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Addenbrooke's patients' scars 'glisten with gold' in exhibition
An artist has made patients' scars "glisten with gold".
Carol Holliday, 65, from Cambridge, said she was inspired by a Japanese process called Kintsugi for the artworks on display at the city's Addenbrooke's Hospital.
The ancient technique involves mending broken ceramics with gold.
Ms Holliday worked with photographer Ryan Davies to take the patients' pictures and then applied the scars in those images with gold leaf.
The psychotherapist and former University of Cambridge lecturer said: "When people talk about their emotional distress, they quite naturally talk in terms of being broken, fragmented, cracked, damaged... shattered, so it lends itself to Kintsugi.
"It demonstrates powerfully and quite simply that despite what has happened, your experiences can be lived with and they can be lived with well."
She said the 11 patients involved were of all ages, ethnicities and had different scars.
The 65-year-old said she had 100 patients, from Addenbrooke's and elsewhere, volunteer to be involved in the project.
Fiona Carey, who has metastatic kidney cancer, was among those who took part.
She said her inverted-V scar that goes from hip to hip and up to her sternum, which has been opened up four times, was "glistening now with gold".
"It looks really quite amazing," said Ms Carey, who was photographed playing wheelchair basketball, which she plays in a national league.
"I've always been quite cool about my scars; I'm genuinely quite proud of them as a sign of what I've survived over the years.
"The artist was incredibly sensitive as well."
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Addenbrooke's Hospital - Art UK
Cambridge University Hospitals
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Opex 360
Les forces allemandes suspendent leurs opérations avec la Mission des Nations unies au Mali
par Laurent Lagneau · 12 août 2022
Les relations entre Bamako et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mai [MINUSMA] sont actuellement tendues, la junte au pouvoir n’appréciant pas les enquêtes que souhaite mener l’ONU sur les exactions que les forces armées maliennes [FAMa] et leurs partenaires russes [du groupe paramilitaire Wagner] sont soupçonnées d’avoir commises. Et cela n’ira probablement pas en s’arrangeant dans les semaines à venir…
En effet, lors du renouvellement du mandat de la MINUSMA par le Conseil de sécurité, le 30 juin dernier, la junte a fait savoir qu’elle refuserait d’octroyer aux enquêteurs de l’ONU la liberté de circuler sans autorisation préalable… Une façon de les empêcher de se rendre dans certaines zones « sensibles »… et de documenter certaines accusations contre les FAMa et leurs alliés, comme vient de le faire le groupe d’experts des Nations unies pour le Mali. Selon un rapport dont l’AFP a fait état le 7 août, ils ont confirmé l’implication de militaires maliens et celle d’un « groupe de soldats blancs » dans la mort de 33 civils, dont 29 Mauritaniens, dans la région de Ségou, près de la frontière avec la Mauritanie.
Quoi qu’il en soit, le mois dernier, les autorités maliennes de transition ont expulsé Olivier Salgado, le porte-parole de la MINUSMA, après l’avoir accusé de colporter de « fausses informations » au sujet de l’arrestation de 49 soldats ivoiriens à Bamako, ceux-ci ayant été considérés comme étant des « mercenaires ». Puis elles ont décidé de suspendre les rotations des contingents militaires et policiers de la mission de l’ONU et d’exiger des « forces étrangères » de quitter une base située dans l’aéroport de Bamako.
Déjà confrontée au « vide sécuritaire » causé par le retrait de la force française Barkhane, la MINUSMA a alors qualifié cette situation d’ »extrêmement préoccupante », les retards dans la relève des Casques bleus étant susceptibles d’avoir des conséquences « en termes d’efficacité opérationnelle ».
Cela étant, afin d’assurer la sécurité de la base de Gao, que les militaires français sont sur le point de quitter, l’Allemagne avait obtenu de Bamako l’autorisation d’y déployer un détachement de la Bundeswehr. Et la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, a même dit avoir reçu, de la part de son homologue malien, le colonel Sadio Camara, que cette rotation aurait bien lieu.
Erneut haben die 🇲🇱 Machthaber der #UN-Mission #MINUSMA die Überflugrechte verweigert. Ein geplanter Personalwechsel ist damit nicht möglich – dass hat Auswirkungen auf unser Engagement, denn die Sicherheit unserer SoldatInnen hat höchste Priorität. Ministerin Lambrecht dazu: pic.twitter.com/KwCe2lQKLa
— Verteidigungsministerium (@BMVg_Bundeswehr) August 12, 2022
Seulement, Mme Lambrecht a dû finalement déchanter… « Les actes de Camara parlent une autre langue que ses mots », a-t-elle en effet dénoncé, ce 12 août, dans un communiqué. En effet, les autorités maliennes ont refusé d’autoriser le vol qui devait emmener les militaires allemands au Mali. D’où la décision prise par Berlin.
« Le gouvernement malien a encore une fois refusé d’autoriser un vol prévu aujourd’hui. [En conséquence], nous suspendons jusqu’à nouvel ordre nos opérations de reconnaissance et les vols de transport par hélicoptère [CH-53] » car « il n’est plus possible de soutenir la MINUSMA sur le plan opérationnel », a annoncé le ministère allemand de la Défense.
Sans l’arrivée de ces militaires allemands, appelés à remplacer leurs homologues français à Gao, la « sécurité sur place n’est plus assurée. Les forces restantes doivent être dédiées à la sécurisation et ne pourront plus assurer leurs missions habituelles », a expliqué, plus tard, un porte-parole.
Pour rappel, les militaires allemands de la MINUSMA ont par ailleurs connu quelques incidents avec les FAMa. En novembre dernier, une de leurs patrouilles avaient été la cible de tirs provenant d’une position tenue par des soldats maliens alors qu’elle revenait à Gao.
France24 - Monde
Vendre dans le nouveau monde du travail
Proposé par
Publié le : 23/05/2022 - 10:52
Business Reporter
Suite à la pandémie, de nombreuses personnes souhaitent changer d'emploi, cela représente une véritable opportunité pour les professionnels des ventes.
La pandémie a sans aucun doute donné aux gens des fourmis dans les jambes. Ils n'ont pas seulement une envie de loisirs et de voyage, mais ils sont de plus en plus désireux de découvrir de nouvelles choses au travail. Et cela se traduit par un sursaut du nombre de transitions d'emploi.
Les données de LinkedIn montrent qu'il y a eu une augmentation de 19 % du nombre d'acheteurs B2B qui ont changé d'emploi dans la région EMEA entre octobre et décembre de l'année dernière. Avant la pandémie, un acheteur B2B conservait son emploi pendant plus de neuf ans en moyenne. Au plus fort de la pandémie, les changements d'emploi sont pratiquement passés à zéro.
Cependant, à mesure que le monde tire un trait sur ce qui est, espérons‑le, le pire de la crise, le turnover des employés atteint des niveaux sans précédent. On appelle ce phénomène le « Great Reshuffle », et il représente à la fois un défi et une opportunité pour les professionnels de la vente.
Ryan Roslansky, PDG, Linkedln.
La conséquence directe de la pandémie dans le monde du travail est la demande accumulée de gens qui cherchent de nouveaux emplois et déménagent à un rythme record. Cela peut poser des difficultés aux professionnels de la vente. Les objectifs de vente changent beaucoup plus souvent. Il n’est pas surprenant qu’un récent sondage de Linkedln ait révélé que quatre vendeurs sur cinq ont perdu une opportunité ou perdu du temps parce qu’une personne qui travaillait sur le compte en question était partie.
Sécurisation des comptes avec le multithreading
Mais si avoir à faire face à l'évolution des perspectives de vente peut être difficile, ce n'est pas un problème sans solution. La solution est le « multithreading ».
Le multithreading consiste à établir des relations de confiance avec plusieurs personnes qui ont une influence sur les achats effectués sur un compte. Cela fait partie des bonnes pratiques, comme le prouve la recherche de Linkedln Sales Navigator : les vendeurs qui sont connectés sur Linkedln à au moins quatre personnes sur un compte donné sont 16 pour cent plus susceptibles de conclure un accord avec cette entreprise, comparé aux vendeurs qui ont moins de quatre connexions.
Cela signifie que si vous pouvez établir des relations avec plusieurs personnes au sein d'une organisation, vous êtes plus susceptible de conclure un accord. C'est évident : si vous n'avez qu'un seul contact et que celui-ci s'en va, vous devrez tout recommencer et établir de nouveaux liens.
Pour éviter cela, vous devez vous montrer proactif. Faites un inventaire des personnes qui ont une influence sur les achats dans votre compte. Prenez le temps de comprendre qui sont ces personnes : prenez le temps d'apprendre à les connaître, d'évaluer leurs rôles et leurs besoins et de voir comment elles interagissent avec leurs collègues. Ensuite, faites de votre mieux pour nouer des relations multiples au sein de ce réseau.
Pour commencer, demandez à quelqu'un de votre réseau de vous faire une chaleureuse introduction auprès de ses collègues. Vous pouvez également vous présenter vous-même, peut-être en posant une question qui montre votre connaissance de leur secteur d'activité.
Le multithreading demande du temps et des efforts. Mais c’est beaucoup plus facile que de repartir de zéro sur un compte. Établissez de multiples relations au sein de vos comptes clés et vos opportunités de vente deviendront plus sûres, et pourraient même prendre de l’ampleur à mesure que les différentes exigences de vos différents contacts entrent en jeu.
L'opportunité offerte par les contacts qui changent de société
Le multithreading est un excellent moyen de protéger vos comptes lorsque des contacts importants s'en vont. Mais il existe également une épingle du jeu à tirer de ces changements. Si un employé clé quitte sa société, cela vous offre une porte d'entrée au sein de cette entreprise.
Cette opportunité ne concerne pas seulement les personnes que vous connaissez déjà. Toute personne qui commence un nouvel emploi est susceptible d'être plus ouverte à de nouveaux contacts, le temps qu'elle s'adapte à son nouvel environnement. Par exemple, les taux d'acceptation des lnMails Linkedln sont beaucoup plus élevés parmi les professionnels qui ont récemment commencé un nouvel emploi.
C'est particulièrement important lorsqu'un nouveau leader prend en charge une équipe. Bien souvent, ils souhaitent changer un peu les choses, et cela se traduit généralement par un investissement dans de nouveaux outils et services. C'est le moment idéal pour présenter une opportunité d'achat.
Donc, lorsque vous remarquez un nouvel employé dans un compte prioritaire, contactez-le pour le féliciter. Ensuite, apprenez à le connaître et à comprendre quels sont leurs défis et leurs objectifs, afin de savoir comment vous pourriez lui apporter une valeur ajoutée.
Pour profiter au mieux de cette opportunité, vous devrez tenir à jour une liste de contacts. Il est important de surveiller quand vos acheteurs actuels changent de rôle ou si un nouvel acheteur rejoint un compte clé. Vous devrez également identifier chaque personne qui a une raison d'acheter vos produits et établir des relations avec le plus grand nombre possible. Il est très utile de garder une liste de vos anciens acheteurs qui travaillent dorénavant dans d'autres entreprises. Toutes ces activités importantes peuvent être automatisées, par exemple en utilisant l'outil Sales Navigator de Linkedln.
S’adapter au « great reshuffle »
Il n'y a pas moyen d'éviter tous ces changements. Mais les vendeurs qui savent s'adapter verront cela comme une opportunité et en profiteront pour créer de nouveaux liens et élargir leur réseau, ce qui facilitera leur succès. Vos acheteurs vont changer. Et cela signifie que la façon dont vous abordez vos comptes cibles devra également changer. Il est crucial d'avoir la bonne information, mais aussi le bon état d'esprit pour utiliser cette information à bon escient.
« Cette tendance n'est pas propre à la vente, mais bon nombre de ses implications le sont », explique Liam Halpin de Linkedln. « Dans notre profession, tout dépend des relations - et les relations dépendent de la continuité. Nous ne pouvons pas accepter que les cycles de vente stagnent et que les clients s'en aillent parce que cette continuité est constamment interrompue. Il est donc essentiel pour nous de développer des structures et des méthodologies de vente qui peuvent continuer à fonctionner dans un monde en mouvement. »
Donc, acceptez le changement. Mais assurez-vous que vous et vos équipes de vente disposez des outils nécessaires pour tirer votre épingle du jeu.
En savoir plus sur Linkedln Sales Solutions ici
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Picture of wild cat hunting flamingo wins award
A striking image of a caracal hunting flamingo in Tanzania has won first prize in the 2022 Nature TTL Photographer of the Year competition.
A Cat and Its Prize, by US photographer Dennis Stogsdill, beat 8,000 entries from around the world.
"This is nature at its most raw," Nature TTL founder Will Nicholls says.
"The caracal is soaked from chasing the flamingos through the waters but has come out on top.
"The contrasting colours against the dark surroundings really make this image pop - a wonderful scene to have been able to observe, no doubt, let alone capture exquisitely on camera."
The photo also won the Animal Behaviour category.
Here are winning images from the other categories, with descriptions by the photographers.
Animal Behaviour, second place: African elephant puffing dust, by Michael Snedic
After wallowing in the mud, this majestic African elephant was walking towards our safari vehicle, in the Ngorongoro Crater, in Tanzania, Africa.
It sucked up some dust in its trunk - and before long, it turned its trunk upwards and released a huge puff of dust.
My camera was set to continuous shutter and I was clicking away like crazy - an exhilarating moment.
Camera Traps, winner: Ice bear, by Geoffrey Reynaud
In the Yukon, Canada, a unique phenomenon happens every year.
The bears will freeze their fur and stay out until the month of December, despite the temperature reaching as low as -30C.
This picture was taken by a camera trap set up along the river, about two days before a snowstorm.
Camera Traps, second place: Top of the world, by Sascha Fonseca
A snow-leopard scans for prey across the jagged peaks of the Ladakh mountain range, in India.
Thick snow blankets the ground - but the big cat's dense coat and furry footpads keep it warm.
I captured this image during a three-year DSLR [digital single-lens reflex] camera trap project on the Indian Himalayas.
Landscapes, winner: Nature fights back, by Bertus Hanekom
A thunderstorm passes over a sunflower which, against the odds, has managed to survive on a rubbish dump in the semi-arid Karoo region of South Africa.
Landscapes, second place: The lava, by Marek Biegalski
An eruption began in March 2021 at the Fagradalsfjall volcano, in Geldingadalir, Iceland.
I captured this image on the 17 September, as the lava flow that day was spectacular.
Small World, winner: The journey of a moth, by Tibor Litauszki
I managed to photograph this moth in summer at dusk.
To keep track of the flight, I used an LED [light-emitting diode] headlight and lit the moth with a flash.
I made the twilight mood with multi-exposure inside the camera.
Small World, second place: Pretty in pollen, by Tim Crabb
A moth, Micropterix calthella, covered in golden balls of pollen from a creeping buttercup flower found in Mutter's Moor, near Sidmouth, Devon.
The image is a compilation of focus-stacked pictures.
The Night Sky, winner: The top of Australia, by Josselin Cornou
This photo was taken during a trip to Mount Kosciuszko, the highest point in Australia.
It is also one of the best places to capture the Milky Way, in part thanks to the dark skies.
The Night Sky, second place: The Astonishing, by Mauro Tronto
This shot is mixture of magical elements - the moonlight refracting to generate a magnificent rainbow, the beautiful northern lights just above and Godafoss, the spectacular waterfall in Iceland.
All elements are real and occurring at the same time.
Underwater, winner: Sunset ray, by Andy Schmid
A pink whipray splitting a school of bannerfish, shot against the setting Sun on a late afternoon at the famous dive site Tuna Factory, located close to Malé, the capital of the Maldives.
Underwater, second place: Caviar, by Talia Greis
A male eastern gobble-guts fish carries eggs in its mouth.
He will continue to hold the eggs for a month, before hatching occurs.
Urban Wildlife, winner: City hare, by Jan Piecha
During the daytime, this place on the outskirts of Kassel, in Germany, is crowded with people going about their daily business - but at night, it belongs to the animals.
Urban Wildlife, second place: Glow worm metropolis, by Josselin Coronou
A city of glow-worms are populating this old abandoned train station in Helensburg, Australia, providing beautiful lights on rainy days.
To make this photo happen, I had to travel to the location during a storm, as an ephemeral waterfall would start to appear.
A day after this photo was taken, the tunnel was flooded.
Wild Portraits, winner: I see you, by Tomasz Szpila
When a huge lion looks you right in the eyes, you immediately forget that you are sitting safely in the car.
Instinctively, you cower and slowly retreat deeper inside the car so as not to provoke a predator.
Fortunately, he and his brothers were busy consuming the young buffalo that had been hunted several minutes earlier.
Wild Portraits, second place: A moment of wilderness, by Matt Engelmann
I cautiously observed this fox for a month in Graubünden, Switzerland, and noticed that this place was well used as a marking spot.
The picture was taken with a wide-angle lens with a remote shutter release, so as not to disturb the fox.
Under-16, winner: Vantage points, by Achintya Murthy
Malabar parakeets are wonderful creatures.
They are also called blue-winged parakeets.
They usually flock together and are seen in huge numbers.
In the midst of a bunch of activities, it was my privilege to shoot this image, from a bird hide in Karnataka, India.
These two are fighting over a stump that had paddy grains as its feed.
Under-16, second place: Great crested grebe, by Maksymilian Paczkowski
My local pond, near Poznań, in Poland, is great place for grebes.
There are at least four breeding species on this pond and they're pretty tame because fishermen are often there.
This little great crested grebe was posing for me through all the time that Sun was setting.
All pictures courtesy Nature TTL.
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'Starbucks fired me for being three minutes late'
By Natalie ShermanBusiness reporter, New York
Staff at roughly 220 Starbucks stores across the US have voted to unionise, making unexpectedly successful inroads at the popular chain of coffee shops. But the movement is facing a precarious moment, as the economy slows and the company mounts a furious response.
Joselyn Chuquillanqui had worked for Starbucks for nearly seven years when the company fired her last month.
She had been waiting for the decision. Though she liked her job as a barista, which gave her flexibility to care for her young niece, this winter the 28-year-old had tried to rally her co-workers in New York to join a labour union, frustrated by the company's stance on sick leave during the pandemic.
Soon after, she says her boss started punishing her for infractions overlooked in others, like arriving a few minutes late for her 5:30am shift.
When she misplaced her key to the store in July, it appeared to be the last straw, though she told her manager immediately. The key was ultimately found inside the shop.
On her notice of separation, Starbucks cited a pattern of tardiness and the key incident.
But Joselyn, who had worked for Starbucks since 2015 and was a shift supervisor earning more than $22 an hour, says: "It was definitely some type of retaliation. I've never seen anyone be fired for being under five minutes late."
Union organisers say Joselyn's clash was part of a national crackdown in which more than 75 union activists have been fired and some stores closed as the company, which has touted itself as a progressive workplace, tries to stop the labour movement troubling its ranks.
Starbucks, which owns nearly 9,000 stores in the US and licenses thousands more, denies retaliation. The firm says it respects workers' right to organise, and closed stores based on safety records.
But there is little doubt that it sees the union as a threat.
"We don't believe a third party should lead our people and so we are in a battle for the hearts and minds of our people. And we are going to be successful," boss Howard Schultz told a conference in June.
'Core values'
Born into a working-class family in Brooklyn, Mr Schultz has already seen off several labour movements during his tenure with the company, which he served as chief executive from 1987 to 2000 and again for roughly a decade after the 2008 financial crisis as it transformed from a small Seattle chain into an internationally recognised behemoth.
When the company's CEO Kevin Johnson retired in April this year amid the union drive, Mr Schultz returned as interim head for a third time, promising to repair the firm's relationship with its staff and "reinvent the role and responsibility of a public company".
Senior management have hosted dozens of meetings about the issue, aimed at airing complaints and convincing staff the firm can respond better without a union.
The company has also announced more than $1bn in investment in higher wages, additional training and other improvements, lifting the firm's minimum wage in the US to $15 an hour and the average to about $17.
When pay increases came into effect on 1 August, the company pointedly did not extend the raises to staff at unionised stores, saying a change in benefits has to be negotiated as part of a bigger contract.
"Sharing success through wins and benefits with our partners is among our core values, and has been for 50 years," Mr Schultz said in May. "Our values are not and never have been the result of demands or interference from any outside entity."
Globally, unions represent a tiny fraction of the company's staff, most notably in Chile.
Starbucks union
Campaigners in the US maintain that the recent improvements Starbucks has announced are a result of their efforts, which include some 60 worker strikes across the US.
Their cause has been bolstered by an unusually tight labour market, which is credited with empowering workers to speak out at companies across the US, including Apple and Amazon.
But as the economy shows signs of slowing down, those conditions may be shifting, just as Starbucks' response intensifies and organisers face pressure to deliver a strong contract.
Evan Sunshine, 20, worked at a Starbucks store in Ithaca, New York that voted to unionise in April and was recently shut by Starbucks, which cited difficulty fixing a trap for cooking grease that had overflowed.
Evan credits the union with helping him transfer his job to another location, but he says: "A lot of workers are starting to get tired and workers at other stores that haven't unionised might want to but are afraid because of all of this backlash."
The Starbucks Workers United union has accused the company of violating labour law, filing dozens of charges against the firm with the National Labor Relations Board (NLRB), the government's labour rights watchdog.
The NLRB has filed 16 complaints of its own after investigating the claims and in some cases sought court orders to reinstate fired staff immediately - an unusually proactive step.
Starbucks, which is fighting the charges, has filed its own complaints accusing the union and regulators of misconduct.
It has asked for the dozens of pending union elections to be suspended while its complaints are investigated. It also recently defeated an NLRB request to reinstate workers on an emergency basis in Arizona.
However the disputes are resolved, Risa Lieberwitz, professor of labour and employment law at Cornell University and director of its Worker Institute, says companies in the US often push the boundaries of the law, since protections and penalties for violating them are notoriously weak.
She says the more serious risk to the firm may be that the fight affects its brand, as polls suggest Americans' approval of organised labour has climbed to the highest level in decades.
This spring, a group of socially conscious investors sent a letter to Starbucks asking the company to adopt a more neutral stance, noting that the firm has a long history of courting progressive customers by allying with causes like Black Lives Matter.
"Public opinion is always important, particularly where you have a very large, well-known corporation that would like to present itself as [progressive]," Prof Lieberwitz says. "If you see this sort of contradiction... that can really hurt the company's reputation."
For now, it appears Starbucks is willing to run that risk.
At Joselyn's store, staff elected not to join the union in May by a vote of 5-6, even though a majority of staff had signed cards in support of holding an election just a few weeks earlier.
The union is contesting the results, alleging unfair practices. Joselyn said her manager spread rumors that she was getting paid for her union work, cut her hours and warned staff they would be denied promotions and other benefits.
"It was really disappointing," she says. "They poked at people's vulnerabilities and vilified me and that's really how they won."
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Gen Z fights for unions, one Starbucks at a time
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France24 - Monde
Russie : la basketteuse américaine Brittney Griner fait appel de sa condamnation
Publié le : 15/08/2022 - 13:25
FRANCE 24
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Les avocats de Brittney Griner, condamnée par la justice russe dans une affaire controversée de "trafic de drogues", ont indiqué que la star américaine du basket féminin avait fait appel de la décision du tribunal de Khimki. La sportive avait été arrêtée en février à Moscou en possession d'une vapoteuse contenant du liquide à base de cannabis.
La basketteuse américaine Brittney Griner, condamnée en Russie à neuf ans de prison pour trafic de cannabis, a fait appel de sa condamnation, ont indiqué lundi ses avocats.
"L'équipe de défense de Brittney Griner a fait appel de la décision du tribunal de Khimki", qui a condamné la star du basket mondiale début août, ont indiqué les avocats de la joueuse sur Telegram.
La date du procès en appel n'était pas connue dans l'immédiat.
Considérée comme l'une des meilleures joueuses de basket au monde, Brittney Griner, 31 ans, a été arrêtée en février à Moscou en possession d'une vapoteuse contenant du liquide à base de cannabis.
Elle a reconnu avoir été en possession de cette substance, affirmant toutefois l'avoir apportée en Russie par inadvertance et l'utiliser légalement aux États-Unis comme anti-douleur.
>> À lire aussi sur France 24 : La basketteuse américaine Brittney Griner otage de la diplomatie à la russe ?
Elle était venue en Russie pour jouer durant l'intersaison américaine, une pratique courante pour les basketteuses de WNBA qui gagnent souvent mieux leur vie à l'étranger qu'aux États-Unis.
Son cas a pris une ampleur géopolitique dans le contexte de la crise entre Moscou et Washington liée à l'offensive russe en Ukraine.
La sportive fait partie des quelques citoyens américains actuellement détenus en Russie et dont Washington veut obtenir la libération.
Les États-Unis ont plusieurs fois déclaré avoir fait une "offre conséquente" pour obtenir la libération de deux Américains détenus en Russie, Brittney Griner et un ancien soldat américain, Paul Whelan.
Samedi, un diplomate russe haut-placé a confirmé que Moscou et Washington discutaient d'un possible échange de prisonniers impliquant notamment Brittney Griner et un trafiquant d'armes russe détenu aux États-Unis, Viktor Bout.
Viktor Bout a été arrêté en Thaïlande en 2008 et purge une peine de vingt-cinq ans de prison aux États-Unis. Son parcours hors du commun a été l'une des inspirations du film "Lord of War", dans lequel Nicolas Cage interprète un trafiquant d'armes cynique.
Avec AFP
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"Pas encore" d'accord pour un échange de prisonniers en faveur de la basketteuse Brittney Griner
PRISON RUSSE
La basketteuse américaine Brittney Griner otage de la diplomatie à la russe ?
La libération de la basketteuse Brittney Griner, prisonnière en Russie, "priorité" pour Joe Biden
New York Times - World
Una agencia de la ONU con una misión verde y socios sucios en la Amazonía
Una de las mayores agencias para el desarrollo sustentable se ha aliado con empresas de hidrocarburos para aplastar a la oposición y mantener el flujo de petróleo, incluso en zonas sensibles.
Un mechero en un pozo petrolero en Putumayo, ColombiaCredit...Federico Rios para The New York Times
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Por Sarah Hurtes y Julie Turkewitz
RESGUARDO BUENAVISTA, Colombia — En el borde de la Amazonía colombiana, en una aldea indígena rodeada de torres de perforación petrolera, el pueblo siona enfrentaba un dilema.
El Programa de las Naciones Unidas para el Desarrollo, o PNUD, acababa de anunciar un paquete de asistencia regional de 1,9 millones de dólares. En una comunidad sin servicio de agua corriente, con electricidad intermitente y donde la pobreza es un problema que persiste, cualquier suma de dinero significaría alimento y oportunidades.
Pero el programa de asistencia formaba parte de una alianza entre la agencia de Naciones Unidas y GeoPark, una empresa petrolera multinacional. La compañía tiene contratos para perforar cerca de la reserva de los siona, entre ellos uno con el gobierno que extendería las operaciones hasta lo que los siona consideran su tierra ancestral. Para el pueblo siona del resguardo Buenavista (una reserva indígena), la perforación petrolera es una violación, similar a sacar la sangre de la tierra.
Esta colaboración es un ejemplo del modo en que una de las organizaciones para el desarrollo sostenible más grandes del mundo se asocia con agentes contaminantes, incluso con aquellos que en ocasiones trabajan contra los intereses de las comunidades que se supone que la agencia debería ayudar.
De México a Kazajistán, estas alianzas forman parte de una estrategia que no considera a las empresas petroleras como villanos ambientales sino como grandes empleadores que pueden llevar electricidad a las zonas remotas y crecimiento económico a los países pobres y de ingreso medio. La agencia de desarrollo ha usado fondos de la industria petrolera para proveer de agua limpia y capacitación laboral a zonas que de otra manera estarían abandonadas.
Pero documentos internos y decenas de entrevistas con funcionarios y exfuncionarios muestran que cuando Naciones Unidas se ha aliado con las grandes petroleras, la agencia también ha sofocado la oposición local a la perforación, además de realizar análisis de negocios para la industria y trabajar para que sea más fácil que las compañías sigan operando en zonas sensibles.
La oficina de la agencia en Colombia, en particular, es una puerta giratoria de funcionarios que entran y salen de empresas petroleras y oficinas gubernamentales de energía. La agencia de desarrollo de Naciones Unidas también ha trabajado con el gobierno y con la industria petrolera para recopilar expedientes sobre los opositores a la perforación. No hay pruebas de que esos expedientes se hayan usado para atacar a alguna persona, pero en un país donde los activistas ambientales son asesinados a mayor ritmo que en cualquier otro lugar del mundo, activistas e integrantes de la comunidad dijeron que sintieron que sus vidas se habían puesto en riesgo.
Incluso cuando Naciones Unidas advierte con alarma sobre el cambio climático y hace llamados para la reducción dramática del consumo de combustibles fósiles, su agencia de desarrollo en ocasiones funge como un ente que impulsa la industria del gas y del petróleo.
“El sector de petróleo y gas es uno de los sectores industriales a nivel mundial capaz de generar los mayores impactos positivos en las condiciones de desarrollo de las personas”, apuntó el Programa de Naciones Unidas para el Desarrollo en 2018.
La agencia de desarrollo dijo que apoya la transición a una energía limpia y no alienta la perforación. Pero Achim Steiner, líder de la agencia, dijo que su misión es sacar a las personas de la pobreza y que, a menudo, eso significa trabajar en países que dependen del carbón, el petróleo y el gas. “Tenemos que empezar donde las economías están hoy”, dijo Steiner en una entrevista. “No veo una contradicción, sin embargo hay una tensión”.
Según funcionarios y exfuncionarios, un factor que incrementa esa tensión es la incesante presión para recaudar fondos. La agencia se queda con una parte —entre 3 y 10 por ciento— de las donaciones. Los funcionarios, respaldados por las propias auditorías de la agencia, dicen que eso presiona a los funcionarios de desarrollo para encontrar aliados en sus países asignados, incluso cuando los donantes trabajan en contra de los propios intereses de su agencia.
Correos electrónicos internos muestran que altos funcionarios se han molestado por tener que lavarle la cara a algunas de las empresas más sucias, un proceso que los críticos denominan blue washing (o lavado azul), debido al color emblemático de la organización.
En 2017, por ejemplo, dos años después de que los líderes mundiales adoptaron el acuerdo de París sobre el clima, la agencia publicó un informe sobre el papel positivo que la industria de petróleo y gas podía tener en el mundo. Mencionaba una iniciativa de reciclaje de Exxon Mobil y la promoción de Chevron de la ingeniería en los salones de clase.
“Realmente considero que esta publicación es problemática, pues busca presentar a la industria de hidrocarburos bajo una luz favorable”, escribió un empleado de la agencia en un correo electrónico grupal. El informe “estaba perjudicando nuestro mensaje sobre energía sostenible”, decía otro correo electrónico.
Como parte del presupuesto total de 8000 millones de dólares de la agencia, el dinero de la industria de la energía es mínimo: unos 6 millones de dólares al año, según los datos proporcionados por el PNUD. Pero, a nivel local, estos fondos pueden tener efectos enormes.
En ningún otro lugar estos efectos se sienten más que en Colombia, donde las empresas petroleras, el gobierno, los grupos armados y los ambientalistas se enfrentan por el futuro de la Amazonía. La deforestación ha alcanzado niveles récord y amenaza a un bosque tropical que sirve como amortiguador clave contra el cambio climático.
Hasta el año pasado, el pueblo siona, que vive en las orillas del terroso río Putumayo en el sur de Colombia, veía a la agencia de desarrollo de Naciones Unidas como una posible aliada en ese enfrentamiento. La comunidad ya se había beneficiado de un fondo previo procedente de la agencia.
Luego sucedió la alianza con GeoPark.
‘El gran negocio del año’
Mario Erazo Yaiguaje, un líder comunitario de voz suave y exgobernador de la reserva Buenavista, sospechaba que el programa de asistencia del PNUD era un intento encubierto de la petrolera para presionar a su pueblo con el fin de que aceptara su presencia en la región.
Los siona de Buenavista viven en casas de madera en un pequeño pueblo de la Amazonía, en la frontera con Ecuador. La vida comunitaria gira en torno a la parcela agrícola familiar, llamada chagra, y al yagé, una sustancia que en el mundo exterior se tipifica como alucinógena pero que los siona consideran como una medicina que, si se toma bajo el acompañamiento de un guía, les permite adquirir sabiduría y orientación.
Durante generaciones esta región ha sido un escenario de conflictos y los siona perciben a las empresas petroleras como la fuente de sus problemas, al atraer tanto a los rebeldes de izquierda que han atacado los oleoductos de la zona como a los soldados gubernamentales que han sido enviados para resguardar la infraestructura de las compañías. La industria petrolera y el negocio de la cocaína han contribuido tanto a la violencia que la Corte Constitucional de Colombia clasificó a los siona como en “riesgo de exterminio”.
Naciones Unidas anunció su alianza con GeoPark en un momento de controversia. La compañía ya estaba defendiéndose en una demanda por un derrame de petróleo en la región. Luego, una organización local de defensa acusó públicamente a GeoPark de contratar a un grupo armado para amenazar a quienes se oponen a la perforación. La empresa negó con vehemencia la denuncia, pero los activistas en la región indicaron que temían por sus vidas.
Para Erazo el acuerdo con GeoPark era una táctica. “Una cosa de limpiar el nombre”, dijo. “Cuando nos damos cuenta de que GeoPark le da recursos al PNUD, lo miramos como que hicieron el gran negocio del año”.
GeoPark dice que no tiene interés en perforar en la reserva siona y que ha tomado medidas para abandonar su concesión en el territorio en disputa. Dijo que su alianza con la agencia de desarrollo estaba enfocada en ayudar a las comunidades afectadas económicamente durante la pandemia de la COVID-19. El dinero nunca estuvo destinado para los siona, dijo la empresa.
“Siempre hemos tenido una relación con nuestros vecinos basada en el diálogo, el respeto y la construcción de confianza”, dijo la empresa en un comunicado.
Los siona de Buenavista vieron las cosas de otra manera y empezaron a prepararse para una decisión difícil. Sentado en la primera fila de una asamblea comunitaria el año pasado, ataviado con la túnica blanca tradicional que se reserva para las ocasiones especiales, Erazo escuchaba mientras abogada de la comunidad, Lina María Espinosa formulaba así su decisión:
“Van a recibir una platica que les va a servir para cualquier necesidad familiar”, dijo. “Pero la platica que viene, o la que va a venir más adelante, es de la petrolera”.
Espinosa preguntó: “¿Van a recibir?”
‘Alimentar a la bestia’
Erazo comprendía por qué GeoPark querría asociarse con Naciones Unidas. Pero ¿por qué querría una agencia de desarrollo sostenible asociarse con una empresa petrolera?
Los orígenes de estos acuerdos son turbios. A diferencia de Naciones Unidas, la agencia no recibe aportaciones de los Estados miembro. Sus donaciones provienen en su mayor parte de gobiernos y grandes fondos internacionales. Los grupos como la Fundación Bill y Melinda Gates y las empresas privadas conforman el resto.
Algunos exfuncionarios dicen que la relación actual con las grandes compañías energéticas puede remontarse a una pelea con uno de los mayores benefactores de la agencia, un fondo sin fines de lucro llamado Global Environmental Facility que reúne dinero de los gobiernos para atender los principales desafíos del planeta.
En 2011, Monique Barbut, la principal ejecutiva del fondo en ese momento, se convenció de que el PNUD estaba demasiado enfocado en recaudar fondos y tenía poco que mostrar como resultados. “Esta gente no era responsable ante nadie”, dijo Barbut en una entrevista. Y empezó a recortar el financiamiento.
Esos recortes coincidieron con los efectos persistentes de la crisis financiera global y un aumento en la demanda de ayuda para el desarrollo. Así que la agencia reforzó sus labores de recolección de fondos. Entre los objetivos estaban las empresas de energía.
“En un ambiente de ayuda decreciente, los ingresos de los sectores extractivos pueden servir como una fuente adicional de financiamiento”, escribió el PNUD en 2012 como parte de una estrategia dedicada al petróleo, el gas y la minería.
Ese año, la agencia anunció una alianza con Shell Oil que ayudó a capacitar a iraquíes para trabajar en la industria de hidrocarburos. Un proyecto con la empresa estatal Pemex ayudó a ampliar la producción petrolera en México.
Funcionarios de desarrollo, que operan con amplia autoridad en sus países asignados, recuerdan la presión constante para conseguir dinero.
“Es un sistema centrado en alimentar a la bestia”, dijo Benoit Lebot, quien trabajó en proyectos ambientales durante ese periodo. Lebot dijo que estalló con sus supervisores: “¡No soy un número en una hoja de cálculo!”. Y terminó por renunciar.
Incluso hoy, los integrantes del personal dicen —y lo reiteran las formas de evaluación de desempeño— que los supervisores priorizan la recaudación de fondos y el lanzamiento de proyectos. “¿Cuántos proyectos conseguiste? ¿Cuánto dinero trajiste?”, dijo Dominic Rasool, quien renunció a su trabajo de asesor técnico en 2018. Si los proyectos tenían éxito o no, dijo, importa menos.
Steiner, el principal ejecutivo de la agencia, no se disculpa por el enfoque en la recaudación de fondos.
“Para quienes dicen que ahí hay esa presión, solo puedo decirles: ‘Bueno, bienvenidos a la realidad’”, dijo.
Sin embargo, rechazó con firmeza la idea de que prioriza la recaudación de fondos por encima de la operación de programas exitosos. Dijo que cada proyecto es revisado y calificado por evaluadores independientes.
No obstante, evaluadores actuales y anteriores dicen que, cuando sí identifican problemas, Naciones Unidas y funcionarios gubernamentales locales a menudo los presionan para que suavicen sus conclusiones.
“La mayor parte del tiempo se hace de forma elegante”, dijo Roland Wong, quien evaluó proyectos para la agencia durante más de una década. En otras ocasiones los cambios son más indignantes. “Las evaluaciones pueden sufrir un embellecimiento grosero al punto que es casi falso”.
Una técnica común, según dijeron funcionarios y exfuncionarios, es presentar los fracasos como “lecciones aprendidas”.
‘Es un engaño’
Steiner habla de que hay que encontrar a las economías donde están y la economía de Colombia depende mucho del petróleo. Es la exportación más importante del país. Cualquiera que busque recaudar dinero para el desarrollo aquí naturalmente hallaría el camino hacia las empresas de combustibles fósiles.
Si bien Steiner dice que la agencia no apoya la perforación, los registros muestran que sí trabaja para que sea más sencillo perforar. Durante años, las agencias nacionales de hidrocarburos de Colombia y la mayor empresa del país, Ecopetrol, han contratado a PNUD para analizar riesgos y brindar asesoría con el fin de llevar a cabo el negocio con menos contratiempos.
Ese negocio puede significar un ducto con fuga, donde el análisis de la agencia puede ayudar a prevenir o mitigar un problema medioambiental. En otras ocasiones el riesgo de negocio puede ser una comunidad molesta que se opone a la perforación.
En esas situaciones, los registros muestran que los funcionarios de desarrollo intervienen para calmar las cosas, con el objetivo de asegurar que las operaciones procedan según lo planeado. Como parte de varios proyectos del PNUD, la agencia trabajó con Ecopetrol y el ministerio de hidrocarburos de Colombia para recopilar expedientes de personas en zonas de perforación.
Un informe, en el departamento de Meta, en la zona central del país, fue publicado inadvertidamente en un sitio web del gobierno en 2015. El reporte, preparado para el ministerio del Interior, identificaba a concejales locales y agricultores que tenían un “discurso agresivo” contra la industria petrolera. Se identificaba una iglesia donde, al final de la misa, el párroco “toma los últimos minutos para pronunciar discursos contra la industria”.
En Colombia los activistas ambientales son asesinados a un ritmo de más de uno por semana, según Global Witness, una organización de derechos humanos con oficinas en Londres, Washington y Bruselas, lo que convierte al país en el lugar más mortífero para defender al planeta. Cuando los activistas se vieron en el reporte, sintieron que la agencia de desarrollo los había puesto en riesgo. No hay pruebas de que este documento u otros expedientes hayan provocado incidentes violentos.
Ecopetrol indicó en un comunicado que trabaja con la agencia de desarrollo por su reputación de imparcialidad y para asegurarse de que las comunidades desfavorecidas reciban la atención que merecen.
“La empresa ha reconocido de forma reiterada la relevancia que tienen los líderes sociales y su aporte a la sociedad”, dijo Ecopetrol, refiriéndose a los líderes medioambientales. La empresa indicó que rechaza cualquier acción o amenaza “que impida el libre, seguro y legítimo ejercicio de su labor.”
Steiner dijo que este es un proceso esencial conocido como “mapeo de actores” o de stakeholders. Si los gobiernos van a consultar a la gente en todos los bandos de un tema, hay que identificar a los participantes clave.
Sin embargo, el reporte publicado se enfocaba en los opositores a la industria petrolera. Entre las actividades a realizar del informe resaltan la organización de un foro con integrantes de la comunidad y ambientalistas y “desestimar su discurso”.
El PNUD dijo que, aunque el reporte fue redactado por un contratista de la agencia y se alojaba en el servidor de la agencia e incluía su logotipo, en realidad había sido redactado por solicitud del gobierno colombiano. Por lo tanto, un portavoz de la agencia no quiso comentar el contenido del informe.
Un activista ambiental, Édgar Humberto Cruz, quien fue mencionado en la categoría de “problemático” en el documento, dijo que el PNUD organizó reuniones para destacar los beneficios que Ecopetrol y otras empresas traían a la región. “Nos dijeron que no era conveniente oponerse a la industria”, dijo Cruz.
Un portavoz de la agencia dijo que esas conversaciones no son parte de la política de la agencia.
Hoy la desconfianza en el Meta es profunda.
“Por lo que solo ha llegado aquí, a nuestra región, es a tratar de suavizar a las comunidades para que Ecopetrol pueda entrar a hacer sus trabajos petroleros”, dijo Gustavo Carrión, un líder en Castilla La Nueva, un poblado al noroeste del Meta.
Los propios empleados de la agencia lo reconocen. Fabián Espejo, quien trabajó durante cinco años para la agencia en Colombia, escribió en su tesis de doctorado de 2020 que la agencia tenía buenas intenciones pero que también le daba pie a los ministerios de petróleo, gas y minería “para mantener la producción sin contratiempos”.
Steiner comentó que su agencia trabaja en condiciones difíciles para llevar dinero y oportunidades a la gente que más las necesitan. Él no formula las políticas energéticas de Colombia y no puede ordenarle al gobierno que deje de perforar en ciertas zonas. Lo que puede hacer, dijo, es buscar formas de minimizar el daño a las comunidades y al medioambiente.
“Pero también de maximizar los beneficios de una industria —a gran escala las industrias extractivas– que es muy significativa y una fuente muy significativa de ingresos para muchos países en desarrollo”, dijo.
Una funcionaria de desarrollo formuló un argumento similar durante una tensa llamada con Erazo y otros sobre la alianza con GeoPark. Naciones Unidas no invitaba a las empresas petroleras a la zona, dijo la funcionaria, Jessica Faieta. Pero “ya que están en estos territorios, podemos nosotros, de cierta manera, garantizar su cumplimiento con los derechos humanos”.
Los siona de Buenavista estaban furiosos. Parecía que Naciones Unidas estaba respaldando a una empresa petrolera, dijo Erazo.
La conversación echó por tierra cualquier esperanza de ganárselos. Los siona presentaron una queja formal con la agencia, devolvieron un fondo previo y juraron jamás volver a aceptar ayuda del programa de desarrollo.
“La gente está aplaudiendo cada vez que sale un representante del PNUD, porque nos ha llegado con algo. ¡Bendito sea!”, comentó Erazo. Pero, añadió, “es un engaño”.
La alianza con GeoPark, dijo, fue “la muerte de esa organización para nosotros”.
Hoy, a lo largo de las riberas del Putumayo, Erazo anticipa los problemas que van a presentarse. La inflación ha disparado los costos de alimentos. Los precios de gasolina han hecho que incluso la transportación sencilla se vuelva difícil.
Una relacióncon el Programa de Naciones Unidas para el Desarrollo ciertamente tendría beneficios.
Pero no se arrepiente.
La agencia de desarrollo canceló la alianza con GeoPark y ahora está investigando por qué se involucró con la compañía si los agravios de los siona ya eran tan conocidos.
“Creo que esa es una crítica legítima”, dijo Steiner. Y añadió: “Sabe, hemos aprendido lecciones”.
Sofía Villamil y Genevieve Glatsky colaboraron con reportería desde Bogotá.
Sarah Hurtes es una periodista con sede en Bruselas. Se unió al equipo de investigaciones internacionales del Times en 2022. @HurtesSarah
Julie Turkewitz es jefa del buró de los Andes, que cubre Colombia, Venezuela, Bolivia, Ecuador, Perú, Surinam y Guyana. Antes de mudarse a América del Sur, fue corresponsal de temas nacionales y cubrió el oeste de Estados Unidos. @julieturkewitz
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En cas d’échec du SCAF, la France pourrait miser sur des « évolutions successives du Rafale », selon M. Barre
par Laurent Lagneau · 13 août 2022
Quand Joël Barre a été nommé Délégué général pour l’armement [DGA], la France et l’Allemagne venaient de jeter les bases d’une coopération visant à mettre au point conjointement un Système de combat aérien du futur [SCAF] et un char du futur [MGCS – Main Ground Combat System]. Puis il a été question, plus tard, d’en faire autant dans le domaine de la patrouille maritime [MAWS – Maritime Airborne Warfare Systems] ainsi que pour le standard 3 de l’hélicoptère d’attaque Tigre. Et, durant ces cinq dernières années, il n’a cessé de défendre le bien fondé de ces collaborations industrielles.
« Se doter d’une politique d’armement aussi proche que possible avec notre partenaire allemand est un objectif que je partage en tant que citoyen », a ainsi déclaré M. Barre, lors de sa dernière audition à l’Assemblée nationale en tant que DGA.
Seulement, l’Allemagne a renoncé au Tigre Mk3 [alors qu’elle était initialement partie prenante, ndlr]… et sa participation au MAWS est plus que jamais incertaine, après sa décision de se procurer cinq avions de patrouille maritime P-8A Poseidon auprès de Boeing.
Quant au SCAF et au MGCS, ces deux programmes sont enlisés, faute d’entente entre les principaux industriels concernés. Pour le premier, la phase ouvrant la voie à un démonstrateur n’a toujours pas été lancée, Dassault Aviation et les filiales allemande et espagnole d’Airbus n’étant pas d’accord sur le modèle de coopération qui leur a été proposé. Et le char du futur en est toujours à la phase d’étude d’architecture, qui n’en finit pas d’être prolongée faute de s’entendre sur son armement.
« De mon point de vue de citoyen, je pense qu’il faut faire l’Europe de la défense et qu’on ne peut pas la faire sans l’Allemagne », a répété M. Barre lors de son audition. Cependant, a-t-il continué, « il faut donc essayer mais il ne faut pas la faire à tout prix » et « si les projets de MCGS et de SCAF échouent, ce sera un échec pour l’Europe de la défense » mais « nous nous relèverions en poursuivant l’action nationale que nous menons depuis des décennies ».
« C’est un point de vue personnel qu’on peut ne pas partager. Nous avançons sans, à aucun moment, sacrifier les intérêts nationaux de notre pays et de notre industrie », a insisté M. Barre, à quelques jours de quitter ses fonctions.
S’agissant du SCAF, lors d’une précédente audition, en mai dernier, au Sénat, M. Barre avait dit espérer une initiative politique pour débloquer la situation. Initiative qui n’est pas venue… « Je veux croire à notre capacité à trouver une solution avec nos partenaires industriels et étatiques allemands et espagnols », avait-il cependant affirmé, alors qu’il était interrogé sur un possible échec de ce programme.
Devant les députés, M. Barre a admis qu’il y a un « vrai enjeu de coopération avec l’Allemagne », estimant que « chacun doit faire un pas vers l’autre ». Aussi, a-t-il continué, « nous faisons le maximum pour concilier les objectifs des uns et des autres, en sauvegardant les intérêts de notre pays et les intérêts de notre industrie ».
Cela étant, l’éventualité d’un échec se dessine… « Si jamais nous échouons dans les projets franco-allemands, nous pourrons continuer à faire de l’aviation de combat à partir d’évolutions successives du Rafale. Nous faisons le Rafale par des standards successifs. Nous en sommes au standard F3, nous développons le standard F4. Nous ferons le F5 pour la composante nucléaire aéroportée du futur », a confié M. Barre aux députés. Même chose pour le MGCS. « Pour le char, nous commencerons à livrer la rénovation du Leclerc en 2023. D’évidence, nous n’abandonnerons pas nos capacités », a-t-il assuré.
Si la France a effectivement les capacités technologiques et industrielles de mener seules de tels programmes, elle sera toutefois obligée « de tenir compte des ressources budgétaires disponibles », a prévenu M. Barre.
« L’un des intérêts économiques de la coopération, c’est le partage des coûts non récurrents. Le coût de développement de l’avion de combat du futur, dans sa phase de démonstration, s’élève déjà à 7 milliards d’euros. Nous le partageons à trois et payons, pour notre part, 2,5 milliards d’euros. S’il faut le faire seuls, nous ne ferons pas la même chose avec ces 2,5 milliards d’euros. Un programme en coopération est plus cher qu’un programme national, mais pas au point d’être sans intérêt économique », a fait valoir l’ancien DGA.
Quoi qu’il en soit, l’alternative au SCAF pourrait donc être le Rafale F5, lequel fait déjà l’objet de travaux préliminaires étant donné qu’il devrait être le fer de lance des Forces aériennes stratégiques [FAS], avec la capacité d’emporter le futur missile hypervéloce ASN4G. Le major-général de l’armée de l’Air & de l’Espace [MGAAE], le général Frédéric Parisot, en a donné les grandes lignes lors d’un audition à l’Assemblée nationale, le 20 juillet dernier.
« Nous souhaiterions un standard F5 plus ambitieux qui pourrait constituer un terrain d’essai pour le SCAF. Il conviendrait donc qu’il soit capable d’emmener un équipier de type Loyal Wingman [drone de combat autonome, ndlr], mais aussi que le cockpit intègre de l’intelligence artificielle afin d’aider le pilote – comme R2D2 dans Star Wars. Nous voulons développer différents moyens de connectivité afin de faire, ensuite, les bons choix pour le SCAF », a détaillé le général Parisot.
« Le standard F5 est donc un standard majeur, probablement le dernier qui impliquera des modifications importantes de l’avion, les suivantes étant logicielles, liées à l’amélioration des capteurs et des liaisons de données avec son environnement », a-t-il ensuite ajouté.
Et de conclure : « Le Rafale doit continuer à évoluer. Lors de mes conférences, je parle régulièrement de standards F6 ou F7 car, si le F5 est déployé en 2035, il ne pourra durer jusqu’en 2075. La nouvelle définition productible F5 permettra ces développements ultérieurs ».
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Un bureau d’études russe dévoile un nouveau concept de sous-marin lanceur d’engins
par Laurent Lagneau · 16 août 2022
Pour rivaliser avec les forces navales américaines, et, plus généralement, celles de l’Otan, la Russie pourrait accentuer son effort dans les domaines où elle a quelques atouts de premier plan à faire valoir, à commencer par celui des sous-marins. C’est, en tout cas, ce qu’a récemment plaidé Vladimir Karnozov, un expert militaire russe.
« Compte tenu de la supériorité numérique significative des forces navales de l’Otan », bientôt renforcées par celles de la Suède et de la Finlande, « il semble plus logique d’équiper la flotte de la Baltique de sous-marins avancés porteurs de missiles », a-t-il dit, selon l’agence Tass. Et cela vaut pour d’autres zones décrites comme étant « importantes » par la dernière doctrine navale russe, publiée le 31 juillet dernier.
Quoi qu’il en soit, et alors que les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de la classe Boreï sont progressivement admis au service [le douzième et dernier de la série devrait l’être en 2031, au sein de la Flotte du Nord, ndlr], le bureau d’études Rubin a dévoilé le concept d’un nouveau type de sous-marin à l’occasion du forum « Armée 2022 », qui a ouvert ses portes à Kubinka, dans la banlieue de Moscou, le 15 août.
Appelé « Arcturus », qui est l’une des étoiles les plus lumineuses visible depuis l’hémisphère Nord, ce sous-marin aurait un déplacement 20% inférieur par rapport qu’un SNLE de la classe Boreï. D’une longueur de 134 mètres pour un diamètre de 15,7 mètres, il aurait besoin d’un équipage de 100 sous-mariniers pour être mis en oeuvre.
D’une apparence plus compacte, la coque de l’Arcturus serait conçue de manière à dévier les signaux d’un sonar actif. Le sous-marin conventionnel 212CD allemand et le futur SNLE « Dreadnought » britannique ont adopté un concept identique.
A priori, et comme le SMX-31 de Naval Group, l’Arcturus serait doté de deux propulseurs latéraux, en lieu et place de la traditionnelle hélice. Du moins, c’est ce que suggère une illustration diffusée par l’agence Ria Novosti.
« L’utilisation d’une centrale électrique distribuée sans arbre avec une propulsion entièrement électrique aide à réduire le bruit, et la présence de deux unités de propulsion augmente la maniabilité et la fiabilité du sous-marin », fait d’ailleurs valoir Rubin.
Côté armement, l’Arcturus disposerait de 12 tubes verticaux lance-missiles. Mais la nouveauté est qu’il sera en mesure d’emporter des drones sous-marins de « différentes classes », comme le « Surrogat-V », celui-ci prenant place à l’arrière du navire.
« Grâce à la robotique sous-marine, l’Arcturus aura une meilleure connaissance de l’environnement et pourra ainsi détecter l’ennemi plus tôt », a expliqué un représentant du bureau d’études Rubin à Ria Novosti.
Reste à voir si un tel concept pourra se concrétiser, d’autant plus que le remplacement des SNLE de la classe Boreï n’est pas d’actualité… Cela étant, il est probable que les idées retenues pour l’Arcturus soient « recyclées » pour d’autres projets à venir.
BBC
Leaders make fifth attempt to pass UN Oceans Treaty
By Esme StallardBBC News Climate & Science
World leaders will meet at the UN in New York later for more talks to save the world's oceans from overexploitation.
The UN High Seas Treaty has been through 10 years of negotiations but has yet to be signed.
If agreed, it would put 30% of the world's oceans into conservation areas by 2030.
Campaigners hope it will protect marine life from overfishing and other human activities.
Two-thirds of the world's oceans are currently considered international waters, which mean all countries have a right to fish, ship and do research there. But only 1.2% of these high seas, as they are referred to, are protected.
This leaves the marine life living outside those areas at risk of exploitation from the increasing threats of climate change, overfishing and shipping traffic.
And with ecosystems in the high seas poorly documented, there is concern among conservationists that creatures could become extinct before they are discovered.
Research published earlier this year, and funded by the National Oceanic and Atmospheric Administration, suggests that between 10% and 15% of marine species are already at risk of extinction.
The International Union for the Conservation of Nature (IUCN) has said at previous negotiations that the "traditional fragmented nature of ocean governance" has prevented the effective protection of the high seas.
The treaty would place parts of the world's oceans into a network of Marine Protected Areas. Environmental impact assessments would be carried out before allowing commercial activities like deep-sea mining to go ahead.
Deep-sea mining is when minerals are taken from the sea bed that is 200m or more below the surface. These minerals include cobalt which is used for electronics, but the process could also be toxic for marine life, according to the IUCN.
As of March 2022, the International Seabed Authority, which regulates these activities, had issued 31 contracts to explore the deep sea for minerals.
Countries are also looking to include measures in the treaty that give developing and landlocked nations more equal access to Marine Genetic Resources (MGR).
MGR are biological material from plants and animals in the ocean that can have benefits for society, such as pharmaceuticals, industrial processes and food.
But progress has been slow due to Covid-19 preventing countries meeting. Disagreement over what should be included in the legal treaty also delayed it.
Some nations such as Russia and Iceland want fisheries to be excluded.
In March, countries agreed to have a final fifth session to try and sign the Treaty - with a deadline set for the end of the year.
Should this not happen, an EU spokesperson told the BBC it was still committed to the issue: "The EU will insist on the quick continuation of the negotiations."
"Action is needed to ensure the conservation and the sustainable use of the Ocean for current and future generations," they added.
At the end of the last round of failed negotiations, conference president Rena Lee said: "I believe that with continued commitment, determination and dedication, we will be able to build bridges and close the remaining gaps."
Protecting the world's oceans is also important for human populations as so many people rely on the seas for food, income and leisure activities.
It is estimated that global marine ecosystems are worth more than £41 trillion, according to researchers at Plymouth Marine Laboratory.
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Les forces américaines et indiennes vont organiser un exercice près de la région autonome chinoise du Tibet
par Laurent Lagneau · 16 août 2022
Depuis quelques temps, les tensions entre l’Inde et la Chine ne cessent de s’intensifier en raison de leurs différents territoriaux le long de leur frontère, appelée « Ligne de contrôle effectif » [LAC ou « Ligne Mac Mahon »]. Deux secteurs sont particulièrement concernés : le plateau du Doklam, stratégique pour New Delhi puisqu’il est situé non loin du corridor de Siliguri, qui relie les plaines du nord et les États indiens du nord-Est, et le Ladakh, où soldats indiens et chinois s’affrontèrent en juin 2020.
En conséquence, l’Inde et la Chine ont significativement renforcé leur posture militaire le long de la LAC [et en particulier dans les environs du Ladakh], plus de 60’000 soldats des deux pays se faisant désormais face à face. Des négociations ont certes été lancées afin de réduire les tensions. Mais elle restent au point mort… et Pékin en a profité pour gagner du terrain, l’Armée populaire de libération [APL] ayant lancé la construction de nombreuses infrastructures [casernes, bases, routes, ponts, etc] dans les zones contestées.
« Les Chinois ont repris plus de 1000 kilomètres carrés de territoires revendiqués par l’Inde dans l’est du Ladakh depuis mai 2020. L’Inde est incapable d’inverser l’incursion chinoise au Ladakh », a déploré Sushant Singh, du Centre de recherche politique de New Delhi, récemment cité par le quotidien Le Monde.
Qui plus est, la force aérienne chinoise envoie régulièrement des avions voler à proximité de la LAC, violant ainsi la zone d’exclusion aérienne de 10 km qui y a été établie. Et New Delhi ne peut que dénoncer un « comportement provocateur ».
En juin, le général Charles Flynn, commandant de l’US Army dans le Pacifique, a décrit une situation « alarmante », dénonçant le « comportement déstabilisateur » de la Chine. « Je pense que nous devons travailler ensemble pour y faire contrepoids », a-t-il dit, lors d’une visite en Inde.
Justement, depuis 2004, l’US Army mène conjointement avec son homologue indienne l’exercice « Yudh Abhyas », lequel tend à prendre de l’ampleur d’année en année. Initialement basé sur le scénario d’un opération de maintien de la paix des Nations unies, il vise à « promouvoir la coopération entre les deux armées » par le « partage, les échanges culturels et le renforcement des compétences opérationnelles ».
L’édition 2021 de cet exercice avait été organisée pour la première fois en Alaska. Mais la prochaine se tiendra dans l’État indien de l’Uttarakhand, situé au sud du Ladakh. Plus précisément, selon la presse indenne, il aura lieu à 3000 mètres d’altitude, dans les environs de la localité d’Auli, un centaine de kilomètres de la frontière avec le Tibet, qui est l’une des cinq régions autonomes chinoises depuis 1965. Et il mobilisera, côté américain, des éléments de la 11th Airborne Division [division aéoportée].
Cela étant, ce ne sera pas la première fois que l’État de l’Uttarakhand accueillera ces manoeuvres indo-américaines [cela a été le cas en 2014, 2016 et 2018]. Mais elles avaient eu lieu à plus de 300 km de la frontière.
« Il s’agit d’un développement nouveau », a commenté Jeff Smith, chercheur au Centre d’études asiatiques à la Heritage Foundation, auprès de Nikkei Asia. Les autorités chinoises seront probablement inquiètes car, avec cet exercice, les États-Unis pourraient montrer qu’ils « envisagent peut-être un autre front contre la Chine si celle-ci accroît sa pression sur Taïwan », a estimé Pankaj Jha, professeur de défense et d’études stratégiques à l’OP Jindal Global University. « Plus que l’exercice lui-même, c’est l’implication des États-Unis qui devrait être un sujet de préoccupation pour la Chine », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, Yudh Abhyas 2022 commencera le 18 octobre, soit peu avant le 60e anniversaire de la guerre sino-indienne, qui se déroula dans le Ladakh, et lors du congrès quinquennal du Parti communiste chinois [PCC].
En attendant, un autre exercice, impliquant cette fois les forces spéciales américaines et indiennes, est actuellement en cours. Appelé « Ex Vajra Prahar 2022″, celui-ci a commencé le 8 août dernier, à Bakloh dans l’Himachal Pradesh. Selon le ministère indien de la Défense, il vise à améliorer l’interopérabilité entre les forces spéciales des deux nations » et « à partager les meilleures pratiques et expériences dans des domaines tels que la planification de missions conjointes et les tactiques opérationnelles ».
Photo : Yudh Abhyas 2021 – US Army
BBC
Covid: UK first country to approve dual-strain vaccine
By James GallagherHealth and science correspondent
The UK has become the first country to approve a dual vaccine which tackles both the original Covid virus and the newer Omicron variant.
Ministers say the vaccine will now form part of the autumn booster campaign.
Moderna thinks 13 million doses of its new vaccine will be available this year, but 26 million people are eligible for some form of booster.
Health officials say people should take whichever booster they are offered as all jabs provide protection.
The original vaccines used in the pandemic were designed to train the body to fight the first form of the virus which emerged in Wuhan, in China, at the end of 2019.
The Covid virus has since mutated substantially, with a stream of new variants emerging that can dodge some of our immune defences. They have caused large surges in cases around the world.
The original vaccines still provide strong protection against becoming severely ill or dying, but companies are tweaking them to match the virus as it evolves.
Cases of coronavirus are currently falling in the UK. In mid-to-late July, around 2.5 million people tested positive for coronavirus.
'Sharpened tool'
Moderna's latest vaccine - called Spikevax - targets both the original strain and the first Omicron variant (BA.1), which emerged last winter. It is known as a bivalent vaccine as it takes aim at two forms of Covid.
The UK's Medicines and Healthcare Products Regulatory Agency has considered the evidence and given the vaccine approval for use in adults.
Dr June Raine, the regulator's chief executive, said: "What this bivalent vaccine gives us is a sharpened tool in our armoury to help protect us against this disease as the virus continues to evolve."
Experiments on 437 people showed the updated vaccine was safe and gave better immune protection against newer variants.
Levels of antibodies that were able to stick to and disable Omicron (BA.1) were 1.7 times higher in people given the new vaccine. Tests against more recent Omicron variants (BA.4 and BA.5), which are causing the UK's current wave, also showed higher levels of protection with the updated vaccine.
However, it is far from clear what that means in terms of preventing someone from becoming seriously ill.
Additionally, it is uncertain what variants we will be facing in the coming months and exactly how well the updated vaccine will perform against them.
Health ministers have officially given the go-ahead for the bivalent vaccines.
In England, Health Secretary Steve Barclay said it was "very good news for the UK population" and those eligible "will have the comfort of knowing that their immunity has been topped up". People will be contacted from early September, he said.
Wales' health minister Eluned Morgan said vaccines "have saved countless lives" and urged everyone who was eligible to come forward.
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Watch: Dual-strain Covid vaccine ''is very good news'' - health secretary
The Joint Committee on Vaccination and Immunisation (JCVI), which advises governments in England, Wales, Northern Ireland and Scotland, has confirmed the following groups should be offered some form of booster in the autumn:
Stéphane Bancel, the chief executive officer of Moderna, said he was "delighted" the vaccine had been approved.
"This represents the first authorisation of an Omicron-containing bivalent vaccine; this bivalent vaccine has an important role to play in protecting people in the UK from Covid-19 as we enter the winter months," he said.
Prof Wei Shen Lim, from the JCVI, said: "It is important that everyone who is eligible takes up a booster this autumn, whichever vaccine is on offer."
Originally those aged 50-65 were not going to be jabbed. However, the immunisation campaign has been expanded because of the rapid spread of variants, uncertainty about how the virus will mutate and the expectation that we will are likely to be more social - and therefore give the virus a helping hand this winter - including at Christmas.
However, most people under 50 will not be boosted in the coming months. The focus remains on preventing those most at risk from becoming seriously ill, rather than stopping the young passing the virus on to older relatives.
Moderna is not the only company updating its vaccines. Pfizer has also been developing vaccines that can target Omicron. The Oxford-AstraZeneca vaccine, however, is not being updated.
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All over 50s to get an autumn Covid booster
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L'Humanité
Nina Childress repousse les limites
ActuLes artistes féminines pionnières #10 Passée par la scène punk, où elle a chanté et joué de l’orgue Hammond, Nina Childress n’a cessé de déconstruire les images de son temps.
Lise Guéhenneux
De ses années d’enfance entre la Californie et la France, dans les années 1960-1970, Nina Childress retient le flux technicolor consommable des images de la télé analogique, le rose de la pellicule Eastman usée et les accidents d’impression dans les magazines avant que n’arrive le lissage Photoshop.
Née en 1961 aux États-Unis, elle a 12 ans quand elle découvre le désir de peindre en visitant une exposition David Hockney au Jeu de paume, à Paris. On sait qu’elle a plongé dans la scène punk en voulant entrer à l’École des arts décoratifs. C’est une forme de rapport au corps, présent dans la peinture et le dessin, qu’elle entretient dans la pratique artistique comme dans la vie. Viendront l’arrêt de la cigarette, puis la pratique de la natation, dès 1986, qui lui vaudra quelques médailles. Fini les années du collectif, celui du groupe Lucrate Milk, groupe punk mythique au sein duquel elle chante en jouant de l’orgue Hammond ; celui du groupe pictural des Frères Ripoulin, dont elle partage l’atelier dans les locaux du journal Actuel. Elle découvre le parapente. Sa passion débouche sur un accident, en 1990. Une épreuve qui arrive comme dans un récit initiatique. Malgré la mauvaise réception de la peinture dans les années 1990 – qui atteint des sommets en France –, Nina n’a jamais peint autant qu’alors. C’est vital. C’est peut-être aussi l’expression de son goût de faire des choses qui ne sont pas à la mode, ou toujours cette impression d’arriver après, comme faire du punk après les années 1970.
Repousser les limites du trouble et du flou
Tenir la route, pour une femme, c’est résister aux injonctions, patriarcales ou autres, et repasser à la moulinette toutes les images du « male gaze » (regard masculin), continuellement disponibles dans les mass media triomphants. C’est s’éloigner d’un certain type graphique pour explorer, en déconstruisant l’image, les moyens de restituer cette question en peinture. Avec ses photographies, elle repousse les limites du trouble et du flou. À l’épiscope, elle reprend les contours, va dans d’autres directions avec les images numériques. Cela donne une marée de visuels fournis par la « bande passante » que l’artiste collectionne dans des dossiers pour des projets en latence. Elle en vient même à réactiver le désir de faire un portrait d’une des déesses de son enfance, Sylvie Vartan, depuis celui de 1986 réalisé discrètement pour une exposition sur le portrait au Japon. En 2018, elle ose le rouge du pull avec Sylvie (grosse tête).
Utiliser des matières composites, tels des poils
Le regard de Childress passe par la scène, le cinéma, l’opéra, les séries télévisées et, à peu près chaque année, surgit un portrait de femme connue afin que chacun puisse se l’approprier à différents niveaux. Mais, pour l’artiste, il s’agit à chaque fois de régler un problème très précis : Karen Cheryl (série Karen Cheryl sourit, 2018) permet de peindre un corps derrière les formes cylindriques d’une batterie, Kate Bush ( Bush – bottes rouges, 2020) de tester la couleur phosphorescente rouge des bottes cuissardes. C’est après des séries de tableaux avec la peinture phosphorescente verte, telle Ébauche enterrement (tout), d’après l’Enterrement à Ornans, de Courbet. Les œuvres naissent d’un contexte, mais le réalisme arrive également en salissant la peinture. Des séries de « good painting » alternent avec une « bad painting ». Elle peut parfois utiliser des matières composites, tels des poils, ou utiliser tout d’un coup la peinture au couteau. À 80 % autodidacte Nina Childress revendique de pouvoir tout faire, mais l’image finale doit tenir.
Les artistes féminines pionnièresLes séries d'été de l'HumanitéPeinturepunk BBC
JK Rowling in 'betrayal' row with authors' society chair Joanne Harris
JK Rowling has criticised fellow writer Joanne Harris, who chairs the Society of Authors, saying the Chocolat writer failed to defend novelists who disagree with her about gender identity issues.
The Harry Potter creator, who recently shared a threat she received, said she and two other women had felt "betrayed" by a lack of public support from the authors' union and its leader.
In response, Harris condemned the threat to Rowling and said she fought for the rights of all authors even if she did not agree with their opinions.
Rowling has been controversial since she spoke out against the use of the phrase "people who menstruate" instead of "women" in June 2020, saying she objected to people "erasing the concept of sex".
After fellow author Sir Salman Rushdie was stabbed on Friday, she posted a threat she had been sent telling her "you are next". Police are investigating, and she said they "were already involved on other threats".
When Harris was quoted as saying she had expressed sympathy for Rowling "and to everyone in a similar position", the Harry Potter author responded that she had "received no communication whatsoever from Harris expressing sympathy for the death and rape threats I've received".
"Harris has consistently failed to criticise tactics designed to silence and intimidate women who disagree with her personal position on gender identity ideology and has said publicly, 'Cancel isn't a dirty word. We habitually cancel things we no longer want.'
"I find it impossible to square the society's stated position on freedom of speech with Harris's public statements over the past two years and stand in solidarity with all female writers in the UK who currently feel betrayed by their professional body and its leader."
Responding in a lengthy Twitter thread, Harris, who has a trans son, said: "My personal feelings about the gender-critical movement don't affect my belief in free speech, or what I do for the Society of Authors.
"We vigorously promote free speech," she added. "But free speech comes with an equal right to a response."
She added: "JK Rowling has every right to her opinions. I may not share them, but that's fine. And I totally condemn any threats to her, as I do to anyone.
"I think the literary world can do better than this fabricated culture war, and that's what I'm trying to do."
In her statement, Rowling cited the cases of two authors, Rachel Rooney and Gillian Philip, who she said had suffered "severe personal and professional harm" for challenging "a fashionable ideology which has been remarkably successful in demonising those who protest against the current attack on women's rights".
Both authors told The Times they felt they were not given the support of the Society of Authors.
However, Harris, noted how it had helped another unnamed author "with views antagonistic to mine" to receive financial compensation after she had been dropped by her publisher after a Twitter row.
And she said the union had helped another writer who "had been removed from the judging panel of a literary prize because a fellow-author felt uncomfortable with her gender-critical stance".
A spokesman for the Society of Authors said the organisation supported "the right of all authors to hold and express opinions" and "condemn violence and the threat of violence unequivocally".
It added that it did not get involved in "individual debates, or in disputes between authors".
In a statement published on Sunday about Rushdie, who is now beginning his recovery, the society commented: "Perhaps an attack like this is rare, but sadly the threats, abuse and harassment that many authors receive is not.
"For every high-profile death threat - like those targeted at JK Rowling only hours after the attack on Rushdie - scores of others go unreported."
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Le Figaro
Une rentrée loin de leur nounou : le changement majeur pour les enfants de Kate Middleton et du prince William
Mathilde SeifertAvec le déménagement prochain des Cambridge à Windsor et la rentrée dans une nouvelle école, les princes George et Louis et la princesse Charlotte ne partageront plus leur quotidien avec Maria Borrallo.
Ce n'est qu'un au revoir. Les enfants de Kate Middleton et du prince William vont devoir, pour la première fois, se passer de leur nounou. Après huit années de bons et loyaux services, la présence de Maria Borrallo se fera plus rare au domicile du duc et de la duchesse de Cambridge et pour cause. Le couple et leurs trois enfants quittent le palais de Kensington à Londres pour Adelaide Cottage à Windsor. Or, la nouvelle demeure située sur le domaine de la reine à Windsor ne compte que quatre chambres, ce qui signifie qu'il n'y a pas de place pour la gouvernante.
La jeune femme d’origine espagnole est entrée au service des Cambridge en 2014 et a vu grandir le prince George, 9 ans, la princesse Charlotte, 7 ans, et le prince Louis, 4 ans. Mais Maria Borrallo, ayant suivi une formation de haut niveau en puériculture à l’université du Norland College, continuera à s'occuper des enfants en dehors du temps scolaire. Elle ne vivra donc plus quotidiennement à leurs côtés mais il est prévu qu'elle loge dans une autre propriété, ainsi que d'autres membres du personnel. Si les enfants ne lui disent pas adieu définitivement, cela constitue un changement majeur dans leur rythme de vie.
À lire aussiKate Middleton et le prince William auraient choisi Adelaide Cottage comme leur prochaine résidence
Le déménagement, prévu d'ici à la fin de l’été, est principalement dû au changement d’école des enfants. En effet, la famille quitte Londres pour se rapprocher de l'établissement situé dans le Berkshire. «William et Kate essaient d'encourager une vie aussi normale que possible pour George, Charlotte et Louis au milieu de leur enfance privilégiée. Le couple aime être présent à la sortie de l'école et à la maison pour le petit-déjeuner, les dîners et l'heure du bain, autant que possible», apprend-on sur le site People .
Kate Middleton, une mère comme toutes les autres
La date de leur déménagement signifie également que la famille sera à proximité lorsque Meghan Markle et le prince Harry - dont la maison britannique de Frogmore Cottage se trouve également sur le domaine de Windsor - visiteront le Royaume-Uni au cours de la première semaine de septembre. Aucune rencontre officielle entre les deux familles n’est, pour l’heure, au programme selon une source à People.
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« L’art contemporain africain rencontre un écho important »
EntretienExposition Avec une pluralité de matériaux, l’artiste camerounais Barthélémy Toguo explore les problèmes de déplacement, de carte de séjour, d’immigration, de passage des frontières.
Pierre BarbanceyBâle (Suisse), envoyé spécial.
Nous avons rencontré Barthélémy Toguo à Art Basel (foire d’art contemporain de Bâle), en Suisse. Avec la Galerie Lelong, il a présenté une série de 110 portraits, bas-reliefs en bois majestueux, fruit d’un travail dans le quartier de Bilongue à Douala, qui ont plus à voir avec son ressenti des êtres face à lui qu’à une véritable représentation.
De quelle manière a commencé votre aventure artistique ?
Tout a démarré au Cameroun. Quand j’étais enfant, j’aimais dessiner, représenter ce qui me marquait comme, par exemple, le transport des billes de bois dans la ville de Mbalmayo, par laquelle passait aussi le Zour cycliste du Cameroun. J’étais fasciné par la position des coureurs sur leurs vélos. J’ai ainsi dessiné une série de cyclistes sur leurs « bécanes ». Je me souviens des camions Renault gigantesques, comme des monstres qui amenaient les troncs d’arbres jusqu’à Douala en traversant les zones rurales du Cameroun. J’ai mis tout ça en dessins. De même, j’ai fait les portraits des explorateurs qui étaient venus au Cameroun, comme Magellan, ou des missionnaires. Après mes études secondaires, j’ai décidé d’aller à l’École des beaux-arts d’Abidjan, où j’ai reçu un enseignement classique pendant quatre ans. Quatre ans à copier l’Esclave mourant de Michel-Ange, le cardinal de Richelieu… sans connaître l’histoire de tout ce qu’on copiait, qui venait de l’atelier de moulages du Louvre. J’ai pu approfondir l’art du portrait, développer mon sens de l’observation. Puis j’ai été admis à Grenoble, qui, heureusement pour moi, était l’école la plus à l’avant-garde en France, avec notamment comme professeur Ange Leccia. Je suis de la génération de Matthieu Laurette et de Serge Comte ! J’ai découvert dans cette école le travail avec l’informatique, la photographie, la performance, des grands artistes comme Joseph Kosuth. J’ai fait des montages d’expositions d’Alighiero Boetti. J’ai pu pénétrer l’art contemporain sans toutefois copier ce qui se faisait. Enfin, j’ai passé deux ans à la Kunstakademie de Düsseldorf.
De là vient le fait que vous n’utilisez pas un mais plusieurs matériaux dans vos œuvres, qu’il s’agisse du dessin, de la gravure, de la photographie ou autre ?
J’ai été curieux pendant ma formation. J’ai fait du modelage à Abidjan, mais, auparavant, j’étais passé à l’atelier de céramiques, à celui de gravure sur bois… Puis, à Grenoble, j’ai appris comment l’art contemporain fonctionnait et, enfin, à Düsseldorf, j’ai touché au côté professionnel. Du coup, tout ce que j’ai appris dans ces écoles m’amène à produire un travail varié. Le matériau peut être vieux mais peut être utilisé pour exprimer des problématiques contemporaines. J’utilise le bois, la céramique pour parler des choses d’aujourd’hui telles qu’Ebola, le sida. Ça, c’est la série de céramiques Vaincre le virus ! pour le prix Marcel-Duchamp, en 2016. Je me sers du bois pour évoquer les problèmes de déplacement, de carte de séjour, d’immigration, de migrants. Je fais des performances pour parler des problématiques de transit, de passage des frontières. C’est tout cela qui fait la force et la diversité, la pluralité des matériaux avec lesquels je travaille parce que j’ai toujours eu envie d’aller découvrir ce qui se passe ailleurs. À chaque fois que j’ai une idée, je pense d’abord à la technique qui va me permettre de la concrétiser.
Pourquoi avoir choisi de traiter de l’immigration ?
Il y a une dimension mondiale qui dépasse mes simples racines africaines. Aujourd’hui, les jeunes Ukrainiens se déplacent tout comme les jeunes Afghans ou les jeunes Mexicains. En Afrique, en Méditerranée, les jeunes aussi bougent. Je ne travaille pas sur l’immigration ou sur l’exil parce que les jeunes Africains se déplacent mais bien parce qu’il y a ce mouvement. Et il y a toujours des difficultés dans ces déplacements. C’est ça qui m’intéresse. On a vu que les Ukrainiens étaient bien reçus, intégrés, alors que ceux venant d’Afrique ne l’étaient pas. Cette discrimination existe. Elle doit s’arrêter parce qu’il faut penser à quelque chose de plus universel, de plus solidaire.
Quel regard portez-vous sur la culture en Afrique aujourd’hui ?
L’Afrique a la chance de voir ses productions culturelles enfin montrées en Occident. Elle reste quand même authentique dans sa démarche parce que les discours que les artistes africains portent sont des problématiques que les êtres humains rencontrent. Leurs travaux ont une dimension sociale. L’art est un bel outil pour parler de tout ce que nous voyons aujourd’hui dans le monde. Voilà pourquoi l’art contemporain africain rencontre un écho important. Les artistes parlent de ce qu’ils vivent. Ils ont une parole d’humanité et de solidarité.
Vous avez vous-même un projet artistique au Cameroun ?
Il y a vingt ans, j’ai décidé de lancer un projet intitulé Bandjoun Station. C’est comme une résidence d’artistes. Mais j’y ai associé une dimension agricole, reprenant l’idée de Léopold Sédar Senghor selon laquelle le prix des produits des matières premières est fixé par l’Occident, ce qui appauvrit les agriculteurs du Sud. Nous nous sommes dit que nous devions planter notre café, le cultiver, le récolter, le sécher, le torréfier, l’emballer, et fixer nous-mêmes le prix pour vivre de ce que nous faisons. Bandjoun Station, c’est d’abord pour célébrer l’art. C’est là que j’ai regroupé les travaux de mes amis que j’ai acquis en échange des miens. Mais le projet agricole fonctionne avec des plantations d’avocats, de bananes, de manioc. Les artistes qui viennent doivent avoir un projet local et y associer la population. On a même créé un festival de slam et de rap, ce qui a permis aux jeunes d’écouter la musique puis de voir les œuvres. Ils ont découvert les travaux de Kiki Smith, d’Orlan, de David Hockney… Ils se sont ainsi approprié Bandjoun Station, lieu où l’on vient célébrer l’art et l’agriculture
Barthélémy Toguo Le Figaro
Carburants : la baisse des prix se poursuit
Thomas EngrandEn fin de semaine dernière, le litre de SP95-E10 coûtait, en moyenne, 1,736 euro et celui de diesel 1,79 euro, selon les données officielles.
La facture du passage à la pompe continue de s'alléger pour les automobilistes. Selon les données du ministère de la Transition écologique publiées ce mardi 16 août et portant sur la semaine précédente, le litre de SP95-E10 coûtait, en moyenne, 1,736 euro et celui de diesel 1,79 euro. Ce qui représente une baisse de plus de 6 centimes pour le premier et de plus de 4 centimes pour le second par rapport à la semaine précédente.
La tendance est identique pour les autres carburants. En moyenne, le litre de SP95 s'affichait à 1,7790 euro, celui de SP98, à 1,8420 euro et celui de GPL (gaz de pétrole liquéfié) à 0,8590 euro. Des niveaux de prix qui restent élevés mais qui n'avaient pas été atteints depuis février.
Davantage d'aides à partir de septembre
Au début de l'été, les prix des carburants atteignaient des sommets, dépassant pendant plusieurs semaines la barre hautement symbolique des deux euros. Depuis, ces derniers ont considérablement baissé. Au mois de juillet par exemple, gazole et SP95-E10 ont perdu 20 centimes environ. Et sur les deux premières semaines d'août la baisse est de 7 centimes pour chacun des deux principaux carburants. Un bol d'air pour le portefeuille des automobilistes alors que les aides du gouvernement et de TotalEnergies vont monter en puissance à la rentrée. Bruno Le Maire a ainsi expliqué que la remise va atteindre 30 centimes à partir de septembre, avant de passer à 10 en novembre et décembre. Le géant pétrolier français a lui annoncé passer de 12 à 20 centimes du 1er au 31 octobre, puis à 10 centimes les deux derniers mois de l'année.
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La situation énergétique de la Suisse est «grave», prévient la ministre de l'Énergie
Le pays est en négociations avec l'Allemagne et l'Italie pour garantir son approvisionnement en gaz l'hiver prochain.
Incendies: le gouvernement annonce des aides fiscales pour les ménages et les entreprises sinistrés
Les particuliers pourront notamment bénéficier d'un délai exceptionnel de prélèvement de l'impôt sur le revenu, ainsi que d'une suspension des impôts locaux, déclare Gabriel Attal.
La flambée du gaz liée à la guerre en Ukraine fait les affaires de la Norvège
L'envolée du gaz propulse l'excédent commercial de la Norvège, plus gros exportateur d'hydrocarbures d'Europe de l'Ouest, vers un nouveau record.
Le Figaro
Incendies : 26 pyromanes présumés arrêtés depuis le début de l'été
Nicolas DaguinQuatre d'entre eux ont d'ores et déjà reçu une condamnation et six ont été placés en détention provisoire, selon une source judiciaire.
Des milliers d'hectares réduits en cendre. Depuis le début de l'été, la France brûle de toute part, de l'Ardèche au Maine-et-Loire, en passant par les Landes, la Gironde, le Jura ou encore l'Isère. Si la plupart des incendies ont été déclenchés de manière accidentelle voire naturelle - à la faveur notamment des fortes chaleurs - une part non négligeable de ces derniers serait l'acte malveillant de pyromanes. Voilà pourquoi, de manière systématique, une enquête est ouverte chaque fois qu'un feu se déclare.
De fait, depuis le début de la saison estivale, 26 individus ont été interpellés sur tout le territoire pour des faits de pyromanie, apprend-on ce mardi auprès du ministère de l'Intérieur. Quatre d'entre eux ont d'ores et déjà reçu une condamnation et six ont été placés en détention provisoire, complète une source judiciaire.
320 gendarmes appelés en renfort
Deux interpellations ont par ailleurs été largement relayées. Toutes les deux datées du 28 juillet. En Ardèche d'abord, un homme de 44 ans arrêté par les forces de l'ordre a reconnu être l'auteur de nombreux départs de feu dans le département. Dans l'Hérault, c'est un pompier volontaire qui a avoué devant les enquêteurs être à l'origine de plusieurs incendies. En garde à vue, il a expliqué avoir «agi dans le but de provoquer une intervention des sapeurs-pompiers afin de s'extraire d'un cadre familial oppressant», mais aussi pour «l'excitation que les interventions provoquaient chez lui».
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Cette série d'arrestations résulte de la mise en place d'importants «moyens humains et technologiques» pour casser net la vague d'incendies criminels, selon le ministère de l'Intérieur. Ainsi, en complément des effectifs de gendarmerie mobile déjà présents sur le terrain, 320 militaires départementaux ont été mobilisés ces dernières semaines sur des missions d'évacuation et de sécurisation des sites touchés par les flammes.
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Plusieurs hélicoptères de la gendarmerie ont aussi survolé certains secteurs à risque, afin de jouer la dissuasion pour d'éventuels pyromanes ou cambrioleurs d'habitations évacuées. En outre, des techniciens en identification criminelle (TIC) se sont joints aux militaires pour déterminer l'origine des feux et orienter les enquêtes vers d'éventuels suspects. En Gironde, un «peloton vigilance forêt» a été mis sur pied, avec des motards qui sillonnent la forêt, dans un but de prévention.
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Les faits se sont produits samedi en milieu de journée. Le conducteur a tiré sur la victime après une altercation, selon la police.
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Nous sommes Rushdie
ÉditorialSébastien CrépelIl a opposé à la fureur sans fin des fanatiques sa volonté de renouer avec la vie normale. Du moins en apparence, sachant que, pour l’auteur des Versets sataniques, après trente ans d’épreuve d’une clandestinité imposée et d’une protection permanente, aucun retour à la normale n’est possible. Chaque sortie publique est un acte de résistance à la tyrannie et à l’intolérance, un défi à ceux qui ont voulu enterrer vivant Salman Rushdie avec leur fatwa.
Partout où il s’exprime, le romancier livre bataille contre l’obscurantisme et l’ignorance avec ses seules armes d’écrivain, mais quelles armes : ses mots, les mots du rire et de la poésie, de la fantaisie et de l’érudition. Ces mots qui font si peur à ceux qui veulent anéantir toute liberté de penser et de créer qu’ils ont projeté de les faire taire pour de bon. Des mots contre d’autres mots : ceux qui ont armé le bras de l’assaillant, vendredi. Des mots pour tuer, prononcés par l’ayatollah iranien Khomeyni longtemps avant la naissance de l’agresseur de Salman Rushdie, mais dont la portée dévastatrice intacte a fini par pénétrer et asservir la raison d’un jeune homme de 24 ans.
Le fondamentalisme n’a ni couleur, ni pays, ni papiers, il prospère dans les plis du désordre du monde.
Tous nos espoirs se tournent vers la guérison de Salman Rushdie, mais ne nous y trompons pas : il n’est pas l’unique cible du couteau assassin. À travers l’auteur des Versets, les libertés démocratiques de toutes et tous sont à nouveau visées, après l’attentat qui a frappé l’équipe de Charlie Hebdo à Paris en 2015 ou celui qui a coûté la vie à Theo Van Gogh à Amsterdam en 2004. Ironie du sort, c’est un citoyen américain, né aux États-Unis, qui a frappé sur le sol américain, montrant l’inanité des murs aux frontières pour se préserver du danger islamiste. Le fondamentalisme n’a ni couleur, ni pays, ni papiers, il prospère dans les plis du désordre du monde. Cette force obscure a réussi à porter un méchant coup à Salman Rushdie, mais elle n’a pas vaincu sa méthode : seuls le savoir, la liberté d’expression, la paix, la non-violence peuvent unir les peuples contre la barbarie. Aujourd’hui comme hier, nous sommes Rushdie.
salman rushdieliberté d'expressionislamisme Le Figaro
Cafards, asticots, WC condamnés… La CGT dénonce l'insalubrité de certains trains Ouigo, la SNCF se défend
Emma ConfrereSelon l'entreprise, «les problèmes ont été identifiés, sont déjà résolus ou en cours de résolution».
«Des conditions de voyage et de travail inadmissibles» sur les trains Ouigo, dénonce la CGT-Cheminots dans un communiqué du 11 août, relayé par Rue 89. «Des problématiques de maintenance» empêcheraient de résoudre de multiples problèmes comme des WC condamnés, des pannes de climatisation ou des nuisibles dans certains trains.
« Les rames des trains Ouigo font beaucoup plus de kilomètres que les TGV classiques, explique Abdelkader Bensadoun, secrétaire de la CGT cheminots de Lyon Perrache à Rue 89. Il y a des problèmes de maintenance et d'insalubrité qui nécessiteraient que certaines rames soient retirées pendant plus d'une semaine pour faire un travail de fond. » Cet été, la filiale low-cost de la SNCF ne dispose que de trois rames de secours pour remplacer celles qui partent en maintenance. «Il en faudrait au moins six en réserve : trois pour la partie atlantique et trois pour la partie sud-est», précise le secrétaire. Il complète toutefois que «la sécurité des trains est assurée» mais que le groupe «sabre tout ce qui concerne le confort, la propreté...».
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En tout, 38 rames Ouigo circulent dans l'Hexagone et, selon la CGT, certaines présentent des problèmes d'insalubrité. C'est le cas notamment d'un des trains qui relie Paris à Lyon Saint-Exupéry : «Depuis le début de l'été on alerte sur la présence de cafards et de larves dans la rame 774, et plus précisément dans la voiture numéro huit. La rame a été sortie quelques jours, mais pas assez longtemps pour traiter le problème en profondeur, et remise en circulation. » La SNCF assure au Figaro qu'un «traitement insecticide a été effectué durant plusieurs nuits dans la voiture concernée» et «du fait de la présence persistante des nuisibles, un autre traitement plus lourd» a nécessité «l'immobilisation de la rame durant plusieurs jours» fin juillet. Elle a été «remise en exploitation début août» et «fait désormais l'objet d'une surveillance quotidienne sur les sites de maintenance». Mais d'après les informations de Rue 89, au lendemain de la remise en service, le 4 août, il y avait toujours la présence d'asticots et de cafards dans la rame 774, sur la moquette et les parois de la voiture 7.
4h30 de trajet sans climatisation
En plus de l'insalubrité, la CGT-Cheminots signale des conditions de transports «inadmissibles» pour les voyageurs et les agents Ouigo avec des toilettes bouchées et condamnées ou encore des climatisations en panne. «On fait parfois tout le parcours sans climatisation, de Marseille à Lille, soit 4h30 de trajet», mentionne Abdelkader Bensadoun. Des incommodités également soulignées par les voyageurs sur Twitter : «pas de clim, pas de chasse d'eau ni d'eau dans les toilettes, le niveau de saleté est élevé» dans un Ouigo reliant Nantes à Paris.
De son côté, l'entreprise relativise : «Pour les climatisations, le taux de fiabilité est actuellement de 99 %. Certes, ça laisse 1 %. En cas de panne, on distribue des bouteilles d'eau ou on replace les voyageurs dans une autre voiture. Quant aux WC, dans une rame Ouigo il y en a huit, en haut et en bas donc ça laisse des solutions alternatives si certains sont fermés.» Le groupe indique «être étonné par ce communiqué qui ne fait qu'alimenter une polémique. Les problèmes ont été identifiés, sont déjà résolus ou en cours de résolution. Ce n'est pas aussi noir que ce qui est décrit». Une réunion avec les cheminots devrait avoir lieu cette semaine pour remettre ces dossiers sur la table.
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Non !
BilletMaurice UlrichLa lutte des classes ne connaît pas la trêve estivale. Salarié du grand groupe d’investissement américain Carlyle, qui gère quelque 376 milliards de dollars, Kewsong Lee vient d’en faire l’amère expérience avec un non sans appel opposé à ses revendications salariales par les trois milliardaires fondateurs du groupe, qui n’ont même pas jugé bon de négocier, voire d’en parler avec lui. Voilà cinq ans pourtant qu’à sa place de directeur général il s’était dévoué pour leurs intérêts. C’est donc logiquement, pensait-il, qu’ayant gagné l’an passé 42 millions de dollars, il pouvait prétendre en « repartant » pour cinq ans à 300 millions. Loin, il faut bien le dire, de ce que touchent ses deux homologues du groupe d’investissement KKK, avec 1 milliard de dollars chacun sur la même période. Mais c’est bien connu, les stratégies capitalistes savent diviser les salariés et même les opposer entre eux. Les disparités de salaires en sont un des moyens. Voilà donc M. Lee, qui a démissionné, sur le marché du travail. Et il n’était même pas syndiqué !
le billet de Maurice Ulrich L'Humanité
Smalltown Boy, hymne gay et prolétaire
ActuOn connaît la chanson... pas les paroles ! Le succès de Bronski Beat n’est pas qu’un titre fondateur pour la communauté homosexuelle et la culture électro. C’est aussi un morceau à l’image de son groupe : simple et engagé.
Benjamin König
Ce sont quelques mots simples et entêtants, répétés par la voix cristalline de Jimmy Somerville, « Run away, turn away / Run away, turn away » (« Fuis, retourne-toi / Fuis, retourne-toi »), qui racontent une histoire mille fois vécue, celle d’un jeune homo d’une ville de province fuyant le carcan social et familial, les humiliations, les brimades, souvent les coups : « You leave in the morning / With everything you own / In a little black case / Alone on a platform / The wind and the rain / On a sad and lonely face » (« Tu pars au petit matin / Avec tout ce que tu possèdes / Dans une petite valise noire / Seul sur le quai de gare / Le vent et la pluie / Sur un visage triste et solitaire »).
Nous sommes en 1984, et le message est révolutionnaire. Pour la première fois, une chanson pop porte la voix de millions de personnes discriminées jusque dans leur propre famille. « Mother will never understand / Why you had to leave / But the answers you seek / Will never be found at home » (« Ta mère ne comprendra jamais / Pourquoi tu as dû partir / Mais les réponses que tu cherches / Ne seront jamais trouvées à la maison »). « Beaucoup de gays ont fait cette expérience », se remémore l’écrivain et journaliste Didier Lestrade, qui a connu avec Jimmy Somerville « une histoire d’amour et une longue amitié » qui perdure.
L’album The Age of Consent est un immense succès et l’un des disques les plus importants de l’histoire de la musique électronique.
Le cofondateur d’Act Up-Paris est encore ému de cette « histoire d’un garçon d’une ville de province qui en a marre de l’homophobie, des remarques des parents, et qui part vers la grande ville. C’est une chanson qui parle de la fuite, il y a quelque chose de nostalgique… » . Et ces jeunes British sont différents dans leur façon d’être… communs. « On voyait que c’était des prolos, des gars simples, à l’opposé des autres chanteurs ou groupes gays qui étaient dans le luxe et le maquillage. La mère de Jimmy était femme de ménage », se souvient Didier Lestrade.
Un « marxisme gay »
Smalltown Boy sonne comme une déflagration dans l’Angleterre néolibérale et conservatrice des années Thatcher. Les membres du groupe revendiquent leur origine modeste, chantent leur révolte contre toutes les injustices, leur « marxisme gay », comme le résume Didier Lestrade, qui se souvient que, pour Jimmy, « la lutte des classes était quelque chose de réel ». L’album The Age of Consent (l’âge du consentement) est un immense succès et l’un des disques les plus importants de l’histoire de la musique électronique.
Au même moment, l’Angleterre est secouée par la grève des mineurs et la répression féroce de Margaret Thatcher. Le meilleur ami de Jimmy, Mark Ashton, militant gay et communiste (qui décédera du sida en 1987, à 26 ans), cofonde Lesbians and Gays Support the Miners (LGSM), une organisation homosexuelle de soutien aux grévistes. Il organise notamment des concerts de charité. « Bronski Beat y a participé tout de suite… pourtant il n’était pas évident que les gays soutiennent les mineurs, et inversement », sourit Didier Lestrade.
Mais l’ennemi commun est là : l’Angleterre bourgeoise, bigote et réactionnaire. La lutte soude les grévistes et la communauté gay et lesbienne, « les grèves des mineurs ont été un phénomène culturel autant que politique », rappelle le militant . Le tabloïd réac du milliardaire Rupert Murdoch, The Sun, titre à l’occasion du concert « Pits & Perverts » (puits et pervers) ; un jeu de mots qui réussit le tour de force de mêler homophobie crasse et mépris de classe. Et qui va avoir l’effet inverse : souder les deux groupes qui vont se réapproprier l’offense.
Le succès est fulgurant mais court : en 1985, Bronski Beat se sépare. Jimmy Somerville part former The Communards – « il s’intéressait de près à la culture politique française et notamment à la Commune », se souvient Didier Lestrade, qui partageait alors un appartement parisien avec lui. Smalltown Boy reste une chanson fondatrice et un hymne de la communauté LGBT, mais disparaît des radars du grand public.
Jusqu’en 2017, quand le cinéaste Robin Campillo en fait le titre principal du film 120 battements par minute – avec, au passage, un remix du DJ et producteur Arnaud Rebotini, césarisé pour la bande-son du film –, qui raconte à sa façon l’histoire d’Act Up-Paris. « Une nouvelle consécration, témoigne Didier Lestrade, mais il a toujours été un symbole de l’affirmation gay et lesbienne. » Presque quarante ans après. Et Jimmy est toujours le même.
Une série en partenariat avec Zebrock à retrouver sur l’application Mélo
On connaît la chanson pas les parolesLes séries d'été de l'Humanitéjimmy sommervilleMusique L'Humanité
WEBSÉRIE. Ep2. La Fête de l'Humanité au cœur de l'Essonne
ReportageCette semaine, découvrez le nouvel épisode de votre websérie consacrée au déménagement de la Fête de l'Humanité sur La Base 217 (Le Plessis-Pâté/Brétigny-sur-Orge).
Ce nouveau reportage, au plus près des équipes, vous fait découvrir le travail en amont avant le départ sur le nouveau terrain et les coulisses de cette édition hors-norme : le plan de la Fête, la vente des bons de soutien, la signature de la convention avec Cœur d'Essonne Agglomération qui accueille l'évènement ainsi que le travail de la rédaction.
Chaque mercredi, venez découvrir de l'intérieur comment se prépare ce nouveau modèle de Fête !
Rendez-vous la semaine prochaine sur le terrain avec l'arrivée des équipes dans l' Essonne et le début du montage sur le site de la Fête de l'Humanité.
Le pass 3 jours est en vente ici.
L'Humanité
VIDÉO. Nuits des Étoiles. Avec les astronomes de la Butte-Montmartre
ReportageLes Nuits des Étoiles ont fêté leur 32e édition les 5,6 et 7 août 2022. Une manifestation proposée sur tout le territoire à découvrir en famille ou entre amis. L'Humanité a rejoint la soirée d'observation céleste animée par l'Association Française de l'Astronomie à Montmartre.
Franck CarteletAprès deux années ternies par l'épidémie de covid-19, les Nuits des étoiles ont de nouveau brillé sur tout le territoire. Animées par des équipes d'astronomes bénévoles issus de clubs, planétariums et offices du tourisme, ce sont 511 rendez-vous qui étaient organisés par l'Association Française d'Astronomie.
Pour cette édition, c'est le thème de l'exploration qui est mis en valeur, alors que l'année 2022 doit être marquée d'une nouvelle mission lunaire, nommée Artemis.
Découvrir la Lune puis Jupiter et Saturne
Positionnés en haut du square Louise Michel, au pied du Sacré-Cœur, une équipe de 6 animateurs, équipés de télescopes, vous invite à découvrir la Lune puis Jupiter et Saturne.
"Au sein de la ville lumière, avec tous les bureaux éclairés, il y a un halo lumineux dans le ciel de Paris donc nous allons regarder les objets les plus lumineux comme la Lune qui est très proche et qui nous offre de très beaux détails" explique Rémi Leblanc-Messager, l'un des animateurs de cette Nuit des Étoiles.
Mais le rôle de Rémi ne s'arrête pas là. Parler du ciel, faire de la prévention sur la pollution lumineuse et répondre à une multitude de questions des visiteurs venus s'émerveiller devant ce spectacle céleste font parti de ses objectifs. Pour rappel, la période est idéale, l'été et la douceur des températures nocturnes incitent à profiter du spectacle.
Le partage des émotions
Pour Rémi, le partage des émotions et l'émerveillement restent un moment fort à transmettre. "C'est agréable de voir comment ça résonne chez les gens et découvrir le plaisir chez les visiteurs"/.../ "Cette transmission est extrêmement importante dans un domaine qui est merveilleux et qui fait rêver".
Parler d'astronomie, c'est aussi parler de la Terre et pas seulement pointer le regard vers le cosmos, nous rappelle Rémi. "Ça parle de nous aussi l'astronomie et quelle place on a ?". Beaucoup de questions dont les gens s'emparent. "J'aimerais qu'un jour tous les Français puissent voir la Voix lactée, découvrir ce vertige dans un ciel pur, c'est d'une beauté naturelle inexplicable", s'exalte Rémi.
La pollution lumineuse
Cette édition 2022 s’est déroulée sous un ciel nocturne qui a gagné en visibilité car pour la première fois, la pollution lumineuse sur le territoire français a été mesurée. Réalisée par la société d’expertise du parc d’éclairage public DarkSkyLab et publiée par la revue Ciel & Espace, l’étude montre une amélioration de la situation en cœur de nuit de 2014 à 2021.
"Je viens de voir Saturne et c'est fou !" s'exclame Marine, une jeune picarde en visite dans la capitale. "D'habitude, je m'allonge dans mon jardin et je n'ai pas les explications qui vont avec. Ici, si tu as une question, il y a 5 à 6 personnes qui peuvent y répondre".
Le Figaro
Pervers narcissiques : plongée dans l'enfance de ces manipulateurs de l'ombre
DÉCRYPTAGE - Ils manient l'art du mensonge et manipulent à outrance. Qu'est-ce qui est à l'origine du trouble de la personnalité narcissique ? Un spécialiste décrypte l'enfance des manipulateurs.
«Pervers narcissiques : plongée dans l'enfance de ces manipulateurs de l'ombre» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.
On dit de lui qu'il veut posséder, contrôler et détruire. Lui, c'est l'homme ou la femme appelé(e) «pervers narcissique», une personne à fuir à tout prix sur le chemin de la relation amoureuse. Depuis longtemps, cet individu au comportement malsain a mis en place des mécanismes de défenses pour combler une faille narcissique. À l'origine de cette dernière ? Une enfance particulièrement rude, selon Jean-Charles Bouchoux, psychanalyste et psychothérapeute, auteur des Pervers narcissiques : Qui sont-ils ? Comment fonctionnent-ils ? Comment leur échapper ? (1).
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L'installation d'un conflit intérieur
Que se passe-t-il durant les premières années de vie d'un enfant pour qu'il devienne un adulte aux actes dysfonctionnels ? Le psychanalyste pointe du doigt le discours parental, délivré dès tout petit. Pour expliquer ce qui se passe, Jean-Charles Bouchoux rappelle qu'initialement, l'enfant se sent tout puissant. «Quand il commence à découvrir son corps et à se reconnaître dans un miroir vers 2 ans, il comprend alors qu'il peut, selon qu'il pleure ou qu'il rit, semer l'inquiétude ou répandre la joie autour de lui.» À cette période, une parole parentale alimentée de critiques excessives, d'exigences accrues ou de culpabilisation, renvoie à l'enfant une piètre image de lui-même. Les parents démontent l'image positive que le petit s'applique à forger.
Ne sachant plus qui croire de lui ou de ses parents, l'enfant se retrouve confronté à un conflit intérieur qui va mettre fin à sa croissance psychique. «Les pervers narcissiques ont de ce fait une structure psychique d'un enfant de deux ans», note le psychanalyste. Alors qu'il se sent menacé par une forte «angoisse de dissociation, similaire à celle de la schizophrénie», l'enfant doit choisir son parti. Il se pare alors de narcissisme afin d'occulter ce côté plus obscur de lui-même et de renvoyer une image sans faille. Raison pour laquelle ce grand séducteur agira plus tard à huis clos sur ses victimes, et tâchera de montrer patte blanche au reste de son entourage.
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C'est d'ailleurs pour divorcer de son double maléfique qu'il choisit de s'orienter à l'âge adulte vers le modèle fusionnel du couple. Alors qu'il ne fait plus qu'un avec son ou sa partenaire, le pervers narcissique a l'impression de pouvoir enfin dénouer le bon du mauvais – casquette qu'il fera d'ailleurs porter à l'autre. «Il ou elle représente le mal, et moi, le bien», traduit Jean-Charles Bouchoux. Il compare la situation au récit du Dr. Jekyll et Mr. Hyde, roman dans lequel un médecin souffrant d'une double personnalité met au point une drogue pour séparer son bon de son mauvais côté. «Seulement en réalité, ce sont ses propres défauts qu'il voit en l'autre», poursuit le spécialiste.
Les pervers narcissiques ont une structure psychique d'un enfant de deux ans
Le père, quasiment toujours absent
Au même titre qu'une présence oppressante du parent peut impacter durablement l'enfant, une absence, en particulier celle du père, peut être fatidique dans l'apparition du trouble de la personnalité narcissique. Beaucoup en font état lorsqu'ils racontent leur jeunesse, indique Jean-Charles Bouchoux. «Lorsque le père est là sans vraiment l'être, qu'il rentre constamment après l'heure du coucher par exemple, l'enfant sait qu'il existe mais il peine malheureusement à vérifier cette présence.»
Pour s'épargner les souffrances, un autre mécanisme de défense entre dans la danse, celui de la dénégation. «L'enfant s'habitue à ce que l'autre existe mais qu'il soit vidé de son sens», précise le psychanalyste. Ainsi, quand il pose le regard sur son interlocuteur, il ne voit alors qu'une carapace, un «objet», au lieu de voir en lui un «sujet» digne de respect et de considération.
Des révélations plus tardives
Les comportements narcissiques peuvent apparaître tardivement, et pas nécessairement lors d'une mise en couple. Ils surviennent lorsque nos perceptions de nous-mêmes, et du monde qui nous entoure, s'ébranlent. Ainsi, ils peuvent tout à fait se manifester au détour d'un événement qui insuffle un vent de danger, comme un divorce, une perte d'emploi ou après l'arrivée d'un nouveau-né dans la famille.
En revanche, si la carapace était jusque-là intacte, la structure de l'individu «était déjà fragilisée, et ce depuis le plus jeune âge, précise Jean-Charles Bouchoux. L'événement aura simplement provoqué son effondrement.»
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Puisque le comportement prend toujours racine dans l'enfance, peut-on repérer les futurs manipulateurs dans les cours de récréation ? Non, selon le psychanalyste. Si leur égocentrisme et leur insensibilité sautent aux yeux à l'âge adulte, ces traits de caractères peuvent être courants jusqu'à l'adolescence et n'évoquer en rien une personnalité problématique. Jean-Charles Bouchoux le rappelle : «Durant cette période, il nous arrive de rejeter nos parents, de casser leur autorité ou de critiquer excessivement».
(1) Les pervers narcissiques : Qui sont-ils ? Comment fonctionnent-ils ? Comment leur échapper ?, de Jean-Charles Bouchoux, (Ed. Eyrolles), 2009.
J'ai rêvé que j'étais enceinte, qu'est-ce que cela signifie ?
Enceinte lors de votre dernier rêve, vous restez perplexe. Quelle en est la signification ? Un psychanalyste spécialiste du langage des rêves livre une traduction de ce songe fréquent.
Pourquoi est-on de mauvaise humeur quand on a faim ?
Irritable, un rien pourrait vous faire exploser lorsque la sensation de faim vous tenaille ? C'est normal. Gilles Mithieux, directeur d'un laboratoire Inserm nutrition, nous livre les raisons.
Ce qui se cache derrière les points de suspension des SMS de votre interlocuteur
Certains amis ou interlocuteurs rythment ou terminent tous leurs textos par des points de suspension. Le processus vous laisse perplexe ? Tour d’horizon des sens cachés de la ponctuation.
Le Figaro
Centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine : Macron s'est entretenu avec Zelensky
Le chef de l'État s'est entretenu par téléphone ce mardi durant «une heure 20» avec son homologue ukrainien à propos de la centrale nucléaire de Zaporijjia, sous contrôle russe et cible de frappes.
Le président français Emmanuel Macron s'est entretenu mardi avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky de la situation à la centrale nucléaire de Zaporijjia, sous contrôle russe dans le sud de l'Ukraine et cible récurrente de frappes.
L'entretien téléphonique est intervenu «dans la matinée» et a «duré une heure 20», a indiqué la présidence française qui doit communiquer plus tard dans la journée sur le contenu des échanges.
Les deux dirigeants devaient s'entretenir «notamment pour aborder la situation autour de la centrale de Zaporijjia», avait annoncé plus tôt la présidence française.
La centrale, la plus grande d'Europe, a été prise début mars par les troupes russes, au début de leur invasion de l'Ukraine lancée le 24 février. Depuis fin juillet, plusieurs frappes, dont les deux parties s'accusent mutuellement, ont visé le site, faisant craindre une catastrophe nucléaire et provoquant la semaine dernière une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU.
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Une «catastrophe» à la centrale menacerait l'Europe toute entière, a averti lundi Volodymyr Zelensky en accusant l'armée russe de «bombarder les villes et communautés des environs» depuis ce site nucléaire.
Le dernier échange téléphonique entre les deux responsables remonte au 1er août. Le président Macron, en vacances depuis le 29 juillet au fort de Brégançon (Var), avait alors salué la reprise des transports de céréales par mer depuis le sud de l'Ukraine, bloqués en raison de l'offensive russe.
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Bombardement sur une centrale nucléaire en Ukraine : «L'heure est grave», alerte le chef de l'AIEA
L'Ukraine et la Russie s'accusent mutuellement de plusieurs frappes survenues ce jeudi sur la centrale de Zaporijjia. Kiev parle de bombardements russes à proximité de substances radioactives.
«Contre la marine chinoise, nous gagnerons si nous nous battons ensemble», affirme l'amiral Vandier
Le chef d'état-major de la Marine nationale s'est récemment exprimé devant la commission de la Défense de l'Assemblée nationale, notamment au sujet d'une possible confrontation avec la Chine.
Agression de Salman Rushdie : l'écrivain est «sur la voie du rétablissement», selon son agent
L'auteur des Versets sataniques, visé par une fatwa en 1989, a été attaqué au couteau vendredi. Présenté à un juge, son agresseur a plaidé «non coupable» de «tentative de meurtre».
L'Humanité
WEBSÉRIE. Ep1. La Fête de l’Humanité s’installe sur la Base 217 en Essonne
ReportageDécouvrez le premier épisode de notre websérie consacrée au déménagement de la Fête de l'Humanité sur La Base 217 au cœur de l’Essonne.
Cette websérie en 6 épisodes vous invite à découvrir le nouveau terrain et les coulisses de cette édition hors-norme : travail des équipes, évolution du montage, préparation des militant.e.s, travail de la rédaction de l'Humanité... Chaque mercredi découvrez de l'intérieur comment se prépare cette nouvelle Fête de l'Humanité 2022 !
Rendez-vous la semaine prochaine pour découvrir la suite de ce déménagement aux allures de défi...
Le pass 3 jours est en vente ici
Le Figaro
Val-de-Marne : un homme se fait passer pour un malvoyant et agresse sexuellement une femme
Guillaume PoingtINFO LE FIGARO - L'agresseur s'est enfui en dérobant le sac de la victime, qui lui avait porté assistance. Une plainte a été déposée et une enquête est en cours.
Une femme a porté plainte après avoir été agressée sexuellement à Cachan (Val-de-Marne), lundi 15 août, par un individu se faisant passer pour un malvoyant, a appris Le Figaro de source policière. Contacté, le parquet de Créteil nous confirme le dépôt d'une plainte.
L'affaire débute rue Marcel Bonnet, à deux pas de la mairie, vers 17h40. La victime se fait accoster par un homme qui se dit malvoyant : il lui demande de l'accompagner non loin de là, rue Chaptal. Pensant l'homme de bonne foi, elle l'accompagne. Mais une fois sur place, le soi-disant malvoyant se transforme en agresseur : il la bouscule et lui exige une fellation.
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La victime résiste tandis que son agresseur lui met main sur la bouche et lui touche la poitrine. La femme, qui continue de se débattre, est projetée au sol. Alerté par des cris, un voisin accourt. L'assaillant vole le sac de la victime et prend la fuite. La victime présente de la peau arrachée au visage et aux doigts mais n'a pas été transportée à l'hôpital. Le commissariat du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) est chargé de l'enquête.
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Paris : un véhicule de police va «au contact» pour interpeller un chauffard
Les forces de l'ordre ont stoppé la course du fuyard, qui venait de commettre un refus d'obtempérer. L'auteur a été condamné à deux ans de prison dont un an avec sursis probatoire. La partie ferme de la peine a été aménagée en semi-liberté.
Regarder la vidéoOfficine criminelle de francs-maçons : deux chefs d'entreprise mis en examen
Pierre T. et son partenaire Alain M. sont soupçonnés d'avoir commandité une violente agression à des membres d'une officine dirigée par des francs-maçons.
Rhône: l'homme qui a décapité son père mis en examen et écroué
Le suspect de nationalité marocaine a été interpellé alors qu'il déambulait avec la tête de son père dans une main et un couteau dans l'autre.
Regarder la vidéo Le Figaro
«Aujourd’hui, le but est de rentrer chez soi vivant»: les forces de l’ordre confrontées à ce danger de tous les instants
Dorian GrelierTÉMOIGNAGES - Un barrage forcé, un agent renversé... Le risque, omniprésent, pèse lourd sur le moral.
Trois policiers contraints d’ouvrir le feu sur un véhicule refusant un contrôle le 4 juin, dans le 18e arrondissement de Paris. Un gendarme renversé puis traîné par un motard en infraction dans la nuit du 4 au 5 août, à Guérande. Avec parfois de terribles issues, les refus d’obtempérer sont omniprésents dans le quotidien des forces de l’ordre.
«Pour un simple contrôle ou une opération de prévention routière, les gens n’hésitent plus à prendre la fuite. La plupart sont déjà connus des services. Ils ne sont pas en état de pleine conscience et n’ont aucun égard pour ceux qui les entourent», constate Bertrand*, 40 ans, capitaine de gendarmerie, commandant d’escadron départemental de Sécurité routière. Depuis le début de sa carrière, commencée il y a seize ans, il observe une augmentation des dangers pris par les chauffards. Zigzags dans des ruelles escarpées lors d’une course-poursuite, feinte de s’arrêter pour mieux accélérer ensuite, quitte à percuter un civil ou un homme en uniforme - parfois délibérément. Le jeu du chat et de la souris peut vite tourner au vinaigre. «Aujourd’hui, plus que jamais, le but est de rentrer chez soi vivant», déplore l’officier.
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Les représentants de l’autorité publique font face à une animosité croissante. Adrien*, brigadier-chef de police à Laval, a connu la frayeur de sa vie en novembre 2021. Sa patrouille vient alors d’immobiliser un automobiliste roulant sans permis, sur un boulevard au trafic dense. Le policier s’approche de l’habitacle pour procéder au contrôle de l’individu, qui aussitôt démarre, le heurte, et opère une marche arrière, le traînant sur une quinzaine de mètres. «Par chance, je n’ai été que légèrement blessé aux jambes, explique ce père de famille de 39 ans. S’il avait continué, elles auraient été broyées contre le trottoir.» Résultat: deux jours d’incapacité totale de travail et un léger traumatisme. «Après l’accident, je ne cache pas être allé travailler à reculons. L’auteur des faits avait été relâché. Et c’est fâcheux car quand la police en vient à blesser un contrevenant, nous sommes pointés du doigt.»
Remises de peine
Pour Stanislas Gaudon, délégué général du syndicat de police Alliance, ces comportements «vont de pair avec la défiance de tout ce qui représente l’État, l’autorité. Ils appellent à l’escalade de violences, notamment quand un agent se voit obligé d’utiliser son arme». Pour qu’à la fin, certains délinquants bénéficient d’une remise de peine. «Un message qui affecte grandement le moral des policiers», selon lui.
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Suite à un refus d’obtempérer tragique, la prise en charge médicale des forces de l’ordre est prioritaire. Des cellules de soutien psychologique peuvent être mises en place. Mais le sujet est tabou. En 2020, Gilles*, 45 ans, gardien de la paix depuis 1997, a préféré parler de l’épisode choquant qu’il a vécu avec quelques collègues seulement. «Je me suis rendu compte que certains avaient été confrontés à pire, comme le coma. Ça fait relativiser», confie-t-il.
Je sais que je ne renoncerais pas à mon métier. Je le fais par vocation, pour servir avant tout
Une nuit d’avril cette année-là, en période de confinement, il participe à un dispositif d’interception de véhicule utilitaire volé. Faisant signe au conducteur, multirécidiviste de 17 ans, de se ranger sur le côté, ce dernier fonce dans sa direction. À peine le temps d’esquiver que, percuté, le policier est projeté dans la trajectoire de celui qui continue sa course folle et lui roule sur le genou droit. «Je n’ai pas perdu connaissance. Le fait d’avoir été conscient lors de l’intervention fait que je n’ai jamais cauchemardé ensuite.»
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Après deux opérations et plus d’un an sans reprendre son poste, il demande, malgré les craintes de sa famille, à revenir sur le terrain. Les proches pèsent toujours lourd dans les décisions prises par les policiers. Le brigadier-chef Adrien admet, depuis qu’il a frôlé la mort, profiter de ses filles à chaque instant: «La glace que j’hésitais à prendre avec elles au mois de mai, pour avoir un joli corps une fois l’été venu, je la déguste avec plaisir désormais. Mais je sais que je ne renoncerais pas à mon métier. Je le fais par vocation, pour servir avant tout.»
* Les prénoms ont été changés.
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Burkinis à Grenoble: l'opposition municipale porte plainte contre le maire Éric Piolle
Selon les opposants au maire EELV, la politique vestimentaire dans les piscines municipales de la ville contredit la décision récente du Conseil d'État interdisant le port du burkini.
Quand les arbres en ville créent la discorde
DÉCRYPTAGE - Partout en France, les communes s’organisent pour les protéger et en replanter. Mais les promesses se heurtent à la réalité du terrain.
Incendies : l'Europe se mobilise pour venir en aide à la France
LE POINT SUR LA SITUATION - Le pays est en proie à plusieurs violents incendies. En Gironde, 7400 hectares ont brûlé et 10.000 personnes ont été évacuées. Élisabeth Borne et Gérald Darmanin se sont rendus sur place.
Le Figaro
L'issue des négociations sur le dossier nucléaire de l'Iran semble proche
Lancées en 2021 à Vienne, les négociations entre l'Union européenne et l'Iran pourraient bientôt prendre fin. Un compromis «final» est en cours d'étude.
L'Union européenne (UE) a annoncé ce mardi 16 août qu'elle examinait la réponse de l'Iran à son compromis sur le dossier nucléaire, une étape cruciale qui pourrait marquer l'entrée de mois de difficiles négociations dans leur dernière ligne droite.
Ces négociations entre l'Iran et les grandes puissances lancées en avril 2021 à Vienne, visent à ressusciter un accord international de 2015, connu sous son sigle anglais JCPOA, qui garantit le caractère civil du programme nucléaire de l'Iran, accusé de chercher à se doter de l'arme atomique malgré ses démentis.
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Le compromis «final» proposé par l'UE permet le retour des États-Unis dans l'accord, dont ils s'étaient retirés unilatéralement en 2018, avec la levée des sanctions américaines imposées à l'Iran, à condition que ce pays respecte ses engagements et cesse de dépasser les limites prescrites sur l'enrichissement et les autres activités nucléaires sensibles. «Nous avons reçu la réponse iranienne hier (lundi) soir. Nous l'étudions et consultons les autres participants du JCPOA et les États-Unis sur la voie à suivre», a affirmé à l'AFP le porte-parole de Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne et facilitateur des négociations indirectes à Vienne entre l'Iran et les États-Unis. Avant lui, l'Iran a annoncé avoir transmis ses dernières remarques à l'UE et attendre une réponse rapide.
«L'Iran a soumis sa réponse écrite» et juge un accord possible «si les États-Unis réagissent avec réalisme et flexibilité», a indiqué l'agence officielle iranienne Irna. D'après l'agence iranienne Isna, citant une «source informée», Téhéran «s'attend à recevoir la réponse de l'autre partie dans les deux prochains jours». Mais à Bruxelles, interrogée sur le temps que prendra l'examen de la «réponse» iranienne, la porte-parole de Josep Borrell, Nabila Massrali, a affirmé lors d'un point de presse: «à ce stade, tout le monde examine la réponse (iranienne) et ce n'est pas le moment de spéculer sur un calendrier». Josep Borrell «est régulièrement en contact avec tous les participants (aux négociations), y compris les États-Unis», a-t-elle ajouté en soulignant que l'UE ne comptait pas «partager les détails sur le processus en cours ni sur les positions des participants».
«À prendre ou à laisser»
Conclu entre d'une part l'Iran et de l'autre les États-Unis, la Grande-Bretagne, la Chine, la France, l'Allemagne et la Russie, le JCPOA a été torpillé en 2018 par le retrait des États-Unis sous Donald Trump et le rétablissement des sanctions américaines qui asphyxient l'économie iranienne. En réponse, l'Iran s'est progressivement affranchi de ses obligations dictées par l'accord. Après des négociations chaotiques, suspendues à deux reprises, l'UE a proposé le 8 août un texte final de compromis «à prendre ou à laisser». Pendant ces négociations, l'UE a joué l'intermédiaire entre les États-Unis et l'Iran, qui n'entretiennent pas de relations diplomatiques depuis 1980. Selon Irna, «les divergences portent sur trois points. Les États-Unis ont verbalement exprimé leur flexibilité sur deux d'entre eux mais cela devrait être inclus dans le texte», a ajouté Irna, sans plus de précisions. «Le troisième point concerne la garantie d'un accord durable» réclamée par l'Iran aux États-Unis, a-t-elle ajouté.
Aucune partie n'a précisé les points en suspens. Si la demande iranienne de retrait de la liste noire américaine des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de l'Iran, n'est plus à l'ordre selon un responsable européen, demeurent en revanche les garanties pérennes de l'accord exigées par Téhéran et la demande iranienne que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) clôture la question des sites non déclarés en Iran, où des traces d'uranium enrichi avaient été retrouvées.
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Pour Mohammad Marandi, un conseiller de l'équipe iranienne des négociateurs à Vienne, «les questions en suspens ne sont pas difficiles à résoudre. Elles sont liées aux craintes de l'Iran en raison des violations passées des États-Unis et de l'UE». «Je ne peux pas affirmer que nous aboutirons à un accord mais nous en sommes plus proches qu'avant», a-t-il ajouté dans un tweet. Lundi, le département d'État américain s'est refusé à dire si les États-Unis étaient prêts à approuver le plan soumis par l'UE, affirmant que Washington prendrait «contact avec Josep Borrell». «Ce qui pouvait être négocié a été négocié», a-t-il ajouté en réaffirmant la position américaine selon laquelle la balle est dans le camp de Téhéran. «La seule manière de parvenir à un retour mutuel au JCPOA (...) est que l'Iran abandonne ses demandes inacceptables qui vont bien au-delà du JCPOA.» Le porte-parole américain a refusé également de se prononcer sur la possibilité d'une levée des sanctions américaines en cas de feu vert iranien au compromis de l'UE.
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Le chef d'état-major de la Marine nationale s'est récemment exprimé devant la commission de la Défense de l'Assemblée nationale, notamment au sujet d'une possible confrontation avec la Chine.
Le Figaro
«Son état s'est amélioré» : la fillette percutée lors d'un rodéo urbain à Pontoise est sortie du coma
Nicolas DaguinSouffrant d'un traumatisme crânien, la jeune fille, tout juste âgée de 7 ans, avait été transportée d'urgence à l'hôpital Necker, à Paris, avec un pronostic vital engagé.
Les nouvelles sont rassurantes. Un peu plus de dix jours après le violent accident à Pontoise (Val-d'Oise) lors d'un rodéo sauvage, la victime, âgée de sept ans, est sortie du coma lundi 15 août, indique ce mardi au Figaro l'avocat de la famille. «Son état s'est amélioré», précise Me Raphaël Cabral.
Le 5 août dernier, un jeune homme de 18 ans circulant à grande vitesse à bord d'une moto-cross dans le quartier des Hauts de Marcouville, à Pontoise, avait percuté de plein fouet la jeune fille ainsi qu'un garçon de 11 ans qui se trouvait à ses côtés. Ce dernier a eu une jambe fracturée et subi «une amnésie traumatique». S'agissant de la fillette, elle souffrait quant à elle d'un traumatisme crânien. Transportée d'urgence à l'hôpital Necker, à Paris, avec un pronostic vital engagé, elle avait subi une opération le 6 août, au lendemain de l'accident.
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Son état de santé ne s'était guère amélioré la semaine suivante et le parquet de Pontoise confirmait alors que son pronostic vital était toujours engagé, et qu'elle risquait de conserver «des séquelles neurologiques lourdes».
L'auteur présumé avait pris la fuite juste après l'accident avant de se rendre à la police le lendemain. Il a depuis été mis en examen et écroué pour «blessures involontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à trois mois» aggravées par deux circonstances, le délit de fuite et le manquement à des obligations de sécurité.
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En réaction à cet énième accident causé par un rodéo urbain, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé dès le 7 août 10.000 opérations de contrôle sur tout le territoire national pour endiguer le fléau. Et l'hôte de Beauvau de dénoncer des actes «criminels de gens qui prennent la route pour leur route.»
Particulièrement touché, le département du Val-d'Oise a été, depuis début avril, le théâtre de 534 interventions policières ciblant des rodéos sauvages, comme Le Figaro vous le révélait le 7 août. Au total, 37 personnes ont été interpellées et 34 machines saisies.
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Les faits se sont produits samedi en milieu de journée. Le conducteur a tiré sur la victime après une altercation, selon la police.
Le Figaro
Incendies: le gouvernement annonce des aides fiscales pour les ménages et les entreprises sinistrés
Les particuliers pourront notamment bénéficier d'un délai exceptionnel de prélèvement de l'impôt sur le revenu, ainsi que d'une suspension des impôts locaux, déclare Gabriel Attal.
Une «cellule incendies» sera mise en place d'ici une semaine avec à la clé des aides fiscales pour les particuliers, entreprises et collectivités touchés cet été par les feux, a annoncé lundi 15 août le ministre des Comptes publics Gabriel Attal dans un entretien au Dauphiné Libéré . «On veut redonner un peu d'oxygène à tous ceux qui ont pâti directement des incendies», a déclaré le ministre dans les colonnes du quotidien régional, via des «dispositifs pour accompagner les particuliers, les entreprises et les collectivités impactés».
Afin de «limiter les conséquences économiques et financières qu'auront à subir les Français concernés», Gabriel Attal et le ministre de l'Économie Bruno Le Maire ont décidé de monter «d'ici la semaine prochaine, une ''cellule incendies'' à la direction des finances publiques, en lien avec les Urssaf», qui sera chargée de mettre en place «une sorte d'amortisseur fiscal».
Pour les particuliers ayant vu leurs biens durablement touchés, Gabriel Attal évoque d'ores et déjà «principalement trois mesures»: un délai exceptionnel de prélèvement de l'impôt sur le revenu, une suspension des impôts locaux (taxe foncière et taxe d'habitation) concernant les logements sinistrés et une potentielle révision à la baisse des valeurs locatives, «en fonction de la dépréciation des biens».
Côté entreprises, le ministre a promis «des reports de paiement des échéances fiscales» et un remboursement accéléré des crédits de TVA ou de CICE, «pour donner un coup de pouce à leur trésorerie».
Un triste record
Les nombreux incendies liés aux épisodes caniculaires qu'a traversés la France depuis juin ont dessiné cette année un triste record: celui de la plus grande surface d'hectares brûlés à ce stade de l'année depuis le début des données satellitaires en 2006, selon le système européen d'information sur les feux de forêts (EFFIS), qui précise cependant que le pays a connu des années pires dans les années 1970, avant les données standardisées européennes.
Une fois les feux éteints, le président Emmanuel Macron va réunir l'ensemble des acteurs des départements concernés afin de réfléchir au «modèle de prévention et de lutte contre les incendies» en France, avait annoncé l'Élysée dimanche. «On aura à tirer des leçons de ce qui s'est passé et nous ferons évoluer nos moyens d'action et d'anticipation», a ajouté lundi Gabriel romettant «de nouvelles mesures dès l'été prochain». «Par ailleurs, on continuera à augmenter les moyens dédiés à la lutte contre les incendies lors du prochain budget», a-t-il promis, «avec des crédits supplémentaires pour la sécurité civile».
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La flambée du gaz liée à la guerre en Ukraine fait les affaires de la Norvège
L'envolée du gaz propulse l'excédent commercial de la Norvège, plus gros exportateur d'hydrocarbures d'Europe de l'Ouest, vers un nouveau record.
Israël : arrestation de suspects d'une fraude visant le Trésor public français
L'enquête porte sur des soupçons de «blanchiment de dizaines de millions de shekels en utilisant des mécanismes complexes» de cryptomonnaie.
Sécheresse: le Rhin à sec sape l’économie allemande
DÉCRYPTAGE - Le fleuve est une artère vitale pour l’industrie du pays. La baisse du niveau des eaux limite le chargement, et la navigation pourrait être interrompue.
Le Figaro
Les procureurs américains s'opposent à la publication des raisons de la perquisition chez Trump
Le ministère de la Justice a assuré lundi qu'une telle publication «nuirait de manière irréparable à l'enquête pénale en cours», de nombreux documents étant classés «top secret».
Le ministère américain de la Justice s'est opposé ce lundi à la publication d'un document judiciaire censé donner les raisons qui ont poussé les enquêteurs fédéraux à mener une perquisition inédite chez l'ancien président Donald Trump la semaine dernière. L'opération de la police fédérale dans sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride - une première pour un ex-président - a provoqué une tempête politique, Donald Trump et ses partisans dénonçant une «chasse aux sorcières».
Plusieurs organisations, dont des médias, avaient demandé à un juge de publier un document judiciaire dans lequel les enquêteurs expliquent habituellement pourquoi la perquisition était nécessaire. Le ministère de la Justice a assuré lundi qu'une telle publication «nuirait de manière irréparable à l'enquête pénale en cours», selon un document judiciaire.
«Des informations très sensibles sur des témoins»
Vendredi, à la demande des procureurs cette fois-ci, un juge avait rendu publics le mandat autorisant la perquisition et une liste des documents saisis. Mais, à l'inverse des premiers, le document dont la publication était cette fois demandée contient «des informations très sensibles sur des témoins», des techniques utilisées par la police et des faits «extrêmement importants sur l'enquête», a estimé le ministère.
Sa publication pourrait révéler la stratégie des enquêteurs et «compromettre (la réussite) de prochaines étapes de l'investigation», a-t-il ajouté. Selon les documents révélés vendredi, la justice soupçonne le républicain d'avoir violé une loi américaine sur l'espionnage qui encadre très strictement la détention de documents confidentiels. La liste des objets saisis mentionne de nombreux documents classés «top secret».
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Donald Trump, pressenti pour se relancer dans la course à la Maison-Blanche pour 2024, a assuré que ces documents avaient été déclassifiés. Lundi, en indiquant avoir vu ses passeports saisis lors de la perquisition, le républicain s'est dit victime d'une «attaque contre un opposant politique comme on n'en a jamais vu dans notre pays».
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Bombardement sur une centrale nucléaire en Ukraine : «L'heure est grave», alerte le chef de l'AIEA
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L'auteur des Versets sataniques, visé par une fatwa en 1989, a été attaqué au couteau vendredi. Présenté à un juge, son agresseur a plaidé «non coupable» de «tentative de meurtre».
Le Figaro
Variole du singe : nos réponses sur l'origine du virus, la transmission, les symptômes, la vaccination...
L'épidémie de «Monkeypox» est très surveillée par l'OMS, qui a émis son plus haut niveau d'alerte sur cette maladie. Origine, transmission, symptômes, traitement, vaccination, voici tout ce qu'il faut savoir sur ce virus.
Le 6 mai 2022, un homme de retour du Nigeria est déclaré positif à la variole du singe au Royaume-Uni. Deux semaines plus tard en France, la Direction générale de la santé confirme la détection d’une première personne atteinte de la variole du singe en Île-de-France. Depuis, le scénario se répète dans plusieurs pays du monde tels que la Suède, la Belgique, le Canada ou encore les États-Unis. Une recrudescence qui préoccupe l’Organisation mondiale de la santé, si bien que son directeur général, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, déclare le 23 juillet 2022 la variole du singe comme une urgence de santé publique de portée internationale, soit le plus haut niveau d'alerte de santé publique mondiale. Origine, transmission, symptômes, vaccination, voici tout ce qu'il faut savoir sur ce virus.
La variole du singe, qu'est-ce que c'est ?
On l'appelle ainsi cette maladie parce que le virus qui en est responsable est apparenté à celui de la variole humaine, et que les chercheurs danois qui l'ont découvert en 1958 l'ont identifiée dans leur laboratoire chez des singes en provenance de Singapour.
Ce n'est que plus tard, en 1970, que les premiers cas sont identifiés chez l'être humain. Ce virus peut lui être transmis par les animaux mais aussi par une personne porteuse du virus.
Il s'agit d'une maladie différente de la variole humaine, mais les symptômes en sont semblables - en particulier les pustules qu'elle provoque -, avec cependant une mortalité bien inférieure.
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Quels sont les symptômes ?
La variole du singe peut engendrer divers symptômes. La plupart sont bénins comme la fièvre, les maux de tête, les douleurs musculaires ou le gonflement des ganglions lymphatiques. Ils sont régulièrement suivis ou accompagnés d'une éruption cutanée, qui peut être très douloureuse. D'autres symptômes peuvent engendrer de graves complications notamment chez les personnes à risques : les femmes enceintes, les enfants et les personnes immunodéprimées. Dans ce cas, la variole du singe peut provoquer des surinfections cutanées, une pneumonie et des problèmes oculaires, indique Santé Publique France.
Comment se transmet-elle ?
Endémique chez les animaux des forêts du centre de l'Afrique tropicale, elle peut se transmettre de l'animal à l'homme. Mais son nom est trompeur car les primates ne sont pas les seuls à pouvoir en être porteurs. Par exemple, les morsures et les griffures de rongeurs, d'antilopes, de gazelles ou d'écureuils peuvent être à l'origine d'une contamination de l'homme.
La transmission peut aussi s'effectuer entre deux personnes si une personne infectée entre en contact rapproché avec une autre, en face-à-face, de peau à peau, de bouche-à-bouche ou de bouche à peau. Les surfaces en contact avec une personne atteinte de la variole - vêtements, objets, linge de lit... - peuvent aussi être source de contamination.
La variole du singe peut se transmettre par les gouttelettes émises lors de la respiration, mais pour le Dr Paul-Henri Consigny, infectiologue à l'Institut Pasteur à Paris, la situation épidémique et la contagiosité sont bien différentes de celle du Covid -19. «La variole du singe s'attrape lors d'échanges prolongés et rapprochés. D’où le fait qu’on identifie les rapports sexuels comme la source principale de contamination», explique-t-il.
Peut-on en mourir ?
Généralement, les symptômes de la variole du singe disparaissent spontanément au bout de quelques semaines. Cependant, chez certaines personnes, l'infection peut entraîner des complications médicales et parfois même la mort.
Selon les chiffres de Santé public France, dans le passé, il a été observé que le taux de décès parmi les patients atteints de la variole du singe se situait entre 1 % et 10 %. L'agence nationale souligne néanmoins que ces taux varient en fonction de nombreux facteurs environnementaux, comme l'accès aux soins de santé.
Peut-on l'attraper plusieurs fois?
Les connaissances concernant la durée de l'immunité après une infection par le virus de la variole du singe sont limitées. Mais selon le Dr Paul-Henri Consigny, la variole du singe se comporte comme le reste des maladies virales : «La varicelle ou la variole humaine sont des exemples de virus que l'on n'attrape qu'une seule fois car le corps développe des anticorps qui défendent l'organisme contre des substances étrangères comme les virus. Il existe des exceptions mais elles sont rares.»
Santé publique France recommande cependant la mise en place de moyens individuels empêchant une réinfection, en l'absence de certitudes quant à la qualité et la durée de l'immunité acquise lors d'une première infection.
Quels sont les traitements ?
D'après Santé publique France, des médicaments contre la douleur et la fièvre peuvent être utilisés pour soulager certains symptômes. Les patients doivent éviter de se gratter et soigner l’éruption cutanée, en se lavant les mains avant et après avoir touché les lésions.
La peau doit être sèche et maintenue à l'air libre au maximum. Le nettoyage de la plaie peut s'effectuer à l'aide d'eau stérilisée ou d'antiseptique sur l'ensemble du corps, sauf dans la bouche où des lavages à l'eau salée ou au bain de bouche sont préconisés. La lidocaïne peut également être appliquée sur les lésions buccales et péri anales pour soulager la douleur.
Où et comment se faire vacciner ?
Plusieurs centres de vaccination ont ouvert en France et le site https://www.sante.fr/monkeypox permet de les recenser. «Notre priorité aujourd'hui ce sont les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les transsexuels, les travailleuses du sexe, les personnes ayant de multiples partenaires sexuels et toutes les personnes ayant été en contact avec un cas avéré de variole du singe», énonce le Dr Paul-Henri Consigny.
Le vaccin utilisé est celui de la variole, car les deux virus étant proches, il est supposé efficace contre la variole du singe. Pour l'heure, seuls des premières doses sont administrées afin de désengorger les centres de vaccination, mais d'après le spécialiste «une dose ne sera probablement pas suffisante pour une protection longue durée, elle ne sert qu'à réduire l'incidence».
Le Figaro
Dans la bataille des Midterms, républicains et démocrates dépenseront 9 milliards de dollars en publicité politique
Claudia CohenDÉCRYPTAGE - Pour convaincre les citoyens américains avant les élections de mi-mandat le 8 novembre prochain, les partis devraient dépenser encore plus en publicité politique que lors du scrutin présidentiel entre Joe Biden et Donald Trump.
Dans une Amérique fracturée où le contrôle du Congrès est en jeu, tous les coups sont permis. Pour convaincre les citoyens avant les élections de mi-mandat le 8 novembre prochain, républicains et démocrates devraient dépenser près de 9,7 milliards de dollars en publicité politique. C’est un peu plus que le record de 9 milliards réalisé lors du scrutin présidentiel entre Joe Biden et Donald Trump, et deux fois plus que la somme dépensée lors des dernières midterms en 2018, selon la société AdImpact. Des collectes de fonds de plus en plus prolifiques ont gonflé les coffres des deux camps.
À la télévision, à la radio, sur des plateformes de streaming comme Disney, sur des applications comme Spotify et des réseaux sociaux comme Facebook, les spots vantant les mérites de candidats ainsi que les publicités portant sur des sujets de société, envahissent les écrans. «Nous n’avions jamais connu des dépenses d’une telle ampleur. Depuis avril, les revenus publicitaires politiques des 29 chaînes de télévision locales de Fox, sont trois fois supérieurs à ceux enregistrés durant la même période précédant les dernières élections présidentielles», expliquait il y a quelques jours Lachlan Murdoch, directeur général de Fox Corporation.
Pour le groupe audiovisuel comme pour ses rivaux Nexstar et Sinclair, qui souffrent de la baisse des dépenses des annonceurs, l’escalade financière entre les partis politiques est une bonne nouvelle. Malgré la forte croissance de la publicité digitale, la télévision demeure le premier canal de dépenses. «La moitié sera consacrée aux chaînes de télévision locales. Les volumes sont plus importants, et les prix des campagnes, surtout, sont bien plus élevés», explique un analyste de chez AdImpact. La société prévoit que 4,3 milliards de dollars seront déboursés dans le cadre des élections à la Chambre des représentants et au Sénat. Tandis que 2,4 milliards de dollars seront dédiés aux campagnes des prétendants aux postes de gouverneur, en particulier dans les États qui constituent les principaux champs de bataille entre les républicains et les démocrates, tels que la Géorgie, l’Arizona, le Michigan, la Pennsylvanie et le Wisconsin.
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Si les chaînes de télévision et les fréquences de radio ont l’obligation de divulguer les montants dépensés par les politiciens, les réseaux sociaux ne sont pas tenus aux mêmes obligations de transparence. Dans ce contexte, la ligne entre «promotion politique» et «information citoyenne» sur des sujets de société est parfois floue. Le cadre réglementaire peu restrictif autour des données personnelles permet aux partis politiques d’envoyer des messages très ciblés aux utilisateurs, en fonction de leur profil socio-démographique. Après avoir banni durant quelques mois la publicité à caractère politique au nom de la «lutte contre la désinformation», Facebook et Google avaient choisi en mars 2021 de l’autoriser à nouveau aux États-Unis.
Inflation et avortement
Le réseau social de Mark Zuckerberg est devenu le théâtre d’affrontements entre les détracteurs et les défenseurs du droit à l’avortement, depuis la révocation par la Cour suprême fin juin de l’arrêt Roe vs Wade. Par ailleurs, alors que les Américains voient leur pouvoir d’achat se diluer jour après jour, le camp républicain s’en donne à cœur joie pour dépeindre l’inflation comme le point faible de l’Administration Biden.
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À tel point que des analystes de Goldman Sachs se sont inquiétés, dans une note publiée le mois dernier, de l’impact que pouvait avoir cette guerre de l’information sur les décisions de politique monétaire prises par la Fed. Au-delà du droit à l’avortement et du pouvoir d’achat, les dépenses publicitaires se concentrent également ces derniers mois autour des questions liés à l’immigration et la sécurité aux frontières, ainsi qu’à la régulation autour du port d’armes. Les publicités liées aux enjeux environnementaux ne représentent pour l’heure que 1% des dépenses…
Le réseau social TikTok, très populaire chez les jeunes, et Twitter, ont pour leur part renoncé à accueillir des publicités politiques.
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Attaque contre Salman Rushdie : les ventes de son livre Les Versets sataniques s'envolent
Ce samedi après-midi, trois éditions de l'ouvrage étaient en tête du baromètre des ventes de livres d'Amazon.
Radio Restos, webradio éphémère des Restos du cœur pour réunir des fonds
Il s’agit de la troisième saison de cette webradio éphémère 100% solidaire de l’association.
L'activiste ValueAct s'invite au capital du New York Times
En mettant la main sur 6,7% du capital du média américain, la société d'investissement souhaite que le New York Times déploie une politique plus agressive autour de ses offres groupées.
Le Figaro
L’intrigant parcours de l’agresseur de Salman Rushdie
DÉCRYPTAGE - Hadi Matar, qui avait séjourné en 2018 dans un village libanais contrôlé par le Hezbollah, plaide non-coupable.
L’état de santé de Salman Rushdie s’améliore lentement, après son agression au couteau vendredi 12 août, lors d’une conférence littéraire dans l’État de New York. Poignardé à dix reprises, grièvement blessé à l’œil et au bras droits ainsi qu’à l’abdomen, le foie endommagé, l’auteur britannique des Versets sataniques, âgé de 75 ans, paraissait dans un état critique, placé sous assistance respiratoire et opéré durant plusieurs heures après avoir perdu beaucoup de sang. Au grand soulagement de sa famille, il n’est désormais plus sous respirateur artificiel et a recouvré la parole dès samedi. «Il a conservé intact son sens de l’humour», témoigne son fils Zafar Rushdie, dans un communiqué diffusé sur Twitter. «La voie du rétablissement a commencé», confie son agent Andrew Wylie au Washington Post. «Ce sera long. Ses blessures sont graves, mais son état de santé est en bonne voie.»
Cette agression d’une violence inouïe, interrompue par des spectateurs parvenant à maîtriser tant bien que mal l’assaillant, a provoqué une onde de choc à travers le monde. Le président américain, Joe Biden, a rendu hommage à l’écrivain pour son «refus d’être intimidé et réduit au silence». Emmanuel Macron lui a apporté son soutien, assurant que «nous sommes aujourd’hui, plus que jamais, à ses côtés». Une enquête de la police écossaise a été ouverte après la menace de mort reçue par l’auteur des romans Harry Potter, J.K. Rowling: un individu pakistanais aurait commenté l’un de ses tweets, en lui promettant qu’elle serait «la prochaine».
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«Ce qui est arrivé est une attaque contre la liberté d’expression dans notre pays», déclarait dimanche soir sur CNN Carl LeVan, professeur à l’American University de Washington D.C. qui se trouvait dans l’assistance lorsque le drame s’est produit. «Nous autres lecteurs devons faire en sorte que les libertés fondamentales puissent continuer de s’exprimer, malgré les attaques dont elles font l’objet, et que d’autres auteurs tels que Salman Rushdie ne soient pas dissuadés d’apparaître en public».
De nouvelles informations émergent sur l’agresseur, Hadi Matar, qui a plaidé non-coupable pour la tentative de meurtre contre Rushdie. Âgé de 24 ans, le jeune homme taciturne, cheveux noirs rasés et barbe finement taillée, est né en Californie de parents d’origine libanaise. Il a grandi à Cudahy, au sud-est de Los Angeles, avant que sa mère Silvana Fardos ne demande le divorce de son père en 2004. Ce dernier, Hassan Matar, serait alors retourné vivre à Yaroun, une ville du Sud libanais sise près de la frontière israélienne et contrôlée par le mouvement chiite pro-iranien Hezbollah. Sa mère aurait déménagé sur la côte Est, éducatrice spécialisée élevant seule trois enfants à Fairview, dans le New Jersey, juste en face de Manhattan.
«Responsable de ses actes»
Parmi les documents confisqués par la police, Hadi Matar possédait un permis de conduire falsifié au nom d’Imad Moughnié, le patronyme d’un des fondateurs du Hezbollah tué en 2008 et incriminé dans plusieurs attentats, ainsi que dans l’exécution du sociologue français Michel Seurat, un otage au Liban, en 1986.
Interrogée par un journaliste du quotidien britannique Daily Mail, la mère de Hadi Matar, Silvana Fardos, a déclaré avoir été stupéfaite par le forfait de son fils aîné. Celui-ci vivait reclus au sous-sol de la demeure familiale du New Jersey. Il refusait l’accès de son antre à sa mère, dormant le jour, se nourrissant la nuit et passant l’essentiel de son temps sur son ordinateur. Son compte Facebook, désormais inaccessible, regorgeait de photos de dirigeants iraniens. Naguère doux et apprécié, le jeune homme aurait brusquement changé de caractère après un séjour au Liban chez son père, en 2018.
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Il en serait revenu taciturne, et amer. «Une heure après son arrivée là-bas, il m’avait appelée pour me dire qu’il voulait rentrer, se remémore sa mère. Il est resté 28 jours, mais ça ne s’est pas bien passé avec son père. Il se sentait très seul. Il s’est replié dans la cave, il ne nous a plus dit un mot, à ses sœurs et moi, pendant des mois.» Qui a-t-il rencontré au Liban? Quelle radicalisation accélérée a-t-il subie? Seule certitude, peu de temps après être revenu du Liban, il reproche à sa mère de l’avoir encouragé à «poursuivre sa scolarité plutôt que de se concentrer sur la religion». «Il était en colère contre moi, parce que je ne l’avais pas sensibilisé à l’islam dès son plus jeune âge», commente Silvana Fardos.
«Je n’aurais jamais pensé qu’il soit capable de faire une telle chose, ajoute-t-elle. C’était un garçon calme, tout le monde l’aimait. Comme je l’ai dit au FBI, je ne chercherai pas à lui parler. Il est responsable de ses actes. J’ai deux enfants mineurs dont je dois m’occuper. Elles sont furieuses, et en état de choc. Tout ce qui nous reste à faire, c’est de continuer à vivre, sans lui.»
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L'Ukraine affirme être en passe d'isoler une partie des forces russes dans la région de Kherson
Les soldats ayant franchi le fleuve Dnipro dans la région de Kherson, ville du Sud occupée par Moscou, risquent d'y être coincés après la mise hors d'usage de tous les ponts existants.
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Le Figaro
Sectes: comment repérer les gourous et les charlatans?
NOS CONSEILS SANTÉ - Dans un entretien, Simon Schraub, professeur émérite de médecine et ancien administrateur de la Ligue nationale contre le cancer, explique quels sont les risques de dérives en matière de santé.
Simon Schraub est l’auteur d’un livre et d’une thèse sur les risques inhérents aux médecines parallèles en cas de cancer.
LE FIGARO SANTÉ. - De quelle manière la Ligue nationale contre le cancer fut-elle amenée à prodiguer des conseils sur les risques de dérives en matière de bien-être et de santé?
Simon SCHRAUB. - Jusqu’en 1998, la Ligue se préoccupait surtout de soutenir la recherche et les actions de prévention du cancer. Mais l’aide aux malades a pris une place de plus en plus importante. D’abord, avec un soutien psychologique, notamment par le biais de groupes de paroles. Puis les comités départementaux ont été démarchés par des personnes proposant toutes sortes de soins de bien-être. Il s’agissait donc pour la Ligue de définir ce qu’est une médecine complémentaire, d’en donner les limites et les risques, pour conseiller les comités départementaux qui accueillent et informent les malades et leurs proches.
Pour ces soins de santé proposés, la frontière entre charlatans et gourous est parfois un peu floue: comment les distinguez-vous?
On peut considérer comme charlatan celui qui propose des remèdes illusoires en les présentant comme salutaires et sans danger, bien que sachant pertinemment leur efficacité non prouvée. Ou encore, celui qui prétend disposer de compétences qu’il n’a pas. À chaque fois, il s’agit d’obtenir de l’argent ou d’autres avantages, en usant de son ascendant de «thérapeute». Le gourou, lui, va littéralement dominer le malade, en profitant de sa détresse psychologique. Et ceux qui se mettent en travers de sa route seront accusés de retarder la guérison, voire d’être responsables de la maladie. Le patient peut alors rompre non seulement avec la médecine, mais aussi avec ses proches.
Dans son dernier rapport, la Miviludes alerte sur les pratiques d’un certain Thierry Casasnovas, qui promeut le crudivorisme: ses idées n’ont-elles pas été défendues dans le passé par des gourous condamnés?
Effectivement. Cela rappelle le cas du Suisse Guy-Claude Burger. Vers 26 ans, il avait été soigné avec succès par un traitement classique d’un lymphome cervical. Mais il prétendait avoir guéri autrement, et il mit au point ce qu’il nomma instinctothérapie: il s’agissait de ne manger que du cru en se laissant guider par l’odeur des aliments, et cela devait permettre de traiter toutes sortes de maladies, dont le cancer et le sida.
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Il en fit la promotion à grand renfort de publicité, et fonda un Centre d’instinctothérapie dans les années 1980. À la suite de plaintes, il fut condamné pour exercice illégal de la médecine, mais aussi abus sexuels sur mineurs: son organisation avait tout d’une secte.
Casasnovasa aussi la particularité de dénigrer la médecine classique et d’affirmer que la chimio-thérapie est inefficace…
Comme feu l’Allemand Ryke Geerd Hamer - contre lequel j’ai témoigné en tant qu’expert il y a une vingtaine d’années. Après avoir perdu son fils de manière brutale, ce médecin eut un cancer du testicule. Traité de façon classique, il guérit. Mais il développa alors une théorie, connue sous le nom de «médecine nouvelle germanique», selon laquelle tout cancer résulte d’un choc psychologique. Pour la combattre, il fallait selon lui s’appuyer sur des capacités naturelles d’auto-guérison, facilitées par une psychothérapie. Et ce, en refusant tout traitement conventionnel - chimiothérapie et morphine étant à ses dires utilisés par une conspiration juive à des fins génocidaires. Arrêté et emprisonné, il continua néanmoins de développer ses idées sur internet et fit apparemment des émules. Outre Casasnovas, la Miviludes cite notamment la «biologie totale des êtres vivants» ou la «psycho-bio-thérapie par le décodage biologique». On pourrait aussi parler des cures de jus de légumes anticancéreux de Rudolf Breuss ou de la pratique du jeûne total - ou respirianisme d’Ellen Greve. L’imagination des charlatans est extraordinaire!
En pratique, dans le cadre du recours aux thérapies complémentaires, l’hôpital dispose-t-il de garde-fous pour éviter que ses patients tombent dans les mains de gourous?
Pas vraiment. En règle générale, les hôpitaux proposent peu de thérapies complémentaires, par manque de moyens humains. On y trouve dans le cadre des soins de support un accompagnement social, un soutien diététique et psychologique, de la kinésithérapie, de l’ergothérapie, des médecins de la douleur, voire dans certains centres des professionnels de l’activité physique adaptée. Mais pour le reste, cela se fait hors les murs de l’hôpital, et l’on ne peut que recommander telle ou telle pratique - par exemple l’acupuncture, la méditation, etc. - sans indiquer un nom précis de praticien, et en renvoyant vers les mises en garde d’associations ou d’organismes comme l’Institut national du cancer contre les gourous et charlatans.
Comment expliquez-vous que le cancer constitue une manne pour ces escrocs?
D’abord, par le fait que les malades veulent mettre toutes les chances de leur côté, mais aussi améliorer leur qualité de vie - et ils vous diront souvent qu’ils se sentent mieux en recourant à tel traitement aux effets pourtant non prouvés. Ensuite, ils se laissent berner par des promesses d’effets miraculeux et impossibles à mesurer comme le karma, ou des éléments de langage pseudoscientifique - on peut citer le terme «holistique», ou le prétendu «renforcement des défenses immunitaires», expression qui fait florès bien qu’étant sans fondement.
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Il y a, chez certains, une adhésion à tout ce qui paraît «naturel», par opposition à une médecine jugée intrusive et toxique. Enfin, toute personne en situation de détresse psychologique - que connaissent évidemment les malades de cancer - est une proie facile. Elle a besoin de chaleur humaine, de solidarité, de fraternité - toutes choses qu’elle aura l’impression de trouver au sein d’une secte.
Pour finir, quels conseils donneriez-vous aux malades, mais aussi à leurs proches et aux médecins?
Aux premiers, je recommande de fuir dès qu’un soi-disant thérapeute promet monts et merveilles - avec un discours aux allures scientifiques, mais dénigrant la médecine classique - et encore plus s’il demande de régler les séances à l’avance à un tarif exorbitant, incite à se couper de son médecin et de ses proches pour faciliter la guérison, et enfin et surtout, s’il encourage l’arrêt d’un traitement conventionnel. Quant aux seconds, je conseillerais d’éviter le ton péremptoire et d’inviter à l’échange: par exemple en disant: «Je connais ce traitement, son efficacité n’a pas été prouvée et il peut être toxique, mais libre à vous de décider.» Enfin, le cas échéant, ne pas oublier de rassembler les informations inquiétantes - un langage stéréotypé, le refus des soins classiques, un dévouement excessif envers le groupe… - et d’alerter la Miviludes.
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Les derniers soldats de Barkhane ont quitté le Mali
Nicolas BarotteLundi 15 août, la base de Gao a été transférée aux forces maliennes, mettant un terme à la présence française.
L'opération Barkhane au Mali est terminée. Avec un peu d'avance sur le calendrier imaginé, le dernier détachement militaire français a quitté le pays, lundi. Le transfert de la base de Gao aux forces armées maliennes (Fama), annoncé initialement pour la fin de l'été, a été réalisé durant la matinée sans cérémonie ni honneurs, laissant un sentiment d'amertume et d'échec près de dix ans après le déclenchement de l'opération Serval. Décidée en janvier 2013, elle avait permis d'éviter l'effondrement du Mali face à une offensive des groupes djihadistes.
À 13 heures, lundi, un dernier « groupe de combat » a franchi la frontière, vers le Niger, où se trouve désormais la principale base française au Sahel. Le dernier convoi logistique était quant à lui parti de Gao durant la nuit de dimanche à lundi, emportant les ultimes équipements destinés à être rapatriés ou relocalisés. L'après-midi, l'état-major partageait l'information sans attendre l'arrivée des hommes à Niamey. Elle n'aurait de toute façon pas tardé à circuler sur les réseaux sociaux.
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« Toutes les conditions étaient réunies pour le départ », dit-on au ministère des Armées en réfutant une accélération du tempo dans les derniers jours. « Aucun incident majeur n'a ralenti la manœuvre. Il n'y avait pas d'intérêt à rester plus longtemps », ajoute-t-on. Au contraire. La dégradation de la situation sécuritaire au Mali semble s'accélérer depuis plusieurs semaines avec une multiplication des attaques des groupes djihadistes contre les Fama. À Tessit, la semaine dernière, des affrontements ont coûté la vie à 42 soldats maliens. Sur internet, un flot de rumeurs, plus ou moins téléguidé, accusait la France de complicité. Des manifestations réclamant le départ de Barkhane ont été organisées dimanche à Gao. Ces mouvements de foule, qui peuvent paralyser les convois, sont craints par les militaires. « Soit on se fait humilier, soit on ne se laisse pas faire, mais cela a des conséquences », observait un haut gradé au début de l'été. À Téra (Niger), l'année dernière, des civils sont morts lors de manifestations antifrançais.
Nouveaux objectifs
Il aura fallu six mois à Barkhane pour se retirer du Mali, depuis la décision du chef de l'État, Emmanuel Macron, le 17 février. « Ce défi militaire logistique majeur a été relevé, en bon ordre et en sécurité, ainsi qu'en totale transparence et en coordination avec l'ensemble des partenaires », a commenté sobrement l'état-major dans son communiqué tandis que l'Élysée rendait hommage aux soldats engagés depuis plus de neuf ans au Sahel et aux 59 qui y ont perdu la vie. « Nos soldats ont, durant ces (neuf) années, préservé l'unité du Mali, empêché la constitution d'un califat territorial et lutté contre les groupes terroristes qui frappent les populations locales et menacent l'Europe », ajoute l'Élysée.
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Sur la « plateforme opérationnelle » de Gao, qui a pu compter jusqu'à 2500 soldats sur les 5500 au maximum de Barkhane, il ne reste plus que les « bastion walls », les sacs de sable qui servent aux fortifications, et quelques bâtiments en dur. Une inspection du camp, un état des lieux avant transfert, avait été menée la semaine dernière. Les Fama vont pouvoir prendre possession des lieux ainsi que, sans doute à terme, les mercenaires russes de Wagner qui les appuient depuis presque un an. La milice privée compte aujourd'hui un millier d'hommes au Mali. Leurs affrontements violents contre les groupes terroristes se paient au prix fort pour les populations locales. Le recours aux forces de Wagner a constitué l'ultime provocation de la junte au pouvoir à Bamako depuis août 2020, déclenchant le retrait français.
Nous sommes à un point de bascule. Le sentiment antifrançais et anti-occidental est une réalité
Mais, au Mali, la France n'était plus la bienvenue depuis des mois. « Nous sommes à un point de bascule. Le sentiment antifrançais et anti-occidental est une réalité », confiait début juillet le chef d'état-major des armées, le général Burkhard, à quelques journalistes en détaillant les nouveaux objectifs de la France au Sahel. Tout d'abord « poursuivre la lutte contre le terrorisme » depuis le Niger et le Burkina Faso, expliquait-il. Plus aucune opération ne sera menée au Mali, laissant les Fama et Wagner seuls face à leurs adversaires. Ensuite, «améliorer l'appui aux pays du golfe de Guinée», poursuivait-il en s'inquiétant de la dissémination vers le sud de la menace terroriste. Les groupes djihadistes « testent le dispositif » des États, confiait une source militaire il y a quelques semaines. Mais la forme de cette coopération reste à préciser. Enfin, le général Burkhard fixait comme ambition de lutter contre l'influence russe au Sahel.
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Le départ de Barkhane du Mali ne signifie pas la fin de la présence française dans la région. Quelque 2500 soldats resteront répartis jusqu'à nouvel ordre entre le Niger, le Tchad et le Burkina Faso. Un nouveau chapitre de la lutte contre les groupes djihadistes, où la France ne veut plus se trouver en première ligne, va s'ouvrir.
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Bombardement sur une centrale nucléaire en Ukraine : «L'heure est grave», alerte le chef de l'AIEA
L'Ukraine et la Russie s'accusent mutuellement de plusieurs frappes survenues ce jeudi sur la centrale de Zaporijjia. Kiev parle de bombardements russes à proximité de substances radioactives.
«Contre la marine chinoise, nous gagnerons si nous nous battons ensemble», affirme l'amiral Vandier
Le chef d'état-major de la Marine nationale s'est récemment exprimé devant la commission de la Défense de l'Assemblée nationale, notamment au sujet d'une possible confrontation avec la Chine.
Agression de Salman Rushdie : l'écrivain est «sur la voie du rétablissement», selon son agent
L'auteur des Versets sataniques, visé par une fatwa en 1989, a été attaqué au couteau vendredi. Présenté à un juge, son agresseur a plaidé «non coupable» de «tentative de meurtre».
Le Figaro
«J'ai raté ma vie» : cette vertigineuse sensation d'être passé à côté
DÉCRYPTAGE - Le constat paraît terrible mais à 40 ou 50 ans, ils l'assurent : ils ont raté leur vie ; n'ont pas coché leurs cases. Qu'est-ce que le sentiment dit de nous ? L'échec est-il vraiment une impasse ? Éclairage de psychologues.
«“J'ai raté ma vie” : cette vertigineuse sensation d'être passé à côté» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.
«J'ai raté ma vie.» La phrase claque dans l'air. Les mots résonnent longtemps après que la voix de Maryline, 41 ans, s'est tue ; ses yeux noisette s'embrument. Ce terrible constat, elle le dresse en réalisant «ne pas avoir coché les cases de (son) plan de vie». Sur sa liste ? Rien que de très traditionnel : atteindre une bonne situation professionnelle, être propriétaire de son logement, avoir des enfants et un compagnon. «À part mon studio dont j'aurai terminé de rembourser le prêt cette année, c'est un échec cuisant», poursuit-elle. Et d'ajouter : «le seul mec avec qui j'ai rendez-vous régulièrement, c'est le psy qui me suit pour ma dépression».
En vidéo, développer son intuition en 7 étapes
Tout un chacun voit son enfance bercée par la promesse d'accomplir de grandes choses, de se construire une vie extraordinaire, de vivre ses rêves plutôt que de rêver sa vie. Seulement rattrapées par la réalité, nos vies paraissent soudain banales. Que dit ce sentiment de nous ? De tous ces buts que l'on se fixe ? «Se dire que l'on a raté sa vie, c'est d'abord céder à une comparaison, rebondit Sarah Vandecasteele, psychologue spécialiste en thérapie pour le bonheur. Souvent, les gens qui parlent ainsi se comparent avec les autres ou avec un modèle sociétal fantasmé, via un idéal qu'ils se sont projetés.»
Désirs projetés
À l'arrivée, le constat est pour le moins brutal. Anne-Lise, quinquagénaire, le résume simplement. Pour elle, «rater sa vie» c'est «se réveiller à 50 ans avec le sentiment diffus de n'avoir rien accompli». Elle occupe pourtant un poste à responsabilité dans une compagnie multi-énergies mondiale, mais se sent prisonnière d'une routine métro-boulot-dodo. «Un sentiment latent s'est diffusé dans mon esprit, décrit-elle. Maintenant j'ai peur d'avoir pris un aller simple de l'école à la tombe, sans surprise ni fait saillant.»
Ce sentiment d'être passé à côté, a «heurté de plein fouet», Timeo, 44 ans, selon ses propres mots. En 2021, l'ingénieur retrouve par hasard un camarade de lycée lors d'un mariage. Il découvre qu'il est à la tête d'une chaîne d'hôtels en Asie. La curiosité attisée, il s'enquiert des élèves de sa classe sur les réseaux. Il découvre qu'un autre vit une vie d'expatrié aux Émirats Arabes Unis, «marié à une mannequin, sans cesse en voyage, une coupe de champagne à la main avec en fond des paysages tous plus extraordinaires les uns que les autres». La nouvelle lui laisse un goût amer. «Ces gars ont eu la même enfance que moi, dans la même ville, les mêmes chances, quand on y pense. Pourquoi eux et pas moi ?», s'interroge-t-il.
On ne rate pas sa vie, on rate le désir que l'on a projeté
À l'écoute de ces dires, la psychologue Clémence Broocke corrige : «on ne rate pas sa vie, on rate le désir que l'on a projeté». Et pour cause, dans l'enfance, nous projetons des souhaits : «dans la sphère affective on s'imagine marié(e) avec des enfants, et nous voilà à quarante ans, célibataire», illustre la psychologue. Parmi ces projections, on trouve des schémas transversaux qui se retrouvent dans toutes les sociétés et toutes les catégories socio-professionnelles, assurer une descendance, pouvoir subvenir aux besoins des siens... «Des réflexes primitifs», résume Clémence Broocke.
Faire face au sentiment d'échec
Poser un tel constat sur sa vie peut avoir des conséquences terribles. Cela dévalorise, entraîne une perte d'estime de soi. Un cercle vicieux. «Si l'on se laisse dépasser, les problèmes surviennent en enfilade : un sentiment d'échec a tendance en quelque sorte à appeler les échecs», met en garde Clémence Broocke. Sandra, 39 ans, est tombée dans cette spirale infernale il y a deux ans. Le jour où elle a appris que son emploi - manager dans une agence de voyages - était jugé «non essentiel». Ce sentiment d'inutilité a amorcé chez elle une introspection biaisée. Jusqu'à tenter de mettre fin à ses jours. «Ma sœur m'a retrouvée inerte dans mon appartement. Elle m'a permis de rater mon suicide et m'a fait promettre que cet échec serait le dernier», se souvient-elle.
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Pour contrer cette descente aux enfers, la psychologue Sarah Vandecasteele encourage la pratique de la gratitude. «Les gens ont toujours accompli beaucoup plus que ce qu'ils pensent avoir fait, insiste-t-elle. Pour s'en apercevoir : je conseille d'écrire une lettre à soi-même, de notre moi d'aujourd'hui à celui que nous étions il y a un an. Le but : lui raconter nos accomplissements, petits comme grands. J'ai emmené mes enfants à un événement chouette, j'ai retiré de la cave un meuble qui m'encombrait de longue date…».
Les gens ont toujours accompli beaucoup plus que ce qu'ils pensent avoir fait
La psychologue vient de conseiller la méthode à une patiente âgée, en lui demandant de revenir sur les choses accomplies au cours de sa vie. «Souvent, les personnes en fin de vie reviennent sur les relations entretenues et réalisent qu'elles comptent plus que les actions. Au crépuscule, ce qui rend les gens heureux ce n'est pas tellement ce qu'ils ont accompli, le matériel, mais plutôt les interactions».
Sans compter que ce sentiment d'échec n'est pas toujours une impasse. «Quand on fait ce constat, il y a trois chemins possibles : d'abord je suis dans l'inaction et je stagne, ensuite je passe dans le déni, ou je travaille dessus, j'essaye que ça devienne moteur (en changeant de vie ou en changeant la perception que j'ai de ma vie)», analyse la psychologue Clémence Broocke.
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Certains reçoivent le sentiment comme un déclic, un tremplin, une occasion de s'apercevoir qu'un tout nouveau et vaste champ des possibles s'ouvre à soi. À 42 ans, Maddy a tout changé après avoir eu l'impression d'avoir tout raté. «Mon quotidien, ma vie, ne me convenait pas, n'était pas en adéquation avec mes valeurs, avec ce que j'estimais être une vie réussie». Pour elle, cela passe par des tout petits riens : prendre du temps pour soi en s'accordant une pause bien-être par mois, troquer ses maintes courses en taxi pour un vélo, oser décliner les invitations qui lui pèsent et multiplier les sorties qui lui plaisent. Mais également des changements plus radicaux, elle a ainsi obtenu de passer à mi-temps dans le cabinet d'avocat qui l'emploie pour dédier du temps à des associations de défense des droits de l'Homme. «Sans être placardisée, car cet engagement séduit ma hiérarchie. Je sais que si je rencontrais la petite fille que j'étais, elle serait enfin fière de moi», sourit-elle. Et si finalement, rater sa vie était la meilleure chance de la réussir ?
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Le Figaro
À l'heure d'acheter les fournitures scolaires, il n'y a pas de petites économies pour les parents
Emma ConfrereTÉMOIGNAGES - L'interminable liste de cahiers, crayons, colles... est particulièrement onéreuse cette année. Les Français ont plus que jamais les yeux rivés sur les prix.
«Après toutes les dépenses d'août, septembre est un mois très long financièrement», relève Lyah, 32 ans. Cette chargée de communication a acheté une trentaine de fournitures scolaires pour son fils qui arrive en troisième. «J'ai d'abord regardé sur les sites de la grande distribution sur lesquels je fais habituellement mes achats, mais j'ai constaté une hausse des prix sur un an. Sans avoir mis tous les articles dans le panier, je frôlais déjà une centaine d'euros», souligne-t-elle. Entre l'augmentation du prix des matières premières et l'inflation, le tarif du panier moyen a augmenté de 25% selon l'Unaape (association des parents d'élèves autonomes). Lyah s'est donc mise en quête d'un site discount spécialisé : «J'ai finalisé mon panier à 67 euros. Je ne pense pas avoir déjà dépensé moins de 100 euros pour des fournitures lors des rentrées précédentes.» Grâce à ces économies, la trentenaire va pouvoir «augmenter le budget vêtements de la rentrée».
Edith utilise la même technique. Avec des revenus d'environ 22.000 euros nets par an, cette assistante administrative dans la fonction publique territoriale ne recevra aucune aide financière pour la rentrée scolaire. Mais son fils de 12 ans, Mahé, a tout de même besoin de cahiers et de stylos pour sa rentrée en cinquième. «Nous n'allons pas racheter de cartable, il utilisera celui de l'année dernière», indique Edith. Pour les autres fournitures, elle compare les prix entre plusieurs sites concurrents.
Des listes «souvent abracadabrantesques»
Si comparer les paniers est l'une des premières astuces, Jean-Baptiste Gibert, administrateur du groupe Facebook «Bons plans, Erreur de prix, Bonne affaire» - qui compte plus de 9400 membres - délivre ses autres conseils : «Les consommateurs ont la possibilité de se rendre sur une plateforme centralisatrice, comme dealabs, qui va recenser les promotions d'Internet mais aussi celles des magasins physiques.» Un gain de temps assuré, au lieu de vadrouiller au milieu des rayons bondés de parents en détresse. Le spécialiste des bonnes affaires conseille également de s'intéresser aux «prix en gros» qui peuvent parfois être intéressants. Mais il faut rester attentif aux fausses bonnes affaires. Par exemple, des packs vont être plus onéreux que des produits vendus à l'unité.
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Certains parents s'agacent de demandes trop précises de la part des professeurs, comme Arthur*, père de deux enfants : «En primaire, il faut absolument un cahier Seyès 60 pages avec piqûre et une couverture en plastique». Même constat pour Damien* qui doit acheter «deux grands cahiers de 96 pages à grands carreaux sans spirale 24x32 + protège-cahier rouge, sans couverture en plastique» pour son fils entrant en quatrième. «Si le protège-cahier est bordeaux au lieu de rouge, les professeurs s'adapteront !», s'amuse-t-il. En plus des «listes souvent abracadabrantesques», Patrick Salün, président de l'Unaape, conseille d'anticiper «le rachat quasiment systématique de fournitures au cours de l'année, alors que les prix sont plus élevés». Selon lui, l'idéal est de «faire des stocks dès la rentrée en achetant des lots promotionnels».
«Les prix vont sûrement exploser à la rentrée 2023»
Les distributeurs l'ont bien compris, les parents recherchent des articles précis à moindre coût. De multiples offres promotionnelles ont déjà fleuri ces dernières semaines, comme des références «100% remboursées» chez un spécialiste papeterie. Face à la forte demande, l'enseigne envisage déjà de renouveler l'offre peu après la rentrée. La grande distribution suit aussi le mouvement avec de nombreux slogans : «une rentrée à prix qui déchirent», «jusqu'à 70% de réduction» ou encore «le maintien des prix de 2021 sur 200 fournitures scolaires».
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À noter que les prix des fournitures scolaires ont été négociés l'été dernier entre les distributeurs et les fournisseurs. «Les prix vont sûrement exploser dans un an, à la rentrée 2023», alerte le président de Clairefontaine-Rhodia, Guillaume Nusse. En plus de l'inflation, vont s'ajouter la hausse du prix du papier, celle du plastique «et la pénurie de chauffeurs» qui augmente les frais de transport. Guillaume Nusse conseille ainsi aux consommateurs «d'acheter dès maintenant leurs fournitures scolaires pour 2023».
Face à des hausses de prix successives, le Parlement a d'ailleurs voté la mise en place «d'une prime de rentrée exceptionnelle » aux bénéficiaires de minima sociaux, des APL, de la prime d'activité et des étudiants boursiers. D'un montant de 100 euros, elle s'ajoutera à l'allocation de rentrée scolaire revalorisée de 4% cette année. Déjà versée le 2 août aux familles résidant à Mayotte ou à La Réunion, elle est prévue ce mardi aux autres départements français.
*Les prénoms ont été modifiés.
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Face aux canicules à répétition, les Français ont fait exploser les ventes d'eau en bouteille
Entre le 13 juin et le 7 août, 351 millions d'unités ont été vendues dans les grandes surfaces, soit une hausse de 15% par rapport à l'été dernier.
L'Allemagne va baisser le chauffage dans ses bâtiments publics à 19 degrés
Pour faire des économies d'énergie, tous les bâtiments publics sauf les «hôpitaux et institutions sociales» sont concernés.
Sécheresse: la production du fromage AOP salers arrêtée dans le Cantal
La production de l'un des cinq fromages AOP d'Auvergne est arrêtée pour une durée indéterminée en raison du manque d'herbe provoqué par la sécheresse.
Le Figaro
Refus d’obtempérer: l’autorité bafouée toutes les trente minutes en France
Christophe CornevinINFO LE FIGARO - Alors que chaque contrôle peut virer à la tragédie, les forces de l’ordre s’organisent.
Sur fond de haine antiflics et de bouffées de violence éclatant au cœur de l’été, policiers et gendarmes jouent tous les jours leur vie à la roulette, lors de périlleux contrôles routiers où se multiplient les refus d’obtempérer. Se moquant des porteurs d’uniforme comme d’une guigne, voire les prenant délibérément pour cibles, les chauffards accélèrent pour forcer les barrages et fuir à tombeau ouvert.
L’un des épisodes les plus éloquents remonte à la nuit de lundi à mardi dernier, lorsque trois policiers de la BAC ont été littéralement renversés, comme des quilles, à Toulouse par un voyou de 24 ans. Percutant les agents délibérément vers 2 heures, le conducteur a tenté de prendre l’autoroute 64 à contresens. Sa course folle a été stoppée par les coups de feu d’une seconde patrouille, sur laquelle il s’apprêtait à foncer, quitte, une fois encore, à tuer. À Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val-de-Marne, trois autres policiers ont été blessés jeudi 4 août, vers 11 h 45, après le contrôle d’une Mercedes qui a forcé le passage à un feu rouge. Parmi les victimes, un gardien de la paix a juste eu le temps de briser une vitre avant d’être happé par la berline du chauffard, qui a accéléré. Là encore, presque par miracle, les agents ont évité le pire. Un test toxicologique a révélé que le conducteur était sous l’emprise de stupéfiants.
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Policier percuté de plein fouet à Limoges par le pilote d’un deux-roues motorisé qui a fini contre un arbre, agent de la BAC traîné sur plusieurs mètres par un scootériste à Lyon… «Il ne se passe plus une sortie sur le terrain sans que les collègues soient exposés à ce que nous considérons comme des tentatives d’homicides volontaires, et certains prennent leur service avec une certaine appréhension», grince un cadre de la sécurité publique avant de soutenir: «Il y a encore vingt ans, les citoyens s’arrêtaient au coup de sifflet. Maintenant, cela n’est plus le cas…»
Sentiment d’impunité
Un dernier bilan que s’est procuré Le Figaro en témoigne. Édifiant, il révèle que pas moins de 26.320 refus d’obtempérer ont été répertoriés en 2021 par les policiers et les gendarmes. Soit plus d’un toutes les trente minutes! Un chiffre à mettre en regard des quelque 22.000 outrages à dépositaires de l’autorité publique répertoriés en 2020 et qui en dit long sur le sentiment d’impunité dont pense jouir une frange de la population. Devenus omniprésents, les criminels en puissance sévissent aussi bien au cœur des cités chaudes que dans les replis les plus reculés du territoire. Le dernier rapport de l’inspection générale de la gendarmerie nationale est formel: en trois ans, le nombre de refus d’obtempérer des conducteurs de véhicules a bondi de 19,17 % en zone rurale et périurbaine, pour friser la barre des 13.700 faits recensés en 2021. «Sur le terrain, nos gendarmes doivent être très vigilants, car ils se savent vulnérables sur la chaussée, témoigne un officier. Pour organiser un contrôle, ils choisissent donc un lieu où ils peuvent se dégager, avec par exemple un fossé pour se soustraire à la menace…»
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Le profil des chauffards? «Le plus souvent, des gens en état d’ébriété, ayant consommé de la drogue, présentant un défaut de permis de conduite ou d’assurance», énumère un officier affecté à la compagnie de Meaux, qui, le 28 juillet dernier, a mené une opération dans un campement de gens du voyage pour y interpeller un conducteur de quad. Peu avant dans la journée, il s’était soustrait à plusieurs tentatives de contrôle, roulant même sur le pied d’un militaire, alors qu’il circulait sans casque sur son engin avec sa fille de 4 ans que les genoux. «Il a fallu qu’une patrouille le double et se mette en travers de la route, juste devant lui pour l’intercepter», rembobine-t-on à la compagnie. Présentée en comparution immédiate, cette tête brûlée a écopé le lendemain d’une peine de 12 mois de prison.
En cas de mise en danger de la vie d’autrui, les contrevenants encourent jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et une amende pouvant grimper jusqu’à 75.000 euros. «Notre priorité reste la sécurité des effectifs, qui doivent sans cesse s’adapter en fonction de la configuration des lieux, confie le commissaire divisionnaire Sonia Fibleuil, porte-parole de la police nationale. Pour limiter les risques, les policiers sont formés dès l’école, à travers des mises en situation, pour intervenir à trois quand c’est possible sur un contrôle. Pendant qu’un agent vérifie que le conducteur a bien coupé le moteur et que ses mains sont sur le volant, ses collègues sont postés, prêts à réagir, respectivement légèrement en retrait du pare-brise et à l’arrière du véhicule.» Les modèles de voiture et de scooters électriques, qui peuvent partir en trombe sans faire de bruit, sont particulièrement redoutés. En cas d’alerte, les unités déploient au besoin des herses, mais il faut que les conditions soient réunies, notamment que la route soit bien droite et qu’il n’y ait pas d’arbre aux alentours, dans lequel pourrait s’encastrer le délinquant.
Fou du volant
Parfois, le refus d’obtempérer vire à la tragédie, comme en témoignent les quatre morts et les cinq blessés impliqués dans un carambolage provoqué, le 17 juillet dernier à Leubringhen (Pas-de-Calais), par un fou du volant qui avait emprunté l’A 16 en sens inverse pour esquiver un barrage et filer en direction de Calais. Quinze jours auparavant, de leur côté, les gendarmes célébraient la mémoire de Mélanie Lemée, 25 ans, mortellement percutée, le 4 juillet 2020 sur la D 813 à Port-Sainte-Marie. Son meurtrier, un truand en cavale avec 160 grammes de cocaïne à bord de sa Renault Clio, roulait à 150 km/heure au moment du choc.
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Au sortir de la pandémie de Covid, qui n’a quasiment eu aucun effet sur les courbes des infractions en dépit du ralentissement du trafic routier, force est de constater que les enragés de la route gardent le pied au plancher. Selon nos informations, 6393 «refus d’ob» - comme disent les policiers dans leur jargon -, ont déjà été relevés pour le seul premier trimestre de l’année. Soit près de 70 faits par jour!
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Le Figaro
Les cinq traits communs à tous les pervers narcissiques
PSYCHOLOGIE - Il est des caractéristiques que l'on retrouve, toujours, dans les mécanismes de l'emprise. Portrait-robot de ces prédateurs manipulateurs, pour les repérer et s'en défaire.
«Les cinq traits communs à tous les pervers narcissiques» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.
«C'est un pervers narcissique, va-t’en !» Qui n'a jamais entendu ce terme, utilisé à tort et à travers, pour désigner à peu près n'importe quel type de comportement malsain ? Les caractéristiques de la perversion narcissique sont pourtant toutes particulières. Ce n'est pas une maladie mentale, mais «une série de mécanismes de défense mis en place par quelqu'un qui vit ce que l'on appelle une angoisse de dissociation», introduit le psychanalyste et psychothérapeute Jean-Charles Bouchoux, auteur de Les pervers narcissiques : Qui sont-ils ? Comment fonctionnent-ils ? Comment leur échapper ?*.
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En clair, la personne a peur de tomber dans la psychose parce qu'elle se rend compte qu'elle a une part sombre en elle. Elle projette alors son mal-être sur l'autre, de façon systématique, pour combler cette faille narcissique. Elle a souvent subi un traumatisme ou souffre d'une grande peur de l'abandon, une angoisse commune à la victime et qui explique, en partie, qu'elle reste dans la relation. Comment savoir si l'on est piégé dans une histoire perverse ? Focus sur cinq grands traits typiques du profil.
Il instaure une fusion
La plupart du temps, le pervers narcissique a une cible en particulier, il n'adopte pas sa conduite avec tout son entourage. La relation qu'il entretient peut être amoureuse, filiale ou professionnelle. Il fait en sorte de tout connaître de l'autre et met en place un lien fusionnel, à cause duquel la personne devient dépendante affectivement.
Il accuse
Au quotidien, le pervers narcissique reproche à l'autre d'avoir des défauts qu'il craint d'avoir en lui. Plutôt que d'affronter la peur d'avoir certains mauvais côtés, il les plaque sur l'autre. Ainsi, lui est forcément dans un comportement légitime, quand l'autre est systématiquement en tort.
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Prenons l'exemple d'un couple assis à la terrasse d'un café, «le pervers voit passer une personne qu'il trouve jolie. La pensée qui lui vient alors est : “Si je ressens cela, il/elle peut le ressentir aussi et peut donc me tromper”. Sans que rien ne se soit passé, il va donc dire au partenaire : “Je ne peux pas te faire confiance”», illustre Jean-Charles Bouchoux. La victime est ainsi perpétuellement condamnée pour une trahison qu'elle n'a pas commise.
Le déni
C'est un des mécanismes essentiels à la perversion narcissique. Le pervers n'a absolument pas conscience de l'être, «et passe son temps à être dans le refus pur et simple de la réalité», précise le psychanalyste. Dans le cas d'une dispute, par exemple, «la personne perverse est violente verbalement. Après coup, le (la) partenaire lui reproche d'avoir agi de cette manière. Plutôt que de reconnaître son tort, le pervers narcissique va dévaluer la réalité que l'autre a vécue, et répondre que cela ne voulait rien dire, qu'il ne le pensait pas, que ce n'est pas de sa faute, ou encore que l'autre l'a bien cherché, que s'il n'avait pas fait ça, il n'aurait pas dit ça… et ce pour chaque altercation.» La violence vient de lui, mais le coupable, c'est l'autre.
Il nourrit la promesse d'une vie merveilleuse
Avec ce type de profil, le début de l'union est idyllique. Le pervers narcissique nourrit immédiatement la promesse d'une vie future à deux, de grands projets, d'un beau mariage, d'enfants... Ce récit crée un fantasme chez la victime, le rêve de vivre quelque chose de magnifique. Seulement, la promesse, totalement prématurée, ne se réalise pas.
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Voici d'ailleurs pourquoi les victimes restent, malgré les dysfonctionnements. «On peut faire le deuil de quelque chose qui a existé, s'en détacher, mais faire le deuil de quelque chose de fantasmé, que l'on espère voir se concrétiser, est beaucoup plus difficile. On pourrait comparer cela à une forme d'addiction : on attend d'une drogue qu'elle nous fasse vivre un moment extraordinaire, mais ce n'est jamais à la hauteur de ce que l'on espère, donc on en reprend pour tenter de l'atteindre. Si cette drogue nous apportait immédiatement ce qu'on attendait d'elle, le problème serait résolu et on passerait à autre chose», illustre le spécialiste. Dans le cas du pervers narcissique, la victime reste parce qu'elle est tenue par le rêve.
Le pervers narcissique isole son partenaire
Ce mécanisme est systématique. Le pervers isole, car il ne faut pas qu'un tiers puisse venir mettre son grain de sel. Si un regard extérieur est posé, sa stratégie pourrait être mise en défaut. La plupart du temps, la démarche commence par des réflexions telles que «je n'aime pas les membres de ta famille, ils m'agacent, regardent ce qu'ils m'ont dit, eux ne m'aiment pas…» Ainsi, le pervers divise pour mieux régner, sa victime doit être de «son côté».
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L'autre option, encore plus compliquée à dénouer selon le psychanalyste, consiste à séduire l'entourage, au point de voir ce dernier se rallier à sa cause. C'est l'une des raisons qui font que la victime reste : son univers tout entier tourne autour de la relation.
Cet article vous est proposé par Madame Figaro
*Les pervers narcissiques : Qui sont-ils ? Comment fonctionnent-ils ? Comment leur échapper ?, de Jean-Charles Bouchoux, (Ed. Eyrolles), 2009.
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Le Figaro
La météo du mardi 16 août : violents orages au sud et pic de chaleur à l'est
Le FigaroAprès les orages de dimanche et une amélioration lundi 15 août, de nouvelles intempéries se mettent en place mardi et se maintiennent jusqu'à jeudi dans le sud de la France.
La dépression qui a été observée ce lundi en Manche plonge en direction du golfe de Gascogne, annonce La Chaîne Météo * dans son communiqué quotidien. Elle fait remonter de l'air très instable sur les trois quarts du pays, avec des averses, des pluies et des orages ponctuellement forts. Le mardi 16 août sera marqué par une dégradation pluvio-orageuse sur de nombreuses régions.
La météo dans votre région
De la Bretagne à la Nouvelle-Aquitaine, les pluies orageuses s'installeront dès le matin et seront passagèrement soutenues. De 12 à 17°C le matin, les températures monteront de 21 à 27°C l'après-midi.
De la Normandie aux Pyrénées en passant par le bassin parisien, le Centre et le Massif central, après une matinée calme, le temps se dégradera l'après-midi avec la multiplication des averses qui prendront un caractère orageux marqué. De 14 à 20°C le matin, les températures pourront atteindre 27 à 30°C l'après-midi.
En Rhône-Alpes et Franche-Comté, après la dissipation de quelques grisailles le matin, le temps sera ensoleillé et deviendra de plus en plus lourd, avec des averses et des orages qui se mettront en place en soirée. Avant les orages, il fera très chaud avec 30 à 34°C en moyenne l'après-midi.
Sur le Grand Est, le temps sera calme, estival et chaud, les orages n'éclateront qu'en fin de soirée. Il fera 30°C l'après-midi en moyenne.
Près de la Méditerranée, c'est un temps d'abord calme qui s'imposera, sous un ciel nuageux en raison du vent marin qui apportera un peu de grisaille en Languedoc-Roussillon. En soirée, de très fortes averses orageuses sont attendues dans ce département, avec la mise en place d'un épisode méditerranéen, qui se poursuivra mercredi. De 18 à 24°C le matin, il fera 27 à 33°C l'après-midi.
Violents orages et fortes pluies au sud de la France
Dans le sud de la France, il faut s'attendre à des pluies intenses et de très forts orages, des chutes de grêle et de puissantes rafales de sud à 80 km/h de l'Occitanie à Auvergne mardi, puis en Provence Côte d'Azur mercredi, prévient La Chaîne Météo. Des inondations et des crues de rivières sont également à redouter car localement, il pourrait tomber en 48 heures l'équivalent de 3 semaines à 2 mois de précipitations, principalement sur les Cévennes.
En mer, le vent Marin turbulent à 70 km/h lèvera la mer : des vagues d'1,50 à 2 m sont possibles, pouvant provoquer des submersions littorales entre l'Hérault et les Pyrénées-Orientales. Une alerte orange orages a été émise par La Chaîne météo pour le département de l'Hérault. De son côté, Météo France a placé aussi l'Aude, le Tarn, l'Aveyron et le Tarn en vigilance orange.
* La Chaîne Météo appartient au groupe Figaro.
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Orages : 9 départements placés en alerte orange par La Chaîne Météo
Après un samedi caniculaire, le temps se dégrade ce dimanche, avec des risques de forts ruissellements et d'inondations dans le Sud-Est .
La météo du vendredi 12 août : la canicule continue sa progression
Les conditions météo s'annoncent particulièrement intenses avec une journée dans le top cinq des plus chaudes de l'été. Les températures seront élevées dès le matin avant une hausse qui maintiendra le risque d'incendie dans l'Ouest.
Le Figaro
Refus d’obtempérer: «Ensauvagement»
Yves ThréardL’éditorial du Figaro, par Yves Thréard.
Entre les forces de l’ordre et les voyous, la diffusion d’une vidéo sur les réseaux sociaux est-elle susceptible de faire changer la peur de camp? Spectaculaire, elle montre une voiture de police qui tamponne celle d’un chauffard qui vient de commettre un refus d’obtempérer. La scène a eu lieu la semaine dernière, en plein Paris. Le récalcitrant, extirpé de son véhicule, a été arrêté sur-le-champ. Depuis, la justice l’a condamné à deux ans de prison, dont un ferme, peine qui sera toutefois aménagée.
Sans se faire d’illusions, on aimerait que cette séquence, qui redonne des couleurs à l’autorité publique, provoque un électrochoc, qu’elle soit le signal d’un retour en force de l’État de droit. Un coup de sifflet qui mette fin à l’impunité des fauteurs de troubles en tous genres, à la haine antiflics, aux territoires perdus de la République… La liste est longue de tous les stigmates qui témoignent d’un ensauvagement de notre société. N’en déplaise au garde des Sceaux, qui en contestait la réalité il y a peu, celui-ci est une plaie qui gagne du terrain dans tout le pays, dans les campagnes comme dans les villes et les banlieues. On l’a constaté aux pires moments du feuilleton des «gilets jaunes». On l’a vécu à un rythme effréné depuis le début de l’été. Un refus d’obtempérer a lieu toutes les trente minutes en France. L’outrage à agent relève de la même fréquence.
Ce climat de déliquescence ne se justifie par aucune excuse sociale. Il est le fruit de dizaines d’années d’inaction, d’absence de courage politique et d’un défaut d’anticipation de l’évolution du corps social. Il est aussi le reflet des outrances proférées par certains responsables. Quand Jean-Luc Mélenchon affirme que «la police tue» ou qualifie un syndicat policier de «factieux», il fait, avec ses camarades Insoumis, le jeu des ennemis de l’ordre républicain. Lui qui aime à citer les grands auteurs devrait se rappeler ce que disait le penseur allemand Wilhelm von Humboldt: «La sûreté, c’est l’assurance de la liberté légitime.»
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Fabrice Hadjadj: «Les pèlerinages et les retraites empêchent que le monde se défasse»
ENTRETIEN - Alors que les pèlerinages et les retraites dans les monastères connaissent un réel renouveau, notamment à l’Assomption, le philosophe réfléchit au sens de ces démarches. Elles consistent non pas à quitter le monde, mais à le retrouver, à redécouvrir son corps et l’unité de son âme dans une vie frénétique qui nous en éloigne, explique-t-il.
Didier Rykner: «Paris est gérée avec un mélange d'idéologie, de méconnaissance de l'Histoire et de calcul politique»
ENTRETIEN - Le directeur de La Tribune de l'art publie un essai au vitriol sur le bilan de la municipalité parisienne. Celle-ci n'hésite pas à détruire des espaces verts, des jardins et des arbres au profit des promoteurs immobiliers, assure-t-il.
Le Figaro
Renaud Girard: «Stopper le danger nucléaire à Zaporijjia»
Renaud GirardCHRONIQUE - Le risque devient grand d’un accident nucléaire comparable à celui de Tchernobyl en 1986.
En aval du cours du Dniepr, là où le grand fleuve s’élargit pour former une sorte de large bassin, avant de descendre vers la ville de Kherson et la mer Noire, l’Union soviétique avait construit une très grosse centrale nucléaire (6000 MW). Il s’agissait d’alimenter en électricité non seulement la grande ville voisine de Zaporijjia (40 km au nord-est, 450.000 habitants), mais aussi tout le sud de l’Ukraine. La ville est toujours contrôlée par les Ukrainiens mais la centrale, située sur la rive gauche du Dniepr, a été prise par les Russes dès le début de leur invasion.
Pour le malheur de toute l’Europe, elle est devenue un enjeu de cette féroce guerre fratricide entre Slaves orthodoxes. Il y a un mois, le ministre de la Défense ukrainien avait annoncé, dans un quotidien britannique, la vaste contre-offensive d’une «armée d’un million d’hommes», destinée à chasser l’occupant russe du sud de l’Ukraine. Goût irrépressible pour la communication, tentative de diversion, sensibilisation des jeunes recrues de l’armée, on ne comprend pas très bien ce qui motivait une telle déclaration. Dans l’art habituel de la guerre, on n’annonce pas à l’avance ses offensives, afin de garder un effet de surprise. Quoi qu’il en soit, la conséquence semble avoir été la fortification de toutes leurs positions par les soldats russes.
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Les Russes ont disposé tout un arsenal militaire dans l’enceinte de la centrale électrique, pensant qu’il y serait en sécurité. Mais il semble qu’ils aient aussi, depuis cette base, procédé à des tirs d’artillerie contre des positions ukrainiennes situées de l’autre côté du fleuve, déclenchant un feu ukrainien de contrebatterie. Le risque devient grand d’une frappe directe, par erreur, contre l’un des six réacteurs de la centrale, qui déclencherait un accident nucléaire comparable à celui de Tchernobyl en 1986, avec un nuage radioactif s’étendant sur l’Ukraine et tous ses voisins.
Cette phase de la guerre où les armées perdent tout sens de mesure et de responsabilité a été analysée par Clausewitz. Le polémologue des guerres napoléoniennes l’a qualifié de «montée aux extrêmes». Pour l’ancien officier prussien, cette montée aux extrêmes résulte de trois «actions réciproques»: l’emploi réciproque illimité de la force ; la recherche du renversement de l’adversaire ; le calcul puis l’escalade des efforts nécessaires pour surpasser l’autre.
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Il est inquiétant de retrouver tendanciellement ces trois actions dans le comportement actuel des belligérants. Ils ne limitent pas leur usage de la force dans la périphérie de la centrale ; c’est une guerre où Vladimir Poutine a déclaré vouloir renverser le pouvoir ukrainien (qualifié par lui de «nazi») et où Joe Biden, le principal allié de Kiev, a souhaité publiquement (à Varsovie) l’éviction de Poutine du pouvoir russe ; l’escalade est visible dans les armes utilisées et dans l’accroissement du nombre de soldats mobilisés de part et d’autre.
Cette montée aux extrêmes n’est pas une bonne nouvelle pour l’Europe. C’est elle - en dehors des deux belligérants - qui en paie déjà les plus grosses conséquences. Celles-ci peuvent devenir dramatiques à Zaporijjia. N’y a-t-il rien à faire? Il faut avoir recours à l’ONU, organisation respectée à la fois par la Russie et par l’Ukraine. C’est un instrument diplomatique qui a déjà prouvé son efficacité dans la guerre russo-ukrainienne. C’est l’ONU qui, avec l’aide des Turcs, a mis en place le corridor naval qui permet de sortir les céréales d’Ukraine, depuis ses ports de la mer Noire.
Pourquoi la France n’insisterait-elle pas immédiatement auprès du Conseil de sécurité de l’ONU, afin que l’instance suprême de la sécurité mondiale confie la gestion de la centrale à son agence spécialisée, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA de Vienne)? La protection du site devrait dans le même temps être assurée par une force de surveillance de Casques bleus constituée de contingents acceptables par les deux parties en guerre, par exemple des soldats turcs, hongrois et indiens.
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En stratégie, on n’échappe pas à la géographie. Les Ukrainiens ont commencé à isoler logistiquement la tête de pont russe sur la rive du Dniepr à Kherson. Grâce à l’artillerie Himars fournie par les Américains, ils ont rendu largement impraticables les trois ponts enjambant le Dniepr. Pour l’Ukraine, il est crucial de reprendre le contrôle total de la rive occidentale du Dniepr.
Ce serait militairement rationnel que les Russes abandonnent cette rive. Mais le problème est que Poutine - qui décide absolument seul - ne peut pas se le permettre politiquement, après que la propagande russe eut montré des images d’une population prétendument enthousiasmée par le rouble et prête à demander son rattachement à la Russie.
La montée aux extrêmes est toujours le produit d’hommes politiques qui croient voir une issue dans l’escalade militaire.
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Bruno Tertrais: «Aux États-Unis, l'Afghanistan, c'est du passé»
ENTRETIEN - Il y a un an, les Talibans entraient dans Kaboul et le retrait américain s'achevait en catastrophe. Pour le directeur adjoint de la fondation pour la recherche stratégique, l'échec des Etats-Unis en Afghanistan n'a pas été total et n'a pas conduit Washington à se détourner des enjeux militaires et géopolitiques mondiaux.
75e anniversaire de l’indépendance de l’Inde: «Notre regard confiant vers l’avenir»
TRIBUNE - L’Inde a parcouru un chemin considérable depuis son indépendance voilà le 15 août 1947. Et, dans les décennies qui viennent, New Delhi assumera toutes ses responsabilités sur la scène internationale, en partenariat avec Paris, argumente Jawed Ashraf, l’ambassadeur de l’Inde en France.
Le Figaro
En Ukraine, confrontation à haut risque autour de la plus grande centrale nucléaire d’Europe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Les frappes se multiplient autour du site de Zaporijjia, où les Russes sont accusés d’avoir abrité leur artillerie.
Dans les tranchées ukrainiennes, en attendant l’offensive vers Kherson: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
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L’Ukraine se prépare à la «bataille du Sud»
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À Inhoulka, la maire courage a tenu bon face à l’occupant russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Alors que la guerre fait rage depuis plus de cinq mois en Ukraine, le village d’Inhoulka a connu une occupation fulgurante par des milliers de soldats russes pendant dix jours, au début du conflit, en mars.
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REPORTAGE - Au centre de l’Ukraine, le cimetière militaire de Krasnopilske est la dernière demeure des soldats originaires de la ville et de ceux qui n’ont pu être inhumés chez eux.
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REPORTAGE - Leur attachement à leurs lopins et à leurs bêtes est viscéral, et les Russes ne les feront pas bouger.
Ukraine: notre reportage exclusif au cœur du commandement militaire de l'Otan
EXCLUSIF - En «état de mort cérébrale» en 2019, selon les mots d'Emmanuel Macron, l'Otan est aujourd'hui en ébullition. Renforcée par la guerre en Ukraine et entraînée par le contexte extraordinaire d'une crise inédite depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Alliance est sortie du coma. Plongée exclusive à Bruxelles et à Maisières dans les coulisses de la diplomatie et du commandement militaire otanien.
À Kiev, une ONG enseigne aux soldats le droit de la guerre
REPORTAGE - Depuis le début de l’invasion russe, elle multiplie les formations pour les Ukrainiens ayant pris les armes, notamment les groupes de volontaires et la défense territoriale.
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REPORTAGE - Après la chute de Lyssytchansk, ces localités du Donbass encore sous contrôle des troupes ukrainiennes subissent le feu redoublé de l’artillerie ennemie.
Dans le Donbass, les nouvelles du front indiffèrent les irréductibles retraités: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
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En Ukraine, l’agonie de l’hôpital de Zolotchiv, sans cesse bombardé: le récit de notre envoyé spécial
REPORTAGE - À 30 km de Kharkiv, il ne reste plus que cinq médecins pour recevoir les blessés du front dans des bâtiments dévastés.
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En Ukraine, la vie harassante des soutiers de la nouvelle route du blé: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Pour déjouer le blocus russe de la mer Noire, des chauffeurs routiers, devenus petits soldats de l’économie, sillonnent sans relâche le pays pour exporter des centaines de tonnes de céréales qui nourriront le monde entier.
À Krementchouk, les habitants traumatisés par les frappes russes témoignent
REPORTAGE - L’envoyé spécial du Figaro a pu confirmer sur place qu‘un missile avait bien détruit lundi un centre commercial, et non un dépôt d’armes comme le prétend la Russie, faisant au moins 18 morts et 59 blessés.
Avec une unité de reconnaissance de l’armée ukrainienne: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dans la campagne du sud de l’Ukraine, ces vétérans du Donbass s’approchent au plus près des lignes ennemies.
Ukraine: après des semaines d'accalmie, Kiev à nouveau meurtrie par des frappes
REPORTAGE - Un député ukrainien a évoqué 14 missiles sur la capitale et sa région tôt dimanche matin, touchant un complexe résidentiel proche du centre-ville.
Regarder la vidéoGuerre en Ukraine: à Mykolaïv, l’urgence de la guerre prend le pas sur les délibérations de Bruxelles
REPORTAGE - «Le moment historique» tant vanté par le président du Conseil, Charles Michel, ne rencontre que peu d’écho à proximité de la ligne de front.
À Kherson, les Ukrainiens vivent le cauchemar éveillé de l’occupation russe: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Dans la ville, la première à être tombée aux mains de l’armée russe depuis le début de la guerre, le rouble est devenu la monnaie courante.
Près de Kherson, les Russes ont commis vols, viols et tortures: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Les habitants des villages tout juste libérés par l’armée ukrainienne dans le sud du pays racontent ce qu’ils ont enduré et comment ils ont tenté de résister aux soldats russes.
À Kamianske, dernier check-point ukrainien avant l’enfer russe: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Depuis huit jours, l’armée russe pilonne de plus en plus cette position ukrainienne. Les villages disséminés dans la campagne sont également bombardés.
Dans les souterrains d'Azovstal, bastion de la résistance ukrainienne à Marioupol: le récit de l'envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Trois semaines après leur «victoire», les Russes ont fait visiter les entrailles de cette usine hantée par la mort.
Des cagnottes pour approvisionner l’armée ukrainienne: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - La société civile du pays se mobilise pour lever des fonds et équiper les soldats envoyés sur le front, qui manquent de tout: casques, gilets pare-balles, munitions…
Au Donbass, ces soldats ukrainiens démunis qui abandonnent le front: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - En première ligne, sans équipement ni formation adéquats, ils sont accusés d’insubordination.
Avec les volontaires des forces spéciales d’Azov et de Kraken qui libèrent la région de Kharkiv
REPORTAGE - À côté de «Viking», «Drozak» ou d’«Horus», de beaucoup plus frêles volontaires manient des drones. «Karma», l’infirmière, accompagne, elle, en première ligne ses camarades de combat.
Avec les gendarmes français qui enquêtent sur les crimes de guerre en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Depuis trois mois, des experts de la gendarmerie française réalisent des analyses en appui de la justice ukrainienne, dans le cadre de l’invasion russe.
Kramatorsk et Sloviansk sous la menace des bombes russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Ces deux grandes villes au cœur du Donbass ne sont plus à l’abri depuis que les troupes ennemies ont contraint au repli des combattants ukrainiens parfois sous-équipés.
À Orikhiv, dans les tranchées avec les soldats ukrainiens: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - À 300 mètres des positions russes, les soldats de la 128e brigade d’assaut de Transcarpatie défendent ce verrou qui protège la ville de Zaporijjia.
Face au pilonnage russe, Kiev mise sur une stratégie de fermeté: l’analyse de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Volodymyr Zelensky entend aborder d’éventuelles négociations en position de force.
Avec les soldats de l’Otan en Roumanie, rempart face au danger russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - L’Alliance atlantique a déployé une présence permanente en Transylvanie pour protéger son flanc oriental.
La nouvelle vie amère des réfugiés ukrainiens en Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Des centaines de milliers de personnes fuyant la guerre reçoivent un accueil inégal selon les régions.
En Ukraine, l’armée et les civils prêts pour une guerre longue: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Trois mois après le début de l’offensive russe, lancée par Vladimir Poutine, le conflit s’enlise dans le Donbass.
En Ukraine, la vie revient à Irpin, Borodyanka figée dans les ruines: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - À Irpin, où l’armée ukrainienne est parvenue à bloquer les troupes russes lors d’une bataille clé, 75% des bâtiments d’Irpin sont endommagés, 875 complètement détruits.
Azovstal: le récit d’un siège héroïque devenu symbole de la résistance ukrainienne
REPORTAGE - Les combattants qui ont défendu la ville de Marioupol, réduits au gré des affrontements à un groupe assiégé dans l’aciérie, sont aujourd’hui des héros pour la population.
Comment les employés de Tchernobyl ont tenu tête aux Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Ils ont cohabité avec l’armée et tenté coûte que coûte de garantir la sécurité pour éviter un deuxième accident.
À l’est de Kharkiv, un enfer de tueries et de viols commis par les Russes dans leur déroute
REPORTAGE - À Malaya Rohan, occupée plus d’un mois, les habitants se terraient pour échapper aux abus et aux combats. Le récit de l’envoyé spécial du Figaro.
Sviatoslav Vakartchouk, la star du rock en tournée sur le front auprès des soldats ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le chanteur de rock et ancien député est venu soutenir les soldats ukrainiens de la 80e brigade parachutiste, sur le front du Donbass, dans un contexte de guerre contre la Russie.
Guerre en Ukraine: à Büchel, malgré la guerre, les pacifistes font de la résistance
REPORTAGE - À proximité de la base militaire américaine de Büchel (Rhénanie-Palatinat), les pacifistes allemands qui se mobilisaient, depuis la guerre froide, pour le retrait des armes nucléaires de leur sol s’opposent désormais aux livraisons d’armes allemandes à l’Ukraine.
La vie harassante dans les cités minières sinistrées du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Alors que les employés des mines tentent de poursuivre leurs activités, de plus en plus d’habitants, pourtant habitués à la guerre, songent à partir.
La guerre en Ukraine éloigne la Moldavie de Moscou et la rapproche de l’Europe
REPORTAGE - Dans ce petit territoire coincé entre la Roumanie, qui s’emploie très sérieusement à l’aider dans ses démarches d’adhésion à l’Union européenne, et l’Ukraine, en proie à l’invasion russe, 78 % des Moldaves ont confiance dans le projet européen de leur pays.
L’étonnante résilience des services publics ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le Donbass s’efforce de faire fonctionner les hôpitaux, les réseaux électriques, les chemins de fer et de maintenir les services essentiels malgré la guerre.
Au cœur de l'enfer en Ukraine, les guerres des femmes
REPORTAGE - Certaines, députées ou anonymes, ont pris les armes. D'autres ont choisi d'aider une population apeurée, terrée dans des abris souterrains, ou se sont muées en médecins de guerre. Nous les avons rencontrées.
Pourquoi, malgré la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le commerce du gaz continue
REPORTAGE - Le gazoduc, qui permet d’acheminer cette source d’énergie en Europe, transite par l’Ukraine et lui profite aussi en dépit de la guerre qui l’oppose à la Russie.
Sieverodonetsk, le verrou du Donbass sous la pression des forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sous un feu d’artillerie constant, les villes jumelles de Sieverodonetsk et Lyssytchansk (dont la raffinerie pétrolière est en feu) résistent de plus en plus difficilement à l’offensive russe, qui cherche à encercler l’armée ukrainienne.
À Kharkiv, la vie souterraine s’est organisée dans le métro: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Dès le 24 février, le système de transports a cessé de fonctionner, à mesure que les habitants affluaient pour se réfugier sous terre.
Sous les bombes russes, l’identité bousculée de Kharkiv la russophone: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Dans cette ville ukrainienne où un habitant sur cinq a de la famille en Russie, plus de 2000 bâtiments ont été détruits par les bombes. Pour la population, c’est un monde qui s’effondre.
Malgré la résistance ukrainienne, les Russes se rapprochent de Sloviansk: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le feu massif de l’artillerie russe éprouve les défenses ukrainiennes et vide lentement de leur population les villes attaquées.
Après le fracas de la guerre en Ukraine, Kiev revient lentement à la vie
REPORTAGE - Bombardée pendant deux mois, la capitale ukrainienne porte encore de nombreux stigmates de l’agression russe. Mais, depuis que l’envahisseur a été repoussé des faubourgs nord, les habitants commencent à revenir chez eux, les commerces rouvrent leurs portes et la ville retrouve un peu de sa joyeuse vitalité d’avant.
Guerre en Ukraine: Jill Biden en Roumanie au chevet des réfugiés
REPORTAGE - La veille, la première dame américaine a rencontré des militaires américains sur la base aérienne de l’Otan à Constanta, sur la mer Noire.
Les rescapés de l’usine Azovstal de Marioupol racontent leur calvaire: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Ces habitants de Marioupol ont vécu l’enfer dans des abris souterrains bombardés depuis deux mois par les Russes.
En Transnistrie, les habitants craignent d’être rattrapés par la guerre voisine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sur ce petit territoire enclavé entre la Moldavie et l’Ukraine, la présence d’environ 1500 soldats sous commandement russe fait redouter une extension du conflit.
Demydiv, un village ukrainien fier d’avoir été noyé pour sauver Kiev des Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Demydiv se trouvait sur la route des Russes dans leur tentative, le 24 février dernier, de prendre Kiev. En faisant sauter un barrage, les militaires ukrainiens ont sauvé les 4000 habitants.
À Lviv, la cohabitation parfois difficile avec les déplacés de l’Est: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro en Ukraine
REPORTAGE - Dans l’urgence des premiers jours, les habitants ont accueilli des proches, des connaissances et même parfois des inconnus. Mais deux mois plus tard, la ville suffoque.
Traversée du Donbass, sur la route stratégique de Poutine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Notre journaliste a suivi ce corridor symbolique, du sud de la Russie jusqu’à la Crimée annexée.
Près de Mykolaïv, la guerre fait rage de part et d’autre du fleuve Boug: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sur les rives ensoleillées du Boug, près de l’endroit où le fleuve se jette dans la mer Noire, Russes et Ukrainiens s’installent dans ce qui ressemble de plus en plus à une guerre de position.
À Odessa, les danseurs de l’Opéra dans la guerre: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - La scène du vaste bâtiment de style baroque est close et son rideau est lourd. Là-bas, les couloirs ne bruissent que de la sinistre musique des sirènes, quand menacent avions ou missiles russes.
L’Ukraine brise ses statues soviétiques: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Kiev se débarrasse des monuments, noms de rues et symboles hérités de l’URSS louant les liens avec la Russie.
Pendant la guerre, la lutte anticorruption s’enlise en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - À Odessa, dont l’image est noircie par le banditisme, les nombreuses affaires en cours passent au second plan.
Une Pâque orthodoxe sur fond de schisme entre Kiev et Moscou: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - La guerre accélère la rupture entre l’Église orthodoxe ukrainienne de Kiev et le patriarcat de Moscou, allié politique de Poutine.
Sloviansk, le verrou ukrainien qui bloque les Russes dans le Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dans cette ville, théâtre d’une des premières batailles entre l’armée ukrainienne et les séparatistes en 2014, riverains et combattants entendent repousser l’assaut imminent de Moscou.
La communauté grecque d’Odessa affiche sa solidarité avec l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Les quelque 2500 Odessites d’origine grecque témoignent leur soutien à l’égard de l’Ukraine, comme un juste retour de l’Histoire.
Dans le Donbass, la vie des Ukrainiens sous les bombardements russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Située à moins de dix kilomètres de Donetsk, Avdiivka, dont une grande partie de la population a déjà été évacuée, se prépare à un assaut russe.
La guerre a forgé une nouvelle Ukraine, résolue, fière et déliée de la Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le sentiment national est à ce point exacerbé à Kiev que les plus russophones hésitent à utiliser la langue de Pouchkine.
Sur le front du Donbass, les cosaques se battent de père en fils contre les forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Même si elles sont sans nul doute fatiguées et amoindries par ces semaines de guerre, les unités ukrainiennes du front du Donbass sont les plus aguerries.
La guerre en Ukraine divise les pacifistes allemands
REPORTAGE - Les manifestants sont tiraillés entre le soutien inconditionnel aux victimes de l’agression russe et le refus de rentrer dans l’engrenage de la guerre.
Dans Kiev en guerre, le combat pour le salut de l’âme des chrétiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dimanche, la messe pascale a été célébrée par la petite communauté catholique de Kiev.
En Ukraine, les volontaires anglo-saxons qui évacuent les blessés sur le front et jusque derrière les lignes russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - À Kiev, pris sous le feu des forces russes le 31 mars, des membres de Harp, une organisation humanitaire américaine, évacuent un homme paralysé et sa famille pour les emmener en Pologne.
Comment Poutine russifie les zones conquises en Ukraine: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Vladimir Poutine ne perd pas de temps pour faire avancer son projet politique, contruire une «Novorussia» sur les ruines du Donbass.
Ces semaines de martyre imposées par les Russes aux villages du Sud: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dans leur contre-offensive vers Kherson, les forces ukrainiennes libèrent des habitants qui témoignent de la sauvagerie dont ont fait preuve les envahisseurs envoyés par Moscou.
À Boutcha, une topographie de la terreur russe: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - L’ultime décompte des victimes tuées pendant l’occupation de cette localité au nord de Kiev est de 403 morts et 16 disparus.
À Zaporijjia, les rescapés de Marioupol assiégée racontent leurs traumatismes et l’enfer des combats
REPORTAGE - Selon l’armée de terre ukrainienne et des combattants du bataillon Azov, la lutte continue dans les décombres.
À Kramatorsk, poste avancé de la «grande bataille» du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - C’est dans cette ville stratégique qu’est établi l’état-major régional de l’armée ukrainienne. Vendredi, une frappe russe contre la gare ferroviaire y a tué plus de cinquante civils.
À Lymany, village pilonné sur la route de Kherson, les rares habitants se serrent les coudes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Accessible par un chemin de terre après un dernier check-point ukrainien, Lymany est l’un de ces coins ignorés où la guerre n’a jamais cessé depuis le 24 février.
Varsovie ploie sous l’afflux de personnes fuyant l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Logement, éducation, travail, santé… Pour les autorités polonaises, comme pour les réfugiés, les défis sont nombreux.
Du Kurdistan à l'Ukraine, ces Français combattent pour les causes qui leur semblent justes
REPORTAGE - Il y a Max l'idéaliste, Sabri le militaire et Greg, qui n'a jamais porté une arme, mais qui est venu pour aider le peuple ukrainien. Les deux premiers se sont rencontrés au Kurdistan, où ils ont affronté Daech. À l'appel du président Zelensky, ils n'ont pas hésité à venir faire la guerre.
Ces volontaires français venus porter secours et résister avec les Ukrainiens
GRAND REPORTAGE - Taras, le médecin ambulancier corse, Edmond, l'instructeur de tir, Franck-Olivier, le combattant venu de Paris, Franck et Jade, les « exfiltreurs » d'Aurillac, ont répondu à l'appel de Volodymyr Zelensky.
À Mykolaïv et Odessa, la minorité prorusse de la population, accusée de «trahison» par les Ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Les Ukrainiens estiment qu’au fur et à mesure de la guerre, les sentiments prorusses de certains de leurs compatriotes s’étioleront, sans jamais disparaître complètement.
Kiev panse ses plaies et revient lentement à une vie normale: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - La vie reprend ses droits dans la capitale ukrainienne, alors que les forces russes ont été repoussées de ses faubourgs, laissant derrière elles un sinistre cortège de victimes.
Au nord-ouest de Kiev, dans la bourgade dévastée de Borodyanka: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Dans ce village situé à 50 km au nord-ouest de Kiev, les soldats refoulés par l'armée ukrainienne seraient revenus pour se venger et punir la population locale.
À Mykolaïv, les civils tombent sous les bombes à sous-munitions: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le bilan de onze morts et 61 blessés dont faisait état la mairie mardi, confirme un regain d’activité militaire sur les bords de la mer Noire, après une semaine d’accalmie relative.
«Les soldats russes violaient sauvagement les femmes après avoir tué les hommes»: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev
REPORTAGE - Boutcha, Irpin et Hostomel, au nord de Kiev, épicentres des exactions de l’armée russe.
Des corps massacrés jonchent les routes d’Irpin et de Boutcha en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Avant d’abandonner la banlieue de Kiev, les troupes russes ont assassiné et brûlé des civils qui fuyaient. Ils ont aussi dissimulé des pièges dans les cadavres.
Dans le sud de l’Ukraine, Odessa vit au rythme du front, désormais à Kherson: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Odessa, ville côtière de la mer Noire dans le sud-ouest de l’Ukraine, a été le théâtre d’une série d’explosions, laissant les habitants du quartier en état de choc.
Moscou, capitale bâillonnée d'une Russie qui se désagrège
REPORTAGE - Anonymement, craignant de graves répercussions, un journaliste nous montre et nous raconte la vie dans la capitale russe depuis plus d'un mois. Une société en proie à la désinformation, dans un pays qui, peu à peu, se désagrège de l'intérieur.
Survivre à Varash, avec la guerre et la menace nucléaire: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - À seulement 80 kilomètres de la Biélorussie, les habitants de cette ville proche d’un site nucléaire retiennent leur souffle. Mais l’inquiétude ne laisse pas pour autant place à la panique.
Lviv, l’autre capitale de l’Ukraine indépendante: le récit de notre envoyé spécial
REPORTAGE - Dans cette ville frontalière de la Pologne, l’une des plus importantes du pays, les divisions politiques ne comptent plus guère.
À Toula, la lancinante inquiétude pour l’avenir: le récit de notre envoyée spéciale en Russie
REPORTAGE - Inflation, isolement de la Russie, les habitants se résignent à revivre le scénario sombre des années 1990. Et regrettent que les sanctions touchent les «personnes ordinaires».
Guerre en Ukraine: une jeunesse russe sidérée et déboussolée
REPORTAGE - Les jeunes Russes seraient divisés à parts égales à propos de l’invasion en Ukraine, mais la crainte de s’exprimer ouvertement rend tout sondage difficile.
À Lviv, le patriarcat de Moscou lâché par de nombreux orthodoxes : le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - L’hémorragie de fidèles, dont est victime le patriarcat de Moscou en Ukraine, se fait à petites gouttes depuis des décennies. Elle s’amplifie au gré des soubresauts politiques du pays.
Kharkiv résiste sous le feu des bombes russes: le récit des envoyées spéciales du Figaro
GRAND REPORTAGE - Frappés sans relâche depuis le début de l'offensive russe, les habitants de la deuxième ville d'Ukraine, qui n'ont pas pris la fuite, tiennent tête dans les décombres.
Dans l’Ouest ukrainien, l’étroit corridor des armes occidentales: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - La Russie cible régulièrement la zone frontalière de la Pologne par où transite l’aide des Occidentaux.
Un mois de guerre en Ukraine, le récit de notre envoyé spécial
GRAND RÉCIT - Ayant échoué à prendre puis à encercler Kiev, les Russes ont surtout progressé dans l’extrême sud du pays.
Kryvyï Rih, la ville natale de Zelensky, se prépare à l’assaut des Russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Selon les autorités, quelque 100.000 personnes ont déjà quitté la ville, soit près d’un habitant sur six.
À Starobilsk, les Russes instaurent la terreur: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - La ville de 16.000 habitants est occupée depuis le 28 février par les groupes séparatistes de Louhansk, appuyés par Moscou.
La Russie intensifie ses frappes contre les civils: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev
REPORTAGE - Les bombardements et tirs de missiles russes contre des cibles non militaires se multiplient dans la capitale ukrainienne depuis une semaine.
Guerre en Ukraine: écrasée par les bombes, la ville stratégique de Marioupol refuse de capituler
REPORTAGE - Les habitants qui ont réussi à s’exfiltrer de la ville portuaire accomplissent une traversée dangereuse pour retourner derrière les lignes ukrainiennes. Ils racontent le calvaire de leur ville.
Les plaies ouvertes des enfants victimes de la guerre en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Blessés lors des pilonnages russes, ils se sont retrouvés en première ligne dans la descente aux enfers de l’Ukraine.
Guerre en Ukraine: à Kiev, dans le bunker des bébés sans parents
REPORTAGE - L’Ukraine est l’un des seuls pays au monde à autoriser la GPA pour des clients étrangers. Mais l’industrie controversée est rattrapée par la guerre.
Pour les réfugiés qui avaient dû fuir le Donbass en 2014, le cauchemar se répète
REPORTAGE - Avec l’invasion russe, les réfugiés sont confrontés à la même question pour la seconde fois: pourra-t-on revenir un jour ?
L’effroyable calvaire des naufragés de Marioupol sous la mitraille russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sortis par miracle de la ville en ruine après trois semaines de bombardements, ils racontent la faim la peur et la mort.
Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre: le récit de notre envoyée spéciale
REPORTAGE - Ils sortent à peine de l’adolescence et sont déjà enrôlés aux check-points ou dans les tranchées. Ils savent qu’en face, certains ennemis russes ne sont guère plus âgés.
Guerre en Ukraine: Iryna Venediktova, à la poursuite des crimes de guerre
RÉCIT - La procureur générale d’Ukraine a reçu Le Figaro pour évoquer le travail amorcé par son institution depuis de début de l’agression russe.
À Odessa, ces volontaires biélorusses au service de leur «seconde patrie»
REPORTAGE - La plupart d’entre eux ont fui la Biélorussie après la réélection frauduleuse d’Alexandre Loukachenko, en août 2020, et la violente répression qui fut alors déchaînée contre toute forme d’opposition.
Sur le front de Kiev avec les Tchétchènes pro-ukrainiens: le récit de notre envoyée spéciale
REPORTAGE - Le chef de ce groupe de volontaires caucasiens explique au Figaro les raisons de son engagement antirusse.
Guerre en Ukraine: Voznessensk, verrou où l’armée russe a subi une humiliante défaite
REPORTAGE - La localité, carrefour stratégique situé à 145 km au nord-est d’Odessa, a créé la surprise en repoussant début mars l’offensive d’une colonne de blindés russes venue de l’est.
Guerre en Ukraine: ces réfugiés qui rentrent malgré tout au pays
REPORTAGE - Beaucoup d’Ukrainiens, ayant mis leurs enfants à l’abri en Europe, reviennent pour retourner à leur poste de travail ou se porter volontaire.
À Kherson, occupée par les Russes, la population continue de résister
REPORTAGE - L’occupant, de son côté, tente de faire croire à un début de normalisation. Accusant des «nationalistes ukrainiens» de vouloir semer le désordre dans cette ville majoritairement russophone, il a offert d’indemniser les résidents qui accepteraient de remettre les armes en leur possession.
En Ukraine, derrière la «vraie» guerre, les combattants du front invisible de la cyberguerre
REPORTAGE - Le ministre de la Transformation digitale, Mykhailo Fedorov, a lancé une chaîne sur le réseau Telegram, suivie par une armée de 100.000 geeks. Chaque jour, il publie une liste de cibles en Russie, auxquelles s’attaquent ensuite ses «cyberguerriers».
Guerre en Ukraine: les bénévoles polonais débordés par l’afflux de réfugiés ukrainiens
REPORTAGE - Les personnes ayant accueilli, de leur propre initiative, les plus de 1,5 million d’Ukrainiens arrivés en Pologne n’arrivent plus à faire face.
À Odessa, la société civile mobilisée pour soutenir l’effort de guerre
REPORTAGE - La défense du grand port sur la mer Noire fait feu de tout bois et l’initiative privée supplée les lacunes de la préparation militaire partout où c’est possible.
À Kiev, les derniers juifs prient pour que l’Ukraine soit sauvée: le récit de l’envoyé spécial du Figaro en Ukraine
REPORTAGE - Cette communauté jusqu’ici florissante, contrainte de fuir la guerre, dénonce les accusations de «nazisme» derrière lesquelles s’abrite Poutine.
Guerre en Ukraine : à Mykolaïv, les civils tentent de fuir la violence des bombardements
REPORTAGE - Dimanche matin, onze d’entre eux ont été tués dans le quartier résidentiel de Soliani.
Guerre en Ukraine: à Odessa, le zoo recueille les animaux d'habitants qui ont choisi de fuir la guerre
REPORTAGE - Plus de 400 nouveaux pensionnaires ont été confiés à la structure par des habitants partis se réfugier à l'étranger.
À Mykolaïv, les habitants comptent les morts en louant les progrès de l’armée
REPORTAGE - Dans cette ville située sur la route d’Odessa, les combats font rage.
Ukraine: à la gare de Lviv, les trains bondés fuient vers l’Ouest
REPORTAGE - Pour fuir les combats et les bombardements, le train reste le moyen le plus sûr. De 30.000 à 40.000 personnes transitent chaque jour par la gare de Lviv, selon le maire.
Comment la résistance s'organise dans l'ouest de l'Ukraine
REPORTAGE - Au nord, à l'est et au sud de l'Ukraine, les troupes russes continuent d'avancer, lancent des attaques, bombardent toutes les localités et encerclent désormais Kiev. À l'ouest du pays, encore épargné, la population refuse le diktat de Moscou et s'organise contre l'envahisseur.
En Transnistrie, les pro-russes en embuscade
REPORTAGE - Sur cette bande de terre large de 10 km et longue de 450 km dans l’est de la Moldavie, sont officiellement stationnés 1500 soldats russes. En réalité, leur nombre est d’au moins 3200.
Le Figaro
Horaires, salaires, concurrence... L'univers démesuré des jeunes banquiers d'affaires
ENQUÊTE - Les rémunérations peuvent facilement dépasser les 100.000 euros dès le début de carrière. Des sommes mirobolantes qui cachent une réalité tout aussi hors normes.
«Horaires, salaires, concurrence... L'univers démesuré des jeunes banquiers d'affaires» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.
Des semaines de 75 heures. Angela a bien connu ces années d'intense labeur. Cette jeune banquière d'affaires diplômée de la prestigieuse école de commerce ESSEC en 2020, qui a évolué plusieurs mois en stage dans le service fusion-acquisition de la banque Lazard il y a deux ans, n'a aucun regret. Dans un secteur où les évolutions et les salaires restent très attractifs, la jeune femme de 25 ans a pris sa décision en connaissance de cause. « Je savais qu'il fallait travailler très dur. Quand je partais à minuit, c'était relativement tôt. Je ne changerais pas ma carrière pour autant. J'ai beaucoup appris. Quand tu closes un deal, c'est très satisfaisant », explique-t-elle. Dans l'univers secret des «M&A« (comprendre «Mergers and Acquisitions», pour fusions et acquisitions) où les anglicismes règnent en maîtres, «closer un deal» signifie conclure une opération de fusions ou de rachat entre deux entreprises.
À lire aussiSalaires à six chiffres, démissions en cascade... Féroce guerre des talents dans les cabinets de conseil
Ces horaires paraissent fous et les salaires restent à la hauteur de cette démesure. À la sortie de l'école, après un stage de six mois chez Lazard, on propose à Angela un salaire de 70.000 euros («70K» dans le jargon) avec en prime un bonus de 80 à 100% de sa rémunération. Elle décide toutefois de rejoindre le département d'analyse financière d'une banque basée à Londres. « Le service M&A reste coupé des autres départements, très confidentiel. Le département dans lequel j'évolue actuellement est totalement différent. Il y a moins de hiérarchie, on travaille plus en équipe. Les horaires sont aussi plus souples. Je commence très tôt, autour de 6h30, pour finir entre 17h30 et 19h, en fonction des projets et des deadlines », raconte la jeune banquière d'affaires, qui gagne un salaire annuel de 75.000 euros hors bonus (ce dernier restant confidentiel).
Autour de 100.000 euros brut
Selon le dernier classement annuel du Financial Times publié en juin 2021, un jeune banquier d'affaire détenteur d'un master en finance de l'Essec, une grande école de commerce, peut espérer décrocher un salaire de 120.000 dollars (l'équivalent de 107.000 euros brut annuel). À la sortie de l'Edhec, qui fait également partie du Top 5 du palmarès, « un banquier d'affaires touche entre 60.000 et 120.000 euros, bonus intégré », glisse Laurent Deville, professeur de finance de l'Edhec et directeur académique des masters en finance.
Les rémunérations varient en fonction des services et des établissements. « Un analyste - qui aide les entreprises et sociétés à prendre des décisions en matière d'investissements- gagne dans une banque française autour de 65.000 euros, sans compter le bonus qui peut s'élever entre 35 à 50.000 euros et qui reste conditionné à l'activité de la banque. Les meilleurs payeurs en France sont Lazard et Rothschild & Co, suivis par BNP Paribas et la Société générale », souffle un chasseur de tête. Ce salaire passe à 120.000 euros hors variable lors de leur deuxième année. Les VP (vice-président), le grade encore au-dessus, gagnent 150.000 euros avec 75% de bonus dans une banque française. Des packages qui peuvent aller bien au-delà si l'on travaille dans un établissement étranger. Un analyste M&A chez Goldman Sachs ne gagne en effet pas la même chose qu'un analyste M&A dans un établissement français. « Les banques américaines proposent en France des fixes plus élevés, environ 20% de plus. Ce qui fait la différence, ce sont les bonus, qui sont au-delà de 100.000 euros », constate Christophe Laville, principal chez Vauban Executive Search, un cabinet de recrutement de managers et de dirigeants. « Un de nos étudiants diplômés il y a trois ans, évoluant dans une banque américaine à Dubai, gagne aujourd'hui 400.000 dollars par an. C'est énorme », rapporte Laurent Deville.
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Une forte activité dans les fusions-acquisitions
Pourquoi les salaires sont-ils si élevés ? L'activité M&A, qui a explosé au niveau mondial, explique en partie les salaires mirobolants dès les premiers postes. Les banques ont besoin de «staffer» pour accompagner les opportunités et conseiller les entreprises. « L'activité de la banque d'affaires a été démente ces deux dernières années. Il y a beaucoup d'acquisitions et de deals », rapporte François Longin, professeur de finance au sein de l'Essec depuis 25 ans. Plus ces derniers sont volumineux et nombreux, plus la part de variable est importante pour les équipes. Le salaire variable est à prendre en compte car il représente généralement 20% à 100% du salaire fixe. « Ce qui horripile les patrons des banques et les rend anxieux, c'est de louper des deals par manque de personnel. Le besoin en main d'œuvre est important dans le segment du luxe, du retail, des télécoms médias. Une spécialisation, ça se paye », confie Christophe Laville. Les banquiers juniors sont des experts en modélisation financière, en tableaux Excel, Powerpoint, un format utilisé pour présenter les idées et réflexions des banques à leurs clients. « Un analyste en M&A produit de nombreuses projections financières dans des délais assez courts, ce qui explique les horaires à rallonge. Le deal n'attend pas », ajoute le chasseur de tête.
Des acteurs de plus en plus nombreux
Le marché est par ailleurs dominé par une forte concurrence. Paris devient un hub de la banque d'affaires en Europe. Les effectifs des banques d'affaires ont plus que doublé à Paris ces dernières années. Les établissements étrangers notamment anglo-saxons (Morgan Stanley, JP Morgan) tirent les salaires vers le haut. Il est donc indispensable pour les banques d'affaires françaises de garder en tête le benchmark de la concurrence pour rester dans le haut du panier. La création de boutiques en small (transactions inférieures à 50 millions d'euros) et mid caps (comprises entre 50 millions et 500 millions d'euros) comme Eurallia Finance et Cambon Partners, des sociétés de conseil en fusions-acquisitions indépendantes et de plus petite taille, attirent également les talents. Les avantages principaux de ces boutiques ? L'indépendance et la flexibilité. « Les grosses banques françaises font des méga deals avec entreprises du CAC 40, délaissant les plus petites entreprises. Des acteurs de l'expertise-comptable et les cabinets du Big 4 (Deloitte, EY….) se sont imposés sur le segment M&A des small et mid cap, ce qui tend à tirer le marché. Il y a de la demande partout », analyse Christophe Laville.
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Il faut aussi prendre en compte la concurrence du private equity (les investissements dans des sociétés non cotées) où les salaires s'envolent, autour de 100.000 euros. À la différence de la banque d'affaires, les équipes évoluant dans les fonds d'investissement suivent l'évolution d'une entreprise dans la durée. Ils se déplacent sur site. Leur travail quotidien est bien plus incarné et cela donne beaucoup plus de sens à leur métier. « Être investisseur semble beaucoup plus glamour que de travailler en costard cravate dans une banque », constate Christophe Laville.
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Un difficile équilibre vie pro-vie perso
À tout cela s'ajoute une pénurie de candidats. « Les banques sont capables d'augmenter les rémunérations pour capter les talents, sans compter les bonus assez importants, en hausse en 2021 », avance Hélène Frasca, Directrice Associée du cabinet de recrutement Walters People. Pour contrer cette pénurie de talents, les banques approchent directement les grandes écoles. « Il y a une tentative de captation des meilleurs profils très tôt dans le cycle, explique Laurent Deville. La plupart des étudiants de Master diplômés en juin connaissent déjà le poste qu'ils vont occuper en décembre ». François Longin, professeur de finance au sein de l'Essec, reçoit aussi des offres à la pelle. « Il y a de plus en plus de propositions, provenant notamment des départements fusions acquisitions des banques d'investissements », note le professeur.
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La tension sur les marchés s'explique aussi par un changement de paradigme et de nouvelles attentes des candidats. « De plus en plus d'étudiants recherchent de salaires élevés et une quête de sens. Ils décident de quitter les banques pour rejoindre des start-up et des fintech », observe Laurent Deville. Ces dernières proposent des equity package qui peuvent devenir plus alléchants, bien plus intéressants qu'une banque, si la société se développe. La question de l'équilibre entre la vie professionnelle et personnelle s'est posée pour Nicolas*, diplômé d'une grande école de commerce en 2021. Il est sur le point de rejoindre le département Coverage d'une banque française -le service commercial qui joue les chefs d'orchestre de la relation client- et de délaisser les services M&A où la disponibilité permanente est souvent évoquée comme le pire aspect du métier. « J'ai réalisé des stages dans des départements commerciaux plus préservés. Ça m'est arrivé de travailler le week-end, d'avoir des amplitudes horaires plus larges en terminant à 21h voire 22h pendant la crise sanitaire, mais ça n'a rien à voir avec les équipes M&A qui dînent régulièrement au bureau à 20h et terminent leur journée la nuit tombée », raconte Nicolas, qui va toucher une rémunération de 50K, hors bonus.
Les salaires élevés ne justifient donc pas tout. Les jeunes ne veulent plus renoncer à leur vie privée. « Les candidats n'acceptent plus non plus de faire de longs trajets depuis la crise sanitaire. Un de nos clients basé dans les Yvelines a dû revoir sa rémunération à la hausse pour contenter les candidats », rapporte Hélène Frasca. Pour accompagner cette quête qu'est la work-life balance, plus essentielle que jamais chez les nouvelles générations et fidéliser les talents, les banques vont être contraintes de redoubler d'efforts et de ne plus se contenter de proposer des rémunérations mirobolantes.
*Les prénoms ont été modifiés.
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Le Figaro
Départ à la retraite: quatre astuces pour partir plus tôt sans y perdre
NOS CONSEILS - Un départ anticipé est la plupart du temps synonyme de décote sur votre pension. Mais il existe des astuces pour s’arrêter tôt sans y laisser de plumes.
«Départ à la retraite: quatre astuces pour partir plus tôt sans y perdre» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.
Pour huit Français sur dix, profiter le plus longtemps possible de sa retraite est la principale motivation de départ, selon une enquête de décembre 2021 publiée par la Drees*. Voici quelques pistes à explorer pour partir le plus tôt possible sans y perdre au change.
1. Partir avant l’âge légal avec la retraite anticipée pour carrière longue
La première chose à faire est de vérifier si vous remplissez les conditions pour partir en retraite, dès 60 ans, dans le cadre du dispositif de retraite anticipée pour carrière longue. Pour en profiter, il n’est pas nécessaire d’être effectivement entré jeune dans la vie active mais seulement d’avoir validé 5 trimestres avant la fin de l’année civile de vos 20 ans. Quatre trimestres peuvent même suffire si vous êtes né en octobre, novembre ou décembre. Peu importe la nature de ces trimestres: il peut s’agir de trimestres obtenus en contrepartie de votre service militaire ou de petits boulots d’étudiant, voire de stages accomplis dans le cadre de vos études, dès lors que vous avez reçu un salaire et pas une indemnité exonérée de cotisations sociales.
Vous devez, en outre, justifier de la durée d’assurance requise pour le taux plein: 168 trimestres si vous êtes né en 1962 ou 1963 ; 169 trimestres si vous êtes né en 1964, 1965 ou 1966… Seuls les trimestres cotisés sont, en principe, retenus dans ce décompte, sachant que certains trimestres non cotisés sont pris en compte dans les limites suivantes: 4 trimestres de service militaire, 4 trimestres de maladie ou d’accident du travail, 2 trimestres d’invalidité ; 4 trimestres de chômage et la totalité des trimestres de maternité(à ne pas confondre avec les majorations de durée d’assurance pour enfant).
2. Lever le pied dès 60 ans avec la retraite progressive
Encore largement méconnue - 32 % seulement des nouveaux retraités interrogés dans le cadre de l’enquête effectuée par la Drees connaissaient ce dispositif -, la retraite progressive permet de travailler à temps partiel (entre 40 et 80 % d’un temps plein) et de percevoir une partie de ses pensions de retraite. La quotité versée est inverse à la quotité travaillée. Par exemple, en passant à 60 %, vous allez percevoir 40 % de vos pensions de retraite, qui viendront s’ajouter à votre salaire à temps partiel. Les conditions d’accès à ce dispositif sont peu contraignantes: il suffit d’avoir 60 ans et au moins 150 trimestres validés, trimestres assimilés au titre du chômage, de la maladie et majorations de durée d’assurance compris (pour enfants, pour congé parental…). Principal intérêt de ce dispositif: il vous permet d’améliorer le montant de votre retraite. Lorsque vous arrêterez définitivement de travailler, on recalculera son montant pour tenir compte des droits supplémentaires acquis pendant cette période à temps partiel.
Lorsque ce dispositif est mis en place par voie d’accord collectif, il est généralement prévu que vous continuerez à cotiser pour votre retraite sur la base d’un temps plein et que vous pourrez percevoir tout ou partie de votre indemnité de départ en retraite, également calculée sur la base d’un temps plein, de manière anticipée de façon à compenser une partie du manque à gagner. Si rien de tel n’est prévu dans votre entreprise, il faudra obtenir l’accord de votre employeur pour réduire votre temps de travail - à moins que vous ne soyez déjà à temps partiel - mais aussi négocier tous ces aspects financiers si vous ne voulez pas que cette période ait un impact trop lourd sur le montant de votre retraite.
Depuis le 1er janvier, les cadres en forfait jours ainsi que les mandataires sociaux relevant du régime des salariés peuvent, en principe, bénéficier de ce dispositif. «Sauf que les textes réglementaires permettant l’entrée en vigueur de cette mesure n’ont toujours pas été publiés et que certains assurés ont eu la mauvaise surprise de voir leurs dossiers refusés», témoigne Nicolas Strady, directeur des opérations retraite du cabinet de conseil Ma réforme des retraites. Pourtant, ce n’est pas la consigne qui avait été donnée aux caisses de retraite, la Cnav nous ayant même précisé «qu’il leur avait été demandé de conserver les dossiers, dans l’attente de la publication du décret d’application, afin de garantir aux assurés une date d’effet à compter du 1er janvier 2022».
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3. Racheter des trimestres de cotisation
Si vous êtes entré tardivement sur le marché du travail, il est probable que vous n’aurez pas la durée d’assurance requise pour bénéficier de vos pensions de retraite à taux plein dès 62 ans. La solution? Racheter vos trimestres manquants pour compléter artificiellement votre durée d’assurance. Par exemple, si vous aviez calculé que vous deviez travailler jusqu’à 64 ans pour bénéficier du taux plein, racheter 8 trimestres peut vous permettre de partir dès 62 ans avec à peu près la même retraite que celle que vous auriez perçue en travaillant jusqu’à la date prévue.
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Encore faut-il que vous ayez des trimestres à racheter, c’est-à-dire des périodes pendant lesquelles vous n’avez pas ou pas assez cotisé pour votre retraite: années d’études supérieures, années civiles incomplètes, années d’expatriation. Reste un obstacle de taille: le coût du rachat, même s’il est entièrement déductible de vos revenus imposables. Il faut compter entre 3329 € et 4439 € pour racheter un trimestre à 61 ans avec l’option la moins coûteuse qui permet de supprimer la décote.
4. Négocier une rupture conventionnelle pour partir avant l’âge de la retraite
Si vous n’avez pas de trimestres à racheter ou pas d’argent à consacrer à cette opération, une solution plus radicale consiste à négocier une rupture conventionnelle avec votre employeur. «Si l’idée est de partir le plus tôt possible, vous pouvez l’envisager dès 59 ans. Mais même si vous avez 62 ans ou plus, vous pouvez négocier une rupture conventionnelle dès lors que vous n’avez pas la durée d’assurance requise pour bénéficier d’une retraite à taux plein», explique Dominique Prévert, du cabinet Optimaretraite. À partir de 55 ans, les seniors ont, en principe, le droit à trois années d’allocation-chômage. Mais cette durée d’indemnisation peut être prolongée pour les chômeurs d’au moins 62 ans jusqu’à ce qu’ils obtiennent une retraite à taux plein, et au plus tard jusqu’à 67 ans. Conséquence: si vous négociez une rupture à partir de 59 ans, vous pourrez être indemnisé par Pôle emploi pendant une période qui peut atteindre 8 ans (de 59 ans à 67 ans), pendant laquelle vous allez continuer à accumuler des droits et à l’issue de laquelle vous êtes assuré d’obtenir votre retraite à taux plein.
Ce dispositif est une véritable aubaine, surtout pour les cadres: il leur permet de percevoir des indemnités chômage non seulement bien souvent supérieures au montant de leur retraite, mais surtout de continuer à acquérir des points Agirc-Arrco calculés sur la base de leur dernier salaire et non sur le montant de leur allocation-chômage. Pour bénéficier de ce maintien de droit, il faut avoir au moins 62 ans et être indemnisé depuis au moins un an, être affilié depuis 12 ans à l’assurance chômage, dont une année continue ou deux années discontinues dans les cinq dernières années, et avoir validé au moins 100 trimestres pour sa retraite.
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Dix gouttes en un siècle: quand les physiciens regardent la poix couler
Tristan VeyQUAND LA RECHERCHE PREND SON TEMPS (1/5) - Un dispositif installé en 1927 en Australie détient le record de la plus longue expérience de laboratoire en cours.
Fulgurante, la science? Pas toujours. Si elle peut être lente, laborieuse et répétitive, c’est souvent à ce prix qu’elle apporte des réponses. Certaines expériences peuvent même durer des décennies. Récits de quelques-uns de ces défis au temps.
Nous sommes en 1927 au département de physique de l’Université du Queensland, en Australie, quand le professeur Thomas Parnell décide de se lancer dans une petite expérience à visée pédagogique. Il se procure de la poix, matière noire obtenue par combustion lente de débris résineux, aussi appelée bitume quand elle est dérivée du pétrole. À température ambiante, celle-ci a l’apparence d’un solide. Un simple coup de marteau permet même de la briser en morceaux aux arêtes tranchantes comme le silex. Et pourtant… elle coule! C’est cette étrangeté, déjà bien documentée à l’époque, que le professeur de physique veut montrer à ses étudiants. Pour ce faire, il fait chauffer la poix et verse la pâte collante qu’il obtient dans un entonnoir en verre dont il scelle l’embouchure. L’homme est patient: il va d’abord attendre trois ans pour s’assurer que la mixture a bien eu le temps de refroidir et de se solidifier, avant de briser le sceau.
Comme attendu, le «miracle» se produit. Lentement, très lentement, mais sûrement. Huit années passent, et plic, une première goutte tombe au fond du bécher en décembre 1938. Neuf ans plus tard, en février 1947, ploc, une deuxième goutte. Nouveau plic en avril 1954, puis en mai 1962. Et ainsi de suite, tous les 8 à 9 ans, jusqu’à la septième goutte de 1988. Dans un article publié en 1984 dans le European Journal of Physics (la seule publication scientifique sur l’expérience), les scientifiques australiens évaluent la viscosité de la poix: elle est plus de 200 milliards de fois plus importante que celle de l’eau.
De façon amusante, personne n’a encore jamais assisté au moment où une goutte se détache. Tout était prêt pour enregistrer le spectacle de la huitième goutte en 2000, mais les caméras tombèrent en panne peu avant le moment fatidique. Quant à la neuvième, elle toucha la précédente goutte en 2014 avant que sa «tige» ne se rompe! L’actuel «gardien» de l’expérience, le professeur Andrew White, prit alors la décision de soulever la cloche de verre sous laquelle se trouve le dispositif pour remplacer le bécher de récupération. On attend depuis la chute de la dixième goutte. Une caméra filme et diffuse en temps réel l’expérience sur le site thetenthwatch.com.
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Le lecteur attentif aura noté que le rythme de formation des gouttes a ralenti depuis 1988: douze, puis quatorze ans pour les deux dernières. Deux explications possibles: la quantité de poix dans l’entonnoir diminue avec chaque goutte qui tombe, ce qui limite la pression exercée sur la goutte en formation. D’autre part, le bâtiment est climatisé depuis les années 1990, ce qui augmente peut-être la viscosité du matériau. Comme le but de l’expérience n’a jamais été de faire des mesures en atmosphère contrôlée, il n’existe aucun registre de température qui permettrait d’en savoir plus.
Reconnue par le Guinness
Si l’expérience australienne est officiellement reconnue par le Guinness comme la plus longue expérience de laboratoire en cours dans le monde, elle n’est pas la seule, et peut-être pas la plus ancienne. Devant son succès médiatique, une concurrente, lancée en 1914, a été exhumée des placards de l’université d’Aberystwyth, au pays de Galles. La poix n’a toutefois pas encore formé la moindre goutte et ne semble s’être écoulée que de 6 mm en un siècle! À ce rythme, il faudrait attendre les années 3300 pour voir une goutte tomber…
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Une autre expérience, mise en place en 1944 au Trinity College de Dublin, est devenue en 2013 la première à documenter la chute d’une goutte de poix en vidéo. En France, Martin Fontaine, un jeune professeur de physique-chimie à l’Institution des Chartreux, à Lyon, a choisi de poursuivre l’aventure: en 2018, il a lancé avec ses élèves sa propre expérience de la goutte de poix. «Pour l’instant, on ne voit rien, mais il faut être patient, cela prendra peut-être plus de dix ans!», confie-t-il.
Après presque un siècle, l’émerveillement que procure l’expérience reste intact. «Je l’utilise dans mes cours sur la matière amorphe, le verre en particulier, pour montrer que la frontière entre solide et liquide n’est pas aussi évidente qu’on l’imagine», explique Thomas Salez, chercheur CNRS à Bordeaux. En physique, un verre est un solide dont la structure nanoscopique est désordonnée, comme celle d’un liquide: à ce titre, finirait-il par couler comme la poix, pour peu qu’on lui en laisse le temps?
Et pour peu qu’on lui en laisse le temps, il ne devrait pas y avoir de raison qu’il ne puisse pas couler. Cela ne semble pourtant pas être le cas. «Je ne pense pas que les verres que l’on rencontre dans notre vie quotidienne puissent couler, même sur des milliards d’années», estime Daniel Neuville, spécialiste des verres à l’Institut de physique du globe de Paris. «Nous manquons de recul sur Terre, où les plus vieux verres n’ont pas plus de quelques millions d’années, mais on trouve des verres sur la Lune qui sont vieux de plusieurs milliards d’années et qui ne montrent aucun signe d’écoulement. Même si on ne comprend pas exactement pourquoi, la structure d’un verre semble extrêmement stable sur le plan thermodynamique.» Un argument qui risque de décourager ceux qui seraient tentés de monter une expérience pour faire couler du verre.
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Savez-vous que Paris n'est plus la ville la plus francophone du monde ?
La rédaction du Figaro VoyageCinquième langue mondiale par le nombre de locuteurs, le français est maîtrisé par 320 millions de personnes sur cinq continents. De quoi rassurer les voyageurs qui redoutent la barrière de la langue.
La barrière de la langue peut constituer un frein au départ. Un anglais mal maîtrisé ou des notions d'espagnol lacunaires sont de nature à dissuader des voyageurs de visiter certaines destinations. Heureusement, le français, parlé par 321 millions de locuteurs dans le monde, permet de se faire comprendre sur cinq continents, du Québec à la Polynésie française ou de la Suisse romande aux Seychelles. Avec, dans chaque pays, des accents, variantes et expressions locales qui font toute la saveur et la richesse de la langue de Molière, la cinquième la plus parlée sur la planète.
Si, d'évidence, on pourrait parier les yeux fermés que Paris est la ville la plus francophone au monde, ce n'est plus le cas depuis 2016. En tenant compte de la population, la capitale française a depuis été dépassée par celle de la République démocratique du Congo, Kinshasa, dont la «zone urbaine bâtie» (voir définition précise en fin d'article) compte 12,83 millions d'habitants, selon la 18e édition du rapport Demographia World Urban Areas rédigé par des démographes et urbanistes du monde entier. Ce pays d'Afrique centrale, aussi appelé Congo-Kinshasa (pour le différencier de la République du Congo, sans le «démocratique», dit Congo-Brazzaville) compte parmi ses 90 millions de citoyens 51 % parlant le français quotidiennement, selon l'Organisation internationale de la francophonie (OIF).
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La montée en puissance de l'Afrique
L'aire urbaine de Paris constitue désormais la deuxième région francophone du monde avec 11 millions d'habitants. Loin derrière, en troisième position, on trouve Abidjan, la ville la plus peuplée de Côte d'Ivoire. Elle est notamment suivie par Casablanca au Maroc et Dakar au Sénégal, au coude-à-coude avec Montréal, dans la province du Québec au Canada.
Dans ces villes, le français est la langue officielle ou du moins la langue parlée et comprise par la majorité de ses résidents. Les chiffres ci-dessous correspondent à l'estimation du nombre d'habitants et non au nombre de locuteurs francophones. L'Afrique y occupe une place dominante, poussée par la forte croissance démographique du continent. De quoi conforter les prévisions de l'OIF annonçant que 80 % des francophones seront des Africains à l'horizon 2050. Le français pourrait alors devenir la troisième langue la plus parlée au monde.
Les 15 villes francophones les plus peuplées dans le monde :
- Kinshasa (République démocratique du Congo) : 12,8 millions
- Paris (France) : 11 millions
- Abidjan (Côte d'Ivoire) : 5,4 millions
- Yaoundé (Cameroun) : 4,6 millions
- Casablanca (Maroc) : 4,3 millions
- Bamako (Mali) : 4 millions
- Ouagadougou (Burkina Faso) : 3,8 millions
- Alger (Algérie) : 3,7 millions
- Dakar (Sénégal) : 3,7 millions
- Montréal (Québec, Canada) : 3,7 millions
- Mbuji-Mayi (République démocratique du Congo) : 3,6 millions
- Douala (Cameroun) : 3,6 millions
- Port-au-Prince (Haïti) : 3,1 millions
- Conakry (Guinée) : 2,9 millions
- Beyrouth (Liban) : 2,8 millions
Source :Demographia World Urban Areas, 18e édition, juillet 2022.
Définition : par «zone urbaine bâtie», le rapport désigne «un développement construit en continu qui, par définition, exclut les terres rurales», précise l'un de ses auteurs, Wendell Cox, urbaniste américain. Elle correspond à «la ville dans sa forme physique, par opposition aux aires métropolitaines, qui sont les villes économiques ou fonctionnelles (centres d'emploi et de logement)». Pour Paris, par exemple, l'étude prend en considération l'«unité urbaine» telle qu'elle est définie par l'Insee, à savoir un périmètre de 2853 km² englobant 411 communes (soit une petite partie de l'aire métropolitaine qui représente 1929 communes et 18,941 km²).
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Au Cambodge, le décollage fulgurant de Phnom Penh efface la période sombre de Pol Pot
Sébastien FallettiCAPITALES RENAISSANTES (1/5) - Palaces et bureaux haut de gamme fleurissent dans la ville. Un essor dopé par le numérique.
Elles sont méconnues, traînent une réputation d’endormies. Ces 5 capitales sont en plein réveil économique, architectural, culturel. À (re)découvrir.
Envoyé spécial à Phnom Penh
La piscine aux reflets métalliques semble déborder en cascade sur les eaux boueuses du fleuve, en suspension sur l’horizon rectiligne du delta du Mékong, écrasé par les nuages boursouflés de la mousson. Comme deux mondes se télescopant, celui des rizières limoneuses millénaires du Cambodge et celui de la nouvelle jet-set planétaire, attendue d’ici 2023 sur cette terrasse vertigineuse au 55 étage de la plus haute tour de Phnom Penh, et du pays. «Le Shangri-La va changer l’image de la capitale. Cela veut dire rejoindre le club des grandes cités», explique fièrement Rithy Sear, le propriétaire des lieux, confortablement installé dans son bureau surplombant la marqueterie des toits de la capitale au tracé géométrique hérité de l’Indochine coloniale. Cet ancien boat people, nouveau tycoon d’un Cambodge assoiffé d’avenir, sait que les images chocs comptent plus que les mots pour désarmer les perceptions qui collent toujours à la peau de son pays martyr.
Les triples tours du «Peak» rappellent à dessein le Marina Bay Sands de Singapour, offrant des résidences haut de gamme jusqu’à 2 millions de dollars pièce, couronné d’un futur palace de la chaîne de cinq étoiles. Ses gigantesques lettres dorées, en cours d’installation au sommet de l’édifice, reflètent les rayons brûlant du soleil. «Les investisseurs croient qu’il s’agit encore du pays de Pol Pot et quand ils font le voyage ici, ils sont sidérés. Le Cambodge vit un décollage équivalent à la Chine des années 1990, mais à un rythme encore plus rapide grâce au numérique , explique un patron du luxe sur place.
L’autodidacte fondateur du conglomérat Worldbridge n’a plus peur de rien. Ce quinquagénaire affable à la peau cuivrée se souvient qu’il repoussa, à coup d’AK47, les pirates du golfe de Thaïlande s’approchant de son frêle esquif chargé de réfugiés fuyant la misère, en 1988. De retour d’Australie, Rithy Sear devient chauffeur pour les Nations unies. Il sillonne les pistes du royaume, à la merci des soudards khmers rouges. «J’ai été pris dans une embuscade. Ils étaient armés de Kalachnikovs et saouls. J’ai compris que ma seule chance était de lier conversation. Je leur ai offert des cigarettes et après des heures de palabres, ils ont trinqué avec moi», se souvient le madré milliardaire, maître en persuasion.
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Aujourd’hui, le survivant qui a d’abord bâti un empire de la logistique espère accueillir Gucci et les grandes marques de luxe dans l’air conditionné de son centre commercial huppé dominant Koh Pich. C’est ici que surgit le nouveau Phnom Penh, au sud-est du centre historique, toujours blotti autour des toits élancés de la pagode d’argent. Là où le défunt roi Norodom Sihanouk, un temps se fit moine. «L’île Diamant», gagnée sur l’immense fleuve, est sertie de nouveaux condominiums et d’immeubles haussmanniens prisés des investisseurs chinois qui parquent ici leurs yuans, hors d’atteinte du Parti Communiste.
Jeunesse ultra-connectée
Le nouvel aéroport en construction à 30 km au sud, témoigne du changement d’échelle de la capitale de 2,5 millions d’âmes. Les cataractes de la mousson n’inondent plus le vieux centre où les immeubles de l’âge d’or des années 1960, mariant l’élégance khmère à Le Corbusier, sont retapés par des expats sous le charme, et des investisseurs locaux flairant les bonnes affaires.
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Des cafés branchés aux décors instagrammables bourgeonnent au coin des rues ombragées. Tel le Kaifun qui sert tacos revus à la mode khmère et cappuccinos à une jeunesse ultra-connectée. Les chauffeurs de tuk-tuks guettent la prochaine course sur l’appli Grab, tandis que le paiement numérique décolle grâce à Aba pay, même dans les échoppes. «La génération Z a beaucoup plus d’opportunités, elle est mieux éduquée et avide de nouveautés», explique Kongkea Long, 36 ans, qui gère Factory, un nouvel espace de coworking arty. La jeunesse bouscule le pays d’Angkor, alors que 65% des 16 millions de Cambodgiens ont moins de 30 ans, tendus vers l’avenir, au risque de l’amnésie.
«Pourquoi aller ailleurs alors qu’il y a tant à faire ici? Le Cambodge a besoin de ses propres success story», explique Hok Kang, cofondateur des Café Brown, l’enseigne qui tient tête à Starbucks, avec ses établissements aux lignes minimalistes. «Nos parents ont souffert mais ces épreuves ont forgé notre détermination», juge l’architecte élévé aux États-Unis, formé au Japon puis rentré au pays. Aux abords de son studio, à une encablure du vieux marché central, se dresse la tour Vattanac, telle un cobra aux écailles anthracite, dominant le centre colonial.
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L’agglomération draine l’exode rural. Sa population a doublé en dix ans. Elle déborde du plan rectiligne tracé par le colonisateur, tiré par les nouvelles classes moyennes, avides de confort et de style. À perte de vue, s’étalent les «Borey», ces nouvelles communautés protégées par palissades et vigiles, truffées d’espaces verts, piscines et cafés, nouvelle frontière de la bourgeoisie de Phnom Penh. «Les Cambodgiens veulent des maisons, ce sont des terriens. Les tours, c’est pour les Chinois», explique Alexis de Suremain, entrepreneur français, fondateur de plusieurs hôtels.
Boom en suspens
Ce samedi soir, les flashs crépitent dans la nuit moite de Tuol Kouk, pour l’inauguration du Midpoint, nouveau restaurant «méditerranéen», dans ce quartier en vogue. La foule endimanchée sirote des bulles en grignotant des mezze face au vaste comptoir blanc. «Ce qui est nouveau, c’est que c’est plein de Cambodgiens. Ce n’aurait pas été possible il y a dix ans», juge Vidano, Franco-Cambodgien, qui se souvient encore des checkpoints de la police armée de bazooka à son retour dans la capitale en 1995. À l’époque, le pays surgit exsangue de la guerre civile, sous perfusion des dollars de l’ONU, avec son cortège de maux, de prostitution ou de fusillades en pleine rue. Depuis, les ruisseaux de cash ont fait des rivières. L’arrimage à la route de la soie du président chinois Xi Jinping a accouché d’un boom immobilier et d’une modernisation des infrastructures. Le pays tenu d’une main de fer par Hun Sen enregistre plus de 6% de croissance entre 2010 et la pandémie, aguichant les investisseurs, malgré une corruption toujours «endémique», selon Transparency International.
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Cette frénésie immobilière inquiète les nostalgiques. Elle risque de défigurer l’une des dernières capitales d’Asie encore emprunte de langueur tropicale. «Cela va devenir un petit Bangkok, guidé par l’argent», soupire la princesse Sitha, petite fille de Sihanouk, en référence à la capitale thaïe devenue forêt de gratte-ciels enserrée d’autoroutes urbaines. Le charmant lac de Boeung Kak, rare poumon vert où les routards aimaient siroter des bières, a été asséché pour laisser place à des bureaux haut de gamme et à un concessionnaire Lamborghini. «Une nouvelle société émerge sous nous yeux où les élites vivent dans leur bulle. Cela va nourrir des troubles politiques à l’avenir», prédit Ou Virak, fondateur du think-tank Future Forum, alors que l’opposition est sous les verrous et qu’Hun Sen adoube son fils.
Surtout, le boom est en suspens depuis la pandémie, faute d’investisseurs chinois, enfermés derrière leur grande muraille de la quarantaine. Plus que jamais, les tours de Koh Pich sont noires de silence la nuit. À l’heure du Covid, le taux de pauvreté est remonté à 17%, frappant de plein fouet le peuple de la rue. La capitale peut-elle poursuivre sa mue sans l’apport du cash chinois? «Ils vont revenir, mais nous voulons travailler avec l’Europe et les États-Unis», explique Rithy Sear. Le pouvoir, proche de Pékin, tente de diversifier ses alliances et de séduire des investisseurs occidentaux toujours frileux. «Ils se plaignent qu’il y a trop de Chinois. Qu’ils viennent investir à Phnom Penh, nouvelle plateforme pour l’Asie du sud-est», lance le tycoon. La piscine à débordement du Peak les attend, pendant que les tuk-tuks slaloment dans des ruelles toujours plus engorgées.
Dates clés
• 1434: Phnom Penh devient la capitale, après Angkor.
• 1975: chute de Phnom Penh, encerclée par les Khmers rouges, qui la vident de sa population.
• 1979: l’armée vietnamienne en prend le contrôle.
• 2016: le Cambodge rejoint la route de la soie de Xi Jinping, attirant les investissements chinois.
• 2023: inauguration du Peak, plus haut édifice du Cambodge.
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Le Figaro
Classement de Shanghai 2022: les universités françaises en perte de vitesse
Par
Maud Kenigswald •
Publié le 15/08/2022 à 07:00
• Mis à jour le 15/08/2022 à 16:23
CLASSEMENT - Les établissements tricolores enregistrent un léger recul dans le palmarès annuel des 1000 meilleurs, tous pays confondus.
Pour la vingtième année consécutive, l’organisation Shanghai Ranking Consultancy publie ce lundi 15 août son classement des 1000 meilleures universités du monde. Les États-Unis assoient davantage leur hégémonie en monopolisant le top 3. De son côté, la France connaît un léger déclin, avec des places perdues pour environ chaque école, après une progression en 2020 et une stagnation en 2021.
Un top 15 anglo-saxon
Au fil des éditions, Harvard demeure indétrônable. Mais le trio de tête présente cette année une particularité. Après l’américaine Stanford, éternelle deuxième, arrive le Massachusetts Institute of Technology (MIT), qui ravit à Cambridge son habituelle médaille de bronze.
Avec sa rivale Oxford, 7ème, elles constituent les seules britanniques face à 13 étasuniennes dans ce top 15 exclusivement anglo-saxon. Pêle-mêle, s’y retrouvent Berkeley, Princeton, Columbia ou encore Yale.
La 16ème place pour la première université française
À l’instar de ces dernières années, la première institution non anglo-saxonne du palmarès est française. Paris-Saclay arrive 16ème, malgré une perte de trois places. Le regroupement d’écoles telles CentraleSupélec ou AgroParisTech excellait pourtant dans le classement thématique de Shanghai, sorti en juillet, qui reconnaissait son département de mathématiques comme le meilleur au monde. À noter également que l’établissement a changé de présidente: Estelle Iacona a été élue en juin pour succéder à Sylvie Retailleau, nommée ministre de l’Enseignement supérieur.
Trois autres tricolores figurent dans ce top 100, mais ils ont tous reculé dans la hiérarchie. PSL (Paris Sciences et Lettres), la fusion d’institutions telles l’ENS, Paris-Dauphine ou Mines ParisTech, chute de la 38ème à la 40ème place. Cela ne l’empêche pas de récupérer la deuxième marche du podium national, devant Sorbonne Université, qui accuse une baisse de 8 rangs, finissant au 43ème. De son côté, Paris-Cité, issu de la fusion des anciens Descartes et Diderot, perd cinq places. Quant au reste, les universités Aix-Marseille, Grenoble-Alpes et Strasbourg se maintiennent avant le 150ème rang.
Des facteurs quantitatifs pour mesurer l’excellence de la recherche
Le classement de Shanghai est réalisé à partir de six critères: le nombre de prix Nobel et de médaille Fields parmi les anciens élèves et les enseignants, la quantité de professeurs les plus cités dans leur discipline, le nombre de publications dans les revues scientifiques Nature et Science ou indexés dans le Science Citation Index-Expanded et le Social Science Citation Index, ainsi qu’une pondération par rapport à la taille de l’institution.
Il s’agit donc de facteurs quantitatifs, qui mesurent l’excellence de la recherche. Pas question ici d’évaluer la qualité de la pédagogie ou de l’insertion professionnelle des diplômés. À certains égards, cela confère donc un avantage aux grosses entités américaines, anciennes et particulièrement dotées financièrement.
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Le Figaro
Le chanteur russe Iouri Chevtchouk condamné pour avoir dénoncé l'offensive en Ukraine
Amélie ComLa légende du rock russe a été condamnée mardi à une amende pour avoir dénoncé l'offensive contre l'Ukraine et le président Vladimir Poutine lors d'un concert.
Le tribunal d'Oufa (centre de la Russie) a reconnu Ivan Chevtchouk coupable d'«action publique destinée à discréditer le recours aux forces armées russes». Le chanteur a été condamné à une amende de 50.000 roubles (environ 800 euros), a indiqué le service de presse de l'instance judiciaire dans un communiqué.
Le 18 mai, pendant un concert, à Oufa, le rockeur de 65 ans a martelé que «la patrie, ce n'est pas être le lèche-cul en permanence du président». «Maintenant, on tue des gens en Ukraine, pourquoi? Nos gars meurent en Ukraine, pourquoi?», a-t-il lancé à la foule. Iouri Chevtchouk déplore que des «jeunes d'Ukraine et de Russie qui meurent à cause des plans napoléoniens de notre César».
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Si Iouri Chevtchouk a été condamné à une amende, la loi pénale russe prévoit pour de telles offenses des peines pouvant aller jusqu'à cinq ans de prison en cas de récidive et de circonstances aggravantes.
Le chanteur n'a pas assisté à son audience mardi en raison d'une quarantaine liée au coronavirus. Néanmoins, il a transmis une déclaration écrite via son avocat Alexandre Peredrouk, dans laquelle il a souligné «avoir toujours été contre la guerre, dans n'importe quel pays et à n'importe quelle époque». «Tous les problèmes et toutes les difficultés de caractère politique entre les pays et les peuples, il faut les régler par une voie diplomatique», a-t-il insisté.
Leader du groupe de rock DDT, très célèbre en ex-URSS, Iouri Chevtchouk dénonce depuis longtemps la politique de Vladimir Poutine. Il l'avait notamment interpellé en 2010 lors d'une rencontre retransmise à la télévision. Il fut aussi l'un des meneurs d'un vaste mouvement de contestation en Russie en 2011 et 2012, qui a été réprimé par le Kremlin. Avant l'ère Poutine, Iouri Chevtchouk s'était illustré par sa campagne contre la première guerre de Tchétchénie, entre 1994 et 1996.
Il avait commencé sa carrière dans les années 1980, la dernière décennie de l'URSS, gagnant en popularité grâce à ses chansons anti-système dans cet empire rongé par les crises. À la chute de l'URSS, en 1991, Chevtchouk était déjà une figure du rock russe.
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L'artiste de 72 ans a été retrouvé mort à son domicile. Il a notamment signé la musique de la chanson Diva qui a remporté l'Eurovision en 1998.
Le Figaro
Paris : une boutique de luxe attaquée à la voiture-bélier
Guillaume PoingtUn suspect âgé de 24 ans a été interpellé après avoir tenté de fuir en sautant dans la Seine.
Les dégâts sont impressionnants et les badauds, qui passent devant la boutique, interloqués. L'enseigne Valentino, une maison de couture italienne située au 273 rue Saint-Honoré (Paris 1er), a été attaquée à la voiture-bélier ce mardi 16 août peu avant 2h du matin, a appris Le Figaro de sources policières.
Au volant d'un véhicule Citroën de couleur bleue, un individu de 24 ans - a foncé sur la devanture du magasin. Une fois les portes d'entrée brisées, l'homme a volé des sacs de luxe et des bijoux avant de prendre la fuite en voiture. Une patrouille l'a repéré place de l'Opéra et l'a pris en chasse jusqu'à la place de la Concorde. Le fuyard a alors abandonné son véhicule avant de sauter dans la Seine en caleçon. Une fois dans l'eau, il a lancé aux policiers : «Qu'est-ce que vous allez faire ? Vous m'aurez pas !». Il a finalement été repêché par la brigade fluviale et placé en garde à vue. Selon nos informations, le suspect déclare se prénommer Massinissa F. et habite à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne).
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«Une enquête a été ouverte pour vol aggravé et refus d'obtempérer. Les investigations ont été confiées au 1er district de police judiciaire (1er DPJ)», indique au Figaro le parquet de Paris. Le butin, en cours d'évaluation, aurait été retrouvé intégralement, nous précise une source proche de l'enquête. «Une trentaine de sacs à main», vendus entre 1.000 et 3.000 euros environ selon le site internet de l'enseigne, ont été retrouvés dans la voiture du suspect, indique une source proche du dossier à l'AFP.
Ce mardi matin, plusieurs employés étaient réunis en cercle au fond de la boutique, au milieu des débris de verres. La mine sombre, ils n'ont pas souhaité répondre aux sollicitations des journalistes présents sur place. «C'est récurrent, c'est au moins la troisième fois que cette boutique est visée», souffle un riverain. «Ce n'est pas la première fois», confirme à demi-mot le vigile de la boutique.
De nombreux magasins de luxe sont installés rue Saint-Honoré, une artère au cœur de la capitale. Il y a trois mois, à quelques centaines de mètres de là, la bijouterie Chanel située rue de la Paix avait été visée par un braquage à main armée. Le préjudice s'élevait à un peu plus de deux millions d'euros.
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INFO LE FIGARO - Les faits ont eu lieu en pleine nuit dans le quartier du Marais. L'auteur présumé a été interpellé par les policiers.
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Les faits se sont produits samedi en milieu de journée. Le conducteur a tiré sur la victime après une altercation, selon la police.
Le Figaro
Face au manque de personnel, l'aéroport de Londres va continuer de limiter les passagers
Confronté comme d'autres hubs aériens à un manque de bras cet été, Heathrow restreint les voyageurs au départ à 100.000 par jour depuis début juillet.
L'aéroport londonien d'Heathrow, principal «hub» britannique, a annoncé ce lundi 15 août étendre jusqu'à fin octobre sa limitation du nombre de passagers au départ, initialement prévue jusqu'à début septembre. Comme d'autres aéroports britanniques et européens, Heathrow peine à absorber le redécollage de la demande, essentiellement en raison d'un manque de personnel, et avait annoncé début juillet limiter pour deux mois les passagers au départ à 100.000 par jour, soit 4000 de moins que ses prévisions.
«Après consultation avec les compagnies aériennes, les limites de capacité à Heathrow seront prolongées au même niveau jusqu'au 29 octobre», a annoncé l'aéroport lundi dans un communiqué, ajoutant avoir constaté «depuis l'introduction du plafond (...) moins d'annulations de dernière minute, une meilleure ponctualité et des temps d'attente plus courts pour les bagages».
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Vols annulés et problèmes de livraison de bagages
Les compagnies aériennes et les aéroports britanniques, qui avaient licencié des milliers de personnes au plus fort de la pandémie, peinent aujourd'hui à recruter, ce qui a causé depuis le début de l'année annulations, retards, files d'attente à rallonge ou problèmes de livraison de bagages. Parallèlement aux limites imposées par Heathrow, des compagnies telles que British Airways, Wizz Air ou easyJet ont de leur côté récemment annulé des milliers de vols pour mettre en phase leurs programmes avec leurs capacités réduites. British Airways a ainsi réduit de 13 % ses services pendant la saison estivale et la compagnie avait aussi temporairement suspendu début août les ventes de billets pour ses vols courts sur Heathrow, sa base.
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Heathrow a précisé lundi que les limitations pourraient être levées plus tôt s'il constate une amélioration notable de la situation, «notamment au niveau du personnel au sol de certaines compagnies aériennes, qui reste une contrainte principale de la capacité de l'aéroport». Heathrow n'est pas le seul aéroport à limiter sa capacité. L'aéroport Schiphol d'Amsterdam, par exemple, l'un des plus fréquentés d'Europe, plafonne lui aussi le nombre de passagers depuis le mois de juillet, une mesure qui sera maintenue au moins jusqu'à octobre. Schiphol a lui aussi connu d'importantes perturbations ces derniers mois en raison d'un manque de personnel et a annoncé vendredi qu'il allait dédommager les passagers ayant manqué des vols en raison des énormes files d'attente dans ses terminaux.
Grèce : six raisons de découvrir l'île d'Egine, près d'Athènes
C'est l'île la plus accessible depuis la capitale grecque. À la journée, on y fait le plein de pistaches - la spécialité - et de saveurs iodées. Mais l'authentique Egine, qui vit toute l'année, mérite que l'on s'y attarde davantage.
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Le Figaro
Sécheresse: l’industrie française apprend à réduire sa consommation d’eau
Marie BartnikGuillaume GuichardMalgré une consommation en baisse, il existe encore des marges de progression pour ce secteur qui représente 8 % des prélèvements en eau.
Sale temps pour l’industrie. En plus du risque d’être rationné en gaz, voire en électricité cet hiver à cause de la crise énergétique, la voilà, cet été, face aux restrictions d’eau. Dans nombre de départements en crise, les prélèvements doivent être actuellement réduits. La période de sécheresse exceptionnelle que traverse la France fait figure d’avertissement pour un secteur qui représente 8 % des prélèvements en eau. Parmi les plus consommatrices, figurent la chimie, la sidérurgie, l’agroalimentaire et la papeterie.
Parmi d’autres, le secteur laitier craint de faire les frais de la sécheresse. «Les arrêtés sécheresse que peuvent prendre localement les préfets nous préoccupent, souligne François-Xavier Huard, directeur général de la fédération des industries laitières (Fnil). Dans certains départements, comme le Morbihan ou le Finistère, ils ont déjà préparé les esprits à de possibles fermetures de sites industriels pour économiser de l’eau.» L’industrie du lait est une grosse consommatrice d’eau. Elle en utilise chaque année 70 millions de m3 pour produire fromages, beurre, yaourts… En cas de fermeture de site, une partie du lait ne pourra pas être collectée pour être transformé, alerte la Fnil.
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Le gouvernement assure que de telles fermetures ne sont pas à l’ordre du jour. «Depuis le début de la période de sécheresse, nous avons toujours fait en sorte de préserver au maximum l’activité économique, explique-t-on au ministère de la Transition écologique.Il y a malgré tout des restrictions quant à l’usage de l’eau par les entreprises. Ces décisions sont prises de façon très localisée.»
Nous allons vers une aridification du pays. Je n’ai pas l’impression que l’enjeu soit pris à sa juste mesure
L’industrie devra s’adapter. «Nous allons vers une aridification du pays, prévient Thibault Laconde, président fondateur de Callendar, société d’évaluation des risques climatiques. Je n’ai pas l’impression que l’enjeu soit pris à sa juste mesure. Peut-être cet été permettra-t-il de battre le rappel.»
Une étude de référence du BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) estime que la recharge des nappes phréatiques françaises diminuera de 10 à 25 % d’ici 2050. Le débit des fleuves se réduira quant à lui de l’ordre de 10 à 40 %. Dans le bassin Seine-Normandie, hébergeant nombre d’industries, cette diminution pourrait être comprise entre 10 et 60 %. La marge d’incertitude scientifique est grande en matière d’hydrologie.
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L’industrie, pourtant, consomme de moins en moins d’eau. La dernière étude disponible, publiée en 2019 par la Fédération nationale des associations de riverains et utilisateurs industriels de l’eau, relève que les volumes utilisés par le secteur ont baissé de 15 % entre 2004 et 2015. Cette chute s’explique en partie par les fermetures d’usines. Le reste par l’amélioration de procédés de fabrication. Les papeteries utilisent deux fois moins d’eau aujourd’hui qu’en 1995. Sur la même période, Stellantis (maison mère de Peugeot et Citroën) a divisé par quatre le volume d’eau nécessaire à la fabrication d’une voiture et l’entreprise de travaux publics Colas (filiale de Bouygues), par près de 40 l’usage du précieux liquide entrant dans la préparation du granulat pour béton.
Il existe encore des marges de progression qui nécessiteraient d’adapter la réglementation. La filière laitière plaide pour la réutilisation d’une partie de l’eau extraite du lait dans le cadre de sa transformation, comme c’est le cas en Belgique et aux Pays-Bas. En jeu, 11 millions de mètres cubes d’eau par an. Le BRGM table pour sa part sur une diminution globale de 50 % des volumes d’eau nécessaires à l’industrie d’ici 2050.
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Le Figaro
La théorie de l'eau venue sur Terre via des astéroïdes renforcée par une étude japonaise
Publiée dans la revue scientifique Nature Astronomy, une nouvelle étude japonaise déclare que les astéroïdes de type C «pourraient avoir été l'une des principales sources de l'eau sur Terre».
L'analyse de la composition d'échantillons de matière rapportés de l'astéroïde Ryugu par une mission spatiale japonaise accrédite la théorie d'une origine extraterrestre de l'eau, selon une étude publiée lundi 15 août dans la revue scientifique Nature Astronomy.
Des astéroïdes de type C comme Ryugu, «riches en substances volatiles (capables de passer facilement de l'état solide à l'état gazeux, NDLR) et organiques (ou carbonées, NDLR), pourraient avoir été l'une des principales sources de l'eau sur Terre», selon cette étude ayant impliqué des chercheurs japonais et étrangers.
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«L'apport à la Terre de substances volatiles, c'est-à-dire de matières organiques et d'eau, fait toujours l'objet d'un débat important», rappelle l'étude. Mais les substances organiques identifiées sur Ryugu «représentent probablement une source importante de substances volatiles», en complément d'autres sources potentielles comme les vents solaires, selon les mêmes chercheurs. Les particules rapportées de Ryugu «font sans aucun doute partie des matériaux du système solaire les moins contaminés disponibles pour des études en laboratoire, et les recherches en cours sur ces précieux échantillons vont certainement élargir notre compréhension des premiers processus du système solaire», ont-ils encore estimé.
Découvert en 1999, Ryugu («Palais du dragon» en japonais) est situé à plus de 300 millions de kilomètres de notre planète et il fait moins de 900 mètres de diamètre. Les scientifiques pensent qu'une partie de la matière de cet astéroïde a été créée environ cinq millions d'années après la naissance de notre système solaire et n'a pas été chauffée au-delà de 100 degrés Celsius. En 2019, la sonde japonaise Hayabusa-2 est parvenue à prélever 5,4 grammes de roche et de poussière noire de Ryugu, et une capsule contenant cette cargaison exceptionnelle était revenue sur Terre fin 2020, avec la promesse de livrer de nouveaux indices sur l'origine de la vie sur Terre. En juin, une autre étude scientifique japonaise avait ainsi révélé la présence dans ces échantillons d'acides aminés, des molécules à la base de la vie car capables de former des protéines en se combinant entre elles.
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Le Figaro
Afghanistan : «Sur la scène internationale, le régime taliban reste très isolé»
Mayeul AldebertENTRETIEN - Un an après la chute de Kaboul, le régime taliban fait face à «une plus grande répugnance internationale» que lorsqu'il avait pris le pouvoir une première fois en 1996, décrypte Serge Michailof.
Serge Michailof a travaillé dans plus de soixante-dix pays sur tous les continents et a effectué une vingtaine de missions en Afghanistan de 2002 à 2015. Ancien directeur des opérations à la Banque mondiale à Washington puis de l'Agence française de développement (AFD), il est aujourd'hui chercheur associé de l'Iris et senior Fellow à la fondation Ferdi.
LE FIGARO.- Un an après la chute de Kaboul, quelle reconnaissance et quels soutiens le nouveau régime taliban a-t-il trouvé sur la scène internationale ?
Serge MICHAILOF.- Sur la scène internationale, le régime taliban reste très isolé. La récente «neutralisation» par un missile lancé d'un drone américain d'Alman Al-Zawahiri, le successeur et ancien inspirateur de Ben Laden, ceci au balcon d'une villa du quartier chic de Kaboul, ne va certainement pas faciliter la reconnaissance internationale du régime. N'ont-ils pas promis aux Américains qu'ils n'abriteraient plus de terroristes et qu'al-Qaïda ne serait plus le bienvenu en Afghanistan ? Ils sont pris en flagrant délit de mensonge, tout comme les Pakistanais lorsqu'un commando américain a tué Ben Laden dans une villa proche d'une de leurs bases militaires.
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Il faut d'ailleurs constater que le refus de reconnaître ce régime témoigne d'une plus grande répugnance internationale que lors de la précédente prise de pouvoir des Talibans en 1996. Arabie Saoudite, Émirats arabes unis et Pakistan avaient alors reconnu l'émirat taliban. Il est d'ailleurs surprenant que le Pakistan, historiquement fort proche de ce régime qu'il a largement contribué à créer au début des années 1990 et qu'il a soutenu tout au long de la guerre, hésite à reconnaître le nouveau régime. Les talibans ont-ils déjà pris trop d'indépendance vis-à-vis du Pakistan ? Ou les Pakistanais ne souhaitent-ils pas, vis-à-vis des Américains, raviver la plaie qu'ont constituée les conditions de leur départ ?
Quelle politique étrangère le nouveau régime mène-t-il depuis un an et quelle attitude adopte-t-il vis-à-vis des pays occidentaux ?
La Russie, la Chine et le Pakistan ont gardé ouvertes leurs ambassades qui sont toutefois en personnel réduit. Il y a aussi une délégation de l'Union européenne, un peu bunkérisée et bien sûr la délégation des Nations unies, l'UNAMA, qui continue à gérer l'aide humanitaire. L'Allemagne, qui abrite une importante population afghane immigrée, conserve elle aussi une petite délégation qui suit les questions humanitaires. Mais la présence d'une ambassade ne signifie pas reconnaissance.
Le nouveau régime fait une vraie danse du ventre auprès des instances internationales et des pays occidentaux pour obtenir une reconnaissance et bien sûr tenter de retrouver le siège de l'Afghanistan aux Nations unies. Il y a aussi derrière ce souci de reconnaissance l'espoir de récupérer les 9 milliards de dollars de réserves de la Banque Centrale afghane placés aux États-Unis et gelés par le gouvernement américain. Ce gel des réserves de la Banque Centrale afghane paralyse largement le système bancaire et contribue à la paupérisation de la classe moyenne urbaine qui ne peut accéder à son épargne.
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En mars dernier, le ministre des Affaires étrangères afghan fut invité à Oslo, mais son souhait manifeste d'ouverture et de reconnaissance internationale a été contrarié par ses déclarations de refus d'envisager de marchander cette reconnaissance contre le respect des droits humains, la réouverture des collèges et lycées aux jeunes filles et la réintégration des femmes dans la fonction publique. Ses mensonges sur le respect des droits de l'homme et le maintien actuel des femmes fonctionnaires dans la fonction publique n'ont pas aidé.
Le régime taliban peut-il espérer à l'avenir une reconnaissance ?
Malgré les dénégations de ce ministre, il est permis d'espérer qu'une négociation portant en particulier sur le dégel progressif des réserves de la Banque centrale en échange de réformes limitées, telles que la réouverture des collèges et lycées aux jeunes filles, devrait permettre de faire quelques progrès. Ce régime est hélas destiné à rester en place. Il a gagné une guerre de vingt ans contre l'OTAN et les Américains. Aucune intervention extérieure ne va le chasser. Il prouve pourtant chaque jour son incapacité à gérer un pays largement urbanisé et en proie à une dramatique crise humanitaire. Il faut maintenant tenter de faciliter son ouverture et essayer de négocier celle-ci, de même que la reprise de financements d'une aide internationale «assainie»*, en échange de mesures progressives de libéralisation interne. La reconnaissance occidentale ne devrait pas être envisagée sans une telle libéralisation, même s'il est impossible de tout obtenir.
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Comment l'aide humanitaire étrangère est-elle déployée en Afghanistan malgré la non-reconnaissance du régime ?
Sur le plan humanitaire, certains programmes médicaux ont repris comme auparavant, en particulier à destination des femmes et des enfants. La Chine et l'Inde ainsi que les Nations unies livrent des produits alimentaires, mais les distributions semblent étroitement contrôlées par les talibans et répondre à leurs «critères». Les talibans semblent extrêmement tatillons au plan administratif, mais le problème le plus difficile auquel se heurtent les intervenants extérieurs est l'impossibilité des transferts d'argents qui sont toujours étroitement plafonnés. Cette aide reste hélas très insuffisante pour atténuer la crise humanitaire en cours qui va s'aggraver avec l'hiver.
*Serge Michailof publie Afghanistan: autopsie d'un désastre 2001-2021. Quelles leçons pour le Sahel (avril 2022, Gallimard).
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L'auteur des Versets sataniques, visé par une fatwa en 1989, a été attaqué au couteau vendredi. Présenté à un juge, son agresseur a plaidé «non coupable» de «tentative de meurtre».
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Le chef d'état-major de la Marine nationale s'est récemment exprimé devant la commission de la Défense de l'Assemblée nationale, notamment au sujet d'une possible confrontation avec la Chine.
Le Figaro
Jennifer Lopez pose topless pour la campagne affriolante de son tout nouveau baume fessier
Victoria HidoussiLa chanteuse de 53 ans s'est mise à nu pour promouvoir le nouveau produit de beauté pour le corps de sa ligne de cosmétiques, JLo Beauty.
Son célèbre fessier attire toutes les convoitises et Jennifer Lopez compte bien en tirer profit. La créatrice de la marque de cosmétiques JLo Beauty a étendu sa gamme de soins (jusqu'alors uniquement dédiée au visage) en lançant son tout premier produit pour le corps, naturellement consacré aux fesses. La chanteuse de 53 ans n'a pas hésité à se mettre à nu, littéralement, pour ce nouveau shooting photo promotionnel.
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Une campagne «caliente»
Fin juillet, la jeune mariée annonçait officiellement le lancement de sa ligne de soins du corps baptisée JLo Body, dévoilant au passage le tout premier né de la série : un baume spécialement conçu pour sublimer les fessiers. Sur le compte Instagram de la marque, une vidéo teasing montrant la chanteuse en sous-vêtements, s'enduisant la peau de crème, avait déjà recueilli plus d'un million de mentions «j'aime».
Postés petit à petit, des clichés inédits extraits de la publicité dévoilent l'actrice tantôt nue, tantôt topless ou à peine vêtue de lingerie exposant explicitement ses formes.
C'est ainsi que la semaine du lancement, une image de J.Lo dans son plus simple appareil surplombait Sunset Boulevard à Los Angeles ou encore Times Square à New York.
Quant au produit en question, promettant une peau plus «ferme» et hydratée tout en aidant à «estomper l'apparence des vergetures», il s'est retrouvé en rupture de stock dès le lendemain de sa mise en vente. La preuve que le fameux «booty de J.Lo» n'a pas fini d'envoûter ses fans.
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Le Figaro
Moins chères, plus secrètes : les îles Cook vont-elles remplacer Tahiti dans le cœur des touristes ?
À la faveur de la reprise du trafic aérien sur son sol, cet archipel veut devenir une destination de premier plan pour les touristes friands de plages et de paysages paradisiaques.
À la faveur de la reprise des vols post-pandémie, les îles Cook veulent attirer de nouveaux touristes européens sur leurs plages paradisiaques. La liaison aérienne entre l'archipel océanien, à l'ouest de la Polynésie française, et Tahiti a été rétablie dimanche, après presque deux ans d'isolement. C'est la compagnie aérienne Air Rarotonga qui a assuré ce premier vol direction Avarua, la capitale des Îles Cook, après presque deux ans d'arrêt pour raisons sanitaires.
Les rotations aériennes avaient déjà repris entre l'archipel, peuplé de moins de 15.000 habitants, et la Nouvelle-Zélande, située 3000 km plus au sud et principal marché émetteur. 76% des 172.000 touristes des îles Cook étaient Kiwis en 2019. Mais faute de vols en nombre suffisant, les Cook n'ont accueilli que 40.000 visiteurs dans les six premiers mois de 2022. Elles cherchent donc à diversifier leur clientèle, le tourisme représentant les trois quarts de leurs ressources. «Avant la pandémie, les touristes venaient d'Auckland, mais aussi de Tahiti, de Los Angeles et de Sydney, mais depuis la reprise ils ne viennent plus que de Nouvelle-Zélande», explique Temaeva MacKenzie, directeur marketing d'Air Rarotonga.
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Un redémarrage attendu
La fermeture du ciel, début 2020, s'est révélée efficace sur le plan sanitaire : les Cook n'ont déploré qu'un décès lié au Covid-19. Le coup a en revanche été rude pour l'économie, les habitants vivant presque tous du tourisme, directement ou indirectement. Désormais, les Cook et leurs plages de rêve veulent être une destination complémentaire de la Polynésie française plutôt que concurrente, en misant sur la tendance touristique du «Island Hopping» - ces visiteurs qui passent rapidement d'île en île, en ne restant parfois qu'un à trois jours sur place.
Plus difficiles d'accès pour l'hémisphère nord et moins développées que la Polynésie française, les Îles Cook proposent cependant des séjours moins onéreux - même s'ils restent chers, notamment en raison de l'éloignement de ce territoire. Les touristes de l'hémisphère nord dépensent plus et restent plus longtemps que les Néo-Zélandais, qui ont tendance à moins voyager pendant l'été austral, entre novembre et mars. L'enjeu est donc aussi d'attirer les Européens et Américains sous les tropiques pendant leur propre hiver. Cette liaison aérienne permettra aussi de maintenir les liens entre la Polynésie française et les Îles Cook, des archipels séparés par les colonisations mais qui font partie du même espace culturel, le triangle polynésien.
Parc Ghibli au Japon : ça y est, la billetterie est ouverte
Fan de Totoro, Kiki ou Chihiro ? La loterie, qui désignera les premiers chanceux à découvrir le très attendu parc dédié aux studios d'animation japonais, a débuté hier.
Canicule : en Angleterre, la source de la Tamise a disparu
Le fleuve, qui naît près du village d'Ashton Keynes, est victime des fortes chaleurs et des faibles chutes de pluie depuis le début de l'année. Les vacanciers tentent de répondre à cette question : mais où est la Tamise ?
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Cinquième langue mondiale par le nombre de locuteurs, le français est maîtrisé par 320 millions de personnes sur cinq continents. De quoi rassurer les voyageurs qui redoutent la barrière de la langue.
Le Figaro
« On pensait que tu abandonnais et que c'était cuit »: l'incroyable exploit de Pierre-Antoine Damecour dans « Fort Boyard »
Damien Mercereau"Fort Boyard" : Pierre-Antoine Damecour dans la boue
VIDÉO - Le comédien de 38 ans, chroniqueur sur la chaîne L'Équipe et animateur sur M6, a remporté l'épreuve de la lutte dans la boue en duo avec Karima Charni grâce à une stratégie déroutante.
Épreuve mythique de « Fort Boyard », la lutte dans la boue fait partie des passages redoutés des participants depuis 1990. Disputée seule ou en duo, elle met les organismes à rude épreuve et fait ressortir les candidats dans un état de saleté extrême. Dans le numéro du jeu produit par ALP diffusé samedi dernier sur France 2, Karima Charni et Pierre-Antoine Damecour ont eu à défier Laura Mété, alias Lady Boo, et Amadou Papis Konez, colosse de 1,95 mètre et de près de 150 kilos portant le nom de Big Boo. « C'est une cellule mythique où il faut tout donner, tant pis si on a mal », a déclaré le chroniqueur de la chaîne L'Équipe avant de se lancer.
Rapidement, les deux candidats ont été immobilisés par leurs adversaires, plaqués dans la vase et neutralisés contre les parois de la cellule. Visiblement épuisés alors qu'il ne restait qu'une vingtaine de secondes pour rapporter la clef, Karima Charni et Pierre-Antoine Damecour semblaient incapables de sortir vainqueurs de ce duel. Voyant sa coéquipière au sol avec Lady Boo au milieu de l'aire de combat, l'humoriste a eu l'idée de détourner l'attention de Big Boo en lui racontant une blague et en prenant lentement la direction d'un côté de la pièce. En parvenant à attirer vers lui son imposant adversaire, il a subitement changé de direction, rebroussé chemin en contournant Karima Charni et évité un plaquage désespéré de Big Boo avant de s'emparer de la clef.
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« C'est vraiment remarquable », a réagi l'animateur de « Fort Boyard », Olivier Minne. « Tu nous as faits du très grand show Pierre-Antoine, vraiment. Au moment où on pensait que tu abandonnais et que c'était cuit. »Le chroniqueur de « L'équipe de Greg » sur la chaîne L'Équipe a reconnu être parti sur une blague dont il ne connaissait même pas la chute mais que celle-ci a suffi pour perturber son adversaire.
Europa-Park : plongée dans les coulisses du parc saisonnier le plus visité au monde avec RMC Découverte
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Le Figaro
L'art de préparer une vraie ratatouille provençale
Réussir une ratatouille provençale peut paraître d’une simplicité déconcertante. Ce plat traditionnel niçois nécessite pourtant quelques savoir-faire. Un Maître restaurateur livre les secrets de sa recette.
"La ratatouille est le plat niçois par excellence", assure José Orsini, maître restaurateur du Bistrot du Port (1), à Nice. En entrée froide ou en plat chaud servi en accompagnement d'un poisson, les gourmets adorent cette recette aux saveurs provençales estivales. Des légumes frais et convenablement choisis, une cuisson douce et lente, quelques tours de mains savamment orchestrés, pour concocter une bonne ratatouille, il est nécessaire de suivre quelques règles.
Bien choisir ses légumes
Avant toute chose, la ratatouille se prépare avec des légumes frais et de saison, "ce n'est pas un plat que l'on cuisine en hiver avec des aliments surgelés", souligne le chef. Pour plus de saveurs, il est important de choisir des tomates "pleines et sans pépin, comme la variété cœur-de-bœuf ou la Roma, d'une forme plus allongée", conseille-t-il. Les courgettes trompettes, typiquement niçoises, sont également sans pépin et idéales pour un résultat fondant. "Selon les goûts, il est possible d'ajouter un peu d'oignon, mais cela est facultatif", assure le professionnel.
Un aliment après l'autre
Contrairement aux idées reçues, réaliser ce plat provençal dans les règles de l'art demande du temps et de la patience. Assurez-vous d'avoir un bon couteau sous la main car tailler l'aubergine, la courgette et le poivron rouge en cubes d'environ un centimètre et demi est la première étape à exécuter avec soin. Ils seront ensuite sautés à la poêle dans un filet d'huile d'olive. "Le secret, c'est de les faire cuire séparément", explique le Maître restaurateur. Sinon, chaque ingrédient s'imprègne de la saveur du précédent. L'aubergine doit avoir beaucoup de matière grasse à disposition, "il faut la faire presque frire, affirme José Orsini. Sinon, elle ne cuira pas correctement et sa texture restera spongieuse". Les légumes pourront ensuite être égouttés tous ensemble.
L'art de la tomate
Tous les légumes composent la ratatouille en quantités égales. Sauf la tomate. Pour un kilogramme de courgettes, seulement 700 grammes du fruit seront nécessaires, soit deux tiers. Une partie doit être découpée en petits dés. Le reste est mixé avant que tous les ingrédients de la recette soient mélangés dans un faitout, "avec un tout petit bouquet garni", précise le professionnel. Une pincée de sel et de poivre avant d'enfourner le tout à couvert, entre 160 et 170 degrés. "Le plat doit mijoter deux heures et demie à trois heures minimum pour développer tous ses arômes, assure José Orsini. Une bonne ratatouille est une ratatouille confite."
Un plat intemporel
Autrefois, on servait cette recette avec un œuf pour en faire un plat complet, nourrissant et pas cher. Aujourd'hui, la ratatouille provençale se revisite sous toutes les formes. "Il suffit de mélanger deux œufs battus à la préparation et de verser le tout dans un moule pour en faire une terrine", propose le chef. Étalée sur une pâte à tarte, à pizza, ou encore surmontée d'un crumble salé, la recette se décline à l'infini. Elle peut se conserver jusqu'à huit jours dans une boîte hermétique placée au réfrigérateur. Et si les plus gourmands souhaitent en déguster toute l'année, la stériliser dans des bocaux en verre semble être la meilleure solution, car José Orsini l'assure : "au congélateur, elle perdra de ses saveurs et de son fondant". Une ratatouille provençale cuisinée dans les règles de l'art, accompagnée d'un œuf au plat et d'un peu de thon cuit, restera, selon lui, "le meilleur plat du monde". À vos fourneaux.
(1) Le Bistrot du Port, 28 Quai Lunel, 06300 Nice. Tél. : 04 93 55 21 70.
Cet article, initialement publié le 12 août 2018, a fait l'objet d'une mise à jour.
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Christophe Dechavanne rejoint France 2
Émilie PaulL'animateur de 64 ans officiera chaque samedi en deuxième partie de soirée aux côtés de Léa Salamé.
«Il y a deux ans, j'avais dit que je me donnais trois ans pour revenir à la télévision mais je ne vais pas attendre trois ans. Je ne dis pas que j'arrête le métier mais je dis simplement que je ne vais plus gratter aux portes comme un chat. Tout le monde a mon numéro, tout le monde sait que si on me propose un truc qui me va, je serais ravi.» Alors qu'il vivait mal son absence à la télévision, Christophe Dechavanne semble avoir eu reçu le coup de fil providentiel.
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En effet, d'après nos confrères du Parisien , l'animateur s'apprête à rejoindre France 2. Chaîne qu'il l'a fait connaître au début des années 1980 avec «C'est encore mieux l'après-midi» et qu'il a retrouvée en 1996 avec «Télé Qua Non» et «Du fer dans les épinards». Chaque samedi en deuxième partie de soirée, il officiera aux côtés de Léa Salamé dans le talk-show qui succédera à «On est en direct». C'est la journaliste, fan de Christophe Dechavanne, qui a fait appel à lui pour endosser le rôle d'«invité permanent» dans son émission.
En avril dernier, l'animateur de 64 ans s'était découvert une passion pour la comédie après avoir tourné dans un épisode de Capitaine Marleau sous la houlette de Josée Dayan. «Je suis à fond ! J'ai besoin de m'exprimer artistiquement. Comme on a pu le constater, j'ai moins de possibilités de le faire ailleurs donc j'ai appelé des agents qui ne m'ont pas encore répondu. Je suis en train prendre des cours de théâtre. C'est un métier que je ne connais pas. Quand j'ai tourné il y a quinze ans dans Hubert et le chien puis dans Braquage en famille, je n'étais pas prêt. La meilleure des idées serait, je le soufflerai à Josée, de créer un binôme qui soit permanent. Je me suis tellement bien entendu avec Corinne [Masiero, NDR]», nous avait-il confié.
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Alimentation, drainage, cryolipolyse… Tout ce qui marche pour dégonfler et raffermir
Laurence Negroni-NikitineOn oublie les diktats sur la minceur. En 2022, on mise sur la fermeté, la densité de la peau et l'harmonie de la silhouette. Massages, soins, nouvelles techniques, alimentation... Toutes les méthodes pour sculpter ses formes sans ramollir son moral.
L'âge, les grossesses, les régimes à répétition, l'abus de soleil… Le corps a de quoi flancher. Mais, aujourd'hui, une jolie silhouette, ce n'est plus une question d'âge ou de poids, mais d'harmonie, de fermeté et de bien-être. À tous les niveaux : en surface, avec une peau lisse et bien hydratée, dessous, avec des muscles toniques, entre les deux, avec un matelas dermique bien rebondi, des fibres de collagène et d'élastine pleines de ressort. Ça se joue même plus en profondeur, au niveau de l'hypoderme… La graisse honnie aurait en fait pas mal de qualités, en particulier celle de maintenir le tissu conjonctif en tension et de libérer des hormones bienfaisantes. Il ne faut évidemment pas oublier la posture, sans laquelle les plus «canons» perdent toute grâce et toute allure, ni l'équilibre intérieur, à la base de tout.
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Une symphonie qui s'orchestre au quotidien : avec une bonne hygiène de vie, de l'activité physique, des automassages et des soins adaptés, plus une bonne dose de confiance en soi et de zénitude. Pas besoin de se torturer, seule compte la régularité. Et quand on a un peu trop «lâché l'affaire», on n'hésite pas à se faire aider. Le «bodybuilding» se travaille à tous les étages. À chacune sa méthode… Et son budget.
En vidéo, ce qu'il se passe dans votre corps quand vous arrêtez le sucre
Boostée sous infrarouges
Avec Astra Body
L'accueil chaleureux dans cet appartement haussmannien nous donne presque l'impression d'être à la maison. Dans une salle de bains, on applique une crème anticellulite sur les jambes et on enfile un pantalon souple et protecteur. C'est le moment de s'allonger dans la capsule pour pédaler sous 50°C pendant 40 minutes. Des rayons infrarouges sont diffusés en parallèle pour améliorer la circulation des jambes et les rendre plus légères. À l'arrivée, on a bien transpiré et on a dégonflé.
45 € la séance. planity.com
Avec RIISE et Belleyme Paris
Ils se sont associés pour proposer une nouvelle expérience anticellulite. Dans le noir, on commence par une session de 50 minutes de RIISE yoga vinyasa et de renforcement musculaire pour transpirer en musique. Suivent 50 minutes de sauna Belleyme pour se détoxifier, détendre les muscles et finir le travail «brûle-graisses» grâce à un système de chauffage par rayonnement infrarouge. Un duo motivant pour se débarrasser de la peau d'orange.
55 € le pack de 2 fois 50 minutes. riise-yoga.com et belleyme-paris.com
Coup de froid bénéfique
Avec la cryolipolyse
«Cette technique intéresse toute personne souhaitant se débarrasser de la graisse localisée tenace et redessiner sa silhouette durablement, sans chirurgie», précise la docteure Nadine Pomarède, dermatologue. Elle élimine les cellules adipeuses inesthétiques, amassées sur certaines zones du corps (ventre, cuisses, fessiers, poignées d'amour, face interne des bras…) et qui sont difficiles à effacer, malgré les régimes et le sport. Grâce à un système de refroidissement contrôlé, le procédé cristallise les cellules graisseuses pour les détruire. L'organisme se charge ensuite de les éliminer naturellement et progressivement. Les résultats définitifs de la séance sont obtenus au bout de trois mois. En fonction de l'importance de la zone à traiter et de l'effet souhaité, 1 ou 2 séances sont nécessaires, avec un intervalle d'un mois entre chaque. Les tarifs varient entre 450 € et 1000 €, allant jusqu'à 2000 € si plusieurs zones sont traitées.
À partir de 450 € la séance. dermomedicalcenter.fr
Avec My ID Body
Cet objet a été imaginé par Céline Aharoni, ambassadrice de la marque Biologique Recherche réputée pour ses soins du visage. Fondé sur le principe de la cryolipolyse, ce stick est à conserver au frigo, avant de masser chaque jour les jambes, les bras ou le ventre. En inox, ultraléger et ergonomique, il se manipule aisément. À la clé, une peau plus lisse, plus ferme, et un retour veineux relancé. Autre option : le soin en cabine. Dans l'idéal, comptez une cure de 5 séances de 1 heure, à raison d'une par semaine (120 € la séance).
85 € le Cryo-Stick. facialiste.com
Quoi de neuf, Docteur?
Les injections de SkinboostersLe microneedlingLes ultrasons : Bonnes vibrations
Chez Endosphères
«C'est un peu comme si cinq personnes vous pétrissaient la peau en même temps, explique Laura, la thérapeute qui officie. Grâce à un appareil vibrant aux cinquante-cinq sphères en silicone, on agit sur les trois types de cellulite, aqueuse, adipeuse ou fibreuse, la plus difficile à faire disparaître.» Pendant que les vibrations stimulent la production de collagène et l'élastine, les muscles travaillent en résistance, la circulation sanguine est activée et le système lymphatique relancé. Le résultat se voit dès la première séance, la peau est repulpée, lissée et plus ferme. Il faut compter en moyenne 12 séances, à raison de deux par semaine, puis une par mois en entretien.
120 € la séance de 45 minutes, prix dégressif en cure. endosphères.fr
Avec la gym tissulaire
Pas de corps d'été sans Cellu M6 qui, lui aussi, ne cesse de s'améliorer. Le nouveau protocole associe stimulation cellulaire mécanique et manœuvres manuelles pour défibroser les tissus, déstocker les graisses, relancer les échanges circulatoires, raffermir et relaxer. Aqueuse, adipeuse ou fibreuse, vade retro, cellulite !
65 € la séance de 45 minutes. endermologie.com
Avec un stimulateur de poche
L'électrostimulation est un très bon complément, qui s'utilise facilement sur le ventre, les cuisses, les bras ou les fessiers. Au bout de 5 à 6 semaines, les résultats se font sentir. Réputée, la marque Compex a mis sur le marché un appareil de taille mini, qui vous suit partout dans son étui bleu.
270 €. compex.com
Neuf huiles essentielles à avoir avec soi cet été
Musclée où on veut…
Le meilleur sport pour raffermir le corps entier, c'est la natation (et sa variante, l'aquagym) avec, en complément à la maison, un peu de gainage et de squats. Mais en groupe, c'est plus encourageant. Neoness vient d'inaugurer une nouvelle salle de sport en face de la BNF (Bibliothèque François-Mitterrand), dans le XIIIe arrondissement de Paris, avec un espace «booty factory» dédié au bas du corps : il réunit les quatre machines que les femmes affectionnent pour leurs cuisses et leurs fessiers. Plus besoin de chercher votre bonheur entre les barres de traction et les vélos elliptiques. «Tout est regroupé au même endroit, explique Sheraz, coach Neoness : la machine pour faire des relevés de bassin et activer l'arrière des cuisses ; le tapis- escalier, qui fait monter des marches pour éliminer la graisse en préservant la masse musculaire ; et la Smith Machine, qui permet de faire des squats et des fentes en s'aidant de la barre guidée, et donc accessible aux débutantes.»
neoness.fr
… Et dégonflée partout
Une silhouette redessinée, un corps tonique et une peau lissée, c'est la promesse du nouveau protocole GAD Detox Plus, d'Anne Cali. Le principe ? Un drainage lymphatique profond associé à sa technique GAD (Glisser, Appuyer, Décoller). Le premier assure un résultat instantané qui dure 24 à 48 heures, tandis que le second montre ses premiers effets au bout d'un à deux jours et dure plusieurs semaines. Enveloppée dans des serviettes chaudes et humides, vous profitez du massage dans un cocon à la fois efficace et relaxant. La perte en centimètres et le lissage de la peau se mesurent dès la première séance. En complément, Anne Cali propose un programme alimentaire riche en fibres et pauvre en sucres comme en gras, ainsi que des conseils sur mesure d'activité physique et de temps de marche quotidienne.
200 € la séance d'une heure ou 1 148 € la cure de 7 séances. annecali.com
Plus on mincit vite, plus on perd ses muscles en même temps
Oui au régime protéiné !
«Les amis du muscle et des tissus de soutien sont les protéines, rappelle Géraldine Lizard, coach sportive, d'où l'intérêt de garder une part de viande, d'œufs, de poisson et de laitages dans son alimentation. Les véganes et les végétariennes doivent bien équilibrer les apports en protéines végétales. Le sel et les sucres rapides, eux, stockent l'eau et le gras. Mais on fuit les régimes trop stricts. Plus on mincit vite, plus on perd ses muscles en même temps. Quand on reprend une alimentation classique, le gras remplace le muscle fondu, et la peau est encore plus molle qu'avant. »
Et les massages maison ?
Se masser cinq minutes tous les jours est un excellent moyen d'entretenir la souplesse de la peau, relancer les cellules endormies, stimuler la microcirculation, désengorger la lymphe et favoriser la pénétration des soins. Comment ? Des pieds vers le cœur, en mouvements circulaires sur le ventre ou en mimant la technique du palper-rouler : attrapez le pli de votre peau entre le pouce et l'index et faites-le rouler vers le haut, toujours en douceur pour ne pas «casser» les tissus.
Comment rester hydraté (à part en buvant de l'eau) ?
Lorsque le thermostat remonte à la belle saison, il entraîne avec lui des risques de déshydratation. Quelques conseils de médecin pour boire sans soif.
Faut-il dormir nu ?
Le pyjama, la nuisette, le pyjashort... Les tenues pour dormir sont nombreuses. Mais sont-elles nécessaires pour optimiser son sommeil et affronter les pics de chaleur qui ne manqueront pas d'arriver ? Réponses.
Le Figaro
Un navire de recherche chinois arrive au Sri Lanka malgré les inquiétudes de l'Inde
Le Yuan Wang 5 a été autorisé à accoster dans le port de Hambantota, mais est suspecté d'être un navire d'espionnage.
Un navire de recherche chinois a accosté mardi 16 août dans le port sri-lankais de Hambantota, sous gestion chinoise, ont annoncé les autorités portuaires, malgré les inquiétudes de l'Inde et des États-Unis qui craignent que la Chine ne se livre à des activités d'espionnage.
Le Yuan Wang 5 a été accueilli par des danseurs et percussionnistes traditionnels et plusieurs députés sur un tapis rouge. L'ambassadeur de Chine au Sri Lanka, Qi Zhenhong a déclaré aux journalistes, lors de la cérémonie, que la visite du Yuan Wang 5 entrait dans le cadre des «échanges normaux entre les deux pays». «La Chine et le Sri Lanka jouissent d'une amitié exceptionnelle», a-t-il ajouté. «Longue vie à l'amitié entre la Chine et le Sri Lanka», pouvait-on lire sur une bannière rouge et blanche accrochée au pont supérieur du navire blanc, équipé de quatre imposantes antennes paraboliques. Des hommes en chemise blanche et pantalon noir agitaient des drapeaux chinois et sri-lankais pendant les manœuvres d'accostage.
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Le Yuan Wang 5 a été autorisé à accoster à condition qu'il n'effectue aucune recherche pendant son séjour dans les eaux sri-lankaises, ont déclaré les responsables du port, après des consultations avec l'Inde, les États-Unis et la Chine. Le bateau devra également garder son système d'identification automatique (AIS) allumé dans la zone économique exclusive du Sri Lanka. Il est présenté par des sites spécialisés comme un navire «de recherche et d'étude» mais, selon la chaîne indienne CNN-News18, il s'agit d'un bâtiment d'espionnage à double usage, employé pour le suivi de l'espace et des satellites et utilisé spécifiquement pour les lancements de missiles balistiques intercontinentaux. À Pékin, le ministère des Affaires étrangères a fait valoir mardi que les activités de recherches marines du Yuan Wang 5 étaient «conformes au droit international et aux pratiques internationales». «Elles ne portent pas atteinte à la sécurité ni aux intérêts économiques d'aucun pays», a déclaré le porte-parole Wang Wenbin, ajoutant: «des tierces parties n'ont pas à s'y immiscer».
La Chine, principal créancier du Sri Lanka
Le Yuan Wang 5 a quitté Jiangyin en Chine le 13 juillet et devait initialement faire escale le 11 août dans le port de Hambantota, géré par une entreprise chinoise. Mais Colombo avait dû repousser sa venue devant les protestations indiennes. Samedi, après d'intenses négociations diplomatiques, Colombo a fait volte-face et annoncé avoir autorisé le bateau à accoster à Hambantota et à y séjourner jusqu'au 22 août. L'Inde s'inquiète de l'influence croissante de la Chine au Sri Lanka qui s'est fortement endetté au fil des ans auprès de Pékin, pour développer de grands projets d'infrastructures. En 2017, Colombo s'était retrouvé dans l'incapacité d'assurer le service de sa dette de 1,4 milliard de dollars contractée auprès de Pékin pour la construction de Hambantota et avait dû céder le port pour 99 ans à une entreprise chinoise. La Chine reste le principal créancier bilatéral du Sri Lanka, détenant plus de 10% de sa dette extérieure.
Le Sri Lanka, qui a fait défaut sur sa dette extérieure de 51 milliards de dollars mi-avril, est en négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) en vue d'un éventuel renflouement. Le soutien de Pékin est essentiel pour que le pays, plongé dans une grave crise économique, puisse restructurer sa dette avant de pouvoir prétendre à l'aide du FMI. L'île est confrontée à de graves pénuries de nourriture, de carburant et de médicaments depuis fin 2021, faute de devises pour financer les importations essentielles.
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Au début du mois, les autorités sri-lankaises avaient cherché à rassurer l'Inde en affirmant que le navire chinois venait se ravitailler notamment en carburant et ne se livrerait à aucune activité. Manusha Nanayakkara, ministre du cabinet, avait déclaré que des navires de recherche chinois avaient déjà effectué 18 séjours de cette nature au Sri Lanka. New Delhi avait mis en garde contre «toute incidence sur la sécurité et les intérêts économiques de l'Inde (qui) prendrait toutes les mesures nécessaires pour les sauvegarder». Le porte-parole du gouvernement sri-lankais Bandula Gunawardena avait indiqué que le cabinet souhaitait répondre «diplomatiquement» aux «inquiétudes» de New Delhi. «L'Inde et la Chine nous aident toutes deux dans cette période très cruciale où nous sommes confrontés à une crise économique sans précédent», avait-il souligné. Lundi, à la veille de l'arrivée du navire, l'Inde a offert au Sri Lanka un avion Dornier 228 afin de renforcer ses capacités de surveillance maritime. L'appareil est chargé d'équipements permettant de surveiller et brouiller les signaux électroniques.
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Bombardement sur une centrale nucléaire en Ukraine : «L'heure est grave», alerte le chef de l'AIEA
L'Ukraine et la Russie s'accusent mutuellement de plusieurs frappes survenues ce jeudi sur la centrale de Zaporijjia. Kiev parle de bombardements russes à proximité de substances radioactives.
«Contre la marine chinoise, nous gagnerons si nous nous battons ensemble», affirme l'amiral Vandier
Le chef d'état-major de la Marine nationale s'est récemment exprimé devant la commission de la Défense de l'Assemblée nationale, notamment au sujet d'une possible confrontation avec la Chine.
Agression de Salman Rushdie : l'écrivain est «sur la voie du rétablissement», selon son agent
L'auteur des Versets sataniques, visé par une fatwa en 1989, a été attaqué au couteau vendredi. Présenté à un juge, son agresseur a plaidé «non coupable» de «tentative de meurtre».
Le Figaro
Qui est Viktor Bout, ce marchand d'armes russe qui pourrait être échangé contre la basketteuse Brittney Griner ?
Julien Da SoisPORTRAIT - Surnommé «le marchand de la mort», ce Russe de 55 ans est au cœur de tractations pour être échangé contre deux ressortissants américains emprisonnés en Russie.
Le véritable «Lord of War» du film sorti en 2005 avec Nicolas Cage, c'est lui. Surnommé «le marchand de la mort», Viktor Bout a longtemps été considéré comme le plus grand trafiquant d'armes au monde, avant son arrestation en 2008 en Thaïlande.
Alors qu'il purge une peine de 25 ans de prison aux États-Unis, le Russe de 55 ans pourrait bientôt revenir au pays. Il fait l'objet de négociations entre Moscou et Washington, a confirmé samedi un diplomate russe haut placé. Les deux pays discutent d'un échange de prisonniers entre Viktor Bout d'un côté, et la basketteuse américaine Brittney Griner - récemment condamnée en Russie à neuf ans de prison pour trafic de cannabis - et l'ancien soldat Paul Whelan - condamnée en 2020 à seize ans d'emprisonnement pour espionnage - de l'autre.
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S'il a en partie inspiré le personnage de Nicolas Cage (Yuri Orlov) dans le film «Lord of War», c'est que la vie de Viktor Bout ressemble à un véritable thriller d'espionnage. Ses origines mêmes sont entourées de mystère. Il serait né en 1967 à Douchanbé, alors capitale du Tadjikistan soviétique. Durant sa jeunesse, il étudie notamment à l'Institut militaire des langues étrangères de Moscou, une institution connue pour former les futurs officiers du renseignement militaire russe. Un détail qui fait dire à certains observateurs outre-Atlantique qu'il serait lié au renseignement russe et donc au Kremlin.
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Le «briseur de sanctions»
Polyglotte - il parle une dizaine de langues -, le jeune Viktor Bout part travailler, au sortir de ses études, comme officier dans l'aviation soviétique, en tant que traducteur. L'effondrement de l'URSS au début des années 1990 est un tournant dans la vie du futur trafiquant. Profitant de la désintégration du régime soviétique, il acquiert pour une bouchée de pain d'anciens avions militaires soviétiques ainsi qu'un stock d'armes. Son petit commerce peut commencer, maquillé derrière une banale activité de logistique.
Il livre des armes à de nombreux groupes armés et gouvernements, surtout en Afrique, qui devient son principal terrain de jeu (Liberia, Angola, Rwanda, République démocratique du Congo, Sierra Leone...). Il fait également des affaires en Afghanistan, au Sri Lanka ou encore en Colombie, allant parfois jusqu'à fournir des armes à des camps qui s'opposent. Il parvient même à livrer des pays soumis à des embargos sur les armes, ce qui lui vaut son surnom de «briseur de sanctions». C'est à ce moment-là, au tournant du millénaire, qu'il apparaît dans le radar de la CIA.
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Mais cela ne l'empêche pas d'apporter son aide logistique - via sa flotte d'une soixantaine d'avions-cargos - à l'armée américaine, en Afghanistan et en Irak, au début des années 2000. Et ce après avoir également travaillé pour l'armée française en 1994, ou encore collaboré au Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU et de la FAO.
Piégé par les autorités américaines
Finalement, Viktor Bout est arrêté en 2008 dans la capitale thaïlandaise, Bangkok, au terme d'une opération d'ampleur menée par l'agence antidrogue américaine. Des agents américains se font passer auprès du célèbre marchand d'armes pour des représentants de la guérilla colombienne des FARC, considérée comme un groupe terroriste par Washington. Ils concluent alors un accord avec Viktor Bout pour la fourniture d'armes - notamment 100 missiles sol-air. Le piège se referme sur le Russe. Il est arrêté par la police thaïlandaise peu de temps après.
Son sort fera ensuite l'objet d'un intense bras de fer diplomatique entre Washington et Moscou, qui se conclura deux ans plus tard, en 2010, par son extradition vers les États-Unis. L'année suivante, il est reconnu coupable d'avoir voulu vendre un arsenal de fusils et de missiles destiné à tuer des Américains. Puis, quelques mois plus tard, en 2012, le tribunal fédéral de New York le condamne à 25 ans de prison, ainsi qu'à une amende de 15 millions de dollars. Il purge depuis sa peine dans une prison de l'Illinois.
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Depuis son arrestation, il n'a cessé de clamer son innocence. Notamment dans un entretien au Figaro, en 2010. «Je ne suis pas le diable créé par Hollywood», assurait-il, préférant se définir comme «un petit transporteur privé qui travaillait là où les autres n'allaient pas». Une activité qu'il pourrait développer à loisir si jamais il remettait bientôt le pied en Russie.
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Le Figaro
Il ne paie pas son loyer: le propriétaire retire les fenêtres de sa maison
Actualité
Ce propriétaire excédé a utilisé la manière forte tout en assurant toutefois que l’enlèvement des fenêtres était temporaire. Il veut en installer de nouvelles mais il attend leur livraison.
Par Le Figaro Immobilier
Mis à jour le 16/08/22, 07:38
Publié le 16/08/22, 04:00
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- Appartement
Voir l'annonceVoir l'annonceImpuissants face à des impayés de loyer, les propriétaires rivalisent d’idées en tous genres: certains expulsent eux-mêmes leurs locataires, d’autres les kidnappent. D’autres encore, à l’image de Guillaume, enlèvent les fenêtres de la maison qu’ils louent. Guillaume a toutefois placé des panneaux en bois à la place des fenêtres retirées, comme le rapporte Le Républicain Lorrain.
Il loue cette habitation située Faubourg Sainte-Croix à Forbach, en Moselle (57), à une association qui propose des solutions de logement aux personnes fragiles. Or, depuis que la location a commencé, le 1er décembre 2021, l’association n’a payé aucun loyer. Guillaume avait convenu avec elle d’un mois gratuit puis d’un loyer mensuel de 950 €. «Je n’ai pas reçu un centime depuis huit mois. J’ai contacté tous les services, y compris ceux de l’État qui subventionne l’association, mais rien n’y fait. Mes commandements de payer sont tous contestés. Du coup, la procédure d’expulsion est sans cesse repoussée», se lamente le propriétaire auprès du Républicain Lorrain.
Au siège de l’association en Moselle, à Metz, le non-paiement des loyers est totalement assumé. Une convention aurait été signée dans laquelle le propriétaire se serait engagé à entreprendre divers travaux comme le remplacement des fenêtres avant le 23 novembre 2021, la pose d’une rambarde de sécurité...pour pouvoir héberger des personnes fragiles. Les travaux n’ayant pas encore été réalisés, l’association estime qu’elle n’a pas à payer le loyer. «Nous ne sommes pas de mauvais payeurs mais des travaux nécessaires doivent être faits. Nous sommes dans notre droit. Une procédure est en cours, les tribunaux trancheront», déclare la directrice générale adjointe de l’association.
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Le propriétaire ne comprend pas ces arguments et assure avoir fait refaire le toit et le chauffage. Pour ce qui est des fenêtres, il les a retirées mais il attend d’en recevoir de nouvelles. Une seule personne est actuellement hébergée dans la maison et sa fenêtre serait la seule à ne pas avoir été retirée, selon Guillaume. «Je ne pensais pas qu’une association dans le domaine social adopterait une telle attitude», s’étonne-t-il.
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Le Figaro
Blondin, un jeune homme sur un quai
Bertrand de Saint VincentSUR LES TRACES D’ANTOINE BLONDIN (1/5) - En mai 1945, de retour du STO, l’idéaliste déboussolé se sent en marge dans la France de l’épuration.
Né à Paris le 11 avril 1922, disparu le 7 juin 1991, l’auteur d’Un singe en hiver laisse derrière lui l’image d’un auteur fantasque et une œuvre poignante et mélancolique.
Retour sur le parcours d’un poète désenchanté. Le train roule vers l’Autriche. Ce n’était peut-être pas une bonne idée d’avoir eu 20 ans au début des années 1940. Le Bon Dieu s’est absenté, laissant ses enfants seuls s’entredéchirer. Le drapeau nazi flotte sur Paris. Il n’oublierait pas le jour où l’Allemagne nous avait déclaré la guerre. C’était le 31 juillet 1939. Il venait de rencontrer Sylviane. Elle avait 15 ans, lui 17. On dirait une chanson de Michel Fugain. C’était sous la halle à blé du village de Lyons-la-Forêt, en Normandie. Ils étaient rieurs, insouciants, rebelles. Une photo de l’époque le montre, prince lascif, allongé au milieu de la jeunesse dorée dont les familles possédaient de longue date une résidence secondaire dans ce lieu de villégiature de la bourgeoisie parisienne.
Leur France était un jardin d’enfants. Les jambes posées sur les épaules de son voisin, Antoine trône, goguenard. Au premier abord, Sylviane l’avait trouvé déplaisant, avec son air arrogant, cette manière de lever le sourcil, comme on se hausse du col. Il était beau, timide et bègue. Deux jours plus tard, ils étaient amoureux l’un de l’autre. Les familles décidèrent de ne pas rentrer à Paris. Antoine fut inscrit au lycée Corneille, à Rouen, dont une annexe venait d’ouvrir à Forges-les-Eaux: Ainsi vit-on, chaque début de semaine, une voiture débordante d’allégresse parisienne ahaner sur la route de Dieppe vers l’internat le plus baroque qu’on puisse imaginer», notera-t-il dans son cahier d’écolier, de cette écriture ronde qui ne le quittera pas. Les élèves logent dans le casino, les cours ont lieu à l’hôtel du Parc. Les dortoirs s’appellent «roulette» ou «baccara . Allez prendre la vie au sérieux quand elle se joue sur un tapis vert.
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Le week-end, Antoine retrouve Sylviane. Ils se tiennent par la main, il lui fait découvrir les écrivains qu’il aime. L’un d’eux est Marcel Aymé dont il racontera plus tard que, pensionnaire, à Louis-le-Grand, il s’était fait surprendre par un surveillant en train de lire l’un de ses romans dans la nuit. En voyant le titre de l’ouvrage, Le Nain, le surveillant l’avait absous. Une autre de ces lectures est le nouvelliste américain O.Henry ; il a dévoré les aventures humoristiques de Martin Burney, boxeur, boueux et marchand d’oiseaux. «La fantaisie, disait O.Henry, est encore la seule façon qui nous soit donnée de dire la vérité.» Il retiendra la leçon.
Avec l’exode, les jeunes gens sont séparés, demeurant sans nouvelles les uns des autres. Le 1er septembre 1940, pour son anniversaire, Sylviane voit Antoine débarquer à Lyons, à pied depuis la gare de Gisors (30 km). Il lui offre une boîte à bijoux. À Paris, l’étudiant retrouve le domicile familial, 33 quai Voltaire: «L’appartement, ouvert sur la Seine et le Louvre, n’était que liberté et harmonie», idéalisera son ami Roland Laudenbach. Une atmosphère bohème règne dans ce décor majestueux, entre sa mère, Germaine, poétesse qui apprend à jouer de l’accordéon, son père, correcteur d’imprimerie aux rêves littéraires désespérément muets, relégué dans une chambre du 6e, son riche parrain, Albert Morgan, joaillier rue de la Paix, et sa maîtresse, Maud, qu’Antoine appelle «marraine».«Saucière en argent, porcelaine de Saxe», les repas ne manquent pas d’allure. Les conversations sont émaillées de citations grecques et latines; il est déjà trop tard pour vivre.
1941. 20 ans, «le visage le plus fin qui soit, une élégance sans apprêt, doté d’un bégaiement parfois incoercible qu’il rattrapait et contrôlait pour achever cette cascade de trébuchements par une pirouette, c’est-à-dire un calembour», Blondin étudie la philosophie à la Sorbonne. Il fréquente les milieux intellectuels proches de l’Action française. Ce jeune homme à l’idéalisme orgueilleux a besoin d’ordre pour y semer sa fantaisie poétique. C’est un classique, aux affirmations péremptoires. Le laisser-aller le révulse ; il a le goût du panache, de la provocation. La réalité l’ennuie. De toute façon, rien n’est sérieux, puisque le monde est en sursis: «Nous jouions à jouer», résume Laudenbach dont l’oncle est Pierre Fresnay.
Le 31 juillet 1943, fin de la récréation: «Nous conduisîmes Antoine un soir à la gare de l’Est.» Réquisitionné par le STO (Service du travail obligatoire), Blondin a refusé de s’y soustraire. «Désespérée et silencieuse», Sylviane le regarde s’enfuir au milieu du chaos. Sur le flanc d’un wagon de marchandises, à la craie, cette drôle d’inscription: «Ne pas passer à la gravité.» Quelques semaines auparavant, Antoine a demandé sa main à son père, Jean Dollfus, grand bourgeois protestant et austère, qui n’a jamais masqué son dédain pour ce gandin.
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Le train emporte avec lui leurs rêves de jeunesse: «Je ne sais pas si je retrouverai jamais ça. La clandestinité du bonheur», écrit l’étudiant à ses parents. Il croit encore qu’il va quelque part: «La geste de l’Europe se poursuit vers la victoire contre les barbares de Russie.» Dans l’un de ses premiers articles, il a exprimé sa conviction que «la Révolution nationale a besoin de poètes».
Réquisitionné dans une usine de caoutchouc à Pottschach, il y restera jusqu’en février 1945. L’exil lui ouvre les yeux sur la condition humaine: «Je me demande comment nous, qui avons eu 20 ans à l’époque de la déroute, du marché noir et de la dissidence saurions qu’il existe du courage, de l’honnêteté, de la solidarité, un sens de l’honneur si nous ne l’avions pas lu dans les livres.» Il sent monter en lui le dégoût «de certaines choses et de certaines gens».
Je n’ai pas fait la guerre et il y a des moments où je me demande, non sans terreur, si ce n’est pas cela qui me manque
Juin 1944: «11 mois de séjour comme des campeurs dans un refuge de montagne.» Ses aspirations chevaleresques ont pris feu, comme autrefois les cheveux de sa mère. Son destin s’est enlisé dans la médiocrité: «Je cherchais un sens profond à ma présence ici. Je l’ai trouvé. Elle doit être à la fois celle d’un pitre et d’un chef» ironise-t-il dans une lettre à sa mère. L’aveu viendra bien plus tard: «Je n’ai pas fait la guerre et il y a des moments où je me demande, non sans terreur, si ce n’est pas cela qui me manque.»
Lorsqu’il regagne Paris en mai 1945, Antoine Blondin est cassé comme un jouet. Il a le sentiment d’avoir perdu la bataille: «J’avais quitté un jeune homme enjoué ; j’en retrouvais un autre, différent» dira Sylviane. «Il était plus triste», commentera Laudenbach. L’ange tombé de son piédestal ne reconnaît plus cette France dont les nouveaux maîtres se sont maquillés en héros: «Comprenant que le monde s’était fendu en deux pendant mon absence, je me laissais empaqueter vers l’avenir.» Il se marie, passe sa nuit de noces à l’Hôtel du Pont-Royal, la semaine qui suit à l’Hôtel des Étrangers. L’épuration le révolte, les retournements de veste le révulsent. Il disperse ses humeurs belliqueuses dans des feuilles de droite extrême ; tourne en dérision le président de la nouvelle République,Vincent Auriol, fustige François Mauriac - «le choléra des jeunes hommes», le père Bruckberger, pour leurs atermoiements. Un autre exilé de l’intérieur, Michel Déon, le croise dans un bar: «Ce sentiment déchirant chez un jeune homme que tout est vain, que les dés sont pipés» dira-t-il de l’ami qui va l’héberger pendant près de deux ans.
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Le départ de Jean Dollfus pour l’Allemagne en tant qu’attaché culturel offre au jeune couple un grand appartement au 4 bis, avenue de Ségur. Les deux jeunes gens écrivent dans des chambres communicantes. Blondin vit d’expédients et de virées alcoolisées, dépense son argent comme il est payé: en liquide. Ses fréquentations sentent le soufre: Julien Guernec, homme de gauche passé par la milice, Pierre Boutang, fidèle de Maurras, André Fraigneau, romancier, inscrit sur la liste noire du CNE. Le bal des réprouvés. En octobre 1946, une petite fille, Laurence, naît dans son foyer ; un an plus tard, Anne viendra la rejoindre. Le 5 août 1948, son père, Pierre Blondin, se suicide dans sa chambre du quai Voltaire.
L’Europe buissonnière paraît au printemps 1949, aux Éditions Froissart (qui ont publié Jacques Laurent et son double, Cecil Saint-Laurent). Dès la première phrase, Blondin affiche, d’un ton désinvolte, l’enterrement de ses illusions: «Passé huit heures du soir, les héros de roman ne courent pas les rues dans le quartier des Invalides.» C’est l’endroit où il habite. L’idéaliste a jeté le gant. Pour survivre, il lui reste «cet éclat de rire qui est notre premier acte révolutionnaire». Dans une France hantée par la tragédie, la culpabilité et les règlements de compte, les Éditions Froissart annoncent «un roman gai». Les personnages, qui sont autant de doubles de l’auteur, traversent l’Europe en flamme comme un orage de comédie musicale: sans être mouillés. Muguet, «déserteur léger», Superniel, sympathisant désorienté de la révolution nationale ont «la tête ailleurs». «Nous ne faisons pas la guerre, dit le premier, nous l’évitons», «Nous n’aimons pas la guerre, rétorque un autre, nous aimons la revanche.» Sous le sarcasme, le burlesque, tel un taureau furieux, l’amertume jaillit parfois au détour d’une phrase. Mais les antihéros de Blondin ont épuisé leur colère. Ils s’adaptent:«Je n’ai pas choisi mon époque, dit Muguet. C’est elle qui m’a fait. Je flotte comme elle l’exige…»«Il n’y a pas un idéal qui vaille la mort d’un homme, parce que l’idéal c’est de vivre», surenchérit le commandant Baptiston.
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«L’horloge marquait l’heure, comme on marque le pas. C’est-à-dire qu’elle venait de s’arrêter.» En cette fin des années 1940, resté sur le quai de l’histoire, Antoine Blondin détourne le regard de son époque et se réfugie dans une fraternité d’enfant triste avec les réprouvés, les bancals, les déchus. Par pudeur, il habillera son désespoir de cette fantaisie qui rend la réalité moins insupportable.
Biblio express
Romans, nouvelles, chroniques
- L’Europe buissonnière
- Les Enfants du bon Dieu
- L’Humeur vagabonde
- Un singe en hiver
- Monsieur Jadis ou l’école du soir
- Quat’ saisons
- Ma vie entre les lignes
- Certificats d’études (Éditions de la Table Ronde, en poche, et Robert Laffont, «Bouquins»).
- L’Ironie du sport (François Bourin)
À lire également
- Le Flâneur de la rive gauche (La Table Ronde)
- Antoine Blondin, d’Alain Cresciucci(Gallimard)
- Blondin, de Jean Cormier et Symbad de Lassus (Éditions du Rocher)
Jean-Jacques Sempé, le père du Petit Nicolas, est décédé à l'âge de 89 ans
DISPARITION - Le dessinateur d'humour est mort jeudi, dans sa résidence de vacances, a indiqué Marc Lecarpentier, son biographe et ami.
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RÉCIT - Sa publication fera de l'auteur le symbole de la liberté d'expression.
La Honte, Les Versets sataniques, Le Dernier Soupir du Maure... Salman Rushdie, un conteur hors pair
PORTRAIT - Depuis les années 1980, l'auteur britannique originaire de Bombay a cultivé au fil de ses romans un style où les histoires sont contagieuses et où la plume peut se faire plus tranchante que l'épée.
Le Figaro
Thibault de Montbrial: «Les délinquants ont compris la faiblesse politique derrière les uniformes»
Eugénie BoilaitENTRETIEN - Pour l’avocat, spécialiste des questions de sécurité, le manque de respect envers les forces de l’ordre est «le révélateur d’une crise de l’autorité».
L’avocat, spécialiste des questions de sécurité et ancien soutien de Valérie Pécresse à la présidentielle, analyse pourquoi les forces de l’ordre n’inspirent plus ni respect ni crainte à une partie des auteurs d’infractions.
LE FIGARO. - Ces dernières semaines, la police a fait face à de nombreux refus d’obtempérer. Comment l’interpréter?
Thibault DE MONTBRIAL. - D’une manière générale, on observe depuis quelques années une augmentation constante de la violence physique dans toutes les catégories de la société. Cela illustre l’incapacité de l’État à maintenir l’ordre de façon structurelle: son rôle, celui de garantir la sécurité à ses citoyens et de réguler la société, n’a jamais été aussi déliquescent dans l’histoire contemporaine. À cette tendance générale s’ajoute le sentiment pour de nombreux Français que les forces de l’ordre s’en prennent plus facilement aux faibles qu’aux forts, en particulier depuis le premier confinement et ses contrôles bien plus assidus dans les quartiers calmes que dans les quartiers sensibles, par peur des violences urbaines.
Enfin, les fréquentes déclarations très hostiles à la police de personnalités politiques comme Jean-Luc Mélenchon ont créé une désinhibition auprès d’une partie de la population. Les refus d’obtempérer reflètent cette situation: ils concernent des délinquants plus ou moins chevronnés qui ont compris la faiblesse politique derrière les uniformes, mais aussi des citoyens lambda qui n’ont plus d’assurance auto ou de permis. Il y a quelques années, ils se seraient arrêtés sans se poser de questions, mais ils ont désormais tendance à forcer le passage en pensant qu’après tout, ce n’est pas si grave.
Ce non-respect de l’uniforme est-il révélateur d’un rapport plus général de notre société à l’autorité?
L’affaissement de l’autorité est incontestable. Le sentiment d’appartenance à la communauté nationale a beaucoup diminué ces trente dernières années. Les facteurs d’intégration et d’homogénéisation ont progressivement disparu, la part de population issue de cultures différentes est de plus en plus élevée, un relativisme destructeur a pris possession de nombreux esprits. Le délitement général se traduit par l’augmentation très sensible statistiquement des violences d’abord contre les forces de l’ordre, mais aussi contre les services de secours, les élus (47 % d’augmentation en 2021 par rapport à 2020), et même les enseignants, bien qu’on l’évoque assez peu. Tout ce qui représente l’autorité de l’État, au sens le plus large, est de plus en plus attaqué pour ce qu’il est.
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La police pourrait-elle réinstaurer son autorité sans provoquer des émeutes dans des banlieues sensibles?
C’est une question purement politique. Les policiers et gendarmes font ce qu’ils peuvent: leur abnégation, leur sens du service et leur mesure ne sont pas sérieusement contestables. Il faut d’abord restaurer d’urgence l’autorité de la Justice. Mais l’autorité de l’État ne sera vraiment rétablie que le jour où le pouvoir politique assumera les conséquences de l’emploi de la force légale lorsqu’elle est nécessaire et proportionnée. Les délinquants savent que la consigne donnée aux forces de l’ordre est d’éviter le contact. Le jour où un gouvernement dont le ministre de l’Intérieur et le garde des Sceaux diront respectivement à leurs préfets et à leurs procureurs que les conséquences de l’emploi de la force légale, c’est d’assumer la possibilité que des délinquants soient blessés voire tués si - et seulement si, naturellement - par leur violence ils portent gravement atteinte à l’intégrité physique des forces de l’ordre ou des citoyens, les résultats suivront.
Les deux ou trois premières confrontations seront difficiles, mais rapidement les délinquants comprendront que la donne a changé. En Grande-Bretagne, les policiers ont le droit de déséquilibrer les deux-roues auteurs de rodéo au contact. En France, la simple poursuite est interdite par précaution et les victimes sont civiles ou policières. Ce sont deux philosophies. L’État doit la sécurité à sa population, et doit également libérer les habitants des quartiers gangrenés par la délinquance et qui en sont les premières victimes. Cela implique un vrai courage politique, bien au-delà des mots.
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Dans les prochaines heures, les moyens de lutte contre les violents incendies en France vont être renforcés. La Commission européenne a de son côté annoncé le déploiement de quatre avions depuis la Grèce et la Suède.
Quand les arbres en ville créent la discorde
DÉCRYPTAGE - Partout en France, les communes s’organisent pour les protéger et en replanter. Mais les promesses se heurtent à la réalité du terrain.
Burkinis à Grenoble: l'opposition municipale porte plainte contre le maire Éric Piolle
Selon les opposants au maire EELV, la politique vestimentaire dans les piscines municipales de la ville contredit la décision récente du Conseil d'État interdisant le port du burkini.
L'Humanité
Ibis Bagnolet. Sans-papiers et exploités dans un centre d’hébergement d’urgence
ReportageDes travailleurs sans-papiers, embauchés par une entreprise sous-traitante de l’association Coallia, en charge de l’hébergement social à l’hôtel Ibis de Bagnolet, occupent depuis le 20 juillet l’établissement afin d’alerter sur leurs conditions de travail. L'Humanité a rejoint leur piquet de grève.
Ils sont salariés sans papiers et pour beaucoup d’entre eux, ils ne sont plus payés depuis cinq mois. Depuis le mercredi 20 juillet, sept d’entre eux se sont mis en grève afin d’alerter sur leurs situations.
La vie des travailleurs sociaux sans papiers de l’Ibis de BagnoletTout a commencé au début de l’épidémie de Covid-19, alors que le pays entre dans son premier confinement. L’État réquisitionne l’hôtel Ibis de Bagnolet afin d’offrir un hébergement d’urgence aux personnes les plus vulnérables et les plus fragiles.
Coallia, un gros opérateur associatif de politiques publiques
C’est l’association Coallia, un gros opérateur associatif de politiques publiques qui se voit confier la mission. Mais l’organisme décide de sous traiter à une entreprise, baptisée société Gaba Global Service International.
Depuis le mois de février, les retards sur salaires deviennent la règle alors que les bulletins de paie se font de plus en plus discrets. Les semaines de travail varient de 48 à 60 heures alors que le tarif est de 8 euros de l’heure.
5 mois sans salaires
« 5 mois sans salaires, il faut que les chèques arrivent avec les fiches de paie et le paiement des heurs supplémentaires ! » martèle Jean-Albert Guidou, responsable du collectif travailleurs migrants de la CGT
Le syndicaliste tient à préciser : « Si nous n’obtenons pas tout, les procédures se poursuivront au niveau du tribunal des Prud’hommes, voir sur d’autres tribunaux ».
« Concernant la demande de régularisation des camarades, il y a un engagement de l’association Coallia afin de favoriser la situation des travailleurs en grève » conclue le représentant de la CGT.
« Aujourd’hui, nous ne pouvons plus accepter cela au moment où la crise sociale tape aussi fort. Il faut faire respecter le droit de chacun et ça passe par le droit de l’ensemble des salariés », déclare Émilie Lecroq, conseillère départementale PCF de Seine-Saint-Denis.
Le Figaro
Rhône: l'homme qui a décapité son père mis en examen et écroué
Le suspect de nationalité marocaine a été interpellé alors qu'il déambulait avec la tête de son père dans une main et un couteau dans l'autre.
Un jeune homme de 25 ans, interpellé puis placé en garde à vue après avoir décapité son père à l'arme blanche dans la nuit de samedi à dimanche à Saint-Priest, près de Lyon, a été mis en examen pour «meurtre sur ascendant» et écroué lundi, a appris l'AFP auprès du parquet de Lyon.
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«Tant devant les enquêteurs que devant le juge d'instruction, le mis en cause a reconnu les faits qui lui sont reprochés tout en apportant des explications confuses interrogeant sur de potentiels troubles psychiatriques», a-t-il précisé à l'AFP dans un communiqué.
«Ces troubles, également observés par les médecins requis pour contrôler la compatibilité de son état de santé avec le régime de sa garde à vue, ont conduit les magistrats à solliciter un examen psychiatrique de l'intéressé au moment de son incarcération à la Maison d'arrêt de Corbas (Rhône) afin qu'une détention en unité hospitalière spécialement aménagée puisse être envisagée par l'administration pénitentiaire», a ajouté l'AFP de même source.
La procédure pénale se poursuit désormais «dans le cadre de cette instruction afin notamment de comprendre les raisons de ce passage à l'acte et d'approfondir au moyen d'expertises psychiatriques et psychologiques la connaissance de la personnalité du mis en examen».
Le mis en cause avait été interpellé dimanche dernier peu après 02h00 par les policiers de la Bac après avoir été aperçu par des agents municipaux, déambulant une tête dans une main et un couteau dans l'autre, après la découverte du corps décapité de son père, 60 ans, sur un parking.
Le jeune homme aurait tenté de donner des coups de couteau aux policiers, «sans les blesser», selon une source proche du dossier, ajoutant que le suspect, un Marocain en situation régulière, était jusque-là connu pour des faits de droit commun, des différends familiaux sur fond d'alcool et de stupéfiants. L'enquête a été confiée à la Sûreté départementale du Rhône.
Colmar : un Afghan de 27 ans tué par balle après un rodéo urbain
Les faits se sont produits samedi en milieu de journée. Le conducteur a tiré sur la victime après une altercation, selon la police.
Le corps d'un alpiniste décédé il y a des années retrouvé grâce à la fonte des glaciers
Le cadavre a été découvert entre Chamonix et Zermatt, en Suisse. Les enquêteurs espèrent pouvoir retrouver l'identité de la victime grâce à un fichier regroupant tous les alpinistes disparus dans le canton depuis 1925.
L'Humanité
VIDÉO. Fabien Gay défend « l’esprit de paix »
ReportageLe directeur de l’Humanité a rendu hommage à Jean Jaurès, fondateur de notre journal, assassiné il y a cent huit ans. Axant son discours sur la paix, comme seul combat à même de résoudre les défis de notre siècle, il a donné rendez-vous à tous pour la prochaine Fête de l’Humanité.
Aurélien SoucheyrePourquoi Jaurès est-il mort ? Parce qu’il défendait la paix. Parce qu’il s’opposait de toutes ses forces au déclenchement de cette boucherie absurde que fut la Première Guerre mondiale. La guerre, cent huit ans après l’assassinat du fondateur de notre journal, est pourtant là. Elle frappe même le sol européen depuis février et l’invasion militaire russe en Ukraine. « C’est l’horreur, la violence absolue qui prime. C’est la négation de l’humanité, la non-reconnaissance de l’autre. Aucune société ne sort renforcée d’une guerre tant elle laisse des fractures béantes », a prévenu Fabien Gay, dimanche, lors d’un discours devant le Bistrot du Croissant, à Paris, à l’endroit où Jean Jaurès fut tué, le 31 juillet 1914.
Jean Jaurès appelle à l’union des prolétairesLe directeur de l’Humanité a rappelé n’avoir « qu’une seule boussole : la justice et la paix », alertant contre les risques d’escalade et d’« affrontements militaires d’empires déchus en reconstitution ». « Poutine et ses affidés ont plongé l’Europe dans une phase de tension maximale » et suscité une indignation légitime, mais « quid du Yémen, bombardé par la coalition menée par l’Arabie saoudite dans une guerre qui compte 370 000 victimes ? » a-t-il interrogé. « Quid de la Palestine, toujours et encore plus occupée et violentée » par un État israélien qui « foule ouvertement l’ensemble des résolutions de l’ONU ? ».
En Ukraine – où il défend un « cessez-le-feu immédiat » – comme ailleurs, Fabien Gay appelle à conjurer le pire. À respecter le droit international, à dialoguer, à ne pas se laisser enfermer dans des logiques de conflit, à écarter les tensions nationalistes et les logiques capitalistes d’accaparement des richesses qui ne peuvent « mener qu’au désordre et à l’affrontement ». Car le péril est grand : « Le réarmement militaire partout dans le monde doit nous inquiéter d’autant plus que c’est en Europe qu’il est le plus rapide depuis 2017. Le commerce d’armes est en progression pour atteindre les 2 000 milliards de dollars. Les cinq principaux vendeurs d’armes, dont la France, ont une immense responsabilité dans cet engrenage. »
Construire le projet de paix, c’est mettre au cœur des décisions démocratiques le partage des richesses, la mise sous biens communs des éléments indispensables à la vie humaine. Fabien Gay
Une course démente alors même que les objectifs de développement durable établis par l’ONU, « qui visent à répondre aux grands défis de l’humanité, comme la faim dans le monde, le réchauffement climatique et l’accès aux droits fondamentaux, sont évalués à 2 500 milliards ». « On se rend compte du gâchis qui nous est imposé », dénonce Fabien Gay. Un gâchis qu’il est temps d’empêcher, en France et dans le monde. « C’est l’esprit qui animait Jaurès qui doit nous animer. Celui de la paix. Non pas comme le moment où la guerre n’est pas, mais bien comme projet de société, comme culture, comme principe fondateur et supérieur », mesure Fabien Gay. « Construire le projet de paix, c’est mettre au cœur des décisions démocratiques le partage des richesses, la mise sous biens communs des éléments indispensables à la vie humaine », assure-t-il, concluant que, « face au péril militariste, il est vital de bâtir un multilatéralisme par et pour les peuples ». Et que, « face au changement climatique et aux défis des migrants qui quitteront des espaces devenus inhabitables, face au besoin de nourrir 9 milliards d’habitants par des sociétés interdépendantes, la paix est le chemin nécessaire pour assurer la bonne résolution des enjeux ».
Le Figaro
Acculée par les pro-Trump, Liz Cheney joue sa réélection dans le Wyoming
ANALYSE - L’élue républicaine est ostracisée par les siens depuis qu’elle a pris ses distances avec l’ex-président.
Envoyé spécial à Casper (Wyoming)
«Ditch Liz!» Le billboard, un panneau publicitaire de quatre mètres sur trois, déploie son message vengeur («laissez tomber Liz») à l’entrée de Casper, Wyoming, sous un plafond bas et lourd de menaces. Dans cet État du Far-West à la beauté rugueuse, où les cieux démesurés s’éventrent parfois, libérant des pluies diluviennes, l’heure du jugement est arrivée pour la représentante républicaine et fille de l’ancien vice-président de George W. Bush, Dick Cheney.
À 56 ans, chevelure blonde et visage rond surmonté de fines lunettes bleues, Liz Cheney s’est taillé une notoriété qui dépasse désormais celle de son père, pourtant baptisé «Dark Vador» au temps de la guerre d’Irak. Ultraconservatrice, foncièrement patriote, elle faisait partie des dix élus républicains qui soutinrent la procédure de destitution parlementaire contre Donald Trump le 13 janvier 2021. Surtout, elle s’est illustrée au sein du comité d’enquête parlementaire sur l’assaut contre le Capitole, égrenant les éléments à charge contre Donald Trump.
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À l’échelle du Wyoming, un État grand comme presque la moitié de la France mais peuplé d’à peine 581.000 âmes, cette postérité soudaine lui a valu une sèche dégringolade: évincée du Parti républicain local aux mains de trumpistes durs parmi les durs, qualifiée de «traîtresse» et tancée pour sa «déloyauté» envers l’ancien président, elle accuse un retard de 29 points sur sa rivale, Harriet Hageman, à la veille de primaires organisées ce mardi pour désigner le candidat du Parti républicain.
Les deux femmes étaient amies, jadis. Mais l’éloignement de Liz Cheney, happée par la scène politique nationale, a créé une ouverture pour cette inconnue, avocate originaire de Fort Laramie. En 2021, elle est choisie par le camp Trump pour être le glaive qui terrassera la blonde rebelle. «Ce scrutin est un référendum sur Donald Trump», relève Susan Stubson, une républicaine de Casper et une des rares, désormais, qui soutient Liz Cheney.
Menaces de mort
Bienvenue dans le grand fossé républicain au pied des montagnes Rocheuses. L’entrée en lice de Hageman sous la bannière vengeresse de Donald Trump ne manque pas de sel: en 2016, celle-ci complota activement contre le candidat populiste et promoteur immobilier de New York, mais elle est rentrée dans le rang. Elle a beau jeu de promettre à ses coadministrés qu’elle représentera «vraiment» le Wyoming à Washington, si elle est élue. Voilà où Liz Cheney, obsédée par sa propre étoile, aurait failli, aux yeux des républicains du Cowboy State.
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Et puis, l’édile antitrumpiste n’a pas réellement mené campagne. Les menaces de mort l’ont obligée à s’entourer d’une protection permanente de la police du Capitole, qui la suit jusque dans le Wyoming. Depuis avril dernier, elle n’a plus convié à un seul rassemblement public, préférant les house parties (réunions à domicile) et les levées de fonds privés. Ce qui n’arrange pas son image de «Washingtonienne» distante. Harriet Hageman en a profité pour arpenter les hautes terres et serrer le plus grand nombre de mains possible.
Le 28 mai dernier, Donald Trump se rendait pour la première fois dans le Wyoming, pour soutenir Harriet Hageman, lors d’un show baptisé «Sauvez l’Amérique». Peu importe que 80 % du public ce soir-là ait été étranger au Wyoming. Il s’agissait de battre l’estrade à Casper, capitale du comté de Natrona, où Liz Cheney dispose de sa plus large base électorale. Dans cette cité enrichie par l’exploitation du pétrole et tout entière vouée à la passion des rodéos, les sentiments envers l’élue si longtemps plébiscitée vacillent. «C’est une traîtresse, point à la ligne», maugrée un cow-boy endimanché, qui détourne le regard, l’air écœuré. La foi «MAGA (Make America Great Again)» est tenace dans les grandes plaines.
Son père, Dick, à la rescousse
Et pourtant, Liz Cheney se bat contre sondages, vents et marées. Elle a reçu le soutien d’influents comités d’action politique (PAC) républicains. Elle dispose d’un trésor de guerre estimé entre 7 et 10 millions de dollars. Des légions de volontaires frappent à toutes les portes pour être sûrs qu’aucune voix ne manquera à l’appel le jour J. Le 4 août, elle a dégainé un atout maître: son père, Dick Cheney, a fait le buzz avec un appel vidéo à tous les électeurs du Wyoming. «Dans les 246 ans d’histoire de notre nation, il n’y a jamais eu un individu qui soit une plus grande menace pour notre République que Donald Trump, proclamait-il, les yeux bleu acier rivés à l’objectif de la caméra. C’est un lâche. Un vrai homme ne mentirait pas à ses partisans. Liz est sans peur. Elle ne recule jamais devant un combat. Il n’y a rien de plus important qu’elle puisse faire que de mener l’effort pour s’assurer que Donald Trump ne soit plus jamais près du Bureau ovale.»
Dick Cheney reste populaire dans l’Ouest, mais le coup, cette fois, est osé. «Dans un État qui a voté Trump à 70 % en 2020, Liz Cheney pourrait tout aussi bien demander à un rancher de se faire végétarien», ironise Jonathan Martin, reporter du New York Times.
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À y regarder de plus près, Liz Cheney pourrait cependant réussir à combler le retard accumulé sur sa rivale, grâce à une bizarrerie de la loi électorale du Wyoming. À l’orée d’un scrutin, les électeurs sont autorisés à changer d’affiliation partisane pour participer à une primaire du camp d’en face. Quelques milliers de voies démocrates et indépendantes pourraient-elles faire gagner la blonde outsider? «Tous les sondages publiés depuis le mois de mai donnent 20 points d’avance ou plus à Harriet Hagman, ce qui ne laisse pas entrevoir une élection serrée, tempère James King, politologue à l’université du Wyoming à La ramie. Le réservoir de voix démocrates est marginal. Celui des indépendants est plus décisif, mais Cheney et Hageman semblent devoir se partager ce vote. Quant à un vote caché pro-Cheney chez les républicains, oui, il peut exister, mais je doute franchement que cela soit suffisant pour combler le retard avec Hageman».
Basculement de démocrates
Depuis début juillet, pourtant, quelque chose se passe dans les permanences électorales du Wyoming. Presque tous les comtés de l’État, 23 au total, enregistrent un nombre record de changements d’affiliation politique, confirmant le basculement de nombreux démocrates, à l’instar de l’ancien gouverneur démocrate Mike Sullivan, retraité à Casper. «Le courage politique appelle le respect», a-t-il déclaré, ajoutant qu’il ne pensait pas «se retrouver un jour à devoir voter républicain. Mais ce jour est arrivé. Il y a des choses qui sont plus importantes que la politique».
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Éditorialiste du site Cowboy State Daily, Bill Sniffin doute du résultat final. Plus cet observateur patenté de la politique locale recoupe les informations remontées jusqu’à lui, et plus il s’interroge, lui qui a parié avec ses amis cinq cigares que Hageman l’emportera haut la main. «Je me refuse encore à y croire, mais je crois que Liz Cheney conserve une chance de passer, confie-t-il dans son ranch de Lander, sur la route de Jackson. Il faudra une conjonction de quatre facteurs: une forme d’apathie chez les pro-Hageman qui pensent que c’est gagné d’avance ; la force de l’habitude chez ceux qui ont déjà voté Cheney ; les vrais républicains modérés, plus nombreux qu’on le pense dans le Wyoming, qui détestent profondément Donald Trump et choisiront Cheney sans hésiter ; le nombre de démocrates et d’indépendants qui changeront d’affiliation mardi.»
Bill Sniffin pense qu’ils seront au moins 20.000, sur 44.000 démocrates enregistrés, à faire le grand saut dans les urnes. Cela pourrait suffire à renvoyer Liz Cheney au Congrès, à déclencher une colère homérique dans les salons de Mar-a-Lago, en Floride, à et aggraver les maux de tête du leadership républicain. «Dans tous les cas, que Liz Cheney perde ou gagne, qu’elle revienne au Congrès ou se mue en martyr à la Jeanne d’Arc, nous entendrons encore parler d’elle, conclut Bill malicieusement. Les Cheney ont toujours joué le long game(le temps long). Elle n’a que 56 ans. Et regardez ce battage médiatique autour d’elle! Elle attendra le bon moment pour briguer la Maison-Blanche.»
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Agression de Salman Rushdie : l'écrivain est «sur la voie du rétablissement», selon son agent
L'auteur des Versets sataniques, visé par une fatwa en 1989, a été attaqué au couteau vendredi. Présenté à un juge, son agresseur a plaidé «non coupable» de «tentative de meurtre».
Bombardement sur une centrale nucléaire en Ukraine : «L'heure est grave», alerte le chef de l'AIEA
L'Ukraine et la Russie s'accusent mutuellement de plusieurs frappes survenues ce jeudi sur la centrale de Zaporijjia. Kiev parle de bombardements russes à proximité de substances radioactives.
«Contre la marine chinoise, nous gagnerons si nous nous battons ensemble», affirme l'amiral Vandier
Le chef d'état-major de la Marine nationale s'est récemment exprimé devant la commission de la Défense de l'Assemblée nationale, notamment au sujet d'une possible confrontation avec la Chine.
L'Humanité
La « happy house » de Kungs
ActuMusique Le jeune compositeur français, Valentin Brunel de son vrai nom, n’a pas fini de faire danser son public. Après un succès planétaire, il livre son second opus en 2022. De quoi faire vibrer la Fête sur la Scène Angela Davis, le vendredi 9 septembre, à 22 heures.
Emma NeigeIl commence à jouer des tambours à 5 ans, puis se passionne pour la musique électronique durant son adolescence. Valentin Brunel, alias Kungs, né en 1996 à Toulon, interrompt ses études pour se lancer corps et âme dans la musique. Il compose alors le titre qui va propulser sa carrière : This Girl. Avec ce septième morceau, le plus shazamé (identifié par l’application Shazam) de tous les temps, il réussit à faire danser le monde entier à seulement 19 ans. Dès son entrée dans le milieu, il se définit plus compositeur que disc-jockey et acquiert avec ses morceaux une reconnaissance internationale. En février 2017, son premier album, Layers, est récompensé par la victoire de la musique du meilleur album de musiques électroniques ou dance de l’année. Kungs poursuit son ascension et performe dans de grands festivals comme Coachella, l’EDC Las Vegas et Tomorrowland. Son nouvel opus, Club Azur, sort en mars 2022. Avant d’être un album, c’est d’abord un événement que Kungs a créé. Durant le confinement, il organise tous les samedis, de 22 heures à 4 heures du matin, les livestreams Club Azur, qu’il présente avec humour comme « la plus grosse soirée de France ». Il compose le morceau Never Going Home lors d’un de ces lives. Kungs décide de faire de la musique positive pour son public, qui, comme lui, est coincé à la maison, avec pour objectif de sortir son album pour la réouverture des clubs. On ressent la volonté du jeune artiste de faire danser son public. Martin Solveig prête sa voix sur deux titres de l’album, un honneur pour le jeune Toulonnais, qui le cite parmi ses plus grandes influences. Les morceaux légers et dansants de Kungs sont pensés pour les festivals, pour le grand bonheur du public de la Fête.
Fête de l'Humanité 2022Musiqueconcerts L'Humanité
En guerre contre l’évasion fiscale
ActuCyprien BogandaLes années n’ont pas entamé sa combativité. À 78 ans, l’ancienne magistrate et femme politique continue de batailler contre l’évasion fiscale, l’un des grands sujets d’une vie bien remplie. À la Fête de l’Humanité, elle aura l’occasion de faire partager son expérience en la matière : désormais avocate, elle épaule les syndicats qui attaquent en justice les multinationales soupçonnées de dissimuler une partie de leurs avoirs. C’est elle qui a, par exemple, porté plainte contre McDo en 2015 pour fraude fiscale – la multinationale a accepté de verser 1,25 milliard d’euros pour éviter des poursuites en France –, ou, plus récemment, contre General Electric. Née en 1943, en Norvège, Eva Joly a été juge d’instruction au pôle financier durant de nombreuses années, où elle s’est fait connaître à la faveur de plusieurs dossiers retentissants (affaire Elf, notamment).
Fête de l'Humanité 2022éva Joly Le Figaro
À Toulouse, ces urgentistes qui soignent à distance les marins du monde entier
Laura AndrieuREPORTAGE - Depuis l'hôpital Purpan, les médecins urgentistes du Centre de consultation médicale maritime coordonnent les urgences médicales à bord de tous les bateaux en navigation sur le globe. L'un des seuls services gratuits au monde.
Téléphone collé à l’oreille, la Dr Emilie Dehours nous ouvre les portes du Samu de Toulouse. Loin de répondre à un appel anodin, l'urgentiste du pôle de médecine d’urgence du CHU de la ville rose, masque sur le nez, est en pleine consultation. À l’autre bout du fil – et du monde – un marin au large de Singapour a besoin de ses conseils pour soigner une infection au niveau de l’œil. Elle fait partie du Centre de consultation médicale maritime (CCMM), une unité au sein du Samu 31 qui vient en aide aux marins du monde entier.
Une fois à l’intérieur du pavillon Louis Lareng, nommé d’après le fondateur du Samu et du CCMM, elle nous invite à la suivre dans une petite pièce, jouxtant l’immense salle de régulation des appels du Samu 31, où les assistants de régulation médicale (ARM) répondent aux appels d’urgence 24h/24. Les médecins du CCMM s’installent à leur bureau face à trois ordinateurs. Seules les brochures de pêches, le planisphère ou encore les posters de courses de navigation trahissent l’appétence pour le maritime de ses occupants. L’équipe de cette unité, très spécifique, composée de onze médecins urgentistes qui exercent sous l'autorité du Dr Patrick Roux, a suivi une formation spécifique à la téléconsultation maritime.
Près de 6000 appels par an
Brûlures, entailles, virus, fractures, infarctus... Au moindre problème médical sérieux, l'unité peut être jointe par téléphone, par satellite, par mail et parfois en visio-conférence – si la connexion internet le permet. Les marins peuvent également composer le numéro des urgences en mer, le 196, via leurs radios. En plus du diagnostic médical, les médecins guident leurs patients afin qu'ils puissent accomplir les gestes médicaux nécessaires. «Hier, on a aidé à distance un patient à recoudre sa plaie. On fait une surveillance toutes les 48 heures, il nous envoie une photo pour qu'on puisse observer l'évolution.» Trois quarts des pathologies sont médicales et un quart traumatiques, signale l'urgentiste.
«Dès qu’un navire a passé les jetées du port, il peut nous appeler peu importe sa localisation, la nationalité du pavillon ou du patient», détaille la Dr Dehours. Marins de commerce, pêcheurs, ou plaisanciers… Tous peuvent bénéficier de «l’aide médicale en mer», un service permanent et gratuit, créé officiellement par l’instruction ministérielle du 29 avril 1983.
En réalité, les urgentistes toulousains s’occupaient des marins bien avant les années 80. Pourquoi Toulouse, pas vraiment connue pour son accès direct à la mer? Car un peu moins de trente kilomètres séparent l’hôpital Purpan de Saint-Lys qui a accueilli de 1948 à 1983 «Saint-Lys radio». La station assurait les bulletins météorologiques, permettait la liaison avec les navires et, de fait, transmettait la demande d’aide médicale de la part des marins à l'hôpital le plus proche, celui de la cité des violettes, donc. Si la station est aujourd’hui fermée, «un savoir-faire» subsiste au sein du Samu.
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Ce mercredi, la journée est «relativement» calme pour la médecin. Elle s'attend à une quinzaine d'appels. «Lundi, mon collègue a eu 28 consultations. C'est beaucoup. En régulation au Samu, une consultation dure entre trois et quatre minutes. Mais au CCMM, un appel c'est minimum une dizaine de minutes. Et parfois, ça peut durer un week-end entier où on échange plusieurs fois avec le même bateau! Les journées les plus chargées sont le lundi et vendredi.» Le «Samu des mers» a reçu 5589 appels en 2021, soit une augmentation de 10% par rapport à l'année précédente.
«Anticiper l'éloignement en mer»
Dès que la sonnerie retentit, le regard d’Emilie Dehours glisse rapidement sur l’écran d’ordinateur à sa droite. Chaque appel est classé en fonction de l’urgence: rouge s’il s’agit d’une urgence vitale, orange pour un cas qui doit être pris en charge assez rapidement et vert pour les moins urgents, pouvant éventuellement être remis à plus tard. Un fonctionnement qui permet de hiérarchiser les appels. Celui-ci est classé vert. «Ici le Bourbon Liberty, bonjour», entame le second de ce navire de support offshore, à Pointe-Noire, au large du Congo. Le bateau et son équipage sont en quarantaine en raison de plusieurs cas de Covid. Le marin fait un compte rendu détaillé des symptômes des deux cas «les plus sérieux» à bord. Symptômes, fréquence respiratoire, rythme cardiaque... Tout y est. Les marins français reçoivent tous une formation médicale, dispensée par les membres du CCMM.
Les navires sous pavillon français possèdent, en outre, des dotations médicales spécifiques à bord, composées des équipements et médicaments nécessaires. Certains bâtiments sont même équipés de valises de télémédecine disposant des outils nécessaires à l’analyse des paramètres vitaux (tensiomètre, saturation, température, etc) et d’une tablette pour les appels en visioconférence. Le second du Bourbon Liberty évoque la toux «très gênante» de l’un de ses matelots. Le hic, la dotation du navire ne prévoit aucun traitement contre la toux. L'urgentiste propose alors une solution artisanale, un «aérosol de ventoline» : «Vous le mettez sous oxygène avec de la ventoline dans le masque». Un procédé à ne faire qu’une seule fois, prévient-elle cependant.
Plus embêtant, le second révèle que le commandant aussi est positif au Covid et que lui-même présente de forts symptômes. Emilie Dehours lui propose alors de remplir une fiche de suivi tous les jours précisant l’identité des patients, l’état vaccinal, le poids, les symptômes, la fréquence respiratoire et la saturation. «Une procédure habituelle» pour les clusters de Covid. Les médecins du CCMM pourront donc suivre quotidiennement l’évolution de l’état des occupants du Bourbon Liberty. Une fois la consultation terminée, l'urgentiste fait part d’une légère inquiétude : «Le commandant et le second sont malades. S’ils n’avaient pas déjà été en mouillage, je les aurais fait rentrer vers un port, sinon c’est prendre trop de risques si les cas s’aggravent. Il faut toujours anticiper l’éloignement en mer». Après une consultation, les «médecins experts» ont en effet plusieurs solutions. Soit les soins effectués à bord sont suffisants, soit il faut une intervention supplémentaire. Dans ce cas, ils peuvent réclamer au navire d’effectuer un déroutement – c’est-à-dire modifier son itinéraire pour faire escale – ou le faire débarquer si l’escale était déjà prévue. Le patient pourra de ce fait être suivi médicalement à terre.
Été chargé pour le «Samu des mers»
Pour les cas les plus graves, cependant, les médecins du CCMM peuvent décider d’évacuer le patient par hélicoptère. Le centre entre alors immédiatement en contact avec le CROSS (centres régionaux de surveillance et de sauvetage) en charge de la zone. «Il ne s’agit pas de n’importe quelle équipe. Les secouristes envoyés sont formés à l’hélitreuillage en mer», explique la Dr Dehours avant de détailler les options qui s’offrent à eux : «On peut faire une évacuation sanitaire, on va chercher le patient à bord et on le ramène sur terre pour qu’il soit hospitalisé. Sinon, on fait une évacuation médicalisée, ce qui signifie qu’un médecin part avec les secouristes». Le week-end passé, lors de son astreinte, l'urgentiste a par exemple décidé d'évacuer un patient pour de fortes douleurs abdominales, après avoir échangé sept fois au téléphone avec ce navire au large de La Réunion.
En 2021, 6% des consultations du CCMM ont abouti à des évacuations sanitaires, 4% à des évacuations médicalisées et 17% à des déroutements ou débarquements. La grande majorité (73%), reste des consultations à bord. «Avant le Covid on était plutôt autour des 65%, note Emilie Dehours. Aujourd'hui, les restrictions sanitaires sont tellement fortes dans certains pays, comme en Chine, que les marins ne peuvent plus débarquer pour consulter un docteur. Ils nécessitent donc des soins à bord.» L’été est particulièrement chargé pour le «Samu des mers» qui avait déjà reçu 643 appels au 27 juillet, en hausse par rapport à 2021. «C’est dur, confesse l’urgentiste. D’habitude on tourne à environ dix appels maximum les gros week-ends, le week-end dernier j’en ai reçu 38 ! C’est le troisième de suite où on a vraiment beaucoup d’appels. On subit.»
Pourtant, elle adore cette part de son métier. «Si on m’avait dit pendant mes études que je serai médecin du CCMM, je ne l’aurais jamais cru. Aujourd'hui, c’est l’activité qui me plaît le plus avec le SMUR. On interagit avec des professionnels de la mer qui ont une sensibilité médicale, c’est agréable». Mais pas toujours évident : «Il faut s’imaginer être près du malade et c’est là que l’interaction avec le responsable des soins est importante. Il doit nous décrire les choses de manière très précise. Il faut presque qu'on puisse voir la situation à travers ses yeux, se projeter à côté du patient». La difficulté étant de se faire comprendre par des navigateurs novices et dépourvus de connaissances médicales, comme les plaisanciers en vacances par exemple. «Certains n’ont rien à bord, même pas un doliprane, grince la docteure. Le problème, c’est quand il se passe quelque chose de grave sur un navire de plaisance, les passagers sont paniqués. Or les moyens de secours peuvent prendre plusieurs dizaines de minutes, voire d’heures pour arriver. C’est parfois très compliqué à gérer.» L’urgentiste évoque, là, la partie la plus délicate de son métier, «la distance» et le stress qu’elle peut engendrer.
Parfois, certains navires peuvent se trouver à dix jours de la terre. Il faut alors mettre en place des trésors d'ingéniosité pour tenter d’éviter une catastrophe. «Si un navire est éloigné mais qu’il est sur une route très passante, comme au milieu de l’Atlantique par exemple, on peut essayer de dérouter un bateau qui passe à proximité pour qu’il amène du matériel. On l’a fait pendant le Covid avec les bouteilles d’oxygènes pour les patients positifs.» Malheureusement, ce «système D», ne fonctionne pas toujours : «On a eu un mort du Covid sur un navire. On avait augmenté ses capacités en oxygène mais il avait dix jours de route et quand on sait qu’une bouteille ne tient que deux heures par patient...»
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Souvent, le soutien psychologique reste la seule alternative. L'urgentiste se souvient, il y a quelques années, «d’une famille qui faisait la Transpacifique». Au milieu de nulle part, «sans personne autour et à 15 jours des terres», le navire se retourne et blesse grièvement le père et plus légèrement le fils. «Le père était en détresse vitale et on n’avait aucun moyen de le secourir à temps, poursuit-elle. On a seulement pu offrir du soutien psychologique aux trois occupants. Le fils et sa copine sont parvenus à ramener le bateau mais le père est mort au bout de trois jours, loin de tout. C’est dur dans ces situations.» La médecin soupire : «On fait vraiment ce qu’on peut».
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L'Humanité
Les femmes en paroles et musique
ActuDébats, enregistrements de podcasts, soirée spéciale : à la Fête de l’Humanité, le deuxième sexe envahit tous les espaces.
Lutte contre les violences, féminicides, sexisme, attaques contre les droits reproductifs… L’Humanité rend compte tout au long de l’année de l’évolution de notre société sur les questions de genre : la libération de la parole des femmes et les progrès de leurs combats pour l’égalité, mais aussi les injonctions, les régressions et atteintes à l’intégrité du corps des femmes. Récemment, la terrible remise en cause du droit à l’avortement dans tous les États américains avec la révocation de l’arrêt Roe vs Wade par la Cour suprême nous a rappelé une vérité énoncée il y a plus de cinquante ans par la philosophe féministe Simone de Beauvoir : « N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. » La Fête de l’Humanité est l’espace idéal pour discuter de la révolution féministe en cours, comme de ces multiples remises en question dans de nombreux pays, notamment au Village du monde où la situation aux États-Unis sera développée et mise en perspective. Le stand du PCF abordera aussi ce sujet, tout comme celui de la gestation pour autrui et la marchandisation du corps des femmes, la lutte contre la pédocriminalité et les violences sexistes et sexuelles, la recherche médicale androcentrée, les campagnes et la prise en charge de l’endométriose. L’Agora dédiera sa soirée du vendredi au « deuxième sexe » en menant le débat contre les agressions sexistes et sexuelles et la notion du consentement. Un enregistrement de podcasts est également prévu avant de laisser la piste à une programmation musicale spéciale. « La femme est l’avenir de l’homme », chantait Jean Ferrat. Et peut-être aussi l’avenir de la musique ? Rendez-vous à la Fête pour en juger !
Fête de l'Humanité 2022Féminisme L'Humanité
Le Secours populaire, la solidarité en actes
ActuLe Secours populaire français (SPF) et l’Humanité sont partenaires de longue date. C’est tout naturel pour le Secours populaire d’être présent à cette grande fête populaire qu’est la Fête de l’Humanité. Parce que l’une des valeurs du SPF est la solidarité inconditionnelle, de nouveau cette année les visiteurs de la Fête auront accès à une grande braderie de vêtements neufs et un espace dédié aux livres. Parce que la solidarité, c’est aussi se faire plaisir, le stand du SPF accueillera un bar et une restauration rapide, ainsi qu’une loterie où tous les tickets seront gagnants. Placé sous le signe de la mondialisation de la solidarité, le stand du SPF, situé à l’entrée du Village du monde, proposera des objets artisanaux au profit des actions des partenaires de l’association dans le monde. Cette année, prenant en compte le thème de la Fête, l’institut de formation et des savoirs populaires du SPF organisera, au sein du Village du monde, un séminaire populaire où des amis de l’association et des médecins du SPF viendront témoigner des actions de solidarité mises en œuvre auprès des populations victimes de conflits. S’ensuivra une belle soirée d’amitié et de solidarité. La solidarité populaire, c’est aussi la mobilisation de tous et la vocation du SPF est de proposer au plus grand nombre d’agir en particulier dès le plus jeune âge. Les enfants seront donc invités à être solidaires au sein du mouvement Copain du monde, dont le stand se situera à l’Espace enfance. Il sera aussi possible aux jeunes et aux moins jeunes de rencontrer les animateurs du SPF afin de mieux connaître l’association et d’en devenir un des acteurs. Les points de rendez-vous seront sur le stand du SPF, mais aussi au Village du livre, où les visiteurs trouveront des publications, dont le journal Convergence. Enfin, et dans le cadre de la lutte contre le gaspillage, les restaurants de la Fête seront invités à remettre à la fédération du SPF de l’Essonne les produits non consommés, lesquels seront remis à des familles aidées par les animateurs-collecteurs bénévoles de l’association sur le département. Ensemble, nous pouvons agir pour un monde plus juste et solidaire et mettre en œuvre la devise « Tout ce qui est humain est nôtre ».
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Sexion d’Assaut, le retour
Scène Angela-Davis, samedi 10 septembre, 22 heures
Inès GacemiIls seront sur scène le samedi soir, mais contrairement au refrain de leur tube Wati by Night, cette soirée ne devrait pas nous décevoir. Après leur séparation en 2013, pour se consacrer à leurs carrières personnelles, les membres de Sexion d’Assaut se sont reformés pour une tournée inédite. « C’est forcément des gros souvenirs et beaucoup, beaucoup de nostalgie », confie Black M, l’un des leaders du groupe, au moment de reprendre la direction de la scène pour une série de concerts qui promettent d’être mémorables. Car Sexion d’Assaut a marqué toute une génération grâce à ses albums l’École des points vitaux (2010), certifié triple disque de platine, et l’Apogée (2012), vendus chacun à plus de 500 000 exemplaires. Leur troisième album, le Retour des rois, dont la sortie était initialement prévue le 14 mai, se fait encore attendre. Qu’à cela ne tienne, les compères de Maître Gims nous donnent rendez-vous à la Fête de l’Humanité pour bouger sur leurs tubes Désolé, Avant qu’elle parte ou encore Ma direction. « Nous avons toujours les mêmes codes, les mêmes habitudes, prévient Black M. Nous venons avant tout pour nous amuser. »
Fête de l'Humanité 2022sexion d'assautrapMusique L'Humanité
A la Fête de l'Huma, un Village famille pour jouer et apprendre ensemble
ActuJeux, lectures, spectacles : le jeune public va se régaler. Et cette année, la Fête propose un centre de loisirs pour vos enfants, vos petits-enfants, nièces, neveux…
La Fête de l’Humanité, ce n’est pas que pour les adultes. Le Village familles proposera bon nombre d’activités et de nouveautés, aussi bien pour les petits que pour les grands, pour de mémorables moments en famille. Au programme, des jeux, un concert tout public, un spectacle de marionnettes, des lectures animées pour enfants et des activités ludiques et artistiques.
Cette année sera proposé un centre de loisirs pour vos enfants ou petits-enfants (accessible sur réservation avant la Fête, à 10 euros la demi-journée). Car jouer, c’est avant tout prendre du plaisir sans être préoccupé par une quelconque logique productive ou par le gain de quelque avantage matériel.
Ce nouvel espace est pensé pour y vivre un moment familial enrichissant, dans un havre de paix grâce notamment aux activités proposées par l’union des fédérations des Pionniers de France et la Grosse Boîte !
Mouvement d’enfants et d’éducation populaire, les Pionniers de France ont pour but d’agir dans les quartiers pour améliorer le quotidien des enfants et contribuer à améliorer leur vie dans toute la société. Leur objectif est d’organiser des activités de loisirs multiples et diversifiées pour les enfants et d’aborder par le jeu les grands enjeux de notre société : paix, écologie ou encore solidarité.
Autre acteur de l’espace familles, la Grosse Boîte est une boutique café-jeux, un lieu vivant pensé autour de la découverte de jeux de société. Dans une atmosphère conviviale et accueillante, il invite le public à se détendre autour d’un jeu de société original et d’une bonne boisson. À la Fête de l’Humanité, la Grosse Boîte proposera des jeux en avant-première et invitera des créateurs et actrices à jouer avec le public et à faire des dédicaces. Rendez-vous à la Fête pour toutes les familles !
Un appel à votre participation financière, à la solidarité
Pour relever ces nouveaux défis, nous souhaitons nous tourner vers notre plus grande force : la communauté de nos lectrices et lecteurs.
Nous lançons une nouvelle souscription populaire dès à présent et ceci jusqu’à la prochaine Fête de l’Humanité, pour nous permettre de la construire dans les meilleures conditions et de respecter les conditions de notre plan de relance. Ces financements nous permettront d’honorer nos partenariats, de déployer au mieux nos objectifs et de vous être toujours plus utile en continuant à nous développer notamment sur le numérique.
C’est pour toutes ces raisons que nous en appelons à votre participation financière, à la solidarité des ami·e·s, abonné·e·s, lectrices et lecteurs. Dans le même temps, nous lançons une grande opération d’abonnement à nos journaux. Il est indispensable de développer la lecture et l’abonnement pour comprendre, analyser, se forger une opinion pour être armés dans la bataille idéologique que mènent les droites et les extrêmes-droite. Ensemble, relevons ce défi.
POUR PARTICIPER Rendez-vous sur notre plateforme de don en ligne.
Fête de l'Humanité 2022 Le Figaro
Baisse surprise des taux en Chine
Claudia CohenLa deuxième économie mondiale espère éviter un ralentissement de la consommation.
C'est une stratégie à rebours de celles qu'adoptent toutes les grandes banques centrales. Des États-Unis à l'Union européenne, en passant par le Royaume-Uni, elles sont nombreuses à avoir relevé leurs taux d'intérêt directeurs face à une inflation galopante. À la surprise des investisseurs, la Banque populaire de Chine (BPC) a quant à elle annoncé, lundi 15 août, qu'elle abaissait deux de ses principaux taux. Elle a décidé de réduire le taux sur ses prêts à un an de 10 points de base à 2,75 %, ainsi que le taux de prise en pension à sept jours, ce dernier passant de 2,1 % à 2 %.
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Grâce à cette deuxième baisse de ses taux d'intérêt directeurs depuis le début de l'année, la deuxième économie mondiale espère éviter un ralentissement de la consommation. En effet, la décision de la banque centrale chinoise intervient après la publication d'une série d'indicateurs décevants montrant un ralentissement de l'activité économique en juillet. En cause : la stratégie « zéro Covid » du gouvernement qui entraîne des reconfinements et la crise de l'immobilier, très sensible dans un pays où ce secteur pèse pour un quart de la richesse nationale. Le mois dernier, les prix des maisons chutaient à nouveau (- 0,9 % sur un an), tandis que la production industrielle et les ventes au détail ressortaient plus faibles que prévu. Les entreprises et les ménages ayant réduit leurs emprunts, l'augmentation totale des nouveaux crédits était par ailleurs la plus lente que le pays ait connu depuis 2017.
Ces derniers mois, nombre d'économistes ont revu à la baisse leurs prévisions. Ils mettent en doute la capacité de Pékin à tenir son objectif d'une croissance économique de 5,5 % cette année. Déjà au deuxième trimestre, elle n'a été que de 0,4 % sur un an. Certains prévoient que le PIB ne progressera que de 4 % en 2022. Ce qui marquerait en Chine la plus faible croissance depuis 1990 à l'exception de 2020, année affectée par la pandémie. En Chine, si l'inflation est au plus haut depuis deux ans (à 2,7 % en juillet), elle reste encore modérée.
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Le Mali a annoncé vendredi avoir «réglé l'intégralité des impayés» de sa dette causés par les sanctions…
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Le parquet de Guinée va engager de nouvelles poursuites contre l'ex-premier ministre Ibrahima Kassory…
Espagne : un yacht flambant neuf, estimé à 25 millions d'euros, détruit par les flammes
Après avoir été dévoré par le feu jeudi, l'Aria SF a fini par couler dimanche soir au large d'Ibiza.
Regarder la vidéo L'Humanité
Les Wampas sont toujours à la Fête
ActuDidier Chappedelaine, alias Didier Wampas, alias le roi des punks, avec son band les Wampas, sera une fois de plus à la Fête. La Fête de l’Huma, pour le retraité de la « Retap », c’est une vieille histoire, au point qu’on ne sait plus combien de fois il est passé sur la Grande Scène à La Courneuve. Lui qui aura mené depuis ses débuts une carrière musicale parallèlement à son métier d’électricien à la RATP continue d’être le digne représentant du rock alternatif à la française, qu’il sert toujours de sa voix éraillée, parfois à la limite du juste, mais on s’en fiche. C’est avec un nouvel album, Tempête, tempête, qu’il se présentera sur scène en compagnie de sa troupe de choc – Tony Truant (guitare), Jean-Michel Lejoux (basse), Nicolas Schauer (batterie) et Effello (guitare). Au programme : outre les grands classiques, leur nouvel album, mais aussi une petite surprise qui ravira les fans de vélo et fermera peut-être la trilogie dédiée aux Forçats de la route. Après Laurent Jalabert et Marco Pantani, c’est dorénavant Julian Alaphilippe qui est entré au panthéon du chanteur et compositeur, qui a toujours mis en avant sa passion pour la Petite Reine.
Fête de l'Humanité 2022les wampasMusiquerock L'Humanité
La Fête de l'Humanité met la bataille climatique à l’honneur
ActuÀ l’heure où l’urgence devient de plus en plus palpable, la lutte environnementale tiendra une place de choix dans les allées.
Marion d'AllardLe climat s’emballe et les conséquences de ce bouleversement ne sont plus des projections. Elles sont une réalité, y compris en France, où l’été 2022 s’annonce d’ores et déjà étouffant. La planète est en surchauffe, les vagues de chaleur s’enchaînent, les records tombent les uns après les autres, la banquise se meurt, les tempêtes dévastent des régions entières, les inondations et les sécheresses menacent, partout, les plus fragiles.
Une grande soirée climat avec Alternatiba
Face à la réalité du changement climatique, l’Humanité a résolument pris le parti de la conscience écologique et de la transition. Le climat est un enjeu social majeur, à l’heure où les conséquences de son dérèglement aggravent la fracture Nord-Sud et creusent les injustices sociales à l’échelle planétaire. Depuis des années, les scientifiques alertent, mais les États rechignent à prendre les décisions politiques qui s’imposent. Agriculture, énergies, transports, logement, industries, la transition écologique est un impératif, et la Fête de l’Humanité sera une nouvelle fois l’occasion de porter haut la bataille pour le climat.
Samedi 10 septembre, la scène de l’Agora accueillera un temps fort de la Fête autour de cette thématique. Une première table ronde réunira le politologue Paul Ariès, auteur d’Une histoire politique de l’alimentation, et la journaliste spécialiste de la gastronomie Emmanuelle Jarry, autour d’un enjeu fondamental : notre assiette.
S’ensuivra un grand entretien avec la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte, directrice de recherche au CEA et coprésidente du groupe n° 1 du Giec. Nous mettrons ensuite en regard la question de l’écologie dite « punitive » et celle de l’écologie positive, avant de laisser place à une grande soirée climat, festive et engagée, organisée en partenariat avec l’ONG Alternatiba.
Un appel à votre participation financière, à la solidarité
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Fête de l'Humanité 2022ClimatRéchauffement climatiqueGiec L'Humanité
Une Fête de l'Humanité pour changer d’air(e)
ActuAvec les travaux des JOP 2024, la Fête est contrainte de déménager, mais nos équipes tout comme les collectivités du Cœur d’Essonne mettent tout en œuvre pour accueillir les quelque 600 000 personnes qui, comme chaque année, viendront rejoindre les allées de la Fête de l’Humanité pour partager un moment festif, culturel et politique.
Fabien Gay
La Fête de l’Humanité, qui se tiendra les 9, 10 et 11 septembre, sur un nouveau terrain, au cœur de l’Essonne, sur l’ancienne Base aérienne 217, sera un moment unique de la rentrée sociale et politique.
Construite par les équipes de l’Humanité, des milliers de militantes et de militants communistes, politiques, syndicaux et associatifs, elle est ouverte à toutes celles et ceux qui veulent venir y partager un moment, entre amis ou en famille, participer à un débat, assister à un concert, découvrir un film ou un livre ou simplement faire la fête dans les nombreux stands militants ou du Village du monde.
La Fête, notre bien commun
Pendant trois jours, les espaces de débats, de l’Agora, de l’Humanité, du Forum social, du Village du livre, du nouvel Espace des territoires et du tourisme, mais aussi ceux de nombreux stands militants, donneront à entendre les réponses aux besoins urgents d’augmentation des salaires, du pouvoir d’achat et de la nécessaire bataille pour la réindustrialisation et notre souveraineté énergétique.
Dans les allées de la Fête de l’Humanité résonneront aussi les combats pour la paix en Ukraine, mais également partout dans le monde, en Palestine, au Yémen, pour les Kurdes, les Sahraouis, les combats antiracistes, écologistes, féministes.
On peut affirmer modestement qu’inscrite dans le paysage politique et social depuis des décennies, la Fête de l’Humanité l’est au patrimoine populaire de notre pays, singulièrement pour les progressistes et leurs amis. Elle est un bien commun qui dépasse nos frontières nationales, qui traverse des générations qui ont construit l’événement, y ont des souvenirs impérissables et heureux. C’est tout cela qui en fait un lieu si important.
La mobilisation populaire qui nous porte
L’an dernier, lors de l’édition 2021 de la Fête de l’Humanité – après les vagues de Covid, de confinements et de couvre-feux –, le bonheur de se retrouver était palpable, visible dans les larges sourires des visiteurs, sensible dans l’atmosphère conviviale, détendue et enthousiaste tout à la fois.
Comme nous avons su le faire par le passé, notre Fête est marquée par sa capacité de résilience et d’adaptation. Les dernières crises ont eu des impacts sur notre organisation auxquels s’ajoutent les difficultés économiques. Nous les avons surmontées à chaque fois par la mobilisation populaire qui nous porte et nous permet de réussir le rendez-vous.
Nous sommes aussi précurseurs et novateurs comme dans notre démarche pratique pour vous accueillir en essayant d’intégrer les exigences écologiques, de prendre en compte les évolutions et les manières de faire la fête à notre époque, de sécuriser notre site et de faire vivre les acteurs locaux par les pratiques les plus socialement ambitieuses.
Nous devons mesurer que cette Fête se déroulera alors que des crises successives s’accumulent et font planer des menaces inédites sur le genre humain. Il ne faut pas sous-estimer ce qu’il se déroule chaque jour. Les ruptures qui s’exacerbent quotidiennement sont le signal d’un système à bout de souffle qui ne répond plus aux besoins humains.
Passer un cap dans la prise de conscience collective
Si le caractère festif et convivial doit rester central, notre Fête doit être une occasion de passer un cap dans la prise de conscience collective et dans les mobilisations à venir.
Avec une extrême droite qui a percé un plafond de verre électoral et se retrouve comme une option possible de gouvernement pour les classes possédantes, le devoir d’union est plus que nécessaire. La Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes), qui rassemble l’ensemble des forces de gauche, est une première étape et doit poser les jalons d’une démarche hors les murs du Parlement pour battre en brèche les projets de régression sociale tels que la retraite à 65 ans ou la pénalisation des allocataires du RSA qui seront encore plus précarisés. Elle doit aussi faire vivre le débat à gauche, avec les forces sociales, syndicales, associatives, dans le respect de leur diversité pour porter un nouvel horizon de progrès, de futures conquêtes sociales et démocratiques. Elle doit également en finir avec la banalisation des idées de haine, antisémites, racistes qui charrient tant de violences.
Les épisodes climatiques extrêmes sont autant de révélateurs de menaces graves et déjà là sur nos conditions de vie. Ils posent l’enjeu de souveraineté et de mise sous biens communs de nombreux secteurs.
La militarisation des relations internationales et les affrontements impérialistes grandissants ne doivent pas être à sous-estimer. Une riposte populaire et internationale d’ampleur doit se mettre en œuvre.
Les défis sont donc nombreux. Il nous impose un esprit de responsabilité et de combativité. Des lanceurs d’alerte aux travailleurs sans-papiers, des agents du service public qui maintiennent contre vents et marées nos écoles, nos hôpitaux debout, des syndicalistes réprimés aux féministes qui luttent contre les violences sexistes et sexuelles, des militants LGBT à ceux du climat et des quartiers, simples citoyens : cette Fête est la vôtre. Les 9,10 et 11 septembre, il est temps de changer d’air(e).
Un appel à votre participation financière, à la solidarité
Pour relever ces nouveaux défis, nous souhaitons nous tourner vers notre plus grande force : la communauté de nos lectrices et lecteurs.
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C’est pour toutes ces raisons que nous en appelons à votre participation financière, à la solidarité des ami·e·s, abonné·e·s, lectrices et lecteurs. Dans le même temps, nous lançons une grande opération d’abonnement à nos journaux. Il est indispensable de développer la lecture et l’abonnement pour comprendre, analyser, se forger une opinion pour être armés dans la bataille idéologique que mènent les droites et les extrêmes-droite. Ensemble, relevons ce défi.
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Fête de l'Humanité 2022 L'Humanité
Fabien Roussel plaide pour une rentrée sociale ambitieuse
ActuGauche Lors d’une conférence de presse, lundi, le secrétaire national du PCF a appelé à la mobilisation dès septembre, face au projet de régression sociale porté par Élisabeth Borne. Il partage l’idée d’une action nationale commune de la Nupes après l’été.
Naïm SakhiMalgré les appels du pied d’Élisabeth Borne en direction des groupes d’opposition, le compte n’y est pas pour Fabien Roussel. Lors d’une conférence de presse, lundi 11 juillet, le secrétaire national du PCF a déploré un discours de politique générale « préoccupant et dangereux pour les travailleurs », prononcé le 6 juillet par la première ministre. Assurant qu’Emmanuel Macron n’avait « visiblement pas compris le message des Français qui l’ont privé d’une majorité » pour appliquer son programme libéral, le député du Nord regrette l’absence de hausse « de salaires dans le privé, mis à part des primes », dans le projet de loi sur le pouvoir d’achat. Et d’ajouter « la hausse de 3,5 % des salaires des fonctionnaires est non seulement en dessous de l’inflation mais ne concerne pas les employés des délégations de service public ».
À l’offensive, Fabien Roussel a rappelé sa volonté de travailler avec l’ensemble des forces de gauche sur « une réforme des retraites progressiste », en s’appuyant sur le projet porté par la Nupes aux législatives. « Nous avons bien noté la volonté du gouvernement d’allonger le temps de travail, souligne le député communiste, je propose un référendum pour trancher nos deux projets. » En outre, le secrétaire national du PCF a salué les journées de mobilisation syndicale des 22 et 29 septembre – « une bonne nouvelle », selon lui – et partage la proposition, émise par Jean-Luc Mélenchon, d’une action commune des forces politiques de gauche à la rentrée. « Je suis pour un appel le plus large possible, avec les organisations syndicales, assure le député, ils apporteront le marteau et nous, la faucille. »
En amont du vote de la motion de censure dans l’après-midi (lire aussi page 7), ce point presse s’est tenu à l’issue d’un comité de liaison de la Nupes. Cette réunion de travail réunissait Jean-Luc Mélenchon (FI), Julien Bayou (EELV), Olivier Faure (PS) et le secrétaire national du PCF. « La Nupes n’est ni un parti, ni un mouvement, mais une alliance électorale et un accord programmatique. Nous devrons écrire ensemble ce qu’elle sera demain pour entretenir l’espoir », mesure Fabien Roussel. Pour ce faire, les leaders des formations de gauche se sont accordés afin que les universités d’été des différentes formations contiennent un atelier réunissant des représentants des formations de la Nupes. « Nous avons besoin de nous parler, sans chichi et sans détour. Nous devons mettre en avant ce qui nous rassemble, mais aussi pointer nos limites », poursuit le parlementaire du Nord, élu dans l’une des quatorze circonscriptions où Marine Le Pen avait dépassé les 60 % face à Emmanuel Macron. Et d’ajouter que « pour l’emporter demain, il nous faudra comprendre et analyser, ensemble, les raisons du vote en faveur de l’extrême droite ».
Par ailleurs, Fabien Roussel entreprendra un nouveau tour de France après l’été. «Je veux entendre ce que les Français ont à dire» assure-t-il. Un moyen pour le député communiste de continuer à marquer sa singularité tout en restant dans l’union.
Fabien RousselpcfNupesNupes PCF Le Figaro
Saint suaire de Turin: le dernier mystère révélé
Jean SévilliaENTRETIEN - L’historien Jean-Christian Petitfils se passionne depuis plus de quarante ans pour le mystère du saint suaire de Turin. Il publie dans quelques jours un livre-enquête afin de lever le voile sur l’énigme que pose cette relique.
LE FIGARO -. Vous êtes un historien de l’Ancien Régime, mais après votre «Jésus» paru en 2011 et votre «Dictionnaire amoureux de Jésus» paru en 2015, vous sortez pour la troisième fois de votre spécialité…
JEAN-CHRISTIAN PETITFILS-. Sans doute. Vous noterez cependant que dans les deux ouvrages cités j’ai consacré plusieurs pages déjà à cette relique insigne de la chrétienté qui ne cesse d’interroger l’Histoire et la science. La question est de savoir si ce grand linge sépulcral de 4,40 m de long sur 1,10 m de large, qui présente, dans une couleur variant du beige au sépia, les faces ventrales et dorsales d’un crucifié mort, flagellé, torturé, avec tous les signes de la Passion, a bien servi à l’ensevelissement de Jésus au soir du 3 avril de l’an 33, après la descente de la Croix. Je m’intéresse depuis quarante-quatre ans à cet étonnant mystère, dépouillant les études françaises et étrangères, les revues spécialisées, les comptes rendus de colloques, les rapports d’experts, notant les avancées de la recherche, les difficultés d’interprétation comme les trouvailles extraordinaires pour lesquelles de multiples disciplines ont été convoquées: histoire, archéologie, médecine légale, hématologie, palynologie (science des pollens), exégèse, droit, numismatique, spectrographie optique, imagerie polarisée, etc.
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C’est l’ensemble de ce dossier, à jour des dernières découvertes, que j’ai voulu mettre à la disposition des lecteurs dont les connaissances restent souvent fragmentaires, voire déformées. Disons-le sans ambages, le saint suaire ou linceul de Turin présente toutes les caractéristiques de l’authenticité. Le doute, aujourd’hui, n’existe plus. C’est la science qui le dit, car l’histoire, malheureusement, ne permet pas de remonter de façon certaine aux origines.
« Conservé précieusement dans la chapelle impériale, le linceul échappa en 1204 au sac de Constantinople par les croisés. Il fut transféré en France en 1241 »
Alors que certains affirment que l’existence du suaire n’est attestée qu’à partir du XIVe siècle, en Champagne, sur quels éléments vous appuyez-vous pour reconstituer son origine?
Au début du Ve siècle, cette image achéiropoïète, c’est-à-dire «non faite de main d’homme», est déjà vénérée dans la ville d’Édesse (Urfa, en Turquie), où se rend en particulier le bienheureux Daniel de Galash. Elle a dû y arriver à la fin du IVe siècle, peut-être en 387-388, venant de la grande ville chrétienne voisine d’Antioche en proie alors à des violents troubles. En tout cas, à partir de cette époque, on constate un changement fondamental dans les représentations iconographiques du Christ en Orient puis en Occident. Au lieu des premiers visages de Jésus inspirés d’éphèbes imberbes, aux cheveux courts, à la manière des dieux gréco-romains, on voit apparaître sur les monnaies impériales, les icônes et les tableaux, un modèle standard dérivant de l’image d’Édesse, transférée en août 944 à Constantinople: un visage allongé, des arcades sourcilières prononcées, des pommettes saillantes, un nez légèrement aquilin, une barbe à deux pointes, des cheveux longs séparés par une raie au milieu, une petite mèche sur le haut du front… Au total une quinzaine de signes caractérisés qui, comme l’a noté en 1939 le biologiste Paul Vignon, se retrouvent parfaitement sur le linceul de Turin. À noter que les artistes ont pris pour une mèche de cheveu la coulée de sang le long des sinuosités du front.
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Conservé précieusement dans la chapelle impériale, le linceul échappa en 1204 au sac de Constantinople par les croisés. Il fut transféré en France en 1241 avec le deuxième lot de reliques ayant suivi la cession de la sainte Couronne à Saint Louis par le dernier empereur latin Baudouin II de Courtenay et fut conservé dans le trésor de la Sainte-Chapelle. C’est Philippe VI de Valois qui, comme je l’ai établi, céda la relique à son porte-étendard Geoffroy de Charny, en septembre 1347, sans se rendre compte de la valeur immense du cadeau qu’il faisait. Le chevalier de Charny commença à la présenter aux pèlerins dans sa petite collégiale en bois de Lirey vers 1355. Sa petite-fille, Marguerite, la céda à la maison de Savoie en 1453. D’abord conservée à Genève, puis à Chambéry, elle se trouve à Turin depuis 1578.
Votre ouvrage expose la controverse scientifique autour du linceul. En 1988, des analyses au carbone 14 ont daté celui-ci du Moyen Âge. Comment ce résultat peut-il être contesté?
En 1988, en effet, l’analyse de la relique au C14 par trois laboratoires spécialisés donna une fourchette de dates (1290-1360) qui semblait remettre en cause les premiers acquis de la science, en particulier les très sérieux travaux américains du Shroud of Turin Research Project (STURP) de 1978 qui avaient donné lieu à des tests microchimiques, de spectrographie, des études de radiométrie infrarouge, de microscopie optique, de fluorescence ultraviolette prouvant que le linceul ne pouvait être un faux du Moyen Âge.
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Après un moment de sidération, on s’aperçut que l’analyse au C14 avait été effectuée dans des conditions peu respectueuses du protocole défini et posait de graves problèmes de cohérence statistiques. La publication en 2017 des résultats bruts des laboratoires, obtenus du British Museum grâce aux démarches du chercheur français Tristan Casabianca, montra que la dispersion des résultats entre les échantillons était infiniment plus grande que celle annoncée. Dès 2005, d’ailleurs, un remarquable chimiste du Los Alamos Scientific Laboratory au Nouveau-Mexique, Raymond N. Rogers, avait prouvé que la zone où les échantillons avaient été prélevés était une zone de ravaudage.
Cependant, même les adversaires de l’authenticité du suaire se heurtent à une énigme: celui-ci ne peut pas être l’œuvre d’un faussaire, car «fabriquer» une telle image aurait nécessité des connaissances scientifiques inconnues au Moyen Âge…
L’image n’est pas une peinture. Aucune trace de coups de pinceau, aucun contour même n’ont été observés au microscope électronique. Il faut exclure aussi l’hypothèse d’un frottis, d’une application d’un bas-relief de bois ou de marbre, d’une statue métallique préalablement chauffée. L’image correspond à un léger brunissement dégradé n’affectant que le sommet des fibrilles de lin sur une épaisseur de 20 à 40 microns. Donnant une image tridimensionnelle, elle semble produite par émanation à distance du corps et projection orthogonale, de sorte que son aspect latéral est absent. Un mystère total!
« Le mystère de la Résurrection ne peut s’entendre ni se vivre que dans la foi »
Pour l’Église catholique, aujourd’hui propriétaire du saint suaire, quel est le statut du linceul?
Même si au cours des siècles plusieurs souverains pontifes, de Sixte IV à Jules II - ce dernier ayant institué en son honneur un office particulier célébré le 4 mai - à saint Jean-Paul II, l’ont tenu pour authentique, il est évident qu’aujourd’hui, du fait des controverses scientifiques, l’Église ne sacralisera pas cette relique, même si, comme c’est enfin le cas, elle présente le niveau d’exigence requis.
Vous avez abordé le suaire en tant qu’historien. Mais dans la dernière partie de votre livre, qui est un récit de la passion du Christ à travers le linceul, ne laissez-vous pas affleurer votre foi chrétienne?
À la vérité, c’est cette pièce archéologique absolument unique qui nous interroge et nous oblige à nous poser la question de la résurrection du Christ! Elle n’en est évidemment pas une «preuve», car le mystère de la Résurrection ne peut s’entendre ni se vivre que dans la foi, mais elle ne nous permet pas de comprendre pourquoi le cadavre de ce crucifié ne présente aucune trace de décomposition, ni comment celui-ci a pu sortir de son linge sépulcral sans laisser sur le modelé des nombreux caillots de sang la moindre trace d’arrachement.
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Cortés, le conquérant en quête de légitimité
Loin de l'image de conquistador inculte, avide et brutal dont l'ont affublé les modernes, Hernán Cortés fut un apôtre du métissage. Son empreinte a forgé la singularité du Mexique, à cheval sur deux mondes.
Le Figaro
Procès Mendy : l'accusation fustige un «prédateur» face à des victimes «vulnérables»
Le footballeur français est jugé à Chester, dans le nord de l'Angleterre, pour huit viols, une tentative de viol et une agression sexuelle contre sept femmes.
Le champion du monde de football Benjamin Mendy, poursuivi pour viols en Angleterre, a été présenté lundi par l'accusation à son procès comme un «prédateur» ayant abusé de victimes «vulnérables, terrifiées et isolées».
Âgé de 28 ans, le défenseur français, suspendu depuis un an par Manchester City, est jugé à Chester, dans le nord de l'Angleterre, pour huit viols, une tentative de viols et une agression sexuelles contre sept femmes.
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Il nie les dix chefs d'accusation qui concernent des faits qui se seraient déroulés entre octobre 2018 et août 2021 à son domicile de Prestbury, dans le Cheshire. Il risque la prison à perpétuité.
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Benjamin Mendy est jugé au côté d'un autre homme, Louis Saha Matturie - sans rapport avec l'ancien footballeur Louis Saha - poursuivi pour huit viols et quatre agressions sexuelles sur huit femmes entre juillet 2012 et août 2021. Il a également plaidé non coupable.
Après deux premières journées de procès consacrées au choix des jurés et à l'organisation des audiences, le tribunal est rentré dans le vif du sujet lundi avec le début de l'exposé de l'accusation.
Le téléphone de certaines femmes confisqué quand elles se rendaient au domicile du joueur
«L'affaire est simple», a dit le procureur Timothy Cray aux jurés. «Ça n'a pas grand-chose à voir avec le football. C'est un autre chapitre d'une histoire très vieille: des hommes qui violent et agressent des femmes car ils pensent qu'ils ont le pouvoir, et parce qu'ils pensent qu'ils s'en tireront sans conséquences.»
Il a qualifié les deux accusés de «prédateurs prêts à commettre de graves abus sexuels» sur des jeunes victimes «vulnérables, terrifiées et isolées», soulignant que le téléphone de certaines femmes avait pu être confisqué quand elles se rendaient au domicile du joueur.
Le procès très médiatisé qui se déroule à la Crown Court de Chester, au sud-ouest de Manchester, devrait durer plus de trois mois.
Vainqueur de la Coupe du monde 2018 avec l'équipe de France, où il jouait le rôle de bon camarade à défaut d'en être un joueur-clé, Benjamin Mendy a passé plus de quatre mois, d'août 2021 à janvier 2022, en détention provisoire.
Libéré début janvier, il avait été placé sous contrôle judiciaire dans l'attente de son procès.
Mbappé, Neymar, Messi : statistiques à l'appui, qui tire le mieux les penaltys au PSG ?
DÉCRYPTAGE - Un penalty raté par Mbappé, des tweets likés par Neymar... En quelques minutes, le PSG a vu l'ombre d'un nouveau Penalty Gate planer au-dessus du Parc des Princes samedi soir. Mais que disent les chiffres ?
Ligue 1 : le match Lorient-Lyon reporté en raison de l'état «désastreux» de la pelouse du Moustoir, l'OL griffe les Merlus
La Ligue de Football Professionnel (LFP) a décidé ce vendredi du report de ce match de la deuxième journée, prévu dimanche, à «une date ultérieure».
«Mépris», «haine», «insultant» : des propos dans L'Équipe du soir sur l'OM de Bernard Tapie provoquent un tollé
LE SCAN SPORT - À l'occasion d'un débat sur le plus grand club français, Grégory Schneider, journaliste à Libération, a pointé du doigt la corruption régnant à l'Olympique de Marseille sous la présidence Tapie.
Le Figaro
Affaire du penalty au PSG: Christophe Galtier en première ligne face à la guerre des ego
Christophe RemiseDÉCRYPTAGE - L’entraîneur vit sa première situation épineuse avec l’épisode du penalty entre Neymar et Mbappé.
Après des débuts idylliques dans ses nouvelles fonctions, une préparation sans anicroche et trois victoires en match officiel avec 14 buts marqués pour seulement deux encaissés, Christophe Galtier est confronté à sa première vraie difficulté depuis son arrivée au Paris Saint-Germain. «Si j’ai accepté ce poste, ces responsabilités, c’est que j’en suis capable», martelait-il début juillet, assurant qu’il n’y aurait «aucun compromis». C’est le moment de passer de la théorie à la pratique, alors que le spectre d’un nouveau «penaltygate» plane sur la capitale. Après Neymar-Cavani en 2017, place à Mbappé-Neymar en 2022.
Désigné tireur numéro un face à Montpellier (5-2), samedi pour son premier match officiel cette saison, Kylian Mbappé n’a pas transformé un premier penalty - repoussé par le gardien héraultais Omlin - avant de voir, à son grand étonnement, Neymar Jr s’emparer de la balle pour frapper le deuxième. Malgré les mots glissés par le champion du monde à son oreille, le Brésilien n’a rien voulu savoir et s’est chargé de catapulter le cuir au fond des filets.
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«Pour ce match, les choses prévues ont été respectées sur le terrain. Kylian a tiré le premier penalty, le gardien l’a arrêté. C’était donc logique que le deuxième tireur, “Ney”, prenne le deuxième», a tenté de dédramatiser Galtier. Circulez, il n’y a rien à voir. Sauf que Mbappé n’était visiblement pas de cet avis. Apparu chafouin ces derniers jours à l’entraînement comme l’a rapporté L’Équipe, nos confrères ayant par la suite évoqué un «problème personnel», le crack de Bondy n’a rien caché de sa frustration jusqu’au coup de sifflet final, arrêtant même sa course en voyant Vitinha servir Leo Messi plutôt que lui sur une contre-attaque. Sur le terrain, personne n’a osé reprendre le nouveau boss du PSG. Et après la partie, Galtier a préféré temporiser: «C’est lié au match. Quand on est à court physiquement, on s’agace encore plus vite.»
Faire régner l’ordre
Interrogé dans les couloirs du Parc des Princes, Marco Verratti ne semblait pas en avoir pris ombrage non plus. «Après son penalty manqué, il boudait un peu. Ça fait plaisir quand il est énervé parce que ça veut dire qu’il tient beaucoup à cette équipe», souriait l’Italien. Sauf qu’il serait suicidaire, en termes de management, de laisser passer ce genre de comportement. Certes, Mbappé a un poids conséquent au club depuis sa prolongation de contrat. Il n’empêche, si Galtier, apôtre de la rigueur, lâche du lest dès la deuxième journée de championnat sur les attitudes, la saison pourrait être longue. Et les beaux présages de l’été resteraient au stade de promesses.
L’ancien coach de Lille, qui a réussi à donner envie aux stars parisiennes de jouer et de faire les efforts ensemble, doit aussi régler la question des penalties et éviter que les relations entre Neymar et Mbappé s’enveniment. Ce n’est pas gagné sachant que les deux joueurs, à défaut d’être ennemis, ne partiront pas en vacances ensemble. Certains vont jusqu’à dire que le Français a demandé un transfert du Brésilien, et d’autres, qu’il n’y serait au moins pas opposé. Mbappé reprocherait un certain dilettantisme à «Ney», ce dernier n’appréciant que modérément de voir son jeune coéquipier porté au pinacle au sein du club.
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Lequel Neymar, ovationné par le Parc des Princes samedi, brille d’ailleurs depuis la reprise, en se montrant «irréprochable» sur et en dehors du terrain dixit Galtier. L’ex-Barcelonais n’a toutefois pas hésité à «liker» deux tweets de fans pas très positifs pour Mbappé samedi soir. «Maintenant c’est officiel, Mbappé tire les penalties au PSG. Clairement, c’est une affaire de contrat, car Neymar ne serait le deuxième tireur dans aucun club au monde, aucun! Il paraît qu’à cause du contrat, Mbappé est le patron du PSG!», peut-on lire dans le premier. «Aujourd’hui, dans le match du PSG, Neymar a marqué et humilié le gardien (encore une fois) sur penalty. Mbappé, en revanche, a très mal frappé et a raté. Après le match, l’entraîneur a déclaré que Mbappé serait le principal frappeur de l’équipe pour la saison. Une absurdité!», estime un internaute dans le second.
Ce n’est pas comme si Neymar avait lui-même écrit ces mots. Mais ce n’est pas anodin non plus. D’ailleurs, le club va prendre les choses en main selon diverses sources. Il vaudrait mieux. Sans quoi, la situation pourrait rapidement devenir intenable. L’avenir dira si cet épisode va laisser des traces dans le vestiaire et entre les deux principaux protagonistes. En attendant, c’est à Christophe Galtier de jouer. À Luis Campos aussi.
On sait que le nouveau conseiller football du club parisien, outre ses prérogatives en matière de recrutement, est aussi là pour faire régner l’ordre. Il est en relation constante avec les joueurs, leur entourage, mais aussi la direction et le président Nasser al-Khelaïfi. Bref, il est le personnage central du nouveau projet. «Je ne prends jamais une décision sans avoir le point de vue de Luis», résume Galtier qui se serait bien passé de ce genre d’incident en interne alors que tout va pour le mieux sur le terrain. Selon Le Parisien, le duo n’aurait pas perdu de temps en «recadrant» Mbappé et Neymar dès dimanche à l’issue de l’entraînement.
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Galtier sur Mbappé après PSG-MHSC : «Quand on est à court physiquement, qu'on rate des enchaînements, on s'agace»
Le coach parisien est notamment revenu sur l'attitude de Kylian Mbappé après le carton face à Montpellier (5-2) samedi, au Parc des Princes.
Regarder la vidéoTops/Flops Brest-Marseille : Belaïli le détonateur, Milik encore sans saveur
L'entrée convaincante de Belaïli, les promesses d'Alexis Sanchez, mais également la prestation encore effacée de Milik : retrouvez les Tops et les Flops de ce match entre Brest et Marseille (1-1).
Mbappé, Neymar, Messi : statistiques à l'appui, qui tire le mieux les penaltys au PSG ?
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Le Figaro
Des ventes de yearlings records à Deauville à plus de 51 millions d'euros
Jorge CarassoUn pur-sang anglais a été vendu 2,1 millions d'euros, le prix le plus élevé de cette édition.
Oublié le Covid et ses restrictions… Les ventes de yearlings - ces jeunes pur-sang appelés à devenir des cracks des hippodromes - atteignent à nouveau des sommets. Les enchères de Deauville, les plus importantes de l'année, qui ont lieu à la mi-août, ont enregistré un chiffre d'affaires inédit de plus de 51 millions d'euros, ont annoncé mardi les organisateurs. Le chiffre d'affaires total a bondi de 18% toujours par rapport à 2019 pour atteindre 51.071.000 euros.
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«Face à un tel résultat, nous sommes plus que satisfaits, la saison des ventes de yearlings démarre de la meilleure des façons», se félicitent Éric Hoyeau, président d'Arqana et Freddy Powell, directeur exécutif, cité dans le communiqué. Le précédent record pour ces enchères remontait à 2019 avec un chiffre d'affaires qui avait atteint 43 millions d'euros. En 2021, le total de la vente s'était établi à 40,2 millions d'euros. Le prix le plus élevé de cette édition a été atteint dimanche pour la vente du frère de Sottsass (lauréat du Prix de l'Arc de Triomphe), adjugé 2,1 millions d'euros au maître entraîneur japonais Yoshito Yahagi. Ce poulain, présenté par l'Écurie des Monceaux, est le fils de Siyouni et Starlet's Sister.
Un prix moyen de 210.025 euros
Lundi, le fils de Dubawi et de la lauréate du Prix Minerve Golden Valentine, présenté également par l'Ecurie des Monceaux, a été acquis pour 2 millions d'euros par Godolphin, l'écurie de l'émir de Dubaï Mohammed ben Rached al-Maktoum. Godolphin, plus gros acheteur à l'issue des trois jours de ventes, s'est adjugé 6 yearlings achetés pour un volume d'enchères de 5,55 millions d'euros.
Le record à Deauville pour la vente d'un seul cheval a été établi à 2,6 millions d'euros en 2015. Le prix moyen des yearlings vendus cette année a atteint 210.025 euros pour 285 chevaux présentés, indique Arqana. 84% des chevaux ont trouvé preneurs. L'agence de vente Arqana, deuxième agence de vente de yearlings après Tattersalls en Angleterre, a lancé ces ventes en 2000 et organisait l'événement qui compte parmi les plus prestigieuses enchères de yearlings en France.
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En 2020, les ventes fortement perturbées par le Covid avaient reculé de 20 %. En 2021, elles avaient retrouvé leur niveau de 2018, malgré la persistance des restrictions sanitaires. Plusieurs facteurs expliquent cette embellie. La fin des mesures sanitaires a permis aux acheteurs du monde entier de revenir à Deauville. En 2021, les Australiens, traditionnels gros acquéreurs, n'avaient pas pu être présents. De plus, la parité de l'euro avec le billet vert est très favorable à ceux qui achètent en dollar ou ceux dont la devise est indexée sur la monnaie américaine. Enfin, cette année, le catalogue a été réduit, pour n'afficher que les meilleurs pedigrees. Un facteur là aussi inflationniste.
La flambée du gaz liée à la guerre en Ukraine fait les affaires de la Norvège
L'envolée du gaz propulse l'excédent commercial de la Norvège, plus gros exportateur d'hydrocarbures d'Europe de l'Ouest, vers un nouveau record.
Israël : arrestation de suspects d'une fraude visant le Trésor public français
L'enquête porte sur des soupçons de «blanchiment de dizaines de millions de shekels en utilisant des mécanismes complexes» de cryptomonnaie.
Sécheresse: le Rhin à sec sape l’économie allemande
DÉCRYPTAGE - Le fleuve est une artère vitale pour l’industrie du pays. La baisse du niveau des eaux limite le chargement, et la navigation pourrait être interrompue.
Le Figaro
Accepter de voir ses parents vieillir, une étape difficile mais nécessaire
PSYCHOLOGIE - L’avancée en âge de nos parents bouleverse les relations que nous avons avec eux, mais aussi notre rapport au temps. Un cheminement nécessaire, mais parsemé d’embûches.
«Accepter de voir ses parents vieillir, une étape difficile mais nécessaire» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.
À quel moment la réalité nous saute-t-elle aux yeux? Peut-être le jour où notre père relate une anecdote déjà racontée quelques heures auparavant. Ou lorsque notre mère, trop lasse, écourte une balade rituelle. Nos parents vieillissent, et nous n’y pouvons rien.
À lire aussiDevient-on plus crédule en vieillissant?
«Tous les hommes sont mortels: ils y pensent. Un grand nombre d’entre eux deviennent des vieillards: presque aucun n’envisage d’avance cet avatar», écrivait Simone de Beauvoir dans La Vieillesse. Mais les enfants de ces vieillards eux-mêmes ont du mal à entrevoir cet état de fait, à moins que la maladie ne s’en soit mêlée entretemps, les changeant en êtres vulnérables dont il faut prendre soin. Dans tous les cas, voir vieillir ses parents peut être une source de tristesse, voire d’anxiété.
«Nous avons beau être devenus des adultes autonomes, et parfois des parents, nous sommes encore, dans l’intimité de notre vie psychique, les enfants de ces personnes, souligne Benoît Verdon, professeur en psychologie clinique et psychopathologie à l’Institut de psychologie de l’université de Paris. Nous savons intellectuellement qu’ils sont mortels. Mais quand des signes visibles de vieillesse et de vulnérabilité apparaissent, réaliser qu’ils vont disparaître un jour peut effectivement nous affecter. Car, dans le meilleur des cas, ils nous ont aimés, conseillés, protégés…» Sans compter que l’évidence de leur mortalité nous ramène à la nôtre. Et au fait que nous sommes les prochains sur la liste.
«Envisager la vieillesse de manière positive»
Que faire lorsque la nostalgie nous prend de l’époque où nos parents nous apparaissaient vifs d’esprit et en pleine forme? Catherine Caleca, psychologue et psychanalyste qui a codirigé l’ouvrage Le Vieillissement saisi par le soin (In Press), appelle à la relativiser. «Cette nostalgie signifie que les relations avec eux nous ont confortés à un moment donné, ce qui est positif, constate-t-elle. Mais elle ne peut pas être un refuge consistant à figer chacun et chacune dans une classe d’âge qui n’est plus la sienne. Ou alors c’est le signe que l’on aimerait soi-même arrêter le temps et ne pas vieillir… Si l’on fait preuve de maturité, on peut aussi se dire que le présent nous offre de partager avec nos parents des choses différentes. D’autant qu’aujourd’hui, les personnes âgées de 70 ou 75 ans en bonne santé sont bien plus actives qu’elles ne l’étaient il y a 30 ans au même âge.»
À lire aussi«À un certain âge, une personne saine n’a plus besoin de ses parents»
La manière dont on appréhende cette période dépend aussi en partie de l’attitude adoptée par ces parents qui avancent en âge. Ont-ils eux-mêmes tendance à se réfugier dans le passé? Se plaignent-ils que la vieillesse est un naufrage? «Cette problématique s’inscrit même dans une période longue qui inclut l’histoire des grands-parents, suggère Catherine Caleca. Si leur vieillesse a déjà été vécue difficilement par leurs enfants, quelque chose d’anxiogène peut se transmettre à la génération suivante. Or, comme l’écrivait le psychanalyste Henri Danon-Boileau, une partie du rôle des parents âgés est d’incarner un modèle qui permet à leurs enfants d’envisager la vieillesse de manière positive.»
Gérer les troubles cognitifs
Cela est évidemment plus difficile lorsqu’ils sont atteints de troubles cognitifs ou du comportement qui les rendent étrangers à eux-mêmes et à leurs proches. «Outre que ces pathologies sont éprouvantes à vivre - au premier chef par les personnes touchées -, elles renvoient aux enfants une image de la vieillesse qu’ils avaient peut-être occultée jusqu’alors, explique Benoît Verdon. Ils ne veulent pas voir vieillir leur proche ainsi. Ils se posent aussi la question: est-ce que je ne risque pas de prendre le même chemin?»
À partir d’un certain stade, avoir des parents qui refusent d’admettre leur vulnérabilité n’aide pas beaucoup leurs enfants à accepter le processus de vieillissement
Rappelons cependant que la maladie d’Alzheimer touche 900.000 personnes en France et que 1,2% à 2% des cas seulement sont héréditaires. Ce qui fait dire à Catherine Caleca que cette crainte est un «épouvantail lié à une représentation négative de la vieillesse, l’autre versant étant les personnes âgées qui font comme si elles étaient encore jeunes». Ce comportement, même s’il est compréhensible, a pourtant ses limites, selon Benoît Verdon. «À partir d’un certain stade, avoir des parents qui refusent d’admettre leur vulnérabilité n’aide pas beaucoup leurs enfants à accepter le processus de vieillissement, considère le psychologue. Cela donne à penser qu’il suffit de le décider pour passer à travers les mailles du filet.»
Une révolution relationnelle
Lorsque vient le moment d’aider ses parents âgés, les relations s’en trouvent forcément bouleversées. «Certaines personnes âgées se mettent assez naturellement sous la protection de leurs enfants alors que d’autres souhaitent continuer de se débrouiller seules, décrit Catherine Caleca. S’il existe une capacité de dialogue suffisante au sein de la famille et une volonté de respecter l’autre sans lui imposer sa volonté, cela peut fonctionner de manière harmonieuse. Dans le cas contraire, il peut être utile de consulter.»
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D’autant que cette révolution relationnelle est susceptible de charrier aussi son lot de sentiments ambivalents. «On grandit dans l’amour, mais aussi dans l’hostilité, rappelle Benoît Verdon. Lorsque les relations passées ont été conflictuelles, on peut être inconsciemment tenté de régler ses comptes avec un parent affaibli. D’où une agressivité à son égard qu’il est difficile de comprendre sans l’aide d’un professionnel.»
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La tranche de chorizo n'était pas une étoile: le scientifique Étienne Klein s'excuse pour son canular
Le scientifique et philosophe avait fait passer une tranche de chorizo pour un cliché de Proxima du Centaure. Il a expliqué vouloir par ce geste «inciter à la prudence» face à la diffusion d'images sur les réseaux sociaux.
Sécheresse : les photos impressionnantes des cours d'eau français asséchés
EN IMAGES - 93 départements en France métropolitaine sur 96 font actuellement l'objet de restrictions de l'usage de l'eau à différents degrés.
Variole du singe : trois membres d'une même famille infectés dans un camping du Var
Ces trois personnes ont été contaminées par la variole du singe avant leur arrivée. Les risques sanitaires pour les autres occupants de l'établissement sont cependant peu élevés.
L'Humanité
Une France sous la menace du feu
Le manque d’eau est loin d’être le seul problème climatique auquel la France est confrontée cet été. Après un mois de juillet où les incendies ont dévoré – entre autres – la Gironde, le Gard et le Vaucluse, le pays continue de brûler. Le Sud est toujours en proie aux flammes. Entre la Lozère et l’Aveyron, un mégafeu a parcouru 700 hectares de végétation, obligeant 3 000 personnes à être évacuées.
Trois Canadair et 600 pompiers luttent toujours contre le feu qui, mardi, n’était pas encore fixé. Celui qui s’est déclaré vendredi en Isère ne l’est pas davantage. Plus de 100 hectares sont en cendres. Plus au nord, le Maine-et-Loire et la Charente connaissent aussi des incendies. Dans le premier département, au moins 600 hectares ont brûlé et 500 autres sont menacés. Dans le second, 220 pompiers et des moyens aériens tentent de venir à bout des flammes, qui ont déjà ravagé 150 hectares de forêts. Alors que l’été est loin d’être achevé, les brasiers de juillet et août ont déjà fait plus de dégâts que ceux de toute l’année 2021. Près de 50 000 hectares ont brûlé lors des dernières semaines, contre 30 000 hectares l’an passé.
incendiesforêtsRéchauffement climatique Le Figaro
Les Oscars s'excusent auprès de Sacheen Littlefeather, huée, après avoir refusé une statuette au nom de Marlon Brando en 1973
L'actrice et militante amérindienne, Apache et Yaqui, a été conspuée lors de la cérémonie de 1973 alors qu'elle expliquait pourquoi Marlon Brando, qui n'était pas venu, déclinait son Oscar du meilleur acteur pour Le Parrain.
Presque cinquante ans après avoir été huée sur la scène des Oscars pour avoir refusé, au nom de Marlon Brando, une récompense en protestation contre le traitement par Hollywood des Amérindiens, Sacheen Littlefeather a reçu des excuses de la part de l'Académie des arts et des sciences du cinéma, a annoncé lundi l'organisation.
L'actrice et militante Sacheen Littlefeather, qui est Apache et Yaqui, avait été conspuée lors de la cérémonie de 1973 alors qu'elle expliquait pourquoi Marlon Brando, qui n'était pas venu, ne pouvait accepter son Oscar du meilleur acteur pour Le Parrain. Elle avait plus tard affirmé que des agents de sécurité avaient dû empêcher John Wayne, la star des westerns, de l'agresser physiquement.
«Les insultes que vous avez subies à cause de cette déclaration étaient déplacées et injustifiées», dit le courrier envoyé en juin par le président de l'époque de l'Académie, David Rubin. «Le fardeau émotionnel que vous avez porté et le coût pour votre propre carrière dans notre industrie sont irréparables. Pendant trop longtemps, le courage dont vous avez fait preuve n'a pas été reconnu. Pour cela, nous vous présentons à la fois nos plus sincères excuses et nous vous faisons part de notre sincère admiration».
« Nous, les Indiens, sommes des gens très patients - cela ne fait que cinquante ans! »
L'Académie a publié cette lettre au moment où elle annonçait que Sacheen Littlefeather était invitée à s'exprimer au musée des Oscars à Los Angeles le 17 septembre. «Nous, les Indiens, sommes des gens très patients - cela ne fait que cinquante ans!» a réagi Sacheen Littlefeather, 75 ans aujourd'hui, dans un communiqué. «Nous devons garder notre sens de l'humour à ce sujet, tout le temps. C'est notre moyen de survie», a-t-elle ajouté. «Cela fait chaud au cœur de voir à quel point tant de choses ont changé depuis que je n'ai pas accepté l'Oscar».
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Le musée, qui a ouvert en septembre dernier, s'était engagé à faire face à «l'histoire problématique» de l'industrie du cinéma, qu'il s'agisse du racisme qui entachait Autant en emporte le vent ou des récentes controverses sur la faible représentation des femmes et de minorités. Il aborde déjà l'accueil fait à Sacheen Littlefeather ce fameux soir de 1973.
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L'Humanité
Climat. Le carnage écologique des ultrariches
Premier planDans un monde où la sobriété s’impose aux plus pauvres du fait de la hausse des températures, les milliardaires continuent, eux, de polluer sans compter. Jets privés, yachts, tourisme spatial : leurs activités de luxe hypothèquent notre futur.
Emilio MesletIls prennent un jet privé, un yacht, un hélicoptère comme on prend un train, un bus, un vélo. Ils voient le monde comme leur terrain de jeu, les frontières n’existent plus et monter à 12 500 mètres d’altitude pour une demi-heure de vol est leur quotidien. Avec un kérosène moins taxé que l’essence de M. et Mme Tout-le-Monde, s’il vous plaît. « Ils », ce sont les ultrariches.
Le « name and shame » contre les écocidairesCeux qui, au mépris de l’urgence climatique et parce qu’ils en ont les moyens, se comportent comme si l’humanité ne vivait pas déjà à crédit, ayant consommé, dès le 28 juillet cette année, l’ensemble des ressources que la Terre peut régénérer en une année. « Ils » s’appellent Bernard Arnault, Xavier Niel, Vincent Bolloré, Jeff Bezos, Elon Musk ou encore Mark Zuckerberg et composent une élite capitaliste s’affichant en une des magazines financiers comme un modèle de réussite. Leur fortune pourrait sauver la planète (et l’espèce humaine avec), mais ils passent leur temps à la saccager. L’équation est des plus simple : plus on est riche, plus on pollue.
D’après une étude du Laboratoire des inégalités mondiales de décembre 2021, les 1 % les plus fortunés émettent plus de dioxyde de carbone (CO2) que les 50 % les plus modestes. Les premiers sont à l’origine de 17 % des gaz à effet de serre (GES) quand les seconds n’en sont responsables que de 12 %. Sans parler de la destruction de la biodiversité, terrestre comme marine, qu’implique leur mode de vie. Et si leurs luxueuses vacances nous coûtent cher, ce n’est rien comparé au bilan carbone de leurs investissements et de leurs entreprises dans des secteurs polluants. À l’échelle de la France, lorsque est inclus au calcul le poids climatique du patrimoine financier, les ONG Oxfam et Greenpeace trouvent une donnée effrayante : 63 milliardaires émettent autant de CO2 que la moitié de la population hexagonale. À elle seule, la famille Mulliez, derrière le groupe Auchan, détruit le climat dans les mêmes proportions que la totalité des habitants de Nouvelle-Aquitaine.
Benjamin Lucas : « L’ISF climatique est une question morale »Pour autant, ce n’est pas aux plus gros pollueurs que le gouvernement macroniste demande de la « sobriété ». Peu importe que les émissions des 1 % les plus aisés seront trente fois supérieures, en 2030, à ce qu’il faudrait pour respecter l’accord de Paris et limiter le réchauffement sous les 1,5 °C, c’est aux simples quidams qui pratiquent déjà une sobriété forcée du fait de leurs revenus que l’on demande de faire des « petits gestes du quotidien » qui, seuls, ne sauveront personne de la catastrophe . Les ministres donnent du « débrancher son WiFi la nuit », du « baisser la climatisation », du « éteindre la lumière » à longueur de plateaux sans oser s’attaquer à la racine du problème : les milliardaires et le système qui leur permet de perdurer. En 2018, Emmanuel Macron préférait instaurer une taxe carbone pesant sur tout un chacun plutôt qu’un ISF climatique tel que le proposent aujourd’hui la Nupes (lire page 5) ainsi que plusieurs associations écologistes.
« Ils » sont les vrais criminels climatiques.
Quand les plus fortunés planent…
À ce rythme, ils finiront par survoler les ruines du monde qu’ils sont censés bâtir. Les canicules, les inondations, les incendies, les disparitions d’espèces s’amplifient mais les milliardaires n’en ont cure. Eux veulent voyager dans le plus grand des luxes, quand bon leur semble, sans avoir à emprunter de vols commerciaux. Encore moins un métro ou un taxi, même pour un Londres Ouest-Londres Est. Parce que le temps, c’est aussi de l’argent… Le 25 mai, Bernard Arnault préférait grimper dans son jet afin de traverser la capitale anglaise plutôt que de rester sur la terre ferme. Résultat de cette folie : 200 kg de dioxyde de carbone (CO2) rejetés pour dix minutes de vol. Soit autant d’énergie qu’il faut à une voiture pour rouler 1 000 kilomètres. Le PDG de LVMH, proche d’Emmanuel Macron, affectionne aussi les allers-retours Paris-Bruxelles – quinze en deux ans malgré un Thalys reliant les deux villes en 1 h 30 –, émettant au passage 2,7 tonnes de CO2 à chaque fois.
Au fil des ans, le réchauffement climatique s’intensifie. Alors qu’on pourrait s’attendre à assister au déclin souhaitable de l’aviation privée, l’inverse se produit : elle est en plein boom, notamment boostée par… le télétravail que les cadres fortunés peuvent faire depuis leur lieu de villégiature.
Total, Engie, Stellantis, LVMH... Le filon inexploité des superprofits des crisesEn France, un avion sur dix quittant une piste est un jet, parfois pour des distances et des escales très courtes. Exemple parmi d’autres, celui de Vincent Bolloré. L’un de ses avions faisait l’aller-retour entre Paris et la Côte d’Azur dans la journée. Son bilan carbone dominical ? Six tonnes de CO2. Ces fastueux appareils sont pourtant le moyen de transport le plus polluant : ils émettent, en moyenne, dix fois plus de gaz à effet de serre que les déjà peu vertueux avions de ligne classiques.
Terrible nouvelle pour le climat : la tendance n’est pas à la sobriété. Les locations d’avions d’affaires bondissent depuis quelques années, les carnets de commandes des fabricants sont pleins. Entre 2005 et 2019, les émissions de dioxyde de carbone des jets ont augmenté de 31 % en Europe, d’après un rapport de l’ONG Transport & Environment. Et, selon le quotidien le Figaro, 40 % de ces voyages se feraient à vide.
Les superyachts superpolluants
L’ Azzam, l’ Éclipse, le Dubaï. Des navires qui, à eux trois, s’étalent sur plus de 500 mètres. Ces monstres marins font partie des cinq plus grands yachts du monde, ceux qu’on appelle les « superyachts ». Des embarcations luxueuses de 40 à 180 mètres de long accueillant Jacuzzi, salles de sport, héliports, cinémas, discothèques, parfois même des sous-marins. Et des équipages prêts à recevoir sur ces terrains de foot flottants des familles d’oligarques russes, de rois du pétrole qataris ou de magnats de la Silicon Valley.
Un bond de 25 % en un an
Bien qu’ils ne naviguent que très peu, ou en tout cas pas très loin, ces superyachts ont un impact écologique désastreux. « Un côté pollution totale », pour Grégory Salle, qui leur a consacré un ouvrage entier, Superyachts. Luxe, calme et écocide, en 2021. Pourtant, l’industrie se porte bien. L’édition 2021 du « Global Order Book », publié par le magazine Boat International, montre que le Covid a eu un effet de relance pour le secteur : plus de 1 000 vaisseaux de luxe ont été commandés ou sont en construction cette année-là. Un bond de 25 % en un an.
Chercheur en sciences sociales au CNRS, Grégory Salle rappelle que « la seule flotte des 300 plus gros superyachts en activité émet tous les ans 285 000 tonnes de dioxyde de carbone, autant voire davantage que des pays entiers ». Pour les ultrariches qui polluent le plus, posséder un tel palace flottant, c’est l’assurance de voir leur empreinte carbone tripler. À ce triste jeu, l’ex-propriétaire du club de football Chelsea FC et oligarque russe Roman Abramovitch est numéro 1. En 2018, il a émis 22 440 tonnes de CO2 avec son imposant vaisseau sur un bilan carbone total équivalant à près de 34 000 tonnes.
En sus des émissions pharaoniques, des rejets massifs d’eaux souillées et des nuisances sonores et lumineuses, le « superyachting » dégrade les fonds marins. Grégory Salle s’est intéressé à la posidonie : une plante à fleur maritime, véritable lieu de vie et d’alimentation pour les poissons. Espèce protégée en Méditerranée, elle capte le carbone et amortit la houle pour ralentir l’érosion du littoral. Lors du mouillage, l’ancre et les chaînes des bateaux viennent balayer les sols marins et mettre ainsi à mal ce poumon de la mer.
Une très carbonée guerre des étoiles
Pour les milliardaires, le ciel n’est plus une limite. Le 11 juillet 2021, Richard Branson (Virgin Group) devenait le premier milliardaire à voler dans sa propre fusée, SpaceShipTwo. À peine neuf jours plus tard, Jeff Bezos (Amazon) l’imitait avec Blue Origin. Et en septembre, Elon Musk (SpaceX, Tesla) allait plus haut avec un vol de trois jours à plus de 500 kilomètres d’altitude avec Falcon 9. La course au tourisme spatial est lancée. Richard Branson ambitionne de faire décoller 400 vols par an et la fusée de Jeff Bezos a déjà effectué son cinquième vol touristique de l’année en juin. Mais à quel prix climatique ?
Espace. Les États-Unis cherchent à faire prospérer le secteur spatial privé« L’équivalent de 1 220 tonnes de TNT »
D’après le rapport d’évaluation environnementale de SpaceShipTwo, les émissions de CO2 d’un vol complet représentent l’équivalent d’ « un tour de la Terre seul dans une voiture moyenne » (27,2 tonnes de CO2), alarment les chercheurs Roland Lehoucq, Emmanuelle Rio et François Graner dans une étude publiée par The Conversation. Même constat pour SpaceX, chez qui la recyclabilité des fusées permet surtout à l’entreprise d’augmenter sa fréquence de lancement. D’après le rapport cité plus haut, la fusée Falcon 9 utilise en kérosène « l’équivalent de 1 220 tonnes de TNT ». Une énergie comparable à celle de l’explosion au port de Beyrouth.
Des vols plus fréquents, et donc des billets moins chers. Pour Blue Origin, la place est aujourd’hui estimée à 12 années de Smic (200 000 dollars), loin des 28 millions d’euros déboursés par un Néerlandais de 18 ans pour participer au vol inaugural. D’abord réservé aux ultrariches, le tourisme spatial ne sera alors plus qu’un loisir de riches.
ClimatRéchauffement climatiquemilliardairesoxfam Le Figaro
Quand les pandas vivaient en Europe
Vincent BordenaveDÉCRYPTAGE - Il y a 6 millions d’années, les derniers pandas géants du continent européen étaient eux aussi herbivores.
Les pandas n’ont pas toujours été cantonnés à quelques régions chinoises. Il y a 6 millions d’années, ils peuplaient aussi l’Europe. Une nouvelle espèce vient ainsi d’être découverte dans les collections du Muséum national bulgare d’histoire naturelle à Sofia (Journal of Vertebrate Paleontology, 31 juillet 2022). Deux dents découvertes à la fin des années 1970, ont été réanalysées, et selon, les auteurs il s’agit du dernier type de panda ayant habité l’Europe. Cette nouvelle espèce est baptisée Agriarctos nikolovi, du nom de son premier découvreur il y a cinquante ans, Ivan Nikolov.
«Cette étude bouleverse les relations de parenté imaginée entre les pandas européens et asiatiques», analyse Camille Grohé chercheuse au Laboratoire paléontologie et évolution de l’université de Poitiers. «Les auteurs proposent une nouvelle hypothèse intéressante: les pandas européens ne seraient pas les ancêtres des pandas asiatiques, mais plutôt des cousins. Leur ancêtre commun n’est pas connu, mais aurait évolué de manière autonome sur chacun des continents.» En paléontologie les dents sont un des meilleurs outils pour déterminer l’appartenance d’un individu. Elles sont moins soumises aux contraintes quotidiennes que les os, et évoluent plus lentement, ce qui leur permet de conserver les informations sur les liens de parenté entre les différents groupes. «Il existe très peu de restes de ces anciens pandas européens, la plupart du temps nous n’avons que des dents, comme c’est le cas ici», continue la scientifique. «On compare ces dents avec celles des pandas actuels qui sont assez caractéristiques et reconnaissables. Elles ont beaucoup de cuspides, les bosses sur le dessus des dents qui favorisent le broyage du bambou par exemple. Il y a aussi un émail plus important.»
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Les deux dents en question ont été mises au jour dans un gisement de charbon au nord-ouest de la Bulgarie. Il s’agit d’une dent carnassière supérieure et d’une canine. Le charbon laisse penser que cet ancien panda habitait au sein de régions boisées et marécageuses. Et si son régime était déjà végétarien, il ne mangeait pas que du bambou. En effet, ses dents indiquent qu’il se nourrissait également de matières végétales plus molles. «La spécialisation vers un régime alimentaire exclusivement tournée vers les bambous est arrivée plus tardivement», explique Camille Grohé. Selon l’auteur de ces travaux, Nikolaï Spassov, paléontologue au Muséum national d’histoire naturelle de Bulgarie, c’est la «concurrence avec d’autres espèces, en particulier les carnivores et vraisemblablement d’autres ours, qui explique la spécialisation vers une nourriture végétale.»
Il est probable que le changement climatique à la fin du miocène dans le sud de l’Europe, conduisant à l’acidification, ait eu un effet néfaste sur l’existence du dernier panda européen
En revanche, il considère que la denture de ces pandas leur offrait une défense suffisante contre les prédateurs. Les canines, de taille comparable à celles du panda moderne, suggèrent qu’elles appartenaient à un animal de taille similaire ou légèrement plus petite. Il faudrait en fait chercher du côté de la Méditerranée pour expliquer leur disparition des terres européennes. À la fin du miocène, il y a 5,3 millions d’années, la Méditerranée a connu un assèchement qui a bouleversé les environnements terrestres environnants. «Les pandas géants sont un groupe d’ours très spécialisé, explique Nikolaï Spassov. Même si Agriarctos nikolovi n’était pas aussi spécialisé dans les habitats et la nourriture que le panda géant moderne, son évolution était liée aux habitats humides et boisés. Il est probable que le changement climatique à la fin du miocène dans le sud de l’Europe, conduisant à l’acidification, ait eu un effet néfaste sur l’existence du dernier panda européen.»
Avant cette publication, les deux dents à l’origine de cette découverte n’étaient attribuées à aucun animal en particulier, tout juste devait-on considérer qu’elles appartenaient à un représentant de la famille des ursidés. «Il n’y avait qu’une seule étiquette écrite vaguement à la main, raconte Nikolaï Spassov. Il m’a fallu de nombreuses années pour comprendre où elles avaient été trouvées et quel était l’âge de l’individu. Ensuite, il m’a aussi fallu beaucoup de temps pour réaliser qu’il s’agissait d’un panda géant fossile inconnu.»
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Les réserves des musées regorgent de fossiles pas ou mal attribués. Il faut dire qu’avec, estime-t-on, quelque 7 millions de pièces pour les vertébrés rien qu’au Muséum à Paris, il y a de quoi faire. «Ces découvertes de musée sont assez courantes, explique Camille Grohé. Elles résultent souvent du hasard. On peut aller fouiller dans un musée dans un objectif précis et tomber sur quelque chose d’inattendu, ou bien comparer des pièces et se rendre compte que des fossiles découverts il y a un siècle sont mal référencés. Certains peuvent même être encore enfermés dans une couche de sédiment.»
Le progrès de certaines disciplines comme la morphométrie (l’étude de la morphologie des dents), ou le développement de nouveaux outils d’analyse et d’imagerie, par tomographie par exemple ou par le rayonnement synchrotron, permettent aussi de réexaminer sous un nouveau jour d’anciens fossiles.
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Canicule. Roland Pellenq : « Si rien n’est fait, les villes seront invivables »
EntretienPendant les canicules, la température dans les centres-villes est plus élevée qu’ailleurs. Un phénomène d’îlot de chaleur urbain contre lequel il faut lutter en réintroduisant du végétal, souligne Roland Pellenq, directeur de recherche au CNRS. Entretien
Eva DouleyQu’est-ce que le phénomène d’îlot de chaleur urbain ? Quelles sont ses conséquences dans les villes ?
Quand la France souffre de températures caniculaires, les villes se transforment en étuves. L’été, à Toulouse, Marseille ou Paris, des écarts de température de 8 °C à 10 °C peuvent être observés entre les centres-villes et la périphérie. Car les surfaces artificialisées et fortement minéralisées (bitume, béton, pierre…) des espaces urbains absorbent, stockent et rejettent la chaleur. Par conséquent, il y a un effet de chaleur continu dans les villes : c’est ce qu’on appelle, scientifiquement, le phénomène d’îlot de chaleur urbain.
Le béton, en particulier, absorbe et rend beaucoup de chaleur. On peut l’observer facilement sur une nationale du Sud : quand le ruban d’asphalte s’étale devant vous, que le soleil brille, à l’horizon, la route semble mouillée… C’est ce que l’on appelle le « gradient de température », qui est un fort changement de température sur une très faible distance, entre une température ambiante d’environ 30 °C et le bitume, chauffé par le soleil, qui peut atteindre 70 °C à 80 °C.
On comprend donc facilement que dans les espaces denses, comme les centres urbains, les îlots de chaleur sont particulièrement dangereux en période de canicule puisqu’ils provoquent des températures extrêmes, que l’homme peut difficilement supporter. Si rien n’est fait, quand la population sera encore plus urbaine – près des trois quarts de la population mondiale devraient vivre en ville en 2050, contre un peu plus de la moitié aujourd’hui – , que le climat de Lyon sera celui de Madrid aujourd’hui, les villes seront invivables. Avec des risques importants pour la santé des habitants les plus vulnérables.
Comment les villes peuvent-elles lutter contre ces îlots de chaleur urbains ?
Il y a quatre façons de lutter contre les îlots de chaleur urbains : le principal objectif étant d’éviter, au maximum, les radiations directes du soleil. Tout d’abord, il faut diminuer les « mobilités hard », c’est-à-dire les camions et les voitures qui se déplacent dans les villes. Car la hausse des températures favorise la production d’ozone, qui favorise le réchauffement climatique. Un véritable cercle vicieux ! Il en va de même pour les activités industrielles, le chauffage domestique ou la climatisation, qui accentuent le phénomène.
Ensuite, il faut augmenter la part de la végétation sur le sol, les façades ou les toits, ou encore multiplier les plans d’eau pour favoriser le rafraîchissement urbain. Il ne s’agit pas de créer des forêts en ville, seuls quelques arbres peuvent suffire à créer de l’ombre et à rafraîchir l’air. En puisant l’eau liquide présente dans le sol, les arbres la rejettent dans l’air sous forme de vapeur d’eau : donc s’il y a un parking en dessous, ça ne sert à rien. Après, il faut repenser l’agencement des bâtiments. Car plus les bâtiments sont hauts et compacts, plus ils font obstacle au vent, accroissant la sensation de chaleur. Ils piègent les rayons du soleil en les réfléchissant et créent par là même des « canyons » urbains.
Sur le modèle du quartier du Panier à Marseille, où les habitations sont basses et reliées par des ruelles qui ne voient pas, ou peu, le soleil durant la journée, les nouveaux quartiers doivent inclure des bâtiments à hauteur différenciée, qui ne soient pas exposés directement au soleil. Enfin, pour l’existant, la question des matériaux est centrale. On remarque bien que vivre dans un logement mal isolé, qui concentre la chaleur, est un facteur de vulnérabilité face aux phénomènes de stress thermique, d’insolation, de déshydratation ou d’hyperthermie provoqués par les îlots de chaleur. Les nouvelles infrastructures urbaines doivent inclure, par exemple, les matériaux à rétention d’eau, l’humidification de la chaussée, la multiplication des fontaines publiques ou la création d’ombrage à l’aide de toiles tendues.
Où en est la climatologie urbaine aujourd’hui ?
Les premiers travaux spécifiques sur les îlots de chaleur ont émergé au début des années 1990, avec la prise de conscience de l’impact du milieu urbain sur l’environnement. Et les travaux menés depuis trente ans sur cette section de la climatologie urbaine ont permis de modéliser certaines des caractéristiques qui peuvent expliquer la formation de ces îlots de chaleur urbains. La principale est la diminution dans les villes de la part des zones humides et des espaces végétalisés.
Aujourd’hui, il y a un double objectif : réduire la surchauffe urbaine et améliorer le confort thermique des citadins. Pour ce faire, on a constaté que lutter contre les îlots de chaleur urbains nécessite d’abord une cartographie fine de leur localisation, afin de pouvoir adapter les stratégies d’action au contexte.
Or, en milieu urbain, les réseaux de mesure comme ceux de Météo France ne sont généralement pas assez denses pour caractériser finement les processus météorologiques, et Google Maps ne permet pas de connaître la hauteur des bâtiments. Il faut donc interroger les usagers sur leur ressenti pour compléter efficacement les mesures quantitatives.
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Le rappeur américain A$AP Rocky inculpé pour une fusillade
Le compagnon de Rihanna a été inculpé pour son rôle dans une fusillade en novembre dernier à Hollywood, ont annoncé ce lundi les autorités de Los Angeles en Californie.
De son vrai nom Rakim Mayers, le musicien de 33 ans est visé par deux chefs d'accusation pour agression avec une arme semi-automatique, selon le bureau du procureur de Los Angeles. Il est soupçonné d'avoir pointé son arme vers un ancien ami lors d'une dispute en novembre dernier, puis, plus tard, d'avoir tiré sur lui à deux reprises, lui infligeant une «blessure légère» selon la police.
«L'amour de ma vie»
A$AP Rocky doit comparaître mercredi devant un tribunal de Los Angeles. Le rappeur avait été arrêté en avril à l'aéroport de Los Angeles, à sa descente d'un jet privé en provenance de la Barbade, d'où est originaire sa compagne Rihanna et avec qui il a eu un enfant en mai. Rihanna, immense star à l'origine des tubes «Diamonds» et «Umbrella», est «l'amour de ma vie» et «l'unique», avait confié le chanteur au magazine GQ en mai 2021. A$AP Rocky avait été condamné en août 2019 à une peine de prison avec sursis pour violences après une rixe à Stockholm.
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Jean-Jacques Sempé, le père du Petit Nicolas, est décédé à l'âge de 89 ans
DISPARITION - Le dessinateur d'humour est mort jeudi, dans sa résidence de vacances, a indiqué Marc Lecarpentier, son biographe et ami.
Regarder la vidéoLes Versets sataniques de Salman Rushdie, le livre du scandale
RÉCIT - Sa publication fera de l'auteur le symbole de la liberté d'expression.
L'actrice américaine Anne Heche déclarée morte après son accident de voiture
La comédienne de 53 ans était dans le coma depuis une violente collision survenue le 5 août. Ayant perdu toutes ses fonctions cérébrales, Anne Heche «est légalement décédée selon la loi californienne», a indiqué sa porte-parole.
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Jour du dépassement : il est encore possible d’agir, la preuve !
Premier planCe jeudi 28 juillet marque le « jour du dépassement », date à laquelle l’humanité a épuisé les ressources que la Terre peut fournir en une année. Sept ans après l’accord de Paris, malgré des progrès notables, les engagements des États mènent toujours vers un réchauffement supérieur à l’objectif de 1,5 °C. Pour protéger les populations de ses impacts, plusieurs pays, telles la Gambie, la Suisse ou l’Autriche, commencent à mettre en œuvre des stratégies nationales.
Alexandra ChaignonSi la courbe n’est pas infléchie, la planète s’oriente vers un réchauffement de 3,2 °C d’ici à la fin du siècle, alertait en avril le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).
D’autant que les conséquences dévastatrices du changement climatique sont devenues une réalité partout sur la planète : 3,3 à 3,6 milliards de personnes sont désormais considérées comme « très vulnérables ».
Suivre les performances des pays
Sécheresses, canicules, tempêtes, inondations, pénuries d’eau… Les événements extrêmes se multiplient. Face à ce constat, certains pays agissent, certains plus que d’autres. Mais l’engament face au réchauffement ne se joue pas seulement sur un seul critère.
Climat. Faire vite et juste : les points clés du rapport du GiecPlusieurs outils de surveillance existent d’ailleurs à l’échelle planétaire, permettant de suivre les performances des pays en matière de protection du climat, prenant en compte les émissions de gaz à effet de serre, la consommation énergétique, le recours aux énergies renouvelables, la politique climatique, etc.
3,3 à 3,6 milliards de personnes sont considérées comme très vulnérables aux dérèglements climatiques.
Tous montrent qu’aucun pays ne fait assez bien dans tous les domaines. Ainsi, en Norvège, l’énergie hydraulique couvre près de 95 % des besoins en énergie du territoire, mais c’est l’un des pays qui extraient le plus de pétrole par habitant au monde.
Même si les financements ont tendance à manquer...
« Les pays classés haut n’ont aucune raison de se détendre. Des efforts et une action encore plus importants de la part des autorités sont nécessaires pour amener le monde sur la voie de maintenir la hausse des températures en dessous de 1,5°C », avertit ainsi le Climate Change Performance Index, outil de surveillance indépendant qui, depuis plusieurs années, laisse vide les trois premières places de son index afin de symboliser l’incapacité des États à mettre en place des politiques efficaces.
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Néanmoins, des États font des efforts et montrent qu’il est possible d’agir. À tous les niveaux, et à l’échelle planétaire. Même si les financements ont tendance à manquer, tout espoir n’est pas perdu, comme le souligne Achim Steiner, administrateur du Programme des Nations unies pour le développement : « Alors que la sonnette d’alarme retentit un peu partout dans le monde pour alerter sur l’urgence climatique, nous voyons des pays et des entreprises s’unir dans le but de réduire de manière plus ambitieuse les émissions de gaz à effet de serre. »
Focus Celles et ceux qui agissent pour la planète
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Jésus et les siens: ce que disent l'histoire et l'archéologie
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ENQUÊTE - Jean-Christian Petitfils publie un livre-enquête sur le suaire de Turin. Ce linceul date-t-il de l'Antiquité ou du Moyen Âge ? S'il est authentique, a-t-il servi à ensevelir le Christ ? Comme le célèbre tissu, Jésus et ses disciples restent, vingt siècles après, un éternel sujet d'étude pour les historiens, les archéologues et les scientifiques.
Jean SévilliaLe 11 avril dernier, la revue internationale Heritage exposait comment des chercheurs italiens, dirigés par Liberato De Caro, un membre du Conseil national de la recherche (CNR) d'Italie, avaient tenté une nouvelle expérience de datation du suaire de Turin. Leur méthode, dénommée « Wide Angle X-Ray Scattering » (WAXS), consiste à mesurer le vieillissement naturel de la cellulose de lin grâce aux rayons X, puis de calculer le temps écoulé depuis la fabrication du tissu. L'équipe, en l'occurrence, a travaillé sur une fibre du linceul de Turin prélevée près de l'endroit où un échantillon avait été sélectionné, il y a trente-quatre ans, pour l'étude au carbone 14 qui avait daté le suaire du Moyen Âge.
En comparant leurs résultats avec ceux obtenus par une analyse identique de quatre autres échantillons – un tissu égyptien de 3 000 ans avant J.-C., une étoffe datée du siège de Massada, forteresse juive ayant résisté aux Romains (70-73), un drap du VIe siècle, et un tissu des années 2000 –, les chercheurs de Liberato De Caro ont conclu que le tissu du linceul était proche, en âge, de celui du siège de Massada, ce qui revenait à dater le suaire de Turin de l'époque du Christ…
Plus d'un siècle d'enquête
« Cette étude pionnière mériterait d'être confirmée et affinée », observe Jean-Christian Petitfils dans l'ouvrage à paraître qu'il consacre au « saint suaire de Turin, témoin de la passion de Jésus-Christ ». En 1988, trois laboratoires de l'université d'Oxford, de l'université d'Arizona et de l'École polytechnique fédérale de Zurich, œuvrant sous la supervision du British Museum, s'étaient livrés à une expérience de datation du suaire au carbone 14, à la demande de l'archevêque de Turin. Tous trois étaient parvenus à la conclusion que cette bande de lin blanc, de 4,36 mètres sur 1,10 mètre, avait été tissée entre 1260 et 1390, il y a environ sept cents ans, ce qui excluait qu'elle pût avoir été le linceul de Jésus. Petitfils, dans son enquête, rapporte les réactions au « coup de tonnerre du carbone 14 » : si l'Église n'a jamais contesté les résultats proclamés, nombreux sont les scientifiques, en revanche, qui estiment que de multiples facteurs avaient faussé l'analyse au carbone 14.
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La présence du suaire est attestée pour la première fois à Lirey, en Champagne, en 1357. Acquis en 1457 par la famille ducale de Savoie, il affronte un incendie à Chambéry en 1532 (il en garde des séquelles), puis est transporté à Turin en 1578. À l'œil nu, le tissu ne révèle que des traces et des ombres. Mais en 1898, un photographe qui vient de réaliser des clichés du suaire découvre que ses négatifs dévoilent la silhouette d'un homme nu, de face et de dos, ainsi que son visage. Débute alors une enquête de dimension internationale visant à percer les mystères de ce tissu. Date-t-il du Moyen Âge ou de l'Antiquité ? S'il est authentique, a-t-il enveloppé le corps du Christ ? Paradoxalement, les analyses au carbone 14 de 1988 ont aggravé l'énigme, car si le suaire de Turin est l'œuvre d'un faussaire du XIIIe ou du XIVe siècle, celui-ci disposait de connaissances scientifiques que nul ne possédait au Moyen Âge. Comment l'expliquer ?
Preuves d'authenticité
Dès 1973, un criminologue suisse, Max Frei, a identifié sur le tissu des pollens originaires du Moyen-Orient. En revanche, ni pigments ni colorants n'y ont été relevés. Puisque l'image n'a pas été peinte, comment a-t-elle pu s'imprimer ? L'image, au lieu d'être déformée comme elle aurait dû l'être après avoir épousé la forme du corps, est plane : comme si un rayonnement l'avait projetée sur le tissu. Par ailleurs, la densité de fibres de lin oxydées étant proportionnelle à la distance entre la partie du corps représentée et le linge, il est possible, par traitement informatique, de reconstituer une image tridimensionnelle de l'homme du Suaire. Et ce qui apparaît, c'est un individu de 30 à 35 ans, dont le corps porte les séquelles de supplices analogues à ceux qui ont été subis, si l'on en croit les récits évangéliques, par Jésus…
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Jean-Christian Petitfils, synthétisant les conclusions de multiples spécialistes, accumule une impressionnante moisson d'arguments en faveur de l'authenticité du linceul. Il souligne par ailleurs leur concordance avec de nombreux indices relevés sur un autre suaire conservé dans la cathédrale d'Oviedo, en Espagne, un linge qui, selon la tradition, aurait couvert le visage de Jésus lors de la descente de la Croix, et sur la tunique conservée dans la basilique Saint-Denys d'Argenteuil, vêtement sans couture qui aurait été porté par le Christ, selon la tradition, le jour de sa Passion. C'est ce que Petitfils nomme « la preuve par trois » : sur 18 pollens de plantes anciennes originaires de Méditerranée orientale repérés sur la tunique d'Argenteuil, six se retrouvent sur le linceul de Turin et sept sur le suaire d'Oviedo. Sur le linceul de Turin et la tunique d'Argenteuil, les taches de sang s'avèrent de même dimension et de même forme. Le sang présent sur la tunique d'Argenteuil, enfin, est du groupe AB, groupe rare, ce qui est aussi le cas du linceul de Turin et du suaire d'Oviedo, la probabilité de sa présence sur les trois linges étant d'une chance sur 8 000.
Ostensions et vénérations
L'Église, propriétaire du suaire de Turin, ne s'est jamais prononcée sur son authenticité, laissant la parole à la science. Les papes successifs, depuis plus d'un siècle, ont cependant encouragé ostensions et vénérations du linceul, considéré comme un signe favorisant la méditation sur la passion du Christ. De nombreuses reliques du Christ répertoriées dans le monde sont fausses, souvent fabriquées au Moyen Âge, notamment à Byzance. La plupart ne valent que par l'ancienneté de leur historicité, quand elle est attestée, et par les siècles de dévotion qui s'y attachent. Un plus petit nombre de reliques, telle la sainte couronne d'épines conservée à Notre-Dame de Paris, peut se targuer d'une tradition remontant aux premiers siècles du christianisme, et proviennent à l'origine de sociétés où les connaissances reposaient largement sur la transmission orale, circonstance prise en compte par les historiens. Le suaire de Turin, lui, tranche par la force des faisceaux de présomption qui plaident en faveur de son authenticité et qui atteignent, écrit Jean-Christian Petitfils, « des seuils jamais connus dans le domaine historique et archéologique ».
Jésus de Nazareth, plus de vingt siècles après, reste plus que jamais un objet d'étude pour toutes sortes de disciplines scientifiques. L'historicité du personnage n'est contestée par personne de sérieux, hormis Michel Onfray, souvent mieux inspiré. Né à Bethléem, en Galilée, au temps du roi Hérode le Grand, Jésus est connu comme le fils de Joseph de Nazareth, charpentier de son état, et de son épouse Marie. Huit jours après sa naissance, il est circoncis, conformément à la loi juive. De son enfance, nous ne savons presque rien. Vers l'automne 27 de notre ère, Jean le Baptiste, un prédicateur populaire, annonce l'arrivée imminente du royaume de Dieu. Appelant à la conversion, il en donne pour signe le baptême par immersion dans les eaux du Jourdain. À son tour, Jésus vient se faire baptiser, mais Jean le désigne publiquement comme le Messie annoncé par les prophètes et attendu par les Juifs.
Vers l'an 28, au terme d'un séjour dans le désert, Jésus commence son ministère. Il prêche à travers la Galilée, avec quelques incursions en Judée. Sans rien renier de la foi et de la loi mosaïque, il se présente peu à peu comme celui qui est venu pour accomplir les prophètes. Bientôt il guérit les malades et multiplie les miracles. Son premier voyage à Jérusalem peut être daté de la Pâque de l'an 28 (expulsion des marchands du Temple). Un an plus tard, lors de la Pâque de l'an 29, se déroule l'épisode de la multiplication des pains. À cette époque, la foule veut le proclamer roi d'Israël et déclencher la révolte contre l'occupant romain. Confronté à cette attente, Jésus répond que son royaume « n'est pas de ce monde ». En compagnie de ses disciples, dont la plupart sont des hommes simples, paysans ou pêcheurs, il se rend encore quatre fois à Jérusalem. Les historiens s'accordent sur le fait que c'est dans cette ville qu'il a été arrêté, jugé et condamné à mort, pendant la Pâque de l'an 30, sous le règne de l'empereur Tibère et sous l'administration romaine du préfet Ponce Pilate.
Une documentation abondante
Flavius Josèphe, historien romain de religion juive, est le premier chroniqueur à évoquer Jésus. Il sera suivi de Tacite, Pline le Jeune et Suétone. Mais l'essentiel de ce que nous savons de Jésus et de la naissance du christianisme est tiré du Nouveau Testament : les quatre Évangiles, les Actes des Apôtres, les Épîtres, l'Apocalypse. En tout 27 écrits, dont les originaux ont disparu. S'y ajoutent les textes considérés comme « non canoniques » par l'Église – apocryphes et variantes des Évangiles –, qui apportent un éclairage historique sur la société et les croyances des premiers siècles de notre ère au Moyen-Orient. Ainsi les manuscrits gnostiques découverts près de Nag Hammadi, en Égypte, en 1945, ou les papyrus extraits, à partir de 1947, des grottes de Qumrân, qui ont profondément renouvelé notre connaissance du monde juif ancien, un monde où est né le christianisme. Les Évangiles ne sont ni des biographies, ni des reportages, mais appartiennent plutôt au genre antique des « Vies ». Si nous en savons peu, au total, sur Jésus, dont la vie publique a duré trois ans, nous possédons sur lui une documentation plus abondante que sur nombre de personnages de l'Antiquité, dont nul n'a jamais nié l'existence.
Comment les textes apostoliques ont-ils été écrits ? Par qui ? À quel moment ? L'exégèse, science de l'interprétation des textes, a été pratiquée par les Juifs dès l'origine des livres bibliques et par les chrétiens dès les débuts de l'Église, mais la recherche scientifique sur les Écritures a vraiment commencé au XIXe siècle, et ne s'est jamais arrêtée depuis, donnant lieu à d'innombrables controverses entre spécialistes de différentes écoles. Un fait se dégage toutefois : les textes apostoliques ont été composés entre l'an 40 et l'an 100, ce qui signifie que ceux qui ont écrit la vie du Christ ou qui ont instruit ses premiers disciples appartenaient à la génération des témoins oculaires des déplacements de Jésus en Palestine.
Le secours de l'archéologie
L'archéologie vient en renfort de cette datation. Des notations ayant trait à la Jérusalem d'avant la destruction de la ville et du Temple en 70 figurent dans les quatre Évangiles. Jacqueline Genot-Bismuth, une historienne du judaïsme, a mis en évidence les convergences entre l'Évangile de Jean et les recherches archéologiques sur la Jérusalem du temps du Christ. Saint Jean évoque ainsi « une piscine à cinq portiques » (V, 1-15). Cette piscine, disparue en 70, a été découverte lors de fouilles menées au cœur de la ville. Les archéologues pensent aussi avoir retrouvé la cour où Jésus a comparu devant Ponce Pilate. Ce dernier a parfois été qualifié de produit de l'imagination des évangélistes : or en 1961, son nom est apparu sur une pierre découverte à Césarée, avec son titre de préfet de Judée… Dans les années 1990, l'archéologie a encore confirmé l'existence, à moins de 1 kilomètre du centre de Nazareth, d'un vignoble clôturé et surmonté par une tour qui est évoqué dans l'Évangile de Marc (XII, 1-9).
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L'archéologie s'intéresse aussi aux disciples directs de Jésus, tel Simon-Pierre, le chef des apôtres, dont les fondations de la maison ont été mises au jour à Capharnaüm, sur le lac de Tibériade, en 1968. La tradition situait sa tombe dans le sous-sol de la basilique Saint-Pierre de Rome. Des fouilles pour retrouver celle-ci ont été entreprises en 1939, et ont abouti après la guerre : le 25 décembre 1950, Pie XII pouvait annoncer que l'on avait retrouvé le tombeau de saint Pierre. D'autres campagnes de fouilles et divers travaux scientifiques ultérieurs ont permis d'aller plus loin, notamment en comparant le crâne présumé de l'apôtre conservé à Saint-Jean-de-Latran et des morceaux de crâne extraits des fondations de la basilique Saint-Pierre. Si bien qu'en 1968, Paul VI déclarait que les reliques de saint Pierre avaient été identifiées.
Paul de Tarse, juif et citoyen romain, n'avait pas connu Jésus, mais est assimilé aux apôtres, tant cet « artisan d'un monde chrétien », selon l'expression de Marie-Françoise Baslez, fut essentiel dans la diffusion du christianisme. La tradition, là encore, localisait son tombeau à Rome, sous l'autel majeur de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs. En 2005, Giorgio Filippi, responsable du département épigraphique des Musées du Vatican, prévenait qu'un sarcophage pouvant contenir les reliques de l'apôtre avait été identifié dans la basilique. Un sondage effectué dans ce sarcophage devait relever la présence de fragments d'os, dont l'examen au carbone 14, effectué par des experts ignorant leur provenance, aboutit à la conclusion qu'il s'agissait des ossements d'une personne ayant vécu entre le Ier et le IIe siècle. Ces résultats, annoncés par le pape Benoît XVI en 2009, confirmaient la très forte probabilité qu'il s'agisse des restes de l'apôtre Paul.
En 2016, le tombeau du Christ, enfoui au cœur de la basilique du Saint-Sépulcre, à Jérusalem, a été ouvert pour la première fois depuis deux siècles. Cet événement archéologique a permis des avancées majeures, qui étayent l'hypothèse selon laquelle la tombe avait été aménagée lors de l'édification première du Saint-Sépulcre, sous Constantin, vers 326. Lorsque la dalle de marbre posée au-dessus du tombeau présumé de Jésus a été déplacée, les appareils servant à mesurer la résonance électromagnétique du sol sont inexplicablement tombés en panne. Il arrive à la science de buter sur le mystère.
Sources :
● Marie-Françoise Baslez, Jésus. Dictionnaire historique des Évangiles, Texto, 2020, et Saint Paul, Pluriel, 2012.
● Christophe Dickès, Saint Pierre, Perrin, 2021.
● Jean-Christian Petitfils, Jésus, Fayard, 2011, et Dictionnaire amoureux de Jésus, Tempus, 2017.
● Renaud Silly o.p. et l'École biblique et archéologique française de Jérusalem, Dictionnaire Jésus, Bouquins, 2021.
● Jésus Christ cet inconnu, Le Figaro Hors-série, 2019.
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L'Humanité
Dépassement
ÉditorialChristophe DeroubaixÀ partir d’aujourd’hui, l’humanité vit à crédit. C’est le fameux « jour du dépassement ». De plus en plus établi dans les consciences, il contribue à modeler les termes du débat public. Mais, « en même temps », il est instrumentalisé par ceux qui n’agissent pas, ou peu, ou en tout cas pas assez, et qui en profitent pour faire étalage d’une volonté de papier mâché.
Dans la dernière livraison du Journal du Dimanche, Agnès Pannier-Runacher, ministre en charge de la patate chaude, a tapé du poing sur une table qui en tremble encore : « La clim, portes ouvertes, ce n’est plus acceptable ! » « Couper le wifi la nuit » ou « Ne pas envoyer un e-mail le soir avant d’aller se coucher… » ont trouvé de la compagnie.
Si seulement on pouvait sortir la planète du chaudron dans lequel elle est plongée avec ces petits gestes du quotidien, nul doute que des centaines de millions d’humains s’y prêteraient de bonne grâce. Mais il faut bien plus. Plus précisément, il faut une action d’une autre nature que la simple addition des bonnes volontés et pratiques individuelles.
La lutte pour le changement climatique devra endiguer, voire refouler l’accumulation de capital.
Créateur d’inégalités, le changement climatique est surtout le produit des inégalités. Selon un rapport d’Oxfam et Greenpeace, rendu public en début d’année, 63 milliardaires français émettent autant de CO 2 que 50 % de la population.
À titre d’exemple, Bernard Arnault est allé faire trempette, dimanche dernier, dans la Méditerranée. Un aller-retour à bord de son jet privé. Six tonnes de CO2 dépensées, soit 2 500 fois plus que le même trajet en TGV. On compte sur Emmanuel Macron pour le rappeler à la « sobriété ».
Autrement formulé : la lutte pour le changement climatique devra endiguer, voire refouler l’accumulation de capital ou… elle ne sera pas. Les inactifs économiques s’avèrent aussi être des inactifs climatiques. Lorsque la Macronie, gardienne fébrile d’un système dépassé, refuse d’augmenter la fiscalité sur les mégaprofits qui sont en train d’être annoncés, elle commet une double faute : contre la justice sociale et contre la planète.
Réchauffement climatiqueEditorial Le Figaro
Couple: quand faut-il partir, quand faut-il se battre?
Tiphaine HonnetNOS CONSEILS PSYCHOLOGIE - Conflits, baisse de désir et ressentiments s'immiscent parfois tel un grain de sable dans la mécanique bien huilée de la relation amoureuse. Comment savoir s'il faut agiter le drapeau rouge ou le pavillon blanc ? Deux thérapeutes aident à se poser les bonnes questions.
«Couple: quand faut-il partir, quand faut-il se battre?» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.
La relation amoureuse est loin d'être un long fleuve tranquille. Elle s'apparente plutôt à un électrocardiogramme, avec des hauts, des bas et puis d'autres moments où la ligne stagne. Parfois la tiédeur du quotidien l'emporte sur la passion. Des désaccords peuvent apparaître pour ne jamais disparaître. Ce dysfonctionnement est-il passager ou bien de mauvais augure ? Comment savoir s'il faut plier bagage ou rester pour réparer, reconstruire le couple ? Où se trouve la frontière entre concession et séparation ?
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Un seuil de tolérance en déclin
Selon Camille Rochet, psychologue et thérapeute de couple, la question de la séparation émerge là où le sentiment de souffrance commence et se répète. «Cela va bien au-delà d'une divergence d'opinion sur le rangement ou une autre problématique du quotidien, c'est une accumulation, explique-t-elle. Le niveau de tolérance de la situation, du rapport au partenaire baisse dangereusement et si cela perdure, nous plonge dans une forme de désespoir.»
Avant même d'envisager la rupture, la spécialiste recommande de tenir au courant le conjoint de l'impasse face à laquelle on se trouve confronté. «Il ne s'agit pas de déverser un flot de reproches mais plutôt de questionner le partenaire, de lui demander son ressenti, s'il en est arrivé aux mêmes conclusions que nous, liste la psychologue. Il faut aller au bout des possibles pour se donner toutes les chances.»
La séparation doit être irrémédiablement envisagée quand le respect, la dignité de l'autre est piétinée, comme c'est le cas dans des situations d'addiction, de violences conjugales et dans certaines situations d'infidélité où il y a récidive
Sans grande surprise, la communication apparaît comme l'un des leviers majeurs du couple. «Si le dialogue est difficile, si on peine à évoquer notre souffrance auprès du partenaire, il est bon de s'interroger sur ces limitations», souligne Anne Sauzède-Lagarde, psychothérapeute spécialisée en Gestalt thérapie et cofondatrice de l'École du couple (1).
Cet indicateur est d'autant plus alarmant quand il se produit dans une relation toxique. «La séparation doit être irrémédiablement envisagée quand le respect, la dignité de l'autre est piétinée, comme c'est le cas dans des situations d'addiction, de violences conjugales et dans certaines situations d'infidélité où il y a récidive», signale Camille Rochet.
Poison insidieux
Parfois, la crise se produit à bas bruit et impacte tel un poison insidieux les sentiments à l'égard de l'autre. De sorte que l'on se demande si notre affection mutuelle a évolué vers une complicité amicale, voire une joyeuse colocation, au détriment du couple. «Il existe une confusion entre l'excitation sexuelle et l'amour, note la psychologue. En cas de baisse de libido,on en conclut trop rapidement que le sentiment amoureux s'est envolé. Or, si la lune de miel ne dure pas en termes d'explosion, d'intensité, le désir de l'autre –pas uniquement sexuel mais dans son entièreté – doit, a minima, perdurer». «Plus que l'amour, l'attachement, l'estime de l'autre est une condition nécessaire à la vie commune et à son bien-être durable», renchérit Anne Sauzède-Lagarde.
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Enfants et achat immobilier
Rompre est une décision a fortiori vertigineuse quand les deux parties sont engagées, via un achat immobilier par exemple, et notamment quand elles ont fondé une famille. «Si on a des enfants, en particulier en bas âge, la responsabilité parentale ne doit pas être écartée du processus de réflexion mais elle ne doit pas non plus être la seule motivation à rester dans la relation», nuance la psychothérapeute gestaltiste.
Même si l'émotion m'a lâché(e), il faut examiner les conséquences d'une potentielle séparation et se demander si on a envie concrètement que la situation s'améliore, si on est prêt à changer pour tout faire évoluer
Pour que ce questionnement soit le plus fécond possible et pour éviter les maladresses sous le coup de l'impulsion, la psychologue Camille Rochet invite à sonder au préalable notre volonté à réparer (ou non) les choses. «Même si l'émotion m'a lâché(e), il faut examiner les conséquences d'une potentielle séparation et se demander si on a envie concrètement que la situation s'améliore, si on est prêt à changer pour tout faire évoluer», propose la thérapeute de couple.
Tout redéfinir avec un regard extérieur
Un regard tiers va aussi amener de l'objectivité à ce raisonnement. «Certains patients demandent conseil à leurs enfants quand ils sont adultes, s'ils ont souffert de la relation de leurs parents, observe Camille Rochet. Ou bien se tournent vers des amis, des gens de confiance pour bénéficier d'un autre regard sur leur couple et sur leur comportement vis-à-vis du partenaire.»
Autre possibilité, plus professionnelle et plébiscitée en cas de crise: la thérapie de couple. «Contrairement aux idées reçues, le thérapeute n'est pas là pour décider de l'issue de l'histoire amoureuse, précise la psychothérapeute Anne Sauzède-Lagarde. Son rôle est d'accompagner, poser un cadre, notifier les situations de souffrance et d'immobilisation.»
La thérapie offre un espace-temps au couple pour parler de l'avenir de la relation, des aspirations individuelles et de déterminer si ces deux facteurs coïncident, vivent sans que l'on se sente étouffé par l'un ou l'autre
Bon à savoir, la séance n'aboutit pas forcément sur une conciliation. «La thérapie offre un espace-temps au couple pour parler de l'avenir de la relation, des aspirations individuelles et de déterminer si ces deux facteurs coïncident, vivent sans que l'on se sente étouffé par l'un ou l'autre, détaille la cofondatrice de l'École du couple. Si c'est le cas, on accompagne la séparation dans le respect de l'autre, en essayant de faire accepter à la personne quittée l'idée que le couple n'existe plus, pour que cette décision soit acceptée dans un consentement mutuel.»
(1) Créer un couple durable, par Anne Sauzède-Lagarde et Jean-Paul Sauzède publié par InterEditions, 208 pages, 18,50€.
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Incendies : l'Allemagne, la Grèce, la Pologne, la Roumanie, l'Autriche et l'Italie vont venir en aide à la France, annonce Macron
Dans les prochaines heures, les moyens de lutte contre les violents incendies en France vont être renforcés. La Commission européenne a de son côté annoncé le déploiement de quatre avions depuis la Grèce et la Suède.
Quand les arbres en ville créent la discorde
DÉCRYPTAGE - Partout en France, les communes s’organisent pour les protéger et en replanter. Mais les promesses se heurtent à la réalité du terrain.
Burkinis à Grenoble: l'opposition municipale porte plainte contre le maire Éric Piolle
Selon les opposants au maire EELV, la politique vestimentaire dans les piscines municipales de la ville contredit la décision récente du Conseil d'État interdisant le port du burkini.
L'Humanité
Islande. Sus aux énergies fossiles !
ActuLina SankariAu départ, il y a une contrainte. Et une solution politique. Souvent vantée pour son recours à près de 100 % aux énergies renouvelables pour sa consommation électrique, l’Islande est favorisée par l’activité volcanique, qui alimente l’énergie géothermique, et les fleuves glaciaires qui nourrissent l’hydroélectrique.
Jour du dépassement : il est encore possible d’agir, la preuve !« Malgré de bonnes intentions, l’Islande n’a pas eu recours aux énergies renouvelables en raison de leur importance pour le climat. Sa motivation était simple : elle ne pouvait pas faire face aux variations du prix du pétrole causées par de nombreuses crises qui ont frappé le marché mondial de l’énergie. Isolée près du cercle polaire, elle avait besoin d’une ressource énergétique stable et économiquement viable », résume la directrice de l’Iceland School of Energy de l’université de Reykjavik, Halla Hrund Logadottir.
9 habitations sur 10 chauffées grâce à l’énergie thermique
Jusqu’au choc pétrolier, les combustibles fossiles dominent. C’est toujours le cas dans le transport, mais aujourd’hui 9 habitations sur 10 sont chauffées grâce à l’énergie thermique, et les sites de production tournent également grâce aux énergies propres.
Au départ, les initiatives sont isolées mais, dès les années 1950, les municipalités explorent de nouveaux projets et 530 usines hydroélectriques sortent de terre, favorisant des systèmes de production indépendants. Durant la décennie suivante, le gouvernement crée un fonds de garantie pour le forage géothermique qui attribue des prêts pour la recherche et les tests de forage qui entraînent, malgré tout, pollution au soufre et émissions de CO2.
La plus grande usine de captage de CO2 au monde
Dans le même temps, le cadre juridique et réglementaire encourage les foyers à se connecter au réseau de chauffage par géothermie. Les producteurs de silicium ou d’aluminium restent toutefois des industries polluantes susceptibles de compromettre les objectifs de réduction des émissions à un minimum de 40 % dans le cadre des accords de Paris.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
En septembre 2021, l’Islande inaugure la plus grande usine de captage de dioxyde de carbone au monde. En extrayant le CO2 de l’air pour l’enfouir à jamais sous terre, elle projette ainsi d’éliminer 1 % des gaz à effet de serre émis sur notre planète d’ici à 2025 et compense en une année l’impact de 4 000 vols Paris-New York. Une trentaine d’installations similaires existent déjà dans le monde. En France, on trouve au moins 8 formations géologiques imperméables et argileuses capables de contenir le CO2.
Focus Celles et ceux qui agissent pour la planète
environnementRéchauffement climatiqueislandegéothermie Le Figaro
Le jumeau virtuel, un double pour mieux se soigner
Elsa BembaronPLONGÉE DANS LES UNIVERS PARALLÈLES (5/5) - Le monde de la santé recourt massivement au numérique pour améliorer ses performances.
Le concept de métavers promet pour les prochaines années un univers virtuel parallèle au monde réel où se connecteraient des millions d’humains pour se divertir, échanger, travailler, consommer ou vivre des expériences inédites. Des mondes virtuels existent déjà dans le secteur du jeu vidéo, de la santé ou de l’industrie, préfigurant des possibilités de demain. Bienvenue dans le futur.
Un nouveau traitement testé à grande échelle sur des patients virtuels, un chirurgien qui répète inlassablement un geste compliqué jusqu’à le maîtriser parfaitement, un hôpital entièrement reconstitué en 3D sur ordinateur… Le jumeau numérique est présent dans tous les domaines de la santé, répliquant aussi bien l’infiniment petit, l’ADN, un microbe ou une bactérie que le très grand, des bâtiments, ou l’extrêmement complexe, un cœur ou un cerveau.
Le jumeau numérique est le pendant réaliste du métavers, avec une différence notable entre ces deux concepts. Les métavers sont des mondes plus ou moins fantaisistes en fonction des cas d’usage, quand les jumeaux numériques sont des répliques parfaites de la réalité, capables d’évoluer en même temps qu’elle… ou d’anticiper une évolution, qu’elle concerne une cellule ou une population donnée. Dans le domaine de la santé, l’objectif de ces simulations concerne autant le soin que la prévention.
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Ainsi, les spécialistes du secteur, comme Dassault Systèmes*, ou l’américain Ansys ont fait tourner leurs modèles dès le début de la pandémie pour aider à la compréhension de la diffusion du virus du Covid dans l’air. La circulation des aérosols a été numérisée pour être analysée. Des hôpitaux ont pu revoir le fonctionnement de leurs systèmes de climatisation pour prévenir les risques de diffusion de la maladie. Alors qu’il aurait fallu des années pour recueillir ces informations dans le monde réel, les simulations effectuées avec des jumeaux numériques permettent de réduire le temps nécessaire à la compréhension des phénomènes. Des simulations similaires ont été effectuées en vue de la Coupe du monde de Football qui se tiendra cet hiver au Qatar. L’objectif de ces simulations étant d’éviter que les stades, fermés et climatisés, ne se transforment en clusters géants! La diffusion du virus, mais aussi son mode de transmission, sa capacité à évoluer, muter, ont fait l’objet de simulations, jusqu’aux essais cliniques, réalisés aussi dans un monde virtuel.
Simulations «in silico»
La simulation numérique s’applique aussi aux tests cliniques. Plutôt que de multiplier le nombre de patients se prêtant à des essais, le «bras de contrôle synthétique» permet de constituer une population virtuelle, en lien avec le réel. Il y a autant de tests cliniques effectués, mais certains sont réalisés dans un univers numérique. C’est un moyen d’augmenter rapidement les cohortes de patients et d’accélérer la mise au point de nouvelles molécules. Ce principe permet aussi de mieux cibler les profils qui ont le maximum de chances de bénéficier de l’efficacité d’un traitement.
Autre application médicale des jumeaux numériques, les essais cliniques in silico, équivalent virtuel des essais in vitro. Ces tests sont réalisés dans des univers entièrement numériques, sur des cellules ou des organes reproduits en 3D. Un des atouts de ses univers parallèles est d’offrir un large champ d’expérimentations et de multiplier les profils de personnes pour tester des médicaments ou des dispositifs médicaux. Par exemple, la mise au point de nouveaux stents, ces dispositifs médicaux dédiés aux patients ayant des difficultés cardio-vasculaires, s’appuie de plus en plus sur des jumeaux numériques. Des simulations sont réalisées sur ordinateur, sachant que le cœur est l’un des organes les plus complexes à reproduire. «Ces simulations permettent de réduire les essais sur des animaux, d’accélérer les processus de validation et de disposer de cohortes de patients virtuels», explique Christophe Bianchi, directeur de la stratégie technologie santé, Ansys. Ce n’est que dans un deuxième temps que des essais cliniques sont effectués pour valider les résultats obtenus en simulation 3D. «On peut imaginer un modèle numérique du cœur, couplé à un jumeau numérique de simulateur cardiaque afin d’en affiner les réglages virtuellement et de minimiser les ajustements qui devront être réalisés sur le patient après implantation», illustrent des chercheurs de l’Inserm.
La cardiologie est un des domaines les plus en pointe dans l’utilisation de jumeaux numériques. Ce qui correspond aussi à la criticité et à la complexité du sujet traité. Le projet Living Heart, porté par Dassault Systèmes, vise lui aussi à mieux comprendre les méandres du fonctionnement du cœur pour mieux traiter les pathologies qui peuvent affecter son fonctionnement. Et parfois, le réel et le virtuel se rejoignent. Ainsi, Biomodex imprime en 3D des organes humains, par exemple, l’aorte d’un patient. Cela permet au chirurgien devant effectuer une intervention de s’entraîner d’abord sur ce jumeau en polymère - exacte réplique de son patient - avant de passer à l’opération.
D’autres développent des jumeaux numériques pour mettre au point des prothèses ou des orthèses. Cette technologie permet de rendre moins invasives les interventions et de proposer des implants parfaitement adaptés à chacun après avoir été essayés en situation par leur double digital.
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De plus en plus, l’expérimentions in silico est utilisée pour valider des hypothèses scientifiques. Une des conséquences de l’utilisation croissante de jumeaux numériques dans le monde de la médecine sera de parvenir à la personnalisation des traitements, notamment ceux contre le cancer. «En améliorant la compréhension de la progression de la maladie, ces modèles aideront également à planifier les traitements», explique-t-on à l’Inria (Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique).
Ces jumeaux numériques ont pour particularité de se nourrir d’énormes quantités de données collectées. Dans ce domaine, l’Europe cherche encore sa voie, faute notamment de disposer des bases de données interopérables et standardisées, tout en respectant le secret de la vie privée. Répondant à des logiques différentes en la matière, les États-Unis et la Chine se sont lancés dans le développement d’intelligences artificielles, visant notamment à optimiser l’utilisation de ces jumeaux numériques.
*Le groupe Dassault est propriétaire du Figaro.
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France. La montagne des quatre saisons
ActuAlexandra ChaignonPour les massifs montagneux français, le tourisme durable, ce n’est pas qu’un concept publicitaire. À plus forte raison quand on sait qu’au niveau mondial, le tourisme est responsable de 8 % des émissions de gaz à effet de serre. Mais là, c’est devenu une nécessité face au changement climatique. D’autant que la menace n’est pas qu’écologique.
Elle est aussi économique. Les territoires concernés n’ont d’autre choix que de réfléchir à la diversification d’une économie exclusivement tournée vers le ski – qui représente 82 % du chiffre d’affaires de la montagne, afin de limiter la dépendance à un enneigement qui diminue.
Un tourisme « toutes saisons »
C’est l’un des axes de la stratégie française sur l’énergie et le climat pour la période 2018-2022. Le 2e plan national d’adaptation au changement climatique préconise d’adapter au cas par cas, selon les caractéristiques propres à chaque territoire.
« Il faut retrouver une intelligence environnementale »Dans le Jura, la route des lacs, longue de 150 km, a ainsi été entièrement repensée pour permettre un tourisme « toutes saisons », moins dépendant des conditions météorologiques. Elle épouse les courbes du massif jurassien en un subtil camaïeu de bleu et relie plusieurs sites touristiques. Le développement d’une filière locale de gestion de VTC à assistance électrique entend en « assurer un usage grand public ».
Itinéraire de mobilité douce
Du côté des Alpes, dans les Bauges, c’est tout le modèle économique et touristique des stations d’Aillons-Margériaz qui a été repensé. Dans les stations du massif, les investissements se tournent désormais en priorité vers des activités indépendantes de l’enneigement.
Bénéficiant d’une altitude plus élevée et de meilleures conditions d’enneigement, Margériaz 1 400 se voit aujourd’hui « conforté » dans son rôle de stade de neige pour une « clientèle de proximité », alors que le site d’Aillons 1 000 « se réorganise autour d’une offre récréative toutes saisons » (randonnée, VTT, trail). L’ensemble représente un programme de travaux de près de 10 millions d’euros, étalés sur une dizaine d’années.
Dernier exemple, celui du massif des Vosges, où la route des crêtes, trait d’union entre l’Alsace et les Vosges, a été transformée en itinéraire de mobilité douce, avec expérimentation de la fermeture de la route à la circulation lors d’événements ponctuels. Un tournant qui prend forme grâce aux collectivités locales, véritables chevilles ouvrières de ces projets.
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Autriche. Le pays où l’herbe est toujours plus verte
ActuLina SankariC’est un long mouvement, une valse à plusieurs temps. Si les premières exploitations d’agriculture biologique se fédèrent autour d’une réglementation dès les années 1960 en Autriche, le vrai coup de pouce est étatique.
Grâce au soutien fédéral et au programme de financement Opul, les paysans prennent peu à peu le tournant du bio avec des directives claires, jusqu’à parvenir, en 2020, à 26,4 % des surfaces cultivées du pays (contre 12 % en France et 7 % à l’échelle de l’Europe). Un record mondial.
Du fait de sa géographie et de son relief montagneux, l’Autriche compte une majorité de fermes de petite taille, dépendantes des subventions, et ne peut ainsi compter sur une production de masse à bas coût pour conquérir des marchés.
Des consommateurs sensibilisés
Depuis son entrée dans l’Union européenne, en 1995, et face à la concurrence des exploitations intensives, le bio est devenu une porte de sortie. Entre 2016 et 2017, on estime que 6 % des agriculteurs ont opéré leur transition vers l’agriculture biologique.
Avec des consommateurs sensibilisés par les médias et les campagnes gouvernementales, la grande distribution en a fait un argument et, en 2016, 69 % des ventes de produits alimentaires biologiques étaient réalisées en grandes surfaces, via des labels spécifiques, et 11 % de cette production, qui mise sur les labels d’origine, était destinée à l’exportation.
Stabiliser les revenus
Malgré des prix de revient supérieur pour certains produits estampillés bio, comme le lait, la position dominante de la grande distribution pousse toutefois les agriculteurs à chercher des solutions alternatives. D’autant que la conversion progressive des exploitations pourrait pousser les enseignes à revendiquer des prix toujours plus bas. Face à cette concurrence, les grandes marques créent leur propre cahier des charges et exigent, par exemple, que le bétail ait accès au pâturage toute l’année.
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Certains producteurs se regroupent et créent leur propre marché afin de s’assurer des prix rémunérateurs grâce à la vente directe. Faute de salaires suffisamment élevés, 70 % des exploitants autrichiens ont une double activité et nombre d’entre eux associent leur activité agricole à l’agrotourisme afin de stabiliser leurs revenus. La restauration, qui ne représentait en 2019 que 3 % des ventes du secteur, pourrait offrir de nouveaux débouchés aux fermes biologiques.
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« Il faut retrouver une intelligence environnementale »
EntretienSelon la chercheuse au CNRS et docteure en géographie, aménagement et urbanisme, Géraldine Molina, le réchauffement climatique impose de s’inspirer d’alternatives existantes pour repenser nos modes de vie, en lien étroit avec la nature.
Anaëlle HédouinQuels sont les impacts du réchauffement climatique sur les sociétés ?
L’impact est variable selon les sociétés et les contextes géographiques. À l’heure actuelle, la majorité de la population mondiale est urbaine, et les villes correspondent aux formes de territoire ayant le plus artificialisé l’environnement. Ce processus d’« anthropisation » devait assurer un meilleur confort des populations en les émancipant des contraintes environnementales. Mais, paradoxalement, en voulant augmenter leur confort, les sociétés urbaines ont augmenté leur vulnérabilité. Les îlots de chaleur urbains créent des écarts de température allant jusqu’à 10 degrés entre les zones environnantes végétalisées et les centres-villes. Lors des canicules, les villes sont extrêmement difficiles à vivre et nos enquêtes soulignent l’impact sur la santé physique et mentale des habitants. À Lyon, même dans les populations les plus aisées, les habitants souffrent par exemple d’insomnie ou d’éco-anxiété.
En quoi le changement climatique est-il un facteur d’inégalités ?
Il crée des inégalités géographiques, climatiques et sociales. Entre la ville et les environs, les populations ne sont pas soumises aux mêmes contraintes et à la même violence des événements extrêmes. Plus encore, selon le niveau de vie, certains possèdent une panoplie de stratégies adaptatives que d’autres n’ont pas. Les personnes les plus aisées ont des résidences secondaires à la montagne ou à la mer et vont pouvoir s’échapper des villes pour éviter les vagues de chaleur urbaines. Avec leurs ressources économiques, elles pourront installer la climatisation ou isoler plus facilement leur logement. D’autres populations subissent la chaleur de plein fouet car elles n’ont pas de capacité de mobilité, par manque de moyens, situation de handicap, ou parce qu’elles ont un état de santé dégradé. Ces inégalités entraînent une injustice climatique : ce sont les personnes ayant l’empreinte écologique la plus faible qui subissent le plus fortement les dégradations environnementales.
Ce sont les personnes ayant l’empreinte écologique la plus faible qui subissent le plus fortement les dégradations du climat.Géraldine Molina, Chercheuse au CNRS et docteure en géographie, aménagement et urbanisme
Comment penser nos stratégies d’adaptation ?
Il faut retrouver une intelligence environnementale, c’est-à-dire inventer de nouveaux modes de vie avec un lien plus sain avec la nature. Toutes les stratégies basées sur des technologies sont gourmandes en énergie, en matériau et en ressources, et participent à des effets pervers de dégradation environnementale. La climatisation, par exemple, renforce les îlots urbains en rejetant la chaleur dans les rues. La question de l’adaptation pose cette question : a-t-on envie de vivre dans des bunkers climatisés sans pouvoir sortir de chez nous ?
Quels exemples d’alternatives pouvez-vous nous citer ?
Nos recherches portent surtout sur les solutions s’inspirant du fonctionnement naturel pour permettre de meilleures adaptations dans les villes. Comme les habitats autonomes, qui ont des systèmes de récupération et de stockage des eaux de pluie à usage domestique tout au long de l’année. Ces alternatives s’inspirent des cycles de l’eau. Ils vont aussi récupérer des pièces de voiture pour autoconstruire des petites éoliennes à bas coût, autoproduire une partie de leur production alimentaire, et aussi utiliser des toilettes sèches pour ensuite fertiliser les sols. Ces habitats ont été introduits par des pionniers de l’écologique considérés comme des marginaux, il y a quarante ans. Moqués pour leur relation jugée passéiste avec la nature, ils sont un peu les nouveaux héros d’aujourd’hui. Ces pratiques qui émanent de la société civile sont très inventives, et les professionnels peuvent s’inspirer aussi pour penser les aménagements urbains. Il y a eu, par exemple, une expérimentation à Lyon pour récupérer d’anciens parkings et en faire des lieux de stockage d’eau de pluie afin d’arroser la végétation pendant les canicules.
La société serait-elle prête à changer de mode de vie ?
Au vu du contexte économique, Emmanuel Macron parle de « sobriété énergétique ». C’était impensable, il y a quelque temps, car elle était évoquée comme quelque chose qui émanait des milieux alternatifs. Aujourd’hui, on revient là-dessus car de toute façon on ne pourra pas y couper. Dans cette course frénétique à l’hypertechnologisation de nos sociétés, nous sabotons des ressources dont nous avons besoin pour notre survie : s’alimenter, boire, assurer son confort thermique et même respirer. Sur le tableau de bord de notre planète, tous les voyants sont au rouge. Alors, est-ce qu’on accélère ou est-ce qu’on envisage de réinventer nos modes de vie ? Il y a des personnes résilientes avec un nouveau rapport à la sobriété et au confort qui sont très heureuses ainsi.
Sur le tableau de bord de notre planète, tous les voyants sont au rouge. » Géraldine Molina, Chercheuse au CNRS et docteure en géographie, aménagement et urbanisme
Quelles sont les limites de l’adaptation ?
Il y a une injonction très forte à l’adaptation, en particulier du côté des politiques et des industriels. Elle semble être un moyen pour eux de se défausser et de laisser la responsabilité aux individus. Mais, passé un certain seuil de tolérance, il devient impossible pour les organismes de s’adapter, notamment à cause des chocs thermiques. Aujourd’hui, le seuil de tolérance de certaines personnes en ville est déjà dépassé. On observe alors des phénomènes de migration intenses qui posent question : si les villes sont désertées lors des canicules et à plus long terme, les territoires périphériques seront grignotés et artificialisés, ce qui renforcera les dégradations environnementales. C’est un cercle vicieux. L’adaptation doit absolument être corrélée à l’atténuation, avec des politiques de sobriété de grande ampleur et un effort des acteurs économiques et industriels participant fortement aux dégradations écologiques.
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Éditorial. Dû
ÉditorialSébastien CrépelPar Sébastien Crépel
Rien ne sert de chercher une volonté politique derrière la revalorisation du Smic au 1er août, elle n’existe pas. Au moment où le projet de loi sur le pouvoir d’achat était en passe d’être adopté définitivement par le Parlement, le salaire minimum augmentait ce lundi d’un peu plus de 2 %. Les deux nouvelles n’ont rien à voir l’une avec l’autre, si ce n’est une pure coïncidence de date, car la décision de rehausser le Smic et les salaires en général ne figure pas dans le texte gouvernemental. Tous les amendements en ce sens ont été méthodiquement repoussés. Ne reste, en dehors d’une « prime » hypothétique, que la revalorisation dite « automatique » du salaire minimum pour compenser l’emballement des prix qui étrangle les travailleurs et leurs familles.
Et encore, compenser est un grand mot pour parler de l’augmentation du Smic. Le gain net pour un emploi à temps plein représente 26,41 euros par mois. C’est mieux que rien, mais à peine, quand il faut survivre avec 1 329,05 euros net. Surtout, laisser faire l’indexation prévue dans le Code du travail sans « coup de pouce » supplémentaire en temps de forte inflation revient à accepter que la revalorisation du Smic accuse toujours un temps de retard sur le coût de la vie. Ainsi, c’est parce que les prix ont augmenté de plus de 2 % entre mars et juin que le Smic est revalorisé d’autant, mais seulement le 1er août. La perte de pouvoir d’achat dans l’intervalle n’est pas rattrapée. Et quand l’inflation reste contenue au-dessous de 2 %, le Smic ne bouge pas, en attendant la revalorisation annuelle du 1er janvier. Alors que la flambée des prix s’installe dans la durée, une hausse substantielle des salaires, à commencer par le Smic, n’en est que plus justifiée.
La formule du « coup de pouce » sent l’aumône. Appelons un chat un chat : quand paiera-t-on leur dû aux salariés ? « Inciter » les patrons à négocier de meilleurs minima de branche ne suffit pas. Le manque à gagner grossit à force de courir derrière les prix à chaque revalorisation du Smic, au lieu de prendre les devants et de porter dans un premier temps le salaire minimum à 1 500 euros net.
revalorisation du smicSalaires et pouvoir d'achatminima sociauxinflation L'Humanité
Coups de balai pour les salariés d’Arc En Ciel
ActuLes syndicats tenaient une conférence de presse, mercredi, au sein de l’université Pierre-et-Marie-Curie à Paris, pour dénoncer les infractions répétées au Code du travail opérées par le sous-traitant du nettoyage.
Cécile RousseauLa répression bat son plein sur le campus de Jussieu (5e arrondissement de Paris). Mercredi 26 juillet, la CGT de la Sorbonne Université, SUD éducation, ainsi que le collectif CGT parisien du nettoyage tenaient une conférence de presse pour dénoncer les licenciements abusifs de certains employés du sous-traitant chargé de l’entretien, Arc En Ciel Propreté. « Il y a urgence à agir, exhorte Danielle Cheuton, du collectif CGT parisien du nettoyage. Trois chefs d’équipe ont été virés et d’autres personnes sont sur la sellette à la suite des différentes grèves qui ont été menées. Depuis avril, on impose aux salariés des charges de travail supplémentaires et ceux qui refusent sont sanctionnés. » Pour les syndicats, depuis la prise de contrat de cette société, en février 2021, tout part complètement à vau-l’eau. Une grève massive, suivie par 100 % des 120 des employés en septembre 2021, avait permis de mettre au jour des conditions de travail inhumaines, avec des tentatives de modification radicale des horaires et des heures complémentaires non payées et non majorées.
Mais le protocole de fin de conflit, qui avait permis d’obtenir quelques avancées, n’a ensuite pas été totalement respecté. Sur ce constat, une seconde mobilisation a éclaté en février 2022 pour exiger le non-licenciement de deux chefs d’équipe et également le retrait du projet de pointeuse mobile. Le 19 mai, c’est un autre chef d’équipe qui est débarqué. Pour Stéphane Rohbach, secrétaire général de l’union locale CGT du 5e et du 6e arrondissement, pas de doute : « Les trois chefs sur cinq qui ont été licenciés ont participé à la première grève. Ils se débarrassent des personnels récalcitrants ; 10 % des effectifs ont disparu depuis 2021. » Samy, qui avait débrayé en septembre 2021, s’est lui aussi retrouvé dans le collimateur après treize années sans nuages au sein de l’université Pierre-et-Marie-Curie. « Je savais que j’étais sur leur liste noire. Lors de la deuxième grève, le ton est monté avec une responsable quand j’ai défendu mes collègues mobilisés. J’ai eu des témoignages contre moi et j’ai été mis à pied quinze jours. » Licencié le 13 juillet, officiellement pour avoir refusé d’effectuer des tâches supplémentaires sur son temps de travail, l’employé est dégoûté. « Juste avant, ils m’avaient mis sur le dos un chef d’équipe qui me suivait partout. La vraie cause du licenciement, c’est parce que j’ai protesté contre leurs méthodes. Je ne vais pas me laisser faire. »
Ce surcroît d’activité exigé par la direction, en lien avec la suppression des heures complémentaires, un autre salarié qui tient à rester anonyme a aussi refusé de le prendre en charge. Et pour cause. En plus de ses missions habituelles, équivalant déjà au travail de trois personnes, cela impliquait de vider 22 poubelles supplémentaires. En guise de représailles, il s’est vu sanctionné par deux avertissements et un retrait de deux heures de salaire par jour pour absences injustifiées. Selon les fiches de paie que nous avons pu consulter, son revenu est tombé à 900 euros au mois de mai (contre 1 200 euros en avril). « On lui inflige une punition digne du XIXe siècle alors que les sanctions pécuniaires sont interdites par le Code du travail », dénonce Danielle Cheuton, avant de poursuivre : « Arc En Ciel a un sentiment d’impunité. Elle sait qu’elle va être condamnée mais elle s’en moque, compte tenu de la lenteur de la justice. Le montant des condamnations à venir est intégré dans son fonctionnement. »
Alors qu’une enquête de l’inspection du travail est en cours, Yacine Ikhlef, représentant de SUD éducation, rappelle que la société n’en est pas à son coup d’essai : « Elle a été condamnée 24 fois en appel pour des faits quasi similaires. Depuis sa création, elle a toujours été en conflit avec les salariés. » Contactée par l’Humanité, Arc En Ciel n’a pas donné suite. De son côté, l’université, donneuse d’ordres du prestataire de nettoyage, ne semble pas non plus exemplaire dans ce dossier. « Nous avons alerté au sein du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), poursuit Yacine Ikhlef. Mais, lors de la deuxième grève, la direction de l’université nous a parlé de partenariat “gagnant-gagnant”, permettant de dégager des marges. Entre les licenciements abusifs, les infractions au Code du travail et les fraudes à l’Urssaf, Sorbonne Université ne peut pas ignorer ce qu’il se passe. Le recours à la sous-traitance ne peut se faire que via une dégradation des conditions de travail. Il faut réinternaliser cette activité. »
société de nettoyagesous-traitancebas salairesSalaires rémunérations L'Humanité
Bagnères-de-Bigorre. 43 jours de bagarre pour les salaires chez Pommier
ActuIndustrie. Les salariés du fabricant de matériel d’électricité, filiale du groupe Cahors implantée dans les Hautes-Pyrénées, entamaient, ce mardi, leur 43e jour de grève.
Luis ReygadaEn plein cœur de l’été, certains s’adonnent aux plaisirs des congés et profitent de longues marches dans le magnifique arrière-pays occitan. À Bagnères-de-Bigorre, dans les Hautes-Pyrénées, ils étaient plus d’une centaine à battre le pavé, ces dernières semaines, mais pour d’autres raisons : leur effort ne s’inscrit pas dans l’endurance kilométrique mais dans le rapport de forces qui oppose force de travail et capital, et se cristallise dans la grève.
Cornes de brume
Ici, voilà maintenant plus de deux mois que le conflit social a éclaté, le 24 mai, et c’est « au son des mégaphones, des cornes de brume, des pétards et sous la fumée des fumigènes » que les employés de l’usine Pommier ont déjà défilé plusieurs fois dans le centre-ville pour faire entendre leurs revendications (1).
Quarante-trois jours que leur patron, Grégoire Libert, fait la sourde oreille face à des grévistes qui rappelaient, ce mardi, au sortir d’une conférence de presse, la légitimité de leur lutte : « Nous nous battons pour conserver un fleuron de l’industrie sur notre territoire, pour nos emplois, ainsi que pour la juste rémunération de notre travail. Nous réclamons le droit de vivre et travailler dignement. »
Payé au smic après 17 années d’ancienneté
Bruno Lavigne est ouvrier monteur chez Pommier, une des dix filiales du groupe Cahors, spécialiste de la gestion des réseaux électriques et de télécommunications pouvant se vanter de compter parmi ses clients des acteurs majeurs du marché comme Enedis, Engie, Vinci, Bouygues ou encore Eiffage.
« Dans ce site, on fabrique des cellules électriques qui vont dans les blocs de béton servant à redistribuer l’électricité », nous explique celui qui, malgré 17 années d’ancienneté, peine à boucler ses fins de mois avec un salaire d’à peine 1 330 euros net. « Quand je suis rentré dans la boîte, avec le treizième mois et les primes, on arrivait à s’en sortir. Maintenant, le Smic m’a rattrapé ; c’est malheureusement le cas de beaucoup de travailleurs à Pommier. »
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Après deux années difficiles, les salariés estiment s’être assez retroussés les manches et avoir suffisamment supporté les difficultés – provoquées notamment par une réduction drastique des effectifs, passés de 129 à 67 salariés – pour mériter aujourd’hui des hausses de salaires permettant au moins de faire face à l’inflation. Lors des dernières NAO, alors que les comptes de l’entreprise sont redressés, l’intersyndicale CFDT-CGT a réclamé des augmentations de 5 % et le retour de la prime de vacances, d’un montant de 400 euros.
Surcharge de travail, burn-out
Mais la réponse de la part de la direction est « non », et ce malgré l’image que Cahors met en avant dans sa communication : celle d’un groupe qui serait « socialement responsable » et adepte du « dialogue social constructif » avec « des équipes ressources humaines à l’écoute ». « On a perdu tous nos acquis au prétexte que l’usine n’allait pas bien, rappelle Aurélien Leroy, délégué syndical central CGT. La prime de vacances mais aussi la prime de la médaille du travail, les chèques emploi service universel… Aujourd’hui, la société fait des bénéfices, alors nous n’acceptons pas qu’il n’y ait aucune négociation possible. La diminution de 50 % des effectifs a provoqué une dégradation de nos conditions de travail, avec de la surcharge et même des burn-out. Les salariés en ont marre, ils doivent être écoutés. »
Déterminés à se faire entendre, les grévistes accumulent les mobilisations et reçoivent de nombreux soutiens à travers le département et même au-delà, notamment de leurs collègues de la filiale Maec-Cahors, dans le Lot. Lorsque les Pyrénéens débarquent en bus pour interpeller leur PDG jusque sous les fenêtres de son bureau, le 15 juin, leurs camarades débrayent pour aller les soutenir. Eux-mêmes s’étaient déjà mis en grève en mars 2021, avant de relancer un mouvement en novembre à la suite d’un protocole de fin de conflit que n’aurait pas respecté Grégoire Libert.
Un ancien de chez Goldman Sachs
Aujourd’hui, les salariés de Pommier ne croient plus en la sincérité de cet ancien de chez Goldman Sachs. La CGT indique avoir saisi l’inspection du travail pour des délits d’entrave et le non-respect du droit de grève. « Il refuse de se réunir, laisse pourrir le conflit et ne fait que des propositions par téléphone et à la baisse, qu’il sait inacceptables pour nous », précise Aurélien Leroy (2).
Malgré les difficultés de tenir un mouvement comme celui-ci dans la durée – le taux de grévistes est passé de 95 % à un tiers aujourd’hui et la CFDT s’est résolue à reprendre le travail depuis le 4 juillet –, les grévistes se disent décidés à bloquer la production « jusqu’à obtenir de véritables négociations ». Quitte à faire pression en passant par la préfecture, la Direccte ou même l’Élysée !
Profitant d’un passage du président de la République dans la région, la semaine dernière, les représentants de la CGT se sont en effet réunis avec certains de ses conseillers pour leur exposer leurs griefs. « Ils ont pris note et se sont engagés à contacter M. Libert. Pour le moment, nous n’avons aucun retour, mais espérons qu’ils tiendront parole rapidement. Quoi qu’il en soit, nous ne lâcherons rien » (3).
https://www.onparticipe.fr/cagnottes/YImwzBhS
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grèvescgtcfdtSalaires et pouvoir d'achat L'Humanité
24 heures dans la vie de celles et ceux qui font tourner l’aéroport de Roissy
Histoire de la semaine
- Un an après la crise, le trafic aérien a remis les gaz.
- Sur la zone aéroportuaire nord-parisienne de Roissy, la demande explose mais les bras manquent.
- Soumis aux cadences extrêmes, les 80 000 salariés de la plateforme saturent, épuisés, tandis que leurs salaires restent cloués au sol.
- Nous avons passé une journée au cœur de la fourmilière.
Marie ToulgoatLuis ReygadaAprès un arrêt presque total pendant la crise du Covid, l’activité de l’aéroport parisien a aujourd’hui retrouvé des niveaux similaires à ceux de 2019. Mais, alors que les 800 entreprises de la plateforme aéroportuaire s’étaient séparées de nombreux salariés pour absorber le choc de la chute d’activité liée à la pandémie, avec la promesse de réembaucher dès la reprise du trafic aérien, les travailleurs restés en poste n’ont rien vu venir depuis.
Un vide qui rend leurs tâches infiniment plus compliquées. Qu’ils soient salariés d’entreprises historiques de l’aviation ou de sous-traitants, ils sont nombreux à s’être mobilisés en juin et juillet pour voir leurs mini-salaires s’envoler et recevoir ainsi une marque de reconnaissance pour leurs métiers pourtant très réglementés et dont dépendent chaque année la sécurité de millions d’usagers.
Car, si Roissy ne s’endort jamais, c’est que des travailleurs font vivre nuit et jour la deuxième plateforme aéroportuaire d’Europe, la neuvième au monde. Suivez le guide.
6 heures. Imad Dachroune, agent de piste
Le jour se lève sur le tarmac. Au loin, un avion amorce sa descente, approche de la piste et se pose enfin. Au sol, la discrète chorégraphie d’Ihmad Dachroune commence. Il a été informé par un collègue régulateur de l’engin à prendre en charge et de sa place de parking.
Une fois les moteurs coupés, ce sont 35 minutes chronopour vider les soutes.
Une fois l’avion stationné, c’est à lui de jouer. « On commence par le mettre en sécurité. On arrive avec le matériel, on le bloque, on met les cales, on dispose l’escabeau, explique l’agent de piste. C’est une grande responsabilité. » Une fois les moteurs coupés, ce sont 35 minutes chrono pour assurer les manœuvres et vider les soutes. « Je travaille sur de petits avions, donc il faut s’agenouiller dedans, voire s’allonger. Au total, on manipule trois à quatre tonnes de bagages par jour. C’est difficile », dit-il, à raison de cinq à six avions dans la journée.
Un labeur d’une grande intensité que sa rémunération peine à récompenser. Au bout de vingt-cinq ans d’ancienneté chez Gibag, société sous-traitante de la filiale de court-courriers d’Air France, HOP!, son salaire net ne dépasse pas 1 700 euros, hors primes.
D’autant plus qu’à la pénibilité viennent s’ajouter des risques très concrets : « Le taux d’accident du travail est cinq fois plus important que la moyenne chez les agents de piste », explique celui qui est aussi délégué syndical SUD aérien.
7 heures. Willy Plantier, agent de tri chez FedEx
À l’autre bout de la piste, au nord-ouest de la zone aéroportuaire, l’entreprise américaine FedEx s’étend sur 45 hectares : c’est le plus grand hub hors États-Unis du spécialiste du transport international de fret, qui fait office de porte d’entrée et de sortie européennes des colis en provenance et vers le monde entier. Willy Plantier y occupe un poste d’agent de tri, un de plus dans la fourmilière FedEx qui compte 3 200 salariés. Tous y jouent un rôle essentiel pour maintenir à flot la mécanique bien rodée qui traite plus de 60 000 colis et enveloppes par heure, soit un volume de 1 200 tonnes qui transitent tous les jours ici.
« Je suis aussi agent de piste : nous sommes plusieurs à avoir cette double casquette parce qu’il manque du personnel. Mais c’est aussi la volonté de l’entreprise d’avoir du personnel polyvalent », précise celui qui est aussi délégué CGT. «
Polyvalent et flexible », ajoute-t-il : « Le statut d’intérimaire est souvent préféré car les contrats sont de 35 heures par semaine, contre 25 pour ceux qui se font embaucher. Certains travaillent comme ça depuis huit, parfois dix ans. Nous sommes déjà montés à 900 intérimaires sur une même journée. »
Je suis aussi agent de piste : nous sommes plusieurs à avoircette double casquette parce qu’il manque du personnel. »
Charger, décharger, dispatcher, parquer, sécuriser, tracter les containers, aller et revenir au centre de tri déployé sur 72 000 m²… « C’est très physique, avec beaucoup de manutention », précise-t-il en rappelant que les déclarations d’accidents du travail oscillent ici entre 700 et 900 par an.
Le flux est continu. L’augmentation du e-commerce, conséquence de la crise sanitaire, est passée par là : au niveau mondial, FedEx a constaté, en 2021 une augmentation de 100 millions de colis par rapport à l’année précédente.
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Toutefois, les payes restent clouées au sol : après vingt années d’ancienneté, Willy Plantier touche un salaire de base (hors primes et majorations heures de nuit) de 1 700 euros net par mois. « C’est peu, vu la difficulté du travail, les horaires de nuit… » À 7 heures et demie du matin, il rentre enfin chez lui. Derrière lui, la flotte de 340 avions de FedEx poursuit son ballet incessant.
10 h 20. Nourdine Sghiri, chauffeur super poids lourds, Transdev
À 5,5 kilomètres de là, retour en plein cœur de la zone aéroportuaire, au terminal 2F. Nourdine Sghiri s’affaire autour d’un Airbus A350 d’Air France. L’avion décollera dans une heure pour emmener ses 324 passagers de l’autre côté de l’Atlantique. Le chauffeur super poids lourds transporteur de fret aérien est employé d’Aero Piste, filiale de la multinationale Transdev qui sous-traite pour la compagnie française.
Ces ravages provoqués par la sous-traitance en cascade sur les chantiers des JO de Paris 2024Peu de monde le sait : les vols long-courriers d’Air France emportent parfois dans leur soute jusqu’à 15 tonnes de fret, en plus des bagages des passagers. « C’est une activité très rentable », assure celui qui est aussi délégué du personnel « non syndiqué », avant de dénoncer le sous-effectif : « Ils se sont servis de la crise du Covid pour se défaire de personnels ; aujourd’hui, on est à 100 % de l’activité mais avec deux fois moins de salariés. Les cadences sont trop élevées. Logiquement, ça se répercute sur la sécurité et sur la qualité du service. »
Difficile de ne pas se plaindre quand le salaire de base plafonne à 1 800 euros net. Charger, décharger les palettes, conduire les engins de plusieurs tonnes sur les pistes. « Beaucoup de stress et de responsabilité, mais peu de sentiment de valorisation, d’autant plus que nous travaillons en horaires décalés, le week-end. On finit tard le soir… C’est éreintant pour la santé », complète le chauffeur. Si son salaire ne décolle pas, ce n’est pas le cas de ses factures de péage et d’essence pour ses trajets entre Roissy et chez lui, dans l’Oise, à 40 kilomètres au nord de l’aéroport.
14 heures. Sylvia, agent de sûreté
Dans le hall du terminal, à l’entrée des points de contrôle qui ouvrent les portes de la zone d’embarquement, la file d’attente s’allonge et les passagers commencent à perdre patience. Les longues minutes à attendre provoquent de plus en plus souvent des invectives, des bousculades. « Il y a de plus en plus de tension », confirme Sylvia, agent de sûreté syndiquée FO.
On nous dit qu’il faut que les passagers passent coûte que coûte.Mais si un couteau ou une bombe passe, c’est nous qui sommes responsables. »
Derrière le portique où s’enchaînent les voyageurs, elle et ses collègues s’assurent qu’aucun d’entre eux n’apporte en vol d’objets interdits ou dangereux. Mais depuis le Covid, les effectifs de sa société, le sous-traitant ICTS, ont fondu alors que le nombre de passagers a quasiment retrouvé son niveau d’avant la crise. Conséquence : les agents de sûreté sont sommés de mettre les bouchées doubles, au péril, parfois, de la sécurité. « On nous dit qu’il faut que les passagers passent coûte que coûte, quitte à mal faire notre travail. Mais si un couteau ou une bombe passe, c’est nous qui sommes responsables », souffle la salariée, dans l’entreprise depuis vingt-huit ans.
Grève à Roissy et Orly : « Nous défendons aussi les intérêts des usagers »Son employeur chercherait à recruter, mais à 1 500 euros net sans les primes pour une si grande responsabilité, les candidats ne se bousculent pas. D’autant plus que les agents, même après trente années de fidélité, n’ont pas la garantie de l’emploi : tous doivent passer une certification tous les trois ans et risquent le licenciement en cas d’échec.
15 h 30. Makan Dembele, agent de manutention
Voilà dix-huit ans que Makan Dembele s’occupe du nettoyage et de la manutention de pièces d’avion comme des moteurs, qu’il transporte et met à disposition des mécaniciens chargés ensuite de les monter sur les aéronefs. Un travail minutieux dont se chargeaient auparavant les salariés d’Air France, « mais l’entreprise a préféré sous-traiter pour faire des économies ».
Aujourd’hui employé par Acna, Makan Dembele a vu défiler plusieurs patrons au gré des marchés remportés à chaque fois par la société qui affichera les prix les plus bas en rognant sur tout. « En réalité, nous sommes des CDI intérimaires, car tous les trois ans, à chaque nouvel appel d’offres, nous ne sommes pas sûrs d’être repris. À chaque fois, c’est la même angoisse et avec une seule certitude : à nouvel employeur, nouvelle perte de salaire », dénonce cet élu CGT qui gagne aujourd’hui 1 500 euros par mois alors qu’il en gagnait auparavant 1 800.
« C’est dû aussi aux accords que certains syndicats ont signés pendant le Covid. Sur la plateforme, beaucoup ont perdu leur treizième mois, d’autres leurs primes… Il y a un gros malaise à Roissy. » Pour ce syndicaliste, sous-traitance et appels d’offres sans critères sociaux fixés par les donneurs d’ordres, qu’il s’agisse d’Air France ou d’ADP, ne peuvent qu’avoir des conséquences négatives sur les salaires et les droits des travailleurs. Pour lui, pas de doute : « L’objectif des employeurs est aussi de diminuer les effectifs afin qu’il n’y ait plus de représentants des salariés dans les entreprises. »
23 heures. Samira Abdallaoui, employée de restauration
Dans n’importe quel autre restaurant, les fours seraient déjà éteints, les tables nettoyées. Mais Samira Abadallaoui, hôtesse de salle dans une brasserie de l’aéroport Charles-de-Gaulle, n’a pas encore fini sa journée de travail. Ses clients arrivent par les airs et leur vol est en retard. « On travaille avec Aéroports de Paris (ADP), il nous arrive de faire des heures supplémentaires et de rester lorsque les vols sont retardés », explique-t-elle.
On n’arrive pas à joindre les deux bouts.Certains de mes collègues dorment dans leur voiture. »
Les horaires décalés font partie du travail. Mais depuis quelque temps, l’employeur demande également aux salariés de multiplier les missions, pour faire face au manque de personnel. « Avant, on faisait ce pour quoi on était payés : servir le client et débarrasser la table. Aujourd’hui, le patron nous demande aussi de faire l’accueil, la plonge, de nous occuper du bar. Il n’y a pas assez de personnel », déplore la salariée de SSP, société spécialisée dans la restauration en aéroports et gares.
Une surcharge de travail conjuguée à une pression importante : en servant des clients en transit pressés par le temps, les salariés du restaurant ont tous l’exigence d’un service efficace et rapide, quelle que soit l’heure de la journée. Et qu’importe la fatigue.
Pour la travailleuse, syndiquée à la CGT, ce sont les salaires qui dissuadent les candidats de venir grossir leurs rangs. « Ici, on commence au Smic. On n’arrive pas à joindre les deux bouts. Certains de mes collègues dorment dans leur voiture. Nos salaires ont été augmentés de 2 %, mais ce n’est même pas 100 euros brut. Les jeunes ne veulent plus venir, et je les comprends. »
Ce soir-là, ses heures supplémentaires l’emmènent jusqu’à tard. Alors qu’elle finit sa « journée », Imad Dachroune, sur les pistes, et Willy Plantier, dans son hub, s’apprêtent à commencer la leur.
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STMicroelectronics. L’envers du décor de la « Silicon Valley » française
ActuIl y a une semaine, Emmanuel Macron annonçait un investissement record de 5,7 milliards d’euros pour une « méga-fab » chez STMicroelectronics. Le champion français des semi-conducteurs ne brille pourtant pas par ses politiques sociales ni salariales. Démonstration.
Guillaume PavisCrolles (Isère), correspondance.
L’implantation de STMicro à Crolles est gargantuesque : 44 hectares abritant 26 000 mètres carrés de salles blanches où se relaient jour et nuit 6 000 salariés afin de produire les précieuses puces qui manquent tant depuis deux ans à l’industrie, de l’automobile et la téléphonie. Symbole de la croissance du groupe (+ 25 % en 2021) : le ballet incessant des pelles mécaniques et des grues affairées à étendre l’usine.
Car le groupe n’a pas attendu les annonces d’Emmanuel Macron pour élargir son emprise : une première extension a été mise en service début 2021 et une seconde devrait être pleinement opérationnelle à la fin de l’année. La « méga-fab », coentreprise avec l’Américain GlobalFoundries censée produire des semi-conducteurs de 18 nanomètres, devrait à terme voir le berceau historique du groupe accueillir 1 000 employés supplémentaires.
Un fort turnover parce que les salaires ne suivent pas
Mardi 12 juillet, alors qu’il accueillait le chef de l’État, le PDG, Jean-Marc Chéry, a tenu à mettre en valeur l’« atout principal » du groupe : ses « collaboratrices et collaborateurs ». Si la richesse de la société cotée à Amsterdam est humaine, elle peine à remplir les poches de ses employés. « Le PDG a vu ses revenus augmenter de 36 % en une année, 9 % pour son seul salaire, détaille Aimeric Mougeot, élu CGT au CSE et au comité européen de l’entreprise. En comparaison, lors de nos négociations annuelles, en mars dernier, l’augmentation collective s’est limitée à 2,6 % ! Et encore, pour pas mal de collègues comme les ingénieurs, ça s’est résumé à 0 %. »
À ses côtés, un salarié lâche, désabusé : « On a beau dire aux ressources humaines que nos factures augmentent, rien n’y fait. » L’entreprise n’a d’ailleurs pas fait bénéficier ses salariés de la prime Macron.
Pour Nadia Salhi, déléguée syndicale centrale adjointe CGT, il ne faut pas chercher plus loin les raisons des difficultés de recrutement. « Cette année on a embauché 430 personnes mais 230 sont parties parce que les salaires ne suivent pas. »
Semi-conducteurs : STMicroelectronics peut-il redevenir une acteur de premier plan ?Même constat pour Alban Germain, élu au CSE et délégué syndical du Collectif autonome et démocratique (CAD), une organisation représentative en interne : « Les jeunes ne restent pas et les anciens ne progressent pas. Il y a un an, deux personnes avec dix-sept années d’ancienneté sont parties. »
Un recours massif aux intérimaires
Les contrats précaires sont donc nombreux, notamment chez les opérateurs en production. « ST recourt massivement aux intérimaires. Dans certains services, ils représentent plus de 40 % des effectifs ! Alors, si sur les 1 000 emplois annoncés, 400 sont précaires, il n’y a pas de quoi se réjouir… » analyse Aimeric Mougeot.
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Une étude de la CGT ayant mis le sujet en lumière, l’inspection du travail s’en est emparée en 2021. Dans un courrier du 4 juin, elle a mis en demeure la direction du site d’appliquer un « plan de résorption de la précarité », pointant « un volume particulièrement important » de travailleurs intérimaires et en CDD. « La direction a alors titularisé 180 intérimaires », poursuit Aimeric Mougeot. « On a pourtant l’impression que ça repart de plus belle ces derniers temps », alerte Nadia Salhi.
Tout est décompté, à la seconde près
À la précarité s’ajoutent des conditions de travail difficiles en production, avec des postes en 3-8 ou en 2-8, le week-end ou la semaine, et des pauses d’une heure à une heure et demie. Tout est décompté, à la seconde près.
Voisine de site, Soitec fournit le substrat dont se sert STMicro pour ses composants. La société alimentera également la future « méga-fab ». Là aussi, le travail s’effectue dans les mêmes rudes conditions que chez STMicro, d’autant que les syndicats y déplorent l’importation des mêmes méthodes de gestion des personnels.
Suicides chez Orange : la crainte d’un retour de la machine à broyer« Quand vient l’entretien annuel, que tu as mouillé le maillot pour tenir les objectifs et que le manager tient la liste de tes temps de pause et te reproche quatre minutes de trop, il y a de quoi sortir de ses gonds », raconte Fabrice Lallement, délégué syndical CGT et secrétaire du CSE.
« Les RH sont venus me dire que je ne ferai pas long feu à ST »
C’est ce management qui a déclenché la grève spontanée et victorieuse des salariés de Soitec en juin. Au bout d’une semaine de lutte, la direction a concédé la mise en place de cellules paritaires d’amélioration des conditions de travail et l’obtention de l’équivalent de trois mois de salaire sous forme de primes.
Un scénario que les salariés de ST aimeraient voir advenir, mais les conditions de négociations sont elles aussi rudes. « Si tu fais grève, tu es catalogué et ta progression est bloquée », témoigne un salarié. « Plusieurs élus du personnel sont en arrêt maladie à la suite d’agressions verbales de la part des RH », rappelle Nadia Salhi.
C’est le cas de David Majewski. Le secrétaire de la CGT sur le site de Crolles raconte : « Au retour de mon premier arrêt, en mars, une réunion s’est très mal passée avec la direction et j’ai de nouveau été arrêté dans un état anxieux. Il y a vraiment une volonté de pression sur les syndicats les plus revendicatifs. » Alban Germain abonde : « Quand j’ai rejoint le CAD, les RH sont venus me dire que je ne ferai pas long feu à ST. »
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Rachel Keke : « Ce n’est pas avec une prime qu’on remplit son réfrigérateur »
EntretienLa députée Nupes Rachel Keke, ancienne gréviste victorieuse de l’hôtel Ibis-Batignolles, était mardi à Paris auprès des salariés de Louvre Hotels Group en grève. Elle plaide pour une hausse généralisée des salaires et appelle à « se sortir la défaite de la tête ». Entretien.
Rosa MoussaouiL’écho des luttes pour de meilleurs salaires dans le secteur hôtelier parvient-il à l’Assemblée nationale, où est actuellement discuté le projet de loi sur le pouvoir d’achat ?
Oui, cet écho nous parvient ! Ces travailleuses et travailleurs dénoncent le blocage de leur salaire. Nous, nous livrons bataille dans l’Hémicycle pour faire valoir les propositions de la Nupes en faveur de la hausse des salaires, à commencer par le Smic à 1 500 euros.
Le peuple aspire à vivre décemment. L’inflation va atteindre cette année les 7 % : si les salaires restent ce qu’ils sont, si les augmentations sont en dessous de ce taux, ça ne suffira pas, les gens ne s’en sortiront pas.
Le gouvernement ne veut rien entendre. Il propose des primes, des chèques. Mais qu’est-ce qu’on peut faire avec des primes ? Étalées sur toute une année, ces primes ne valent rien. Ce n’est pas avec des chèques qu’on peut remplir son réfrigérateur. Ce n’est pas avec des primes qu’on peut nourrir ses enfants. Ils ne proposent rien de sérieux. Ils sont dos au mur. Le peuple souffre. Tout augmente sauf les salaires. Il faut sortir de cette logique.
Les grévistes des hôtels dénoncent aussi des conditions de travail difficiles, avec des cadences de plus en plus serrées. Vous avez connu de telles conditions de travail. Comment les changer ?
Par la lutte. C’est la seule façon d’améliorer les conditions de travail. Sans lutte, les employeurs ne comprennent pas. Pour l’instant, Louvre Hotels Group refuse de négocier, après cinquante-cinq jours de grève. À l’hôtel Ibis-Batignolles, nous avons dû faire vingt-deux mois de grève ! Ils répètent qu’il n’y a ni argent ni solution. Mais quand le rapport de forces s’installe, ils finissent toujours par trouver l’argent.
Deux mois de grève pour les salaires chez Louvre Hotels GroupLa majorité de ces grévistes sont des femmes immigrées. Subissent-elles des discriminations ?
On n’est pas loin de l’esclavagisme. Ces métiers, ce sont des hommes et des femmes d’origine étrangère qui les font. La plupart d’entre eux n’ont pas eu la chance d’aller à l’école, de poursuivre des études. Ils sont obligés de faire ces métiers. Ils sont méprisés, déconsidérés. Ce n’est pas acceptable dans un pays de droits.
Travail dissimulé. La révolte des exploités de l’hébergement d’urgenceDans ce conflit, la direction de Louvre Hotels Group, les directions d’établissement semblent rechigner à s’asseoir à la table des négociations. Comment restaurer une forme de dialogue social ?
Il faut continuer, ils finiront par céder. Ils savent que ces conflits gâtent leur image de marque. Ils ne peuvent pas les laisser s’enliser trop longtemps. Ils parient sur le découragement, la fatigue des salariés, sur l’usure de la grève. C’est une autre manifestation de mépris.
Vous dénoncez aussi avec force le recours, dans ces secteurs, à la sous-traitance...
La sous-traitance, c’est la maltraitance. Les donneurs d’ordres ne peuvent pas se laver les mains de la façon dont leurs sous-traitants se comportent avec les salariés. Ils ne peuvent pas se dégager de toute responsabilité en cas de conflit, quand les enveloppes budgétaires accompagnant les contrats interdisent des salaires et des conditions de travail dignes.
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Depuis votre entrée au Palais Bourbon, comment vous situez-vous par rapport au monde du travail ?
Je garde toujours la lutte en moi. Je veux être une voix pour ceux qu’on n’entend pas. Pour ça, il faut hausser le ton, crier. Ce n’est pas une histoire d’agressivité. C’est pour que les gens comprennent bien la souffrance, la douleur de ceux qui sont mal payés.
Votre élection comme députée a mis un coup de projecteur sur ces métiers déconsidérés. Est-ce utile pour ceux qui luttent dans ces secteurs ?
Mon parcours prouve que, même lorsqu’on est tout en bas, on peut accéder aux responsabilités politiques. Pour les femmes de chambre, les gouvernantes, pour celles qui travaillent dans le secteur du nettoyage, de la propreté, c’est un souffle de dignité. Quand elles me voient, elles sont fières. Mes collègues et moi-même, nous n’avons jamais cessé de croire dans notre lutte, même dans les moments les plus difficiles. Il faut se sortir la défaite de la tête.
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Rachel KékéhôtellerieSalaires et pouvoir d'achatdiscrimination au travail L'Humanité
Les députés briseront-ils l’inflation ?
ActuPouvoir d’achat. Le projet de loi censé contrer la hausse des prix est examiné depuis lundi à l’Assemblée nationale. La majorité promet des « compromis », mais refuse de parler salaires et répète son credo : « Ni dette, ni impôt supplémentaires. »
Florent LE DULes députés face à l’urgence, celle d’une inflation qui n’en finit plus de grimper pour approcher les 6 % et des portefeuilles des Français qui se vident en conséquence. Des carburants à plus de 2 euros le litre, des produits de première consommation qui flambent (+ 17 % pour les pâtes en un an, 20 % pour les viandes surgelées, 13 % pour les plats préparés), des loyers qui ont augmenté de 3,6 % en un trimestre… Les hausses de prix se répandent dans la plupart des postes de dépenses des Français.
Quelle réponse apporter ? L’ensemble des forces politiques en ont fait un enjeu central de leurs campagnes électorales, avec des philosophies socio-économiques diverses qui s’opposent à nouveau cette semaine au Palais Bourbon.
Sourde aux appels incessants de la gauche à augmenter les salaires, la Macronie défend son « paquet pouvoir d’achat », examiné depuis lundi dans l’Hémicycle. Une série de mesures « qui ne visent qu’un seul objectif : protéger le pouvoir d’achat des Français (…) comme nous l’avons fait depuis deux ans face à des crises majeures », a assuré Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, en introduction des débats.
Les élus du parti présidentiel sont prévenus
Deux textes (un projet de loi et un projet de loi de finances rectificative) sont en jeu. Ils comprennent des mesures de justice maigres mais bienvenues comme la hausse de plusieurs prestations sociales (RSA, prime d’activité, APL, allocations familiales), l’augmentation des bourses étudiantes ou le dégel du point d’indice des fonctionnaires. Mais peu de mesures structurelles pour empêcher les prix de monter à nouveau et impacter réellement et durablement les ressources des Français.
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« À l’heure des pleins qui ne sont plus possibles pour tous, on a un gouvernement qui ne se saisit pas de l’occasion de répondre de manière vigoureuse et décisive aux besoins de la France modeste, qui prend la hausse des prix comme un uppercut », reproche Sébastien Jumel. Le député communiste dénonce une « volonté du gouvernement, presque idéologique, de faire l’impasse sur les salaires ». « À chaque fois qu’on a mis sur la table la question de l’augmentation des salaires, l’exécutif nous a répondu primes et chèques », fustige également le député PS Gérard Leseul, qui déplore d’autres manques importants concernant les prix des transports en commun et des loyers (avec seulement un plafonnement de l’augmentation des loyers à 3,5 %). En attestent les mesures phares de la majorité : un chèque alimentaire de 100 euros (auquel s’ajouteront 50 euros par enfant), la prolongation de la remise de 18 centimes sur le carburant, le bouclier tarifaire sur l’énergie ou le triplement de la prime Macron (défiscalisée et exonérée de cotisations sociales), « au bon vouloir des entreprises », a rappelé l’écologiste Sandrine Rousseau.
Renaissance envoie plusieurs signaux aux « républicains »
Des réponses largement insuffisantes, selon les députés de la Nupes, qui promettent de multiplier les amendements et leurs propres propositions lors de discussions parlementaires qui s’annoncent serrées, article par article, point par point. Car, la Macronie et sa majorité seulement relative ne pourront pas passer en force. Après le revers subi, la semaine dernière, avec une loi sanitaire amputée de la moitié de son texte par les votes des oppositions, les députés du parti présidentiel sont prévenus : ils devront écouter, et parlementer. « C’est l’esprit constructif, de compromis, qui nous anime », a avancé Bruno Le Maire, avant de dessiner « des lignes rouges : ni dette, ni impôt supplémentaires », et de préciser qu’il n’irait pas au-delà d’un budget établi à 20 milliards d’euros. « Avoir des idées, c’est bien, mais savoir les financer, c’est mieux », a ajouté Fadila Khattabi, présidente de la commission des Affaires sociales, qui portait son regard sur sa gauche et la Nupes qui proposent hausse des salaires, blocage des prix, hausse plus significative des retraites ou du point d’indice des fonctionnaires…
La majorité n’est donc pas prête à changer de logiciel économique malgré des inégalités sociales qui se creusent. Elle a cependant commencé à céder sur l’individualisation de l’Allocation adulte handicapé, refusée par la Macronie sous le précédent mandat. Un nouveau mode de calcul, qui ne prendrait plus en compte les revenus du conjoint, devrait être appliqué. La Nupes comme LR promettent de se battre à l’Assemblée pour que ce soit le cas dès cet été, et non à l’horizon 2023 comme le souhaite la Macronie. Pour le reste, « j’ai le sentiment qu’ils vont faire des concessions plutôt à la droite qu’à la gauche », s’inquiète Sébastien Jumel. En commission, les députés de Renaissance ont en effet envoyé plusieurs signaux à leurs homologues LR en votant plusieurs de leurs amendements. Comme la suppression des cotisations maladie pour les travailleurs indépendants. Des « gains de pouvoir d’achat », a avancé, lundi, Olivier Dussopt, ministre du Travail, qui ose même prétendre « garantir aux Français de mieux vivre de leur travail ». « Votre projet est dangereux car il donne un blanc-seing aux entreprises pour ne pas augmenter les salaires et ruine les comptes publics : l’intéressement, la prime défiscalisée, c’est moins d’argent pour l’État ; la baisse des cotisations, c’est moins d’argent pour la Sécu, a répondu l’insoumise Clémence Guetté. Résultat, on fait de l’austérité à tout-va dans les services publics. »
La Macronie a par ailleurs voté en commission la défiscalisation plus large des heures supplémentaires, avec une limite annuelle permettant de bénéficier d’une exonération d’impôt sur les revenus de 5 000 euros à 7 500 euros. De quoi s’assurer les voix des LR ? Ceux-ci se savent désirés et ont laissé entendre, ces derniers jours, qu’ils ne voteraient le texte que si leur proposition de bloquer le prix du carburant à 1,50 euro le litre était acceptée. Une mesure également défendue par la Nupes, mais refusée catégoriquement par Bruno Le Maire, selon qui « cela ferait exploser les dépenses publiques ». « Cet argument ne tient pas puisque, dans le même temps, il y a un refus obstiné du gouvernement de taxer les superprofits en mettant à contribution les grands mangeurs que sont Total, Engie et d’autres, ce qu’ont fait la plupart des autres pays européens », répond Sébastien Jumel. Sur le blocage des prix comme sur les surprofits, la majorité pourrait être mise en échec.
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200 000 postes à pourvoir. Saisonniers : les raisons d'une grande vacance
ActuAlors que l’été a commencé, 200 000 postes resteraient à pourvoir dans les hôtels, restaurants et activités touristiques. La faute à des salaires trop bas, des conditions de travail trop difficiles et à la réforme de l’assurance-chômage, qui poussent les travailleurs vers des emplois sédentaires.
Marie ToulgoatDans son restaurant de Samoëns (Haute-Savoie), Laurent (1) désespère. La saison estivale est sur le point de débuter, les premiers vacanciers devraient arriver d’ici quelques jours, et le personnel manque toujours à l’appel.
Avec un bar en plus de sa brasserie, il embauche habituellement 23 personnes, dont 17 saisonniers. Cette année, il démarre l’été presque bredouille : il lui manque toujours une poignée de salariés pour accueillir les touristes sereinement. « La clientèle est là, mais nous réfléchissons à fermer une journée par semaine car nous n’arrivons pas à embaucher. C’est un problème », souffle le restaurateur.
Victimes collatérales de la pandémie de Covid
Après une saison 2020 inexistante et une année 2021 marquée par l’incertitude sanitaire, l’été 2022 promet de ne ressembler à aucun autre pour les professionnels du tourisme, de l’hébergement et de la restauration. D’ores et déjà, de nombreux employeurs ont ouvert leur établissement avec un contingent de salariés limité.
Car, depuis l’arrivée du Covid, nombreux sont ceux à avoir enterré leur carrière de saisonnier et à s’être orientés vers un emploi sédentaire. « Ici, beaucoup de personnes ont changé de carrière. Les gens ont du mal à joindre les deux bouts, alors ils sont partis », explique Léo Genebrier, du comité CGT chômeurs et précaires d’Ardèche.
Inflation, quelles conséquences sur l’emploi ?Selon lui, la réforme de l’assurance-chômage est l’une des grandes responsables de cette grande démission des saisonniers, en réclamant aux demandeurs d’emploi l’équivalent de six mois de labeur au lieu de quatre. Conséquence : de nombreux habitués ont laissé tomber les saisons, persuadés de ne pas pouvoir travailler assez pour recharger des droits sans travail sédentaire.
Ces nouvelles règles, Céline Absil en a fait les frais. Guide touristique avant la pandémie et contrainte à l’inactivité pendant les confinements, elle n’a pas pu régénérer ses droits à l’assurance-chômage et a été radiée l’hiver dernier.
De nombreux employeurs on ouvert leur établissement avec un contingent de salariés limité.
Cet été, dans le sud de l’Ardèche, où elle réside à l’année, trouver un contrat de travail de six mois n’a pas été une tâche aisée. « Après avoir passé l’hiver sans revenus, je voulais vraiment trouver au moins six mois de travail pour recharger mes droits, mais la très grande majorité des contrats sont de trois mois environ. J’ai finalement trouvé un boulot de commis et de plonge pour six mois dans un bistrot, mais j’ai d’abord dû envoyer une quarantaine de CV », regrette-t-elle.
Elle aussi membre du collectif CGT chômeurs et précaires, elle se rend compte des effets néfastes de la réforme. À l’en croire, ceux qui n’ont pas décidé d’emprunter un nouveau chemin de carrière disparaissent tout bonnement des radars. « Comme ils savent qu’une saison ce n’est pas assez pour recharger des droits et qu’ils ne pourront plus toucher les allocations, ils ne prennent plus la peine de s’inscrire à Pôle emploi », explique-t-elle.
Mais le véritable nerf de la guerre, ce sont les salaires. L’inflation galopante aidant, les saisonniers ne semblent plus vouloir accepter des emplois si précaires, au traitement frisant le Smic et aux heures supplémentaires non payées, comme cela a été très largement la norme durant des années.
Face à cette demande générale d’une rémunération plus digne, certains employeurs ont sorti le chéquier. « À la sortie du Covid, je rémunérais un plongeur 1 500 euros net, aujourd’hui je propose 1 700 euros net, logement compris. Je ne peux pas faire plus, sinon il faudra répercuter sur les consommations », assure Laurent, restaurateur haut-savoyard.
Ras-le-bol généralisé
Pourtant, ces petits coups de pouce restent des initiatives personnelles de la part des employeurs. Au niveau de la branche hôtellerie et restauration, l’histoire est tout autre. En janvier, le patronat a concédé à l’issue de négociations des revalorisations de salaires de 16 % en moyenne. À y regarder de plus près, pourtant, la majorité des saisonniers ne sont pas gagnants. Les premiers niveaux de la grille n’ont eu le droit qu’à une augmentation d’environ 60 euros par mois, déjà aujourd’hui complètement absorbée par la hausse des prix.
L’Espagne consolide son économie en s’attaquant à la précaritéLes saisonniers qui ne travaillent pas dans la restauration, eux, officient pour la plupart sans la moindre revalorisation de leurs revenus. L’année dernière, Vincent en a fait l’expérience. Alors âgé de 20 ans et sans diplôme, il a trouvé un emploi dans une colonie de vacances en Ardèche. Un coup de cœur pour celui qui s’est découvert une passion pour l’animation, mais d’importants sacrifices en termes de rémunération et de conditions de travail. Pendant deux semaines, le jeune homme a travaillé de 7 heures du matin – avant le lever des petits vacanciers – jusqu’à tard dans la nuit, le temps que les longues réunions entre animateurs se terminent, une fois les enfants couchés.
Des journées pouvant atteindre parfois 20 heures pour un salaire de misère : 900 euros net pour les deux semaines. « Comme j’ai signé un contrat jeune et que je n’avais pas de diplôme, il n’y a aucune heure sur mon bulletin de salaire, alors que j’ai travaillé plus de 150 heures. Tout ça ne comptera donc ni pour le chômage, ni pour la retraite, ni pour la formation que j’essaye d’intégrer et qui demande qu’on puisse justifier de 200 heures de travail en animation », se désole Vincent. Cet été, loin des galères de la colonie, le jeune homme a trouvé un emploi dans un centre de loisirs. Le salaire est loin d’être mirobolant, mais la journée de travail se termine lorsque les parents viennent chercher leur progéniture le soir, pointe-t-il.
Je ne peux pas travailler dans le Sud si je n’ai nulle part où me loger. Pascal Marchand, saisonnier
Cet été, plus que jamais, les employeurs devront donc composer avec le ras-le-bol des salariés pour leur conditions de travail au rabais et proposer un accueil satisfaisant s’ils veulent réussir à embaucher. Céline Absil, elle, est tombée sur un patron prêt à faire l’effort.
Dans son bistrot ardéchois, il a constitué deux équipes, l’une pour le service du midi et l’autre pour le service du soir, supprimant ainsi les heures de coupure du milieu de la journée. « Mon employeur s’est rendu compte que c’était un gros frein et que ça épuisait les équipes. J’ai donc été embauchée pour des journées de 10 à 16 heures », explique-t-elle.
Économie. Taux d’emploi, sous le record se cache une inquiétante réalitéDans le Var, Pascal Marchand, saisonnier depuis vingt-cinq ans, a fait du logement fourni la condition sine qua non de son recrutement. « Je ne signe pas sinon. Je viens du nord de la France, je ne peux pas venir travailler dans le Sud si je n’ai nulle part où me loger », explique le second de cuisine.
Un secteur entier au pied du mur
Pour l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), organisation patronale, c’est bien sur les logements qu’il faut insister pour renouer avec l’emploi saisonnier. Car si dans les campings et hôtels, les salariés peuvent être logés sur place gratuitement, ce n’est pas le cas dans la restauration, et beaucoup refusent de signer un contrat sans la garantie d’un habitat confortable. « On commence à voir de bonnes pratiques se mettre en place. À Carnac, un camping a été racheté par la mairie pour y loger les salariés, c’est une bonne chose. À Dunkerque, une chambre de commerce a été réhabilitée. Mais il faudrait une réforme globale du logement pour que cet aspect ne soit plus un frein à l’emploi », suggère Thierry Grégoire, président de l’Umih saisonniers.
Avec environ 200 000 postes de saisonniers qui pourraient ne pas être pourvus cet été, l’organisation patronale a d’ailleurs décidé de se tourner vers des candidats outre-Méditerranée. L’Umih envisage en effet de recruter de jeunes salariés tunisiens. Il n’est toutefois pas question de dumping social, assure Thierry Grégoire. « Ce sont des jeunes qualifiés qui souhaitent venir en France pour parfaire leur expérience, avec un contrat de travail de cinq mois au maximum. Ils ont vocation à retourner dans leur pays par la suite », explique-t-il.
Dans tous les cas, le secteur entier semble être au pied du mur. Pour mener à bien les saisons touristiques tout en se passant des rustines de dernière minute, les employeurs devront se retrousser les manches et enfin renouer avec l’attractivité de leurs métiers.
(1) Le prénom a été modifié.
Droit du travail. Un maximum de revendications
Si les emplois saisonniers ont leurs spécificités, le Code du travail ne leur réserve pas de dérogations. Ces postes ne concernent donc que les travaux appelés à se répéter chaque année à des dates à peu près fixes, du fait du rythme saisonnier ou de modes de vie. Exit les surcroîts d’activité et les secteurs non indexés au Code du travail. Les contrats saisonniers relèvent des CDD classiques.
Quel statut pour les saisonniers ?Mais le droit du travail ne règle pas toutes les difficultés. Voilà pourquoi la CGT, la CFDT et FO revendiquent le versement de la prime de précarité à chaque fin de CDD, afin d’éviter la précarité des travailleurs, ainsi que l’abrogation de la réforme de l’assurance-chômage qui impose de travailler au moins six mois pour ouvrir des droits. L’accès au logement, à la formation, la lutte contre le travail non déclaré et le droit à reconduction des contrats d’une année sur l’autre font aussi partie des demandes des organisations syndicales.
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Entre Macron et la gauche, deux conceptions du pouvoir d’achat
ActuAnalyse Élisabeth Borne a présenté le 6 juillet son paquet de mesures face à l’inflation. Des propositions avant tout destinées à ménager le patronat et le portefeuille des actionnaires, quand celles avancées à gauche visent à instaurer une autre répartition des richesses.
Diego ChauvetLes mesures adoptées en faveur du pouvoir d’achat par Emmanuel Macron lors de son précédent quinquennat étaient déjà dénoncées par l’opposition comme insuffisantes. L’inflation les a rendues encore plus dérisoires. Entre mai 2021 et mai 2022, les prix ont grimpé de 5,2 % en moyenne. Dans les mois à venir, l’addition sera encore plus salée pour des millions de ménages, alors que les salaires, dans le privé comme ceux des fonctionnaires, stagnent depuis des années. La flambée des prix de l’énergie a particulièrement entamé le pouvoir d’achat des Français, dès 2021, et encore davantage depuis la guerre en Ukraine. En conséquence, au sommet de l’État, c’est le branle-bas de combat pour tenter d’éteindre l’incendie social qui menace.
Ce que contient la loi « pour la protection du pouvoir d’achat » du gouvernement BorneLa Macronie brandit chèques et boucliers
En difficulté depuis la perte de leur majorité absolue à l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron et Élisabeth Borne ont présenté une série de mesures, le 6 juillet en Conseil des ministres, en vue d’une adoption rapide. Sans préjuger de la bataille parlementaire découlant de la nouvelle donne politique des législatives, il semble déjà évident que le président fait appel aux mêmes méthodes que celles utilisées lors de la flambée des prix des carburants ou, quelques années plus tôt, pour calmer les gilets jaunes. En premier lieu, les « chèques », les « remises », et divers « boucliers ». La remise de 18 centimes à la pompe devrait être prolongée jusqu’à fin août, ce qui coûterait aux finances publiques 2 milliards d’euros. Le « bouclier tarifaire » en vigueur pour le prix du gaz depuis l’automne connaîtrait une prolongation jusqu’à la fin de l’année. Côté chèque, ce sont 9 millions de foyers, selon le gouvernement, qui devraient percevoir 100 euros de « chèque alimentation », augmentés de 50 euros par enfant à charge. Il y a aussi quelques nouvelles variantes.
Quelques pirouettes verbales
D’abord, un « bouclier » pour les locataires : les loyers ne pourraient pas augmenter de plus de 3,5 % pendant un an, tandis que les APL seraient revalorisées du même taux, après une baisse de 10 % depuis 2017. 3,5 %, c’est aussi ce que toucheront en plus les fonctionnaires après de longues années de gel de leur indice. Compte tenu du niveau de l’inflation, ce n’est même pas une remise à niveau. Pour faire face aux critiques sur son ménagement du patronat et des actionnaires, le gouvernement tente quelques pirouettes verbales. Ainsi, le ministre des Transports, Clément Beaune, a indiqué que l’exécutif comptait « demander un effort aux pétroliers pour faire baisser les prix à la pompe ». Par ailleurs, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a annoncé réunir dans la semaine un comité de suivi des négociations salariales avec les partenaires sociaux. Pour autant, hors de question selon lui de toucher au Smic et de le porter à 1 500 euros net comme le propose la Nupes. Cette mesure phare du programme de la gauche, qu’il qualifie de « démagogique », mettrait « à mal la compétitivité des entreprises, et donc l’accès à l’emploi », ose-t-il. Essayer d’éteindre l’incendie donc, tout en préservant les bénéfices des entreprises.
Un gouvernement pour servir le capitalPorter le smic à 1 500 euros
C’est justement la différence fondamentale entre les objectifs de la majorité (et de la droite qui défend les mêmes positions) et les ambitions de la gauche. Le projet de loi gouvernemental sera vite absorbé par une inflation qui n’est pas près de ralentir, d’autant moins que l’exécutif refuse de s’attaquer à ses causes, en premier lieu la spéculation. Ce que fait en revanche la gauche. Plutôt que de distribuer des chèques de 100 euros de temps en temps, la Nupes entend augmenter le Smic et engager des négociations salariales pour les autres salaires. Dès fin mai, la coalition avait présenté son plan d’urgence et en expliquait le sens. « L’idée centrale, avait alors expliqué Jean-Luc Mélenchon, c’est de faire payer l’inflation aux profits plutôt qu’aux salaires, et d’éviter la contamination de l’inflation d’un secteur à l’autre. » Pour cela, la gauche propose l’arme du blocage des prix. Avec une telle mesure, appliquée par exemple aux carburants et aux produits de première nécessité, plus besoin d’aller solliciter la bonne volonté des pétroliers comme tente de le faire Clément Beaune. Ils se retrouvent d’office mis à contribution, tandis que les spéculations qui font grimper les prix du gaz depuis bien avant la guerre en Ukraine se trouveraient enrayées.
La Nupes veut soigner le « pouvoir de vivre »Les sénateurs communistes demandent un mission d'information sur l'inflation
Car c’est un autre angle mort du projet de loi d’Élisabeth Borne : pourquoi les prix s’envolent-ils à cette allure ? Certes, la crise sanitaire puis la remise en route de la machine économique mondiale ont pu jouer, de même que la guerre en Ukraine et les sanctions décidées par les pays occidentaux contre la Russie. Sauf que la spéculation joue, à l’évidence, également de ces événements exceptionnels. Les sénateurs communistes ont demandé la création « en urgence » d’une mission d’information de la commission des Affaires économiques du Sénat afin notamment, comme le précise la présidente du groupe, Éliane Assassi, d’examiner les origines de l’inflation « et son éventuel lien avec l’anticipation et la spéculation ». Cette mission « flash » pourrait ainsi amener les parlementaires à amender le « paquet pouvoir d’achat » d’Élisabeth Borne avant qu’il ne soit voté. De leur côté, les députés insoumis ont aussi demandé la création d’une commission d’enquête sur « les causes de l’inflation ».
« On ne relèvera pas la France avec des Français mal payés »
Le député communiste Fabien Roussel a pour sa part déposé un projet de loi visant à baisser de 35 centimes les prix à la pompe : le financement serait assuré par une taxe sur les dividendes des pétroliers. Pour les autres mesures, plutôt qu’un « bouclier », la gauche propose également un véritable encadrement des loyers, fustigé par l'ancienne ministre Amélie de Montchalin. Quant aux fonctionnaires, le dégel proposé par la gauche se montait à 10 %, c’est-à-dire au-delà de l’inflation. « On ne relèvera pas la France avec des Français mal payés », avait justifié le communiste Ian Brossat lors de la présentation du plan d’urgence de la Nupes. Macron essaie de maîtriser une crise en sauvant les dividendes de ceux qui s’en nourrissent, quand la gauche propose de relancer l’économie en changeant la répartition des richesses.
Salaires et pouvoir d'achatNupesEmmanuel Macron L'Humanité
La loi pouvoir d’achat fait la misère aux salaires
ActuDans sa loi présentée jeudi, Élisabeth Borne réussit l’exploit de ne rien proposer pour augmenter les rémunérations. Il suffirait pourtant de pas grand-chose, estiment la Nupes comme les syndicats.
Stéphane GuérardIls sont les marathoniens des négociations salariales. Depuis février et mardi prochain encore, les salariés de l’énergie enchaînent les journées de mobilisation à l’appel de la CGT pour que leur salaire national de base reprenne les 15 % perdus en dix ans sur l’inflation. Avant eux, les travailleurs des plateformes aéroportuaires de Roissy et Orly, ceux des services à la personne, de l’aéronautique, de la SNCF, de l’agroalimentaire se sont battus ces derniers jours contre des salaires dévalués. Dans la voiture qui le menait, jeudi après-midi? au ministère du Travail pour une première rencontre des « partenaires sociaux » avec le ministre Olivier Dussopt, Boris Plazzi, secrétaire confédéral CGT, faisait les comptes : « Depuis le printemps 2021, le nombre de conflits salariaux n’a jamais diminué. Les travailleurs voient bien qu’en se mobilisant, ils parviennent à obtenir des augmentations. Il n’y a finalement plus qu’au gouvernement que ça bloque. »
De fait, Élisabeth Borne n’a pas pipé mot sur les salaires dans son discours de politique générale, mercredi. Même impasse jeudi, à l’heure de la présentation au Conseil des ministres du projet de loi sur le pouvoir d’achat, mis à part le rappel du rattrapage partiel du gel du point d’indice des fonctionnaires (+ 3,5 % au 1er juillet, pour un coût de 7,5 milliards d’euros). « J’invite les entreprises qui le peuvent financièrement à augmenter les salaires ou à mobiliser ces primes de pouvoir d’achat », s’est contentée d’appeler la première ministre sur TF1, qui renvoie vers des dispositifs défiscalisés favorables aux employeurs : prime Pepa/Macron jusqu’à 6 000 euros en une fois et sur un an ; intéressement ouvert aux PME de moins de 50 salariés.
« Ça fait cinq ans qu’ils (les gouvernements) demandent aux entreprises privées : “Il faudrait faire des efforts”, “Faites quelque chose”, etc. », a réagi Fabien Roussel sur France Info, soulignant qu’il y a « 120 filières professionnelles, 120 branches sur 170 dont le salaire minimum est inférieur au Smic. Les salariés sont obligés de se mettre en grève pour obtenir quelques augmentations dérisoires ». Pour le député PCF, seule « une conférence sociale des salaires (peut) mettre à l’ordre du jour une augmentation générale des salaires ». Partageant la même exaspération, François Ruffin (FI) complète la proposition : « Ce n’est pas des bons d’achat ou des primes qu’il faut aux Français. Je suis favorable à une indexation des salaires sur l’inflation. Quand l’inflation est de 5 %, le Smic et le reste des salaires doivent monter de 5 %. »
Chez les syndicats aussi, qui se réuniront tous lundi (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFDT, Unsa, FSU, Solidaires et organisations de jeunesse) sur le thème du pouvoir d’achat, l’idée gagne du terrain d’instaurer des mécanismes contraignants afin de voir les salaires suivre le coût de la vie. Question d’expérience. Selon le cabinet People Base CBM, les directions d’entreprise ont délaissé la politique d’augmentation générale (37 % favorables en 2017 ; 31 % en 2019), lors des négociations annuelles d’entreprise, pour se concentrer sur les revalorisations individuelles, censées prendre mieux en compte le « mérite ». Si l’augmentation des prix est en train de changer un peu ces mœurs managériales, le compte n’y est pas. En 2020, seuls 54,9 % des salariés ont profité d’une telle impulsion collective, souvent obtenue par la mobilisation et l’instauration d’un rapport de forces.
« Si ça n’avance pas, c’est le peuple qu’il va falloir faire entrer à l’Assemblée »
Les négociations dans les branches professionnelles devraient fournir un autre levier d’intervention aux syndicats. Élisabeth Borne les renvoie d’ailleurs vers ce niveau. Sa loi pouvoir d’achat prévoit qu’un secteur pris en flagrant délit de ne pas signer suffisamment d’accords ou d’avenants pourrait être fusionné avec un autre que l’on imagine mieux-disant. De prime abord, c’est intéressant. Selon un décompte de la CFDT, seuls 20 % des syndicats patronaux de branche ont, en effet, signé un accord récent prévoyant une clause de revoyure en cas de poursuite de l’envolée des prix. « Cette obligation de fusion n’est pas vraiment une contrainte. Entre le moment où on attaquerait ce rapprochement et celui où il entrerait en vigueur, il se passerait des mois. Les salariés, eux, ont besoin d’augmentation tout de suite, répond Boris Plazzi . Depuis plusieurs années, le ministère du Travail procède à ce genre de fusion. Ça n’empêche pas les conventions collectives d’afficher des minima de salaires en dessous du Smic. Certaines organisations patronales s’en servent même pour aligner toutes les rémunérations sur celles de la branche la moins-disante. »
Pour le syndicaliste de la CGT, une autre disposition légale serait plus efficace : « On a proposé à Jean Castex d’introduire un mécanisme qui augmente l’ensemble des niveaux de salaires des conventions collectives dès lors que le Smic est réévalué. Cela aurait pu résoudre bien des soucis, surtout avec un Smic à 2 000 euros. On n’a jamais eu de réponse. »
Laurent Berger imagine une autre contrainte. « Il faudrait donner trois mois aux branches pour se conformer (à l’inflation), faute de quoi les aides publiques sur les bas salaires seraient suspendues. Cette conditionnalité s’appliquerait aux allégements de cotisations jusqu’à 1,6 fois le Smic », relève le leader de la CFDT dans Libération. Les aides publiques encaissées par les entreprises pourraient effectivement constituer un autre levier. Car, comme le notait récemment l’économiste Benjamin Bürbaumer, l’État donne plus en « transferts aux entreprises » qu’il n’en reçoit en recettes via l’impôt sur les sociétés. Or, la loi pouvoir d’achat ajoute une nouvelle ristourne patronale : 8 milliards d’euros de moins avec la fin de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises dès 2023. Un nouveau cadeau sans garantie ni contrepartie sur l’emploi et les salaires.
« Si ça n’avance pas, c’est le peuple qu’il va falloir faire entrer à l’Assemblée nationale et on sera mobilisés pour dire ce qu’on veut », présage Fabien Roussel pour la rentrée. Les appels à mobilisations pointent déjà une « grande marche contre la vie chère » proposée par Jean-Luc Mélenchon et une mobilisation interprofessionnelle appelée par la CGT et Solidaires le 29 septembre.
Salaires et pouvoir d'achatÉlisabeth Borne L'Humanité
La VOD de la semaine - « Tilva Rosh » de Nikola Lezaic
Nos recommandations culturellesLe dernier été d’insouciance d’une bande de skateurs, entre prises de risques, prises de tête et conflits sociaux dans une petite ville minière de Serbie. Un succédané doux-amer de la chaîne MTV des nineties, avec en filigrane une réflexion politique.
Vincent OstriaGrand prix du festival de Sarajevo en 2010, jamais diffusé en France, « Tilva Rosh » est le premier et peut-être le seul film d’un certain Nikola Lezaic, qui retrace les dernières vacances insouciantes de deux amis, Tida et Stefan, après la fin du secondaire à Bor, petite ville minière de Serbie.
En apparence, une chronique en roue libre de l’univers déjanté et provoc des skateurs, sur lesquels l’Américain Larry Clark s’était déjà beaucoup penché. Une chronique post-MTV, option Jackass, à laquelle on aurait ajouté une pincée de « Jules et Jim » (pour la rivalité amoureuse des deux copains, amoureux d’une même fille). Alternance de scènes festives, disjonctées, et de clips musicaux en vidéo amateur, répertoriant les prouesses violentes et trompe-la-mort d’une bande de jeunes. Si cela ne manque pas de charme ni de fraîcheur, ce qui distingue ce film du tout-venant se situe ailleurs : du côté de la sphère familiale, du monde des parents ouvriers et du climat social conflictuel de cette ville industrielle, parfaitement capté par Lezaic. Cela culmine avec une scène de rue conçue de façon particulièrement fluide et dynamique : après avoir tenté de tabasser un homme qui les avait maltraités quelques jours plus tôt, le gang de skateurs (dont font partie Tida et Stefan, et leur petite amie potentielle, Dunja) croise un cortège de métallos manifestant avec un camion géant contre leurs conditions de travail. Deux réalités inconciliables se rencontrent symboliquement : celle des enfants, futurs étudiants cultivant le défoulement à tout prix et surfant sur l’existence en risquant la leur, et celle des parents, englués dans leur survie laborieuse au jour le jour. S’ensuit dans la foulée une mise à sac de supermarché par cette bande de jeunes nihilistes, émoustillés par l’atmosphère électrique de la ville. Ainsi, Nikola Lezaic évoque finement, par petites touches, à l’arrière-plan de cette chronique douce-amère sur la fin de l’adolescence, le délitement industriel d’une ex-Yougoslavie peinant à se remettre de sa désagrégation et de ses guerres pour atteindre une forme d’équilibre social et moral. Les soubresauts incessants de l’ex-Bloc de l’Est demeurent le plus gros problème d’une Europe recherchant en permanence un modus vivendi harmonieux et prospère.
« Tilva Rosh » de Nikola Lezaic. Serbie, 2010, 1 h 39A voir sur mubi.com
L'Humanité
Une invitation à « poévivre »
Nos recommandations culturellesMusique Les opus de Gregory Porter, Fiona Monbet et Lisa Cat-Berro portent, outre un jazz résolument ouvert, une philosophie de l’espoir.
Fara C.Les fans de Gregory Porter, dans l’impossibilité de voir la star du jazz vocal à Marciac suite à l’annulation de son concert, se consoleront avec la réédition du chef-d’œuvre Water. Par ailleurs, les mélomanes qui n’ont pu, comme en ont eu la chance les festivaliers du village gersois, succomber de bonheur à l’écoute de la violoniste Fiona Monbet et, une semaine avant, de la saxophoniste Lisa Cat-Berro (au sein du Lady All Stars de Rhoda Scott) devraient se précipiter sur les disques de ces musiciennes d’exception, respectivement Maelström et Good Days Bad Days.
Que le chant océan de Gregory Porter célèbre l’eau, que les tourbillons du violon de Fiona Monbet nous emportent vers le grand large ou que Lisa Cat-Berro épanche une apaisante limpidité onirique, nous accédons, à travers ces trois opus, à une convergence prodigieuse entre virtuosité instrumentale, richesse d’écriture, cohésion d’ensemble et prégnance de la philosophie propre que chaque album porte. Ces artistes jouent, dans tous les sens du terme, mais aussi pensent la musique à la manière d’une invitation à créer, à « poévivre », expression par laquelle la poète et résistante communiste Ovida Delect signifiait « (se) libérer, (s’) affirmer par l’écriture, rogner la hauteur des obstacles et les traverser ».
Paru en 2010, Water, le premier album studio de Gregory Porter (et aussitôt premier succès international du baryton afro-américain), est réédité par le prestigieux label Blue Note. Chansons d’amour (Illusion, Pretty), splendides reprises de standards (dont Feeling Good, popularisé par Nina Simone), manifeste fustigeant la répression des émeutes de Detroit de 1967 et leur funeste actualité (1960 What ?)… Tout ce que libère le gosier de l’inexpugnable Goliath du swing se magnifie dans l’instant.
Lisa Cat-Berro, saxophoniste, compositrice et autrice subtile, révèle son talent de chanteuse dans Good Days Bad Days, qu’elle a conçu durant son immobilisation suite à un problème de santé. On perçoit la volonté de libération derrière ces chants qui pacifient le cœur, ces musiques qui embrassent jazz, folk, rock progressif ou autre genre, rappelant ainsi la vanité des clichés. Sur l’émouvant Un autre jour (sans toi), la diction d’Anouk Grinberg, invitée à lire « la lettre de Rosalie » (extraite du film César et Rosalie), est profondément musicale. Tout du long, le CD irradie l’aube fortifiante de l’espoir.
Quant à la Franco-Irlandaise Fiona Monbet, à la tête de son épatant trio jazz, augmenté d’un petit orchestre de chambre classique, elle arpente la luxuriante planète stylistique qu’elle s’est inventée au fil des expériences. Tel un djinn, son violon virevolte, de jazz à bossa, blues à tango, gospel à legs celtique. Avec, comme fil d’or, la mélodie, toujours sublimée, que celle-ci chuchote à notre ouïe sa mélancolie ou qu’elle jubile avec une insolence mutine.
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Dans le creux de la mort, la poésie vit
Nos recommandations culturellesLittérature Des peintures de vanités aux moulages pompéiens et au film l a Momie, Claro tire un livre inspiré et fort sur la place que peut occuper l’écriture.
Alain Nicolas« L e ven t de vanité » pousse les uns et les autres, sans marquer de préférence. Ce jour de février 1497 où Savonarole fait ériger à Florence son célèbre « bûcher des vanités », Johannes Ockeghem, maître de la chapelle de chant des rois de France, meurt. (Josquin des Près, son successeur, compose une Déploration à la mémoire de son « bon père ».) « Leurs cadavres se croisent », écrit Claro dans Sous d’autres formes nous reviendrons. L’un sera brûlé, quelques semaines plus tard, hérétique et réprouvé ; l’autre, porté vers la paix de l’âme. À l’un le cri, à l’autre le chant. Et pourtant, en partage ils auront ce quelque chose qui tourne dans les consciences au moment où le monde se désaxe, le sentiment de la vanité de toutes choses. « V anitas », disait l’Ecclésiaste du fond des âges bibliques. En ces temps où musique, peinture, poésie, philosophie jouissent du nouveau et de l’ancien à la fois, la vanité devient un objet d’art.
L’accumulation des objets de luxe jetés au feu devient art. Les maîtres flamands agencent savamment le désordre de ce bric-à-brac pictural, « luth côtoyant des calebasses, vignes accrochant la dentelle », le tout composé pour que l’éphémère prenne la pose, pour que la mort fasse signe. Le risque étant que l’appel au détachement, à la mortification devienne lui-même recherche de la coupable délectation esthétique. Comme si la peinture de « vanités » était appelée à en devenir une elle-même. Au premier rang de celles-ci, le livre. Dans les flammes du brasier, il ne se distingue guère du corps : « les peaux gercent, s’entrouvrent ». Le réel reprend le dessus : « Là où le feu applique sa force, la fiction fane et flétrit. » « Un livre en sa somme, la somme qu’un livre assume n’est-elle qu’un impur ramassis de vanités ? »
Vanité ultime n’était le fait que c’est non dans le corps, mais « dans la langue réelle » que s’est formé le « sentiment de mort ». L’écriture, promesse d’immortalité, est aussi le lieu où l’écrivain rencontre « la phrase avide de m’inventer mourant ». Claro nous propose, avec Sous d’autres formes nous reviendrons, une méditation sévère sur ce sentiment qui a traversé toutes les époques en toutes les formes d’art, et qui a pris le nom de memento mori. Il nous en donne une traduction qui sonne plus radical que le traditionnel « souviens-toi que tu vas mourir » : « N’oublie pas de mourir. » Le livre aiderait ainsi la mort à frayer en nous son chemin. Les rappels de la littérature, de la peinture et de la musique voisinent ainsi avec l’expérience la plus personnelle, la mort du père et le refus d’assister à ses obsèques, de se confronter avec un visage qui bientôt prendra la forme de celui qu’on retrouve sur les peintures de vanités, le crâne aux orbites vides. « Je regarde la mort et la mort me regarde, tête dans la tête et os dans l’os. »
Claro s’appuie sur une riche tradition littéraire et culturelle
Dans le vide naît la littérature. La bulle représentée par les peintres, emplie d’un dernier souffle et prête à éclater. L’orbe du théâtre anatomique créé selon « la composition en cercles et ellipses de l’œil » où le défunt devient l’acteur principal d’un paradoxal « tableau vivant » que la peinture là encore s’approprie. L’espace laissé par les corps des Pompéiens, décomposés sous les cendres qui ont gardé leur empreinte et que les artistes fouilleurs ont retrouvés par injection de plâtre, travail dit par les gens du métier « à creux perdu ». L’écriture aussi se fait à creux perdu. « Se peut-il que ce vide en nous niché soit appelé à devenir une façon de moule et que dans ce moule (…) nous devions injecter un jour le plâtre du langage ? »
Tressant les fils que proposent peinture, musique, littérature ou cinéma tout au long de ce livre, Claro construit en poète, à coups d’intuitions fulgurantes, un livre inspiré sur un sujet où l’érudition gratuite et l’épanchement incontrôlé constituent autant d’écueils (qu’il évite…). Il s’appuie sur une riche tradition littéraire et culturelle, qu’il n’exhibe pas et ne cherche pas non plus à dissimuler par un jeu d’allusions réservé à une élite. Un discret jeu typographique alerte le lecteur, lui permet de s’y retrouver et renvoie à une bibliographie qu’on est impatient de consulter. Méditation austère, Sous d’autres formes nous reviendrons est tout sauf un livre désespéré. Si le retour de l a Momie, tableau final suscité par le film de Karl Freund en 1932, ne promet pas une résurrection, du moins les bandelettes chargées de signes rappelant les phrases de l’écrivain lui assurent-elles une forme de vie « avec » la mort.
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Fernanda Melchor : autopsie d’un paradis artificiel
Nos recommandations culturellesRoman Dans une résidence pour ultrariches, deux garçons découvrant la transgression, sexe, drogue et musique saturée, basculent dans l’extrême violence. Un roman poisseux et sidérant de l’autrice mexicaine.
Sophie JoubertOn pourrait croire au début d’un « teen movie », l’un de ces films américains qui montrent des adolescents découvrant la transgression : sexe, drogue et musique saturée. Soit Polo, jardinier dans une résidence sécurisée pour ultrariches qui, le soir venu et faute de mieux, boit des bières et du mauvais alcool avec Franco, un garçon obèse qui vit dans la résidence avec ses grands-parents. Depuis que les Marono, un couple et leurs trois enfants, ont emménagé au Paradaïze (« paradise » avec l’accent anglais), les fantasmes de Franco convergent vers « madame Marian », la mère de famille, et ses atouts clinquants. Gavé de pornographie et de chips au fromage, le « gosse de riches » boutonneux aux boucles d’angelot ne sort de chez lui que pour aller laver la voiture, espérant apercevoir sa voisine en train de bronzer sur sa terrasse. Gamin pauvre contraint de vivre avec sa mère et sa cousine enceinte qu’il hait autant qu’il désire, Polo rêve d’épater son cousin Milton qui fraie avec « ces gens-là », ceux qu’on admire et craint au point de ne pas oser prononcer leur nom. S’enhardissant chaque jour un peu plus, Franco s’introduit dans la maison des Marono pour aller voler les culottes de Marian dans le panier de linge sale. Dégoûté et fasciné par le comportement de son acolyte, trop faible pour s’en aller, Polo se laisse convaincre de l’aider à mettre en œuvre la folle idée qui colonise son cerveau. L’un est frustré sexuellement, l’autre est humilié socialement, corvéable à merci pour un salaire misérable, obligé de tondre les pelouses de gens qui le méprisent. Tous deux vont faire alliance et commettre l’irréparable.
Après la Saison des ouragans, Paradaïze est le deuxième roman publié en France de la Mexicaine Fernanda Melchor, brillamment traduit de l’espagnol par Laura Alcoba. Sur un peu plus de 200 pages qu’on lit sans reprendre son souffle, la romancière autopsie une microsociété gangrenée par la violence banalisée, la misogynie, la pornographie et les fantasmes de viol. Barricadés dans des résidences fermées censées les protéger des narcotrafiquants, les riches fabriquent les bombes humaines qui leur exploseront au visage. On pense au film Parasite, du Coréen Bong Joon-ho, pour l’aspect lutte des classes et la vengeance des affreux, sales et méchants qui s’introduisent chez les riches comme un ver dans le fruit. Avec un peu moins de second degré et d’humour grand-guignol.
Écrit à la troisième personne, Paradaïze épouse le point de vue de Polo, qui se souvient de faits passés, provoquant une sensation d’étouffement, comme si on était enfermé à l’intérieur de son crâne. Hyperréaliste quand il décrit le quotidien sordide des deux garçons, le roman bascule dans une atmosphère poisseuse, presque gothique, quand ils s’enivrent sur le perron d’une maison en ruine où, selon une légende locale, rôde le fantôme d’une « comtesse sanglante ». Un beau jeu de massacre.
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Quand l’univers drag se démocratise
Nos recommandations culturellesPlateforme La version française de l’émission américaine RuPaul’s Drag Race pour « trouver la meilleure drag-queen française » prend fin ce jeudi. Entre représentation et dépolitisation.
Lilah Pinto-KadouriLe drag est un art. Art de la transformation, du spectacle, mais aussi art engagé et politique visant à déconstruire l’idée de genre. Depuis fin juin, France Télévisions diffuse sur FranceTV Slash la version française du concours créé en 2009 aux États-Unis, Drag Race France. Le dernier des huit épisodes est diffusé ce jeudi 10 août. D’abord disponible à la demande sur la plateforme, le succès a été tel que l’émission est aussi diffusée sur France 2 le samedi, à minuit, après Fort Boyard. Programmation nocturne, mais programmation quand même. Accessible à plus de téléspectateurs, l’univers drag n’est plus réservé à la scène LGBTQI+, il est presque démocratisé.
La drag-queen se base sur des archétypes de la féminité et des rôles de genre pour se construire une identité féminine exacerbée. Souvent associée à l’homosexualité masculine, elle peut pourtant être de toute identité de genre comme d’orientation sexuelle. Chaque semaine, les candidates s’affrontent lors d’une épreuve. Jugées sur leurs talents artistiques et musicaux, avec beaucoup d’humour, elles sont éliminées au fur et à mesure de l’émission par les jurés Nicky Doll, Daphné Bürki et Kiddy Smile.
une reconnaissance édulcorée
Pour Arnaud Alessandrin, sociologue et auteur de Drag in the city : éléments pour une analyse du paysage drag-queen français, « la téléréalité touche plus de spectateurs qu’un documentaire ou un article ». Par sa diffusion sur Internet, elle vise un public jeune, plutôt urbain et majoritairement LGBTQI+ ou intéressé par les questions de genre. Le passage du Web à la télévision montre que des spectateurs hors du public cible originel ont vu l’émission. La téléréalité permet aussi la mise en récit du portrait de plusieurs drags. « Ceux-ci accèdent ainsi à la reconnaissance, à une professionnalisation de leur métier et, pour quelques drags, à une sortie de la précarité », souligne Arnaud Alessandrin. Pour le sociologue, « Drag Race France révèle ainsi la capacité de la France à produire et diffuser un contenu qui permet plus de représentations de communautés ». Il note d’ailleurs une augmentation du nombre de mémoires et de recherches sur le sujet, voire de documentaires, comme la Folle Histoire des travestis, rediffusé sur France 4 le mardi 9 août.
Mais le passage par la téléréalité ne risque-t-il pas de dépolitiser un art à l’origine engagé ? Comme pour toute traduction télévisuelle grand public de propos militants, on peut relever une standardisation du combat drag, et sa réappropriation par le capitalisme. Selon le sociologue, une autre critique faite par cette communauté peut être soulevée : la forte inégalité entre les drag-queens. Car « monter à Paris et créer ses costumes coûte cher et n’est accessible qu’à des privilégiés ». Et l’émission, plus de l’ordre du loisir, laisse peu de place à l’engagement. Il y a ainsi une vraie tension : pour Arnaud Alessandrin, s’il s’agit d’une reconnaissance, c’est « une reconnaissance édulcorée qui préfère les paillettes aux pancartes ».
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One Piece Red élargit sa base mais déçoit les fans
Nos recommandations culturellesAvec 490 millions d’exemplaires vendus dans le monde dont 28 millions en France, l’équipage du chapeau de paille s’est définitivement imposé comme un pilier culturel d’une génération. Les premières réactions aux avant-premières présagent néanmoins d’un fort mécontentement chez les aficionados.
Emma NeigeLe phénomène planétaire One Piece célèbre cette année ses vingt-cinq ans. À cette occasion, le manga d’Eiichirō Oda s’offre une nouvelle adaptation cinématographique. Le récit réunit le Capitaine Luffy et son équipage de drôles de pirates pour un festival sur l’île d’Elegia.
Uta, la chanteuse la plus populaire du monde, va monter sur scène pour la première fois. Celle qui n’est autre que la fille du légendaire pirate Shanks Le Roux va révéler la puissance exceptionnelle de sa voix. Incarnée par l’icône de J-Pop Ado, la cantatrice renouvelle le genre avec sa performance. La voix française d’Uta est interprétée par Hoshi qui a participé à la traduction des chansons. « Je trouve ça hyper cool, qu’un animé comme One Piece adapte les musiques en français car ça ne se fait plus ou très rarement. C’est bien pour les enfants ou même les adultes qui ne connaissent pas forcément l’univers » explique-t-elle. Dans cette comédie musicale charmante, les nombreux retournements de situations n’ont pas d’incidences sur l’intrigue de l’œuvre complète d’Oda. Pas besoin d’avoir vu ou lu les 103 tomes de One Piece pour apprécier l’histoire d’Uta. Même si les fans peuvent repérer les messages cachés et les références tout au long de l’aventure.
Le film est produit par le studio d’animation Toei, qui compte parmi ses plus grands succès le géant Dragon Ball. Souvent critiqués pour la lenteur de la série One Piece, les animateurs ont fait un réel effort sur Red. Le rythme est plus enlevé, le séquençage plus cadencé. Mais cette amélioration pose quelques problèmes. Le montage apparaît saccadé ou abrupt. L’animation simpliste n’atteint pas le niveau de celles de ses concurrents directs (Demon Slayer et Jujutsu Kaisen Zero). Heureusement, les chorégraphies bariolées de la diva compensent certaines lacunes.
One Piece est l’un des plus grands Shonen, autrement dit un manga destiné aux jeunes garçons. Or, ce film élargit le monde des pirates à un public plus divers, au détriment des fans parfois trop passionnés. Des incidents ont en effet eu lieu lors de deux avant-premières. À Marseille, les spectateurs ont perturbé la séance et endommagé la salle. Tandis qu’à Bordeaux, l’alarme incendie a été activée. Un geste déplacé qui ne fait pas l’unanimité au sein de la communauté One Piece. Ce n’est pas une première dans le milieu des aficionados d’animation japonaise. Déjà, à la sortie de Demon Slayer : Le Train de l’Infini et Jujutsu Kaisen Zero, certaines projections s’étaient déroulées dans une ambiance chaotique. En conquérant une nouvelle audience, One Piece Red va nécessairement décevoir d’autres fans. Espérons que leurs réactions restent courtoises afin que les spectateurs soient bercés par la voix d’Uta et non par les hurlements désenchantés.
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Proche-Orient. Des tirs font huit blessés à Jérusalem-est
ActuUn homme a ouvert le feu sur un bus transportant des fidèles juifs dans la vieille ville occupée. Un jeune Palestinien s’est rendu à la police alors que les forces de sécurité israéliennes ont appréhendé des dizaines de jeunes à Silwan.
Pierre BarbanceyUne semaine après les frappes « préventives » d’Israël contre la bande de Gaza faisant au moins 49 morts dont de nombreux enfants et les multiples opérations israéliennes en Cisjordanie, un Palestinien a tiré sur un bus ce dimanche matin à Jérusalem faisant huit blessés dont deux grièvement. « Je revenais du Mur des Lamentations. Le bus était rempli de passagers. J’ai stoppé à l’arrêt de bus de la Tombe de David. À ce moment-là, les tirs ont débuté », a témoigné le chauffeur du bus, Daniel Kanievsky à un petit groupe de journalistes sur place dont l’AFP. Le porte-parole de l’hôpital Shaarei Tsedek à Jérusalem a indiqué que les équipes médicales avaient dû procéder à une opération césarienne d’une femme enceinte blessée pendant l’attaque. « Elle reste intubée et dans un état grave. Le nourrisson est né et il est dans un état stable ». « J’ai vu deux personnes dans le bus saigner. Tout le monde paniquait », a-t-il ajouté, devant son bus criblé de balles, au pied de la Vieille Ville de Jérusalem. Selon les médias israéliens, un Palestinien de 27 ans se serait rendu à la police.
« Tous ceux qui veulent nous faire du mal doivent savoir qu’ils paieront le prix de toute atteinte à nos civils », a déclaré le Premier ministre israélien Yaïr Lapid. Après la fusillade, des dizaines de soldats israéliens ont envahi le quartier de Silwan, à la recherche du tireur après avoir fermé et isolé la zone. Ils ont procédé à des dizaines d’arrestation dans ce quartier où des destructions de maisons palestiniennes sont programmées ainsi que l’installation de familles de colons. De son côté, le Hamas, silencieux lors des frappes contre Gaza la semaine dernière, a salué une « opération héroïque » sans la revendiquer formellement. « Notre peuple continuera à résister et à combattre l’occupant avec tous les moyens », affirme le mouvement islamiste.
Samedi, un adolescent palestinien de la ville de Beit Ummar, au nord de la ville de Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, a perdu son œil après que des soldats israéliens lui ont tiré dessus avec une balle en acier recouverte de caoutchouc. Il manifestait devant l’entrée principale du camp de réfugiés avec des dizaines d’autres de Palestiniens pour dénoncer la poursuite des agressions israéliennes, y compris la récente offensive sur Gaza, le meurtre d’un Palestinien à Hébron et l’assassinat des trois autres à Jénine.
Israël-Palestinejérusalem-est L'Humanité
Cisjordanie. Un défenseur des Bédouins muselé
ActuPierre BarbanceyLa destruction programmée des villages de Bédouins de Masafer Yatta, au sud d’Hébron, en Cisjordanie, est un enjeu considérable dans la bataille contre l’occupation israélienne des territoires palestiniens. Dans ce combat, les communistes israéliens entendent prendre toute leur place. Les députés de la Liste unie, dont ceux appartenant au parti communiste, comme le chef de file Ayman Odeh ou Aida Touma-Sliman, participent aux manifestations organisées sur place. C’est aussi le cas d’Ofer Cassif. La particularité des élus communistes israéliens est qu’on y trouve aussi bien des Palestiniens que des juifs, comme Ofer Cassif, connu pour son engagement.
Palestine. Face à Israël, l'opiniâtre résistance des Bédouins de Masafer YattaAu mois de mai, ce dernier s’est donc rendu à Masafer Yatta. Mais il s’est vu interdire l’entrée de la zone par la police israélienne. S’en est suivi un incident. Ofer Cassif a lancé en direction des policiers : « Qui pensez-vous que vous êtes ? Je suis membre de la Knesset. Nous sommes venus soutenir les habitants de Masafer Yatta, qui sont confrontés à la démolition de leurs maisons et à leur expulsion de leurs terres, à la lumière de la décision de la Haute Cour qui nie le droit international », a-t-il expliqué. « Les policiers ont violé à plusieurs reprises mon immunité pendant le cortège silencieux et m’ont empêché de me déplacer librement. L’un des policiers m’a menacé quand il a dit à ses amis : “Si (Cassif) continue, non seulement je l’arrêterai, mais je lui tirerai dessus.” » Le procureur général vient de donner à la police l’autorisation d’interroger Ofer Cassif, malgré son statut de député.
cisjordanieIsraël-Palestinebédouins L'Humanité
Le palestinien Khalil Awawdeh entame son 154e jour de grève de la faim
Homme du jourNadjib TouaibiaLe Palestinien Khalil Awawdeh, 40 ans, père de quatre enfants, se meurt dans les geôles israéliennes. Jeudi 4 août, il en était à son 154e jour de grève de la faim, selon ses proches. Il est privé de visites familiales et ne voit pas son avocat. Il a été transféré à plusieurs reprises de la prison aux hôpitaux israéliens. Khalil met sa vie en péril pour protester contre sa détention « administrative », sans inculpation ni procès.
Le réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens Samidoun lance un appel à la mobilisation internationale contre ces détentions arbitraires qui broient la vie de quelque 650 Palestiniens, dont l’avocat Salah Hamouri. Amnesty International réclame de son côté la fin de l’isolement cellulaire du jeune Ahmad Manasra, 21 ans, incarcéré à l’âge de 13 ans. Torturé et transféré dans une clinique psychiatrique, il a tenté de mettre fin à ses jours.
palestineIsraël-Palestineprisonniers palestiniens L'Humanité
L’apartheid israélien dénoncé à l’Assemblée
ActuParlement Un texte soutenu par le groupe PCF et des élus insoumis, socialistes et écologistes vise à obtenir de la France la dénonciation du régime de ségrégation dont est victime le peuple palestinien.
Pierre BarbanceyPlusieurs députés de gauche, à l’initiative des communistes, font de la question palestinienne une priorité. L’élu PCF Jean-Paul Lecoq, par ailleurs vice-président de la commission des Affaires étrangères, a déposé, mi-juillet, une proposition de résolution « condamnant l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien » et invitant la France à « reconnaître la Palestine comme un État souverain et autonome », comme l’ont déjà fait 139 pays. Ce texte a été cosigné par 38 députés issus des quatre groupes de gauche. En décembre 2014, déjà, les représentants de la nation avaient majoritairement invité, sans succès, le « gouvernement français à reconnaître l’État de Palestine en vue d’obtenir un règlement définitif du conflit ».
Citant la fameuse phrase de Nelson Mandela, prononcée en 1997 – « Notre liberté est incomplète sans celle des Palestiniens » –, les signataires rappellent que « tous les critères pour qualifier le régime d’apartheid mis en place par l’État d’Israël sont réunis », dont l’organisation d’un « régime institutionnalisé d’oppression et de domination systématique par un seul groupe racial ». Le texte ajoute qu’Israël « exprime une intention claire de maintenir le régime d’apartheid » et « a perpétré plusieurs actes inhumains énumérés par la Convention sur le crime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien ».
Des voix s’élèvent aussi à l’ONU
Le texte s’appuie pour cela sur les récentes analyses d’organisations des droits humains, internationales comme Human Rights Watch et Amnesty International, ou israélienne, à l’instar de B’Tselem, qui, toutes, dénoncent l’apartheid mis en place par Israël. Il cite également le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés. Le 25 mars, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, par la voix de son rapporteur spécial, Michael Lynk, a reproché à la communauté internationale d’avoir permis à Israël d’avoir « instauré pendant des décennies d’occupation un système politique » qu’il a qualifié d’ «apartheid ».
Les signataires demandent également la « reconnaissance de l’État de Palestine » par la France. Dans ce sens, celle-ci pourrait être « à l’initiative au sein de l’Union européenne ». Ils insistent aussi sur la « reconnaissance de la légalité de l’appel au boycott des produits israéliens », la France ayant été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme pour avoir criminalisé ce qui est un acte citoyen et de liberté d’expression, Israël étant un État. Enfin, ces députés invitent le gouvernement à appeler à l’ONU à un embargo sur les fournitures d’armes à Israël et à imposer des « sanctions ciblées » aux responsables israéliens « les plus impliqués dans le crime d’apartheid ».
Pour Jérôme Guedj, député PS de l’Essonne, « ces 24 pages transpirent la détestation d’Israël », comme il l’a dénoncé sur Twitter. « Il ne s’agit évidemment pas d’une initiative de la Nupes, jamais évoquée ni a fortiori décidée dans notre intergroupe (sic). Des députés PC, FI, EELV et PS l’ont signé individuellement », assure- t-il, ajoutant que le PS ne suit « pas du tout ces positions ».
les Attaques du crif et de la licra
Sans surprise et comme à chaque fois que la moindre critique s’exprime à l’encontre d’Israël, le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) y voit « le reflet d’un antisémitisme, qui s’affuble du masque de l’antisionisme », qui contribuerait à « attiser la haine » en France « au mépris de la sécurité des Français juifs ». « Nous ne laisserons pas s’exprimer cet antisémitisme obsessionnel d’une certaine “gauche” qui déshonore la République et cherche à enflammer l’opinion », a aussi tweeté la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra). Israël serait ainsi un État au-dessus des lois internationales. Le texte, pourtant, soutient une solution fondée sur « la coexistence de deux États, sur la base des frontières de 1967 ». Comme l’a rappelé, vendredi, à Paris, le président palestinien Mahmoud Abbas, alors qu’il était reçu par Emmanuel Macron, aucune des centaines de résolutions des Nations unies concernant Israël n’a jamais été appliquée !
Pour être débattu dans l’Hémicycle, il faudrait que ce projet de résolution soit inscrit à l’ordre du jour par le groupe communiste à l’occasion d’une journée réservée à ses textes. Présenté en séance, il devrait permettre d’avoir un échange sur la situation au Proche-Orient et de sortir des vagues déclarations sur la solution à deux États ou sur les condamnations d’une colonisation et d’une occupation israéliennes qui se poursuivent.
Israël-PalestineapartheidAssemblée nationalejean-paul lecoq L'Humanité
Liberté pour Salah Hamouri !
ÉditorialFabien GayDepuis le 7 mars, notre concitoyen Salah Hamouri est à nouveau incarcéré dans les geôles israéliennes sous le régime de la détention administrative, régime d’exception arbitraire permettant d’enfermer sans procès, sans motif, sans limite un individu. Pour quel crime ? Défendre une terre, exiger l’application du droit international et le droit d’un peuple à vivre libre. Âgé de 37 ans, cet avocat franco-palestinien a d’ores et déjà passé près de dix années derrière les barreaux. Sans compter les intimidations, les restrictions de déplacement ou encore la séparation avec sa femme et ses deux enfants, interdits de séjour en Palestine.
Ce quotidien est celui de milliers de familles palestiniennes dont au moins un proche a déjà connu l’enfermement. Depuis 1967, près de 700 000 Palestiniens ont déjà connu l’enfermement, véritable machine du système colonial israélien utilisée pour briser les familles et la résistance palestiniennes. À cela s’ajoutent la brutalité et les humiliations quotidiennes aux check-points, les spoliations des maisons et des terres, la poursuite de la colonisation, le blocus inhumain de Gaza, et même les meurtres (76 depuis janvier, dont 6 enfants), comme celui de notre consœur Shireen Abu Akleh, assassinée en mai par l’armée israélienne dont une enquête de l’ONU a confirmé la culpabilité. Quelle désagréable sensation de voir le président de la République recevoir le premier ministre israélien, Yaïr Lapid, à l’Élysée, saluant un « ami fidèle », sans évoquer les mots « paix » et « droit international », renvoyant les Palestiniens au rang de figurants… Depuis 2017, le Quai d’Orsay a même reculé dans le soutien formel à Salah Hamouri.
Pour briser le mur du silence et de la honte, la mobilisation est plus que jamais déterminante. Le courant d’opinion grandit dans le pays et en Europe avec le comité Liberté pour Salah, soutenu par les associations de défense des droits humains, les progressistes et démocrates. L’Humanité se tiendra à leurs côtés. Rien ne justifie de laisser un concitoyen enfermé et de cautionner un deux poids deux mesures avec d’autres situations similaires vécues par des Français dans le monde. Salah doit être libéré immédiatement.
Salah Hamouriprisonniers palestiniensIsraël-PalestineEditorial L'Humanité
Palestine. Face à Israël, l'opiniâtre résistance des Bédouins de Masafer Yatta
ReportagePrès de 1 200 Bédouins de Masafer Yatta vivent dans la hantise de leur expulsion. Harcelés quotidiennement par les soldats et les colons israéliens, ils disent leur volonté de résister et de rester sur ces terres où ils sont nés. Reportage
Pierre BarbanceyMasafer Yatta (sud de Hébron, Cisjordanie occupée), envoyé spécial.
Assis à l’ombre d’un arbre, Mohammad Ayoub enlace ses deux petites filles. Le sourire jusqu’aux oreilles, elles sont toutes deux vêtues d’une même robe orange à fleurs blanches. Comme des bourgeons de vie dans cet environnement austère. Le désert vallonné qui s’étend au sud de Hébron, grande ville méridionale de la Cisjordanie, est balayé par un vent bienvenu. D’étouffante, la chaleur en deviendrait presque caresse.
À 46 ans, Mohammad Ayoub a encore la possibilité de balayer du regard ce paysage de Masafer Yatta qu’il a toujours connu. Depuis qu’il a ouvert les yeux et où il espère les fermer – un jour lointain – pour toujours. Il sait en décrypter chaque signe, chaque mouvement, chaque changement. Ce qui, pour l’étranger, apparaît comme dénué de sens et de beauté n’a pas de secret pour lui. Il appartient à cette terre. Il incarne ce lieu rocailleux et rude, où l’on serre les dents plutôt que de pleurer. Son père, son grand-père et ses aïeux avant lui étaient ainsi. Ses enfants le seront… s’ils peuvent rester dans ce hameau que tout le monde nomme Al Fakhit.
Un Palestinien étale les cartes des colonies.
Mohammad possède encore cette liberté, celle de la vision et du rêve. Pour combien de temps encore ? Le cauchemar pointe son nez de façon quotidienne. La triste et terrible réalité de l’occupation israélienne, qui a commencé il y a bien longtemps. « Quand j’étais jeune, il fallait qu’on cache la farine sinon les soldats y versaient de la terre. Nous étions contraints de rester dans les grottes pour faire comme s’il n’y avait personne. » Dans les années 1980, l’armée a décrété que cette zone était militaire, soit 3 000 hectares. Officiellement pour la transformer en terrain d’entraînement.
Des populations transportées de force
Dès 1985, les destructions d’habitations, de dépendances et même d’étables ont commencé. Les populations présentes sont essentiellement bédouines. Elles vivent de l’élevage, des produits laitiers et de l’agriculture. En 1999, les populations de 12 villages du secteur ont été contraintes de monter dans des camions et transportées de force dans une autre zone. À la suite d’un appel déposé par les Palestiniens, le tribunal israélien a émis une injonction leur permettant de revenir, mais seulement de manière provisoire. Depuis plus de vingt ans, les habitants vivaient avec une épée de Damoclès au-dessus de leur tête, celle d’une éviction totale. « Cette peur est en permanence présente en nous », certifie Mohammad Ayoub.
Pour l’ONU, ces expulsions pourraient « s’apparenter » à un crime de guerre.
Le 12 janvier dernier, les bulldozers israéliens, escortés par l’armée, sont ainsi arrivés pour détruire un abri qu’il avait construit pour ses animaux. « J’ai immédiatement reconstruit, mais en mai ils sont revenus. J’ai de nouveau rebâti l’abri et le 1er juin ils ont de nouveau tout saccagé. Ils ont fait pareil avec mon voisin », s’emporte-t-il. Un peu plus loin, on distingue une école, surmontée du drapeau palestinien, construite par l’Union européenne (UE). Elle aussi doit disparaître. Le temps des grandes manœuvres a commencé. « Ce n’est pas un exercice : au cours du week-end, l’armée israélienne a commencé ce qui semble avoir été des préparatifs pour l’expulsion de quelque 1 000 résidents palestiniens de Masafer Yatta », alertait le 17 juin, dans un tweet, l’organisation israélienne de défense des droits de l’homme B’Tselem.
Le triptyque de la mort
Le 4 mai, la Haute Cour d’Israël a pris une décision autorisant l’expulsion de 1 200 Palestiniens de la zone, dont 500 enfants, décision dont l’ONU a dit qu’elle « peut s’apparenter » à un crime de guerre. Parmi les juges, David Mintz, qui vit dans une colonie de Cisjordanie… Nidal Younes, chef du conseil de village de Masafer Yatta, estime que « la décision de la Cour est une décision raciste prise par un juge colonial. Nous nous sommes battus devant les tribunaux avec Israël au cours des vingt-deux dernières années et ce juge n’a eu besoin que de cinq minutes pour détruire la vie de 12 villages et de leur population qui dépend de la terre ».
Près de la Ligne verte, un camp d’entraînement de l’armée israélienne.
L’Union européenne et les Nations unies ont condamné le verdict de la Cour israélienne. « L’établissement d’une zone de tir ne peut pas être considéré comme une « raison militaire impérative » pour transférer la population sous occupation », a déclaré le porte-parole de l’UE dans un communiqué. Des déclarations qui ont laissé de marbre les autorités israéliennes. « Elles voudraient qu’on soit dégoûté et qu’on parte de nous-mêmes, remarque Mohammad Ayoub. Mais on est chez nous, c’est notre terre. Nous sommes des fermiers et des bergers, nous n’avons pas d’autre choix. » Face à cette détermination, l’armée israélienne multiplie donc les destructions et les saisies de tracteurs. « Et les colons nous empêchent d’emmener nos troupeaux sur les collines », rappelle-t-il.
Mohammad Makhamreh, 19 ans, en sait quelque chose. La maison de ce jeune berger se trouve à quelques centaines de mètres de la ligne verte (ligne d’armistice de 1949) et l’armée y a installé, assez récemment, un camp, dans le cadre de ses exercices à munitions réelles (balles, obus, roquettes…). On ne peut même plus y accéder en voiture. D’énormes rochers barrent le sentier. Un soir où il tentait de regrouper ses moutons, il a entendu une grosse explosion. « Je me suis réveillé six jours après. J’avais perdu ma main droite, et j’avais le genou cassé. » Le jeune homme, pas plus que son père, Moussa, n’est pas dupe. « Ils font tout pour qu’on parte. Ils nous attaquent même la nuit et menacent de saisir nos moutons si on les laisse paître près de leur base. » L’arbitraire de l’occupation. Muhammad et sa mère tentaient de passer pour aller vendre leurs produits à la ville de Yatta lorsqu’ils ont été arrêtés par les soldats au motif qu’ils n’avaient pas le droit d’être là. « Ils nous ont emmenés jusqu’à la colonie de Gush Etzion (distante de plusieurs dizaines de kilomètres – NDLR) et ne nous ont relâchés qu’au milieu de la nuit, sans moyen de transport. »
Sur les sommets, interdits aux bergers palestiniens, les avant-postes – des mobile homes qui servent à occuper les lieux avant l’autorisation formelle de création d’une colonie (toute aussi illégale) – se déploient comme des chenilles processionnaires. Ils font partie du dispositif global mis en place. L’armée pour chasser par la force, les juges pour faire croire à la justice et les colons, petits gangsters religieux qui incendient les champs, tabassent voire tuent les paysans palestiniens. Le triptyque de la mort, en quelque sorte. Si le village d’Um Al Kheir, porte nord-ouest de Masafer Yatta, n’est, pour l’instant, pas concerné par la décision d’expulsion, le harcèlement est quotidien.
« Selon les Israéliens, notre village n’existe pas »
Le village est la cible de la colonie – illégale – de Karmel, qui ne supporte pas ces Bédouins à ses portes. « Selon les Israéliens, notre village n’existe pas, dénonce Tarek Al Hathalin, 27 ans. Et comme, selon les accords d’Oslo, nous sommes en zone C, donc dépendants d’Israël pour l’administration et la sécurité, ils font ce qu’ils veulent et multiplient les démolitions. » Depuis les années 1980, comme les autres villages, Um Al Kheir subit les attaques répétées dans les moindres domaines de la vie. Le frère de Tarek a été tellement tabassé par les colons qu’il en a perdu la raison. Son oncle, Suleiman, connu pour sa capacité de résistance et de participation à toutes les manifestations, a été écrasé en janvier dernier par un colon. « Les colons sont des tueurs. » Il rajoute pourtant : « S’ils n’avaient pas eu cette mentalité, on aurait pu vivre ensemble. »
Tous les vendredis, des manifestations ont lieu. Les résidents palestiniens se rassemblent, soutenus par quelques activistes israéliens. Comme Omri, la vingtaine à peine passée. « Tout le sud de Hébron est soumis à un nettoyage ethnique », dénonce-t-il. Zoha, israélienne elle aussi ; regrette qu’ « en Israël, les gens sont persuadés que les Palestiniens veulent les détruire ». Ironie de l’histoire, ces mêmes Palestiniens portent dans une main les titres de propriétés ancestraux qu’ils possèdent et, dans l’autre, les ordres d’expulsion qu’ils ont reçus. Tous le proclament : « Nous ne partirons pas. » Assis à l’ombre d’un arbre, Mohammad Ayoub enlace ses deux filles plus fort que de coutume, les yeux rivés vers ce désert qu’il voudrait sans fin.
Mort de Shireen Abu Akleh. Washington soutient la version israélienneLes condamnations pleuvent en Palestine après l’enquête balistique du département d’État américain sur la mort de la journaliste Shireen Abu Akleh. Les conclusions avancent l’idée qu’elle aurait été « vraisemblablement » victime d’un tir israélien, sans se prononcer de façon définitive sur l’origine du projectile. Pire, les experts n’ont « aucune raison » de croire qu’il s’agissait d’un tir intentionnel, précise le département d’État.
Palestine. L’occupation, responsable de la mort de Shireen Abu AklehL’Autorité palestinienne (AP) a dénoncé une tentative de « cacher la vérité » sur la mort de la reporter d’Al Jazeera, tuée d’une balle dans la tête le 11 mai, en marge d’une opération de l’armée israélienne dans le camp de réfugiés palestiniens de Jénine. « Nous n’avons pas peur d’accuser Israël (…) qui porte la responsabilité de l’assassinat », ajoute l’AP. Sa famille a également réagi dans un communiqué, s’avouant « atterrée par l’annonce » et « la tentative d’orienter le récit » en la faveur d’Israël. Elle promet de « réclamer justice pour Shireen et que soient tenus pour responsables l’armée et le gouvernement israéliens ». La position américaine rejoint celle de l’armée israélienne, qui a estimé impossible de déterminer de manière « définitive » l’origine du tir fatal… Pourtant, de nombreux rapports, notamment de l’ONU, ont conclu que la journaliste a été tuée par un tir israélien, et de manière « délibérée » pour le procureur palestinien Akram Al Khatib. Le Hamas a appelé à une enquête internationale et accusé les États-Unis d’être « complices » de sa mort.
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[Vidéo] La Tour Eiffel, nouvelle « no-go zone » ? On embarque avec la police !
L’objectif des policiers : interpeller vendeurs à la sauvette, joueurs de bonneteau, chauffeurs de Tuk-tuks illégaux ou encore des délinquants mineurs non-accompagnés. L’équipe de VA + a pu suivre les forces de police dans leur opération.
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Menacé de mort et insulté par des individus de gauche pour avoir l’outrecuidance de défendre les forces de l’ordre ou encore les pompiers régulièrement agressés, le rappeur est revenu sur son parcours de vie, depuis son enfance passée par la DDASS jusqu’à son émancipation par un rap positif et engagé, animé par l’amour de la France.
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« Abdeslam, c’est l’inverse de l’humanité » : la face cachée du procès du 13 novembre
Olivier Fisher, blessé au bras au Carillon durant la soirée du 13 novembre et Sacha Belissa, chercheur au Centre d’Analyse du Terrorisme nous racontent la face cachée du « procès du siècle ».
Au-delà des discours convenus et des mantras politiquement corrects du type « vous n’aurez pas ma haine », nos invités livrent un regard inédit sur le déroulé du procès des attentats, et sur les leçons politiques qui n’ont pas été tirées par les gouvernements successifs.
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L'Humanité
Rony Brauman : « Il y a aujourd’hui une espèce de course au crime majuscule »
La rencontreAvec le retour de la guerre en Europe, Rony Brauman, l’ancien président de Médecins sans frontières, dénonce l’indignation sélective de la justice internationale qui relève les exactions en Ukraine mais reste silencieuse concernant d’autres conflits, comme en Palestine.
Vadim KamenkaAntoine PoncetAprès quatre mois de guerre depuis son invasion par la Russie, le 24 février, l’Ukraine bénéficie d’un large soutien international. Ces réactions, indispensables, Rony Brauman s’en réjouit, mais il constate une différence de condamnations quand l’intégrité territoriale d’autres pays est atteinte. Le peu de réaction diplomatique et d’enquêtes face à l’occupation, la colonisation et aux violations du droit international par les autorités israéliennes vis-à-vis de la Palestine l’interpelle.
Quel est votre point de vue sur la guerre en Ukraine, qui a débuté il y a quatre mois ?
En premier lieu, un sentiment de gâchis et de désespérance devant cette entreprise meurtrière, qui va se solder par des dizaines de milliers de morts. In fine, cette guerre sera gagnée par celui qui aura réussi à durer, le moins usé. De cette situation désastreuse, il n’y aura aucun vainqueur. Il y aura un « non-vaincu ». L’autre leçon immédiate, c’est le fait qu’on retrouve une guerre interétatique entre deux États voisins. Un conflit ultraclassique qui sort des interventions militaires de type corps expéditionnaire, comme en Irak, en Libye, en Afghanistan ou ailleurs. Cela nous rappelle que ce type d’affrontement ne peut pas être considéré comme révolu. Et que d’autres formes peuvent potentiellement réapparaître aussi.
Ma troisième observation porte sur les répercussions inédites de ce conflit, avec les pénuries qui en découlent. Elles peuvent apparaître encore absorbables par les pays riches, avec toutefois de fortes disparités selon le niveau de revenu, comme on peut déjà le constater. Mais, dans l’ensemble, nos économies permettent d’amortir une partie des effets. Pour un certain nombre de pays du monde, notamment en Afrique et au Proche-Orient, la situation est dramatique. L’interruption des livraisons de céréales – essentiellement de blé ukrainien et russe – amène à des conséquences extrêmement dures pour plusieurs États dépendants à 100 % de cette ressource pour l’alimentation de leur population. Il est encore très difficile d’en prévoir l’ampleur et les mécanismes de résilience collectifs. Cette crise, sans précédent, s’explique par la mondialisation presque instantanée d’un conflit pourtant local. Son impact sur l’économie mondiale s’avère considérable, notamment pour la sécurité alimentaire quotidienne de la planète. Cela explique aussi pourquoi cette guerre en Ukraine tient une place particulière.
Ce conflit apparaît aussi à part en matière de droit international. Pourquoi ?
Il s’agit d’une invasion caractérisée, d’une atteinte à la règle de droit qui fonde l’ordre international. Il est donc logique d’invoquer le droit international en réaction, comme cela a été le cas lors de l’invasion américaine de l’Irak en 2003. Je suis plus frappé par l’importance prise par les notions de droit humanitaire, à un moment où le droit est piétiné, comme toujours lors d’un conflit. Y a-t-il des crimes de guerre ? Y a-t-il des crimes contre l’humanité ? Y a-t-il des génocides ? Les deux acteurs essayent d’instrumentaliser l’ensemble de ces termes, y compris celui de « génocide ».
La description des faits, des violences, semble toujours rapportée à une qualification juridique, et l’on est invité, sous pression, à ratifier l’existence d’un génocide sous peine d’apparaître comme complaisant envers l’agresseur.
Cette espèce de course au crime majuscule est préoccupante, comme si les autres violences de masse ne pouvaient plus nous mobiliser ou nous révolter. On constate aussi que la justice internationale participe activement à la polarisation, par l’ampleur et la rapidité de son déploiement, en contraste avec d’autres situations où elle s’est montrée plus discrète. Comme si les procureurs successifs de la Cour pénale internationale (CPI) semblaient être aux ordres des États-Unis. Je ne dis pas que les faits sur lesquels ils enquêtent sont des fabrications propagandistes. Bien au contraire, ils enquêtent sur des crimes extrêmement sérieux et graves. Mais cet empressement et cette ampleur, avec 42 enquêteurs déployés, jettent à nouveau le doute sur la Cour pénale internationale, alors qu’elle fait preuve d’une prudence de chat en Israël-Palestine, en Afghanistan, en Irak, pour ne citer que des conflits dans lesquels les États-Unis sont directement impliqués. Cette justice-là est loin de l’idée que l’on se fait de la justice.
Ce sentiment d’être délaissé par la justice internationale peut-il expliquer qu’une partie importante des pays du Sud refuse de condamner la Russie, par volonté de ne pas s’aligner sur les pays occidentaux ?
Dans la mesure où la Cour pénale internationale doit enquêter sur quatre types de crimes : crime d’agression, crime de guerre, crime de génocide, crime contre l’humanité, il faut bien constater que l’Ukraine n’est pas l’unique endroit du monde où ce type de crime est commis. J’ai en tête le conflit israélo-palestinien, où les crimes de l’occupant sont commis au quotidien. L’attaque israélienne lors des funérailles de Shireen Abu Akleh, la journaliste abattue le 11 mai lors d’un reportage à Jénine, est consternante et nous en dit long sur la situation. L’assassinat de cette journaliste et l’attaque de son enterrement illustrent une forme de « poutinisation » de la société et de la politique israéliennes. Comme d’ailleurs l’acharnement des Israéliens contre l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, emprisonné à répétition sans aucune possibilité de se défendre, à l’instar d’Alexeï Navalny en Russie. Je souligne au passage l’inertie des autorités françaises face à la persécution du citoyen français qu’est Salah Hamouri. La mollesse des réactions internationales face à ces exactions n’est évidemment pas sans conséquences sur la crédibilité des discours démocratiques.
En politique étrangère, il a toujours été question des intérêts nationaux qui organisent et configurent nos réactions à des éléments internationaux. Mais il faut être capable d’accéder à une forme de dissociation entre les crimes qui mériteraient l’occupation massive du temps des relations internationales et ceux qui semblent inexistants.
Vous avez souhaité alerter sur la situation des Palestiniens dans une tribune publiée le 31 mai dans « le Monde ». Est-ce une simple colère ?
Dans ce texte, j’ai eu envie de comparer les deux actualités : Ukraine et Palestine. Deux entités nationales qui sont envahies, occupées et maltraitées. L’une suscite une forte réaction de boycott et de sanctions internationales extrêmement rapides et déterminées. Pour les Palestiniens, il n’existe aucune condamnation ni poursuite internationale. Au contraire, ils subissent une criminalisation de toute forme de résistance digne, pacifique et citoyenne. La société civile qui tente par exemple d’organiser un mouvement de boycott (BDS) se retrouve poursuivie, et des personnalités comme Salah Hamouri, qui œuvrent à la défense des prisonniers palestiniens, sont arrêtées et incarcérées sans preuves. Ce contraste entre les deux situations m’apparaissait révoltant.
Sur le terrain, est-ce que les associations critiquent aussi ce manque d’investissement international ?
Une partie des reproches vise la CPI. Ces critiques ne sont pas nouvelles. Depuis le début, nous avons été un certain nombre à nous montrer sceptiques vis-à-vis d’une telle structure. Ces dernières années, nous connaissons une satisfaction amère de constater une forme d’échec. Pour bien des ONG, elle incarne malgré tout l’espoir d’un ordre international décent.
Le fait que l’Europe se préoccupe davantage de la guerre en Ukraine que d’autres conflits ou violences de masse dans le monde me semble en revanche défendable. Je ne partage pas l’attente de restituer à l’Europe le rôle qu’elle a perdu de pacificateur mondial. Elle peut apparaître séduisante et sympathique, mais elle incarne une forme d’impérialisme libéral qu’illustrent les fiascos de Libye, d’Afghanistan ou des pays sahéliens.
Dans le cadre de résolution des conflits, le rôle des sociétés et gouvernements voisins me semble prépondérant, essentiel. Les interventions lointaines visant à l’installation d’un ordre politique nouveau sont vouées à l’échec, voire à l’aggravation des situations que l’on prétendait améliorer. Les expériences passées le démontrent, de l’intervention soviétique en Afghanistan, dans les années 1980, à la Syrie, aujourd’hui, au sujet de laquelle on a entendu de multiples appels à l’intervention pour mettre fin au carnage. Une façon d’ignorer que ce pays souffrait déjà d’une multiplicité d’interventions et qu’une opération armée ne met généralement pas fin à une guerre. Voilà une illusion dont on aurait dû sortir depuis les échecs retentissants : Afghanistan, Irak, Libye, pour ne parler que des plus récents…
Justement, sur ces interventions, faut-il armer toujours plus l’Ukraine, au risque de nous emmener dans un conflit nucléaire ?
Il s’agit d’un jeu dangereux, mais la situation est extrêmement délicate. Car ne pas aider l’Ukraine, notamment militairement, c’est valider la prise du pays. Il est donc normal que l’Ukraine et son gouvernement réclament des armes à l’Europe. On peut aussi comprendre que l’Union européenne voisine ait réagi vigoureusement à cette invasion pour garantir la sécurité. Néanmoins, il existe plusieurs formes d’aide militaire et différentes conceptions. Celle défendue par les États-Unis, la Pologne, la Lituanie, qui souhaitent battre la Russie et même l’écraser. Et celle qui vise à rééquilibrer le rapport des forces pour conduire à une solution politique, défendue notamment par l’Allemagne, l’Italie et la France, position qui m’apparaît beaucoup plus judicieuse. Il faut donc fixer des limites de la part de l’Europe sur cette cobelligérance et ne pas souscrire à tous les appels de Volodymyr Zelensky, qui joue bien sûr son rôle. L’Ukraine mène une « guerre juste », selon les critères classiques de celle-ci, en se défendant contre une agression. Cela ne signifie pas pour autant que les buts de guerre de ce gouvernement doivent devenir l’objectif final de tous.
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[Vidéo] Philippe Monguillot : un « homicide involontaire » ? Sous le choc, sa veuve demande justice
Après la mort du chauffeur de bus bayonnais Philippe Monguillot, mortellement agressé en juillet 2020 par des jeunes, le juge d’instruction en charge du dossier a décidé de requalifier les faits d’homicide volontaire en homicide involontaire. Les accusés échapperont dont à la cour d’assise. Une nouvelle qui a profondément choqué sa veuve, Véronique Monguillot, ainsi que l’ensemble de la ville de Bayonne où la mémoire de cette agression reste toujours vive. Reportage.
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ONU : "les tirs qui ont tué Shireen Abu Akleh provenaient des forces de sécurité israéliennes"
ActuGaël De SantisLes manœuvres israéliennes pour noyer le poisson n’y feront rien. L’enquête du Haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’homme sur les circonstances de la mort de la journaliste d’Al Jazeera Shireen Abu Akleh le 11 mai près du camp de réfugiés de Jenine est claire. « Toutes les informations que nous avons recueillies -y compris de l’armée israélienne et du procureur général palestinien- corroborent le fait que les tirs qui ont tué Mme Abu Akleh et blessé son collègue Ali Sammoudi provenaient des forces de sécurité israéliennes et non de tirs indiscriminés de palestiniens armés comme l’affirmaient initialement les autorités israéliennes », a déclaré vendredi à Genève la porte-parole de l’institution, Ravina Shamdasani. Selon cette dernière, il n’a été trouvé aucune information sur « une quelconque activité de Palestiniens armés à proximité des journalistes ».
« La Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, continue d’exhorter les autorités israéliennes à ouvrir une enquête pénale sur le meurtre Mme Abu Akleh et sur tous les autres meurtres et blessures graves commis par les forces israéliennes en Cisjordanie et dans le cadre des opérations de maintien de l’ordre à Gaza », dit Ravina Shamdasani. Car dans le contexte de guerre coloniale menée par Israël en Cisjordanie, ce sont pas moins de 58 Palestiniens qui ont été tués depuis le début de l’année, dont treize enfants, recense le haut-commissariat.
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[Vidéo] Passagère tuée à Paris : un policier donne un cours de balistique aux anti-flics
Samedi 4 juin, des policiers en patrouille ont ouvert le feu sur un véhicule qui refusait un contrôle et qui, selon les fonctionnaires, leur fonçait dessus. Une des passagères du véhicule a été mortellement touchée à la tête tandis que le conducteur, grièvement blessé, est toujours hospitalisé.
Ulcéré par les réactions politiques telle que celle de Jean-Luc Mélenchon et par certains syndicats de police, Cédric Vladimir, Délégué National de la Fédération Professionnelle Indépendante de la Police, a réalisé une vidéo expliquant comment ce genre de drame peut se produire.
Deux enquêtes sont ouvertes. L’une par l’IGPN pour « violence avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique » pour trois fonctionnaires de police. Le conducteur est lui visé par une enquête pour « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique »
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[Vidéo] Stade de France : les mensonges du gouvernement passés au crible
Les supporters anglais, connus pour enflammer les jours de match mais aussi pour leurs débordements, sont-ils les responsables des violences ? C’est du moins ce que prétendent les ministres de l’Intérieur et des Sports depuis le soir de la finale. Décryptage de ces allégations, à l’appui de nombreux témoignages et vidéos tournées sur place.
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[LE DIRECT] Alice Cordier et Greg Tabibian décryptent l’actu
Ensemble ils sont revenus sur la nomination d’Élisabeth Borne au poste de Premier ministre, l’affaire Taha Bouhafs, l’autorisation du burkini dans les piscines publiques à Grenoble et sur l’affaire Idrissa Gueye, ce joueur de foot sénégalais qui a refusé de jouer avec un maillot aux couleurs LGBT.
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[VIDEO] Charlotte rencontre la descendante de Jeanne d’Arc !
20 ans après avoir elle-même incarné Jeanne d’Arc, Charlotte d’Ornellas vous emmène à Orléans à la découverte des fêtes johanniques. Fait exceptionnel cette année, la jeune fille figurant Jeanne d’Arc lors de ces célébrations centenaires n’est autre que Clothilde Forgeot d’Arc, descendante du frère de la pucelle d’Orléans. Une plongée, le temps d’un week-end, dans l’histoire glorieuse d’une jeune bergère qui mena les Français vers la victoire lors de la Guerre de Cent ans. Une mémoire toujours présente dans le cœur des Orléanais qui rendent hommage à son sacrifice chaque année.
L'Humanité
Palestine. « Un mur pour annexer définitivement les blocs de colonies »
EntretienIl y a vingt ans démarraient les travaux d’une « barrière de sécurité » que les Israéliens ont présentée comme visant à empêcher les attaques palestiniennes. Pour le journaliste René Backmann, ce mur de l’apartheid a servi à renforcer la colonisation en volant et en annexant les terres de Cisjordanie. entretien
Pierre BarbanceyAncien chef du service international du Nouvel Observateur, René Backmann a couvert le Proche et le Moyen-Orient pendant des années. En 2006, il publie une première édition d’ Un mur en Palestine (Gallimard), résultat d’une minutieuse enquête sur le terrain tant du côté israélien que palestinien, interrogeant de nombreux dirigeants. Il actualisera ce travail en 2009. Son ouvrage fait référence. L’édifice, déclaré illégal par la Cour internationale de justice, devrait à terme parcourir 712 kilomètres de territoire, soit deux fois la longueur de la Ligne verte, c’est-à-dire la ligne d’armistice de 1949. En 2018, il englobait 65 colonies de Cisjordanie. Une annexion de fait.
À Jérusalem-Est, la vie des Palestiniens sous le joug de l’occupationLa construction du mur a débuté en 2002, mais le projet était dans les tiroirs israéliens depuis longtemps.
Effectivement. Au printemps 1995, après un attentat à Tel-Aviv, Yitzhak Rabin, qui était alors premier ministre, s’est dit qu’il fallait trouver quelque chose pour se protéger, pour empêcher les « terroristes » de passer des territoires occupés palestiniens de Cisjordanie en Israël. Les Israéliens parlaient à l’époque d’un « obstacle continu ». Ils ont commencé à réfléchir sur ce projet, puis Rabin a été assassiné (en novembre 1995, par un extrémiste juif – NDLR). Un projet repris par Ehoud Barak, qui l’avait « amélioré », puis par Ariel Sharon, quand celui-ci est revenu au pouvoir, en mars 2001. Mais, avec lui, ça devenait plus compliqué. Sharon concevait Israël comme s’étendant d’ouest en est, de la Méditerranée au Jourdain. Quand on lui a présenté ce projet de mur, il l’a d’abord approuvé. Après réflexion, il s’y est opposé car cela entérinerait l’idée d’une frontière entre les Palestiniens et les Israéliens. Et en plus une frontière qui passerait en Israël tel qu’il le concevait !
Jérusalem occupée. « Quiconque quitte sa maison est un traître »L’architecte de ce mur, le colonel Dany Tirza, qui attendait les ordres pour démarrer le chantier, était embarrassé. Il avait un tracé tout prêt. Il s’est alors tourné vers le Likoud (le parti de Sharon – NDLR) et Avi Dichter, alors patron du Shin Bet (les services de renseignements intérieurs israéliens – NDLR), qui habitait dans le Néguev, pas très loin d’Ariel Sharon. Dichter avait bien compris que le mur était un instrument indispensable pour s’emparer des territoires palestiniens. Il a réussi à convaincre Sharon. Il a notamment émis l’idée qu’à l’avenir, Israël serait contraint à de nouvelles négociations avec les Palestiniens. Or, selon lui, si les discussions ont lieu sur des frontières qui n’existent pas, les Palestiniens pourront récupérer davantage de territoire. Si Israël fixe d’ores et déjà des frontières matériellement, il sera plus difficile de faire reculer ses occupations. Sharon est alors devenu un partisan acharné de la frontière physique, qui était celle du mur.
Il y a tout juste vingt ans, un débat assez sérieux a éclaté entre les militaires et les politiques, lors de la pose de la première pierre. Le ministre de la Défense, Binyamin Ben-Eliezer, un ancien général, travailliste, affirme que le tracé fera environ 330 kilomètres, comme la Ligne verte, lors de la présentation aux journalistes. Les militaires le regardent, effarés. Ils n’avaient pas les mêmes cartes. Pour eux, le mur était beaucoup plus long et, surtout, le tracé n’avait rien à voir. Le vrai tracé – qui ressemble quasiment à celui qu’on peut voir aujourd’hui – contournait par l’ouest, si l’on peut dire, tous les grands blocs de colonies et les agglomérait au territoire israélien. Le tracé de Dany Tirza, en réalité, avait pour but de les annexer définitivement. C’est ce qui a été fait en grande partie, sans rien dire à personne. Tous les gouvernements israéliens quels qu’ils soient, travaillistes ou Likoud, l’ont approuvé.
Les Israéliens ne parlaient-ils pas d’une « barrière de sécurité » ?
En fait, il y a le mur et la barrière. Ce n’est pas tout à fait la même chose, même si le résultat reste le même. La barrière ne s’avère pas aussi hermétique que les Israéliens le prétendaient au début. Ils ne parlaient que de barrière de sécurité et personne ne passait au travers. D’abord, les Palestiniens ont bien sûr trouvé le moyen de la franchir. Ensuite, les patrons des grandes entreprises israéliennes qui utilisaient de la main-d’œuvre palestinienne étaient furieux car le mur compliquait leur passage. Donc, ils se sont mis d’accord dans certains endroits avec les militaires pour soit laisser de petits passages que les ouvriers palestiniens pouvaient utiliser, soit creuser un tunnel sous la barrière !
Il s’agit d’un obstacle au passage, au regard, à la communication, à la compréhension.
La barrière constitue la plus grande partie de la séparation. Elle absorbe beaucoup plus de territoire que le mur. La barrière est une sorte de grillage posé sur un muret, jalonné de poteaux sur lesquels sont fixés des systèmes de détection électronique. Tout est construit en territoire palestinien, je le rappelle. Du côté israélien, il y a une piste qui permet à l’armée de patrouiller. Et du côté palestinien, il s’agit carrément d’une piste de détection avec une terre damée, une autre de circulation pour l’armée et, au-delà, un espace d’antifranchissement de véhicules. Et puis, un fossé précédé de barbelés. L’ensemble fait près de 150 mètres de largeur et une longueur de 700 kilomètres, du nord au sud. Les Israéliens bâtissent également des murs qui leur permettent de protéger certains lieux d’éventuels tirs palestiniens. Mais la surface de terre volée aux Palestiniens est énorme.
De toute manière, tout le monde reconnaît que le mur ne sert pas à une protection mais à annexer des territoires. Et pas n’importe lesquels puisqu’il s’agit des zones aquifères, mais également de colonies et de leurs réserves foncières qui font parfois le double en surface ! Ils ont volé les territoires et ceux qui sont dans les boucles du mur sont définitivement annexés à Israël. Les routes y sont totalement séparées et sans aucune négociation. Ils ont totalement réussi leur coup.
Comment les Israéliens ont-ils perçu la construction du mur ? Ont-ils avalé la couleuvre d’un mur qui allait les protéger ?
Beaucoup d’Israéliens savaient de quoi il retournait. Quelques-uns croyaient à la protection. Les colons disaient que ça allait empêcher les Palestiniens de circuler, donc que c’était une bonne solution. À mon avis, la majeure partie des Israéliens ne pensaient pas tellement que ça allait les protéger. Ils estimaient que c’était une solution pour se séparer en paix. Le problème palestinien apparaissait de plus en plus lointain et sans intérêt. Bien sûr, il existait aussi des personnalités qui pensaient autrement. Par exemple, l’historien Zeev Sternhell, aujourd’hui décédé, considérait que le mur était une imbécillité.
Proche-Orient. Amnesty International dénonce le régime d’apartheid d’IsraëlAujourd’hui, vingt après, le mur est le nom de quoi ?
C’est le nom de la séparation, le nom de l’obstacle qui existe entre les Palestiniens et les Israéliens. Il s’agit d’un obstacle au passage, au regard (on ne se voit plus), à la communication, à la compréhension. C’est un obstacle à tout. Il n’y a plus de rencontres ou de moins en moins et de plus en plus compliquées. Du côté palestinien, cela provoque de la haine, de la fureur et l’envie de se venger. De l’autre, israélien, c’est plutôt de l’indifférence.
En 2021, les Palestiniens de Cisjordanie, des camps de réfugiés, mais aussi de Gaza et d’Israël se sont retrouvés dans leur révolte. Ils ont réussi à passer au-dessus du mur ?
La colère les a poussés à un tel geste. Le mur n’a plus l’importance qu’il avait auparavant. Les uns et les autres ont partagé leur révolte. Pas tellement matériellement, mais politiquement et psychologiquement. Ils ont commencé cette bataille au même moment, partout, pour bien montrer qu’il n’y avait qu’un seul territoire : la Palestine mandataire. Et s’il fallait discuter, c’est à partir de ce territoire, pas à partir de celui que les Israéliens avaient décidé de créer. L’idée de mettre un obstacle matériel devant les gens est absurde.
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Pour la soirée électorale du deuxième tour de l’élection présidentielle, les soutiens d’Emmanuel Macron s’étaient donné rendez-vous au Champ de Mars tandis que ceux de Marine le Pen se retrouvaient au Pavillon d’Armenonville. L’équipe de VA + a suivi les militants des deux camps réunis pour suivre l’annonce des résultats. De la joie des uns à la colère et au dégoût des autres, revivez le meilleur et le pire de l’événement qui marque le début du second règne d’Emmanuel Macron.
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Alors que le parquet national financier vient d’ouvrir une enquête préliminaire pour blanchiment de fraude fiscale visant des cabinets de conseils ayant travaillé pour le gouvernement, VA + décrypte le scandale nommé Mc Kinsey qui agite la sphère politico-médiatique depuis la parution du rapport de la commission d’enquête sénatoriale sur l’influence des cabinets de conseil.
Alors, affaire d’Etat ou simple boule puante de fin de campagne ? À quelques jours du premier tour d’une élection que tous les commentateurs estimaient jouée d’avance, on fait le point dans cette vidéo.
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L’énergie cinétique des marées, l’avenir du renouvelable
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Palestine. L’impunité d’Israël pointée du doigt par l’ONU
ActuLa commission d’enquête mise en place par le Conseil des droits de l’homme estime que les violences sont le fruit de l’occupation israélienne et que l’application des résolutions internationales est nécessaire.
Pierre BarbanceyL’an dernier, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU avait décidé de créer d’urgence une commission internationale indépendante et permanente pour enquêter sur les violations des droits humains commises dans les territoires palestiniens et en Israël depuis le 13 avril 2021. C’est-à-dire au moment des manifestations qui avaient mobilisé les Palestiniens de chaque côté de la Ligne verte. Dans les territoires occupés, la répression avait été terrible. En Israël même, l’extrême droite était venue épauler la police. Depuis Gaza, des roquettes étaient lancées alors que les avions israéliens bombardaient cette enclave. Bilan : 260 morts palestiniens et 13 israéliens.
Jérusalem-Est. Toujours plus de provocations israéliennesDes résolutions « largement ignorées »
Pour les enquêteurs de la commission de l’ONU et leur présidente, la Sud-Africaine et ancienne haut commissaire aux droits de l’Homme, Navanethem (Navi) Pillay, la tâche n’a pas été simple. Israël les a empêchés d’entrer sur son sol, ainsi que dans les territoires palestiniens. Ce qui n’a pas empêché Tel-Aviv de dénoncer un rapport « partial et biaisé, disqualifié par sa haine pour l’État d’Israël et basé sur une longue série de rapports partiaux et biaisés » (sic), et de qualifier Navi Pillay de « militante anti-Israël ».
Les États-Unis s'opposent à cette commission qu'ils jugent "partiale et biaisée"
« Les conclusions et recommandations liées aux causes profondes (de ce conflit – NDLR) pointent dans leur immense majorité vers Israël, ce que nous analysons comme un indicateur de la nature asymétrique du conflit et la réalité d’un État qui en occupe un autre », écrit Navi Pillay. On peut lire dans le rapport : « Mettre fin à l’occupation de territoires par Israël, en pleine conformité avec les résolutions du Conseil de sécurité, reste crucial pour mettre fin au cycle persistant de violences. Ce qui est devenu une situation d’occupation perpétuelle a été cité par des parties prenantes palestiniennes comme israéliennes comme l’une des racines des tensions récurrentes, de l’instabilité et du prolongement d ’un conflit aussi bien dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est, qu’en Israël. »
La commission a passé en revue les nombreuses recommandations et résolutions déjà existantes. Navi Pillay fait remarquer que celles-ci « ont été largement ignorées, y compris les appels à ce qu’Israël rende des comptes pour les violations du droit humanitaire et des droits de l’homme, tout comme les tirs de roquettes à l’aveugle contre Israël par des groupes armés palestiniens ». Elle enfonce le clou : « C’est ce manque de mise en œuvre doublé d’un sens d’impunité ainsi que les preuves très claires qu’Israël n’a aucune intention de mettre fin à l’occupation et la discrimination permanente contre les Palestiniens qui sont au cœur de ces violations répétées aussi bien dans les territoires palestiniens occupés, y compris à Jérusalem-Est et Israël. » Ce rapport, qui n’est pas contraignant, risquent de connaître le même sort.
Du jamais-vu !
Les États-Unis ont réitéré leur « ferme opposition » à cette commission, jugée « partiale et biaisée » (les mêmes termes qu’Israël). Son existence perpétue « une tendance ancienne à réserver un traitement à part injuste pour Israël », selon le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price, pourtant en pointe pour dénoncer la présence de troupes russes en Ukraine. Interpellé lors d’un échange en marge du Sommet des Amériques, qui se tient cette semaine à Los Angeles, sur la mort de la journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh, Antony Blinken, secrétaire d’État américain, a estimé que les faits « n’ont pas encore été établis. Nous cherchons une enquête indépendante, crédible. Quand cette enquête sera là, nous suivrons les faits, où qu’ils mènent ». La journaliste d’ Al Jazeera a été la cible d’un tir d’un soldat israélien, avait conclu, le 26 mai, le procureur en chef palestinien. Une enquête de la chaîne américaine CNN pointe également une responsabilité israélienne. Du jamais-vu !
Palestine. L’occupation, responsable de la mort de Shireen Abu AklehIl est effectivement temps de se demander pourquoi aucune résolution des Nations unies n’est appliquée par Israël. Pourquoi aucune sanction n’est jamais envisagée contre ce pays pour qu’il respecte le droit international, pour le punir de cette occupation et de la poursuite de la colonisation ? Et, à l’inverse, pourquoi toute action citoyenne, comme celle du mouvement Boycott-Désinvestissement-Sanctions (BDS), est-elle criminalisée et qualifiée d’antisémite ? Comme le fait remarquer la commission de l’ONU, « il a été récemment démontré que des États tiers pouvaient prendre des mesures rapides et unifiées pour faire respecter le droit international lorsqu’un État membre de l’ONU contrevenait au droit international ». L’histoire jugera.
palestineOnuisraëlcolonies israéliennes Valeurs Actuelles
[Info VA] Un passant braqué par un homme armé d’un pistolet place de la Concorde à Paris
L'Humanité
Santé. La lucite, quand le soleil démange et peut gâcher votre été
ActuPeu connue, cette allergie cutanée est pourtant largement répandue, chez les femmes notamment. Elle résulte d’une exposition solaire sur des zones peu habituées aux rayons UV et se manifeste par des plaques rouges et démangeaisons. Voici comment éviter de transformer la première semaine des vacances en véritable calvaire.
André GoulvenOn a beau l’attendre toute l’année, le premier soleil sonnant la fin de l’hiver n’est pas le meilleur ami du corps humain. Peu habitué à une exposition intense aux rayons UV, notre organisme est plus sensible à cette période, et cela peut même entraîner certains effets peu désirables. C’est le cas par exemple de la lucite, plus communément appelée allergie au soleil.
Ce phénomène cutané, dont souffre entre 10 % et 20 % de la population, touche particulièrement les jeunes femmes de 18 à 35 ans. Arrivant quelques heures après la première exposition au soleil, elle se caractérise par l’apparition de petites taches rouges ou de boutons sur les zones exposées au soleil, comme les bras, le cou, les jambes ou le décolleté, et des démangeaisons. Dans sa forme bénigne, la lucite dite estivale, les effets désagréables épargnent cependant le visage. Les symptômes disparaissent généralement au bout d’une semaine, mais il est possible que le mal dure quelques jours supplémentaires.
Une forme chronique de cette réaction, la lucite polymorphe, existe également. Celle-ci est de plus en plus violente d’une année sur l’autre, et ses symptômes, qui cette fois se développent aussi sur le visage, durent a minima une dizaine de jours. Dans ce cas, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.
Cure de photothérapie préventive
Bien que très répandue, la lucite recèle encore de nombreux secrets pour les chercheurs. La plupart s’accordent cependant à imputer ce problème aux UVA, les rayons ultraviolets émis par le soleil ayant la plus grande longueur d’onde et pénétrant le plus profondément les couches de la peau. L’aspect héréditaire de l’allergie commence aussi à être reconnu. Pour éviter tout désagrément, le premier geste à faire est de se protéger comme il se doit de l’astre solaire, surtout lorsque l’épiderme n’est pas encore bronzé.
Certains spécialistes conseillent également d’utiliser des crèmes laissant filtrer quelques rayons ultraviolets pour habituer petit à petit l’organisme à l’exposition aux UV. Ils estiment en effet que trop se protéger ne fait que retarder l’apparition de la lucite. En ce sens, les dermatologues peuvent également procéder à des cures de photothérapie préventive auprès de patients ayant déjà contracté une allergie au soleil (bénigne ou polymorphe) précédemment.
Si la lucite bénigne est diagnostiquée, le médecin peut prescrire des crèmes pour tenter de calmer les démangeaisons. C’est ensuite au temps de faire son affaire. Pour la lucite polymorphe, un traitement antipaludéen peut être envisagé, assorti d’une protection drastique contre le soleil. À noter qu’on peut également contracter cette allergie à l’intérieur d’un bâtiment, pour peu que l’on reste près d’une source lumineuse liée au soleil ou lors de séances d’UV en cabine. Lorsque l’on a des antécédents, cette pratique est d’ailleurs à proscrire sans suivi médical.
Santé France24 - Monde
En direct : Zelensky dénonce le "terrorisme nucléaire de la Russie" auprès de Macron
Publié le : 16/08/2022 - 08:32Modifié le : 16/08/2022 - 15:51
FRANCE 24
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Les présidents ukrainien et français se sont entretenus au téléphone mardi, Volodymyr Zelensky critiquant le "terrorisme nucléaire de la Russie" à la centrale nucléaire de Zaporijjia. Dans le nord de la Crimée, un dépôt de munitions russe a explosé, faisant deux blessés et entraînant des perturbations du trafic ferroviaire. Suivez les principaux événements de la journée en direct.
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15 h 49 : la Finlande va réduire drastiquement le nombre de visas touristiques russes
Le nombre de visas délivrés aux touristes russes va être réduit à 10% du volume actuel à compter du 1er septembre, en raison du mécontentement croissant en Finlande face à la guerre en Ukraine, a annoncé mardi le gouvernement finlandais.
La Finlande traite actuellement près de 1 000 demandes de visas par jour venant de Russie. Selon le ministre des Affaires étrangères, la priorité serait désormais donnée "aux autres types de visas : visites à des proches, contacts familiaux, travail, études"
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14 h 54 : Volodymyr Zelensky s'entretient avec Emmanuel Macron
Le président ukrainien a déclaré avoir discuté lors d'un entretien téléphonique avec son homologue français du "terrorisme nucléaire de la Russie" à la centrale nucléaire de Zaporijjia. Volodymyr Zelensky dit avoir réclamé un durcissement des sanctions contre la Russie.
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14 h 34 : les prix du gaz en Europe pourraient augmenter de 60 %, selon Gazprom
"Les prix du gaz au comptant en Europe ont atteint 2 500 dollars (pour 1 000 m3). Selon des estimations prudentes, si cette tendance persiste, les prix dépasseront 4 000 dollars par 1 000 m3 cet hiver", a averti le géant russe de l'énergie.
En représailles à l'invasion russe de l'Ukraine, Kiev a fermé l'une des routes d'exportation vers l'Europe de Gazprom, qui a réduit de son côté ses approvisionnements via le gazoduc Nord Stream 1 à seulement 20 % de sa capacité. Depuis janvier, les exportations de Gazprom ont donc chuté de 36,2 %, a indiqué le groupe dans un communiqué.
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12 h 43 : l'armée russe dénonce "un acte de sabotage" après l'explosion d'un dépôt de munitions en Crimée
L'explosion d'un dépôt de munitions qui s'est produite mardi matin dans une base militaire russe en Crimée, péninsule annexée par la Russie, est due à un "acte de sabotage", a indiqué l'armée russe dans un communiqué.
Le dépôt militaire situé près de Djankoï, dans le nord de la Crimée, "a été endommagé le 16 août dans la matinée à la suite d'un acte de sabotage", selon le communiqué, cité par les agences de presse russes, qui n'en désigne toutefois pas les responsables.
"Un nombre d'infrastructures civiles, parmi lesquelles une ligne de haute tension, une centrale électrique, une voie ferroviaire, ainsi que plusieurs maisons ont également été endommagées", a ajouté l'armée russe.
>> À lire aussi : "Les explosions en Crimée rappellent le rôle de la résistance ukrainienne en territoire occupé"
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11 h 22 : deux blessés dans l'explosion d'un dépôt de munitions dans le nord de la Crimée
Un dépôt de munitions a explosé mardi matin dans une base militaire russe, dans le nord de la Crimée en Ukraine, faisant deux blessés et entraînant des perturbations du trafic ferroviaire avec le sud du pays et de la Russie, a déclaré un responsable de la péninsule annexée par Moscou.
Des images diffusées par la télévision russe ont montré une installation électrique en feu près de la ville de Djankoï en Crimée et, au loin, une série de déflagrations qui, selon les autorités, ont été provoquées par l'explosion de munitions sur une base militaire.
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11 h 20 : Emmanuel Macron va s'entretenir avec Volodymyr Zelensky au sujet de la situation à Zaporijjia
Le président français Emmanuel Macron s'entretiendra par téléphone mardi en fin de matinée avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky de la situation à la centrale nucléaire de Zaporijjia, sous contrôle russe dans le sud de l'Ukraine et cible récurrente de frappes.
Les deux dirigeants s'entretiendront "notamment pour aborder la situation autour de la centrale de Zaporijjia", a annoncé la présidence française. La centrale, la plus grande d'Europe, a été prise début mars par les troupes russes, au début de leur invasion de l'Ukraine lancée le 24 février.
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9 h 28 : Vladimir Poutine accuse Washington de faire traîner le conflit ukrainien et chercher à "déstabiliser" le monde
Le président russe Vladimir Poutine a accusé mardi les États-Unis de faire traîner le conflit ukrainien et chercher à "déstabiliser" le monde avec une récente visite à Taïwan de la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi.
"La situation en Ukraine montre que les États-Unis cherchent à faire traîner ce conflit. Et ils agissent de la même manière en instiguant le potentiel conflictuel en Asie", a déclaré le président russe dans une adresse à la Conférence internationale sur la sécurité à Moscou, disant voir dans le voyage de Nancy Pelosi à Taïwan "une stratégie consciente visant à déstabiliser la situation dans le monde".
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8 h 22 : explosion d'un dépôt de munitions dans une base russe en Crimée
Un incendie ayant provoqué une explosion de munitions s'est produit mardi matin dans une base militaire russe en Crimée, péninsule ukrainienne annexée par la Russie, a annoncé le ministère russe de la Défense.
Le feu s'est déclaré vers 3 h 15 GMT dans un dépôt de munitions temporaire d'une base russe dans le district de Djankoï (nord), a précisé le ministère dans un communiqué, cité par les agences de presse russes. Selon le gouverneur de la Crimée, Sergueï Aksionov, deux civils ont été blessés.
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7 h 59 : Kiev affirme pouvoir exporter 3 millions de tonnes de céréales en septembre
L'Ukraine a la capacité d'exporter 3 millions de tonnes de céréales depuis ses ports en septembre et pourrait à l'avenir être en mesure d'exporter 4 millions de tonnes par mois, a expliqué mardi le vice-ministre de l'Infrastructure, Yuriy Vaskov.
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7 h 28 : le premier navire de l'ONU chargé de céréales quitte l'Ukraine pour l'Afrique
Le premier navire humanitaire affrété par l'ONU pour transporter des céréales ukrainiennes a quitté mardi le port de Pivdenny, dans le sud de l'Ukraine, avec quelque 23 000 tonnes pour l'Afrique, a annoncé le ministère ukrainien de l'Infrastructure.
"Le navire 'Brave Commander' avec du grain pour l'Afrique a quitté le port de Pivdenny. Ce matin, le cargo est parti pour le port de Djibouti, où les vivres seront livrées à l'arrivée aux consommateurs en Éthiopie", a indiqué le ministère sur Telegram.
Au total, cinq nouveaux navires chargés de céréales ont pu quitter l'Ukraine mardi matin, ont annoncé les autorités turques, ukrainiennes et l'ONU.
Avec AFP et Reuters
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REPORTAGE
Ukraine : autrefois une station balnéaire prisée, Odessa est devenue une ville fantôme
Le Royaume-Uni et le Danemark annoncent une aide supplémentaire à l'Ukraine
Explosions en Crimée: L'attaque «rentre dans la stratégie ukrainienne»
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Barkhane : une génération française au combat contre l’islamisme
Dans un communiqué, l’Elysée a annoncé ce lundi 15 août la fin de la présence française au Mali. Neuf ans durant nos soldats y ont lutté contre le terrorisme. 59 d’entre-eux y ont laissé la vie. Récit de leurs faits d'armes.
La députée LR du Doubs et vice-présidente sortante de l’Assemblée nationale, choisie par son parti ce mardi, brigue le perchoir. À travers sa candidature, la numéro deux des Républicains veut proposer une nouvelle vision de l’exercice parlementaire et « respecter tous les députés ». Entretien.
L'Humanité
Cryothérapie, un fluide glacial pas sans contrôle médical
ActuSoumettre son corps au froid intense permettrait de venir à bout de certaines douleurs chroniques et inflammations et d’éliminer les graisses installées. Mais attention, affronter l’azote à - 150°C n’a rien d’anodin !
Naftali Orteski Souvent nous sont loués les bienfaits de la chaleur. Apaisement des douleurs et tensions musculaires, relaxation, antistress, la thermothérapie a ses adeptes. Mais, à l’autre bout du prisme, tel le yang qui complète son yin, les cures par le froid présentent aussi leurs bénéfices. Déjà bien implantée dans le sport de haut niveau, la cryothérapie s’est démocratisée depuis près de dix ans. Le concept ? Passer jusqu’à trois minutes dans une chambre ou une cabine remplie d’azote liquide, pouvant atteindre jusqu’à – 150 °C, parfois plus encore. Le tout en sous-vêtements.
On distingue deux types de cryothérapies, celle dite à corps entier, et celle à corps partiel. Dans le premier cas, comme son nom l’indique, c’est tout le corps qui est exposé au froid, mais dans une chambre réfrigérée et respirable, sans que l’azote n’entre jamais en contact direct avec la peau. Dans le second, le corps est immergé directement dans l’azote, mais pas la tête, ni le cou. Selon le type de séance, la température est ajustée par étapes ou au fur et à mesure afin d’habituer l’organisme.
Il existe aussi une cryothérapie localisée, qui permet de traiter et soigner certaines douleurs en particulier. Avant de pouvoir bénéficier de ce type de soins, un questionnaire de santé est soumis au patient. On doit y renseigner ses mensurations, son type de douleur, d’éventuelles contre-indications, comme des problèmes ou antécédents cardiaques, respiratoires et épileptiques, ou encore une hospitalisation récente. Par ailleurs, un avis du médecin est requis.
Pratique réservée aux professionnels
On prête à la cryothérapie bien des vertus. Dans le cadre du sport, elle offre une récupération musculaire record. Dans un cercle plus commun, elle aiderait notamment à apaiser les douleurs liées à l’arthrose, les rhumatismes, la fibromyalgie et les maux de tête.
Ce froid extrême serait aussi un bien pour la peau et efficace pour brûler les graisses. Il ne faut cependant pas considérer cette pratique comme une technique amincissante, car le processus n’est pas à prendre à la légère. Dans un rapport publié en juin 2019, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) alertait sur les potentiels dangers de la cryothérapie du corps entier. Brûlures, accentuation de la douleur, urticaire chronique au froid, des effets secondaires cités dans des témoignages et relevés par l’institut, qui recommandait au minimum, pour ceux qui seraient tentés par l’expérience, une prise en charge à court terme.
Attention, donc, à bien respecter les prescriptions du médecin. La pratique est désormais réservée aux professionnels de santé (kinésithérapeutes et médecins). Côté prix, il faut compter en moyenne une quarantaine d’euros pour une séance. Elles peuvent être plus ou moins chères en fonction du type de soin. Certains centres proposent des formules de traitement sur le long terme à des prix dégressifs. Aucune d’entre elles n’est prise en charge par la Sécurité sociale.
Bien-être France24 - Monde
Nucléaire iranien : l'Iran appelle les États-Unis à faire preuve de flexibilité
Publié le : 16/08/2022 - 01:19Modifié le : 16/08/2022 - 01:23
FRANCE 24
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Téhéran a répondu lundi au texte "définitif" de l'Union européenne visant à raviver l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien, a fait savoir un responsable européen sans préciser ce que contenait cette réponse. "Il y a trois questions qui se posent, et si elles sont résolues, nous pouvons parvenir à un accord", avait déclaré un peu plus tôt le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir Abdollahian.
L'Iran a répondu lundi 15 août au texte "définitif" de l'Union européenne visant à raviver l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, a annoncé un responsable européen, après que le ministre iranien des Affaires étrangères a appelé les États-Unis à faire preuve de flexibilité.
Le responsable européen n'a pas donné de détails concernant la réponse apportée par Téhéran.
"Il y a trois questions qui se posent, et si elles sont résolues, nous pouvons parvenir à un accord", a déclaré plus tôt dans la journée Hossein Amir Abdollahian, ministre iranien des Affaires étrangères.
"Nos limites doivent être respectées"
"Nous ne voulons pas conclure un accord qui, après 40 jours, deux mois ou trois mois, ne se concrétise pas sur le terrain (...). Nous leur avons dit que nos limites devaient être respectées", a déclaré Hossein Amir Abdollahian.
Les États-Unis ont estimé qu'un retour dans l'accord de 2015 était possible si l'Iran abandonnait ses demandes "superflues".
Hossein Amir Abdollahian estime que les jours à venir seront cruciaux.
"Nous aurons besoin de plus de discussions si Washington ne fait pas preuve de flexibilité pour résoudre les questions restantes (...). Comme Washington, nous avons notre propre plan B si les pourparlers échouent", a-t-il déclaré.
La République islamique cherche à obtenir la garantie qu'aucun futur président américain ne reviendrait sur l'accord s'il était relancé, comme l'avait fait Donald Trump en 2018.
L'Union européenne, en tant que coordinatrice des négociations nucléaires entre l'Iran et les puissances mondiales, a présenté la semaine dernière un texte "définitif" visant à raviver l'accord sur le nucléaire iranien de 2015.
Avec Reuters
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Nucléaire iranien : "Les mots ne les arrêteront pas" (Lapid)
L’Iran juge la politique nucléaire américaine « contradictoire » avant la visite de Biden en Israël
Conseil des gouverneurs de l'AIEA : les Occidentaux prêts à durcir le ton face à l'Iran
L'Humanité
Cayeux-sur-Mer, entre vents et marées
ActuStation balnéaire familiale de la Picardie, au sud de la baie de Somme, Cayeux-sur-Mer, authentique et sans chichis, offre un endroit idéal pour des vacances entre baignades vivifiantes, sorties nature et somptueux couchants sur le grand large.
Sabine JeanninDans le ciel au-dessus de la mer, des cerfs-volants multicolores gonflent au vent et tractent d’intrépides sportifs qui filent sur l’eau, s’envolent, planent… La plage de Cayeux, avec ses 250 jours de vent par an, est un des spots de kitesurf les plus beaux du nord de la France. Du chemin de planches, long de plus de 2 kilomètres, quelques regards suivent les sauts des plus téméraires. Des vacanciers, installés devant leur cabine de plage, lisent tranquillement à l’abri du vent ou bavardent avec animation tout en surveillant les enfants qui jouent un peu plus loin.
Cabines, sentinelles de la plage
Près de 500 cabines en bois, avec porte et fenêtre, joyeusement colorées, signent l’art de vivre de Cayeux. Véritables institutions de la station balnéaire, elles s’alignent, collées les unes aux autres le long des 2,5 kilomètres du chemin de planches, installées chaque année au printemps pour éviter le dur cheminement dans les galets. Celles portant le nom d’une ville et peintes le plus souvent en crème et vert (couleurs du blason de la ville) sont les cabines communales. Elles peuvent être louées pour un jour, une semaine ou une saison (environ 100 euros la semaine, avis aux amateurs !). Si elles ont fait la célébrité de Cayeux-sur-Mer, elles sont aussi pour beaucoup dans l’ambiance qui y règne, empreinte de convivialité et de discrétion. Tous ceux qui participent « au dîner-croisière » de l’été – pique-nique géant et costumé sur le chemin de planches – ont le sentiment de partager quelque chose d’unique, qui ressemble comme deux gouttes d’eau au bonheur.
Un siècle et demi d’histoire
Les cabines de bain sont apparues peu de temps après la naissance de la station balnéaire (1868), autrefois simple bourg de pêcheurs et d’agriculteurs. L’engouement des citadins pour les bains de mer a entraîné le développement d’un quartier près de la plage et la construction des premiers hôtels. Si, dans les années 1880, environ 8 000 estivants viennent chaque année à Cayeux, ils sont 40 000 vingt ans plus tard ! Accélérant la migration estivale, la gare a été inaugurée en 1887. Souvenir de l’épopée du chemin de fer, le train à vapeur de la baie de Somme continue à embarquer les vacanciers à la découverte de l’une des « plus belles baies du monde », de Cayeux au Crotoy, en passant par Saint-Valery-sur-Somme.
Les noces de la terre et de l’eau
De par sa situation, Cayeux-sur-Mer n’a pas été épargnée pendant les deux guerres mondiales. Lors de la première, elle a servi de base arrière à l’armée britannique. Le Hâble d’Ault (zone marécageuse au sud de la ville, aujourd’hui splendide réserve ornithologique) faisait office de champ de tir. Puis, entre juin 1940 et décembre 1944, la ville a été entièrement occupée par l’armée allemande. Celle-ci construisit plusieurs bunkers encore visibles faisant partie du mur de l’Atlantique, dont l’imposant blockhaus du Hourdel, qui, penché sur le sable, tient en équilibre.
Toute la magie de Cayeux-sur-Mer tient justement dans l’équilibre. La ville fait corps avec la mer sans s’y perdre. Inlassablement, au rythme des marées, les terres et les eaux se mêlent en des épousailles toujours recommencées, donnant naissance à des symphonies chromatiques changeantes : ocre des sables, gris bleuté des galets, vert des mollières (nom donné aux prés-salés dans la baie de Somme) : sur la longue plage qui s’étire de la pointe du Hourdel au Hâble d’Ault, le sable se découvre à marée basse, au-delà de la bande de galets. À marée haute, les prés-salés sont engloutis pas les flots, quelques éphémères îlots de galets se forment et le hameau du Hourdel, entouré d’eau, devient presqu’île. Le spectacle est d’autant plus étonnant lors des grandes marées qui ont lieu une fois par mois. La baie de Somme est, après celle du Mont-Saint-Michel, l’endroit de France qui bénéficie de la plus forte amplitude de marée. Ce qui doit inciter à la prudence lors de balades à marée montante…
Capitale mondiale du galet
Des générations de vacanciers venus à Cayeux-sur-Mer ont gardé en mémoire le bruit sourd des vagues sur les galets. Car c’est à Cayeux (dont le nom signifie « cailloux » en picard) que se trouve l’unique gisement d’Europe de galets de mer, mondialement connu des spécialistes en raison de son taux de silice exceptionnel qui atteint 99 %. Depuis le milieu du XIXe siècle, l’exploitation industrielle de galets existe ici et perdure au travers de quatre entreprises cayolaises qui emploient environ 300 personnes. Ces galets de silex – qui seront utilisés dans la construction, la décoration, mais aussi l’industrie chimique et les cosmétiques – proviennent de l’érosion des falaises de la Côte d’Albâtre, au sud de la Picardie maritime, et remontent vers Cayeux sous l’effet de la houle. Ils sont ramassés sur le rivage, mais la plus grande partie est extraite de carrières situées à l’arrière du littoral. Le ramassage des galets se fait encore à la main car l’œil humain permet de les trier immédiatement selon leur taille, leur arrondi, leur couleur. Cependant, à la différence du XIXe siècle, ils sont aujourd’hui transportés à la pelle mécanique et non plus à dos de mulet !
Balade côtière jusqu’au phare du Hourdel en passant par Brighton
- De la plage de Cayeux-sur-Mer, partir en direction du nord par le chemin de planches jusqu’à la zone sableuse.
- Suivre le balisage jaune du sentier du littoral. Entre arbustes et petites dunes de sable, vous arrivez à Brighton-les-Pins, station balnéaire très fréquentée par les Britanniques à la Belle Époque.
- Après la Mollière, suivre la route blanche (ancienne route D102 réservée aux promeneurs et aux vélos) puis rejoindre le sentier du littoral sur la gauche qui serpente entre dunes et arbustes.
- Au niveau du blockhaus, vous verrez la plus grande colonie de phoques de France. Ils sont présents trois heures avant la marée basse et jusqu’à deux heures trente après.
- Arrivée au phare blanc du Hourdel, petit port de pêche le long du chenal de la Somme.
Découverte Valeurs Actuelles
[Les prophètes] Soljenitsyne ou l’éloge de la dissidence
De ses huit années passées dans les camps soviétiques, Alexandre Soljenitsyne a mémorisé chaque seconde. Son premier matricule, le CH-282, sa première cellule, la numéro 69 du NKVD moscovite, ses 1 462 jours à l’isolement, ses 227 frères de camp, dont les témoignages rapportés dans son Archipel du goulag (1973) demeurent le seul rempart face à l’oubli, tout lui est resté, tout lui a servi. La mort, il l’a regardée en face, sans une seconde faillir. L’enfer, il l’a parcouru de part et d’autre jusqu’à en revenir.
Sans doute fallait-il passer par là, le vivre pour mieux le décrire, le subir pour pouvoir le combattre. Contre quoi, contre qui Soljenitsyne s’est-il battu toute sa vie ? Le totalitarisme communiste ? On s’entend. La propagande, la censure ? Assurément. L’oppression de la terreur révolutionnaire dans toutes ses incarnations ? Évidemment. Le jour de son exil forcé de l’autre côté du mur, en février 1974, il adresse une dernière missive destinée à son Est natal dans lequel il résume l’essence de sa lutte. Son appel à « vivre selon la vérité » dessine une voie unique, clairement tracée, « bien plus facile que la désobéissance civique à la Gandhi », accessible par un seul mantra : « Ne soutenir en rien consciemment le mensonge. » Tout est dit. Tout reste à faire.
Une mise en garde à la future élite occidentale
En Occident, il est accueilli en héros, de la Suisse allemande au Vermont américain. Il est venu le pourfendeur du communisme ! Orgueil et naïveté occidentale quand tu nous tiens. Désormais apatride, Alexandre Soljenitsyne n’en devient que meilleur observateur d’une société qui lui restera jusqu’à la fin de sa vie étrangère. Russe il a été, russe il restera. Les artifices de ce consumérisme nouveau à ses yeux ne prennent pas. Le mensonge déguisé en vérité absolue est universel. Il n’a pas d’idéologie et s’étend à l’ouest du rideau de fer. L’extension du domaine du mensonge.
En septembre 1972, la presse française portait aux nues son discours publié lors de la remise de son prix Nobel de littérature, son « Cri » dont la portée était destinée à dépasser les frontières. Soljenitsyne aurait aimé le clamer en personne depuis l’Académie suédoise, mais les autorités soviétiques en ont décidé autrement. Un message écrit suffira : « Au début, la violence agit à ciel ouvert, et même avec orgueil.
Mais, dès qu’elle se renforce, qu’elle est fermement établie, elle sent l’air se raréfier autour d’elle et elle ne peut survivre sans pénétrer dans un brouillard de mensonges, les déguisant sous des paroles doucereuses. Elle ne tranche pas toujours, pas forcément, les gorges ; le plus souvent, elle exige seulement un acte d’allégeance au mensonge, une complicité. »
Comment l’Ouest a-t-il pu décliner, de son pas triomphal à sa débilité présente ? […] Nous avons tourné le dos à l’esprit et embrassé tout ce qui est matériel, avec excès et sans mesure.
Toute révolution ne peut s’accomplir que de l’intérieur. Fer de lance de la dissidence soviétique, Alexandre Soljenitsyne cherche à inspirer pareil élan dans un Nouveau Monde qui résiste à ses avertissements. Dans l’esprit du maître russe, l’URSS et l’Occident sont renvoyés dos à dos, coupables selon lui d’un seul et même crime, le plus conséquent d’entre tous : « Les hommes ont oublié Dieu, tout vient de là. » Dès 1978, il promet un avenir assombri aux sociétés vidées de leurs repères, détournées de leurs traditions. Il y voit un terreau pour un totalitarisme aux multiples visages.
À Harvard, devant des étudiants fraîchement diplômés, sa mise en garde à la future élite occidentale est aussi violente que sublime. Florilège d’une décadence annoncée : « La devise de Harvard est “Veritas”. La vérité est rarement douce à entendre ; elle est presque toujours amère […] Il est temps, à l’Ouest, de défendre non pas tant les droits de l’homme que ses devoirs. […] Comment l’Ouest a-t-il pu décliner, de son pas triomphal à sa débilité présente ? […] Nous avons tourné le dos à l’esprit et embrassé tout ce qui est matériel, avec excès et sans mesure. Le nouveau mode de pensée qui est devenu notre guide n’admettait pas l’existence d’un mal intrinsèque en l’homme, et ne voyait pas de tâche plus noble que d’atteindre le bonheur sur Terre. »
Une sentinelle de la pensée
La charge est suffisamment puissante et inattendue pour faire changer Soljenitsyne de rayon. D’humaniste pacifique, le voilà désormais conservateur réactionnaire. Les penseurs de son temps l’imaginaient Gandhi, il serait en réalité Maurras. Mais qu’importe pour l’auteur sa perception. Son incessante recherche de la vérité le pousse jusqu’en Vendée. Il y a quelque part dans cette terre contre- révolutionnaire les restes d’une dissidence occidentale dont il souhaite raviver les cendres. Pour Soljenitsyne, tout est lié : la révolution de 1789 et celle de 1917, les révoltes vendéennes et celles, paysannes, de 1920. Mêmes causes, mêmes conséquences, même totalitarisme, même résistance.
Il ne peut donc qu’accepter avec honneur l’invitation envoyée par Philippe de Villiers, en 1993, à l’occasion du bicentenaire du soulèvement vendéen. Le voici aux Lucs-sur-Boulogne, en terre conquise cette fois, pour une dernière ode à la vérité, à la souveraineté des peuples. Encore aujourd’hui, Philippe de Villiers chérit ce que le maître russe lui a transmis. Il se remémore ces longues conversations, ces préceptes que la figure vendéenne tente de faire perdurer : « Un dissident marche à tâtons dans la nuit des hommes, et cherche de la main les murs porteurs encore debout : une mémoire, un art de vivre, une langue, c’est-à-dire une disposition de l’âme. » À défaut d’avoir changé le monde, Soljenitsyne lui aura ouvert les yeux.
Valeurs Actuelles
[Les prophètes] Soljenitsyne ou l’éloge de la dissidence
L'Humanité
Comment rénover du métal
ActuRepeindre régulièrement une grille du jardin, une rampe d’escalier extérieur ou un garde-corps demande au final moins de temps et d’efforts que s’il fallait d’abord les décaper, traiter la rouille, nettoyer… Alors, mieux vaut ne pas attendre que la peinture s’écaille.
Marcel GuedjMatériel
– Brosses métalliques
– Perceuse ou décapeur thermique
– Toile émeri fine ou laine d’acier n° 000
– Disques à polir ou kit de polissage
– Spatules, grattoirs
– Pinceaux
– Primaire minium sans plomb
– Peinture anticorrosion (avec solvant adapté)
Choisir la peinture extérieure
Il existe deux types de peinture pour fer : celles qui contiennent de l’antirouille (on les dit « deux en un » car elles sont à la fois anticorrosion et décoratives) et les peintures uniquement décoratives pour fer, dont l’application doit être précédée d’un antirouille (minium), que le support soit oxydé ou non. Si le métal est oxydé, il est cependant préférable de commencer par un antirouille avant de passer la peinture décorative de finition.
Bon à savoir, les peintures pour fer peuvent être solvantées (à base de solvants chimiques, elles présentent néanmoins une bonne « glisse ») ou à l’eau (moins polluantes), et contenir dans les deux cas des agents antirouille.
La bonne démarche
Repeindre un élément en fer extérieur tous les deux-trois ans permet de prévenir la corrosion. Dans ce cas, utiliser directement une peinture pour fer contenant de l’antirouille. Mais si la peinture est trop dégradée et le métal rongé par la rouille, il faut éliminer vieille peinture et rouille :
– soit de manière mécanique (brosses métalliques à main et/ou montées sur perceuse, ces dernières étant bien pratiques pour les petits motifs arrondis de ferronnerie).
– soit avec un décapeur thermique, pour ramollir la peinture avant de la gratter avec une spatule.
– soit à l’aide d’un décapant chimique en gel : une solution plus rapide mais plus onéreuse, d’autant qu’il faut souvent s’y reprendre pour venir à bout des couches de peinture, avant de bien rincer partout.
5 étapes pour passer la rampe
- Décaper la peinture qui cloque, gratter la rouille, dépoussiérer et nettoyer.
- Si besoin, polir les surfaces (toile émeri fine ou laine d’acier n° 000, pâte à polir, ou encore disques de polissage montés sur perceuse).
- Selon l’état du support, appliquer soit une peinture antirouille (avant la peinture de finition pour fer), soit directement une peinture pour fer. Ne pas travailler en plein soleil. Attention aux coulures et aux surépaisseurs dans les angles et les arrondis.
- Laisser sécher (selon les indications figurant sur le pot) avant de passer la seconde couche.
- Le travail terminé ou interrompu, nettoyer les pinceaux avec le solvant adapté.
Précautions
Dans tous les cas, portez des lunettes de protection (gare aux éclats !), des gants et un masque. Et rassemblez les déchets de décapage pour les jeter en déchetterie.
Bricolage Valeurs Actuelles
[Les prophètes] Jérôme Lejeune, professeur d’espérance
Les vrais prophètes n’ont pas toujours une allure de prophète. Les yeux très bleus et le sourire sous la fine moustache tôt blanchie de Jérôme Lejeune n’annonçaient aucun message à la turbulence orientale. Les mots coulaient doucement au long des phrases qui semblaient une eau claire et l’auditeur se sentait devenir intelligent.
Dans les modestes pièces de la rue des Saints-Pères, quand il vous décrivait le jeu des chromosomes et comment il avait deviné l’anomalie de la trisomie 21 en surprenant une rupture d’harmonie dans la perfection de leur courbe, on se sentait capable d’enseigner, en sortant, la génétique fondamentale. Les trésors les plus mystérieux de la science étaient mis à notre portée avec l’intelligente simplicité qui devait caractériser les apôtres quand ils dévoilaient aux foules les merveilles de Dieu.
Deux mots définissent le Pr Jérôme Lejeune : intelligence et douceur. Il faut en ajouter un troisième, humour, ou plutôt sourire. Car cette intelligence était souriante autant que bienveillante. Ainsi avait-il le don de voir l’invisible et d’annoncer calmement l’inéluctable. Je me souviens. Dès le début des campagnes pour la légalisation de l’avortement, projet de loi Peiret 1970-1971, il était certain que nous perdrions cette bataille car c’est à l’échelle du monde qu’il analysait le rapport des forces et il savait qu’il nous serait défavorable. Cela ne l’empêchait pas de mener ce combat avec une énergie qui n’était pas celle du désespoir, mais, au contraire, un fruit de l’espérance.
« Puisque nous ne pouvons pas les empêcher de les tuer, il nous reste à les guérir. »
Bien avant l’adoption de la loi Giscard-Chirac-Veil, il avait prédit : l’avortement toléré deviendra l’avortement obligatoire. La mise à mort de l’enfant dit anormal est au bout de cette logique. Nous y sommes avec la possibilité qui est désormais donnée aux femmes de pouvoir avorter jusqu’au terme de leur grossesse dès lors que leur enfant est handicapé.
« Puisque nous ne pouvons pas les empêcher de les tuer, il nous reste à les guérir. » Telle fut la décision de cet Hippocrate des temps modernes. Jérôme Lejeune est à Hippocrate ce que saint Thomas est à Aristote et Bossuet à Cicéron : la transfiguration chrétienne des héros de l’ancien temps païen. « Je hais mon époque de toutes mes forces », disait Antoine de Saint-Exupéry. Quand on voit que cette époque nous a donné Jérôme Lejeune, on se dit que la nature (ou la providence) a placé le remède à côté du mal.
La dernière lettre qu’il m’ait écrite, une dizaine de jours avant sa mort, se terminait ainsi : « Devant l’immensité de la tâche, la petite fille espérance est le guide toujours. Ut semper . »
À toujours, cher ami, et maintenant que votre épouse Birthe vous a rejoint « au balcon d’or du paradis », daignez tous les deux veiller sur ceux à qui vous disiez, avec un ton de voix si délicat, « cher ami ».
France24 - Monde
La Chine sanctionne sept représentants taïwanais accusés de prôner l'indépendance de l'île
Publié le : 16/08/2022 - 05:53Modifié le : 16/08/2022 - 07:36
FRANCE 24
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La Chine a sanctionné sept représentants taïwanais accusés de soutenir l'indépendance de l'île, a rapporté mardi l'agence de presse officielle Chine Nouvelle. Ceux-ci sont désormais interdits de se rendre en Chine, à Hong Kong et à Macao.
Après ses exercices militaires autour de Taïwan, la Chine passe aux représailles politiques. Pékin a sanctionné sept représentants taïwanais accusés de soutenir l'indépendance de l'île, a rapporté mardi 16 août l'agence de presse officielle Chine Nouvelle, précisant que parmi eux figuraient l'ambassadeur de facto de Taipei aux États-Unis.
Ces sanctions surviennent après la visite à Taïwan plus tôt ce mois-ci de la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, que la Chine a décrite comme à même d'alimenter les tensions et d'envoyer un mauvais signal aux partisans de l'indépendance de Taïwan.
Parmi les cibles des sanctions prises par le Bureau des affaires de Taïwan figurent Hsiao Bi-khim, l'ambassadeur taïwanais de facto à Washington, Wellington Koo, le secrétaire général du Conseil de sécurité nationale taïwanais, ainsi que des membres du parti politique au pouvoir.
"Nous ne pouvons accepter les menaces"
Un porte-parole du Bureau des affaires de Taïwan a indiqué que les représentants sanctionnés étaient interdits de se rendre en Chine, à Hong Kong et à Macao. Il leur est par ailleurs impossible d'effectuer des affaires en Chine, que ce soit par le biais d'entreprises ou d'investisseurs.
"Depuis quelque temps, un certain nombre d'éléments séparatistes purs et durs, dans leur propre intérêt, s'évertuent à conspirer avec des forces externes dans des provocations prônant l'indépendance de Taiwan", a déclaré le porte-parole du Bureau des affaires de Taïwan, cité par Chine Nouvelle.
À Taipei, le ministère taïwanais des Affaires étrangères a déclaré en réponse que l'île était une démocratie dans laquelle la Chine ne pouvait interférer. "Nous ne pouvons accepter les menaces de systèmes autoritaires et totalitaires", a dit une porte-parole du ministère, Joanne Ou, à des journalistes.
Les sanctions prises par Pékin auront peu d'impact dans les faits, les représentants de haut rang de Taipei ne se rendant pas en Chine. Pékin a déjà sanctionné par le passé le Premier ministre taïwanais Su Tseng-chang, le chef de la diplomatie de l'île, Joseph Wu, et le président du Parlement, You Si-kun.
Avec Reuters
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Après la visite de Nancy Pelosi, une délégation du Congrès américain arrive à Taïwan
La Chine dit avoir mené de nouveaux exercices militaires autour de Taïwan
L'Humanité
Pastèque, melon, pêche… L’été porte ses fruits
ActuThéo Gobbi«L’été le plus froid du reste de ta vie. » Un cri d’alarme sans appel des écologistes, tandis que, partout dans le monde, le mercure bat des records. En voyage, à la plage ou tout simplement dans son jardin, la quête de fraîcheur est, cette année plus que jamais, l’objet de tous les désirs. Sous ce cagnard, pour se désaltérer et se nourrir, quoi de mieux qu’un bon fruit frais ? Melons, pastèques, pêches, poires, fraises et autres fruits des bois, la saison est riche en arrivages. L’intérêt premier de ces produits ? Ils possèdent une teneur en eau très importante. L’idéal, donc, lorsque les températures brûlantes pointent le bout de leur nez. À titre d’exemple, la pastèque, également appelée melon d’eau, est composée de plus de 90 % d’eau. Le « vrai » melon cantaloup, quant à lui, n’a pas à rougir face à sa cousine cucurbitacée, puisque sa teneur en eau est équivalente.
Bien les choisir
Pour bénéficier de tous les bienfaits de ces fruits du soleil, encore faut-il bien les choisir. Pour le melon, la technique connue consiste à en sentir l’extrémité. Il faut que l’odeur soit présente, sans être trop forte pour autant. Plus il sent, plus il est mûr. Il doit aussi être suffisamment lourd et il faut observer de belles craquelures. Pour la pastèque, c’est avant tout à l’œil qu’il faut se fier. Car en achetant une moitié ou un quart de fruit, on peut alors contrôler la couleur de la chair, qui doit être d’un beau rouge. Entière, il faudra veiller à ce qu’elle soit lourde et bien ferme.
Riches en fructose
Concernant les fraises et les mûres, il faut se fier à leur parfum et à l’uniformité de leur couleur. Si l’on en trouve en pleine nature, mieux vaut ramasser les fruits situés en hauteur, là où les animaux ne sont pas en mesure de faire leurs besoins. Les bonnes pêches, nectarines et abricots sont aussi repérables à l’odorat et à leur souplesse au toucher.
Après avoir fait son petit marché, l’heure est aux préparatifs. Place à l’imagination. En jus et autres milk-shakes, en morceaux sous le parasol, en salade ou pour sublimer un plat, les fruits sucrés de l’été ont leur place partout. La figue ou la poire accompagnent parfaitement certaines viandes, comme le magret de canard. Cuits, les pêches, abricots et autres mirabelles peuvent être transformés en compote, voire en confiture. De quoi accompagner une boule de glace, du fromage blanc ou une pannacotta. Les fruits cuits sont d’ailleurs plus digestes et conservent leurs qualités nutritionnelles.
Contrairement aux légumes, certains fruits ne sont pas à consommer sans modération. Le raisin et les cerises, également de saison, comptent parmi les plus sucrés, avec respectivement près de 16 grammes et 14,5 grammes de sucre pour 100 grammes de fruit. Le melon et la poire atteignent et surpassent 10 grammes. Quant à la pastèque, elle est plus raisonnable avec seulement 6,5 grammes de sucre pour 100 grammes. Il est donc recommandé de limiter la consommation des différents fruits trop sucrés et de l’espacer suffisamment des repas, si possible, pour une meilleure digestion et éviter ainsi le stockage du fructose dans l’organisme.
Bon et sain Valeurs Actuelles
[Les prophètes] Jérôme Lejeune, professeur d’espérance
Voilà un siècle qu'une loi institue une fête nationale de Jeanne d'Arc le deuxième dimanche du mois de mai. Emmanuel Macron serait bien inspiré de s'en souvenir et de placer la France sous la bannière immaculée de cette héroïne nationale, estime Jacques Trémolet de Villers, avocat et auteur de “Jeanne d’Arc, le procès de Rouen” (Perrin, coll. “Tempus”).
Jeanne n'a rien fait que par “le commandement de Dieu”, jusqu'à mourir sur décision d'un tribunal ecclésiastique. Jacques Trémolet de Villers, avocat et auteur du Procès de Rouen, revient sur le message de Jeanne, sa relation à l'Église, aux prélats et au royaume de France.
France24 - Monde
Dans 30 ans, une "ceinture d'extrême chaleur" recouvrira le centre des États-Unis
Publié le : 16/08/2022 - 04:05Modifié le : 16/08/2022 - 04:11
FRANCE 24
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Selon un rapport de l'ONG First Street Foundation, les États-Unis vont voir se développer en l'espace de trois décennies une "ceinture d'extrême chaleur" recouvrant une zone où vivent plus de 100 millions d'Américains. La chaleur est le phénomène météorologique qui tue le plus dans le pays, devant les inondations et les ouragans.
Les prévisions sont cauchemardesques. Les États-Unis vont voir se développer d'ici 30 ans une "ceinture d'extrême chaleur" allant de la Louisiane, dans le sud du pays, au lac Michigan dans le Nord, en traversant le Midwest américain, selon un nouveau rapport publié lundi 11 août.
Cette zone, où vivent plus de 100 millions d'Américains et qui couvre un quart du pays, subira en 2053 au moins une journée d'extrême chaleur par an, avec une température ressentie de plus de 51 °C, selon ce rapport de l'organisation à but non lucratif First Street Foundation.
Actuellement, c'est le cas pour seulement environ 50 comtés américains regroupant 8 millions de personnes. Dans 30 ans, cela concernera plus de 1 000 comtés, notamment dans les États du Texas, de Louisiane, d'Arkansas, du Missouri, de l'Illinois, de l'Iowa, de l'Indiana, et même du sud du Wisconsin.
De nombreuses victimes de la chaleur
Le Midwest est particulièrement touché du fait de l'éloignement de la mer, note le rapport, même si d'autres plus petites régions sur la côte Est et dans le sud de la Californie sont aussi concernées.
La chaleur est le phénomène météorologique qui tue le plus aux États-Unis, devant les inondations et les ouragans. Elle peut conduire à des hospitalisations et des complications graves. Elle est particulièrement dangereuse dans les endroits n'étant pas habitués à de fortes chaleur, comme le nord des États-Unis.
La First Street Foundation s'est appuyée pour ses projections sur un scénario modéré des experts du climat des Nations unies (Giec), dans lequel les émissions de gaz à effet de serre atteignent un pic dans les années 2040 avant de décliner.
"Nous devons nous préparer à l'inévitable"
Au-delà de ces températures extrêmes, le pays entier doit se réchauffer. En moyenne, les sept jours de l'année les plus chauds localement aujourd'hui deviendront les 18 jours les plus chauds dans 30 ans. Le nombre de "jours dangereux", définis dans le rapport comme les journées où la température atteint quasiment les 38 °C ressentis, va notamment s'accroître dans le sud du pays.
Autour du golfe du Mexique, de nombreuses régions comptent actuellement environ 100 jours par an à cette température, mais elles devraient en dénombrer plus de 120 en 2053.
Les vagues de chaleur, qui voient ces très chaudes journées s'enchaîner sans interruption, devraient également se rallonger : dans trente ans, de grandes régions du Texas et de la Floride pourront subir jusqu'à plus de 70 jours consécutifs autour de 38 °C ressentis.
Le rapport a évalué ces changements à une échelle très fine afin de permettre aux habitants, entreprises et responsables d'anticiper leur réponse localement. "Nous devons nous préparer à l'inévitable", a déclaré dans un communiqué Matthew Eby, fondateur de First Street Foundation. "Les conséquences vont être terribles."
Avec AFP
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Canicule et dress code : pour l’homme, des tenues libres mais pas trop...
ActuTravail Si les codes vestimentaires masculins tendent à s’assouplir sur les lieux de travail, dans les bureaux, le pantalon-chemise reste de mise, même en cas de fortes chaleurs. Rares sont les milieux où le bermuda, même élégant, a droit de cité.
Mélanie MermozPour les femmes, les périodes de canicule permettraient presque de faire un peu oublier les inégalités professionnelles. Elles peuvent venir au travail en robe et sandales, quand leurs collègues masculins restent contraints de porter costume-cravate et chaussures fermées. « Quelle que soit la température, le costume est incontournable », observe Vincent (1), directeur juridique d’un groupe international. En 1938, Virginia Woolf, écrivait dans « Trois Guinées » : « Votre habillement à vous (les hommes) ne couvre pas seulement la nudité, il ne flatte pas seulement la vanité, il ne crée pas seulement de la beauté, mais il sert à afficher votre statut social, professionnel ou intellectuel. » Près de quatre-vingts ans plus tard, la situation n’a guère changé. Dans l’entreprise de Vincent, aucun dress code (code vestimentaire) n’existe, mais si une tenue plus décontractée est admissible à la rigueur avant un déplacement ou la veille du week-end, mieux vaut éviter toute fantaisie vestimentaire. « Il y a vingt ans, j’ai eu droit à une remarque quand j’ai porté un pull-over à col roulé avec une veste de costume ! » s’amuse-t-il. « Comme nos locaux sont climatisés, porter le costume ne pose pas de problème. C’est seulement un peu désagréable dans les transports. » Beaucoup moins que le port d’une tenue de sécurité dans des ateliers surchauffés ou celle d’un personnage mascotte dans un parc d’attractions !
Dans la banque, cravate et costume ne sont plus obligatoires
Les normes vestimentaires tendent toutefois à s’assouplir dans certains secteurs. « Depuis une dizaine d’années, la population des salariés de la banque s’est rajeunie et le dress code a changé. La cravate, comme le costume ne sont pas obligatoires », observe Rémi Gandon, président des métiers de la banque et de la finance CGE-CGC. Dans la sécurité, les tenues ont aussi évolué. « Depuis une dizaine d’années, il existe une tenue pour l’été avec un pantalon non doublé et une chemise à manches courtes », détaille Florent Lecoq, délégué syndical CGT chez Securitas.
Des us et lois amenés à évoluer
Dans de nombreux bureaux, même sans contact avec la clientèle, pas question néanmoins d’aller jusqu’au short ou au bermuda. Arthur (1), technicien dans une usine, en a fait récemment l’amère expérience. « Un de mes collègues, ex-militaire, m’a dit que cela le dérangeait. Si cette tenue ne posait aucun problème à mon manager, mon N + 2 m’a indiqué qu’il ne souhaitait pas que je m’habille ainsi parce que cela risquait d’être mal perçu par les ouvriers de l’atelier. »
Si le bermuda est mal perçu dans votre entreprise, messieurs, mieux vaut ne pas passer outre. L’article L. 1121-1 du Code du travail permet à un employeur d’imposer à un salarié des contraintes vestimentaires, si elles sont justifiées par la nature des tâches à accomplir et proportionnées au but recherché. En 2008, la cour de Cassation s’est appuyée dessus pour confirmer le licenciement d’un salarié qui portait un bermuda à son travail. Avec le réchauffement climatique et la multiplication des épisodes caniculaires, les habitudes vestimentaires vont sans doute évoluer. En 2005, le ministère nippon de l’Environnement a invité les entreprises à réduire la climatisation et les salariés à porter des tenues adaptées. La Cool Biz campaign japonaise va-t-elle faire des émules en France ?
entreprises Valeurs Actuelles
Louis de Funès, l’intemporel
France24 - Monde
Kenya : le candidat perdant Odinga rejette le résultat de l'élection présidentielle
Publié le : 16/08/2022 - 16:02
Raila Odinga, le candidat perdant à la présidentielle au Kenya, a déclaré mardi 16 aout que sa coalition rejetait le résultat de l'élection qui a vu le vice-président sortant, William Ruto, remporter le scrutin. Odinga a promis de recourir à des moyens juridiques pour contester la victoire de son rival, et a qualifié le résultat de "parodie". Les précisions de Bastien Renouil, correspondant de France 24 à Nairobi.
France24 - Monde
Ukraine : explosions en Crimée, plusieurs sites militaires russes visés
Publié le : 16/08/2022 - 15:58Modifié le : 16/08/2022 - 16:05
Plusieurs attaques ont eu lieu en Crimée contre des positions russes la semaine passée, dont une contre un dépôt de munition, créant un incendie important. L'Ukraine et la Russie se renvoient la responsabilité de ces attaques, et Moscou dénonce un acte de "sabotage" de la part de Kiev. Les dernières précisions sur le terrain avec Mélina Huet, envoyée spéciale de France 24 en Ukraine.
France24 - Monde
Hongrie : des lacs disparaissent à cause d'une vague de sécheresse inédite
Publié le : 16/08/2022 - 15:34Modifié le : 16/08/2022 - 15:58
Depuis le début de l'été, la chaleur et la sécheresse frappent la quasi totalité de l'Union européenne. Alors que plus de 660 000 hectares de forêt ont brulé sur le territoire européen, la Hongrie n'est pas épargnée, et subit une sécheresse intense : des lacs disparaissent, et le niveau du Danube est au plus bas.
France24 - Monde
Universités françaises : le classement de Shanghai "compare l'incomparable"
Publié le : 16/08/2022 - 15:12
Tiffany FILLON
Sans surprise, les quinze premières universités du classement de Shanghai, publié lundi, sont anglo-saxonnes. Le premier établissement français, Paris-Saclay, n'apparaît qu'à la 16e position. Il a reculé par rapport à 2021, tout comme les trois autres tricolores du top 100. Mais ce bilan ne signifie pas pour autant une perte de vitesse.
Le classement de Shanghai, qui hiérarchise les meilleures universités dans le monde, a été publié, lundi 15 août. Et il y a du changement pour la France : ses universités les mieux placées ont perdu du terrain par rapport à 2021.
En un an, les quatre établissements français présents dans le top 100 ont régressé. En tête côté français, l'université Paris-Saclay, qui regroupe notamment les prestigieuses AgroParis Tech ou encore CentraleSupélec, s'est vu octroyer la 16e place, contre la 13e en 2021. En deuxième position, l'université Paris Sciences & Lettres (PSL) descend de deux rangs et atteint la 40e place. L'université La Sorbonne, en 43e position, recule de huit places tandis que l'université Paris-Cité est classée 78e contre 73e.
Ce recul est-il le signe d'un déclin des universités françaises ? "Pas du tout", répond Jean-Francis Ory, doyen de la faculté des sciences économiques, sociales et de gestion à l'université de Reims Champagne-Ardenne. "On n'est pas plus mauvais parce qu'on est loin des premières places de ce classement", poursuit le docteur en sciences de gestion.
Le classement de Shanghai s'attarde sur les sciences exactes, comme les mathématiques, la physique, la chimie ou les géosciences, sans prendre en compte les sciences sociales et les humanités. "À partir de là, il n'y a pas de surprise. On sait d'emblée quels établissements vont être mis en avant", commente Jean-Francis Ory, auteur d'un chapitre dans l'ouvrage "Classement des universités" (CNRS éditions, juin 2022).
Chaque année, les chercheurs de l'université Jiaotong de Shanghai, qui établissent le palmarès, évaluent les universités selon six critères : les chercheurs hautement cités dans leur discipline, les articles publiés dans les revues scientifiques Nature et Science, ou encore le nombre d'ex-étudiants ou de personnels lauréats de prix Nobel ou de médailles Fields. Cette dernière est la plus prestigieuse des récompenses internationales pour la recherche en mathématiques, décernée tous les quatre ans à des chercheuses et chercheurs de moins de 40 ans.
Plus d'un tiers des universités françaises dans le classement
Au total, 28 universités parmi les 74 que compte la France apparaissent dans le classement de Shanghai, qui classe les 1 000 premiers établissements mondiaux. En 2016, l'Hexagone comptait 22 établissements dans le classement.
"C'est une bonne chose d'avoir quelques universités françaises dans ce classement parce qu'il les rend visibles, et que la France a besoin d'asseoir une position internationale. Pour autant, est-ce que, par exemple, les 60 000 étudiants de Paris-Saclay bénéficient tous de l'excellence de quelques enseignants-chercheurs ?", se demande Jean-Francis Ory.
Autre bémol : le classement se focalise uniquement sur la recherche universitaire. Il est destiné à "valoriser le rayonnement scientifique au détriment de la qualité de la formation", dénonce Laura Lehmann, première vice-présidente en charge de la stratégie d'influence de la Fédération des associations générales étudiantes (la FAGE).
Le classement de Shanghai, ce simulacre de podium.❌Valoriser le rayonnement scientifique au détriment de la qualité de la formation ne devrait pas être une fierté.❌Ne cherchons pas à classer nos universités mais à les améliorer pour les premiers concernés : les étudiants. https://t.co/tJ4obUe4Fn
August 15, 2022"Ce classement ne dit rien de la bonne santé des universités. Et en plus, l'immense majorité des étudiants que l'on forme ne font pas de la recherche. Ce classement ne dit rien sur la qualité de vie au travail, sur l’employabilité ou sur ce qu'on apprend aux étudiants, sur ce qu'on leur apprend en termes de transition écologique et sociale par exemple. Ce sont des classements dont on parle beaucoup trop. On se regarde, on se compare, on se demande où on en est, si on est bons ou pas bons. Or ce n'est pas du tout ces classements-là qui vont dire si l'université française est en bonne santé ou si dans telle ou telle université on forme bien les étudiants", abonde Jean-Francis Ory.
Une analyse qui fait écho aux propos de Christine Censier, chasseuse de tête depuis 20 ans. "Passer par l'une de ses prestigieuses universités signifie que l'on est passé par des processus très rigoureux et sélectifs mais ce n'est pas un acquis figé. Il faut prendre du recul. Parce que vous avez des candidats qui ont fait les meilleures écoles et qui vont poser problème en termes de savoir-être, d'ouverture intellectuelle, culturelle ou encore de capacité d'écoute", explique la directrice du cabinet de recrutement Censier Conseil.
Une vitrine de l'excellence à la française
Malgré ces limites, le classement de Shanghai reste une référence pour les pouvoirs publics. La physicienne Sylvie Retailleau, auparavant à la tête de Paris-Saclay et aujourd'hui ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, s'est félicitée des résultats. "Cette performance [...] illustre le rayonnement scientifique français à l'international", a-t-elle salué dans un communiqué. Sous la présidence de Sylvie Retailleau, Paris-Saclay a grimpé d'une place entre 2020 et 2021 mais en a perdu trois l'année suivante.
Sur le long terme, la progression des universités françaises dans le classement est le résultat d'une nouvelle stratégie entamée en 2018. La France a commencé à rapprocher, regrouper voire fusionner des établissements pour créer des "établissements publics expérimentaux" (EPE). "Des laboratoires, comme le CNRS, l'INRA, l'INRAE et des écoles, ont été regroupés en EPE pour qu'ils soient pris en compte dans le classement de Shanghai", explique Jean-Francis Ory. Cette nouvelle politique semble porter ses fruits : trois nouveaux EPE créés en 2022, l'université de Montpellier, l'université de Lille et Nantes Université, viennent de faire leur entrée dans le classement.
Mais cette stratégie est à double tranchant. "Des inégalités de plus en plus marquées se creusent entre établissements. La captation des moyens nouveaux tend à se faire au bénéfice du haut du classement tandis que, de manière peut-être déjà irréversible, les universités les moins dotées en financements sélectifs sont destinées à le rester", pointe un rapport de la Cour des comptes publié en octobre 2021.
"Ce qu'il faut pour rentrer dans ces classements, c'est de l'argent"
Bien qu'il souligne la place de "l'université française dans le peloton de tête des classements internationaux", le rapport déplore un "sous-financement des universités" et souligne le décalage entre des "effectifs étudiants qui ne cessent d'augmenter" et un investissement public moindre aux États-Unis et au Royaume-Uni. Ces deux rivaux de la France raflent chaque année les premières places du classement. Depuis 20 ans, c’est la prestigieuse Harvard qui est en tête.
>> Rentrée universitaire : la crise du logement pour les jeunes Européens
"Ce classement compare l'incomparable. Ce qu'il faut pour rentrer dans ces classements, c'est de l'argent. Or le modèle de l'université française est public tandis que les grandes universités américaines qui apparaissent dans le classement sont toutes privées. Elles sont soutenues par des mécènes, et elles bénéficient de financements qui sont sans commune mesure avec ce qui existe en France. Ce système permet à ces universités d'attirer de grands enseignants-chercheurs et des prix Nobel et donc d'être bien classées", explique Jean-Francis Ory.
Or Emmanuel Macron l'a annoncé début janvier, devant les présidents d'universités : "On ne pourra pas rester durablement dans un système où l’enseignement supérieur n’a aucun prix pour la quasi-totalité des étudiants". En France, la quasi-gratuité des études supérieures, pourtant garante de son accessibilité au plus grand nombre, pourrait voler en éclats.
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Football. Ivresse, colère et larmes éternelles de la demi-finale du Mondial 1982, à Séville
Il était une foisSéville, 8 juillet 1982. En cette soirée se joue un match qui va rester dans les annales de la Coupe du monde : la demi-finale France-RFA. Alors que la victoire semble promise aux Bleus, les multiples rebondissements vont en faire un des « matchs du siècle », marqué au sceau d’une immense déception qui confine au traumatisme, teinté aussi de nostalgie pour une certaine époque du football.
La demi-finale de la Coupe du monde 1982 qui voit s’affronter à Séville la France et l’Allemagne appartient à la catégorie des « matchs du siècle », au même titre que la demi-finale de la Coupe du monde 1970 Italie-RFA, remportée par les « Azzurri » 4-3 après prolongations. Le souvenir de cette partie marquée par de multiples rebondissements renvoie aussi à l’héroïque, à l’image de Franz Beckenbauer continuant à jouer la clavicule cassée et le bras bandé. En 1982, l’héroïque a failli rimer avec le tragique, tant l’image de Patrick Battiston gisant à terre inanimé, victime de ce qui aurait été la « brutalité allemande », a hanté les écrans de télévision.
Une équipe pratiquant un jeu plus technique et attrayant
Est-ce pour cela que le match passionne encore, alors que l’équipe de France a depuis remporté deux Euros et deux Coupes du monde de football ? Est-ce la nostalgie pour un football qui aurait été moins mondialisé et financiarisé qu’aujourd’hui ? Ou la mélancolie pour une équipe pratiquant un jeu plus technique et attrayant que les formations réalistes et victorieuses concoctées par Aimé Jacquet et Didier Deschamps ? Et donc une nostalgie pour une France qui brille, mais qui perd à la fin du match ?
Didier Deschamps entre dans la cour des (très) grandsOn ne peut comprendre la déception qui a saisi les téléspectateurs au soir du 8 juillet 1982 sans revenir aux années 1970. Après les exploits du Stade de Reims et la troisième place obtenue par les Bleus à la Coupe du monde 1958, le football hexagonal connaît un sacré trou d’air. Des Bleus incapables de se qualifier pour les Coupes du monde 1970 et 1974 ou pour le championnat d’Europe des nations. Des clubs français éliminés dès les premiers tours des Coupes d’Europe par de modestes formations du Vieux Continent.
« Championne du monde des matchs amicaux »
Or, à partir de 1976, la politique de formation menée par les clubs professionnels, l’action d’apôtres du beau jeu comme Michel Hidalgo et une génération de jeunes joueurs conduite par Michel Platini changent la donne. La finale de Coupe d’Europe des clubs champions perdue par Saint-Étienne en 1976 contre le Bayern Munich, la qualification pour la Coupe du monde en Argentine (1978) apparaissent comme les manifestations les plus saillantes de ce renouveau.
Décès. Hidalgo, ce prince qui redonna l’espoir au football françaisToutefois, la plupart des clubs français continuent à mordre la poussière en Coupe d’Europe et l’équipe de France reste la « championne du monde des matchs amicaux ». Le syndrome des « poteaux carrés (1) » persiste, l’explication donnée à la défaite des Verts en 1976, soit un mélange de malchance, de manque de compétitivité et d’excuses un peu faciles. En ce sens, Séville 1982 se situe dans la continuité de huit ans de promesses non tenues.
Un Mondial qui semble, du côté français, se résumer à Séville
France-RFA masque aussi un parcours laborieux dans le Mundial espagnol, au cours duquel les Bleus avaient peut-être épuisé un peu tôt leur stock de cartes « chance ». Au premier tour, initialement surclassés par les Anglais (1-3), ils rétablissent la situation en disposant 4-1 du Koweït lors d’un match surréaliste. Mécontent de la validation d’un but marqué par Alain Giresse, le cheikh Fahad Al Ahmed Al Jaber Al Sabah, président de la fédération koweïtienne, descend des tribunes pour intimer l’ordre à ses joueurs de quitter la pelouse et parvient à faire annuler le but français ! Surtout, on a un peu oublié que la dernière rencontre de poule contre la Tchécoslovaquie, achevée sur un score nul 1-1 qualifiant la France, s’est jouée à peu de choses. Plus précisément à une tête de Manuel Amoros qui détourne sur la ligne de but française le tir de Bicovsky à la 89e minute. Terminant à la deuxième place, l’équipe de France échappe au groupe B du 2e tour mettant aux prises la RFA, l’Angleterre et l’Espagne. Comparé au groupe C réunissant Argentine, Brésil et Italie, le groupe D que rejoint la France est également beaucoup moins périlleux. Il est composé de l’Irlande du Nord et de ses joueurs un peu limités techniquement, et de l’Autriche qui a perdu de son allant de la Coupe du monde 1978. De fait, pour se qualifier en demi-finale, les Français disposent facilement des Britanniques (4-1) et, avec davantage de précision, auraient pu alourdir le score de leur victoire sur l’Autriche (1-0).
Au commencement était Séville 1982Si l’on fait exception du match de classement, joué et perdu sans conviction contre la Pologne (2-3), la Coupe du monde 1982 semble, du côté français, se résumer à Séville. Le nom de l’adversaire y fait aussi beaucoup.
Le sourire des bourreaux ordinaires de l’Allemagne nazie ?
Aujourd’hui, un match France-Allemagne se résume à une confrontation de deux grandes équipes nationales métissées. L’arrière-plan historique est largement ignoré. En 1982, les choses sont moins claires. L’agression de Battiston par le gardien Harald Schumacher réveille des réflexes anti-allemands dans un contexte mémoriel marqué par la question de Vichy, de la Résistance et de la déportation, dans une France où vivent encore de nombreux témoins de l’Occupation. Quelques jours après, dans les pages de « Paris Match », Jean Cau associe le match au souvenir des guerres franco-allemandes. Plus tard, Pierre-Louis Basse, dans « Séville 82. Le match du siècle », en 2005, le relie implicitement aux exactions allemandes. « Le sourire du monstre », celui de Schumacher, comme il l’écrit, ne serait-il pas celui des bourreaux ordinaires de l’Allemagne nazie ? Contrairement à une légende bien établie, le match n’a toutefois pas entraîné de crise diplomatique entre Paris et Bonn, à un moment où les deux pays suivent une trajectoire économique divergente avant de se rapprocher, en 1983, autour des missiles Pershing et du tournant de la rigueur. Certes, l’opulente Allemagne et son puissant deutsche mark suscitent l’envie dans une France frappée par la crise industrielle. Mais la déception des téléspectateurs de France-Allemagne – dont celle de l’auteur de ces lignes – est d’abord sportive. Comment les Bleus ont-ils pu laisser échapper une victoire qui leur était promise ? Les supporters français sont-ils condamnés au supplice de Sisyphe, de voir leur équipe condamnée à des échecs sans fin ?
La culture de la gagne n’est pas encore la marque de la France
C’est que le match France-Allemagne ne se résume pas à l’agression subie par Battiston à la 57e minute ou à l’épreuve des penalties. Il consiste d’abord en une opposition de styles à laquelle on assiste moins aujourd’hui dans un football mondialisé et standardisé. Technique et vivacité françaises contre puissance et engagement (un euphémisme dans le cas de Schumacher) allemands.
Les multiples rebondissements soumettent les supporters des deux camps à un régime d’ascenseur émotionnel. Ouverture du score allemande, égalisation française, agression de Schumacher sur Battiston alors que celui-ci manque de peu la cible. C’est d’ailleurs le premier cri désolé du duo de commentateurs Jean-Michel Larqué-Thierry Roland – « À côté ! » – avant qu’il ne se rende compte de la violence du geste du gardien allemand, qui « n’est pas venu pour rien ». On oublie aussi souvent que Manuel Amoros aurait pu donner la victoire aux Français à la 89e minute, si son tir de 30 mètres ne s’était pas écrasé sur la barre transversale (et de section ronde) allemande.
Au-delà de la qualité médiocre des images, visionner le match aujourd’hui reste un tourment pour ceux qui l’ont suivi en direct et qui doivent subir à nouveau « l’épreuve » des tirs au but, qui sourit d’abord aux Français après l’échec d’Uli Stielike, immédiatement annulé par celui de Didier Six. Oubliant pudiquement Schumacher, le rapport officiel de la Fifa note que « l’équipe allemande a pu utiliser la diminution de concentration de l’adversaire et obtenir l’égalisation ». La culture de la gagne n’est pas encore la marque de l’équipe de France. Michel Platini saura l’acquérir sous le maillot de la Juventus pour l’Euro 1984.
Avec Coca-Cola, nous entrons dans la voie du football business
Si France-Brésil 1998 a souvent été décrit comme un match Adidas-Nike, la marque aux trois bandes habille et équipe les deux adversaires de 1982. Mais, encore une fois, la victoire est allemande. Horst Dassler, président de la filiale française d’Adidas, a fait de l’entrisme au sein de la Fédération française de football à la fin des années 1960 pour imposer ses produits en équipe de France, puis dans la Coupe de France à partir des 32es de finale. Il a ensuite racheté deux équipementiers français majeurs (Hungaria et Le Coq sportif) avant de les faire fusionner sous le logo du gallinacé. Dassler est aussi actif au sein de la Fifa. Depuis 1970, le ballon officiel de la Coupe du monde est fabriqué par Adidas.
Bernard Tapie se faufile entre les mailles du filetAvec Coca-Cola, la multinationale allemande guide le président de la Fifa, Joao Havelange, dans la voie du football business. Élu et réélu depuis 1974, le Brésilien n’a pas trop à se forcer. D’autant que l’aide des deux multinationales lui permet de financer les programmes de développement demandés par les fédérations qui l’ont élu, notamment celles d’Afrique. Le montant des droits télévisés reste en effet modeste : 39 millions de francs suisses (monnaie utilisée par la Fifa, dont le siège est à Zürich depuis 1932), un peu moins que la vente des billets (40 millions), un peu plus que la publicité (36 millions). Le bénéfice engrangé, 63,90 millions, est reversé pour 25 % à la fédération espagnole, 65 % aux associations nationales participantes, la Fifa n’en gardant que 10 % (6,3 millions). On est loin du 1,3 milliard de francs suisses que rapportent les droits TV de la compétition vingt ans plus tard. Toutefois, le cocktail financier associant la Fifa, les « global brands » – ces firmes multinationales dont les produits et l’image sont commercialisés sur tous les continents – et les télévisions est composé. Et les pétromonarchies du Golfe sont même déjà là avec le Koweït en avant-garde, dont la fédération réussit à faire expulser la fédération israélienne de l’Asian Football Confederation en 1976, et dont les joueurs sont les premiers footballeurs de la péninsule Arabique à se qualifier pour une phase finale de la Coupe du monde.
Football. La fronde des confédérations européenne et sud-américaineDepuis les années 1930, des joueurs noirs, maghrébins…
La Coupe du monde espagnole voit le passage du nombre d’équipes participantes de 16 à 24. L’Asie et l’Afrique comptent deux représentants chacune. La diversité y gagne. Mais, de ce point de vue, l’équipe de France est depuis longtemps en avance. On a en effet beaucoup glosé sur la France black-blanc-beur de 1998. Or, depuis les années 1930, la sélection nationale a été pionnière en alignant des joueurs noirs, maghrébins ou des enfants d’immigrés européens. À ce titre, les Bleus de Séville sont représentatifs de cette tradition. Des descendants d’Italiens (Battiston, Genghini, Platini), d’Espagnols (Amoros, Hidalgo, Giresse, Lopez), d’Africains (Tigana), des Antillais (Janvion, Trésor) qui partagent un enracinement régional français avec Ettori, Bossis, Rocheteau ou Six. Il manque les joueurs d’origine maghrébine qui auraient pu être représentés si Omar Sahnoun n’était pas mort d’une crise cardiaque deux ans plus tôt. Et le tout sans que cela ne suscite de polémique. Séville si proche, si loin.
footballcoupe du mondefrance-allemagne L'Humanité
Juillet 1912 : l'instauration du carnet de circulation, une malédiction de 100 ans pour les Tsiganes
Il était une foisLe 16 juillet 1912, la loi « sur la réglementation des professions ambulantes et la circulation des nomades » constitue un tournant dans la politique discriminatoire envers les Tsiganes : tous se voient imposer un carnet destiné à les ficher, favorisant leurs exclusion et répression. Ils devront attendre un siècle pour en être libérés. Mais bien des discriminations persistent.
Par Emmanuel Filhol, enseignant-chercheur honoraire, université de Bordeaux-Montaigne
Dans le contexte des discours sécuritaires et xénophobes qui prévalent à la fin du XIXe siècle en France (et en Europe), où l’intégration nationale des citoyens s’accompagne d’une unification relative des perceptions négatives de l’étranger, les représentations véhiculées par la société sur la communauté tsigane – dont les personnes (Manouches et Gitans) appartiennent pourtant à la citoyenneté française selon la loi de 1889 – obéissent aux normes de l’idéologie dominante. Laquelle est aussi porteuse de préjugés ancrés dans la mémoire longue des sociétés européennes.
D’où les stéréotypes, les images caricaturales, un catalogue d’idées reçues appliquées aux Tsiganes (voir encadré ci-dessous, « La question de la désignation ») pour mieux les dévaloriser et justifier leur rejet, que l’on retrouve dans les plus importants journaux de l’époque.
À quoi reconnaît-on le « romanichel » ? À sa figure crasseuse incluse dans la « redoutable tourbe errante », déclare « le Petit Journal » du 8 février 1899. Pour le député-maire d’Ivry, « ces nomades (étant) la cause des épidémies de scarlatine, rougeole, fièvre typhoïde », il faut « faire disparaître le mal ». « Le Petit Parisien » du 3 août 1908, qualifiant les Tsiganes de « peuple néfaste », suggère qu’on sévisse contre ces « parasites outrecuidants », ces « rongeurs » qui « infectent notre territoire ».
Le thème de l’invasion et des incendies volontaires est aussi récurrent, comme celui des Bohémiens conducteurs d’animaux féroces, auxquels s’ajoute l’accusation d’enlèvement d’enfants. Mais, de tous les forfaits imputés à ces « incorrigibles maraudeurs », le plus atroce est l’anthropophagie, à l’instar de ce qu’affirme « le Petit Journal illustré » du 20 mars 1927, dont la une montre un groupe de Bohémiens faisant cuire au-dessus d’un feu un homme embroché.
Entretenir la confusion avec une population délinquante
Au regard de tels méfaits imaginaires, les pouvoirs publics adoptent différentes mesures de surveillance et de contrôle des nomades afin de savoir toujours « où ils sont, d’où ils viennent, où ils vont ». Entre autres, le recensement général des « nomades, Bohémiens, vagabonds » en mars 1895, la circulaire de l’Intérieur du 4 avril 1908 préconisant aux brigades régionales de police mobiles créées par Clemenceau de « mensurer » et photographier les nomades ou romanichels. Elles conduisent à l’établissement de la loi 16 juillet 1912, votée par le Parlement, « sur la réglementation des professions ambulantes et la circulation des nomades ».
La réglementation de 1912 dont dépend l’itinérance économique définit trois catégories d’ambulants : les marchands ambulants, les forains de nationalité française et les nomades. Chacune se voit attribué des papiers d’identité spécifiques. Cela va du simple récépissé de déclaration (marchand ambulant) et du carnet de forain (avec sa photographie), à l’encartement du nomade élaboré d’après la « méthode Bertillon » – du nom de l’inventeur de l’identification anthropométrique des criminels –, à laquelle sera ajoutée la dactyloscopie (relevé des empreintes digitales).
Une pratique coercitive qui confond les Tsiganes avec une population délinquante, criminogène, qu’il s’agit donc d’identifier et de contrôler étroitement dans le dessein « d’obliger ces nomades à se fixer ». Selon l’article 3, les « nomades » désignent, « quelle que soit leur nationalité, tous les individus circulant en France sans domicile ni résidence fixes et ne rentrant dans aucune des autres catégories spécifiées, même s’ils ont des ressources ou prétendent exercer une profession».
La fin du fichage des « nomades »Tout nomade, aux yeux de la loi, est dans l’obligation de faire viser (avec l’indication du lieu, du jour et de l’heure) son carnet individuel, établi dès l’âge de 13 ans révolus, à l’arrivée et au départ de chaque commune (la durée de stationnement est en moyenne de 24 à 48 heures). Il doit aussi se soumettre à des mensurations et des identifications photographiques, qui y sont consignées. Une partie est réservée aux mesures sanitaires et prophylactiques.
Les nomades voyageant « en bande » doivent aussi se munir d’un carnet collectif dont le père de famille est le responsable légal. La partie « signalement » fait référence aux « marques particulières » de l’individu. Une rubrique relative aux autres personnes renseigne sur leur état civil et les liens qui les rattachent au « chef de famille ». Un encadrement reçoit les empreintes digitales des enfants de moins de 13 ans.
Les Allemands ordonnent, dès 1940, que les Tsiganes soient internés
Un signe ostentatoire est en outre imposé aux nomades par l’article 4 : leurs véhicules sont munis à l’arrière d’une plaque de contrôle ornée d’un numéro spécifique et revêtant le titre de la loi du 16 juillet 1912. Ces « voitures employées » sont décrites très précisément dans les deux formes du carnet anthropométrique : leur type, leur aspect extérieur, leurs ouvertures, ainsi qu’un examen mécanique détaillé et une description intérieure effectuée par les forces de police.
De plus, à ces papiers d’identité correspond un « double » administratif, soit une notice individuelle, soit une notice collective, conservé dans des fichiers par les préfectures, les sous-préfectures et le ministère de l’Intérieur.
Tsiganes, cette longue ségrégationLe 6 avril 1940, sous la République finissante, le gouvernement interdit la circulation des nomades au prétexte qu’en période de guerre, par leurs déplacements, ils peuvent fournir, en tant qu’espions potentiels, des renseignements à des agents ennemis – alors que les nomades français iront combattre sur le front pendant les deux guerres mondiales.
Le décret assigne à résidence tous les nomades porteurs des carnets imposés par la loi de 1912 sur le « territoire métropolitain, pour la durée de la guerre », ce qui permet aux brigades de gendarmerie d’exercer dans les départements « une surveillance constante et efficace ». Les activités de travail pratiquées par les familles, livrées à elles-mêmes, s’épuisent vite dans cet espace limité, ce qui rend leurs conditions d’existence extrêmement précaires.
Après la défaite, le gouvernement de Vichy applique ce décret d’assignation à résidence en zone libre. En zone occupée, les autorités allemandes ordonnent, dès octobre 1940, que les Tsiganes (« Zigeuner ») soient internés. C’est le régime de Vichy qui se charge du transfert des familles assignées à résidence et de la gestion des 30 camps (dont deux créés dans la zone sud par l’État français) où furent détenus 6 500 à 7 000 Tsiganes de tous âges, dans un dénuement total ; environ 200 d’entre eux ont été déportés.
Ils sont une petite partie et l’une des multiples catégories d’hommes, de femmes et d’enfants réprimés, entre 1939 et 1946, dans un vaste ensemble de camps – 200, enfermant 600 000 personnes, comme l’a établi l’historien Denis Peschanski (1) –, par les politiques d’internement de la République finissante, du gouvernement de Vichy et des occupants allemands, servant les logiques d’exception puis d’exclusion qui ouvriront la voie à celle de l’extermination.
Ailleurs dans l’Europe occupée par les nazis, les Tsiganes ont subi, entre 1939 et 1945, un génocide longtemps occulté. Son bilan, difficile à établir, se situe autour de 300 000 morts sur une population d’environ un million de personnes.
De 1939 à 1946, la France des campsEn France, la libération du territoire national n’a cependant pas entraîné celle de tous les Tsiganes internés : en décembre 1944, cinq camps sont toujours en activité ; les derniers prisonniers seront libérés du camp des Alliers, le 1er juin 1946. Pour pouvoir circuler à nouveau, les Tsiganes devront patienter jusqu’à la loi du 10 mai 1946 portant fixation de la date légale de cessation des hostilités qui abroge de fait le décret du 6 avril 1940 et rend caduques les mesures d’assignation à résidence.
Mais les mesures d’identification liées au carnet anthropométrique n’ont pas été supprimées : les Tsiganes ont été astreints, en France, au « régime administratif des nomades », instauré par la loi de 1912, jusqu’en 1969. Le carnet anthropométrique est ensuite relayé par le « livret ou carnet de circulation », visé d’abord chaque mois, puis tous les trois mois.
Si le caractère vexatoire du carnet anthropométrique disparaît, l’obligation pour les « gens du voyage » – dénomination forgée en 1970 (2) – de détenir un carnet de circulation n’en constitue pas moins une entrave aux droits de l’homme relatifs à la liberté de circuler et de choisir sa résidence.
Saisi d’une question de constitutionnalité visant la non-conformité des droits et libertés contenus dans la nouvelle législation adoptée en 1969, le Conseil constitutionnel s’est prononcé le 5 octobre 2012 en faveur de l’abrogation du carnet de circulation. La loi de 1969 a finalement été remplacée par celle du 27 janvier 2017 qui touche à l’égalité et à la citoyenneté.
Cette récente annulation n’efface pas pour autant dans les esprits un siècle de discriminations légales. D’autant que celles-ci ont connu des prolongements qui limitent encore aujourd’hui l’exercice des droits de ces personnes. Notons, parmi les discriminations toujours actuelles, les insuffisances en matière d’aires d’accueil, malgré les obligations légales, et la non-reconnaissance de la caravane comme logement, avec ses multiples conséquences pour l’accès à divers droits.
Le stationnement donné par les communes était toujours à côté des ordures
Et les Manouches eux-mêmes, comment ont-ils vécu l’imposition de ces carnets par la loi de 1912 ? Des entretiens que nous avons menés dans les années 2000 montrent qu’ils s’en souviennent avec acuité, ainsi que des opérations d’identification qui leur étaient infligées.
En voici quelques extraits représentatifs (la retranscription est fidèle à l’énonciation de chacun).
- Marcelle Picque : « Ces souvenirs de carnet anthro, je les ai à partir de l’âge de 13 ans, ça fait quarante-deux ans, quand j’ai eu mon premier carnet (…). La préfecture nous déclarait tout, y nous mesurions, y nous prenions le signalement de notre visage, et si nous avions des anomalies, (…) n’importe quoi, c’était tout envisagé. »
- Toto Hoffmann : « Oh ! mais ils avaient des instruments… (…) Alors il y avait un genre de papier gros buvard, avec de l’encre. Après vous aviez les doigts… ils vous laissaient ça sur les mains ! (…) Et puis, ils avaient une espèce de serre-joint (où) il y avait les centimètres, les millimètres… »
- Marie Philipot : « Si je me souviens du carnet collectif anthropométrique ? Eh oui, on peut pas oublier ça. Dès que je suis arrivée dans le Lot-et-Garonne, il a fallu le prendre. » Elle évoque au passage les lieux de stationnement attribués par les autorités communales (années 1960) : « C’était toujours à côté d’un tas d’ordures, ou du train qui passe, partout où il y avait du danger. J’ai souvent eu peur pour mes petits, mais on n’est que des Gitans. Ils devaient penser (que) pour les Gadjé (les non-Tsiganes), c’était assez bien pour nous. C’était des endroits affreux. »
(1) Voir de Denis Peschanski : « La France des camps. L’internement, 1938-1946 », Gallimard, 2002.(2) L’expression « gens du voyage » instaurée par le pouvoir politique et administratif ne peut s’entendre qu’au pluriel, niant ainsi l’individualité, la singularité des personnes et des groupes contenus dans cette désignation fictive.
La question de la désignation
Le terme « Tsigane », du grec médiéval « athinganoï » (désignant au XIVe siècle, en Grèce, une communauté un peu à l’écart, aux pratiques divinatoires, composée en partie de musiciens), est employé dans cet article comme expression générique. Il rassemble la diversité des groupes, avec les noms qu’ils s’attribuent à eux-mêmes : les Sinté ou Manouches (« hommes » en romani) – Sinté français, allemands et italiens, voyageurs, Gitans ou Kalé (Noirs) –, les Yéniches (issus des populations errantes de l’époque de la guerre de Trente Ans, pas tous tsiganes), enfin les Roms (les « hommes »), répartis en sous-groupes dits Kalderash, Lovara, Tchurara.
Ces noms sont à distinguer de ceux donnés par les Gadjé (les non-Tsiganes), émanant surtout des pouvoirs publics, qui participent des représentations approximatives erronées aux connotations péjoratives : Bohémiens, romanichels, nomades, gens du voyage.
Emmanuel Filhol, l’auteur de cet article, a notamment publié :« Le Contrôle des Tsiganes en France (1912-1969) », Karthala, 2013.« Les Tsiganes en France, un sort à part, 1939-1946 », avec Marie-Christine Hubert, Perrin, 2009.
Il était une fois... une autre histoire !
Connaissez-vous la Februari staking, cette grève retentissante en 1941 aux Pays-Bas contre le sort fait aux juifs ? Et le long et féroce « mai » 68 japonais ? Vous rappelez-vous du scandale du Cointelpro, en 1971, quand la face noire du FBI a été révélée au grand jour ? Saviez-vous qu'il y a 60 ans, on visitait Orly le dimanche comme on allait à une attraction touristique ?
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Il était une foisHistoireromstsiganes L'Humanité
Le burger en France ? En 1972, même McDo n’y croyait pas...
Il était une foisLes États-Unis n’imaginaient pas pouvoir ramener leur ketchup comme ça au royaume de la poule au pot. C’est d’ailleurs un Frenchy qui sera à l’origine de l’implantation du premier « McDo » dans l’Hexagone, le 30 juin 1972. Et depuis 50 ans, c’est le rush chez l’ogre de la malbouffe. La « patrie » de la gastronomie reste la grande dauphine du fast-food, la meilleure recette de McDonald’s à l’étranger.
Selon l’histoire officielle de McDonald’s, la chaîne a créé son premier restaurant en France en 1979. En réalité, c’est le 30 juin 1972, à Créteil, en proche banlieue parisienne, que le premier « McDo » français ouvrit ses portes à l’initiative de Raymond Dayan, un homme d’affaires français établi aux États-Unis qui avait signé un contrat de franchise avec la firme américaine. Celle-ci ne croyant guère au succès du hamburger au pays de la gastronomie, le contrat autorisait le Français à créer jusqu’à 150 restaurants sur trente ans contre une redevance de 1,5 % du chiffre d’affaires au lieu des 10 % habituels.
Devant son succès – à la fin de la décennie, Dayan était à la tête de 14 établissements qui vendaient presque deux fois plus que dans n’importe quel pays –, McDonald’s lui proposa de lui racheter ses restaurants. Le Français ayant refusé, la société américaine lui fit un procès pour non-respect des normes de fabrication et d’hygiène, qu’elle gagna en 1982 au terme d’une longue bataille judiciaire. Dayan conserva ses restaurants, mais dut les rebaptiser O’Kitch et finit par les vendre à Quick en 1986. Sans même attendre la fin de la procédure, McDonald’s ouvrit un restaurant à Strasbourg, en 1979.
De 15 restaurants en 1983 à 103 en 1990
Le McDo de Créteil n’était pas le premier fast-food français. S’inspirant de l’exemple américain, Jacques Borel avait créé, à Paris, en 1962, un restaurant à l’enseigne Wimpy où l’on pouvait manger rapidement, dans un décor décontracté et en musique (il y avait des juke-box !), un pain rond, chaud, garni de viande de bœuf, accompagné de frites, servi sur des tables où le client trouvait ketchup et moutarde. La formule connut rapidement le succès : en 1969, Borel possédait une vingtaine de restaurants qu’il vendit, en désaccord avec la maison mère britannique.
Les années 1970 virent naître plusieurs chaînes françaises de restauration rapide aux noms à consonance américaine : Dino Croc, Magic Burger, Chicken Shop, Kiss Burger, Free Time, Manhattan Burger, etc. D’Amérique, elles avaient tout importé : le concept, le produit, les méthodes de fabrication et de vente, et jusqu’à la manière de manger.
McDonald’s mobilisa des moyens importants afin de s’imposer rapidement sur le marché français, où il passa de 15 restaurants en 1983 à 103 en 1990. Cependant, les chaînes françaises conservaient une position dominante avec 618 restaurants sur 777, en 1989.
Au départ était un stand de hot dogs
Lorsqu’elle s’est installée en France, la firme américaine avait déjà plus de trois décennies d’existence. Après avoir repris en 1937 le stand de hot dogs que leur père avait créé à Arcadia (Californie), les deux frères McDonald ont ouvert, en 1940, à San Bernardino, un restaurant de hamburgers doté d’un drive capable d’accueillir 120 voitures.
En 1949, forts de leur succès, ils en ont repensé toute l’organisation afin de rendre le service plus rapide : nouvelle cuisine, menu réduit à 10 articles, commande directe au comptoir, standardisation des hamburgers préparés et emballés à l’avance, etc. Le succès de la nouvelle formule fut immédiat.
Impressionné par l’incroyable rentabilité de l’entreprise des frères McDonald, Ray Kroc, qui dirigeait une petite société de vente de machines de milk-shakes, les rencontra en 1954 et sut les convaincre de lui confier le développement de leur franchise. En 1961, les deux frères lui cédèrent leur entreprise, qui comptait alors 228 restaurants, pour 2,7 millions de dollars et 1 % de royalties sur les bénéfices.
Pour en accélérer la croissance, Kroc réduisit ses coûts en standardisant le produit et en employant des étudiants. Le système de la franchise lui permit de se développer rapidement sur le marché américain et, à partir de 1967, dans le monde.
Cap sur l'Europe
La conquête de l’Europe commença en 1971 par l’implantation de restaurants en RFA et aux Pays-Bas, bientôt suivis par la France en 1972, la Suède en 1973 et le Royaume-Uni en 1974. L’expansion se poursuivit sur tous les continents, y compris dans les pays socialistes (Moscou en 1990, Chine en 2010).
Aujourd’hui, McDonald’s possède 37 855 restaurants, dont 38 % hors des États-Unis. C’est le résultat du déploiement d’une formule appliquée partout à l’identique : cuisine ouverte au public, combinaison de travail taylorisé et d’informatisation, centralisation des achats, produits standardisés bon marché, drive, publicité agressive, marketing visant la clientèle des familles.
Décembre 1931, ouverture du premier Prisunic : il était une fois nos années chicsEn France, le développement de la chaîne s’est accéléré au cours des années 1990 – de 103 restaurants en 1990 à 709 en 2000 –, l’expansion se poursuivant au cours des décennies suivantes sur un rythme plus lent, pour atteindre le chiffre de 1 501 en 2022, notre pays représentant son second marché après les États-Unis. McDonald’s, qui a essaimé à partir de Paris et des grandes villes, est aujourd’hui présent sur tout le territoire, y compris dans de petites bourgades qui ne dépassent guère les 2 000 habitants.
La jeunesse a joué un rôle crucial dans l’essor du fast-food
Tous les observateurs étaient pourtant convaincus que la restauration rapide, synonyme de mauvaise nourriture pour les Français, n’avait pas d’avenir en France et y resterait marginale. L’improbable succès de McDo s’explique par l’émergence d’un environnement favorable : le développement de la restauration hors domicile lié à l’accroissement de la distance entre le domicile et le travail et à la multiplication d’entreprises dépourvues de cantines ; le relâchement des liens familiaux qui a suscité de nouvelles manières de manger et de nouvelles formes de sociabilité ; liée à l’arrivée massive des baby-boomers, l’importance nouvelle du marché constitué par la jeunesse ; et, enfin, répandue dans toute la société, la fascination pour tout ce qui venait d’Amérique.
En 1989, les moins de 25 ans représentaient 57 % de la clientèle de McDo.
La jeunesse a joué un rôle crucial dans l’essor du fast-food. En 1989, les moins de 25 ans représentaient 57 % de la clientèle de McDo. Si l’enseigne séduisait tout particulièrement les jeunes, ce n’est pas seulement parce qu’elle pratiquait des prix modiques, mais aussi parce qu’elle incarnait un style décontracté, informel, « cool », qui était associé à l’image de l’Amérique, et entrait en consonance avec la culture jeune.
Cependant, le rôle de la jeunesse va bien au-delà de la phase de démarrage. Aujourd’hui encore, les 18-35 ans sont plus nombreux à fréquenter McDonald’s – 46 % y achètent un repas au moins une fois par mois (11 % ne le font jamais) – que les autres générations : 30 % pour les 35-49 ans (19 %), 13 % pour les 50-64 (38 %) et 4 % chez les plus de 65 ans (68 %).
Ces écarts s’expliquent par le fait que les générations les plus jeunes ont été particulièrement soumises à l’influence de la culture de masse américaine à travers la mode, la musique, le cinéma et les séries télévisées, quand les plus âgées se sont construites à partir d’autres références culturelles.
Composante essentielle du système McDonald’s, la gestion de la main-d’œuvre se distingue par le recours systématique au temps partiel imposé, l’emploi massif d’étudiants (60 % des effectifs) et l’hostilité aux syndicats. Les conditions de travail sont particulièrement éprouvantes : taylorisation des tâches, polyvalence, station debout permanente, horaires décalés, travail en sous-effectif, planning changé à la dernière minute, etc.
Cependant, on constate chez une partie des salariés une forme d’adhésion à l’entreprise qui passe par l’intériorisation des contraintes et la recherche de reconnaissance, ce qui les conduit à accepter d’en faire « toujours plus ».
Le droit social des petites entreprises
Alors que la société McDonald’s France emploie plus de 73 000 salariés, le système des franchises lui permet d’échapper aux obligations sociales qui s’imposeraient si elle était traitée comme une entité unique. La plupart des restaurants franchisés employant moins de 50 salariés, c’est le droit social des petites entreprises qui s’applique, de sorte que, d’un côté, le personnel est privé de nombreux avantages matériels (majoration pour le travail de nuit et du dimanche, 13e mois, participation aux bénéfices, etc.) et, de l’autre, les instances représentatives du personnel obligatoires au-delà de 50 salariés (délégués syndicaux, comité d’entreprise, comité d’hygiène et de sécurité) sont le plus souvent absentes.
Cette situation explique que, ces dernières années, les salariés des McDo de Paris, Marseille, Roanne, Ussel ou Saint-Gaudens se soient mis en grève pour obtenir de meilleures conditions de travail et de rémunération.
Fraude fiscale de McDonald's : à l'origine de l'amende d'1,25 milliard d'euros, il y a l'action d'un syndicatMcDonald’s fait l’objet de nombreuses critiques : pour ses contempteurs, il est le symbole du néolibéralisme (1), favorise la malbouffe et l’obésité, pratique l’optimisation fiscale, contourne le droit social (2), ne trie pas ses déchets (3) et, surtout, comme le soutient Paul Ariès dans « les Fils de McDo » (voir « En savoir plus »), propose une offre uniforme qui sape les cultures culinaires nationales.
La francisation a des limites
En réalité, partout dans le monde, McDo s’efforce de diversifier son offre pour répondre aux attentes de la clientèle et se différencier des concurrents : en Inde, la chaîne propose des hamburgers sans viande de bœuf, au Japon des steaks de soja, en Nouvelle-Zélande des Kiwiburger, en Italie des snacks au parmesan, et des nachos en Espagne.
En France, elle a introduit des salades et des yaourts en 2004, du bio en 2010, les McBaguette en 2012, des plats végétariens en 2017, etc. Aujourd’hui, on trouve aussi au menu des croque-monsieur, des galettes de blé garnies de poulet, des macarons et des cannelés. Qui plus est, 55 % de la viande et 100 % des pommes de terre sont d’origine française.
Néanmoins, la francisation a des limites étroites : la viande est trop cuite, le pain contient du sucre et de l’huile de colza, des ingrédients sont ajoutés aux frites pour leur donner le goût McDo, et on ne sert ni vin ni bière.
En transformant les modes de fabrication et de commercialisation, la façon de manger, la logique des repas, le rapport à l’alimentation et jusqu’au goût, McDo a contribué à élargir et approfondir l’américanisation de la société française, qui ne s’est pas arrêtée avec les Trente Glorieuses mais, au contraire, a continué à progresser par vagues et, avec Eurodisney, Netflix et les plateformes numériques, s’est encore intensifiée.
En ligne sur www. france.attac.orgwww.zerowastefrance.orgEN SAVOIR PLUS
- « Gastronomie française à la sauce américaine », de R. Fantasia, Seuil, 2021.
- « Génération McDo : le rapport des 18-35 ans à McDonald’s », de J. Fourquet, Ifop, janvier 2022. En ligne sur : www.ifop.com
- « Dictionnaire des cultures alimentaires », J.-P. Poulain (dir.), PUF, 2018.
- « Du ketchup dans les veines. Pratiques managériales et illusions. Le cas McDonald’s », de H. Weber, Érès, 2011.
- « Les Fils de McDo. La McDonalisation du monde », de P. Ariès, l’Harmattan, 1997.
Il était une fois... une autre histoire !
Connaissez-vous la Februari staking, cette grève retentissante en 1941 aux Pays-Bas contre le sort fait aux juifs ? Et le long et féroce « mai » 68 japonais ? Vous rappelez-vous du scandale du Cointelpro, en 1971, quand la face noire du FBI a été révélée au grand jour ? Saviez-vous qu'il y a 60 ans, on visitait Orly le dimanche comme on allait à une attraction touristique ?
Chaque week-end, la rubrique « Il était une fois » de l’Humanité magazine vous raconte l’histoire contemporaine au travers d’événements qui sortent des sentiers battus de l’histoire patrimoniale ou du roman national.
Tous les articles sont écrits par un spécialiste du sujet, souvent un historien, offrant ainsi des sujets où se marient l’art du récit et l’exigence critique et scientifique.
A retrouver dans cette page ou, pour profiter pleinement de la riche iconographie qui les accompagne, dans le magazine papier ou en version numérique.
McDonald’sIl était une foisrestauration rapideConsommation France24 - Monde
En Afghanistan, "la crise économique a précipité le pays dans un désastre humanitaire"
Publié le : 15/08/2022 - 06:30
Cyrielle CABOT
Catherine NORRIS-TRENT
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Tarek KAI
Depuis le retour des Taliban au pouvoir le 15 août 2021, l'Afghanistan fait face à une grave crise humanitaire. Aujourd'hui, selon l'ONU, 95 % de la population ne mange pas à sa faim. Une situation précipitée par le gel des avoirs de la Banque centrale afghane aux États-Unis et les sanctions internationales qui ont mis l'économie du pays à l'arrêt.
"La vie des Afghans a totalement basculé le 15 août 2021. Aujourd'hui, ils meurent de faim et le pays est plongé dans l'une des pires crises humanitaires au monde", assène Fereshta Abbasi, spécialiste de l'Afghanistan pour l'ONG Human Rights Watch. À l'aube de la prise de Kaboul par les Taliban il y a un an, la moitié de la population vivait déjà sous le seuil de pauvreté. Depuis, la situation n'a fait qu'empirer. Le pays, privé d'aide internationale – qui constituait jusqu'alors 80 % de son budget – a vu son système économique s'effondrer, privant de nombreux Afghans de revenus, de nourriture et de soins de santé.
À son arrivée à Kaboul en mars, Samy Guessabi, directeur régional de l'ONG Action contre la faim, a ainsi découvert une ville quasi à l'arrêt. "Beaucoup d'Afghans ont perdu leur emploi et ceux qui continuent à travailler ont vu leur salaire baisser massivement", témoigne-t-il. "En parallèle, l'arrêt des financements internationaux a entraîné une crise des liquidités. Les gens ne peuvent donc même pas retirer leurs économies à la banque. Et ceux qui ont quitté le pays ont beaucoup de mal à envoyer de l'argent à leurs proches."
"La nourriture ne manque pas, mais la population ne peut pas l'acheter"
"Pour de nombreuses familles, il n'y a plus qu'une priorité, se loger et se nourrir. Pourtant, quand on circule au milieu des étals des marchés, la nourriture ne manque pas", poursuit l'humanitaire. "Le problème, c'est que la population n'a pas d'argent pour l'acheter." D'autant plus qu'à cette économie en berne est venue s'ajouter une inflation galopante, liée à la crise alimentaire mondiale initiée par le conflit en Ukraine. "Le prix de certains aliments a doublé, notamment l'huile de cuisson, le riz et la farine", détaille-t-il.
Au total, près de 20 millions de personnes, soit la moitié de la population, se trouvent aujourd'hui en situation d'insécurité alimentaire, selon le Programme alimentaire mondial (PAM) et 95 % de la population ne mange pas à sa faim. Plus d'un million d'enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aiguë et prolongée.
Dans la province de Ghor (centre du pays), le PAM a par ailleurs annoncé récemment que des dizaines de milliers d'habitants avaient basculé dans une "malnutrition aiguë catastrophique", l'étape précédant la famine. "Et la situation est encore pire dans le sud du pays, majoritairement agricole, qui subit des périodes fréquentes de grande sécheresse", note Samy Guessabi. Face à cette situation, Action contre la faim organise régulièrement des distributions d'argent liquide dans ses zones opérationnelles pour les populations les plus vulnérables. Une mesure d'urgence "loin d'être idéale", selon l'humanitaire, et souvent insuffisante.
Les femmes et les enfants en première ligne
Les femmes et les enfants sont les premières victimes de cette double crise économique et humanitaire. "Les enfants sont déscolarisés pour être mis au travail. Dans d'autres familles, un ou plusieurs sont vendus pour subvenir aux besoins des autres", déplore Fereshta Abbasi. Des enfants sont ainsi souvent vendus à des commerçants pour servir de main d'œuvre peu onéreuse, et des fillettes achetées dans le cadre de mariages forcés – des pratiques qui existaient déjà dans le pays mais qui ne cessent de s'accentuer.
"Les femmes, quant à elles, ont tout perdu. Comme les hommes, elles se retrouvent sans emploi et sans revenus, alors qu'elles étaient parfois les seules à travailler dans le foyer, mais elles ont aussi perdu un grand nombre de droits fondamentaux", poursuit la chercheuse. Depuis un an, les autorités talibanes ont multiplié les restrictions à leur encontre. Le port de la burqa leur est imposé et elles ne peuvent plus se déplacer seules. Si certains métiers leur restent autorisés, une séparation nette entre hommes et femmes doit s'exercer.
Multiplication des maladies
Autre conséquence directe à cette double crise : le nombre de maladies s'envole dans un système de santé à bout de souffle. "Cette crise humanitaire dure depuis des dizaines d'années, au rythme des guerres, des tourments politiques et des aléas environnementaux, mais, aujourd'hui, cela atteint une intensité inédite", résume de son côté Amber Alayyan, responsable adjointe de la région Afghanistan à l'ONG Médecins sans frontières (MSF), qui officie dans le pays depuis 2011. "Et plus la malnutrition s'accélère dans le pays, plus les maladies se multiplient et plus les centres de soins saturent."
"Je me souviens d'une mère qui est venue avec son bébé d'environ huit mois. Il était minuscule", raconte-t-elle. "En discutant avec cette femme, on s'est rendu compte que la majorité de ses dîners ne se résumait qu'à une tasse de thé. Elle était totalement dénutrie et n'avait donc pas assez de lait pour nourrir son enfant." Des cas comme celui-ci, elle en dénombre des centaines par semaine.
À Hérat, dans l'ouest du pays, où MSF dispose d'une clinique, la pédiatre voit ainsi affluer environ 800 patients par jour, contre une centaine il y a encore quelques mois. L'établissement ne dispose cependant que d'une soixantaine de lits. "On voit des gens arriver de beaucoup plus loin dans le pays", explique-t-elle. "Ils se tournent vers nos structures car la majorité des hôpitaux locaux manquent cruellement de soignants et font face à des pénuries de certains médicaments, notamment d'antibiotiques."
>> À lire aussi : "En Afghanistan, la faim s'installe et menace 'particulièrement des bébés de moins de six mois'"
Une pression toujours plus forte sur l'aide humanitaire
Au moment de dresser le bilan de l'année écoulée, Amber Alayyan et Samy Guessabi partagent le même constat : face à cette situation, la pression sur les organismes humanitaires se fait plus forte que jamais. Et si Action contre la faim, tout comme MSF, ont pu massivement augmenter leur budget opérationnel et renforcer leurs effectifs sur le terrain, ils s'inquiètent pour les mois à venir. "On va approcher de la période des pluies puis de l'hiver, certains villages vont devenir inaccessibles… Je ne veux pas imaginer la situation si les habitants n'ont pas pu faire de réserves", craint Samy Guessabi.
"Il faut une prise de conscience de la part de la communauté internationale", estime-t-il. "Les sanctions internationales sont en train de tuer la population. La seule façon de sortir de cette crise humanitaire est de permettre à l'économie de redémarrer et pour cela, il n'y a qu'une solution, rouvrir la porte aux investissements étrangers."
La communauté internationale a fait de la question des droits humains, et notamment des droits des femmes, une condition à l'octroi de l'aide internationale. En mars, au moment où les Taliban décidaient d'interdire l'accès à l'école secondaire aux filles, la Banque mondiale avait ainsi choisi de suspendre une aide d'environ 600 millions de dollars (541 millions d'euros).
"Depuis un an, les Taliban ont montré qu'ils préféraient imposer de plus en plus de restrictions plutôt que d'accéder aux demandes de la communauté internationale pour améliorer les conditions de vie de la population", dénonce Fereshta Abbasi, de Human Rights Watch. "Ils doivent de toute urgence prendre leurs responsabilités. Mais les grandes organisations internationales, elles, doivent continuer à se battre pour trouver une solution pour aider davantage la population sur place."
Outre cette affluence toujours plus massive, Amber Alayyan observe aussi de plus en plus de patients arriver dans un état grave. "On assiste à une explosion des cas de diarrhée aiguë, de rougeole ou encore de choléra. C'est la conséquence directe du difficile accès aux services de santé et d'une mauvaise alimentation… On est dans un cercle vicieux", déplore-t-elle.
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30 juin 2012, le jour où le Minitel n'a plus répondu
Il était une foisEntré dans les foyers français en 1982, il y a quarante ans, il n’a été débranché que le 30 juin 2012. Accusée d’avoir fait rater le tournant Internet à l’Hexagone, cette « petite boîte beige », qui a connu un succès unique au monde, était le fruit d’une politique d’État volontariste. La « révolution » Web finira par reléguer ce précurseur de la télématique grand public au rayon des technologies obsolètes.
Par Benjamin Thierry, maître de conférences en histoire contemporaine à Sorbonne Université
Dix ans après sa disparition, le 30 juin 2012, le Minitel est devenu l’aïeul oublié de notre « hyperprésent » numérique et une curiosité dont l’évocation est bien souvent synonyme de ringardise pour les plus jeunes ou les moins au fait de l’histoire des techniques. On a aujourd’hui oublié qu’il a incarné une certaine idée de la modernité technologique d’une France qui n’avait pas l’intention de baisser les bras face aux puissances encore balbutiantes du numérique outre-Atlantique.
En 2012, après une lente agonie commencée au début des années 2000, il a été débranché et avec lui s’est éteinte une partie de « l’enfance numérique » du pays. La technologie qui avait vu naître Ulla, Ravel (l’ancêtre de Parcoursup), et révélé le visage de François Mitterrand après sa victoire à l’élection présidentielle en 1981 n’était plus. Avec son réseau, disparaissait en même temps l’étrange petite boîte beige chantée par Polnareff dans « Goodbye Marylou » : le Minitel est alors entré dans la grande famille des bizarreries technologiques désormais obsolètes.
Une innovation enviée par le monde entier
Quarante ans seulement après son irruption dans les foyers, le Minitel relève maintenant de l’histoire. Si tout cela ne semble pas si ancien, l’étrangeté que nous ressentons à l’évocation de la période qui va des années 1970, moment de conception du projet français de télématique (fusion des termes « télécommunications » et « informatique »), jusqu’à son apogée au début des années 2000 nous montre combien le contexte technologique a changé et que, en histoire, c’est moins la durée que les discontinuités qui séparent le présent du passé.
Aujourd’hui, sur les réseaux sociaux ou dans les conversations, le Minitel est souvent associé au retard technologique de la France et l’on se gausse de celui qui a fait « rater Internet » à l’Hexagone. Certains en ont même fait des romans. La réalité est pourtant plus complexe.
Le Minitel a constitué une innovation franco-française, que « le monde entier nous a enviée sans jamais nous l’acheter », née de la puissance d’un État ingénieur au même titre que le Concorde, le TGV ou Ariane. Ce n’est plus du tout dans l’air du temps, car la télématique relevait d’une politique industrielle ambitieuse et d’une volonté politique de mettre l’innovation au service du plus grand nombre dans le cadre d’un service public dont les Postes et Télécommunications constituaient l’un des bras armés.
À la fin des années 1970, on a du mal à s’en souvenir, la France est profondément changée par l’effort gigantesque qu’a réalisé son administration des Postes et Télécommunications pour multiplier les lignes téléphoniques dans le pays. En 1971 encore, la France manque de téléphones et est dans la situation du Danemark en 1930 ou de la Suède en 1935, ce qui n’est pas glorieux et constitue une récrimination récurrente des Français, dont on dit qu’une moitié attend son téléphone et l’autre la tonalité tant celui-ci fonctionne mal.
La question de la rentabilisation des infrastructures
Le rattrapage téléphonique est lancé et le septennat de Valéry Giscard d’Estaing sera le moment où les effets commenceront à se faire sentir : en 1975, 7 millions de lignes sont installées dans le pays, contre seulement 4 millions en 1970. Non seulement on amène le téléphone dans les foyers et les entreprises, mais on automatise également le réseau, qui passe à l’électronique avec de nouveaux centraux. Les investissements sont colossaux et la question de la rentabilisation de telles infrastructures se pose alors que les appels vocaux ne sont pas suffisants. Au même moment, les laboratoires français travaillent, comme leurs homologues étrangers, à améliorer la mise en réseau des ordinateurs permettant l’accès à des services qui seraient, évidemment, une source non négligeable de revenus. Aux États-Unis, les chercheurs en informatique ont accouché à la fin des années 1960 d’Arpanet, ancêtre direct d’Internet, à la différence de la télématique. On y échange des messages et de la documentation technique entre laboratoires et universitaires.
En France, du fait de la puissance des télécommunications, on pense le réseau et ses technologies très différemment. La culture technique héritée du téléphone oriente les choix vers la réalisation d’un réseau sécurisé, centralisé et piloté par l’administration. Un réseau où il sera également possible de facturer l’utilisation qui en est faite, à la différence d’Arpanet créé par et pour des chercheurs en informatique, que ces considérations bassement matérielles n’intéressent pas alors.
Des services utilisables par Monsieur et Madame Tout-le-Monde
Deux philosophies opposées, deux histoires techniques orientées par des trajectoires et des groupes d’acteurs qui expliquent la différence fondamentale entre le futur Internet, souple et ouvert, et la télématique, centralisée, fiable et pilotée par une administration centenaire qui souhaite déployer des services utilisables par Monsieur et Madame Tout-le-Monde et pas uniquement quelques scientifiques triés sur le volet.
C’est cette vision qui est choisie à la toute fin des années 1970 par la direction générale des télécommunications et le gouvernement de Valéry Giscard d’Estaing stimulé par la lecture du rapport de Simon Nora et Alain Minc, publié en 1978. Intitulé « L’informatisation de la société », ce best-seller anticipe les bénéfices, pour la modernisation de la France, de la mise en place d’un réseau de données accessible aux entreprises, aux administrations et au grand public.
En 1978, il est donc décidé de tester ces étranges terminaux pourvus d’un clavier et d’un écran que l’on raccorde à la prise du téléphone pour accéder à l’annuaire dit « électronique », au catalogue informatisé de La Redoute ou aux horaires de la SNCF qui se sont associés au projet. En Bretagne et autour de Versailles, sont lancées des expérimentations auprès de « cobayes » pour mesurer la rentabilité à espérer de ces nouveaux services et surtout s’il est envisageable pour la population d’avoir à la maison un objet aussi radicalement nouveau et de savoir l’utiliser.
Des terminaux gratuits et un accès aux services payant
Les essais sont concluants et, au début des années 1980, la direction générale des télécommunications décide de diffuser largement ces Minitel (pour « médium interactif par numérisation d’information téléphonique ») auprès des Français. À la différence des utilisateurs retenus lors de la phase d’expérimentation, il faudra cette fois payer pour y accéder. Comment convaincre les Français d’accepter ces nouveaux usages, mais également les coûts qui y sont associés ?
Certaine de sa puissance financière et de l’attrait des nouveaux services, la direction générale des télécommunications choisit de confier les terminaux gratuitement à la population et de faire payer l’accès aux services sur la base du temps passé à les consulter. Le risque est réel : si les services ne génèrent pas suffisamment de revenus pour l’administration, le projet sera un accident industriel retentissant.
Pour favoriser la multiplication des services accessibles et dans le même temps l’attrait de son Minitel, l’administration choisit, en parallèle de la gratuité du terminal, de mettre en place une tarification pour laquelle, à grands traits, elle ne touchera que 20 % du prix payé par l’utilisateur de ces services, 80 % de cette somme étant reversés à leurs fournisseurs. Ainsi, l’affaire devient rentable et les services se multiplient.
Un mouvement social organisé par l es infirmières grâce aux messageries
Le pari est rapidement gagné. Fin 1984, la plus grande partie du pays a désormais accès à l’annuaire électronique, qui permet de se séparer des volumineux bottins, ainsi qu’aux premiers services qui se multiplient et 525 000 terminaux sont en fonction. Le seuil du million de Minitel utilisés est dépassé dans le courant de l’année 1985. En 1996-1997, on dénombre environ 25 000 services accessibles. En l’an 2000, on atteint les 9 millions de terminaux en service et 1 milliard de francs de revenus.
La télématique est un succès. Elle est rentable et a donné naissance à un marché dynamique de nouveaux services qui sont profitables pour l’opérateur public et les acteurs privés impliqués. Nulle part ailleurs dans le monde, le grand public n’a accès à une telle offre. On peut s’informer en ligne, gérer son compte bancaire, préparer ses itinéraires routiers, réserver des billets de train ou d’avion… Et échanger sur les messageries (qui ne sont pas toutes « roses » contrairement à ce qu’en a retenu la mémoire collective) initie à la correspondance électronique. Les services sont aussi l’occasion d’usages qui n’ont pas été anticipés : au milieu des années 1980, un mouvement social est organisé par les infirmières en lutte grâce aux messageries ; d’autres « piratent » l’annuaire et proposent un service d’annuaire inversé qui permet de retrouver le nom d’un correspondant à partir de son numéro. L’imagination est stimulée par la télématique.
Mais avoir raison trop tôt revient souvent à avoir tort. L’exportation de cette technologie est handicapée par ses qualités : il faut pour la déployer une administration puissante, capable de faire des paris risqués pour créer un écosystème cohérent, mais rigide et peu adapté aux contextes étrangers où d’autres projets de télématique ont pu voir le jour sans jamais atteindre le degré de développement qu’a connu la France.
Une arme à double tranchant
Au début des années 1990, le réseau et le terminal n’arrivent pas à évoluer. Les possibilités graphiques restent limitées alors que le micro-ordinateur ne cesse de progresser sur ce plan. La tarification à la durée des connexions se révèle une arme à double tranchant : si elle a stimulé le marché des services, elle constitue un modèle rémunérateur qui fait passer le Web, apparu au début des années 1990, pour un espace anarchique qui n’offre aucune possibilité de rentabiliser les sites qu’on y déploie.
La télématique résiste pourtant à l’automne de son histoire. En 2008, il reste encore 3 000 services accessibles ; les renseignements du célèbre 3611 recueillent encore 300 000 connexions mensuelles. En 2010, le Minitel génère 200 000 euros de chiffre d’affaires par mois.
En parallèle, les usages du Web se diffusent en France en moyenne un peu plus rapidement qu’ailleurs en Europe, mettant à mal l’idée de minitélistes arc-boutés sur leurs habitudes : le taux de connexion mensuel se situe dans l’Hexagone à 49 % des foyers en 2004 et à 47 % pour le reste des pays de la zone euro. En 2009, presque 20 millions de Français se connectent à Internet tous les jours. L’éducation collective aux nouveaux usages semble avoir fait son œuvre. Pourtant, la « petite boîte beige » et ses promesses de société communicante semblent vieillies au début des années 2010 et, pour laisser le champ libre au Web qui s’impose, France Télécom Orange ferme son réseau en juin 2012, mettant fin à trente ans de télématique française.
Du même auteur
- Le Minitel. L’enfance numérique de la France, de Valérie Schafer et Benjamin Thierry, éditions Nuvis, 2012.
- De Tic-Tac au Minitel : la télématique grand public, une réussite française, de Benjamin Thierry, in « Les ingénieurs des télécommunications dans la France contemporaine. Réseaux, innovation et territoires (XIXe-XXe siècles) », IGPDE, 2013.
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Il était une foisnouvelles technologies France24 - Monde
États-Unis : les procureurs s'opposent à la publication des raisons de la perquisition chez Trump
Publié le : 16/08/2022 - 02:28
FRANCE 24
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Le ministère américain de la Justice s'est opposé lundi à la publication d'un document judiciaire censé présenter les raisons de la perquisition de la résidence en Floride de l'ancien président Donald Trump, estimant qu'elle "nuirait de manière irréparable à l'enquête pénale en cours".
Le ministère américain de la Justice s'est opposé lundi 15 août à la publication d'un document judiciaire censé donner les raisons qui ont poussé les enquêteurs fédéraux à mener une perquisition inédite chez l'ancien président Donald Trump la semaine dernière.
L'opération de la police fédérale dans sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride – une première pour un ex-président – a provoqué une tempête politique, Donald Trump et ses partisans dénonçant une "chasse aux sorcières".
>> À lire aussi : "Perquisition chez Donald Trump : ce que risque l’ancien président américain"
Plusieurs organisations, dont des médias, avaient demandé à un juge de publier un document judiciaire dans lequel les enquêteurs expliquent habituellement pourquoi la perquisition était nécessaire. Le ministère de la Justice a assuré lundi qu'une telle publication "nuirait de manière irréparable à l'enquête pénale en cours", selon un document judiciaire.
"Informations sensibles sur des témoins"
Vendredi, à la demande des procureurs cette fois-ci, un juge avait rendu publics le mandat autorisant la perquisition et une liste des documents saisis. Mais, à l'inverse des premiers, le document dont la publication était cette fois demandée contient "des informations très sensibles sur des témoins", des techniques utilisées par la police et des faits "extrêmement importants sur l'enquête", a estimé le ministère. Sa publication pourrait révéler la stratégie des enquêteurs et "compromettre (la réussite) de prochaines étapes de l'investigation".
Selon les documents révélés vendredi, la justice soupçonne le républicain d'avoir violé une loi américaine sur l'espionnage qui encadre très strictement la détention de documents confidentiels. La liste des objets saisis mentionne de nombreux documents classés "top secret".
Donald Trump, pressenti pour se relancer dans la course à la Maison Blanche pour 2024, a assuré que ces documents avaient été déclassifiés.
Lundi, en indiquant avoir vu ses passeports saisis lors de la perquisition, le républicain s'est dit victime d'une "attaque contre un opposant politique comme on n'en a jamais vu dans notre pays".
Avec AFP
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Décryptage
Perquisition chez Donald Trump : ce que risque l’ancien président américain
Le FBI a saisi des documents classés "top secret" au domicile de Donald Trump
États-Unis : le ministre de la Justice a "personnellement approuvé" la perquisition chez Trump
France24 - Monde
Fête techno au milieu des débris : en Ukraine, des bénévoles dansent et reconstruisent le pays
Publié le : 15/08/2022 - 17:26
Pariesa Young
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Au son des baffles qui résonnent en arrière-plan, des bénévoles ukrainiens balaient, frottent et transportent des débris. Loin d’une fête techno classique, ces rassemblements organisés depuis juillet sont un compromis entre festivals de musique d'été et efforts de reconstruction de l’Ukraine. Notre Observateur, l'une des bénévoles qui organisent les “raves du nettoyage” explique que c'est un moyen de garder les bénévoles motivés pendant le long processus pour rebâtir le pays.
“Réparer ensemble” (Repair Together en anglais), nom de ce projet, a été créé par un groupe d'amis qui ont commencé à intervenir dans les zones dévastées de la région de Tchernihiv. Cette ville a été le théâtre d'attaques russes entre février et mars. Lorsque les troupes russes se sont retirées début avril, de nombreuses maisons et bâtiments avaient été détruits par des semaines de bombardements.
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Ce groupe de jeunes Ukrainiens a donc formé une équipe de volontaires un peu particulière depuis juillet : ils réparent les maisons, nettoient les bâtiments bombardés et tentent de redonner de la joie au peuple ukrainien, tout en dansant sur des rythmes techno. En temps normal, si la guerre n'avait pas éclaté lorsque la Russie a envahi l'Ukraine le 24 février dernier, ces volontaires seraient en train de profiter des nombreux festivals de musique d'été organisés habituellement à travers le pays.
Au lieu de cela, ils ont décidé de se mobiliser pour aider à l'effort de nettoyage dans les villes dévastées par les bombardements et la violence. Ils organisent ainsi des événements de nettoyage, transportant des volontaires de Kiev vers Tchernihiv.
Après avoir organisé plusieurs événements pour nettoyer et reconstruire des bâtiments dans la région de Tchernihiv, les volontaires de “Réparer ensemble” ont organisé une rave le 23 juillet dans la ville de Yahidne, attirant plus de 200 volontaires. Beaucoup d'entre eux venaient de Kiev, mais également des États-Unis, d'Allemagne et d'autres pays, pour aider à la reconstruction de l’Ukraine.
Pendant qu'un DJ jouait à proximité, les volontaires nettoyaient le site du centre culturel de la ville.
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"Les gens qui nous rejoignent une fois pour faire du bénévolat reviennent encore et encore, ils ne sont jamais fatigués"
Tetiana Burianova est l'une des créatrices de Repair Together. Elle explique comment les " raves du nettoyage" ont vu le jour.
La première fois que nous l'avons fait, c'était juste pour nos amis, nous ne l'avions même pas annoncé. Ensuite, nous avons vu beaucoup de locaux se joindre à nous pour nettoyer. Ils ont apprécié l'ambiance, la musique et nous ont remerciés pour l'expérience. Ensuite, nous avons organisé un deuxième événement pour tous nos bénévoles et de nombreux journalistes sont également venus.
Cleaning-up Rave after of bombing of a cultural center in a small village in Ukraine. Young people want to help clean up, but with good music.... pic.twitter.com/f9NRlUVlRY
July 23, 2022Les fêtes, la techno et les raves faisaient partie de notre vie avant. Maintenant, c'est impossible - et le bénévolat est notre mode de vie. Tout ce que nous pouvons faire, c'est aider les gens en Ukraine et nous soutenir les uns les autres. Nous mélangeons donc les choses que nous aimons avec le bénévolat.
Nous organisons en permanence des concerts pour les habitants et les bénévoles. Nous avons des spectacles de stand-up ainsi que de la musique. Les gens qui nous rejoignent une fois pour faire du bénévolat reviennent encore et encore, ils ne sont jamais fatigués. Ils veulent en faire plus parce que nous faisons du bon travail ensemble dans une bonne ambiance avec de la bonne musique. C'est inspirant pour nous et nous aimons ce que nous faisons.
@hannaexpl#fyp#ukraine#ukrainewar#славаукраїні♬ original sound - HannaDes vidéos de l'événement organisé en juillet dernier montrent des jeunes dansant sur la musique et dégustant de la bière et de la nourriture dans les vestiges du centre culturel de Yahidne, détruit par les attaques russes. Mais au milieu des festivités, ils empilent également des briques, pellètent des gravats et enlèvent des débris.
L'événement a attiré l'attention internationale, et le groupe a depuis effectué deux autres nettoyages et commencé à planifier la prochaine rave, qui se tiendra fin août. Le groupe a organisé jusqu'à présent huit nettoyages, leur permettant de déblayer les débris de 12 maisons dans la région de Tchernihiv. Ils espèrent prochainement commencer à reconstruire ces maisons.
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"Toute l'Ukraine est unie pour les aider et ne les a pas oubliés"
“La région de Kiev a été sous le feu des projecteurs pendant la guerre. Mais quand les troupes russes sont parties, nous sommes allés dans la région de Tchernihiv pour voir la situation et c'était affreux. Les gens ont perdu leurs maisons, ils n'avaient nulle part où vivre. Et nous voulions aider ces gens parce que c'est loin de Kiev et coupé de tout, puisque tous les ponts ont été détruits.
L'organisation de ces fêtes aide vraiment les habitants. Ce n'est peut-être pas le genre de musique qu'ils écoutent habituellement, mais cela apporte une aide psychologique de savoir que toute l'Ukraine est unie pour les aider et ne les a pas oubliés. Et bien sûr, certaines mamies dans les villages n'aiment pas la musique, mais les jeunes l'aiment beaucoup.
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La brève histoire et grande aventure de la CGTU
Il était une foisContestation de l’union sacrée et de la compromission avec la bourgeoisie, échec des grandes grèves de 1920... le torchon brûle entre la CGT et des militants du courant du syndicalisme révolutionnaire d’avant guerre qui entendent régénérer le mouvement syndical au contact des idées bolcheviques. Le 26 juin 1922, il y a cent ans, la Confédération générale unitaire ouvrait son congrès fondateur. Une scission de quatorze ans avant la réunification de 1936 qui accompagnera le Front populaire.
Michel Pigenet« Vive Pelloutier quand même ! » Au soir du 30 juin 1922, la référence, spontanée et anonyme, au défenseur obstiné, décédé en 1901, de l’indépendance syndicale procède du défi. Jaillie des travées du congrès des 1 771 syndicats dissidents de la CGT représentés à Saint-Étienne, elle réplique à l’annonce de la nette victoire des partisans de l’affiliation, avec réserve, à l’Internationale syndicale rouge (ISR), créée en 1921.
Depuis le 26 juin, plus de 600 délégués sont réunis dans la grande salle drapée de rouge de la bourse du travail. Les affrontements sont rudes. Conscients de vivre un moment historique, ils taisent toutefois leurs désaccords pour officialiser, le temps d’une brève unanimité, le nom de la nouvelle Confédération générale du travail unitaire.
L’union sacrée des années de guerre
Aussi douloureuse soit-elle, la séparation d’avec la maison mère clôt sept années d’opposition interne au ralliement de la direction cégétiste à l’union sacrée des années de guerre et au réformisme, d’impossible réconciliation et d’incapacité à agir en commun. En décembre 1921, les syndicats contestataires ont tenté une ultime démarche auprès de Léon Jouhaux, secrétaire général de la CGT, et du bureau de la centrale. Faute de réponse, les minoritaires se résolvent, courant février, à convoquer le congrès qu’on leur refuse. « Camarades ! Tous à la CGT unitaire ! Et vive l’unité quand même ! », proclame l’appel.
Soudée par le rejet des compromissions dans les instances étatiques ou à l’Organisation internationale du travail et par l’espérance de ruptures révolutionnaires émancipatrices, la coalition « unitaire » émerge à contre-courant du reflux de la puissante vague de grèves des années 1919-1920. Le constat hexagonal vaut pour l’Europe, notamment en Italie, livrée aux violences de la contre-révolution fasciste. En Russie soviétique, la sortie victorieuse de la guerre civile conforte l’exercice d’une dictature du prolétariat sous parti unique et maître de l’appareil d’État. Malgré la décantation à l’œuvre, la situation demeure mouvante. Confrontées aux imprévus de la période, les convictions et les attentes des militants sont infirmées ou ajournées au prix de reformulations des choix et des priorités. Ces remue-ménage déconcertants provoquent des repositionnements souvent vécus comme autant de « reniements » et de « trahisons », vocables normatifs dont les congressistes usent d’abondance.
Deux courants, deux hommes : Gaston Monmousseau et Pierre Besnard.
Instantané des dynamiques en cours, les assises enregistrent les variations du rapport des forces syndicales. Qu’il s’agisse des statuts, de l’orientation nationale et internationale, les votes se répartissent entre deux courants principaux selon un rapport deux tiers/un tiers. Deux hommes les incarnent, trentenaires, syndicalistes révolutionnaires et cheminots révoqués après la grande grève de mai 1920 : Gaston Monmousseau et Pierre Besnard.
Le premier, nouveau directeur de « la Vie ouvrière », publication fondée en 1909 et d’esprit syndicaliste révolutionnaire, veut intégrer les leçons d’Octobre 1917 à la stratégie syndicale. Il concède que le syndicalisme, « facteur essentiel de révolution », ne saurait suffire à tout et accepte l’aide circonstancielle d’autres « forces révolutionnaires ». Il refuse, en revanche, d’établir avec elles des « liens organiques et permanents », inscrits dans l’article 11 des statuts de l’ISR, « qui ne (pourraient) être qu’une subordination voilée du mouvement syndical » : sa motion juge indispensable une révision sur ce point. S’agissant des objectifs et du fonctionnement de la CGTU, il conteste le réalisme du projet statutaire de la commission administrative provisoire qui envisage la « disparition de l’État » et bouleverse le système traditionnel d’organisation confédérale. Cette imprégnation « fédéraliste » et libertaire convient, à l’inverse, aux amis de Besnard, syndicalistes révolutionnaires de stricte observance érigés en militants intransigeants de « l’indépendance absolue » du syndicat. Critiques à l’égard de l’évolution étatiste du régime soviétique, ils se méfient de l’ISR et regardent du côté de Berlin où, la semaine précédente, une conférence a posé les jalons d’une internationale syndicale « anti-autoritaire ».
L’appui tactique des communistes
Les votes simplifient la palette des nuances en présence. Les motions Besnard agrègent autour des « syndicalistes purs » ou « anarcho-syndicalistes » des membres de l’Union anarchiste, à l’exemple de Louis Lecoin et d’André Colomer, et des adhérents du Parti communiste (SFIC, Section française l’Internationale communiste) qui, à l’instar d’Henri Toti, de François Mayoux ou des Stéphanois Henri Lorduron et Émile Arnaud, s’opposent aux prétentions hégémoniques du Parti. Cette base commune n’interdit pas des désaccords, notamment au sujet de la révolution russe.
Les soutiens de Monmousseau ne sont pas moins divers. Si le groupe, lui-même composite, de « la Vie ouvrière » fixe le cap, il rallie des « indépendants », comme l’enseignante Marie Guillot, attachés à l’autonomie syndicale, ainsi qu’une poignée d’anarchistes toujours enthousiasmés par l’expérience soviétique. Mais Monmousseau bénéficie surtout de l’appui tactique du gros des communistes qui, pressés d’évincer les libertaires et en mal d’orientation précise, se font discrets, à l’exception notable du secrétaire général du Parti, Ludovic-Oscar Frossard. En marge du congrès, celui-ci ne craint pas de réunir 130 délégués adhérents du PC et porteurs, dit-on, de 400 mandats. Une infime minorité de « communistes purs » s’obstine, enfin, à prôner une affiliation sans réserve à l’ISR.
Un hommage à Victor Griffuelhes, ancien dirigeant de la CGT
Vue de Moscou, la CGTU serait une prise de choix. Les chances d’ancrage de l’ISR à l’ouest du continent en dépendent. Les 300 000 à 360 000 syndiqués « unitaires » constituent, par ailleurs, un précieux potentiel prolétarien à même de régénérer un Parti communiste mal dégagé de sa gangue réformiste et petite-bourgeoise. En conséquence, à l’inverse du congrès de Tours, en décembre 1920, où la majorité de la SFIO s’est pliée aux 21 conditions posées par l’Internationale communiste, c’est la centrale hexagonale qui, en 1922, pose des conditions à son affiliation.
À Saint-Étienne, l’heure n’est pas aux amabilités. Le congrès sacrifie, certes, aux rituels consensuels. Les délégués versent aux quêtes destinées aux métallos en grève du Vimeu, de Lille et du Havre, saluent les 10 000 Parisiens manifestant contre l’impôt sur les salaires et rendent hommage à Victor Griffuelhes, l’ancien dirigeant de la CGT, décédé le 30 juin. Beaucoup assistent à la soirée théâtrale proposée et participent, le dernier jour, à une « promenade champêtre ».
Au plus fort des tensions, on en vient aux mains
Pour le reste, qui est l’essentiel, tout est prétexte à chicanes : contestations de mandats, modifications de l’ordre du jour, calcul des temps de parole, modalités de vote… Les plus expérimentés déploient leurs talents : sens de la repartie, citations cruelles et mauvaise foi inébranlable, etc. À l’occasion, des attaques ad personam virent à l’outrage. Lecoin accuse Monmousseau d’être un « homme à double face », cependant que Labrousse lit une lettre privée de Semard. Cela ne va pas sans interruptions bruyantes, dont le compte rendu étalonne l’intensité des « mouvements divers » au « tumulte ». Au plus fort des tensions, on en vient aux mains. Le 27 juin, au matin, les « commissaires » du congrès se collètent avec des auditeurs des galeries. L’après-midi, l’anarchiste Henri Sirolle frappe le communiste Alexandre Lebourg, qui l’avait interpellé sur les conditions de sa sortie de prison.
Le temps fort et spectaculaire du congrès se produit le 29 juin. À 10 heures, selon « l’Œuvre », quotidien de centre gauche, un « vent de mystère et de conspiration » se lève, tandis que des « “tchékistes” à l’œil sévère » gardent les portes « fermées à triple tour ». Le président de séance donne la parole au dirigeant de l’ISR, Alexandre Lozovsky, venu clandestinement de Russie soviétique. La salle ovationne le bon tour joué aux autorités, mais les clivages reprennent vite le dessus. À « l’Internationale » des uns succède « Révolution » – « Par la raison et par l’action ! Debout ! Partout ! Révolution ! » – des autres, dont plusieurs lancent des vivats vengeurs en mémoire des « insurgés de Cronstadt », matés par Trotski un an plus tôt… Lozovsky, ancien dirigeant du syndicat des casquettiers de la Seine, où il a séjourné de 1909 à 1917, en a vu d’autres. Il « parle avec une grande volubilité, presque sans accent », rapporte « l’Œuvre ». Gouailleur, il parsème son discours d’expressions argotiques. « On voulait avoir le pognon », explique-t-il à propos des emprunts russes. Ferme sur le fond, mais habile, il interpelle les « camarades » qui « ont cru froisser (ses) sentiments » en chantant « Révolution ». Faites-la, poursuit-il, « comme vous l’entendez, à la française, à l’italienne, faites-la comme vous voudrez ; le principal est de la bien faire », puis conclut : « Nos échecs sont vos échecs, vos échecs sont les nôtres. » À nouveau, les délégués se lèvent et reprennent « Révolution ». En chœur cette fois.
« Une nouvelle scission serait un véritable crime »
Accaparé par les questions d’orientation, le congrès approche de son terme sans avoir discuté du programme d’action confédéral. En six jours, le temps réservé aux revendications salariales, au chômage, à la vie chère n’a pas dépassé… une heure. Les congressistes ont d’autres soucis. Au fil des jours, des rumeurs de ruptures circulent, au point d’amener Mayoux, qui préside la dernière séance, à prévenir : « Une nouvelle scission (…) serait un véritable crime. » Porte-parole de la minorité – et futur « bolchevisateur »… –, Paul Cadeau, éphémère chauffeur de taxi, le rassure, mais précise que ses camarades refusent de siéger à la commission exécutive. Élue, celle-ci nomme le bureau confédéral, composé de Monmousseau, du postier Léopold Cazals, de l’ouvrier du textile Claudius Richetta et, après le désistement de l’instituteur Louis Bouët, de Marie Guillot, première femme à accéder à ce niveau de responsabilité.
Le 1er juillet, à 19 h 20, le congrès s’achève. Une page se tourne. Les choix de 1922 dégagent l’horizon, mais laissent ouverts bien des possibles. Avant la fin de l’année, la Confédération obtient la révision de l’article 11 des statuts de l’ISR qui établissait une liaison organique entre l’ISR et l’Internationale communiste (IC), applicable dans les relations entre la CGTU et le Parti français. Ce succès est toutefois compromis par les commissions syndicales communistes, dont le développement ébranle la coalition victorieuse à Saint-Étienne. Si la centrale surmonte les épreuves de la scission, du retournement de la conjoncture et de la répression, elle peine à gérer ses tensions internes. Il lui reste aussi à démontrer l’efficacité syndicale – ses effectifs passent de près de 350 000 adhérents en 1922 à près de 475 000 quatre ans plus tard –, par-delà les tentations originelles persistantes de l’activisme et du sectarisme, qu’exacerbe bientôt son arrimage au Parti communiste.
New York Times - World
Ukraine Live Updates: Blasts Hit Russian Ammunition Depot in Crimea
Kyiv Aug. 16, 5:19 p.m.
Moscow Aug. 16, 5:19 p.m.
Washington Aug. 16, 10:19 a.m.
The explosions came a week after blasts at a Russian air base on the peninsula destroyed several fighter jets. A senior Ukrainian official said that an elite military unit was responsible for the latest attack.
Here’s what you need to know:
The blasts at an ammunition storage site are near a Russian military base in Crimea.
Russia strikes along Ukraine’s front lines, with Kharkiv reporting widespread damage.
The U.N. chief discusses nuclear safety concerns at Zaporizhzhia with Russia’s defense minister.
Blasts in Melitopol knock out local pro-Kremlin television broadcasts.
Images of damage have been posted on a social media channel linked to the shadowy Wagner Group.
Ukraine makes gains in Kherson, but Russia’s advantage holds.
ODESA, Ukraine — Explosions rocked a Russian ammunition depot on the occupied Crimean Peninsula on Tuesday morning, delivering another embarrassing blow to Moscow’s forces a week after blasts at a Russian air base in the same region destroyed several fighter jets.
A senior Ukrainian official, speaking on the condition of anonymity to discuss the operation, said that an elite Ukrainian military unit operating behind enemy lines was responsible for the blasts. Russia’s Defense Ministry said in a statement that the episode was an “act of sabotage,” according to the Russian state news agency RIA Novosti.
The apparent use of covert forces behind enemy lines underscored the inventiveness of Ukraine’s forces. Since the war began, they have adopted unconventional tactics in the hopes of leveling the playing field while trying to repel attacks from a much larger and better equipped Russian military.
Although Ukraine’s leaders did not publicly claim responsibility, an adviser to President Volodymyr Zelensky confirmed that the explosions had occurred.
The adviser, Mykhailo Podolyak, also appeared to hint at Ukrainian involvement. “A reminder: Crimea of normal country is about the Black Sea, mountains, recreation and tourism, but Crimea occupied by Russians is about warehouses explosions and high risk of death for invaders and thieves. Demilitarization in action,” he wrote on Twitter.
And although he did not confirm Ukraine’s involvement, Andriy Yermak, the head of the presidential office in Ukraine, said on the Telegram messaging app that the country’s armed forces would continue the “demilitarization” of Crimea and other captured territories until they achieved “the complete deoccupation of Ukrainian territories.”
At least two civilians were wounded in the blasts in the northern peninsula, and as many as 2,000 were evacuated from the area around the weapons depot, the Kremlin-installed head of Crimea, Sergei Aksyonov, said on Telegram. The explosions occurred at a temporary ammunition storage site near a military base, he said.
The ammunition continued exploding after the initial blast. “At the moment detonations are continuing,” Mr. Aksyonov said.
The Russian Defense Ministry said that there were no serious casualties and that the explosions damaged power lines, railroad tracks and homes.
Local residents in Crimea said that the authorities there had introduced a “yellow level terrorist threat” alert and that people were being stopped and searched as they entered parks and public buildings.
After illegally annexing Crimea in 2014, the Kremlin turned the peninsula into a heavily fortified military zone that Russia’s president, Vladimir V. Putin, often describes as hallowed ground.
Since Mr. Putin ordered the invasion of Ukraine in February, Crimea has served as a key base of operations. Aircraft at Crimean bases have flown sorties over Ukraine, and ships of the Black Sea fleet based there have launched punishing rocket attacks on Ukrainian military positions and civilian neighborhoods.
Until this month, Crimea appeared well protected from Ukrainian attacks. Even Ukraine’s most advanced weapons systems do not have the range to hit Russian military targets there, and its planes are incapable of making it through Russia’s air defenses on the peninsula.
Then, last Tuesday, a series of powerful explosions ripped through the Saki air base in western Crimea, annihilating a good portion of the Black Sea fleet’s 43rd naval aviation regiment. That attack, according to a Ukrainian official, was carried out in part by special forces officers working with local partisan fighters.
— Michael Schwirtz
KYIV, Ukraine — As Ukraine continued to target Russian supply lines and ammunition depots behind enemy lines on Tuesday, Russian forces unleashed a barrage of missiles and artillery fire at Ukrainian targets in towns and cities across a front line that stretches over 600 miles.
In the northeastern city of Kharkiv, Russian shells exploded on roads, hit infrastructure and destroyed other buildings in five of the city’s nine districts, according to Ihor Terekhov, the city’s mayor.
He said it had been “a long time” since Russian forces had hit so many different parts of the city at once. The number of casualties was still being assessed.
South of Kharkiv, in the eastern Donbas region, the exchange of artillery fire continued as the two armies battled for control over what is now largely a wasteland of ghost towns and ruined villages.
There were roughly 1.67 million people living in the Ukrainian-controlled part of the Donetsk region at the beginning of the war. When the government ordered a mandatory evacuation on Aug. 2, there were estimated to be up to 220,000 civilians still living there. Ukrainian officials said that as of Monday, 5,575 people had been evacuated over the past two weeks.
The evacuation effort is expected to last until the fall. With nearly all of the vital infrastructure in the region destroyed, there will be no heat or power for the people who remain, and the government has warned people that there will be little it can do to help if they do not leave.
The only people who should remain, the government said, are the soldiers fighting the war and people working in sectors deemed critical to that effort.
The Ukrainian military high command reported heavy fighting across the eastern front, but there were no major territorial gains claimed by either side.
The southern front line has also remained largely unchanged for weeks. Ukraine continues to pound away at Russia’s logistical chains and hit targets behind enemy lines, aiming to degrade Russian combat capability. Moscow has shown no sign of retreat, even as thousands of its troops positioned west of the Dnipro River in Kherson Province are increasingly cut off from resupply.
Over the past 48 hours, the Ukrainian military high command reported Russian tank and artillery fire along nearly the entire line of contact in the south.
There were also more explosions reported in Russia-controlled cities across the south, but the origin of many of the blasts is unclear.
— Marc Santora
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
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The United Nations’ secretary general has spoken with Russia’s defense minister about the threat of a meltdown after days of shelling at a Ukrainian nuclear power plant, according to the United Nations. It also said it could help send in nuclear inspectors if both of the warring sides agreed.
Daily shelling at the complex, the Zaporizhzhia Nuclear Power Plant, which is occupied by Russian forces and operated by Ukrainian workers, has made it the first active nuclear power plant known to be at the center of fighting. It is Europe’s largest nuclear power plant.
In a telephone call on Monday, the two officials — António Guterres, the U.N. secretary general, and Sergei K. Shoigu, the Russian defense minister — discussed “conditions for the safe operation” of the complex, Russia’s Defense Ministry said in a post on the Telegram social media app. They also discussed a deadly July explosion at the Olenivka prisoner camp.
It remains unclear who is to blame for the attacks at the Zaporizhzhia plant. The Ukrainians have accused the Russians of directing strikes there to cut off energy supplies to other cities and to try to discredit the Ukrainian military in the world’s eyes. The Russians say Ukraine is doing the shelling.
The officials’ phone call came on the same day that the Ukrainian company that oversees the nation’s nuclear plants said that Russian forces had in the past week targeted a nearby fire station that is responsible for extinguishing blazes at the facility in the event of an emergency. That poses “a serious risk to the safe operation of the plant,” the company, Energoatom, said in a statement.
“There are still risks of hydrogen leakage and sputtering radioactive substances, and the risk of fire is high,” the statement said, adding that three of the radiation monitoring sensors around the plant had also been damaged by recent shelling.
It was impossible to independently evaluate that assessment.
Last week, Mr. Guterres urged Ukraine and Russia to allow international inspectors to visit the complex and called for an immediate stop of all military activity near the plant.
Stéphane Dujarric, a spokesman for the secretary general’s office, said in a statement that the organization had the “logistics and security capacity” to support a visit from the International Atomic Energy Agency to the Zaporizhzhia plant, “should both Russia and Ukraine agree.”
Russia has expressed support for such a visit, but Ukraine’s government has not officially endorsed it, possibly out of concern that it could somehow legitimize Russia’s occupation of the nuclear plant.
The head of the local military administration, Oleksandr Starukh, said on Tuesday that radiation levels at the plant remained “stable,” but he noted that the situation could change quickly.
He said an evacuation plan for the region around the nuclear power plant and for the radiation contamination risk zone was being adjusted to take the fighting into account.
“The situation is dangerous not only for the Zaporizhzhia region,” he said in an interview on Ukrainian television, adding that a mandatory evacuation zone in the case of an accident would include more than 400,000 people in the region and in a neighboring one.
Marc Santora contributed reporting.
— Carly Olson
Two explosions in the Russia-occupied city of Melitopol, Ukraine, knocked out pro-Kremlin television broadcasts on Tuesday, according to the city’s former Ukrainian mayor. The broadcasts had taken the place of local Ukrainian media sources as Russia seeks to spread propaganda and control the news narrative about the war.
The attack damaged a transit cable after it struck near an electric power plant, according to Ivan Federov, the city’s former mayor, who is in exile after being abducted by Russian forces in March and later freed in a prisoner exchange.
Details about the blasts could not be independently confirmed, and it was not immediately clear who was responsible. But Mr. Federov said the episode emphasized the opposition that the Russian-backed authorities would continue to meet in the city.
“No matter how hard Russian propaganda tries to brainwash our residents, they cannot succeed,” Mr. Federov said in a post on the Telegram social media app. “The people of Melitopol are holding out and the resistance forces are neutralizing everything” the Kremlin-backed authorities have imposed, he said.
Early on in their invasion of Ukraine, Russian forces seized territory in the regions of Kherson and Zaporizhzhia — where Melitopol is the second-largest city. Many of those areas have since experienced an information blockade as Russian forces have blocked social media platforms, Ukrainian news websites and sources of independent information. In some places, Ukrainian cellular networks have also been cut off.
The limited information available from the occupied regions makes it impossible to estimate the total population now living in Russian-controlled parts of Ukraine. Local officials say that Russian officials have increased their efforts to screen those who remain in order to identify potential threats.
“The invaders have been carrying out mass filtration activities in Melitopol and nearby localities since yesterday,” Mr. Feredov said in a Telegram post on Monday. “But not a single guerrilla has been found,” he said, referring to the local partisan forces in the region.
— Cora Engelbrecht
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A Ukrainian strike hit a Russian base in eastern Ukraine that housed mercenaries from a private military group with close ties to President Vladimir V. Putin of Russia, Ukrainian officials have claimed.
Reports of a strike in the Luhansk region on a base for the organization, the Wagner Group, began to emerge on Sunday night when a channel on Telegram that is widely associated with the group posted pictures that purported to show the site of the strike. The New York Times has independently verified that the images are from a building in the Russian-occupied town of Popasna that a Russian journalist had earlier identified as a Wagner base.
Anton Gerashchenko, an adviser to Ukraine’s minister of internal affairs, shared similar images on Twitter and said that Ukraine had used the American-supplied HIMARS weapon system to hit the base.
Wagner first emerged in 2014, during Russia’s annexation of Crimea. U.N. investigators and rights groups say Wagner troops, which have been seen in Syria, Libya and the Central African Republic, have targeted civilians, conducted mass executions and looted private property in conflict zones. Wagner’s shadowy existence allows Russia to downplay its battlefield casualties and distance itself from atrocities committed by Wagner fighters, according to those who have studied the group.
On Monday morning, Serhiy Haidai, the head of the Ukrainian regional military administration in Luhansk, asserted that the Wagner base in Popasna had been “destroyed.”
“The Armed Forces of Ukraine again successfully struck the enemy’s headquarters,” Mr. Haidai wrote in a Facebook post, adding that the number of casualties was not yet known.
There was no immediate comment from the authorities in Russia or from Yevgeny Prigozhin, the secretive businessman and Putin ally widely associated with the private security company.
Reports of the strike infuriated many Russian military bloggers, who criticized an earlier social media post by one of their own. That post, they said, had exposed the headquarters’ location. The post has since been deleted.
“Congratulations to all decent war reporters, it will be even harder for us to work now,” Dmitri Steshin, a reporter for Komsomolskaya Pravda, a popular pro-Kremlin tabloid, wrote on Telegram. “And it will be easier for those who criticized us.”
Russia has tried to make up some of its manpower shortages in Ukraine by using mercenaries from Wagner, which gained prominence as it deployed to help accomplish the Kremlin’s foreign policy goals in Syria and various African nations.
Christiaan Triebert contributed reporting.
— Ivan Nechepurenko and Cassandra Vinograd
MYKOLAIV REGION, Ukraine — In their summer campaign to drive Russian troops from the southern region of Kherson, Ukraine’s forces have decimated Russian command centers and ammunition depots, severed supply lines with precision strikes on key bridges, and sown terror among collaborationist officials with a spate of car bombings, shootings and, Ukrainian officials said, at least one poisoning.
But out in the sunbaked fields along the Kherson Region’s western border, the Ukrainian fighters who would be called on to deliver the knockout blow in any successful effort to retake territory remain pinned down in their trenches. Cuts to Russian supply lines have not yet eroded the overwhelming advantage of Moscow’s forces in artillery, ammunition and heavy weaponry, making it difficult if not impossible for Ukrainian forces to press forward without suffering enormous casualties.
“Without question we need a counteroffensive, I sincerely believe it will come,” said a 33-year-old lieutenant with the call sign Ada, who commands an outpost of trenchworks in the neighboring Mykolaiv region, a few miles from the Russian lines in Kherson.
But he added: “We need the advantage in numbers, we need the advantage in heavy weapons. Unfortunately, this is a bit of a problem for us.”
Even though Ukrainian troops have not moved forward for weeks in Kherson, their artillery campaign appears to have borne fruit, slowing the flow of Russian arms, equipment and troops into the region, Ukrainian officials say. Using high-precision weapons such as the American-supplied High Mobility Artillery Rocket System, or HIMARS, Ukrainian forces have pounded the three bridges over the vast Dnipro River that connect thousands of Russians to their supply lines in occupied Ukrainian territory east of the river.
The strikes have rendered these bridges “inoperable,” said Nataliya Gumenyuk, the spokeswoman for the Ukrainian military’s southern command. Over the weekend, Ukrainian forces launched yet another strike on the Antonivsky bridge, the main supply artery into the city of Kherson.
“We clearly understand that the occupiers depend on those arteries to keep bringing in reserves and ammunition and military equipment,” Ms. Gumenyuk said.
The question now is whether this pressure on Russia’s supply lines will be sufficient to cripple the fighting capacity of Russian troops and perhaps force the Kremlin to order at least part of the force to withdraw from Kherson and fall back across the river. Several Ukrainian officials in the region said this week that some Russian field commanders had already begun to move their headquarters east of the river, although two senior Ukrainian military officials said there was no evidence of this.
At the front, a withering barrage of Russian strikes inevitably kills a handful of Ada’s troops each day, the lieutenant said. A near miss by a grad rocket a day earlier charred the grass around one dugout position, and in the field nearby, the tail section of another rocket was visible sticking out of the ground. Periodically, a low-decibel thud reverberated across the plains.
It is the same all across the roughly 50-mile Kherson front, which cuts roughly north to south through fertile fields. Ukraine’s commanders and military analysts say that any lunge forward would require vastly more troops and equipment than Ukraine has in the Kherson theater at the moment.
Russia, meanwhile, has shifted resources from fighting in the eastern Donbas to reinforce its positions in the south.
Maj. Gen. Dmytro Marchenko, the commander of Ukraine’s forces in the region, recently acknowledged bubbling frustrations with the slow pace of Ukraine’s efforts to retake Kherson, but he said he could give no timetable for the start of major offensive actions.
“I want to tell the people of Kherson to be a little patient — that it will not be as long as everyone expects,” General Marchenko said in an interview last week with RBK-Ukraine. “We have not forgotten about them, no one will abandon our people and we will come to help them, but they need to wait a little longer.”
If the Ukrainians can fully sever the bridges over the Dnipro and keep them cut, the Kremlin will have no choice but to withdraw some forces or force Russian troops to fight with limited supplies and “hope they cope,” said Phillips P. O’Brien, a professor of strategic studies at the University of St. Andrews in Scotland.
“If they haven’t built up considerable depots on the west bank, one would think they would run into major problems in a matter of weeks,” he said.
— Michael Schwirtz
France24 - Monde
Un an après la chute de Kaboul, rencontre avec ces Afghans condamnés à l'exil aux États-Unis
Publié le : 16/08/2022 - 00:40Modifié le : 16/08/2022 - 00:42
FRANCE 24
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Fanny Allard
Il y a un an, l'effondrement de l'État afghan et la fuite du président Achraf Ghani plongeaient la société afghane dans l'incertitude. L'armée, qui n'a pas défendu la capitale face à l'avancée des Taliban, s'est elle aussi désintégrée, condamnant à l'exil des dizaines de milliers d'hommes et leurs familles. Nos correspondants aux tats-Unis Mathieu Mabin et Fanny Allard ont rencontré quelques-uns de ces hommes près de Washington.
Valeurs Actuelles
[Edito] Penser à la nation, c’est aussi cela la gauche !
La nation, en se défendant, défend toutes les familles, la liberté, la sécurité, la fierté de tous. Que tous répondent à l’appel. C’est la justice même qui crie vers eux. Jamais, on ne prononcerait de telles paroles dans les cénacles feutrés et bien-pensants de la nouvelle gauche. Quiconque aurait ces mots, dans un meeting de La France insoumise ou ailleurs, se verrait assurément voué aux gémonies et copieusement hué.
Les malheureux ignoreraient que c’est Jean Jaurès, père fondateur du socialisme, qui eut ces quelques phrases en 1910, dans l’Armée nouvelle. Pacifiste, Jaurès l’était, bien sûr, mais également patriote, ce que beaucoup de ses contemporains oublient. La gauche française, en embrassant la cancel culture américaine, est allée jusqu’à défaire son propre passé pour mieux le travestir.
La gauche post-soixante-huitarde a fondé sa vision du monde sur une mauvaise interprétation du concept d’internationalisme. Celui-ci a été dévoyé et réinterprété. Dès les années 1960 et l’avènement des luttes sociétales, la gauche s’est mise à prôner une ouverture sans borne au reste du monde, elle a idéalisé le cosmopolitisme et a défendu un sans-frontiérisme béat. Or, tout cela est bien différent de l’idée d’internationalisme.
De la fameuse phrase « prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! », il faut retenir la solidarité et le pacifisme entre des nations, certes coopératives, mais souveraines et autonomes. En cela, l’internationalisme n’a rien à voir avec l’effacement des cultures et identités nationales. Lorsque Jaurès parlait des « génies nationaux », il évoquait la force des desseins patriotiques, ce qui ne s’opposait en rien à la paix dans le monde…
Par cette acception tronquée de l’internationalisme, la gauche moderne est devenue la caution morale de la mondialisation. En effondrant les frontières, elle a ouvert les portes au capitalisme financier le plus vorace, à une culture monde avilissante et à une immigration massive. Progressivement, deux gauches prétendument « irréconciliables » se sont dressées en France, partageant toutes deux leur volonté d’abaisser les frontières. Elles dominent aujourd’hui le débat.
La première s’est inscrite dans la mondialisation et a fait sienne l’économie de marché. Elle a ménagé sa différence avec la droite par une pensée progressiste, saupoudrée de quelques mesures sociales. Il s’agit de la gauche au pouvoir depuis 1983, date du tournant de la rigueur, jusqu’à Lionel Jospin puis François Hollande. Durant les quarante dernières années, cette gauche a engendré la tertiarisation, délocalisé l’industrie française, participé à l’abandon de souveraineté nationale via Maastricht et abaissé les frontières nationales. Son bilan est, à peu de chose près, similaire à celui de la droite libérale, sur la même période (Valéry Giscard d’Estaing, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy). Il résulte de ce demi-siècle de rupture avec le gaullisme une France affaiblie sur les plans économique, militaire et culturel.
La seconde n’a jamais été au pouvoir, mais exerce une influence majeure sur le débat public, intellectuel et universitaire français. Issue du postmodernisme et de la déconstruction, elle prétend lutter contre le capitalisme et la mondialisation, tout en faisant siennes toutes ses valeurs (individualisme, théorie du “genre”, transhumanisme…). À la mort de la social-démocratie, en 2017 (lorsque François Hollande a renoncé à se représenter), c’est elle qui a commencé à exercer son hégémonie sur la gauche française. Avec la Nupes de Jean-Luc Mélenchon, elle a réalisé une formidable OPA sur l’ensemble de la gauche et de ses composantes. C’est ainsi que les doctrines woke et islamo-gauchistes se sont imposées comme seules idéologies audibles à gauche.
Le peuple français paye aujourd’hui un lourd tribut avec l’hégémonie de ces deux gauches. La première l’a livré en pâture à la mondialisation (désindustrialisation, appauvrissement des campagnes, mépris de la souveraineté populaire… ), tandis que la seconde l’a désarmé face à ses ennemis (affaiblissement de la police et de l’armée, complaisance avec l’islam politique… ).
Il y a pourtant un chemin pour une gauche populaire, sociale et patriote. Cette troisième voie doit être celle du peuple. Elle s’inscrira in fine, par-delà le clivage gauche-droite, car la situation périlleuse du pays l’exige. Aujourd’hui, une majorité de Français ne se résout ni à la détresse sociale, ni au déclin culturel, ni à la violence qui menace la paix.
Le moment venu, comme l’a fait le général de Gaulle devant le chaos, toutes les forces qui défendent la sauvegarde de la France devront s’unir. Il y va d’une histoire millénaire, il y va de notre avenir.
* Paul Melun est essayiste et président de Souverains demain !
France24 - Monde
En Afghanistan, une opposition "très faible" malgré l’animosité grandissante envers les Taliban
Publié le : 15/08/2022 - 17:06
Tom WHEELDON
Un an après la chute de Kaboul, les principaux commandants de l'opposition connus pour avoir tenu la vallée du Panchir sont toujours exilés au Tadjikistan. La résistance armée a bien du mal à mobiliser, malgré le fort ressentiment de la population envers les Taliban.
Lorsque Kaboul est tombée aux mains des Taliban le 15 août 2021, entérinant le retour au pouvoir du groupe fondamentaliste musulman en Afghanistan, les regards se sont tournés vers la vallée du Panchir, symbole historique de la résistance. Ahmad Shah Massoud, le défunt commandant de cette région située au nord-est de Kaboul, était parvenu à tenir en échec les Soviétiques dans les années 1980 puis les Taliban dans les années 1990.
Marchant dans les pas de son père, Ahmad Massoud avait promis de relancer la lutte armée contre les islamistes au pouvoir, depuis le Panchir.
Mais en septembre, les Taliban ont revendiqué la victoire dans cette région alors que le jeune commandant de 32 ans s’enfuyait au Tadjikistan voisin avec plusieurs autres figures de la résistance. L'objectif de ce retrait semblait être d'utiliser le Tadjikistan comme base arrière pour affronter les Taliban. Une stratégie jugée alors peu viable par nombre d’experts.
Depuis lors, les rares journalistes ayant eu accès au Panchir ont fait état de plusieurs attaques organisées par la résistance contre les positions talibanes. Selon des sources locales citées par le Washington Post, "les assauts contre les positions des Taliban sont réguliers. Des dizaines de civils ont été tués alors que d’autres ont été emprisonnés lors d'arrestations massives."
La résistance en déroute
Aujourd’hui, la situation est bien différente de celle qui prévalait dans le Panchir d'Ahmad Shah Massoud, chef de la lutte armée contre les Taliban lors de leur précédent règne de 1996 à 2001.
À l’époque, "Ahmad Shah Massoud maintenait un bastion à partir duquel il pouvait résister. Aujourd’hui, le Panchir est occupé par les Taliban", analyse Omar Sadr, ancien professeur adjoint de science politique à l'Université américaine d'Afghanistan et chercheur principal à l'Université de Pittsburgh.
"La résistance se trouve dans les montagnes ; ils ne contrôlent pas les villages ou les routes. Cela rend la tâche beaucoup plus difficile pour les chaînes d'approvisionnement nécessaire aux combats."
À l’échelle de l’Afghanistan, l'opposition est "très faible", souligne Vanda Felbab-Brown, chargée de mission au Centre pour la sécurité, la stratégie et la technologie de la Brookings Institution. "L'opposition a eu du mal à mobiliser le soutien des tribus et à monter des opérations d’envergure", poursuit la chercheuse. "Nous nous attendions à ce qu’ils lancent des attaques au printemps, mais les Taliban sont parvenus à neutraliser cette menace. Aujourd’hui, la résistance est encore plus faible que ce que nous avions anticipé."
Pour Omar Sadr, les commandants de l’opposition ont commis une erreur en se basant de l'autre côté de la frontière : "Les dirigeants de haut niveau sont au Tadjikistan tandis que les combattants de niveau intermédiaire sont au Panchir. Ahmad Massoud est un chef politique, pas vraiment un chef militaire, et il aurait été bien mieux que lui et d'autres hauts responsables rejoignent les forces sur le terrain. Cela aurait renforcé leur légitimité et stimulé le moral des troupes."
>> À voir, notre Entretien avec Ali Maisam Nazary : Pour le Front national de résistance, le Panchir n’est pas "aux mains des Taliban"
La fable des "Taliban 2.0"
Lorsque les Taliban se sont emparés de Kaboul l'année dernière, les nouveaux dirigeants ont d’abord cherché à se démarquer de l’image brutale incarnée par le groupe islamiste. Cette posture plus moderne s’est vite révélée de la pure propagande, suscitant un fort ressentiment au sein de la population.
"Cette histoire de 'Taliban 2.0' est bien évidemment une fable : ils ont instauré la discrimination politique et économique des non-Pachtouns, interdit l'éducation des filles, et ils pratiquent des exécutions extrajudiciaires", souligne Omar Sadr.
"À leur arrivée, tout le monde voulait mettre fin au conflit en Afghanistan. Les Taliban avaient la possibilité de s’orienter vers un accord politique inclusif qui aurait suscité le soutien des communautés. Mais ce sont des fondamentalistes, ils n'ont jamais cru aux accords de paix. Ils n'ont fait que se radicaliser et devenir plus répressifs. Les gens se sentent floués", conclut le chercheur.
Lassitude face à la guerre
Malgré ce sentiment de rancœur et de déception, peu d’Afghans prennent aujourd’hui les armes contre le pouvoir. "Bien qu'ils souffrent de l'intensification de la répression des Taliban et de la terrible situation économique, les Afghans sont tout simplement fatigués de la guerre", explique Vanda Felbab-Brown.
Car l'Afghanistan a déjà connu quatre décennies de conflits sanglants, qui ont débuté avec l’invasion de l'URSS en 1979, en soutien au gouvernement communiste alors en place.
Au moins 1,8 million d'Afghans ont perdu la vie durant les dix années d’occupation de l'URSS. Après le départ des Soviétiques en 1989, l'Afghanistan a traversé plusieurs guerres civiles. L’arrivée au pouvoir des Taliban en 1996 a ensuite enclenché un nouveau cycle d’affrontements, avec les résistants de l’Alliance du Nord d’abord, puis l’entrée en guerre des États-Unis en 2001, pour vingt ans.
Après avoir constitué l’épine dorsale de la résistance aux Taliban lorsque ceux-ci étaient au pouvoir à Kaboul à la fin des années 1990, les provinces du Nord-Est ont continué ce combat durant l’intervention américaine en fournissant la majorité des forces de l’armée afghane. Malgré ces décennies de guerre exténuantes et de sacrifices, l’opposition n’est pas parvenue à empêcher le retour au pouvoir des Taliban.
Pour Omar Sadr, cette situation explique la perte de vitesse de l’opposition dans ces bastions historiques de la résistance : "Les provinces de Baghlan et de Badakhchan ont fourni le plus grand nombre de soldats à l'armée de la République et elles ont subi le plus grand nombre de pertes. Des cadavres revenaient chaque jour. Aujourd’hui, beaucoup de gens se demandent s’il n’est pas préférable d’accepter le pouvoir en place, quel qu’il soit."
>> À voir, notre Focus : Dans la vallée du Panchir, les habitants sont plongés dans la misère
Le Pakistan ne voudra "jamais" renverser les Taliban
Tout au long des quatre décennies de conflit qui ont frappé le pays, des puissances étrangères ont utilisé l'Afghanistan pour étendre leur influence. Le Pakistan voisin était le protecteur de longue date des Taliban, désireux d'assurer la défaite de la République soutenue par les États-Unis à Kaboul, qu'Islamabad jugeait trop proche de son ennemi juré, l'Inde.
Mais les Taliban sont depuis longtemps proches du groupe jihadiste Tehrik-e-Taliban (TTP, le Mouvement des Taliban du Pakistan), qui veut renverser l'État pakistanais.
"Le Pakistan attendait des Taliban qu'ils l'aident à conclure un accord politique avec le TTP afin que ce dernier ne menace pas le gouvernement pakistanais, et ce plan a déjà échoué", note Weeda Mehran, codirectrice du Centre des hautes études internationales de l'université d'Exeter. "Les autorités pakistanaises sont très préoccupées par le fait que les Taliban ont donné des passeports afghans aux membres du TTP."
Selon la chercheuse, il est clair que certains éléments des Taliban "agissent de plus en plus indépendamment du Pakistan", obligeant le Pakistan à "revoir son approche des Taliban".
Cependant, la déception du Pakistan à l'égard des Taliban ne signifie pas pour autant un soutien à l'opposition. La résistance afghane ne peut pas compter sur Islamabad pour obtenir le soutien étranger dont elle a besoin pour avoir une chance de réussir.
"L'objectif final du Pakistan ne sera jamais de renverser le gouvernement taliban", selon Omar Sadr. "Tout au plus, le Pakistan rendra plus difficile le maintien au pouvoir des Taliban. Comme d'autres pays de la région, tels que la Chine, le Pakistan considère les Taliban comme antiaméricains. Et, bien sûr, il ne les voit pas comme des alliés de l'Inde, comme c'était le cas de la République. Donc, même si le Pakistan se retourne contre les Taliban, il ne soutiendra pas l'insurrection."
Cet article a été adapté de l'anglais, retrouvez la version originale ici.
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REPORTAGE
En Afghanistan, les entreprises s'effondrent depuis l'arrivée au pouvoir des Taliban
DROIT DES FEMMES
Derrière des mesures "cosmétiques", les Afghanes toujours sous le joug des Taliban
Afghanistan : les Taliban interdisent finalement aux filles de reprendre l'école
L'Humanité
Une brèche dans les prisons
Il était une foisLe 8 juin 1972 s’ouvre à Nancy le procès de six mutins de la révolte à la maison d’arrêt Charles-III. Point d’orgue de la rébellion qui agite alors les prisons, cette mutinerie et la répression qui s’ensuivit ont suscité une mobilisation inédite. Elle donnera lieu au premier grand procès du système carcéral, dévoilant l’intolérable par la parole des détenus eux-mêmes.
Le procès de six mutins de la révolte qui a eu lieu à la prison Charles-III de Nancy, le 15 janvier 1972, ouvre six mois plus tard, le 8 juin, dans un climat que la presse qualifie d’électrique. Les autorités, à commencer par le ministre de la Justice René Pleven, sont inquiètes. Depuis la tentative d’évasion à la centrale de Clairvaux de Buffet et Bontems en septembre 1971, au cours de laquelle une infirmière et un surveillant ont été tués, les prisons bougent, elles font la une des journaux, des intellectuels se mobilisent, et les prisonniers se mutinent d’abord à Toul en décembre 1971, puis dans de multiples établissements pénitentiaires. L’inquiétude est d’autant plus grande qu’avec la loi anticasseurs de Raymond Marcellin, ministre de l’Intérieur depuis juin 1968, et la répression des organisations d’extrême gauche, de nombreux jeunes militants, souvent étudiants, se retrouvent derrière les barreaux, découvrant la réalité carcérale.
Craignant la venue de jeunes gauchistes, la préfecture de Meurthe-et-Moselle a déployé un imposant service d’ordre autour du palais de justice. Le procès est attendu par le pouvoir pompidolien pour mettre fin à ces mouvements qui agitent les prisons depuis presque une année, et par les autres pour constituer un point d’orgue des luttes autour du système pénitentiaire.
Car la mutinerie qui a éclaté à Charles-III, en plein centre-ville de Nancy, en a été la plus spectaculaire manifestation. Le 15 janvier 1972, refusant de rejoindre leurs cellules, les détenus s’emparent du contrôle des toits et déploient une banderole sur laquelle la population nancéienne lit : « On a faim ! » Une discussion s’engage entre ceux du dedans et la population du dehors. Les détenus ont des visages, ils deviennent des sujets, ils sortent de leur invisibilité par leur propre action. Cette scène inédite en France est interrompue par l’assaut des forces de l’ordre. La révolte est durement réprimée : de nombreux mutins sont transférés, mais surtout six d’entre eux sont inculpés dans le cadre de la loi anticasseurs.
Michel Foucault, les mots et les causes oubliées« L’une des régions cachées de notre système social »
Cette inculpation entraîne une mobilisation sans précédent, aussi bien à l’extérieur des prisons qu’en leur sein via des comités de prisonniers. Elle est animée principalement par le Groupe d’information sur les prisons (GIP), créé un an plus tôt par Michel Foucault, le célèbre philosophe élu au Collège de France en 1970, qui fait figure de « nouveau Sartre », Jean-Marie Domenach, le directeur de la revue « Esprit », et l’historien anticolonialiste Pierre Vidal-Naquet. L’importance de l’information, explicite dans son nom, est précisée dans son manifeste : « Peu d’informations se publient sur les prisons ; c’est l’une des régions cachées de notre système social, l’une des cases noires de notre vie. Nous avons le droit de savoir, nous voulons savoir. »
Un GIP-Nancy est fondé : en liaison avec le groupe de Paris, il collecte localement le plus d’informations possible avec l’aide d’un comité de soutien aux mutins constitué le 27 février 1972. Celui-ci, dénommé « première commission de contrôle populaire sur les prisons », comprend « des gens qui ont déjà connu la prison, anciens résistants incarcérés par les nazis, des Français qui ont (…) soutenu la lutte du peuple algérien contre la colonisation, d’autres ex-détenus qui, eux aussi, savent bien ce qu’il faut contrôler dans une prison », ainsi que des écrivains, des journalistes, des avocats, des enseignants. Cette commission exige l’accès à l’établissement, en vain. Mais elle ne se décourage pas dans son entreprise de collecte et de production de données sur la détention : pas des chiffres froids, mais des mots, des récits, des trajectoires. Le GIP va donc les chercher à la source chez les mutins et auprès des travailleurs sociaux des prisons.
Une mise en lumière du fonctionnement judiciaire
Il s’agit de produire une contre-expertise ; un rapport est rendu public, « le Livre noir des événements de la prison Charles-Ill ». Pour le rédiger, le groupe s’est procuré le dossier judiciaire, mais, surtout, il a mené avec plusieurs ex-détenus de Charles-Ill, libérés dans les jours suivant la mutinerie, de longs entretiens dans lesquels ils racontent la révolte de l’intérieur, et qui mettent l’accent sur leur parcours biographique. La commission est aussi très attentive aux slogans lus sur les toits de Charles-Ill, et notamment « On veut une réforme pénitentiaire », « Justice », « Nous agissons pour des raisons valables, pas pour le plaisir ».
Le témoignage des familles vient aussi nourrir ce dossier, ainsi que des récits de vie de détenus qui soulignent les déterminismes sociaux. Ainsi sont mis en lumière non seulement la vie quotidienne au sein de l’établissement, mais aussi le fonctionnement judiciaire. « Des causes de la révolte, il faut passer aux causes de la détention : 220 000 jeunes sont officiellement sans emploi et le chômage s’étend actuellement en Lorraine. La plupart des emprisonnés de Nancy sont là pour délit d’origine économique », écrivent les rédacteurs. La mutinerie est replacée dans le problème plus vaste du rôle social de la justice, une « justice de classe ».
Le procès de la prison se déroule donc avant celui du 8 juin. Au sein de cette mobilisation qui s’amplifie, le plus remarquable est le soutien des prisonniers d’autres établissements, avec notamment des grèves de la faim à Grenoble et à la Santé ou à Charles-III même, où, le matin du procès, 50 détenus refusent leur petit déjeuner. Mais l’action la plus spectaculaire et qui marque un tournant dans l’histoire des luttes autour des prisons est la rédaction par les détenus de Melun d’une lettre adressée au président du tribunal de Nancy, premier document témoignant du mouvement qui devient quelques mois plus tard le Comité d’action des prisonniers (CAP) : « 35 000 détenus et leur famille, toutes les personnes éprises d’équité et d’humanité guettent votre verdict, anxieux de savoir si la justice de leur pays ne va pas sacrifier le peu de vérité qui a éclaté à Toul, Nancy, Nîmes, Fresnes, Melun, Loos et ailleurs pour que se perpétuent le mensonge, l’hypocrisie pénitentiaire derrière lesquels se cachent la bêtise, l’insouciance, la médiocrité, l’arbitraire et tout le reste, que l’on ne peut connaître que pour l’avoir vécu. C’est pourquoi nous nous affirmons solidaires de nos camarades de Nancy, dont nous considérons l’action rendue nécessaire par l’existence intenable qui nous est faite et par la nécessité d’en appeler à une opinion publique ignorante de trop de choses. »
Le gardien-chef et un détenu cités comme témoins par l'accusation
Le 8 juin 1972, le procès des six mutins de Nancy s’ouvre. L’accusation a cité deux témoins, le gardien-chef et un détenu, tandis que la défense est assurée par deux célèbres avocats parisiens, Albert Naud et Henri Leclerc. Le premier, ancien résistant, comme le second, jeune avocat, sont très engagés dans la défense notamment des jeunes gauchistes emprisonnés. Assistés de deux avocats nancéiens, Mes Bourgault et Brice, ils ont cité une dizaine de témoins, dont deux figures liées au GIP : le philosophe Gilles Deleuze et la Dr Édith Rose qui, psychiatre à Toul, avait rédigé en décembre 1971 un rapport, puis une lettre ouverte dénonçant l’attitude autoritaire du directeur de la centrale Ney de Toul, publiée dans « le Monde ». Les autres sont le pasteur de la prison, un éducateur, une assistante sociale et d’anciens détenus. Sont aussi attendus le directeur de l’administration pénitentiaire et l’avocat général Schmelck, auteur du rapport sur la révolte de la prison de Toul. Mais ni l’un ni l’autre, ni même la Dr Rose ne se présentent. Et un détenu cité par la défense a, comme par hasard, été transféré la veille. Michel Foucault assiste au procès depuis la salle.
L’audience est brève. Après un interrogatoire succinct des prévenus, les deux parties campent sur leurs positions. Du côté de l’accusation, le directeur de la prison est peu convaincant, de même que le détenu qui témoigne contre ses camarades et qui, après sa déposition, avait bénéficié d’une remise de peine.
Pour la défense, Gilles Deleuze commence par récuser la thèse du « téléguidage politique » des soulèvements, avant d’être interrompu par le président. Lors du réquisitoire, Me Flise s’en prend violemment au GIP en le renommant « Groupe d’intoxication du public » et demande au tribunal de sanctionner pour l’exemple les six mutins par de lourdes peines.
Lors de leurs plaidoiries, Mes Naud et Leclerc s’efforcent de recentrer les débats sur leurs véritables enjeux. Me Naud évoque son arrestation en 1941 par la Gestapo et son incarcération à la Santé pour souligner que rien n’a changé depuis ; Me Leclerc montre ensuite que la prison produit des mutilés sociaux au lieu de rééduquer les délinquants. À 20 heures, le verdict tombe : chacun des prévenus est condamné de cinq mois à huit mois de prison et 250 francs d’amende.
Me Leclerc: combat pour la justice et la démocratieFaire entendre la voix des prisonniers
Si le verdict des juges est relativement clément, constituant une victoire pour les défenseurs des mutins, le procès n’a pas constitué l’arène politique pour une véritable mise en accusation de la prison, selon certains observateurs. Gilles Deleuze n’a pas pu en faire une tribune pour le GIP et d’aucuns y voient un demi-échec pour le groupe. Certains de ses membres vont créer, quelques mois plus tard, une structure juridiquement capable de soutenir les prisonniers devant les juges : l’Association de défense des droits des détenus (ADDD). Pour Michel Foucault et Daniel Defert, autre cofondateur du GIP, ce procès n’est qu’un des événements d’une lutte dont ils ne sont que les relais : faire entendre la voix des prisonniers, faire entrer la question des prisons dans l’espace public comme objet politique.
Formidable événement à retardement qui a donné lieu au premier grand procès de la prison de l’après-guerre, la mutinerie de Charles-III a donc été le déclencheur d’une mise en lumière inédite des dysfonctionnements du système pénitentiaire par la parole des prisonniers eux-mêmes, que le GIP a fait émerger.
Justice. Derrière les murs des prisons, la violence des matonsC’est de cette même volonté de « faire savoir » qu’est né en 1990 l’Observatoire international des prisons (OIP), dont les militants produisent un état permanent des prisons de France par les détenus et pour les détenus. Ce combat n’est pas vain, puisque a été institué par la loi du 30 octobre 2007 un Contrôleur général des lieux de privation de libertés. Dominique Simonnot l’incarne aujourd’hui, pointant, par des enquêtes précises, des manquements flagrants au droit en détention, poursuivant ce procès contre l’intolérable ouvert en 1972.
À VOIR
Le film documentaire « Sur les toits » de Nicolas Drolc, les Films Furax, 2014, 95 minutes. Visionnable sur YouTube. Les riches images d’archives sont nourries par les témoignages des mutins de Nancy, d’un ancien surveillant de la prison de Toul, de Me Henri Leclerc, du cofondateur du GIP, Daniel Defert, et de l’ancien détenu, écrivain et militant anarchiste Serge Livrozet.
prisonnancy Valeurs Actuelles
Malgré le recours de LFI, le Conseil constitutionnel valide la loi sur le retrait de contenus à caractère terroriste
C’est officiel : le Conseil constitutionnel a validé samedi 13 août, la proposition de loi sur le retrait de contenus à caractère terroriste. Proposé par la macronie et adopté fin juillet, le texte a pour but de contraindre les éditeurs et hébergeurs de sites Internet à retirer des contenus jugés terroristes une heure au maximum après leur signalement. Une décision qui ne fait pas l’unanimité dans les rangs politiques, puisque comme le rappelle le Huffington Post, La France insoumise avait saisi le Conseil constitutionnel pour invalider cette loi. Les membres du parti d’extrême gauche avaient en effet estimé que le texte portait « une atteinte manifeste à la liberté d’expression et de communication » telle qu’elle est détaillée dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.
Des sanctions lourdes
De son côté, la haute institution a jugé que les contenus terroristes « constituent des abus de la liberté d’expression et de communication qui portent gravement atteinte à l’ordre public et aux droits des tiers ». Les Sages ont donc donné un verdict en faveur de la loi macroniste. Celle-ci prévoit par ailleurs un an d’emprisonnement et jusqu’à 250 000 euros d’amende en cas du non-retrait des contenus terroristes signalés. Les plateformes numériques fautives pourront aussi être concernées par une amende allant jusqu’à 4 % de leur chiffre d’affaires.
L'Humanité
Fraction armée rouge : 1972, année rouge sang en Allemagne
Il était une foisAllemagne de l’Ouest, juin 1972. Le noyau historique de la Fraction armée rouge est arrêté après des attentats meurtriers contre la police, la justice, le groupe de presse Springer et des quartiers généraux américains. D’autres militants vont prendre le relais. Retour sur cette organisation, née dans le sillage du mouvement étudiant contre la société de consommation et la guerre au Vietnam, qui croyait « attaquer le système impérialiste sur ses arrières ».
Entre le 11 mai et le 24 mai 1972, la République fédérale d’Allemagne (RFA) est secouée par une vague d’attentats à la bombe frappant les quartiers généraux américains de Francfort et d’Heidelberg, les locaux de la police d’Augsbourg et de Munich, un juge de Karlsruhe et les bâtiments du groupe de presse Springer à Hambourg : quatre militaires américains, dont un officier, sont tués et 70 personnes (policiers, militaires et ouvriers) blessées. Les dégâts matériels sont partout considérables. Dans les heures qui suivent, ces actions sont revendiquées par la Fraction armée rouge (en allemand, Rote Armee Fraktion, RAF).
À l’origine de la Fraction armée rouge (RAF, en allemand), une poignée d’étudiants déterminés à renverser le capitalisme par tous les moyens. © DPA Picture-Alliance via AFP
Active depuis 1970, cette organisation, qui se définit comme fraction armée du mouvement anti-impérialiste, ne s’était jusqu’alors manifestée que par quelques braquages de banques et des cambriolages de bâtiments administratifs, suivis de fusillades avec la police. Mais l’offensive du printemps 1972, frappant six villes éloignées les unes des autres en moins de deux semaines, surprend par son ampleur, sa concentration dans le temps et son haut degré de préparation technique. Cependant, l’impression de puissance qu’elle dégage va être démentie par la rapidité des arrestations : en moins d’un mois, tous les membres du noyau historique de la RAF se retrouvent sous les verrous.
Anne Steiner : « Quand les cartes postales racontent l'histoire des luttes sociales »Seize mille policiers sont affectés à la lutte antiterroriste, 200 000 DM de primes sont offerts pour la capture des 19 suspects figurant sur les avis de recherche diffusés partout dans le pays, et des centaines de personnes sont perquisitionnées et interrogées. Très vite, les moyens engagés par les autorités fédérales payent. Le 1er juin 1972, des blindés encerclent un garage de Francfort où Andreas Baader, Jan-Carl Raspe et Holger Meins ont trouvé refuge. Le 7 juin, Gudrun Ensslin est appréhendée dans un magasin de Hambourg et, dix jours plus tard, Ulrike Meinhof est arrêtée à Hanovre. Tous appartiennent au noyau initial de la RAF et, à tort ou à raison, les autorités leur attribuent un rôle majeur dans la conception, la préparation et la réalisation des attentats qui viennent d’ensanglanter l’Allemagne.
Née en 1940 près de Stuttgart, Gudrun Ensslin, étudiante en lettres et anglais, engagée depuis l’adolescence contre le réarmement de l’Allemagne et l’arme atomique, a participé activement au mouvement étudiant allemand qui commence en 1966 avec la protestation contre la guerre du Vietnam. Dans ce cadre, elle a connu Andreas Baader, né en 1943 à Munich, étudiant en art, fréquentant les milieux underground de Berlin. Ensemble, ils ont déjà comparu devant la justice en avril 1968 pour avoir provoqué un incendie dans deux grands magasins de Francfort. Ils entendaient protester contre l’indifférence de la population allemande à l’égard du conflit vietnamien et dénoncer le cynisme de la société de consommation. La journaliste Ulrike Meinhof, née à Oldenbourg en 1934, ancienne membre du KPD (Parti communiste d’Allemagne, dissous en 1956), éditorialiste et rédactrice en chef du magazine d’extrême gauche « Konkret », avait assisté au procès et noué des liens avec eux.
En 1968, Thorwald Proll, Horst Söhnlein, Andreas Baader et Gudrun Ensslin font de leur procès un happening sur le mode de la dérision. © Alamy Stock Photo
Entre-temps, Rudi Dutschke, leader charismatique du mouvement étudiant allemand, avait été victime d’une tentative d’assassinat par un jeune ouvrier proche de l’extrême droite. C’était pour Ulrike Meinhof le signe qu’il était devenu impossible de lutter sans sortir du cadre légal : « Les balles tirées sur Rudi ont mis fin au rêve de la non-violence. Qui ne s’arme pas meurt, qui ne meurt pas est enterré vivant dans les prisons, dans les maisons de rééducation, dans le sinistre béton des tours résidentielles ! »
Cet attentat avait débouché sur une radicalisation du mouvement étudiant et une répression accrue de la part de l’État. Des centaines de manifestants avaient été traduits en justice, condamnés à des peines de prison, et même radiés de l’université comme Holger Meins, né en 1941 à Hambourg, étudiant à l’Académie de cinéma à Berlin. C’est dans ce contexte tendu que s’est formée la RAF à partir d’une vingtaine de militants qui, las de la violence incantatoire des manifestations, envisageaient le recours à la guérilla urbaine sur le modèle des groupes latino-américains. Andreas Baader, Gudrun Ensslin, Holger Meins, Ulrike Meinhof, l’avocat Horst Mahler, menacé d’être radié du barreau pour sa participation à des manifestations violentes, et Jan-Carl Raspe, étudiant en sociologie né à Berlin en 1944, engagé dans des expériences de vie alternatives, faisaient partie de ce noyau initial.
Le 19 octobre 1977, le corps du président du syndicat des patrons Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture, après l’annonce des « suicides » en prison de Baader, Ensslin et Raspe. © AFP
Dès leur arrestation, les militants de la RAF sont soumis à des conditions de détention extrêmement strictes. Certaines femmes du groupe, internées à la prison de Cologne-Ossendorf, subissent même un isolement acoustique total avec lumière électrique allumée jour et nuit, dans des conditions de privation sensorielle absolue. En réponse au traitement qui leur est infligé, les prisonniers mènent plusieurs grèves de la faim collectives. La plus longue, de septembre 1974 à février 1975, dure 145 jours et entraîne la mort d’Holger Meins. Certaines revendications, comme le regroupement partiel des prisonniers, ont alors été satisfaites et les détenues de Cologne-Ossendorf ont été transférées dans d’autres lieux d’incarcération.
Le traitement judiciaire est tout aussi exceptionnel. Pour éviter toute tentative d’évasion, un bâtiment spécial a été construit à l’intérieur de l’enceinte de la prison de Stammheim, où sont incarcérés, à partir de 1975, huit des principaux membres du groupe. Les avocats de la RAF font l’objet, à plusieurs reprises, de perquisitions et même d’interpellations. Le verdict est rendu le 28 avril 1977 en l’absence des accusés, trop faibles pour suivre les débats, et des avocats, qui refusent de plaider pour protester contre les atteintes aux droits de la défense. Jan-Carl Raspe, Andreas Baader et Gudrun Ensslin sont condamnés à la prison à vie. Holger Meins, mort pendant une grève de la faim, et Ulrike Meinhof, retrouvée pendue dans sa cellule le matin du 9 mai 1976, ne seront jamais jugés.
Deux ans plus tard, de nouveaux militants, issus des comités de soutien aux prisonniers, passent à l’action. Le 7 avril 1977, le procureur fédéral Siegfried Buback, rendu responsable de la mort d’Holger Meins et d’Ulrike Meinhof, est abattu avec son chauffeur et un collaborateur. Le 30 juillet 1977, le banquier Jürgen Ponto, président de la Dresdner Bank, est tué lors d’une tentative d’enlèvement manquée. Enfin, le 5 septembre 1977, Hanns-Martin Schleyer, président du syndicat des patrons allemands et ancien SS, est enlevé par un commando qui exige la libération de onze prisonniers de la RAF parmi lesquels Baader, Ensslin et Raspe. Tandis que les pourparlers traînent en longueur, un commando palestinien détourne un Boeing de la Lufthansa le 13 octobre, et joint ses propres revendications à celles du commando qui a enlevé Schleyer. Quatre jours plus tard, une section antiterroriste allemande donne l’assaut au Boeing, qui s’est posé en Somalie, à Mogadiscio, et libère les otages.
Quelques jours plus tard, leurs funérailles donnent lieu à une manifestation de soutien. Après un long silence, la RAF refait parler d’elle en signant une série d’attentats entre 1985 et 1991. © DPA Picture-Alliance via AFP
Le 17 octobre 1977 au matin, on annonce le suicide de trois prisonniers de Stammheim : Andreas Baader et Jan-Carl Raspe par balles et Gudrun Ensslin par pendaison. La version du suicide est immédiatement contestée par les avocats et les proches qui demandent comment des armes auraient pu être introduites dans la prison la mieux gardée au monde et comment les prisonniers privés, depuis l’enlèvement de Schleyer, de visites, de courrier, de radio et de presse auraient pu apprendre l’action de Mogadiscio et son échec, et s’entendre pour se donner simultanément la mort. Le 19 octobre, le corps de Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture à Mulhouse. La RAF revendique son exécution.
Dans l’ensemble, les actions de 1977 furent critiquées et même condamnées par l’extrême gauche allemande, qui reprochait à la RAF d’être devenue une organisation de libération de ses propres militants et de ne plus avoir aucun objectif politique. Quant au détournement de Mogadiscio, il contredisait un des principes de la RAF : ne pas risquer que des civils soient touchés par des actions de guérilla.
De 1970 à 1977, la RAF a produit un certain nombre de textes (interviews, textes d’explication ou de revendications, lettres de prison, déclarations au procès) qui permettent de comprendre son orientation stratégique, que nous présentons ici. Jamais elle n’a voulu se constituer en avant-garde pour déclencher une révolution en RFA. L’internationalisation du capital, l’uniformisation culturelle, la mobilité de la main-d’œuvre rendaient selon elle caduque cette conception et obligeaient les révolutionnaires à penser la lutte dans le cadre plus global du système impérialiste mondial dominé par le capital américain.
Dans la société industrielle avancée, les classes n’ont pas disparu, mais les exploités n’ont même plus la possibilité de se reconnaître comme tels. Car le système ne s’empare pas seulement de leur force de travail mais aussi de leur subjectivité, de leurs aspirations et de leurs utopies au moyen des mass media et de la consommation massive. Dans ces conditions, se constituer en avant-garde n’aurait aucun sens, mais il faut faire de cette situation, de cette atomisation, le point de départ d’une lutte radicale que tout un chacun peut mener.
Point n’est besoin de rejoindre un lointain foyer de guérilla car c’est dans les métropoles qu’on peut attaquer l’impérialisme sur ses arrières, d’où il exporte ses troupes, ses armes, ses instructions, sa technologie, ses systèmes de communication et ses normes culturelles. La Fraction armée rouge est la fraction d’une armée rouge mondiale regroupant tous ceux qui combattent le système impérialiste, en synergie avec les peuples du tiers-monde en lutte pour leur indépendance.
Après un long silence, la RAF revendique entre 1985 et 1991 plusieurs attentats visant des responsables politico-économiques. En avril 1998, elle annonce sa dissolution dans un communiqué en forme d’autocritique exprimant le regret de n’avoir pas été assez ouverte aux mouvements de contestation des deux dernières décennies, et d’avoir échoué à articuler travail politique légal et action armée.
Depuis les années 1970, nombreux ont été les artistes qui ont été inspirés par la RAF – parmi les plus connus, le peintre Gerhard Richter, le compositeur Helmut Lachenmann, l’écrivain Don DeLillo, les cinéastes Rainer Werner Fassbinder, Volker Schlöndorff et Margarethe von Trotta –, interrogeant dans leurs œuvres le refus définitif de ces hommes et femmes d’être en paix avec ce monde et leur détermination à le combattre par les armes, au péril de leur vie.
Anne SteinerAllemagneIl était une fois France24 - Monde
Les derniers soldats français ont quitté le Mali, mettant fin à neuf ans d'opérations
Publié le : 15/08/2022 - 15:09
FRANCE 24
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Harold GIRARD
Cyril PAYEN
Les derniers soldats français encore présents au Mali ont définitivement quitté lundi le pays, après le transfert aux forces maliennes de la base de Gao. Le départ des forces françaises met fin à neuf ans d'opérations militaires dans le pays.
À 13 h (heure de Paris), le dernier détachement de la force Barkhane a franchi, lundi 15 août, la frontière entre le Mali et le Niger, mettant fin à neuf ans d'opération militaire visant à éradiquer le terrorisme dans la région.
"Le dernier convoi de soldats français vient de passer la frontière du Mali vers le Niger, a constaté Cyril Payen, journaliste de France 24, envoyé sur place. L'opération, très compliquée d'un point de vue sécuritaire, a été gardée secrète jusqu'à la dernière minute. Les derniers militaires français ont quitté la base de Gao, dernière base française après ce désengagement progressif. Une page importante se tourne. Il n'y a plus d'engagement militaire français au Mali."
Le commandement de la plateforme opérationnelle de Gao a été transféré aux forces maliennes. "La profonde transformation de l'opération Barkhane ne se réduit pas à la fin de sa présence sur le territoire malien. Dans une logique de co-construction, les armées françaises continuent le combat contre le terrorisme au Sahel, en coordination avec nos partenaires africains et internationaux", a précisé l'état-major.
#Barkhane | Ce jour, les derniers militaires de @Barkhane_OP présents sur le sol malien ont franchi la frontière entre le Mali et le Niger. Ils provenaient de la plateforme opérationnelle désert de Gao, désormais transférée aux Forces armées Maliennes. pic.twitter.com/mducbnMP6V
August 15, 2022Réorganisation du dispositif Barkhane
Le 17 février dernier, constatant que "les conditions politiques et opérationnelles n'étaient plus réunies pour rester engagée au Mali", la France avait décidé de réorganiser le dispositif de l'opération Barkhane "en dehors du territoire malien", a rappelé l'Élysée.
La présence militaire au Sahel sera divisée par deux d'ici la fin de l'année, à 2 500 militaires. Le Niger a accepté le maintien d'une base aérienne à Niamey et l'appui de 250 soldats pour ses opérations militaires à la frontière malienne.
Le Tchad continuera à héberger une emprise française à N'Djamena et la France espère conserver un contingent de forces spéciales à Ouagadougou, la capitale burkinabè.
Poussés vers la sortie par une junte malienne hostile, les Français ont transféré ces six derniers mois toutes leurs emprises à l'armée malienne, dont la dernière, à Gao (Nord), lundi.
Au total, la France a dû sortir du Mali quelque 4 000 containers et un millier de véhicules, dont des centaines de blindés, alors que le Sahel connaît une flambée de violences, que le groupe paramilitaire russe Wagner, nouvel allié de Bamako, peine à endiguer.
Plus de 2 000 civils ont été tués au Mali, Niger et Burkina Faso depuis le début de l'année, soit déjà plus que les 2 021 recensés pour toute l'année 2021, selon les calculs de l'AFP à partir d'une compilation de l'ONG spécialisée Acled. En neuf ans de présence au Sahel, l'armée française a de son côté perdu 59 militaires.
Avec AFP
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Retrait de la force Barkhane : la base de Ménaka transférée à l'armée malienne
La junte malienne accuse l'armée française d'"espionnage" et de "subversion"
Mali : la France capture un haut cadre de l'organisation État islamique au Grand Sahara
France24 - Monde
Perquisition chez Donald Trump : ce que risque l’ancien président américain
Publié le : 13/08/2022 - 16:50
Grégoire SAUVAGE
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Une dizaine de cartons de documents classés "top secret", "secret" et "confidentiel" ont été retrouvés au domicile de Donald Trump en Floride, selon l’inventaire de la liste des pièces saisies par le FBI publié vendredi par la justice américaine. L’ancien président est soupçonné d’avoir violé trois lois sur la sécurité nationale et risque théoriquement plusieurs décennies de prison.
Espionnage, destruction, obstruction : voici en trois mots ce que la justice américaine pourrait reprocher à Donald Trump. En emportant à son domicile de Floride des documents classifiés, l’ancien président des États-Unis pourrait avoir fait preuve d’une légèreté coupable en violant trois lois américaines qui encadrent très strictement la détention de documents confidentiels liés à la sécurité nationale.
Selon l’inventaire des pièces saisies par le FBI publié vendredi par la justice américaine, les enquêteurs auraient retrouvé 11 cartons de documents classifiés : un “top secret/SCI”, quatre “top secret”, trois “secret” et enfin trois “confidentiel”.
Parmi ces appellations, le top secret/SCI (pour Top Secret/Sensitive Compartmented Information) représente le plus haut niveau d’habilitation et concerne uniquement des informations ultra-sensibles. Les documents siglés SCI ne peuvent être consultés que dans des bureaux sécurisés appartenant au gouvernement fédéral et nécessitent un accès spécial même pour les personnes ayant l’accréditation “top secret”.
“Il pourrait s’agir de documents codés permettant un niveau supérieur de confidentialité et franchement, il s’agit d’informations auxquelles un nombre très réduit de personnes peuvent avoir accès”, précise Joshua Skule, un ancien cadre du FBI, interrogé par CNN.
Peu d’informations ont filtré sur le contenu des documents saisis à Mar-a-Lago. Selon le Washington Post qui cite des sources anonymes proches de l’enquête, certains documents seraient en lien avec des armes nucléaires sans que l’on sache si ces informations concernent l’arsenal américain ou celui d’une puissance étrangère. Une révélation démentie par Donald Trump qui a dénoncé “un canular“ sur Truth social, le réseau social qu’il a créé.
Dans la liste des documents saisis est mentionné un ensemble concernant le “président de la France“. Aucune autre précision n’est donnée sur la nature de ces informations, ni si cela concerne l’actuel président français Emmanuel Macron. Sollicité par plusieurs médias, l’Élysée n’a pas souhaité faire de commentaires.
Menaces sur la sécurité nationale ?
Selon le mandat de perquisition rendu public vendredi, la justice américaine a de sérieuses raisons de soupçonner l’ancien président des États-Unis d’avoir violé trois lois (sections 793, 2071 et 1519 du titre 18 du Code des États-Unis ), en lien avec la sécurité nationale.
D’abord, l’article 793 de la loi sur l’espionnage de 1917 qui interdit la “collecte, la transmission ou la perte d’informations” concernant la défense nationale. S’il est reconnu coupable, Donald Trump risque théoriquement une peine maximale de 10 ans de prison pour chaque violation.
Le deuxième texte invoqué pour justifier la perquisition menée lundi par le FBI concerne la soustraction ou la destruction d’archives officielles pouvant conduire à trois ans d’emprisonnement et à l'interdiction d'occuper une fonction publique.
Enfin, l’article 1519 interdit l’obstruction à une enquête fédérale par la destruction ou la dissimulation de documents. La peine maximale encourue est de 20 ans de prison.
Ces lois ne font aucune différence entre les documents classifiés et ceux qui ne le sont pas. Tous les documents pouvant mettre potentiellement la sécurité nationale en péril sont concernés.
>> À lire : Donald Trump fait confiance à Drew Findling, l’avocat des rappeurs américains
Selon les médias américains, il est cependant difficile de savoir si cette enquête pourrait mener à une inculpation de Donald Trump. D'après des experts, le fait d'invoquer la loi sur l'espionnage ne signifie pas que l'ancien président risque d'être accusé de ce crime. "La loi sur l'espionnage comprend un tas de crimes qui n'ont rien à voir avec l'espionnage", a déclaré l'avocat spécialiste de ces questions Bradley Moss, sur Twitter.
“À moins de prouver que des informations classifiées on été vendues à un tiers, cela serait très exagéré de poursuivre un ancien président des États-Unis pour ces motifs”, affirme également le juriste Charles Elson auprès de CNBC.
De son côté, Donald Trump assure qu’il avait lui-même déclassifié tous les documents retrouvés par les enquêteurs dans sa propriété de Floride avant son départ de la Maison Blanche. Cependant, rien n'indique à l'heure actuelle que l'ancien président a suivi les procédures officielles pour obtenir la déclassification de ces documents sensibles. Par ailleurs, selon plusieurs analystes, des documents relatifs à l’arsenal nucléaire américain ne sauraient être déclassifiés.
Quel avenir politique pour Trump ?
La perquisition menée dans la propriété de Donald Trump à Mar-a-Lago, s’inscrit dans le cadre d’une enquête sur des documents que l’ancien président aurait illégalement emportés avec lui hors de la Maison Blanche au moment de la fin de son mandat, en janvier 2021.
La loi oblige les présidents américains à transmettre l'ensemble de leurs e-mails, lettres et autres documents de travail aux Archives nationales américaines. Or, Donald Trump avait emporté quinze cartons de documents, que des agents des archives avaient dû récupérer en janvier, déjà à Mar-a-Lago.
Fait rarissime, la publication du mandat de perquisition a été faite à la demande du procureur général des États-Unis, Merrick Garland. Une manière de répondre aux accusations de “chasse aux sorcières” repris en chœur par les partisans de Donald Trump.
Déjà remontée par les poursuites engagées contre les participants à l’assaut du Capitole à Washington, l’extrême droite américaine se déchaîne à nouveau contre un supposé complot démocrate destiné à empêcher leur champion de se représenter en 2024.
Selon certains juristes, la violation de l’article 18 section 2071 du Code des États-Unis sur la soustraction ou la destruction d'archives officielles, est susceptible de conduire à une peine d'inéligibilité. D'autres experts font valoir que cette sanction s'applique à tous les postes de l'administration sauf celui de président des États-Unis.
>> À lire : la perquisition choc du FBI à Mar-a-Lago peut-elle déboucher sur l'inéligibilité de Donald Trump ?
Au-delà de cette querelle juridique, une inculpation de Donald Trump pourrait grandement compliquer son retour sur le devant de la scène, estime Marc Elias, avocat spécialisé dans les élections qui a travaillé pour plusieurs candidats démocrates.
"J'admets que l'application de cette loi à un président est un défi juridique mais imaginez qu'un candidat doive répondre de ces accusations devant un tribunal pendant une campagne, ce serait à mon avis un 'blockbuster' de la vie politique américaine", a-t-il ironisé.
Donald Trump fait déjà face à une multitude de procédures dans plusieurs États américains : des allégations d'ingérence électorale en Géorgie, de fraude fiscale à New York, sans compter d'éventuelles poursuites pour avoir incité ses partisans à mener un violent assaut contre le bâtiment du Capitole le 6 janvier 2021. Enfin, un procès en diffamation opposant Donald Trump à une femme l'accusant de viol est prévu en février 2023.
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Le FBI a saisi des documents classés "top secret" au domicile de Donald Trump
FBI VS TRUMP
La perquisition choc du FBI à Mar-a-Lago peut-elle déboucher sur l'inéligibilité de Donald Trump ?
La perquisition de la résidence de Trump en Floride divise la classe politique américaine
L'Humanité
Antisémitisme : le faux procès fait à la Nupes
ActuPolémique Les accusations de la Macronie et de LR contre la gauche relèvent d’une stratégie qui ne date pas d’hier. Au risque d’alimenter le confusionnisme et de nourrir l’extrême droite.
Cyprien CaddeoPour la première fois, la semaine dernière, un ministre de la République, Éric Dupond-Moretti, s’est rendu rue des Rosiers pour commémorer l’attentat antisémite qui avait ensanglanté la capitale en fauchant six vies, en 1982. L’occasion d’une mise en garde : « La bête immonde n’est pas morte », on la retrouve « dans certains propos politiques ». Personne n’est nommé, mais on sait à qui le garde des Sceaux pense. Une polémique avait éclaté quelques jours plus tôt, le 2 août, au point que les parlementaires de gauche ont décidé de quitter l’Hémicycle. À l’occasion d’une question au gouvernement, l’élu apparenté LR Meyer Habib, représentant la 8e circonscription des Français de l’étranger (dont font partie les Français d’Israël), artille sans trembler : « Le nouvel antisémitisme est toujours présent en France, notamment à la gauche de cet Hémicycle avec les islamo-gauchistes, et 37 députés Nupes qui, au moins, sont clairs dans leur haine des juifs et d’Israël. » Le tout, sous le regard de 89 députés RN siégeant juste au-dessus de lui, héritiers d’un parti fondé par des anciens SS, et qu’il épargne soigneusement. À l’origine de son ire ? Une résolution, portée par les élus communistes, proposant de condamner le « régime d’apartheid institutionnalisé » en Israël contre les Palestiniens.
une gauche taxée de clientélisme électoral auprès des musulmans
Meyer Habib, proche de la droite radicale israélienne et ami de l’ex-premier ministre Benyamin Netanyahou, est coutumier du fait. Mais, en répondant au député, c’est Éric Dupond-Moretti, déjà, qui embraye, en se tournant vers les bancs de la Nupes, et de la FI en particulier : « Corbyn, l’apartheid, les mots que vous avez choisis pour commenter le discours du président de la République, ces mots-là vous collent à la peau. » En plus de la résolution visée par Habib, le ministre fait référence au soutien de l’ex-leader de la gauche britannique à la Nupes, ainsi qu’à un tweet polémique de Mathilde Panot lors de la commémoration du Vél’d’Hiv, où elle renvoyait Emmanuel Macron à ses propos positifs en faveur du maréchal Pétain. Puis Élisabeth Borne en remet une couche, précisant que seuls les insoumis auraient un problème d’antisémitisme. Une stratégie désormais connue, qui vise à fracturer la Nupes en concentrant ses attaques sur son plus gros contingent de députés. « Élisabeth Borne s’en est prise aux insoumis pour une résolution à l’initiative des communistes, c’est dire si elle a lu le texte », ironise le député PCF Jean-Paul Lecoq, à l’origine de la résolution. Mieux, cette dernière a été déposée à l’Assemblée nationale à la mi-mai, soit à la fin de la dernière mandature, quand la Nupes n’existait pas encore, précise-t-il. Mais la controverse est lancée, la machine médiatique aussi. Fieffés islamo-gauchistes un jour, dangereux wokistes déconstruits le lendemain, et désormais antisémites : les députés de la Nupes n’ont pas le dos assez large pour accueillir toutes les banderilles qu’y plante la droite.
Tout le monde s’en donne à cœur joie pour dénoncer le prétendu antisémitisme de la gauche, de la macroniste Aurore Bergé au LR Éric Ciotti, en passant par l’avocat d’extrême droite Gilles-William Goldnadel, qui félicite le ministre : « L’islamo-fascisme d’extrême gauche ne passe plus. » La gauche est accusée, au nom de la défense des Palestiniens et par un supposé clientélisme électoral auprès des musulmans, d’avoir abandonné les juifs pour les Arabes. « Ils ont troqué le bleu ouvrier pour le vert islamiste », surenchérit même Meyer Habib. Le brouhaha couvre le sujet de départ : une tentative d’ouvrir un débat sur les choix politiques des derniers gouvernements israéliens.
Ce n’est pas la première fois que l’accusation d’antisémitisme sert à disqualifier une critique envers Israël. L’État hébreu est le premier à user de cette rhétorique, mais certains la prolongent en France, comme l’ex-premier ministre Manuel Valls ou le député macroniste Sylvain Maillard, qui avait tenté, en 2019, de déposer une loi pénalisant l’antisionisme au même titre que l’antisémitisme, liant les deux (le texte a été voté, mais transformé en résolution non contraignante). « Il y aurait donc un seul pays au monde dont on n’aurait pas le droit de critiquer la politique, s’alarme Jean-Paul Lecoq. Ce n’est rendre service ni aux Israéliens ni aux juifs, qu’on amalgame à la politique israélienne. » Or rendre responsables tous les juifs de la politique coloniale en Cisjordanie, c’est précisément ce que cherche à faire la rhétorique antisémite… Emmanuel Macron lui-même participe à ce mouvement, déclarant « l’antisémitisme et l’antisionisme ennemis de notre République », en mars dernier, lors d’un hommage rendu aux victimes du terroriste Mohammed Merah. Et on a pu voir Marine Le Pen invitée pendant la campagne sur des médias communautaires juifs comme I24 pour tenir des propos similaires.
« Hier, le judéo-bolchevisme était l’ennemi intérieur, aujourd’hui c’est l’islamo-gauchisme »
« En réalité, ces gens n’ont que faire des juifs, souligne la sociologue Illana Weizman (1). Depuis une quinzaine d’années, on observe que les droites se servent du sentiment d’abandon de la communauté juive pour faire avancer leur agenda islamophobe : l’idée est que le nouveau vecteur de l’antisémitisme est l’islamo-gauchisme », en ignorant ou euphémisant la permanence d’un antisémitisme d’extrême droite ou catholique. Cette stratégie s’inscrit dans un discours identitaire et civilisationnel, qui cherche à opposer les « racines judéo-chrétiennes » du pays, que certains voudraient inscrire dans la Constitution, à l’islam. Au risque de « vider la lutte contre l’antisémitisme de sa substance », s’inquiète Simon Assoun, coordinateur national de l’Union juive française pour la paix. « Cette stratégie de la droite s’inscrit dans le cadre de la fabrique d’un ennemi intérieur, dont la gauche serait forcément l’alliée. Hier, c’était le judéo-bolchevisme, aujourd’hui c’est l’islamo-gauchisme. »
C’est un jeu hasardeux : à force de brandir l’antisémitisme comme une arme politique de discréditation massive, le danger est grand qu’il se réduise dans l’imaginaire collectif à cela. Au risque de faire oublier les conséquences bien réelles de l’antisémitisme, qui se manifeste tous les ans en France sous diverses formes : agressions, insultes, profanations de synagogues ou de cimetières juifs. La gauche ici a une responsabilité immense : elle ne doit pas se laisser piéger et en venir à croire que l’antisémitisme n’est qu’une accusation politique vide de sens, alors qu’il peut exister en son sein. L’histoire de la gauche n’en est pas exempte, ne serait-ce qu’avec la répression soviétique.
« Aujourd’hui, la gauche se réclame de toutes les luttes de l’antiracisme, mais elle a en partie désinvesti la question de l’antisémitisme, ce n’est plus un combat structurant, relève Illana Weizman. Le sujet a été si souvent retourné contre la gauche que celle-ci est toujours sur la défensive, y compris quand on fait remarquer à certains que leurs propos participent de clichés antisémites. » Il en est ainsi des propos de Jean-Luc Mélenchon sur Éric Zemmour à l’automne 2021, où il estimait que l’idéologue identitaire « reproduit des traditions liées au judaïsme ». « Mélenchon n’est pas antisémite, mais il faut qu’il entende la critique sur ce type de propos. »
Plus marginal, l’antisionisme est parfois en effet le faux nez de l’antisémitisme dans certains milieux pro-palestiniens, comme du côté de l’extrême droite (Soral et Dieudonné en sont les chantres). Enfin, des mouvements extrêmes et indigénistes en viennent parfois à revendiquer l’antisémitisme : « Derrière l’hostilité envers les juifs, il y a la critique de la pyramide raciale, de l’État-nation et de l’impérialisme, (…) derrière chacune de nos régressions, il y a une dimension révolutionnaire », justifie par exemple la militante indigéniste Houria Bouteldja dans un de ses essais. Illana Weizman évoque un « double mouvement d’exclusion de l’antisémitisme en dehors de la lutte antiraciste » : « À gauche, il y en a certains qui disent que les juifs, par la simple existence d’Israël, sont des sortes de “super-Blancs”, qui ne seraient pas racisés ni dominés. Donc l’antiracisme ne les concerne pas. Et, à droite, il y a cette tendance à sortir l’antisémitisme pour l’opposer à d’autres luttes antiracistes , comme l’islamophobie. Il faut être capable, même si c’est compliqué, de déconnecter la question de l’antisémitisme de celle d’Israël, qui brouille tout, et combattre les instrumentalisations qui desservent la lutte. »
Les grands perdants dans tout cela ? La population juive. Elle mérite mieux que de servir de prétextes à des joutes politiques qui invisibilisent la réalité des actes antisémites, en hausse en France et dans le monde – avec notamment une recrudescence du révisionnisme lors des manifestations anti-passe sanitaire. En France, en 2019, 22,6 % des actes racistes ou antireligieux recensés par la police étaient de nature antisémite, alors que les juifs représentent moins de 1 % de la population française (0,73 %).
antisémitismeNupeséric dupond-morettimacronie New York Times - World
Clean Toilets, Inspired Teachers: How India’s Capital Is Fixing Its Schools
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The Aam Aadmi Party, which rose to power in New Delhi, is overhauling an education system that serves as a lifeline for millions of families looking to break the cycle of poverty.
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By Karan Deep Singh
NEW DELHI — Pradeep Paswan used to skip school for weeks, sometimes months. His classrooms with tin ceilings were baking hot in the summer. The bathrooms were filthy.
Now, he gets dressed by 7 a.m., in a blue shirt and trousers, eager to go to school, in a new building where the toilets are clean. “I come to school because I know that I can become something,” said Mr. Paswan, 20, who is in the 12th grade and dreams of becoming a top officer in India’s elite bureaucracy.
In India, where millions of families look to education to break the cycle of poverty, public schools have long had a reputation for decrepit buildings, mismanagement, poor instruction, even tainted lunches. Mr. Paswan’s school, in a working-class Delhi neighborhood, was known as “the red school,” for the regular brawls on campus and the color of its uniforms.
Today, it is a highly sought-after school, a beneficiary of the broader transformation of Delhi’s education system. Last year, 100 percent of students in the school who took the standardized examinations for grades 10 and 12 passed, compared to 89 percent and 82 percent in 2014. The red uniforms have been swapped for navy blue and lavender.
The Aam Aadmi Party rose to power in Delhi on the promise to improve basic services: health, electricity, water and education. The party’s leader, Arvind Kejriwal, who became Delhi’s chief minister in 2015, said he wanted to “revamp” the system to a point where government ministers would feel comfortable sending their children to public schools.
Mr. Kejriwal committed billions of additional dollars to overhaul schools, some of which until recently had no drinking water or had been invaded by snakes. The school system partnered with top experts and universities to design new curriculums, while working with parents, students and teachers to improve day-to-day operations.
“The first strong thing that Delhi has signaled is that our children are worth it, our schools are worth it and our teachers are worth it,” said Padma Sarangapani, a professor of education at the Tata Institute of Social Sciences in Mumbai.
The school system is still a work in progress, with student-to-teacher ratios high in some schools and many buildings still in need of basic upgrades. But Mr. Kejriwal is finding success, announcing in December that 250,000 students had left private schools in the last five years to attend government schools. (Some of those moved to public schools because of pandemic-related losses in family income.)
Almost 100 percent of students who appeared for their final high school examinations last year passed, compared to 87 percent who appeared in 2012, according to data from the Delhi government. And other state governments, including Telangana and Tamil Nadu, are now pushing to adopt “the Delhi model.”
The work on education has helped generate solid political wins for the party, which in March gained control of a second state in India, Punjab. The party is taking its approach countrywide, campaigning on an education and basic-services platform in state elections this year in Himachal Pradesh and Gujarat.
The transformation of Delhi’s schools started in 2015 with surprise visits by Manish Sisodia, Mr. Kejriwal’s education minister, and his chief adviser on education at the time, Atishi. The two would question school officials, pointing to rundown classrooms, misleading records and leaky taps.
“You would enter a school and you could smell the toilets from 50 meters away,” said Ms. Atishi, who goes by one name. “The message was that if the government can’t even clean schools, how is the government serious about education?”
The government enlisted private companies to clean hundreds of schools. It hired retired defense personnel as “estate managers” who oversaw repairs. The estate managers freed up school principals to focus on academic work.
Between 2015 and 2021, the Delhi government spent about $10 billion (769 billion rupees) on the 1,037 schools it runs, which serve about 1.8 million students. That was more than double what the previous governments, which did not see education as an election-winning issue, spent in the previous seven years, according to data from the Delhi government.
The new money was used to build new classrooms, laboratories and running tracks, as well as to develop curriculums and create a new board of education.
Officials also tried to address a fundamental problem: a lack of trust between students, teachers and parents.
In 2016, the Delhi government set up school management committees, groups of parents, teachers and local officials that provided a platform for airing concerns and holding the government accountable.
In monthly meetings, school heads and teachers discussed achievements and problems, and sought consent for new purchases or repairs. The government allowed the committees to hire teachers on an interim basis during the long process to fill the posts permanently.
It also invested in the teaching staff. Some had been absent or left school in the middle of the day, or were even found knitting sweaters during classes, according to government officials.
Changing attitudes in a long-stagnant system required a different approach, said Mr. Sisodia, the education minister.
In the summer of 2016, the government held training sessions with over 25,000 teachers. In addition to the usual subject-matter training, it selected teachers from within the public school system to offer training on the basics of teaching.
Those sessions focused on building a personal connection with students. For instance, teachers were encouraged to talk to students about their family backgrounds to understand if it impeded their ability to focus on class work.
“I felt empowered,” said Anita Singh, a teacher who took the course and went to a public school herself. “There was a realization that, as a teacher, if I think about this carefully and make it a part of daily learning, the students will get the actual learning.”
A year later, the government sent one teacher from almost every school in the city for further training at world-class institutions, including the University of Cambridge and the National Institute of Education in Singapore.
“We got exposure, and I got more confidence,” said Atul Kumar, who attended a weeklong training session in London.
Until six months ago, Dr. Kumar was the head of Sarvodaya Vidyalaya, the public school where Mr. Paswan studies. Dr. Kumar said the school is now rejecting applications. Applicants far exceed the school’s capacity of 3,500 students, said Zennet Lakra, the vice principal.
One recent afternoon, Indu Devi, a parent, dropped by Ms. Lakra’s office to get her 17-year-old son, Sanjay Kumar, readmitted after nearly two years out of school. Ms. Devi, who works as a house cleaner, explained that the family had needed him to work during the pandemic.
“I want him to study in this school because it has a name,” she said. “I want him to do better than me.”
Aside from regular subjects, the students learn gardening and how to be happy and mindful, part of an effort to promote “humane values” and de-emphasize rote learning.
Delhi’s education system seems to be working, experts say. The city’s students achieved significantly better scores than their peers countrywide in English, science, mathematics and social sciences in 2017 and 2021, according to surveys by the Ministry of Education.
Still, challenges remain. Teachers and staff members complain about salaries and benefits that haven’t been increased in years. It’s also been tough to bring children back to school after two pandemic years.
At Mr. Paswan’s school, about 150 students have dropped out. Many who returned have “forgotten how to write their names,” Ms. Lakra said.
Around 1 a.m. on a school night, Mr. Paswan, who works part time as a garbage collector to earn money for his family, hauled his cycle cart filled with cardboard and plastic to the tiny shack where his family lives. He had been collecting and sifting through garbage bins at subway stations, salons and gyms for about six hours.
His body was tired and his eyes bloodshot, but instead of crawling into his hard bed, he opened his Sanskrit notebook to start reading.
“My school is helping me,” said Mr. Paswan, who at 20 is older than most of his classmates because he started school late and repeated a year. “I can dream of doing something big, a job of respect.”
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New York Times - World
A Royal Family Feuds Over Who Should be King of the Zulus
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Who should rightfully inherit the throne of the legendary King Shaka Zulu? Some royals have criticized the leading contender as a reckless playboy unfit to lead a storied African monarchy.
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By John Eligon
DURBAN, South Africa — The son of the Zulu king strutted into the room clutching a wooden scepter, trailing a praise singer who chanted odes to past kings while adoring supporters shouted “Bayede!” — hail.
His crown-shaped lapel pin shimmered with gold and diamonds as he settled into a high-backed leather chair draped in leopard-print fabric, keeping his guests standing until he decreed the interview could begin.
Misuzulu Sinqobile Zulu, 47, carries himself like a king. He is the son of King Goodwill Zwelithini, who died last year after a 50-year reign, and a descendant of the family of King Shaka Zulu, whose bloody conquest to unite the Zulu kingdom two centuries ago has made him something of a mythic figure in popular culture.
But Misuzulu’s claim as their successor is hotly contested. His father left behind more than a dozen sons. And although Misuzulu has received the blessing of several powerful members of the royal family, as well as the president of South Africa, some of his relatives — including uncles, aunts and siblings — have cast him as a reckless playboy unfit to lead them.
Now members of one of Africa’s most storied monarchies are locked in a vicious fight that threatens to tear the family apart. Two of the deceased king’s sons are now calling themselves king. There have been many lawsuits, public insults and dramatic confrontations — all captivating a country where an estimated 14 million Zulus make up the largest and most culturally influential ethnic group.
“I like to call it domestic terrorism — family domestic terrorism,” Misuzulu said in a rare news media interview, his first with a foreign outlet. “The family is still deeply, deeply divided.”
Misuzulu is scheduled to enter the cattle kraal — a Zulu ritual said to introduce the next king to the ancestors — on Saturday. It is traditionally one of the final customs before coronation.
Although the Zulu king has no official government powers, he holds real sway. He controls a vast swath of land — slightly larger than Haiti — belonging to the kingdom. He oversees a $3.9 million annual budget that the government provides for the royal family. And he serves as the moral leader of a people brimming with pride.
All this grants him an influence that leads politicians to shower him with gifts (especially around election time) and makes him the envy of South Africa’s other monarchs.
“The voice of the king, to the Zulus, overrides any other voice,” said Mphumeleli Ngidi, a lecturer in the department of historical studies at the University of KwaZulu-Natal, the province that was the historic seat of the Zulu people. “People still bow to the king.”
This succession soap opera has been complicated by the Zulu custom of polygamy, and by the fact that the traditions established for passing on the crown have been handed down orally, not recorded in a formal document. These transitions have often produced conflict.
The Great Read
More fascinating tales you can't help reading all the way to the end.
King Zwelithini, who died at 72, left behind six wives and at least 28 children. Misuzulu is the first child of his father’s third wife.
But he and his supporters within the family say his claim to power is straightforward. They argue that his mother, Queen Mantfombi Dlamini Zulu, takes precedence over the king’s five other widows because she comes from the Swazi royal family. Her father was King Sobhuza II of Eswatini (formerly Swaziland), who died in 1982, and her brother is the current leader there — King Mswati III, Africa’s only absolute monarch. Her royal status means that her offspring take precedence in the line of succession, Misuzulu’s supporters argue. And because Misuzulu is her oldest child, he is the heir, they say.
Born in rural KwaZulu-Natal, Misuzulu moved to Eswatini when he was 5. He returned to South Africa at age 11 and completed high school at an elite private institution. His family then forced him to attend university in the United States, he said, as part of a scholarship program of the Swazi royal family that sends family members, and some ordinary Swazis, to study overseas.
He said that after spending time at schools in Evansville, Ind., and Vincennes, Ind., he eventually landed in Jacksonville, Fla., where he graduated with a degree in international trade and commerce from Jones College, a small private school that closed in 2017.
Misuzulu said he remained in the United States for several years to volunteer at a Baptist church in Jacksonville that did a lot of charity work in Africa. He returned to South Africa after 10 years away at the urging of his father.
Back in South Africa, he lived a largely anonymous life as a businessman, negotiating contracts for a company that makes pipes.
Until his father died on March 12, 2021.
Within a week, Misuzulu’s name began to surface publicly as a successor. His father’s will called on his mother, Queen Mantfombi, to be the regent — or temporary leader — of the Zulu nation. That indicated to some that King Zwelithini had wanted one of her sons to succeed him. A faction of the family is challenging the will in court, arguing that the king’s signature was forged.
Among Misuzulu’s most prominent early supporters was Prince Mangosuthu Buthelezi, the prime minister of the Zulu nation since 1954. Prince Buthelezi, 93, has arguably wielded more power than any other Zulu, including the king, over the years, having founded the Inkatha Freedom Party, a Zulu nationalist political party.
In the weeks and months after King Zwelithini’s death, Prince Buthelezi convened a series of family meetings in which Misuzulu emerged as the successor.
That left several siblings of King Zwelithini seething. Two of the king’s surviving brothers, Prince Mbonisi Zulu and Prince Vulindlela Zulu, said in an interview that Prince Buthelezi sought to install a successor he could control. The brothers accused Misuzulu’s supporters of bypassing the traditional process for determining the heir. And they confronted Misuzulu, demanding that he stop calling himself king. They claimed that as King Zwelithini’s surviving siblings, they were the most senior royals and should be in charge of the process to select the next king — not Prince Buthelezi and his allies.
“They were undermining us,” Prince Mbonisi said.
Prince Buthelezi responded, “They are just being silly.” He added that as a close aide to two former kings, he had more credibility in the succession process than Prince Mbonisi, who was born from a former king’s out-of-wedlock relationship.
“Mbonisi did not grow up in the royal court,” Prince Buthelezi said. “Can he have the last word against all of us?”
The drama exploded in April 2021 when Queen Mantfombi, who had just been named the Zulu nation’s temporary leader, died 48 days after the king.
Rumors swirled that she was poisoned. Fingers pointed at Misuzulu’s loudest critics — Prince Mbonisi and another sibling, Princess Thembi Ndlovu. They held a news conference denying that they had killed her. (Queen Mantfombi died of natural causes, an adviser to Misuzulu said.)
The week after his mother died, Misuzulu upset his detractors when he arrived at her memorial service in traditional leopard skin regalia, surrounded by Zulu warriors singing songs reserved for a king. Some saw it as a presumptuous display.
It was a “matter of having to step up to the plate,” said Misuzulu, soft-spoken and wearing a crisp suit. The moment a king’s soul leaves his body, he added, “a new king takes over immediately.”
That night, chaos broke out in one of the royal palaces during a reading of Queen Mantfombi’s will, in which Misuzulu was named the successor. With television cameras rolling live, a royal family member interrupted the proceeding to object. Amid the commotion, Misuzulu’s security whisked him away.
The objector was a family member who believed the rightful successor was King Zwelithini’s oldest living son, Simakade ka Zwelithini. He plans to file a lawsuit with proof that senior royal family members had chosen him to assume the throne, said his lawyer, Johann Hammann.
Last Saturday, Simakade himself went through the pre-coronation ritual of entering the cattle kraal — an attempt to pre-empt the ritual scheduled for Misuzulu a week later. After his ceremony, Simakade sat on a throne outside of a royal palace while his supporters hailed him as king.
“God and the ancestors placed me on this throne and only they can remove me,” he declared.
But in a sign that even Misuzulu’s opponents are divided, Prince Mbonisi and Prince Vulindlela said that the family had not chosen Simakade as the successor either. That decision remains to be made, they said.
Tensions in the family have only grown over the past year with multiple lawsuits over the royal family’s future — from the division of King Zwelithini’s estate to the naming of a successor.
On the one-year anniversary of King Zwelithini’s death in March, rival factions of the family honored him with separate prayer ceremonies at different palaces. They argued over which ceremony had a larger attendance.
Days later, President Cyril Ramaphosa officially recognized Misuzulu as the next king, the last legal hurdle for the coronation to proceed under South African law governing traditional leaders.
Prince Mbonisi — backed by 12 family members — filed a court application in early July to try to prevent the coronation from taking place.
In his court filing, Prince Mbonisi raised scandalous allegations that had been detailed in the South African press. An article from the City Press newspaper last October claimed that Misuzulu was an excessive drinker who fathered children with two cousins and one of the family’s domestic workers.
In the interview, Misuzulu conceded some basic facts of the article, but said that they had been misconstrued.
“It sounded like some porn fantasy,” said Misuzulu, who was married last year and has two children with his wife and three from other relationships. “I’m not that kind of guy.”
He said he fathered a child with a woman he was in a relationship with, and the family gave her a job as a domestic worker after that to support her.
His advisers said that the cousins he had children with were actually distant relatives, and that he had not grown up close to them because of the sprawling royal family.
And while he drank occasionally, Misuzulu said he did not overindulge or party.
“I don’t have friends at all,” he said with a laugh. “I have subjects.”
A judge threw out Prince Mbonisi’s application in late July, clearing the way for the crowning of Misuzulu. But Misuzulu’s opponents are still fighting to thwart his ascension. Prince Vulindlela — a brother of the former king — said he would not attend the ceremony.
“Because,” he said, “there’s no king.”
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France24 - Monde
Irak : qui sont les principaux acteurs de la crise politique ?
Publié le : 14/08/2022 - 13:13
Marc DAOU
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Dix mois après les dernières législatives d'octobre 2021, l’Irak est toujours dans l’impasse : la tension ne cesse de monter entre les deux pôles du chiisme politique, soit le leader nationaliste Moqtada al-Sadr et une alliance composée de partis et de factions pro-Iran, comptant notamment le chef de milice Hadi al-Ameri et l'ancien Premier ministre Nouri al-Maliki.
Bagdad est à nouveau, vendredi 12 août, prise en étau entre deux rassemblements rivaux illustrant l’inextricable impasse politique qui dure depuis plus de 10 mois. Précisément depuis les législatives du 10 octobre.
Ne parvenant pas à s’entendre pour former un gouvernement et nommer un Premier ministre chiite (communauté majoritaire dans le pays), deux pôles du chiisme politique radicalement opposés se font toujours face, déterminés à se disputer le pouvoir.
D’un côté, celui du leader nationaliste chiite Moqtada al-Sadr, le grand vainqueur des législatives, qui entendait imposer son candidat au poste de Premier ministre après avoir formé une coalition avec des alliés issus d'autres communautés confessionnelles.
De l'autre, celui du Cadre de coordination, regroupant plusieurs partis dont celui de l'ancien Premier ministre Nouri al-Maliki et celui des pro-Iraniens de l'Alliance de la conquête, façade politique des anciens paramilitaires du Hachd al-Chaabi s’étant illustré dans la lutte contre le jihadisme cette dernière décennie.
Aujourd’hui, le courant de Moqtada al-Sadr – les Sadristes –, dont les partisans poursuivent depuis bientôt deux semaines un sit-in aux abords du Parlement, réclame une dissolution du Parlement et des législatives anticipées.
Les rivaux de Moqtada al-Sadr, qui avaient initialement accepté des législatives anticipées sous certaines conditions, appellent à "former un gouvernement" avant toute décision. Ils ont même présenté, fin juillet, leur candidat : Mohamed Chia al-Soudani.
Pour mieux comprendre les enjeux de cette énième crise politique irakienne, France 24 se penche sur les principaux acteurs chiites qui l’animent.
Le leader religieux et nationaliste Moqtada al-Sadr est le fils du très respecté Grand Ayatollah Mohammed Sadek Sadr, champion d'un chiisme militant que Saddam Hussein a fait assassiner en 1999. Fort des 73 sièges remportés lors des dernières législatives, il est le faiseur de roi en Irak.
C’est à ce titre que le chef de l’Armée du Mahdi, la milice ayant combattu les troupes américaines dans les années 2000, entendait, après le scrutin, imposer un "gouvernement majoritaire" et son candidat au poste de Premier ministre, avec ses alliés issus de deux formations sunnites, Azm et Taqadom, et ceux du PDK de Massoud Barzani. En vain.
Se voulant à la fois dans l’opposition, en se présentant comme le pourfendeur de l'establishment, il se trouve en même temps au cœur du pouvoir, formant et défaisant les gouvernements. En raison de son positionnement populiste, il avait réussi à se maintenir comme première force politique du pays lors du dernier scrutin.
Adulé par une solide base militante qui voit en lui le héraut du nationalisme irakien, raillé par ses détracteurs qui pointent ses fréquents revirements politiques, l’imprévisible Moqtada al-Sadr, 48 ans, n’entend pas céder le pouvoir à ses rivaux chiites. Sûr de son fait, il les appelle à accepter la dissolution du Parlement et à le défier une nouvelle fois dans les urnes dans le cadre d'élections anticipées.
Preuve de sa grande capacité à mobiliser les foules, il fait démissionner ses députés en juin, abandonnant à ses adversaires la tâche de former un gouvernement. Il décide ensuite, le 30 juillet, d’envoyer ses partisans envahir le Parlement. Ils l'ont occupé près d'une semaine avant de transférer leur sit-in dans les jardins de l'institution et tout autour pour protester contre la candidature de Mohamed Chia al-Soudani.
Mercredi, il a donné une semaine à la justice pour prononcer une dissolution du Parlement.
Pour résumer en quelques mots l’influence et le pouvoir de Hadi al-Ameri, 68 ans, les experts s’entendent pour dire que la résolution de la crise politique en l’Irak, ou la plongée du pays dans la guerre civile, dépendent de sa volonté, autant que de celle de Moqtada al-Sadr, son grand rival chiite.
L'ancien ministre des Transports, décrit comme l'homme des Iraniens à Bagdad, a vu son destin basculer en 2014. En juin de cette année-là, il est chargé par le Premier ministre Nouri Al-Maliki – sans doute sur ordre de Téhéran – de superviser la bataille contre l’organisation État islamique (EI), dans l’est du pays.
Hadi al-Ameri est alors le chef des brigades Badr, bras armé d'un mouvement politique éponyme pro-Iran. Il voit donc sa milice intégrée de facto dans une puissante organisation paramilitaire, les Forces de mobilisation populaire irakiennes (Hachd al-Chaabi). C’est cette organisation qui, à la faveur de la victoire contre les jihadistes de l’EI, va lui servir, au fil des années, à s’imposer comme un acteur incontournable sur la scène politique irakienne.
Lors des législatives de mai 2018, son Alliance de la Conquête, la vitrine politique du Hachd al-Chaabi qui a entre-temps fait intégrer ses 160 000 combattants aux forces régulières de l’armée irakienne, remporte 48 des 329 sièges de députés du Parlement. Un très bon résultat qui la place au rang de deuxième force politique du Parlement … juste derrière Moqtada al-Sadr.
Après avoir un temps, en juin 2018, fait alliance pour accélérer la formation d'un gouvernement, les deux rivaux s’opposent à nouveau à l’aube des législatives d’octobre 2021.
Mais le Hachd, qu'une partie des Irakiens accusent d'être responsable des assassinats et enlèvements de militants anti-pouvoir s'étant soulevés en octobre 2019, perd la bataille des urnes. L’Alliance de la conquête ne remporte en effet que 17 sièges. Malgré cette lourde défaite, Hadi al-Ameri conteste les résultats, dans la rue et devant la justice. Et refuse, jusqu’aujourd’hui, de céder le pouvoir aux Sadristes.
À 72 ans, l’ancien Premier ministre n’a pas renoncé à prendre sa revanche politique. En 2014, après avoir perdu le soutien de ses alliés iranien et américain et d’une partie des membres de son bloc chiite au Parlement, Nouri al-Maliki avait été contraint de renoncer au pouvoir. Ses nombreux détracteurs l’accusent d’avoir plongé le pays dans le chaos pendant ses huit années de pouvoir. Mais aussi d’avoir d’avoir provoqué la montée en force des jihadistes de l’EI avec sa politique sectaire et autoritaire.
À l’époque, son ennemi historique Moqtada Al-Sadr, qui l’a pourtant aidé en 2006 à accéder au poste de Premier ministre, l’avait même gratifié du sobriquet "nouveau Saddam".
Éloigné du pouvoir, sans jamais en être vraiment écarté, Nouri al-Maliki reste influent sur la scène chiite grâce à son alliance avec Hadi al-Amiri. Réélu député en 2021, il est l’une des têtes pensantes du Cadre de coordination et l’un des principaux acteurs du bras de fer contre le courant sadriste.
Ancien gouverneur de la province de Missane (sud), élu trois fois député et nommé plusieurs fois ministre (notamment de l'Emploi et des Affaires sociales entre 2014 et 2018), Mohamed Chia al-Soudani est un homme politique chevronné et issu du sérail.
À 52 ans, sa carrière pourrait prendre une nouvelle tournure puisqu’il est le candidat du Cadre de coordination, l’alliance de factions chiites pro-iraniennes qui fait face au camp politique dirigé par Moqtada al-Sadr.
Ironie de l’histoire, Mohamed Chia al-Soudani avait quitté en décembre 2019 la coalition parlementaire de l'ex-Premier ministre Maliki, dont il est un proche, alors que son nom circulait déjà à l’époque pour prendre la tête du gouvernement. En vain, puisque cette idée avait été immédiatement rejetée par le mouvement de contestation populaire.
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Bras-de-fer
En Irak, le Kurdistan rattrapé par le chaos politique
Irak : le leader chiite Moqtada al-Sadr exige la dissolution du Parlement
Reportage en Irak : dans le Parlement envahi, les partisans d'al-Sadr décidés à rester
France24 - Monde
Ukraine : Moscou et l'ONU discutent de la sécurité de la centrale nucléaire de Zaporijjia
Publié le : 15/08/2022 - 22:54
FRANCE 24
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La sécurité de la centrale nucléaire de Zaporijjia, sous contrôle russe dans le sud de l'Ukraine, où elle est visée par des bombardements, a été lundi le centre d'une discussions téléphonique entre le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, et le chef de l'ONU, Antonio Guterres.
La sécurité de la centrale de nucléaire ukrainienne de Zaporijjia en question. Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, et le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, ont évoqué lundi 15 août par téléphone la sécurité de cette centrale, sous contrôle de Moscou dans le sud de l'Ukraine, où elle est visée par des bombardements.
"Sergueï Choïgou a mené des négociations téléphoniques avec le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, concernant les conditions d'un fonctionnement sécurisé de la centrale nucléaire de Zaporijjia", a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué.
La centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, avait été prise début mars par les troupes russes, au début de leur offensive à grande échelle en Ukraine, lancée le 24 février.
Depuis fin juillet, plusieurs frappes, dont les deux parties s'accusent mutuellement, ont visé le site, faisant craindre une catastrophe nucléaire et provoquant jeudi dernier une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU.
Kiev accuse Moscou d'utiliser la centrale comme base d'attaque et dépôt de matériel. Soutenue par ses alliés occidentaux, l'Ukraine appelle à la démilitarisation de la zone et au retrait des forces de Moscou.
Une base Wagner visée
Par ailleurs, l'Ukraine a affirmé lundi avoir visé dans l'Est une base du groupe paramilitaire Wagner, dont les hommes sont accusés de combattre aux côtés des troupes russes, et avoir détruit un pont près de la ville occupée de Melitopol (sud).
Selon le gouverneur de la région de Louhansk, dans l'est de l'Ukraine, la base de la société militaire privée, dans la ville de Propasna, a été "détruite par une frappe de précision". Le tir a eu lieu dimanche, a précisé Serguiï Gaïdaï sur Telegram.
Très opaque, le groupe Wagner est réputé comme étant lié à l'oligarque russe Evguéni Prigojine, lui-même considéré comme un proche du président russe Vladimir Poutine. La présence de ses combattants a été attestée ces dernières années en Syrie, en Libye, au Mali et dans d'autres pays d'Afrique.
Ponts détruits
Les autorités ukrainiennes ont également affirmé que des saboteurs pro-Kiev sont parvenus à faire sauter un pont ferroviaire près de la ville de Melitopol, occupée par l'armée russe, dans un nouvel effort pour perturber la logistique des troupes de Moscou.
"Un pont ferroviaire en moins au sud-ouest de Melitopol signifie une absence totale de trains militaires depuis la Crimée", péninsule annexée en 2014 par la Russie et essentielle aux ravitaillements de l'armée russe, a annoncé sur Telegram le maire de Melitopol, Ivan Fedorov.
L'Ukraine a visé plusieurs ponts ces dernières semaines, principalement dans la région occupée de Kherson (sud), où Kiev dit mener une contre-offensive ayant permis de reprendre des dizaines de villages et menacer désormais les troupes russes ayant traversé le fleuve Dniepr.
Dans la région d'Odessa (sud), sur la mer Noire, trois estivants ont été tués lundi et deux autres blessés alors qu'ils se baignaient sur une plage à Zatoka, une populaire station balnéaire, par la détonation d'un "engin explosif inconnu", a annoncé sur Telegram un porte-parole des autorités régionales, Serguiï Bratchouk.
Et dans la matinée, des bombardements russes sur Kharkiv (nord-est), la deuxième ville du pays, ont fait un mort, a indiqué sur Facebook un haut responsable de la police locale, Serguiï Bolvinov.
L’Est sous les bombes
Dans la région de Donetsk (est), où les forces concentrent actuellement leur assaut après avoir pris la quasi-totalité de la région voisine de Louhansk, "la situation demeure tendue" et "la ligne de front est sous les bombes", a indiqué le gouverneur régional, Pavlo Kyrylenko, dans une vidéo postée sur sa chaîne Telegram.
"Sloviansk a été bombardée dans la nuit. Et pratiquement chaque jour Bakhmout, Siversk et Soledar sont bombardées", a-t-il poursuivi. "Mariinka, Krangogorivka et Avdiivka sont également bombardées en permanence. Pratiquement trois quarts de la population de la région a été évacuée. Il demeure encore un quart de la population."
Fin juillet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait annoncé que l'évacuation de la région de Donetsk était obligatoire, notamment en prévision de l'hiver, la destruction des réseaux de distribution du gaz risquant de priver les logements de chauffage.
Avec AFP
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LE FIL DU 14 AOÛT
Volodymyr Zelensky dénonce un "chantage russe" autour du site nucléaire de Zaporijjia
Le fil du 12 août
Guerre en Ukraine : le PIB de la Russie a chuté de 4% sur un an au 2ème trimestre
LE FIL DU 13 AOUT
Ukraine : des bombardements russes meurtriers à Kramatorsk et Zaporijjia
France24 - Monde
Un an après la chute de Kaboul, la fuite des cerveaux continue en Afghanistan
Publié le : 15/08/2022 - 11:54
Leela JACINTO
Samia METHENI
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Malgré les appels des Taliban aux Afghans éduqués à participer à la reconstruction du pays, la frange la mieux formée de la population, qui a fui en masse après la chute de Kaboul, n'a aucune intention de revenir tant que le mouvement islamiste sera au pouvoir.
Après l'interdiction faite aux jeunes filles de reprendre le chemin de l'école en mars 2022, Internet est devenu l'unique moyen d'espérer poursuivre des études supérieures en Afghanistan. Mais entre connexion capricieuse et coupures de courant, l'éducation en ligne relève le plus souvent du parcours du combattant pour les jeunes Afghanes en quête d'un avenir meilleur.
Lors d'une interview accordée à France 24 en octobre 2021, Huma Usyan, étudiante de 16 ans, avait raconté ses difficultés pour continuer à apprendre dans un pays à nouveau sous le joug de l'obscurantisme des Taliban.
Soutenue par des bénévoles dont un professeur d'anglais, l'adolescente était parvenue à décrocher un entretien d'admission dans une université américaine après avoir suivi pendant plusieurs mois des cours en ligne.
Mais le Jour J, Internet est hors-service. Loin de se décourager, Huma Usyan court chez sa tante à Kaboul où la connexion fonctionne et réussit l'entretien haut la main. Quelques semaines plus tard, elle recevra une lettre d'admission et une bourse pour l'université de son choix : le United World College au Nouveau-Mexique.
Mais comme rien n'est simple en Afghanistan, l'adolescente a été contrainte de passer trois semaines au Pakistan pour obtenir un visa étudiant américain. Avec la fermeture des ambassades occidentales à Kaboul, les Afghans qui veulent fuir le pays n'ont en effet pas d'autre choix que de se rendre à Islamabad, générant un business lucratif pour rabatteurs, agents de voyage et autres intermédiaires. Ces dernières semaines, le prix d'un visa pakistanais peut atteindre les 1 000 dollars pour un citoyen afghan.
Confiance rompue
L'exode massif de la population afghane est loin d'être une nouveauté. Après quatre décennies de conflit, l'Afghanistan est l'un des pays qui compte le plus de réfugiés au monde. Selon l'ONU, ils seraient 2,6 millions, mais ce chiffre serait sous-évalué, selon plusieurs experts.
La panique provoquée par l'offensive éclair des Taliban sur Kaboul a amplifié le phénomène, accélérant de fait le départ pour l'étranger des Afghans les mieux formés. Une fuite des cerveaux qui a rapidement inquiété les Taliban dont beaucoup sont issus de régions rurales et n'ont aucune qualification pour gouverner.
L'un des porte-parole du mouvement Zabihullah Mujahid avait notamment appelé les Occidentaux à évacuer les seuls étrangers et non les "experts afghans". Pour convaincre la population de rester, les Taliban avaient promis une amnistie générale assurant que "personne ne serait menacé en Afghanistan".
Mais un an plus tard, la confiance est rompue. Les Taliban n'ont honoré aucune de leurs promesses. Ces derniers avaient notamment juré auprès de la communauté internationale de garantir la scolarisation des jeunes filles, mais le mouvement islamiste est revenu sur sa décision le jour de la réouverture des établissements en mars 2022 provoquant des scènes de détresse parmi les jeunes Afghanes.
Girls in Afghanistan crying after they were promised their schools would reopen only for the Taliban to lock them out again at the last minute. pic.twitter.com/SuoEpNLz5B
March 23, 2022"L'éducation des filles est un facteur très important pour expliquer le départ de nombreux Afghans qui ne peuvent plus envoyer leurs enfants à l'école. Alors que certains avaient choisi de rester car ils sentaient que le pays avait besoin d'eux, ils veulent désormais partir, désespérément, car leurs sœurs ou leurs filles vivent comme si elles étaient en prison", assure Tamim Asey, l'ancien ministre adjoint de la Défense.
"Cela ressemble à mon village"
Frappée par une crise humanitaire sans précédent, inquiète pour sa sécurité, la population éduquée d'Afghanistan a vu les perspectives d'un avenir meilleur se réduire comme peau de chagrin depuis la prise de pouvoir des Taliban. Sous l'effet des sanctions occidentales, le secteur bancaire s'est effondré et l'aide étrangère – représentant 45 % du PIB du pays – s'est soudainement arrêtée.
Dans ce contexte de crise aiguë, les ingénieurs, juristes, techniciens, médecins ou les brillantes étudiantes comme Huma Usyan, pourtant indispensables au développement et à la stabilité du pays, n'ont aucune intention de revenir en Afghanistan tant que les Taliban sont au pouvoir.
>> À lire : Pour l'ancienne ministre afghane des Affaires féminines, Habiba Sarabi, "les Taliban n'ont cure de la voix des femmes"
Après son séjour au Pakistan, Huma Usyan a fini par arriver aux États-Unis le 30 juillet 2022, tandis que sa mère et quatre de ses frères et sœurs rejoignaient leur père, réfugié aux Pays-Bas.
Pour la jeune étudiante, le travail et les sacrifices ont fini par payer. L'arrivée à Santa Fe a été "incroyable", s'enthousiasme la jeune fille. "C'était vraiment très différent de ce à quoi je m'attendais. Je pensais voir de grands immeubles, mais en fait ici à Santa Fe, il y a des maisons avec un étage, des jardins… Finalement, cela ressemble à mon village en Afghanistan".
Article traduit de l'anglais par Grégoire Sauvage. L'original est à retrouver ici.
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Un an après
Pour l’ancienne ministre afghane Habiba Sarabi, "les Taliban n’ont cure de la voix des femmes"
AFGHANISTAN
Un an après la chute de Kaboul, l’organisation État islamique en embuscade
Afghanistan : à Kaboul, une manifestation de femmes violemment dispersée par les Taliban
France24 - World
Live: Massive blasts rock Russian-controlled Crimea
Issued on: 16/08/2022 - 08:28
FRANCE 24
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Robert PARSONS
Explosions rocked an ammunition depot and disrupted trains in Russian-annexed Crimea on Tuesday. Moscow said explosions at an ammunition depot in Crimea were due to an “act of sabotage” in a rare admission of damage to military logistics and supply lines in Russian-controlled territory. Follow FRANCE 24’s live coverage of the Ukraine crisis. All times are Paris time (GMT+2).
2:57pm: Zelensky condemns 'Russia's nuclear terrorism' in call with Macron
Ukrainian President Volodymyr Zelensky said he had discussed what he described as "Russia's nuclear terrorism" at the Zaporizhzhia nuclear power plant in southern Ukraine during a call on Tuesday with French President Emmanuel Macron.
Zelensky, writing on Twitter, gave no further details of their discussions on the plant, which Russia seized in March following its invasion of Ukraine.
Zelensky urged the world on Monday to show "strength and decisiveness" to defend the nuclear power station, Europe's largest, following shelling in its vicinity, which Kyiv and Moscow have blamed on each other.
1:12pm: Russia fines veteran rock star for criticising Ukraine conflict
A Russian court has found Soviet rock legend and Kremlin critic Yuri Shevchuk guilty of "discrediting" the Russian army after he condemned Moscow's military intervention in Ukraine.
He received the maximum fine of 50,000 rubles ($815), the press service of a court in the central city of Ufa said via Telegram.
The court said Shevchuk made a speech during his concert that contained "public calls to prevent the use of Russia's Armed Forces", the statement added.
Shevchuk did not attend the hearing in person due to a coronavirus-related quarantine but conveyed a written statement with his lawyer.
"I, Yuri Shevchuk have always been against war, in any country, at any time ... I think all problems and difficulties of a political nature between countries and people should be resolved through diplomacy," the statement said.
The frontman of the 1980s Soviet rock band DDT, Shevchuk has over the years publicly criticised Putin and opposed the 2014 annexation of Crimea.
12:45pm: Finland to drastically cut Russian tourist visas
Finland will limit Russian tourist visas to 10 percent of current volumes as of September 1 due to rising discontent over Russian tourism amid the war in Ukraine, the government has said.
"Tourist visas will not stop completely, but their number will be significantly reduced," Finnish Foreign Minister Pekka Haavisto told reporters in Helsinki.
Tourist visas from neighbouring Russia will be limited by restricting the allotted opening hours for tourism visa applications, as an outright ban based on nationality is not possible, Haavisto said.
"This means that other types of visas – visits to relatives, family contacts, work, study – will be given preference and more time," the minister explained.
Currently, Finland processes around 1,000 Russian visa applications a day, Haavisto told public broadcaster Yle.
11:47am: Blasts shake Russian-held Crimea
Explosions have rocked an ammunition depot and disrupted trains in Russian-annexed Crimea in the latest such incident in a region Moscow uses as a supply line for its war in Ukraine.
Moscow's senior representative in the region, Sergei Aksyonov, confirmed that two people were wounded, railway traffic halted and about 2,000 people evacuated from a village near the military depot, but he provided no details of the likely cause of the blasts.
Ukraine hinted at involvement which, if true, could show it has new capability to strike deeper into Russian-held territory, potentially changing the dynamic of the six-month war.
An electricity substation also caught fire near the town of Dzhankoi in the north of Crimea, according to footage on Russian state TV. It showed large explosions on the horizon which authorities said came from the ammunition detonations.
Ukraine has not officially confirmed or denied responsibility for explosions in Crimea, though its officials have openly cheered incidents in Russian-controlled territory.
11:20am: Macron to speak to Zelensky about situation at nuclear plant
French President Emmanuel Macron is set to discuss the situation at the Zaporizhzhia nuclear power plant with his Ukrainian counterpart, Volodymyr Zelensky, the French presidential office has said.
Tuesday’s phone conversation between the two leaders follows their last telephone exchange on August 1.
Russia captured the Zaporizhzhia nuclear plant in southern Ukraine, Europe’s largest, shortly after the start of the invasion.
Both sides have traded accusations over renewed shelling of the plant, which has raised fears of a nuclear catastrophe.
10:12am: Dilemma facing Ukrainians if they push 'too hard too soon'
Reporting from Kyiv, FRANCE 24’s Rob Parsons says the Ukrainian counteroffensive is currently focused on the southern city of Kherson, the only metropolitan area west of the Dnieper River that the Russians have managed to capture since the February 28 invasion.
But progress has been incremental, Parsons explained, with the Ukrainian forces concentrating on destroying bridges and infrastructure around Kherson to cut Russian supply lines.
“There is a window of opportunity at the moment. If the Ukrainians push their offensive before the onset of the winter, they have a chance of taking the city,” said Parsons. “But the dilemma facing Ukraine at the moment is, if they press too hard too soon they could suffer the consequences. They could suffer a heavy military defeat and the effect on the morale of the Ukrainian people would be immense.”
9:50am: US seeking to 'prolong this conflict', Putin says
Russian President Vladimir Putin has accused Washington of seeking to prolong the conflict in Ukraine and of fuelling conflicts elsewhere in the world, including in Taiwan.
"The situation in Ukraine shows that the US is trying to prolong this conflict. And they act in exactly the same way, fuelling the potential for conflict in Asia, Africa and Latin America," Putin said in televised remarks.
"The American adventure in relation to Taiwan is not just a trip of an individual irresponsible politician, but part of a purposeful, conscious US strategy to destabilise and make chaotic the situation in the region and the world," he added, referring to the recent Taiwan visit by US House Speaker Nancy Pelosi.
8:03am: Russia’s Black Sea fleet ‘struggling to exercise’ sea control, says UK
Russia’s Black Sea fleet is “struggling to exercise effective sea control” with surface vessels still locked in an extremely defensive posture, according to the daily UK military intelligence briefing posted on Twitter.
Russian patrols are generally limited to waters within sight of the Crimean coast with the Black Sea fleet primarily using long-range cruise missiles to support ground offensives, the statement added.
Latest Defence Intelligence update on the situation in Ukraine - 16 August 2022 Find out more about the UK government's response: https://t.co/jrmLUD5Osz🇺🇦 #StandWithUkraine 🇺🇦 pic.twitter.com/lWN6wkwQh1
August 16, 2022Turkey says five more grain ships leave Ukrainian ports
7:28am: Turkey says five more grain ships leave Ukrainian ports
Five more ships have left Ukrainian ports carrying corn and wheat, three from Chornomorsk and two from Pivdennyi, under a UN-brokered grain export deal, says Turkey's defence ministry.
It added that four more ships bound for Ukraine were to be inspected on Tuesday by the joint co-ordination centre, set up by Russia, Turkey, Ukraine and the United Nations in Istanbul.
One of the ships leaving on Tuesday was the Brave Commander, carrying the first cargo of humanitarian food aid bound for Africa from Ukraine since Russia's invasion, Refinitiv Eikon data showed.
6:35am: Brave Commander bound for Africa leaves Ukrainian port
The ship Brave Commander has left the Ukrainian port of Pivdennyi, carrying the first cargo of humanitarian food aid bound for Africa from Ukraine since Russia's invasion, Refinitiv Eikon data showed on Tuesday.
The bulk carrier, with 23,000 tonnes of wheat aboard, left for the African port of Djibouti with supplies destined for consumers in Ethiopia, Ukraine's infrastructure ministry said.
"The ministry and the United Nations are working on ways to increase food supplies for the socially vulnerable sections of the African population," it said in a statement.
(FRANCE 24 with AFP, AP and Reuters)
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WAR IN UKRAINE
Russians, Ukrainians again trade blame for new shelling near nuclear plant
ON THE GROUND
War has devastating effect on tourism in Ukraine's Odesa
Zelensky warns 'catastrophe' at nuclear plant would threaten whole of Europe
Valeurs Actuelles
Ferrand, Castaner, Castex : la majorité présidentielle peine à se remettre de l’absence de ses cadres
Depuis quelques jours, l’Assemblée nationale a replongé dans le silence, vacances des députés obligent, signant ainsi la fin d’une première séquence parlementaire qui a beaucoup fait parler d’elle. Et pour cause, elle a notamment été marquée par une configuration politique inédite dans l’histoire de la Cinquième République. Force est, cependant, de constater que l’accent a surtout été mis sur les succès du RN, le rôle pivot des députés LR ou l’alliance parfois délicate des élus de la Nupes. Face à ces trois ensembles, la majorité semble avoir eu? plus de difficulté à exister, note Le Monde.
Une timidité dans l’hémicycle qui s’explique notamment par l’absence de cadres d’envergure au sein de Renaissance. Lors du second tour des élections législatives, la plupart des figures ont été battues, ce dont peine à se remettre la majorité. C’est notamment le cas de Richard Ferrand, ancien président de l’Assemblée et proche conseiller d’Emmanuel Macron, ou de Christophe Castaner. « Quand on vit une épopée collective et que deux ou trois ou quatre ou cinq manquent à l’appel… », commence le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau.
« Ils nous manquent »
« Richard était un élément de stabilisation politique. Et pas seulement dans sa fonction de président de l’Assemblée nationale. Avec Christophe [Castaner], ils étaient des rouages essentiels au bon fonctionnement entre l’Elysée, Matignon et le Parlement », regrette le ministre auprès du Monde. Tous deux ont pourtant été sèchement battus : Vox populi, vox dei. « Ils nous manquent. C’est le plus dur de cette période », avouait lui-même Emmanuel Macron, le 7 juillet dernier. Sonné, l’ancien ministre de l’Intérieur envisage désormais une reconversion dans le privé. Quant à Richard Ferrand, Emmanuel Macron a tenté en vain de le recruter à l’Élysée. L’ancien socialiste a « pris un coup dans le plexus » et préfère temporiser, lâche un membre de l’exécutif.
Jean Castex, enfin, n’a pas souhaité se présenter lors des élections législatives. À l’Assemblée nationale, son statut d’ancien Premier ministre, plutôt unanimement apprécié au sein de la macronie, n’aurait pourtant pas fait de mal à une majorité en manque d’incarnation. L’ex-locataire de Matignon a cependant accepté un parachutage à la tête de l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFIT France).
Valeurs Actuelles
[Edito] Quand Jean-Luc s’emmêle en Chine…
Jean-Luc Mélenchon n’est pas seulement un orateur talentueux, c’est aussi et surtout un graphomane. Il n’aime rien tant qu’écrire, en particulier sur son blog, où il déroule sans limite sa gnose tribunitienne. Telle est la méthode Mélenchon pour un débat sans contradicteur. Un grand classique de l’extrême gauche trotskiste.
C’est d’ailleurs sur son blog qu’il a déclenché la polémique contre Nancy Pelosi qui lui a valu la chaude gratitude de l’ambassadeur de Chine à Paris, cet autre “loup guerrier” qui, comme lui, aime marcher sur les codes et le protocole diplomatique.
« Hypocrisie », « provocation », le registre du leader de la Nupes se répète lorsqu’il s’agit de brocarder ses ennemis. Des ennemis attitrés qui renvoient aux épouvantails de sa jeunesse : « l’impérialisme américain », « le capitalisme mondialisé », « l’Europe allemande », « la répression d’État » …
Comprenons : Il est toujours du côté du peuple qui souffre, des souverainetés bafouées, des mobilisations citoyennes, du soulèvement populaire… à condition bien sûr que l’opprimé soit de gauche et que l’oppresseur ne le soit pas !
Hypocrisie. Il en faut beaucoup quand on aspire à la sainte alliance des classes populaires, de la jeunesse estudiantine, de la bourgeoisie bohème, des “gilets jaunes”, des antivax et des militants des droits de l’homme…
La Russie d’aujourd’hui et la nouvelle Chine impériale n’ont pas bonne presse ? Évitons d’en trop parler. Dans ses milliers de pages publiées, difficile de trouver quelque critique à l’encontre des dictatures de gauche. Et lorsqu’il en parle, c’est d’abord pour brocarder les “vrais” coupables.
Derrière les tensions contre Taïwan ? Les « provocations bellicistes » de Washington ! Sur la répression à Hong Kong ? Rien. Sinon au détour d’une phrase affirmant « l’admiration de la police de HongKong » à l’égard des instruments répressifs mis en place par la France contre les “gilets jaunes” ! Dire des choses sans rien dire de trop compromettant, afin de ne pas heurter la sensiblerie de quelques Insoumis tentés de soutenir les Hongkongais, les Ouïgours ou les Tibétains. Le dalaï-lama figure cependant parmi les personnalités vis-à-vis desquelles il ne parvient pas à refréner sa plume vengeresse. « Théocrate », « autoritariste », « ethniciste » (il ose demander que les colons chinois rentrent chez eux et parler de « génocide culturel » contre son peuple !). Comble de l’accusation : le « roi des moines » aurait pris position contre l’avortement et l’homosexualité ! La lecture mélenchoniste du monde n’a là qu’une visée : renvoyer illico presto au débat national en brossant ses prospects dans le sens du poil.
Voter pour, c’était se mettre à dos ses amis chinois ; voter contre, c’était dangereux électoralement tant la cause ouïgoure est aujourd’hui populaire parmi les jeunes et les musulmans de France
En vingt ans, pas un mot sur la sinistre répression à laquelle Pékin s’adonne sur le peuple chinois. Pas une ligne sur Tian’anmen. Mais le comble de l’hypocrisie a sans doute été atteint, le 20 janvier dernier, quand l’Assemblée discutait une résolution sur le génocide ouïgour.
Rusé, le vieux renard a bien senti le piège : voter pour, c’était se mettre à dos ses amis chinois ; voter contre, c’était dangereux électoralement tant la cause ouïgoure est aujourd’hui populaire parmi les jeunes et les musulmans de France. L’abstention eût été aveu de silence. Le leader insoumis n’a alors pas tremblé : il n’a pas pris part au vote !
Car c’est bien le problème avec les votes : ils sont clairs et ils éclairent.
Une bonne raison sans doute de ne pas se représenter en juin dernier…
Hypocrite, démago et provocateur, tel est bien Jean-Luc Mélenchon.
* André Gattolin est sénateur LREM des Hauts-de-Seine.
France24 - World
Iran responds to EU draft text to save 2015 nuclear deal, seeks US flexibility
Issued on: 16/08/2022 - 01:33
NEWS WIRES
Carys GARLAND
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Iran responded to the European Union's "final" draft text to save a 2015 nuclear deal on Monday, an EU official said, as the Iranian foreign minister called on the United States to show flexibility to resolve three remaining issues.
After 16 months of fitful, indirect U.S.-Iranian talks, with the EU shuttling between the parties, a senior EU official said on Aug. 8 it had laid down a "final" offer and expected a response within a "very, very few weeks."
While Washington has said it is ready to quickly seal a deal to restore the 2015 accord on the basis of the EU proposals, Iranian negotiators said Tehran's "additional views and considerations" to the EU text would be conveyed later.
The EU official on Monday provided no details on Iran's response to the text.
"There are three issues that if resolved, we can reach an agreement in the coming days," Iranian Foreign Minister Hossein Amirabdollahian said earlier on Monday, suggesting Tehran's response would not be a final acceptance or rejection.
"We have told them that our red lines should be respected... We have shown enough flexibility ... We do not want to reach a deal that after 40 days, two months or three months fails to be materialised on the ground."
The United States said the deal could only be revived if Iran dropped "extraneous" issues, an apparent reference to Tehran's demands the U.N. nuclear watchdog close a probe into unexplained uranium traces in Iran and that its Revolutionary Guards come off a U.S. terrorism list.
Diplomats and officials told Reuters that whether or not Tehran and Washington accept the EU's "final" offer, neither is likely to declare the pact dead because keeping it alive serves both sides' interests.
Amirabdollahian said that "the coming days are very important" and "it would not be end of the world if they fail to show flexibility ... Then we will need more efforts and talks... to resolve the remaining issues."
The stakes are high, since failure in the nuclear negotiations would carry the risk of a fresh regional war with Israel threatening military action against Iran if diplomacy fails to prevent Tehran from developing a nuclear weapons capability.
Iran, which has long denied having such ambition, has warned of a "crushing" response to any Israeli attack.
"Like Washington, we have our own plan B if the talks fail," Amirabdollahian said.
In 2018, then-President Donald Trump reneged on the deal reached before he took office, calling it too soft on Iran, and reimposed harsh U.S. sanctions, spurring the Islamic Republic to begin breaching its limits on uranium enrichment.
The 2015 agreement appeared on the verge of revival in March after 11 months of indirect talks between Tehran and U.S.
President Joe Biden's administration in Vienna.
But talks broke down over obstacles including Tehran's demand that Washington provide guarantees that no U.S. president would abandon the deal as Trump did.
Biden cannot promise this because the nuclear deal is a non-binding political understanding, not a legally binding treaty.
(REUTERS)
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Iran says it is examining EU’s ‘final’ text aimed at restoring 2015 nuclear deal
Iran rejects US claim of plot to kill ex-national security advisor John Bolton
Iran denies links to Rushdie’s attacker, blames author and supporters
France24 - World
China sanctions seven Taiwan ‘independence diehard’ officials
Issued on: 16/08/2022 - 09:25
NEWS WIRES
China on Tuesday imposed sanctions including an entry ban on seven Taiwanese officials and lawmakers it accused of being "independence diehards", drawing condemnation from the democratically governed island.
The sanctions come after US House Speaker Nancy Pelosi visited Taiwan this month, a trip that China said had sent a wrong signal to what it views as pro-independence forces.
China considers Taiwan its own territory and not a separate country. Taiwan's government disputes China's claim.
China's Taiwan Affairs Office said among those sanctioned were Taiwan's de facto ambassador to the United States, Hsiao Bi-khim, Secretary-General of Taiwan's National Security Council Wellington Koo, and politicians from Taiwan's ruling Democratic Progressive Party.
A Taiwan Affairs Office spokesperson said those sanctioned would not be able to visit China, Hong Kong and Macau. Firms and investors related to them would also not be allowed to profit in China.
"For some time, a few diehard separatist elements, out of their own interests, have gone to lengths to collude with external forces in provocations advocating Taiwan independence," Chinese state news agency Xinhua cited the spokesperson as saying.
"Their activities became all the more egregious during the visit by Speaker of the US House of Representatives Nancy Pelosi to China's Taiwan region, further exposing their obstinate nature in seeking Taiwan independence."
Taiwan's foreign ministry said the island was a democracy that "could not be interfered with by China", while Taiwan's China-policy making Mainland Affairs Council said Beijing was trying to "create antagonism and anxiety".
DPP deputy secretary general Lin Fei-fan said it was an honour to be added to the sanctions list.
"I think that in this era, being sanctioned by an authoritarian regime should be a decoration for members of the free world, and it is very glorious," he wrote on his Facebook page.
The sanctions will have little practical impact as senior Taiwanese officials do not visit China.
The seven are in addition to Taiwan Premier Su Tseng-chang, Foreign Minister Joseph Wu and parliament Speaker You Si-kun who were previously sanctioned by China.
Taiwan's government says only the island's 23 million people have the right to decide their own future.
(Reuters)
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US congressional delegation arrives in Taiwan in second high-level visit in a month
China stages new drills near Taiwan as US lawmakers visit
Taiwan accuses China of simulating an attack as retaliation for Pelosi visit intensifies
Valeurs Actuelles
Chine, Cuba, Venezuela… Mélenchon, le groupie des dictatures
C’est une polémique de plus qui s’ajoute à une liste déjà bien longue pour Jean-Luc Mélenchon. La montée des tensions entre la Chine et Taiwan aura suffi à faire sortir le leader insoumis de l’ombre. Jusque-là, l’ancien député ne se faisait plus remarquer mais vadrouillait : un voyage de deux semaines en Amérique-du-Sud où il s’est rendu au Mexique, au Honduras et en Colombie, pour une visite éminemment politique. « Dans chacun de ces pays vient d’avoir lieu un événement politique majeur […] ce que nous appelons la révolution citoyenne », a-t-il écrit dans une note parue sur son blog le 12 juillet dernier.
Deux semaines plus tard, toujours sur son site, Jean-Luc Mélenchon refait parler de lui. Le 3 août, à la suite de la visite tumultueuse de Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants américaine, à Taïwan, l’Insoumis écrit : « Quel est le sens de la visite de Pelosi sur place ? Taïwan est un sujet tendu depuis la libération de la Chine. Mais, pour les Français depuis 1965 et le général de Gaulle, il n’y a qu’une seule Chine. Taïwan est une composante à part entière de la Chine. » Une sortie qui serait passé relativement inaperçue si l’ambassade de Chine en France ne s’en était pas mêlée, en se félicitant, sur Twitter, le 4 août, du soutien du leader insoumis à la Chine et à sa politique envers Taiwan. Résultat : tollé général. Y compris chez la Nupes, dont les représentants Julien Bayou (EELV) et Olivier Faure (PS) y sont allés de leurs critiques.
Dans sa note de blog, Jean-Luc Mélenchon précise que sa position n’est ni plus ni moins celle adoptée dès 1965 par le général de Gaulle. « Sa référence à 1965 est un anachronisme car le communiqué portant sur l’établissement de relations diplomatiques date du 27 janvier 1964. De Gaulle décide d’établir des relations diplomatiques avec le gouvernement de la République populaire de Chine, et aucune mention de Taïwan n’est faite à l’époque », a pourtant relevé Antoine Bondaz, chercheur à Sciences-Po et spécialiste de Taïwan et de la Chine, dans un entretien au Figaro. Mélenchon reprend également à foison les éléments de langage de la propagande chinoise sur la libération du pays en insistant sur la proclamation de la République populaire de Chine en 1949. Problème : il occulte la décolonisation qui débute en 1945 et libère les Taïwanais de l’occupation japonaise.
Un soutien au pire des régimes
La polémique n’est pas nouvelle. En réalité, le leader insoumis s’est toujours distingué par sa fascination pour les pires dictatures, pour peu qu’elles soient socialistes ou communistes et issues – le plus souvent – d’Amérique latine. En témoigne sa complaisance publique et assumée pour les régimes dictatoriaux comme le Venezuela, Cuba ou la Chine mais également une certaine constance dans l’anti-américanisme forcené. Un positionnement qui a moins à voir avec sa conception de la géopolitique mondiale qu’avec sa pensée révolutionnaire.
La Russie, le Venezuela, la Chine, Cuba… Autant de pays autocratiques où les libertés individuelles sont battues en brèche. Tous ces régimes, sans exception, ont été soutenus par le tribun de la France insoumise : « Il n’est pas vrai que la Russie soit une menace pour la paix du monde ; ce sont les États-Unis d’Amérique qui sont dans la position agressive. » Sur TV5 Monde en 2021 : « Contre la caste des empires de presse et de l’aristocratie des possédants de toujours, Chavez mène un combat victorieux par les seules méthodes de la démocratie et des votes à répétition. » A la mort de Chavez en 2013 : « C’est un jour de deuil pour nous et pour un certain nombre de peuples et de militants. » Sur BFMTV en 2017 : « Moi, je ne prendrais pas modèle sur l’opposition au Venezuela et je la condamne. » Sur France inter en 2017 : « Je ne suis pas d’accord pour qualifier Cuba de dictature et je salue la contribution de Cuba socialiste à la lutte des peuples. » Lors de l’hommage organisé par l’insoumis en 2016 : « Le décès de Fidel nous a amené une fois de plus à penser que c’est dans l’exemple de nos héros que nous puisons sans cesse les leçons qui nous permettent d’ouvrir le chemin qu’en leur temps ils ont d’abord dégagé. » La liste est sans fin.
« Mélenchon rêve de voir s’effondrer la démocratie libérale »
« J’ai un peu de mal à saisir pourquoi les gens sont surpris. Mélenchon a toujours été d’une certaine constance dans son soutien aux dictatures et je pense qu’il faut le saluer. Que l’extrême gauche soutienne l’extrême gauche c’est normal », rappelle Pierre-Henri Dumont, député LR du Pas-de-Calais. « Il n’y a rien d’étonnant dans ces positions, je me souviens encore de ma première prise de bec avec lui à On n’est pas couché où il défendait la Chine contre le Tibet », corrobore l’essayiste Eric Naulleau, auprès de Valeurs actuelles. « Le Dalaï-lama vous le trouvez sympathique parce que vous avez lu Tintin au Tibet », moquait-il alors, déniant le droit à l’indépendance au peuple tibétain face à la Chine communiste.
Comment expliquer cette adoration de Mélenchon pour ces régimes contre nos démocraties ? : « Mélenchon approuve les mesures qui sont prises sans fard par le PC chinois tel qu’il est et par la dictature post-castriste, telle qu’elle est. Tous ces systèmes politiques ont en commun d’être hostiles à la démocratie libérale, à ce qu’il appelle le ‘système’, cela lui suffit, analyse Pierre Rigoulot, spécialiste des régimes communistes, directeur de l’institut d’histoire sociale et co-auteur du Livre noir du communisme. Mélenchon rêve de voir s’effondrer la démocratie libérale. Le plus important pour lui c’est la haine partagée de tous ces États contre cette dernière, peu importe qu’ils soient dictatoriaux. »
La fascination pour la violence populaire comme mode de pensée et d’action
« Il y a une fascination de la violence chez Mélenchon à la fois dans la culture et dans la nature. Il vient d’une culture de gauche essentiellement violente qui s’étend jusqu’à George Sorel [philosophe connu pour sa théorie du syndicalisme révolutionnaire, ndlr] et la violence nécessaire », observe aussi Eric Naulleau. « On ne peut pas se réclamer impunément de la Terreur robespierriste et bolchévique et se dire démocrate. » Selon lui, les régimes de gauche vont dans le sens de l’histoire et œuvrent pour le bien, même s’ils sont dictatoriaux : « C’est un long fil sanguinaire de Robespierre jusqu’à Lénine. Ils pensent que la révolution peut s’accommoder de tout, et que peu importe la violence sur le peuple, on va vers le bien. Ce serait folklorique si ça ne débouchait pas sur des choses graves. »
Aveuglé par l’idéologie révolutionnaire, Jean-Luc Mélenchon en viendrait-il même à appliquer ses méthodes à son parti et sa vision politiques ? « Il cherche à ridiculiser l’institution parlementaire, à déplacer le centre de gravité des décisions du parlement à la rue et soutient aussi à l’international tous nos ennemis. On ne peut lui reprocher d’être incohérent », remarque Pierre Rigoulot. « L’extrême gauche est un totalitarisme. De la même manière, Mélenchon applique au sein de son parti des méthodes dictatoriales, il n’y a pas de démocratie interne : c’est la tactique des démocraties populaires dans les pays de l’est et de l’ex-URSS », renchérit Pierre-Henri Dumont. Ou comme le résume Eric Naulleau : « LFI est à l’image des régimes qu’elle soutient : autour d’un homme fort pour qui les élections sont un simulacre. Il y a une forte violence institutionnelle chez eux. »
L'Humanité
Message
BilletMaurice UlrichDans la chaleur étouffante et les murs de feu de l’été, quoique avec les doigts de pied en éventail, on peine à imaginer que la vie politique continue, âpre, parfois. Le Monde évoquait mardi un certain désarroi de la Macronie, après les législatives et les défaites de certains de « ses rouages essentiels au bon fonctionnement entre l’Élysée, Matignon et le gouvernement ». En d’autres termes, la marche au pas des marcheurs. Richard Ferrand, Christophe Castaner. Le premier serait au bord de la déprime, le second est amer, qui cite un proverbe turc : « Une fois le lion mort, il ne manque pas de braves pour lui arracher la crinière. » Bref, il est un peu à poil. Mais c’est tout le parti présidentiel qui est affecté. Financièrement, il a du mal avec les mensualités de son siège ambitieux au centre de Paris. Mais surtout, dit Stanislas Guerini, dans le Parisien cette fois, « à court terme le président a besoin d’un parti capable de porter un message politique ». Ben oui, mais à part Emmanuel Macron par Emmanuel Macron, lequel ?
le billet de Maurice Ulrich Valeurs Actuelles
Expulsion de l’imam Iquioussen : Gérald Darmanin dépose un recours devant le Conseil d’État
Le vendredi 5 août dernier, le tribunal administratif suspendait l’expulsion de l’imam islamiste Hassan Iquioussen, au motif que cette dernière mettait en péril, de façon disproportionnée, sa vie familiale. Dans la foulée, Gérald Darmanin avait fait part de son intention de faire appel. Finalement, le ministère de l’Intérieur a déposé un recours devant le Conseil d’État mardi 9 août, a fait savoir la place Beauvau à CNews mercredi.
À compter du dépôt de ce recours, le Conseil d’État avait 48h pour se pencher sur l’affaire et fixer une date d’audience le plus rapidement possible. Cette dernière aura donc lieu le 26 août prochain, juste avant la rentrée. Un exercice vital pour Gérald Darmanin, qui aura tout à gagner à remporter ce bras de fer s’il espère mettre fin à un été bien délicat.
Gamelles en série
L’échec de l’expulsion de l’imam Hassan Iquioussen, contre lequel les griefs ne manquent pourtant pas, est loin d’être le premier échec estival du ministre de l’Intérieur. En débordant un peu sur la fin du printemps, il faut d’abord évoquer le fiasco du Stade de France et les mensonges dans lesquels s’était enfermé le « premier flic de France ». Dès le mois de juillet, ensuite, la France a été marquée par une série d’agressions au couteau contre laquelle il a semblé bien démuni.
L’implication personnelle du ministre dans l’affaire des policiers agressés à Lyon a également mal tournée, entre les démentis du parquet de Lyon et les joutes verbales avec Grégory Doucet. Enfin, Gérald Darmanin a été contraint d’annoncer lui-même le report de son propre projet de loi sur l’immigration – sous la pression d’une Élisabeth Borne qui, par ailleurs, s’en serait volontiers débarrassée lors de son arrivée à Matignon. Décidément une mauvaise période pour le très ambitieux ministre.
France24 - World
Feds oppose unsealing affidavit behind raid on Trump's Florida estate
Issued on: 16/08/2022 - 03:14
NEWS WIRES
The Justice Department on Monday rebuffed efforts to make public the affidavit supporting the search warrant for former President Donald Trump’s estate in Florida, saying the investigation “implicates highly classified material” and the document contains sensitive information about witnesses.
The government’s opposition came in response to court filings by several news organisations, including The Associated Press, seeking to unseal the underlying affidavit the Justice Department submitted when it asked for the warrant to search Trump’s Mar-a-Lago estate earlier this month.
The court filing — from Juan Antonio Gonzalez, the U.S. attorney in Miami, and Jay Bratt, a top Justice Department national security official — argues that making the affidavit public would “cause significant and irreparable damage to this ongoing criminal investigation.”
The document, the prosecutors say, details “highly sensitive information about witnesses,” including people who have been interviewed by the government, and contains confidential grand jury information.
The government told a federal magistrate judge that prosecutors believe some additional records, including the cover sheet for the warrant and the government’s request to seal the documents, should now be made public.
A property receipt unsealed Friday showed the FBI seized 11 sets of classified documents, with some not only marked top secret but also “sensitive compartmented information,” a special category meant to protect the nation’s most important secrets that if revealed publicly could cause “exceptionally grave” damage to U.S. interests.
The court records did not provide specific details about information the documents might contain.
The Justice Department acknowledged Monday that its ongoing criminal investigation “implicates highly classified material.”
The search warrant, also unsealed Friday, said federal agents were investigating potential violations of three different federal laws, including one that governs gathering, transmitting or losing defense information under the Espionage Act.
The other statutes address the concealment, mutilation or removal of records and the destruction, alteration or falsification of records in federal investigations.
The Mar-a-Lago search warrant, carried out last Monday, was part of an ongoing Justice Department investigation into the discovery of classified White House records recovered from Trump’s home earlier this year.
The National Archives had asked the department to investigate after saying 15 boxes of records it retrieved from the estate included classified records.
It remains unclear whether the Justice Department moved forward with the warrant simply as a means to retrieve the records or as part of a wider criminal investigation or an attempt to prosecute the former president.
Multiple federal laws govern the handling of classified information, with both criminal and civil penalties, as well as presidential records.
But the Justice Department, in its filing Monday, argued that its investigation is active and ongoing and that releasing additional information could not only compromise the probe but also subject witnesses to threats or deter others from coming forward to cooperate with prosecutors.
“If disclosed, the affidavit would serve as a roadmap to the government’s ongoing investigation, providing specific details about its direction and likely course, in a manner that is highly likely to compromise future investigative steps,” the government wrote in the court filing.
(AP)
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FBI seizes 'top secret' documents from Trump's Mar-a-Lago home
US Department of Justice requests unsealing of warrant for search at Trump's Mar-a-Lago
What charges could Trump face for holding on to Top Secret documents?
L'Humanité
Éditorial. Bombance et austérité
ÉditorialCathy Dos SantosPar Cathy Dos Santos
Il y a la propagande gouvernementale et il y a les faits. Des faits têtus. Prenons pour exemple le numéro de com auquel s’est livré Gabriel Attal pour survendre le budget 2023. Dans l’Hémicycle, le ministre délégué aux Comptes publics a promis lundi monts et merveilles à ses homologues de l’Éducation, du Travail, des Solidarités, de la Justice, de la Défense, de l’Intérieur, de la Transition écologique, de la Cohésion des territoires, de l’Agriculture, etc. « Une hausse inédite de 11,4 % », soit des milliards d’euros supplémentaires en perspective, a-t-il martelé. De quoi crier bombance en chœur ! Enfin presque.
Car il y a les discours et les faits dont le fameux « en même temps », cher à Emmanuel Macron et à ses exécutants. Le jeune macroniste a d’ailleurs pris soin de préciser que l’extrême générosité de l’exécutif serait accompagnée d’une diminution générale de « 2,5 % en volume ». Dès lors, on est en droit de se demander dans quels portefeuilles l’exécutif compte taper. On le sait, les grandes fortunes ne seront pas mises à contribution. Pas question de ressusciter l’ISF, que la majorité sortante a aboli. Les grandes multinationales de transports et pétrolières ne seront pas non plus inquiétées, à une très courte majorité l’Assemblée nationale a voté contre l’instauration d’une taxe sur les « superprofits » et autres « bénéfices exceptionnels ». Ce projet « d’enfer fiscal » de la Nupes, selon Gabriel Attal.
Il y a le libéralisme et la réalité à laquelle se heurtent les agents de l’État et des millions de foyers aux abois. Dans le champ lexical officiel, le mot austérité est un tabou. C’est pourtant cette machine de guerre antisociale qui s’appliquera dans le budget à venir, comme durant les années d’avant Covid. Elle saignera des secteurs publics déjà à l’agonie, après des décennies de coupes claires, comme le rappelle le cri d’alarme des sages-femmes, que nous relayons dans nos colonnes. Le Collège des sages-femmes dénonce les innombrables fermetures de maternités, l’absence de considération et de revalorisation salariale. Conséquence, 40 % des professionnels souffrent de burn-out. Ce sont là les faits, rien que les faits.
Pas question de ressusciter l’ISF, que la majorité sortante a aboli.
gabriel attalGouvernement Borneaustéritématernités fermées France24 - Monde
En Afghanistan, un jour férié pour célébrer un an de pouvoir des Taliban
Publié le : 15/08/2022 - 04:44
FRANCE 24
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Lundi 15 août est férié en Afghanistan : les Taliban célèbrent le premier anniversaire de leur retour au pouvoir à la suite du retrait américain. Une année marquée par une forte régression des droits des femmes et une profonde crise humanitaire. Suivez notre édition spéciale.
Les Taliban ont décrété ce lundi 15 août jour férié pour célébrer le premier anniversaire de leur retour au pouvoir en Afghanistan.
Le 15 août 2021, les fondamentalistes islamistes s'emparaient sans combattre de la capitale Kaboul, au terme d'une offensive éclair menée sur tout le territoire contre des forces gouvernementales en déroute, à la faveur du retrait des troupes américaines et de l'Otan, après vingt ans d'intervention militaire dans le pays.
"Nous avons rempli l'obligation du jihad et libéré notre pays", résume Niamatullah Hekmat, un combattant taliban entré à Kaboul ce jour-là, quelques heures seulement après la fuite hors du pays du président déchu Ashraf Ghani.
>> À voir et à lire sur Fance 24 : En images : un an de règne des Taliban en Afghanistan
Excepté ce lundi décrété férié, aucune célébration officielle n'a jusque-là été annoncée pour marquer l'anniversaire, mais la télévision d'État a indiqué qu'elle diffuserait des programmes spéciaux, sans autre précision.
Un an après, les combattants talibans expriment leur joie de voir aujourd'hui leur mouvement exercer le pouvoir, au moment où, de leur côté, les agences d'aides humanitaire s'alarment de voir la moitié des 38 millions d'habitants du pays confrontés à une pauvreté extrême.
"Quand nous sommes entrés dans Kaboul, et quand les Américains sont partis, ce furent des moments de joie", poursuit Niamatullah Hekmat, désormais membre des forces spéciales et affecté à la garde du palais présidentiel. Mais pour les Afghans ordinaires, et particulièrement les femmes, le retour des Taliban n'a fait qu'amplifier les difficultés.
"Tout nous a été arraché"
Très vite et en dépit de leur promesse initiale, les nouveaux maîtres du pays sont largement revenus à l'interprétation ultra-rigoriste de l'islam qui avait caractérisé leur premier passage au pouvoir entre 1996 et 2001, restreignant très fortement les droits des femmes.
Celles-ci sont exclues de nombreux emplois publics et interdites de voyager seules en dehors de leur ville. En mars, les islamistes ont fait refermer aux filles les lycées et collèges, quelques heures à peine après leur réouverture pourtant annoncée de longue date. Et début mai, le chef suprême des Taliban a ordonné aux femmes de porter un voile intégral en public, de préférence la burqa.
"Depuis le jour où ils sont arrivés, la vie a perdu son sens", se désole Ogai Amail, une habitante de Kaboul. "Tout nous a été arraché, ils sont même entrés dans notre espace personnel", poursuit-elle.
Si les Afghans reconnaissent une baisse de la violence avec la fin de la guerre depuis l'arrivée au pouvoir des Taliban, beaucoup d'entre eux sont touchés de plein fouet par une crise économique et humanitaire aiguë.
"Les gens qui viennent dans nos magasins se plaignent tellement des prix élevés que nous, commerçants, commençons même à détester ce que nous faisons", déplore Noor Mohammad, un commerçant de Kandahar, dans le sud du pays, berceau historique et centre du pouvoir taliban.
Pour les combattants islamistes cependant, la joie de la victoire éclipse la crise économique actuelle. "Nous sommes peut-être pauvres, nous sommes peut-être confrontés à des difficultés, mais le drapeau blanc de l'islam flottera désormais haut pour toujours en Afghanistan", se réjouit l'un d'eux, en faction dans un parc public de Kaboul.
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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AFGHANISTAN
Un an après la chute de Kaboul, l’organisation État islamique en embuscade
PORTRAITS DE RÉFUGIÉS AFGHANS 4/5
Exilée en France, l'étudiante afghane Fatemeh Abdali veut poursuivre son rêve de devenir médecin
Afghanistan : à Kaboul, une manifestation de femmes violemment dispersée par les Taliban
L'Humanité
L’homme du jour. Thanasis Koukakis
Homme du jourVadim KamenkaLe journaliste grec d’investigation qui avait été mis sur écoute avec son confrère Stavros Malichudis par le gouvernement de Kyriakos Mitsotakis va être auditionné par la Cour suprême ce mardi. Rédacteur pour plusieurs médias, dont CNN et the Financial Times, en Grèce, Thanasis Koukakis a subi le piratage de son téléphone par le logiciel espion Predator, sur ordre du service de renseignement grec. « Quatre mois après la confirmation de ma surveillance par le logiciel espion à la suite des analyses du laboratoire Citizen Lab de l’université de Toronto, le gouvernement n’a cessé de nier et de minimiser le sujet », a dénoncé le journaliste. Cette affaire a mis en lumière plusieurs écoutes illégales, dont celle du président du parti d’opposition Pasok. Elle se transforme en « Kyriakosgate » pour le gouvernement Mitsotakis.
Grècekyriakos mitsotakisliberté de la presse New York Times - World
Kenya’s Presidential Election
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Kenya Starts to Digest the Result of a Bitterly Contested Election
Vice President William Ruto was declared the winner, beating Raila Odinga, but Mr. Odinga has rejected the results A sharply divided electorate and uncertainty over how the apparent loser will react have roiled a nation pivotal to East Africa’s stability.
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By Abdi Latif Dahir, Declan Walsh and Matthew Mpoke Bigg
KISUMU, Kenya — After a tumultuous political day in Kenya, the country on Tuesday began to come to terms with the reality of a new president-elect, William Ruto, a sharply divided electorate and uncertainty over how the election’s apparent loser would react to defeat in a nation pivotal for the economy and stability of East Africa.
Mr. Ruto, who is currently the vice president, moved quickly on Monday in a speech and news conference to cement his new status after being declared the winner of last Tuesday’s election with 50.49 percent of the vote. He called for unity and said that there was “no room for vengeance” after a hard-fought campaign. He was greeted on Tuesday with a string of flattering newspaper headlines in Kenya.
In a choreographed sequence of announcements, he also offered an olive branch to supporters of his main opponent, Raila Odinga, a former prime minister and opposition leader who had been thwarted four previous times in his attempts to win the presidency.
But two major factors served to keep the electorate on edge. The first was a worrying split in the electoral commission, four of whose seven members said on Monday that they could not accept the outcome given the opaque nature of the vote counting. Their statement was made even before Mr. Ruto was pronounced the winner and is likely to feature in any court challenge to the election result.
The second is Mr. Odinga’s silence. He is scheduled to hold a news conference later on Tuesday, but one of his leading aides described the election headquarters on Monday as a “crime scene.”
Previous elections in Kenya, a country whose democracy is closely watched across Africa and farther afield, have led to orchestrated violence.
After a 2007 election, at least 1,200 people were killed and about 600,000 others were forced to flee their homes. This time, religious and civic leaders, as well as much of the political class and the security forces, have emphasized the importance of accepting results and resolving disputes through the courts.
“We are waiting for Baba to speak,” said Wycliffe Oburu, a 23-year-old supporter of Mr. Odinga, using the name by which the veteran opposition leader is often called. “We cannot lose this election.”
On Tuesday morning the electoral commission formally declared Mr. Ruto president-elect in a special edition of the government’s Kenya Gazette, in a move apparently intended to underscore the legality of the results announced a day earlier.
Many supporters of Mr. Odinga view Mr. Ruto and his appeal to Kenya, a country Mr. Ruto calls a “hustler nation,” with extreme suspicion. And for voters in western Kenya, an ethnic stronghold for Mr. Odinga where many people say that they have been excluded from presidential power since independence, the announcement on Monday of Mr. Ruto’s win stung.
In towns along the eastern edge of Kisumu County in western Kenya, the soot of burned tires, as well as stones and sticks, were strewn across the streets on Tuesday, evidence of protests the night before. Large rocks and boulders could also be seen along a major highway that runs from Kisumu, a city on the shore of Lake Victoria, to Busia, which is near the border with Uganda.
Protesters on that highway clashed with the police overnight, according to witnesses and young men crowded at bus stops and shops on Tuesday in anticipation of Mr. Odinga’s speech. There were no other reports of clashes, though an election officer in Embakasi, an area east of the capital, Nairobi, was found dead after going missing, newspapers reported on Tuesday. It was not immediately clear whether his death was linked to the voting.
Key to any challenge to the result will be any evidence that the voting or the count was significantly flawed. Mr. Odinga challenged the result of the 2017 election, which he lost to Uhuru Kenyatta, in the Supreme Court, which ruled that the election should be annulled and held anew. Three months later, Mr. Kenyatta won again, though Mr. Odinga had asked his supporters to boycott the vote. In a move that spoke to the shifting alliances that are a hallmark of Kenya’s politics, Mr. Kenyatta supported Mr. Odinga this time around.
A statement on Tuesday by the respected Election Observation Group, which comprises civic and faith-based groups, could serve to make Mr. Odinga’s task more difficult. The group did its own analysis of the published results and concluded that they were broadly accurate.
The detailed statement concluded that the results the group had seen were “consistent” with those given by the electoral commission.
Abdi Latif Dahir reported from Kisumu, and Declan Walsh and Matthew Mpoke Bigg from Nairobi, Kenya.
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Valeurs Actuelles
Valek, Toussaint, Lannes, Cordier, Tabibian… Ces nouveaux influenceurs de « droite »
Valek, l’art corrosif de la métapolitique
Un montage aux petits oignons, une réalisation léchée, un humour grinçant, des punchlines corrosives. Les vidéos de Valek suintent l’irrévérence et l’ivresse du bon mot. Ses cibles : les féministes radicales, les “gauchistes”, les “groupes de jeunes”, etc. Fort de ses 390 000 abonnés, le Youtubeur français d’origine albanaise attire chaque jour une communauté plus large. Ce trublion dissident du net est actif depuis 2013 et cumule sur sa chaîne 26,7 millions de vues.
Valek s’est fait notamment connaître par sa critique au vitriol des mouvements néo-féministes il y a plus d’un an. Sa vidéo sur la chanson « Balance ton quoi » d’Angèle, visionnée près d’un million et demi de fois, en est le parfait exemple. Il y explique en quoi la chanson et le clip servent un discours de culpabilisation et relaie l’idéologie de la « doxa dominante », relevant les contradictions des féministes radicales, hostiles aux hommes, surtout s’ils sont hétéros et blancs.
Mais Valek balaie plus large et traite également des questions inhérentes à l’antiracisme ou au racisme anti-blanc, nié à gauche. Plus récemment, c’est sur la crise du Covid et ses dérives qu’il a jeté son dévolu, pointant, vidéo après vidéo, les incohérences du discours gouvernemental et l’hystérie qui s’est emparée d’une partie de la population.
Ses vidéos, qui mêlent humour et analyse, reprennent tous les codes de la culture Internet et du forum 18-25 du site jeuxvideo.com, là où il s’est un temps fait connaître. Le tout servi par un montage parfois épileptique où les “memes” et images issues de Twitter ou de forums de jeux vidéo illustrent son propos acerbe et empli de cynisme.
Pour cerner le personnage et percevoir le troisième degré, il suffit seulement d’observer sa photo de profil : un montage de sa tête sur le célèbre portrait de l’ancien dictateur chinois Mao Zedong. La guerre des images importe autant que la guerre des idées, et ça, Valek l’a très bien compris.
Greg Toussaint, un humoriste qui ne plaisante pas
C’est suffisamment rare pour être souligné, Greg Toussaint est l’un des rares humoristes de sa génération à placer la France, sa culture, son patrimoine et ses traditions, au cœur de sa création. Pas pour cracher sur celle-ci, non, mais pour la défendre bec et ongles contre ses contempteurs.
Charpenté comme une armoire normande, bras noircis de tatouages, l’ancien apprenti plombier à la main lourde quand il s’agit de dézinguer l’imposture progressiste ; racialisme, décolonialisme, courant LGBT (cette liste n’est pas exhaustive), aucun des nouveaux dogmes n’échappe à cet entrepreneur de démolitions. Disons-le tout de go, notre homme est positivement subversif. Les amateurs de platitudes consensuelles et d’humour communautaire en seront pour leurs frais.
Sa liberté de ton, sa gouaille et son refus de se conformer aux limites imposées illégitimement par la bien-pensance, lui valent quelques désagréments, notamment financiers. Allergique à ses saillies contre le progressisme, dont il est l’une des incarnations, le média social YouTube lui fait régulièrement payer son insolence en démonétisant ses vidéos.
Fort heureusement, la plateforme n’a pas suspendu sa chaîne aux 324 000 abonnés et aux 47 millions de vues. Mais pour combien de temps ? Qu’à cela ne tienne, le jeune homme réunionnais creuse son sillon. Quand ce n’est pas devant la caméra, c’est sur scène qu’il distribue les piques (euphémisme) contre tout ce qui, selon lui, « détruit de l’intérieur son pays ».
Au hasard : le service public audiovisuel, les César, Camélia Jordana ou encore Black Lives Matter. Parce que la défense de la France n’est pas qu’une posture, Greg Toussaint se consacre à des projets moins humoristiques et plus concrets.
Ainsi de son « Tour de France » à pied, de Wimereux dans le Pas-de-Calais à Perpignan dans les Pyrénées-Orientales, où, armé d’une caméra, Toussaint met en lumière nos paysages, nos monuments, nos régions ainsi que ce peuple laborieux qui n’a pas voix au chapitre. « Ceux qui se taisent, les seuls dont la parole compte », aurait dit Péguy.
Ce pèlerinage a été réalisé en partenariat avec l’association « Tout pour la France » dont l’objectif est de récolter des fonds pour soutenir l’agriculture française. Il est des choses avec lesquelles on ne plaisante pas.
Alice Cordier, l’apôtre du féminisme de droite
Des convictions. Du courage. L’envie d’aller à contre-courant, quitte à choquer ses proches. Alice Cordier s’est fait connaître ces dernières années à la tête du collectif Némésis, pour la promotion d’un féminisme identitaire. Très jeune, elle constate la montée de l’insécurité à Orléans, ville pourtant sans histoires, où elle a grandi. « J’ai vu le regard des hommes évoluer entre mes 12 ans et mes 22 ans », confie-t-elle.
Impuissante, la jeune Bretonne monte à Paris pour ses études. Rapidement, elle constitue un groupe sur les réseaux, une idée germe. « On a créé un groupe informel. On allait prendre des verres ensemble pour vider notre sac, pour se sentir moins seules. » Il n’est pas encore question de militantisme, mais d’amitié. Ce qui les unit : le fameux “sentiment d’insécurité”, très présent chez les femmes dans la rue.
A l’été 2019, Alice Cordier feuillette Ouest-France. Un article retient son attention : le viol d’une femme dans son jardin à proximité d’un camp de migrants. Le journaliste ne s’étend pas sur l’épisode, mais s’attache à décrire les conditions de vie déplorables des migrants. La coupe est pleine. « Cette affaire a été le déclic. Il fallait qu’on monte quelque chose », raconte-t-elle.
En octobre, le collectif Némésis est créé, à l’image de la déesse de la juste colère des dieux. La particularité de ce groupe féministe : « On travaille pour la dignité des femmes, et pas contre les hommes. » Le tacle est subtil, dans les règles. Alice Cordier ne le nie pas : « 90% des violences faites aux femmes ont lieu au sein de leur couple. »
Mais pour elle, l’autre ennemi des femmes, c’est l’immigration incontrôlée. La responsable du groupe, du haut de ses 24 ans, met les pieds dans le plat : « On a déjà notre lot de porcs en France, on n’a pas besoin de s’en rajouter. On joue à un jeu dangereux en faisant venir en masse des populations dont la culture est à l’opposée de la nôtre. »
L’idée est de se réapproprier le féminisme. Surtout, pas de caricatures. « On ne veut pas s’empêcher de dénoncer des choses. Mais on ne veut pas non plus tomber dans l’idéologie inverse qui consisterait à dénoncer certains hommes. » Cette année, le phénomène Zemmour « a rendu nos idées plus accessibles », explique la jeune femme.
Le collectif a monté quelques actions médiatiques. Le 13 février, il s’est rendu au meeting de Valérie Pécresse au Zénith pour y dénoncer son clientélisme islamiste. En mars, plusieurs militantes étaient à la frontière entre la Pologne et l’Ukraine pour venir en aide aux Ukrainiennes fuyant la guerre.
Alice Cordier veut faire tomber les barrières de l’idéologie féministe de gauche et ouvrir les yeux de la société et des politiques : « J’ai l’espoir que nos élus et le gouvernement s’entendront sur l’expulsion des délinquants sexuels. Il est temps d’agir. »
Greg Tabibian, certifié politiquement incorrect
Grégory Tabibian, dit « Greg ». Profession : humoriste et vidéaste. À la tête de sa chaîne YouTube « J’suis pas content TV », ce comédien de formation est un poids lourd de l’humour politique sur internet. À ce jour, le quasi-quarantenaire au bonnet noir, sa marque de fabrique, comptabilise près d’un demi-million d’abonnés et plus de 80 épisodes vidéos à son actif.
Avec un ton bien à lui, ce chroniqueur infatigable se livre à une critique sarcastique de l’actualité politique et sociale. Certifié politiquement incorrect.
Qu’on ne s’y méprenne pas, Tabibian n’est pas un bourrin aux idées courtes. Parce qu’il en avait envie et parce que son public le lui demandait, l’humoriste s’attache à injecter davantage de sérieux dans son contenu depuis plus d’un an.
Partisan d’une lecture extensive de la liberté d’expression, hostile à toute forme de censure, Tabibian donne la parole à tout le monde. Le sectarisme, ce n’est pas pour lui. « De gauche, mais pas gauchiste », aime-t-il se définir. Les préjugés idéologiques, le zèle prophylactique, très peu pour lui. Son crédo : juger sur pièce. Sa méthode : parler sans afféteries. « Aujourd’hui, tout le monde fait des interviews, alors j’ai essayé d’ajouter ma patte pour tenter de me singulariser en affichant un vrai style “talk” dans lequel deux personnes échangent comme elles pourraient le faire quasiment au bistro », explique-t-il.
Tabibian ne se vit pas comme un éclaireur de conscience, ni comme un propagandiste qui, sous couleur d’humour, tente d’arraisonner son public. Cela dit, si des personnes ont commencé à s’intéresser à la politique en visionnant ces vidéos, il en tire une certaine satisfaction. « Qu’importe si elles sont au RN ou à la LFI », précise-t-il, avant d’ajouter, narquois : « C’est une autre histoire si elles rejoignent le PS, LR ou Macron. Là, j’aurais raté quelque chose. »
Quant à son appartenance à la gauche, elle se nuance de « libéralisme, d’individualisme et d’humanisme », tient-il à préciser. Sa gauche, explique-t-il encore, est incompatible avec l’approche intersectionnelle de la gauche sociétale. « Voyez Mélenchon, le bouffeur de curé admirateur de Robespierre qui défend avec ardeur la plus rétrograde des trois religions monothéistes », se désole l’humoriste.
Si ses vidéos occupent une place importante dans sa vie, il lui en reste un peu pour la foi. Catholique pudique et réservé, Tabibian cultive sa vie intérieure. Loin des guéguerres idéologiques et de la comédie humaine. Mais déjà une nouvelle vidéo s’annonce ; il lui faut y retourner.
Catholique pudique et réservé, Tabibian est aussi porté sur la vie intérieure. Il appréhende la foi comme une philosophie de vie. « C’est d’ailleurs ce que nous reprochent les musulmans : d’avoir transformé notre religion en philosophie, et remplacé les prophètes par des philosophes », considère-t-il. Il n’aime pas les interprétations majoritaires, mais préfère au contraire « mettre son nez lui-même dans les textes ».
Christopher Lannes, le passionné de l’histoire de France
Un vulgarisateur passionné d’histoire. Voilà comment Christopher Lannes se définit. Il est principalement présent sur YouTube, où il a 60 000 abonnés et plusieurs vidéos qui dépassent les 100 000 vues. Il y réalise l’émission « La petite histoire » chaque semaine sur le média TV Libertés dans un décor sobre où livres et références à l’histoire de France se mêlent. Loin de toute prétention, son objectif est simple : « Par l’histoire, faire aimer la France aux gens. »
Cette histoire, Christopher Lannes ne l’a pas découverte à l’université, mais au cinéma. « Gladiator, Napoléon avec Christian Clavier et les jeux vidéo de stratégie qui m’ont beaucoup apporté sur la complexité des nations », explique-t-il. Cet intérêt est vite devenu une passion à travers la lecture des écrits d’auteurs comme Max Gallo ou André Castelot. Son projet après le Bac est clair : « Partager les choses que je suis heureux d’apprendre. » Il se dirige alors naturellement vers une licence d’information et communication.
Cherchant à rester indépendant, il crée donc son site Internet : « La grande Histoire de France », une « école de formation en ligne, pour un réenracinement historique ». Y sont proposés différents cours sur les grandes périodes de l’histoire, avec une règle : « Eviter la morale anachronique. » En 2014, alors que les chaines de vulgarisation explosent sur YouTube, il se lance à son tour, afin de « proposer une alternative aux youtubeurs souvent très mainstream voire gauchistes, proposer autre chose de plus patriote, sans culpabilisation ».
Entre sa chaine principale et son émission pour TV Libertés, La petite histoire — un format de vidéos courtes s’attaquant aux moments de l’histoire de France — le vulgarisateur se fait peu à peu une place. Exemples de vidéos : « La vérité sur la défaite de 1940 », « Comprendre le baptême de Clovis », une analyse de film ou de livre historique, des interviews de personnalités de droite ou historique (Stéphane Ravier, le Prince Murat…). Un format revient fréquemment, c’est son cheval de bataille : le débunkage de la bien-pensance française et de la vision anglo-saxonne de l’histoire (« des historiens s’attaquent au Puy du Fou », « Dunkerque, les Français oubliés ? »).
Des vidéos où le passionné enchaîne arguments, ironie et punchlines cinglantes. Christopher Lannes concède un point aux Anglais : « Right or wrong, it’s my country », l’histoire n’est jamais manichéenne, « nous devons regarder notre histoire de façon pragmatique ». Politiquement « de droite », il assume faire de la métapolitique. « Je transmets des valeurs, c’est un combat culturel, pas politique », précise-t-il.
À présent, il compte se concentrer sur de nouveaux formats sur sa chaine personnelle, notamment consacrés aux « mensonges de l’histoire », où il s’attaquera à la « propagande » anti-histoire de France. Sa dernière vidéo en date, intitulée « Napoléon était-il un tyran sanguinaire ? », se veut une réponse aux déconstructeurs.
France24 - Monde
Birmanie : Aung San Suu Kyi écope de six ans de prison supplémentaires
Publié le : 15/08/2022 - 15:58
FRANCE 24
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La junte birmane a condamné lundi l'ex-dirigeante Aung San Suu Kyi à six ans de prison supplémentaires au cours d'un procès fleuve. Cette peine s'ajoute aux onze autres années de détention prononcées à l'encontre de la Nobel de la paix.
Six années de détention supplémentaire à l'encontre d'Aung San Suu Kyi. La prix Nobel de la paix, âgée de 77 ans et qui avait déjà été condamnée pour un total de onze ans de détention au cours d'un procès fleuve, a été reconnue lundi 15 août coupable de quatre charges de corruption.
Apparue en bonne santé au tribunal militaire, selon une source proche du dossier, elle n'a pas fait de commentaire après la lecture du jugement. Il s'agit d'un "affront à la justice et à l'État de droit", a réagi un porte-parole du département d'État américain, appelant à la "libération immédiate d'Aung San Suu Kyi et de tous ceux injustement détenus, parmi lesquels des représentants démocratiquement élus."
Placée à l'isolement
Arrêtée lors du coup d'État militaire du 1er février 2021, Aung San Suu Kyi a été placée à l'isolement dans une prison de Naypyidaw fin juin.
C'est dans cet établissement pénitentiaire de la capitale que se poursuit son procès, qui a débuté il y a plus d'un an, à huis clos. Ses avocats ont aussi interdiction de parler à la presse et aux organisations internationales.
Elle est visée par une multitude d'infractions : violation d'une loi sur les secrets d'État datant de l'époque coloniale, fraude électorale, sédition, corruption... Elle risque des décennies de prison.
Fin avril, la prix Nobel a été condamnée à cinq ans de prison en vertu de la loi anticorruption, pour avoir perçu 600 000 dollars et plus de 11 kilos d'or de pots-de-vin de l'ancien ministre en charge de la région de Rangoun.
Acharnement judiciaire
Elle avait été jugée auparavant pour importation et possession illégale de talkies-walkies, violation des restrictions liées au Covid-19 et incitation aux troubles publics.
"Sourds à l'indignation nationale et internationale, les procès pour punir Suu Kyi et ses proches ont pour but d'effacer le passé démocratique" de la Birmanie, a réagi auprès de l'AFP l'analyste politique David Mathieson.
"Leur intention est claire pour tout le monde, sauf pour la communauté internationale", dont les sanctions sont jugées trop légères par certains observateurs, a-t-il poursuivi.
De nombreuses voix dénoncent un acharnement judiciaire motivé, selon elles, par des considérations politiques : mettre en touche de manière définitive la fille du héros de l'indépendance et grande gagnante des élections de 2015 et de 2020.
Plusieurs de ses proches ont été condamnés à de lourdes peines : 75 ans de prison pour un ancien ministre, 20 ans pour un de ses collaborateurs. Un ancien député de son parti condamné à mort, Phyo Zeya Thaw, a été exécuté fin juillet.
Génocide
D'autres se sont exilés ou sont entrés en clandestinité. Une partie de ces élus déchus ont formé un "gouvernement d'unité nationale" (NUG), mais celui-ci ne contrôle aucun territoire et n'a été reconnu par aucun gouvernement étranger.
Aung San Suu Kyi reste une figure très populaire en Birmanie, même si son image internationale a été écornée par son incapacité à défendre la minorité musulmane des Rohingya, victimes d'exactions de l'armée en 2016 et 2017, qualifiées de "génocide" par Washington.
L'envoyé spécial de l'Asean (Association des nations d'Asie du Sud-Est) pour la Birmanie, mandaté pour trouver une sortie de crise, n'a pas été autorisé à la rencontrer lors de sa plus récente visite, fin juin.
L'armée au pouvoir, elle, défend son projet d'organiser des élections à l'été 2023. Les États-Unis ont déjà rejeté ce "simulacre" d'élections qui ne peuvent être "ni libres ni justes dans les conditions actuelles", selon le secrétaire d'État, Antony Blinken.
La junte, de plus en plus isolée sur la scène internationale, a pris le pouvoir par la force sous prétexte de prétendues fraudes aux élections de l'année précédente, remportées de façon écrasante par le parti d'Aung San Suu Kyi, mettant fin à une décennie de transition démocratique.
Le putsch a fait plonger le pays dans le chaos. Près de 2 100 civils ont été tués par les forces de sécurité et plus de 15 000 arrêtés, d'après une ONG locale.
Avec AFP
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Birmanie : la junte procède à quatre exécutions, les premières depuis plusieurs décennies
En Birmanie, un journaliste japonais mis en examen pour avoir encouragé la dissidence
ANALYSE
Birmanie : parmi les quatre prisonniers exécutés, un rappeur et un opposant historique
L'Humanité
L’ombre de Khomeyni plane toujours sur Salman Rushdie
DécryptageL’état de santé du romancier, attaqué vendredi, sous la menace d’une fatwa depuis trente ans, serait rassurant. Qui est son agresseur de 24 ans ? Entretenait-il des liens sur les réseaux sociaux avec les gardiens de la révolution d’Iran ?
Vadim KamenkaNadjib TouaibiaPierre BarbanceyAu bord du lac qui sépare les États-Unis du Canada, Salman Rushdie, 75 ans, reste toujours hospitalisé à Érié, en Pennsylvanie. Néanmoins, l’écrivain, qui a été poignardé une dizaine de fois au cou et à l’abdomen lors d’une conférence au centre culturel de la ville de Chautauqua, dans l’État de New York, vendredi, irait mieux. « La voie de la guérison a commencé », a déclaré son agent Andrew Wylie. « Ça va être long, les blessures sont graves, mais son état va dans la bonne direction. » De même son fils, Zafar Rushdie, a confirmé sur Twitter que son père « avait pu dire quelques mots » et qu’il avait « conservé intact son sens de l’humour », même s’il avait subi des blessures « qui changeaient sa vie ».
Le livre réel et le roman imaginaireL’attaque est survenue vendredi matin, à 10 h 47, heure locale. Salman Rushdie venait de s’asseoir sur la scène d’un amphithéâtre de 4 000 personnes pour donner une conférence sur les États-Unis en tant que refuge pour les écrivains exilés. Naturalisé américain en 2016, Salman Rushdie, qui est né en 1947 en Inde dans une famille d’intellectuels musulmans, vit depuis vingt ans aux États-Unis. L’auteur des Versets sataniques (voir page 13), menacé de mort depuis 1989 par une fatwa de l’Iran, apparaissait régulièrement en public ces dernières années, sans sécurité évidente à New York, déclarant : « Je dois vivre ma vie. »
C’est le propre du fanatisme, il n’y a rien qu’on puisse rationaliser ou raisonner. »Leïla Slimani, écrivaine franco-marocaine
La sécurité de l’établissement, qui accueille régulièrement de célèbres conférenciers et concerts populaires, était minimale : aucun contrôle des sacs, ni de détecteurs de métaux. Alors, quand un homme de 24 ans se précipite sur scène, personne n’imagine la suite, racontent plusieurs témoins. L’onde de choc médiatique se révèle planétaire.
Un assaillant muni d’un laissez-passer
« Il a fallu environ cinq hommes pour l’éloigner et il poignardait toujours dans le vide. Il semblait juste furieux, intensément furieux », a expliqué au New York Times Linda Abrams, qui a assisté à la conférence au premier rang. L’homme, arrêté sur place par la police serait Hadi Matar. Né aux États-Unis, il vit dans le New Jersey à Fairview, alors que ses parents sont originaires du sud du Liban.
Au palais de justice du comté de Chautauqua à Mayville, les procureurs ont déclaré samedi que l’attaque était préméditée et ciblée, et l’ont inculpé pour « tentative de meurtre au deuxième degré » et « agression armée ». Michael Hill, le président du centre culturel de Chautauqua, a indiqué lors des audiences que Hadi Matar avait obtenu un laissez-passer pour accéder à l’ensemble des espaces, comme tous les autres membres du public.
L’agresseur, qui doit comparaître de nouveau le 19 août, en tenue rayée noir et blanc de détenu, n’a pas pris la parole. Devant le tribunal, son avocat, Nathaniel Barone, a plaidé « non coupable ».
Soupçon d’implication de Téhéran
En 1989, le guide suprême de l’Iran de l’époque, l’ayatollah Ruhollah Khomeyni, a publié un édit religieux appelant à la mort de Rushdie. Ce dernier a fait l’objet de menaces de mort pendant plus de trente ans à cause de son livre publié en 1988. Qu’ils l’aient lu ou non, de nombreux musulmans considèrent les Versets sataniques comme blasphématoires. En plus de l’Iran, le livre a été interdit dans de nombreux autres pays, dont l’Inde et le Pakistan. Sans fatwa nominative, plusieurs traducteurs de l’ouvrage ont été agressés et l’un d’entre eux, le Japonais Hitoshi Igarashi, victime de plusieurs coups de poignard en 1991, a même été tué. Il est vrai que le successeur de Khomeyni, l’ayatollah Ali Khamenei, a déclaré en 2019 que la fatwa était toujours en vigueur. Mais, en réalité, l’Iran a rarement mentionné l’affaire des Versets sataniques et, petit à petit, les préoccupations pour la sécurité de l’auteur se sont estompées.
Le site américain Vicenews cite, sous couvert d’anonymat, un officier des services de renseignement moyen-oriental. Celui-ci affirme que Hadi Matar, l’auteur de l’attaque, « avait des contacts avec les gardiens de la révolution iraniens » alors que, du côté de l’Otan, un responsable du contre-terrorisme penche pour une manipulation du jeune homme par des maîtres espions. De quoi alimenter toutes les suspicions et voir la main de Téhéran derrière l’attentat de vendredi. D’autant que la famille de Hadi Matar est originaire du Liban du Sud, fief du Hezbollah, proche de l’Iran. Mais, à ce stade, rien n’est prouvé, et encore moins le type de relations qu’il aurait eues avec les pasdarans (les gardiens). Ces derniers, véritable État dans l’État, ne sont pas toujours en phase avec le gouvernement.
« Nous démentons catégoriquement » tout lien entre l’agresseur et l’Iran, et « personne n’a le droit d’accuser la République islamique d’Iran », a dénoncé Nasser Kanani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, dans la première réaction officielle de Téhéran à l’attaque contre l’écrivain britannique. « Dans cette attaque, seuls Salman Rushdie et ses partisans mériteraient d’être blâmés et même condamnés », a-t-il souligné, évitant soigneusement d’approuver ou de condamner l’attaque. Les médias conservateurs se sont en revanche réjouis. Le quotidien Kayhan a félicité « cet homme courageux et conscient de son devoir qui a attaqué l’apostat et le vicieux Salman Rushdie ». Le magazine Javan a écrit qu’il s’agit d’un complot des États-Unis qui « veulent probablement propager l’islamophobie dans le monde ». En pleine finalisation d’un accord sur le dossier nucléaire, on voit mal pourquoi Téhéran aurait tout d’un coup voulu faire tomber toutes les quilles.
écrivains et journalistes horrifiés
L’exécuteur de la fatwa a provoqué une onde de choc dans le monde de la culture et de la presse, première cible de tous les intégrismes, et en particulier de l’hydre islamiste depuis des décennies. « Après avoir survécu à un kidnapping et une tentative d’assassinat à New York, je ne me sentirai plus en sécurité sur le sol américain jusqu’à ce que les États-Unis agissent contre la terreur », a estimé la journaliste et activiste iranienne Masih Alinejad.
« C’est une voix essentielle et il ne peut pas être réduit au silence » , a réagi Khaled Hosseini, auteur afghano-américain des Cerfs- volants de Kaboul. De son côté, l’écrivain algérien Yasmina Khadra a immédiatement écrit sur sa page Facebook : « Le malheur de l’humanité commence dès lors que certains contestent et condamnent le mode de vie des autres. Lorsqu’il s’agit de conviction, la contestation de cette dernière est une atteinte à l’intégrité. » Parmi les auteurs, l’écrivaine franco-marocaine Leïla Slimani dénonce : « L’âge et les propos de son agresseur prouvent que cette fatwa est basée sur une totale ignorance. Je suis sûre que ce dernier n’a jamais lu les Versets sataniques , qu’il ne sait rien de l’œuvre de Salman Rushdie. C’est le propre du fanatisme, il n’y a rien qu’on puisse rationaliser ou raisonner. »
En France, les réactions se sont multipliées ces derniers jours. Le président Emmanuel Macron a salué en Rushdie quelqu’un qui « depuis trente-trois ans incarne la liberté et la lutte contre l’obscurantisme. La haine et la barbarie viennent de le frapper, lâchement. Son combat est le nôtre, universel ». Pour le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, l’écrivain a été « poignardé par la haine islamiste ».
salman rushdieIran New York Times - World
An Egyptian Church Fire’s Terrible Toll: 18 Children Killed
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At least 41 people died from smoke inhalation and a stampede when a fire swept through a Coptic Orthodox church on Sunday. The church said a generator started the blaze.
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By Jane Arraf and Nada Rashwan
CAIRO — The Coptic church was so close to the apartment where a family of believers lived in a working-class neighborhood of Cairo that the parents couldn’t imagine anything happening to their three children when they walked together to attend Mass or school there.
But that sense of security came crashing down around the family on Sunday, when Edward el-Sayed made his way into the smoking ruins of the Abu Sefein Church and found his children curled up motionless behind the altar — three of the 41 victims of a devastating fire.
Fadi el-Sayed, a boy aged 10, and his sisters, Jumana el-Sayed, 9, and Mary el-Sayed, 5, were among 18 children killed in the fire, which raced through the modest church in the densely packed neighborhood after a generator exploded, said the children’s aunt, Mary Hosni.
“My darlings hid behind the altar because they were scared,” said Ms. Hosni, 27, speaking outside a wake for the children in a church hall on Monday. “They were waiting for someone to save them.”
The children’s mother, Huweida Hosni, sat at the wake with her eyes closed and her head back against the wall as a priest spoke about the children returning to God. Her surviving child, a 16-year-old girl, held onto her mother’s arm.
Mary Hosni, a college student, said neither of the parents had been at the Mass on Sunday but that the children went almost every day to the church, which also housed a community center where Mary attended day care.
She showed a photo of her nephew, posing with a serious expression on his face in what seemed to be new clothes. “He loved to draw,” she said. One of her nieces, wearing a big smile, twirled in a black and white skirt.
“They were very quiet kids — like angels,” she said, her eyes filling with tears. “They loved to pray. The two girls loved to help their father and bring him things.”
The Rev. Moussa Ibrahim, a spokesman for the church, said all of the children who died on Sunday were between 5 and 13 years old. He said the fire originated with an electrical generator used at the church, which like many Coptic houses of worship, was in poor repair, according to witnesses. He said he could not provide further details about the blaze while the fire was under investigation.
The Copts have long complained about being the victims of discrimination on the basis of their religion. One aspect of that discrimination are government restrictions on the construction, renovation and repair of churches in the largely Muslim country. These restrictions have left many of the buildings in disrepair and made them fire hazards.
However, faulty wiring is also common in Egypt and other countries in the region, as are devastating fires. There appeared to be no emergency fire exits at the church, witnesses said, which could have added to the death toll.
Father Ibrahim, the church spokesman said Abu Sefein had originally been licensed as a smaller service building and then recently given permission to operate as a church.
President Abdel Fattah el-Sisi, who is supported by many Egyptian Christians because they feel he is a bulwark against Islamist groups who might threaten them, introduced a law in 2016 intended to overhaul regulations preventing many churches from being licensed. But it gives authority to provincial governors, who have refrained from granting licenses in some cases in which they feel they would stoke sectarian tensions, according to some church officials.
After Sunday’s fire, Mr. Sisi’s government announced payments for the families of the victims and sent the army to repair the church.
Prime Minister Mostafa Madbouly said on Sunday that the families of victims would receive payments worth about $5,000 for each person killed and about $1,000 for each one injured.
On Monday evening, church pews and chairs removed from the damaged building were piled up on a nearby street corner while laborers watched over by soldiers continued to remove debris from the four-story building. One worker loaded debris from the building onto a cart pulled by an emaciated white donkey.
The scorched white cross on the roof had already been scrubbed clean on Monday, but a workman in bare feet dangled from scaffolding repainting the dark brown and tan building.
In the closely knit, impoverished Cairo neighborhood where the fire started, Muslim residents were among those who helped to rescue the fire’s survivors. Muslim residents said their Christian neighbors were an important part of the community, and lamented the deaths on Sunday, which included the bishop who was saying mass at the service, Abdul Masih Bakhit.
“He would always send sweets during the Christian holidays,” said Seif Ibrahim, a Muslim carpenter who lived near the church, referring to the bishop. “They were respectable people.”
There has been far less friction between Muslims and Christians in Cairo than in other parts of Egypt where there are larger proportions of Christians. In Minya Province, south of Cairo, churches in some villages are under police protection to prevent attacks by Muslim residents.
Egypt’s Coptic Christians are particularly observant. Ms. Hosni, whose nieces and nephew died in the fire, said the children had been fasting for a holy day they planned to celebrate at the Abu Sefein church — named after a third century Christian martyr who was tortured and killed in what is present-day Turkey. The church holds relics of the saint, who was a Roman army commander who had converted to Christianity.
On Sunday night, the Coptic community struggled with the enormity of the tragedy; there were so many victims that funerals, long processions of mourners wailing next to white coffins, had to be held at two separate churches on Sunday.
Salwa Sadek, a member of Cairo’s Coptic community, said at a preschool at another church, she once taught three of the 18 children who died — an 8-year old girl and her 5-year-old brother, and another boy, 8.
“I couldn’t believe this really happened,’’ said a distraught Ms. Sadek.
“The situation is very difficult,” said the Rev. Daoud Ibrahim, another Coptic priest, who officiated over 17 of the funerals at the Virgin Mary and Archangel Michael Church in the nearby al-Warraq neighborhood. “In situations like this you don’t know what to do.”
It was not immediately clear where the children had died, but some witnesses described saving some children from the floor above the sanctuary, where the nursery and classrooms were located. The church spokesman, who was not in Cairo when the fire started, said they had all died in the sanctuary itself.
The fire broke out as worshipers were gathering for a Mass in the small building, where the generator was in use after power had been cut. When the power came back on, witnesses said, the generator exploded, followed by the explosion of an air-conditioning unit, setting off a blaze that tore through the four-story church and started a stampede of worshipers.
Footage shared on social media and verified by The New York Times showed worshipers screaming for help as smoke poured from the building. Others were seen on the roof as the flames spread.
Most of the deaths and injuries resulted from smoke inhalation and the stampede, Egypt’s Health Ministry said.
The tragedy also raised questions in a country whose government has long been criticized over its lax safety standards and poor oversight. The country’s chief prosecutor, Hamada el-Sawy, said he had ordered an investigation into the fire.
Father Ibrahim, whose Virgin Mary and Archangel Michael Church is known as the site of both a miracle declared by the Coptic church — a 2019 apparition of the Virgin Mary — and a tragedy — the drive-by shooting of a wedding party in 2013 — said those who died in the fire are considered martyrs now.
“They came to pray,” he said, to give offerings to God, “and they became the offerings.”
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France24 - Monde
En images : 75 ans d'indépendance en Inde et au Pakistan
Publié le : 15/08/2022 - 17:22
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Le 15 août 1947, le sous-continent indien obtient son indépendance vis-à-vis des Britanniques. Deux nations naissent, mais les frontières des nouveaux pays – l'Inde à majorité hindoue et le Pakistan à majorité musulmane – tracées à la hâte, provoquent migrations de masse et violences sectaires. 75 ans plus tard, France 24 revient en images sur des moments clés de l'histoire de l'Inde et du Pakistan indépendants.
L'Humanité
Afghanistan. À Kaboul, les femmes manifestent malgré la répression
ActuUn an après la prise du pouvoir par les talibans, les Afghanes réclament leur droit au travail et à l’éducation, au risque de subir des violences et des incarcérations.
Pierre BarbanceyPour les talibans, le 15 août 2021 est désormais le « Jour de la conquête », mais pour les femmes afghanes, ce serait plutôt le « Jour du désespoir ». Il y a un an, les « étudiants en religion » s’emparaient de Kaboul sans combattre. Lundi, avec ou sans armes, ils se sont spontanément rassemblés sur le square Massoud, un grand carrefour décoré de drapeaux blancs de l’Émirat islamique, face à l’ancienne ambassade américaine et qui mène à l’aéroport. « Vive l’Émirat islamique ! Allah Akbar (Dieu est le plus grand) ! » ont-ilsnotamment chanté en dansant et en faisant des selfies. « C’est le jour de la victoire et du bonheur pour les musulmans et le peuple afghan. C’est le jour de la conquête et de la victoire du drapeau blanc » de l’Émirat islamique, a insisté sur Twitter le porte-parole du gouvernement, Bilal Karimi.
Des manifestantes dispersées à coups de crosse et de tirs en l’air
Si ce 15 août avait été décrété férié, les nouveaux maîtres de l’Afghanistan se sont bien gardés d’organiser la moindre cérémonie officielle, pour plusieurs raisons. D’abord la question sécuritaire. L’assassinat par drone, fin juillet, du chef d’al-Qaida par les États-Unis a montré les failles des services de renseignement des talibans. De même, de récents attentats menés entre autres contre la communauté chiite ont eu lieu dans la capitale. Et l’État islamique au Khorasan, franchise locale de l’EI (dont on dit qu’elle comporterait deux branches, l’une à Kaboul, proche du réseau Haqqani, l’autre dans le reste du pays), est loin d’être anéanti malgré des déclarations officielles qui se voudraient rassurantes. Selon nos informations, un nouveau chef du contre-espionnage vient d’être nommé. Le docteur Bashir se trouvait auparavant à Jalalabad, dans la province de Nangarhâr, non loin de la frontière pakistanaise.
Autre raison pour ne pas pavoiser : il n’y a eu aucune scène de joie populaire à l’issue de ces un an. Lundi, la circulation était plutôt réduite et la population se faisait discrète. En revanche, samedi, des dizaines de femmes sont sorties dans les rues de Kaboul. Elles manifestaient pour le droit au travail et à l’éducation, et ont été dispersées à coups de crosse et de tirs en l’air. Ce lundi, une trentaine d’Afghanes se sont rassemblées au domicile de l’une d’elles et ont posté sur les réseaux sociaux des photos avec des slogans comme : « L’histoire de l’Afghanistan a honte de la fermeture des écoles. »
Afghanistan New York Times - World
Chinese Military Ship Docks in Sri Lanka Despite India’s Concerns
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The arrival of the surveillance vessel has aggravated tensions as the two Asian giants compete for influence in the region.
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By Skandha Gunasekara and Mujib Mashal
COLOMBO, Sri Lanka — After weeks of uncertainty, a Chinese surveillance vessel docked at a port in Sri Lanka on Tuesday, raising tensions between neighboring India and China as Indian leaders grow increasingly alarmed by Beijing’s expanding influence in the region.
The vessel, from a line of Yuan Wang ships that China’s military uses to track satellite and ballistic missile launches, is scheduled to remain for several days of refueling at the southern Hambantota port. China holds a 99-year lease on the port after Sri Lanka failed to pay back Chinese loans to build it.
For Sri Lanka, where the government is already struggling to pull the country out of virtual bankruptcy, the Chinese docking request deepened the island nation’s longstanding bind navigating two giant rivals.
China has been a long-term construction and development ally for Sri Lanka, granting large loans for projects extending well beyond the port. India has provided nearly $4 billion in assistance to Sri Lanka in recent months as the nation ran out of foreign reserves to pay for imports of basic goods.
In a sign of its difficult position, the Sri Lankan government had initially asked China to postpone the vessel’s arrival “until further consultations are made.” Then, late last week, it said it would allow the boat to dock.
Some analysts in India, where there were worries that the Chinese boat could be used to conduct surveillance of sites in the country’s south, saw Sri Lanka’s decision as a “diplomatic slap.”
Officials from India and the United States, two members of an alliance known as the Quad that is aimed at checking China’s rising influence in the region, had raised their concerns both in Colombo, the Sri Lankan capital, and in Cambodia during recent ministerial meetings of the Association of Southeast Asian Nations, Sri Lankan officials told The New York Times.
India’s concerns about the Chinese vessel added to tensions over Beijing’s encroachments on Indian land borders in the Himalayas, where the countries militaries have remained on a war footing for more than two years after deadly skirmishes. The two sides have failed to agree on disengagement of their troops in the Ladakh region despite 16 rounds of talks.
“The government carefully monitors any development having a bearing on India’s security and economic interests and takes all necessary measures to safeguard them,” Arindam Bagchi, the spokesman for India’s foreign ministry, said last month as questions surfaced about the Chinese ship.
Without naming India, China’s foreign ministry fired back, saying it was “completely unjustified for certain countries to cite the so-called security concerns to pressure Sri Lanka.”
Over the weeks that followed, Sri Lanka’s foreign ministry said, it engaged in “extensive consultations” with all parties involved. After the government granted China permission to dock, it played down the significance, noting that it had allowed naval ships from many countries, including the United States and Japan, to do the same.
In a sign of the Indian and Chinese dance for influence in the small island nation, India donated a Dornier maritime reconnaissance aircraft to Sri Lanka just a day before the ship’s arrival. Sri Lanka’s new president, Ranil Wickremesinghe, attended a ceremony marking the donation.
“The benefits from the growth of India, the benefits from the strength of India, are for all our friends and neighbors to share,” Gopal Baglay, India’s high commissioner to Colombo, said at the ceremony.
The next day, Qi Zhenhong, China’s ambassador to Sri Lanka, called the Chinese vessel’s docking “nothing special.”
“The scientific and research vessel visiting Hambantota is very natural and normal,” he said. “This is not the first time that this kind of vessel visited Sri Lanka.”
Asked whether the delay was a result of India’s objections, he said: “I don’t know. Maybe this is life.”
Skandha Gunasekara reported from Colombo, and Mujib Mashal from New Delhi.
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Valeurs Actuelles
En France, un refus d’obtempérer a lieu toutes les 30 minutes
C’est un chiffre alarmant. Comme l’a fait savoir Le Figaro le 15 août, la France est fortement touchée par le bafouement de l’autorité, comme en atteste par exemple le nombre de refus d’obtempérer quotidiens. Dans l’Hexagone, un refus d’obtempérer a lieu toutes les trente minutes, portant le nombre de cas recensés à plus de 70 par jour, et plus de 26 300 au total pour l’année 2021, auprès des policiers et gendarmes confondus. Les basiques contrôles des forces de l’ordre prennent de plus en plus souvent des tournures dangereuses voire dramatiques, à cause d’individus prêts à tout pour échapper aux agents. Face à un climat anti-flics qui plane dans le pays, les policiers et gendarmes sont parfois mis en danger par des chauffards inconscients. Courses folles, forces de l’ordre percutées, matériel dégradé… les conséquences de ces refus d’obtempérer sont nombreuses.
Danger permanent
Le dernier rapport de l’inspection générale de la gendarmerie nationale a par ailleurs mis en lumière que le nombre de refus d’obtempérer avait bondi de près de 20% en zone périurbaine, le fléau ne concernant plus uniquement les cités de grandes métropoles. Comme l’explique un officier, les chauffards sont souvent « des gens en état d’ébriété, ayant consommé de la drogue, présentant un défaut de permis de conduire ou d’assurance ». Se sachant en infraction, les conducteurs sont prêts à prendre tous les risques à la vue de l’uniforme. « Il ne se passe plus une sortie sur le terrain sans que les collègues soient exposés à ce que nous considérons comme des tentatives d’homicides volontaires », déplore un cadre de la sécurité publique auprès du Figaro. Avant de poursuivre : « Il y a encore vingt ans, les citoyens s’arrêtaient au coup de sifflet. Maintenant, ce n’est plus le cas ». Face à la multiplication des refus d’obtempérer, gendarmes et policiers mettent en place des stratégies pour se protéger autant que possible. « Pour organiser un contrôle, ils choisissent donc un lieu où ils peuvent se dégager, avec par exemple un fossé pour se soustraire à la menace », affirme un officier.
France24 - World
Afghan soldiers who sought refuge in the US dream of taking their country back
Issued on: 16/08/2022 - 00:22
Fanny ALLARD
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Monday marked the first anniversary of the fall of Kabul and the Taliban’s return to power in Afghanistan. FRANCE 24's correspondents Matthieu Mabin and Fanny Allard spoke to some of the exiled Afghan soldiers now living in Washington DC.
In August 2021, the Afghan army's swift collapse took the world by surprise, precipitating the fall of Kabul and sending tens of thousands of Afghan soldiers and their families into exile. On year on, many refuse to accept defeat and continue to hope that one day they will take their country back from the Taliban.
Click on the player above to watch the report.
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ONE YEAR ON
Afghan opposition ‘very weak’ despite mounting anger against Taliban
ONE YEAR ON
Taliban failures speed up Afghan brain drain, battering an already crippled economy (Part I)
One year on
Afghanistan suffering ‘one of the world’s worst humanitarian crises’ under Taliban
Valeurs Actuelles
Opération Barkhane : les derniers soldats français ont quitté le Mali
Six mois après la décision d’Emmanuel Macron de mettre fin à l’opération Barkhane, les derniers soldats français encore présents au Mali ont quitté le pays, ce lundi 15 août, rapportent plusieurs médias parmi lesquels CNews. Et cela, après neuf ans de présence militaire sur place. Dans un communiqué, l’état-major des armées a fait savoir que « le dernier détachement de la force Barkhane présent sur le sol malien [avait] franchi la frontière entre le Mali et le Niger ». Avant de préciser que ces soldats venaient « de la plate-forme opérationnelle désert de Gao, transférée aux Forces armées maliennes depuis ce matin ».
Les soldats redéployés dans d’autres pays du Sahel
Le 17 février dernier, devant l’impossible entente entre la France et la junte militaire du colonel Assimi Goïta – porté au pouvoir par deux coups d’Etat – le président de la République française avait annoncé la fin de l’opération Barkhane, détaille la chaîne d’information. Dans le même communiqué, l’état-major a observé que « la force Barkhane au Mali [s’était] réarticulée hors du pays, en moins de six mois et après neuf années de présence ». Les soldats français ont été redéployés dans d’autres pays du Sahel menacés par les jihadistes ; parmi lesquels le Niger. De son côté, l’Elysée a indiqué que « ce retrait du Mali ne [diminuait] en rien la mobilisation de la France pour faire libérer [le] compatriote Olivier Dubois ». Pour rappel, le journaliste a été enlevé en avril 2021 par les djihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans.
France24 - World
England's Stokes glad to see South Africa wade into 'Bazball' debate
Issued on: 16/08/2022 - 15:34
London (AFP) – Ben Stokes said on Tuesday he was happy to hear South Africa players talking about England's new swashbuckling "Bazball" approach ahead of the first Test at Lord's even as he has distanced himself from the hype.
Speaking last week, South Africa captain Dean Elgar said he had "absolutely no interest" in England's rebooted style, which has delivered four wins out of four so far under the new leadership team of skipper Stokes and head coach Brendon McCullum.
"Bazball" is a reference to McCullum's nickname and Elgar also suggested he was sceptical about how successful it would be in the long term in the five-day format.
Stokes, speaking on the eve of the first Test of the three-match series, noted that the issue had come up in the Proteas' camp.
"The opposition seem to be doing a lot of talking about it at the moment -- we don't really speak about it that much," said the all-rounder.
"We just concentrate on what we do.
"We don't dive into it too much, but I'm happy for Dean and the South Africa team to say they're not interested and then keep talking about it.
"We've got a style of play, they've got a style of play. At the end of the day it's bat against ball and whoever plays best over a Test match is more than likely to win."
England have made just one change to the team that beat India in the postponed fifth Test at Edgbaston last month, recalling fit-again wicketkeeper Ben Foakes following a bout of Covid-19 in place of stand-in gloveman Sam Billings.
"It was definitely quite an easy decision based on our previous four performances," said Stokes.
"Foakesy is the best wicketkeeper in the world. To have world-class quality behind the stumps is almost like a pillow, knowing that you've got someone with his skill level behind there."
England's attack will again be led by their all-time leading Test wicket-taker James Anderson, still going strong at the age of 40.
"That's phenomenal. He's got the label 'The freak', to be able to do what he does at that age," Stokes said.
"I was shouting at him at fielding the other day, like shouting '40' at him and he didn't really like it. But I think he's an unbelievable ambassador for the game and also an ambassador for fast bowlers in the future -- for them to look at someone at 40, to say he is still one of the best in the world."
© 2022 AFP
L'Humanité
Une affaire en or pour les Tricolores
Triathlon Le relais mixte est devenu champion d’Europe et confirme la bonne forme du camp français.
L’équipe de France a écrasé le relais mixte des championnats d’Europe de triathlon à Munich. Léo Bergère, Emma Lombardi, Dorian Coninx et Cassandre Beaugrand ont devancé l’Allemagne de 33 secondes et la Suisse de 49 secondes. Après le bronze d’Emma Lombardi vendredi et les trois médailles des hommes samedi (Léo Bergère devant Pierre Le Corre et Dorian Coninx), les triathlètes de l’équipe de France ont définitivement marqué de leur empreinte la compétition européenne. Avec trois médaillés en individuel dans leurs rangs, les Bleus faisaient figure de grands favoris pour l’épreuve mixte avec quatre relais de 300 m de natation, 7,2 km de vélo et 1,6 km à pied. Ils n’ont pas failli, un an après avoir empoché le bronze olympique à Tokyo. Léo Bergère a lancé les Bleus, passant le relais en 3e position à la jeune Emma Lombardi (20 ans), qui a satellisé la concurrence lors de son relais à vélo, avant de laisser Dorian Coninx puis Cassandre Beaugrand gérer l’écart. « À l’échauffement, j’étais complètement détruit, j’avais beaucoup de fatigue de la course d’hier, j’ai essayé de décanter le groupe rapidement à vélo », a expliqué Léo Bergère. « C’était confortable de partir avec de l’avance, mais c’était aussi stressant, c’est difficile d’être chassée, a ajouté Cassandre Beaugrand. Toute seule, j’ai pu accentuer mes points forts (natation, course à pied). C’est une nouvelle médaille en relais, à chaque fois, on voit qu’on peut changer l’équipe en continuant d’espérer le même résultat parce qu’on est tous assez complets. » E. S.
Valeurs Actuelles
Classement de Shanghai 2022 : les universités françaises reculent à nouveau
Le Shanghai Ranking Consultancy vient de publier son classement 2022 ce 15 août, et il met en lumière une perte de vitesse évidente du côté des universités françaises. En effet, comme le rapporte Le Figaro, les grandes écoles de l’Hexagone peinent de plus en plus à hisser leur prestige en tête de la liste des 1 000 meilleures universités. Par exemple, Paris-Saclay est l’école supérieure française la mieux notée par le classement de Shanghai avec sa 16e place, mais perd tout de même trois places par rapport à l’an dernier. Loin devant, la première place revient à Harvard, suivie de la Stanford University et du Massachussets Institute of Technology. Les écoles américaines brillent comme à leur habitude dans ce classement établi depuis vingt ans.
Chute française
Le top 15 est quant à lui exclusivement anglo-saxon, avec les mythiques Oxford et Cambridge côté britannique. La France compte tout de même plusieurs écoles dans les 100 meilleures universités, mais connaît globalement un déclin décevant. Par exemple, la Sorbonne a perdu huit places et se classe au rang 43, et Paris-Cité perd quant à elle cinq places en se positionnant 78e du classement. Pour rappel, le listing est établi à partir de plusieurs critères quantitatifs, comme le nombre de récompenses attribuées à des élèves ou des enseignants ou encore le nombre de publications effectuées dans des revues scientifiques reconnues.
L'Humanité
Cyclisme. Sébastien Vigier s’offre l’Europe à toute vitesse
ActuC’est dans la dernière manche que le Français a trouvé les ressources pour s’imposer devant le Britannique Jack Carlin et décrocher l’or du sprint sur piste.
Éric SerresCinq longues années sans le moindre titre international en individuel, c’est long ! Sébastien Vigier, le pistard spécialiste de la vitesse, en sait quelque chose. Mais celui qui sait attendre est toujours récompensé. Dimanche, l’Essonnien de 25 ans a retrouvé la piste qui mène au succès pour devenir, à Munich, champion d’Europe de vitesse, dans la discipline reine : le sprint. « C’est une résurrection car j’ai eu cinq ans sans titre international, c’était quand même assez difficile. » Pour Vigier, il s’agit donc du deuxième titre européen après Berlin en 2017 – décidément l’Allemagne l’inspire – et de sa deuxième médaille de la semaine après l’argent en vitesse par équipes, derrière le trio néerlandais composé des ténors Harrie Lavreysen et Jeffrey Hoogland.
En finale, en l’absence justement du roi de la discipline, le Néerlandais Lavreysen, champion olympique à Tokyo, et de son compatriote Hoogland, médaillé d’argent au Japon, le tricolore retrouvait l’Anglais Jack Carlin, médaillé de bronze aux JO de Tokyo il y a un an et homme à abattre pour ce titre européen. L’Anglais, qui portait encore les stigmates d’une chute à pleine vitesse au tour précédent face au Français Rayan Helal – présent pour la première fois sur le podium d’un grand championnat –, faisait donc figure de favori et allait le prouver dans un premier temps.
Disputée en trois manches, cette finale confirmait d’abord la suprématie du Britannique : le protégé de Jason Kenny s’imposait logiquement. Il restait donc deux manches au Français pour retrouver la plus haute marche du podium. C’est ce qu’il fit. Mobilisant des ressources mentales démontrées tout au long de la compétition, il s’est arraché pour revenir à la hauteur de son adversaire lors de la deuxième manche, puis, dans la troisième et dernière, prendre le dessus de manière convaincante et définitive. « J’ai fait beaucoup de cardio, ça aide beaucoup à récupérer entre les manches. C’est ce qui m’a fait gagner. Je pense qu’intrinsèquement j’étais moins fort que Jack, mais j’ai mieux récupéré que lui entre les courses », a expliqué le Français, qui était complètement vidé après une troisième manche disputée une dizaine de minutes seulement après son égalisation.
Sur la piste du vélodrome éphémère de Munich, plus courte que d’ordinaire (200 m contre 250 m habituellement), au-delà de la performance de Sébastien Vigier, les sprinteurs français dans leur ensemble – désormais entraînés par le quadruple champion du monde de la discipline, Grégory Baugé – en ont profité pour faire le plein de confiance avant une autre grande échéance qui aura lieu du 12 au 16 octobre en France, à Saint-Quentin-en-Yvelines. Piste qui, en 2024, accueillera tous les prétendants à un titre olympique. Une confiance qui semble dorénavant habiter le nouveau champion d’Europe : « Il y a la domination des Néerlandais qui nous mettent chaque fois sur les marches les plus basses du podium ou en dehors ; ça fait beaucoup de bien, nous nous rapprochons d’eux. Ils n’étaient pas là aujourd’hui, mais je pense qu’ils n’auraient pas été au-dessus du lot. »
cyclisme sur pisteeurope France24 - World
Ukrainian evacuees find shelter in Zaporizhzhia
Issued on: 16/08/2022 - 15:20
Zaporizhzhia (Ukraine) (AFP) – After crossing the front line in Ukraine, Iryna Tyshenko, a 35-year-old woman from the southern region of Kherson, is recovering as she holds a small dragon toy that she made herself.
Making stuffed animals helped keep her family sane during the long months of Russian occupation.
"It really saved us," says Natalia Nelybyna, her 68-year-old mother.
The family spoke to AFP journalists a few hours after arriving in the Ukrainian-controlled city Zaporizhzhia, about 250 kilometres (155 miles) from their home.
After three months of surviving with little food and no internet or phone connection, Iryna decided to leave with her mother and her 10-year-old daughter Veronika.
In the first days of the invasion, Moscow seized almost all of the Kherson region.
The capital -- also called Kherson -- is one of the few major Ukrainian cities occupied by Russia.
Kyiv has been leading a counter-offensive in recent weeks aimed at re-capturing the city and is advising people to leave.
Speaking at a new centre for internally displaced people from the Kherson region in Zaporizhzhia on Sunday, Yaroslav Yanushevich, head of the regional administration, called on any remaining residents to evacuate.
"We urge people (of Kherson) to leave. Military operations there cannot be held without being a threat to civilians," Yanushevich said.
Driven out by the increased fighting, 24,000 Kherson residents have crossed to Zaporizhzhia in the past month, according to numbers from Ukrainian officials.
'Hard winter coming'
Speaking alongside Yanushevich, Deputy Prime Minister Iryna Vereshchuk said that "a hard winter is coming, we need help to save ourselves from the cold and from the enemy, who will only increase the pressure on communities more and more".
As Vereshchuk visits the centre, a woman, holding a small Yorkshire dog with a pink hair tie, broke down in her arms.
"Don't cry," Vereshchuk said as she put her arms around her.
The centre, called "Ya - Kherson" (I am Kherson), has already received hundreds of people.
On the dormitories' bunk beds, newcomers unpacked the belongings that they were able to grab before taking to the road.
Volunteers filled in forms and put water bottles on yellow tables in the blue-carpeted dining hall.
Anastasia Protasova, a 25-year-old from Kherson, recounted life in the occupied city, where she said that billboards stating "Russia Is Here Forever" have been erected.
"They keep finding dead bodies of civilians drowned in the river. And you don't know what will happen next, how it will be. You don't know if you'll make it to the end of the day or not."
There have also been rumours of Russian plans to organise a referendum to annex the region -- plans vehemently opposed by Kyiv -- another reason that Ukrainian officials say more and more are leaving.
But getting out of the region is no easy journey.
Before the war, the trip would last about four hours.
It takes at least a day now, people sometimes standing in line for several days.
Evacuees go through checkpoints held by Russian soldiers before being allowed to cross.
Kateryna, 32, said Russian soldiers emptied her bag and checked all her laptops, flash drives and photos.
"What are you afraid of? On the contrary, we do not touch people like you. We protect you," the soldiers answered, according to Kateryna.
"I kept quiet, because I had my child with me."
© 2022 AFP
France24 - World
Ireland all-rounder Kevin O'Brien retires from international cricket
Issued on: 16/08/2022 - 15:10Modified: 16/08/2022 - 15:08
Dublin (AFP) – Ireland all-rounder Kevin O'Brien on Tuesday announced his retirement from international cricket after falling out of contention for this year's T20 World Cup in Australia.
O'Brien played three Tests, 153 one-day internationals and 110 T20 internationals during a 16-year international career and had spells with a number of English county clubs and T20 franchise sides around the world.
The 38-year-old famously blasted the Irish to victory over England in a 2011 World Cup group match in India with a 50-ball century -- still the tournament's quickest.
The Dubliner scored 9,048 runs in total for Ireland, including the country's first Test hundred, a second-innings knock of 118 against Pakistan in 2018, and took 276 wickets.
In a statement on Twitter, O'Brien, who for many years played alongside older brother Niall, said: "Today I announce my retirement from international cricket after 16 years and 389 caps for my country.
"I had hoped to finish my career at the T20 World Cup in Australia, but having not been picked for the Irish squad since last year's World Cup, I feel the selectors and management are looking elsewhere.
"I have enjoyed every minute playing for Ireland, have made many friends off the pitch and I have so many happy memories to remember from my time playing for the national side."
Ireland captain Andrew Balbirnie said he was "lucky" to have played with O'Brien.
"Cricket in this country owes a lot to what Kev achieved on and off the field and he has left the game in a better place," he said.
O'Brien has signalled his intention to develop his coaching career.
"I want to continue to grow my own coaching academy here in Ireland and I have some exciting opportunities coming up in the near future," he said.
"I also want to continue to gain coaching experience overseas and hopefully will have more opportunities with some international and professional sides in the near future."
Andrew White, chairman of national men's selectors, said: "It's hard to put into words the impact that Kevin has had on our game in Ireland.
"Through all the amazing and defining moments over the last 16 years he played an integral part and on plenty of occasions the lead role."
© 2022 AFP
Valeurs Actuelles
Interdit par deux mairies, Dieudonné se produit sur une aire d’autoroute
A 56 ans, Dieudonné n’a pas dit au revoir à la scène. L’humoriste controversé avait même prévu de jouer son spectacle dans l’agglomération nantaise dimanche 14 août. Mais comme l’a fait savoir Le Parisien, c’était sans compter sur la décision de deux municipalités d’interdire cette venue. Les maires de Sainte-Luce-sur-Loire et Carquefou en Loire-Atlantique ont refusé que Dieudonné n’installe son véhicule aménagé en salle de spectacle sur leur commune. Ce dernier a donc décidé d’utiliser son plan B, et a installé son Dieudobus sur une aire d’autoroute pour se produire coûte que coûte devant ses quelques fans.
Condamnations
Véronique Dubettier-Grenier, la maire de Carquefou, a justifié son refus par une absence d’autorisation préalable, nécessaire à la tenue en règle d’une manifestation. Pour rappel, le quinquagénaire a été condamné à plusieurs reprises pour avoir tenu des propos antisémites et avoir incité à la haine raciale. Une trentaine de personnes se seraient déplacées pour assister au show de l’humoriste. Quelques spectateurs ont suivi Dieudonné dans sa solution de repli, puisque celui-ci a finalement pu se produire sur l’aire de Launay située entre Nantes et Ancenis. Le tout sous la surveillance des gendarmes de l’escadron départemental de sécurité routière.
Nantes : les dernières actualités
L'Humanité
Natation. Grousset et Bonnet nagent dans l'argent
ActuAu terme d’une soirée passée à la vitesse éclair, le Néo-Calédonien est devenu vice-champion d’Europe du 50 m papillon et sa compatriote aussi.
Maxime Grousset et Charlotte Bonnet sont allés chercher une médaille d’argent vendredi soir aux Championnats d’Europe de Rome, un métal dont ils ont tous les deux réussi à se satisfaire. Avec un chrono de 22’ 97 secondes, Grousset a fini deuxième du 50 m papillon, derrière l’Italien Thomas Ceccon, sacré champion d’Europe en 22’89 secondes : « Je suis quand même content. Sur le 50 m papillon, je n’étais même pas passé en finale des Championnats du monde, c’est donc presque inespéré, sourit-il. Avec la qualification en finale du 100 m, c’était l’objectif. Bon, je suis un tout petit peu en dessous de ce que je m’étais fixé : au lieu de faire premier et deuxième, je fais deuxième et troisième (de sa demie). Mais je veux m’en satisfaire. »
Le programme du sprinteur de 23 ans était copieux ce vendredi soir avec moins d’une demi-heure après sa finale, les demies du 100m nage libre, qu’il a conclues avec le cinquième temps (48 sec 15). En finale du 100 m nage libre ce samedi soir, il retrouvera le nouveau phénomène de la natation mondiale David Popovici, qui avait décroché l’or aux Mondiaux de Budapest il y a un mois et demi, juste devant le Français et qui a encore fait étalage de son talent en touchant du bout des doigts le record du monde. L’ado de 17 ans a nagé sa demi-finale en 46’98 secondes, à seulement 7 centièmes du vieux record du monde en combinaison de Cesar Cielo datant de 2009. Le challenge sera donc de taille ce soir pour le Français : « On va voir en finale, si ça se trouve il s’est un peu cramé «, a expliqué le Néo-Calédonien.
Au bronze obtenu par le relais masculin du 4x200 m jeudi, l’équipe de France a donc ajouté deux médailles d’argent, la seconde venant de Charlotte Bonnet sur le 100 m nage libre. Pour la nageuse de 27 ans, sa course ressemble fort à une résurrection. « Cela fait hyper longtemps que je n’étais pas montée sur un podium », s’est réjouie Bonnet dont la dernière médaille individuelle dans un championnat international datait de 2018 aux championnats d’Europe à Glasgow. En tête aux 50 mètres, elle s’est finalement inclinée face à la Néerlandaise Marrit Steenbergen, victorieuse en 53’’24. Béryl Gastaldello, l’autre Française de cette finale, a pris la 7 e place (54’’83). Décidément cette équipe de France a de beaux atouts. Ainsi l’équipe féminine de natation artistique a quant à elle doublé la mise. Après la médaille de bronze jeudi lors de l’épreuve technique par équipe, Camille Bravard et ses équipières se sont de nouveau parées de bronze sur l’épreuve Hightlights remportée par l’Ukraine devant l’Italie. La course aux médailles continue donc et le clan tricolore est loin d’avoir dit son dernier mot.
France24 - Monde
Afghanistan : retour sur un an d’intox autour de l’arrivée au pouvoir des Taliban
Publié le : 15/08/2022 - 17:42
Il y a un an, le 15 août 2021, la ville de Kaboul tombait aux mains des Taliban. Cet événement a été accompagné pendant plusieurs semaines de très nombreuses fausses informations diffusées sur les réseaux. Retour en image sur ces intox mêlant critique du départ de l’armée américaine, soutien aux nouveaux maîtres du pays, et dénonciation de violences.
Le 15 août 2021, soit un peu plus d’un mois seulement après l’annonce officielle du retrait de l’armée américaine, les Taliban reprenaient la ville de Kaboul et ainsi le pouvoir en Afghanistan. Sur les réseaux sociaux, cette prise du pays a entraîné la diffusion de très nombreuses fausses informations.
Parfois partagées dans le but de vanter la victoire des Taliban, de critiquer le départ de l’armée américaine, ou encore de faire croire à des exactions en utilisant d’anciennes images, ces publications ont été massivement diffusées en août et septembre 2021 avant de se raréfier dans le courant de l’année 2022.
De fausses images utilisées pour vanter la victoire des Taliban
A Kaboul, la journée du 15 août 2021 a été marquée, entre autres, par le départ précipité de Ashraf Ghani. Quelques jours seulement après avoir dénoncé le départ de l’armée américaine, celui qui était alors encore président de l’Afghanistan a finalement fui la capitale avant que celle-ci ne tombe aux mains des Taliban.
Ce départ, ainsi que celui d’autres membres du gouvernement afghan de l’époque, et surtout celui de l’armée américaine, ont été accompagnés de l’utilisation d’images sorties de leur contexte. Par exemple, dès le 15 août, plusieurs comptes Twitter ont partagé une vidéo sur laquelle on aperçoit Ashraf Ghani embarquant dans un avion.
Ces images avaient en fait été tournées le 15 juillet 2021, lorsque l’ex-président afghan partait assister à une conférence intitulée "Asie centrale et du Sud : Connectivité régionale, opportunités et défis", qui se tenait le lendemain à Tashkent, en Ouzbékistan.
Aux alentours du 20 septembre 2021, des comptes pro-talibans ainsi que plusieurs médias afghans ont ensuite partagé des images censées prouver que Amrullah Saleh, ancien vice-président d'Afghanistan, aurait “volé de l’argent appartenant au peuple afghan”, avant de fuir le pays. En réalité, ces photographies prises dans une banque des Emirats arabes unis sont antérieures à avril 2020.
Cette vidéo montrant Amrullah Saleh est antérieure à avril 2022. © Observateurs
En France, certains utilisateurs des réseaux sociaux se sont alarmés suite à la diffusion d’une vidéo montrant plusieurs Taliban posant fièrement devant des blindés militaires. À l’image du député français Eric Ciotti, ces utilisateurs ont affirmé qu’il s’agissait de tanks laissés par l’armée américaine qui auraient ensuite été récupérés par les Taliban. Il s’agissait en fait d’images tournées devant des chars abandonnés datant de l’époque soviétique.
Cette vidéo ne montre pas des armes américaines, mais des chars soviétiques abandonnés près de l'aéroport de Kandahar. © Observateurs
Les femmes afghanes visées par des intox
En Afghanistan, le retour au pouvoir des Taliban a rapidement entraîné la multiplication de privations de liberté et de violences visant les femmes afghanes. La dernière en date étant la répression d’une manifestation organisée le 13 août 2022 dans les rues de Kaboul par des femmes militant pour leurs droits au travail et à l’éducation.
Mais au cours des mois d’août et de septembre 2021, plusieurs publications ont diffusé sur les réseaux sociaux des fausses images censées représenter ces privations de liberté. Par exemple, plusieurs comptes ont partagé des photographies montrant des femmes afghanes enchaînées dans les rues de Kaboul. Il s’agissait en réalité de photomontages et d’anciennes images sorties de leur contexte.
Ces photographies censées montrer la persécution de femmes afghanes par les Taliban sont soit des photomontages, soit d'anciennes images sorties de leur contexte. © Observateurs
D’autres comptes ont également affirmé, vidéo à l’appui, que des femmes réduites en esclavage auraient été vendues aux enchères dans les rues de Kaboul. Il s’agissait en réalité d’images prises lors d’une manifestation organisée à Londres en octobre 2014 par des activistes kurdes dénonçant le trafic d’êtres humains mené par l’organisation État islamique.
De fausses images de persécutions
Enfin, d’autres comptes se sont indignés suite à la diffusion de plusieurs images censées démontrer l’ampleur des persécutions et des restrictions imposées par les Taliban à l’ensemble de la population afghane.
Il s’agit notamment d’une vidéo, publiée au début du mois de septembre 2021, sur laquelle on aperçoit des personnes emballées sous plusieurs couches de plastique. Ces images ne montraient pas des chrétiens persécutés par des Taliban. Elles ont été tournées lors d’une performance artistique et politique organisée en mai 2021 en Colombie.
Ces images ont en réalité été tournées en Colombie le 26 mai 2021. © Observateurs
Plus tard, en janvier 2022, des internautes ont affirmé que les Taliban avaient interdit la possession de téléphone portable. Cette fausse information était accompagnée d’une vidéo montrant des hommes en armes piétinant des centaines de téléphones. En réalité, il s’agissait d’une vidéo tournée à Karachi au Pakistan, alors que les autorités du pays détruisaient, le 29 décembre 2019, des téléphones de contrebande.
Ces images ont été tournées à Karachi le 29 décembre 2021, et non en Afghanistan. © Observateurs
Quelles conséquences de ces intox ?
Si la diffusion de fausses informations s’est raréfiée depuis le début de l’année 2022, elles ne sont pas sans conséquence. Comme l’explique le site Southasianvoices.org, site internet d’analyse stratégique sur l'Asie du Sud basé aux États-Unis, la diffusion de ces fausses informations profite aux Taliban. Le site écrit notamment :
“Les fausses informations sur les abus des Taliban détournent l'attention de leurs abus réels, qui ont continué à proliférer depuis leur prise de pouvoir. [...] Le vide d'information qui entraîne cette vague de désinformation donne aux Taliban une couverture pour mener des activités plus violentes. [...]
Des informations fausses ou non confirmées axées sur le comportement des Taliban - comme par exemple la prétendue menace de lancer une offensive dans le Panjshir - compliquent les efforts pour avoir une idée précise du bilan des Taliban.
Ces considérations s'appliquent également aux pays donateurs plus largement, en particulier en Occident : ils voudront avoir une idée plus claire du bilan des talibans avant de décider d'augmenter considérablement l'aide financière qui va au-delà de l'aide humanitaire. Mais avec tant d'informations erronées, il ne sera pas facile de rassembler les informations nécessaires à cette évaluation.”
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“Le territoire leur était acquis” : une Marseillaise exaspérée par les rodéos sauvages fait condamner l’Etat pour inaction
L’histoire remonte à plus de dix ans, mais la justice a tranché il y a quelques mois. A Marseille, une habitante est parvenue à faire condamner l’Etat en appel pour inaction contre les rodéos en 2021. Comme l’a indiqué Le Journal du Dimanche le 14 août, tout a démarré en 2012 lorsque Nathalie Lafon a fait l’acquisition d’une maison dans les quartiers nord de la cité phocéenne. En 2012, l’avènement des rodéos sauvages a peu à peu transformé le quotidien de cette riveraine en cauchemar. « Les jeunes ont pris la confiance, le territoire leur était acquis », se remémore-t-elle. Avant de poursuivre : « On a vu des scènes incroyables. Des motocross sautant les ronds-points, faisant du 120 km/h au milieu des voitures ».
« Mes amis me disaient que j’étais folle »
C’est en 2017 que Natalie Lafon a décidé d’agir pour mettre fin à ses nuisances dangereuses devenues insupportables. « J’appelais systématiquement le 17, mais je me faisais engueuler », se souvient la Marseillaise. Après avoir monté un collectif de riverains en colère, mais aussi alerté la mairie, la préfecture, les députés, et même les ministres, l’habitante de la cité phocéenne a décidé de passer à la vitesse supérieure en assignant la préfecture de police des Bouches-du-Rhône au tribunal administratif. « Mes amis me disaient que j’étais folle », se rappelle Nathalie Lafon. Mais la justice a donné raison à cette riveraine exaspérée, dont le combat ne s’est pas terminé là puisque l’Etat a fait appel de la décision. Fin 2021, l’inaction de l’Etat a bel et bien été confirmé et sanctionnée de 10 000 euros de dommages et intérêts à verser à la riveraine. « On a été traités par le mépris, ça m’a mis la rage au ventre (…) Maintenant quand j’appelle le 17, ils interviennent tout de suite », explique la Marseillaise.
Marseille : les dernières actualités
France24 - World
Van Dijk says Nunez must 'control himself' after Liverpool red card
Issued on: 16/08/2022 - 14:34Modified: 16/08/2022 - 14:32
London (AFP) – Virgil van Dijk said new Liverpool forward Darwin Nunez must learn to "control himself" after being sent off for a reckless headbutt during Monday's 1-1 draw against Crystal Palace.
The 23-year-old Uruguayan, who signed from Benfica in June, was shown a straight red card in the 57th minute at Anfield for his foul on Joachim Andersen and will serve a three-match ban.
Colombia's Luis Diaz scored a brilliant equaliser after Liverpool were reduced to 10 men to cancel out Wilfried Zaha's first-half opener.
But the draw meant more dropped points for Jurgen Klopp's team, who have just two points after their first two matches of the Premier League season.
Klopp is already short of attacking options -- Diogo Jota and Roberto Firmino were absent from the squad for the Palace game and Nunez will now miss games against Manchester United, Bournemouth and Newcastle.
Van Dijk said Nunez had the support of his teammates but must learn to stay calm.
"He's got the backing from us and he knows it should not happen again and hopefully it will be that way," said the defender.
"He has to control himself, definitely. I think that's a separate thing. He has to manage himself, he has to be knowing that these things can happen, especially in the Premier League.
"It will be a learning curve for him and hopefully it will never happen again."
Liverpool, who have been involved in a series of tight Premier League tussles with Manchester City in recent years, are already four points behind the defending champions and leaders.
But the Netherlands' Van Dijk said it was too early to make firm predictions.
"We've played two games so far this season and there's still a long way to go so anything can happen," he said.
"That's been shown over the last years so we'll focus on ourselves.
"We don't read what the others from the outside say about us because nobody knows what's really going on."
© 2022 AFP
New York Times - World
The Secret Powers of an Australian Prime Minister, Now Revealed
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Scott Morrison was busy during the pandemic. In addition to being prime minister, he covertly put himself in charge of five ministries. Critics say he damaged democracy.
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By Damien Cave
SYDNEY, Australia — Most Australians are proud of their Westminster model of parliamentary democracy, in which ministers are empowered to decide how wide swaths of the government operate. Preferring a collaborative politics, they abhor the centralized pomp and power of the American presidency — which is exactly why revelations this week about the country’s Trump-friendly former prime minister have unleashed a volcano of criticism.
Turns out, the blustery leader that Australia chose to evict from office in May, Scott Morrison, had elevated himself to new heights. After Covid arrived in March of 2020, he wasn’t just the prime minister. He swore himself in as a second health minister, finance minister, resources minister and home affairs minister, along with appointing himself co-treasurer. And he kept his new roles a secret from the public and most of his colleagues in Parliament.
“I cannot conceive of the mind-set that has created this,” said Anthony Albanese, the current prime minister, who stood before reporters on Tuesday to reveal new details about the five jobs Mr. Morrison decided he was capable of managing in addition to his own.
“It’s undermined our democracy,” Mr. Albanese added.
The baffling arrangement apparently began with Mr. Morrison’s realization in 2020 that his government’s declaration of a “human biosecurity emergency” would give the health minister extraordinary powers to direct any citizen in the country to do anything to control the spread of Covid-19. The laws of public health essentially put the health minister above the prime minister.
So, according to a new book excerpted in the newspaper The Australian, Mr. Morrison and the country’s attorney general, Christian Porter, came up with an administrative workaround. Finding there was no constitutional block on having two ministers in charge of the same portfolio, Mr. Morrison promptly appointed himself health minister, then finance minister, to make sure he could also have a say over emergency spending.
On Tuesday, amid rising calls for him to resign his parliamentary seat, Mr. Morrison said his power play had been the “right decision” for “very unconventional times.”
Less clear was why in the 14 months that followed Covid’s arrival, he added more responsibilities. But one anecdote offers a hint: Before the election in May, he used his new ministerial powers to overrule the resources minister, Keith Pitt, on a contentious gas project, killing it off over concerns that it could hurt his party’s chances at the polls.
“This was the only matter I involved myself directly with in this or any other department,” Mr. Morrison said in a statement on Tuesday, apologizing “for any offense to my colleagues.”
What hurt Australians most, perhaps, was the gut punch of what Mr. Albanese called “government by deception.” Traditionally, prime ministers who want to seize control of a portfolio fire the minister and hire another to follow the party line. In the case of the resources role — as with the other self-appointments — Mr. Morrison did not disclose to the public that he had simply given himself an extra lever of control over decision-making.
The governor general, the representative of Queen Elizabeth II, officially Australia’s head of state, also said nothing through the entire period, after providing a rubber-stamp approval of Mr. Morrison’s appointments.
Several ministers who were sharing power with Mr. Morrison were never told, including the finance minister at the time, Mathias Cormann, who currently serves as secretary general of the Organization for Economic Cooperation and Development, known as the O.E.C.D.
Another senior lawmaker, Karen Andrews, who had served as the minister of home affairs, said she had “no idea” about the move until this week.
On Tuesday, she called for Mr. Morrison’s resignation. “There can be no justification for why this was not publicly revealed,” she said.
Many Australians were equally appalled, seeing Mr. Morrison’s moves as decidedly Trumpian.
Some analysts argued that the revelations confirmed voters’ suspicions about their recently ousted leader.
“At some point, perhaps several points, between 2019 and 2022, voters turned hard on Morrison,” said Jill Sheppard, a political scientist at the Australian National University. “While this decision by Morrison to massively undermine parliamentary convention and even arguably the Constitution was kept quiet, to me this shows how well Australian voters can smell a rat.”
As evidence, she cited postelection surveys of voters showing that more than any policy or issue, disdain for Mr. Morrison — who was often described by voters as dishonest — cost his coalition the election.
And the current prime minister, Mr. Albanese, seemed eager to hammer the point home. On Tuesday, three months after taking office, he described the previous government’s moves as an “unprecedented trashing of our democracy.”
Jason Bosland, a professor at Melbourne Law School, noted that the trouble went beyond Mr. Morrison, to the way Australian government works. The Westminster system may require shared responsibility, but it does not prioritize information sharing for public oversight.
“We have a lack of legal mechanisms for accountability and transparency embedded in the law,” Professor Bosland said. “And we have a growing culture of secrecy in government.”
Mr. Albanese was asked repeatedly by reporters on Tuesday what he planned to do about the systemic issues that Mr. Morrison’s actions seemed to reveal. Transparency problems have been getting worse for years, with the prosecution of whistle-blowers, raids on journalists’ homes, suppression orders that keep court proceedings private, and a persistent rejection of public records requests.
The prime minister had little to say about that. “We will get proper advice, then we will have proper deliberations,” he said, without committing to legislation. “We are going to run a proper government.”
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France24 - World
Ruto declared president: Kenya braces for legal battle over contested results
Issued on: 16/08/2022 - 14:26Modified: 16/08/2022 - 15:00
Kenya was calm on Tuesday, a day after Deputy President William Ruto was declared the winner of the narrow presidential election over longtime opposition figure Raila Odinga — a vote closely watched in the East African country that has been crucial to regional stability.
New York Times - World
Leadership Vacuum Heightens Worries as Crises Loom in U.K.
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As energy prices and inflation soar under a caretaker prime minister, critics say transition at the top is leaving Britons in limbo at a tumultuous moment.
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By Stephen Castle
LONDON — With energy costs surging, a recession looming, more rail strikes down the tracks and the prospect of a drought, Britain faces its fair share of problems.
But the transition in leadership in the top tier of the British government has made those challenges more acute. The country has a caretaker prime minister who is preparing to depart, there is a war of words between his two potential successors, Parliament is not in session and it’s vacation season, too.
All of which prompted worries that Britain’s politicians have left the public in limbo at a moment of gathering crisis.
“It’s basically like waiting for a typhoon to hit,” said Steven Fielding, a professor of political history at the University of Nottingham. “We’re all confident that bad things are going to happen but, at the moment, there’s nobody in charge, no sense that anybody has got a grip of those things.”
Amid a stream of grim economic news, and as the economy starts to contract, many Britons have been shocked by new estimates that inflation will hit 13 percent and that the average cost of heating a normal home will climb to 4,266 pounds ($5,170) next year. That would raise the typical monthly payment to £355, from £164 now.
Officials are also reported to be drawing up plans to avert an electricity supply shortfall and possible blackouts in the winter.
On top of that, a rail strike is scheduled to resume on Thursday and there is acute pressure on public services, including the country’s overstretched health system. Travel chaos recently choked airports and the country’s biggest ferry port, Dover; and drought warnings are in place after England experienced its driest July since 1935.
Yet this tsunami of bad news has hit during a political vacuum, with Prime Minister Boris Johnson working out his last few weeks in Downing Street before a successor is announced on Sept. 5.
The Fall of Boris Johnson, Explained
The Fall of Boris Johnson, Explained
Turmoil at Downing Street. Britain’s prime minister Boris Johnson said he would step down less than three years after a landslide election victory, following a series of scandals that have ensnared his government. Here’s what led to this:
The Fall of Boris Johnson, Explained
The Pincher case. Mr. Johnson’s downfall is connected with the resignation of Chris Pincher, a Conservative deputy chief whip, after he admitted to having groped two men. Outrage grew as it was revealed that Mr. Johnson was aware of prior sexual misconduct allegations against him when he appointed him; the prime minister had previously denied knowing about the accusations.
The Fall of Boris Johnson, Explained
A wave of resignations. The revelations prompted the unexpected resignation of two of Mr. Johnson’s highest-ranking ministers — the chancellor of the Exchequer, Rishi Sunak, and the health secretary, Sajid Javid. That was followed by a flurry of resignations of other ministers and officials, capped by Mr. Johnson’s decision to step down.
The Fall of Boris Johnson, Explained
The ‘Partygate’ scandal. Since late last year, Mr. Johnson had been grappling with reports about parties he attended in Downing Street while Covid lockdown rules were in force. An internal inquiry found that 83 people violated the rules at parties, and the police imposed hundreds of fines, including one on Mr. Johnson, for breaches of social distancing. Mr. Johnson survived a no-confidence vote triggered by the scandal, but was left reeling politically.
The Fall of Boris Johnson, Explained
Other scandals. The prime minister’s reputation had also been tarnished by his staunch defense of a Conservative lawmaker for violating lobbying rules, his government’s contentious plans to change the system that investigated that lawmaker and the costly refurbishment of his apartment at No. 10 Downing Street, for which he secretly used funds from a Conservative Party donor.
Mr. Johnson, who was forced to quit after a series of scandals, has rejected appeals to recall Parliament or to sit down with the two contenders vying for his job — the foreign secretary, Liz Truss, and the former chancellor of the Exchequer, Rishi Sunak — to work out how to help Britons facing huge hikes in energy bills.
The sense of drift extends beyond the energy crisis, with public services crumbling and the ambulance service under severe pressure. Britons are also struggling with more administrative tasks such as renewing passports or securing tests for driver’s licenses.
“It’s not so much chaos, it’s just a slow sense of decline: things stopping one after another,” Professor Fielding said.
Nonetheless it is the news about energy price hikes, caused in large part by the Russian invasion of Ukraine, and their dire prospects for the economy that have crystallized a sense of foreboding.
Earlier this month the Bank of England, warning that inflation would hit 13 percent, hiked interest rates, and also forecast a recession lasting more than a year. At the time of the announcement both Mr. Johnson and his chancellor of the Exchequer, Nadhim Zahawi, were on vacation.
Back in Downing Street last week, Mr. Johnson attended a meeting last week with energy company bosses but insisted that decisions would have to await his successor.
Underwhelmed by that outcome, one newspaper on Friday opted for irony, publishing a banner headline that read: “PM turns up for meeting.”
A former prime minister from the opposition Labour Party, Gordon Brown, sought to fill the gap last week, suggesting in an opinion article that energy companies should be nationalized temporarily if they failed to offer lower bills. However, his intervention served to underscore the absence of Labour’s current leader, Keir Starmer, who was also on vacation.
When he returned to work on Monday, Mr. Starmer said that, were he in power, he would freeze energy bills to curb the impact on hard-pressed consumers.
Though Mr. Johnson has been criticized for refusing to try to problem-solve with Ms. Truss and Mr. Sunak on energy costs, the three would be unlikely to agree even if they were to get together in the same room.
The two leadership contenders are fighting a bitter political battle, and management of the economy has been one of the main dividing lines. Ms. Truss wants to focus on cutting taxes to spark economic growth and Mr. Sunak wants to prioritize the fight against inflation.
But, during an ill-tempered campaign, both candidates have been forced to shift their positions somewhat. Mr. Sunak now says he wants to cut VAT, a sales tax, on energy bills after having previously rejected that idea; Ms. Truss, who at one point insisted she wanted to cut taxes rather than give people “handouts” in the form of grants, is now hinting that she might offer more help to those struggling with energy costs.
Analysts argue that, behind the scenes, work is being done and that there is time for the new prime minister to prepare a package of measures before the prices rises in the fall.
The Political Situation in Britain
After getting ensnared in various scandals, Boris Johnson said he would step down as prime minister of Britain, clearing the way for a new leadership race inside the Conservative Party.
“The conversation between the energy companies and government is being facilitated and continuing,” said Hannah White, acting director of the Institute for Government, a London-based research institute. “So, I don’t think policymaking is quite as paralyzed as some of the media is seeking to portray it.”
Ms. White believes that part of the criticism of Mr. Johnson may come from those who always opposed him. “They may be using the fact that he’s not solving this problem as a stick to beat him but, in my view, it wouldn’t be right for him to be making a policy intervention,” Ms White said.
Nonetheless, few doubt the severity of what many people in Britain are facing. Martin Lewis, a prominent financial expert, told the BBC that Britain was confronting a “national crisis on the scale we saw in the pandemic,” likening the situation to seeing hospital beds filling in continental European countries in 2020 but taking no action.
More than 100,000 people, in the meantime, have joined an online pledge to refuse to pay energy bills in October. “We’re facing an energy price hike in the U.K. that will cause widespread devastation to so many,” said Lewis Ford, from Hull in the north of England, who has gotten involved with the online initiative, which is known as Don’t Pay. “Millions will be forced into debt and far, far too many will be left without heating in the cold of winter.”
“The disgraceful failure of our political leaders to address this crisis is obvious to everyone,” he added in an emailed statement.
The wider sense of malaise has underscored one of the peculiarities of the British system under which, when the governing party changes its leader, the country changes prime minister without a general election.
Inevitably, that leaves a hiatus while the successor is chosen and, in a country where power is relatively centralized in London, that can be jarring for Britons whose electoral system is designed to deliver strong governments with the ability to act.
“The expectations are high, and at the moment the delivery is almost nonexistent because we’ve got a government that it is incapacitated,” said Professor Fielding.
There is, he added “an empty hole where a decisive prime minister should be.”
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France24 - Monde
Pascal Ianni : "L'armée française a décidé de quitter le Mali, mais le combat continue ailleurs"
Publié le : 18/07/2022 - 16:47
Cyril PAYEN
Les derniers soldats français de l’opération Barkhane quittent le Mali, redéfinissant la stratégie de l’armée française en Afrique. Cyril Payen reçoit le général Pascal Ianni, porte-parole du chef d'état-major des armées françaises qui alerte sur la montée en puissance du groupe État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) : "Ce qu'on avait réussi à empêcher c'était la territorialisation, la création d'un califat territorial. Mais l'EIGS remonte en puissance", déplore le général.
New York Times - World
A Walrus Named Freya Showed Up in Norway. Did She Have to Die?
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Three days after issuing a warning, the authorities put down the 1,300-pound marine mammal. Critics said that the decision was unnecessary.
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By Claire Moses
Last week, as the Oslo Fjord was basking in the sunshine and full of swimmers, boaters and children enjoying their last week of summer vacation, it had a visitor: a 1,300-pound walrus named Freya.
This week is different. Not only has school started up again and the weather turned, but the walrus, who had been a source of delight and had become something of an international celebrity, is dead.
On Sunday morning, the Norwegian authorities killed Freya, saying that she posed too big a threat to humans who failed to listen to repeated warnings to stay away from her. Moving her out of the area was “too high risk,” officials added.
Environmentalists and Freya’s fans on social media said that the decision to kill her, just three days after the warning that she might have to be put down, was hasty and unnecessary.
But the Norwegian Directorate of Fisheries said in a statement that it was the only option after the public did not heed the warnings.
“I am firm that this was the right call,” the director general of the directorate, Frank Bakke-Jensen, said in the statement. “We have great regard for animal welfare, but human life and safety must take precedence.”
The Norwegian Institute of Marine Research had considered moving Freya out of the area, Mr. Bakke-Jensen added, but “the extensive complexity of such an operation made us conclude that this was not a viable option.”
Moving a 1,300-pound mammal isn’t easy. Freya would have needed sedation and then to be caught in a net to prevent her from drowning before being moved out of the area.
In Norway, Freya has dominated the news since she arrived in June, with trackers, Facebook groups and almost daily articles chronicling her plight. A Facebook page called “Freya the Walrus — Where is she now?” had been tracking her. Since Sunday, the group, which has more than 1,000 members, has been awash with sad comments and condolences.
The country’s prime minister, Jonas Gahr Store, said he supported the conclusion that Freya should be put down, telling a broadcaster that it was “the right decision.”
Freya made appearances off the coasts of Britain and various other European countries, including the Netherlands and Denmark, for at least two years.
“Now she comes to this posh, overpopulated beach, and she is dead,” said Trine Tandberg, 62, who runs a children’s theater in Oslo. She said that she had been following the news reports about Freya closely.
“She hasn’t done anything to anyone,” Ms. Tandberg said. “That’s what’s making so many of us really, really angry about this whole thing.”
The Oslo Fjord, where Freya had been spending her time, is a densely populated area that includes Oslo, Norway’s capital. About two million people live in the region, in a country of just over five million.
Walruses are social animals and rarely venture somewhere alone, which may be why Freya seemed to like being around people and why she had sought out a busy area.
“I’m surprised by the speed of the decision” to kill her, said Fredrik Myhre, a marine biologist for the World Wide Fund for Nature in Norway. “They should have been more patient.”
One option would have been to control the crowds who went to see Freya, cordoning off the area or fining people who ventured too close, experts said. Other possibilities included making loud underwater noises or spreading the scent of predators to deter her from the area, according to Dan Jarvis, director of welfare and conservation at British Divers Marine Life Rescue, a charity based in England.
But those options were not simple: Deterrent sounds and smells could also disturb other animals in the fjord and scare them away, Mr. Myhre said.
Experts in other countries where Freya had visited over the past two years expressed disbelief at her fate.
“Norway very quickly chose for the very last option,” said Annemarie van den Berg, the director of SOS Dolfijn, a Dutch marine rescue organization that had been involved with Freya when she appeared in the Netherlands last year.
“Freya never stayed in the same place too long,” Ms. van den Berg said. When the Dutch authorities dealt with Freya in the fall of 2021, she said, they focused on keeping people away from the animal.
While Freya may seem cute when napping in the sunshine, Ms. van den Berg added, “She’s a mammal and therefore dangerous.”
The Norwegian fisheries directorate had repeatedly told people to stay away from Freya, but the advice had mostly been ignored, a spokesman said last week. The authorities warned that the walrus faced the prospect of being killed if they could not persuade onlookers to stay away.
Swimmers had approached very close to the animal in her final days, taking selfies and sometimes even throwing things at her, a spokesman for the directorate said. Despite the warnings, however, no human injuries were reported.
Mr. Myhre, the marine biologist, put the responsibility for Freya’s fate on those who would not listen to calls to keep their distance. People wouldn’t take a selfie next to a 1,300-pound bull, Mr. Myhre said, adding, “You shouldn’t do that with a walrus, either.”
The timing of the killing has also been questioned. Summer vacation in Norway was coming to an end, and rain has moved back into the area, so the crowds were likely to ebb.
There are roughly 225,000 walruses in the wild, according to the World Wide Fund for Nature. They generally live in ice-covered waters in Canada, Norway and Russia, and in Greenland and Alaska. They are losing some of their usual habitat as ice sheets melt because of climate change.
Mr. Jarvis, the director at British Divers Marine Life Rescue, acknowledged the threat posed to humans by such wild animals, but, he said, that was not enough reason to kill Freya.
“We don’t go around killing all the great white sharks just because one of them at one point might attack someone,” Mr. Jarvis said.
Last year, Mr. Jarvis was part of the team that dealt with Wally, another walrus, who spent about six weeks off the coast of southwest England in an area crowded with boats. To try to stop Wally from causing damage to the vessels, the local authorities provided him with a platform to lie on.
Glenn Murphy, who runs a boating and fishing business in the Oslo Fjord, said that locals’ reaction to Freya’s fate had been mixed, mostly because of the risks that someone could have been hurt or killed, including children.
“To me, it looked like she was looking for companionship,” Mr. Murphy said. “That could’ve inadvertently turned into a horrible accident.”
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France24 - Monde
Souveraineté économique de la France : une situation critique ?
Publié le : 16/08/2022 - 13:02
Ali LAIDI
La France est-elle économiquement souveraine ? La question est sur toutes les lèvres ces dernières années, en particulier depuis la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine. Le pays est-il protégé par ses entreprises ? Pour répondre à ces questions, Ali Laïdi reçoit Pierre-Marie de Berny, fondateur et dirigeant du cabinet Vélite, qui publie un baromètre de la souveraineté économique.
France24 - Monde
Le courage des Afghanes : un an de résistance au quotidien taliban
Publié le : 22/07/2022 - 18:05
Virginie HERZ
Suivre
Le 15 août, cela fera un an que les Taliban se sont emparés du pouvoir, balayant deux décennies de progrès pour les femmes. Désormais, elles sont bannies de la vie politique et de la plupart des emplois. Les adolescentes sont interdites de cours. Le port du voile intégral est obligatoire ainsi que l'accompagnement d'un homme pour sortir.
Face à cette oppression, elles sont nombreuses à résister depuis l'étranger, mais aussi dans le pays au risque de se faire arrêter. Le courage des Afghanes, c'est le thème de ce numéro spécial.
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Zala Zazai, Policière afghane, enquêtrice criminelle
Le monde dans tous ses États
Afghanistan : les femmes et les Taliban
ActuElles
Afghanistan : des cours clandestins pour collégiennes et lycéennes
Focus
Afghanistan : à Hérat aussi, les jeunes filles restent privées d'école par les Taliban
Valeurs Actuelles
Charente-Maritime : un mineur de 17 ans arrêté par la police après un rodéo sauvage
Les forces de l’ordre de La Rochelle ont interpellé un mineur âgé de 17 ans qui se livrait à un rodéo sauvage sur la commune de Périgny (Charente-Maritime). Les faits se sont déroulés mercredi 10 août, au cours de l’après-midi. Entre les habitations, l’adolescent s’adonnait à des « roues arrière » au guidon de sa moto, sans casque ni gants, détaille Sud-Ouest, dimanche 14 août. Le jeune garçon a été placé en garde à vue et sera prochainement convoqué devant un juge pour enfants. Son engin lui a été confisqué.
Darmanin veut lutter contre les rodéos sauvages
Au cours du même contrôle, les policiers ont aussi intercepté le pilote d’un mini-quad. Ce dernier avait tenté de leur échapper en empruntant les pistes cyclables. Les personnes qui s’adonnent à des rodéos sauvages sont passibles d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende. Cette pratique, particulièrement dangereuse, est en hausse sur le territoire français. Mi-juin, Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, avait fait part de sa volonté de lancer une grande offensive pour endiguer ce phénomène. Comme l’avait révélé Le Figaro, le locataire de la place Beauvau avait adressé une note à Frédéric Veaux, directeur général de la police nationale, dans laquelle il lui demandait de « mettre en œuvre, dans les semaines [à venir], cinquante opérations dans les communes ou quartiers les plus impactés ».
La Rochelle : les dernières actualités
France24 - Monde
Guerre en Ukraine : la bataille pour le Donbass
Publié le : 08/07/2022 - 11:38Modifié le : 08/07/2022 - 11:53
Gwendoline DEBONO
La bataille du Donbass est au coeur de ce reportage exceptionnel sur la guerre en Ukraine. Gwendoline Debono a suivi le quotidien de soldats ukrainiens sur le champ de bataille. Elle s'est rendue sur la "position 0", nom attribué par les Ukrainiens à la première tranchée face aux Russes. Jour après jour, les soldats ukrainiens tentent d'endiguer la progression de leurs adversaires. Snipers, artilleurs ou fantassins se battent pour chaque mètre de terrain et payent un lourd tribut à la guerre.
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LE FIL DU 5 JUILLET
Les forces russes continuent d'avancer dans le Donbass
LE FIL DU 24 JUIN
Les forces ukrainiennes ont reçu l'ordre de se retirer de Severodonetsk
LE FIL DU 4 JUILLET
L'armée russe poursuit son offensive dans l'est de l'Ukraine, la reconstruction au menu de Lugano
Valeurs Actuelles
“Toustes pd et gouines” : une église taguée à Rouen
« Toustes [terme qui signifie tous et toutes en écriture inclusive, Ndlr] pd et gouines. » Ces mots ont été tagués à diverses reprises sur l’église Saint-Patrice de Rouen (Seine-Maritime). On les retrouve sur les murs de l’édifice religieux, notamment au niveau de l’entrée. Les graffitis ont été découverts dimanche 14 août, rapporte Actu.fr le même jour. Systématiquement, cette phrase est ponctuée de dessins en forme de cœurs, précisent nos confrères.
Ouverture d’une enquête
Auprès du même média, une source judiciaire a confié que l’incident était remonté aux forces de l’ordre et qu’une enquête était en cours. La même source a ensuite précisé que l’archevêché de Rouen avait fait part de sa volonté de déposer plainte au cours de la journée.
Des faits comme ceux précédemment évoqués ne sont pas isolés. Récemment, la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers (Vienne) a fait les frais de dégradations similaires. Quelques mois plus tôt, c’est dans l’Orne que des graffitis injurieux avaient été retrouvés sur la porte et le mur extérieur d’une église, ainsi qu’à l’intérieur de la crypte. Le même mois, une chapelle avait subi des dégradations en Dordogne. Des messages féministes et anarchistes avaient été tagués par des militants de l’ultra-gauche sur les quatre coins de l’édifice situé dans le Périgord.
Rouen : les dernières actualités
L'Humanité
Carrie Perrodo, discrète numéro 2 du pétrole français
PortraitPortrait de milliardaire #5 La septuagénaire est à la tête de l’opaque société Perenco, un pactole amassé grâce à des méthodes aussi dangereuses que secrètes.
Marie ToulgoatSi elle ne figurait pas à la quinzième place des plus grandes fortunes françaises du classement Forbes, elle passerait tout simplement inaperçue. Deux ou trois photos, vieilles de plus de dix ans, dispersées sur le Net, c’est plus ou moins les seules informations dont le public dispose à son sujet. Son immense fortune, révélée par le magazine économique : 6,3 milliards d’euros, la hisse à la deuxième place des femmes françaises les plus fortunées.
Carrie Perrodo sait entretenir le mystère autour de sa personne. Est-elle née à Hongkong ? À Singapour ? Les sources semblent se contredire. Une certitude : elle a bien épousé Hubert Perrodo, homme d’affaires ambitieux né dans un petit village côtier du Morbihan, qui l’a propulsée en tête de la course au plus grand porte-monnaie. Aujourd’hui veuve, elle est devenue l’unique propriétaire d’une société aussi discrète qu’elle et qui a fait sa fortune : Perenco.
Prerenco, spécialisée dans le rachat de puits pétroliers en fin de vie
Voici donc une société elle aussi entourée d’énigmes. Fondée en 1975 et non cotée en Bourse, la firme s’est spécialisée dans le rachat de puits pétroliers en fin de vie, dont l’exploitation ne dégage plus assez de bénéfices. En acquérant ces puits jugés obsolètes, elle parvient toutefois à poursuivre l’activité, voire à inverser son déclin. Près d’un demi-siècle plus tard, cette société, dont peu connaissent le nom, a pour le moins réussi son pari. Elle est la deuxième compagnie pétrolière française après TotalEnergies, emploie 6 000 personnes dans le monde, détient 14 filiales et pas moins de 3 000 puits d’or noir.
Alors, la discrétion de Carrie Perrodo est-elle la marque de sa modestie envers le travail de feu son mari, self-made-man du pétrole tricolore, et depuis son décès celui de l’aîné de ses trois enfants ? Ou n’est-elle que le reflet de l’opacité hors normes dans laquelle baigne son joyau pétrolier ? La deuxième hypothèse semble la plus probable. Bien qu’elle trône sur le podium des entreprises pétrolières européennes les plus profitables, Perenco est plongée dans une obscurité que les ONG ont bien du mal à percer.
« Mains sales, poches pleines »
Quels liens attachent les filiales du groupe, qui officient aux quatre coins de la planète ? Où sont situés leurs sièges sociaux ? Autant de points sur lesquels les cadres de Perenco n’ont pas de réponses à apporter. Ceux-là ne sont pas non plus bavards sur les méfaits reprochés à la firme dans les pays d’exploitation. En République démocratique du Congo, par exemple, l’ONG CCFD-Terre solidaire pointait en 2013 de fortes pollutions environnementales, les dangers pour les populations résidant autour des puits ainsi que la répression de voix critiques.
L’ONG, au côté de Sherpa, a même proposé l’entreprise pour le prix Pinocchio (récompensant les grandes figures du greenwashing), en 2014, dans la catégorie « Mains sales, poches pleines », rappelle le journal Basta !, pour « l’entreprise ayant mené la politique la plus opaque au niveau financier (corruption, évasion fiscale, etc.), en termes de lobbying ou dans sa chaîne d’approvisionnement ». Une distinction dont Carrie Perrodo ne fait pas non plus la publicité.
Portrait de milliardaire France24 - Monde
Du Sahel à Dubaï : les routes de l'or sale
Publié le : 15/07/2022 - 12:29
Caroline DUMAY
Le nombre de mines artisanales augmente dans le Sahel car les zones d’orpaillage échappent au contrôle des États. Le Mali s’impose peu à peu comme le principal centre d'achat d'or des pays sahéliens, tandis que Dubaï est devenu la principale destination de la production d'or artisanal. Des fonderies discrètes de Bamako au marché de l'or de Dubaï, en passant par les mines artisanales ivoiriennes, Caroline Dumay a enquêté sur ce secteur aurifère mondial qui change de visage.
En fermant les yeux sur l'origine des lingots qui arrivent sur leur territoire, les Émirats arabes unis sont pointés du doigt. Différentes institutions internationales, telle que l'OCDE, demandent des régulations bien plus strictes. Car le boom aurifère des régions sahéliennes suscite la convoitise croissante des groupes armés, dont des jihadistes.
Cette enquête journalistique, menée pendant plus d'une année dans plusieurs pays africains, est partie d'un fait presque divers : l'arrestation de mules franco-malgaches à l'aéroport de Johannesburg en décembre 2020, avec plus de 73 kilogrammes d'or dans leurs bagages. L'auteure de ce documentaire a alors cherché à comprendre à qui appartenait cet or. Elle signe ce film en collaboration avec Stefan Carstens, Graham Walsh et Damien Koffi, ainsi que Walid Ag Menani et Anne-Fleur Lespiaut qui ont réalisé des images exclusives des fonderies du grand marché de Bamako et de la mine d'Intahaka dans le nord du Mali.
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RD Congo : des dizaines de morts dans l'attaque d'une mine d'or artisanale en Ituri
crise sécuritaire au Sahel
Au Burkina Faso, la ruée vers l’or menacée par les groupes armés
La chronique de l’éco
Guerre en Ukraine : l'or russe à son tour sanctionné ?
Valeurs Actuelles
[Info VA] Val-de-Marne : le gérant d’un bar-tabac étranglé et victime d’un vol à l’arraché à Bonneuil-sur-Marne
Le gérant d’un bar-tabac de Bonneuil-sur-Marne, dans le Val-de-Marne, a été victime d’un violent vol à l’arraché, ce mardi matin, selon nos informations. Vers 6h45, alors qu’il ouvrait son commerce, l’homme a été surpris par derrière par trois individus masqués et vêtus de noir, qui l’ont agrippé, étranglé et lui ont dérobé sa gourmette en or.
Il s’est débattu et a réussi à faire fuir ses trois assaillants en direction du magasin Leclerc, montrent les images de vidéo-surveillance que s’est procuré Valeurs actuelles. Sur les trois auteurs, deux sont de type « africain » et un de type « nord-africain », précise une source policière.
La victime, légèrement blessée, présente des égratignures au poignet droit et des traces d’étranglement au cou. Elle n’a pas souhaité l’assistance des sapeurs-pompiers et devrait déposer plainte prochainement.
L'Humanité
Quand La Poste gave ses actionnaires
ActuRévélation. L’entreprise vient de décider de distribuer 724 millions d’euros de dividendes à ses actionnaires, selon nos informations. Une accélération de la financiarisation du groupe qui inquiète.
Cyprien BogandaPour certains, l’été caniculaire a un avant-goût de Noël: selon des documents internes, La Poste a acté le versement de 724 millions d’euros de dividendes à ses actionnaires, la Caisse des dépôts (CDC) et l’Etat français. Dans le détail, ces derniers vont se partager 409 millions d’euros en cash et le reste en distribution d’actions nouvelles. Au sein de l’entreprise, la vue de ces chiffres mirobolants en fait bondir plus d’un. « Jusqu’en 2017, la politique était de distribuer 171 millions d’euros de dividendes par an, explique un syndicaliste du groupe, sous couvert d’anonymat. En 2018, l’enveloppe a grimpé jusqu’à 200 millions, puis la crise du Covid a interrompu la distribution pour les exercices 2019 et 2020. » Pour la direction, ces étrennes estivales constituent donc une compensation du manque à gagner des années précédentes… « S’ils avaient voulu s’en tenir à une compensation stricte, le chiffre aurait dû se limiter à 600 millions, tempère notre interlocuteur. Ils ont donc voulu aller plus loin. »
Cela fait des années que les organisations syndicales s’inquiètent de la financiarisation du groupe, encore renforcée par la montée en puissance au sein du capital de la CDC, qui pèse désormais 66%. En pratique, cette stratégie se traduit par une fringale d’acquisitions à l’étranger et par une politique d’austérité en France, dont les salariés (et les usagers) font les frais. « Je vois de moins en moins ce qui distingue le groupe, dont la loi nous dit qu’il s’agit d’un groupe public, d’une quelconque multinationale, déplore un autre représentant syndical. Le refus d’augmenter les salaires des postiers alors même que la direction continue de distribuer de gros dividendes est inacceptable : je rappelle que ce sont les postiers qui, pendant des années, ont généré les richesses utilisées ensuite pour faire de la croissance externe. »
la poste France24 - World
A scientific success: Germany's Mainz enjoys tax windfall from BioNTech boom
Issued on: 16/08/2022 - 14:25Modified: 16/08/2022 - 14:59
Positive data on BioNTech and U.S. partner Pfizer Inc’s Covid-19 vaccine is an unlikely success for the married couple behind the German biotech firm, who have devoted their lives to harnessing the immune system against cancer.
Valeurs Actuelles
Un touriste moldave agressé par deux mineurs marocains et un Algérien pour sa Rolex dans le métro à Paris
Alors qu’il se trouvait dans le métro parisien, un touriste moldave a été attaqué dimanche 14 août en tout début de matinée. Comme le rapporte Le Figaro, il était 6h10 lorsque trois individus ont pris à partie la victime de 27 ans qui marchait dans les couloirs de la station Franklin Roosevelt, près des Champs-Elysées.
Deux mineurs et un majeur
Les agresseurs en ont profité pour dérober la montre de luxe de marque Rolex que portait le touriste à son poignet. Le trio a utilisé une technique bien rôdée en immobilisant sa proie afin de pouvoir procéder au vol à l’arraché du bracelet valant environ 15 000 euros. Les malfrats ont ensuite pris la fuite mais ont été interpellés quelques heures à peine après les faits. C’est l’analyse des images de vidéosurveillance visionnées après le dépôt de plainte du touriste qui ont permis d’identifier les trois hommes. Il s’agit de deux Marocains âgés de 16 et 17 ans et d’un Algérien de 22 ans. Les deux mineurs et le majeur ont été placés en garde à vue et la Rolex a été retrouvée et restituée à son propriétaire encore sous le choc.
L'Humanité
Les saisonniers de Belambra relèvent la tête
ActuHôtel. Mobilisés début août, les saisonniers de la maison de vacances située à Avoriaz ont signé un accord avec la direction qui a répondu à leurs revendications.
Bernice MatsionaLes précaires de l’hôtellerie-restauration ont décidé de ne plus se laisser faire. Après deux jours et demi d’occupation de la résidence de tourisme ‘‘Les Cimes du soleil’’ du groupe Belambra, située à Avoriaz en Haute-Savoie, Amine et ses collègues grévistes ont obtenu gain de cause de la part de leur ancien employeur alors qu’ils revendiquaient, entre autres, la rémunération totale de leurs heures de travail et une prime de dédommagement de 500 euros pour non-respect de leurs droits fondamentaux. « On n’a rien lâché et c’est pour cela que je suis particulièrement fier de nous », affirme le jeune homme, chef de file du mouvement de grève.
Du 2 au 4 août dernier, Amine (1) et une dizaine de collègues ont bloqué plusieurs postes de travail en cuisine, en salle, et même en manutention pour dénoncer des conditions de travail dégradées : sous-effectif, non-respect des délais de communication du planning, heures supplémentaires non rémunérées, insalubrité de l’espace réservé au personnel… « Au mois de juillet par exemple, j’ai travaillé 220 heures et on m’a payé seulement 800 euros » explique l’étudiant de 20 ans qui est venu depuis le Nord pour ce job estival pour l’aider à financer son année universitaire. Celui-ci ne s’attendait pas à devoir mener une telle bataille contre la direction de l’hôtel. « Ce n’était pas dans mon intérêt de faire la grève au début. On ne sait jamais combien de temps cela peut durer, ni comment cela se passait », explique-t-il. Mais lorsqu’un de ses anciens collègues décide d’abandonner le job alors qu’il n’en peut plus de la charge de travail, c’est malheureusement à Amine que reviennent toutes les tâches. Le jeune homme se retrouve alors à faire le travail de quatre personnes. Constatant que le malaise est généralisé, l’étudiant convainc une quinzaine de saisonniers sur un total trente, d’écrire une lettre à l’attention de la direction de l’hôtel pour faire part de leurs revendications. Les saisonniers décident de hausser le ton : « Honnêtement, on ne savait pas trop dans quoi on se lançait car la plupart d’entre nous, et moi-même, n’avions jamais fait de grève jusque-là. Mais, on était déterminé à aller jusqu’au bout », tranche Amine.
Dylan (1), un des autres saisonniers mobilisés, n’a pas tardé à se joindre au mouvement. Dépité de voir qu’il n’avait qu’un seul jour de repos sur dix jours de travail alors qu’il fait 50 heures par semaine, il constate que : « Ce n’est pas ce qu’on avait signé dans le contrat de travail ». D’autant qu’il n’en revient toujours pas de l’insalubrité du logement qu’on leur a proposé. « Quand je suis arrivé le premier jour, je suis tombé sur des cadavres d’insectes un peu partout sur le mobilier, une literie étrangement tâchée, un rideau de douche marron et même des restes d’excréments au niveau des sanitaires. Clairement, le ménage n’avait pas été fait entre mon passage et celui des occupants précédents », se plaint-il.
Un accord sous conditions
Quand il décide de parler à la direction, celle-ci lui attribue une nouvelle chambre tout aussi délabrée. Lorsqu’il revient une nouvelle fois à la charge avec ses collègues sur les conditions d’hébergement, l’employeur les envoie faire eux-mêmes le ménage… C’est la goutte de trop qui convainc Dylan de rejoindre l’initiative d’Amine. « Ce n’était plus possible de tenir comme ça », assène-t-il.
Au bout du deuxième jour de mobilisation, la direction de l’hôtel vient finalement à la rencontre des grévistes et des négociations « musclées » démarrent. Finalement, un accord est signé à condition que les saisonniers quittent la maison de vacances. Malgré tout, les grévistes se réjouissent de cette victoire. « On a su se faire entendre et je suis j’espère que notre lutte aura un impact sur la politique du Belambra d’Avoriaz, mais aussi sur les futurs saisonniers qui passeront par-là. Avec l’accord signé, on a, par exemple, réussi à obtenir plus de matériels ménagers et de cuisine qui manquaient sur certains postes de travail. Nous avons aussi obtenu le paiement des heures de grève », se satisfait Amine. Regonflé par cette lutte, Dylan, lui, va encore plus loin. « Cette victoire va j’espère mettre la pression sur un des hôtels parmi les mieux classés de France. C’est inadmissible qu’un groupe comme Belambra se comporte ainsi. J’étais loin de chez moi et de cela, la direction en a abusé sous prétexte qu’on était logé et nourri. »
Bernice Matsiona
(1) Les prénoms ont été changés
France24 - World
Afghan opposition ‘very weak’ despite mounting anger against Taliban
Issued on: 15/08/2022 - 17:04
Tom WHEELDON
One year after the fall of Kabul, many of the opposition commanders famous for their stand in Panjshir Valley remain exiled in Tajikistan. Analysts paint a picture of a weak armed resistance against the Taliban and an Afghan population that increasingly abhors the Islamic fundamentalist group but is too exhausted to oppose it.
When Afghanistan captured the world’s attention shortly after the Taliban’s precipitous takeover on August 15, 2021, the media focused on the Panjshir Valley – where late Afghan commander Ahmad Shah Massoud held off both the Soviets in the 1980s and the Taliban in the 1990s. The lionised commander’s son Ahmad Massoud vowed to fight the Taliban from Panjshir once again.
But by September, Massoud had fled to neighbouring Tajikistan along with other resistance commanders. The apparent plan was to use Tajikistan as a staging ground to take on the Taliban. At the time, analysts lamented that it was a “non-viable prospect”.
Since then, the few journalists with access to Panjshir have reported on common resistance attacks on Taliban positions. Washington Post journalists who visited Panjshir wrote in June that “residents say assaults on Taliban positions are a regular occurrence and dozens of civilians have been killed, with some civilians imprisoned in sweeping arrests”.
Panjshir situation now ‘substantially different’
This situation makes a stark contrast to the state of play in Panjshir under Ahmad Shad Massoud – when the valley was the one holdout against Taliban during their first rule over Afghanistan from 1996 to 2001.
“It’s substantially different this time around,” said Omar Sadr, formerly an assistant professor of politics at the American University of Afghanistan, now a senior research scholar at the University of Pittsburgh.
“Panjshir is occupied,” Sadr went on. “At least Ahmad Shah Massoud could maintain a stronghold from which to resist the Taliban. Now the resistance is in the mountains; they don’t control the villages or the highways. That makes the task much more difficult in terms of the supply chains needed for fighting; it impacts upon the quality of the resistance.”
Looking at Afghanistan as a whole, the opposition is “very weak”, said Vanda Felbab-Brown, a senior fellow at the Brookings Institution’s Center for Security, Strategy and Technology. “In fact, it has turned out to be more feeble than many analysts expected.”
The opposition has struggled to mobilise tribal support as well as to mount any significant operations,” Felbab-Brown continued. “There was quite a bit of expectation that this spring they would engage in attacks – but the Taliban has been able to effectively neuter them.”
In this already difficult context, it was a strategic error for Ahmad Massoud and other resistance commanders to base themselves across the border, Sadr suggested: “The high-level leadership is in Tajikistan while the mid-level fighters are in Panjshir. Ahmad Massoud is a political leader, not much of a military leader – and it would have been much better if he and other senior figures could have joined the troops on the ground; it would have increased their legitimacy and boosted morale.”
‘More radical and more repressive’
When the Taliban seized Kabul last year they tried to present themselves a reformed, more moderate successor to the outfit that brutally ruled Afghanistan two decades ago – the notorious “Taliban 2.0” narrative.
The Islamic fundamentalists soon revealed “Taliban 2.0” to be nothing but a propaganda tool. In doing so, they alienated swathes of Afghan society and ensured that vehement anti-Taliban sentiment is by no means confined to the Panjshir Valley, Sadr noted.
“You can see this Taliban 2.0 business is not true – look at the way they’ve put in place political and economic discrimination of non-Pashtuns, they’ve banned girls’ education, they carry out extrajudicial killings,” he put it.
“Everybody wanted to finally end the conflict, so the Taliban had the chance to adopt a pathway to a political settlement that could have persuaded communities to accept them,” Sadr continued.
“But the Taliban are fundamentalists – they’ve never believed in peace settlements. They’ve only become more radical and more repressive. So people feel misled.”
‘The Afghan people are very, very tired’
Nevertheless, there is a difference between feeling antipathy towards the Taliban regime and taking up arms against it.
An uprising against the Taliban would renew a chain of wars lasting two generations. Conflict has racked Afghanistan since the USSR invaded in 1979 to prop up their puppet communist government. Some 1.8 million Afghans were killed before the Soviets pulled out in 1989.
Afghanistan fell into civil war upon the USSR’s withdrawal, leading to the downfall of Soviet-backed President Mohammad Najibullah in 1992. Four years of renewed civil war followed as mujahidin factions battled for power. The Taliban’s hegemony starting in 1996 prompted five years of resistance from Ahmad Shah Massoud’s Northern Alliance. Then Afghanistan became the locus of the US’s longest ever war.
“Although they’re suffering under intensifying Taliban repression and the terrible economic situation, the Afghan people are just tired of war,” Felbab-Brown said. “Very, very tired.”
Afghanistan’s northeastern provinces provided the backbone of its army during the 2004 to 2021 presidential republic – after the Northern Alliance drew on these regions in their fight against the Taliban in the late 1990s and early 2000s.
But after that recent history of gruelling campaigns against the Taliban, renewed fighting an unattractive prospect for many people in northeastern Afghanistan, Sadr said: “Look at Baghlan province, Badakhshan province – they contributed the highest number of soldiers to the republic’s army and they suffered the highest casualties. Every day there were corpses going back.
“It’s been more than forty years of war,” he went on. “This could be the third generation constantly giving sacrifices. So there are plenty of people saying: Irrespective of the type of government, maybe we should just accept it.”
Pakistan will ‘never’ want to topple Taliban
Throughout those four decades of conflict, outside actors used Afghanistan as a venue to project power, supporting proxies there. Most significantly, Afghanistan’s neighbour Pakistan was the Taliban’s longstanding patron – keen to ensure the defeat of the US-backed republic in Kabul, which Pakistan deemed too close to its arch-nemesis India.
But the Taliban has long been close to jihadi group Tehrik-e-Taliban (TTP or simply the Pakistani Taliban), which wants to overthrow the Pakistani state.
Sections of the Pakistani state have seemed aware of the blowback risks from supporting the Taliban. The Taliban and the TTP are “two faces of the same coin”, Pakistani Army Chief General Qamar Javed Bajwa and ISI boss Lieutenant General Faiz Hameed acknowledged at an off-the-record briefing in July 2021.
That admission was vindicated in February when the TTP claimed an attack from across the Afghan border that left five Pakistani soldiers dead. In this context, Islamabad entered into enter peace talks with the TTP over recent months – held in Kabul, mediated by the Taliban. So far, there appears to have been little progress.
“Pakistan expected the Taliban to help it strike a political deal with the TTP so that the TTP wouldn’t threaten the Pakistani government, and that plan has already failed,” noted Weeda Mehran, co-director of Exeter University’s Centre for Advanced International Studies. “A huge concern for the Pakistani authorities is that the Taliban have been giving Afghan passports to TTP members.
Clearly, some elements of the Taliban are “acting more and more independently of Pakistan”, Mehran continued. In light of these factors, she said, Pakistan is “revising its approach to the Taliban”.
Yet Pakistan’s disappointment with the Taliban does not mean support for the opposition. So Afghanistan’s anti-Taliban resistance cannot look to Islamabad for the foreign support analysts say it needs for any chance of success.
“Pakistan’s end goal is never going to be to topple the Taliban government,” Sadr put it. “At the very most, Pakistan will make it more difficult to for the Taliban to rule. Like other countries in the region such as China, Pakistan sees the Taliban as anti-US – and of course it doesn’t see the Taliban as an Indian ally like it did the republic. So even if Pakistan turns against the Taliban, it’s not going to support the insurgency.”
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ANALYSIS
Afghan resistance has sanctuary in Tajikistan, but fighting Taliban a ‘non-viable prospect’
PROFILES
Who are the Taliban leaders ruling Afghanistan?
Pakistan cheers Taliban out of ‘fear of India’ – despite spillover threat
France24 - World
Taliban failures in governance speed up Afghan brain drain (Part II)
Issued on: 14/08/2022 - 13:23Modified: 14/08/2022 - 13:32
Leela JACINTO
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The mass exodus sparked by the Taliban takeover compelled Afghanistan’s new rulers to issue a call for Afghans to stay and help rebuild the country. But after a year of Taliban rule, the economy is in tatters, confidence has been shattered, and Afghanistan’s best and brightest are not returning – they’re fleeing in droves.
(This is Part II of our feature story on Afghanistan’s brain drain. For Part I, click here.)
On March 23, when the Taliban made a last-minute reversal on a long-announced opening of secondary schools for girls, it exposed the splits between rival factions based in the capital, Kabul, and the group’s southern birthplace, Kandahar. But while the two city factions bickered, the brain drain effectively depleted Afghan ministries and institutions of skilled manpower.
“The country has been cleansed of capacity with the Taliban appointing madrassa-educated people with zero experience as ministers, deputy ministers and managers. Even the lowest-level positions in the civil service have been replaced with religious scholars,” said Tamim Asey, co-founder of the Kabul-based Institute for War and Peace Studies and a former Afghan deputy defence minister.
“The Taliban views these positions as war bounty, to be distributed among followers. Now the length and breadth of government has been replaced with fighters. It’s even funny – they come with rows of bullets and their rifles to their new jobs as if it’s a battlefield.”
But the switch from battlefield positions to office jobs has not been accompanied by any policy transition. Over the past year, the Taliban’s brand of governance has still focused on wartime imperatives of maintaining cohesion, cracking down on dissent and pouring resources on security issues.
The Taliban taxman
When the Taliban unveiled its first annual budget in May, security accounted for nearly 50 percent of total spending despite the lack of an organised insurgency against the Islamist movement.
The Taliban forecast an annual revenue of $2.1 billion, a measured decrease from the $2.3 billion raised domestically by the previous government in 2020. The World Bank, however, put Afghanistan’s annual revenues at $1.7 billion, a “more modest but still impressive” estimate, according to the Economist. Most of the revenues could be used to pay Taliban fighters, the weekly concluded.
Effective tax gathering has been the sole administrative measure perfected by the group during its long insurgency.
Despite the economic contraction over the past year, the Taliban has been adept at raising tax revenues from truckers moving food and fuel across Afghanistan’s borders, according to media reports.
A recent spate of fighting in the northern Sar-e Pol province between a renegade Taliban commander and Kabul drew international attention to Afghanistan’s coal exports, which have surged since Indonesia imposed a thermal coal export ban early this year.
Truckers transporting coal across the border to Pakistan, which has an urgent demand for the fossil fuels, told a US news site that they were being taxed by the Taliban’s Ministry of Mines and Petroleum in addition to “bribes” they were forced to pay to the local renegade commander, Mawlawi Mehdi.
‘A country of beggars’
With news headlines covering the dire economic and humanitarian situation in Afghanistan, the US this year increased its humanitarian assistance to $774 million. It’s a hike the Taliban rarely acknowledge as they continue to lobby for the unfreezing of Afghanistan’s central bank funds locked in the US.
Concerned about a migration crisis at its doorstep, the EU also increased its humanitarian assistance to Afghanistan, allocating more than €115 million this year in addition to the €222 million in humanitarian funding in 2021.
Western governments stress that the humanitarian assistance does not go to the Taliban government, which is not recognised by the international community, but to aid groups working on the ground.
With the UN warning that 97 percent of Afghanistan’s population risks falling below the poverty line, the Taliban looks set to parcel out economic responsibility to the international community. The brain drain has left Afghanistan’s new administrators very little scope for human potential to drive economic growth.
“The Taliban is turning Afghanistan into a policed authoritarian clerical state completely dependent on our neighbours. We will be a country of beggars, where the people can’t think or plan for themselves. They will make Afghanistan a burden on the region or the international community,” said Asey.
Waiting for an inclusive regime
The predominantly Pashtun Taliban’s marginalisation of Afghanistan’s ethnic groups since they came to power has been a source of dismay for many Afghans who hoped the promised “Taliban 2.0” version would be more inclusionary.
A month after they took power, the Islamist movement announced an all-male interim government stacked with hardline war veterans who were overwhelmingly Pashtuns. At a news conference in Kabul, Mujahid reminded journalists questioning the lack of inclusivity that the appointments were temporary. He, however, declined to answer questions on the absence of female cabinet members.
A year later, the promised multi-ethnic cabinet is nowhere in sight. “They have proven to be a very conservative, exclusionist group and are fast turning into an authoritarian police regime,” said Asey. “I don’t see any window, any space where the Taliban will become an inclusive government and will welcome professionals.”
More than two decades ago, when the US ousted the first Taliban regime in 2001, members of the Afghan diaspora from across the globe returned to help rebuild their war-ravaged nation.
The population flow reversed dramatically after the Taliban takeover, but many Afghans forced into exile would still be willing to return home if the political and economic situation enabled it.
“I know that if the Taliban reformed – and this is very unexpected and unimaginable – but if they changed overnight and become inclusive, a lot of these professionals and security forces who have left will return to build the country with the Taliban,” said Asey. “The issue is what kind of accommodation will they offer so that everyone can live together.”
From her new home in the US following her long journey from Kabul, Huma Usyan admits she “worries a lot” about the Afghan brain drain.
“A lot of people I knew, they were skilled professionals with expertise in their fields, have left Afghanistan. It’s very sad, but they didn’t have a chance to stay. I’m still thinking of all these things. I’m thinking of what to do for all the girls who are not able to go to school,” she said. “I will be studying here and I’m sure I’m going to learn so many things here. But I have to use it for my country. I have to use my knowledge, my skills for my country,” she insisted.
The question, though, is whether the Taliban sees any value in a brave, hard-working Afghan schoolgirl who defied the odds to educate herself. Or if the Taliban has any room in their conservative tribal vision for any women to return home to help build a broken, benighted nation. For the moment, the Afghan migration wave is not about to change direction.
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ONE YEAR ON
Taliban failures speed up Afghan brain drain, battering an already crippled economy (Part I)
WOMEN'S RIGHTS
Afghan women’s groups eye uncertain future under vague ‘Islamic framework’
FEATURE
A university falls, taking down a symbol of US soft power, Afghan cultural dignity
Известия (RUS)
IKEA не будет возобновлять работу трех заводов в России
IKEA Industry не будет возобновлять производство мебели на фабрике в городе Тихвин Ленинградской области. Об этом «Известиям» 16 августа сообщили в пресс-службе компании.
То же самое относится и к другим принадлежащим IКЕА предприятиям в Новгороде и Вятке.
Как уточнили в компании, работники на техническом обслуживании, уборке и обучении, чтобы «привести завод в наилучшую форму для нового владельца». Процесс продажи предприятия находится на начальной фазе. В IKEA Industry ожидают, что процесс продажи займет от четырех до шести месяцев.
10 августа в профсоюзе завода IKEA в Тихвине сообщили о возобновлении работы фабрики с 1 сентября. Уточнялось, что 50% от общего числа сотрудников будет уволено, а остальным сохранят только 90% от оклада.
Новость дополняется
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New York Times - World
Russia-Ukraine War
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Ukraine Chips Away at Russian-Held Region, but Task Is Daunting
Ukrainian forces badly want to retake the southern region of Kherson from Russian invaders, but Moscow retains a potentially overwhelming advantage.
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By Michael Schwirtz
MYKOLAIV REGION, Ukraine — In their summer campaign to drive Russian troops from the southern region of Kherson, Ukraine’s forces have decimated Russian command centers and ammunition depots, severed supply lines with precision strikes on key bridges, and sown terror among collaborationist officials with a spate of car bombings, shootings and, Ukrainian officials say, at least one poisoning.
But in the sunbaked fields along the Kherson Region’s western border, the Ukrainian fighters who would be called on to deliver the knockout blow in any successful effort to retake territory remain pinned down in their trenches. The cuts to supply lines have not yet eroded Moscow’s overwhelming advantage in artillery, ammunition and heavy weaponry, making it difficult, if not impossible, for Ukrainian forces to press forward without suffering enormous casualties.
“Without question we need a counteroffensive; I sincerely believe it will come,” said a 33-year-old lieutenant with the call sign Ada, who commands an outpost of trenchworks in the Mykolaiv region, a few miles from the Russian lines in Kherson.
But he said: “We need the advantage in numbers, we need the advantage in heavy weapons. Unfortunately, this is a bit of a problem for us.”
Ukrainians have acutely felt the loss of the Kherson region, with its vast black-earth farmlands famous for producing the country’s tastiest tomatoes and watermelons. Just about the entire region was seized in the first weeks of the war after Russian troops struck from their bases in the Russian-occupied Crimean Peninsula. Since then, Ukraine’s leaders have plotted to take it back.
But doing so presents major challenges.
Russia maintains overwhelming superiority in troop numbers and ammunition, and in recent weeks the Kremlin has moved to reinforce its military in the region, shifting resources there from the fighting in the eastern Donbas. Even if Ukraine’s military is able to squeeze Russian forces out of the rural farmlands, they will most likely have to fight a vicious urban battle for the city of Kherson, which could lead to huge losses in lives and property.
Ukraine is also operating under a condensed timeline. The Kremlin plans to hold a referendum on Kherson’s absorption by Russia in mid-September, and disrupting it would require Ukraine’s president, Volodymyr Zelensky, and his generals, to take some kind of significant offensive action soon, experts said.
“The real limitations the Ukrainians face is that moving forward in the combat environment today is really difficult,” said Phillips P. O’Brien, a professor of strategic studies at the University of St. Andrews in Scotland. “Unless you have total command of the skies and the ability to clear out the area in front of your troops, those moving forward are in real danger of getting eaten away.”
But Russia’s position in Kherson is also precarious, Professor O’Brien and others said.
Though Ukrainian troops have not advanced for weeks in Kherson, their artillery campaign appears to have borne fruit, slowing the flow of Russian arms, equipment and troops into the region, Ukrainian officials say. Using high-precision weapons such as the American-supplied High Mobility Artillery Rocket System, or HIMARS, Ukrainian forces have pounded the three bridges over the vast Dnipro River that connect thousands of Russian troops to their supply lines in occupied Ukrainian territory east of the river.
The strikes have rendered these bridges “inoperable,” said Nataliya Gumenyuk, the spokeswoman for the Ukrainian military’s southern command. Over the weekend, Ukrainian forces launched yet another strike on the Antonivsky Bridge, the main supply artery into the city of Kherson.
The question now is whether the pressure on supply lines will be sufficient to cripple the fighting capacity of Russian troops and perhaps force the Kremlin to order at least part of the force to withdraw from Kherson and fall back across the river. Several Ukrainian officials in the region said this week that some Russian field commanders had already begun to move their headquarters east of the river, although two senior Ukrainian military officials said there was no evidence of this.
Along with additional forces, Russia may have already moved large amounts of equipment and ammunition into the region, allowing it to fight on for some time, even with supply lines severely disabled, said Ben Barry, a senior fellow at the International Institute for Strategic Studies, a research group based in London.
And even with the bridges destroyed, Russia would still have options to resupply.
“The prospect of being isolated from the rest of their forces won’t do anything for the morale of Russian troops defending in the Kherson Oblast,” Mr. Barry said. “But on the other hand, Russia has a lot of military bridging, it’s got quite a lot of ferries, it’s got riverboats.”
Over the long run, pressure from Ukraine could turn Russia’s precarious position into an untenable one, said Michael Kofman, director of Russian studies at C.N.A., a research institute in Arlington, Va. But this could take months, not weeks, he said, and could sap the Ukrainian military of the resources it would need to pursue other campaigns.
“The position that the Russian military has taken in Kherson is the least defensible of the territories they have occupied,” Mr. Kofman said. “Once those bridges are gone and once the railway bridge connector into Kherson is gone, then they’re going to have a very hard time getting ammunition there. They’ll have to retreat to positions that, at best, are outside the city.”
Looking east toward the Russian lines last week from behind a sandbag-reinforced trench position just over the border with the Kherson region, the task of pushing Russian forces back appeared daunting.
Each day a withering barrage of Russian strikes inevitably kills a handful of troops there and wounds many more, Ada, the local commander, said. A near miss by a grad rocket a day earlier charred the grass around one dugout position and, in the field nearby, the tail section of another rocket was visible sticking out of the ground. Periodically, a low-decibel thud reverberated across the plains.
It is the same all across the roughly 50-mile Kherson front, which cuts northeast to southwest through farmland and once-tidy villages now mostly blown apart and abandoned.
Ukraine’s commanders and military analysts say that any push forward would require vastly more troops and equipment than Ukraine has in the Kherson theater at the moment, as both armies fight on several fronts.
In the Luhansk region in the east, Ukrainian officials claimed to have hit a base that housed mercenaries from the Wagner Group, a private military organization with close ties to President Vladimir V. Putin of Russia. There was no immediate comment from the authorities in Russia. In the southeast, shelling near the Zaporizhzhia nuclear power plant hit a fire station that responds to blazes inside the sprawling facility, officials said on Monday, adding to concerns over nuclear safety in the area.
At a hotel a safe distance from the front lines in the Mykolaiv region, but very far from home, refugees from the Kherson region have grown increasingly anxious.
Natalya Larionovskaya, who fled with her children and parents in April, said her husband, who remained behind, had told her that Russian artillery and tank units had taken up positions in her village and that all but 10 square meters of the surrounding fields had burned.
Her husband has become pessimistic about Ukraine’s chances to retake the region and liberate their home, but Ms. Larionovskaya has tried to boost his spirits.
“I tell him, ‘Don’t worry, no one is going to abandon anyone,’” she said.
Maj. Gen. Dmytro Marchenko, the commander of Ukraine’s forces in the region, recently acknowledged bubbling frustrations with the slow pace of Ukraine’s efforts to retake Kherson, but he said he could give no timetable for the start of major offensive actions.
“I want to tell the people of Kherson to be a little patient — that it will not be as long as everyone expects,” General Marchenko said in an interview last week with RBK-Ukraine. “We have not forgotten about them. No one will abandon our people, and we will come to help them. But they need to wait a little longer.”
Reporting was contributed by Marc Santora from Kyiv; Ivan Nechepurenko from Tbilisi, Georgia; and Michael Levenson from New York.
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L'Humanité
Coup de chaud sur les droits des travailleurs
ActuMalgré la multiplication des canicules, les salariés ne peuvent pas compter sur une législation suffisante pour protéger leur santé. Aucune température maximale n’est prévue par le Code du travail.
Marie ToulgoatCyprien BogandaÀ une vingtaine de kilomètres d’Orléans (Loiret), dans un champ de pommes de terre, le thermomètre s’affole. Il n’est pas encore 11 heures, mais les températures ont déjà dépassé les 30 °C . Ce jour de canicule, Olivia (1) compte parmi la cinquantaine de salariés affairés à ramasser les tubercules sous le soleil harassant. Pourtant jeune et en bonne santé, l’étudiante ne tarde pas à sentir les effets de la chaleur. « C’est un emploi physique, il faut remplir des seaux de pommes de terre et les amener jusqu’à une caisse. Ma tête s’est mise à tourner, mon nez a saigné, j’ai fait un malaise », confie-t-elle.
« maltraitance institutionnelle »
Alors que les vagues de chaleur s’enchaînent, la loi française ne prévoit aucune température maximale pour arrêter de travailler. Si l’employeur a l’obligation de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger la santé des salariés, les règles en matière de protection contre la chaleur sont peu nombreuses : l’employeur est tenu de renouveler l’air et d’assurer la ventilation des locaux et de tenir à disposition de l’eau fraîche. Pourtant succinctes, ces règles ne sont pas systématiquement respectées. « Il faisait tellement chaud que j’ai vite vidé ma gourde. Nous n’avions pas accès à de l’eau supplémentaire », se souvient Olivia.
Pour pallier l’insuffisance de la législation, le gouvernement a publié des recommandations, demandant aux employeurs d’aménager les horaires de travail et de proposer des pauses supplémentaires aux heures les plus chaudes. Mais faute de contrainte légale, les employeurs ne sont pas tenus de les appliquer. Dans le service gériatrie de l’hôpital de Cholet (Maine-et-Loire), Odile Lemaire, déléguée CHSCT SUD, a elle aussi dû s’accommoder de la chaleur pour travailler. Dans les étages, la température dépasse les 30 °C et toute climatisation est proscrite. « Il faudrait que nous fassions davantage de pauses pour nous rafraîchir, mais le rythme de travail ne nous le permet pas. La maltraitance institutionnelle en période de crise est deux fois plus visible qu’en temps normal », explique-t-elle.
Officiellement indépendants, les travailleurs de l’ubérisation, comme les livreurs à vélo, ne peuvent quant à eux compter sur aucune législation. « Ils sont livrés à eux-mêmes, déplore Jérôme Pimot, ex-livreur à vélo et président du Clap 75. Il y a quelques années, les plateformes comme Deliveroo et Uber Eats mettaient en place des points de distribution de bouteilles d’eau, gérés par des autoentrepreneurs, où les coursiers pouvaient se rafraîchir. Ce n’est plus le cas cette année. Du coup, tout le monde se débrouille comme il peut : on roule moins vite, on se rafraîchit avec des serviett es humides sur la tête, on essaie de boire le plus possible… »
Si aujourd’hui un salarié ne peut pas prendre la décision de ne pas se rendre au travail pour éviter les fortes chaleurs, il n’est toutefois pas totalement démuni : il est toujours possible de faire valoir son droit de retrait en cas de danger grave et imminent pour sa santé.
caniculedroit du travail France24 - World
Taliban failures speed up Afghan brain drain, battering an already crippled economy (Part I)
Issued on: 14/08/2022 - 13:20Modified: 14/08/2022 - 13:33
Leela JACINTO
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The mass exodus sparked by the August 2021 Taliban takeover compelled Afghanistan’s new rulers to issue a call for Afghans to stay and help rebuild the country. But after a year of Taliban rule, the economy is in tatters, confidence has been shattered, and Afghanistan’s best and brightest are not returning – they’re fleeing in droves.
A few days before her interview with a US high school admissions officer, Huma Usyan went to her local internet service provider in Kabul to try to ensure her connection would not be cut during the much-anticipated online meeting.
The internet was both a lifeline and a source of stress for the Afghan teenager since the August 15, 2021, Taliban takeover of Afghanistan.
When the new rulers banned secondary schools for Afghan girls, Usyan turned to the internet in a desperate bid to continue her studies. In an interview with FRANCE 24 in October 2021, the grade-topping schoolgirl recounted the challenges of her online self-education endeavour.
>> Read more: Online education is the only hope for Afghan schoolgirl, but it’s a slog
After several months of online studying – aided by volunteers, including an English-language teacher, galvanised by the Afghan schoolgirl’s exceptional motivation – Usyan finally managed to reach the interview stage for a US high school.
But the internet connection for the critical January 8 interview was out of the 16-year-old’s control.
The Taliban takeover has plunged Afghanistan into an extreme economic crisis, with domestic policies – or lack thereof – combining with global trends to create a humanitarian firestorm.
The internet needs electricity to run. But in a country where power cuts have long necessitated the use of generators, fuel prices have skyrocketed, with the price of diesel increasing 111 percent from last year, according to the UN’s World Food Programme.
So when Usyan tried to get assurances from her local internet service provider, she failed miserably. “They said they didn’t have electricity, generators are very expensive, and there was nothing they do,” she recounted.
Never one to give up in the face of odds, Usyan went to an aunt’s apartment in Kabul, where the service was a bit more reliable, for the selection interview. She aced it. Within weeks, the diligent Afghan student had an admission letter, along with a full scholarship, to her high school of choice: the United World College in New Mexico, USA.
On Saturday, July 30 – almost a year after the Taliban takeover – Usyan finally landed in the US. Her family, including her mother and four siblings, were heading to the Netherlands to join her father, who left Afghanistan shortly after the Taliban takeover.
It marked the end of a long journey for the Afghan schoolgirl that began from Kabul to the Pakistani capital of Islamabad, where she spent three weeks before she got her US visa.
Usyan was lucky. With US and other Western embassies in Kabul closed, Afghan nationals are forced to travel to neighbouring Pakistan. The high demand has attracted touts, travel agents and middlemen, hiking the cost of a Pakistani visa to $1,000 in recent weeks.
The expense for a #Pakistan visa in #Kabul has reached 1000$! This is how poor people and poor #Afghanistan's society are looted by so-called tourism companies who are bribing Paki's embassy in Kabul. I don't know why Paki society never complains about all these inhuman actions!!
August 10, 2022But for Usyan, the stress, hard work and hardships were worth it. Arriving in Santa Fe, New Mexico, was “amazing”, said Usyan in a phone interview with FRANCE 24. “It was very different from my expectations. Here in Santa Fe, it’s more like my village in Afghanistan. There are houses, gardens…I was expecting tall buildings. But here, the houses are just one floor. It feels like my village in Daikundi,” she said, referring to her ancestral province in Afghanistan’s central Hazarajat region.
Afghanistan’s best and brightest leave
Migration from Afghanistan is not a new phenomenon. After more than four decades of conflict, Afghans make up one of the largest refugee populations in the world, with around 2.6 million registered refugees from the country, according to the UN. The real figure is likely to be a lot higher.
But the sheer scale of the exodus in the panicked days following the Taliban’s lightening takeover last year was unprecedented. As thousands of desperate Afghans crowded the Kabul airport, some clinging and even falling from departing planes, the country’s brain drain was on tragic display.
As hundreds of thousands of the country’s best and brightest attempted to board departing flights, Taliban leaders called on educated Afghans to stay and help rebuild the country. Zabihullah Mujahid, the movement’s media savvy spokesman, blamed the US for encouraging “Afghan experts” to leave. At a news conference in Kabul days after the takeover, Mujahid promised a general amnesty, vowing “nobody will be harmed in Afghanistan”.
But a year after the Taliban seized power, none of the Islamist group’s promises have come to pass. The new regime’s crackdown on people associated with the previous administration saw many Afghans heading for neighbouring Pakistan or Iran after the aerial evacuations ended.
These included some of Afghanistan’s brightest students, youths like Usyan, who make up a developing country’s greatest intellectual assets and are key to future growth and stability.
The loss could also have implications for regional and global security as the Taliban enters the second year of its second reign – following their disastrous first rule, which began in 1996 and effectively ended with the 9/11 attacks on America.
The school reopening day that wasn’t
After waging a nearly 20-year insurgency, when the Taliban finally got what they wanted on August 15, 2021, they rode into Kabul without a governance plan.
The muddle that passes for their ill-defined vision of an Islamic “emirate” was highlighted seven months into their reign. It effectively killed the hopes of half the Afghan population of 38 million.
Following concerted international pressure, the Taliban earlier this year announced that on March 23, the start of the spring semester, girls’ high schools would open.
But on school reopening day, as secondary schoolgirls gathered at campuses across the country for their first day of classes, they were in for yet another disappointment. The Taliban suddenly, and at the very last minute, reversed the decision. The heartache of young girls bursting into tears outside schools was captured live by national and international news teams.
Girls in Afghanistan crying after they were promised their schools would reopen only for the Taliban to lock them out again at the last minute. pic.twitter.com/SuoEpNLz5B
March 23, 2022“Girls’ education is a very, very important factor for many Afghans leaving because they simply couldn’t send their daughters and sisters to school. Many had initially opted to stay in Afghanistan because they felt the country needs them. They are now desperately trying to leave because their daughters and sisters are basically imprisoned and they think they miscalculated,” explained Tamim Asey, co-founder of the Kabul-based Institute for War and Peace Studies and a former Afghan deputy defence minister.
Kandahar asserts itself over Kabul
Women’s rights are a major stumbling block in the Taliban’s bid for international recognition, which in turn could lead to the unfreezing of Afghan bank assets blocked in the US. Reopening secondary schools for girls, a minimum policy requirement, is arguably the easiest gesture the Taliban can make toward that goal.
But the March 23 female education reversal has exposed the splits between what some experts call the “Doha Taliban” – who negotiated a US withdrawal deal in the Qatari capital – and the “Kandahari faction” around the movement’s reclusive chief, Hibatullah Akhundzada, based in the southern Afghan birthplace of the Taliban.
Despite assertions of Taliban unity, there are signs that the regime has developed splits between “rival centers of power” in Kabul and Kandahar. Just a few days before the March 23 school reopening, Afghanistan’s education minister was suddenly summoned from Kabul to Kandahar, according to the New York Times. The Kabul faction, including the education minister, who had announced the decision to allow girls a secondary education, was read the riot act by the conservative Kandahari clique. “Kandahar had asserted itself over Kabul,” noted the Times.
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Online education is the only hope for Afghan schoolgirl, but it’s a slog
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Russia-Ukraine War
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Six Weeks of ‘Hell’: Inside Russia’s Brutal Ukraine Detentions
Thousands of Ukrainian civilians have suffered beatings and sometimes electrical shocks, while the U.N. says hundreds have disappeared into Russian jails.
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By Carlotta Gall
KHARKIV, Ukraine — It was a particularly dangerous time for a military-age man in Russian-occupied northern Ukraine, where Russian troops were losing ground before a ferocious Ukrainian counterattack this past spring. That was when soldiers from the occupying forces seized a young auto mechanic while he was walking in his home village with his wife and a neighbor, blindfolded him, bound his hands and shoved him into a bus.
It was the beginning of six weeks of “hell,” said Vasiliy, 37, who like most people interviewed for this article declined to give his surname for fear of reprisals. Shunted from one place of detention to another, he was beaten and repeatedly subjected to electrical shocks under interrogation, with little understanding of where he was or why he was being held.
He was far from the only one. Hundreds of Ukrainian civilians, mainly men, have gone missing in the five months of the war in Ukraine, detained by Russian troops or their proxies, held in basements, police stations and filtration camps in Russian-controlled areas of Ukraine and ending up incarcerated in Russia.
Thousands have passed through this sprawling, ad hoc screening system in the war zone, but no one knows exactly how many have been sent to Russian jails. The United Nations Human Rights Monitoring Mission in Ukraine has documented 287 cases of enforced disappearances and arbitrary detentions of civilians by Russia and says the total is almost certainly more, but probably in the hundreds, rather than the thousands.
Vasiliy is one of a small number of people detained in Russia who have returned to Ukraine. He was released after about six weeks and eventually made his way back through a long, roundabout journey after a total of three months away. Back at work in an auto repair shop in the northeastern city of Kharkiv, he said he was just glad to have survived.
“It was shaming, maddening, but I came out alive,” he said. “It could have been worse. Some people were shot.”
Russian forces have been detaining Ukrainians since they first invaded in February, but the experiences of most of the civilians have remained opaque. Interviews with men who were detained, and with families of men who are missing, provide fresh details of one of the enduring horrors of the nearly six-month-old war.
Interrogators had asked for information on Ukrainian positions and military groups, he said, but the interrogations had often been pointless, as the next blow came before he could answer a question. “They don’t believe anything you say, even if you’re telling the truth,” he said. “You cannot prove your innocence.”
Other families, less fortunate than Vasiliy’s, have been left searching for missing relatives, torn with anxiety about where they are or even if they are alive.
“I go to sleep crying, and I wake up crying,” said Olha, 64, whose son was detained and beaten unconscious by Russian troops but was released after three days, and whose grandson, they learned from the International Committee of the Red Cross, is being held in a Russian pretrial detention facility.
Their village, Vilkhivka, outside Kharkiv, was overrun by Russian troops in late March. Warplanes were bombing the village, and the Russian soldiers told residents they had an hour to evacuate, she recounted in an interview. “They said that Vilkhivka was going to be razed,” she said.
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
Olha and several family members hurried with other villagers through the fields for five miles to where they were told a Russian military truck would take them to a waiting fleet of buses. Her son and grandson did not make it, so her husband went back to find them. As she sat on one of the buses, Russian soldiers pulled off two young men in bandages who she thought might have been wounded Ukrainian soldiers.
In front of the other passengers, the Russian soldiers beat the men, she said, and then shot them in the head. “They were left in that forest,” she said. “I closed my eyes and cried.”
Her grandson, Mykyta, 20, has not been seen since. Olha was evacuated with her daughter-in-law to Russia, where they were put up in a hostel. She returned home in July and was reunited with her husband, who had survived on his own. Her son managed to join them in Russia, and he and his wife have remained there to try to locate Mykyta.
They have no idea if he will face charges, Olha said, as they have no access to him, even by phone. The Red Cross could tell them only that he was in custody, she said.
Russia has denied torturing or killing Ukrainian civilians and claims that it only attacks military targets.
Most of the civilians detained by Russia in the war zone are men with military experience or of fighting age. In the occupied areas, Ukrainians with leadership qualities — activists, local officials and journalists — are most likely to be detained, human rights officials said. But many ordinary civilians have been caught up in what is often a chaotic and arbitrary roundup.
Vasiliy, the mechanic, said he had been picked up by chance because he was walking down a street in Tsyrkuny, northeast of Kharkiv, when members of the security forces were conducting a raid. His wife and a female neighbor were told to go home, but his hands were bound with tape and he was shoved into a bus as men in balaclavas burst into a nearby house firing weapons, forcing four men to the ground. Those men were then thrown into the same bus with Vasiliy.
Among them was Vadym, 36, a welder and mechanic who lived in Tsyrkuny with his wife and small son. Vadym had ventured out to get diapers and baby food for the toddler, according to his sister Darya Shepets, 19. She said that some of those detained had served as border guards during hostilities with Russia in 2014 but that he had no ties to the military.
The detainees were taken to the basement of a house in the village, where they were beaten and interrogated, Vasiliy said. Later they were moved to another village, where they were held in a group of about 25. After about three weeks, he was taken with a dozen men to a detention facility at Ukraine’s northern border.
“It is difficult to understand who was detained and for what,” he said. “They brought in this grandfather, who did not understand at all why he was detained. He was riding his bicycle with a sack of corn.”
He added: “A young boy was brought in. He was just riding his bike to his grandmother’s.”
Detainees were hauled off individually for interrogation, which involved heavy beatings, including some to the head, and electrical shocks. “It is as if your whole body is pricked with needles,” Vasiliy said. Human rights officials have recorded similar accounts of electrical shocks being used.
“We were given food and drink once a day,” Vasiliy said. “Sometimes we could go without food for two or three days. There was no toilet; they gave us bottles to use. We slept together on car tires. No sanitary standards to speak of.”
He said Russian interrogators had been obsessed with rooting out members of Nazi groups — the main reason given by Moscow for its military operation against Ukraine.
“They said they had come to liberate us from the Nazis, from the Ukrainian authorities, so that we can live better,” he recounted. “I told them: ‘I worked all the time at the service station. I didn’t see Nazis. Everything was good.’”
His response enraged his interrogators, he said, adding: “They start to mess with you again. ‘You’re lying. You have Nazis here. Whole groups have been created. All your people have tattoos.’”
The four men seized in the house raid, Vadym and his three friends, were taken away in the third week. They have not been seen or heard from since. Vasiliy thought they were being released and even told Vadym to speak with his wife back in the village, saying she would help him with food for his toddler.
But when he got home at the end of June, he was shocked to realize that he was the only one to have made it back.
He got lucky when the leadership of the unit holding his smaller group changed and the detainees were suddenly turned out onto the street. Because of the fighting, they had to travel into Russia, where they were detained again, this time by officers of the Russian spy agency, the F.S.B., who Vasiliy said offered him money and a job to work for them.
He refused, and after three days, they let him go. “They probably realized that we were useless to them,” he said. Looking like a homeless man, with a large beard and unkempt hair, Vasiliy managed to borrow money from a friend of a friend to obtain new documents and travel through the Baltic countries and Poland back to Ukraine.
Vadym’s sister, Ms. Shepets, tried for months to find any information on her brother’s whereabouts, writing letters and scouring the internet. She ultimately learned from a Ukrainian government agency that he was in Russian custody. Then a friend found what appeared to be a prison mug shot of him in a Russian online chat room.
“I was hysterical, to be honest, because it was only half my brother,” Ms. Shepets said. “He is very thin in the photo. You can see hollows under his eyes, and his collarbones.”
The photo was subsequently removed from the social media group. “Now we don’t know anything — there is no more connection; there is nothing,” she said, wiping away tears.
Kamila Hrabchuk contributed reporting from Kharkiv and Zaporizhzhia.
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L'Humanité
L’Enfant et l’Avion, la guerre avec des yeux de gamins
Actuon connaît les chansons... pas les paroles ! Le morceau de Jacques Datin et Jean-Loup Dabadie, interprété par Serge Reggiani en 1968, dessine un paysage enfantin et inquiet. Mais où vont ces avions qui volent au-dessus de nos têtes ?
Clément Garcia
Les auditeurs auraient dû s’en douter… Dès les premiers mots, Reggiani nous emmène « là-bas ». Pas de lieu défini mais un jour, un « jeudi ». Avec pour décor « un trou entre les fleurs cassées ». Mais « que s’est-il passé ? » interroge le chanteur. Au premier abord, la scène semble être, depuis un terrain vague et cabossé, celle d’un enfant émerveillé par le spectacle d’un meeting aérien, accompagné de ses frères chahuteurs. Elle frappe l’imaginaire de la France gaullienne.
Fin 1967, Français et Anglais dament le pion aux États-Unis en présentant à Toulouse le fameux Concorde, prototype 001, premier avion commercial supersonique. Un vol expérimental est prévu l’année suivante. L’affaire fait grand bruit et passionne un pays en plein essor technologique, qui se presse aux meetings aériens.
Il fallait tout le talent de Jean-Loup Dabadie pour faire fusionner les imaginaires et dresser un acte d’accusation subtil contre la guerre impérialiste menée par les États-Unis au Vietnam. Dabadie, qui a fait ses armes à la télévision et en écrivant des sketchs pour son ami Guy Bedos, vient juste de se lancer, comme parolier, dans la chanson. La rencontre avec le compositeur Jacques Datin fait mouche. Les deux comparses ont trouvé en Serge Reggiani l’interprète idéal de leurs chansons allusives ( l’Italien, Hôtel des voyageurs, la Vieille, Et puis). L’Enfant et l’Avion sera l’une des premières proposées au comédien chanteur. Dabadie – il le démontra en scénarisant pour Claude Sautet ou Yves Robert – sait parfaitement humer l’air du temps. En 1968, le fond de l’air est rouge et, des quatre coins du monde, la jeunesse se lève contre les horreurs de la salle guerre états-unienne.
Le 28 novembre 1966 à Paris, dans la salle de la Mutualité, les « Six heures du monde pour le Vietnam », un meeting de solidarité organisé par le Comité Vietnam national, font salle comble. L’année suivante, la soirée « Cent artistes pour le Vietnam » au palais de Chaillot verra se succéder sur scène Catherine Sauvage, Barbara, Maurice Fanon, Francis Lemarque, Mouloudji ou encore Colette Magny, qui y créera sa chanson Vietnam 67.
En ces années-là, les États-Unis menaient tambour battant l’opération « Rolling Thunder » (« Tonnerre roulant »), la plus importante campagne de bombardements de la guerre froide, étalée sur trois ans. Les filets continus de bombes qui pleuvent dru sur les villages vietnamiens font la une des journaux et émeuvent la planète.
La guerre, Reggiani l’a chantée plus d’une fois, en privilégiant souvent l’approche métaphorique : Les loups sont entrés dans Paris, l’Homme fossile ou encore la Java des bombes atomiques, créée par Boris Vian et Alain Goraguer, figurent au répertoire de l’artiste. Vian, l’antimilitariste, le libertaire, dont Reggiani reprend les chansons en 1965 pour son premier album. Il y réactualise le Déserteur, écrit dix ans auparavant. De l’Indochine au Vietnam, de la guerre française à la guerre états-unienne, la même ombre plane, celle d’une injuste et cruelle croisade.
Une inquiétante partie de cache-cache
La musique de Jacques Datin et l’orchestration raffinée de Jean-Jacques Robert épousent habilement le propos de l’Enfant et l’Avion. L’introduction prend des airs de comptine légère et mélancolique. Le passage, entre deux couplets, du mode mineur, quand l’étrange décor est planté, au mode majeur, quand l’enfant est évoqué, laisse entendre tour à tour l’inquiétude et la facétie.
À l’approche du refrain, les cuivres vrillent comme les hélices d’un avion (ou est-ce une sirène ?) et des volutes de harpe brodent des notes ennuagées : « T’as vu l’avion c’est drôle/Où est passée la maison/Il pleut, il pleut bergère/Ils sont bien cachés mes frères/La la laire ». Le registre est enfantin, l’enfant « marrant », la situation « drôle », et « l’avion là-bas/Dans un trou/Comme un jouet perdu ». Par un adroit procédé, le narrateur s’efface devant l’enfant. Reggiani lui emprunte ses mots, son ton, ses yeux, se place à sa hauteur jusqu’à confondre l’avion et « l’oiseau ».
La fin de la chanson laisse encore croire à une partie de cache-cache : « Je les ai trouvés mes frères/La la laire/Ils sont cachés s ous les pierres. » Mais la fin, brutale, brise l’équivoque pour qui veut l’entendre. Le refrain est sèchement coupé («T’as vu l’av… »), un coup de cymbale retentit, étouffe et fond comme un acouphène dans un décor de ruines. Dans ses tours de chant, lorsqu’il entonne l’Enfant et l’Avion, Reggiani, les bras ouverts vers le ciel, lance un regard hagard et inquiet, et à plusieurs reprises, devant un public fervent, lâche le mot : Vietnam.
Une série en partenariat avec Zebrock à retrouver sur l’application Mélo
On connaît la chanson pas les parolesLes séries d'été de l'Humanitéserge reggianiguerre du vietnam France24 - World
Zelensky warns 'catastrophe' at nuclear plant would threaten whole of Europe
Issued on: 16/08/2022 - 05:22
NEWS WIRES
A "catastrophe" at the Russian-controlled Zaporizhzhia nuclear plant in southern Ukraine would threaten the whole of Europe, Ukrainian President Volodymyr Zelensky warned on Monday.
"Under the cover of the plant, the occupiers are shelling nearby cities and communities," Zelensky said in his evening address.
"Any radiation incident at the Zaporizhzhia NPP can affect the countries of the European Union, Turkey, Georgia and countries from more distant regions. Everything depends solely on the direction and speed of the wind," he said.
"If Russia's actions cause a catastrophe, the consequences may also hit those who remain silent so far."
Zelensky called on the international community to adopt "new tough sanctions against Russia" and not to yield to "nuclear blackmail".
"All Russian troops must be immediately withdrawn from the plant and neighbouring areas without any conditions," he said.
The plant, Europe's biggest nuclear facility, was captured by Russian troops at the beginning of March, not long after Moscow launched its invasion of Ukraine.
Since the end of July, Zaporizhzhia has been the target of a number of military strikes, with both Moscow and Kyiv accusing each other of being behind the shelling.
The fighting at the plant was the subject of an emergency meeting of the UN Security Council last Thursday.
Ukraine has accused Russia of using the plant as a base for possible attacks and for storing weapons.
(AFP)
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WAR IN UKRAINE
Russians, Ukrainians again trade blame for new shelling near nuclear plant
AS IT HAPPENED
Civilians killed in Russian shelling in Kramatorsk and Zaporizhzhia
AS IT HAPPENED
Zelensky accuses Russian soldiers of staging attacks from Zaporizhzhia nuclear plant
France24 - Monde
En images : un an de règne des Taliban en Afghanistan
Publié le : 14/08/2022 - 11:05
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Le 15 août 2021, Kaboul tombait aux mains des Taliban à l'issue d'une offensive fulgurante entamée en mai, consécutive au retrait des forces américaines et de l'Otan. France 24 revient sur cette année de règne des fondamentalistes musulmans, marquée par le recul des droits humains, notamment ceux des femmes, la crise économique ou bien encore l'assassinat du chef d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, par l'armée américaine.
Valeurs Actuelles
25 personnes interpellées cet été dans les enquêtes sur les incendies en France
Depuis plusieurs mois, la France est confrontée à une vague de chaleur et même de sécheresse. De quoi multiplier les risques d’incendies sur l’ensemble du territoire, qui fait l’objet de départs de feu en série. Le Jura, La Gironde, l’Ardèche, de nombreux départements sont touchés et des milliers d’hectares de forêts sont déjà partis en fumée. Et comme le rappelle BFMTV ce 16 août, la piste criminelle est souvent retenue. Depuis le début de l’été, ce sont en effet 25 personnes qui ont déjà été arrêtées par les forces de l’ordre dans le cadre de diverses enquêtes sur des incendies.
Graves dangers
Parmi ces individus pyromanes, quatre ont déjà reçu une condamnation et six ont été placés en détention provisoire. Des arrestations possibles grâce aux minutieuses investigations des techniciens en identification criminelles mêlées aux recherches des enquêteurs qui s’appuient beaucoup sur des témoignages pour remonter jusqu’aux coupables. Les départs de feu peuvent parfois conduire à l’évacuation d’habitants qui retrouvent ensuite leur maison détruite. Si aucune victime n’est pour l’heure à déplorer, les pompiers et les habitants courent de graves dangers une fois exposés aux incendies. Mais pour les pyromanes en action, mettre le feu est plus fort que tout, pour, selon eux, avoir des sensations, déclencher l’adrénaline ou encore faire disparaître des angoisses profondes. Les incendiaires dont la trace est retrouvée sont donc interpellés et confrontés à la justice pour répondre de leurs actes.
L'Humanité
A Porquerolles, un songe d’Ulysse labyrinthique
Nos recommandations culturellesExposition « Le Songe d’Ulysse », à la Fondation Carmignac, est un parcours pour les amateurs de sensations.
Lise GuéhenneuxÎle de Porquerolles (Var), correspondance.
À l’écart des sentiers battus, nichée dans la canopée de l’île de Porquerolles, la Fondation Carmignac accueille depuis juin 2018 ses visiteurs par petits groupes. Comme chaque année, un expert est invité à concocter une exposition d’art contemporain. Ainsi Francesco Stocchi, conservateur au Museum Boijmans Van Beuningen (Rotterdam), nous convie-t-il à suivre « le Songe d’Ulysse », librement inspiré de l’ Odyssée. Revenant ainsi aux mythes antiques méditerranéens, Stocchi leur emprunte la figure du labyrinthe pour totalement réinventer l’architecture intérieure des salles en pensant à Dédale qui construisit celui du Minotaure.
Aujourd’hui, le labyrinthe le plus pratiqué est celui des jeux vidéo, véritables parcours initiatiques. « Le Songe d’Ulysse » renoue avec ce genre de construction dans l’optique de nous inciter à lâcher la pression du quotidien pour venir flâner dans ce « jeu de la caverne ». Le conservateur a pioché dans la collection de la fondation, tel l’immense jeu de taquin ( Faire et défaire Pénélope that’s the rule, 1966) dont se sert l’artiste Martial Raysse, pour déconstruire une représentation recyclée des magazines, d’une Pénélope seventies. Ce cheminement guidé par le hasard présente beaucoup de compositions de femmes artistes, Niki de Saint Phalle, Carol Rama, Louise Bourgeois, Cindy Sherman, Jenny Holzer, Camille Henrot, Micol Assaël, Ann Ray, Haris Epaminonda et Janaina Mello Landini… qui ne sont pas vraiment des représentations de fantasmes masculins. Aussi comprend-on vite que la proposition n’est pas d’illustrer l’Odyssée.
Une structure de cimaises labyrinthiques de Margherita Palli, autre femme, permet à celui qui y pénètre d’être très proche des œuvres. L’architecture, métaphysique en même temps que très physique, laisse l’esprit vagabonder, se confronter à ses angoisses. Heroes boca abajo, une envolée lyrique de voiles marines entremêlées, a été réalisée par l’artiste Jorge Peris dans la lumière zénithale du plafond d’eau, miroir parmi d’autres disposés dans le labyrinthe, qui, comme ses escaliers en trompe-l’œil, viennent égarer la vision. Mais en continuant la déambulation, le labyrinthe s’étend au domaine. Aller jusqu’au pavillon où Olafur Eliasson a disposé dans l’obscurité une collection de jets d’eau sculptés par des lumières stroboscopiques, puis ressortir dans la prairie sur laquelle se détache la silhouette d’un bison blanc, sculpture d’Adrian Villar Rojas, The Most Beautiful of All Mothers (XI)(The Bison), 2015, qui s’avère à l’approche être une chimère composée de 29 animaux.
Il reste à gagner le maquis en croisant des sculptures pérennes pensées pour ce lieu sans bousculer sa biodiversité, celle du parc national de Port-Cros, premier parc terrestre et marin (1963). Au-dessus de la fondation, l’artiste Leandro Erlich a déposé dans la pénombre du fort Sainte-Agathe l’image 3D d’un nuage lévitant, plongée ici dans une ambiance sonore spécialement composée par le groupe Moriarty.
« Le Songe d’Ulysse », exposition à la Villa Carmignac, île de Porquerolles, jusqu’au 16 octobre, rens. : www.fondationcarmignac.com
Expositionsvarart contemporain Valeurs Actuelles
Paris : une boutique de luxe attaquée à la voiture-bélier, le voleur repêché dans la Seine par la police
Une attaque à la voiture-bélier s’est produite à Paris dans la nuit du lundi 15 au mardi 16 août. Les faits se sont déroulés vers 1 h 50 à la boutique Valentino située rue Saint-Honoré, dans le VIIIe arrondissement de la capitale. Selon nos informations, un individu a foncé droit sur la devanture du magasin avec son véhicule de couleur bleue et de marque Citroën, brisant ainsi les vitres de la boutique.
🔴 [Info @Valeurs] Casse à la voiture bélier à la boutique Valentino dans le 1er à Paris cette nuit. Un individu a volé des sacs de luxe, probablement des bijoux. Poursuivi jusqu'à la Concorde par la police, il s'est jeté dans la Seine et a été interpellé. Préjudice à évaluer.
— Amaury Brelet (@AmauryBrelet) August 16, 2022
Suspect interpellé
Une source policière indique que l’individu a dérobé des sacs de luxe et des bijoux avant de s’enfuir à bord de sa voiture. La police s’est alors lancée à la poursuite du suspect jusqu’à la place de la Concorde, mais celui-ci a abandonné son véhicule et s’est jeté dans la Seine. Grâce à l’intervention rapide des forces de l’ordre, le fuyard a pu être interpellé par la brigade anticriminalité aidée de la brigade fluviale, puis placé en garde à vue. Il s’agit d’un jeune homme de 24 ans. Blessé au bras gauche lors de sa fuite, il a été conduit à l’hôpital Cochin pour recevoir les soins nécessaires. Les sacs de luxe ont été retrouvés dans le véhicule du suspect, et le montant du butin est en cours d’évaluation par les enquêteurs.
France24 - Monde
L'Iran dément "catégoriquement" tout lien avec l'assaillant de Salman Rushdie
Publié le : 15/08/2022 - 07:24Modifié le : 15/08/2022 - 11:05
FRANCE 24
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Nicolas CHAMONTIN
Téhéran a démenti lundi "catégoriquement" tout lien avec l'assaillant qui a poignardé vendredi aux États-Unis, l'intellectuel britannique et américain Salman Rushdie. Hospitalisé dans un état grave après l'attaque, l'auteur des "Versets sataniques" n'est plus sous assistance respiratoire et "la voie du rétablissement a commencé", selon son agent, Andrew Wylie.
L'Iran, après trois jours de silence, a nié lundi "catégoriquement" toute implication dans l'attaque au couteau perpétrée aux États-Unis contre Salman Rushdie, en faisant porter la responsabilité à l'auteur des "Versets sataniques", 33 ans après la fatwa de l'ayatollah Khomeiny condamnant à mort l'écrivain.
"Nous démentons catégoriquement" tout lien entre l'agresseur et l'Iran, et "personne n'a le droit d'accuser la République islamique d'Iran", a affirmé Nasser Kanaani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, dans sa conférence de presse hebdomadaire.
Il s'agit de la première réaction officielle de Téhéran à l'agression dont a été victime vendredi l'écrivain britannique et américain de 75 ans sur l'estrade d'un amphithéâtre d'un centre culturel à Chautauqua, dans le nord-ouest de l'État de New York.
"Dans cette attaque, seuls Salman Rushdie et ses partisans mériteraient d'être blâmés et même condamnés", a jugé le porte-parole iranien lors de sa conférence de presse hebdomadaire à Téhéran.
"En insultant les choses sacrées de l'islam et en franchissant les lignes rouges de plus d'un milliard et demi de musulmans et de tous les adeptes des religions divines, Salman Rushdie s'est exposé à la colère et à la rage des gens", a-t-il ajouté.
Hospitalisé pour des blessures graves après l'attaque, Salman Rushdie, 75 ans, va un peu mieux selon ses proches. Il n'est plus sous assistance respiratoire et "la voie du rétablissement a commencé", s'est félicité son agent Andrew Wylie dans un communiqué transmis au Washington Post.
A family statement… @SalmanRushdie #SalmanRushdie pic.twitter.com/tMrAkoqliq
August 14, 2022Zafar Rushdie, son fils, a confirmé sur Twitter que son père "avait pu dire quelques mots" et qu'il avait "conservé intact son sens de l'humour". La famille s'est dite "extrêmement soulagée".
"Colère de millions de personnes"
Salman Rushdie, né en 1947 en Inde dans une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, avait embrasé une partie du monde musulman avec la publication en 1988 des "Versets sataniques", roman jugé par les plus rigoristes comme blasphématoire à l'égard du Coran et du prophète Mahomet.
Le fondateur de la République islamique a émis en 1989 une fatwa appelant au meurtre de Salman Rushdie, qui a vécu des années sous protection policière.
La fatwa de l'ayatollah Khomeiny contre l'écrivain n'a jamais été levée et beaucoup de ses traducteurs ont subi des attaques.
"La colère manifestée à l'époque (...) ne s'est pas limitée à l'Iran et à la République islamique. Des millions de personnes dans les pays arabes, musulmans et non musulmans ont réagi avec colère" à l'ouvrage de Salman Rushdie, a encore dit dimanche le porte-parole des Affaires étrangères iraniennes.
"Condamner d'une part l'action de l'agresseur et absoudre l'action de celui qui insulte les choses sacrées et islamiques est complètement contradictoire", a-t-il jugé.
L'agresseur présumé, Hadi Matar, un Américain d'origine libanaise âgé de 24 ans, a été inculpé de "tentative de meurtre et agression". Il a plaidé "non coupable" par la voix de son avocat.
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a déclaré dimanche que des médias d'Etat iraniens "jubilaient" après l'agression de l'intellectuel. "C'est abject", a-t-il observé dans un communiqué.
En Iran, le quotidien ultraconservateur Kayhan a félicité "cet homme courageux et conscient de son devoir qui a attaqué l'apostat et le vicieux Salman Rushdie".
Javan, autre journal ultraconservateur, écrit dimanche qu'il s'agit d'un complot des Etats-Unis qui "veulent probablement propager l'islamophobie dans le monde".
Sujet sensible en Iran, plusieurs personnes interrogées par l'AFP ces derniers jours à Téhéran ont refusé de commenter devant une caméra l'attaque contre Salman Rushdie.
Avec AFP
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L'état de santé de Salman Rushdie "va dans la bonne direction", selon son agent
Salman Rushdie dans un état grave après son agression, l'auteur présumé placé en détention
FILM ANTI-ISLAM
La tête de Salman Rushdie mise à prix 3,3 millions de dollars
Valeurs Actuelles
Il crache sur les passants et tente de les violenter : une procession religieuse interrompue à Saint-Raphaël
Une procession religieuse qui se déroulait dimanche 14 août à Saint-Raphaël (Var), à la veille de l’Assomption, a été perturbée par un individu menaçant, nous apprend BFM TV ce lundi, citant des sources policières. Il lui est reproché d’avoir craché sur des passants, avant de tenter de les violenter. Cet homme de 59 ans a été interpellé alors qu’il sortait une paire de ciseaux qu’il avait en sa possession. Pour l’heure, les enquêteurs ignorent quelles étaient ses motivations, car il s’exprime peu et parle en italien.
Une enquête ouverte
Dans le détail, cette procession – composée d’une centaine de personnes – se rendait à la basilique Notre-Dame-de-la-Victoire lorsque le quinquagénaire s’est mis à cracher sur certains passants qu’il a ensuite tenté de violenter, détaillent nos confrères. Les forces de l’ordre sont alors intervenues pour l’arrêter. Au moment de son interpellation, les fonctionnaires de police ont découvert qu’il avait sur lui une paire de ciseaux qu’il était en train de sortir. Conduit au commissariat de Fréjus-Saint-Raphaël, l’individu a été placé en garde à vue, poursuit la chaîne d’information. Une enquête a été ouverte pour tenter de faire toute la lumière sur cette affaire.
St Raphaël : les dernières actualités
L'Humanité
Le poids de la fatwa
ActuLa machine infernale du fanatisme religieux – ici, islamiste – n’en finit pas de prendre des vies en otage et de menacer la liberté d’expression et de création.
Latifa MadaniCaroline ConstantSalman Rushdie avait alerté l’opinion mondiale. Au-delà de son cas personnel, la menace sur la liberté d’expression allait devenir un nouveau modèle de terrorisme international. « Si ce modèle n’est pas combattu, il sera appliqué et étendu », avertissait-il en 1993 à Strasbourg lors de la fondation du Parlement international des écrivains. C’est ce qui s’est passé et qui continue de peser, comme une épée de Damoclès, sur de nombreuses personnes.
La condamnation à mort prononcée par Khomeini le 14 février 1989 ne concernait pas que l’auteur du livre, mais « aussi ceux qui l’ont publié ou ont connaissance de son contenu ». En juillet 1991, le traducteur japonais de Rushdie est assassiné, quelques jours après que son traducteur italien et son éditeur norvégien furent grièvement blessés. En juillet 1993, à Sivas, en Turquie, 37 personnes périssent dans l’incendie criminel de leur hôtel, où se trouvait Aziz Nesin, le traducteur turc des Versets sataniques. En 1994, l’écrivain égyptien Naguib Mahfouz, qui survécut à ses blessures, est égorgé en pleine rue alors qu’en Algérie le terrorisme islamiste cible des intellectuels et plonge le pays dans « la décennie noire », qui contraint nombre d’entre eux à l’exil.
Cette même année 1994, qui voit s’étendre l’influence du wahhabisme (doctrine saoudienne de l’islam fondamentaliste), l’écrivaine Taslima Nasreen doit fuir le Bangladesh après la publication l’année précédente de Lajja, un roman sur les violences interethniques. Visée par une fatwa (prescription ou décret religieux) d’un groupe islamiste local la condamnant à mort, elle vit, depuis, en exil en Inde, sous une perpétuelle menace. Mais toujours aussi déterminée à se battre contre « l’inquiétante montée en puissance des fondamentalistes dans le monde ».
Une condamnation à mort qui n’a rien de symbolique
En France, entre 30 et 50 personnes seraient placées sous protection policière, notamment depuis l’horrible assassinat de Samuel Paty. La liste est connue des seuls services de renseignement. « En réalité, la protection est davantage un accompagnement de sécurité, car on voit bien qu’à tout moment on peut se faire attaquer », explique Amine Elbahi, ancien « fixeur » pour l’émission Zone interdite (M6). Depuis janvier 2022, lui-même et la journaliste Ophélie Meunier sont sous une protection policière journalière.
C’est une menace permanente au-dessus de leurs têtes, dont on peut mesurer, depuis l’attentat du 7 janvier 2015 à Charlie Hebdo, qui a fait 12 morts, qu’elle n’a absolument rien de symbolique. Riss, le directeur de la rédaction, survivant du massacre, vit sous protection policière depuis qu’une fatwa a été émise contre lui, en 2015, du Pakistan. Ce qui signifie ne plus être libre de ses mouvements, ne plus pouvoir prendre un verre entre amis ni faire de reportage : c’est douloureux pour tout individu, et insupportable pour un journaliste. Depuis l’attentat, la rédaction de Charlie travaille dans des locaux secrets, hypersécurisés, qui coûtent une fortune : rien n’est normal dans cette séquence et dans cette façon de vivre. Dans une interview au Journal du Dimanche, le 14 août, Riss juge justement que l’agression contre Salman Rushdie « heurte autant (s) on optimisme qu’il renforce (s) on pessimisme. II faut toujours avoir à l’idée qu’une attaque ou une agression est possible, et toujours raisonner en se disant que cela peut recommencer ».
Si après la publication des caricatures de Mahomet, en 2005, le journal a subi moult procès et intimidations, c’est en 2013 qu’a été lancée, dans la revue en ligne Inspire d’al-Qaida, l’appel à tuer Charb, l’ancien directeur de la rédaction de Charlie. En février 2006, une fatwa avait été émise, dans l’État indien de l’Uttar Pradesh, contre les 12 dessinateurs danois, auteurs des fameuses caricatures.
Dans un message publié samedi sur le site de Charlie Hebdo, Riss a écrit : « Il va falloir répéter encore et encore que rien, absolument rien ne justifie une fatwa, une condamnation à mort, de qui que ce soit pour quoi que ce soit. »
fatwasalman rushdieliberté d'expression France24 - Monde
La Chine dit avoir mené de nouveaux exercices militaires autour de Taïwan
Publié le : 15/08/2022 - 10:36
FRANCE 24
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Pékin a annoncé lundi avoir organisé de nouveaux exercices militaires autour de Taïwan, où cinq parlementaires américains sont en visite, deux semaines après la venue de Nancy Pelosi qui avait déjà déclenché la colère du pouvoir chinois.
La Chine a annoncé, lundi 15 août, avoir organisé de nouveaux exercices militaires autour de Taïwan, où cinq parlementaires américains sont actuellement en visite.
"Le 15 août, le Théâtre oriental de l'Armée populaire de libération chinoise a organisé une patrouille de préparation au combat interarmées multi-services et des exercices de combat dans la mer et l'espace aérien autour de Taïwan", a déclaré le commandement du théâtre oriental de l'armée chinoise dans un communiqué.
Les nouvelles manœuvres constituent "une dissuasion solennelle contre les États-Unis et Taïwan qui continuent à jouer des tours politiques et à saper la paix et la stabilité à travers le détroit de Taïwan", a ajouté Shi Yi, porte-parole du commandement du théâtre oriental de l'armée chinoise, promettant de "défendre résolument la souveraineté nationale".
22 avions et six navires
La Chine estime que Taïwan, peuplée d'environ 23 millions d'habitants, est l'une de ses provinces, qu'elle n'a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.
Opposé à toute initiative donnant aux autorités taïwanaises une légitimité internationale, Pékin est vent debout contre tout contact officiel entre Taïwan et d'autres pays. Des responsables américains se rendent fréquemment dans cette île, mais la Chine avait jugé que la visite de Nancy Pelosi, la plus haute responsable américaine à se rendre sur l'île depuis des décennies, était une provocation majeure.
Face aux manœuvres lancées par Pékin en représailles, Taïwan avait organisé ses propres exercices simulant l'organisation de sa défense face à une invasion chinoise.
Pékin n'a mis fin à ses exercices qu'après avoir réitéré ses menaces envers Taipei et déclaré qu'elle continuerait à patrouiller dans le détroit de Taïwan.
Dans son point quotidien, le ministère taïwanais de la Défense a affirmé dimanche avoir détecté 22 avions et 6 navires chinois, opérant près du détroit. Onze des avions ont dépassé la ligne médiane, une démarcation non officielle entre Taïwan et la Chine que Pékin ne reconnaît pas.
Avec AFP
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Après la visite de Nancy Pelosi, une délégation du Congrès américain arrive à Taïwan
Les États-Unis lancent un exercice militaire en Indonésie, en pleines tensions avec la Chine
Taïwan poursuit ses exercices militaires après les menaces répétées de Pékin
Valeurs Actuelles
Toulouse : elle appelle au secours puis assène des coups de poing aux policiers
Dans la nuit du dimanche 14 au lundi 15 août, une jeune femme de 19 ans, victime de violences conjugales, a hurlé « Au secours ! » à plusieurs reprises, par une fenêtre de son logement. Les faits se sont déroulés dans le quartier Empalot à Toulouse, rapporte La Dépêche du Midi ce lundi. Mais lorsque les forces de l’ordre sont venues lui prêter main-forte, et qu’elle les a vues embarquer son compagnon âgé de 21 ans, elle n’a pas supporté la scène qui se produisait sous ses yeux : aussitôt, elle a asséné plusieurs coups de poing et coups de pied aux policiers.
Le couple placé en garde à vue
Tout a commencé aux alentours de 4 heures du matin, place Saint-Roch, à Toulouse. Des riverains ont contacté le standard de la police nationale pour signaler qu’un couple, bien connu du quartier, faisait beaucoup de bruit et semblait être en train d’échanger des coups, détaillent nos confrères. À diverses reprises, la femme n’a eu de cesse de hurler « Au secours ! » par la fenêtre. Par conséquent, une patrouille de fonctionnaires de police a très vite été mobilisée sur place.
Après avoir toqué à la porte du domicile conjugal, les policiers ont entendu la jeune femme crier à l’aide. Comme la porte n’était pas blindée, ils sont parvenus à la forcer et à entrer dans le logement. Parce qu’ils n’arrivaient pas à calmer l’homme par la parole, ils ont décidé de l’immobiliser, poursuit le journal. Mais sa compagne n’était pas de cet avis. Immédiatement, elle a entrepris de frapper les fonctionnaires de police pour tenter de libérer son conjoint de leur étreinte. Dans le détail, elle leur a porté une pluie de coups de pied et de coups de poing.
Après les faits, le couple a été interpellé puis placé en garde à vue. Tous deux devront répondre devant la justice des faits de violences à l’encontre de personnes dépositaires de l’autorité publique, indique La Dépêche du Midi. Comme sa compagne, le jeune homme a en effet lui aussi frappé les fonctionnaires.
Toulouse : les dernières actualités
L'Humanité
Selah Sue, une voix en or
La chanteuse belge est de retour avec Persona, un album intimiste et solaire, aux influences hip-hop, électro et jazz. Elle envoûtera la Scène Angela Davis le samedi 10 septembre, à 20 h 30.
De son vrai nom Sanne Putseys, Selah Sue est d’origine flamande. Elle commence par apprendre la guitare à l’âge de 15 ans et reprend des titres d’Erykah Badu et The Zutons, avant de composer ses propres textes. Deux ans plus tard, elle est la plus jeune et l’unique participante féminine du concours Open Mic-avond de Louvain, lors duquel elle est remarquée par le chanteur Milow. Commence alors une tournée de festivals et de concerts, où la jeune chanteuse affirme ses influences soul et sa voix rocailleuse. En 2010, c’est la consécration : la première partie de Prince à Anvers. La machine s’emballe. Un spot publicitaire d’Yves Saint Laurent achève de diffuser sa voix aux quatre coins du monde. La jeune femme arrête ses études de psychologie et se consacre exclusivement à sa passion, la musique.
Son premier album, sorti en 2011, est rapidement sacré disque de platine. Les titres Raggamuffin, This World et Black Part Love traversent les frontières et font connaître sa voix éraillée jusqu’aux États-Unis. S’ensuivent deux autres disques, Rarities en 2012 et Reason en 2015, dans lesquels elle confirme son statut de diva de la soul. Souvent comparée à Amy Winehouse ou Adele, Selah Sue est une mutante, hybride d’une Macy Gray et d’une Lauryn Hill, la voix des Fugees, qu’elle adule jusqu’à porter le nom d’un de leurs titres – Selah.
Après une pause consacrée à ses enfants, elle revient avec un quatrième album kaléidoscopique. Elle y explore tous les styles qui l’inspirent, sans distinction : reggae, R’n’B, house. Cet éclectisme musical est à l’image de l’album. Persona désigne en latin les masques portés par les comédiens de théâtre et fait référence à la thérapie que la jeune trentenaire a suivie pour réconcilier les différentes parties de sa personnalité. Chaque titre est composé d’un point de vue différent : celui de l’amoureuse, de la dépressive, de la jeune maman, de la combattante…
L’acceptation de soi
Écrits pendant le confinement, ses textes bouleversent par leur sincérité. La chanteuse aux yeux de chat y aborde ses problèmes psychologiques et son combat contre la dépression. Avec le titre Pills, elle évoque notamment l’ambivalence des antidépresseurs, qu’elle a désormais arrêtés. S’ils la sauvaient du burn-out, ils la coupaient aussi de sa véritable identité : « J’ai perdu toutes mes émotions. (…) J’aimerais pouvoir ressentir quelque chose. »
Le parcours de Selah Sue est une bataille sans fin contre les abysses de la mélancolie, mais aussi un lent cheminement vers l’acceptation de soi. Depuis toujours, elle se raconte en chansons. Dans son premier album, elle sondait la douleur. Le deuxième s’ouvrait aux chansons d’amour et le nouveau témoigne d’une certaine sérénité, d’un apaisement. À l’instar de son compatriote Stromae, elle conjure la douleur des paroles sombres et intimes par des mélodies solaires, s’affirmant plus que jamais. Dans Try to Make Friends, elle fait explicitement la paix avec ses anxiétés et se réconcilie avec ses différentes personnalités (après les avoir menacées à l’arbalète dans son clip avec Damso, Wanted You to Know).
En tournée depuis la sortie de son album en mars, la jeune trentenaire n’a rien perdu de sa présence scénique. Peu importe le style ou le thème abordé, sa voix chaude et singulière nous envoûte. Sur scène, elle fait naître une irrésistible envie de chanter et de danser.
Fête de l'HumanitéAngela Davisselah sue France24 - Monde
Après la visite de Nancy Pelosi, une délégation du Congrès américain arrive à Taïwan
Publié le : 15/08/2022 - 03:08
FRANCE 24
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Des parlementaires américains sont arrivés dimanche à Taïwan où ils doivent rencontrer la présidente Tsai Ing-wen et le ministre des Affaires étrangères Joseph Wu. Pékin, déjà échaudé par la précédente visite de la patronne de la Chambre américaine des représentants, Nancy Pelosi, a réagi en réclamant à Washington de "cesser de jouer avec le feu".
Une délégation du Congrès américain est arrivée dimanche 14 août à Taïwan, peu après de vastes manœuvres militaires chinoises autour de l'île déclenchées par la visite de la présidente de la Chambre américaine des représentants. Cette visite de cinq personnes, qui n'était pas annoncée, doit durer jusqu'à lundi, selon l'Institut américain à Taïwan, ambassade de facto des États-Unis dans l'île.
La Chine a répondu avec colère à cette visite également. L'agence officielle Xinhua a publié un commentaire avec pour titre : "Les politiciens américains devraient cesser de jouer avec le feu sur la question de Taïwan".
La visite survient quelques jours après la fin des manœuvres militaires les plus importantes jamais réalisées par Pékin autour de Taïwan, en riposte à une visite de la présidente de la Chambre américaine des représentants, Nancy Pelosi, qui avait rendu la Chine furieuse.
>> À lire aussi : La Chine continue ses exercices militaires autour de Taïwan
Taipei a accusé la Chine d'avoir pris prétexte de la visite de Nancy Pelosi pour s'entraîner à une invasion. En réponse, les États-Unis ont réaffirmé leur engagement dans la région.
Les parlementaires américains – un sénateur et quatre représentants, des démocrates et un républicain – vont notamment rencontrer la présidente Tsai Ing-wen et le ministre des Affaires étrangères, Joseph Wu, selon le ministère taïwanais des Affaires étrangères. Ils discuteront "des relations entre les États-Unis et Taïwan, des questions de sécurité régionale, de commerce et d'investissement, du changement climatique", a indiqué l'Institut américain dans un communiqué.
"Amitié"
Le ministre taïwanais des Affaires étrangères a salué cette visite dans un communiqué : "Alors que la Chine continue à faire monter les tensions dans la région, le Congrès américain a de nouveau envoyé une délégation de haut niveau à Taïwan, démontrant ainsi une amitié qui n'est pas effrayée par les menaces de la Chine et souligne le soutien résolu des États-Unis envers Taïwan".
Les membres de la délégation sont le sénateur du Massachussets, Ed Markey, et les représentants Alan Lowenthal (Californie, démocrate), John Garamendi (Californie, démocrate), Don Beyer (Virginie, démocrate) et Aumua Amata Coleman Radewagen (Samoa, républicaine), a précisé l'Institut américain.
La Chine estime que Taïwan, peuplée d'environ 23 millions d'habitants, est l'une de ses provinces, qu'elle n'a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise (1949). Opposé à toute initiative donnant aux autorités taïwanaises une légitimité internationale, Pékin est vent debout contre tout contact officiel entre Taïwan et d'autres pays.
Livre blanc et lignes rouges
Le Bureau des affaires de Taïwan, un organisme du gouvernement chinois, a publié mercredi un "Livre blanc" détaillant la manière dont Pékin envisage de reprendre l'île, notamment via des incitations économiques.
"Nous sommes disposés à créer un vaste espace [de coopération] afin de parvenir à une réunification pacifique", indique le document. "Mais nous ne laisserons aucune marge de manœuvre aux actions séparatistes ayant pour objectif une pseudo-indépendance de Taïwan".
"La force serait utilisée en dernier recours, en cas de circonstances impérieuses. Nous serions contraints de prendre des mesures drastiques face aux provocations des séparatistes ou de forces extérieures, si ceux-ci venaient à franchir nos lignes rouges", ajoute le Livre blanc.
Washington avait répliqué vendredi en annonçant un renforcement de ses relations commerciales avec Taïwan et de nouveaux passages aériens et maritimes dans le détroit, en réponse aux actions "provocatrices" de la Chine.
Avec AFP
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Modernisation de l’armée
Chine-Taïwan : "La menace militaire est beaucoup plus crédible qu’il y a 20 ans"
Stratégie militaire
Quarantaine, frappes à distance, invasion : les scénarios chinois contre Taïwan
Taïwan poursuit ses exercices militaires après les menaces répétées de Pékin
L'Humanité
31 juillet 1914, cet ultime appel à la paix que Jaurès voulait écrire dans « l’Humanité »
Dans un Paris déjà électrisé par le péril et l’angoisse de la guerre imminente, ce coup de feu fait l’effet d’un coup de tonnerre : "Ils ont tué Jaurès, ils ont tué Jaurès !" Celui que beaucoup voyait comme le dernier rempart contre la guerre est assassiné au Café du Croissant devant ses amis et ses collègues de l’Humanité. Récit d’une journée où s’est noué le destin.
Par Michel Vovelle, historien.Extrait de l’article publié le 24 avril 2004 dans l’Humanité hebdo.
31 juillet, fin d’une harassante journée. Jaurès a appris à la Chambre la mobilisation autrichienne, l’annonce de l’état d’urgence par l’Allemagne et tenté une ultime démarche auprès du sous-secrétaire d’État aux Affaires étrangères, Abel Ferry, pour inciter à de derniers efforts pacifiques. Il se rend alors à l’Humanité, dans l’intention d’y dicter un article qu’il veut « décisif » pour prendre position et appeler à l’action.
Auparavant, il va dîner au Café du Croissant avec ses amis et ses collaborateurs. Bref moment de détente. Puis c’est le drame que l’un de ceux-ci, Émile Poisson, nous relate : « Horreur ! le rideau, mon rideau derrière sa tête vient de se plier, de se soulever légèrement ; un revolver s’est glissé, tenu par une main ; et cette main, seule, apparaît à 20 centimètres derrière le cerveau. Pan ! pas d’éclair, pour ainsi dire, une étincelle rougeâtre. La fumée d’un cigare : je regarde, figé, abruti, un quart de seconde ; puis un deuxième coup, mais Jaurès déjà est tombé sur Renaudel. […] Je regarde la fenêtre, Landrieu vient de tirer, d’arracher le rideau ; j’aperçois une ombre, un chapeau, un verre de bière qui tombe sur une figure, je me dresse comme une bête en fureur. Dans le silence qui n’a pas encore été troublé, j’entends un déchirement, un cri indéfinissable, qui devait être perçu à plusieurs centaines de mètres, puis quatre mots hurlés, glapis, puissamment, férocement répétés deux fois : "Ils ont tué Jaurès, ils ont tué Jaurès !" C’est ma femme qui, la première, a recouvré la parole. »
Un coup de tonnerre dans un Paris déjà électrisé
Jean Jaurès meurt presque immédiatement. Rattrapé, l’assassin se nomme Raoul Villain, 29 ans, fils d’un greffier au tribunal de Reims. Il affirme avoir voulu « supprimer un ennemi de mon pays » et n’appartenir à aucun mouvement. C’est la thèse du crime solitaire qu’adoptera l’acte d’accusation dressé le 22 octobre 1915.
Sur le moment, la nouvelle fait l’effet d’un coup de tonnerre, dans un Paris déjà électrisé par le péril et l’angoisse de la guerre imminente, comme au gouvernement, qui l’accueille dans une consternation embarrassée. Mais, pour spectaculaire qu’il soit, l’événement va être non point occulté mais immédiatement relayé par l’entrée en guerre de la France aux côtés de la Russie contre l’Allemagne, dès les jours suivants.
Retrouvez ici toute la biographie de Jaurès.
Il n’y a pas eu de troubles – émotion certes et cortèges spontanés –, mais pas de mobilisation populaire : en France comme en Allemagne, c’est la mobilisation générale qui s’impose. Jaurès est mort et sa cause est perdue.
Une course haletante depuis ce printemps
On peut formuler deux questions qui au demeurant s’enchaînent : au-delà de l’effet de surprise, le double événement – l’assassinat, la guerre – apparaît dans le temps court de la crise de l’été 1914 comme l’aboutissement d’un cheminement sinon inexorable, du moins préparé.
C’est en résumant, brièvement, les dernières semaines de la vie de Jaurès qu’on en prend conscience. Une course haletante depuis ce printemps où les élections législatives avaient conforté les positions des socialistes français, où le ministre Viviani (à défaut d’un ministère Caillaux-Jaurès dont on avait parlé) pouvait sembler une solution acceptable pour les défenseurs d’une politique pacifique : même après [l’assassinat de l'archiduc François-Ferdinand à] Sarajevo, Jaurès pouvait conserver un relatif optimisme, confiant dans les capacités de la classe ouvrière, brandissant l’arme de la « grève générale simultanément et internationalement organisée » au congrès extraordinaire de la SFIO le 14 juillet.
Jean Jaurès vu par Stefan Zweig : « Une force inflexible, solidement terrienne, allant droit au but »Mais alors que le président de la République Poincaré et son Premier ministre Viviani se rendaient à Saint-Pétersbourg pour mettre au point une ultime négociation plus avancée qu’il ne le croyait, Jaurès, apprenant l’ultimatum autrichien contre la Serbie, prenait conscience dans son discours de Vaise, le 25 juillet, du péril des « massacres à venir ».
Une sorte de « J’accuse », peut-être...
On lui a fait grief d’avoir adopté dans les colonnes de l’Humanité une attitude réservée à l’égard de la manifestation populaire sur les Grands Boulevards le 27. Mais c’est qu’il croyait encore pouvoir faire pression sur le gouvernement français, auquel le groupe socialiste exprime alors une confiance inquiète : Paris et Berlin voudront-ils retenir les velléités guerrières de leurs alliés russe et autrichien ?
Le 29 et le 30, le voici à Bruxelles, où se réunit l’Internationale socialiste et où il veut encore voir dans le gouvernement français le meilleur appui de la proposition de médiation britannique, tout en appelant les prolétaires allemands et français à renforcer leur pression.
Nous nous retrouvons au soir du 31 juillet, il prépare un article pour dénoncer les responsables, ces « ministres à tête légère ».
Soucieux toutefois de ne pas la faire monter prématurément, il convainc à son retour les responsables de la CGT de reporter au 9 août la manifestation prévue pour le 2, car s’il convient que le prolétariat rassemble toutes ses forces, il importe aussi de garder le sang-froid nécessaire, laissant le champ à la diplomatie.
En cet instant peut-être, sa vigilance est en défaut : reçu par les ministres, par Viviani qui cache une partie de ses informations, il découvre le 31, en apprenant que l’Allemagne a décrété l’état de péril de guerre avancé, que le gouvernement français s’apprête lui aussi à sauter le pas.
Nous nous retrouvons au soir du 31 juillet, il prépare un article pour dénoncer les responsables, ces « ministres à tête légère » : une sorte de « J’accuse », peut-être. Mais il sent le souffle de la mort, il l’a dit, il le répète à Paul Boncour : « Ah ! croyez-vous, tout, tout faire encore pour empêcher cette tuerie ?... D’ailleurs on nous tuera d’abord, on le regrettera peut-être après. »
La une de l'Humanité du 1er août 1914.
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Jean Jaurès Valeurs Actuelles
Bordeaux : trois individus armés cambriolent le presbytère d’une église en pleine cérémonie
Trois cambrioleurs armés et masqués se sont introduits dans le presbytère de l’église de Carbon-Blanc, située non loin de Bordeaux (Gironde). Les faits se sont déroulés dimanche 14 août, entre 12 heures et 13 heures, rapportent Actu.fr et France Bleu ce lundi. Et cela, alors même qu’une cérémonie de baptême se déroulait dans l’édifice religieux. Un petit coffre dans lequel se trouvaient les recettes d’une semaine de quêtes et de troncs a été dérobé.
Une enquête de gendarmerie ouverte
Les trois individus, qui pensaient pouvoir réaliser leur larcin sans être dérangés, ont toutefois été surpris par l’un des prêtres, qui est entré dans le bâtiment contigu à l’église avant la fin de l’office religieux, poursuivent les deux sites d’actualités. Aussitôt, celui-ci a donné l’alerte.
L’instant d’après, l’un des malfaiteurs a pointé son arme de poing sur l’ecclésiastique, tandis que ses complices prenaient la fuite avec le coffre. Puis, quelques secondes plus tard, il est parvenu à son tour à s’enfuir, détaillent nos confrères. Mobilisés sur place plus d’une heure après les faits, les gendarmes ne sont pas parvenus à interpeller les malfaiteurs. Une enquête de gendarmerie a été ouverte. Cette dernière a été confiée à la brigade de recherches de Bouliac. Le montant du préjudice est estimé à hauteur d’environ 2 000 euros.
Des faits comme ceux qui se sont déroulés en Gironde le week-end dernier ne sont pas isolés. Récemment, dans la Manche, sept églises ont été forcées de fermer leurs portes après avoir subi des vols et des dégradations. Quelques semaines plus tôt, en juillet, la petite église de Baigts-de-Béarn, une commune des Pyrénées-Atlantiques qui héberge 900 habitants, avait été prise pour cible par des voleurs. Le préjudice avait été estimé à hauteur de 300 euros. Dans le butin des cambrioleurs figurait notamment un ostensoir – objet liturgique en forme de soleil dans lequel est présentée une hostie – offert par l’impératrice Eugénie, l’épouse de Napoléon III. Aussi, en janvier 2022, deux édifices religieux avaient également été cambriolés et profanés, dans le département de la Seine-Saint-Denis.
Gironde : les dernières actualités
France24 - Monde
Programme Artémis : La Nasa prépare le retour d’astronautes sur la Lune
Publié le : 15/08/2022 - 21:58Modifié le : 16/08/2022 - 10:18
Dans le Centre spatial Johnson de Houston, la Nasa se prépare à envoyer des astronautes sur la Lune. C’est l’un des objectifs du programme Artémis, fixé à 2025. Première étape: la mission spatiale Artémis 1 qui doit décoller le 29 août, sans équipage à bord.
Valeurs Actuelles
Grèce : quatre Français soupçonnés d’avoir volé et tabassé un touriste espagnol
En Grèce, l’île de Santorin est réputée pour sa sécurité. Pourtant, une scène d’une grande violence s’y est déroulée récemment. Jeudi 11 août, très tôt dans la matinée, un touriste espagnol de 33 ans a été passé à tabac et dépouillé dans une rue piétonne à Fira. Et cela, après une dispute dont la raison demeure pour l’instant inconnue, rapporte Marianne, lundi 15 août, citant des informations dévoilées par le média local News 24/7. Rapidement identifiés et interpellés par les forces de l’ordre, les auteurs de cette agression seraient quatre Français issus de la région parisienne et respectivement âgés de 16, 18, 19 et 20 ans. Tous les quatre ont été invités par l’influenceur « La Flèche » à passer des vacances sur cette île.
« Je leur avais dit : ici, c’est pas la Ce-fran, vous restez à votre place ! »
Selon le média grec, la victime, qui souffre de graves lésions corporelles, a été transportée en urgence et prise en charge dans l’hôpital le plus proche, avant d’être transférée vers Athènes où elle se trouve dans un état critique. Quant aux quatre jeunes, ils auraient été retrouvés par les policiers en possession de 460 euros, d’une carte de crédit et de trois téléphones portables ; avant d’être ensuite conduits au bureau du procureur de Naxos. Ils font l’objet d’une plainte pour « coups et blessures aggravés » ainsi que « vol ».
D’après « La Flèche », dont les propos sont relayés par Marianne, les auteurs présumés devaient être « jugés pour tentative d’homicide ce mardi » 16 août en Grèce. Toutefois, les médias grecs ne confirment pas cette information. « Partout où je vais en vacances, à chaque fois, les gens disent : ‘Les touristes français sont les pires’ », a réagi l’influenceur sur Snapchat, qui dit avoir vu « la vidéo » de la scène. Il a précisé s’être adressé aux quatre individus en ces termes : « Je leur avais dit : ici, c’est pas la Ce-fran, vous restez à votre place ! »
France24 - Monde
Au Maroc, la rareté de l’eau fait souffrir les villageois
Publié le : 12/08/2022 - 22:01
Mandi HESHMATI
Le village d'Ouled Essi Masseoud, au Maroc, illustre le problème du manque d'eau dans le pays. Les habitants n'ont plus l'eau courante et peinent à nourrir leur famille.
Известия (RUS)
Порошенко похвастался закупкой «крутых» беспилотников для ВСУ
Бывший президент Украины Петр Порошенко рассказал о подписании долгосрочного контракта с ведущими компаниями на закупку якобы самых крутых беспилотников для вооруженных сил Украины (ВСУ).
Пункт поражения: союзные силы взломали оборону ВСУ под Угледаром
Теперь перед киевским командованием стоит непростой выбор
«Во время командировки в рамках рабочей поездки по странам Европы мы договорились о долгосрочном контракте с компаниями — производителями самых крутых беспилотников. ‹...› Мы выкупаем всю партию этих беспилотников, которые должны стать глазами нашей артиллерии», — сообщил он в своем Telegram-канале.
Порошенко добавил, что «по понятным причинам» не будет называть имена компаний-производителей этих беспилотников и страну их изготовления.
3 августа министр цифровой трансформации Михаил Федоров сообщил в своем Telegram-канале, что Украина собрала около $20 млн на дроны-разведчики в рамках проекта «Армия дронов». По его словам, до конца августа Киев планирует закупить 200 дронов-разведчиков.
25 июля Федоров рассказал, что Украина подписала договоры на покупку дронов, систем для ударных дронов-камикадзе, мультикоптеров и беспилотников-разведчиков на общую сумму $7,1 млн.
22 июля издание The Wall Street Journal сообщило, что Украина просила США о поставке беспилотников MQ-1C Gray Eagle, однако Вашингтон не хочет одобрять соответствующий запрос, ссылаясь на ряд опасений — от потенциальной потери передовых технологий на поле боя до необходимости обучать украинцев работе с беспилотниками.
19 июля в первом корпусе Народной милиции ДНР заявили, что военные ВСУ практически полностью лишились возможности проводить воздушную разведку беспилотниками по всей линии фронта в республике.
16 июня в «Ростехе» рассказали, что украинские боевики остались без «глаз» и «ушей» из-за использования российскими военными систем РЭБ.
Россия 24 февраля объявила о начале проведения спецоперации по защите мирного населения Донбасса. Она началась на фоне обострившейся в середине февраля ситуации в регионе. Тогда власти ДНР и ЛНР сообщили об участившихся обстрелах со стороны украинских войск, объявили об эвакуации мирного населения в РФ и попросили о признании независимости. 21 февраля президент РФ Владимир Путин подписал соответствующие указы.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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L'Humanité
Jean Jaurès vu par Stefan Zweig : « Une force inflexible, solidement terrienne, allant droit au but »
Au mitan des années 1900, le grand écrivain autrichien rencontre Jaurès. D’abord par hasard, dans la foule, puis au restaurant. Ce qui ne fait qu’accroître son désir de voir « ce tribun du peuple » en meeting, « dans son élément ». Il tire de ces moments un portrait (publié en août 1916 dans le journal viennois « Neue Freie Presse ») qui donne à voir toute l’épaisseur physique et morale du socialiste, ainsi que l’impression qui saisissait le peuple à son écoute. Extraits.
C’est il y a 8 ou 9 ans, dans la rue Saint-Lazare, que je le vis pour la première fois. Il était 7 heures du soir, l’heure à laquelle la gare, cette masse d’acier noire avec son cadran étincelant, se met à attirer la foule, tel un aimant. […]
Accompagné d’un ami, avec peine, je me frayais lentement un passage quand soudain il me poussa du coude : « Tiens! v’là Jaurès ! » Je levai les yeux, mais il était déjà trop tard pour saisir la silhouette de celui qui venait de passer devant nous. Je ne vis de lui qu’un dos large comme celui d’un portefaix, d’imposantes épaules, une nuque de taureau courte et massive, et ma première impression fut celle d’une force paysanne que rien ne saurait ébranler.
La serviette sous le bras, le petit chapeau rond posé sur sa tête puissante, un peu courbé à l’image du paysan derrière sa charrue, avec la même ténacité, il progressait peu à peu, de son pas lourd et imperturbable, à travers la foule impatiente. Personne ne reconnaissait le grand tribun, des jeunes gens filaient devant lui en jouant des coudes, des gens pressés le dépassaient, le bousculant dans leur course ; son allure restait la même, fidèle à son rythme pesant.
31 juillet 1914, cet ultime appel à la paix que Jaurès voulait écrire dans « l’Humanité »La résistance de ces flots noirs et houleux venait se briser comme sur un bloc de rocher devant ce petit homme trapu qui suivait son propre chemin et labourait son champ personnel : la foule obscure, inconnue de Paris, le peuple qui se rendait à son travail et qui en revenait. De cette fugitive rencontre, je ne gardai que la sensation d’une force inflexible, solidement terrienne, allant droit au but.
Je ne devais pas tarder à le voir de plus près et à découvrir que cette force était un simple élément de sa personnalité complexe. Des amis m’avaient invité à leur table, nous étions quatre ou cinq dans un espace exigu. Soudain il entra, et de cet instant tout fut à lui : la pièce qu’il remplissait de sa voix ample et sonore, et notre attention tant visuelle qu’auditive, car si grande était sa cordialité, si éclatante, si brûlante de vitalité sa présence que chacun, stimulé malgré soi, sentait sa propre vigueur s’accroître.
Il arrivait directement de la campagne ; son visage large, ouvert, dans lequel de petits yeux enfoncés lançaient néanmoins des éclairs vifs, avait les couleurs fraîches du soleil, et sa poignée de main était celle d’un homme libre, non pas polie, mais chaleureuse. Jaurès paraissait alors d’humeur particulièrement joyeuse ; il avait, en travaillant au-dehors, piochant et bêchant son bout de jardin, à nouveau transfusé dans ses veines une énergie et une vivacité qu’à présent, avec toute la générosité de sa nature, il prodiguait en se prodiguant lui-même.
Il avait à l’intention de chacun une question, une parole, un geste affectueux avant de parler de lui-même, et c’était merveilleux de voir comment, à son insu, il commençait par créer chaleur et vie autour de lui pour pouvoir ensuite, dans ce climat, laisser libre cours à sa vitalité créatrice.
Retrouvez ici toute la biographie de Jaurès.
Je me souviens encore nettement de l’instant où, tout à coup, il se tourna vers moi, car c’est alors que je plongeai pour la première fois mes yeux dans les siens. Petits, et malgré leur bonté éveillés et perçants, ils vous assaillaient sans que cela fût douloureux, ils vous pénétraient sans être importuns. Il prit des nouvelles de quelques-uns de ses amis socialistes viennois ; à mon grand regret je dus avouer que je ne les connaissais pas personnellement.
Il me posa ensuite des questions au sujet de Bertha von Suttner (1), pour laquelle il semblait avoir une très grande estime, et il voulut savoir si chez nous elle avait une influence effective, vraiment sensible, dans les cercles littéraires et politiques. Je lui répondis que chez nous on n’avait que peu de réelle considération pour le merveilleux idéalisme de cette femme d’une noblesse exceptionnelle. On l’estimait, mais avec un léger sourire de supériorité, on respectait ses convictions, sans pour autant se laisser convaincre dans son for intérieur et, tout compte fait, on trouvait quelque peu lassant son entêtement perpétuel à défendre une seule et même idée. Et je ne lui cachai pas combien je déplorais de voir justement les meilleurs de nos écrivains et de nos artistes la considérer comme une insignifiante marginale. Jaurès sourit et dit : « Mais c’est précisément comme elle qu’il faut être : opiniâtre et coriace dans son idéal. Les grandes vérités n’entrent pas d’un seul coup dans la cervelle des hommes, il faut les enfoncer, sans relâche, clou après clou, jour après jour ! C’est là une tâche monotone et ingrate, et pourtant ô combien nécessaire ! »
On passa à d’autres sujets et la conversation ne cessa d’être animée tant qu’il resta parmi nous car, quelle que fût la nature de ses propos, ils venaient de l’intérieur, ils jaillissaient, brûlants, du fond de sa poitrine, de son cœur ardent, de toute cette plénitude de vie accumulée, amassée en lui, d’un prodigieux mélange de culture et de force. […]
A présent, je l’avais approché, je connaissais ses livres – un peu à l’image de son corps par leur ampleur ramassée, leur côté massif –, j’avais lu beaucoup de ses articles qui me permettaient de deviner l’impétuosité de ses discours et cela ne faisait qu’augmenter mon désir de voir et d’entendre également un jour dans son univers à lui, dans son élément, cet agitateur, ce tribun du peuple.
L’occasion ne tarda pas à se présenter. Le climat politique était redevenu étouffant, ces derniers temps les relations entre la France et l’Allemagne avaient été chargées d’électricité. […] Certes les manifestes fraternels des socialistes français et allemands étaient collés sur les murs, mais à la vérité ils y restaient rarement plus d’un jour : la nuit, les camelots du roi les arrachaient ou les salissaient de leurs sarcasmes.
En ces journées de trouble je vis annoncé un discours de Jaurès : à l’instant du danger, il était toujours présent. Le Trocadéro, la plus grande salle de Paris, devait lui servir de tribune. […] La salle gigantesque commença tôt à se remplir. Je ne sais plus si c’était un dimanche, mais ils avaient revêtu leurs habits de fête, ceux qui d’ordinaire sont à l’œuvre en blouse bleue derrière une chaudière, dans les usines, les ouvriers de Belleville, de Passy, de Montrouge et de Clichy, pour entendre leur tribun, leur guide.
Bien avant l’heure, l’espace immense était noir de monde. […] La foule ondoyait simplement, puissante, agitée, pleine d’espoir et pourtant parfaitement disciplinée – spectacle déjà en lui-même inoubliable et lourd de destin. Puis un orateur s’avança, la poitrine barrée par une écharpe, et annonça Jaurès.
On l’entendit à peine mais aussitôt le silence se fit, un immense silence habité. Et il entra. De son pas lourd et ferme que je lui connaissais déjà, il monta à la tribune et, tandis qu’il montait, le silence absolu se transforma en un grondement de tonnerre extasié en signe de bienvenue. La salle entière s’était levée et les acclamations étaient bien plus que des sons émis par des voix humaines, elles exprimaient une reconnaissance tendue, accumulée depuis longtemps, l’amour et l’espoir d’un monde ordinairement divisé et déchiré, muré dans son silence et sa souffrance.
Jaurès dut attendre plusieurs longues minutes avant que sa voix puisse se détacher des milliers de cris qui faisaient rage autour de lui. Il dut attendre, attendre encore, avec constance, grave, conscient de l’importance du moment, sans le sourire aimable, sans le feint mouvement de recul propre aux comédiens en de pareilles circonstances. Alors seulement, lorsque la vague s’apaisa, il commença à parler.
Ce n’était pas la voix de naguère qui mêlait amicalement au cours de la conversation plaisanterie et propos sérieux ; c’était à présent une autre voix, forte, mesurée, nettement marquée par le rythme de la respiration, une voix métallique qu’on aurait dite d’airain. Il n’y avait en elle rien de mélodique, rien de cette souplesse vocale qui, chez Briand, son redoutable camarade et rival, séduit tellement, elle n’était pas lisse et ne flattait pas les sens, on ne sentait en elle qu’acuité, acuité et résolution. Parfois il arrachait, telle une épée, un mot de la forge ardente de son discours et le jetait dans la foule qui poussait un cri, atteinte au cœur par la violence de ce coup. […]
Il marchait en long et en large, levait un poing fermé contre un ennemi invisible puis le laissait retomber sur la table comme pour l’écraser. Toute la pression accumulée en lui montait de plus en plus dans ce va-et-vient de taureau furieux et, sans qu’il le veuille, le rythme acharné de cette formidable exaltation s’imposait à la foule. Des cris de plus en plus forts répondaient à son appel et quand il serrait le poing beaucoup d’autres peut-être suivaient son exemple. La vaste salle froide et nue se trouvait d’un seul coup remplie par la fièvre apportée par ce seul homme, cet homme vigoureux, vibrant sous l’effet de sa propre force. [...]
Le travailleur vigoureux et infatigable qu’il était avait pris sur lui la charge la plus lourde : rester pondéré dans un pays saisi par la passion, et à peine la paix fut-elle menacée qu’il se dressa comme d’habitude, sentinelle sonnant l’alarme dans le danger. Le cri destiné à réveiller le peuple de France était déjà dans sa gorge quand il fut jeté à terre par ces gens de l’ombre qui connaissaient sa force inébranlable, et dont il connaissait les projets et l’histoire. Tant qu’il montait la garde, la frontière était sûre. Ils le savaient. Il fallut qu’il ne fût plus qu’un cadavre pour que la guerre se déchaîne et que sept armées allemandes s’enfoncent sur le territoire français. »
(1) Pacifiste autrichienne, prix Nobel de la paix en 1905.
Jean Jaurèsstefan zweig France24 - World
Former NY Mayor Giuliani now a 'target' in Georgia election interference probe
Issued on: 16/08/2022 - 04:30
NEWS WIRES
Rudy Giuliani is a target of the criminal investigation into possible illegal attempts by then-President Donald Trump and others to interfere in the 2020 general election in Georgia, prosecutors informed attorneys for the former New York mayor on Monday.
The revelation that Giuliani, an outspoken Trump defender, could face criminal charges from the investigation by Fulton County District Attorney Fani Willis edges the probe closer to the former president.
Willis has said she is considering calling Trump himself to testify before the special grand jury, and the former president has hired a criminal defense attorney in Atlanta.
Law enforcement scrutiny of Trump has escalated dramatically. Last week, the FBI searched his Florida home as part of its investigation into whether he took classified records from the White House to Mar-a-Lago.
He is also facing a civil investigation in New York over allegations that his company, the Trump Organization, misled banks and tax authorities about the value of his assets. And the Justice Department is investigating the Jan. 6 insurrection at the U.S. Capitol by Trump supporters as well as efforts by him and his allies to overturn the election he falsely claimed was stolen.
Giuliani, who spread false claims of election fraud in Atlanta's Fulton County as he led election-challenging efforts in Georgia, is to testify Wednesday before a special grand jury that was impaneled at Willis' request.
Giuliani's lawyer declined to say whether he would answer questions or decline.
Giuliani now a 'target'
Special prosecutor Nathan Wade alerted Giuliani’s team in Atlanta that he was an investigation target, Giuliani attorney Robert Costello said Monday. News of the disclosure was first reported by The New York Times.
Speaking on a New York radio show Monday, Giuliani said he had been serving as Trump's attorney in Georgia.
“You do this to a lawyer, we don't have America anymore,” he said.
Earlier Monday, a federal judge said U.S. Sen. Lindsey Graham must testify before the special grand jury.
Prosecutors have said they want to ask Graham about phone calls they say he made to Georgia Secretary of State Brad Raffensperger and his staff in the weeks following the election.
Phone call triggered probe
Willis’s investigation was spurred by a phone call between Trump and Raffensperger.
During that January 2021 conversation, Trump suggested that Raffensperger “find” the votes needed to reverse his narrow loss in the state.
Willis last month filed petitions seeking to compel testimony from seven Trump associates and advisers.
In seeking Giuliani’s testimony, Willis identified him as both a personal attorney for Trump and a lead attorney for his campaign.
She wrote that he and others appeared at a state Senate committee meeting and presented a video that Giuliani said showed election workers producing “suitcases” of unlawful ballots from unknown sources, outside the view of election poll watchers.
Within 24 hours of that Dec. 3, 2020, hearing, Raffensperger’s office had debunked the video. But Giuliani continued to make statements to the public and in subsequent legislative hearings claiming widespread voter fraud using the debunked video, Willis wrote.
'Coordinated plan' to influence election results
Evidence shows that Giuliani’s hearing appearance and testimony were "part of a multi-state, coordinated plan by the Trump Campaign to influence the results of the November 2020 election in Georgia and elsewhere,” her petition says.
Two of the election workers seen in the video, Ruby Freeman and Wandrea “Shaye” Moss, said they faced relentless harassment online and in person after it was shown at a Dec. 3 Georgia legislative hearing where Giuliani appeared.
At another hearing a week later, Giuliani said the footage showed the women “surreptitiously passing around USB ports as if they are vials of heroin or cocaine.” They actually were passing a piece of candy.
Willis also wrote in a petition seeking the testimony of attorney Kenneth Chesebro that he worked with Giuliani to coordinate and carry out a plan to have Georgia Republicans serve as fake electors.
Those 16 people signed a certificate declaring falsely that Trump had won the 2020 presidential election and declaring themselves the state’s “duly elected and qualified” electors even though Joe Biden had won the state and a slate of Democratic electors was certified.
'Fake electors'
All 16 of those fake electors have received letters saying they are targets of the investigation, Willis said in a court filing last month.
As for Graham, attorneys for the South Carolina Republican have argued that his position as a U.S. senator provides him immunity from having to appear before the investigative panel.
But U.S. District Judge Leigh Martin May wrote in an order Monday that immunities related to his role as a senator do not protect him from having to testify. Graham's subpoena instructs him to appear before the special grand jury on Aug. 23, but his office said Monday he plans to appeal.
May last month rejected a similar attempt by U.S. Rep. Jody Hice, R-Ga., to avoid testifying before the special grand jury.
Graham's office said in a statement Monday that the senator disagrees with the judge's interpretation of the provision of the Constitution he believes protects him from being questioned by a state official.
His lawyers have said he was making inquiries that were part of his legislative duties, related to certification of the vote and to a proposal of election-related legislation.
But the judge wrote that that ignores "the fact that individuals on the calls have publicly suggested that Senator Graham was not simply engaged in legislative factfinding but was instead suggesting or implying that Georgia election officials change their processes or otherwise potentially alter the state’s results.”
In calls made shortly after the 2020 general election, Graham “questioned Raffensperger and his staff about reexamining certain absentee ballots cast in Georgia in order to explore the possibility of a more favourable outcome for former President Donald Trump,” Willis wrote in a petition.
Graham also “made reference to allegations of widespread voter fraud in the November 2020 election in Georgia, consistent with public statements made by known affiliates of the Trump Campaign,” she wrote.
Republican and Democratic state election officials across the country, courts and even Trump's attorney general have found there was no evidence of voter fraud sufficient to affect the outcome of his 2020 presidential election loss.
Trump-allied lawmakers were planning to challenge the tallies from several battleground states when Congress convened on Jan. 6, 2021, to certify the results under the Electoral Count Act, but after the Capitol attack that day Georgia’s tally was never contested.
Trump has denied any wrongdoing and has described his call to Raffensperger as “perfect.”
(AP)
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Former US attorney general at Jan. 6 hearing: Trump was 'detached from reality'
Federal agents raid home and office of Rudy Giuliani in Manhattan
US Capitol attack committee subpoenas Giuliani, other pro-Trump lawyers
Известия (RUS)
«АвтоВАЗ» решил провести отзывную кампанию модели Lada Vesta
«АвтоВАЗ» намерен провести превентивную сервисную кампанию по прошивке комбинации приборов Lada Vesta. Об этом 16 августа сообщил портал «Лада.Онлайн».
«Имидж» и всё: дилеры Renault начали получать запчасти через «дочку» «АвтоВАЗа»
Почему ряд компаний продолжит пользоваться услугами и альтернативных поставщиков
По информации «Лада.Онлайн», в конце июля 2022 года дилерские центры Lada начали уведомлять владельцев автомобилей Lada Vesta о необходимости проверки обновлений программного обеспечения комбинации приборов.
Обновление прошивки комбинации приборов связано с режимом работы лампы давления масла, сообщили «Лада.Онлайн» в одном из дилерских центров марки.
У дилеров Lada появилось предписание завода № 53-22 «По переконфигурированию комбинации приборов Lada Vesta».
Сообщается, что в список попали почти 43 тысячи автомобилей с датой отгрузки от 17 сентября 2019 года по 5 июля 2022 года.
Отмечается, что если ранее владелец Lada Vesta менял настройки комбинации приборов и устанавливали реальное отображение температуры двигателя, то после прошивки в рамках отзывной кампании эту настройку придется делать повторно.
Пока информации о данной отзывной кампании нет на сайте Росстандарта, как и на официальном сайте Lada.
15 августа стало известно, что за первую неделю августа в России было куплено 3342 новых легковых автомобиля Lada, что составляет 39,3% от общего объема. По модельным предпочтениям россияне чаще всего приобретали автомобили семейства Lada Granta — 2411 машин. На втором месте Lada Vesta, 439 шт.
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L'Humanité
Pour Lucie Aubrac, la guerre est aussi une affaire de femmes
ActuLa résistante lance un appel depuis Londres, le 20 avril 1944, sur les ondes de la BBC et, parlant au nom des Françaises, dénonce la barbarie nazie.
Benjamin KönigComment résumer une vie aussi riche, intense et digne que celle de Lucie Aubrac ? Quand elle prononce ce discours, le 20 avril 1944, à 21 h 25, au micro de la BBC, voici deux mois qu’elle est arrivée à Londres, après déjà plusieurs années de résistance. L’année précédente, en 1943, elle a organisé l’évasion de son mari, Raymond Samuel – qui prendra le pseudonyme « Aubrac » dans la clandestinité –, à Caluire, près de Lyon, où il avait été arrêté avec Jean Moulin. Lucie Bernard, de son nom de naissance, était arrivée à la fin des années 1920 à Paris, menant des études d’histoire et militant aux Jeunesses communistes.
Depuis juillet 1940, l’émission Honneur et Patrie est diffusée quotidiennement par la BBC, et Lucie Aubrac veut mettre en lumière le rôle des femmes dans l’ensemble des actions de la Résistance : le soutien, la solidarité, mais aussi la lutte, qu’elle soit logistique ou parfois armée. Et les déportations, citant les « 347 du camp d’Auschwitz ». Pour que ne soit jamais rabaissé ou oublié leur combat pour la paix. La guerre n’est jamais une seule « affaire des hommes ».
Extrait du discours
Le Conseil national de la Résistance a lancé un appel à la conscience mondiale pour que soient connues les terribles conditions de vie et de mort que l’Allemagne fait subir aux patriotes français. Il signale dans son appel les 270 femmes françaises mortes au camp d’Auschwitz, en Silésie ; 270 sur 347 qui y furent déportées en janvier 1943, 270 femmes françaises dont certaines paient le crime d’être veuves d’otages fusillés à Paris. À cette longue liste il faut ajouter toutes celles qui, en France même, dans les prisons de Vichy et dans les prisons allemandes, connaissent souvent le même sort. “La guerre est l’affaire des hommes.” Mais les Allemands, qui ont menacé des femmes et asphyxié des enfants, ont fait que cette guerre est aussi l’affaire des femmes. Mais les Allemands et la police de Vichy ne connaissent pas le droit international, et cette guerre est aussi l’affaire des femmes.
Nous, les femmes de France – je dis “nous” car il y a deux mois seulement que j’ai quitté mon pays, nous, les femmes de France, avons dès l’armistice pris notre place dans ce combat. Notre foyer disloqué, nos enfants mal chaussés, mal vêtus, mal nourris ont fait de notre vie depuis 1940 une bataille de chaque instant contre les Allemands. Bataille pour les nôtres, certes, mais aussi bataille de solidarité pour tous ceux qu’a durement touchés l’occupation nazie.
Arrêtées, torturées, déportées, exécutées, vous restez dures et pures, sans confidences pour le bourreau.
La grande solidarité des femmes de France : ce sont les petits enfants juifs et les petits enfants de patriotes sauvés des trains qui emmènent leurs parents vers les grands cimetières d’Allemagne et de Pologne ; ce sont dans les prisons et les camps de concentration en France les colis de vivres, les cigarettes, le linge nettoyé et raccommodé, qui apportent aux patriotes entassés derrière les murs un peu d’air civilisé et d’espoir ; ce sont les collectes de vêtements et de vivres qui permettent aux jeunes hommes de gagner le maquis ; ce sont les soins donnés à un garçon blessé dans un engagement avec les Allemands.
Et puis maintenant que tout le pays est un grand champ de bataille, les femmes de France assurent la relève des héros de la Résistance. Dans la grande armée sans uniforme du peuple français, la mobilisation des femmes les place à tous les échelons de la lutte : dactylos, messagères, agents de liaison, volontaires même dans les rangs de groupes francs et de francs-tireurs, patiemment, modestement, les femmes de France menèrent le dur combat quotidien.
Vous n’êtes qu’un prénom, Jeannette ou Cécile, mais arrêtées, torturées, déportées, exécutées, vous restez dures et pures, sans confidences pour le bourreau. N’est-ce pas vous, héroïne anonyme, qui, arrêtée par la Gestapo, frappée au visage, défigurée, un œil perdu, vous évanouissant aux terribles coups de cravache sur le haut des cuisses, êtes restée silencieuse ? Ils vous ont enfermée avec les prostituées, sans soins pour vos plaies infectées.
C’est peut-être dans la cellule voisine que mourut Thérèse Pierre, les reins brisés par la torture, que Mme Albrecht attendit la hache du bourreau… Battues, méprisées, toutes seules devant la souffrance et la mort, si notre martyrologe est long, nous savons, nous, femmes de France, nous qui connaissons le prix de la vie, qu’il faut nos pleurs, nos souffrances et notre sang pour que naisse le beau monde de demain. »
Retrouvez tous les discours de cette sérieMaximilien RobespierreAngela DavisWilly BrandtYasser ArafatJean JaurèsThomas SankaraLucie AubracDominique de VillepinErnesto "Che" Guevara
Discours pour la paixlucie aubrac2ème guerre mondialerésistance France24 - World
In 30 years' time, 'extreme heat belt' to cover middle of US, says report
Issued on: 16/08/2022 - 05:30
NEWS WIRES
An area of intensely warm weather -- a so-called "extreme heat belt" -- with at least one day per year in which the heat index hits 125 Fahrenheit (52C), is expected to cover a US region home to more than 100 million people by the year 2053, according to a new study.
The research, carried out by nonprofit First Street Foundation, used a peer-reviewed model built with public and third-party data to estimate heat risk at what they called a "hyper-local" scale of 30 square meters.
First Street Foundation's mission is to make climate risk modeling accessible to the public, government and industry representatives, such as real estate investors and insurers.
A key finding from the study was that heat exceeding the threshold of the National Weather Service's highest category -- called "Extreme Danger," or above 125F -- was expected to impact 8.1 million people in 2023 and grow to 107 million people in 2053, a 13-fold increase.
This would encompass a geographic region stretching from northern Texas and Louisiana to Illinois, Indiana, and Wisconsin -- inland areas far from the more temperate weather often seen near the coasts.
Heat index, also known as the apparent temperature, is what the outside temperature really feels like to the human body when relative humidity is combined with air temperature.
To create their model, the research team examined satellite-derived land surface temperatures and air temperatures between 2014 and 2020, to help understand the exact relationship between the two measurements.
This information was further studied by factoring in elevation, how water is absorbed in the area, the distance to surface water and the distance to a coast.
The model was then scaled to future climate conditions, using a "middle of the road" scenario envisaged by the Intergovernmental Panel on Climate Change, in which carbon dioxide levels start falling by mid-century, but do not reach net zero by 2100.
Beyond "Extreme Danger" days, areas across the whole country are expected to experience hotter temperatures, with varying degrees of resilience.
"These increases in local temperatures result in significant implications for communities that are not acclimated to warmer weather relative to their normal climate," the report said.
For example, a 10 percent temperature increase in the northeastern state of Maine may be as dangerous as a 10 percent increase in the southwestern state of Texas, despite the higher absolute temperatures seen in Texas.
The biggest predicted shift in local temperature occurred in Miami-Dade County, Florida, which currently sees seven days per year at its hottest temperature of 103 Fahrenheit. By 2053, that number is expected to increase to 34 days at 103 degrees.
And the increase in air conditioning use that is likely to result from such temperature spikes will strain energy grids, the report warned, leading to more frequent, longer lasting brownouts.
(AFP)
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CLIMATE EMERGENCY
Source of Thames dries up as heatwave scorches Britain
CLIMATE EMERGENCY
Arctic warming four times faster than rest of Earth, more than projected
France wildfires
'Extreme vigilance' as vast southwestern France fire slows
Известия (RUS)
Минобороны назвало провокацией заявку Лондона на пролет самолета RC-135 над РФ
Великобритания подала заявку на перелет британского самолета-разведчика RC-135 по маршруту, пролегающему в том числе над территорией России. В Министерстве обороны РФ заявили 16 августа, что рассматривают это как сознательную провокацию.
Провокационный фон: о чем говорит растущая активность украинских спецслужб
Российские силовики сорвали попытку угнать боевые самолеты и предупредили подрыв емкостей с опасными веществами
Отмечается, что в связи с этим Воздушно-космическим силам (ВКС) России поставлена задача не допустить нарушения воздушного пространства РФ.
«Все возможные последствия от этой преднамеренной провокации будут лежать исключительно на стороне Великобритании», — заключили в ведомстве.
Накануне самолет-разведчик Великобритании RC-135 нарушил воздушную границу РФ в районе мыса Святой Нос на побережье Кольского полуострова в Мурманской области. На перехват самолеты поднимался МиГ-31, который вытеснил британский борт.
Комментируя произошедшее, первый замглавы международного комитета Совета Федерации Владимир Джабаров отметил, что это была попытка проверить реакцию Москвы.
Российский сенатор Сергей Цеков отметил в свою очередь, что границы Российской Федерации надежно защищены и вторжения иностранных воздушных судов всегда будут пресекаться.
До этого, 27 июля, стало известно, что стратегический разведывательный самолет НАТО приблизился к российским границам. Часть полета самолета прошла с отключенным транспондером, что говорит о подавлении систем самолета средствами РЭБ или попытке экипажа скрыть свое присутствие.
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New York Times - World
Russia Fights Efforts to Declare It an Exporter of ‘Blood Diamonds’
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As a major diamond producer, Russia earns billions of dollars that other nations say help finance war. The clash exposes the many loopholes in regulation of conflict diamonds.
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By Dionne Searcey
Russia’s invasion of Ukraine has led to global soul-searching about overreliance on Russian oil and gas, but a new drama is unfolding over another of Russia’s major exports: diamonds.
Russia is the world’s largest supplier of small diamonds. For years, engagement rings, earrings and pendants for sale in the United States and beyond have included diamonds mined from deep in the permafrost in Russia’s northeast.
Now, the United States and other countries are taking action that could officially label Russian diamonds as “conflict diamonds,” claiming their sale helps pay for Russia’s deadly aggression in Ukraine.
“Proceeds from that production are benefiting the same state that is conducting a premeditated, unprovoked, and unjustified war,” said George Cajati, a U.S. State Department official, in a letter written in May to the chair of the Kimberley Process, an international organization created by United Nations resolution to prevent the flow of conflict diamonds.
The European Union, Canada and other Western nations, as well as Ukraine and several activist organizations, have joined in similar calls for a Kimberley Process discussion about the implications of the invasion of Ukraine, including whether Russian gems should be considered conflict diamonds.
Also known as blood diamonds, conflict diamonds are commonly thought of as gems sold to finance war. The Kimberley Process, created in the wake of diamonds financing a deadly war in Sierra Leone and elsewhere, defines them more specifically, as “rough diamonds used by rebel movements or their allies to finance conflict aimed at undermining legitimate governments.”
But “rebel movement” doesn’t accurately describe Russia, and officials there vehemently object to labeling the nation’s diamonds as conflict gems. They chalk up the effort by Western governments to do so as “political demagogy,” according to an emailed statement from the press service of Russia’s Ministry of Finance.
The issue is coming into sharper focus as Western nations outraged by Russia’s actions in Ukraine restrict Russian gas and look for long-term alternatives to their reliance on its fossil fuels. Revenues from Russia’s other big exports, such as diamonds, have gained new global relevance both for Russia as well as for countries looking to punish the nation for its actions in Ukraine.
The gems are one of Russia’s top non-energy exports by value, accounting for more than $4.5 billion of exports last year, according to U.S. government data.
Russian diamonds have for years been popular with American jewelers weary of the taint of diamonds from African mines — even those far from conflict areas — that consumers could confuse for blood diamonds. But the debate over Russian diamonds is exposing an often-overlooked reality about the effort to rein in the murky $80 billion global diamond industry, which commercializes the deepest of emotions and has spent years working to reassure people that its gems are trustworthy through Kimberley Process certification.
Because of loopholes and technicalities, so-called ethical diamonds don’t really exist, many jewelers acknowledge. And the effort to block Russian diamonds underscores that fact. “We use the Kimberley Process as the greatest greenwashing machine the world has ever seen,” said Martin Rapaport, a leading diamond broker whose price list is used as a benchmark for the wholesale trade in polished diamonds.
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Arctic warming. The rapid warming of the Arctic is occurring even faster than previously described, according to researchers in Finland. Over the past four decades the region has been heating up four times faster than the global average, they said, not the two to three times that has commonly been reported.
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In the Amazon. The United Nations Development Program has worked with energy companies in the region to keep oil flowing, internal documents and interviews with several officials show. The collaboration is one example of how the organization will at times partner with polluters that work against the interests of the communities the agency is supposed to help.
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New Zealand’s farmland. The country’s push to be carbon neutral by 2050 and the rise of a new industry that seeks to make money from the carbon trees suck from the atmosphere are causing a loss of ranch land that could threaten farming and change the face of its rural areas.
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Australia’s leap forward. The country’s Lower House of Parliament passed a bill that commits the government to reducing carbon emissions by at least 43 percent from 2005 levels by 2030, and reaching net zero by 2050 — a dramatic shift for Australia. The new Labor government is expected to push the legislation through the Senate in a few weeks.
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Extreme heat in Britain. A heat wave that demolished records in Britain in July, bringing temperatures as high as 104.5 degrees Fahrenheit to a country unaccustomed to scorching summers, would have been “extremely unlikely” without the influence of human-caused climate change, a scientific report found.
For Russia’s part, its officials say the country’s diamonds were in line with environmental, social and governance standards long before they became fashionable in the corporate world. They say Russian mines contribute to the economy in a desolate part of the country, near an area called Yakutia, that would be otherwise destitute.
Diamond proceeds have paved roads, built schools and hospitals, Russia’s finance ministry said in an email, adding that payments are also made to institutional and private investors. “The livelihoods of one million people of Yakutia fully depend on the stability of diamond mining in the region,” the ministry said.
But Ukraine officials say the diamonds contribute to Russia’s invasion.
“Russian diamonds are involved in financing the war of the Russian Federation against Ukraine, which makes these diamonds not just conflict, but bloody,” said Vladimir Tatarintsev, deputy director of the State Gemmological Center of Ukraine, which is a member of the Kimberley Process.
Western officials have lined up beside the Ukrainians.
On the very day in February that Russia invaded Ukraine, the United States added to its sanctions list Serge S. Ivanov, the chief executive of Alrosa, Russia’s biggest diamond producer and the world’s largest diamond mining company. Mr. Ivanov is the son of one of President Vladimir Putin’s closest allies, who was also added to the sanctions list.
Later, the U.S. banned imports of Russian diamonds along with Russian vodka, caviar and other items.
But the U.S. action had a major loophole: It applied only to Russian rough diamonds, gems that were dug from the ground but had yet to be cut and shined. And few rough diamonds from Russia reach the U.S. market.
After being pulled from the ground, most diamonds are shipped abroad for transformation, regardless of where they’re mined. The vast majority end up in polishing centers in India, which has no ban on Russian diamonds. Once the diamonds are transformed and readied for shipping, their origin changes. Diamonds mined in Russia are no longer Russian-origin diamonds; they’re labeled Indian-origin.
Boycotts of Russian diamonds were launched by major jewelers such as Tiffany. De Beers increased efforts to trace the gems through the supply chain.
The U.S. escalated its action not long after, targeting the mining giant Alrosa, which is majority-owned by the Russian federal and regional governments. It added Alrosa to a U.S. Treasury list that essentially bans U.S. nationals from doing business with it. Canada, the United Kingdom, New Zealand, and the Bahamas took similar action.
But critics said the ban failed to close the loophole and left open the possibility that Alrosa’s subsidiaries could still find a way to get diamonds that are cut and polished abroad into the U.S. And they note that while the U.S. is the biggest market for Russian diamonds, Alrosa can still sell diamonds freely in other major markets such as China, which has taken no action against Russian gems.
Regardless, shares of Alrosa, which the U.S. says generated more than $4.2 billion in revenue last year and is responsible for 90 percent of Russia’s diamond mining capacity, have plummeted. It was a hit for a company that five years ago had launched a new marketing campaign in America, hoping its Russian identity would be a bonus in a nation where savvy consumers were wary of atrocities in diamond mining that fueled wars in African countries.
“Alrosa has a very strong focus on environmental and social issues and conforms to the highest standards of corporate social responsibility,” the company said in an emailed statement. Its website highlights efforts aimed at protecting water and soil, helping Indigenous populations and creating a park to protect reindeer and other wildlife.
The debate over Russian diamonds reached the Kimberley Process ahead of the group’s scheduled meeting in June. A movement was already afoot by the U.S. and other Western countries to determine whether Russia was exporting conflict diamonds and to reconsider Russia’s leadership roles in the organization.
Russia itself had been among the numerous nations that for several years had been pushing within the Kimberley Process for an expansion of the definition of conflict diamonds, seeking to broaden it to apply to issues such as human rights, labor and the environment. But because the organization is governed by consensus — all decisions must be unanimous among the more than 80 countries — the movement has stalled.
Tensions over Russian diamonds split the Kimberley Process member countries along increasingly familiar geopolitical lines, with numerous Western nations pitted against Russia, which was backed by China Belarus and Kyrgyzstan as well as Mali and Central African Republic where Russia has a big presence including by its mercenaries who operate in diamond mines.
The Kimberley Process “has less and less to do with diamonds and in a way has become another geostrategic theater,” said Hans Merket, a diamond industry and human rights researcher whose organization is part of civil society membership in the Kimberley Process.
At the June meeting in Botswana, discussions about Russia’s invasion of Ukraine, and its implications for the Kimberley Process, ended after vetoes by Russia, China and Belarus. Journalists were asked to leave sessions they normally would be allowed to attend, some participants said, and talks with the organization’s chairman became tangled in disputes over whether Russia should take part. The U.S. and British representatives boycotted sessions led by Russian representatives.
Mr. Merket said the group had become “an organ of bureaucrats” who sign off on diamonds that are problematic yet receive endorsements that falsely reassure jewelry buyers. “Consumers expect something that isn’t true,” he said.
The meeting left him and other participants frustrated and worried that important work was being sidetracked.
A new process awaits review for exporting diamonds from the war-torn Central African Republic, where Russian mercenaries operate in the diamond industry and have been accused of human rights violations. Reports of violence in diamond mines in Brazil and Venezuela are not being investigated, some participants said. Allegations of violence involving security officials at mines in the Democratic Republic of Congo, Angola and Tanzania have gone unaddressed.
Within the entrenched industry, where jewelry businesses are handed down for generations, defenders of the Kimberley Process say that despite the problems it mostly works.
“It’s not a perfect world,” said Edward Asscher, president of the World Diamond Council, which represents the diamond industry in the Kimberley Process. Nevertheless, Mr. Asscher, whose family diamond business dates to the 1850s, said he believed that 99 percent of diamonds certified by the Kimberley Process were conflict-free.
Still, tension over Russian diamonds threatens to overshadow work at a Kimberley Process meeting scheduled for November. “The Kimberley Process cannot stay silent following a military aggression of one participant against another,” said Xavier Cifre Quatresols, a spokesperson for foreign affairs and security policy at the European Union.
And just last month, similar tensions filled the room at a gathering of diamond industry leaders in New York, where jewelers and traders who long have worked with Russian counterparts were now in the uncomfortable position of distancing themselves from the gems.
Nearly everyone in attendance agreed that, in one way or another, the industry needed reform.
Ronnie VanderLinden, a leader in the U.S. diamond industry and longtime jeweler based in New York City’s famed diamond district, said that “all diamonds in the United States are ethical diamonds,” but acknowledged the system had flaws. “It depends,” he said, “on what your definition of ethical is.”
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France24 - World
French army leaves Gao base, ending nine-year military mission in Mali
Issued on: 15/08/2022 - 15:08
FRANCE 24
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Yinka OYETADE
The last soldiers belonging to France's Barkhane operation in Mali have now left the African country, the French chiefs of staff said on Monday.
French forces have been supporting Mali against insurgents for nearly a decade, but President Emmanuel Macron decided to pull out after France and the Malian junta fell out in the wake of a military takeover in August 2020.
"Today at 13H00 Paris time (1100 GMT) the final contingent of the Barkhane force still on Malian territory crossed the border between Mali and Niger," the statement said.
After ties ruptured between Paris and the junta that took power in Mali in August 2020, the French began to withdraw its troops in February, as jihadist violence surged in the Sahel.
More than 2,000 civilians have been killed in Mali, Niger and Burkina Faso since the start of the year, according to an AFP tally based on the findings of non-governmental organisation ACLED.
At its peak Barkhane had 5,100 personnel in the Sahel. Around 2,500 French personnel will now remain in the Sahel, more than a thousand of them in Niger, mainly providing air support, the French military says.
They will play a support role, helping local armed forces fight jihadists rather than act in their place, it says.
#Barkhane | Ce jour, les derniers militaires de @Barkhane_OP présents sur le sol malien ont franchi la frontière entre le Mali et le Niger. Ils provenaient de la plateforme opérationnelle désert de Gao, désormais transférée aux Forces armées Maliennes. pic.twitter.com/mducbnMP6V
August 15, 2022(FRANCE 24 with AFP)
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Death toll from attack on Mali soldiers rises to 42, army says
Suspected jihadists kill at least 21 in north Mali attack
UN peacekeeping rotations to resume in Mali after month-long suspension
Известия (RUS)
Роспотребнадзор рекомендовал носить маски в регионах с ростом случаев COVID-19
Роспотребнадзор рекомендовал ношение медицинских масок жителям регионов России, где отмечается рост случаев коронавируса. Об этом 16 августа говорится в сообщении на сайте ведомства.
«Заболеваемость должна пойти на спад в ближайшую неделю-две»
Академик РАН Сергей Нетесов — о новой волне коронавируса, его эволюции и опасности пренебрежения масками
В регионах, где уровень недельного показателя новых случаев превышает 50 на 100 тыс. граждан, целесообразно носить маски в общественных местах.
Письмо с рекомендациями направлено в территориальные органы и организации Роспотребнадзора. Руководителем ведомства Анной Поповой дано поручение проработать рекомендации с органами исполнительной власти субъектов.
«В разрезе регионов страны фиксируются различные темпы прироста, в отдельных случаях (Архангельская область) наблюдается снижение заболеваемости. При этом 48,6% выявленных случаев приходится на три региона — Москву, Санкт-Петербург и Московскую область», — отметили в Роспотребнадзоре.
15 августа заведующий лабораторией бионанотехнологии, микробиологии и вирусологии Новосибирского государственного университета, академик РАН Сергей Нетесов рассказал «Известиям», что заболеваемость COVID-19 в России должна пойти на спад в ближайшие неделю-две. Прирост еще идет, подчеркнул он.
Также Нетесов поделился предположениями, какими будут следующие штаммы коронавируса и объяснил, почему новая вакцина должна быть нацелена против «Омикрона».
В РФ продолжается кампания по вакцинации. Граждан прививают бесплатно. Вся актуальная информация по ситуации с коронавирусом доступна на сайтах стопкоронавирус.рф и доступвсем.рф, а также по хештегу #МыВместе. Телефон горячей линии по вопросам коронавируса: 8 (800) 2000-112.
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New York Times - World
Germany’s €9 Monthly Train Pass Has Proved Popular (and a Pleasant Surprise)
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To help offset inflation, Germany’s government has subsidized cheap train passes this summer. While many feared chaos and overcrowding on an overburdened system, it has been a relatively smooth ride.
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By Christopher F. Schuetze
ABOARD THE HAMBURG-WESTERLAND TRAIN, Germany — Bärbel Hell, who does not usually ride on trains, was delighted to discover that the lumbering blue-and-white regional she had boarded one early afternoon was not too packed.
Even though it was summer, and even though the line she was on connects Germany’s second largest city, Hamburg, with the country’s most exclusive resort destination, the island of Sylt, the coach was not overcrowded.
“It was easy — we found these seats right away,” she said.
Ms. Hell, returning home from a July shopping trip to Hamburg with friends, had been bracing for much worse — not only because of vacation season, but also because of a special pricing program from Germany’s national rail service that many here had been skeptical of.
Through the end of August, in a bid to help offset the inflationary pressures on so many other of life’s essential items, especially energy, the government is subsidizing all-you-can-ride monthly rail tickets for only 9 euros, or about $9.30.
“I think it helps a lot,” said Ms. Hell, 67, a retiree, adding, “It gives people the chance to get away — because who can afford that with gas prices these days?”
For all of the appeal of the low price, many German train regulars, who have long had to deal with delayed or canceled trips and overcrowded cars, were dreading the expected effect of the promotion.
While it promised to make train travel much more affordable — putting hundreds of euros back in the pockets of regular commuters — it also loomed as a burden that could break a system already at its limit.
Before the tickets were even valid, the country’s tabloids were predicting “9 euro chaos” in their headlines.
But the result so far, 10 weeks into the experiment, has been something in rare supply in recent days: a mildly pleasant surprise.
Despite the fact that about a full quarter of Germany’s population bought tickets during the first month of the promotion, the passenger surge has turned out to be less problematic than many anticipated.
Instead, the offer, despite an occasional overcrowded train, has become popular. A recent poll conducted for Der Spiegel, a German newsmagazine, found 55 percent of all Germans in favor of extending the program, with 34 percent against.
“This is one of the greatest things that Germany has thought about in recent years — I would almost say decades,” Felix Lobrecht, a well-known German comic and social observer, who by his own admission prefers his Mercedes to trains, said on a recent podcast.
Still, regulars on the train from Hamburg to Westerland, the main town on Sylt, were not ready to declare the plan an unqualified success, nor were they in a mood to forgive some of the past transgressions of Germany’s train network.
“You saw a definite increase in travelers,” Matthias Carstensen, 27, said on his way to his job at the only McDonald’s on Sylt, which sits in the North Sea about four miles off the mainland, to which it is connected by a rail causeway.
But Mr. Carstensen, who has been commuting to work at various jobs on the island for a decade, said the bigger problem was the many delays that had plagued the system even before the introduction of the ticket. “Recently, it’s been really bad,” he said.
Over the past couple of years, the number of trains that have arrived on time has plummeted. While it was nearly 90 percent in 2020, now fewer than two-thirds of the trains pull into stations on time. The number of trains that are canceled altogether has increased, too.
The biggest shares of the blame lie with aging infrastructure and rising demand. Even before the summer promotion, the 3,000 kilometers, or more than 1,860 miles, of tracks most used by passenger trains were running at 125 percent capacity.
The €9 ticket — courtesy of a €2.5 billion federal subsidy — was meant as a response to sharply rising energy costs caused in part by Russias invasion of Ukraine. But despite its temporary nature, the ticket promotion has become part of a larger discussion about how to make German society more sustainable and less dependent on Russian oil, through policies including encouraging the use of public transportation.
“It’s the first, and maybe only, measure in this energy crisis that has been categorically accepted,” said Luisa Neubauer, one of Germany’s best-known climate activists, noting that the measure helps people from different socioeconomic backgrounds more equitably than subsidies on gas or heating do. “It’s been a huge success.”
Modern German passenger trains generally belong to one of two service tiers.
The high-speed network that the country started expanding in the 1990s connects major cities that, by German standards, are far apart. Travelers can pay as much as an airline ticket for the service, but perks include an onboard restaurant, reclinable seats and internet. When these trains deliver as promised, they can make the trip from Berlin to Munich — about the same distance as New York to Montreal — in under four hours.
The workhorses of Germany’s rail system, however, are the more bare-bones regional trains.
Like the six-car Sylt-bound train rambling amid the flat wheat fields and wind turbines at a maximum speed of 60 miles per hour, they cover routes of up to several hundred miles, connecting neighboring cities or urban zones with their surrounding suburbs. These are the trains that — together with urban public transportation — can be used anywhere at any time for €9 a month this summer.
(A traveler willing to make a number of connections, and endure a large number of stops, could cross the entire country on the €9 ticket.)
Pamela Seelbach, 38, who was having one last cigarette before boarding the train in Hamburg for the three-hour trip to Sylt, said she saved about €80 a month with the ticket just on everyday trips in and out of the city. The money, she said, made a big difference in her four-member family’s budget.
But what Ms. Seelbach has most enjoyed about the new ticket, she said, is that fact that her entire family can now take an out-of-town day trip. “It’s something that we would not ordinarily do,” she said.
Olaf Bösch, a native of Sylt, said that while he was against the low ticket price in general — “It’s just too cheap — it’s practically free,” he said — he had experienced an unexpected benefit. Like most employers on Sylt, Mr. Bösch pays the train costs for workers as a perk. So the three-month program has cut his costs.
At least one group of train employees, conductors, has identified a real benefit from the promotion. Because it is now so rare for somebody to use the train without paying, many conductors have stopped checking for tickets.
“We don’t have to deal with fare dodgers anymore,” said one conductor on the Hamburg-Westerland line, who asked not to be identified because he was not allowed to speak to the news media. “Apparently everyone has €9 to spare.”
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BBC
Ukraine war: Russia blames sabotage for new Crimea blasts
By Paul KirbyBBC News
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WATCH: Explosions seen at an arms depot in Maiske in Crimea
A week after an apparent Ukrainian attack on a Russian military base in occupied Crimea, an arms store at another military facility has been hit by a series of explosions.
Russian officials said a fire triggered the blasts in the Dzhankoi area, before blaming "sabotage".
A separate fire broke out at a power sub-station and a railway was damaged.
A string of blasts last week destroyed Russian warplanes at a Black Sea base on the Crimean coast.
Ukraine has never publicly admitted that attack - but presidential office adviser Mykhailo Podolyak described the latest incident as "demilitarisation in action", indicating that the explosions were not accidental.
A Ukrainian air force command spokesman said the base was used by some of Russia's military helicopters, but blamed the blasts on Russia failing to observe fire precautions.
Russia gave no indication of the kind of sabotage involved in Tuesday's attack, but the FSB security service said Ukrainian saboteurs had also blown up six electricity pylons this month inside Russia itself.
The attacks in the Kurchatov area, about 100km (60 miles) from Ukraine's north-east border, had affected the "technological process of functioning" of the Kursk nuclear plant, it added.
Russia's defence ministry said Tuesday's explosions in northern Crimea took place at a temporary ammunition storage site on a base near the village of Maiske at about 06:15 Moscow time (03:15 GMT). A Crimean Tatar leader, Refat Chubarov, called the explosions a "hit" that could be heard "far across the steppe".
The defence ministry in Moscow said there had been no "serious" casualties, but Russian-appointed regional head Sergei Aksyonov visited the site and said 2,000 people had been moved from a nearby village and two people had been wounded.
"One man has a shrapnel wound and one was crushed by a wall. Their lives are not in danger, fortunately," he said.
Crimea was seized from Ukraine and then annexed by Russia in early 2014. When Russian forces unleashed a new invasion in February, they used their bases on the peninsula to capture large swathes of southern Ukraine.
Russian occupation has stretched across two southern regions in particular, Kherson and Zaporizhzhia, and Ukraine has vowed to launch a counter-offensive to recapture areas under Russian control.
After the Russian air base at Saky was hit last Tuesday, satellite images revealed significant damage, with at least eight warplanes destroyed. Although Russia said that incident was also accidental, there was little doubt the base had come under Ukrainian attack, because of the precise nature of the destruction.
The UK Ministry of Defence said the blasts had "significantly degraded" the aviation capability of the Russian navy's Black Sea fleet.
The latest blasts in northern Crimea are reminiscent of a string of recent attacks behind Russian lines in eastern Ukraine.
Since June, Ukrainian forces have used US Himars multiple rocket launchers to hit as many as 50 arms stores, according to the defence minister. Bridges in the south have also been hit, jeopardising vital supply lines from Crimea to Kherson.
However, Russian media have suggested that drones are more likely to have been used in Crimea than missiles. The Kommersant website reported that a Russia military airbase also came under attack further south in Crimea on Tuesday, at Hvardiiske near Simferopol, possibly from a small drone.
The apparent ability of Ukraine's military to reach so far behind enemy lines is of significant embarrassment to the Russians. The explosions at Saky were visible from nearby beaches, while videos posted afterwards on social media showed streams of tourists leaving Crimea, across a bridge built across the Kerch Strait after the Russian annexation.
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Watch: Crimea beachgoers run after airfield explosion
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Russia says Crimea blast was an act of sabotage
Crimea blasts significantly hit Russian fleet - UK
Britons held in Ukraine deny being mercenaries
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France24 - World
Russians, Ukrainians again trade blame for new shelling near nuclear plant
Issued on: 15/08/2022 - 22:31
NEWS WIRES
Ukrainian and Russian-installed officials reported shelling near the Zaporizhzhia nuclear plant in southern Ukraine on Monday, with both sides blaming each other days after the world nuclear watchdog warned of disaster if the fighting does not stop.
Russia and Ukraine have traded accusations this month of shelling near the plant, which dominates the south bank of a vast reservoir on the Dnipro River, amid fears of a nuclear catastrophe.
Ukrainian President Volodymyr Zelensky has warned Russian soldiers who attack Europe's largest nuclear power station or use it as a base to shoot from that they will become a "special target".
The plant is in the now Russian-controlled city of Enerhodar.
Yevhen Yevtushenko, head of the administration of the Nikopol district, which lies across the river from Enerhodar, accused Russian forces of shelling the city.
Vladimir Rogov, a Russia-installed official in Enerhodar, said that over the past two hours about 25 heavy artillery strikes from U.S.-made M777 howitzers had hit near the nuclear plant and residential areas.
Russia's Interfax news agency, quoting the press service of Enerhodar's Russian-appointed administration, said Ukrainian forces opened fire, with blasts near the power plant.
The International Atomic Energy Agency (IAEA), which is seeking access to the plant, has warned of possible disaster.
Nuclear experts fear fighting might damage the plant's spent fuel pools or reactors.
"The Russians think they can force the world to comply with their conditions by shelling the Zaporizhzhia NPP (nuclear power plant)," Andriy Yermak, chief of the Ukrainian presidential staff, wrote on Twitter. "This will not happen. Instead, our military will punish them by hard hitting with precision on pain points."
U.N. Secretary-General Antonio Guterres has called for the establishment of a demilitarised zone around Zaporizhzhia. The United Nations has the logistics and security capacity to support an IAEA visit if both Russia and Ukraine agree, U.N. spokesman Stephane Dujarric said.
Russian Defence Minister Sergei Shoigu held a phone call with Guterres to discuss conditions for the safe functioning of the plant, the ministry said.
A spokeswoman for Russia's foreign ministry said it would do all it could to allow IAEA specialists to visit.
"In close cooperation with the agency and its leadership, we will do everything necessary for the IAEA specialists to be at the station and give a truthful assessment of the destructive actions of the Ukrainian side," spokeswoman Maria Zakharova said.
Death penalty
Ukraine, where parliament on Monday extended martial law for a further three months, has said for weeks it is planning a counteroffensive to recapture Zaporizhzhia and neighbouring Kherson province, the largest part of the territory Russia seized after its Feb. 24 invasion and still holds.
Ukrainian forces reported heavy Russian shelling and attempts to advance on several towns in the eastern region of Donetsk that has become a key focus of the near six-month-old war, but said they had repelled many of the attacks.
The General Staff of Ukraine's armed forces also reported Russian shelling of more than a dozen towns on the southern front - particularly the Kherson region, mainly held by Russian forces but where Ukrainian troops are steadily retaking territory.
A Russian-backed separatist court in Donetsk charged five foreign nationals captured fighting with Ukrainian forces with being mercenaries, saying three could face the death penalty, Russian media reported.
Russia calls its invasion of Ukraine a "special military operation" to demilitarise its smaller neighbour and protect Russian-speaking communities. Ukraine and Western backers accuse Moscow of waging an imperial-style war of conquest.
The conflict has pushed Moscow-Washington relations to a low point, with Russia warning it may sever them.
Russian President Vladimir Putin said Moscow was ready to offer modern weapons to its allies, using a speech at an arms show near Moscow to boast of Russia's advanced weapons capabilities.
"(We) are ready to offer our allies the most modern types of weapons, from small arms to armoured vehicles and artillery to combat aviation and unmanned aerial vehicles," Putin said at the opening ceremony of the "Army-2022" forum.
"Almost all of them have been used more than once in real combat operations."
Putin's military has performed worse than expected in Ukraine. It has been beaten back from Ukraine's two biggest cities and is making slow headway, at heavy cost, in the east of the country, making the war an unconvincing showcase for Russia's arms industry.
(REUTERS)
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AS IT HAPPENED
Civilians killed in Russian shelling in Kramatorsk and Zaporizhzhia
AS IT HAPPENED
Zelensky accuses Russian soldiers of staging attacks from Zaporizhzhia nuclear plant
As It Happened
Russia economy shrinks as sanctions take their toll amid Ukraine war
BBC
New Zealand: Human remains found in suitcase bought at auction
By Zubaidah Abdul JalilBBC News
New Zealand police are investigating after a family found human remains in suitcases they purchased from an auction at a storage facility.
The occupants of a home in South Auckland made the grisly discovery after unpacking the purchased items at their residence.
Police authorities have launched a homicide investigation and are trying to identify the remains.
The family is believed not to have been involved in the incident.
It is understood that the family had gone to the storage unit and purchased a trailer-load of goods - which included the suitcases - from a local storage company last Thursday.
The discovery was made after the residents brought the property back to their home, detective inspector Tofilau Faamanuia Vaaelua said.
Several neighbours of the family also reported a "wicked smell" emanating from the property before police arrived, according to Stuff.
One neighbour - a former worker at a crematorium - said the smell was immediately recognisable.
"I knew straight away and I thought, where is that coming from?" he said, referring to the residents' property.
Another neighbour said her son had spotted a suitcase being offloaded from the trailer before being placed in a forensic tent that had been erected around the premises.
Footage published on New Zealand news outlet Stuff showed a trailer parked on the front driveway of the property, located in the suburban area of Clendon Park, as police carried out their investigations.
Police officials have said their priority is to "confirm the identification of the deceased, so that we can establish the full circumstances behind the discovery".
They added given the "nature of the discovery", it would take time for the next of kin to be informed.
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Известия (RUS)
Фермеры во Франции потеряли треть урожая фруктов и овощей из-за засухи
Урожай фруктов и овощей у французских фермеров в текущем году сократился практически на 35% из-за очень засушливой погоды. Об этом 16 августа заявил президент французской Национальной ассоциации производителей овощей (Legumes de France) Жак Рушассе во время эфира на радиостанции Franceinfo.
Погода в горе: Западная Европа столкнулась с новыми рекордами жары
Поможет ли общая борьба с изменениями климата предотвратить подобное в будущем
«Урожаю нанесен ущерб. На данный момент мы оцениваем его в 25–35%... Необходимо, чтобы принятые ограничения на использование воды были лучше адаптированы, чтобы обеспечить продовольственную безопасность и независимость французов», — рассказал он.
Рушассе также добавил, что правительству необходимо организовать программы господдержки для фермеров, так как без них Франция будет вынуждена импортировать все фрукты и овощи из других стран.
«Если завтра мы все еще хотим иметь французское производство, нам придется прийти на помощь производителям, чтобы мы могли продолжать поставлять французским потребителям продукты французского происхождения, которые они требуют», — резюмировал президент ассоциации.
Ранее, 12 августа, лесные пожары во Франции возле города Бордо, начавшиеся из-за сильной засухи, сравнили с апокалипсисом. Сообщается, что на борьбу с пламенем были вызваны пожарные бригады из шести стран Европы.
Как напоминает «Газета.Ru», в июле более 100 коммун во Франции остались без питьевой воды из-за засухи. Министр комплексных экологических преобразований Франции Кристоф Бешу рассказывал, что власти организовали поставки питьевой воды в пострадавшие регионы на грузовиках.
Минувший июль признан одним из шести самых жарких в Европе за всю историю наблюдений. В нескольких странах были побиты температурные рекорды. 9 августа стало известно, что испанские фермеры опасаются роста цен на продовольствие из-за одной из самых сильных за последнее десятилетие засух.
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New York Times - World
French Soldiers Quit Mali After 9 Years, Billions Spent and Many Lives Lost
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The last unit of the French military mission, Operation Barkhane, crossed into neighboring Niger, after a major fallout with Malian authorities.
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By Elian Peltier and Ruth Maclean
It began with fanfare and friendship: Arriving in the West African nation of Mali in 2013, French troops were greeted as heroes liberating Malians from an existential jihadist threat.
But it ended quietly on Monday afternoon, the last few French units rolling over the border into neighboring Niger, absent a cordial farewell from their Malian partners, with whom France has had a major falling-out, and their mission far from accomplished.
The last unit of the French military mission, Operation Barkhane, crossed the border at 1 p.m., the military said in a statement, adding that the mission was undergoing a “deep transformation” but would “continue to fight terrorism” in the region.
French troops have been fighting Islamists in Mali for nearly a decade. Billions of euros have been spent. Thousands of civilians have died, as well as thousands of Malian soldiers and 59 French ones. But far from being stopped, the insurgency has billowed out from its northern beginnings across the country’s center and to its neighbors.
“The situation is worse than in 2013,” said Alpha Alhadi Koina, a Bamako-based geopolitical analyst at the research institute Think Peace Sahel. “The cancer has spread through Mali.”
Despite France’s regular announcements of jihadist leaders it has killed, armed Islamist groups continue to attract young men to their ranks, often finding fertile recruitment ground among marginalized communities with grievances against the state.
In the wider Sahel region, the vast strip south of the Sahara, more than 2.5 million people have been displaced in the last decade, according to the United Nations High Commissioner for Refugees. Just in the first six months of this year, more than 2,000 civilians have been killed, according to the Armed Conflict Location & Event Data Project, a nonprofit.
In 2020, Malians’ anger at their own government for failing to stop the violence bubbled over, and the country experienced some of its biggest demonstrations in years. At the height of the protests, Malian soldiers staged a coup d’état, arresting the president, Ibrahim Boubacar Keïta, and forcing him to resign.
Since taking power, the military junta has enjoyed a wave of popularity and the French, seen as complicit with Mr. Keïta’s administration, have fallen further into disfavor.
France made some key mistakes, said Gen. Didier Castres, a former deputy chief of staff for operations in the early years of Operation Barkhane and its predecessor, Operation Serval. Among them, he said, was a patronizing approach that eventually irked the Malian authorities and the country’s population.
“We acted like a big brother who would turn to his little brother and tell him what to do and not do,” said Général Castres, who is now retired. “We’ve been the know-it-all trying to apply templates that weren’t suited to them.”
Another mistake, he said, was trying to resolve a multifaceted crisis primarily through military means.
But Mali still appears to be pursuing this strategy, hiring Russian mercenaries from a shadowy outfit known as the Wagner Group, which is backed by the Kremlin, according to officials and diplomats. In March, Malian soldiers and their Russian allies executed hundreds of men in Moura, in central Mali, a recent New York Times investigation found.
The increasingly complex crisis in Mali, with its blurred lines between who is considered a rebel, a jihadist or just an ordinary villager, “isn’t a war that Wagner can win,” said Konimba Sidibé, a former minister in Mr. Keïta’s government.
In the early days of the French intervention, it was largely seen as a great success. “Mali isn’t a caliphate, and the probability that it could have become one in 2013 was quite strong,” Général Castres said. He argued that France and European allies had also helped Mali strengthen its military capacities.
French troops had far better equipment and training than their Malian counterparts, and could conduct difficult operations from the air as well as the ground, where elite units in air-conditioned armored vehicles combed the scrubby savanna for insurgents and their arms.
But the French soldiers often had little or no experience in any African country, a limited understanding of the complex dynamics at play, and no way of communicating with the Malians they were there to protect. They spent much of their time in heavily protected bases, and came to be seen by many as arrogant and ineffective.
France will now run its counterterrorism efforts in the region from neighboring Niger, as well as Chad, where the Barkhane Operation has been headquartered.
The French pullout from Mali also adds uncertainty to the future of the United Nations’ peacekeeping operation in the country. Last week, Germany, the biggest contributor to the mission, announced that it was ending its participation just three months after voting for its renewal.
The French announced their departure in February, and as they have closed their bases and wound down operations, attacks have continued to increase.
On Aug. 7, Islamist insurgents killed 42 Malian soldiers in an attack 70 miles south of the French base in the ancient city of Gao. Just across the border with Burkina Faso, 15 Burkinabe soldiers were killed days later. A former government minister, who asked not to be named for fear of reprisals, said that there were jihadist sleeper cells in the capital, Bamako, waiting for the right opportunity to strike. Such an opportunity may be presented by the departure of the French, he said.
Some of France’s unpopularity in Mali — as well as in several other African countries — stems from its past as a colonial power, and from the post-independence meddling in African politics by its presidents, a system known as Françafrique, largely motivated by French economic interests.
Though French officials speak of Françafrique as a thing of the past, in Mali the system is often seen as alive and well, and opposition to it has become a political rallying cry. Thus, when Mali expelled France’s ambassador last year, many Malians welcomed the move. He has not been replaced.
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BBC
Sacheen Littlefeather: Oscars apologises to actress after 50 years
By Malu CursinoBBC News
The Academy has apologised to Sacheen Littlefeather, a Native American activist and actress booed off stage at the Oscars nearly 50 years ago.
She appeared on live TV in 1973 to refuse an Oscar on behalf of Marlon Brando, who had won the best actor prize for The Godfather.
Brando rejected the award because of misrepresentation of Native Americans by the US film industry.
The Academy said Littlefeather endured "unwarranted and unjustified" abuse.
"I never thought I'd live to see the day I would be hearing this," she told the Hollywood Reporter.
Littlefeather, then 26, was heckled and shunned by the entertainment industry following her brief speech at the awards.
Her speech was, organisers said, the first political statement at the televised ceremony - beginning a trend which continues to this day.
Introducing herself on behalf of Brando - who wrote "a very long speech" - she briefly told the audience "that he very regretfully cannot accept this very generous award".
"And the reasons for this being the treatment of American Indians today by the film industry and on television in movie re-runs, and also with recent happenings at Wounded Knee," she said - in reference to a violent stand-off with federal agents at a site of significant importance to the Sioux people.
She was met with boos - and some cheers - from the audience.
In 2020, Littlefeather told the BBC that straight after the speech she had to leave the stage with two security guards. But, she added, it "was a very good thing" as actor John Wayne was backstage (secured by six security men); she said he was "furious with Marlon and furious with me" and wanted to pull her off stage himself.
Some people used the "Tomahawk chop" - seen as a demeaning gesture to Native Americans - as she was walking by.
Brando had written a much longer speech, but Littlefeather was instructed by the award ceremony's production team to keep the rejection to 60 seconds.
It was televised to 85 million people. Some media reports after the event claimed Littlefeather was not truly a Native American, but rather that she agreed to the speech to help her acting career. Some speculated she might be Brando's mistress.
She told the BBC all those claims were untrue.
"The abuse you endured... was unwarranted and unjustified," David Rubin, former president of the Academy of Motion Picture Arts and Sciences, wrote in a letter to Littlefeather made public on Monday.
Mr Rubin said the speech at the 45th Academy Awards "continues to remind us of the necessity of respect and the importance of human dignity".
The Academy Museum of Motion Pictures will host an event in September, in which Littlefeather will talk about her appearance at the 1973 Oscars and the future of indigenous representation on screen.
In response to the apology, she said: "We Indians are very patient people - it's only been 50 years!"
She added that keeping a sense of humour is "our method of survival".
More on this story
To whom does Wounded Knee belong?
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Известия (RUS)
Эксперт рассказал о последствиях роста цен на газ до $4000 в Европе
Последствия роста цен на газ до $4000 за 1 тыс. кубометров будут очень тяжелыми для Европы: Евросоюз ждет рост инфляции, ухудшение качества жизни людей и волна экономического кризиса. Об этом 16 августа «Известиям» сообщил директор по внешним связям BitRiver Андрей Лобода.
Что-то пошло не так: европейцы признали неэффективность санкций
Товарооборот с Германией растет вопреки введенным ограничениям
Ранее во вторник на спотовых биржах Европы цены на газ пробили отметку в $2600 за 1 тыс. куб. м. По консервативным оценкам, при сохранившейся тенденции цены могут превысить $4000, сообщил «Газпром».
«В Европе последовательно дорожают все доступные энергоносители: из-за энергокризиса, связанного с низкими поставками газа и приближением отопительного сезона, дороже стали уголь, мазут, дизель», — отметил Лобода.
По словам эксперта, негативные события в виде роста цен для потребителей, нехватки энергоресурсов и развивающихся политических противоречий между европейскими странами происходят в том числе из-за нарушения графика обслуживания оборудования «Северного потока» и рекордного снижения поставок газа из РФ в Европу.
В конце июля опрошенные «Известиями» эксперты отметили, что цену на газ в Европе в дальнейшем будет определять ряд факторов. В августе она также будет сохраняться на высоком уровне, в районе $2000–2500 за 1 тыс. куб. м.
Также в июле обозреватель Express Чарли Брэдли предупредил Европу о «кошмарном сценарии», если «Газпром» сократит экспорт топлива через трубопровод «Северный поток». По его мнению, сильнее всего последствия этой ситуации ощутят на себе жители Германии.
9 августа глава Федерального сетевого агентства ФРГ Клаус Мюллер призвал европейские страны экономить газ для стабилизации цены. По его оценке, чтобы страны Европы смогли пережить осень и зиму, потребление газа необходимо сократить на 20%.
Поставки газа упали из-за проблем с возвращением турбины для «Северного потока», которые возникли в результате антироссийских санкций. Так, «Газпром» 14 и 15 июня объявил об остановке двух, а затем еще одного газоперекачивающих агрегатов, обслуживающих трубопровод. Компания не могла вернуть турбины с техобслуживания из Канады.
После переговоров Берлина и Оттавы канадская сторона вернула турбину германской стороне, однако до сих пор оборудование не доставлено на распределительную станцию «Портовая» в Россию. «Газпром» отмечал, что нет достаточного документального свидетельства о техническом состоянии турбины, что не гарантирует безопасности ее подключения и транспортировки газа. Кроме того, компания хочет быть уверена, что страны Запада затем не наложат новые санкции на оборудование.
В апреле президент РФ Владимир Путин заявил, что отказ ряда западных стран от нормального сотрудничества с Россией, а также от части российских энергоресурсов уже ударил по западным странам. По его словам, для этих государств инфляция носит абсолютно беспрецедентный характер.
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France24 - World
Who are the Shiite politicians vying to rule Iraq amid its political impasse?
Issued on: 14/08/2022 - 16:15
Marc DAOU
Majority-Shiite Iraq has been paralysed by political gridlock for nearly a year. Tensions are mounting between two powerful Shiite factions: one loyal to nationalist cleric Moqtada al-Sadr, on the one hand, and an alliance of pro-Iran interests led by former Prime Minister Nuri al-Maliki on the other. FRANCE 24 looks at the various players jostling for power.
Unable to agree on forming a new government and appointing a new prime minister, two very different manifestations of political Shiism have been locked in a bitter impasse ever since Iraq’s parliamentary elections in October 2021.
On one side is nationalist cleric Moqtada al-Sadr – the big winner in those legislative polls – who had hoped to put one of his allies in place as prime minister after forming a coalition with other religious communities.
On the other side is the pro-Iran Coordination Framework, an umbrella group of several parties including that of ex-PM Nuri al-Maliki and the Conquest Alliance, the political wing of the Popular Mobilisation Forces, a former paramilitary group.
The Sadrist bloc on Friday called for the dissolution of parliament and fresh parliamentary elections. Al-Sadr’s supporters have been demonstrating with a sit-in in front of the Iraqi parliament for nearly two weeks.
Al-Sadr’s pro-Iranian rivals initially agreed to another parliamentary election under certain conditions. Now they are calling for a new government to be formed before any new polls. They even presented their candidate for the prime minister position in late July: Mohamed Chia al-Soudani, a former governor of Missane province in southern Iraq.
FRANCE 24 takes a closer look at the main Shiite actors driving the political contest.
Moqtada al-Sadr
Al-Sadr underlined just how powerful he is in the 2021 legislative elections when his party won the most seats, with 73 MPs.
He was long known in Iraq as the son of Ayatollah Mohammed Sadek al-Sadr, the champion of militant Shiism, whom Saddam Hussein assassinated in 1999.
But al-Sadr won infamy in the West in the 2000s as the leader of the Mahdi Army, the militia that fought against US troops occupying Iraq.
After his strong showing in last year’s parliamentary polls, he wanted to form a majority with his allies from two Sunni groups, Azm and Taqadom, as well as Masoud Barzani’s Kurdistan Democratic Party. But Iraq was left with the current deadlock instead.
The populist cleric is adored by his political base, which sees him as the standard-bearer of Iraqi nationalism. But the 48-year-old’s detractors point to his frequent U-turns.
Given his popularity, al-Sadr has refused to cede power to his rivals and seems confident that he can avoid doing so, assuming that he would perform well if new elections were held.
Al-Sadr demanded that his MPs resign in June, leaving his opponents to try and form a government. The cleric then sent his supporters to occupy parliament on July 30, remaining for nearly a week before moving their sit-in to its grounds. In particular, the Sadrist protesters were railing against the candidacy of al-Soudani, the candidate al-Sadr’s rivals had put forward.
On Wednesday, al-Sadr said he was giving the judiciary a week to dissolve parliament.
Mohamed Chia al-Soudani
Mohamed Chia al-Soudani is a seasoned politician hailing from Iraq's political elite. The former governor of southern Missane province, he has also served in several ministerial roles, notably as minister for employment and social affairs between 2014 and 2018.
As the Coordination Framework’s candidate for prime minister, 52-year-old al-Soudani may soon be taking on a new role as the preferred candidate of the alliance of pro-Iranian Shiite groups facing off against Moqtada al-Sadr’s camp.
Al-Soudani left the parliamentary coalition of former PM al-Maliki, with whom he is close, in December 2019. He now faces off against both men as he vies for renewed influence in Iraqi politics.
Hadi al-Ameri
Widely described as "Iran’s man in Baghdad", the 68-year-old al-Ameri wields enormous influence in Iraqi politics. Analysts say the two people who really have the power to lead Iraq out of its impasse are al-Ameri and al-Sadr, his great rival.
The former transport minister first rose to the fore in 2014 when then PM Nuri al-Maliki gave him a role overseeing the fight against the Islamic State (IS) group in eastern Iraq, presumably at Tehran’s behest.
Al-Ameri also saw his Badr militia – originally formed by Iran in 1982 during the Iraq-Iran war, then made up of Iraqi Shiites exiled in Iran – effectively integrated into a powerful paramilitary organisation, the Popular Mobilisation Forces, which allowed him to impose himself as a key player in Iraqi politics.
In the 2018 legislative elections, the Popular Mobilisation Forces’ political arm, the Conquest Alliance, won 48 of Iraq’s parliamentary seats. This put the bloc in second place behind al-Sadr’s political group.
But these days the Popular Mobilisation Forces are not so popular. Many Iraqis blame them for the killings and kidnappings of protesters against the country’s entire political class in late 2019. As such, the Conquest Alliance was left with just 17 MPs in the 2021 polls.
Al-Ameri is disputing the results through both protests and legal avenues, and refuses to give up power to the Sadrists.
Nuri al-Maliki
The 72-year-old is one of the major figures of Iraq’s post-Saddam era. Al-Maliki’s eight-year tenure as prime minister came to an end in 2014 when he lost the support of allies in Tehran, Washington, and indeed, within his own Shiite faction in the Iraqi parliament.
Al-Maliki’s many detractors accuse him of worsening Iraq’s instability during his tenure – with some saying his authoritarian and sectarian approach alienated Iraqi Sunnis and thereby fuelled the rise of the IS group. At the time, al-Sadr even called him the “new Saddam”.
But al-Maliki remains influential due to his alliance with al-Ameri, which makes him a leading player in the Coordination Framework’s tug-of-war with al-Sadr’s bloc.
This article was adapted from the original in French.
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Iraq cleric Sadr urges judiciary to dissolve parliament by end of next week
Iraq: Political standoff continues as rival Shiite blocs rally
ANALYSIS
Is Iraq’s political chaos spreading to the Kurdistan region?
Известия (RUS)
Первая леди США Джилл Байден заразилась коронавирусом
Первая леди США Джилл Байден получила положительный результат теста на коронавирус. Об этом 16 августа заявили в ее пресс-службе.
Все на одного: в США растет недовольство политикой Байдена
Американцы всё больше критикуют своего президента за рост инфляции, разгул преступности и действия в отношении Украины
«После получения отрицательного теста на COVID-19 в понедельник у первой леди поздно вечером стали проявляться симптомы простуды. Она вновь получила отрицательный результат экспресс-теста на антиген, но результат ПЦР-теста оказался положительным», — говорится в заявлении.
Отмечается, что Джилл Байден дважды вакцинирована и получила две бустерные прививки от коронавируса, а потому испытывает лишь умеренные симптомы.
«Первой леди США назначен курс препарата Paxlovid, и, следуя указаниям медицинского регулятора, она будет находиться в изоляции от других как минимум пять дней. Близкие контакты первой леди были уведомлены о случившемся», — сообщили в пресс-службе.
Сейчас жена американского лидера находится в частной резиденции в штате Южная Каролина. Предполагается, что она вернется домой лишь после того, как сдаст два отрицательных теста на COVID-19.
21 июля Джо Байден сдал положительный тест на коронавирус. Отмечалось, что у лидера США поднималась температура до 37,5 градуса.
23 июля координатор группы реагирования Белого дома на COVID-19 Ашиш Джа заявил, что глава государства чувствует себя лучше. По словам врача, ночью Байден хорошо поспал, а утром полностью съел свой завтрак и даже показал ему свою тарелку.
В тот же день стало известно, что президент охрип. На дистанционном совещании по экономическим вопросам он говорил немного глухим голосом и кашлял.
27 июля Байден получил два отрицательных результата теста на COVID-19, однако уже 30 числа тест оказался положительным, поэтому он снова вернулся на карантин.
7 августа второй тест Байдена на коронавирус показал отрицательный результат. Уже спустя два дня глава Белого дома кашлял, но жал руки гостям на мероприятии в Белом доме.
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New York Times - World
In Wealthy City, a Marxist Mayor Wins Over Voters
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Yes, this Communist politician in Graz, Austria, wants to redistribute wealth, but a focus on housing, her own modest lifestyle and a hard childhood have helped her popularity.
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By Denise Hruby
GRAZ, Austria — That the conservative mayor would win yet again, and serve a fifth term, had been treated as a foregone conclusion in Graz, Austria’s second-largest city, a place where it’s not uncommon to encounter local residents proudly dressed in traditional lederhosen and dirndls.
Elke Kahr, the leader of the city’s Communist Party, was equally convinced she would lose again to the slick heir to a trading dynasty who had led the city for 18 years.
So she was as surprised as the journalist who told her the election news last September: The Communists had emerged victorious, and she would be the next mayor.
“He was completely bewildered — and I thought it was a joke,” Ms. Kahr recalled of her election night conversation with the reporter at City Hall.
Newspapers across Europe started calling the city “Leningraz,” a moniker the new mayor smiles about.
“Yes, 100 percent, I’m a convinced Marxist,” Ms. Kahr said in her mayoral office, flanked by the used Ikea shelves with which she displaced the stately furniture of her predecessor, Siegfried Nagl, of the Austrian People’s Party, or Ö.V.P.
Ms. Kahr, 60, is now trying to “redistribute wealth” as much as her role allows her to, she said.
But that doesn’t mean that her Communist Party of Austria, or K.P.Ö., plans to dispossess the bourgeoisie or abolish the free market. Ms. Kahr said her goal was “to alleviate the problems of the people in our city as much as possible.”
CZECH REPUBLIC
50 miles
GERMANY
Vienna
Munich
AUSTRIA
Innsbruck
Graz
ITALY
SLOVENIA
By The New York Times
To an outsider paying a visit, the city’s problems might not be immediately obvious.
When Arnold Schwarzenegger visits Graz, his hometown, he strolls on clean streets past modern, affordable apartment blocks.
But there are pockets of poverty, and plenty of people are struggling with rising prices and flat wages.
And for nearly two decades, Ms. Kahr, not without controversy, has dipped into her own pocket to help people pay for unexpectedly high electric bills or a new laundry machine. She’ll listen to a problem, ask for a bank account and transfer some money, usually capped at a few hundred euros.
During her political career, she has given away about three-quarters of her post-tax salary. Since becoming a city councilor in 2005, Ms. Kahr’s handouts have amounted to more than one million euros, or approximately $1,020,000.
The Great Read
More fascinating tales you can't help reading all the way to the end.
Political opponents have accused her of vote buying, but “they’re free to do the same,” Ms. Kahr noted. “Besides, it’s not charity,” she added. “I’m simply convinced that politicians make too much.”
As mayor, her salary of about €120,000 after taxes is more than four times the national average, and the €32,000 she keeps for herself suffices. She rides the city’s buses and tramway, shops at budget stores and rents a modest apartment, overflowing with books and records, where she lives with her partner, a retired K.P.Ö. official.
Austria has a long tradition of socialism and has created an expansive welfare system. Health care is universal and universities are free.
But voters have largely shunned the Communist Party ever since Austrians had a front-row seat as the Soviet Union violently crushed a popular uprising in neighboring Hungary in 1956. The K.P.Ö. hasn’t won a national parliamentary seat in any election held since.
Graz, however, has been an anomaly: With the party’s focus on housing, charismatic Communists have sat on the City Council since the 1990s.
None have been as popular as Ms. Kahr.
Supporters and critics alike describe her as approachable, pleasant and a straight shooter. Constituents often compliment her for “not being like a politician,” but more like a social worker.
As mayor, governing in a coalition with social democrats and greens, she now has more influence to steer policies in directions she favors.
So far, that has included capping residential sewage and garbage fees as well as rents in city-owned housing. She has made thousands more residents eligible for heavily reduced annual passes for public transport.
And she’s cut the marketing budget for the entire city, as well as subsidies for all political parties.
Kurt Hohensinner, the new head of the Ö.V.P. in Graz, dismissed these efforts as more symbolic than substantive. Predicting how the city would fare under Ms. Kahr’s leadership, he said, “Graz won’t suffer from communism, but from standstill.”
Notably, Ms. Kahr also canceled several prestige projects, including an Ö.V.P.-led proposal to give Graz’s 300,000 residents their own subway line.
Instead, the city will soon have a new office for social and housing services and more subsidized apartments.
Housing, Ms. Kahr says, is closest to her heart. It’s also the issue that built the Communists’ brand in Graz.
Fearing annihilation at the end of the Cold War, they opened a tenant emergency hotline, giving free legal advice on dubious rental agreements, looming evictions and the failure of landlords to return security deposits.
Poor and wealthy, left and right, called, and word of mouth spread: The Communists care. Often, Ms. Kahr answered the phone.
As mayor, Ms. Kahr tries to be a familiar presence on the city’s streets.
Jumping off the bus at Triestersiedlung, one of the city’s poorer neighborhoods, defined by its 1,200 subsidized apartments, Ms. Kahr complimented the owner on her car, a rare Soviet-made Lada, then headed into the shaded courtyard of a social housing block.
The facades of the apartment buildings were freshly painted, and on this sunny afternoon, its low-income residents were basking on their recently constructed balconies. It’s a luxury most private apartments in Graz lack and one that Ms. Kahr pushed for as a councilor.
As she distributed raised flower beds so residents could grow their own tomatoes and herbs, one of them approached and lauded “Elke” for “still coming to visit us, now that you’re mayor.”
Ms. Kahr reminded the woman that she, too, had grown up there.
Given up for adoption at birth, Ms. Kahr spent the first years of her life at a children’s home. Just shy of her 4th birthday, she was adopted. The story goes she cheekily asked a visiting couple for a banana sticking out of their grocery bag; impressed by the little girl’s lack of shyness, the couple adopted her.
Her father, a welder, and her mother, a waitress-turned-homemaker, rented a shack in Triestersiedlung. They fetched water from a well and tended chickens, ducks and rabbits. Their toilet was an outhouse.
Some of her playmates lived in barracks left over from World War II and trudged through the snow in sandals.
“If you grow up in this social environment, you can only pursue a socially just world,” Ms. Kahr said.
Yet she never felt she lacked anything: She remembered devouring the books in the housing project’s library. On Saturdays, when the family visited the public bathhouse, little Elke splurged by maxing out her time in the tub to 30 minutes.
As a young adult she drove to rock concerts across Europe (she likes most music, she said, including socially conscious rap, “though Eminem, not so much”) and tracked down her birth mother, a farm girl. Her biological father was a student from Iran.
The meeting wasn’t to foster a bond, but “to tell her that, no matter the reasons for her decision, for me it was perfect,” Ms. Kahr said.
Rebuked for “speaking like a Communist” growing up, Ms. Kahr was 18 when she decided to find out why.
She looked up the party’s address in the phone book and headed over to the local headquarters.
“She was a godsend,” said Ernest Kaltenegger, her mentor and predecessor as the party’s local head. “Not like other young people who burn bright for a little while — she was serious.”
When the bank branch she was working at closed when she was 24, Mr. Kaltenegger persuaded her to become the second employee of Graz’s K.P.Ö. During a six-month study in Moscow in 1989, she followed the passionate debates there on reform, and believed that “they’d turn the corner.”
Two years later, the Soviet Union dissolved.
Ms. Kahr consoled her older comrades, and focused on her young son, Franz.
In the 1990s, Mr. Kaltenegger campaigned on installing bathrooms in all of Graz’s social housing apartments, and turned the Communists into a local political pillar. He later moved on to the state level on the condition that Ms. Kahr took over the Communist mantle in Graz.
She did, and got off to a stumbling start. Leading the party in the 2008 election, she lost half his voters.
But within five years, she had turned the Communists into the city’s second-strongest party. One likely factor in the party’s win last year was growing discontent in Graz over a construction boom that was snapping up the last plots of undeveloped land. In a K.P.Ö.-organized referendum in 2018, an unusually high voter turnout effectively blocked the rezoning of an agriculture school’s land, a memorable victory for the party.
Often, criticism arises not from Ms. Kahr’s work, but her unabashed embrace of ideology. For example, her admiration for the former Yugoslavia, a multiethnic and nonaligned state run by a dictator, shows a “historical stubbornness,” said Christian Fleck, a sociology professor at the University of Graz.
But constituents don’t seem to care, with her approval rating in June standing at 65 percent.
As mayor, she continues meeting regularly with people who need help, as she did when she was a councilor and logged more than 3,000 visits a year from single mothers, the unemployed or people in precarious housing situations.
Dragging on a cigarette, a vice she can’t surrender, Ms. Kahr reflected on why Communism failed elsewhere.
“It just depends,” she said, “on whether the leaders also live by it.”
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BBC
The big question for all pan-coronavirus vaccine developers is whether they can succeed where pan-influenza vaccines have failed
In the mid 1980s, Jonathan Heeney was a PhD student at the US National Institutes of Health (NIH), Maryland, when he was told to fly to Oregon – on the opposite side of the country – to investigate a mysterious new disease which was causing a surge of sudden deaths in a group of captive cheetahs.
For Heeney, it proved to be his first known encounter with a coronavirus. "We eventually determined that this was a coronavirus which had jumped from domestic cats into these cheetahs," he says. "And because cheetahs were a new host, it caused a lot of death and destruction. So that was my introduction to them."
Four decades on and Heeney is at the helm of DIOSynVax, a biotechnology company based in Cambridge, UK, who recently received a $42m (£34m/€41m) grant from the Coalition for Epidemic Preparedness Innovations (CEPI), the foundation backed by Bill and Melinda Gates, the Indian and Norwegian governments, and the World Economic Forum, among others.
Heeney and colleagues face a challenge that has long proved insurmountable for scientists: to develop vaccines that can not only protect against a single coronavirus, but multiple strains, varieties, and perhaps even entire families of them. A comparable feat has never been managed in the history of virology, after more than two decades of chasing the same goal in influenza yielded little of note. Some have even compared the task's ambition, scope and difficulty to the infamous Manhattan Project of the 1940s, which pushed the boundaries of physics at the time, and yielded the world's first atomic bomb.
Money is being thrown at the target in unprecedented sums. CEPI have allocated an initial budget of around $200m (£169m/€193m), with the NIH adding an additional $36m (£30m/€35m) to the pot. Buoyed by their success in developing one of the first Covid-19 vaccines, Moderna has recently entered the fray, announcing their intention to produce a vaccine which could protect against all four coronaviruses that cause the common cold.
Heeney knows the road ahead better than anyone, having also spent the last few years attempting to develop a single vaccine that can protect against different viral haemorrhagic fevers – Ebola, Marburg virus and Lassa fever.
"We're taking a similar approach," he says. "It's all about looking at the structural biology, the genetic relationships, what changes in these viruses, and what doesn't change."
Many coronaviruses that can infect humans, such as Mers, are in the beta genus (Credit: Getty Images)
Variant-proof vaccines
All scientists agree that a truly universal vaccine, which could protect against every single coronavirus that might emerge in future, would be a genuinely game-changing moment for human health, especially in the wake of the devastation caused by the Sars, Mers and Sars-CoV-2 (the virus that causes Covid-19) outbreaks of the last 20 years.
"A universal coronavirus vaccine would be a tremendous advance," says Wayne Koff, president and CEO of the Human Vaccines Project. "My expectation is that progress likely will be incremental, though there needs to be a major coordinated effort to achieve this goal."
But while this would be the pinnacle of pan-coronavirus vaccine research, it remains to be seen whether it can actually be achieved. Instead some feel that various intermediate targets are more realistic, before scientists consider expanding the remit of these jabs.
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As a result, the first step towards a possible universal coronavirus vaccine is likely to be a so-called "variant-proof" vaccine, which aims to protect against all current and future strains of Sars-CoV-2 and help end the worst impacts of the pandemic. With the continuing emergence of problematic variants causing repeated surges in case numbers and hospitalisations, beginning with Alpha in September 2020, to Delta, Omicron, and now BA.4 and BA.5, the need for such a vaccine remains high.
"A variant-proof vaccine could slow the transmission of Covid-19 and stopping such transmission is the only way we can move past the pandemic," says Patrick Soon-Shiong, CEO of ImmunityBio, one of six US government-funded research groups or companies taking on the challenge.
In order to do this, scientists are trialling a kaleidoscope of vaccine technologies. They range from modified, harmless viruses known as adenoviruses to ferritin nanoparticles and self-amplifying RNA, which works in a similar fashion to messenger RNA (mRNA) except it can copy itself once inside the body's cells, meaning much smaller doses are needed.
"Having multiple platforms can help," says Koff. "So for example, the mRNA platform offers speed, while other platforms may provide additional benefits in terms of ease of shipping around the world or durability of immunity."
A pan-coronavirus vaccine would protect against viruses like Sars, as well as Covid-19 (Credit: Getty Images).
In each case, the general idea is more or less the same. Whether carried by a nanoparticle or an adenovirus, each vaccine contains a variety of different fragments of the Sars-CoV-2 virus' spike proteins (which the virus uses to bind to human cells to gain access), and nucleocapsid proteins (which store its genetic material). Some vaccine-makers are looking to incorporate as many fragments as possible to increase the chances of having a broader immune response, while others are focusing on specific parts of the virus that seem to be conserved across each of the strains that have emerged so far. At Duke University, virologists are targeting a particular part of the spike protein known as the receptor binding domain (RBD), as this region appears to have relatively little variation between different forms of the same coronavirus.
"We designed our vaccine to focus the immune system on a site of vulnerability for the virus, which is the receptor binding domain," says Kevin Saunders, director of research at the Duke Human Vaccine Institute. "The RBD amino acid sequence is similar among viruses that belong to the same betacoronavirus group."
Because of the increased complexity of the challenge, progress will be slower compared to the first wave of Covid-19 vaccines. None of the variant-proof vaccines in development have progressed beyond phase I clinical trials (the first test in humans), but the initial data appears to be promising.
Earlier this year Gritstone bio reported that their own variant-proof candidate could train the immune system to recognise a broad range of viral proteins, while in June 2021 ImmunityBio revealed that their vaccine elicited immune responses against both the Alpha, Beta and Gamma variants of Sars-CoV-2.
"Our vaccine generated memory B cells which released massive amounts of antibodies against the virus, but also T cells that killed the infected cells," says Soon-Shiong. "It stopped the virus in its tracks, and was no longer detectable in the nose and lungs."
The most exciting findings so far have come from the Walter Reed Army Institute of Research, who found that their vaccine showed immunising capabilities against a range of Covid-19 variants as well as the original Sars virus when tested in non-human primates. Readouts from a phase I trial are now expected imminently, with plans already underway for a larger phase II study later in 2022.
Back in the 1980s, Heeney identified a coronavirus that had jumped from domestic cats into cheetahs (Credit: Alamy)
Tackling the common cold
Rather than entering the competitive landscape of Covid-19 vaccines, other researchers have decided to look at different forms of pan-coronavirus vaccines.
In early 2021, as scientists at Moderna's offices in Cambridge, Massachusetts began turning their attention to understanding how Sars-CoV-2 might continue to evolve, they started to examine the other four coronaviruses which are known to be endemic in humans.
These are OC43, HKU1, 229E, and NL63, not household names, but the majority of us will have unknowingly encountered them at some point in our lives. They are responsible for around 30% of common colds in adults, and while these viruses have nowhere near the fatality rate of Sars-CoV-2, they can still lead to lower respiratory tract infections and pneumonia in the vulnerable.
For Andrea Carfi, Moderna's chief scientific officer for infectious diseases, it seemed a natural next step to develop a vaccine that could help protect the elderly and immunocompromised from these viruses by identifying commonalities in their protein sequences.
"We noticed that these seasonal respiratory viruses are causing a significant level of hospitalisation and mortality, especially in older adults," says Carfi. "Although no one likes a cold, the inconvenience and loss of productivity are undeniable, the most important impact we anticipate for this vaccine is to protect vulnerable groups from hospitalisation."
This in itself is already an ambitious goal, attempting to vaccinate against a group of different coronaviruses, but other scientists are setting the bar even higher. Rather than designing vaccines against existing viruses, they want to initiate humanity's preparations for the next pandemic.
Pamela Bjorkman, a professor of biology and biological engineering at the California Institute of Technology, is leading a project to develop a jab which can immunise against any sarbecoronavirus – severe acute respiratory syndrome–related coronavirus – a collective which includes Sars, Mers, Sars-CoV-2 as well as other as-yet-unknown threats harboured within animals. Heeney's team is targeting an even larger viral cluster – the entire group of betacoronaviruses, one of four groups of coronaviruses which includes the sarbecoronavirus sub-group.
While a pan-betacoronavirus jab would still not come close to being a universal coronavirus vaccine – it would still leave the other three groups of coronaviruses, alpha, delta and gamma, untargeted – it is still an incredibly challenging goal. To illustrate the sheer scale of the task, there are thought to be thousands of as-yet undiscovered betacoronaviruses residing within more than 400 different bat species.
"A pan-betacoronavirus vaccine is ambitious," says Carfi. "Major challenges include the diversity of betacoronaviruses and developing robust surveillance networks. Viruses have repeatedly shown the ability to exploit holes in your strategy that you didn't know were there."
However, Heeney feels that many of our current vaccine development strategies are limited by being relatively primitive in nature. Instead of combining as many viral fragments as possible into a vaccine, with the hope of stimulating broader immunity, he is pushing for more sophisticated computer modelling.
A vaccine that works on all coronaviruses would not only help to prevent new pandemics, it would provide some protection against the common cold (Credit: Getty Images)
At DIOSynVax, his team are employing the latest machine learning algorithms to probe the structure and evolution of betacoronaviruses across multiple strains and families with the hope of identifying hitherto overlooked vaccination targets, which are intrinsic to the survival of all these viruses.
"It takes a lot of deep thinking," says Heeney. "You can't take a superficial approach. We look beyond the spike protein because it's one of the most variable proteins that these viruses have, so you're always trying to hit a moving target. Instead we focus on proteins that are really important for structural integrity, and the viability of the virus, because changing those would be like changing your DNA."
Succeeding where flu vaccines have failed
Over the past year, a series of studies have provided welcome encouragement that a broad spectrum coronavirus vaccine might be feasible. Last autumn, the esteemed virologist Linfa Wang, an infectious diseases professor at Duke-National University of Singapore Medical School, Singapore, found that Sars survivors who had received the Pfizer-BioNTech Covid-19 vaccine had antibodies in their blood capable of protecting them against Sars, the Alpha, Beta and Delta variants of Sars-CoV-2, and five other coronaviruses which reside in bats and pangolins.
Since then, a team of scientists at Massachusetts-based biotech Adagio Therapeutics have studied long-lasting immune cells called memory B cells from Sars patients and identified neutralising antibodies which are effective against a broad range of betacoronaviruses.
Jeffrey Taubenberger, a senior investigator in viral pathogenesis and evolution at the National Institutes of Health, feels that while a full universal coronavirus vaccine may be out of reach, these studies indicate that a sarbecoronavirus or betacoronavirus jab may indeed be feasible.
"Coronaviruses are extremely diverse, in several large genera," says Taubenberger. "Generating broadly protective vaccines that would provide protective efficacy against all coronaviruses will be very difficult in the short-term. A broadly protective betacoronavirus vaccine is a more realistic and practical goal."
The big question for all pan-coronavirus vaccine developers is whether they can succeed where pan-influenza vaccines have failed. The NIH's National Institute of Allergy and Infectious Diseases unit has an annual budget of approximately $220m (£180m/€212m) for universal flu vaccine research but progress has been minimal despite decades of striving. However, there is hope that the challenge may be slightly less complex in coronaviruses because in general, they are not so prone to mutating.
There are currently seven coronaviruses known to infect humans, and many more have been identified in other animals such as bats (Credit: Getty Images)
"Even though we are suffering through Sars-CoV-2 variants, coronaviruses have less propensity for mutation than flu viruses," says Bjorkman. "The fact that we have so many people worldwide who have been or are infected with Sars-CoV-2 is what's given this virus a vast playing field for mutations, even though its mutation rate is not intrinsically very high."
Efforts have also been boosted by the development of some ingenious new technologies for examining the protective capabilities of vaccines against coronaviruses that have not yet spread to humans. VBI Vaccines, who are developing a pan-sarbecoronavirus vaccine that would target the close relatives of Covid-19. Their approach is similar to that of Bjorkman's lab, and involves taking the genetic sequences of various coronaviruses found in bats and pangolins, from publicly available databases, and inserting them into a pseudotype virus. This is a virus that has been genetically altered so it cannot replicate, making it harmless and allowing scientists to test their vaccine against these novel pathogens in a test tube.
So far VBI's vaccine has elicited strong neutralising responses against the Delta, Beta, Omicron and Lambda variants of Sars-CoV-2 as well as RaTG13, a coronavirus which is closely related to Sars-CoV-2 but is currently found only in bats.
Scientists are hopeful that the first variant-proof Covid-19 vaccines will be available by 2024, potentially ushering in a wave of coronavirus jabs offering increasingly broad protection. For many, this would be up there with some of the most important breakthroughs in modern healthcare.
"The development of effective pan-coronavirus vaccines would be groundbreaking, as they would have global applicability and utility as well as requiring ingenuity and perseverance," says Saunders. "Coronaviruses have caused multiple deadly outbreaks and it is likely that another outbreak will occur. Having vaccines that prevent death from a future outbreak would be a tremendous achievement in global health."
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France24 - World
China’s 'military threat' to Taiwan 'is much more credible than it was 20 years ago'
Issued on: 07/08/2022 - 16:54Modified: 07/08/2022 - 17:00
Mehdi CHEBIL
Dozens of Chinese military aircraft and ships entered Taiwan's air defence zone from Friday to Sunday, as Beijing launched its largest-ever military exercises around the island. These manoeuvres allowed Western military experts to study the modernisation of the Chinese army.
As China’s largest-ever military exercises surrounding Taiwan were coming to a close on Sunday, Taiwan’s transport ministry said six out of the seven "temporary danger zones" set up by China were no longer in operation as of noon on Sunday, signalling a partial end to the drills. It added that the seventh zone, located in waters east of Taiwan, would remain in effect until 10am (0200 GMT) local time on Monday. Beijing has also announced that new drills will be taking place in the Yellow Sea, located between China and the Korean peninsula, until August 15. Despite some assurances from Beijing of a drawdown in its military activities, by late Sunday Taiwan's defence ministry said it had detected 66 Chinese air force jets and 14 Chinese warships conducting drills in and around the Taiwan Strait.
49 PLA aircraft (J-10*7, J-11*6, J-16*10, SU-30*24, Y-8 EW and Y-8 ASW ) flew on the east part of the median line of the Taiwan Strait on August 5, 2022. Please check our official website for more information: https://t.co/Ys11BtcCzv pic.twitter.com/MXupW45USe
August 5, 2022
This show of military force in recent days was seen as a response to the visit to Taipei of Nancy Pelosi, the speaker of the US House of Representatives. Beijing views the island of Taiwan as an integral part of its territory, which must be brought back into the national fold by choice or by force. The Chinese army's exercises were also an opportunity for Western military experts to study the balance of power in the Taiwan Strait. FRANCE 24 spoke to Professor Alessio Patalano, a specialist in East Asian maritime strategy at King's College London.
Do the Chinese military exercises provide any indication of Beijing's ability to carry out a full-scale invasion of Taiwan?
It is clear that China's military capabilities have gradually improved since their military exercises in 1995-96 and in the early 2000s. This time around, they have longer-range missiles and better quality ammunition (…) Although the Chinese navy can now deploy more comfortably away from the mainland, beyond Taiwan’s eastern coast, there is still a lack of information on Chinese submarine capabilities due to a lack of open sources.
The military threat is much more credible than it was 20 years ago. But it remains unclear whether the Chinese military can really carry out a full-scale, large military operation in Taiwan.
China's military hasn’t been involved in a major conflict since 1979. Does the Chinese military have the capacity to conduct modern joint operations involving maritime, air and land forces?
These exercises will show to what extent the 2016 military reform, which created five joint command areas, has improved these coordination capabilities. At first glance, this certainly seems to be the case.
But that doesn't mean that this coordination will be perfect from start to finish. These Chinese military exercises lasted a few days, whereas a military operation to invade Taiwan would take much longer. As we saw with the Russian invasion plans for Ukraine, there is a fundamental difference between a plan on a piece of paper and real-life war.
Taiwan suffers from a shortage of pilots for its F-16 fleet, according to a recent Bloomberg report, which details how Chinese aircraft incursions delay the military’s ability to train new fighter pilots. Do you think these Chinese military exercises contribute to deteriorating Taiwanese military capabilities?
Not necessarily. What you see at the moment is the result of a 10-year transition period, during which time the Taiwanese have been rethinking their own defense posture. In the mid-2010s, Taiwan made the choice to move away from conscription to a fully professional force. They’re somewhat going back on this decision, partly because Ukraine is proving that a system comprising territorial defense and some civic forces can be a better deterrent.
These transition periods cost money and create imbalances – such as the lack of pilots at one point. But the Taiwanese are aware of this and will eventually resolve this problem.
This article was adapted from the original in French.
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Pelosi praises Taiwan, says Asian trip wasn't to change regional status quo
Taiwan accuses China of simulating an attack as retaliation for Pelosi visit intensifies
China, Taiwan play high-seas ‘cat and mouse’ as drills wrap up
BBC
Many of us overestimate how much we can learn by observing others – resulting in an ‘illusion of skill acquisition’
If you consider yourself reasonably intelligent and educated, you might assume that you have a fair grasp on the core ways the world works – knowledge about the familiar inventions and natural phenomena that surround us.
Now, think about the following questions: How are rainbows formed? Why can sunny days be colder than cloudy days? How does a helicopter fly? How does a toilet flush?
Next, ask yourself: could you give a detailed response to any or all these questions? Or do you have only the vaguest gist of what’s happening in each case?
If you are like many of the participants in psychological studies, you may have initially expected to perform very well. However, when they are asked to offer a nuanced answer to each question, most people are completely stumped – just as you may be, too.
This bias is known as an “illusion of knowledge”. You may think that these specific examples are trivial – they’re the kinds of questions, after all, that an inquisitive child might ask you, where the worst consequence may be a red face in front of your family. But illusions of knowledge can afflict our judgement in many domains. In the workplace, for example, it can lead us to overclaim our knowledge in an interview, overlook the contributions of our colleagues and take on jobs we may be wholly unable to perform.
Many of us go through life completely oblivious to this intellectual arrogance and its consequences. The good news is that some psychologists suggest there may be some disarmingly simple ways to avoid this pervasive thinking trap.
Passive observation can increase people’s confidence in their abilities to perform complex life-or-death tasks, such as landing a plane (Credit: Getty Images)
Unknown unknowns
The illusion of knowledge – also called the “illusion of explanatory depth” – first came to light in 2002. In a series of studies, Leonid Rozenblit and Frank Keil at Yale University first provided participants with example explanations of scientific phenomena and technological mechanisms, which were scored on a scale of 1 (very vague) to 7 (very thorough). This ensured all participants were on the same page when it came to judging what comprised a “vague” or “thorough” understanding of a topic.
Next came the test. When presented with further science and tech questions, the participants had to rate how well they thought they would be able to answer each one, using that same scale, before writing out their explanation in as much detail as possible.
Rozenblit and Keil found that the participants’ initial appraisals of their understanding were often dramatically optimistic. They assumed they could write paragraphs on the subject, but often failed to offer more than the barest gist of an answer – and afterwards, many expressed surprise at how little they knew.
The researchers suspected that the overconfidence arose from the participants’ ability to visualise the concepts in question; it’s not hard to picture the flight of a helicopter, for example, and the ease with which that mental film came to mind led the participants to feel more confident about explaining the mechanics of its movements.
Since this seminal paper, psychologists have unveiled illusions of knowledge in many different contexts. For example, Matthew Fisher, an assistant professor in marketing at
Southern Methodist University, Texas, has found that many university graduates vastly overestimate their grasp of their college major, once they have left their studies.
Much like the first experiment, the participants were asked to rate their understanding of different concepts before providing a detailed explanation of what they meant. This time, however, the questions came from the subject they had studied years before. (A physics graduate might have attempted to explain the laws of thermodynamics, for example.) Thanks to the natural attrition of their memories, the participants seemed to have forgotten many of the important details, but they hadn’t noticed how much knowledge they had lost – leading them to be overconfident in their initial predictions. When judging their understanding, they assumed that they knew just as much as when they were completely steeped in their subject.
Further research has shown that having online resources at our fingertips may feed our overconfidence, as we mistake the wealth of knowledge on the internet for our own memories. Fisher asked one group of participants to answer questions – such as “how does a zipper work?” – with the aid of a search engine, while another group were simply asked to rate their understanding of the topic without using any additional sources. Afterwards, both groups went through the original test of the illusion of knowledge for four additional questions – such as “how do tornadoes form?” and “why are cloudy nights warmer?”. He found that the people who had used the internet in their initial question demonstrated greater overconfidence in the subsequent task.
The illusion of skill acquisition
Perhaps most seriously, many of us overestimate how much we can learn by observing others – resulting in an “illusion of skill acquisition”.
Michael Kardas, a post-doctoral fellow in management and marketing at Northwestern University, US, asked participants to watch repeated videos of various skills, such as throwing darts or doing the moonwalk dance, up to 20 times. They then had to estimate their abilities, before trying the task for themselves. Most participants assumed that simply observing the film clips would have helped them to learn the skills. And the more they watched the films, the greater their initial confidence.
The reality, however, was distinctly disappointing. “People thought they’d score a greater number of points if they watched the video 20 times compared to if they’d watched it once,” says Kardas. “But their actual performance did not show any evidence of learning.”
Quite astonishingly, passive observation can even increase people’s confidence in their abilities to perform complex life-or-death tasks, such as landing a plane. Kayla Jordan, a PhD student at the University of Waikato, New Zealand, who led this study, was directly inspired by Kardas’s research. “We wanted to test the limits of the phenomenon – whether it could apply for really expert skills.” She points out that piloting requires hundreds of hours of training and a deep understanding of physics, meteorology and engineering, which people are unable to pick up through a short video.
The participants were first told to “imagine you are on a small commuter plane. Due to an emergency, the pilot is incapacitated, and you are the only person left to land the plane”. Half were then shown a four-minute video of a pilot landing a plane, while the rest did not see the clip.
Crucially, the film did not even show what the pilot’s hands were doing during the procedure – it could not have been of any instructional use. Many of the people who had seen the clip, however, became much more optimistic about their capacity to safely land a plane themselves. “They were about 30% more confident, relative to people who didn’t watch that video,” says Jordan.
Overconfidence about your knowledge can seep into the workplace, even making people arrogant (Credit: Getty Images)
Real-life dilemmas
These illusions of knowledge can have important consequences. Overconfidence in your knowledge may mean that you prepare less for an interview or presentation, for example, leaving you embarrassed when you are pressed to demonstrate your expertise.
Overconfidence may be a particular problem when you are aiming for promotion. When observing people from afar, you might assume you know what the job takes, and that you have already absorbed the necessary skills. Once you have started the job, however, you may discover that there was much more to the role than met the eye.
It may also lead us to undervalue our colleagues. In much the same way we mistake Googled knowledge for our own, we may not realise how much we are relying on the skills and abilities of the people around us. “When seeing others’ skills and knowledge base – people can sometimes mistake that as an extension of what they know themselves,” says Jordan.
If we start to claim our colleagues’ knowledge as our own, we may be less likely to remember and show gratitude for their contributions – a form of arrogance that is a common bugbear in the office. Overestimating our knowledge, and forgetting the support we have received from others, could also create serious problems when we attempt to go it alone with a solo project.
What can people do to avoid these traps? One solution is simple: test yourself. If you are appraising your capacity to perform an unfamiliar task, for instance, don’t just rely on a vague, gist-like idea of what it would involve. Instead, take a bit more time to think carefully through the steps that you would have to take to achieve the goal. You may find that there are huge gaps in your knowledge that you need to fill before you put yourself forward. Even better, you might approach an expert and ask them what they are doing – a conversation that should check any arrogant assumptions you might be carrying.
Given the potential of technological crutches to inflate confidence in your knowledge, you could also check your online habits. Fisher suggests that you briefly pause and try your hardest to remember a fact before resorting to an internet search. By consciously recognising your mental blank, you may begin to form a more realistic appraisal of your memory and its limits. “It requires a willingness to be stumped,” he says. “You have to feel your ignorance, which can be uncomfortable.”
The aim, with all of this, is to cultivate a little more humility – one of the classic “intellectual virtues” celebrated by philosophers. By recognising our illusions of knowledge and admitting the limits of our understanding, we may all sidestep some unfortunate thinking traps to enjoy wiser thinking and decision making.
David Robson is a science writer and author of The Expectation Effect: How Your Mindset Can Transform Your Life, published by Canongate (UK) and Henry Holt (USA) in early 2022. He is @d_a_robson on Twitter
France24 - Monde
États-Unis : les ravages du fentanyl au sein de la jeunesse
Publié le : 12/08/2022 - 11:39
Samia METHENI
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Aux Etats-Unis, la crise des opiacés prend des proportions catastrophiques. Plus de 80.000 personnes sont mortes d'overdoses par opiacés l'an dernier, causées pour la plupart par des drogues de synthèse comme le fentanyl -- soit sept fois plus qu'il y a une dizaine d'années.
Valeurs Actuelles
Agression homophobe à Montgeron : deux mineurs reconnus coupables
Les deux mineurs, déférés en décembre dernier, ont été reconnus coupables. Ces deux adolescents âgés de 15 ans et 17 ans sont accusés d’avoir pris part à l’agression homophobe d’un jeune homme de 17 ans à Montgeron dans l’Essonne, le 30 septembre dernier, rappelle BFM TV. La victime avait été lynchée dans le quartier sensible de la Forêt. Une vidéo de l’agression avait largement circulé sur les réseaux sociaux, laissant apparaître un groupe d’individus en train de rouer de coups la victime.
L’audience prévue en septembre
Ce vendredi 29 juillet, les deux auteurs présumés des faits ont donc été reconnus coupables par la justice de « violences aggravées ». Des atteintes jugées « aggravées » par deux circonstances : les violences en réunion et l’orientation sexuelle réelle ou supposée de la victime. L’audience est prévue le 13 septembre prochain, relate BFM TV. Elle permettra de déterminer la peine que les suspects pourront écoper, après une période de « mise à l’épreuve éducative » qui devrait durer plusieurs mois.
Une agression « gratuite »
Les deux suspects avaient pu être identifiés grâce à un certain nombre de témoignages, ainsi que des analyses vidéo. Lors de leur garde à vue, ils avaient reconnu leur présence sur place, au moment des faits. Toutefois, ils avaient nié ou minimisé leur participation au lynchage. L’un d’eux est accusé d’avoir administré un coup de tête à la victime, tandis que le second lui aurait lancé une chaussure.
Lors de son audition, la victime prénommée Yanis avait confié avoir été « gratuitement frappé » à cause de son apparence « par une meute d’individus lui criant “pédé” », indiquait le parquet, cité par Le Figaro. Il avait plus tard témoigné dans l’émission Touche pas à mon poste, sur C8 : « Je n’ai rien répondu, ils filmaient, ça rigolait ». Avant de confier enfin : « Je pense que c’était gratuit. D’autant plus que je ne suis pas gay. »
BBC
SANS TITRE
A little earlier we reported that Ukraine's President Volodymyr Zelensky had called on world leaders to impose more sanctions on Russia to force its troops to leave the Zaporizhzhia nuclear power plant.
President Zelensky has since tweeted that he has discussed Russia's "nuclear terrorism" with French President Emmanuel Macron.
In a tweet, Zelensky says he thanked Macron for "tangible defense aid" and repeated his call to increase sanctions on Russia.
Russia has launched a missile attack on the Zhytomyr District in northern Ukraine, the head of the regional military administration says.
Writing on Telegram, Vitaliy Bunyechko says: "Warning. Two explosions have been confirmed in the territory of Zhytomyr District as a result of the missile strike."
He later adds that the missiles were fired from Belarus and that there were no casualties as a result of the incident.
The investigative project Belaruski Hayun, which follows Russian troops' movement in Belarus, noted that the launch could be part of an exercise which Belarusian and Russian troops are holding in the area.
Let's take a look at the latest from Ukraine.
We're getting reports in now that two people have been injured in one of
the explosions.
Sergei Aksyonov, the Russian-installed head of Crimea, has been telling
reporters from Russian news agencies that people are being evacuated from within
5km of the site of an explosion in the village of Azovske in the Dzhankoi
district.
"So far, we have information on two victims: one man has a shrapnel
wound, and one was crushed by a wall," he says.
"Their lives
are not in danger, fortunately."
This morning’s explosions in Crimea
show how vulnerable Moscow is in the region, says Andrew
MacLeod, a visiting professor at King’s College London.
Russian officials initially said a fire triggered the blasts, before later
blaming “sabotage”.
"It really does
confirm that the Russians are vulnerable everywhere in Crimea," the conflict and security expert tells the BBC.
"How many units of saboteurs do the Ukrainians have? Don’t know. How many attacks could they launch? Don’t know. How effective can they be? Don’t know. So if I was a Russian soldier or a Russian senior officer on Crimea right now I’d be very worried."
Today’s explosions follow a string of blasts last week that destroyed Russian warplanes at a Black Sea base on the Crimean coast.
"What’s clear now is the Ukrainians feel emboldened, the Russians feel a little bit vulnerable, but neither side has the power to overwhelm the other, so we might be in for a very long stalemate", he says.
The spokesman for Ukraine’s Air Force Command has
said the country is "satisfied" by today’s explosions in occupied Crimea, but that Russia was responsible. Yuriy Ignat said Russia’s failure to "observe
fire precautions" was to blame.
Russia's defence ministry earlier said a fire had triggered the blasts at a military
base, before later blaming "sabotage".
"The enemy's not observing fire precautions, hence the problems, but we
are of course satisfied by the fact because Dzhankoi [where the explosions took place] was one of the locations
where the enemy kept their helicopters and other equipment," Ignat told a press
conference.
Crimea's Russian-installed authorities have declared an "emergency situation" in the north of the occupied peninsula following explosions at a military base in Dzhankoi District, according to Interfax news agency.
"We are in an emergency situation regime," the Russian news agency quoted regional head Sergei Aksyonov as saying.
Interfax says the move "expands the boundaries of the emergency situation regime" following its introduction in the west of the peninsula after an explosion at an air base there earlier in August.
BBC Monitoring points out that, under Russian regulations, an "emergency situation" is different from a state of emergency, which can only be introduced by the president and can entail severe restrictions on people's freedoms and rights.
Explosions have been heard near a Russian base in Simferopol in south-central Crimea, according to the Russian newspaper Kommersant.
It quotes locals saying black smoke could be seen rising from the base.
Security forces are thought to be investigating a potential drone attack on a munitions depot.
Railway traffic in Russian-annexed Crimea was disrupted following explosions at a military base, Russia’s RIA news agency reports.
The agency reports that seven passenger trains had been delayed and rail traffic on part of the line in northern Crimea had been suspended.
The Russian-installed head of Crimea, Sergei Aksyonov, says that the railway, which was damaged by explosions in the Dzhankoy district, has already been repaired.
On Telegram, Aksyonov says rail traffic will resume after the works are completed.
An explosion at a military base in Crimea’s Dzhankoy District was an act of sabotage, the Russian Defence Ministry says.
"In the morning of 16 August following an act of sabotage a military storage facility was damaged in the vicinity of the residential area Dzhankoy," the Defence Ministry said, as cited by Interfax news agency.
The ministry adds "a number of civilian facilities, including electricity transmission lines, railway and a number of private houses" were damaged but no one was severely injured.
Russia earlier attributed the blast to "the detonation of ammunition" but did not give its cause.
Russian-installed head of Crimea Sergei Aksyonov said that two civilians had been injured in the explosion.
Hugo Bachega
Reporting from Kyiv
Today's explosion looks almost identical to last week's blasts that
partially destroyed a Russian air base – also in Crimea.
Is Ukraine behind them?
Russian officials denied that last Tuesday’s blasts were triggered by an
attack, and blamed detonations at an ammunition depot.
Ukraine hasn't officially confirmed or denied involvement, although
unnamed officials, quoted in media reports, said the explosions had, indeed,
been the work of the country’s military.
Ukraine, at least publicly, doesn’t have the weapons needed to strike so
deep into Russian-controlled territory, away from the frontlines.
Any confirmation of involvement would suggest Ukraine has acquired a
capacity not yet known.
For the Russians, it would mean a significant security blow. Russia has
built a massive military presence in Crimea since it annexed the peninsula, in
2014, and has used it to support attacks on Ukraine.
Ukraine has vowed
to retake the peninsula. Last week, President Zelensky said Crimea was
Ukrainian and would be returned to Ukrainians.
A bit more now about the occupied Zaporizhzhia nuclear plant.
Ukraine's President Volodymyr Zelensky has called on world leaders to
impose more sanctions on Russia to force its troops to withdraw from the site.
The power plant was seized by Russia in March, but has kept on its
Ukrainian employees.
Both sides have blamed one another for shelling it in recent days -
raising fears of a serious incident.
In his nightly address, Zelensky says a catastrophe at the station would
threaten the entire region.
"If through Russia's actions a catastrophe occurs the consequences
could hit those who for the moment are silent," he says.
"If now the world does not show strength and decisiveness to defend
one nuclear power station, it will mean that the world has lost."
The station is located in the city of Enerhodar, on the eastern bank of
the Dnieper River (Dnipro in Ukrainian) in southern Ukraine.
The UN says it's
ready to support an inspection of the plant by its nuclear watchdog.
Ukraine has said for weeks it is waging a counter-offensive in the south of the country to recapture the southern province of Kherson, which Russia
seized at the beginning of the war.
Strategically located west of the Dnipro river, the city of Kherson was the first to fall to Moscow's forces.
On Saturday, Ukraine said it had it hit a bridge used by Russian forces on the dam at Nova Kakhovka - which it had attacked before - and that is was now impassable.
It comes just weeks after the key Antonivsky Bridge was put out of action by Ukrainian forces.
Elsewhere in the south, Russia and Ukraine have traded accusations of who's to blame for shelling the Zaporizhzhia nuclear power station.
Russia also seized the facility in south-eastern Ukraine early on in the war, and it has been the site of shelling in recent weeks.
Kyiv accuses Russian forces of turning the facility into a military base, using it as a shield to launch attacks against Ukrainian targets. Russia rejects this, and says its troops are protecting the plant.But Ukrainian President Volodymyr Zelensky accuses Russia of nuclear blackmail.
There have been growing calls for international monitors to be allowed into the site, although there are no signs of an agreement over the visit at the moment.
Here is another video of explosions in Crimea.
This clip is filmed from a car window, as explosions are heard in the distance.
It's reported to be from an ammunition depot near the village of Maiske, in the Dzhankoi region.
Sergei Aksyonov, head of Crimea's Russian-appointed administration, says residents were evacuated from the village.
The Russian defence ministry confirmed the explosions, saying fire erupted at a "site for temporary storage of ammunition of one of the military units".
As we mentioned earlier, there were a series of explosions in Crimea last week, in what appeared to be a Ukrainian attack on the Russian-occupied peninsula.
Satellite images seem to show major damage and a number of destroyed Russian warplanes at the Saky airbase in the aftermath of the blasts.
The base's runways appear intact, but at least eight aircraft seem damaged or destroyed with several craters visible.
Ukraine has not claimed responsibility - but this new evidence suggests the possibility of a targeted attack.
Read more of our analysis of the images.
Vladimir Putin has accused Western countries of trying to extend a "Nato-like"
system into the Asia-Pacific region, Reuters reports.
In remarks made at the Moscow Conference on International Security,
taking place in the Russian capital this week, Putin said that the United
States was trying to "drag out" the conflict in Ukraine, adding that
the recent visit by US Speaker Nancy Pelosi to Taiwan was a “thoroughly planned
provocation”.
The Russian leader blamed Nato's expansion in Europe for his invasion of
Ukraine, which began in February.
In a Victory Day
speech in May he accused Nato of launching an active military build-up on
territories adjacent to Russia.
As we've been reporting, Russian media is reporting explosions and a
fire at a military base in Crimea.
This video from the
region shows a transformer substation on fire after a blast.
The explosions today follow a series of blasts last Tuesday, on the Saky military base in the west of
Russian-ruled Crimea.
Satellite images later showed significant
damage at the Russian-operated airfield there, with at least eight Russian warplanes destroyed.
The UK Ministry of Defence said the
blasts had "significantly degraded" the aviation capability of the
Russian navy's Black Sea fleet.
Russia's ministry of defence blamed the explosions on the "detonation of several
rounds of ammunition".
Ukraine
has not claimed responsibility for the blasts, but satellite images suggested a targeted attack.
The airfield is situated on the south-western coast of the
Ukrainian peninsula which has been occupied by Russia since 2014.
This morning, senior Ukrainian officials have been hinting at Kyiv's involvement in the latest blasts.
Will Vernon
Reporting from Moscow
Russia's defence ministry statement released earlier, as we've just been reporting, says a fire started at an ammunition
storage site at a military base, leading to "detonations".
Moscow claimed there had been no serious injuries and the cause of the fire was still being established.
Around 2,000 people were being evacuated from the local
area, said Russian-installed officials, and train services would be disrupted
as the explosions continued. Videos posted on social media from the area show
fireballs and plumes of smoke billowing into the sky.
It all sounds very familiar. Exactly one week ago, an almost identical series of events
unfolded, when blasts hit a Russian military airfield in Saky, on Crimea’s west
coast. Local media in Crimea subsequently reported huge queues of cars on roads
leading out of Crimea, as Russian tourists rushed to leave the area.
Such incidents
are embarrassing for the Kremlin. Moscow has sought to portray Crimea as a
fortress following its takeover of the peninsula from Ukraine eight years ago,
and the area was one of the key staging posts for Russia’s initial invasion of
Ukraine on 24 February. Crimea is also the home base of the Russian Black Sea
Fleet, whose flagship vessel, the Moskva, was sunk by Ukrainian forces
in April 2022 - another major embarrassment for President Putin.
Russia’s ministry of defence has
released a statement regarding today's blasts in Crimea, saying "a fire" occurred
in the area.
Here's their full statement (translated by us):
On 16 August at 06:15 Moscow time, a fire took place in the Mayskoye area in the Dzhankoi district of Crimea on the territory of a temporary ammunition storage site at a military base.
As a result of the fire, there was a detonation of the ammunition stored. According to initial reports from the scene, there were no serious injuries. Measures are being taken to extinguish the fire. The causes are being established."
Valeurs Actuelles
Royaume-Uni : un tiers des maternités utilisent le terme “personnes enceintes” plutôt que “mères”
Ils ont banni le terme « mères ». Un tiers des hôpitaux du National Health Service (NHS), c’est-à-dire le système de santé publique du Royaume-Uni, utilisent désormais des expressions telles que « personnes enceintes » ou encore « utilisatrices de services » au moment de décrire leurs patientes qui attendent un enfant, rapporte The Daily Mail dimanche 14 août. Au total, plusieurs dizaines d’établissements hospitaliers ont adopté ce langage qui se veut « inclusif », et d’autres sont susceptibles de leur emboîter le pas. La raison invoquée : la crainte de contrarier des militants transgenres.
Les termes « femmes » et « mères » supprimés de la communication
Dans le détail, l’enquête menée par le journal britannique auprès de plus de 120 organisations du NHS a mis en évidence le fait que les hôpitaux semblaient, dans ce pays, de plus en plus réticents à l’idée d’utiliser les mots « femmes » ou « mères », qu’ils vont jusqu’à supprimer de leurs sites Internet et autres outils de communication. Pourtant, parmi les 1,3 million de femmes qui ont accouché en Angleterre au cours des deux dernières années, moins de cinquante d’entre elles ne se sont pas identifiées comme étant des femmes, poursuit le site d’actualités.
Contacté par nos confrères, le Liverpool Women’s Hospital a assuré que son établissement avait « toujours fait référence aux femmes dans [sa] documentation ». Avant d’observer ensuite qu’une transition s’était opérée en 2019, époque à laquelle l’institution est passée à un langage « plus pleinement inclusif vis-à-vis des femmes, conformément à la direction nationale des services de maternité ». Et cela, avant d’admettre ne pas avoir cependant accueilli une seule patiente transgenre parmi les 17 000 femmes venues accoucher depuis avril 2020.
France24 - Monde
Fin de la présidence française de l’UE, l’heure du bilan
Publié le : 01/07/2022 - 15:47
Caroline DE CAMARET
Entamée le 1er janvier 2022, la présidence française du Conseil de l’UE a pris fin le 1er juillet. Le président français avait affiché des objectifs ambitieux et lancé une devise "Relance, puissance, appartenance". A l'heure du bilan , Emmanuel Macron peut se féliciter de quelques réussites avec l'adoption de textes législatifs consacrés à l’encadrement des géants du numériques, à la taxe carbone aux frontières ou au salaire minimum européen.
Cependant, la guerre en Ukraine déclenchée par la Russie le 24 février a radicalement changé la donne et les priorités. La présidence française a remis sur le devant de la scène la question de la défense européenne et fait adopter des salves de sanctions contre Moscou.
A lire également sur France 24 >>> Présidence française de l'UE : un mandat percuté par la guerre en Ukraine
De plus, le retour de la guerre en Europe n'est pas parvenu à faire taire les dissonances entre Européens, notamment quand il s'est agi de diminuer la trop grande dépendance aux énergies importées de Russie. Cerise sur le gâteau, la présidence française du Conseil de l'UE a été perturbée par les élections présidentielle et législatives en France, qui ont affaibli Emmanuel Macron.
Une émission produite par Isabelle Romero, Perrine Desplats, Sophie Samaille et Georgina Robertson.
Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.
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Ondrej KOVARIK, Député européen, Renew Europe (République tchèque)
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Emmanuel MAUREL, Député européen, GUE/GVN (France)
L'Humanité
1972, la gauche se met d’accord
ActuV e République L’objectif ambitieux affiché est de « mettre fin aux injustices ». Après dix années de négociations en interne et entre formations politiques, le 27 juin 1972, le PS et le PCF ratifient un « programme commun de gouvernement ».
Jean VigreuxSi la signature du programme commun intervient en 1972, son origine remonte aux enjeux de la bipolarisation de la vie politique sous la Ve République. Les équilibres de la République précédente – liés au scrutin proportionnel départemental – sont rompus. Le PCF, premier parti depuis la Libération, n’arrive pas, avec 10 députés, à constituer un groupe parlementaire alors que le nombre de voix qu’il rassemble (19,2 % des suffrages) est proche de celui des gaullistes (20,4 % et 198 députés). Le mode de scrutin – au suffrage uninominal majoritaire à deux tours par circonscription – fait ainsi l’élection.
La mise en place du nouveau régime met également fin à un tabou républicain imposé par le souvenir du césarisme bonapartiste, à savoir l’élection du président de la République au suffrage universel direct. L’année 1962 marque la véritable rupture. Dès le débat d’octobre sur la motion de censure, certains orateurs du PCF en appellent à un sursaut des forces démocratiques devant déboucher sur un projet de « programme commun ». Si le mot est lancé, il faudra attendre dix ans pour que cela se concrétise.
décomposition-recomposition
Malgré tout, il faut souligner que, à gauche, la question du programme commun fait écho aux mémoires des expériences de 1936 ou 1944-1947. Mais le processus de rapprochement doit composer, non seulement avec la décomposition-recomposition de la SFIO en Parti socialiste, mais aussi avec les événements de mai-juin 1968 et les élections présidentielles de 1969. L’union de la gauche, dans le cadre d’un programme commun de gouvernement, invite à construire une alternative. à ceux qui disent : « Une seule solution, la Révolution ! », d’autres répondent : « Une seule solution, le programme commun ! »
La SFIO ne parvient pas à se relever de l’élection présidentielle de 1969. Face à cette crise, l’Union des clubs pour le renouveau de la gauche (UCRG), dirigée par Alain Savary, fusionne avec ce qui reste de la SFIO et avec l’Union des groupes et clubs socialistes (UGCS) de Jean Poperen pour fonder le Nouveau Parti socialiste (NPS) en juillet 1969. La présence des proches de Guy Mollet ne facilite pas cette refondation. Le Centre d’études, de recherches et d’éducation socialistes (Ceres) de Jean-Pierre Chevènement dénonce cette mascarade sous la forme d’un pamphlet intitulé Socialisme ou social-médiocratie. Ces formations éclatées arrivent toutefois à s’unir. La Convention des institutions républicaines (CIR), dirigée par François Mitterrand, participe à la (re)fondation du Parti socialiste, au congrès d’Épinay-sur-Seine (juin 1971), regroupant le NPS, Objectif 72, Vie nouvelle et de nouveaux militants. Nouveau parti, nouveaux statuts et nouvel emblème sont alors de mise. Le PS peut s’engager dans les discussions avec les autres formations de gauche.
À l’autre pôle de la gauche parlementaire, le PCF connaît également une mutation d’ampleur. Waldeck Rochet, tombé malade, laisse le parti à Georges Marchais. C’est au Comité central d’Arcueil (7-9 octobre 1971) que le PCF approuve à l’unanimité l’idée d’un « programme de gouvernement démocratique et d’union populaire ». Il s’agit de « changer de cap ». Ce projet définit explicitement une voie transformatrice qui prolonge l’idée de démocratie avancée, exposée en 1968.
Le programme commun de gouvernement est ratifié le 27 juin 1972. Si le PCF s’allie au PS, une troisième force entre dans l’alliance un mois plus tard, donnant de fait au PS une place centrale : le Mouvement des radicaux de gauche de Robert Fabre. Les radicaux scissionnent alors en deux branches, l’une choisissant la droite, l’autre la gauche, faisant du centre un « impensable » au sein de la Ve République.
revendications fortes
L’idée de la démocratie politique, économique et sociale irrigue tout le document. Tant dans le domaine institutionnel que dans celui des relations internationales, le texte ne préconise pas une rupture mais une évolution dans le cadre d’une prochaine législature. La partie économique avec de larges nationalisations introduit les changements les plus forts.
Le texte comprend également une mention importante pour revaloriser le salaire minimum, la réduction du temps de travail à 39 heures, la retraite à 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes, l’abolition de la peine de mort, la dissolution de l’Otan, mais aussi de nouveaux droits syndicaux, la construction de logements sociaux, la lutte contre la pollution de l’air et de l’eau, l’égalité femmes-hommes, etc. S’il s’agit d’un programme politique, il n’en demeure pas moins que des organisations syndicales (CGT, CFDT, FEN) l’approuvent. La CGT soutient explicitement ce programme qui constitue, selon elle, le débouché de toutes les luttes revendicatives.
L’union de la gauche crée une dynamique : PS et PCF connaissent une embellie. Aux élections législatives de 1973, le PS obtient avec le MRG 20,8 % des suffrages exprimés, talonnant le PCF, stable à 21,4 %. Mais certains communistes déplorent les illusions unitaires qui ont laissé le terrain libre au PS. Si « l’union est combat », l’espoir suscité par ce programme commun ne faiblit pas. Les effets de la crise économique et sociale sous les années Giscard lui confèrent toujours une dimension d’alternative, malgré la rupture unilatérale de 1977 par le PCF. Si la référence au programme commun s’efface, son débouché sera le 10 mai 1981.
gaucheprogramme commununion de la gauchegeorges marchais Valeurs Actuelles
Accusé d’appropriation culturelle, un groupe de reggae suisse forcé d’interrompre son concert
Tandis qu’ils se produisaient dans la Brasserie Lorraine de Berne (Suisse) le 18 juillet dernier, les artistes du groupe de reggae local Lauwarm ont été contraints d’interrompre leur concert. En cause, le malaise ressenti par plusieurs spectateurs dans l’assemblée, qui les ont accusés d’appropriation culturelle, relate Le Figaro dimanche 14 août, citant une information révélée par Le Temps. Selon les éléments dont dispose le quotidien suisse, certaines des personnes présentes dans la salle ont dit avoir été dérangées par le fait que ces artistes – blancs – chantent du reggae et soient coiffés de dreadlocks. Après quoi, ils en auraient fait part aux gérants de l’établissement. Ces derniers, après avoir évoqué le problème avec les musiciens, ont pris la décision d’interrompre la représentation. En Suisse, cet incident a relancé le débat sur l’appropriation culturelle.
Un thème « d’une grande pertinence sociale »
Sur le site internet de leur établissement, les gérants se sont vite exprimés sur l’incident. « Notre petit bistrot de quartier, situé au cœur de la Lorraine [un quartier au nord du centre-ville de Berne] a fait l’objet d’une attention inattendue ces dernières heures. Nos réseaux sociaux sont actuellement inondés de commentaires, dont certains sont massivement racistes et ne contribuent pas à une discussion constructive, ont-ils longuement détaillé, comme le relève le journal suisse. Il est évident que le thème de l’appropriation culturelle est d’une grande pertinence sociale et d’une grande actualité. » Et de poursuivre : « Nous sommes conscients de la charge et de l’émotion qu’il suscite et il nous semble d’autant plus important d’en parler. »
Pas question de couper les dreadlocks
Par l’intermédiaire de son chanteur Dominik Plumettaz, le groupe s’est lui aussi exprimé sur le sujet, notamment auprès du média suisse Blick. « Je trouve qu’il est important de débattre de l’appropriation culturelle. Même si c’est bien sûr dommage que cette discussion ait lieu à cause d’un tel incident », a confié l’artiste. Après avoir dit sa préférence pour le terme d’« inspiration », il a étayé en ces termes son raisonnement : « Beaucoup de gens ne savent pas ce qu’est l’appropriation culturelle. » Dominik Plumettaz, qui a aussi accordé un entretien au Temps, a développé ainsi son point de vue : « Nous faisons du reggae en Bärndutsch [allemand bernois, ndlr] avec nos textes, et non pas avec des textes empruntés à la culture jamaïcaine ou à Jah Rastafari. »
Quid des dreadlocks dont sont coiffés certains membres du groupe ? Pas question de les couper, a rétorqué Dominik Plumettaz auprès de nos confrères, même si les artistes disent comprendre « que cela puisse déranger ». Et de conclure : « Nous avons reçu des réactions positives directement de la Jamaïque, selon lesquelles les Jamaïcains sont tout à fait d’accord avec le fait que les membres de notre groupe arborent cette coiffure rasta. »
France24 - Monde
Fin de la présidence française de l'UE : Ukraine, numérique, taxe carbone… Quel bilan ?
Publié le : 30/06/2022 - 21:14
Claire BONNICHON
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Claire BONNICHON
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La présidence française de l'Union européenne s'achève ce jeudi. Numérique, salaire minimum ou encore taxe carbone… En six mois, l'Élysée estime avoir atteint la quasi-totalité de ses objectifs, malgré les élections en France et l'irruption de la guerre en Ukraine fin février. Cette guerre et ses conséquences ont poussé l'Europe à repenser sa souveraineté énergétique, mais aussi militaire. L'Europe a également accordé le statut de candidat à l'UE à l'Ukraine et à la Moldavie.
Une émission préparée par Élise Duffau, Flore Simon et Morgane Minair.
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Caroline DE CAMARET, Chef du service Europe de France 24
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Adrien BROCHE, Consultant opinion à l’institut Viavoice
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Yves BERTONCINI, Consultant en affaires européennes et président du Mouvement Européen
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Sandro GOZI, Député européen, Renaissance
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Jean-Jacques HÉRY, Correspondant France 24 à Bruxelles
Valeurs Actuelles
Barkhane : une génération française au combat contre l’islamisme
Dans un communiqué, l’Elysée a annoncé ce lundi 15 août la fin de la présence française au Mali. Neuf ans durant nos soldats y ont lutté contre le terrorisme. 59 d’entre-eux y ont laissé la vie. Récit de leurs faits d'armes.
« Contact, contact ». Au sol, une trentaine de djihadistes se regroupent dans les bois. Depuis la base de Gao, des hélicoptères sont dépêchés sur place pour traquer les fuyards. Le combat s’engage entre la force Barkhane et les terroristes. Des commandos sont acheminés sur place pour stopper la fuite des islamistes. Acculés, ils ouvrent le feu. Ordre est donné aux commandos de neutraliser cette menace. Les tirs échangés se font à courte portée. Dans les airs, les Tigre pilonnent les positions adverses pour débusquer les tireurs isolés. Sept heures de combats, la traque est interminable. Le Tigre est relevé par un hélicoptère Gazelle. À son bord, le caporal-chef Maxime Blasco.
Le chasseur alpin occupe le poste de tireur d’élite. Assis à l’arrière de la Gazelle, le soldat a les djihadistes dans l’objectif de sa lunette de visée. Soudain, l’ennemi tire en rafale sur l’hélicoptère. L’appareil est touché. Il perd de l’altitude. Les voyants d’alarmes à bord s’affolent. Maxime Blasco s’agrippe au siège du pilote. La Gazelle s’écrase brutalement au sol. « Crash de la Gazelle, ils se sont crashés. » À la radio, la pression monte dans les cockpits des équipages des Tigre. Sous le feu ennemi, ils survolent la zone à la recherche de survivants. Le Tigre repère des sources de chaleur en provenance des débris de l’appareil. L’équipage de la Gazelle est en vie. Mais pour combien de temps ? Les djihadistes font mouvement en direction du lieu du crash. Un deuxième danger, plus grave, se profile pour l’équipage. L’appareil en flammes peut exploser à tout instant.
Comme Maxime Blasco, ils sont des milliers de soldats à risquer leur vie tous les jours pour protéger la France du péril islamiste
Maxime s’en sort miraculeusement. Ses deux frères d’armes, eux, sont gravement blessés. Le commando doit agir vite pour dégager les pilotes de la scène de crash. L’ennemi n’est pas très loin et demeure prêt à les abattre. Le Tigre se pose à quelques mètres de l’épave de la Gazelle. L’hélicoptère assure la sécurisation de la zone. Le caporal-chef Blasco tire un des deux pilotes en direction du Tigre. Il le protège en le mettant en sécurité derrière une roue de l’aéronef. Le chasseur alpin se précipite alors vers le deuxième pilote. Il le tire lui aussi en direction du Tigre. Cet appareil est un chasseur de combat. Il n’est pas conçu pour transporter des troupes, et encore moins des soldats blessés. La tension est à son maximum. Comment évacuer ces blessés ?
Maxime ne se pose pas de questions. Il accroche ses deux camarades aux trains d’atterrissage du Tigre. Le caporal-chef Blasco s’agrippe tant bien que mal à une poignée de la cabine de pilotage. Le Tigre manœuvre hors de la zone des combats. Cette action de Maxime Blasco ne figure pas dans les manuels de procédures d’évacuation de blessés du ministère des Armées. Ce qu’il a accompli ce soir-là – comme il le reconnaît lui-même – est digne d’un scénario de film hollywoodien.
Cette histoire, les Français l’ont déjà entendue. Été 2020, dans un reportage télévisé, « Max » raconte ce fait d’armes – à ses yeux très banal. Les téléspectateurs découvrent son acte de bravoure et le sauvetage des deux pilotes. Le commando fait alors la une du journal de France 2. Si la vidéo l’élève au rang de héros, lui ne se considère pas avec tant d’égard. « On ne peut pas qualifier une action comme ça. Je ne vois pas vraiment de héros. Je trouve le terme un peu fort. C’est au ressenti de chacun. C’était une action collective », confie l’intéressé à France 2. Nul ne se doute alors que les paroles de ce héros du soir seront les dernières qu’il prononcera devant une caméra.
Âgé de 34 ans, le caporal-chef Maxime Blasco servait dans le prestigieux corps des chasseurs alpins. Il en était à son cinquième déploiement dans la bande sahélo-saharienne. Le caporal-chef ne s’étendait pas sur ses faits d’armes. Auparavant, il a fait prisonnier cinq terroristes en montant à de leur position, a aussi participé à la destruction d’un convoi ennemi et a également contribué à la neutralisation d’un groupe d’une trentaine de terroristes. Le 18 juin 2021, au Mont-Valérien, Emmanuel Macron le décore de la médaille militaire pour sa bravoure au combat. Comme Maxime Brasco, ils sont des milliers à avoir connu leur baptême du feu au Mali. Nos soldats combattent sans relâche un ennemi qui exacerbe leur résilience. Alors que la France se désengage progressivement de ce théâtre d’opérations, ces milliers d’anonymes – dont leur actualité ne se limite qu’aux pertes – risquent tous les jours leur vie pour protéger la France du péril islamiste.
« Il fonce sur nous », le chef Jérémy déjoue un attentat suicide contre un convoi de Barkhane
Route nationale 16. Janvier 2021. Les soldats français viennent d’établir un campement temporaire près de la ville d’Homboro, non loin des Monts-Hombori. La zone couverte par les militaires se situe en plein territoire occupé par les groupes armés terroristes. Ces hommes et ces femmes appartiennent au 1er régiment de Tirailleurs d’Épinal (Vosges). Ils constituent le groupement désert Lamy. Parmi eux, le chef de patrouille Jérémy. Sa mission : assurer l’escorte d’un convoi logistique pour la base de Gossi.
La route nationale couvre un terrain escarpé et rocheux. Cette zone est connue des soldats, en raison de la menace IED. Ces mines artisanales sont le cauchemar des soldats français. Jérémy le sait et ajuste son dispositif pour assurer la sécurité du convoi. Il embarque dans son véhicule blindé : le VBCI. Ce mastodonte d’acier – 32 tonnes de blindage – est conçu pour le combat d’infanterie. À bord du blindé, Dylan (pilote), Camille (auxiliaire sanitaire), Jordan (tireur) et cinq autres combattants.
Le véhicule de Jérémy prend la tête du convoi. Ils s’apprêtent à parcourir une zone à risques, la forêt de Serma. Le convoi progresse lentement. Jérémy et son équipage sont aux aguets. Soudain, dans les broussailles, Jordan distingue des mouvements suspects. Une moto à trois roues double à vive allure le convoi.
Le motocycliste, au visage enturbanné, effectue plusieurs allers-retours en direction de l’arrière de la colonne. Jordan prend ordre auprès de son supérieur d’établir le contact avec le conducteur suspect. Avec ses camarades, le soldat effectue des gestes à l’attention du pilote. Ce dernier feint les avertissements des tirailleurs. Il se rapproche dangereusement du convoi. Jérémy décèle les intentions du pilote. Il sait qu’il a face à lui un terroriste.
Il donne ordre à Dylan de barrer la route de la moto. Le pilote s’exécute et positionne son VBCI. Le terroriste – affilié à la katiba Serma, responsable de deux attaques à l’IED ayant coûté la vie à cinq militaires français – dévie sa course et charge brutalement sur le blindé de Jérémy. À quelques mètres du VBCI, il déclenche son détonateur. Il percute de plein fouet le blindé qui absorbe le souffle de la détonation. À l’intérieur, l’équipage est sonné. Camille effectue alors les premiers soins pour ses camarades blessés. Ce jour-là, le chef Jérémy vient de déjouer un attentat kamikaze. Son action sauvent les vies de toute une colonne.
Radu-Mihai, le sang versé pour la patrie
Jardins du Sénat, loin du tumulte des combats. Comme chaque année, en cette veille du 14 Juillet, la Haute assemblée met à l’honneur les soldats qui ont versé leur sang pour la Nation. Gérard Larcher, président du Sénat remet leur décret de naturalisation à deux légionnaires. Parmi les heureux élus se trouve le caporal-chef Radu-Mihai.
Un sourire angélique se dessine sur son visage. L’émotion est palpable. En lui remettant ce document, le président Larcher lui énonce ces mots : « vous êtes devenu français, non par le sang reçu, mais par le sang versé. » Ces paroles ont une résonance toute particulière pour Radu-Mihai. C’est au Mali qu’il a gagné ce précieux privilège.
Équipier commando au sein du 2e régiment étranger de parachutistes, il est projeté au Sahel en 2019. Originaire de Roumanie, l’aridité du désert sahélien tranche avec le climat de son pays natal. Lors d’une patrouille dans le Gourma, il participe à une mission de reconnaissance contre un campement terroriste. Déposés par hélicoptères, le groupement de commandos dont fait partie Radu-Mihai s’engage dans une infiltration d’une dizaine de kilomètres.
Au cours de leur progression, les légionnaires sont pris en embuscade. Lourdement équipés, les islamistes tentent de stopper l’avancée des bérets verts sur leur campement. Le caporal-chef Radu-Mihai ne se laisse pas faire. Il abat l’un des assaillant et réussit à déjouer le piège adverse. Le légionnaire et ses coéquipiers entament alors la poursuite du groupe de fuyards. La quiétude des bois est coupée par les détonations des rafales de tirs. À bout portant, les coups de feu désintègrent les broussailles avoisinantes.
Les combats durent plus de trois heures. Le légionnaire Radu-Mihai décide de mettre un terme à cette attaque. Il fonce en direction de la position adverse. Il tire encore et encore pour pousser les djihadistes à se rendre. L’ennemi ne recule pas. Il monte à l’assaut du bosquet farouchement défendu par les islamistes. Dans sa course, il ouvre le feu et neutralise plusieurs adversaires. Alors qu’il appuie ses camarades, un tireur embusqué le fauche de plusieurs tirs en rafale avec sa Kalachnikov. Cinq balles atteignent le légionnaire. Le caporal-chef est alors grièvement blessé à la jambe et au thorax. Sur place, le caporal-chef se pose un garrot en attendant son évacuation sanitaire. Son action permet la saisie d’armes et de moyens de télécommunications, outre des pertes importantes dans les rangs de l’ennemi. Le caporal Radu-Mihai a fait sienne la devise de son unité : « La Légion est notre patrie ».
L’assaut du lieutenant Thomas
L’ennemi est imprévisible. Sa cruauté est sans limite. Au quotidien, les soldats de Barkhane composent avec cet adversaire, qui frappe sans prévenir et sème la mort sur son passage. Le lieutenant Thomas va en faire la terrible expérience. Officier du 93e régiment d’artillerie de montagne, il est projeté sur l’opération Barkhane, de janvier à mai 2017. Il occupe le poste de chef de groupe de commandos montagne. Ce 18 avril, lui et ses hommes sont dépêchés sur le village de Gourma-Rharous. Les terroristes viennent de passer à l’acte.
Plusieurs véhicules ennemis se regroupent dans cette zone. L’officier et ses hommes embarquent dans des hélicoptères. Au sol, ils engagent le combat. Le lieutenant manœuvre avec son groupe pour encercler son adversaire. Les terroristes ne veulent pas se rendre et ouvrent le feu à courte portée. Les djihadistes prennent la fuite devant l’avancée des Français. D’un sous-bois, un assaillant tire sur le groupe de Thomas. En tête de la colonne d’assaut, l’officier l’abat et intime l’ordre à ses subordonnés de poursuivre la progression. Le lieutenant Thomas coordonne depuis le sol la manœuvre d’aérocombat. Dans les airs, les hélicoptères pilonnent les positions de l’ennemi et couvrent la progression du deuxième groupe de commandos. Thomas et ses hommes acculent les terroristes. L’officier installe un point d’appui-feu. Il neutralise un deuxième djihadiste. Sur cette manœuvre, le groupe de Thomas capture trois prisonniers. Enfin, c’est lui qui coordonne la manœuvre héliportée pour l’extraction de ces hommes de la zone de combats.
France24 - Monde
Présidence française de l'UE : un mandat percuté par la guerre en Ukraine
Publié le : 30/06/2022 - 19:05
Grégoire SAUVAGE
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La France passe la main jeudi soir à la République tchèque après six mois à la tête du Conseil de l'UE. Selon un sondage Viavoice pour France 24, si les Français sont partagés sur le bilan d'Emmanuel Macron à l'issue de ce mandat et, plus globalement, sur la capacité de l'Union à faire face aux défis futurs, une large majorité plaide pour un resserrement des liens entre les pays membres dans le contexte de la guerre en Ukraine.
Accord pour faire chuter les émissions de CO2, régulation des GAFA, salaire minimum... Malgré un mandat perturbé par le retour de la guerre en Europe, la France n'a pas chômé pendant les six mois de la présidence de l'UE avec un total de 130 accords entérinés. Salué pour son activisme par ses partenaires, Emmanuel Macron a symboliquement transmis jeudi 30 juin la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne au Premier ministre tchèque Petr Fiala, en lui souhaitant "bon courage".
Au cours d'une courte cérémonie organisée à la fin du sommet de l'Otan, la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a remis un bâton aux couleurs de l'UE à son homologue tchèque Jan Lipavsky, en estimant que l'Europe sortait de la présidence française "plus forte, plus souveraine et, je crois, plus unie".
En revanche, dans la population française, la perception du bilan d'Emmanuel Macron à la présidence de l'UE est beaucoup plus mitigée, révèle un sondage exclusif de l'institut Viavoice pour France Médias Monde, France télévision et Radio France. Les Français ne sont que 35 % à juger ce bilan globalement positif contre 39 % qui pensent le contraire.
"La présidence française a été très bousculée par un agenda politique d'élections présidentielle et législatives qui ont affaibli Emmanuel Macron, et bien sûr par la guerre en Ukraine qui a changé la donne", explique Caroline de Camaret, cheffe du service Europe de France 24.
Le souhait d'une Europe puissante
Télescopée par l'invasion russe de l'Ukraine, la présidence française s'est rapidement retrouvée en première ligne sur le front diplomatique. Tout en affichant un soutien sans faille au président ukrainien Volodymyr Zelensky et en encourageant les livraisons d'armes à Kiev, Emmanuel Macron a également plaidé pour le maintien du dialogue avec Vladimir Poutine, une position d'équilibre parfois critiquée parmi les 27 mais approuvée par 61 % des Français, selon le sondage Viavoice pour France 24.
Dans ce contexte, les personnes interrogées plaident pour une Europe plus puissante et un renforcement des capacités militaires de l'Union. Ainsi, près des trois quarts des Français sont favorables à la création d'une armée européenne. C'est dix points de plus que lors de la première édition de ce baromètre publié en décembre 2021.
"L'UE a certes renforcé des capacité de production et de souveraineté, mais on est encore loin de la construction d'une armée européenne même s'il s'agit d'un leitmotiv d'Emmanuel Macron", rappelle toutefois Caroline de Camaret.
Guerre, inflation, prix de l'énergie : les Français plongés dans l'incertitude
Si les Français considèrent que l'Europe peut jouer un rôle stratégique et servir de bouclier en ces temps troublés, ils jugent de manière sévère la gestion européenne du conflit ukrainien. Ils sont ainsi plus d'un sur deux (57 %) à penser que l’UE n’est pas à la hauteur des enjeux.
Les sondés se montrent également sceptiques sur l'aptitude des 27 à relever les défis de demain. Entre une inflation qui s'envole dans la zone euro, des prix de l'énergie qui flambent et une guerre en Ukraine qui s'installe dans la durée, les Français affichent leur pessimisme pour l'avenir. Selon ce sondage Viavoice, ils sont 74 % à estimer que la situation de l'économie européenne va se dégrader.
>> À lire : Croissance en berne et inflation inédite : la France menacée par la "stagflation" ?
Dans les prochains mois, les Français appellent donc les pays membres à se serrer les coudes. Ils sont 62 % à considérer que les pays de l'UE doivent être plus solidaires entre eux.
"Cette guerre met l’UE face à des défis pluriels : celui de sa souveraineté, de son indépendance et de sa place politique dans la conversation internationale. Sans doute ici s’invente un lien nouveau entre les Français et l’UE dans un contexte international instable et face aux enjeux planétaires", notent les sondeurs. "Ce n’est pas moins d’UE mais bien plus d’UE que réclament les Français".
Selon cette enquête, 60 % des Français estiment que l’UE doit constituer un sujet important voire prioritaire (13 %) pour le quinquennat qui s’ouvre.
Étude réalisée en ligne du jeudi 23 au lundi 27 juin 2022 auprès d'un échantillon de 2 000 personnes représentatif de la population française.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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DEMAIN A LA UNE
Présidence française de l'UE : quel bilan pour Emmanuel Macron ?
La chronique de l’éco
Plan climat de l'UE : vers la fin des véhicules thermiques en 2035
Ici l'Europe
Crise ukrainienne : l’Europe prête à plonger dans la récession ?
Valeurs Actuelles
[Goldnadel] Pourquoi la dictature iranienne est-elle traitée avec tant d’indulgence ?
Depuis qu’il a publié ses Versets sataniques Salman Rushdie est l’objet d’une fatwa de l’ayatollah Khomeini. Les successeurs de celui-ci l’avaient mise sous le boisseau, mais le dernier en date, Khamenei, l’avait à nouveau considérée d’actualité. Notons d’ores et déjà que celui-ci, plutôt que d’être taxé d’extrémiste en vertu de sa réputation bien établie, a été étiqueté de « conservateur » par la presse française bien-pensante.
D’ailleurs, les nationalistes iraniens ne sont jamais « d’extrême droite » comme à Rio ou à Rome, ils sont tout au plus « ultra-conservateurs ». Et un correspondant de presse n’a jamais aperçu un « faucon » voler dans le ciel de Téhéran, contrairement aux oiseaux de proie qu’il peut observer dans les cieux de Washington ou Tel Aviv.
Donc, c’est Hadi Matar, un sympathisant du régime des mollahs, vivant aux États-Unis, qui a attenté gravement à la vie et à l’intégrité physique du courageux intellectuel indien, en conformité avec la fatwa revigorée. La presse « conservatrice » de Téhéran exulte.
Deux jours auparavant, un Gardien de la Révolution iranien était poursuivi par la justice américaine pour avoir fomenté un assassinat contre John Bolton, diplomate très opposé aux menées iraniennes. La semaine dernière, les Israéliens guerroyaient avec le Djihad islamique de Gaza dont le leader politique était à Téhéran.
A ce stade, encore une observation de vocabulaire : bien que le mouvement précité soit classé comme « terroriste » par tous les Etats démocratiques, le Monde s’évertue à le considérer de manière plus euphémique comme un « mouvement armé ».
Depuis des années, l’Etat iranien fait régner la terreur à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières. A l’intérieur, il pend ou enferme les journalistes, les homosexuels et les artistes. Ainsi, le grand cinéaste Jafar Panahi est-il en prison sans que ce monde artistique si courageux et généreux ne s’en émeuve grandement. Ainsi encore, la merveilleuse avocate Nasrin Satoudeh a-t-elle été emprisonnée pour avoir osé pénétrer sans voile dans un tribunal, sans que le monde féministe et progressiste occidental ne s’en offense vraiment.
A l’extérieur, et sans même évoquer la mainmise du Hezbollah sur le Liban sous sa férule, les islamistes iraniens ont commis deux attentats dévastateurs contre des institutions juives à Buenos Aires causant plus de cent morts. Un juge argentin trop courageux a été assassiné dans une froide indifférence du pouvoir en place et des journalistes internationaux.
Quant à l’attentat contre Rushdie, nos Insoumis, ordinairement bouillants, ont rivalisé dans les communiqués à l’eau tiède…
En France même, à Villepinte, le pouvoir à Téhéran a organisé un attentat à la bombe contre sa principale organisation d’opposants. Un des auteurs a été condamné par la justice belge. Qui s’offusque que l’Etat belge, avec l’assentiment passif de l’Europe si intransigeante paraît-il, s’apprête à l’échanger contre un des otages judiciaires que Téhéran s’applique à capturer, dont parmi eux plusieurs Français ?
J’en arrive à l’apathie politique et médiatique. On passera rapidement sur l’attitude de l’extrême gauche insoumise. Son islamo-gauchisme idéologique et électoraliste est suffisamment documenté. Lors du conflit entre Israël et le Djihad islamique, ses représentants vibrionnants (Autain, Guiraud, Panot et consorts) ont vilipendé Israël le samedi soir quand ils ont espéré que l’Etat juif était à l’origine de la mort de six enfants à Gaza mais sont restés mutiques le dimanche matin, lorsqu’il s’est avéré que c’était le Djihad pro-iranien qui avait envoyé par maladresse un missile sur la population de Gaza.
Quant à l’attentat contre Rushdie, nos Insoumis, ordinairement bouillants, ont rivalisé dans les communiqués à l’eau tiède dans lesquels le vocable « islamiste » était proscrit.
Mais plus généralement, le régime iranien fait l’objet d’une indulgence remarquable. J’invite, par exemple, mes lecteurs à consulter le compte Twitter de Benjamin Barth, correspondant du Monde au Proche-Orient. Ils y trouveront des centaines de gazouillis d’un antisionisme de la meilleure eau. Ils n’en trouveront pas un seul contre les mollahs de Téhéran.
Par comparaison, la presse bien-pensante se montre, à juste titre, sévère envers l’Arabie saoudite. La visite de son homme fort en Occident, responsable probable de l’assassinat d’un journaliste en Turquie, a fait l’objet de commentaires au vitriol. Mais le prince ben Salmane a également amélioré le sort des femmes dans son pays. Et il fait montre à l’égard d’Israël de moins d’agressivité.
C’est dans le creux de ces constatations qu’habite l’explication. Dans l’inconscient de l’idéologie médiatique, soumise encore à l’extrême gauche, un régime qui a juré la destruction de l’Etat juif occidentalisé ne peut pas être tout à fait détesté.
France24 - Monde
75e anniversaire de l'indépendance de l'Inde : la plus grande démocratie du monde en danger ?
Publié le : 15/08/2022 - 08:50Modifié le : 15/08/2022 - 10:13
Samia MARIE
L'Inde célèbre les 75 ans de son indépendance, lundi 15 août. Avec plus de 1,3 milliard d'habitants, c'est la plus grande démocratie au monde. Pourtant, les opposants du Premier Ministre, Narendra Modi, dénoncent la dérive dictatoriale du pouvoir. Le 5 août, les chefs de file du Congrès, le principal parti d'opposition, ont été interdits de manifester contre l'inflation et le chômage. Reportage de Samia Marie et Anida Saifi.
Valeurs Actuelles
“Nous démentons catégoriquement” : l’Iran nie tout lien avec l’agresseur de Salman Rushdie
Salman Rushdie a été poignardé au cou vendredi 12 août alors qu’il s’apprêtait à participer à une conférence à New-York. Depuis, l’écrivain a été hospitalisé pour recevoir les soins nécessaires. Pour rappel, l’écrivain américano-britannique d’origine indienne était la cible de menaces depuis une trentaine d’années après avoir publié son ouvrage intitulé Les Versets sataniques. Trois jours après cette attaque, Le Figaro indique que l’Iran a tenu à écarter tout lien entre l’Iran avec l’agresseur de Salman Rushdie. « Nous démentons catégoriquement », s’est indigné Nasser Kanani, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères lors d’une conférence de presse.
La « ligne rouge » franchie
Il y a trente-trois ans précisément, la fatwa lancée contre l’écrivain avait été initiée par l’Iran. « Personne n’a le droit d’accuser la République islamique d’Iran », a lancé Nasser Kanani, qui a précisé que « seuls Salman Rushdie et ses partisans mériteraient d’être blâmés et même condamnés ». En effet, le porte-parole iranien a rappelé que l’écrivain avait franchi « les lignes rouges de plus d’un milliard et demi de musulmans » en « insultant les choses sacrées de l’islam ». Pour rappel, Salman Rushdie a été attaqué par Hadi Matar, un homme de 24 ans d’origine libanaise. Selon Nasser Kanani, l’auteur des Versets sataniques se serait lui-même « exposé à la colère et à la rage des gens » en publiant son ouvrage.
France24 - World
Paris ramps up fight against monkeypox with new vaccine centre serving most-affected groups
Issued on: 02/08/2022 - 19:26
Mariamne EVERETT
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French health authorities announced Tuesday that 2,171 monkeypox cases have so far been confirmed in France, more than half of them in the Paris region. To combat this rising number, local authorities have opened the capital’s first vaccination centre dedicated entirely to administering the smallpox vaccine – which has been found to be effective against monkeypox – to targeted groups.
Located in Paris’s 13th arrondissement (district), the dedicated monkeypox vaccine centre currently consists of one waiting room with small adjoining vaccination at the Edison community health centre.
Upon entering, patients are immediately informed that they can only be vaccinated if they have reserved on Doctolib, a privately run website that many French residents use to book medical appointments. Staff at the reception desk have the patient fill out a questionnaire and verify their identities, although patients are not required to have a doctor’s prescription to be inoculated.
The French government said last week it would mobilise more people to help administer vaccines, including doctors, nurses and medical students. Once patients have been vaccinated, they will be booked in for a second appointment within 28 days, although health authorities have said this time limit may be extended.
If someone comes to the centre with monkeypox symptoms, they are immediately sent home to self-isolate for the duration of the illness, which typically lasts two to four weeks. Samuel Etien, a medical student and volunteer at the centre, recommends people consult a physician if they notice any kind of rash consisting of large hardened pimples with pus or crusts developing in the area around their mouth or the palms of their hands; pimples that often appear all at once; and mouth or anal pain. The medical student says the most common symptoms are a red rash on the anal or oral mucous membranes, a cluster of pimples, influenza-like symptoms (fever, aches) and swollen lymph nodes in the neck and armpits. Etien said confirmed or suspected cases should be isolated as soon as possible.
Serving 'at risk' groups
Some 95 percent of French monkeypox cases have been diagnosed in men who have sex with men, and a quick glance around the waiting room confirms that most of those being inoculated on Monday were male.
The vaccine centre is currently prioritising the most at-risk populations, including gay men, trans people, those with multiple sexual partners and sex workers, with no immediate plans to open up vaccinations to the general public. In an effort to encourage sex workers to get a preventative dose of smallpox, the centre is planning to allow sex workers to make appointments through third-party associations in addition to Doctolib.
Frederique and Hervé, two gay men who acknowledged they were in the high-risk group, said they were getting the vaccine because "the illness is spreading and we’re going on holiday to Africa so we wanted to take pre-cautions".
"This isn’t just a gay disease," they said as they left the centre. It’s a statement echoed by Dr. Yannick Simonin, a virologist and lecturer specialising in emerging viruses at the University of Montpellier, who told Le Monde : "Anyone who has close physical contact with another person who has contracted monkeypox is at risk, regardless of sexual orientation. Monkeypox does not only concern this (homosexual) community, even though the number of cases within it is currently over-represented."
Renaud, 50, said he got vaccinated since he is considered "a person at risk" as a gay man with multiple sexual partners. He only needed a single dose since he was vaccinated against smallpox when he was younger. While it was difficult at first to secure an appointment on Doctolib he said the government was handling the outbreak well.
Adrian, another gay man, said he has multiple sexual partners and wanted to get the vaccine so he could "have a normal life without being scared". He expressed hope that the virus will continue to be taken seriously, as he feels the government reacted too slowly to the Covid-19 outbreak.
Anne Souyris, the deputy mayor of Paris in charge of public health, said there are plans to expand the vaccine centre “as much as possible”, adding that other venues could be opened if there are enough personnel to staff them. Through these and other measures, she hopes that “this epidemic will be contained, or at least slowed down, by the end of the summer".
Etien said he remains "concerned”.
“The number of cases is doubling every two weeks at the moment and no similar situation of monkeypox infection has occurred in Europe to date," he said.
"Vaccinations have started well and will continue and intensify throughout the summer and even into September. But what is missing are public information campaigns and walk-in vaccination centres, which would facilitate access for people who are isolated" or less well-informed about the risks.
He said vaccine centres had been set up quickly, likely because of previous experience with Covid.
However, he said, the vaccines are not being managed in the same way due to the secrecy surrounding smallpox, which can be a potent biological weapon. The French state keeps stocks of the vaccine in case of a biological attack.
Amélie Verdier, the head of the Paris regional health agency, told AFP on Monday that the speed of the vaccine roll-out is still hampered by a shortage of trained professionals to administer them at centres across the capital.
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France to mobilise extra support for monkeypox vaccines as 1,700 infected
Spain and Brazil report first monkeypox-related deaths outside Africa
PUBLIC HEALTH
WHO declares monkeypox a global health emergency
Известия (RUS)
В России готовы совместно с другими странами производить Су-75
Россия готова производить в кооперации однодвигательные истребители Checkmate (Су-75). Об этом 16 августа сообщил директор Федеральной службы по военно-техническому сотрудничеству России Дмитрий Шугаев.
«Охотник» в пятом поколении: Су-57 и дроны станут использовать вместе
Эскадрильи истребителей и тяжелых беспилотников смогут контролировать территории в тысячи километров
«Могу подтвердить, что в настоящее время ведутся консультации с некоторыми иностранными заказчиками по вопросу сотрудничества в рамках проекта Checkmate», — сказал он «РИА Новости».
Шугаев уточнил, что параметры такого сотрудничества предусматривают не только поставку финальных изделий, но и технологическую кооперацию.
Он отметил, что заявленные характеристики истребителя уже в настоящее время находятся на уровне существующих предложений от иностранных конкурентов и даже превосходят их, но перед экспортом Checkmate пройдет определенный путь. Шугаев считает, что Су-75 будет востребован в своем сегменте.
Глава «Ростеха» Сергей Чемезов на встрече с президентом России Владимиром Путиным 18 мая заявил, что серийное производство Су-75 Checkmate начнется в 2027 году.
24 марта стало известно, что такая модель истребителя прошла испытания в аэродинамической трубе. В тексте патента к легкому тактическому самолету уточнялось, что его конструкция обеспечивает ему углы атаки и аэродинамические характеристики, значительно улучшающие крейсерские, маневренные и взлетно-посадочные параметры в сравнении с другими однодвигательными самолетами.
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New York Times - World
‘Captain Condom’ Turned the Tide in Thailand’s War on AIDS and Overpopulation
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At a time when most Thais avoided discussing safe sex and family planning, Mechai Viravaidya promoted condom use with spectacle and humor, saving millions of lives.
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By Seth Mydans
BANGKOK — Mechai Viravaidya twice saw Thailand in desperate trouble — first from a ruinous population explosion and then from the AIDS epidemic — and he responded to both crises the same way: with condoms and his own considerable charisma.
Birth control was something Thais neither talked about nor very much practiced in the early 1970s, when the country’s population was growing at an unsustainable pace and the average family had five children.
So Mr. Mechai decided to tackle the subject that no one else would touch, spearheading a nationwide campaign to publicize and demystify contraceptives.
“It wasn’t a job for intelligent people, smart people, respectable people, aristocratic people,” he said in a June interview.
Mr. Mechai, now 81, is in fact all of these, the foreign-educated son of two doctors, the husband of a former private secretary to the king and, over the years, a government minister, organizational leader and senator.
But he is also uninhibited, unpretentious and always willing to put on a show to persuade people.
His goal with the family-planning campaign, he said, was to make condoms just one more item shoppers picked up in the market, along with soap, toothpaste and dried fish. To pull that off, he knew it would help to lend condoms positive associations, something that made people smile.
“If I can accomplish that by blowing up condoms or filling them with water,” he said, “then fine, I’ll do it.”
Mr. Mechai was speaking not far from the Bangkok offices of the Population and Community Development Association, the organization he founded nearly 50 years ago to fight poverty in Thailand, with family planning a linchpin.
He toured the country, village to village, with an endless array of gimmicks and publicity stunts that linked condoms with fun. Filling them up with water past the point of breaking was a staple performance.
“Who can blow up the biggest condom?” he would call out to the crowds. “Who can make it burst!”
He opened what he called family-planning “supermarkets” at bus stations to distribute contraceptives and persuaded Buddhist monks to bless condoms, distributing videos of the ceremonies. To educate younger Thais, he produced a safe-sex English alphabet that included letters like B for birth control, C for condom and V for vasectomy.
In addition to the spectacle, the campaign had serious infrastructure behind it. He mobilized and trained a network of 350,000 teachers and 12,000 village community leaders.
And he didn’t limit his family-planning efforts only to condoms. In Bangkok, he offered mass free vasectomies on a parade ground near the palace to celebrate the king’s birthday.
The Fight Against H.I.V.
An estimated 40 million people are living with H.I.V. worldwide. About 10 million of them do not have access to treatment.
Some found his methods offensive, or at least insufficiently decorous. A newspaper columnist, trying to formulate an insult, suggested that people start calling condoms “mechais.”
The idea caught on, and Mr. Mechai framed a copy of the article to hang on his wall.
It all added up to more publicity, the main weapon in his arsenal, and the results of his campaign were dramatic. Thailand’s population growth rate fell from more than 3 percent in 1974 to 0.6 percent in 2005, and the average number of children per family shrank from five to fewer than two.
The World Bank called Mr. Mechai’s campaign “one of the most successful and effective family planning programs in the world.”
In 1970, both Thailand and the Philippines had equivalent populations of 36 million.
“Now we have about 70 million and they have 107 million,” Mr. Mechai said in the interview, actually understating the Philippines population, which is over 110 million. He added that if Thailand hadn’t addressed its population issue it, too, would be sending millions of its citizens abroad to find work.
“If we hadn’t stepped in it would have been to the deep detriment of the economy of Thailand and the quality of life,” he said.
When the AIDS pandemic began to overwhelm Thailand in the late 1980s, Mr. Mechai employed the same knack for publicity, persuasiveness and showmanship in combating the disease.
As with his first condom campaign, he initially struck out on his own as the government refused to back a safe-sex campaign, fearing it would hurt the lucrative sex-tourism industry.
So Mr. Mechai turned instead to the military, a powerful institution beyond the reach of civilian government, which agreed to air regular safe-sex announcements on its 300 radio stations and five television stations.
Then in 1991, a new prime minister, Anand Panyarachun, embraced AIDS prevention, making Mr. Mechai his minister of information and tourism. Every government ministry was now called on to play a role in AIDS education.
“We had condoms out everywhere on the streets — everywhere, everywhere,” Mr. Mechai said in a TED Talk recounting his approach. “In taxis, you get condoms, and also, in traffic, the policemen give you condoms.”
And Mr. Mechai — despite or perhaps because of his M.B.A. from Harvard — took it upon himself to become the recognizable symbol that he said every successful marketing program needs, dubbing himself “Captain Condom” and going to schools and night clubs to promote safe sex.
The World Health Organization called Thailand’s approach to the AIDS crisis “the quickest response to the problem that we have ever seen.” The United Nations said Mr. Mechai’s program had achieved a 90 percent decline in new infections, and the World Bank estimated that it had saved 7.7 million lives between 1991 and 2012.
Mr. Mechai was born in Bangkok in 1941, to a Scottish mother, Isabella MacKinnon Robertson, and a Thai father, Samak Viravaidya, both doctors, who had met as students at the University of Edinburgh Medical School.
Raised speaking Thai and English, he went to high school and college in Australia, earning a bachelor’s degree in commerce in 1964 from the University of Melbourne.
His comfort among both Thais and Westerners, Mr. Mechai said, has enhanced his ability to pitch his programs — and lobby for financing — in different cultures, successfully courting substantial grants from foundations, development organizations and foreign governments.
Returning to Thailand in 1966, Mr. Mechai thought at first of becoming a doctor like his parents. “I helped my father stitch up a finger that had been cut off, holding on to a rubber tourniquet,” he said, “and I realized, that’s not for me.”
Attracted by the wide range of issues it addressed, he joined the government’s National Economic and Social Development Board, where he served for eight years as an economist.
At the same time he found other outlets for his energies, writing a newspaper column, hosting an evening radio show and teaching a part-time university English course.
His penchant for performance also led him to acting, and he appeared in a popular, sentimental TV drama, “Star-Crossed Lovers,” playing a Japanese army officer who falls in love with a Thai college student during World War II.
In 1971 he married a childhood friend, Thanpuying Putrie, with whom he has one daughter. His wife is a cousin of King Bhumibol Adulyadej, the father of the current king, and she served for years as his deputy principal private secretary. Mr. Mechai delights in saying that his mother was the doctor who delivered his future wife.
In his role as a government economist, he toured the country and saw firsthand the poverty, and the social and economic dislocations that he later devoted his life to addressing.
“There were children everywhere,” he said of Thai villages. “This was the great problem. And I realized I was wrong in thinking the government could do everything. So I decided to go out on my own.”
In 1974 he left government to found the Population and Community Development Association. It flourished and branched out to address a range of social and economic issues, from rural development to environmental protection.
In the years that followed, his career path took him in and out of government roles, including as cabinet spokesman, deputy industry minister and three terms as a member of the Senate between 1987 and 2006.
In addition to his work on family planning and safe sex, developing Thailand’s rural economy has been a decades-long focus of his activism. In the 1990s, he founded the Village Development Project, which aims to foster entrepreneurship and create income-generating activities in rural Thailand.
It has set up small factories in the countryside to lure workers back home from sweatshops in Bangkok, part of an effort to combat the urban migration that has debilitated rural economies.
His said his greatest pride now is the Mechai Bamboo School in northeastern Thailand, set up to “re-engineer rural education” by turning the school into a lifelong learning center and an active contributor to life in its community.
A boarding school with a student body of 180 that makes a point of including undocumented and disabled students, it extends the concept of education into a set of life skills, according to Mr. Mechai.
“The school aims to foster good citizens who are honest, willing to share, and truly accept and practice gender equality,” Mr. Mechai said.
Its outreach programs offer assistance to older villagers, give nutritional advice to pregnant women and assist in small-scale agriculture.
Mr. Mechai said more than 100 small rural schools have begun to follow his lead in becoming more involved in their communities.
Though now at an age when most people are slowing down, Mr. Mechai has no plans to stop addressing what he said were his life’s main concerns: “to combat economic and social inequality by reducing births, reducing deaths from AIDS and reducing poverty, financial dependence and ignorance.”
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Известия (RUS)
Российские производители шоколада могут «расслабиться» после ухода Lindt
Компания Lindt & Sprüngli является одним из эталонов по производству качественного шоколада. После их ухода с российского рынка отечественные производители «могут расслабиться» из-за отсутствия таких конкурентов. Об этом заявила 16 августа председатель совета директоров группы компаний «Конфаэль» Ирина Эльдарханова.
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«Я бы сказала, что с точки зрения конкуренции отсутствие такой высокой планки в России — это нехорошо. Все-таки иметь в конкурентах компании, которые борются за качество и соответствуют своим заявленным позициям, — это хорошо. Отсутствие таких конкурентов, мне кажется, расслабляет компании, которые работают в России, в том числе и зарубежные. Ведь другие компании не уходят. Nestle не уходит, Alpen Gold на месте остается. Для них Lindt был хоть какой-то планкой, а сейчас такой планки не будет», — заявила она в беседе с «Газетой.Ru».
Эльдарханова отметила, что Lindt много лет шли к тому, чтобы открыть магазины в России и продавать в розницу. И за время своей работы в РФ у компании появилось много поклонников.
При этом эксперт отметила, что в продукции Lindt нет ничего особенного, так как компания изготавливала стандартные конфеты, но хорошего качества.
«Можно ли выпускать продукцию такого же качества? Да, можно. Нет ничего эксклюзивного. Lindt делает абсолютно стандартные конфеты, нет никакой проблемы их изготавливать. Многие просто этого не делают, чтобы не повторять. Но с точки зрения технологий, вида, качества конфет ничего особенного нет», — заключила Эльдарханова.
О том, что швейцарский производитель шоколада и кондитерских изделий Lindt & Sprüngli покинет российский рынок, стало известно ранее во вторник.
С 9 марта Lindt & Sprüngli приостановила поставки продукции в Россию и временно закрыла магазины на территории страны.
26 июля «Известия» узнали, что Россия по итогам 2021 года поставила на мировые рынки свыше 324 тыс. т шоколада, что в 9,3 раза больше, чем в 2002 году. Эксперты Россельхозбанка прогнозируют, что в перспективе 3–5 лет в мировом экспорте шоколада Россия может подняться еще на 2–3 позиции вверх и обогнать Францию, Италию и Канаду. Основные рынки сбыта российского шоколада — Казахстан и Китай. На них приходится более 30% от всего экспорта продукта в натуральном выражении.
Иностранные компании начали покидать российский рынок на фоне введенных Западом санкций против РФ из-за начала спецоперации по защите мирного населения Донбасса.
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France24 - World
Heatwaves threaten marine life as Mediterranean reaches record temperature
Issued on: 04/08/2022 - 17:55
Cyrielle CABOT
France has seen searing temperatures in successive heatwaves over the past few weeks, but it’s not only on land that temperatures are insufferably high. The Mediterranean Sea’s surface temperature reached a record high 30.7°C in late July, and marine heatwaves are becoming increasingly common because of climate change – with dramatic consequences for biodiversity.
As Europe battles wildfires and record drought on land, rising sea temperatures pose another kind of threat. On July 24, the temperature in the Mediterranean reached a peak of 30.7°C off the coast of Alistro in eastern Corsica, according to the Keraunos meteorological observatory. The next day, in the bay of Villefrance-sur-Mer – an idyllic beach town a few miles from Nice – a researcher at the local oceanographic laboratory recorded a temperature of 29.2°C.
“It’s unprecedented,” said the researcher, Jean-Pierre Gattuso. The Mediterraean’s temperature is usually between 21° and 24°C at this time of year.
“What we’re seeing is a marine heatwave,” Gattuso said. “Like the heatwaves we get on land, it’s characterised by unusual temperatures for the season and can go on for several days or even weeks.”
In this case, Gattuso said, record temperatures have been continuing since the end of June and are affecting the entire western Mediterranean, from the heel of the Italian boot to Spain.
>> France’s unprecedented drought shows climate change is ‘spiralling out of control’
This climatic anomaly is linked to the successive heatwaves that have ravaged southern and western Europe in recent weeks.
“The temperature in the atmosphere and the temperature in the ocean work in tandem,” said oceanographer Carole Saout-Grit at Paris’s CNRS research institute. “When we talk about global warming, we’ve got to remember that 90 percent of the heat that has accumulated since the pre-industrial era has been absorbed by the ocean.”
“When you’ve got excess heat in the atmosphere, the ocean will try to suck it out, so that can cause the water to overheat,” Saout-Grit continued. But for the sea to overheat, there must be no wind. And that is “precisely the situation in the Mediterranean at the moment – otherwise, a gust of wind would allow the water at the surface to mix with the cooler water at the bottom, and the overall temperature would drop”.
>> ‘Humanity is bullying nature – and we will pay the price,’ WWF chief tells FRANCE 24
These marine heatwaves don’t just happen in the Mediterranean. “The Pacific Ocean, particularly the North Pacific … has already been affected by this phenomenon,” Gattuso noted. Marine heatwaves have also been observed in the South Atlantic and even the Arctic.
These sudden, atypical spikes in temperature – which come on top of the long-term trajectory of the oceans warming – have disastrous consequences for aquatic fauna and flora. “With a team of 70 scientists, we’ve studied the impact in the Mediterranean for the period 2015-19. We found out that 90 percent of the area had been affected and that around 50 species had suffered deaths on a large scale,” Gattuso said.
On the other side of the world, marine heatwaves are also contributing to the bleaching of the Great Barrier Reef, turning the coral white. According to an Australian government report published in May, 91 percent of the reef has suffered bleaching due to a prolonged heatwaves during the southern hemisphere’s summer season.
Around 50 percent of the world’s coral reefs are considered to be under threat from climate change.
>> 'Code red for humanity': Bombshell UN climate change report shows global warming accelerating
This article was translated from the original in French.
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CLIMATE CRISIS
France’s unprecedented drought shows climate change is ‘spiralling out of control’
‘Humanity is bullying nature – and we will pay the price,’ WWF chief tells FRANCE 24
FRANCE
French state faces landmark lawsuit over climate inaction
BBC
Turkey-Greece migrants: 38 people found stranded on tiny, unnamed island
By Megan FisherBBC News
A group of 38 migrants, including a heavily pregnant woman, have been found stranded on a tiny, unnamed island along the Turkish-Greek border.
The 22 men, nine women and seven children say they have been on the Evros river islet since mid-July.
After being located on Monday, they were taken to mainland Greece.
The country's migration minister said the group were all in a "very good condition" and the pregnant woman had been taken to hospital as a precaution.
However, at least one child died on the islet, which is near the Greek town of Lavara, according to the group and human rights agencies. Greek police have yet to confirm this.
There had been some uncertainty over the group's location and therefore over whether Turkey or Greece should have stepped in to help.
Greek authorities initially said the people - who police say all identify themselves as Syrian - were in Turkish territory.
They were eventually found about 4km (2.4 miles) south of the coordinates outside the Greek territory that was initially reported some days ago. This is why, Greek police suggest, the migrants had not been found earlier.
Baida, one of the women in the group, described being treated like "a football game between the two sides" - Turkey and Greece.
"No-one wants us. No-one hears us. No-one wants to help," she added.
Greece's treatment of migrants trying to reach Europe from Turkey has been highlighted for a number of years.
Human rights groups allege thousands of people seeking asylum have been pushed back before being given the chance to apply for asylum. It's also caused rows within the EU after a senior official claimed last year that the country was breaching European fundamental rights.
Some refugees say they have been forcibly returned to Turkish waters.
The Greek government has always denied these claims and insists it complies with European and international law.
This incident on the Evros river "highlights the brutality of pushbacks", said Dimitra Kalogeropoulou, the Greece director of the International Rescue Committee.
Between January and June 2022, 232 Syrians arrived in Greece by sea according to the UN.
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Migrants accuse Greece of pushing them back out to sea
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France24 - World
Afghanistan suffering ‘one of the world’s worst humanitarian crises’ under Taliban
Issued on: 15/08/2022 - 06:34Modified: 15/08/2022 - 06:37
Cyrielle CABOT
Afghanistan has been suffering through a grave humanitarian crisis since the Taliban took control on August 15, 2021. According to the UN, 95 percent of Afghans are going hungry. It’s a catastrophe that worsened after the fall of Kabul one year ago, exacerbated by the US decision to freeze the Afghan Central Bank’s assets and the international sanctions that have crippled an already fragile economy.
The Afghan economy was already in a terrible state when the Taliban seized Kabul a year ago, with half the population living below the poverty line. The situation has only worsened since then. International aid accounted for 80 percent of the Afghan state budget – but it was cut off upon the Taliban victory, prompting economic collapse and depriving many Afghans of basic necessities.
“Afghans’ lives were turned upside down on August 15, 2021,” said Fereshta Abbasi, an Afghanistan specialist at Human Rights Watch. “People are dying of hunger amid one of the world’s worst humanitarian crises.”
When Samy Guessabi, regional director of the NGO Action Against Hunger, arrived in Kabul in March, he found the once-bustling Afghan capital practically at a standstill. “Many Afghans have lost their jobs and people still working have seen their salaries drop massively,” he said. “At the same time, the cutting off of international aid has prompted a cash crisis. So people can’t even withdraw their savings from the bank. And Afghans who have left the country are finding it very difficult to send money back to their relatives.”
“Many families are reduced to prioritising the most rudimentary needs – for shelter and food,” Guessabi continued. “But when you walk past the market stalls, you can see there isn’t a shortage of food. Rather, people can’t afford to buy it.”
Fuelling this crisis further, the Russian invasion of Ukraine sent food prices soaring. “The price of certain foods has doubled, including cooking oil, rice and flour,” Guessabi noted.
‘Afghan women have lost everything’
In total, nearly 20 million people – half of the Afghan population – are suffering from food insecurity and 95 percent of the population do not have enough food to eat, according to the UN’s World Food Programme (WFP). More than a million children under the age of five suffer from acute and prolonged malnutrition.
In Ghor province, in central Afghanistan, the WFP recently announced that tens of thousands of people are facing level 5 “catastrophic” acute food insecurity, the highest level short of a famine. “The situation is even worse in southern Afghanistan, which is predominantly agricultural and suffers from frequent droughts,” Guessabi said.
In response to this situation, Action Against Hunger regularly hands out cash to vulnerable sections of the population. But this emergency measure is “far from ideal” and often insufficient, Guessabi lamented.
>> Taliban failures speed up Afghan brain drain, battering an already crippled economy (Part I)
Women and children are the primary victims of this economic and humanitarian crisis. “Children are taken out of school and put to work,” Abbasi said. “Families will sell one or more to provide the means to support the rest of the family.”
Children are often sold to become cheap labour, but girls are also sold into forced marriages – practices that are longstanding in Afghanistan but are becoming more and more common.
“Afghan women have lost everything; like men, they’ve often lost their jobs – although sometimes they were the only ones working in the household – but in addition to that they’ve lost a lot of fundamental human rights,” Abbasi said.
The Taliban have tightened restrictions against Afghan women – imposing the burqa on them and forbidding them to travel alone. Although they are still allowed to work in certain jobs, Afghan society now has a clear segregation between men and women.
A further consequence of Afghanistan’s crises is that the health system is exhausted.
“This humanitarian crisis has been going on for decades, with wars, political turmoil and environmental problems, but now it’s reaching fever pitch,” said Amber Alayyan, deputy head of the Médecins Sans Frontières (Doctors Without Borders or MSF) Afghanistan section, which has been operational there since 2011.
“And as malnutrition gets worse, people become more vulnerable to diseases and the strain on the health system intensifies,” Alayyan continued.
“I remember one woman who came in with her baby, about eight months old – he was tiny,” Alayyan recounted. “I was talking to her and I realised that her dinners mostly consist of just a cup of tea. She was totally malnourished and so she didn’t produce enough milk to feed her baby.”
‘A vicious circle’
In western Afghanistan’s Herat region, where MSF has a clinic, Alayyan sees about 800 patients a day compared to about 100 a day just a few months ago. However, the MSF centre only has about 60 beds.
“We can see people coming from much further afield than we used to,” Alayyan said. “People are coming to our facilities because most local hospitals are severely understaffed and are short of crucial drugs like antibiotics.”
Alayyan and Guessabi have similar assessments of the past year: the pressure on humanitarian organisations is worse than ever. Even though both MSF and Action Against Hunger have increased their budgets for Afghanistan, they are still worried about the next few months.
“We’re approaching the rainy season and after that it’s winter,” Guessabi said. “Some villages are going to become inaccessible. I really don’t want to imagine what it will be like if their residents aren’t able to stock up beforehand."
“The international sanctions are having a terrible effect on the Afghan population,” he added. “The only way out of this crisis is to allow the economy to get going again – and the only way for that to happen is to allow foreign investment to flow into Afghanistan.”
The international community has made renewed aid to Afghanistan conditional on the respect for human rights, notably women’s rights. In March, when the Taliban decided to ban girls from secondary school, the World Bank suspended some $600 million (€541 million) in aid.
“Over the past year, the Taliban have become more and more repressive instead of acceding to the international community’s demands for improvements in Afghans’ living conditions,” Human Rights Watch’s Abbasi said. “The Taliban should act urgently to resolve these issues. And in any case, international organisations must continue to fight for solutions to help the Afghan people.”
But as things stand, it looks like the situation is only getting worse. Alayyan is seeing more and more patients arriving with serious conditions. “We’re seeing huge numbers of people coming in with acute diarrhea, measles and cholera,” she said. “This is a direct consequence of poor nutrition and poor access to health services. It’s a vicious circle.”
This article was translated from the original in French.
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ONE YEAR ON
Taliban failures speed up Afghan brain drain, battering an already crippled economy (Part I)
On the ground
Poverty pushing Afghan families to sell young girls into marriage
On the ground
Afghan farmers fear Taliban ban on opium production will leave them destitute
New York Times - World
Dr. Oh, ‘the God of Parenting,’ Will See You Now. On Television.
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In South Korea, Dr. Oh Eun-young, a celebrated psychiatrist, has helped destigmatize seeking therapy and blown up the traditionally private relationship with patients by putting it all on TV.
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By John Yoon
SEOUL — Appointment day was finally here. The parents had waited for a month to see the renowned psychiatrist in South Korea about their child’s issues. They entered the room, the doctor arrived, and the door closed.
Then the teleprompters turned on, the cameras started rolling, and the producer shouted, “Action!”
So began the taping of “My Golden Kids,” one of the most popular reality shows in South Korea. Reigning over the episode was Dr. Oh Eun-young, a specialist in child and adolescent psychiatry who has been called the “god of parenting.”
Her mantra: “There is no problem child, only problems in parenting.”
In a country where celebrity is often personified by young megastars churned out by an exacting entertainment industry, Dr. Oh, 57, occupies a singular cultural place. She draws millions of viewers on television and the internet, dispensing advice on parenting and marriage.
Through a portfolio of shows — and books, videos and lectures — she has redefined therapy for Koreans, blown up the traditionally private relationship between doctor and patient and introduced the nation to accessible vocabulary on mental health issues.
“She is the mother that you wish that you would have had in your childhood,” said Dr. Yesie Yoon, a Korean American psychiatrist in New York who grew up watching Dr. Oh’s shows. “People really put their personal feelings toward popular figures in the media. And I feel like she’s serving a kind of good mother role to a lot of Korean people.”
Her success is all the more notable in a country where taboos about seeking mental health treatment have deep roots and getting therapy has traditionally been a furtive enterprise.
South Koreans attest to Dr. Oh’s role in destigmatizing psychiatric treatment, and the fact that some are willing to share their struggles on her shows is a watershed cultural moment. Practitioners in Dr. Oh’s field say it is becoming easier to persuade South Koreans to get therapy or take medication.
In South Korea, about one in four adults has reported having a mental disorder in his or her lifetime, with only one in 55 receiving treatment in 2021, according to the National Mental Health Center. (One in five American adults received mental health treatment in 2020, according to the Centers for Disease Control and Prevention.) South Korea has among the world’s highest suicide rates; it was the fifth leading cause of death in 2020, the government says. Among people in their 20s, it accounted for 54 percent of deaths.
When Dr. Oh started her career as a medical doctor in 1996, many South Koreans associated mental illness with weakness, she said in an interview at a counseling center in the wealthy Seoul district of Gangnam. Some even believed that people could become mentally ill from studying psychiatry. Over the years, those attitudes have transformed.
Tips for Parents to Help Their Struggling Teens
Tips for Parents to Help Their Struggling Teens
Are you concerned for your teen? If you worry that your teen might be experiencing depression or suicidal thoughts, there are a few things you can do to help. Dr. Christine Moutier, the chief medical officer of the American Foundation for Suicide Prevention, suggests these steps:
Tips for Parents to Help Their Struggling Teens
Look for changes. Notice shifts in sleeping and eating habits in your teen, as well as any issues he or she might be having at school, such as slipping grades. Watch for angry outbursts, mood swings and a loss of interest in activities they used to love. Stay attuned to their social media posts as well.
Tips for Parents to Help Their Struggling Teens
Keep the lines of communication open. If you notice something unusual, start a conversation. But your child might not want to talk. In that case, offer him or her help in finding a trusted person to share their struggles with instead.
Tips for Parents to Help Their Struggling Teens
Seek out professional support. A child who expresses suicidal thoughts may benefit from a mental health evaluation and treatment. You can start by speaking with your child’s pediatrician or a mental health professional.
Tips for Parents to Help Their Struggling Teens
In an emergency: If you have immediate concern for your child’s safety, do not leave him or her alone. Call a suicide prevention lifeline. Lock up any potentially lethal objects. Children who are actively trying to harm themselves should be taken to the closest emergency room.
Tips for Parents to Help Their Struggling Teens
Resources If you’re worried about someone in your life and don’t know how to help, these resources can offer guidance:1. The National Suicide Prevention Lifeline: Text or call 988 2. The Crisis Text Line: Text TALK to 741741 3. The American Foundation for Suicide Prevention
“Compared to when I took my first steps as a doctor,” she said, “more people have realized that talking to a psychiatrist is something helpful — not something embarrassing at all.”
Dr. Yang Soyeong, a psychiatrist practicing in Seoul, agreed: “Parents can be afraid of having their mistakes pointed out by a psychiatrist. But because Dr. Oh does that so gently on television, I think that has lowered people’s apprehension for visiting the clinic.”
The United States has long made stars out of one-name medical personalities like Dr. Phil and Dr. Oz, who have drawn criticism for their tactics. Dr. Oh’s celebrity has also spilled out of the medical arena. In Seoul, a life-size cutout of her stands in front of a mobile phone dealership advertising the carrier’s family plans. She appears in TV commercials for a health insurance company.
Dr. Oh, who runs one hospital and four counseling centers, has been using TV as a therapeutic platform since 2005, when she started her broadcast career giving lectures about childhood developmental disorders.
On “My Child Has Changed,” which aired from 2005 to 2015, each episode was dedicated to a family’s problems. Dr. Oh entered their homes for counseling sessions, and the takeaway from many episodes was that a lot of children’s problems were caused by parental abuse, lack of understanding or negligence.
In a signature flourish of the show, Dr. Oh would dispose of every object the parents used to beat their children — back scratchers, umbrellas, shoehorns, broken chair legs.
When “My Golden Kids” launched in 2020, the pandemic, with its social restrictions, was forcing people to confront loved ones’ problems full on. Rather than visiting herself, Dr. Oh now sends a camera crew into homes to record what transpires; clips are aired when families discuss issues in the studio.
The problems shown have run the gamut: A 9-year-old yelling at his mother, a 5-year-old self-harming, a 12-year-old stealing from his mother, a 14-year-old having unexplained, chronic vomiting.
Even with a family’s consent, the in-home cameras can feel highly intrusive. But giving a doctor the chance to assess family interactions in real-life settings, not the confines of a psychiatrist’s office, has diagnostic advantages, experts say.
“It’s a child psychiatrist’s dream,” said Dr. Yoon, the New York psychiatrist. “In my clinic, I only address and discuss the things that they bring to me. I may ask questions to dig deeper that they may not answer, and they may not answer truthfully.”
The show illustrates how much work the parents do in following through with the doctor’s advice. It also shows how change can take time, and how old issues can resurface.
Since “My Golden Kids” began, Dr. Oh has expanded her TV empire to include “Oh Eun-young’s Report: Marriage Hell,” in which she counsels couples; and “Dr. Oh’s Golden Clinic,” in which she advises individuals. She says she has a plan to tackle the country’s low birthrate by easing people’s fear of having children. She also hopes to feature more Korean families who live abroad and encounter cultural and language barriers.
Dr. Oh was born premature, and she said the doctors were not sure she would survive. Until she was about 2, she was smaller than her peers and had a “difficult temperament”: picky with food, often sick and crying every night. She attributes her comfort with herself as an adult to her parents, saying she had “received a lot of love from them and felt understood by them.”
She received a medical degree from Yonsei University’s College of Medicine and a doctorate in psychiatry from Korea University’s College of Medicine. She married a doctor, and their son is in the military.
“We were all someone’s children at some point,” she said. “The point isn’t to blame parents for every problem but to emphasize that they are incredibly important figures in children’s lives.”
At a recent taping of “My Golden Kids,” a panel of comedians and celebrities appeared. They and Dr. Oh greeted the parents of a child who had refused to attend school for months. Video of the family’s home life was shown. The doctor then shared her recommendations.
She has critics. Lee Yoon-kyoung, 51, an activist for education reform and parental rights and the mother of two high school-age sons, worries that Dr. Oh’s celebrity might lead viewers to consider her words as gospel when there might be multiple interpretations of the same behavior.
“Of course, we acknowledge her expertise,” Ms. Lee said, “but some parents get a bit uncomfortable when people deem her opinions unconditionally true, as if her words were divine.”
Some viewers have questioned the wisdom, as well as the privacy implications, of putting yelling, hitting families on television. On “My Golden Kids,” Dr. Oh does not explicitly identify the children, but faces are not obscured, and parents state their own names and call their children by name.
Videos of episodes have been uploaded to YouTube, generating humiliating comments about the families. Comments have since been turned off. But some parents and mental health professionals, noting that the internet is forever, have demanded the show blur faces.
Dr. Oh says blurring could make it harder for people to empathize, inviting more abuse. Viewers, she said, should consider the problems televised as all part of the human experience. “The main reason I do these shows is that understanding children is the starting point of understanding people,” she said.
Ban Su-jin, a 42-year-old mother of three from Incheon, had privacy concerns when she appeared on “My Golden Kids” in 2020 to consult about a son who feared leaving the house.
“My husband was worried that my son’s friends would make fun of him for having this problem,” she said. But they agreed it was “worth risking anything.”
After the taping, she said, her son’s anxiety improved drastically. The episode drew some negative messages, Ms. Ban said, but also encouragement from friends and neighbors.
“The episode,” she said, “helped them understand how much pain my son had borne.”
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After Mocking France’s Literary Elite, a Fraught Invite Into the Club
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Mohamed Mbougar Sarr, a Senegal-born writer, has won high praise and top prizes from Paris’s insular publishing establishment. But the novelist wonders: Is it an endorsement or “a way to silence me”?
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By Norimitsu Onishi
PARIS — For African writers living in France, there is a dream they will never acknowledge publicly, a character says in Mohamed Mbougar Sarr’s novel, “The Most Secret Memory of Men.” That dream — “our shame, but also the glory we fantasize about” — is to be praised by France and its literary establishment.
The post-colonial relationship between France and its former African colonies is a deeply fraught one. Even six decades after their independence, France looms large not only in their politics and economies, but also in their imagination.
“The relationship with Paris is very strong because, in the end, there is only Paris,” Mr. Sarr said. “When we meet anglophone African writers, they’re surprised that the relationship with France is still so strong.”
France remains omnipresent for many francophone African authors like Mr. Sarr, 32, who grew up in Senegal and has lived in France for the past dozen years. Their readers are in France, Mr. Sarr said, and France remains the place of literary “judgment, validation and recognition.”
Late last year, Mr. Sarr became the first writer from Africa south of the Sahara to win France’s top literary prize, the Goncourt, established in 1903. But it wasn’t only his background that stood out. A subject of his novel was precisely the French literary establishment, which he describes with a mix of harshness, ridicule and affection.
So why did this establishment grant him its highest award?
“I don’t know how to interpret it exactly,” Mr. Sarr said, in a two-and-a-half-hour interview in the Paris office of his publisher, Philippe Rey. “Does it mean that they have a better sense of humor, more self-derision, than believed? Or is it a way to silence me, or to endorse me with the prize?”
He added, “But I really hope that it’s because it’s above all a good book.”
The novel — “La plus secrète mémoire des hommes” in French — was praised nearly universally, with Le Monde calling it “a great book.”
At its heart is a quest to find a long-forgotten (and fictitious) Senegalese author, T.C. Elimane, who briefly won praise for a novel published in France in 1938, at the height of the colonial era. Initially praised by the French literary establishment, which dubbed him the “black Rimbaud,” the character is accused of plagiarism, his book is withdrawn from circulation, and he is reduced to silence.
“The Most Secret Memory of Men” — whose main narrator is a young novelist who appears to be a stand-in for Mr. Sarr himself — is told in various literary styles, with French, African and Latin American influences. The story travels through space and time, from contemporary Paris to postwar Argentina to a Senegalese village. Besides the main narrator, a collection of voices complement one another to form an overall story, as one of the novel’s main goals is to put different realities and traditions “on the same level,” Mr. Sarr said.
Mr. Sarr’s book was inspired by the real-life story of a Malian writer, Yambo Ouologuem, whose novel, “Bound to Violence,” won France’s second-most prestigious prize, the Renaudot, in 1968. Accused of plagiarism, Mr. Ouologuem stopped writing and returned to Mali.
The accusations of plagiarism against the fictional and real-life authors — who incorporated Western literature into their work, using it for their purposes — touch upon a central question of colonialism and Africa’s place in the world today, Mr. Sarr said. Western writers — anyone from Jean de La Fontaine to James Joyce — could cull from the past without accusations of plagiarism because the Western canon was considered part of their heritage.
“People are very happy when an African, because of colonialism, writes in a European language that was a colonial language,” Mr. Sarr said. “But I get the impression that there are limits. It shouldn’t go too far. By too far, I mean, there shouldn’t be insolence or irreverence.”
“When you are the source of a heritage,” he continued, “you have to be able to accept that your heirs, in appropriating that heritage, renounce that heritage or make fun of it.”
Which is exactly what his novel did.
The Goncourt can make careers overnight, and Mr. Sarr has kept a busy schedule more than half a year after his victory. Nearly 40 translations of his novels are in the works; the English version of his prizewinner is slated to appear next spring.
It was his fourth novel since he started writing a decade ago, following his move from Senegal to France.
“I started to write because of solitude,” he recalled, “and there was also the experience of immigration, and all the little problems that immigration exposes.”
The oldest of seven brothers, Mr. Sarr grew up in Diourbel, a small and dusty city in the center of Senegal, not far from Touba, the center of the dominant Sufi Muslim brotherhood called the Mourides. Family life was rooted in the tradition of the Mourides and the culture of his ethnic group, the Serer.
He learned to speak Serer at home, and, then later, Wolof, Senegal’s main language, around the neighborhood. At home, in keeping with the Serer’s matriarchal tradition, his mother and grandmother would tell him tales about the family and the wider world, often in the courtyard where a mat was laid out in the evenings. This oral tradition infuses his novel, in which critical truths are revealed through the narration of a woman called the Mother Spider.
French, he learned in the private Catholic school he attended in Diourbel, though he regularly heard it at home from his father, a medical doctor, who would send his son to bookstores. His father, a subscriber to several newspapers, regularly tasked his son with writing “press summaries of the news, random events or what the president went to inaugurate that day,” Mr. Sarr said.
“I was born in an environment that encouraged me from a very young age to seek words and books,” Mr. Sarr recalled. “But there was no library at home where I found an existing collection of books. Instead, there were books that were bought for me or given to me when I asked for them.”
Though his mother also speaks French, Mr. Sarr has always communicated with her strictly in Serer. With his father, it has always been a mix of Serer and French.
After going to high school in Saint-Louis — the former colonial capital of French West Africa along Senegal’s Atlantic coast — Mr. Sarr, like many of his home country’s brightest students, came to France to further his studies.
His first three novels dealt with contemporary themes — Islamic extremism; migration; and homosexuality in Senegal. The more timeless themes in “The Most Secret Memory of Men” began to germinate in his mind as soon as he began writing a decade ago.
Living in Beauvais, a city about 50 miles north of Paris, Mr. Sarr started writing full time after his studies and also began scrutinizing the French literary establishment, which plays a crucial role in his novel.
“I spent many years on the periphery of that world — observing it, reading its books and getting to know its figures before I entered it, somewhat brutally, almost like a breaking and entering,” Mr. Sarr said.
His entry was initiated last September when his novel was included on the long list of the Goncourt.
France’s literary awards are regulated by a clubby, insular world that tends to reward established members in a time-honored exercise of back-scratching that generally blocks newcomers. Juries are dominated by aging white men who are appointed for life; some are editors at big publishing houses and go so far as to champion books they have edited themselves. The literary juries symbolize a France resistant to change.
“I’m not sure that France’s literary institutions can continue functioning like that much longer,” Mr. Sarr said.
Alone among the major awards, the Goncourt has carried out overhauls to make it more credible. Still, even the Goncourt was hit with a scandal last September as one of its 10 jurors lobbied and cast a vote for a novel written by her romantic partner.
Mr. Sarr’s brothers and parents began closely following the evolution of each list as it was whittled down. A brother sent him a news alert even before he himself learned that he had made the short list.
Last November, on the day the Goncourt was to announce its new laureate, Mr. Sarr waited in the tiny Paris offices of his publisher. He was informed he had won a few minutes before the official announcement — and the flood of news articles announcing that France’s most prestigious literary prize had been awarded for the first time to a writer from sub-Saharan Africa.
Mr. Sarr called his parents in Senegal. The usual greetings taken care of, the son delivered the news to his father.
“We got it,” he said, using the French pronoun “on.”
They had broken into the house.
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BBC
Kenya election 2022: Raila Odinga rejects William Ruto's victory
By Dickens OleweBBC News, Nairobi
Raila Odinga has rejected the results of Kenya's presidential election saying that the figures announced on Monday were "null and void".
According to the results, Mr Odinga narrowly lost to Deputy President William Ruto.
Mr Odinga accused the head of the electoral body of a "blatant disregard of the constitution".
"We totally without reservation reject the presidential election results," he said.
Making his remarks in front of supporters in the capital, Nairobi, he said that there was "neither a legally elected winner nor a president-elect".
The 77-year-old long-time opposition leader was running for president for the fifth time. He has challenged the results in the previous two elections, including successfully in 2017.
Mr Odinga accused the chairman of the electoral body Wafula Chebukati of "gross impunity" saying his team will pursue all legal options.
Minutes before Mr Odinga spoke, four of seven electoral commissioners who refused to approved Monday's results held a press conference to give their reasons.
They accused Mr Chebukati of side-lining them and of announcing results that were full of "mathematic absurdity and defied logic".
Juliana Cherera, the vice-chairperson of the commission, said that if you added the percentages as announced by the chairperson of the commission the sum came to 100.01%.
But some commentators have said that this is down to a simple rounding error.
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France24 - World
Taliban mark turbulent first year in power in Afghanistan with national holiday
Issued on: 15/08/2022 - 05:19
FRANCE 24
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The Taliban marked the first anniversary of their return to power in Afghanistan with a national holiday on Monday, following a turbulent year that saw women's rights crushed and a humanitarian crisis worsen. Follow FRANCE 24's special coverage throughout the day.
Exactly a year ago, the hardline Islamists captured Kabul after their nationwide lightning offensive against government forces ended 20 years of US-led military intervention.
"We fulfilled the obligation of jihad and liberated our country," said Niamatullah Hekmat, a fighter who entered Kabul on August 15 last year just hours after then-president Ashraf Ghani fled the country.
A chaotic withdrawal of foreign forces continued until August 31, with tens of thousands of people rushing to Kabul's airport hoping to be evacuated on any flight out of Afghanistan.
Images of crowds storming the airport, climbing atop aircraft – and some clinging to a departing US military cargo plane as it rolled down the runway – aired on news bulletins around the world.
Authorities have so far not announced any official celebrations to mark the anniversary, but state television said it would air special programmes.
Taliban fighters, however, expressed happiness that their movement was now in power – even as aid agencies say that half the country's 38 million people face extreme poverty.
"The time when we entered Kabul, and when the Americans left, those were moments of joy," said Hekmat, now a member of the special forces guarding the presidential palace.
'Life has lost its meaning'
But for ordinary Afghans – especially women – the return of the Taliban has only increased hardships.
Initially, the Taliban promised a softer version of the harsh Islamist rule that characterised their first stint in power from 1996 to 2001.
But many restrictions have been imposed on women to comply with the movement's austere vision of Islam.
Tens of thousands of girls have been shut out of secondary schools, while women have been barred from returning to many government jobs.
>> Inside Afghanistan's secret schools, where girls defy the Taliban
And in May, they were ordered to fully cover up in public, ideally with an all-encompassing burqa.
"From the day they have come, life has lost its meaning," said Ogai Amail, a resident of Kabul.
"Everything has been snatched from us, they have entered even our personal space," she said.
On Saturday, Taliban fighters fired in the air and beat up protesters taking part in a women's "bread, work and freedom" march in Kabul. Some women were chased into nearby shops and hit with rifle butts.
While Afghans acknowledge a decline in violence since the Taliban seized power, the humanitarian crisis has left many helpless.
>> Taliban failures speed up Afghan brain drain, battering an already crippled economy (Part I)
"People coming to our shops are complaining so much of high prices that we shopkeepers have started hating ourselves," said Noor Mohammad, a shopkeeper from Kandahar, the de facto power centre of the Taliban.
For Taliban fighters, however, the joy of victory overshadows the current economic crisis.
"We might be poor, we might be facing hardships, but the white flag of Islam will now fly high forever in Afghanistan", said a fighter guarding a public park in Kabul.
(FRANCE 24 with AFP)
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On the ground
Afghan farmers fear Taliban ban on opium production will leave them destitute
On the ground
Poverty pushing Afghan families to sell young girls into marriage
ONE YEAR ON
Taliban failures speed up Afghan brain drain, battering an already crippled economy (Part I)
France24 - World
Myanmar court jails Aung San Suu Kyi for six more years on corruption charges
Issued on: 15/08/2022 - 15:32
NEWS WIRES
A Myanmar junta court jailed Aung San Suu Kyi for six years for corruption on Monday, a source close to the case said, taking the ousted leader's prison time to 17 years.
Suu Kyi, 77, has been detained since the generals toppled her government in a coup on February 1 last year, ending the Southeast Asian country's brief period of democracy.
She has since been hit with a series of charges, including violating the official secrets act, corruption and electoral fraud. She faces decades in jail if convicted on all counts.
Suu Kyi was sentenced to "six years imprisonment under four anti-corruption charges", said the source, who requested anonymity because they were not authorised to speak to the media.
Each charge carried a maximum of 15 years in jail. Suu Kyi was sentenced to three years for each, but three of the sentences would be served concurrently, the source said.
She appeared in good health and did not make any statement following the sentencing, they added.
A junta spokesman could not be reached for comment.
The Nobel laureate had already been sentenced to 11 years in jail for corruption, incitement against the military, breaching Covid-19 rules and breaking a telecommunications law.
Journalists have been barred from attending the court hearings and Suu Kyi's lawyers have been banned from speaking to the media.
The United States slammed the latest sentencing as an "affront to justice and the rule of law".
"We call on the regime to immediately release Aung San Suu Kyi and all those unjustly detained, including other democratically elected officials," a State Department spokesperson said.
The coup sparked widespread protests and unrest, and renewed fighting with established ethnic rebel groups.
Dozens of "People's Defence Forces" have also sprung up to fight the junta and have surprised the military with their effectiveness, analysts say.
According to a local monitoring group, the crackdown has left more than 2,000 civilians dead and seen some 17,000 arrested.
'Erase the past'
Suu Kyi has been the face of Myanmar's democratic hopes for more than 30 years, but her earlier 11-year sentence already meant she was likely to miss elections the junta says it plans to hold by next year.
"Immune from domestic and international outrage, the punishment trials against Suu Kyi and her supporters are designed to erase the democratic past," independent Myanmar analyst David Mathieson told AFP.
"Their intent is clear to everyone it seems, everyone but the international community."
In June, Suu Kyi was transferred from house arrest to a prison in the capital Naypyidaw, where her trial continues in a courthouse inside the prison compound.
She remains confined to the jail, with her link to the outside world limited to brief pre-trial meetings with lawyers.
Many of her political allies have also been arrested since the coup, with one chief minister sentenced to 75 years in jail.
Last month, the junta stoked renewed international condemnation when it executed Phyo Zeya Thaw, a former lawmaker from her National League for Democracy (NLD) party, for offences under anti-terrorism laws.
Suu Kyi learned of the execution at a pre-trial hearing, a source with knowledge of the matter said, but has yet to speak on the matter.
The junta says it seized power following massive fraud during 2020 elections in which the NLD trounced a military-backed party and which international observers said were largely free and fair.
(AFP)
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Myanmar junta to extend emergency rule into 2023
Myanmar junta charges Japanese journalist for encouraging dissent against military
Myanmar executes democracy activists in new turn against dissent
BBC
Darwin Nunez: Will Liverpool striker learn from horror home debut?
Last updated on 15 August 202215 August 2022.From the section Liverpool
Manager Jurgen Klopp has promised new striker Darwin Nunez will learn from his nightmare home debut for Liverpool and come back stronger.
As Anfield bows go it could not have been much worse for the £64m summer signing from Benfica, who was shown a straight red card for a headbutt on Crystal Palace defender Joachim Andersen.
He became only the second player to be sent off in their first Premier League game for Liverpool at Anfield, after Joe Cole against Arsenal in 2010.
"Darwin knows he let his team-mates down. I will leave him alone for a night and then talk to him tomorrow," said Klopp.
The Uruguay forward will not relish that awkward conversation, perhaps made a little easier by Luis Diaz's stunning second-half equaliser just minutes after Nunez saw red.
Nunez, who scored on his debut on opening day in a 2-2 draw at Fulham, will now miss the next three games - but how costly could his moment of madness be?
"Of course it was a red, he was provoked but that is not how he should behave," said Klopp.
"It was not a reaction we want to see. He knows he will be challenged in this way, centre-halves will do that, but it is not a reaction we want.
"But we will use the time productively. We will use the suspension for physical work to make him strong - not a punishment but to make him stronger."
Nunez has only been sent off once before in his career, in his first season at Spanish club Almeria, where he made his professional debut in 2019.
The following year he moved to Benfica for £35m and, after scoring 32 league goals in 57 league appearances, earned a dream summer move to the Premier League.
Former Liverpool defender Jamie Carragher now fears the young striker will have a wait before he is given a second chance to make a first impression on the Kop faithful.
"He knows what he has done and he will be absolutely devastated. He has let himself and the team down," said the former Liverpool defender on Sky Sports.
"If he had been on the pitch, I am sure Liverpool would have won the game. It is not just tonight, we might not see him back in full flow for five weeks now."
Nunez may well have suffered a harsh lesson on home turf, showing the kind of short fuse that will have pricked the attention of other opposition defenders, but Gary Neville is confident he will learn from it.
"It was a moment of madness," he said on Sky Sports. "We saw in the first two games that he is combative. It was a proper butt to the under side of the nose.
"But he will learn a lot from that. I have done things like that in my career, we don't know why we react as footballers. You do things and you come off and think 'what have I done'. It is that red mist."
Neville was impressed, however, by Liverpool's response, but expressed concern at the impact Nunez's three-match suspension will now have on the start to their season.
They have already dropped four points in draws at Fulham and against Palace, and face a trip to Old Trafford before home games against Bournemouth and Newcastle without their key summer signing.
Klopp had his own theory on the bad luck that has dogged the start of their campaign, following injuries to a string of key players, including creative forces such as Thiago and Roberto Firmino.
"We had a really tricky week," said the Liverpool boss. "Every day someone pulls up. And you think 'what is going on here - do we have a witch in the building?'"
Despite the bad fortune, Klopp said he was "proud" of Liverpool's response and was full of praise for Diaz's sensational equalising goal.
Carragher agrees that the 25-year-old Colombian forward could fill the void left by the summer departure of Sadio Mane to Bayern Munich.
"If this lad can get the goals Mane did, I think he could become an absolute super star in the Premier League," said Carragher, after Diaz added a fifth goal in 15 Premier League appearances for Liverpool.
"He never stops running and has such ability in close control, and such composure. We judge all the top players on numbers. He has looked a top player in general play, he has been sensational, but to be up there with [Mohamed] Salah and Mane, he needs to get the goals."
BBC
Ukrainian Premier League set to restart: 'An act of bravery, but I'm worried'
Last updated on 15 August 202215 August 2022.From the section European Football
"My heart aches when I think of Kharkiv," says goalkeeper Denys Sydorenko. "A missile hit our training ground - there's nothing left of where we used to play."
On 22 February, Sydorenko's team, Metalist 1925 Kharkiv, were taking part in a regular training session during the Ukrainian Premier League's winter break. Two days later, everything stopped. Russia had invaded.
Now, six months into the war, Ukraine is preparing to resume its domestic football competitions - despite the constant danger the ongoing conflict brings.
The decision to cancel the remainder of the 2021-22 football season was finally taken in April. Shakhtar Donetsk were leading by two points with just over half of the matches played.
In July came word that the new campaign would go ahead from 23 August - Ukraine's Day of the National Flag - following an order from president Volodymyr Zelensky.
"Restarting football is a big step for the country," says Andriy Pavelko, head of the Ukrainian Football Association.
"It's a sign to the world that Ukraine can and will win. It's also a sign to society that we are confident."
Since Russia's invasion, many teams have relocated to cities such as Lviv in the west of the country - considered safer than other regions that have been more heavily targeted. Dynamo Kyiv are among those who plan to play in the capital or its surroundings.
Sydorenko's team have been training in Uzhhorod, on the border with Slovakia, about 1,300km from the city they call home. Parts of Kharkiv have been totally devastated by the war, with residents likening it to Chernobyl.
"When the players met up again we talked about everything - where everyone was when the war started, what they were doing," says Sydorenko, 33, who in February fled to western Ukraine with his girlfriend. They were married soon after.
"Now, we are working hard at training. We want to make our fans happy and win every match."
Ukrainian FA president Pavelko says discussions are continuing with the Ministry of Defence over how best to hold matches this season. For the moment it's expected spectators will not be able to attend. Approved stadiums will be equipped with air-raid sirens and bomb shelters.
"It's good that all leagues will play. This will raise everyone's spirits," he says.
Anna Myronchuk,who plays for Dynamo Kyiv's women's side, says her team is thrilled by the prospect of football's return. She says it helps takes their minds off the war - if only for a while.
"For every player it's a big joy to get back on the field, to play, to score a goal, to win," she says.
"But then we get back to our phones, look at the news and see what has happened."
After Russia's invasion, a number of Myronchuk's team-mates were forced to live in a bunker for two weeks.
"No-one knew what would happen to football," says Dynamo's women's coach Volodymyr Petrenko.
"But our director did not abandon us, he paid us our wage. We had lessons on Zoom and gave the players individual tasks. We had a yoga teacher, but of course training alone is not the same."
Over the months that followed, Dynamo's men's team - plus Shakhtar and the national side - played a series of friendlies outside the country to raise aid money in a 'Global Tour for Peace'.
"During the first matches some of us cried after the national anthem," says Shakhtar goalkeeper Anatoily Trubin, who has twice played for Ukraine.
"Shakhtar raised me. I'm always happy when I put the Shakhtar shirt on."
Shakhtar have already spent eight years in exile because of conflict, having been forced to leave the eastern city of Donetsk when fighting broke out with pro-Russian separatists in 2014. Donetsk is now on the front line of the war with Russia.
As they were leading the league table when last season was cancelled, Shakhtar have already earned a place in the group stage of this year's Champions League, with Dynamo hoping to join them, while SC Dnipro-1 have a chance of reaching the Europa League.
Uefa requires Ukrainian sides' home ties in European competition be held outside the country - Dynamo will play the first leg of their qualification play-off against Benfica in Poland on Wednesday.
But while some teams are already back in the thick of it, two of last year's top-flight clubs are unlikely to return soon.
Desna Chernihiv were seventh in the table when Russia invaded in February. A city in the north of Ukraine close to the border with Belarus, Chernihiv had by March been completed surrounded by Russian troops.
The city was besieged night and day, with tens of thousands of people trapped. Some described civilian buildings and residential areas as being deliberately targeted.
Desna's home ground - formerly known as the Yuri Gagarin Stadium after the famous Soviet cosmonaut - was badly damaged. Members of the coaching team took up arms and joined in the city's defence, while the club helped raise funds for thermal imaging equipment and drones. The Russians withdrew in early April but there is much work to be done to rebuild.
Oleksandr Drambayev was playing for Mariupol FC when the invasion happened. The city was left in ruins after almost three months of relentless assault and is now in Russian hands.
"Mariupol FC doesn't exist now," says the 21-year-old defender, who was on loan from Shakhtar.
Drambayev was overseas when Russian tanks first rolled over the border in February. Just 15 minutes before boarding a flight back to Ukraine, he was told his country had been invaded.
Other team-mates started sending messages saying that missiles had struck buildings near their homes. Reality hit. He would not be going back. He was told to find a new team and is now on loan at Belgian side Zulte Waregem. But he still thinks fondly of his former club.
"I miss Mariupol with all my heart," he says.
"I'd fallen in love with the city. We had a beautiful pitch, it was just recently done with new grass. I brought my Mariupol shirt here and wear it.
"It's an act of bravery to restart football in Ukraine. I'm happy about it, but at the same time, I'm very worried."
Additional reporting by Svitlana Libet
France24 - World
India marks historic 75th Independence Day anniversary
Issued on: 15/08/2022 - 08:58
FRANCE 24
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Indian Prime Minister Narendra Modi said the country must become a developed nation in a speech Monday marking the 75th anniversary of India’s independence. But the Modi administration has overseen massive crackdowns on civil liberties, including discrimination against India’s Muslim minority, raising fears for the future of the world’s largest democracy.
Speaking from the 17th century Red Fort, the former residence of Mughal emperors in Delhi, Prime Minister Modi said India must turn into a developed nation before it marks a centenary of independence from colonial Britain.
"We must turn India into a developed country in the next 25 years, in our lifetime," said the 71-year-old Modi, wearing a turban in the colours of the Indian flag, in his 75-minute-speech in Hindi.
"It's a big resolution, and we should work towards it with all our might."
Modi said millions of people across the country were commemorating the 75th anniversary of independence by hoisting national flags at their homes and businesses for three days as part of a government campaign “of awakening the spirit of patriotism in every heart.”
Critics of his Hindu nationalist government however accuse Modi of turning his back on the ideals of secularism, tolerance and respect for civil liberties advocated by the nation’s founding fathers and enshrined in the Indian constitution.
Since he came to power in 2014, Modi has overseen violent crackdowns against the opposition, widespread discrimination against India’s Muslim community and arrests of journalists and writers critical of his government’s track record.
>> ‘We are homeless now’: Bulldozers raze rights of India’s Muslims
The main opposition Congress party on Monday accused the Modi government of leaving opposition parties out of celebrations.
“There were special functions in Parliament’s historic Central Hall to mark the 25th, 50th and 60th anniversary of India’s independence,” said Jairam Ramesh, an India National Congress party spokesperson. “Sadly, nothing like that has been organised for the 75th anniversary, which has been reduced to an occasion to glorify the Sarvagyaani,” he said, using a term meaning "a person who knows all” in reference to Modi.
Advances in science, technology
Towards midnight on August 14, 1947, India’s first Prime Minister Jawaharlal Nehru began his historic “Tryst With Destiny” speech proclaiming, “At the stroke of the midnight hour, when the world sleeps, India will awake to life and freedom.”
The speech turned the hopes of millions into reality. India was a free, independent country as a new future beckoned.
Seventy-five years on, India is a vastly changed country. The nation of 1.4 billion people is a beacon of democratic stability in the region. India is the world's sixth-largest economy and is expected to grow at over seven percent in the current fiscal year ending in March 2023 – the fastest among major economies.
With a highly skilled workforce, India is also one of the leading countries in the fields of information technology, pharmacy, space science and civil nuclear energy.
But when it comes to religion, independent India's founders strove to ensure that all Indians could practise their faith with a clear separation between state and religion.
However many Indians, particularly among India's roughly 200 million Muslims, fear that these ideals are under attack by Modi's Hindu-nationalist Bharatiya Janata Party (BJP), many of whose supporters espouse Hindu hegemony.
Counterweight to China’s influence
In his speech on Monday, Modi said the world's view of India was changing and it was looking toward the country to help resolve global issues.
Modi said India would be guided by the ideals of self-reliance and the spirit of international partnership to attain excellence in science and technology, set up industries, and attain food and energy security.
He said billions of dollars in investment were flowing into the country turning it into a manufacturing hub.
Many experts say India's economy could expand to become the world's third-largest by 2050 after the US and China, although per capita income, currently around $2,100, may remain low compared to many countries.
Countries such as the US already see India as a future challenger to China's dominating influence in Asia and beyond. US President Joe Biden on Sunday congratulated India for its national day and said the United States and India were "indispensable partners" that would continue to work together to address global challenges in the years ahead.
India's neighbour Pakistan, which was part of British India and became independent at the same time, celebrated its independence day on Sunday.
(FRANCE 24 with AFP, AP and Reuters)
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Focus
India: Hindu extremists are stoking a wave of Islamophobic sentiment across the country
HINDU NATIONALISM
‘We are homeless now’: Bulldozers raze rights of India’s Muslims
Droupadi Murmu sworn in as India's first tribal president in 'watershed' moment
France24 - World
Iran denies links to Rushdie’s attacker, blames author and supporters
Issued on: 15/08/2022 - 10:21Modified: 15/08/2022 - 10:30
FRANCE 24
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Iran on Monday denied any link with the attacker who stabbed author Salman Rushdie in its first official response to the attack. Iran's foreign ministry spokesman instead said the author of "The Satanic Verses" and his supporters were the only ones to blame for Friday's attack.
Freedom of speech does not justify Rushdie's insults against religion in his writing, Iran's foreign ministry spokesperson Nasser Kanaani told a news briefing in Tehran.
"We categorically deny" any link with the attack and "no one has the right to accuse the Islamic Republic of Iran," said Kanaani
"In this attack, we do not consider anyone other than Salman Rushdie and his supporters worthy of blame and even condemnation," he added.
"By insulting the sacred matters of Islam and crossing the red lines of more than one and a half billion Muslims and all followers of the divine religions, Salman Rushdie has exposed himself to the anger and rage of the people."
The Indian-born writer has lived with a bounty on his head since the publication of his 1988 novel "The Satanic Verses". In 1989 Iran's then Supreme Leader Ayatollah Ruhollah Khomeini declared the book was blasphemous and issued a fatwa, or edict, calling on Muslims to kill the novelist and anyone involved in the book's publication.
"Salman Rushdie exposed himself to popular outrage by insulting Islamic sanctities and crossing the red lines of 1.5 billion Muslims," Kanaani said.
He said Iran had no other information about Rushdie's assailant except what had appeared in the media.
Rushdie is recovering after being stabbed repeatedly at a public appearance on Friday in New York state.
'Road to recovery has begun'
On Sunday, the acclaimed author’s agent, Andrew Wylie, said Rushdie had come off the ventilator and that his condition was improving.
“The road to recovery has begun," Wylie wrote in an email to Reuters. "It will be long; the injuries are severe, but his condition is headed in the right direction." Wylie told the New York Times that Rushdie had started to speak again on Sunday, suggesting his condition had improved.
In a statement posted on Twitter, Rushdie's family said that although the injuries he sustained were severe, the author's "usual feisty and defiant sense of humour remains intact".
Rushdie's family 'relieved' at recovery after attack
A family statement… @SalmanRushdie #SalmanRushdie pic.twitter.com/tMrAkoqliq
August 14, 2022Suspect arraigned in court
Suspect Hadi Matar, 24, was arraigned in court in New York state over the weekend and pleaded not guilty to attempted murder charges.
Matar was wrestled to the ground by staff and other audience members before being taken into police custody.
Prosecutors said in court that Matar traveled by bus to the Chautauqua Institution, an educational retreat about 12 miles from Lake Erie and bought a pass that admitted him to Rushdie's lecture. Attendees said there were no obvious security checks at the event.
Matar is the son of a man from Yaroun in southern Lebanon, according to Ali Tehfe, the town's mayor. Matar's parents emigrated to the US, where he was born and raised, the mayor said, adding he had no information on their political views.
Tehfe told Reuters on Sunday that Matar's father had returned to Lebanon several years ago, and after word of Rushdie's stabbing spread he had locked himself in his Yaroun home and was refusing to speak to anyone.
The Iran-backed armed group Hezbollah holds significant sway in Yaroun, where posters of Khomeini and slain IRGC commander Qassem Soleimani, who was killed by a US drone strike in 2020, adorned walls at the weekend.
'Vicious' attack on free speech
Friday's stabbing triggered international outrage, with US President Joe Biden calling it a "vicious" attack on free speech.
"Salman Rushdie – with his insight into humanity, with his unmatched sense for story, with his refusal to be intimidated or silenced – stands for essential, universal ideals. Truth. Courage. Resilience," Biden said in a statement.
The 75-year-old novelist had lived under an effective death sentence for many years and in a recent interview with Germany's "Stern" magazine, Rushdie spoke of how, after so many years living with death threats, his life was "getting back to normal".
"For whatever it was, eight or nine years, it was quite serious," he told a Stern correspondent in New York.
"But ever since I've been living in America, since the year 2000, really there hasn't been a problem in all that time."
Rushdie moved to New York in the early 2000s and became a US citizen in 2016. Despite the continued threat to his life, he was increasingly seen in public – often without noticeable security.
Witnesses said Rushdie was seated on stage and preparing to speak when Matar sprang up from the audience and managed to stab him before being wrestled to the ground by staff and spectators.
"The Satanic Verses" and its author remain deeply inflammatory in Iran. When approached by AFP over the weekend, nobody in Tehran's main book market dared to openly condemn the stabbing.
"I was very happy to hear the news," said Mehrab Bigdeli, a man in his 50s studying to become a Muslim cleric.
The message was similar in Iran's conservative media, with one state-owned paper saying the "neck of the devil" had been "cut by a razor".
In Pakistan, a spokesman for the Tehreek-e-Labbaik Pakistan, a party that has staged violent protests, said Rushdie "deserved to be killed".
Elsewhere there was shock and outrage.
British leader Boris Johnson said he was "appalled" while Canadian Prime Minister Justin Trudeau called the attack "reprehensible" and "cowardly".
Messages also flooded in from the literary world, with Rushdie's close friend Ian McEwan calling him an "inspirational defender of persecuted writers and journalists across the world".
(FRANCE 24 with AFP and Reuters)
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Salman Rushdie on the 'road to recovery' as attack suspect pleads not guilty
CULTURE
Salman Rushdie on burkinis, IS group and his latest novel
Author Salman Rushdie on ventilator, may lose eye following stabbing in New York
France24 - World
One year on: Misinformation about the Taliban’s rise to power in Afghanistan
Issued on: 15/08/2022 - 18:06
One year ago, on August 15, 2021, the Afghan capital of Kabul was surrounded and then captured by the Taliban. As the world watched the takeover unfold, numerous examples of misinformation began circulating online. The FRANCE 24 Observers followed the fake news trail: debunking posts that critiqued the American withdrawal, supported Afghanistan’s new leaders or denounced the violence that accompanied Taliban rule.
Just over a month after the official announcement that the US army would withdraw from Afghanistan, the Taliban took over the city of Kabul on August 15, 2021, securing its power over Afghanistan. Online, this event was accompanied by a wave of false information.
Photos and videos taken out of context were shared to either praise the Taliban’s victory, criticise the departure of US troops, or even share false news of atrocities committed in the country. Posts like these were widely circulated in August and September of 2021, but have decreased in 2022.
False images used to praise the Taliban victory
In Kabul, the day of August 15, 2021, saw the hasty departure of Afghan President Ashraf Ghani. Only a few days after denouncing the American army’s withdrawal, the then-president of Afghanistan finally fled the capital before it fell into the hands of the Taliban.
On the same day, some images were shared out of context to criticise Ghani’s departure. For example, some Twitter users shared a video that showed the former president boarding a plane.
But the footage was actually taken on July 15, 2021, when Ghani was leaving to attend a conference entitled "Central and South Asia: Regional Connectivity, Opportunities and Challenges", being held the following day in Tashkent, Uzbekistan.
Around September 20, 2021, pro-Taliban accounts and several Afghan media outlets then shared images purporting to prove that Amrullah Saleh, former vice president of Afghanistan, had "stolen money belonging to the Afghan people" before fleeing the country. In reality, these photographs taken in a bank in the United Arab Emirates predate April 2020.
Click the image to read our full article. © Observers
In France, some people online were alarmed when a video shared online showed several members of the Taliban posing in front of military tanks. Like French MP Eric Ciotti, people online claimed these were tanks left behind by the US army and reclaimed by the Taliban.
But in fact, the tanks in these images were abandoned, likely unusable and date back to the Soviet era.
Click on the image to read our full article. © Observers
Afghan women the subject of misinformation
The Taliban’s return to power led to a rapidly deteriorating situation for women and girls, who were deprived of many basic freedoms and subjected to violence. This oppression continues to this day: on August 13, 2022, women in Kabul protested for their rights to work and receive an education. But the demonstration was harshly suppressed.
What followed were a number of posts shared online in August and September 2021 which falsely claimed to show these abuses. For example, several users shared photos which they said showed Afghan women chained up in the streets of Kabul.
Click on the image to read our full article. © Observers
Some of these posts claimed that enslaved women were being auctioned off in the streets of Kabul. But their proof came from a video taken out of context. The footage actually showed a protest in London in October 2014, held by Kurdish activists denouncing human trafficking by the Islamic State.
What are the impacts of this misinformation, one year later?
Although false information regarding the Taliban’s rule in Afghanistan has become less frequent since the beginning of 2022, it still has a marked impact. According to the media outlet South Asian Voices, the Taliban is the party that benefits from misinformation.
Fake news about Taliban abuses distracts from their actual abuses, which have continued to proliferate since their takeover. [...] The information vacuum that drives this misinformation surge gives the Taliban cover to carry out more violent activities.
[...] Fake or unconfirmed information focused on Taliban behaviour — from the purported threat to launch an offensive in Panjshir to fake images of Taliban brutalities — complicate efforts to get an exact handle on the Taliban’s record. [...]
These considerations also apply to donor countries more broadly, especially in the West: They’ll want to have a clearer sense of the Taliban’s record before deciding to dramatically step up financial assistance that goes beyond humanitarian aid. But with so much misinformation, gathering the inputs to make that assessment won’t be easy.
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SANS TITRE
Lee c Nicholas b Hartley 3
Originals 27-0
By the barest of margins. The wicket is hitting but the impact is umpires' call. Lizelle Lee survives.
Thea Brookes
Central Sparks all-rounder on BBC radio
It does look like there is a tiny deviation to me.
Alison Mitchell
BBC Radio commentator
Is there an inside edge?
Originals 27-0
Spin returns with Alex Hartley and she thinks she has Lizelle Lee out lbw straight away. Umpire says no, but we go upstairs...
Alison Mitchell
BBC Radio commentator
That was a fabulous five balls from the 20-year-old; Emma Lamb just didn't know what to do with them.
Lamb 20, Lee 3
Annabel Sutherland starts with two dots as she tries to chase the edge of Emma Lamb's bat.
Hang on, make that three dots as Lamb swings and misses once more.
And now four dots, Lamb ducks a bouncer. Last ball...Lamb top-edges over the keeper for four.
Thea Brookes
Central Sparks all-rounder on BBC radio
Claire Nicholas has just been a little bit short to Emma Lamb and it has allowed the opener to go back and cut away. Nicholas was more successful going fuller to Lamb.
And Emma Lamb goes back to the same cut shot to finish the set.
Another four. The Originals are accelerating.
Alison Mitchell
BBC Radio commentator
Emma Lamb just glided that. It was played really crisply and it like threading it through the eye of a needle.
Claire Nicholas gets away with it. Lizelle Lee can only manage a single.
But next ball, with the pressure back on, Emma Lamb threads a cut through a wall of fielders and finds the boundary.
Thea Brookes
Central Sparks all-rounder on BBC radio
The change of ends won't make a massive difference to Claire Nicholas. Players do practice at both ends because you just never know in cricket these days, things can change.
We stay with spin as Claire Nicholas comes back for another set from the opposite end.
She starts with two dots. The pressure builds...
But then she oversteps and gives the Originals a free hit.
Thea Brookes
Central Sparks all-rounder on BBC radio
That is just clever cricket from Emma Lamb because there is absolutely nobody there. She was just able to guide it there and it has caused a field change.
Lamb 7, Lee 2
Lauren Filer is handed the ball and immediately finds some swing. A lot of swing, she opens with two wides.
She corrects her line and puts Emma Lamb into immediate danger who only just blocks out.
But Lamb bounces back, getting down on one knee and scooping the next delivery over her shoulder for four.
Thea Brookes
Central Sparks all-rounder on BBC radio
I do love opening the game with spin. It speeds the game up as well and the batter doesn't have time to settle into the game in this format so it is good to get through the balls.
Lizelle Lee is strangled by some fuller deliveries before she gets off the mark with a sweep.
Another single, just two runs off Claire Nicholas' opening set. Good bowling.
Thea Brookes
Central Sparks all-rounder on BBC radio
Claire Nicholas isn't a huge turner of the ball so I suspect that Lizelle Lee might target over the off-side because of the lack of turn.
We start with some spin as Emma Lamb takes an easy single off the bowling of Claire Nicholas.
Here we go. The players walk out onto the field through a cloud of smoke.
France24 - Monde
La cause de la pollution du fleuve Oder, entre la Pologne et l'Allemagne, reste inconnue
Publié le : 15/08/2022 - 05:47
FRANCE 24
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Depuis plusieurs jours, des tonnes de poissons morts sont repêchées à la surface du fleuve Oder, à la frontière polono-allemande. Les analyses effectuées jusqu'ici n'ont pas permis d'établir la cause de la pollution.
L'origine de la pollution du fleuve Oder, qui coule à la frontière polono-allemande, ainsi que la substance polluante restent inconnues, a déclaré dimanche 14 août la ministre polonaise du Climat.
Des dizaines de tonnes de poissons morts continuent à être repêchées, depuis plusieurs jours, le long du fleuve, en Pologne et en Allemagne.
À ce jour, "aucune analyse n'a confirmé la présence de substances toxiques", a déclaré Anna Moskwa, à l'issue d'une rencontre avec son homologue allemande, Steffi Lemke, à Szczecin, dans le nord-ouest de la Pologne. Selon Anna Moskwa, les analyses des poissons repêchés n'ont pas confirmé la présence de mercure ou de métaux lourds. La seule anomalie constatée reste le niveau élevé d'oxygène dans l'eau. "Nous analysons différentes possibilités, aussi bien l'introduction de substances dangereuses... que la situation naturelle [la sécheresse et les vagues de chaleur]".
Selon Steffi Lemke, il s'agit désormais de "réduire les conséquences de la catastrophe", et, si possible, de prévenir d'autres dommages qu'elle risque de provoquer. "Nous ignorons combien de temps et dans quelle mesure cette catastrophe va impacter le système écologique, des mois, peut-être des années", a-t-elle indiqué à la presse.
Le gouvernement polonais critiqué
Les deux ministres ont assuré que la pollution de l'Oder n'avait d'impact ni sur les eaux souterraines ni sur l'eau potable des deux côtés du fleuve.
La police polonaise a offert samedi une récompense de 210 000 euros pour trouver l'auteur de la pollution.
Le gouvernement nationaliste-populiste polonais s'est retrouvé sous un feu de critiques, aussi bien en Pologne qu'en Allemagne, pour n'avoir pas réagi plus tôt. Le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a reconnu samedi avoir été informé de la situation que "le 9 ou 10 août", alors que les premiers signaux de la pollution ont été enregistré le 26 juillet aux alentours de la ville polonaise d'Olawa (sud-ouest).
L'opposition, des autorités locales et des organisations environnementales, demandent la démission de responsables de l'affaire, dont un vice-ministre qui encourageait encore jeudi les gens à aller se baigner dans l'Oder.
Le parquet a ouvert une enquête.
L'Oder qui coule d'abord en Pologne, puis constitue une frontière naturelle entre la Pologne et l'Allemagne, est considérée comme relativement propre depuis de nombreuses années, abritant une quarantaine d'espèces de poissons, attirant de nombreuses espèces d'oiseaux et animaux.
Avec AFP
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ANALYSE
Éco-anxiété : une jeunesse face aux angoisses écologiques
Émissions de carbone, pollution à l'ozone... Comment les feux de forêts étouffent la planète
protection du patrimoine
Face à l’excès de touristes, les sites naturels français se rebiffent
Valeurs Actuelles
Pour la presse islamiste iranienne, l’attentat contre Salman Rushdie est “probablement un complot américain”
La violente attaque contre Salman Rushdie est un complot des Etats-Unis qui « veulent probablement propager l’islamophobie dans le monde ». Ces propos ont été tenus dimanche 14 août par un journal iranien, relate Le Figaro le même jour. Et cela, alors même qu’il n’y a eu jusqu’à présent aucune réaction officielle de la République islamique. L’écrivain britannique naturalisé américain de 75 ans – menacé de mort depuis une « fatwa » de l’Iran de 1989, un an après la publication des « Versets sataniques » – avait été poignardé une dizaine de fois vendredi 12 août, alors qu’il se trouvait dans l’Etat de New York, au nord-est du pays. Il est toujours hospitalisé dans un état grave. Cette attaque a largement indigné l’Occident, mais elle est saluée par des extrémistes, en Iran comme au Pakistan.
« Les Etats-Unis veulent probablement propager l’islamophobie »
Ce dimanche, le quotidien Javan a fait cette supposition : « Peut-être qu’un jeune musulman qui n’était pas né lorsque Salman Rushdie a écrit son livre satanique a voulu se venger de lui. » Comme le rappellent nos confrères, l’assaillant Hadi Matar, un Américain d’origine libanaise âgé de 24 ans, est effectivement né plusieurs années après la publication des Versets sataniques. Les musulmans les plus rigoristes considèrent ce roman satirique comme blasphématoire à l’égard du Coran et du prophète Mahomet. Dans le même article, Javan a évoqué en ces termes l’hypothèse d’un complot ourdi par les Américains : « Un autre scenario, c’est que les Etats-Unis veulent probablement propager l’islamophobie dans le monde. »
De son côté, le quotidien Kayhan a jugé que « l’attaque contre Salman Rushdie [avait] montré la faiblesse du renseignement des Etats-Unis et démontré que même des mesures de sécurité strictes ne peuvent empêcher des attentats ». Et de conclure en ces termes cités par Le Figaro : « L’agression contre Salman Rushdie prouve aussi que se venger de criminels sur le sol américain n’est pas difficile. Désormais, [l’ex-président] Donald Trump et [l’ex-secrétaire d’Etat] Mike Pompeo se sentiront plus menacés. »
BBC
SANS TITRE
"Art historians and archaeologists have solid proof that ancient Greek and Roman artworks were brightly painted," says Matt Wilson in this video exploring the roots of Western prejudices against colour. Chroma, a new exhibition at New York's Metropolitan Museum of Art, explores our technicolour heritage – and the roots of a bias that runs deep in art history. It's based on research by Professor Vinzenz Brinkmann and Dr Ulrike Koch-Brinkmann, leaders in the field of ancient polychromy studies who have revealed ancient colour designs using UV light, creating reconstructions of how Greek and Roman sculpture would have originally appeared.
Yet they've met criticism along the way. "Those guardians of good taste… intellectual people – they can't manage it – the clash is too hard," says Professor Brinkmann. It's a trend that the artist David Batchelor highlighted in his book Chromophobia. "The more I read, the more I notice this pattern of resistance to colour; this tendency to treat colour as other, as feminine, oriental, primitive, infantile or kitsch or cosmetic," he says.
In the video, Wilson finds out why we don't value colour, questioning a centuries-old misunderstanding. As Chroma's curator Sarah Lepinski tells him: "It's important that audiences come to understand the way they see ancient Greek and Roman sculpture isn't the way it was first created."
Video by Paul Ivan Harris
Produced by Fiona Macdonald
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France24 - Monde
Un attentat attribué au crime organisé fait cinq morts en Équateur
Publié le : 15/08/2022 - 04:12
FRANCE 24
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Une explosion s'est produite tôt dimanche matin dans un quartier populaire de Guayaquil, en Équateur, faisant cinq morts et 17 blessés. Le président Guillermo Lasso, qui pointe du doigt le crime organisé, a déclaré l'état d'urgence dans la ville.
Cinq personnes sont mortes et 17 ont été blessées dimanche 14 août à Guayaquil en Équateur dans une explosion attribuée au crime organisé qui a poussé le président Guillermo Lasso à déclarer l'état d'urgence dans cette ville côtière.
"J'ai déclaré l'état d'urgence dans la ville de Guayaquil en raison des événements criminels de ces dernières heures. Toutes les forces publiques seront disponibles pour rétablir le contrôle de la ville", a déclaré le président sur Twitter. Guillermo Lasso, qui a pris ses fonctions il y a un an, a affirmé que son gouvernement ne "permettrait pas au crime organisé d'essayer de diriger le pays".
L'état d'urgence sera en vigueur à partir de dimanche dans ce port de 2,8 millions d'habitants situé dans le sud-ouest du pays et durera trente jours, a précisé Diego Ordóñez, le secrétaire national à la sécurité publique et à la sûreté de l'État, lors d'une conférence de presse.
L'explosion qui s'est produite tôt dimanche matin dans le quartier populaire de Cristo del Consuelo a fait cinq morts, qui ont été identifiés et n'ont pas de casier judiciaire, a déclaré le ministre de l'Intérieur Patricio Carrillo lors d'une conférence de presse. Il a ajouté que 17 personnes ont été blessées dans l'explosion, dont certaines avaient un casier judiciaire. "Beaucoup d'entre elles, sinon la plupart, gardent le silence et ne veulent pas contribuer à l'enquête", a-t-il déclaré. Plus tôt, les autorités avaient fait état de vingt personnes blessées.
Peu avant l'explosion, deux inconnus à moto étaient arrivés sur les lieux et avaient déposé près d'un restaurant "un sac" contenant selon toute vraisemblance "un puissant engin explosif", a expliqué le général Zarate, faisant état des premiers éléments de l'enquête. L'explosion a également provoqué la destruction de huit maisons, entièrement éventrées par le souffle de l'explosion, deux voitures et une moto, selon le SNGR.
10 000 dollars de récompense
"Soit nous sommes capables de nous unir pour affronter [le crime organisé], soit le prix à payer sera encore plus élevé pour la société", a prévenu Patricio Carrillo, annonçant une récompense de 10 000 dollars [9 750 euros] pour toute personne qui livrerait des informations sur cet attentat.
Voisin autrefois pacifié de la Colombie et du Pérou, les deux plus grands producteurs mondiaux de cocaïne, l'Équateur est aujourd'hui un centre d'expédition de poudre blanche vers l'Europe et les États-Unis et un lieu de dispute de territoires entre multiples gangs, selon les autorités et les analystes.
Les cartels mexicains, soucieux de gérer l'ensemble de l'activité commerciale, de la production à l'expédition, ont trouvé en Équateur une économie dollarisée où ils peuvent blanchir leurs revenus illicites et des autorités peu préparées à faire face aux gangs et rapidement débordées par l'économie de la corruption.
Le pays, qui pendant des années n'était qu'un lieu de transit, est devenu un "sanctuaire pour le crime organisé", a récemment déclaré à l'AFP Mario Pazmiño, ancien chef des renseignements militaires.
Selon un récent rapport de l'Office des Nations unies contre les drogues et le crime (ONUDC), l'Équateur, qui compte 18 millions d'habitants, est le troisième pays au monde où ont été réalisées en 2020 les plus importantes saisies de cocaïne, après la Colombie et les États-Unis, soit 6,5 % des 1 424 tonnes saisies dans le monde.
Ce juteux trafic entraîne de nombreuses convoitises et de violents règlements de comptes que les autorités peinent à contrôler. Le taux d'homicide est passé de 6 à 14 pour 100 000 habitants entre 2018 et aujourd'hui, selon les statistiques du ministère de l'Intérieur. Les affrontements entre gangs se sont aussi étendus aux prisons et ils ont fait plus de 350 morts parmi les détenus depuis février 2021.
Avec AFP
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Équateur : des affrontements entre détenus font plusieurs dizaines de morts dans une prison
Contestation en Équateur : un accord trouvé entre les indigènes et le gouvernement
Émeute dans une prison en Équateur : 200 détenus évadés ont été "recapturés"
Valeurs Actuelles
Programme de stabilité ou l’éternel grand bluff
Les promesses n’engagent, dit-on, que ceux qui les reçoivent… et en France, nullement ceux qui les font, certains de bénéficier d’une mansuétude rarement observée ailleurs. Ce sera, sans doute et une fois encore, le cas des rédacteurs du programme de stabilité, qui donne les prévisions de croissance et les trajectoires de finances publiques pour le quinquennat, donc jusqu’en 2027.
Ce document – vous pouvez aussi l’appeler “Pstab” pour avoir l’air branché -, présenté fin juillet, a été établi par la direction générale du Trésor. Et relu à l’Élysée. Il aurait dû être présenté avant le 30 avril, mais le tunnel électoral français en a retardé la publication. « Ce n’est ni vraiment légal ni vraiment sérieux, considère Agnès Verdier-Molinié, directrice de la Fondation iFrap. Les documents n’ont été disponibles qu’aux alentours du 20 juillet et encore, nous n’avons pas tout eu à cette date ; c’est inadmissible vis-à-vis des citoyens, du Parlement français, de la Commission européenne, surtout dans la période que nous traversons et ce, d’autant plus que la France présidait alors l’Union européenne. »
Malgré un contexte économique lourd (guerre en Ukraine, récession aux États-Unis, crise politique en Italie, etc. ), le bonheur gouvernemental réside dans les chiffres produits : « Cette trajectoire traduit l’objectif de retour à des comptes publics normalisés une fois la crise sanitaire passée : le déficit public reviendrait sous le seuil de 3 % à l’horizon 2027 », peut-on lire. « Nous réaffirmons le sérieux budgétaire de la France », résume Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, pour qui « le redressement des comptes publics fait partie des priorités de notre majorité ». Une fois la lecture de ce texte terminée, on hésite entre un vibrant cocorico et un “demain, on rase gratis”.
Le Pstab a reçu un accueil plutôt mitigé, doux euphémisme. Le 2 août, ses détails – il sera envoyé à la mi-août à Bruxelles qui fera ensuite ses recommandations à la France, à moins que la Commission européenne ne décide purement et simplement de le rejeter – ont été débattus à l’Assemblée nationale sans que la discussion soit suivie d’un vote ; cela n’a pas empêché les LR, le RN et la Nupes de s’en donner à cœur joie, dénonçant « un requiem pour l’économie française », décrivant « une équation sans les méthodes de calcul ».
Quelques jours plus tôt, la Cour des comptes et le Haut Conseil des finances publiques, présidés par Pierre Moscovici, s’étaient montrés sceptiques. « La trajectoire de finances publiques s’appuie sur une prévision de croissance un peu optimiste, sur des réductions de dépenses à ce stade non documentées et sur une hypothèse de hausse du taux de prélèvements obligatoires », a considéré Pierre Moscovici, dans un entretien au Figaro . Il juge en outre la trajectoire « peu ambitieuse » ajoutant qu’ « en 2025, nous serions parmi les seuls [dans les pays de la zone euro, NDLR] à ne pas avoir un défi cit repassé sous les 3 % du PIB. » On avait connu un Pierre Moscovici moins sévère quand il était ministre de l’Économie et des Finances, de 2012 à 2014. Mais passons…
Les griefs sont nombreux. D’abord, sur les hypothèses retenues par Bercy. « Après avoir fortement rebondi en 2021 (+ 6,8 %), le PIB français continuerait à progresser en 2022 (+ 2,5 %) […] Par la suite, la croissance serait de 1,4 % en 2023, puis accélérerait sur la période 2024-2027 passant de 1,6 % à 1,8 % entre 2024 et 2027 », anticipe le Trésor. Or, la Banque de France et le Fonds monétaire international sont moins optimistes que Bercy pour 2022 et 2023, en raison de la poursuite des chocs et de la fin des mesures de soutien de l’économie. Or, problème, de la hausse du PIB dépendent les futures rentrées fiscales.
Autre excès d’optimisme, l’inflation : « elle s’établirait à + 5 %, en lien avec les hausses des prix des matières premières, mais freinée par les mesures du gouvernement », peut-on lire dans le Pstab, avant une prévision de hausse des prix de 3,2 % l’année prochaine. Là encore, la douche froide est venue de la Banque de France : elle anticipe une hausse des prix plus rapide (+ 5,6 % en 2022 et + 3,4 % en 2023 et même plus de 7 % dans son scénario le plus défavorable).
« Après la croissance, c’est le deuxième angle mort du programme de stabilité, estime Agnès Verdier- Molinié. Depuis longtemps, nous mettons en garde sur les dangers d’une sous-évaluation. Dès février, nous avons d’ailleurs publié une note intitulée : “Arrêtons l’hypocrisie sur l’inflation !” »
Croissance surévaluée et inflation sous-évaluée… Attention à la méthode GIGO ( “garbage in, garbage out”) où on considère que des données erronées en entrée produisent des résultats, au mieux, faux, au pire, absurdes.
En tout cas, le gouvernement reste campé sur un déficit public inférieur à 3 % du PB à la fin du quinquennat. « Je ne vois pas comment cela se conjugue avec une montée en charge de la dette [2 901,8 milliards d’euros fin mars et sans doute plus de 3 500 milliards en 2027, NDLR], poursuit la directrice de la Fondation iFrap. Selon nos calculs, la France paiera autour de 100 milliards de coût de la dette en 2027, 30 milliards de plus que ce que le gouvernement anticipe. En fait, moins de 3 % de défi cit en 2027 suppose un défi cit primaire (hors charge de la dette) de 1,9 %, or, aujourd’hui, il est de 3 %. Comment le gouvernement compte-t-il atteindre cet objectif sans économies, d’autant que les réformes ne sont toujours pas lancées et que plus on attend, moins elles ont de chances de produire leurs effets ? »
Pour faire passer le déficit public sous les 3 % du PIB, les économies devraient être comprises entre 60 et 80 milliards d’euros en 2027 ; or, dans le même temps, les dépenses publiques vont progresser en valeur : + 0,6 % par an hors inflation. Pour Bruno Le Maire, c’est « le taux d’augmentation le plus faible depuis vingt ans ». Agnès Verdier-Molinié calcule : « Si le gouvernement tient ses promesses, cela représente 43,6 milliards de hausse des dépenses en cinq ans en euros constants et 70 milliards en euros courants, alors que les dépenses ont augmenté de plus de 200 milliards entre 2017 et 2022. » Problème : pour atteindre cet objectif, les économies ne sont pas renseignées, alors même que certaines dépenses exceptionnelles ne sont pas comprises.
Une chose est en revanche certaine : les prélèvements obligatoires augmenteront. « Avec la non-prise en compte de l’inflation dans les barèmes, leur poids augmente et nous nous dirigeons dès cette année 2022 vers les 44,8 % par rapport au PIB ; nous pourrions passer à nouveau devant le Danemark, le champion européen , ajoute Agnès Verdier-Molinié. En fait, celui qui fait les superprofits en recettes en ce moment, c’est l’État. »
Par ailleurs, il est aussi prévu de supprimer des niches fiscales : « En pratique, cela correspond à une hausse d’impôts, considère François Écalle, président de l’association Fipeco. Cela représente 12 milliards, soit un demi-point de PIB, ce qui ne suffit pas à rendre le programme plus crédible. »
Dernière promesse, le retour au plein-emploi en 2027, c’est-à-dire à un taux de chômage inférieur à 5 % de la population active, une promesse électorale d’Emmanuel Macron. Un pourcentage qui ne tient pas compte des emplois subventionnés, des embauches dans le secteur public, du chômage partiel et du halo du chômage, qui concernerait 2 millions de personnes, certaines d’entre elles ayant pu basculer dans l’économie grise.
Or, selon le magazine le Point, la première version du Pstab n’arrivait pas à une telle conclusion. Emmanuel Macron et Bruno Le Maire seraient intervenus. Le Point rapporte notamment une phrase surréaliste prononcée par une personne proche du dossier : « On n’en a strictement rien à foutre. Suggérer que le chômage sera plus élevé en 2027 malgré toutes nos réformes, c’était complètement con ! » Ça au moins, c’est dit !
Une histoire qui relève plus du conte que de la réalité
Une fois par an, au moment de la rédaction du programme de stabilité, la France se range tout à coup aux côtés des pays dits “frugaux”, à l’instar de l’Allemagne, et cela fait vingt-cinq ans que cela dure. Chaque année, quels que soient les gouvernements, Bercy promet que dans les cinq ans, les déficits seront maîtrisés. Mais l’histoire que le document raconte relève plus du conte que de la réalité : Bercy s’arrange pour que les chiffres viennent conforter ses promesses vertueuses.
Bref, l’histoire est toujours belle. « Le problème, assène Jean Arthuis, ancien ministre de l’Économie et des Finances et longtemps président de la commission des finances du Sénat, puis député européen, c’est que ces objectifs pluriannuels n’ont jamais été atteints. Pas une seule fois. Et cela entache à l’évidence notre crédibilité vis-à-vis de nos partenaires. » Il rappelle la phrase lâchée ironiquement par Jean-Claude Juncker, ancien président de la Commission européenne : « Ah oui, ça, c’est les prévisions françaises. » Traduction en langage non diplomatique : “Les prévisions françaises, on en a l’habitude, personne n’y croit, elles ne sont pas crédibles.”
D’ailleurs, le gouvernement y croit-il lui-même ? En décembre 2020, le Premier ministre, Jean Castex, confiait à Jean Arthuis la présidence d’une commission sur l’avenir des finances publiques, chargée de proposer de nouvelles règles de gouvernance et des outils de pilotage efficaces pour assainir dans la durée les comptes publics. En mars 2021, il est accueilli par un chef du gouvernement dithyrambique, saluant la qualité du texte. Le rapport proposait qu’au lendemain des législatives, les députés se réunissent pour bâtir une programmation pluriannuelle sur les perspectives budgétaires et ainsi témoigner de la volonté de mettre de l’ordre dans les comptes publics. Il appelait aussi de ses vœux la rédaction d’un document clair sur le budget, lisible pour les Français, qui agrège les comptes publics et ceux de la Sécurité sociale. « Parce qu’actuellement, tout est fait pour que surtout on n’y voie pas clair », accuse l’ancien ministre de l’Économie.
« À part quelques petites modifications à la marge, rien de ce qui était proposé d’important n’a été retenu », remarque-t-il, laconique. Ce fut aussi le sort réservé aux rapports Gallois, Attali et bien d’autres encore, tandis que la France se complaît dans le camp des cigales, se dirigeant sûrement vers la barre symbolique, affolante, des 3 000 milliards pour la dette publique, qui devrait bientôt être franchie.
BBC
Booth was a showman and a businessman – he saw any opportunity for publicity
On 1 April 1977, second-hand bookshop owner Richard Booth donned a homemade crown, marched through the streets of Hay-on-Wye and declared himself "King of Hay" outside the gates of the Welsh town's Norman-era castle.
Holding a regal sceptre fashioned from brass plumbing and with the freshly stitched green-and-white flag of the new "Kingdom of Hay" flying behind him, Booth informed bemused residents and press that with himself as "king", independence from the United Kingdom would encourage tourism and revitalise the town's declining economy.
Booth issued passports, stamps and currency for his new "nation", his "cabinet ministers" were elected after a few too many drinks in the local pub, and he would later appoint his horse, Goldie, as prime minister. He bestowed citizenship and peerages upon his supporters and fans, and he would rule his self-declared kingdom from the ramparts of Hay Castle until his death in 2019.
"Booth was a showman and a businessman," said Mari Fforde, a local historian who works for the Hay Castle Trust. "He saw any opportunity for publicity. The declaration of independence was part of that keen sense of publicity, his eccentric and iconoclastic streak and his love of attention."
The bookseller's bold bid for independence revived the fortunes of an ailing town. "A lot of small towns were in decline at the time," explained Dr Reg Clark, who worked as Booth's publicist in the 1970s and became the Kingdom of Hay's "Minister for Technology". "The decline was happening in small Welsh towns everywhere. People in rural areas would get an education, but then they would move out and get jobs elsewhere". Booth's marketing ploy brought an influx of curious tourists and bibliophiles to Hay-on-Wye, allowing the second-hand book market to flourish. With a population of just 1,500, the town remains home to some 20-plus bookshops and hosts the United Kingdom's largest literary event, the annual Hay Festival.
Richard Booth declared himself king of the Welsh border town on 1 April 1977 (Credit: Alex Ramsay/Alamy)
Forty five years after his declaration of independence, Booth's crumbling castle – where he lived and ruled – has been transformed into a museum by the Hay Castle Trust. I found myself in Hay-on-Wye on the museum's opening day in May 2022, as Hay Castle opened to the public for the first time in its 900-year history.
Hay Castle's 12th-Century Norman keep, half-fallen away, rises above a grassy mound in the centre of town. In the castle's old moat, I was absorbed in the shelves of an outdoor "Honesty Bookshop" (where every book cost £1, and money is paid into an honesty box) packed with novels, histories, travel narratives, classics, murder mysteries, biographies, recipe books and more.
The Honesty Bookshop's outdoor space doubled up as a street food market in the middle of the Hay Festival, and festivalgoers gorged on falafel and tacos as they read their latest purchases in the shade of Hay Castle. There were more pop-up food stands and market stalls in the surrounding streets, while the main road in front of the castle was lined with second-hand bookshops, antique stores and a fascinating map shop selling cartographic oddities.
The town remains home to some 20-plus bookshops and hosts the annual Hay Festival (Credit: Richard Collett)
From the "Crow's Nest" viewing platform at the top of the castle's tower, I glimpsed the River Wye meandering through the Welsh countryside to the west, while to the south, the Black Mountains rose to form the dramatic border with England. An information board informed me that these are "The Welsh Marches", the lawless borderland between England and Wales that was beset by conflict and ruled by rogue "Marcher Lords" through the Anglo-Saxon, Norman, medieval and Tudor eras.
Booth was like a rogue Marcher Lord in modern guise, and there's no doubt that Hay-on-Wye's location in this murky borderland fuelled his desire for autonomy. "I like to think that Hay-on-Wye has its own identity," Fforde told me later. "It has spent a long time being neither Welsh nor English and still identifies as border town instead."
Born in 1938, the man who would be king moved to a rural estate near Hay-on-Wye when he was young. In his autobiography, My Kingdom of Books (written by Booth and his stepdaughter, Lucia Stuart), Booth explained how he was never destined to succeed in the finance career his parents set him up for in London. Instead, his passion for books led him into the second-hand book trade, and he opened Hay-on-Wye's first bookstore in 1962 after purchasing the Old Fire Station.
I don't think there was any interest in books before Richard. He saw a business opportunity and took it
In 1964, Booth impulsively bought Hay Castle when it came on the market, renovating the historical structure into a bookshop, residence and venue for his many parties. He then took over the town's old agricultural hall – which remains "Richard Booth's Bookshop" to this day – and by 1978, the store was listed in the Guinness Book of Records as the world's largest second hand bookshop with more than one million books stocked at any one time.
"I don't think there was any interest in books before Richard," Fforde said. "He saw a business opportunity and took it. He timed his move into books really well, as many libraries were getting rid of their books at the time. This means that he had stock very cheaply and could stack 'em high."
Hay Castle recently opened to the public for the first time in its 900-year history (Credit: Adrian Seal/Alamy)
By 1976, Hay-on-Wye was marketed by the Welsh tourism board as the world's first "Town of Books", as bookshops sprang up on every street corner. "Booth owned branches and shops all over town," said Clark. "Lots of people came to Hay to work for Richard, and they changed the diaspora and nature of the town. A lot of the local people he trained went onto set up shop on their own."
But the economic reality was tough, as Clark explained. "His major issue was a lack of funds. With second-hand bookshops, things were always lurching from one disaster to the next. That's just the nature of that sort of business." Increasingly disillusioned, Booth believed that government policies were abandoning rural market town economies in favour of new and larger supermarkets and out-of-town shopping centres.
I would be 'Richard Coeur de Livre', the monarch with more pages than most
As Booth's personal financial situation became ever more precarious, he decided it was time for drastic action, so in 1977, Booth informed a visiting reporter he met in the pub that, "Hay is going to be independent of Britain!".
"I would be 'Richard Coeur de Livre'," Booth wrote, "the monarch with more pages than most."
1 April 1977 was an unusual day in Hay-on-Wye. Canon fire from the micronation's "gunboat" (in reality, a small oar-powered dingy on the River Wye) marked the declaration of independence; a flag was unveiled in front of Hay Castle; and Booth was crowned "King of Hay" as the new national anthem was played.
The declaration may have been made on April Fool's Day, but as Fforde told me, the political reasons behind the stunt were serious. "Personally, I do not think that Booth wanted to be king in any literal sense," she explained. "I would say that he wanted to be king in the sense that he wanted to be listened to and taken seriously, as he had strong opinions about how the rural economy could survive in the climate of the late 20th Century."
Richard Booth's crown jewels are on display at Hay Castle, along with the independence flag and other Kingdom of Hay memorabilia (Credit: Richard Collett)
Visiting Booth's former home, now a museum, I started off exploring the newly opened galleries devoted to Hay Castle's centuries-long history. I was instantly drawn to the top-floor room that contains the "Richard Booth Collection".
Booth's crown jewels are protected by a glass cabinet; the original independence flag hangs on the wall; and there are Kingdom of Hay stamps, currency and passports on display. Although the United Kingdom never recognised Booth's bid for independence, he did receive ambassadors and support from other micronations, including the Principality of Hutt River, a self-declared micronation in Western Australia, and the Free Independent Republic of Frestonia, a micronation formed (also in 1977) to protest the demolition of local houses in London.
Reporters and press flocked to the Kingdom of Hay, and the publicity reinvigorated Hay-on-Wye's economy as tourist crowds gathered to visit the quirky "Town of Books" ruled by a king. But not all in Hay-on-Wye were happy with Booth. "When he declared independence, it didn't necessarily go down well with all the local folks," said Clark. "Booth used to be the darling of the Wales tourist board, but he somehow fell out with them. Hay Town Council put up a notice saying they wouldn't have anything to with the Kingdom of Hay, and that Hay-on-Wye was an integral part of the United Kingdom."
In 1988, Booth even picked a fight with the just-founded Hay Festival, believing that the festival's focus on newly released books was a disservice to the town's second-hand bookshops. Even without the initial blessing of the King of Hay, though, the Hay Festival was a success. It's now the largest literary event of its kind in the UK, and its return in 2022 after a Covid-19 hiatus saw some 500 events staged across two weeks, with 600 speakers and 200,000 ticket sales.
By 1978, Richard Booth's Bookshop was the largest second-hand bookshop in the world (Credit: Richard Collett)
Booth passed away on 20 August 2019, but the "Kingdom of Hay" continues. "There is a lineage for the King," said Fforde. "In 2018, Richard Booth declared his succession, and Ollie Cooke is his successor. The town still has a flag and there have been several Independence weekends – although Covid means we have not had one since 2019."
Booth's real legacy isn't a flag or even a kingdom, but a thriving, book-loving town. "As his stepdaughter Lucia said to me once, he was one of the last great British eccentrics," said Clark. "As his friend, I knew that Richard loved Hay and he wanted the best for it. Not because it was his kingdom, but because he loved the community. He did a lot for Hay, and he brought it out of obscurity."
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Valeurs Actuelles
Flambée des prix : le RN réclame l’ouverture d’une enquête parlementaire sur les « causes réelles de l’inflation »
L’inflation record qui frappe tous les secteurs de dépense des Français s’est imposée, ces dernières semaines, comme le sujet politique majeur du second quinquennat d’Emmanuel Macron. Une thématique déjà largement abordée par Marine Le Pen lors de sa campagne présidentielle, très axée sur le pouvoir d’achat, et qu’elle compte continuer à explorer à l’Assemblée nationale. Selon le Figaro, le groupe RN qu’elle dirige a déposé une résolution demandant la création d’une commission d’enquête parlementaire sur l’inflation, lundi 4 juillet.
Dans le détail, et si cette commission venait à voir le jour, l’enquête se pencherait sur les « causes réelles de l’inflation », au delà de la seule guerre en Ukraine, et sur les « pratiques abusives qui l’aggraveraient ». Dans un communiqué annonçant cette démarche, le groupe RN constate que « la flambée inflationniste est désormais hors de contrôle », et pointe du doigt des « profiteurs de crise ». En effet, à en croire le parti à la flamme, certains acteurs du marché économique mèneraient des « pratiques abusives, spéculatives et potentiellement frauduleuses », au détriment des Français.
Unanimité politique sur la question ?
Le dépôt d’une telle résolution fait partie des nouvelles prérogatives obtenues par le RN, dans le cadre de son arrivée massive à l’Assemblée nationale. Mais pour qu’une telle commission d’enquête existe, il faudra d’abord qu’elle soit votée en séance publique – avec le soutien d’autres forces politiques. Une tâche compliquée pour la formation lepeniste, pas encore tout à fait débarrassée du front républicain au Palais-Bourbon.
Cependant, le Rassemblement national n’est pas la seule formation politique à avoir formulé une telle demande. Les députés de la Nupes ont également demandé la création d’une commission, selon le Figaro, évoquant aussi le rôle des « grandes entreprises multinationales » et de la « spéculation ». Au Sénat, différents partis sont également déterminés à se pencher sur la question, comme le groupe CRCE (Communiste, républicain, citoyen et écologiste), fort de quinze élus.
Enfin, le ministère de l’Économie a annoncé, lundi 4 juillet, le lancement de contrôles « filière par filière », afin de traquer d’éventuelles « marges inacceptables » et de sanctionner leurs bénéficiaires. Pas certain, cependant, que tous ces acteurs s’entendent sur l’art et la manière de procéder à de telles enquêtes.
France24 - Monde
Égypte : l'incendie d'une église au Caire fait des dizaines de morts
Publié le : 14/08/2022 - 13:39Modifié le : 14/08/2022 - 21:55
FRANCE 24
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Au moins 41 personnes ont été tuées dans un incendie qui s'est déclaré dimanche dans une église du Caire, selon les autorités ecclésiastiques coptes. Le ministère de la Santé égyptien, quant à lui, a indiqué dans un communiqué avoir recensé 55 victimes.
Un incendie qui s'est déclenché dimanche 14 août au beau milieu d'une messe dans une église d'un quartier populaire du Caire a fait des dizaines de morts, endeuillant la plus importante communauté chrétienne du Moyen-Orient avec 10 à 15 des 103 millions d'Égyptiens.
L'Église copte égyptienne a fait état de "41 morts et 14 blessés" en citant "des sources au sein du ministère de la Santé", dans un communiqué publié sur son compte Facebook.
Un climatiseur défaillant serait à l'origine de l'incendie. "Le climatiseur d'une salle de classe au deuxième étage du bâtiment où se trouve l'église est tombé en panne et a dégagé une grande quantité de fumée, qui a été la cause principale des blessures et des décès", explique le ministère de l'Intérieur.
L'incendie a été maîtrisé, selon les autorités. Il est survenu à l'église Abou Sifine du quartier populaire d'Imbaba, nommée d'après le saint Mercure de Césarée, révéré par les Coptes.
"J'ai mobilisé l'ensemble des services de l'État pour que toutes les mesures soient prises", a aussitôt réagi le président Abdel Fattah al-Sissi sur son compte Facebook.
Le parquet a annoncé avoir ouvert une enquête et envoyé sur place une équipe, afin d'établir les raisons du départ de feu, tandis que le ministère de la Santé a indiqué avoir dépêché plusieurs dizaines d'ambulances.
Des funérailles ont eu lieu dimanche soir dans deux églises du Caire. Des centaines de personnes se sont rassemblées en soirée à l'intérieur et autour de deux églises de la capitale pour rendre hommage aux victimes de l'incendie.
Abdel Fattah al-Sissi a annoncé avoir "présenté ses condoléances par téléphone" au pape copte Tawadros II, à la tête de la communauté chrétienne d'Égypte depuis 2012.
Incendies meurtriers réguliers en Égypte
Depuis lors, l'église copte orthodoxe s'est affichée davantage sur la scène politique, sous la direction de Tawadros II, partisan proclamé d'Abdel Fattah al-Sissi, premier président d'Égypte à assister chaque année à la messe de Noël copte, alors que ses prédécesseurs dépêchaient des représentants.
Dans la mégalopole tentaculaire du Caire, où des millions d'Égyptiens vivent dans des quartiers informels, les incendies accidentels ne sont pas rares. Plus généralement, l'Égypte, dotée d'infrastructures vétustes et mal entretenues, connaît régulièrement des incendies meurtriers dans ses différentes provinces.
En mars 2021, au moins 20 personnes avaient péri dans l'incendie d'une usine textile dans la banlieue est du Caire. En 2020, deux incendies dans des hôpitaux avaient coûté la vie à quatorze patients atteints du Covid-19.
Bien que nombreux, les Coptes s'estiment tenus à l'écart de nombreux postes dans la fonction publique et déplorent une législation très contraignante pour la construction des églises et beaucoup plus libérale pour les mosquées.
Le sujet est sensible et le militant copte des droits humains, Patrick Zaki, a récemment passé 22 mois en détention pour "diffusion de fausses informations" à cause d'un article dénonçant des violations des droits des chrétiens en Égypte.
Les Coptes ont subi les représailles d'islamistes, notamment après le renversement par Abdel Fattah al-Sissi en 2013 du président islamiste Mohamed Morsi, avec des églises, des écoles et des maisons incendiées.
Abdel Fattah al-Sissi a récemment nommé pour la première fois de l'histoire un juge copte à la tête de la Cour constitutionnelle.
Avec AFP
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Emmanuel Macron reçoit son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi à l'Élysée
ÉGYPTE
En Égypte, une explosion près des pyramides de Gizeh fait 17 blessés
REPORTAGE
Dix ans après la révolution égyptienne, les activistes dans le viseur du gouvernement
L'Humanité
Roschdy Zem: « Les bidonvilles, une histoire qui se perpétue, toujours douloureuse »
EntretienEmbarqué par Solidarités International pour un documentaire, Roschdy Zem a rencontré les habitants d’un camp rom à Nantes et d’un squat de migrants à Aubervilliers. Le verbe précis, l’acteur, né dans le bidonville de Nanterre, pointe le « choix cynique de maintenir ces gens dans la misère ». Il évoque avec pudeur son parcours, et son goût pour un cinéma ancré dans le réel.
Alexandre FacheDepuis quatre ans, l’association humanitaire Solidarités International, née en 1980, emmène sur le terrain des personnalités, dans le cadre de la série documentaire « De vos propres yeux » (disponible sur devospropresyeux.org). Après le Nigeria, Haïti ou le Soudan du Sud, c’est en France, dans des bidonvilles de l’agglomération de Nantes et un squat à Aubervilliers, que l’ONG a convié l’acteur Roschdy Zem pour ce 6e épisode. « L’Humanité magazine » l’a rencontré pour l’occasion.
Pourquoi avoir accepté la proposition de Solidarités International ?
Parce que sa cause est importante. Savoir que des gens, en France, vivent dans un dénuement total, privés de choses aussi essentielles que l’accès à l’eau, je trouve ça révoltant. Je suis aussi de nature curieuse, c’était donc naturel pour moi d’aller sur le terrain, pour apprécier les situations, et surtout discuter avec les gens, qu’ils soient issus de la communauté rom ou de jeunes exilés venus d’Afrique.
Qu’avez-vous retenu de ces visites ?
J’ai appris beaucoup de choses. D’abord que l’accès à l’eau n’est pas une évidence pour tous. On a tendance à l’oublier quand il est si facile, pour la plupart d’entre nous, d’ouvrir un robinet. On se demande comment cela se passerait pour ces populations, si ces associations n’existaient pas… Ces familles, ces jeunes, il faut bien leur offrir un minimum de dignité. Certains sont arrivés parfaitement légalement, beaucoup travaillent et vont vivre ici pendant des années, on ne peut pas simplement détourner le regard ! Empêcher des enfants d’aller à l’école, tout faire pour rendre invisibles ces populations est un choix très cynique de la part des pouvoirs publics. Parce que ça les condamne et les maintient dans la misère.
Lors de la projection du documentaire, à Paris, vous avez rappelé combien chaque trajectoire était singulière…
Oui, or on a souvent tendance à « essentialiser » les Roms ou les migrants. À penser que chaque communauté est uniforme ; qu’à l’intérieur, les gens sont interchangeables. C’est faux. Derrière chaque parcours il y a une histoire, des douleurs, des émotions différentes. Il faut les rencontrer pour comprendre ça et se rendre compte que leurs revendications sont légitimes. Des revendications qu’ils portent par ailleurs avec sagesse, douceur, jamais dans la violence ou la haine. Ça, ça me bouleverse. Comme l’histoire de Patrice, cet éleveur de moutons burkinabé, qui a été kidnappé par un groupe terroriste dans son pays et s’est retrouvé projeté dans l’exil contre son gré. Lui a réussi à s’échapper, mais d’autres sont probablement toujours entre les mains de ce groupe. Son histoire rappelle la force incroyable qu’il faut à ces jeunes gens pour franchir les obstacles qui se dressent devant eux. Cela explique aussi leur sagesse : malgré les conditions terribles qui leur sont faites ici, ils ont connu tellement pire avant qu’ils s’en accommodent. Reste que la France ne fait pas assez pour eux, ne leur offre pas le minimum d’humanité. Peut-être parce que ce sont des gens discrets, qui ne mettent pas le feu à l’Arc de triomphe… Ils souffrent en silence.
À Nanterre, le long chemin pour sortir des bidonvillesCes trajectoires vous touchent également sans doute parce que vos parents, venus du Maroc, ont eux aussi connu la misère et les bidonvilles…
Bien sûr. Quand je raconte cette histoire familiale à mes enfants, j’ai l’impression de leur transmettre des images d’un passé lointain, révolu. Mais c’est une erreur. Malheureusement, l’histoire se perpétue, avec d’autres communautés, différemment, mais dans des conditions tout aussi précaires. Mes parents parlaient peu de cette période, ils étaient très pudiques là-dessus. En 1998, j’ai joué dans le film « Vivre au paradis », de Bourlem Guerdjou, qui se passait justement dans le bidonville de Nanterre. Mes parents étaient en vie à l’époque et, malgré tout, ils étaient réticents à partager des choses sur ce moment douloureux. Ils en avaient honte, ne comprenaient pas pourquoi on voulait remuer ces « mauvais souvenirs ».
Derrière chaque parcours il y a une histoire, des douleurs, des émotions différentes. Il faut les rencontrer pour comprendre ça.
Vous êtes né à Gennevilliers, vous avez grandi à Drancy. Vous considérez-vous comme un enfant des quartiers populaires ?
Oui, c’est là où j’ai passé toute mon enfance. C’est mon milieu naturel, je l’assume. Ensuite, c’est bien aussi d’en sortir. Comme enfant, je n’y ai que des bons souvenirs. Mais ces quartiers peuvent aussi être durs à vivre parfois. L’accès à l’emploi, au savoir, à la culture y est souvent plus difficile qu’ailleurs. Plus difficile qu’à Paris en tout cas. Ce sont deux mondes très proches géographiquement, mais tellement différents.
Votre prochain film comme réalisateur, « les Miens », dont la sortie est annoncée en novembre 2022, s’inspire aussi de votre histoire familiale…
C’est vrai. Je me suis inspiré d’un accident qui est arrivé à l’un de mes proches pour tisser autour une chronique familiale. C’est un film très personnel, où il est beaucoup question de frères et de sœurs. Rachid Bouchareb y joue mon frère aîné, et Sami Bouajila, mon petit frère. Les « Indigènes » seront là !
Justement, on observe une grande fidélité dans votre parcours, avec des cinéastes comme Laetitia Masson, André Téchiné, Xavier Beauvois, Pierre Jolivet ou Rachid Bouchareb… C’est important, la fidélité, dans ce métier ?
La fidélité, elle est surtout créée par le metteur en scène. C’est lui qui la déclenche et l’entretient. Pour l’acteur, c’est une forme de récompense. Ça veut dire : « J’ai été heureux de travailler avec toi, je veux que ça recommence. » C’est flatteur et grisant à la fois. Au bout de plusieurs années, on se rend compte qu’une famille s’est construite. Les noms que vous avez cités forment ma famille de cinéma.
Plus jeune, vous vous étiez fixé une règle : ne jamais solliciter un metteur en scène, au motif que c’est son désir à lui qui doit primer. Vous êtes revenu de ça ?
Non, toujours pas. Je ne sais pas si j’ai raison, mais je fonctionne comme ça. Bien sûr, il y a beaucoup de metteurs en scène avec lesquels j’aimerais travailler. Mais, au fil des ans, je me suis aussi rendu compte que les plus belles aventures se sont faites avec des gens auxquels je n’avais pas pensé au départ. Et le projet compte aussi beaucoup. Quand Arnaud Desplechin me propose le rôle du commissaire Daoud, dans « Roubaix, une lumière » (2019), je suis heureux parce que c’est Desplechin, mais aussi parce que le personnage est très fort et charismatique. Il faut la combinaison des deux.
Combinaison gagnante en l’occurrence, car ce rôle vous a valu le césar du meilleur acteur. Cette reconnaissance est-elle importante pour vous ?
C’est important quand ça arrive, mais ce n’est pas un drame quand ça n’arrive pas. J’ai passé trente ans sans césar et, honnêtement, je ne m’en portais pas plus mal. Mais quand on vous désigne, on est ravi bien sûr.
Les plus belles aventures se sont faites avec des gensauxquels je n’avais pas pensé au départ.
Votre filmographie témoigne aussi d’un intérêt prononcé pour le cinéma social, engagé, ancré dans le réel. Le résultat d’un choix assumé de votre part ?
Ah oui, ce sont mes choix ! Quand j’ai commencé ce métier, peu de gens pensaient que j’allais pouvoir « faire carrière », comme on dit. Ou alors avec des rôles très stéréotypés. À l’époque, je pensais juste faire une petite incursion dans le cinéma. Et devoir trouver un travail après. À la fin des années 1980, le cinéma français n’était pas franchement curieux, de la population, de ce qui se passait autour de lui. Comme spectateur, je voyais des films, mais aucun avec des rôles qui auraient pu me correspondre. Téchiné, Beauvois, Chéreau (liste non exhaustive) sont parvenus à changer tout ça, et à offrir autre chose que des stéréotypes à des comédiens comme moi.
Quand vous regardez en arrière votre parcours, quel a été le moment-clé ?
Plus qu’un film, pour moi, le plus important, c’est la longévité. Quand on est toujours là au bout de dix, vingt, trente ans, ça veut dire qu’effectivement on fait partie de la famille du cinéma. Les rôles sont de plus en plus importants, souvent plus audacieux aussi. Une espèce de confiance naturelle s’installe. Évidemment, dans ce processus, il y a des étapes et des films-clés. « Indigènes » (2006, qui vaudra aux cinq comédiens principaux un prix d’interprétation collectif à Cannes – NDLR) en fait sans doute partie.
Vous officiez devant et derrière la caméra. En 2011, vous aviez porté à l’écran l’histoire d’Omar Raddad, dans « Omar m’a tuer ». Pourquoi ?
En réalité, c’est un projet qu’on m’a d’abord proposé comme acteur. Mais j’ai tout de suite pensé qu’il y avait une erreur de casting. Que le rôle n’était pas pour moi, qu’il fallait quelqu’un qui joue mieux que moi la vulnérabilité. J’ai pensé à Sami Bouajila. J’ai demandé au producteur, Rachid Bouchareb, de me confier la réalisation. Et il a accepté.
À la rentrée, on vous verra dans « les Enfants des autres », le nouveau film de Rebecca Zlotowski, qui vous avait dirigé dans la série « les Sauvages » (2019). Vous incarniez alors le président de la République Idder Chaouch. Vous n’êtes plus président, cette fois ?
Non, c’est un film plus intimiste sur un sujet peu ou pas traité : la place des femmes qui n’ont pas d’enfant à 40 ans, la possibilité d’être une femme accomplie sans passer par la maternité, le regard de la société sur ce choix-là. C’est un sujet très personnel, et Rebecca livre pour moi son film le plus abouti. Elle est encore plus dans la chair qu’avec ses précédents films, et ça m’émeut beaucoup.
roschdy zemAssociationscinémabidonvilles Valeurs Actuelles
Travail saisonnier : les employeurs se tournent en masse vers le Maghreb pour embaucher
Désormais, les employeurs français en quête de salariés saisonniers se tournent largement vers des pays étrangers – et notamment ceux du Maghreb – pour pourvoir leurs emplois vacants. En cause : les fortes difficultés éprouvées au moment de recruter, rapporte Le Figaro, jeudi 11 août. Dans le détail, selon les statistiques du ministère de l’Intérieur et de la Direction générale des étrangers en France (DGEF), près de 26 000 demandes d’autorisations de travail pour des emplois saisonniers ont été déposées depuis le 1er janvier dernier. Par ailleurs, 22 000 d’entre elles ont reçu une réponse positive. Ces chiffres peuvent sembler marginaux, lorsqu’on les confronte au million d’emplois saisonniers estimés sur le territoire français. Néanmoins, ils cachent une dynamique en pleine explosion. En effet, dans les années 2010, on comptait à peine plus de 1 000 titres de séjour accordés à des travailleurs saisonniers étrangers. Puis, en 2019 – avant la pandémie – on n’en dénombrait 5 500.
75 % des autorisations délivrées concernent des Marocains
Comment expliquer un tel phénomène ? On peut d’abord évoquer l’augmentation des tensions de recrutement sur le marché du travail, qui pousse les employeurs à trouver des solutions alternatives pour embaucher, mais également la récente réforme de l’immigration professionnelle, détaille le quotidien national. Depuis 2021, en effet, la procédure de demande d’autorisation de travail a été simplifiée en raison de sa dématérialisation. Ce qui, selon la place Beauvau, citée par nos confrères, améliore grandement les délais de traitement, en « les faisant passer de plusieurs mois à une dizaine de jours au niveau national ».
Cette année, les multiples accords que la France a conclus avec plusieurs pays du Maghreb pour faire venir des travailleurs ont également été davantage mis en application, note le journal. Ainsi, parmi les 22 000 autorisations délivrées, 75 % ont concerné des travailleurs marocains ; ce qui a fait d’eux les premiers bénéficiaires du dispositif.
Elle aussi confrontée à une pénurie de main-d’œuvre, la principale organisation patronale du secteur, l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), s’est dernièrement tournée vers Tunis (Tunisie) pour nouer un accord, comme évoqué dans un précédent article. Et cela, avec l’objectif d’accueillir environ 2 000 travailleurs étrangers l’an prochain. Une solution qui ne devrait toutefois pas permettre de résoudre les tensions structurelles de recrutement du secteur, observe Le Figaro. Et qui, par ailleurs, pourrait porter préjudice aux demandeurs d’emploi déjà présents en France.
L'Humanité
Incendies. Les flammes ravagent l’Hexagone
ActuEn Gironde, plusieurs milliers d’hectares sont partis en fumée. Alors que le gouvernement appelle les entreprises à détacher les pompiers volontaires, la CGT dénonce le manque d’anticipation.
Nadège DubessayAlors que les incendies en Gironde semblent ne pas avoir progressé aux dernières nouvelles de la préfecture, vendredi 12 août, les conditions météorologiques invitent à rester très vigilant. Ils sont toujours 1 100 pompiers à lutter contre les flammes, avec le renfort de 361 pompiers européens venus jeudi à leur secours. En l’espace de 48 heures, 7 400 hectares de végétation sont partis en fumée, après les 14 000 déjà consumés le mois dernier. Des renforts supplémentaires devraient bientôt rejoindre cette lutte contre les flammes, le ministère de la Défense venant ce vendredi d’octroyer des jours de détachement à ses employés volontaires. Par ailleurs, plusieurs entreprises comme Carrefour, Orange, EDF et GRDF ont annoncé des mesures afin de permettre à leurs salariés volontaires d’être détachés, en réponse à l’appel du ministre de l’intérieur Gérald Darmanin. La France compte près de 200 000 pompiers volontaires pouvant être mobilisés en cas d’urgence. Mais les employeurs ne les libèrent pas toujours.
Ailleurs, dans l’Hexagone, d’autres foyers restent actifs, notamment dans le Jura, l’Isère, l’Aveyron, l’Ardèche ou encore dans la forêt de Brocéliande. Les pompiers doivent à des conditions météorologiques particulièrement compliquées, le pic de la canicule ce vendredi atteignant des températures de 41° dans la vallée de la Garonne. Et Météo France a placé 19 départements en vigilance orange canicule. Malheureusement, ces méga feux sont amenés à se multiplier. Car leur cause est connue : le dérèglement climatique. En France, les incendies ont déjà touché la Gironde, les Landes, le Finistère, le Var, le Gard, les Cévennes, les Pyrénées-Orientales et même plus au nord, la Normandie. Face à ce fléau, la France ne fait pas cavalier seul. Toute l’Europe est concernée et au-delà. Et ces phénomènes sont amenés à se multiplier dans les prochaines décennies. Or, depuis plusieurs années, les sapeurs-pompiers tirent la sonnette d’alarme. Les syndicats estiment être « au bout d’un système ». Selon eux, le réchauffement climatique impose une réforme urgente de la sécurité civile. Hier une option, elle serait devenue désormais une priorité.
«Le résultat de dizaines d’années de désengagement de l’État»
De leur côté, l’association des maires de France et les maires de Gironde estiment qu’il est « du ressort de l’État d’assurer la prise en charge des personnels engagés dans la lutte contre les incendies et des personnes évacuées ». Alors que la crise est appelée à durer, les maires ont « besoin que l’exécutif mettre en œuvre un dispositif spécifique ». Déjà, la fédération CGT des services publics avait critiqué « le zéro absolu de l’anticipation » de l’État, deux jours après la promesse d’Emmanuel Macron d’achat d’avions supplémentaires pour lutter contre les feux. Selon la CGT, « la situation chaotique actuelle est le résultat de dizaines d’années de désengagement de l’État, de suppressions de dotations, de dénigrement du service public de la protection civile ». La fédération des services publics regrette aussi « la suppression de 1 000 camions-citernes de lutte contre les feux de forêts depuis 2006 » à cause de leur coût d’entretien élevé. La CGT appelle par ailleurs à recruter et former massivement des pompiers professionnels.
Selon des travaux publiés en 2016, la moitié des superficies brûlées ces trois dernières décennies dans l’Ouest des États-Unis serait liée au changement climatique. En France, une année record comme celle rencontrée en 2003 a une chance de se produire une fois tous les dix ans dans le climat actuel, contre une fois tous les cinq cents ans, sans changement climatique. En clair, le risque d’incendie va encore augmenter dans toutes les régions du monde, la hausse des températures asséchant la végétation, sur de plus longues périodes. Selon les projections les plus pessimistes de Météo France, sur la période 2081 – 2100, la saison des feux durera deux à trois mois dans le sud de la France contre un mois aujourd’hui et les incendies toucheront d’autres types de végétations, comme les petites broussailles.
incendiescgtservices publics France24 - Monde
Mali : les 49 militaires ivoiriens accusés d'être des "mercenaires" inculpés et écroués
Publié le : 14/08/2022 - 20:07
FRANCE 24
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Détenus depuis plus d'un mois par les autorités maliennes après avoir interpellés à l'aéroport de Bamako, les 49 soldats ivoiriens accusés par le pouvoir d'être "des mercenaires" ont été inculpés pour "tentative d'atteinte à la sûreté de l'État" et écroués, a-t-on appris dimanche.
Les 49 soldats ivoiriens détenus depuis plus d'un mois à Bamako et accusés par les militaires au pouvoir au Mali d'être des "mercenaires", ce que nie Abidjan, ont été inculpés pour "tentative d'atteinte à la sûreté de l'État" et écroués, a appris dimanche 14 août l'AFP de plusieurs sources judiciaires.
"Les 49 militaires ivoiriens ont été inculpés vendredi pour 'tentative d'atteinte à la sûreté de l'État' et mis sous mandat de dépôt", a déclaré à l'AFP une source judiciaire malienne proche du dossier. Un proche collaborateur du procureur a confirmé l'information.
Abidjan assure que ces soldats étaient en mission pour l'ONU, dans le cadre d'opérations de soutien logistique à la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) et exige leur libération.
"Les discussions ont buté sur certains points"
"Les 49 militaires sont effectivement inculpés et mis sous mandat de dépôt pour 'atteinte à la sûreté de l'État', et d'autres motifs", a déclaré de son côté à l'AFP un responsable du ministère de la Justice.
La négociation semblait pour l'instant la voie privilégiée pour obtenir la libération de ces 49 soldats arrêtés le 10 juillet à leur arrivée à l'aéroport de Bamako.
Le Togo joue le rôle de médiateur entre la Côte d'Ivoire et le Mali, mais de premières négociations le 28 juillet à Lomé n'ont pas permis d'enregistrer de progrès. Selon une source proche des discussions, "les discussions pourtant avancées ont buté sur certains points, ce qui peut expliquer ce retour judiciaire en force dans le dossier". "La justice va continuer son travail, mais les négociations vont continuer aussi", a ajouté cette source.
Cette affaire illustre les tensions entre le Mali et la Côte d'Ivoire, accusée par Bamako d'avoir incité ses partenaires ouest-africains à durcir les sanctions contre les militaires maliens auteurs de deux coups d'État depuis 2020, sanctions finalement levées début juillet.
Manifestation pour accélérer le départ de l'armée française
Les rapports entre le Mali et la France se sont aussi dégradés ces derniers mois, poussant les deux pays à la rupture, après neuf ans de présence française ininterrompue pour lutter contre les jihadistes. Dimanche, plusieurs dizaines de personnes ont manifesté dans une ville du nord du Mali pour accélérer le départ de la force militaire française Barkhane, ont indiqué des organisateurs et des élus locaux à l'AFP.
Avec AFP
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Mali : 49 militaires ivoiriens arrêtés, Abidjan exige leur libération
Mali : les rotations des contingents de la mission de l'ONU vont reprendre
Instabilité au Sahel
Mali : Minusma, la mission des Nations unies au bord de la rupture
France24 - Monde
Volodymyr Zelensky dénonce un "chantage russe" autour du site nucléaire de Zaporijjia
Publié le : 14/08/2022 - 07:01Modifié le : 14/08/2022 - 17:43
FRANCE 24
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Kiev et Moscou se sont accusés à nouveau, samedi, de tirs sur la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, occupée par la Russie et visée à plusieurs reprises depuis une semaine. Voici le fil du 14 août.
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17 h 20 : "les risques augmentent chaque jour" à la centrale nucléaire de Zapporijjia
Les risques autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, où Moscou et Kiev s'accusent mutuellement depuis plus d'une semaine de bombardements, "augmentent chaque jour", a assuré dimanche le maire d'Enerhodar, la ville où elle est située.
"Les risques augmentent chaque jour", a déclaré par téléphone à l'AFP Dmytro Orlov, le maire d'Enerhodar, ajoutant que les tirs au mortier sur la centrale sont devenus quotidiens et dénonçant un "terrorisme nucléaire pur et simple" de la Russie, qui "peut se terminer de façon imprévisible à n'importe quel moment".
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16 h 30 : dans l'oblast de Tchernihiv, des bénévoles mobilisés pour reconstruire les villages détruits
France 24 s'est rendue dans un village de l'oblast de Tchernihiv, à deux heures de Kiev, où de jeunes bénévoles se mobilisent pour reconstruire les maisons détruites par les bombardements.
L'association "Repair together" organise des sessions le week-end et ont déjà reconstruit une partie de la maison de la culture de la ville.
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12 h 10 : l'Ukraine affirme menacer les troupes russes dans la région de Kherson
L'Ukraine a affirmé que les troupes russes ayant franchi le fleuve Dnipro dans la région de Kherson, ville du sud occupée par Moscou, risquaient d'y être coincées après la mise hors d'usage de tous les ponts existants.
"Les seuls moyens de traverser le fleuve pour l'occupant sont des pontons près du pont Antonovski, mais ils ne pourront pas totalement répondre à leurs besoins", a déclaré à la télévision ukrainienne un député régional, Serguiï Khlan. Selon lui, "la Russie transfère ses centres de commandement de la rive droite du fleuve vers la gauche, consciente qu'en cas d'escalade, ils ne pourront pas être évacués à temps".
>> À lire aussi : ponts bombardés, lance-roquettes Himars : la stratégie de Kiev pour reprendre Kherson
Il a estimé à 20 000 le nombre de soldats russes présents sur la rive droite du fleuve et précisé qu'ils pouvaient toujours "traverser les ponts abîmés à pied".
Les troupes russes se sont emparées au début de l'invasion de l'Ukraine de Kherson, sur le fleuve Dnipro, la seule capitale régionale qu'elles ont jusqu'à présent réussi à conquérir.
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2 h 43 : Kiev et Moscou s'accusent à nouveau de tirs sur la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia
Kiev et Moscou ont de nouveau échangé samedi des accusations de tirs sur la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, occupée par la Russie et visée à plusieurs reprises depuis une semaine.
"Limitez votre présence dans les rues d'Enerhodar! Nous avons reçu des informations sur de nouvelles provocations de la part des occupants [russes]", a indiqué sur Telegram l'agence nucléaire ukrainienne Energoatom, republiant le message d'un dirigeant local d'Enerhodar – ville dans laquelle se trouve la centrale – resté loyal à Kiev.
"Selon les témoignages des habitants, des bombardements sont à nouveau en cours en direction de la centrale nucléaire de Zaporijjia […]. L'intervalle entre le départ et l'arrivée des tirs est de 3-5 secondes", ajoute le message.
En fin de journée, les renseignements militaires ukrainiens ont affirmé que "les occupants [russes] bombardent la centrale nucléaire […] depuis le village de Vodiané, situé à proximité immédiate, sur la rive droite du Dniepr", le fleuve qui sépare les zones aux mains des Russes de celles contrôlées par les autorités ukrainiennes.
L'une des frappes a endommagé une unité de pompage et une autre "a entraîné la destruction partielle du service d'incendie responsable de la sécurité de la centrale nucléaire", selon un communiqué des renseignements militaires qui accusent également les forces russes de "préparer des provocations sous drapeau ukrainien".
De leur côté, les autorités d'occupation installées par la Russie dans les zones qu'elle a conquises dans la région de Zaporijjia ont sans surprise accusé les forces ukrainiennes d'être à l'origine de ces tirs. "Enerhodar et la centrale nucléaire de Zaporijjia sont à nouveau sous le feu des militants [du président ukrainien Volodymyr] Zelensky", a déclaré sur Telegram un membre de l'administration militaire et civile prorusse, Vladimir Rogov.
Les projectiles sont tombés "dans des zones situées sur les berges du Dniepr et dans la centrale", a-t-il affirmé, sans faire état de victime ni de dégâts.
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22 h 30 : le président ukrainien dénonce un "chantage russe" autour du site nucléaire de Zapporijjia
Dans son allocution quotidienne, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a dénoncé un "chantage russe" autour du site nucléaire.
"Les occupants essaient d'intimider les gens de façon extrêmement cynique en utilisant la centrale nucléaire de Zaporijjia, a-t-il déclaré, affirmant que les forces russes se "cachent" derrière la centrale pour bombarder les villes sous contrôle ukrainien de Nikopol et Marganets.
Par ailleurs, Volodymyr Zelensky a ajouté que les responsables du "chantage" devraient "être jugés devant une cour internationale".
Avec AFP
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REPORTAGE
Ukraine : autrefois une station balnéaire prisée, Odessa est devenue une ville fantôme
Le Royaume-Uni et le Danemark annoncent une aide supplémentaire à l'Ukraine
Explosions en Crimée: L'attaque «rentre dans la stratégie ukrainienne»
L'Humanité
Incendies : l’Union européenne appelée à l’aide
ActuQuatre avions de l’UE vont venir renforcer le dispositif de lutte contre les feux en France, qui reprennent en Gironde et en Lozère. Les pompiers professionnels demandent à participer à « l’entraide nationale ».
Kareen JanselmeLa planète brûle et la France n’est pas en reste. Depuis mardi, l’incendie a repris à Landiras (Gironde), ravageant 6 800 nouveaux hectares, qui s’additionnent aux 14 000 hectares de forêts détruits en juillet. Dépêchés sur place, la première ministre, Élisabeth Borne, et le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, ont dû réagir aux interpellations des élus locaux, comme la maire de Saint-Magne, Ghislaine Charles, qui « suppliait » la ministre sur France Bleu Gironde d’ « acheter des Canadair ». La cheffe du gouvernement a assuré que la flotte d’hélicoptères bombardiers d’eau était passée de deux en juillet à neuf aujourd’hui et qu’ils seraient « onze à la fin de la semaine ».
Face au manque de moyens, la veille, le ministre de l’Intérieur avait appelé « solennellement » les collectivités et les entreprises à « libérer » les pompiers volontaires qu’ils emploient, pour renforcer le dispositif en première ligne devant les incendies, lors d’une conférence de presse à Mostuéjouls. Ce village de l’Aveyron venait d’être évacué après que les flammes ont dévasté 700 hectares en Lozère et en Aveyron, mobilisant depuis quatre jours pas moins de 600 pompiers. Ce manque terrible de ressources humaines est dénoncé depuis des années par les pompiers professionnels. « Avant de demander des efforts aux entreprises, monsieur le ministre, pourquoi ne pas utiliser les pompiers professionnels pour exercer leur métier en participant à l’entraide nationale », a répondu la CGT des services départementaux d’incendie et de secours (Sdis). « Il serait normal de demander aux Sdis de libérer les sapeurs-pompiers professionnels sur leur temps de travail pour accomplir une mission de service public, afin de permettre (…) d’exercer leur métier en toutes circonstances », précise le syndicat.
Plus efficacement, la Commission européenne a annoncé l’envoi de quatre avions de la flotte de l’Union européenne depuis la Grèce et la Suède, à la demande des autorités françaises. La Pologne a également proposé d’envoyer 146 sapeurs-pompiers, qui devraient arriver vendredi midi avec 49 véhicules, selon l’Élysée. Et 64 pompiers allemands étaient attendus jeudi soir.
Plus de 40 000 hectares ont déjà brûlé cette année en France, selon la sécurité civile, soit trois fois plus que notre moyenne annuelle depuis dix ans. Et ni l’été ni la canicule ne devraient s’arrêter…
incendiessapeurs-pompierscatastrophes naturelles Valeurs Actuelles
L’inflation atteint 6,1 % en juillet en France, un record depuis 1985
Un véritable record. Vendredi 12 août, l’Insee a publié un rapport sur l’inflation au mois de juillet en France. Constat : celle-ci s’établit à 6,1 % sur un an, rapporte CNews. L’augmentation des prix et principalement de ceux de l’énergie est due au conflit en Ukraine. Les prix de l’énergie, préoccupation principale des ménages, s’ils subissent une légère baisse, restent néanmoins élevés. L’Insee confirme qu’ils pèsent moins fortement dans la hausse globale des prix ces dernières semaines. Le baril de pétrole est légèrement remonté suite aux craintes liées à la situation entre Taïwan et la Chine. La hausse sur un an des prix de l’énergie est ainsi fixée à 28,5 % en juillet.
Un record depuis 1985
Cette hausse de l’inflation de 1,6 % est inédite en France depuis 1985, soit depuis près de 40 ans. L’Insee souligne également une accélération des prix au niveau de l’alimentation, des produits manufacturés et des services. Pour ces derniers, elle atteint 3,9 % en juillet par rapport à la même période en 2021, contre 3,3 % en juin. En outre, selon le dernier rapport « Prévisions de court terme » établi par la Banque de France, « 36 % des chefs d’entreprise dans l’Industrie déclarent avoir augmenté leur prix de vente en juin. Cette proportion est particulièrement élevée dans la chimie, le caoutchouc-plastique et l’industrie du bois, papier et imprimerie ». Le taux passe à 50 % pour les entreprises du bâtiment. Tous subissent les difficultés d’approvisionnement de matières premières, explique CNews. De même, l’alimentation est toujours sur une corde sensible, avec une augmentation des prix de 6,8 % en juillet, alors qu’elle était de 5,8 % le mois dernier. Les prix à la consommation accusent également une hausse de 0,3 %, alors qu’ils avaient déjà augmenté de 0,7 % au mois de juin.
L'Humanité
Dérèglement climatique. Canicules marines, désastres en cascade
Premier planLa température de la Méditerranée a atteint, cet été, les 30 degrés, soit 6 de plus que la moyenne. De quoi menacer la biodiversité et provoquer davantage d’épisodes climatiques extrêmes.
Anaëlle HédouinAtteignant jusqu’à 30 degrés ces dernières semaines, la mer Méditerranée prend lentement les traits d’un bain chaud. Ce qui pourrait être plaisant et exotique pour les vacanciers est pourtant comparable à un incendie sous-marin pour la biodiversité. Depuis le mois de mai, la mer présente des anomalies thermiques record de l’est des Baléares jusqu’à l’est de la Corse : elle est celle qui se réchauffe le plus vite. Le Mercator Ocean International, centre européen de référence en océanographie opérationnelle, cartographiait, le 24 juillet dernier, des valeurs de 4 à 5 degrés supérieures aux normales de saison des vingt dernières années.
Au large de Marseille, le 19 juillet, un différentiel de 6,5 degrés a même été recensé. « Malheureusement, il n’y a même pas besoin d’atteindre des températures caniculaires pour qu’il y ait des conséquences dramatiques pour la biodiversité », affirme Thierry Perez, directeur de recherche à l’Institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie marine et continentale (Imbe). Le chercheur préfère le terme d’ « anomalie thermique » : « Ces épisodes ne sont pas que des masses d’eau très chaude en surface, cela peut aussi être modérément chaud et atteindre des couches océaniques plus profondes. Et là, c’est tout un écosystème qui est affecté par des températures qu’il n’a jamais connues. »
La faune aquatique en sursis
Les animaux « fixés » – comme les coraux, gorgones ou éponges –, incapables de migrer, subissent de plein fouet ces anomalies de température. Pour Thierry Perez, les premières recherches à ce sujet recensent une « mortalité massive de ces espèces qui constituent pourtant l’essentiel des paysages sous-marins ». Dans les régions tropicales, le stress thermique cause un blanchissement des coraux rendant l’animal plus vulnérable, notamment aux nouveaux pathogènes proliférant dans les eaux plus chaudes. En octobre 2021, le Réseau mondial de surveillance des récifs coralliens affirmait que le réchauffement des océans avait déjà provoqué la disparition de 14 % des coraux en dix ans. Et, d’après le dernier rapport du Giec, un réchauffement de 2 degrés engendrerait la disparition de 99 % des coraux. Une catastrophe, puisque ces animaux invertébrés abritent un quart de la vie marine de notre planète.
Un retour des coraux en trompe-l’œilPlus encore, les canicules permettent à des espèces exotiques de proliférer vers de nouvelles zones. Thierry Perez précise : « Ce n’est pas une tropicalisation de la Méditerranée, comme on peut le lire, mais une méridionalisation. Des espèces du sud et de l’est de la Méditerranée progressent vers les parties septentrionales. » Entrées par le canal de Suez et poussées par le réchauffement des eaux, près de mille espèces exotiques auraient migré au nord de la Méditerranée. Les barracudas, sardinelles ou coryphènes sont dorénavant monnaie courante dans les pêcheries régionales. Une prolifération qui pourrait perturber les écosystèmes autochtones, en introduisant des pathogènes toxiques, ou encore en bouleversant la chaîne alimentaire d’autres prédateurs. Thierry Perez reste toutefois prudent : « Nous n’avons pas encore d’exemple de remplacement d’espèce endémique. » Mais le chercheur s’alarme surtout de l’homogénéisation créée par ce phénomène : « Les côtes méditerranéennes ressembleront aux côtes libanaises ou grecques. Cette perte de diversité entraîne une baisse de la capacité d’adaptation face aux changements climatiques. »
Urgence climatique : comment inverser la courbe d'ici 3 ansUne menace pour les forêts sous-marines
La flore méditerranéenne, comme les posidonies, des espèces d’herbes sous-marines, pourraient aussi souffrir de ces anomalies thermiques. Poumons de l’océan, ces végétaux constituent un puits de carbone naturel formidable. Selon un rapport du WWF, leurs champs stockeraient entre « 11 et 42 % des émissions de CO2 totales des pays méditerranéens depuis la révolution industrielle ». Plus encore, ces forêts marines représentent une immense nurserie. Thierry Perez l’affirme : « La disparition de ces espèces aurait des conséquences dramatiques pour l’ensemble de l’écosystème marin. » Mais, pour le chercheur, l’impact des canicules sur ces espèces n’est pas encore clair.
Près de mille espèces exotiques auraient migré au nord de la Méditerranée et pourraient perturber les écosystèmes autochtones.
Les scientifiques s’accordent surtout à dire que c’est moins la hausse des températures qui mettrait l’espèce en péril que les conséquences indirectes de celle-ci, comme la prolifération d’espèces herbivores voraces. « Le réchauffement favorise leur progression vers l’ouest et le nord de la Méditerranée. Dans notre région, elles menaceront sérieusement de surpâturage les herbiers de posidonie », alarme un rapport du Grec-Sud (Groupe régional d’experts sur le climat en région Sud) à propos des poissons-lapins. La disparition des posidonies achèverait de tracer un cercle vicieux. Formant un rempart naturel efficace contre les événements climatiques, leurs racines retiennent le sable en cas de tempête, et leurs feuilles mortes à l’automne protègent les côtes de l’érosion. Leur dégradation nous rendrait davantage vulnérables aux événements climatiques extrêmes qu’intensifient d’autre part ces canicules marines.
Ouragans méditerranéens à l’horizon
« En septembre, l’eau est encore chaude car elle a accueilli beaucoup d’énergie pendant l’été, tandis que l’atmosphère se refroidit », développe Caroline Muller, chercheuse du CNRS au laboratoire de météorologie dynamique : « La rencontre entre les masses d’air chaud en surface qui remontent vers les masses d’air froid en altitude est propice à la formation de tempêtes. » Ces épisodes méditerranéens se produisent chaque année mais, selon la chercheuse, une mer particulièrement chaude pourrait créer des événements davantage instables et « violents ».
Précipitations importantes, orages, mais aussi « médicanes » pourraient être alimentés par ces chaleurs maritimes. Contraction de « mediterranean hurricane » (« ouragan méditerranéen »), ces phénomènes semblables à des cyclones tropicaux sont rares, mais leur formation pourrait être corrélée aux canicules marines. Entre risques d’inondation et glissements de terrain, les conséquences de ces épisodes climatiques extrêmes sont nombreuses et dévastatrices, en particulier pour les côtes. Le dernier médicane en date a notamment provoqué des inondations en Tunisie, Algérie, et au sud de l’Italie.
Caroline Muller reste toutefois prudente sur les tendances comprenant d’autres données difficilement prévisibles. Pour la chercheuse, une grande question demeure : « On sait que l’océan a absorbé 93 % du surplus d’énergie produit par les émissions à la surface terrestre. Il se réchauffe et les impacts seront de long terme. La plus grande incertitude est de savoir combien on va continuer d’émettre, mais aussi, combien on va encore pouvoir absorber. » Ce qui est certain, en revanche, c’est que l’avenir de l’humanité est intimement lié à la bonne santé des mers et océans.
mers et océanscaniculeméditerranée France24 - Monde
L'état de santé de Salman Rushdie "va dans la bonne direction", selon son agent
Publié le : 14/08/2022 - 07:45Modifié le : 14/08/2022 - 22:26
FRANCE 24
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L'assaillant de Salman Rushdie, un jeune Américain d'origine libanaise, a été présenté à un juge de l'État de New York devant lequel il a plaidé "non coupable" de "tentative de meurtre" de l'écrivain. Ce dernier est toujours hospitalisé mais n'est plus sous respirateur et son état de santé "va dans la bonne direction", a déclaré son agent.
Hadi Matar, 24 ans, un jeune Américain d'origine libanaise, a plaidé "non coupable" de tentative de meurtre et d'agression contre Salman Rushdie. L'écrivain, poignardé vendredi à Chautauqua, dans l'État de New York est toujours hospitalisé, mais n'est plus sous respirateur, et son état de santé "va dans la bonne direction", a déclaré son agent, dimanche 15 août.
Menacé de mort depuis une "fatwa" de l'Iran de 1989, un an après la publication des "Versets sataniques", Salman Rushdie a été poignardé une dizaine de fois vendredi, une attaque qui indigne en Occident, mais qui est saluée par des extrémistes en Iran et au Pakistan.
Lors d'une audience de procédure au tribunal de Chautauqua, Hadi Matar a comparu en tenue rayée noire et blanche de détenu, menotté et masqué, et n'a pas dit un mot, d'après le New York Times (NYT).
Attaque préméditée selon les procureurs
Les procureurs ont estimé que l'attaque de vendredi dans un centre culturel de Chautauqua, où Salman Rushdie allait donner une conférence, était préméditée. À 75 ans, l'intellectuel a été poignardé, à dix reprises au moins, au cou et à l'abdomen.
Le suspect, qui vit dans le New Jersey, a plaidé "non coupable" par la voix de son avocat et comparaîtra une nouvelle fois le 19 août.
Samedi, les autorités et les proches de Salman Rushdie ont gardé le silence sur l'état de santé du Britannique naturalisé Américain. Il a été hospitalisé vendredi sous assistance respiratoire à Erié, en Pennsylvanie, au bord du lac qui sépare les États-Unis du Canada.
Toutefois, son agent Andrew Wylie, alarmiste vendredi soir – "Salman va probablement perdre un œil, les nerfs de son bras ont été sectionnés et il a été poignardé au foie" – a simplement confié au NYT que son client avait recommencé à parler samedi soir, sans dire s'il restait ou pas sous assistance respiratoire.
L'attentat provoque une onde de choc, surtout dans les pays occidentaux. Le président américain Joe Biden a condamné "une attaque brutale" et rendu hommage à Salman Rushdie pour son "refus d'être intimidé et réduit au silence".
"Menaces de mort quotidiennes"
Vivant à New York depuis vingt ans, Salman Rushdie avait repris une vie à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.
Coïncidence, le magazine allemand Stern l'a interviewé il y a quelques jours, avant l'attaque : "Depuis que je vis aux États-Unis, je n'ai plus de problème […]. Ma vie est de nouveau normale", assure l'écrivain, dans cet entretien à paraître in extenso le 18 août, en se disant "optimiste", malgré "les menaces de mort quotidiennes".
La "fatwa" de l'Iran n'a de fait jamais été levée et beaucoup de ses traducteurs ont été blessés par des attaques, voire tués, comme le Japonais Hitoshi Igarashi, poignardé à mort en 1991.
Aux États-Unis, le géant Amazon a fait état d'une hausse des commandes pour les "Versets sataniques", et la librairie new-yorkaise Strand Bookstore a indiqué à l'AFP que "des gens venaient voir ce qu'il avait écrit et savoir ce qu'on avait [en stock]".
L'Académie Goncourt, qui décerne chaque année le plus prestigieux prix littéraire francophone, a exprimé dimanche "son soutien et sa solidarité inconditionnels" à l'écrivain.
"Devenu malgré lui un symbole inébranlable de la résistance face au totalitarisme et à l'obscurantisme islamistes, il s'est toujours plu à souligner que cette violence à son endroit avait pour origine une œuvre de fiction et qu'elle avait paradoxalement pour effet de confirmer la puissance de la littérature", écrit l'Académie Goncourt dans un communiqué.
"Son combat est le nôtre, universel", avait lancé vendredi le président Emmanuel Macron, tandis que le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'était déclaré "horrifié". Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a dénoncé samedi une "attaque lâche", et un "affront à la liberté d'expression".
"Rien ne justifie une fatwa, une condamnation à mort", s'est indigné Charlie Hebdo, journal satirique français décimé par un attentat islamiste en janvier 2015.
"Il va falloir répéter encore et encore que rien ne justifie une fatwa. De quel droit des individus, dont on se fout totalement de savoir qu’ils sont des religieux, s’arrogent le droit de dire que quelqu’un doit mourir ?" #SalmanRushdie https://t.co/XCoQJTVIQN
August 12, 2022Attaque saluée en Iran et au Pakistan
Dans le sud du Liban, Ali Qassem Tahfa, le chef du village de Yaroun, a indiqué à l'AFP que Hadi Matar était "d'origine libanaise". Le jeune homme "est né et a grandi aux États-Unis. Sa mère et son père sont de Yaroun", a-t-il assuré sans commenter l'attaque.
Mais en Iran, le quotidien ultraconservateur Kayhan a félicité l'assaillant : "Bravo à cet homme courageux et conscient de son devoir qui a attaqué l'apostat et le vicieux Salman Rushdie", écrit le journal. "Baisons la main de celui qui a déchiré le cou de l'ennemi de Dieu avec un couteau". Et au marché aux livres de Téhéran, Mehrab Bigdeli, un religieux chiite, s'est dit "très heureux d'apprendre la nouvelle. Quel que soit l'auteur, je lui baise la main […]. Que Dieu maudisse Salman Rushdie".
Au Pakistan voisin, le parti Tehreek-e-Labbaik Pakistan – réputé pour sa violence contre ce qu'il appelle du blasphème antimusulman – a jugé aussi que l'écrivain "méritait d'être tué".
Salman Rushdie, né en 1947 en Inde dans une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, avait embrasé une partie du monde islamique avec la publication des "Versets sataniques", conduisant l'ayatollah iranien Khomeiny à émettre la "fatwa" réclamant son assassinat. L'auteur d'une quinzaine de romans, récits pour la jeunesse, nouvelles et essais écrits en anglais avait été contraint de vivre dans la clandestinité et sous protection policière, allant de cachette en cachette.
Avec AFP
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Salman Rushdie dans un état grave après son agression, l'auteur présumé placé en détention
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La tête de Salman Rushdie mise à prix 3,3 millions de dollars
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Salman Rushdie : "Je méprise le burkini, mais il ne regarde pas la police"
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Le concept de drone de surface n’est « pas complètement mûr », estime l’amiral Vandier
par Laurent Lagneau · 12 août 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerSi le plan ‘Force Design 2045″ est validé [et conduit à son terme, ce qui est loin d’être évident], la marine américaine devrait disposer d’une flotte assez conséquente « plateformes de surface et sous-marines autonomes » [ou barrées à distance] d’ici une vingtaine d’années.
Malgré les réticences du Congrès, le Pentagone a lancé plusieurs programmes à cette fin, avec des fortunes diverses.
Ainsi, en matière de drone sous-marin de grande taille [Large Displacement Unmanned Undersea Vehicle – LDUUV], l’US Navy mise sur le « Snakehead » [qui traverse quelques difficultés même s’il vient d’entamer ses essais en mer] et sur l’Orca qui, plus imposant, serait utilisé pour des missions allant de la lutte anti-sous-marine à la guerre électronique en passant par la chasse aux mines. À noter que la France [avec Naval Group, qui a de grandes ambitions dans ce domaine], l’Australie et le Royaume-Uni se sont aussi engagés dans cette voie.
Par ailleurs, l’US Navy évalue l’apport de drones de surface [Large Unmanned Surface Vehicle] dans ses opérations navales, comme lors de la dernière édition de l’important exercice aéronaval RIM of the PACIFIC [RIMPAC], avec les navires sans équipage « Sea Hunter », « Sea Hawk », « Ranger » et « Nomad ». D’autres expérimentations sont en cours, notamment au Moyen-Orient, sous l’égide de la Task Force 59, récemment créée dans ce but.
La marine américaine envisage aussi d’utiliser des drones de surface pour des missions de transport, l’EPF-13 [Expeditionary Fast Transport] USNS Apalachicola devant effectuer des essais prochainement. Enfin, et à l’instar de la Marine nationale avec le SLAMF [Système de lutte antimine du futur], elle utilisera le dragueur de mines sans équipage UISS [Unmanned Influence Sweep System].
D’autres forces navales misent sur des drones de surface pour gagner de la masse. C’est par exemple le cas de la Turquie, où la production en série de l’Ulaq, un navire autonome armé rapide [35 noeuds], de 11 mètres de long, a été lancée, d’après une annonce faite ce 12 août.
Quoi qu’il en soit, ce concept de drone de surface est-il pertinent? « Il est possible de se noyer dans les octets », a récemment prévenu le capitaine de frégate François-Olivier Corman, spécialiste de l’innovation navale, dans une tribune publiée par la revue Conflits. Et, citant l’amiral Raoul Castex, il a invité à ne pas perdre de vue le « sage principe » selon lequel « l’efficacité des armes est multipliée par leur action solidaire ».
D’autant plus que, ces dernières années, l’US Navy a été friande d’innovations technologiques censées lui donner un avantage opérationnel indéniable… comme le canon électromagnétique [qu’elle a fini par abandonner], le programme de « destroyer » Zumwalt, arrêté lui aussi à la troisième unité, son coût unitaire étant équivalent au PIB du Malawi [selon le CF Corman] ou encore le concept de Littoral Combat Ship [LCS], pas loin de virer au fiasco…
Cela étant, tout dépendra du degré de vulnérabilité des navires autonomes. Grâce, notamment, à sa discrétion et à des relais acoustiques, comme ceux mis au point par Thales et Sercel Defense pour le DSMO [démonstrateur de drone sous-marin océanique] de Naval Group, un drone sous-marin pourrait être moins susceptible de faire les frais d’une action ennemie. Ce qui est moins vrai pour les navires autonomes de surface. Du moins pour le moment.
Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Pierre Vandier, qui a récemment eu l’occasion d’aborder ce sujet avec son homologue américain, a estimé que les drones se « heurtent à deux problèmes principaux ».
« Le premier tient à l’armement : peut-on franchir la limite que constitue l’emploi d’un système d’armes létales autonome [SALA]? C’est un sujet sur lequel s’est penché le comité d’éthique de la défense […]. Confier des armes puissantes, voire, comme les Russes le prétendent, avec des armes nucléaires [avec la torpille dronisée « Poseidon », ndlr], à des systèmes automatiques est pour le moins problématique », a souligné le CEMM.
Au-delà des questions éthiques, l’autre obstacle est purement opérationnel. « Le système de communication est le point faible du drone. Pour un drone aérien, cela passe par le satellite. Si on brouille la liaison, on perd le contrôle du drone. Sous la mer, les ondes radio ne passent pas : une fois largué, le drone sous-marin doit avoir une forte part d’automatisme et il peut être perdu », a développé l’amiral Vandier.
Cependant, et comme l’a indiqué la dernière édition du Document de référence de l’orientiation de l’innovation de défense [DrOID], la Marine nationale s’intéresse surtout à la « coopération entre le sous-marin et le drone sous-marin » car, a expliqué le CEMM, « outre les nageurs de combat, on peut placer de nombreux matériels dans la valise de pont d’un sous-marin, ce qui ouvre des perspectives ».
« J’ai beaucoup discuté, récemment, avec mon homologue américain sur la dronisation des flottes. Les États-Unis n’ont pas le potentiel pour accélérer leurs chantiers navals. Leur flotte de bateaux dronisés est confrontée à deux difficultés : la perte du contact avec le drone et le risque qu’une autre armée s’en empare », a ensuite rapporté l’amiral Vandier, pour qui les « concepts ne sont pas encore complètement mûrs ».
Quand ils le seront – si jamais ils ne sont un jour – alors ces drones de surface pourraient, selon le CEMM, « jouer un rôle d’accompagnateur des forces », avec la possibilité – sous réserve de les équiper de systèmes de guerre électronique et « éventuellement de quelques armes » – de les faire « aller 40, 50, 100 nautiques en avant pour éclairer et défendre au loin une force aéronavale ».
L’amiral Mahan disait que « de bons marins sur de mauvais bateaux sont meilleurs que de mauvais marins sur de bons bateaux »…. Et le capitaine de frégate Corman de rappeler : « Loin des sirènes de la mode et des rêves de certains industriels, la guerre navale du XXIe siècle impose de préférer le solide au brillant, l’expérience à la théorie et la réalité à l’idée ».
Le concept de drone de surface n’est « pas complètement mûr », estime l’amiral Vandier
par Laurent Lagneau · 12 août 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerSi le plan ‘Force Design 2045″ est validé [et conduit à son terme, ce qui est loin d’être évident], la marine américaine devrait disposer d’une flotte assez conséquente « plateformes de surface et sous-marines autonomes » [ou barrées à distance] d’ici une vingtaine d’années.
Malgré les réticences du Congrès, le Pentagone a lancé plusieurs programmes à cette fin, avec des fortunes diverses.
Ainsi, en matière de drone sous-marin de grande taille [Large Displacement Unmanned Undersea Vehicle – LDUUV], l’US Navy mise sur le « Snakehead » [qui traverse quelques difficultés même s’il vient d’entamer ses essais en mer] et sur l’Orca qui, plus imposant, serait utilisé pour des missions allant de la lutte anti-sous-marine à la guerre électronique en passant par la chasse aux mines. À noter que la France [avec Naval Group, qui a de grandes ambitions dans ce domaine], l’Australie et le Royaume-Uni se sont aussi engagés dans cette voie.
Par ailleurs, l’US Navy évalue l’apport de drones de surface [Large Unmanned Surface Vehicle] dans ses opérations navales, comme lors de la dernière édition de l’important exercice aéronaval RIM of the PACIFIC [RIMPAC], avec les navires sans équipage « Sea Hunter », « Sea Hawk », « Ranger » et « Nomad ». D’autres expérimentations sont en cours, notamment au Moyen-Orient, sous l’égide de la Task Force 59, récemment créée dans ce but.
La marine américaine envisage aussi d’utiliser des drones de surface pour des missions de transport, l’EPF-13 [Expeditionary Fast Transport] USNS Apalachicola devant effectuer des essais prochainement. Enfin, et à l’instar de la Marine nationale avec le SLAMF [Système de lutte antimine du futur], elle utilisera le dragueur de mines sans équipage UISS [Unmanned Influence Sweep System].
D’autres forces navales misent sur des drones de surface pour gagner de la masse. C’est par exemple le cas de la Turquie, où la production en série de l’Ulaq, un navire autonome armé rapide [35 noeuds], de 11 mètres de long, a été lancée, d’après une annonce faite ce 12 août.
Quoi qu’il en soit, ce concept de drone de surface est-il pertinent? « Il est possible de se noyer dans les octets », a récemment prévenu le capitaine de frégate François-Olivier Corman, spécialiste de l’innovation navale, dans une tribune publiée par la revue Conflits. Et, citant l’amiral Raoul Castex, il a invité à ne pas perdre de vue le « sage principe » selon lequel « l’efficacité des armes est multipliée par leur action solidaire ».
D’autant plus que, ces dernières années, l’US Navy a été friande d’innovations technologiques censées lui donner un avantage opérationnel indéniable… comme le canon électromagnétique [qu’elle a fini par abandonner], le programme de « destroyer » Zumwalt, arrêté lui aussi à la troisième unité, son coût unitaire étant équivalent au PIB du Malawi [selon le CF Corman] ou encore le concept de Littoral Combat Ship [LCS], pas loin de virer au fiasco…
Cela étant, tout dépendra du degré de vulnérabilité des navires autonomes. Grâce, notamment, à sa discrétion et à des relais acoustiques, comme ceux mis au point par Thales et Sercel Defense pour le DSMO [démonstrateur de drone sous-marin océanique] de Naval Group, un drone sous-marin pourrait être moins susceptible de faire les frais d’une action ennemie. Ce qui est moins vrai pour les navires autonomes de surface. Du moins pour le moment.
Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Pierre Vandier, qui a récemment eu l’occasion d’aborder ce sujet avec son homologue américain, a estimé que les drones se « heurtent à deux problèmes principaux ».
« Le premier tient à l’armement : peut-on franchir la limite que constitue l’emploi d’un système d’armes létales autonome [SALA]? C’est un sujet sur lequel s’est penché le comité d’éthique de la défense […]. Confier des armes puissantes, voire, comme les Russes le prétendent, avec des armes nucléaires [avec la torpille dronisée « Poseidon », ndlr], à des systèmes automatiques est pour le moins problématique », a souligné le CEMM.
Au-delà des questions éthiques, l’autre obstacle est purement opérationnel. « Le système de communication est le point faible du drone. Pour un drone aérien, cela passe par le satellite. Si on brouille la liaison, on perd le contrôle du drone. Sous la mer, les ondes radio ne passent pas : une fois largué, le drone sous-marin doit avoir une forte part d’automatisme et il peut être perdu », a développé l’amiral Vandier.
Cependant, et comme l’a indiqué la dernière édition du Document de référence de l’orientiation de l’innovation de défense [DrOID], la Marine nationale s’intéresse surtout à la « coopération entre le sous-marin et le drone sous-marin » car, a expliqué le CEMM, « outre les nageurs de combat, on peut placer de nombreux matériels dans la valise de pont d’un sous-marin, ce qui ouvre des perspectives ».
« J’ai beaucoup discuté, récemment, avec mon homologue américain sur la dronisation des flottes. Les États-Unis n’ont pas le potentiel pour accélérer leurs chantiers navals. Leur flotte de bateaux dronisés est confrontée à deux difficultés : la perte du contact avec le drone et le risque qu’une autre armée s’en empare », a ensuite rapporté l’amiral Vandier, pour qui les « concepts ne sont pas encore complètement mûrs ».
Quand ils le seront – si jamais ils ne sont un jour – alors ces drones de surface pourraient, selon le CEMM, « jouer un rôle d’accompagnateur des forces », avec la possibilité – sous réserve de les équiper de systèmes de guerre électronique et « éventuellement de quelques armes » – de les faire « aller 40, 50, 100 nautiques en avant pour éclairer et défendre au loin une force aéronavale ».
L’amiral Mahan disait que « de bons marins sur de mauvais bateaux sont meilleurs que de mauvais marins sur de bons bateaux »…. Et le capitaine de frégate Corman de rappeler : « Loin des sirènes de la mode et des rêves de certains industriels, la guerre navale du XXIe siècle impose de préférer le solide au brillant, l’expérience à la théorie et la réalité à l’idée ».
PartagezTweetezPartagezEnregistrerSi le plan ‘Force Design 2045″ est validé [et conduit à son terme, ce qui est loin d’être évident], la marine américaine devrait disposer d’une flotte assez conséquente « plateformes de surface et sous-marines autonomes » [ou barrées à distance] d’ici une vingtaine d’années.
Malgré les réticences du Congrès, le Pentagone a lancé plusieurs programmes à cette fin, avec des fortunes diverses.
Ainsi, en matière de drone sous-marin de grande taille [Large Displacement Unmanned Undersea Vehicle – LDUUV], l’US Navy mise sur le « Snakehead » [qui traverse quelques difficultés même s’il vient d’entamer ses essais en mer] et sur l’Orca qui, plus imposant, serait utilisé pour des missions allant de la lutte anti-sous-marine à la guerre électronique en passant par la chasse aux mines. À noter que la France [avec Naval Group, qui a de grandes ambitions dans ce domaine], l’Australie et le Royaume-Uni se sont aussi engagés dans cette voie.
Par ailleurs, l’US Navy évalue l’apport de drones de surface [Large Unmanned Surface Vehicle] dans ses opérations navales, comme lors de la dernière édition de l’important exercice aéronaval RIM of the PACIFIC [RIMPAC], avec les navires sans équipage « Sea Hunter », « Sea Hawk », « Ranger » et « Nomad ». D’autres expérimentations sont en cours, notamment au Moyen-Orient, sous l’égide de la Task Force 59, récemment créée dans ce but.
La marine américaine envisage aussi d’utiliser des drones de surface pour des missions de transport, l’EPF-13 [Expeditionary Fast Transport] USNS Apalachicola devant effectuer des essais prochainement. Enfin, et à l’instar de la Marine nationale avec le SLAMF [Système de lutte antimine du futur], elle utilisera le dragueur de mines sans équipage UISS [Unmanned Influence Sweep System].
D’autres forces navales misent sur des drones de surface pour gagner de la masse. C’est par exemple le cas de la Turquie, où la production en série de l’Ulaq, un navire autonome armé rapide [35 noeuds], de 11 mètres de long, a été lancée, d’après une annonce faite ce 12 août.
Quoi qu’il en soit, ce concept de drone de surface est-il pertinent? « Il est possible de se noyer dans les octets », a récemment prévenu le capitaine de frégate François-Olivier Corman, spécialiste de l’innovation navale, dans une tribune publiée par la revue Conflits. Et, citant l’amiral Raoul Castex, il a invité à ne pas perdre de vue le « sage principe » selon lequel « l’efficacité des armes est multipliée par leur action solidaire ».
D’autant plus que, ces dernières années, l’US Navy a été friande d’innovations technologiques censées lui donner un avantage opérationnel indéniable… comme le canon électromagnétique [qu’elle a fini par abandonner], le programme de « destroyer » Zumwalt, arrêté lui aussi à la troisième unité, son coût unitaire étant équivalent au PIB du Malawi [selon le CF Corman] ou encore le concept de Littoral Combat Ship [LCS], pas loin de virer au fiasco…
Cela étant, tout dépendra du degré de vulnérabilité des navires autonomes. Grâce, notamment, à sa discrétion et à des relais acoustiques, comme ceux mis au point par Thales et Sercel Defense pour le DSMO [démonstrateur de drone sous-marin océanique] de Naval Group, un drone sous-marin pourrait être moins susceptible de faire les frais d’une action ennemie. Ce qui est moins vrai pour les navires autonomes de surface. Du moins pour le moment.
Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Pierre Vandier, qui a récemment eu l’occasion d’aborder ce sujet avec son homologue américain, a estimé que les drones se « heurtent à deux problèmes principaux ».
« Le premier tient à l’armement : peut-on franchir la limite que constitue l’emploi d’un système d’armes létales autonome [SALA]? C’est un sujet sur lequel s’est penché le comité d’éthique de la défense […]. Confier des armes puissantes, voire, comme les Russes le prétendent, avec des armes nucléaires [avec la torpille dronisée « Poseidon », ndlr], à des systèmes automatiques est pour le moins problématique », a souligné le CEMM.
Au-delà des questions éthiques, l’autre obstacle est purement opérationnel. « Le système de communication est le point faible du drone. Pour un drone aérien, cela passe par le satellite. Si on brouille la liaison, on perd le contrôle du drone. Sous la mer, les ondes radio ne passent pas : une fois largué, le drone sous-marin doit avoir une forte part d’automatisme et il peut être perdu », a développé l’amiral Vandier.
Cependant, et comme l’a indiqué la dernière édition du Document de référence de l’orientiation de l’innovation de défense [DrOID], la Marine nationale s’intéresse surtout à la « coopération entre le sous-marin et le drone sous-marin » car, a expliqué le CEMM, « outre les nageurs de combat, on peut placer de nombreux matériels dans la valise de pont d’un sous-marin, ce qui ouvre des perspectives ».
« J’ai beaucoup discuté, récemment, avec mon homologue américain sur la dronisation des flottes. Les États-Unis n’ont pas le potentiel pour accélérer leurs chantiers navals. Leur flotte de bateaux dronisés est confrontée à deux difficultés : la perte du contact avec le drone et le risque qu’une autre armée s’en empare », a ensuite rapporté l’amiral Vandier, pour qui les « concepts ne sont pas encore complètement mûrs ».
Quand ils le seront – si jamais ils ne sont un jour – alors ces drones de surface pourraient, selon le CEMM, « jouer un rôle d’accompagnateur des forces », avec la possibilité – sous réserve de les équiper de systèmes de guerre électronique et « éventuellement de quelques armes » – de les faire « aller 40, 50, 100 nautiques en avant pour éclairer et défendre au loin une force aéronavale ».
L’amiral Mahan disait que « de bons marins sur de mauvais bateaux sont meilleurs que de mauvais marins sur de bons bateaux »…. Et le capitaine de frégate Corman de rappeler : « Loin des sirènes de la mode et des rêves de certains industriels, la guerre navale du XXIe siècle impose de préférer le solide au brillant, l’expérience à la théorie et la réalité à l’idée ».
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Malgré les réticences du Congrès, le Pentagone a lancé plusieurs programmes à cette fin, avec des fortunes diverses.
Ainsi, en matière de drone sous-marin de grande taille [Large Displacement Unmanned Undersea Vehicle – LDUUV], l’US Navy mise sur le « Snakehead » [qui traverse quelques difficultés même s’il vient d’entamer ses essais en mer] et sur l’Orca qui, plus imposant, serait utilisé pour des missions allant de la lutte anti-sous-marine à la guerre électronique en passant par la chasse aux mines. À noter que la France [avec Naval Group, qui a de grandes ambitions dans ce domaine], l’Australie et le Royaume-Uni se sont aussi engagés dans cette voie.
Par ailleurs, l’US Navy évalue l’apport de drones de surface [Large Unmanned Surface Vehicle] dans ses opérations navales, comme lors de la dernière édition de l’important exercice aéronaval RIM of the PACIFIC [RIMPAC], avec les navires sans équipage « Sea Hunter », « Sea Hawk », « Ranger » et « Nomad ». D’autres expérimentations sont en cours, notamment au Moyen-Orient, sous l’égide de la Task Force 59, récemment créée dans ce but.
La marine américaine envisage aussi d’utiliser des drones de surface pour des missions de transport, l’EPF-13 [Expeditionary Fast Transport] USNS Apalachicola devant effectuer des essais prochainement. Enfin, et à l’instar de la Marine nationale avec le SLAMF [Système de lutte antimine du futur], elle utilisera le dragueur de mines sans équipage UISS [Unmanned Influence Sweep System].
D’autres forces navales misent sur des drones de surface pour gagner de la masse. C’est par exemple le cas de la Turquie, où la production en série de l’Ulaq, un navire autonome armé rapide [35 noeuds], de 11 mètres de long, a été lancée, d’après une annonce faite ce 12 août.
Quoi qu’il en soit, ce concept de drone de surface est-il pertinent? « Il est possible de se noyer dans les octets », a récemment prévenu le capitaine de frégate François-Olivier Corman, spécialiste de l’innovation navale, dans une tribune publiée par la revue Conflits. Et, citant l’amiral Raoul Castex, il a invité à ne pas perdre de vue le « sage principe » selon lequel « l’efficacité des armes est multipliée par leur action solidaire ».
D’autant plus que, ces dernières années, l’US Navy a été friande d’innovations technologiques censées lui donner un avantage opérationnel indéniable… comme le canon électromagnétique [qu’elle a fini par abandonner], le programme de « destroyer » Zumwalt, arrêté lui aussi à la troisième unité, son coût unitaire étant équivalent au PIB du Malawi [selon le CF Corman] ou encore le concept de Littoral Combat Ship [LCS], pas loin de virer au fiasco…
Cela étant, tout dépendra du degré de vulnérabilité des navires autonomes. Grâce, notamment, à sa discrétion et à des relais acoustiques, comme ceux mis au point par Thales et Sercel Defense pour le DSMO [démonstrateur de drone sous-marin océanique] de Naval Group, un drone sous-marin pourrait être moins susceptible de faire les frais d’une action ennemie. Ce qui est moins vrai pour les navires autonomes de surface. Du moins pour le moment.
Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Pierre Vandier, qui a récemment eu l’occasion d’aborder ce sujet avec son homologue américain, a estimé que les drones se « heurtent à deux problèmes principaux ».
« Le premier tient à l’armement : peut-on franchir la limite que constitue l’emploi d’un système d’armes létales autonome [SALA]? C’est un sujet sur lequel s’est penché le comité d’éthique de la défense […]. Confier des armes puissantes, voire, comme les Russes le prétendent, avec des armes nucléaires [avec la torpille dronisée « Poseidon », ndlr], à des systèmes automatiques est pour le moins problématique », a souligné le CEMM.
Au-delà des questions éthiques, l’autre obstacle est purement opérationnel. « Le système de communication est le point faible du drone. Pour un drone aérien, cela passe par le satellite. Si on brouille la liaison, on perd le contrôle du drone. Sous la mer, les ondes radio ne passent pas : une fois largué, le drone sous-marin doit avoir une forte part d’automatisme et il peut être perdu », a développé l’amiral Vandier.
Cependant, et comme l’a indiqué la dernière édition du Document de référence de l’orientiation de l’innovation de défense [DrOID], la Marine nationale s’intéresse surtout à la « coopération entre le sous-marin et le drone sous-marin » car, a expliqué le CEMM, « outre les nageurs de combat, on peut placer de nombreux matériels dans la valise de pont d’un sous-marin, ce qui ouvre des perspectives ».
« J’ai beaucoup discuté, récemment, avec mon homologue américain sur la dronisation des flottes. Les États-Unis n’ont pas le potentiel pour accélérer leurs chantiers navals. Leur flotte de bateaux dronisés est confrontée à deux difficultés : la perte du contact avec le drone et le risque qu’une autre armée s’en empare », a ensuite rapporté l’amiral Vandier, pour qui les « concepts ne sont pas encore complètement mûrs ».
Quand ils le seront – si jamais ils ne sont un jour – alors ces drones de surface pourraient, selon le CEMM, « jouer un rôle d’accompagnateur des forces », avec la possibilité – sous réserve de les équiper de systèmes de guerre électronique et « éventuellement de quelques armes » – de les faire « aller 40, 50, 100 nautiques en avant pour éclairer et défendre au loin une force aéronavale ».
L’amiral Mahan disait que « de bons marins sur de mauvais bateaux sont meilleurs que de mauvais marins sur de bons bateaux »…. Et le capitaine de frégate Corman de rappeler : « Loin des sirènes de la mode et des rêves de certains industriels, la guerre navale du XXIe siècle impose de préférer le solide au brillant, l’expérience à la théorie et la réalité à l’idée ».
Valeurs Actuelles
La production d’électricité française s’est effondrée au premier semestre 2022
C’est un naufrage qui en dit long sur la crise énergétique que traverse la France. Au premier semestre 2022, rapporte Le Figaro, la France a perdu sa première place d’exportateur net d’électricité en Europe. Pire encore, elle figure soudainement au rang des importateurs nets, souligne un rapport de l’analyste de données énergétiques EnAppSys. Le classement fait désormais la part belle à la Suède, qui s’empare de la première place, ainsi qu’à l’Allemagne.
Ce n’est cependant pas tant la production énergétique de ces deux pays qui a augmenté que celle de la France qui s’est effondrée. Cette dernière « est passée d’exportateur net, plus tôt dans l’année, à un importateur net, qui résulte d’une chute dramatique de sa position nette globale », décrypte EnAppSys. Ce brusque effondrement s’explique assez facilement, poursuit la structure britannique, qui évoque des « problèmes structurels avec son parc nucléaire ».
Berlin en profite
En effet, rappelle Le Figaro, 26 des 56 réacteurs français sont actuellement à l’arrêt – principalement pour des raisons d’entretien insuffisant ou de canicule. Le rapport d’EnAppSys se permet même une prédiction peu réjouissante : la situation « ne montre aucun signe d’amélioration prochaine », estime-t-on. En attendant, c’est donc Stockholm et Berlin qui en profitent. L’Allemagne, surtout, peut se targuer d’avoir doublé ses exportations (15,4 TWh) par rapport au premier semestre 2021 – précisément grâce à la demande française.
Известия (RUS)
Эксперт объяснил стратегическую важность Черноморского побережья Украины
Военный эксперт Никита Буранов во вторник, 16 августа, в беседе с «Известиями» оценил стратегическую важность Черноморского побережья Украины для России.
Острый остров: отбита украинская атака на Змеиный в Черном море
В неудавшемся штурме участвовало 15 украинских беспилотников, а с континента наносились артиллерийские и ракетные удары
По мнению специалиста, логика развития событий специальной военной операции России по защите Донбасса подразумевает занятие всего Черноморского побережья Украины.
«Это лишит противника выхода к морю, а это и зерновая сделка, которая сейчас происходит на наших глазах. Будь все побережья под нашим контролем, вся сделка бы осуществлялась нашими руками. Если дойти до города Измаил (юго-западная часть Украины), это выход к территориям Приднестровья. Напомню, на территории Приднестровья находится один из крупнейших в мире и Европе доставшийся в наследство от советской армии склад вооружения, который нам был бы полезен», — подчеркнул эксперт.
По словам Буранова, потеря Украиной Черноморского побережья будет означать для страны прекращение своего существования, так как она лишится всей ресурсно-сырьевой базы, основного количества производственных предприятий и даже населения.
«Это критически необходимо, без этого невозможно закончить спецоперацию», — заключил он.
Ранее обозреватель National Interest Илья Тимченко написал в своей статье, что потеря доступа к Черному морю нанесет катастрофический удар по Киеву. В издании предположили, что Киев может столкнуться с проблемой экспорта своей продукции. Кроме того, там происходит добыча полезных ископаемых.
До этого, 22 июля, министр обороны РФ Сергей Шойгу заявил, что российские военные не станут пользоваться в военных целях тем, что порты Украины в Черном море будут открыты и разминированы для вывоза продовольствия.
Между тем американская газета The Times 19 июля опубликовала интервью, в котором замминистра обороны Украины Владимир Гаврилов заявил о планах Украины по уничтожению Черноморского флота России с помощью западного оружия, а также по «возвращению» Крыма. По его словам, ВСУ уже начали «очистку» Черного моря с острова Змеиный. Замминистра обороны Украины подчеркнул, что Россия должна отказаться от Крыма, если хочет продолжать существовать как государство.
В этот же день сенатор Совета Федерации Ольга Ковитиди в беседе с «Известиями» назвала планы Гаврилова по уничтожению Черноморского флота РФ и «возвращению» Крыма слишком амбициозными.
Депутат Госдумы от Крымского региона Алексей Черняк также заявил, что заявление Гаврилова о планах страны «атаковать» Черноморский флот РФ и вернуть Крым являются чем-то «из разряда фантастики».
24 февраля Россия объявила о начале проведения спецоперации по защите мирного населения Донбасса. Операция началась на фоне обострившейся в середине февраля ситуации в регионе. Тогда власти ДНР и ЛНР сообщили об участившихся обстрелах со стороны украинских войск, объявили об эвакуации мирного населения в РФ и попросили о признании независимости. 21 февраля президент РФ Владимир Путин подписал соответствующие указы.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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En France, la pluie apporte un léger répit sur le front des incendies
Publié le : 14/08/2022 - 18:42Modifié le : 14/08/2022 - 22:27
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La fin du troisième épisode caniculaire de l'été et l'arrivée de pluies ont apporté un relatif répit dimanche aux pompiers face aux incendies, avec des feux désormais fixés en Gironde, dans la Drôme et dans le Jura, notamment grâce aux "feux tactiques" allumés par le pompiers pour garantir la sécurité des populations.
Les pluies et les orages de la nuit ont apporté, dimanche 14 août, un répit aux pompiers qui luttent depuis plusieurs jours contre la reprise des incendies en France, alimentés par une sécheresse exceptionnelle.
En Gironde, où 7 400 hectares ont brûlé, l'incendie qui a démarré le mardi 9 août est désormais considéré comme "fixé", ce qui ne signifie pas pour autant qu'il est éteint, selon la terminologie utilisée par la préfecture du département.
"La nuit nous a été favorable, puisque nous avons eu plutôt de la pluie et très peu de vent", a déclaré lors d'un point presse Ronan Leaustic, sous-préfet d'Arcachon, précisant que les 8 000 habitants qui avaient été évacués pouvaient réintégrer leurs domiciles.
>> À lire sur France 24 : Émissions de carbone, pollution à l'ozone... Comment les feux de forêts étouffent la planète
Dans l'Aveyron, où 600 sapeurs-pompiers sont actuellement mobilisés, les conditions météorologiques étaient nettement plus favorables dans la matinée, a précisé la préfecture dans un communiqué. Au moins 500 hectares supplémentaires ont brûlé la veille autour de la commune de Mostuéjouls, s’ajoutant aux 760 hectares brûlés depuis le début de la crise. Aucune nouvelle évacuation n’est prévue dimanche à ce stade après celles intervenus samedi sur sept sites.
Dans le Morbihan, le feu est désormais fixé dans la forêt de Brocéliande où 400 hectares de végétation ont brûlé depuis vendredi sur la commune de Campénéac, selon la préfecture.
Dans le Jura également, plusieurs centaines d'hectares ont été ravagés par les flammes, selon la préfecture.
Alors que l'épisode caniculaire s'achevait dimanche dans l'Hexagone, Météo-France maintenait en fin d'après-midi sept départements du sud-est en "vigilance orange" en raison des risques orageux.
À Montpellier (Hérault), des pluies violentes ont fait déborder les égouts en plein centre-ville, selon des images diffusées sur le site de Midi Libre.
De nombreuses communes ont pour leur part annulé leurs traditionnels feux d'artifice du 15 août, en raison des risques accrus d’incendies.
Avec Reuters
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Opex 360
L’avenir de l’artillerie suisse se jouera entre des solutions proposées par BAE Systems Bofors et Krauss-Maffei Wegmann
par Laurent Lagneau · 12 août 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerActuellement, les capacités de l’armée suisse dans le domaine de l’artillerie reposent essentiellement sur l’obusier M-109 [monté sur un châssis chenillé] qui, acquis auprès des États-Unis dans les années 1960, a été revalorisé il y a près d’une trentaine d’années, pour être porté au standard M109 KAWEST [pour Kampwertsteigerung].
Ces obusiers devant arriver en fin de vie d’ici la fin de cette décennie, Berne a lancé le programme « Artillerie Wirkplattform und Wirkmittel 2026 » en 2017 afin de les remplacer. Étant donné la géographie et le climat de la Suisse, on aurait pu penser que le choix d’un obusier automoteur chenillé – comme le M109, du reste – allait être privilégié. Il n’en a finalement rien été.
Par ailleurs, et comme la liste des éventuels prétendants n’a pas été divulguée par Armasuisse, on ignore si Nexter a soumis la candidature du CAESAr [Camion équipé d’un système d’artillerie de 155 mm]. Cela étant, comme l’a récemment rappelé une étude de la Fondation pour la recherche stratégique [FRS], la Suisse était sur les tablettes de l’industriel français, comme le Royaume-Uni, où la British Army doit remplacer ses AS-90 d’ici 2030, dans le cadre du programme « Mobile Fires Platform ».
Quoi qu’il en soit, le 11 août, le département fédéral de la Défense, de la Protection de la population et des sports [DDPS] a livré le nom des deux finalistes du projet « Artillerie Wirkplattform und Wirkmittel 2026″… Et les deux solutions présélectionnées reposent donc sur des châssis à roues.
En effet, le choix final se fera entre l’Archer 8×8 de BAE Systems Bofors et le système RCH 155 AGM Artillery Gun de Krauss-Maffei Wegmann [KMW], monté sur un véhicule blindé de combat d’infanterie Boxer ou Mowag.
Pour rappel, l’Archer [photo ci-dessus], capable d’envoyer des obus Bonus à 35 km de distance ainsi que des munitions Excalibur à 50 km, n’a été mis en service que par l’armée suédoise.
Quant au RCH 155 [photo de une], il s’agit d’un module adaptable sur un Boxer pouvant tirer jusqu’à 9 coups par minute. En fonction des munitions utlisées, sa portée va de 40 km à 54 km. Il reprend par ailleurs des composants de l’obusier PzH-2000, comme par exemple l’ordinateur de contrôle de tir balistique. À ce jour, il n’a fait l’objet d’aucune commande.
Dans son communiqué, le DDPS indique que la solution recherchée doit notamment reposer sur une « plateforme protégée à roues », avec un système intégré de « conduite et de direction des feux », des « systèmes de formation et de simulation » et des moyens de communication.
« Pendant la phase d’évaluation devant déboucher sur le choix de l’un de ces systèmes, les aspects techniques, opérationnels et logistiques seront testés et analysés de manière approfondie au moyen de prototypes opérationnels. Ces investigations et essais sont planifiés pour les années 2023 et 2024, en Suisse et à l’étranger », précise le DDPS. Et d’ajouter : « L’acquisition de l’un des systèmes doit être proposée dans le cadre du programme d’armement du message sur l’armée 2026 ».
L’avenir de l’artillerie suisse se jouera entre des solutions proposées par BAE Systems Bofors et Krauss-Maffei Wegmann
par Laurent Lagneau · 12 août 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerActuellement, les capacités de l’armée suisse dans le domaine de l’artillerie reposent essentiellement sur l’obusier M-109 [monté sur un châssis chenillé] qui, acquis auprès des États-Unis dans les années 1960, a été revalorisé il y a près d’une trentaine d’années, pour être porté au standard M109 KAWEST [pour Kampwertsteigerung].
Ces obusiers devant arriver en fin de vie d’ici la fin de cette décennie, Berne a lancé le programme « Artillerie Wirkplattform und Wirkmittel 2026 » en 2017 afin de les remplacer. Étant donné la géographie et le climat de la Suisse, on aurait pu penser que le choix d’un obusier automoteur chenillé – comme le M109, du reste – allait être privilégié. Il n’en a finalement rien été.
Par ailleurs, et comme la liste des éventuels prétendants n’a pas été divulguée par Armasuisse, on ignore si Nexter a soumis la candidature du CAESAr [Camion équipé d’un système d’artillerie de 155 mm]. Cela étant, comme l’a récemment rappelé une étude de la Fondation pour la recherche stratégique [FRS], la Suisse était sur les tablettes de l’industriel français, comme le Royaume-Uni, où la British Army doit remplacer ses AS-90 d’ici 2030, dans le cadre du programme « Mobile Fires Platform ».
Quoi qu’il en soit, le 11 août, le département fédéral de la Défense, de la Protection de la population et des sports [DDPS] a livré le nom des deux finalistes du projet « Artillerie Wirkplattform und Wirkmittel 2026″… Et les deux solutions présélectionnées reposent donc sur des châssis à roues.
En effet, le choix final se fera entre l’Archer 8×8 de BAE Systems Bofors et le système RCH 155 AGM Artillery Gun de Krauss-Maffei Wegmann [KMW], monté sur un véhicule blindé de combat d’infanterie Boxer ou Mowag.
Pour rappel, l’Archer [photo ci-dessus], capable d’envoyer des obus Bonus à 35 km de distance ainsi que des munitions Excalibur à 50 km, n’a été mis en service que par l’armée suédoise.
Quant au RCH 155 [photo de une], il s’agit d’un module adaptable sur un Boxer pouvant tirer jusqu’à 9 coups par minute. En fonction des munitions utlisées, sa portée va de 40 km à 54 km. Il reprend par ailleurs des composants de l’obusier PzH-2000, comme par exemple l’ordinateur de contrôle de tir balistique. À ce jour, il n’a fait l’objet d’aucune commande.
Dans son communiqué, le DDPS indique que la solution recherchée doit notamment reposer sur une « plateforme protégée à roues », avec un système intégré de « conduite et de direction des feux », des « systèmes de formation et de simulation » et des moyens de communication.
« Pendant la phase d’évaluation devant déboucher sur le choix de l’un de ces systèmes, les aspects techniques, opérationnels et logistiques seront testés et analysés de manière approfondie au moyen de prototypes opérationnels. Ces investigations et essais sont planifiés pour les années 2023 et 2024, en Suisse et à l’étranger », précise le DDPS. Et d’ajouter : « L’acquisition de l’un des systèmes doit être proposée dans le cadre du programme d’armement du message sur l’armée 2026 ».
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Ces obusiers devant arriver en fin de vie d’ici la fin de cette décennie, Berne a lancé le programme « Artillerie Wirkplattform und Wirkmittel 2026 » en 2017 afin de les remplacer. Étant donné la géographie et le climat de la Suisse, on aurait pu penser que le choix d’un obusier automoteur chenillé – comme le M109, du reste – allait être privilégié. Il n’en a finalement rien été.
Par ailleurs, et comme la liste des éventuels prétendants n’a pas été divulguée par Armasuisse, on ignore si Nexter a soumis la candidature du CAESAr [Camion équipé d’un système d’artillerie de 155 mm]. Cela étant, comme l’a récemment rappelé une étude de la Fondation pour la recherche stratégique [FRS], la Suisse était sur les tablettes de l’industriel français, comme le Royaume-Uni, où la British Army doit remplacer ses AS-90 d’ici 2030, dans le cadre du programme « Mobile Fires Platform ».
Quoi qu’il en soit, le 11 août, le département fédéral de la Défense, de la Protection de la population et des sports [DDPS] a livré le nom des deux finalistes du projet « Artillerie Wirkplattform und Wirkmittel 2026″… Et les deux solutions présélectionnées reposent donc sur des châssis à roues.
En effet, le choix final se fera entre l’Archer 8×8 de BAE Systems Bofors et le système RCH 155 AGM Artillery Gun de Krauss-Maffei Wegmann [KMW], monté sur un véhicule blindé de combat d’infanterie Boxer ou Mowag.
Pour rappel, l’Archer [photo ci-dessus], capable d’envoyer des obus Bonus à 35 km de distance ainsi que des munitions Excalibur à 50 km, n’a été mis en service que par l’armée suédoise.
Quant au RCH 155 [photo de une], il s’agit d’un module adaptable sur un Boxer pouvant tirer jusqu’à 9 coups par minute. En fonction des munitions utlisées, sa portée va de 40 km à 54 km. Il reprend par ailleurs des composants de l’obusier PzH-2000, comme par exemple l’ordinateur de contrôle de tir balistique. À ce jour, il n’a fait l’objet d’aucune commande.
Dans son communiqué, le DDPS indique que la solution recherchée doit notamment reposer sur une « plateforme protégée à roues », avec un système intégré de « conduite et de direction des feux », des « systèmes de formation et de simulation » et des moyens de communication.
« Pendant la phase d’évaluation devant déboucher sur le choix de l’un de ces systèmes, les aspects techniques, opérationnels et logistiques seront testés et analysés de manière approfondie au moyen de prototypes opérationnels. Ces investigations et essais sont planifiés pour les années 2023 et 2024, en Suisse et à l’étranger », précise le DDPS. Et d’ajouter : « L’acquisition de l’un des systèmes doit être proposée dans le cadre du programme d’armement du message sur l’armée 2026 ».
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Ces obusiers devant arriver en fin de vie d’ici la fin de cette décennie, Berne a lancé le programme « Artillerie Wirkplattform und Wirkmittel 2026 » en 2017 afin de les remplacer. Étant donné la géographie et le climat de la Suisse, on aurait pu penser que le choix d’un obusier automoteur chenillé – comme le M109, du reste – allait être privilégié. Il n’en a finalement rien été.
Par ailleurs, et comme la liste des éventuels prétendants n’a pas été divulguée par Armasuisse, on ignore si Nexter a soumis la candidature du CAESAr [Camion équipé d’un système d’artillerie de 155 mm]. Cela étant, comme l’a récemment rappelé une étude de la Fondation pour la recherche stratégique [FRS], la Suisse était sur les tablettes de l’industriel français, comme le Royaume-Uni, où la British Army doit remplacer ses AS-90 d’ici 2030, dans le cadre du programme « Mobile Fires Platform ».
une étudeQuoi qu’il en soit, le 11 août, le département fédéral de la Défense, de la Protection de la population et des sports [DDPS] a livré le nom des deux finalistes du projet « Artillerie Wirkplattform und Wirkmittel 2026″… Et les deux solutions présélectionnées reposent donc sur des châssis à roues.
En effet, le choix final se fera entre l’Archer 8×8 de BAE Systems Bofors et le système RCH 155 AGM Artillery Gun de Krauss-Maffei Wegmann [KMW], monté sur un véhicule blindé de combat d’infanterie Boxer ou Mowag.
Pour rappel, l’Archer [photo ci-dessus], capable d’envoyer des obus Bonus à 35 km de distance ainsi que des munitions Excalibur à 50 km, n’a été mis en service que par l’armée suédoise.
Quant au RCH 155 [photo de une], il s’agit d’un module adaptable sur un Boxer pouvant tirer jusqu’à 9 coups par minute. En fonction des munitions utlisées, sa portée va de 40 km à 54 km. Il reprend par ailleurs des composants de l’obusier PzH-2000, comme par exemple l’ordinateur de contrôle de tir balistique. À ce jour, il n’a fait l’objet d’aucune commande.
Dans son communiqué, le DDPS indique que la solution recherchée doit notamment reposer sur une « plateforme protégée à roues », avec un système intégré de « conduite et de direction des feux », des « systèmes de formation et de simulation » et des moyens de communication.
« Pendant la phase d’évaluation devant déboucher sur le choix de l’un de ces systèmes, les aspects techniques, opérationnels et logistiques seront testés et analysés de manière approfondie au moyen de prototypes opérationnels. Ces investigations et essais sont planifiés pour les années 2023 et 2024, en Suisse et à l’étranger », précise le DDPS. Et d’ajouter : « L’acquisition de l’un des systèmes doit être proposée dans le cadre du programme d’armement du message sur l’armée 2026 ».
Известия (RUS)
Цена газа в Европе превысила $2,6 тыс. впервые с марта
Цена на газ в Европе в ходе торгов 16 августа поднялась выше $2,6 тыс. за 1 тыс. куб. м впервые с 8 марта. Об этом свидетельствуют данные лондонской биржи ICE.
Общий рост стоимости газа с начала дня превышает 14%.
Стоимость сентябрьского фьючерса на хабе TTF в Нидерландах тоже выросла до $2,6 тыс. за 1 тыс. куб. м.
Ранее в этот день в «Газпроме» заявили, что, по консервативным оценкам, если тенденция сохранится, зимой цены превысят уровень $4 тыс. за 1 тыс. куб. м.
Накануне директор по внешним связям BitRiver Андрей Лобода заявил «Известиям», что цена газа в Европе резко выросла, так как экспорт газа из России в Евросоюз рухнул до 40-летнего минимума. К началу осени государствам ЕС повезет, если цены не преодолеют отметку $3 тыс., считает он.
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France24 - Monde
Présidentielle au Kenya : Raila Odinga qualifie de "parodie" la victoire de William Ruto
Publié le : 16/08/2022 - 07:30Modifié le : 16/08/2022 - 15:39
FRANCE 24
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Bastien RENOUIL
Le vice-président sortant William Ruto a été déclaré lundi vainqueur de la présidentielle du 9 août, dans une ambiance houleuse marquée par des désaccords au sein de la Commission électorale et l'éruption de manifestations, parfois violentes et dispersées par des gaz lacrymogènes. Silencieux depuis l'annonce de la victoire de son rival, le perdant, Raila Odinga, a qualifié mardi de "parodie" le résultat de l'élection.
Le Kenya se demandait, mardi 16 août, quelle tournure allaient prendre les événements au lendemain de l'annonce de la victoire de William Ruto à la présidentielle, qui a déclenché de violentes manifestations localisées dans certaines régions du pays.
Silencieux durant plusieurs jours, son rival, Raila Odinga, a qualifié mardi de "parodie" le résultat de la présidentielle donnant William Ruto vainqueur, affirmant qu'il poursuivra "toutes les options légales" possibles. "Nous le ferons au regard des nombreuses failles dans les élections", a-t-il précisé, tout en exhortant ses partisans à maintenir la paix et à ne pas se faire justice eux-mêmes.
Après six jours d'attente et de calme, malgré l'impatience palpable, le vice-président sortant William Ruto a été déclaré vainqueur lundi de l'élection du 9 août avec 50,49 % des voix contre 48,85 % pour Raila Odinga.
William Ruto avait fait du pouvoir d'achat son cheval de bataille, promettant des emplois quand trois personnes sur dix vivent dans l'extrême pauvreté dans un pays éprouvé par les effets de la pandémie et de la guerre en Ukraine et où l'inflation a explosé.
Sitôt les résultats donnés par une Commission électorale indépendante (IEBC) sous haute pression, et agitée par des divisions internes, des partisans de Raila Odinga ont laissé éclater leur déception.
Des manifestations ont secoué plusieurs quartiers populaires de la capitale Nairobi, comme Mathare, Kayole et Kibera. Des pneus ont été enflammés pour bloquer des rues dans ce bidonville fidèle à Raila Odinga, figure de l'opposition à qui le président sortant Uhuru Kenyatta avait apporté son soutien pour cette présidentielle. Le calme y était revenu mardi matin, mais les boutiques restaient fermées.
Ce matin tout est très calme dans #Nairobi. A Kibera un petit rassemblement d’hommes, ils attendent des nouvelles du parti Azimio, pas de violences ni de manifestations. #Kenya pic.twitter.com/TyR7T5dMXo
August 16, 2022À Kisumu (ouest), autre bastion de Raila Odinga, la colère a pris la forme de barricades et de jets de pierre, des magasins ont été pillés et la police a usé de gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Là aussi, le calme était revenu mardi matin, vendeurs de rue et motos-taxis reprenant leur activité malgré les décombres jonchant certaines artères.
Le président élu William Ruto avait assuré lundi soir qu'il travaillerait avec "tous les leaders" politiques.
"Ce n'est pas fini tant que ce n'est pas fini"
Plusieurs pays africains, dont l'Éthiopie et la Somalie voisines, ont félicité William Ruto, qui doit prendre la tête d'un pays considéré comme un moteur économique et une figure démocratique dans la région, bien que son histoire ait été plusieurs fois marquée par des contestations et des violences post-électorales.
De son côté, l'ambassade des États-Unis au Kenya a félicité "le peuple kényan d'avoir exercé son droit de vote lors des élections du 9 août" lors desquelles les 22,1 millions d'électeurs inscrits devaient également choisir leurs parlementaires et leurs élus locaux. L'IEBC doit annoncer le résultat de ces élections mardi.
L'ambassade des États-Unis a par ailleurs appelé "toutes les parties à travailler ensemble pour résoudre pacifiquement" l'issue de ces élections, et "demandé aux dirigeants des partis politiques de continuer d'exhorter leurs partisans à (...) s'abstenir de toute violence pendant le processus électoral".
Raila Odinga ne s'est pas exprimé lundi soir. Mais le filet de voix (environ 233 000) qui le sépare de William Ruto laisse présager une contestation en justice des résultats, comme il l'a déjà fait en 2007 – la crise post-électorale avait provoqué des affrontements interethniques et la mort de 1 100 personnes – et en 2017. La Cour suprême avait alors invalidé la présidentielle, faisant peser la responsabilité de ce scrutin "ni transparent, ni vérifiable" sur l'IEBC.
Le camp de Raila Odinga aura sept jours pour le déposer. Le candidat lui-même ne s'est pas exprimé mais sa colistière Martha Karua a déclaré sur Twitter : "Ce n'est pas fini tant que ce n'est pas fini."
It is not over till it is over …..
August 15, 2022La Commission indépendante, bien que saluée par les observateurs internationaux et locaux pour sa gestion le jour du scrutin, se trouve cette année encore sous le feu des critiques.
Un coup de théâtre est venu semer le trouble lundi. Quelques minutes avant que son président n'annonce les résultats de la présidentielle, quatre de ses sept membres se sont désolidarisés de l'organisme indépendant, expliquant brièvement leur position lors d'une conférence de presse surprise par le "caractère opaque du processus".
Tout recours en justice doit désormais être déposé auprès de la Cour suprême dans les sept jours après l'annonce des résultats.
La plus haute instance judiciaire du pays dispose ensuite de 14 jours pour rendre sa décision et, en cas d'annulation du scrutin, une nouvelle élection doit se tenir dans les 60 jours.
Si personne ne saisit la justice, William Ruto prendra ses fonctions dans les deux semaines.
Avec AFP
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Kenya : William Ruto élu président, le résultat rejeté par une partie de la commission électorale
Présidentielle au Kenya : fin d'une campagne dominée par la crise économique
Le Kenya a voté pour élire un nouveau président
Opex 360
Des explosions ont eu lieu sur une base abritant des forces russes en Biélorussie
par Laurent Lagneau · 12 août 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerSituée dans l’ouest de la Crimée, à plus de 200 km de front, et occupée par le 43e régiment d’aviation d’attaque navale de la marine russe [43 OMShAP], doté de bombardiers tactiques Su-24M « Fencer » et de chasseurs Su-30 « Flanker », la base de Saki a été secouée par une explosion massive, dont les images ont été largement diffusées via les réseaux sociaux.
Peu après, les autorités russes ont expliqué que des « violations des règles de sécurité incendie » avaient entraîné la destruction de « plusieurs munitions d’aviation », sans causer de dommages aux infrastructures et aux avions de la base en question. « Il n’y a aucun signe ou preuve que cela ait été fait intentionnellement », ont-elles ajouté.
Seulement, l’imagerie satellitaire dit tout le contraire. D’après des photographies fournies par la société Planet Labs, on constate au moins trois cratères dans la zone parking de cette base, des bâtiments et hangars démolis ainsi que plusieurs appareils endommagés [si ce n’est détruits].
Même si le président ukrainien, Volodymyr Zelenski, a déclaré que la guerre devra se « terminer avec la libération » de la Crimée, Kiev n’a pas revendiqué officiellement d’attaque contre la base russe de Kati. « Le ministère ukrainien de la Défense ne peut pas établir la cause de l’incendie, mais rappelle une fois de plus les règles de sécurité incendie et l’interdiction de fumer dans des endroits non spécifiés », ont ironisé le autorités ukrainiennes.
Officieusement, en revanche, un officier ukrainien a affirmé au New York Times que l’Ukraine était bien à l’origine des destructions constatées sur cet aérodrome, sans pour autant préciser le mode opératoire suivi.
En effet, les forces ukrainiennes ne disposent théoriquement pas de missiles d’une portée assez longue et suffisamment précis pour atteindre la Crimée depuis les positions qu’elles occupent actuellement. D’où la rumeur selon laquelle les États-Unis leur auraient founi des missiles ATACMS [MGM-140 Army Tactical Missile System] pour leurs M142 HIMARS…
First unrectified images of Saki Air Base in Crimea via @planet following yesterday's multiple explosions. There's clearly been a massive fire across the base following whatever happened there: pic.twitter.com/vQJa6ljMEv
— Eliot Higgins (@EliotHiggins) August 10, 2022
Cependant, le responsable cité par le quotidien américain a indiqué qu’un engin de « fabrication ukranienne avait été utilisé ». Ce qui ne laisse qu’une possibilité : l’emploi du missile balistique Hrim-2 [encore appelé Grim-2, Grom ou encore Sapsan]. D’une portée de 280 km, il est développé depuis 2013 par un consortium de plusieurs entreprises spécialisées ukrainiennes.
En tout cas, quel que soit le type de missile utilisé [voire le drone, ce qui paraît cependant peu probable au regard des dégâts infligés à la base], les défenses aériennes russes ont été prises à défaut…
Quoi qu’il en soit, la base de Kati n’a pas été la seule à avoir été secouée par des explosions. Celle de Zyabrovka, en Biélorussie, a en effet connu un sort identique, dans la nuit du 10 au 11 août. Selon Minsk, leur origine serait un moteur qui aurait pris feu après avoir été remplacé sur un « véhicule ». Feu qui « a été rapidement maîtrisé », a indiqué le ministère biélorusse de la Défense, assurant que « personne n’avait été blessé ».
Située dans la région de Gomel, près de la frontière avec l’Ukraine, la base de Zyabrovka abriterait un important volume de forces russes, dotées de systèmes de défense aérienne S-400, de batteries Pantsir S1, de missiles balistiques Iskander, de chars et de véhicules de combat d’infanterie.
ЗМІ показали відео вибухів на аеродромі в Білорусі та назвали можливі причини. Відео з Telegram "Беларускі Гаюн" pic.twitter.com/qwkMMNsa2P
— Українська правда ✌️ (@ukrpravda_news) August 11, 2022
D’après une vidéo supposée être celle de l’incident, le « Belarussian Harun Project » a compté huit explosions… Ce qui n’est pas conforme avec les explications données par Minsk.
Ce 12 août, cette organisation a indiqué qu’un radar de défense aérienne 92N6E [code Otan : « Grave Stone »] aurait été détruit, de même qu’un char T-72 et des munitions. « Pour le moment, nous continuons à collecter et à clarifier les informations », a-t-elle indiqué.
A T-72 tank, 92N6E radar and ammunition may have been destroyed at night in Ziabrauka.We received information that as a result of today’s flashes/explosions at Ziabrauka air base, a number of vehicles deployed at the military airfield and near it may have been destroyed. 1/6 pic.twitter.com/ujXLNxVtfA
— Belarusian Hajun project (@MotolkoHelp) August 11, 2022
Cela étant, l’Ukraine n’a revendiqué aucune attaque menée sur le territoire biélorusse. Toutefois, début juillet, le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, avait accusé Kiev d’avoir tiré des missiles en direction de son pays. « On nous provoque. Je dois vous dire qu’il y a environ trois jours, peut-être plus, on a essayé depuis l’Ukraine de frapper des cibles militaires en Biélorussie. Dieu soit loué, nos systèmes anti-aériens Pantsir ont intercepté tous les missiles tirés par les forces ukrainiennes », avait-il assuré.
Photo : Vitaly Kuzmin – CC BY-SA 4.0
Des explosions ont eu lieu sur une base abritant des forces russes en Biélorussie
par Laurent Lagneau · 12 août 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerSituée dans l’ouest de la Crimée, à plus de 200 km de front, et occupée par le 43e régiment d’aviation d’attaque navale de la marine russe [43 OMShAP], doté de bombardiers tactiques Su-24M « Fencer » et de chasseurs Su-30 « Flanker », la base de Saki a été secouée par une explosion massive, dont les images ont été largement diffusées via les réseaux sociaux.
Peu après, les autorités russes ont expliqué que des « violations des règles de sécurité incendie » avaient entraîné la destruction de « plusieurs munitions d’aviation », sans causer de dommages aux infrastructures et aux avions de la base en question. « Il n’y a aucun signe ou preuve que cela ait été fait intentionnellement », ont-elles ajouté.
Seulement, l’imagerie satellitaire dit tout le contraire. D’après des photographies fournies par la société Planet Labs, on constate au moins trois cratères dans la zone parking de cette base, des bâtiments et hangars démolis ainsi que plusieurs appareils endommagés [si ce n’est détruits].
Même si le président ukrainien, Volodymyr Zelenski, a déclaré que la guerre devra se « terminer avec la libération » de la Crimée, Kiev n’a pas revendiqué officiellement d’attaque contre la base russe de Kati. « Le ministère ukrainien de la Défense ne peut pas établir la cause de l’incendie, mais rappelle une fois de plus les règles de sécurité incendie et l’interdiction de fumer dans des endroits non spécifiés », ont ironisé le autorités ukrainiennes.
Officieusement, en revanche, un officier ukrainien a affirmé au New York Times que l’Ukraine était bien à l’origine des destructions constatées sur cet aérodrome, sans pour autant préciser le mode opératoire suivi.
En effet, les forces ukrainiennes ne disposent théoriquement pas de missiles d’une portée assez longue et suffisamment précis pour atteindre la Crimée depuis les positions qu’elles occupent actuellement. D’où la rumeur selon laquelle les États-Unis leur auraient founi des missiles ATACMS [MGM-140 Army Tactical Missile System] pour leurs M142 HIMARS…
First unrectified images of Saki Air Base in Crimea via @planet following yesterday's multiple explosions. There's clearly been a massive fire across the base following whatever happened there: pic.twitter.com/vQJa6ljMEv
— Eliot Higgins (@EliotHiggins) August 10, 2022
Cependant, le responsable cité par le quotidien américain a indiqué qu’un engin de « fabrication ukranienne avait été utilisé ». Ce qui ne laisse qu’une possibilité : l’emploi du missile balistique Hrim-2 [encore appelé Grim-2, Grom ou encore Sapsan]. D’une portée de 280 km, il est développé depuis 2013 par un consortium de plusieurs entreprises spécialisées ukrainiennes.
En tout cas, quel que soit le type de missile utilisé [voire le drone, ce qui paraît cependant peu probable au regard des dégâts infligés à la base], les défenses aériennes russes ont été prises à défaut…
Quoi qu’il en soit, la base de Kati n’a pas été la seule à avoir été secouée par des explosions. Celle de Zyabrovka, en Biélorussie, a en effet connu un sort identique, dans la nuit du 10 au 11 août. Selon Minsk, leur origine serait un moteur qui aurait pris feu après avoir été remplacé sur un « véhicule ». Feu qui « a été rapidement maîtrisé », a indiqué le ministère biélorusse de la Défense, assurant que « personne n’avait été blessé ».
Située dans la région de Gomel, près de la frontière avec l’Ukraine, la base de Zyabrovka abriterait un important volume de forces russes, dotées de systèmes de défense aérienne S-400, de batteries Pantsir S1, de missiles balistiques Iskander, de chars et de véhicules de combat d’infanterie.
ЗМІ показали відео вибухів на аеродромі в Білорусі та назвали можливі причини. Відео з Telegram "Беларускі Гаюн" pic.twitter.com/qwkMMNsa2P
— Українська правда ✌️ (@ukrpravda_news) August 11, 2022
D’après une vidéo supposée être celle de l’incident, le « Belarussian Harun Project » a compté huit explosions… Ce qui n’est pas conforme avec les explications données par Minsk.
Ce 12 août, cette organisation a indiqué qu’un radar de défense aérienne 92N6E [code Otan : « Grave Stone »] aurait été détruit, de même qu’un char T-72 et des munitions. « Pour le moment, nous continuons à collecter et à clarifier les informations », a-t-elle indiqué.
A T-72 tank, 92N6E radar and ammunition may have been destroyed at night in Ziabrauka.We received information that as a result of today’s flashes/explosions at Ziabrauka air base, a number of vehicles deployed at the military airfield and near it may have been destroyed. 1/6 pic.twitter.com/ujXLNxVtfA
— Belarusian Hajun project (@MotolkoHelp) August 11, 2022
Cela étant, l’Ukraine n’a revendiqué aucune attaque menée sur le territoire biélorusse. Toutefois, début juillet, le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, avait accusé Kiev d’avoir tiré des missiles en direction de son pays. « On nous provoque. Je dois vous dire qu’il y a environ trois jours, peut-être plus, on a essayé depuis l’Ukraine de frapper des cibles militaires en Biélorussie. Dieu soit loué, nos systèmes anti-aériens Pantsir ont intercepté tous les missiles tirés par les forces ukrainiennes », avait-il assuré.
Photo : Vitaly Kuzmin – CC BY-SA 4.0
PartagezTweetezPartagezEnregistrerSituée dans l’ouest de la Crimée, à plus de 200 km de front, et occupée par le 43e régiment d’aviation d’attaque navale de la marine russe [43 OMShAP], doté de bombardiers tactiques Su-24M « Fencer » et de chasseurs Su-30 « Flanker », la base de Saki a été secouée par une explosion massive, dont les images ont été largement diffusées via les réseaux sociaux.
Peu après, les autorités russes ont expliqué que des « violations des règles de sécurité incendie » avaient entraîné la destruction de « plusieurs munitions d’aviation », sans causer de dommages aux infrastructures et aux avions de la base en question. « Il n’y a aucun signe ou preuve que cela ait été fait intentionnellement », ont-elles ajouté.
Seulement, l’imagerie satellitaire dit tout le contraire. D’après des photographies fournies par la société Planet Labs, on constate au moins trois cratères dans la zone parking de cette base, des bâtiments et hangars démolis ainsi que plusieurs appareils endommagés [si ce n’est détruits].
Même si le président ukrainien, Volodymyr Zelenski, a déclaré que la guerre devra se « terminer avec la libération » de la Crimée, Kiev n’a pas revendiqué officiellement d’attaque contre la base russe de Kati. « Le ministère ukrainien de la Défense ne peut pas établir la cause de l’incendie, mais rappelle une fois de plus les règles de sécurité incendie et l’interdiction de fumer dans des endroits non spécifiés », ont ironisé le autorités ukrainiennes.
Officieusement, en revanche, un officier ukrainien a affirmé au New York Times que l’Ukraine était bien à l’origine des destructions constatées sur cet aérodrome, sans pour autant préciser le mode opératoire suivi.
En effet, les forces ukrainiennes ne disposent théoriquement pas de missiles d’une portée assez longue et suffisamment précis pour atteindre la Crimée depuis les positions qu’elles occupent actuellement. D’où la rumeur selon laquelle les États-Unis leur auraient founi des missiles ATACMS [MGM-140 Army Tactical Missile System] pour leurs M142 HIMARS…
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Cependant, le responsable cité par le quotidien américain a indiqué qu’un engin de « fabrication ukranienne avait été utilisé ». Ce qui ne laisse qu’une possibilité : l’emploi du missile balistique Hrim-2 [encore appelé Grim-2, Grom ou encore Sapsan]. D’une portée de 280 km, il est développé depuis 2013 par un consortium de plusieurs entreprises spécialisées ukrainiennes.
En tout cas, quel que soit le type de missile utilisé [voire le drone, ce qui paraît cependant peu probable au regard des dégâts infligés à la base], les défenses aériennes russes ont été prises à défaut…
Quoi qu’il en soit, la base de Kati n’a pas été la seule à avoir été secouée par des explosions. Celle de Zyabrovka, en Biélorussie, a en effet connu un sort identique, dans la nuit du 10 au 11 août. Selon Minsk, leur origine serait un moteur qui aurait pris feu après avoir été remplacé sur un « véhicule ». Feu qui « a été rapidement maîtrisé », a indiqué le ministère biélorusse de la Défense, assurant que « personne n’avait été blessé ».
Située dans la région de Gomel, près de la frontière avec l’Ukraine, la base de Zyabrovka abriterait un important volume de forces russes, dotées de systèmes de défense aérienne S-400, de batteries Pantsir S1, de missiles balistiques Iskander, de chars et de véhicules de combat d’infanterie.
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D’après une vidéo supposée être celle de l’incident, le « Belarussian Harun Project » a compté huit explosions… Ce qui n’est pas conforme avec les explications données par Minsk.
Ce 12 août, cette organisation a indiqué qu’un radar de défense aérienne 92N6E [code Otan : « Grave Stone »] aurait été détruit, de même qu’un char T-72 et des munitions. « Pour le moment, nous continuons à collecter et à clarifier les informations », a-t-elle indiqué.
A T-72 tank, 92N6E radar and ammunition may have been destroyed at night in Ziabrauka.We received information that as a result of today’s flashes/explosions at Ziabrauka air base, a number of vehicles deployed at the military airfield and near it may have been destroyed. 1/6 pic.twitter.com/ujXLNxVtfA
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Cela étant, l’Ukraine n’a revendiqué aucune attaque menée sur le territoire biélorusse. Toutefois, début juillet, le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, avait accusé Kiev d’avoir tiré des missiles en direction de son pays. « On nous provoque. Je dois vous dire qu’il y a environ trois jours, peut-être plus, on a essayé depuis l’Ukraine de frapper des cibles militaires en Biélorussie. Dieu soit loué, nos systèmes anti-aériens Pantsir ont intercepté tous les missiles tirés par les forces ukrainiennes », avait-il assuré.
Photo : Vitaly Kuzmin – CC BY-SA 4.0
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerSituée dans l’ouest de la Crimée, à plus de 200 km de front, et occupée par le 43e régiment d’aviation d’attaque navale de la marine russe [43 OMShAP], doté de bombardiers tactiques Su-24M « Fencer » et de chasseurs Su-30 « Flanker », la base de Saki a été secouée par une explosion massive, dont les images ont été largement diffusées via les réseaux sociaux.
Peu après, les autorités russes ont expliqué que des « violations des règles de sécurité incendie » avaient entraîné la destruction de « plusieurs munitions d’aviation », sans causer de dommages aux infrastructures et aux avions de la base en question. « Il n’y a aucun signe ou preuve que cela ait été fait intentionnellement », ont-elles ajouté.
Seulement, l’imagerie satellitaire dit tout le contraire. D’après des photographies fournies par la société Planet Labs, on constate au moins trois cratères dans la zone parking de cette base, des bâtiments et hangars démolis ainsi que plusieurs appareils endommagés [si ce n’est détruits].
Même si le président ukrainien, Volodymyr Zelenski, a déclaré que la guerre devra se « terminer avec la libération » de la Crimée, Kiev n’a pas revendiqué officiellement d’attaque contre la base russe de Kati. « Le ministère ukrainien de la Défense ne peut pas établir la cause de l’incendie, mais rappelle une fois de plus les règles de sécurité incendie et l’interdiction de fumer dans des endroits non spécifiés », ont ironisé le autorités ukrainiennes.
Officieusement, en revanche, un officier ukrainien a affirmé au New York Times que l’Ukraine était bien à l’origine des destructions constatées sur cet aérodrome, sans pour autant préciser le mode opératoire suivi.
au New York TimesEn effet, les forces ukrainiennes ne disposent théoriquement pas de missiles d’une portée assez longue et suffisamment précis pour atteindre la Crimée depuis les positions qu’elles occupent actuellement. D’où la rumeur selon laquelle les États-Unis leur auraient founi des missiles ATACMS [MGM-140 Army Tactical Missile System] pour leurs M142 HIMARS…
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Cependant, le responsable cité par le quotidien américain a indiqué qu’un engin de « fabrication ukranienne avait été utilisé ». Ce qui ne laisse qu’une possibilité : l’emploi du missile balistique Hrim-2 [encore appelé Grim-2, Grom ou encore Sapsan]. D’une portée de 280 km, il est développé depuis 2013 par un consortium de plusieurs entreprises spécialisées ukrainiennes.
En tout cas, quel que soit le type de missile utilisé [voire le drone, ce qui paraît cependant peu probable au regard des dégâts infligés à la base], les défenses aériennes russes ont été prises à défaut…
Quoi qu’il en soit, la base de Kati n’a pas été la seule à avoir été secouée par des explosions. Celle de Zyabrovka, en Biélorussie, a en effet connu un sort identique, dans la nuit du 10 au 11 août. Selon Minsk, leur origine serait un moteur qui aurait pris feu après avoir été remplacé sur un « véhicule ». Feu qui « a été rapidement maîtrisé », a indiqué le ministère biélorusse de la Défense, assurant que « personne n’avait été blessé ».
Située dans la région de Gomel, près de la frontière avec l’Ukraine, la base de Zyabrovka abriterait un important volume de forces russes, dotées de systèmes de défense aérienne S-400, de batteries Pantsir S1, de missiles balistiques Iskander, de chars et de véhicules de combat d’infanterie.
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Ce 12 août, cette organisation a indiqué qu’un radar de défense aérienne 92N6E [code Otan : « Grave Stone »] aurait été détruit, de même qu’un char T-72 et des munitions. « Pour le moment, nous continuons à collecter et à clarifier les informations », a-t-elle indiqué.
A T-72 tank, 92N6E radar and ammunition may have been destroyed at night in Ziabrauka.We received information that as a result of today’s flashes/explosions at Ziabrauka air base, a number of vehicles deployed at the military airfield and near it may have been destroyed. 1/6 pic.twitter.com/ujXLNxVtfA
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Photo : Vitaly Kuzmin – CC BY-SA 4.0
Vitaly KuzminCC BY-SA 4.0 Известия (RUS)
Постпред РФ Ульянов выразил тревогу в связи с ситуацией на ЗАЭС из-за позиции Запада
Ситуация на Запорожской атомной электростанции (ЗАЭС) вызывает большую тревогу из-за позиции Запада. Об этом во вторник, 16 августа, заявил постпред РФ при Международном агентстве по атомной энергии (МАГАТЭ) Михаил Ульянов.
Смирный атом: смогут ли эксперты МАГАТЭ попасть на Запорожскую АЭС
Удары по объектам станции могут привести к катастрофе, по масштабам сопоставимой с Чернобыльской
Он добавил, что западные страны в своем заявлении по ЗАЭС даже не упомянули о фактах обстрелов станции. Такая позиция, по его мнению, побудит Киев продолжить наносить удары по объекту.
Накануне более 40 государств призвали Россию вывести войска с территории Запорожской АЭС и передать ее под контроль Украины. В их число вошли все страны Евросоюза, а также США, Великобритания, Австралия, Новая Зеландия, Норвегия, Япония. По их оценке, РФ своими действиями якобы нарушает принципы безопасности, которые обязаны соблюдать все члены МАГАТЭ.
Ранее, 11 августа, на заседании Совета Безопасности ООН глава МАГАТЭ Рафаэль Гросси заявил об отсутствии «немедленной угрозы» для ядерной безопасности на ЗАЭС. Он отметил ухудшение ситуации в районе станции и призвал стороны прекратить боевые действия вокруг Запорожской АЭС, а также допустить на нее сотрудников международного агентства.
В тот же день постпред России при ООН Василий Небензя в ходе заседания Совета Безопасности ООН заявил, что российские военные день за днем отражают удары ВСУ по Запорожской АЭС. Он отметил, что уход российских Вооруженных сил может обернуться катастрофой в результате использования Киевом станции для чудовищных провокаций.
Тогда же появилась информация, что киевские власти в ближайшее время проведут специальную операцию по подрыву Запорожской АЭС. Об этом рассказал бывший депутат Верховной рады Илья Кива. По его словам, для этого подготовлены группы разведки Главного управления разведки (ГУР) министерства обороны Украины, которые ранее уже совершали подобные теракты в Приднестровье.
5 августа официальный представитель МИД России Мария Захарова предупредила, что ситуация вокруг ЗАЭС с каждым новым обстрелом со стороны украинских боевиков становится все опаснее. Дипломат подчеркнула, что действия Киева ставят под угрозу население всей Европы.
Запорожская АЭС взята под охрану российской стороной в рамках спецоперации, которая проводится РФ с 24 февраля в Донбассе.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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New York Times - World
Ex-Goddess Works to Reform 700-Year Tradition. Her M.B.A. Helps.
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The Saturday Profile
As a child, Chanira Bajracharya was worshiped in Nepal, but still made time to study. She is now encouraging the girl goddesses who’ve followed her to do the same.
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By Emily Schmall
PATAN, Nepal — When the 6-year-old goddess wept for four days, it was viewed as a terrible omen for Nepal, and her tears appeared to have foreshadowed a national tragedy.
On the last day of her crying, June 1, 2001, the crown prince of Nepal killed nine members of the royal family, including his parents, King Birendra and Queen Aishwarya, before shooting himself.
More than 20 years later, in a nondescript office in Patan, an ancient city a few miles from the capital, Kathmandu, that girl who had been worshiped as a goddess was now a woman concerned with more earthly matters: Chanira Bajracharya, a freshly minted M.B.A., was handling loan applications at the financial services firm where she works.
Her ability to land a corporate job has set her apart from most other former kumari, women who in their prepubescent youth were worshiped as the living embodiment of a Hindu goddess — but most of whom were denied education.
“People used to think because she’s a goddess, she knows everything,” said Ms. Bajracharya, 27. “And who dares to teach a goddess?”
She was speaking at the family home in Patan, where she had performed her divine duties for 10 years.
The walls of one room were covered with photographs of her in full kumari regalia, a small girl with brightly painted lips and eyes lined with kohl. In one photograph, she is looking down imperiously at the last king of Nepal, Gyanendra, the assassin’s uncle.
Her days were often spent receiving a long line of visitors, who would kneel at her tiny feet, which were never supposed to touch the ground outside. The devotees would place offerings of cash and fruit into brass bowls as, wordlessly, Chanira would stretch out an arm covered in red satin, smudging vermilion paste, a religious marker called a tika, on their foreheads as a blessing.
The institution of the kumari, which means “virgin” in Nepali, stretches back seven centuries. The tradition centers on the story of a Hindu goddess, Taleju, who gave counsel to a king.
At one meeting, he tried to sexually assault her, and she disappeared. He expressed such remorse that she told him that while she would never again reappear in her own body, he should worship a young girl, through whom the goddess would continue her kingly counsel.
Since the 14th century, girls as young as 2 have been chosen from Buddhist families from the Newar community living in the Kathmandu Valley.
A dozen children are bestowed the title of kumari at any one time, but only three, representing the three ancient kingdoms of the Kathmandu Valley, including Patan, observe the kumari lifestyle full-time. The other goddesses, Ms. Bajracharya said, are “just part-time.”
The kumari, Ms. Bajracharya said, act as a syncretic symbol between Hinduism and Buddhism, the largest faiths in Nepal, a country of about 30 million.
“Under Buddhist culture children are protectors,” said Chunda Bajracharya, a retired professor of the Newar language who is not related to the former kumari. “It’s our culture, tradition and a matter of pride,” she said.
Most kumari before Ms. Bajracharya, including her aunt, Dhana Kumari Bajracharya, received no formal education. Losing their divinity when they get their first period, many enter adulthood illiterate and struggle to find a life beyond the throne.
Ms. Bajracharya is working to change that, urging the current crop of young goddesses to study as she did, which she believes will not only help them, but also help shield an institution that critics argue deprives girls of their childhoods and human rights.
“It makes it easier to get back to the society after retiring,” she said. “It’s really hard being illiterate in this world.”
Ms. Bajracharya, who remains a staunch champion of the tradition, had favorable feelings about her unusual childhood.
“Those moments were the best moments of my life,” she said. “Everyone was coming to see me, everyone was coming to get blessings from me, they were bringing a lot of gifts, being part of festivals.”
And she rejected any notion that the role had violated her rights.
“People used to think that as a goddess, we have a very secluded life, we don’t get to speak with others, we don’t get time to play, we’re not allowed to smile,” she said. “All those myths that have been so popular, sometimes I get so irritated.”
Still, no one considers it an easy role.
Kumari are rarely allowed outside. During the dozen and a half times each year they do go out, for rituals or during Nepali Hindus’ festival season, they must be carried, either in a palanquin or in someone’s arms. They do not speak to strangers — and when in the throne room, do not speak to anyone, even family.
In exchange, they are afforded unparalleled respect. At the Indra Jatra festival, when the kumari of Kathmandu is driven in her chariot through the streets of the city, she reconfirms every year the head of state’s legitimate claim to power with a tika.
Because their emotions are perceived as a reflection of the nation’s well-being, as Ms. Bajracharya’s outburst before the royal massacre was, they must strive to remain passive during rituals.
Ms. Bajracharya’s reign as the living goddess of Patan, from 2001 to 2010, saw some of Nepal’s greatest political change, from the palace killings her tears were believed to have foretold, to the Maoist insurgency that intensified afterward. In 2008, Nepal abolished its 240-year-old monarchy and became a democratic republic.
That same year, Nepal’s Supreme Court ruled that the kumari tradition should be preserved but amended. It ordered the government to give kumari an educational allowance, in addition to the stipend and retirement pension they already received.
“Once girls did not study. Now all children study. So that freedom should be there for kumari,” said Udhav Man Karmacharya, the head priest at Taleju Temple in Kathmandu.
And that education did not interfere with Chanira’s divine duties, he noted.
“She was quite natural as a goddess,” he said.
Before Chanira was born, her mother, Champa Bajracharya, received a holy sign in a dream — a lotus flower falling from heaven into her womb. She went to a Buddhist priest, who interpreted the dream to mean that her child would be a pure soul who would “rebel from the world,” she said.
When it came time to deify a new young girl in Patan, all 150 families in the Ratnakar Mahavihar Hakhabahal community there, part of the Newar clan, were invited to bring their female children to an elaborate selection trial. The head priest performed tantric rituals asking Taleju to inhabit one of the children. An astrologer studied their charts.
“The one chosen by the goddess, she starts showing signs, she’s becoming more polite, her face appears red. Those physical changes, they happen. Everyone who is there can see she’s being possessed by the goddess,” Ms. Bajracharya said of what she remembers of that day when she was selected.
“The ones not chosen by the goddess cry, or walk away or run, or show some other unacceptable behavior that disqualifies them,” she added.
The finalists are examined by the priest’s wife for scars, birthmarks and other perceived defects. The girl with the highest number of 32 prescribed qualities — including eyes like a deer, and heart like a lion — becomes the next kumari, invested with the power of the goddess.
Kumari usually live sequestered away from their parents, raised by official caretakers. But Ms. Bajracharya stayed at home, as there was no special kumari house for her during her reign.
After she completed a typical day’s divine duties, she studied, played with her cousins and watched movies on a computer. No roughhousing, though — a childhood scrape could have cost her her divinity.
Her mother arranged for her to be tutored by a teacher from a nearby school.
Ms. Bajracharya, who stepped down at 15, still commands respect in the Newar community of Patan. And she mentors young goddesses, like her successor, 9-year-old Nihira Bajracharya, not related, who receives tutoring.
“We really need education to survive,” she said she told Nihira’s parents when the girl assumed the throne at 5. “Being a kumari can be a great responsibility, but apart from that she is also a normal girl, and she will have a life after her divine duties, and she needs every skill that is required to survive.”
Post-retirement life is notoriously difficult for many kumari. They can struggle to walk properly or speak above a whisper, after doing so little of both. A popular myth says any man who marries a kumari dies within a year, though many former kumari do wed.
Ms. Bajracharya’s own dating prospects have been affected by the myth, she said, having received fewer proposals for marriage than her peers.
But she has landed a much-coveted job with a foreign company, a subsidiary of Home Loan Experts, a mortgage brokerage based in Australia. Ms. Bajracharya believes it was her family’s modern adaptation of the traditional kumari lifestyle that enabled her to do so well, studying business administration at the prestigious Kathmandu University.
Few people at the office know that the new credit analyst spent her childhood worshiped by royalty and Nepal’s first president. On a recent Monday, she was just one of a dozen workers, mainly young women fresh from business school, eyes fixed on desktop computers, assessing Australian home loan applications from 6,000 miles away.
“As a kumari, I was not allowed to speak to many outsiders,” she reflected. From those days “to now being in a position where I have to communicate constantly with foreign clients, it’s been a journey,” she added. “And I really feel like I have so much more to learn.”
Bhadra Sharma contributed reporting.
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Известия (RUS)
В Генштабе заявили об инициированных США потрясениях на Ближнем Востоке и в Африке
В Африке и на Ближнем Востоке идет череда похожих внутренних потрясений, инициированных США с помощью «цветных» революций. Об этом 16 августа заявил начальник главного управления Генштаба ВС РФ Игорь Костюков, выступивший на Московской конференции по международной безопасности в рамках форума «Армия-2022».
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«Обстановка на Ближнем Востоке и в Африке характеризуется не прекращающейся в странах региона чередой схожих по своим сценариям внутриполитических потрясений, заканчивающихся, как правило, отстранением от власти законных правительств и разрушением государственности. За всеми этими событиями стоят США и их союзники, которые с помощью технологий «цветных» революций проводят политику трансформации региона», — сказал он.
По его словам, второе десятилетие богатейшие ранее республики становятся несамостоятельными и ослабленными. В них проходят вооруженные конфликты, и сами страны находятся на грани гуманитарной катастрофы. В то же время свободный доступ к природным ресурсам получает Запад.
По мнению Костюкова, в Вашингтоне считают, что страны региона, не согласные жить по указке Белого дома, должны быть «демократизированы». В результате руководства стран обвиняют в преступлениях против своих граждан, таким образом дестабилизируя обстановку в регионе.
«Одновременно в кризисные районы переправляются подконтрольные американским спецслужбам боевики многочисленных террористических организаций», — добавил Костюков.
Также он уточнил, что страны Ближнего Востока и Африки сталкиваются с продовольственным кризисом из-за провальной экономической политики Запада, который вводит антироссийские санкции.
1 июня китайские аналитики на страницах газеты Global Times выразили мнение, что Соединенные Штаты Америки должны понести ответственность за распространение терроризма в пределах страны и в мировых масштабах. Они отметили, что проблемой является то, что Вашингтон прикрывает понятием «свободы» деструктивное влияние американской стороны на сферу безопасности.
В статье утверждается, что ситуация с распространением оружия за пределами границ США усугубляется за счет статуса государства мирового гегемона и защитника свободы и демократии, что затрудняет возможности мирового сообщества озвучить протест. Результатом такой риторики становится рост сепаратизма, экстремизма и терроризма в глобальных масштабах, например в регионах Ближнего Востока, Центральной Азии и Северной Африки, уточнили авторы текста.
ВКонтакте
Известия (RUS)
ГРУ РФ уличило США в продолжении расхищения ресурсов Сирии
Ежедневно при участии американских компаний в Сирии добывается 220 тыс. баррелей нефти, США продолжают расхищение ресурсов страны. Об этом 16 августа заявил начальник главного разведывательного управления (ГРУ) Генштаба РФ адмирал Игорь Костюков.
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Кроме того, США готовят боевиков сирийской оппозиции и террористической группировки «Исламское государство» (запрещена в РФ) для осуществления терактов на подконтрольной Дамаску территории, отметил он в ходе X Московской конференции по международной безопасности.
Как Костюков обратил внимание, западные спецслужбы через подконтрольные им неправительственные организации помогают радикальным группировкам в Сирии.
«Данные факты свидетельствуют о том, что действия международной антитеррористической коалиции в Сирии и Ираке являются в значительной степени декларативными», — добавил он.
По данным спецслужбы, поставки оружия сирийским курдам наращиваются. Ежегодно на эти цели Белый дом расходует до $200 млн.
Также начальник ГРУ Генштаба РФ отметил, что сирийская армия контролирует более 80% территории страны, а радикалам при содействии Вооруженных сил России нанесен серьезный урон.
15 августа государственные СМИ Сирии сообщили, что американские военные вывезли из Сирии на север Ирака 100 цистерн с нефтью. На минувшей неделе было вывезено еще 89 цистерн с сирийской нефтью.
Вооруженные силы США контролируют территории на севере и северо-востоке Сирии в провинциях Дейр-эз-Зор, Эль-Хасеке и Ракка. 22 июля министр обороны России Сергей Шойгу провел встречу с турецким коллегой Хулуси Акаром. Он отметил, что американские военные на протяжении длительного времени находятся на территории Сирии в нарушение международных норм.
На развернутых США базах ведется подготовка боевиков террористических формирований, добавил Шойгу.
Конфликт в Сирии продолжается с 2011 года. В 2015 году Вооруженные силы России по приглашению Дамаска начали оказывать помощь в освобождении территории страны от боевиков.
Через два года российское командование заявило об окончании активной фазы военной операции.
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France24 - World
Fearing for their lives: Rescuing Afghanistan's women judges
Issued on: 22/07/2022 - 16:46
Annette Young
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As August 15 marks one year since the Taliban seized power in Afghanistan, we again report on the plight of Afghan women. Annette Young talks to Fawzia Aminy, a Supreme Court judge who managed to escape to Britain via Greece within weeks of Kabul falling, and to the woman who helped facilitate her rescue, Baroness Helena Kennedy QC, the director of the International Bar Association's Human Rights Institute. The two are seeking to help those women left behind.
Our team also meets a young woman entrepreneur in Kabul struggling to keep her business alive under the Taliban.
The 51 Percent is taking a break over the European summer and will return early September.
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FAWZIA AMINY, Former judge, Afghan Supreme Court
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BARONESS HELENA KENNEDY QC, Director, Int. Bar Association's Human Rights Institute
New York Times - World
Russia-Ukraine War
Ukraine Dispatch
In My Homeland, the Smell of Death on a Summer Afternoon
In Ukraine, tragedies are a backdrop to everyday existence, piling up in numbers that seem inconceivable, an inescapable reality that feels like the very air in your lungs.
A Ukrainian soldier in mid-June at a grave where the bodies of hundreds of unclaimed civilians were buried in Lysychansk. These were only “the ones who did not have anyone to bury them in a garden or a backyard,” the soldier said casually.Credit...Tyler Hicks/The New York Times
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By Natalia Yermak
Natalia Yermak is a Ukrainian reporter and translator working for The New York Times.
LYSYCHANSK, Ukraine — There was a mass grave that held 300 people, and I was standing at its edge. The chalky body bags were piled up in the pit, exposed. One moment before, I was a different person, someone who never knew how wind smelled after it passed over the dead on a pleasant summer afternoon.
In mid-June, those corpses were far from a complete count of the civilians killed by shelling in the area around the industrial city of Lysychansk over the previous two months. They were only “the ones who did not have anyone to bury them in a garden or a backyard,” a soldier said casually.
He lit a cigarette while we looked at the grave.
The smoke obscured the smell.
It was rare to get such a moment to slow down, observe and reflect while reporting from Ukraine’s eastern Donbas region. But that day, the Ukrainian soldiers were pleased after delivering packets of food and other goods to local civilians, so they offered to take reporters from The New York Times to another site that they said we should see: the mass grave.
After leaving the site, I naïvely thought the palpable presence of death in the air could not follow me home — over all of the roads and checkpoints separating the graves in the Donbas — to my loved ones in the western part of Ukraine.
I was wrong.
I had returned to Kyiv, the capital, to the small apartment I had been renting, and was washing the smoke and dust of the front lines off my clothes when my best friend, Yulia, texted: She had lost her cousin, a soldier, fighting in the east.
I would soon have to stand over another grave.
It was an experience familiar to many Ukrainians. Five months after the full-scale Russian invasion began, the wars’ front lines mean little. Missile strikes and the news of death and casualties have blackened nearly every part of the country like poison.
Yulia’s cousin Serhiy was serving in an air mobile battalion around the city of Izium in the east. A few hours before he died, he sent his last message to his mother, Halyna: an emoji of a flower bouquet. Then he drove to the fight on the front line, where a Russian machine gun found him.
In Donbas, these tragedies are a backdrop to everyday existence, piling up in numbers that seem inconceivable even as they completely surround you, an inescapable reality that feels like the very air in your lungs.
There is no catharsis for the people living in the frontline regions. Instead, they seem overwhelmed by the vastness of what is going on around them — as if it’s an existential threat too big for them to do anything about. So they wait numbly for what often seems the inevitable outcome, hypnotized by indecision, all while often forgetting they are directly in harm’s way.
It felt different in the west, away from the front. In the Donbas, almost every sudden odd noise was exactly what you suspected it to be: something lethal flying nearby, seeking out the living.
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
In contrast, Kyiv was almost peaceful. With running water, gas, electricity and internet, it was far from the medieval conditions of a destroyed Lysychansk. People were playing Frisbee and walking dogs in the parks, devoid of the bodily stiffness and sense of dread that accompanies the threat of sudden death.
The chain of midsummer missile strikes on cities far from the fighting in the east and south had only just started, turning the daily news of killed civilians into a nightmare: unsuspecting people — children among them — blasted apart or burned alive inside malls and medical centers in broad daylight. It left tight knots in our stomachs, but they hadn’t transformed yet into something almost genetic, a terror that would be passed on to the offspring by the survivors of this war.
Another nightmare, a private one, was contained in Serhiy’s coffin, closed to spare the family the sight of his wounds. It heralded the war’s arrival in Lishchyn, a postage stamp of a village in northwest Ukraine where Yulia’s family came from. There was no thud of artillery or shriek from a missile, just the quiet hum of a funeral procession.
Because of soldiers like Serhiy fighting on the front line, the village residents still had their present and future, distorted by war, but protected. That’s why, on that Saturday morning, hundreds of them came to Serhiy’s parents’ yard to share the weight of their grief and take a long farewell walk with the family.
As the priest read prayers to the crowd, a flock of swallows maneuvered high above us — a set of peaceful black spots crossing the blue sky. One of them flew down and sat on a wire just above Serhiy’s mother, who was wailing by the coffin, placed on a pair of kitchen stools outside the house.
I’ve watched these ceremonies before on reporting duty, but from the emotionally safe distance of an outsider. But that day, there was Yulia, trembling in the wind. So I put my arm around my best friend, as close to a person’s raw pain as ever before.
Hours later, when the prayers ended, Halyna could not cry anymore. She just spoke quietly to her son, the way she used to over 30 years ago, when he was a newborn, his face in the cradle as tiny as the face in the funeral photograph of the smiling uniformed man holding a rocket launcher.
Finally, we made the long walk to take Serhiy from the family’s yard to his grave.
Hundreds of people walked with Serhiy’s parents through his native village. There was a shop where he might have bought his first cigarettes, and a lake where he probably swam after ditching school with his friends.
Experiences from Serhiy’s life seemed to hide in every corner of their village. It made the walk excruciatingly long.
My steps that day fell in concert with the pain of one family — but just one. There are so many more in this war, which seems far from over.
It was hard to keep my thoughts from drifting back over the wheat fields of Donbas, to that yawning mass grave in Lysychansk.
There was no one present to mourn them there. After the Russians took over the city during the last days of June, the 300 body bags with name tags attached by Ukrainian soldiers were probably joined by many more, unnamed. But I figured that someone somewhere was quietly mourning each of them.
Now, as I’m writing this, others are walking those same tracks of remembrance and loss throughout Ukraine — over city alleys and wheat fields, over rubble and broken glass, through eastern steppes, western forests, liberated villages, trenches and bleeding cities at the edge of the front line.
Ahead, there will be a sunny afternoon for some of us to stop, take the hand of someone we love and let go of everything and everyone we lost to the war.
But how long is the walk to get there?
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France24 - World
'International community should take responsibility for Afghan people', says former minister
Issued on: 10/08/2022 - 12:13Modified: 10/08/2022 - 12:21
A report released by Amnesty International marking one year since the withdrawal of US and NATO troops concludes that the Taliban has decimated the rights of girls and women in Afghanistan. To understand exactly what's happening in the country today, FRANCE 24 spoke to Dr. Habiba Sarabi, a former Afghan minister for women's affairs and former governor of Bamiyan province. She urged the international community to "take responsibility for the Afghan people and Afghan women in particular".
Since coming to power, the Taliban have rolled back women's rights, especially in the areas of education and work. Those who protest risk arrest and torture.
"The international community, first and foremost the US and NATO, made a mistake in Afghanistan. Without any plan they withdrew and put everything in the hands of the Taliban. Now they have to fix it," Dr. Sarabi told FRANCE 24.
"The international community should take responsibility for the Afghan people and Afghan women in particular," she added.
>> Amnesty International report: Death in slow motion: Women and girls under Taliban rule
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ON THE GROUND
Women in Afghanistan gradually disappearing from public life
#The 51%
Fearing for their lives: Rescuing Afghanistan's women judges
ENCORE!
Avignon’s 76th Theatre Festival: Kubra Khademi on Afghanistan’s heroines
France24 - World
France hit by drought: Farmers bear the brunt
Issued on: 03/06/2022 - 18:13
Sonia BARITELLO
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Alison SARGENT
In this edition, we're looking at one of the key consequences of climate change: drought. From parched fields, to burning forests, to houses cracking as the ground beneath them dries up, droughts are becoming more frequent in France and around the world. As scientists look for solutions, many are calling for changes to our agricultural model and the way we consume, in the hope of conserving Earth's most precious resource: water.
France has had an exceptionally dry winter, followed by a springtime heatwave, leaving much of the country's water table unable to replenish. We hear from farmers and locals facing the effects of drought.
Meanwhile, some local authorities have created their own mass reservoirs to ensure a supply of water for crops. But this system is controversial.
To understand just how worrisome the lack of water is and discuss solutions, we're joined by Florence Habets, a hydroclimatologist working for France's National Centre for Scientific Research.
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CLIMATE EMERGENCY
France's crop yields will be 'very poor' due to unprecedented drought
Southern France swelters under record high temperatures for May
Tens of thousands march in climate protests across France
Известия (RUS)
Власти Литвы усомнились в возможности запретить выдачу шенгена россиянам
Министр обороны Литвы Арвидас Анушаускас заявил, что страны Евросоюза не смогут договориться о запрете выдачи шенгенских виз для россиян. Об этом он заявил 16 августа в эфире радио LRT.
Поставили на отток: как в Финляндии расценивают запрет на выдачу виз россиянам
И почему жители приграничных городов уже думают о смене работы
«Ожидать консенсуса на уровне Евросоюза по вопросу введения запрета на выдачу гражданам России туристических виз не приходится», — поделился он мнением с журналистами.
По словам Анушаускаса, договоренность может стать причиной разногласий даже на стадии подготовки. На стадии принятия решения из обсуждений может выйти ряд стран, но это не повод прекращать обсуждения, отметил он.
Как добавил министр, путешествуя по Европе, он встречал россиян, которые чувствуют себя вполне комфортно в нынешней России. Это не иммигранты и не политические беженцы, подчеркнул Анушаускас.
«Они возвращаются и снова занимаются своими делами. Это меньшая часть населения России, но они же и опора властей РФ», — добавил он.
Также во вторник министр иностранных дел Украины Дмитрий Кулеба заявил, что сомневается в единодушии Евросоюза по вопросу отмены виз на въезд для россиян.
Ранее, 16 августа, глава МИД Финляндии Пекка Хаависто заявил, что страна намерена сократить количество выдаваемых виз российским туристам в 5–10 раз по сравнению с нынешним уровнем.
Как напоминает «Газета.Ru», 15 августа временный поверенный в делах РФ в Литве Сергей Рябоконь рассказал, что Литва не выдает визы гражданам России с конца февраля за исключением некоторых отдельных случаев. Также он сообщил, что Россия направила в МИД Литвы ноту в связи с прекращением работы литовского Шяуляй Банка с Россией.
9 августа президент Украины Владимир Зеленский призвал страны Запада закрыть въезд для россиян. Он добавил, что россияне должны «жить в своем собственном мире до тех пор, пока не сменят свою философию».
Россия 24 февраля объявила о начале проведения спецоперации по защите мирного населения Донбасса. Она началась на фоне обострившейся в середине февраля ситуации в регионе. Тогда власти ДНР и ЛНР сообщили об участившихся обстрелах со стороны украинских войск, объявили об эвакуации мирного населения в РФ и попросили о признании независимости. 21 февраля президент РФ Владимир Путин подписал соответствующие указы.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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BBC
Waking up to several hundred LinkedIn notifications was a very odd sensation, but I'm hoping it can provide some useful connections – Maddy Cross
In March 2020, after the novel coronavirus plunged the global economy into freefall, Maddy Cross was laid off from her job at a US-based advertising and marketing agency. "It felt shameful – 'oh my gosh, so embarrassing'," says Cross, who lives in Colorado. Despite feeling like she was airing "a dirty secret", she shared the news on LinkedIn, and was encouraged by the words of support in the comments she had received.
Eventually, she secured a new job. But in early August 2022, Cross found herself in a familiar situation: part of layoffs in a large corporate downsizing at a major tech firm.
Despite again fighting feelings of shame, Cross reminded herself that "every good job I've had has come from my community". So, she shelved her feelings of self-consciousness and took to LinkedIn, writing another public post alerting her network that she and colleagues were part of a mass redundancy, and that she was looking for a new position. But the reaction this time was bigger.
At first, she didn't think much of the post: "I put the phone down, I went and had a drink with a friend, didn't really pay much attention to it. And then when I was making dinner, I realised it had 100,000 views." Hundreds of people, friends and strangers alike, had commented with reactions of support and job leads. "I've had 500 people request to connect with me, all in the span of 24 hours," she says. "Waking up to several hundred LinkedIn notifications was a very odd sensation, but I'm hoping it can provide some useful connections."
Stories of workers posting about their job situations and actively seeking connections for new opportunities are becoming increasingly common, especially in the past several months. Right now, the economy is in in flux: the job market in countries like the US remains tight and still favours workers, but hundreds of firms are also laying off employees; a possible recession looms, and many companies over-hired last year when the economy was stronger.
For the thousands of workers affected by these layoffs, instead of feeling humiliated and contacting head-hunters from the shadows, more are being open about their experiences on public forums like Twitter or LinkedIn. And as layoffs continue, these posts may continue to rise, turning a once-taboo topic into an opportunity for positivity, growth and even new jobs.
US worker Maddy Cross was laid off earlier this month, and received 100,000 views of her LinkedIn post about her layoff (Credit: Courtesy of Maddy Cross)
‘I’m not ashamed of what happened’
Losing a job is devastating for most people, and layoffs are still a gruelling ordeal, no matter how warm a reception they may get on social media.
"It feels like being thrown away – discarded and completely vulnerable," says Patricia Graves, knowledge advisor at US-based Society for Human Resource Management (Shrm). "Workers may undoubtedly think that being laid off reflects poorly on them, like they were the ones seen as expendable."
However, that thought process may be evolving. Kirk Snyder, professor of clinical business communication at Marshall School of Business at the University of Southern California, says that the switch to building and maintaining social connection online during the pandemic made people more comfortable about sharing their experiences online – including their layoffs and job searches. "It's about letting your network know you are seeking employment. If no one knows you are looking for a new job, no one can help you."
After all, so many people have had to look for new work in lockdown or isolation during the pandemic; as a result, talking about job loss online to a wider community has become more normalised and visible. In 2020, for example, LinkedIn even added the "#OpenToWork frame members can add to their profile picture, to signal they’re actively seeking opportunities.
"I'm not ashamed of what happened – it's happening to thousands of people every day," says Joe Fiaoni, a US-based sales recruiter, who was laid off from a software-development company in August. He almost immediately went public with the news on a LinkedIn post, broadcasting that he was actively looking for a new position.
Indeed, the biggest reason workers are going public with their layoff news might be the most obvious: because it could lead to a new job. Like Cross, Fiaoni had also been laid off previously at the start of the pandemic – and he shared the news on LinkedIn then, too. He says the first time around, his post led to securing a contract job that got him back on his feet. But he says he's gotten an even bigger response this time.
"I've already had six interviews," says Fiaoni, and has gotten words of encouragement or offers to forward along his CV from sources as varied as "people who I've known for 15-plus years to someone who I didn't know existed until they saw my post."
'Hire my friends'
A job loss has traditionally been an isolating experience, especially when kept quiet. But as taboos shed, and workers become more comfortable with coming forward, another silver lining is emerging: former employees are finding much-needed community during a tough transitional period.
"In the world of remote work and corporate layoffs, everything seems so cold," says Cross. But she says people responding to her post "has just been so incredible, and a real point of positivity".
That good feeling stems from the engagement that pops up around social media posts like these. Even people who don’t have a job or connection to offer still signal boost by "commenting for reach", just to make the public post more likely to be viewed by others. And employees – both those who’ve survived layoffs and haven’t – also work to help others get jobs, not just themselves: Cross, for example, hashtagged her viral post with #HireMyFriends and shouted out former colleagues in the thread, as she was let go alongside many others on her team. Other workers take to Twitter threads to tag colleagues who were let go, singing their praises to help them find new employment.
"Who knows if the person from Singapore who commented on my post could provide a job for my friend in Cleveland? That's possible now," says Cross.
LinkedIn and Twitter are common forums for people to announce their layoffs (Credit: Getty Images)
Hayden Woodley, assistant professor of organisational behaviour at Ivey Business School, Western University, Canada, also believes this community has been crucial. "We were not able to stand within six feet of strangers, but being able to communicate with someone through social media, sometimes you feel closer."
Shrm’s Graves says laid-off workers sharing the news publicly and connecting with others online in this way has become "part of the healing process. Speaking it to others helps workers move past the negative feelings that a layoff can trigger in us, and brings recovery from the stigma that may be attached to the layoff".
She adds that from a recruiting perspective, "posting information about being laid off on LinkedIn can help recruiters find you quickly to fill open positions", and that workers going public with the news feels "less taboo now", especially in the current climate. "With high job openings and turnover,” she says, “more opportunities are available in today’s market."
‘A very strategic move’
Regardless of what happens with the labour market going forward, layoffs will always be part of being a professional. But some experts believe the way workers deal with this unhappy news may have changed permanently. And that, they think, will be for the better.
"I think if you're laid off and you let people know in a well-written, professional post, it can be a very strategic move to communicate that you have a lot to offer, and that you're looking at this as an 'onward and upward' opportunity," says Snyder. (He does caution that "if it's too much of a 'poor me' [post], that might work against you", however.)
Still, being so vulnerable in front of so many people about something so personal and potentially traumatic can be anxiety inducing; it's easy for workers to attach their identities to their careers and feel devastated and less-than if they get laid off. Yet those who’ve been through the process say being honest about your story can be worth it.
"I am a person who has worked really hard to not define my self-worth around my job, and I think that helps when it comes to sharing things about layoffs," says Cross. "People are out here to help people."
BBC
How was it that this miscellaneous group of small and vulnerable creatures – including our ancestors – survived doomsday?
Through darkness, ash and deadly heat, a tiny furry animal scurries through the hellscape left behind by the worst day for living things in Earth's history. It picks through the wreckage, snatches an insect to eat, and scuttles back to its shelter. All around it are the dead and dying bodies of the dinosaurs that have terrorised mammals for generations.
These were the early weeks and months after a six-mile-wide (10km) asteroid collided with the coast of present-day Mexico with the force of more than a billion nuclear bombs, ending the Cretaceous spectacularly. At the dawn of the era that followed, the Paleocene, the forests were on fire, tsunamis rocked the coasts, and vast quantities of vaporised rock, ash and dust were rising miles into the atmosphere.
But this world was not devoid of life. Among the survivors was the earliest known primate, Purgatorius, which looked like a cross between a shrew and a tiny squirrel. Its numbers would surely have dwindled amid this global catastrophe, but the species survived.
Such was the life of early mammals soon after the asteroid hit and extinguished three-quarters of the Earth's living species. Only the Great Dying, 252 million years ago, was more deadly (though less sudden), killing 95% of life in the oceans and 70% of that on land.
The asteroid that ended the Cretaceous took with it famous dinosaurs like Tyrannosaurus and Triceratops, as well as lesser-known but bizarre creatures like Anzu, or the "chicken from hell". There were duck-billed dinosaurs, long-necked dinosaurs, dinosaurs with armour all over their bodies – and, very quickly, all of them were dead.
In the shadow of these kings and queens of the Late Cretaceous, mammals like Purgatorius were small and scrappy, many of them filling the kinds of ecological niches today occupied by rodents. How was it that this miscellaneous group of seemingly vulnerable creatures – including our ancestors – survived doomsday?
Purgatorius, the earliest known primate, is thought to have been among the asteroid survivors (Credit: Andrey Atuchin)
It's a question that Steve Brusatte, author of The Rise and Reign of the Mammals, and his colleagues at the University of Edinburgh have been working to unpick.
One thing Brusatte stresses is that the day the asteroid hit was a very bad day to be alive for anything, including mammals, birds (the avian dinosaurs) and reptiles. "This was no normal asteroid, this was the biggest asteroid that's hit the Earth in at least the last half a billion years," says Brusatte. "Mammals almost went the way of the dinosaurs."
There was a lot to lose. Already in the Late Cretaceous there was a surprisingly rich diversity of mammals, says Sarah Shelley, a postdoctoral researcher in mammal palaeontology at Edinburgh. "A lot of them were these insectivorous little things that were up in the trees or burrowing," says Shelley.
Not all were insect-eaters, though. There were the mysterious multituberculates, so called for the peculiar nodules on their teeth. "They've got these blocky teeth with lots of nubbins on them, and the front was a blade-like tooth. It looks like a saw almost," says Shelley. "They're eating fruits, nuts and seeds."
There were carnivores too – one of the largest of the time was Didelphodon, a marsupial relative weighing around 5kg (11lb), about the size of a domestic cat. "From its skull and dental anatomy it had a really powerful bite, so it's definitely carnivorous – possibly crunching bones," says Shelley.
Much of this diversity was lost when the asteroid hit – around nine in 10 mammal species died out, according to Brusatte, which brought an unprecedented opportunity for the survivors.
"Just imagine you're one of these tiny little ancestors of ours, the size of a mouse – a small little meek thing hiding in the shadows – and you endure this moment of Earth's history," says Brusatte. "You come out on the other side, and all of a sudden the T. rexes are gone and the long-necked dinosaurs are gone, and the world is open."
This mass extinction set the stage for a great profusion of diversification that eventually brought about blue whales, cheetahs, dormice, platypus and, of course, us.
Mammals lived alongside dinosaurs for aeons, and were generally small – such as the tiny gliding Vilevolodon, which lived in the Jurassic (Credit: Sarah Shelley)
First, though, a small hitch: the world's forests had been obliterated by wildfire and the sky was full of ash, choking out sunlight and preventing plants from photosynthesising. Ecosystems were collapsing "like houses of cards", as Brusatte puts it. The surface of the Earth was set to become hotter than an oven in a vicious rollercoaster of heat pulses and after that, a nuclear winter in which average temperatures would drop by 20C (36F) for more than 30 years. Many of the mammals' most dangerous predators had gone, but the world itself had become unimaginably hostile to life.
So what did mammals do?
Stay small
Mammals' modest body sizes – previously constrained by dinosaur competition and predation – became an asset for the "disaster fauna", as the asteroid survivors are known.
"These mammals were probably things that looked and acted something like a mouse or a rat," says Brusatte. "Normally they would be pretty anonymous but now, in this brave new world, they were proliferating because they were so well suited to those really nightmarish conditions right after the impact."
Being small may have helped animals to replenish their numbers. In modern animals, "the bigger the animal is, the longer the gestation time is going to be", says Ornella Bertrand, a postdoctoral researcher in mammal palaeontology at the University of Edinburgh. For instance, the African elephant gestates for 22 months, whereas a mouse's pregnancy lasts around 20 days. Faced with the apocalypse, the mouse has the better odds of keeping its population up.
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Besides gestation, a larger body typically takes longer to reach sexual maturity – another reason dinosaurs didn't make it, especially the larger ones. "It took them quite a while to grow into an adult. For something like T. rex it took about 20 years," says Brusatte. "It's not that they didn't grow fast, it's just that so many of them were so big that it took them a long time to go from a tiny little hatchling into an adult."
Get underground
Another hint at how mammals survived the aftermath of the asteroid comes from the "very weird" body shapes seen in the Paleocene and beyond. Shelley analysed ankle bones (small, tough, dense bones that preserve well) to see how similar early Paleocene mammals were to each other, and to mammals alive today.
"We found that the Paleocene mammals are weird. They are different from modern mammals," Shelley says. "And what unites them is the fact they've got these really chunky, robust morphologies."
Periptychus, which may be related to living pigs, cows and sheep, was part of a group that grew large and brawny after the end of the dinosaurs (Credit: Sarah Shelley)
These mammals have large muscle attachments and generally hefty bones, and among living animals they have the greatest similarity to ground-dwelling and burrowing species, says Shelley. "So the hypothesis that came out of this was the animals that survived the extinction preferentially survived because they were able to dig to get underground, survive that immediate impact period and the fires, the nuclear winter, and just hunker down for a bit."
Because the survivors were – there's no other way to put it – hench, their descendants too inherited their robust body shape. "You can see it for that 10-million-year period during the Paleocene," says Shelley. "Even if you're an animal that is living in trees, they're still really chunky."
If mammals did indeed take to life underground, either by burrowing themselves or making use of others' subterranean shelters, Bertrand suspects this might be reflected in their agility too – or lack of it. "We know that there was a collapse of the forest and so all those animals living in trees didn't have a habitat anymore," she says. "And so, one of the hypotheses would be that there were fewer animals able to engage in very agile behaviour."
Bertrand plans to investigate the inner ear bones of mammals of this era to see whether they back up the idea of an underground turn after the asteroid. The inner ear is crucial for balance, so if an animal is adapted to make finely tuned, agile movements this is sometimes reflected in the structure of these delicate bones. However, if they were burly diggers, such agility would not have been necessary. "It could give us more clues," she says. That said, she points out the drawbacks of relying too heavily on bones to infer how an animal moved around, something that struck her while watching the recent Commonwealth Games.
"I was watching the gymnasts doing crazy things and I was like, that's funny – we have the same skeleton and I can't do any of that," Bertrand laughs. "I thought, well, that's really interesting because maybe having that capability can help you survive, but from the bones you wouldn't know."
Eat anything
The asteroid destroyed most living plants, the first link of many food chains on land. Generalist mammals with the ability to turn their palates to anything going did better than those with more particular diets.
"The animals that got through the extinction survived basically just by not being too specialised," says Shelley. For instance, the Didelphodon (the cat-sized carnivorous marsupial relative) preyed on animals that were few and far between after the extinction. "It specialised too much and lost its niche," says Shelley. "Whereas if you're a small animal you can adapt your diet and your lifestyle more rapidly. That's a good way to survive the extinction."
As well as those that could generalise, there were a few specialisms that would have done well, says Brusatte. In particular, seed-eaters were in luck. "Seeds were a food bank that was just there available to any animal that already had the capacity to eat them," he says. "So if you were something like a T. rex you were out of luck, evolution did not bestow you with the ability to eat seeds. But for birds with beaks and some mammals who were specialised seed eaters then whoa, what kind of good turn of fate is that?"
Beyond sustaining the disaster fauna, seeds helped re-establish forests and other vegetation when the nuclear winter faded. "Those seeds survived in the soil and then, when the sunlight came down again those seeds started to grow," says Brusatte.
Don't overthink
As the Paleocene wore on, ecosystems recovered and mammals began to fill the niches left empty by the non-avian dinosaurs. "Mammals started to diversify right away after the dinosaurs went extinct, and they started to become very diverse in every possible way," says Bertrand.
For one thing, bodies got larger quickly. But for a time, the Edinburgh team have found, the the size of mammals' brains didn't keep pace.
"I think that's very important, because we might think intelligence is what makes us survive and be so able to dominate the planet," says Bertrand. "But, from the data it's not large brains that made animals survive after the asteroid."
Large herbivores like Hyrachyus, left, and large carnivores like Arctocyon, right, evolved after the dinosaurs died (Credit: Sarah Shelley)
In fact, in the early Paleocene mammals with large brains relative to their body size may have been at a disadvantage. "The question is why would you grow a big brain?" Bertrand asks. "A large brain is actually expensive to maintain. If you have a big brain you need to feed it to be able to maintain it – if you can't because there is not enough food, you'll die out."
Instead, getting large and brawny was the favourable adaptation. The herbivore Ectoconus (a member of the Periptychidae, which may be related to living hoofed mammals, the ungulates) reached about 100kg (220lb) within a few hundred thousand years of the extinction. In geological time, that's the blink of an eye. "It's mad really that they're getting that big that quickly and specialising that quickly," says Shelley. "And you see, once you get larger herbivores there are larger carnivores, and they start popping up pretty quickly."
There are many other mysterious mammals that swelled in size rapidly too. "Things like taeniodonts – they got big really quickly, really big," says Shelley. There are no complete skeletons of the taeniodonts but the skull is around the size of a large butternut squash, and they appear to be one of those species that became chunky and adapted for digging. "It's got these teeny-tiny spaces for these beady little eyes, massive teeth at the front, which kind of bear resemblance to rodents, but that's about it," says Shelley. "They're really enigmatic."
This swift menagerie of mammalian life that followed on from the disaster fauna has been overlooked for too long, says Shelley. "They've been called archaic and primitive and generalised – whereas actually no, they're just different," she says. "Their ancestors survived the second biggest mass extinction in the history of life. They weren't just generalised morons who ambled their way through life. They were surviving and thriving and doing it really well."
In many ways, these mammals were stepping into the ecological voids left by the magnificent, hyper-specialised dinosaurs so well-suited to the Late Cretaceous, but so profoundly poorly equipped to deal with an asteroid-struck world.
"It's astounding to think that you had a group like dinosaurs that had been around for so many tens of millions of years, that had done such sublime things as evolve into giants the size of airplanes, and meat-eaters the size of buses and all these things – and then it all came crashing down in an instant when the Earth changed so quickly," says Brusatte. "They were just so ill-suited to that new reality and they couldn't adapt."
The asteroid that killed the dinosaurs hurtled towards Earth faster than a speeding bullet (Credit: Nasa/JPL-Caltech)
The arbitrariness of the event is something that seems to resonate with the Edinburgh team.
"We're here mainly by chance," says Bertrand. "The asteroid could have missed Earth, it could have fallen in another area of the planet in the ocean and it would have made a difference in terms of which species were selected. The whole thing when I think about it – it's crazy."
Brusatte agrees. "It could have just whizzed right past, it could have just ruffled the upper layers of the atmosphere, it could have disintegrated as it got closer to Earth. It could have done anything, but just by dumb luck it made a beeline for the Earth."
For the mammals alive today, perhaps it's a good thing it did.
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* Martha Henriques is Editor of BBC Future Planet, and tweets at @Martha_Rosamund
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New York Times - World
Russia-Ukraine War
Ukraine Dispatch
Kyiv Nightlife Comes Back Amid Urge for Contact. ‘This Is the Cure.’
Frenzied raves. Crowded bars (with free therapy). And of course, cuddle parties. Nightlife is returning to Ukraine’s capital. But revelers still have to reckon with guilty feelings. Plus curfew.
Young people partying in Kyiv earlier this month.Credit...
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By Jeffrey Gettleman
Photographs by Laura Boushnak
KYIV — The rave had been planned for weeks, with the space secured and the D.J.s, the drinks, the invites and the security all lined up.
But after a recent missile strike far from the front lines killed more than 25 people, including children, in central Ukraine, an attack that deeply unsettled all Ukraine, the rave organizers met to make a hard, last-minute decision. Should they postpone the party?
They decided: No way.
“That’s exactly what the Russians want,” said Dmytro Vasylkov, one of the organizers.
So they rigged up enormous speakers, blasted the air-conditioning and covered the windows of a cavernous room with thick black curtains. Then, they flung open the doors to an old silk factory in Kyiv’s industrial quarter.
And as if on command, the room filled with young men with their shirts stripped off and young women in tight black dresses, everyone moving as if in a trance, facing forward, almost like at a church, the D.J. the altar.
It was dark, sweaty, loud and wonderful. Here was a country locked in a war that touched every person in the room but still, they were dancing their hearts out.
“If you know how to use it, this is the cure,” said one raver, Oleksii Pidhoretskii, a young man who lives with his grandmother and hadn’t been out for months.
After a prolonged silence, Kyiv nightlife is roaring back.
Many people are venturing out for the first time since the war began. To drink by the river. To meet a friend. To sit at a bar and have a cocktail. Or three.
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
This is a city full of young people who have been cooped up for two years, first because of Covid and then the war with Russia. They yearn for contact. War makes that urge even greater, especially this war, where a Russian cruise missile can take you out, anywhere, anytime.
And now that summer is in full swing, and the heavy fighting is mostly concentrated in Ukraine’s east, hundreds of miles away, Kyiv is finally feeling a little less guilty about going out.
“This was a big question for me: Is it OK to work during the war? Is it OK to pour a cocktail during the war?” said Bohdan Chehorka, a bartender. “But the first shift was the answer. I could see it in the customers’ eyes. It was psychotherapy for them.”
Each passing weekend, in a city that already enjoyed a reputation for being cool, it gets easier to find a party. A hip-hop event the other night became a sea of bobbing heads. The party was held outdoors. For a spell, it started raining. But that didn’t matter. The party was on. On the dance floor, bodies were bumping.
Across town, people spilled out of sidewalk cafes. Inside the bars stood fewer empty stools than just a few weeks ago. Along the Dnipro River, which wends through Kyiv, hundreds of people sat on the walled banks, with friends, and often drinks, silhouetted by the amazingly long twilight and a silky blue sky, soaking up the wonders of a northern clime in the throes of a summer night.
But curfew hangs over this city like a hammer. The party may be on but so is the war.
At 11 p.m., by municipal decree, everyone has to be off the streets. Anyone caught violating this faces a fine or, for young men, a potentially heavier consequence: an order to report for military service. Working backwards, that means bars close at 10, to allow workers to get home. Last call is at 9. So people get going early.
The rave in the old silk factory, for example, started at 2:30 in the afternoon.
Still, even at that odd hour, people at the rave said they succeeded, with the help of the pounding techno and some other aids, in forgetting about the war. They synced up with the bass vibrations, closed their eyes and were able to “dissolve,” and “escape,” they said. Momentarily.
The war is not just a looming shadow but a force that directs everyone’s life, dominates everyone’s thoughts, shades everyone’s moods, even if they’re trying really hard to do the things they enjoyed before.
Both the hip-hop party and the rave donated proceeds to the war effort or humanitarian causes, part of the reason the parties were held in the first place.
And in casual conversations, like one at Pink Freud, a bar, the war keeps coming up. Small talk between a young woman and Mr. Chehorka, the bartender, who also works as a psychotherapist, led to a conversation about hobbies that led to a discussion about books that led, inexorably, to the Russians.
Mr. Chehorka told the young woman that he was selling his large collection of Russian language books because he never wanted to read Russian again.
“This is my own war,” he explained.
He added that he felt the city’s whole psyche had changed. “Kyiv’s different now,” he said. “People are more polite, more friendly. They’re not drinking as hard.”
A yearning for close connection, for something meaningful amid a seismic, terrifying event that won’t end, is what brought two dozen people to a recent“cuddle” party.
Cuddle parties started before the war, but the people who came two Sundays ago — a mix of men and women from their early 20s to mid-60s — said they really needed them now.
The cuddlers gathered in a large, tent-like structure near the river, and as new age music played, they lay on floor cushions in a big warm heap. Some stroked their neighbor’s hair. Others clutched each other tightly, eyes closed, like it was the last embrace they’d ever share with anyone. After about 15 to 20 minutes, the heap stirred awake.
The cuddlers opened their eyes, untangled themselves, stood up and smoothed out their pants. The whole idea is to seek bodily comfort from curling up with a stranger. They found new cuddling partners and new positions.
The instructor was clear that none of this was supposed to be sexual or romantic. But still, it looked like a G-rated orgy.
This cuddling is another dimension of Kyiv’s party scene at the moment: Many social gatherings are specifically engineered to provide solace.
Maksym Yasnyi, a graphic designer, just held a 24-hour yoga party, which he said was “really cool” but it wasn’t like going out before the war.
“Before the war, Kyiv nightlife was sparkling with different colors,” he said. “You could spend the whole night going from party to party. If I allow myself to think about this, I’ll make myself really upset.”
Now, when it hits 10, Kyiv radiates a nervous energy. People drinking on the street, or out by the river, check their watches. They cap the clear plastic bottles of cider they were swigging, get up and walk quickly.
Cars move faster. More run yellow lights. The clock is ticking.
Uber prices triple, if you can find one.
Some young people, seeing the impossibility of hailing a ride, say bye to their friends and duck their heads and start running home, desperate to beat curfew.
At the stroke of 11, Kyiv stops. Nothing moves. The sidewalks lie empty.
All that energy that was building, building, building, suddenly plunges into a stunning, citywide hush.
Oleksandra Mykolyshyn contributed reporting.
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Известия (RUS)
В ГРУ заявили о намерении США выделить Киеву еще $4,5 млрд
США выделили $4 млрд Украине на вооружения и планируют передать еще $4,5 млрд. Об этом 16 августа заявил начальник Главного управления Генштаба ВС РФ Игорь Костюков.
Нескромная помощь: за пять месяцев ЕС выделил Украине более €8,9 млрд
Кто из стран объединения тратит на поддержку Киева больше всего и на что идут эти деньги
«Бесконтрольная накачка киевского режима оружием — на эти цели администрация Байдена уже выделила $4 млрд и планирует еще $4,5 млрд — повышает риски его попадания в руки международных террористов», — заявил он на Московской конференции по международной безопасности.
По словам Костюкова, получаемое Украиной оружие разворовывается и оказывается на черном рынке, где может попасть в руки террористов. Он отметил, что особую опасность представляет распространение переносных зенитных и противотанковых ракетных комплексов.
10 августа министр обороны США Ллойд Остин заявил, что западные страны намерены помогать Украине столько, сколько ей потребуется, чтобы отстоять свой суверенитет.
Накануне стало известно, что США планируют выделить Украине около $89 млн для разминирования территорий. Средства пойдут на подготовку 100 групп украинских саперов, а также на закупку необходимого оборудования, включая металлодетекторы, средства индивидуальной защиты, а также специальный транспорт.
22 июля Белый дом сообщил, что США выделяют пакет военной помощи Украине на сумму до $175 млн. Отмечалось, что помощь будет оказана в виде «оборонной продукции и услуг, военного обучения и подготовки» за счет ресурсов Пентагона. Кроме того, США передадут Украине более 500 беспилотников Phoenix Ghost.
До этого, 8 июля, президент США Джо Байден распорядился о выделении Украине пакета военной помощи на $400 млн. В тот же день в Пентагоне заявили, что Вашингтон прорабатывает планы по поставкам новых вооружений украинской стороне на месяцы и годы вперед.
Западные страны увеличили отправку Киеву оружия и военной техники на фоне проводящейся РФ спецоперации по защите Донбасса.
Решение о спецоперации было принято после обострения ситуации в регионе в результате обстрелов со стороны украинских военных. Ключевые цели российских военных — денацификация и демилитаризация киевского режима. Это необходимо для обеспечения безопасности российского государства и народа, заявили в Кремле.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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BBC
Afghan contractors: 'I wish I'd never worked for the UK government'
By Yogita LimayeBBC News, Kabul
In a nondescript white plastic bag, Ammar carried a clutch of papers that are among his most precious belongings right now.
It would've attracted too much attention for us to visit his home, so on his motorcycle, he'd come to meet us at a secure location, scared during the journey that he might get searched at a Taliban checkpoint and they might find the papers.
The documents included his contract as a teacher with the British Council for two years, and other evidence of his association with the UK, that he hopes will help get him and his family to safety. He fears for his life because of his work with the UK government.
"We taught the culture of the United Kingdom and their values in Afghanistan. In addition to the English language, we also taught about equality, diversity and inclusion. According to their [Taliban] beliefs, it is out of Islam, it is unlawful. That's why they think we are criminals and we have to be punished. That is why we feel threatened," he said.
He has previously been detained by the Taliban - and fears his work has put his family at risk too.
"They took me to the police station asking about whether I'd worked for a foreign government. Luckily they didn't find any evidence in my home or on my phone.
"But I don't think it's the end. They are keeping an eye on me."
Ammar is one of more than 100 teachers who worked with the British Council, in public-facing jobs, who have been left behind in Afghanistan. Many of them are women.
Nooria was also part of an English-teaching programme.
"It was challenging for us. Some people had extremist thoughts, and would often say what you are teaching is unacceptable to us. Everywhere we went, we were seen as representatives of the British government.
"Some thought of us as spies for the UK." That, she says, puts her and her family at risk in Afghanistan under Taliban rule.
While the group announced a general amnesty for everyone who worked for the previous regime and its allies, there is mounting evidence of reprisal killings. The UN has documented 160 cases.
Nooria has been in hiding since the Taliban seized power in August last year.
"It's really stressful. It's worse than a prisoner's life. We cannot walk about freely. We try to change our appearance when we go outside. It's affected me mentally. Sometimes I feel like it's the end of the world," she said.
She accuses the British Council of discriminating between its staff.
"They relocated those who worked in the office, but left us behind. They didn't even tell us about the Afghan Relocation Assistance Policy (ARAP) when it came out."
Nooria and the other teachers have now applied for relocation through another UK scheme called Afghan Citizens Resettlement Scheme (ACRS), but have so far only received reference numbers.
The British Council says that when the ARAP scheme first opened, the UK government only considered applications from employees which included their office staff but not the teachers and other contractors.
They also say they have been pushing for progress with the UK government.
The UK Foreign Office has said that British Council contractors are eligible for relocation under the ACRS scheme, and that it's trying to process applications quickly but there's no answer on how long that could take.
"It's only if a contractor dies that I think they might take prompt action. And then they might feel that, yes, they are at risk. Now let's do something. I think sooner or later, this is going to happen," Ammar said.
Some of the teachers are from the Hazara ethnic minority, who have been persecuted by the Taliban, and have repeatedly been attacked by Islamic State Khorasan Province (ISKP), the regional affiliate of the Islamic State group. There have been three explosions in Hazara-dominated areas of Kabul in just the past 10 days.
But the path to safety is even more uncertain for those who worked with the UK government in some other roles.
Jaffer worked as a senior adviser facilitating the implementation of UK government-backed development projects in Afghanistan.
He was directly employed by British companies - some founded by the UK government, others given contracts by it. He also worked in similar roles for the US government, including at bases of the US military.
Even prior to 2021, Jaffer had received threats from the Taliban, during a wave of killings carried out by the group that targeted prominent Afghan civil society members.
He showed us one of the notes he received, which accused him of being a spy for foreign governments and threatened that he would be killed for his "betrayal of the Islamic faith".
Since August last year, Jaffer has moved location seven times.
He showed us a summons letter sent to his family home earlier this year, from the Taliban's interior ministry asking him to go to a police station for investigation. He's received three such letters.
"I've been in hospital because of stress and shock. I can't sleep. The doctor has given me strong medicines but even those don't help much. My wife is also suffering from depression. I don't let my children go to school. I fear they might be recognised," he said.
Jaffer has been refused a special immigrant visa (SIV) from the US, because he's unable to get a recommendation letter from his supervisor who died due to Covid-19.
During the chaotic evacuation which followed the Taliban's unexpectedly quick takeover of Afghanistan, Jaffer had been called to the airport by a UK official. Along with his young children and his wife, he sat in a bus outside the airport for six hours.
"My son was feeling sick, but we couldn't even open the windows of the bus, because people outside, desperate to get out would try to enter. The Taliban were firing in the air. My son saw that and he was so traumatised."
It was the same day the airport was attacked by suicide bombers who killed more than 180 people.
The UK on-the-ground evacuation process was wrapped up, and Jaffer and his family didn't get through.
Since then, he's only received a case number from the UK government in response to his application to the ARAP scheme.
"I worked with them. I facilitated them. Our Afghans on the ground didn't hate them [foreign nationals] because we convinced people to allow the projects to take place. We faced the threats, and now I'm left like this. I don't have any place in the world where I can live with safety and dignity," he said, his voice quivering as he spoke.
"What will my children's future be? My daughter can't study. I had big dreams for her. Will my young sons become extremists? I keep asking why did I bring them into this world. If this is what their future is going to be maybe they shouldn't be alive," he said.
We spoke to at least three other people who worked with the UK government, including a combat interpreter who went to the front line with British troops. They all spoke of a sense of betrayal by people they risked their lives for.
The UK government evacuated 15,000 people in August last year, and 5,000 more people since then.
But thousands more are waiting, living each day in fear, stuck in limbo, expectantly looking at their email inboxes for a thread of hope.
"I used to be proud of working for the UK government," Nooria said.
"But I regret it now. I wish I'd never worked for them because they don't value our life and our work, and have been cruel in leaving us behind."
Afghanistan: Getting Out
Key players on all sides give a unique insight into the political manoeuvrings behind the scenes that led to the dramatic fall of Kabul in 2021
Watch on BBC iPlayer (UK Only)
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Russia-Ukraine War
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‘We Survived Another Night’: In Ruined Suburb, Solace in a Small Community
In a largely abandoned apartment complex on the outskirts of Kharkiv, Ukraine’s second-biggest city, the people who stayed behind find comfort in their surroundings and each other.
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By Jane Arraf
Photographs by Emile Ducke
SALTIVKA, Ukraine — On a recent Saturday morning, Yevhenia Botiyeva weeded the flower bed outside her apartment building, a routine she has taken on since she returned home in late spring.
She worked methodically, seemingly unbothered by the apocalyptic landscape of burned buildings, shattered windows and the occasional thud of artillery that surrounded her.
Her husband, Nikolai Kucher, who had survived Covid-19 and a heart attack and now had cancer, would emerge soon from their first-floor apartment to build a wood fire to heat water in a blackened kettle for coffee. But for now it was just Ms. Botiyeva, 82, tending to the overgrown lilies.
It was an oddly cozy scene for a war zone — a testament to how even the threatening and surreal starts to feel normal given enough time.
“Tea or coffee?” Ms. Botiyeva offered, pouring hot water from a plastic thermos as she sat at a folding kitchen table placed outside the building. A vase filled with orange lilies and deep yellow heliopsis paid homage to a picture of the Virgin Mary affixed to a nearby wall by the building’s entrance.
“The mother of God protects us,” she said serenely, urging her guests to try their “wartime sweets” — salty crackers topped with creamy honey spooned from a jar.
Planned in the 1960s as a bedroom community on the outskirts of Kharkiv, Ukraine’s second-biggest city, Saltivka was once a district of half a million people. Now in largely abandoned apartment blocks which once held thousands of people, there are merely dozens.
Ms. Botiyeva, a retired ophthalmologist and her husband, a retired engineer, said they preferred to endure the hardship rather than join the millions of displaced Ukrainians relying on the kindness of strangers while they wait out the war. In the process, they have created a community with the others who have stayed behind.
There aren’t many: Ms. Botiyeva and her husband live in one of only four of the 33 apartments in their building that are still occupied.
Just 20 miles from the Russian border, Saltivka bore the brunt of much of Russia’s initial assault.
Every visible building has scorched walls and shattered windows. The shops that are still standing have been boarded up. Nearby, an apron and other pieces of clothing hang from the upper branches of a tree, swept there by an explosion, according to the residents.
The playgrounds are deserted — families with children have fled.
There is no running water, no heat and no safety from continuing Russian attacks.
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
But few residents leave the apartment complex since most of the suburb is so heavily damaged and there are no buses running — and the nearest grocery store is now an hour’s walk away.
A message scrawled on an abandoned van blocking part of the road to the apartment complexes warns there is no civilian access to the area. That security ban, imposed during the worst of the shelling, has now been lifted. For the most part, however, only security forces and volunteers delivering food come here.
“We survived another night,” Halyna Zakusova, a neighbor, said while hugging Ms. Botiyeva after emerging from the sixth-floor apartment she shares with her son.
Ms. Zakusova, 65, sat at the outdoor table and stroked a black and white cat, Musa, that had jumped into her arms.
The two women, casual acquaintances before the war, have become friends. Ms. Zakusova, a retired city employee, moved into the building 31 years ago in the chaotic collapse of the Soviet Union.
Because their apartment building — number 25 — is on the edge of the complex, the police and volunteers drop donated food nearby and the residents distribute it to neighboring buildings.
“We take what we need and we give the rest to other people. When we don’t have something, we can go to them,” Ms. Botiyeva said. “Life is like a boomerang: how you want to be treated you should treat other people, even people you don’t know.”
The two women meet every day for coffee, Ms. Botiyeva said, and when they make something nice, they share it. A few days ago, Ms. Botiyeva made cherry vareniki: dumplings filled with sour cherries gathered from a nearby tree, cooked over a hot plate.
Outside the next apartment block, another woman, Larysa, sat at a battered wooden table pitting cherries to add sugar to and freeze for the winter. “They have vitamin C,” Larysa said. Suspicious of foreign visitors, she did not want to give her last name.
“Some of our neighbors left for abroad, some went to western Ukraine and some went to other regions,” said Lyudmyla, 67, a retired accountant sitting next to her. “Those who had no money stayed here.”
Lyudmyla showed off the fruit trees she planted when she first moved into the building in 1991. She also declined to give her last name for privacy reasons but handed out handful after handful of tart cherries.
Nearby the cherry trees, there are apricot, walnut and apple trees.
There are also flowers “for the soul,” said Mr. Kucher, Ms. Botiyeva’s husband.
In addition to packaged food, the police drop off donated dog and cat food for abandoned pets. Outside Building 25, a few minutes after a stray tabby cat finished eating from a bowl of dried food, two pigeons stepped up to finish off the rest.
Every other day, Ms. Zakusova’s son, Oleksandr Ihnatenko, 37, trudges out to the edge of the complex with a bucket of grain to feed dozens of racing pigeons in a two-story pigeon coop for an absent neighbor.
Ukrainian artillery aimed at Russian forces thuds in the background. After Russia failed to capture Kharkiv in the invasion in February, Ukrainian forces pushed them back — in some places back to the Russian border. But Ukraine’s second biggest city is of such strategic importance that Russia is expected to eventually launch another all-out assault for it.
After the terror of the early days when they huddled in the basement, the remaining residents have become experts at recognizing frightening noises, Ms. Botiyeva said.
“At first you’re scared, you’re confused, you cannot accept the situation,” she said. “Now we understand what is outgoing, what is incoming. We are not afraid of every sound. Now we have experience. But it is better not to have this experience.”
Ms. Botiyeva and her husband left the apartment for a few months after the start of the war, not because they were afraid but because they were freezing, she said. They stayed with friends and when spring came, they returned.
Mr. Kucher said they wore out their welcome. His wife gave a more ethereal reason for coming back.
“A home needs to feel that it is loved, that it is not abandoned, that it is not left behind,” Ms. Botiyeva said, adding, “So that it can take us in later and we can live here in peace.”
Ms. Zakusova and her son stayed through the winter despite the subzero temperatures. She said they poured boiling water into hot-water bottles and burrowed under piles of blankets to keep warm.
As the summer goes on, and with what might be a bigger Russian offensive looming, peace seems elusive.
“We thought we would be a generation that would not know war,” Ms. Zakusova said. Her mother, 88, survived World War II but is now trapped in a village in the Russian-occupied Kherson region.
“We can’t reach her by phone, we can’t go there,” she said. “We have no idea what’s going on. Does she have food? Does she have medicine?”
Ms. Zakusova said if the war was still raging when winter came, she planned to go find her mother and stay with her. Her son would remain behind.
“He will survive, but my mother won’t,” she said.
“It will be all right,” she said, not just with conviction but also with a remarkable serenity considering all the hardships she had faced and were likely still to come. “We will be all right.”
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France24 - World
War in Ukraine: the battle for Donbas
Issued on: 08/07/2022 - 11:37Modified: 08/07/2022 - 11:54
Gwendoline DEBONO
Gwendoline DEBONO
Josh VARDEY
The battle for the Donbas, the eastern region of Ukraine, has become a war of attrition. Small gains are celebrated by the Russians while Ukrainian troops are now on the defensive in the region. FRANCE 24's Gwendolyne Debono travelled along the front line for this eyewitness report.
AS IT HAPPENED
Ukraine evacuates civilians from Sloviansk as Russian troops advance
As it happened
Ukraine sets new defensive lines in Donetsk after losing Luhansk
As it happened
Battle for Donbas will determine course of Ukraine war, Zelensky says
France24 - World
From the Sahel to Dubai: On the trail of dirty gold
Issued on: 15/07/2022 - 12:14
In the Sahel, the number of informal mines is rising as gold mining areas escape state control. Mali is emerging as a gold-purchasing hub for Sahelian countries, while Dubai has become the main destination for artisanal gold production from the African continent. From the hidden smelters of Bamako to the artisanal mines of the Ivory Coast and a major gold market in Dubai, Caroline Dumay investigates the transforming global gold industry.
The United Arab Emirates is being singled out for turning a blind eye to the origin of the gold bars entering its territory. In response, international institutions such as the OECD are calling for stricter industry regulations. The gold boom in Sahelian regions is attracting increasing interest from armed groups, including jihadists.
This investigation, carried out over more than a year in several African countries, was sparked by the arrest of Franco-Malagasy ‘mules’ at Johannesburg airport in December 2020 carrying 73 kilograms of gold in their luggage. The journalist behind this documentary sought to uncover who owned the gold, in collaboration with Stefan Carstens, Graham Walsh and Damien Koffi, as well as Walid Ag Menani and Anne-Fleur Lespiaut, who took exclusive images of the smelters at Bamako's large gold market and of the Intahaka mine in northern Mali.
H.E. Dr Thani Al Zeyoudi, UAE Minister of State for Foreign Trade and Chair of the UAE Bullion Market Committee, said: “The gold and precious metals industry is core to our economy. That is why we have long implemented the highest international regulations in areas such as anti-money laundering and the unethical sourcing of gold. It is now our intention to implement a UAE-wide Good Delivery Standard that will bring all relevant public and private sector participants together to embed the very best practices across our economy. This will further strengthen the UAE’s AML/CFT framework, which is a critical national priority and a central focus of the UAE leadership.”
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All India Football Federation: Fifa suspends AIFF over undue influence from third parties
Last updated on 15 August 202215 August 2022.From the section Football
India's football association has been suspended by Fifa because of "undue influence from third parties".
The suspension means the women's Under-17's World Cup, set to begin in the country on 11 October, will not take place as planned.
India's highest court had disbanded the All India Football Federation (AIFF) in May and appointed a three-member committee to govern the sport.
Fifa's member federations must be free from legal and political interference.
World governing body Fifa and the Asian Football Confederation (AFC) have met Indian football stakeholders and laid down a roadmap for the AIFF, which has to change its rules by the end of July and hold elections by 15 September.
"The suspension will be lifted once an order to set up a committee of administrators to assume the powers of the AIFF Executive Committee has been repealed and the AIFF administration regains full control of the AIFF's daily affairs," Fifa added.
"Fifa is in constant constructive contact with the Ministry of Youth Affairs and Sports in India and is hopeful that a positive outcome to the case may still be achieved."
France24 - Monde
Kenya : William Ruto élu président, scènes de chaos à la Commission électorale
Publié le : 15/08/2022 - 22:50
Anthony SAINT-LÉGER
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Célia CARACENA
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Le président de la Commission électorale du Kenya a déclaré William Ruto vainqueur de l'élection présidentielle face à Raila Odinga, après six jours d'attente. Des scènes de chaos et de confusion ont suivi. Quatre des sept commissaires de l'IEBC ont tenu une conférence de presse pour annoncer qu'ils rejetaient ces résultats : "À cause du caractère opaque du processus, nous ne pouvons pas assumer la responsabilité des résultats annoncés". La Commission a appelé les Kényans au "calme".
Des manifestations, parfois violentes et dispersées par des gaz lacrymogènes, ont éclaté dans des points localisés du Kenya après l'annonce en fin d'après-midi de la victoire du vice-président sortant William Ruto à l'élection présidentielle du 9 août. L'élection de 2022 s'est déroulée de manière pacifique mais a été marquée par une participation en forte baisse : environ 65 % des 22,1 millions d'électeurs se sont rendus aux urnes mardi, contre 78 % lors du dernier scrutin de 2017. Les détails avec Bastien Renouil.
Les derniers militaires français de la force antijihadiste Barkhane ont quitté lundi le Mali après neuf ans de présence, a annoncé le ministère français des Armées, sur fond de relations houleuses entre Paris et la junte au pouvoir à Bamako. Les précisions de Cyril Payen au Niger voisin.
Enfin, la justice malienne a confirmé officiellement que les 49 militaires ivoiriens détenus depuis plus d'un mois et accusés par les militaires au pouvoir au Mali d'être des "mercenaires", ce que nie Abidjan, ont été inculpés, notamment pour "tentative d'atteinte à la sûreté de l'Etat", et écroués. Le président en exercice de l’Union africaine Macky Sall s’est rendu dans la capitale malienne et s’est entretenu à ce sujet avec Assimi Goita. Les détails avec Sadia Mandjo, la correspondante de France 24 à Abidjan.
Cheffe d'édition : Célia Caracena
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Présidentielle au Kenya : Raila Odinga qualifie de "parodie" la victoire de William Ruto
Kenya : William Ruto élu président, le résultat rejeté par une partie de la commission électorale
Présidentielle au Kenya : le dépouillement continue, "inquiétude" face à la désinformation
BBC
Tom Holland: Spider-Man actor steps back from 'overwhelming' social media
Spider-Man actor Tom Holland has said he is stepping back from social media, as he finds it can be "detrimental" to his mental health.
Holland, 26, is the latest young star, following the likes of Selena Gomez, to discuss how sites like Twitter and Instagram can have harmful effects.
Many fans applauded him for it online, with one calling it "a smart move".
In a video posted online, Holland said: "I find Instagram and Twitter to be overstimulating, to be overwhelming.
"I get caught up and I spiral when I read things about me online and ultimately it's very detrimental to my mental state.
"So I decided to take a step back and delete the app."
A post shared by Tom Holland (@tomholland2013)
Holland stars as the titular superhero in Spider-Man: No Way Home, which critics praised last year on its release and was hugely successful at the box office.
In the video, posted to his 67 million Instagram followers, Holland took the opportunity to promote a charity dedicated to encouraging positive mental health among teenagers.
"Please take all the time you need," commented another fan. "The thing that matters the most is your well being."
Pop star Justin Bieber, who has previously spoken up about his own mental health issues, replied with: "Love you man."
The actor's social media activity had become less frequent in recent months.
This video can not be played
To play this video you need to enable JavaScript in your browser.
Tom Holland: "There are kids who look up to Spider-Man"
Last year, a report from the Education Policy Institute and The Prince's Trust found teenagers' mental health, well-being and self-esteem was being damaged by heavy social media use.
Actor and singer Gomez noted a few years ago that social media has been "terrible" for her generation, urging people to set time limits on their online activity.
Other stars like Ed Sheeran, Camila Cabello and Demi Lovato have also taken themselves off social media for certain periods of time.
The effects of social media, it seems, are not only being felt by the young, as veteran screen and stage actor Robert Lindsay also announced on Sunday he was intending to spend less time on Twitter.
See you all soon x pic.twitter.com/w6Kvw8HgLZ
The My Family star said he was taking action as his son noted it was "affecting his daily life, thoughts and imaginings".
"He's right of course and I need to detox from the stresses of social media and concentrate on what I set out to do three years ago and write," said the 72-year-old Bafta-winner.
He added: "I'm so proud of my son who has like many young people suffered because of social media for recognising my constant distraction from what I really should be doing."
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Valeurs Actuelles
Inflation : le gouvernement redoute une forte augmentation du tarif des péages en 2023
Le pouvoir d’achat n’est pas près de sortir de l’actualité, tant il est désormais largement admis que l’épisode inflationniste actuel devrait durer jusqu’en 2023. Et s’il veut ne pas perdre trop de plumes dans l’affaire, le gouvernement a tout intérêt à limiter au maximum les hausses de prix les plus visibles. Or, selon Le Figaro, la perspective d’une énième augmentation des tarifs au péage au début de l’année prochaine semble presque inévitable, inflation oblige.
Une échéance qui risque de considérablement agacer, dans un pays qui n’a jamais vraiment accepté la privatisation des autoroutes. En conséquence, le gouvernement est déjà sur ses gardes : « Il est inconcevable qu’il y ait une hausse [du prix des péages] en février prochain, de 7% ou 8% », a prévenu Clément Beaune dans le JDD, dimanche 31 juillet. Mieux, le ministre des Transports assurait alors avoir « bon espoir » de parvenir à un compromis avec les sociétés autoroutières, en raison du « contrat qui les lie avec l’État ».
L’État également à blâmer ?
Pour autant, concédait le ministre, il existe bien « une formule de revalorisation annuelle des péages prenant en compte l’inflation » parmi les clauses du contrat. Une inflation autour de 5 à 6% pourrait donc bel et bien entraîner une augmentation similaire des tarifs autoroutiers. Afin d’éviter une telle hausse, le gouvernement précise désormais que des discussions seront engagées « dès la rentrée avec les sociétés de concessionnaires, pour éviter une forte augmentation ».
Le sujet est d’autant plus délicat que les sociétés autoroutières pourraient ne pas être les seules à être pointées du doigt. « Le gouvernement perçoit énormément d’argent dans le cadre de ces contrats », rappelle au Figaro Rémy Josseaume, avocat spécialisé en droit routier. Selon lui, « environ 50% [du tarif payé par un usager] revient à l’État, dont 38% d’impôts et de taxes, auquel s’ajoute la TVA ». Selon l’avocat, « le gouvernement met la pression aux sociétés d’autoroute mais il doit aussi intervenir en réduisant le volume de sa taxation ».
France24 - World
Dig deeper with these advanced verification tools
Issued on: 15/08/2022 - 12:45
If you've been brushing up on the FRANCE 24 Observers' verification guide, then you now have the know-how to verify images with a reverse image search or check for edits with some forensic tools. You should also have the basic instincts needed to be wary when scrolling through social media. This guide will show you some more advanced verification techniques that can help you dig a bit deeper into the origins of a post or a page.
It’s important to remember that none of the tools in this article or in our complete Verification Guide will enable you to verify an image with certainty if used alone. These tools are just part of the verification process and can offer solutions when you don’t get the information you are looking for with basic tools. The FRANCE 24 Observers team uses these tools on a regular basis, as you can see in some examples below.
Verification tools are constantly evolving. We will keep updating this article with the best tools available to the public.
1. Tools that enable you to see an image’s metadata
One way to figure out if someone is telling the truth about the origin of a photo or video is to take a look at the image’s metadata. Metadata is information attached to a digital file that records, among other things, the date and time when a picture was taken and its geographical coordinates. On a computer, you can get this info by right-clicking on the image and then clicking on properties.
You can also use online tools, which sometimes show you even more metadata than if you just look at it on your computer. Here are three examples:
All you need to do is upload the image you are investigating onto one of these sites and then take a look at the results.
We have an example below, using an image that we’ve entitled "IMG_0384.JPG". The metadata includes information on the camera used to take the photo (a Canon EOS 1100D) and the date when the photo was taken (November 20, 2014). If the photo was taken with a cellphone that has geolocation turned on, then you will also likely see the GPS coordinates of where the photo was taken.
However, it is important to remember that these tools have some pretty significant limits. They only work with photos that still have their metadata. Metadata can be wiped from an image, however, if it is posted on certain social media sites or shared via an instant messaging application such as WhatsApp or Telegram.
There’s also another risk – people actually can change the metadata of an image if they want to mislead viewers. It doesn’t happen often, but it’s good to be aware that it can be the case.
Click here to check out an example of a time when we used metadata to verify an image.
>> Read more on The Observers: A Confederate flag spotted in the window of police barracks in Paris
In the article above, one of our readers sent us an image of a Confederate flag hanging in the window of a French police barracks. We used the metadata to verify the date and time the photo was taken.
2. Search on Facebook with Who Posted What?
When you are looking for information on a topic, it can be useful to find out when it was first posted online. But that can be hard on a site like Facebook, which doesn’t have a great search function.
One tool you can use is called Who Posted What? Check it out by following this link.
This tool can help you find the username of someone on Facebook and then run advanced searches on their posts. But one of the most important functions of this tool is that you can search for posts in the past using keywords and specifying a moment in time.
With a tool called Who Posted What?, you can run keyword searches on Facebook for a specific date in the past. © Who Posted What?
If you want even more detailed information, you can use another tool called SOW Search. It’s the updated version of another tool called Graph Search and you can do very detailed searches on it.
3. Weather tools
It can be really easy to debunk a photo or a video by verifying the weather on the day the image was said to have been taken. For example, if someone says that it snowed in the Sahara Desert and sent you a photo, you can verify the image by checking out a weather app.
There are three sites that gather weather data for a number of cities around the world. You can also verify the temperature and the precipitation recorded on any given day on these sites.
For example, if you look at the weather in Abidjan, the capital of the Ivory Coast, on May 3, 2022, then you will see that the sky was partially cloudy and that the maximum temperature was 31 °C. If someone sends you a video that apparently shows it pouring with rain on the same day, then it is likely that something isn’t right.
4. Check out an archived version of a site
Online, it is pretty common for pages or posts to be deleted so you can no longer see them. But the internet does have a memory and sometimes you can find a piece of content that has since been erased.
There are two different ways to do this. If the content was deleted recently, then you can look at Google’s cache, which might still show the page. You can go to this site https://cachedview.com/ and copy and paste the site’s URL.
You can use a tool called CachedView to see if a page was saved in Google’s cache. © CachedView.com
If the first step doesn’t work, then your last chance is a site called the Wayback Machine. It’s a collaborative project that allows anyone to archive and reference websites or social media posts.
You can paste in the URL that you want to verify. If someone has archived the page in the past, then the tool will pull up all the archived versions that are available.
You can see, for example, what the homepage of the FRANCE 24 Observers website looked like in December 2007.
More reference tools
If you want to know more about what verification tools are available, Bellingcat, a collective of online investigators, keeps an up-to-date list. Check it out by following the links below.
→ https://start.me/p/ZNLPYO/verification-tools
→ https://start.me/p/ZGAzN7/verification-toolset
Download the app
.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN Valeurs Actuelles
Thecamp, un campus échoué dans la garrigue
Niché sur le plateau de l’Arbois, à quelques kilomètres d’Aix-en-Provence, thecamp est un immense technopôle inauguré en septembre 2017. À l’origine du projet, Frédéric Chevalier, entrepreneur aixois connu pour avoir fondé HighCo, une entreprise de marketing tournée vers les nouvelles technologies. Avec cette société, il est devenu le plus jeune patron coté en Bourse, à seulement 32 ans. Une réussite qui a fait de lui l’une des figures emblématiques de l’entrepreneuriat local. Si bien que lorsqu’il a eu l’idée de créer thecamp, il n’a pas eu de mal à convaincre de nombreuses entreprises prestigieuses comme Accor, Air France-KLM, CMA CGM, des banques telles que le Crédit agricole et la Caisse d’épargne, ou encore les collectivités territoriales d’investir dans le projet. Nombreux sont ceux qui ont fait confiance au flair de l’homme d’affaires. Plus de 80 millions d’euros ont été levés, dont 40 millions uniquement pour la construction du site, œuvre de l’architecte Corinne Vezzoni.
Des ambitions gâchées
Les politiques ont également été séduits par l’homme et par son envie d’innover, Emmanuel Macron le premier. Alors qu’il était ministre de l’Économie, ce dernier déclarait dans une vidéo promotionnelle de thecamp : « C’est un projet qui correspond exactement à ce dont la France a besoin. » D’autres, comme Maryse Joissains, ancienne maire d’Aix-en-Provence, imaginaient que « the-camp [allait] nous permettre de préparer le monde de demain ».
Comme eux, les acteurs de l’économie locale étaient également subjugués par le technopôle de l’Arbois. À l’époque, Élisabeth Viola, directrice interrégionale Méditerranée de la Caisse des dépôts et consignations y voyait « la vitrine du savoir-faire français » quand Jacques Pfister, président de la CCI Marseille Provence, annonçait : « C’est un projet qui va être un étendard pour le territoire, le totem du territoire. » C’est dire si les attentes autour du programme de Frédéric Chevalier étaient grandes.
Malheureusement, l’entrepreneur aixois est mort dans un accident de moto sur la route de Cabriès, deux mois avant l’inauguration du campus, emportant avec lui son génie et ses idées. Sa disparition est un véritable tournant pour le projet. « C’est un bateau qui a perdu son capitaine », explique Kevin Polizzi, le nouvel actionnaire unique de thecamp. Après cela, les cadres du projet ont pris les commandes du campus et ont tout fait pour être fidèles à ce qu’avait imaginé son fondateur. Trop même, car « thecamp n’était plus un projet d’entreprise mais était devenu un projet de mémoire », selon le repreneur. Il ajoute : « Les présidents se sont succédé, il y a eu beaucoup de turnover, de l’instabilité… Petit à petit, le projet s’est étiolé. » Pire, son modèle économique n’a jamais été viable. Le campus de l’Arbois était « trop fermé, trop cher et trop compliqué ». Il n’attirait pas comme il aurait dû. La Silicon Valley à la française n’est jamais parvenue à trouver ni sa raison d’être ni un équilibre financier.
L’espoir d’un sauvetage
Pourtant, dans les plus hautes sphères de l’État, on a longtemps fait semblant d’y croire. En juillet 2019, plusieurs membres du gouvernement se rendent sur le campus et en font l’éloge. Jean-Baptiste Lemoyne, alors secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, y trouve « une atmosphère propice […] pour repenser le modèle économique de demain », tandis que Muriel Pénicaud, ministre du Travail des gouvernements d’Édouard Philippe, sent que « le côté ruche et fertilisation croisée, les espaces ouverts qui donnent envie de se rencontrer, ça a de l’effet ». Enfin, Cédric O, secrétaire d’État au Numérique, voit que « ça marche ». Incompétence ou malhonnêteté, peut-être les deux ? Mais ce n’est pas parce que des hommes d’État veulent faire croire ou se faire croire que cela fonctionne que c’est réellement le cas. Les exemples sont nombreux en la matière. Le fait est que, très rapidement, le bateau thecamp coule.
Son sauvetage passe alors par un appel à reprise. Plusieurs dossiers sont en lice. Un projet d’école de commerce porté par le groupe américain IMD, la création d’un campus dédié à la production vidéo, idée du producteur Ashargin Poiré et du spécialiste des jeux vidéo Stéphane Tangui, et la continuité, voulue par Kevin Polizzi, entrepreneur marseillais. Sans réelle surprise, c’est le troisième candidat qui est choisi. Sans doute parce que, comme le fondateur, il est issu de la région, mais aussi parce que son projet ne signe pas la fin de thecamp mais sa remise à flot.
Le 1er juillet dernier, le fondateur de Jaguar Network et président d’Unitel Group est donc devenu l’actionnaire unique de thecamp en y injectant 50 millions d’euros. S’il souhaite « respecter la promesse de Frédéric Chevalier », il prévoit tout de même plusieurs changements de fond. Le technopôle, qui était réservé quasi exclusivement aux partenaires fondateurs depuis sa création, « va être ouvert à tout le monde », explique l’entrepreneur. Il souhaite également que le campus de l’Arbois passe de « quelque chose d’iconique à quelque chose d’accessible » avec un catalogue de services plus large, qui ira de la formation des élus à l’organisation de séminaires.
L’idée reste la même mais le modèle change. Avec pour objectif d’être « rentable dès 2023 et d’avoir une marge bénéficiaire dès 2024 ». Les politiques, les investisseurs et les collectivités territoriales qui se sont investis dans le projet, tant sur le plan médiatique que financier (20 millions d’euros d’argent public engagés sous forme d’avances remboursables par la métropole Aix-Marseille-Provence, la région Paca et le département et dont le remboursement a été ajourné), doivent croiser les doigts pour que Kevin Polizzi parvienne à redresser la barre. S’ils ont déjà perdu beaucoup d’argent, ils pourraient au moins ne pas perdre totalement la face.
France24 - Monde
Kenya : William Ruto élu président, le résultat rejeté par une partie de la commission électorale
Publié le : 15/08/2022 - 17:13Modifié le : 15/08/2022 - 17:37
FRANCE 24
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Bastien RENOUIL
Après six jours d'attente, William Ruto a été déclaré lundi vainqueur de l'élection présidentielle par le président de la commission électorale du Kenya. Une partie des membres de cet organe indépendant ont cependant rejeté ces résultats.
Des scènes de chaos et de grande confusion à l'annonce des résultats. Le président de la commission électorale du Kenya a déclaré, lundi 15 août, William Ruto vainqueur de l'élection présidentielle face à Raila Odinga après six jours d'attente.
Wafula Chebukati a annoncé que le vice-président sortant avait cumulé plus de 7,17 millions de votes, soit 50,49 % des voix, contre 6,94 millions, soit 48.85 % pour son adversaire Raila Odinga, remportant l'une des élections les plus serrées de l'histoire du pays.
La famille de William Ruto est évacuée #kenya pic.twitter.com/Fo09atUG8u
August 15, 2022Plus tôt dans l'après-midi, quatre des sept membres de la commission électorale avaient cependant rejeté les résultats à venir de l'élection présidentielle.
"À cause du caractère opaque du processus (...) nous ne pouvons pas assumer la responsabilité des résultats qui vont être annoncés", a déclaré en appelant les Kényans au "calme" la vice-présidente de la commission Juliana Cherera, entourée de trois autres commissaires.
"Les gens peuvent aller en justice et pour cette raison nous appelons les Kényans à être pacifiques parce que l'État de droit prévaudra", a-t-elle ajouté alors que la tension montait et des échauffourées éclataient dans le centre où la Commission (IEBC) gère les résultats. Elle a appelé les Kényans au "calme".
Bagarre à la commission électorale c’est le chaos total. Des membres du parti Azimio impliqués, s’opposaient à la prise de parole du chef de la commission. #kenya #election
August 15, 2022Une image de "self made man"
William Samoei Ruto devient le cinquième président du Kenya, succédant à Uhuru Kenyatta qui, après deux mandats depuis 2013, n'avait pas le droit d'en briguer un troisième.
Il devient aussi le premier membre de l'ethnie Kalenjin a être élu président depuis vingt ans, succédant à deux présidents de la communauté kikuyu.
L'ambitieux vice-président avait âprement fait campagne ces dernières années tandis qu'il était mis sur la touche par une alliance inattendue entre Kenyatta et Odinga, travaillant à polir sa réputation sulfureuse.
Cet enfant d'une famille modeste de la vallée du Rift devenu l'une des premières fortunes du pays, aime à rappeler son histoire de "self made man" parti de rien et s'est proclamé porte-parole des "débrouillards" du petit peuple face au pouvoir des dynasties politiques incarnées par Kenyatta et Odinga.
Dans un discours prononcé juste après l'annonce de sa victoire, William Ruto avait promis de travailler avec "tous les leaders" dans un pays "transparent, ouvert et démocratique".
Le Kenya est un point d'ancrage démocratique dans une région est-africaine troublée, mais il a connu plusieurs phases de violences post-électorales, parfois très meurtrières, notamment en 2007-2008 (plus de 1 100 morts, des centaines de milliers de déplacés).
Les résultats de toutes les présidentielles y ont par ailleurs été contestés depuis 2002, dans la rue ou devant la justice.
Avec AFP
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Présidentielle au Kenya : le dépouillement continue, "inquiétude" face à la désinformation
Le Kenya a voté pour élire un nouveau président
Présidentielle au Kenya : fin d'une campagne dominée par la crise économique
BBC
The tech aiming to prevent lost airline luggage
By Natalie LisbonaBusiness reporter
Jenny Loucas scrolls through photos of her 40th birthday celebrations in Greece, knowing that much of the clothes and jewellery she had worn in the pictures are lost for good.
For while she had enjoyed a wonderful holiday, her luggage then disappeared after she had checked it in for the flight home to London Gatwick.
"I had such a lovely time, but came back to a low," she says. "I look back at some of the pictures and think, 'oh no, that was in the bag too'."
Two months later and Easyjet has confirmed that her luggage has been permanently lost. "We are very sorry for the loss of Ms Loucas's bag, and we understand the frustration this will have caused," an Easyjet spokeswoman told the BBC.
As newspaper headlines and social media posts around the world have shown in recent months, Ms Loucas's case is far from unique, with some commentators calling it "the summer of lost luggage".
The situation has been blamed on staff shortages both at the carriers, the airport security staff that have to scan all the checked-in luggage, and the ground handling firms that are typically employed to get all these suitcases and bags onto the planes and then back to the carousels.
With many of these teams seeing redundancies during the pandemic, they now can't cope with the pent-up demand to go abroad on holiday again. It has led to images of hundreds of missing suitcases piled up in warehouses.
And one insurance firm, Spain's Mapfre, said that the number of passengers reporting missing luggage this summer was 30% higher than in 2019, the last year of normal travel before the pandemic.
While no global estimates are yet available for the volume of delayed or lost luggage so far this year, data for 2019 shows that the problem has always existed.
That year 19 million bags and suitcases were late arriving around the world, and 1.3 million were never seen again, according to an annual report by SITA, a provider of baggage management software. Add luggage being damaged or pilfered, and 5.6 items per 1,000 passengers were "mishandled".
To try to keep tabs on their items of luggage, a growing number of passengers are turning to technology.
Apple has reportedly seen a rise in sales of its AirTag tracking device. The AirTag works by sending out a secure Bluetooth signal that can be detected by nearby devices in the Find My network. These devices send the AirTag's location to the iCloud, allowing the user to go to the Find My app and see it on a map.
In other words, you can see exactly where your missing suitcase is, via your smartphone or computer. In an article last month by Bloomberg, one man who travelled from California to Scotland for a wedding was able to see his luggage go to Toronto, Canada, and then Detroit.
Other travellers are attaching trackers that use GPS to their luggage.
Ms Loucas says she hasn't used tracking tags before but she "definitely would do so" from now on. "Anything to stop my luggage being lost again," she says.
Yet while such tagging devices may give a passenger peace of mind, travel industry expert Eric Leopold says they don't solve the core issue - stopping the backlogs that prevent bags from catching the same flights as their owners.
"Tracking the bags is helpful when 99% arrive on time and 1% are mishandled, but when thousands of bags are stuck in London or elsewhere, the tags are not helping move the piles of bags," says Mr Leopold, who is the founder of air travel consultancy Threedot.
New Tech Economy is a series exploring how technological innovation is set to shape the new emerging economic landscape.
SeeTrue is one company that hopes to help airports and airlines get luggage onto planes more efficiently in the first place. The Israeli firm makes software that can do the security scans on check-in luggage much faster than human security staff.
"SeeTrue uses artificial intelligence and computer vision algorithms to discover prohibited items in bags," says chief executive Assaf Frenkel. "It connects to the existing X-ray and CT scanners, and detects in real-time, faster and more accurately than most human eyes, always on, and never getting tired or distracted.
"As a result, baggage is delivered on time to the planes and not left behind."
For UK tech firm AirPortr, its approach to tackling the problem is to remove the need for passengers to have to queue up at the airport to check in their luggage before their flight.
Instead passengers can use its app and website to arrange for their luggage to be taken door-to-door.
Currently available for British Airways and Swiss International Air Lines flights between London and Geneva, an AirPortr worker will pick up a person's suitcase from their home. This driver will then take it to the departure airport's luggage area in the bowels of the terminal building for check-in, rather than going into the departure lounge.
Then at the destination airport, one of AirPortr's transportation partners will pick up the suitcases and deliver them to the person's destination address.
Fees start from around £40 for one item of luggage, one way, if you don't mind your suitcase being picked up the day before you fly. But prices can be more than double that if you want your luggage collected during a specific one-hour slot on the day. The cost also rises the further you are from the airport.
Although the service doesn't add any flight emissions as bags travel on the same plane as the passenger, it does obviously mean an extra car or van journey to the airport,
AirPortr's chief executive Randel Darby set up the firm in 2013, saying he was so frustrated that baggage was "travelling in the same way we have done for almost a century of commercial aviation".
His aim is to expand the service around the world, and rather than just aiming it at business travellers, he hopes for it to ultimately become a "utility" service used by all types of holidaymakers.
Mr Darby even believes that airlines and airport operators will start to subsidise people's use of AirPortr, because it is "more cost effective than handling passengers checking in their luggage on-airport".
Yet despite such technical solutions, passengers also want airlines to employ a few more customer care workers.
Bill Doody, a British expat who lives in the French city of Toulouse, is one such person after German airline Lufthansa mislaid four of his family's suitcases for almost a month when they travelled to New York via Frankfurt.
"I've called Lufthansa non-stop, but most of the numbers were dead," he says. "Lufthansa turned this into a trip to remember for all the wrong reasons.
"We ended up washing our underwear in the hotel sink," adds Mr Doody, who has since flown to Australia for work with a GPS tracker attached to every item of luggage.
A Lufthansa spokesman said: "We cannot research and comment [on] specific lost baggage cases."
Back in London, Ms Loucas is now trying to get compensation. "I've lost all my stuff. There was irreplaceable jewellery in there. I must have lost between £1,500 and £2,000 [worth]. Easyjet is asking for receipts, but I don't have receipts for everything."
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L'Humanité
Les pompiers alertent sur l’état de leurs forces
ActuService public Face à la multiplication et à l’étendue des incendies, les soldats du feu sont à bout de souffle. Ils réclament des moyens humains et financiers.
Marion d'AllardMême le record de l’été 2003 vient de tomber. Avec près de 62 000 hectares partis en fumée depuis le mois de juin – dont 45 000 de forêts et de garrigues –, l’été 2022 demeurera comme tristement remarquable. Au 15 août à peine, 269 incendies ont déjà été recensés sur le territoire métropolitain, selon le Système européen d’information sur les feux de forêt (Effis). Un phénomène particulièrement violent, attisé par trois canicules et propagé sur des sols d’une extrême sécheresse. Fixés pour la plupart grâce à l’arrivée des orages, les feux de ces derniers jours ont laissé place aux inondations, entre autres dans l’Hérault, qui laissent présager une fin d’été tout aussi compliquée.
Exceptionnelle quant à la virulence des incendies, cette saison des feux de forêt l’est aussi de par leur étendue. Pour la première fois, pratiquement toutes les régions ont été concernées. Sur le terrain, les pompiers, à pied d’œuvre depuis des semaines, sont à bout de souffle. La difficulté des interventions et le manque de moyens humains et financiers épuisent les équipes. Cosignée par les présidents de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF), de l’Association nationale des directeurs des services d’incendie et de secours (Andsis) et de la Confédération nationale des services départementaux d’incendie et de secours (Cnsis), une tribune, publiée ce lundi dans le Journal du Dimanche, tire la sonnette d’alarme. « Tous les voyants sont au rouge, écrivent-ils. Les sapeurs-pompiers et l’ensemble des forces de la Sécurité civile sont au bord de la rupture. » Dans un contexte où « le changement climatique va s’inscrire dans la durée et nous frapper tous de plus en plus fort, les moyens doivent s’accroître, c’est une certitude », affirment les signataires, qui demandent à l’État de « revoir la clé de répartition » de la TSCA, une taxe spéciale sur les conventions d’assurance censée financer, entre autres, les services départementaux d’incendie et de secours (Sdis).
Une profession en crise
Mais, pour Sébastien Delavoux, pompier et animateur du collectif CGT des Sdis, c’est le fonctionnement global de la Sécurité civile qu’il faut interroger. « Aujourd’hui, les pompiers travaillent trois mille heures par an, sont payés au lance-pierre, et il y a des secteurs où les ambulances sont en intervention vingt-deux heures sur vingt-quatre », dénonce le syndicaliste. Les feux estivaux s’ajoutent à la longue liste des difficultés d’une profession en crise et régulièrement en lutte. « Le système est en surchauffe, il va falloir arrêter de faire des plans et mettre les moyens en face des beaux discours », exhorte Sébastien Delavoux. Actuellement, la France compte 42 000 pompiers professionnels, épaulés par 193 000 volontaires. Et si « on a besoin des volontaires, note le cégétiste, il faut augmenter le nombre de pompiers professionnels pour que la colonne vertébrale ne fasse pas défaut ». Or, de coupes budgétaires en révisions du maillage territorial, 2 700 centres de secours ont été fermés depuis 2000.
Résultat, « notre capacité de réponse a tendance à s’amoindrir », résume Sébastien Delavoux. Certes, poursuit-il, « les pompiers répondront toujours aux sollicitations. Mais si demain il devait y avoir, en plus des feux en Gironde, un incendie massif dans les Bouches-du-Rhône, on ne pourrait plus faire face ».
incendiesPompiers Valeurs Actuelles
L’énergie cinétique des marées, l’avenir du renouvelable
La prochaine bataille des énergies renouvelables se déroulera probablement sous l’eau, à plus de 40 mètres de profondeur. Des lieux hostiles, plongés dans l’obscurité, balayés par des courants marins de 6 mètres par seconde, où la pression atteint 6 kilogrammes par centimètre carré, qu’une poignée d’entreprises françaises essaient pourtant de dompter.
C’est au large de Cherbourg, au raz Blanchard, une zone de trente kilomètres de longueur située entre la pointe du Cotentin et les îles Anglo-Normandes, et au large de Brest, dans le passage du Fromveur, entre l’archipel de Molène et l’île d’Ouessant, qu’elles pourraient bientôt construire des fermes d’hydroliennes.
Si ces fonds marins très peu avenants ont été retenus, c’est qu’ils permettront à des monstres d’acier de plusieurs centaines de tonnes, qui cachent dans leurs entrailles des turbines électriques, d’exploiter au mieux l’énergie cinétique des marées. « On considère qu’il y a un gisement à partir de 2 mètres par seconde, explique Anne Georgelin, responsable éolien en mer et énergies marines renouvelables au Syndicat des énergies renouvelables (SER). Le raz Blanchard et le Fromveur bénéficient d’une vitesse de courant et d’une densité énergétique exceptionnelles. Avec les autres gisements, notamment dans le golfe du Morbihan et autour de la Bretagne, notre pays dispose d’un potentiel de 3 à 5 gigawatts. » Certes, c’est trois fois moins que le solaire et quatre fois moins que l’éolien installé aujourd’hui dans l’Hexagone, mais c’est aussi l’équivalent de plusieurs réacteurs nucléaires !
Une énergie totalement prédictible
Cette technologie présente de nombreux avantages. D’abord, sa totale prédictibilité, un atout incontestable comparé à d’autres énergies renouvelables, comme le solaire et l’éolien, qui sont tributaires, elles, du bon vouloir du soleil, des nuages et du vent. Posée au fond de l’eau et mue uniquement par les courants marins, une hydrolienne utilise les deux sens de marée et ne s’arrête que pendant l’étale, c’est-à-dire le moment où le courant est nul avant de repartir dans l’autre sens. « Elle fonctionne réellement de 60 à 70 % de son temps, calcule Serge Quaranta, président des Constructions mécaniques de Normandie (CMN) qui appartiennent depuis 1992 à Iskandar Safa (propriétaire du groupe Valmonde, l’éditeur de Valeurs actuelles). Et son fonctionnement est totalement prédictible car les marées dépendent des phases lunaires qui sont, elles, connues depuis des siècles et dont le calendrier à venir est tout aussi connu. »
Les pêcheurs ne peuvent qu’être favorables à ces turbines immergées. À plusieurs titres. Les hydroliennes ont besoin des courants les plus forts et dans ces coins-là, les poissons passent rarement, hormis pendant la période de l’étale. Les marins-pêcheurs n’ont donc quasiment aucune raison d’y jeter leurs filets : la pratique de la pêche y est très dangereuse et leurs engins de pêche seraient emportés par les courants violents recherchés.
Deuxième avantage des hydroliennes : l’emprise sur le domaine maritime est plus faible que pour l’éolien marin. Principale raison ? La densité de l’eau est 800 fois supérieure à celle de l’air : « Un courant marin de 20 kilomètres par heure, ce n’est pas la même chose qu’un vent de 20 kilomètres par heure, c’est bien plus puissant », souligne Serge Quaranta. En outre, contrairement aux éoliennes en mer, il n’y a pas de restriction à la circulation des bateaux (de plaisance ou non) puisque les hydroliennes reposent à environ 40 mètres sous la surface de l’eau. Enfin, pour les riverains, il y a une absence totale d’impact visuel et sonore, ce qui est le gage d’une bonne acceptation sociale et environnementale.
La production de 3 réacteurs nucléaires
Pourtant et jusqu’à il y a encore peu, l’hydrolien français était à la peine même si en 2013, François Hollande, alors en déplacement à Cherbourg, avait prophétisé : « Les hydroliennes représentent la formule la plus prometteuse », anticipant qu’en 2020, elles produiraient près de 3 gigawatts, soit « 3 réacteurs nucléaires ». Mais c’est devenu « un scandale d’État », s’emporte Hervé Morin, président de la région Normandie. Il est l’homme politique français le plus à la pointe sur ce type d’énergie : « L’État a demandé à Naval Energies, filiale de Naval Group, d’investir dans cette technologie par l’intermédiaire d’Open Hydro, une entreprise irlandaise rachetée quelques années plus tôt. Mais du jour au lendemain, l’État a décidé d’abandonner les recherches autour de cette énergie. »
Si l’usine d’OpenHydro a bien été inaugurée le 14 juin 2018 à Cherbourg, en présence de Karmenu Vella, commissaire européen, et de Denis Naughten, ministre de l’Environnement irlandais, Naval Energies l’a fermée un mois et demi plus tard, après avoir investi 250 millions d’euros dans la technologie… On aurait pu s’en douter : le Premier ministre Édouard Philippe et le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot n’avaient pas cru utile de se déplacer.
En cause, la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) estimait que cette énergie n’avait pas d’avenir, car trop chère et présentant trop d’incertitudes technologiques. « C’est la même chose que pour le solaire, se souvient Hervé Morin. En 2003, je suis revenu enthousiaste d’un centre de recherche sur le solaire à Chambéry mais la technocratie avait jugé à l’époque que cette technologie n’avait aucun avenir. Conséquence : les panneaux installés en France sont désormais fabriqués en Chine… » Serge Quaranta est plus philosophe : « Après les problèmes de Naval Energies, beaucoup ont conclu que l’hydrolien était une voie sans issue. Or ce qui est arrivé à Naval Group, alors qu’il est capable de construire des sous-marins qui sont les objets les plus complexes au monde, illustre parfaitement l’histoire de toute industrie : quand une technologie éclôt, des décisions mènent à des échecs, d’autres, à des succès. »
Les deux meilleurs spots au monde
Aujourd’hui, deux acteurs français ont visiblement fait les bons choix et sont très bien positionnés sur le marché de l’hydrolien : une entreprise de Quimper, Sabella, et une de Grenoble, HydroQuest, détenue à 49 % par CMN. Chacune a développé une technologie différente.
L’hydrolienne de Sabella ressemble à un moteur d’avion ; elle est équipée d’un axe horizontal (flux axial), qui nécessite qu’elle soit toujours face au courant pour être la plus performante possible (un mécanisme permet d’orienter les pales). Arrêtons-nous à ce stade pour un petit cours de physique : la puissance est proportionnelle à la surface balayée par l’hélice. Une petite fabrique peu d’électricité ; pour augmenter la production, il faut accroître le diamètre de l’hélice qui progressivement se rapproche de la surface de la mer. C’est la limite de ce type de procédé.
L’hydrolienne d’Hydroquest possède, elle, un axe vertical (on parle de flux transverse), ce qui la libère de la contrainte précédente. « On la pose dans le sens du courant, et ensuite, on adapte simplement la vitesse de rotation des hélices entre 2 et 12 tours par minute ; il n’y a pas besoin d’orienter la machine ou les pales », précise Serge Quaranta.
Depuis quelques années déjà, Sabella et HydroQuest soumettent leurs machines, dont 80 % de la valeur ajoutée est française, à rude épreuve. « Nous avons deux des meilleurs spots au monde », confirme Hervé Morin. En novembre 2015, l’entreprise de Quimper (qui a accueilli dans son capital BPI et GE Renewable Energy) a implanté son démonstrateur préindustriel, la D10, au large de l’île d’Ouessant, dans le courant du Fromveur, à 55 mètres de profondeur. Depuis, ce prototype aux pales de 10 mètres de diamètre et d’une puissance de 1 mégawatt a été plusieurs fois sorti de l’eau puis immergé après avoir rencontré différents problèmes (étanchéité, câble endommagé, piratage informatique… ). La D10 est actuellement de nouveau raccordée au réseau de l’île d’Ouessant.
Une manière de désenclaver la Bretagne
De son côté, la filiale de CMN a établi son prototype OceanQuest il y a deux ans sur un site d’expérimentation propriété d’EDF, situé en mer de Paimpol-Bréhat. Sa puissance est de 1 mégawatt. « Nous l’avons sorti de l’eau à la fin de 2021 ; nous l’avons expertisé et avons constaté que le système avait parfaitement répondu à nos attentes », indique le patron des Constructions mécaniques de Normandie. Depuis, HydroQuest s’est associé au sein d’un consortium à l’énergéticien spécialiste du renouvelable, le groupe Qair, pour racheter la concession d’EDF au raz Blanchard. Le but ? Y bâtir une ferme pilote avec 7 hydroliennes, chacune de 2,5 mégawatts, 200 tonnes, 20 mètres de haut, 26 mètres de large et 4 rotors.
Ce projet nécessitant un investissement supérieur à 100 millions d’euros a reçu un accueil favorable de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) ; reste à obtenir la validation gouvernementale. Les premiers électrons devraient être produits fin 2025, début 2026. Sur le raz Blanchard, Engie possédait également une concession qui a été acquise par la région Normandie associée au groupe écossais Simec Atlantis Energy qui travaille sur une hydrolienne à axe horizontal.
Bon d’accord, l’hydrolien a encore aujourd’hui des coûts de production d’électricité bien supérieurs à celui de l’éolien marin. En mars 2022, les acteurs des énergies marines renouvelables, réunis au sein de l’Observatoire des énergies de la mer, rappelaient que la facture d’un démonstrateur hydrolien s’élevait à 12 millions d’euros par mégawatt installé, contre 10 millions pour une éolienne en mer flottante et 7,3 millions pour une éolienne en mer posée (hors raccordement). « Mais nous sommes aussi à des niveaux de maturité différents, précise Anne Georgelin. L’hydrolien est la filière la plus récente, dix à quinze ans, contre trente pour l’éolien. »
Une chose est certaine : la création de fermes d’hydroliennes permettra d’attirer non seulement des énergéticiens et des investisseurs, mais aussi de faire baisser le coût. Serge Quaranta estime parfaitement possible d’atteindre celui de l’éolien flottant. Ce sera aussi une manière de désenclaver la Bretagne, très dépendante des importations régionales d’électricité. « La stratégie énergétique est de développer des moyens de production à proximité ou en Bretagne, explique Anne Georgelin. Installer une capacité de production d’électricité présente donc un intérêt à l’échelle régionale, même si elle n’a pas une puissance des plus significatives par rapport au mix national. Il s’agit aussi de tirer parti des ressources naturelles et énergétiques dont chaque région dispose. »
Un investissement de 9 à 10 milliards d’euros
Les industriels français sont confiants car pour Bruxelles, l’énergie hydrolienne permettra d’atteindre les objectifs européens de neutralité carbone : en 2020, la Commission européenne s’est fixé de porter la capacité installée des énergies océaniques (hydrolien et houlomoteur) à 100 mégawatts d’ici à 2025, 1 gigawatt d’ici à 2030 et 40 gigawatts d’ici à 2050.
En France, la PPE pour la période 2028-2033 pourrait, elle aussi, se montrer ambitieuse, avec un projet représentant un investissement de 9 à 10 milliards d’euros pour les entreprises de la filière, tandis que plusieurs centaines d’emplois pérennes pourraient être créés dans la construction et la maintenance. « Nous ne sommes pas les ennemis de Sabella et Simec Atlantis, affirme Serge Quaranta. Je ne souhaite qu’une chose : c’est que l’on devienne concurrents à l’avenir. Cela signifiera que nous aurons réussi à développer une nouvelle filière industrielle. »
L'Humanité
Un retour des coraux en trompe-l’œil
ActuPour la première fois depuis des décennies, la Grande Barrière est en nette croissance. Mais cette reprise est rendue vulnérable par les vagues de chaleur marines.
À l’origine, une bonne nouvelle pour la flore et la biodiversité maritimes, reprise par de nombreux titres de presse : « Le corail est de retour dans certaines parties de la Grande Barrière australienne ». Le 4 août, l’Institut australien des sciences marines constate, en effet, que ses parties nord et centrale ont enregistré, en 2021, une croissance nette de la couverture corallienne, une première depuis trente-six ans. Pourtant, rien de rassurant ni d’étonnant dans un contexte qui ne laisse en rien présager une baisse des températures marines.
Dérèglement climatique. Canicules marines, désastres en cascadeJean-Pierre Gattuso, directeur de recherche au CNRS, travaille actuellement au Laboratoire d’océanographie de Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes). Il est étonné du grand cas qui est fait de ces observations : « La résilience des récifs coralliens, après une perturbation majeure, comme le passage d’un cyclone ou la propagation d’une étoile de mer dévoreuse, c’est une quinzaine d’années. Or, on est dans les premiers stades vers le rétablissement du récif. » Les premières espèces de coraux dites « opportunistes » réapparaissent, notamment celle des Acropora. S’ensuit un long processus de recrutement d’autres espèces, différentes et plus massives. À condition que les coraux ne subissent pas d’autres événements extrêmes.
Un patrimoine mondial en péril
« C’est là qu’est le danger, la vulnérabilité des récifs à des vagues de chaleur marine qui – le Giec l’a montré – va augmenter en fréquence et en intensité », rappelle le chercheur. Et le corail est loin d’être prêt à y faire face. Des algues jouent un rôle essentiel à la survie de l’association plante-animal que constitue le corail. Mais, lorsque la température de l’eau augmente sur de longues périodes, ces algues microscopiques sont expulsées de l’animal. « Une réponse au stress thermique », explique Jean-Pierre Gattuso. Le corail perd sa couleur, la peau sur les os : « Du carbonate de calcium, comme de la craie. C’est ce qu’on appelle le blanchissement, un épisode de mortalité massive qui s’est produit sur la Grande Barrière à trois reprises ces cinq dernières années. »
Urgence climatique : comment inverser la courbe d'ici 3 ansInscrite depuis 1981 au patrimoine mondial de l’Unesco, la Grande Barrière pourrait bientôt être sur la liste des « sites en péril ». Environ 91 % des 2 000 kilomètres de la barrière ont subi un blanchissement en raison d’une vague de chaleur prolongée, d’après un rapport du gouvernement australien publié en mai. Les conséquences d’une possible disparition du plus grand récif corallien du monde seraient catastrophiques : extinction d’un habitat, d’un lieu de reproduction pour de nombreuses espèces animales et érosion des zones côtières.
L’industrie du tourisme australien, qui génère plus de 4 milliards de dollars par an, pourrait donc se retrouver en difficulté. Conséquence à double tranchant pour le chercheur de Villefranche : « L’empreinte carbone du tourisme est très significative, ce qui contribue au déclin des récifs coralliens. Or, la cause de ce réchauffement qu’induit le blanchissement, ce sont les émissions de gaz à effet de serre. »
corauxRéchauffement climatiqueaustralie BBC
High and low-tech ways to tackle India's water crisis
By Priti GuptaMumbai
Chaya Badushi lives in the village of Kerawadi, 120 miles (190km) from the bustling streets of India's financial capital Mumbai, but in terms of lifestyle - a different world.
With other women from the village Chaya makes a four-hour round trip to collect water from a river. That task is done twice a day, once at 06:00 and again at 15:00.
"In summers the heat is so bad that many of us have fainted while getting water," she says.
"I have a constant headache, backache, my hands hurt because of carrying water. It's worse for senior citizens like my mother-in-law, who is more than 60 years and has to struggle with me to get water."
The exhausting task has a knock-on effect for the local community. Young women are increasingly reluctant to spend their lives hauling water, so prefer not to marry men from the village. That leaves many men struggling to find a wife.
"There are so many men in our village who are not getting wives just because of basic necessity water," Chaya says.
Her story is common in rural India. Despite recent improvements, around half of rural households still lack a tap water connection, according to government figures.
Water is not only a problem for households. Making sure there is enough water for farming and industry is also a massive challenge.
India has around 17% of the world's population, but just 4% of the world's freshwater resources, according to official reports.
That makes it one of the most water-stressed countries on the planet and raises questions over the future of food production.
About 74% of the area under wheat cultivation and 65% of the area under rice cultivation faces significant levels of water scarcity by 2030, according to a 2019 report from the public policy think tank NITI Aayog.
Planning India's water budget is made difficult by the monsoon. Around 80% of the annual rainfall falls between June and September, and during those months the heaviest rain lasts for about 25 days.
That means around a seventh of the country is prone to flooding during the most intense periods of rain.
"The problem of water scarcity in India is mostly associated with improper management of the available resources," says Avinash Mishra, who advises the think tank NITI Aayog on water issues.
"We use and discharge untreated water in open channels and freshwater bodies, leading to the pollution of freshwater," he says.
Reserves of water underground, known as groundwater, are also being over-exploited.
"Many regions in Punjab, Haryana, Delhi, Rajasthan and Karnataka abstract more water than their annual replenishment," says Mr Mishra.
One way to tackle the problem is at the national level, with better data.
The Ministry of Jal Shakti, the government department that oversees water resources, has been working with the World Bank on National Hydrology Projects (NHP).
There have been two of these national schemes since the mid-1990s and the government is now in the middle of the third, due to be completed in March 2024.
The first two projects were an attempt to install measuring systems and bring together data about India's water resources. But according to Subhod Yadav, joint secretary of the Jal Shakti Board, the projects had their limitations.
He says much of the data had to be collected by individuals and then fed into the system manually. Meanwhile that data was not available to everyone, and instead was analysed by individual government departments and was also not presented in a useful way.
The latest hydrology project is an attempt to remedy those weaknesses.
Around 6,000 sensors are being installed across India to gather data on lakes, reservoirs and rivers. Another 1,600 sensors will track underground water. All will be connected to the mobile phone network and will transmit real-time data, including water levels and weather conditions such as rainfall, humidity and air pressure.
That data will be available on one centralised, web-based system so anyone can use it. Meanwhile software is being developed that can analyse that data and make it useful to decision makers.
"NHP is... moving away from the current system of decision making based on experience and judgements," says Mr Yadav.
"Improved water management is being attempted through the introduction of informed decision making, relying on a host of modern analytical tools and loads of data from automated sensors on each component of the water cycle in real-time or near real-time," he says.
As well as these technology-driven national projects, much is being done at the local level to collect and preserve water.
Megha Dombe from Pachvad village, Maharashtra, used to spend six hours a day fetching enough water for her family.
"Rainfall in this area is uneven, uncertain and irregular. The worst was being a child mother. It was a nightmare," she says.
But two years ago, along with other local women, she began to work with Coro India, a charity that promotes equality for India's most marginalised communities.
Together they pushed a range of initiatives.
More technology of business:
A committee was formed to study water scarcity. Villagers were taught to harvest rainwater and use more efficient irrigation systems for their crops.
Grants were secured from the local government for water projects.
"Such things required the support of local men and youngsters. We had a tedious job of convincing them. The process itself took us months," she says.
But the work paid off. "What was once a water-scarce village now has sufficient water," says Megha.
Marcella D'Souza from the Watershed Organisation Trust says such local projects are the key to managing India's water resources.
"The water situation is complex and no single agency can handle it alone," she says.
"It is the responsibility of the local community and gram panchayats [village councils] to share the resources, to work together to protect their precious water resource. They need to be empowered with knowledge so as to make informed decisions."
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France24 - Monde
Facebook critiqué après avoir fourni à la justice des messages sur un avortement illégal au Nebraska
Publié le : 11/08/2022 - 22:47Modifié le : 11/08/2022 - 22:48
Henrique VALADARES
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Avant même la décision de la Cour suprême américaine de révoquer le droit à l’avortement aux États-Unis, Facebook avait fourni à la police des données prouvant qu’une mère avait aidé sa fille à avorter dans l’État du Nebraska, ont révélé des médias américains. L'histoire a provoqué une vague d’indignation, perçue comme un exemple de ce qui pourrait se passer dans des États conservateurs.
C’est un précédent qui donne froid dans le dos des défenseurs du droit à l’avortement aux États-Unis : Meta, la maison mère de Facebook, a participé à une enquête policière dans l’État américain du Nebraska et fourni l’historique des messages entre une Américaine ayant avorté et sa mère... avant la révocation de l'arrêt Roe v. Wade, qui garantissait jusqu’au 24 juin le droit à l’avortement dans le pays. L’analyse des échanges a servi de preuve directe pour une enquête plus approfondie de la police.
La mère de 41 ans est accusée d’avoir aidé sa fille, alors âgée de 17 ans, à avorter. Elle est visée par cinq chefs d’inculpation. Sa fille, elle, est notamment poursuivie pour dissimulation et abandon de cadavre. Les deux ont plaidé non coupables, selon le journal local Norfolk Daily News.
Après la décision de la Cour suprême de révoquer la décision Roe vs Wade garantissant le droit à l’avortement, des militants pour les droits des femmes avaient exprimé leurs craintes que les données accumulées par les géants de la Tech servent à poursuivre leurs utilisatrices ayant avorté.
Selon Meta, le mandat "ne mentionnait pas du tout l’avortement"
Meta fait pourtant partie des nombreuses entreprises – avec Netflix, Disney, Twitter et Tesla – qui avaient affirmé vouloir payer le déplacement d’employées qui voudraient avorter dans un autre État.
Fin juin, le PDG de Meta Mark Zuckerberg avait pourtant assuré lors d’une réunion que "protéger la vie privée des personnes" était "particulièrement important maintenant [avec] la décision de la Cour suprême"… après avoir demandé à ses employés de ne pas parler d’avortement sur le lieu de travail. Mais selon Motherboard, la compagnie n’avait pas dit si elle fournirait ou non des données aux enquêtes policières sur l’avortement.
La maison mère de Facebook s'est défendue mardi 10 août en notant que le mandat de la cour du Nebraska "ne mentionnait pas du tout l'avortement". Dans un communiqué publié sur Twitter, la compagnie ajoute que la demande judiciaire avait été émise "avant la décision de la Cour suprême". Contactée par l'AFP, l'entreprise a mis en avant sa politique consistant à répondre favorablement aux requêtes des autorités quand "la loi nous l'impose".
A statement from Meta on this case.“Nothing in the valid warrants we received from local law enforcement in early June, prior to the Supreme Court decision, mentioned abortion. https://t.co/GNzdMP692H
August 10, 2022"Ces géants de la technologie ont accumulé une quantité incalculable de données sensibles sur chacun d'entre nous", selon Jesse Lehrich, cofondateur d’Accountable Tech. "Ils vont consciencieusement se conformer aux demandes d'assignation comme celle-ci dans un monde post-Roe." Une position qui "transforme leurs produits en armes qui seront brandies contre leurs propres utilisateurs", a-t-il ajouté dans une interview au New York Post.
>>> À lire aussi : États-Unis : comment les données personnelles pourraient servir à traquer les avortements illégaux
Des messages ayant servi pour une deuxième perquisition
Pour l’État conservateur du Midwest, l’IVG était illégale car réalisée après 20 semaines de gestation et sans la participation d’un médecin. Ces restrictions avaient été adoptées bien avant l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade par la Cour suprême.
Les premiers messages obtenus par les autorités ont ensuite servi de base à une deuxième perquisition, selon les documents obtenus par Vice. Treize ordinateurs portables et smartphones ont été alors saisis : au total, 24 Go de données dont images, des messages et historiques web de leurs téléphones, ont été utilisés.
Pour de nombreux observateurs, cette affaire ne restera pas un cas isolé.
Selon Jake Laperruque, directeur adjoint de la surveillance au Center for Democracy and Technology, un think tank en faveur des droits numériques, "les entreprises de la Tech qui stockent d'importantes quantités d’échanges et de données vont continuer à être confrontées à cette situation", avec de plus en plus de mandats d’États poursuivant des crimes liés aux IVG.
"Si les entreprises ne veulent pas se retrouver à transmettre des données de manière répétée pour des enquêtes sur l'avortement, elles doivent repenser leurs pratiques en matière de collecte, de stockage et de cryptage des données", a-t-il ajouté lors d’une interview à la chaîne américaine NBC.
Selon son ONG, "les entreprises doivent au moins s'assurer de réclamer un processus judiciaire complet, que les mandats soient spécifiques et ne ratissent pas large, que les recherches soient rigoureusement formulées et avertir les usagers afin qu'ils puissent tenter de les combattre".
Données enregistrées sans sécurité
Car Meta enregistre la plupart des données collectées auprès des utilisateurs de manière ouverte, en texte clair et sans cryptage pour l'essentiel des échanges : si l’entreprise veut ou est contrainte, toute information est facilement accessible. Et jusqu’ici, Meta s’est systématiquement conformée aux demandes des autorités. Contrairement à l’application WhatsApp, chiffrée de bout en bout, l’entreprise peut avoir accès aux contenus des messages échangés sur Facebook Messenger.
"L'entreprise n'a jamais indiqué qu'elle ne se conformerait pas aux requêtes des forces de l'ordre lorsqu'il s'agit d'avortement", rappelle Caitlin Seeley George de l'ONG Fight for the Future, qui défend les droits numériques. "Si les usagers utilisaient des messageries cryptées, Meta ne serait même pas en mesure de pouvoir partager les conversations", ajoute-t-elle à l’AFP.
>>> À lire aussi : en Floride, une synagogue fait valoir la liberté religieuse pour défendre l'IVG
Des publications proposant des pilules supprimées
Ce n’est pas la première fois que des services de Meta sont épinglés. Lundi 8 juillet, deux sénatrices américaines avaient demandé à Facebook et Instagram de clarifier leur politique après que ces plateformes ont supprimé des publications proposant l’envoi de pilules abortives.
Les élues démocrates Amy Klobuchar et Elizabeth Warren ont exprimé leur inquiétude face à la "censure" exercée, selon elles, par Meta, la maison mère de Facebook et Instagram : "Des articles montrent que de nombreux messages fournissant des informations sur l'accès à des services légaux d'interruption volontaire de grossesse (IVG) ont été retirés, souvent quelques minutes après qu'ils aient été mis en ligne".
Selon le porte-parole de Meta Andy Stone, il s’agissait d’un "exemple d’application incorrecte" d’un règlement selon lequel il est interdit "d'acheter, vendre, échanger, donner ou demander des médicaments sur ses réseaux sociaux". "Les contenus qui évoquent la disponibilité et l'accessibilité des médicaments sous ordonnance sont permis", a-t-il détaillé, affirmant que l’erreur était en cours de "correction" fin juin.
Le procès des deux habitantes du Nebraska est prévu en octobre.
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SURVEILLANCE NUMÉRIQUE
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France24 - Monde
Mykhailo Fedorov : la transformation numérique participe à l'"effort de guerre" de l'Ukraine
Publié le : 10/08/2022 - 13:13
Gulliver CRAGG
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France 24 s’est entretenu avec Mykhailo Fedorov, vice-Premier ministre ukrainien, à la tête également du ministère de la Transformation numérique – un nouveau portefeuille créé en 2019, le président Volodymyr Zelensky s'étant engagé à présenter un gouvernement pionnier en matière numérique. Depuis l'invasion russe, cette transformation numérique participe à l'"effort de guerre", souligne Mykhailo Fedorov. Plusieurs projets ont ainsi été lancés : un chatbot permettant d'envoyer des informations sur les mouvements de l'armée russe, un projet commun sur les drones avec l'armée ukrainienne, et l'utilisation de l'intelligence artificielle pour la reconnaissance faciale. Ce dernier outil permet d'identifier des soldats russes tués et d’informer leurs familles par les réseaux sociaux.
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L'Humanité
Va-t-on continuer à plumer la tête des alouettes ?
ActuEn voie de disparition, l’alouette des champs est dans le viseur du ministère de la Transition écologique. Des projets d’arrêtés ministériels dans le Sud-Ouest de la France prévoient le retour du piégeage traditionnel d’oiseaux sauvages pour la saison 2022-2023. Et ce contre l’avis du Conseil d’État et la législation européenne.
Déjà menacée par l’usage des pesticides, les épisodes caniculaires et incendies actuels, l’alouette des champs ne connaît pas de répit. Six arrêtés ministériels prévoient l’autorisation de la capture létale, via des méthodes de chasse traditionnelle, de 107 730 oiseaux sauvages. La chasse des alouettes des champs au moyen de pantes (des filets horizontaux) et de matoles (des cages tombantes) pourrait redevenir un loisir comme un autre dans les départements des Landes, de la Gironde, du Lot-et-Garonne et des Pyrénées-Atlantiques. Autres espèces concernées : 1 200 vanneaux huppés et 30 pluviers dorés, dans le département des Ardennes.
« Ces arrêtés visent une nouvelle fois des espèces dont les statuts de conservation sont défavorables aux niveaux européen et français », dénonce la Ligue de protection des oiseaux (LPO). Car, l’alouette des champs fait partie de la liste rouge des espèces menacées en France. Elle a perdu plus de la moitié de ses effectifs européens depuis 1980 et près du quart de sa population française au cours des vingt dernières années. Le vanneau huppé est également menacé de disparition en Europe, selon l’Union internationale de conservation de la nature.
Pourtant, le Ministère de la Transition écologique n’en tient pas compte avec ces projets d’arrêtés, justifiant un « encadrement de la capture de l’alouette des champs. » Au diable, donc, la décision du Conseil d’État prise il y a un an : saisi par la LPO et l’ONG One Voice, il a suspendu des arrêtés autorisant des pratiques de chasse similaires. La raison invoquée ? Ils contreviennent à la Directive « Oiseaux » de l’Union européenne qui protège et gère les populations d’espèces d’oiseaux sauvages. Au diable aussi la suspension par la même juridiction de nouveaux arrêtés ministériels, fin 2021, pour tenter, encore une fois, de plumer les alouettes.
Cette fois, le ministère défend un contrôle plus strict de cette chasse-loisirs « par la création ou le renforcement de mesures de contrôle et de surveillance ». Des mesures sans moyens concrets proposés selon la LPO « car l’Office français de la biodiversité ne dispose pas d’agents en nombre suffisant pour surveiller tous les sites. »
Allain Bougrain-Dubourg, président de la LPO, voit en ces projets d’arrêtés des « signaux de mépris » envers le vivant. Il se dit prêt, avec la LPO, à re-saisir le Conseil d’État s’ils venaient à entrer en vigueur, ainsi que la Cour de justice de l’Union européenne. En tout cas, le 20 juillet 2022, le projet a été validé par le Conseil national de la chasse et de la faune sauvage (dont la grande majorité des membres sont chasseurs). La « consultation publique » lancée à la suite de ce vote s’est close mercredi et scellera le sort de la tête de l’alouette.
Lucille Derolez
Biodiversité Valeurs Actuelles
À la manifestation “Justice pour Adama”, la haine anti-flic d’Assa Traoré ne fait plus recette
« Ça s’essouffle! Ils sont combien ? Allez, 1500 au maximum. » Dans un bistrot à proximité de la gare de Persan (Val-d’Oise), le gérant du Café de la Gare se souvient des manifestations précédentes organisées par Assa Traoré, la soeur d’Adama, décédé le 24 juillet 2016 en tentant d’échapper aux forces de l’ordre [depuis cette date, les autorités judiciaires n’ont toujours pas déterminé si les gendarmes qui l’avaient interpellé sont responsables, NDLR]. « Il y a deux ans ou trois vous ne pouviez pas passer dans les rues tellement c’était bondé, se remémore le barman attablé à sa terrasse. Là, ils n’ont pas réussi à rameuter beaucoup de monde. »
À cet instant de la journée le cortège est déjà sur pied depuis deux heures. La manifestation débute aux alentours de 12h30, les proches de la famille de Beaumont-sur-Oise se regroupent sur le parvis de la mairie de Persan. Seules 200 personnes attendent avec impatience l’arrivée de la soeur aînée de cette très nombreuse famille polygame de dix-sept enfants. Ici, tous se connaissent et se saluent par un franc et amical « Salam ». Parmi les manifestants, les incontournables protagonistes de la lutte « anti-flics » qui assistent Assa Traoré depuis 2016 se sont déplacés, notamment son frère Bagui. Suspecté d’avoir agressé des policiers après le décès d’Adama Traoré, la justice l’a acquitté le 10 juillet faute de preuves suffisantes.
« La SNCF a volontairement annulé des trains »
Avec cinquante minutes de retard, la cheffe du clan Traoré débarque sur la place. T-shirt noir floqué du slogan « Justice pour Adama, sans justice, vous n’aurez jamais la paix », banane Adidas autour de la taille et Nike Air Jordan flambantes neuves, l’icône française de la lutte dite « anti-raciste » affiche une mine déconfite devant ce nombre peu élevée de manifestants. Mais la « Gardienne de l’année » selon le magazine américain Time tient une explication pour ce comité d’accueil restreint : « La SNCF a volontairement annulé des trains qui viennent de Paris. »
Rassurée par un argument quelque peu fallacieux — des travaux sont en cours sur la ligne de Transilien H entre Paris et Persan obligeant la SNCF à annuler des trains —, la tonitruante militante harangue la foule et ressasse les mantras habituels : « Les policiers ont causé la mort de mon petit frère », « la justice française est complice, c’est une honte », « nous sommes les victimes d’un système raciste qui nous oppresse ». À noter que l’acquittement de Bagui Traoré donne de nouveau du grain à moudre à la militante dans sa lutte contre l’institution judiciaire : « L’État français a tenté de faire taire mon frère Bagui car il était le dernier témoin de l’assassinat d’Adama. » Ce jour-là, un autre évènement joue aussi son rôle dans l’énervement exacerbé de l’activiste indigéniste. Le 14 juillet, les trois policiers qui ont interpellé Adama Traoré ont été décorés de la Légion d’honneur. « Une honte », peste-t-elle.
Aux alentours de 14h15 le petit groupe se met en marche direction Beaumont-sur-Oise, la commune voisine. Au début, l’ambiance est morose. Aucun manifestant ne scande de slogans, les organisateurs en t-shirts roses sont désorganisés et n’entonnent aucun chant ou autre maxime anti-raciste. Après être passé sous un pont ferroviaire, du bruit arrive du bout du tunnel. Sur un rond-point, des militants du NPA rejoignent défilé d’Assa Traoré. Au nombre de trente environ, ils tiennent tous un drapeau rouge floqué d’un haut-parleur blanc, le sigle de leur formation politique.
La gauche réunie derrière Assa Traoré
D’autres organisations de gauche arrivent en nombre pour soutenir la lutte de la « gardienne de l’année ». L’UNEF avec sa déléguée Maryam Pougetoux arbore les drapeaux de son syndicat pour parader aux côtes du clan Traoré, tout comme Révolution Permanente, un média d’obédience marxiste qui appelle depuis plusieurs semaines les internautes à se mobiliser autour de la famille de Beaumont-sur-Oise. Le militant antiraciste Taha Bouhafs, lui aussi, marche dans le cortège.
La France Insoumise ne boude pas non plus son plaisir d’assister à cette marche. Un grand bataillon d’élus du parti mélenchoniste arpente les chemins des communes du Val-d’Oise tels Éric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis, et l’eurodéputé Manuel Bompard.
Une prière de rue organisée au milieu de la route
La manifestation se met en branle. Le nombre de participants atteint désormais les « 1500 personnes » affirme un jeune homme, joint de cannabis au coin des lèvres. Un membre du staff estime à 1200 individus la foule qui bat le pavé. En dépit de sa taille réduite, les voix du groupe portent dans toute la commune de Persan. Le désormais très connu « Pas de justice ! Pas de paix ! » s’ébruite dans toutes les rues de cette ville de banlieue parisienne.
En comité plus restreint que les années précédentes, les actions de la manifestation n’en sont pas moins marquantes. Devant le commissariat de Persan, le défilé s’arrête. Assa Traoré qui est montée sur un char depuis la jonction avec les syndicats et les partis de gauche, tance les forces de l’ordre. « Regardez ce bâtiment, il restera une tâche dans l’histoire de France », tempête la jeune militante. Même la musique sur les enceintes porte un message houleux, l’un des morceaux répétant en boucle « Fuck le 17 ».
Puis, la douce mélodie du rap s’estompe, les militants se taisent, Taha Bouhafs cesse de discuter avec ses proches de LFI, la mère d’Adama Traoré arrive à la tribune. Émue aux larmes, elle demande à l’un des organisateurs d’entonner une prière en arabe en hommage à son fils décédé. Militants, partisans, simples manifestants lèvent tous les paumes de leur main vers le ciel et écoutent ce qui s’assimile à une oraison funèbre.
Prière de rue organisée par la famille Traoré devant le commissariat de Persan ! pic.twitter.com/LISmSSz8w8
— charles paliard (@CharlesPaliard) July 18, 2021
La famille Traoré : une guerre de l’image
À la fin du chant, un court instant, le silence s’installe avant qu’Assa Traoré ne vienne le briser en hurlant « Justice pour Adama ». Une expression que les manifestants répètent comme un seul homme.
La marche se poursuit. Dans une avenue à l’entrée de Beaumont-sur-Oise, la dirigeante du comité Adama demande aux manifestants de lever le poing pour une photographie. Dans cette rue, tous les participants du cortège sont regroupés sur un seul axe pour donner à la maigre troupe l’illusion d’une foule immense. Sur Twitter, une prise de vue de cet instant sera publiée et mise en avant « pour montrer que nous sommes nombreux aujourd’hui », souligne Assa Traoré du haut de son char.
Des habitants de Beaumont-sur-Oise craintifs
Cette guerre de l’image et de la communication se produit devant des riverains craintifs sinon méfiants. Au milieu de l’après-midi, aux alentours de 15 heures, une femme observe la manifestation depuis sa fenêtre. Quand Valeurs actuelles l’approche et lui demande son avis sur les violences policières ou encore sur le Comité Adama, elle refuse et ferme avec entrain ses volets. « Je ne veux pas témoigner devant la presse », lâche-t-elle inquiète.
Dans la rue où « Adama Traoré a été interpellé parce qu’il faisait du vélo », comme le martèle sa soeur, les langues se délient. À l’écart de l’oeil des manifestants, les habitants de cette allée des hauteurs de Beaumont-sur-Oise brisent l’omerta. « Je ne veux pas donner mon prénom, je peux seulement vous dire que j’ai 66 ans, lance un homme sur le palier de sa maison. En tout cas, je ne comprends pas pourquoi ils manifestent, il faut arrêter maintenant. Ils mettent un bazar dans la ville. »
De l’autre côté de la rue, sur son balcon, Claire, 59 ans, ne mâche pas ses mots : « Je suis quasiment née ici et j’ai toujours vécu dans cette ville. Avant, c’était une bourgade tranquille, sans racailles. Je ne peux pas certifier que les Traoré dérangent dans la ville. En revanche, je peux vous dire que toute la journée il y a des jeunes qui trainent dans les rues. Je ressens une hausse de la délinquance. »
Quelques encablures plus loin, les organisateurs du cortège annoncent fièrement dans les microphones l’arrivée dans le « quartier » où vivent les Traoré. Sur les toits de immeubles, des banderoles à l’hommage d’Adama sont tenues par de jeunes hommes qui allument en même temps des fumigènes. Cette étape annonce la fin de la manifestation et le début d’un festival.
« On était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République »
Cinq-cent mètres plus loin, sur un terrain de foot, une véritable kermesse s’est installée. Des stands vendent des souvenirs à l’effigie d’Adama Traoré. Révolution Permanente le média marxiste tient lui aussi un petit commerce. Plus loin quelques saucisses sont grillées pour rassasier des manifestants qui ont marché toute l’après-midi sous le soleil. Une scène de concert a été montée. Tout le gratin du rap français sera présent mais fatiguée par une journée de reportage nous ne resterons pas. Dans son micro, comme pour se rassurer, Assa Traoré continue d’affirmer : « Nous sommes hyper nombreux à manifester. C’est incroyable. »
Un discours qui tranche avec ce que pensent les autres manifestants. Dans une voiture qui nous a pris en stop sur le bord de la route, deux militantes nous ramènent à la gare de Persan. Elles témoignent : « Ouais, là on était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République. » Mais leur cheffe leur a rappelé le discours à tenir pendant toute la journée. La conductrice répète machinalement : « De toute façon, c’est la faute de la SNCF qui a annulé les Transiliens. » Un Transilien que nous prenons vingt minutes après avoir été déposé à la gare de Persan…
L'Humanité
Bactéries. Quel est ce titan qui défie toutes les règles de la microbiologie ?
ActuPar définition, les micro-organismes sont invisibles à l’œil nu. Pourtant, dans une mangrove de Guadeloupe, des chercheurs sont tombés sur une espèce d’une taille inouïe, pouvant atteindre 2 cm ! La découverte de Thiomargarita magnifica ne laisse pas de les intriguer.
Marine Cygler«Elle est 5 000 fois plus grosse que la plupart des bactéries. Pour vous donner une idée, c’est comme si un être humain rencontrait un autre être humain grand comme le mont Everest ! » C’est ainsi que Jean-Marie Volland a expliqué dans une conférence de presse le caractère inattendu de la découverte à laquelle il a contribué : celle d’une bactérie géante visible à l’œil nu, la plus grande jamais trouvée dans la nature.
Malgré une taille et une organisation sophistiquée encore jamais vues chez les bactéries, des chercheurs de l’université des Antilles et du laboratoire national Lawrence-Berkeley aux États-Unis, où Jean-Marie Volland travaille comme biologiste marin, ont réussi à démontrer que le micro-organisme découvert en 2009 était, contre toute vraisemblance, une bactérie. Leur épopée scientifique a été détaillée dans la célèbre revue scientifique « Science », le 23 juin dernier.
Semblable à un cil
Tout commence il y a treize ans, en Guadeloupe, plus exactement dans la mangrove, cette zone entre mer et terre dotée d’une biodiversité aussi unique que riche. Là, c’est le domaine des palétuviers rouges, ces arbres tropicaux reconnaissables avec leurs racines aériennes plantées dans l’eau salée. C’est sur des feuilles immergées en décomposition qu’Olivier Gros, de l’université des Antilles, repère d’étranges filaments de la taille et de la forme d’un cil et de couleur blanche. Un organisme qu’il ne reconnaît pas.
LA RECHERCHE A CONSTATÉ LA PRÉSENCE D’ÉTRANGES PÉPINS. NOUVELLE SURPRISE : LA GÉANTE Y CONTIENT DES CENTAINES DE MILLIERS DE COPIES DE SON ADN.
De retour au laboratoire, c’est l’étonnement : les analyses au microscope révèlent qu’il s’agit d’une seule et unique cellule, et non différentes cellules formant un filament. En outre, on n’observe aucun élément cellulaire retrouvé habituellement chez les eucaryotes, comme un noyau où est stocké le matériel génétique et des mitochondries qui fournissent de l’énergie. Conclusion : il s’agirait donc d’un procaryote, autrement dit un organisme parmi les plus simples du monde vivant. Les biologistes antillais mettent en évidence aussi qu’il se nourrit de sulfure pour se développer.
Les images réalisées au microscope 3D ont confirmé qu'il s'agit bien d'une seule cellule. Une bactérie capable d'utiliser du sulfure pour fixer le carbone et se développer. © Jean-Marie VOLLAND / Lawrence Berkeley National Laboratory / AFP
Très vite, ils ont l’intuition que cette étrange habitante des mangroves appartient à la famille des bactéries géantes Thiomargarita, dont la survie dépend aussi du sulfure. On la nomme Candidatus Thiomargarita magnifica. Une analyse très partielle de l’ADN permet de confirmer cette appartenance. Mais, qu’elle est grosse ! Elle peut mesurer jusqu’à 2 centimètres de longueur, alors que les bactéries font en moyenne de 1 à 5 micromètres de long. Même la plus grosse des Thiomargarita, Thiomargarita namibiensis, semble, avec ses 750 micromètres, si petite à côté d’elle.
En attendant une culture en laboratoire
Au-delà de sa taille, Candidatus Thiomargarita magnifica brouille les définitions entre eucaryote et procaryote, dont la molécule d’ADN est supposée nager librement dans le cytoplasme des cellules. Après avoir été étudiée à Pointe-à-Pitre puis laissée de côté tant il était difficile de convaincre la communauté scientifique, elle est envoyée aux États-Unis, au laboratoire national Lawrence-Berkeley, où des analyses plus poussées vont offrir de nouvelles révélations.
Le séquençage et l’analyse du matériel génétique apportent une preuve solide de son identité. Mais, si les images de grande précision en trois dimensions capables de déceler la plus fine des membranes confirment qu’il s’agit bien d’une seule cellule, elles mettent en évidence la présence d’étranges pépins. Ces derniers renferment l’ADN porteur de l’information génétique de la bactérie. De l’ADN qui n’est pas libre dans la cellule mais empaqueté dans des petites vésicules : une caractéristique des cellules animales et végétales mais du jamais-vu chez des bactéries !
Les chercheurs sont donc allés de surprise en surprise tant les règles de la microbiologie étaient transgressées. D’abord, le gigantisme qui semblait impossible, et maintenant, de l’ADN en petits paquets. Pourquoi Thiomargarita magnifica isole-t-elle son ADN dans de petits paquets ? Représente-t-elle le chaînon manquant entre les bactéries et les cellules plus complexes ? Les pépins signent-ils l’arrivée de la complexité dans le monde des bactéries ? La réponse reste en suspens.
Mais l’enquête scientifique autour de Thiomargarita magnifica n’est évidemment pas terminée. Les biologistes rêvent de la cultiver en laboratoire en recréant les conditions bien particulières – eaux saumâtres et végétaux en décomposition – de son habitat côtier afin d’observer comment elle se reproduit. Ils essayeront ainsi de comprendre pourquoi chaque Thiomargarita magnifica possède plus de 700 000 copies de son ADN, autrement dit pourquoi la bactérie multiplie les copies de son ADN mais ne se divise pas et continue de grandir.
C’EST QUOI, UNE BACTÉRIE ?Les bactéries sont des micro-organismes vivants qui se reproduisent seul par division. Ce sont les premières formes de vies apparues sur Terre, il y a plus de trois milliards d'années. On en trouve dans tous les milieux : la mer, la terre et même dans le corps humain. Certaines sont pathogènes, c'est-à-dire provoquent des maladies.
sciencesguadeloupe Opex 360
La Marine nationale envisage de recourir à nouveau à une flotte auxiliaire civile en cas de crise grave
par Laurent Lagneau · 11 août 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn mai, la flotte auxiliaire de la marine britannique [la Royal Fleet Auxiliary, ou RFA] a remis au goût du jour les procédures permettant à ses navires d’être ravitaillés en mer par des pétroliers civils, via un essai ayant impliqué le RFA Tidesurge et le MT Maersk Peary.
« Le ravitaillement en mer d’un navire auxiliaire par un pétrolier commercial peut garandir que nos flottes resteront approvisionnées et soutenues dans un environnement contesté », avait alors commenté un officier de la Royal Navy. En outre, une telle pratique, qui avait cours lors de la guerre des Malouines, permettrait aussi de renforcer la flotte de pétroliers-ravitailleurs militaires… en cas de conflit.
De son côté, la Marine nationale entretient des savoir-faire du même ordre. En janvier, le patrouilleur de haute-mer [PHM, ex-aviso] Jacoubet, alors engagé dans la mission Corymbe, dans le golfe de Guinée, a été ravitaillé en mer par le pétrolier African Runner, battant pavillon du Liberia. « Le caractère aussi exceptionnel que complexe de la manœuvre en a fait un défi singulier et intéressant pour l’équipage », avait-elle commenté à l’époque.
N’ayant jamais eu un format aussi réduit depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la Marine nationale ne disposera que de deux Bâtiments ravitailleurs de force [BRF] d’ici à 2029 sur les quatre prévus… En outre, en cas de crise importante, elle ne pourra assumer toutes ses missions ordinaires, ses moyens étant comptés.
D’où l’idée de renouer avec des pratiques d’antant… « On a perdu de vue la flotte auxiliaire qui existait dans les années 1980 mais on en aura sans doute bientôt besoin à nouveau », a en effet affirmé l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet.
Certes, les dispositions législatives permettent de réquisitionner des navires… Seulement, la taille de la marine marchande française s’est également réduire en quarante ans… En 1975, popularisée par la série « Jo Gaillard », adaptée pour la télévision, elle se situait au 9e rang mondial, de par son tonnage. Faute de politique maritime stable, selon Bernard Cassagnou, auteur d’un livre sur ce sujet, elle a décliné dans les années 1980. Et, actuellement, selon les données du secrétariat d’État chargé de la Mer, elle se classe au 27e rang des flottes mondiales, avec 192 navires de transport et 233 autres dédiés aux services maritimes. Cependant, ses bateaux sont assez récents.
« L’âge moyen de la flotte de transport française est de 8,6 ans au 1er janvier 2022. Par comparaison, l’âge de la flotte mondiale de transport est estimé à 15,5 ans. Les mêmes calculs pour la flotte de services maritimes donnent un âge moyen de 17,5 ans », indique la même source.
Reste que « la flotte de commerce a considérablement fondu depuis cette époque [les années 1980, ndlr] », a rappelé l’amiral Vandier. Aussi, a-t-il ajouté, « il faudra partir de ce qu’il reste de la flotte sous pavillon français ». Quoi qu’il en soit, la Marine nationale envisage « d’affréter des navires [civils] pour assurer l’assistance aux populations outre-mer ». Mais pas seulement.
« Nous aurons sans nul doute, dans une perspective de crise importante, besoin de pétroliers, de navires de transport civils », a en effet estimé le CEMM.
Photo : Marine nationale
La Marine nationale envisage de recourir à nouveau à une flotte auxiliaire civile en cas de crise grave
par Laurent Lagneau · 11 août 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerEn mai, la flotte auxiliaire de la marine britannique [la Royal Fleet Auxiliary, ou RFA] a remis au goût du jour les procédures permettant à ses navires d’être ravitaillés en mer par des pétroliers civils, via un essai ayant impliqué le RFA Tidesurge et le MT Maersk Peary.
« Le ravitaillement en mer d’un navire auxiliaire par un pétrolier commercial peut garandir que nos flottes resteront approvisionnées et soutenues dans un environnement contesté », avait alors commenté un officier de la Royal Navy. En outre, une telle pratique, qui avait cours lors de la guerre des Malouines, permettrait aussi de renforcer la flotte de pétroliers-ravitailleurs militaires… en cas de conflit.
De son côté, la Marine nationale entretient des savoir-faire du même ordre. En janvier, le patrouilleur de haute-mer [PHM, ex-aviso] Jacoubet, alors engagé dans la mission Corymbe, dans le golfe de Guinée, a été ravitaillé en mer par le pétrolier African Runner, battant pavillon du Liberia. « Le caractère aussi exceptionnel que complexe de la manœuvre en a fait un défi singulier et intéressant pour l’équipage », avait-elle commenté à l’époque.
N’ayant jamais eu un format aussi réduit depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la Marine nationale ne disposera que de deux Bâtiments ravitailleurs de force [BRF] d’ici à 2029 sur les quatre prévus… En outre, en cas de crise importante, elle ne pourra assumer toutes ses missions ordinaires, ses moyens étant comptés.
D’où l’idée de renouer avec des pratiques d’antant… « On a perdu de vue la flotte auxiliaire qui existait dans les années 1980 mais on en aura sans doute bientôt besoin à nouveau », a en effet affirmé l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet.
Certes, les dispositions législatives permettent de réquisitionner des navires… Seulement, la taille de la marine marchande française s’est également réduire en quarante ans… En 1975, popularisée par la série « Jo Gaillard », adaptée pour la télévision, elle se situait au 9e rang mondial, de par son tonnage. Faute de politique maritime stable, selon Bernard Cassagnou, auteur d’un livre sur ce sujet, elle a décliné dans les années 1980. Et, actuellement, selon les données du secrétariat d’État chargé de la Mer, elle se classe au 27e rang des flottes mondiales, avec 192 navires de transport et 233 autres dédiés aux services maritimes. Cependant, ses bateaux sont assez récents.
« L’âge moyen de la flotte de transport française est de 8,6 ans au 1er janvier 2022. Par comparaison, l’âge de la flotte mondiale de transport est estimé à 15,5 ans. Les mêmes calculs pour la flotte de services maritimes donnent un âge moyen de 17,5 ans », indique la même source.
Reste que « la flotte de commerce a considérablement fondu depuis cette époque [les années 1980, ndlr] », a rappelé l’amiral Vandier. Aussi, a-t-il ajouté, « il faudra partir de ce qu’il reste de la flotte sous pavillon français ». Quoi qu’il en soit, la Marine nationale envisage « d’affréter des navires [civils] pour assurer l’assistance aux populations outre-mer ». Mais pas seulement.
« Nous aurons sans nul doute, dans une perspective de crise importante, besoin de pétroliers, de navires de transport civils », a en effet estimé le CEMM.
Photo : Marine nationale
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn mai, la flotte auxiliaire de la marine britannique [la Royal Fleet Auxiliary, ou RFA] a remis au goût du jour les procédures permettant à ses navires d’être ravitaillés en mer par des pétroliers civils, via un essai ayant impliqué le RFA Tidesurge et le MT Maersk Peary.
« Le ravitaillement en mer d’un navire auxiliaire par un pétrolier commercial peut garandir que nos flottes resteront approvisionnées et soutenues dans un environnement contesté », avait alors commenté un officier de la Royal Navy. En outre, une telle pratique, qui avait cours lors de la guerre des Malouines, permettrait aussi de renforcer la flotte de pétroliers-ravitailleurs militaires… en cas de conflit.
De son côté, la Marine nationale entretient des savoir-faire du même ordre. En janvier, le patrouilleur de haute-mer [PHM, ex-aviso] Jacoubet, alors engagé dans la mission Corymbe, dans le golfe de Guinée, a été ravitaillé en mer par le pétrolier African Runner, battant pavillon du Liberia. « Le caractère aussi exceptionnel que complexe de la manœuvre en a fait un défi singulier et intéressant pour l’équipage », avait-elle commenté à l’époque.
N’ayant jamais eu un format aussi réduit depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la Marine nationale ne disposera que de deux Bâtiments ravitailleurs de force [BRF] d’ici à 2029 sur les quatre prévus… En outre, en cas de crise importante, elle ne pourra assumer toutes ses missions ordinaires, ses moyens étant comptés.
D’où l’idée de renouer avec des pratiques d’antant… « On a perdu de vue la flotte auxiliaire qui existait dans les années 1980 mais on en aura sans doute bientôt besoin à nouveau », a en effet affirmé l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet.
Certes, les dispositions législatives permettent de réquisitionner des navires… Seulement, la taille de la marine marchande française s’est également réduire en quarante ans… En 1975, popularisée par la série « Jo Gaillard », adaptée pour la télévision, elle se situait au 9e rang mondial, de par son tonnage. Faute de politique maritime stable, selon Bernard Cassagnou, auteur d’un livre sur ce sujet, elle a décliné dans les années 1980. Et, actuellement, selon les données du secrétariat d’État chargé de la Mer, elle se classe au 27e rang des flottes mondiales, avec 192 navires de transport et 233 autres dédiés aux services maritimes. Cependant, ses bateaux sont assez récents.
« L’âge moyen de la flotte de transport française est de 8,6 ans au 1er janvier 2022. Par comparaison, l’âge de la flotte mondiale de transport est estimé à 15,5 ans. Les mêmes calculs pour la flotte de services maritimes donnent un âge moyen de 17,5 ans », indique la même source.
Reste que « la flotte de commerce a considérablement fondu depuis cette époque [les années 1980, ndlr] », a rappelé l’amiral Vandier. Aussi, a-t-il ajouté, « il faudra partir de ce qu’il reste de la flotte sous pavillon français ». Quoi qu’il en soit, la Marine nationale envisage « d’affréter des navires [civils] pour assurer l’assistance aux populations outre-mer ». Mais pas seulement.
« Nous aurons sans nul doute, dans une perspective de crise importante, besoin de pétroliers, de navires de transport civils », a en effet estimé le CEMM.
Photo : Marine nationale
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerEn mai, la flotte auxiliaire de la marine britannique [la Royal Fleet Auxiliary, ou RFA] a remis au goût du jour les procédures permettant à ses navires d’être ravitaillés en mer par des pétroliers civils, via un essai ayant impliqué le RFA Tidesurge et le MT Maersk Peary.
« Le ravitaillement en mer d’un navire auxiliaire par un pétrolier commercial peut garandir que nos flottes resteront approvisionnées et soutenues dans un environnement contesté », avait alors commenté un officier de la Royal Navy. En outre, une telle pratique, qui avait cours lors de la guerre des Malouines, permettrait aussi de renforcer la flotte de pétroliers-ravitailleurs militaires… en cas de conflit.
De son côté, la Marine nationale entretient des savoir-faire du même ordre. En janvier, le patrouilleur de haute-mer [PHM, ex-aviso] Jacoubet, alors engagé dans la mission Corymbe, dans le golfe de Guinée, a été ravitaillé en mer par le pétrolier African Runner, battant pavillon du Liberia. « Le caractère aussi exceptionnel que complexe de la manœuvre en a fait un défi singulier et intéressant pour l’équipage », avait-elle commenté à l’époque.
N’ayant jamais eu un format aussi réduit depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la Marine nationale ne disposera que de deux Bâtiments ravitailleurs de force [BRF] d’ici à 2029 sur les quatre prévus… En outre, en cas de crise importante, elle ne pourra assumer toutes ses missions ordinaires, ses moyens étant comptés.
D’où l’idée de renouer avec des pratiques d’antant… « On a perdu de vue la flotte auxiliaire qui existait dans les années 1980 mais on en aura sans doute bientôt besoin à nouveau », a en effet affirmé l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet.
Certes, les dispositions législatives permettent de réquisitionner des navires… Seulement, la taille de la marine marchande française s’est également réduire en quarante ans… En 1975, popularisée par la série « Jo Gaillard », adaptée pour la télévision, elle se situait au 9e rang mondial, de par son tonnage. Faute de politique maritime stable, selon Bernard Cassagnou, auteur d’un livre sur ce sujet, elle a décliné dans les années 1980. Et, actuellement, selon les données du secrétariat d’État chargé de la Mer, elle se classe au 27e rang des flottes mondiales, avec 192 navires de transport et 233 autres dédiés aux services maritimes. Cependant, ses bateaux sont assez récents.
livre sur ce sujet« L’âge moyen de la flotte de transport française est de 8,6 ans au 1er janvier 2022. Par comparaison, l’âge de la flotte mondiale de transport est estimé à 15,5 ans. Les mêmes calculs pour la flotte de services maritimes donnent un âge moyen de 17,5 ans », indique la même source.
Reste que « la flotte de commerce a considérablement fondu depuis cette époque [les années 1980, ndlr] », a rappelé l’amiral Vandier. Aussi, a-t-il ajouté, « il faudra partir de ce qu’il reste de la flotte sous pavillon français ». Quoi qu’il en soit, la Marine nationale envisage « d’affréter des navires [civils] pour assurer l’assistance aux populations outre-mer ». Mais pas seulement.
« Nous aurons sans nul doute, dans une perspective de crise importante, besoin de pétroliers, de navires de transport civils », a en effet estimé le CEMM.
Photo : Marine nationale
France24 - Monde
Renseignement en sources ouvertes : avec l'Osint, tous espions ?
Publié le : 09/08/2022 - 16:00
Ali LAIDI
L'Osint, pour "open source intelligence", est une pratique qui permet d'obtenir des informations, y compris dans des environnements difficiles comme la guerre en Ukraine. Grâce aux téléphones portables et aux réseaux sociaux, on a accès quasiment en direct aux informations concernant les frappes, les combats, les déplacements de troupes et les pertes des deux armées. Pour en parler, Ali Laïdi reçoit Nicolas de Rycke, consultant associé au cabinet d'intelligence économique Axis&Co.
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LE FIL DU 9 AOÛT
Ukraine : de nouvelles frappes à Nikopol et des explosions sur la péninsule ukrainienne de Crimée
Le fil du 6 août
Guerre en Ukraine : la centrale nucléaire de Zaporijjia est "gravement endommagée"
LE FIL DU 4 AOÛT
Ukraine : Volodymyr Zelensky accuse Amnesty de "tenter d'amnistier l'État terroriste" de Russie
Valeurs Actuelles
Une si longue attente
C’est un phénomène optique qui chaque jour se confirme, mon cousin. Plus vous êtes loin du Château, de M. de Marville, de son gouvernement, plus les contours du tableau sont nets : le chef de l’État décide, les ministres exécutent, les députés marchent au pas. Plus vous vous approchez plus les figures sont floues, si bien qu’à hauteur d’homme l’observateur se trouve perdu dans une atmosphère aussi nébuleuse qu’incertaine. M. de Marville hésite, Félix Coudreux est fébrile, les députés marchent comme des canards sans tête. Voyez le dilemme autour des élections de nos provinces.
À l’heure où j’écris cette missive, M. de Marville a enfin renoncé à repousser la chose après l’été. Il l’a fait parce que la colère était trop grande. C’est heureux, mais le plus étonnant est qu’il ait un moment songé à disposer, comme d’un instrument, d’un élément essentiel de la liturgie démocratique. Cette idée m’est apparue au départ si baroque que je ne voulais pas y croire. Je me trouvais, l’autre semaine, dans le bureau d’un jeune et brillant ministre qui m’assurait que ce report lui apparaissait inutile et dangereux. « Quitte à perdre une élection, m’expliquait-il, il vaut mieux que ce soit au seuil de l’été plutôt qu’en plein automne. »
Il s’en trouvait d’autres pourtant pour échafauder dans le secret d’un souper ou d’une conversation des théories avantageuses, où les légitimistes se déchiraient à force d’attendre, où le scrutin installait définitivement le duel tant désiré entre M. de Mar-ville et Mme du Halga. Déjà, certains imaginaient Jérôme-Nicolas Séchard profitant de ce sursis pour abandonner sa province et se lancer pleinement dans la seule et grande bataille. Le chef de l’État, dit-on, penchait d’abord pour l’automne.
Dans cette préférence, la politique avait la meilleure part, mais la crainte des juges, sachez-le, comptait aussi pour beaucoup. Il a finalement changé d’avis. Il y a un an, croyez-moi, j’aurais tenté de comprendre les causes profondes du cheminement de son esprit, aujourd’hui, il m’apparaît inutile de faire un tel effort.
Une fois encore, en effet, M. de Marville a poussé jusqu’au bout l’hésitation avant de décider. Il a donc organisé en trois jours une étrange consultation, demandant aux maires de trancher à sa place. Nos petits maires sont admirables, mais, enfin, quelle curieuse idée de demander aux simples édiles de choisir comme doit le faire un chef d’État !
Sachez-le, mon cousin, il est environ cent villes en France où les lois jouent dans toute leur vigueur, où l’intelligence des citoyens s’élève jusqu’aux problèmes d’intérêt général ou d’avenir que la loi veut résoudre ; mais, dans le reste de la France, où l’on ne comprend que les jouissances immédiates, l’on se soustrait à tout ce qui peut les atteindre. Aussi, dans la moitié de la France rencontre-t-on une force d’inertie qui déjoue toute action légale, administrative et gouvernementale.
Entendons-nous. Cette résistance ne regarde point les choses essentielles à la vie politique. La rentrée des impôts, le recrutement, la punition des grands crimes ont lieu certainement ; mais, hormis certaines nécessités reconnues, toutes les dispositions législatives qui touchent aux mœurs, aux intérêts, à certains abus sont complètement abolies par un mauvais gré général. Pour ceux-là, la valeur d’une élection compte pour peu. Finalement, la majorité d’entre eux se sont montrés sages et nos élections auront lieu. M. de Marville a fort heureusement changé d’avis.
Me revenaient à l’esprit les confidences d’un conseiller (celui d’un ministre) que j’interrogeais sur toutes ces décisions qui tardent à venir. « Ne vous impatientez pas, persiflait-il, et ne cherchez pas à savoir, M. de Marville décidera en fonction du dernier qui a parlé ! » Attendre, attendre à chaque fois jusqu’à la dernière seconde, telle est la règle de ce règne. Tantôt, nous appelions M. de Marville “Jupiter”, mon cousin, sans savoir que ce grand dieu de l’Olympe pouvait être à ce point la proie d’interminables oscillations…
Félix Coudreux : président du Conseil ; Amphitryte du Halga : présidente des frontistes ; Jérôme-Nicolas Séchard : président de la région Hauts-de-France.
L'Humanité
Triangle des Bermudes : RAS au pays de Papa Tango Charly
ActuLa science face au paranormal #10 Fantasmé depuis des décennies, le triangle des Bermudes alimente les théories les plus folles. Dans ce cimetière à ciel ouvert en plein cœur de l’océan Atlantique, sont réputés disparus des centaines de navires et d’avions, engloutis sans laisser de traces. Plongée dans une légende aussi tenace que fragile.
Marion d'AllardIl fait un temps de curé, ce 5 décembre 1945, sur la base aéronavale de fort Lauderdale, en Floride. À 14 h 10, l’escadrille 19 de l’US Navy, ses cinq torpilleurs et ses quatorze pilotes et membres d’équipage, décolle pour un vol d’entraînement. Le jeune commandant Taylor dirige l’opération. À 15 h 40, la patrouille TBM Avenger, qui survole l’Atlantique en direction des Bermudes, disparaît des écrans radars du contrôle aérien. À 19 h 27, l’état-major ordonne l’envoie sur zone de treize militaires à bord d’un hydravion de secours. Aucun ne regagnera Fort Lauderdale. Le PBM Mariner disparaît – lui aussi – en plein vol.
Au crépuscule de la Seconde Guerre mondiale, la volatilisation de l’escadrille 19 et de ses sauveteurs est inconcevable pour l’armée américaine. Ni la météo dantesque qui sévit dans ces mers de tempêtes, ni l’argument de l’avarie moteur ne suffiront à éteindre le mystère. Il faut chercher ailleurs, élaborer des théories, envisager des scénarios aux confins du réel. Et c’est par cette disparition inexpliquée qu’une vieille légende va renaître, celle du triangle des Bermudes, propulsé alors au rang des mythes fameux, avec, dans son sillage, un lot invraisemblable d’interprétations, des plus farfelues aux plus cartésiennes.
Plus de 200 disparitions dans les airs et en mer ont eu lieu dans la zone
L’affaire de l’escadrille 19 s’ajoute à une longue liste de naufrages et de crashs répertoriés dans cette zone immense qui s’étend sur plus de 500 000 km2 bornée à l’ouest par Miami, au nord par les Bermudes et au sud par Porto Rico. Du charbonnier américain USS Cyclops sombrant en 1918 avec ses 306 membres d’équipage à la destruction en vol de dizaines d’appareils, plus de 200 disparitions dans les airs et en mer ont eu lieu dans la zone depuis la Seconde Guerre mondiale. Christophe Colomb lui-même aurait dans son journal de bord du 8 août 1492 décrit le comportement anormal de ses boussoles au large des Bahamas…
Il ne se passe pas grand-chose de notable dans le triangle des Bermudes. Tout juste des orages à forte activité électrique propices à la formation de dépressions tropicales et subtropicales »
Redouté par les navigateurs du monde entier, le « triangle du diable » attise les esprits curieux, contente les convaincus, agace les sceptiques. Les années 1970 marquent l’apogée de la popularité du triangle, mise en musique par Mort Shuman et son Papa Tango Charly en 1976. Reportages, parutions, débats, chacun y va de son explication et les thèses, parfois loufoques, font florès. En 1974, le linguiste et écrivain américain Charles Berlitz publie The Bermuda Triangle. Best-seller vendu à plus de 5 millions d’exemplaires, l’ouvrage attribue à des phénomènes surnaturels les disparitions dans la zone. Selon Berlitz, il y aurait sous la surface du triangle un monument caché, sorte de pyramide gigantesque, porte d’entrée, pourquoi pas, d’une cité engloutie. En 1978, quand, épousant les thèses de Berlitz, l’apnéiste star Jacques Mayol décide d’aller voir de ses propres yeux, il n’y va pas par quatre chemins : « Je n’écarte pas l’hypothèse de l’Atlantide », confiera-t-il aux journalistes venus l’interroger. Si l’expédition de Mayol ne donne aucun résultat, la rumeur, elle, continue d’enfler. En pleine guerre froide, le triangle des Bermudes – duquel Cuba n’est pas si loin – catalyse les élucubrations complotistes, les récits délirants de manœuvres militaires sous-marines secrètes.
Une archipel, sur la route du Gulf Stream, qui subit régulièrement les caprices de la haute mer
Les scientifiques du monde entier, piqués au vif par tant de mystères, vont alors se frotter à l’épineuse énigme. S’attachant à démonter les scénarios fantasques ou à fournir de nouvelles pistes d’explication, climatologues, météorologues, géophysiciens et océanographes épluchent les données, recoupent les informations, atterrissant finalement sur un relatif consensus : n’en déplaise aux imaginatifs, le triangle des Bermudes est une légende, une légende seulement. Certes, les événements météorologiques extrêmes existent dans ces mers du globe soumises à l’apparition aussi soudaine que violente de tempêtes cycloniques parfois dévastatrices. Certes, l’archipel des Bermudes, situé en plein cœur de la route du Gulf Stream, subit régulièrement les caprices de la haute mer. Mais rien de plus. Le mythe des disparitions en chaîne ne s’expliquerait donc que par l’immensité de la zone concernée. Fermer le ban, salutations arithmétiques.
« Pas grand-chose de notable »
Pourtant, en 2015, la découverte à l’autre bout du monde d’immenses trous dans le sol sibérien va relancer le débat. Causés par l’explosion de méthane enfermé dans le ventre de la terre, les cratères de la péninsule de Yamal vont être l’occasion de replonger vers le plancher océanique du triangle du diable. À la faveur du réchauffement climatique, le méthane libéré du permafrost marin remonterait à la surface sous forme de millions de petites bulles responsables d’une diminution de la densité des eaux et causes de turbulences atmosphériques. Mais cette hypothèse, elle aussi, est aujourd’hui démentie. « Cette théorie repose sur des observations dans des zones souvent peu profondes. Effectivement, dans ces milieux sans oxygène, les bactéries transforment la matière organique en méthane et ces “bulles” peuvent être gazeuses ou solides. On parle alors d’hydrate de méthane », explique Gilles Reverdin. Selon le chercheur du Laboratoire d’océanographie et du climat du CNRS, la profondeur et la température des eaux du triangle contredisent la thèse de méthane libéré sous forme gazeuse.
En réalité, poursuit le scientifique en étouffant un rire, « il ne se passe pas grand-chose de notable dans le triangle des Bermudes ». Tout juste atteste-t-il d’ « orages à forte activité électrique propices à la formation de dépressions tropicales et subtropicales ». Là-bas, où le ciel azur vire au gris lourd en quelques minutes à peine, « la vitesse verticale très forte des vents, accompagnée d’un effet de cisaillement, chahute les avions, les petits en particulier. Ce sont des zones de forte convection et ces gros nuages qui naissent soudainement peuvent entraîner, vers le haut ou vers le bas, les appareils sur plusieurs centaines de mètres », détaille le scientifique.
La tempête médiatique et les divagations sont retombées
La charge électrique de ces cieux orageux expliquerait également le dérèglement des boussoles dont étaient équipés les appareils du siècle dernier, y compris, donc, les chasseurs de l’escadrille 19. Voilà pour les airs. En mer, poursuit Gilles Reverdin, il arrive que « lorsqu’on se rapproche du fond du Gulf Stream, des vagues scélérates se forment », parfois fatales aux embarcations légères. Mais pas seulement. Si la théorie de l’apparition soudaine de trombes marines semble peu probable dans les eaux du triangle, la zone est en revanche située en plein cœur de la mer des Sargasses, nommée ainsi par Christophe Colomb, qui y constata la présence singulière d’une multitude de végétaux en surface. Pouvant atteindre 100 mètres de large, les bancs de sargasses auront tôt fait de devenir un problème majeur pour un voilier qui s’y prendrait au piège.
Depuis le fourmillement des années 1970, le temps a fait son œuvre. La tempête médiatique et les divagations autour du mythe sont retombées. Un demi-siècle a passé depuis la parution du livre de Charles Berlitz et l’escadrille 19 a disparu voilà bientôt quatre-vingts ans, emportant avec elle le mystère des dernières heures du commandant Taylor et de ses camarades d’uniforme.
La science face au paranormalLes séries d'été de l'Humanitésciencesles bermudes Opex 360
L’amiral Vandier défend la pertinence du porte-avions et remet les pendules à l’heure
par Laurent Lagneau · 11 août 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrer1Parmi les puissances navales qui comptent, il est à croire qu’il n’y a qu’en France où le concept de porte-avions donne matière à débat. Et ses opposants mettent généralement en avant son coût [la conception, la construction, l’entretien et la mise en oeuvre d’un tel navire est effectivement onéreux], sa vulnérabilité face aux nouvelles menaces, comme les missiles hypersoniques ou encore la possibilité de s’en passer, grâce à des bases aériennes projetées [ce qui, toutefois, n’est pas envisageable…].
Cependant, et hormis le cas particulier de la Russie, où l’aéronavale est délaissée au profit des forces sous-marines, le porte-avions a le vent en poupe. La Chine en comptera bientôt trois en service tandis que les États-Unis, selon le plan « Force Design 2045 », envisagent de doter l’US Navy de douze navires de ce type contre dix actuellement, et que l’Inde vient d’admettre au service l’INS Vikrant, lequel va désormais épauler l’INS Vikramaditya.
Si les intentions de la Corée du Sud en la matière demande à être confirmées, le Japon a franchi le pas en convertissant ses deux « destroyer porte-hélicoptères » de la classe Izumo en porte-aéronefs, ce qui lui permet de récupérer ainsi une capacité perdue depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Et même s’il a des difficultés à garnir leur pont d’envol, le Royaume-Uni en compte deux alors que, en Italie, l’ITS Cavour a été rejoint par l’ITS Trieste [de 38’000 tonnes], ce dernier remplaçant l’ITS Guiseppe Garibaldi [de 13’850 tonnes]. Enfin, la Turquie envisage aussi de se doter d’une telle capacité [mais ses projets ont été contrariés par son expulsion du programme F-35, ndlr].
Aussi, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet, l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], a remis les pendules à l’heure.
« Les porte-avions suscitent beaucoup de fantasmes. Ceux qui pensent que c’est de l’argent gaspillé devraient commencer par convaincre ceux qui en construisent actuellement, notamment les Chinois et les Turcs, de s’en passer! En Europe, les Britanniques et les Italiens en ont chacun deux. En Asie, les Coréens en construisent un, les Japonais transforment leur porte-hélicoptères amphibies en porte-F35, et les Indiens viennent de faire les essais à la mer de leur deuxième porte-avions », a-t-il commencé par rappeler.
D’ordinaire, pour démontrer l’utilité du porte-avions, on avance l’argument selon lequel un tel navire représente plusieurs dizaines de tonnes de « diplomatie » [en clair, qu’il est un instrument de « politique de puissance »]. Ou bien encore, en particulier dans le cas français, qu’il favorise les coopérations opérationnelles en Europe. Mais l’amiral Vandier n’est pas allé sur ces terrains-là.
« Pourquoi les porte-avions ? Simplement parce que, dans ce retour du combat naval, comme c’est le cas à terre, on ne gagne pas une bataille sans supériorité aérienne. Dans les années 1990-2000, les porte-avions étaient des outils de projection de puissance vers la terre, dans des espaces peu militarisés, comme l’Afghanistan, le Mali ou l’Irak. Aujourd’hui, on se retrouve face à une densité de missiles et à une puissance de feu considérables, et pour pouvoir envisager de remporter un combat naval, il faut avoir la supériorité aérienne. Dans l’océan Indien, entre Djibouti et Bombay, celle-ci n’est possible qu’avec les porte-avions – tout le monde l’a compris », a en effet développé le CEMM.
Et d’insister : « La supériorité aérienne est essentielle car il est toujours plus facile de risquer un avion qu’un croiseur. Elle est effective lorsque l’on est capable d’envoyer un Rafale à 1000 nautiques d’un porte-avions pour menacer une flotte adverse, avec un risque mesuré ».
Après avoir comparé l’affrontement entre des frégates avec un « combat d’escrime » [car « c’est le plus agile, le plus rapide et le mieux défendu qui l’emporte, mais il y a des coups à prendre », a-t-il dit], l’amiral Vandier a fait valoir que la « résistance de nos dispositifs repose […] sur la profondeur de notre action et sur la qualité de nos systèmes d’armes » et que les « forces navales sont des bulles de déni d’accès et d’interdiction de zone [A2/AD – Anti-Access/Area Denial] ».
Aussi, a-t-il souligné, un groupe aéronaval [GAN] français « peut ainsi avoir en stock plusieurs dizaines, voire centaines, de missiles antiaériens au sein de la force. La question n’est donc pas celle de l’épaisseur du blindage mais de la capacité à frapper et à neutraliser des missiles adverses ».
Reste qu’à la question de savoir s’il préfère plus de frégates [qui constituent l’épine dorsale d’une marine, avec les sous-marins] ou un second porte-avions, le CEMM Vandier a botté en touche.
« Le Livre blanc de 2013 a fixé le format de la marine pour 2030, qui reste la référence : 15 frégates – 8 FREMM [frégates multimissions], 2 frégates de défense antiaérienne et 5 FDI [frégates de défense et d’intervention, nldr] » pour avoir « la capacité d’opérer sur deux à trois théâtres simultanés et une mission-cadre. Savoir s’il est suffisant est une question qui n’est pas de mon ressort et à laquelle les travaux de la future LPM [Loi de programmation militaire] devront répondre. La question d’un éventuel deuxième porte-avions doit s’inscrire dans ce cadre pour un horizon post-2040 », a ainsi répondu l’amiral Vandier.
L’amiral Vandier défend la pertinence du porte-avions et remet les pendules à l’heure
par Laurent Lagneau · 11 août 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer1Parmi les puissances navales qui comptent, il est à croire qu’il n’y a qu’en France où le concept de porte-avions donne matière à débat. Et ses opposants mettent généralement en avant son coût [la conception, la construction, l’entretien et la mise en oeuvre d’un tel navire est effectivement onéreux], sa vulnérabilité face aux nouvelles menaces, comme les missiles hypersoniques ou encore la possibilité de s’en passer, grâce à des bases aériennes projetées [ce qui, toutefois, n’est pas envisageable…].
Cependant, et hormis le cas particulier de la Russie, où l’aéronavale est délaissée au profit des forces sous-marines, le porte-avions a le vent en poupe. La Chine en comptera bientôt trois en service tandis que les États-Unis, selon le plan « Force Design 2045 », envisagent de doter l’US Navy de douze navires de ce type contre dix actuellement, et que l’Inde vient d’admettre au service l’INS Vikrant, lequel va désormais épauler l’INS Vikramaditya.
Si les intentions de la Corée du Sud en la matière demande à être confirmées, le Japon a franchi le pas en convertissant ses deux « destroyer porte-hélicoptères » de la classe Izumo en porte-aéronefs, ce qui lui permet de récupérer ainsi une capacité perdue depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Et même s’il a des difficultés à garnir leur pont d’envol, le Royaume-Uni en compte deux alors que, en Italie, l’ITS Cavour a été rejoint par l’ITS Trieste [de 38’000 tonnes], ce dernier remplaçant l’ITS Guiseppe Garibaldi [de 13’850 tonnes]. Enfin, la Turquie envisage aussi de se doter d’une telle capacité [mais ses projets ont été contrariés par son expulsion du programme F-35, ndlr].
Aussi, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet, l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], a remis les pendules à l’heure.
« Les porte-avions suscitent beaucoup de fantasmes. Ceux qui pensent que c’est de l’argent gaspillé devraient commencer par convaincre ceux qui en construisent actuellement, notamment les Chinois et les Turcs, de s’en passer! En Europe, les Britanniques et les Italiens en ont chacun deux. En Asie, les Coréens en construisent un, les Japonais transforment leur porte-hélicoptères amphibies en porte-F35, et les Indiens viennent de faire les essais à la mer de leur deuxième porte-avions », a-t-il commencé par rappeler.
D’ordinaire, pour démontrer l’utilité du porte-avions, on avance l’argument selon lequel un tel navire représente plusieurs dizaines de tonnes de « diplomatie » [en clair, qu’il est un instrument de « politique de puissance »]. Ou bien encore, en particulier dans le cas français, qu’il favorise les coopérations opérationnelles en Europe. Mais l’amiral Vandier n’est pas allé sur ces terrains-là.
« Pourquoi les porte-avions ? Simplement parce que, dans ce retour du combat naval, comme c’est le cas à terre, on ne gagne pas une bataille sans supériorité aérienne. Dans les années 1990-2000, les porte-avions étaient des outils de projection de puissance vers la terre, dans des espaces peu militarisés, comme l’Afghanistan, le Mali ou l’Irak. Aujourd’hui, on se retrouve face à une densité de missiles et à une puissance de feu considérables, et pour pouvoir envisager de remporter un combat naval, il faut avoir la supériorité aérienne. Dans l’océan Indien, entre Djibouti et Bombay, celle-ci n’est possible qu’avec les porte-avions – tout le monde l’a compris », a en effet développé le CEMM.
Et d’insister : « La supériorité aérienne est essentielle car il est toujours plus facile de risquer un avion qu’un croiseur. Elle est effective lorsque l’on est capable d’envoyer un Rafale à 1000 nautiques d’un porte-avions pour menacer une flotte adverse, avec un risque mesuré ».
Après avoir comparé l’affrontement entre des frégates avec un « combat d’escrime » [car « c’est le plus agile, le plus rapide et le mieux défendu qui l’emporte, mais il y a des coups à prendre », a-t-il dit], l’amiral Vandier a fait valoir que la « résistance de nos dispositifs repose […] sur la profondeur de notre action et sur la qualité de nos systèmes d’armes » et que les « forces navales sont des bulles de déni d’accès et d’interdiction de zone [A2/AD – Anti-Access/Area Denial] ».
Aussi, a-t-il souligné, un groupe aéronaval [GAN] français « peut ainsi avoir en stock plusieurs dizaines, voire centaines, de missiles antiaériens au sein de la force. La question n’est donc pas celle de l’épaisseur du blindage mais de la capacité à frapper et à neutraliser des missiles adverses ».
Reste qu’à la question de savoir s’il préfère plus de frégates [qui constituent l’épine dorsale d’une marine, avec les sous-marins] ou un second porte-avions, le CEMM Vandier a botté en touche.
« Le Livre blanc de 2013 a fixé le format de la marine pour 2030, qui reste la référence : 15 frégates – 8 FREMM [frégates multimissions], 2 frégates de défense antiaérienne et 5 FDI [frégates de défense et d’intervention, nldr] » pour avoir « la capacité d’opérer sur deux à trois théâtres simultanés et une mission-cadre. Savoir s’il est suffisant est une question qui n’est pas de mon ressort et à laquelle les travaux de la future LPM [Loi de programmation militaire] devront répondre. La question d’un éventuel deuxième porte-avions doit s’inscrire dans ce cadre pour un horizon post-2040 », a ainsi répondu l’amiral Vandier.
PartagezTweetezPartagezEnregistrer1Parmi les puissances navales qui comptent, il est à croire qu’il n’y a qu’en France où le concept de porte-avions donne matière à débat. Et ses opposants mettent généralement en avant son coût [la conception, la construction, l’entretien et la mise en oeuvre d’un tel navire est effectivement onéreux], sa vulnérabilité face aux nouvelles menaces, comme les missiles hypersoniques ou encore la possibilité de s’en passer, grâce à des bases aériennes projetées [ce qui, toutefois, n’est pas envisageable…].
Cependant, et hormis le cas particulier de la Russie, où l’aéronavale est délaissée au profit des forces sous-marines, le porte-avions a le vent en poupe. La Chine en comptera bientôt trois en service tandis que les États-Unis, selon le plan « Force Design 2045 », envisagent de doter l’US Navy de douze navires de ce type contre dix actuellement, et que l’Inde vient d’admettre au service l’INS Vikrant, lequel va désormais épauler l’INS Vikramaditya.
Si les intentions de la Corée du Sud en la matière demande à être confirmées, le Japon a franchi le pas en convertissant ses deux « destroyer porte-hélicoptères » de la classe Izumo en porte-aéronefs, ce qui lui permet de récupérer ainsi une capacité perdue depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Et même s’il a des difficultés à garnir leur pont d’envol, le Royaume-Uni en compte deux alors que, en Italie, l’ITS Cavour a été rejoint par l’ITS Trieste [de 38’000 tonnes], ce dernier remplaçant l’ITS Guiseppe Garibaldi [de 13’850 tonnes]. Enfin, la Turquie envisage aussi de se doter d’une telle capacité [mais ses projets ont été contrariés par son expulsion du programme F-35, ndlr].
Aussi, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet, l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], a remis les pendules à l’heure.
« Les porte-avions suscitent beaucoup de fantasmes. Ceux qui pensent que c’est de l’argent gaspillé devraient commencer par convaincre ceux qui en construisent actuellement, notamment les Chinois et les Turcs, de s’en passer! En Europe, les Britanniques et les Italiens en ont chacun deux. En Asie, les Coréens en construisent un, les Japonais transforment leur porte-hélicoptères amphibies en porte-F35, et les Indiens viennent de faire les essais à la mer de leur deuxième porte-avions », a-t-il commencé par rappeler.
D’ordinaire, pour démontrer l’utilité du porte-avions, on avance l’argument selon lequel un tel navire représente plusieurs dizaines de tonnes de « diplomatie » [en clair, qu’il est un instrument de « politique de puissance »]. Ou bien encore, en particulier dans le cas français, qu’il favorise les coopérations opérationnelles en Europe. Mais l’amiral Vandier n’est pas allé sur ces terrains-là.
« Pourquoi les porte-avions ? Simplement parce que, dans ce retour du combat naval, comme c’est le cas à terre, on ne gagne pas une bataille sans supériorité aérienne. Dans les années 1990-2000, les porte-avions étaient des outils de projection de puissance vers la terre, dans des espaces peu militarisés, comme l’Afghanistan, le Mali ou l’Irak. Aujourd’hui, on se retrouve face à une densité de missiles et à une puissance de feu considérables, et pour pouvoir envisager de remporter un combat naval, il faut avoir la supériorité aérienne. Dans l’océan Indien, entre Djibouti et Bombay, celle-ci n’est possible qu’avec les porte-avions – tout le monde l’a compris », a en effet développé le CEMM.
Et d’insister : « La supériorité aérienne est essentielle car il est toujours plus facile de risquer un avion qu’un croiseur. Elle est effective lorsque l’on est capable d’envoyer un Rafale à 1000 nautiques d’un porte-avions pour menacer une flotte adverse, avec un risque mesuré ».
Après avoir comparé l’affrontement entre des frégates avec un « combat d’escrime » [car « c’est le plus agile, le plus rapide et le mieux défendu qui l’emporte, mais il y a des coups à prendre », a-t-il dit], l’amiral Vandier a fait valoir que la « résistance de nos dispositifs repose […] sur la profondeur de notre action et sur la qualité de nos systèmes d’armes » et que les « forces navales sont des bulles de déni d’accès et d’interdiction de zone [A2/AD – Anti-Access/Area Denial] ».
Aussi, a-t-il souligné, un groupe aéronaval [GAN] français « peut ainsi avoir en stock plusieurs dizaines, voire centaines, de missiles antiaériens au sein de la force. La question n’est donc pas celle de l’épaisseur du blindage mais de la capacité à frapper et à neutraliser des missiles adverses ».
Reste qu’à la question de savoir s’il préfère plus de frégates [qui constituent l’épine dorsale d’une marine, avec les sous-marins] ou un second porte-avions, le CEMM Vandier a botté en touche.
« Le Livre blanc de 2013 a fixé le format de la marine pour 2030, qui reste la référence : 15 frégates – 8 FREMM [frégates multimissions], 2 frégates de défense antiaérienne et 5 FDI [frégates de défense et d’intervention, nldr] » pour avoir « la capacité d’opérer sur deux à trois théâtres simultanés et une mission-cadre. Savoir s’il est suffisant est une question qui n’est pas de mon ressort et à laquelle les travaux de la future LPM [Loi de programmation militaire] devront répondre. La question d’un éventuel deuxième porte-avions doit s’inscrire dans ce cadre pour un horizon post-2040 », a ainsi répondu l’amiral Vandier.
PartagezTweetezPartagezEnregistrer1PartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrer1Enregistrer1Parmi les puissances navales qui comptent, il est à croire qu’il n’y a qu’en France où le concept de porte-avions donne matière à débat. Et ses opposants mettent généralement en avant son coût [la conception, la construction, l’entretien et la mise en oeuvre d’un tel navire est effectivement onéreux], sa vulnérabilité face aux nouvelles menaces, comme les missiles hypersoniques ou encore la possibilité de s’en passer, grâce à des bases aériennes projetées [ce qui, toutefois, n’est pas envisageable…].
Cependant, et hormis le cas particulier de la Russie, où l’aéronavale est délaissée au profit des forces sous-marines, le porte-avions a le vent en poupe. La Chine en comptera bientôt trois en service tandis que les États-Unis, selon le plan « Force Design 2045 », envisagent de doter l’US Navy de douze navires de ce type contre dix actuellement, et que l’Inde vient d’admettre au service l’INS Vikrant, lequel va désormais épauler l’INS Vikramaditya.
Si les intentions de la Corée du Sud en la matière demande à être confirmées, le Japon a franchi le pas en convertissant ses deux « destroyer porte-hélicoptères » de la classe Izumo en porte-aéronefs, ce qui lui permet de récupérer ainsi une capacité perdue depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Et même s’il a des difficultés à garnir leur pont d’envol, le Royaume-Uni en compte deux alors que, en Italie, l’ITS Cavour a été rejoint par l’ITS Trieste [de 38’000 tonnes], ce dernier remplaçant l’ITS Guiseppe Garibaldi [de 13’850 tonnes]. Enfin, la Turquie envisage aussi de se doter d’une telle capacité [mais ses projets ont été contrariés par son expulsion du programme F-35, ndlr].
Aussi, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet, l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], a remis les pendules à l’heure.
« Les porte-avions suscitent beaucoup de fantasmes. Ceux qui pensent que c’est de l’argent gaspillé devraient commencer par convaincre ceux qui en construisent actuellement, notamment les Chinois et les Turcs, de s’en passer! En Europe, les Britanniques et les Italiens en ont chacun deux. En Asie, les Coréens en construisent un, les Japonais transforment leur porte-hélicoptères amphibies en porte-F35, et les Indiens viennent de faire les essais à la mer de leur deuxième porte-avions », a-t-il commencé par rappeler.
D’ordinaire, pour démontrer l’utilité du porte-avions, on avance l’argument selon lequel un tel navire représente plusieurs dizaines de tonnes de « diplomatie » [en clair, qu’il est un instrument de « politique de puissance »]. Ou bien encore, en particulier dans le cas français, qu’il favorise les coopérations opérationnelles en Europe. Mais l’amiral Vandier n’est pas allé sur ces terrains-là.
« Pourquoi les porte-avions ? Simplement parce que, dans ce retour du combat naval, comme c’est le cas à terre, on ne gagne pas une bataille sans supériorité aérienne. Dans les années 1990-2000, les porte-avions étaient des outils de projection de puissance vers la terre, dans des espaces peu militarisés, comme l’Afghanistan, le Mali ou l’Irak. Aujourd’hui, on se retrouve face à une densité de missiles et à une puissance de feu considérables, et pour pouvoir envisager de remporter un combat naval, il faut avoir la supériorité aérienne. Dans l’océan Indien, entre Djibouti et Bombay, celle-ci n’est possible qu’avec les porte-avions – tout le monde l’a compris », a en effet développé le CEMM.
Et d’insister : « La supériorité aérienne est essentielle car il est toujours plus facile de risquer un avion qu’un croiseur. Elle est effective lorsque l’on est capable d’envoyer un Rafale à 1000 nautiques d’un porte-avions pour menacer une flotte adverse, avec un risque mesuré ».
Après avoir comparé l’affrontement entre des frégates avec un « combat d’escrime » [car « c’est le plus agile, le plus rapide et le mieux défendu qui l’emporte, mais il y a des coups à prendre », a-t-il dit], l’amiral Vandier a fait valoir que la « résistance de nos dispositifs repose […] sur la profondeur de notre action et sur la qualité de nos systèmes d’armes » et que les « forces navales sont des bulles de déni d’accès et d’interdiction de zone [A2/AD – Anti-Access/Area Denial] ».
Aussi, a-t-il souligné, un groupe aéronaval [GAN] français « peut ainsi avoir en stock plusieurs dizaines, voire centaines, de missiles antiaériens au sein de la force. La question n’est donc pas celle de l’épaisseur du blindage mais de la capacité à frapper et à neutraliser des missiles adverses ».
Reste qu’à la question de savoir s’il préfère plus de frégates [qui constituent l’épine dorsale d’une marine, avec les sous-marins] ou un second porte-avions, le CEMM Vandier a botté en touche.
« Le Livre blanc de 2013 a fixé le format de la marine pour 2030, qui reste la référence : 15 frégates – 8 FREMM [frégates multimissions], 2 frégates de défense antiaérienne et 5 FDI [frégates de défense et d’intervention, nldr] » pour avoir « la capacité d’opérer sur deux à trois théâtres simultanés et une mission-cadre. Savoir s’il est suffisant est une question qui n’est pas de mon ressort et à laquelle les travaux de la future LPM [Loi de programmation militaire] devront répondre. La question d’un éventuel deuxième porte-avions doit s’inscrire dans ce cadre pour un horizon post-2040 », a ainsi répondu l’amiral Vandier.
France24 - Monde
À 17 ans, David Popovici est déjà le nouveau phénomène de la natation mondiale
Publié le : 16/08/2022 - 14:44
Romain HOUEIX
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Champion du 100 m nage libre puis du 200 m, David Popovici, 17 ans, éclabousse les championnats d'Europe de natation de son talent. De quoi prédire une carrière hors norme au prodige roumain.
Où s'arrêtera David Popovici ? La question se pose alors que le prodige roumain de 17 ans est en démonstration aux championnats d'Europe de natation à Rome. Lundi 15 août, il est devenu champion d'Europe du 200 m nage libre (1'42''97) mais également le troisième meilleur performeur de tous les temps sur cette distance.
Dans l'histoire de la natation, ils ne sont que deux à être allés plus vite que lui sur deux hectomètres : Paul Biedermann, qui a établi le record en 2009 (1'42''00) à une époque où les combinaisons étaient autorisées, et la légende américaine Michael Phelps, pour un petit centième (1'42''96).
🏊♂️ 200M NAGE LIBRE - TOP 7 DE TOUS LES TEMPS : 1. Paul Bidermann 🇩🇪 1:42.00 WR 2. Michael Phelps 🇺🇸 1:42.96 3. David Popovici 🇷🇴 1:42.97 ('22) 4. Yannick Agnel 🇫🇷 1:43.145. Danila Izotov 🇷🇺 1:43.90 6. Ian Thorpe 🇦🇺 1:44.06 7. Thomas Dean 🇬🇧 1:44.22 https://t.co/3CtaIERCo9
August 15, 2022Interrogé en début de semaine sur la possibilité de s'approcher du record du monde du nageur allemand, établi dans cette même piscine du Foro Italico, Popovici, philosophe, avait répondu : "Paul est humain, il était humain quand il a battu le record, et nous sommes tous humains. Je pense que c'est aussi simple que ça."
Il avait commencé son week-end tout aussi "simplement" : un titre sur 100 m et surtout un record du monde sur la distance. Popovici a ainsi amélioré de cinq centièmes la marque du Brésilien César Cielo, qui datait de 2009, en nageant l'aller-retour en 46"86. Une marque qui avait été établie avec l'aide d'une combinaison, qui plus est.
Un ancien fainéant devenu ascète
David Popovici est né en Roumanie en 2004, l'année où Michael Phelps faisait ses débuts olympiques en Grèce. Ses parents le lancent dans la natation sur les conseils d'un médecin, avant tout pour corriger des problèmes de scoliose.
Son talent apparaît rapidement comme une évidence. Il intègre alors le club d'Adrian Radulescu, qu'il appelle encore aujourd'hui "M. Adri". Un entraîneur avec lequel il développe une relation fusionnelle.
Le coach assure que son poulain a les jambes – et les bras – ainsi que la tête pour s'imposer. Il raconte cette anecdote : "On était en stage, il devait avoir dix ans, on a organisé une compétition avec des nageurs du même âge. Vingt-cinq mètres à nager et le dernier était éliminé. Deux garçons étaient meilleurs que lui, on a commencé le jeu. Chaque fois, David finissait avant-dernier. Devant, ils voulaient prouver qu'ils étaient bons et ils se sont fatigués. En finale, le dernier n'avait plus d'énergie et David a gagné. Donc à dix ans, il avait déjà l'intelligence et le talent."
"Il n'était pas facile à entraîner mais il avait quelque chose de spécial : l'esprit de compétition, en plus de l'intelligence et du talent. Quand il le voulait, il nageait incroyablement vite pour le peu d'entraînement qu'il s'infligeait", se souvient son entraîneur dans L'Équipe. "Un minimum d'effort pour un maximum d'impact. Ça a vraiment été un défi de réussir à activer cet esprit de compétition pour qu'il accepte de travailler."
Le dilettante d'hier s'est mué en compétiteur hors pair. "J'ai battu mon premier record national à dix ans. Ensuite, je suis devenu accro au sentiment que procure la plus haute marche du podium", a-t-il raconté dans une interview à la Fédération internationale.
La vie d'un nageur de haut niveau ressemble à un sacerdoce. Il faut être dans la piscine dès potron-minet, travailler jusqu'à l'épuisement, ne jamais sortir le soir. Loin de la vie d'un adolescent normal. Plus d'un athlète s'y est brûlé, à l'image de Laure Manaudou ou de Ian Thorpe, qui ont tous les deux annoncé une première retraite sportive dès l'âge de 22 et 23 ans. David Popovici, lui, semble se complaire dans la vie de moine qui est la sienne, assurant que "M. Adri" lui a montré que la natation était un "plaisir".
Dans la lumière à Tokyo, consacré à Budapest
C'est déjà à Rome, lors des championnats d'Europe juniors en 2021, qu'il envoie un premier message à la planète natation. Il pulvérise le record du monde junior sur 100 m avec un 47"30. C'est au passage la meilleure performance mondiale de l'année, un centième devant les 47"31 de Kliment Kolesnikov.
Popovici confirme quelques semaines plus tard. Plus jeune membre de la délégation roumaine aux JO de Tokyo, il manque de peu une première médaille olympique : deux centièmes le séparent du bronze en finale du 200 m nage libre. Tout le monde aura désormais un œil sur le prodige, qui n'a même pas terminé sa croissance.
>> À lire aussi : Natation : Caeleb Dressel et Emma McKeon, roi et reine des bassins olympiques
Celle-ci est bien terminée lorsqu'il se présente aux championnats du monde de Budapest. Avec ses bras interminables, ses 2,05 m d'envergure et son mètre 90 pour 80 kg, David Popovici impressionne. Il réussit le doublé 100 m / 200 m, une performance jusque-là seulement réalisée par l'Américain Jim Montgomery en 1973. Certes, Caeleb Dressel, le nageur le plus dominant du moment, était absent, mais l'exploit est remarquable. Dans la foulée, il confirme sa domination chez lui, à Bucarest, aux championnats d'Europe juniors, avec trois titres (50 m / 100 m / 200 m nage libre).
Impressionnées par ses performances olympiques, plusieurs universités américaines lui proposent alors de venir s'entraîner chez elles. Mais contrairement à un autre prodige, le Français Léon Marchand parti s'entraîner en Arizona, lui préfère rester en Roumanie aux côtés de son entraîneur de toujours, Adrian Radulescu.
Un brin insolent, David Popovici assure que son fol été n'est pas terminé. Dès mercredi, il s'alignera pour les séries du 400 m, une distance qu'il pratique moins. Puis il s'envolera pour Lima au Pérou afin de disputer les championnats du monde juniors, où on voit mal qui pourrait contester sa domination.
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Le climat comme gisement d’économies
Tout va très bien, madame la marquise / […] Pourtant il faut, il faut que l’on vous dise, que le présent de la situation financière de la France est désastreux et que son futur est pire. La France est à la fois le pays d’Europe où le poids des impôts (relativement au PIB) est le plus élevé et en même temps l’un de ceux où la qualité des services publics (enseignement, santé, sécurité, justice, etc. ) est la plus mauvaise. Cerise sur le gâteau, la France réalise cet exploit en s’endettant de plus en plus. Le contexte des années à venir est particulièrement inquiétant : inflation hors de contrôle, menaces militaires, taux des emprunts en hausse, instabilités politiques. Nous sommes dos au mur, désarmés devant ces probables aggravations de la conjoncture.
« Tout va très bien, tout va très bien. » Le gouvernement prévoit d’accroître les dépenses dans à peu près tous les secteurs et jure qu’il le fera sans augmenter les impôts – ni la dette. Les nombreux députés de la majorité le croient (ou font semblant de le croire). Leur première loi est une loi de dépenses nouvelles. L’opposition est encore plus irresponsable, ce qui n’est pas peu dire, puisqu’elle trouve ces dépenses insuffisantes.
Passant en revue tous les secteurs, on arrive à la conclusion que celui où les coupes seraient le moins dommageables pour les Français est le secteur de l’environnement
Compte tenu de la situation, la concurrence ne devrait pourtant pas porter sur des projets de dépenses nouvelles, mais sur des propositions de suppression de dépenses ou/et d’augmentation d’impôts. Moins facile, moins électoral, mais indispensable. Passant en revue tous les secteurs, on arrive à la conclusion que celui où les coupes seraient le moins dommageables pour les Français est le secteur de l’environnement, pour deux raisons.
La première est que tous les autres secteurs sont vraiment en situation d’urgence. Il y a une urgence scolaire, lorsque le niveau des élèves en mathématiques est pratiquement le plus bas des 30 pays du monde où il est mesuré et lorsqu’on ne trouve plus de candidats au métier d’enseignant. Il y a une urgence sanitaire, lorsque médecins et soignants fuient les conditions de travail et les salaires de l’hôpital et que les déserts médicaux se multiplient. Il y a urgence militaire lorsque l’on voit que la France (la nation la moins mal équipée d’Europe) serait, dans l’hypothèse d’une guerre de grande intensité, à court de munitions au bout de quelques semaines. Il y a urgence sécuritaire lorsque notre police n’a pas assez d’hommes (et de femmes) pour endiguer une criminalité croissante. Il y a urgence judiciaire lorsque les tribunaux relâchent des délinquants faute de greffiers et mettent des années pour juger des plaintes civiles simples. Bien entendu, remettre ces services publics d’aplomb est une affaire de gestion autant que d’argent, mais les nécessaires réorganisations ne se feront pas sans argent.
La deuxième raison de chercher des économies du côté du climat est qu’il n’y a pas vraiment d’ urgence environnementale. Lire : climatique, puisque le souci du climat a évincé celui de l’environnement, notamment en France, où il n’y a plus un ministre de l’Environnement depuis longtemps, mais plusieurs ministres de la Transition écologique. La lutte contre le “dérèglement climatique” (comme s’il y avait un règlement climatique) est devenue une religion avec ses pontifes, ses dogmes, ses catéchismes, ses conciles, ses zélotes, ses interdictions, ses prescriptions, ses proscriptions, ses taxes, ses subventions – et ses profiteurs. Sa puissance est formidable. Il faut pourtant envisager de tailler dans le fouillis complexe des mesures prises au nom de la “lutte pour le climat”. Il y a gros à gagner. Et pas grand-chose à perdre.
La voiture électrique supprimera les 30 ou 40 milliards annuels de taxes sur les carburants et exigera des milliards de subventions
Gros à gagner : toutes les mesures prises au nom de la lutte contre le climat coûtent cher aux finances publiques et/ou à l’économie. “C’est bon pour le climat” est comme un talisman qui annihile toute réflexion et justifie n’importe quoi. Prenez l’exemple de la voiture électrique. À terme, elle supprimera évidemment les 30 ou 40 milliards annuels de taxes sur les carburants et exigera des milliards de subventions. Ce double coup porté aux finances publiques ne gêne personne.
Pas grand-chose à perdre : il ne s’agit pas de nier la réalité d’un réchauffement du globe ; + 1,1 °C en cent cinquante ans, la différence entre les températures de Paris et d’Orléans. Mais de montrer que les dommages qui nous menacent si ce réchauffement continue ne sont nullement urgents – même si beaucoup de gens gagnent leur vie à psalmodier le contraire.
Les collapsologues se sont souvent et beaucoup trompés. En 1968, Paul Ehrlich prédisait que « des centaines de millions » de personnes allaient mourir de faim : grossière erreur, évidemment.
Les prévisions des prophètes de la nouvelle religion ont généralement pour horizon l’année 2100, à la rigueur 2050, ce qui protège assez bien leurs auteurs de la contradiction du réel. Certaines prévisions pourtant se rapportaient aux années 2010-2020 : la plupart d’entre elles apparaissent maintenant comme des bobards, des fausses nouvelles. Les collapsologues se sont souvent et beaucoup trompés. En 1968, Paul Ehrlich prédisait que « des centaines de millions » de personnes allaient mourir de faim : grossière erreur, évidemment. En 1972, le célèbre rapport Meadows annonçait pour la fin du siècle l’épuisement de la plupart des gisements de minéraux : inexact, bien sûr. Dès les années 1980, Greenpeace et WWF annonçaient la disparition immédiate des ours polaires : ces derniers n’ont jamais été aussi nombreux. En 2007, Al Gore et le Giec obtenaient un prix Nobel (pas de physique, de la paix – comme Arafat) en annonçant que la glace de l’océan Arctique allait bientôt fondre, avant 2014, ouvrant de nouvelles routes maritimes : on les attend toujours. En 2000, David Viner, un célèbre climatologue britannique, affirmait : « Dans quelques années, les chutes de neige hivernales seront devenues un évènement très rare et excitant […] les enfants ne sauront tout simplement plus ce qu ‘est la neige » ; en réalité, Boston a reçu davantage de neige durant l’hiver 2014-2015 que durant aucun autre hiver depuis 1872. On nous promettait des réfugiés climatiques par millions : on n’en a encore vu aucun (mais on a vu Maduro, les talibans et Poutine jeter chacun 5 millions de personnes sur les routes de l’exil). On peut multiplier à l’infini les prophéties de ce type qui ne se sont jamais avérées. Cela ne veut pas dire qu’elles ne se réaliseront jamais, mais affecte sérieusement la crédibilité des eschatologues à la mode et suggère que l’apocalypse climatique n’est pas pour maintenant. Il n’y a pas d’urgence climatique.
Le président des États-Unis se rend en Arabie saoudite demander à genoux à ce pays de bien vouloir augmenter sa production de pétrole (et essuie un refus moqueur)
Beaucoup de pays, du reste, commencent à le comprendre. Le président des États-Unis se rend en Arabie saoudite demander à genoux à ce pays de bien vouloir augmenter sa production de pétrole (et essuie un refus moqueur). Comme l’écrit le Daily Telegraph dans une formule imagée que l’on n’ose pas traduire ici : « The entire German political establishment has been caught with its environmental trousers down » et l’Allemagne rouvre des centrales à charbon à tour de bras. C’est largement la prétention de Boris John-son à atteindre le “zéro carbone” au Royaume-Uni en 2030 à un coût exorbitant pour les Britanniques qui l’a forcé à démissionner. Serons-nous les derniers à jouer à sauver la planète quoi qu’il nous en coûte ?
Dans la situation financière et économique actuelle de la France, le champ du climat apparaît comme celui où il est le moins dommageable de faire les économies indispensables. Le président de la SNCF (une entreprise grandiosement réformée il y a cinq ans et toujours subventionnée à hauteur de 13 milliards d’euros par an, bien plus que le budget annuel de la Justice) demande tout d’un coup au nom de la lutte pour le climat la bagatelle de 100 milliards d’euros. À toutes les demandes de ce type, et elles sont nombreuses, la réponse ne doit pas être le chéquier, mais les ciseaux.
* Rémy Prud’homme est docteur en sciences économiques, professeur émérite à l’université Paris-XII. Il a été directeur adjoint de la direction de l’environnement de l’OCDE et a publié notamment le premier manuel d’économie de l’environnement en français (“le Ménagement de la nature”) dès 1980.
France24 - World
In pictures: A year of Taliban rule in Afghanistan
Issued on: 14/08/2022 - 11:05
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The Taliban swept into Kabul on August 15, 2021, in a lightning offensive following the withdrawal of NATO and US forces from Afghanistan that May. FRANCE 24 looks back on a year of Taliban rule, a period marked by a decline in human rights, particularly for women; an economic crisis; and the killing of al Qaeda leader Ayman al-Zawahiri by a US drone in the heart of the Afghan capital.
Известия (RUS)
Dodge выпустит последние бензиновые Challenger и Charger
Dodge намерена извлечь максимальную прибыль из моделей Challenger и Charger, оснащенных бензиновыми моторами. Об этом автомобилестроительная компания сообщила агентству Reuters 15 августа.
Пошлины пополам: в России может появиться льготная растаможка машин
Кто и сколько раз сможет ввезти автомобили по упрощенной схеме
Компания Dodge, которая входит в концерн Stellantis, намерена громко попрощаться со своими самыми известными моделями маслкаров, которые оснащены двигателями внутреннего сгорания.
Глава бренда Тим Кунискис сообщил агентству, что Dodge предложит семь малосерийных версий Charger и Challenger. В машинах будут только бензиновые шести- и восьмицилиндровые моторы, что является возвратом к детройтским маслкарам фирмы образца 1960–1970-х годов.
Руководители Dodge намерены сделать ставку на то, что многие покупатели захотят приобрести не один автомобиль, а все сразу.
«Чего я не хочу, так это того, чтобы какой-то клиент, который хочет один автомобиль, заказал десять», — заявил Тим Кунискис.
В концерне Stellantis заявили, что в 2024 году намерены потратить $2,8 млрд на переоснащение завода Brampton, который произведет последние бензиновые Charger и Challenger в 2023 году. Дальше будут только электромобили.
12 июля в Dodge сообщили, что в августе 2022 года в рамках традиционной «Недели скорости» в Детройте планируют показать концепт маслкара на электротяге. Возможно, он пойдет в серию в 2024 году.
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« Les temps qui sont devant nous vont être durs », prévient le chef d’état-major de la Marine nationale
par Laurent Lagneau · 11 août 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrer« Les larmes de nos souverains ont souvent le goût salé de la mer qu’ils ont ignorée »… Cette formule, prêtée au cardinal de Richelieu, est plus que jamais d’actualité au regard de la dépendance de l’Europe par rapport aux flux maritimes, laquelle va encore s’accentuer avec la nécessité de compenser les effets des sanctions contre la Russie dans le domaine de l’énergie] et au réarmement naval massif auquel on assiste depuis maintenant plusieurs années. Et c’est sans oublier la remise en cause du droit maritime international, les différents territoriaux et les questions environnementales.
Pourtant, et alors que certaines de ces tendances sont désormais ancienne [on parle de la montée en puissance de la marine chinoise, pour ne citer qu’elle, depuis une quinzaine d’années], la France, qui possède le second domaine maritime mondial, a réduit de moitié le format de la Marine nationale depuis la fin de la Guerre Froide.
Cela s’est notamment traduit, et sous couvert d’économies budgétaires pourtant loin d’être évidentes, par une diminution de la commande de frégates multimissions [passée de 17 à 11 en 2008, puis de 11 à 8 par la suite] ainsi par le report de certains programmes, au risque de créer des ruptures temporaires de capacité [RTC] susceptibles de devenir définitives. Et les chefs d’état-major qui se sont succédé à sa tête ont tous peu ou prou dénoncé le format insuffisant de la Marine au regard de ses contrats opérationnels.
Cela étant, dans la cadre de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, une remontée en puissance a été amorcée, avec l’admission au service du premier des six sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] de type Suffren et le lancement de programmes importants, comme les Patrouilleurs outre-Mer [POM], les Bâtiments ravailleurs de force [BRF], les Patrouilleurs océaniques [PO], les Frégates de défense et d’intervention [cinq exemplaires prévus] ou encore comme les études relatives au sous-marin nucléaire lanceur d’engins [SNLE] de 3e génération et au Porte-avions de nouvelle génération [PANG].
Seulement, et comme l’a justement souligné l’amiral Pierre Vandier, le chef de la Marine nationale [CEMM], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet, les décisions prises maintenant ne pourront produire leurs effets que bien plus tard. « Il faut vingt ans pour former un commandant de sous-marin et autant de temps pour construire son bateau. C’est la génération de nos parents qui a dessiné et construit le [porte-avions] Charles de Gaulle. C’est à la nôtre qu’il revient de construire les outils militaires qui défendront la génération de nos enfants et petits-enfants dans les quarante prochaines années ».
En attendant, la « Royale » s’attend à connaître de « très fortes réductions temporaires de capacités »… Et « sous les segments sont concernés », a prévenu l’amiral Vandier.
« On va descendre à quatre SNA pour les deux prochaines années, compte tenu du rythme de réparation des cinq sous-marins que nous détenons et des livraisons des suivants. S’agissant des patrouilleurs, la cible va descendre à 50 % de ce qui est prévu pour 2030. Pour les patrouilleurs outre-mer, on remontera à 100 % en 2025. Par ailleurs, nous n’aurons que deux bâtiments ravitailleurs de force d’ici à 2029, au lieu de quatre », a en effet détaillé le CEMM, qui a évoqué des « choix cornéliens qu’il conviendra de trancher cet automne ».
Pour l’amiral Vandier, le « principal frein à l’extention du format de la marine est budgétaire, pas industriel » et « compte-tenu des contraintes financières, le principal levier d’accélération est l’innovation et la valorisation des plateformes ». Or, a-t-il aussi souligné, « c’est ce qu’on a en stock au soir de la guerre qui permet de la gagner ».
Et, visiblement, le CEMM estime qu’un conflit est quasiment inéluctable. « Comment gagner le match qui s’annonce? », a-t-il en effet demandé aux députés, alors que le temps et les moyens de la Marine sont comptés? En premier lieu, a-t-il poursuivi, il « faut maintenir le cap et tenir la ligne », c’est à dire les « choix structurants » qui ont été faits ces cinq dernières années. Cependant, il « reste des capacités que nous devons impérativement lancer pour garantir la cohérence de nos contrats opérationnel », a-t-il dit.
Ensuite, l’amiral Vandier a estimé nécessaire, au vu de l’état de la menace, « d’épaissir là où il est intelligent et possible de le faire » [avec une priorité donnée aux stocks de munitions] et « d’accélérer » en matière d’innovation.
« Nos plateformes doivent évoluer au rythme de la technologie, et pas seulement tous les vingt ans, comme c’est le cas actuellement, avec des rénovations à mi vie. Pour la Marine, l’économie de guerre, c’est la capacité de l’industrie à booster la performance des systèmes d’armes actuels et à répondre à des besoins opérationnels nouveaux dans un temps court : les drones, le traitement de masse des données, avec les jumeaux numériques embarqués, le maintien en condition opérationnelle [MCO] prédictif, les armes à énergie dirigée », a détaillé le CEMM.
En tout cas, la première exigence de l’amiral Vandier est que la Marine soit capable, à court terme, de « combattre avec les moyens » dont elle dispose et « d’en tirer les meilleurs bénéfices », ce qui passera aussi par le durcissement de la préparation opérationnelle des équipages et le développement de leur « force morale ». Mais cela ne résoud pas le problème de la « masse »…
Aussi, le second axe d’effort décrit par le CEMM consistera à « aller chercher, dans la coopération avec nos alliés, ce qui nous manque, pour parvenir à la masse critique », ce qui signifie qu’il faudra « continuer à développer l’interopérabilité de nos systèmes, d’autant que l’accélération technologique la rend plus complexe » et « préparer la capacité à combattre ensemble »… Car, a-t-il ajouté, « contre la marine chinoise, nous gagnerons si nous nous battons ensemble, en coalition ».
Quoi qu’il en soit, l’amiral Vandier s’attend à un avenir sombre. « Les temps qui sont devant nous vont être durs. Notre responsabilité vis-à-vis des génération futures est historique. Il est donc temps de se battre comme des diables ».
« Les temps qui sont devant nous vont être durs », prévient le chef d’état-major de la Marine nationale
par Laurent Lagneau · 11 août 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer« Les larmes de nos souverains ont souvent le goût salé de la mer qu’ils ont ignorée »… Cette formule, prêtée au cardinal de Richelieu, est plus que jamais d’actualité au regard de la dépendance de l’Europe par rapport aux flux maritimes, laquelle va encore s’accentuer avec la nécessité de compenser les effets des sanctions contre la Russie dans le domaine de l’énergie] et au réarmement naval massif auquel on assiste depuis maintenant plusieurs années. Et c’est sans oublier la remise en cause du droit maritime international, les différents territoriaux et les questions environnementales.
Pourtant, et alors que certaines de ces tendances sont désormais ancienne [on parle de la montée en puissance de la marine chinoise, pour ne citer qu’elle, depuis une quinzaine d’années], la France, qui possède le second domaine maritime mondial, a réduit de moitié le format de la Marine nationale depuis la fin de la Guerre Froide.
Cela s’est notamment traduit, et sous couvert d’économies budgétaires pourtant loin d’être évidentes, par une diminution de la commande de frégates multimissions [passée de 17 à 11 en 2008, puis de 11 à 8 par la suite] ainsi par le report de certains programmes, au risque de créer des ruptures temporaires de capacité [RTC] susceptibles de devenir définitives. Et les chefs d’état-major qui se sont succédé à sa tête ont tous peu ou prou dénoncé le format insuffisant de la Marine au regard de ses contrats opérationnels.
Cela étant, dans la cadre de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, une remontée en puissance a été amorcée, avec l’admission au service du premier des six sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] de type Suffren et le lancement de programmes importants, comme les Patrouilleurs outre-Mer [POM], les Bâtiments ravailleurs de force [BRF], les Patrouilleurs océaniques [PO], les Frégates de défense et d’intervention [cinq exemplaires prévus] ou encore comme les études relatives au sous-marin nucléaire lanceur d’engins [SNLE] de 3e génération et au Porte-avions de nouvelle génération [PANG].
Seulement, et comme l’a justement souligné l’amiral Pierre Vandier, le chef de la Marine nationale [CEMM], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet, les décisions prises maintenant ne pourront produire leurs effets que bien plus tard. « Il faut vingt ans pour former un commandant de sous-marin et autant de temps pour construire son bateau. C’est la génération de nos parents qui a dessiné et construit le [porte-avions] Charles de Gaulle. C’est à la nôtre qu’il revient de construire les outils militaires qui défendront la génération de nos enfants et petits-enfants dans les quarante prochaines années ».
En attendant, la « Royale » s’attend à connaître de « très fortes réductions temporaires de capacités »… Et « sous les segments sont concernés », a prévenu l’amiral Vandier.
« On va descendre à quatre SNA pour les deux prochaines années, compte tenu du rythme de réparation des cinq sous-marins que nous détenons et des livraisons des suivants. S’agissant des patrouilleurs, la cible va descendre à 50 % de ce qui est prévu pour 2030. Pour les patrouilleurs outre-mer, on remontera à 100 % en 2025. Par ailleurs, nous n’aurons que deux bâtiments ravitailleurs de force d’ici à 2029, au lieu de quatre », a en effet détaillé le CEMM, qui a évoqué des « choix cornéliens qu’il conviendra de trancher cet automne ».
Pour l’amiral Vandier, le « principal frein à l’extention du format de la marine est budgétaire, pas industriel » et « compte-tenu des contraintes financières, le principal levier d’accélération est l’innovation et la valorisation des plateformes ». Or, a-t-il aussi souligné, « c’est ce qu’on a en stock au soir de la guerre qui permet de la gagner ».
Et, visiblement, le CEMM estime qu’un conflit est quasiment inéluctable. « Comment gagner le match qui s’annonce? », a-t-il en effet demandé aux députés, alors que le temps et les moyens de la Marine sont comptés? En premier lieu, a-t-il poursuivi, il « faut maintenir le cap et tenir la ligne », c’est à dire les « choix structurants » qui ont été faits ces cinq dernières années. Cependant, il « reste des capacités que nous devons impérativement lancer pour garantir la cohérence de nos contrats opérationnel », a-t-il dit.
Ensuite, l’amiral Vandier a estimé nécessaire, au vu de l’état de la menace, « d’épaissir là où il est intelligent et possible de le faire » [avec une priorité donnée aux stocks de munitions] et « d’accélérer » en matière d’innovation.
« Nos plateformes doivent évoluer au rythme de la technologie, et pas seulement tous les vingt ans, comme c’est le cas actuellement, avec des rénovations à mi vie. Pour la Marine, l’économie de guerre, c’est la capacité de l’industrie à booster la performance des systèmes d’armes actuels et à répondre à des besoins opérationnels nouveaux dans un temps court : les drones, le traitement de masse des données, avec les jumeaux numériques embarqués, le maintien en condition opérationnelle [MCO] prédictif, les armes à énergie dirigée », a détaillé le CEMM.
En tout cas, la première exigence de l’amiral Vandier est que la Marine soit capable, à court terme, de « combattre avec les moyens » dont elle dispose et « d’en tirer les meilleurs bénéfices », ce qui passera aussi par le durcissement de la préparation opérationnelle des équipages et le développement de leur « force morale ». Mais cela ne résoud pas le problème de la « masse »…
Aussi, le second axe d’effort décrit par le CEMM consistera à « aller chercher, dans la coopération avec nos alliés, ce qui nous manque, pour parvenir à la masse critique », ce qui signifie qu’il faudra « continuer à développer l’interopérabilité de nos systèmes, d’autant que l’accélération technologique la rend plus complexe » et « préparer la capacité à combattre ensemble »… Car, a-t-il ajouté, « contre la marine chinoise, nous gagnerons si nous nous battons ensemble, en coalition ».
Quoi qu’il en soit, l’amiral Vandier s’attend à un avenir sombre. « Les temps qui sont devant nous vont être durs. Notre responsabilité vis-à-vis des génération futures est historique. Il est donc temps de se battre comme des diables ».
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Pourtant, et alors que certaines de ces tendances sont désormais ancienne [on parle de la montée en puissance de la marine chinoise, pour ne citer qu’elle, depuis une quinzaine d’années], la France, qui possède le second domaine maritime mondial, a réduit de moitié le format de la Marine nationale depuis la fin de la Guerre Froide.
Cela s’est notamment traduit, et sous couvert d’économies budgétaires pourtant loin d’être évidentes, par une diminution de la commande de frégates multimissions [passée de 17 à 11 en 2008, puis de 11 à 8 par la suite] ainsi par le report de certains programmes, au risque de créer des ruptures temporaires de capacité [RTC] susceptibles de devenir définitives. Et les chefs d’état-major qui se sont succédé à sa tête ont tous peu ou prou dénoncé le format insuffisant de la Marine au regard de ses contrats opérationnels.
Cela étant, dans la cadre de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, une remontée en puissance a été amorcée, avec l’admission au service du premier des six sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] de type Suffren et le lancement de programmes importants, comme les Patrouilleurs outre-Mer [POM], les Bâtiments ravailleurs de force [BRF], les Patrouilleurs océaniques [PO], les Frégates de défense et d’intervention [cinq exemplaires prévus] ou encore comme les études relatives au sous-marin nucléaire lanceur d’engins [SNLE] de 3e génération et au Porte-avions de nouvelle génération [PANG].
Seulement, et comme l’a justement souligné l’amiral Pierre Vandier, le chef de la Marine nationale [CEMM], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet, les décisions prises maintenant ne pourront produire leurs effets que bien plus tard. « Il faut vingt ans pour former un commandant de sous-marin et autant de temps pour construire son bateau. C’est la génération de nos parents qui a dessiné et construit le [porte-avions] Charles de Gaulle. C’est à la nôtre qu’il revient de construire les outils militaires qui défendront la génération de nos enfants et petits-enfants dans les quarante prochaines années ».
En attendant, la « Royale » s’attend à connaître de « très fortes réductions temporaires de capacités »… Et « sous les segments sont concernés », a prévenu l’amiral Vandier.
« On va descendre à quatre SNA pour les deux prochaines années, compte tenu du rythme de réparation des cinq sous-marins que nous détenons et des livraisons des suivants. S’agissant des patrouilleurs, la cible va descendre à 50 % de ce qui est prévu pour 2030. Pour les patrouilleurs outre-mer, on remontera à 100 % en 2025. Par ailleurs, nous n’aurons que deux bâtiments ravitailleurs de force d’ici à 2029, au lieu de quatre », a en effet détaillé le CEMM, qui a évoqué des « choix cornéliens qu’il conviendra de trancher cet automne ».
Pour l’amiral Vandier, le « principal frein à l’extention du format de la marine est budgétaire, pas industriel » et « compte-tenu des contraintes financières, le principal levier d’accélération est l’innovation et la valorisation des plateformes ». Or, a-t-il aussi souligné, « c’est ce qu’on a en stock au soir de la guerre qui permet de la gagner ».
Et, visiblement, le CEMM estime qu’un conflit est quasiment inéluctable. « Comment gagner le match qui s’annonce? », a-t-il en effet demandé aux députés, alors que le temps et les moyens de la Marine sont comptés? En premier lieu, a-t-il poursuivi, il « faut maintenir le cap et tenir la ligne », c’est à dire les « choix structurants » qui ont été faits ces cinq dernières années. Cependant, il « reste des capacités que nous devons impérativement lancer pour garantir la cohérence de nos contrats opérationnel », a-t-il dit.
Ensuite, l’amiral Vandier a estimé nécessaire, au vu de l’état de la menace, « d’épaissir là où il est intelligent et possible de le faire » [avec une priorité donnée aux stocks de munitions] et « d’accélérer » en matière d’innovation.
« Nos plateformes doivent évoluer au rythme de la technologie, et pas seulement tous les vingt ans, comme c’est le cas actuellement, avec des rénovations à mi vie. Pour la Marine, l’économie de guerre, c’est la capacité de l’industrie à booster la performance des systèmes d’armes actuels et à répondre à des besoins opérationnels nouveaux dans un temps court : les drones, le traitement de masse des données, avec les jumeaux numériques embarqués, le maintien en condition opérationnelle [MCO] prédictif, les armes à énergie dirigée », a détaillé le CEMM.
En tout cas, la première exigence de l’amiral Vandier est que la Marine soit capable, à court terme, de « combattre avec les moyens » dont elle dispose et « d’en tirer les meilleurs bénéfices », ce qui passera aussi par le durcissement de la préparation opérationnelle des équipages et le développement de leur « force morale ». Mais cela ne résoud pas le problème de la « masse »…
Aussi, le second axe d’effort décrit par le CEMM consistera à « aller chercher, dans la coopération avec nos alliés, ce qui nous manque, pour parvenir à la masse critique », ce qui signifie qu’il faudra « continuer à développer l’interopérabilité de nos systèmes, d’autant que l’accélération technologique la rend plus complexe » et « préparer la capacité à combattre ensemble »… Car, a-t-il ajouté, « contre la marine chinoise, nous gagnerons si nous nous battons ensemble, en coalition ».
Quoi qu’il en soit, l’amiral Vandier s’attend à un avenir sombre. « Les temps qui sont devant nous vont être durs. Notre responsabilité vis-à-vis des génération futures est historique. Il est donc temps de se battre comme des diables ».
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Pourtant, et alors que certaines de ces tendances sont désormais ancienne [on parle de la montée en puissance de la marine chinoise, pour ne citer qu’elle, depuis une quinzaine d’années], la France, qui possède le second domaine maritime mondial, a réduit de moitié le format de la Marine nationale depuis la fin de la Guerre Froide.
Cela s’est notamment traduit, et sous couvert d’économies budgétaires pourtant loin d’être évidentes, par une diminution de la commande de frégates multimissions [passée de 17 à 11 en 2008, puis de 11 à 8 par la suite] ainsi par le report de certains programmes, au risque de créer des ruptures temporaires de capacité [RTC] susceptibles de devenir définitives. Et les chefs d’état-major qui se sont succédé à sa tête ont tous peu ou prou dénoncé le format insuffisant de la Marine au regard de ses contrats opérationnels.
pourtant loin d’être évidentesCela étant, dans la cadre de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, une remontée en puissance a été amorcée, avec l’admission au service du premier des six sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] de type Suffren et le lancement de programmes importants, comme les Patrouilleurs outre-Mer [POM], les Bâtiments ravailleurs de force [BRF], les Patrouilleurs océaniques [PO], les Frégates de défense et d’intervention [cinq exemplaires prévus] ou encore comme les études relatives au sous-marin nucléaire lanceur d’engins [SNLE] de 3e génération et au Porte-avions de nouvelle génération [PANG].
Seulement, et comme l’a justement souligné l’amiral Pierre Vandier, le chef de la Marine nationale [CEMM], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet, les décisions prises maintenant ne pourront produire leurs effets que bien plus tard. « Il faut vingt ans pour former un commandant de sous-marin et autant de temps pour construire son bateau. C’est la génération de nos parents qui a dessiné et construit le [porte-avions] Charles de Gaulle. C’est à la nôtre qu’il revient de construire les outils militaires qui défendront la génération de nos enfants et petits-enfants dans les quarante prochaines années ».
En attendant, la « Royale » s’attend à connaître de « très fortes réductions temporaires de capacités »… Et « sous les segments sont concernés », a prévenu l’amiral Vandier.
« On va descendre à quatre SNA pour les deux prochaines années, compte tenu du rythme de réparation des cinq sous-marins que nous détenons et des livraisons des suivants. S’agissant des patrouilleurs, la cible va descendre à 50 % de ce qui est prévu pour 2030. Pour les patrouilleurs outre-mer, on remontera à 100 % en 2025. Par ailleurs, nous n’aurons que deux bâtiments ravitailleurs de force d’ici à 2029, au lieu de quatre », a en effet détaillé le CEMM, qui a évoqué des « choix cornéliens qu’il conviendra de trancher cet automne ».
Pour l’amiral Vandier, le « principal frein à l’extention du format de la marine est budgétaire, pas industriel » et « compte-tenu des contraintes financières, le principal levier d’accélération est l’innovation et la valorisation des plateformes ». Or, a-t-il aussi souligné, « c’est ce qu’on a en stock au soir de la guerre qui permet de la gagner ».
Et, visiblement, le CEMM estime qu’un conflit est quasiment inéluctable. « Comment gagner le match qui s’annonce? », a-t-il en effet demandé aux députés, alors que le temps et les moyens de la Marine sont comptés? En premier lieu, a-t-il poursuivi, il « faut maintenir le cap et tenir la ligne », c’est à dire les « choix structurants » qui ont été faits ces cinq dernières années. Cependant, il « reste des capacités que nous devons impérativement lancer pour garantir la cohérence de nos contrats opérationnel », a-t-il dit.
Ensuite, l’amiral Vandier a estimé nécessaire, au vu de l’état de la menace, « d’épaissir là où il est intelligent et possible de le faire » [avec une priorité donnée aux stocks de munitions] et « d’accélérer » en matière d’innovation.
« Nos plateformes doivent évoluer au rythme de la technologie, et pas seulement tous les vingt ans, comme c’est le cas actuellement, avec des rénovations à mi vie. Pour la Marine, l’économie de guerre, c’est la capacité de l’industrie à booster la performance des systèmes d’armes actuels et à répondre à des besoins opérationnels nouveaux dans un temps court : les drones, le traitement de masse des données, avec les jumeaux numériques embarqués, le maintien en condition opérationnelle [MCO] prédictif, les armes à énergie dirigée », a détaillé le CEMM.
En tout cas, la première exigence de l’amiral Vandier est que la Marine soit capable, à court terme, de « combattre avec les moyens » dont elle dispose et « d’en tirer les meilleurs bénéfices », ce qui passera aussi par le durcissement de la préparation opérationnelle des équipages et le développement de leur « force morale ». Mais cela ne résoud pas le problème de la « masse »…
Aussi, le second axe d’effort décrit par le CEMM consistera à « aller chercher, dans la coopération avec nos alliés, ce qui nous manque, pour parvenir à la masse critique », ce qui signifie qu’il faudra « continuer à développer l’interopérabilité de nos systèmes, d’autant que l’accélération technologique la rend plus complexe » et « préparer la capacité à combattre ensemble »… Car, a-t-il ajouté, « contre la marine chinoise, nous gagnerons si nous nous battons ensemble, en coalition ».
Quoi qu’il en soit, l’amiral Vandier s’attend à un avenir sombre. « Les temps qui sont devant nous vont être durs. Notre responsabilité vis-à-vis des génération futures est historique. Il est donc temps de se battre comme des diables ».
France24 - World
China stages new drills near Taiwan as US lawmakers visit
Issued on: 15/08/2022 - 10:37
NEWS WIRES
China's military said it carried out more exercises near Taiwan on Monday as a group of US lawmakers visited the Chinese-claimed island and met President Tsai Ing-wen, in what Beijing said was an infringement of its sovereignty.
The five US lawmakers, led by Senator Ed Markey, arrived in Taipei on an unannounced visit late on Sunday, the second high-level group to visit following that of US House of Representatives Speaker Nancy Pelosi in early August, which set off several days of Chinese war games.
The Chinese military unit responsible for the area adjacent to Taiwan, the People's Liberation Army's Eastern Theatre Command, said it had organised multi-service joint combat readiness patrols and combat drills in the sea and airspace around Taiwan on Monday.
The exercises were "a stern deterrent to the United States and Taiwan continuing to play political tricks and undermine peace and stability across the Taiwan Strait", it added.
China's Defence Ministry said in a separate statement that the lawmakers' trip infringed on China's sovereignty and territorial integrity and "fully exposes the true face of the United States as a spoiler and spoiler of peace and stability in the Taiwan Strait".
"The Chinese People's Liberation Army continues to train and prepare for war, resolutely defends national sovereignty and territorial integrity, and will resolutely crush any form of 'Taiwan independence' separatism and foreign interference."
Neither statement gave details of the drills.
Taiwan Premier Su Tseng-chang said they would not be deterred by China's response to such visits by foreign friends.
"We can't just do nothing because there is an evil neighbour next door, and not dare to let visitors or friends come," he told reporters.
Pelosi's visit infuriated China, which responded with test launches of ballistic missiles over Taipei for the first time, and ditching some lines of dialogue with Washington, including theatre military talks and on climate change.
The latest group of US lawmakers to visit Taiwan were due to meet Tsai on Monday morning. Her office has yet to comment on the meeting.
However, this trip was much more low key than Pelosi's, with Tsai's meeting with them not carried live on her social media pages, which is the general practice when high-level foreign guests come.
The United States has no formal diplomatic ties with Taiwan but is bound by law to provide the democratically governed island with the means to defend itself.
China has never ruled out using force to bring Taiwan under its control. Taiwan's government says the People's Republic of China has never ruled the island and so has no right to claim it, and that only its 23 million people can decide their future.
(Reuters)
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US congressional delegation arrives in Taiwan in second high-level visit in a month
Taiwan holds live-fire drills as China ends largest-ever military exercises
Pelosi praises Taiwan, says Asian trip wasn't to change regional status quo
Известия (RUS)
РКН предупредил россиян о рассылке поддельных писем от госорганов
Роскомнадзор (РКН) предупредил граждан страны и российские организации о том, что в связи с ростом количества рассылок с фальшивыми письмами якобы от государственных органов стоит быть более бдительными. Об этом 16 августа ведомство оповестило в своем официальном Telegram-канале.
Системная плата: зачем россиянам Patreon и Grammarly
Роскомнадзор ограничил доступ к двум популярным зарубежным сервисам
«Участились случаи рассылки электронных писем гражданам и организациям якобы от имени различных государственных организаций. Зачастую подобные сообщения содержат ссылки на сторонние ресурсы либо вредоносные файлы-вложения», — указано в пресс-релизе.
В РКН также дали несколько советов о том, как отличить настоящее письмо от государственных органов от фейка.
«Обращайте внимание на адрес отправителя. Официальные письма РКН всегда приходят только с почты @rkn.gov.ru. Роскомнадзор не занимается массовой рассылкой писем гражданам, организациям или органам власти. Письменные ответы Роскомнадзор направляет гражданам, обращавшимся в ведомство с запросом», — указано в публикации.
В ведомстве также попросили писать обо всех случаях писем с подозрительным содержанием.
Ранее, 6 июня, Роскомнадзор рассказал, как защититься от так называемых доппельгангеров — мошенников, выдающих себя за других и играющих на чувствах. Так, при поступлении сообщений от родственников и знакомых с просьбой срочно выслать денег россиянам рекомендовали проверять их на правдивость. Это связано с тем, что мошенники зачастую рассылают подобные сообщения через взломанный аккаунт или звонят и застают врасплох.
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Opex 360
Amiral Vandier : Les Russes « illuminent régulièrement » les navires français avec leurs radars de conduite de tir
par Laurent Lagneau · 11 août 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLors d’un discours prononcé à l’École navale en septembre 2020, l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], avait dit aux élèves officiers qu’ils allaient « probablement connaître le feu à la mer » et qu’ils devaient par conséquent « s’y préparer ».
« Mes mots transcrivent la réalité d’un environnement maritime qui s’est profondément transformé », sous l’effet, notamment, d’un « réarmement naval d’une ampleur sans précédent depuis cinquante ans », s’expliquera-t-il dans un entretien publié en mars par la revue Conflits. Et d’ajouter qu’il en avait pris conscience après l’incident ayant opposé la frégate légère furtive [FLF] Courbet avec des navires turcs en Méditerranée, en juin 2020.
Pour rappel, alors engagé dans la mission Sea Guardian, conduite par l’Otan, le Courbet avait été illuminé, à trois reprises, par le radar de conduite de tir d’une frégate turque, alors qu’il s’apprêtait à contrôler le cargo Cirkin, soupçonné de violer l’embargo sur les armes imposé par l’ONU à la Libye.
« Je vous laisse imaginer ce qui pourrait arriver entre des marines qui ne sont pas alliées. Un jour, nous serons mis au défi de notre propre volonté, et il faudra probablement être capable d’accepter un échange de coups, au moins intellectuellement dans un premier temps, pour faire valoir nos intérêts », avait ensuite commenté le CEMM, avant d’évoquer les intimidations de la marine chinoise à l’égard des navires français croisant en mer de Chine.
Jusqu’à présent, et hormis le survol de bâtiments de la Marine nationale par des chasseurs-bombardiers russes [dont certains ont pu être considérés « dangereux », voire « inamicaux »] , aucun incident comme celui ayant impliqué la frégate Courbet n’avait jusqu’alors été signalé entre les forces navales françaises et russes.
Dans un rapport sur les enjeux de défense en Méditerranée, remis en février dernier, les désormais anciens députés Jean-Jacques Ferrara et Philippe Michel-Kleisbauer avait souligné le « respect que les Russes [ont] pour notre marine et, d’une manière générale, pour la France ».
« Alors que le contact est rugueux avec les Américains et les Britanniques […], ils restent très professionnels vis-à-vis des marins français. Ce respect a des conséquences très pratiques. En septembre 2018, la frégate Auvergne a été accusée d’avoir abattu un avion russe. Grâce à ce respect, à cette confiance et aux canaux de discussion directs, la vérité a pu être rétablie et la France disculpée », expliqua Michel-Kleisbauer, lors de l’examen du rapport en commission.
Cela étant, le document insistait aussi sur les défis que posait [et pose encore] la présence militaire russe en Méditerranée aux forces françaises. « Le dispositif russe est de nature à restreindre fortement la liberté d’action de la France et de ses partenaires dans la zone. Tout d’abord, les déploiements de nos capacités en Méditerranée orientale sont désormais régulièrement sources d’interactions, d’intensité variable », avaient ainsi indiqué ses deux auteurs.
Seulement, et depuis le début de la guerre en Ukraine, la posture russe a évolué… C’est, en tout cas, ce qu’a expliqué l’amiral Vandier aux députés, lors d’une audition, le 27 juillet.
Au moment où les premiers soldats russes posaient le pied en Ukraine, le groupe aéronaval [GAN] du porte-avions Charles de Gaulle, alors engagé dans la mission « Clemenceau 22 », se trouvait en Méditerranée orientale.
« En quarante-huit heures, nous avons fait basculer la mission du GAN, qui était engagé en soutien de l’Irak, pour participer à la réassurance aérienne du flanc oriental de l’OTAN. Des patrouilles aériennes de combat sont parties du porte-avions pour voler au-dessus de la Roumanie, de la Croatie et de la Bosnie, où des tensions émergeaient, en appui de nos alliés, notamment un GAN américain. Pendant toute cette période, nous étions au contact permanent de la flotte russe », a ainsi rappelé l’amiral Vandier.
Est-ce à moment là qu’ont eu lieu les incidents dont il a fait état? Le CEMM ne l’a pas explicitement dit.
En tout cas, a-t-il expliqué, « la mer est un lieu où, chaque jour, les puissances adverses sont au contact les unes des autres. Elles peuvent se regarder les yeux dans les yeux, sans bruits de bottes, sans franchir aucune frontière, sans signaux faibles, sans indice précurseur ». Et, a-t-il continué, « en mer, les Russes sont régulièrement à moins de 2000 mètres de nos navires », avec « leurs systèmes d’armes actifs, comme ils nous le font régulièrement savoir en illuminant nos bâtiments avec leurs radars de conduite de tir ».
En clair, c’est comme si les frégates russes mettaient « en joue » les navires français… Ce qui est un acte évidemment considéré comme hostile. « Il faut avoir à l’esprit que, pour un navire de combat, la différence entre basse et haute intensité ne tient qu’aux ordres reçus », a précisé l’amiral Vandier.
« Dès qu’il quitte sa base, un navire de guerre est apte à toutes les missions pour lesquelles il est qualifié par son commandement organique. Les munitions sont à bord, le stock de combat est à bord, les marins sont entraînés et qualifiés : il n’y a plus qu’à donner un ordre, ce qui est une question de minutes et de transmissions », a-t-il conclu.
Cela étant, c’est dans ce contexte que la frégate multimissions [FREMM] Normandie a été engagée dans la mission Clemenceau 22 sans ses deux brouilleurs R-ECM, pourtant indispensables à sa protection, ces dispositifs ayant été démontés pour être installés à bord de la frégate multimissions à capacité de défense aérienne renforcée [FREDA] Lorraine pour ses essais en mer.
Photo : Marine nationale
Amiral Vandier : Les Russes « illuminent régulièrement » les navires français avec leurs radars de conduite de tir
par Laurent Lagneau · 11 août 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerLors d’un discours prononcé à l’École navale en septembre 2020, l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], avait dit aux élèves officiers qu’ils allaient « probablement connaître le feu à la mer » et qu’ils devaient par conséquent « s’y préparer ».
« Mes mots transcrivent la réalité d’un environnement maritime qui s’est profondément transformé », sous l’effet, notamment, d’un « réarmement naval d’une ampleur sans précédent depuis cinquante ans », s’expliquera-t-il dans un entretien publié en mars par la revue Conflits. Et d’ajouter qu’il en avait pris conscience après l’incident ayant opposé la frégate légère furtive [FLF] Courbet avec des navires turcs en Méditerranée, en juin 2020.
Pour rappel, alors engagé dans la mission Sea Guardian, conduite par l’Otan, le Courbet avait été illuminé, à trois reprises, par le radar de conduite de tir d’une frégate turque, alors qu’il s’apprêtait à contrôler le cargo Cirkin, soupçonné de violer l’embargo sur les armes imposé par l’ONU à la Libye.
« Je vous laisse imaginer ce qui pourrait arriver entre des marines qui ne sont pas alliées. Un jour, nous serons mis au défi de notre propre volonté, et il faudra probablement être capable d’accepter un échange de coups, au moins intellectuellement dans un premier temps, pour faire valoir nos intérêts », avait ensuite commenté le CEMM, avant d’évoquer les intimidations de la marine chinoise à l’égard des navires français croisant en mer de Chine.
Jusqu’à présent, et hormis le survol de bâtiments de la Marine nationale par des chasseurs-bombardiers russes [dont certains ont pu être considérés « dangereux », voire « inamicaux »] , aucun incident comme celui ayant impliqué la frégate Courbet n’avait jusqu’alors été signalé entre les forces navales françaises et russes.
Dans un rapport sur les enjeux de défense en Méditerranée, remis en février dernier, les désormais anciens députés Jean-Jacques Ferrara et Philippe Michel-Kleisbauer avait souligné le « respect que les Russes [ont] pour notre marine et, d’une manière générale, pour la France ».
« Alors que le contact est rugueux avec les Américains et les Britanniques […], ils restent très professionnels vis-à-vis des marins français. Ce respect a des conséquences très pratiques. En septembre 2018, la frégate Auvergne a été accusée d’avoir abattu un avion russe. Grâce à ce respect, à cette confiance et aux canaux de discussion directs, la vérité a pu être rétablie et la France disculpée », expliqua Michel-Kleisbauer, lors de l’examen du rapport en commission.
Cela étant, le document insistait aussi sur les défis que posait [et pose encore] la présence militaire russe en Méditerranée aux forces françaises. « Le dispositif russe est de nature à restreindre fortement la liberté d’action de la France et de ses partenaires dans la zone. Tout d’abord, les déploiements de nos capacités en Méditerranée orientale sont désormais régulièrement sources d’interactions, d’intensité variable », avaient ainsi indiqué ses deux auteurs.
Seulement, et depuis le début de la guerre en Ukraine, la posture russe a évolué… C’est, en tout cas, ce qu’a expliqué l’amiral Vandier aux députés, lors d’une audition, le 27 juillet.
Au moment où les premiers soldats russes posaient le pied en Ukraine, le groupe aéronaval [GAN] du porte-avions Charles de Gaulle, alors engagé dans la mission « Clemenceau 22 », se trouvait en Méditerranée orientale.
« En quarante-huit heures, nous avons fait basculer la mission du GAN, qui était engagé en soutien de l’Irak, pour participer à la réassurance aérienne du flanc oriental de l’OTAN. Des patrouilles aériennes de combat sont parties du porte-avions pour voler au-dessus de la Roumanie, de la Croatie et de la Bosnie, où des tensions émergeaient, en appui de nos alliés, notamment un GAN américain. Pendant toute cette période, nous étions au contact permanent de la flotte russe », a ainsi rappelé l’amiral Vandier.
Est-ce à moment là qu’ont eu lieu les incidents dont il a fait état? Le CEMM ne l’a pas explicitement dit.
En tout cas, a-t-il expliqué, « la mer est un lieu où, chaque jour, les puissances adverses sont au contact les unes des autres. Elles peuvent se regarder les yeux dans les yeux, sans bruits de bottes, sans franchir aucune frontière, sans signaux faibles, sans indice précurseur ». Et, a-t-il continué, « en mer, les Russes sont régulièrement à moins de 2000 mètres de nos navires », avec « leurs systèmes d’armes actifs, comme ils nous le font régulièrement savoir en illuminant nos bâtiments avec leurs radars de conduite de tir ».
En clair, c’est comme si les frégates russes mettaient « en joue » les navires français… Ce qui est un acte évidemment considéré comme hostile. « Il faut avoir à l’esprit que, pour un navire de combat, la différence entre basse et haute intensité ne tient qu’aux ordres reçus », a précisé l’amiral Vandier.
« Dès qu’il quitte sa base, un navire de guerre est apte à toutes les missions pour lesquelles il est qualifié par son commandement organique. Les munitions sont à bord, le stock de combat est à bord, les marins sont entraînés et qualifiés : il n’y a plus qu’à donner un ordre, ce qui est une question de minutes et de transmissions », a-t-il conclu.
Cela étant, c’est dans ce contexte que la frégate multimissions [FREMM] Normandie a été engagée dans la mission Clemenceau 22 sans ses deux brouilleurs R-ECM, pourtant indispensables à sa protection, ces dispositifs ayant été démontés pour être installés à bord de la frégate multimissions à capacité de défense aérienne renforcée [FREDA] Lorraine pour ses essais en mer.
Photo : Marine nationale
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLors d’un discours prononcé à l’École navale en septembre 2020, l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], avait dit aux élèves officiers qu’ils allaient « probablement connaître le feu à la mer » et qu’ils devaient par conséquent « s’y préparer ».
« Mes mots transcrivent la réalité d’un environnement maritime qui s’est profondément transformé », sous l’effet, notamment, d’un « réarmement naval d’une ampleur sans précédent depuis cinquante ans », s’expliquera-t-il dans un entretien publié en mars par la revue Conflits. Et d’ajouter qu’il en avait pris conscience après l’incident ayant opposé la frégate légère furtive [FLF] Courbet avec des navires turcs en Méditerranée, en juin 2020.
Pour rappel, alors engagé dans la mission Sea Guardian, conduite par l’Otan, le Courbet avait été illuminé, à trois reprises, par le radar de conduite de tir d’une frégate turque, alors qu’il s’apprêtait à contrôler le cargo Cirkin, soupçonné de violer l’embargo sur les armes imposé par l’ONU à la Libye.
« Je vous laisse imaginer ce qui pourrait arriver entre des marines qui ne sont pas alliées. Un jour, nous serons mis au défi de notre propre volonté, et il faudra probablement être capable d’accepter un échange de coups, au moins intellectuellement dans un premier temps, pour faire valoir nos intérêts », avait ensuite commenté le CEMM, avant d’évoquer les intimidations de la marine chinoise à l’égard des navires français croisant en mer de Chine.
Jusqu’à présent, et hormis le survol de bâtiments de la Marine nationale par des chasseurs-bombardiers russes [dont certains ont pu être considérés « dangereux », voire « inamicaux »] , aucun incident comme celui ayant impliqué la frégate Courbet n’avait jusqu’alors été signalé entre les forces navales françaises et russes.
Dans un rapport sur les enjeux de défense en Méditerranée, remis en février dernier, les désormais anciens députés Jean-Jacques Ferrara et Philippe Michel-Kleisbauer avait souligné le « respect que les Russes [ont] pour notre marine et, d’une manière générale, pour la France ».
« Alors que le contact est rugueux avec les Américains et les Britanniques […], ils restent très professionnels vis-à-vis des marins français. Ce respect a des conséquences très pratiques. En septembre 2018, la frégate Auvergne a été accusée d’avoir abattu un avion russe. Grâce à ce respect, à cette confiance et aux canaux de discussion directs, la vérité a pu être rétablie et la France disculpée », expliqua Michel-Kleisbauer, lors de l’examen du rapport en commission.
Cela étant, le document insistait aussi sur les défis que posait [et pose encore] la présence militaire russe en Méditerranée aux forces françaises. « Le dispositif russe est de nature à restreindre fortement la liberté d’action de la France et de ses partenaires dans la zone. Tout d’abord, les déploiements de nos capacités en Méditerranée orientale sont désormais régulièrement sources d’interactions, d’intensité variable », avaient ainsi indiqué ses deux auteurs.
Seulement, et depuis le début de la guerre en Ukraine, la posture russe a évolué… C’est, en tout cas, ce qu’a expliqué l’amiral Vandier aux députés, lors d’une audition, le 27 juillet.
Au moment où les premiers soldats russes posaient le pied en Ukraine, le groupe aéronaval [GAN] du porte-avions Charles de Gaulle, alors engagé dans la mission « Clemenceau 22 », se trouvait en Méditerranée orientale.
« En quarante-huit heures, nous avons fait basculer la mission du GAN, qui était engagé en soutien de l’Irak, pour participer à la réassurance aérienne du flanc oriental de l’OTAN. Des patrouilles aériennes de combat sont parties du porte-avions pour voler au-dessus de la Roumanie, de la Croatie et de la Bosnie, où des tensions émergeaient, en appui de nos alliés, notamment un GAN américain. Pendant toute cette période, nous étions au contact permanent de la flotte russe », a ainsi rappelé l’amiral Vandier.
Est-ce à moment là qu’ont eu lieu les incidents dont il a fait état? Le CEMM ne l’a pas explicitement dit.
En tout cas, a-t-il expliqué, « la mer est un lieu où, chaque jour, les puissances adverses sont au contact les unes des autres. Elles peuvent se regarder les yeux dans les yeux, sans bruits de bottes, sans franchir aucune frontière, sans signaux faibles, sans indice précurseur ». Et, a-t-il continué, « en mer, les Russes sont régulièrement à moins de 2000 mètres de nos navires », avec « leurs systèmes d’armes actifs, comme ils nous le font régulièrement savoir en illuminant nos bâtiments avec leurs radars de conduite de tir ».
En clair, c’est comme si les frégates russes mettaient « en joue » les navires français… Ce qui est un acte évidemment considéré comme hostile. « Il faut avoir à l’esprit que, pour un navire de combat, la différence entre basse et haute intensité ne tient qu’aux ordres reçus », a précisé l’amiral Vandier.
« Dès qu’il quitte sa base, un navire de guerre est apte à toutes les missions pour lesquelles il est qualifié par son commandement organique. Les munitions sont à bord, le stock de combat est à bord, les marins sont entraînés et qualifiés : il n’y a plus qu’à donner un ordre, ce qui est une question de minutes et de transmissions », a-t-il conclu.
Cela étant, c’est dans ce contexte que la frégate multimissions [FREMM] Normandie a été engagée dans la mission Clemenceau 22 sans ses deux brouilleurs R-ECM, pourtant indispensables à sa protection, ces dispositifs ayant été démontés pour être installés à bord de la frégate multimissions à capacité de défense aérienne renforcée [FREDA] Lorraine pour ses essais en mer.
Photo : Marine nationale
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« Mes mots transcrivent la réalité d’un environnement maritime qui s’est profondément transformé », sous l’effet, notamment, d’un « réarmement naval d’une ampleur sans précédent depuis cinquante ans », s’expliquera-t-il dans un entretien publié en mars par la revue Conflits. Et d’ajouter qu’il en avait pris conscience après l’incident ayant opposé la frégate légère furtive [FLF] Courbet avec des navires turcs en Méditerranée, en juin 2020.
par la revue ConflitsPour rappel, alors engagé dans la mission Sea Guardian, conduite par l’Otan, le Courbet avait été illuminé, à trois reprises, par le radar de conduite de tir d’une frégate turque, alors qu’il s’apprêtait à contrôler le cargo Cirkin, soupçonné de violer l’embargo sur les armes imposé par l’ONU à la Libye.
« Je vous laisse imaginer ce qui pourrait arriver entre des marines qui ne sont pas alliées. Un jour, nous serons mis au défi de notre propre volonté, et il faudra probablement être capable d’accepter un échange de coups, au moins intellectuellement dans un premier temps, pour faire valoir nos intérêts », avait ensuite commenté le CEMM, avant d’évoquer les intimidations de la marine chinoise à l’égard des navires français croisant en mer de Chine.
Jusqu’à présent, et hormis le survol de bâtiments de la Marine nationale par des chasseurs-bombardiers russes [dont certains ont pu être considérés « dangereux », voire « inamicaux »] , aucun incident comme celui ayant impliqué la frégate Courbet n’avait jusqu’alors été signalé entre les forces navales françaises et russes.
Dans un rapport sur les enjeux de défense en Méditerranée, remis en février dernier, les désormais anciens députés Jean-Jacques Ferrara et Philippe Michel-Kleisbauer avait souligné le « respect que les Russes [ont] pour notre marine et, d’une manière générale, pour la France ».
« Alors que le contact est rugueux avec les Américains et les Britanniques […], ils restent très professionnels vis-à-vis des marins français. Ce respect a des conséquences très pratiques. En septembre 2018, la frégate Auvergne a été accusée d’avoir abattu un avion russe. Grâce à ce respect, à cette confiance et aux canaux de discussion directs, la vérité a pu être rétablie et la France disculpée », expliqua Michel-Kleisbauer, lors de l’examen du rapport en commission.
Cela étant, le document insistait aussi sur les défis que posait [et pose encore] la présence militaire russe en Méditerranée aux forces françaises. « Le dispositif russe est de nature à restreindre fortement la liberté d’action de la France et de ses partenaires dans la zone. Tout d’abord, les déploiements de nos capacités en Méditerranée orientale sont désormais régulièrement sources d’interactions, d’intensité variable », avaient ainsi indiqué ses deux auteurs.
Seulement, et depuis le début de la guerre en Ukraine, la posture russe a évolué… C’est, en tout cas, ce qu’a expliqué l’amiral Vandier aux députés, lors d’une audition, le 27 juillet.
Au moment où les premiers soldats russes posaient le pied en Ukraine, le groupe aéronaval [GAN] du porte-avions Charles de Gaulle, alors engagé dans la mission « Clemenceau 22 », se trouvait en Méditerranée orientale.
« En quarante-huit heures, nous avons fait basculer la mission du GAN, qui était engagé en soutien de l’Irak, pour participer à la réassurance aérienne du flanc oriental de l’OTAN. Des patrouilles aériennes de combat sont parties du porte-avions pour voler au-dessus de la Roumanie, de la Croatie et de la Bosnie, où des tensions émergeaient, en appui de nos alliés, notamment un GAN américain. Pendant toute cette période, nous étions au contact permanent de la flotte russe », a ainsi rappelé l’amiral Vandier.
Est-ce à moment là qu’ont eu lieu les incidents dont il a fait état? Le CEMM ne l’a pas explicitement dit.
En tout cas, a-t-il expliqué, « la mer est un lieu où, chaque jour, les puissances adverses sont au contact les unes des autres. Elles peuvent se regarder les yeux dans les yeux, sans bruits de bottes, sans franchir aucune frontière, sans signaux faibles, sans indice précurseur ». Et, a-t-il continué, « en mer, les Russes sont régulièrement à moins de 2000 mètres de nos navires », avec « leurs systèmes d’armes actifs, comme ils nous le font régulièrement savoir en illuminant nos bâtiments avec leurs radars de conduite de tir ».
En clair, c’est comme si les frégates russes mettaient « en joue » les navires français… Ce qui est un acte évidemment considéré comme hostile. « Il faut avoir à l’esprit que, pour un navire de combat, la différence entre basse et haute intensité ne tient qu’aux ordres reçus », a précisé l’amiral Vandier.
« Dès qu’il quitte sa base, un navire de guerre est apte à toutes les missions pour lesquelles il est qualifié par son commandement organique. Les munitions sont à bord, le stock de combat est à bord, les marins sont entraînés et qualifiés : il n’y a plus qu’à donner un ordre, ce qui est une question de minutes et de transmissions », a-t-il conclu.
Cela étant, c’est dans ce contexte que la frégate multimissions [FREMM] Normandie a été engagée dans la mission Clemenceau 22 sans ses deux brouilleurs R-ECM, pourtant indispensables à sa protection, ces dispositifs ayant été démontés pour être installés à bord de la frégate multimissions à capacité de défense aérienne renforcée [FREDA] Lorraine pour ses essais en mer.
a été engagéePhoto : Marine nationale
France24 - World
US basketball star Brittney Griner appeals drug conviction in Russia
Issued on: 15/08/2022 - 13:55Modified: 15/08/2022 - 14:16
NEWS WIRES
US basketball star Brittney Griner, who was found guilty of drug possession and trafficking in Russia, has appealed her nine-year jail sentence, her lawyers said Monday.
The two-time Olympic basketball gold medallist and Women's NBA champion was arrested at a Moscow airport in February for possessing vape cartridges with a small amount of cannabis oil.
"Brittney Griner's defence team filed an appeal for the verdict," her legal team said on the messenger Telegram.
The date of the appeal hearing is yet to be set.
The 31-year-old, who was in Russia to play for the professional Yekaterinburg team during her off-season from the Phoenix Mercury, was charged with smuggling narcotics and was sentenced to nine years in a penal colony in early August.
Griner pleaded guilty to the charges, but said she did not intend to use the banned substance in Russia.
Since her arrest, Moscow and Washington have been in talks about a potential prisoner exchange despite tensions soaring over Russia's military intervention in Ukraine.
The White House said it put forward a deal for the exchange of Griner and former US Marine Paul Whelan, who is serving 16 years in Russia on espionage charges.
On Saturday, Moscow indicated that it was seeking the release of notorious arms trafficker Viktor Bout.
Bout was arrested in Thailand in 2008 and then extradited to the US, where in 2012 he was sentenced to 25 years in prison on charges of arming rebels in some of the world's bloodiest conflicts.
He inspired the 2005 arms smuggling movie "Lord of War" starring Nicolas Cage and was dubbed the "Merchant of Death" by former British minister Peter Hain for supplying weapons to war-torn Angola and Liberia.
(AFP)
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US-Russia
Trial of WNBA star Brittney Griner sparks fears that Russia is collecting political pawns
Russian court sentences US basketball star Brittney Griner to nine years on drug charges
Freeing WNBA's Griner from detention in Russia a 'priority', White House says
New York Times - World
Below an Israeli City, a Musical Harmony Belies the Tensions Above Ground
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In an underground reservoir built 1,233 years ago in a city that saw sectarian riots last year, visitors hear a beguiling musical composition that combines Arab love songs with Hebrew poetry.
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By Patrick Kingsley
RAMLA, Israel — In a subterranean reservoir, underneath the Israeli city of Ramla, the stone walls echo with an Arab-Jewish harmony at odds with the frictions of the world above.
Visitors to the medieval site, built by Muslim rulers 1,233 years ago, enter hearing the words of Jewish liturgical poetry and Arab folk songs, each sung to the same Arab music.
To listen to the composition, you descend from street level via a steep staircase, down to a turquoise pool. From a jetty at the bottom, you step into a white dinghy. Then you paddle across the carp-filled water, underneath several loudspeakers, and through an arcade of 36 stone arches that give the place its name: Pool of the Arches.
Under the speakers in the eastern arches, you can hear the Jewish poetry. Under the western arches, the Arab songs. And in the middle, a mix of the two. Each track is different, but they are mostly slow, somber melodies that blend ethereal vocals with the strumming of an oud.
“Art that brings people together,” said Jalil Dabit, one of the first visitors to the musical installation, and a member of Israel’s Palestinian minority. “Perfect for Ramla,” he added.
Any intercultural project in Israel — where many Arabs complain of systemic discrimination by Jews, and many Jews fear they will never be accepted by Arabs — has the potential to feel either resonant or contrived.
In Ramla, one of Israel’s so-called mixed cities, that potential is even greater.
Ramla was founded in the early eighth century during the Umayyad caliphate, and in the Middle Ages, it was briefly a Christian stronghold. Upon its capture by the new state of Israel in 1948, Israeli soldiers expelled thousands of Arabs from the city. Today, its population of 76,000 is an ethnic mishmash — three-quarters are Jews, one-quarter Arabs.
During ethnic unrest last year, set off by the latest Gaza war, Ramla was one of several mixed cities where there was fighting between Arab and Jewish citizens.
Against this backdrop, the local art museum, Contemporary Art Center Ramla, is attempting to address the tensions, and bring art to a city often overlooked by Israel’s cultural elite. The installation at the underground reservoir, “Reflection,” running for a year, is one of the center’s flagship initiatives.
“It gives a chance for everybody to have their own voice,” said Smadar Sheffi, the center’s director.
10 miles
44
Ramla
Pool of the
Arches
ISRAEL
40
1/2 mile
Tel Aviv
WEST BANK
JORDAN
1
Lod
Jordan River
Ramla
Jerusalem
By The New York Times
When the reservoir was built in 789, the city’s residents fetched water by lowering buckets from small gaps in the reservoir’s roof. Today, the project’s loudspeakers hang from the same openings.
Emanating from those speakers is a 22-minute cycle of four Arab love songs, each played simultaneously with four Jewish religious poems. All the songs and poems are at least a century old, and each of the four pairings is set to a different Arab tune.
In one matchup, an Arab folk song popularized in the 1970s by Fairuz, a Lebanese singer, is set against a Jewish poem written in the 19th century by Rafael Antebi, a Syrian-born rabbi. The Arabic song depicts a hypnotized lover while the Hebrew verse addresses an exiled Jew’s yearning for Zion.
All the songs and poems were recorded by a team of three singers — two Jewish and one Arab. Then they were blended together by Dor Zlekha Levy, an Israeli artist who led the project, and Yaniv Raba, an Israeli composer.
Mr. Zlekha Levy, 32, often focuses his work on this kind of linguistic overlap, and says he became fascinated by the relationship between Jewish and Arab culture as a teenager. His grandfather was one of more than 120,000 Arabic-speaking Jews who fled or were expelled from Iraq in the early 1950s. He continued to watch Arab films every week until he died decades later, and regularly visited Arab communities in Israel, piquing his grandson’s interest.
In 2008, Mr. Zlekha Levy visited Cordoba, the Spanish city where Muslims and Jews lived side by side in the Middle Ages. Sitting in the city’s cathedral, a former mosque near the home of Maimonides, a revered medieval Jewish philosopher, Mr. Zlekha Levy had an epiphany. He realized he wanted to make art that evoked a similar kind of cultural exchange.
It was “a kind of motivation,” he said. “I really try to recreate this kind of experience.”
To those familiar with Israel’s aboveground tensions, Mr. Zlekha Levy’s project at the reservoir could seem like a gimmick. But there is nevertheless an organic quality to it, both politically and artistically, residents and organizers said.
Within Ramla, where Arab-Jewish relations are comparatively less fraught than in some other mixed cities, the investment in the project reflects the relative willingness of the city authorities to support intercultural exchange.
During the ethnic unrest last May, the violence was contained much more quickly than in Lod, another mixed city nearby — thanks to better ties between the leaders of Ramla’s different communities, and more inclusive municipal leadership.
After the riots broke out, the city’s Jewish mayor went door to door with local Arab and Jewish leaders, persuading people to stay home. The mayor also organized a community street dinner that brought together dozens of Jewish and Arab community leaders, again salving the anger.
“I’d have to be naïve to think there aren’t challenges — we are in a conflict that has been here for generations,” said Malake Arafat, an Arab school principal in Ramla.
But there are strong bridges between Ramla’s different communities, Ms. Arafat said. “And they are embedded in the structure of daily life,” she added. For instance, she said, her Arab students participate in community projects in the school’s mainly Jewish neighborhood, and some of those Jewish neighbors come to the school’s events.
Similarly, the artistic concept of mixing the Jewish liturgy with Arab music is also a phenomenon with long roots in the real world. The practice is often heard in many contemporary synagogues run by Jews of Middle Eastern origin.
Even after moving to Israel in the early years of the state, many Jews from the Arab world, known as Mizrahi Jews, still retained an affection and affinity for the Arab songs they grew up hearing on the radio.
Religious Mizrahim wanted to use that music as part of their religious practice. In order to make it suitable for the solemnity of a synagogue, they’d take the original Arab tunes and overlay them with Hebrew lyrics, some of them written by rabbis and some taken from sections of the Torah.
Moshe Habusha, a leading Mizrahi musician, regularly performed these compositions for Ovadia Yosef, a former chief rabbi of Israel who died in 2013 and whose legacy still dominates religious Mizrahi society.
In fact, Mr. Zlekha Levy and his collaborator, Mr. Raba, used combinations of Hebrew poems and Arab tunes that were already religious Mizrahi staples.
They then adapted those combinations and recorded Jewish singers and musicians performing the new adaptations.
Separately, they recorded an Arab performer singing the Arabic lyrics of the Arab love songs, set to the same Arab music as the Jewish poems.
Finally, they decided to play the recordings of both the Jewish poems and the Arab songs side by side in the reservoir’s middle. So as you float beneath the central arches, you hear both melodies — creating the perception of a single, united composition, even though the two recordings in fact remain separate tracks, played from separate speakers.
“There’s a deep connection between the cultures,” Mr. Zlekha Levy said.
“We are not that different from each other,” he added. “And this is what also this installation explores.”
Myra Noveck and Hiba Yazbek contributed reporting from Jerusalem, and Gabby Sobelman from Rehovot, Israel.
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Известия (RUS)
ВСУ снова ударили из артиллерии по Энергодару
Вооруженные силы Украины (ВСУ) снова нанесли артиллерийской удар по Энергодару, где располагается Запорожская атомная электростанция (ЗАЭС). Об этом во вторник, 16 августа, сообщил член главного совета администрации Запорожской области Владимир Рогов.
Ядерный срыв: чем грозят обстрелы ВФУ Запорожской АЭС
В результате очередной атаки повреждена высоковольтная линия «Каховская»
«Боевики ВСУ ведут провокационный артиллерийский огонь по Энергодару под камеры иностранных журналистов», — написал он в своем Telegram-канале.
По его словам, обстрел идет уже около полутора часов. Рогов не исключил, что цель обстрелов по городу и прилегающим населенным пунктам — провокация, направленная на вызов ответного огня по городам Никополь и Марганец, где сейчас находятся съемочные группы телеканалов США, Великобритании, Польши и Литвы.
В настоящее время экстренные службы города собирают сведения о пострадавших и ущербе, нанесенном гражданской инфраструктуре.
Накануне в администрации Запорожской области заявили, что украинские войска нанесли около 25 ударов тяжелой артиллерией по Энергодару и району АЭС, огонь велся из американских гаубиц M777.
Минобороны РФ и власти Энергодара неоднократно заявляли об обстреле АЭС, которая является самой крупной атомной станцией в Европе. Удары со стороны ВСУ участились в августе. Работу реакторов они не нарушили, однако привели к повреждению бассейнов системы охлаждения. Также отмечались попадания снарядов около хранилища радиоактивных изотопов.
Запорожская АЭС взята под охрану российских сил в рамках специальной военной операции (СВО). Как отметил 11 августа постпред России при ООН Василий Небензя в ходе заседания Совета Безопасности ООН, уход российских военных с объекта может обернуться катастрофой, так как Киев может использовать станцию для чудовищных провокаций.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
ВКонтакте
France24 - World
Fire during mass at Cairo Coptic church kills more than 40, church officials say
Issued on: 14/08/2022 - 13:47Modified: 14/08/2022 - 17:52
NEWS WIRES
A fire ripped through a packed Coptic Orthodox church during morning services in Egypt’s capital on Sunday, quickly filling it with thick black smoke and killing 41 worshippers, including at least 10 children.
Several trapped congregants jumped from upper floors of the Martyr Abu Sefein church to try to escape the intense flames, witnesses said. “Suffocation, suffocation, all of them dead,” said a distraught witness, who only gave a partial name, Abu Bishoy.
Sixteen people were injured, including four policemen involved in the rescue effort.
The cause of the blaze at the church in the working-class neighborhood of Imbaba was not immediately known. An initial investigation pointed to an electrical short-circuit, according to a police statement.
Weeping families waited outside for word about relatives still inside the church and at nearby hospitals where the victims were taken. Footage from the scene circulated online showed burned furniture, including wooden tables and chairs. Firefighters were seen putting out the blaze while others carried victims to ambulances.
Witnesses said there were many children inside the four-story building, which had two day care facilities, when the fire broke out.
“There are children, we didn’t know how to get to them," said Abu Bishoy. "And we don’t know whose son this is, or whose daughter that is. Is this possible?”
A hospital document obtained by The Associated Press said 20 bodies, including 10 children, were taken to the Imbaba public hospital. Three were siblings, twins aged 5 and a 3-year-old, it said. The church bishop, Abdul Masih Bakhit, was also among the dead at the hospital morgue.
Twenty-one bodies were taken to other hospitals. It was not immediately known if children were among them.
Mousa Ibrahim, a spokesman for the Coptic Orthodox Church, told the AP that 5-year-old triplets, their mother, grandmother and an aunt were among those killed.
Witness Emad Hanna said a church worker managed to get some children out of the church day care facilities.
“We went upstairs and found people dead. And we started to see from outside that the smoke was getting bigger, and people want to jump from the upper floor,” Hanna said.
“We found the children,” some dead, some alive, he added.
The country’s health minister blamed the smoke and a stampede as people attempted to flee the fire for causing the fatalities. It was one of the worst fire tragedies in Egypt in recent years.
The church is located in a narrow street in one of the most densely populated neighborhoods in Cairo. Sunday is the first working day of the week, and traffic jams clog the streets in Imbama and surrounding areas in the morning.
Some relatives criticized what they said were delays in the arrival of ambulances and firefighters. “They came after people died. … They came after the church burned down,” shouted one woman standing outside the smoldering church.
Health Minister Khaled Abdel-Ghafar countered that the first ambulance arrived at the site two minutes after the fire was reported.
Fifteen firefighting vehicles were dispatched to the scene to put out the flames while ambulances ferried casualties to nearby hospitals, officials said.
President Abdel Fattah el-Sissi spoke by phone with Coptic Christian Pope Tawadros II to offer his condolences, the president’s office said. Sheikh Ahmed al-Tayeb, Al-Azhar’s Grand Imam, also offered condolences to the head of the Coptic church.
“I am closely following the developments of the tragic accident,” el-Sissi wrote on Facebook. “I directed all concerned state agencies and institutions to take all necessary measures, and immediately to deal with this accident and its effects.”
Abdel-Ghafar, the health minister, said in a statement that two of the injured were discharged from a hospital while the others were still being treated.
The Interior Ministry said it received a report of the fire at 9 a.m. local time, and first responders found that the blaze had broken out in an air conditioner on the building's second floor.
The ministry, which oversees police and firefighters, blamed an electrical short-circuit for the fire, which produced huge amounts of smoke. Meanwhile, the country’s chief prosecutor, Hamada el-Sawy, ordered an investigation and a team of prosecutors were dispatched to the church. He said most victims died of smoke inhalation.
By Sunday afternoon, emergency services said they managed to put out the blaze and the prime minister and other senior government officials arrived to inspect the site. Premier Mustafa Madbouly said surviving victims and families of the dead would receive payments as compensation and that the government would rebuild the church.
By late afternoon, caskets carrying the dead were transferred in ambulances for pre-burial prayers at two churches in the nearby Waraq neighborhood, as weeping women lined their path.
Egypt’s Christians account for some 10% of the nation’s more than 103 million people and have long complained of discrimination by the nation’s Muslim majority.
Sunday's blaze was one of the worst fire tragedies in recent years in Egypt, where safety standards and fire regulations are poorly enforced. In March last year, a fire at a garment factory near Cairo killed at least 20 people and injured 24.
(AP)
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Macron hosts Egypt's al-Sisi in Paris for talks on security and defence
EGYPT
Egypt's president inaugurates Coptic Cathedral after bomb blast
EGYPT
Several dead in attack on bus carrying Coptic Christians in Egypt
France24 - Monde
Alexis Sanchez, "l'enfant merveilleux" du Chili à la relance avec l'OM
Publié le : 11/08/2022 - 16:07
Romain HOUEIX
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L'Olympique de Marseille a annoncé mercredi la signature de l'attaquant Alexis Sanchez. À 33 ans, le Chilien a sans doute ses meilleures années derrière lui mais peut encore offrir à l'OM un aperçu du talent qui a permis à sa sélection de remporter les deux premiers titres de son histoire, au nez et à la barbe de l'Argentine de Lionel Messi.
Des terrains défoncés de Tocopilla au Vieux-Port de Marseille, en passant par l'Emirates Stadium d'Arsenal et le podium de l'Estadio Nacional de Santiago du Chili : à 33 ans, Alexis Sanchez a déjà tout connu dans le football. Mais à la peine depuis quelques années, il n'a pas renoncé à soulever des trophées et à se lancer des défis footballistiques, comme en témoigne sa signature à l'OM mercredi 10 août.
"J'espère pouvoir leur rendre tout cela sur le terrain", a expliqué Alexis Sanchez lors d'un point presse durant lequel il a été présenté officiellement. "J’essaie toujours de lutter pour des titres, c’est un défi personnel de gagner un titre ici, c’était pareil à l’Inter, ils n’avaient pas gagné depuis 11 ans."
L’Olympique de Marseille annonce aujourd’hui la signature d’@Alexis_Sanchez. Libre de tout contrat, l’attaquant international chilien aux 143 sélections qui a remporté 17 trophées dans sa carrière s’est engagé après le succès de sa visite médicale. 🇨🇱👉 https://t.co/uDsgwShYoX pic.twitter.com/vVh7F9uzJd
August 10, 2022Un Inter Milan qu'il vient de quitter libre en résiliant son contrat. Il s'y est relancé après plusieurs années compliquées à Manchester United, avec au passage un championnat d'Italie, une Coupe et une Supercoupe remportés. Certes, il n'était pas au premier plan, barré par la paire Lautaro – Lukaku, mais ses statistiques de 9 buts et 4 passes décisives en 38 matches en ont fait le meilleur remplaçant de luxe l'an dernier en Série A.
De la pauvreté à l'Europe
À 33 ans, le Chilien n'est plus tout à fait le même joueur, ce "Nino Maravilla" qui avait enchanté l'Europe du football lors de la première moitié des années 2010. Un "enfant prodige" dont l'histoire ressemble à un conte de fées du football. Le petit Alexis est né et a grandi à Tocopilla, dans le nord du Chili, une "cité de l'enfer" à la pauvreté massive.
"À Tocopilla, la grande majorité des habitants est pauvre et analphabète. Avant qu’Alexis Sanchez ne fasse fortune dans le football, c’était notre unique classe sociale. Désormais, nous en avons deux : les pauvres et Alexis Sanchez", résume Cristian Calmonte, travailleur social local, dans un reportage de SoFoot publié en 2014.
Avant-dernier d’une famille où chaque enfant a un père différent, Sanchez a été abandonné par le sien peu après sa naissance et élevé par son oncle. La future star chilienne survit en vendant des seaux d'eau dans les cimetières et en lavant des voitures. Le football lui offre une porte de sortie. Après avoir été recalé par les grands clubs chiliens en détection, il débute à l'âge de 16 ans dans le club de Cobreola, à Calama, situé dans le désert d’Atacama. Sous ce cagnard, à 2 300 mètres d'altitude, il tape dans l'œil de l'Udinese.
Un peu d’eau à la bouche avec Quelques skills de notre nouvelle star Alexis Sanchez 🔥#TeamOM pic.twitter.com/taldL0jXAr
August 8, 2022
Un peu d’eau à la bouche avec Quelques skills de notre nouvelle star Alexis Sanchez 🔥#TeamOM pic.twitter.com/taldL0jXAr
August 8, 2022
Le club de D1 italienne l'envoie s'aguerrir dans les grands clubs du continent : le Colo-Colo chilien (2006-2007) puis River Plate (2007-2008). À chaque fois, il donne satisfaction et remporte des titres. Le joueur finit par briller en Italie lors de ses trois saisons à Udinese. Il termine la dernière auréolé du titre meilleur joueur de Série A, avec 12 buts et 10 passes décisives en 31 matchs.
Courtisé par tous les grands d'Europe, Alexis Sanchez fait le choix du FC Barcelone – "le meilleur club du monde", selon ses déclarations de l'époque. Sous l’égide de Pep Guardiola, il dispute sa première campagne de Ligue des Champions qui s'achèvera en demi-finale, devenant ainsi le premier joueur chilien à atteindre ce stade de la compétition. Il y passe trois saisons et marquera 39 buts en 88 rencontres, épaulant Lionel Messi sur le front de l'attaque. Il part ensuite découvrir la Premier League à Arsenal, véritable apogée de sa carrière sportive. Il y marque 80 fois en quatre saisons.
Le joueur le plus capé du Chili
Parallèlement à sa carrière en club, l'attaquant porte la "Roja", la sélection chilienne. Avec son compère Gary Medel, il est le joueur le plus capé de l'histoire de la sélection avec 148 sélections. Et c'est loin d'être fini. Avec le défenseur et Arturo Vidal, Alexis Sanchez incarne la génération dorée du Chili qui a brisé le plafond de verre du pays.
En effet, les trois hommes ont joué dans les plus grands clubs européens. Leur sélection, sous la houlette de Marcelo Bielsa et Jorge Sampaoli – deux des entraîneurs ayant d'ailleurs le plus marqué l'OM récemment – a incarné une force qui compte en Amérique du Sud dans les années 2010. Qualifiés pour la Coupe du monde 2010 et 2014, les Chiliens remportent pour la première fois un trophée en 2015 face à l'Argentine de Messi lors de la Copa America, à domicile dans l'écrin de l'Estadio Nacional de Santiago. Puis une deuxième contre les mêmes adversaires, l'année suivante lors de la Copa America du centenaire.
Après ce doublé historique, l'heure est cependant au déclin. Le Chili échoue à se qualifier pour la Coupe du monde en Russie, puis pour celle au Qatar. La déchéance coïncide avec celle d'Alexis Sanchez. À l'hiver 2018, Alexis Sanchez quitte Arsenal pour rejoindre Manchester United, devenant ainsi le joueur le mieux payé de Premier League (440 000 euros par semaine). Mais le recrutement est un flop total. Jusqu'à sa porte de sortie à l'Inter Milan.
Alexis Sanchez, à la maison à l'OM ?
En recrutant le Chilien, le président marseillais Pablo Longoria, lui, peut être satisfait – le club qui court depuis des années après un "grand attaquant" sans jamais vraiment parvenir à ses fins. Alexis Sanchez a tout pour remplir ce rôle, malgré son 1 mètre 68.
"Buteur, passeur, rapide, agile et pouvant jouer à tous les postes du secteur offensif, également très présent dans le pressing et dans les 'un-contre-un', l'international chilien est un joueur de classe mondiale", s'est félicité le club marseillais.
L'arrivée de Sanchez devrait permettre à l'OM d'avoir "un saut de niveau" et de "changer de dimension" pour être plus compétitif, a estimé devant la presse Pablo Longoria. Il n'exclut pas de "continuer l'aventure" avec le joueur au-delà de l'année de contrat qui lui est offert s'il tient "le niveau compétitif que tout le monde souhaite".
Les supporters, pour leur part, sont déjà conquis. En témoigne l'accueil de rockstar offert à Alexis Sanchez lors de son arrivée à l'aéroport : une ambiance chaude, très sud-américaine. De quoi faire se sentir le Chilien à la maison.
Accueil exceptionnel pour Alexis Sanchez à Marseille. 🥵🔥🎥 @elyalenanoah pic.twitter.com/uSgVu05qWJ
August 9, 2022Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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FOOTBALL
Mercato : le Chilien Alexis Sanchez rejoint l'OM
TRANSFERT
Football : le Bayern Munich s'offre la star du Sénégal Sadio Mané
EN IMAGES
Mercato : les principaux transferts de l'été de la planète football
BBC
Liz Cheney: Trump’s nemesis faces Republican day of reckoning
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Liz Cheney voted to impeach the former president. Now Wyoming Republicans will decide if that makes her a principled politician or a "swamp rat".
The three-term congresswoman is at risk of losing her seat to a challenger from within her own party.
Voters at the Wyoming Junior Rodeo in Casper shared their thoughts in the run-up to the eagerly anticipated election.
Video by Alexandra Ostasiewicz, John Landy and Morgan Gisholt Minard
Известия (RUS)
В России не зафиксировали массового ввоза машин по параллельному импорту
За месяц действия упрощенного режима ввоза автомобилей в Россию, позволяющего не устанавливать на них устройства вызова экстренных служб ЭРА-ГЛОНАСС, было оформлено только 300 документов, подтверждающих соответствие требованиям техрегламента. Об этом «Известиям» 16 августа заявил заместитель гендиректора по техническому регулированию автомобильного института НАМИ Сергей Аникеев.
Без кнопки: параллельному импорту машин дали зеленый свет
Кабинет министров упростил сертификацию иномарок из-за рубежа
«У НАМИ пропускная способность достаточна, чтобы провести оценку соответствия [автомобилей, ввозимых по параллельному импорту]. Вопрос — где эти автомобили? Пока на текущий момент, если смотреть в официальном реестре на сайте Росстандарта, на текущий день — почти месяц действует постановление № 1269 — оформлено всего 300 документов. Поэтому те страхи, которые были на стадии принятия постановлений — нам рассказывали про какие-то сотни тысяч автомобилей, — мы пока их не наблюдаем», — сказал он.
НАМИ в мае был назначен единственной экспертной организацией по сертификации импортируемых автомобилей в рамках упрощенного техрегламента (постановление правительства № 855).
В середине июля правительство также разрешило ввозить в страну автомобили, не оборудованные устройствами вызова экстренных служб ЭРА-ГЛОНАСС (постановление № 1269). Получить свидетельство о безопасности конструкции транспортного средства (СБКТС, оформляется вместо ОТТС) на ввозимые машины могут только физлица (на новые и бывшие в употреблении автомобили); юридические лица могут получить СБКТС только на автомобили с пробегом и старше трех лет.
В марте в связи с антироссийскими санкциями, введенными рядом стран после начала спецоперации Москвы по защите Донбасса, правительство РФ приняло постановление, согласно которому разрешается параллельный импорт — ввоз в страну востребованных оригинальных товаров иностранного производства без согласия правообладателей.
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New York Times - World
Words of War: A Literary Lifeline for the Battlefield
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Does poetry have any place in a war zone? For one correspondent, it is indispensable.
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Even the newest of correspondents knows not to go into a war zone without the right training, the right gear and the right exit plan. But some seasoned reporters have learned that they need something more to sustain them through the bleak days and nights of carnage. Something to remind them of the humanity beneath the inhumanity. For some, it is poetry.
Few correspondents are more seasoned than Alissa J. Rubin, who in 15 years at The New York Times has served as a bureau chief in Baghdad, Kabul and Paris and before that covered conflict in the Balkans. We asked her to talk about what she reads when her job brings her to the battlefield.
By Alissa J. Rubin
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When I think about poems for a war zone or really for covering anything sad or traumatic — so much, of course, is sad that isn’t war — some of the ones that come to mind may at first strike some people as off the point. But each one I describe here calls on us to find the humanity amid the brutality, to pay attention to the details, and shows us how the smallest thing can be infinitely large, that it can convey tragedy but also remind us that beauty still exists, that there can be life even in the rubble — and, yes, even love.
Space is limited when you are on the road, but I always travel with paperback collections of two poets: W.B. Yeats and W.H. Auden. There are also others (listed below) who can offer solace and insight both to those covering conflict and those reading about it.
For me, the book on war that I keep rereading is one that I was reluctant to take up and then, when I was persuaded to, never expected to finish, much less to be transfixed by: Homer’s “Iliad.”
I first read it during the war in Iraq, and was amazed by its immediacy. How could something composed 2,600 years ago make sense to me? But it did.
There are extended metaphors drawn from peaceful moments in the natural world. Yet when these metaphors are used to describe the terrible barbarity of warfare, they remind the reader of the violence inherent in human existence, but also of a kind of nobility.
Here the Greek warrior Patroklos throws his spear, killing one of the Trojans’ best fighters — and his death becomes that of a noble tree:
It struck right between Sarpedon’s midriff and his beating heart.Sarpedon toppled over,As an oak tree falls or poplar or tall mountain pine which craftsmen cut with sharpened axes, to harvest timber for a ship —That’s how he lay there stretched out before his chariot and horses, groaning and clawing at the bloody dust.
The “Iliad” is also startlingly psychological.
After the hero, Achilles, kills his enemy, Hector, the leader of the Trojans, he drags the body around the Greek camp over and over and over. Hector may have been vanquished, but Achilles cannot rid himself of the fury he feels at Hector for having killed Patroklos, his best friend, in an earlier battle.
Nowadays, we might speak of Achilles’ rage as PTSD. But above all it is a reminder that for many on the battlefield, the nightmare moments of war simply will not go away.
The “Iliad” hit me hard back in Iraq, and it stays with me today, and so the first poem I have chosen is based on a scene from the epic. It is by an early 20th-century Greek poet, Constantine Cavafy, and is about the horses of Achilles, which were given to him by Zeus, the king of the Greek gods. The horses are immortal — but when they see Achilles’ best friend killed, they cannot help but weep.
My last selection is taken directly from the “Iliad.” It recounts a visit to Achilles by Priam, the father of the slain Trojan hero, Hector. Priam has come to plead for the return of his son’s remains, so that he can be buried properly. (This will be recognizable to any war correspondent: Whatever the era and whatever the culture, proper disposition of the bodies of the dead is sacrosanct.)
Priam is an old man, and his courage in confronting the warrior who has been desecrating his son’s body in the Greek camp, and his plea to him, are a powerful and moving moment. Priam asks Achilles to think of his own father, and somehow, in that moment, Achilles is able to let go of his anger.
The poems in between those two bookends are just works by poets I love, and who I feel have taught me something about loss, about violence but most of all about the duty — my duty — to observe closely with mind and heart what is being lost, overlooked, forgotten, destroyed. It is all that I have to give, my way of showing respect for all who are suffering.
When I am in ugly places, I also try to read poems that focus on one or two small things that take my breath away, that call me to pay attention. The bird sitting on a branch and offering inspiration in “Black Rook in Rainy Weather” by Sylvia Plath comes to mind. So do the shoes that Robert Hayden recalls his father polishing in “Those Winter Sundays” — an act of love the boy does not recognize until years later, when he is a man.
Then there are poems about writing, like “From The Frontier of Writing” by Seamus Heaney, which is a brilliant depiction not only of the small-scale war of putting words onto paper but also of what it is like to go through a checkpoint. Auden’s incredible “Musée des Beaux Arts” is about how disaster can strike — a boy can fall to his death from the sky or, in my world, a bomb can wipe out an apartment block — and yet there are people who never seem to notice the catastrophe.
Because that Auden poem is so well-known (Times readers may recall the “Close Read” we did on it this year), I wanted to include another Auden work that is often overlooked, one that he wrote as Nazi Germany invaded Poland, marking the seemingly inexorable advance of war across the continent. The poem, “September 1, 1939,” is — like so much of his poetry — prescient about human beings’ ability to destroy their own civilization.
I have included another great poem about war: “Nineteen Hundred and Nineteen” by Yeats. I am in awe of the poet’s breadth and depth, and this poem is one I’ve spent so many hours with. The opening line pulls you up short: “Many ingenious lovely things are gone,” he begins. A later stanza describes a moment of violence in a period of civil war that erases past and present alike. Yeats is talking about the brutality of soldiers in Ireland’s War of Independence — 100 years ago — but I see the horrors of fighting in Syria, in Afghanistan, in Bosnia.
Now days are dragon-ridden, the nightmareRides upon sleep: a drunken soldieryCan leave the mother, murdered at her door,To crawl in her own blood, and go scot-free.
I always try to read a few poets from the places that I cover when I am there. That means I have often spent time with the pre-Islamic poetry from Iraq (sadly, in English translation since I do not read Arabic).
But recently, with the war in Ukraine and the refugees in Eastern Europe in mind, I have also been plunging into the work of the Polish Nobel laureate Wislawa Szymborska. Her poem “Could Have” sums up my feelings about having been spared over and over, not just from the threats one encounters during conflicts but also from all the terrible other things that could have dragged me into the abyss, both psychological and physical.
I have also spent time with the work of Mahmoud Darwish, a Palestinian poet who wrote in his native land and in Beirut and Paris. He is the quintessential poet of exile, a successor to Dante, forever searching for paradise but condemned to life on a broken earth. I love his poems because they are so specific to place. They remind me that as a reporter, I have to be loyal and true to the place I am covering, and understand that for those I am writing about, it may be holy ground, even if I cannot see it that way.
I struggled with this in Iraq, because it is a land of scrub desert, whose grandeur only grew on me slowly. But for the people I covered, it was home, its flaws barely visible. Where I saw the Tigris and Euphrates as slow moving and sometimes clogged with trash, the people I wrote about saw them as the rivers that gave them their place in history as Mesopotamia.
Darwish writes about seeing things as they are seen by others in his poem “The Cypress Broke,” which I have included. Reporting in a time of war requires a kind of radical empathy, something that takes you deep into a time and place. Poetry like his helps remind me how focusing on the particular can offer the best path to grasping the universal.
There is also “Journey of the Magi,” perhaps my favorite poem by T.S. Eliot. It is told from the point of view of one of the three kings bearing gifts for the Christ child.
For this king, who is from a long way off, and of a different faith, the journey takes more than it gives. It is above all a poem about doubt. But it offers such vivid description of travel in places that sound like Afghanistan or Kurdistan that I felt I recognized the king’s journey and could imagine riding a camel in his retinue.
And the cities hostile and the towns unfriendlyAnd the villages dirty and charging high prices … Then at dawn we came down to a temperate valleyWet, below the snowline, smelling of vegetationWith a running stream and a water mill beating the darkness.
Ultimately, for all its talk of doubt, the poem is about the longing to find faith — and the terrible, forever uncertainty inherent in that quest.
There are many more poems that I could recommend for those touched by war and those fortunate enough not to be. But these are a start. I hope one or another catches your eye and perhaps lets you discover a poet you did not know.
Audio produced by Jack D’Isidoro.
The Horses of Achilles, by Constantine Cavafy
When they saw Patroklos dead— so brave and strong, so young —the horses of Achilles began to weep;their immortal natures were outragedby this work of death they had to look at.
Read the full poem.
Could Have, by Wislawa Szymborska
It happened, but not to you.You were saved because you were the first.You were saved because you were the last.Alone. With others.On the right. The left.
Read the full poem.
From the Frontier of Writing, by Seamus Heaney
and everything is pure interrogationuntil a rifle motions and you movewith guarded unconcerned acceleration —a little emptier, a little spentas always by that quiver in the self,subjugated, yes, and obedient.
Read the full poem.
Musée des Beaux Arts, by W.H. Auden
About suffering they were never wrong,The old Masters: how well they understoodIts human position: how it takes placeWhile someone else is eating or opening a window or just walking dully along
Read the full poem.
September 1, 1939, by W.H. Auden
Faces along the barCling to their average day:…Lest we should see where we are,Lost in a haunted wood …Children afraid of the night
Read the full poem.
Nineteen Hundred and Nineteen, by William Butler Yeats
We too had many pretty toys when young:A law indifferent to blame or praise,…O what fine thought we had because we thoughtThat the worst rogues and rascals had died out.
Read the full poem.
The Cypress Broke, by Mahmoud Darwish
And the cypressbroke. And those passing by the wreckage said:Maybe it got bored with being neglected, or it grew oldwith the days, it is long like a giraffe, and littlein meaning like a dust broom, and couldn’t shade two lovers.
Read the full poem.
Black Rook in Rainy Weather, by Sylvia Plath
I only know that a rookOrdering its black feathers can so shineAs to seize my senses, haulMy eyelids up, and grantA brief respite from fearOf total neutrality.
Read the full poem.
Those Winter Sundays, by Robert Hayden
Sundays too my father got up earlyand put his clothes on in the blueblack cold,then with cracked hands that achedfrom labor in the weekday weather madebanked fires blaze. No one ever thanked him.
Read the full poem.
The Journey of the Magi, by T.S. Eliot
. . . Were we led all that way forBirth or Death? There was a Birth, certainlyWe had evidence and no doubt. I had seen birth and death,But had thought they were different; this Birth wasHard and bitter agony for us, like Death, our death.We returned to our places, these kingdoms,But no longer at ease here …
Read the full poem.
The Iliad, Book 24, by Homer
The majestic king of Troy slipped past the restand kneeling down beside Achilles, clasped his kneesand kissed his hands, those terrible, man killing handsthat had slaughtered Priam’s many sons in battle.… Dear God my life so cursed by fateI fathered hero sons in the wide realm of Troyand now not a single one is left, I tell you.… Most of them violent Ares cut the knees from underBut one, one was left me to guard my walls, my people —The one you killed the other day, defending his fatherland,My Hector! It’s all for him I’ve come to the ships now,To win him back from you — I bring a priceless ransom.Revere the gods, Achilles! Pity me in my own rightRemember your own father …
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France24 - Monde
Émissions de carbone, pollution à l'ozone... Comment les feux de forêts étouffent la planète
Publié le : 13/08/2022 - 15:32
Pauline ROUQUETTE
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Les multiples incendies de forêt qui sévissent en France depuis le début de l'été ont déjà libéré des quantités records de dioxyde de carbone dans l'atmosphère, selon des données satellitaires. Favorisés par le réchauffement climatique, ces feux renforcent eux aussi l’effet de serre en relâchant notamment du CO2 tout en diminuant le nombre d’arbres disponibles pour absorber le carbone.
En surchauffe, la France continue de brûler à l'ouest. Alors que le pic de canicule a été atteint, vendredi 12 août, avec des températures dépassant les 41 °C dans le Sud-Ouest, les pompiers français – désormais épaulés par des renforts européens – continuent de lutter contre les feux de forêt, notamment en Gironde où des incendies "hors normes" ont déjà dévasté les forêts de Landiras et la Teste-de-Buch, mi-juillet.
Les incendies qui ont fait rage pendant les récentes canicules en Europe l'illustrent : le réchauffement climatique favorise les feux de forêt, qui ont déjà détruit depuis le début de l'année une surface plus importante que sur toute l'année 2021. En France, plus de 60 500 hectares ont brûlé depuis début 2022, selon le Système européen d'information sur les feux de forêt (Effis), et le mois de juillet détient le record de surfaces incendiées. Un phénomène préoccupant du point de vue des émissions de carbone, rappelle, vendredi 12 août, le programme européen sur le changement climatique, Copernicus (CAMS), annonçant que la France a enregistré cet été les émissions de carbone issues de feux de forêt les plus élevées depuis le début des relevés en 2003.
France has recorded its highest #wildfire carbon emissions from June to August since 2003 according to the latest #CopernicusAtmosphere Monitoring Service data, after a large fire ignited near Bordeaux during the current #heatwave.Find out more: https://t.co/B4aDuUArt2 pic.twitter.com/ZwP54rIisa
August 12, 2022La veille, le CAMS alertait par ailleurs sur l'augmentation des niveaux d'ozone lors des vagues de chaleur.
La qualité de l'air dégradée par la libération de CO2
Un feu de forêt est un véritable cocktail de composés chimiques. Parmi eux, de nombreux gaz à effet de serre : principalement du CO2, du méthane, et des oxydes d’azote, toxiques pour l’homme. Mais les incendies dégagent aussi des aérosols, des suies (particules extrafines) et des goudrons.
Aussi, parce qu'ils sont plus nombreux et plus intenses, les incendies affectent de plus en plus la qualité de l'air respiré par les populations. En France, mi-juillet, les fumées de l'incendie en Gironde, chargées de particules et de dioxyde d'azote, ont été ressenties à Bordeaux, dont l'agglomération compte plus de 800 000 habitants, et même à Paris, à plus de 500 km.
Mais surtout, comme le rappelle vendredi le rapport de Copernicus, la combustion des arbres libère du dioxyde de carbone (CO2), un des principaux gaz à effet de serre contribuant au réchauffement climatique.
Pour la seule période juin-août 2022, c'est près d'un million de tonnes de carbone qui ont été libérées dans l'atmosphère par les incendies français, soit l'équivalent des émissions annuelles de 790 000 voitures. À ce rythme, nous dit le rapport, le record sur l'ensemble de l'année 2003 (près d'1,3 million de tonnes) pourrait être battu et faire de 2022 la pire année depuis le début des relevés.
En Espagne, ce record a été battu au cours de la canicule de la mi-juillet, période marquée par de violents incendies en Estrémadure (sud-ouest) et en Galice (nord-ouest). L'ensemble des données du Global Fire Assimilation System (GFAS) montrait alors que les émissions totales estimées de carbone provenant des incendies en Espagne entre le 1er juin et le 17 juillet étaient déjà plus élevées que les totaux de juin à juillet de 2003 à 2021.
La canicule dans la péninsule ibérique et le sud-ouest de la France "ont aggravé les incendies", explique Mark Parrington, scientifique de Copernicus. En Espagne, 245 293 hectares se sont consumés ; 76 423 hectares au Portugal.
Smoke from the devastating #wildfires across SW Europe undergoing long-range transport across the continent in the coming days with the @CopernicusECMWF Atmosphere Monitoring Service @ECMWF forecast of carbon monoxide at 850 hPa (~1.5 km) #IncendiosForestales #FeuxDeForêt pic.twitter.com/8v2xnGcXI6
July 19, 2022Une fois le feu éteint et le panache dissipé, l'impact sur le climat s'évalue par rapport aux arbres partis en fumée. Disparus, les végétaux ne peuvent plus jouer leur rôle de "puits de carbone" (réservoirs qui stockent, par un mécanisme naturel ou artificiel, le carbone atmosphérique). Or, les forêts françaises captent 25 % du CO2 rejeté par le pays, rappelait récemment Sophie Szopa, chimiste de l’atmosphère, à Ouest-France. Et ceux qui restent jouent leur propre rôle plus difficilement.
Alors que les forêts brûlées peuvent mettre trente ans à absorber de nouveau le carbone relâché lors de l’incendie (si elles ne sont pas brûlées dans l’intervalle), la spécialiste ajoute : "Les puits de carbone en France baissent depuis les années 1990, en partie en raison de problèmes de croissance et de sécheresse. Les incendies sont une pression supplémentaire".
Forte pollution à l'ozone
Outre les feux et les émissions de carbone, chaque pic caniculaire s'accompagne aussi de sa propre augmentation des niveaux d'ozone en surface, rapportait, mercredi, le programme Copernicus.
Ce gaz, incolore et extrêmement irritant, se forme lors de l'interaction entre le soleil, les émissions de combustibles fossiles et d'autres polluants, rejetés notamment par l'automobile ou l'industrie. Il est naturellement présent dans l'atmosphère, mais à des altitudes élevées. Plus bas (ozone de surface, ou troposphérique), c'est un important gaz à effet de serre et un polluant, composant du smog urbain, qui nuit aux écosystèmes et à la santé humaine.
"Les impacts potentiels d'une très forte pollution par l'ozone sur la santé humaine peuvent être considérables, tant en termes de maladies respiratoires que cardiovasculaires", explique Mark Parrington, scientifique du service de surveillance de l'atmosphère à Copernicus, dans le communiqué. "Des valeurs élevées peuvent entraîner des symptômes tels que des maux de gorge, de la toux, des maux de tête et un risque accru de crises d'asthme. La Clean Air Alliance estime que la pollution par l'ozone provoque environ un million de décès supplémentaires par an. C'est pourquoi il est crucial que nous surveillions les niveaux d'ozone en surface."
Avec la nouvelle vague de chaleur qui balaie la majeure partie de l'Europe cette semaine, les prévisions de Copernicus prévoient de nouveaux pics dans les niveaux maximaux quotidiens d'ozone en surface. Des niveaux bien supérieurs au seuil de 100 µg/m³ considéré comme sûr par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), et souvent au-dessus des 120 µg/m³ européens dans plusieurs capitales européennes.
As a new #heatwave is sweeping across most of Europe the #CopernicusAtmosphere Monitoring Service is predicting daily maximum ozone levels well above the thresholds considered safe by @WHO and the EU.#airquality #airpollution #ozoneRead more: https://t.co/9XuM43cIzt pic.twitter.com/bN2cWGgUp3
August 10, 2022En mars dernier, une étude publiée par des chercheurs canadiens dans la revue Science évoquait déjà l'influence négative des fumées des feux de forêt sur l’état de la couche d’ozone. En étudiant les conséquences des incendies de 2019-2020 en Australie, les chercheurs démontraient que les fumées ayant atteint l’atmosphère avait provoqué une baisse de la concentration en ozone et une hausse de la concentration en gaz chlorés. Des perturbations qui pourraient, selon eux, créer des "trous" dans la couche d’ozone, comparables à ceux qui avaient été observés dans les années 1980.
Avec AFP et Reuters
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France : malgré le pic de la canicule, l'incendie en Gironde cesse de progresser
ANALYSE
Éco-anxiété : une jeunesse face aux angoisses écologiques
MER EN SURCHAUFFE
Canicule : dans les mers et océans aussi, les espèces suffoquent
New York Times - World
El verano turbulento que cambió el mundo
A lo largo de unas cuantas semanas en 2021, la ofensiva talibán se convirtió en una conquista urbana. Luego, el 15 de agosto, sus fuerzas entraron a Kabul. Allí estuvieron los fotógrafos del Times.
Combatientes talibanes en Kabul, Afganistán, el día que colapsó el gobierno.Credit...Jim Huylebroek para The New York Times
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Photographs by The New York Times
Text by Thomas Gibbons-Neff
Agosto de 2021 comenzó con mal agüero en Afganistán
Los estadounidenses y sus aliados abandonaban el país, acabando por fin con su prolongada guerra tras alcanzar un acuerdo con los talibanes. La defensa del país quedaba en manos de las fuerzas de seguridad que EE. UU. habían entrenado y abastecido durante años. Pero las fuerzas afganas ya empezaban a flaquear. A finales del verano, los insurgentes se habían apoderado de decenas de distritos, arrasando rápidamente las zonas rurales a medida que los puestos de avanzada se plegaban.
Pero ninguna de las 34 capitales provinciales había caído. Aún.
Estados Unidos proporcionaba apoyo aéreo limitado a las asediadas fuerzas afganas y quedaba una pequeña esperanza de que la potencia de fuego patrocinada por Estados Unidos continuara después de que el país se retirara por completo. El presidente Ashraf Ghani había reorganizado su cúpula militar, y las unidades de milicias dirigidas por los poderosos e infames señores de la guerra del pasado de Afganistán habían tomado las armas para defender sus feudos económicos.
Entonces, el 6 de agosto, Zaranj, la capital de la provincia de Nimroz, en la frontera con Irán, cayó repentinamente en manos de los talibanes. Otras capitales de provincia comenzaron a caer también como fichas de dominó, incluso en lugares como Kandahar, donde las fuerzas afganas se habían defendido bien durante meses.
En la mañana del 15 de agosto, los talibanes prácticamente habían rodeado Kabul, la capital del país, y miles de efectivos estadounidenses habían desembarcado para evacuar la embajada de EE.UU.
Al final del día, el gobierno respaldado por Occidente, incluido Ghani, había huido, y la bandera estadounidense que ondeaba sobre la embajada había sido retirada. Lo que sería una multitud de decenas de miles de afganos comenzó a formarse a las puertas del aeropuerto internacional, temerosos de lo que harían sus nuevos gobernantes talibanes.
Otros, sin embargo, se sentían aliviados, agradecidos de que se hubiera evitado un violento asedio a la ciudad, muy parecido a lo que había ocurrido durante la guerra civil de la década de 1990. Cuando el grupo insurgente entró en Kabul, algunos barrios de la ciudad celebraron su llegada.
En cambio, la violencia se centró en el aeropuerto, mientras la multitud se dirigía hacia las puertas, encajonada entre las culatas de los rifles de los talibanes —desesperados por establecer la seguridad en la extensa capital de unos cinco millones de habitantes— y los cañones de los rifles de los estadounidenses que defendían las puertas.
Para finales de mes, decenas de miles de afganos habían sido evacuados de Kabul a países de todo el mundo. Los últimos aviones de carga estadounidenses habían partido, dejando tras de sí basura en llamas y disparos talibanes de celebración. Trece estadounidenses y casi 200 afganos murieron en la explosión de una bomba suicida del Estado Islámico, y poco después Estados Unidos respondió matando por error a 10 civiles en un ataque aéreo que pretendía castigar al Estado Islámico.
El final de la larga guerra estadounidense en Afganistán había sido corto y violento, y ahora se abría un nuevo capítulo del gobierno talibán. El grupo intentaba pasar repentinamente de ser una insurgencia guerrillera a convertirse en gobierno para unos 40 millones de afganos.
Ahora, hemos visto que los talibanes han vuelto, de hecho, a muchas de las formas represivas y de línea dura que caracterizaron su régimen en la década de 1990. Pero al terminar el verano del año pasado, nada estaba claro, salvo que el mundo había cambiado, en un abrir y cerrar de ojos.
Arriba y abajo, Kabul a principios de julio del año pasado.
Un retén de seguridad en Herat para vehículos y motocicletas procedentes de la zona cercana controlada por los talibanes a mediados de julio de 2021.
Comandos afganos en julio en Kunduz, capital de una provincia en el norte de Afganistán que los insurgentes talibanes habían aislado por todos lados.
Una mujer y sus hijos huyen de su casa en Kandahar, Afganistán, el 4 de agosto de 2021.
Un combatiente talibán intenta golpear a una mujer que esperaba para entrar en el aeropuerto de Kabul con su familia el 18 de agosto de 2021.
Khalil Haqqani, una figura destacada entre los talibanes, en la oración del viernes en la mezquita Pul-i-Khishti en Kabul, el 20 de agosto de 2021.
El escaparate de un salón de belleza vandalizado en Kabul, el 22 de agosto de 2021.
Pasajeros esperando ante un control de seguridad para uno de los últimos vuelos comerciales que salieron de Kabul, el 15 de agosto, cuando las fuerzas talibanes se acercaban a tomar el control de la ciudad.
Afganos agitando sus documentos ante los marines estadounidenses que hacen guardia sobre los muros a prueba de explosivos en el aeropuerto de Kabul el 22 de agosto de 2021.
Algunos sobrevivientes del devastador atentado suicida del Estado Islámico en el aeropuerto de Kabul a su llegada al Hospital de Emergencia el 26 de agosto de 2021.
Afganos huyen de la policía talibán durante una protesta en Kabul el 7 de septiembre de 2021.
Nematullah Naqdi, de 28 años, a la izquierda, y Taqi Daryabi, de 22 años, periodistas en comisión para Etilaat Roz, muestran sus heridas tras ser golpeados por los talibanes cuando cubrían una protesta en Kabul el 8 de septiembre.
Tanto el padre como el prometido de Samia Ahmadi, a la derecha, murieron en un ataque de un avión no tripulado estadounidense dirigido a una casa en Kabul el 30 de agosto de 2021.
Hussain, de 40 años, fue uno de los 170 civiles muertos en el atentado del Estado Islámico en el aeropuerto de Kabul el 26 de agosto.
Miembros del unidad Badri 313 de los talibanes realizando las oraciones vespertinas en el aeropuerto de Kabul el 28 de agosto de 2021.
Thomas Gibbons-Neff es el jefe de la oficina de The New York Times en Kabul y ex soldado de infantería de la Marina. @tmgneff
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L’engagement de haute intensité concerne aussi la Gendarmerie nationale
par Laurent Lagneau · 10 août 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerAu cours de ces derniers mois, et surtout depuis le début de la guerre en Ukraine, il a régulièrement été question de l’engagement dit de « haute intensité » pour l’armée de Terre, la Marine nationale et l’armée de l’Air & de l’Espace. En revanche, ayant gardé son statut militaire après être passée dans le giron du ministère de l’Intérieur, Gendarmerie nationale a plutôt été discrète sur ce sujet.
Sujet qui la concerne pourtant également, comme l’a rappelé le rapport publié en février dernier par les députés Jean-Louis Thiériot et Patricia Mirallès [désormais secrétaire d’État aux Anciens combattants, ndlr].
En effet, selon la Direction du renseignement et de la sécurité de la Défense [DRSD, ex-DPSD], en cas de conflit de haute intensité, la « sécurité de nos emprises, et au-delà des sites essentiels à la continuité de l’action de l’État, pourrait être d’autant plus difficile à assurer qu’une part importante de nos unités sera déployée probablement hors de France, face aux forces ennemies ».
En outre, et d’après le général Delion, du Centre de doctrine et d’enseignement du commandement [CDC], qui relève de l’armée de Terre, il faudrait aussi « penser sécuriser la base spatiale de Kourou, les points d’entrée et de sortie des câbles sous-marins » ainsi que les « convois logistiques, les postes de commandement, et pour cela employer des forces de réserve ».
Aussi, M. Thiériot et Mme Mirallès avaient souligné la nécessité de « remettre au goût du jour la défense opérationnelle du territoire [DOT] » en lui intégrant une « dimension cyber ».
Et c’est là que la Gendarmerie aura un rôle à tenir, comme, d’ailleurs, cela fut le cas par le passé, son implication dans la DOT s’étant « progressivement » effacée « au profit de la sécurité publique ».
« Mission historique de la gendarmerie, la surveillance des frontières […] confère des savoir-faire utiles à la gendarmerie pour la DOT, elle qui dispose de 56 hélicoptères et qui est en train de renouveler sa flotte […]. Elle a en outre des capacités d’action en milieu nautique [avec la gendarmerie maritime, ndlr] et en haute montagne », avaient alors souligné les députés.
Et d’ajouter : « Un dispositif d’intervention augmenté de la gendarmerie [DIAG] permet désormais de mettre à la disposition du commandement territorial une capacité d’intervention spécialisée, un hélicoptère, des outils de lutte anti-drone et des blindés ».
Cité dans le rapport, l’adjoint au major général de la Gendarmerie nationale, le général Olivier Kim, avait alors estimé qu’il fallait par ailleurs « développer l’interopérabilité entre l’armée de Terre et la gendarmerie pour que chacun sache ce que fait l’autre ». Aussi, les deux parlementaires suggérèrent de renforcer la proximité entre les armées et la Gendarmerie, avec la tenue d’exercices militaires communs.
À noter que, après justement l’exercice « Minerve », dont la finalité était de voir comment un groupe de combat d’infanterie pouvait appuyer les gendarmes pour des missions de contrôle du territoire, l’armée de Terre et la Gendarmerie avaient signé un accord, en 2018, pour renforcer leur interopérabilité et leur efficacité opérationnelle « dans le cadre des opérations conjointes sur le territoire national ».
Quoi qu’il en soit, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet dernier, le directeur de la Gendarmerie nationale [DGGN], le général Christian Rodriguez, n’a pas coupé à des questions sur le rôle que seraient susceptibles de tenir les gendarmes dans un conflit de haute intensité.
« La guerre en Ukraine pose à nouveau la question de la défense opérationnelle du territoire. Même si le risque d’une agression par une colonne de chars reste peu probable dans notre pays, il faudra aller au-delà de la prévention des agressions sur les seules ‘installations vitales' », ainsi fait valoir le général Rodriguez.
Et, à ce titre, a-t-il poursuivi, les « renouvellements actuels d’équipements, avec le remplacement en fin d’année de nos vieux véhicules blindés [par des « Centaure »] et la livraison d’hélicoptères H160 [permettant de transporter jusqu’à 14 personnes équipées], rendent possible, avec la réforme du GIGN, etc., une stratégie ambitieuse que nous travaillons avec les armées face à la possibilité d’une crise de plus haute intensité.
En outre, a rappelé le DGGN, s’agissant de la DOT, le « rôle de la gendarmerie est d’abord de tenir les territoires ». Aussi, si « certains sites, d’importance vitale, sont déjà protégés par construction, d’autres, qui ne sont pas classés points de distribution d’électricité, châteaux d’eau, etc.], doivent être connus de la gendarmerie également », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le général Rodrigez a aussi estimé que la Gendarmerie doit aussi être préparée « à faire face en première intervention à des personnes lourdement armées ». En conséquence, a-t-il continué, la « formation, mais aussi la transformation de la composition de nos pelotons de surveillance et d’intervention ont été durcies ». Et cela pose également la question de l’armement, le « pistolet des brigades » n’étant « pas suffisant ». Cela étant, a-t-il fait remarquer, les « gendarmes ne peuvent pas transporter des armes automatiques dans leurs actions du quotidien ni les laisser dans leurs véhicules ».
L’engagement de haute intensité concerne aussi la Gendarmerie nationale
par Laurent Lagneau · 10 août 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerAu cours de ces derniers mois, et surtout depuis le début de la guerre en Ukraine, il a régulièrement été question de l’engagement dit de « haute intensité » pour l’armée de Terre, la Marine nationale et l’armée de l’Air & de l’Espace. En revanche, ayant gardé son statut militaire après être passée dans le giron du ministère de l’Intérieur, Gendarmerie nationale a plutôt été discrète sur ce sujet.
Sujet qui la concerne pourtant également, comme l’a rappelé le rapport publié en février dernier par les députés Jean-Louis Thiériot et Patricia Mirallès [désormais secrétaire d’État aux Anciens combattants, ndlr].
En effet, selon la Direction du renseignement et de la sécurité de la Défense [DRSD, ex-DPSD], en cas de conflit de haute intensité, la « sécurité de nos emprises, et au-delà des sites essentiels à la continuité de l’action de l’État, pourrait être d’autant plus difficile à assurer qu’une part importante de nos unités sera déployée probablement hors de France, face aux forces ennemies ».
En outre, et d’après le général Delion, du Centre de doctrine et d’enseignement du commandement [CDC], qui relève de l’armée de Terre, il faudrait aussi « penser sécuriser la base spatiale de Kourou, les points d’entrée et de sortie des câbles sous-marins » ainsi que les « convois logistiques, les postes de commandement, et pour cela employer des forces de réserve ».
Aussi, M. Thiériot et Mme Mirallès avaient souligné la nécessité de « remettre au goût du jour la défense opérationnelle du territoire [DOT] » en lui intégrant une « dimension cyber ».
Et c’est là que la Gendarmerie aura un rôle à tenir, comme, d’ailleurs, cela fut le cas par le passé, son implication dans la DOT s’étant « progressivement » effacée « au profit de la sécurité publique ».
« Mission historique de la gendarmerie, la surveillance des frontières […] confère des savoir-faire utiles à la gendarmerie pour la DOT, elle qui dispose de 56 hélicoptères et qui est en train de renouveler sa flotte […]. Elle a en outre des capacités d’action en milieu nautique [avec la gendarmerie maritime, ndlr] et en haute montagne », avaient alors souligné les députés.
Et d’ajouter : « Un dispositif d’intervention augmenté de la gendarmerie [DIAG] permet désormais de mettre à la disposition du commandement territorial une capacité d’intervention spécialisée, un hélicoptère, des outils de lutte anti-drone et des blindés ».
Cité dans le rapport, l’adjoint au major général de la Gendarmerie nationale, le général Olivier Kim, avait alors estimé qu’il fallait par ailleurs « développer l’interopérabilité entre l’armée de Terre et la gendarmerie pour que chacun sache ce que fait l’autre ». Aussi, les deux parlementaires suggérèrent de renforcer la proximité entre les armées et la Gendarmerie, avec la tenue d’exercices militaires communs.
À noter que, après justement l’exercice « Minerve », dont la finalité était de voir comment un groupe de combat d’infanterie pouvait appuyer les gendarmes pour des missions de contrôle du territoire, l’armée de Terre et la Gendarmerie avaient signé un accord, en 2018, pour renforcer leur interopérabilité et leur efficacité opérationnelle « dans le cadre des opérations conjointes sur le territoire national ».
Quoi qu’il en soit, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet dernier, le directeur de la Gendarmerie nationale [DGGN], le général Christian Rodriguez, n’a pas coupé à des questions sur le rôle que seraient susceptibles de tenir les gendarmes dans un conflit de haute intensité.
« La guerre en Ukraine pose à nouveau la question de la défense opérationnelle du territoire. Même si le risque d’une agression par une colonne de chars reste peu probable dans notre pays, il faudra aller au-delà de la prévention des agressions sur les seules ‘installations vitales' », ainsi fait valoir le général Rodriguez.
Et, à ce titre, a-t-il poursuivi, les « renouvellements actuels d’équipements, avec le remplacement en fin d’année de nos vieux véhicules blindés [par des « Centaure »] et la livraison d’hélicoptères H160 [permettant de transporter jusqu’à 14 personnes équipées], rendent possible, avec la réforme du GIGN, etc., une stratégie ambitieuse que nous travaillons avec les armées face à la possibilité d’une crise de plus haute intensité.
En outre, a rappelé le DGGN, s’agissant de la DOT, le « rôle de la gendarmerie est d’abord de tenir les territoires ». Aussi, si « certains sites, d’importance vitale, sont déjà protégés par construction, d’autres, qui ne sont pas classés points de distribution d’électricité, châteaux d’eau, etc.], doivent être connus de la gendarmerie également », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le général Rodrigez a aussi estimé que la Gendarmerie doit aussi être préparée « à faire face en première intervention à des personnes lourdement armées ». En conséquence, a-t-il continué, la « formation, mais aussi la transformation de la composition de nos pelotons de surveillance et d’intervention ont été durcies ». Et cela pose également la question de l’armement, le « pistolet des brigades » n’étant « pas suffisant ». Cela étant, a-t-il fait remarquer, les « gendarmes ne peuvent pas transporter des armes automatiques dans leurs actions du quotidien ni les laisser dans leurs véhicules ».
PartagezTweetezPartagezEnregistrerAu cours de ces derniers mois, et surtout depuis le début de la guerre en Ukraine, il a régulièrement été question de l’engagement dit de « haute intensité » pour l’armée de Terre, la Marine nationale et l’armée de l’Air & de l’Espace. En revanche, ayant gardé son statut militaire après être passée dans le giron du ministère de l’Intérieur, Gendarmerie nationale a plutôt été discrète sur ce sujet.
Sujet qui la concerne pourtant également, comme l’a rappelé le rapport publié en février dernier par les députés Jean-Louis Thiériot et Patricia Mirallès [désormais secrétaire d’État aux Anciens combattants, ndlr].
En effet, selon la Direction du renseignement et de la sécurité de la Défense [DRSD, ex-DPSD], en cas de conflit de haute intensité, la « sécurité de nos emprises, et au-delà des sites essentiels à la continuité de l’action de l’État, pourrait être d’autant plus difficile à assurer qu’une part importante de nos unités sera déployée probablement hors de France, face aux forces ennemies ».
En outre, et d’après le général Delion, du Centre de doctrine et d’enseignement du commandement [CDC], qui relève de l’armée de Terre, il faudrait aussi « penser sécuriser la base spatiale de Kourou, les points d’entrée et de sortie des câbles sous-marins » ainsi que les « convois logistiques, les postes de commandement, et pour cela employer des forces de réserve ».
Aussi, M. Thiériot et Mme Mirallès avaient souligné la nécessité de « remettre au goût du jour la défense opérationnelle du territoire [DOT] » en lui intégrant une « dimension cyber ».
Et c’est là que la Gendarmerie aura un rôle à tenir, comme, d’ailleurs, cela fut le cas par le passé, son implication dans la DOT s’étant « progressivement » effacée « au profit de la sécurité publique ».
« Mission historique de la gendarmerie, la surveillance des frontières […] confère des savoir-faire utiles à la gendarmerie pour la DOT, elle qui dispose de 56 hélicoptères et qui est en train de renouveler sa flotte […]. Elle a en outre des capacités d’action en milieu nautique [avec la gendarmerie maritime, ndlr] et en haute montagne », avaient alors souligné les députés.
Et d’ajouter : « Un dispositif d’intervention augmenté de la gendarmerie [DIAG] permet désormais de mettre à la disposition du commandement territorial une capacité d’intervention spécialisée, un hélicoptère, des outils de lutte anti-drone et des blindés ».
Cité dans le rapport, l’adjoint au major général de la Gendarmerie nationale, le général Olivier Kim, avait alors estimé qu’il fallait par ailleurs « développer l’interopérabilité entre l’armée de Terre et la gendarmerie pour que chacun sache ce que fait l’autre ». Aussi, les deux parlementaires suggérèrent de renforcer la proximité entre les armées et la Gendarmerie, avec la tenue d’exercices militaires communs.
À noter que, après justement l’exercice « Minerve », dont la finalité était de voir comment un groupe de combat d’infanterie pouvait appuyer les gendarmes pour des missions de contrôle du territoire, l’armée de Terre et la Gendarmerie avaient signé un accord, en 2018, pour renforcer leur interopérabilité et leur efficacité opérationnelle « dans le cadre des opérations conjointes sur le territoire national ».
Quoi qu’il en soit, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet dernier, le directeur de la Gendarmerie nationale [DGGN], le général Christian Rodriguez, n’a pas coupé à des questions sur le rôle que seraient susceptibles de tenir les gendarmes dans un conflit de haute intensité.
« La guerre en Ukraine pose à nouveau la question de la défense opérationnelle du territoire. Même si le risque d’une agression par une colonne de chars reste peu probable dans notre pays, il faudra aller au-delà de la prévention des agressions sur les seules ‘installations vitales' », ainsi fait valoir le général Rodriguez.
Et, à ce titre, a-t-il poursuivi, les « renouvellements actuels d’équipements, avec le remplacement en fin d’année de nos vieux véhicules blindés [par des « Centaure »] et la livraison d’hélicoptères H160 [permettant de transporter jusqu’à 14 personnes équipées], rendent possible, avec la réforme du GIGN, etc., une stratégie ambitieuse que nous travaillons avec les armées face à la possibilité d’une crise de plus haute intensité.
En outre, a rappelé le DGGN, s’agissant de la DOT, le « rôle de la gendarmerie est d’abord de tenir les territoires ». Aussi, si « certains sites, d’importance vitale, sont déjà protégés par construction, d’autres, qui ne sont pas classés points de distribution d’électricité, châteaux d’eau, etc.], doivent être connus de la gendarmerie également », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le général Rodrigez a aussi estimé que la Gendarmerie doit aussi être préparée « à faire face en première intervention à des personnes lourdement armées ». En conséquence, a-t-il continué, la « formation, mais aussi la transformation de la composition de nos pelotons de surveillance et d’intervention ont été durcies ». Et cela pose également la question de l’armement, le « pistolet des brigades » n’étant « pas suffisant ». Cela étant, a-t-il fait remarquer, les « gendarmes ne peuvent pas transporter des armes automatiques dans leurs actions du quotidien ni les laisser dans leurs véhicules ».
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Sujet qui la concerne pourtant également, comme l’a rappelé le rapport publié en février dernier par les députés Jean-Louis Thiériot et Patricia Mirallès [désormais secrétaire d’État aux Anciens combattants, ndlr].
En effet, selon la Direction du renseignement et de la sécurité de la Défense [DRSD, ex-DPSD], en cas de conflit de haute intensité, la « sécurité de nos emprises, et au-delà des sites essentiels à la continuité de l’action de l’État, pourrait être d’autant plus difficile à assurer qu’une part importante de nos unités sera déployée probablement hors de France, face aux forces ennemies ».
En outre, et d’après le général Delion, du Centre de doctrine et d’enseignement du commandement [CDC], qui relève de l’armée de Terre, il faudrait aussi « penser sécuriser la base spatiale de Kourou, les points d’entrée et de sortie des câbles sous-marins » ainsi que les « convois logistiques, les postes de commandement, et pour cela employer des forces de réserve ».
Aussi, M. Thiériot et Mme Mirallès avaient souligné la nécessité de « remettre au goût du jour la défense opérationnelle du territoire [DOT] » en lui intégrant une « dimension cyber ».
Et c’est là que la Gendarmerie aura un rôle à tenir, comme, d’ailleurs, cela fut le cas par le passé, son implication dans la DOT s’étant « progressivement » effacée « au profit de la sécurité publique ».
« Mission historique de la gendarmerie, la surveillance des frontières […] confère des savoir-faire utiles à la gendarmerie pour la DOT, elle qui dispose de 56 hélicoptères et qui est en train de renouveler sa flotte […]. Elle a en outre des capacités d’action en milieu nautique [avec la gendarmerie maritime, ndlr] et en haute montagne », avaient alors souligné les députés.
Et d’ajouter : « Un dispositif d’intervention augmenté de la gendarmerie [DIAG] permet désormais de mettre à la disposition du commandement territorial une capacité d’intervention spécialisée, un hélicoptère, des outils de lutte anti-drone et des blindés ».
Cité dans le rapport, l’adjoint au major général de la Gendarmerie nationale, le général Olivier Kim, avait alors estimé qu’il fallait par ailleurs « développer l’interopérabilité entre l’armée de Terre et la gendarmerie pour que chacun sache ce que fait l’autre ». Aussi, les deux parlementaires suggérèrent de renforcer la proximité entre les armées et la Gendarmerie, avec la tenue d’exercices militaires communs.
À noter que, après justement l’exercice « Minerve », dont la finalité était de voir comment un groupe de combat d’infanterie pouvait appuyer les gendarmes pour des missions de contrôle du territoire, l’armée de Terre et la Gendarmerie avaient signé un accord, en 2018, pour renforcer leur interopérabilité et leur efficacité opérationnelle « dans le cadre des opérations conjointes sur le territoire national ».
Quoi qu’il en soit, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet dernier, le directeur de la Gendarmerie nationale [DGGN], le général Christian Rodriguez, n’a pas coupé à des questions sur le rôle que seraient susceptibles de tenir les gendarmes dans un conflit de haute intensité.
« La guerre en Ukraine pose à nouveau la question de la défense opérationnelle du territoire. Même si le risque d’une agression par une colonne de chars reste peu probable dans notre pays, il faudra aller au-delà de la prévention des agressions sur les seules ‘installations vitales' », ainsi fait valoir le général Rodriguez.
Et, à ce titre, a-t-il poursuivi, les « renouvellements actuels d’équipements, avec le remplacement en fin d’année de nos vieux véhicules blindés [par des « Centaure »] et la livraison d’hélicoptères H160 [permettant de transporter jusqu’à 14 personnes équipées], rendent possible, avec la réforme du GIGN, etc., une stratégie ambitieuse que nous travaillons avec les armées face à la possibilité d’une crise de plus haute intensité.
En outre, a rappelé le DGGN, s’agissant de la DOT, le « rôle de la gendarmerie est d’abord de tenir les territoires ». Aussi, si « certains sites, d’importance vitale, sont déjà protégés par construction, d’autres, qui ne sont pas classés points de distribution d’électricité, châteaux d’eau, etc.], doivent être connus de la gendarmerie également », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le général Rodrigez a aussi estimé que la Gendarmerie doit aussi être préparée « à faire face en première intervention à des personnes lourdement armées ». En conséquence, a-t-il continué, la « formation, mais aussi la transformation de la composition de nos pelotons de surveillance et d’intervention ont été durcies ». Et cela pose également la question de l’armement, le « pistolet des brigades » n’étant « pas suffisant ». Cela étant, a-t-il fait remarquer, les « gendarmes ne peuvent pas transporter des armes automatiques dans leurs actions du quotidien ni les laisser dans leurs véhicules ».
Известия (RUS)
Стоимость выставленной на продажу вторички в России достигла 5,6 трлн рублей
С марта этого года объем предложения на рынке вторичного жилья в России вырос на 26,5%, и это рекордное значение прироста за столь короткий период. Относительно августа прошлого года количество квартир в продаже выросло на 18%. Об этом «Известям» 16 августа рассказал директор федеральной компании «Этажи» Ильдар Хусаинов.
Удел продаж: за год число мошенничеств с жильем в России выросло на 18%
Как теперь черные риелторы обманывают доверчивых граждан
Эксперты федеральной компании «Этажи» оценили стоимость всей продаваемой в России вторничной недвижимости, за исключением элитной. Сейчас она достигла 5,6 трлн рублей, год назад стоимость всего вторичного жилья в России была на уровне 4,2 трлн рублей, что на 33% меньше.
«Количество продаваемых в России квартир на вторичном рынке составляет порядка 994 тыс. штук, годом ранее продавалось всего 842 тыс. квартир, при этом средняя цена 1 кв. м продаваемого жилья выросла с 88,6 тыс. рублей до 107,1 тыс. рублей, а средняя площадь, напротив, снизилась с 55 кв. м в прошлом году до 52,6 кв. м в этом», — рассказал Хусаинов.
Активный рост предложения на рынке вторичного жилья привел к повышению конкуренции за покупателя. В итоге средняя цена 1 кв. м вторичного жилья несколько месяцев подряд демонстрирует отрицательную динамику.
«Удешевление средней стоимости квадратного метра вторичного жилья происходит в первую очередь за свет снижения цен на квартиры большой площади, в непопулярных локациях и в домах с большим сроком эксплуатациях. Наиболее устойчиво ведут себя цены на однокомнатные квартиры и студии», — отметил эксперт.
В начале августа девелоперы и риелторы дали «Известиям» прогноз, в котором предсказали рост стоимости недвижимости в России. По их мнению, из-за повышения спроса цены на жилье к концу года могут вырасти на 10%.
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France24 - Monde
Le béluga égaré n'a pas survécu : "c'est très triste" déplore une habitante de Ouistreham
Publié le : 10/08/2022 - 14:51Modifié le : 10/08/2022 - 15:35
FRANCE 3
Le béluga égaré dans la Seine depuis une semaine a dû être euthanasié mercredi après son arrivée en camion à Ouistreham (Calvados), où les experts espéraient pouvoir le soigner avant de le relâcher en mer.
Известия (RUS)
Кулеба рассказал о планах Украины по «завоеванию мира»
Глава украинского МИДа Дмитрий Кулеба заявил о планах Киева «завоевать мир». Об этом он сказал в интервью украинскому журналисту Дмитрию Гордону (заочно арестован в РФ, внесен в перечень лиц, в отношении которых имеются сведения об их причастности к экстремистской деятельности или террору).
До последнего патрона: куда на Украине пропадают олигархи
Для чего Зеленский лишает гражданства богатейших людей Украины
Формулировку «завоевать мир» в ходе беседы предложил сам журналист, министру она пришлась по душе.
«Когда я стал министром, у меня была мечта открыть новые горизонты для Украины. Президент [Владимир Зеленский] постоянно говорит с африканскими лидерами, с латиноамериканскими, премьер Австралии [Энтони Альбанезе] приезжал в страну. <…> Вот это завоевание мира, да, я просто кайфую от этого», — признался он.
Кулеба добавил, что в этом плане он с Зеленским «на одной волне». Вместе с тем политик посетовал, что некоторые страны Запада ждут, когда Украина сдастся, чтобы все проблемы решились сами собой.
Ранее, в июле, глава МИДа Украины заявил о намерении Вооруженных сил Украины (ВСУ) вернуть контроль над утраченными землями. По его словам, возвращение «полного суверенитета» — главная цель Киева. Министр добавил, что сейчас Украина не ведет переговоры с Россией о мирном урегулировании и намерена продолжать боевые действия. Любые территориальные уступки в пользу Москвы Кулеба исключил.
В том же месяце глава украинского МИДа в статье для журнала Foreign Affairs охарактеризовал призывы к компромиссу как побочный продукт растущей усталости.
Россия с 24 февраля проводит спецоперацию по защите Донбасса. Ситуация в регионе обострилась в середине февраля из-за обстрелов со стороны ВСУ. Украинские власти с 2014 года ведут военные действия на территориях Донецкой и Луганской народных республик, жители которых отказались признавать итоги государственного переворота на Украине.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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Avec la création annoncée de 200 nouvelles brigades, la Gendarmerie va « changer de paradigme »
par Laurent Lagneau · 10 août 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerDans le cadre de la Révision générale des politiques publiques [RGPP], lancée en 2008, la Gendarmerie nationale a dû fermer 500 de ses brigades, l’idée étant alors de créer des « communautés de brigades » [COB] afin de mutualiser les moyens. Cela a eut plusieurs effets négatifs : le temps d’intervention s’est allongé [il était, en moyenne, de 12 minutes en 2016], une partie de la population a pu se sentir « abandonnée » et la capacité des gendarmes à recueillir ce que l’on appelle, en matière de renseignement, des « signaux faibles » s’en est trouvée amoindrie.
Depuis, et même si la Cour des comptes l’a invitée à rationaliser ses implantations en zone rurale, la Gendarmerie a mis un terme à la fermeture des ses brigades, tout en cherchant à créer de nouveau du lien avec les élus locaux et les populations. Cette approche a notamment été initiée par le général Richard Lizurey et poursuivie par le général Christian Rodriguez, son successeur à la tête de la Direction de la gendarmerie nationale [DGGN].
En octobre 2021, et afin d’accroître la présence des gendarmes sur le territoire national, celui-ci avait défendu l’idée d’aller « vers des modèles alternatifs, qui pourraient être des postes de gendarmerie dans des endroits où il n’y a pas de brigade ».
Et le général Rodriguez avait alors proposé d’affecter deux gendarmes dans le local d’une mairie [ou d’un bureau de poste] et de leur confier un « budget » ainsi que la responsabilité de « réservistes qui habitent dans le coin ». Cela « permettrait d’avoir une « sorte d’excroissance d’une brigade à un endroit où, aujourd’hui, on ne voit pas beaucoup de bleu », avait-il expliqué.
Cependant, et conformément aux directives du président Macron, il est question d’aller plus loin et de recréer 200 nouvelles brigades. Ce qui, conjugué à la numérisation, va faire « changer de paradigme » la gendarmerie nationale, selon le général Rodiguez, qui était auditionné par les députés de la Commission de la Défense, le 27 juillet dernier.
« Plutôt que d’attendre les usagers derrière un ordinateur, il s’agira désormais d’aller vers les gens, de passer d’une logique de guichet à une logique de pas de porte. […] Nous devons provoquer cette proximité, car la population la demande, plutôt que des contacts dématérialisés », a estimé le DGGN. Aussi, a-t-il ajouté, « recréer des brigades permettra d’aller en ce sens, d’autant que les 200 nouvelles […] seront dotées de moyens de déplacement adaptés à leurs territoires : chevaux, motos, mais aussi trottinettes électriques là où c’est pertinent, etc ».
En outre, a-t-il continué, des « brigades itinérantes seront également chargées de partir plusieurs jours dans des territoires qui ne sont jamais investis ordinairement, en dormant en chambres d’hôtes ou chez l’habitant, etc ». Selon le général Rodriguez, le « dernier changement d’une telle ampleur connu par la gendarmerie date d’il y a 300 ans, lorsque les brigades avaient été territorialisées ».
S’agissant plus précisément des 200 nouvelles brigades, elles ne seront pas créées du jour au lendemain.
« Il faut 5 à 6 ans pour construire une brigade [ce qui paraît excessivement long, ndlr]. Dans l’attente, les 200 brigades seront créées de manière très souple, dès 2023. Il suffira que les mairies leur fournissent des bureaux. Des logements et garages pourront ensuite être loués, le temps d’entreprendre les constructions. Nous savons ‘bricoler’ de cette manière, avec l’aide des élus », a expliqué le DGGN.
Pour le moment, les implantations de ces nouvelles brigades n’ont pas encore été déterminées. Cela se fera en « concertation entre les élus locaux et les préfets », a précisé le général Rodriguez. « La gendarmerie ne décidera pas, elle précisera seulement les flux actuels de circulation de la délinquance, et les types de brigades disponibles [qui sont extrêmement divers] » a-t-il ajouté.
Par ailleurs, et alors qu’il a rappelé que les brigades existantes [ainsi que celles qui ont été fermées, ndlr] avaient été initialement créées « en fonction des capacités de déplacement des chevaux par jour », la gendarmerie équestre devrait prendre un nouvel essor dans les années à venir. « Je souhaite augmenter le nombre de nos postes à cheval. Un nouveau sera créé à Deauville cet été. Dans le Grand-Est, nous créons un tel poste au moment des vendanges. Au milieu des vignes, ces brigades peuvent voir loin et sont très dissuasives. Elles sont très utiles également pour les incendies. Elles permettent aussi de faire évoluer les carrières des cavaliers », a en effet déclaré le général Rodriguez. Actuellement, on compte environ un millier de gendarmes à cheval, les places étant rares… et le concours particulièrement sélectif.
Photo : Gendarmerie nationale
Avec la création annoncée de 200 nouvelles brigades, la Gendarmerie va « changer de paradigme »
par Laurent Lagneau · 10 août 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerDans le cadre de la Révision générale des politiques publiques [RGPP], lancée en 2008, la Gendarmerie nationale a dû fermer 500 de ses brigades, l’idée étant alors de créer des « communautés de brigades » [COB] afin de mutualiser les moyens. Cela a eut plusieurs effets négatifs : le temps d’intervention s’est allongé [il était, en moyenne, de 12 minutes en 2016], une partie de la population a pu se sentir « abandonnée » et la capacité des gendarmes à recueillir ce que l’on appelle, en matière de renseignement, des « signaux faibles » s’en est trouvée amoindrie.
Depuis, et même si la Cour des comptes l’a invitée à rationaliser ses implantations en zone rurale, la Gendarmerie a mis un terme à la fermeture des ses brigades, tout en cherchant à créer de nouveau du lien avec les élus locaux et les populations. Cette approche a notamment été initiée par le général Richard Lizurey et poursuivie par le général Christian Rodriguez, son successeur à la tête de la Direction de la gendarmerie nationale [DGGN].
En octobre 2021, et afin d’accroître la présence des gendarmes sur le territoire national, celui-ci avait défendu l’idée d’aller « vers des modèles alternatifs, qui pourraient être des postes de gendarmerie dans des endroits où il n’y a pas de brigade ».
Et le général Rodriguez avait alors proposé d’affecter deux gendarmes dans le local d’une mairie [ou d’un bureau de poste] et de leur confier un « budget » ainsi que la responsabilité de « réservistes qui habitent dans le coin ». Cela « permettrait d’avoir une « sorte d’excroissance d’une brigade à un endroit où, aujourd’hui, on ne voit pas beaucoup de bleu », avait-il expliqué.
Cependant, et conformément aux directives du président Macron, il est question d’aller plus loin et de recréer 200 nouvelles brigades. Ce qui, conjugué à la numérisation, va faire « changer de paradigme » la gendarmerie nationale, selon le général Rodiguez, qui était auditionné par les députés de la Commission de la Défense, le 27 juillet dernier.
« Plutôt que d’attendre les usagers derrière un ordinateur, il s’agira désormais d’aller vers les gens, de passer d’une logique de guichet à une logique de pas de porte. […] Nous devons provoquer cette proximité, car la population la demande, plutôt que des contacts dématérialisés », a estimé le DGGN. Aussi, a-t-il ajouté, « recréer des brigades permettra d’aller en ce sens, d’autant que les 200 nouvelles […] seront dotées de moyens de déplacement adaptés à leurs territoires : chevaux, motos, mais aussi trottinettes électriques là où c’est pertinent, etc ».
En outre, a-t-il continué, des « brigades itinérantes seront également chargées de partir plusieurs jours dans des territoires qui ne sont jamais investis ordinairement, en dormant en chambres d’hôtes ou chez l’habitant, etc ». Selon le général Rodriguez, le « dernier changement d’une telle ampleur connu par la gendarmerie date d’il y a 300 ans, lorsque les brigades avaient été territorialisées ».
S’agissant plus précisément des 200 nouvelles brigades, elles ne seront pas créées du jour au lendemain.
« Il faut 5 à 6 ans pour construire une brigade [ce qui paraît excessivement long, ndlr]. Dans l’attente, les 200 brigades seront créées de manière très souple, dès 2023. Il suffira que les mairies leur fournissent des bureaux. Des logements et garages pourront ensuite être loués, le temps d’entreprendre les constructions. Nous savons ‘bricoler’ de cette manière, avec l’aide des élus », a expliqué le DGGN.
Pour le moment, les implantations de ces nouvelles brigades n’ont pas encore été déterminées. Cela se fera en « concertation entre les élus locaux et les préfets », a précisé le général Rodriguez. « La gendarmerie ne décidera pas, elle précisera seulement les flux actuels de circulation de la délinquance, et les types de brigades disponibles [qui sont extrêmement divers] » a-t-il ajouté.
Par ailleurs, et alors qu’il a rappelé que les brigades existantes [ainsi que celles qui ont été fermées, ndlr] avaient été initialement créées « en fonction des capacités de déplacement des chevaux par jour », la gendarmerie équestre devrait prendre un nouvel essor dans les années à venir. « Je souhaite augmenter le nombre de nos postes à cheval. Un nouveau sera créé à Deauville cet été. Dans le Grand-Est, nous créons un tel poste au moment des vendanges. Au milieu des vignes, ces brigades peuvent voir loin et sont très dissuasives. Elles sont très utiles également pour les incendies. Elles permettent aussi de faire évoluer les carrières des cavaliers », a en effet déclaré le général Rodriguez. Actuellement, on compte environ un millier de gendarmes à cheval, les places étant rares… et le concours particulièrement sélectif.
Photo : Gendarmerie nationale
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Depuis, et même si la Cour des comptes l’a invitée à rationaliser ses implantations en zone rurale, la Gendarmerie a mis un terme à la fermeture des ses brigades, tout en cherchant à créer de nouveau du lien avec les élus locaux et les populations. Cette approche a notamment été initiée par le général Richard Lizurey et poursuivie par le général Christian Rodriguez, son successeur à la tête de la Direction de la gendarmerie nationale [DGGN].
En octobre 2021, et afin d’accroître la présence des gendarmes sur le territoire national, celui-ci avait défendu l’idée d’aller « vers des modèles alternatifs, qui pourraient être des postes de gendarmerie dans des endroits où il n’y a pas de brigade ».
Et le général Rodriguez avait alors proposé d’affecter deux gendarmes dans le local d’une mairie [ou d’un bureau de poste] et de leur confier un « budget » ainsi que la responsabilité de « réservistes qui habitent dans le coin ». Cela « permettrait d’avoir une « sorte d’excroissance d’une brigade à un endroit où, aujourd’hui, on ne voit pas beaucoup de bleu », avait-il expliqué.
Cependant, et conformément aux directives du président Macron, il est question d’aller plus loin et de recréer 200 nouvelles brigades. Ce qui, conjugué à la numérisation, va faire « changer de paradigme » la gendarmerie nationale, selon le général Rodiguez, qui était auditionné par les députés de la Commission de la Défense, le 27 juillet dernier.
« Plutôt que d’attendre les usagers derrière un ordinateur, il s’agira désormais d’aller vers les gens, de passer d’une logique de guichet à une logique de pas de porte. […] Nous devons provoquer cette proximité, car la population la demande, plutôt que des contacts dématérialisés », a estimé le DGGN. Aussi, a-t-il ajouté, « recréer des brigades permettra d’aller en ce sens, d’autant que les 200 nouvelles […] seront dotées de moyens de déplacement adaptés à leurs territoires : chevaux, motos, mais aussi trottinettes électriques là où c’est pertinent, etc ».
En outre, a-t-il continué, des « brigades itinérantes seront également chargées de partir plusieurs jours dans des territoires qui ne sont jamais investis ordinairement, en dormant en chambres d’hôtes ou chez l’habitant, etc ». Selon le général Rodriguez, le « dernier changement d’une telle ampleur connu par la gendarmerie date d’il y a 300 ans, lorsque les brigades avaient été territorialisées ».
S’agissant plus précisément des 200 nouvelles brigades, elles ne seront pas créées du jour au lendemain.
« Il faut 5 à 6 ans pour construire une brigade [ce qui paraît excessivement long, ndlr]. Dans l’attente, les 200 brigades seront créées de manière très souple, dès 2023. Il suffira que les mairies leur fournissent des bureaux. Des logements et garages pourront ensuite être loués, le temps d’entreprendre les constructions. Nous savons ‘bricoler’ de cette manière, avec l’aide des élus », a expliqué le DGGN.
Pour le moment, les implantations de ces nouvelles brigades n’ont pas encore été déterminées. Cela se fera en « concertation entre les élus locaux et les préfets », a précisé le général Rodriguez. « La gendarmerie ne décidera pas, elle précisera seulement les flux actuels de circulation de la délinquance, et les types de brigades disponibles [qui sont extrêmement divers] » a-t-il ajouté.
Par ailleurs, et alors qu’il a rappelé que les brigades existantes [ainsi que celles qui ont été fermées, ndlr] avaient été initialement créées « en fonction des capacités de déplacement des chevaux par jour », la gendarmerie équestre devrait prendre un nouvel essor dans les années à venir. « Je souhaite augmenter le nombre de nos postes à cheval. Un nouveau sera créé à Deauville cet été. Dans le Grand-Est, nous créons un tel poste au moment des vendanges. Au milieu des vignes, ces brigades peuvent voir loin et sont très dissuasives. Elles sont très utiles également pour les incendies. Elles permettent aussi de faire évoluer les carrières des cavaliers », a en effet déclaré le général Rodriguez. Actuellement, on compte environ un millier de gendarmes à cheval, les places étant rares… et le concours particulièrement sélectif.
Photo : Gendarmerie nationale
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Depuis, et même si la Cour des comptes l’a invitée à rationaliser ses implantations en zone rurale, la Gendarmerie a mis un terme à la fermeture des ses brigades, tout en cherchant à créer de nouveau du lien avec les élus locaux et les populations. Cette approche a notamment été initiée par le général Richard Lizurey et poursuivie par le général Christian Rodriguez, son successeur à la tête de la Direction de la gendarmerie nationale [DGGN].
En octobre 2021, et afin d’accroître la présence des gendarmes sur le territoire national, celui-ci avait défendu l’idée d’aller « vers des modèles alternatifs, qui pourraient être des postes de gendarmerie dans des endroits où il n’y a pas de brigade ».
Et le général Rodriguez avait alors proposé d’affecter deux gendarmes dans le local d’une mairie [ou d’un bureau de poste] et de leur confier un « budget » ainsi que la responsabilité de « réservistes qui habitent dans le coin ». Cela « permettrait d’avoir une « sorte d’excroissance d’une brigade à un endroit où, aujourd’hui, on ne voit pas beaucoup de bleu », avait-il expliqué.
Cependant, et conformément aux directives du président Macron, il est question d’aller plus loin et de recréer 200 nouvelles brigades. Ce qui, conjugué à la numérisation, va faire « changer de paradigme » la gendarmerie nationale, selon le général Rodiguez, qui était auditionné par les députés de la Commission de la Défense, le 27 juillet dernier.
à la numérisation« Plutôt que d’attendre les usagers derrière un ordinateur, il s’agira désormais d’aller vers les gens, de passer d’une logique de guichet à une logique de pas de porte. […] Nous devons provoquer cette proximité, car la population la demande, plutôt que des contacts dématérialisés », a estimé le DGGN. Aussi, a-t-il ajouté, « recréer des brigades permettra d’aller en ce sens, d’autant que les 200 nouvelles […] seront dotées de moyens de déplacement adaptés à leurs territoires : chevaux, motos, mais aussi trottinettes électriques là où c’est pertinent, etc ».
En outre, a-t-il continué, des « brigades itinérantes seront également chargées de partir plusieurs jours dans des territoires qui ne sont jamais investis ordinairement, en dormant en chambres d’hôtes ou chez l’habitant, etc ». Selon le général Rodriguez, le « dernier changement d’une telle ampleur connu par la gendarmerie date d’il y a 300 ans, lorsque les brigades avaient été territorialisées ».
S’agissant plus précisément des 200 nouvelles brigades, elles ne seront pas créées du jour au lendemain.
« Il faut 5 à 6 ans pour construire une brigade [ce qui paraît excessivement long, ndlr]. Dans l’attente, les 200 brigades seront créées de manière très souple, dès 2023. Il suffira que les mairies leur fournissent des bureaux. Des logements et garages pourront ensuite être loués, le temps d’entreprendre les constructions. Nous savons ‘bricoler’ de cette manière, avec l’aide des élus », a expliqué le DGGN.
Pour le moment, les implantations de ces nouvelles brigades n’ont pas encore été déterminées. Cela se fera en « concertation entre les élus locaux et les préfets », a précisé le général Rodriguez. « La gendarmerie ne décidera pas, elle précisera seulement les flux actuels de circulation de la délinquance, et les types de brigades disponibles [qui sont extrêmement divers] » a-t-il ajouté.
Par ailleurs, et alors qu’il a rappelé que les brigades existantes [ainsi que celles qui ont été fermées, ndlr] avaient été initialement créées « en fonction des capacités de déplacement des chevaux par jour », la gendarmerie équestre devrait prendre un nouvel essor dans les années à venir. « Je souhaite augmenter le nombre de nos postes à cheval. Un nouveau sera créé à Deauville cet été. Dans le Grand-Est, nous créons un tel poste au moment des vendanges. Au milieu des vignes, ces brigades peuvent voir loin et sont très dissuasives. Elles sont très utiles également pour les incendies. Elles permettent aussi de faire évoluer les carrières des cavaliers », a en effet déclaré le général Rodriguez. Actuellement, on compte environ un millier de gendarmes à cheval, les places étant rares… et le concours particulièrement sélectif.
Photo : Gendarmerie nationale
France24 - Monde
Planification écologique : l’économie fait son grand nettoyage
Publié le : 09/08/2022 - 11:37
Charlotte PRUDHOMME
MYRIAM MASCARELLO
Cécile KHINDRIA
Sécheresse, incendies géants, effondrement des glaciers, disparition de la biodiversité : l’humanité a moins de 10 ans pour éviter la catastrophe climatique. Si la terre se réchauffe de plus d’1,5 °C d’ici la fin du siècle, les changements seront irréversibles. Le GIEC est ainsi formel : il faut réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Est-possible ? Comment faire et qui doit payer ? C’est tout l’enjeu de la planification écologique, notre gros mot de la semaine.
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Guillaume COUZY, Directeur général de Stellantis France
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Magali REGHEZZA, Géographe à l’ENS, membre du Haut Conseil pour le Climat
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Guillaume OLIVARI, Directeur de la Production de Stellantis France
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Stéphane GOUTX, Entrepreneur et chauffeur de VTC
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Sacha, Militant de Youth for Climate
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Solal BOTBOL, Cofondateur de Beev
Chaleur, sécheresse : vers un été record en France et en Europe ?
MER EN SURCHAUFFE
Canicule : dans les mers et océans aussi, les espèces suffoquent
CHANGEMENT CLIMATIQUE
Accélération de la fonte des glaces, avec des conséquences bien visibles
Valeurs Actuelles
Électrique : l’Europe se mord la queue
La vie ne serait-elle donc qu’un éternel recommencement ? Le 29 avril 1899, la Jamais contente , une voiture construite par la Compagnie générale belge des transports automobiles Jenatzy était la première à franchir la barre, alors mythique, des 100 kilomètres par heure. Les entrailles de ce petit bolide, exposé au musée de la Voiture et du Tourisme de Compiègne, cachaient deux moteurs électriques. À l’époque, ce mode de propulsion surpassait les motorisations à essence et à vapeur. Puis, la place accordée à ce type de motorisation est devenue anecdotique tandis que les moteurs à essence et Diesel s’imposaient tout au long du XXe siècle. Cent trente-six ans après l’exploit de la Jamais contente, le moteur électrique va de nouveau s’imposer. Mais cette fois, de force !
Le 8 juin dernier, les députés du Parlement européen ont adopté un texte actant la fin des ventes de véhicules à moteur thermique neufs dès 2035. Cette proposition faisait partie de huit textes majeurs du paquet Climat, déposé par la Commission européenne il y a un an. Regroupés sous l’intitulé “Fit for 55”, ils visent à réduire de 55 %, par rapport aux niveaux de 1990, les émissions de gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, protoxyde d’azote) d’ici à 2030 et atteindre la neutralité carbone en 2050. Les discussions ont donné lieu à d’âpres batailles : les Verts voulaient interdire les moteurs thermiques dès 2030 tandis que le Parti populaire européen avait déposé un amendement pour réduire les émissions de 90 % en 2035, ce qui aurait sauvé les motorisations hybrides.
Le 28 juin, les ministres de l’écologie des 27 pays membres de l’Union européenne ont trouvé une position commune sur le “Fit for 55”. La Bulgarie, l’Italie, le Portugal, la Roumanie et la Slovaquie avaient demandé de reporter de cinq ans la décision de passer au tout-électrique, de peur de faire face à « des coûts disproportionnés et inutiles pour le secteur automobile comme pour les consommateurs ». L’Allemagne exigeait que soient pris en compte les motorisations hybrides et les carburants liquides non carbonés. Les Vingt-Sept doivent maintenant s’accorder avec le Parlement européen et la Commission pour donner force de loi au “Fit for 55”.
En cas d’accord, le 1er janvier 2035, cette mesure touchera – en Europe seulement – les voitures et les utilitaires à motorisation thermique et hybride, mais pas les camions, les motos, les engins agricoles, les véhicules militaires. « Cela ne concerne que le particulier et l’artisan , constate Yves Carra, porte-parole de l’Automobile Club Association. La faute des eurodéputés est d’imposer la batterie électrique en ne regardant pas plus loin que le pot d’échappement. » Une fois encore, l’Europe veut se montrer la plus vertueuse.
Si émettre moins de gaz à effet de serre s’entend, l’Union européenne était déjà un bon élève avec, en 2019, près de cinq fois moins de CO2 émis que les États-Unis (13,4 milliards de tonnes) et quatre fois moins que la Chine (11,5 milliards de tonnes). Sur les 2,9 milliards de tonnes de dioxyde de carbone émis par les Vingt-Sept, 17 % proviennent du transport dont 15 % pour les voitures européennes qui ne contribuent qu’à 2,2 % des émissions mondiales de CO2.
Des professionnels du secteur automobile relèvent que le Parlement européen n’est pas aussi sévère avec l’univers numérique qui, s’il était un pays, serait le cinquième émetteur mondial de CO2 : « C’est comme si, avec tous les efforts faits dans l’automobile, nous vidions une piscine avec une cuillère, et qu’en même temps, on y jetait des seaux d’eau dans notre dos », considère Yves Carra.
Pour Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, le tout-électrique « constitue un grand défi pour notre industrie automobile ». Carlos Tavares, directeur général de Stellantis, est plus sombre. Le 1er décembre 2021, il déclarait au sommet Reuters Next : « Ce qui a été décidé, c’est d’imposer à l’industrie automobile une électrification qui ajoute 50 % de coûts additionnels à un véhicule conventionnel. Il est impossible que nous répercutions 50 % de coûts additionnels au consommateur final. »
Une technologie choisie par les politiques, pas par l’industrie
En janvier 2022, il en remettait une couche dans un entretien à quatre quotidiens européens : « Ce qui est clair est que l’électrification est la technologie choisie par les politiques, pas par l’industrie. » Il mettait en garde : « Il ne faut pas perdre de vue que nous risquons de perdre les classes moyennes, qui ne pourront plus acheter de voiture. » Un motif d’inquiétude aussi soulevé par l’Association européenne des constructeurs automobile.
Les autres grands de l’automobile – à l’exception de Volvo et de Ford -ne sont guère plus emballés par la décision européenne. Elle va leur coûter très cher : 73 milliards d’euros en cinq ans chez Volkswagen, 40 milliards en dix ans chez Mercedes-Benz Group, 30 milliards entre 2021 et 2025 chez Stellantis. « Nous allons tenir nos engagements, mais c’est un grand saut dans le vide et un sabordage industriel », considère Luc Chatel, président de La Plateforme de l’automobile. Sabordage industriel, le mot est lâché et on comprend mieux les craintes de Carlos Tavares, qui redoute une casse sociale dans les 4 000 entreprises du secteur : il faut trois personnes pour assembler les 70 pièces d’un moteur électrique contre cinq pour les 300 pièces d’un moteur thermique. « On chiffre à au moins 100 000 les pertes potentielles d’emplois dans la filière en France d’ici à 2035, sous l’impact de ces transformations », expliquait Luc Chatel lors d’une table ronde organisée, en juin dernier, par Le Lab de la filière auto.
En fait, le sabordage est double. Les constructeurs américains et chinois ne vont pas cesser de vendre des véhicules thermiques. Ensuite, passer au 100 % électrique (la part de marché de cette motorisation a atteint 12,1 % en France au 1er semestre) revient à donner les clés du véhicule électrique à l’Asie, car le marché de la batterie – elle représente 40 % du prix de la voiture – est entre ses mains : selon Statista, le chinois CATL contrôlait, en 2021, 32,5 % du marché des batteries pour voitures électriques ; il est suivi par le sud-coréen LG Chem (21,5 %), le japonais Panasonic (14,7 %), le chinois BYD (6,9 %), les sud-coréens Samsung SDI (5,4 %) et SK Innovation (5,1 %). Autant dire que l’Europe risque de perdre sa souveraineté automobile au profit de l’Asie et surtout de la Chine.
Les gouvernements européens ont beau s’entendre pour créer l’Airbus européen des batteries, celles-ci renfermeront toujours des terres rares, du lithium, du cobalt, du nickel ; beaucoup d’éléments extraits, raffinés ou contrôlés par les Chinois. « Notre dépendance à l’égard de la Chine est très forte, puisque ce pays fournit 60 % des 30 matières premières critiques », expliquait Guillaume Pitron, auteur de la Guerre des métaux rares : la face cachée de la transition énergétique et numérique (Les Liens qui libèrent), lors de la table ronde du Lab de la filière auto.
Passer de la dépendance au pétrole à la dépendance aux terres rares
Or, la demande européenne va exploser pour répondre aux objectifs de la transition énergétique qui, outre la voiture électrique, repose sur les panneaux solaires, les éoliennes, etc. Avec le risque de voir les prix des batteries (et donc des voitures électriques dont le prix est, aujourd’hui, supérieur de 40 % à un modèle thermique équivalent) propulsés à la hausse, car, dans un premier temps, tout ne pourra pas venir du recyclage. L’université catholique de Louvain a calculé qu’en 2050, il faudrait deux fois plus de nickel, quatre fois plus de cobalt, 26 fois plus de terres rares et 35 fois plus de lithium…
« Nous allons passer d’une dépendance au pétrole avec quelques pays à une dépendance à une seule et même nation, la Chine , résume Yves Carra. Tout le monde le sait sauf les députés européens. » Ceux-ci ont par ailleurs fermé les yeux sur les conditions de travail et surtout sur le très polluant processus de fabrication des batteries : il faut rouler 70 000 kilomètres en voiture électrique pour compenser les émissions de CO2 de ce processus. Pour autant que l’électricité ne provienne pas d’une centrale à charbon…
RTE, le gestionnaire du réseau électrique français, est parti sur une hypothèse de 15,6 millions de véhicules électriques en 2035 sur un parc total de 38 millions de voitures. Elles consommeront environ 40 térawattheures, soit 8 % de la production actuelle d’électricité totale de la France et autant que la consommation annuelle du Danemark. RTE assure que la production d’électricité pourra répondre à ce surcroît de demande : « Lors des périodes de forte consommation, ou lorsque la production décarbonée est peu disponible (indisponibilité du parc nucléaire, peu d’énergie renouvelable), des moyens thermiques peuvent être sollicités. À l’horizon 2035, le recours aux moyens thermiques pourra continuer à se produire, et notamment lors des pics de charge. Néanmoins, compte tenu de la progression attendue du parc renouvelable, le recours à l’énergie carbonée se réduira, et ce malgré l’augmentation de la consommation associée au parc de véhicules électriques » , explique un expert chez RTE.
Le problème semble moins lié aux pics de circulation qu’aux moments où le propriétaire d’un véhicule électrique aura décidé de recharger sa batterie. Aujourd’hui, 80 % des recharges se font à domicile ou sur le lieu de travail, les 20 % restant sur une des 62 000 bornes installées en France. C’est 38 000 de moins que ce que prévoyaient, en 2020, les ministères des Transports et de la Transition écologique pour la fin de 2021. Un retard dû à la crise sanitaire et à la pénurie de composants électroniques. Le cabinet EY estime qu’en 2035, il faudra, en Europe, 65 millions de bornes – dont 2 % de bornes rapides – (56 millions en résidentiel et 9 millions en itinérance), pour un investissement cumulé de 115 milliards d’euros entre 2022 et 2035. De nombreux constructeurs et industriels redoutent de devoir passer à la caisse pour installer, à leurs frais, des bornes de recharge. Tesla l’a déjà fait, et depuis longtemps.
Известия (RUS)
Росгвардейцы в Запорожской области нашли тайник ВСУ с оружием
Росгвардейцы обнаружили в одном из населенных пунктов Запорожской области замаскированный тайник вооруженных сил Украины (ВСУ) с большим количеством оружия. Об этом сообщили 16 августа в пресс-службе ведомства.
«В ходе осмотра росгвардейцы изъяли 11 ручных противотанковых гранатометов, реактивный пехотный огнемет, 3 самодельных взрывных устройства, 175 кг взрывчатых веществ, 60 ВОГ-30П, ручную кумулятивную гранату РКГ-43, сигнальную мину иностранного производства, 50 электродетонаторов и более 8 тыс. различных боеприпасов к стрелковому оружию», — говорится в сообщении.
Половинчатое лишение: уничтожено уже шесть реактивных систем HIMARS
Как российская разведка находит районы дислокации американских РСЗО
Отмечается, что опасные находки были уничтожены саперами группы разминирования Росгвардии.
18 июля корреспондент «Известий» Александр Морозов показал тайник с оружием украинских боевиков, который нашли инспекторы российской военной автомобильной инспекции (ВАИ).
В обнаруженном схроне находились патроны, гранаты и почти сотня снарядов для гранатомета. Как говорят военные, весь этот схрон предназначался для диверсионно-разведывательной группы украинских неонацистов. Кроме того, на подходе к этому тайнику солдаты нашли «растяжку», которую потом обезвредили.
Россия 24 февраля объявила о начале проведения спецоперации по защите мирного населения Донбасса. Она началась на фоне обострившейся в середине февраля ситуации в регионе. Тогда власти ДНР и ЛНР сообщили об участившихся обстрелах со стороны украинских войск, объявили об эвакуации мирного населения в РФ и попросили о признании независимости. 21 февраля президент РФ Владимир Путин подписал соответствующие указы.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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France24 - Monde
Renforcer les solutions africaines face aux défis de l'Afrique
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Publié le : 25/07/2022 - 13:17
JICA
Confrontée à des perturbations des chaînes d'approvisionnement alimentaire, au COVID-19 et au changement climatique, l'Afrique a besoin d'une nouvelle approche du développement fondée sur l'autonomisation et les solutions locales.
Telle est la conclusion d'une réunion de haut niveau organisée par l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) le 6 juillet à Paris, en prévision de la huitième conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD8), qui se tiendra les 27 et 28 août à Tunis.
Donner aux nations africaines les moyens de mener leur propre développement et de renforcer leur résilience face aux chocs extérieurs, objectif du principe de « sécurité humaine », a toujours été la vision directrice de la JICA tout au long de ses décennies d'engagement avec l'Afrique.
« Il est primordial que nous renforcions l'autonomie des individus, des organisations et des sociétés afin de pouvoir non seulement survivre aux crises, mais aussi en sortir plus forts » a déclaré le président de la JICA, Akihiko Tanaka, dans son discours liminaire, en se joignant aux panélistes de l'Agence française de développement (AFD), de l'Agence de développement de l'Union africaine (AUDA-NEPAD), du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), de la Banque africaine de développement (BAD) et de l'Université de Columbia. L'événement était animé par Ragnheiður Elín Árnadóttir, directrice du centre de développement de l'OCDE.
En prélude à la TICAD8
Le thème de la résilience sera au cœur de la TICAD8, comme l'a également exprimé le président dans son résumé de la réunion ministérielle de la TICAD tenue en mars.
La Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD) a été créée en 1993 par le gouvernement japonais pour soutenir la croissance africaine grâce à un dialogue ouvert. Organisée en partenariat avec la Commission de l'Union africaine, les Nations Unies, le PNUD et la Banque mondiale, elle rassemble les dirigeants de certains pays africains, les organisations internationales, le secteur privé et la société civile. La TICAD encourage les efforts concertés pour atteindre les objectifs de l'Agenda 2063 - le plan de l'Union africaine « pour parvenir à un développement socio-économique inclusif et durable ».
La TICAD8 aura une résonance particulière en cette année 2022, alors que l'Afrique doit surmonter les conséquences économiques et sociales de la crise du COVID-19 et de la guerre en Ukraine.
« En ces temps difficiles, le Japon considère la TICAD8 comme une excellente plate-forme de mobilisation des partenaires clés pour accompagner les pays africains et leur permettre de se diriger eux-mêmes afin de surmonter ces défis » a déclaré Junichi Ihara, ambassadeur du Japon en France.
Une nouvelle approche du développement
Pour répondre aux besoins urgents en cas de crise, l'action humanitaire est la première réponse nécessaire. « Mais pour construire des sociétés et des économies résilientes » a précisé le président de la JICA, Akihiko Tanaka, « l'Afrique a besoin d'une approche de développement à long terme » qui s'appuie sur des institutions et des infrastructures solides.
Le Professeur Jean-Marie Guéhenno, directeur d'un programme sur la résolution de conflits à la SIPA (School of International and Public Affairs), Université de Columbia, a confirmé : « une perspective à long terme est très importante pour parvenir à la résilience. En temps de crise, les personnes se raccrochent aux structures les plus traditionnelles. Il est donc très important, dans ce contexte, de construire le soutien à la paix à travers les institutions. Nous ne pouvons apporter des changements durables que par le biais des institutions ».
Face à cette nécessité d'adopter une nouvelle approche, la TICAD8 devrait mettre en lumière les éléments fondamentaux de la résilience à long terme : l'alimentation, la santé, l'éducation, les infrastructures et l'intégration économique.
La production de riz multipliée par deux grâce à l'autonomisation
La sécurité alimentaire est devenue une priorité absolue en raison de la guerre en Ukraine, qui a provoqué de graves perturbations des chaînes d'approvisionnement alimentaire. Les pays africains ont plus que jamais besoin de produire davantage sur leurs terres afin de gagner en autonomie alimentaire.
Le soutien de la riziculture fait partie des actions prioritaires de la JICA, qui s'appuie sur l'expertise japonaise dans ce domaine. Grâce à la Coalition pour le développement de la riziculture en Afrique (CARD), lancée en 2008 par la JICA, l'Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) et le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), la production de riz en Afrique subsaharienne a été multipliée par deux en dix ans, entre 2008 et 2018, et devrait encore doubler d'ici 2030.
« Pour réaliser cet exploit, la coalition a soutenu la mise en œuvre de stratégies nationales et investi dans les personnes, les technologies et les infrastructures a salué Akihiko Tanaka, président de la JICA. La CARD est un exemple admirable de la manière dont les efforts concertés de divers acteurs en faveur d'une vision commune peuvent donner des résultats tangibles. »
La Banque africaine de développement (BAD), de son côté, a « mis en place une nouvelle facilité d'urgence afin d'améliorer la production alimentaire des pays africains et d'accroître la sécurité alimentaire », a précisé sa vice-présidente, Yacine Fal. Rémy Rioux, directeur général de l'Agence française de développement (AFD) a souligné le rôle clé des banques de développement dans la solidarité internationale et l'importance des structures locales : « consolider les institutions capables de fournir des solutions locales doit être une priorité absolue pour le secteur du développement. »
Répondre aux défis par l'appropriation des solutions
L'appropriation des solutions par les pays africains est le maître-mot de la résilience. C'est pourquoi la JICA, dans ses domaines d’intervention comme la santé, l'éducation, le changement climatique ou les infrastructures, encourage toujours les pays partenaires à s'appuyer sur les ressources et les solutions locales.
Comme l'a rappelé Sarah Poole, directrice adjointe régionale des États arabes du PNUD, « seulement environ 17 % de la population africaine est couverte par au moins une prestation de protection sociale ».
Suite à la crise du COVID-19 en 2020, la JICA a lancé une initiative globale destinée à consolider les systèmes de santé et à atteindre la couverture santé universelle (CSU) dans les pays en développement, en se concentrant sur la prévention, la précaution et le traitement. En Afrique, le volet précaution, destiné à améliorer la recherche sur les maladies infectieuses, a été mené en collaboration avec les Centres Africains de Contrôle et de Prévention des Maladies (CDC Afrique) et l'agence de santé publique de l'Union africaine. « Le rôle des institutions africaines est primordial, a insisté le président de la JICA. L'Agenda 2063, ainsi que des institutions comme l'AUDA-NEPAD et le CDC Afrique, sont autant d'exemples de développements menés par l'Afrique. »
Toujours en 2020, l'Agence de développement de l'Union africaine (AUDA-NEPAD), avec le soutien de la JICA, a initié le programme d'accélération « Home Grown Solutions » (« Solutions locales ») pour les entreprises africaines du secteur de la santé. Son objectif : accroître la résilience du continent face aux pandémies en accompagnant les entreprises qui souhaitent développer leurs propres solutions.
Dans le domaine de l'éducation, la JICA porte le projet collaboratif « L'école pour tous », qui réunit parents, enseignants et habitants dans des comités de gestion scolaire (CGS) afin d'améliorer l'environnement d'apprentissage des enfants, à partir des ressources dont ils disposent. Lancée en 2004 dans 23 écoles du Niger, l'initiative couvre aujourd'hui environ 70 000 établissements dans huit pays d'Afrique. « Dans un premier temps, certaines personnes hésitaient à s'engager dans la gestion d'une école, par peur des responsabilités, a poursuivi Ryuichi Kato. Mais en organisant ces comités de façon démocratique, et en leur montrant les résultats concrets, ces personnes ont réalisé qu'elles pouvaient être actrices du changement ».
Le changement climatique est un autre défi de taille pour l'Afrique, où il menace d'aggraver les problèmes sociétaux et économiques de nombreux pays. En 2020, la JICA a apporté une aide d'environ 2 milliards de yens à plus de 40 projets liés au changement climatique dans 17 pays africains.
Enfin, la résilience passe par « des infrastructures de base solides sur tout le continent », comme l'a souligné Yacine Fal. La JICA apporte un soutien important au développement des infrastructures en Afrique. Son « plan directeur de développement des trois corridors stratégiques » se concentre sur le renforcement des infrastructures qui relient les principaux centres de population, en particulier au Kenya et en Ouganda (Corridor Nord), au Mozambique (corridor de Nacala) et en Côte d'Ivoire, au Ghana, au Togo et au Burkina Faso (anneau de croissance de l'Afrique de l'Ouest).
TICAD8 — permettre aux pays africains de mener leur propre développement
Comment repenser la coopération au développement en Afrique dans le contexte des crises actuelles ? C'est autour de cette question que se réuniront les acteurs africains et la communauté internationale lors de la TICAD8 les 27 et 28 août à Tunis, avec un fil conducteur : travailler en partenariat avec l'Afrique, sans jamais imposer de modèle, et encourager l'autonomie pour renforcer la résilience à long terme.
« Nous devons centrer notre solidarité sur la vision qu'a l'Afrique de son avenir et sur le rôle des institutions africaines pour faire de cette vision une réalité, a déclaré le président de la JICA. La communauté internationale doit respecter le leadership de l'Afrique et l'appropriation de son processus de développement. »
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Pour en savoir davantage sur les projets et les actions de JICA : www.jica.go.jp/french/index.html
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“La mécanique du climat est intrinsèquement chaotique”
Valeurs actuelles. Commençons par nous faire peur : de combien de degrés la température mondiale a-t-elle augmenté en 2019 ?
François Gervais. Par rapport à la moyenne des mesures satellitaires depuis 1979, l’augmentation a été de 0,28 °C en 2019. Pas de quoi s’en effrayer car la température est redescendue aussi vite qu’elle est montée, retrouvant les trois premiers mois de 2022 l’écart de 0,04 °C observé en 2018. Il s’agissait d’une fluctuation momentanée due à El Niño, un phénomène causé par une baisse elle aussi momentanée de vitesse des vents dans le Pacifique, les alizés, soufflant habituellement d’est en ouest au voisinage de l’équateur. Hors telles fluctuations aléatoires, la tendance est à une augmentation de 0,4 °C depuis 1945, année marquant le début de l’accélération des émissions de CO2. Toutefois, de 1910 à 1945, la hausse a atteint 0,6 °C, davantage donc que les 0,4 °C depuis 1945, dans une période où les émissions étaient trop faibles pour l’expliquer, témoignant de la variabilité naturelle du climat.
Quelles conséquences la pandémie a-t-elle eues sur le volume de CO2 et sur la température ?
Mesurée à l’Observatoire de Mauna Loa, la hausse annuelle du CO2 dans l’atmosphère apparaît différente d’une année à l’autre. En 1992, année froide à cause des aérosols envoyés dans la haute atmosphère par le volcan Pinatubo et qui ont partiellement voilé le Soleil, la hausse n’a été que de 0,49 partie par million (ppm) d’un volume d’air, soit 3,8 gigatonnes. Les années chaudes comme 1998 et 2016, marquées par une fluctuation El Niño intense, la hausse annuelle a atteint 23 gigatonnes. Compte tenu de l’amplitude de ces variations, possiblement liées à la température des océans car ils contiennent quelque soixante fois plus de CO2 que l’atmosphère, les conséquences des confinements sont passées à peu près inaperçues.
Ce qui n’empêche pas certains “responsables” de prôner des confinements à répétition…
La présidente du Haut Conseil pour le climat, s’inspirant des confinements liés à la pandémie et de la baisse des émissions qu’ils ont provoquée, laisse effectivement entendre dans Nature Climate Change que de telles mesures coercitives aideraient à atteindre la neutralité carbone prônée d’ici 2050.
À ce propos, pourquoi dites-vous que l’objectif de la « neutralité carbone » a tout du « suicide conscient » ?
Les trois quarts des émissions relèvent de pays, en particulier asiatiques, qui ont fait savoir lors de la Cop26 de Glasgow, en novembre 2021, qu’ils continueront à émettre, considérant n’avoir pas d’autre choix pour poursuivre leur développement. L’objectif de neutralité carbone est prôné par la Commission européenne, le Royaume-Uni et l’Amérique du Nord, qui totalisent seulement un quart des émissions. Cesser pour eux d’émettre d’ici 2050 aurait ainsi un impact limité au plus à un quart de 0,2 °C selon le Giec, soit 0,05 °C. La décarbonation de la France, pour sa part, éviterait d’ici là un réchauffement de la Terre de l’ordre du millième de degré. Éviter un tel “épouvantable” millième justifie-t-il d’augmenter massivement les taxes sur l’énergie, les malus sur les véhicules à moteur thermique, de pénaliser les habitations et les entreprises, d’interdire — du moins de limiter — les vols en avion, d’amplifier une précarité énergétique, facteur de retour à une pauvreté généralisée dont justement veulent se sortir les pays responsables des trois quarts des émissions ?
En ciblant ainsi le CO2, on se trompe d’adversaire ?
En 2019, un tiers des émissions de CO2, soit 12 milliards de tonnes, presque autant que les 16 restés dans l’atmosphère, ont enrichi la végétation terrestre par photosynthèse. Une troisième proportion captée par les océans contribue à fertiliser la végétation marine comme le plancton. Tout au long des trente-trois années durant lesquelles le verdissement de la Terre a été observé par satellite, avec un accroissement de superficie végétale mesuré par satellite équivalant à un continent de 18 millions de kilomètres carrés, la biomasse végétale s’est accrue de l’ordre de 24 %. En élargissant son champ d’action naturel, la biomasse supplémentaire peut être favorable à la biodiversité. Le bénéfice a été évalué pour 45 plantes nutritives qui assurent 95 % de la nourriture de l’humanité en céréales, fruits et légumes. Il a atteint 3 200 milliards de dollars en cinquante ans. Décarboner au lieu de laisser le CO2 continuer à fertiliser la Terre, alors que la population mondiale augmente, serait contrarier la lutte contre la faim dans le monde. Et pourquoi décarboner la France ? Pour éviter qu’elle soit traînée devant les tribunaux au motif de réchauffer la planète d’un millième de degré d’ici 2050 ?
Revenons aux prédictions : si la “catastrophe” se poursuit, de combien de degrés la planète se sera-t-elle réchauffée en 2050 ?
Dans son rapport AR6, le Giec précise que « chaque 1 000 milliards de tonnes d’émissions de CO2 cumulées devrait probablement réchauffer la Terre de 0,27 °C à 0,63 °C avec une meilleure estimation de 0,45 °C » et que « les continents et les océans ont absorbé une proportion quasi constante (globalement de 56 %) des émissions de CO2 ». En 2019, la fraction des émissions ajoutée à l’atmosphère, mesurée à Mauna Loa, a été de 16 milliards de tonnes (soit 44 % des 32 émises) provoquant selon le Giec un réchauffement de 0,007 °C.
À ce rythme, le réchauffement d’ici 2050 n’excéderait pas 0,2 °C. C’est dérisoire par exemple devant les 6 °C d’écart de température moyenne entre les Ardennes et le pourtour méditerranéen, et surtout comparé à l’écart d’une quinzaine de degrés entre la température de l’après-midi lors d’une belle journée printanière et celle du lendemain matin en l’absence de couverture nuageuse. Toutefois, les chiffres du Giec apparaissent entachés d’une grande incertitude, soulignant qu’il n’y a pas consensus chez les modélisateurs du climat. Ces chiffres sont surtout relativisés par quelque 4 275 travaux publiés dans des revues scientifiques internationales à comité de lecture mais non pris en compte par le Giec, au contraire de sa mission.
Comment expliquez-vous l’écart qu’il y a entre la petitesse d’un phénomène et l’énormité de la façon dont il est présenté au public ?
Pour un esprit rationnel, c’est effectivement incompréhensible. Sauf si l’on met en regard le chiffrage de la Banque mondiale de 89 000 milliards de dollars à lever d’ici 2030 pour la “finance climatique”. Ce montant pharaonique pose au moins deux questions : qui tient à profiter de cette formidable manne ? Et qui paierait ?
Vous notez par exemple que le groupe I du Giec reconnaît extrêmement peu probable le scénario RCP 8.5, ce qui n’empêche pas le groupe II de le mentionner quasiment une fois sur deux dans ses projections — comment est-ce possible ?
Le scénario RCP 8.5, le plus alarmiste, imagine une augmentation du CO2 dans l’atmosphère au-delà de 2100 jusqu’à douze fois supérieure à tout ce qui a déjà été émis en un siècle, ce qui semble parfaitement irréaliste, comme le reconnaît le groupe I. Aussi irréaliste soit-il, ce scénario semble toutefois indispensable pour alimenter le narratif catastrophiste du groupe II…
Comment expliquez-vous que ce système perdure ?
Le Pr Richard Lindzen, climatologue réputé, ancien titulaire de la chaire Alfred P. Sloan de météorologie au prestigieux Massachussetts Institute of Technology, le Pr John Christy, primé par la Nasa pour le développement des mesures de température en fonction de l’altitude par ballons-sondes et satellites, Judith Curry qui était présidente de l’École des sciences atmosphériques et de la Terre au Georgia Institute of Technology, ou Steven Koonin qui était sous-secrétaire des Sciences dans le département de l’Énergie sous la présidence de Barack Obama, tous font part de leur inquiétude quant au risque que la science soit en train de perdre sa raison d’être, âprement méritée, qui faisait d’elle l’outil le plus efficace pour l’évaluation objective. Pourquoi ne sont-ils pas écoutés ? Vraisemblablement parce qu’ils contrarient une convergence de trop puissants intérêts.
Revenons à la vraie science : pourquoi dites-vous que l’effet de serre est mal nommé ? Pouvez-vous expliquer aux lecteurs non spécialistes le rôle et la limite du CO2 dans le réchauffement de l’atmosphère ?
Une serre tropicale comporte une paroi de verre transparente aux rayons du Soleil mais opaque au rayonnement thermique émis par l’intérieur de la serre. Il n’y a pas de paroi dans l’atmosphère, d’où le caractère impropre de la terminologie. La vibration de deux atomes liés au sein d’une molécule qui en comporte au moins deux différents, comme hydrogène H et oxygène O dans la vapeur d’eau, C et O dans le dioxyde de carbone, et qui portent des charges électriques de signes contraires, crée un dipôle oscillant. Il émet un rayonnement thermique à ses fréquences spécifiques de vibration. Le phénomène se mesure couramment avec un spectromètre infrarouge.
Dans l’atmosphère, le principal émetteur est de loin la vapeur d’eau, et heureusement sinon la température de la Terre serait de 30 °C inférieure, la rendant difficilement vivable et habitable. La concentration de CO2 dans l’atmosphère augmente de 0,5 % par an. À ce rythme, elle n’est pas près de doubler. Même si tel était le cas, le déficit d’émission thermique évalué à partir du spectre infrarouge provoquerait une élévation de température d’un peu moins de 1 °C. Augmentant de façon non pas exponentielle mais au contraire logarithmique, le phénomène n’est pas saturé mais son impact s’amoindrit progressivement.
Et dans celui des océans dont on parle beaucoup, sur le mode “bombe à retardement”…
Autant le phénomène El Niño illustre que l’océan Pacifique peut chauffer l’atmosphère avec un impact momentané sur la météorologie mondiale, autant le CO2 ne peut chauffer les océans qu’à la marge, car la profondeur de pénétration de son rayonnement thermique dans l’eau reste micrométrique. C’est le Soleil qui chauffe les océans. La hausse de leur niveau est la lente finale d’une hausse plus importante et plus rapide, qui a atteint 120 mètres, a commencé il y a quinze mille ans après la fonte des glaces du dernier âge glaciaire et a ralenti voici sept mille ans.
Le niveau de la mer a augmenté de 0,15 à 0,25 mètre entre 1901 et 2018, reconnaît le rapport AR6 du Giec, soit une augmentation moyenne de 1,7 millimètre par an, sans certitude qu’elle soit causée par les émissions de CO2 puisque les enregistrements des marégraphes les plus anciens montrent une hausse similaire avant l’accélération des émissions à partir de 1945. Extrapolée d’ici 2050, la hausse atteindrait 5 centimètres, beaucoup moins que l’amplitude des marées ou des vagues par gros temps. Une vaguelette de 5 centimètres relève-t-elle de la menace existentielle ? Par ailleurs et contrairement au narratif courant, avec un potentiel hydrogène (pH) de 8,1, les océans ne sont pas acides, ce qui supposerait un pH inférieur à 7, et le resteront compte tenu d’une baisse de pH annuelle qui n’excède pas 0,0017.
Quelle est, selon vous, la (ou les) principale(s) pierre(s) dans le jardin de l’alarmisme, et du récit causal suivant : homme = CO2 = température en hausse = catastrophe planétaire ?
Sur les 0,4 °C d’augmentation de température depuis 1945, 0,3 °C peut être imputé au CO2 si l’on se base sur le petit déficit d’émission thermique vers l’espace depuis lors. D’ici 2050, au rythme actuel, le déficit pourrait provoquer un réchauffement additionnel de 0,14 °C, dont 0,04 °C imputable au principal émetteur, la Chine, qui consomme pourtant la moitié du charbon mondial. De tels chiffres frisant le zéro sont-ils franchement synonymes d’“urgence”, de “crise”, “code rouge”, “menace existentielle” ? Selon les projections des modèles de climat, le réchauffement devrait être plus marqué à chacun des deux pôles. Or, mesurée depuis 1957 à la base Amundsen-Scott située au pôle Sud, la température n’a nullement augmenté. Par une température inférieure à – 30 °C au cœur de l’été austral, la glace ne risque pas de fondre. Mieux, contrairement aux projections des modèles de climat repris par le Giec, la superficie de banquise antarctique a augmenté en moyenne de 11 300 kilomètres carrés par an selon les observations satellitaires commencées en 1979.
Si l’homme a une influence finalement limitée sur le climat, comment décririez-vous, de manière très basique, le Meccano qui régit ce système complexe ? Quelles sont les grandes variables essentielles ?
Le climat obéit principalement au Soleil mais aussi à quantité de variables dont les vents, susceptibles de véhiculer les nuages, et leur direction changeante selon les écarts aléatoires de pression atmosphérique. Les sous-systèmes majeurs sont l’atmosphère, les océans, les glaciers dont le principal, la calotte glaciaire antarctique, les banquises, la biosphère et l’empreinte humaine autre que les gaz dits à effet de serre comme l’effet d’îlot de chaleur urbain. Chacun d’entre eux a ses propres cycles internes, ses résonances et ses rétroactions. Chacun interagit avec chacun des autres, rendant la mécanique du climat intrinsèquement chaotique au sens mathématique du terme et donc difficilement prédictible.
Pouvez-vous citer, pour quelques domaines cruciaux, les noms de scientifiques dont les travaux devraient, selon vous, absolument être connus de ceux qui s’intéressent à ces questions ?
En plus des éminents climatologues déjà cités, Clintel.org liste pas moins de 1 089 scientifiques, y compris un Prix Nobel de physique, ingénieurs, professionnels de l’environnement et de la santé qui ont signé la déclaration « Il n’y a pas d’urgence climatique ». Le choix est vaste. Parmi les 93 signataires français, j’ai plaisir à citer les travaux récents de mon collègue le Pr Vincent Courtillot, ancien directeur de l’Institut de physique du globe de Paris, membre de l’Académie des sciences, montrant la prééminence du rôle du Soleil sur le climat.
Impasses climatiques, les contradictions du discours alarmiste sur le climat, de François Gervais, L’Artilleur, 304 pages, 20 €.
BBC
Norway bridge collapse: Drivers of two vehicles rescued
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The drivers of two vehicles have been rescued after a bridge collapsed into water in the south of Norway.
One car went into the river but the truck involved remained on the bridge on a section that was raised out of the water.
The nearly 150-metre-long (500-foot-long) bridge opened in 2012 and had been checked in 2021.
The Norwegian Public Roads Administration said it wanted an independent investigation into the collapse.
France24 - Monde
Résilience climatique et transition énergétique équitable : deux enjeux majeurs pour le continent africain
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Publié le : 16/06/2022 - 17:32Modifié le : 16/06/2022 - 17:46
Banque Africaine de Développement
L’Afrique est le continent le plus touché par la hausse des températures. Dans le même temps, 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité. Deux immenses défis à relever.
La Banque africaine de développement a tenu ses Assemblées annuelles du 23 au 27 mai dernier à Accra, au Ghana, autour de deux thèmes majeurs : la résilience climatique et une transition énergétique juste et équitable en Afrique. Un choix d’actualité qui intervient entre la COP26, l’an dernier à Glasgow, en Écosse, et la COP27, en novembre prochain à Charm el-Cheikh, en Égypte.
Les gouverneurs de la Banque ont pu échanger leurs expériences sur les défis du changement climatique et de la transition énergétique auxquels leurs pays sont confrontés. Ils ont également détaillé les mesures qu’ils emploient pour y faire face. État des lieux et solutions.
L’Afrique n’émet que 3% des gaz à effet de serre, MAIS :
- Le continent africain est le plus touché par la hausse des températures. Une augmentation de 2 degrés Celsius à l’échelle mondiale pourrait se traduire par une hausse de 3,6 degrés dans certaines parties de l’Afrique.
- L’élévation du niveau de la mer est une menace, particulièrement pour les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest.
- 35 des 45 pays les plus vulnérables au changement climatique dans le monde se trouvent en Afrique sub-saharienne.
- De 2020 à 2030, les besoins du continent africain en matière d’adaptation au changement climatique pourraient se chiffrer à 331 milliards de dollars.
- L’Afrique ne perçoit que 3 % du total des flux mondiaux de financement de l’action climatique.
L’Afrique doit réussir sa transition énergétique, CAR :
- Le continent, qui abrite 20 % de la population mondiale, ne représente que 6 % de la demande énergétique globale.
- 600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité.
- 600 000 décès par an sont dus à la pollution atmosphérique domestique, notamment aux combustibles de mauvaise qualité utilisés pour se chauffer ou cuisiner.
- L’équivalent de 2 à 4 % du PIB de l’Afrique est amputé chaque année, en raison des problèmes d’approvisionnement du secteur de l’énergie et des coupures d’électricité récurrentes.
- Pour satisfaire ses aspirations au développement, le continent doit doubler ses capacités de production énergétique entre 2020 et 2040.
Justice climatique
Les Assemblées 2022 du Groupe de la Banque africaine de développement ont réuni pendant cinq jours dans la capitale ghanéenne – et pour la première fois en présentiel depuis 2019 – quelque 3 000 délégués, venus de ses 54 États membres africains et de ses 27 pays membres extérieurs au continent. Le Nigérian Akinwumi Adesina, président de la Banque, a souligné que celle-ci avait doublé son budget dédié à la lutte contre le changement climatique, pour le porter à 25 milliards de dollars d’ici à 2025. La Banque africaine, qui a également renoncé à financer l’exploitation du charbon depuis l’an dernier, s’est engagée à contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre sur le continent. Akinwumi Adesina a ensuite insisté sur la justice climatique qui doit régner entre pays du Nord et pays africains. Kenneth Ofori-Atta, ministre ghanéen des Finances a conclu pour sa part : « Ayons le courage de faire avancer le cadre sur le changement climatique et de soutenir les pays dans les stratégies relatives au climat pour une croissance verte et inclusive. » En attendant la prochaine édition des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement, prévue en mai 2023 à Charm el-Cheikh, en Égypte, voici quelques exemples des initiatives en cours.
BAD, un rôle pionner
La Banque africaine de développement n’a pas attendu le grand rassemblement d’Accra pour agir. Voici trois exemples des grands projets qu’elle a entrepris.
Concernant la résilience climatique : 100 millions d’hectares de terres dégradées vont être réhabilités sur un couloir de 8 000 km de long et 15 km de large à travers le continent africain. De quoi supprimer 250 millions de tonnes de dioxyde de carbone et créer 10 millions d’emplois verts d’ici à 2030.
Parmi les priorités de la Banque africaine, il y a aussi le programme « YouthADAPT » (« La jeunesse s’adapte »), doté d’un budget de 1 million de dollars. Il s’agit d’un concours destiné aux jeunes entrepreneurs, une initiative qui récompense le développement de solutions innovantes pour s’adapter au changement climatique et créer des emplois verts. Côté transition énergétique, 20 milliards de dollars ont été investis dans la production de 10 000 mégawatts d’énergie solaire, dont profiteront 250 millions de personnes dans la région du Sahel, du Sénégal à l’Éthiopie.
Le Ghana s’enflamme pour le solaire
En marge des Assemblées annuelles, le gouvernement du Ghana a signé un accord de don avec le Fonds africain de développement et un prêt avec le gouvernement suisse en faveur d’un projet de mini-réseaux et de comptage net de l’énergie solaire photovoltaïque. Le comptage net, c’est la différence entre l’énergie que vous produisez, dont vous ne vous servez pas mais qui est utilisée par votre fournisseur, et votre propre consommation.
Le financement accordé par le gouvernement suisse servira spécifiquement à soutenir l’extension du programme de comptage net existant au Ghana et à déployer un total de 12 000 unités de systèmes solaires photovoltaïques pour les PME et les ménages. Le projet, qui devait coûter 85,88 millions de dollars, va permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 0,779 million de tonnes d’équivalent CO2 par an, outre créer jusqu’à 2 865 emplois pendant la phase de construction, dont 30 % seront réservés aux femmes et aux jeunes.
Rien que de l’eau…
D’ici à la fin 2024, le Mozambique devrait boucler le montage financier de la construction du barrage de Mphanda Nkuwa, dans la province de Tete, une région qui manque cruellement d’électricité. Cette centrale hydroélectrique de 1 500 mégawatts sera alimentée par le tumultueux fleuve Zambèze. Une installation qui sera complétée par 1 300 km de lignes à haute tension. Le montant du projet s’élève à 4,5 milliards de dollars. Mise en service prévue en 2031.
Les chaussures qui jamais ne s’usent
La résilience climatique passe aussi par des initiatives individuelles et privées. La Nigériane Yewande Adebowale a ainsi créé une entreprise de production de chaussures à partir de déchets plastiques. La marque s’appelle « Salubata », ce qui veut dire « chaussures qui ne s’usent jamais » en langue yoruba. Chaque chaussure « Salubata » achetée contribue à l'élimination de plus de 12,6 kg de CO2 de l'environnement.
Énergies renouvelables : le potentiel de l’Afrique en chiffres-clésSolaire : 10 000 gigawattsHydroélectrique : 350 gigawattsÉolien : 110 gigawattsGéothermique : 15 gigawatts
Pour en savoir davantage sur les projets et les actions de la Banque Africaine de Développement : afdb.org/fr
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Le fakir à la pointe de la physique
ActuLa science face au paranormal #9 Indémodable, la planche à clous est l’ustensile incontournable de ces ascètes indiens au regard hypnotique. Mais, attention, un fakir peut en cacher un autre, et l’exploit relève plus des principes élémentaires de physique que d’un contrôle surnaturel de la douleur...
Laurent MouloudLumière tamisée, regard hypnotique, barbichette de rigueur… tous les fakirs de music-hall le savent, il faut soigner le décorum si l’on veut que le public y croie au maximum. Et surtout, surtout, ne jamais oublier la pièce maîtresse du spectacle : la fameuse planche à clous. L’objet de torture, hérissé de pics, a fait frémir des générations de spectateurs. Qui n’a jamais redouté de voir ce corps allongé cérémonieusement s’embrocher de part en part ? Malgré les apparences, les fakirs, réputés pour leur maîtrise surnaturelle de la douleur, n’ont pas de penchants suicidaires. Plutôt un sens aigu de la mise en scène, un bon tonus musculaire et une fine connaissance de quelques principes élémentaires de physique.
Car il n’est pas si simple de s’enfoncer sur un clou. Comme chacun le sait, ce dernier pénètre dans un matériau grâce à la force exercée sur lui. Souvent le marteau. Ici, le poids du fakir. S’il n’y avait qu’un clou, la totalité de ce poids se porterait dessus, et notre mage serait transpercé. Mais voilà : multiplier le nombre de clous revient à diviser la force qui s’exerce sur chacun d’eux. En clair, si vous prenez une planche à 100 clous et un solide fakir de 80 kilos parfaitement étendu, chaque pointe ne supporte qu’un poids de 800 grammes. Insuffisant pour pénétrer le corps. Et ce, d’autant plus si notre athlète raidit ses muscles, rendant le matériau plus dense et difficile à perforer.
Au début du XXe siècle, Paul Heuzé, (debout avec une moustache), écrivain et illusionniste, s’est fait une spécialité de démonter scientifiquement leurs soi-disant pouvoirs. © Henry Guttmann Collection/Hulton Archive/Getty Images
Ce principe posé, le fakir prévoyant va peaufiner les détails, qui n’en sont pas vraiment. Les clous doivent être soigneusement choisis. Plus leur section sera grosse, plus ils seront impressionnants, mais inoffensifs. Autre facteur déterminant : leur répartition sur la planche. Aucune pointe ne doit dépasser afin que le poids se répartisse de manière homogène. De même, l’espacement entre les clous est crucial : de l’avis des spécialistes – il y en a –, un intervalle d’environ 2 centimètres semble le bon compromis entre la nécessité d’impressionner la galerie et la garantie de ne pas se transformer en brochette birmane.
La planche à clous comme outil thérapeutique
Vous pouvez maintenant prendre votre air le plus inspiré, plonger dans une pseudo-méditation transcendantale et vous étendre tout du long. Vous ou n’importe qui, tant ce tour de la planche à clous relève du savoir-faire méticuleux et non point d’un quelconque pouvoir divin. À l’origine, le fakir n’a d’ailleurs rien du saltimbanque habité qui a tant fasciné l’Occident. Le mot faqïr, d’origine arabe, signifie pauvre et désignait, dans le sous-continent indien, un ascète soufi cherchant à accéder à la sainteté par la contemplation et toutes sortes de mortifications corporelles (transpercements, mutilations…). L’usage de la planche à clous était vu comme un outil thérapeutique avec lequel l’ascète pouvait réduire ses tensions physiques et émotionnelles, le contact des clous sur la peau – selon le principe de l’acupression – stimulant la circulation sanguine, la sécrétion d’endorphine et la relaxation musculaire.
Les « néofakirs » occidentaux sont très loin des préceptes de dénuement de leurs cousins indiens.
Mais ce n’est pas cette dimension religio-médicale qui intéresse les Occidentaux à la fin du XIX e siècle. Eux rêvent, à travers les récits de voyages de lord Osborne, Louis Jacolliot ou encore Daniel Arnauld, d’un être surnaturel, capable de léviter, de charmer des serpents, de se transpercer le corps sans défaillir. Loin du mendiant des origines, cette image du fakir d’opérette sera importée dans l’Hexagone dès 1880 et connaîtra un immense succès auprès d’une population friande d’orientalisme. « Avec la découverte de la tombe de Toutânkhamon, la France est en pleine égyptomanie, et le mystérieux fakir nourrit cette curiosité pour les mondes orientaux », explique la chercheuse Fleur Hopkins-Loféron, autrice d’une thèse sur le « néofakirisme ».
Le public se pâme devant ces hommes exotiques
« Néo » car la société française ne fait pas que se passionner. Elle se réapproprie cet aspect de la culture indienne, le réinterprète à l’aune de ses propres codes et stéréotypes. « L’engouement est d’autant plus grand qu’il y a, à l’époque, une volonté de donner une dimension scientifique au merveilleux, au spiritisme, d’intégrer dans le monde savant des pratiques jugées occultes. L’univers des fakirs – leur pouvoir supposé de mentalistes, leur résistance à la douleur – colle parfaitement à ce désir d’y croire et ce besoin de réenchanter le quotidien. »
La figure du fakir devient un incontournable de l’imaginaire collectif. Sur scène, le public se pâme devant ces hommes exotiques, enturbannés et torse nu. Leur succès est colossal jusqu’à la fin des années 1930. Il y a foule dans les music-halls. Et il n’est pas rare que des ambulances stationnent dans la rue pour prendre en charge les spectateurs qui s’évanouissent durant ces démonstrations de dolorisme.
Dans les années 1930, Tahra-Bey, se présente sur les scènes du monde entier comme un « fakir égyptien » aux pouvoirs exceptionnels. Condamné pour escroquerie, il sera expulsé de France en 1938. © Colaimages/Alamy Stock photo
Ces « néofakirs » sont très loin des préceptes de dénuement extrême de leurs cousins indiens. Le plus célèbre d’entre eux, Tahra-Bey, d’origine arménienne, a grandi à Constantinople et aurait inspiré Hergé pour son personnage de Ragdalam le Fakir, dans l’album de Tintin, les Sept Boules de cristal. L’intrigant gaillard, qui se fait appeler « docteur » pour plus de sérieux, se présente sur les scènes du monde entier comme un « fakir égyptien » aux pouvoirs exceptionnels, capable de tomber dans un coma cataleptique, de survivre « sans oxygène » et, évidemment, d’être insensible à la douleur. Mais, à l’image de nombreux autres artistes de son acabit, le bonhomme semble surtout un habile prestidigitateur et entourloupeur de première, vendant au passage talismans et prédictions parfaitement bidon à la riche - et moins riche - bourgeoisie.
Tahra-Bey connut des moments difficiles. En 1928, il est défié en duel par Paul Heuzé, surnommé le « démolisseur de fakirs ». Cet écrivain et illusionniste s’est fait une spécialité de démonter scientifiquement les soi-disant pouvoirs des fakirs en les reproduisant aisément. Il se perce le corps avec des épingles, s’enferme dans un cercueil et, bien sûr, s’allonge sur la fameuse planche à clous, dont il donne une cote précise ( « 1,50 m de longueur sur 0,50 m de large et 2 cm d’épaisseur ; les clous font 10 cm et sont disposés en rectangles, chaque rectangle faisant 5 x 4 cm »). Organisé au Cirque d’hiver, devant près de 10 000 spectateurs qui se sont arraché les places, son face-à-face avec Tahra-Bey tourne à l’humiliation pour ce dernier, dont la crédibilité aura du mal à s’en remettre.
D’excellents bonimenteurs, rien de magique ou d’occulte
Condamné pour escroquerie, il sera expulsé de France en 1938 et fera partie de la « charette des fakirs » avec, entre autres, le « Fakir Birman », en fait un duo (un acteur et un commercial) dont les tromperies ont été mises au jour par l’Humanité, sous la plume d’Henriette Nizan. « Ces fakirs étaient d’excellents bonimenteurs, ils avaient une connaissance parfaite de leur corps et de leur pouvoir de persuasion, mais, encore une fois, tout cela n’a rien à voir avec du paranormal », poursuit Fleur Hopkins-Loféron.
Rien de magique ou d’occulte, juste de l’adresse, une bonne connaissance du corps et un courage parfois stupéfiant. Comme celui de Mirin Dajo, un Néerlandais né en 1912 qui se faisait transpercer avec des fleurets non stérilisés, sans aucun saignement. Des radiographies montrent les traces de plus de 500 transfixions à travers les reins, l’estomac, le foie et même le cœur ! Lui-même était persuadé que sa pratique était la conséquence d’une « soumission volontaire à la Puissance supérieure qui régit le monde »...
Des professeurs de médecine finirent par trouver l’explication : les fleurets, introduits très lentement, provoqueraient une distention des tissus et leur pointe glisserait sans les endommager sur les parois résistantes des gros vaisseaux sanguins. L’absence d’infection ? Les instruments métalliques portent peu de microbes et la plupart d’entre eux sont retenus à la surface de la peau lors de la pénétration. Mirin Dajo meurt néanmoins en 1948 de ce qu’on pourrait appeler un accident du travail : une terrible infection après avoir avalé un poignard de 35 centimètres de long… La « Puissance supérieure qui régit le monde » avait, sans doute, décidé d’abandonner notre intrépide fakir.
La science face au paranormalLes séries d'été de l'Humanitésciencesfakir Valeurs Actuelles
Vis ma vie d’écocitoyen !
Changer de chauffage
Un jour, j’ai décidé de remplacer ma chaudière au fuel par une pompe à chaleur (PAC) : 13 000 euros. En réalité, la PAC ne supprime pas la chaudière classique car, prudents – et la suite montrera qu’ils n’avaient pas tort -, les installateurs recommandent de conserver une chaudière d’appoint. Au cas où. Quel bilan ? Pendant deux ans, la PAC a fonctionné avec un ronronnement incessant et une explosion de la facture d’électricité. Puis il y eut la panne. Une panne puis deux. Pour chaque panne, comptez huit mois d’attente. Car les plombiers de base qui ont reçu leur formation PAC ne sont pas assez pointus pour réparer les pannes. Il faut faire appel au constructeur. Qui lui, est bien plus intéressé par installer de nouvelles PAC que par réparer les anciennes. Après deux pannes, plus de nouvelles. Exit la PAC. Retour à la chaudière au fuel. Bonne nouvelle : le ronronnement a cessé la nuit.
Trier ses déchets
Il faut recycler et pour recycler ses déchets, il faut les trier. Les communes ont installé des containers dédiés à cet effet. Les uns pour les emballages et le papier et les autres pour le verre. L’expérience montre que le tri est un désastre. Il faut savoir que lorsque le mauvais tri dépasse un certain seuil, l’ensemble de la benne est déclassé et n’est pas recyclé. Ainsi, il suffit d’un sac noué ou de quelques bouteilles dans le bac jaune pour que le container entier parte en incinérateur. Un margoulin irresponsable peut annuler les efforts des autres. Aussi, chaque soir, je fouille dans les poubelles pour en retirer les bouteilles que je porte consciencieusement dans le bac prévu à cet effet, 50 mètres plus loin. Mais comme les gens ont compris que le tri qu’ils faisaient ne servait à rien, ils ne le font même plus. Mieux, quand les communes en ont assez de payer des pénalités pour mauvais tri, elles suppriment les bacs dédiés et ne conservent que les containers d’ordures en mélange ! Un désastre. Idem pour le compostage des déchets organiques. Qui dit petit jardin dit petit composteur, certes, mais composteur tout de même. Les mouches et les guêpes, passe encore, mais quand les rats sont arrivés, j’ai dit “stop”.
“À nous de vous faire préférer le train”
Le train plutôt que la voiture. Certes. Mais 9 fois sur 10, le voyage en voiture est moins cher qu’en train. À deux, c’est 10 fois sur 10. Comment est-il possible qu’en plein défi climatique, la SNCF ait augmenté ses tarifs de 10 % ? Cherchez l’erreur. Voyager en train plutôt qu’en avion. Certes, là aussi. Mettons sur un Paris-Lisbonne. Vous avez le choix entre trois heures en avion pour moins de 100 euros ou vingt-huit heures en train avec deux changements pour 260 euros. Cherchez (encore) l’erreur.
Changer de voiture
« Monsieur le propriétaire, j’envisage de changer mon véhicule diesel et de le remplacer par une voiture électrique. Mais avant de procéder à cet achat, pourriez-vous m’indiquer si la copropriété a prévu d’équiper le parking de prises de rechargement ? » Réponse : « Cher Monsieur. Cette question a été évoquée à la dernière assemblée générale et j’ai le regret de vous informer que la copropriété n’a pas prévu d’équiper le parking de prises de rechargement. » Quel est l’intérêt d’un propriétaire d’effectuer et de payer des travaux qui ne lui servent personnellement à rien ? Cherchez (toujours) l’erreur.
Isoler son habitation
C’est le nouveau dada écolo. Seulement voilà : les travaux sont à la charge du propriétaire pour réduire la consommation d’énergie… du locataire. Faute de pouvoir isoler par l’extérieur (qui suppose une décision de la copropriété), il est toujours possible de tenter une isolation par l’intérieur : 20 centimètres de moins sur chaque mur. Sur un studio de 18 mètres carrés, cela compte. Sans pouvoir majorer le loyer d’un euro, corseté qu’il est par la loi Alur. Voire en étant même obligé de le réduire, puisque la surface a diminué. Isoler la toiture ? Dans une copropriété, la toiture est financée par la copropriété, mais il faut reconnaître que l’isolation n’intéresse en vérité que les occupants du dernier étage. Quel est l’intérêt des copropriétaires de financer des travaux pour le confort de quelques-uns ? Et donc, pas d’isolation. Chercher des aides pour financer ses travaux ? Essayez, vous verrez ! C’est fou ce que l’administration sait faire quand elle s’y met.
Investir dans les renouvelables
Il fut un temps où la mode était aux éoliennes. Un grand fabricant mondial – Abengoa – a eu besoin de capitaux. J’ai donc investi une grosse somme d’argent sur le conseil avisé de mon “conseiller financier” de la banque Barclays. Trois mois après, la société s’écroule et décide une “restructuration de sa dette”. J’explique. Un jour vous avez une obligation qui vaut 100 et le lendemain, après la fameuse restructuration, elle ne vaut plus que 1. Quant à mon “expert” en carambouille, il continue tranquillement sa vie professionnelle.
Je ne me décourage pas. La mode des éoliennes passée, le vent a tourné en direction du solaire. Les parlementaires, les ministres ont fignolé leur discours en faveur d’un « plan solaire ». Je repère une start-up prometteuse. Française de surcroît. Une pépite à haut potentiel. L’équipe a mis au point un processus qui permet une accélération des mouvements des cellules photovoltaïques qui à son tour produit de l’électricité. Le rendement est amélioré de 15 %. Formidable. Je deviens actionnaire de lancement. Sauf que l’année qui suit, les Chinois se mettent eux aussi aux panneaux solaires et inondent le marché européen. Exit , la pépite. Et le capital investi a perdu 80 % de sa valeur.
On peut aussi installer des panneaux solaires soi-même. En théorie, la chose est facile. Il y a même des kits. À condition d’avoir les autorisations qui, évidemment, dépendent du lieu d’accrochage (au sol ou sur le toit). Il y a aussi un effet de seuil car avant une dizaine de panneaux, le coût est prohibitif. Mais les vraies difficultés commencent quand il s’agit de raccorder sa production au réseau ou pour sa propre consommation. Là encore, c’est fabuleux ce que l’administration sait faire quand elle s’y met.
Conclusion
Je crois avoir fait preuve de bonne volonté. J’ai essayé toute la panoplie de l’écoattitude. Cette année, je passe même mes vacances à pied. Cinq cents kilomètres sur le GR 34. Ce sera ma contribution à la survie des ours polaires ! Un dernier mot : quand la Chine programme d’ouvrir de nouvelles mines, l’Union européenne vote la fin des touillettes en plastique et la Ville de Paris mise sur les déplacements en trottinette. En réaction à la guerre en Ukraine, les deux principales décisions furent d’importer du gaz de schiste américain et de rouvrir les centrales à charbon. L’urgence climatique est la première victime de la guerre. Entre les discours convulsifs, l’inertie générale et les décisions des fanfarons, le citoyen écolo de base est totalement perdu.
* Nicolas-Jean Brehon est enseignant à Sciences Po Rennes.
BBC
ADHD clinic: 'I'm 22 and I've just been diagnosed'
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A mother has set up an autism and ADHD clinic after her daughter didn't meet the criteria on the NHS.
Jane Lambert, who is a nurse, wanted to help other families by creating a team of specialists to diagnose and treat the conditions. It is currently private, but she would like it to be a public service.
Lucy Bint is the first patient to be diagnosed in Jane's clinic with ADHD. She is 22 and started to suspect she had the condition while studying her masters in psychology.
Lucy was told she would have to wait two years to be diagnosed on the NHS. She said: "I feel incredibly lucky that I had another way of getting help. I just feel relieved that there's some level of understanding."
Video by Gem O'Reilly
France24 - World
NASA's Artemis mission prepares return to the Moon
Issued on: 15/08/2022 - 18:51
Juliette MONTILLY
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NASA is preparing to send astronauts back to the Moon as part of the Artemis program, with the goal of eventually sending humans to Mars in the long term. The first spaceflight in this endeavor, Artemis-1, is expected to lift off without a crew on August 29 to fly in orbit around the Moon and back to Earth. But astronauts are already training at NASA's Johnson Space Center in Houston for subsequent lunar missions.
Opex 360
Pour son directeur, la mission de la Gendarmerie « n’est pas d’arrêter les voleurs… mais de faire en sorte qu’il n’y en ait pas »
par Laurent Lagneau · 10 août 2022
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Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet, son directeur général [DGGN], le général Christian Rodriguez a en effet affirmé que la « mission première » des gendarmes « n’est pas d’arrêter les voleurs mais de faire en sorte qu’il n’y ait pas de voleur ». Pour cela, a-t-il continué, le « maillage du territoire, s’il n’en est pas une condition suffisante, en est une condition nécessaire, au même titre que la statut militaire ».
S’agissant plus précisement de ce maillage territorial, le général Rodriguez a rappelé que la Gendarmerie nationale comptait 100’000 militaires « pour couvrir 95% du territoire », le tout avec la nécessité de « dégager du temps pour rencontrer les concitoyens, les maires et les élus, afin de produire du sentiment de sécurité ».
Dans le détail, 33’400 des 35’000 communes de France sont situées en zone de gendarmerie, ce qui, selon le DGGN, représente « 52% de la population », dont la moitié vit « en zones urbaines et périurbaines ».
Cela ayant été rappelé, pour faire en sorte qu’il « n’y ait pas de voleurs », la Gendarmerie a recours à l’intelligence artificielle. « Nous avons aussi développé des algorithmes permettant de placer des gendarmes au bon endroit et au bon moment, en évitant notamment de recourir à eux la nuit lorsque c’est superflu », a expliqué le générail Rodriguez.
Ce qui, a-t-il continué, permet de dégager du « temps » au profit du « surcroît de proximité qui sera attendu des gendarmes, conformément à la commande passée par le Président de la République et le ministre de l’intérieur, d’un doublement de la présence sur la voie publique ».
En outre, a encore indiqué le DGGN, ce recours à l’intelligence artificielle donne des « effets perceptibles sur le terrain. » Ainsi, a-t-il développé, un « algorithe a également permis dans onze départements d’accroître la présence des gendarmes sur les lieux où les cambriolages étaient probables, améliorant ainsi leur prévention de 3 % par rapport aux autres départements ».
Et il s’agit d’aller plus loin. « Une deuxième version de cet algorithme, qui sera expérimentée avant la fin de l’année, tiendra compte de l’ensemble des situations de crise rencontrées », a indiqué le général Rodriguez. « Des ‘cartes chaudes’ seront ainsi fournies aux gendarmes qui partiront en patrouille, afin qu’ils sachent où se positionner pour prévenir les faits de délinquance, mais aussi les accidents de voiture, etc », a-t-il précisé.
Par ailleurs, sachant que 90% des feux de forêt ont une origine humaine [imprudences et comportements dangereux], la gendarmerie fait aussi tourner ses algorithmes pour prévenir les incendies criminels.
« La gendarmerie ne mène pas la lutte contre les incendies : elle y est engagée pour évacuer les populations et éviter les pillages. Nous sommes également chargés des enquêtes. Avec les algorithmes, les pompiers parviennent à anticiper les déplacements des incendies, mais nous parvenons aussi à prévoir les lieux où les feux risquent de prendre. Nous avons ainsi interpellé plusieurs personnes, souvent perturbées, qui étaient soupçonnées d’être à l’origine d’incendies », a ainsi conclu le général Rodriguez.
Photo : Gendarmerie nationale
Pour son directeur, la mission de la Gendarmerie « n’est pas d’arrêter les voleurs… mais de faire en sorte qu’il n’y en ait pas »
par Laurent Lagneau · 10 août 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerDans sa nouvelle dystopique « Minority Report » publiée en 1956, l’écrivain américain Philip K. Dick avait décrit une société dans laquelle les crimes étaient prédits grâce au don de précognition de trois « précogs », permettant ainsi à une agence gouvernementale appelée « Précrime » d’éradiquer la criminalité à Washington, les assassins étant arrêtés avant de passer à l’acte. Cette fiction a-t-elle inspiré la Gendarmerie nationale?
Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet, son directeur général [DGGN], le général Christian Rodriguez a en effet affirmé que la « mission première » des gendarmes « n’est pas d’arrêter les voleurs mais de faire en sorte qu’il n’y ait pas de voleur ». Pour cela, a-t-il continué, le « maillage du territoire, s’il n’en est pas une condition suffisante, en est une condition nécessaire, au même titre que la statut militaire ».
S’agissant plus précisement de ce maillage territorial, le général Rodriguez a rappelé que la Gendarmerie nationale comptait 100’000 militaires « pour couvrir 95% du territoire », le tout avec la nécessité de « dégager du temps pour rencontrer les concitoyens, les maires et les élus, afin de produire du sentiment de sécurité ».
Dans le détail, 33’400 des 35’000 communes de France sont situées en zone de gendarmerie, ce qui, selon le DGGN, représente « 52% de la population », dont la moitié vit « en zones urbaines et périurbaines ».
Cela ayant été rappelé, pour faire en sorte qu’il « n’y ait pas de voleurs », la Gendarmerie a recours à l’intelligence artificielle. « Nous avons aussi développé des algorithmes permettant de placer des gendarmes au bon endroit et au bon moment, en évitant notamment de recourir à eux la nuit lorsque c’est superflu », a expliqué le générail Rodriguez.
Ce qui, a-t-il continué, permet de dégager du « temps » au profit du « surcroît de proximité qui sera attendu des gendarmes, conformément à la commande passée par le Président de la République et le ministre de l’intérieur, d’un doublement de la présence sur la voie publique ».
En outre, a encore indiqué le DGGN, ce recours à l’intelligence artificielle donne des « effets perceptibles sur le terrain. » Ainsi, a-t-il développé, un « algorithe a également permis dans onze départements d’accroître la présence des gendarmes sur les lieux où les cambriolages étaient probables, améliorant ainsi leur prévention de 3 % par rapport aux autres départements ».
Et il s’agit d’aller plus loin. « Une deuxième version de cet algorithme, qui sera expérimentée avant la fin de l’année, tiendra compte de l’ensemble des situations de crise rencontrées », a indiqué le général Rodriguez. « Des ‘cartes chaudes’ seront ainsi fournies aux gendarmes qui partiront en patrouille, afin qu’ils sachent où se positionner pour prévenir les faits de délinquance, mais aussi les accidents de voiture, etc », a-t-il précisé.
Par ailleurs, sachant que 90% des feux de forêt ont une origine humaine [imprudences et comportements dangereux], la gendarmerie fait aussi tourner ses algorithmes pour prévenir les incendies criminels.
« La gendarmerie ne mène pas la lutte contre les incendies : elle y est engagée pour évacuer les populations et éviter les pillages. Nous sommes également chargés des enquêtes. Avec les algorithmes, les pompiers parviennent à anticiper les déplacements des incendies, mais nous parvenons aussi à prévoir les lieux où les feux risquent de prendre. Nous avons ainsi interpellé plusieurs personnes, souvent perturbées, qui étaient soupçonnées d’être à l’origine d’incendies », a ainsi conclu le général Rodriguez.
Photo : Gendarmerie nationale
PartagezTweetezPartagezEnregistrerDans sa nouvelle dystopique « Minority Report » publiée en 1956, l’écrivain américain Philip K. Dick avait décrit une société dans laquelle les crimes étaient prédits grâce au don de précognition de trois « précogs », permettant ainsi à une agence gouvernementale appelée « Précrime » d’éradiquer la criminalité à Washington, les assassins étant arrêtés avant de passer à l’acte. Cette fiction a-t-elle inspiré la Gendarmerie nationale?
Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet, son directeur général [DGGN], le général Christian Rodriguez a en effet affirmé que la « mission première » des gendarmes « n’est pas d’arrêter les voleurs mais de faire en sorte qu’il n’y ait pas de voleur ». Pour cela, a-t-il continué, le « maillage du territoire, s’il n’en est pas une condition suffisante, en est une condition nécessaire, au même titre que la statut militaire ».
S’agissant plus précisement de ce maillage territorial, le général Rodriguez a rappelé que la Gendarmerie nationale comptait 100’000 militaires « pour couvrir 95% du territoire », le tout avec la nécessité de « dégager du temps pour rencontrer les concitoyens, les maires et les élus, afin de produire du sentiment de sécurité ».
Dans le détail, 33’400 des 35’000 communes de France sont situées en zone de gendarmerie, ce qui, selon le DGGN, représente « 52% de la population », dont la moitié vit « en zones urbaines et périurbaines ».
Cela ayant été rappelé, pour faire en sorte qu’il « n’y ait pas de voleurs », la Gendarmerie a recours à l’intelligence artificielle. « Nous avons aussi développé des algorithmes permettant de placer des gendarmes au bon endroit et au bon moment, en évitant notamment de recourir à eux la nuit lorsque c’est superflu », a expliqué le générail Rodriguez.
Ce qui, a-t-il continué, permet de dégager du « temps » au profit du « surcroît de proximité qui sera attendu des gendarmes, conformément à la commande passée par le Président de la République et le ministre de l’intérieur, d’un doublement de la présence sur la voie publique ».
En outre, a encore indiqué le DGGN, ce recours à l’intelligence artificielle donne des « effets perceptibles sur le terrain. » Ainsi, a-t-il développé, un « algorithe a également permis dans onze départements d’accroître la présence des gendarmes sur les lieux où les cambriolages étaient probables, améliorant ainsi leur prévention de 3 % par rapport aux autres départements ».
Et il s’agit d’aller plus loin. « Une deuxième version de cet algorithme, qui sera expérimentée avant la fin de l’année, tiendra compte de l’ensemble des situations de crise rencontrées », a indiqué le général Rodriguez. « Des ‘cartes chaudes’ seront ainsi fournies aux gendarmes qui partiront en patrouille, afin qu’ils sachent où se positionner pour prévenir les faits de délinquance, mais aussi les accidents de voiture, etc », a-t-il précisé.
Par ailleurs, sachant que 90% des feux de forêt ont une origine humaine [imprudences et comportements dangereux], la gendarmerie fait aussi tourner ses algorithmes pour prévenir les incendies criminels.
« La gendarmerie ne mène pas la lutte contre les incendies : elle y est engagée pour évacuer les populations et éviter les pillages. Nous sommes également chargés des enquêtes. Avec les algorithmes, les pompiers parviennent à anticiper les déplacements des incendies, mais nous parvenons aussi à prévoir les lieux où les feux risquent de prendre. Nous avons ainsi interpellé plusieurs personnes, souvent perturbées, qui étaient soupçonnées d’être à l’origine d’incendies », a ainsi conclu le général Rodriguez.
Photo : Gendarmerie nationale
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerDans sa nouvelle dystopique « Minority Report » publiée en 1956, l’écrivain américain Philip K. Dick avait décrit une société dans laquelle les crimes étaient prédits grâce au don de précognition de trois « précogs », permettant ainsi à une agence gouvernementale appelée « Précrime » d’éradiquer la criminalité à Washington, les assassins étant arrêtés avant de passer à l’acte. Cette fiction a-t-elle inspiré la Gendarmerie nationale?
Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet, son directeur général [DGGN], le général Christian Rodriguez a en effet affirmé que la « mission première » des gendarmes « n’est pas d’arrêter les voleurs mais de faire en sorte qu’il n’y ait pas de voleur ». Pour cela, a-t-il continué, le « maillage du territoire, s’il n’en est pas une condition suffisante, en est une condition nécessaire, au même titre que la statut militaire ».
S’agissant plus précisement de ce maillage territorial, le général Rodriguez a rappelé que la Gendarmerie nationale comptait 100’000 militaires « pour couvrir 95% du territoire », le tout avec la nécessité de « dégager du temps pour rencontrer les concitoyens, les maires et les élus, afin de produire du sentiment de sécurité ».
Dans le détail, 33’400 des 35’000 communes de France sont situées en zone de gendarmerie, ce qui, selon le DGGN, représente « 52% de la population », dont la moitié vit « en zones urbaines et périurbaines ».
Cela ayant été rappelé, pour faire en sorte qu’il « n’y ait pas de voleurs », la Gendarmerie a recours à l’intelligence artificielle. « Nous avons aussi développé des algorithmes permettant de placer des gendarmes au bon endroit et au bon moment, en évitant notamment de recourir à eux la nuit lorsque c’est superflu », a expliqué le générail Rodriguez.
Ce qui, a-t-il continué, permet de dégager du « temps » au profit du « surcroît de proximité qui sera attendu des gendarmes, conformément à la commande passée par le Président de la République et le ministre de l’intérieur, d’un doublement de la présence sur la voie publique ».
En outre, a encore indiqué le DGGN, ce recours à l’intelligence artificielle donne des « effets perceptibles sur le terrain. » Ainsi, a-t-il développé, un « algorithe a également permis dans onze départements d’accroître la présence des gendarmes sur les lieux où les cambriolages étaient probables, améliorant ainsi leur prévention de 3 % par rapport aux autres départements ».
Et il s’agit d’aller plus loin. « Une deuxième version de cet algorithme, qui sera expérimentée avant la fin de l’année, tiendra compte de l’ensemble des situations de crise rencontrées », a indiqué le général Rodriguez. « Des ‘cartes chaudes’ seront ainsi fournies aux gendarmes qui partiront en patrouille, afin qu’ils sachent où se positionner pour prévenir les faits de délinquance, mais aussi les accidents de voiture, etc », a-t-il précisé.
Par ailleurs, sachant que 90% des feux de forêt ont une origine humaine [imprudences et comportements dangereux], la gendarmerie fait aussi tourner ses algorithmes pour prévenir les incendies criminels.
« La gendarmerie ne mène pas la lutte contre les incendies : elle y est engagée pour évacuer les populations et éviter les pillages. Nous sommes également chargés des enquêtes. Avec les algorithmes, les pompiers parviennent à anticiper les déplacements des incendies, mais nous parvenons aussi à prévoir les lieux où les feux risquent de prendre. Nous avons ainsi interpellé plusieurs personnes, souvent perturbées, qui étaient soupçonnées d’être à l’origine d’incendies », a ainsi conclu le général Rodriguez.
Photo : Gendarmerie nationale
Известия (RUS)
В США усомнились в возможностях Киева наступать на Херсон без огромных потерь
Американское издание New York Times считает, что украинские войска не в состоянии наступать в направлении Херсона без огромных потерь.
В разрядке исключения: будут ли Херсон и Запорожье включены в переговоры РФ и Украины
В ближайшей перспективе эксперты не видят предпосылок к возобновлению диалога
«Нарушение цепочек снабжения всё еще не разрушило подавляющее превосходство Москвы в артиллерии, боеприпасах и тяжелом вооружении, из-за чего украинским войскам сложно, если не вовсе невозможно наступать без огромных потерь», — говорится в публикации New York Times.
Издание ссылается на слова украинского военного с позывным Ада, который заявляет, что ВСУ необходимо превосходство в количестве и в тяжелом вооружении, но с этим у Украины есть определенные проблемы.
9 августа советник главы офиса Владимира Зеленского Михаил Подоляк сказал, что заявления киевской стороны о планах начать контрнаступление на Херсон были частью информационно-психологической операции.
Он также сообщил, что Киев ведет против Москвы «креативную войну», ключевой задачей которой является деморализация Вооруженных сил России.
На следующий день глава штаба совета обороны Днепра Геннадий Корбан назвал эти заявления Подоляка ложью.
19 июля замглавы администрации Херсонской области Кирилл Стремоусов заявил, что украинскому руководству стоит забыть о регионе и оставить мысли о его возвращении в состав страны. Он отметил, что уже тысячи людей получили российские паспорта, сейчас область продолжает готовиться к референдуму по вхождению в состав России.
11 июля в интервью газете The Times, говоря о задаче вернуть юг Украины под контроль Киева, министр обороны Алексей Резников заявил, что военнослужащие ВСУ получили соответствующий приказ от президента Владимира Зеленского. В частности, он отметил, что им было поручено разработать план, затем работу по этому направлению должны продолжить в Генштабе.
В тот же день военный эксперт Владислав Шурыгин заявил в беседе с «Известиями», что у Украины нет возможности не то что отвоевать утраченные земли, но и вести «внятное контрнаступление».
По словам специалиста, Киеву неоткуда взять десяток полностью организованных боеготовых бригад, а заявления о контрнаступлении нужны для того, чтобы поддерживать боевой дух.
Россия объявила о начале проведения спецоперации 24 февраля. Она началась на фоне обострившейся в середине февраля ситуации в регионе. Тогда власти ДНР и ЛНР сообщили об участившихся обстрелах со стороны украинских войск, объявили об эвакуации мирного населения в РФ и попросили о признании независимости. 21 февраля президент РФ Владимир Путин подписал соответствующие указы.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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Renoncement au français : une histoire de lâcheté
Dans son rapport sur la communication institutionnelle, adopté en séance le 3 février 2022, l’Académie française se disait consternée par l’effacement du français au profit de l’anglais, qu’elle considère comme une « atteinte à l’identité » de notre langue. « Il ne s’agit pas, tempère l’Académie, de s’opposer à l’évolution du français, à son enrichissement au contact d’autres langues », mais d’observer que « leur afflux massif, instable, incontrôlé, porte atteinte à l’identité et éventuellement à l’avenir » du français. Quid de la responsabilité des politiques dans le processus d’effacement du français ?
Revenons en arrière. Bruxelles, 23 mars 2006. Dépêche de l’agence Reuters : « Le président Chirac quitte la salle du Conseil européen pour protester contre le discours en anglais d’Ernest-Antoine Seillière. » Un coup d’éclat, assurément, mais un coup d’éclat sans lendemain pour la langue française. Son successeur, Nicolas Sarkozy, se prépare à donner un coup de rasoir à toute volonté politique de maintenir le français comme langue internationale. Dans un essai paru le 17 juillet 2006, à neuf mois de l’élection présidentielle, M. Sarkozy écrit ainsi : « Aujourd’hui, notre politique d’intransigeance linguistique nous rend inaudibles. […] Au nom de la francophonie, nous refusons de parler dans une autre langue que le français dans les négociations internationales, y compris dans les discussions informelles qui sont spuissanceouvent les plus importantes. »
Huit mois plus tard, le 9 et le 13 mars 2007, désormais candidat à la présidence de la République, Nicolas Sarkozy se contredit : « Le français, c’est l’âme de la France, c’est son esprit, c’est sa culture, c’est sa pensée, c’est sa liberté. C’est le droit de penser autrement que selon la pensée dominante. La diversité linguistique, c’est la condition de la diversité culturelle et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes […] Nous avons le devoir pour nos enfants, pour l’avenir de la civilisation mondiale, pour la défense d’une certaine idée de l’homme, de promouvoir la langue française. » (Discours à Caen et à Besançon.)
Après les paroles, les actes. En 2007, Nicolas Sarkozy désormais président travaille à promouvoir à sa façon le français, en nommant par exemple au gouvernement – ministre des Affaires étrangères – Bernard Kouchner qui, en 2006, écrivait : « La langue française n’est pas indispensable […] Si elle devait céder la place, ce serait précisément à des langues mieux adaptées aux besoins réels et immédiats de ceux qui la délaisseraient. » Une façon de justifier par avance les propos de son homologue britannique qui déclarerait, quelques années plus tard, devant son Parlement (16 juin 2010) : « Le français est une langue inutile. »
Avançons. En janvier 2008, les parlementaires français votent le renoncement à l’exigence de traduction pour les brevets comme il est clairement énoncé à l’article premier du protocole de Londres et ce, contre l’avis de l’Assemblée parlementaire de la francophonie. Ils contribuent à l’appauvrissement terminologique de leur langue et collaborent à la perte de sa fonctionnalité. Le 15 avril 2008, la Commission européenne supprime le français de ses publications statistiques. Le 2 septembre de la même année, Peter Allen, dans le Daily Mail, rapporte les propos du ministre de l’Éducation nationale, Xavier Darcos : « Dans le futur, peu de gens s’exprimeront en français. » Espérons que le désormais académicien exprimait alors un regret…
Janvier 2009. Sur intervention du ministre de l’Écologie, Jean-Louis Borloo, la France renonce au français comme langue de travail au sein de l’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena). Ce renoncement oblige les 27 autres pays de la francophonie à accepter l’anglais comme la seule et unique langue de travail. C’est la France qui a renforcé une hégémonie linguistique adverse à l’encontre des intérêts de tous les francophones. L’Organisation internationale de la francophonie tentera de faire modifier le régime linguistique vers le multilinguisme, en vain.
Février 2009. Décret relatif au Corps européen. Alain Richard, lorsqu’il était ministre de la Défense, avait justifié l’emploi de la langue anglaise comme seule « langue opérationnelle » de ce Corps. Or, il n’y a aucun soldat “native english speaker” dans ce Corps. Ainsi, les langues des deux pays fondateurs, le français et l’allemand, sont exclues, au profit exclusif de l’anglais. En outre, seuls les sigles anglo-américains figureront sur les véhicules des casques bleus. La langue française n’est ainsi plus visible dans un monde où l’image et la représentation symbolique priment.
Juin 2009. Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) écrit dans un rapport que « le recours à l’anglais comme code commun se généralise, sans que cela soit nécessairement une menace pour la diversité des langues. C’est une facilité dont certains Français hésitent encore à se servir, alors que, pour d’autres, c’est la solution miracle » . Ces notions de facilité et de modernité attribuées à l’anglais et répétées dans divers rapports amènent progressivement les décideurs à renoncer au français.
Novembre 2009, Bruxelles. Traité de Lisbonne. La France accepte la nomination d’une haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Catherine Ashton, qui ne parle pas un mot de français ni d’aucune autre langue que l’anglais. Ce choix “sarkocide” est dramatique pour la langue française et la francophonie. Juin 2010, l’arrêté ministériel instituant l’anglais comme seule et unique langue obligatoire pour l’épreuve orale du concours d’entrée à l’École nationale de la magistrature (ENM) est confirmé par le Conseil d’État. Ainsi est rejetée la requête du Syndicat de la magistrature et de l’Union syndicale des magistrats pour le maintien du choix de plusieurs langues parmi une liste établie par le ministère. Le Conseil d’État renforce l’ancrage de l’anglais dans l’esprit des futurs magistrats. Janvier 2012, enfin, l’Agence française de développement (AFD), établissement public agissant pour le compte de l’État, émet un appel à projets pour une conférence, le 14 juin, à Paris. Elle exige de la part des soumissionnaires français des réponses exclusivement en anglais. De Nicolas Sarkozy, on retiendra donc la langue française passée au “Kärcher” dans les institutions internationales. Son langage vulgaire. Sa maîtrise de l’anglais avec ce superbe « sorry for the time », s’excusant du temps pluvieux devant Hillary Clinton en visite à l’Élysée, en 2010. Bref : le refus de se battre pour le français et la volonté de promouvoir l’anglais.
Au tour de François Hollande, président de la République de 2012 à 2017. Rappelons que, en 1994, 60 députés socialistes, dont Jean-Marc Ayrault, avaient saisi le Conseil constitutionnel pour s’opposer à l’application de la loi Toubon, laquelle proposait l’obligation d’emploi du français dans les règlements et contrats, les messages publicitaires, les annonces publiques, les distributions de produits et de services, les organes de diffusion des résultats des travaux de recherche scientifique ayant sollicité une subvention de l’État. Le Conseil constitutionnel, en censurant cette loi (au nom de la liberté d’expression !) a ouvert un boulevard aux termes anglais. Il a annulé l’obligation pour le privé d’utiliser les termes équivalents en français créés par les commissions de terminologie. Cependant, ces termes s’imposent à l’administration, car l’article 2 de la Constitution dispose que le français est la langue de la République (c’est pour cela d’ailleurs que le terme “ordinateur” a remplacé “computer” et que “logiciel” a remplacé l’horrible “software” ). L’administration a donc l’obligation d’employer les équivalents francisés. Mais, sous le quinquennat de François Hollande, on est passé de l’obligation à la recommandation. Les quelques appuis juridiques de la loi Toubon ont été les uns après les autres amoindris au fil des amendements, en toute discrétion. L’indifférence généralisée sur la qualité de la langue par tous les ministères, mise en exergue par le rapport de l’Académie française, est une conséquence de ladite recommandation. La loi Toubon de 1994 est pratiquement une coquille vide.
Sans changement de cap, le pire arrivera : une mort douce mais programmée.
Notons, pour mémoire, quelques renoncements au français sous François Hollande. Mars 2014, le Figaro . La France crée une université française au Viêtnam… en langue anglaise. Michel Guillou, de l’université Jean-Moulin, écrit : « Il faut dénoncer la position suicidaire des décideurs français qui mettent au placard la langue française et la francophonie, considérées comme démodées […] Le bon sens est balayé. » Et de conclure : « Sans changement de cap, le pire arrivera : une mort douce mais programmée. » En 2014, Pierre Moscovici, membre de la Commission européenne, a adressé à Michel Sapin, ministre des Finances, une lettre entièrement en anglais. Les commissaires français en poste à Bruxelles s’adressent en anglais à l’administration française.
Mai 2016. Audrey Azoulay, ministre de la Culture, cautionne le choix d’une chanson en anglais pour représenter la France au concours de l’Eurovision et l’anglais pour l’hymne des Bleus à l’Euro de football. Le mois suivant, la ministre de l’Éducation Nationale, Najat Vallaud-Belkacem, réduit les heures de latin et de grec au motif qu’elles seraient réservées à une élite.
Novembre 2016, dans le cadre de la modernisation de la justice, l’Assemblée nationale vote un amendement à l’article 225 du code pénal qui fait de la langue française un discriminant social en France. Il est désormais établi comme discriminatoire d’opérer toute distinction entre les personnes physiques ou morales sur le fondement de leur capacité à s’exprimer dans une autre langue que le français. Cet amendement abroge de fait les dispositions de l’ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539 sur la primauté du français en France. Du président Hollande, on se souviendra de « ses constructions grammaticales […] personnelles » et d’un « discours élyséen […] spongieux » , pour reprendre les mots d’Anne Queinnec. Rien que du mou pour le rayonnement du français.
Poursuivons encore. Sous la présidence d’Emmanuel Macron, l’effacement du français s’amplifie dans les ministères. Le Figaro , 21 mars 2018. Macron annonce aux académiciens qu’il veut faire du français la troisième langue la plus parlée au monde. Dans le cadre des mesures d’austérité, la réduction du budget de l’Agence pour l’enseignement du français à l’étranger a entraîné la suppression de 500 postes d’enseignants titulaires. Depuis son arrivée à la présidence, le niveau de français dans les ministères n’a jamais été aussi calamiteux. Le récent rapport de l’Académie produit 30 pages d’exemples : Agriloops, One Health, ou « le sharepoint de la communauté » ; Taste France, France Connect, Good France, French Impact, Creative Patterns… termes anglais employés par différents ministères et institutions, sans oublier le “Made for Sharing” , slogan officiel des jeux Olympiques de 2024 à Paris.
En 2018 encore, le ministère de la Culture décide de ne plus publier le rapport annuel sur l’application de la loi Toubon en France et dans les institutions internationales. En décidant en catimini de neutraliser l’article 22 de ladite loi, il prive les parlementaires et les citoyens de leur droit aux informations sur le devenir de leur propre langue. En 2018 toujours, du Québec cette fois. Emmanuel Macron est lauréat d’un “prix citron” de non-respect du français, pour avoir déclaré au Premier ministre du Québec son intention de « renouveler le logiciel » de la francophonie en s’inspirant de « l’exemple nord-américain » selon lequel « parler l’anglais renforce la francophonie ».
Depuis le mois d’avril 2022, nos cartes d’identité sont bilingues français-anglais. La requête de l’Académie française pour le retrait de l’anglais est rejetée par le Premier ministre. Accoupler la langue anglaise à notre identité équivaut à lui donner le statut de langue officielle. Les citoyens français ne peuvent pas réaliser, sur un plan social, économique et identitaire, toutes les implications qui vont rapidement en découler. Les pays francophones sont aussi concernés par l’effacement progressif du français et la montée en puissance de l’anglais en France. Face au constat d’une langue française quasi inexistante dans les institutions internationales, d’une langue truffée d’anglicismes, quels sont les avantages pour ces pays de maintenir le français comme langue officielle ? Ils devront négocier en anglais à Bruxelles ! Quel sera l’intérêt d’apprendre le franglais ? Qui voudra de cette fausse monnaie ?
En 1539, l’ordonnance royale fit du français la langue de l’administration et ce “pour le bien-être de nos sujets”. La langue française, née d’une décision politique de François Ier , est une langue vivante. Elle meurt par absence de volonté politique de la promouvoir. Elle meurt par délaissement de ceux qui auraient dû la défendre. Comme l’écrit Alain Borer dans « Speak White ! », pourquoi renoncer au bonheur de parler français ? (Tracts Gallimard, 2021) : « La langue évolue, le cancer aussi. La langue est un organisme vivant, mais comme tout organisme, faute de soins, elle meurt. »
Du premier mandat Macron, on retiendra donc que pour lui il n’y a pas une culture française. Quand, en février 2022, à Moscou, le président Poutine le salue en français d’un « Bonsoir » , le président Macron lui répond en anglais « How are you ? » – ainsi, pour le président Macron, un simple mot de politesse ne s’exprime ni en français ni dans la langue de l’autre.
Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuel de l’Académie, avait prévenu, à de multiples reprises, des risques que l’anglicisation faisait courir à la langue française. Aujourd’hui, telle une vigie, elle alerte avec force sur la proche disparition du français : « Il y a un moment, écrit-elle, où les choses deviendront irréversibles. »
La langue anglaise envahit toute communication sociale puis, peu à peu se substitue même à la langue que l’on parlait chez soi
Quinze années d’atteintes répétées de nos gouvernements contre notre langue ont conduit les francophones à se soumettre à l’anglais, et ce sans aucune injonction. « La langue anglaise envahit toute communication sociale puis, peu à peu se substitue même à la langue que l’on parlait chez soi » , note Paul-Marie Coûteaux. Aujourd’hui, le principe de substitution non seulement ne soulève plus l’indignation dans l’opinion publique mais il s’est installé. Cependant, renoncer à la langue française ne semble pas suffisant. Il reste maintenant à la rendre “inintelligible”. L’invasion des anglicismes, la propagation de l’écriture inclusive et des nouveaux pronoms personnels brisent sa rigueur et la richesse de ses nuances. Charpentée par la foi chrétienne, la langue française relie les peuples à leurs racines. L’acharnement des politiques à renoncer à notre langue contribue à nier nos origines. Sa défense est donc aujourd’hui vitale.
Un dernier mot. La plupart des candidats à la dernière élection présidentielle se référaient au général de Gaulle. Qu’ils s’inspirent donc de sa lettre du 19 juillet 1962 adressée à son ministre : « J’ai constaté, notamment dans le domaine militaire, un emploi excessif de la terminologie anglo-saxonne. Je vous serais obligé de donner des instructions pour que les termes étrangers soient proscrits chaque fois qu’un vocable français peut être employé, c’est-à-dire dans tous les cas. » Quant à ceux qui se réfèrent à François Mitterrand, qu’ils méditent ce qu’il écrivait en 1986 : « Un peuple qui perd ses mots n’est plus entendu de personne. » Son Premier ministre Pierre Mauroy avait le souci du patrimoine linguistique de la France et, par là même, de son identité culturelle. « Si tout ce qui est jeune, moderne et dynamique, si tout ce qui signifie technique et progrès, si tout ce qui est propre à faire rêver ne peut que s’exprimer dans une autre langue, il se crée à la limite une situation de colonisation portant atteinte à la dignité même de la nation » , déclarait-il en 1982. C’était on ne peut plus clair. Mais huit ans plus tôt, le 19 mai 1974, pour annoncer au monde entier son élection à la présidence de la République française, Valéry Giscard d’Estaing avait fait le choix de s’exprimer en anglais. Ainsi, chef d’État d’un pays francophone, il déniait au français son statut de langue internationale. Le président “Giscard à la barre” a montré l’exemple, les élites ont perçu son message. Deux générations de Français ont assisté dans une indifférence généralisée au lent et impitoyable sabordage de leur langue. La responsabilité des politiques dans le choix du renoncement au français est immense. L’incompétence de l’État, son incurie et la trahison des hautes institutions sont la cause du délabrement de la langue française et de sa mise hors jeu de la scène internationale.
* Jean-Loup Cuisiniez est polyglotte. Il a été porte-parole du Collectif intersyndical pour le droit de travailler en français en France.
L'Humanité
La Comanimale : voyage dans la tête de mon chien
ActuLa science face au paranormal #8 À mi-chemin entre télépathie et voyance, cette « communication intuitive » promet l’inespéré : discuter avec son chat, son cheval, sa vache ou son canard, afin de savoir ce qu’il pense et ressent.
Marie-Noëlle BertrandEt là, le poney lui répond : « Dis-lui merci pour son message. (…) On n’a pas toujours été tendre avec moi et j’ai subi quelques maltraitances qui me font automatiquement réagir.» Philosophe , Apache, 4 ans, fraîchement adopté, à qui l’on vient de demander pourquoi il tente de mordre sa nouvelle cavalière, conclut : « Je sais que si j’arrive à éliminer tous ces traumatisants souvenirs, on arrivera à s’entendre et nous apprendrons ensemble ce qu’est la coopération. »
À mi-chemin entre télépathie et spiritisme
L’extrait n’est pas tiré d’un livre pour enfants, ni d’un dessin animé. Il figure au nombre des dialogues retranscrits sur son site par Christiane Saarbach (1), communicatrice animale. Elle y rapporte également les propos de Mika, petite chienne bouledogue qui s’excuse de son agressivité : « J e suis un vrai fauve avec les autres chiens. Je n’y peux rien, c’est mon caractère, je pète un câble et n’arrive plus à me contrôler. » Ou encore ces mots de Stone, matou de 1 an, qui a la fâcheuse manie de faire hors de son bac : « Désolé pour les désagréments, (…) lorsque je fais mes cacas au sol, c’est pour montrer que les énergies de la maison ne sont pas bonnes. »
Le site de Christiane Saarbach n’est pas seul en son genre. Internet commence à pulluler de ce type de « témoignages », garantis conformes à la parole des animaux. Chats, chiens, lapins et autres équidés auraient enfin trouvé le moyen de bavarder comme des pies avec leurs humains. Un seul vecteur leur serait nécessaire : l’interprète, rôle que s’engagent à tenir les spécialistes de la comanimale.
Koko est un gorille confié par le zoo de San Francisco, en 1972, à Penny Patterson, étudiante en psychologie qui lui apprend depuis son plus jeune âge une langue des signes. © Films du losange/Everett/Aurimages
À mi-chemin entre télépathie et spiritisme, la pratique, autrement baptisée communication intuitive, offre ce nouvel horizon. Née il y a une vingtaine d’années aux États-Unis, elle promet l’inespéré, à l’heure où le lien affectif avec nos animaux s’étend et se renforce : savoir, enfin, ce que son bichon pense et ressent, et, mieux encore, établir avec lui un lien quasi spirituel.
Nul besoin d’avoir de don pour cela. Moyennant une bonne initiation à la méditation (et 200 euros environ pour le stage de niveau 1), n’importe qui peut s’y mettre, expliquent les adeptes. L’« interprète » pourra dès lors agir en présence de l’animal… ou pas. Une photo ou un coup de téléphone suffiraient à entrer en contact avec lui, où qu’il se trouve sur la planète et, même, qu’il soit vivant ou mort.
Quand je communique avec un animal, je me retrouve avec lui dans mon esprit, c’est comme un voyage intérieur, c’est comme s’il était devant moi. Laila Pel Monte, pionnière de la communication animale
À la différence des humains, les animaux « n’ont rien perdu de leurs facultés télépathiques », insiste sur son blog Geneviève Peltier, elle aussi praticienne. « Ils essayent de renouer ce lien avec nous, sont blessés parfois de notre manque d’ouverture qui les empêche de s’exprimer et tellement heureux quand ils y parviennent ! » Dans leur monde, la bienveillance fait loi. On n’y parle ni de maîtres ni de propriétaires, mais de « gardiens ». Ces derniers sont également nombreux à témoigner du succès de l’entreprise.
La science est loin d’être aussi convaincue
La chose intrigue, au point que même des chaînes de télévision publique s’y intéressent. « Quand je communique avec un animal, je me retrouve avec lui dans mon esprit, c’est comme un voyage intérieur, c’est comme s’il était devant moi », explique Laila Pel Monte, considérée comme l’une des pionnières de la communication animale en France, dans un documentaire diffusé sur France 5 il y a quelques années. « Je peux le toucher, je peux le sentir, je peux le caresser, j’ai son odeur, j’ai tout. À ce moment-là, je reçois des informations, sous forme de pensées, d’images ou de sensations. C’est cela son langage. »
Un article, publié en 2010, fait part de résultats peu concluants. Il porte sur une communication téléphonique entre un cheval et un homme, ancien combattant souffrant de troubles post-traumatiques, que ce contact avec l’animal aurait aidé.
À chacune de ses interventions, Laila del Monte paraît taper dans le mille, touchant du doigt les questions qui travaillent celles et ceux qui font appel à elle. Le documentaire est des plus enthousiastes à ce sujet – le fait qu’elle en soit une des coscénaristes n’y est peut-être par pour rien. La science, pour sa part, est loin d’être aussi convaincue.
Si la communication animale attire encore peu son regard, la télépathie, en revanche, l’intéresse depuis longtemps. Dès la fin du XIXe siècle, période curieuse de tout durant laquelle le spiritisme se fraie un chemin jusque dans les universités, certains n’excluent pas la possibilité d’une communication par la pensée. Fameux explorateur du cerveau, le professeur Charcot sera de ceux-là. Le philosophe Henri Bergson aussi. Cent cinquante ans plus tard, le résultat est maigre.
L’impossibilité télépathique avec les animaux
« Une méta-analyse (recueil d’études – NDLR) portant sur vingt années de recherches sur la télépathie ne rend compte que de 7 articles validés sur le sujet , explique Romy Sauvayre, sociologue des sciences et des croyances à l’université Clermont-Auvergne et au CNRS. Tous estiment que le taux de significativité est trop bas. » En d’autres termes, les coïncidences observées ont autant de chances d’être dues au hasard qu’à un mécanisme parapsychologique.
Les chercheurs, plus globalement, jugent que notre cerveau, bien qu’émetteur d’ondes, n’est pas « équipé » pour pouvoir les coder et les décoder sans l’aide d’une machine – schématiquement, l’électroencéphalogramme. Des études se poursuivent en ce sens, impliquant des casques à électrodes. Les têtes nues, elles, ne semblent plus offrir la moindre perspective.
La tentation est forte d’en conclure, en miroir, à l’impossibilité d’une communication télépathique avec les animaux. « La rigueur scientifique, toutefois, empêche de l’exclure, prévient Romy Sauvayre. Ce n’est pas parce qu’une chose ne fonctionne pas ici qu’il en va automatiquement de même là. » Reste que, là encore, les résultats sont minces.
Un seul article, publié en 2010 dans une revue adoubée, fait part de résultats peu concluants. Il porte sur une communication téléphonique entre un cheval et un homme, ancien combattant souffrant de troubles post-traumatiques, que ce contact avec l’animal aurait aidé. « Mais, même des revues classées laissent passer des erreurs, relève Romy Sauvayre. Chaque année, des articles sont dépubliés pour résultats erronés. »
D’autres travaux ont eu un bel écho. Ceux de Rupert Sheldrake, singulièrement. En 1999, le parapsychologue britannique rendait une étude démontrant la capacité d’un chien à prévoir le retour prochain de sa maîtresse, sans qu’intervienne la moindre stimulation externe. Ce travail, toutefois, n’a jamais pu être validé. Au contraire, même, d’autres scientifiques ont tenté de vérifier la théorie, sans jamais parvenir aux mêmes conclusions.
Une observation minutieuse du comportement animal
Reste cette ultime option : celle postulant que la communication animale, peut-être, surferait, à l’instar de la voyance et à grand renfort de liens de causalité vite tirés, sur nos besoins de comprendre ce qui parfois nous dépasse et de retrouver de la spiritualité là où le déclin des religions a laissé un vide. « L’engouement pour la télépathie va souvent de pair avec celui pour le New Age et la quête de guérison : le Karma, le channeling (communication via des canaux énergétiques – NDLR), la médecine par les pierres… » reprend Romy Sauvayre. On retrouve ce schéma avec la communication animale, dont beaucoup d’adeptes pratiquent aussi le « coning de guérison », soit « un système de soins énergétiques faisant appel à des forces naturelles, des Dévas, des esprits de la nature qui s’unissent et se canalisent sur l’animal et son esprit », explique-t-on sur un site.
L’engouement pour la télépathie va souvent de pair avec celui pour le New Age et la quête de guérison : le Karma, le channeling (communication via des canaux énergétiques – NDLR), la médecine par les pierres… » Romy Sauvayre, sociologue des sciences et des croyances (CNRS)
Le rationalisme, donc, s’acharnerait à pulvériser tout espoir que l’humain parvienne à communiquer avec d’autres êtres vivants ? Pas si sûr. Ethologues et biologistes avancent sur cette voie. Foin de télépathie, ni d’anthropomorphisme mystifié dans leur démarche, au contraire : une observation minutieuse du comportement animal. En 2014, des chercheurs de l’université de Saint Andrews, en Grande-Bretagne, ont mis au point un dictionnaire de signes observés chez une communauté de 80 chimpanzés, en Ouganda, pour échanger entre eux. Lever le bras, frapper le sol, bomber le torse… d’après la revue Current Biology, dans laquelle a été publiée l’étude, au moins 66 signes différents, permettant d’exprimer près de 5 000 formes intentionnelles de communication, auraient été identifiés.
D’autres travaux visent à décrypter le chant des baleines ou encore les « pseudo-liens sociaux » qui unissent l’homme et l’animal, entre autres dans les élevages. Tous s’appuient sur une réalité bien tangible que nous n’avons pas fini d’explorer : l’intelligence animale, et cette capacité, singulière à chaque espèce, d’échanger avec son environnement.
La science face au paranormalLes séries d'été de l'Humanitéanimauxanimaux domestiques BBC
The nine-year-old boy who fled war-torn Cyprus for London
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A family who fled Cyprus after the second Turkish invasion in August 1974 have shared how they rebuilt their lives after arriving as refugees in London.
Baz Bedrossian was nine years old when he and his family had to flee their home, leaving all their belongings behind at their home in Nicosia, the capital of Cyprus.
He remembers how he had to adapt to new surroundings and learn a language he barely knew.
Cyprus has been divided since Turkey invaded the north of the island in response to a military coup backed by the Greek government.
Despite efforts by the United Nations and the European Union over the past 50 years, no resolution has been reached, making it the longest unresolved conflict in Europe.
It has also meant generations have grown up knowing only the division of the island.
Video journalist: Olivia Demetriades
New York Times - World
Los talibanes hacen retroceder el tiempo en Afganistán
Kiana Hayeri para The New York Times
A un año de la llegada de los talibanes al poder se han revertido dos décadas de reformas financiadas por EE. UU. y cada vez hay más restricciones en la vida diaria.
Las escuelas y los empleos vuelven a estar fuera del alcance de las mujeres.
La música se ha prohibido y las barbas son obligatorias para los hombres, en consonancia con el primer régimen talibán de los años noventa.
Por Christina Goldbaum y David Zucchino
Photographs by The New York Times
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KABUL, Afganistán — A las niñas se les prohíbe asistir a las escuelas secundarias y a las mujeres viajar a cualquier distancia considerable sin un pariente masculino. Los hombres en las oficinas del gobierno recibieron instrucciones de dejarse crecer la barba, vestir ropa tradicional afgana y gorro de oración, y suspender labores al momento de rezar.
La música está oficialmente prohibida, y los noticiarios, programas de televisión y películas extranjeras han sido retirados del aire. En los puestos de control de las calles, la policía de la moral reprende a las mujeres que no se cubren completamente de pies a cabeza con burkas y tocados.
Tras un año de gobierno talibán, Afganistán parece haber retrocedido en el tiempo. Los nuevos gobernantes del país, triunfantes tras dos décadas de insurgencia, han reinstaurado un emirato regido por una estricta interpretación de la ley islámica y han promulgado una avalancha de edictos que recortan los derechos de las mujeres, institucionalizan las costumbres patriarcales, restringen a los periodistas y borran de hecho muchos vestigios de la ocupación y el esfuerzo de construcción nacional liderados por Estados Unidos.
Para muchos afganos —en particular las mujeres de las ciudades— la sensación de pérdida ha sido devastadora. Antes de que los talibanes se hicieran con el poder, algunos jóvenes concretaban sus ambiciones de convertirse en médicos, abogados y funcionarios del gobierno, y también exploraban las oportunidades internacionales.
“Ahora ha desaparecido… todo”, dijo Zakia Zahadat, de 24 años, que solía trabajar en un ministerio del gobierno después de obtener un título universitario. En la actualidad está confinada en su casa, dijo. “Hemos perdido el poder de elegir lo que queremos”.
Para hacer cumplir sus decretos y acabar con la disidencia, el nuevo gobierno talibán ha empleado tácticas propias de un Estado policial, como los allanamientos puerta a puerta y las detenciones arbitrarias, lo que ha provocado la condena generalizada de los observadores internacionales de derechos humanos. Estas tácticas han creado un trasfondo de temor en las vidas de quienes se oponen a su gobierno, y han dejado al país al margen de millones de dólares en ayuda al desarrollo y asistencia extranjera mientras se desliza de nuevo hacia el estatus de Estado paria.
Este aislamiento internacional está agravando la crisis económica y humanitaria en la que se encuentra sumido el país desde que el gobierno respaldado por Occidente se derrumbó el año pasado, y es probable que la alienación del país se profundice, ya que este mes los funcionarios estadounidenses acusaron a los talibanes de albergar al líder de Al Qaeda.
Millones de personas se quedaron sin trabajo después de que prácticamente de la noche a la mañana desaparecieran puestos de trabajo en embajadas, ejércitos y ONG extranjeras; niños desnutridos han inundado los hospitales de Kabul en los últimos meses y más de la mitad de la población se enfrenta a una inseguridad alimentaria que pone en peligro su vida, según Naciones Unidas.
Sin embargo, el país ha mejorado en un aspecto: se encuentra en paz en gran parte, después de décadas de guerra que desgarraron a las familias y no dejaron ningún rincón de Afganistán intacto.
Cuando las tropas occidentales se retiraron el año pasado y la guerra terminó, también acabó un flagelo que cobró decenas de miles de vidas de civiles afganos. Atrás quedaron las incursiones y los ataques aéreos estadounidenses, el fuego cruzado entre las fuerzas de seguridad afganas y los insurgentes, así como las bombas indiscriminadas de los talibanes en las carreteras y los devastadores ataques suicidas.
La calma relativa ha brindado un bienvenido respiro a los afganos que viven en zonas rurales, sobre todo en el sur, cuyas vidas se vieron trastornadas por los combates de las dos últimas décadas.
Hasta ahora, los talibanes también han evitado volver a los brutales espectáculos públicos de flagelaciones, amputaciones y ejecuciones masivas que marcaron su primera gestión en la década de 1990 y que pusieron a la opinión internacional en contra de su gobierno.
Pero las restricciones de los talibanes, y el colapso económico que se aceleró después de que tomaron el control del país en agosto de 2021, han tenido un efecto desmesurado en la capital, Kabul, donde la prolongada ocupación de las fuerzas occidentales había marcado profundamente la vida cotidiana de la ciudad.
Antes de que los talibanes tomaran el poder, hombres y mujeres hacían pícnic juntos en los parques los fines de semana y charlaban mientras tomaban capuchinos en sus cafeterías. Las chicas con vestidos hasta la rodilla y jeans recorrían los parques de patinaje y armaban robots en las actividades extracurriculares de las escuelas. Los hombres, bien afeitados, vestían trajes occidentales para trabajar en las oficinas del gobierno, donde las mujeres ocupaban algunos puestos de alto rango.
Durante las dos últimas décadas, los donantes occidentales han promocionado muchas de estas facetas de la vida como logros significativos de su intervención. Ahora, la visión de los talibanes para el país está remodelando de nuevo el tejido social.
Kiana Hayeri para The New York Times
En cafeterías, parques y otros espacios públicos, hombres y mujeres han quedado marginados en secciones separadas, o solo pueden acudir en días distintos.
Los maniquíes femeninos en los comercios, considerados “no islámicos” han sido decapitados.
La moda que alguna vez exhibieron ha quedado en su mayoría proscrita.
Miles de mujeres que ejercían de abogadas, juezas, soldados y policías ya no están en sus puestos. La mayoría de las mujeres que trabajan se han visto limitadas a oficios en la educación o la salud, al servicio de otras mujeres.
La eliminación de las mujeres de los espacios públicos por parte de los talibanes se siente hoy como un retroceso, dicen muchos, como si las vidas que construyeron en los últimos 20 años parecieran desaparecer más con cada día que pasa.
Marghalai Faqirzai, de 44 años, llegó a la mayoría de edad durante el primer gobierno talibán. Se casó a los 17 años y pasó la mayor parte del tiempo en casa. “En ese entonces, las mujeres ni siquiera sabían que tenían derechos”, dijo.
Pero en los últimos años, Faqirzai obtuvo un título universitario, asistiendo a la escuela junto a una de sus hijas. Otra hija, Marwa Quraishi, de 23 años, fue a la universidad y trabajó en un ministerio del gobierno antes de ser despedida por los talibanes el verano pasado.
“Siempre supuse que mi vida sería mejor que la de mi madre”, dijo Quraishi. “Pero ahora veo que la vida será en realidad mucho peor para mí, para ella, para todas nosotras”.
Puesto que las restricciones impuestas a las mujeres, la represión a la libertad de expresión y la elaboración de políticas en el gobierno interino de los talibanes está en manos de unos pocos hombres y eruditos religiosos, la mayoría de los afganos han perdido toda esperanza de participar en la configuración del futuro de su país.
“Muchas personas han perdido su sensación de seguridad, su capacidad de expresarse”, dijo Heather Barr, directora asociada de la División de Derechos de la Mujer de Human Rights Watch. “Han perdido su voz, cualquier sentimiento de que podrían formar parte de la construcción de un país que se vea como ellos quieren”.
Antes de que el gobierno occidental se derrumbara el año pasado, Fereshta Alyar, de 18 años, estaba terminando la secundaria y se preparaba para hacer el examen nacional de acceso a la universidad. Todos los días pasaba las mañanas haciendo los deberes, iba a la escuela y a un programa extracurricular de matemáticas por las tardes, y luego volvía a casa para estudiar más.
Durante meses, después de que los talibanes tomaran el poder y cerraran por tiempo indefinido las escuelas secundarias para niñas, cayó en una profunda depresión: las posibilidades de su futuro —aparentemente infinitas— se desvanecieron en un instante. Ahora pasa los días en casa, tratando de reunir la fuerza de voluntad para estudiar sola sus viejos libros de texto de inglés. Al igual que muchas de sus antiguas compañeras de clase, Ayar sobrevive con la esperanza de salir algún día del país, dice.
Bryan Denton para The New York Times
“Mi casa se ha convertido en mi mundo”, dijo Alyar. “Salía, tenía libertad, pero ya no”.
Los talibanes han cerrado las secundarias para niñas de manera indefinida.
El gobierno ha emitido una avalancha de decretos que restringen los derechos de las mujeres al marginarlas o excluirlas de muchas profesiones, incluido el periodismo.
Los talibanes insisten en que estos cambios cuentan con un profundo apoyo público. El Ministerio para la Promoción de la Virtud y la Prevención, que promulgó los decretos, afirma que los edictos han ayudado a restaurar el estatus tradicional de Afganistán como nación islámica estrictamente practicante.
“Todos estos decretos son para proteger a las mujeres, no para oprimir a las mujeres”, dijo Mohammad Sadiq Akif, portavoz del ministerio, en una entrevista.
Al preguntársele por el decreto que regula los viajes de las mujeres, Akif, de 33 años, respondió: “Una mujer es una criatura indefensa e impotente. Si una mujer sale de viaje sola, durante el trayecto podría enfrentarse a un problema que no puede resolver por sí misma”. Dijo que los autobuses de largo recorrido y los taxis habían recibido instrucciones de no transportar a las mujeres que viajan solas.
Se prohibió la música, dijo Akif, “porque nuestro Profeta dice que escuchar música desarrolla la hipocresía en el corazón humano”. Los reportajes y programas de entretenimiento extranjeros “ponían a la gente en contra de la cultura afgana”, aseguró Akif.
Los hombres solo pueden visitar los parques en los días reservados a los hombres, dijo, porque “un hombre que va a un parque con su familia puede mirar a otras mujeres en el parque, lo que no es bueno”.
La promesa inicial de los talibanes de abrir escuelas secundarias para niñas en todo el país había sido considerada por la comunidad internacional como un importante indicador de la voluntad de moderación del gobierno talibán. Cuando los principales ideólogos religiosos del grupo incumplieron esa promesa en marzo, muchos donantes occidentales detuvieron sus planes de invertir en programas de desarrollo a largo plazo, dicen los trabajadores humanitarios.
“Entre la comunidad de donantes se habla de antes de marzo y después de marzo”, dijo Abdallah Al Dardari, representante residente del Programa de las Naciones Unidas para el Desarrollo en Afganistán.
En las zonas rurales, donde las costumbres sociales conservadoras y patriarcales han dominado la vida durante décadas, muchos afganos estaban irritados con el gobierno respaldado por Estados Unidos, teñido de corrupción y a menudo incapaz de proporcionar servicios públicos o seguridad.
Y hay pocas dudas de que la sensación de peligro constante que dominaba el país, tanto en sus ciudades como en el campo, durante 20 años de guerra, ha disminuido.
“Ahora puedo caminar libremente, el cambio es para mí como la diferencia entre el suelo y el cielo”, dijo Mohammad Ashraf Khan, de 50 años, residente en el distrito de Zari de la provincia de Kandahar, en el sur de Afganistán.
Durante la mayor parte de las dos últimas décadas, Khan no lograba escapar de la brutalidad de la guerra. Asegura que un nieto suyo de 27 años fue asesinado en su finca después de que los soldados del antiguo gobierno lo confundieran con un combatiente talibán, dijo. Su sobrino de 17 años murió a causa de una bomba en la carretera. La gasolinera de la que era propietario se quemó después de que estallaron combates en la carretera junto a ella.
Ahora puede manejar durante horas por la carretera que lleva a la ciudad de Kandahar, sin temor a que lo maten en un combate repentino. Sus modestos ingresos se han visto reducidos en más de un 70 por ciento con la recesión económica, dijo, pero eso le importa menos que la libertad que el final de la guerra le ha proporcionado.
“Estoy contento de que los combates hayan terminado”, dijo.
Pero para muchos afganos, el repentino colapso económico, el aumento de los precios de los alimentos y el desempleo desenfrenado han sido devastadores.
Una mañana reciente, en la aldea de Alisha, un grupo de casas de adobe escondidas en las montañas de la provincia de Wardak, decenas de madres y niños muy delgados se reunieron frente a una casa que servía de clínica temporal.
Lahorah, de 30 años, llegó temprano esa mañana, con su hijo de un año, Safiullah, metido bajo los pliegues de su larga bufanda de algodón. Antes de que los talibanes tomaran el poder, su esposo trabajaba como jornalero, construyendo casas o cultivando granjas. Ganaba unos pocos dólares al día, una existencia exigua, pero suficiente para poner comida en la mesa, dijo.
Pero cuando la economía se desplomó el año pasado, el trabajo se agotó. Su familia sobrevivió el invierno con las reservas de alimentos que habían guardado. Al agotarse esta primavera, sus vecinos y familiares del pueblo les ofrecieron lo que pudieron a ella y a sus cinco hijos. Pero ahora, ni siquiera a ellos les queda comida para compartir.
“Nunca en mi vida he tenido tantas dificultades como ahora”, afirma.
En las principales ciudades, los mercados informales en los que se venden las pertenencias de los desesperados ocupan calles enteras. Los puestos improvisados están repletos de brillantes cortinas azules y rosas, armarios endebles, televisores, refrigeradoras y pilas de alfombras afganas rojas.
Sentado en su puesto de Kabul una tarde reciente, un vendedor, Mohammad Nasir, acariciaba una cadena de cuentas de oración rojas en su mano, reflexionando sobre el aparentemente repentino declive económico de la ciudad.
Ese mismo día, una madre había acudido con sus dos hijos pequeños, que lloraban por comida, para llevarle a Mohammad una alfombra para vender. Pero aún más desgarrador fue lo que vio durante su viaje a casa a principios de esa semana, dijo.
“Junto a un río, alguien estaba tirando pan duro, y la gente estaba allí recogiendo el pan duro para comer”, dijo. “Tengo 79 años y nunca había visto algo así en Kabul”.
“Incluso bajo el anterior régimen de los talibanes, la gente pasaba hambre, pero yo no vi eso”, añadió.
En todo el país, la represión de la disidencia por parte de los talibanes ha inyectado una tensión distinta. Agentes de seguridad e inteligencia talibanes armados se presentan sin previo aviso en las casas de la gente para catearlas, y registran sus teléfonos en los puestos de control de toda la ciudad.
Los periodistas han sido detenidos, golpeados, encarcelados y sometidos a las directrices de los medios de comunicación que les advierten de que no deben “contradecir los valores islámicos” o informar “en contra de los intereses nacionales”, destruyendo de hecho el sólido e independiente sector de los medios de comunicación afganos que se había desarrollado en los últimos 20 años.
Las pequeñas protestas de mujeres activistas han sido disueltas violentamente, ya que los talibanes intentan acabar con cualquier muestra de disidencia.
Muchos decretos, redactados de forma ambigua, han generado confusión entre los habitantes y una dura aplicación por parte de la policía de la moral encargada de interpretarlos.
Kiana Hayeri para The New York Times
Munisa Mubariz al frente de una protesta en Kabul en mayo. Cuando hombres armados talibanes le ordenaron a ella y otros manifestantes que detuvieran un mitin reciente, ella gritó: “¡No pueden acallar nuestras voces!”.
Sonia Niazi, de 21 años, presentadora de noticias en TOLO News, se cubrió el rostro por primera vez durante una emisión en vivo en mayo.
Un equipo de fútbol de niñas entrenaba en secreto en Kabul en febrero. Cuando los talibanes se enteraron, se desintegró, ya que el régimen prohibió que las niñas hagan deporte.
Nasrin Hamedi, de 49 años, dijo que fue abordada por un agente del Ministerio de la Virtud y el Vicio que portaba una pistola mientras viajaba en un minibús en Kabul. Llevaba ropas discretas y no reveladoras, dijo, pero tenía la cara descubierta, un nuevo tipo de infracción bajo el régimen talibán. Dijo que el hombre le gritó, cuestionando si era realmente musulmana.
“Me gritó: ‘Si vas a vestirte así, tendrás que irte del país’”, dijo.
Sin embargo, algunos afganos de la ciudad están decididos a oponerse al cúmulo de decretos talibanes en la vida cotidiana. Después de que se ordenara a las presentadoras de televisión que se cubrieran la cara durante las transmisiones, el personal de Tolonews —hombres y mujeres— se puso máscaras negras en vivo y publicó fotos suyas en las redes sociales con el comentario: “Hoy estamos sumidos en un profundo dolor”.
Yaqoob Akbary y Safiullah Padshah colaboraron con reportería desde Kabul, y Najim Rahim, desde Houston.
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New York Times - World
Así fue como los manifestantes derrocaron al presidente Rajapaksa en Sri Lanka
Un ejército de monjas, granjeros y profesionales de clase media sintieron el deber de salvar a su nación que estaba virtualmente en bancarrota. Pero su lucha aún no ha terminado.
Los manifestantes celebraban el mes pasado en Colombo, Sri Lanka, tras la renuncia del presidente Gotabaya Rajapaksa.Credit...
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Por Mujib Mashal y Emily Schmall
Photographs by Atul Loke
COLOMBO, Sri Lanka — El presidente estaba acorralado, de espaldas al mar.
Dentro de la mansión colonial tenuemente iluminada, que recuerda como inquietantemente solitaria, Gotabaya Rajapaksa observó desde una improvisada sala de operaciones cómo las protestas que duraron meses y exigían su destitución como líder de Sri Lanka llegaban hasta su puerta.
Rajapaksa, un exjefe de defensa que fue acusado de abusos generalizados durante las tres décadas de guerra civil que vivió la nación del sur de Asia, había adoptado un inusual enfoque de no intervención hacia las manifestaciones. Parecía querer proyectar el mensaje de que podía tolerar la disidencia.
Pero el movimiento compuesto en su mayoría por personas de la clase media (abogados, maestros, enfermeras y taxistas indignados contra una élite política que había llevado al país a la bancarrota) no fue una protesta rutinaria. Siguió creciendo.
Y ahora, en la mañana del 9 de julio, miles de manifestantes se concentraban frente a la residencia presidencial junto al mar, mientras otros cientos de miles inundaban Colombo, la capital. Dos puertas de hierro forjado y tres barricadas, todas fuertemente custodiadas, se interponían entre los manifestantes y el último miembro de la dinastía política Rajapaksa.
Mientras los manifestantes marchaban hacia la mansión, llovieron gases lacrimógenos que desorientaron a Dulini Sumanasekara, de 17 años, que había acampado durante tres meses con sus padres, una maestra de preescolar y un vendedor de seguros, y otros manifestantes a lo largo del pintoresco sector llamado Galle Face en Colombo. Después de regresar al campamento para recibir primeros auxilios, ella y su familia se reincorporaron a la protesta.
“Estábamos más decididos que nunca a asegurarnos de que Gotabaya se fuera ese mismo día”, dijo.
A primera hora de la tarde, la mansión había sido tomada y Rajapaksa se había fugado por una puerta trasera, navegando en las aguas de Colombo y finalmente huyendo del país. Los manifestantes controlaban las calles y las sedes del poder: nadaban en la piscina del presidente, descansaban en su cama y freían bocadillos en su cocina.
Las entrevistas con cuatro decenas de funcionarios del gobierno, simpatizantes del partido gobernante, líderes de la oposición, diplomáticos, activistas y manifestantes esbozan una imagen de un movimiento cívico sin precedentes que abrumó a un líder que había aplastado a un ejército rebelde pero que no estaba preparado para abordar el desastre económico del país y que se mostró lento al momento de entender los cambios en su base de simpatizantes cuando se levantaron contra él.
Tres años después de ganar las elecciones con holgura, y solo dos años después de que el partido de su familia obtuviera una enorme mayoría de dos tercios en el Parlamento, Rajapaksa se sintió profundamente resentido. Y el efecto de los años de prerrogativas, corrupción y mala gestión de su familia, empeoraron la situación del país debido al caos en el orden económico global por la covid y la guerra en Ucrania.
El auge
Antes de su improbable ascenso al cargo más alto del país en 2019, Gotabaya Rajapaksa había sido la mano derecha de su hermano mayor quien estableció a la familia como una poderosa dinastía.
Mahinda Rajapaksa se convirtió en presidente en 2005 con la promesa de poner fin a la guerra civil. Ese conflicto se originó por la discriminación sistemática contra la minoría tamil por parte de la mayoría de la población que está conformada por budistas cingaleses, quienes apoyan a los Rajapaksas.
Gotabaya evitó la política y tuvo una carrera en el ejército, retirándose temprano como teniente coronel a fines de la década de 1990. Completó una licenciatura en tecnología de la información en Colombo y luego siguió a la familia de su esposa a Estados Unidos, donde trabajó en el departamento de tecnologías de la información en la Facultad de Derecho de Loyola en Los Ángeles.
Después de convertirse en presidente, Mahinda puso al teniente coronel retirado a cargo de sus generales y la estrategia de guerra.
Como secretario de Defensa, Gotabaya fue despiadado y astuto, exigiendo nada menos que la “rendición incondicional” de los insurgentes tamiles. La Organización de Naciones Unidas estima que unos 40.000 civiles tamiles fueron asesinados solo en los últimos meses de la guerra civil. Miles de personas más desaparecieron, y aún no se ha cuantificado su número. Gotabaya Rajapaksa ha negado las acusaciones de irregularidades.
El impulso de los Rajapaksas para aplastar la insurgencia llegó con la promesa de que vendría la prosperidad económica.
Shirani de Silva regresó a su Sri Lanka natal desde Chipre en 2006, un año después del primer mandato de Mahinda Rajapaksa. En 2009, la insurgencia terminó y la isla volvió a estar abierta al turismo.
De Silva usó sus ahorros para construir una casa de huéspedes y se casó con un ciudadano de Sri Lanka que regresó al país, luego de trabajar en Europa, para abrir un restaurante y una tienda de alimentos naturales.
Cuando nació su hijo, Stefan, en 2011, ambos negocios prosperaban. “Pensé que tendría una muy buena vida”, dijo De Silva.
La fortuna de la dinastía política creció junto con la del país. En los años posteriores a la guerra, el crecimiento económico fue rápido y los Rajapaksas se dedicaron a la construcción, de manera expansiva. Aprovechando la paz reciente, pidieron prestadas sumas enormes, incluso de China, para construir autopistas, un estadio, un puerto y un aeropuerto.
Además de ser secretario de Defensa, Gotabaya Rajapaksa fue puesto a cargo del desarrollo urbano, aportando precisión castrense y personal militar a los esfuerzos para embellecer Colombo y mejorar los ayuntamientos de todo el país.
Con el paso del tiempo, la mano dura y los objetivos dinásticos de los Rajapaksas caerían en desgracia. En 2015, Mahinda Rajapaksa fue derrotado en su intento de gobernar por un tercer mandato. Pero a medida que la coalición gobernante se sumió en el caos y las disputas, los Rajapaksas comenzaron lentamente su regreso a la vida pública.
Una facción del partido de Rajapaksas apoyó a Gotabaya como un tecnócrata que podía limpiar el caos político. Tenía reputación de alguien que actuaba y no de alguien que hacía política. Prefería las camisas de manga corta y los jeans a las túnicas blancas y los chales color granate de sus hermanos. Los poderosos monjes budistas lo vieron como alguien dedicado a la causa de la mayoría étnica.
Rajapaksa pasaba la mayor parte del tiempo en su casa en Colombo. Viajar al extranjero implicaba correr el riesgo de un posible enjuiciamiento. Durante una visita a su antigua casa en California, los abogados lo localizaron en el estacionamiento de un Trader Joe’s y le entregaron la notificación de una demanda entablada por una persona que alegaba haber sufrido torturas.
En última instancia, fue una grave falla de seguridad sucedida el domingo de Pascua de 2019 lo que ayudó a que los Rajapaksas regresaran al poder. Unos atacantes suicidas entraron a iglesias y hoteles donde mataron a más de 250 personas. Las advertencias de los servicios de inteligencia se habían perdido en medio de las luchas internas del gobierno.
El país estaba aterrorizado; el turismo se paralizó. A los empresarios como De Silva les preocupaba perderlo todo.
Desesperados por la necesidad de que se restableciera la seguridad, De Silva y su esposo formaron parte de los 6,9 millones de habitantes de Sri Lanka que votaron por Gotabaya Rajapaksa y le dieron una victoria abrumadora.
La caída
Sin embargo, la luna de miel en el poder sería breve.
A los pocos meses llegó la pandemia, a la que Rajapaksa respondió con una estrategia familiar: desplegó al ejército para implementar los cierres de las localidades y, eventualmente, las campañas de vacunación. Pero no estaba preparado para el impacto de una economía que desde la independencia había operado con déficits que se habían profundizado por el endeudamiento imprudente de Mahinda Rajapaksa.
En un año, alrededor de 10.000 millones de dólares desaparecieron de la economía cuando el turismo se agotó y las remesas disminuyeron. En septiembre de 2020, algunos funcionarios del banco central de Sri Lanka sugirieron que el gobierno se acercara al Fondo Monetario Internacional en busca de ayuda.
El gobierno “no escuchó nuestras recomendaciones”, dijo Nandalal Weerasinghe, ahora gobernador del banco, quien era vicegobernador en ese momento.
El gabinete del presidente estaba dividido, con funcionarios del partido insistiendo en que el país podría evitar un rescate y las condiciones que conlleva, mientras que Rajapaksa no podía decidir.
Incluso cuando la crisis económica se profundizó, el enfoque del presidente a menudo se centraba en otros aspectos. En abril de 2021, de repente declaró la prohibición de los fertilizantes químicos. Su esperanza, dijeron sus asesores, era convertir a Sri Lanka en “el jardín orgánico del mundo”.
Los agricultores, que carecían de fertilizantes orgánicos, vieron cómo el rendimiento de sus cosechas se desplomaba. Y surgió una ruptura en la familia: Gotabaya resistió los intentos de su hermano Mahinda, quien ahora era primer ministro, de cambiar de opinión sobre la prohibición de los fertilizantes. El regreso de Mahinda, después de haber ayudado a llevar al partido a una gran victoria electoral, había debilitado el control mediante la creación de dos centros de poder. Eventualmente, el gabinete contaría con cinco miembros de la familia Rajapaksa.
Para la primavera de 2022, la gente hacía largas filas para obtener combustible, los supermercados se estaban quedando sin alimentos importados y el suministro de gas para cocinar estaba casi agotado a medida que las reservas de divisas del gobierno se reducían casi a cero.
El país estaba en caída libre. Y la única persona que podía hacer algo al respecto estaba a la deriva. En las reuniones, el presidente a menudo se distraía, revisando los informes de inteligencia en su teléfono, según los funcionarios que estaban presentes. Para varios de sus amigos cercanos, se había convertido en un prisionero de su propia familia.
Las manifestaciones
Pronto, pequeñas protestas que pedían la renuncia de los miembros de la familia Rajapaksa comenzaron a surgir en todo el país. Eventualmente, el sector Galle Face en Colombo se convirtió en un punto focal.
Dulini Sumanasekara, la joven de 17 años que comenzó a acampar allí con su familia en abril, alternaba entre el servicio voluntario en la cocina del campamento y las clases en línea en casa.
Aunque quería estudiar medicina, Dulini, como todos los estudiantes en Sri Lanka, se había mantenido fuera del aula, primero por la covid y luego por una política gubernamental que les pedía a los alumnos que recibieran clases por internet con el fin de ahorrar costos de combustible.
La crisis también había afectado a su madre, Dhammika Muthukumarana, quien perdió su trabajo en un preescolar privado. La familia luchó para conseguir y pagar artículos esenciales como leche en polvo y granos.
A pesar de la frustración, el sentido del deber cívico impulsó a Muthukumarana y a su esposo, Dhaminda Sumanasekara, a mudarse con sus hijas al campamento de tiendas de campaña de Galle Face.
“Podíamos sentirlo en nuestros huesos”, dijo. “Era hora de defender a nuestra gente y nuestro país contra las mentiras y la corrupción”.
A medida que escaseaba el combustible, Mangla Srinath, un taxista de 31 años, guardaba 20 litros de combustible en su baño, los extraía de su tanque después de llenarlo.
Su esposa, Wasana, tenía cáncer de mama. Quería asegurarse de tener suficiente combustible para los traslados de emergencia al hospital.
“Una vez a la semana, íbamos a la protesta por la noche”, dijo Srinath. “A veces, íbamos de camino al hospital”.
El lugar de la protesta se había convertido en un espacio cívico, una zona segura para la diversidad religiosa, étnica y sexual del país. Algunos lo vieron como el comienzo largamente postergado de una conversación sobre la reconciliación, después del triunfalismo de posguerra proyectado por la población budista que apoya a la familia Rajapaksa.
“Ahora la gente habla abiertamente sobre la igualdad”, dijo Weerasingham Velusamy, una manifestante y activista tamil que trabaja como consultora de igualdad de género. “La gente habla de justicia para los desaparecidos”.
Durante una ceremonia de conmemoración de las brutales masacres perpetradas contra los tamiles en 1983, Saku Richardson, música y abuela, se apoyó en su bicicleta, sosteniendo un cartel amarillo escrito a mano que simplemente decía “Lo siento”.
“Durante 30 años, no hicimos nada”, dijo. “No protestamos”.
Richardson, que proviene de una familia mixta de cingaleses y tamiles, dijo que sus amigos se habían dado cuenta de que los problemas del país eran el resultado de la impunidad y los privilegios de los líderes militares y políticos después de la brutal guerra.
“Sienten que esa es la maldición”, dijo. “Que esto es karma”.
El enfrentamiento
Durante la noche del 8 de julio, el ambiente en la mansión presidencial era frenético. Los legisladores entraban y salían. Según los reportes de inteligencia, el presidente —quien no se sentó a cenar fideos de arroz y curry hasta cerca de la medianoche— esperaba que se reuniera una multitud de 10.000 manifestantes a la mañana siguiente.
Dos meses antes, el movimiento para expulsarlo del poder se había intensificado considerablemente. Mahinda Rajapaksa renunció como primer ministro, pero al salir, sus partidarios marcharon hacia el campamento de protesta, generando enfrentamientos violentos que se convirtieron en una noche de anarquía en la que las casas de decenas de legisladores de su partido fueron incendiadas como represalia.
El presidente, Gotabaya, había recibido información de que los partidarios de su hermano estaban generando problemas, pero no pudo detenerlos, según afirman los funcionarios que lo acompañaban. Temprano en la noche, casi había perdido la voz de tanto gritar por teléfono, dijeron los funcionarios. Para los que estaban en la sala, sus llamadas desesperadas a la cadena de mando dejaron en claro que estaba perdiendo el control.
En las semanas siguientes, Rajapaksa trató de proyectar la expulsión de los miembros de su familia del gobierno como un nuevo comienzo, pero los manifestantes no se apaciguaron.
En la mañana del 9 de julio, era evidente que el número de manifestantes era mucho mayor de lo esperado.
Justo antes del mediodía, mientras los manifestantes avanzaban hacia la mansión, treparon por encima de la primera barricada, en lo que luego fue calificado como una acción espontánea. La barrera fue derribada rápidamente por la aglomeración de personas que empujaban, a pesar de las ráfagas de gases lacrimógenos. Luego de que derribaron dos barricadas más, algunos manifestantes llegaron hasta la primera de las dos puertas de la mansión y la abrieron.
Cuando la multitud accedió a la segunda puerta, la última barrera física entre ellos y el presidente, se escuchó el sonido de disparos. Dos personas cayeron heridas. Las fuerzas de seguridad acorralaron a los manifestantes con porras.
En el interior de la residencia estaba claro que el presidente se estaba quedando sin tiempo. Los generales le dijeron que era hora de irse.
Más tarde surgieron imágenes de video en las redes sociales de hombres cargando maletas en un barco de la marina. El mandatario fue conducido a través de una puerta trasera a la base naval ubicada detrás de la mansión. Desde allí, se embarcaría en las aguas de Colombo.
Mientras escapaba, los manifestantes encendieron un camión del ejército y lo embistieron contra la segunda puerta. Incapaces de mantener el control, las fuerzas de seguridad cedieron.
Cientos de personas inundaron el complejo, vitoreando y cantando mientras llenaban el gran salón de baile, subían la escalera de caracol y ocupaban la habitación del presidente.
Entre ellos estaba Muthukumarana, quien sintió un poco de envidia al admirar el costoso guardarropa de la esposa del presidente. Ese sentimiento rápidamente se convirtió en ira. “Nos dimos cuenta de cuánto habíamos sufrido para mantener sus hábitos”, dijo.
Srinath, el taxista, recogió a su esposa en su moto y fue a la mansión.
“Un tipo del ejército me dijo: ‘No te preocupes, cuidaremos tu moto’”, explicó.
La pareja posó para una selfi en la escalera, Wasana aún estaba usando su casco.
Horas después de la irrupción, los manifestantes hicieron correr la voz de que la mansión estaba abierta al público. Las familias esperaban en una fila que daba la vuelta a la cuadra para ingresar a lo que, en efecto, se había convertido en un museo gratuito. Cuando entraban se dedicaban a mirar las pinturas y los candelabros, nadaban en la piscina, se sentaban en una larga mesa de comedor y hacían picnics en el jardín.
El orden no siempre prevaleció: al caer la noche, una multitud había incendiado la casa privada del primer ministro Ranil Wickremesinghe, y la policía dijo que estaba evaluando los daños en varios edificios que fueron ocupados por los manifestantes.
En los días y semanas que siguieron, quedó claro que la victoria de los manifestantes solo fue parcial.
Gotabaya Rajapaksa finalmente huyó del país en un avión militar, primero a las Maldivas y luego a Singapur. Pero eso no trajo un nuevo comienzo: el hombre que lo remplazó, Wickremesinghe, es visto como un protector de los intereses de la familia Rajapaksa. Inmediatamente declaró un estado de emergencia y le ordenó a la policía que detuviera a varios organizadores de la protesta. Wickremesinghe se enfrenta a la desconfianza ya que el país necesita promulgar reformas económicas difíciles.
Mientras el Parlamento votaba para confirmarlo como presidente, tres miembros de la familia Rajapaksa, Mahinda y Chamal, y el hijo de Mahinda, Namal, estaban allí para emitir sus votos, como si nada hubiera pasado.
“La banda sigue tocando mientras el barco se está hundiendo”, dijo Srinath, el taxista.
Skandha Gunasekara y Shahaen Vishak colaboraron en este reportaje.
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L'Humanité
Napoléon et la liberté, deux siècles après lui
Nos recommandations culturellesPodcast En neuf épisodes de trois quarts d’heure chacun, Philippe Collin remonte le fil du règne de Napoléon Bonaparte, disparu il y a deux siècles.
Gérald RossiIl est 17 h 49, ce 5 mai 1821, quand meurt l’empereur Napoléon Bonaparte, âgé de 51 ans, exilé sur l’île de Sainte-Hélène, propriété du Royaume-Uni, en plein océan Atlantique. Ce dernier séjour d’exil aura duré sept ans. Le futur Napoléon I er est né à Ajaccio le 15 août 1769 et a régné du 18 mai 1804 au 6 avril 1814, puis du 20 mars au 22 juin 1815. Soit à peine un peu plus de dix années au total. Pour autant, pointe Philippe Collin, sa disparition « représente l’un des événements les plus déterminants de sa propre légende » . Il était logique, donc, que cette série de neuf épisodes de quarante-six minutes chacun débute par la fin…
Nourri d’archives puisées dans les trésors de l’INA (Institut national de l’audiovisuel), ce podcast donne aussi la parole à plusieurs spécialistes. Ainsi Thierry Lentz, président de la Fondation Napoléon, pour qui l’homme « est intimement lié à l’unité de la nation, sa légende dépasse sa simple histoire. Il est la France dans sa structure politique et sociale. Nous faisons tous les jours du Napoléon sans le savoir ».
Des extraits de films trouvent aussi place dans le récit, comme Austerlitz, d’Abel Gance (1960), à Monsieur N, d’Antoine de Caunes (2003), en passant par le Napoléon, de Sacha Guitry (1955), lequel disait justement que celui que certains nommaient « le petit caporal » est né dans une île, fut exilé dans une autre et mourut dans une troisième. La présentation de la série note aussi que, dès sa mort rendue publique, « la légende napoléonienne se cristallisait. Napoléon devenait à la fois un héros et un martyr ».
Dans les faits, le premier empereur des Français (le second et dernier, Napoléon III, fut d’abord élu président de la République, puis se proclama empereur et régna de 1852 à 1870) attacha son nom à une immense réforme juridique, avec la création de plusieurs codes, pour le commerce, l’instruction criminelle, les affaires pénales, sans oublier « le plus emblématique, le Code civil ».
Mais Napoléon fut aussi un habile politicien. En témoigne la campagne d’Égypte en 1798, soit à la veille du coup d’État de brumaire et de sa prise de pouvoir. mandaté par le Directoire, sous la I re République. Il conduit là une expédition d’une part scientifique, avec pas moins de 170 savants, mais aussi militaire, pour « entraver les intérêts commerciaux Anglais » dans le secteur. S’ensuit une véritable catastrophe militaire, que le futur empereur parvient à dissimuler derrière le rideau de fumée d’une propagande bien menée, usant et abusant des réels succès scientifiques… « Bonaparte a vite fait de soigner sa communication et de se rapprocher un peu plus du pouvoir. »
Napoléon Bonaparte a inspiré de nombreux auteurs, comme Chateaubriand, qui notait dans ses Mémoires d’outre-tombe, en 1848 : « Vivant, il a manqué le monde, mort, il le possède. (…) Il n’a pas fait la France, la France l’a fait. » Pour autant, on sait que ce même Napoléon rétablit l’esclavage en Guadeloupe et en Guyane. Selon les maximes qui lui sont attribuées, il estimait encore que « la bonne politique est de faire croire aux peuples qu’ils sont libres ». Deux siècles après, la vigilance s’impose, comme le suggère cette série.
Gérald Rossi
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[Entretien] Julien Rochedy : “Je veux que les vérités du passé nous reviennent”
Valeurs actuelles.La nouvelle gauche “woke” n’est en vérité que le dernier symptôme morbide de cette philosophie de la déconstruction née dans quelques esprits malades de la dernière partie de ce désespérant XXe siècle, écrivez-vous en préambule de votre ouvrage. Est-ce le sentiment que ce “nihilisme systémique” atteignait aujourd’hui un point de non-retour qui vous a poussé à écrire ce livre ?
Julien Rochedy.Pourquoi notre civilisation fait-elle tout pour disparaître ? C’est la question qui me hante depuis mon adolescence. Le nihilisme profond, diffus et à la fois invisible pour bien des gens – car dissimulé dans nos idées généreuses et le phénomène moderne qui nous appartient en propre -a effectivement atteint son stade ultime avec le wokisme. D’une manière générale, je pense qu’il s’agit de l’expression finale de la postmodernité, laquelle n’est que l’acmé de la modernité qui ne devait finir, en dernière analyse, qu’en suicide collectif. Pourquoi ? La modernité comme façon “d’être au monde”, comme métaphysique, conception de l’homme et intentions politiques, prend vraiment son envol avec les Lumières. Elle constitue une rupture radicale avec tout ce que nous avions traditionnellement pensé dans notre civilisation. Claude Polin résume ainsi : « La civilisation occidentale a incarné successivement deux philosophies radicalement contraires. La philosophie classique estimait qu’il y a une nature des choses physiques et morales, que l’homme ne saurait transgresser sans se nuire à lui-même. La philosophie moderne affi rme que les désirs individuels sont la mesure de toute chose. »
À partir de là, nous avons basculé dans un processus qui fonctionne comme une négation sans limite (Adorno) qui devait mécaniquement se terminer par le désir de disparaître. Mais parce que, moi, je n’ai absolument aucune envie de me flageller et de m’annihiler en tant que Blanc, chrétien, hétérosexuel, Français, Européen et Occidental, j’ai voulu écrire ce livre pour revenir aux vérités classiques qui furent celles de nos pères avant ce basculement moderne qui conduit nécessairement, je le répète, au suicide.
Pourquoi dites-vous qu’un esprit non formé va aujourd’hui systématiquement pencher – et penser – à gauche ?
Parce que nous vivons encore dans une civilisation dont la plupart des idées et des inclinations sont “modernes” ou “postmodernes”, c’est-à-dire essentiellement de gauche, quelles que soient les nuances de cette dernière (libérale, socialiste, progressiste, etc. ). Dès lors, penser en suivant seulement l’esprit du temps et les tendances spontanées de la société nous conduit naturellement, malheureusement, à pencher à gauche. De surcroît, il faut comprendre que la modernité n’a eu de cesse de jeter l’opprobre sur les vérités classiques. Aujourd’hui, celles-ci passent immanquablement pour des idées “d’extrême droite” quand elles ne sont, en vérité, que les idées de la véritable droite et, plus généralement, celles des grands Anciens. Prenons un exemple parmi des dizaines : la pensée classique estimait que l’amitié (Aristote) était à la fois la cause et le but d’une société, laquelle n’était possible qu’à travers une homogénéité importante entre ses membres. C’était une conception organiciste de la cité, et sans elle la vie en commun était non seulement impossible à terme, mais condamnait immanquablement la cité au déchirement et, in fine, à la mort. Avec la modernité, cette conception classique changea radicalement : la cité dut désormais être le fruit d’un contrat entre des membres abstraits mais prétendument rationnels. Cette idée funeste continue de présider à nos destinées : les Français ou les Européens ne doivent plus fondamentalement se ressembler pour “vivre ensemble”, mais adhérer à une ridicule “charte républicaine” ou aux “valeurs européennes”, etc. Même dans ce qui se croit être “de droite” en France, on pense souvent de la même façon, et on craindrait de revenir à la vérité classique qui veut que, pour se rassembler, il faille d’abord et surtout se ressembler.
Pourquoi avoir choisi d’ouvrir votre réflexion sur la philosophie de droite (et celle de gauche qui lui fait face) à la Révolution française ?
Car ce que l’on appelle “la droite” – la véritable -n’est, en réalité, que l’avocate des vérités classiques face aux nouvelles vérités “de gauche” qui ont ouvert le processus moderne au XVIIIe siècle et, de manière fracassante, avec la Révolution française. Or, je pense que ce processus arrive à son terme et qu’il est enfin temps de revenir à ces vérités du passé. Attention, que l’on me comprenne bien : il ne s’agit pas d’être réactionnaire au sens strict et de vouloir revenir au passé. C’est impossible et contre-productif. Je ne veux pas que le passé revienne, je veux que les vérités du passé nous reviennent ; c’est assez différent. De nos jours, il existe des sociétés ayant de très hauts niveaux de développement technique qui continuent pourtant de communier avec ces vérités des Anciens. Il n’y a que l’Occident qui veut mourir à ce point en tant qu’Occident, c’est-à-dire dans tout ce qui le constitue dans sa chair (et non simplement dans ses “valeurs” qui ne sont que des abstractions). Je crois possible d’avoir la technologie sans le nihilisme qu’entraîne, encore une fois, toute pensée moderne, je veux dire toute pensée de gauche.
Toute la gauche, et notamment en ses formes actuelles, se trouve résumée dans un dialogue, plus exactement un aller-retour qui va de Voltaire à Rousseau puis revient à Voltaire. Pouvez-vous nous décrypter cette image ?
Historiquement, la première gauche est libérale et entame sa négation fondatrice à l’égard de la chrétienté. C’est effectivement celle de Voltaire. Il faut extirper la religion de notre société car elle est jugée sans nuance “obscurantiste”, opprimante et privilégiée. Une fois l’Église écrasée comme infâme, le règne de la Raison, de l’individu et de ses désirs pouvait enfin nous conduire à une meilleure société. Derrière, arrive nécessairement la gauche socialiste, engendrée mécaniquement par la gauche libérale puisque cette “meilleure société” fantasmée tarde évidemment à advenir, notamment pour tout le monde. C’est Rousseau qui découle alors de Voltaire. Ils sont adversaires en apparence, comme le sont extérieurement de nos jours les “libéraux” et les “socialistes”, mais ils partagent, comme l’avait bien vu Heidegger, « une même métaphysique ». Ils sont matérialistes et progressistes, en un mot : ils sont modernes. Cette modernité (la gauche) a donc comme postulat indépassable de vouloir toujours émanciper l’individu et, quand elle se pare de couleurs socialistes, elle conserve en vérité toujours ce désir, mais croit seulement pouvoir l’émanciper d’autant mieux par le collectif. À travers la révolution et la “dictature du prolétariat”, elle pense pouvoir le libérer de la tyrannie, de l’oppression de classe, du capitalisme, etc. Mais quand cette émancipation que l’on croyait possible par le collectif échoue comme au XXe siècle, avec les catastrophes communistes que l’on connaît, alors la gauche revient tout simplement à son postulat de base en se passant dorénavant du moyen collectif : c’est la pensée de la déconstruction que nous subissons aujourd’hui. Elle établit que l’oppression n’est plus seulement le produit d’une religion ou d’une classe sociale, mais le fruit de tout ce qui est normatif et qui s’impose de facto à l’individu. C’est d’ailleurs pourquoi cette dernière gauche en date s’accorde parfaitement avec le capitalisme actuel, car libérer les désirs individuels des carcans normatifs finit bien souvent par favoriser, essentiellement, la consommation sans limite.
Face à ces personnages, vous proposez les figures “droitières” d’Edmund Burke, de Joseph de Maistre et celle, moins connue, de Johann Herder. Qu’est-ce que la droite doit à ces penseurs ?
J’ai voulu présenter la philosophie de la droite originelle à travers ses fondateurs, ses premiers penseurs, car je me suis aperçu, avec déception, qu’ils étaient totalement méconnus dans notre pays. La gauche a si bien réussi son lavage de cerveau culturel que tout le monde connaît Voltaire et Rousseau, mais personne ne connaît ni ne lit plus Maistre ou Burke. Qui se souvient même de Herder, lequel eut pourtant une postérité intellectuelle majeure ? Et Donoso Cortés, dont les fameux discours appartiennent, selon Carl Schmitt, au patrimoine des plus grands discours politiques de l’humanité ? Beaucoup de gens se disent de droite, se pensent de droite, par réaction et réflexe, mais ne connaissent pas les philosophes qui ont engendré leur camp politique. Je pense que c’est l’une des nombreuses raisons qui expliquent les continuelles défaites idéologiques de la droite face à la gauche. Nous devons connaître les sources de nos doctrines pour nous armer intellectuellement face à une gauche qui, certes, multiplie les erreurs, mais qui ne commet jamais celle de dédaigner la pensée grâce à laquelle elle avance pour nous laisser toujours meurtris et larmoyants, au bord du chemin de l’histoire.
Continuité, appartenance, autorité, hiérarchie, gratitude, humilité aussi ; quels sont, selon vous, les mots qui définissent ou devraient définir l’homme de droite ?
L’homme de droite est un classique ; c’est par nature un Ancien. Il craint que le chaos, originel et tapi derrière toute chose, ne revienne détruire l’harmonie qu’il souhaite dans la nature et la société. C’est pourquoi il aime l’ordre, qui est la condition du maintien des choses belles, rares et fragiles, ainsi que de la véritable justice. Il sait que cette dernière n’est réelle que dans la hiérarchie car elle consiste à donner à chacun ce qu’il mérite de par ses dons et son rang. Hiérarchiser, c’est avoir des critères, et donc croire au Beau, au Vrai et au Bien comme universaux, garde-fous des tendances nihilistes à la relativisation générale.
Il est davantage spiritualiste que matérialiste, car il croit à l’importance de la religion, des forces de l’esprit, des liens que l’homme doit toujours conserver avec un sacré. Il pense que la société est la conséquence d’un groupement de familles qui, avec le temps, se sont de plus en plus ressemblé jusqu’à créer une culture particulière, une identité singulière, une civilisation aux traits distincts que le devoir impose avant tout de perpétuer. Il n’est pas hostile par principe aux changements, mais ceux-ci doivent s’appréhender prudemment et être toujours regardés en fonction du bien commun, c’est-à-dire avant tout en fonction de ce qu’ils apportent à la survie et au développement de la communauté.
Enfin, c’est un homme qui aspire fondamentalement à la liberté, mais qui en connaît tellement la saveur qu’il sait, précisément, que celle-ci s’exprime et se maintient d’autant mieux dans les contours de la coutume, des traditions et, comme le disait Burke, grâce à une certaine virilité. Pardonnez-moi cette vision quelque peu romantique mais, au fond, c’est un chevalier : maître en son domaine et attaché à ses libertés ; croyant en Dieu et donc au Bien et au Mal ; protecteur des faibles et donc soucieux de son peuple ; garant de l’ordre et de la justice ; guerrier pour maintenir les traditions de son royaume ; et humble, enfin, vis-à-vis du passé qu’il honore et, par là, du futur qu’il prépare, certes sans espérances inconsidérées, mais toujours avec force et fidélité.
Dans votre longue postface intitulée Droite & Déconstruction , vous finissez en attaquant la gauche actuelle wokiste issue de la philosophie de la déconstruction. Pouvez-vous nous expliquer la nature de cette nouvelle gauche et en quoi elle est éventuellement différente de l’ancienne ?
En effet, en présentant la philosophie de la contre-révolution, je suis revenu aux sources de la pensée de la droite. Cependant, j’aime toujours utiliser des auteurs passés dans la mesure où ceux-ci peuvent encore nous être utiles aujourd’hui. J’ai donc dû m’intéresser à toute la philosophie de la déconstruction née dans les années 1970 en France, et qui a surtout germé aux États-Unis (sous la fameuse marque French Theory ) pour essayer de comprendre ce que nous devons subir de nos jours. En lisant ces grands penseurs, de Blanchot à Derrida en passant par Deleuze et Foucault, je me suis rendu compte que nous avions affaire à nos pires ennemis, aux plus dangereux poisons pour notre civilisation et pour tout équilibre mental dans ce monde. Je pèse mes mots : j’ai découvert les vecteurs du nihilisme les plus fous, et quel ne fut pas mon effroi lorsque je me suis rendu compte que ces derniers régnaient dans les universités, influençant ensuite les médias, le monde économique et jusqu’à la politique !
Leur objectif explicite et assumé consiste à détruire tout ce que le beau préfixe issu du grec archè induit dans une civilisation, car archè est commencement et commandement. C’est toute l’archéologie et toutes les architectures qui sont visées : il faut oublier nos racines, nous libérer des ordres normatifs (le genre, la culture, l’appartenance identitaire, les restes de la tradition, le théologique, etc. ), détruire même l’idée de l’amitié dans la cité pour que n’existent que des nomades faisant marcher à plein leur “machine désirante” dans une fluidité totale pour un “devenir cyborg”. Et pour parvenir à ce délire utopique mais effroyable, il faut d’abord renverser toutes les valeurs, les critères et les normes. C’est ce à quoi s’emploient en ce moment les wokes.
L’objectif de la gauche woke est donc, en un certain sens nietzschéen, d’inverser toutes nos valeurs ?
Cela signifie qu’avant de mettre tout “sens dessus dessous” pour échapper à toute architecture normative censée “oppresser” les individus, il faut d’abord mettre tout ce qui est dessous dessus. En clair, tout ce qui était jadis considéré comme inférieur ou secondaire doit devenir le centre de l’attention et le nouvel objet de considération, voire de vénération : la matière plutôt que l’âme, le sensible plutôt que l’intelligible, l’affect plutôt que la raison, la différence plutôt que l’identité, l’autre plutôt que le même, l’homosexualité plutôt que l’hétérosexualité, la victime plutôt que le héros, le féminin plutôt que le masculin, le “racisé” plutôt que l’homme blanc, l’animal plutôt que l’homme (le courant antispéciste), le tiers-monde plutôt que l’Occident (le courant postcolonialiste), les minorités plutôt que la majorité, le relatif plutôt que l’objectif, l’informe plutôt que le beau (l’art contemporain), l’obésité plutôt que le sain (le “ body positive” ), le déviant plutôt que le conforme, la racaille plutôt que l’honnête homme, les sous-cultures plutôt que la grande culture, le handicap plutôt que le fonctionnel (l’“antivalidisme”), le présent plutôt que le passé, l’athéisme (ou l’ésotérisme) plutôt que la religion, etc. Dans tous les domaines ou presque, il faut prôner l’exact inverse de ce que les structures de notre civilisation proposaient à l’homme et à l’organisation de la cité. Voilà la philosophie du wokisme contre laquelle doit impérativement s’armer intellectuellement la droite.
Pourquoi dites-vous que l’écologie nous offre une merveilleuse opportunité ?
Oui, j’ai effectivement beaucoup d’espoir quant au retour des vérités classiques, notamment grâce au sentiment écologique qui pénètre petit à petit les populations occidentales. L’écologie est pour le moment l’otage de la gauche, laquelle ne s’en sert que pour exprimer son ressentiment, que pour continuer à attaquer l’homme blanc et la civilisation occidentale en les culpabilisant, et en ne voulant plus qu’ils se reproduisent. Or, en vérité, l’écologie appartient tout entière à la pensée traditionnelle, et donc à la droite. Elle est souci du foyer (et donc de la patrie), désir de renouer avec la nature (et donc, aussi, avec la nature en nous), elle est une crainte du chaos, elle est volonté de conserver et de prudence, et, surtout, elle est un idéal d’harmonie : bref, encore une fois, elle est totalement et radicalement de droite. Quand la version “politique” de celle-ci s’en sera enfin rendu compte, alors nous pourrons avancer, et enfin envisager l’avenir sous de meilleurs auspices. La pensée des Anciens, grâce à l’écologie, reprendra en main notre civilisation en fermant définitivement, je l’espère, la parenthèse moderne, et donc, en fait, tout espace de déploiement de la gauche et du nihilisme dans l’histoire.
Philosophie de droite, suivi de Droite & Déconstruction, de Julien Rochedy, Éditions Hétairie, 270 pages, 22 €.
BBC
Dame Deborah James's mother on life without her daughter
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Before she died, Dame Deborah James told her family to enjoy their lives, her mother has told BBC Breakfast.
Speaking for the first time since her daughter's passing on 28 June, Heather James said she felt heartache for not being able to do anything when the family learned that Dame Deborah was going to die.
The campaigner, blogger, broadcaster and former teacher died at home after receiving end-of-life care for bowel cancer and had raised millions for cancer research.
France24 - World
United Kingdom: Carbon footprint on the menu
Issued on: 11/08/2022 - 10:22
Mandi HESHMATI
The Canteen in southwest England became in July the first restaurant to agree to put its carbon footprint on the menu. According to UK government figures, the average British person has an annual carbon footprint of more than 10 tonnes.
L'Humanité
Séville 1982. Quand une troupe refait le match
Nos recommandations culturellesLaurent EtreCela ne dira peut-être rien aux plus jeunes. Mais la plupart des amateurs du ballon rond s’en souviennent : le 8 juillet 1982, l’équipe de France menée par Michel Platini affronte les Allemands en demi-finale de Coupe du monde et s’incline à l’issue d’une séance de tirs au but.
Football. Ivresse, colère et larmes éternelles de la demi-finale du Mondial 1982, à SévilleUn match entré dans la légende du fait de ses multiples rebondissements. Il reste également un traumatisme pour des supporters tricolores qui ont vu l’un des joueurs, Patrick Battiston, quitter le terrain sur une civière après un choc violent avec le gardien allemand, Harald Schumacher. À la stupeur générale, la faute de celui-ci ne sera pas relevée par l’arbitre.
C’est à cette rencontre sportive de haute intensité dramatique qu’un metteur en scène de théâtre suisse, Massimo Ferlan, s’est mis en tête de redonner vie, en 2019. Une aventure collective que le réalisateur Serge Steyer a accompagnée avec sa caméra, des tâtonnements des premières répétitions à l’euphorie de la représentation finale. Que l’on soit ou non fan de foot, on se laisse tout de suite prendre au jeu des comédiennes et comédiens, eux-mêmes plus ou moins familiers des coups francs et des penalties.
Entre séances de préparation physique et apprentissage des rôles, chacune et chacun revient sur son propre souvenir, ou sa redécouverte, du match mythique.
Plus on avance dans la concrétisation du projet, plus on mesure son côté décalé : à terme, les joueurs – et joueuses (Battiston, notamment, est incarné par une femme) – frappent dans un ballon imaginaire face à une équipe allemande qui l’est tout autant dans un stade sans public autre que des supporters à la fois acteurs et spectateurs. Le tout sous le commentaire original, et truculent, de l’illustre Thierry Roland, lui aussi interprété par un comédien. Cerise sur le gâteau, Harald Schumacher se voit « incarné », si l’on peut dire, par une massive armoire en bois plantée dans un coin de la pelouse. Il fallait y penser. Une pièce et un film drôles à souhait.
footballéquipe de france de footballcoupe du mondeThéâtre New York Times - World
Guerra Rusia-Ucrania
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La propaganda rusa prospera en español, árabe y otros idiomas
La incapacidad de Facebook, Twitter y TikTok de imponer controles más estrictos a las publicaciones rusas en idiomas distintos al inglés ha empezado a suscitar críticas.
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Por Steven Lee Myers y Sheera Frenkel
Un día después de que un misil impactó contra un centro comercial en el centro de Ucrania en junio y mató al menos a 18 personas, la rama en español de la cadena de televisión global rusa, RT en Español, recurrió a Facebook para cuestionar los hechos del ataque.
En su cuenta, disponible en gran parte de Centro y Sudamérica e incluso en Estados Unidos, la cadena publicó una declaración en video de un portavoz militar que afirmaba que la Fuerza Aérea rusa había bombardeado un depósito de armas suministradas por los aliados occidentales de Ucrania. Un video publicado por el gobierno ucraniano y los sobrevivientes del ataque entrevistados por The New York Times demostraron lo contrario.
Cuando comenzó la guerra de Rusia en Ucrania, Facebook, Twitter y otros gigantes de las redes sociales se movilizaron para bloquear o limitar el alcance de las cuentas de la maquinaria de propaganda del Kremlin en Occidente. Sin embargo, el esfuerzo se ha visto limitado por la geografía y el idioma, creando un mosaico de restricciones más que una prohibición general.
En español en América Latina o en árabe en Oriente Medio, un flujo constante de propaganda y desinformación rusas sigue tratando de justificar la invasión no provocada del presidente Vladimir Putin, satanizando a Ucrania y confundiendo la responsabilidad por las atrocidades rusas que han matado a miles de civiles.
El resultado ha sido una asimetría geográfica y cultural en la guerra de la información sobre Ucrania que ha contribuido a socavar los esfuerzos liderados por Estados Unidos y Europa para ejercer una amplia presión internacional sobre Putin a fin de que suspenda su guerra.
“No existe un control hermético a nivel mundial que frene la infame capacidad de Rusia de luchar no solo en el campo de batalla real, sino también de luchar con información y distorsiones de la información”, comentó Paul M. Barrett, subdirector del Centro Stern para los Negocios y los Derechos Humanos de la Universidad de Nueva York, que hace poco escribió un estudio sobre la difusión de la propaganda rusa dañina en YouTube.
La incapacidad de Facebook, Twitter e incluso TikTok, la aplicación de propiedad china, de imponer controles más estrictos a las publicaciones rusas en idiomas distintos al inglés ha empezado a suscitar críticas a medida que se prolonga la guerra.
Hace dos semanas, un grupo bipartidista de senadores estadounidenses se sumó a las críticas, acusando a las plataformas de permitir a Rusia “amplificar y exportar sus mentiras al extranjero” en español. Señalaron que, aunque los objetivos de esos esfuerzos estaban en Centro y Sudamérica, la desinformación también llegaba al público hispanohablante de Estados Unidos.
Los legisladores instaron a las empresas a hacer más para bloquear los medios rusos en español, incluyendo a RT en Español y Sputnik Mundo, que han estado difundiendo acusaciones de que Estados Unidos, entre otras cosas, está fabricando armas biológicas en Ucrania. Los expertos en desinformación dicen que estos descuidos revelan fallas en las operaciones internacionales de las plataformas, que a menudo reciben menos recursos que las estadounidenses.
Es difícil medir con precisión el impacto de la propaganda bélica rusa en la opinión pública del extranjero. Las encuestas han demostrado que Putin sigue siendo un líder mundial vilipendiado, lo que sugiere que los esfuerzos del Kremlin aún no se han traducido en una mejora significativa del apoyo mundial a la invasión.
Al mismo tiempo, la desinformación rusa circula libremente en partes del mundo donde la guerra en Ucrania se ve en términos menos crudos, de buenos contra malos, a diferencia de Estados Unidos y Europa.
“En estas circunstancias extraordinarias debemos permanecer atentos a la capacidad de los conocidos difusores de desinformación rusa para propagar falsedades sobre la invasión de Ucrania por parte de Putin, ya sea en español o en cualquier otro idioma”, escribieron los senadores Robert Menendez, de Nueva Jersey, y Tim Kaine, de Virginia, ambos demócratas, así como Bill Cassidy, republicano de Luisiana, en una carta dirigida al director ejecutivo de Facebook, Mark Zuckerberg.
Facebook, en una respuesta por escrito, aseguró que había restringido el acceso a las cuentas de RT y Sputnik en la Unión Europea, el Reino Unido y Ucrania después de recibir solicitudes de funcionarios de gobierno. (El Tribunal de Justicia de la Unión Europea desestimó un recurso de RT Francia para anular la prohibición de la cadena en el bloque).
Facebook también ha declarado que bloqueó los anuncios de todos los medios de comunicación del Estado ruso y ha “relegado” las publicaciones de las cuentas vinculadas a ellos. Las cuentas en otros idiomas se enfrentan a las mismas reglas creadas para detener la desinformación o el contenido dañino, afirmó la empresa.
“Tenemos varios equipos trabajando en toda la compañía para limitar la propagación de desinformación en decenas de idiomas”, añadía el comunicado.
Días después del inicio de la guerra, Twitter también cerró las cuentas rusas en la Unión Europea y añadió etiquetas a las cuentas que retuiteaban enlaces a ellas. En abril, la empresa anunció que no amplificaría dichas cuentas, lo que provocó un descenso de la interacción, según una declaración escrita.
TikTok comentó hace poco que había eliminado o etiquetado decenas de miles de publicaciones como parte de “las medidas continuas que estamos tomando para evitar las interacciones falsas”. En mayo, también añadió etiquetas a las cuentas del gobierno ucraniano.
Las restricciones contra el Kremlin no han impedido que este utilice las redes sociales occidentales para influir en el público extranjero. Su red de propaganda, que durante años ha buscado crear audiencias en muchos idiomas, se intensificó cuando los militares rusos rodearon a Ucrania el invierno pasado y en las semanas que siguieron a la invasión del 24 de febrero.
La página de Facebook de RT en Español tiene 18 millones de seguidores, más que su sitio en inglés o los canales en español de la CNN. Las publicaciones dirigen el tráfico a Actualidad RT, el principal canal de noticias de la cadena.
Las interacciones de las publicaciones rusas se dispararon en las semanas posteriores al inicio de la guerra, según un análisis de Avaaz, una organización comunitaria para la buena gobernanza.
RT Online, la página en árabe de la cadena de televisión en Facebook, también experimentó un aumento del 187 por ciento en la participación durante el primer mes de la guerra, según Avaaz. Las cuentas de Sputnik en Brasil y Japón también experimentaron repuntes, aunque menores. Un análisis similar realizado por Zignal Labs, una empresa que rastrea la actividad en redes sociales, mostró un aumento en los enlaces compartidos de las publicaciones de RT y de las noticias de Sputnik en español.
En estos sitios, la guerra de Rusia se presenta falsamente como una causa justa contra un régimen fascista en Ucrania que buscaba armas nucleares y conspiraba con Estados Unidos para desarrollar armas biológicas a las puertas de Rusia. En esta retorcida visión de la guerra, las atrocidades bien documentadas en ciudades como Bucha son exageraciones o incluso bromas, montadas para satanizar a Rusia.
Nora Benavidez, asesora principal de Free Press, un grupo de defensa de los derechos digitales y la responsabilidad, dijo que Facebook había tenido durante mucho tiempo un enfoque anglocéntrico de las políticas de moderación que pasó por alto la desinformación perjudicial sobre una variedad de temas en otros idiomas y otras partes del mundo.
Aunque en Facebook se utilizan muchos idiomas, dijo, más del 80 por ciento de sus recursos para vigilancia de las reglas se destinan al inglés.
“En una palabra, creo que es una forma de prejuicio que el resto del mundo no esté protegido de los peores y más peligrosos contenidos de la forma en que deberían estarlo los usuarios de habla inglesa”, dijo.
Bret Schafer, investigador principal de la Alianza para la Seguridad de la Democracia, reveló que las ramas española y árabe de los medios de comunicación del Estado ruso eran las más influyentes del país en Facebook y Twitter. RT en Español, Sputnik Mundo y RT Play en Español han estado entre las 10 páginas más vistas en Facebook en América Latina, con decenas de millones de espectadores.
Incluso después de las restricciones, Rusia buscó soluciones alternativas. RT en Español creó nuevas cuentas en Facebook, Twitter, Instagram y YouTube bajo el nombre de Ahí Les Va, según la investigación de los equipos de Schafer. Esas cuentas siguen publicando desinformación rusa a grupos crecientes de nuevos seguidores.
“Si hablas con personas en América Latina, RT es visto como un medio de comunicación más que hay que leer y en el que se puede confiar”, aseguró. “Es muy influyente”.
El fracaso en la persecución de las publicaciones rusas en español, árabe y otros idiomas ha dejado abierta la puerta para que el Kremlin se gane al público en partes del mundo donde Estados Unidos, su principal villano, es visto con mayor ambivalencia.
Un informe de la Fundación Bertelsmann del mes de junio señalaba que el 42 por ciento del tráfico de la cadena española de RT correspondía a tres países que habían apoyado a Rusia o se habían mostrado neutrales en la guerra con Ucrania: Argentina, Venezuela y México.
“Parte del éxito de RT probablemente se deba no tanto a la promoción de la versión rusa de los acontecimientos, sino al cuestionamiento de la narrativa occidental”, dijo Philip Kitzberger, politólogo de la Universidad Torcuato di Tella en la capital argentina, Buenos Aires. “Y eso encuentra cierta resonancia en ciertos grupos, vinculados en América Latina a una izquierda muy crítica con Estados Unidos”.
Ana Lankes colaboró con la reportería.
Steven Lee Myers cubre desinformación para el Times. Ha trabajado en Washington, Moscú, Bagdad y Pekín, donde contribuyó a los artículos que ganaron el Premio Pulitzer al servicio público en 2021. También es el autor de The New Tsar: The Rise and Reign of Vladimir Putin. @stevenleemyers • Facebook
Sheera Frenkel es una reportera de tecnología premiada que tiene su sede en San Francisco. En 2021, ella y Cecilia Kang publicaron Manipulados. La batalla de Facebook por la dominación mundial. @sheeraf
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Valeurs Actuelles
Louis de Funès, l’intemporel
Vous ne pouvez pas vous tromper. La porte du hall Méditerranée du palais des Festivals à peine franchie, les petites expressions de Louis de Funès devenues mythiques résonnent entre les murs de l’exposition : « Paf », « Foutez-moi l’camp », « C’est fini, oui ? ». Le moindre bruitage, comme celui du canard qu’il aime tant imiter, prête immédiatement à sourire.
Et ne parlez surtout pas de mimiques, au risque de froisser Alain Kruger, commissaire de l’exposition. « Ah ça, non, lance celui qui a réalisé un travail minutieux avec le concours de Thibaut Bruttin pour permettre aux spectateurs d’être en immersion dans l’univers de leur idole. Tout le monde utilise ce terme de “mimiques”, mais il est plus juste de parler d’expressions. »
Des expressions en tout genre que l’on peut retrouver immédiatement au début de la visite de ce musée éphémère du cinéma. Un outil numérique recense en effet tous les visages interprétés par l’acteur français dans ses différents films. À travers ce tableau, on découvre un de Funès tantôt joyeux, ému, timide, agacé, nerveux, voire amoureux.
Dans une salle qui permet une exposition deux fois plus étendue qu’à Paris, l’architecte scénographe Pascal Rodriguez s’est démené pour proposer une présentation de l’artiste axée sur la profondeur
Dans une salle qui permet une exposition deux fois plus étendue qu’à Paris, l’architecte scénographe Pascal Rodriguez s’est démené pour proposer une présentation de l’artiste axée sur la profondeur. « Cela permet de visualiser l’ensemble de l’exposition d’un seul coup d’œil », confirme Alain Kruger.
Le tout orchestré autour de séquences, matérialisées par des espaces aux couleurs vives, comme le vert, pour rendre hommage à Gérard Oury, qui vouait une véritable obsession pour cette couleur dans ses films. « Tout le monde se souvient de la grande cuve à chewing-gum dans Rabbi Jacob ! »
Comme à Grévin
Des photographies de ses principaux films sont également fixées au mur, comme pour retracer une carrière immense, qui a pourtant mis du temps à démarrer. On peut y apercevoir des photos du génie burlesque lors de ses jeunes années, tignasse brune soigneusement peignée, loin de son image de petit oiseau tombé du nid, lui, le fervent défenseur de la cause animale, qui a donné naissance à l’un de ses nombreux succès : l’Aile ou la Cuisse.
Les références à ses films sont évidemment nombreuses, de la Grande Vadrouille à la Soupe aux choux, en passant par le Gendarme de Saint-Tropez. Les extraits projetés sur les murs de l’exposition fascinent les familles, des plus jeunes aux plus anciens, qui peuvent reproduire ses mouvements au cours de mini-ateliers. « Son sens du rythme le rend intemporel, lance Alain Kruger. Son héritage perdure et perdurera. Je suis sûr que l’on parlera encore de lui dans un siècle. »
Près de quarante ans après sa mort, l’aura de Louis de Funès, qui aurait fêté ses 108 ans le 31 juillet dernier, semble intacte. Et pour ceux qui auraient rêvé le rencontrer en chair et en os, sa statue de cire a généreusement été mise à disposition par le musée Grévin. L’occasion de se retrouver face à celui qui restera gravé dans le marbre du patrimoine français.
Infos pratiques : musée éphémère du Cinéma, hall Méditerranée, palais des Festivals, Cannes, tous les jours de 14 à 22 heures jusqu’au 21 août, entrée 4 € (2 € en tarif réduit).
France24 - World
Inside Afghanistan's secret schools, where girls defy the Taliban
Issued on: 09/08/2022 - 18:36
Juliette MONTILLY
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Hundreds of thousands of girls and young women have been deprived of educational opportunities since the Taliban returned to power a year ago, but their thirst for learning has not diminished. Secret schools have sprung up in rooms of ordinary houses across the country, where students and teachers take tremendous risks. This is their story.
Valeurs Actuelles
Royaume-Uni : un théâtre londonien programme une pièce présentant Jeanne d’Arc comme non-binaire
« Imaginez si… »
« L’histoire a fourni d’innombrables et merveilleux exemples de Jeanne dépeinte en tant que femme », a-t-elle poursuivi, affirmant que c’est « le rôle du théâtre de poser la question ‘imaginez si…’ ». « Les théâtres produisent des pièces de théâtre, et dans les pièces de théâtre, tout peut être possible. Shakespeare n’a pas écrit de pièces historiquement exactes. Il a pris des figures du passé pour poser des questions sur le monde qui l’entoure ».
La réinterprétation non-binaire de cette pièce s’inscrit donc dans une démarche progressiste revendiquée par le Shakespeare’s Globe. Sur son site, celui-ci affirme être « engagé à devenir une organisation inclusive et diversifiée ». « Nous visons à créer une culture et un environnement dans lesquels l’expérience de chacun au Shakespeare’s Globe est égale, inclusive et équitable », affirme encore le site du théâtre. Tout un programme.
France24 - World
Talking Europe’s summer look back: European decision-makers and debates from 2021-22
Issued on: 15/07/2022 - 15:53
Catherine NICHOLSON
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France 24’s Europe team invites you to look back on the most recent parliamentary season (which started in September 2021) and some of the key European decision-makers we’ve been scrutinising, including European Commission President Ursula von der Leyen.
From Russia’s military buildup and consequent invasion of Ukraine, to ensuing debates on how to support Ukrainians in terms of military aid and help for refugees, we’ve been holding those in charge to account, such as Deputy Secretary General of NATO Mircea Geoana and the Prime Ministers of Croatia and Slovakia.
We’ve also followed Finland and Sweden’s rapid bids to join the NATO military alliance, since before the applications were even made.
Away from the war, we kept a close eye on developments in the EU and the United Kingdom’s post-Brexit relations. We also grilled the EU Commissioner for Migration on how the lack of a pan-EU migration policy is impacting EU-UK relations.
Lastly, France spent six months at the centre of the European stage, as the French government took on the rotating presidency of the Council of the European Union – all while President Macron ran for re-election against some Eurosceptic and Europhobic opponents.
Produced by Georgina Robertson.
The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.
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Mircea Geoană, NATO Deputy Secretary General
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Ursula von der Leyen, European Commission President
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Andrej Plenković, Prime Minister of Croatia
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Eduard Heger, Prime Minister of Slovakia.
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Stelios KOULOGLOU, Greek MEP, The Left Group
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Michael GAHLER, German MEP, CDU Party (European People's Party)
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Tytti Tuppurainen, Finnish Minister for European Affairs
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Tomas TOBÉ, Swedish MEP, European People's Party
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Gabrielius Landsbergis, Lithuanian Minister of Foreign Affairs
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Maros Sefcovic, European Commission
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Margaritis SCHINAS, European Commissioner for “Promoting the European Way of Life”
France24 - World
Au revoir, French presidency of the EU: A mixed bag of results for Macron
Issued on: 01/07/2022 - 11:41
Catherine NICHOLSON
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France is handing over the baton of the Presidency of the Council of the European Union to the Czech Republic. It’s a rotating role that every EU member state holds in turn for six months – meaning that with 27 member states, it only comes around once every 13 and a half years.
The role is supposed to be an opportunity for the country that holds the presidency to push its policy ideas and influence the agenda. But for France, the last six months have been dominated by the Russian war on Ukraine and to a certain extent, France's own presidential and parliamentary elections.
In this programme, we're assessing President Emmanuel Macron’s performance, and looking ahead as France hands over the EU presidency to the Czech Republic.
Show presented by Catherine Nicholson, produced by Georgina Robertson, Sophie Samaille, Isabelle Romero and Perrine Desplats.
The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.
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Ondrej KOVARIK, Czech MEP, Renew Europe
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Gwendoline DELBOS-CORFIELD, French MEP, Group of the Greens/EFA
ANALYSIS
Is Macron’s ‘European Political Community’ a realistic prospect?
FACT OR FAKE
Debunking claims that the French president is the head of the EU
Talking Europe
Pro-EU 'Monsieur Europe' Emmanuel Macron re-elected: Europe reacts
Valeurs Actuelles
Jean-Jacques Sempé, dessinateur du “Petit Nicolas”, est mort à l’âge de 89 ans
Jean-Jacques Sempé, co-créateur du Petit Nicolas, n’est plus. Le dessinateur connu mondialement pour ses dessins minimalistes, à l’humour délicat et décalé, s’est éteint ce jeudi 11 août à l’âge de 89 ans, rapportent plusieurs médias parmi lesquels BFM TV. L’annonce de sa disparition a été faite par son épouse. Né en 1932, l’artiste avait été un témoin privilégié du XXe siècle, dont il n’a cessé de croquer les évolutions.
Sempé était devenu dessinateur par hasard
« Le dessinateur d’humour Jean-Jacques Sempé est décédé paisiblement […] dans sa résidence de vacances, entouré de sa femme et de ses amis proches », a fait savoir Marc Lecarpentier, son biographe et ami, dans une déclaration transmise à la presse et citée par nos confrères.
Jean-Jacques Sempé, un enfant de la Gironde né dans un milieu pauvre, avait embrassé par hasard la carrière de dessinateur, rappelle la chaîne d’information. Et pour cause, il rêvait au départ d’une carrière dans la musique. Toutefois, à l’adolescence, il s’était finalement pris d’amour pour le dessin. En 2018, dans les colonnes du Monde, il avait fait cette confidence : « C’était plus facile de trouver un crayon et du papier qu’un piano… » Après quoi quitté l’école à l’âge de 14 ans, il était parvenu après-guerre à se frayer un chemin dans le milieu des dessinateurs de presse.
Dans les années 1950, sa rencontre avec René Goscinny avait changé sa vie. Aussitôt, le dessinateur et le scénariste avaient noué une profonde amitié, qui les avaient poussés à créer ensemble Le Petit Nicolas.
France24 - World
Is Macron’s ‘European Political Community’ a realistic prospect?
Issued on: 26/06/2022 - 17:52
Tom WHEELDON
France’s presidency of the EU ends on June 30 with Emmanuel Macron’s new big idea, a “European Political Community”, hanging in the balance. This community would encompass EU membership candidates like Ukraine and possibly ex-member Britain. For some observers, the French president’s idea offers a way to bring countries into the European project while the long accession process takes its course. Others argue that Macron’s plan offers few clear objectives.
EU leaders discussed – but did not advance – Macron’s vision for this new European structure at their summit in Brussels on Thursday, which capped France’s six-month presidency of the EU.
This proposed Community would be a framework for EU members and democratic, European non-members to discuss shared interests. Its overriding goal would be “stabilising the European continent”, Macron said on a trip to Moldova earlier this month.
Macron put forth the idea in an address to the EU Parliament in early May, arguing that this was necessary to square a circle and allow Ukraine, Moldova, North Macedonia, Albania, Serbia, Bosnia and Kosovo to join the European fold even if they are not yet ready for EU membership. But the organisation would be open to all democratic European countries, so Norway (a single market member), Iceland (also in the single market), Switzerland (linked to the EU by a plethora of bilateral deals) and the UK (famously an ex-member) could join. The group could also encompass the former Soviet republics of the Caucasus, Georgia, Armenia and Azerbaijan.
“Ukraine, through its combat and its courage, is already today a member of the heart of our Europe, of our family, of our Union,” Macron said.
On the other hand, the French president went on, “even if tomorrow we granted them the status of candidate for membership of our European Union […] we all know perfectly well that the process allowing them to join would take several years – in truth, probably several decades. And it is the truth to say this, unless we decide to lower the standards of this membership and therefore to completely rethink the unity of our Europe.”
The European Political Community would offer a solution to this conundrum regarding Ukraine’s EU bid, Macron argued.
‘An urgent need?’
The EU 27 fast-tracked Ukraine to membership candidate status on Thursday, suggesting that Macron was stretching a point by saying “decades”. Nevertheless, Ukraine needs a lot of heavy lifting before it can join the bloc – especially in terms of tackling endemic corruption and matching EU rule of law standards.
Bringing Ukraine and other candidate states like Moldova into the EU before they have successfully applied reforms is not possible, because it would “drastically change how the bloc works”, noted Claude-France Arnould, formerly a senior French diplomat, now at the French Institute of International Relations in Paris. But at the same time, she continued, “there is an urgent need to bring European countries who share the EU’s interests and democratic values into the fold”.
The EU must “adapt accordingly” if it wants to avoid the “paralysis” that would come from enlarging too quickly, Arnould continued. Thus, Macron’s initiative is an “obvious political necessity”.
Without such an initiative in place, there is currently no institutional framework that “can accommodate the geopolitical need” to immediately bind Ukraine to the EU, added Gesine Weber, a researcher at the German Marshall Fund’s Paris bureau.
An ambiguous reception
But it looks like Kyiv will take a lot of convincing to accept anything that falls short of admission to the EU. “Nothing that falls short of EU membership would be acceptable,” Ukrainian Foreign Minister Dmytro Kuleba said days after Macron’s announcement in May. Kuleba expressed fear that a European Political Community would give the EU an excuse to keep Ukraine out of the bloc, decrying such a scenario as “discriminatory” – although since then French officials have assured Kyiv that Ukraine will not be kept out of the union indefinitely.
In Brussels on Thursday for an EU-Western Balkans summit, North Macedonian Prime Minister Dimitar Kovacevski said Macron’s proposal was a good idea but emphasised that it “should not and must not be a substitute for full European Union membership”.
The UK has the most ambiguous stance of all potential members of a European Political Community. British Prime Minister Boris Johnson expressed “lots of enthusiasm” for Macron’s idea during discussions with the French president on the sidelines of Sunday’s G7 summit in Bavaria, the Élysée Palace told Agence France Presse.
However, last month Foreign Secretary Liz Truss (a frontrunner to succeed the politically damaged Johnson) scorned Macron’s idea, telling Italian newspaper Corriere della Sera: “My preference is to build on structures that we already have that work successfully, whether it is the G7 or NATO.”
Olaf Scholz, chancellor of the EU’s hegemon Germany, is the person Macron most needs to convince. And Scholz struck a similar tone to Kovacevski, praising the French president’s idea while warning that it should not get in the way of the long-running EU accession process for North Macedonia, Albania and Serbia.
‘A forum for grandstanding’?
Berlin has long been sceptical of Macron’s grand ideas for Europe. In his 2017 Sorbonne speech the French president outlined a new vision for the EU centred around the concept of “strategic autonomy” – meaning the EU’s complete military, economic and technological independence from other great powers, not least a mercurial US. Scholz’s predecessor Angela Merkel said nothing against “strategic autonomy”. But she did nothing to make it a reality.
A more worrying historic precedent for Macron’s idea is his predecessor François Mitterrand’s idea for a European Confederation. Just after the collapse of the Berlin Wall in 1989, Mitterrand proposed such an organisation to bring together the entire European continent, without superseding the then European Community. Despite the support of Jacques Delors, the president of the European Commission at the time and Mitterrand’s close ally, nothing came of Mitterrand’s proposal because there was little genuine enthusiasm outside of France.
Macron’s idea will likely have the same destiny as Mitterrand’s, for much the same reason, argued Richard Whitman, a professor of European politics and international relations at the University of Kent: “If you read the extensive European Council conclusions on it, what they’re saying basically nullifies the idea, because they’re saying [Macron’s proposal] shouldn’t do anything to undermine the EU or the process of enlargement – so, for those who want to be EU members, it sends out a nice message, but its purpose in not clear.”
In light of that, the warm words from other leaders can be seen as “an exercise in everybody listening and nodding and feeling they have to give Macron something”, Whitman continued. “There are all sorts of other ways to engage the countries Macron has in mind.”
“I especially liked what Macron said at the end of his speech setting out the idea last month – ‘act decisively, move swiftly, dream big’,” added Andrew Smith, a professor of French politics at the University of Chichester. “I think there’s a laudable idea there about an active EU that seeks to really engage with the world, instead of watching things pass by or insulating its citizens from phenomena coming from elsewhere. And engaging with the UK in a way that avoids the diplomatic spats of recent years is certainly a good thing.”
However, beneath the surface, Smith concluded, outside of France it looks like Macron’s idea is less attractive in practice than in theory: In the absence of concrete, specific goals, “the concern is that this would create a forum for political grandstanding, especially for disgruntled candidate states who are frustrated by the length of time their EU accession takes”.
French governments have a habit of proposing grandiose, abstract-sounding notions, to which the rest of Europe responds with nods and silence. But all that said, the war in Ukraine creates a conundrum: How to meet Kyiv’s desire to join the EU without rushing a long and complex process?
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What does French President Macron’s proposed ‘European Political Community’ entail?
War in Ukraine
Facing an existential threat, Ukraine seeks ‘immediate’ EU membership – but can the bloc deliver?
Talking Europe
'EU candidate status is a kind of anti-depressant pill': Albanian PM Edi Rama
Valeurs Actuelles
Nos coups de cœur des tables et des plages privées dans le Sud
Le Negresco à Nice invente sa plage
Ce bout de sable était attendu depuis longtemps devant l’hôtel mythique Le Negresco. C’est enfin arrivé le 15 juin dernier. Le Negresco a ouvert sa plage, « un jardin botanique sur la mer » inspiré du Grand Siècle. L’architecture et le paysage seront à leur apogée l’année prochaine. Anne-Laure Blondé, architecte- paysagiste et designer, a imaginé « un espace botanique entre élégance et raffinement face à la mer ». Elle a dessiné les structures en pergola et l’ensemble du mobilier dans cet esprit comme un prolongement de l’ hôtel. La table, supervisée par la chef Virginie Basselot (meilleur ouvrier de France 2015), propose des plats à partager, ainsi qu’une carte terre-mer : des poissons à la découpe, de belles pièces de viandes maturées… La carte de la plage privilégie l’excellence des produits locaux. À déguster également, les fameux sandwichs au homard, les “Rolls by Homer Lobster” – l’un fut élu le meilleur du monde en 2018 aux États-Unis. Informations et réservations : tél. : 04.93.16.64.08 ; carte Plage & Lounge de 12 à 22 heures. www.hotel-negresco-nice.com
Byblos Beach, un mythe tropézien
L’institution tropézienne, propriété de la famille Floirat, a désormais sa plage. Depuis 2019 et l’instauration de la loi littorale, la longue bande de sable blanc de Pampelonne a été modifiée, chaque club ou restaurant ayant l’obligation de construire des structures démontables, dans le respect de l’environnement. Une opportunité pour l’hôtel, qui a créé une atmosphère douce, mêlant bois brut et orange, sa couleur signature. Au restaurant, le chef Brice Migneaux propose aussi bien des grillades de black angus et de pêche du jour que des salades, des pâtes, et les créations pâtissières du chef Geoffrey Turpin. Côté plage, des matelas très confortables invitent à la sieste, bercés par la sélection pointue du DJ dont la playlist célèbre les années 1970. Informations et réservations : tél. : 04.94.43.15.00 ; restauration de 12 h 30 à 17 heures ( juillet-août). www.byblos-beach.com
Mademoiselle Gray à Cannes, la musique avant tout
Pour sa plage privée Mademoiselle Gray, l’hôtel Barrière Le Gray d’Albion à Cannes a créé une atmosphère bohème façon Saint-Barth, avec coussins aux teintes douces et tapis en raphia. Sous les parasols beiges, on vient déguster une cuisine méditerranéenne aux accents libanais, comme le “poke bowl falafel”, la salade caesar au poulet mariné façon “shish taouk” ou la galette typique manou’ché. Sur les transats, on déguste glaces et cocktails en découvrant une programmation musicale inédite, mêlant disco et sons relaxants. Des titres mixés par le DJ, à retrouver pour la première fois sur une compilation nommée Vinyle Mademoiselle Gray, pour emporter un petit bout de vacances à la maison. Informations et réservations : tél. : 04.92.99.79.99 ; de 10 heures à 1 heure. www.hotelsbarriere.com
Carré Mer, l’esprit Pourcel à quinze minutes de Montpellier
C’est l’une des plages les plus sauvegardées de toute la côte méditerranéenne. Elle s’étend sur 9 kilomètres, depuis Pala-vas vers Sète. À Carré Mer, c’est le concept Pourcel, qui prime, c’est-à-dire : esprit de famille, atmosphère conviviale et une âme, un ADN construit depuis dix ans, quand la paillote s’est posée pour la première fois sur la plage de Villeneuve-lès-Maguelone. Ainsi, à chaque saison, les clients découvrent une nouvelle histoire et une nouvelle ambiance dans un décor revisité. Cette année, le noir a fait son apparition, un noir qui met en valeur ces colliers ethniques composés de coquillages ramenés du bout du monde. Christian Collot, le décorateur génie de la maison, signe de son empreinte un lieu qui oublie les frontières et qui invite au rêve éveillé. Tous les objets et les couleurs, jusqu’aux tissus des meubles, sont pensés pour bâtir un pont entre les cultures. Signée par Jacques et Laurent Pourcel, la cuisine est simple mais raffinée, autour des saveurs méditerranéennes, d’inspiration nomade et régionale. Salades à partager, poissons grillés, viandes à la plancha, pâtes et risottos, grandes assiettes composées au gré du marché. Informations et réservations : tél. : 04.67.42.06.96. ; restauration de 10 heures à 1 heure ; plage de 10 heures à 18 heures (matelas). www.carre-mer.fr
Loulou Ramatuelle sous pavillon Burberry
L’un des hot spot de la Riviera pour l’été 2022 s’habille très British. Pour cette saison, Loulou a lancé un partenariat avec la maison anglaise Bur-berry pour célébrer le lancement de sa dernière collection TB Summer Monogram par Ricardo Tisci. Le Summer Monogram, reprenant la teinte beige emblématique et le blason de la griffe, sublime l’ensemble, des chaises longues aux parasols, en passant par les coussins des sièges. Immergées dans la végétation, entre tamaris, oliviers et citronniers odorants, les tables offrent une parenthèse enchantée devant la Grande Bleue. Dans l’assiette, l’humeur et la pêche du jour magnifient les poissons et les légumes, à l’instar des poissons entiers à peine sortis des eaux et du carpaccio de daurade escorté d’une sauce aux agrumes, à la truffe et relevé de chimichurri, un condiment sud-américain à base de piment, ou encore les linguine alle vongole. Découvert il y a une dizaine d’années par Gilles Malafosse, propriétaire de Loulou Groupe avec sa sœur Claire, le chef Benoît Dargère réinvente les classiques de la cuisine méditerranéenne avec des produits achetés chez les meilleurs maraîchers et pêcheurs locaux. Informations et réservations : tél. : 04.94.79.80.04 ; restauration de 12 h 30 à 17 heures ; plage de 11 heures à 19 heures. www.loulou-ramatuelle.com
France24 - World
Kenya’s defeated Odinga calls presidential election outcome a ‘travesty’
Issued on: 16/08/2022 - 07:21
FRANCE 24
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Kenya's Raila Odinga on Tuesday rejected the results of last week's presidential election that delivered victory to his rival Deputy President William Ruto.
"What we saw yesterday (Monday) was a travesty and a blatant disregard of the constitution of Kenya," Odinga said at a press conference a day after the results were issued showing him losing by a narrow margin.
"I do not want to fully address our strategies going forward but ... we will be pursuing all constitutional and legal options available to us," the veteran opposition leader continued, while urging his supporters to maintain the peace.
After an anxious days-long wait for the results of the August 9 poll, Ruto was declared the winner, narrowly beating Odinga after a largely peaceful voting process.
The outcome was a triumph for a candidate who shook up the East African nation's politics by appealing to struggling Kenyans' economic concerns instead of their ethnic allegiances.
But the announcement did little to calm nerves, with the election commission itself split over the outcome and demonstrators in Odinga's strongholds hurling stones and setting fire to tyres on Monday.
Ruto received about 50.5% of the vote to nearly 49% for Odinga in last Tuesday's balloting, said the chairman of the election commission. But just before the declaration, four of the seven electoral commissioners told reporters they could not support the “opaque nature” of the final steps, without giving details.
Screams and scuffles broke out in the auditorium, the lectern was tossed from the stage, and police rushed in to restore order as a choir continued to sing.
Minutes later, commission chairman Wafula Chebukati announced the official results and said the two commissioners who stayed behind with him had been injured.
With the trauma of previous post-election violence still looming over Kenya, both Odinga and Ruto had previously pledged to deal with any disputes in court rather than on the streets.
But that did not stop supporters of 77-year-old Odinga – known by his nickname "Baba" ("father" in Swahili) – from packing the streets in his stomping ground in the lakeside city of Kisumu, where they clashed with police who fired tear gas to disperse them.
Protests also erupted on Monday in two Nairobi slums which have long been Odinga bastions.
No presidential poll outcome has gone uncontested in Kenya since 2002, and a Supreme Court challenge by Odinga is seen as almost certain, with his running mate Martha Karua saying on Twitter: "It is not over till it is over."
It is not over till it is over …..
August 15, 2022The dispute is likely to further damage the reputation of the Independent Electoral and Boundaries Commission (IEBC) after it had faced stinging criticism over its handling of Kenya's annulled 2017 election.
But Chebukati, who was also in charge of the IEBC in 2017, insisted he had carried out his duties according to the law of the land despite facing "intimidation and harassment".
All eyes on Odinga
Although Ruto, 55, has promised to work with "all leaders", saying, "there is no room for vengeance", all eyes will be on Odinga in the days ahead, with analysts warning that demonstrations will likely continue in Kisumu and pockets of Nairobi.
"The tightness of the final tally has inevitably increased the probability of disruptions," the Eurasia Group consultancy said in a note, adding, however, that "widespread unrest remains unlikely".
The country of about 50 million people is already struggling with soaring prices, a crippling drought, endemic corruption and growing disenchantment with the political elite.
While several African leaders congratulated Ruto, the US embassy instead issued plaudits to Kenya's voters and the IEBC, while urging political rivals to settle their differences over the election peacefully.
Ruto, a shadowy rags-to-riches businessman, had painted the vote as a battle between ordinary "hustlers" and the "dynasties" who have dominated Kenyan politics since independence from Britain in 1963.
Any challenge to results must be made within seven days to the Supreme Court, which then has 14 days to issue a ruling. If it orders an annulment, a new vote must be held within 60 days.
If there is no court petition, Ruto will take the oath of office in two weeks' time, becoming Kenya's fifth president since independence.
In August 2017, the Supreme Court annulled the election after Odinga rejected the results. Dozens of people were killed by police in the protests that followed.
The worst electoral violence in Kenya's history occurred after a disputed vote in 2007, when more than 1,100 people were killed in bloodletting between rival tribes.
(FRANCE 24 with AFP and AP)
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Protests in Kenya as Ruto declared winner of presidential race
Kenyans await news on tight presidential election amid low turnout and disinformation
Polls close in Kenya’s tightly contested presidential race
Valeurs Actuelles
Les Hautes Mers, échappée loin de la terre
C’est à la fois la plus connue et la plus secrète des îles de l’Atlantique. L’île d’Yeu, à quelque 20 kilomètres de la côte vendéenne, attire depuis des décennies un public d’habitués, qui viennent y profiter de son atmosphère apaisée, loin de l’agitation qui caractérise généralement les destinations balnéaires à la mode. C’est là que Guillaume Fouché et Frédéric Biousse, les créateurs de la collection d’hôtels Fontenille, ont décidé d’installer leur huitième adresse. Après la Provence, le Sud-Ouest, la Normandie et Minorque (Baléares), ils ont ouvert mi-avril Les Hautes Mers, sur l’un des plus beaux emplacements de l’île d’Yeu.
Pour ceux qui ne la connaissent pas, l’île est l’un des joyaux des côtes françaises. Sur à peine 23 kilomètres carrés – presque quatre fois moins que sa voisine de Ré -, se mêlent tous les visages de la façade atlantique : des plages de sable fin à l’est, face à la terre ; des criques encaissées à l’ouest, face à l’océan ; des falaises granitiques, des forêts de pins, des landes et quelques petits villages aux maisons simples complètent le tableau. Sur les chemins, on circule essentiellement à pied ou à vélo, la petite taille de l’île se prêtant parfaitement à la “petite reine” pour en explorer les recoins. Un charme discret, loin du faste des stations balnéaires prisées de ceux qui aiment se montrer.
Rejoindre l’île d’Yeu, c’est déjà une aventure en soi. De la gare de Nantes, ville la plus proche, il faut compter une bonne heure de voiture sur les routes de campagne pour rallier la côte, puis encore quarante-cinq minutes de ferry ou, pour les plus pressés, dix minutes d’hélicoptère. À mesure que le continent disparaît, le petit village de Port-Joinville se découvre, tandis que les tracas du quotidien laissent place au sentiment d’être, vraiment, à l’autre bout du monde.
La salle du restaurant et sa terrasse ouvrent sur un agréable jardin, une piscine et un Jacuzzi, avec, en toile de fond, la mer
De Port-Joinville, point d’arrivée des bateaux en provenance du continent, cinq minutes de marche suffi sent pour rejoindre l’hôtel des Hautes Mers. Le portail s’ouvre sur une belle cour où s’alignent des vélos électriques, puis sur une petite bâtisse dans le plus pur style islais : un seul niveau, des murs blancs, des toits en tuiles… De l’autre côté du bâtiment, la salle du restaurant et sa terrasse ouvrent sur un agréable jardin, une piscine et un Jacuzzi (deux luxes appréciables tant l’océan peut être froid), avec, en toile de fond, la mer. Car, en plus d’être l’un des rares établissements de l’île, l’hôtel peut se targuer d’offrir la plus belle vue sur le large, distant de quelques mètres à peine du fond du jardin. Que ce soit au petit déjeuner, pour une séance de farniente sur un transat, au déjeuner ou au dîner, on se surprend à laisser son regard se perdre entre le bleu profond des vagues et l’azur du ciel.
Une esthétique qui puise dans l’imaginaire de l’île d’Yeu
À l’intérieur, les 17 chambres accueillantes, refaites à neuf, se parent de tons marins, des nuances de bleu et de vert, et de meubles en bois pour apporter un peu de chaleur supplémentaire. La plupart disposent de leur propre terrasse, avec vue sur mer et transats à disposition pour en profiter pleinement.
Les murs sont ornés de cordages et de photos rappelant l’univers de la pêche, les bibliothèques sont agrémentées de romans marins, des dizaines de maquettes de bateau, chinées une à une, sont suspendues au plafond ou présentées dans les couloirs. Même le dessin de homard qui sert de symbole à l’hôtel est inspiré d’une peinture murale découverte au hasard d’une promenade.
Au restaurant Vent Debout, c’est la chef Nawal Rezagui, formée au Champ des Lunes, l’adresse étoilée de l’hôtel Domaine de Fontenille, à Lauris (Vaucluse), qui officie
Côté assiette, l’établissement n’est pas en reste. Au restaurant Vent Debout, c’est la chef Nawal Rezagui, formée au Champ des Lunes, l’adresse étoilée de l’hôtel Domaine de Fontenille, à Lauris (Vaucluse), qui officie. Ici comme ailleurs, les valeurs d’authenticité et de respect du patrimoine sont à l’honneur. Les beaux produits du cru : des huîtres, des tartares de coquillages – les couteaux en persillade valent le détour -, des ceviches, suivis de gambas ou de poissons de ligne – des lieus, des bars, des dorades -en provenance directe de la criée de Port-Joinville, le tout accompagné d’asperges vertes, de pommes de terre de Noirmoutier ou des traditionnelles mogettes de Vendée.
Dans l’assiette, les beaux produits du cru : coquillages, poissons, crustacés, fraîchement pêchés
Depuis l’hôtel, on part facilement à la découverte de l’île sur un des nombreux vélos électriques mis à disposition des clients. Les locaux eux-mêmes n’utilisent leur voiture que pour transporter leurs courses et tout est fait pour décourager les touristes d’acheminer leur véhicule.
La promenade autour de l’île d’Yeu donne aussi l’occasion de s’arrêter à l’autre corde à l’arc culinaire des Domaines de Fontenille. À un quart d’heure de vélo de l’hôtel, le port de La Meule, encaissé entre les rochers et célèbre pour la petite chapelle en surplomb, sert de cadre au Bar de la Meule. Entièrement restauré par la nouvelle équipe, il propose une cuisine plus bistro que Vent Debout, peut-être un peu moins élégante, mais ô combien savoureuse : tartare de thon, pavé de poisson, filet de bœuf, moules, sans oublier les inévitables patagos, coquillages stars de l’île. Et pour les plus pressés de grimper jusqu’à la chapelle, passage obligé des vacanciers, le restaurant propose un petit stand, avec huîtres et vin blanc pour les adultes, et gaufres et glaces pour les plus jeunes. Bref, de quoi satisfaire toutes les envies.
Les Hautes Mers, 17 chambres à partir de 240 euros la nuit. Réservations : 02. 51. 37.01.12 ; www.lesdomainesdefontenille.com.
BBC
Jeremy Paxman steps down as University Challenge host
Jeremy Paxman is to step down as host of TV quiz University Challenge after more than 28 years.
The former Newsnight presenter became just the second host of the long-running show in 1994, and his last episode will be broadcast next summer.
The news comes a year after the broadcaster revealed he had been diagnosed with Parkinson's disease.
"I've had a blast hosting this wonderful series for nearly 29 years," Paxman, 72, said in a statement.
"I've been lucky enough to work with an amazing team and to meet some of the swottier brains in the country. It gives me hope for the future."
The formidable former journalist took over as host when the student quiz show was revived by the BBC, and has already surpassed the reign of his predecessor Bamber Gascoigne, who presented it on ITV from 1962 to 1987.
Paxman will film his final episodes this autumn and his replacement will be announced later this week.
It is not yet known who is being considered for the role, but Kirsty Wark - one of Paxman's former Newsnight colleagues - filled in for him for a Children In Need charity special edition of the quiz in 2021.
'One of the world's finest quizmasters'
University Challenge executive producer Peter Gwyn said: "Jeremy has been our presenter, colleague and friend for 28 years, and everyone on the University Challenge production team will miss him greatly.
"He'll be sorely missed too by both our audience and by the generations of students who've relished the chance to pit themselves against him in more than 1,000 matches."
Kate Phillips, the BBC's director of unscripted, said Paxman was "without doubt one of the world's finest, and most formidable quizmasters" and had been "at the front and centre of the show's success".
She added: "We are hugely grateful to Jeremy for his dedication to the programme for an incredible 28 years, he will be much missed by us all and the show's millions of viewers."
In May 2021, Paxman revealed he had been treated for Parkinson's, saying at the time his symptoms were "currently mild".
Starter for 10
Earlier this month, ITV announced a documentary in which Paxman will reflect on his diagnosis and investigate the condition, including by attending an English National Ballet therapy dance class and observing a brain dissection.
Meanwhile, a documentary to mark University Challenge's 60th anniversary will be broadcast on BBC Two on 29 August.
The programme pits teams of university students against each other with questions including the famous "starter for 10", introducing a first question worth 10 points.
That phrase provided the title of a 2003 novel by David Nicholls about a young man's attempts to get onto the show, which was turned into a film starring James McAvoy and Benedict Cumberbatch in 2006.
Celebrities who took part in University Challenge in their student days include Stephen Fry, Clive James, Miriam Margolyes and Julian Fellowes.
'Filling that hot seat'
Former University Challenge contestant Bobby Seagull, told BBC Radio 4's World At One he was sad to see the end of "the time of the great and formidable Jeremy Paxman".
"He has just become an institution," said Seagull. "Many quiz fans every Monday night we have a routine. The pinnacle of the quiz night is University Challenge - Paxman since 1994 has been the centrepiece of that."
While formidable, Paxman is not irreplaceable, however, and Maths teacher Seagull thinks former Pointless host and novelist Richard Osman, or Newsnight co-presenter Kirsty Wark could be contenders to helm the quiz going forward.
On Tuesday, BBC broadcaster Samira Ahmed threw her hat into the ring via Twitter, noting she had recently been on standby to present University Challenge.
The production team & I hope the BBC know exactly why I would love to present UC and why I think I’m the right person. I also got the encouragement of the lovely Bamber Gascoigne who gave me his advice some years ago on what it needed. That’s what I wanted you all to know.
"The production team and I hope the BBC know exactly why I would love to present UC and why I think I'm the right person," she said.
She added that while no-one at the corporation had spoken to her about taking over from Paxman, she was encouraged to one day go for it years ago by the show's original quizmaster Bamber Gascgoine.
TV critic Scott Bryan told BBC News Victoria Coren-Mitchell, who hosts another quiz show, Only Connect, could also be in the mix, along with historian, author and presenter Lucy Worsley.
He urged whoever does get the job to be themselves and not to try to be like Paxman in style. "Paxman can only be Paxman," he said.
"Although, of course, it's a big challenge of who on earth is going to be filling that hot seat, replacing Jeremy Paxman, I feel people will still be be watching University Challenge because it is part of something they have always done, their families have done and they always will continue."
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Le foot, une passion (difficilement) partagée
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En vérité, la première équipe féminine de foot est née en France en 1917 au Fémina Sport, un club parisien fondé quelques années plus tôt et qui cherche dès son origine à « s’affranchir des codes sexués ». En 1919 est organisé un premier championnat de France de football, sous l’égide de la Fédération des sociétés sportives de France. Mais le match n’était pas gagné pour autant.
Sport de mecs réservé aux mecs, selon une idéologie héritée a minima d’avant l’invention du ballon rond, le foot au féminin risquait de malmener un peu plus le pré carré des bonshommes. Le débat s’arrêta avec l’arrivée aux affaires du maréchal Pétain, en mai 1940. Désormais, les femmes pouvaient pratiquer tennis, golf, équitation et natation, mais point le football.
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Depuis 1966, enfin, les femmes ne sont plus placées sous la tutelle de leurs maris. Elles peuvent par exemple signer des chèques et même voter depuis 1944. Mais l’interdiction de jouer au foot n’a pas été levée pour autant. C’est là qu’est entré en scène le journal l’Union, édité à Reims. Chaque année, à la rentrée, il organisait pour ses lecteurs une kermesse avec un spectacle. En 1967, ce fut un combat de catch entre nains – c’est dire si l’on savait s’amuser à l’époque. Le chroniqueur sportif du journal, en panne d’idées, imagine alors pour 1968, sans trop y croire cependant, de monter une équipe féminine. Les volontaires sont nombreuses, et si ces jeunes femmes se donnent à fond, les hommes dans leur majorité restent goguenards.
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Kenya's presidential election results lead to accusations of vote-rigging
Issued on: 15/08/2022 - 22:39Modified: 15/08/2022 - 22:45
Aline BOTTIN
James CREEDON
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Kenya's outgoing Deputy President William Ruto has won a narrow victory in the presidential election over his rival Raila Odinga. However, four of the seven election commissioners have contested the results. Also, 49 Ivorian soldiers have been charged as mercenaries in Mali. Ivory Coast contests the claim, saying the troops were sent as reinforcements to a UN peacekeeping mission in the country. And flooding in Sudan has killed more than 50 people and affected at least 8,000 homes. We report on how the country is coping.
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PRATICITÉ
Ambiance flatteuse à bord. L’i- Cockpit 3D fait son petit effet sur les finitions qui l’intègrent. La qualité des matériaux, la sellerie, l’ergonomie générale sont au meilleur niveau. On aime ces inserts chromés, ce volant à méplat typé sport et ce levier de vitesses très design qui trône sur la console centrale. Dès le premier niveau de finition, vous disposerez de l’air conditionné automatique, du combiné numérique, du frein de stationnement électrique, de l’allumage automatique des feux de croisement, de la reconnaissance automatique des panneaux de signalisation avec préconisation de vitesse. Le radar de recul arrive au deuxième niveau de finition. Suit un festival d’équipements au fur et à mesure que vous montez en gamme, la finition GT jouant la surdouée, avec ses éclairages d’ambiance variables, ses détecteurs d’angle mort, son volant cuir et ses jantes de 17 pouces. Le summum est atteint avec la GT Pack qui ajoute notamment le régulateur adaptatif et la sellerie Alcantara à surpiqûres.
TECHNIQUE
Sur le papier, vous pouvez couvrir désormais 362 kilomètres avec une charge pleine. Dans la réalité, vous pourrez presque y parvenir. C’est mieux qu’avant. L’autoroute, on le sait, n’est pas le fort des voitures électriques, mais si vous vous cantonnez à la ville et sa périphérie, vous pourrez tenir quasiment la semaine entre deux recharges. Celles effectuées à 80 % sur un chargeur surpuissant à courant continu de 100 kilowatts prendront une demi-heure. Sinon, il faudra huit heures de charge avec une borne à courant alternatif de 11 kilowatts et dix-huit heures sur une prise domestique. Bref, mieux vaut s’équiper chez soi d’une prise rapide. Sur route, le mode de conduite normal limite la puissance à 100 chevaux, sans pénaliser l’agrément. Le mode sport profite des 136 chevaux disponibles. Batterie garantie 8 ans ou 160 000 kilomètres.
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Protests in Kenya as Ruto declared winner of presidential race
Issued on: 15/08/2022 - 17:20
NEWS WIRES
William Ruto was declared the winner of Kenya's close-fought presidential poll on a day of high drama Monday, with violent protests in his defeated rival's strongholds, claims of rigging and a split in the commission that oversaw the vote.
As tensions ran high after his narrow victory in the August 9 race against Raila Odinga, the 55-year-old president-elect issued a conciliatory message, vowing to work with "all leaders".
"There is no room for vengeance," said Ruto, who will become Kenya's fifth president since independence from Britain in 1963. "I am acutely aware that our country is at a stage where we need all hands on deck."
The dispute will test Kenya's stability after previous elections in the East African political and economic powerhouse were blighted by claims of rigging and vicious bouts of deadly violence.
Ruto secured 50.49 percent of the vote in his first-ever attempt at the top job, just ahead of Odinga on 48.85 percent, Independent Electoral and Boundaries Commission head Wafula Chebukati said after an anxious days-long wait for results.
He will succeed his estranged boss President Uhuru Kenyatta, 60, the son of Kenya's first post-independence leader, who has served two terms and could not run again.
'We were cheated'
But it was yet another bruising defeat for 77-year-old Odinga, the veteran opposition leader who had hoped it would be fifth time lucky as he ran with the support of former foe Kenyatta and the weight of the ruling party machinery behind him.
Odinga was nowhere to be seen on Monday, but his party agent described the election as "shambolic", saying it had been marred by irregularities and mismanagement.
Odinga has accused his opponents of cheating him out of victory in the 2007, 2013 and 2017 presidential elections, and analysts say it is likely he will appeal to the Supreme Court over this year's results.
"It is not over till it is over," Odinga's running mate Martha Karua said on Twitter.
Chaos erupted at the IEBC's national tallying centre in Nairobi before the results were announced, with chairs hurled and scuffles between party rivals.
Four of the IEBC's seven commissioners disowned the results, saying the process was "opaque" but without elaborating.
In Odinga's lakeside stronghold of Kisumu, angry supporters took to the streets, hurling stones, setting fire to tyres and building roadblocks, with police responding with tear gas.
"We were cheated," Isaac Onyango, 24, said on a street sealed off by two large bonfires and broken rock.
Protests also erupted in slums in Nairobi where Odinga is popular, with police firing live rounds, although no casualties were reported.
Several African leaders offered their congratulations to Ruto, while the US embassy in Kenya reserved its plaudits instead for the people of Kenya and the IEBC.
It called on party leaders to urge their supporters to refrain from violence, and for any concerns about the election to be resolved through "existing dispute resolution mechanisms".
'Intimidation and harassment'
The row over the results is likely however to further dent the IEBC's reputation after it had faced stinging criticism over its handling of the 2017 election which was annulled by Kenya's top court in a historic first for Africa.
Chebukati, who was also in charge of the IEBC in 2017, insisted he had carried out his duties according to the law of the land despite facing "intimidation and harassment".
Despite a divisive campaign and swirling disinformation, polling day had passed off generally peacefully.
But turnout was historically low at around 65 percent of the 22 million registered voters, with disillusionment over corruption by power-hungry elites prompting many Kenyans to stay home.
Power transfers can be fraught in Kenya, and any challenge to the Supreme Court will leave the country of about 50 million people facing weeks of political uncertainty.
It is already struggling with soaring prices, a crippling drought, endemic corruption and growing disenchantment with the political elite.
Ruto, a shadowy rags-to-riches businessman, had characterised the vote as a battle between ordinary "hustlers" and the Kenyatta and Odinga "dynasties" who have dominated Kenyan politics since independence from Britain in 1963.
With memories of previous post-poll violence still fresh, Odinga and Ruto had pledged to accept the outcome of a free and fair election, and air their grievances in court rather than on the streets.
If there is no court petition, Ruto will take the oath of office in two weeks' time.
But no presidential ballot has gone uncontested in Kenya since 2002.
Any challenge must be made within seven days to the Supreme Court. The country's highest judicial body has a 14-day deadline to issue a ruling, and if it orders an annulment, a new vote must be held within 60 days.
In August 2017, the Supreme Court annulled the election after Odinga rejected the results that gave Kenyatta victory, with dozens of people killed by police in the protests that followed.
Kenyatta went on to win the re-run after an opposition boycott.
The worst electoral violence in Kenya's history occurred after a disputed vote in 2007, when more than 1,100 people were killed in bloodletting between rival tribes.
(AFP)
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Polls close in Kenya’s tightly contested presidential race
Kenyans await news on tight presidential election amid low turnout and disinformation
EYE ON AFRICA
Kenya general election: Cancellation of local polls raises questions ahead of vote
BBC
Holocaust activist seems to talk to guests at her funeral
Holocaust campaigner Marina Smith appeared able to answer questions at a funeral celebration of her life, thanks to new technology - her son has said.
Mrs Smith died in June, aged 87, but video technology, built by her son's firm, meant those attending her funeral could watch her respond to their questions about her life.
Stephen Smith said it enabled his mother to be "present, in a sense".
His company predicts many uses for its "conversational video technology".
The use of the technology at Mrs Smith's funeral was first revealed by The Telegraph.
Mr Smith, the chief executive and co-founder of StoryFile, told the BBC the technology meant, once a person had died, it was possible to have a conversation with them "as if they are there, and they will answer you".
He said it meant his mother had brought "the aspects of her life that were most important to her to the people who loved her most. And it was very meaningful to them".
His mother's words were her own, and not the creation of artificial intelligence (AI), Mr Smith stressed.
So how does it work?
To make a conversational video, a person must make a recording while still alive, answering numerous questions about their life.
Later, after that person's death, an AI system selects appropriate clips to play in response to questions from people viewing a remembrance video; the person in the video appears to listen and reply.
Rollo Carpenter, who created the chatbot CleverBot - and has no connection to Mr Smith's company StoryFile - said the system was not trying to construct its own replies and was not using AI to invent answers.
"It's just selecting from a pre-recorded set of sequences and cleverly allowing people to cause them to be played," he said.
Celebrity interaction
Mrs Smith co-founded the National Holocaust Centre in Nottinghamshire, from where she ran a successful Holocaust education programme. She was awarded an MBE in 2005 for her work.
The founders of StoryFile hit upon the idea for the company while working on creating interactive holograms of Holocaust survivors for the USC Shoah Foundation.
The firm sees a wide range of possible commercial applications for the technology, from customer service to sales.
It has also encouraged some famous contemporary celebrities to document their careers using the tech, including the Star Trek actor William Shatner, whose video can be interacted with on the company website.
Looking ahead, Mr Smith envisages a world in which people document their lives on a continuous basis, suggesting that users could "speak to your 18-year-old self, when you're 50, or introduce your children to your 16-year-old self".
Previously, it has been suggested that AI could be used to create fully synthetic versions of dead people.
But Mr Smith rejects the idea that current technology is capable of this: "Everything about us is so absolutely unique to us," he said. "There is no way you can create a synthetic version of me, even though it may look like me."
Mr Carpenter agrees, saying that using current AI technology to create a "computer-generated" person would risk "putting words into the deceased person's mouth - and it could be worse than that, those words could be believed by the audience".
The limits of AI conversationalists were demonstrated by Meta's BlenderBot 3, which was criticised for making offensive remarks and said unflattering things about the company's co-founder Mark Zuckerberg.
Meta said that it was a prototype created for research purposes, adding it had warned users they should expect it to say things it ideally should not.
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France24 - World
Mass fish deaths in German-Polish river 'probably' caused by chemical waste
Issued on: 15/08/2022 - 05:43
NEWS WIRES
Emmanuelle CHAZE
Thousands of fish have washed up dead on the Oder river running through Germany and Poland, sparking warnings of an environmental disaster as residents are urged to stay away from the water.
The fish floating by the German banks near the eastern town of Schwedt are believed to have washed upstream from Poland where first reports of mass fish deaths were made by locals and anglers as early as on July 28.
German officials accused Polish authorities of failing to inform them about the deaths, and were taken by surprise when the wave of lifeless fish came floating into view.
In Poland, the government has also come under heavy criticism for failing to take swift action.
Almost two weeks after the first dead fish appeared floating by Polish villages, Polish Prime Minister Mateusz Morawiecki said on Friday that "everyone had initially thought that it was a local problem".
But he admitted that the "scale of the disaster is very large, sufficiently large to say that the Oder will need years to recover its natural state."
"Probably enormous quantities of chemical waste was dumped into the river in full knowledge of the risk and consequences," added the Polish leader, as German Environment Minister Steffi Lemke urged a comprehensive probe into what she called a brewing "environmental disaster".
'Atypical'
Standing by the riverbank, Michael Tautenhahn, deputy chief of Germany's Lower Oder Valley National Park, looked in dismay at the river on the German-Polish border.
"We are standing on the German side – we have dead fish everywhere," he told AFP.
"I am deeply shocked... I have the feeling that I'm seeing decades of work lying in ruins here. I see our livelihood, the water – that's our life," he said, noting that it's not just fish that have died, but also mussels and likely countless other water creatures.
"It's just the tip of the iceberg."
The Oder has over the last years been known as a relatively clean river, and 40 domestic species of fish make their home in the waterway.
But now, lifeless fish – some as small as a few centimetres, others reaching 30-40 cm – can be seen across the river. Occasionally, those still struggling to pull through can be seen flipping up in the water, seemingly gasping for air.
Officials believe that the fish are likely to have been poisoned.
"This fish death is atypical," said Axel Vogel, environment minister for Brandenburg state, estimating that "undoubtedly tonnes" of fish have died.
Fish death is often caused by the distortion of oxygen levels when water levels are too low, he explained.
"But we have completely different test results, namely that we have had increased oxygen level in the river for several days, and that indicates that a foreign substance has been introduced that has led to this," he said.
Tests are ongoing in Germany to establish the substance that may have led to the deaths.
Early reports had suggested indications of extremely high levels of mercury. But another batch of preliminary results released on Friday evening showed unusually high levels of salt.
Authorities said they were unconclusive, and that further test results on heavy metals and mercury were pending.
In Poland, prosecutors have also begun investigating after authorities came under fire over what critics said was a sluggish response to a disaster.
Tautenhahn said the disaster would likely carry consequences for years to come.
"If it is quicksilver, then it will also stay here for a long time," he said, noting that mercury does not disintegrate but would then remain in the sediments.
(AFP)
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Down to Earth
Chemical pollution: Surfing in toxic waters
CANNES FILM FESTIVAL
‘Front-row seats to the apocalypse’: Cannes doc takes on Delhi pollution, sectarian violence
Mitsubishi Motors raided over suspicions of diesel emissions fraud in Germany
L'Humanité
Les bovins, nouvelles cibles des loups en meutes
Depuis le retour du loup dans les Alpes, les troupeaux de moutons aux estives étaient les principales victimes de la prédation. Désormais des meutes et des loups solitaires gagnent de nouveaux départements. Du coup, les troupeaux de vaches allaitantes avec leurs veaux sont souvent victimes du prédateur. En cette année de grande sécheresse, voilà un souci de plus pour les éleveurs.
Gérard Le PuillNous avons publié la semaine dernière quelques articles sur la nécessaire adaptation des pratiques agricoles aux conséquences du réchauffement climatique avec ses sécheresses et ses orages de grêle, voire ses gelées tardives qui causent des dégâts importants sur les cultures comme sur les arbres fruitiers et les vignes en France. Comme les prairies se sont asséchées en quelques semaines, les éleveurs ont déjà entamé dès l’été les réserves de foin et d’ensilage engrangées pour l’hiver. Comme si cela ne suffisait pas, les troupeaux sont confrontés à une multitude d’attaques menées par des meutes de loups dont les effectifs sont annoncés en forte hausse sur douze mois. Selon le bilan publié le 6 juillet dernier par les autorités préfectorales de la région Auvergne-Rhône-Alpes, les constats de prédation avaient augmenté de 42,8% sur deux ans, en 2020 et 2021. Ainsi 227 dossiers de prédation ont été recensés en France sur les bovins en 2021. Ils ont représenté 6,43% des attaques et 2,69% des victimes. Par déduction on imagine l’ampleur du carnage sur les troupeaux de moutons qui sont la cible préférée des meutes, comme des loups solitaires.
Les attaques se déroulent désormais en plein jour
Dans son édition du 22 juillet, l’hebdomadaire «La France Agricole» publiait en photo légendée le cadavre d’une génisse de la race laitière Abondance. Elle fut tuée par des loups et des éleveurs excédés avaient déposé sa carcasse meurtrie devant la préfecture de Haute-Savoie à Annecy. Selon Emmanuel Tochon, président du syndicat ovin de ce département, « les attaques continuelles sur les ovins et les chèvres touchent aussi de plus en plus les bovins, et se déroulent maintenant en plein jour. Car la population de loups ne cesse d’augmenter, leur nombre est sous-évalué et le quota de prélèvement n’est jamais réalisé».
Responsable de la FDSEA des Hautes-Alpes, Sandrine Hauser expliquait que «les loups s’attaquent en priorité aux ovins, mais comme les protections sont plus importantes avec notamment le parcage de nuit aux estives, les bovins deviennent des proies plus faciles». De plus, faire reconnaître une attaque est souvent compliqué, il faut des traces de morsures, alors que des animaux paniqués se tuent parfois en sautant d’une falaise pour tenter d’échapper à la meute. Alain Pouget, de la Coordination rurale, a observé qu’il y a «un refus de l’administration à procéder à des prélèvements systématiques de salive, laissée sur les animaux » victimes de ces prédations. Du coup, on laisse entendre parfois qu’il peut s’agir de chiens errants pour ne pas indemniser les éleveurs». S’agissant des bovins, Annabelle Wurbel, responsable de la Confédération paysanne, estimait que «le tir est un moyen qu’il faut utiliser, même s’il ne règle pas tous les problèmes».
La promesse aléatoire du président Macron
Depuis son retour dans les Alpes à la fin du siècle dernier, le loup ne cesse de coloniser de nouveaux territoires. De l’Auvergne au Grand-Est, en passant par la Bourgogne-Franche-Comté, les attaques des loups contre les troupeaux augmentent d’année en année. C’est aussi le cas dans les Pyrénées. Dans La France Agricole du 29 juillet, on voyait Emmanuel Macron, en chemise blanche, cravate et béret, faire mine d’entonner un chant pyrénéen huit jours plus tôt à Argelès-Gazost avec des éleveurs qui lui demandaient d’agir réduire la prédation contre les troupeaux.
C’était lors de son déplacement sur le Tour de France et il avait promis aux éleveurs la mise en place d’une «brigade d’intervention» composée d’une dizaine d’agents en 2023. Elle sera chargée d’évaluer de manière approximative les effets du prédateur, puis d’autoriser éventuellement des tirs de prélèvement pour en réduire le nombre. Cela ne coupera pas l’appétit des autres loups, ni la pression croissante et permanente sur les troupeaux de moutons, de chèvres laitières et de bovins.
Et en même temps, le campagnol souille le foin
Si le loup tue de plus en plus d’herbivores, d’autres animaux nuisibles leur enlèvent une partie de l’herbe dans les prairies. En Auvergne et au delà, de plus en plus de prairies sont saccagées par ces prédateurs de petite taille que sont les campagnols. Ces rongeurs, dont le nombre ne cesse de croître, creusent des galeries dans les prairies, réduisent considérablement la production d’herbe et souillent le foin que l’on récolte pour l’hiver en y mélangeant de la terre. Eleveur de bovins de la race Salers, sur 87 hectares à Vernols dans le Cantal, Jean-Luc Caillon livrait ce témoignage dans La France Agricole du 22 juillet :
« Nous allons tous mettre la clé sous la porte si la situation ne s’arrange pas rapidement. Cinq années consécutive de pullulation des rats taupiers c’est du jamais vu! Ils ont ravagé nos prairies. Une première coupe réalisée fin juin début juillet m’a permis de récolter seulement 248 ballots de foin sur les 750 à 800 rentrés en année normale(…) Nous nous sentons isolés sur ce problème d’envergure et jusqu’à présent sans solution. Je viens d’acheter pour 10.000€ de foin et je vais vendre des vaches en automne».
Outre les pertes de récoltes, l’activité des campagnols, également appelés «rats taupiers» localement, aboutit aussi à salir le foin avec une charge pouvant atteindre 70 kilos de terre dans un ballot de 300 kilos. Ce qui s’avère dangereux pour les bovins, à commencer par les vaches dont le lait sert à produire des fromages réputés comme le saint-nectaire, le bleu d’Auvergne ou la fourme d’Ambert. Ajoutons que du fait de la sécheresse, le prix de la tonne de foin a augmenté de 30% par rapport à l’an dernier et ce n’est probablement qu’un début.
Pour le moment, Marc Fesneau , le nouveau « ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire », ne s’exprime pas sur ces prédations qui causent de gros soucis et des pertes de revenus chez les éleveurs confrontés en même temps aux très coûteuses conséquences de la sécheresse. Tout cela est pourtant de nature à remettre en cause notre souveraineté alimentaire.
Valeurs Actuelles
Alaric et le trésor de Salomon
La double barre rocheuse de la montagne d’Alaric, ultime contrefort des Corbières, culmine à 600 mètres. Elle se dresse, au sud de la vallée de l’Aude, en un indécis camaïeu de gris et de vert. Son nom viendrait d’Alaric II, souverain wisigoth à la fin du Ve siècle et au début du VIe, qui y aurait fait creuser sa tombe, afin d’y reposer entouré de ses biens les plus précieux…
On y exploitait jadis des mines d’or et d’argent, ce qui peut expliquer la rumeur d’un trésor enfoui. Mais la légende trouve son fondement dans le sac de Rome, perpétré par les Wisigoths d’Alaric Ier, en août 410. L’historien Jordanès, dont l’Histoire des Goths est un résumé d’une œuvre perdue de Cassiodore, assure qu’Alaric se serait ensuite dirigé vers la Calabre, emportant « toutes les richesses de l’Italie dont il avait fait sa proie ».
Victime des fièvres, le pillard ne tarde pas à mourir à Cosenza, où il aurait été enterré avec ses possessions, sous le lit d’une rivière, près du confluent du Busento et du fleuve Crati.
On peut penser qu’Athaulf, beau-frère et successeur d’Alaric Ier, a gardé pour lui une part du magot ! Le nouveau roi remonte ensuite vers la Provence et soumet l’Aquitaine, avant de franchir les Pyrénées. La monarchie des Wisigoths prend son essor une dizaine d’années plus tard, sous Théo-doric Ier. De Toulouse, sa capitale, son petit-fils Alaric II, roi à partir de 484, dominera un vaste royaume qui contrôle la majeure partie de l’Hispanie et le sud-ouest de la France actuelle, jusqu’au Val de Loire.
Mais vingt-trois ans plus tard, en 507, les Francs de Clovis lui infligent une défaite à Vouillé, non loin de Poitiers. Alaric II y est tué. Les Wisigoths sont chassés de la Gaule, à l’exception de la Narbonnaise. Selon l’historien byzantin Procope, les vainqueurs ont mis alors « en toute hâte le siège devant Carcassonne, où ils pensaient trouver le trésor impérial, dont Alaric Ier s’était emparé dans le passé, lors de la prise de Rome. Entre autres, il y avait là les candélabres de Salomon, roi des Hébreux, et beaucoup de vases ornés de pierreries, que les Romains avaient autrefois emportés de Jérusalem. »
Au fond de quelque grotte, un trésor
Cela laissera croire à des générations de prospecteurs que les flancs de l’Alaric recèleraient un pactole. Pourtant, Procope se contredit lui-même sur ce point. Dans un autre de ses livres, il soutient en effet que « les trésors des Juifs » auraient été pillés par les Vandales de Genséric, au cours du deuxième sac de Rome, en 455, puis transférés à Carthage…
Mais d’aucuns affirment toujours que le tombeau perdu d’Alaric se trouverait au fond de quelque grotte surplombant le village de Capendu, ou dans les gorges du Congoust. On dit même qu’à la fin du XIXe siècle, l’abbé de Rennes-le-Château, Bérenger Saunière, aurait eu vent du secret, mais sans l’élucider ! Il y aurait là le butin dérobé au Temple de Salomon en 70 après Jésus-Christ par Titus. En particulier la Menorah d’or, le vénérable chandelier à sept branches. Ou peut-être même l’Arche d’alliance…
France24 - World
Mass fish deaths in German-Polish river 'probably' caused by chemical waste
Issued on: 15/08/2022 - 05:01Modified: 15/08/2022 - 09:25
Emmanuelle CHAZE
Thousands of fish have washed up dead on the Oder river running through Germany and Poland, sparking warnings of an environmental disaster as residents are urged to stay away from the water.
L'Humanité
La bonne nouvelle. Locarno décerne un léopard d’honneur à Costa-Gavras
ActuLatifa MadaniLe cinéaste franco-grec a été couronné pour l’ensemble de son œuvre par le Festival du film de Locarno, qui tenait sa 75e édition. Également président de la Cinémathèque française, Costa-Gavras a reçu le léopard d’honneur devant près de 8 000 personnes. Réalisateur de talent, engagé et humaniste, il a estimé que l’avenir du cinéma ne pouvait se trouver qu’à un seul endroit : « la salle de cinéma et pas ailleurs ». Couronnée par deux oscars, un ours d’or, une palme d’or et un prix du jury à Cannes, ainsi que par de nombreuses autres récompenses, sa carrière est marquée par des films qui dénoncent l’oppression et les logiques de pouvoirs prédateurs. Depuis Z (1969), considéré comme le premier grand film politique de notre époque, jusqu’au plus récent Adults in the Room, sur la crise grecque, en passant par l’Aveu, Amen., Missing, Hanna K. ou le Capital. Le festival a choisi de projeter, pour sa clôture, ses deux très beaux premiers films, Compartiment tueurs et Un homme de trop, moins connus du jeune public.
Valeurs Actuelles
Pour protéger ses archives militaires, le château de Vincennes ferme ses portes aux ressortissants russes
La guerre en Ukraine a parfois des conséquences inattendues. Désormais, il est par exemple impossible aux citoyens russes de visiter le château de Vincennes. Deux ressortissantes russes en ont fait les frais le 28 juillet dernier, rapporte France 3 Régions. Selon elles, deux gardiens leur auraient refusé l’accès au château. Au cours de leur échange, les agents de sécurité finissent par avouer que c’est bien la nationalité russe des deux touristes qui pose problème.
« J’étais bouleversée », raconte l’une des concernées – une journaliste qui, précisément, a fuit la Russie à la suite de l’invasion de l’Ukraine. Et il ne s’agit pas d’une maladresse commise par un gardien trop tatillon. Lorsque la guerre a éclaté, le ministre des Armées a pris la décision d’interdire l’accès au château aux ressortissants russes. Précisément, la directive « restreint l’accès aux emprises militaires du ministère aux ressortissants russes ».
73 000 Russes vivent en France
Or, le château de Vincennes abrite depuis 2005 l’un des centres du Service Historique de la Défense (SHD), dont une partie des archives sont accessibles – sous certaines modalités – aux visiteurs. C’est ce trésor de guerre historique que le ministère des Armées a fait le choix de protéger, au détriment des Russes de passage ou déjà installés en France. Selon France 3 Régions, 73 500 immigrés russes résidaient en France en 2021.
Opex 360
Le dernier détachement de la force Barkhane a quitté le Mali
par Laurent Lagneau · 15 août 2022
L’état des lieux de la Plateforme opérationnelle désert [PfOD] de Gao ayant été réalisé, ce n’était plus qu’une question de semaines, voire de jours. Ce 15 août, à 13 heures, les derniers militaires français ont quitté le Mali, mettant ainsi un terme à neuf ans d’opérations de contre-terrorisme dans le pays.
« Ce jour, à 13h00 [heure de Paris], le dernier détachement de la force Barkhane présent sur le sol malien a franchi la frontière entre le Mali et le Niger. Il provenait de la plateforme opérationnelle désert de Gao, transférée aux Forces armées maliennes depuis ce matin », a en effet annoncé l’État-major des armées, via un bref communiqué.
Et d’ajouter : « Conformément à la décision du président de la République du 17 février 2022, la force Barkhane au Mali s’est réarticulée hors du pays, en moins de six mois. Ce défi militaire logistique majeur a été relevé, en bon ordre et en sécurité, ainsi qu’en totale transparence et en coordination avec l’ensemble des partenaires ».
Parallèlement à cettre « réarticulation », la force Barkhane a continué ses opérations contre les groupes armés terroristes [GAT] présents au Mali. La semaine passée, une frappe avait ainsi « neutralisé » un cadre du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda], ainsi que cinq autres jihadistes, dans la région de Talataï.
#Barkhane | Ce jour, les derniers militaires de @Barkhane_OP présents sur le sol malien ont franchi la frontière entre le Mali et le Niger. Ils provenaient de la plateforme opérationnelle désert de Gao, désormais transférée aux Forces armées Maliennes. pic.twitter.com/mducbnMP6V
— Armée française – Opérations militaires (@EtatMajorFR) August 15, 2022
Puis, quelques jours plus tard, et après avoir mené une mission de sécurisation de Gao et de ses alentours, le Groupement tactique désert [GTD] Monclar a déjoué une attaque jihadiste dans le le Liptako malien, sur l’axe menant à Niamey. Désormais, le combat contre les groupes terroristes se feront selon d’autres modalités, en-dehors du Mali.
« La profonde transformation de l’opération Barkhane ne se réduit pas à la fin de sa présence sur le territoire malien. Dans une logique de co-construction, les armées françaises continuent le combat contre le terrorisme au Sahel, en coordination avec nos partenaires africains et internationaux », a rappelé l’EMA.
Par ailleurs, jusqu’au dernier moment, la force Barkhane aura été visée par des attaques informationnelles.
Ainsi, et alors que le départ des derniers soldats français se précisait, le 14 août, une organisation, appelée les « Forces vive de Gao », a dit avoir donné un utimatum de 72 heures à Barkhane pour quitter le Mali, au cours d’une manifestation organisée à Gao, pendant laquelle des slogans hostiles à la France ont été scandés.
Pour rappel, depuis le coup d’État mené en deux temps par le colonel Assimi Goïta et le recours de Bamako aux services du groupe paramilitaires russes Wagner, les relations entre Bamako et Paris se sont dégradées, au point que les conditions pour poursuivre les opérations contre les GAT n’étaient plus réunies. D’où la décision prise par le président Macron de retirer les forces françaises du Mali, où elles avaient été pourtant appelées le 11 janvier 2013 par les autorités maliennes, alors aux prises avec al-Qaïda au Maghreb islamique [AQMI] et ses alliés, qui occupaient le nord du pays. Au total, 52 militaires français ont perdu la vie au Mali, le premier ayant été le chef de bataillon Damien Boiteux, du 4e Régiment d’Hélicoptères de Forces Spéciales [RHFS].
MàJ –
Dans un communiqué publié après celui de l’EMA, le général Bruno Baratz, le commandant de la force Barkhane, a tenu à souligner le rôle tenu par la PfOD de Gao au cours de ces neuf dernières années.
Cette emprise a « permis à l’ensemble des forces de la coalition de l’opérationb Barkhane d’agir au plus près des zones refuges des GAT, dans le nord et l’est du Mali, de maintenir une pression forte et dissuasive sur eux et de soutenir avec détermination l’effort des FAMa [Forces armées maliennes, nldr] dans la région », a écrit le général Baratz.
En outre, a-t-il rappelé, « au-delà des aspects militaires, les régions de Gao, Ansongo et Labbezanga ont également bénéficié de la présence de la force Barkhane dans de nombreux domaines : celui de la sécurité, bien sûr, mais aussi de l’économie, de l’éducation, de la santé et du développement. La cohabitation entre la force Barkhane et la population de Gao a toujours été marquée par un profond respect mutuel, permettant de tisser des liens d’amitié indéfectibles. Nous la remercions de son hospitalité, comme de la confiance qu’elle nous a témoignée ».
Photo : Archive / EMA
L'Humanité
La sécheresse fait grimper le prix de revient du lait
ActuIl est difficile et coûteux de produire du lait au cœur de l’été quand l’herbe ne pousse plus et que l’eau manque pour abreuver les vaches. Pire encore, les éleveurs entament au cœur de l’été les stocks de foin prévus pour l’hiver. De ce fait le prix de revient de chaque litre de lait augmente. Les éleveurs vont perdre de l’argent en travaillant très dur, si le prix payé par les laiteries n’augmente pas sensiblement. Ce qui suppose aussi de renégocier avec les enseignes de la grande distribution.
Gérard Le PuillEn mai 2022, le prix moyen des 1.000 litres de lait de vache payés aux producteurs français était de 419,2 euros. Il n’était que de 331,3 euros douze mois plus tôt, après être passé sous la barre des 228€ en 2016. Ce prix le plus bas était intervenu douze mois après la sortie des quotas de production par pays, lesquels régulaient la production entre avril 1984 et mars 2015. Une offre européenne légèrement supérieure à la demande avait suffi pour provoquer cet effondrement du prix de plus de 25 %. Les chiffres du mois de mai dernier ont été fournis par l’Institut de l’élevage. C’était avant l’apparition de la sécheresse estivale qui vient de transformer les prairies en paillassons dans les zones de production laitière, ce qui réduit les volumes produits et augmente sensiblement les coûts de production. Toujours selon l’institut de l’élevage, en mai de cette année le prix des 1.000 litres de lait payé aux producteurs allemands était supérieur de 70€ au prix moyen perçu par leurs homologues français.
Les prix d’entrée en magasin ont augmenté de 3 à 4 % Lors des négociations commerciales annuelles qui se sont terminées en mars dernier, les industriels qui transforment le lait de vache en produits de consommation comme le beurre, le lait entier ou demi-écrémé, les fromages, les yaourts et autres produits frais, avaient obtenu des grandes enseignes une hausse des 3 à 4 % du prix d’entrée en magasin de ces denrées qui seront présentes sur douze mois dans les linéaires. Concernant la part des producteurs de lait pour le troisième trimestre 2022, la grande coopérative laitière SODIAAL a fait savoir qu’elle payait le lait standard 422€ les 1.000 litres. La firme privée Lactalis, connue pour son camembert au lait pasteurisé vendu sous le logo « Président », annonçait un prix de 444€ les 1.000 litres au début de l’été. Mais faute d’herbe dans les prés, les coûts de production sont en train d’augmenter dans des proportions importantes et de manière durable. D’après une publication d’Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, au 20 juillet, la pousse cumulée des prairies permanentes était inférieure de 21 % à la normale et la situation a continué de se dégrader depuis cette date. Du coup, les éleveurs entament dès l’été les réserves de foin et d’ensilage d’herbe qu’ils avaient récoltées à la fin du printemps pour nourrir le bétail entre novembre de l’année en cours et le mois de mars 2023. Comme un malheur n’arrive jamais seul, le maïs cultivé dans les fermes laitières pour être récolté en septembre et octobre est en train de sécher sur pied au point que certains éleveurs le récoltent déjà afin de récupérer dans les silos ce qui est encore récupérable.
Les prix des aliments du bétail en forte hausse À ce stade, il convient d’ajouter que peu de fermes spécialisées en production laitière produisent les protéines végétales que l’on transforme en tourteaux pour équilibrer la ration quotidienne des vaches laitières. Or le prix de la tonne de tourteaux de soja était de 558€ au début de ce mois d’août 2022 contre 400€ en août 2021 et 330€ en août 2020. Dans ces aliments composés entrent aussi des céréales comme le maïs, l’orge et le blé fourrager dont les prix ont sensiblement augmenté depuis un an et plus encore depuis le début de la guerre en Ukraine. En mai 2022, les prix des aliments du bétail étaient en hausse de 28, 9 % en moyenne sur ceux de mai 2021, selon les chiffres fournis par le ministère de l’Agriculture. À l’augmentation du prix des aliments du bétail s’en ajoutent d’autres qui augmentent les coûts de production pour chaque tonne de lait. Les prix des engrais qui servent fertiliser les prairies et les cultures ont augmenté de 108,3 % sur un an et ceux des énergies ont augmenté de 47,2 %. Du fait des fortes chaleurs de l’été la production journalière de chaque vache laitière a sensiblement diminué, ce qui se traduit par moins de livraisons de lait en volume chaque mois. De ce fait les rentrées financières mensuelles diminuent avec la chute de la production tandis que chaque litre de lait coûte plus cher à produire.
Quand le président Macron contredisait le rapporteur Macron Voilà de quoi stimuler la réflexion prospective du « ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire » quand il rentrera de vacances pour faire appliquer la loi EGALIM, votée dans deux versions successives en 2018 et 2021. Elle fut promise aux paysans dès le 11 octobre 2017 par le président Macron à Rungis. « Nous modifierons la loi pour inverser cette construction du prix qui doit pouvoir partir des coûts de production », avait-il déclaré ce jour-là. Dix ans plus tôt, alors qu’il était le rapporteur du texte produit par la Commission Attali demandé par le président Sarkozy et Michel-Edouard Leclerc, le même Emmanuel Macron avait écrit en pages 252 de ce rapport : « la revente à perte n’est en général qu’un prix de connivence entre certains producteurs et certaines grandes surfaces ». Et pour que Leclerc, Auchan, Carrefour, Casino et d’autres gagnent à tous les coups le même rapporteur Macron proposait pour la Loi de Modernisation Économique (LME) votée par la droite en 2008 une « décision 204 » ainsi rédigée : « Abroger les dispositifs du Code du commerce qui font obstacle à la libre négociation des conditions commerciales entre fournisseurs et distributeurs ». En service commandé, Macron préconisait alors la liberté du renard dans le poulailler.
agriculture France24 - World
Arctic warming four times faster than rest of Earth, more than projected
Issued on: 11/08/2022 - 18:31
NEWS WIRES
The Arctic has warmed nearly four times faster than the rest of the planet over the last 40 years, according to research published Thursday that suggests climate models are underestimating the rate of polar heating.
The United Nations' climate science panel said in a special report in 2019 that the Arctic was warming "by more than double the global average" due to a process known as Arctic amplification.
This occurs when sea ice and snow, which naturally reflect the Sun's heat, melt into sea water, which absorbs it instead.
While there is a long-held consensus among scientists that the Arctic is warming quickly, estimates vary according to the timeframe studied and the definition of what constitutes the geographic area of the Arctic.
A team of researchers based in Norway and Finland analysed four sets of temperature data gathered by satellite studies since 1979 -- the year when satellite data became available -- over the entire Arctic circle.
>> Source of Thames dries up as heatwave scorches Britain
They found that on average the data showed the Arctic had warmed 0.75C per decade, nearly four times quicker than the rest of the planet.
"The take in the literature is that the Arctic is warming about twice as fast as the globe, so for me it was a bit surprising that ours was so much higher than the usual number," Antti Lipponen, co-author from the Finnish Meteorological Institute, told AFP.
The study, published in the journal Communications Earth & Environment, found significant regional variations in warming rate within the Arctic circle.
For example, the Eurasian sector of the Arctic Ocean, near the Svalbard and Novaya Zemlya archipelagos, has warmed as much as 1.25C per decade -- seven times faster than the rest of the world.
The team found that even state-of-the-art climate models predicted Arctic warming to be approximately one third lower than what the observed data showed.
They said that this discrepancy may be due to previous modelled estimates being rendered out of date by continued Arctic modelling.
"Maybe the next step would be to take a look at the models and I would be really interested in seeing why the models do not reproduce what we see in observations and what impact that is having on future climate projections," said Lipponen.
As well as profoundly impacting local communities and wildlife that rely on sea ice to hunt, intense warming in the Arctic will have worldwide repercussions.
The Greenland ice sheet, which recent studies warn may be approaching a melting "tipping point", contains enough frozen water to lift Earth's oceans some six metres.
"Climate change is caused by humans. As the Arctic warms up its glaciers will melt and this will globally affect sea levels," said Lipponen.
"Something is happening in the Arctic and it will affect us all."
>> 'Code red for humanity': Bombshell UN climate change report shows global warming accelerating
(AFP)
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CLIMATE CRISIS
Heatwaves threaten marine life as Mediterranean reaches record temperature
CLIMATE EMERGENCY
Source of Thames dries up as heatwave scorches Britain
‘Overshoot day’: humans surpass what Earth can produce in a year
France24 - World
Japanese Cooperation Ready to Ignite Africa’s Recovery
Presented by
Issued on: 29/06/2022 - 19:54
JICA
The fading of the Covid-19 emergency heralds a new dawn for free trade and economic integration in Africa. The key to success, says the Japan International Cooperation Agency (JICA), is that Africans chart their own path forward in partnership with the international community.
"Regional integration is key to the continent’s future resilience”, said Toshiyuki Nakamura, Senior Vice-President of JICA during a high-level symposium in Johannesburg on 21 June. Panellists from JICA, the African Union Development Agency (AUDA-NEPAD), the United Nations Development Programme (UNDP) and the African Development Bank (AfDB) debated how to reignite economic integration on the continent following the pandemic, which disrupted the developmental ambitions of African nations.
The event formed part of the lead-up to the 8th Tokyo International Conference on African Development (TICAD8) on 27 and 28 August. Established in 1993, TICAD is Japan’s flagship initiative to support Africa’s growth. Held in partnership with the African Union Commission, the United Nations, the UNDP and the World Bank, this open forum brings together African countries, international organizations, private companies and civil society for Africa’s development.
Japanese-led cooperation, outlined by JICA at the symposium, aspires to accelerate Africa’s recovery with infrastructure development and policy reforms to achieve the goals defined in Agenda 2063 of the African Union. In his keynote speech, H. E. Norio Maruyama, Ambassador of Japan to South Africa, emphasized the two pillars of Japanese investment in Africa: “Ownership and partnership.”
For Nakamura, the shift from aid to ownership and partnership has allowed the continent to become attractive for the markets, inviting private and public capital.
Africa - Budding Heavyweight of Free Trade
The symposium looked ahead to the implementation of the landmark African Continental Free Trade Area (AfCFTA), which entered into force in May 2019 and is expected to reshape international trade. The agreement covers nearly all African Union (AU) countries, connects 1.3 billion people, and has the potential to lift 30 million people out of extreme poverty, according to the World Bank.
“In the post-crisis world, Africa must have its place at the table”, said George Kararach, Lead Economist at the AfDB. Ayodele Odusola, Resident Representative of UNDP South Africa and Director of the UNDP’s Finance Sector Hub for Africa, concurred, saying it was time for Africa to rethink trade. “African countries do not consume what they produce, and they do not produce when it comes in. We need to really think this one around."
The AfCFTA will be the world’s largest free trade area in terms of number of countries. Its realization will include multi-million infrastructure projects and multilateral agreements.
Its success will depend on the resilience of institutions and policies, said Odusola. Nakamura echoed this point, noting that the road ahead would need to include “enhancing productivity and improving the business environment to invite investments.” The panel also emphasized the fundamental importance of investing in quality infrastructure, an area of active JICA support across the continent, under the flagship Program for Infrastructure Development in Africa (PIDA), and to strengthen start-ups and small businesses.
Streamlining Customs Procedures - A Key to African Prosperity
Central to facilitating trade are One Stop Border Posts (OSBPs), which reduce the time and cost of moving people and goods across borders by placing customs procedures under one roof. Nearly 120 such posts are in operation across Africa, with 14 receiving support from JICA.
At the symposium on June 21, AUDA-NEPAD launched the Third Edition of the OSBP Sourcebook. This operational guide for OSBPs jointly produced by JICA and AUDA-NEPAD has become an invaluable resource for the promotion of free trade in Africa.
Third Edition of the OSBP Sourcebook © JICA
“The third edition comes at a significant time for us”, said Dr. Towela Nyirenda Jere, Head of Economic Integration, AUDA-NEPAD, in announcing the Third Edition. “We have yet to take full advantage of the economies of scale that greater market integration can provide. Against this backdrop, OSBPs are central to enhancing interconnectivity and to deepening regional market integration.”
TICAD8 - An Integrated Approach to Resolving Africa’s Challenges
During TICAD8 in August, public and private stakeholders will address the unprecedented recession of Africa’s economy as a result of Covid-19 and global financial instability. A developing continent, Africa is particularly vulnerable to financial fluctuations in foreign markets, geopolitical and health crises.
TICAD has stressed the importance of African ownership in the development process since its inception and promoted concerted efforts to meet the objectives of Agenda 2063, the African Union’s blueprint “to achieve inclusive and sustainable socio-economic development”.
“When talking about economic integration we must also consider health, education, social networks and other factors. We need an integrated approach. This is the basic concept of TICAD”, explained Nakamura.
Through the years, JICA has contributed to the economy, society, peace and stability of the continent. Its offices in 31 African countries strive to diversify industries, create jobs and promote innovation and investments. Among its flagship achievements is the Corridor Development initiative, which has contributed to robust and inclusive economic growth in targeted regions in North, West and Southeast Africa by effectively combining infrastructural, institutional, industrial and social development under a long-term plan.
Across these activities, JICA’s approach has always centered on empowering African people to take charge of their own future. TICAD8 will provide possibilities not only to strengthen the international community’s partnership with Africa, but also Africa’s role and influence in the world.
“TICAD has really given us an opportunity”, said Odusola. “It is one of the few win-win partnerships on the continent.”
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Learn more about JICA’s projects and operations at www.jica.go.jp/TICAD/en/index.html
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Tévennec, le phare de la mort
Même les marins les plus doués redoutent le courant violent qui règne dans l’étroit passage séparant la côte bretonne de la chaussée de Sein. Avant de s’embarquer, les anciens avaient coutume de réciter cette prière : « Va Doué, va silourit da dremen ar Raz, / Rak va lestr a zo bihan, hag armor a zo bras. » “Mon Dieu, secourez-moi pour passer le Raz, car mon bateau est petit et la mer est grande !” Les parages y ont fait d’innombrables victimes…
Au XIXe siècle, avec l’essor du cabotage, les Ponts et Chaussées vont décider de sécuriser cette route maritime, la plus directe entre l’Atlantique et la Manche. Deux ans après le phare d’Ar Men, commencé en 1867, l’ingénieur Paul Joly est chargé de dessiner les plans d’une tour carrée flanquée d’une maison d’habitation au sommet du rocher de Tévennec qui émerge à 25 encablures de la pointe du Van, au nord de la baie des Trépassés. Mais peu d’ouvriers acceptent de travailler sur cet îlot qu’ils croient maudit. On raconte en effet que les fantômes des noyés s’y rassemblent pour attendre la barque de l’Ankou, « le serviteur de la Mort », le collecteur des âmes.
Déjà, à l’époque gauloise, l’île de Sein, toute proche, était un lieu sacré, « antichambre de l’Autre Monde », demeure de sept prêtresses, vierges guérisseuses et oracles.
Au cœur de la nuit s’élèvent, diton, des cris lugubres, des voix péremptoires : « Kert kuit ! » “Va-t’en !” ; « Kerz deuz va flas ! » “Retire-toi de mon domaine !” Mis en service le 15 mars 1875, le phare de Tévennec ne fera pas mentir la réputation de l’endroit. En trente-cinq ans, plus d’une vingtaine de gardiens s’y succéderont, démissionnant tour à tour. Il est vrai que les conditions d’existence sur ce caillou, sans ravitaillement régulier ni remplacement assuré, sont très éprouvantes.
Un tunnel sous le rocher
Les histoires les plus macabres ne tardent pas à courir au sujet de Tévennec. Plusieurs résidents auraient perdu la raison. L’un se serait sectionné l’artère fémorale, la femme d’un autre aurait accouché avant terme, son père aurait été englouti en lui rendant visite. Un autre, mort brutalement, aurait été conservé dans le saloir en attendant la relève ! De guerre lasse, le phare sera automatisé à partir de 1910, le premier des côtes françaises.
En réalité, les archives de Quimper ne relèvent qu’un seul décès survenu sur place, le 26 février 1896, celui d’Alexis Kerliviou, « mauvais agent, presque impotent et passablement abruti par l’alcool ». Rien de mystérieux donc. Récemment, des plongeurs ont découvert un tunnel sous le rocher, où l’eau s’engouffre comme dans un siphon naturel, provoquant les bruits qui avaient suscité les superstitions locales. En 2016, l’écrivain Marc Pointud, président de la Société nationale pour le patrimoine des phares et balises, a passé soixante-neuf jours sur l’île, en la compagnie des cloportes de mer mais sans y rencontrer l’ombre d’un revenant !
“Lumière sur Tévennec, les portes de l’enfer”, par Marc Pointud, Coop Breizh, 128 pages, 25 €.
Opex 360
Le ministère des Armées évalue un détecteur multi-capteurs d’engins explosifs improvisés monté sur un VAB
par Laurent Lagneau · 15 août 2022
En janvier 2021, alors que la force Barkhane venait d’être endeuillée par deux attaques jihadistes commises avec des engins explosifs improvisés [EEI ou IED] de forte puissance [ils contenaient une quarantaine de kilogrammes d’explosifs, ndlr], Florence Parly, alors ministre des Armées, avait confié, lors d’une audition parlementaire, que des recherches étaient en cours pour développer de nouveaux systèmes censés contrer une telle menace.
« Quelle que soit la force du blindage, les quantités d’explosifs qui ont été utilisées au Mali […] est telle que, de toute façon, même le meilleur engin blindé ne peut pas protéger les soldats qui s’y trouvent. [Aussi], nous travaillons sur des technologies de détection, fondées sur des radars », comme « le radar pénétrateur de sol, destinés aux engins qui ouvrent les itinéraires » ou encore « des radars aériens embarqués pour déceler, entre plusieurs passages, d’éventuelles modifications de terrain qui auraient pu intervenir », avait ainsi expliqué Mme Parly, évoquant également des travaux portant sur des « véhicules autonomes pour les ouvertures d’itinéraires ».
Depuis, le ministère des Armées a été plutôt discret sur ces technologies en cours de développement. Pour autant, des dispositifs sont en cours d’évaluation, comme l’a indiqué l’Agence de l’Innovation de Défense [AID], dans son dernier bilan d’activité [.pdf].
Ainsi, ce document évoque – succintement – le projet DMC, pour « Détection Multi-Capteurs d’engins explosifs improvisés ».
Confié à TSIX [Thales] et l’Institut franco-allemand de recherches de Saint-Louis [ISL], ce projet vise à démontrer la faisabilité d’un système permettant de détecter les EEI [ou les mines] à distance, en fusionnant trois modes de détection.
Comme l’explique l’AID, l’idée est d’installer à bord d’un Véhicule de l’avant blindé [VAB] des capteurs permettant de détecter des circuits électroniques [détection de jonction non-linéaire] et des fils électriques présents dans un engin explosif improvisé ainsi que des changements dans l’infrarouge.
« En 2021, ces trois technologies ont été intégrées sur un véhicule de l’avant blindé pour une campagne d’essais en 2022 », a précisé l’AID. Et d’ajouter : « À terme, ces technologies pourraient être intégrées dans le futur système d’ouverture d’itinéraire », susceptible d’être autonome.
À noter que l’ISL a aussi mis au point un système embarqué de détection de changement dont la finalité est de mettre en évidence les modifications apparues sur un itinéraire précédemment parcouru. Ce qui faciliterait également la détection des EEI.
Ce dispositif « permet de visualiser les modifications quasi invisibles du terrain d’opérations. Robuste aux aux conditions d’illumination changeantes et aux variations de trajectoire, il fonctionne en zones brouillées ou non couvertes par le GPS. Il a fait l’objet de tests opérationnels extensifs », explique l’ISL.
Par ailleurs, et dans le domaine « combat naval et lutte sous la mer », le bilan de l’AID évoque aussi un projet franco-japonais qui, appelé DeMICTA [Demonstrator for MIne Countermeasure Technological Activities], a été lancé en 2021 afin de mettre au point une capacité de détection des mines enfouies ou posées sur le fond grâce à un algorithme « de fusion de données ». Ce dispositif utilise la « complémentarité de deux sonars, haute fréquence [de conception française] et basse
fréquence [de conception japonaise] », explique l’agence.
Ce projet, porté par Thales et Mitsubishi Heavy Industries, prévoit « l’intégration de ce système sur un drone sous-marin et son évaluation dans des conditions opérationnelles d’ici 2025 », précise l’AID.
Photo : Direction générale de l’armement
BBC
Fireworks explosion rocks Armenia shopping market
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A fire has torn through a popular shopping area in Armenia's capital, Yerevan, following powerful explosions that local media say came from a fireworks warehouse.
At least three people died and dozens were taken to hospital following the blast at the Surmalu market.
Video showed people running away as a massive plume of smoke spread quickly following the blast.
Some 200 firefighters and medical workers were sent to the scene.
A digger was used to pull people out of the rubble and volunteers assisted with rescue efforts using their bare hands, the AFP news agency reports.
What caused the fireworks to explode has not yet been established.
L'Humanité
Réintroduire de l’élevage dans les fermes céréalières
ActuLes conséquences économiques et financières de cette année 2022 marquée par la chaleur et la sécheresse vont être durablement douloureuses pour les fermes d’élevage en France, qu’elles produisent du lait, de la viande ou des œufs. Cela nous invite aussi à réfléchir sur les limites de la spécialisation dans les différentes filières agricoles, ce qui est aussi le cas des exploitations céréalières en France.
Gérard Le PuillDepuis la mise en place du marché commun agricole en 1962, la concurrence intra-européenne et les accords de libre-échange signés entre l’Europe et les pays tiers ont à la fois spécialisé et fragilisé nos exploitations agricoles en France comme dans d’autres pays membres de l’Union européenne. Quand on produit du lait de vache, l’herbe broutée dans les prairies, le foin engrangé et le maïs ensilé pour être servis aux vaches dans la stabulation, sont généralement produits sur l’exploitation. Mais c’est rarement le cas pour les aliments riches en protéines végétales, composés d’un mélange de céréales et de tourteaux de soja, de colza, ou de tournesol.
Dans les exploitations porcines, de poulets de chair et de poules pondeuses, les éleveurs achètent souvent 100 % des aliments composés servis aux animaux et vendent parallèlement quelques dizaines de tonnes de céréales à leur coopérative chaque année. Ils gardent la paille qui sert de litière dans les bâtiments d’élevage. C’est notamment le cas en Bretagne où sont élevés plus de 50 % des porcs français, 30 % des poulets de chair et 40 % des poules pondeuses sur seulement 7 % des surfaces agricoles du pays. Du coup, les effluents d’élevage que sont le lisier et le fumier sont trop abondants pour être correctement recyclés sur les terres agricoles et les excès d’azote charriés par les eaux de ruissellement font proliférer les algues vertes depuis les fleuves côtiers jusqu’à la mer.
Des fermes céréalières privées de matière organique
Inversement, d’autres régions, dont la Beauce, produisent exclusivement des végétaux en rotations courtes. Ça tourne souvent sur trois ans avec du colza, du blé, puis du maïs ; voire du tournesol, du blé, puis de l’orge. La betterave à sucre et la pomme de terre interviennent aussi dans ces rotations, notamment au nord de la Loire. Alors que les terres céréalières produisent beaucoup de paille en plus du grain, cette paille est souvent vendue à des éleveurs établis dans d’autres régions. On sait déjà que la demande sera importante et les prix plutôt élevés cette année en raison du manque de fourrage pour cause de sécheresse dans les fermes d’élevage.
Dépourvues d’animaux d’élevage, les fermes céréalières ne produisent pas de fumier et ce manque de matière organique appauvrit les sols d’année en année. Prendre le train entre Paris et Lyon en passant par les zones céréalières un peu pentues du département de l’Yonne donne à voir des sols blanchâtres quand ils sont fraîchement labourés et cette couleur est révélatrice d’un manque criant de matière organique. Cela réduit la fertilité naturelle des sols et conduit les céréaliers à accroître les doses d’engrais azotés dont la production est fortement consommatrice de gaz dont le prix flambe actuellement, tandis que l’épandage de ces mêmes engrais libère beaucoup de gaz à effet de serre.
Si l’introduction d’élevages d’herbivores ruminants comme les bovins et les ovins a peu de chance d’intervenir dans les prochaines décennies dans ces fermes céréalières, la mise en place progressive d’élevages de porcs, de poules pondeuses et de volailles de chair mériterait d’être encouragée dès à présent, tant pour assurer notre souveraineté alimentaire dans les prochaines décennies que pour produire de la viande et des œufs en circuit court. Car il est possible de transformer en aliments composés les graines de céréales et de soja sans les sortir de la ferme pour les servir au bétail tandis que la paille servant de litière donnera chaque année ce fumier fertilisant qui manque tant aux exploitations céréalières aujourd’hui.
Peut-on réintroduire de l’élevage en Beauce ?
Dans ces fermes exclusivement céréalières, telles qu’elles fonctionnent aujourd’hui, les fortes charges de travail ont lieu durant les semaines où s’effectuent les semis, puis les récoltes. Le reste du temps on surveille surtout l’évolution des cultures. En introduisant de l’élevage avec des formes d’exploitations associatives comme les Groupements Agricole d’Exploitation en Commun (GAEC) comprenant trois ou quatre associés, il est possible de gérer des élevages dans les exploitations à dominante céréalière. Pour peu qu’elles soient proches des grandes agglomérations, ce qui est le cas de la Beauce, cela peut aussi favoriser les circuits courts afin de réduire le bilan carbone en réduisant la distance entre la fourche et la fourchette.
Une telle conversion doit être menée de manière progressive en privilégiant l’accès aux marchés de proximité. Il est possible de mettre en place des petits abattoirs afin de permettre à ces nouveaux éleveurs de faire de la vente directe de produits carnés via les AMAP (Associations pour le maintien d’une agriculture paysan). Il est aussi possible d’étendre les livraisons à travers les comités d’établissement, très nombreux en Île-de-France, comme dans les villes à proximité d’autres zones céréalières des Hauts de France, du Grand Est et de certains secteurs de grandes cultures en Nouvelle Aquitaine et en Occitanie. Depuis trois ans, Olivier Morin-Repinçay, ancien journaliste à l’Humanité, est en train de réussir une telle reconversion dans le département de l’Indre sur l’ancienne ferme de ses grands-parents.
Cette année 2022 nous invite à tirer beaucoup de leçons des conséquences présentes et à venir du réchauffement climatique dans l’intérêt de tous et, plus encore, des générations futures.
agricultureélevage Opex 360
La Thaïlande et la Chine relancent leur coopération militaire avec l’exercice aérien « Attaque du Faucon 2022 »
par Laurent Lagneau · 15 août 2022
En juin, le chef du Pentagone, Lloyd Austin, s’est rendu à Bangkok pour évoquer la situation sécuritaire dans la région Indo-Pacifique avec Prayut Chan-o-cha, le Premier ministre thaïlandais, lequel porte également la casquette de ministre de la Défense. Et les deux responsables ont également discuté de la possibilité de « renforcer l’alliance » entre leurs deux pays.
Depuis 2003, la Thaïlande fait partie de la liste des « alliés majeurs non membre de l’Otan », laquelle réunit également l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Japon, les Philippines et la Corée du Sud. Ce statut, créé à la fin des années 1980 par Washington, favorise les relations avec les forces américaines et permet de faciliter l’acquisition d’équipements militaires auprès des États-Unis.
D’ailleurs, l’état-major thaïlandais mise sur ce statut pour obtenir des chasseurs-bombardiers F-35A auprès du constructeur américain Lockheed-Martin… En janvier, il avait été avancé qu’il souhaitait en acquérir entre 8 et 12 unités… Finalement, il a été contraint à réduire ses ambitions à seulement deux exemplaires, le Parlement ne lui ayant octroyé qu’une partie du budget qu’il réclamait pour financer cet éventuel achat… qui pourrait cependant être refusé par l’administration américaine, en raison des relations de plus en plus étroites qu’entretient Bangkok avec Pékin.
En effet, si elle a reçu de nombreux équipements militaires de facture américaine par le passé, la Thaïlande se tourne régulièrement vers la Chine, laquelle lui a fourni des chars Type 69-II et des blindés de Type 85, construits par Norinco. Et, récemment, elle a commandé trois sous-marins S-26T [version export du Yuan 039A] au constructeur naval China Shipbuilding & Offshore International Co [CSOC]. À noter que ce programme traverse des mers agitées étant donné qu’il est fortement critiqué à Bangkok en raison de son coût et qu’il fait face à des difficultés, le motoriste allemand MTU ayant refusé de fournir la propulsion de ces bâtiments.
Quoi qu’il en soit, ce rapprochement entre la Thaïlande et la Chine a pris de l’ampleur à partir de 2014, soit après le coup d’État réussi en mai de cette année-là par le général Prayuth Chan-ocha, alors commandant en chef de l’armée royale thaïlandaise. Si l’Europe et les États-Unis condamnèrent ce putsch, Pékin adopta une attitude prudente, s’abstenant de tout commentaire négatif… Ce qui lui permit d’accroître son influence économique et militaire dans ce pays.
Ainsi, en 2015, les forces thaïlandaises et chinoises donnèrent le coup d’envoi de la première édition de l’exercice aérien « Attaque du Faucon » [ou « Falcon Strike »] sur la base aérienne d’Udon Thani, dans le nord de la Thaïlande.
Après une éclipse de deux ans due à la pandémie de covid-19, ces manoeuvres militaires ont repris, le 14 août, avec une nouveauté côté chinois.
Chinese Air Force (PLAAF) J-10s and KJ-500 at Wing 23, Udorn Royal Thai Air Force Base, Thailand, to prepare for the "Falcon Strike 2022" Joint exercises between the Chinese and Thai Air Forces on August 14-25. pic.twitter.com/SJZiZbyPDc
— World Military News (@Military_News4) August 15, 2022
En effet, l’Armée populaire de libération [APL] y a engagé, pour la première fois, le bombardier tactique Xian JH-7 « Flounder » ainsi qu’au moins six chasseurs J-10C/S et un avion de contrôle et d’alerte avancée KJ-500. Ces appareils se mesureront à cinq JAS-39 « Gripen », trois Alphajet et un Saab 340 AEW de la force aérienne royale thaïlandaise [RTAF].
Le ministère chinois de la Défense a expliqué que cet exercice vise « à renforcer la confiance mutuelle et l’amitié entre les forces aériennes des deux pays » et « à promouvoir le développement continu du partenariat de coopération stratégique » entre la Thaïlande et la Chine.
« Comme la Thaïlande a adopté des méthodes d’entraînement occidentales, ce type d’exercices peuvent aider la Chine à mieux comprendre les performances de l’équipement et les tactiques de l’armement occidental », a commenté un analyste militaire dans les colonnes du Global Times, journal suivant la ligne du Parti communiste chinois [PCC]. En outre, a-t-il continué, la RTAF « a l’occasion de mesurer les changements qu’a connus la composante aérienne de l’APL ces dernières années » et « de nourrir sa réflexion en vue de faire de nouveaux choix pour ses futurs besoins capacitaires ».
Photo : JH-7 – Dmitriy Pichugin – , GFDL 1.2
France24 - World
Climate resilience and a fair energy transition: two major issues for the African continent
Presented by
Issued on: 16/06/2022 - 18:18Modified: 16/06/2022 - 18:19
African Development Bank
Today the African continent faces two significant challenges. It’s the continent that’s the most affected by rising temperatures, and at the same time, 600 million Africans still don’t have access to electricity.
The African Development Bank Group held its Annual Meetings from the 23rd to 27th of May in Accra, Ghana, regarding two major topics: climate resilience and a fair energy transition in Africa. A topical choice from last year’s COP26 in Glasgow, Scotland, and the COP27, next November in Sharm el-Sheikh, Egypt.
The Bank’s governors shared their experiences regarding the challenges of climate change and energy transition their countries face. They also detailed the measures to address the issue’s current situation and solutions.
Africa emits only 3% of greenhouse gases, but:
- Africa is the continent most affected by rising temperatures. A global increase of 2 degrees Celsius could translate into an increase of 3.6 degrees in parts of Africa.
- Rising sea levels are a threat, particularly for coastal countries in West Africa.
- 35 of the 45 countries most vulnerable to climate change are in sub-Saharan Africa.
- From 2020 to 2030, Africa’s climate change needs could amount to $331 billion.
- Africa receives only 3% of total global climate finance flows.
Africa must successfully carry out its energy transition because:
- The continent is home to 20% of the world’s population and accounts for only 6% of global energy demand.
- Six hundred million Africans still do not have access to electricity.
- 600,000 deaths are caused yearly by household air pollution, including poor-quality fuels used for heating and cooking.
- 2-4% of Africa’s GDP is cut yearly due to energy supply problems and recurrent power cuts.
- To meet its aspirations, the continent must double its energy production capacity between 2020 and 2040.
Climate justice
The African Development Bank Group’s 2022 Meetings took place for five days in the Ghanaian capital - and for the first time in person since 2019. Some 3,000 delegates from its 54 African and 27 non-African member states were in attendance. At the event, Nigerian President Akinwumi Adesina emphasized that the Bank will have doubled its climate change budget to $25 billion by 2025. The AfDB, which also stopped financing coal mining last year, is committed to helping reduce greenhouse gas emissions on the continent. Akinwumi Adesina also insisted on climate justice between Northern and African countries. Kenneth Ofori-Atta, Ghana’s Minister of Finance, concluded: “Let’s have the courage to move the climate change program forward and support countries with climate strategies for green and inclusive growth.”
Here are some examples of the initiatives underway for the next edition of the African Development Bank Group’s Annual Meetings, scheduled for May 2023 in Sharm el-Sheikh, Egypt.
AfDB, a pioneering role
The African Development Bank did not wait for the big gathering in Accra to act. Here are three examples of the projects it has undertaken.
On climate resilience: 100 million hectares of degraded land will be rehabilitated along a corridor 8,000 km long and 15 km wide across the African continent. This will remove 250 million tonnes of carbon dioxide and create 10 million green jobs by 2030.
Another priority for the AfDB is the Youth ADAPT programme, with a budget of US$1 million. This is a competition for young entrepreneurs that rewards developing innovative solutions to adapt to climate change and create green jobs. Regarding energy transition, $20 billion has been invested in producing 10,000 megawatts of solar energy, which will benefit 250 million people in the Sahel region, from Senegal to Ethiopia.
Ghana goes solar
On the sidelines of the Annual Meetings, the government of Ghana signed a grant agreement with the African Development Fund and a loan with the Swiss government for a solar photovoltaic mini-grid and net metering project. Net metering is the difference between the energy you produce and do not use but is still used by your supplier and your consumption.
The funding from the Swiss government will be explicitly used to support the development of Ghana’s existing net metering programme and to deploy 12,000 solar photovoltaic systems for SMEs and households. The project, which is expected to cost US$ 85.88 million, will reduce greenhouse gas emissions by 0.779 million tonnes of CO2 per year and create up to 2,865 jobs during the construction phase, 30% of which will be reserved for women and youth.
Nothing but water
By the end of 2024, Mozambique is expected to complete the financing for constructing the Mphanda Nkuwa dam in Tete province, a region that is desperately short of electricity. The turbulent Zambezi River will power the 1,500-megawatt hydroelectric plant. It will be complemented by 1,300 km of high-voltage lines. The cost of the project is USD 4.5 billion. Commissioning is expected in 2031.
The shoes that never wear out
Climate resilience also involves individual and private initiatives. For example, Nigerian, Yewande Adebowale, has set up a company to produce shoes from plastic waste. The brand is called “Salubata”, which means “shoes that never wear out” in Yoruba. Each “Salubata” shoe purchased eliminates over 12.6 kg of CO2 from the environment.
Renewable energy: Africa’s potential in crucial figuresSolar: 10,000 gigawattsHydroelectric: 350 gigawattsWind: 110 gigawattsGeothermal: 15 gigawatts
Learn more about African Development Bank's projects and operations at afdb.org/en
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Partis de Métropole, trois Rafale B ont mis 72 heures pour rejoindre la Nouvelle Calédonie
par Laurent Lagneau · 14 août 2022
Pari réussi pour l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] : il était question d’envoyer des avions de combat en Nouvelle-Calédonie en moins de trois jours… Et cela vient d’être fait! En effet, et comme annoncé, partis de métropole le 10 août, trois Rafale B, accompagnés par deux ravitailleurs A330 MRTT « Phénix » et deux avions de transport A400M Atlas, ont mis soixante-douze heures pour rallier la Nouvelle-Calédonie, dans le cadre de la mission « Henri Brown », premier volet de la projection « Pegase 2022 » dans la région Indo-Pacifique.
Lors de ce périple, les trois Rafale ont dû effectuer deux escales, dont une en Inde et une autre à Darwin, en Australie. À noter que la dernière a pris plus de temps que prévu, « en raison de contraintes logistiques » qui n’ont pas été précisées.
Quoi qu’il en soit, jamais des avions de combat de l’AAE n’avait effectué une projection aussi lointaine, alors que, l’an passé, trois Rafale avaient été envoyés en Polynésie française à l’occasion de l’opération « Heifara Wakea ».
C’est en effet ce qu’a souligné le général Stéphane Groën, chef d’état-major du commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes. « La plus longue projection était jusqu’alors celle réalisée l’année dernière entre la Métropole et la Polynésie française. Là, nous avons battu cette projection de 2’000 kilomètres [18’000 km] », a-t-il déclaré à la presse.
Après deux escales en Inde et en Australie, la projection s’est terminée par une action d’entraînement au combat réalisée dans un cadre multimilieux-multichamps, la prise de Koumac. pic.twitter.com/RjmsIxXwLJ
— Armée de l'Air et de l'Espace (@Armee_de_lair) August 13, 2022
Arrivés dans les cieux néo-calédoniens, les trois Rafale ont pris part à une « action d’entraînement au combat réalisée dans un cadre multimilieux-multichamps », a précisé l’AAE, via Twitter.
Cette mission inédite est une « belle illustration de la stratégie militaire française dans le Pacifique sud qui est de défendre ses territoires et les populations […] et aussi de contribuer à la stabilité régionale en coopérant avec les pays partenaires », a commenté le général général Valéry Putz, le commandant des Forces armées en Nouvelle-Calédonie [FANC].
Les trois Rafale ne resteront que quelques jours en Nouvelle-Calédonie puisqu’ils prendront part à l’édition 2022 de l’important exercice aérien australien Pitch Black jusqu’au 10 septembre. Cette participation de l’AAE marquera la relance de la coopération militaire entre la France et l’Australie, laquelle avait été sérieusement compromise par l’affaire des sous-marins et le pacte AUKUS, l’an passé.
Le déploiement Pégase 2022 vise plusieurs objectifs. Le premier est de montrer que la France est « souveraine » et qu’elle « protège ses citoyens partout dans le monde ». Ensuite, qu’elle est un « partenaire militaire fiable et crédible », en plus d’être une « puissance d’équilibre investie dans la sécurité régionale ». Enfin, il s’agit de rappeler également qu’elle est « attachée à la liberté d’action dans le respect des conventions internationales ».
Dans le dossier de presse qu’elle a publié sur cette « projection », l’AAE précise que l’un des enjeux est de « décourager un compétiteur ou un adversaire potentiel dans sa volonté d’affaiblir les positions de la France, de menacer ses intérêts ou d’entraver sa liberté d’action ». D’où la nécessité de démontrer qu’elle est en mesure de mener des « des actions rapides pour contrer la politique du fait accompli » et « montrer notre détermination et adresser un message politique à nos
compétiteurs ».
BBC
Thunderstorms: Why drought can lead to dangerous flooding
By Georgina RannardBBC News Climate & Science
After weeks of hot and dry conditions in most of the UK, with drought declared in parts of England, it might seem that a good downpour is what we need.
But the heavy rainfall and thunderstorms forecast by the Met Office this week could instead be a hazard.
Scientists are warning that they could lead to flash flooding and are unlikely to replenish dry soils.
Here is why torrential rain may not be what our parched land needs right now.
Flash flooding
On top of two heatwaves and record-breaking temperatures this summer, many parts of the UK have seen far-below average rainfall.
This has effectively baked the soils, leaving them dry and hard with very low moisture levels, the UK Centre for Hydrology and Ecology says.
If rain falls in large amounts and at high speed, as happen in thunderstorms, the soil cannot absorb the moisture. Instead it pools on the surface. On sloped surfaces, that water rapidly runs off, causing flash flooding.
The effect is like pouring water at high speed on to concrete, Dr Rob Thompson, a meteorologist at the University of Reading, told BBC News.
"Grounds of our gardens, parks and farmlands are now all potentially as dry as tarmac and concrete gets. Areas that aren't tarmac will behave like tarmac when rain hits them," he says.
The major effect drought has on soil is something called hydrophobicity, explains soil scientist Prof John Quinton, at the University of Lancaster.
When water hits a waterproof jacket, it is repelled - making it form droplets on top and eventually run off.
A similar thing happens when organic matter in the soil dries out, forming a layer of material that keeps out water.
"Instead of water moving into the soil, it stays on the surface instead," Prof Quinton says.
'Soil structure'
It is also hard not to notice how the drought has killed off grasses and other vegetation, turning parks and fields yellow.
These usually form a cover over soil, protecting it from heavy rainfall.
"Vegetation breaks up big thunderstorm raindrops into smaller drops. Without that protection, the big drops damage the soil structure, meaning even less water can infiltrate," explains Prof Quinton.
While the UK has lots of different types of soil, if it rains hard enough, the whole country is susceptible to flash flooding, explains Dr Thompson.
Anywhere with steep-sided, hilly terrain, where water can move very quickly, is at particularly high risk.
While it is unlikely to be as bad as the devastating flooding in Germany and Belgium last summer, suggests Dr Thompson, the potential is always there.
Thunderstorms can deliver large amounts of rain but usually in a small area and a short spell. That does not give the soil enough time to recover.
Scientists say that light rain over a number of hours and days will get soils back to more normal levels.
But weeks of above-average rainfall is probably needed to bring an end to the drought.
Scientists have said that the record-breaking temperatures seen in July would have been "virtually impossible" without human-caused climate change, and that heatwaves and droughts are likely to become more extreme and commonplace.
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Opex 360
Malgré les objections de l’Inde, le Sri Lanka autorise l’escale d’un navire de recherche chinois à Hambantota
par Laurent Lagneau · 14 août 2022
Durant la présidence de Mahinda Rajapaksa [2005-15], le Sri Lanka a significativement renforcé ses liens avec la Chine, notamment en matière économique. Et, dans le cadre de son projet « One belt, One road » [OBOR] mais aussi et surtout dans celui de sa stratégie dite du « collier de perles », Pékin lui accorda des financements de plus de cinq milliards de dollars pour la construction d’infrastructures – notamment portuaires – et des prêts à des taux d’intérêt très élevé.
Pour la Chine, ce rapprochement était du béni dans la mesure la position géographique du Sri Lanka est stratégique puisque ce pays est situé à la croisée de routes maritimes commerciales vitales pour assurer son approvisionnement en hydrocarbures. Et c’est sans oublier les considérations militaires, au regard de la proximité de l’ex-Ceylan avec l’Inde.
En 2014, le sous-marin chinois Changzheng-2 [classe Han Type-091] fit une escale dans un port sri lankais, ce qui suscita de l’inquiétude à New Dehli, qui ne manqua pas de rappeler aux Sri Lanka les engagements qu’il avait pris en signant, en 1987, un accord de défense avec l’Inde. Selon ce texte, les deux pays convinrent à l’époque que leurs territoires respectifs ne devaient pas être utilisés pour des activités susceptibles de nuire à leur sécurité respective.
Un an plus tard, l’élection du président Maithripala Sirisena changea la donne, celui-ci ayant affiché sa volonté de rompre avec la ligne suivie par son prédécesseur. Et ce qui avait été permis quelques mois plus tôt ne le fut plus par la suite, un autre sous-marin chinois s’étant vu refuser une escale à Colombo.
Seulement, la dynamique enclenchée par M. Rajapaksa ne pouvait plus être arrêtée : avec 12,3 milliards de dollars de dettes, le Sri Lanka dut parer au plus pressé… et emprunter à nouveau après de la China Development Bank les fonds devant lui permettre de rembourser les premières échéances… Et, après de longues négociations, le gouvernement sri lankais, mis sous forte presse, se résolut à céder le port en eaux profondes d’Hambantota [avec ses 6’000 hectares] à la Chine pour une durée de 99 ans.
Cela étant, le président Sirisena fut par la suite confronté à une crise politique, qui se solda par l’élection de Gotabaya Rajapaksa, le frère de son prédécesseur.
Mais celui-ci fut contraint à la démission en juillet dernier, en raison de grave troubles affectant le Sri Lanka. Il a depuis été remplacé par Ranil Wickremesinghe, qui avait été le Premier ministre de M. Sirisena entre 2015 et 2018. Pour autant, ces boulersements politiques n’ont pas l’air de remettre en cause les liens avec la Chine. Bien au contraire.
Alors que l’Inde venait pourtant de renflouer ses finances avec une aide de 4,5 milliards de dollars, le Sri Lanka a autorisé l’escale de frégate pakistanaise PNS Taimur à Colombo. Ce navire doit prendre part à un exercice avec la marine sri lankaise à partir du 15 août.
Puis, après quelques hésitations et malgré les obejctions émises par l’Inde, les autorités sri lankaises ont finalement accepté que le navire de « recherche » chinois Yuan Wang 5 fasse escale au port de Hambantota. Ce bâtiment est notamment utilisé pour assurer le suivi des satellites en orbite ainsi que les lancements de tirs de missiles balistiques [en France, cette dernière fonction est assurée par le Bâtiment d’essais et de mesures « Monge », ndlr]. D’où les réticences indiennes à le voir accoster au Sri Lanka, New Delhi le considérant comme étant un navire espion.
Affichant un déplacement de 26’000 tonnes et doté de quatre radars de trajectographie, le Yuan Wang 5 a été admis en service au sein de la Force de soutien stratégique de l’Armée populaire de libération en 2007. Selon le gouvernement sri lankais, il doit rester au moins cinq jours à Hambantota, « uniquement pour se ravitailler en carburant » et il « ne se livrera à aucune activité pendant son séjour dans les eaux sri-lankaises ».
Quoi qu’il en soit, fin juillet, New Delhi a mis en garde contre « toute incidence sur la sécurité et les intérêts économiques de l’Inde » avant d’assurer qu’il « prendrait toutes les mesures nécessaires pour les sauvegarder ».
Selon le ministère chinois de la Défense, le Yuan Wang 5 a passé 256 jours en mer en 2021, établissant ainsi un « record historique » pour un bâtiment de sa catégorie. Il a appareillé le 22 mars dernier pour l’océan Pacifique, puis l’océan Indien.
À noter que des navires chinois de ce type font régulièrement des escales dans des ports étrangers. Ainsi, le Yuan Wang 6 a été vu à plusieurs reprises à Papeete [Polynésie française], tout comme le Yuan Wang 5… En 2015, ce dernier y avait fait une relâche après avoir – officiellement – réalisé une « étude météorologique » à l’est des îles Marquises.
Photo : Ministère chinois de la Défense
BBC
The rise of repairing: Why more of us are trying to fix things
By Suzanne BearneBusiness reporter
It's not unusual for Emma Ash to jump onto YouTube to watch a video of how to repair yet another electrical item that has suddenly stopped working.
The 46-year-old also routinely picks up old items from car boot sales, or even skips, to fix and refurbish them.
"I'm a granddaughter of a generation who really believe in making do and mending," says Ms Ash, who lives in West Berkshire.
"It's always been part of my life. I'm all about saving things."
The boss of YoungPlanet, an app that allows parents to donate no longer needed kids' toys and clothing to other parents, she managed to fix a fridge during lockdown.
She has also resolved a leaking toilet, and mended a broken vacuum cleaner.
"It's always worth a shot," says Ms Ash. "It's hugely satisfying because invariably it doesn't cost as much as getting someone else out."
With many of us having to cut back on our spending due to the rising cost of living, there has been an increase in the number of people repairing goods, instead of replacing them with a new purchase.
Add in environmental concerns and a report earlier this year found that a quarter of Londoners are now repairing more than they were in 2020.
Nationwide more than half of people said they had repaired something in the past year, according to last month's Sustainable Consumer 2022 report by accountancy group Deloitte.
Given that around the world as much as 50 million tonnes of electronic item waste alone is produced per year, of which only 20% is formally recycled, and it is hard not to agree that this increased repair work is a good thing.
New Economy is a new series exploring how businesses, trade, economies and working life are changing fast.
However, certain home electrical products are easier to fix than others.
For example, some 42% of people in the UK have successfully fixed a vacuum cleaner, or would be "comfortable" to give it a go, a report found last year. Yet for televisions the number falls to 14%, and to just 10% for microwave ovens.
Whatever electrical item you think about fixing, it is obviously important to work as safely as possible, and ensure that the item is unplugged before you start.
What should start to make repairs easier are the new "right to repair regulations" that came into force for England, Scotland and Wales last summer.
Mirroring similar European Union legislation that applies to Northern Ireland, they legally require manufacturers of electrical goods to start making spare parts available to buy. There are however, exemptions, for smartphones and laptops.
To help give people more confidence to try to repair things, a growing number of individuals and organisations are taking matters into their own hands, and organising 'repair cafes' - both in the UK and overseas.
More often held in a communal space, such as community hall, library or church building, the idea is that people can take along broken electronic items, and volunteers will help fix them, or offer advice.
"It isn't just about getting something repaired, it's about learning new skills and feeling empowered to maintain your own products," says Ugo Vallauri. He is co-director of London-based Restart Project.
There are now an estimated 2,400 such repair cafes worldwide, and more than 250 in the UK.
Earlier this year, Restart Project also launched a permanent site or "Fixing Factory" at Camden in London at which volunteers repair people's broken electronics on a pay-what -you-like basis. Later this year another is due to open in Brent.
"We'd like to turn it into a national network of similar places, and want repair to become the norm," says Mr Vallauri.
"Everyone should have access to repair, and it should be the first option when something breaks rather than giving up and clicking on next-day delivery for something new."
When it comes to clothing items, there are also new, convenient ways to get items fixed rather than have to buy replacements.
Website-based Make Nu allows users to send off clothing to be repaired and then mailed back. And Sojo is a clothing repair app which works as a marketplace, allowing people to find somewhere to repair and mend the clothes.
Josephine Philips founded London-based Sojo in 2021, fresh out of university. "I was thinking if circular, slow fashion is going to be accessible to a younger generation it needs to be modernised and digitised, and so set about creating a solution."
But with a great many people still scrambling to buy the latest smart phone, ultra-high definition television, or latest clothing trend, is the tide actually turning?
"There is definitely a subculture of people wanting to get things repaired, but it's very much a subculture," says Tim Cooper, professor of sustainable design and consumption at Nottingham Trent University.
"Although there are thousands of repair cafes globally, and they have done a great job, they tend to be quite small compared to the millions of products people are buying. We need to move away from a throwaway culture."
Mr Vallauri adds that what would help boost the number of people repairing their electrical goods in the UK is a tax cut to make it more affordable. "We have been campaigning for the removal of VAT…which exists on repairs of yachts but not on computers or white goods."
He also points to an initiative in Austria where the government is giving out repair vouchers helping to reduce the cost of repair by 50% up to the value of €200 ($204; £168). There is a similar scheme in the German state of Thuringia.
Meanwhile, last year France launched a mandatory repair score index for some electrical products. For example, when you buy a smartphone or lawnmower you will see a score of 1-10 of how repairable it is.
Still, increasing number of people in the UK do indeed seem to be fixing things at home. Espares, a website offering spare parts for everything from fridges to vacuum cleaners, says its UK sales are now a third higher than they were back in 2019.
It posts repair guides on its website and YouTube, and last year it launched a video chat tool enabling people to show their problem to its customer service team.
"We see a lift whenever people are having to pull the purse strings," says head of brand Adam Casey. "It's a no-brainer that instead of, say, paying hundreds of pounds for a new dishwasher they might change the spray arm themselves for £20."
Back in West Berkshire, Ms Ash advises others to "give it a go yourself".
"You can always find a video on YouTube of someone fixing whatever fault there is with your item," she says. "Fixing something gives you a lot of satisfaction and is really empowering."
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Opex 360
Barkhane : Le Groupement tactique « Monclar » déjoue une attaque jihadiste sur l’axe Gao-Niamey
par Laurent Lagneau · 13 août 2022
Peu avant de céder le commandement de la force Barkhane au général Bruno Baratz, le général Laurent Michon avait dit craindre un « coup d’éclat » des groupes armés terroristes [GAT] dans les derniers jours du retrait des troupes françaises du Mali.
Ce 13 août, et alors que celui-ci est sur le point de s’achever [avec, la semaine passée, le transfert de 150 conteneurs et d’un quarantaine de véhicules de Gao vers Niamey, au Niger], le Groupement tactique « Monclar », armé par la 13e Demi-Brigade de Légion étrangère [DBLE] a repéré un groupe de combattants jihadistes dans les environs de la localité de Tassiga, située sur à une quarantaine de kilomètres de la frontière nigérienne.
Armés de fusils-mitrailleurs et se déplaçant à motos, les jihadistes cherchaient à se renseigner sur le dispositif de sécurité déployé par les militaires français dans le secteur. Mais ils n’ont guère eu le temps de poursuivre leur activité. Une fois repérés, ils ont ouvert le feu sur les légionnaires du GTD Monclar, qui ont immédiatement riposté.
« Dans sa riposte, Barkhane a mis hors de combat deux d’entre-eux, n’essuyant aucune perte de son côté », a indiqué l’État-major des armées [EMA], peu après cet accrochage. Et d’ajouter : « La mission première de Barkhane de lutter contre les groupes armés terroristes se poursuit aux côtés de ses partenaires sahéliens, en parallèle de la ré-articulation en bon ordre et en sécurité de son dispositif hors du Mali ».
Il s’agit de la seconde intervention de Barkhane contre un GAT en une semaine. En effet, dans la soirée du 6 août, la force française a mené une opération dans la région de Talataï, située à environ 200 km au nord-est de Gao, pour « neutraliser » un cadre du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM, JNIM ou RVIM, lié à al-Qaïda].
Par ailleurs, selon le dernier compte-rendu hebdomadaire des opérations de l’EMA, le GTD Monclar a mené, la semaine passée, une opération de sécurisation de la ville de Gao et de ses alentours, l’objectif étant de « protéger la force, dans le cadre de la ré-articulation du dispositif, ainsi que la population contre de potentielles exactions des GAT présents dans la région ». Cette mission a reposé un « dispositif léger et discret », composé de deux groupes d’infanterie et d’une unité de tireurs d’élité, appuyé par un hélicoptère d’attaque Tigre.
« Si la réarticulation prend du temps, c’est parce que nous souhaitons le faire en sécurité, en bon ordre et selon le mode d’action que nous avons déterminés, nous ne nous faisons rien imposer. […] Nous faisons les choses extrêmement sereinement », a récemment fait valoir le général Pascal Ianni, le porte-parole de l’EMA, à l’antenne de franceinfo.
Photo : État-major des armées
Opex 360
La France a fini par prendre acte de la décision allemande d’abandonner l’hélicoptère d’attaque Tigre Mk3
par Laurent Lagneau · 13 août 2022
Si des règles précises ne sont pas préalablement édictées et, surtout, acceptées par les différents acteurs, alors mener un programme d’armement en coopération est une gageure… En témoignent les projets lancés conjointement par la France et l’Allemagne [et qui, pour certains d’entre-eux, ont été rejoints par l’Espagne] depuis maintenant cinq ans.
Si le programme de drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] européen, conduit par l’Allemagne [via Airbus Defence & Space] en association avec la France, l’Italie et l’Espagne, a finalement pu prendre son envol après plusieurs mois [si ce n’est des années] de blocage, d’autres sont à l’arrêt, faute d’entente entre les industriels concernés.
Tel est ainsi le cas du Système de combat aérien du futur [SCAF], qui fait les frais de désaccords persistants entre Dassault Aviation et Airbus au sujet du pilier n°1, c’est à dire l’avion de combat sur lequel doit reposer ce programme.
Et ça l’est aussi pour le char de combat du futur, pour lequel les règles ont été changées en cours de route, Berlin ayant imposé Rheinmetall dans ce projet, qui devait être initialement réalisé par Nexter et Krauss-Maffei Wegmann [KMW], via leur co-entreprise KNDS. Lors de son ultime audition à l’Assemblée nationale en sa qualité de Délégué général pour l’armement [DGA], Joël Barre a indiqué que le lancement de la prochaine phase de ce programme allait encore être reporté d’au moins trois mois de plus.
En matière de patrouille maritime, le MAWS [Maritime Airborne Warfare System] ne se porte pas mieux, ce projet ayant pris du plomb dans l’aile avec la commande passée par Berlin de cinq P-8A Poseidon auprès de Boeing. C’est une « solution intérimaire », ont assuré les autorités allemandes… Ou mais une « solution intérimaire » qui pourrait durer, d’autant que l’achat de trois appareils supplémentaires est sur la table…
Enfin, le développement du standard Mk3 de l’hélicoptère d’attaque Tigre, fruit d’une coopération franco-allemande lancée dans les années 1980, se fera avec l’Espagne… mais pas avec l’Allemagne, contrairement à ce qui avait été prévu.
En mai 2018, Florence Parly, alors ministre des Armées, s’était pourtant félicitée de la participation de Berlin à ce programme devant permettre de disposer d’hélicoptères d’attaque « adaptés à l’évolution anticipée des menaces jusqu’à l’horizon 2040 ». Puis, confrontée à une disponibilité jugée trop faible de ses Tigre, la Bundeswehr a laissé entendre qu’elle s’intéressait à l’AH-64E Apache de Boeing… Ce que l’industriel a confirmé, en novembre 2021.
Ne pouvant plus attendre, la France et l’Espagne ont fini par lancer le standard Mk3 du Tigre en mars dernier, en espère d’être rejoints plus tard par l’Allemagne. Celle-ci, selon la Tribune, devait donner une réponse d’ici la fin juin, après le salon aéronautique ILA de Berlin. Le délai étant passé, aucune annonce n’a été faite… Aussi, la France en a pris acte, comme l’a indiqué M. Barre aux députés.
« Nous avons subi des aléas pour le Standard 3 du Tigre. Ce programme d’hélicoptère de combat de nouvelle génération a fini par être abandonné par les Allemands. Les Espagnols ont accepté de continuer de coopérer avec nous. C’est un des volets clés de notre coopération avec l’Espagne », a en effet déclaré le désormais ancien DGA.
Si l’Allemagne n’a pas rejoint le programme Tigre Mk3, son industrie devrait cependant y participer, la filiale allemande d’Airbus Helicopters, implantée à Donauwörth, étant appelée à y jouer un rôle.
Quoi qu’il en soit, le faux-bond allemand aura des conséquences sur le format de l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT], celle-ci devant se contenter de 42 Tigre Mk3 au lieu des 67 prévus.
Pour rappel, la France et l’Espagne vont respectivement investir 2,8 milliards et 1,8 milliard d’euros dans ce programme, qui vise à traiter les obsolescences et à doter le Tigre de nouvelles capacités, notamment dans le domaine du combat collaboratif. Les appareils destinés à l’ALAT seront ainsi dotés du système d’information et de communication Scorpion [SICS], du système de gestion aéroporté MUM-T pour interagir avec les drones et du missile Akeron LP [ex-Missile Haut de Trame] et de la suite avionique FlytX.