interpreted as swipes at ex-chancellor Rishi Sunak, who leads the polls amongst the Tory Party members who choose between the final two after MPs eliminate the rest in successive voting rounds. Economically right-wing Tories have made much of the British tax burden reaching its highest level since Labour prime minister Clement Attlee’s 1945-1951 government – notably Commons leader Jacob Rees-Mogg, who described Sunak as “the much-lamented socialist chancellor” at a cabinet meeting last week. For his part, Sunak ruled out indulging “comforting fairy tales” in his campaign launch video on Friday.

While taxes are at near record levels in the wake of the Covid crisis, so is government borrowing – and price rises are making it costlier to service, seeing as a lot of UK public bonds are inflation-indexed.

“Johnson’s successor will have very little economic room for manoeuvre,” Tonge warned. “Sunak was chancellor; he’s actually looked at the books and he’s seen that it’s bleak. The others seem ignorant of the parlous state of the public finances. The idea that we can risk government revenues by cutting taxes is ridiculous considering the level of debt.”

Others say the political exigencies are so pressing that fiscal consolidation will have to wait, despite the economic risks. “Realistically, the Treasury is going to have to let borrowing increase in the short term so that it can help people out on the lowest incomes and not allow public services to deteriorate,” argued Tim Bale, a professor of politics at Queen Mary, University of London.

Housing crisis

As well as the immediate fiscal dilemma, the tasks required to boost Britain’s long-term economic performance carry political risks.

Productivity growth is the pre-eminent factor in raising the standard of living, economists point out. The late 2000s financial crisis transformed Britain from a leader to a laggard in this regard. Britain’s productivity growth was the second-highest in the G7 from 1997 to 2007. It was the second-lowest in the G7 from 2009 to 2019.

Businesses have long warned that elevated housing costs are a major factor behind the UK’s productivity problem, making it harder for companies located in high-productivity areas to recruit and retain skilled workers. The price of the average home is running at a record 7.1 times the average of annual wages. While London is by far the most productive British region, it is also the least affordable in terms of property, with prices 9.7 times the typical annual salary.

Housing supply has failed to keep track of demands for decades – sending prices skyrocketing in the 2000s, with only the Great Recession temporarily checking their ferocious ascent since then. Accordingly, the proportion of young people who own their home has plummeted over the past thirty years.

The share of young people voting Tory has sunk along with it, endangering the party’s ability to recruit its next generation of supporters: 35 percent of 18-24 year-olds voted Conservative in John Major’s narrow general election victory in 1992; when Johnson won his 2019 landslide, it was with just 21 percent of the vote amongst that demographic.

By contrast, 64 percent of over 65s voted Tory in 2019. Most of this age group own their homes and have seen their wealth mount thanks to property-price rises.

Johnson promised at last year’s Conservative conference to “enable more young people everywhere to share the dream of homeownership” and thereby help “solve the national productivity puzzle”. Very little happened.

The Tories’ initial intention to facilitate more housebuilding was blamed for their astonishing defeat in the Chesham and Amersham by-election in 2021. This was a quintessential Blue Wall seat – economically prosperous, somewhat rural and near London. It had voted Tory consistently since its inception in 1974. Yet the Liberal Democrats overturned the 16,000 Conservative majority with a campaign railing at the Tories’ plans to loosen planning rules, as well as opposition to the forthcoming HS2 high-speed railway passing through.

So the challenge for Johnson’s successor is to solve the housing crisis without alienating its core (older, southern) vote. “Housing is difficult for any prospective Conservative leader,” Tonge underlined. “Every survey that’s been done on this shows there’s a correlation between home ownership and voting Tory. But whenever there are proposals to build new homes, you get current Conservative electors at the forefront of these so-called NIMBY campaigns.”

Brexit blues

Brexit is a topic of intergenerational disagreement just like the housing crisis. It is also a drag on the UK economy. By creating trade friction with the EU, Britain’s largest trading partner, Brexit means GDP is 5.2 percent lower than it would be otherwise, according to calculations by the Centre for European Reform.

Northern Ireland provides further evidence. Closer trade links with the EU have helped the province’s economy “slightly outperform the UK average”, a report by the National Institute of Social and Economic Research found.

But the protocol in Johnson’s deal keeping Northern Ireland in the single market for goods created a sore at the heart of the British body politic – a customs barrier between the province and the rest of the UK, unacceptable to many Ulster unionists.

Trying to resolve this problem, Johnson’s government unveiled in June plans to override part of the protocol. But this legislation looks set to divide the Tory Party, risks being shot down in the Commons, and threatens legal and trade repercussions from Brussels.

>> Johnson moves to renege on his own ‘terrible’ Brexit deal – but will the Tories kill it?

Rejoining the EU – or at least the single market – would get rid of those particular issues. But no contender to enter Number 10 in either major party contemplates reopening the European question. The 2019 general election showed it would be electoral suicide. The promise to “Get Brexit Done” was a crucial factor in handing Johnson his hefty majority, while endorsing a second referendum cost Labour dear.

As his predecessor Jeremy Corbyn’s shadow Brexit secretary, Labour leader Sir Keir Starmer was the architect of that second referendum proposal. Starmer is now adamant in ruling out a return to the EU, the single market or the customs union.

Moving on from Brexit and the widely disliked Corbyn has allowed Labour to gain a nine-point polling lead over the Tories, according to Politico’s polling aggregate, although Starmer – like the forthcoming new prime minister – has challenges ahead. The 80-seat Tory majority is a mountain to climb, and historically the Conservatives have been the most electorally successful political party in the democratic world. Moreover, Labour had already lost one Red Wall before the Tories seized northern England in 2019, when the secessionist SNP demolished their Scottish bastion in 2015 while the Tories implanted themselves as their main opposition north of the border.

Yet Johnson’s forthcoming successor can no longer rely on Labour’s unpopularity.

“Corbyn effectively threw the Labour down a deep, dark hole – which means it’s spent the last two and a half years focused on climbing out of it; now that it’s out, it has to start setting out a convincing vision for voters,” Bale concluded. “But those voters are no longer scared of Labour, no longer ridiculing it even if they’re not particularly inspired. That means whoever takes over as PM can’t take anything for granted.”

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Who could succeed Boris Johnson in Downing Street?

NORTHERN IRELAND

Johnson moves to renege on his own ‘terrible’ Brexit deal – but will the Tories kill it?

ANALYSIS

No-confidence vote likely ‘beginning of the end’ for UK’s Johnson

BBC

New fungi species unearthed in Cairngorms mountains

Two species of fungi new to the UK and another previously unknown to science have been discovered in the Cairngorms.

Amanita groenlandica is an Arctic species, while Acrodontium Antarcticum was first recorded on the opposite side of the world in Antarctica.

The previously unknown species uncovered is from a group called Squamanita.

The group includes a rare parasitic fungus nicknamed the strangler, due to its ability to take over other fungi.

Other finds included violet coral fungus in alpine grasslands on two mountains. This species is one of the UK's rarest grassland fungi.

The Cairngorms is home to Arctic-alpine species because of its cold habitat and climate.

The new discoveries were made possible after 73 volunteers helped to gather more than 200 soil samples last summer.

Conservation charity Plantlife and Aberdeen-based research organisation the James Hutton Institute led the project.

Hillwalkers collected samples of soil at different altitudes from 55 Munros - mountains more than 914.4m (3,000ft) high - in the Cairngorms National Park.

DNA was extracted from the soil and sequenced by scientists at the James Hutton Institute.

This resulted in more than 17,000 records of 2,748 fungal species.

Plantlife's Keilidh Ewan said the project had offered fascinating insights into wildlife high on mountains.

She said: "The coming together of researchers, conservationists and the local community has uncovered some wild and wonderful species and has created evidence-based foundations against which the effects of climate and environmental change can be monitored going forward.

"This is helping us to understand the threats that this fragile habitat is facing and, ultimately, the more we understand, the better we can protect these much-loved places for the future."

Andrea Britton, an ecologist at the James Hutton Institute, added: "Fungi are crucially important to the functioning of our alpine ecosystems, but because they are mostly hidden below ground, and because alpine ecosystems are remote and difficult to access, we know very little about the distribution and diversity of fungi in this iconic habitat.

"Thanks to the hard work of volunteers and scientists coming together, the data from this survey will add significantly to our knowledge of this vital group and can be used to start identifying which habitats and locations are particularly important for conservation of fungal diversity."

The Cairngorms National Park includes parts of Highland, Moray, Aberdeenshire, Perthshire and Angus.

Based on the total number of species found on each Munro sampled by the project, the most species-rich summit was Beinn a'Bhuird with 359 species found, followed by Beinn Mheadhoin with 358 and Cairngorm with 352.

But there have been warnings Scotland's arctic-Alpine fungi and plantlife are under threat from climate change.

University of Stirling researchers said species had been found to be retreating further up the Ben Lawers range north of Loch Tay.

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La marine russe a reçu le sous-marin K-329 Belgorod, pouvant emporter la torpille nucléaire « dronisée » Poseidon

par Laurent Lagneau · 9 juillet 2022

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Parmi les armes décrites comme étant « invicibles » qu’il avait dévoilées en mars 2018, le président russe, Vladimir Poutine, s’était attardé sur un drone sous-marin à propulsion nucléaire appelé « Status-6 Poseïdon », et dont le renseignement américain soupçonnait l’existence.

Plus précisément, d’une longueur d’une vingtaine de mètres pour un diamètre de deux mètres, le « Poseidon » est en réalité une torpille autonome intercontinentale pouvant emporter une charge thermonucléaire d’au moins deux mégatonnes. Et d’après les rares détails divulgués à son sujet, cet engin, d’une portée illimitée, pourrait naviguer à la vitesse d’environ 70 noeuds, à une profondeur de 1000 mètres. De quoi menacer les infrastructures portuaires stratégiques et les villes côtières.

Seulement, il fallait à la marine russe un sous-marin capable de mettre en oeuvre cette « torpille » à capacité nucléaire. D’où la décision de reprendre la construction du K-139 « Belgorod », laquelle avait débutée en 1992 au chantier naval Sevmash, à Severodvinsk, avant d’être interrompue à deux reprises : en 1997, pour des raisons économiques, et en 2006, le ministère russe de la Défense ayant décidé à l’époque de couper les crédits alors qu’il restait encore 15% du travail à accomplir.

En 2012, et sous l’appellation « K-329 Belgorod », Moscou relança la construction de ce sous-marin nucléaire lanceur de missiles de croisière appartenant à la classe Oscar II pour le compte de la « Direction principale de la recherche en haute mer du ministère de la Défense de la Fédération de Russie » [GUGI].

En effet, il était alors question de le doter de « bathyscaphes et de systèmes télécommandés » pour opérer dans les fonds marins, comme le « Losharik » [projet 10831], un sous-marin à propulsion nucléaire affichant un déplacement de 2000 tonnes pour une longueur de 78 mètres et pouvant naviguer à une profondeur maximale de 6000 mètres, ou encore un submersible aux dimensions plus modestes appartenant à la classe « Kashalot » [projet 1910].

Quoi qu’il en soit, le K-329 « Belgorod » fut également désigné pour emporter la torpille « dronisée » Poséidon, ce qui supposait d’apporter des modifications importantes par rapport au dessin initial d’un sous-marin de type Oscar II, dont un allongement de la coque d’une bonne vingtaine de mètres.

Mis à l’eau en avril 2019, le K-329 « Belgorod » entama ses essais, en mer Blanche, deux ans plus tard. Cependant, les autorités russes se montrèrent plutôt discrètes à ce sujet… Cela étant, le 8 juillet, le chantier naval Sevmash a indiqué avoir remis officiellement le sous-marin à la marine russe, après la signature de son certificat d’acceptation et de transfert.

Sevmash: "Belgorod research submarine "Everyone: 🤔https://t.co/TgTC80tzJS

— Joseph Dempsey (@JosephHDempsey) July 8, 2022

« Aujourd’hui est un jour important pour nous, avec la signature du certificat d’acceptation du sous-marin de recherche Belgorod et son transfert à la flotte. […] Le ‘Belgorod’ offre de nouvelles opportunités à la Russie pour la conduite de diverses études, d’expéditions scientifiques et d’opérations de sauvetage dans les zones les plus reculées du monde », a commenté l’amiral Nikolaï Ievmenov, le chef d’état-major de la marine russe… qui, selon le compte-rendu de la cérémonie, n’a pas dit un mot sur les torpilles nucléaires « Poseidon », alors que ce navire a été modifié pour en emporter une demi-douzaine…

A priori, le K-329 « Belgorod » devrait subir d’autres essais – comme un déploiement longue durée – afin de vérifier l’ensemble de ses capacités militaires. À moins qu’il ne soit admis officiellement au service actif le 31 juillet prochain, à l’occasion de la Journée de la marine russe.

La marine russe a reçu le sous-marin K-329 Belgorod, pouvant emporter la torpille nucléaire « dronisée » Poseidon

par Laurent Lagneau · 9 juillet 2022

Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

Parmi les armes décrites comme étant « invicibles » qu’il avait dévoilées en mars 2018, le président russe, Vladimir Poutine, s’était attardé sur un drone sous-marin à propulsion nucléaire appelé « Status-6 Poseïdon », et dont le renseignement américain soupçonnait l’existence.

Plus précisément, d’une longueur d’une vingtaine de mètres pour un diamètre de deux mètres, le « Poseidon » est en réalité une torpille autonome intercontinentale pouvant emporter une charge thermonucléaire d’au moins deux mégatonnes. Et d’après les rares détails divulgués à son sujet, cet engin, d’une portée illimitée, pourrait naviguer à la vitesse d’environ 70 noeuds, à une profondeur de 1000 mètres. De quoi menacer les infrastructures portuaires stratégiques et les villes côtières.

Seulement, il fallait à la marine russe un sous-marin capable de mettre en oeuvre cette « torpille » à capacité nucléaire. D’où la décision de reprendre la construction du K-139 « Belgorod », laquelle avait débutée en 1992 au chantier naval Sevmash, à Severodvinsk, avant d’être interrompue à deux reprises : en 1997, pour des raisons économiques, et en 2006, le ministère russe de la Défense ayant décidé à l’époque de couper les crédits alors qu’il restait encore 15% du travail à accomplir.

En 2012, et sous l’appellation « K-329 Belgorod », Moscou relança la construction de ce sous-marin nucléaire lanceur de missiles de croisière appartenant à la classe Oscar II pour le compte de la « Direction principale de la recherche en haute mer du ministère de la Défense de la Fédération de Russie » [GUGI].

En effet, il était alors question de le doter de « bathyscaphes et de systèmes télécommandés » pour opérer dans les fonds marins, comme le « Losharik » [projet 10831], un sous-marin à propulsion nucléaire affichant un déplacement de 2000 tonnes pour une longueur de 78 mètres et pouvant naviguer à une profondeur maximale de 6000 mètres, ou encore un submersible aux dimensions plus modestes appartenant à la classe « Kashalot » [projet 1910].

Quoi qu’il en soit, le K-329 « Belgorod » fut également désigné pour emporter la torpille « dronisée » Poséidon, ce qui supposait d’apporter des modifications importantes par rapport au dessin initial d’un sous-marin de type Oscar II, dont un allongement de la coque d’une bonne vingtaine de mètres.

Mis à l’eau en avril 2019, le K-329 « Belgorod » entama ses essais, en mer Blanche, deux ans plus tard. Cependant, les autorités russes se montrèrent plutôt discrètes à ce sujet… Cela étant, le 8 juillet, le chantier naval Sevmash a indiqué avoir remis officiellement le sous-marin à la marine russe, après la signature de son certificat d’acceptation et de transfert.

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« Aujourd’hui est un jour important pour nous, avec la signature du certificat d’acceptation du sous-marin de recherche Belgorod et son transfert à la flotte. […] Le ‘Belgorod’ offre de nouvelles opportunités à la Russie pour la conduite de diverses études, d’expéditions scientifiques et d’opérations de sauvetage dans les zones les plus reculées du monde », a commenté l’amiral Nikolaï Ievmenov, le chef d’état-major de la marine russe… qui, selon le compte-rendu de la cérémonie, n’a pas dit un mot sur les torpilles nucléaires « Poseidon », alors que ce navire a été modifié pour en emporter une demi-douzaine…

A priori, le K-329 « Belgorod » devrait subir d’autres essais – comme un déploiement longue durée – afin de vérifier l’ensemble de ses capacités militaires. À moins qu’il ne soit admis officiellement au service actif le 31 juillet prochain, à l’occasion de la Journée de la marine russe.

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Parmi les armes décrites comme étant « invicibles » qu’il avait dévoilées en mars 2018, le président russe, Vladimir Poutine, s’était attardé sur un drone sous-marin à propulsion nucléaire appelé « Status-6 Poseïdon », et dont le renseignement américain soupçonnait l’existence.

Plus précisément, d’une longueur d’une vingtaine de mètres pour un diamètre de deux mètres, le « Poseidon » est en réalité une torpille autonome intercontinentale pouvant emporter une charge thermonucléaire d’au moins deux mégatonnes. Et d’après les rares détails divulgués à son sujet, cet engin, d’une portée illimitée, pourrait naviguer à la vitesse d’environ 70 noeuds, à une profondeur de 1000 mètres. De quoi menacer les infrastructures portuaires stratégiques et les villes côtières.

Seulement, il fallait à la marine russe un sous-marin capable de mettre en oeuvre cette « torpille » à capacité nucléaire. D’où la décision de reprendre la construction du K-139 « Belgorod », laquelle avait débutée en 1992 au chantier naval Sevmash, à Severodvinsk, avant d’être interrompue à deux reprises : en 1997, pour des raisons économiques, et en 2006, le ministère russe de la Défense ayant décidé à l’époque de couper les crédits alors qu’il restait encore 15% du travail à accomplir.

En 2012, et sous l’appellation « K-329 Belgorod », Moscou relança la construction de ce sous-marin nucléaire lanceur de missiles de croisière appartenant à la classe Oscar II pour le compte de la « Direction principale de la recherche en haute mer du ministère de la Défense de la Fédération de Russie » [GUGI].

En effet, il était alors question de le doter de « bathyscaphes et de systèmes télécommandés » pour opérer dans les fonds marins, comme le « Losharik » [projet 10831], un sous-marin à propulsion nucléaire affichant un déplacement de 2000 tonnes pour une longueur de 78 mètres et pouvant naviguer à une profondeur maximale de 6000 mètres, ou encore un submersible aux dimensions plus modestes appartenant à la classe « Kashalot » [projet 1910].

Quoi qu’il en soit, le K-329 « Belgorod » fut également désigné pour emporter la torpille « dronisée » Poséidon, ce qui supposait d’apporter des modifications importantes par rapport au dessin initial d’un sous-marin de type Oscar II, dont un allongement de la coque d’une bonne vingtaine de mètres.

Mis à l’eau en avril 2019, le K-329 « Belgorod » entama ses essais, en mer Blanche, deux ans plus tard. Cependant, les autorités russes se montrèrent plutôt discrètes à ce sujet… Cela étant, le 8 juillet, le chantier naval Sevmash a indiqué avoir remis officiellement le sous-marin à la marine russe, après la signature de son certificat d’acceptation et de transfert.

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« Aujourd’hui est un jour important pour nous, avec la signature du certificat d’acceptation du sous-marin de recherche Belgorod et son transfert à la flotte. […] Le ‘Belgorod’ offre de nouvelles opportunités à la Russie pour la conduite de diverses études, d’expéditions scientifiques et d’opérations de sauvetage dans les zones les plus reculées du monde », a commenté l’amiral Nikolaï Ievmenov, le chef d’état-major de la marine russe… qui, selon le compte-rendu de la cérémonie, n’a pas dit un mot sur les torpilles nucléaires « Poseidon », alors que ce navire a été modifié pour en emporter une demi-douzaine…

A priori, le K-329 « Belgorod » devrait subir d’autres essais – comme un déploiement longue durée – afin de vérifier l’ensemble de ses capacités militaires. À moins qu’il ne soit admis officiellement au service actif le 31 juillet prochain, à l’occasion de la Journée de la marine russe.

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Parmi les armes décrites comme étant « invicibles » qu’il avait dévoilées en mars 2018, le président russe, Vladimir Poutine, s’était attardé sur un drone sous-marin à propulsion nucléaire appelé « Status-6 Poseïdon », et dont le renseignement américain soupçonnait l’existence.

Plus précisément, d’une longueur d’une vingtaine de mètres pour un diamètre de deux mètres, le « Poseidon » est en réalité une torpille autonome intercontinentale pouvant emporter une charge thermonucléaire d’au moins deux mégatonnes. Et d’après les rares détails divulgués à son sujet, cet engin, d’une portée illimitée, pourrait naviguer à la vitesse d’environ 70 noeuds, à une profondeur de 1000 mètres. De quoi menacer les infrastructures portuaires stratégiques et les villes côtières.

Seulement, il fallait à la marine russe un sous-marin capable de mettre en oeuvre cette « torpille » à capacité nucléaire. D’où la décision de reprendre la construction du K-139 « Belgorod », laquelle avait débutée en 1992 au chantier naval Sevmash, à Severodvinsk, avant d’être interrompue à deux reprises : en 1997, pour des raisons économiques, et en 2006, le ministère russe de la Défense ayant décidé à l’époque de couper les crédits alors qu’il restait encore 15% du travail à accomplir.

En 2012, et sous l’appellation « K-329 Belgorod », Moscou relança la construction de ce sous-marin nucléaire lanceur de missiles de croisière appartenant à la classe Oscar II pour le compte de la « Direction principale de la recherche en haute mer du ministère de la Défense de la Fédération de Russie » [GUGI].

En effet, il était alors question de le doter de « bathyscaphes et de systèmes télécommandés » pour opérer dans les fonds marins, comme le « Losharik » [projet 10831], un sous-marin à propulsion nucléaire affichant un déplacement de 2000 tonnes pour une longueur de 78 mètres et pouvant naviguer à une profondeur maximale de 6000 mètres, ou encore un submersible aux dimensions plus modestes appartenant à la classe « Kashalot » [projet 1910].

Quoi qu’il en soit, le K-329 « Belgorod » fut également désigné pour emporter la torpille « dronisée » Poséidon, ce qui supposait d’apporter des modifications importantes par rapport au dessin initial d’un sous-marin de type Oscar II, dont un allongement de la coque d’une bonne vingtaine de mètres.

Mis à l’eau en avril 2019, le K-329 « Belgorod » entama ses essais, en mer Blanche, deux ans plus tard. Cependant, les autorités russes se montrèrent plutôt discrètes à ce sujet… Cela étant, le 8 juillet, le chantier naval Sevmash a indiqué avoir remis officiellement le sous-marin à la marine russe, après la signature de son certificat d’acceptation et de transfert.

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July 8, 2022

« Aujourd’hui est un jour important pour nous, avec la signature du certificat d’acceptation du sous-marin de recherche Belgorod et son transfert à la flotte. […] Le ‘Belgorod’ offre de nouvelles opportunités à la Russie pour la conduite de diverses études, d’expéditions scientifiques et d’opérations de sauvetage dans les zones les plus reculées du monde », a commenté l’amiral Nikolaï Ievmenov, le chef d’état-major de la marine russe… qui, selon le compte-rendu de la cérémonie, n’a pas dit un mot sur les torpilles nucléaires « Poseidon », alors que ce navire a été modifié pour en emporter une demi-douzaine…

A priori, le K-329 « Belgorod » devrait subir d’autres essais – comme un déploiement longue durée – afin de vérifier l’ensemble de ses capacités militaires. À moins qu’il ne soit admis officiellement au service actif le 31 juillet prochain, à l’occasion de la Journée de la marine russe.

France24 - World

Killing of Palestinian journalist threatens to overshadow Biden's Israel trip

Issued on: 12/07/2022 - 13:08

Marc DAOU

Joe Biden flies to the Middle East on Tuesday for his first trip to the region since entering the White House. Before a visit to Saudi Arabia – one which reawakens the age-old foreign policy dilemma of realpolitik versus human rights – the US president goes to Israel, where he risks becoming entangled in the storm surrounding the fatal shooting of Palestinian-American journalist Shireen Abu Akleh in May.

Biden will be in Israel from Wednesday to Friday on the first stop of his Middle Eastern tour – and is expected to discuss with new Israeli Prime Minister Yair Lapid the deepening ties between Tel Aviv and certain Arab states, as well as US attempts to revive in some form the nuclear deal discarded by his predecessor Donald Trump.

But regardless of these intentions, Biden’s visit risks being caught up in the anger over the killing of Shireen Abu Akleh, the Al-Jazeera journalist who was shot dead on May 11 while covering an Israeli military operation in the West Bank town of Jenin, despite wearing a protective helmet and a bulletproof vest bearing the word “Press”.

The controversy especially risks overshadowing Biden’s visit because the highly respected Abu Akleh – who has become a Palestinian icon since her tragic death – was a US citizen.

Abu Akleh’s family made a direct appeal to Biden in an open letter published on July 8, expressing their “grief, outrage and sense of betrayal concerning your administration’s abject response to the extrajudicial killing of our sister and aunt by Israeli forces”.

US officials concluded in a report last week that a shot fired from Israeli positions likely killed her, although there was “no reason to believe” her shooting was intentional. But the report also said the bullet was “badly damaged”, which prevented a “clear conclusion”.

The late journalist’s brother Anton Abu Akleh wrote in the letter on behalf of her family that the “United States has been skulking toward the erasure of any wrongdoing by Israeli forces” and – addressing Biden and US Secretary of State Antony Blinken – “your administration’s engagement has served to whitewash Shireen’s killing and perpetuate impunity”.

The text concludes with demands for the US Justice Department and FBI to “take action” on what the family believes was an “extrajudicial killing”, alongside a demand for Biden to meet her family to discuss the issue in person.

The open letter prompted a sympathetic response from pro-Palestinian activists – including Iyad el-Baghdadi, an influential pro-democracy activist of Palestinian origin, who accused the US of making an exception to equality before the law when it comes to Arab-Americans.

Saudi visit controversy

Even more embarrassingly for the White House, the anger over Abu Akleh’s killing further exposes the Democratic Party’s divide between leftists and moderates.

Democratic Congresswoman Rashida Tlaib, a progressive of Palestinian origin, published a statement on July 8 calling for an independent US investigation into the killing – excoriating the Biden administration and State Department, saying they “admit that Shireen was likely killed by Israeli forces, but extend the benefit of the doubt to a government that has earned none”. More than 80 members of Congress have demanded such an inquiry, including Congresswomen Alexandria Ocasio-Cortez and Ilhan Omar.

Tlaib concluded her statement by saying that when Biden meets Lapid, he “must obtain the names of the soldiers responsible for killing Shireen, along with that of their commanding officer, so that these individuals can be fully prosecuted for their crimes by the Department of Justice”.

This comes as Biden faces criticism from similar quarters for his visit to Saudi Arabia, a historic US partner the president once promised to make into a “pariah” because of its alleged role in the murder of exiled dissident journalist Jamal Khashoggi in October 2018. Biden declassified in February 2021 a US intelligence report concluding that Saudi Crown Prince Mohammed bin Salman “approved” the operation to “capture or kill” Khashoggi, then a Virginia resident and Washington Post columnist.

Biden defended his decision in an opinion piece for The Washington Post: “My views on human rights are clear and long-standing, and fundamental freedoms are always on the agenda when I travel abroad, as they will be during this trip, just as they will be in Israel and the West Bank,” he wrote.

This article was translated from the original in French.

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US says shot that killed Al-Jazeera journalist likely fired by Israel

Hezbollah launches unarmed drones towards Israeli gas rig in disputed waters

New Israel PM Lapid urges Macron to revisit Iran deal proposal on Paris trip

Известия (RUS)

Премьер Италии Драги анонсировал свою отставку

Премьер-министр Италии Марио Драги заявил о намерении подать в отставку. О своем решении он объявил в четверг, 14 июля, на заседании совета министров.

Служить бы рад: станет ли премьер Италии новым президентом И какие риски может таить уход Марио Драги с поста главы правительства

«Хочу объявить вам, что этим вечером передам президенту республики заявление об отставке», — приводит его слова пресс-служба правительственного дворца Киджи.

Незадолго до этого в четверг агентство Reuters сообщило, что отставка Драги может состояться уже сегодня. При этом вместе с ним в отставку уйдет итальянское правительство.

Причиной такого решения называется отсутствие поддержки от одной из ведущих партий Италии «Движение 5 звезд», которая не поддержала парламентский вотум доверия и забраковала антикризисные меры в экономике и энергетике, представленные командой Драги.

Премьер-министр прежде отмечал, что работа кабмина будет парализована, если «Движение 5 звезд» покинет правящее большинство.

Ранее, в июне, в Италии прошли акции протеста после того, как Драги выступил в поддержку Украины и согласился оказать киевскому режиму военную помощь, в том числе техникой. Основное выступление «За мир» состоялось на Народной площади в центре Рима 18 июня. Протестующие требовали, чтобы правительство способствовало прекращению конфликта вокруг Украины и скорейшему переходу к переговорам.

До этого итальянский премьер назвал спецоперацию России самой серьезной опасностью для НАТО за последние десятилетия.

В июле в результате серии скандалов, а также политического кризиса в Великобритании, в отставку досрочно ушел премьер-министр Борис Джонсон, также поддержавший украинских националистов и осудивший Россию. За несколько дней до этого политики начали массово уходить из правительства. Свои полномочия тогда сложили более 50 представителей кабмина.

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BBC

Can the right smell make you more productive?

By Natalie LisbonaBusiness reporter, Tel Aviv

Yaniv Mama holds a pot of cigarette butts under my nose.

"I presume you don't like the odour?" he says, watching me wince.

He then waves a small white stick next to my face. "Now, smell the pot again, what do you smell?"

The cigarette stench has disappeared, no matter how hard and how close to the pot of butts I sniff.

That effect is down to technology developed by Israeli firm Moodify. Their technique involves activating receptors in the olfactory bulb, the part of the brain that processes smell.

"It turns out that smell has its own spectrum [like the visible light spectrum], and if you spread odour molecules equally across it, you get a malodour control effect without having an unpleasant mixture of bad smell and cheap perfume," says Mr Mama, the company's founder and chief technology officer.

Moodify sells a pendant that can be hung near a cat litter box to eliminate any unwanted smells.

"We realised in Israel that because apartments tend to be small and rented, with less outside space so the litter is in the living room, people were almost desperate for a solution," says Mr Mama.

With more of us spending more time working from home, it is not surprising that people are paying more attention to how their home smells.

In the UK, The White Company has seen a surge in sales of scented candles, which it says is down to more home working.

"Scent is such a personal thing because we all have different tastes, but it really does have the power to change the feel of a room and therefore how you feel when you enter," says Chrissie Rucker, founder of The White Company.

As well as making the environment more pleasant, there is some evidence that the right scent can boost your brain.

Mark Moss is the head of the Department of Psychology at Northumbria University. He has studied the effect of essential oils on performance. One of his main findings is that the rosemary aroma can enhance memory.

"I have also done some work showing beneficial effects of sage and peppermint, also on cognition.

"By comparison, lavender tends to impair memory and slow down reaction time. [But] research by others have shown it to be useful in reducing pre-treatment anxiety in dental and medical situations," he says.

More technology of business:

Dr Moss highlights the prominence of scent receptors in the brain.

״The olfactory bulb has many more projections to many more structures in the brain than do vision or hearing. This shows how important it has been in our evolution.

״Much of the impact of smells on behaviour is unconscious. We don't actively process the information that smells present, especially for low level smells. We only consciously process smells that are quite strong," he says.

Based on more than a decade of research at the Weizmann Institute of Science in Israel, Moodify are developing scents that enable people to improve their performance, enhance their wellbeing and increase their safety.

The Weizmann Institute found that paratroopers emitted a smell of fear before they jumped. Scientists are reproducing that scent, saying it could help make people more alert.

While there is no distinct smell of fear, the olfactory receptors can detect volatile molecules in sweat associated with stressful situations.

It's those molecules the scientists are working on.

"Potentially, it will give you better cognitive and psychological performance," says Mr Mama.

Dr Moss says there is more to learn about how smells affect us.

"Smell is probably the least understood of all the senses because evolutionarily it has been surpassed by vision and audition in terms of human behaviour," he says.

"It has to some extent been considered a vestige of our evolutionary past rather than something that is still of considerable value. It is only when it is lost that it is seen as important. It is also very complex in terms of its interaction with the brain."

Loss of the sense of smell can be very upsetting, agrees Klio Maniati, a chemical engineer and perfumer, who has been a consultant to Moodify.

"Smell is the first sense that a baby knows how to use right after it's born and this is the way it connects to its new surroundings. Through smell we recognise our carers in our earliest stage of life and later on we use it as a social tool," she says.

"People that have lost their sense of smell often report fear of socialisation because they are constantly afraid they might smell bad and not know it, or they tend to avoid going to a restaurant because they can't enjoy the food. This makes them less open to forming close contacts with other people."

Back at the lab Yaniv Mama says the future of creating smells to enhance our lives is limitless.

"Tailor-made smells such as your favourite scented candle, freshly baked bread or cut grass, even a newborn baby smell could all be sent via an app or TV screen," he predicts.

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Известия (RUS)

Схрон оружия и боеприпасов обнаружен в Изюме Харьковской области

В городе Изюм обнаружен схрон оружия и боеприпасов. Об этом 14 июля сообщила временная гражданская администрация Харьковской области в Telegram-канале.

Союзники ведут наступление в ДНР по четырем направлениям. Спецоперация 14 июля. Онлайн-трансляция Что происходит в ДНР и ЛНР, главные новости России и мира — в обновляемом материале «Известий»

«В рамках поисково-разыскных работ сотрудники правоохранительных органов нашли очередной схрон оружия и боеприпасов в Изюме», уточнили в администрации.

Ранее в этот день сообщалось, что в городе из-за обстрела со стороны украинских военных погибли два человека, получили ранения 15 мирных жителей.

До этого, 7 июля, стало известно, что российские войска обнаружили схрон с оружием украинских боевиков в Херсоне. Среди вооружения были гранатометы, два десятка гранат и запалы к ним, два автомата Калашникова, а также более 1,8 тыс. патронов.

Херсонская область и часть Харьковской области перешли под контроль сил РФ и Луганской Народной Республики в результате специальной операции по защите Донбасса.

О начале спецоперации президент РФ Владимир Путин объявил 24 февраля. Решение было связано с обострением в середине февраля ситуации из-за обстрелов со стороны украинских военных. Из-за ухудшения обстановки власти Донецкой и Луганской народных республик объявили об эвакуации жителей и обратились за помощью к Москве.

Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

ВКонтакте
France24 - World

Diverse list of contenders raises prospect of first non-white British PM

Issued on: 12/07/2022 - 19:51

Joanna YORK

The list of contenders in the running to be the next UK prime minister is notably diverse – the result of years of work to promote ethnic minority talent within the conservative party. But would a black or Asian prime minister be a leap forward for racial equality in the UK? 

When UK Prime Minister Boris Johnson announced his resignation on July 7, it kick-started the Conservative leadership contest in which members of the party will elect its next leader and, by default, the next prime minister of the UK

Among the eight candidates who have received sufficient nominations to take part in the contest to replace Johnson, the list is notably diverse. Four are women, four did not attend the elite universities of Oxford or Cambridge – normally a prerequisite for prime ministers. And four have ethnic minority backgrounds. 

One of these, ex-Chancellor Rishi Sunak, is currently a frontrunner, raising the prospect that a party traditionally seen as male, white and elitist could produce UK’s first-ever brown prime minister. Sunak was born in Southampton to Indian parents who emigrated to the UK from East Africa. 

“We're moving into an era where the immigrant story is an absolutely central part of the political story in every Western European country,” says Rob Ford, professor of political science at the University of Manchester, and author of Brexitland. In the UK, the appointment of the first black or brown prime minister “would be a symbolically powerful moment, and very significant in terms of how the nations sees itself and is seen by others".  

Changing the face of the party 

The diversity of the candidates for leadership is the result of concerted effort. In 2005, party leader and future prime minister David Cameron announced an intention to “change the face of the conservative party” by increasing the number of female, disabled and ethnic minority MPs. 

“They were seen as an intolerant and divisive party,” says Ford. “The goal was to renew the Conservatives appeal with ethnic minority voters, but also with liberal white voters for who the party's reputation of intolerance was a major barrier to voting.” 

Cameron went on to create an A-list of diverse candidates who were put forward for and went on to win seats in parliament. Since then, many of those MPs have risen to work at the top of government. The conservative party went from having its very first ethnic minority cabinet member in 2014 to the most ethnically diverse cabinet in British history in 2021.  

While two thirds of ethnic minority members of parliament belong to the Labour party, the prominence of ethnic minority conservatives has been instrumental in demonstrating diversity and rebranding the party.  

“It really is an example of a leader’s policy choice 16 years ago, taking a long time to bear fruit,” says Ford. “But when the effect occurs, it's quite dramatic. Essentially one in three of the ethnic minority MPs on conservative benches are currently standing for leader.” 

A 'disservice to equality'

Beyond a party rebrand, having such a diverse list of leadership contenders brings real benefits. “A diverse shortlist is fundamentally important to retaining the best talent for any role,” says Halima Begum, CEO of the Runnymede Trust, a UK think tank on race and minority issues. “But you have to separate out the issue of a diverse shortlist from whether then those candidates are doing the best they can for issues of diversity.” 

The conservative party have a history of breaking such diversity barriers, producing the only ethnic minority UK prime minister to date in Benjamin Disraeli, who had Jewish heritage, and the first female prime minister in Margaret Thatcher. 

However, during her 11 years in power Thatcher was often scathing in her appraisals of other women; only appointing one woman to her cabinet on the grounds that no others were good enough. 

A similar scenario, where an ethnic minority leader does not guarantee wider advancement for diversity, is envisageable in 2022. 

Leadership candidate and Attorney General Suella Braverman was born in the UK to parents from Mauritius and Kenya and has described herself as a "child of the British Empire". The former barrister has already pledged, if voted leader, to wage a “war on wokeness” and to safeguard the government’s controversial plan to send asylum seekers to Rwanda, even if it means the UK is expelled from the European Court of Human Rights. 

In 2021, leadership candidate and ex-Minister for Equalities, Kemi Badenoch, oversaw a controversial report from the commission on race and ethnic disparities which declared that “very few” inequalities in British society were “directly to do with racism". She has pledged a push back against identity politics if she comes to power. 

“You do a disservice to equality by saying once our prime minister is diverse, we are post-racial,” says Begum. “Our hope is to see a set of policies that actually promote more inclusion and diversity. And what would be incredibly disappointing is if any of those leadership candidates end up promoting policies that are actively harmful towards minorities.”  

A 'significant breakthrough' 

The UK’s new prime minister will be announced on September 5. If Sunak does win the leadership race, he will become only the second black or brown leader in a western European country, following Ireland’s former head of government Leo Varadkar, whose parents are white Irish and Indian.

This would be remarkable, symbolically speaking. It would also be significant for Britain's ethnic minority communities themselves. “It’s not a panacea to the structural disadvantages that those groups face but it does say something about acceptance,” says Ford. “Being absent from those top tables is something that's bitterly felt, so the removal of that absence is a significant breakthrough.” 

However, the conservative leadership contest comes in an exceptionally challenging context. There is a need to rebuild confidence in government following the outlandish controversies and spiralling unpopularity that dogged the final months of Johnson’s leadership. And there are no simple fixes for the cost-of-living crisis, ongoing divisions over Brexit, or complex trade negotiations in Northern Ireland. 

>> ‘A job to run away from’: Dilemmas await successor to UK's Johnson 

“The ethnicity of our next PM is in many ways of secondary importance – what matters most is that the nation’s next leader does their very best by the country,” says Begum.  

“The conservatives have historically been good at creating opportunities for the best talent and, in this case, the future PM’s job is to keep the conservatives in power. It doesn't matter what ethnicity profile they have.” 

There are indications the majority of the UK population agree. A 2022 poll from think tank British Future found that 84% of the British public would be comfortable with an ethnic minority prime minister. Some three quarters said that they saw ethnic diversity as part of British culture – a shift from 2011, where more than half saw ethnic diversity as a threat.  

Whoever becomes prime minister in September, one of the most notable aspects of the conservative leadership contest could be that race is no longer a defining – or differentiating – factor for ethnic minority political leaders vying for the top job. 

“I doubt their heritage or ethnicity will be mentioned very much at all unless they choose to mention it in the campaign,” says Ford. “It’s no longer a significant factor in how they're being seen by their fellow citizens – although some people still have negative stereotypes on those grounds.” 

“And it’s very significant that we could be arriving at a point where, for an awful lot of people, ethnicity just doesn’t enter their heads as a factor.” 

The full list of candiates are: Former finance minister Rishi Sunak, his successor Nadhim Zahawi, Foreign Secretary Liz Truss, former defence minister Penny Mordaunt, ex-health minister Jeremy Hunt, Kemi Badenoch, Suella Braverman, and Tom Tugendhat.

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‘A job to run away from’: Dilemmas await successor to UK's Johnson

New UK prime minister to be announced on September 5

UK Foreign Minister Liz Truss joins crowded race for PM

France24 - World

French young women on TikTok show off their ‘Christian headscarves’ to share their beliefs

Issued on: 13/07/2022 - 15:38

Some girls and young women living in France who are interested in Christianity are turning to TikTok to share their beliefs. In hundreds of videos, some of which have accumulated up to 3 million views, they wear headscarves and veils that they say help them get "closer to God". We took a closer look. 

Videos of Christian girls wearing headscarves were first spotted by French newspaper La Croix, which published an article on the new "TikTok trend" on June 6. 

By searching on TikTok with keywords and hashtags, we were able to find hundreds of videos showing young women wearing Christian veils over the past seven months. Many of them have been viewed hundreds of thousands of times, and some exceed 1 million views. 

The videos follow the usual format of TikTok videos: catchy, short and accompanied by music.

@margow.en.christ#pourtoi♬ son original - chouine_cr

We took a closer look at about 15 TikTok accounts run by young women aged 13 to 20, living in France. Nearly all of them say they've only started practicing Christianity in the past few months; some say they were previously atheists, Muslims or nonpracticing, despite coming from Christian families. They then became Catholic or Orthodox.

In their videos, they show off their first Bibles, and talk about how they organised their baptisms or purchased their veils.

@xoxo.nguyen16

Ma première bible ❤️

♬ Faya David okit speed musique chrétienne - 𝐉𝐚𝐝𝐞†

'I only wear the veil when I am talking to God'

The 15-year-old @kassandra.christ.off became a Christian two years ago, despite coming from an atheist family. Since the beginning of April, she has published a dozen videos of herself wearing a veil on TikTok, where she has more than 2,600 followers. She told the FRANCE 24 Observers team more:

I only wear the veil when I am talking to God, to cut myself off from the world, for example when I go to Mass, or when I make videos in which I talk about God.

I have been wearing it for almost a year, after researching the subject in order to make sure I won't be told that it is just a "fashion statement". For example, there is a verse that says that the one who "prophesies with her head uncovered dishonors her head" [Editor's note: This is a passage from chapter 11 of the apostle Paul's "First Epistle to the Corinthians", a book of the New Testament]. Our nuns wear the veil, our grandmothers wore it ... But the veil is not at all compulsory, it is a choice.

@kassandra.christ.off#✝️#jesus#tiktokchretien#histoireduvoile#voile#voilechretien#chrethienne♬ original sound - sped up songs ❤️‍🩹

Through my TikTok videos, I try to pass on my love for God and show his blessings. We get criticised and judged a lot because of the veil: For example, we are told that we copy Muslim women...

Other young women on TikTok say they have received criticism after posting videos describing their conversion or showing their veils. However, the comments on their videos are also full of compliments: "You're amazing" or "You're so beautiful, my sister". 

Like @kassandra.christ.off, several other girls say they wear the veil to pray, and sometimes even explain how to put it on through video tutorials.

@margow.en.christ#pourtoi♬ son original - Ruskove☦️🇷🇺@sofia.brz#tutovoilechretien#voilechretien✝️♬ À qui la faute - Leila AD

Some of them, however, say that they do not wear the veil in everyday life. In a video, one girl, aged 13, explained that she simply "tried it on" once at a Christian friend's house, "just like that". An 18-year-old woman told the FRANCE 24 Observers team that she had "put it on to try it", but that she "didn't feel ready" to wear it yet.

Religious symbol or TikTok trend?

According to Anthony Feneuil, a specialist in the relationship between theology and contemporary thought at the University of Lorraine, it is difficult to know whether the veil is synonymous with greater religiosity among these young girls and women.

"It is difficult to know its meaning," Feneuil said. "But the advantage of a visible sign, especially when it has an identity dimension (such as a "Christian" headscarf), is that it serves to bring people together and create unity, regardless of its meaning." 

Oissila Saaidia, a professor of history at the Université Lumière Lyon 2 and author of a forthcoming book on the veil, pointed out a paradox: "Among these young girls, there is a desire to stand out, to assert themselves as individuals. But at the same time, it seems that they want to look like themselves, with their veil and make-up, which makes them also look like influencers."

@mann_baee#pourtoi#foryou♬ Fast Food Music Christ _ On dirait un bololé - David Okitakula Kazadi

Saaidia also draws a parallel with the veil worn by young Muslim women. "For the last ten years or so, all over the world, we have had young Muslim women who display their religion, while being particularly feminine, stylish."

These young Christian women are part of this trend, Saaidia argues: "No one could tell them apart in the street."

Jean-François Colosimo, a historian of religions, points out another contradiction: "These young girls use the veil to show themselves off, whereas traditionally it is more synonymous with modesty, to hide and protect the body."

He too draws a parallel with the Islamic veil: "It seems they want to imitate Muslim women." He adds, "Among young people, there is a lot of soul-searching: They are trying to establish themselves, to imitate, by picking up elements from right and left..."

@rkv777♬ original sound - the original skilli fan✨

Has the Christian veil 'always existed'?

The young TikTokers wearing the veil justify their choice by saying that the headscarf has "always existed" in the Christian tradition.

However, the three specialists who spoke to our team say this may not be the case.

"Chapter 11 of the 'First Epistle to the Corinthians' advises Christian women in Corinth [Editor's note: a Greek town] to wear a veil," Feneuil said. "But in the context of its theology, it is probably more an attempt to Christianise a previously existing custom than to establish a new one. In fact, in many places in the world, women have worn the veil, often in connection with patriarchal domination, and Christianity has simply taken over this tradition."

Young women also sometimes refer to the Virgin Mary as an example of a Christian woman wearing a veil. However, Saaidia explained, "She wore the veil, but it was the same for all Jewish women at the time."

"It often happens that people refer to texts or supposed traditions to legitimise an action, such as wearing the veil," she said. "This is the case with these young people, although they are also the product of modernity, and connected to social networks."

According to Feneuil and Colosimo, the type of veil worn by young girls on TikTok is the one mainly worn by Catholic nuns, even though headscarves are more typically worn in Orthodox churches.

Download the app

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France24 - World

Week of gang battles kills dozens, deepens fuel crisis in Haiti

Issued on: 14/07/2022 - 05:00

NEWS WIRES

A week of gang violence in Haiti’s capital has left at least 89 people dead, a rights group said Wednesday, as soaring prices, fuel shortages and gang warfare accelerate a brutal downward spiral in the security situation in Port-au-Prince.

The unrest erupted on July 7 between two rival factions in Cite Soleil, an impoverished and densely populated neighborhood of Port-au-Prince.

As gunfire crackled in the slums for nearly a week, police, short-staffed and ill-equipped, did not intervene, while international humanitarian organizations struggled to deliver crucial food supplies and provide medical care to the victims.

Thousands of families living in the slums that have sprung up here over the past four decades had no choice but to hide inside their homes, unable to fetch food or water—and, with many houses made of sheet metal, dozens of residents fell victim to stray bullets.

“At least 89 people were killed and 16 others are missing” in the past week’s violence, the National Human Rights Defense Network said in a statement, adding that another 74 people sustained gunshot or knife wounds.

Mumuza Muhindo, head of the local mission of Doctors Without Borders, on Wednesday urged all combatants to allow medics to safely access Brooklyn, an area of Cite Soleil most affected by the violence.

Despite the danger, Muhindo said his group has operated on an average of 15 patients a day since last Friday.

He said his colleagues have seen burned and rotting corpses along a road leading to the Brooklyn neighborhood, possibly either gang members killed in the clashes or people trying to flee.

“It’s a real battlefield,” Muhindo said. “It’s impossible to estimate how many people have been killed.”

Fuel crisis

Cite Soleil is home to an oil terminal that supplies the capital and all of northern Haiti, so the clashes have had a devastating effect on the region’s economy and people’s daily lives.

Gas stations in Port-au-Prince don’t have any gas to sell, causing prices on the black market to skyrocket.

Outraged, motorcycle cab drivers built barricades on some of the city’s main roads on Wednesday, and residents were only able to make short trips by motorcycle within their neighborhoods, according to AFP journalists on the scene.

That further complicates their already dangerous situation: for the past several years, Haiti has seen a wave of mass kidnappings, as gangs snatch people of all walks of life, including foreigners, off the streets.

Emboldened by police inaction, gangs have become increasingly brazen in recent weeks. At least 155 kidnappings took place in the month of June, compared to 118 in May, according to a report released by the Center for Analysis and Research in Human Rights released Wednesday.

‘A significant increase in hunger’

The crushing poverty and widespread violence is causing many Haitians to flee to the Dominican Republic, with which Haiti shares a border, or to the United States.

With no money and no visas, many of them risk their lives by boarding makeshift boats in the hopes of reaching Florida.

Many end up in Cuba or the Bahamas, or are stopped at sea by American authorities and returned home.

More than 1,200 undocumented migrants were sent back to Haiti in the month of June alone, according to government figures.

When they return, they have to face the poverty they tried to escape and annual inflation of 20 percent, with economists warning that that it could spike further to 30 percent because of the global reverberations of Russia’s war in Ukraine.

“We are seeing a significant increase in hunger in the capital and in the south of the country, with Port-au-Prince hit the hardest,” Jean-Martin Bauer, director of the World Food Program, said on Tuesday.

Nearly half Haiti’s 11 million residents already face food shortages, including 1.3 million who are facing a humanitarian emergency, which precedes famine, according to UN calculations.

But the violence interferes with efforts to help them also: already the WFP, trying to bypass areas of Port-au-Prince, seeks to deliver aid to the south and north of the country by air and sea.

(AFP)

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A year after Haiti’s president assassinated, investigation stalls amid political crisis

Former Haitian senator extradited to US over assassination of President Moise

UN denounces Haitian gang's recruitment of children

Известия (RUS)

Зеленского обвинили в нарушении закона о языке

Языковой омбудсмен Тарас Креминь обвинил президента Украины Владимира Зеленского и ряд чиновников в нарушении закона о государственном языке. Об этом 14 июля сообщила интернет-газета «Страна», сославшись на отчет Креминя.

Отставить разговоры: на Украине вводят штрафы за русский язык в СМИ и сфере обслуживания На украинский переведут даже кроссворды

Согласно результатам отчета, Зеленский использовал английский язык во время двух встреч с представителями иностранных СМИ и организаций — американским актером Шоном Пенном 28 июня и британским бизнесменом Ричардом Брэнсоном 29 июня.

Помимо главы государства в список, в частности, вошли советник главы офиса президента Алексей Арестович и советник министра внутренних дел Антон Геращенко. Всего было выявлено 25 чиновников, нарушивших закон о языке.

25 апреля 2019 года Верховная рада Украины приняла в окончательном чтении закон «Об обеспечении функционирования украинского языка как государственного». В мае его подписал экс-президент страны Петр Порошенко. Документ предусматривал создание специальной «языковой комиссии», а также введение должности уполномоченного по его защите, которую сейчас занимает Тарас Креминь.

Этим же законом было предложено ввести экзамены для чиновников, определяющие уровень знания украинского языка, и штрафовать за нарушение норм закона. Штраф составляет от 5,1 тыс. гривен ($172) до 6,8 тыс. гривен ($230).

ВКонтакте
Известия (RUS)

Путин подписал закон о разведении кур и кроликов на земельных участках

Президент России Владимир Путин подписал закон, вносящий поправки в регулирование садоводства и огородничества для собственных нужд. Соответствующий документ был опубликован 14 июля на официальном портале правовой информации.

Садово-ягодные споры: что нужно знать членам СНТ Как защитить свои интересы и что делать, если вы не согласны с принятыми решениями

Новый закон, в частности, допускает разведение птиц и кроликов на территории садовых и огородных земельных участков. При этом должны соблюдаться земельное законодательство, ветеринарные нормы и правила, санитарно-эпидемиологические правила и гигиенические нормативы.

Также закон упрощает процедуру передачи земельных участков общего пользования в общедолевую собственность товариществ садоводов или огородников. Для принятия такого решения больше не нужно согласия собственников всех участков, расположенных на территории товарищества.

Ранее в этот день Путин подписал законы об индексации военных пенсий на 10%, об усилении защиты персональных данных россиян, о штрафах за выброс мусора из автомобилей, об ужесточении наказания за пытки, об ужесточении наказания за повторную езду без прав, о контрмерах на дискриминацию СМИ РФ в других странах и о статусе ветерана для участвующих в спецоперации гражданских лиц.

ВКонтакте
Valeurs Actuelles

La Cour des comptes alerte le gouvernement sur l’état des finances publiques

Un « message d’alerte ». Voilà, en substance, ce qu’a voulu faire passer le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, lorsqu’il a délivré son traditionnel rapport sur l’état général des finances publiques jeudi 7 juillet, rapporte Libération. Le quotidien relève que l’ancien ministre socialiste s’est alerté de plusieurs phénomènes. Tout d’abord, sur la forme, Pierre Moscovici a regretté la « publication très tardive » de plusieurs textes. Comme le programme de stabilité, par exemple, feuille de route sur l’avenir des finances publiques françaises, censée être envoyée au mois d’avril. Mais cette année, en raison du calendrier électoral, ce programme de stabilité n’a toujours pas été envoyé, et devrait l’être dans les prochaines semaines, indique-t-on du côté de Bercy. Concernant l’audit sur la situation des finances publiques, normalement réalisé à la fin de chaque mandature présidentielle, il a été cette année réalisé à l’initiative de la Cour des comptes, la magistrature n’ayant pas été saisie comme en 2012 et 2017.

Non au « quoi qu’il en coûte perpétuel »

Bien que le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, ait affirmé que le « quoi qu’il en coûte » était terminé, c’est-à-dire que l’État, en raison de la crise sanitaire, allait dépenser à tout-va, Pierre Moscovici n’a pas semblé convaincu. Le magistrat a mis en garde contre le « quoi qu’il en coûte perpétuel », c’est-à-dire sur des dépenses publiques irraisonnées : « Nous avons constaté que le dynamisme des dépenses ne tenait pas qu’à la crise. »

Autre alerte : les finances publiques dans le projet de loi de finances rectificatif. La Cour des comptes prévoit une augmentation de 60 milliards d’euros de dépenses par rapport à ce qui était indiqué dans le projet de loi initial. Aussi, Pierre Moscovici met en garde contre « l’illusion d’une dette gratuite ». Et prévient : s’il n’a « pas la religion de l’austérité », il faudra nécessairement une « meilleure maîtrise des dépenses ». Voilà l’exécutif prévenu.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - Monde

Fuite de données : il affirme mettre en vente la vie privée des deux tiers des Chinois

Publié le : 05/07/2022 - 18:29

Sébastian SEIBT Suivre

C’est l’une des fuites de données les plus massives de l’histoire de la cybersécurité : un pirate informatique affirme être en possession des données personnelles précises d’un milliard de Chinois. Il a mis en vente cette mine d’information qui peut intéresser un large éventail d’acquéreurs, du simple cyber-escroc à l’agent de la CIA. De quoi mettre Pékin dans l’embarras.

"ChinaDan" vient peut-être de marquer l’histoire de la cybersécurité. Personne ne sait encore qui se cache derrière ce pseudo, mais ce pirate informatique vend sur Internet, depuis le 4 juillet, ce qu’il affirme être les données personnelles d’un milliard de Chinois.

Ce piratage constituerait le plus grave incident de sécurité informatique à affecter les informations personnelles en Chine et l’une des plus importantes fuites de données de l’histoire au niveau mondial.

Le casier judiciaire, le dossier médical et plus encore

Le seul scandale d’une ampleur similaire remonte à 2013 lorsque les données liées aux trois milliards de comptes Yahoo avaient été compromises. Mais à l’époque, les cybercriminels avaient mis la main seulement sur le ba.b.a des données personnelles, comme le nom, l’adresse électronique et les identifiants de connexion.

Rien à voir avec le casse numérique qui vient d’avoir lieu. Les données auraient été dérobées sur un serveur de la police de Shanghai et pèsent plus de 22 teraoctets, soit 22 000 gigaoctets, ce qui correspond à peu près à la capacité de stockage de plus de 170 iPhone de dernière génération. "Vu son poids, cette base de données contient sûrement plus que seulement les noms et identifiants d’un milliard de Chinois", affirme Bastien Bobe, spécialiste de cybersécurité pour la société américaine de sécurité informatique Lookout.

Dans son annonce publiée sur un forum consacré à la cybercriminalité, "ChinaDan" précise d’ailleurs qu’en dehors des informations classiques - noms, numéro de téléphone, adresse physique - cette base de données contient aussi l’intégralité du casier judiciaire des individus. Et il vend cela pour la modique somme de 10 bitcoins (près de 200 000 dollars). "C’est peu vu la quantité de données, mais on peut penser qu’il espère ainsi la vendre plusieurs fois", estime Bastien Bobe.

L’éventuel acquéreur de cette mine d’or numérique pourra aussi consulter les dossiers médicaux d’une partie au moins des victimes de cette fuite de données, a pu confirmer le Wall Street Journal qui a eu accès à un échantillon des informations subtilisées afin de vérifier la véracité de ce hold-up numérique. 

Il y a, en outre, probablement bien plus que du texte dans ces fichiers. "Il y a sûrement aussi les photos et scans des pièces d’identité", note Benoît Grunemwald, expert en cybersécurité pour ESET France. En outre, "la police chinoise associe les enregistrements des caméras de surveillance au dossier de tous les individus fichés. Il y a également un mélange entre les dossiers judiciaires et policiers afin d’avoir un maximum d’informations qui peuvent être rapidement utilisables contre une personne si les autorités ont besoin de faire pression sur elle", précise Frans Imbert Vier, PDG d'Ubcom, agence de conseil spécialisé dans la protection des données.

Jackpot pour tout cybercriminel

Les bases de données chinoises représentent donc le jackpot assuré pour tout cybercriminel qui peut mettre la main dessus. C’est pourquoi les affirmations de "ChinaDan" sur l’étendue de son e-caverne d’Ali Baba doivent être prises avec des pincettes. Il peut être tenté de survendre la qualité de son butin sachant que ce type de base de données est très recherché.

"Afin de vérifier la validité des affirmations de "ChinaDan", il faudrait avoir accès à un échantillon représentatif", assure Benoît Ferault, responsable produit pour Quarkslab, une société française spécialisée dans la protection des données. Le Wall Street Journal a pu confirmer la véracité des informations auprès d’une dizaine d’individus apparaissant dans cette base de données. "Les informations étaient tellement précises qu’une femme appelée a demandé si elles provenaient de son smartphone qu’elle venait de perdre", raconte le quotidien américain.

Mais cela ne veut pas dire qu’il y a bien un milliard de Chinois - soit deux tiers de la population totale du pays - dans ce fichier. "Cela me semble peu probable car, en théorie, les données collectées au niveau national sont centralisées à Pékin et les autorités policières de chaque ville sont censées n’avoir accès qu’à des fichiers concernant la population locale ou régionale", note Frans Imbert Vier.

Pour une ville de l’importance de Shanghai, cela peut facilement concerner plusieurs centaines de millions d’individus, d’après les différents experts interrogés par France 24. Et avec les éventuels doublons - comme, par exemple, dans le cas de femmes inscrites une fois sous leur nom de jeune fille puis de nouveau en tant que femme mariée -, la barre du milliard d’entrées peut vite être atteinte.

Mais même avec "seulement" plusieurs centaines de millions de Chinois fichés, cette base de données à de quoi aiguiser l’appétit d’un vaste éventail d’acquéreurs potentiels. "Les premiers acheteurs seront probablement les groupes spécialisés dans la criminalité financière, comme la fraude aux prestations sociales", assure Benoît Grunemwald. Il y a tout ce qu’il faut dans cette base de données - informations personnelles et scans des documents d’identité - pour réaliser l’usurpation d’identité parfaite et tenter de détourner des aides sociales.

Des infos sur des VIP chinois ?

Des laboratoires pharmaceutiques et des compagnies d’assurance à la moralité douteuse peuvent aussi y trouver leur compte. L’accès au dossier médical complet des citoyens fichés "peut leur permettre de mieux cibler des campagnes de promotion de certains médicaments ou ajuster les tarifs de leurs contrats d’assurance", estime Frans Imbert Vier.

L’historique des démêlés avec la justice ou la police peut se révéler aussi très alléchant pour un maître chanteur. Surtout que parmi les centaines de millions de citoyens répertoriés, "il y a sûrement des VIP  - que ce soit des stars du show-biz ou des riches hommes d’affaires - qui sont autant de cible potentiel pour des tentatives de chantage", note Gérôme Billois, expert en cybersécurité du cabinet de conseil Wavestone.

Dans le lot des VIP, il doit aussi y avoir des édiles locaux et leurs familles. "C’est potentiellement une mine d’or pour les services de renseignement du monde entier qui peuvent s’en servir pour compléter leur propre fichier sur les responsables politiques chinois", note Bastien Bobe, l’expert de Lookout.

Si la CIA, par exemple, peut y dénicher de quoi faire pression sur un haut responsable du Parti communiste chinois, cette fuite de données deviendrait alors un danger pour la sécurité nationale chinoise. Mais avant d’en arriver là, "encore faudrait-il être sûr de la qualité des informations qui sont ainsi à vendre", note Gérôme Billois.

Une sérieuse brèche dans le contrat social chinois

Ce scandale est une très mauvaise publicité pour les pays qui mettent ainsi en place des immenses bases de données rassemblant autant de renseignements sensibles sur leur population, estiment les experts interrogés. "Ce qui vient de se produire en Chine peut survenir n’importe où", souligne Bastien Bobe.

Et c’est un mauvais coup tout spécialement pour la Chine qui a fait de la surveillance numérique et de la collecte de données personnelles l’un des piliers de son système politique. "On savait qu’ils étaient très bons pour la collecte de données et la création de large base de données, on a la confirmation qu’ils sont bien moins doués pour sécuriser ces informations", résume Frans Imbert Vier.

En effet, les premiers éléments sur le modus operandi de l’attaquant démontrent qu’il y a "eu des manquements très graves aux règles de sécurité", note Benoît Ferault. L’un des développeurs en charge de cette base de données a, ainsi, laisser trainer par mégarde ses identifiants sur un forum de discussion pour informaticien en Chine.

C’est aussi une sérieuse brèche dans le contrat social qui lie l’État chinois à sa population qui accepte d’importante limite à sa liberté individuelle en échange d’une certaine sécurité. Un tel scandale pourrait remettre ce postulat en question…. "à condition que les Chinois soient mis au courant", précise Frans Imbert Vier. Pékin a bien compris le danger et, dès mardi matin, toute mention de cette attaque étaient censurée sur les réseaux sociaux

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Des hackers chinois sont passés par Facebook pour espionner des Ouïghours

ÉTATS-UNIS

Cyberespionnage : coup de froid entre Washington et Pékin

Opex 360

La Chine va bientôt mener les essais d’un avion militaire ayant une « importance stratégique et historique »

par Laurent Lagneau · 8 juillet 2022

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Depuis maintenant plusieurs années, les autorités chinoises livrent au compte-gouttes des détails sur le Hong-20 [ou H-20], le futur bombardier stratégique de la composante aérienne de l’Armée populaire de libération [APL], dont le développement est assuré par Xian Aircraft Industrial Corporation. Et cela contribue à faire « monter la mayonnaise »… et à nourrir la spéculation, en particulier dans la presse, sur la date d’un premier vol de cet appareil.

Ce vol inaugural va-t-il enfin avoir lieu? À en croire la presse chinoise, Ge Heping, le responsable du centre d’essais en vol de l’entreprise publique AVIC [Aviation Industry Corporation of China], l’a laissé récemment entendre, lors d’une réunion avec son personnel.

Ainsi, affirme le « Quotidien du Peuple », M. Ge a indiqué qu’une campagne d’essais concernant un « type d’avion ayant une importance stratégique et historique cruciale » allait « prochainement » être lancée. Et d’exhorter tous ceux qui y seraient impliqués de prendre conscience de « l’extrême importance de mener à bien cette mission ».

Étant donné la description que M. Ge a donné de cet appareil, il est tentant de penser qu’il s’agit du H-20, appelé à remplacer le Xian H-6 de l’APL, dont le rayon d’action limité et la faible capacité d’emport de munitions font qu’il ne peut pas être véritablement considéré comme un bombardier stratégique. En outre, sa conception est largement dépassée… puisqu’il n’est qu’une copie chinoise du Tu-16 Badger soviétique.

D’après les informations qui ont opportunément « fuité » à son sujet, le H-20 aurait la forme d’une aile volante [comme le B-2 Spirit et le futur B-21 Raider américains]. Son rayon d’action serait d’au-moins 12’000 km et il pourrait emporter jusqu’à 45 tonnes de munitions. En clair, il constituerait un saut technologique significatif pour l’industrie aéronautique chinoise. Ce qui expliquerait, d’ailleurs, la raison pour laquelle les pronostics sur son premier vol ont été déjoués au cours de ces quatre dernières années.

Cependant, un expert cité par le Global Times, quotidien proche du Parti communiste chinoise, a mis en garde contre une « surinterprétation » des propos tenus par Ge Heping. Il « existe d’autres possibilités, comme par exemple un chasseur embarqué J-15 pouvant être catapulté ou le chasseur-bombardier furtir J-35 », a-t-il dit. Effectivement, la mise au point de ces appareils pourrait être considérée comme ayant une « importance stratégique » étant donné qu’ils seront destinés au CNS Fujian, le troisième porte-avions chinois récemment mis à l’eau.

La Chine va bientôt mener les essais d’un avion militaire ayant une « importance stratégique et historique »

par Laurent Lagneau · 8 juillet 2022

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Depuis maintenant plusieurs années, les autorités chinoises livrent au compte-gouttes des détails sur le Hong-20 [ou H-20], le futur bombardier stratégique de la composante aérienne de l’Armée populaire de libération [APL], dont le développement est assuré par Xian Aircraft Industrial Corporation. Et cela contribue à faire « monter la mayonnaise »… et à nourrir la spéculation, en particulier dans la presse, sur la date d’un premier vol de cet appareil.

Ce vol inaugural va-t-il enfin avoir lieu? À en croire la presse chinoise, Ge Heping, le responsable du centre d’essais en vol de l’entreprise publique AVIC [Aviation Industry Corporation of China], l’a laissé récemment entendre, lors d’une réunion avec son personnel.

Ainsi, affirme le « Quotidien du Peuple », M. Ge a indiqué qu’une campagne d’essais concernant un « type d’avion ayant une importance stratégique et historique cruciale » allait « prochainement » être lancée. Et d’exhorter tous ceux qui y seraient impliqués de prendre conscience de « l’extrême importance de mener à bien cette mission ».

Étant donné la description que M. Ge a donné de cet appareil, il est tentant de penser qu’il s’agit du H-20, appelé à remplacer le Xian H-6 de l’APL, dont le rayon d’action limité et la faible capacité d’emport de munitions font qu’il ne peut pas être véritablement considéré comme un bombardier stratégique. En outre, sa conception est largement dépassée… puisqu’il n’est qu’une copie chinoise du Tu-16 Badger soviétique.

D’après les informations qui ont opportunément « fuité » à son sujet, le H-20 aurait la forme d’une aile volante [comme le B-2 Spirit et le futur B-21 Raider américains]. Son rayon d’action serait d’au-moins 12’000 km et il pourrait emporter jusqu’à 45 tonnes de munitions. En clair, il constituerait un saut technologique significatif pour l’industrie aéronautique chinoise. Ce qui expliquerait, d’ailleurs, la raison pour laquelle les pronostics sur son premier vol ont été déjoués au cours de ces quatre dernières années.

Cependant, un expert cité par le Global Times, quotidien proche du Parti communiste chinoise, a mis en garde contre une « surinterprétation » des propos tenus par Ge Heping. Il « existe d’autres possibilités, comme par exemple un chasseur embarqué J-15 pouvant être catapulté ou le chasseur-bombardier furtir J-35 », a-t-il dit. Effectivement, la mise au point de ces appareils pourrait être considérée comme ayant une « importance stratégique » étant donné qu’ils seront destinés au CNS Fujian, le troisième porte-avions chinois récemment mis à l’eau.

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Depuis maintenant plusieurs années, les autorités chinoises livrent au compte-gouttes des détails sur le Hong-20 [ou H-20], le futur bombardier stratégique de la composante aérienne de l’Armée populaire de libération [APL], dont le développement est assuré par Xian Aircraft Industrial Corporation. Et cela contribue à faire « monter la mayonnaise »… et à nourrir la spéculation, en particulier dans la presse, sur la date d’un premier vol de cet appareil.

Ce vol inaugural va-t-il enfin avoir lieu? À en croire la presse chinoise, Ge Heping, le responsable du centre d’essais en vol de l’entreprise publique AVIC [Aviation Industry Corporation of China], l’a laissé récemment entendre, lors d’une réunion avec son personnel.

Ainsi, affirme le « Quotidien du Peuple », M. Ge a indiqué qu’une campagne d’essais concernant un « type d’avion ayant une importance stratégique et historique cruciale » allait « prochainement » être lancée. Et d’exhorter tous ceux qui y seraient impliqués de prendre conscience de « l’extrême importance de mener à bien cette mission ».

Étant donné la description que M. Ge a donné de cet appareil, il est tentant de penser qu’il s’agit du H-20, appelé à remplacer le Xian H-6 de l’APL, dont le rayon d’action limité et la faible capacité d’emport de munitions font qu’il ne peut pas être véritablement considéré comme un bombardier stratégique. En outre, sa conception est largement dépassée… puisqu’il n’est qu’une copie chinoise du Tu-16 Badger soviétique.

D’après les informations qui ont opportunément « fuité » à son sujet, le H-20 aurait la forme d’une aile volante [comme le B-2 Spirit et le futur B-21 Raider américains]. Son rayon d’action serait d’au-moins 12’000 km et il pourrait emporter jusqu’à 45 tonnes de munitions. En clair, il constituerait un saut technologique significatif pour l’industrie aéronautique chinoise. Ce qui expliquerait, d’ailleurs, la raison pour laquelle les pronostics sur son premier vol ont été déjoués au cours de ces quatre dernières années.

Cependant, un expert cité par le Global Times, quotidien proche du Parti communiste chinoise, a mis en garde contre une « surinterprétation » des propos tenus par Ge Heping. Il « existe d’autres possibilités, comme par exemple un chasseur embarqué J-15 pouvant être catapulté ou le chasseur-bombardier furtir J-35 », a-t-il dit. Effectivement, la mise au point de ces appareils pourrait être considérée comme ayant une « importance stratégique » étant donné qu’ils seront destinés au CNS Fujian, le troisième porte-avions chinois récemment mis à l’eau.

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Ce vol inaugural va-t-il enfin avoir lieu? À en croire la presse chinoise, Ge Heping, le responsable du centre d’essais en vol de l’entreprise publique AVIC [Aviation Industry Corporation of China], l’a laissé récemment entendre, lors d’une réunion avec son personnel.

Ainsi, affirme le « Quotidien du Peuple », M. Ge a indiqué qu’une campagne d’essais concernant un « type d’avion ayant une importance stratégique et historique cruciale » allait « prochainement » être lancée. Et d’exhorter tous ceux qui y seraient impliqués de prendre conscience de « l’extrême importance de mener à bien cette mission ».

Étant donné la description que M. Ge a donné de cet appareil, il est tentant de penser qu’il s’agit du H-20, appelé à remplacer le Xian H-6 de l’APL, dont le rayon d’action limité et la faible capacité d’emport de munitions font qu’il ne peut pas être véritablement considéré comme un bombardier stratégique. En outre, sa conception est largement dépassée… puisqu’il n’est qu’une copie chinoise du Tu-16 Badger soviétique.

D’après les informations qui ont opportunément « fuité » à son sujet, le H-20 aurait la forme d’une aile volante [comme le B-2 Spirit et le futur B-21 Raider américains]. Son rayon d’action serait d’au-moins 12’000 km et il pourrait emporter jusqu’à 45 tonnes de munitions. En clair, il constituerait un saut technologique significatif pour l’industrie aéronautique chinoise. Ce qui expliquerait, d’ailleurs, la raison pour laquelle les pronostics sur son premier vol ont été déjoués au cours de ces quatre dernières années.

Cependant, un expert cité par le Global Times, quotidien proche du Parti communiste chinoise, a mis en garde contre une « surinterprétation » des propos tenus par Ge Heping. Il « existe d’autres possibilités, comme par exemple un chasseur embarqué J-15 pouvant être catapulté ou le chasseur-bombardier furtir J-35 », a-t-il dit. Effectivement, la mise au point de ces appareils pourrait être considérée comme ayant une « importance stratégique » étant donné qu’ils seront destinés au CNS Fujian, le troisième porte-avions chinois récemment mis à l’eau.

Valeurs Actuelles

Twitter attaque Elon Musk en justice pour qu’il maintienne son rachat du réseau social

Elon Musk recule. Vendredi 8 juillet, l’homme d’affaires Elon Musk a décidé de renoncer au rachat du réseau social Twitter, rapporte La Tribune. Initialement, le multimilliardaire avait annoncé le rachat de Twitter en avril dernier pour la somme de 44 milliards de dollars, ce que la plateforme avait accepté. Mais Elon Musk est revenu sur sa décision vendredi 8 juillet, arguant que la transaction était viciée en raison d’informations « fausses et trompeuses » sur l’entreprise. La cause, selon l’entrepreneur : le refus de Twitter de l’informer sur les faux comptes présents sur le réseau social, qui représentent moins de 5 % des comptes sur les 229 millions d’abonnés au total, soit qu’ils soient inauthentiques, soient qu’ils publient des spams. Elon Musk a estimé que ce manque d’information altérait la viabilité et la valeur de Twitter. Impossible en revanche de savoir s’il s’agit-là d’un véritable casus belli, ou si Elon Musk cherchait en réalité à renégocier le prix à la baisse. Cette annonce a été faite par un courrier rédigé par les avocats d’Elon Musk et publié par le gendarme boursier américain, la SEC.

Twitter contre-attaque

Mais le réseau social a refusé de se laisser faire. Et a décidé de contre-attaquer en assignant le patron de Tesla et SpaceX en justice pour « faire respecter l’accord » de rachat. Dans un tweet, le directeur de Twitter, Bret Taylor, a expliqué que « le conseil d’administration de Twitter est déterminé à conclure la transaction au prix et aux termes convenus avec M. Musk ». Le directeur du réseau social s’est dit « confiant » dans ses chances d’obtenir gain de cause devant la justice.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

Известия (RUS)

Фурам из ЕС могут запретить въезд в Россию с октября

Запрет на въезд европейских фур в Россию в качестве ответной меры на санкции ЕС может заработать с 1 октября. Об этом «Известиям» сообщили два источника на рынке грузоперевозок России.

На одних парах: иностранцам хотят ограничить покупку дизтоплива в РФ Меру предложили в качестве ответа на запрет транзита грузов в Калининград

«Такая дата действительно есть, но она звучала только устно. Решение о запрете сейчас прорабатывается на уровне правительства. Проекты нормативно-правовых документов разрабатывает Минтранс», — сообщил один из двух собеседников газеты.

Еще три источника подтвердили «Известиям», что Минтранс по поручению первого вице-премьера Андрея Белоусова должен подготовить и согласовать проекты нормативно-правовых актов по запрету (указ президента и постановление правительства) до 1 августа.

В начале апреля ЕС запретил российским и белорусским фурам передвигаться по территории союза из-за начала специальной военной операции (СВО) на Украине. Исключения сделали для транспорта с продовольствием, продукцией агропромышленного комплекса и лекарствами. В ответ на это Белоруссия 16 апреля ограничила передвижение зарегистрированных в ЕС фур по своей территории. Ассоциация международных автомобильных перевозчиков (АСМАП) уже несколько раз просила российское правительство по примеру Минска запретить въезд автотранспорта ЕС и организовать перецепку полуприцепов или перегрузку груза на приграничных таможенных терминалах в РФ.

Ранее против запрета на въезд европейцев выступали Минпромторг, Минсельхоз и ФТС. По мнению специалистов этих ведомств, ряд грузов требует ускоренной доставки без промедления на перецепку на границе.

Подробнее читайте в эксклюзивном материале «Известий»: Стопом по Европам: фурам из ЕС могут запретить въезд в Россию с октября

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France24 - Monde

Euro-féminin 2022 : France - Belgique en direct

Publié le : 14/07/2022 - 16:00

Stéphanie TROUILLARD Suivre

Après une belle entrée en matière contre l'Italie, les Bleues peuvent célébrer la fête nationale avec une qualification pour les quarts de l'Euro féminin, dès jeudi (21 h 00, heure de Paris) en cas de victoire face à la Belgique. Suivez la rencontre en direct sur notre liveblog.

Après un départ canon dimanche contre l'Italie (5-1) à l'Euro féminin, l'équipe de France a l'occasion de se qualifier pour les quarts de finale en cas de victoire, jeudi 14 juillet, contre la Belgique, avant même le dernier match du groupe contre l'Islande.

Les Bleues savent toutefois qu'une entame aussi réussie n'offre aucune garantie dans le tournoi, comme l'exemple du Mondial-2019, débuté par un 4-0 contre la Corée du Sud, peut le rappeler. Les Françaises avaient ensuite quitté la compétition en quarts de finale. 

Pour la sélectionneuse Corinne Diacre, il ne faut pas s'emballer. Pour atteindre la finale rêvée, elle a appelé ses joueuses avant cette deuxième rencontre à "rester humbles, (...) concentrées et mesurées malgré tout".

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Euro-2022 : une liste des 23 Bleues sans Amandine Henry ni Kheira Hamraoui

Football

Ligue des champions féminine : l'OL domine Barcelone et récupère sa couronne

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France24 - Monde

Tour de France : Pidcock dompte l'Alpe d'Huez, Vingegaard défend son maillot jaune

Publié le : 14/07/2022 - 18:19Modifié le : 14/07/2022 - 19:24

Romain HOUEIX Suivre

Le jeune Britannique Thomas Pidcock, 23 ans, a remporté, jeudi, la 12e étape du Tour de France qui se concluait en haut du mythique Alpe d'Huez. Derrière, la Jumbo-Visma de Jonas Vingegaard a réussi à empêcher Tadej Pogacar de reprendre du temps au maillot jaune.

Sur le Tour de France, les feux d'artifices se tirent le 13 juillet. Après une étape du Granon qui restera dans les annales, le peloton a connu un 14 juillet beaucoup plus calme. Et, en ce jour habituellement marqué par une victoire française, c'est un Britannique qui s'est imposé en haut de l'Alpe d'Huez : Thomas Pidcock.

Dans l'une des arrivées mythiques de l'épreuve, le Danois Jonas Vingegaard (Jumbo) a conservé le maillot jaune de leader sans rien céder au Slovène Tadej Pogacar (UAE).

À 22 ans, Thomas Pidcock est l'une des (futurs) stars du cyclisme mondial. À l'instar de Wout Van Aert et Mathieu van der Poel, il cultive sa polyvalence. Malgré son passage sur route en 2021, ils continuent de s'illustrer en VTT et cyclo-cross. Dans la première discipline, il est champion olympique en titre, dans l'autre, champion du monde sortant. Deux disciplines qui ont contribué à son succès aujourd'hui : à l'aise dans les descentes, il a fait un pic de vitesse à 100 km/h pour rattraper l'échappée dans la descente du Galibier.

La folie de l'Alpe d'Huez

En 2021, sur route, il a déjà mis dans son escarcelle une Flèche Brabançonne et une deuxième place sur l'Amstel Gold Race. Pour son premier Grand Tour, le voilà désormais le plus jeune vainqueur de l'Alpe d'Huez. Il est parvenu à fendre la folie furieuse qui s'est emparé des 21 virages de la montée, entre fumigènes, vapeurs d'alcool et techno.

Plus classique désormais mais toujours aussi bons les @BeefeaterLondon pour pousser @GeraintThomas86. Efficace ? Réponse en écoutant les journaux de @rfi ! #TDF2022 #alpedhuez pic.twitter.com/Tk1wZxJiz7

July 14, 2022

"C'est juste incroyable de gagner ici. C'est sûrement l'une des meilleures expériences de ma vie, cette victoire sur le Tour de France", a raconté après l'étape le jeune champion britannique.

Pour s'y imposer, il s'est débarrassé de ses compagnons d'échappée dès les premières pentes de l'Alpe d'Huez. Si le Sud-Africain Louis Meintjes, autre membre de l'échappée, termine second, le podium est complété par le revenant Christopher Froome, quadruple vainqueur du Tour. Cette troisième place de l'étape est son premier podium depuis son grave accident de juin 2019.

La Jumbo-Visma a contrôlé 

À l'arrière, les candidats au classement général se sont montrés bien plus sages que la veille. Ils ont escamoté les cols du Galibier et de la Croix de Fer pour s'expliquer seulement dans l'ascension finale.

Ils ont abordé la montée avec six minutes de retard sur l'échappée et l'écrémage s'est fait au fil des kilomètres, en raison de la vitesse soutenue imprimée par les équipiers de Vingegaard (van Aert, puis Roglic, Kruijswijk et enfin Kuss). Pogacar a attaqué avant les quatre derniers kilomètres sans parvenir à décrocher Vingegaard. Il a essayé de nouveau deux kilomètres plus loin, pour un résultat identique.

Après les performances de Romain Bardet, David Gaudu et Warren Barguil, la veille, les Français ont été à la peine en ce 14 juillet. Un seul tricolore, Anthony Perez, a pu se glisser dans l'échappée mais a lâché avant même l'Alpe d'Huez. David Gaudu a laissé 54 secondes de débours à Vingegaard et Pogacar. Romain Bardet lui glisse du podium après avoir été décramponné par le duo et Geraint Thomas.

Demain, le peloton va pouvoir souffler un peu. Après les Alpes, le peloton connaîtra une journée de transition entre le Bourg d'Oisans et Saint-Étienne. Le tracé peu accidenté devrait offrir une victoire aux sprinteurs ayant "survécu" à la traversée des Alpes.

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Tour de France : au sommet du Granon, Vingegaard fait craquer Pogacar et lui prend le maillot jaune

CLASSIQUE DU TOUR

Tour de France : l'Alpe d'Huez, la revanche de Pogacar ou la première victoire française ?

France24 - Monde

Tour de France : l'Alpe d'Huez, la revanche de Pogacar ou la première victoire française ?

Publié le : 14/07/2022 - 10:04

Romain HOUEIX Suivre

Après une 11e étape marquée par la défaillance du double vainqueur sortant Tadej Pogacar, le peloton emprunte, jeudi, l'un des parcours les plus classiques de l'épreuve, entre Briançon et la station de l'Oisans. La montée finale, l'Alpe d'Huez, pourrait sourire à un Français ou être le lieu de la résurrection du jeune Slovène dépossédé du jaune.

C'est une trilogie bien connue des amateurs de vélo. Un classique du Tour de France qui fait son retour, jeudi 14 juillet, jour de fête nationale, entre Briançon et la station de l'Oisans. Galibier, Croix-de-Fer, Alpe d'Huez : la trilogie des ascensions hors catégorie a marqué l'histoire de la Grande Boucle. Avec, pour référence ultime, l'arrivée de Bernard Hinault et de l'Américain Greg LeMond, main dans la main, en 1986.

Au lendemain d'une dantesque étape conclue au Granon, qui a vu Tadej Pogacar être dépossédé de son maillot jaune par la Jubo-Visma et Jonas Vingegaard, le Slovène pourrait aborder l'étape en revanchard. De leur côté, les coureurs français, toujours en quête d'une première victoire, devraient être à la manœuvre.

Vingt-et-un virages pour écrire l'histoire

Le premier col de la journée ne devrait pas dépayser les coureurs. Le Galibier, le point le plus haut de cette édition à l'altitude de 2 642 mètres est escaladé pour la seconde fois en deux jours (23 km à 5,1 %), mais par le marche-pied du Lautaret sur son versant sud, moins raide que le versant nord parcouru mercredi par le peloton. La longue descente vers la Maurienne précède ensuite l'interminable Croix-de-Fer (29 km à 5,2 %), autre ascension majeure, suivie d'une descente sans fin vers la vallée de la Romanche.

Reste encore le morceau de bravoure final, les 13,8 kilomètres de montée vers l'Alpe d'Huez, à 8,1 % de pente moyenne au long des 21 virages numérotés qui conduisent à l'arrivée.

💛 Prêts pour l’Alpe d’Huez ? 1h21 minutes, c’est la moyenne de temps des amateurs pour cette montée !🚴 Retrouvez les données du segment @Strava de cette ascension mythique 👉 https://t.co/BUYB2Jtlyn pic.twitter.com/EQthDvKXig

July 14, 2022

Quatre ans après la victoire du Britannique Geraint Thomas, dans le bruit et la fureur de la montée - vertèbre fracturée pour Vincenzo Nibali -, le Tour renoue ainsi avec la légendaire montée, 70 ans après le succès initial du "campionissimo" Fausto Coppi.

14 juillet en bleu blanc rouge ?

À l'issue de l'étape qui l'a vue céder devant son rival, Tadej Pogacar refusait déjà de capituler : "Ils ont bien couru", a-t-il concédé avant d'enchaîner. " Il y a un gros écart, mais ça va être un duel intéressant. J’ai perdu trois minutes aujourd’hui, mais je peux revenir. Ça va être sympa de suivre ce duel à la télévision. Dès demain, je vais me remettre à l’attaque."

Cependant, il ne sera pas le seul à vouloir briller. En ce jour de fête nationale, les Français se verront un devoir de briller. D'autant que la montée de l'Alpe d'Huez leur réussit traditionnellement bien. Trois des quatre derniers vainqueurs d'étape à cette endroit étaient tricolores : Pierre Rolland en 2011, Christophe Riblon en 2013 et Thibaut Pinot en 2015 ont gagné avant le succès du Britannique Geraint Thomas en 2018.

Souvenir particulier, gravé à jamais. Étape de l’Alpe d’Huez, étape du #14Juillet ! 🔥🇫🇷 pic.twitter.com/mXcPYTNnGN

July 14, 2022

Thibaut Pinot a d'ailleurs coché cette étape dans le calendrier. Lui qui chasse un succès pour acter sa résurrection après deux années compliquées. Le vainqueur 2015 pourra s'appuyer sur une autre statistique favorable : Sur les 68 étapes disputées un jour de fête nationale depuis 1947, 18 ont été remportées par des Français, soit un pourcentage de victoire de 26,5 %

Cependant, en sport, les statistiques favorables sont loin de tout faire. À la fin, cela se rège à la pédale.

Avec AFP

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Tour de France : le Danois Cort Nielsen remporte la 10e étape, Pogacar toujours en jaune

INTERVIEW

Marion Rousse : "L'impact du Tour de France féminin va bien au-delà du sport"

11E ETAPE

Tour de France : au sommet du Granon, Vingegaard fait craquer Pogacar et lui prend le maillot jaune

France24 - Monde

Sénégal : un musée sous-marin dans la baie de Dakar

Publié le : 12/07/2022 - 17:06Modifié le : 12/07/2022 - 17:30

Laura MOUSSET Suivre

L’Océanium, club de plongée basé à Dakar et ONG de protection de l’environnement, a ouvert le premier musée sous-marin d’Afrique de l’Ouest, en partenariat avec la OH Gallery. Les visiteurs peuvent plonger dans la baie pour observer huit œuvres d'art immergées faites de matériaux respectueux de l'environnement. L'objectif du musée : sensibiliser aux conséquences de la pollution et de la surpêche sur les écosystèmes marins.

France24 - Monde

Hongrie : le pari de la géothermie pour se passer du gaz russe

Publié le : 12/07/2022 - 15:41

Samia METHENI Suivre

Dans les entrailles de la ville hongroise de Szeged, les eaux souterraines ont longtemps été inexploitées jusqu'au lancement d'un projet de grande ampleur destiné à chauffer des milliers d'appartements.

France24 - World

US inflation rises again, squeezing wallets and dogging Biden

Issued on: 14/07/2022 - 02:50

NEWS WIRES Catherine VIETTE Follow

U.S. inflation surged to a new four-decade high in June because of rising prices for gas, food and rent, squeezing household budgets and pressuring the Federal Reserve to raise interest rates aggressively—trends that raise the risk of a recession.

The government’s consumer price index soared 9.1% over the past year, the biggest yearly increase since 1981, with nearly half of the increase due to higher energy costs.

Lower-income and Black and Hispanic American have been hit especially hard, since a disproportionate share of their income goes toward essentials such as transportation, housing and food. But with the cost of many goods and services rising faster than average incomes, a vast majority of Americans are feeling the pinch in their daily routines.

For 72-year-old Marcia Freeman, who is retired and lives off of a pension, there is no escape from rising expenses.

“Everything goes up, including cheaper items like store brands,” said Freeman, who visited a food bank near Atlanta this week to try and gain control of her grocery costs. Grocery prices have jumped 12% in the past year, the steepest climb since 1979.

Accelerating inflation is a vexing problem for the Federal Reserve, too. The Fed is already engaged in the fastest series of interest rate hikes in three decades, which it hopes will cool inflation by tamping down borrowing and spending by consumers and businesses.

The U.S. economy shrank in the first three months of the year, and many analysts believe the trend continued in the second quarter.

“The Fed’s rate hikes are doing what they are supposed to do, which is kill off demand,” said Megan Greene, global chief economist at the Kroll Institute. “The trick is if they kill off too much and we get a recession.”

The likelihood of larger rate hikes this year pushed stock indexes lower in afternoon trading. The central bank is expected to raise its key short-term rate later this month by a hefty three-quarters of a point, as it did last month.

As consumers’ confidence in the economy declines, so have President Joe Biden’s approval ratings, posing a major political threat to Democrats in the November congressional elections. Forty percent of adults said in a June AP-NORC poll that they thought tackling inflation should be a top government priority this year, up from just 14% who said so in December.

After years of low prices, a swift rebound from the 2020 pandemic recession — combined with supply-chain snags — ignited inflation.

Consumers unleashed a wave of pent-up spending, spurred by vast federal aid, ultra-low borrowing costs and savings they had built up while hunkering down. As home-bound Americans spent heavily on furniture, appliances and exercise equipment, factories and shipping companies struggled to keep up and prices for goods soared. Russia’s war against Ukraine further magnified energy and food prices.

In recent months, as COVID fears have receded, consumer spending has gradually shifted away from goods and toward services. Yet rather than pulling down inflation by reducing goods prices, the cost of furniture, cars, and other items has kept rising, while restaurant costs, rents and other services are also getting more expensive.

The year-over-year leap in consumer prices last month followed an 8.6% annual jump in May. From May to June, prices rose 1.3%, following a 1% increase from April to May.

Some economists believe inflation might be reaching a short-term peak. Gas prices, for example, have fallen from the eye-watering $5 a gallon reached in mid-June to an average of $4.63 nationwide Wednesday — still far higher than a year ago.

Shipping costs and commodity prices have also begun to fall, and pay increases have slowed. Surveys show that Americans’ expectations for inflation over the long run have eased — a trend that often points to more moderate price increases over time.

“While today’s headline inflation reading is unacceptably high, it is also out-of-date,” President Biden said Wednesday. “All major economies are battling this COVID-related challenge.”

The latest disappointing data on inflation came out at the outset of Biden’s trip to the Middle East, where he will meet with officials from Saudi Arabia to discuss oil prices, among other subjects.

Republican members of Congress have blamed the higher prices on Biden’s economic policies, specifically his $1.9 trillion financial support package approved in March.

There have been signs that inflation was slowing before — last summer, and in April of this year — only for it to surge again in subsequent months.

“There may be some relief in the July numbers — commodity prices have come off the boil, at least — but we are a very, very long way from inflation normalizing, and there is no tangible sign of downward momentum,” said Eric Winograd, an economist at asset manager AllianceBernstein.

For now, the relentless pace of price increases is frustrating many Americans.

Delores Bledsoe, a truck driver hauling freight from Carlisle, Pennsylvania to Wisconsin on Wednesday, said her fuel costs have tripled. “It’s making me want to get out of the truck and go drive an Uber,” said Bledsoe, who lives in Houston. “It’s depressing.”

Some people are placing blame on companies for using inflation as a cover to raise prices beyond the amount they need to cover their own higher costs.

“I feel the inflation pain every day,” Susana Hazard said this week outside a grocery store in New York City. “Every day, everything is going up and up, more than inflation — they’re price-adjusting. Because even if inflation doesn’t happen, they’ve raised the prices.”

Most economists say corporate price gouging is, at most, one of many causes of runaway inflation and not the primary one.

Housing and rental costs are rising steadily as solid job gains encourage more Americans to move out on their own. Rents have risen 5.8% compared with a year ago, the most since 1986. And the cost of decorating homes is still increasing at a rapid pace — furniture prices are up 13% from a year ago — even as retailers such as Walmart and Target experience rising inventories, which should help lower prices.

The biggest shock has been energy prices, which soared 7.5% just from May to June. Gas prices have skyrocketed nearly 60% compared with a year ago.

Excluding the volatile food and energy categories, so-called core prices rose 0.7% from May to June, the biggest such spike in a year. Core prices jumped 5.9% from a year ago.

Inflation is surging well beyond the United States, with 71 million people pushed into poverty in the three months after Russia invaded Ukraine, the U.N. Development Program said last week.

The war’s economic damage has been especially severe in Europe, with its reliance on Russian oil and natural gas squeezing businesses and consumers with sharply higher bills for utilities, groceries, gasoline and more. Inflation reached decades-high levels of 8.6% last month in the 19 countries that use the euro currency and 9.1% in the United Kingdom in May.

(AP)

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Struck by an inflation crisis, Argentinians seek any means necessary to stay afloat

Sri Lankans roam presidential palace after Rajapaksa is chased out

Strikes cripple UK railways for second day as unions warn of more to come

France24 - World

Former CIA coder convicted of espionage over massive leak of hacking tools

Issued on: 14/07/2022 - 04:33

NEWS WIRES

A former CIA software engineer was convicted Wednesday of federal charges accusing him of the biggest theft of classified information in CIA history.

Joshua Schulte, who chose to defend himself at a New York City retrial, had told jurors in closing arguments that the CIA and FBI made him a scapegoat for an embarrassing public release of a trove of CIA secrets by WikiLeaks in 2017.

Schulte watched without visibly reacting as U.S. District Judge Jesse M. Furman announced the guilty verdict on nine counts, which was reached in mid-afternoon by a jury that had deliberated since Friday.

The so-called Vault 7 leak revealed how the CIA hacked Apple and Android smartphones in overseas spying operations, and efforts to turn internet-connected televisions into listening devices. Prior to his arrest, Schulte had helped create the hacking tools as a coder at the agency’s headquarters in Langley, Virginia.

A sentencing date was not immediately set because Schulte still awaits trial on charges of possessing and transporting child pornography. He has pleaded not guilty.

Attorney Sabrina Shroff, who advised Schulte during the trial, told Schulte’s mother after the verdict that the outcome was a “kick to the gut, the brain and heart.” It was unclear if Shroff was expressing her own sentiments or Schulte’s.

In his closing, Schulte claimed he was singled out even though “hundreds of people had access to (the information). … Hundreds of people could have stolen it.”

“The government’s case is riddled with reasonable doubt,” he added. “There’s simply no motive here.”

Prosecutors alleged the 33-year-old Schulte was motivated to orchestrate the leak because he believed the CIA had disrespected him by ignoring his complaints about the work environment. So he tried “to burn to the ground” the very work he had helped the agency to create, they said.

Assistant U.S. Attorney David Denton encouraged jurors to consider evidence of an attempted cover-up, including a list of chores Schulte drew up that had an entry reading, “Delete suspicious emails.”

U.S. Attorney Damian Williams said in a statement that Schulte was convicted of “one of the most brazen and damaging acts of espionage in American history.”

Williams said Schulte, motivated by resentment toward the CIA, leaked to the public and to U.S. adversaries some of the nation’s “most valuable intelligence-gathering cyber tools used to battle terrorist organizations and other malign influences around the globe.”

The prosecutor said Schulte knew the leak would render the CIA’s tools “essentially useless, having a devastating effect on our intelligence community by providing critical intelligence to those who wish to do us harm.”

While behind bars awaiting trial, prosecutors said he continued his crimes by trying to leak additional classified materials as he carried on an “information war” against the government.

Once the jury left the courtroom for deliberations, the judge complimented Schulte on his closing argument.

“Mr. Schulte, that was impressively done,” Furman said. “Depending on what happens here, you may have a future as a defense lawyer.”

A mistrial was declared at Schulte’s original 2020 trial after jurors deadlocked on the most serious counts, including illegal gathering and transmission of national defense information. Schulte told the judge last year that he wanted to serve as his own attorney for the retrial.

He has not announced whether he wants to represent himself at his next trial, which involves allegations that after leaving the CIA, Schulte moved to New York from Virginia with a computer that contained images and videos of child pornography he had downloaded from the internet from 2009 to March 2017.

Schulte has been held behind bars without bail since 2018. Last year, he complained in court papers that he was a victim of cruel and unusual punishment, awaiting the two trials in solitary confinement inside a vermin-infested cell of a jail unit where inmates are treated like “caged animals.”

(AP)

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UK government approves extradition of WikiLeaks founder Assange to US

Spanish PM’s mobile phone infected by Pegasus malware

The Debate

Cyber warfare next? Russian invasion of Ukraine raises threat level

France24 - World

Sri Lanka imposes curfew, protesters storm PM’s office after president flees

Issued on: 13/07/2022 - 15:37

FRANCE 24 Follow

Protesters in Sri Lanka defied tear gas, water cannon and a state of emergency to storm the prime minister’s office on Wednesday after the country’s embattled president fled overseas, with the crowd demanding both men step down in the face of an economic crisis. Read about the day's events as they unfolded on our live blog. All times are Paris time, GMT+2.

This live page is no longer being updated. For more of our coverage of the crisis in Sri Lanka, click here.

02:20am: Recap: Protesters defy state of emergency, raid PM’s office after president flees

Protesters in Sri Lanka defied tear gas, water cannon and a state of emergency to storm the prime minister’s office on Wednesday after the country’s embattled president fled overseas, with the crowd demanding both men step down in the face of an economic crisis.

In a televised statement Prime Minister Ranil Wickremesinghe said he had instructed the military and police to do “what is necessary to restore order”.

But armed security personnel stood by in the grounds of his office as protesters, some holding national flags, milled and took pictures.

Other demonstrators at one point broke into state television studios, as the country’s months-long political and economic crisis appeared to be moving towards a climax.

President Gotabaya Rajapaksa, 73, promised at the weekend to resign on Wednesday after escaping his own official residence in Colombo just before tens of thousands of protesters overran it.

He flew to the neighbouring Maldives early Wednesday: as president, he enjoys immunity from arrest, and he is believed to have wanted to go abroad before stepping down to avoid the possibility of being detained.

But midnight passed with no announcement he had stepped down.

In his absence he named as acting president Prime Minister Ranil Wickremesinghe, whose own office was soon afterwards mobbed by thousands of demonstrators demanding both officeholders should go.

“Go home Ranil, Go home Gota,” they shouted.

11:33pm: Protester reported dead from tear gas exposure

Local media said a 26-year-old protester who was hospitalised after being tear-gassed died of breathing difficulties.

“Some of the protesters who had gathered outside the parliament building have now dispersed,” police spokesman Nalin Thalduwa told Reuters. “The area is now calm.”

He said he had no information on how many were hospitalised.

10:29pm: Sri Lanka imposes nationwide curfew until Thursday morning 

Sri Lanka has issued a state of emergency and put a curfew in place until Thursday morning at 5am, according to an official notification issued on Wednesday. 

5:13pm: Sri Lanka’s acting president asks parliamentary speaker to nominate a new prime minister

Sri Lanka's acting president and prime minister, Ranil Wickremesinghe, has asked the speaker of parliament to nominate a new prime minister, his media team said on Wednesday after President Gotabaya Rajapaksa fled the country.

"Acting President and Prime Minister Ranil Wickremesinghe has informed Speaker Mahinda Yapa Abeywardena to nominate a prime minister who is acceptable to both the government and opposition," the team said in a statement.

Protesters, angered by a severe economic crisis, have demanded that both Rajapaksa and Wickremesinghe resign.

​​​​​​4:18pm: Sri Lankan President Gotabaya Rajapaksa set to fly to Singapore via Maldives

Sri Lankan President Gotabaya Rajapaksa was due to head to Singapore after fleeing to the Maldives in the early hours of Wednesday, a government source in Sri Lanka told Reuters, as protests continued in Colombo.

The source, who declined to be identified because of the sensitivity of the subject, said Rajapaksa could send his resignation to the Sri Lankan parliament's speaker once he had landed in Singapore.

An aide to Rajapaksa and the Singapore government did not immediately respond to requests for comment.

3:05pm: Rajapaksa faces protests in Maldives hours after landing

Escaping Sri Lankan President Gotabaya Rajapaksa faced protests in the Maldives hours after landing in the Indian Ocean island nation with demonstrators urging the Maldives government not to provide him safe heaven.

Sri Lankan expatriates carrying flags and placards denounced Rajapaksa, who fled his country early Wednesday after protesters overran his Colombo residence at the weekend over the worsening economic crisis in the South Asian nation.

"Dear Maldivian friends, please urge your government not to safeguard criminals," said a black and white banner held by Sri Lankans working in the islands' tiny capital.

Local reports suggested that Rajapaksa was staying at an exclusive resort and would leave for either the United Arab Emirates or Singapore later Wednesday.

2:01pm: Sri Lanka defence chief says military, police will respect constitution 

Sri Lanka's defence chief, General Shavendra Silva has said the armed forces and police will respect the constitution, and called for calm after President Rajapaksa fled to the Maldives.

"We have requested political leaders to decide the way forward till a new president is sworn in and notify us and the public by this evening," Silva said.

8:30am: Sri Lankan PM declares state of emergency

Before leaving Sri Lanka, President Rajapaksa appointed Prime Minister Ranil Wickremesinghe as acting president since he is out of the country, according to the Parliament speaker. Rajapaksa has yet to resign, but Speaker Mahinda Yapa Abeywardena said the president assured him he would later in the day.

But Wickremesinghe has said he would only leave once a new government was in place.

Amid the chaos, Wickremesinghe, whose whereabouts were not known, declared a nationwide state of emergency, and state television stopped broadcasting, but it was not clear why.

Protesters continued to stream into the presidential palace early Wednesday, joining others who have flocked to the presidential palace almost as if it were a tourist attraction.

At dawn, the protesters took a break from chanting as the Sri Lankan national anthem blared from speakers. A few waved the flag.

Malik D’ Silva, a 25-year-old demonstrator occupying the president’s office, said Rajapaksa “ruined this country and stole our money". He said he voted for Rajapaksa in 2019, believing his military background would keep the country safe after Islamic State-inspired bomb attacks earlier that year killed more than 260 people.

Nearby, 28-year-old Sithara Sedaraliyanage and her 49-year-old mother wore black banners around their foreheads that read “Gota Go Home,” the rallying cry of the demonstrations.

(FRANCE 24 with AFP, AP and Reuters)

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Sri Lankan president in standoff with airport staff while attempting to flee

Sri Lankans roam presidential palace after Rajapaksa is chased out

Sri Lankan president to resign on July 13 after being chased from home

France24 - World

Woody Allen returns with ‘Rifkin's festival’, the director's 49th movie

Issued on: 14/07/2022 - 16:42

From Annie Hall to Manhattan and from Zelig to Blue Jasmine, Woody Allen has some 49 movies under his belt. The director is back with "Rifkin's festival", a film that tips its hat to some of cinema’s greats, from Bergman to Bunuel. It follows a neurotic writer who unravels during the San Sebastian film festival as his publicist wife assists a trendy young French director.

France 24’s film critic Lisa Nesselson spoke virtually with Woody Allen, from his New York apartment.

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  • Woody Allen, Film director
Valeurs Actuelles

Terres agricoles : la Safer au cœur du scandale

Dans le vaste paysage agricole français, c’est le premier maillon de la chaîne. Celui qui donne le feu vert à un agriculteur pour acheter un champ à cultiver, une parcelle pour élever ses poules ou ses canards, ou même un bâtiment agricole. Créées dans les années 1960, les Safer (sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural) avaient pour mission de réorganiser l’agriculture, de favoriser l’installation de nouveaux paysans et de maîtriser les prix des terres. Une mission « trop large, et largement dévoyée depuis », selon l’avocat Me Bernard Mandeville, qui place aujourd’hui les Safer au cœur d’un scandale de prise illégale d’intérêts et d’abus de pouvoir.

Comment procèdent les Safer ? Quel est réellement leur pouvoir de décision ? Pour le mesurer, rien de mieux que d’assister à un comité technique chargé d’attribuer des terres. Rendez-vous est pris avec la Safer de Normandie, le matin du 15 juin. À la chambre d’agriculture, à Bois-Guillaume (Seine-Maritime), une vingtaine de représentants du monde agricole se retrouvent dans un confortable auditorium. La plupart n’ont pas eu loin à aller, la chambre d’agriculture étant installée sur le même site que la Safer, le Crédit agricole, Groupama, la FNSEA, les Jeunes Agriculteurs. De quoi créer des liens étroits. Les autres membres, la Confédération paysanne, le Conseil des chevaux de Normandie, la fédération des chasseurs, la métropole du Havre, les notaires de Normandie… viennent d’à peine plus loin. « Comme dans chaque Safer, tout ce petit monde se connaît, se côtoie, dîne et chasse ensemble », commente le député européen et avocat Gilbert Collard, qui dénonce un « système mafieux, qui n’est pas contrôlé et qui fait le jeu des amitiés locales ».

Après un café d’accueil, le comité étudie le dossier d’ « un exploitant qui nous a fait confiance pour vendre sa ferme », nous explique Xavier Girard, directeur adjoint de la Safer. Une propriété de 48 hectares avec des bâtiments agricoles, expertisée 914 350 euros. Treize candidats se sont portés acquéreurs. Les jeunes agriculteurs sont prioritaires. La candidature d’un jeune de 26 ans est étudiée. « A-t-il un accord bancaire de financement ? », demande un membre. « Non, mais ce n’est pas une obligation », lui répond un autre. Première surprise. « Des terres attribuées par la Safer à des jeunes non solvables à qui le Crédit agricole [membre de la Safer, NDLR] accorde quand même des prêts, j’en ai vu plusieurs dans ma vie d’avocat. Et puis, trois ou quatre ans après, l’agriculteur met la clé sous la porte et la banque saisit les terres et les rachète à bas prix », dévoile Gilbert Collard. Ambiance.

Après vingt minutes de débats – la fédération des chasseurs demande notamment à conserver un droit de passage sur la propriété -, le vote intervient à main levée. Seize voix pour ce jeune agriculteur, aucune contre, deux abstentions. Me Guillaume Grenet, représentant du conseil régional des notaires, s’agace : « Je demande l’annulation du vote de mon voisin. » On s’étonne. Pourquoi donc ? « C’est le suppléant de Jean-Jo Roussignol, représentant de la Confédération paysanne, qui est lui-même vendeur des terres », nous explique-t-on. Gilbert Collard a raison, un terrible entre-soi. « Le suppléant aurait pu avoir l’élégance de sortir de la séance », glisse l’un. « Ce n’est pas une obligation légale », lui répond un autre. Les terres sont attribuées comme attendu à l’agriculteur ayant recueilli la quasi-unanimité. On comprend vite qu’un paysan qui n’a pas d’appui dans le comité Safer n’a aucune chance de remporter le dossier.

Complexification volontaire des dossiers

Outre les petits arrangements entre amis, ce sont les techniques de complexification des structures qui rendent difficile l’accès à la vérité. « C’est comme à l’Union européenne, personne n’y comprend rien et cette complexification volontaire fait que seuls les spécialistes maîtrisent les dossiers. Or ces spécialistes font partie des Safer ou des chambres d’agriculture… », poursuit Gilbert Collard. Et l’avocat d’asséner : « C’est la mise en coupe réglée du patrimoine agricole français. »

Rentrons dans le dispositif juridique. Direction, cette fois, Paris, rue Drouot, au cabinet d’avocats Lachaud-Mande-ville-Coutadeur. Quel que soit le bien agricole, les notaires ont l’obligation d’informer la Safer de tout projet de vente. Elle peut, dans un délai de deux mois, exercer un droit de préemption, avec ou sans révision de prix. Elle peut aussi acheter des terres à l’amiable ou jouer le rôle d’intermédiaire entre le vendeur et un acheteur en lançant un appel d’offres. « Dans la plupart des cas, elle monnaye la renonciation au droit de préemption contre le fait que la transaction immobilière lui soit confiée », nous explique Me Mandeville. Avec un argument de poids : toutes les cessions effectuées par une Safer sont exonérées de droits d’enregistrement, autrement dit des frais de notaire (5 % au maximum).

Mais rien n’étant jamais gratuit, la Safer applique un barème variable de “prestations”. Le taux de la Safer Normandie est de 6 % hors taxes si le bien est cédé à un jeune exploitant, sinon 7 %, auxquels s’ajoutent divers frais de dossier. Il peut s’envoler au-delà dans d’autres Safer. Et notre avocat de prendre l’exemple de deux agricultrices qui avaient pour projet de reprendre une ferme de 30 hectares dans le Languedoc-Roussillon, en vue de la diviser en deux exploitations distinctes. Leur notaire en avertit la Safer qui aussitôt menace de préempter le bien si elle n’obtient pas une promesse unilatérale de vente. Et plus encore, exige une commission de 12 % du montant de la transaction. Du jamais-vu dans l’immobilier !

« Des dossiers à charge contre les Safer accusées d’ingérence permanente et qui se montrent invasives et agressives, j’en ai des dizaines », confie le juriste. Il cite pêle-mêle une personne âgée qui voulait vendre un terrain près d’Alençon à une voisine éleveuse de chevaux. En plein confinement, la petite dame reçoit la visite de la Safer qui menace de préempter le terrain si elle ne lui confie pas une promesse de vente unilatérale.

Attaquer la Safer en justice, c’est se condamner dans les affaires futures

Ou encore, en Isère, un propriétaire confie la vente d’un grand étang de 18 hectares à une agence immobilière qui trouve un acquéreur pour 620 000 euros. La promesse est bloquée, la Safer menaçant de faire intervenir des associations écologistes afin de paralyser la vente. L’affaire a été confiée à l’avocat. « En réalité, peu de propriétaires osent attaquer la Safer en justice car se mettre à dos le gendarme des transactions, c’est se condamner dans les affaires futures. C’est pour cela que le scandale n’éclate pas », lâche l’avocat.

Voilà pour le pouvoir d’intimidation de l’institution. Mais, plus grave, il y a les transactions illicites avec prise illégale d’intérêts. À Cosne-sur-Loire (Nièvre), Thierry Saint-Cerin dirige un centre équestre. En face de sa propriété, une parcelle de 2,4 hectares qu’il souhaitait acquérir pour sa fille, jeune agricultrice. Le terrain a été vendu sans publicité. « Non seulement on s’est fait souffler le terrain en toute illégalité, mais on a appris que les acquéreurs avaient le projet d’y installer un gros méthaniseur », explique le propriétaire du centre équestre. Les acquéreurs ? Quatre associés, dont Cyrille Forest, le président du comité de la Safer de la Nièvre, réunis dans une société, Val de Loire Biogaz, qui entend transformer 10 000 tonnes de déchets par an. Pour permettre les va-et-vient des camions, les associés ont aussi acheté un bois de 1, 5 hectare, toujours sans publicité et alors que la loi indique que, pour toute parcelle inférieure à 4 hectares, le propriétaire limitrophe est prioritaire à l’achat. « Tout est magouille. Ce fameux Cyrille Forest, c’est un Napoléon, un César… », estime Thierry Saint-Cerin. On comprend à mi-mot que la municipalité est, elle aussi, et comme souvent, à la botte de la Safer. « En réunion à la mairie, en présence du sous-préfet, Cyrille Forest m’a dit : je suis intouchable, j’ai décidé que cette opération se ferait, elle se fera », dit-il. Il l’attaque en justice sur l’installation du méthaniseur qui, comble du comble, se situe à 50 mètres de son exploitation alors que la nouvelle législation applicable à partir du 1er janvier 2023 prévoit une distance minimale de 200 mètres. « Sur le bois, on a juridiquement cinq ans pour se retourner », lâche-t-il. Interrogé par Valeurs actuelles, Cyrille Forest n’a pas souhaité s’exprimer.

Dans la Nièvre, chantage et prise illégale d’intérêts

Restons dans la Nièvre, un autre témoignage, celui d’un agriculteur retraité. Il ne décolère pas, analysant que toutes les difficultés de son affaire n’ont eu d’autre but que de le contraindre à un échange inégal au profit d’un dirigeant de la Safer de Bourgogne-Franche-Comté. À la suite de la libération (pour cause de décès) d’une vingtaine d’hectares de terres attenantes, libres de tout fermage, les jeunes repreneurs de son exploitation forment le vœu de les acquérir. Ils se mettent d’accord sur le prix avec l’héritier du propriétaire décédé, signent un compromis de vente et saisissent leur notaire qui notifie le projet de vente à la Safer, comme la loi l’impose. Mais, là, surprise, les repreneurs reçoivent la visite de la Safer qui menace de préempter les terres et de les évincer de la vente s’ils ne leur confient pas la transaction à l’amiable. Les terres leur sont finalement attribuées par le comité technique mais sous condition : « La Safer a fait savoir que l’opération était bloquée, sauf si les repreneurs acceptaient d’échanger la jouissance d’une de mes parcelles de 4, 5 hectares contre un terrain d’un dirigeant de la Safer de 2 hectares, et également que les membres de ma famille et moi-même lui vendions un terrain de 30 ares », confie l’agriculteur retraité. Allons donc, presque 5 hectares au total contre 2 !

Il appelle alors un de ses amis, haut fonctionnaire ayant travaillé en préfecture. Ce dernier, au cours d’une réunion, intervient auprès de la direction de la Safer et mentionne explicitement le délit de “prise illégale d’intérêts”. Le jeu d’intimidation se retourne alors et la Safer abandonne ses prétentions. « J’aurai mis plus d’un an pour obtenir gain de cause et obtenir un échange équitable, mais pendant ce temps, l’argent de mes repreneurs destiné à la transaction était bloqué chez le notaire », dit notre homme. Il ajoute également : « Lors de notre échange de propriété chez le notaire, nous avons eu la surprise d’apprendre que la parcelle que j’ai récupérée était hypothéquée ! » Le pot de fer contre le pot de terre.

Les déclarations des agriculteurs spoliés jettent aussi le trouble sur le chantage qui accompagne les transactions. La Safer peut exiger un cahier des charges drastique sur l’usage agricole du bien : elle a un droit de regard sur le bail pendant une durée définie (dix ans minimum). « Ce qui veut dire que vous ne pouvez pas louer les terres à qui voulez, ni choisir votre futur fermier. Vous êtes en liberté contrôlée pendant une dizaine d’années… », reprend Me Mandeville. « L’Ancien Régime était moins cruel avec les paysans », ajoute Gilbert Collard. Si vous voulez résilier le bail et reprendre l’exploitation en propre, vous devez avoir l’accord de la Safer. Et, attention, si vous ne respectez pas le cahier des charges, la Safer peut vous obliger à abandonner votre bien en déclenchant une “procédure de délaissement”. Enfin, bouquet final, le droit de préférence, qui impose, en cas de revente du bien, de confier à nouveau la transaction à la Safer. Nouveau mandat, nouvelles commissions… : la boucle est bouclée.

Un système financier “opaque”

Dès lors, on comprend mieux l’affirmation, il y a peu, du président de la Fédération nationale des Safer, Emmanuel Hyest, dans un entretien à la France agricole : « Est-ce que vous nous avez déjà entendus nous plaindre d’un manque d’argent ? » Comme le souligne un rapport de la Cour des comptes, le système financier des Safer est « opaque » car il n’existe pas de comptabilité analytique. Ce même rapport estimait que 70 % des transactions se passent en dehors des missions pour lesquelles les Safer existent. Au grand dam des propriétaires fonciers… et des contribuables. « À l’heure où le pays croule sous 3 000 milliards de dettes, le maintien de la Safer, qui prive l’État des droits d’enregistrement et qui ruine nos agriculteurs, pose question », conclut Bruno Ronssin, qui fut longtemps directeur général de la Fédération nationale de La Propriété privée rurale. Et de s’étonner que, depuis vingt ans, aucun gouvernement de droite ou de gauche ne se soit saisi du problème.

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Valeurs Actuelles

À la manifestation “Justice pour Adama”, la haine anti-flic d’Assa Traoré ne fait plus recette

« Ça s’essouffle! Ils sont combien ? Allez, 1500 au maximum. » Dans un bistrot à proximité de la gare de Persan (Val-d’Oise), le gérant du Café de la Gare se souvient des manifestations précédentes organisées par Assa Traoré, la soeur d’Adama, décédé le 24 juillet 2016 en tentant d’échapper aux forces de l’ordre [depuis cette date, les autorités judiciaires n’ont toujours pas déterminé si les gendarmes qui l’avaient interpellé sont responsables, NDLR]. « Il y a deux ans ou trois vous ne pouviez pas passer dans les rues tellement c’était bondé, se remémore le barman attablé à sa terrasse. Là, ils n’ont pas réussi à rameuter beaucoup de monde. »  

À cet instant de la journée le cortège est déjà sur pied depuis deux heures. La manifestation débute aux alentours de 12h30, les proches de la famille de Beaumont-sur-Oise se regroupent sur le parvis de la mairie de Persan. Seules 200 personnes attendent avec impatience l’arrivée de la soeur aînée de cette très nombreuse famille polygame de dix-sept enfants. Ici, tous se connaissent et se saluent par un franc et amical « Salam ». Parmi les manifestants, les incontournables protagonistes de la lutte « anti-flics » qui assistent Assa Traoré depuis 2016 se sont déplacés, notamment son frère Bagui. Suspecté d’avoir agressé des policiers après le décès d’Adama Traoré, la justice l’a acquitté le 10 juillet faute de preuves suffisantes. 

« La SNCF a volontairement annulé des trains »

Avec cinquante minutes de retard, la cheffe du clan Traoré débarque sur la place. T-shirt noir floqué du slogan « Justice pour Adama, sans justice, vous n’aurez jamais la paix », banane Adidas autour de la taille et Nike Air Jordan flambantes neuves, l’icône française de la lutte dite « anti-raciste » affiche une mine déconfite devant ce nombre peu élevée de manifestants. Mais la « Gardienne de l’année » selon le magazine américain Time tient une explication pour ce comité d’accueil restreint : « La SNCF a volontairement annulé des trains qui viennent de Paris. » 

Rassurée par un argument quelque peu fallacieux — des travaux sont en cours sur la ligne de Transilien H entre Paris et Persan obligeant la SNCF à annuler des trains —, la tonitruante militante harangue la foule et ressasse les mantras habituels : « Les policiers ont causé la mort de mon petit frère », « la justice française est complice, c’est une honte », « nous sommes les victimes d’un système raciste qui nous oppresse ». À noter que l’acquittement de Bagui Traoré donne de nouveau du grain à moudre à la militante dans sa lutte contre l’institution judiciaire : « L’État français a tenté de faire taire mon frère Bagui car il était le dernier témoin de l’assassinat d’Adama. » Ce jour-là, un autre évènement joue aussi son rôle dans l’énervement exacerbé de l’activiste indigéniste. Le 14 juillet, les trois policiers qui ont interpellé Adama Traoré ont été décorés de la Légion d’honneur. « Une honte », peste-t-elle. 

Aux alentours de 14h15 le petit groupe se met en marche direction Beaumont-sur-Oise, la commune voisine. Au début, l’ambiance est morose. Aucun manifestant ne scande de slogans, les organisateurs en t-shirts roses sont désorganisés et n’entonnent aucun chant ou autre maxime anti-raciste. Après être passé sous un pont ferroviaire, du bruit arrive du bout du tunnel. Sur un rond-point, des militants du NPA rejoignent défilé d’Assa Traoré. Au nombre de trente environ, ils tiennent tous un drapeau rouge floqué d’un haut-parleur blanc, le sigle de leur formation politique. 

La gauche réunie derrière Assa Traoré 

D’autres organisations de gauche arrivent en nombre pour soutenir la lutte de la « gardienne de l’année ». L’UNEF avec sa déléguée Maryam Pougetoux arbore les drapeaux de son syndicat pour parader aux côtes du clan Traoré, tout comme Révolution Permanente, un média d’obédience marxiste qui appelle depuis plusieurs semaines les internautes à se mobiliser autour de la famille de Beaumont-sur-Oise. Le militant antiraciste Taha Bouhafs, lui aussi, marche dans le cortège. 

La France Insoumise ne boude pas non plus son plaisir d’assister à cette marche. Un grand bataillon d’élus du parti mélenchoniste arpente les chemins des communes du Val-d’Oise tels Éric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis, et l’eurodéputé Manuel Bompard. 

Une prière de rue organisée au milieu de la route 

La manifestation se met en branle. Le nombre de participants atteint désormais les « 1500 personnes » affirme un jeune homme, joint de cannabis au coin des lèvres. Un membre du staff estime à 1200 individus la foule qui bat le pavé. En dépit de sa taille réduite, les voix du groupe portent dans toute la commune de Persan. Le désormais très connu « Pas de justice ! Pas de paix ! » s’ébruite dans toutes les rues de cette ville de banlieue parisienne.

En comité plus restreint que les années précédentes, les actions de la manifestation n’en sont pas moins marquantes. Devant le commissariat de Persan, le défilé s’arrête. Assa Traoré qui est montée sur un char depuis la jonction avec les syndicats et les partis de gauche, tance les forces de l’ordre. « Regardez ce bâtiment, il restera une tâche dans l’histoire de France », tempête la jeune militante. Même la musique sur les enceintes porte un message houleux, l’un des morceaux répétant en boucle « Fuck le 17 ».

Puis, la douce mélodie du rap s’estompe, les militants se taisent, Taha Bouhafs cesse de discuter avec ses proches de LFI, la mère d’Adama Traoré arrive à la tribune. Émue aux larmes, elle demande à l’un des organisateurs d’entonner une prière en arabe en hommage à son fils décédé. Militants, partisans, simples manifestants lèvent tous les paumes de leur main vers le ciel et écoutent ce qui s’assimile à une oraison funèbre. 

Prière de rue organisée par la famille Traoré devant le commissariat de Persan ! pic.twitter.com/LISmSSz8w8

— charles paliard (@CharlesPaliard) July 18, 2021

La famille Traoré : une guerre de l’image 

À la fin du chant, un court instant, le silence s’installe avant qu’Assa Traoré ne vienne le briser en hurlant « Justice pour Adama ». Une expression que les manifestants répètent comme un seul homme. 

La marche se poursuit. Dans une avenue à l’entrée de Beaumont-sur-Oise, la dirigeante du comité Adama demande aux manifestants de lever le poing pour une photographie. Dans cette rue, tous les participants du cortège sont regroupés sur un seul axe pour donner à la maigre troupe l’illusion d’une foule immense. Sur Twitter, une prise de vue de cet instant sera publiée et mise en avant « pour montrer que nous sommes nombreux aujourd’hui », souligne Assa Traoré du haut de son char. 

Des habitants de Beaumont-sur-Oise craintifs 

Cette guerre de l’image et de la communication se produit devant des riverains craintifs sinon méfiants. Au milieu de l’après-midi, aux alentours de 15 heures, une femme observe la manifestation depuis sa fenêtre. Quand Valeurs actuelles l’approche et lui demande son avis sur les violences policières ou encore sur le Comité Adama, elle refuse et ferme avec entrain ses volets. « Je ne veux pas témoigner devant la presse », lâche-t-elle inquiète. 

Dans la rue où « Adama Traoré a été interpellé parce qu’il faisait du vélo », comme le martèle sa soeur, les langues se délient. À l’écart de l’oeil des manifestants, les habitants de cette allée des hauteurs de Beaumont-sur-Oise brisent l’omerta. « Je ne veux pas donner mon prénom, je peux seulement vous dire que j’ai 66 ans, lance un homme sur le palier de sa maison. En tout cas, je ne comprends pas pourquoi ils manifestent, il faut arrêter maintenant. Ils mettent un bazar dans la ville. » 

De l’autre côté de la rue, sur son balcon, Claire, 59 ans, ne mâche pas ses mots : « Je suis quasiment née ici et j’ai toujours vécu dans cette ville. Avant, c’était une bourgade tranquille, sans racailles. Je ne peux pas certifier que les Traoré dérangent dans la ville. En revanche, je peux vous dire que toute la journée il y a des jeunes qui trainent dans les rues. Je ressens une hausse de la délinquance. » 

Quelques encablures plus loin, les organisateurs du cortège annoncent fièrement dans les microphones l’arrivée dans le « quartier » où vivent les Traoré. Sur les toits de immeubles, des banderoles à l’hommage d’Adama sont tenues par de jeunes hommes qui allument en même temps des fumigènes. Cette étape annonce la fin de la manifestation et le début d’un festival. 

« On était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République »

Cinq-cent mètres plus loin, sur un terrain de foot, une véritable kermesse s’est installée. Des stands vendent des souvenirs à l’effigie d’Adama Traoré. Révolution Permanente le média marxiste tient lui aussi un petit commerce. Plus loin quelques saucisses sont grillées pour rassasier des manifestants qui ont marché toute l’après-midi sous le soleil. Une scène  de concert a été montée. Tout le gratin du rap français sera présent mais fatiguée par une journée de reportage nous ne resterons pas. Dans son micro, comme pour se rassurer, Assa Traoré continue d’affirmer : « Nous sommes hyper nombreux à manifester. C’est incroyable. » 

Un discours qui tranche avec ce que pensent les autres manifestants. Dans une voiture qui nous a pris en stop sur le bord de la route, deux militantes nous ramènent à la gare de Persan. Elles témoignent : « Ouais, là on était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République. » Mais leur cheffe leur a rappelé le discours à tenir pendant toute la journée. La conductrice répète machinalement : « De toute façon, c’est la faute de la SNCF qui a annulé les Transiliens. » Un Transilien que nous prenons vingt minutes après avoir été déposé à la gare de Persan…

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - World

The James Webb telescope reveals breathtaking images of the distant cosmos

Issued on: 14/07/2022 - 18:13

Sonia BARITELLO Follow Tom Burges WATSON Follow

This week, NASA unveiled the first astounding images of the distant cosmos taken by its James Webb Space Telescope. In this image, we can see a star-forming region in the Carina Nebula, located in the Carina–Sagittarius Arm of the Milky Way galaxy. These high-resolution images are the most detailed ever seen of this little-known corner of our universe, revealing nebulas, galaxy clusters and stars from billions of years ago.

Meanwhile, Twitter says that it will sue Elon Musk for breach of contract, after the world's richest man pulled out of buying the platform. And protesters in Panama continue venting their anger at the soaring cost of living, despite the concessions already made by the government.

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Valeurs Actuelles

Une si longue attente

C’est un phénomène optique qui chaque jour se confirme, mon cousin. Plus vous êtes loin du Château, de M. de Marville, de son gouvernement, plus les contours du tableau sont nets : le chef de l’État décide, les ministres exécutent, les députés marchent au pas. Plus vous vous approchez plus les figures sont floues, si bien qu’à hauteur d’homme l’observateur se trouve perdu dans une atmosphère aussi nébuleuse qu’incertaine. M. de Marville hésite, Félix Coudreux est fébrile, les députés marchent comme des canards sans tête. Voyez le dilemme autour des élections de nos provinces.

À l’heure où j’écris cette missive, M. de Marville a enfin renoncé à repousser la chose après l’été. Il l’a fait parce que la colère était trop grande. C’est heureux, mais le plus étonnant est qu’il ait un moment songé à disposer, comme d’un instrument, d’un élément essentiel de la liturgie démocratique. Cette idée m’est apparue au départ si baroque que je ne voulais pas y croire. Je me trouvais, l’autre semaine, dans le bureau d’un jeune et brillant ministre qui m’assurait que ce report lui apparaissait inutile et dangereux. « Quitte à perdre une élection, m’expliquait-il, il vaut mieux que ce soit au seuil de l’été plutôt qu’en plein automne. »

Il s’en trouvait d’autres pourtant pour échafauder dans le secret d’un souper ou d’une conversation des théories avantageuses, où les légitimistes se déchiraient à force d’attendre, où le scrutin installait définitivement le duel tant désiré entre M. de Mar-ville et Mme du Halga. Déjà, certains imaginaient Jérôme-Nicolas Séchard profitant de ce sursis pour abandonner sa province et se lancer pleinement dans la seule et grande bataille. Le chef de l’État, dit-on, penchait d’abord pour l’automne.

Dans cette préférence, la politique avait la meilleure part, mais la crainte des juges, sachez-le, comptait aussi pour beaucoup. Il a finalement changé d’avis. Il y a un an, croyez-moi, j’aurais tenté de comprendre les causes profondes du cheminement de son esprit, aujourd’hui, il m’apparaît inutile de faire un tel effort.

Une fois encore, en effet, M. de Marville a poussé jusqu’au bout l’hésitation avant de décider. Il a donc organisé en trois jours une étrange consultation, demandant aux maires de trancher à sa place. Nos petits maires sont admirables, mais, enfin, quelle curieuse idée de demander aux simples édiles de choisir comme doit le faire un chef d’État !

Sachez-le, mon cousin, il est environ cent villes en France où les lois jouent dans toute leur vigueur, où l’intelligence des citoyens s’élève jusqu’aux problèmes d’intérêt général ou d’avenir que la loi veut résoudre ; mais, dans le reste de la France, où l’on ne comprend que les jouissances immédiates, l’on se soustrait à tout ce qui peut les atteindre. Aussi, dans la moitié de la France rencontre-t-on une force d’inertie qui déjoue toute action légale, administrative et gouvernementale.

Entendons-nous. Cette résistance ne regarde point les choses essentielles à la vie politique. La rentrée des impôts, le recrutement, la punition des grands crimes ont lieu certainement ; mais, hormis certaines nécessités reconnues, toutes les dispositions législatives qui touchent aux mœurs, aux intérêts, à certains abus sont complètement abolies par un mauvais gré général. Pour ceux-là, la valeur d’une élection compte pour peu. Finalement, la majorité d’entre eux se sont montrés sages et nos élections auront lieu. M. de Marville a fort heureusement changé d’avis.

Me revenaient à l’esprit les confidences d’un conseiller (celui d’un ministre) que j’interrogeais sur toutes ces décisions qui tardent à venir. « Ne vous impatientez pas, persiflait-il, et ne cherchez pas à savoir, M. de Marville décidera en fonction du dernier qui a parlé ! » Attendre, attendre à chaque fois jusqu’à la dernière seconde, telle est la règle de ce règne. Tantôt, nous appelions M. de Marville “Jupiter”, mon cousin, sans savoir que ce grand dieu de l’Olympe pouvait être à ce point la proie d’interminables oscillations…

Félix Coudreux : président du Conseil ; Amphitryte du Halga : présidente des frontistes ; Jérôme-Nicolas Séchard : président de la région Hauts-de-France.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

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Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - World

From war to work: How Ukrainian refugees are integrating Europe's workforce

Issued on: 14/07/2022 - 17:29

Kate MOODY Follow

More than five million Ukrainian refugees have fled the country since Russia's invasion, and many are seeking jobs in host countries throughout Europe. The Tent Partnership for Refugees has launched a new initiative, which aims to integrate displaced Ukrainian women into the workforce in the EU. Dozens of major European corporations have signed on to the Sunflower Project.

Veronica Rossini, Director of the Tent Partnership for Refugees, says "I hope that what we're seeing now is setting a blueprint for future refugee crises to come, and that instead of being the outlier, this becomes the way that Europe supports and welcomes all refugees, regardless of where they're from." 

Also in the show, the Japanese yen has fallen to its weakest level in decades. Will the government intervene, and what does it mean for businesses? Louis Belin, Ryusuke Murata and Justin McCurry report from Tokyo.

And could the next frontier of manufacturing be in outer space? Welsh firm Space Forge is hoping to launch an orbiting factory in the next decade.

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  • Veronica Rossini, Director of the Tent Partnership for Refugees
BBC

'We hope for the best, son' - War nears Ukraine maternity ward

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Pokrovsk Perinatal Centre is the last specialist ward in the eastern Donbas region under Ukrainian control.

The centre is around 40km (25 miles) from the nearest front line and it's had to deliver babies during shelling throughout the war.

Pregnant women say they are anxious about where they can give birth and doctors have observed an increase in premature births, with 16.5% of babies born premature in Pokrovsk since 24 February.

This compares with a 9% average across Ukraine.

Dr Ivan Tsyganok, head of the centre said: "Labour is a process that cannot be stopped."

Video edited by Gem O'Reilly

France24 - Monde

Démographie mondiale : "c’est un défi pour nombre de pays"

Publié le : 12/07/2022 - 13:58Modifié le : 12/07/2022 - 14:17

Audrey RACINE

Mi-novembre 2022, l’ONU estime que la population mondiale comptera huit milliards d’êtres humains sur terre. Devons-nous être inquiets de ce chiffre ? Mère Nature pourrait-elle nourrir toute la population? Patrick Gerland, chef de la Section des estimations et des projections démographiques, invité de France 24 nous livre son analyse et affirme que l'accès et le partage des ressources sera la clé. Décryptage.

BBC

Sri Lanka: Four key moments from storming of PM's office

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Protesters in Sri Lanka have stormed the office of the prime minister - and current acting president - Ranil Wickremesinghe.

Thousands of people gathered outside the prime minister's compound, which was heavily guarded by security forces.

After clashes with authorities involving tear gas and water cannon, demonstrators broke through the gates and scaled the building.

The country's president, Gotabaya Rajapaksa, has fled the country, following mass protests over a deepening economic crisis, the worst Sri Lanka has faced in decades.

The BBC's Rajini Vaidyanathan was at the scene.

Reporter: Rajini Vaidyanathan

Producer: Scarlett Barter

Camera: Jack Garland

Video editor: Ian Casey

France24 - World

War in Ukraine: a glimpse into the life of soldiers on the front line

Issued on: 14/07/2022 - 15:44

Luke SHRAGO Taline OUNDJIAN Achraf ABID

In eastern Ukraine, Russia continues its push to control the entire Donbas region. The strategic towns of Sloviansk, Kramatorsk and Bakhmut have all seen intense bombardment in recent days, leaving Ukrainian forces to shore up their lines of defence. Our reporters Luke Shrago, Taline Oundjian and Achraf Abid spent the night with some of those forces near the front, offering a glimpse into the life of a typical Ukrainian soldier at war.

France24 - World

Avignon’s 76th Theatre Festival: Kubra Khademi on Afghanistan’s heroines

Issued on: 14/07/2022 - 17:27

Olivia SALAZAR-WINSPEAR

Avignon may be France’s oldest arts festival, but it has a resolutely contemporary approach to the dramatic arts, with experimental performances that draw on dance, theatre and poetic traditions. We sit down with multidisciplinary artist Kubra Khademi, whose performance “From Armour to Jackets” kicks off the festival, to hear about the military detritus that became a poignant symbol of the American retreat from her native Afghanistan. Kubra talks about being forced to flee Kabul after a controversial artistic performance in 2015 and discusses how the Taliban have now left Afghans “trapped in their own country”.

Festival director Olivier Py is handing over the reins to Tiago Rodrigues after nine years of administering this cultural marathon. He tells us how the war in Ukraine prompted him to stage a special cabaret show with Kyiv’s Dakh Daughters troupe and musician Angélique Kidjo.

We also check out Amir Reza Koohestani’s latest play “In Transit”, which asks important questions about identity and exile. And choreographer Adèle Duportal explores feminism and sorcery in an intimate, one-woman show.

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France24 - World

Biden visits Israel, kicking off delicate first Middle East tour as US president

Issued on: 13/07/2022 - 07:56

NEWS WIRES

US President Joe Biden on Wednesday kicked off a Middle East tour in Israel where both sides vowed to deepen the Jewish state’s integration in the region as they face their common foe Iran.

Biden—whose first regional visit since taking office will also bring him to Saudi Arabia—pledged strong backing for Israel, which has forged ties with several Arab states in recent years and hopes to do so with Riyadh as well.

“We’ll continue to advance Israel’s integration into the region,” Biden said after Air Force One touched down at Ben Gurion airport near Tel Aviv to a red-carpet welcome, while underscoring Washington’s “bone deep” connection to the Jewish state.

“I’m proud to say that our relationship with the state of Israel is deeper and stronger in my view than it’s ever been. With this visit, we’re strengthening our connections even further,” the president said.

Israel’s caretaker prime minister Yair Lapid said that “we will discuss building a new security and economy architecture with the nations of the Middle East”, following US-brokered accords in 2020 with the UAE, Bahrain and Morocco.

“And we will discuss the need to renew a strong global coalition that will stop the Iranian nuclear programme,” he added, amid ongoing efforts by world powers to salvage Iran’s frayed 2015 nuclear deal.

Biden’s visit to Saudi Arabia on Friday will be the major focus of the tour, after he branded the oil-rich kingdom a “pariah” over the 2018 murder of dissident Saudi journalist Jamal Khashoggi.

The trip is seen as part of efforts to stabilise oil markets rattled by the war in Ukraine, through a re-engagement with a long-time key US strategic ally and major energy supplier.

Air Force One will make a first direct flight from Israel to Saudi Arabia amid efforts to build ties between the Jewish state and the conservative Gulf kingdom, which does not recognise Israel’s existence.

Palestinian anger

After Biden landed, Israel’s military showed him its new Iron Beam defence system, an anti-drone laser it claims is crucial to countering Iran’s fleet of unmanned aerial vehicles.

Israel insists it will do whatever is necessary to thwart Iran’s nuclear ambitions, and remains staunchly opposed to a restoration of the 2015 deal that gave Tehran sanctions relief.

Iran’s President Ebrahim Raisi warned earlier Wednesday that if Biden’s goal on the trip was to bolster Israel’s security, his “efforts will not create security for the Zionists in any way”.

After the Israeli military showcase, the US presidential motorcade headed to Jerusalem, where Biden visited the Yad Vashem Holocaust memorial, meeting with survivors of the Nazi genocide and inscribing a note that read: “We must never, ever, forget, because hate is never defeated.”

Israel has raised 1,000 flags across Jerusalem to welcome the US leader, who has not reversed former president Donald Trump’s controversial decision to recognise the city as the capital of the Jewish state.

Biden, 79, will also meet Palestinian leaders angered by what they describe as Washington’s failure to curb Israeli aggression.

The persistent frustrations of Israeli-Palestinian diplomacy are nothing new for Biden, who first visited the region in 1973 after being elected to the Senate.

Palestinians claim Israeli-annexed east Jerusalem as their capital and, ahead of the visit, accused Biden of failing to make good on his pledge to restore the United States as an honest broker in the conflict.

‘Two-state solution’

“We only hear empty words and no results,” said Jibril Rajoub, a leader of the secular Fatah movement of Palestinian president Mahmud Abbas.

In remarks to Israeli officials at the airport, Biden emphasised his continued backing for Palestinian statehood.

“A two-state solution,” he said, remains “the best way to ensure” a prosperous future “for Israelis and Palestinians alike”.

But there are no expectations of a new US peace push, with Israel still mired in political gridlock ahead of a November 1 election, the fifth in less than four years.

US-Palestinian ties have been strained by the May killing of Al Jazeera reporter Shireen Abu Akleh while she was covering an Israeli army raid in the West Bank.

>> Killing of Palestinian journalist threatens to overshadow Biden’s Israel trip

The United Nations has concluded the Palestinian-American journalist was killed by Israeli fire. Washington has agreed this was likely, but also said there was no evidence the killing was intentional.

Abu Akleh’s niece Lina told AFP Wednesday that the family remains “outraged” over Washington’s struggles to push for Israeli accountability.

US Secretary of State Antony Blinken, who is travelling with Biden, on Wednesday invited Abu Akleh’s relatives for talks in Washington, but Lina Abu Akleh told AFP the family’s request to meet American officials in Jerusalem had not yet been answered. 

(AFP)

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Killing of Palestinian journalist threatens to overshadow Biden's Israel trip

Iran disconnects nuclear site cameras as IAEA raises concern over uranium traces

New Israel PM Lapid urges Macron to revisit Iran deal proposal on Paris trip

Valeurs Actuelles

Le Conseil d’État dit “non” au burkini

Le Conseil d’État, juridiction administrative suprême, a donc rejeté l’argumentation de la municipalité de Grenoble, qui tentait, comme elle l’avait fait devant le tribunal, de soutenir que le burkini n’était qu’un maillot de bain comme les autres et que sa délibération ne visait qu’à élargir les possibilités d’accès aux bains. Comme le tribunal, dont la décision se trouve intégralement validée, le Conseil d’État fonde essentiellement sa décision sur le principe de neutralité du service public, principe fondé sur l’article 1er de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, sur la loi du 9 décembre 1905, sur la Constitution de 1958, réaffirmé et mieux défendu au plan des mesures d’urgence par la loi du 24 août 2021 “confortant le respect des principes de la République”. Le Conseil a écarté l’illusion que voulaient entretenir les associations défenderesses (la Ligue des droits de l’homme, l’association Alliance citoyenne et la Ligue du droit international des femmes) qui soutenaient qu’il ne s’agissait pas nécessairement de vêtements à connotation religieuse. Il a également rejeté un argumentaire plus subtil tiré de ce que la délibération grenobloise ne proposait pas au public musulman des prestations supplémentaires et permettait simplement aux usagers de se vêtir comme ils l’entendaient.

Le Conseil admet que les principes de laïcité et de neutralité du service public n’interdisent pas que des spécificités d’organisation et de fonctionnement du service puissent correspondre à des convictions religieuses. Mais il rappelle que l’administration n’est pas tenue de tenir compte de telles convictions et que les usagers n’y ont aucun droit. Il rappelle aussi que l’article 1er de la Constitution interdit à quiconque de se prévaloir de ses croyances pour s’affranchir de la règle commune. Le point 9 de l’ordonnance, qui contient le cœur de la motivation du Conseil d’État, croise, comme le tribunal, le motif de violation de la neutralité avec celui tenant à l’hygiène et à la sécurité. Le Conseil d’État affirme que la municipalité de Grenoble a écarté les règles d’hygiène et de sécurité édictées par son règlement pour répondre à des convictions religieuses et qu’ainsi la dérogation apparaissait « très ciblée » . Le principe de neutralité des services publics a donc subi une atteinte qualifiable de « grave » et la décision de la municipalité demeure suspendue.

Le principe “à Rome, vis comme les Romains” doit être respecté de tous les habitants de France

Si on va au-delà de cet arrêt, qui sera évidemment confirmé sur le fond par la juridiction administrative, plusieurs remarques doivent être faites. En premier lieu, un coup d’arrêt est porté aux dérives de l’islamisme politique, qui tend à introduire, sous couvert de majoration des droits individuels, des coutumes et des prescriptions religieuses relevant de la civilisation arabo-musulmane, qui, pour respectables qu’elles soient dans le cadre qui leur est propre, ne sauraient avoir cours dans une culture assimilationniste à la française. Il va sans dire que, symétriquement, les Français qui se déplacent dans les pays musulmans ne sauraient s’affranchir – et d’ailleurs on ne les voit pas s’affranchir – des habitudes et des coutumes en vigueur dans le vaste monde de l’oumma. Il est certain qu’en pays musulman, le regard porté sur la femme est différent du nôtre, qu’il dépend de considérations qui ne sont pas sans valeur, mais le principe “à Rome, vis comme les Romains” doit être respecté de tous les habitants de France. La notion de liberté, et en particulier la liberté de religion, brandie par les islamistes, ne doit pas et ne peut pas être opposée au combat contre le séparatisme, combat qui doit être cher aux citoyens de France, qui tend à la survie de notre État, de notre civilisation et de notre peuple. Les fidèles de toutes les religions doivent en tout état de cause respecter, lorsqu’ils se trouvent en France, l’obligation de discrétion qui découle implicitement mais nécessairement de l’ensemble des textes protégeant la neutralité de l’État.

En deuxième lieu, quid des arrêtés anti-burkini pris en ce qui concerne l’espace public des plages et lieux de baignade ? Le Conseil d’État a annulé, on l’a dit dans un précédent éditorial de la présente revue, la plupart de ces arrêtés ( Valeurs actuelles du 2 juin 2022). Mais la profusion des incidents liés à ces tenues, dont la presse a rendu compte récemment, devrait inciter les maires, les préfets et les juges à se montrer moins conciliants avec des tenues d’inspiration manifestement religieuse. Le contraste est fort et pénible à contempler, pour nos regards déshabitués des inégalités trop voyantes, entre les femmes musulmanes voilées de la tête aux pieds, restant la plupart du temps sur le sable, et leur mari bondissant dans l’eau en tenue normale de baignade. Rappelons ce fait évident que l’on ne voit jamais des musulmans mâles en burkini ! D’autre part, eu égard à la gêne, et pour les mouvements de natation des baigneurs et pour les opérations des sauveteurs, que représentent ces tenues, et au souci d’égalité, ces vêtements pourraient être interdits au double motif de la sécurité de la baignade dans les zones ouvertes et d’une trop grande visibilité de l’engagement religieux des baigneuses concernées. L’interdiction du burkini dans les piscines publiques marque une étape. La suite est à observer, à décrire et à réaliser.

Les tribunaux “de base” sont parfois plus à même de percevoir les sentiments profonds du peuple français

En troisième lieu, on notera le rôle éminent du “petit” juge dans la détermination de la jurisprudence ; le Conseil d’État se trouvait en l’espèce en présence d’un jugement régulier et bien motivé ; le préfet de l’Isère défendeur et les rédacteurs du Conseil d’État avaient déjà une matière à approuver ou renverser. Ils n’étaient pas devant le fait brut. Les tribunaux “de base” sont parfois plus à même de percevoir les sentiments profonds du peuple français au nom duquel, rappelons-le, toutes les décisions juridictionnelles sont rendues. Et, comme ils n’ont pas la lourde charge de définir une position au niveau national, ils peuvent se permettre d’être plus audacieux. Ils peuvent ainsi jouer un rôle actif d’éclaireurs dans la construction du droit.

En quatrième lieu enfin, on doit remarquer que les décisions du tribunal administratif de Grenoble et du Conseil d’État donnent un sens et une portée à une loi – celle du 24 août 2021 – que d’aucuns estiment molle et trop peu explicite. Le rôle du législateur n’est pas de définir la vêture correcte, ni la notion de “bon père de famille” ou de “tenue décente”, ni de rechercher et d’expliciter tous les cas d’application. Un correct partage des rôles entre le législateur posant les principes et un juge respectant l’esprit des lois suffit à fonder une bonne gouvernance. Alors qu’une nouvelle législature s’ouvre, avec un grand nombre de députés débutants, cette remarque est importante.

* François Bernault est ancien président de chambre aux cours administratives d’appel de Marseille et de Lyon.

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France24 - World

Champions League final chaos caused by ‘string of dysfunctions’, French Senate says

Issued on: 13/07/2022 - 06:47

FRANCE 24 Follow

A French Senate enquiry into chaotic scenes at the Champions League final in May in Paris concluded Wednesday the problems were caused by a "string of dysfunctions" in the organisation, rather than Liverpool supporters as claimed by the government.

"These dysfunctions were at every level, not only during the implementation (during the game) but also during preparations in advance," the co-chair of the enquiry Laurent Lafon told reporters at a press conference.

The "dysfunctions" included a failure to anticipate how supporters would arrive at the stadium due to a transport strike, inadequate instructions and the use of police checkpoints that caused pressure points on the way to the game.

The fact-finding mission led by two senators has heard from witnesses since the Liverpool-Real Madrid game on May 28 which was marred by a delayed kick-off, crushes, teargas and street crime.  

The enquiry discounted the issue of fake tickets, the late arrival of supporters at the stadium, or the presence of thousands of fans without tickets as the main causes.

Interior Minister Gerald Darmanin had suggested all of these as factors to explain the fiasco, which was a national embarrassment for France.

"It's not the number of people around the stadium that is the cause of these dysfunctions," Lafon added.

Many Liverpool supporters struggled to travel to the stadium because of a transport strike, then found themselves in bottlenecks and crushes at the stadium entry gates, where police fired tear gas to move them back.

Disabled Liverpool fans testified to the Senate commission that officers had even sprayed people in wheelchairs.

After the game, fans from both sides were preyed on by local gangs as they made their way to local transport connections, with many reporting pickpocketing, muggings and threats as the police looked on.

The televised events were a national embarrassment and are thought to have influenced parliamentary elections in June when President Emmanuel Macron lost his majority and the anti-immigration National Rally party made unprecedented gains.

'Failure'

Darmanin survived a government reshuffle in May and has since been given extra responsiblity as interior minister despite his widely disputed claims, which caused fury in Liverpool and tensions with the British government.

Authorities have also been under pressure to explain why security camera footage from the stadium was not saved, removing a potentially vital source of information for investigators as they try to piece together events.

"Should things have been managed better at the Stade de France (stadium)? The answer is yes. Am I partly responsible? The answer is yes," Darmanin told RTL radio at the end of June in his first apology.

The head of the Paris police, Didier Lallement, is also set to face stinging criticism after he admitted in a hearing on June 9 that security operations had been a "failure".

But the renowned hardliner defended the use of tear gas to move fans back from the stadium, saying there was "no other way".

France is to host the Rugby World Cup next year and the Olympics in 2024. The Senate report was expected to make a series of recommendations to improve coordination for major sporting events between organisers, local authorities and police.

(FRANCE 24 with AFP)

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CCTV footage from Champions League final fiasco inexplicably 'deleted'

UEFA rejects French claim that fake tickets led to Champions League chaos

Paris police chief admits ‘failure’ after Champions League fiasco

Valeurs Actuelles

Burkini : au Conseil d’Etat, le communautarisme en débat

Comme elle l’avait annoncé mercredi 25 mai 2022, la ville de Grenoble va bien faire appel devant le Conseil d’État du jugement du tribunal administratif suspendant l’autorisation du port du burkini dans les piscines. Le Conseil d’État devrait ensuite statuer sous 48 heures, rendant une décision définitive qui, elle, ne peut être contestée. On s’approche ainsi de l’épilogue du long feuilleton du burkini, du moins sur le plan judiciaire. Car au niveau politique, c’est une autre histoire…

Le Conseil d’État doit en effet régler les litiges qui lui sont soumis en droit, certes ; mais ceci l’amène régulièrement à prendre des décisions pour garantir ce qu’il estime être la cohésion sociale du pays. Pas plus historiens que médecins, philosophes ou savants, les Juges du Palais-Royal, saisis de questions sensibles sur ces thèmes, sont régulièrement amenés à en revêtir les atours afin de trancher une fois pour toutes des débats de société (fin de vie, procréation, terrorisme, etc.) dont les contours légaux sont flous. Résultat, quand bien même ils ne peuvent en principe pas s’affranchir de la règle de droit pour faire valoir leur propre subjectivité, les décisions finissent toujours par refléter une certaine opinion.

Pour la Haute juridiction administrative, s’ajoute à cet enjeu la question de la temporalité. Entre l’annonce politique et la décision du juge, il s’écoulait auparavant plusieurs années. Désormais, il lui est demandé de se prononcer dans le feu de l’action, avant que le feu de la controverse ait pu s’éteindre.

Quand le Conseil d’Etat s’immisce dans les débats de société

Ces dernières années, le Conseil d’Etat a ainsi dû, à plusieurs reprises, imposer une certaine vision de la société au travers de ces décisions. Le 12 décembre 2014, il avait validé l’attribution de la nationalité française aux enfants nés par GPA à l’étranger. Si la Haute juridiction administrative rappelait que les contrats de gestation ou de procréation pour autrui sont interdits par le code civil, elle avait jugé que la seule circonstance qu’un enfant soit né à l’étranger dans le cadre d’un tel contrat, même s’il est nul et non avenu au regard du droit français, ne pouvait conduire à priver cet enfant de la nationalité française. Par cette décision, le Conseil d’Etat admettait les conséquences de la GPA pratiquées à l’étranger.

Le 26 août 2016, le Conseil d’Etat mettait cette fois un terme aux arrêtés « anti-burkini ». La petite commune de Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes) avait, quelques semaines plus tôt, interdit le port de cette tenue de bain controversée. Un arrêté municipal confirmé le 22 août par le tribunal administratif de Nice.

Saisi par la Ligue des droits de l’homme (LDH) et le Comité contre l’islamophobie en France (CCIF), le Conseil d’Etat annulait ce même arrêté 4 jours après, alors même que l’affaire occupait tous les médias. Se voulant un arrêt de principe, cette décision cassait du même coup une trentaine d’autres arrêtés municipaux et inscrivait le burkini dans une forme de neutralité, l’estimant sans conséquence sur les bonnes mœurs.

La question du burkini ressurgit aujourd’hui à la faveur d’une délibération du conseil municipal de Grenoble. Par une ordonnance du 25 mai 2022, le Tribunal administratif de Grenoble a jugé qu’en autorisant les tenues religieuses de baignade comme le burkini dans ses piscines municipales, la ville de Grenoble avait gravement porté atteinte au principe de neutralité du service public, dont la laïcité est une composante. Au cœur de sa démonstration, l’article 1er de la Constitution qui « interdit quiconque de se prévaloir de ses croyances religieuses pour s’affranchir des règles communes régissant les relations entre collectivités publiques et particuliers ».

Éric Piolle, le maire de Grenoble, a immédiatement déclaré faire appel de la décision du tribunal. Obtiendra-t-il gain de cause devant le Conseil d’État ? Dans sa jurisprudence, celui-ci s’est toujours montré favorable au burkini, au nom de liberté d’aller et venir, de la liberté de conscience et de la liberté personnelle. Il est donc plus que probable que la Haute juridiction administrative donne in fine raison à la mairie.

Il y a 150 ans, la loi du 24 mai 1872 consacrait l’indépendance du Conseil d’Etat, le transformant en une juridiction dont les décisions s’imposent à l’administration. Sa décision sur le Burkini sera donc décisive pour la suite car elle s’appliquera à toute la France, ouvrant de fait la porte, s’il s’alignait sur la mairie de Grenoble, à la généralisation de cette tenue de bain controversée.

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BBC

Video 'shows destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri'

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The Iraqi military's Joint Operations Command has circulated a video it says shows the destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri and the famous leaning al-Hadba minaret.

The military, and the US-led coalition supporting its offensive in the city, said Islamic State (IS) militants had blown up the historic landmark on Wednesday night as troops advanced on it.

But IS said coalition aircraft had bombed the mosque.

France24 - World

Sunak tops first round of voting for new UK Tory leader, race narrowed to six

Issued on: 13/07/2022 - 19:40

NEWS WIRES

Former finance minister Rishi Sunak led the field of Conservative MPs bidding to become Britain's next prime minister in the first ballot of Tory lawmakers Wednesday, as the race narrowed to six with the elimination of two candidates.

Early frontrunner Sunak, who quit as finance minister last week to help trigger outgoing Prime Minister Boris Johnson's downfall, topped the contest with 88 votes, followed by former defence minister Penny Mordaunt, on 67.

Foreign Secretary Liz Truss finished third with 50 Conservative lawmakers' support.

The remaining candidates to meet the minimum 30-vote threshold were former equalities minister Kemi Badenoch, on 40, backbencher Tom Tugendhat, on 37, and Attorney General Suella Braverman, who scraped through with 32 votes.

However, former foreign secretary Jeremy Hunt, who finished runner-up to Johnson in the last contest in 2019, and newly appointed finance minister Nadhim Zahawi, were both eliminated after struggling to hit the threshold.

There will be no let-up to the contest, with another round of voting set for Thursday, as the ruling party tries to winnow the candidates list down to a final pair over the next week to then put to party members.

The battle has already been marked by infighting between the candidates, prompting the beaten Hunt to warn the remaining rivals that "smears & attacks may bring short term tactical gain but always backfire long term".

'Head held high' 

Johnson was forced last week to announce his resignation after a wave of ministerial resignations including by then finance minister Sunak.

It was a stunning fall from grace for a politician who secured a landslide election win in December 2019 and took the UK out of the European Union a month later, before the Covid pandemic struck.

Eight Conservative candidates had survived an initial cull Tuesday, with Sunak again topping the list ahead of Mordaunt.

While Johnson himself says he will stay above the fray, his remaining loyalists have not held back in rubbishing Sunak, and have been coalescing behind Truss.

Earlier Wednesday, Johnson hinted the race could be curtailed to last days rather than weeks as he praised the "wonderful candidates".

"I will be leaving soon with my head held high," Johnson said at his penultimate session of Prime Minister's Questions in the House of Commons, following the spectacular collapse in cabinet support last week.

Under the election schedule, Johnson's successor as Conservative leader is meant to be announced on September 5, as the party seeks to rebuild its popular support after he was felled by non-stop scandal.

But Johnson suggested the new leader could be elected "by acclamation" before next week, if the last two candidates agree a deal between them. 

Leading contenders have already ruled that out, and Johnson's press secretary told reporters that he was merely noting "uncertainty" about the race.

She added that the government was filing a Commons vote of confidence in itself, with a debate set for Monday, after rejecting an opposition Labour motion that was designed to evict Johnson sooner.

Labour leader Keir Starmer said Johnson was "totally deluded to the bitter end" but could take comfort in no longer having to follow the rules set for everyone else -- a biting reference to "Partygate" and other scandals.

In a sign of things to come, Starmer also set his sights on the Tory leadership contenders, including on the complicated tax affairs of wealthy frontrunner Sunak.

Claims of unity 

Tax levels has proved the key issue so far.

Sunak has been stressing the need to balance the books, in contrast to a free-for-all series of tax cuts promised by leadership rivals that has drawn concern from the Bank of England and independent economists. 

Giving her first campaign speech Wednesday, Mordaunt built on the patriotic themes that suffused her launch video -- which had to be taken down after complaints from individuals who featured in it without permission.

The Royal Navy reservist said she was inspired to a life of service in 1982, aged nine, when she watched a taskforce of warships leaving her home city of Portsmouth to retake the Falkland Islands from Argentina.

"I think our party has lost its sense of self," Mordaunt said, likening the Conservatives to Beatles legend Paul McCartney's set last month at the Glastonbury music festival. 

"We indulged all those new tunes, but what we really wanted was the good old stuff that we all knew the words to: low tax, small state, personal responsibility," she said.

(AFP)

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Who could succeed Boris Johnson in Downing Street?

'We will continue to deliver,' says embattled Boris Johnson as more ministers quit

In the papers

'Going, going...gone': Is Boris Johnson's time finally up?

Valeurs Actuelles

La guerre sur nos plateaux TV

Qu’on soit consultant (rémunéré) ou invité occasionnel (non rémunéré), perché sur son inconfortable fauteuil, l’impression est la même, pour tous : celle du perroquet obligé de se répéter, de plateau en plateau, pour commenter des images vues et revues, parfois fausses ou manipulées. Sollicité par l’animateur, le “sachant” doit savoir rebondir, commenter, même quand il doute de l’intérêt ou de la véracité de l’information. Il sait et comprend tout, même quand il ne sait pas tout et ne comprend pas tout. Le commentaire doit être rapide et simple, sinon simpliste – “Pas de tunnel, coco !”

Sur les chaînes d’info en continu, l’information ne s’arrête jamais, c’est du “H24”. On nourrit le temps d’antenne, un œil sur la concurrence et les chiffres d’audience. D’où cette pénible impression de godiller, de la tragédie la plus brutale à la scène la plus futile, au gré des sujets. Cette pression de l’immédiateté nous transforme en robinets à commentaires. Et, parfois, on parle trop… Il faut accepter de passer de l’essentiel à l’accessoire sans hésiter, donner son avis sur tout, avoir réponse à tout et savoir cacher, parfois, le fond de sa pensée, sous peine de quitter ce grand ballet de la notoriété TV. On montre, on commente, on s’indigne. Parfois, quand l’animateur cherche la qualité – il y en a -, on prend le temps d’expliquer. Mais vite, vite.

Le cadre de la réflexion est implicite : Volodymyr Zelensky fait de la communication, Vladimir Poutine de la propagande. L’un est habile, l’autre est brutal. Toutes les infos passent à la même moulinette du conformisme ambiant

Les débats restent trop souvent biaisés, la pression insidieuse. Depuis le 24 février, on reprend sans recul ce qu’assurent les Ukrainiens. Ne jamais douter de ce qu’ils disent. On relativise au contraire ce qui vient des Russes. On remet systématiquement en question ce qu’ils affirment. Le cadre de la réflexion est implicite : Volodymyr Zelensky fait de la communication, Vladimir Poutine de la propagande. L’un est habile, l’autre est brutal. Toutes les infos passent à la même moulinette du conformisme ambiant. Les Ukrainiens bombardent Donetsk ou telle autre ville séparatiste ? “Une rumeur, on va vérifier… ” Puis on passe à autre chose. Les huit ans de bombardements ukrainiens contre le Donbass prorusse (14 000 victimes depuis 2014) ? “Oui, c’est ce que disent les Russes. ” Les reportages documentés de la journaliste Anne-Laure Bonnel, curieuse, franche, courageuse ? “La propagande du Kremlin, rien de plus. ”

Fin mars, le courant dominant assure que l’armée russe recule sous les coups ukrainiens. La conclusion paraît évidente : la Russie est en train de perdre la guerre. Expliquer qu’il peut aussi s’agir d’un repli opératif vers une autre partie du front ? Inaudible. En avril-mai, la contre-offensive ukrainienne n’est plus aussi victorieuse que prévu, les Russes gagnent même du terrain. Qu’importe ! Un mois, c’est une éternité. La boucle médiatique ne s’arrête jamais, l’info chasse l’info. En juin, qui se souvient encore de ce que disaient les experts en avril ? Les Russes bombardent Marioupol ? Donc, ils rasent la ville. Rappeler que le matraquage vise surtout l’immense complexe industriel périphérique Azovstal ? Inaudible, encore. Des crimes de guerre russes ? Oui, ils sont avérés. Des crimes de guerre ukrainiens ? “On manque d’infos… Ils sont agressés. ” Une maternité ou une école ravagées par les bombes ? L’horreur, bien sûr. Les Ukrainiens n’y auraient-ils pas placé des armes, des positions de tir ? Possible. Sur place, on sent un certain flou. L’envoyé spécial lui-même s’interroge. En studio, au contraire, pas de doute. Les experts du plateau balaient les réserves du terrain. La visite de Macron à Kiev, le 16 juin, est-elle un moment historique ? Plutôt discutable, tout est surjoué. Sur le moment pourtant, la plupart des analystes opinent : “Oui, c’est un moment historique. ” Un postulat en phase avec le narratif de l’Élysée, qui fixe le cadre du débat. Les questions tendent à enfermer les débatteurs dans le mantra du jour.

Sur des plateaux saturés de moraline à deux kopecks, la nuance et l’explication passent mal

Dans le bain permanent d’émotion et d’indignation que sont devenus la plupart des débats – d’emblée pro-Zelensky et anti-Poutine -, un plateau TV ressemble à une ligne de front, les balles en moins. Déroger à l’unanimisme idéologique ambiant, c’est se plaquer une cible dans le dos. Dans cette ambiance, expliquer l’agression russe, c’est la justifier. Nuancer, c’est faire le jeu de l’agresseur. Éclairer la complexité du terrain, c’est risquer d’être complice de crimes de guerre. Sur des plateaux saturés de moraline à deux kopecks, la nuance et l’explication passent mal.

Nos chaînes battent le rappel de tous les spécialistes, célèbres ou obscurs. Les invités viennent des rédactions, des administrations, des grandes écoles, des think tanks, des instituts de recherche. Hier, au temps du Covid, on ne comptait plus les experts en pandémies, vaccins, doses, urgences, masques, sérologie, etc. L’actualité passe, le public se lasse. La guerre a remplacé la pandémie. On voit maintenant sur les plateaux tout ce que l’Université, la diplomatie et le monde militaro-industriel comptent de spécialistes du Kremlin ou de l’âme slave, des canons de 155 et des drones, du tchernoziom et de la raspoutitsa, des mers Noire et d’Azov, du blé et des blindés, sans compter tous les fins observateurs de ce grand malade qu’est Vladimir Poutine. Sur certains plateaux, on le sait avec certitude atteint d’un cancer – la thyroïde (“le cou enflé”), le pancréas ou la prostate (“le ventre ballonné”) -, ou de la maladie de Parkinson (“il s’accroche à son bureau”). Avec, en prime, de sévères troubles neuro-cognitifs. Et tout s’éclaire : “Poutine vit dans un monde parallèle… ” Quant aux Russes, ils sont “lobotomisés”.

Il faut de tout pour faire de bons plateaux, les rééditer chaque jour, plusieurs fois par jour. Les militantes ukrainiennes, “de simples citoyennes”, crèvent l’écran. Leur blondeur et leur charmant accent slave assurent à ces pasionarias une présence quotidienne, malgré d’incroyables excès de langage et un mépris affiché pour tout ce qui n’est pas explicitement pro-ukrainien. Débattre face à des gens arborant les couleurs jaune et bleu de l’Ukraine, comme d’autres épinglent le ruban rouge du Sidaction, par solidarité, c’est avancer dans un champ de mines. Gare à ceux qui ne s’affichent pas “solidaires” ! Les intellectuels genre Nouvel Obs , biberonnés au Monde , à Libé et à Télérama, occupés à remplir le goulag des mal-pensants, ont toujours leur rond de serviette, comme l’inévitable intellectuel en chemise blanche et crinière laquée, spécialiste de l’autopromotion, l’éditorialiste politique du genre “réponse-à-tout”, l’opposant russe de service ou le transfuge du KGB, les experts qui ne sont que des communicants du camp atlantique, les influenceurs patentés, le psychanalyste qui lit dans le cerveau du “maître du Kremlin”, le soviétologue vintage qui veut expliquer Poutine par Staline, le général tiré de sa retraite. Les chaînes “consomment” beaucoup de ces étoilés, plutôt flattés d’être rappelés sur le front. La plupart apportent le sens du réel, la lucidité.

Oui, malgré les critiques, ces chaînes d’info sont absolument utiles

Je participe – un peu – au grand show des chaînes d’info. Surtout sur LCI et BFM, en pointe sur le traitement de cette actualité. Avec de bonnes audiences, ces chaînes tirent clairement leur épingle du jeu. Évidemment, le courant dominant y ronronne, mais il est possible de marquer ses désaccords. Bien sûr, certaines analyses décoiffent certains “experts”. Quelques camarades de plateau grondent. Mais il est possible de s’exprimer, en toute liberté. C’est tout à l’honneur des responsables et des animateurs.

Oui, malgré les critiques, ces chaînes d’info sont absolument utiles. Elles abordent des sujets (militaires ou géopolitiques) que les autres médias ne traitent pas, faute de temps ou de place. Elles présentent des reportages plus complets qu’ailleurs. Elles enrichissent la réflexion, permettent des explications et des perspectives indispensables. On y trouve des journalistes-animateurs qui travaillent vraiment leurs sujets. Leurs questions parfois naïves et souvent affûtées sont celles que se pose le grand public. Elles poussent les spécialistes dans leurs retranchements, jusqu’à bousculer aussi certaines certitudes. C’est tant mieux.

Allez… J’y retourne.

* Frédéric Pons est grand reporter, enseignant, auteur de “Poutine”, Calmann-Lévy et Mon poche.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

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France24 - World

UN chief says ‘substantive step’ made at Ukraine grain talks

Issued on: 13/07/2022 - 06:50Modified: 13/07/2022 - 07:06

FRANCE 24 Follow Solange MOUGIN

Russia and Ukraine on Wednesday made substantive progress in their first direct talks since March on a deal to relieve a global food crisis caused by blocked Black Sea grain exports. UN Secretary-General Antonio Guterres said the talks had provided a "ray of hope to ease human suffering and alleviate hunger around the world" but cautioned that while he was optimistic, a deal was "not yet fully done". Read about the day's events as they unfolded on our live blog. All times are Paris time, GMT+2.

This live page is no longer being updated. For more of our coverage of the war in Ukraine, click here.

July 14, 01:16am: North Korea recognises independence of Ukraine's pro-Russian breakaway regions

North Korea has formally recognised the pro-Russian separatist regions in Ukraine’s east as independent countries, state media said Thursday.

In letters to the separatist leaders, Pyongyang said it “decided to recognise the independence of the People’s Republic of Donetsk and the People’s Republic of Lugansk and expressed the will to develop the state-to-state relations with those countries in the idea of independence, peace and friendship,” according to North Korean state media KCNA.

North Korea is only the third country, after Russia and Syria, to acknowledge the self-proclaimed republics.

9:20pm: UN chief hopes a final Ukraine grain deal will be reached next week

UN Secretary-General Antonio Guterres said that an "important and substantive step" had been made towards reaching a comprehensive deal to resume Black Sea exports of Ukraine grain after talks between Russia, Ukraine, Turkey and UN officials on Wednesday.

"Next week, hopefully, we'll be able to have a final agreement. But, as I said, we still need a lot of goodwill and commitments by all parties," he told reporters in New York.

He said that although Ukraine and Russia had engaged, "for peace we still have a long way to go".

6:51pm: Ukraine cuts ties with North Korea over recognition of breakaway regions

Ukraine severed relations with North Korea on Wednesday over Pyongyang's recognition of two breakaway self-proclaimed republics in Ukraine's east. "We consider this decision as an attempt by Pyongyang to undermine the sovereignty and territorial integrity of Ukraine," Ukraine's foreign ministry said in a statement on its website.

6:45pm: Russian and allied forces have entered Ukraine's Sieversk

Russian forces and troops of the Lugansk People's Republic (LPR) have entered the city limits of Sieversk in Ukraine's Donetsk region, Russian state news agency TASS quoted Vitaly Kiselyov, assistant to LPR's interior minister, as saying on Wednesday.

Kiselyov was quoted as saying the city could be taken in a couple of days.

6:05pm: North Korea recognises the self-proclaimed Donetsk People’s Republic and Lugansk People’s Republic, formed by pro-Russian separatists

Pro-Russian separatists in eastern Ukraine said Wednesday that their self-proclaimed Donetsk People's Republic and Lugansk People's Republic had been recognised by North Korea. 

It follows that of Russian ally Syria late last month and of Russia itself, which came shortly before Moscow began its operation in Ukraine on February 24, they said.

Shortly before, Donetsk separatist leader Denis Pushilin had announced that Pyongyang had recognised the entity. "The international status of the Donetsk People's Republic continues to grow," he said. "It's a new victory for our diplomacy," he added in remarks to AFP.

Later, a representative from eastern Ukraine's other self-proclaimed rebel republic, the Lugansk People's Republic, also said it had been recognised by North Korea.

There has been no immediate comment from North Korea.

4:57pm: Russia-Ukraine grain talks end in Istanbul

Russian and Ukrainian defence delegations have concluded their closed-door talks on unblocking Black Sea grain exports, the Turkish defence ministry said Wednesday, without disclosing details.

The Turkish ministry issued a one-sentence statement saying the talks had "ended", without specifying if any progress had been made in the first direct negotiations between the two sides since March.

4:43pm: Russia and Ukraine seek to break grain exports impasse in Turkey

Russia and Ukraine on Wednesday held their first direct negotiations since March in the hopes of breaking an impasse over grain exports that has seen food prices soar and millions face hunger.

The high-stakes meeting involving UN and Turkish officials in Istanbul came as Russia and Ukraine are locked in a furious long-range shooting battle that is destroying towns and leaving people with nothing.

Ukrainian officials said at least five people died in Russian shelling in the region surrounding the Black Sea port city of Mykolaiv.

"You never get used to war. It's dreadful and scary," 60-year-old Lyubov Mozhayeva said in the partially destroyed frontline city of Bakhmut.

The first face-to-face talks between Russian and Ukrainian delegations since March 29 took place as the poorest parts of the world face the threat of food shortages.

1:43pm: Russian shelling kills five in Ukraine's Mykolaiv region, Kyiv says

At least five people were killed Wednesday in Russian shelling in the region surrounding the embattled Ukrainian port city of Mykolaiv near the Black Sea, the Ukrainian presidency said.

The presidential deputy chief of staff Kyrylo Tymoshenko said several strikes damaged a hospital and homes in the region, adding that "there were also artillery strikes in the Vitovsk district and according to preliminary information five civilians were killed".  

1:28pm: Russia's deepening ties with Iran represent a 'profound threat', White House says

Russian President Vladimir Putin's attempts to deepen ties with Iran amid the Ukraine conflict represent a "profound threat", US National Security Adviser Jake Sullivan said on Wednesday.

Sullivan's comments come as US officials have said Iran is preparing to help supply Russia with several hundred drones, including some that are weapons-capable, to use in Ukraine. Putin is expected to visit Tehran next week.

12:55pm: Ukraine rules out ceding territory to Russia to secure peace

Ukrainian Foreign Minister Dmytro Kuleba on Wednesday ruled out ceding territory to Russia as part of any peace deal and said no peace talks were under way between Moscow and Kyiv.

"The objective of Ukraine in this war [...] is to liberate our territories, restore our territorial integrity, and full sovereignty in the east and south of Ukraine," he told a briefing.

11:45am: Russia says it expects progress over possible EU deal on shipments to Kaliningrad 

The Kremlin said on Wednesday it was expecting progress over a possible European Union deal to allow Russia to transit some sanctioned goods to its Kaliningrad exclave via the EU, but the problem had not been resolved.

Lithuania blocked Russia from sending goods that have fallen under EU sanctions across its territory in June, triggering outrage in Moscow and promises of a response.

11:32am: Two-thirds of refugees from Ukraine plan to stay put for now, UN says

Around two-thirds of refugees from Ukraine expect to stay in their host countries until hostilities subside and the security situation improves, a survey by the United Nations refugee agency UNHCR has found.

Most of the refugees from Ukraine, mainly women and children, hope to return home eventually, according to the survey of around 4,900 people from Ukraine now living in the Czech Republic, Hungary, Moldova, Poland, Romania and Slovakia.

The survey was conducted between mid-May and mid-June. UNHCR says more than 5.6 million refugees are now recorded across Europe, with nearly 8.8 million people crossing out of Ukraine and nearly 3.3 million crossing back into the country since the Russian invasion on February 24.

6:51am: Ukraine launches rocket attacks on Russian-held area in Kherson region

Ukraine launched long-range rocket attacks on Russian forces in southern Ukraine and destroyed an ammunition store, its military said, as Russia continued to pound the country's east.

The strike on Nova Kakhovka in the Kherson region killed 52 people, Ukraine's military said on Tuesday. The town's Russia-installed authorities said that at least seven people had been killed and around 70 injured, Russia's TASS news agency reported.

The strike came after Washington supplied Ukraine with advanced HIMARS mobile artillery systems which Kyiv says its forces are using with growing efficiency.

Reuters could not independently verify the battlefield accounts.

6:15am: Russia, Ukraine seek to break impasse over grain exports in Turkey

Russia and Ukraine were due Wednesday to hold their first talks with UN and Turkish officials aimed at breaking a months-long impasse over grain exports that has seen food prices soar and millions face hunger.

The four-way meeting in Istanbul comes with Russia’s invasion of Ukraine showing no sign of abating and the threat of food shortages spreading across the poorest parts of the world.

Ukraine is a vital exporter of wheat and grains such as barley and maize. It has also supplied nearly half of all the sunflower oil traded on global markets.

But exports across the Black Sea have been blocked by Russian warships and mines Kyiv has laid to avert a feared amphibious assault.

The negotiations are being complicated by growing suspicions that Russia is trying to export grain it has stolen from Ukrainian farmers in regions under its control.

US space agency data released last week showed 22 percent of Ukraine’s farmland falling under Russian control since the February 24 invasion.

UN Secretary-General Antonio Guterres tried on Tuesday to play down expectations from the Istanbul talks.

“We are working hard indeed, but there is still a way to go,” Guterres said to reporters.

2:12am: NBA star LeBron James asks how Griner ‘can feel like America has her back’

NBA superstar LeBron James criticised US efforts to bring home WNBA star Brittney Griner, wondering Tuesday why she would even want to return to America after so long.

On a 30-second trailer for his YouTube talk show “The Shop: Uninterrupted”, it was noted that Griner has been imprisoned in Russia since February, days before Russian troops invaded Ukraine.

“Now, how can she feel like America has her back?” James said. “I would be feeling like, ‘Do I even want to go back to America?’”

Griner remains in a Russian prison after pleading guilty to possessing drugs, traces of which authorities found on vape equipment in her luggage five months ago.

US officials have said they consider Griner’s situation as a wrongful detention.

2:02am: Ukrainian group seeks review of Canada's decision to return repaired Nord Stream 1 turbine to Germany

A group representing the Ukrainian diaspora said on Tuesday it was seeking a judicial review of the Canadian government's decision to return a repaired turbine to Germany that is needed for the Nord Stream 1 gas pipeline.

The Canadian government on Saturday said it was issuing a "time-limited and revocable permit" to exempt the return of turbines from its sanctions on Russia as Europe seeks continued energy flows until it can end its dependency on Russian gas.

Ukraine's energy and foreign ministries said on Sunday that Canada's decision amounted to adjusting sanctions imposed on Moscow "to the whims of Russia" and called for it to be reversed.

1:41am: Brazil wants to buy as much diesel as it can from Russia, foreign minister says

Brazil is looking to buy as much diesel as it can from Russia and some of the deals were being closed “as recently as yesterday”, Brazilian Foreign Minister Carlos Franca said on Tuesday, without giving further details on the transactions.

“We have to make sure that we have enough diesel to the Brazilian agribusiness and, of course, for Brazilian drivers,” Franca told reporters during a visit to the United Nations in New York. “So that’s why we were looking for safe and very reliable suppliers of diesel – Russia is one of them.”

Brazil is looking to buy “as much as we can” from Russia, he said.

It was not immediately clear how Brazil would buy Russian diesel without coming up against Western sanctions imposed on Moscow over its invasion of Ukraine.

(FRANCE 24 with REUTERS, AFP and AP)

© France Médias Monde graphic studio

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Ukraine says five fighters rescued from Kherson in 'special operation'

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Ukraine’s Kharkiv rocked by deadly Russian bombardment

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Ukraine tells residents to leave Kherson as counter-attack plans underway

France24 - World

Tour de France: Vingegaard wins epic stage 11 as Pogacar cracks

Issued on: 13/07/2022 - 19:28

NEWS WIRES

Jonas Vingegaard threw everything at Tadej Pogacar to win an epic 11th stage of the Tour de France and replace the defending champion as the overall leader after a gruelling Alpine trek on Wednesday. 

Last year's runner-up Vingegaard attacked 4.9km from the finish to drop Pogacar, who had been attacked relentlessly by the Dane's Jumbo-Visma team all day long and cracked after looking unbreakable in the first block of racing.

Pogacar held off his rivals in the Col du Telegraphe, where the offensive began 90 kilometres from the line, and the lung-busting Col du Galibier, even winking at the cameras before the final ascent, a dreaded 11.3-km climb at 9.2% to the Col du Granon, which culminates at 2,412 metres.

But Vingegaard's brutal acceleration wiped the smile off the Slovenian's face and Pogacar suddenly opened his jersey to get some air before seeing Geraint Thomas, David Gaudu and Adam Yates ride past him in the finale of a memorable 151.7 kilometre ride from Albertville.

Vingegaard reaped the rewards of his earlier attacks and those of team mate Primoz Roglic, who sacrificed his own chances in a risk-it-all strategy by the Jumbo Visma outfit in arguably the best Tour stage this century.

After his attack, Vingegaard never looked back, overtaking Frenchman Warren Barguil, the last survivor of the day's breakaway, and Colombian Nairo Quintana, who had gone solo earlier from the group of favourites.

Quintana took second place, 59 seconds behind, with France's Romain Bardet finishing third, one minute and 10 seconds off the pace.

"The team were fantastic, especially Primoz. He's one of the leaders and he did everything. He showed how generous he is. He's such a great rider. Winning a tour stage and wearing the yellow jersey is what I've always dreamed off," said Vingegaard.

"Tadej is probably the best rider in the world. Taking the yellow jersey from him is incredible. He will do everything he can to reclaim it and I'll do everything to keep it.

"In the last three kilometres I was on the limit, I just wanted it to end. It was brutal, brutal."

Pogacar vowed to fight on ahead of another brutal day in the Alps with the 12th stage taking a worn-out peloton from Briancon to the iconic Alpe d'Huez, going through the Col du Galibier at 2,642 metres before an endless ascent to the Col de la Croix de Fer.

Harassment strategy

"I first felt good in the Galibier. I came under attack and they harassed me," the 23-year-old Pogacar, whose team has been weakened after two UAE Emirates riders pulled out of the race with COVID-19, said.

"The whole Jumbo team were super strong and they were just stronger. Suddenly in the Granon I didn't feel good. It was not my day but I'll continue to fight," said Pogacar.

"I'm going to try to regain some time, for you guys it's going to be nice to watch. Today was a bad day but starting tomorrow I'll be on the attack again."

Pogacar, who started the day 39 seconds ahead of Vingegaard in the overall rankings, crossed the line in seventh place, 2:51 behind the winner, his face a mask of exhaustion.

Overall, Vingegaard leads Bardet by 2:16 and third-placed Pogacar by 2:22.

The Ineos-Grenadiers team limited the damage, with Thomas taking fourth place and Yates finishing sixth on the day.

Thomas, the 2018 champion, is fourth overall, four seconds behind Pogacar, and Yates lies in sixth, 40 seconds behind his team mate.

(REUTERS)

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Tour de France: Jungels wins stage nine, Pogacar retains yellow jersey

Tour de France: Cort Nielsen wins stage 10, Pogacar retains yellow jersey

France24 - World

‘Violent destruction’: The looters raiding Albania’s ancient treasures

Issued on: 12/07/2022 - 17:55

Sam BALL

In the countryside of southeastern Albania, shards of ancient ceramics litter the landscape while the hills still bear the scars of illegal excavations. This, say archaeologists, is the work of illegal looters who are plundering Albania’s antiquities with near impunity.

France24 - World

'Faceless killer': Syria landmines keep sowing death

Issued on: 11/07/2022 - 18:30

Juliette MONTILLY Follow

In February 2019, Oqab and dozens of his relatives gathered in their home village in central Syria for a large outing that ended when a landmine exploded under their pick-up truck. The shelling and air strikes responsible for a large part of the Syria war's half million deaths have decreased in recent years. But explosive remnants laid by all sides in the 11-year-old conflict are causing more deaths in Syria than anywhere else in the world, according to the United Nations.

France24 - World

Au revoir, French presidency of the EU: A mixed bag of results for Macron

Issued on: 01/07/2022 - 11:41

Catherine NICHOLSON Follow

France is handing over the baton of the Presidency of the Council of the European Union to the Czech Republic. It’s a rotating role that every EU member state holds in turn for six months – meaning that with 27 member states, it only comes around once every 13 and a half years. 

The role is supposed to be an opportunity for the country that holds the presidency to push its policy ideas and influence the agenda. But for France, the last six months have been dominated by the Russian war on Ukraine and to a certain extent, France's own presidential and parliamentary elections. 

In this programme, we're assessing President Emmanuel Macron’s performance, and looking ahead as France hands over the EU presidency to the Czech Republic.  

Show presented by Catherine Nicholson, produced by Georgina Robertson, Sophie Samaille, Isabelle Romero and Perrine Desplats.

The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.

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  • Ondrej KOVARIK, Czech MEP, Renew Europe
  • Gwendoline DELBOS-CORFIELD, French MEP, Group of the Greens/EFA
ANALYSIS

Is Macron’s ‘European Political Community’ a realistic prospect?

FACT OR FAKE

Debunking claims that the French president is the head of the EU

Talking Europe

Pro-EU 'Monsieur Europe' Emmanuel Macron re-elected: Europe reacts

Valeurs Actuelles

Eric Kaufmann, auteur de “La Révolution démographique” : “Pourquoi le ‘moment populiste’ est amené à resurgir”

Valeurs actuelles. Dans votre livre, vous vous intéressez à l’émergence d’une “identité blanche”. Pour l’instant, elle semble toutefois au point mort, au moins politiquement : Donald Trump a été battu, en Autriche, Sebastian Kurz n’a pas non plus été reconduit, en France, le Rassemblement national n’arrive toujours pas à remporter d’élections majeures… Comment l’expliquez-vous ? Eric Kaufmann. Depuis 2018 et la première parution de ce livre en anglais, le monde a été confronté à une série de défis sans précédents. Le Brexit a rebattu les cartes au Royaume-Uni ; nous avons subi une pandémie telle qu’on n’en rencontre qu’une fois par siècle ; en Ukraine, on a vu la première guerre entre États sur le sol européen depuis 1945 ; tout cela sans même parler de la crise du pouvoir d’achat de ces derniers mois. Toutes ces crises économiques, politiques et sanitaires font le jeu des gouvernements du “système”. À qui les citoyens font-ils le plus confiance en période de pandémie ? Pas aux populistes. Ils veulent des dirigeants qui savent vraiment ce qu’ils font en termes de politique sanitaire. Cela a contribué à étouffer le “moment populiste”. En revanche, les questions à l’origine de ce moment populiste n’ont, elles, pas été adressées. Les progressistes se sont contentés de répéter leurs accusations et de se montrer de plus en plus agressifs. Beaucoup de politiques pensent que la période actuelle représente la nouvelle norme, ce qui n’est pas le cas. Nous avons traversé une séquence extraordinaire ; mais la pandémie, en tant qu’enjeu politique, est déjà en train de s’effacer ; la guerre en Ukraine, le coût de la vie, ces crises aussi pourraient trouver un terme. À l’heure actuelle, dans l’esprit des individus, toutes ces crises ont pris le pas sur les enjeux liés à l’immigration. Mais si la tendance s’inverse, si ces questions deviennent moins prioritaires dans l’esprit des électeurs, alors les questions ethno-culturelles resurgiront et le populisme de droite avec.

Est-ce que vous pensez que les derniers résultats électoraux témoignent de l’existence d’un plafond de verre pour les partis populistes ? Il y a, clairement, un maximum aux scores que ces partis peuvent atteindre. La base de leur électorat se compose d’une partie spécifique de la population qui, psychologiquement, est opposée au changement. À côté de cela, il y a une autre partie de l’électorat qui aime le changement, qui le considère comme stimulant. Ils sont moins nombreux, mais ils existent réellement et ne voteront jamais pour des populistes. Cela laisse un groupe intermédiaire pour lequel le plafond électoral n’est pas bien déterminé. Ce que l’on constate dans les études, c’est que, malgré la crise des migrants, la plupart des gens n’ont pas changé de réponse à la question “faut-il réduire ou augmenter l’immigration ?”. Parce que la réponse à cette question est très liée à l’idéologie et à la psychologie, elle reste stable quels que soient les événements qui marquent l’actualité. Ce qui change, c’est simplement que ceux qui veulent moins d’immigration, qui représentent une large majorité, placent ce sujet plus ou moins haut sur l’échelle de leurs priorités. Et c’est cela qui détermine le score des populistes. Pour l’instant, ils peinent à percer parce que les questions matérielles ont pris le pas. Si l’immigration reprend le dessus, cela sera bénéfique aux populistes.

Le racisme est un concept tellement mal défini qu’il peut être manipulé pour atteindre un objectif politique.

Vous semblez considérer que les conservateurs appartiennent essentiellement aux générations plus âgées. Pourquoi cela ? En France, par exemple, le leader du Rassemblement national, Jordan Bardella, est âgé de 26 ans, et en Autriche, Sebastian Kurz a été élu deux fois chancelier avant ses 36 ans. Ce que j’essaye d’expliquer au travers de cette idée, c’est que, du simple fait des mariages interethniques, tout le monde deviendra, non pas dans ce siècle mais sans doute au cours du prochain, d’une même nouvelle ethnie. La majorité sera alors incarnée par un groupe métissé, qui reprendra à son compte l’histoire et la mémoire de la majorité “historique”. En revanche, il y aura toujours une division entre ceux qui s’identifieront comme appartenant à la majorité ethnique, peut-être parce qu’ils seront conservateurs, et ceux qui se revendiqueront multiculturalistes parce qu’ils seront progressistes. On le voit déjà aux États-Unis, où l’identité Wasp [White Anglo-Saxon Protestant, en français “protestant anglo-saxon blanc”] s’est fondue dans une identité blanche incluant les immigrés catholiques et les juifs, et où les Hispaniques qui votent républicain ont de plus en plus tendance à s’identifier comme “blancs”. Ce que l’on constate notamment, c’est que les Hispaniques et les Asiatiques qui ont voté Trump ont les mêmes opinions que les Blancs sur toutes ces questions : ils veulent moins d’immigration, pensent que la majorité blanche est attaquée… Ils adhèrent à l’idée qu’il y a une identité nationale américaine, un pays avec une majorité blanche, des minorités et des traditions héritées du passé. C’est quelque chose qui est aussi amené à émerger en Europe : une forme d’identification à la majorité ethnique qui constitue l’identité nationale. Le fossé idéologique dépendra alors moins de votre couleur de peau que de votre rapport à l’immigration, la discrimination positive, la théorie critique de la race, etc. C’est cela qui fera de vous un progressiste, un conservateur, un démocrate, un républicain. En clair, la couleur de peau n’est plus importante en tant que telle mais en tant qu’élément définissant une idéologie.

Pourquoi l’immigration est-elle un sujet aussi radioactif dans le débat public ? Parce qu’on a vu, à partir des années soixante, se développer un tabou autour de la question du racisme. La signification de ce terme a été progressivement étendue afin d’empêcher toute forme de débat sur l’immigration. Dans la plupart des pays occidentaux, l’essentiel de l’immigration vient de pays qui ont une origine ethnique différente de la majorité. Cela permet d’accuser de racisme toute personne qui se dit favorable à une baisse de l’immigration. Cela alimente une toxicité du débat. Le problème, c’est que ce terme est tellement mal défini qu’il est à géométrie variable et, in fine, cela empêche d’avoir une discussion honnête sur le sujet. Quand Donald Trump dit que la plupart des Mexicains qui rentrent illégalement aux États-Unis sont des violeurs, cela relève du racisme. Mais quand il explique vouloir construire un mur pour freiner l’immigration, on n’est pas sur du racisme, alors que c’est précisément ce que clament les démocrates. C’est déjà une conversation très subtile en tant que telle, alors si vous êtes face à quelqu’un qui crie “raciste, raciste, raciste” à tout bout de champ… Il nous faut nous accorder sur une vraie définition du racisme, rigoureuse, scientifique, pas juste une vague définition que l’on peut tordre pour atteindre un but politique.

Tant que la gauche fera du déboulonnage des statues son combat premier, elle le payera dans les urnes.

Cela fait penser au débat sur la notion de “grand remplacement” : le terme est systématiquement décrié par les progressistes, qui dénoncent une théorie complotiste, alors que dans le même temps ils se félicitent de la “créolisation” de la société… Il y a une certaine forme d’hypocrisie sur ce sujet : dès que la droite attire l’attention sur les changements ethniques, c’est du “grand remplacement” et c’est horrible. Mais si c’est la gauche qui dit la même chose, alors c’est progressiste et formidable. Cette contradiction n’est pas tenable dans le temps. Si l’on parle de “grand remplacement”, il est important d’être très précis dans ce que l’on dit : l’idée selon laquelle il y a une transformation ethnique n’est pas controversée, et si c’est ce que vous entendez par “grand remplacement”, si c’est ce que les sondés veulent dire quand on leur pose la question, il n’y a pas vraiment matière à débat. En revanche, si vous sous-entendez que c’est un changement organisé, une volonté délibérée de se débarrasser des Blancs – ce qui à mon sens est la vraie définition du “grand remplacement” -, là on est dans une dérive vers l’extrême droite. Mais si l’on veut avoir un vrai débat sur ce sujet, il faut que, lorsque les médias annoncent que la population blanche américaine décline pour la première fois de l’histoire des États-Unis, et lorsque le réalisateur Michael Moore s’en félicite sur Twitter en expliquant que « c’est le plus grand jour de l’histoire de l’Amérique », on puisse s’interroger sur la raison de ce déclin. Aujourd’hui, il est impossible d’avoir cette conversation, le sujet est utilisé comme arme par les groupes politiques.

À l’inverse des mouvements populistes, les universités, notamment, font face à l’émergence des progressistes woke et de la cancel culture . Comment peut-on rétablir le débat d’idées ? À l’université, les sciences humaines et sociales ont toujours penché à gauche, mais cela s’est significativement accru : dans les années soixante, aux États-Unis et en Grande-Bretagne, le rapport était de trois chercheurs pour un en faveur de la gauche ; aujourd’hui, il est plutôt de douze, treize voire quatorze pour un. Le problème, c’est que lorsque tout le monde autour de vous partage vos idées, cela contribue à faire émerger des positions plus extrémistes. On voit par exemple que les universitaires n’hésitent plus à discriminer politiquement : au Royaume-Uni, un sur trois déclare qu’il refuserait d’embaucher quelqu’un se déclarant pro-Brexit, et aux États-Unis, un sur deux refuserait d’engager un partisan de Donald Trump. Il est très délicat de contrer cette tendance, mais c’est quelque chose que les gouvernements peuvent mettre en place. Il faut contraindre les universités à respecter une forme de neutralité politique, ce qui implique d’être sur leur dos en permanence. Aux États-Unis, on voit passer des projets de loi qui prévoient d’infliger des amendes aux universités qui ne garantissent pas la liberté d’expression, par exemple si un professeur est licencié pour ses idées. En fin de compte, le problème vient surtout de ce que le racisme, le sexisme, la transphobie ou l’homophobie sont des concepts trop vagues, qui peuvent être instrumentalisés pour s’en prendre aux adversaires politiques : si vous critiquez le mouvement Black Lives Matter, c’est que vous êtes raciste ; si vous êtes contre la discrimination positive, c’est que vous êtes raciste ; si vous critiquez les mouvements antiracistes, c’est que vous êtes raciste. L’universitaire américain Ibram X. Kendi défend ainsi la thèse selon laquelle si vous n’êtes pas ouvertement antiraciste, qu’il définit comme un engagement contre le racisme structurel, c’est que vous êtes raciste. Encore une fois, pour apaiser le débat, il faudrait pouvoir s’accorder sur une définition précise de ces termes. Or tant que ce débat aura lieu derrière les portes closes des universités et non pas sur la place publique, les bureaucrates continueront de se plier aux exigences d’un petit groupe d’activistes.

Après avoir longtemps imposé ses vues sans contradiction, le mouvement woke fait tout de même aujourd’hui l’objet d’une hostilité forte d’une part de l’opinion publique. Pensez-vous qu’il a atteint un plafond ? J’en doute fortement. Le simple fait que le New York Times publie des éditoriaux contre la cancel culture ne suffi t pas à prouver que le mouvement reflue. Cette cancel culture trouve aujourd’hui un fort écho chez les plus jeunes et, à mesure qu’ils entreront sur le marché du travail, ils importeront cette idéologie, ce “socialisme culturel”, sur leur lieu de travail. La démographie va propulser le “wokisme”. Il est amené à devenir un sujet de plus en plus important, et même un enjeu politique à même de déterminer l’issue des élections. On le voit déjà, en partie, au Royaume-Uni et en Europe, notamment à travers la question du déboulonnage des statues, ou encore quand des politiciens britanniques se voient demander, au détour d’une interview, ce qu’est une femme. C’est typiquement le genre de sujets qui peuvent propulser les populistes : beaucoup de personnes considèrent qu’il est ridicule de ne pas être capable de définir simplement ce qu’est une femme, et si la gauche refuse de le reconnaître, cela renverra une mauvaise image d’elle. C’est le genre de choses qui sont portées par des activistes de gauche, mais qui vous font perdre des élections. Ces questions de guerre culturelle, parce qu’elles n’ont pas été résolues, vont prendre une place de plus en plus importante dans les agendas politiques, et tant que la gauche ne sera pas alignée avec la population dans son ensemble, cela lui créera des problèmes. Tout comme les questions d’immigration et de multiculturalisme lui ont coûté le vote des classes ouvrières. Si la gauche s’engage sur le programme trans, elle pourrait être facilement attaquée par la droite et perdre beaucoup d’électeurs. Cela va être intéressant à observer. Pour le moment, cette guerre culturelle n’est pas rentrée dans l’esprit des électeurs en dehors des États-Unis. Mais de plus en plus de pays prennent le même chemin, s’interrogent sur ce qui est enseigné à l’école, le rapport à l’histoire et au passé, à la liberté d’expression et ses limites. Tous ces sujets vont prendre de plus en plus de place dans les années à venir.

La Révolution démographique, d’Éric Kaufmann, JC Lattès, 540 pages, 23,90 €.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

BBC

BBC sets out plans for TV news channel merger in 2023

The BBC has said it is investing in "new capability to cover breaking news stories" for a TV news channel which is expected to launch in April 2023.

The channel, which will be called BBC News, is replacing the corporation's two existing, separate UK and global news channels.

It is part of plans for a "digital-led, streamlined organisation".

About 70 UK-based BBC staff will lose their jobs as a result of the merger, it is understood.

But in Washington DC, about 20 jobs will be created.

BBC News digital director Naja Nielsen said the way people consume current affairs is changing.

"In recent years we've seen a huge surge in audiences coming to our live coverage, with tens of millions following live pages when big stories and events unfold," she said.

"As the world's most trusted source of news, with a huge depth and breadth of expertise, the BBC is uniquely placed to offer audiences the best analysis and explanation as these stories are unfolding."

She said investing in this would mean "our news channel and digital teams will work hand-in-hand to bring the best journalism to audiences both at home and abroad".

A new feature will be the BBC investing in "visualising" programmes based on popular radio shows, starting with the BBC Radio 5 Live Nicky Campbell programme, which will be broadcast on BBC Two on weekday mornings, as well as on the UK stream of the new channel.

The move is part of cost-saving measures - in January, Culture Secretary Nadine Dorries confirmed the BBC licence fee is to be frozen at £159 for two years.

In May, the corporation announced that as well as merging its two news channels, it would stop airing CBBC and BBC Four as traditional broadcast channels. It also said it would axe its regional TV news programmes in Oxford and Cambridge.

You don't close 70 roles including the posts of 14 chief presenters and ask an entire workforce to apply for a smaller number of new jobs (as BBC sources have confirmed to me is the situation) if you don't believe that radical change is needed.

With linear TV audiences falling, the BBC is signalling it must take its programming to where those news consumers are now heading.

Digital first has been a buzz phrase for some time. In a sense, this announcement is a reaction to the big surges seen on the live pages offered online by BBC News. Most recently, audiences have flocked to the website's live page - for stories as wide-ranging as Boris Johnson's departure and the glorious weather over the Glastonbury long weekend.

Today's plans drive greater crossover between digital and TV.

I've been told that £4m will be reinvested in new "future-facing" plans, financed from the £12.5m being saved by merging the channels. Those include a live and breaking news team it's believed will significantly increase the BBC's capacity to offer breaking stories across all its platforms, including, crucially, BBC iPlayer.

There'll be more roles for journalists who will also do presenting, there'll be programmes based around particular chief presenters and there will be a beefed-up presence in Washington.

But the news of the changes come at huge cost, not least to nearly 200 BBC colleagues who now face very unsettling times. Sources I've spoken to say that by creating one channel broadcast globally, the BBC is in fact giving up on UK rolling news at quality and depth. With plans for opt-out coverage when big UK stories break, that's disputed by the BBC.

The plans are an answer to forecasts about dwindling TV audiences. As with everything in the competitive media environment, there is no guarantee of success.

The new news channel will be broadcast globally, with advert-free access for licence fee payers in the UK, who will also be shown more international coverage.

The corporation said it will also feature "new, flagship programmes built around high-profile journalists" and UK viewers will receive specific content at certain times of the day.

'Visualising' radio shows

A live and breaking news team will offer global coverage of global breaking news stories, plus a domestic-only stream for UK-specific news events.

Other plans announced include:

BBC Studios will carry on securing commercial revenues from the channel outside the UK, primarily through advertising, returning funding to the BBC that can be reinvested in public service journalism.

The BBC said its plans are now "subject to consultation with staff and trade unions".

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BBC to move CBBC and BBC Four online

BBC plans to axe local TV news bulletin

BBC licence fee to be frozen at £159 for two years

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France24 - World

Is Macron’s ‘European Political Community’ a realistic prospect?

Issued on: 26/06/2022 - 17:52

Tom WHEELDON

France’s presidency of the EU ends on June 30 with Emmanuel Macron’s new big idea, a “European Political Community”, hanging in the balance. This community would encompass EU membership candidates like Ukraine and possibly ex-member Britain. For some observers, the French president’s idea offers a way to bring countries into the European project while the long accession process takes its course. Others argue that Macron’s plan offers few clear objectives.

EU leaders discussed – but did not advance – Macron’s vision for this new European structure at their summit in Brussels on Thursday, which capped France’s six-month presidency of the EU.

This proposed Community would be a framework for EU members and democratic, European non-members to discuss shared interests. Its overriding goal would be “stabilising the European continent”, Macron said on a trip to Moldova earlier this month.

Macron put forth the idea in an address to the EU Parliament in early May, arguing that this was necessary to square a circle and allow Ukraine, Moldova, North Macedonia, Albania, Serbia, Bosnia and Kosovo to join the European fold even if they are not yet ready for EU membership. But the organisation would be open to all democratic European countries, so Norway (a single market member), Iceland (also in the single market), Switzerland (linked to the EU by a plethora of bilateral deals) and the UK (famously an ex-member) could join. The group could also encompass the former Soviet republics of the Caucasus, Georgia, Armenia and Azerbaijan.

“Ukraine, through its combat and its courage, is already today a member of the heart of our Europe, of our family, of our Union,” Macron said.

On the other hand, the French president went on, “even if tomorrow we granted them the status of candidate for membership of our European Union […] we all know perfectly well that the process allowing them to join would take several years – in truth, probably several decades. And it is the truth to say this, unless we decide to lower the standards of this membership and therefore to completely rethink the unity of our Europe.”

The European Political Community would offer a solution to this conundrum regarding Ukraine’s EU bid, Macron argued.

‘An urgent need?’

The EU 27 fast-tracked Ukraine to membership candidate status on Thursday, suggesting that Macron was stretching a point by saying “decades”. Nevertheless, Ukraine needs a lot of heavy lifting before it can join the bloc – especially in terms of tackling endemic corruption and matching EU rule of law standards.

Bringing Ukraine and other candidate states like Moldova into the EU before they have successfully applied reforms is not possible, because it would “drastically change how the bloc works”, noted Claude-France Arnould, formerly a senior French diplomat, now at the French Institute of International Relations in Paris. But at the same time, she continued, “there is an urgent need to bring European countries who share the EU’s interests and democratic values into the fold”.

The EU must “adapt accordingly” if it wants to avoid the “paralysis” that would come from enlarging too quickly, Arnould continued. Thus, Macron’s initiative is an “obvious political necessity”.

Without such an initiative in place, there is currently no institutional framework that “can accommodate the geopolitical need” to immediately bind Ukraine to the EU, added Gesine Weber, a researcher at the German Marshall Fund’s Paris bureau.

An ambiguous reception

But it looks like Kyiv will take a lot of convincing to accept anything that falls short of admission to the EU. “Nothing that falls short of EU membership would be acceptable,” Ukrainian Foreign Minister Dmytro Kuleba said days after Macron’s announcement in May. Kuleba expressed fear that a European Political Community would give the EU an excuse to keep Ukraine out of the bloc, decrying such a scenario as “discriminatory” – although since then French officials have assured Kyiv that Ukraine will not be kept out of the union indefinitely.

In Brussels on Thursday for an EU-Western Balkans summit, North Macedonian Prime Minister Dimitar Kovacevski said Macron’s proposal was a good idea but emphasised that it “should not and must not be a substitute for full European Union membership”.

The UK has the most ambiguous stance of all potential members of a European Political Community. British Prime Minister Boris Johnson expressed “lots of enthusiasm” for Macron’s idea during discussions with the French president on the sidelines of Sunday’s G7 summit in Bavaria, the Élysée Palace told Agence France Presse.

However, last month Foreign Secretary Liz Truss (a frontrunner to succeed the politically damaged Johnson) scorned Macron’s idea, telling Italian newspaper Corriere della Sera: “My preference is to build on structures that we already have that work successfully, whether it is the G7 or NATO.”

Olaf Scholz, chancellor of the EU’s hegemon Germany, is the person Macron most needs to convince. And Scholz struck a similar tone to Kovacevski, praising the French president’s idea while warning that it should not get in the way of the long-running EU accession process for North Macedonia, Albania and Serbia.

‘A forum for grandstanding’?

Berlin has long been sceptical of Macron’s grand ideas for Europe. In his 2017 Sorbonne speech the French president outlined a new vision for the EU centred around the concept of “strategic autonomy” – meaning the EU’s complete military, economic and technological independence from other great powers, not least a mercurial US. Scholz’s predecessor Angela Merkel said nothing against “strategic autonomy”. But she did nothing to make it a reality.

A more worrying historic precedent for Macron’s idea is his predecessor François Mitterrand’s idea for a European Confederation. Just after the collapse of the Berlin Wall in 1989, Mitterrand proposed such an organisation to bring together the entire European continent, without superseding the then European Community. Despite the support of Jacques Delors, the president of the European Commission at the time and Mitterrand’s close ally, nothing came of Mitterrand’s proposal because there was little genuine enthusiasm outside of France.

Macron’s idea will likely have the same destiny as Mitterrand’s, for much the same reason, argued Richard Whitman, a professor of European politics and international relations at the University of Kent: “If you read the extensive European Council conclusions on it, what they’re saying basically nullifies the idea, because they’re saying [Macron’s proposal] shouldn’t do anything to undermine the EU or the process of enlargement – so, for those who want to be EU members, it sends out a nice message, but its purpose in not clear.”

In light of that, the warm words from other leaders can be seen as “an exercise in everybody listening and nodding and feeling they have to give Macron something”, Whitman continued. “There are all sorts of other ways to engage the countries Macron has in mind.”

“I especially liked what Macron said at the end of his speech setting out the idea last month – ‘act decisively, move swiftly, dream big’,” added Andrew Smith, a professor of French politics at the University of Chichester. “I think there’s a laudable idea there about an active EU that seeks to really engage with the world, instead of watching things pass by or insulating its citizens from phenomena coming from elsewhere. And engaging with the UK in a way that avoids the diplomatic spats of recent years is certainly a good thing.”

However, beneath the surface, Smith concluded, outside of France it looks like Macron’s idea is less attractive in practice than in theory: In the absence of concrete, specific goals, “the concern is that this would create a forum for political grandstanding, especially for disgruntled candidate states who are frustrated by the length of time their EU accession takes”.

French governments have a habit of proposing grandiose, abstract-sounding notions, to which the rest of Europe responds with nods and silence. But all that said, the war in Ukraine creates a conundrum: How to meet Kyiv’s desire to join the EU without rushing a long and complex process?

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What does French President Macron’s proposed ‘European Political Community’ entail?

War in Ukraine

Facing an existential threat, Ukraine seeks ‘immediate’ EU membership – but can the bloc deliver?

Talking Europe

'EU candidate status is a kind of anti-depressant pill': Albanian PM Edi Rama

Valeurs Actuelles

Laurent Toubiana : “Covid-19, le monstre était une souris”

Dans votre essai, à rebours du discours officiel, vous affirmez que le Covid a été une virose somme toute banale, bien loin du cataclysme annoncé par les autorités. D’après l’épidémiologiste que vous êtes, quel serait le bilan réel de cette épidémie ?

L’analyse que je fais du Covid dans mon essai s’appuie sur trente années d’expérience acquises en épidémiologie. Pour commencer, on parle d’épidémie à l’apparition d’un nombre de “cas” supérieur à un chiffre attendu. Il faut déjà caractériser ce que l’on entend par “cas”. La massification des tests, dont au moins 50 % des testés positifs ne présentaient aucun symptôme, a entretenu une confusion importante avec le nombre de “malades”. Un malade est une personne dont l’état est suffisamment grave pour aller consulter un médecin ou se rendre à l’hôpital. Par conséquent, les épidémiologistes s’appuient sur les données recueillies par les médecins en première ligne, via le Réseau Sentinelles entre autres.

Par ailleurs, pour suivre froidement et sans panique l’évolution d’une épidémie, il existe un indicateur standard dans notre discipline : le taux d’incidence hebdomadaire. Il s’agit de calculer, par semaine, pour 100 000 habitants (l’équivalent d’une ville comme Nancy) le nombre des malades en ville et à l’hôpital. Que constatons-nous alors ? Lors de la première vague, en mars 2020, nous avons atteint un pic épidémique la semaine du 23 mars avec 140 nouveaux malades, 36 admissions à l’hôpital dont 6 en soins critiques et 9 décès pour 100 000 habitants. Lors de la deuxième vague, en novembre 2020, qui nous a également valu un confinement, le taux d’incidence hebdomadaire au moment du pic épidémique atteignait 83 malades. À titre de comparaison : lors d’épisodes de grippe saisonnière, ce taux d’incidence peut atteindre 800 malades par semaine ! En tant qu’épidémiologiste, c’était pour moi déconcertant de voir tous les jours M. Salomon, directeur général de la santé, brandir lors de sa météo sanitaire des chiffres cumulés de malades depuis le début de l’épidémie, chiffres qui ne voulaient strictement rien dire et participaient à la montée d’un climat anxiogène !

Comme le revendique un des spots du ministère de la Santé à destination des Français, “on peut débattre de tout sauf des chiffres”… Comment est-il alors possible que les épidémiologistes du Conseil scientifique aient de leur côté annoncé des projections cataclysmiques ?

Bien au contraire, tous les chiffres sont discutables ! De la méthode utilisée aux résultats obtenus en passant par le traitement des données recueillies, chaque étape d’une démarche scientifique doit faire l’objet d’une discussion ! Au sein du Conseil scientifique, je connais bien Simon Cauchemez, puisqu’il a étudié dans nos laboratoires au sein de l’Inserm, et Antoine Flahault, pour avoir rédigé quelques articles scientifiques avec lui.

La seule explication que je peux vous donner est qu’il est très risqué d’annoncer qu’une épidémie sera bénigne. Si vous vous trompez, vous êtes immédiatement discrédité. Alors qu’on ne prend aucun risque à prophétiser une catastrophe, même si cette dernière ne survient pas. Plus ce que vous annoncez est grave, plus votre parole a de l’importance. Ce n’est pas nouveau, Molière l’a décrit parfaitement bien : ses “Dottore”, qui abusent les crédules par leur savoir, sont des personnages emblématiques de la commedia dell’arte.

Alors comment expliquer le décalage entre les images, diffusées en boucle sur les chaînes d’info, de services hospitaliers saturés et votre analyse, comme les chiffres déconcertants de l’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation (ATIH) révélés en novembre dernier ?

Lorsqu’en novembre dernier, l’ATIH publie son rapport d’analyse sur l’impact du Covid sur les hospitalisations de l’année 2020, la presse s’est bien évidemment empressée de détricoter ces résultats par une armada de fact checkers, tant il menaçait de porter un coup au récit officiel. Pourtant, à sa lecture, on s’aperçoit que les hospitalisations pour cause de Covid n’ont finalement représenté que 2 % de l’activité hospitalière en 2020. Pis, cette même année, l’hôpital n’a jamais été autant sous-utilisé puisqu’il a accueilli 10 % de patients en moins.

Les déprogrammations d’opérations, comme le refus de se rendre à l’hôpital de certains malades chroniques par crainte d’attraper le virus, ont drastiquement diminué l’activité hospitalière. C’est un véritable scandale au regard de la communication gouvernementale justifiant à longueur de journée leurs mesures liberticides par le risque d’un krach hospitalier ! Certains services ont effectivement pu être saturés à un moment donné, mais, à quelques kilomètres d’eux, des hôpitaux privés qui offraient pourtant des lits restaient inexorablement vides…

En réalité, le scandale absolu est que cette crise a été générée par l’affligeante gestion d’une armée d’incompétents qui, pour cacher leurs insuffisances, n’ont eu de cesse de nous faire croire que cette épidémie était un monstre alors qu’il s’agissait d’une souris !

Au moment de la vague Omicron, en janvier dernier, Macron a annoncé souhaiter « emmerder » les non-vaccinés, responsables de la saturation des services hospitaliers. Qu’en est-il réellement ?

Dès la mi-novembre, un communiqué de presse de la Drees (direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques) indique que sur une population adulte (supérieure à 20 ans) vaccinée à près de 90 %, 42 % des personnes admises en soins critiques à l’hôpital sont vaccinées et, par conséquent, 58 % d’entre elles ne le sont pas. Mais dès le 9 janvier, le taux s’inverse : 60 % de vaccinés admis en soins critiques contre 40 % n’ayant reçu aucune injection.

Mais ce qui est encore plus intéressant à étudier, c’est la dynamique de l’épidémie avant et après vaccination. Alors que 90 % de la population adulte est vaccinée, les admissions à l’hôpital lors du pic épidémique de cette vague Omicron sont équivalentes à celle du pic de la vague de novembre 2020, soit de l’ordre de 30 par semaine pour 100 000 habitants. Soit près de 4 admissions à l’hôpital par jour pour une ville comme Nancy, des chiffres quasi insignifiants ! En revanche, qu’il y ait toujours des personnes hospitalisées malgré un taux de couverture vaccinale colossal, laissant penser que le vaccin ne sert visiblement à rien, est complètement mis sous le boisseau.

Vos contradicteurs vous opposeront que si le cataclysme a été évité, c’est grâce aux mesures, telles que les confinements, mises en place par le gouvernement…

Dans mon livre, j’analyse le cas de la Suède, qui a eu l’audace, dans un contexte international hostile, de privilégier l’immunité collective aux confinements adoptés par la quasi-totalité de l’Occident. Sa stratégie s’est heurtée à de nombreuses critiques de nos épidémiologistes, annonçant une hécatombe catastrophique. Ces prédictions farfelues ne se sont évidemment pas produites. Nous avons donc comparé les données suédoises à celles françaises et québécoises, région qui a adopté un confinement strict comme la France et qui présente des similarités géographiques et populationnelles avec la Suède. Nos conclusions sont sans conteste : en aucun cas nous n’observons un effet du confinement sur la dynamique épidémique ou sur le nombre de morts. Avec ou sans confinement, les chiffres sont quasi similaires. Ce constat est particulièrement accablant, car cela suggère que le confinement n’a servi à rien. Au regard des dégâts individuels et collectifs, économiques, psychiques causés par les confinements, il est évident que la Suède a réussi à juguler l’épidémie de manière beaucoup plus bénéfique pour sa population.

Vous expliquez qu’il n’y a pas eu, selon vos chiffres, de surmortalité en 2020 due au Covid. Et qu’en est-il en 2021, depuis l’apparition des vaccins ?

Nous avons constaté une surmortalité de 3,72 %, soit 23 401 décès en excès en 2020 pour l’ensemble de la population. En affinant selon les tranches d’âge, la surmortalité des plus de 65 ans s’établit à 4,51 %, et celle des moins de 65 ans affiche au contraire une sous-mortalité de 0,86 %. Ce qui est bien loin du cataclysme des 500 000 morts annoncées pour justifier le premier confinement ! Sans rentrer dans les détails de calculs que je précise dans mon livre, il est important de noter que j’ai utilisé la même méthodologie que celle employée par deux collègues épidémiologistes de renom lors de l’épisode de canicule en 2003 (+15 000 morts estimés). De manière générale, les calculs de surmortalité sont assez standards en épidémiologie. Pourtant, alors que mon article sur la surmortalité devait être publié dans un ouvrage dirigé par Laurent Muchielli (directeur de recherche au CNRS), je viens d’apprendre, il y a quelques semaines, que la parution de l’ouvrage était conditionnée au retrait de mon papier… Quant à 2021, il y aurait même une légère sous-mortalité pour l’ensemble de la population. En revanche, si l’on se réfère aux études réalisées dans d’autres pays, il y aurait une légère surmortalité chez les jeunes. Pour l’étudier et analyser une possible corrélation avec les vaccins, il me faut croiser ces données avec le statut vaccinal. Ces informations existent mais ne sont pas accessibles facilement. L’autorisation d’accès nous a été pour l’heure refusée. J’ai depuis adressé une pétition auprès du Sénat.

Vous détaillez dans votre essai deux périodes : celle de la sidération et celle de la terreur. La peur, utilisée comme outil de soumission, ne serait-elle pas une des portes d’entrée vers une forme de dictature sanitaire ?

La peur est un moteur puissant de la conformisation des esprits. La présence d’un mal invisible qui circule a tétanisé la population, qui s’est soumise en acceptant d’être protégée par des mesures de plus en plus coercitives et intrusives. Le masque, outre sa symbolique de bâillon, permet d’insinuer l’idée d’un danger permanent. La récurrence des “vagues” qui viennent nous submerger, gonflées artificiellement par une “testomania” (c’est-à-dire l’usage dévoyé des tests PCR entretenant la confusion entre “cas”, souvent asymptomatiques, et “malades”), a permis de justifier des mesures disproportionnées et contraignantes telles que les confinements, les couvre-feux, les fermetures d’écoles, la limitation des déplacements, la vaccination, le passe sanitaire puis vaccinal…

Cependant, en aucun cas je n’insinuerais que ces stratégies auraient été préméditées et échafaudées par les “puissants” pour obtenir une soumission de la population à une quelconque fin. Gouverner n’est-il pas une fin en soi ? Je préfère opter pour l’hypothèse de l’opportunisme. Disons qu’ils ont appris “en marchant”. Pendant ces deux années de crise sanitaire, toutes les autres questions ou revendications n’existaient plus.

La notion de “dictature sanitaire” est trop forte. Je n’utiliserai pas ce terme-là. Mais le gouvernement a opportunément utilisé ce moyen pour faire descendre le niveau de revendications. La peur est un mode de gouvernement. Puis une peur a chassé l’autre : la guerre en Ukraine et la menace atomique russe ont remplacé le Covid. Pourtant, au même moment, il y a eu une résurgence de l’épidémie aussi importante que celle de novembre 2020, qui, à l’époque, je le rappelle, nous avait valu un confinement…

Désormais, on entend parler de la variole du singe… Il n’y a que des cas diffus et aucun risque épidémique, mais c’est sa charge symbolique de grande faucheuse, sa résurgence alors que la variole avait été éradiquée par l’OMS, qui tétanise.

S’exprimer sur le Covid en tenant un discours “rassuriste” vous plonge aux yeux de la masse dans le camp des “complotistes” et fait de vous la cible du tribunal médiatique via son armée de fact checkers. Qu’êtes-vous venu faire dans cette galère ?

Un “complotiste” est quelqu’un qui croit aux complots. Je suis aux antipodes d’une telle pensée. Affubler de cet adjectif toute personne qui dit quelque chose d’un peu différent est assez grave. Le mot “complotiste” est avant tout une étiquette que l’on vous colle sur le front pour vous discréditer et justifier le fait de ne pas discuter avec vous.

La montée de ces thèses farfelues et douteuses n’est que le reflet d’une incrédulité grandissante, conséquence d’un décalage entre ce que nous vivons et ce qui nous a été raconté, entre autres via les médias. Conséquence d’une accumulation de bévues, d’erreurs, de mesures absurdes, d’injonctions contradictoires des autorités, qui n’ont pas vraiment contribué à la confiance, installant le doute chez une partie de la population. Je considère le doute comme une tournure d’esprit très saine. Mais douter de tout et rechercher une explication univoque et monocausale à un événement est une forme de paresse intellectuelle.

Au début de la crise, j’avais décidé de ne pas y aller, je pressentais que c’était dangereux, mais jamais je n’aurais imaginé une telle violence. Il y a une forme de haine insupportable. Des amis intimes, des membres de votre famille, qui du jour au lendemain décident de ne plus vous adresser la parole. Je suis intervenu sporadiquement, dès qu’un collègue lançait une énormité ou qu’une nouvelle injonction gouvernementale me choquait. J’aime m’approcher de la vérité et je ne supporte pas le mensonge. Je veux au moins laisser une trace de cette vérité. Alors je me fiche royalement d’être mis au ban ! Comme dit La Rochefoucauld : « L’amitié est un aménagement réciproque de bons offices. »

La lecture d’Anéantir (Flammarion), le dernier livre de Michel Houellebecq, vous a accompagné pendant toute l’écriture de cet ouvrage. En quoi a-t-il fait écho à votre lecture de la crise sanitaire ?

J’allais presque le citer à chaque page tant sa vision de la société m’éclairait dans cette relecture de la crise sanitaire. Il y a d’abord la question des boomers, dont la lecture de Connemara (Actes Sud), de Nicolas Mathieu, que j’ai enchaînée à la suite de Houellebecq, m’a permis de poursuivre mes réflexions sur notre finitude.

Qu’est-ce que notre société fait de ses vieux ? Ces boomers, toujours plus nombreux et décrépits au gré des gains d’espérance de vie. Ces boomers qui, justement, avaient tant à craindre du virus. Au-delà, Anéantir questionne sur cette angoisse collective de la mort, que la foi, la spiritualité, autrefois parvenaient à calmer. Ce besoin d’au-delà a été éliminé progressivement par la science, désormais érigée en religion et dont le progrès est le nouveau credo. Cette crise est très probablement le reflet de cette angoisse collective de la mort, à laquelle la médecine, art inspiré de la science, n’apporte aucune réponse.

Covid-19, une autre vision de l’épidémie, de Laurent Toubiana, L’Artilleur, 272 pages, 17,90 €.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

BBC

Environment Agency seeks jail for polluting water bosses

Top executives of England's water companies should face jail when serious incidents of pollution occur, the Environment Agency said on Thursday.

The call came after the regulator's latest annual assessment showed a decline in performance on pollution for most of England's water and sewage companies.

The agency reported 62 "serious pollution incidents" last year, up from 44 the year before as performance on pollution fell to the lowest level since 2013.

This year Southern Water and South West Water were given the lowest rating of one star, while four companies - Anglian, Thames, Wessex and Yorkshire Water - got only two stars - meaning they require significant improvement.

Only three - Northumbrian Water, Severn Trent Water and United Utilities - received the highest rating of four stars.

As well as calling for jail time for chief executives and board members "whose companies are responsible for the most serious incidents", the Environment Agency wants the courts to impose much higher fines. It noted that they often amounted to less than a chief executive's salary.

"It's appalling that water companies' performance on pollution has hit a new low," said Emma Howard Boyd, chair of the Environment Agency.

"Company directors let this happen. We plan to make it too painful for them to continue like this."

The EA rates water companies taking into account the number and severity of pollution incidents, the self-reporting of these incidents and the use and disposal methods of sewage sludge, amongst other things.

In response to the assessment, industry body Water UK Chief Executive Christine McGourty said: "This year's results show that, overall, industry must do better."

"Although there were companies that demonstrated excellent performance, the total number of serious pollution incidents was too high, bucking the recent trend of year-on-year improvements."

She said that tackling this was the industry's single biggest priority and that every company had a comprehensive plan in place to make that happen.

The latest assessment comes after the EA tightened its performance metrics. The agency says multiple companies failed to meet these new higher standards but that most of the water companies also saw their performance deteriorate based on the previous standards.

The Environment Agency itself is being investigated for how well it is doing its job.

The agency, along with Ofwat (the water industry regulator) and Defra, is being investigated by the new industry watchdog, the Office for Environmental Protection, for potentially failing to regulate sewage releases.

"You have to wonder if these lower ratings actually reflect a recent increase in scrutiny after years of regulators turning a blind eye," said Mark Lloyd, CEO of The Rivers Trust.

"Clearly, the current regulatory system is not working properly, and something has to change."

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France24 - World

Debunking claims that the French president is the head of the EU

Issued on: 29/04/2022 - 18:31

Georgina ROBERTSON

In one of the final televised debates before the first round of the French presidential election, the far-left candidate Jean-Luc Mélenchon claimed that if he were elected, he would become the head of the European Union for six months. FRANCE 24's Georgina Robertson and Sophie Samaille look at what it actually means to be at the helm of the Presidency of the Council of the EU and how long the French presidency will last.

The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.

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Valeurs Actuelles

Le cardinal Sarah s’inquiète du manque de spiritualité dans notre monde moderne

Charlotte d’Ornellas : Vous écrivez un nouveau livre qui porte le nom de Catéchisme. Non pas celui de l’Église, mais celui de nos vies spirituelles… Pourquoi avez-vous ressenti la nécessité d’écrire sur ce sujet ?

La vie spirituelle est ce que nous avons de plus intime, de plus précieux. Sans elle, nous sommes des animaux malheureux. J’ai voulu insister sur ce point : la spiritualité n’est pas une collection de théories intellectuelles sur le monde. La spiritualité est une vie, la vie de notre âme.

Depuis des années, je parcours le monde, je rencontre des personnes de toutes cultures et de toutes conditions sociales. Mais je peux affirmer une constante : la vie, si elle n’est pas spirituelle, n’est pas vraiment humaine. Elle se transforme en une triste et angoissante attente de la mort ou en fuite dans la consommation matérialiste. Savez-vous que durant le confinement, l’un des mots les plus souvent recherchés sur Google était le mot “prière” ?

Nous avons pris soin de l’économie, des salaires, de la santé, c’est très bien ! Mais qui a pris soin de son âme ?

J’ai voulu répondre à cette attente inscrite au cœur de chacun. C’est pour cela que j’ai choisi ce titre, Catéchisme de la vie spirituelle . Un catéchisme est un recueil des vérités fondamentales. Il a un but pratique : être un repère incontestable au-delà de la valse des opinions. Comme cardinal de l’Église catholique, j’ai voulu donner à tous des repères quant aux fondamentaux de la vie de l’âme, de la relation de l’homme avec Dieu.

Vous aviez déjà écrit un ouvrage pour dire la force du silence. Vous insistez encore énormément dans ce livre sur la nécessité vitale de trouver le silence. Que pouvons-nous trouver de si important dans le silence ?

Permettez-moi de vous retourner la question : que pouvons-nous trouver sans le silence ? Le bruit est partout. Non seulement dans les villes agitées et englouties par le brouhaha des moteurs, mais même à la campagne il est rare de ne pas être poursuivi par un fond musical envahissant. Il n’est pas jusqu’à la solitude qui se voit colonisée par les vibrations du téléphone portable.

Pourtant sans silence, tout ce que nous faisons est superficiel. Car dans le silence, on peut revenir au plus profond de soi-même. L’expérience peut faire peur. Certains ne supportent plus ce moment de vérité où ce que nous sommes n’est plus masqué par aucun déguisement. Dans le silence, il n’y a plus moyen de fuir la vérité du cœur. Alors se révèle au grand jour ce qui nous habite : culpabilité, peur, insatisfaction, impression de manque et de vide. Mais ce passage est nécessaire pour entendre Celui qui parle à notre cœur : Dieu. Il est « plus intime à moi-même que moi-même », dit saint Augustin.

Il se révèle à l’intérieur de l’âme. C’est là que commence la vie spirituelle, dans cette écoute et ce dialogue avec un autre, le Tout autre, au plus profond de moi. Sans cette expérience fondatrice du silence et de Dieu qui habite le silence, nous restons à la surface de notre être, de notre personne. Quel temps perdu ! Je suis frappé, quand je rencontre un moine ou une moniale âgés, usés par des années de silence quotidien, de constater la profondeur et la stabilité rayonnante de leur humanité. L’homme n’est vraiment lui-même que quand il a trouvé Dieu, non pas comme une idée mais comme la source de sa propre vie. Le silence est le premier pas de cette vie véritablement humaine, de cette vie de l’homme avec Dieu.

On comprend que trouver le silence est déjà assez original pour l’époque. Mieux encore, vous rappelez qu’il faut se forcer à le trouver… dans une époque du confort, du bien-être et du rejet quasiment systématique de l’effort. Est-il nécessaire de rompre avec son époque pour être un bon chrétien ?

Vous avez raison de le souligner. Je n’encourage pas à aller dans le sens du vent ! Une ambition de feuille morte, comme disait Gustave Thibon ! Vivre, vivre en plénitude demande un engagement, un effort et parfois une rupture avec l’idéologie du moment. Dans un monde où le matérialisme consumériste dicte les comportements, la vie spirituelle nous engage à une forme de dissidence. Il ne s’agit pas d’une attitude politique, mais d’une résistance intérieure aux diktats portés par la culture médiatique.

Non, le confort, le pouvoir, l’argent ne sont pas des fins ultimes. Rien de beau n’est bâti sans effort. Cela est vrai dans toute vie humaine. C’est encore plus vrai au plan spirituel. L’Évangile ne nous promet pas le “développement personnel sans effort” comme nombre de pseudo-spiritualités de pacotille qui encombrent les rayons des librairies. Il nous promet le salut, la vie avec Dieu. Vivre de la vie même de Dieu, cela suppose une rupture avec le monde. C’est ce que l’Évangile appelle la conversion. C’est un retournement de tout notre être. Un renversement de nos priorités et de nos urgences. Cela suppose d’aller parfois à contre-courant. Mais quand tous courent vers la mort et le néant, aller à contre-courant c’est aller vers la vie !

L’Église est vue par le monde comme une institution millénaire, mais souvent frappée des mêmes maux que le reste de la société. Le dossier de la pédophilie en est un exemple… Comment les chrétiens doivent-ils concevoir (et expliquer peut-être) ce qu’est l’Église dans leur vie ?

L’Église est composée d’hommes et de femmes qui ont les mêmes travers, les mêmes défauts, les mêmes péchés que leurs contemporains. Mais ces péchés, quand ils sont le fait d’hommes d’Église, scandalisent profondément les croyants comme les incroyants. Intuitivement, tous savent en effet que l’Église nous donne les moyens de la sainteté, tous savent que le plus beau fruit de l’Église, ce sont les saints. Saint Jean-Paul II, sainte Mère Teresa, saint Charles de Foucauld sont le vrai visage de l’Église. Pourtant l’Église est aussi une mère qui porte les enfants récalcitrants que nous sommes. Nul n’est en trop dans l’Église de Dieu : les pécheurs, ceux dont la foi vacille, ceux qui se tiennent sur le seuil sans vouloir entrer dans la nef. Tous sont des fils de l’Église. L’Église est notre mère parce qu’elle peut nous donner ses deux trésors. Elle peut nous nourrir par la doctrine de la foi qu’elle a reçue de Jésus et qu’elle transmet de siècle en siècle. Elle peut nous guérir par les sacrements qui nous transmettent la vie spirituelle, la vie avec Dieu, ce que l’on appelle la grâce.

L’Église est donc pour nous une mère parce qu’elle nous donne la vie. Souvent, notre mère nous agace parce qu’elle nous dit ce que nous ne voulons pas entendre. Mais au fond nous l’aimons avec reconnaissance. Sans elle, nous savons bien que nous ne serions rien. Il en est de même avec l’Église notre mère. Sa parole est parfois dure à entendre. Mais nous revenons sans cesse à elle, car elle seule peut nous donner la vie qui vient de Dieu.

L’Église est le visage humain de Dieu. Elle est véridique, juste et miséricordieuse, mais souvent défigurée par les péchés des hommes qui la composent.

Ceux qui ne revendiquent pas leur appartenance catholique aiment l’Église lorsqu’elle se transforme en ONG mondiale, à l’écoute des plus pauvres, des minorités, des persécutés, des personnes différentes… Et c’est une tentation qui semble parfois l’animer. Qu’est-elle de plus qu’une super ONG avec des relais dans tous les pays du monde ?

Je ne suis pas certain que vous ayez raison… Ceux qui ne se reconnaissent pas croyants n’attendent pas de l’Église qu’elle soit une ONG internationale, une succursale de la bien-pensance onusienne. Ce que vous décrivez est davantage le fait de chrétiens complexés qui voudraient devenir acceptables aux yeux du monde, populaires selon les critères de l’idéologie dominante.

Au contraire, les incroyants attendent de nous un discours de foi, une parole claire. Cela me rappelle ce que j’ai vécu au Japon quand j’étais chargé d’y apporter l’aide humanitaire du Saint-Siège après le tsunami. Devant ces populations qui avaient tout perdu, j’ai compris que je ne devais pas seulement donner de l’argent. J’ai compris qu’ils avaient besoin d’autre chose. D’une tendresse qui ne vient que de Dieu. J’ai donc prié longuement en silence devant la mer pour toutes les victimes et les rescapés. Quelques mois après, j’ai reçu une lettre d’un Japonais bouddhiste qui me disait qu’alors qu’il avait résolu de se suicider par désespoir, cette prière lui avait redonné le sens de la dignité et de la valeur de la vie. Il avait dans ce moment de silence fait l’expérience de Dieu. Voilà ce que le monde attend de l’Église !

Vous insistez beaucoup sur la prière. Comment faire pour prier lorsqu’on a l’impression de répéter sans cesse la même chose, d’être plus ou moins écouté…Que faut-il réellement chercher dans la prière ?

C’est une question fondamentale. La prière ne consiste pas dans une litanie de demandes. Et on ne mesure pas l’effi cacité de la prière au fait qu’elle soit plus ou moins exaucée. En fait, c’est très simple. Prier, c’est parler à Dieu ! Nous n’avons pas besoin pour cela de formules ciselées, même si elles peuvent parfois nous aider. Qu’avons-nous à dire à Dieu ? D’abord que nous l’ adorons, que nous reconnaissons sa grandeur, sa beauté, sa puissance, tellement loin de notre petitesse, de notre péché, de notre impuissance. Adorer, c’est l’activité la plus noble de l’homme. L’Occident ne tient plus debout parce qu’il ne sait plus ployer les genoux. Il n’y a là rien d’humiliant. Être à genoux, c’est être à sa place devant Dieu.

Prier, c’est aussi dire à Dieu notre amour. Avec nos mots, le remercier pour son amour gratuit pour nous, pour le salut éternel qu’il nous offre. Prier, c’est lui dire notre confiance, lui demander de soutenir notre foi. Prier, c’est enfin se taire devant lui, pour lui laisser la place.

Vous me demandez ce qu’il faut chercher dans la prière ? Je vous réponds, ne cherchez pas quelque chose ! Cherchez quelqu’un : Dieu lui-même, qui se révèle avec le visage du Christ.

Un catéchisme rédigé par un cardinal s’adresse forcément à des chrétiens… Ceux qui n’ont pas la foi et qui nous lisent aujourd’hui font-ils aussi partie de votre réflexion ? Ceux qui ne croient pas que Dieu existe ont-ils besoin du même silence ?

Bien entendu ! Je m’adresse à tous. Le silence n’est pas réservé aux moines, ni aux chrétiens. Le silence est un signe d’humanité. Je voudrais inviter toutes les personnes de bonne volonté, croyants ou incroyants, à faire l’expérience de ce silence. Osez vous arrêter ! Osez le silence. Osez vous adresser à un Dieu que peut-être vous ne connaissez pas, auquel même vous ne croyez pas.

Benoît XVI répète souvent une phrase qu’il a lue chez Pascal, le philosophe français : « Fais ce que font les chrétiens, et tu verras que c’est vrai ! » J’ose dire à tous : osez faire l’expérience de la prière, même si vous ne croyez pas, et vous verrez. Il ne s’agit pas ici de révélations extraordinaires, de visions ou d’extases. Mais Dieu parle au cœur dans le silence. Celui qui a le courage du silence finit par rencontrer Dieu. Charles de Foucauld en est le plus bel exemple. Il ne croyait pas, avait rejeté la foi de son enfance et ne menait pas une vie chrétienne, c’est le moins qu’on puisse dire ! Pourtant, après avoir fait l’expérience du silence dans le désert, son cœur s’est ouvert au désir de Dieu. Il l’a laissé surgir dans sa vie.

Vous parlez également, pour nourrir l’âme, de la pratique des sacrements. Pouvez-vous expliquer ce qu’ils sont réellement, puisque vous reprochez à l’époque de parfois se tromper de sens ?

Les sacrements sont de réels contacts avec Dieu à travers des signes sensibles. Souvent effectivement, notre époque tend à les réduire à des cérémonies symboliques, des occasions rituelles de se retrouver, de faire une fête de famille. Ils sont tellement plus profonds que cela ! À travers le signe sensible de l’eau versée sur le front d’un enfant lors de son baptême, en réalité, Dieu lave l’âme de cet enfant et il vient l’habiter. Ce n’est pas une métaphore poétique. C’est une réalité ! À travers les sacrements, Dieu nous touche, nous lave, nous guérit, nous nourrit.

Peut-être pourrions-nous parfois nourrir un peu de jalousie envers les apôtres et ceux qui ont connu le Christ. Ils l’ont touché, embrassé, serré dans leurs bras. Il les a bénis, consolés, affermis. Et nous… tant d’années nous séparent de lui. Mais nous avons les sacrements. À travers eux, nous sommes physiquement en contact avec Jésus. Sa grâce passe jusqu’à nous. Il ne s’agit pas d’un joli symbole qui ne vaudrait qu’autant que dure notre ferveur. Non. Les sacrements sont efficaces. Encore faut-il que nous les laissions produire en nous leur fruit, en disposant nos âmes par la prière et le silence. Mais alors vraiment, si je me confesse, Jésus lui-même me pardonne. Si je participe à la messe, je participe réellement au sacrifice de la Croix. Si je communie, c’est vraiment lui, le Christ, Jésus, qui vient en moi pour me nourrir. Les sacrements sont les piliers de la vie spirituelle.

Les sacrements sont aussi accompagnés d’une liturgie… N’y a-t-il pas là aussi un accompagnement nécessaire pour que chacun puisse prendre conscience de la valeur réelle de ces signes ?

C’est vrai ! Il y a un immense besoin de catéchisme ! Trop souvent les enseignements des prêtres s’égarent pour devenir des commentaires de l’actualité ou des discours philosophiques. Je crois que les gens attendent de nous un catéchisme clair et simple qui explique le sens de la vie chrétienne et des rites qui l’accompagnent. Il serait bon que les homélies expliquent le sens des gestes de la messe. Ce serait fécond ! Mais je crois aussi que la liturgie parle par elle-même. Elle parle au cœur. Le chant grégorien se passe de traduction tellement il évoque la grandeur et la bonté de Dieu. Quand le prêtre se tourne vers la Croix, tous comprennent qu’il nous indique l’orient de nos vies, la source de la lumière. La liturgie est un catéchisme du cœur.

Catéchisme de la vie spirituelle, du cardinal Robert Sarah, Fayard, 336 pages, 22,90 €.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - World

Mali to suspend all new UN peacekeeping rotations for 'national security' reasons

Issued on: 14/07/2022 - 17:02Modified: 14/07/2022 - 17:04

NEWS WIRES

Mali will from Thursday suspend all new rotations of the United Nations’ MINUSMA peacekeeping mission, including those already scheduled, for “national security” reasons, the foreign ministry said.

The suspension will last until a meeting is held to “facilitate the coordination and regulation” of the rotation of contingents, it said in a statement.

The announcement came four days after the Malian authorities arrested 49 Ivorian soldiers it later described as “mercenaries” intent on toppling the country’s military-led government.

Ivory Coast says the soldiers were so-called National Support Elements (NSE) -- a UN procedure allowing contingents of peacekeeping missions to call on outside contractors for logistical duties.

The soldiers, who were arrested after arriving at Bamako airport aboard a special flight, comprised the fifth rotation under this scheme, according to Ivory Coast.

The Malian foreign ministry’s statement did not refer to the Ivorians’ arrest.

It gave no date for the meeting to discuss MINUSMA rotations.

However, it assured the UN mission that Mali would “work diligently to create conditions conducive to the lifting of this suspension of rotation, which is an essential step in enabling the deployed contingents to ensure the proper implementation of MINUSMA’s mandate.”

(AFP)

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Mali authorities arrest nearly 50 soldiers from Ivory Coast

ECOWAS leaders lift Mali sanctions, agree on Burkina transition

EU's Takuba force quits junta-controlled Mali

Valeurs Actuelles

Octave Feuillet, le moraliste suranné

Léon Daudet le donne comme exemple du « succès de la littérature fade et inexistante » qui florissait au début du second Empire : Octave Feuillet (1821-1890) fut, à 42 ans, le premier romancier élu en tant que tel à l’Académie ; ce qui lui imposa un discours en forme d’histoire du roman, où il oublia de citer Balzac. Barbey d’Aurevilly, quant à lui, n’oubliera pas son compatriote normand dans ses Quarante Médaillons de l’Académie (1864) : « Cet Incroyable littéraire, qui a zézayé, marivaudé et scribouillé tout le temps de son discours, a oublié Balzac ! C’est comme si dans l’histoire de l’art de la guerre on oubliait Napoléon. » Dans le même discours, Feuillet donnait à la fois son esthétique et son éthique : « Je me persuade que dans la fiction, comme dans la réalité, la meilleure leçon morale que l’on peut donner aux hommes c’est le spectacle du bien » – et l’on imagine sans peine quelles gifles pouvaient démanger la main de Barbey.

On l’avait surnommé « le Musset des familles », et ce genre de surnom en France vaut épitaphe. Quelqu’un pourtant se fera son défenseur, que l’on n’attendait guère dans ce rôle : Pierre Loti, son successeur à l’Académie, qui n’avait pas oublié qu’Octave Feuillet avait été le premier à s’intéresser à ses premiers livres. Sa gratitude se nuance d’angoisse et même d’un sentiment plus fatidique : « Il me semblait qu’en prenant sa place, je le plongeais plus avant dans la grande nuit où nous allons tous. »

Les romans de Feuillet avaient tôt fait de lui un auteur à la mode : le Roman d’un jeune homme pauvre en particulier, Bellah, Monsieur de Camors, Histoire de Sibylle, sans compter ses pièces, que l’on jouera devant la cour, à Compiègne, comme les Portraits de la marquise où l’impératrice elle-même sollicita un rôle. Il fallait Loti pour le décrire « découragé devant ses rêves accomplis » et parler de « sa disposition d’âme à souffrir de tout, même du bonheur, qu’il a portée en lui jusqu’à son dernier jour… »

Le romancier et dramaturge mondain, élégamment moraliste, voué à l’oubli à mesure que la société où il prenait ses modèles disparaîtrait, Loti en fait « un vrai martyr des lettres » : « On ne trouverait sans doute pas un autre écrivain qui ait aimé son art avec tant de passion et qui en ait souffert aussi continuellement que lui. »

Ce mondain, à coup sûr martyr de sa sensibilité, avait quelquefois le sens des abîmes ; ainsi la fin de son Julia de Trécœur, qui tant avait fait battre le cœur du jeune Loti et que peut-être Barbey moins prévenu aurait su accueillir, l’aube découvrant les falaises du Cotentin où galope un cheval : « La bête […] se déroba brusquement, et marqua un demi-cercle. La jeune femme, les cheveux dénoués, l’œil étincelant, la narine ouverte, la retourna, la fi t reculer… Et le cheval, fumant, cabré, se levait presque droit et se dessinait de toute sa hauteur sur le ciel gris du matin… À la fin, il fut vaincu : ses pieds de derrière quittèrent le sol et rencontrèrent l’espace. Il se renversa et ses jambes de devant battirent l’air convulsivement. – L’instant d’après, la falaise était vide. Aucun bruit ne s’était fait. Dans ce profond abîme, la chute et la mort avaient été silencieuses. »

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BBC

Zero Covid holds danger for China's Xi

By Stephen McDonellBBC News, Beijing

In June, passengers on a high-speed train from China's financial hub Shanghai to Beijing failed to reach their destination.

Halfway to the capital, officials wearing protective clothing stopped the train, boarded and announced on megaphones that everyone must get off because one of the passengers had been linked to a Covid cluster.

Chinese people mostly went along with such demands early in the pandemic because they believed the government knew what it was doing. Now, the authorities can't rely on such compliance.

Travellers shouted back: "No! Why should we get off? How did you let this person on the train?"

But they were soon bussed off to an isolation centre hundreds of kilometres away.

Such measures are part of China's uncompromising "zero Covid" strategy. President Xi Jinping has repeatedly warned that no other path is acceptable.

After the initial outbreak in Wuhan, the country has been kept inside a giant Covid protection bubble, shielding the population from the high death rates experienced elsewhere, but it has come at a cost - and growing political risk.

In China, what the Communist Party fears above all else is major social unrest - and Mr Xi does not want to see this ahead of his move into a historic third term at a Party congress later this year.

A cloud of uncertainty

While the rest of the world is trying to live with Covid, China is the only major economy still prioritising the fight against the virus above almost everything else.

So-called zero Covid measures involve mass testing, tracking and strict isolation. Just a handful of cases can spark a city-wide lockdown.

Beijing has had only a few infections recently but its more than 21 million residents are required to queue for PCR tests every three days to access public buildings and even corner shops.

When a Covid case is confirmed, a whole suburb can be swiftly cordoned off. It's been especially hard for businesses - shops, bars and restaurants can be seen pulling down shutters for good.

Everyone in China is living under a cloud of uncertainty. It's difficult to make plans, and it makes one wonder how much longer people will put up with this.

If the Party is not worried about all this, it should be. It's not hard to imagine riots in Shanghai if residents were to be confined to their homes again.

Yet, China has shown no signs of shifting its Covid approach. The world is looking on and asking why.

In short, there are two reasons: politics and vaccines.

China's vaccine rates are still too low

It's not clear why China dropped the ball on vaccination rates, which are still seen as too low for the country to safely reopen. Officials fear that a widespread outbreak could overwhelm hospitals and cause many deaths.

"Some vulnerable groups haven't been fully vaccinated with two doses or booster shots, so we can't just give in," Professor Liang Wannian from China's National Health Commission said in March.

There's been a belated move to ramp up vaccine rates - 89% of people have had two shots, but only 56% of those eligible have received a booster, according to official data.

A few months ago, the situation was much worse.

It's been especially worrying among the elderly. In Hong Kong, a huge proportion of those who've died have been older and unvaccinated.

During the Shanghai outbreak in April, city officials said that only 38% of those over 60 had received three shots, and only 15% of those over 80 had got the first two jabs.

Across the country, only 19.7% of those over 80 have had a booster.

Why the reluctance? For many in China, the government's success in controlling Covid before the Omicron variant seems to have reduced the urgency for vaccination.

Officials had been portraying Covid as an overseas problem, blaming passengers from abroad for bringing the virus into China and this belief took hold.

People have also told the BBC that some doctors have warned those with underlying conditions of the dangers associated with vaccination - rather than of the dangers of not being vaccinated, especially for the elderly or patients in high-risk groups.

Pensioners the BBC spoke to in a Beijing park said they weren't too concerned by the virus.

"I'm not worried about Covid. Just be careful, wear a mask," one 85-year-old woman told us. She and her husband had just received a shot that morning, she said.

A man nearby said: "Covid management in Beijing is good. Beijing people, the Chinese people, listen to the government. Unlike people overseas, when asked to stay at home, we just stay at home."

But Beijing is yet to have a full shutdown, with people restricted to their homes, to the extent that Shanghai, Wuhan, Xian, Jilin and other cities have.

People in the capital often compare China's experience with what they think has happened abroad. State-controlled media reports heavily on Covid in other countries. But it has been much less inclined to accurately cover the chaos and hardship as residents suffering food shortages battled through the lockdown in Shanghai.

So why hasn't Mr Xi's administration pushed vaccines harder? PCR tests are required for travel - why not vaccination records? Several international business groups in China have called for some of the vast resources devoted to testing and quarantine to be reallocated to a more vigorous long-term vaccine strategy.

Earlier this week, the Beijing city government announced a change: proof of vaccination would be required to enter cinemas, gyms, internet cafes, libraries, museums and other entertainment venues. But, within days, state media has reported officials walking this back saying that it is not compulsory.

But vaccinations are only part of the issue.

Zero Covid has turned into a political challenge

A significant part of the problem seems to have started with officials having too much faith in the Party's propaganda.

Government representatives have openly ridiculed other countries for opening up. China would not do this, they declared.

In June, Mr Xi visited Wuhan, where the pandemic first started. State media said he stressed the value of the "dynamic zero Covid" approach and told locals the government would prioritise people and prioritise life. He was quoted as saying that, if China switched to a "herd immunity" approach, the aftermath would be unimaginable.

While the Omicron variant has shown how unstoppable the virus can be, the language from the top in China remains centred on "defeating" the virus and "winning the war against the pandemic".

As a result, many people here believe that, with enough effort, the virus can somehow be expunged.

If this crisis had been years away from the next Communist Party congress - which will usher in Mr Xi's third term - the mood might be different. But it is just months away.

Former leader Deng Xiaoping introduced a two-term limit to prevent the rise of another figure like Mao Zedong who ruled China for nearly three decades.

But that limit has now been dropped to allow Mr Xi to remain in power for as long as he chooses. It is not a small shift in the country's political history.

If there are those in the senior ranks who don't want Chairman Xi to go the way of Chairman Mao, there are not many ways to stop it, certainly not many opportunities.

What might be needed?

It is hard to imagine that the last of those pre-conditions is anywhere near in place. But China's leader and his allies would always be considering the worst-case scenario to make sure it doesn't happen.

In May, the party's seven-man Politburo standing committee, which sits at the top of Chinese politics, stressed the need for the "resolute struggle against all distortions, doubts and denials of our epidemic prevention policy", according to the published highlights.

They would not have been discussing "doubts" about zero Covid if such wavering didn't exist. It must also have existed at a reasonably senior level.

Covid fatigue is everywhere

It would be surprising if questions were not being asked in the upper echelons of power. For generations, China's economy has been the most important priority and Covid is wrecking it.

Economists are speculating that the country's statistics are being massaged to hide the true impact of the virus and the approach to fighting it.

The World Bank predicted that China's real GDP growth would slow to 4.3% in 2022 in its June update, largely because of Omicron outbreaks and prolonged lockdowns.

But it's too late now to drop zero Covid before the Party congress. Mr Xi has to ride it out and hope for no more city-wide lockdowns before his new term.

In cities which have had multiple or long lockdowns, signs of Covid fatigue are everywhere.

More social media posts openly make fun of the government. In other countries this might not be unusual - in China, it represents a real shift. When Shanghai was shut down and food deliveries were not getting through, people started posting clips of the song - Do you hear the people sing? - from Les Miserables.

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The BBC's Stephen McDonell visited Wuhan ahead of the anniversary of the world's first Covid-19 lockdown

It doesn't mean the building of barricades is imminent, but it is a slap in the face for the government whose reputation for Covid management has gone from highly effective to bungling and inflexible.

Last week, when state media quoted Beijing's party secretary having said the zero Covid approach would remain in place for at least another five years, it prompted an instant outcry on social media.

There was a quick correction. Apparently there had been a misunderstanding.

An announcement followed that quarantine for international arrivals would be reduced to seven days in a hotel followed by three at home. Perhaps this was a way to ease jitters and show people the government is trying to relax restrictions.

But many believe China is simply kicking the can down the road - one day it's going to have to find a way forward.

A potential off-ramp could involve redefining zero Covid and finding a way to declare that victory has been achieved.

Until then, brush fires will keep appearing. The Party wouldn't want them to get out of control.

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Omicron vs Zero-Covid: How long can China hold on?

Xi Jinping: From princeling to president

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BBC

The video game prescribed by doctors to treat ADHD

By Kitti PalmaiBusiness reporter

While many parents worry that their children spend too much time playing computer games, Kelcey Sihanourath is pleased to see her son Owain pick up his tablet.

Now aged 13, he was diagnosed with ADHD (attention deficit hyperactivity disorder) in pre-school.

Since then, the family, who live in the US city of Savannah, Georgia, have taken Owain to see occupational therapists to help him better cope with everyday life tasks.

They also tried the medication route, but had to stop after the prescribed drugs exacerbated the boy's regular migraines, and made him sick.

With ADHD continuing to affect Owain's school performance over the years, Kelcey says she was "hoping for something more, for any other option".

"I could see him struggling to understand why he was not able to focus, and the frustration he had when he tried so hard and would still get distracted," she says. "It broke my heart, but I felt trapped and completely useless."

Help came in the end from what initially seems very incongruous - a computer game called EndeavorRx.

In 2020 it became the first such game to be approved by the US Food and Drug Administration (FDA) for use in the treatment of ADHD in children.

Currently only available on prescription from doctors in the US, EndeavorRx at first glance looks very similar to countless other games. You control a little alien that races on a spaceship through different worlds having to collect things.

But the app-based game was developed in conjunction with neuroscientists, and is designed to stimulate and improve areas of the brain that play a key role in attention function.

The idea is that it trains a child with ADHD to both better multitask and ignore distractions, with a computer algorithm measuring his or her performance and customising the difficulty of the game in real time.

When doctors prescribe it, the child's parents get sent an activation link that is needed before the game will play.

Kelcey says she was "a little sceptical", but at the end of 2020 Owain started a three-month programme, playing the game for 25 minutes a day. He then did another round last year.

"He admitted it was a little harder than he expected," she says. "But he understood that he was doing it to help improve his focus. He remained super motivated despite the difficulties and frustrations that came along with it."

After each of Owain's sessions she noted his daily behaviour in the app, and tracked his progress.

Soon she started to see small, positive changes in his behaviour. For example, getting ready for school had become smoother, and there were no negative messages from teachers.

And after failing fifth grade, Owain subsequently shot up to getting As and Bs for his work.

"It has been amazing to see my son so successful, but more so, seeing him have confidence in himself," Kelcey says. "He is no longer upset and confused about why he just does not get it."

Eddie Martucci, chief executive of Akili, the Boston-based tech firm behind EndeavorRx, says the game has been designed to boost cognitive progressing.

"It is something that's very difficult to get through molecular means, like taking a pill. But it turns out that sensory stimuli can actually directly stimulate parts of the brain controlling cognitive function."

His company now plans to launch the game in Europe in the next few years.

In London, UK app Thymia is using computer games to help doctors and other medical professionals detect and diagnose mental health issues, particularly depression.

One game sees the user have to try to memorise moving objects, while another is a card game that also tests his or her memory.

In addition to how well the patient performs in the game, their comments and facial expressions are also monitored and evaluated by the app, which accesses their computer or mobile phone's camera and microphone.

Thymia has been launched by Dr Emilia Molimpakis, who has a doctorate in linguistics, cognitive neuroscience and experimental psychology from University College London (UCL). She runs the business with co-founder Dr Stefano Goria, who has a doctorate in theoretical physics from the University of Turin.

Dr Goria says the app "gathers and extracts biomarkers that are relevant for understanding depression symptoms... in a useable and engaging way".

Both Akili and Thymia say that their apps should be used in addition to existing doctor-led monitoring and treatments, and not as a replacement. UK-based adolescent psychologist Angela Karanja agrees.

"While these are... effective inventions, they should be used alongside current existing [patient evaluation] questionnaires, which have been tested and accepted for reliability and validity, as well as doctors' input, and also alongside other treatments, not in isolation," says Ms Karanja.

New Tech Economy is a series exploring how technological innovation is set to shape the new emerging economic landscape.

Fellow UK psychologist Lee Chambers says that while the use of such video games in the diagnosis, monitoring and treatment of mental health conditions is still in the early stages, it appears to have "potential".

"Engaging with a game has the ability to remove aspects of feeling like we are being tested and measured," he says. "These types of mental health games have an ability to widen access, and track variations in the baseline data that they collect over time.

"Given this, it has the potential to be an early indicator and show patterns in a way we don't currently have access to."

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France24 - World

Macron wants a 'rethink' of French military strategy in Africa amid Mali withdrawal

Issued on: 14/07/2022 - 07:45

NEWS WIRES

French President Emmanuel Macron said on Wednesday he wanted a "rethink of all our (military) postures on the African continent" and had asked his ministers and army chiefs to work on it.

Macron made the comments as he was addressing French troops ahead of the July 14 Bastille Day parade in Paris.

French officials head to Niger on Friday to redefine the country's strategy to fight Islamist militants in the Sahel as thousands of troops complete a withdrawal from Mali and concerns mount over the growing threat to coastal West African states.

(REUTERS)

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France pays homage to Ukraine in Bastille Day military parade

UN Secretary-General's report: An exclusive look into Mali's security situation

EU's Takuba force quits junta-controlled Mali

Valeurs Actuelles

Noirs dessins, lumineux desseins

Einstein se balançant au bout d’une corde devant un tableau noir où est inscrit « e = mc3 ». Deux pendus se serrant la pince, l’un affirmant à l’autre : « De puissants liens nous attachent. » Un type tentant de se tuer avec un revolver, qui se rate lamentablement – la balle passant au-dessus de sa tête. Et ce texte cinglant, sous l’image : « L’inconvénient d’avoir une trop haute idée de soi-même. »

Depuis une trentaine d’années, Sylvain Tesson dessine des suicidés dans ses carnets, dont il rassemble ici un bel aréopage composé d’une cohorte de pendus et de toute une tribu de personnages utilisant un pistolet pour mettre fin à leurs jours. Au coin d’une page, le lecteur croise aussi un homme se jetant dans le vide ; l’exception qui confirme la règle, sans aucun doute.

Rien de macabre cependant dans ces croquis griffant le papier d’un trait nerveux, convoquant l’esprit des Aphorismes sous la lune et autres pensées sauvages que l’auteur de la Panthère des neiges publia en 2008. Il y affirmait notamment : « En vieillissant, la forêt sent le sapin. »

Sylvain Tesson serait-il hanté par la fin ? Dans le texte introductif de Noir , il en résume l’esprit : « Mes dessins ne se gaussent pas de la mort volontaire, ils la nomment pour la tenir au loin. Dans la nuit préhistorique on repoussait les hyènes en brandissant un brandon devant leur mufle. La mort est l’hyène, mon croquis le brandon. » Et de se placer ensuite sous le patronage symbolique de Vladimir Jankélévitch : « La mort nous sert à conjurer la mort. »

Sylvain Tesson craint la mort. Il ne s’en moque pas, lui qui l’a côtoyée de près, faisant mille folies dans son éternelle jeunesse. Personne n’a oublié sa chute de 2014… Le sarcasme n’est assurément pas son affaire. Son livre rappelle plus l’essence des vanités peintes par Sébastien Stoskopffou Philippe de Champaigne, ou les phrases gravées sur les linteaux de certains ossuaires du Moyen Âge et des tombes romaines – « Tu seras ce que je suis, je fus ce que tu es » – qu’il évoque dans son texte introductif.

Méditation sur le trépas, ces quelques pages foisonnantes de références font se croiser le Laboureur de Bohème de Johannes von Tepl, Villon bien évidemment ( « Frères humains qui après nous vivez / N’ayez les cœurs contre nous endurcis, / Car, si pitié de nous pauvres avez, / Dieu en aura plus tôt de vous mercis »), les Idées noires de Franquin ou encore Yukio Mishima. N’y manque que Dominique Venner. Un oubli, assurément. Voilà une invite à se souvenir que nous sommes mortels, memento mori indispensable dans une société où les « laborantins du transhumanisme » se sont lancés dans une quête effrénée de l’immortalité. Contempteur lucide de ces savants fous niant la valeur de l’existence, Sylvain Tesson, antimoderne plein de panache, les renvoie aux préceptes d’un stoïcisme mâtiné de contemporanéité, affirmant : « Supprimer la mort serait la pire insulte au charme de la vie. »

“Noir”, de Sylvain Tesson, Albin Michel, 288 pages, 25 €.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - World

Tennis star Ons Jabeur returns home to Tunisia to cheering crowd

Issued on: 13/07/2022 - 23:14

Georja Calvin-Smith Follow

In tonight's edition: The cost of climate adaptation for some African nations could be more than five times the amount they currently spend on healthcare. A report by the development agency Tearfund looked at 11 countries on the continent as poorer nations struggle to respond to the climate emergency. Meanwhile, young people in Kenya are feeling little motivation to vote ahead of elections in August, and tennis star Ons Jabeur returns home to Tunisia to a cheering crowd.

Valeurs Actuelles

La course camarguaise, trésor de la culture méridionale

De l’action, des taureaux fougueux, des moments de panache, des envolées spectaculaires… La 90e édition de la Cocarde d’or aux arènes d’Arles a tenu toutes ses promesses. Joachim Cadenas, l’un des meilleurs “raseteurs” du moment, a remporté la victoire pour la sixième fois. À Arles, l’événement est un moment incontournable, le rendez- vous annuel le plus prestigieux de la course camarguaise, un sport taurin traditionnel remontant au Moyen Âge, pratiqué dans de nombreux villages entre Avignon et Montpellier en passant par Nîmes.

Ce sport est une véritable institution, à ne pas confondre avec la corrida, où le taureau est mis à mort. Rien de tel ici : l’objectif est d’attraper plusieurs attributs (cocarde, glands, ficelles) accrochés aux cornes de l’animal, auxquels est attachée une valeur en points. Celui qui en obtient le plus remporte la partie. Les téméraires qui s’y risquent sont nommés “raseteurs”. Vêtus de blanc, ils multiplient les courses et les feintes pour s’emparer des attributs à l’aide d’un crochet sans se faire encorner, et sautent régulièrement la barrière en bois qui sépare le sable de l’arène de la première rangée du public. Les meilleurs bénéficient d’une véritable notoriété à Arles.

Le taureau au coeur de l’identité camarguaise

« J’ai vu mon grand-père participer à la Cocarde d’or, maintenant c’est moi, c’est un rêve d’enfant ! », s’enthousiasme Joris Panicucci, raseteur participant à l’édition 2022. Des sportifs bien formés, qui s’entraînent des années pour ce genre d’occasion. « On attaque dès l’école taurine, on nous apprend d’abord à sauter les planches, puis on nous met avec des petites vaches, puis, si on en est capable, on passe aux taureaux », explique-t-il. Si les raseteurs sont agiles et semblent montés sur ressorts, l’un d’entre eux est sorti sur une civière, le 4 juillet dernier, après avoir été propulsé au-dessus de la barrière de sécurité par le taureau le plus agressif du jour, semant l’inquiétude parmi la foule. Les accidents sont nombreux, surtout dans cette compétition disputée, où l’enjeu incite à prendre tous les risques face aux meilleurs taureaux.

Ces derniers sont appelés “cocardiers”, provenant d’une race typiquement camarguaise, plus légers, rapides et combatifs que leurs congénères espagnols. Ils appartiennent à une manade, un troupeau bovin mené par des “gardians”, les cow-boys locaux, réputés pour la qualité de leurs bottes. Les cocardiers sont annoncés par leur nom lorsqu’ils entrent dans l’arène, et les plus vaillants peuvent devenir célèbres, plusieurs ont même des statues à leur effigie dans certains villages de la région. Ceux-là sont traités comme des rois par les éleveurs dont ils font la renommée, comme le puissant cocardier Hélias, de la manade Blatière-Bessac, primé à la Cocarde d’or 2022, celui-là même qui a enfoncé la barrière de sécurité et blessé un raseteur. D’autres sont destinés à la consommation et seront cuisinés en gardiane de taureau, recette de viande marinée dans le vin rouge, accompagnée de carottes et d’olives, typique de la Camargue.

S’il est une ville de Provence où les traditions sont encore vivaces, c’est bien Arles. Le maire centriste Patrick de Carolis a beau avoir rejoint Horizons, le parti d’Édouard Philippe intégré à la majorité présidentielle, il sait qu’en Camargue, la “start-up nation” cède le pas au folklore. Les célèbres arènes romaines de la ville, où s’affrontaient jadis des gladiateurs, sont devenues l’épicentre touristique et un haut lieu de la culture tauromachique. Des courses camarguaises y sont organisées mais également des corridas, particulièrement lors de deux événements : la féria de Pâques, en avril, qui ouvre la saison des jeux taurins, et la féria du riz, en septembre. La souspréfecture du département des Bouchesdu- Rhône se couvre alors de “bodegas”, des bars à vin éphémères, regorge de manifestations culturelles et peut accueillir des centaines de milliers de visiteurs, dont une grande partie de fêtards éméchés.

À la Cocarde d’or, comme à tous les événements culturels majeurs, la reine d’Arles doit être présente. Loin d’être une énième “miss”, elle est une véritable ambassadrice de la Provence, sélectionnée pour sa maîtrise de la langue provençale et pour ses connaissances en histoire, littérature, traditions et arts de la région. Elle doit avoir entre 18 et 24 ans, et être née dans le pays d’Arles. Sa présentation a lieu au théâtre antique lors de la Fête du costume, événement créé par le poète Frédéric Mistral, où les femmes défilent en costume traditionnel, au mois de juillet. Elle est élue pour trois ans. Camille Hoteman, étudiante issue d’une famille de gardians, a endossé ce costume en 2021. Elle officie en tenue traditionnelle, en compagnie des demoiselles d’honneur. Elle est la vingt-quatrième reine depuis la première élection, en 1930, pour le centenaire de la naissance de Frédéric Mistral, Prix Nobel de littérature à l’origine du Félibrige.

Cette culture irrigue toute la Camargue, région naturelle formée par le delta du Rhône, avec ses paysages atypiques aux airs de savane, connue pour ses marais salants, ses nombreux flamants roses et où se récolte une fleur de sel réputée. On y compte, entre autres, la cité médiévale d’Aigues-Mortes et Saintes-Maries-de-la-Mer, terre de pèlerinage chrétien où se rassemblent chaque année des Gitans venus du monde netier. C’est là que, selon la tradition populaire, auraient débarqué les trois Marie des Évangiles, chassées de Palestine après la mort de Jésus. Ces joyaux de la Provence occidentale pourraient pourtant être menacés : d’ici à 2100, la montée des eaux liée au changement climatique pourrait engloutir ce plat pays provençal, aménagé par l’homme au fil des siècles grâce à un système de digues. Chaque année, l’eau gagne du terrain, malgré les sommes exorbitantes dépensées pour l’arrêter. Plus qu’un simple terroir, c’est l’un des coeurs battants de la culture méridionale qui disparaîtrait alors.

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France24 - World

‘Out of control’ wildfires raging in southwestern France amid intense heatwave

Issued on: 14/07/2022 - 18:37

Juliette MONTILLY Follow

About 1,000 firefighters, supported by six water-bomber aircraft, were battling on Thursday to bring under control two wildfires in southwestern France that have already burnt almost 4,000 hectares. "The fires are still not under control, no casualties were have been reported", said the local authority for the Gironde department, where the blazes, which started on Tuesday, were raging.

Valeurs Actuelles

Hyundai Tucson PHEV au top

PHILOSOPHIE

Comment ne pas louer cette esthétique pétrie de caractère, anguleuse, agressive à souhait, avec cette proue et cette poupe zébrées de Led ? Pas étonnant que le nouveau design du Hyundai Tucson ait rencontré son public. La machine a d’abord été disponible en hybridation légère 48 volts et en hybridation classique. L’hybridation rechargeable arrive à point nommé pour compléter l’offre. Cette technologie n’a de sens que si vous rechargez votre véhicule régulièrement pour une utilisation quotidienne. Vous battrez alors des records d’économie à la pompe. Dans le cas contraire, ne vous étonnez pas de devoir composer avec une caisse qui avoisine les deux tonnes, du fait de son imposante batterie. Celle-ci prive aussi le coffre de 50 litres. Heureusement, il reste 558 litres de volume de chargement. Largement de quoi loger les bagages de toute la famille pour partir en vacances.

PRESTATIONS

La finition N Line adopte ici une esthétique un peu plus sportive, avec ses grosses jantes et ses éléments de carrosserie spécifiques. À l’intérieur, c’est la même modernité qui s’exprime. On est frappé par l’habitabilité exemplaire, la qualité de finition et la présentation très épurée de la planche de bord. On aime ces matériaux au toucher doux, aux formes fluides. Les Sud-Coréens auraient-ils dépassé les Européens dont ils s’inspiraient tant autrefois ? Ils ont soigné les détails. L’éclairage d’ambiance sur mesure comprend 64 couleurs configurables en dix niveaux d’intensité. En valeur sur ce modèle également : une superbe instrumentation numérique, un écran large de plus de 10 pouces intégré dans la console et l’accès à un système de reconnaissance vocale élaboré pour piloter les fonctions de température, le chauffage du volant, l’ouverture du hayon et tant d’autres commandes. Confort d’assise et insonorisation remarquables.

TECHNIQUE

Une transmission intégrale permanente à liaison mécanique, pour une motricité vraiment améliorée en usage tout chemin et sur les routes au revêtement gras ou enneigé, voilà surtout la plus-value de ce Hyundai Tucson nouvelle génération en version hybride rechargeable ! Quel astucieux mariage ! Ce SUV brille surtout par sa souplesse. Son quatre-cylindres 1,6 litre turbo de 180 chevaux est couplé à un bloc électrique de 91 chevaux et accolé à une boîte automatique à double embrayage et 6 rapports. Comptez cinq heures pour charger à bloc la batterie sur une prise domestique et deux heures sur une Wallbox. Autonomie en mode tout électrique largement supérieure à 50 kilomètres. Difficile de trouver plus polyvalent en hybride.

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BBC

'Flying my parrot is a reason to go out'

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A woman who has taught her pet parrot to fly freely around a national park has had pictures of its exploits shared by hundreds on social media.

Chloe Brown from Kirkby-in Ashfield, in Nottinghamshire, trained her harlequin macaw Motley to fly around the Peak District and at her local park.

She has even taken him kayaking, rock climbing and for a ride on her bicycle.

Ms Brown said she wanted to use Motley's profile to raise awareness of how some exotic birds were mistreated by their owners.

"One of my pet hates is people clipping the bird's wings," she said.

The RSPCA said it was essential for pet birds to fly but has recommended they were flown in aviaries as the risk of losing a bird outside was high.

But Ms Brown, who is studying for a zoo biology degree, said the training she had given Motley meant she believed he would always fly back to her.

"If I don't fly him, he will bang on the window and tell me he wants to go out," she said.

Video journalist: Alex Thorp

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Opex 360

Les États-Unis ont testé deux systèmes d’armes hypersoniques avec succès

par Laurent Lagneau · 14 juillet 2022

Ayant récemment connu trois échecs en autant de tentatives, le programme « Air Launched Rapid Response Weapon » [ARRW ou ARROW], qui vise à mettre au point le missile hypersonique AGM-183A pour le compte de l’US Air Force, a visiblement été remis sur les rails.

Ainsi, en mai, l’US Air Force fit savoir que le quatrième tentative de lancer un AGM-183A depuis un bombardier B-52H Stratofortress s’était soldée par un succès.

« La ténacité, l’expertise et l’engagement de l’équipe ont été essentiels pour surmonter les défis de l’année écoulée et nous mener à ce succès. Nous sommes prêts à tirer parti de ce que nous avons appris et à continuer à progresser dans le domaine des armes hypersoniques », avait alors commenté le général Heath Collins, le responsable de ce programme.

Puis, le 12 juillet, un nouvel essai de l’AGM-183A effectué au large de la Californie a également donné pleinement satisfaction… Largué à nouveau par un B-52H, l’engin « a volé à une vitesse hypersonique » [soit supérieure à Mach 5] et « tous les objectifs primaires et secondaires ont été atteints », a indiqué l’US Air Force, via un communiqué.

« C’est une autre étape importante pour la première arme hypersonique aéroportée de l’US Air Force. Le test a démontré avec succès les performances du propulseur, en élargissant l’enveloppe opérationnelle », a précisé le général Heath Collins. selon qui ce succès ouvre la voie à des « tests complets » d’ici la fin de cette année.

Pour rappel, développé par Lockheed-Martin, l’AGM-183A est doté d’un propulseur devant donner une vitesse hypersonique à un planeur manoeuvrant qui, appelé TBG [Tactical Boost Glide], pourrait atteindre Mach 20 et disposer d’une portée d’environ 925 km. Il procurera à l’US Air Force une capacité de frappe rapide contre les cibles de grande valeur fortement protégées.

Ce second succès entre moins de trois mois arrive à un moment où le Congrès débat du budget du Pentagone pour le prochain exercice fiscal. Or, étant donné les déboires passés du programme ARRW, les parlementaires américains avaient décidé, l’an passé, de réduire son financement de moitié tout en exigeant des tests supplémentaires.

Par ailleurs, le 13 juillet, la DARPA, c’est à dire l’agence du Pentagone dédiée à l’innovation, a annoncé que le programme « Operational Fires » [ou OpFires] venait également de franchir une étape clé, avec la réussite d’un test effectué quelques semaines plus tôt. Ce projet consiste à mette au point une arme hypersonique qui, constituée d’un propulseur et d’un planeur, pourra être lancée par un camion logistique standard de type PLS [Palletized Load System] au lieu d’un Tracteur-Érecteur-Lanceur [TEL] traditionnel.

Cette arme est développée par Lockheed-Martin, en association avec Northrop Grumman, qui en fournit le moteur-fusée. L’essai évoqué par la DARPA a été réalisé au White Sands Missile Range [Nouveau Mexique], avec un camion PLS de l’US Marine Corps. Si l’OpFires n’a pas atteint une vitesse hypersonique [ce n’était pas l’objectif], ce test a permis de valider son mode de lancement.

« Il s’agit d’une étape prometteuse vers une capacité ‘TEL à la demande’, qui permettra de tirer avec précision des missiles à moyenne portée à partir de camions logistiques très agiles et facilement disponibles puisqu’ils sont déjà dans l’inventaire de l’US Army et de l’US Marine Corps », a expliqué le lieutenant-colonel Joshua Stults, le responsable du programme OpFires au sein de la DARPA. D’autres essais sont prévus d’ici la fin de cette année.

En matière d’armes hypersoniques, le Pentagone a donc plusieurs fers au feu. Outre l’OpFires et l’AGM-183A, il finance les programmes « HAWC [Hypersonic Air-breathing Weapon Concept], qui doit aboutir à un missile hypervéloce propulsé par un statoréacteur à combustion supersonique, « HACM » [Hypersonic Attack Cruise Missile], prioritaire pour l’US Air Force, qui reste très discrète à son sujet, et le « LRHW » [Long-Range Hypersonic Weapon], mené conjointement par l’US Army et l’US Navy. À noter que ce dernier programme a eu une déconvenue, le mois dernier, avec l’échec d’un essai mené à Hawaï.

Après avoir, en quelque sorte, [re]lancé la course aux armes hypersoniques au début des années 2000, via le programme « Conventional Prompt Global Strike » se sont fait distancer par la Chine et la Russie, laquelle a d’ailleurs été la première à utiliser un missile hypervéloce [le Kinjal, ndlr] au combat.

Opex 360

Selon un sondage, les Français seraient largement favorables à une hausse du budget de leurs forces armées

par Laurent Lagneau · 14 juillet 2022

Comme attendu, lors de la traditionnelle allocution prononcée à l’Hôtel de Brienne avant chaque défilé du 14-Juillet, le président Macron a annoncé qu’une nouvelle Loi de programmation militaire [LPM] serait soumise au Parlement en 2023, sans attendre la fin de celle promulguée en juillet 2018. « Alors que les conflictualités s’intensifient, il nous faut aujourd’hui réévaluer nos ambitions », a-t-il justifé. Et d’ajouter : « Notre ambition opérationnelle pour 2030 doit être revue pour mieux assurer notre capacité à faire face à la perspective du retour possible d’un affrontement de haute intensité ». Ce qui passera évidemment par des ressources supplémentaires.

Toute la question est de savoir comment il sera possible d’augmenter le budget des armées, alors que le contexte économique est tendu et que la France aura à assainir ses dépenses publiques après l’épisode du « quoi qu’il en coûte » lors de la pandémie de covid-19. Forcément, des arbitrages devront être faits, au dépens d’autres domaines. Et cela risque de susciter quelques oppositions… même si, pour la plupart, les candidats de la dernière élection présidentielle ont plaidé en faveur d’un effort de défense plus accentué.

En tout cas, si l’on en croit l’enquête réalisée par l’institut Odoxa, les Français seraient favorables, à une large majorité, à une hausse du budget de leurs forces armées. Ainsi, 78% des personnes interrogées pensent qu’il « faut plutôt augmenter les dépenses militaires de la France. Soit une progression de 21 points par rapport à une précédent mesure effecutée en 2019 par le même institut.

Évidemment, il faut y voir une des conséquences de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, désormais perçue comme étant la principale menace par 80% des personnes interrogées, suivie par la Chine [avec 54%]. Mais pas seulement. En effet, l’enquête d’Odoxa montre que de plus en plus de Français doutent du statut de grande puissance militaire de la France. Notamment parmi les plus âgés…

« Si 71% estiment toujours que leur pays est une grande puissance militaire, seuls 13% en sont ‘tout à fait convaincus’ et le sentiment que la France est une grande puissance militaire a chuté de 7 points depuis notre dernière mesure du 14 juillet 2018 », note Odoxa. Ce qui peut paraître paradoxal car, depuis l’enquête évoquée par l’institut, le budget de la Défense a augmenté fortement, passant de 35,9 milliards d’euros en 2019 à 41 milliards en 2022. Visiblement, cet effort n’aura pas été suffisant aux yeux de certains… Seulement, après des années de contraintes budgétaires, de réforme et de déflation, il reste encore beaucoup à faire.

Quoi qu’il en soit, selon les sympathies politiques des personnes interrogées, celles qui sont le plus favorables à une hausse du budget de la Défense se trouvent parmi les sympathisants de LR [97%], de Reconquête [93%], de Renaissance [ex-LREM, 91%], du Rassemblement national [88%] et du Parti socialiste [72%]. Tout en restant tout de même significatif, l’idée d’augmenter les dépenses militaires est soutenue par 64% des sympathisants de LFI [France insoumise] et d’Europe Écologie / Les Verts.

Par ailleurs, l’image des militaires auprès des Français demeure exceptionnelle, avec 87% de bonnes opinions [dont 25% de « très bonnes opinions »]. Les militaires « constituent l’une des professions le splus plébiscitées par nos concitoyens. Loin des clivages des années 1970, les militaires sont, en outre, une profession consensuellement appréciée, suscitant 92% de bonnes opinions auprès des sympathisants de droite et 82% auprès des sympathisants de gauche », souligne Odoxa.

France24 - World

Amazon: The tree climbers taking risks for scientific discovery

Issued on: 13/07/2022 - 17:59

Sam BALL

Jose Raimundo Ferreira, 42, known as Zelao, can scale trees reaching up to 50 metres high in a matter of seconds. He is one of the Amazon’s few expert tree climbers, who help scientists carry out vital research in the world’s richest area of biodiversity – a job with high risk and littles security.

BBC

Ukraine's rock warrior Slava Vakarchuk: 'We need to be angry'

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Slava Vakarchuk is the lead singer of Okean Elzy, Ukraine's most popular rock band.

When the war started, he signed up to join the army but was ordered to go and sing instead.

The band is massively popular in Russia and other former Soviet countries but has always performed songs in the Ukrainian language.

Their old hit Bez boyu which vows not to surrender without putting up a good fight has become an unofficial anthem of Ukraine's resistance.

Okean Elzy are currently on an international tour, keeping their country's fight in the minds of fans everywhere.

Video produced by Rayhan Demytrie and Robin Forestier-Walker.

Valeurs Actuelles

Saveurs Riviera au Rivages

C’est dans les murs du Sofitel Le Scribe Paris Opéra que le malletier Louis Vuitton ouvrit l’une de ses premières boutiques, transformée aujourd’hui en Café Scribe, et que les Frères Lumière ont présenté en leur temps Arrivée d’un train en gare à La Ciotat : que d’histoire ! La rénovation a été confiée en 2018 au cabinet Wilson Associates et c’est, aujourd’hui, dans un joli salon sous une superbe verrière que l’on découvre le nouveau restaurant du Scribe : Rivages. On y déguste une cuisine de la Riviera, de saison et de partage au caractère authentique – magnifique retour aux sources. En cuisine, c’est le chef Denis Rippa qui met en scène légumes et fruits, poissons et crustacés, mais aussi des vins qui nous font voyager du sud de la France à l’Italie ou à la Grèce. Toute la lumière de la Méditerranée trouve ici son accomplissement : un lieu, un instant, une magie… Denis Rippa n’est pas un inconnu : nommé chef des cuisines du Premier ministre à Matignon en 2014, il y resta un peu plus de sept ans. Son arrivée au Scribe est le signe d’une nouvelle aventure pour l’hôtel comme pour le chef.

À la carte, on adore l’esprit Riviera avec beaucoup de poissons, des légumes de saison et une jolie sélection de vins. En entrée, vitello tonnato, tagliata de thon frais ou asperges blanches al dente (environ 20 euros) ; en plat, poulpe, filet de bœuf ou poitrine de volaille jus perlé à l’encre (environ 40 euros) ; en dessert, on retrouve bien sûr le citron de Menton dans un sablé chic et crémeux, un tiramisu ou une meringue (14 euros). Le chef nous dit que la carte est vouée à bouger en permanence selon l’arrivée du marché.

Rivages – Le Scribe, 1, rue Scribe, Paris IXe . Tél. : 01.44.71. 24. 24.

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France24 - World

Europe heatwave: Wildfires raging in France with 1,500 hectares burnt

Issued on: 13/07/2022 - 12:31Modified: 13/07/2022 - 12:41

Solange MOUGIN

Airborne firefighters and hundreds of emergency crew battled on Wednesday to bring under control wildfires in southwestern France, which have already burnt around 1,500 hectares and prompted the evacuation of thousands of tourists. France, already hit by several wildfires over the last few weeks, is suffering - like the rest of Europe - from a second heatwave in as many months.

Opex 360

Le président Macron demande aux Armées de s’impliquer davantage dans le Service national universel

par Laurent Lagneau · 14 juillet 2022

Cela fait maintenant quelques années que l’on tourne autour du pot sur la question de la conscription, suspendue [et non supprimée] en 2001. Depuis, plusieurs dispositifs visant à encadrer la jeunesse sous l’égide des armées ont été mis en place, avec des finalités souvent plus sociales que militaires [Établissement public pour l’insertion dans l’emploi, Service militaire volontaire, cadets de la Défense, etc].

Cependant, figurant dans les programmes de certaines formations politiques, la question d’un éventuel rétablissement de la conscription revient régulièrement dans le débat, en particulier lors de l’élection présidentielle, comme cela a été le cas en novembre dernier, avec la proposition de Michel Barnier, alors candidat à la la primaire du parti « Les Républicains », d’organiser un référendum en vue d’instituer un service militaire et de sécurité obligatoire de six mois. C’est « un moteur de l’intégration républicaine [qui] nous manque aujourd’hui », fit-il valoir à l’époque.

Cinq ans plus tôt, le candidat Emmanuel Macron avait défendu un « service militaire universel » d’un mois, afin de disposer d’un « réservoir mobilisable complémentaire de la Garde nationale » en cas de crise et de « renforcer le lien ‘armée-nation' ». Mais mettre en place un tel dispositif était compliqué, faute d’infrastructures ad hoc, surtout après la réforme de la carte militaire de 2008. Et les Armées n’y étaient pas favorables.

Aussi, l’élection passée, ce projet se mua en « Service national universel » [SNU], s’articulant autour de trois phases [séjour de cohésion de 15 jours, mission d’intérêt général de 84 heures et engagement volontaire d’au moins trois mois]. Lancé en 2019, il a d’abord fait l’objet d’une expérimentation avec 2000 jeunes volontaires. Puis, la session 2020 ayant annulée à cause de la pandémie de covid-19, il a concerné 15’000 jeunes pour des stages de cohésion l’an passé. Désormais, l’objectif est d’en réunir 50’000.

La participation des armées à ce dispositif est limitée… En outre, le projet de Loi de programmation militaire 2019-25 avait été amendée par les Parlementaires, qui firent en sorte que les crédits de la mission Défense ne fussent pas détournés pour le financer. Mais cela va changer à l’avenir… En tout cas, c’est la voie tracée par le président Macron lors de la traditionnelle allocution prononcée à l’Hôtel de Brienne avant le défilé du 14-Juillet.

Durant son discours, estimant, comme Thucydide, que « la force de la cité ne réside ni dans ses remparts, ni dans ses vaisseaux, mais dans le caractère de ses citoyens », le chef de l’État a longuement évoqué la nécessité de développer et d’entretenir la « force morale » des Armées et celle de la Nation.

« Il y a une réciprocité importante entre la force morale d’une Nation et celle de ses armées, qui se nourrissent mutuellement. Depuis Valmy et la Nation en armes, notre histoire nous le démontre », a lancé M. Macron. La référence à la première bataille importante remportée par l’armée révolutionnaire française n’est pas anodine car elle évoque la figure du « soldat citoyen »…

« J’ai exprimé à plusieurs reprises mon attachement et mon intérêt pour les savoir-faire des militaires […]. J’ai pu observer vos dispositifs de formation qui sont des chances pour les jeunes qui vous sont confiés. Cette pédagogie du compagnonage, la présence parfois rugueuse mais permanente, et en réalité bienveillante, de cadres qui prennent en compte le soldat, le marin, l’aviateur dans toute son humanité, le témoignage des anciens, les histoires racontées, les rituels partagés. Tout cela constitue un trésor que d’autres ont parfois perdu, voire dilapidé », a enchaîné M. Macron.

Aussi, à l’heure où la guerre est de retour sur le sol européen, il s’agit de passer la vitesse supérieure. « Comprenons-nous bien. Il ne s’agit pas de militariser la jeunesse, encore moins la société, ça n’aurait pas de sens. Mais au moment où la République est traversée de mouvements sombres, où la Nation a besoin de retrouver le sel de son histoire [et] son sens profond pour être plus forte et plus unie, la République a besoin que vous fassiez davantage », a affirmé le chef de l’État.

Et, au-delà des initiatives – nombreuses – du ministère des Armées en direction de la jeunesse, M. Macron veut que les militaires en fassent plus, notamment en « donnant à nos réserves une nouvelle ambition », l’objectif étant de « doubler le volume de la réserve opérationnelle », et « en investissent plus et mieux le grand projet de Service national universel ».

« C’est un axe essentiel des prochains mois et des prochaines années. L’expérimentation fonctionne. Nous devons désormais avancer vers le plein déploiement et aller au bout de notre démarche », a poursuivi M. Macron. « Le SNU dans sa complétude doit permettre d’amorcer, d’encourager et d’universaliser, en quelque sorte, la logique qui est la nôtre, car c’est toute la société française que je souhaite mobiliser en renforçant nos esprit de cohésion nationale. […] Résilience et cohésion nationale doivent être consolidées », a-t-il insisté.

Aussi, « pour cela, je m’appuierai sur vous, militaires, qui cultivez au plus haut point l’esprit d’équipe et d’équipage, qui portez la solidarité en tant que valeur primordiale. Et les valeurs de transmission et de discipline au coeur de l’organisation », a indiqué M. Macron.

Reste maintenant à voir les modalités de cette implication plus importante des armées dans le SNU… Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, la secrétaire d’État aux Anciens combattants, Patricia Mirallès et Sarah El Haïry, la secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et du Service national universel, placée sous la tutelle des ministère des Armées et de l’Éducation nationale, auront à remettre des propositions au chef de l’État au cours de l’été. La seule certitude est que les dépenses que cela engendrera ne seront pas financées par la mission « Défense ».

« Je veillerai à ce que les ressources nécessaires y soient consacrées sans préempter les besoins budgétaires que nous devons préserver pour l’accomplissement de votre mission première », a en effet assuré M. Macron devant les militaires présents à l’Hôtel de Brienne. Mais il n’en demeure pas mois qu’il faudra aux armées trouver le personnel appelé à s’impliquer dans le SNU. Ce qui ne sera pas une mince affaire…

Valeurs Actuelles

Normandie : 78 ans après le débarquement, un soldat américain enterré avec les honneurs militaires

Près de 78 ans après le débarquement, durant lequel 12 000 soldats américains, anglais, canadiens et français débarquèrent pour participer à la libération de la France, un combattant américain a été enterré dans le cimetière militaire de Colleville-sur-Mer, dans le Calvados, samedi 9 juillet. Son corps, raconte Le Figaro, n’avait été identifié qu’en 2019, des dizaines d’années après sa mort au matin du 6 juin 1944, à proximité de Saint-Lô (Manche).

Sous-lieutenant de l’armée de l’air américaine, William J. McGowan était originaire du Minnesota. Il avait 23 ans. Samedi, tous les honneurs militaires lui ont été rendus, à la demande de l’un des membres de sa famille. « C’est un événement rare car les identifications des militaires de la Seconde Guerre mondiale ne sont pas si courantes », a commenté Scott Desjardins, administrateur du cimetière américain. 9 300 soldats y sont enterrés, à quelques mètres d’Omaha Beach.

« The Greatest Generation »

Selon Le Figaro, une centaine de personnes a assisté à la cérémonie, au cours de laquelle le neveu du militaire, Paul Stouffer, a prononcé une allocution. Des salves ont également été tirées en l’honneur de William J. McGowan, et la sonnerie aux morts américaine a retenti. « Il est extrêmement émouvant de pouvoir honorer le service, les actions et le sacrifice d’un militaire de la « Greatest Generation » près de 80 ans après sa mort devant sa famille », a encore déclaré Scott Desjardins.

L’expression « Greatest Generation », littéralement « la génération grandiose », est un concept forgé par le journaliste américain Tom Brokaw, pour qualifier les hommes qui eurent à affronter les conséquences de la Grande Dépression dans les années 1930, puis à se battre lors de la Seconde Guerre mondiale.

Saint-Lô : les dernières actualités

L’hôpital privé de Saint-Lô offre 5 000 euros aux infirmières nouvellement embauchées pour attirer des recrutements

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France24 - World

Japanese Cooperation Ready to Ignite Africa’s Recovery

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Issued on: 29/06/2022 - 19:54

JICA

The fading of the Covid-19 emergency heralds a new dawn for free trade and economic integration in Africa. The key to success, says the Japan International Cooperation Agency (JICA), is that Africans chart their own path forward in partnership with the international community.

"Regional integration is key to the continent’s future resilience”, said Toshiyuki Nakamura, Senior Vice-President of JICA during a high-level symposium in Johannesburg on 21 June. Panellists from JICA, the African Union Development Agency (AUDA-NEPAD), the United Nations Development Programme (UNDP) and the African Development Bank (AfDB) debated how to reignite economic integration on the continent following the pandemic, which disrupted the developmental ambitions of African nations.

The event formed part of the lead-up to the 8th Tokyo International Conference on African Development (TICAD8) on 27 and 28 August. Established in 1993, TICAD is Japan’s flagship initiative to support Africa’s growth. Held in partnership with the African Union Commission, the United Nations, the UNDP and the World Bank, this open forum brings together African countries, international organizations, private companies and civil society for Africa’s development.

Japanese-led cooperation, outlined by JICA at the symposium, aspires to accelerate Africa’s recovery with infrastructure development and policy reforms to achieve the goals defined in Agenda 2063 of the African Union. In his keynote speech, H. E. Norio Maruyama, Ambassador of Japan to South Africa, emphasized the two pillars of Japanese investment in Africa: “Ownership and partnership.”

For Nakamura, the shift from aid to ownership and partnership has allowed the continent to become attractive for the markets, inviting private and public capital.

Africa - Budding Heavyweight of Free Trade

The symposium looked ahead to the implementation of the landmark African Continental Free Trade Area (AfCFTA), which entered into force in May 2019 and is expected to reshape international trade. The agreement covers nearly all African Union (AU) countries, connects 1.3 billion people, and has the potential to lift 30 million people out of extreme poverty, according to the World Bank.

“In the post-crisis world, Africa must have its place at the table”, said George Kararach, Lead Economist at the AfDB. Ayodele Odusola, Resident Representative of UNDP South Africa and Director of the UNDP’s Finance Sector Hub for Africa, concurred, saying it was time for Africa to rethink trade. “African countries do not consume what they produce, and they do not produce when it comes in. We need to really think this one around."

The AfCFTA will be the world’s largest free trade area in terms of number of countries. Its realization will include multi-million infrastructure projects and multilateral agreements.

Its success will depend on the resilience of institutions and policies, said Odusola. Nakamura echoed this point, noting that the road ahead would need to include “enhancing productivity and improving the business environment to invite investments.” The panel also emphasized the fundamental importance of investing in quality infrastructure, an area of active JICA support across the continent, under the flagship Program for Infrastructure Development in Africa (PIDA), and to strengthen start-ups and small businesses.

Streamlining Customs Procedures - A Key to African Prosperity

Central to facilitating trade are One Stop Border Posts (OSBPs), which reduce the time and cost of moving people and goods across borders by placing customs procedures under one roof. Nearly 120 such posts are in operation across Africa, with 14 receiving support from JICA.

At the symposium on June 21, AUDA-NEPAD launched the Third Edition of the OSBP Sourcebook. This operational guide for OSBPs jointly produced by JICA and AUDA-NEPAD has become an invaluable resource for the promotion of free trade in Africa.

Third Edition of the OSBP Sourcebook © JICA

“The third edition comes at a significant time for us”, said Dr. Towela Nyirenda Jere, Head of Economic Integration, AUDA-NEPAD, in announcing the Third Edition. “We have yet to take full advantage of the economies of scale that greater market integration can provide. Against this backdrop, OSBPs are central to enhancing interconnectivity and to deepening regional market integration.”

TICAD8 - An Integrated Approach to Resolving Africa’s Challenges

During TICAD8 in August, public and private stakeholders will address the unprecedented recession of Africa’s economy as a result of Covid-19 and global financial instability. A developing continent, Africa is particularly vulnerable to financial fluctuations in foreign markets, geopolitical and health crises.

TICAD has stressed the importance of African ownership in the development process since its inception and promoted concerted efforts to meet the objectives of Agenda 2063, the African Union’s blueprint “to achieve inclusive and sustainable socio-economic development”.

“When talking about economic integration we must also consider health, education, social networks and other factors. We need an integrated approach. This is the basic concept of TICAD”, explained Nakamura.

Through the years, JICA has contributed to the economy, society, peace and stability of the continent. Its offices in 31 African countries strive to diversify industries, create jobs and promote innovation and investments. Among its flagship achievements is the Corridor Development initiative, which has contributed to robust and inclusive economic growth in targeted regions in North, West and Southeast Africa by effectively combining infrastructural, institutional, industrial and social development under a long-term plan.

Across these activities, JICA’s approach has always centered on empowering African people to take charge of their own future. TICAD8 will provide possibilities not only to strengthen the international community’s partnership with Africa, but also Africa’s role and influence in the world.

“TICAD has really given us an opportunity”, said Odusola. “It is one of the few win-win partnerships on the continent.”

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Learn more about JICA’s projects and operations at www.jica.go.jp/TICAD/en/index.html

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Opex 360

Le Russie développe le missile balistique anti-navire « Zmeevik », décrit comme étant un « tueur » de porte-avions

par Laurent Lagneau · 13 juillet 2022

En décembre 2021, président du comité de la Défense à la Douma [chambre basse du Parlement russe] après avoir été chef d’état-major adjoint des russes et vice-ministre de la Défense, le général Andreï Kartapolov avait expliqué que le missile hypersonique Zircon, qui achevait alors ses essais étatiques, serait un « tueur de porte-avions » contre lequel aucune contre-mesures ne pourrait s’appliquer.

Et visiblement, et alors qu’elle ne dispose que d’un seul navire de ce type [« l’Amiral Kouznetsov », ndlr], qui n’a plus pris la mer depuis maintenant cinq ans, la Russie fait du développement d’armes « anti-porte-avions » une priorité.

En effet, outre le Zircon, l’arsenal russe comprend également le missile aérobalistique hypervéloce Kinjal, dérivé de l’Iskander, dont la trajectoire est semi-balistique, ce qui fait qu’il a la capacité de manoeuvrer à l’approche de sa cible. Emporté par un avion de combat MiG-31K, cet engin peut être utilisé contre un porte-avions. Du moins, c’est ce que laisse entendre Moscou…

Outre le Zircon et le Kinjal, l’arsenal russe pourrait encore s’étoffer prochainement avec le missile balistique anti-navire « Zmeevik ». C’est en effet ce qu’a affirmé l’agence Tass, le 12 juillet, précisant que cet engin serait aussi un « tueur de porte-avions ». Évidemment, au regard du contexte actuel, on pourrait penser qu’il s’agit d’une annonce sans consistance. Cependant, la Chine, avec les missiles DF-21D et DF-26, s’est également engagée dans cette voie. Du moins le prétend-elle, car, à ce jour, aucun de ces engins n’ont été vus frapper un navire en mouvement…

Cela étant, l’agence Tass n’a pas livré de détails au sujet de ce nouveau missile anti-navire « Zmeevik », si ce n’est qu’il est « en développement depuis assez longtemps ». Ce qui est assez vague… Et l’une de ses sources a seulement confié que ses caractéristiques sont similaires aux DF-21D et DF-26B chinois, leur portée étant respectivement de 1800 et de 4000 km.

Étant donné qu’un groupe aéronaval est un mouvement, il faut d’abord pourvoir le localiser et, ensuite, guider un missile comme le « Zmeevik » ou les DF-21D et DF-26B vers le porte-avions à détruire. « Guider un objet qui irait à très grande vitesse vers une cible mouvante comme un bateau me paraît plutôt compliqué et, pour tout dire, je n’y crois pas », avait ainsi estimé l’amiral Christrophe Prazuck, quand il était encore chef d’état-major de la Marine nationale. Et de souligner que certains « concepts en développement […] participent d’une stratégique d’influence ».

« Convenons que détruire un porte-avions n’est pas encore un jeu d’enfant », a récemment fait valoir le capitaine de frégate François-Olivier Corman, auteur du livre « Innovation et stratégie navale ».

Et d’expliquer : « À partir d’une position connue, il peut se situer en trente minutes n’importe où dans une zone grande comme le département de l’Essonne [soit 1 804 km², ndlr], ce qui rend un cliché satellitaire rapidement caduc. Il faut ensuite l’identifier avec certitude parmi ses navires d’escorte, voire au milieu d’un trafic commercial dense […]. Enfin, il faut franchir les couches de défense successives qui s’adaptent conformément au théorème immuable du glaive et du bouclier, selon lequel l’apparition d’une arme nouvelle est toujours suivie plus ou moins rapidement d’un contre-perfectionnement ».

Photo : Archive

Valeurs Actuelles

La fosse Dionne, l’œil d’un autre monde

On raconte qu’aux temps anciens, un soir, le diable poursuivait une jeune fille à travers les ruelles de Tonnerre, dans l’Yonne. Au comble de la terreur, la malheureuse implore le secours de la Sainte Vierge. Celle-ci lui apparaît alors dans une grande lumière, étend son manteau d’azur, ouvrant devant sa protégée un cratère rempli d’eau cristalline. Telle serait l’origine miraculeuse de la fosse Dionne. Mais selon une autre légende, c’est un pieux ermite du Ve siècle, Jean de Réomé, qui aurait découvert la source en creusant à l’endroit où se terrait un terrifiant basilic, monstre infernal à tête de dragon, capable de foudroyer ses adversaires d’un seul regard de ses yeux flamboyants.

En réalité, les origines de la “fontaine divine” remontent à l’époque celtique, lorsque l’oppidum de Tornodurum était l’un des places fortes des Lingons. Le nom de Fons Divona – qui donnera “fosse Dionne” – renvoie à la déesse gauloise des gouffres et des sources, dont on retrouve trace dans la Dives, une petite rivière de Normandie, ou dans le nom de la ville thermale de Divonne-les-Bains, près de Genève.

Au Moyen Âge, les environs, couverts de marécages, abritaient de nombreuses tanneries. Il faut attendre 1758 pour que l’avocat Louis d’Éon de Beaumont, maire de Tonnerre et père du “chevalier” du même nom, fasse assainir le quartier et aménager le lavoir circulaire qui demeure le monument le plus remarquable de la petite cité bourguignonne. Sa galerie surmontée d’un toit de tuiles, en forme de demi-rotonde, enchâsse une margelle en pierre de 14 mètres de diamètre. Au centre, les eaux du bassin changent de teinte, passant du brun à l’émeraude ou au turquoise, au gré des caprices du ciel et des saisons. Résonnent alors en écho les vers du poète gallo-romain Ausone : « Salve, fons ignote ortu… Salut fontaine à la source ignorée, sacrée, bienfaisante, éternelle, vitreuse, glauque, profonde, murmurante, limpide, ombreuse… »

Un accès désormais strictement réglementé

Les abysses de la fosse Dionne n’ont pas fini d’exciter les imaginations. Les géologues assurent qu’elle est alimentée par des infiltrations pluviales à travers les failles calcaires du plateau karstique qui la surplombe, mais également par un cours d’eau, la Laigne, qui se perd à plus de 40 kilomètres de distance. Cela en ferait le deuxième réseau hydrographique le plus considérable de France, après celui du gouffre de Fontaine-de-Vaucluse, près d’Avignon. Cependant, ces abysses, au miroitement hypnotique, préservent jalousement leurs mystères…

La vasque, aux parois tapissées de végétation aquatique, débouche sur une galerie noyée haute de 2,5 mètres qui s’enfonce jusqu’à 32 mètres de profondeur. Des scaphandriers s’y sont aventurés dès la fin du XIXe siècle. À partir des années 1950, plusieurs plongeurs tenteront encore d’explorer ce labyrinthe englouti. À la suite de trois accidents mortels, l’accès de la fosse sera strictement réglementé. En 2018 et 2019, le spéléologue Pierre-Éric Deseigne, en empruntant d’étroits boyaux, plusieurs chatières et une succession de siphons, a progressé jusqu’à 370 mètres de l’entrée. Au-delà, l’inconnu règne en maître.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

BBC

Australia floods: Kangaroo rescued from deep water

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A kangaroo has been rescued from flood waters, as heavy rain hits New South Wales, Australia.

Rescue workers were helping to ferry people away from flood affected areas when they came across the marsupial that was swimming through the deep water.

Torrential rain has caused flooding in different parts of Australia throughout the year, with thousands having to evacuate their homes and roads being cut off by deep water.

Opex 360

Le moteur M88 du Rafale a franchi le seuil du million d’heures de fonctionnement

par Laurent Lagneau · 13 juillet 2022

Ayant remplacé le General Electric F-404 du démonstrateur Rafale A, en 1989, le turboréacteur double-flux à postcombustion M-88, mis au point par la SNECMA, vient de franchir le seuil du million d’heures de fonctionnement. L’annonce vient d’en être faite par Safran Aircraft Engines, via un communiqué diffusé ce 13 juillet.

« Ce jalon majeur symbolise l’excellence opérationnelle de ce moteur en activité depuis plus de deux décennies et livré à plus de 600 exemplaires », s’est félicité l’industriel. D’autant plus que, au regard de l’intense activité des Rafale en service tant en France qu’à l’étranger, le M-88 est particulièrement fiable. Ce que Safran n’a d’ailleurs pas manqué de souligner.

« Le moteur M88 a démontré un niveau de performance et de fiabilité aux meilleurs standards, notamment dans le cadre des opérations extérieures menées » par les forces françaises, a ainsi fait valoir le motoriste. Et une telle performance n’est pas étrangère auxs succès commerciaux que le Rafale a connus depuis 2015.

« Le M88 est devenu le moteur d’avion de combat de référence en Europe, grâce à ses performances, sa fiabilité et sa maintenabilité au meilleur niveau mondial », a commenté Jean-Paul Alary, le Pdg de Safran Aircraft Engines. Cela étant, il n’est pas question de s’en tenir à ce succès. « Nous devons continuer à développer nos capacités de production pour accompagner la demande à l’export et travailler sur des évolutions du moteur pour permettre à nos clients de bénéficier des derniers standards opérationnels », a-t-il ajouté.

Ainsi, le motoriste va tripler sa cadence de production dans les années à venir. « Un défi industriel inédit », souligne-t-il, qui impliquera plus de 150 fournisseurs et sous-traitants et permettra de pérenniser « des milliers d’emplois ainsi qu’une « excellence technologique française ».

Dans le même temps, et outre les travaux relatifs au « New Generation Fighter » [NGF], c’est à dire le chasseur-bombardier sur lequel reposera le Système de combat aérien du futur [SCAF], Safran travaille sur une évolution du M88 pour le Rafale porté au standard F4.

« Cette évolution sera déployée à partir de 2025 et comprendra plus d’électronique embarquée qui permettra de stocker un nombre plus important de données nécessaires pour la maintenance prédictive intégrée », explique-t-il.

Quoi qu’il en soit, relève M. Alary, le « programme M88 est extrêmement structurant en termes de maintien des compétences pour nous et pour l’ensemble de la filière aéronautique française » car « c’est en partie grâce à notre expérience sur les moteurs militaires, pour lesquels nous développons entre autres les parties chaudes que nous avons gagné notre rang de motoriste complet mondialement reconnu ».

BBC

How science is making chocolate taste even better

By Katherine LathamBusiness reporter

Luisa Vicinanza-Bedi is an artisan chocolate maker in Nottingham and founder of Luisa's Vegan Chocolates.

"I've always had a love for chocolate, but when I discovered all the tastes and nuances of single-origin chocolate - the incredible flavour notes, like a fine wine - my eyes were opened," she says.

Much of the chocolate we eat will be made from cocoa blended from a number of farms, areas, or even countries.

But Ms Vicinanza-Bedi argues that using a single bean variety, from a single farm, gives the chocolate a unique flavour.

"We trade directly with our farmers and quality check the beans," she says. "We do a cut test, weight test, moisture analysis, aroma test and pilot line taste."

"If you think about wine or coffee, it's the same. The flavours come from the terrain, climate and soils from different parts of the world. They all taste mind-blowingly different."

Scientists are trying to analyse where those special flavours come from, so they can be reproduced more consistently.

Prof Irene Chetschik heads up the Research Group for Food Chemistry at Zurich University of Applied Sciences (ZHAW).

She is developing new technological processes that can impact cocoa flavour on a molecular level - to get the best out of each harvest and create consistent quality.

"Now there is more appreciation for the product - we know where the bean is coming from, which farm, which variety - we can experience a much wider flavour diversity," she says.

Traditionally, cocoa beans are fermented on the farm where they were grown.

The cocoa pods are harvested and split. The pulp-covered beans are piled or stored in baskets, covered with banana or plantain leaves, and left to heat up in the sun.

Microbes present in the environment degrade the pulp surrounding the beans.

Next, the beans are dried, spread out on mats in the sun.

"Fermentation results in a lot of quality differences. Not every fermentation works out well," says Prof Chetschik.

Poorly fermented cocoa beans develop little flavour, while over-fermented beans produce an acidic taste.

"Moist incubation" is a new fermenting technique, developed by Prof Chetschik and her team, in which cocoa beans are dried, then a lactic acid solution containing ethanol is applied.

"This triggers the same reactions within the beans, but is far easier to control," she says.

The resulting taste, she says, is sweeter, richer and fruitier.

Johannes Ansgar Schlüter, PhD student at ZHAW, adds: "The process provides a way to control key flavour attributes of cocoa. At the same time, undesirable aroma components are not formed to the same extent as during traditional fermentations."

Better understanding of the fermentation process could help struggling farmers.

About 95% of cocoa is grown on small, family-run farms, employing around six million cocoa farmers worldwide. With low yield and little power, increasing profits in the sector do not reach cocoa farmers and many farmers live in chronic poverty.

"The cocoa value chain remains unequally divided," says Joke Aerts, from Dutch bean-to-bar chocolate company, Tony's Chocolonely.

"A few big companies make huge profits, while millions of smallholder cocoa farmers are underpaid."

This drives demand for cheap labour and exploitation.

"It has been over 20 years since the big chocolate companies pledged to eliminate child labour in cocoa but not much has changed," says Ms Aerts. "The prioritisation of company profits over human rights needs to stop now."

Cocoa farmers are susceptible to changing weather patterns too.

According to Fairtrade International, land suitable for cocoa production will decrease significantly in the near future, as a result of climate change.

Experts say understanding the fermentation process is also vital when it comes to considering the impact of climate change on the business.

"[We get] a lot of rain, a lot of humidity. It is not good for the plantations," says cocoa farmer Carmen Magali Eraso Adarme.

Ms Adarme's cocoa plantation in Huila, Colombia, is set on extremely steep land. Access is difficult and dangerous, especially when carrying heavy sacks of beans on their backs.

Ms Adarme is working with Luisa's Vegan Chocolates and Nottingham University on a project that aims to get a better flavour - and price - from their beans.

Using hand-held DNA sequencing devices, researchers and farmers can analyse the microbes fermenting Ms Adarme's cocoa beans.

With improved understanding of what drives the taste of premium chocolate, fermentation can be manipulated for improved flavour.

Ms Vicinanza-Bedi says: "We have used DNA sequencing to confirm exactly what is a 'good flavour' of a cocoa bean. Then, using this data, we teach farmers what they can do to maximise their cocoa for the premium market."

Ms Adarme's harvested beans were shipped to Luisa's Vegan Chocolates, where they were made into single origin bars.

The resulting increase in profits has allowed Ms Adarme to send her son to college and for her to learn English. Next, she hopes to improve the transportation part of the business - making her work easier and safer.

Dr David Goupaulchan, international research fellow at the University of Nottingham, says: "Growing cocoa is a very risky business. Yields can vary greatly from year-to-year depending on weather conditions, pests and diseases."

More technology of business:

Dr Goupaulchan has been studying the microbes present during fermentation, how the environment affects their growth dynamics, and the role they play in flavour development. His research will be highlighted in the Royal Society Summer Exhibition later this year.

"The fermentation process has a huge impact on cocoa quality and taste," he explains. "However, these processes are still very uncontrolled. This results in wide variability in quality between farms."

A better understanding of the process, he explains, would result in better chocolates for consumers and better prices for farmers.

"My hope is that we can use science to modernise and rejuvenate the cocoa industry, and to create sustainable livelihoods for all," he says.

Back in Switzerland Prof Chetschik aims to get the best out of the raw material, so that after fermentation the cocoa needs less processing or any additives.

"Cocoa is extremely flavourful. There are so many flavour-active molecules, there is no need at all to add anything," she says.

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BBC

In pictures: Buck Moon rises over England

What is believed to be the biggest and brightest Moon of the year has been lighting up the sky in England.

July's full moon - the Buck Moon - was most visible on Wednesday evening.

It was the second supermoon of the year and looked bigger than normal as the Moon is currently closer to the Earth than usual.

Citing the Maine Farmer's Almanac, Nasa said it was referred to as the "Buck Moon" by the Algonquin Native Americans of what is now the north-east United States. This is because it appears when new antlers tend to appear on buck deer.

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Opex 360

Plusieurs voix plaident pour une hausse substantielle du budget des armées tout en appelant à des choix capacitaires

par Laurent Lagneau · 13 juillet 2022

Dans un rapport sur la politique de défense française publié par l’Institut Montaigne en février 2021, l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve et l’essayiste Nicolas Baverez avaient défendu la nécessité « d’ajuster les capacités et le format » des forces françaises face à la « montée des périls » selon plusieurs priorités : renouveler les moyens de la dissuasion nucléaire, combler rapidement les lacunes limitant la disponibilité des équipements existants [stocks stratégiques de munitions, de pièces détachées, etc], s’adapter aux nouveaux champs et modes de conflictualité, réparer et mooderniser les segments lourds et, enfin, modifier le format de la réserve, celle-ci étant susceptible de « remplir de manière autonome le contrat protection du territoire national à 10.000 hommes ».

Cela étant, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a changé la donne. Et, dans une actualisation de leur rapport, il n’est plus question pour MM. Cazeneuve et Baverez de seulement « régénérer » les forces françaises, comme la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 se propose de le faire… mais d’aller au-delà afin de « conserver leur crédibilité ». Ce qui, selon eux, pourrait passer par un « redéploiement des augmentations budgétaires en fonction des priorités stratégiques ». Et donc par des « redéploiements interministériels », voire des « redéploiements au sein du ministère des Armées ». En résumé, il s’agirait donc « d’ajuster » l’effort de défense à la hauteur des enjeux sécuritaires actuels et à venir.

En outre, la décision de l’Allemagne d’augmenter significativement ses dépenses militaires [avec un fonds spécial de 100 milliards d’euros et un budget annuel d’au moins 70 milliards, ndlr] risque de « bouleverser les équilibres géostratégiques en Europe puisque jusqu’ici la France était seule à pouvoir revendiquer le leadership en matière de défense au sein de l’Union et à utiliser ce levier à l’international devrait bouleverser les équilibres géostratégiques en Europe ».

Ancien coordinateur du projet « Défense » de La République en Marche/Renaissance lors des dernières élections, Fabien Gouttefarde, qui n’a pas retrouvé son siège de député, partage ce constat. Le « réarmement allemand est de nature à modifier l’équilibre politique de l’Europe, fondé aujourd’hui sur une prééminence française en la matière, critiquée sans doute, mais néanmoins réelle et justifiée jusqu’ici aussi bien sur le plan capacitaire qu’opérationnel », écrit-il en effet dans un article publié par La Tribune, ce 13 juillet. Aussi en appelle-t-il à un « surcroît budgétaire » en faveur du ministère des Armées, lequel « permettrait de maintenir la parité militaire avec l’Allemagne et d’affronter la haute intensité. »

Pour cela, et comme il l’avait déjà fait en juillet 2021 en appellant à oser le « quoi qu’il en coûte » en matière de défense, l’ex-parlementaire propose d’allouer au ministère des Armées un « Supplément exceptionnel de Recettes » [SER], financé soit par de l’endettement [ce qui paraît compliqué au regard de l’état des comptes publiques], soit par la « création d’un produit d’épargne dédié, sorte de Livret A de Défense et de Sécurité, offrant à chaque Français la possibilité de contribuer à l’effort, tout en épargnant et en préservant son pouvoir d’achat, le taux de rémunération de ce livret étant nécessairement supérieur à celui fixé pour le Livret A ».

Étant donné les fonctions qu’il a occupées au sein de l’équipe du président Macron alors en campagne pour sa réélection, les idées avancées par M. Gouttefarde dans sa tribune pourraient constituer autant de pistes de réflexion pour une prochaine LPM, à défaut de se concrétiser à court terme.

Ainsi, et comme il a déjà eu l’occasion de le faire durant ces dernières semaines, l’ancien député propose de doter la Marine nationale d’un septième sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] de type Suffren et de développer un Rafale F4 de guerre électronique [qui serait… embarqué], d’accélérer sur la question de la robotisation du champ de bataille et, plus généralement, de redonner de la « masse » aux forces françaises. À noter que, dans sa dernière tribune, il insiste pour recréer une filière nationale de munitions de petits calibres [sujet maintes fois évoqué… mais toujours retoqué par la Direction générale de l’armement, ndlr]. « À l’aune de l’affaire ukrainienne », c’est une « nécessité », comme « l’est la commande massive de munitions complexes », fait-il valoir.

En revanche, l’idée de convertir deux sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] en lanceurs de missiles de croisières navals [MdCN], en accélérant le programme de SNLE de troisième génération a, semble-t-il, été abandonnée par M. Gouttefarde, alors qu’il en avait défendu le principe dans une tribune publié par Atlantico, en avril dernier.

Cela étant, l’ancien député propose aussi des solutions de court terme, comme la commande de 12 Rafale pour compenser ceux vendus d’occasion à la Croatie, de même que l’achat de Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr] pour remplacer ceux livrés à l’armée ukrainienne dans les plus brefs délais. Ces deux points ne sont pas surprenants.

D’autres pistes qu’il avance sont cependant susceptible de faire débat. La hausse bugétaire qu’il défend pourrait ainsi permettre d’accélérer le retrait des hélicoptères les plus anciens [Puma et Super Puma] par des NH-90 et des Caracal supplémentaires ainsi que de réactiver un escadron de chasse supplémentaire pour l’armée de l’Air & de l’Espace [ce qui suppose de commander au moins une quinzaine de Rafale de plus].

Pour la Marine nationale, M. Gouttefarde émet l’idée de rénover l’ensemble des frégates légères furtives [il est prévu, pour le moment, de n’en moderniser que trois], ce qui « permettrait d’éviter une rupture de capacité anti-sous-marine à Brest ». Et, outre il propose également de commander deux frégates pouvant être armées de MdCN supplémentaires. Ainsi, la « Royale » disposerait de 19 frégates… Ce qui serait plus conforme à son rang. Enfin, « le principe de permanence du groupe aéronaval [c’est à dire deux porte-avions, ndlr] me semble devoir être sanctuarisé, si nous voulons peser face à nos compétiteurs stratégiques et nos alliés », assure-t-il.

Critiquant le retrait prématuré des deux Transall C-160G « Gabriel » de guerre électronique, M. Gouttefarde propose d’étudier l’idée de les remplacer par une « solution intérimaire », reposant sur « la conversion des Atlantique II non-rénovés en gentilshommes de fortune du renseignement électronique ».

Enfin, s’agissant des coopérations européennes, l’ancien député n’aborde pas le sujet du SCAF… Mais celui du futur char de combat franco-allemand, le MGCS [Main Ground Combat System]. Et son propos risque de faire polémique dans les cercles de l’armée de Terre et des industriels de l’armement terrestre.

« Il ne faut pas que le bon sens cède la place au dogmatisme : poursuivre une coopération sur un futur char lourd est-il raisonnable quand l’Ukraine est jonchée des carcasses des blindés russes et que c’est de plus en plus dans les trois océans – maritime, aérien et spatial, cyber – que se décidera le destin des affrontements? », demande en effet M. Gouttefarde.

BBC

Beaches and landscapes of an English summer

South African-Australian documentary and portrait photographer, Chanel Irvine, first set out to document English summertime in 2019, a year after she moved to the UK.

Irvine captured moments of leisure in coastal towns and countryside villages from Kent to Devon, from Cornwall to Shropshire.

A small number of portraits have the subjects gazing directly into the camera, but the majority of the work is taken from a distance, documenting small summertime rituals and sweeping landscapes.

An English Summer by Chanel Irvine is published by Hoxton Mini Press.

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BBC

Pride at 50: Rare photos of early marches

This year's Pride in London marked five decades of annual marches and festivities celebrating the LGBTQ+ community.

The central London parade returned on 2 July after a two-year hiatus due to the coronavirus pandemic.

About 2,000 people joined the first UK Gay Pride Rally, in London, on 1 July 1972, the nearest Saturday to the third anniversary of the Stonewall riots against a police raid at a gay bar in Manhattan.

Now, more than one million celebrate Pride in the UK's capital - and there are events all over the world.

Bishopsgate Institute's Special Collections and Archives holds one of the most extensive collections on LGBTQ+ history, politics and culture in the UK, including:

1970s

Manager Stef Dickers told BBC News: "Recording and archiving LGBTQ+ history is vital to inform, inspire and empower future generations about their own history.

"We have missing voices from LGBTQ+ people in the historical narrative, due to the struggles and oppression the community has faced over the decades.

"It is so important that our histories are recorded now to celebrate how far we have come in visibility and hard-won freedoms but also to warn and arm the community for any future struggles."

On the first march, Ted Brown - pictured above (left) with campaigner Peter Tatchell (right) - told BBC News, "there were men kissing men, men kissing what looked like men in drag and there were women kissing women and women kissing men in drag and vice versa.

"It was a declaration of freedom, declaration of rights," he said.

"We did that in front of the police, almost as a challenge.

"Fortunately, nobody got arrested."

Gay Pride Week, in 1976, saw a picnic in Victoria Gardens, by the Houses of Parliament.

Many of the images have never been publicly displayed.

"These kind of photo archives don't exist elsewhere in this size and scope," Mr Dickers said.

"Photo agencies hold images of Prides taken by press photographers - but these archives are photographers from the LGBTQ+ community photographing the community.

"This is powerful."

1980s

Section 28 of the Local Government Act 1988, which meant schoolteachers were not allowed to "promote" gay relationships, was repealed in 2003.

The 1981 Pride march was moved to Huddersfield, in support of the Gemini Club, which police had called "a cesspit of filth".

In 1983, the march was renamed Lesbian and Gay Pride.

1990s

In 2017, Mr Tatchell told the BBC's Newsround: "We have made fantastic progress.

"Compared to two decades ago, Britain is almost a different country.

"All the main anti-gay laws have been abolished.

"We are now one of the best countries in the world for gay equality."

Today, it is illegal to discriminate against somebody because of their sexuality or gender - although, many gay people face discrimination in their daily lives.

"There is big progress - but more needs to be done," Mr Tatchell said.

"Public attitudes are much more supportive - although, there are still families who reject their gay children.

"We still have too much homophobic hate crime, many kids are still bullied and a lot of schools don't have an anti-bullying programme that specifically addresses anti-gay issues.

"We want to get to a situation where no-one cares what sexuality you are, where we accept the person and their right to love whoever they wish - male, female, both or neither."

Drag queen Lily Savage (Paul O'Grady, above centre) attended Pride in 1992.

"New additions to our archive arrive almost daily and we would recommend anyone to get in touch who wants to record and document their own LGBTQ+ history," Mr Dickers said.

"As this year is such an important milestone, we hope people will share images of what Pride means to them, through our People's Pride gallery.

"This could be attending the official Pride festivities but also other moments of joy and celebration that make them feel proud to be who they are.

"It's also not limited to London and we'd be delighted for people to contribute from all over the UK."

All pictures are subject to copyright.

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