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Tévennec, le phare de la mort

Même les marins les plus doués redoutent le courant violent qui règne dans l’étroit passage séparant la côte bretonne de la chaussée de Sein. Avant de s’embarquer, les anciens avaient coutume de réciter cette prière : « Va Doué, va silourit da dremen ar Raz, / Rak va lestr a zo bihan, hag armor a zo bras. » “Mon Dieu, secourez-moi pour passer le Raz, car mon bateau est petit et la mer est grande !” Les parages y ont fait d’innombrables victimes…

Au XIXe siècle, avec l’essor du cabotage, les Ponts et Chaussées vont décider de sécuriser cette route maritime, la plus directe entre l’Atlantique et la Manche. Deux ans après le phare d’Ar Men, commencé en 1867, l’ingénieur Paul Joly est chargé de dessiner les plans d’une tour carrée flanquée d’une maison d’habitation au sommet du rocher de Tévennec qui émerge à 25 encablures de la pointe du Van, au nord de la baie des Trépassés. Mais peu d’ouvriers acceptent de travailler sur cet îlot qu’ils croient maudit. On raconte en effet que les fantômes des noyés s’y rassemblent pour attendre la barque de l’Ankou, « le serviteur de la Mort », le collecteur des âmes.

Déjà, à l’époque gauloise, l’île de Sein, toute proche, était un lieu sacré, « antichambre de l’Autre Monde », demeure de sept prêtresses, vierges guérisseuses et oracles.

Au cœur de la nuit s’élèvent, diton, des cris lugubres, des voix péremptoires : « Kert kuit ! » “Va-t’en !” ; « Kerz deuz va flas ! » “Retire-toi de mon domaine !” Mis en service le 15 mars 1875, le phare de Tévennec ne fera pas mentir la réputation de l’endroit. En trente-cinq ans, plus d’une vingtaine de gardiens s’y succéderont, démissionnant tour à tour. Il est vrai que les conditions d’existence sur ce caillou, sans ravitaillement régulier ni remplacement assuré, sont très éprouvantes.

Un tunnel sous le rocher

Les histoires les plus macabres ne tardent pas à courir au sujet de Tévennec. Plusieurs résidents auraient perdu la raison. L’un se serait sectionné l’artère fémorale, la femme d’un autre aurait accouché avant terme, son père aurait été englouti en lui rendant visite. Un autre, mort brutalement, aurait été conservé dans le saloir en attendant la relève ! De guerre lasse, le phare sera automatisé à partir de 1910, le premier des côtes françaises.

En réalité, les archives de Quimper ne relèvent qu’un seul décès survenu sur place, le 26 février 1896, celui d’Alexis Kerliviou, « mauvais agent, presque impotent et passablement abruti par l’alcool ». Rien de mystérieux donc. Récemment, des plongeurs ont découvert un tunnel sous le rocher, où l’eau s’engouffre comme dans un siphon naturel, provoquant les bruits qui avaient suscité les superstitions locales. En 2016, l’écrivain Marc Pointud, président de la Société nationale pour le patrimoine des phares et balises, a passé soixante-neuf jours sur l’île, en la compagnie des cloportes de mer mais sans y rencontrer l’ombre d’un revenant !

“Lumière sur Tévennec, les portes de l’enfer”, par Marc Pointud, Coop Breizh, 128 pages, 25 €.

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Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

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Les bovins, nouvelles cibles des loups en meutes

Depuis le retour du loup dans les Alpes, les troupeaux de moutons aux estives  étaient les principales victimes de la prédation. Désormais des meutes et des loups solitaires gagnent de nouveaux départements. Du coup, les troupeaux de vaches allaitantes avec leurs veaux  sont souvent victimes du prédateur. En cette année de grande sécheresse, voilà un souci de plus pour les éleveurs.

Gérard Le Puill

Nous avons publié la semaine dernière quelques articles sur la nécessaire adaptation des pratiques agricoles  aux conséquences du réchauffement climatique  avec ses sécheresses et ses orages de grêle, voire ses gelées tardives qui causent des dégâts importants sur les cultures comme sur les arbres fruitiers  et les vignes  en France. Comme les prairies se sont asséchées en quelques semaines,  les éleveurs ont déjà entamé dès l’été les réserves de foin  et d’ensilage engrangées pour l’hiver. Comme si cela ne suffisait pas, les troupeaux  sont confrontés à une multitude d’attaques menées par des meutes de loups dont les effectifs sont annoncés en forte hausse sur douze mois. Selon le bilan publié le 6 juillet dernier par les autorités  préfectorales  de la région Auvergne-Rhône-Alpes, les constats de prédation avaient augmenté  de 42,8% sur deux ans, en 2020 et 2021. Ainsi 227 dossiers de prédation ont été recensés en France sur les bovins en 2021. Ils ont représenté  6,43% des attaques et 2,69% des victimes. Par déduction on imagine l’ampleur du carnage sur les troupeaux de moutons qui sont la cible préférée des meutes, comme des loups solitaires.

Les attaques se déroulent désormais en plein jour

Dans son édition du 22 juillet, l’hebdomadaire   «La France Agricole» publiait en photo légendée  le cadavre d’une génisse  de la race laitière Abondance. Elle fut  tuée par des loups  et des éleveurs excédés avaient déposé sa carcasse meurtrie devant la préfecture de Haute-Savoie  à Annecy. Selon Emmanuel Tochon, président du syndicat ovin de ce département, « les attaques continuelles sur les ovins et les chèvres  touchent aussi  de plus en plus les bovins, et se déroulent maintenant en plein jour. Car la population de loups ne cesse d’augmenter, leur nombre est sous-évalué  et le quota de prélèvement n’est jamais réalisé».

Responsable de la FDSEA des Hautes-Alpes, Sandrine Hauser expliquait  que «les loups  s’attaquent en priorité aux ovins, mais comme les protections sont plus importantes  avec notamment le parcage de nuit aux estives, les bovins deviennent des proies plus faciles». De plus, faire reconnaître une attaque  est souvent compliqué, il faut des traces de  morsures,  alors que des animaux paniqués  se tuent parfois en sautant  d’une falaise  pour tenter d’échapper à la meute.  Alain Pouget, de la Coordination rurale, a observé qu’il y a «un refus de l’administration à procéder à des prélèvements systématiques de salive, laissée sur les animaux » victimes de ces prédations. Du coup, on laisse entendre parfois qu’il peut s’agir de chiens errants pour ne pas indemniser les éleveurs». S’agissant des bovins, Annabelle Wurbel, responsable de la Confédération paysanne, estimait  que «le tir est un moyen qu’il faut utiliser, même s’il ne règle pas tous les problèmes».

La promesse aléatoire du président Macron

Depuis son retour dans les Alpes à la fin du siècle dernier, le loup ne cesse de coloniser de nouveaux territoires. De l’Auvergne au Grand-Est,  en passant par la Bourgogne-Franche-Comté, les attaques des loups contre les troupeaux augmentent d’année en année. C’est aussi le cas dans les Pyrénées.  Dans La France  Agricole du 29 juillet, on voyait Emmanuel Macron, en chemise blanche, cravate et béret,  faire mine d’entonner un chant pyrénéen huit jours plus tôt à Argelès-Gazost  avec des éleveurs qui lui demandaient  d’agir réduire la prédation contre les troupeaux.

 C’était lors de son déplacement sur le Tour de France et il avait promis aux éleveurs  la mise en place d’une «brigade d’intervention» composée d’une dizaine d’agents en 2023. Elle sera chargée d’évaluer de manière approximative  les effets du prédateur, puis d’autoriser éventuellement des tirs de prélèvement  pour en réduire le nombre. Cela ne coupera pas l’appétit des autres loups, ni la pression  croissante et permanente sur les troupeaux  de moutons, de chèvres laitières et de bovins.  

Et en même temps, le campagnol souille le foin  

Si le loup tue de plus en plus d’herbivores,  d’autres animaux nuisibles leur enlèvent une partie de l’herbe dans les prairies. En Auvergne et au delà, de plus en plus de prairies sont saccagées par  ces prédateurs de petite taille  que sont les campagnols. Ces rongeurs, dont le  nombre ne cesse de croître, creusent des galeries dans les prairies,  réduisent considérablement  la production d’herbe et souillent le foin que l’on récolte pour l’hiver en y mélangeant de la terre. Eleveur de bovins de la race Salers, sur 87 hectares à Vernols dans le Cantal, Jean-Luc Caillon livrait ce témoignage dans La France Agricole du 22 juillet :

« Nous allons tous mettre la clé sous la porte si la situation ne s’arrange pas rapidement. Cinq années consécutive de pullulation des rats taupiers c’est du jamais vu! Ils ont ravagé nos prairies. Une première coupe réalisée fin juin début juillet m’a permis de récolter seulement 248 ballots  de foin sur les 750 à 800 rentrés en année normale(…) Nous nous sentons isolés  sur ce problème d’envergure  et jusqu’à présent  sans solution. Je viens d’acheter pour 10.000€ de foin et je vais vendre des vaches  en automne».

Outre les pertes de récoltes, l’activité  des campagnols, également appelés «rats taupiers» localement, aboutit aussi à salir le foin avec une charge pouvant atteindre 70 kilos de terre dans un ballot de 300 kilos. Ce qui s’avère dangereux pour les bovins, à commencer par les vaches dont le lait sert à produire des fromages réputés  comme le saint-nectaire, le bleu d’Auvergne ou la fourme  d’Ambert. Ajoutons que du fait de la sécheresse, le prix de la tonne de foin a augmenté de 30% par rapport à l’an dernier  et ce n’est probablement qu’un début.

Pour le moment, Marc Fesneau , le nouveau « ministre de l’Agriculture  et de la Souveraineté Alimentaire »,  ne  s’exprime pas sur ces prédations  qui causent de gros soucis et des pertes de revenus  chez les éleveurs confrontés en même temps aux très coûteuses conséquences de la sécheresse. Tout cela est pourtant de nature à remettre en cause notre souveraineté  alimentaire.            

Valeurs Actuelles

Louis de Funès, l’intemporel

Vous ne pouvez pas vous tromper. La porte du hall Méditerranée du palais des Festivals à peine franchie, les petites expressions de Louis de Funès devenues mythiques résonnent entre les murs de l’exposition : « Paf », « Foutez-moi l’camp », « C’est fini, oui ? ». Le moindre bruitage, comme celui du canard qu’il aime tant imiter, prête immédiatement à sourire.

Et ne parlez surtout pas de mimiques, au risque de froisser Alain Kruger, commissaire de l’exposition. « Ah ça, non, lance celui qui a réalisé un travail minutieux avec le concours de Thibaut Bruttin pour permettre aux spectateurs d’être en immersion dans l’univers de leur idole. Tout le monde utilise ce terme de “mimiques”, mais il est plus juste de parler d’expressions. »

Des expressions en tout genre que l’on peut retrouver immédiatement au début de la visite de ce musée éphémère du cinéma. Un outil numérique recense en effet tous les visages interprétés par l’acteur français dans ses différents films. À travers ce tableau, on découvre un de Funès tantôt joyeux, ému, timide, agacé, nerveux, voire amoureux.

Dans une salle qui permet une exposition deux fois plus étendue qu’à Paris, l’architecte scénographe Pascal Rodriguez s’est démené pour proposer une présentation de l’artiste axée sur la profondeur

Dans une salle qui permet une exposition deux fois plus étendue qu’à Paris, l’architecte scénographe Pascal Rodriguez s’est démené pour proposer une présentation de l’artiste axée sur la profondeur. « Cela permet de visualiser l’ensemble de l’exposition d’un seul coup d’œil », confirme Alain Kruger.

Le tout orchestré autour de séquences, matérialisées par des espaces aux couleurs vives, comme le vert, pour rendre hommage à Gérard Oury, qui vouait une véritable obsession pour cette couleur dans ses films. « Tout le monde se souvient de la grande cuve à chewing-gum dans Rabbi Jacob ! »

Comme à Grévin

Des photographies de ses principaux films sont également fixées au mur, comme pour retracer une carrière immense, qui a pourtant mis du temps à démarrer. On peut y apercevoir des photos du génie burlesque lors de ses jeunes années, tignasse brune soigneusement peignée, loin de son image de petit oiseau tombé du nid, lui, le fervent défenseur de la cause animale, qui a donné naissance à l’un de ses nombreux succès : l’Aile ou la Cuisse.

Les références à ses films sont évidemment nombreuses, de la Grande Vadrouille à la Soupe aux choux, en passant par le Gendarme de Saint-Tropez. Les extraits projetés sur les murs de l’exposition fascinent les familles, des plus jeunes aux plus anciens, qui peuvent reproduire ses mouvements au cours de mini-ateliers. « Son sens du rythme le rend intemporel, lance Alain Kruger. Son héritage perdure et perdurera. Je suis sûr que l’on parlera encore de lui dans un siècle. »

Près de quarante ans après sa mort, l’aura de Louis de Funès, qui aurait fêté ses 108 ans le 31 juillet dernier, semble intacte. Et pour ceux qui auraient rêvé le rencontrer en chair et en os, sa statue de cire a généreusement été mise à disposition par le musée Grévin. L’occasion de se retrouver face à celui qui restera gravé dans le marbre du patrimoine français.

Infos pratiques : musée éphémère du Cinéma, hall Méditerranée, palais des Festivals, Cannes, tous les jours de 14 à 22 heures jusqu’au 21 août, entrée 4 € (2 € en tarif réduit).

Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

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Climate resilience and a fair energy transition: two major issues for the African continent

Presented by

Issued on: 16/06/2022 - 18:18Modified: 16/06/2022 - 18:19

African Development Bank

Today the African continent faces two significant challenges. It’s the continent that’s the most affected by rising temperatures, and at the same time, 600 million Africans still don’t have access to electricity.

The African Development Bank Group held its Annual Meetings from the 23rd to 27th of May in Accra, Ghana, regarding two major topics: climate resilience and a fair energy transition in Africa. A topical choice from last year’s COP26 in Glasgow, Scotland, and the COP27, next November in Sharm el-Sheikh, Egypt.

The Bank’s governors shared their experiences regarding the challenges of climate change and energy transition their countries face. They also detailed the measures to address the issue’s current situation and solutions.

Africa emits only 3% of greenhouse gases, but:

  • Africa is the continent most affected by rising temperatures. A global increase of 2 degrees Celsius could translate into an increase of 3.6 degrees in parts of Africa.
  • Rising sea levels are a threat, particularly for coastal countries in West Africa.
  • 35 of the 45 countries most vulnerable to climate change are in sub-Saharan Africa.
  • From 2020 to 2030, Africa’s climate change needs could amount to $331 billion.
  • Africa receives only 3% of total global climate finance flows.

Africa must successfully carry out its energy transition because:

  • The continent is home to 20% of the world’s population and accounts for only 6% of global energy demand.
  • Six hundred million Africans still do not have access to electricity.
  • 600,000 deaths are caused yearly by household air pollution, including poor-quality fuels used for heating and cooking.
  • 2-4% of Africa’s GDP is cut yearly due to energy supply problems and recurrent power cuts.
  • To meet its aspirations, the continent must double its energy production capacity between 2020 and 2040.

Climate justice

The African Development Bank Group’s 2022 Meetings took place for five days in the Ghanaian capital - and for the first time in person since 2019. Some 3,000 delegates from its 54 African and 27 non-African member states were in attendance. At the event, Nigerian President Akinwumi Adesina emphasized that the Bank will have doubled its climate change budget to $25 billion by 2025. The AfDB, which also stopped financing coal mining last year, is committed to helping reduce greenhouse gas emissions on the continent. Akinwumi Adesina also insisted on climate justice between Northern and African countries. Kenneth Ofori-Atta, Ghana’s Minister of Finance, concluded: “Let’s have the courage to move the climate change program forward and support countries with climate strategies for green and inclusive growth.”

Here are some examples of the initiatives underway for the next edition of the African Development Bank Group’s Annual Meetings, scheduled for May 2023 in Sharm el-Sheikh, Egypt. 

AfDB, a pioneering role

The African Development Bank did not wait for the big gathering in Accra to act. Here are three examples of the projects it has undertaken.

On climate resilience: 100 million hectares of degraded land will be rehabilitated along a corridor 8,000 km long and 15 km wide across the African continent. This will remove 250 million tonnes of carbon dioxide and create 10 million green jobs by 2030.

Another priority for the AfDB is the Youth ADAPT programme, with a budget of US$1 million. This is a competition for young entrepreneurs that rewards developing innovative solutions to adapt to climate change and create green jobs. Regarding energy transition, $20 billion has been invested in producing 10,000 megawatts of solar energy, which will benefit 250 million people in the Sahel region, from Senegal to Ethiopia. 

Ghana goes solar

On the sidelines of the Annual Meetings, the government of Ghana signed a grant agreement with the African Development Fund and a loan with the Swiss government for a solar photovoltaic mini-grid and net metering project. Net metering is the difference between the energy you produce and do not use but is still used by your supplier and your consumption.

The funding from the Swiss government will be explicitly used to support the development of Ghana’s existing net metering programme and to deploy 12,000 solar photovoltaic systems for SMEs and households. The project, which is expected to cost US$ 85.88 million, will reduce greenhouse gas emissions by 0.779 million tonnes of CO2 per year and create up to 2,865 jobs during the construction phase, 30% of which will be reserved for women and youth.

Nothing but water

By the end of 2024, Mozambique is expected to complete the financing for constructing the Mphanda Nkuwa dam in Tete province, a region that is desperately short of electricity. The turbulent Zambezi River will power the 1,500-megawatt hydroelectric plant. It will be complemented by 1,300 km of high-voltage lines. The cost of the project is USD 4.5 billion. Commissioning is expected in 2031.

The shoes that never wear out

Climate resilience also involves individual and private initiatives. For example, Nigerian, Yewande Adebowale, has set up a company to produce shoes from plastic waste. The brand is called “Salubata”, which means “shoes that never wear out” in Yoruba. Each “Salubata” shoe purchased eliminates over 12.6 kg of CO2 from the environment.

Renewable energy: Africa’s potential in crucial figuresSolar: 10,000 gigawattsHydroelectric: 350 gigawattsWind: 110 gigawattsGeothermal: 15 gigawatts

 

    Learn more about African Development Bank's projects and operations at afdb.org/en

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    En cas d’échec du SCAF, la France pourrait miser sur des « évolutions successives du Rafale », selon M. Barre

    par Laurent Lagneau · 13 août 2022

    Quand Joël Barre a été nommé Délégué général pour l’armement [DGA], la France et l’Allemagne venaient de jeter les bases d’une coopération visant à mettre au point conjointement un Système de combat aérien du futur [SCAF] et un char du futur [MGCS – Main Ground Combat System]. Puis il a été question, plus tard, d’en faire autant dans le domaine de la patrouille maritime [MAWS – Maritime Airborne Warfare Systems] ainsi que pour le standard 3 de l’hélicoptère d’attaque Tigre. Et, durant ces cinq dernières années, il n’a cessé de défendre le bien fondé de ces collaborations industrielles.

    « Se doter d’une politique d’armement aussi proche que possible avec notre partenaire allemand est un objectif que je partage en tant que citoyen », a ainsi déclaré M. Barre, lors de sa dernière audition à l’Assemblée nationale en tant que DGA.

    Seulement, l’Allemagne a renoncé au Tigre Mk3 [alors qu’elle était initialement partie prenante, ndlr]… et sa participation au MAWS est plus que jamais incertaine, après sa décision de se procurer cinq avions de patrouille maritime P-8A Poseidon auprès de Boeing.

    Quant au SCAF et au MGCS, ces deux programmes sont enlisés, faute d’entente entre les principaux industriels concernés. Pour le premier, la phase ouvrant la voie à un démonstrateur n’a toujours pas été lancée, Dassault Aviation et les filiales allemande et espagnole d’Airbus n’étant pas d’accord sur le modèle de coopération qui leur a été proposé. Et le char du futur en est toujours à la phase d’étude d’architecture, qui n’en finit pas d’être prolongée faute de s’entendre sur son armement.

    « De mon point de vue de citoyen, je pense qu’il faut faire l’Europe de la défense et qu’on ne peut pas la faire sans l’Allemagne », a répété M. Barre lors de son audition. Cependant, a-t-il continué, « il faut donc essayer mais il ne faut pas la faire à tout prix » et « si les projets de MCGS et de SCAF échouent, ce sera un échec pour l’Europe de la défense » mais « nous nous relèverions en poursuivant l’action nationale que nous menons depuis des décennies ».

    « C’est un point de vue personnel qu’on peut ne pas partager. Nous avançons sans, à aucun moment, sacrifier les intérêts nationaux de notre pays et de notre industrie », a insisté M. Barre, à quelques jours de quitter ses fonctions.

    S’agissant du SCAF, lors d’une précédente audition, en mai dernier, au Sénat, M. Barre avait dit espérer une initiative politique pour débloquer la situation. Initiative qui n’est pas venue… « Je veux croire à notre capacité à trouver une solution avec nos partenaires industriels et étatiques allemands et espagnols », avait-il cependant affirmé, alors qu’il était interrogé sur un possible échec de ce programme.

    Devant les députés, M. Barre a admis qu’il y a un « vrai enjeu de coopération avec l’Allemagne », estimant que « chacun doit faire un pas vers l’autre ». Aussi, a-t-il continué, « nous faisons le maximum pour concilier les objectifs des uns et des autres, en sauvegardant les intérêts de notre pays et les intérêts de notre industrie ».

    Cela étant, l’éventualité d’un échec se dessine… « Si jamais nous échouons dans les projets franco-allemands, nous pourrons continuer à faire de l’aviation de combat à partir d’évolutions successives du Rafale. Nous faisons le Rafale par des standards successifs. Nous en sommes au standard F3, nous développons le standard F4. Nous ferons le F5 pour la composante nucléaire aéroportée du futur », a confié M. Barre aux députés. Même chose pour le MGCS. « Pour le char, nous commencerons à livrer la rénovation du Leclerc en 2023. D’évidence, nous n’abandonnerons pas nos capacités », a-t-il assuré.

    Si la France a effectivement les capacités technologiques et industrielles de mener seules de tels programmes, elle sera toutefois obligée « de tenir compte des ressources budgétaires disponibles », a prévenu M. Barre.

    « L’un des intérêts économiques de la coopération, c’est le partage des coûts non récurrents. Le coût de développement de l’avion de combat du futur, dans sa phase de démonstration, s’élève déjà à 7 milliards d’euros. Nous le partageons à trois et payons, pour notre part, 2,5 milliards d’euros. S’il faut le faire seuls, nous ne ferons pas la même chose avec ces 2,5 milliards d’euros. Un programme en coopération est plus cher qu’un programme national, mais pas au point d’être sans intérêt économique », a fait valoir l’ancien DGA.

    Quoi qu’il en soit, l’alternative au SCAF pourrait donc être le Rafale F5, lequel fait déjà l’objet de travaux préliminaires étant donné qu’il devrait être le fer de lance des Forces aériennes stratégiques [FAS], avec la capacité d’emporter le futur missile hypervéloce ASN4G. Le major-général de l’armée de l’Air & de l’Espace [MGAAE], le général Frédéric Parisot, en a donné les grandes lignes lors d’un audition à l’Assemblée nationale, le 20 juillet dernier.

    « Nous souhaiterions un standard F5 plus ambitieux qui pourrait constituer un terrain d’essai pour le SCAF. Il conviendrait donc qu’il soit capable d’emmener un équipier de type Loyal Wingman [drone de combat autonome, ndlr], mais aussi que le cockpit intègre de l’intelligence artificielle afin d’aider le pilote – comme R2D2 dans Star Wars. Nous voulons développer différents moyens de connectivité afin de faire, ensuite, les bons choix pour le SCAF », a détaillé le général Parisot.

    « Le standard F5 est donc un standard majeur, probablement le dernier qui impliquera des modifications importantes de l’avion, les suivantes étant logicielles, liées à l’amélioration des capteurs et des liaisons de données avec son environnement », a-t-il ensuite ajouté.

    Et de conclure : « Le Rafale doit continuer à évoluer. Lors de mes conférences, je parle régulièrement de standards F6 ou F7 car, si le F5 est déployé en 2035, il ne pourra durer jusqu’en 2075. La nouvelle définition productible F5 permettra ces développements ultérieurs ».

    L'Humanité

    Liberace, ce qui se cache derrière le strass et les paillettes

    Nos recommandations culturelles

    TÉLÉVISION Le pianiste et showman, célèbre dans les années 1970, a révolutionné le monde du divertissement américain. Il a dissimulé toute sa vie son homosexualité.

    Lilah Pinto-Kadouri

    Des bijoux tape-à-l’œil, un manteau de fourrure, une voiture rutilante : la marque de fabrique de leur propriétaire, c’est le kitsch et les paillettes. Wladziu Valentino Liberace, plus connu sous le simple nom de Liberace, est un fameux pianiste des années 1950 à 1980. Véritable homme de scène, il est célèbre pour ses spectacles aux longues inter­actions avec le public. Le documentaire de Jeremy J.P. Fekete retrace sa vie et son œuvre à travers des images d’archives et des témoignages de connaissances ou admirateurs : amis musiciens et protégés, mais aussi un imitateur et des gens du métier. Le film est entrecoupé de séquences fictives qui racontent des pans de la vie de Liberace. Si ces saynètes sont originales, on peine parfois à en percevoir l’intérêt.

    Une histoire d’écrans

    Liberace vend du rêve, et c’est pour cette raison qu’il plaît. Mais c’est aussi pour cette raison qu’il déplaît : il représente Hollywood dans tous ses excès et on ne le prend pas au sérieux. Pourtant, il est bon pianiste : The Liberace Show se joue de 1952 à 1958. Il bouleverse à l’époque les règles du monde du divertissement en étant seul sur scène. Par la suite, nombreux sont ceux qui l’ont imité. Lorsqu’il prend de l’âge, il devient un fervent adepte de la chirurgie esthétique. Mais son sourire en plastique cache bien des mystères… Certains soirs de la semaine, il fait jouer ses protégés, de jeunes hommes qu’il prend sous son aile. Parfois, il entreprend une liaison avec eux, même s’il a cherché toute sa vie à cacher son homosexualité dans une Amérique encore très puritaine. Il a nié, d’ailleurs, être atteint du sida, dont il est mort en 1987.

    Le documentaire cherche à découvrir la vérité sur la vie de Liberace. L’accent est mis sur les témoignages de ses anciens protégés. Une des histoires d’amour du pianiste, avec Scott Thorson, retient l’attention (Steven Soderbergh a d’ailleurs mis en image cet épisode dans ​​​​​​​ Ma vie avec Liberace) : comme beaucoup de ses amants, Scott Thorson a largement profité des largesses de Liberace. À la mort de ce dernier, son héritage a d’ailleurs été disputé de manière assez éhontée par tout son entourage, ou presque.

    Au crépuscule de sa vie, Liberace s’est mis au ban de la société. Obsédé par son image, il s’est senti honteux et coupable quand la rumeur de son homosexualité et de sa maladie a couru. Une anecdote en dit long sur la période : après son décès, son entourage proche a refusé de toucher ses costumes, de peur d’attraper le VIH. Le documentaire force parfois un peu le trait, sur la notoriété de Liberace, comme sur son rôle dans la libération de la parole sur l’homosexualité et le sida.

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    Valeurs Actuelles

    Royaume-Uni : un théâtre londonien programme une pièce présentant Jeanne d’Arc comme non-binaire

    « Imaginez si… »

    « L’histoire a fourni d’innombrables et merveilleux exemples de Jeanne dépeinte en tant que femme », a-t-elle poursuivi, affirmant que c’est « le rôle du théâtre de poser la question ‘imaginez si…’ ». « Les théâtres produisent des pièces de théâtre, et dans les pièces de théâtre, tout peut être possible. Shakespeare n’a pas écrit de pièces historiquement exactes. Il a pris des figures du passé pour poser des questions sur le monde qui l’entoure ».

    La réinterprétation non-binaire de cette pièce s’inscrit donc dans une démarche progressiste revendiquée par le Shakespeare’s Globe. Sur son site, celui-ci affirme être « engagé à devenir une organisation inclusive et diversifiée ». « Nous visons à créer une culture et un environnement dans lesquels l’expérience de chacun au Shakespeare’s Globe est égale, inclusive et équitable », affirme encore le site du théâtre. Tout un programme.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    France24 - World

    Mass fish deaths in German-Polish river 'probably' caused by chemical waste

    Issued on: 15/08/2022 - 05:01Modified: 15/08/2022 - 09:25

    Emmanuelle CHAZE

    Thousands of fish have washed up dead on the Oder river running through Germany and Poland, sparking warnings of an environmental disaster as residents are urged to stay away from the water.

    L'Humanité

    Il était une fois une ville au pays des cow-boys

    Nos recommandations culturelles

    Télévision En se rendant à Fort Worth, Alexandra Alévêque essaie de comprendre comment se crée une culture texane commune.

    Lilah Pinto-Kadouri

    Dans les westerns, le héros, la main sur son colt, arrive dans le village les deux pieds plantés dans le sol dans un paysage écrasé de soleil et de poussière. En fond sonore, une musique étudiée pour faire sentir la solennité de l’instant. Alexandra Alévêque, journaliste française, entre à Fort Worth au son de la country, sa valise posée sur le bitume d’une ville aux allures de western. Devant ses yeux étonnés se promènent des vaches, des chevaux, mais aussi des hommes et des femmes en chapeaux et bottes de cow-boy. Qui sont-ils et comment vivent-ils à Fort Worth ? Elle tente de le comprendre en jouant le rôle de la candide.

    Accueillie dans une famille d’adoption au Texas, elle découvre leur quotidien peu commun : notamment leurs habitudes et le ranch, où ils élèvent des chevaux et les vaches typiques du Texas, les « longhorns », destinées au rodéo. Et de là, l’histoire de Fort Worth : la préparation du rodéo hebdomadaire. La journaliste se promène dans la ville et en visite les institutions incontournables : les chapelleries, les magasins de bottes, le marché aux bovins et bien sûr le Billy Bob’s, le plus grand café-concert des États-Unis. Alexandra Alévêque s’essaie même à monter à cheval, à lancer le lasso et à dormir dans une grange.

    Le soir du grand rodéo est l’occasion d’en savoir plus sur ce sport que beaucoup considèrent comme le plus dangereux et excitant de tous. Dans le quartier historique de Fort Worth, le Cowtown Coliseum est la première arène au monde à présenter du rodéo toutes les semaines en intérieur. Les journées de nombreux Texans tournent autour de sa préparation. Alexandra Alévêque comprend aussi que les façons de vivre des habitants de Fort Worth sont le ciment de leur communauté, dans une ville qui mêle à la fois modernité et tradition. L. P.-K.

    texasdocumentairefrance 5
    France24 - World

    Kenya's presidential election results lead to accusations of vote-rigging

    Issued on: 15/08/2022 - 22:39Modified: 15/08/2022 - 22:45

    Aline BOTTIN James CREEDON Follow James CREEDON Follow

    Kenya's outgoing Deputy President William Ruto has won a narrow victory in the presidential election over his rival Raila Odinga. However, four of the seven election commissioners have contested the results. Also, 49 Ivorian soldiers have been charged as mercenaries in Mali. Ivory Coast contests the claim, saying the troops were sent as reinforcements to a UN peacekeeping mission in the country. And flooding in Sudan has killed more than 50 people and affected at least 8,000 homes. We report on how the country is coping.

    Kenya’s defeated Odinga calls presidential election outcome a ‘travesty’

    Protests in Kenya as Ruto declared winner of presidential race

    Kenyans await news on tight presidential election amid low turnout and disinformation

    Opex 360

    Barkhane : Le Groupement tactique « Monclar » déjoue une attaque jihadiste sur l’axe Gao-Niamey

    par Laurent Lagneau · 13 août 2022

    Peu avant de céder le commandement de la force Barkhane au général Bruno Baratz, le général Laurent Michon avait dit craindre un « coup d’éclat » des groupes armés terroristes [GAT] dans les derniers jours du retrait des troupes françaises du Mali.

    Ce 13 août, et alors que celui-ci est sur le point de s’achever [avec, la semaine passée, le transfert de 150 conteneurs et d’un quarantaine de véhicules de Gao vers Niamey, au Niger], le Groupement tactique « Monclar », armé par la 13e Demi-Brigade de Légion étrangère [DBLE] a repéré un groupe de combattants jihadistes dans les environs de la localité de Tassiga, située sur à une quarantaine de kilomètres de la frontière nigérienne.

    Armés de fusils-mitrailleurs et se déplaçant à motos, les jihadistes cherchaient à se renseigner sur le dispositif de sécurité déployé par les militaires français dans le secteur. Mais ils n’ont guère eu le temps de poursuivre leur activité. Une fois repérés, ils ont ouvert le feu sur les légionnaires du GTD Monclar, qui ont immédiatement riposté.

    « Dans sa riposte, Barkhane a mis hors de combat deux d’entre-eux, n’essuyant aucune perte de son côté », a indiqué l’État-major des armées [EMA], peu après cet accrochage. Et d’ajouter : « La mission première de Barkhane de lutter contre les groupes armés terroristes se poursuit aux côtés de ses partenaires sahéliens, en parallèle de la ré-articulation en bon ordre et en sécurité de son dispositif hors du Mali ».

    Il s’agit de la seconde intervention de Barkhane contre un GAT en une semaine. En effet, dans la soirée du 6 août, la force française a mené une opération dans la région de Talataï, située à environ 200 km au nord-est de Gao, pour « neutraliser » un cadre du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM, JNIM ou RVIM, lié à al-Qaïda].

    Par ailleurs, selon le dernier compte-rendu hebdomadaire des opérations de l’EMA, le GTD Monclar a mené, la semaine passée, une opération de sécurisation de la ville de Gao et de ses alentours, l’objectif étant de « protéger la force, dans le cadre de la ré-articulation du dispositif, ainsi que la population contre de potentielles exactions des GAT présents dans la région ». Cette mission a reposé un « dispositif léger et discret », composé de deux groupes d’infanterie et d’une unité de tireurs d’élité, appuyé par un hélicoptère d’attaque Tigre.

    « Si la réarticulation prend du temps, c’est parce que nous souhaitons le faire en sécurité, en bon ordre et selon le mode d’action que nous avons déterminés, nous ne nous faisons rien imposer. […] Nous faisons les choses extrêmement sereinement », a récemment fait valoir le général Pascal Ianni, le porte-parole de l’EMA, à l’antenne de franceinfo.

    Photo : État-major des armées

    New York Times - World

    A Walrus Named Freya Showed Up in Norway. Did She Have to Die?

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    Three days after issuing a warning, the authorities put down the 1,300-pound marine mammal. Critics said that the decision was unnecessary.

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    By Claire Moses

    Last week, as the Oslo Fjord was basking in the sunshine and full of swimmers, boaters and children enjoying their last week of summer vacation, it had a visitor: a 1,300-pound walrus named Freya.

    This week is different. Not only has school started up again and the weather turned, but the walrus, who had been a source of delight and had become something of an international celebrity, is dead.

    On Sunday morning, the Norwegian authorities killed Freya, saying that she posed too big a threat to humans who failed to listen to repeated warnings to stay away from her. Moving her out of the area was “too high risk,” officials added.

    Environmentalists and Freya’s fans on social media said that the decision to kill her, just three days after the warning that she might have to be put down, was hasty and unnecessary.

    But the Norwegian Directorate of Fisheries said in a statement that it was the only option after the public did not heed the warnings.

    “I am firm that this was the right call,” the director general of the directorate, Frank Bakke-Jensen, said in the statement. “We have great regard for animal welfare, but human life and safety must take precedence.”

    The Norwegian Institute of Marine Research had considered moving Freya out of the area, Mr. Bakke-Jensen added, but “the extensive complexity of such an operation made us conclude that this was not a viable option.”

    Moving a 1,300-pound mammal isn’t easy. Freya would have needed sedation and then to be caught in a net to prevent her from drowning before being moved out of the area.

    In Norway, Freya has dominated the news since she arrived in June, with trackers, Facebook groups and almost daily articles chronicling her plight. A Facebook page called “Freya the Walrus — Where is she now?” had been tracking her. Since Sunday, the group, which has more than 1,000 members, has been awash with sad comments and condolences.

    The country’s prime minister, Jonas Gahr Store, said he supported the conclusion that Freya should be put down, telling a broadcaster that it was “the right decision.” Freya’s body will now be examined, according to the Directorate of Fisheries. It’s unclear what will happen to it afterward.

    Freya made appearances off the coasts of Britain and various other European countries, including the Netherlands and Denmark, for at least two years.

    “Now she comes to this posh, overpopulated beach, and she is dead,” said Trine Tandberg, 62, who runs a children’s theater in Oslo. She said that she had been following the news reports about Freya closely.

    “She hasn’t done anything to anyone,” Ms. Tandberg said. “That’s what’s making so many of us really, really angry about this whole thing.”

    The Oslo Fjord, where Freya had been spending her time, is a densely populated area that includes Oslo, Norway’s capital. About two million people live in the region, in a country of just over five million.

    Walruses are social animals and rarely venture somewhere alone, which may be why Freya seemed to like being around people and why she had sought out a busy area.

    “I’m surprised by the speed of the decision” to kill her, said Fredrik Myhre, a marine biologist for the World Wide Fund for Nature in Norway. “They should have been more patient.”

    One option would have been to control the crowds who went to see Freya, cordoning off the area or fining people who ventured too close, experts said. Other possibilities included making loud underwater noises or spreading the scent of predators to deter her from the area, according to Dan Jarvis, director of welfare and conservation at British Divers Marine Life Rescue, a charity based in England.

    But those options were not simple: Deterrent sounds and smells could also disturb other animals in the fjord and scare them away, Mr. Myhre said.

    Experts in other countries where Freya had visited over the past two years expressed disbelief at her fate.

    “Norway very quickly chose for the very last option,” said Annemarie van den Berg, the director of SOS Dolfijn, a Dutch marine rescue organization that had been involved with Freya when she appeared in the Netherlands last year.

    “Freya never stayed in the same place too long,” Ms. van den Berg said. When the Dutch authorities dealt with Freya in the fall of 2021, she said, they focused on keeping people away from the animal.

    While Freya may seem cute when napping in the sunshine, Ms. van den Berg added, “She’s a mammal and therefore dangerous.”

    The Norwegian fisheries directorate had repeatedly told people to stay away from Freya, but the advice had mostly been ignored, a spokesman said last week. The authorities warned that the walrus faced the prospect of being killed if they could not persuade onlookers to stay away.

    Swimmers had approached very close to the animal in her final days, taking selfies and sometimes even throwing things at her, a spokesman for the directorate said. Despite the warnings, however, no human injuries were reported.

    Mr. Myhre, the marine biologist, put the responsibility for Freya’s fate on those who would not listen to calls to keep their distance. People wouldn’t take a selfie next to a 1,300-pound bull, Mr. Myhre said, adding, “You shouldn’t do that with a walrus, either.”

    The timing of the killing has also been questioned. Summer vacation in Norway was coming to an end, and rain has moved back into the area, so the crowds were likely to ebb.

    There are roughly 225,000 walruses in the wild, according to the World Wide Fund for Nature. They generally live in ice-covered waters in Canada, Norway and Russia, and in Greenland and Alaska. They are losing some of their usual habitat as ice sheets melt because of climate change.

    Mr. Jarvis, the director at British Divers Marine Life Rescue, acknowledged the threat posed to humans by such wild animals, but, he said, that was not enough reason to kill Freya.

    “We don’t go around killing all the great white sharks just because one of them at one point might attack someone,” Mr. Jarvis said.

    Last year, Mr. Jarvis was part of the team that dealt with Wally, another walrus, who spent about six weeks off the coast of southwest England in an area crowded with boats. To try to stop Wally from causing damage to the vessels, the local authorities provided him with a platform to lie on.

    Glenn Murphy, who runs a boating and fishing business in the Oslo Fjord, said that locals’ reaction to Freya’s fate had been mixed, mostly because of the risks that someone could have been hurt or killed, including children.

    “To me, it looked like she was looking for companionship,” Mr. Murphy said. “That could’ve inadvertently turned into a horrible accident.”

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    L'Humanité

    Bactéries. Quel est ce titan qui défie toutes les règles de la microbiologie ?

    Actu

    Par définition, les micro-organismes sont invisibles à l’œil nu. Pourtant, dans une mangrove de Guadeloupe, des chercheurs sont tombés sur une espèce d’une taille inouïe, pouvant atteindre 2 cm ! La découverte de Thiomargarita magnifica ne laisse pas de les intriguer.

    Marine Cygler

    «Elle est 5 000 fois plus grosse que la plupart des bactéries. Pour vous donner une idée, c’est comme si un être humain rencontrait un autre être humain grand comme le mont ­Everest ! » C’est ainsi que Jean-Marie ­Volland a ­expliqué dans une conférence de presse le caractère inattendu de la découverte à laquelle il a contribué : celle d’une bactérie géante visible à l’œil nu, la plus grande jamais trouvée dans la nature.

    Malgré une taille et une organisation sophistiquée encore jamais vues chez les bactéries, des chercheurs de l’université des Antilles et du laboratoire national Lawrence-Berkeley aux États-Unis, où Jean-­Marie Volland travaille comme biologiste marin, ont réussi à démontrer que le micro-organisme ­découvert en 2009 était, contre toute vraisemblance, une bactérie. Leur épopée ­scientifique a été détaillée dans la célèbre revue scientifique « Science », le 23 juin dernier.

    Semblable à un cil

    Tout commence il y a treize ans, en Guadeloupe, plus exactement dans la mangrove, cette zone entre mer et terre dotée d’une biodiversité aussi unique que riche. Là, c’est le domaine des palétuviers rouges, ces arbres tropicaux reconnaissables avec leurs racines aériennes plantées dans l’eau salée. C’est sur des feuilles immergées en décomposition qu’Olivier Gros, de l’université des Antilles, repère d’étranges filaments de la taille et de la forme d’un cil et de couleur blanche. Un organisme qu’il ne reconnaît pas.

    LA RECHERCHE A CONSTATÉ LA PRÉSENCE D’ÉTRANGES PÉPINS. NOUVELLE SURPRISE : LA GÉANTE Y CONTIENT DES CENTAINES DE MILLIERS DE COPIES DE SON ADN.

    De retour au laboratoire, c’est l’étonnement : les analyses au microscope révèlent qu’il s’agit d’une seule et unique cellule, et non différentes cellules formant un filament. En outre, on n’observe aucun élément cellulaire retrouvé habituellement chez les eucaryotes, comme un noyau où est stocké le matériel génétique et des mitochondries qui fournissent de l’énergie. Conclusion : il s’agirait donc d’un procaryote, autrement dit un organisme parmi les plus simples du monde vivant. Les biologistes antillais mettent en évidence aussi qu’il se nourrit de ­sulfure pour se développer.

    Les images réalisées au microscope 3D ont confirmé qu'il s'agit bien d'une seule cellule. Une bactérie capable d'utiliser du sulfure pour fixer le carbone et se développer. © Jean-Marie VOLLAND / Lawrence Berkeley National Laboratory / AFP

    Très vite, ils ont l’intuition que cette étrange ­habitante des mangroves appartient à la famille des bactéries géantes Thiomargarita, dont la survie dépend aussi du sulfure. On la nomme Candi­datus Thiomargarita magnifica. Une analyse très partielle de l’ADN permet de confirmer cette ­appartenance. Mais, qu’elle est grosse ! Elle peut mesurer jusqu’à 2 centimètres de longueur, alors que les bactéries font en moyenne de 1 à 5 micromètres de long. Même la plus grosse des Thiomargarita, Thiomargarita namibiensis, semble, avec ses 750 micromètres, si petite à côté d’elle.

    En attendant une culture en laboratoire

    Au-delà de sa taille, Candidatus Thiomargarita magnifica brouille les définitions entre eucaryote et procaryote, dont la molécule d’ADN est supposée nager librement dans le cytoplasme des cellules. Après avoir été étudiée à Pointe-à-Pitre puis laissée de côté tant il était difficile de convaincre la communauté scientifique, elle est envoyée aux États-Unis, au laboratoire national Lawrence-Berkeley, où des analyses plus poussées vont offrir de nouvelles révélations.

    Le séquençage et l’analyse du matériel génétique apportent une preuve solide de son identité. Mais, si les images de grande précision en trois dimensions capables de déceler la plus fine des membranes confirment qu’il s’agit bien d’une seule cellule, elles mettent en évidence la présence d’étranges ­pépins. Ces derniers renferment l’ADN porteur de l’information génétique de la bactérie. De l’ADN qui n’est pas libre dans la cellule mais empaqueté dans des petites vésicules : une caractéristique des cellules animales et végétales mais du jamais-vu chez des bactéries !

    Les chercheurs sont donc allés de surprise en surprise tant les règles de la microbiologie étaient transgressées. D’abord, le gigantisme qui semblait impossible, et maintenant, de l’ADN en petits paquets. Pourquoi Thiomargarita magnifica isole-t-elle son ADN dans de petits paquets ? Représente-t-elle le chaînon manquant entre les bactéries et les cellules plus complexes ? Les pépins signent-ils l’arrivée de la complexité dans le monde des bactéries ? La réponse reste en suspens.

    Mais l’enquête scientifique autour de Thiomargarita magnifica n’est évidemment pas terminée. Les biologistes rêvent de la cultiver en laboratoire en recréant les conditions bien particulières – eaux saumâtres et végétaux en décomposition – de son habitat côtier afin d’observer comment elle se reproduit. Ils essayeront ainsi de comprendre pourquoi chaque Thiomargarita magnifica possède plus de 700 000 copies de son ADN, autrement dit pourquoi la bactérie multiplie les copies de son ADN mais ne se divise pas et continue de grandir.

    C’EST QUOI, UNE BACTÉRIE ?Les bactéries sont des micro-organismes vivants qui se reproduisent seul par division. Ce sont les premières formes de vies apparues sur Terre, il y a plus de trois milliards d'années. On en trouve dans tous les milieux : la mer, la terre et même dans le corps humain. Certaines sont pathogènes, c'est-à-dire provoquent des maladies.

    sciencesguadeloupe
    France24 - World

    European forest fires further increasing the world’s climate footprint

    Issued on: 16/08/2022 - 20:56

    The multiple forest fires that have been raging in France since the beginning of summer have released record amounts of carbon into the atmosphere, according to satellite data, and fires in Spain in mid-July also helped break records for carbon emissions. Fuelled by global warming, the blazes are reducing the number of trees available to absorb carbon, further threatening ecosystems.

    Some 650 firefighters were on the scene Tuesday putting out numerous hot spots that continued to burn along the perimeter of the Landiras fire in southwestern France, which has ravaged 74 square kilometres of pine trees. More than 600 square kilometres (232 square miles) of forest have burned so far this year in France, more than in any other year during the past decade, according to the European Forest Fire Information System, and July 2022 holds the record for burnt area. Furthermore, the EU's Copernicus environment observation programme announced Friday that France recorded the highest carbon emissions this summer from forest fires since records began in 2003.

    France has recorded its highest #wildfire carbon emissions from June to August since 2003 according to the latest #CopernicusAtmosphere Monitoring Service data, after a large fire ignited near Bordeaux during the current #heatwave.Find out more: https://t.co/B4aDuUArt2 pic.twitter.com/ZwP54rIisa

    August 12, 2022

    "Global warming makes it easier for these fires to start and spread," said Jean-Pascal van Ypersele, former vice president of the Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC). He added that fires will become more frequent and so "we have to prepare ourselves and try to take all the measures to reduce the risk by managing the forests and water in a different way, so that the consequences for humans and ecosystems are not too great".

    "Global warming will continue to worsen", van Ypersele said, if "we don’t suceed in reducing CO2 (carbon dioxide) emissions".

    Poorer air quality due to CO2 emissions  

    Forest fires release many greenhouse gases, mainly CO2, methane and nitrogen oxides, which are toxic to humans, as well as aerosols, soot (extra-fine particles) and tars. 

    Because they are becoming more numerous and intense, fires are increasingly affecting the quality of air people breathe. In mid-July, the more than 800,000 inhabitants of the southwestern city of Bordeaux could smell the smoke, laden with particles and nitrogen dioxide, from the fire in the surrounding Gironde département (administrative unit).  

    But the Copernicus report above all reminded readers that burning trees release CO2, one of the main greenhouse gases contributing to global warming. 

    French fires released nearly 1 million tonnes of carbon, equivalent to the annual emissions of 790,000 cars, into the atmosphere from June to August 11 alone. At this rate, the mark for the whole of 2003 (nearly 1.3 million tonnes) could be broken, the report said, making 2022 the worst year since records began. 

    In Spain, this mark was broken during the heatwave in mid-July, a period marked by violent fires in Extremadura (southwest) and Galicia (northwest). The Global Fire Assimilation System (GFAS) dataset showed that total estimated carbon emissions from fires in Spain between June 1 and July 17 were already higher than the June-to-July totals from 2003 to 2021. 

    The heatwave in the Iberian Peninsula and southwestern France "made the fires worse", said Copernicus scientist Mark Parrington. More than 2,450 square kilometres were burnt in Spain, and more than 760 square kilometres were burnt in Portugal.

    Smoke from the devastating #wildfires across SW Europe undergoing long-range transport across the continent in the coming days with the @CopernicusECMWF Atmosphere Monitoring Service @ECMWF forecast of carbon monoxide at 850 hPa (~1.5 km) #IncendiosForestales #FeuxDeForêt pic.twitter.com/8v2xnGcXI6

    July 19, 2022

    Once a fire is extinguished and its smoke plume has dissipated, the impact on the climate is measured in terms of the number of trees that have burned. Once they are gone, plants can no longer play their role as "carbon sinks" (reservoirs that store atmospheric carbon using a natural or artificial mechanism). Atmospheric chemist Sophie Szopa recently reminded Ouest-France that French forests capture 25 percent of the country’s CO2 emissions.  

    "Carbon sinks in France have been declining since the 1990s, partly because of growth and drought problems. Fires are an additional pressure," the specialist said.

    Burnt forests can take 30 years to absorb carbon released during a fire, if they are not burnt again within that period.

    High ozone pollution 

    In addition to fires and carbon emissions, each heatwave peak also brings its own increase in surface ozone levels, the Copernicus programme reported last week. 

    This colourless and highly irritating gas is formed when the sun interacts with fossil fuel emissions and other pollutants, such as those emitted by cars and factories. It occurs naturally at high altitudes. At lower altitudes, this important greenhouse gas and pollutant, a component of urban smog, harms ecosystems and human health.  

    "The potential impacts of very high ozone pollution on human health can be considerable, both in terms of respiratory and cardiovascular disease," Parrington explained in the Copernicus report. "High values can lead to symptoms such as sore throats, coughing, headaches and an increased risk of asthma attacks. The Clean Air Alliance estimates that ozone pollution causes about 1 million additional deaths per year. That's why it's crucial that we monitor surface ozone levels." 

    A study published by Canadian researchers in March in the peer-reviewed journal Science discussed the negative impact of forest-fire smoke on the ozone layer. By studying the consequences of the 2019-2020 fires in Australia, the researchers demonstrated that the smoke that had reached the atmosphere had caused a drop in the concentration of ozone and an increase in the amount of chlorinated gases. They concluded that these disturbances could create "holes" in the ozone layer, similar to those observed in the 1980s. 

    As a new #heatwave is sweeping across most of Europe the #CopernicusAtmosphere Monitoring Service is predicting daily maximum ozone levels well above the thresholds considered safe by @WHO and the EU.#airquality #airpollution #ozoneRead more: https://t.co/9XuM43cIzt pic.twitter.com/bN2cWGgUp3

    August 10, 2022

    Van Ypersele said that "whether they are ready or not, our societies are going to be forced to reduce our climate footprint, if we want to be able to leave our children, our grandchildren, with a habitable planet".

    Otherwise, the world will continue to be subjected to even more "extreme events like those we are seeing now or like those we have seen before", he said.

    Although the former IPCC official acknowledged that technology can play a role in tackling climate change, he noted that the underlying problem is that 80 percent of the world’s energy needs today come from fossil fuels such as coal, oil and gas. Instead of focusing on reducing their dependence on oil, gas and, to a lesser extent, coal, van Ypersele noted that many countries, amid the war in Ukraine, are simply seeking fossil fuels elsewhere, such as from Africa, the Middle East and the US.

    If "we don't fundamentally change the way this system works, which too often focuses on short-term profit without regard to the long-term consequences of the decisions that are taken, then unfortunately the environment and the climate in particular will be affected", he explained.  

    "I think that, generally speaking, we never do enough about the need to reduce greenhouse gas emissions, because as long as ... these emissions are greater than zero, taking into account both what is emitted and what is absorbed by nature, the disruption will continue and we are very far from having net zero emissions," van Ypersele said.

    Europe’s goal of achieving net zero emissions by 2050 is "very late", he said, and it is also important that it helps the rest of the world achieve carbon neutrality.

    "I think there is still a lot more to do than we have done so far."

    This article has been adapted from the original in French.

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    Volunteer firefighters under pressure as France battles historic wildfires

    Rainfall raises hopes for respite from French wildfires

    Heatwaves and droughts

    How climate change is making extreme weather a regular occurrence

    Opex 360

    Partis de Métropole, trois Rafale B ont mis 72 heures pour rejoindre la Nouvelle Calédonie

    par Laurent Lagneau · 14 août 2022

    Pari réussi pour l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] : il était question d’envoyer des avions de combat en Nouvelle-Calédonie en moins de trois jours… Et cela vient d’être fait! En effet, et comme annoncé, partis de métropole le 10 août, trois Rafale B, accompagnés par deux ravitailleurs A330 MRTT « Phénix » et deux avions de transport A400M Atlas, ont mis soixante-douze heures pour rallier la Nouvelle-Calédonie, dans le cadre de la mission « Henri Brown », premier volet de la projection « Pegase 2022 » dans la région Indo-Pacifique.

    Lors de ce périple, les trois Rafale ont dû effectuer deux escales, dont une en Inde et une autre à Darwin, en Australie. À noter que la dernière a pris plus de temps que prévu, « en raison de contraintes logistiques » qui n’ont pas été précisées.

    Quoi qu’il en soit, jamais des avions de combat de l’AAE n’avait effectué une projection aussi lointaine, alors que, l’an passé, trois Rafale avaient été envoyés en Polynésie française à l’occasion de l’opération « Heifara Wakea ».

    C’est en effet ce qu’a souligné le général Stéphane Groën, chef d’état-major du commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes. « La plus longue projection était jusqu’alors celle réalisée l’année dernière entre la Métropole et la Polynésie française. Là, nous avons battu cette projection de 2’000 kilomètres [18’000 km] », a-t-il déclaré à la presse.

    Après deux escales en Inde et en Australie, la projection s’est terminée par une action d’entraînement au combat réalisée dans un cadre multimilieux-multichamps, la prise de Koumac. pic.twitter.com/RjmsIxXwLJ

    — Armée de l'Air et de l'Espace (@Armee_de_lair) August 13, 2022

    Arrivés dans les cieux néo-calédoniens, les trois Rafale ont pris part à une « action d’entraînement au combat réalisée dans un cadre multimilieux-multichamps », a précisé l’AAE, via Twitter.

    Cette mission inédite est une « belle illustration de la stratégie militaire française dans le Pacifique sud qui est de défendre ses territoires et les populations […] et aussi de contribuer à la stabilité régionale en coopérant avec les pays partenaires », a commenté le général général Valéry Putz, le commandant des Forces armées en Nouvelle-Calédonie [FANC].

    Les trois Rafale ne resteront que quelques jours en Nouvelle-Calédonie puisqu’ils prendront part à l’édition 2022 de l’important exercice aérien australien Pitch Black jusqu’au 10 septembre. Cette participation de l’AAE marquera la relance de la coopération militaire entre la France et l’Australie, laquelle avait été sérieusement compromise par l’affaire des sous-marins et le pacte AUKUS, l’an passé.

    Le déploiement Pégase 2022 vise plusieurs objectifs. Le premier est de montrer que la France est « souveraine » et qu’elle « protège ses citoyens partout dans le monde ». Ensuite, qu’elle est un « partenaire militaire fiable et crédible », en plus d’être une « puissance d’équilibre investie dans la sécurité régionale ». Enfin, il s’agit de rappeler également qu’elle est « attachée à la liberté d’action dans le respect des conventions internationales ».

    Dans le dossier de presse qu’elle a publié sur cette « projection », l’AAE précise que l’un des enjeux est de « décourager un compétiteur ou un adversaire potentiel dans sa volonté d’affaiblir les positions de la France, de menacer ses intérêts ou d’entraver sa liberté d’action ». D’où la nécessité de démontrer qu’elle est en mesure de mener des « des actions rapides pour contrer la politique du fait accompli » et « montrer notre détermination et adresser un message politique à nos compétiteurs ».

    Opex 360

    Malgré les objections de l’Inde, le Sri Lanka autorise l’escale d’un navire de recherche chinois à Hambantota

    par Laurent Lagneau · 14 août 2022

    Durant la présidence de Mahinda Rajapaksa [2005-15], le Sri Lanka a significativement renforcé ses liens avec la Chine, notamment en matière économique. Et, dans le cadre de son projet « One belt, One road » [OBOR] mais aussi et surtout dans celui de sa stratégie dite du « collier de perles », Pékin lui accorda des financements de plus de cinq milliards de dollars pour la construction d’infrastructures – notamment portuaires – et des prêts à des taux d’intérêt très élevé.

    Pour la Chine, ce rapprochement était du béni dans la mesure la position géographique du Sri Lanka est stratégique puisque ce pays est situé à la croisée de routes maritimes commerciales vitales pour assurer son approvisionnement en hydrocarbures. Et c’est sans oublier les considérations militaires, au regard de la proximité de l’ex-Ceylan avec l’Inde.

    En 2014, le sous-marin chinois Changzheng-2 [classe Han Type-091] fit une escale dans un port sri lankais, ce qui suscita de l’inquiétude à New Dehli, qui ne manqua pas de rappeler aux Sri Lanka les engagements qu’il avait pris en signant, en 1987, un accord de défense avec l’Inde. Selon ce texte, les deux pays convinrent à l’époque que leurs territoires respectifs ne devaient pas être utilisés pour des activités susceptibles de nuire à leur sécurité respective.

    Un an plus tard, l’élection du président Maithripala Sirisena changea la donne, celui-ci ayant affiché sa volonté de rompre avec la ligne suivie par son prédécesseur. Et ce qui avait été permis quelques mois plus tôt ne le fut plus par la suite, un autre sous-marin chinois s’étant vu refuser une escale à Colombo.

    Seulement, la dynamique enclenchée par M. Rajapaksa ne pouvait plus être arrêtée : avec 12,3 milliards de dollars de dettes, le Sri Lanka dut parer au plus pressé… et emprunter à nouveau après de la China Development Bank les fonds devant lui permettre de rembourser les premières échéances… Et, après de longues négociations, le gouvernement sri lankais, mis sous forte presse, se résolut à céder le port en eaux profondes d’Hambantota [avec ses 6’000 hectares] à la Chine pour une durée de 99 ans.

    Cela étant, le président Sirisena fut par la suite confronté à une crise politique, qui se solda par l’élection de Gotabaya Rajapaksa, le frère de son prédécesseur.

    Mais celui-ci fut contraint à la démission en juillet dernier, en raison de grave troubles affectant le Sri Lanka. Il a depuis été remplacé par Ranil Wickremesinghe, qui avait été le Premier ministre de M. Sirisena entre 2015 et 2018. Pour autant, ces boulersements politiques n’ont pas l’air de remettre en cause les liens avec la Chine. Bien au contraire.

    Alors que l’Inde venait pourtant de renflouer ses finances avec une aide de 4,5 milliards de dollars, le Sri Lanka a autorisé l’escale de frégate pakistanaise PNS Taimur à Colombo. Ce navire doit prendre part à un exercice avec la marine sri lankaise à partir du 15 août.

    Puis, après quelques hésitations et malgré les obejctions émises par l’Inde, les autorités sri lankaises ont finalement accepté que le navire de « recherche » chinois Yuan Wang 5 fasse escale au port de Hambantota. Ce bâtiment est notamment utilisé pour assurer le suivi des satellites en orbite ainsi que les lancements de tirs de missiles balistiques [en France, cette dernière fonction est assurée par le Bâtiment d’essais et de mesures « Monge », ndlr]. D’où les réticences indiennes à le voir accoster au Sri Lanka, New Delhi le considérant comme étant un navire espion.

    Affichant un déplacement de 26’000 tonnes et doté de quatre radars de trajectographie, le Yuan Wang 5 a été admis en service au sein de la Force de soutien stratégique de l’Armée populaire de libération en 2007. Selon le gouvernement sri lankais, il doit rester au moins cinq jours à Hambantota, « uniquement pour se ravitailler en carburant » et il « ne se livrera à aucune activité pendant son séjour dans les eaux sri-lankaises ».

    Quoi qu’il en soit, fin juillet, New Delhi a mis en garde contre « toute incidence sur la sécurité et les intérêts économiques de l’Inde » avant d’assurer qu’il « prendrait toutes les mesures nécessaires pour les sauvegarder ».

    Selon le ministère chinois de la Défense, le Yuan Wang 5 a passé 256 jours en mer en 2021, établissant ainsi un « record historique » pour un bâtiment de sa catégorie. Il a appareillé le 22 mars dernier pour l’océan Pacifique, puis l’océan Indien.

    À noter que des navires chinois de ce type font régulièrement des escales dans des ports étrangers. Ainsi, le Yuan Wang 6 a été vu à plusieurs reprises à Papeete [Polynésie française], tout comme le Yuan Wang 5… En 2015, ce dernier y avait fait une relâche après avoir – officiellement – réalisé une « étude météorologique » à l’est des îles Marquises.

    Photo : Ministère chinois de la Défense

    New York Times - World

    After 16 Months, Some Glimmers of Optimism About Iran Nuclear Deal

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    Iran’s response to the “final text,” sent to the European Union just before midnight Monday, does not raise major new objections, officials say.

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    By Steven Erlanger

    BRUSSELS — For the first time in many months, European officials expressed increasing optimism on Tuesday that a revival of the 2015 Iran nuclear deal may actually be agreed upon by Iran and the United States.

    Just before midnight Monday in Tehran, Iran sent its promised response to what the European Union has called a final text of an agreement to restore the nuclear deal, known as the Joint Comprehensive Plan of Action, or J.C.P.O.A., which former President Donald J. Trump abandoned in 2018.

    The response, after tough internal talks inside Iran, was encouraging, officials said. It was not a complete yes, but it made no significant new objections. Instead, Iran is seeking further clarifications on assurances that the United States would lift punishing economic sanctions and that such assurances would be valid once President Biden leaves office.

    Earlier on Monday, Iran’s foreign minister had called on the United States to show flexibility to resolve three remaining issues. Iran’s state-run IRNA news agency offered no details Tuesday, but said: “The differences are on three issues, in which the United States has expressed its verbal flexibility in two cases, but it should be included in the text. The third issue is related to guaranteeing the continuation of the J.C.P.O.A., which depends on the realism of the United States.”

    Nabila Massrali, speaking for the European Union, said of Iran’s response: “We are studying it and are consulting with the other J.C.P.O.A. participants and the U.S. on the way ahead.”

    Understand the Iran Nuclear Deal

    Understand the Iran Nuclear Deal

    A critical stage. Despite recent threats and harsh words, the U.S. and Iran appear on the cusp of restoring the 2015 accord that limited Iran’s nuclear program, though important sticking points remain. Here’s a look at how we got here:

    Understand the Iran Nuclear Deal

    The 2015 deal. Iran and a group of six nations led by the U.S. reached a historic accord in 2015 to significantly limit Tehran’s nuclear ability for more than a decade in return for lifting sanctions. The agreement was President Barack Obama’s signature foreign policy achievement.

    Understand the Iran Nuclear Deal

    The U.S. abandons the deal. President Donald J. Trump pulled the U.S. out of the accord in 2018 and reimposed tough sanctions against Iran in hopes of forcing Tehran to renegotiate. Iran responded in part by enriching uranium significantly beyond the limits in the agreement.

    Understand the Iran Nuclear Deal

    A path back to an accord. President Biden vowed to bring the U.S. back into the deal, and talks in Vienna created a road map for that effort, though challenges have remained: Iran wants the U.S. to lift sanctions first, while the U.S. wants Iran to return to compliance first.

    Understand the Iran Nuclear Deal

    A new setback. On March 11, a European Union official said that talks on reviving the deal had paused following the invasion. Russia, a signatory to the accord, tried to use final approval of the deal as leverage to soften sanctions imposed because of the war.

    Understand the Iran Nuclear Deal

    Another try. In August, the European Union presented a “final” proposal for Iran and the United States to consider, one more attempt at restoring the deal. After Iran sent its promised response to the text without raising any major new objections, European officials expressed increasing optimism for the first time in many months that an agreement might be reached.

    The prospect of a return to power of Mr. Trump, who called the 2015 deal the worst in history before breaking it apart, has hung over these 16 months of talks. Mr. Biden’s hopes for a better deal, “longer and stronger,” as his officials put it early on, have been dashed. But Iran has moved so far ahead on stockpiling highly enriched uranium that it could now build a nuclear weapon, which it has always denied wanting to do.

    The 2015 deal reduced Iran’s stockpiles of enriched uranium sufficiently to give the United States and its allies at least one year’s “breakout time” — the amount of time Iran would need to build a bomb if it chose to. That “breakout time” can now be measured in days or weeks, which is why Mr. Biden wants to restore the old deal, even if it is weaker than before, because Iran would have to give up nearly all the enriched uranium it has stockpiled since 2018.

    Still, Iran has in the interim developed technical knowledge about enrichment that cannot be deleted and learned how to build advanced centrifuges, banned under the original deal, which critics say makes even a revival of the deal less valuable.

    As of the last public count, Iran has a stockpile of some 3,800 kilograms of enriched uranium, well beyond the limits of the 2015 deal. Under that deal, Tehran could enrich uranium only up to 3.67 percent purity, while maintaining a stockpile of uranium of 300 kilograms under constant scrutiny of surveillance cameras and international inspectors.

    But now, Iran enriches uranium up to 60 percent purity — useless for civilian applications and a short step away from bomb grade.

    At the same time, in a separate dispute with the International Atomic Energy Agency, the U.N. nuclear watchdog that is supposed to monitor any deal, Iran has turned off key surveillance cameras and not allowed the agency to replace memory cards.

    Notably, the Iranian response did not include its earlier stated demand that the I.A.E.A. drop its three-year investigation into unexplained deposits of highly enriched uranium, which Iran has refused to account for. But officials said that the dispute with the I.A.E.A. was an important but separate issue from the nuclear deal, which would not block agreement or implementation of the deal.

    On Monday, in Washington, the State Department spokesman, Ned Price, said the United States would share its own response with the European Union, which is chairing the talks, and urged Iran to drop “extraneous demands” that go beyond the nuclear deal.

    “The only way to achieve a mutual return to compliance with the J.C.P.O.A. is for Iran to drop further unacceptable demands that go beyond the scope of the J.C.P.O.A.,” Mr. Price said.

    Farnaz Fassihi contributed reporting from New York.

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    L'Humanité

    Un SDF nommé Sylvain

    Chronique

    Christophe Prudhomme

    Il y a quelques jours, la police était présente dans l’impasse derrière notre immeuble du fait du décès de Sylvain, un SDF que nous connaissions depuis pas mal de temps. En effet, l’arrière du bâtiment offrait l’abri d’un auvent protecteur où Sylvain avait élu domicile il y a plusieurs années. Au départ, nous pensions que, comme d’autres sans-abri, il resterait là quelques jours mais, finalement, le calme de l’endroit et l’accord tacite des habitants l’avaient incité à rester. Généralement affable et de contact facile, il était pris régulièrement d’accès de délire paranoïaque, centré sur un frère qui, selon lui, voulait le tuer. Peu loquace sur son parcours et les causes de sa situation, il évoquait uniquement une agression ayant nécessité une opération à la tête dont il montrait la cicatrice. Il était alors très volubile, avec une agressivité indifférenciée, en voulant à la terre entière qui ne faisait rien pour l’aider, en particulier pour le protéger contre ce frère soi-disant à sa recherche pour se débarrasser de lui.

    Quand on évoquait avec lui, en lien avec les travailleurs sociaux de la maraude, la recherche d’un hébergement et d’une prise en charge médicale, son refus était catégorique, craignant d’être alors « repéré et liquidé ». Une autre caractéristique de Sylvain était sa propension à stocker dans son petit coin tout ce qu’il trouvait sur la voie publique et qu’il considérait comme intéressant. Malgré nos demandes, il refusait de s’en séparer. C’est ce qu’on appelle un syndrome de Diogène, autre caractéristique de sa personnalité,­ qui confirme les tristes statistiques indiquant que près de la moitié des gens à la rue présentent des troubles psychiatriques qui sont une des principales causes de leur situation.

    L’état de dégradation de la psychiatrie publique a comme conséquence une absence de prise en charge et de suivi de très nombreux patients, en particulier les plus fragiles socialement, qui se retrouvent à la rue ou en prison. Sylvain en est un exemple typique. Chaque cas est bien entendu particulier, mais il existe une constante que nous répètent les travailleurs sociaux. Quand une personne se retrouve à la rue, ce qui peut arriver brutalement à la suite par exemple de la perte d’un emploi ou d’un logement, si une prise en charge ne permet pas d’en sortir dans les six premiers mois, il est ensuite très difficile d’agir avec succès. C’est sûrement ce qui est arrivé à Sylvain. Un homme attachant que l’on retrouvait souvent le soir en train de lire les livres qu’il avait récupérés ou qui, le matin, balayait la rue autour de son « chez-lui ». Il devait avoir la cinquantaine. Il portait les traces d’une plaie récente au niveau du crâne. Conséquence d’une chute ou d’une agression ?

    L’enquête de police est en cours, mais elle sera sûrement infructueuse. Cette indifférence et ce rejet de notre société des plus précaires sont le reflet du recul des valeurs collectives et de solidarité qui ne devraient jamais être oubliées, car chacun d’entre nous peut se trouver un jour en difficulté et en avoir besoin.

    sans abriSantépsychiatrie
    France24 - World

    Mass fish deaths in German-Polish river 'probably' caused by chemical waste

    Issued on: 15/08/2022 - 05:43

    NEWS WIRES Emmanuelle CHAZE

    Thousands of fish have washed up dead on the Oder river running through Germany and Poland, sparking warnings of an environmental disaster as residents are urged to stay away from the water.

    The fish floating by the German banks near the eastern town of Schwedt are believed to have washed upstream from Poland where first reports of mass fish deaths were made by locals and anglers as early as on July 28.

    German officials accused Polish authorities of failing to inform them about the deaths, and were taken by surprise when the wave of lifeless fish came floating into view.

    In Poland, the government has also come under heavy criticism for failing to take swift action.

    Almost two weeks after the first dead fish appeared floating by Polish villages, Polish Prime Minister Mateusz Morawiecki said on Friday that "everyone had initially thought that it was a local problem". 

    But he admitted that the "scale of the disaster is very large, sufficiently large to say that the Oder will need years to recover its natural state."

    "Probably enormous quantities of chemical waste was dumped into the river in full knowledge of the risk and consequences," added the Polish leader, as German Environment Minister Steffi Lemke urged a comprehensive probe into what she called a brewing "environmental disaster". 

    'Atypical' 

    Standing by the riverbank, Michael Tautenhahn, deputy chief of Germany's Lower Oder Valley National Park, looked in dismay at the river on the German-Polish border. 

    "We are standing on the German side – we have dead fish everywhere," he told AFP. 

    "I am deeply shocked... I have the feeling that I'm seeing decades of work lying in ruins here. I see our livelihood, the water – that's our life," he said, noting that it's not just fish that have died, but also mussels and likely countless other water creatures.

    "It's just the tip of the iceberg."

    The Oder has over the last years been known as a relatively clean river, and 40 domestic species of fish make their home in the waterway.

    But now, lifeless fish – some as small as a few centimetres, others reaching 30-40 cm – can be seen across the river. Occasionally, those still struggling to pull through can be seen flipping up in the water, seemingly gasping for air.

    Officials believe that the fish are likely to have been poisoned. 

    "This fish death is atypical," said Axel Vogel, environment minister for Brandenburg state, estimating that "undoubtedly tonnes" of fish have died.

    Fish death is often caused by the distortion of oxygen levels when water levels are too low, he explained.

    "But we have completely different test results, namely that we have had increased oxygen level in the river for several days, and that indicates that a foreign substance has been introduced that has led to this," he said.

    Tests are ongoing in Germany to establish the substance that may have led to the deaths. 

    Early reports had suggested indications of extremely high levels of mercury. But another batch of preliminary results released on Friday evening showed unusually high levels of salt. 

    Authorities said they were unconclusive, and that further test results on heavy metals and mercury were pending. 

    In Poland, prosecutors have also begun investigating after authorities came under fire over what critics said was a sluggish response to a disaster.

    Tautenhahn said the disaster would likely carry consequences for years to come. 

    "If it is quicksilver, then it will also stay here for a long time," he said, noting that mercury does not disintegrate but would then remain in the sediments.

    (AFP)

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    Chemical pollution: Surfing in toxic waters

    CANNES FILM FESTIVAL

    ‘Front-row seats to the apocalypse’: Cannes doc takes on Delhi pollution, sectarian violence

    Mitsubishi Motors raided over suspicions of diesel emissions fraud in Germany

    New York Times - World

    10 Years After Disappearing in Syria, Freedom Is Elusive for U.S. Journalist

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    There are signs that efforts to free Austin Tice, who disappeared in Syria in 2012 and who the U.S. believes is being held by the Syrian government, are reviving. But his family says the U.S. needs to do more.

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    By Raja Abdulrahim

    BEIRUT — Ten years after the American journalist Austin Tice disappeared in Syria as the country descended into a brutal civil war, and was believed to have been held captive by the government of President Bashar al-Assad since, his release still remains elusive.

    While one of his employers says that efforts to secure his freedom are picking up steam, his family remains unconvinced that the Biden administration is doing enough to push the Syrian government, partly due to the diplomatic complications stemming from the lack of formal relations between the United States and Syria.

    McClatchy, the U.S. newspaper company for which the journalist had been freelancing, among others, said this week that a multinational effort to free Mr. Tice is showing signs of revival and that there had been direct contacts between the U.S. and Syrian governments.

    A spokeswoman for McClatchy said Monday that the progress was the culmination of intense activity by the Biden administration and the journalism industry leading up to the 10th anniversary of Mr. Tice’s disappearance. But the company’s chief executive, Tony Hunter, has also said recently that there had not been much movement on the issue since May.

    “For McClatchy, this anniversary was an opportunity to shine a light on Austin’s decade-long plight,” said the spokeswoman, Susan Firey. “And, in tandem, to shine a light on the decade-long inaction of three administrations.”

    Last week Debra and Marc Tice, the parents of Mr. Tice, who disappeared in August 2012 outside Damascus, wrote an opinion piece in The Washington Post in which they noted the family weddings, graduations and other family get-togethers their son had missed in 10 years of captivity, and urged President Biden to step up diplomatic efforts to free him.

    The Tice family did not respond to requests for an interview.

    The United States has “engaged extensively” to get Mr. Tice back to the United States, including by directly contacting Syrian officials and working through third parties, according to a senior administration official who spoke on condition of anonymity due to the sensitivity of the case. However, the official said the Syrian government has not yet agreed to discuss Mr. Tice’s case.

    Last week, President Biden said in a statement that his administration has repeatedly asked Syria’s government to work with them to bring Mr. Tice home.

    “On the tenth anniversary of his abduction, I am calling on Syria to end this and help us bring him home,” President Biden said in the statement, adding that the United States was certain that the journalist was being held by the Syrian government.

    President Biden has said his administration has no higher priority than the release of American hostages and those wrongly detained abroad.

    If he is still alive, as the United States believes he is, Mr. Tice, a former Marine Corps infantry officer who was deployed in Iraq and Afghanistan, would be one of the longest-held American hostages abroad, a captivity that has extended across three U.S. administrations. He would have turned 41 on Aug. 11.

    Mr. Tice, who was freelancing for The Washington Post as well as McClatchy and other outlets when he was abducted, had been in Syria for months, embedding with and writing about opposition rebels as an anti-government uprising spiraled into civil war. Syria has long maintained that it is not holding Mr. Tice and has no information about him.

    Efforts to secure his release have been complicated by the fact that the United States suspended diplomatic relations with Syria as a result of the Assad regime’s brutal crackdown on dissent.

    What we consider before using anonymous sources. How do the sources know the information? What’s their motivation for telling us? Have they proved reliable in the past? Can we corroborate the information? Even with these questions satisfied, The Times uses anonymous sources as a last resort. The reporter and at least one editor know the identity of the source.

    Mr. Tice’s parents met on May 2 with President Biden at the White House, where he directed his senior national security staff to engage directly with the Syrian government, according to the article they wrote in The Washington Post.

    Weeks after that meeting, Lebanon’s security chief, Abbas Ibrahim, came to Washington and met with officials from the Biden administration and the C.I.A., according to Nizar Zakka, president of Hostage Aid Worldwide. His organization has been helping Mr. Ibrahim and the United States for the past two years to find leads regarding Mr. Tice, he said.

    The objective of the meeting was to find a way to make advances with the Syrians, who have always been evasive when asked about Mr. Tice, Mr. Zakka said.

    Mr. Ibrahim has been credited with negotiating the release of several Westerners from the Middle East, including an American and Canadian from Syria, as well as Mr. Zakka, a Lebanese national held for four years in Iran and accused of spying for the United States.

    Following his meeting in Washington, Mr. Ibrahim went to Damascus and met with Syrian officials, but the meeting went nowhere, Mr. Zakka said.

    The Tice family is still demanding direct contact between the Biden administration and the Syrian government, dismissing purported State Department concerns about high-level recognition of President Assad.

    In 2014 Debra Tice spent nearly three months in Damascus “knocking on doors, making phone calls, doing everything possible to learn of Austin’s whereabouts.” Eventually she received a message from a senior Syrian government official: “I will not meet with the mother. Send a United States government official of appropriate title.”

    The U.S. government has pursued numerous efforts over the years to secure the release of Mr. Tice, much of it under President Trump, who made freeing American prisoners and hostages held around the world a priority.

    In 2017, in the first year of Mr. Trump’s administration, the White House set up a back channel to communicate with the Syrian government. In February of that year, Mike Pompeo, then the C.I.A. director, spoke on the phone with Ali Mamlouk, the head of Syria’s National Security Bureau intelligence service, who is under U.S. sanctions.

    The administration then sent an intermediary to meet with Mr. Mamlouk and deliver an unsigned letter from the U.S. government. Those communications fell apart after the Syrian government carried out a chemical gas attack in rebel-held northern Syria and the United States responded with a missile strike on a Syrian airfield.

    In August 2018, a top C.I.A. agency official with expertise in the Middle East met with Mr. Mamlouk in Damascus and raised Mr. Tice’s case.

    Two years later, high-level U.S. officials, including Roger D. Carstens, the State Department’s special envoy for hostage affairs, met with Mr. Mamlouk again in Damascus to try to secure the release of both Mr. Tice and another American citizen, Majd Kamalmaz, a Syrian-born psychotherapist who was taken at a checkpoint in 2017.

    The Syrian government has also not acknowledged holding Mr. Kamalmaz.

    Months after the meeting, a U.S. official said that efforts to secure the release of both men were in their early stages.

    The reliance on such back channels and intermediaries owing to the lack of U.S. diplomatic relations with Syria has made those efforts highly complicated. The United States closed its embassy in Damascus in 2012, and in 2014 closed the Syrian embassy in Washington and suspended diplomatic relations between the two countries.

    The United States has also imposed sanctions on Syrian military and political officials for human rights abuses, as well as on Syrian businesses and banks.

    In the op-ed they wrote, Mr. Tice’s parents called the obstacles cited by U.S. administrations “excuses.” They welcomed Mr. Biden’s words of encouragement but said their son needed more than that after 10 years of captivity.

    “He needs our government to turn the president’s words into action,” they wrote. “He needs to come home.”

    Zolan Kanno-Youngs contributed reporting.

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    Myanmar court jails Aung San Suu Kyi for six more years on corruption charges

    Issued on: 15/08/2022 - 15:32

    NEWS WIRES

    A Myanmar junta court jailed Aung San Suu Kyi for six years for corruption on Monday, a source close to the case said, taking the ousted leader's prison time to 17 years.

    Suu Kyi, 77, has been detained since the generals toppled her government in a coup on February 1 last year, ending the Southeast Asian country's brief period of democracy.

    She has since been hit with a series of charges, including violating the official secrets act, corruption and electoral fraud. She faces decades in jail if convicted on all counts.

    Suu Kyi was sentenced to "six years imprisonment under four anti-corruption charges", said the source, who requested anonymity because they were not authorised to speak to the media.

    Each charge carried a maximum of 15 years in jail. Suu Kyi was sentenced to three years for each, but three of the sentences would be served concurrently, the source said.

    She appeared in good health and did not make any statement following the sentencing, they added.

    A junta spokesman could not be reached for comment.

    The Nobel laureate had already been sentenced to 11 years in jail for corruption, incitement against the military, breaching Covid-19 rules and breaking a telecommunications law.

    Journalists have been barred from attending the court hearings and Suu Kyi's lawyers have been banned from speaking to the media.

    The United States slammed the latest sentencing as an "affront to justice and the rule of law".

    "We call on the regime to immediately release Aung San Suu Kyi and all those unjustly detained, including other democratically elected officials," a State Department spokesperson said.

    The coup sparked widespread protests and unrest, and renewed fighting with established ethnic rebel groups.

    Dozens of "People's Defence Forces" have also sprung up to fight the junta and have surprised the military with their effectiveness, analysts say.

    According to a local monitoring group, the crackdown has left more than 2,000 civilians dead and seen some 17,000 arrested.

    'Erase the past'

    Suu Kyi has been the face of Myanmar's democratic hopes for more than 30 years, but her earlier 11-year sentence already meant she was likely to miss elections the junta says it plans to hold by next year.

    "Immune from domestic and international outrage, the punishment trials against Suu Kyi and her supporters are designed to erase the democratic past," independent Myanmar analyst David Mathieson told AFP.

    "Their intent is clear to everyone it seems, everyone but the international community."

    In June, Suu Kyi was transferred from house arrest to a prison in the capital Naypyidaw, where her trial continues in a courthouse inside the prison compound.

    She remains confined to the jail, with her link to the outside world limited to brief pre-trial meetings with lawyers.

    Many of her political allies have also been arrested since the coup, with one chief minister sentenced to 75 years in jail.

    Last month, the junta stoked renewed international condemnation when it executed Phyo Zeya Thaw, a former lawmaker from her National League for Democracy (NLD) party, for offences under anti-terrorism laws.

    Suu Kyi learned of the execution at a pre-trial hearing, a source with knowledge of the matter said, but has yet to speak on the matter.

    The junta says it seized power following massive fraud during 2020 elections in which the NLD trounced a military-backed party and which international observers said were largely free and fair.

    (AFP)

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    Myanmar junta to extend emergency rule into 2023

    Myanmar junta charges Japanese journalist for encouraging dissent against military

    Myanmar executes democracy activists in new turn against dissent

    Le Figaro

    Jennifer Lopez pose topless pour la campagne affriolante de son tout nouveau baume fessier

    Victoria Hidoussi

    La chanteuse de 53 ans s'est mise à nu pour promouvoir le nouveau produit de beauté pour le corps de sa ligne de cosmétiques, JLo Beauty.

    Son célèbre fessier attire toutes les convoitises et Jennifer Lopez compte bien en tirer profit. La créatrice de la marque de cosmétiques JLo Beauty a étendu sa gamme de soins (jusqu'alors uniquement dédiée au visage) en lançant son tout premier produit pour le corps, naturellement consacré aux fesses. La chanteuse de 53 ans n'a pas hésité à se mettre à nu, littéralement, pour ce nouveau shooting photo promotionnel.

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    Une campagne «caliente»

    Fin juillet, la jeune mariée annonçait officiellement le lancement de sa ligne de soins du corps baptisée JLo Body, dévoilant au passage le tout premier né de la série : un baume spécialement conçu pour sublimer les fessiers. Sur le compte Instagram de la marque, une vidéo teasing montrant la chanteuse en sous-vêtements, s'enduisant la peau de crème, avait déjà recueilli plus d'un million de mentions «j'aime».

    Postés petit à petit, des clichés inédits extraits de la publicité dévoilent l'actrice tantôt nue, tantôt topless ou à peine vêtue de lingerie exposant explicitement ses formes.

    C'est ainsi que la semaine du lancement, une image de J.Lo dans son plus simple appareil surplombait Sunset Boulevard à Los Angeles ou encore Times Square à New York.

    Quant au produit en question, promettant une peau plus «ferme» et hydratée tout en aidant à «estomper l'apparence des vergetures», il s'est retrouvé en rupture de stock dès le lendemain de sa mise en vente. La preuve que le fameux «booty de J.Lo» n'a pas fini d'envoûter ses fans.

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    New York Times - World

    A Royal Family Feuds Over Who Should be King of the Zulus

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    Who should rightfully inherit the throne of the legendary King Shaka Zulu? Some royals have criticized the leading contender as a reckless playboy unfit to lead a storied African monarchy.

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    By John Eligon

    DURBAN, South Africa — The son of the Zulu king strutted into the room clutching a wooden scepter, trailing a praise singer who chanted odes to past kings while adoring supporters shouted “Bayede!” — hail.

    His crown-shaped lapel pin shimmered with gold and diamonds as he settled into a high-backed leather chair draped in leopard-print fabric, keeping his guests standing until he decreed the interview could begin.

    Misuzulu Sinqobile Zulu, 47, carries himself like a king. He is the son of King Goodwill Zwelithini, who died last year after a 50-year reign, and a descendant of the family of King Shaka Zulu, whose bloody conquest to unite the Zulu kingdom two centuries ago has made him something of a mythic figure in popular culture.

    But Misuzulu’s claim as their successor is hotly contested. His father left behind more than a dozen sons. And although Misuzulu has received the blessing of several powerful members of the royal family, as well as the president of South Africa, some of his relatives — including uncles, aunts and siblings — have cast him as a reckless playboy unfit to lead them.

    Now members of one of Africa’s most storied monarchies are locked in a vicious fight that threatens to tear the family apart. Two of the deceased king’s sons are now calling themselves king. There have been many lawsuits, public insults and dramatic confrontations — all captivating a country where an estimated 14 million Zulus make up the largest and most culturally influential ethnic group.

    “I like to call it domestic terrorism — family domestic terrorism,” Misuzulu said in a rare news media interview, his first with a foreign outlet. “The family is still deeply, deeply divided.”

    Misuzulu is scheduled to enter the cattle kraal — a Zulu ritual said to introduce the next king to the ancestors — on Saturday. It is traditionally one of the final customs before coronation.

    Although the Zulu king has no official government powers, he holds real sway. He controls a vast swath of land — slightly larger than Haiti — belonging to the kingdom. He oversees a $3.9 million annual budget that the government provides for the royal family. And he serves as the moral leader of a people brimming with pride.

    All this grants him an influence that leads politicians to shower him with gifts (especially around election time) and makes him the envy of South Africa’s other monarchs.

    “The voice of the king, to the Zulus, overrides any other voice,” said Mphumeleli Ngidi, a lecturer in the department of historical studies at the University of KwaZulu-Natal, the province that was the historic seat of the Zulu people. “People still bow to the king.”

    This succession soap opera has been complicated by the Zulu custom of polygamy, and by the fact that the traditions established for passing on the crown have been handed down orally, not recorded in a formal document. These transitions have often produced conflict.

    The Great Read

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    King Zwelithini, who died at 72, left behind six wives and at least 28 children. Misuzulu is the first child of his father’s third wife.

    But he and his supporters within the family say his claim to power is straightforward. They argue that his mother, Queen Mantfombi Dlamini Zulu, takes precedence over the king’s five other widows because she comes from the Swazi royal family. Her father was King Sobhuza II of Eswatini (formerly Swaziland), who died in 1982, and her brother is the current leader there — King Mswati III, Africa’s only absolute monarch. Her royal status means that her offspring take precedence in the line of succession, Misuzulu’s supporters argue. And because Misuzulu is her oldest child, he is the heir, they say.

    Born in rural KwaZulu-Natal, Misuzulu moved to Eswatini when he was 5. He returned to South Africa at age 11 and completed high school at an elite private institution. His family then forced him to attend university in the United States, he said, as part of a scholarship program of the Swazi royal family that sends family members, and some ordinary Swazis, to study overseas.

    He said that after spending time at schools in Evansville, Ind., and Vincennes, Ind., he eventually landed in Jacksonville, Fla., where he graduated with a degree in international trade and commerce from Jones College, a small private school that closed in 2017.

    Misuzulu said he remained in the United States for several years to volunteer at a Baptist church in Jacksonville that did a lot of charity work in Africa. He returned to South Africa after 10 years away at the urging of his father.

    Back in South Africa, he lived a largely anonymous life as a businessman, negotiating contracts for a company that makes pipes.

    Until his father died on March 12, 2021.

    Within a week, Misuzulu’s name began to surface publicly as a successor. His father’s will called on his mother, Queen Mantfombi, to be the regent — or temporary leader — of the Zulu nation. That indicated to some that King Zwelithini had wanted one of her sons to succeed him. A faction of the family is challenging the will in court, arguing that the king’s signature was forged.

    Among Misuzulu’s most prominent early supporters was Prince Mangosuthu Buthelezi, the prime minister of the Zulu nation since 1954. Prince Buthelezi, 93, has arguably wielded more power than any other Zulu, including the king, over the years, having founded the Inkatha Freedom Party, a Zulu nationalist political party.

    In the weeks and months after King Zwelithini’s death, Prince Buthelezi convened a series of family meetings in which Misuzulu emerged as the successor.

    That left several siblings of King Zwelithini seething. Two of the king’s surviving brothers, Prince Mbonisi Zulu and Prince Vulindlela Zulu, said in an interview that Prince Buthelezi sought to install a successor he could control. The brothers accused Misuzulu’s supporters of bypassing the traditional process for determining the heir. And they confronted Misuzulu, demanding that he stop calling himself king. They claimed that as King Zwelithini’s surviving siblings, they were the most senior royals and should be in charge of the process to select the next king — not Prince Buthelezi and his allies.

    “They were undermining us,” Prince Mbonisi said.

    Prince Buthelezi responded, “They are just being silly.” He added that as a close aide to two former kings, he had more credibility in the succession process than Prince Mbonisi, who was born from a former king’s out-of-wedlock relationship.

    “Mbonisi did not grow up in the royal court,” Prince Buthelezi said. “Can he have the last word against all of us?”

    The drama exploded in April 2021 when Queen Mantfombi, who had just been named the Zulu nation’s temporary leader, died 48 days after the king.

    Rumors swirled that she was poisoned. Fingers pointed at Misuzulu’s loudest critics — Prince Mbonisi and another sibling, Princess Thembi Ndlovu. They held a news conference denying that they had killed her. (Queen Mantfombi died of natural causes, an adviser to Misuzulu said.)

    The week after his mother died, Misuzulu upset his detractors when he arrived at her memorial service in traditional leopard skin regalia, surrounded by Zulu warriors singing songs reserved for a king. Some saw it as a presumptuous display.

    It was a “matter of having to step up to the plate,” said Misuzulu, soft-spoken and wearing a crisp suit. The moment a king’s soul leaves his body, he added, “a new king takes over immediately.”

    That night, chaos broke out in one of the royal palaces during a reading of Queen Mantfombi’s will, in which Misuzulu was named the successor. With television cameras rolling live, a royal family member interrupted the proceeding to object. Amid the commotion, Misuzulu’s security whisked him away.

    The objector was a family member who believed the rightful successor was King Zwelithini’s oldest living son, Simakade ka Zwelithini. He plans to file a lawsuit with proof that senior royal family members had chosen him to assume the throne, said his lawyer, Johann Hammann.

    Last Saturday, Simakade himself went through the pre-coronation ritual of entering the cattle kraal — an attempt to pre-empt the ritual scheduled for Misuzulu a week later. After his ceremony, Simakade sat on a throne outside of a royal palace while his supporters hailed him as king.

    “God and the ancestors placed me on this throne and only they can remove me,” he declared.

    But in a sign that even Misuzulu’s opponents are divided, Prince Mbonisi and Prince Vulindlela said that the family had not chosen Simakade as the successor either. That decision remains to be made, they said.

    Tensions in the family have only grown over the past year with multiple lawsuits over the royal family’s future — from the division of King Zwelithini’s estate to the naming of a successor.

    On the one-year anniversary of King Zwelithini’s death in March, rival factions of the family honored him with separate prayer ceremonies at different palaces. They argued over which ceremony had a larger attendance.

    Days later, President Cyril Ramaphosa officially recognized Misuzulu as the next king, the last legal hurdle for the coronation to proceed under South African law governing traditional leaders.

    Prince Mbonisi — backed by 12 family members — filed a court application in early July to try to prevent the coronation from taking place.

    In his court filing, Prince Mbonisi raised scandalous allegations that had been detailed in the South African press. An article from the City Press newspaper last October claimed that Misuzulu was an excessive drinker who fathered children with two cousins and one of the family’s domestic workers.

    In the interview, Misuzulu conceded some basic facts of the article, but said that they had been misconstrued.

    “It sounded like some porn fantasy,” said Misuzulu, who was married last year and has two children with his wife and three from other relationships. “I’m not that kind of guy.”

    He said he fathered a child with a woman he was in a relationship with, and the family gave her a job as a domestic worker after that to support her.

    His advisers said that the cousins he had children with were actually distant relatives, and that he had not grown up close to them because of the sprawling royal family.

    And while he drank occasionally, Misuzulu said he did not overindulge or party.

    “I don’t have friends at all,” he said with a laugh. “I have subjects.”

    A judge threw out Prince Mbonisi’s application in late July, clearing the way for the crowning of Misuzulu. But Misuzulu’s opponents are still fighting to thwart his ascension. Prince Vulindlela — a brother of the former king — said he would not attend the ceremony.

    “Because,” he said, “there’s no king.”

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    Le Figaro

    Elles ont quitté leur mari pour une femme

    TÉMOIGNAGES - Elles ont occulté un pan de leur personnalité pendant une grande partie de leur vie. Jusqu'au jour où une rencontre produit le déclic. À plus de 30 ans, ces femmes ont pris une nouvelle orientation amoureuse, opérant un coming out tardif.

    «Ma vie suivait un cours trop rectiligne pour être naturel. Études, emploi stable, mariage, maternité. Une ligne droite sans virage», raconte Isiah, 37 ans, le regard perdu dans ses souvenirs. Sa vie aurait pu continuer ainsi, toujours tout droit, si une nouvelle voisine n'avait emménagé dans sa rue. Et si elle n'était pas tombée amoureuse de cette femme de trois ans sa cadette.

    «J'étais heureuse avant Bénédicte, un bonheursimple sans aspérité. Mais je sais aujourd'hui que je ne l'étais pas pleinement. Mes sentiments envers mon ex-mari n'ont pas changé. J'ai réalisé qu'il était mon meilleur ami, et un être avec qui je partage la lourde tâche d'élever deux enfants. Avec Bénédicte j'ai découvert ce que le "grand amour" veut dire», précise-t-elle.

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    Quand elle raconte son histoire, Isiah répète à dix reprises «loin des clichés». Isiah et Bénédicte, qui sont respectivement professeure des écoles et banquière, n'ont «pas de tatouage, pas les cheveux courts, préfèrent les robes à fleurs aux vestes en cuir et la variété française au rock, loin des clichés». Elles «gardent de très bon contact avec leurs ex-maris respectifs et n'ont jamais eu aucun problème avec les hommes, loin des clichés». Comme un leitmotiv pour normaliser leur couple. Quand on le lui fait remarquer, Isiah éclate de rire : «Évidemment je sais que notre couple est normal, mais à nos débuts j'ai tellement dû me défendre de ne pas être “anormale”… Que je crois que ça a laissé quelques traces».

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    Enfants et déménagement

    Si leur entourage proche n'a eu aucun souci avec leur histoire d'amour, dans le village breton où elles habitaient, l'accueil a été tout autre. Les parents d'élèves ont battu froid l'enseignante à la suite de son coming out. Les élèves ont commencé à lui manquer de respect. De guerre lasse, après un an d'animosité sourde, les deux femmes ont préféré déménager pour une plus grande ville. «Mon ex-mari a été formidable. Nous avons beaucoup, beaucoup, beaucoup parlé. Il sentait que je n'étais pas épanouie, et finalement lui aussi ne se satisfaisait plus de notre couple avant même l'arrivée de Bénédicte. C'est lui qui nous a trouvé l'appartement, il était là le jour du déménagement pour nous aider, à mes côtés pour expliquer aux enfants notre séparation », confie-t-elle.

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    Pendant les vacances, il étoffe la bibliothèque de leurs filles. À la plus jeune, il achète des albums jeunesse : Les Nuances de l'amour, Le Voyage de June, Cristelle et Crioline. Avec la plus grande, il lit Je ne veux pas qu'on sache, de Josette Chicheportiche. «Mes filles ont traversé ça… naturellement. Elles étaient bien sûr inquiètes de notre divorceau début, mais on a toujours veillé à répondre à leurs questions, à les rassurer. Aujourd'hui, elles s'entendent très bien avec leur belle-mère. Elles la dorlotent même plus que moi. D'autant plus en ce moment», assure Isiah. Car Bénédicte est enceinte. Un petit frère est prévu pour l'automne.

    «Je me suis sentie libre»

    Quand elle a quitté son mari pour la femme de sa vie, les choses ont été plus compliquées pour Victoria, 56 ans. Avant même que le mot divorce ne soit évoqué, son mari a déménagé à l'autre bout de la France, emmenant leurs enfants avec lui. Des enfants qu'elle ne parviendra à revoir qu'à leur adolescence, après sept ans de combat acharné. «J'aurais dû m'y attendre, je m'en veux encore aujourd'hui de ne pas avoir fait les choses différemment», raconte-t-elle. Son ex a toujours été du genre «sanguin», dit-elle. Maltraitant en réalité. C'est Marie-Jo, une collègue de travail plus âgée, qui lui a donné la force de partir. «Elle m'avait pris sous son aile, on riait beaucoup, elle était pleine d'attention. Le soir où elle m'a embrassée, c'était tellement tendre, rassurant. Avec elle, je me suis sentie libre», se souvient-elle.

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    «Les femmes de ma génération qui ont quitté leur mari pour une femme l'ont fait pour beaucoup afin de fuir l'homme, ce qu'il représente. Dans les consultations, nombre de patientes me disaient "Je vais me mettre avec une femme car je ne serai pas en danger". C'est une erreur, bien entendu. Les femmes peuvent être aussi maltraitantes que les hommes. Mais toujours est-il qu'elles étaient poussées par un désir d'embrasser cette liberté vis-à-vis du patriarcat», décrypte la thérapeute Anne-Laure Buffet. Et de comparer ces expériences avec celles de la génération actuelle pour qui ces choix sont une évidence : «Que fait-on quand on aime une autre personne que son mari ? On le quitte pour “cet autre”. Même si cet autre est une femme».

    Ne pas se définir

    Si Victoria et Isiah se définissent comme homosexuelles, il en est autrement pour Iuliana. Il y a trois ans, à 37 ans, elle s'éprend d'une jeune femme venue travailler pour la saison dans le restaurant basque de son mari. «Telva était tout ce que je n'étais pas : solaire, déterminée, libre. Sa confiance en elle m'ébahissait. Les récits de ses voyages et sa vie parisienne aussi», raconte-t-elle.

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    La jeune serveuse de 24 ans charme la femme du boss. À la fin de l'été, Iuliana quitte son conjoint avec qui elle vivait depuis onze ans et rejoint Telva dans son studio sous les toits. Un séisme pour sa famille. Sa mère la supplie de se remettre avec son ex, et de faire un enfant «avant qu'il ne soit trop tard». Elle refuse. Ses parents ne lui adresseront pas la parole pendant un an. «J'ai vite compris que je n'étais pas vraiment amoureuse, et que je n'étais pas lesbiennenon plus. J'avais juste besoin d'un électrochoc pour reprendre les rênes de ma vie amoureuse… Et de ma vie tout court», observe-t-elle.

    Depuis, elle a vécu quelques «amourettes», dit-elle, avec des membres des deux sexes. Elle retisse les liens, peu à peu, avec sa famille «mais je ne cherche plus à être celle qu'ils attendent, à mon détriment». Surtout, explique-t-elle : «J'apprends à me connaître, ce que je n'avais jamais pris le temps de faire. Et je découvre quelqu'un de solaire, déterminée, libre». Libre d'aimer un homme ou une femme. Et ça lui plaît.

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    New York Times - World

    Ukraine Defies Russia With Attacks on Crimea, a ‘Holy Land’ to Putin

    A senior Ukrainian official said that an elite military unit was responsible for the attack on an ammunition storage site, the latest to directly target the peninsula that holds special meaning for Russian President Vladimir Putin.

    Here’s what you need to know:

    Ukraine targets a ‘sacred place’ Russia has vowed would have consequences if attacked.

    The blasts at an ammunition storage site are near a Russian military base in Crimea.

    Russia strikes along Ukraine’s front lines, with Kharkiv reporting widespread damage.

    More than a sun-splashed resort, Crimea holds a key place in Russia’s war effort.

    The operator of Ukraine’s nuclear plants says it faced an ambitious cyberattack.

    A court in Russia fines one of the country’s biggest rock stars for criticizing the war.

    The first U.N. ship transporting Ukrainian grain to Africa has set sail.

    Ukraine targets a ‘sacred place’ Russia has vowed would have consequences if attacked.

    A series of brazen attacks on Russian-occupied Crimea by Ukraine in recent days — the latest on Tuesday by an elite military unit operating behind enemy lines — come in defiance of dire warnings of retaliation from Moscow. A senior Russian official vowed last month that if Ukraine attacked Crimea, it would immediately face “Judgment Day.”

    The Black Sea peninsula, which Russia illegally seized in 2014, is more than a crucial military base and staging ground for its invasion of Ukraine. It holds special meaning for President Vladimir V. Putin, who has told his people that Crimea is a “sacred place” and Russia’s “holy land.” And by repeatedly striking at the territory, Ukraine has posed a fresh challenge to Mr. Putin’s standing at home.

    On Tuesday, huge explosions rocked a Russian ammunition depot there, as Ukraine tries to counter Moscow’s advantages in matériel and disrupt supply lines by ratcheting up its military tactics and striking deep behind the front. Last week, blasts at a military airfield in Crimea sent beachgoers rushing for cover, and an attack by a makeshift drone in the port city of Sevastopol on July 31 forced Russia to cancel its Navy Day celebrations.

    A senior Ukrainian official, speaking on condition of anonymity to discuss Tuesday’s operation, said that an elite unit was responsible for the explosions. Russia’s Defense Ministry called the blasts an “act of sabotage” — a significant acknowledgment that the war is spreading to what the Kremlin considers Russian territory.

    Some pro-Kremlin commentators called on Russia’s military to make good on the threats to respond harshly to attacks on Crimea. Andrei Klishas, a senior lawmaker from Mr. Putin’s United Russia party, said in a social media post that “Russia’s retaliatory strikes must be very convincing.”

    “This is about protecting our sovereignty,” he wrote.

    Ukrainian officials did not publicly claim responsibility for Tuesday’s blasts, although President Volodymyr Zelensky praised those helping Ukraine’s intelligence apparatus and “special services” weaken the Russian military.

    “The reasons for the explosions in the occupied territory can be different, very different,” he said in his nightly address, but noted that the result is the same: damage to Russia’s military infrastructure.

    Mr. Zelensky said people in Crimea now choosing to leave for Russia “already understand or at least feel that Crimea is not a place for them.”

    No single action that Mr. Putin has taken in his 22-year rule provoked as much pro-Kremlin Russian euphoria as his largely bloodless annexation of Crimea, which cemented his domestic image as a leader resurrecting Russia as a great power. And last winter, it was Crimea that Mr. Putin repeatedly cited as the locus of an existential security threat posed by Ukraine, warning that a Western-backed effort to retake the peninsula by force could trigger a direct war between Russia and NATO.

    When Mr. Putin launched his invasion of Ukraine on Feb. 24, Russian forces lunged north from Crimea, capturing a large swath of territory in southern Ukraine, including the Kherson region. Russia is now using Crimea to provide air and logistical support to its forces there and in the neighboring Zaporizhzhia region, where Ukraine has been attacking Russian supply lines and threatening a counteroffensive.

    Pavel Luzin, an independent Russian military analyst, said that Ukraine’s attacks were limiting Russia’s ability to “seize the initiative.”

    “Crimea is the only way to support the grouping of troops in the Kherson and Zaporizhzhia regions,” he said. “Otherwise, this grouping of troops does not exist.”

    Crimea is also the base of operations for the Russian Navy, which has begun to struggle to keep control of the Black Sea, the British Defense Intelligence service said in its latest assessment on Tuesday. Following Russia’s loss of its Black Sea flagship, the Moskva, it has demonstrated only “limited effectiveness” and has kept its patrols within sight of the Crimean coast, while continuing to fire long-range missiles at the mainland.

    Mr. Putin, who addressed a security conference in Moscow by video link on Tuesday a few hours after the blasts in Crimea, made no mention of the attack. Instead, he reiterated that a Western-allied Ukraine posed an existential threat to Russia.

    Russia, he said, was prepared for a lengthy war.

    Anton Troianovski

    The blasts at an ammunition storage site are near a Russian military base in Crimea.

    ODESA, Ukraine — Huge explosions rocked a Russian ammunition depot on the occupied Crimean Peninsula on Tuesday morning, delivering another embarrassing blow to Moscow’s forces a week after blasts at a Russian air base in the same region destroyed several fighter jets.

    A senior Ukrainian official, speaking on the condition of anonymity to discuss the operation, said that an elite Ukrainian military unit operating behind enemy lines was responsible for the explosions. Russia’s Defense Ministry said in a statement that the episode was an “act of sabotage,” according to the Russian state news agency RIA Novosti.

    The apparent use of covert forces behind enemy lines underscored the inventiveness of Ukraine’s forces. Since the war began, they have adopted unconventional tactics in the hopes of leveling the playing field while trying to repel attacks from a much larger and better equipped Russian military.

    Although he did not confirm Ukraine’s involvement, Andriy Yermak, the head of the presidential office in Ukraine, said on the Telegram messaging app that the country’s armed forces would continue the “demilitarization” of Crimea and other captured territories until they achieved “the complete deoccupation of Ukrainian territories.”

    At least two civilians were wounded in the blasts in the northern part of the peninsula, and as many as 3,000 were evacuated from the area around the weapons depot, the Kremlin-installed head of Crimea, Sergei Aksyonov, said on Telegram.

    The explosion occurred at a temporary ammunition storage site near a military base, he said, and the ammunition then continued exploding after the initial blast.

    The Russian Defense Ministry said that there were no serious casualties and that the explosions damaged power lines, railroad tracks and homes.

    After explosions tore through a Russian air base in Crimea last week, Russia’s Defense Ministry said the blasts had left no casualties and that no equipment had been destroyed. But videos from the scene and an assessment by local officials told a different story, while satellite imagery showed craters, burn marks and at least eight destroyed fighter jets.

    Local residents in Crimea said that the authorities there had introduced a “yellow level terrorist threat” alert and that people were being stopped and searched as they entered parks and public buildings.

    After illegally annexing Crimea in 2014, the Kremlin turned the peninsula into a heavily fortified military zone that Russia’s president, Vladimir V. Putin, often describes as hallowed ground.

    Since the invasion of Ukraine in February, Crimea has served as a key base of operations. Aircraft at Crimean bases have flown sorties over Ukraine, and ships of the Black Sea fleet based there have launched punishing rocket attacks on Ukrainian military positions and civilian neighborhoods.

    Until this month, Crimea appeared well protected from Ukrainian attacks. Even Ukraine’s most advanced weapons systems do not have the range to hit Russian military targets there, and its planes are incapable of making it through Russia’s air defenses on the peninsula.

    Then, last Tuesday, a series of powerful explosions ripped through the Saki air base in western Crimea, annihilating a good portion of the Black Sea fleet’s 43rd naval aviation regiment. That attack, according to a Ukrainian official, was carried out in part by special forces officers working with local partisan fighters.

    Michael Schwirtz

    Our Coverage of the Russia-Ukraine War

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    Russia strikes along Ukraine’s front lines, with Kharkiv reporting widespread damage.

    KYIV, Ukraine — As Ukraine continued to target Russian supply lines and ammunition depots behind enemy lines on Tuesday, Russian forces unleashed a barrage of missiles and artillery fire at Ukrainian targets in towns and cities across a front line that stretches over 600 miles.

    In the northeastern city of Kharkiv, Russian shells exploded on roads, hit infrastructure and destroyed other buildings in five of the city’s nine districts, according to Ihor Terekhov, the city’s mayor.

    He said it had been “a long time” since Russian forces had hit so many different parts of the city at once. The number of casualties was still being assessed.

    South of Kharkiv, in the eastern Donbas region, the exchange of artillery fire continued as the two armies battled for control over what is now largely a wasteland of ghost towns and ruined villages.

    There were roughly 1.67 million people living in the Ukrainian-controlled part of the Donetsk region at the beginning of the war. When the government ordered a mandatory evacuation on Aug. 2, there were estimated to be up to 220,000 civilians still living there. Ukrainian officials said that as of Monday, 5,575 people had been evacuated over the past two weeks.

    The evacuation effort is expected to last until the fall. With nearly all of the vital infrastructure in the region destroyed, there will be no heat or power for the people who remain, and the government has warned people that there will be little it can do to help if they do not leave.

    The only people who should remain, the government said, are the soldiers fighting the war and people working in sectors deemed critical to that effort.

    The Ukrainian military high command reported heavy fighting across the eastern front, but there were no major territorial gains claimed by either side.

    The southern front line has also remained largely unchanged for weeks. Ukraine continues to pound away at Russia’s logistical chains and hit targets behind enemy lines, aiming to degrade Russian combat capability. Moscow has shown no sign of retreat, even as thousands of its troops positioned west of the Dnipro River in Kherson Province are increasingly cut off from resupply.

    Over the past 48 hours, the Ukrainian military high command reported Russian tank and artillery fire along nearly the entire line of contact in the south.

    There were also more explosions reported in Russia-controlled cities across the south, but the origin of many of the blasts is unclear.

    Marc Santora

    More than a sun-splashed resort, Crimea holds a key place in Russia’s war effort.

    KYIV, Ukraine — The Crimean Peninsula dangles off Ukraine’s southern coast like a diamond, blessed with a temperate climate, expansive beaches, lush wheat fields and orchards stuffed with cherries and peaches.

    It is also a critical staging ground for Russia’s invasion of Ukraine.

    Connected via bridge to Russia and serving as a home to Moscow’s Black Sea Fleet, Crimea provides a vital link in the Russian military’s supply chain that supports tens of thousands of soldiers now occupying a vast swath of southern Ukraine.

    For President Vladimir V. Putin, it is hallowed ground, having been declared part of Russia by Catherine the Great in 1783, helping pave the way for her empire to become a naval power. The Soviet ruler Nikita S. Khrushchev gave it to Ukraine in 1954. And because Ukraine was then a Soviet republic, not much changed.

    But when the Soviet Union collapsed nearly four decades later, Russia lost its jewel. Mr. Putin thus claimed to be righting a historic wrong when he illegally annexed Crimea in 2014.

    Mr. Putin promised at the time that he had no intention of further dividing Ukraine. Yet eight years later, in February, tens of thousands of Russian soldiers stormed north out of the peninsula, kicking off the current war.

    In recent days, military targets in Crimea have come under attack, and the peninsula once again finds itself at the fulcrum of a great power struggle.

    Military Importance

    Early in the war, Russian troops surging from Crimea seized swaths of the Kherson and Zaporizhia regions that remain the key to Russia’s occupation of southern Ukraine.

    Crimea, in turn, offers key logistical support for Russia to maintain its occupation army, including two main rail links that Russia relies on for moving heavy military equipment. Crimean air bases have been used to stage sorties against Ukrainian positions, and the peninsula has provided a launching ground for long-range Russian missiles.

    The peninsula is also home to Russia’s Black Sea Fleet, helping Russia maintain dominion over the sea, including a naval blockade that has crippled Ukraine’s economy.

    A Place in the Sun

    Russia is cold — a fifth of the country is above the Arctic Circle. But it can be positively balmy in the sun-drenched Crimean city of Yalta.

    “Russia needs its paradise,” wrote Prince Grigory Potemkin, Catherine the Great’s general and lover, when he urged her to claim the land.

    Crimea is where czars and Politburo chairmen kept vacation homes. Before the West imposed sanctions on Russia for illegally annexing the peninsula, it was a place where wealthy Eastern Europeans went to unwind and party.

    “Casinos buzz and ping everywhere amid the city’s pine-bowered alleyways,” a New York Times Travel article proclaimed about Yalta in 2006, adding: “Much — if not everything — goes in this seaside boomtown.”

    Tourism fell steeply after 2014. But when explosions rang out at an air base last week near Crimea’s western coast, there were still visitors at nearby resorts taking photos and videos as black smoke obscured the sun.

    Ties to Russia

    “Crimea has always been an integral part of Russia in the hearts and minds of people,” Mr. Putin declared in his 2014 address marking the annexation. But his is a selective reading of history.

    Over the centuries, Greeks and Romans, Goths and Huns, Mongols and Tatars have all laid claim to the land.

    And perhaps no group in Crimea has watched the unfolding war with as much trepidation as the Tatars, Turkic Muslims who migrated from the Eurasian steppes in the 13th century.

    They were brutally targeted by Stalin, who — in a foreshadowing of the Kremlin’s justification for its current war — accused them of being Nazi collaborators and deported them en masse. Thousands died in the process.

    In 1989, Mikhail Gorbachev, the last Soviet leader, allowed Tatars to return to Crimea. And before the 2014 annexation, they made up about 12 percent of Crimea’s population, numbering about 260,000 there.

    In 2017, Human Rights Watch accused Moscow of intensifying the persecution of the Tatar minority in Crimea, “with the apparent goal of completely silencing dissent on the peninsula.”

    Marc Santora

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    The operator of Ukraine’s nuclear plants says it faced an ambitious cyberattack.

    KYIV, Ukraine — The Ukrainian energy agency responsible for the oversight and safe operation of the nation’s nuclear power plants said on Tuesday night that Russian hackers had launched their most ambitious effort yet on the company’s official website.

    The attack appeared to fail and there was no indication that it threatened to disrupt the Ukrainian power grid or the company’s oversight of the nation’s 15 working nuclear reactors.

    The company, Energoatom, said it had managed to keep the attack from being visible to users of the website. Even so, it was a reminder of the digital threat posed to the power infrastructure in Ukraine, where the shelling of the Zaporizhzhia Nuclear Power Plant has stirred global alarm.

    Ukraine’s power grid has been knocked offline twice before, in 2015 and 2016, causing widespread blackouts, and Russian efforts to attack the Energoatom site were being closely watched in case they presaged a larger event.

    The large-scale cyberattacks — like knocking out Ukraine’s power grid or frying cellular service — that Western intelligence officials worried would accompany the Russian invasion in February have failed to materialize. But Russia has used hacking campaigns to support its ground campaign, pairing malware with missiles in several attacks, including on TV stations and government agencies, according to a report released in April by Microsoft.

    Ukrainian officials said this spring that they had thwarted a cyberattack on Ukraine’s power grid that could have knocked out power to two million people, raising fears that Moscow was continuing to persist in its digital efforts to advance its military campaign.

    Daily shelling at the Zaporizhzhia complex — Europe’s largest nuclear power plant — has sparked international concerns about the possibility of a meltdown. The United Nations has offered to help send nuclear inspectors to the site, which is occupied by Russian forces but being operated by Ukrainian workers, if both sides agree.

    It remains unclear who is to blame for the shelling. The Ukrainians have accused the Russians of directing strikes there to cut off energy supplies to other cities, while the Russians say Ukraine is responsible for the attacks.

    On Tuesday, President Emmanuel Macron of France and President Volodymyr Zelensky of Ukraine spoke by telephone about safety threats at the Zaporizhzhia plant. According to a statement from Mr. Macron’s office, the French president stressed his concern about the “ongoing clashes on the safety and security of Ukrainian nuclear facilities” and called for the withdrawal of Russian forces.

    David E. Sanger contributed reporting.

    Marc Santora

    A court in Russia fines one of the country’s biggest rock stars for criticizing the war.

    A Russian court on Tuesday fined a longtime rock star who had condemned the war during a concert in May and questioned whether the veneration of President Vladimir V. Putin constituted true patriotism.

    The court that heard the case is in the city of Ufa, where the concert took place. In a statement, the court said that the star, Yuri Shevchuk, 65, the frontman of the band DDT, had been fined $815 for making a “speech that contained public calls to prevent the use of Russian armed forces.”

    A resident of St. Petersburg, Mr. Shevchuk did not appear in court, but published a statement through his lawyer saying that he “has always been against wars in any countries at any time.”

    “I believe that all problems and political difficulties between countries must be solved diplomatically,” he said.

    In Ufa in May, Mr. Shevchuk said onstage before a packed stadium that people in Ukraine were dying just to fulfill “some kind of Napoleonic plans of another Caesar.”

    He added, “The motherland, my friends, is not” a part of the president’s body “that you have to lick and kiss all the time. The motherland is a poor grandmother selling potatoes at the train station.” The crowd clapped and cheered.

    After the concert, law enforcement officers came to Mr. Shevchuk’s dressing room and began a legal process against him, he said in an interview with a popular YouTube blogger, Katya Gordeeva, in July.

    One of the biggest rock stars of his generation, Mr. Shevchuk first came under government scrutiny in the 1980s, during the Soviet era. In that period, his band’s concerts were canceled, and he was forced to move from one city to another.

    Following the Soviet collapse, Mr. Shevchuk continued to criticize the authorities, calling for peace and giving concerts in Chechnya, which sought independence from Moscow. In 2010, Mr. Shevchuk publicly challenged Mr. Putin over the lack of freedom in Russia.

    Following the concert in Ufa, the authorities began canceling his concerts again.

    “They took away our work, an important essential work,” Mr. Shevchuk said in the July interview. “They took away our chance to give back to our country.”

    At the start of the war in Ukraine, the Russian government enacted a sweeping law that effectively bans all criticism of the invasion. One result was that popular artists who spoke against the war — not a small number — had to flee the country. Others have seen their concerts canceled.

    “I wanted to say that Russians are not slaves,” Mr. Shevchuk said in the July interview. “We are under occupation,” he said. “We are being shot and bombed by propaganda.”

    Ivan Nechepurenko

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    The first U.N. ship transporting Ukrainian grain to Africa has set sail.

    The first ship carrying grain from Ukraine to the Horn of Africa has departed, the World Food Program said Tuesday.

    Maritime grain exports from Ukraine resumed last month following a deal brokered by the United Nations and Turkey that ended a monthslong Russian blockade. The U.N.-chartered bulk carrier, the Brave Commander, is the first ship transporting grain directly to African countries that have endured food shortages since Russia’s invasion of Ukraine halted food exports by sea six months ago.

    The Brave Commander is loaded with 23,000 metric tons of grain to be distributed primarily in Ethiopia, where a four-year drought has left millions facing severe hunger. The ship left the Pivdennyi port in southern Ukraine at 5 a.m. local time, a W.F.P. spokesman said.

    “It will take more than grain ships out of Ukraine to stop world hunger, but with Ukrainian grain back on global markets we have a chance to stop this global food crisis from spiraling even further,” David Beasley, the W.F.P.’s executive director, said in a statement.

    Before the war, Ukraine supplied about 45 million metric tons of grain a year to the world market, according to the U.N. Roughly 20 million tons of grain have been stuck in Ukrainian silos since the beginning of the war.

    On Thursday, António Guterres, the secretary general of the United Nations, plans to travel to Ukraine to review the working of the Black Sea grain initiative, the U.N. announced.

    Mr. Guterres will meet Mr. Zelensky and President Recep Tayyip Erdogan of Turkey in Lviv, and will meet individually with Mr. Zelensky. On Friday, Mr. Guterres will travel to the Black Sea port of Odesa to see the movement of grain.

    Stéphane Dujarric, the secretary general’s spokesman, said the trip allows Mr. Guterres to see firsthand the initiative that he first presented to Moscow and Kyiv in April that “is so critically important to hundreds of millions of people.”

    On Saturday, Mr. Guterres plans to be in Istanbul to visit the joint coordination center set up to facilitate and supervise the movement of ships from Ukraine carrying grains, the U.N. said.

    Carly Olson and Farnaz Fassihi

    Ukrainian recruits receive frontline training far from home, in southeast England.

    KENT, England — A commander barked orders to Ukrainian recruits. A group of new soldiers wearing fatigues traversed a street strewn with grenade canisters, burning debris and overturned cars. A wounded man was brought out on a stretcher, moaning.

    The battle that unfolded on Monday was a training exercise, led by a British commander who was flanked by a Ukrainian translator as he directed recruits through a mock village in southeast England. It was designed to resemble the scenes of destruction unfolding on the front lines of Ukraine more than a thousand miles away.

    “This training in urban areas is exactly what we need,” said Nick, a 25-year-old Ukrainian recruit who offered only a nickname for fear of Russian retaliation against his family.

    Nick is taking part in a British-led program to provide military training to tens of thousands of Ukrainian Army recruits and staff, an effort designed to bolster local resistance to the Russian invasion.

    The initiative, announced by Prime Minister Boris Johnson in June, began with more than a thousand British soldiers from the 11th Security Force Assistance Brigade, which specializes in training foreign militaries. About 2,000 recruits have completed the program and returned to Ukraine, British officials said.

    Other nations — including Canada, Denmark, Finland, the Netherlands, New Zealand and Sweden — have pledged to join the effort, which is in effect a retooled version of Operation Unifier, an international training initiative that began in 2015. In that program, troops from the United States, Britain, Canada, Denmark, Poland and Sweden, among other nations, trained about 35,000 Ukrainians.

    The Ukrainians who gathered on Monday were part of a group of several hundred who had been flown in by British military planes and brought to an army base in Kent, a windswept corner of southeast England where British forces previously prepared for operations in Northern Ireland. It’s one of four sites where the British trainers are leading three-week courses that cover combat tactics, medical and weapons training and the laws of war.

    While the new effort focuses on basic infantry training for civilian recruits, Britain has also trained hundreds of Ukrainian soldiers in England in using more complex weaponry, like the multiple-launch rocket systems it has supplied to the Kyiv government.

    “We are at a phase in the war where we need to reclaim our cities from occupying forces,” said a 34-year-old trainee named Snizhana. “The British officers training us have experienced this warfare in Iraq and Afghanistan — so now it is very useful for us.”

    The trainers said they were impressed by the morale of the recruits, who ranged in age from 18 to 50. Major Craig Hutton, a Scottish commander who oversees the training, said he had “never seen people so willing, so eager to fight.”

    “It’s an absolute cross-section of Ukrainian society that has come together because they have a severe threat against their homeland,” he said.

    The training exercises were planned in collaboration with Ukrainian military and intelligence officials, he added, and were designed to replicate scenes they could encounter on the battlefield back home — down to the spray-painted insignia on vehicles.

    Many of the Ukrainians taking part in the exercise were given variants of the AK-47 weapons that they would likely use on the front lines. Others toted antitank weapons called NLAWs, thousands of which Britain has donated to help Ukrainians to destroy Russian tanks and armored vehicles.

    “Nobody wants to die,” said a trainee named Zakhar. A civil engineer before enlisting three weeks ago, he said he was motivated to join his brother in the army and avenge his best friend, who was killed in battle.

    “I want my children and grandchildren to live in a free and flourishing, independent country,” he said.

    Cora Engelbrecht

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    Blasts in Melitopol knock out local pro-Kremlin television broadcasts.

    Two explosions in the Russia-occupied city of Melitopol, Ukraine, knocked out pro-Kremlin television broadcasts on Tuesday, according to the city’s former Ukrainian mayor. The broadcasts had taken the place of local Ukrainian media sources as Russia seeks to spread propaganda and control the news narrative about the war.

    The attack damaged a transit cable after it struck near an electric power plant, according to Ivan Federov, the city’s former mayor, who is in exile after being abducted by Russian forces in March and later freed in a prisoner exchange.

    Details about the blasts could not be independently confirmed, and it was not immediately clear who was responsible. But Mr. Federov said the episode emphasized the opposition that the Russian-backed authorities would continue to meet in the city.

    “No matter how hard Russian propaganda tries to brainwash our residents, they cannot succeed,” Mr. Federov said in a post on the Telegram social media app. “The people of Melitopol are holding out and the resistance forces are neutralizing everything” the Kremlin-backed authorities have imposed, he said.

    Early on in their invasion of Ukraine, Russian forces seized territory in the regions of Kherson and Zaporizhzhia — where Melitopol is the second-largest city. Many of those areas have since experienced an information blockade as Russian forces have blocked social media platforms, Ukrainian news websites and sources of independent information. In some places, Ukrainian cellular networks have also been cut off.

    The limited information available from the occupied regions makes it impossible to estimate the total population now living in Russian-controlled parts of Ukraine. Local officials say that Russian officials have increased their efforts to screen those who remain in order to identify potential threats.

    “The invaders have been carrying out mass filtration activities in Melitopol and nearby localities since yesterday,” Mr. Feredov said in a Telegram post on Monday. “But not a single guerrilla has been found,” he said, referring to the local partisan forces in the region.

    Cora Engelbrecht

    ‘Almost like a family again’: An orchestra reunites a couple parted by war.

    After years of struggling to make a living as musicians in Ukraine, Yevgen Dovbysh and Anna Vikhrova felt they had finally built a stable life. They were husband-and-wife artists in the Odessa Philharmonic — he plays the cello, she the violin — and lived in an apartment on the banks of the Black Sea with their 8-year-old daughter, Daryna.

    Then Russia invaded Ukraine in February. Vikhrova fled for the Czech Republic with her daughter and mother. Dovbysh, 39, who was not allowed to leave because he is of military age, stayed behind and assisted in efforts to defend the city.

    “We spent every day together,” Vikhrova, 38, said. “We did everything together. And suddenly our beautiful life was taken away.”

    Dovbysh was granted special permission to leave the country last month to join the Ukrainian Freedom Orchestra, a new ensemble of 74 musicians that was gathering in Warsaw, the first stop on an international tour aimed at promoting Ukrainian culture and denouncing Russia’s invasion. Carrying his cello, and wearing a small golden cross around his neck, he boarded a bus for Poland, looking forward to playing for the cause, and also to being reunited with another member of the fledgling ensemble: his wife.

    “I love my country so much,” he said. “I don’t have a gun, but I have my cello.”

    Javier C. Hernández and Maciek Nabrdalik

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    Inside Russia’s brutal detentions of Ukrainians.

    KHARKIV, Ukraine It was a particularly dangerous time for a military-age man in Russian-occupied northern Ukraine, where Russian troops were losing ground before a ferocious Ukrainian counterattack this past spring. That was when soldiers from the occupying forces seized a young auto mechanic while he was walking in his home village with his wife and a neighbor, blindfolded him, bound his hands and shoved him into a bus.

    It was the beginning of six weeks of “hell,” said Vasiliy, 37, who like most people interviewed for this article declined to give his surname for fear of reprisals. Shunted from one place of detention to another, he was beaten and repeatedly subjected to electrical shocks under interrogation, with little understanding of where he was or why he was being held.

    He was far from the only one. Hundreds of Ukrainian civilians, mainly men, have gone missing in the five months of the war in Ukraine, detained by Russian troops or their proxies, held in basements, police stations and filtration camps in Russian-controlled areas of Ukraine and ending up incarcerated in Russia.

    Thousands have passed through this sprawling, ad hoc screening system in the war zone, but no one knows exactly how many have been sent to Russian jails. The United Nations Human Rights Monitoring Mission in Ukraine has documented 287 cases of enforced disappearances and arbitrary detentions of civilians by Russia and says the total is almost certainly more, but probably in the hundreds, rather than the thousands.

    Vasiliy is one of a small number of people detained in Russia who have returned to Ukraine. He was released after about six weeks and eventually made his way back through a long, roundabout journey after a total of three months away. Back at work in an auto repair shop in the northeastern city of Kharkiv, he said he was just glad to have survived.

    “It was shaming, maddening, but I came out alive,” he said.

    Carlotta Gall and Mauricio Lima

    L'Humanité

    Jean Jaurès vu par Stefan Zweig : « Une force inflexible, solidement terrienne, allant droit au but »

    Au mitan des années 1900, le grand écrivain autrichien rencontre Jaurès. D’abord par hasard, dans la foule, puis au restaurant. Ce qui ne fait qu’accroître son désir de voir « ce tribun du peuple » en meeting, « dans son élément ». Il tire de ces moments un portrait (publié en août 1916 dans le journal viennois « Neue Freie Presse ») qui donne à voir toute l’épaisseur physique et morale du socialiste, ainsi que l’impression qui saisissait le peuple à son écoute. Extraits.

     C’est il y a 8 ou 9 ans, dans la rue Saint-Lazare, que je le vis pour la première fois. Il était 7 heures du soir, l’heure à laquelle la gare, cette masse d’acier noire avec son cadran étincelant, se met à attirer la foule, tel un aimant. […]

    Accompagné d’un ami, avec peine, je me frayais lentement un passage quand soudain il me poussa du coude : « Tiens! v’là Jaurès ! » Je levai les yeux, mais il était déjà trop tard pour saisir la silhouette de celui qui venait de passer devant nous. Je ne vis de lui qu’un dos large comme celui d’un portefaix, d’imposantes épaules, une nuque de taureau courte et massive, et ma première impression fut celle d’une force paysanne que rien ne saurait ébranler.

    La serviette sous le bras, le petit chapeau rond posé sur sa tête puissante, un peu courbé à l’image du paysan derrière sa charrue, avec la même ténacité, il progressait peu à peu, de son pas lourd et imperturbable, à travers la foule impatiente. Personne ne reconnaissait le grand tribun, des jeunes gens filaient devant lui en jouant des coudes, des gens pressés le dépassaient, le bousculant dans leur course ; son allure restait la même, fidèle à son rythme pesant.

    31 juillet 1914, cet ultime appel à la paix que Jaurès voulait écrire dans « l’Humanité »

    La résistance de ces flots noirs et houleux venait se briser comme sur un bloc de rocher devant ce petit homme trapu qui suivait son propre chemin et labourait son champ personnel : la foule obscure, inconnue de Paris, le peuple qui se rendait à son travail et qui en revenait. De cette fugitive rencontre, je ne gardai que la sensation d’une force inflexible, solidement terrienne, allant droit au but.

    Je ne devais pas tarder à le voir de plus près et à découvrir que cette force était un simple élément de sa personnalité complexe. Des amis m’avaient invité à leur table, nous étions quatre ou cinq dans un espace exigu. Soudain il entra, et de cet instant tout fut à lui : la pièce qu’il remplissait de sa voix ample et sonore, et notre attention tant visuelle qu’auditive, car si grande était sa cordialité, si éclatante, si brûlante de vitalité sa présence que chacun, stimulé malgré soi, sentait sa propre vigueur s’accroître.

    Il arrivait directement de la campagne ; son visage large, ouvert, dans lequel de petits yeux enfoncés lançaient néanmoins des éclairs vifs, avait les couleurs fraîches du soleil, et sa poignée de main était celle d’un homme libre, non pas polie, mais chaleureuse. Jaurès paraissait alors d’humeur particulièrement joyeuse ; il avait, en travaillant au-dehors, piochant et bêchant son bout de jardin, à nouveau transfusé dans ses veines une énergie et une vivacité qu’à présent, avec toute la générosité de sa nature, il prodiguait en se prodiguant lui-même.

    Il avait à l’intention de chacun une question, une parole, un geste affectueux avant de parler de lui-même, et c’était merveilleux de voir comment, à son insu, il commençait par créer chaleur et vie autour de lui pour pouvoir ensuite, dans ce climat, laisser libre cours à sa vitalité créatrice.

    Retrouvez ici toute la biographie de Jaurès.

    Je me souviens encore nettement de l’instant où, tout à coup, il se tourna vers moi, car c’est alors que je plongeai pour la première fois mes yeux dans les siens. Petits, et malgré leur bonté éveillés et perçants, ils vous assaillaient sans que cela fût douloureux, ils vous pénétraient sans être importuns. Il prit des nouvelles de quelques-uns de ses amis socialistes viennois ; à mon grand regret je dus avouer que je ne les connaissais pas personnellement.

    Il me posa ensuite des questions au sujet de Bertha von Suttner (1), pour laquelle il semblait avoir une très grande estime, et il voulut savoir si chez nous elle avait une influence effective, vraiment sensible, dans les cercles littéraires et politiques. Je lui répondis que chez nous on n’avait que peu de réelle considération pour le merveilleux idéalisme de cette femme d’une noblesse exceptionnelle. On l’estimait, mais avec un léger sourire de supériorité, on respectait ses convictions, sans pour autant se laisser convaincre dans son for intérieur et, tout compte fait, on trouvait quelque peu lassant son entêtement perpétuel à défendre une seule et même idée. Et je ne lui cachai pas combien je déplorais de voir justement les meilleurs de nos écrivains et de nos artistes la considérer comme une insignifiante marginale. Jaurès sourit et dit : « Mais c’est précisément comme elle qu’il faut être : opiniâtre et coriace dans son idéal. Les grandes vérités n’entrent pas d’un seul coup dans la cervelle des hommes, il faut les enfoncer, sans relâche, clou après clou, jour après jour ! C’est là une tâche monotone et ingrate, et pourtant ô combien nécessaire ! »

    On passa à d’autres sujets et la conversation ne cessa d’être animée tant qu’il resta parmi nous car, quelle que fût la nature de ses propos, ils venaient de l’intérieur, ils jaillissaient, brûlants, du fond de sa poitrine, de son cœur ardent, de toute cette plénitude de vie accumulée, amassée en lui, d’un prodigieux mélange de culture et de force. […]

    A présent, je l’avais approché, je connaissais ses livres – un peu à l’image de son corps par leur ampleur ramassée, leur côté massif –, j’avais lu beaucoup de ses articles qui me permettaient de deviner l’impétuosité de ses discours et cela ne faisait qu’augmenter mon désir de voir et d’entendre également un jour dans son univers à lui, dans son élément, cet agitateur, ce tribun du peuple.

    L’occasion ne tarda pas à se présenter. Le climat politique était redevenu étouffant, ces derniers temps les relations entre la France et l’Allemagne avaient été chargées d’électricité. […] Certes les manifestes fraternels des socialistes français et allemands étaient collés sur les murs, mais à la vérité ils y restaient rarement plus d’un jour : la nuit, les camelots du roi les arrachaient ou les salissaient de leurs sarcasmes.

    En ces journées de trouble je vis annoncé un discours de Jaurès : à l’instant du danger, il était toujours présent. Le Trocadéro, la plus grande salle de Paris, devait lui servir de tribune. […] La salle gigantesque commença tôt à se remplir. Je ne sais plus si c’était un dimanche, mais ils avaient revêtu leurs habits de fête, ceux qui d’ordinaire sont à l’œuvre en blouse bleue derrière une chaudière, dans les usines, les ouvriers de Belleville, de Passy, de Montrouge et de Clichy, pour entendre leur tribun, leur guide.

    Bien avant l’heure, l’espace immense était noir de monde. […] La foule ondoyait simplement, puissante, agitée, pleine d’espoir et pourtant parfaitement disciplinée – spectacle déjà en lui-même inoubliable et lourd de destin. Puis un orateur s’avança, la poitrine barrée par une écharpe, et annonça Jaurès.

    On l’entendit à peine mais aussitôt le silence se fit, un immense silence habité. Et il entra. De son pas lourd et ferme que je lui connaissais déjà, il monta à la tribune et, tandis qu’il montait, le silence absolu se transforma en un grondement de tonnerre extasié en signe de bienvenue. La salle entière s’était levée et les acclamations étaient bien plus que des sons émis par des voix humaines, elles exprimaient une reconnaissance tendue, accumulée depuis longtemps, l’amour et l’espoir d’un monde ordinairement divisé et déchiré, muré dans son silence et sa souffrance.

    Jaurès dut attendre plusieurs longues minutes avant que sa voix puisse se détacher des milliers de cris qui faisaient rage autour de lui. Il dut attendre, attendre encore, avec constance, grave, conscient de l’importance du moment, sans le sourire aimable, sans le feint mouvement de recul propre aux comédiens en de pareilles circonstances. Alors seulement, lorsque la vague s’apaisa, il commença à parler.

    Ce n’était pas la voix de naguère qui mêlait amicalement au cours de la conversation plaisanterie et propos sérieux ; c’était à présent une autre voix, forte, mesurée, nettement marquée par le rythme de la respiration, une voix métallique qu’on aurait dite d’airain. Il n’y avait en elle rien de mélodique, rien de cette souplesse vocale qui, chez Briand, son redoutable camarade et rival, séduit tellement, elle n’était pas lisse et ne flattait pas les sens, on ne sentait en elle qu’acuité, acuité et résolution. Parfois il arrachait, telle une épée, un mot de la forge ardente de son discours et le jetait dans la foule qui poussait un cri, atteinte au cœur par la violence de ce coup. […]

    Il marchait en long et en large, levait un poing fermé contre un ennemi invisible puis le laissait retomber sur la table comme pour l’écraser. Toute la pression accumulée en lui montait de plus en plus dans ce va-et-vient de taureau furieux et, sans qu’il le veuille, le rythme acharné de cette formidable exaltation s’imposait à la foule. Des cris de plus en plus forts répondaient à son appel et quand il serrait le poing beaucoup d’autres peut-être suivaient son exemple. La vaste salle froide et nue se trouvait d’un seul coup remplie par la fièvre apportée par ce seul homme, cet homme vigoureux, vibrant sous l’effet de sa propre force. [...]

    Le travailleur vigoureux et infatigable qu’il était avait pris sur lui la charge la plus lourde : rester pondéré dans un pays saisi par la passion, et à peine la paix fut-elle menacée qu’il se dressa comme d’habitude, sentinelle sonnant l’alarme dans le danger. Le cri destiné à réveiller le peuple de France était déjà dans sa gorge quand il fut jeté à terre par ces gens de l’ombre qui connaissaient sa force inébranlable, et dont il connaissait les projets et l’histoire. Tant qu’il montait la garde, la frontière était sûre. Ils le savaient. Il fallut qu’il ne fût plus qu’un cadavre pour que la guerre se déchaîne et que sept armées allemandes s’enfoncent sur le territoire français. »

    (1) Pacifiste autrichienne, prix Nobel de la paix en 1905.

    Jean Jaurèsstefan zweig
    L'Humanité

    Pour Lucie Aubrac, la guerre est aussi une affaire de femmes

    Actu

    La résistante lance un appel depuis Londres, le 20 avril 1944, sur les ondes de la BBC et, parlant au nom des Françaises, dénonce la barbarie nazie.

    Benjamin König

    Comment résumer une vie aussi riche, intense et digne que celle de Lucie Aubrac ? Quand elle prononce ce discours, le 20 avril 1944, à 21 h 25, au micro de la BBC, voici deux mois qu’elle est arrivée à Londres, après déjà plusieurs années de résistance. L’année précédente, en 1943, elle a organisé l’évasion de son mari, Raymond Samuel – qui prendra le pseudonyme « Aubrac » dans la clandestinité –, à Caluire, près de Lyon, où il avait été arrêté avec Jean Moulin. Lucie Bernard, de son nom de naissance, était arrivée à la fin des années 1920 à Paris, menant des études d’histoire et militant aux Jeunesses communistes.

    Depuis juillet 1940, l’émission Honneur et Patrie est diffusée quotidiennement par la BBC, et Lucie Aubrac veut mettre en lumière le rôle des femmes dans l’ensemble des actions de la Résistance : le soutien, la solidarité, mais aussi la lutte, qu’elle soit logistique ou parfois armée. Et les déportations, citant les « 347 du camp d’Auschwitz ». Pour que ne soit jamais rabaissé ou oublié leur combat pour la paix. La guerre n’est jamais une seule « affaire des hommes ». 

    Extrait du discours

    Le Conseil national de la Résistance a lancé un appel à la conscience mondiale pour que soient connues les terribles conditions de vie et de mort que l’Allemagne fait subir aux patriotes français. Il signale dans son appel les 270 femmes françaises mortes au camp d’Auschwitz, en Silésie ; 270 sur 347 qui y furent déportées en janvier 1943, 270 femmes françaises dont certaines paient le crime d’être veuves d’otages fusillés à Paris. À cette longue liste il faut ajouter toutes celles qui, en France même, dans les prisons de Vichy et dans les prisons allemandes, connaissent souvent le même sort. “La guerre est l’affaire des hommes.” Mais les Allemands, qui ont menacé des femmes et asphyxié des enfants, ont fait que cette guerre est aussi l’affaire des femmes. Mais les Allemands et la police de Vichy ne connaissent pas le droit international, et cette guerre est aussi l’affaire des femmes.

    Nous, les femmes de France – je dis “nous” car il y a deux mois seulement que j’ai quitté mon pays, nous, les femmes de France, avons dès l’armistice pris notre place dans ce combat. Notre foyer disloqué, nos enfants mal chaussés, mal vêtus, mal nourris ont fait de notre vie depuis 1940 une bataille de chaque instant contre les Allemands. Bataille pour les nôtres, certes, mais aussi bataille de solidarité pour tous ceux qu’a durement touchés l’occupation nazie.

    Arrêtées, torturées, déportées, exécutées, vous restez dures et pures, sans confidences pour le bourreau.

    La grande solidarité des femmes de France : ce sont les petits enfants juifs et les petits enfants de patriotes sauvés des trains qui emmènent leurs parents vers les grands cimetières d’Allemagne et de Pologne ; ce sont dans les prisons et les camps de concentration en France les colis de vivres, les cigarettes, le linge nettoyé et raccommodé, qui apportent aux patriotes entassés derrière les murs un peu d’air civilisé et d’espoir ; ce sont les collectes de vêtements et de vivres qui permettent aux jeunes hommes de gagner le maquis ; ce sont les soins donnés à un garçon blessé dans un engagement avec les Allemands.

    Et puis maintenant que tout le pays est un grand champ de bataille, les femmes de France assurent la relève des héros de la Résistance. Dans la grande armée sans uniforme du peuple français, la mobilisation des femmes les place à tous les échelons de la lutte : dactylos, messagères, agents de liaison, volontaires même dans les rangs de groupes francs et de francs-tireurs, patiemment, modestement, les femmes de France menèrent le dur combat quotidien.

    Vous n’êtes qu’un prénom, Jeannette ou Cécile, mais arrêtées, torturées, déportées, exécutées, vous restez dures et pures, sans confidences pour le bourreau. N’est-ce pas vous, héroïne anonyme, qui, arrêtée par la Gestapo, frappée au visage, défigurée, un œil perdu, vous évanouissant aux terribles coups de cravache sur le haut des cuisses, êtes restée silencieuse ? Ils vous ont enfermée avec les prostituées, sans soins pour vos plaies infectées.

    C’est peut-être dans la cellule voisine que mourut Thérèse Pierre, les reins brisés par la torture, que Mme Albrecht attendit la hache du bourreau… Battues, méprisées, toutes seules devant la souffrance et la mort, si notre martyrologe est long, nous savons, nous, femmes de France, nous qui connaissons le prix de la vie, qu’il faut nos pleurs, nos souffrances et notre sang pour que naisse le beau monde de demain. » 

    Retrouvez tous les discours de cette sérieMaximilien RobespierreAngela DavisWilly BrandtYasser ArafatJean JaurèsThomas SankaraLucie AubracDominique de VillepinErnesto "Che" Guevara

    Discours pour la paixlucie aubrac2ème guerre mondialerésistance
    L'Humanité

    WEBSÉRIE. Ep1. La Fête de l’Humanité s’installe sur la Base 217 en Essonne

    Reportage

    Découvrez le premier épisode de notre websérie consacrée au déménagement de la Fête de l'Humanité sur La Base 217 au cœur de l’Essonne.

    Cette websérie en 6 épisodes vous invite à découvrir le nouveau terrain et les coulisses de cette édition hors-norme : travail des équipes, évolution du montage, préparation des militant.e.s, travail de la rédaction de l'Humanité... Chaque mercredi découvrez de l'intérieur comment se prépare cette nouvelle Fête de l'Humanité 2022 !

    Rendez-vous la semaine prochaine pour découvrir la suite de ce déménagement aux allures de défi...

    Le pass 3 jours est en vente ici

    Le Figaro

    L'aéroport de Paris-Orly a retrouvé son niveau d'avant-crise en juillet

    Avec 3,1 millions de passagers, le trafic atteint 99% du niveau de juillet 2019 lors d'un mois crucial pour le secteur.

    L'aéroport Paris-Orly a renoué avec son niveau de fréquentation d'avant-crise en retrouvant 99% du trafic de juillet 2019, a annoncé mardi le gestionnaire des grands aéroports parisiens dans un communiqué.

    Si on cumule les deux grands aéroports parisiens Paris-Charles-de-Gaulle et Paris-Orly, leur trafic a une nouvelle fois nettement progressé en juillet avec 9,1 millions de passagers accueillis, soit 86,3% du trafic de Paris Aéroport au mois de juillet 2019.

    147,9 millions de passagers accueillis depuis le début de l'année

    Pour Paris-Orly uniquement, avec 3,1 millions de passagers, le trafic atteint 99% du niveau de juillet 2019 lors d'un mois crucial pour le secteur, alors qu'avec 6 millions de passagers, Paris-Charles de Gaulle renoue avec 81% de sa fréquentation d'avant-crise à la même époque. Le trafic international des deux aéroports parisiens est à 84,8% du niveau de juillet 2019, avec toutes les destinations en croissance. La zone Afrique atteint 99,6%, le Moyen-Orient 88,5% et l'Amérique du Nord 86,3%.

    Le trafic reste encore faible vers l'Asie-Pacifique avec 36,1% des niveaux atteints en 2019. Le trafic vers l'Europe est à 89,5%, vers la France à 81% tandis que celui vers les DROM-COM atteint quant à lui 110,7%. Au niveau de l'ensemble du groupe ADP, intégrant les aéroports de New Delhi, Antalya, ou Santiago du Chili, le trafic a atteint au mois de juillet 83,7% des niveaux de juillet 2019. Depuis le début de l'année, le groupe a accueilli 147,9 millions de passagers, soit 71,9% du trafic sur la même période en 2019.

    Sécheresse: le Rhin à sec sape l’économie allemande

    DÉCRYPTAGE - Le fleuve est une artère vitale pour l’industrie du pays. La baisse du niveau des eaux limite le chargement, et la navigation pourrait être interrompue.

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    Ce que contient le plan Borne pour accélérer les projets éoliens et solaires

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    Le Figaro

    Pervers narcissiques : plongée dans l'enfance de ces manipulateurs de l'ombre

    DÉCRYPTAGE - Ils manient l'art du mensonge et manipulent à outrance. Qu'est-ce qui est à l'origine du trouble de la personnalité narcissique ? Un spécialiste décrypte l'enfance des manipulateurs.

    «Pervers narcissiques : plongée dans l'enfance de ces manipulateurs de l'ombre» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.

    On dit de lui qu'il veut posséder, contrôler et détruire. Lui, c'est l'homme ou la femme appelé(e) «pervers narcissique», une personne à fuir à tout prix sur le chemin de la relation amoureuse. Depuis longtemps, cet individu au comportement malsain a mis en place des mécanismes de défenses pour combler une faille narcissique. À l'origine de cette dernière ? Une enfance particulièrement rude, selon Jean-Charles Bouchoux, psychanalyste et psychothérapeute, auteur des Pervers narcissiques : Qui sont-ils ? Comment fonctionnent-ils ? Comment leur échapper ? (1).

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    L'installation d'un conflit intérieur

    Que se passe-t-il durant les premières années de vie d'un enfant pour qu'il devienne un adulte aux actes dysfonctionnels ? Le psychanalyste pointe du doigt le discours parental, délivré dès tout petit. Pour expliquer ce qui se passe, Jean-Charles Bouchoux rappelle qu'initialement, l'enfant se sent tout puissant. «Quand il commence à découvrir son corps et à se reconnaître dans un miroir vers 2 ans, il comprend alors qu'il peut, selon qu'il pleure ou qu'il rit, semer l'inquiétude ou répandre la joie autour de lui.» À cette période, une parole parentale alimentée de critiques excessives, d'exigences accrues ou de culpabilisation, renvoie à l'enfant une piètre image de lui-même. Les parents démontent l'image positive que le petit s'applique à forger.

    Ne sachant plus qui croire de lui ou de ses parents, l'enfant se retrouve confronté à un conflit intérieur qui va mettre fin à sa croissance psychique. «Les pervers narcissiques ont de ce fait une structure psychique d'un enfant de deux ans», note le psychanalyste. Alors qu'il se sent menacé par une forte «angoisse de dissociation, similaire à celle de la schizophrénie», l'enfant doit choisir son parti. Il se pare alors de narcissisme afin d'occulter ce côté plus obscur de lui-même et de renvoyer une image sans faille. Raison pour laquelle ce grand séducteur agira plus tard à huis clos sur ses victimes, et tâchera de montrer patte blanche au reste de son entourage.

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    C'est d'ailleurs pour divorcer de son double maléfique qu'il choisit de s'orienter à l'âge adulte vers le modèle fusionnel du couple. Alors qu'il ne fait plus qu'un avec son ou sa partenaire, le pervers narcissique a l'impression de pouvoir enfin dénouer le bon du mauvais – casquette qu'il fera d'ailleurs porter à l'autre. «Il ou elle représente le mal, et moi, le bien», traduit Jean-Charles Bouchoux. Il compare la situation au récit du Dr. Jekyll et Mr. Hyde, roman dans lequel un médecin souffrant d'une double personnalité met au point une drogue pour séparer son bon de son mauvais côté. «Seulement en réalité, ce sont ses propres défauts qu'il voit en l'autre», poursuit le spécialiste.

    Les pervers narcissiques ont une structure psychique d'un enfant de deux ans

    Le père, quasiment toujours absent

    Au même titre qu'une présence oppressante du parent peut impacter durablement l'enfant, une absence, en particulier celle du père, peut être fatidique dans l'apparition du trouble de la personnalité narcissique. Beaucoup en font état lorsqu'ils racontent leur jeunesse, indique Jean-Charles Bouchoux. «Lorsque le père est là sans vraiment l'être, qu'il rentre constamment après l'heure du coucher par exemple, l'enfant sait qu'il existe mais il peine malheureusement à vérifier cette présence.»

    Pour s'épargner les souffrances, un autre mécanisme de défense entre dans la danse, celui de la dénégation. «L'enfant s'habitue à ce que l'autre existe mais qu'il soit vidé de son sens», précise le psychanalyste. Ainsi, quand il pose le regard sur son interlocuteur, il ne voit alors qu'une carapace, un «objet», au lieu de voir en lui un «sujet» digne de respect et de considération.

    Des révélations plus tardives

    Les comportements narcissiques peuvent apparaître tardivement, et pas nécessairement lors d'une mise en couple. Ils surviennent lorsque nos perceptions de nous-mêmes, et du monde qui nous entoure, s'ébranlent. Ainsi, ils peuvent tout à fait se manifester au détour d'un événement qui insuffle un vent de danger, comme un divorce, une perte d'emploi ou après l'arrivée d'un nouveau-né dans la famille.

    En revanche, si la carapace était jusque-là intacte, la structure de l'individu «était déjà fragilisée, et ce depuis le plus jeune âge, précise Jean-Charles Bouchoux. L'événement aura simplement provoqué son effondrement.»

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    Puisque le comportement prend toujours racine dans l'enfance, peut-on repérer les futurs manipulateurs dans les cours de récréation ? Non, selon le psychanalyste. Si leur égocentrisme et leur insensibilité sautent aux yeux à l'âge adulte, ces traits de caractères peuvent être courants jusqu'à l'adolescence et n'évoquer en rien une personnalité problématique. Jean-Charles Bouchoux le rappelle : «Durant cette période, il nous arrive de rejeter nos parents, de casser leur autorité ou de critiquer excessivement».

    (1) Les pervers narcissiques : Qui sont-ils ? Comment fonctionnent-ils ? Comment leur échapper ?, de Jean-Charles Bouchoux, (Ed. Eyrolles), 2009.

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    Le Figaro

    Accepter de voir ses parents vieillir, une étape difficile mais nécessaire

    PSYCHOLOGIE - L’avancée en âge de nos parents bouleverse les relations que nous avons avec eux, mais aussi notre rapport au temps. Un cheminement nécessaire, mais parsemé d’embûches.

    «Accepter de voir ses parents vieillir, une étape difficile mais nécessaire» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.

    À quel moment la réalité nous saute-t-elle aux yeux? Peut-être le jour où notre père relate une anecdote déjà racontée quelques heures auparavant. Ou lorsque notre mère, trop lasse, écourte une balade rituelle. Nos parents vieillissent, et nous n’y pouvons rien.

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    «Tous les hommes sont mortels: ils y pensent. Un grand nombre d’entre eux deviennent des vieillards: presque aucun n’envisage d’avance cet avatar», écrivait Simone de Beauvoir dans La Vieillesse. Mais les enfants de ces vieillards eux-mêmes ont du mal à entrevoir cet état de fait, à moins que la maladie ne s’en soit mêlée entretemps, les changeant en êtres vulnérables dont il faut prendre soin. Dans tous les cas, voir vieillir ses parents peut être une source de tristesse, voire d’anxiété.

    «Nous avons beau être devenus des adultes autonomes, et parfois des parents, nous sommes encore, dans l’intimité de notre vie psychique, les enfants de ces personnes, souligne Benoît Verdon, professeur en psychologie clinique et psychopathologie à l’Institut de psychologie de l’université de Paris. Nous savons intellectuellement qu’ils sont mortels. Mais quand des signes visibles de vieillesse et de vulnérabilité apparaissent, réaliser qu’ils vont disparaître un jour peut effectivement nous affecter. Car, dans le meilleur des cas, ils nous ont aimés, conseillés, protégés…» Sans compter que l’évidence de leur mortalité nous ramène à la nôtre. Et au fait que nous sommes les prochains sur la liste.

    «Envisager la vieillesse de manière positive»

    Que faire lorsque la nostalgie nous prend de l’époque où nos parents nous apparaissaient vifs d’esprit et en pleine forme? Catherine Caleca, psychologue et psychanalyste qui a codirigé l’ouvrage Le Vieillissement saisi par le soin (In Press), appelle à la relativiser. «Cette nostalgie signifie que les relations avec eux nous ont confortés à un moment donné, ce qui est positif, constate-t-elle. Mais elle ne peut pas être un refuge consistant à figer chacun et chacune dans une classe d’âge qui n’est plus la sienne. Ou alors c’est le signe que l’on aimerait soi-même arrêter le temps et ne pas vieillir… Si l’on fait preuve de maturité, on peut aussi se dire que le présent nous offre de partager avec nos parents des choses différentes. D’autant qu’aujourd’hui, les personnes âgées de 70 ou 75 ans en bonne santé sont bien plus actives qu’elles ne l’étaient il y a 30 ans au même âge.»

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    La manière dont on appréhende cette période dépend aussi en partie de l’attitude adoptée par ces parents qui avancent en âge. Ont-ils eux-mêmes tendance à se réfugier dans le passé? Se plaignent-ils que la vieillesse est un naufrage? «Cette problématique s’inscrit même dans une période longue qui inclut l’histoire des grands-parents, suggère Catherine Caleca. Si leur vieillesse a déjà été vécue difficilement par leurs enfants, quelque chose d’anxiogène peut se transmettre à la génération suivante. Or, comme l’écrivait le psychanalyste Henri Danon-Boileau, une partie du rôle des parents âgés est d’incarner un modèle qui permet à leurs enfants d’envisager la vieillesse de manière positive.»

    Gérer les troubles cognitifs

    Cela est évidemment plus difficile lorsqu’ils sont atteints de troubles cognitifs ou du comportement qui les rendent étrangers à eux-mêmes et à leurs proches. «Outre que ces pathologies sont éprouvantes à vivre - au premier chef par les personnes touchées -, elles renvoient aux enfants une image de la vieillesse qu’ils avaient peut-être occultée jusqu’alors, explique Benoît Verdon. Ils ne veulent pas voir vieillir leur proche ainsi. Ils se posent aussi la question: est-ce que je ne risque pas de prendre le même chemin?»

    À partir d’un certain stade, avoir des parents qui refusent d’admettre leur vulnérabilité n’aide pas beaucoup leurs enfants à accepter le processus de vieillissement

    Rappelons cependant que la maladie d’Alzheimer touche 900.000 personnes en France et que 1,2% à 2% des cas seulement sont héréditaires. Ce qui fait dire à Catherine Caleca que cette crainte est un «épouvantail lié à une représentation négative de la vieillesse, l’autre versant étant les personnes âgées qui font comme si elles étaient encore jeunes». Ce comportement, même s’il est compréhensible, a pourtant ses limites, selon Benoît Verdon. «À partir d’un certain stade, avoir des parents qui refusent d’admettre leur vulnérabilité n’aide pas beaucoup leurs enfants à accepter le processus de vieillissement, considère le psychologue. Cela donne à penser qu’il suffit de le décider pour passer à travers les mailles du filet.»

    Une révolution relationnelle

    Lorsque vient le moment d’aider ses parents âgés, les relations s’en trouvent forcément bouleversées. «Certaines personnes âgées se mettent assez naturellement sous la protection de leurs enfants alors que d’autres souhaitent continuer de se débrouiller seules, décrit Catherine Caleca. S’il existe une capacité de dialogue suffisante au sein de la famille et une volonté de respecter l’autre sans lui imposer sa volonté, cela peut fonctionner de manière harmonieuse. Dans le cas contraire, il peut être utile de consulter.»

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    D’autant que cette révolution relationnelle est susceptible de charrier aussi son lot de sentiments ambivalents. «On grandit dans l’amour, mais aussi dans l’hostilité, rappelle Benoît Verdon. Lorsque les relations passées ont été conflictuelles, on peut être inconsciemment tenté de régler ses comptes avec un parent affaibli. D’où une agressivité à son égard qu’il est difficile de comprendre sans l’aide d’un professionnel.»

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    Le Figaro

    Le chanteur russe Iouri Chevtchouk condamné pour avoir dénoncé l'offensive en Ukraine

    Amélie Com

    La légende du rock russe a été condamnée mardi à une amende pour avoir dénoncé l'offensive contre l'Ukraine et le président Vladimir Poutine lors d'un concert.

    Le tribunal d'Oufa (centre de la Russie) a reconnu Ivan Chevtchouk coupable d'«action publique destinée à discréditer le recours aux forces armées russes». Le chanteur a été condamné à une amende de 50.000 roubles (environ 800 euros), a indiqué le service de presse de l'instance judiciaire dans un communiqué.

    Le 18 mai, pendant un concert, à Oufa, le rockeur de 65 ans a martelé que «la patrie, ce n'est pas être le lèche-cul en permanence du président». «Maintenant, on tue des gens en Ukraine, pourquoi? Nos gars meurent en Ukraine, pourquoi, a-t-il lancé à la foule. Iouri Chevtchouk déplore que des «jeunes d'Ukraine et de Russie qui meurent à cause des plans napoléoniens de notre César».

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    Si Iouri Chevtchouk a été condamné à une amende, la loi pénale russe prévoit pour de telles offenses des peines pouvant aller jusqu'à cinq ans de prison en cas de récidive et de circonstances aggravantes.

    Le chanteur n'a pas assisté à son audience mardi en raison d'une quarantaine liée au coronavirus. Néanmoins, il a transmis une déclaration écrite via son avocat Alexandre Peredrouk, dans laquelle il a souligné «avoir toujours été contre la guerre, dans n'importe quel pays et à n'importe quelle époque». «Tous les problèmes et toutes les difficultés de caractère politique entre les pays et les peuples, il faut les régler par une voie diplomatique», a-t-il insisté.

    Leader du groupe de rock DDT, très célèbre en ex-URSS, Iouri Chevtchouk dénonce depuis longtemps la politique de Vladimir Poutine. Il l'avait notamment interpellé en 2010 lors d'une rencontre retransmise à la télévision. Il fut aussi l'un des meneurs d'un vaste mouvement de contestation en Russie en 2011 et 2012, qui a été réprimé par le Kremlin. Avant l'ère Poutine, Iouri Chevtchouk s'était illustré par sa campagne contre la première guerre de Tchétchénie, entre 1994 et 1996.

    Il avait commencé sa carrière dans les années 1980, la dernière décennie de l'URSS, gagnant en popularité grâce à ses chansons anti-système dans cet empire rongé par les crises. À la chute de l'URSS, en 1991, Chevtchouk était déjà une figure du rock russe.

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    L'artiste de 72 ans a été retrouvé mort à son domicile. Il a notamment signé la musique de la chanson Diva qui a remporté l'Eurovision en 1998.

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    Le Figaro

    Shanghai : scènes de panique dans un Ikea après la détection d'un cas contact

    Des clients ont été filmés samedi en train de fuir le magasin. Les autorités sanitaires verrouillaient les portes dans l'optique de mettre en place une quarantaine.

    Une foule qui pousse les portes d'un magasin Ikea et s'enfuit face aux autorités cherchant à les enfermer : les images font le tour des réseaux sociaux depuis le samedi 13 août. Nouvel épisode de la politique zéro Covid appliquée par le régime chinois, ces scènes de panique ont éclaté dans le magasin lorsque les micros ont alerté sur la présence d'un potentiel cas contact dans l'enceinte de celui-ci.

    À la perspective d'être confinés dans le bâtiment, les clients ont voulu sortir le plus rapidement possible du Ikea tandis que les autorités sanitaires refermaient déjà les portes sur eux, dans l'optique de mettre en place une quarantaine. À l'origine de ces soupçons de cas contact, un enfant de 6 ans, testé positif à Lhassa au Tibet et présent dans le magasin un peu plus tôt, justifie une déclaration, le même jour, du directeur adjoint de la commission de la Santé de Shanghai.

    D'après le média américain Bloomberg, les clients qui n'ont pas pu sortir du magasin ont été confinés à l'intérieur de 20 heures à un peu plus de minuit, avant d'être transférés dans des hôtels de quarantaine. Ils sont désormais soumis à un suivi sanitaire de cinq jours. Le magasin Ikea, quant à lui, devait rouvrir ces portes ce mardi.

    80.000 tests PCR réalisés

    À la suite de cet épisode, 4800 personnes au total ont été mises en quarantaine et 285.000 examinées, rapporte le Shanghai Daily. Par ailleurs, 80.000 autres ont dû se soumettre à un test PCR. En effet, pour contenir la diffusion du virus, la Chine continue d'appliquer une stratégie zéro Covid qui consiste à tester systématiquement sa population et à confiner les zones où le moindre cas est détecté. Début août, ce fut le cas de l'île touristique de Hainan où la population s'est vue coincée sur l'îlot, après la découverte d'un peu plus de 1000 cas Covid entraînant l'arrêt des vols en direction et en partance de l'île.

    Le régime maintient une telle politique malgré l'exaspération croissante de sa population et le ralentissement économique qu'elle provoque. Du fait de ces mesures drastiques, les 25 millions d'habitants de Shanghai avaient déjà été confinés pendant deux mois au printemps 2021. Ce lundi, les autorités sanitaires de la ville ont fait savoir que 2312 nouveaux cas de Covid-19 avaient été enregistrés.

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    Le Figaro

    Paris : retour à la normale dans les transports après des orages «très intenses» et des inondations

    Le Figaro

    Plusieurs arrêts de métro, comme les stations Daumesnil, Quai de la Rapée et Alma-Marceau, restaient cependant fermés.

    Un déluge. Après plusieurs semaines de canicule, des trombes d'eau sont tombées sur Paris ce mardi 16 août en fin d'après-midi, causant de multiples inondations dans les rues et les stations de métro. D'après La Chaîne Météo*, il est tombé en moins d'une heure 10 à 40 mm de pluies, équivalent à deux à trois semaines de précipitation.

    La normale mensuelle de précipitations 1991-2020 pour cette station est en effet de 58 millimètres, ajoute-t-il, et vient d'être dépassée ce mardi après deux épisodes de pluie récents (dimanche et mardi, ndlr). Dans le 15e arrondissement de la capitale, les usagers de la station Balard ont dû mettre les pieds dans l'eau pour accéder aux quais, l'eau s'étant infiltrée dans les sous-sols.

    Avenues inondées

    Peu après 21h00, un porte-parole de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris a déclaré à l'AFP qu'excepté pour «quelques caves inondées», «aucune intervention significative» n'avait été déclenchée après les orages qui ont touché l'Ile-de-France. Autour de 18h00, plusieurs stations du métro parisien - sur les lignes 10, 12, 6, 9, 4 et 8 notamment - avaient successivement fermé leurs accès à cause des intempéries et notamment de l'eau de pluie qui dévalait certains escaliers donnant accès aux quais. Peu avant 22h00, les conditions météorologiques ne permettaient toujours pas de desservir les stations Quai de la Rapée et Alma-Marceau, selon le site de la RATP.

    Après des perturbations sur la ligne 6 du métro, le trafic a été rétabli sur l'ensemble du trajet, seuls les accès à la station Daumesnil restant fermés. Entre 20h00 et 22h00, les stations Corentin-Celton, Ledru-Rollin, Maubert-Mutualité et Porte d'Orléans ont progressivement rouvert au public, indique le site de la RATP. Le trafic de la ligne Orlyval, interrompu en raison des fortes pluies, est aussi revenu à la normale autour de 21h00.

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    Après de fortes perturbations sur la ligne J entre Paris Saint-Lazare et Ermont-Eaubonne, Gisors et Mantes-la-Jolie via Conflans Sainte-Honorine dans les deux sens, le compte Twitter de cette ligne indiquait peu avant 20h00 que le trafic revenait «progressivement à la normale sur ces axes de circulation». Sur la ligne H, enfin, la RATP annonçait vers 21h00 sur Twitter la «fin de l'incident», avec un trafic redevenant fluide après des perturbations entre Paris Gare du Nord et Persan Beaumont dans les deux sens via Valmondois.

    Le trafic dans les rues a également été impacté ce mardi soir, en raison de plusieurs boulevards inondés, selon de nombreuses images diffusées sur les réseaux sociaux. L'avenue de New York a également été sous les eaux, d'après des internautes.

    *La Chaîne Météo est une propriété du groupe Figaro

    Météo : six départements placés en alerte orange, de violents orages et de fortes pluies au sud

    Des violents orages accompagnés d'abondantes précipitations vont déferler ce mardi soir dans le sud de la France. Des torrents et des rivières pourraient sortir de leurs lits, causant des inondations.

    Orages : 9 départements placés en alerte orange par La Chaîne Météo

    Après un samedi caniculaire, le temps se dégrade ce dimanche, avec des risques de forts ruissellements et d'inondations dans le Sud-Est .

    Le Figaro

    Val-de-Marne : l'attaque du commissariat de Vitry-sur-Seine était minutieusement préparée

    Steve Tenré

    INFO LE FIGARO - Trois individus ont été interpellés, après un violent assaut au mortier d'artifice visant le poste de police, survenu dans la nuit du 1er août.

    Un assaut qui ne sera pas sans conséquence. Deux semaines après la violente attaque qui a secoué un commissariat de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), trois personnes ont été interpellées ce mardi 16 août, aux alentours de six heures de matin, a appris Le Figaro de source bien informée. D'après nos informations, l'offensive avait été minutieusement préparée, comme l'avaient déjà suspecté plusieurs sources policières au lendemain de l'incursion.

    La nuit des faits, aux environs d'une heure du matin le lundi 1er août, plusieurs dizaines d'individus avaient pris pour cible le bâtiment, situé à proximité d'un quartier sensible. Après avoir tiré à de nombreuses reprises au mortier d'artifice sur la façade du commissariat, ils avaient sérieusement endommagé l'un des véhicules de police stationné à proximité - pas moins de 56 impacts de mortier y ont été constatés après coup. «C'était un guêpier», nous confiait une source policière.

    Un dispositif artisanal retrouvé

    Les policiers, qui ont riposté avec des tirs de LBD et des lancers de grenade lacrymogène, avaient poursuivi les assaillants dans la cité voisine, avant d'être à nouveau dans le viseur de jets de projectiles et de cocktails molotov. Sur place, ils avaient tout de même interpellé un homme, a-t-on appris ce mardi, placé immédiatement en garde à vue. Le suspect a longuement été interrogé, rétorquant qu'«il ne faisait que filmer la scène, sans être impliqué» dans l'assaut. Il avait ensuite été relâché, nous indique-t-on.

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    Après de multiples investigations techniques, en fouillant le téléphone portable de l'individu notamment, les enquêteurs ont toutefois retrouvé «certains échanges» avec deux autres individus, connus des services de police. Parmi ces «échanges», l'un évoquait un plan d'action monté contre les forces de l'ordre. La nuit de l'attaque, un dispositif artisanal, permettant de maintenir un mortier en direction de l'office avait d'ailleurs été retrouvé accroché à une barrière, signe d'une préparation en amont. Ces conversations, menées sous pseudos, ont été constatées sur un «réseau social », sans que son nom n'ait été mentionné par notre source.

    Identifiés, les trois individus ont été interpellés lors d'une opération de police survenue ce mardi matin vers six heures du matin. Deux des suspects ont été arrêtés à Sucy-en-Brie et le troisième à Villejuif (Val-de-Marne). L'un d'entre eux a été retrouvé en possession d'une montre de luxe signalée volée en mars dernier. Les investigations, qui se fondent notamment sur des traces ADN retrouvées sur des pièces à convictions, sont toujours en cours - une vingtaine d'individus étaient impliqués dans l'assaut du commissariat. Ils risquent jusqu'à dix ans d'emprisonnement et 150.000 euros d'amende.

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    Officine criminelle de francs-maçons : deux chefs d'entreprise mis en examen

    Pierre T. et son partenaire Alain M. sont soupçonnés d'avoir commandité une violente agression à des membres d'une officine dirigée par des francs-maçons.

    Paris : une femme violée par un chauffeur VTC

    INFO LE FIGARO - Les faits ont eu lieu en pleine nuit dans le quartier du Marais. L'auteur présumé a été interpellé par les policiers.

    Rhône: l'homme qui a décapité son père mis en examen et écroué

    Le suspect de nationalité marocaine a été interpellé alors qu'il déambulait avec la tête de son père dans une main et un couteau dans l'autre.

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    Le Figaro

    Guerre en Ukraine : Macron appelle au retrait des forces russes de la centrale de Zaporijjia

    LE POINT SUR LA SITUATION - Le Figaro fait le point sur les dernières informations issues de journalistes, de déclarations officielles ukrainiennes et russes, de sources occidentales et d'organisations internationales.

    Macron appelle au retrait des forces russes de la centrale de Zaporijjia, Zelensky souhaite «durcir les sanctions contre la Russie», le Kremlin dénonce un «acte de sabotage» dans une base russe en Crimée... Au 174e jour du conflit, Le Figaro fait le point, ce mardi 16 août, sur les dernières informations issues de la guerre en Ukraine.

    Macron appelle au retrait des forces russes de la centrale de Zaporijjia

    Le président français Emmanuel Macron a appelé mardi au retrait des forces russes de la centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, en soulignant les «risques» que leur présence fait peser sur la sécurité du site. Lors d'un entretien téléphonique avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, il a souligné «sa préoccupation quant à la menace que font peser la présence, les actions des forces armées russes et le contexte de guerre avec les conflits en cours sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires ukrainiennes, et a appelé au retrait de ces forces», a indiqué l'Elysée.

    De son côté, le président ukrainien a appelé à «durcir les sanctions contre la Russie», a-t-il indiqué sur son compte Twitter. Les deux dirigeants ont notamment évoqué «la situation sur le front» et le «terrorisme nucléaire de la Russie» autour de la centrale de Zaporijjia, a précisé encore Volodymyr Zelensky.

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    L'opérateur nucléaire ukrainien dénonce une cyberattaque russe «sans précédent» contre son site

    L'opérateur public ukrainien des centrales nucléaires Energoatom a dénoncé mardi dans un communiqué une cyberattaque russe «sans précédent» contre son site, en précisant que son fonctionnement n'avait pas été perturbé. «Le 16 août 2022, la cyberattaque la plus puissante depuis le début de l'invasion russe a eu lieu contre le site officiel d'Energoatom», a déclaré l'opérateur sur Telegram. Le site «a été attaqué depuis le territoire russe», a-t-il ajouté.

    Le groupe russe «Cyberarmée populaire» a utilisé 7,25 millions de robots internet qui ont pendant trois heures attaqué le site d'Energoatom, a assuré la société ukrainienne, selon qui cette tentative de piratage «n'a pas eu d'impact considérable sur le travail du site d'Energoatom». La chaîne Telegram baptisée «Cyberarmée populaire» en russe a appelé ses partisans à la mi-journée à attaquer le site d'Energoatom. Dans la soirée, elle a annoncé un «changement», désignant désormais comme cible l'Institut ukrainien de mémoire nationale, dont le site rencontrait des difficultés.

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    Poutine accuse Washington de faire traîner le conflit ukrainien

    Le président russe Vladimir Poutine a accusé mardi les États-Unis de faire traîner le conflit ukrainien et chercher à «déstabiliser» le monde avec une récente visite à Taïwan de la présidente de la Chambre américaine des représentants Nancy Pelosi.

    «La situation en Ukraine montre que les États-Unis cherchent à faire traîner ce conflit. Et ils agissent de la même manière en instiguant le potentiel conflictuel en Asie», a déclaré Vladimir Poutine dans une adresse à la Conférence internationale sur la sécurité à Moscou, en disant voir dans le voyage de Nancy Pelosi à Taïwan «une stratégie consciente visant à déstabiliser la situation dans le monde».

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    Explosion dans une base russe en Crimée, un «acte de sabotage» selon la Russie

    Un incendie ayant provoqué une explosion des munitions s'est produit mardi matin dans une base militaire russe en Crimée, péninsule annexée par la Russie, a annoncé le ministère russe de la Défense.

    Le feu s'est déclaré vers 5h15 heure française dans un dépôt de munitions temporaire d'une base russe dans le district de Djankoï (nord), a précisé le ministère dans un communiqué, cité par les agences de presse russes. «À la suite de l'incendie, une détonation des munitions s'est produite», a-t-il indiqué.

    Cette explosion des munitions est due à un «acte de sabotage», a indiqué l'armée russe dans un communiqué. Le dépôt militaire situé près de Djankoï, dans le nord de la Crimée, «a été endommagé le 16 août dans la matinée à la suite d'un acte de sabotage», affirme le communiqué, cité par les agences de presse russes, sans toutefois en désigner les responsables. Cet incident intervient une semaine après une explosion des munitions destinées à l'aviation militaire dans un dépôt situé sur le territoire de l'aérodrome militaire de Saki, dans l'ouest de la Crimée. Ces explosions avaient fait un mort et plusieurs blessés.

    Des avions russes décollent quasi quotidiennement de Crimée pour frapper des cibles dans des régions sous le contrôle de Kiev et plusieurs zones de cette presqu'île sont situées dans le rayon d'action des canons et des drones ukrainiens. Malgré le conflit, la Crimée est restée un important lieu de villégiature pour de nombreux Russes qui continuent de profiter de l'été sur ses plages. «Le matin près de Djankoï a commencé avec des explosions», a aussitôt réagi sur Twitter le conseiller de la présidence ukrainienne, Mikhaïlo Podoliak. «La Crimée dans un pays normal, c'est la mer Noire, les montagnes, la récréation et le tourisme. Mais la Crimée occupée par les Russes, ce sont des explosions des dépôts de munitions et un risque élevé de la mort pour les envahisseurs et les voleurs», a-t-il lancé.

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    Navalny exige des sanctions systématiques contre les oligarques russes

    L'opposant russe emprisonné Alexeï Navalny a dénoncé mardi l'absence de sanctions occidentales systématiques contre les oligarques russes pour leur soutien au régime de Vladimir Poutine et son intervention militaire en Ukraine. Dans un message nourri d'exemples publié sur ses réseaux sociaux, il affirme que seuls 46 des 200 Russes les plus riches, selon le classement du magazine Forbes, sont actuellement soumis à des sanctions américaines, européennes ou britanniques. «Pour moi, cela ne ressemble pas vraiment à une guerre totale contre les oligarques de Poutine», a-t-il commenté.

    Selon lui, entre autres, le PDG du géant russe Gazprom Alexeï Miller n'est toujours pas visé par des sanctions européennes, tandis que le célèbre oligarque Roman Abramovitch échappe toujours, lui, aux sanctions américaines. «Les entreprises d'Abramovitch continuent de fournir du métal au ministère russe de la Défense. Comment se fait-il qu'elles ne soient toujours pas sanctionnées?», s'interroge Navalny.

    «On ne peut pas espérer un schisme au sein des élites de Poutine concernant la guerre, si, malgré beaucoup de bavardage, on n'utilise pas le bâton contre eux et qu'on les laisse garder leurs carottes», ajoute Alexeï Navalny. Il propose également de bannir «pour 20 ans» des États-Unis, du Royaume-Uni et de l'UE toute personnalité russe soutenant publiquement l'offensive en Ukraine. Inversement, selon lui, «un mécanisme simple» pour éviter les sanctions serait de se déclarer ouvertement contre l'offensive en Ukraine et «de cesser de soutenir le régime de Poutine avec des mots, des actes et de l'argent».

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    Une rencontre jeudi entre Zelensky, Erdogan et Guterres en Ukraine

    Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres se rendra en Ukraine jeudi où il participera notamment à une rencontre avec les présidents ukrainien Volodymyr Zelensky et turc Recep Tayyip Erdogan, a annoncé mardi son porte-parole.

    «A l'invitation du président Volodymyr Zelensky, le secrétaire général sera à Lviv jeudi pour participer à une rencontre trilatérale avec le président turc Recep Tayyip Erdogan et le dirigeant ukrainien», a déclaré Stéphane Dujarric lors d'un point presse, précisant qu'Antonio Guterres se rendrait ensuite à Odessa vendredi, puis en Turquie.

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    Macron et Modi veulent «travailler ensemble» sur le conflit en Ukraine

    Le président français Emmanuel Macron et le premier ministre indien Narendra Modi sont convenus mardi de «travailler ensemble pour que le conflit prenne fin» en Ukraine, a indiqué l'Elysée dans un communiqué. Les deux dirigeants ont échangé par téléphone à propos de «la guerre menée par la Russie en Ukraine et ses conséquences déstabilisatrices pour le reste du monde», selon la présidence française.

    Emmanuel Macron, qui avait reçu le premier ministre indien en mai à Paris, a souligné la «détermination de la France à poursuivre son soutien à l'Ukraine». L'Inde s'est abstenue de condamner ouvertement l'invasion russe de l'Ukraine, et de se joindre aux votes en ce sens à l'ONU. En juin, elle a néanmoins cosigné une déclaration du G7 s'engageant à «respecter l'intégrité territoriale et la souveraineté des autres États».

    Une base de Wagner frappée, selon Kiev

    L'Ukraine a affirmé lundi avoir visé une base du groupe paramilitaire Wagner, dont les hommes sont accusés de combattre aux côtés des troupes russes. Selon le gouverneur de la région de Lougansk, dans l'est de l'Ukraine, la base de cette société militaire privée dans la ville de Propasna a été «détruite par une frappe de précision». Le tir a eu lieu dimanche, a précisé Serguiï Gaïdaï sur Telegram.

    Très opaque, le groupe Wagner est réputé comme étant lié à l'oligarque russe Evguéni Prigojine, lui-même considéré comme un proche du président Vladimir Poutine. La présence de ses combattants a été attestée ces dernières années en Syrie, en Libye, au Mali et dans d'autres pays d'Afrique.

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    Plusieurs ponts visés

    Les autorités ukrainiennes ont également affirmé que des saboteurs pro-Kiev sont parvenus à faire sauter un pont ferroviaire près de la ville de Melitopol (région de Zaropijjia, sud), occupée par l'armée russe, dans un nouvel effort pour perturber la logistique des troupes de Moscou. «Un pont ferroviaire en moins au sud-ouest de Melitopol signifie une absence totale de trains militaires depuis la Crimée», péninsule annexée en 2014 par la Russie et essentielle aux ravitaillements de l'armée russe, a annoncé sur Telegram le maire de Melitopol, Ivan Fedorov.

    L'Ukraine a visé plusieurs ponts ces dernières semaines, principalement dans la région occupée de Kherson, où Kiev dit mener une contre-offensive ayant permis de reprendre des dizaines de villages et menacer désormais les troupes russes ayant traversé le fleuve Dniepr.

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    Départ du premier navire de l'ONU chargé de céréales pour l'Afrique

    Le premier navire humanitaire affrété par l'ONU pour transporter des céréales ukrainiennes a quitté mardi le port de Pivdenny, dans le sud de l'Ukraine, avec quelque 23.000 tonnes pour l'Afrique, a annoncé le ministère ukrainien de l'Infrastructure. «Le navire Brave Commander avec du grain pour l'Afrique a quitté le port de Pivdenny. Ce matin, le cargo est parti pour le port de Djibouti, où les vivres seront livrées à l'arrivée aux consommateurs en Ethiopie», a indiqué le ministère sur Telegram. Selon lui, «23.000 tonnes de blé se trouvent à bord de ce navire affrété par le Programme alimentaire mondial des Nations unies».

    Présent au port de Pivdenny dimanche, le ministre ukrainien de l'Infrastructure Oleksandre Koubrakov avait dit espérer que «deux ou trois» navires supplémentaires affrétés par l'ONU pourraient en partir prochainement. Il s'agit de la première cargaison d'aide alimentaire à quitter l'Ukraine depuis qu'a été signé en juillet par Kiev et Moscou, via une médiation de la Turquie et sous l'égide de l'ONU, des accords sur l'exportation des céréales ukrainiennes, bloquées à cause de la guerre entre les deux pays.

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    Cinq étrangers jugés comme «mercenaires» par les séparatistes

    Les séparatistes soutenus par Moscou dans l'est de l'Ukraine ont commencé lundi à juger trois Britanniques, un Croate et un Suédois accusés d'avoir combattu avec l'armée ukrainienne, ce qui pourrait leur valoir la peine de mort. La «Cour suprême» de la région séparatiste de Donetsk a ouvert le procès de John Harding, Andrew Hill, Dylan Healy, originaires du Royaume-Uni, ainsi que du Croate Vjekoslav Prebeg et du Suédois Mathias Gustafsson, ont indiqué les médias russes.

    Les prisonniers, capturés dans la zone du port ukrainien de Marioupol, assiégé et bombardé pendant des semaines par l'armée russe, encourent la peine de mort, selon une juge citée par l'agence de presse TASS. Selon l'agence Ria-Novosti, ces trois hommes qui risquent l'exécution sont poursuivis pour tentative de «prise de pouvoir par la force» et pour «participation à un conflit armé en tant que mercenaire».

    Le Britannique Andrew Hill est lui accusé uniquement de mercenariat, tandis que Dylan Healy est poursuivi pour «avoir participé au recrutement de mercenaires» en faveur de l'Ukraine, toujours selon l'agence Ria-Novosti. Le tribunal a indiqué que le procès des cinq accusés ne reprendra que début octobre, sans donner d'explications sur les raisons de ce délai. Ils ont tous plaidé non coupable, selon les médias russes.

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    La Finlande va réduire drastiquement le nombre de visas touristiques russes

    La Finlande va limiter le nombre de visas délivrés aux touristes russes à 10% du volume actuel à compter du 1er septembre, en raison du mécontentement croissant dans le pays face à la guerre en Ukraine, a annoncé mardi le gouvernement finlandais. «Les visas touristiques ne vont pas s'arrêter complètement, mais leur nombre va diminuer de manière significative», a déclaré aux journalistes le ministre des Affaires Etrangères finlandais Pekka Haavisto.

    Selon le ministre, les heures d'ouverture allouées à la demande de visas touristiques seront réduites, ce qui permettra une baisse du nombre de demandes, car une interdiction pure et simple de visas fondée sur la nationalité n'est pas possible. Il a expliqué que la priorité serait désormais donnée «aux autres types de visas: visites à des proches, contacts familiaux, travail, études». La Finlande traite actuellement près de 1000 demandes de visas par jour venant de Russie, a déclaré Pekka Haavisto à la télévision publique finlandaise YLE.

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    L'Ukraine affirme être en passe d'isoler une partie des forces russes dans la région de Kherson

    Les soldats ayant franchi le fleuve Dnipro dans la région de Kherson, ville du Sud occupée par Moscou, risquent d'y être coincés après la mise hors d'usage de tous les ponts existants.

    Attaque contre Salman Rushdie : ce que l'on sait de Hadi Matar, son agresseur présumé

    FOCUS - Chiite d'origine libanaise, Hadi Matar, 24 ans, est un admirateur de l'Ayatollah Khomeyni, chef suprême de la Révolution d'Iran qui avait lancé la fatwa contre l'intellectuel en 1989.

    Agression de Salman Rushdie : l'écrivain est «sur la voie du rétablissement», selon son agent

    L'auteur des Versets sataniques, visé par une fatwa en 1989, a été attaqué au couteau vendredi. Présenté à un juge, son agresseur a plaidé «non coupable» de «tentative de meurtre».

    Le Figaro

    Jean-Éric Schoettl: «Face au fanatisme, l’État de droit ne doit plus tergiverser»

    TRIBUNE - Les juridictions suprêmes, nationales ou européennes, tendent à désarmer la puissance publique dans son combat contre le terrorisme islamiste, argumente, exemples d’actualité à l’appui, l’ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel.

    Conseiller d’État honoraire Jean-Éric Schoettl a récemment publié La Démocratie au péril des prétoires. De l’État de droit au gouvernement des juges (Gallimard, Coll. «Le Débat», mars 2022).

    Dans son Dictionnaire philosophique, Voltaire définit ainsi le fanatique: «Un homme qui est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant.» Au lendemain de la tentative d’assassinat de Salman Rushdie, comme après tant d’attentats perpétrés par la furie islamiste en France et dans le monde, il nous faut lutter résolument contre les prêcheurs de haine. Défendre la démocratie contre ceux qui incitent au terrorisme ou en font l’apologie suppose cependant que ni le législateur, ni le juge ne tergiversent.

    Il serait certes absurde de mettre la liberté en sourdine pour venir à bout du fanatisme, car c’est précisément au nom de la liberté que nous combattons le fanatisme. Pour autant, l’État de droit ne doit pas se désarmer face à ses agresseurs. C’est plus vrai encore lorsque cette maladie endémique de l’humanité qu’est le fanatisme traverse une phase aigüe, comme c’est le cas avec l’islamisme depuis une quarantaine d’années. Lorsque, comme aujourd’hui, le pays connaît une forme de guerre civile, induite sur notre sol par une confrontation géopolitique planétaire.

    Entre souci des droits individuels et considérations de sécurité publique, le juge, comme le législateur, doivent alors accepter de modifier la «pesée» qu’une démocratie pratique par temps calme. Une atteinte profonde et prolongée à la cohésion nationale commande plus que des états d’urgence temporaires: elle appelle un déplacement net et durable du curseur. La République ne peut épuiser ses énergies et se diviser contre elle-même à chaque affaire de fermeture de mosquée intégriste, de dissolution d’association salafiste, d’effacement de contenus en ligne djihadistes ou d’expulsion d’imam frériste. Elle doit, pour son salut, passer à la vitesse supérieure.

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    Le juge causerait un grand dommage à la nation s’il faisait prévaloir les droits des fanatiques (expression, association, droits de la défense, vie privée …) sur le droit indivis de l’ensemble de nos concitoyens à vivre dans une société libre et sûre. Or telle est la tentation que reflètent les hésitations, les crispations, les contradictions et les volte-face de nos cours. Nous n’en donnerons que quatre exemples.

    Le 18 juin 2020 le Conseil constitutionnel censurait les dispositions de la loi «visant à lutter contre les contenus haineux sur internet», dite loi Avia, qui permettaient à l’autorité administrative, lorsque les nécessités de la lutte contre la provocation à des actes terroristes ou l’apologie de tels actes le justifiaient, de demander aux hébergeurs ou éditeurs de services en ligne de retirer ces contenus dans l’heure. Outre la brièveté du délai, le Conseil constitutionnel relevait, à l’encontre ce dispositif, que la détermination du caractère illicite des contenus en cause ne reposait pas sur leur caractère manifeste; qu’elle était soumise à la seule appréciation de l’administration; que l’engagement d’un recours contre la demande de retrait n’était pas suspensif; que le délai laissé à l’éditeur ou à l’hébergeur pour retirer ou rendre inaccessible le contenu visé ne lui permettait pas d’obtenir une décision du juge avant d’être contraint de le retirer; enfin, que l’hébergeur ou l’éditeur qui ne déférait pas à cette demande pouvait être condamné à une peine allant jusqu’à un an d’emprisonnement et 250.000 euros d’amende. Qui veut noyer son chien… Cette sévérité du Conseil à l’égard des tentatives du législateur de lutter contre les contenus islamistes inspirait déjà ses décisions des 10 février et 15 décembre 2017 censurant des dispositions, pourtant très encadrées, réprimant la consultation habituelle des sites djihadistes.

    Le juge causerait un grand dommage à la nation s’il faisait prévaloir les droits des fanatiques (expression, association, droits de la défense, vie privée …) sur le droit indivis de l’ensemble de nos concitoyens à vivre dans une société libre et sûre

    Le Conseil constitutionnel n’en vient pas moins de juger conformes à la Constitution des dispositions très semblables à celles censurées en 2020. Le 13 août 2022, il s’est en effet prononcé, sur recours de députés de la Nupes, sur une loi relative à la prévention de la diffusion de contenus à caractère terroriste en ligne. L’article unique de ce texte donne compétence à l’autorité administrative pour ordonner le retrait de contenus à caractère terroriste dans l’heure. Il prévoit que la méconnaissance de l’obligation de retirer de tels contenus ou d’en bloquer l’accès est punie d’un an d’emprisonnement et de 250.000 euros d’amende. Si le Conseil constitutionnel admet en 2022, à très peu de choses près, ce qu’il a censuré deux ans plus tôt, c’est que l’évolution du droit européen - et le contexte général - l’y conduisent irrésistiblement. La loi qui lui est déférée en 2022 a en effet pour objet de transposer un règlement du Parlement européen et du Conseil du 29 avril 2021, relatif à la lutte contre la diffusion des contenus à caractère terroriste en ligne, très proche des dispositions de la loi Avia. Le Conseil ne pourrait faire obstacle au principe de cette transposition que si elle portait atteinte à un principe inhérent à l’identité constitutionnelle de la France, ce que soutenaient les requérants, mais ce qui n’est pas le cas. Il reste cependant compétent pour vérifier la conformité à la Constitution des dispositions exploitant la marge de manœuvre laissée à la loi nationale par le règlement européen: désignation de l’autorité compétente pour ordonner le retrait des contenus terroristes, sanctions en cas de non retrait et modalités de recours.

    Diverses considérations sont mobilisées par le Conseil constitutionnel pour estimer que, à ces trois égards, le nouveau texte, en dépit de son étroite parenté avec celui de 2020, n’est pas contraire aux exigences constitutionnelles relatives à la liberté d’expression et de communication. Ainsi, une personnalité qualifiée de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ex CSA), qui est une autorité administrative indépendante, sera informée des demandes de retrait et pourra, le cas échéant, recommander d’y mettre fin. Dès lors, la détermination du caractère terroriste des contenus en cause ne serait pas laissée (comme dans la loi Avia) «à la seule appréciation de l’autorité administrative». Par ailleurs, l’injonction de retrait pourra faire l’objet de recours en référé de droit commun devant la juridiction administrative ou, en application de la loi du 21 juin 2004 sur la confiance dans l’économie numérique, être contestée par la voie d’un recours spécifique en annulation devant le tribunal administratif, tenu de statuer dans le délai de soixante-douze heures …

    Que de contorsions pour dissimuler un revirement qui, parce qu’il est salutaire, devrait être pleinement assumé!

    Le deuxième exemple est emprunté à un domaine crucial pour notre sécurité collective, tant nationale qu’européenne: la conservation et l’utilisation des données des communications électroniques aux fins de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée ou de contre-espionnage. L’arrêt de la Cour de justice de l’union européenne du 8 avril 2014 «Digital Rights», suivi des arrêts «Quadrature du Net» et «Privacy International» du 6 octobre 2020, imposent des conditions restrictives incapacitantes pour la sécurité des États. La Cour de cassation en a tiré aveuglément les conséquences le 12 juillet 2022 en privant les magistrats du parquet du pouvoir de recourir, dans les enquêtes, aux données de téléphonie mobile, aux «fadettes», aux SMS et à la géolocalisation des suspects.

    Troisième exemple: le 23 juin 2022, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) condamne la France parce que ses tribunaux ont prononcé à l’encontre de Jean-Marc Rouillan une peine de dix-huit mois de prison, dont huit ferme (sous bracelet électronique), pour apologie du terrorisme. Cofondateur d’Action directe, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour sa participation à l’assassinat de l’ingénieur général de l’armement René Audran en 1985 et du PDG de Renault Georges Besse en 1986 l’intéressé a été placé sous un régime de semi-liberté en 2012. En 2016, interviewé par une radio, il dit trouver «courageux» les auteurs des attentats islamistes à Paris de 2015, qu’il présente comme des «combattants». Sans remettre en cause la qualification de «complicité d’apologie publique d’actes de terrorisme» en l’espèce, ni le principe d’une peine d’emprisonnement pour ce type d’infraction (article 421-2-5 du code pénal), la CEDH juge la peine non «proportionnée» et donc «non nécessaire dans une société démocratique». La Cour censure l’application de la loi française «au cas d’espèce» alors que les circonstances de l’espèce étaient aggravantes. Qui plus est, elle contredit ainsi trois degrés de juridictions pénales françaises (y compris la Cour de cassation), ainsi que le Conseil constitutionnel. Saisi par J.-M. Rouillan - au cours de son procès pour apologie du terrorisme- d’une question prioritaire de constitutionnalité visant l’article 421-2-5 du code pénal, le Conseil constitutionnel l’avait en effet rejetée en mai 2018, en jugeant que les peines en cause, cinq ans d’emprisonnement et 75.000 € d’amende, n’étaient pas disproportionnées et que les faits étaient définis avec une précision suffisante.

    Quatrième exemple: le 5 août dernier, le tribunal administratif de Paris suspend l’arrêté d’expulsion du prédicateur islamiste Hassan Iquioussen au motif que ses propos (pourtant talibanesques) sur la condition de la femme ne justifient pas que soit portée à sa vie privée et familiale l’atteinte «disproportionnée» qui résulterait de l’exécution de cet arrêté. Que jugera le Conseil d’État en appel?

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    Nicolas Daguin

    Une fillette de sept ans avait été renversée par un jeune homme de 18 ans circulant à grande vitesse avec une moto-cross. Elle est sortie du coma lundi.

    Les nouvelles sont rassurantes. Un peu plus de dix jours après le violent accident à Pontoise (Val-d'Oise) lors d'un rodéo sauvage, la victime, âgée de sept ans, est sortie du coma lundi 15 août, indique ce mardi au Figaro l'avocat de la famille. «Son état s'est amélioré», précise Me Raphaël Cabral, qui a d'ailleurs annoncé sur BFMTV qu'il allait «attaquer l'État» pour «inaction».

    Le 5 août dernier, un jeune homme de 18 ans circulant à grande vitesse à bord d'une moto-cross dans le quartier des Hauts de Marcouville, à Pontoise, avait percuté de plein fouet la jeune fille ainsi qu'un garçon de 11 ans qui se trouvait à ses côtés. Ce dernier a eu une jambe fracturée et subi «une amnésie traumatique».

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    S'agissant de la fillette, elle souffrait quant à elle d'un traumatisme crânien. Transportée d'urgence à l'hôpital Necker, à Paris, avec un pronostic vital engagé, elle avait subi une opération le 6 août, au lendemain de l'accident. Son état de santé ne s'était guère amélioré la semaine suivante et le parquet de Pontoise confirmait alors que son pronostic vital était toujours engagé, et qu'elle risquait de conserver «des séquelles neurologiques lourdes».

    «Inaction de l'État»

    L'auteur présumé avait pris la fuite juste après l'accident avant de se rendre à la police le lendemain. Il a depuis été mis en examen et écroué pour «blessures involontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à trois mois» aggravées par deux circonstances, le délit de fuite et le manquement à des obligations de sécurité.

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    Me Raphaël Cabral, qui ne souhaite pas en rester là, a annoncé sur BFMTV ce mardi que la mère de la victime allait porter plainte contre l'État pour «inaction», et déposer un recours d'ici septembre. «Je vais attaquer l'État. Il y a une inaction de l'État (contre les rodéos urbains) et la meilleure preuve de cette inaction, c'est le fait que ce fléau revienne quelques jours après le drame (sur les lieux des faits, NDLR)», a-t-il dit. Et de continuer: «Dans ce drame, il y a des responsabilités individuelles, mais aussi collectives, avec un État qui refuse de mettre fin aux rodéos de manière durable et pérenne.»

    En réaction à cet énième accident causé par un rodéo urbain, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé dès le 7 août 10.000 opérations de contrôle sur tout le territoire national pour endiguer le fléau. Et l'hôte de Beauvau de dénoncer des actes «criminels de gens qui prennent la route pour leur route.» Particulièrement touché, le département du Val-d'Oise a été, depuis début avril, le théâtre de 534 interventions policières ciblant des rodéos sauvages, comme Le Figaro vous le révélait le 7 août. Au total, 37 personnes ont été interpellées et 34 machines saisies.

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    RÉCIT - Les faits se sont produits samedi en milieu de journée. Le conducteur a tiré sur la victime après une altercation, selon la police.

    Officine criminelle de francs-maçons : deux chefs d'entreprise mis en examen

    Pierre T. et son partenaire Alain M. sont soupçonnés d'avoir commandité une violente agression à des membres d'une officine dirigée par des francs-maçons.

    Le corps d'un alpiniste décédé il y a des années retrouvé grâce à la fonte des glaciers

    Le cadavre a été découvert entre Chamonix et Zermatt, en Suisse. Les enquêteurs espèrent pouvoir retrouver l'identité de la victime grâce à un fichier regroupant tous les alpinistes disparus dans le canton depuis 1925.

    Le Figaro

    Val-de-Marne : un homme se fait passer pour un malvoyant et agresse sexuellement une femme

    Guillaume Poingt

    INFO LE FIGARO - L'agresseur s'est enfui en dérobant le sac de la victime, qui lui avait porté assistance. Une plainte a été déposée et une enquête est en cours.

    Une femme a porté plainte après avoir été agressée sexuellement à Cachan (Val-de-Marne), lundi 15 août, par un individu se faisant passer pour un malvoyant, a appris Le Figaro de source policière. Contacté, le parquet de Créteil nous confirme le dépôt d'une plainte.

    L'affaire débute rue Marcel Bonnet, à deux pas de la mairie, vers 17h40. La victime se fait accoster par un homme qui se dit malvoyant : il lui demande de l'accompagner non loin de là, rue Chaptal. Pensant l'homme de bonne foi, elle l'accompagne. Mais une fois sur place, le soi-disant malvoyant se transforme en agresseur : il la bouscule et lui exige une fellation.

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    La victime résiste tandis que son agresseur lui met main sur la bouche et lui touche la poitrine. La femme, qui continue de se débattre, est projetée au sol. Alerté par des cris, un voisin accourt. L'assaillant vole le sac de la victime et prend la fuite. La victime présente de la peau arrachée au visage et aux doigts mais n'a pas été transportée à l'hôpital. Le commissariat du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) est chargé de l'enquête.

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    Paris : un véhicule de police va «au contact» pour interpeller un chauffard

    Les forces de l'ordre ont stoppé la course du fuyard, qui venait de commettre un refus d'obtempérer. L'auteur a été condamné à deux ans de prison dont un an avec sursis probatoire. La partie ferme de la peine a été aménagée en semi-liberté.

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    Le Figaro

    Variole du singe : nos réponses sur l'origine du virus, la transmission, les symptômes, la vaccination...

    L'épidémie de «Monkeypox» est très surveillée par l'OMS, qui a émis son plus haut niveau d'alerte sur cette maladie. Origine, transmission, symptômes, traitement, vaccination, voici tout ce qu'il faut savoir sur ce virus.

    Le 6 mai 2022, un homme de retour du Nigeria est déclaré positif à la variole du singe au Royaume-Uni. Deux semaines plus tard en France, la Direction générale de la santé confirme la détection d’une première personne atteinte de la variole du singe en Île-de-France. Depuis, le scénario se répète dans plusieurs pays du monde tels que la Suède, la Belgique, le Canada ou encore les États-Unis. Une recrudescence qui préoccupe l’Organisation mondiale de la santé, si bien que son directeur général, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, déclare le 23 juillet 2022 la variole du singe comme une urgence de santé publique de portée internationale, soit le plus haut niveau d'alerte de santé publique mondiale. Origine, transmission, symptômes, vaccination, voici tout ce qu'il faut savoir sur ce virus.

    La variole du singe, qu'est-ce que c'est ?

    On l'appelle ainsi cette maladie parce que le virus qui en est responsable est apparenté à celui de la variole humaine, et que les chercheurs danois qui l'ont découvert en 1958 l'ont identifiée dans leur laboratoire chez des singes en provenance de Singapour.

    Ce n'est que plus tard, en 1970, que les premiers cas sont identifiés chez l'être humain. Ce virus peut lui être transmis par les animaux mais aussi par une personne porteuse du virus.

    Il s'agit d'une maladie différente de la variole humaine, mais les symptômes en sont semblables - en particulier les pustules qu'elle provoque -, avec cependant une mortalité bien inférieure.

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    Quels sont les symptômes ?

    La variole du singe peut engendrer divers symptômes. La plupart sont bénins comme la fièvre, les maux de tête, les douleurs musculaires ou le gonflement des ganglions lymphatiques. Ils sont régulièrement suivis ou accompagnés d'une éruption cutanée, qui peut être très douloureuse. D'autres symptômes peuvent engendrer de graves complications notamment chez les personnes à risques : les femmes enceintes, les enfants et les personnes immunodéprimées. Dans ce cas, la variole du singe peut provoquer des surinfections cutanées, une pneumonie et des problèmes oculaires, indique Santé Publique France.

    Comment se transmet-elle ?

    Endémique chez les animaux des forêts du centre de l'Afrique tropicale, elle peut se transmettre de l'animal à l'homme. Mais son nom est trompeur car les primates ne sont pas les seuls à pouvoir en être porteurs. Par exemple, les morsures et les griffures de rongeurs, d'antilopes, de gazelles ou d'écureuils peuvent être à l'origine d'une contamination de l'homme.

    La transmission peut aussi s'effectuer entre deux personnes si une personne infectée entre en contact rapproché avec une autre, en face-à-face, de peau à peau, de bouche-à-bouche ou de bouche à peau. Les surfaces en contact avec une personne atteinte de la variole - vêtements, objets, linge de lit... - peuvent aussi être source de contamination.

    La variole du singe peut se transmettre par les gouttelettes émises lors de la respiration, mais pour le Dr Paul-Henri Consigny, infectiologue à l'Institut Pasteur à Paris, la situation épidémique et la contagiosité sont bien différentes de celle du Covid -19. «La variole du singe s'attrape lors d'échanges prolongés et rapprochés. D’où le fait qu’on identifie les rapports sexuels comme la source principale de contamination», explique-t-il.

    Peut-on en mourir ?

    Généralement, les symptômes de la variole du singe disparaissent spontanément au bout de quelques semaines. Cependant, chez certaines personnes, l'infection peut entraîner des complications médicales et parfois même la mort.

    Selon les chiffres de Santé public France, dans le passé, il a été observé que le taux de décès parmi les patients atteints de la variole du singe se situait entre 1 % et 10 %. L'agence nationale souligne néanmoins que ces taux varient en fonction de nombreux facteurs environnementaux, comme l'accès aux soins de santé.

    Peut-on l'attraper plusieurs fois?

    Les connaissances concernant la durée de l'immunité après une infection par le virus de la variole du singe sont limitées. Mais selon le Dr Paul-Henri Consigny, la variole du singe se comporte comme le reste des maladies virales : «La varicelle ou la variole humaine sont des exemples de virus que l'on n'attrape qu'une seule fois car le corps développe des anticorps qui défendent l'organisme contre des substances étrangères comme les virus. Il existe des exceptions mais elles sont rares.»

    Santé publique France recommande cependant la mise en place de moyens individuels empêchant une réinfection, en l'absence de certitudes quant à la qualité et la durée de l'immunité acquise lors d'une première infection.

    Quels sont les traitements ?

    D'après Santé publique France, des médicaments contre la douleur et la fièvre peuvent être utilisés pour soulager certains symptômes. Les patients doivent éviter de se gratter et soigner l’éruption cutanée, en se lavant les mains avant et après avoir touché les lésions.

    La peau doit être sèche et maintenue à l'air libre au maximum. Le nettoyage de la plaie peut s'effectuer à l'aide d'eau stérilisée ou d'antiseptique sur l'ensemble du corps, sauf dans la bouche où des lavages à l'eau salée ou au bain de bouche sont préconisés. La lidocaïne peut également être appliquée sur les lésions buccales et péri anales pour soulager la douleur.

    Où et comment se faire vacciner ?

    Plusieurs centres de vaccination ont ouvert en France et le site https://www.sante.fr/monkeypox permet de les recenser. «Notre priorité aujourd'hui ce sont les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les transsexuels, les travailleuses du sexe, les personnes ayant de multiples partenaires sexuels et toutes les personnes ayant été en contact avec un cas avéré de variole du singe», énonce le Dr Paul-Henri Consigny.

    Le vaccin utilisé est celui de la variole, car les deux virus étant proches, il est supposé efficace contre la variole du singe. Pour l'heure, seuls des premières doses sont administrées afin de désengorger les centres de vaccination, mais d'après le spécialiste «une dose ne sera probablement pas suffisante pour une protection longue durée, elle ne sert qu'à réduire l'incidence».

    Le Figaro

    Au Mali, les mercenaires russes désormais en première ligne face aux djihadistes

    Alain Barluet

    DÉCRYPTAGE - En plein retrait de la force française Barkhane au Mali, le président russe Vladimir Poutine mène une étape symbolique de l’offensive tous azimuts de Moscou en Afrique.

    Correspondant à Moscou

    La coïncidence est fortuite et néanmoins signifiante: le jour même du retrait des militaires français du Mali, Vladimir Poutine a lancé mardi une nouvelle charge contre les actions «déstabilisatrices» de l’Occident en Afrique et sur d’autres continents. La France n’a pas été citée et le Kremlin n’a pas immédiatement réagi à l’arrivée, au Niger voisin, du dernier détachement de la force Barkhane présent jusqu’alors sur la base de Gao, au Mali. L’événement marque pourtant une étape symbolique de l’offensive tous azimuts de Moscou sur le continent.

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    Désormais, en lieu et place de la force militaire française qui compta à une époque plus de 5000 soldats, quelques centaines de mercenaires du groupe Wagner - ils étaient environ 300 au Mali début 2022 - sont en première ligne face aux divers groupes djihadistes sévissant dans cette partie du Sahel. Par le truchement de ces soldats de fortune, Moscou peut-il réussir là où les Français - et les Européens - ont échoué?

    Lundi encore, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a promis à la junte malienne une «assistance multiforme» pour lutter «contre les terroristes de tous bords». La semaine dernière, on avait déroulé le tapis rouge sur l’aéroport de la capitale malienne lors d’une cérémonie marquant le transfert de plusieurs aéronefs de combat, des avions L-39 et SU-25 ainsi que des hélicoptères MI-24P et MI-8. Bamako apparaît plus que jamais comme la vitrine de cette conquête africaine.

    Des états de service assez piètres

    Derrière les flonflons et l’affichage de ces moyens russes, néanmoins, le savoir-faire des hommes de Wagner dans la lutte antiterroriste reste à démontrer. Leur cœur de compétences demeure la sécurité présidentielle (comme en République centrafricaine) et la surveillance d’emprises, économiques notamment. Leurs états de service en matière de formation - leur principale couverture - sont assez piètres, ainsi qu’on l’a vu notamment en Syrie.

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    De plus, diverses sources, dont l’ex-Wagner Marat Gabidoullin, qui s’était confié au Figaro, indiquent que le niveau d’aguerrissement des mercenaires s’est dégradé ces derniers temps. Ils participent aux opérations menées par les FAMa, l’armée malienne, et paient aussi le prix du sang: quatre d’entre eux ont été tués lundi dans une embuscade à Bandiagara au centre du pays, selon le groupe djihadiste Jamaat Nosra al-Islam wal-Mouslimin (JNIM).

    Leur participation aux opérations avec l’armée malienne a aussi coïncidé avec des exactions contre les populations civiles, documentées par les ONG, comme à Moura, dans la région de Mopti, où au moins 200 personnes ont été massacrées, fin mars. Les «Wagner» ont aussi été pris la main dans le sac, en train de monter une mise en scène pour accuser l’armée française de violations des droits de l’homme…

    Resserrer l’emprise

    C’est ainsi à l’aune de la guerre hybride menée que se mesure l’avancée russe en Afrique: pas seulement des opérations militaires, mais aussi toute une palette de moyens irréguliers, et souvent extralégaux, destinés à étendre son influence - désinformation, ingérence électorale, soutien aux coups d’État, accords d’échange d’armes contre des ressources… L’histoire de la présence russe en Afrique est ancienne, Moscou ayant compté jusqu’à 40.000 « conseillers » à l’époque de la guerre froide.

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    Avec le conflit ukrainien, Moscou veut resserrer l’emprise sur ses « amis » africains (Guinée, Ouganda, Éthiopie, Afrique du Sud…), pour étoffer ses soutiens à l’ONU, contrecarrer le vote de nouvelles sanctions et, au total, poursuivre la mère de toutes les batailles: la confrontation avec l’Occident, seul coupable, explique-t-on par exemple, de la famine qui menace.

    Il s’ensuit une approche opportuniste dans laquelle «la Russie ne va pas investir véritablement pour aider le Mali», estime Nicolas Normand, ancien ambassadeur de France à Bamako. «Les mercenaires coûtent 10 ou 12 millions d’euros chaque mois, alors que le pays est en cessation de paiements du fait des sanctions», relève l’ex-diplomate.

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    LE POINT SUR LA SITUATION - Le Figaro fait le point sur les dernières informations issues de journalistes, de déclarations officielles ukrainiennes et russes, de sources occidentales et d'organisations internationales.

    Défense : les chefs d'état-major réservés sur la capacité de l'armée française à mener une guerre de «haute intensité»

    Les chefs des différents corps d'armée ont été auditionnés en juillet par la nouvelle commission de la défense de l'Assemblée nationale. Les comptes rendus ont été publiés début août.

    Le Figaro

    American Airlines commande 20 avions supersoniques, mis en service en 2029

    La compagnie a annoncé, dans un communiqué, avoir versé des arrhes et disposer d'une option pour 40 avions supplémentaires.

    La compagnie American Airlines a annoncé mardi avoir passé commande de 20 appareils supersoniques Overture, fabriqués par le constructeur aéronautique Boom, qui prévoit leur mise en service en 2029, un quart de siècle après le retrait du mythique Concorde.

    American Airlines (AA) a indiqué, dans un communiqué, avoir versé des arrhes et disposer d'une option pour 40 avions supplémentaires. Sollicités par l'AFP, ni AA ni Boom n'ont communiqué d'éléments sur le montant de cette commande, qui intervient un peu plus d'un an après que United Airlines se soit engagé sur 15 appareils Overture, en juin 2021, avec une option pour 35 engins supplémentaires. Une porte-parole du constructeur américain Boom a néanmoins confirmé que la société visait un prix de 200 millions de dollars pour l'Overture, comme annoncé préalablement par d'autres médias.

    Miami - Londres en moins de 5 heures

    Selon Boom, l'Overture, doté d'une capacité de 65 à 80 passagers, pourra atteindre Mach 1,7, soit environ 2.100 km/h, le double de la vitesse des avions de ligne les plus rapides actuellement en service. Sur certaines lignes, Boom prévoit que le temps de trajet sera réduit de moitié par rapport à la durée actuelle des vols. Le communiqué mentionne un vol reliant Miami à Londres en moins de 5 heures, contre un peu moins de 9 heures aujourd'hui. La ligne de l'Overture, dont l'autonomie atteint 7.800 km, ressemble à celle du Concorde, créé par le français Sud Aviation (devenu Aérospatiale, aujourd'hui intégré au groupe Airbus) et le britannique British Aicraft Corporation (aujourd'hui BAE Systems). En service de 1976 à 2003 chez Air France et British Airways, le Concorde n'a jamais été rentable et l'abandon de son exploitation a été précipité par l'accident d'un appareil lors de son décollage depuis l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, qui avait fait 113 morts en juillet 2000.

    L'Overture devrait être alimenté à 100% par du carburant d'aviation durable (sustainable aviation fuel ou SAF), élaboré à partir de biomasse, huiles usagées voire, à l'avenir, de CO2 capturé et d'hydrogène vert. Le SAF peut réduire de 80% les émissions de CO2 par rapport au kérosène. Avant de pouvoir transporter des passagers, l'Overture devra obtenir le feu vert des autorités de régulation, notamment l'autorisation de voler à environ 18 kilomètres d'altitude, alors que la limite est actuellement fixée à un peu moins de 13 km pour un avion de ligne à réaction. «Dans les années à venir, le voyage supersonique sera une composante importante de notre capacité à servir nos clients», a commenté le directeur financier d'American Airlines, Derek Kerr, cité dans le communiqué.

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    Le dispositif envoie des alertes aux utilisateurs en cas de tension sur le réseau. Un outil utile alors que l'arrêt de centrales nucléaires et la guerre en Ukraine compliquent la fourniture en électricité.

    Le géant pétrolier Aramco enchaîne les bénéfices records au premier semestre

    Les résultats de l'entreprise saoudienne ont été boostés par la flambée des cours du brut liée à la guerre en Ukraine et par la forte demande post-Covid.

    Le Figaro

    Crédit immobilier: pourquoi les banques prêtent moins aux ménages

    Guillaume Errard

    DÉCRYPTAGE - Moins de 22 milliards d’euros de prêts ont été accordés en juillet. Soit 5 milliards d’euros de moins qu’en mai.

    Les courtiers l’avaient annoncé depuis plusieurs mois. C’est désormais officiel! Les banques prêtent moins aux ménages qui souhaitent acheter un logement. En juillet, près de 22 milliards d’euros (renégociations comprises) de prêts immobiliers leur ont été accordés, selon une estimation de la Banque de France. Soit 5 milliards d’euros de moins qu’en mai et un milliard de moins qu’en juin. La tendance est identique si l’on ne tient pas compte des renégociations: 19 milliards d’euros de crédit immobilier en juin contre 22 milliards en mai (la statistique de juillet n’est pas encore connue). «Depuis avril dernier, nous avons enregistré une baisse de 40% de la production de crédit immobilier», affirme Bruno Rouleau, président de l’Association professionnelle des intermédiaires en crédits.

    La faute aux nouvelles exigences des autorités financières (le taux d’endettement ne doit pas dépasser 35% du revenu disponible et le taux d’emprunt ne doit pas être supérieur à 25 ans) mais aussi au taux maximal au-delà duquel une banque ne peut accorder un prêt. Ce taux (dit d’usure) ne peut actuellement pas dépasser 2,57%. Or, sur 25 ans, durée d’emprunt la plus fréquemment demandée par les emprunteurs, le taux de crédit avoisine voire dépasse aujourd’hui les 2%. Si vous ajoutez le taux d’assurance et les frais (dossier, garantie...), ce taux de 2,57% est souvent dépassé.

    Conséquence: le dossier est refusé dans ce cas-là. «Depuis début juillet, c’est un dossier sur deux qui connaît des difficultés à cause du taux d’usure, affirme Olivier Lendrevie, président de Cafpi. De nombreux réseaux bancaires se sont mis ouvertement sur le banc de touche plutôt que de prêter à perte». Entre 20 et 30% sont mêmes refusés, selon 45% des courtiers interrogés par Opinion System. Les taux de crédit restent certes bas mais, comme les salaires n’ont pas forcément suivi la hausse de l’inflation, la capacité d’emprunt des ménages est plus faible. Et les dossiers refusés plus élevés.

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    Pour rester dans le jargon footballistique, les banques sont passées d’une stratégie «à la brésilienne» (tout pour l’attaque) à une tactique «à l’italienne» (tout pour la défense). Dit autrement, auparavant, elles n’hésitaient pas à prendre en charge 100% voire 110% du coût du crédit. Aujourd’hui, c’est «zéro risque». À tel point que plusieurs établissements bancaires scrutent, non seulement le taux d’endettement des emprunteurs, mais aussi la distance entre leur bureau et leur futur domicile ou encore la performance énergétique de ce dernier. Si la première est trop grande et la seconde trop faible, la charge financière risque d’être trop lourde pour l’emprunteur dont la demande de crédit pourrait être rejetée. «Nous observons sur le terrain un gel progressif des crédits immobiliers», déplore Olivier Lendrevie.

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    Pour l’heure, Bercy et les autorités financières ne jugent pas la situation préoccupante. «Nous allons vers des conditions de financement plus normales qui n’empêcheront pas l’immobilier de bien se financer», affirme François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France. Reste à savoir si sa position évoluera dans le cas où la chute de la production de crédit chute encore. «Le gouvernement espère, en réalité, que la demande de crédit continue de baisser pour que les prix immobiliers reculent enfin», ose un expert du crédit immobilier.

    Une analyse plutôt audacieuse même s’il est vrai que les taux ont été le moteur principal du marché ces dernières années. S’ils continuent d’augmenter - ce qui semble être le scénario privilégié d’ici la fin de l’année -, les ventes risquent de reculer sévèrement. Mais pas sûr que les prix immobiliers, eux, baissent. «Si le budget des acheteurs ne baisse pas, les prix ne diminueront pas, même si le nombre des acquéreurs est plus faible. Le lien entre l’évolution des ventes et celle des prix n’est pas automatique», analyse Arnaud Simon, directeur du comité scientifique de Clameur.

    Crédit immobilier : qu'est-ce que le taux d'usure qui bloque des milliers de dossiers ?

    DÉCRYPTAGE - Ce taux maximal auquel une banque peut prêter de l'argent est au cœur des tensions sur le marché du crédit immobilier. Le Figaro fait le point.

    Le Figaro

    Maroc : une blogueuse condamnée à de la prison ferme pour offense à l'islam

    Fatema Karim, 39 ans, est accusée de s'être moquée des versets du Coran sur sa page Facebook. Elle annonce faire appel de cette décision.

    Une blogueuse marocaine a été condamnée lundi à deux ans de prison ferme pour «atteinte à la religion musulmane» après avoir posté des publications sur Facebook jugées offensantes envers l'islam, a annoncé mardi 16 août son frère à l'AFP.

    Fatema Karim, 39 ans, avait été interrogée par la police le 15 juillet et était en détention depuis, a précisé Bouazza Karim. Elle a été jugée pour avoir commenté sur un ton satirique, en langue arabe sur sa page Facebook, des versets du Coran et des hadiths du prophète Mahomet, considérés comme sacrés dans la tradition musulmane. La blogueuse, qui a l'intention d'interjeter appel, a excipé de son droit à la liberté d'expression, garanti par la Constitution marocaine, devant le juge, a ajouté son frère. Elle a également présenté publiquement des excuses à «quiconque s'est senti offensé» par ses publications, assurant n'avoir jamais eu l'intention de porter atteinte à l'islam, religion d'État au Maroc.

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    La peine de prison ferme a été prononcée lundi par le tribunal de première instance d'Oued Zem, à 150 km de Casablanca. «Ce verdict est très sévère. Il nous renvoie des années en arrière», a regretté Bouazza Karim. Les poursuites ont été déclenchées par le parquet. L'article 267-5 du Code pénal marocain, aux termes duquel Fatima Karim a été condamnée, punit de six mois à deux ans de prison ferme «quiconque porte atteinte à la religion musulmane». La peine est susceptible d'être portée à cinq ans d'emprisonnement si l'infraction est commise en public -- «y compris par voie électronique». Le même article 267 punit sévèrement toute «atteinte au régime monarchique» et toute «incitation à porter atteinte à l'intégrité territoriale» du royaume.

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    Les défenseurs des droits humains dénoncent ce texte de loi qui entrave la liberté d'expression et dont la formulation «ne spécifie pas concrètement les faits qui pourraient constituer une atteinte». En juin 2021, une Italo-marocaine avait été condamnée à trois ans et demi de prison ferme par la justice marocaine pour «atteinte à la religion musulmane» après avoir publié sur Facebook des phrases satiriques imitant des versets du Coran. La jeune femme avait été libérée peu après, sa peine ayant été réduite en appel à deux mois de prison avec sursis, à la suite d'une campagne de protestation de défenseurs des droits humains.

    L'Ukraine affirme être en passe d'isoler une partie des forces russes dans la région de Kherson

    Les soldats ayant franchi le fleuve Dnipro dans la région de Kherson, ville du Sud occupée par Moscou, risquent d'y être coincés après la mise hors d'usage de tous les ponts existants.

    Allemagne : l'ex-chancelier Schröder, lié à Poutine, lance des poursuites contre le Bundestag

    Gerhard Schröder, devenu paria politique en Allemagne en raison de ses liens avec Vladimir Poutine, lance des poursuites contre la chambre basse allemande qui l'a privé de ses avantages.

    Agression de Salman Rushdie : l'écrivain est «sur la voie du rétablissement», selon son agent

    L'auteur des Versets sataniques, visé par une fatwa en 1989, a été attaqué au couteau vendredi. Présenté à un juge, son agresseur a plaidé «non coupable» de «tentative de meurtre».

    Le Figaro

    Incendies : les principaux feux fixés en France, 650 pompiers encore mobilisés en Gironde

    LE POINT SUR LA SITUATION - Alors que les principaux incendies sont maîtrisés dans le pays, plusieurs centaines de pompiers français et européens tentent encore de neutraliser les nombreux points chauds de l'incendie qui a ravagé 7400 hectares, près de Landiras.

    Alors que la France a fait face à des reprises de feu ces derniers jours, la fraîcheur et la pluie de ce week-end du 15 août ont été salutaires pour les pompiers. Dans la Drôme ou encore dans le Jura, les feux sont désormais «fixés». 650 pompiers sont cependant encore mobilisés sur le feu de Landiras et 26 pyromanes présumés ont été arrêtés depuis le début de l'été. Le Figaro fait le point.

    Landiras: 650 pompiers mobilisés, pas de reprise «criminelle» selon le parquet

    Quelque 650 pompiers étaient encore mobilisés mardi pour neutraliser les nombreux points chauds qui continuaient de se consumer sur le périmètre du vaste incendie de Landiras, qui a ravagé 7400 hectares de pins et dont le parquet écarte une reprise «d'origine criminelle». Sur l'ensemble des soldats du feu mobilisés, près de la moitié font partie du contingent européen déployé sur place dans le cadre du mécanisme de protection civile de l'Union européenne, créé en 2001, selon les pompiers. Parmi eux, 146 «strazacy» polonais font forte impression par leur travail «très rigoureux» et leurs 21 véhicules déployés. Sont aussi présents 141 «Feuerwehrleute» allemands et autrichiens et 77 «pompierii» roumains.

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    «Notre mission désormais est d'éteindre les points chauds, de continuer le travail de lisière et de sécuriser les pistes pour éviter une nouvelle reprise du feu fixé mais pas encore maîtrisé», a expliqué à l'AFP le lieutenant-colonel du Sdis de Gironde Laurent Pham, précisant que le feu «continue de brûler sous terre, dans un sol tourbeux». Dans la soirée, 21 pompiers polynésiens sont par ailleurs attendus sur place, bientôt rejoints par des pompiers de la Réunion et de Mayotte. Concernant la reprise de ce feu le 9 août dernier, «aucun élément ne permet de pencher pour une origine criminelle», a par ailleurs indiqué mardi le parquet de Bordeaux à l'AFP. La thèse criminelle est en revanche, elle, toujours privilégiée concernant les premiers départs du feu sur le secteur mi-juillet. Une information judiciaire a été ouverte au criminel des chefs de «destruction par incendie».

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    Les principaux feux fixés en France

    Le grand feu qui a ravagé 1360 hectares dans l'Aveyron, a été «fixé» par les pompiers, a annoncé lundi la préfecture dans un communiqué. Les 1000 personnes évacuées ont pu regagner leur domicile ou leur lieu de vacances. Dans la Drôme, le feu qui a ravagé 383 hectares de végétation depuis le 5 août a également été fixé dimanche en début d'après-midi. La préfecture a rappelé «qu'un dispositif allégé va rester en surveillance pour éviter toute reprise de feu».

    La pluie tombée sur le Jura dans la nuit de dimanche à lundi a permis d'humidifier les sols, limitant les risques de reprise. Plus de 1050 hectares de forêt ont été réduits en cendres dans la Petite Montagne du Jura, au sud-est du département. «C'est historique», ont déclaré les autorités. Un feu qui a ravagé quelque 700 hectares dans le secteur de Vescles et Cernon, a été fixé dimanche après-midi. Deux autres encore, déclarés dans le secteur de Cornod et Sarrogna, ont été éteints dimanche matin.

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    26 pyromanes présumés arrêtés depuis le début de l'été

    Depuis le début de l'été, la France brûle de toute part, de l'Ardèche au Maine-et-Loire, en passant par les Landes, la Gironde, le Jura ou encore l'Isère. Si la plupart des incendies ont été déclenchés de manière accidentelle voire naturelle - à la faveur notamment des fortes chaleurs - une part non négligeable de ces derniers serait l'acte malveillant de pyromanes. Voilà pourquoi, de manière systématique, une enquête est ouverte chaque fois qu'un feu se déclare. De fait, depuis le début de la saison estivale, 26 individus ont été interpellés sur tout le territoire pour des faits de pyromanie, apprend-on ce mardi auprès du ministère de l'Intérieur. Quatre d'entre eux ont d'ores et déjà reçu une condamnation et six ont été placés en détention provisoire, complète une source judiciaire.

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    Ardennes: un jeune incendiaire condamné à huit mois avec sursis

    Un jeune homme de 22 ans a été condamné mardi à huit mois de prison avec sursis pour avoir volontairement déclenché un incendie le 12 août dans les Ardennes, en pleine vague de chaleur, sur un chemin à proximité d'habitations. La procureure Sonia Simon avait requis 18 mois de prison, dont six ferme, avec maintien en détention, insistant sur les conséquences «dramatiques» que son geste aurait pu avoir si l'incendie n'avait pas été rapidement remarqué par des adolescents. «Le fait d'avoir bu n'excuse aucunement son geste, l'alcool est une circonstance aggravante», a-t-elle insisté. Le feu avait été déclenché avec de l'essence pour briquet par le jeune homme au bord d'un chemin communal, à 300 m des premières habitations, près du village de Châtelet-sur-Retourne.

    Jugé en comparution immédiate, le prévenu, retrouvé inconscient sur les lieux, n'a pas été capable d'expliquer son geste. «Il n'y avait même pas de but, j'étais ivre. Je ne voulais pas faire un feu qui se propage», a-t-il raconté, ajoutant avoir «paniqué» en voyant le feu partir. Sans emploi après une dépression, il avait consommé de l'alcool la veille et le jour des faits. Se défendant d'être «un criminel ou un pyromane», cet homme inconnu de la justice a présenté ses excuses aux pompiers et aux personnes qu'il aurait «pu mettre en danger». Il encourait dix ans de prison.

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    Pyrénées-Atlantiques: un pyromane interpellé et placé en hôpital psychiatrique

    Un homme de 40 ans interpellé dimanche pour avoir déclenché deux départs de feu dans une forêt à Anglet, sur la côte basque, a été hospitalisé d'office en service psychiatrique lundi soir, a indiqué mardi le parquet de Bayonne. «L'enquête est suspendue le temps de son hospitalisation, on ne peut pas l'entendre à ce stade», a expliqué le procureur adjoint de la République de Bayonne, Marc Mariée. Les policiers avaient été alertés par des passants qui ont aperçu le comportement suspect de l'homme, dimanche en début d'après-midi, en lisière de la forêt de Chiberta, à Anglet.

    L'homme était déjà connu des services de police pour avoir agressé un chauffeur de bus quelques jours plus tôt, dans la nuit du 7 au 8 août, à Biarritz, selon le parquet. «Il avait été interné avant d'être laissé libre vendredi car son état n'était pas jugé préoccupant par les médecins», a indiqué ce mardi le maire d'Anglet, Claude Olive. L'homme, au casier judiciaire vierge, est convoqué devant le tribunal de Bayonne d'ici la fin de l'année, pour répondre de cette agression, selon le parquet de Bayonne. Il a passé deux jours en garde à vue avant d'être transféré lundi soir à l'hôpital Pellegrin de Bordeaux.

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    Incendies: le gouvernement annonce des aides fiscales pour les sinistrés

    Une «cellule incendies» sera mise en place d'ici une semaine avec à la clé des aides fiscales pour les particuliers, entreprises et collectivités touchés cet été par les feux, a annoncé lundi le ministre des Comptes publics Gabriel Attal dans un entretien au Dauphiné Libéré. «On veut redonner un peu d'oxygène à tous ceux qui ont pâti directement des incendies», a déclaré le ministre dans les colonnes du quotidien régional, via des «dispositifs pour accompagner les particuliers, les entreprises et les collectivités impactés». Afin de «limiter les conséquences économiques et financières qu'auront à subir les Français concernés», Gabriel Attal et le ministre de l'Économie Bruno Le Maire ont décidé de monter «d'ici la semaine prochaine, une 'cellule incendies' à la direction des finances publiques, en lien avec les Urssaf», qui sera chargée de mettre en place «une sorte d'amortisseur fiscal».

    Pour les particuliers ayant vu leurs biens durablement touchés, Gabriel Attal évoque d'ores et déjà «principalement trois mesures»: un délai exceptionnel de prélèvement de l'impôt sur le revenu, une suspension des impôts locaux (taxe foncière et taxe d'habitation) concernant les logements sinistrés et une potentielle révision à la baisse des valeurs locatives, «en fonction de la dépréciation des biens». Côté entreprises, le ministre a promis «des reports de paiement des échéances fiscales» et un remboursement accéléré des crédits de TVA ou de CICE, «pour donner un coup de pouce à leur trésorerie».

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    Feux de forêt: un été record de surfaces brûlées en Europe

    Depuis le 1er janvier, les incendies ont ravagé 662.776 hectares de forêts dans l'Union européenne selon les données actualisées dimanche du système européen d'information sur les feux de forêts (EFFIS), qui tient des statistiques comparables depuis 2006 grâce aux images de satellites du programme européen Copernicus. La France a connu des années pires dans les années 1970, avant les données standardisées européennes. Mais l'année 2022 est la plus grave en 16 ans selon ces chiffres, en grande partie à cause de deux grands brasiers successifs en Gironde, dans le sud-ouest du pays, où des pompiers allemands, polonais ou encore autrichiens sont arrivés cette semaine en renfort.

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    Quand les arbres en ville créent la discorde

    DÉCRYPTAGE - Partout en France, les communes s’organisent pour les protéger et en replanter. Mais les promesses se heurtent à la réalité du terrain.

    Incendies : les pompiers craignent de nouveaux départs de feu en Gironde à cause des orages

    LE POINT SUR LA SITUATION - Les coups de vent et la foudre pourraient faire repartir dimanche l'incendie qui avait été stabilisé, appréhendent les soldats du feu.

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    Le Figaro

    Les cinq traits communs à tous les pervers narcissiques

    PSYCHOLOGIE - Il est des caractéristiques que l'on retrouve, toujours, dans les mécanismes de l'emprise. Portrait-robot de ces prédateurs manipulateurs, pour les repérer et s'en défaire.

    «Les cinq traits communs à tous les pervers narcissiques» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.

    «C'est un pervers narcissique, va-t’en !» Qui n'a jamais entendu ce terme, utilisé à tort et à travers, pour désigner à peu près n'importe quel type de comportement malsain ? Les caractéristiques de la perversion narcissique sont pourtant toutes particulières. Ce n'est pas une maladie mentale, mais «une série de mécanismes de défense mis en place par quelqu'un qui vit ce que l'on appelle une angoisse de dissociation», introduit le psychanalyste et psychothérapeute Jean-Charles Bouchoux, auteur de Les pervers narcissiques : Qui sont-ils ? Comment fonctionnent-ils ? Comment leur échapper ?*.

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    En clair, la personne a peur de tomber dans la psychose parce qu'elle se rend compte qu'elle a une part sombre en elle. Elle projette alors son mal-être sur l'autre, de façon systématique, pour combler cette faille narcissique. Elle a souvent subi un traumatisme ou souffre d'une grande peur de l'abandon, une angoisse commune à la victime et qui explique, en partie, qu'elle reste dans la relation. Comment savoir si l'on est piégé dans une histoire perverse ? Focus sur cinq grands traits typiques du profil.

    Il instaure une fusion

    La plupart du temps, le pervers narcissique a une cible en particulier, il n'adopte pas sa conduite avec tout son entourage. La relation qu'il entretient peut être amoureuse, filiale ou professionnelle. Il fait en sorte de tout connaître de l'autre et met en place un lien fusionnel, à cause duquel la personne devient dépendante affectivement.

    Il accuse

    Au quotidien, le pervers narcissique reproche à l'autre d'avoir des défauts qu'il craint d'avoir en lui. Plutôt que d'affronter la peur d'avoir certains mauvais côtés, il les plaque sur l'autre. Ainsi, lui est forcément dans un comportement légitime, quand l'autre est systématiquement en tort.

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    Prenons l'exemple d'un couple assis à la terrasse d'un café, «le pervers voit passer une personne qu'il trouve jolie. La pensée qui lui vient alors est : “Si je ressens cela, il/elle peut le ressentir aussi et peut donc me tromper”. Sans que rien ne se soit passé, il va donc dire au partenaire : “Je ne peux pas te faire confiance”», illustre Jean-Charles Bouchoux. La victime est ainsi perpétuellement condamnée pour une trahison qu'elle n'a pas commise.

    Le déni

    C'est un des mécanismes essentiels à la perversion narcissique. Le pervers n'a absolument pas conscience de l'être, «et passe son temps à être dans le refus pur et simple de la réalité», précise le psychanalyste. Dans le cas d'une dispute, par exemple, «la personne perverse est violente verbalement. Après coup, le (la) partenaire lui reproche d'avoir agi de cette manière. Plutôt que de reconnaître son tort, le pervers narcissique va dévaluer la réalité que l'autre a vécue, et répondre que cela ne voulait rien dire, qu'il ne le pensait pas, que ce n'est pas de sa faute, ou encore que l'autre l'a bien cherché, que s'il n'avait pas fait ça, il n'aurait pas dit ça… et ce pour chaque altercation.» La violence vient de lui, mais le coupable, c'est l'autre.

    Il nourrit la promesse d'une vie merveilleuse

    Avec ce type de profil, le début de l'union est idyllique. Le pervers narcissique nourrit immédiatement la promesse d'une vie future à deux, de grands projets, d'un beau mariage, d'enfants... Ce récit crée un fantasme chez la victime, le rêve de vivre quelque chose de magnifique. Seulement, la promesse, totalement prématurée, ne se réalise pas.

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    Voici d'ailleurs pourquoi les victimes restent, malgré les dysfonctionnements. «On peut faire le deuil de quelque chose qui a existé, s'en détacher, mais faire le deuil de quelque chose de fantasmé, que l'on espère voir se concrétiser, est beaucoup plus difficile. On pourrait comparer cela à une forme d'addiction : on attend d'une drogue qu'elle nous fasse vivre un moment extraordinaire, mais ce n'est jamais à la hauteur de ce que l'on espère, donc on en reprend pour tenter de l'atteindre. Si cette drogue nous apportait immédiatement ce qu'on attendait d'elle, le problème serait résolu et on passerait à autre chose», illustre le spécialiste. Dans le cas du pervers narcissique, la victime reste parce qu'elle est tenue par le rêve.

    Le pervers narcissique isole son partenaire

    Ce mécanisme est systématique. Le pervers isole, car il ne faut pas qu'un tiers puisse venir mettre son grain de sel. Si un regard extérieur est posé, sa stratégie pourrait être mise en défaut. La plupart du temps, la démarche commence par des réflexions telles que «je n'aime pas les membres de ta famille, ils m'agacent, regardent ce qu'ils m'ont dit, eux ne m'aiment pas…» Ainsi, le pervers divise pour mieux régner, sa victime doit être de «son côté».

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    L'autre option, encore plus compliquée à dénouer selon le psychanalyste, consiste à séduire l'entourage, au point de voir ce dernier se rallier à sa cause. C'est l'une des raisons qui font que la victime reste : son univers tout entier tourne autour de la relation.

    Cet article vous est proposé par Madame Figaro

    *Les pervers narcissiques : Qui sont-ils ? Comment fonctionnent-ils ? Comment leur échapper ?, de Jean-Charles Bouchoux, (Ed. Eyrolles), 2009.

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    Le Figaro

    Météo : six départements placés en alerte orange, de violents orages et de fortes pluies au sud

    Le Figaro

    Des violents orages accompagnés d'abondantes précipitations vont déferler ce mardi soir dans le sud de la France. Des torrents et des rivières pourraient sortir de leurs lits, causant des inondations.

    Des pluies intenses et des puissants orages sont attendus dès ce mardi en fin de journée, dans le sud-est du pays, note la Chaîne Météo dans son communiqué quotidien. Ces événements pluvieux et orageux, corrélés à une dépression qui évolue lentement entre le golfe de Gascogne et la Méditerranée, devraient tenir jusqu'à mercredi soir. Du côté de la Méditerranée, les orages risquent d'être violents à cause de la température élevée de l'eau.

    Ainsi, la Chaîne Météo a placé six départements en alerte orange: l'Aude, l'Aveyron, le Gard, l'Hérault, la Lozère et le Tarn. Plusieurs départements connaissent un risque important d'orages: l'Allier, l'Ardèche, l'Ariège, les Bouches-du-Rhône, le Cantal, la Corrèze, la Creuse, la Haute-Garonne, la Loire, la Haute-Loire, le Lot, le Puy-de-Dôme, les Pyrénées-Orientales et le Tarn-et-Garonne.

    La météo dans votre région

    De l'Occitanie au Massif central, de violents orages, accompagnés par des rafales de 100km/h et des chutes de grêle, déferlent dès ce mardi. Il est prévu qu'ils atteignent la vallée du Rhône et la région PACA mercredi.

    Dans les Cévennes, attention aux inondations, aux crues et aux violentes précipitations. Des torrents et des rivières pourraient sortir de leurs lits. Les pluies tombées en 48h devraient représenter trois semaines de précipitations.

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    Dans le Languedoc-Roussillon, des vagues de 1m50 à 2 mètres sont probables. Des orages statiques éclateront vers 18h accompagnés de chutes de grêle.

    Dans l'Hérault, l'Aveyron et la Lozère, des accumulations de pluie atteignant 50 à 80mm seront présentes localement ainsi que des rafales de vent pouvant atteindre 100 km/h.

    Une accalmie arrivera dans la nuit de mardi à mercredi sur le front des orages: ils se disperseront en perdant de l'intensité dans l'ensemble des régions concernées. Cependant, certaines pluies orageuses continueront sur les départements cévenols ainsi qu'en Nouvelle-Aquitaine.

    * La Chaîne Météo appartient au groupe Figaro.

    La météo du mardi 16 août : violents orages au sud et pic de chaleur à l'est

    Après les orages de dimanche et une amélioration lundi 15 août, de nouvelles intempéries se mettent en place mardi et se maintiennent jusqu'à jeudi dans le sud de la France, avec une vigilance orange pour quatre départements.

    Orages : 9 départements placés en alerte orange par La Chaîne Météo

    Après un samedi caniculaire, le temps se dégrade ce dimanche, avec des risques de forts ruissellements et d'inondations dans le Sud-Est .

    Le Figaro

    De sa capture en Ukraine à son exfiltration de Russie, le récit de l’incroyable odyssée de l’agent Georges K.

    Tanguy Berthemet

    REPORTAGE - Ce policier ukrainien se préparait à une carrière sans histoires. Jusqu’à ce que l’invasion russe fasse brutalement basculer sa vie.

    Envoyé spécial à Sloviansk

    Georges K. n’a pas l’air d’un homme à part. La figure ronde et souriante, il ressemble plus à ce cadet de la police qu’il était encore il y a peu, qu’à un soldat. «Gora», comme on le surnomme, se préparait, à 23 ans, à la vie tranquille, un rien ennuyeuse, d’un fonctionnaire à Marioupol, ce port ukrainien planté sur la mer d’Azov. Les Russes ont fait dérailler cette trajectoire, le lançant dans une odyssée comme seules les guerres le peuvent. D’un front à l’autre.

    «Le 24 février, quand ils ont attaqué, j’ai immédiatement été mis en alerte.» Équipé d’un gilet pare-balles et d’une Kalachnikov, il est envoyé sur un check-point «pour éviter que des espions ne rentrent en ville». Le poste est exposé et la situation de sa ville natale se dégrade très vite. Les troupes de Moscou, parties de Crimée et de Russie, progressent très vite et assiègent rapidement le port. «Au début, ils n’ont bombardé qu’avec des roquettes. Puis, à mesure qu’ils se rapprochaient, ils ont tapé avec de l’artillerie puis au mortier. Et là, ce fut l’enfer.» Gora est versé dans une unité qui soutient les pompiers, largement dépassés, pour déblayer les victimes et enterrer les morts. «On les mettait dans des fosses communes, notant les noms.» Combien de civils a-t-il ainsi mis en terre? «Je ne peux pas compter.»

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    Les jours s’enchaînent, toujours plus durs. «Il pouvait y avoir 30 à 40 frappes quotidiennes», avec toujours plus de morts. Dans sa Renault, Georges parcourt Marioupol ravagée. La nuit, il se réfugie au poste de police, alternant les cycles de garde sur le toit «au service d’une mitrailleuse dans le froid et le noir complet car l’électricité a été coupée dès le 1er mars» avec un mauvais sommeil «coupé par les explosions». Le bombardement de la maternité, le 9 mars, est un choc. «Là on a compris qu’il n’y avait plus aucune limite.» Le 10 mars, plus rien ne tient. Sa voiture a été détruite. «Les Russes étaient déjà dans certaines parties de la ville. Ils tiraient à vue.» Il envisage de rejoindre l’armée, le régiment Azov qui se bat et où son frère sert depuis deux ans. Ce frère dont il n’a «plus aucune nouvelle», dit-il d’une voix cassée. «Mais s’engager dans l’armée quand on est de la police est compliqué.»

    L’odeur de chair brûlée

    Ce même jour, son père est tué par un obus alors qu’il «cherche de quoi manger». Georges file voir sa mère et ses grands-parents, contournant les carcasses de chars qui bloquent les rues, et les retrouve «terrorisés». Sur la vingtaine d’appartements de son immeuble, à Mettalurgov, seuls quatre sont intacts. Il continue malgré tout à tenter d’aider comme il le peut, sous les bombes. Il croise des infiltrés d’Azov qui continuent le combat. Dans le même temps, il se lance à la recherche d’eau, qui manque partout et d’essence, «pour pouvoir partir au cas où». Mais le carburant est introuvable. Georges tente de siphonner les voitures détruites, sans grand succès. «En quinze jours, j’ai eu deux litres», rit-il.

    Le salut viendra d’un voisin qui lui offre 40 litres. Le 23, la ville est largement occupée. «J’ai arraché les galons de mon uniforme pour qu’il ressemble à celui d’un pompier. Puis j’ai mis ma famille dans une voiture pour partir.» La route est dangereuse et les troupes occupantes filtrent systématiquement les exilés. Le destin n’est pas avec Georges. «Au premier check-point, à Port City, mon pseudo-uniforme de pompier a semblé marcher.» Seulement, il y a là aussi une policière de Marioupol qui le reconnaît. «Elle ne m’a pas voulu de mal mais elle m’a salué avec chaleur. Les Russes avaient déjà des soupçons sur elle. Ils ont poussé les vérifications et n’ont pas eu de mal à trouver qui j’étais.» Il est immédiatement arrêté.

    Comme lui, six soldats et deux policiers échouent dans les filets. «J’ai eu très peur. Je ne savais pas quoi faire.» Ils sont conduits à Volodarsk, et empilés dans une petite cellule. Ils sont une dizaine dans une kamera prévue pour deux personnes. Il est frappé «un peu». «On nous a donné juste assez à manger et à boire pour survivre. Le froid était terrible.» Très, vite ils sont transférés ailleurs, à Starobecheve, où le FSB, les services secrets russes, les attend. «On a été interrogé des heures, mais les gardiens étaient très jeunes et ont plutôt montré de l’humanité.» Fidèles aux vieilles méthodes soviétiques, les Russes imposent de nouveaux transferts, «toujours dans les mêmes camions cellulaires surpeuplés et sans fenêtres».

    J’ai décidé de jouer le traître et le collaborateur

    Il arrive cette fois à Donetsk, pour y être livré aux services de lutte «contre le crime organisé». Il a moins peur. Il a appris, en moins d’une semaine, à être un zek, ces fameux prisonniers des camps russes. «Il faut être calme, poli et ne jamais protester. Surtout, il ne faut jamais parler ukrainien, même pas un mot, sinon on vous bat.» Les conditions à Donetsk sont plus dures. On y est interrogé sans relâche. Un à un, les détenus quittent la cellule pour 6, où ils sont 25, pour des «séances». Un procureur russe préside les «débats». «Pour moi, cela ne s’est pas passé trop, trop mal», dit-il pudiquement. Pour les militaires en revanche, les interrogatoires sont terribles. «Ils étaient battus et torturés à l’électricité. Quand ils revenaient dans la geôle, on pouvait sentir l’odeur de chair brûlée.» Georges reste dans ces locaux six jours, où, pour la première fois, il obtient «la qualité de prisonnier de guerre», porte vers un nouveau transfert. Les prisonniers passent d’abord par un hôpital pour vérifier qu’ils n’ont pas de signe de tuberculose. «Il y avait des civils là-bas, des hommes, des femmes. Ils nous ont insultés, frappés… C’était des Ukrainiens…»

    Puis il atterrit à Olenivka, la grande colonie pénitentiaire de l’oblast où sont massés les captifs militaires, l’IK 120, de son nom officiel. À peine descendu avec ses 20 compagnons d’infortune, il est passé à tabac. «Ils nous ont frappés avec des barres de fer et des matraques pendant 10 minutes, à pleine force. Après, on a été jeté dans une sorte de cachot sans lumière.» Georges ne pourra pas bouger pendant trois jours. Il perd deux incisives. Après cette cérémonie de «bienvenue», commune aux goulags pour casser d’avance toute idée de rébellion, il rejoint son baraquement.

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    Le bâtiment est à peine terminé, ouvert à tous vents. Commence dès lors la routine carcérale pour les 1200 détenus, rythmée d’appels, de mauvais repas. Et d’ennui. Fin avril pourtant, les «officiels» viennent voir les policiers pour leur proposer de rejoindre les rangs de la police du DUR, le proto-État séparatiste de Donetsk. «On a évidemment refusé.» Pourtant, peu de temps après, un gardien «que l’on savait pro-ukrainien» vient les voir. «Il nous a dit d’accepter, car c’était la seule façon de nous enfuir.» Gora suit le conseil et signe. «Ça a marché.» Le 29 mai à 10 heures du soir, des gardiens surgissent dans le baraquement. «Ils nous ont fait aligner puis ont lu une liste de noms.» Celui de Georges K. y figure. Il est libre, jeté dans la foulée dehors dans la nuit, avec son seul pantalon, un T-shirt et la précieuse décharge.

    Rejoindre Donetsk et son nouveau poste de police n’est pas simple mais il y parvient. Là-bas, on lui rend son passeport et surtout son téléphone. «C’est de lui que j’avais besoin.» Cet appareil, via les réseaux sociaux, va lui permettre d’organiser sa fuite vers la Russie, la Lituanie puis l’Ukraine. Profitant du chaos administratif de la DNR, il se cache trois jours chez des partisans pro-ukrainiens. «Ils ont risqué leur vie pour moi.» De là, il organise son périple. Un camionneur accepte de le conduire «par patriotisme» jusqu’à la frontière, puis des Russes le prendront en charge jusqu’aux limites de l’Union européenne. Cette fois pas question de convictions. Il faut payer: 500 euros. Reste à franchir la frontière entre le Donbass et la Russie. «J’ai décidé de jouer le traître et le collaborateur». L’agent du FSB l’écoute sans rien dire. «Il s’intéressait surtout à mon frère et à Azov. Il voulait savoir si je le connaissais. J’ai dit non. Que c’était un homonyme, que je voulais juste aller à Moscou…» Au bout de cinq heures, l’agent le laisse passer. «Je crois qu’il m’a pris pour un collaborateur.»

    Libre

    La traversée de la Russie se fera en deux jours, presque d’une traite. Choquante. «Je pouvais voir partout des signes “Z”, celui de l’armée russe. Mais on comprend vite que cela n’a rien de spontané. C’est toujours le même “Z”, dessiné de la même façon». Sur le chemin, on le regarde, lui l’Ukrainien, avec un air mauvais. Il s’en moque, entièrement concentré sur l’étape suivante: la frontière avec la Lituanie. Il y arrive vers midi pour être immédiatement conduit vers un homme du FSB. «J’avais préparé un mensonge, que j’allais voir mes parents en Allemagne.» L’agent se contente de sourire et de regarder sa montre. «Il n’a presque rien dit et a tamponné mon passeport.»

    Georges sort et marche vers les douaniers lituaniens. «Je n’ai pas pu. Je me suis assis par terre et j’ai pleuré. Une douanière est venue me chercher». Georges est libre. En quelques jours, il gagne Varsovie, puis reprend la route de l’Ukraine. À Dnipro, il se signale à police, pour laquelle il est «porté disparu», et reprend l’uniforme. Il a rejoint Sloviansk en juin, où avec son casque et son arme, il surveille de nouveau les mouvements de l’ennemi.

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    L'Ukraine affirme être en passe d'isoler une partie des forces russes dans la région de Kherson

    Les soldats ayant franchi le fleuve Dnipro dans la région de Kherson, ville du Sud occupée par Moscou, risquent d'y être coincés après la mise hors d'usage de tous les ponts existants.

    Guerre en Ukraine : Macron appelle au retrait des forces russes de la centrale de Zaporijjia

    LE POINT SUR LA SITUATION - Le Figaro fait le point sur les dernières informations issues de journalistes, de déclarations officielles ukrainiennes et russes, de sources occidentales et d'organisations internationales.

    Défense : les chefs d'état-major réservés sur la capacité de l'armée française à mener une guerre de «haute intensité»

    Les chefs des différents corps d'armée ont été auditionnés en juillet par la nouvelle commission de la défense de l'Assemblée nationale. Les comptes rendus ont été publiés début août.

    Le Figaro

    En Ukraine, confrontation à haut risque autour de la plus grande centrale nucléaire d’Europe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Les frappes se multiplient autour du site de Zaporijjia, où les Russes sont accusés d’avoir abrité leur artillerie.

    Dans les tranchées ukrainiennes, en attendant l’offensive vers Kherson: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - La routine de la guerre s’est installée sur ce front que l’artillerie russe pilonne régulièrement.

    L’Ukraine se prépare à la «bataille du Sud»

    REPORTAGE - Le ministre de la Défense promet une contre-offensive en vue de libérer la ville de Kherson.

    À Inhoulka, la maire courage a tenu bon face à l’occupant russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Alors que la guerre fait rage depuis plus de cinq mois en Ukraine, le village d’Inhoulka a connu une occupation fulgurante par des milliers de soldats russes pendant dix jours, au début du conflit, en mars.

    En Ukraine, la résistance en exil du bataillon biélorusse: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Des opposants au régime de Minsk combattent aux côtés des forces ukrainiennes, et se disent prêts à rentrer au pays «les armes à la main».

    En Ukraine, la hausse fulgurante du nombre d’amputés

    REPORTAGE - Les cliniques spécialisées dans les prothèses font face à un afflux de demandes depuis le début de la guerre, il y a plus de cinq mois.

    Après des mois d’arrêt, le port d’Odessa revit: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Grâce à un accord avec Moscou, Kiev espère exporter à nouveau ses céréales par la mer Noire.

    Dans la région de Donetsk, la colère et le désespoir des civils pris dans une guerre interminable: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Dans la nuit de samedi, Volodymyr Zelensky a annoncé l’évacuation obligatoire des civils de la région de Donetsk.

    Près de l’Ukraine, ces villes russes rattrapées par la réalité du conflit: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Belgorod et Koursk, frappées par des bombardements sporadiques des forces armées ukrainiennes, apportent un soutien mitigé à «l’opération spéciale» de Vladimir Poutine.

    Au cimetière de Dnipro, les croix, les pleurs et les silences fichés dans la terre ukrainienne racontent la dureté de la guerre: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Au centre de l’Ukraine, le cimetière militaire de Krasnopilske est la dernière demeure des soldats originaires de la ville et de ceux qui n’ont pu être inhumés chez eux.

    Autour de Kherson, la contre-offensive à petits pas de l’armée ukrainienne : le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Les forces de Kiev avancent méthodiquement en direction de cette ville tenue par les Russes.

    Sur le front, ces Ukrainiens qui font la guerre avec leurs drones: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Ils ont rejoint le Corps des volontaires ukrainiens et surveillent les déplacements de l’ennemi sur les lignes au sud de leur pays.

    Dans le sud de l’Ukraine, une curieuse vie sous la férule russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - À Melitopol, qui comptait 150.000 habitants avant le 24 février, le passage à l’heure russe est déjà bien avancé. Malgré un certain ressentiment sudiste envers Kiev, l’enthousiasme pour cette nouvelle situation est difficile à mesurer.

    Dans le Donbass, ces villes fantômes «libérées» par Moscou: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Avec la prise de Lissitchansk, la Russie contrôle la totalité de la région de Louhansk, dévastée et vidée de sa population.

    La vie entre parenthèses des habitants demeurés à Donetsk: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Dans cette ville sinistrée, vidée de ses jeunes hommes, où les souvenirs des fêtes de l’euro 2012 semblent dater d’une éternité, la population se résigne à accepter son sort.

    Triste été sur les plages minées d’Odessa: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - La ville de la mer Noire qui, habituellement, en cette période, regorgeait de touristes est régulièrement frappée par des missiles russes.

    De Tchernobyl à Odessa, neuf journées à travers l'Ukraine en guerre

    REPORTAGE - Les Ukrainiens sont entrés dans leur sixième mois d'une guerre dont ils savent qu'elle sera longue. Nous avons sillonné le pays sur près de 2000 kilomètres pour mieux comprendre comment ce peuple, longtemps russophone, s'est détaché à jamais de son puissant voisin.

    Sur la ligne de front, les petits paysans du Donbass résistent: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Leur attachement à leurs lopins et à leurs bêtes est viscéral, et les Russes ne les feront pas bouger.

    Ukraine: notre reportage exclusif au cœur du commandement militaire de l'Otan

    EXCLUSIF - En «état de mort cérébrale» en 2019, selon les mots d'Emmanuel Macron, l'Otan est aujourd'hui en ébullition. Renforcée par la guerre en Ukraine et entraînée par le contexte extraordinaire d'une crise inédite depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Alliance est sortie du coma. Plongée exclusive à Bruxelles et à Maisières dans les coulisses de la diplomatie et du commandement militaire otanien.

    À Kiev, une ONG enseigne aux soldats le droit de la guerre

    REPORTAGE - Depuis le début de l’invasion russe, elle multiplie les formations pour les Ukrainiens ayant pris les armes, notamment les groupes de volontaires et la défense territoriale.

    À Sloviansk et Bakhmout, en attendant l’assaut de l’armée russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Après la chute de Lyssytchansk, ces localités du Donbass encore sous contrôle des troupes ukrainiennes subissent le feu redoublé de l’artillerie ennemie.

    Dans le Donbass, les nouvelles du front indiffèrent les irréductibles retraités: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Les habitants qui n’ont pas fui sont plus inquiets de la crise économique que des combats qui se rapprochent.

    En Ukraine, l’agonie de l’hôpital de Zolotchiv, sans cesse bombardé: le récit de notre envoyé spécial

    REPORTAGE - À 30 km de Kharkiv, il ne reste plus que cinq médecins pour recevoir les blessés du front dans des bâtiments dévastés.

    À «Petite Catherine», les habitants tiraillés entre leur russophilie et leur aversion pour la guerre de Moscou: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Originellement tourné vers Moscou, ce village ukrainien de 3000 âmes, dont le nom fait référence à l’impératrice de Russie Catherine II, a été pris à revers par cette guerre d’agression.

    En Ukraine, la vie harassante des soutiers de la nouvelle route du blé: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Pour déjouer le blocus russe de la mer Noire, des chauffeurs routiers, devenus petits soldats de l’économie, sillonnent sans relâche le pays pour exporter des centaines de tonnes de céréales qui nourriront le monde entier.

    À Krementchouk, les habitants traumatisés par les frappes russes témoignent

    REPORTAGE - L’envoyé spécial du Figaro a pu confirmer sur place qu‘un missile avait bien détruit lundi un centre commercial, et non un dépôt d’armes comme le prétend la Russie, faisant au moins 18 morts et 59 blessés.

    Avec une unité de reconnaissance de l’armée ukrainienne: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Dans la campagne du sud de l’Ukraine, ces vétérans du Donbass s’approchent au plus près des lignes ennemies.

    Ukraine: après des semaines d'accalmie, Kiev à nouveau meurtrie par des frappes

    REPORTAGE - Un député ukrainien a évoqué 14 missiles sur la capitale et sa région tôt dimanche matin, touchant un complexe résidentiel proche du centre-ville.

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    Guerre en Ukraine: à Mykolaïv, l’urgence de la guerre prend le pas sur les délibérations de Bruxelles

    REPORTAGE - «Le moment historique» tant vanté par le président du Conseil, Charles Michel, ne rencontre que peu d’écho à proximité de la ligne de front.

    À Kherson, les Ukrainiens vivent le cauchemar éveillé de l’occupation russe: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Dans la ville, la première à être tombée aux mains de l’armée russe depuis le début de la guerre, le rouble est devenu la monnaie courante.

    Près de Kherson, les Russes ont commis vols, viols et tortures: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Les habitants des villages tout juste libérés par l’armée ukrainienne dans le sud du pays racontent ce qu’ils ont enduré et comment ils ont tenté de résister aux soldats russes.

    À Kamianske, dernier check-point ukrainien avant l’enfer russe: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Depuis huit jours, l’armée russe pilonne de plus en plus cette position ukrainienne. Les villages disséminés dans la campagne sont également bombardés.

    Dans les souterrains d'Azovstal, bastion de la résistance ukrainienne à Marioupol: le récit de l'envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Trois semaines après leur «victoire», les Russes ont fait visiter les entrailles de cette usine hantée par la mort.

    Des cagnottes pour approvisionner l’armée ukrainienne: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - La société civile du pays se mobilise pour lever des fonds et équiper les soldats envoyés sur le front, qui manquent de tout: casques, gilets pare-balles, munitions…

    Au Donbass, ces soldats ukrainiens démunis qui abandonnent le front: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - En première ligne, sans équipement ni formation adéquats, ils sont accusés d’insubordination.

    Avec les volontaires des forces spéciales d’Azov et de Kraken qui libèrent la région de Kharkiv

    REPORTAGE - À côté de «Viking», «Drozak» ou d’«Horus», de beaucoup plus frêles volontaires manient des drones. «Karma», l’infirmière, accompagne, elle, en première ligne ses camarades de combat.

    Avec les gendarmes français qui enquêtent sur les crimes de guerre en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Depuis trois mois, des experts de la gendarmerie française réalisent des analyses en appui de la justice ukrainienne, dans le cadre de l’invasion russe.

    Kramatorsk et Sloviansk sous la menace des bombes russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Ces deux grandes villes au cœur du Donbass ne sont plus à l’abri depuis que les troupes ennemies ont contraint au repli des combattants ukrainiens parfois sous-équipés.

    À Orikhiv, dans les tranchées avec les soldats ukrainiens: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - À 300 mètres des positions russes, les soldats de la 128e brigade d’assaut de Transcarpatie défendent ce verrou qui protège la ville de Zaporijjia.

    Face au pilonnage russe, Kiev mise sur une stratégie de fermeté: l’analyse de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Volodymyr Zelensky entend aborder d’éventuelles négociations en position de force.

    Avec les soldats de l’Otan en Roumanie, rempart face au danger russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - L’Alliance atlantique a déployé une présence permanente en Transylvanie pour protéger son flanc oriental.

    La nouvelle vie amère des réfugiés ukrainiens en Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Des centaines de milliers de personnes fuyant la guerre reçoivent un accueil inégal selon les régions.

    En Ukraine, l’armée et les civils prêts pour une guerre longue: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Trois mois après le début de l’offensive russe, lancée par Vladimir Poutine, le conflit s’enlise dans le Donbass.

    En Ukraine, la vie revient à Irpin, Borodyanka figée dans les ruines: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - À Irpin, où l’armée ukrainienne est parvenue à bloquer les troupes russes lors d’une bataille clé, 75% des bâtiments d’Irpin sont endommagés, 875 complètement détruits.

    Azovstal: le récit d’un siège héroïque devenu symbole de la résistance ukrainienne

    REPORTAGE - Les combattants qui ont défendu la ville de Marioupol, réduits au gré des affrontements à un groupe assiégé dans l’aciérie, sont aujourd’hui des héros pour la population.

    Comment les employés de Tchernobyl ont tenu tête aux Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Ils ont cohabité avec l’armée et tenté coûte que coûte de garantir la sécurité pour éviter un deuxième accident.

    À l’est de Kharkiv, un enfer de tueries et de viols commis par les Russes dans leur déroute

    REPORTAGE - À Malaya Rohan, occupée plus d’un mois, les habitants se terraient pour échapper aux abus et aux combats. Le récit de l’envoyé spécial du Figaro.

    Sviatoslav Vakartchouk, la star du rock en tournée sur le front auprès des soldats ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Le chanteur de rock et ancien député est venu soutenir les soldats ukrainiens de la 80e brigade parachutiste, sur le front du Donbass, dans un contexte de guerre contre la Russie.

    Guerre en Ukraine: à Büchel, malgré la guerre, les pacifistes font de la résistance

    REPORTAGE - À proximité de la base militaire américaine de Büchel (Rhénanie-Palatinat), les pacifistes allemands qui se mobilisaient, depuis la guerre froide, pour le retrait des armes nucléaires de leur sol s’opposent désormais aux livraisons d’armes allemandes à l’Ukraine.

    La vie harassante dans les cités minières sinistrées du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Alors que les employés des mines tentent de poursuivre leurs activités, de plus en plus d’habitants, pourtant habitués à la guerre, songent à partir.

    La guerre en Ukraine éloigne la Moldavie de Moscou et la rapproche de l’Europe

    REPORTAGE - Dans ce petit territoire coincé entre la Roumanie, qui s’emploie très sérieusement à l’aider dans ses démarches d’adhésion à l’Union européenne, et l’Ukraine, en proie à l’invasion russe, 78 % des Moldaves ont confiance dans le projet européen de leur pays.

    L’étonnante résilience des services publics ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Le Donbass s’efforce de faire fonctionner les hôpitaux, les réseaux électriques, les chemins de fer et de maintenir les services essentiels malgré la guerre.

    Au cœur de l'enfer en Ukraine, les guerres des femmes

    REPORTAGE - Certaines, députées ou anonymes, ont pris les armes. D'autres ont choisi d'aider une population apeurée, terrée dans des abris souterrains, ou se sont muées en médecins de guerre. Nous les avons rencontrées.

    Pourquoi, malgré la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le commerce du gaz continue

    REPORTAGE - Le gazoduc, qui permet d’acheminer cette source d’énergie en Europe, transite par l’Ukraine et lui profite aussi en dépit de la guerre qui l’oppose à la Russie.

    Sieverodonetsk, le verrou du Donbass sous la pression des forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Sous un feu d’artillerie constant, les villes jumelles de Sieverodonetsk et Lyssytchansk (dont la raffinerie pétrolière est en feu) résistent de plus en plus difficilement à l’offensive russe, qui cherche à encercler l’armée ukrainienne.

    À Kharkiv, la vie souterraine s’est organisée dans le métro: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Dès le 24 février, le système de transports a cessé de fonctionner, à mesure que les habitants affluaient pour se réfugier sous terre.

    Sous les bombes russes, l’identité bousculée de Kharkiv la russophone: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Dans cette ville ukrainienne où un habitant sur cinq a de la famille en Russie, plus de 2000 bâtiments ont été détruits par les bombes. Pour la population, c’est un monde qui s’effondre.

    Malgré la résistance ukrainienne, les Russes se rapprochent de Sloviansk: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Le feu massif de l’artillerie russe éprouve les défenses ukrainiennes et vide lentement de leur population les villes attaquées.

    Après le fracas de la guerre en Ukraine, Kiev revient lentement à la vie

    REPORTAGE - Bombardée pendant deux mois, la capitale ukrainienne porte encore de nombreux stigmates de l’agression russe. Mais, depuis que l’envahisseur a été repoussé des faubourgs nord, les habitants commencent à revenir chez eux, les commerces rouvrent leurs portes et la ville retrouve un peu de sa joyeuse vitalité d’avant.

    Guerre en Ukraine: Jill Biden en Roumanie au chevet des réfugiés

    REPORTAGE - La veille, la première dame américaine a rencontré des militaires américains sur la base aérienne de l’Otan à Constanta, sur la mer Noire.

    Les rescapés de l’usine Azovstal de Marioupol racontent leur calvaire: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Ces habitants de Marioupol ont vécu l’enfer dans des abris souterrains bombardés depuis deux mois par les Russes.

    En Transnistrie, les habitants craignent d’être rattrapés par la guerre voisine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Sur ce petit territoire enclavé entre la Moldavie et l’Ukraine, la présence d’environ 1500 soldats sous commandement russe fait redouter une extension du conflit.

    Demydiv, un village ukrainien fier d’avoir été noyé pour sauver Kiev des Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Demydiv se trouvait sur la route des Russes dans leur tentative, le 24 février dernier, de prendre Kiev. En faisant sauter un barrage, les militaires ukrainiens ont sauvé les 4000 habitants.

    À Lviv, la cohabitation parfois difficile avec les déplacés de l’Est: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro en Ukraine

    REPORTAGE - Dans l’urgence des premiers jours, les habitants ont accueilli des proches, des connaissances et même parfois des inconnus. Mais deux mois plus tard, la ville suffoque.

    Traversée du Donbass, sur la route stratégique de Poutine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Notre journaliste a suivi ce corridor symbolique, du sud de la Russie jusqu’à la Crimée annexée.

    Près de Mykolaïv, la guerre fait rage de part et d’autre du fleuve Boug: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Sur les rives ensoleillées du Boug, près de l’endroit où le fleuve se jette dans la mer Noire, Russes et Ukrainiens s’installent dans ce qui ressemble de plus en plus à une guerre de position.

    À Odessa, les danseurs de l’Opéra dans la guerre: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - La scène du vaste bâtiment de style baroque est close et son rideau est lourd. Là-bas, les couloirs ne bruissent que de la sinistre musique des sirènes, quand menacent avions ou missiles russes.

    L’Ukraine brise ses statues soviétiques: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Kiev se débarrasse des monuments, noms de rues et symboles hérités de l’URSS louant les liens avec la Russie.

    Pendant la guerre, la lutte anticorruption s’enlise en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - À Odessa, dont l’image est noircie par le banditisme, les nombreuses affaires en cours passent au second plan.

    Une Pâque orthodoxe sur fond de schisme entre Kiev et Moscou: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - La guerre accélère la rupture entre l’Église orthodoxe ukrainienne de Kiev et le patriarcat de Moscou, allié politique de Poutine.

    Sloviansk, le verrou ukrainien qui bloque les Russes dans le Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Dans cette ville, théâtre d’une des premières batailles entre l’armée ukrainienne et les séparatistes en 2014, riverains et combattants entendent repousser l’assaut imminent de Moscou.

    La communauté grecque d’Odessa affiche sa solidarité avec l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Les quelque 2500 Odessites d’origine grecque témoignent leur soutien à l’égard de l’Ukraine, comme un juste retour de l’Histoire.

    Dans le Donbass, la vie des Ukrainiens sous les bombardements russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Située à moins de dix kilomètres de Donetsk, Avdiivka, dont une grande partie de la population a déjà été évacuée, se prépare à un assaut russe.

    La guerre a forgé une nouvelle Ukraine, résolue, fière et déliée de la Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Le sentiment national est à ce point exacerbé à Kiev que les plus russophones hésitent à utiliser la langue de Pouchkine.

    Sur le front du Donbass, les cosaques se battent de père en fils contre les forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Même si elles sont sans nul doute fatiguées et amoindries par ces semaines de guerre, les unités ukrainiennes du front du Donbass sont les plus aguerries.

    La guerre en Ukraine divise les pacifistes allemands

    REPORTAGE - Les manifestants sont tiraillés entre le soutien inconditionnel aux victimes de l’agression russe et le refus de rentrer dans l’engrenage de la guerre.

    Dans Kiev en guerre, le combat pour le salut de l’âme des chrétiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Dimanche, la messe pascale a été célébrée par la petite communauté catholique de Kiev.

    En Ukraine, les volontaires anglo-saxons qui évacuent les blessés sur le front et jusque derrière les lignes russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - À Kiev, pris sous le feu des forces russes le 31 mars, des membres de Harp, une organisation humanitaire américaine, évacuent un homme paralysé et sa famille pour les emmener en Pologne.

    Comment Poutine russifie les zones conquises en Ukraine: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Vladimir Poutine ne perd pas de temps pour faire avancer son projet politique, contruire une «Novorussia» sur les ruines du Donbass.

    Ces semaines de martyre imposées par les Russes aux villages du Sud: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Dans leur contre-offensive vers Kherson, les forces ukrainiennes libèrent des habitants qui témoignent de la sauvagerie dont ont fait preuve les envahisseurs envoyés par Moscou.

    À Boutcha, une topographie de la terreur russe: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - L’ultime décompte des victimes tuées pendant l’occupation de cette localité au nord de Kiev est de 403 morts et 16 disparus.

    À Zaporijjia, les rescapés de Marioupol assiégée racontent leurs traumatismes et l’enfer des combats

    REPORTAGE - Selon l’armée de terre ukrainienne et des combattants du bataillon Azov, la lutte continue dans les décombres.

    À Kramatorsk, poste avancé de la «grande bataille» du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - C’est dans cette ville stratégique qu’est établi l’état-major régional de l’armée ukrainienne. Vendredi, une frappe russe contre la gare ferroviaire y a tué plus de cinquante civils.

    À Lymany, village pilonné sur la route de Kherson, les rares habitants se serrent les coudes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Accessible par un chemin de terre après un dernier check-point ukrainien, Lymany est l’un de ces coins ignorés où la guerre n’a jamais cessé depuis le 24 février.

    Varsovie ploie sous l’afflux de personnes fuyant l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Logement, éducation, travail, santé… Pour les autorités polonaises, comme pour les réfugiés, les défis sont nombreux.

    Du Kurdistan à l'Ukraine, ces Français combattent pour les causes qui leur semblent justes

    REPORTAGE - Il y a Max l'idéaliste, Sabri le militaire et Greg, qui n'a jamais porté une arme, mais qui est venu pour aider le peuple ukrainien. Les deux premiers se sont rencontrés au Kurdistan, où ils ont affronté Daech. À l'appel du président Zelensky, ils n'ont pas hésité à venir faire la guerre.

    Ces volontaires français venus porter secours et résister avec les Ukrainiens

    GRAND REPORTAGE - Taras, le médecin ambulancier corse, Edmond, l'instructeur de tir, Franck-Olivier, le combattant venu de Paris, Franck et Jade, les « exfiltreurs » d'Aurillac, ont répondu à l'appel de Volodymyr Zelensky.

    À Mykolaïv et Odessa, la minorité prorusse de la population, accusée de «trahison» par les Ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Les Ukrainiens estiment qu’au fur et à mesure de la guerre, les sentiments prorusses de certains de leurs compatriotes s’étioleront, sans jamais disparaître complètement.

    Kiev panse ses plaies et revient lentement à une vie normale: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - La vie reprend ses droits dans la capitale ukrainienne, alors que les forces russes ont été repoussées de ses faubourgs, laissant derrière elles un sinistre cortège de victimes.

    Au nord-ouest de Kiev, dans la bourgade dévastée de Borodyanka: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Dans ce village situé à 50 km au nord-ouest de Kiev, les soldats refoulés par l'armée ukrainienne seraient revenus pour se venger et punir la population locale.

    À Mykolaïv, les civils tombent sous les bombes à sous-munitions: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Le bilan de onze morts et 61 blessés dont faisait état la mairie mardi, confirme un regain d’activité militaire sur les bords de la mer Noire, après une semaine d’accalmie relative.

    «Les soldats russes violaient sauvagement les femmes après avoir tué les hommes»: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev

    REPORTAGE - Boutcha, Irpin et Hostomel, au nord de Kiev, épicentres des exactions de l’armée russe.

    Des corps massacrés jonchent les routes d’Irpin et de Boutcha en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Avant d’abandonner la banlieue de Kiev, les troupes russes ont assassiné et brûlé des civils qui fuyaient. Ils ont aussi dissimulé des pièges dans les cadavres.

    Dans le sud de l’Ukraine, Odessa vit au rythme du front, désormais à Kherson: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Odessa, ville côtière de la mer Noire dans le sud-ouest de l’Ukraine, a été le théâtre d’une série d’explosions, laissant les habitants du quartier en état de choc.

    Moscou, capitale bâillonnée d'une Russie qui se désagrège

    REPORTAGE - Anonymement, craignant de graves répercussions, un journaliste nous montre et nous raconte la vie dans la capitale russe depuis plus d'un mois. Une société en proie à la désinformation, dans un pays qui, peu à peu, se désagrège de l'intérieur.

    Survivre à Varash, avec la guerre et la menace nucléaire: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - À seulement 80 kilomètres de la Biélorussie, les habitants de cette ville proche d’un site nucléaire retiennent leur souffle. Mais l’inquiétude ne laisse pas pour autant place à la panique.

    Lviv, l’autre capitale de l’Ukraine indépendante: le récit de notre envoyé spécial

    REPORTAGE - Dans cette ville frontalière de la Pologne, l’une des plus importantes du pays, les divisions politiques ne comptent plus guère.

    À Toula, la lancinante inquiétude pour l’avenir: le récit de notre envoyée spéciale en Russie

    REPORTAGE - Inflation, isolement de la Russie, les habitants se résignent à revivre le scénario sombre des années 1990. Et regrettent que les sanctions touchent les «personnes ordinaires».

    Guerre en Ukraine: une jeunesse russe sidérée et déboussolée

    REPORTAGE - Les jeunes Russes seraient divisés à parts égales à propos de l’invasion en Ukraine, mais la crainte de s’exprimer ouvertement rend tout sondage difficile.

    À Lviv, le patriarcat de Moscou lâché par de nombreux orthodoxes : le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - L’hémorragie de fidèles, dont est victime le patriarcat de Moscou en Ukraine, se fait à petites gouttes depuis des décennies. Elle s’amplifie au gré des soubresauts politiques du pays.

    Kharkiv résiste sous le feu des bombes russes: le récit des envoyées spéciales du Figaro

    GRAND REPORTAGE - Frappés sans relâche depuis le début de l'offensive russe, les habitants de la deuxième ville d'Ukraine, qui n'ont pas pris la fuite, tiennent tête dans les décombres.

    Dans l’Ouest ukrainien, l’étroit corridor des armes occidentales: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - La Russie cible régulièrement la zone frontalière de la Pologne par où transite l’aide des Occidentaux.

    Un mois de guerre en Ukraine, le récit de notre envoyé spécial

    GRAND RÉCIT - Ayant échoué à prendre puis à encercler Kiev, les Russes ont surtout progressé dans l’extrême sud du pays.

    Kryvyï Rih, la ville natale de Zelensky, se prépare à l’assaut des Russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Selon les autorités, quelque 100.000 personnes ont déjà quitté la ville, soit près d’un habitant sur six.

    À Starobilsk, les Russes instaurent la terreur: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - La ville de 16.000 habitants est occupée depuis le 28 février par les groupes séparatistes de Louhansk, appuyés par Moscou.

    La Russie intensifie ses frappes contre les civils: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev

    REPORTAGE - Les bombardements et tirs de missiles russes contre des cibles non militaires se multiplient dans la capitale ukrainienne depuis une semaine.

    Guerre en Ukraine: écrasée par les bombes, la ville stratégique de Marioupol refuse de capituler

    REPORTAGE - Les habitants qui ont réussi à s’exfiltrer de la ville portuaire accomplissent une traversée dangereuse pour retourner derrière les lignes ukrainiennes. Ils racontent le calvaire de leur ville.

    Les plaies ouvertes des enfants victimes de la guerre en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Blessés lors des pilonnages russes, ils se sont retrouvés en première ligne dans la descente aux enfers de l’Ukraine.

    Guerre en Ukraine: à Kiev, dans le bunker des bébés sans parents

    REPORTAGE - L’Ukraine est l’un des seuls pays au monde à autoriser la GPA pour des clients étrangers. Mais l’industrie controversée est rattrapée par la guerre.

    Pour les réfugiés qui avaient dû fuir le Donbass en 2014, le cauchemar se répète

    REPORTAGE - Avec l’invasion russe, les réfugiés sont confrontés à la même question pour la seconde fois: pourra-t-on revenir un jour ?

    L’effroyable calvaire des naufragés de Marioupol sous la mitraille russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Sortis par miracle de la ville en ruine après trois semaines de bombardements, ils racontent la faim la peur et la mort.

    Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre: le récit de notre envoyée spéciale

    REPORTAGE - Ils sortent à peine de l’adolescence et sont déjà enrôlés aux check-points ou dans les tranchées. Ils savent qu’en face, certains ennemis russes ne sont guère plus âgés.

    Guerre en Ukraine: Iryna Venediktova, à la poursuite des crimes de guerre

    RÉCIT - La procureur générale d’Ukraine a reçu Le Figaro pour évoquer le travail amorcé par son institution depuis de début de l’agression russe.

    À Odessa, ces volontaires biélorusses au service de leur «seconde patrie»

    REPORTAGE - La plupart d’entre eux ont fui la Biélorussie après la réélection frauduleuse d’Alexandre Loukachenko, en août 2020, et la violente répression qui fut alors déchaînée contre toute forme d’opposition.

    Sur le front de Kiev avec les Tchétchènes pro-ukrainiens: le récit de notre envoyée spéciale

    REPORTAGE - Le chef de ce groupe de volontaires caucasiens explique au Figaro les raisons de son engagement antirusse.

    Guerre en Ukraine: Voznessensk, verrou où l’armée russe a subi une humiliante défaite

    REPORTAGE - La localité, carrefour stratégique situé à 145 km au nord-est d’Odessa, a créé la surprise en repoussant début mars l’offensive d’une colonne de blindés russes venue de l’est.

    Guerre en Ukraine: ces réfugiés qui rentrent malgré tout au pays

    REPORTAGE - Beaucoup d’Ukrainiens, ayant mis leurs enfants à l’abri en Europe, reviennent pour retourner à leur poste de travail ou se porter volontaire.

    À Kherson, occupée par les Russes, la population continue de résister

    REPORTAGE - L’occupant, de son côté, tente de faire croire à un début de normalisation. Accusant des «nationalistes ukrainiens» de vouloir semer le désordre dans cette ville majoritairement russophone, il a offert d’indemniser les résidents qui accepteraient de remettre les armes en leur possession.

    En Ukraine, derrière la «vraie» guerre, les combattants du front invisible de la cyberguerre

    REPORTAGE - Le ministre de la Transformation digitale, Mykhailo Fedorov, a lancé une chaîne sur le réseau Telegram, suivie par une armée de 100.000 geeks. Chaque jour, il publie une liste de cibles en Russie, auxquelles s’attaquent ensuite ses «cyberguerriers».

    Guerre en Ukraine: les bénévoles polonais débordés par l’afflux de réfugiés ukrainiens

    REPORTAGE - Les personnes ayant accueilli, de leur propre initiative, les plus de 1,5 million d’Ukrainiens arrivés en Pologne n’arrivent plus à faire face.

    À Odessa, la société civile mobilisée pour soutenir l’effort de guerre

    REPORTAGE - La défense du grand port sur la mer Noire fait feu de tout bois et l’initiative privée supplée les lacunes de la préparation militaire partout où c’est possible.

    À Kiev, les derniers juifs prient pour que l’Ukraine soit sauvée: le récit de l’envoyé spécial du Figaro en Ukraine

    REPORTAGE - Cette communauté jusqu’ici florissante, contrainte de fuir la guerre, dénonce les accusations de «nazisme» derrière lesquelles s’abrite Poutine.

    Guerre en Ukraine : à Mykolaïv, les civils tentent de fuir la violence des bombardements

    REPORTAGE - Dimanche matin, onze d’entre eux ont été tués dans le quartier résidentiel de Soliani.

    Guerre en Ukraine: à Odessa, le zoo recueille les animaux d'habitants qui ont choisi de fuir la guerre

    REPORTAGE - Plus de 400 nouveaux pensionnaires ont été confiés à la structure par des habitants partis se réfugier à l'étranger.

    À Mykolaïv, les habitants comptent les morts en louant les progrès de l’armée

    REPORTAGE - Dans cette ville située sur la route d’Odessa, les combats font rage.

    Ukraine: à la gare de Lviv, les trains bondés fuient vers l’Ouest

    REPORTAGE - Pour fuir les combats et les bombardements, le train reste le moyen le plus sûr. De 30.000 à 40.000 personnes transitent chaque jour par la gare de Lviv, selon le maire.

    Comment la résistance s'organise dans l'ouest de l'Ukraine

    REPORTAGE - Au nord, à l'est et au sud de l'Ukraine, les troupes russes continuent d'avancer, lancent des attaques, bombardent toutes les localités et encerclent désormais Kiev. À l'ouest du pays, encore épargné, la population refuse le diktat de Moscou et s'organise contre l'envahisseur.

    En Transnistrie, les pro-russes en embuscade

    REPORTAGE - Sur cette bande de terre large de 10 km et longue de 450 km dans l’est de la Moldavie, sont officiellement stationnés 1500 soldats russes. En réalité, leur nombre est d’au moins 3200.

    Le Figaro

    Horaires, salaires, concurrence... L'univers démesuré des jeunes banquiers d'affaires

    ENQUÊTE - Les rémunérations peuvent facilement dépasser les 100.000 euros dès le début de carrière. Des sommes mirobolantes qui cachent une réalité tout aussi hors normes.

    «Horaires, salaires, concurrence... L'univers démesuré des jeunes banquiers d'affaires» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.

    Des semaines de 75 heures. Angela a bien connu ces années d'intense labeur. Cette jeune banquière d'affaires diplômée de la prestigieuse école de commerce ESSEC en 2020, qui a évolué plusieurs mois en stage dans le service fusion-acquisition de la banque Lazard il y a deux ans, n'a aucun regret. Dans un secteur où les évolutions et les salaires restent très attractifs, la jeune femme de 25 ans a pris sa décision en connaissance de cause. « Je savais qu'il fallait travailler très dur. Quand je partais à minuit, c'était relativement tôt. Je ne changerais pas ma carrière pour autant. J'ai beaucoup appris. Quand tu closes un deal, c'est très satisfaisant », explique-t-elle. Dans l'univers secret des «M&A« (comprendre «Mergers and Acquisitions», pour fusions et acquisitions) où les anglicismes règnent en maîtres, «closer un deal» signifie conclure une opération de fusions ou de rachat entre deux entreprises.

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    Ces horaires paraissent fous et les salaires restent à la hauteur de cette démesure. À la sortie de l'école, après un stage de six mois chez Lazard, on propose à Angela un salaire de 70.000 euros («70K» dans le jargon) avec en prime un bonus de 80 à 100% de sa rémunération. Elle décide toutefois de rejoindre le département d'analyse financière d'une banque basée à Londres. « Le service M&A reste coupé des autres départements, très confidentiel. Le département dans lequel j'évolue actuellement est totalement différent. Il y a moins de hiérarchie, on travaille plus en équipe. Les horaires sont aussi plus souples. Je commence très tôt, autour de 6h30, pour finir entre 17h30 et 19h, en fonction des projets et des deadlines », raconte la jeune banquière d'affaires, qui gagne un salaire annuel de 75.000 euros hors bonus (ce dernier restant confidentiel).

    Autour de 100.000 euros brut

    Selon le dernier classement annuel du Financial Times publié en juin 2021, un jeune banquier d'affaire détenteur d'un master en finance de l'Essec, une grande école de commerce, peut espérer décrocher un salaire de 120.000 dollars (l'équivalent de 107.000 euros brut annuel). À la sortie de l'Edhec, qui fait également partie du Top 5 du palmarès, « un banquier d'affaires touche entre 60.000 et 120.000 euros, bonus intégré », glisse Laurent Deville, professeur de finance de l'Edhec et directeur académique des masters en finance.

    Les rémunérations varient en fonction des services et des établissements. « Un analyste - qui aide les entreprises et sociétés à prendre des décisions en matière d'investissements- gagne dans une banque française autour de 65.000 euros, sans compter le bonus qui peut s'élever entre 35 à 50.000 euros et qui reste conditionné à l'activité de la banque. Les meilleurs payeurs en France sont Lazard et Rothschild & Co, suivis par BNP Paribas et la Société générale », souffle un chasseur de tête. Ce salaire passe à 120.000 euros hors variable lors de leur deuxième année. Les VP (vice-président), le grade encore au-dessus, gagnent 150.000 euros avec 75% de bonus dans une banque française. Des packages qui peuvent aller bien au-delà si l'on travaille dans un établissement étranger. Un analyste M&A chez Goldman Sachs ne gagne en effet pas la même chose qu'un analyste M&A dans un établissement français. « Les banques américaines proposent en France des fixes plus élevés, environ 20% de plus. Ce qui fait la différence, ce sont les bonus, qui sont au-delà de 100.000 euros », constate Christophe Laville, principal chez Vauban Executive Search, un cabinet de recrutement de managers et de dirigeants. « Un de nos étudiants diplômés il y a trois ans, évoluant dans une banque américaine à Dubai, gagne aujourd'hui 400.000 dollars par an. C'est énorme », rapporte Laurent Deville.

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    Une forte activité dans les fusions-acquisitions

    Pourquoi les salaires sont-ils si élevés ? L'activité M&A, qui a explosé au niveau mondial, explique en partie les salaires mirobolants dès les premiers postes. Les banques ont besoin de «staffer» pour accompagner les opportunités et conseiller les entreprises. « L'activité de la banque d'affaires a été démente ces deux dernières années. Il y a beaucoup d'acquisitions et de deals », rapporte François Longin, professeur de finance au sein de l'Essec depuis 25 ans. Plus ces derniers sont volumineux et nombreux, plus la part de variable est importante pour les équipes. Le salaire variable est à prendre en compte car il représente généralement 20% à 100% du salaire fixe. « Ce qui horripile les patrons des banques et les rend anxieux, c'est de louper des deals par manque de personnel. Le besoin en main d'œuvre est important dans le segment du luxe, du retail, des télécoms médias. Une spécialisation, ça se paye », confie Christophe Laville. Les banquiers juniors sont des experts en modélisation financière, en tableaux Excel, Powerpoint, un format utilisé pour présenter les idées et réflexions des banques à leurs clients. « Un analyste en M&A produit de nombreuses projections financières dans des délais assez courts, ce qui explique les horaires à rallonge. Le deal n'attend pas », ajoute le chasseur de tête.

    Des acteurs de plus en plus nombreux

    Le marché est par ailleurs dominé par une forte concurrence. Paris devient un hub de la banque d'affaires en Europe. Les effectifs des banques d'affaires ont plus que doublé à Paris ces dernières années. Les établissements étrangers notamment anglo-saxons (Morgan Stanley, JP Morgan) tirent les salaires vers le haut. Il est donc indispensable pour les banques d'affaires françaises de garder en tête le benchmark de la concurrence pour rester dans le haut du panier. La création de boutiques en small (transactions inférieures à 50 millions d'euros) et mid caps (comprises entre 50 millions et 500 millions d'euros) comme Eurallia Finance et Cambon Partners, des sociétés de conseil en fusions-acquisitions indépendantes et de plus petite taille, attirent également les talents. Les avantages principaux de ces boutiques ? L'indépendance et la flexibilité. « Les grosses banques françaises font des méga deals avec entreprises du CAC 40, délaissant les plus petites entreprises. Des acteurs de l'expertise-comptable et les cabinets du Big 4 (Deloitte, EY….) se sont imposés sur le segment M&A des small et mid cap, ce qui tend à tirer le marché. Il y a de la demande partout », analyse Christophe Laville.

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    Il faut aussi prendre en compte la concurrence du private equity (les investissements dans des sociétés non cotées) où les salaires s'envolent, autour de 100.000 euros. À la différence de la banque d'affaires, les équipes évoluant dans les fonds d'investissement suivent l'évolution d'une entreprise dans la durée. Ils se déplacent sur site. Leur travail quotidien est bien plus incarné et cela donne beaucoup plus de sens à leur métier. « Être investisseur semble beaucoup plus glamour que de travailler en costard cravate dans une banque », constate Christophe Laville.

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    Un difficile équilibre vie pro-vie perso

    À tout cela s'ajoute une pénurie de candidats. « Les banques sont capables d'augmenter les rémunérations pour capter les talents, sans compter les bonus assez importants, en hausse en 2021 », avance Hélène Frasca, Directrice Associée du cabinet de recrutement Walters People. Pour contrer cette pénurie de talents, les banques approchent directement les grandes écoles. « Il y a une tentative de captation des meilleurs profils très tôt dans le cycle, explique Laurent Deville. La plupart des étudiants de Master diplômés en juin connaissent déjà le poste qu'ils vont occuper en décembre ». François Longin, professeur de finance au sein de l'Essec, reçoit aussi des offres à la pelle. « Il y a de plus en plus de propositions, provenant notamment des départements fusions acquisitions des banques d'investissements », note le professeur.

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    La tension sur les marchés s'explique aussi par un changement de paradigme et de nouvelles attentes des candidats. « De plus en plus d'étudiants recherchent de salaires élevés et une quête de sens. Ils décident de quitter les banques pour rejoindre des start-up et des fintech », observe Laurent Deville. Ces dernières proposent des equity package qui peuvent devenir plus alléchants, bien plus intéressants qu'une banque, si la société se développe. La question de l'équilibre entre la vie professionnelle et personnelle s'est posée pour Nicolas*, diplômé d'une grande école de commerce en 2021. Il est sur le point de rejoindre le département Coverage d'une banque française -le service commercial qui joue les chefs d'orchestre de la relation client- et de délaisser les services M&A où la disponibilité permanente est souvent évoquée comme le pire aspect du métier. « J'ai réalisé des stages dans des départements commerciaux plus préservés. Ça m'est arrivé de travailler le week-end, d'avoir des amplitudes horaires plus larges en terminant à 21h voire 22h pendant la crise sanitaire, mais ça n'a rien à voir avec les équipes M&A qui dînent régulièrement au bureau à 20h et terminent leur journée la nuit tombée », raconte Nicolas, qui va toucher une rémunération de 50K, hors bonus.

    Les salaires élevés ne justifient donc pas tout. Les jeunes ne veulent plus renoncer à leur vie privée. « Les candidats n'acceptent plus non plus de faire de longs trajets depuis la crise sanitaire. Un de nos clients basé dans les Yvelines a dû revoir sa rémunération à la hausse pour contenter les candidats », rapporte Hélène Frasca. Pour accompagner cette quête qu'est la work-life balance, plus essentielle que jamais chez les nouvelles générations et fidéliser les talents, les banques vont être contraintes de redoubler d'efforts et de ne plus se contenter de proposer des rémunérations mirobolantes.

    *Les prénoms ont été modifiés.

    PODCAST - L'impôt est-il juste ?

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    «J’ai arrêté de payer»: la fronde des Britanniques face à l’explosion de leur facture d’énergie

    DÉCRYPTAGE - Leurs dépenses ayant plus que triplé, des milliers de ménages rallient le mouvement Don’t Pay UK.

    Ecowatt, la «météo de l'électricité» sur laquelle RTE veut s'appuyer pour passer l'hiver

    Le dispositif envoie des alertes aux utilisateurs en cas de tension sur le réseau. Un outil utile alors que l'arrêt de centrales nucléaires et la guerre en Ukraine compliquent la fourniture en électricité.

    Le Figaro

    Comment les applis transforment les rencontres amoureuses

    Stéphane Kovacs

    ENQUÊTE - Religion, âge, opinion, métier: de plus en plus segmentées, les applis transforment en profondeur les codes amoureux.

    Et soudain sur votre écran s’ouvre un pop-up: «Est-ce que babasa65 vous fait craquer?» Dans vos spams s’accumulent des messages empressés: «Coeur-de-rocker pourrait vous plaire… ou Tom_28, ou Gillou». Quant à Voisindiscret, il n’en finit plus de vous proposer «un verre et plus si affinités». S’inscrire sur des sites de rencontres? Un vrai job à temps partiel. Une récente étude pour l’appli Badoo a rapporté que les 25-35 ans passaient plus de dix heures par semaine à swiper (1), liker, matcher et tchatter. «Sur Tinder, un internaute peut swiper durant des heures et voir défiler des centaines de profils. Et ce, tous les jours, décrivent les auteurs de Applications de rencontre, décryptage du néo-consumérisme amoureux (2). Alors s’installe une impression d’incommensurables opportunités…»

    Selon un sondage Ifop publié fin 2021, «les sites de rencontre jouent désormais un rôle prépondérant dans la formation des couples». «Leur fréquentation s’est banalisée au point d’avoir doublé en dix ans: 30 % des Français en ont déjà fait l’expérience, contre 16 % en 2011, fait valoir François Kraus, directeur du pôle «Politique-Actualités». Près d’un quart (22 %) des Français ayant trouvé un partenaire depuis la fin du premier confinement l’ont rencontré sur une application de dating, soit deux fois plus que ce que l’Ifop observait quelques mois avant la crise du Covid-19». Cet essor de la fréquentation des plateformes de rencontres va de pair avec une profonde démocratisation de leur clientèle: l’expérience est désormais aussi répandue dans les catégories populaires (33 %) que chez les cadres et professions intellectuelles supérieures (34 %).

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    Mais obtenir un «date» est loin d’être donné à tout le monde! En 2018, seuls 57 % des utilisateurs déclaraient être parvenus à rencontrer quelqu’un «en vrai» via ce genre d’applications.

    Pour tous les goûts

    Vingt-cinq ans après le lancement du premier site de rencontres en France, on en recense plus de 2000, et pour tous les goûts. Tinder - téléchargé plus de 45 millions de fois dans le monde en 2021! - est apprécié de la génération Z, Disons Demain, destiné aux plus de cinquante ans. Il y a aussi Gleeden, le site de rencontres adultères, Grindr pour les gays, OkCupid, où l’on peut indiquer être «sapiosexuel» ou «hétéroflexible». On peut également choisir d’aller «au supermarché des rencontres» avec AdopteUnMec, sur AlloCougar pour chercher des femmes mûres. Publier une «offre d’embauche amoureuse» sur Job Me Tender. Opter, selon ses convictions politiques, pour Droite-rencontre ou Gauche-rencontre. Ou discuter de son bilan carbone sur Amours Bio. S’ajoutent une myriade de sites communautaires. Muzz, qui se targue d’avoir 6 millions de membres dans le monde et d’être à l’origine de 200.000 mariages, propose de «filtrer les Musulmans à proximité par secte, origine ethnique, religiosité, habits, niveau de prière»… et un chaperon pour surveiller la bonne tenue des conversations.

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    Chez Theotokos, le premier site chrétien de rencontres, «sur lequel 30.000 personnes se connectent régulièrement», on milite pour «l’amour durable». «Avant, les gens se rencontraient autour du clocher, dans des bals, c’était facile!, fait remarquer Olivier Orna, cofondateur du site. Depuis#BalanceTonPorc, si j’accoste une femme dans un bar, ça peut être mal interprété ; je risque gros! Alors beaucoup n’osent plus et se retrouvent presque contraints d’aller sur des sites de rencontres, où ils sont sûrs de trouver des gens qui ont les mêmes attentes.»

    «Aucune fantaisie»

    À 35 ans, Laure, directrice marketing, s’apprête à se marier avec Victor, rencontré il y a deux ans sur Tinder. «J’avais acheté une machine à laver sur Leboncoin, et le vendeur avait une demi-heure de retard, raconte cette Parisienne. J’ai passé le temps sur Tinder ; c’est là que je suis tombée sur Victor.» «L’impression de lire un CV avant de se rencontrer, puis de passer un entretien d’embauche… ce n’est pas vraiment charmant, retient-elle de son expérience sur les applis de rencontre. Il n’y a aucune fantaisie, on s’éloigne beaucoup de la comédie romantique américaine! Mais ça oblige à une certaine franchise dès le début: parce que si on rencontre un ami d’ami, on ne lui dira pas d’emblée qu’on veut construire une grande famille…». Caroline, elle, n’a jamais été jusqu’au rendez-vous. «Après avoir passé près d’une heure à remplir un questionnaire psychologique pointu sur EliteRencontre, le site des “célibataires ambitieux”, on m’a proposé un CAP!, se souvient cette quadragénaire Bac + 5. Puis un passionné de moto alors que je déteste la moto…». Olivier Orna met en garde: «aller sur des sites de rencontre, ça peut aussi générer de la tristesse et de la désillusion ; il y a des gens qui n’intéressent personne, d’autres qui zappent sans aucune courtoisie…». Et aussi quelques arnaqueurs: chez Theotokos, «on bloque 50 à 70 profils par jour».

    Nous avons rencontré par exemple une femme qui cherchait uniquement des hommes plus âgés et métis. Deux ans plus tard, elle était en couple avec un collègue de bureau, blanc et plus jeune qu’elle !

    L’âge, la taille, la couleur de peau, le métier, le niveau d’études, la religion, même la qualité de l’orthographe… D’après l’étude des coauteurs de Applications de rencontre, près de 74 % des utilisateurs se considèrent plus sélectifs sur les applications que dans la vie hors ligne. «Dans la vraie vie, si vous rencontrez quelqu’un qui vous plaît et que vous apprenez, quelques jours après avoir débuté une relation, qu’il a un an de plus que vos critères, cela vous importera sans doute peu…, fait remarquer l’un des auteurs, François Nicolle. Sur une appli, on a tendance à mettre beaucoup de critères pour se rassurer et à disqualifier facilement un profil non conforme. Résultat: alors que les gens y vont pour s’ouvrir à de nouveaux horizons, leur comportement les pousse plutôt à une certaine homophilie. Nous avons rencontré par exemple une femme qui cherchait uniquement des hommes plus âgés et métis. Deux ans plus tard, elle était en couple avec un collègue de bureau, blanc et plus jeune qu’elle! Ce qui est intéressant, c’est qu’avec ses critères, son appli ne le lui aurait même pas proposé…» Le temps consacré à chercher la personne providentielle sur des applis de rencontres «est un temps de vie perdu au détriment d’histoires bien réelles, concluent les deux experts. Alors, parfois, la meilleure manière de les utiliser est de les laisser de côté et de cultiver patiemment ses relations.»

    (1) Faire glisser latéralement.(2) Ziyed Guelmami et François Nicolle, Éditions L’Harmatan, février 2022.

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    Le Figaro

    Fin de l’opération Barkhane: «Empreinte légère»

    Philippe Gélie

    L’éditorial du Figaro, par Philippe Gélie.

    La date du 15 août invite évidemment à la comparaison. Un an après le départ américain d’Afghanistan, la France, à son tour, se replie de son principal théâtre d’opérations contre la pieuvre djihadiste, dans le nord-est du Mali. Dans la manière, le contraste est net, clairement à l’avantage de l’armée française: un retrait ordonné, méthodique et digne, loin du chaos et de la débandade donnés en spectacle par la première armée du monde l’an dernier à Kaboul. La France aura été irréprochable aux deux extrémités de son aventure sahélienne: lors de son intervention éclair, en janvier 2013, pour empêcher les colonnes islamistes de prendre Bamako, et lors de son départ sans fracas ce lundi.

    Entre les deux, l’exercice du bilan sur le fond se révèle presque aussi cruel pour l’ancienne puissance coloniale jouant les sauveurs en Afrique que pour l’envahisseur américain en Irak et en Afghanistan. La France a marqué des points ponctuels, sécurisant temporairement diverses portions de l’immense Mali et éliminant des chefs aussitôt remplacés. Mais elle n’a pas empêché la prolifération des djihadistes, deux coups d’État depuis 2020 et l’arrivée du groupe de mercenaires russes Wagner, qui a accéléré son éviction à coups de désinformation et de connivence commerciale avec une junte encouragée dans ses dérives.

    Ainsi, nous avons perdu 59 soldats et dépensé 1 milliard d’euros par an pour finalement laisser derrière nous un trou noir, où les mêmes périls - terrorisme et immigration - nous menacent plus que jamais. Comme on ne peut pas simplement détourner le regard - ni se résoudre à un déclassement stratégique sur un continent qui pèsera bientôt 2,5 milliards d’êtres humains -, on invoque une nouvelle méthode miracle: faire mieux avec moins, la présence résiduelle de 2500 hommes «moins posés et moins exposés», dit Emmanuel Macron, entre le Niger, le Tchad et le Burkina Faso. Les Américains poursuivent leur lutte antiterroriste «au-delà de l’horizon» avec des drones tueurs à distance ; nous nous mettons «au service» et «en soutien» des «gouvernements légitimes» de la région. Si par extraordinaire cette empreinte légère se révèle plus efficace, on regrettera de ne pas y avoir pensé plus tôt.

    Pascal Bruckner: «Salman Rushdie, le Voltaire anglo-indien»

    TRIBUNE - «Même grièvement blessé Salman Rushdie vit toujours. Son élégance, son insolence font école», salue l'écrivain et philosophe.

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    «Il y a un an, les Talibans de retour à Kaboul : triste ''anniversaire'' pour les droits des femmes et la liberté»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - L'obscurantisme du régime taliban n'est plus à démontrer. Mais les Occidentaux répugnent encore trop à s'opposer à l'islamisme dans leurs pays respectifs, estiment Michel Taube et Fahimeh Robiolle.

    Le Figaro

    Smartphones reconditionnés: comment éviter les arnaques

    Elsa Bembaron

    NOS CONSEILS - Alors que les ventes s'envolent, les consommateurs doivent faire preuve de vigilance avant d'acheter.

    Minimiser les dépenses, préserver l'environnement… Les raisons d'opter pour un produit de seconde main plutôt que pour du neuf ne manquent pas. Le marché des smartphones reconditionnés symbolise l'appétit des consommateurs pour ces téléphones d'occasion. Il représente près d'une vente de téléphone sur cinq en France, soit 2,8 millions d'appareils vendus en 2021. Mais il y a une spécificité. Pour avoir droit à la mention reconditionné, l'appareil en question doit répondre à certains critères bien précis. Les clients, eux, s'attendent à ce que ces téléphones soient contrôlés et en état de fonctionner. Ce qui n'est pas toujours le cas.

    « La notion de contrôle de l'ensemble des fonctions des téléphones reste très large », dénonce un expert du marché. Pourtant, depuis le début de l'année et l'entrée en application d'un décret, de nouvelles conditions s'appliquent. Pour de nombreux acteurs européens du secteur, il est encore insuffisant pour réellement apurer l'offre.

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    Dans le détail, le décret de 17 février 2022, applicable depuis le 1er janvier de cette même année, définit ce qu'est un « produit reconditionné ». Pour pouvoir prétendre à cette appellation, il faut que le bien - ou la pièce détachée - en question ait subi des tests portant sur toutes ses fonctionnalités et, si besoin, qu'il ait subi une ou plusieurs interventions pour lui restituer ses fonctions. Ce qui inclut la suppression de toutes les données enregistrées par un précédent utilisateur. Les vendeurs se sont aussi vus interdire d'apposer les mentions « état neuf », «comme neuf » ou « remis à neuf » pour qualifier un produit reconditionné.

    De nouveaux acteurs

    Mais pourquoi ce luxe de précaution ? Tout simplement parce que la bonne tenue des ventes des appareils reconditionnés, smartphones et ordinateurs notamment, a attiré de nouveaux acteurs. Or, tous les revendeurs ne font pas effectuer ces tests avec des logiciels adaptés, ni par des personnels qualifiés. En mars, la Direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes avait d'ailleurs rendu public les conclusions d'une enquête sur ce marché. Elle relevait des « insuffisances », concluant que certains appareils reconditionnés étaient en réalité simplement d'occasion et n'avaient subi ni test ni contrôle, et encore moins étaient réparés.

    Au final, il est facile de se présenter comme revendeur reconditionneur sur les grandes plateformes de revente, comme BackMarket. Pour aider les consommateurs à choisir leurs produits, ce dernier a mis en place un onglet dédié aux reconditionneurs français, réputés être plus fiables et mieux contrôlés. Le décret de février prévoit en effet que la mention « reconditionné en France » soit réservée aux opérations « réalisées en totalité sur le territoire national », sans qu'un réel contrôle soit exercé.

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    Les consommateurs les plus scrupuleux peuvent se livrer à un petit exercice avant d'acheter. Il faut chercher le nom du revendeur, son adresse et la vérifier sur Google Maps. Dans certains cas, la photo du « siège social » peut surprendre, allant du pavillon de banlieue à la boîte aux lettres dans un immeuble prestigieux en plein centre de Paris. Ce type de résultat doit inciter à la vigilance.

    Les vendeurs chinois sont encore nombreux : ces entreprises revendent des lots entiers de smartphones prétendument reconditionnés. Souvent, un simple coup de chiffon est passé sur l'écran, l'appareil est glissé un nouvel emballage... et le revendeur disparaît des écrans radars au bout de quelques mois d'activité, laissant les consommateurs sans recours. Une pratique qui pose aussi des questions en termes d'impact environnemental, puisque les produits sont parfois rachetés en Europe ou aux États-Unis, pour être remis dans des boîtes propres en Chine et réexpédiés vers l'Europe.

    Les «trucs» à connaître

    « L'année dernière, j'ai acheté un téléphone reconditionné pour mon fils. L'appareil était bloqué, il ne pouvait pas être utilisé avec une carte SIM d'un opérateur français », témoigne Antoinette, qui n'a jamais obtenu de remboursement. Pour éviter ce type de déboires, le plus simple est de se focaliser sur des vendeurs qui disposent de leurs propres ateliers. Quelques entreprises tricolores commencent à se faire un nom dans le domaine, comme les Ateliers de Bocage (fondation Emmaüs), le nantais Largo, YesYes, le montpelliérain Smaaart ou encore Certideal et Cadaoz, une marque du Groupe Cordon.

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    Les Européens sont aussi montés au créneau, notamment les allemands Refurbed et reBuy, les français ReCommerce, BackMarket au sein de l'association European Refurbishment Association (Eurefas). Elle vise à mettre en place un label de qualité standard d'ici à 2023, pour sécuriser et uniformiser ce marché. Mais en attendant la mise en place de ce label, charge aux consommateurs de faire preuve de vigilance. Le plus simple est de ne pas forcément craquer pour l'appareil le moins cher, mais pour celui revendu par un acteur reconnu du secteur. Dans le cas contraire, le risque est de faire une vraie-fausse bonne affaire et de se retrouver avec un smartphone ou un ordinateur inutilisable.

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    Le tour du monde d'Agatha Christie

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    Comment nourrir 10 milliards d'humains en 2050?

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    Les grands archéologues au Moyen-Orient

    SÉRIE D'ÉTÉ - Le XIXe siècle et le début du XXe ont été, au Proche-Orient, l'époque des grandes découvertes sur des civilisations disparues. Le Figaro vous entraîne, de Troie à Pétra en passant par les pyramides d'Égypte ancienne, sur les traces de pionniers et de personnages atypiques qui ont marqué l'archéologie. L'Histoire, des histoires, mais avant tout des aventures hors norme…

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    Les Robinson

    SÉRIE D'ÉTÉ -Le Figaro est parti à la rencontre de celles et ceux qui ont choisi de vivre au cœur de la nature, loin du tumulte des grandes villes.

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    Dans le grenier de la science

    SÉRIE D'ÉTÉ - Comment naissent les maladies ? Qu'y a-t-il au centre de la terre ? Qu'est-ce que le feu ? Tout au long de son histoire, l'homme a tenté de s'expliquer le monde… et il s'est souvent trompé. Le Figaro vous raconte quelques-uns des tâtonnements qui ont fait la science.

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    Affaire Jubillar : l'enquête du Figaro

    SÉRIE D'ÉTÉ - En décembre 2020, Delphine Jubillar, une mère de famille et infirmière disparaît. Deux ans plus tard, toute la France connaît désormais son nom et son visage, mais son corps reste introuvable. Son mari est présenté comme le coupable idéal. Cet été, deux journalistes du Figaro sont parties sur les traces de ce fantôme, qui, depuis, hante le Tarn.

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    Rêves d'évasion, astuces et compromis: les Français se confient sur leur budget vacances

    C'est le moment où l'on aimerait tout oublier. La contrainte financière s'impose pourtant, avec plus ou moins de force, aux vacanciers. Pour notre série «Chères vacances», ils ont accepté de dévoiler leurs projets et de faire les comptes. Retrouvez ici l'ensemble des épisodes.

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    Écrivains et intellectuels dans la guerre

    SÉRIE D'ÉTÉ - Hommes de lettres ou philosophes, ils se consacraient à la vie de l'esprit et rien ne les prédisposait à se battre. Pourtant ils ont choisi de prendre les armes pour défendre leur pays ou une cause. L'expérience du danger, du combat et la proximité de la mort vont les marquer profondément. Et nourrir leurs œuvres théâtrales, romanesques ou conceptuelles.

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    Les chefs qui font vivre leur village

    SÉRIE D'ÉTÉ - Ces cuisiniers sont le cœur battant de communes de moins de 1000 habitants, qu'ils soutiennent en utilisant la production locale, en recrutant et en multipliant tables, hôtels ou commerces.

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    Le tour de France des vignobles de Thomas Jefferson

    SÉRIE D'ÉTÉ - À la veille de la Révolution française, le futur président des États-Unis d'Amérique a visité les grandes régions viticoles de notre pays. Le Figaro a repris son itinéraire.

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    La Riviera, terre d'écrivains

    SÉRIE D'ÉTÉ - Saint-Jean-Cap-Ferrat, Cassis, Juan-les-Pins... À partir de la fin des années 1920, la Côte d'Azur est devenue un refuge et un lieu d'inspiration pour des auteurs britanniques et américains.

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    Chanteurs d'un seul tube

    SÉRIE D'ÉTÉ - Born to be alive, Tout doucement, C'est la ouate... Ces chansons ont marqué leur époque, mais leurs interprètes n'ont jamais retrouvé un tel succès. Comment l'ont-ils vécu ?

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    Les prophètes des temps modernes

    SÉRIE D'ÉTÉ - Chacun à sa façon, ils ont pressenti et mis en mots ce qu'allait devenir notre monde actuel.

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    Des pâtisseries en destination

    SÉRIE D'ÉTÉ - Pour passer des vacances gourmandes, Le Figaro a quelques bonnes adresses à vous confier.

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    L'art et la matière

    SÉRIE D'ÉTÉ - Pendant toute la période estivale, Le Figaro Magazine rend hommage au beau geste, au savoir-faire d'artisans qui en perpétuent l'excellence et en modernisent l'expression avec talent.

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    Les plans mythiques du cinéma

    SÉRIE D'ÉTÉ - Pendant toute la période estivale, Le Figaro Magazine raconte les coulisses d'une image culte tirée d'un chef-d'œuvre du septième art.

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    Notre plongée au cœur des «villages sous emprise»

    Le Figaro est allé à la rencontre d'habitants de localités reculées, nimbées de mystères. Dérives sectaires, ésotérisme, mysticisme : ces communautés villageoises cultivent une utopie à l'abri des regards.

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    Mon hôtel au bout du monde

    SÉRIE D'ÉTÉ - Explorer les plus beaux endroits de la planète, c'est bien. Y trouver un hébergement de qualité, c'est encore mieux. Le Figaro est allé à rencontre de ces Français partis à l'étranger pour vivre une grande aventure hôtelière.

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    Les victoires de l'écologie

    SÉRIE D'ÉTÉ - En cette période estivale, Le Figaro Magazine évoque les victoires de l'humanité dans son combat pour la préservation de la planète.

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    Le Figaro

    Normandie : les plus belles plages de la Manche

    Rodolphe Geisler

    Avec plus de 360 kilomètres de côtes, le littoral manchois offre une multitude de longues plages de sable fin et de petites criques à galets bleus plus discrètes. Notre sélection.

    Il est un point sur lequel les Normands s'accordent : leur mer - « contrairement à la Méditerranée », disent-ils crânement - sent… la mer ! Avec des marées toutes les six heures, poussant des coefficients à 115, la Manche offre en effet au visiteur de grands bols d'iode. Par contre, demander à plusieurs Normands « Quelle est la plus belle plage ? », c'est prendre le risque de diviser la tablée comme on le ferait en abordant un sujet politique lors d'un dîner familial. La question est sensible, parfois jalousement gardé comme un « trou à homard ». Le choix est réellement cornélien tant les plages manchoises, souvent méconnues du grand public, sont à couper le souffle : effet « waouh ! » garanti.

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    La plage de Sciotot-les-Pieux, le « spot » des surfeurs

    Côte ouest. Soudain, au détour d'un énième virage de la sinueuse départementale traversant les landes sauvages de La Hague, la mer s'offre pour horizon. « Magnifique ! », se dit-on à voix basse pour ne pas briser ce moment de grâce. Très vite, on ne regrette plus de ne s'être pas arrêté 5 minutes plus tôt sur le joli petit port de Diélette pour y profiter de la vue. La plage de Sciotot, perdue entre le cap de Flamanville et celui du Rozel, se suffit à elle-même. Le parking, aménagé dans le respect du site, se fond entre la cabane à frites où les surfeurs profitent d'une petite restauration sous des lampions et un restaurant plus traditionnel vue sur mer. Avec ses vagues, Sciotot dispute désormais, avec Siouville-Hague situé à quelques kilomètres, le titre de « the spot » pour les fanas de surf. On y pratique aussi le char à voiles…

    • Nos conseils

    Une assiette de fruits de mer (19,80 euros) au restaurant Le Sauve qui pleut, 1 route de Fort, 50340 Les Pieux. Tél. : 02 33 94 33 85.

    Dormir au château du Rozel, à 10 minutes de la plage, dans une chambre d'hôtes. Prix entre 75 et 160 euros. Château du Rozel, 50340 Le Rozel. Tél. : 02 33 52 95 08

    Location de matériel au cotentinsurfclub.com, 14 boulevard Ferdinand Deveaud, 50340 Siouville-Hague. Tél. : 02 33 41 39 58

    La plage de Hatainville, à l'origine du monde

    Changement d'ambiance. Avec son massif dunaire du bout du monde, qui s'étend le long d'une plage de 11 kilomètres située entre le Cap de Surtainville et celui de Carteret, la plage de sable fin d'Hatainville est une invitation à la rêverie. Ici, exceptés quelques lapins de Garenne, on peut marcher sans croiser personne. Incroyable sentiment de solitude au regard de la beauté naturelle du site : certaines dunes culminent à 80 mètres quand d'autres s'enfoncent vers la campagne sur plus de 1 500 mètres. La flore, avec ses oyats, ou ses chardons bleus, est préservée. Le XXIe siècle s'est arrêté de l'autre côté de la route. À découvrir.

    • Bon à savoir

    La plage d'Hatainville est l'une des rares à accepter les chiens toute l'année. En vous rapprochant du cap de Carteret, une tolérance pour les « sans textiles » est autorisée à l’abri de quelques dunes. Plage d'Hatainville, 50270 Les Moitiers-d'Allonne.

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    La plage de la Potinière-Carteret, au charme chic et désuet

    Avec ses cabines de plages blanches, la petite plage de la Potinière, protégée par la falaise du cap de Carteret, dégage le parfum de la France tranquille des années 60. Un peu désuète, familiale. Les enfants en marinière s'appliquent à ériger de sages châteaux de sable sous l'œil attendri de grands-mères assises sur des fauteuils de plages patinés. Ici, le temps qui passe ne semble pas avoir de prise. La cabane à glaces incrustée à même la roche de la falaise est là depuis plusieurs générations. Immuable. Dans les villas sur les hauteurs de la plage, ou cachées derrière des parcs arborés, plusieurs millionnaires et capitaines d'industries se ressourcent loin de l'agitation des skippers en vadrouille du côté de La Cale à Kiki ou du Bar du Port près du port de plaisance récemment agrandi.

    • Bon à savoir

    Pour les envies subites de fruits de mer à 3 heures du matin, un distributeur à huîtres, crevettes et bulots cuits est en libre-service 24h/24 sur le parking derrière le cinéma. Compter entre 9 et 19 euros la portion.

    Sinon, pour dormir, l'Hôtel La Marine. Compter entre 125 et 360 euros la nuit. 11 rue de Paris, 50270 Barneville-Carteret. Tél. : 02 33 53 83 31

    La plage d'Agon-Coutainville, familiale et sportive

    Une valeur sûre. Avec ses maisons à colombages et aux couleurs variées donnant sur la plage de sable, Agon-Coutainville, située non loin de Coutances, est la grande station balnéaire du sud-manche. Une charmante carte postale. Familiale et surveillée. Nombreuses offres pour les sports de plages proposés.

    • Notre conseil

    Des moules frites au restaurant L'Équinoxe, 2 Place du Maréchal Leclerc, 50230 Agaon-Cotainville. Tél. 02 33 46 49 34

    La plage d'Utah-Beach, pour la mémoire

    Nous sommes désormais passés à l'est, où la côte est surtout réputée pour ses petites criques de galets bleus. Avec son sable fin, Utah fait un peu exception. Poser sa serviette sur ce sol à jamais sacralisé par le sacrifice de milliers de jeunes hommes invite surtout à regarder cette longue plage, pourtant superbe, autrement. Des blockhaus au milieu des dunes et des herbes folles sont là pour le rappeler. Pour méditer.

    • Notre conseil

    Difficile de ne pas passer au Musée d'Utah Beach (à partir de 8 euros), 50480 Sainte-Marie-du-Mont. Tél. : 02 33 71 53 35

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    Chemins de Compostelle : la voie du Piémont pyrénéen

    SUR LES ROUTES DE COMPOSTELLE (6/6) - En cette année jacquaire, nous abordons la plus mythique des randonnées. Dans ce dernier volet, focus sur une alternative ancestrale menant aux Pyrénées, au départ de Montpellier.

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    Commerces, circulation, architecture... Certaines rues et avenues des plus grandes villes des USA attirent bon nombre de voyageurs qui les découvrent de jour comme de nuit.

    Randonnée : en Corse, six escapades à la journée le long du GR20

    Si le roi des sentiers de l'île de Beauté fait rêver, il n'est pas à la portée de tous les grimpeurs. Mais tout n'est pas perdu ! Ces sorties à la journée permettent de profiter de ses paysages mythiques sans trop de difficultés.

    Le Figaro

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    Le Figaro

    L’été hyperactif de Gérald Darmanin

    Tristan Quinault-Maupoil

    RÉCIT - Des feux de forêt aux rodéos urbains, le ministre de l’Intérieur est sur tous les fronts pendant la pause estivale. L’occasion de séduire la droite avant deux projets de loi cruciaux sur la sécurité et l’immigration.

    L’été, Gérald Darmanin l’aura passé à s’activer aux quatre coins du pays. Feu de forêts, rodéos urbains, bras de fer avec le maire de Lyon sur fond d’insécurité, tentative d’expulsion de l’imam Hassan Iquioussen, débat sur l’immigration… Pas de répit pour le numéro 3 du gouvernement, en pleine offensive politique quand ses collègues baissent la garde.

    Il sera ce mercredi dans le Jura pour son cinquième déplacement consacré aux feux de forêt. Davantage que son collègue de la Transition écologique, Gérald Darmanin s’est saisi de cette actualité, qui a été très suivie par le grand public. Avec sa casquette de ministre des pompiers, il «est aux manettes, donne des instructions», fait-on valoir dans son sillage. Les soldats du feu s’affichent avec lui. À l’instar de François Descamp, un ancien participant du jeu télévisé «Koh-Lanta», dont la photo de sa poignée de main avec le ministre a été plébiscitée par 5000 internautes sur Instagram.

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    L’offensive estivale paie: dans le dernier baromètre Elabe pour Les Échos et Radio classique, Gérald Darmanin enregistre la plus forte progression de popularité de l’exécutif (+4 points). Et ce alors que «le premier flic de France» est toujours à la traîne (23%) derrière le trio de tête Bruno Le Maire (34%), Olivier Véran (32%) et Gabriel Attal (30%). Maintenu à Beauvau après la réélection d’Emmanuel Macron, il avait prévenu peu après: «Ce n’est pas totalement dans ma nature d’être discret politiquement et il ne faut jamais forcer sa nature.»

    Une rentrée ardue

    Le voilà donc à l’œuvre, décidé à faire oublier la gestion chaotique de la finale de la Ligue des champions au Stade de France, en mai dernier. Malgré les reproches des responsables de la majorité qui lui attribuent toujours la cause de la défaite dans plusieurs circonscriptions, Gérald Darmanin a été conforté dans son ministère avec un périmètre élargi aux Outre-mer et aux Collectivités territoriales. Fort de cette confiance à l’Élysée, il court dans son couloir sous l’œil vigilant de Matignon. «Personne n’aurait compris son absence cet été alors que les sujets sont nombreux», souffle-t-on autour de lui, refusant d’accréditer l’idée d’un ministre décidé à transformer l’été en tremplin politique.

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    La rentrée s’annonce ardue pour le ministre, particulièrement sur le front de l’immigration. Il a annoncé la tenue d’un débat sur le sujet alors que la première ministre, très prudente, a imposé le report d’un projet de loi dédié etla réduction du nombre d’articles d’un autre texte très attendu, le projet Lopmi (loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur), qui doit être débattu en octobre.

    Malgré ces contretemps, Gérald Darmanin est attendu au tournant alors que sa volonté d’expulser l’imam marocain Hassan Iquioussen a été contredite par la justice, le 5 août dernier. La France insoumise est également montée au créneau, en dénonçant le volontarisme du ministre de l’Intérieur.

    Un électorat populaire perdu

    Dans le même temps, il a eu maille à partir avec le maire de Lyon, Grégory Doucet. Face à l’insécurité qui règne dans le quartier de la Guillotière, le ministre a mis en cause l’action de l’écologiste et relancé le débat sur les sanctions à prendre contre les délinquants étrangers, qu’il souhaite pouvoir expulser plus facilement. En promettant cet été dans nos colonnes de mener une «lutte plus intraitable que jamais» contre ces derniers, il hérisse la gauche et trouve l’occasion de redonner des gages à la droite, qui a parfois été déboussolée par sa ligne à Beauvau.

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    Entre dénonciation de «l’ensauvagement d’une partie de la société» et volonté de se démarquer des réponses les plus fermes de LR, il a pu perdre un électorat populaire qu’il cherche aujourd’hui à rassurer. Pour parvenir à y consolider son assise, il s’emploie à déminer certaines initiatives qui naissent au sein de la majorité. À l’image de la proposition de loi constitutionnelle en faveur du droit de vote des étrangers aux élections municipales, déposée par Sacha Houlié. Membre de l’aile gauche de la macronie, le président de la puissante commission des lois de l’Assemblée nationale a profité de l’été pour remettre ce débat en lumière. Au risque de provoquer un débat clivant chez les Marcheurs. Gérald Darmanin y est «fermement opposé».

    Un «ministre plus senior»

    Avant de participer au Conseil des ministres de rentrée, le 24 août, le ministre de l’Intérieur se rendra à Mayotte. Décidé à porter personnellement les dossiers ultramarins, qui ont été placés sous son autorité, il y évoquera la lutte contre l’immigration clandestine, question centrale dans ce territoire où Marine Le Pen est arrivée largement en tête lors de la présidentielle. «Il a compris que les gens avaient besoin d’être rassurés, de le voir et de le sentir à la tâche», loue un parlementaire qui cite également la volonté du ministre de lutter contre les rodéos urbains, qui défraient la chronique cet été.

    À bientôt 40 ans, Gérald Darmanin est bel et bien décidé à prouver aux électeurs qu’il est devenu un «ministre plus senior» - selon son expression, alors que les rivalités avec les ténors de la majorité sont appelées à croître tout au long du quinquennat.

    Vote des étrangers : «Une question de justice sociale», pour Rebsamen

    La France est «à la traîne» sur le sujet du droit de vote des étrangers extra-communautaires pour les élections municipales, estime l'ancien ministre PS, soutien d'Emmanuel Macron.

    Les Républicains veulent anticiper la reprise

    Lors de leurs journées parlementaires à Biarritz, en septembre, ils souhaitent notamment anticiper la coordination des groupes parlementaires sur les prochains projets de lois.

    Européennes 2024 : Le Foll appelle le PS et EELV à rompre avec «la radicalité» de LFI

    «La logique de tension affichée par la Nupes ne profitera jamais au camp du progrès, mais bien à celui de l'extrême droite», estime l'ancien ministre de François Hollande.

    Le Figaro

    Un influent cardinal accusé d'agressions sexuelles au Canada

    Un document judiciaire issu d'une action collective met en cause le cardinal Marc Ouellet pour des attouchements inappropriés à l'égard d'une stagiaire entre 2008 et 2010.

    Le cardinal Marc Ouellet, qui occupe l'une des fonctions les plus importantes du gouvernement du Vatican, est accusé d'agressions sexuelles dans une action collective rendue publique mardi 14 août au Canada et visant plus de 80 membres du diocèse de Québec.

    L'ecclésiastique, actuel préfet de la Congrégation pour les évêques, aurait procédé à des attouchements inappropriés à l'égard d'une stagiaire entre 2008 et 2010 lorsqu'il était archevêque de Québec selon un document issu de l'action collective autorisée par la Cour supérieure de cette province francophone en mai dernier. Ces révélations interviennent trois semaines après une visite du pape François au Canada, au cours de laquelle il s'est excusé pour les abus perpétrés par des membres de l'Église dans des pensionnats pour autochtones.

    À lire aussiAbus sexuels dans l’Église: à l’étranger, des scandales, des études et des angles morts

    Contacté par l'AFP, le diocèse de Québec a répondu prendre «acte des allégations à l'endroit du cardinal Marc Ouellet» et ne vouloir «faire strictement aucun commentaire à ce sujet». Ces accusations figurent parmi les témoignages de 101 personnes «ayant été agressées sexuellement» par des membres du clergé et des employés laïcs entre juin 1940 et aujourd'hui, soulignent les documents judiciaires. Dans le cas de Marc Ouellet, la plaignante, désignée par la lettre «F.», affirme avoir été agressée plusieurs fois par le cardinal. Elle raconte notamment que le cardinal Marc Ouellet l'aurait «embrassée» et aurait «glissé sa main» le long de son dos «jusqu'à ses fesses» en 2010.

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    En février, évoquant le «drame des abus sexuels commis par des clercs», le cardinal Ouellet avait fustigé, lors d'un important colloque au Vatican en présence du pape François, les «comportements criminels trop longtemps dissimulés pour protéger l'institution». «Nous sommes tous déchirés et humiliés par ces questions cruciales qui chaque jour nous interrogent en tant que membres de l'Église», avait-il dit. L'Église catholique fait régulièrement l'objet de révélations concernant des scandales d'agressions sexuelles en son sein.

    Mali : un groupe djihadiste affirme avoir tué quatre paramilitaires de Wagner

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    Le Figaro

    «J'ai raté ma vie» : cette vertigineuse sensation d'être passé à côté

    DÉCRYPTAGE - Le constat paraît terrible mais à 40 ou 50 ans, ils l'assurent : ils ont raté leur vie ; n'ont pas coché leurs cases. Qu'est-ce que le sentiment dit de nous ? L'échec est-il vraiment une impasse ? Éclairage de psychologues.

    «“J'ai raté ma vie” : cette vertigineuse sensation d'être passé à côté» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.

    «J'ai raté ma vie.» La phrase claque dans l'air. Les mots résonnent longtemps après que la voix de Maryline, 41 ans, s'est tue ; ses yeux noisette s'embrument. Ce terrible constat, elle le dresse en réalisant «ne pas avoir coché les cases de (son) plan de vie». Sur sa liste ? Rien que de très traditionnel : atteindre une bonne situation professionnelle, être propriétaire de son logement, avoir des enfants et un compagnon. «À part mon studio dont j'aurai terminé de rembourser le prêt cette année, c'est un échec cuisant», poursuit-elle. Et d'ajouter : «le seul mec avec qui j'ai rendez-vous régulièrement, c'est le psy qui me suit pour ma dépression».

    En vidéo, développer son intuition en 7 étapes

    Tout un chacun voit son enfance bercée par la promesse d'accomplir de grandes choses, de se construire une vie extraordinaire, de vivre ses rêves plutôt que de rêver sa vie. Seulement rattrapées par la réalité, nos vies paraissent soudain banales. Que dit ce sentiment de nous ? De tous ces buts que l'on se fixe ? «Se dire que l'on a raté sa vie, c'est d'abord céder à une comparaison, rebondit Sarah Vandecasteele, psychologue spécialiste en thérapie pour le bonheur. Souvent, les gens qui parlent ainsi se comparent avec les autres ou avec un modèle sociétal fantasmé, via un idéal qu'ils se sont projetés.»

    Désirs projetés

    À l'arrivée, le constat est pour le moins brutal. Anne-Lise, quinquagénaire, le résume simplement. Pour elle, «rater sa vie» c'est «se réveiller à 50 ans avec le sentiment diffus de n'avoir rien accompli». Elle occupe pourtant un poste à responsabilité dans une compagnie multi-énergies mondiale, mais se sent prisonnière d'une routine métro-boulot-dodo. «Un sentiment latent s'est diffusé dans mon esprit, décrit-elle. Maintenant j'ai peur d'avoir pris un aller simple de l'école à la tombe, sans surprise ni fait saillant.»

    Ce sentiment d'être passé à côté, a «heurté de plein fouet», Timeo, 44 ans, selon ses propres mots. En 2021, l'ingénieur retrouve par hasard un camarade de lycée lors d'un mariage. Il découvre qu'il est à la tête d'une chaîne d'hôtels en Asie. La curiosité attisée, il s'enquiert des élèves de sa classe sur les réseaux. Il découvre qu'un autre vit une vie d'expatrié aux Émirats Arabes Unis, «marié à une mannequin, sans cesse en voyage, une coupe de champagne à la main avec en fond des paysages tous plus extraordinaires les uns que les autres». La nouvelle lui laisse un goût amer. «Ces gars ont eu la même enfance que moi, dans la même ville, les mêmes chances, quand on y pense. Pourquoi eux et pas moi ?», s'interroge-t-il.

    On ne rate pas sa vie, on rate le désir que l'on a projeté

    À l'écoute de ces dires, la psychologue Clémence Broocke corrige : «on ne rate pas sa vie, on rate le désir que l'on a projeté». Et pour cause, dans l'enfance, nous projetons des souhaits : «dans la sphère affective on s'imagine marié(e) avec des enfants, et nous voilà à quarante ans, célibataire», illustre la psychologue. Parmi ces projections, on trouve des schémas transversaux qui se retrouvent dans toutes les sociétés et toutes les catégories socio-professionnelles, assurer une descendance, pouvoir subvenir aux besoins des siens... «Des réflexes primitifs», résume Clémence Broocke.

    Faire face au sentiment d'échec

    Poser un tel constat sur sa vie peut avoir des conséquences terribles. Cela dévalorise, entraîne une perte d'estime de soi. Un cercle vicieux. «Si l'on se laisse dépasser, les problèmes surviennent en enfilade : un sentiment d'échec a tendance en quelque sorte à appeler les échecs», met en garde Clémence Broocke. Sandra, 39 ans, est tombée dans cette spirale infernale il y a deux ans. Le jour où elle a appris que son emploi - manager dans une agence de voyages - était jugé «non essentiel». Ce sentiment d'inutilité a amorcé chez elle une introspection biaisée. Jusqu'à tenter de mettre fin à ses jours. «Ma sœur m'a retrouvée inerte dans mon appartement. Elle m'a permis de rater mon suicide et m'a fait promettre que cet échec serait le dernier», se souvient-elle.

    À lire aussiComment ne plus avoir peur de l'échec ?

    Pour contrer cette descente aux enfers, la psychologue Sarah Vandecasteele encourage la pratique de la gratitude. «Les gens ont toujours accompli beaucoup plus que ce qu'ils pensent avoir fait, insiste-t-elle. Pour s'en apercevoir : je conseille d'écrire une lettre à soi-même, de notre moi d'aujourd'hui à celui que nous étions il y a un an. Le but : lui raconter nos accomplissements, petits comme grands. J'ai emmené mes enfants à un événement chouette, j'ai retiré de la cave un meuble qui m'encombrait de longue date…».

    Les gens ont toujours accompli beaucoup plus que ce qu'ils pensent avoir fait

    La psychologue vient de conseiller la méthode à une patiente âgée, en lui demandant de revenir sur les choses accomplies au cours de sa vie. «Souvent, les personnes en fin de vie reviennent sur les relations entretenues et réalisent qu'elles comptent plus que les actions. Au crépuscule, ce qui rend les gens heureux ce n'est pas tellement ce qu'ils ont accompli, le matériel, mais plutôt les interactions».

    Sans compter que ce sentiment d'échec n'est pas toujours une impasse. «Quand on fait ce constat, il y a trois chemins possibles : d'abord je suis dans l'inaction et je stagne, ensuite je passe dans le déni, ou je travaille dessus, j'essaye que ça devienne moteur (en changeant de vie ou en changeant la perception que j'ai de ma vie)», analyse la psychologue Clémence Broocke.

    À lire aussiIls ont osé changer de vie

    Certains reçoivent le sentiment comme un déclic, un tremplin, une occasion de s'apercevoir qu'un tout nouveau et vaste champ des possibles s'ouvre à soi. À 42 ans, Maddy a tout changé après avoir eu l'impression d'avoir tout raté. «Mon quotidien, ma vie, ne me convenait pas, n'était pas en adéquation avec mes valeurs, avec ce que j'estimais être une vie réussie». Pour elle, cela passe par des tout petits riens : prendre du temps pour soi en s'accordant une pause bien-être par mois, troquer ses maintes courses en taxi pour un vélo, oser décliner les invitations qui lui pèsent et multiplier les sorties qui lui plaisent. Mais également des changements plus radicaux, elle a ainsi obtenu de passer à mi-temps dans le cabinet d'avocat qui l'emploie pour dédier du temps à des associations de défense des droits de l'Homme. «Sans être placardisée, car cet engagement séduit ma hiérarchie. Je sais que si je rencontrais la petite fille que j'étais, elle serait enfin fière de moi», sourit-elle. Et si finalement, rater sa vie était la meilleure chance de la réussir ?

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    La colère peut être bénéfique quand elle permet d’exprimer des sentiments refoulés. Mais lorsque qu’elle s'avère trop fréquente, trop intense et qu’elle se manifeste sans raison apparente, elle fait du tort à l'organisme. Décryptage avec deux spécialistes.

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    TÉMOIGNAGES - Elles ont occulté un pan de leur personnalité pendant une grande partie de leur vie. Jusqu'au jour où une rencontre produit le déclic. À plus de 30 ans, ces femmes ont pris une nouvelle orientation amoureuse, opérant un coming out tardif.

    Le Figaro

    Droit de vote des ­étrangers: «La nationalité française, ça veut dire quelque chose»

    Jean Cittone

    ENTRETIEN - Sabrina Agresti-Roubache, députée des Bouches-du-Rhône et porte-parole du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, s’oppose, comme Gérald Darmanin, au droit de vote des étrangers pour les élections locales.

    LE FIGARO. - Le député de la majorité Sacha Houlié a déposé une proposition de loi pour élargir le droit de vote et d’éligibilité aux élections locales à tous les étrangers résidant en France, en plus des résidents de pays membres de l’UE. Que pensez-vous de cette initiative?

    Sabrina AGRESTI-ROUBACHE. - Le droit de vote des étrangers est un sujet complexe. Selon moi, le débat devrait plutôt être autour de la question de la citoyenneté. Il ne s’agit pas seulement de savoir si on peut voter à telle ou telle élection locale, mais si on souhaite adopter durablement la manière de vivre, la culture et les valeurs de la France. La nationalité française, ça veut dire quelque chose. J’aurais plutôt proposé à Sacha Houlié de poser directement la question aux premiers concernés. Pour les détenteurs d’une carte de séjour, est-ce que la possibilité de participer à une élection locale est un sujet important? Si ces gens souhaitent s’impliquer dans la vie politique du pays, ne préfèreraient-ils pas en obtenir la nationalité? Je pense à un employé de ma sœur d’origine guinéenne. Après avoir traversé la Méditerranée, son rêve était de devenir Français, pas de voter aux élections municipales. Je n’ai pas encore entendu autour de moi, parmi les étrangers qui vivent en France, un désir fort de participer à la vie politique du pays. En revanche, beaucoup de mes connaissances se déplacent pour les élections, en Tunisie, au Maroc ou en Algérie. Je pense que derrière cette proposition, se pose en réalité la question de l’abstention, encore très élevée lors des élections intermédiaires.

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    Pour quelles raisons êtes-vous opposée à cette proposition de loi, telle qu’elle est présentée?

    Parce que je l’ai vécu. Je suis une fille d’immigrés. Mon père se sentait Français, mais en conflit de loyauté sur la question de la naturalisation. Il appartient à cette génération qui n’a jamais fait son deuil de l’exil, mais il nous a toujours encouragés à être Français et seulement Français. Quant à ma mère, elle est née en France mais a pris la nationalité algérienne. Lorsqu’elle a commencé à s’intéresser à la politique, elle a fait une demande de nationalité française.

    L’élargissement du droit de vote aux étrangers a été plutôt salué à gauche de l’Hémicycle, mais critiqué par LR et le RN. Au sein de la majorité, cette initiative ravive-t-elle un clivage droite-gauche?

    La proposition de Sacha Houlié a le mérite de poser le débat. Elle réinstalle la théorie des courants de pensée. On a eu tendance à l’oublier pendant le premier quinquennat, mais un parti politique est constitué de différentes mouvances. Au sein du groupe, on n’est pas tous alignés comme des petits Playmobil. Aux élections législatives, les Français ont donné une majorité au président, mais en rappelant ce qu’était la représentation parlementaire. Avec ce sujet, les différents courants de la majorité vont pouvoir s’exprimer, débattre et se chamailler. C’est la vraie vie, et c’est ce que les électeurs ont voulu.

    Les Républicains veulent anticiper la reprise

    Lors de leurs journées parlementaires à Biarritz, en septembre, ils souhaitent notamment anticiper la coordination des groupes parlementaires sur les prochains projets de lois.

    Yvelines: la députée MoDem Anne Grignon démissionne après un recours d'un de ses adversaires

    Elle avait remplacé Jean-Noël Barrot, élu aux législatives à Versailles puis nommé au gouvernement, alors même qu'elle était désignée remplaçante LREM au Sénat.

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    «La logique de tension affichée par la Nupes ne profitera jamais au camp du progrès, mais bien à celui de l'extrême droite», estime l'ancien ministre de François Hollande.

    Le Figaro

    Disparu il y a un an en Égypte, l'étudiant français de 27 ans est rentré à Paris

    Le Figaro

    Parti pour un road-trip à pied à travers l'Europe et l'Égypte en 2020, Yann Bourdon n'avait pas donné de nouvelles à sa famille depuis le 4 août 2021.

    Yann Bourdon, étudiant en histoire à la Sorbonne, n'avait plus donné de nouvelles à sa famille depuis le 4 août 2021. Parti pour un road-trip à pied à travers l'Europe et l'Égypte en 2020, ses proches se disaient «désemparés», rapporte BFM Paris Ile-de-France. Arrivé en France le jeudi 10 août, le jeune homme ne souhaite pour l'instant pas s'exprimer sur les raisons de sa disparition.

    «Le 9 août dernier, on a eu l'information que Yann s'était présenté au consulat français du Caire. Il a communiqué, par un appel téléphonique, avec sa sœur, en premier lieu, pour la prévenir qu'il était présent au consulat français, qu'il allait bien. Par la suite, il a appelé sa mère pour lui donner aussi de ses nouvelles», raconte Sarah Sakouti, avocate de Yann Bourdon, à BFM Paris Île-de-France. «Nous devions attendre des informations des autorités égyptiennes pour savoir quelle était la prochaine étape, et finalement c'est l'agence de sécurité nationale égyptienne elle-même qui a pris le billet d'avion de Yann pendant la nuit du 9 au 10», ajoute-t-elle.

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    Sa disparition restait un mystère jusque-là. L'homme de 27 ans avait laissé pour dernier signe de vie un e-mail à sa sœur, racontant qu'il avait été pris en stop par un policier égyptien vers Le Caire et qu'il séjournerait en auberge de jeunesse. Sa famille, restée dans les Yvelines, a finalement signalé sa disparition en novembre.

    Le mois suivant, elle apprend que le compte bancaire d'Yvan Bourdon a été vidé le 7 août 2021. Lors de la visite officielle du président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi à l'Élysée, la famille du disparu avait organisé une action pour tenter de médiatiser l'affaire. En juillet dernier, une page Facebook est ouverte et un appel à témoins lancé.

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    L'Ukraine affirme être en passe d'isoler une partie des forces russes dans la région de Kherson

    Les soldats ayant franchi le fleuve Dnipro dans la région de Kherson, ville du Sud occupée par Moscou, risquent d'y être coincés après la mise hors d'usage de tous les ponts existants.

    Allemagne : l'ex-chancelier Schröder, lié à Poutine, lance des poursuites contre le Bundestag

    Gerhard Schröder, devenu paria politique en Allemagne en raison de ses liens avec Vladimir Poutine, lance des poursuites contre la chambre basse allemande qui l'a privé de ses avantages.

    Agression de Salman Rushdie : l'écrivain est «sur la voie du rétablissement», selon son agent

    L'auteur des Versets sataniques, visé par une fatwa en 1989, a été attaqué au couteau vendredi. Présenté à un juge, son agresseur a plaidé «non coupable» de «tentative de meurtre».

    Le Figaro

    À l'heure d'acheter les fournitures scolaires, il n'y a pas de petites économies pour les parents

    Emma Confrere

    TÉMOIGNAGES - L'interminable liste de cahiers, crayons, colles... est particulièrement onéreuse cette année. Les Français ont plus que jamais les yeux rivés sur les prix.

    «Après toutes les dépenses d'août, septembre est un mois très long financièrement», relève Lyah, 32 ans. Cette chargée de communication a acheté une trentaine de fournitures scolaires pour son fils qui arrive en troisième. «J'ai d'abord regardé sur les sites de la grande distribution sur lesquels je fais habituellement mes achats, mais j'ai constaté une hausse des prix sur un an. Sans avoir mis tous les articles dans le panier, je frôlais déjà une centaine d'euros», souligne-t-elle. Entre l'augmentation du prix des matières premières et l'inflation, le tarif du panier moyen a augmenté de 25% selon l'Unaape (association des parents d'élèves autonomes). Lyah s'est donc mise en quête d'un site discount spécialisé : «J'ai finalisé mon panier à 67 euros. Je ne pense pas avoir déjà dépensé moins de 100 euros pour des fournitures lors des rentrées précédentes.» Grâce à ces économies, la trentenaire va pouvoir «augmenter le budget vêtements de la rentrée».

    Edith utilise la même technique. Avec des revenus d'environ 22.000 euros nets par an, cette assistante administrative dans la fonction publique territoriale ne recevra aucune aide financière pour la rentrée scolaire. Mais son fils de 12 ans, Mahé, a tout de même besoin de cahiers et de stylos pour sa rentrée en cinquième. «Nous n'allons pas racheter de cartable, il utilisera celui de l'année dernière», indique Edith. Pour les autres fournitures, elle compare les prix entre plusieurs sites concurrents.

    Des listes «souvent abracadabrantesques»

    Si comparer les paniers est l'une des premières astuces, Jean-Baptiste Gibert, administrateur du groupe Facebook «Bons plans, Erreur de prix, Bonne affaire» - qui compte plus de 9400 membres - délivre ses autres conseils : «Les consommateurs ont la possibilité de se rendre sur une plateforme centralisatrice, comme dealabs, qui va recenser les promotions d'Internet mais aussi celles des magasins physiques.» Un gain de temps assuré, au lieu de vadrouiller au milieu des rayons bondés de parents en détresse. Le spécialiste des bonnes affaires conseille également de s'intéresser aux «prix en gros» qui peuvent parfois être intéressants. Mais il faut rester attentif aux fausses bonnes affaires. Par exemple, des packs vont être plus onéreux que des produits vendus à l'unité.

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    Certains parents s'agacent de demandes trop précises de la part des professeurs, comme Arthur*, père de deux enfants : «En primaire, il faut absolument un cahier Seyès 60 pages avec piqûre et une couverture en plastique». Même constat pour Damien* qui doit acheter «deux grands cahiers de 96 pages à grands carreaux sans spirale 24x32 + protège-cahier rouge, sans couverture en plastique» pour son fils entrant en quatrième. «Si le protège-cahier est bordeaux au lieu de rouge, les professeurs s'adapteront !», s'amuse-t-il. En plus des «listes souvent abracadabrantesques», Patrick Salün, président de l'Unaape, conseille d'anticiper «le rachat quasiment systématique de fournitures au cours de l'année, alors que les prix sont plus élevés». Selon lui, l'idéal est de «faire des stocks dès la rentrée en achetant des lots promotionnels».

    «Les prix vont sûrement exploser à la rentrée 2023»

    Les distributeurs l'ont bien compris, les parents recherchent des articles précis à moindre coût. De multiples offres promotionnelles ont déjà fleuri ces dernières semaines, comme des références «100% remboursées» chez un spécialiste papeterie. Face à la forte demande, l'enseigne envisage déjà de renouveler l'offre peu après la rentrée. La grande distribution suit aussi le mouvement avec de nombreux slogans : «une rentrée à prix qui déchirent», «jusqu'à 70% de réduction» ou encore «le maintien des prix de 2021 sur 200 fournitures scolaires».

    À lire aussiFournitures scolaires, attention danger!

    À noter que les prix des fournitures scolaires ont été négociés l'été dernier entre les distributeurs et les fournisseurs. «Les prix vont sûrement exploser dans un an, à la rentrée 2023», alerte le président de Clairefontaine-Rhodia, Guillaume Nusse. En plus de l'inflation, vont s'ajouter la hausse du prix du papier, celle du plastique «et la pénurie de chauffeurs» qui augmente les frais de transport. Guillaume Nusse conseille ainsi aux consommateurs «d'acheter dès maintenant leurs fournitures scolaires pour 2023».

    Face à des hausses de prix successives, le Parlement a d'ailleurs voté la mise en place «d'une prime de rentrée exceptionnelle » aux bénéficiaires de minima sociaux, des APL, de la prime d'activité et des étudiants boursiers. D'un montant de 100 euros, elle s'ajoutera à l'allocation de rentrée scolaire revalorisée de 4% cette année. Déjà versée le 2 août aux familles résidant à Mayotte ou à La Réunion, elle est prévue ce mardi aux autres départements français.

    *Les prénoms ont été modifiés.

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    «On n'a jamais connu un été comme ça» : la chaleur et le retour des touristes font le bonheur des glaciers

    Produits météo-sensibles par excellence, les glaces profitent à plein des fortes chaleurs estivales. Mais pas forcément des épisodes de canicule.

    L'Allemagne va baisser le chauffage dans ses bâtiments publics à 19 degrés

    Pour faire des économies d'énergie, tous les bâtiments publics sauf les «hôpitaux et institutions sociales» sont concernés.

    Tout savoir sur l'allocation de rentrée scolaire, versée ce mardi 16 août

    Achats de cahiers, crayons ou classeurs... Cette aide permet aux familles modestes de financer les fournitures scolaires. Elle est exceptionnellement versée en deux temps cette année.

    Le Figaro

    Paris : une boutique de luxe attaquée à la voiture-bélier

    Guillaume Poingt

    Un suspect âgé de 24 ans a été interpellé après avoir tenté de fuir en sautant dans la Seine.

    Les dégâts sont impressionnants et les badauds, qui passent devant la boutique, interloqués. L'enseigne Valentino, une maison de couture italienne située au 273 rue Saint-Honoré (Paris 1er), a été attaquée à la voiture-bélier ce mardi 16 août peu avant 2h du matin, a appris Le Figaro de sources policières.

    Au volant d'un véhicule Citroën de couleur bleue, un individu de 24 ans - a foncé sur la devanture du magasin. Une fois les portes d'entrée brisées, l'homme a volé des sacs de luxe et des bijoux avant de prendre la fuite en voiture. Une patrouille l'a repéré place de l'Opéra et l'a pris en chasse jusqu'à la place de la Concorde. Le fuyard a alors abandonné son véhicule avant de sauter dans la Seine en caleçon. Une fois dans l'eau, il a lancé aux policiers : «Qu'est-ce que vous allez faire ? Vous m'aurez pas !». Il a finalement été repêché par la brigade fluviale et placé en garde à vue. Selon nos informations, le suspect déclare se prénommer Massinissa F. et habite à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne).

    À lire aussiBraquage à main armée dans une bijouterie Chanel, rue de la Paix à Paris

    «Une enquête a été ouverte pour vol aggravé et refus d'obtempérer. Les investigations ont été confiées au 1er district de police judiciaire (1er DPJ)», indique au Figaro le parquet de Paris. Le butin, en cours d'évaluation, aurait été retrouvé intégralement, nous précise une source proche de l'enquête. «Une trentaine de sacs à main», vendus entre 1.000 et 3.000 euros environ selon le site internet de l'enseigne, ont été retrouvés dans la voiture du suspect, indique une source proche du dossier à l'AFP.

    Ce mardi matin, plusieurs employés étaient réunis en cercle au fond de la boutique, au milieu des débris de verres. La mine sombre, ils n'ont pas souhaité répondre aux sollicitations des journalistes présents sur place. «C'est récurrent, c'est au moins la troisième fois que cette boutique est visée», souffle un riverain. «Ce n'est pas la première fois», confirme à demi-mot le vigile de la boutique.

    De nombreux magasins de luxe sont installés rue Saint-Honoré, une artère au cœur de la capitale. Il y a trois mois, à quelques centaines de mètres de là, la bijouterie Chanel située rue de la Paix avait été visée par un braquage à main armée. Le préjudice s'élevait à un peu plus de deux millions d'euros.

    À VOIR AUSSI - Une bijouterie Chanel braquée rue de la Paix à Paris

    Paris : un véhicule de police va «au contact» pour interpeller un chauffard

    Les forces de l'ordre ont stoppé la course du fuyard, qui venait de commettre un refus d'obtempérer. L'auteur a été condamné à deux ans de prison dont un an avec sursis probatoire. La partie ferme de la peine a été aménagée en semi-liberté.

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    Officine criminelle de francs-maçons : deux chefs d'entreprise mis en examen

    Pierre T. et son partenaire Alain M. sont soupçonnés d'avoir commandité une violente agression à des membres d'une officine dirigée par des francs-maçons.

    Rhône: l'homme qui a décapité son père mis en examen et écroué

    Le suspect de nationalité marocaine a été interpellé alors qu'il déambulait avec la tête de son père dans une main et un couteau dans l'autre.

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    Le Figaro

    Au Cambodge, le décollage fulgurant de Phnom Penh efface la période sombre de Pol Pot

    Sébastien Falletti

    CAPITALES RENAISSANTES (1/5) - Palaces et bureaux haut de gamme fleurissent dans la ville. Un essor dopé par le numérique.

    Elles sont méconnues, traînent une réputation d’endormies. Ces 5 capitales sont en plein réveil économique, architectural, culturel. À (re)découvrir.

    Envoyé spécial à Phnom Penh

    La piscine aux reflets métalliques semble déborder en cascade sur les eaux boueuses du fleuve, en suspension sur l’horizon rectiligne du delta du Mékong, écrasé par les nuages boursouflés de la mousson. Comme deux mondes se télescopant, celui des rizières limoneuses millénaires du Cambodge et celui de la nouvelle jet-set planétaire, attendue d’ici 2023 sur cette terrasse vertigineuse au 55 étage de la plus haute tour de Phnom Penh, et du pays. «Le Shangri-La va changer l’image de la capitale. Cela veut dire rejoindre le club des grandes cités», explique fièrement Rithy Sear, le propriétaire des lieux, confortablement installé dans son bureau surplombant la marqueterie des toits de la capitale au tracé géométrique hérité de l’Indochine coloniale. Cet ancien boat people, nouveau tycoon d’un Cambodge assoiffé d’avenir, sait que les images chocs comptent plus que les mots pour désarmer les perceptions qui collent toujours à la peau de son pays martyr.

    Les triples tours du «Peak» rappellent à dessein le Marina Bay Sands de Singapour, offrant des résidences haut de gamme jusqu’à 2 millions de dollars pièce, couronné d’un futur palace de la chaîne de cinq étoiles. Ses gigantesques lettres dorées, en cours d’installation au sommet de l’édifice, reflètent les rayons brûlant du soleil. «Les investisseurs croient qu’il s’agit encore du pays de Pol Pot et quand ils font le voyage ici, ils sont sidérés. Le Cambodge vit un décollage équivalent à la Chine des années 1990, mais à un rythme encore plus rapide grâce au numérique , explique un patron du luxe sur place.

    L’autodidacte fondateur du conglomérat Worldbridge n’a plus peur de rien. Ce quinquagénaire affable à la peau cuivrée se souvient qu’il repoussa, à coup d’AK47, les pirates du golfe de Thaïlande s’approchant de son frêle esquif chargé de réfugiés fuyant la misère, en 1988. De retour d’Australie, Rithy Sear devient chauffeur pour les Nations unies. Il sillonne les pistes du royaume, à la merci des soudards khmers rouges. «J’ai été pris dans une embuscade. Ils étaient armés de Kalachnikovs et saouls. J’ai compris que ma seule chance était de lier conversation. Je leur ai offert des cigarettes et après des heures de palabres, ils ont trinqué avec moi», se souvient le madré milliardaire, maître en persuasion.

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    Aujourd’hui, le survivant qui a d’abord bâti un empire de la logistique espère accueillir Gucci et les grandes marques de luxe dans l’air conditionné de son centre commercial huppé dominant Koh Pich. C’est ici que surgit le nouveau Phnom Penh, au sud-est du centre historique, toujours blotti autour des toits élancés de la pagode d’argent. Là où le défunt roi Norodom Sihanouk, un temps se fit moine. «L’île Diamant», gagnée sur l’immense fleuve, est sertie de nouveaux condominiums et d’immeubles haussmanniens prisés des investisseurs chinois qui parquent ici leurs yuans, hors d’atteinte du Parti Communiste.

    Jeunesse ultra-connectée

    Le nouvel aéroport en construction à 30 km au sud, témoigne du changement d’échelle de la capitale de 2,5 millions d’âmes. Les cataractes de la mousson n’inondent plus le vieux centre où les immeubles de l’âge d’or des années 1960, mariant l’élégance khmère à Le Corbusier, sont retapés par des expats sous le charme, et des investisseurs locaux flairant les bonnes affaires.

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    Des cafés branchés aux décors instagrammables bourgeonnent au coin des rues ombragées. Tel le Kaifun qui sert tacos revus à la mode khmère et cappuccinos à une jeunesse ultra-connectée. Les chauffeurs de tuk-tuks guettent la prochaine course sur l’appli Grab, tandis que le paiement numérique décolle grâce à Aba pay, même dans les échoppes. «La génération Z a beaucoup plus d’opportunités, elle est mieux éduquée et avide de nouveautés», explique Kongkea Long, 36 ans, qui gère Factory, un nouvel espace de coworking arty. La jeunesse bouscule le pays d’Angkor, alors que 65% des 16 millions de Cambodgiens ont moins de 30 ans, tendus vers l’avenir, au risque de l’amnésie.

    «Pourquoi aller ailleurs alors qu’il y a tant à faire ici? Le Cambodge a besoin de ses propres success story», explique Hok Kang, cofondateur des Café Brown, l’enseigne qui tient tête à Starbucks, avec ses établissements aux lignes minimalistes. «Nos parents ont souffert mais ces épreuves ont forgé notre détermination», juge l’architecte élévé aux États-Unis, formé au Japon puis rentré au pays. Aux abords de son studio, à une encablure du vieux marché central, se dresse la tour Vattanac, telle un cobra aux écailles anthracite, dominant le centre colonial.

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    L’agglomération draine l’exode rural. Sa population a doublé en dix ans. Elle déborde du plan rectiligne tracé par le colonisateur, tiré par les nouvelles classes moyennes, avides de confort et de style. À perte de vue, s’étalent les «Borey», ces nouvelles communautés protégées par palissades et vigiles, truffées d’espaces verts, piscines et cafés, nouvelle frontière de la bourgeoisie de Phnom Penh. «Les Cambodgiens veulent des maisons, ce sont des terriens. Les tours, c’est pour les Chinois», explique Alexis de Suremain, entrepreneur français, fondateur de plusieurs hôtels.

    Boom en suspens

    Ce samedi soir, les flashs crépitent dans la nuit moite de Tuol Kouk, pour l’inauguration du Midpoint, nouveau restaurant «méditerranéen», dans ce quartier en vogue. La foule endimanchée sirote des bulles en grignotant des mezze face au vaste comptoir blanc. «Ce qui est nouveau, c’est que c’est plein de Cambodgiens. Ce n’aurait pas été possible il y a dix ans», juge Vidano, Franco-Cambodgien, qui se souvient encore des checkpoints de la police armée de bazooka à son retour dans la capitale en 1995. À l’époque, le pays surgit exsangue de la guerre civile, sous perfusion des dollars de l’ONU, avec son cortège de maux, de prostitution ou de fusillades en pleine rue. Depuis, les ruisseaux de cash ont fait des rivières. L’arrimage à la route de la soie du président chinois Xi Jinping a accouché d’un boom immobilier et d’une modernisation des infrastructures. Le pays tenu d’une main de fer par Hun Sen enregistre plus de 6% de croissance entre 2010 et la pandémie, aguichant les investisseurs, malgré une corruption toujours «endémique», selon Transparency International.

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    Cette frénésie immobilière inquiète les nostalgiques. Elle risque de défigurer l’une des dernières capitales d’Asie encore emprunte de langueur tropicale. «Cela va devenir un petit Bangkok, guidé par l’argent», soupire la princesse Sitha, petite fille de Sihanouk, en référence à la capitale thaïe devenue forêt de gratte-ciels enserrée d’autoroutes urbaines. Le charmant lac de Boeung Kak, rare poumon vert où les routards aimaient siroter des bières, a été asséché pour laisser place à des bureaux haut de gamme et à un concessionnaire Lamborghini. «Une nouvelle société émerge sous nous yeux où les élites vivent dans leur bulle. Cela va nourrir des troubles politiques à l’avenir», prédit Ou Virak, fondateur du think-tank Future Forum, alors que l’opposition est sous les verrous et qu’Hun Sen adoube son fils.

    Surtout, le boom est en suspens depuis la pandémie, faute d’investisseurs chinois, enfermés derrière leur grande muraille de la quarantaine. Plus que jamais, les tours de Koh Pich sont noires de silence la nuit. À l’heure du Covid, le taux de pauvreté est remonté à 17%, frappant de plein fouet le peuple de la rue. La capitale peut-elle poursuivre sa mue sans l’apport du cash chinois? «Ils vont revenir, mais nous voulons travailler avec l’Europe et les États-Unis», explique Rithy Sear. Le pouvoir, proche de Pékin, tente de diversifier ses alliances et de séduire des investisseurs occidentaux toujours frileux. «Ils se plaignent qu’il y a trop de Chinois. Qu’ils viennent investir à Phnom Penh, nouvelle plateforme pour l’Asie du sud-est», lance le tycoon. La piscine à débordement du Peak les attend, pendant que les tuk-tuks slaloment dans des ruelles toujours plus engorgées.

    Dates clés

    • 1434: Phnom Penh devient la capitale, après Angkor.

    • 1975: chute de Phnom Penh, encerclée par les Khmers rouges, qui la vident de sa population.

    • 1979: l’armée vietnamienne en prend le contrôle.

    • 2016: le Cambodge rejoint la route de la soie de Xi Jinping, attirant les investissements chinois.

    • 2023: inauguration du Peak, plus haut édifice du Cambodge.

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    Le Figaro

    Hérault : la mystérieuse disparition d'une centaine de chats suscite l'inquiétude

    Le Figaro

    Depuis plusieurs mois, plus d'une centaine de chats ont disparu dans l'Hérault. Les rares félins retrouvés ont été torturés ou empoisonnés. Les propriétaires veulent saisir la justice.

    Inquiétante disparition de félins dans la vallée de l'Hérault. Plus d'une centaine de chats tatoués ou identifiés par une puce sont recherchés depuis plusieurs mois par leurs maîtres, rapporte Le Parisien . Ces animaux domestiques sont tous issus du même département : des villages de Pouget, Plaissan, Paulhan ou encore Puilacher. Parfois, plusieurs chats d'une même rue se sont volatilisés au même moment. Toutes les hypothèses sont ouvertes : acte de malveillance, trafic pour des laboratoires ? La SPA de Montpellier Méditerranée Métropole en appelle à la justice.

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    À Tressan, Saïda Ounnas désespère de ne pas voir revenir Choco, un félin siamois croisé, âgé de cinq ans. Adopté il y a deux ans par cette particulière, ce chat de race a connu la rue à Montpellier. Puis, il a vécu avec un compositeur et une policière avant d'être recueilli par sa nouvelle propriétaire. «C'est un chat sensible à la musique, pas agressif», précise-t-elle au Figaro. Choco avait l'habitude de rester toujours proche de son domicile selon sa maîtresse. Après une enquête de voisinage, cette amie des bêtes a découvert qu'elle n'était pas la seule touchée, notamment dans son village.

    Afin de recenser toutes les disparitions, Saïda Ounnas a constitué un dossier de plusieurs dizaines de pages, avec une autre victime, dont le chat Cerbère a disparu en novembre 2021. Environ 150 disparitions de félins de races ou types européens sont répertoriées dans l'Hérault. Les quelques chats retrouvés par leur propriétaire ont été torturés ou empoisonnés.

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    La présidente de l'association des Chats du Clermontais a également enregistré au moins dix disparitions inquiétantes de félins. «La plupart de ces félins sont stérilisés, ils n'ont donc aucun intérêt pour la reproduction», déclare-t-elle au Figaro. Pour l'association, pas de doute, «il y a eu intervention humaine». Mais dans quel but ?

    Pas d'enquête ouverte

    L'ouverture d'une enquête judiciaire est réclamée par les propriétaires, les associations et par la SPA de Montpellier. «Pour l'instant, les gendarmes ne veulent pas prendre notre plainte, car ils ne nous prennent pas au sérieux», regrette Saïda Ounnas.

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    Selon nos confrères du Parisien, la directrice de la SPA de Montpellier, Annie Benezech, a transmis le dossier des chats disparus au parquet de Béziers. «Forcément, plus d'une centaine de chats ne disparaissent pas comme ça en quelques semaines comme par enchantement. Compte tenu de l'ampleur du phénomène, il y a forcément une organisation derrière tout ça», a-t-elle déclaré au quotidien.

    Le trafic d'animaux est le troisième trafic mondial après la drogue et les armes, selon la Société protectrice des animaux.

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    Paris : un véhicule de police va «au contact» pour interpeller un chauffard

    Les forces de l'ordre ont stoppé la course du fuyard, qui venait de commettre un refus d'obtempérer. L'auteur a été condamné à deux ans de prison dont un an avec sursis probatoire. La partie ferme de la peine a été aménagée en semi-liberté.

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    Officine criminelle de francs-maçons : deux chefs d'entreprise mis en examen

    Pierre T. et son partenaire Alain M. sont soupçonnés d'avoir commandité une violente agression à des membres d'une officine dirigée par des francs-maçons.

    Rhône: l'homme qui a décapité son père mis en examen et écroué

    Le suspect de nationalité marocaine a été interpellé alors qu'il déambulait avec la tête de son père dans une main et un couteau dans l'autre.

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    Le Figaro

    Championnats d'Europe de natation : Damien Joly médaillé de bronze du 1500 m

    Le nageur français a décroché mardi sa première médaille internationale en se parant de bronze sur le 1500 m nage libre des Championnats d'Europe de Rome.

    Damien Joly, 30 ans, 4e du dernier Euro sur 1500 m à Budapest, a réalisé un temps de 14.50.86, derrière l'Italien Gregorio Paltrinieri (14.39.79) et le champion d'Europe ukrainien Mykhaylo Romanchuk (14.36.10), qui remporte son troisième titre continental sur la distance après Glasgow en 2018 et Budapest en 2021.

    L'élève de Philippe Lucas, parti prudemment, est remonté à la 3e place à 800 mètres de l'arrivée et a contrôlé seul le retour de l'Italien Domenico Acerenza (14.56.15) pour échouer à 2 secondes de son record de France (14.48.90), réalisé aux Jeux de Rio en 2016.

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    Il efface la déception née de sa 6e place sur 800 m obtenue samedi, à plus de 5 secondes du podium.

    Joly avait réalisé le 2e temps des séries en 15.01.44 derrière Romanchuk.

    Joly apporte la 8e médaille à la délégation française, la première de la soirée avant la finale du 100 m dos féminin avec Emma Terebo et Pauline Mahieu et le relais mixte 4x200 m nage libre, où les Bleus feront partie des nations favorites.

    Euro d'athlétisme : Kevin Mayer abandonne dès la première épreuve

    Le récent champion du monde de décathlon a stoppé son effort dès la série du 100 mètres, lors des championnats d'Europe qui débutaient ce lundi.

    Formula E : l'impressionnant carambolage impliquant huit monoplaces à Séoul

    Huit monoplaces ont tiré tout droit sur une piste glissante quelques minutes après le départ de la course.

    Championnats d'Europe d'athlétisme : le tenant du titre du décathlon finalement repêché après sa disqualification polémique

    L'Allemand Arthur Abele a été retiré disqualifié du 110 mètres haies après un faux départ douteux. Face à la polémique, les juges l'ont repêché.

    Le Figaro

    Sectes: comment repérer les gourous et les charlatans?

    NOS CONSEILS SANTÉ - Dans un entretien, Simon Schraub, professeur émérite de médecine et ancien administrateur de la Ligue nationale contre le cancer, explique quels sont les risques de dérives en matière de santé.  

    Simon Schraub est l’auteur d’un livre et d’une thèse sur les risques inhérents aux médecines parallèles en cas de cancer.

    LE FIGARO SANTÉ. - De quelle manière la Ligue nationale contre le cancer fut-elle amenée à prodiguer des conseils sur les risques de dérives en matière de bien-être et de santé?

    Simon SCHRAUB. - Jusqu’en 1998, la Ligue se préoccupait surtout de soutenir la recherche et les actions de prévention du cancer. Mais l’aide aux malades a pris une place de plus en plus importante. D’abord, avec un soutien psychologique, notamment par le biais de groupes de paroles. Puis les comités départementaux ont été démarchés par des personnes proposant toutes sortes de soins de bien-être. Il s’agissait donc pour la Ligue de définir ce qu’est une médecine complémentaire, d’en donner les limites et les risques, pour conseiller les comités départementaux qui accueillent et informent les malades et leurs proches.

    Pour ces soins de santé proposés, la frontière entre charlatans et gourous est parfois un peu floue: comment les distinguez-vous?

    On peut considérer comme charlatan celui qui propose des remèdes illusoires en les présentant comme salutaires et sans danger, bien que sachant pertinemment leur efficacité non prouvée. Ou encore, celui qui prétend disposer de compétences qu’il n’a pas. À chaque fois, il s’agit d’obtenir de l’argent ou d’autres avantages, en usant de son ascendant de «thérapeute». Le gourou, lui, va littéralement dominer le malade, en profitant de sa détresse psychologique. Et ceux qui se mettent en travers de sa route seront accusés de retarder la guérison, voire d’être responsables de la maladie. Le patient peut alors rompre non seulement avec la médecine, mais aussi avec ses proches.

    Dans son dernier rapport, la Miviludes alerte sur les pratiques d’un certain Thierry Casasnovas, qui promeut le crudivorisme: ses idées n’ont-elles pas été défendues dans le passé par des gourous condamnés?

    Effectivement. Cela rappelle le cas du Suisse Guy-Claude Burger. Vers 26 ans, il avait été soigné avec succès par un traitement classique d’un lymphome cervical. Mais il prétendait avoir guéri autrement, et il mit au point ce qu’il nomma instinctothérapie: il s’agissait de ne manger que du cru en se laissant guider par l’odeur des aliments, et cela devait permettre de traiter toutes sortes de maladies, dont le cancer et le sida.

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    Il en fit la promotion à grand renfort de publicité, et fonda un Centre d’instinctothérapie dans les années 1980. À la suite de plaintes, il fut condamné pour exercice illégal de la médecine, mais aussi abus sexuels sur mineurs: son organisation avait tout d’une secte.

    Casasnovasa aussi la particularité de dénigrer la médecine classique et d’affirmer que la chimio-thérapie est inefficace…

    Comme feu l’Allemand Ryke Geerd Hamer - contre lequel j’ai témoigné en tant qu’expert il y a une vingtaine d’années. Après avoir perdu son fils de manière brutale, ce médecin eut un cancer du testicule. Traité de façon classique, il guérit. Mais il développa alors une théorie, connue sous le nom de «médecine nouvelle germanique», selon laquelle tout cancer résulte d’un choc psychologique. Pour la combattre, il fallait selon lui s’appuyer sur des capacités naturelles d’auto-guérison, facilitées par une psychothérapie. Et ce, en refusant tout traitement conventionnel - chimiothérapie et morphine étant à ses dires utilisés par une conspiration juive à des fins génocidaires. Arrêté et emprisonné, il continua néanmoins de développer ses idées sur internet et fit apparemment des émules. Outre Casasnovas, la Miviludes cite notamment la «biologie totale des êtres vivants» ou la «psycho-bio-thérapie par le décodage biologique». On pourrait aussi parler des cures de jus de légumes anticancéreux de Rudolf Breuss ou de la pratique du jeûne total - ou respirianisme d’Ellen Greve. L’imagination des charlatans est extraordinaire!

    En pratique, dans le cadre du recours aux thérapies complémentaires, l’hôpital dispose-t-il de garde-fous pour éviter que ses patients tombent dans les mains de gourous?

    Pas vraiment. En règle générale, les hôpitaux proposent peu de thérapies complémentaires, par manque de moyens humains. On y trouve dans le cadre des soins de support un accompagnement social, un soutien diététique et psychologique, de la kinésithérapie, de l’ergothérapie, des médecins de la douleur, voire dans certains centres des professionnels de l’activité physique adaptée. Mais pour le reste, cela se fait hors les murs de l’hôpital, et l’on ne peut que recommander telle ou telle pratique - par exemple l’acupuncture, la méditation, etc. - sans indiquer un nom précis de praticien, et en renvoyant vers les mises en garde d’associations ou d’organismes comme l’Institut national du cancer contre les gourous et charlatans.

    Comment expliquez-vous que le cancer constitue une manne pour ces escrocs?

    D’abord, par le fait que les malades veulent mettre toutes les chances de leur côté, mais aussi améliorer leur qualité de vie - et ils vous diront souvent qu’ils se sentent mieux en recourant à tel traitement aux effets pourtant non prouvés. Ensuite, ils se laissent berner par des promesses d’effets miraculeux et impossibles à mesurer comme le karma, ou des éléments de langage pseudoscientifique - on peut citer le terme «holistique», ou le prétendu «renforcement des défenses immunitaires», expression qui fait florès bien qu’étant sans fondement.

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    Il y a, chez certains, une adhésion à tout ce qui paraît «naturel», par opposition à une médecine jugée intrusive et toxique. Enfin, toute personne en situation de détresse psychologique - que connaissent évidemment les malades de cancer - est une proie facile. Elle a besoin de chaleur humaine, de solidarité, de fraternité - toutes choses qu’elle aura l’impression de trouver au sein d’une secte.

    Pour finir, quels conseils donneriez-vous aux malades, mais aussi à leurs proches et aux médecins?

    Aux premiers, je recommande de fuir dès qu’un soi-disant thérapeute promet monts et merveilles - avec un discours aux allures scientifiques, mais dénigrant la médecine classique - et encore plus s’il demande de régler les séances à l’avance à un tarif exorbitant, incite à se couper de son médecin et de ses proches pour faciliter la guérison, et enfin et surtout, s’il encourage l’arrêt d’un traitement conventionnel. Quant aux seconds, je conseillerais d’éviter le ton péremptoire et d’inviter à l’échange: par exemple en disant: «Je connais ce traitement, son efficacité n’a pas été prouvée et il peut être toxique, mais libre à vous de décider.» Enfin, le cas échéant, ne pas oublier de rassembler les informations inquiétantes - un langage stéréotypé, le refus des soins classiques, un dévouement excessif envers le groupe… - et d’alerter la Miviludes.

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    Le Figaro

    Carburants : la baisse des prix se poursuit

    Thomas Engrand

    En fin de semaine dernière, le litre de SP95-E10 coûtait, en moyenne, 1,736 euro et celui de diesel 1,79 euro, selon les données officielles.

    La facture du passage à la pompe continue de s'alléger pour les automobilistes. Selon les données du ministère de la Transition écologique publiées ce mardi 16 août et portant sur la semaine précédente, le litre de SP95-E10 coûtait, en moyenne, 1,736 euro et celui de diesel 1,79 euro. Ce qui représente une baisse de plus de 6 centimes pour le premier et de plus de 4 centimes pour le second par rapport à la semaine précédente.

    La tendance est identique pour les autres carburants. En moyenne, le litre de SP95 s'affichait à 1,7790 euro, celui de SP98, à 1,8420 euro et celui de GPL (gaz de pétrole liquéfié) à 0,8590 euro. Des niveaux de prix qui restent élevés mais qui n'avaient pas été atteints depuis février.

    Davantage d'aides à partir de septembre

    Au début de l'été, les prix des carburants atteignaient des sommets, dépassant pendant plusieurs semaines la barre hautement symbolique des deux euros. Depuis, ces derniers ont considérablement baissé. Au mois de juillet par exemple, gazole et SP95-E10 ont perdu 20 centimes environ. Et sur les deux premières semaines d'août la baisse est de 7 centimes pour chacun des deux principaux carburants. Un bol d'air pour le portefeuille des automobilistes alors que les aides du gouvernement et de TotalEnergies vont monter en puissance à la rentrée. Bruno Le Maire a ainsi expliqué que la remise va atteindre 30 centimes à partir de septembre, avant de passer à 10 en novembre et décembre. Le géant pétrolier français a lui annoncé passer de 12 à 20 centimes du 1er au 31 octobre, puis à 10 centimes les deux derniers mois de l'année.

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    La flambée du gaz liée à la guerre en Ukraine fait les affaires de la Norvège

    L'envolée du gaz propulse l'excédent commercial de la Norvège, plus gros exportateur d'hydrocarbures d'Europe de l'Ouest, vers un nouveau record.

    Incendies: le gouvernement annonce des aides fiscales pour les ménages et les entreprises sinistrés

    Les particuliers pourront notamment bénéficier d'un délai exceptionnel de prélèvement de l'impôt sur le revenu, ainsi que d'une suspension des impôts locaux, déclare Gabriel Attal.

    Sécheresse: le Rhin à sec sape l’économie allemande

    DÉCRYPTAGE - Le fleuve est une artère vitale pour l’industrie du pays. La baisse du niveau des eaux limite le chargement, et la navigation pourrait être interrompue.

    Le Figaro

    Le retour des touristes étrangers ravive l’attractivité de Paris

    Mathilde Visseyrias

    DÉCRYPTAGE - Les Européens n’ont jamais été aussi nombreux. Les Américains dépensent à tous crins.

    Paris confirme sa place de capitale mondiale du tourisme. À l’arrêt pendant de longs mois à cause du Covid, la Ville Lumière retrouve cet été toute son attractivité auprès des visiteurs étrangers. À commencer par les Européens, qui n’ont jamais été aussi nombreux. Certes, les Chinois et les Russes sont absents. Mais l’envolée du dollar par rapport à l’euro a incité les Américains à venir et à dépenser largement. Malgré la canicule, les touristes sillonnent en nombre la capitale et s’arment de patience pour visiter ses musts. «Nous nous rapprochons du niveau d’activité d’avant crise. L’été réserve de bonnes surprises, déclare Frédéric Hocquard, adjoint d’Anne Hidalgo, chargé du tourisme et de la vie nocturne. Les Américains sont bien plus nombreux que prévu, comme les Moyen-Orientaux. Nous ne nous attendions pas non plus à une fréquentation record des Européens (Espagnols, Italiens…).»

    Cet été, les arrivées aériennes en provenance d’Europe du Sud progressent de plus de 20 %. En août, la fréquentation des Américains reste, certes, inférieure de 10 % à celle de 2019. Mais elle avait retrouvé son niveau d’avant Covid en juillet. «Les acteurs du tourisme sont globalement tous contents. Ils sont aussi confiants pour la rentrée», assure Corinne Menegaux, directrice générale de l’Office du tourisme et des congrès.

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    «L’activité est très forte, constate Karl Grémillet, président de Paris Experience Group, qui vend des excursions et visites guidées. Nous pourrions faire plus, si nous trouvions la main-d’œuvre suffisante. Il nous manque des guides et des chauffeurs de bus.»

    En plus du retour en force des étrangers, Paris peut - comme avant la crise sanitaire - compter sur les Français (près de la moitié de sa fréquentation touristique). «Le Covid a démontré l’urgence de miser sur un tourisme plus local et faire preuve de souplesse, martèle Frédéric Hocquard. Qui sait quand les Chinois reviendront? Le gouvernement chinois va-t-il durablement attribuer moins de visas?»

    Toutes nationalités confondues, la ville devrait ainsi accueillir 9,9 millions de visiteursen juin, juillet et août, un chiffre en léger recul de 3,6 % par rapport à 2019. L’absence des Chinois est quasiment compensée cet été.Si la reprise se confirme, l’office du tourisme attend 35 millions de voyageurs sur l’ensemble de 2022 (- 8,6 %). «En l’absence des touristes chinois, nous ciblons d’autres nationalités, détaille Christophe Decloux, directeur général du Comité régional du tourisme (CRT), Paris Île-de-France. Nous allons notamment nous rendre à Sidney, Melbourne et Auckland, pour inciter des tour-opérateurs et agents de voyages australiens et néo-zélandais à vendre Paris pour la Coupe du monde de rugby de 2023.»

    Profitant de la forte demande estivale, les professionnels se refont une santé financière. Dans un contexte de tensions sur les prix (énergie, denrées alimentaires…), beaucoup ont augmenté leurs propres tarifs, dans des proportions inédites. «L’été sera bon, sous l’effet cumulé d’une fréquentation se rapprochant des niveaux de 2019 et d’une augmentation générale des prix de 10 à 15 % (hôtels, restaurants)», reconnaît Corinne Menegaux.

    Des prix élevés

    L’addition s’en ressent au restaurant. Elle est encore plus salée à l’hôtel, où les tarifs n’ont jamais été aussi élevés l’été. Mais les visiteurs étrangers, notamment non européens, y sont peu sensibles. La mairie de Paris, en tout cas, s’en inquiète. «Les prix des hôtels sont souvent trop élevés, déplore Frédéric Hocquard. Je ne veux pas d’une ville inabordable où les touristes des classes populaires et les jeunes n’ont pas les moyens de se loger. Il faut trouver un modus vivendi.» L’élu rencontrera les organisations professionnelles à la rentrée.

    «Le chiffre d’affaires des hôteliers parisiens atteint un niveau record», constate Adrien Lanotte, analyste chez MKG Consulting, un cabinet de conseil et études spécialisé dans l’hôtellerie. La clientèle de loisirs acceptant de payer plus, cette fenêtre d’euphorie dure depuis le printemps. «L’activité a rebondi de façon très spectaculaire depuis mi-avril, alors que nous prévoyions une reprise par palier, s’étonne Stéphane Tabardel, directeur général de l’hôtel MGallery L’Échiquier Opéra Paris (4 étoiles, 88 chambres et suites). Cet été, les taux d’occupation sont supérieurs à ceux de 2019 et les prix augmentent de 25 %. Les premières chambres qui partent sont les plus chères.» Les clients se font plaisir, sans s’inquiéter de la rentrée. Au MGallery L’Échiquier Opéra Paris, où 50 % d’entre eux sont étrangers, beaucoup réservent des restaurants gastronomiques et des excursions auprès du concierge. Ils sont même 90 % à acheter un transfert en taxi à l’aéroport ou en gare, ce qui n’était pas le cas avant le Covid.

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    Les palaces, dont la clientèle est quasi exclusivement étrangère, sont sur un petit nuage. «Nous vivons un été record», affirme François Delahaye, directeur des opérations de la Dorchester Collection (Plaza Athénée, Meurice…). Au Plaza, le prix moyen approche les 2000 euros la nuit. L’absence des Russes et des Asiatiques est compensée par les Moyen-Orientaux et surtout par les Américains, qui représentent 45 % de la clientèle. Du jamais vu. «Nous étions sûrs que le tourisme reprendrait comme avant, dès que les voyages repartiraient. C’est le cas», se félicite Corinne Menegaux, de l’Office du tourisme et des congrès. Il reprend comme avant, malgré l’accumulation de travaux et la saleté de la ville décriée par de nombreux Parisiens. Comme avant aussi, dans le choix des visites (lire ci-dessous). Mais mieux qu’avant - si l’on en croit les professionnels -, en matière d’accueil. «Il y a cet été un énorme point noir dans les aéroports, à Roissy surtout, reconnaît Frédéric Hocquard. Mais dans l’ensemble, l’accueil s’améliore.» La direction du Louvre, par exemple, travaille à la création de nouvelles entrées pour inciter les visiteurs à découvrir d’autres salles.

    «L’arrêt des voyages pendant le Covid a permis d’accélérer la digitalisation de la billetterie des monuments et excursions, assure Christophe Decloux, du Comité régional du tourisme. L’idéal serait de regrouper toute la billetterie (monuments, activités…) sur une même application, projet sur lequel nous travaillons avec nos partenaires.» Il reste peu de temps avant les JO de 2024.

    Été record pour l’hôtellerie

    Les palaces parisiens profitent du retour de la clientèle américaine. En juillet, le taux d’occupation du Plaza Athénée a été de 85 %, un niveau au-delà duquel il est difficile d’aller. Le prix moyen approche 2 000 euros la nuit, grâce à la demande de suites. Cet été, les Américains pèsent 45 % de la clientèle (contre 30 % en 2019).

    Les étrangers, fans de Tourisme en Bus

    Les opérateurs de circuits touristiques en bus (Big Bus Tours, Tootbus, Paris Pass) enchaînent les tours des principaux monuments parisiens. Le format d’arrêts à la carte rencontre un franc succès, permettant aux touristes de profiter d’une visite éclair en descendant à la tour Eiffel, aux Champs-Élysées ou au Louvre.

    La seine retrouve son activité

    Cet été, les bateaux de croisière sont de nouveau plébiscités par les touristes, français et étrangers. Même Ben Affleck et Jennifer Lopez, en lune de miel à Paris le mois dernier, se sont offert une croisière en famille sur la Seine. Paris Experience Group fait le plein avec son dîner-croisière Maxim’s (40 places assises), où il faut compter 189 euros par personne la soirée.

    Succès des sites emblématiques

    Cet été, la tour Eiffel a dépassé les 3 millions de visiteurs cumulés depuis janvier. Début août, le monument a connu des pics d’affluence à plus de 28.000 visiteurs par jour. En juillet, sa fréquentation a dépassé de 3,3 % celle de juillet 2019. Près d’un billet sur deux est désormais acheté sur internet, ce qui réduit l’attente.

    Sécheresse: le Rhin à sec sape l’économie allemande

    DÉCRYPTAGE - Le fleuve est une artère vitale pour l’industrie du pays. La baisse du niveau des eaux limite le chargement, et la navigation pourrait être interrompue.

    Incendies: le gouvernement annonce des aides fiscales pour les ménages et les entreprises sinistrés

    Les particuliers pourront notamment bénéficier d'un délai exceptionnel de prélèvement de l'impôt sur le revenu, ainsi que d'une suspension des impôts locaux, déclare Gabriel Attal.

    La situation énergétique de la Suisse est «grave», prévient la ministre de l'Énergie

    Le pays est en négociations avec l'Allemagne et l'Italie pour garantir son approvisionnement en gaz l'hiver prochain.

    Le Figaro

    Cafards, asticots, WC condamnés… La CGT dénonce l'insalubrité de certains trains Ouigo, la SNCF se défend

    Emma Confrere

    Selon l'entreprise, «les problèmes ont été identifiés, sont déjà résolus ou en cours de résolution».

    «Des conditions de voyage et de travail inadmissibles» sur les trains Ouigo, dénonce la CGT-Cheminots dans un communiqué du 11 août, relayé par Rue 89. «Des problématiques de maintenance» empêcheraient de résoudre de multiples problèmes comme des WC condamnés, des pannes de climatisation ou des nuisibles dans certains trains.

    « Les rames des trains Ouigo font beaucoup plus de kilomètres que les TGV classiques, explique Abdelkader Bensadoun, secrétaire de la CGT cheminots de Lyon Perrache à Rue 89. Il y a des problèmes de maintenance et d'insalubrité qui nécessiteraient que certaines rames soient retirées pendant plus d'une semaine pour faire un travail de fond. » Cet été, la filiale low-cost de la SNCF ne dispose que de trois rames de secours pour remplacer celles qui partent en maintenance. «Il en faudrait au moins six en réserve : trois pour la partie atlantique et trois pour la partie sud-est», précise le secrétaire. Il complète toutefois que «la sécurité des trains est assurée» mais que le groupe «sabre tout ce qui concerne le confort, la propreté...».

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    En tout, 38 rames Ouigo circulent dans l'Hexagone et, selon la CGT, certaines présentent des problèmes d'insalubrité. C'est le cas notamment d'un des trains qui relie Paris à Lyon Saint-Exupéry : «Depuis le début de l'été on alerte sur la présence de cafards et de larves dans la rame 774, et plus précisément dans la voiture numéro huit. La rame a été sortie quelques jours, mais pas assez longtemps pour traiter le problème en profondeur, et remise en circulation. » La SNCF assure au Figaro qu'un «traitement insecticide a été effectué durant plusieurs nuits dans la voiture concernée» et «du fait de la présence persistante des nuisibles, un autre traitement plus lourd» a nécessité «l'immobilisation de la rame durant plusieurs jours» fin juillet. Elle a été «remise en exploitation début août» et «fait désormais l'objet d'une surveillance quotidienne sur les sites de maintenance». Mais d'après les informations de Rue 89, au lendemain de la remise en service, le 4 août, il y avait toujours la présence d'asticots et de cafards dans la rame 774, sur la moquette et les parois de la voiture 7.

    4h30 de trajet sans climatisation

    En plus de l'insalubrité, la CGT-Cheminots signale des conditions de transports «inadmissibles» pour les voyageurs et les agents Ouigo avec des toilettes bouchées et condamnées ou encore des climatisations en panne. «On fait parfois tout le parcours sans climatisation, de Marseille à Lille, soit 4h30 de trajet», mentionne Abdelkader Bensadoun. Des incommodités également soulignées par les voyageurs sur Twitter : «pas de clim, pas de chasse d'eau ni d'eau dans les toilettes, le niveau de saleté est élevé» dans un Ouigo reliant Nantes à Paris.

    De son côté, l'entreprise relativise : «Pour les climatisations, le taux de fiabilité est actuellement de 99 %. Certes, ça laisse 1 %. En cas de panne, on distribue des bouteilles d'eau ou on replace les voyageurs dans une autre voiture. Quant aux WC, dans une rame Ouigo il y en a huit, en haut et en bas donc ça laisse des solutions alternatives si certains sont fermés.» Le groupe indique «être étonné par ce communiqué qui ne fait qu'alimenter une polémique. Les problèmes ont été identifiés, sont déjà résolus ou en cours de résolution. Ce n'est pas aussi noir que ce qui est décrit». Une réunion avec les cheminots devrait avoir lieu cette semaine pour remettre ces dossiers sur la table.

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    Le Figaro

    Dix gouttes en un siècle: quand les physiciens regardent la poix couler

    Tristan Vey

    QUAND LA RECHERCHE PREND SON TEMPS (1/5) - Un dispositif installé en 1927 en Australie détient le record de la plus longue expérience de laboratoire en cours.

    Fulgurante, la science? Pas toujours. Si elle peut être lente, laborieuse et répétitive, c’est souvent à ce prix qu’elle apporte des réponses. Certaines expériences peuvent même durer des décennies. Récits de quelques-uns de ces défis au temps.

    Nous sommes en 1927 au département de physique de l’Université du Queensland, en Australie, quand le professeur Thomas Parnell décide de se lancer dans une petite expérience à visée pédagogique. Il se procure de la poix, matière noire obtenue par combustion lente de débris résineux, aussi appelée bitume quand elle est dérivée du pétrole. À température ambiante, celle-ci a l’apparence d’un solide. Un simple coup de marteau permet même de la briser en morceaux aux arêtes tranchantes comme le silex. Et pourtant… elle coule! C’est cette étrangeté, déjà bien documentée à l’époque, que le professeur de physique veut montrer à ses étudiants. Pour ce faire, il fait chauffer la poix et verse la pâte collante qu’il obtient dans un entonnoir en verre dont il scelle l’embouchure. L’homme est patient: il va d’abord attendre trois ans pour s’assurer que la mixture a bien eu le temps de refroidir et de se solidifier, avant de briser le sceau.

    Comme attendu, le «miracle» se produit. Lentement, très lentement, mais sûrement. Huit années passent, et plic, une première goutte tombe au fond du bécher en décembre 1938. Neuf ans plus tard, en février 1947, ploc, une deuxième goutte. Nouveau plic en avril 1954, puis en mai 1962. Et ainsi de suite, tous les 8 à 9 ans, jusqu’à la septième goutte de 1988. Dans un article publié en 1984 dans le European Journal of Physics (la seule publication scientifique sur l’expérience), les scientifiques australiens évaluent la viscosité de la poix: elle est plus de 200 milliards de fois plus importante que celle de l’eau.

    De façon amusante, personne n’a encore jamais assisté au moment où une goutte se détache. Tout était prêt pour enregistrer le spectacle de la huitième goutte en 2000, mais les caméras tombèrent en panne peu avant le moment fatidique. Quant à la neuvième, elle toucha la précédente goutte en 2014 avant que sa «tige» ne se rompe! L’actuel «gardien» de l’expérience, le professeur Andrew White, prit alors la décision de soulever la cloche de verre sous laquelle se trouve le dispositif pour remplacer le bécher de récupération. On attend depuis la chute de la dixième goutte. Une caméra filme et diffuse en temps réel l’expérience sur le site thetenthwatch.com.

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    Le lecteur attentif aura noté que le rythme de formation des gouttes a ralenti depuis 1988: douze, puis quatorze ans pour les deux dernières. Deux explications possibles: la quantité de poix dans l’entonnoir diminue avec chaque goutte qui tombe, ce qui limite la pression exercée sur la goutte en formation. D’autre part, le bâtiment est climatisé depuis les années 1990, ce qui augmente peut-être la viscosité du matériau. Comme le but de l’expérience n’a jamais été de faire des mesures en atmosphère contrôlée, il n’existe aucun registre de température qui permettrait d’en savoir plus.

    Reconnue par le Guinness

    Si l’expérience australienne est officiellement reconnue par le Guinness comme la plus longue expérience de laboratoire en cours dans le monde, elle n’est pas la seule, et peut-être pas la plus ancienne. Devant son succès médiatique, une concurrente, lancée en 1914, a été exhumée des placards de l’université d’Aberystwyth, au pays de Galles. La poix n’a toutefois pas encore formé la moindre goutte et ne semble s’être écoulée que de 6 mm en un siècle! À ce rythme, il faudrait attendre les années 3300 pour voir une goutte tomber…

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    Une autre expérience, mise en place en 1944 au Trinity College de Dublin, est devenue en 2013 la première à documenter la chute d’une goutte de poix en vidéo. En France, Martin Fontaine, un jeune professeur de physique-chimie à l’Institution des Chartreux, à Lyon, a choisi de poursuivre l’aventure: en 2018, il a lancé avec ses élèves sa propre expérience de la goutte de poix. «Pour l’instant, on ne voit rien, mais il faut être patient, cela prendra peut-être plus de dix ans!», confie-t-il.

    Après presque un siècle, l’émerveillement que procure l’expérience reste intact. «Je l’utilise dans mes cours sur la matière amorphe, le verre en particulier, pour montrer que la frontière entre solide et liquide n’est pas aussi évidente qu’on l’imagine», explique Thomas Salez, chercheur CNRS à Bordeaux. En physique, un verre est un solide dont la structure nanoscopique est désordonnée, comme celle d’un liquide: à ce titre, finirait-il par couler comme la poix, pour peu qu’on lui en laisse le temps?

    Et pour peu qu’on lui en laisse le temps, il ne devrait pas y avoir de raison qu’il ne puisse pas couler. Cela ne semble pourtant pas être le cas. «Je ne pense pas que les verres que l’on rencontre dans notre vie quotidienne puissent couler, même sur des milliards d’années», estime Daniel Neuville, spécialiste des verres à l’Institut de physique du globe de Paris. «Nous manquons de recul sur Terre, où les plus vieux verres n’ont pas plus de quelques millions d’années, mais on trouve des verres sur la Lune qui sont vieux de plusieurs milliards d’années et qui ne montrent aucun signe d’écoulement. Même si on ne comprend pas exactement pourquoi, la structure d’un verre semble extrêmement stable sur le plan thermodynamique.» Un argument qui risque de décourager ceux qui seraient tentés de monter une expérience pour faire couler du verre.

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    Méningite : 56.000 jeunes appelés à se faire vacciner en Auvergne-Rhône-Alpes

    L'Agence régionale de santé appelle à la vaccination massive des jeunes après douze cas, dont un décès, recensés depuis un an.

    Variole du singe : trois membres d'une même famille infectés dans un camping du Var

    Ces trois personnes ont été contaminées par la variole du singe avant leur arrivée. Les risques sanitaires pour les autres occupants de l'établissement sont cependant peu élevés.

    Le Figaro

    L’intrigant parcours de l’agresseur de Salman Rushdie

    DÉCRYPTAGE - Hadi Matar, qui avait séjourné en 2018 dans un village libanais contrôlé par le Hezbollah, plaide non-coupable.

    L’état de santé de Salman Rushdie s’améliore lentement, après son agression au couteau vendredi 12 août, lors d’une conférence littéraire dans l’État de New York. Poignardé à dix reprises, grièvement blessé à l’œil et au bras droits ainsi qu’à l’abdomen, le foie endommagé, l’auteur britannique des Versets sataniques, âgé de 75 ans, paraissait dans un état critique, placé sous assistance respiratoire et opéré durant plusieurs heures après avoir perdu beaucoup de sang. Au grand soulagement de sa famille, il n’est désormais plus sous respirateur artificiel et a recouvré la parole dès samedi. «Il a conservé intact son sens de l’humour», témoigne son fils Zafar Rushdie, dans un communiqué diffusé sur Twitter. «La voie du rétablissement a commencé», confie son agent Andrew Wylie au Washington Post. «Ce sera long. Ses blessures sont graves, mais son état de santé est en bonne voie.»

    Cette agression d’une violence inouïe, interrompue par des spectateurs parvenant à maîtriser tant bien que mal l’assaillant, a provoqué une onde de choc à travers le monde. Le président américain, Joe Biden, a rendu hommage à l’écrivain pour son «refus d’être intimidé et réduit au silence». Emmanuel Macron lui a apporté son soutien, assurant que «nous sommes aujourd’hui, plus que jamais, à ses côtés». Une enquête de la police écossaise a été ouverte après la menace de mort reçue par l’auteur des romans Harry Potter, J.K. Rowling: un individu pakistanais aurait commenté l’un de ses tweets, en lui promettant qu’elle serait «la prochaine».

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    «Ce qui est arrivé est une attaque contre la liberté d’expression dans notre pays», déclarait dimanche soir sur CNN Carl LeVan, professeur à l’American University de Washington D.C. qui se trouvait dans l’assistance lorsque le drame s’est produit. «Nous autres lecteurs devons faire en sorte que les libertés fondamentales puissent continuer de s’exprimer, malgré les attaques dont elles font l’objet, et que d’autres auteurs tels que Salman Rushdie ne soient pas dissuadés d’apparaître en public».

    De nouvelles informations émergent sur l’agresseur, Hadi Matar, qui a plaidé non-coupable pour la tentative de meurtre contre Rushdie. Âgé de 24 ans, le jeune homme taciturne, cheveux noirs rasés et barbe finement taillée, est né en Californie de parents d’origine libanaise. Il a grandi à Cudahy, au sud-est de Los Angeles, avant que sa mère Silvana Fardos ne demande le divorce de son père en 2004. Ce dernier, Hassan Matar, serait alors retourné vivre à Yaroun, une ville du Sud libanais sise près de la frontière israélienne et contrôlée par le mouvement chiite pro-iranien Hezbollah. Sa mère aurait déménagé sur la côte Est, éducatrice spécialisée élevant seule trois enfants à Fairview, dans le New Jersey, juste en face de Manhattan.

    «Responsable de ses actes»

    Parmi les documents confisqués par la police, Hadi Matar possédait un permis de conduire falsifié au nom d’Imad Moughnié, le patronyme d’un des fondateurs du Hezbollah tué en 2008 et incriminé dans plusieurs attentats, ainsi que dans l’exécution du sociologue français Michel Seurat, un otage au Liban, en 1986.

    Interrogée par un journaliste du quotidien britannique Daily Mail, la mère de Hadi Matar, Silvana Fardos, a déclaré avoir été stupéfaite par le forfait de son fils aîné. Celui-ci vivait reclus au sous-sol de la demeure familiale du New Jersey. Il refusait l’accès de son antre à sa mère, dormant le jour, se nourrissant la nuit et passant l’essentiel de son temps sur son ordinateur. Son compte Facebook, désormais inaccessible, regorgeait de photos de dirigeants iraniens. Naguère doux et apprécié, le jeune homme aurait brusquement changé de caractère après un séjour au Liban chez son père, en 2018.

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    Il en serait revenu taciturne, et amer. «Une heure après son arrivée là-bas, il m’avait appelée pour me dire qu’il voulait rentrer, se remémore sa mère. Il est resté 28 jours, mais ça ne s’est pas bien passé avec son père. Il se sentait très seul. Il s’est replié dans la cave, il ne nous a plus dit un mot, à ses sœurs et moi, pendant des mois.» Qui a-t-il rencontré au Liban? Quelle radicalisation accélérée a-t-il subie? Seule certitude, peu de temps après être revenu du Liban, il reproche à sa mère de l’avoir encouragé à «poursuivre sa scolarité plutôt que de se concentrer sur la religion». «Il était en colère contre moi, parce que je ne l’avais pas sensibilisé à l’islam dès son plus jeune âge», commente Silvana Fardos.

    «Je n’aurais jamais pensé qu’il soit capable de faire une telle chose, ajoute-t-elle. C’était un garçon calme, tout le monde l’aimait. Comme je l’ai dit au FBI, je ne chercherai pas à lui parler. Il est responsable de ses actes. J’ai deux enfants mineurs dont je dois m’occuper. Elles sont furieuses, et en état de choc. Tout ce qui nous reste à faire, c’est de continuer à vivre, sans lui.»

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    Gerhard Schröder, devenu paria politique en Allemagne en raison de ses liens avec Vladimir Poutine, lance des poursuites contre la chambre basse allemande qui l'a privé de ses avantages.

    Guerre en Ukraine : Macron appelle au retrait des forces russes de la centrale de Zaporijjia

    LE POINT SUR LA SITUATION - Le Figaro fait le point sur les dernières informations issues de journalistes, de déclarations officielles ukrainiennes et russes, de sources occidentales et d'organisations internationales.

    Attaque contre Salman Rushdie : ce que l'on sait de Hadi Matar, son agresseur présumé

    FOCUS - Chiite d'origine libanaise, Hadi Matar, 24 ans, est un admirateur de l'Ayatollah Khomeyni, chef suprême de la Révolution d'Iran qui avait lancé la fatwa contre l'intellectuel en 1989.

    Le Figaro

    Un «diamond» descendu du ciel : le bébé de Rihanna et A$AP Rocky aperçu pour la première fois à la descente de leur jet privé

    Après une escapade new-yorkaise, le couple formé par la chanteuse et le rappeur est retour à Los Angeles avec son nouveau-né ce dimanche 14 août. Leur arrivée était très attendue par la presse, impatiente de découvrir le visage du nourrisson.

    Londres, Paris, New York… Quelques mois après son accouchement, la chanteuse Rihanna multiplie les apparitions publiques cet été. De retour à Los Angeles, la Barbadienne a été repérée dimanche 14 août par des photographes et certains fans sur le tarmac de l'aéroport, en compagnie de son partenaire, le rappeur A$AP Rocky, leur garde du corps et pour la première fois en public, leur bébé de 3 mois, comme le rapporte Hollywood Life  lundi 15 août.

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    Une apparition discrète

    C'est Rihanna qui ouvre discrètement la marche à la sortie de l'avion, revêtue d'un ensemble sportswear sombre — casquette, sweat, pantalon de jogging. Son look très sobre est rehaussé par un sac à main jaune au motif python. L'interprète de Diamonds est suivie de près par son compagnon A$AP Rocky, en chemise flanelle et jean large. Comme la chanteuse, le rappeur porte une large casquette de baseball, qui semble être destinée à cacher son visage, note Hollywood Life dans ses colonnes.

    Arrive ensuite un imposant garde du corps, tenant précieusement entre ses mains le nouveau-né dans un porte-bébé. Si l'on n'aperçoit pas de tête ni de main du nourrisson, tout porte à croire qu'il s'agit du fils des deux stars. Ce dernier, dont le nom n'a pas été encore révélé, est né le 13 mai à Los Angeles, selon les révélations du magazine américain TMZ . Au départ, le couple n'avait même pas souhaité communiquer le sexe de son premier enfant.

    En vidéo, Rihanna fait sa première apparition depuis son accouchement, dans un maxi-blouson noir

    A$AP Rocky inculpé pour une fusillade

    Amis de longue date, Rihanna et A$AP Rocky ont officialisé leur romance en juin 2021. Désormais parents comblés, les deux artistes doivent aujourd'hui faire face à une épreuve, cette fois-ci judiciaire. En effet, le rappeur américain, de son vrai nom Rakim Mayers, a été inculpé pour une fusillade. L'interprète de Babushka Boi est visé par deux chefs d'accusation pour agression avec une arme semi-automatique lors d'une fusillade survenue en novembre dernier à Hollywood. Le musicien doit comparaître ce mercredi 17 août devant un tribunal de Los Angeles.

    Il ne s'agit pas de ses premières démêlées avec la justice. En août 2019, le trentenaire avait été condamné à une peine de prison avec sursis pour violences après une rixe à Stockholm.

    «On me dit que mon visage a besoin d'être "réparé"» : Paulina Porizkova, 57 ans, répond à un chirurgien esthétique sur Instagram

    Le mannequin a riposté, vendredi 12 août, par le biais d'un long message sur les réseaux sociaux, au médecin ayant détaillé tout ce qui «n'allait pas» chez elle.

    Madonna révèle que son fils David, 16 ans, aime lui piquer ses vêtements (et les porte beaucoup mieux qu'elle)

    La grande prêtresse de la pop a confié à l'animateur Jimmy Fallon que son fils adoptif avait pris pour habitude d'emprunter ses habits de lumière.

    La surprenante interview de Carla Bruni-Sarkozy : "Mon mari ne reviendra pas en politique car il ne veut pas divorcer"

    Malgré la tempête judiciaire, l'épouse de Nicolas Sarkozy a accordé une interview fleuve à l'édition espagnole de Vanity Fair. L’ancienne première dame s'épanche sans tabou sur de nombreux sujets concernant son mari.

    Le Figaro

    Montpellier : deux soignantes agressées par deux individus mécontents du délai de prise en charge aux urgences

    Guillaume Poingt

    Les deux auteurs présumés ont été interpellés et placés en garde à vue. Ils doivent être jugés en comparution immédiate ce mercredi 17 août.

    Deux soignantes des urgences de l'hôpital Lapeyronie (Montpellier) ont été agressées, lundi 15 août peu après minuit, par deux membres d'une même famille mécontents du délai de prise en charge, a appris Le Figaro de source policière. Cette agression nous a été confirmée par le parquet de Montpellier.

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    Cette nuit-là, deux personnes majeures et une mineure de 14 ans se présentent aux urgences de l'hôpital Lapeyronie car la jeune fille vient de faire une réaction allergique à une piqûre d'araignée. Mécontentes du délai d'attente, les deux personnes majeures insultent le personnel de santé. Puis ils frappent une infirmière et poussent au sol une aide-soignante, nous précise le parquet de Montpellier. Les deux soignantes ont bénéficié de six jours d'ITT (incapacité temporaire de travail, NDLR). Très choquées, elles ont porté plainte.

    Les deux auteurs présumés, membres d'une famille issue de la communauté des gens du voyage, ont été interpellés et placés en garde à vue. Ils doivent être jugés en comparution immédiate pour «violences volontaires en réunion sur des personnels médicaux» ce mercredi 17 août.

    Colmar : un Afghan de 27 ans tué par balle après un rodéo urbain

    RÉCIT - Les faits se sont produits samedi en milieu de journée. Le conducteur a tiré sur la victime après une altercation, selon la police.

    Officine criminelle de francs-maçons : deux chefs d'entreprise mis en examen

    Pierre T. et son partenaire Alain M. sont soupçonnés d'avoir commandité une violente agression à des membres d'une officine dirigée par des francs-maçons.

    Le corps d'un alpiniste décédé il y a des années retrouvé grâce à la fonte des glaciers

    Le cadavre a été découvert entre Chamonix et Zermatt, en Suisse. Les enquêteurs espèrent pouvoir retrouver l'identité de la victime grâce à un fichier regroupant tous les alpinistes disparus dans le canton depuis 1925.

    Le Figaro

    « Danse avec les stars » de retour le vendredi 9 septembre sur TF1

    Cécile Brelot

    La douzième saison du concours de danse présenté par Camille Combal revient rythmer les vendredis de TF1 à la rentrée.

    Après plusieurs semaines de teasing entre annonces du jury, danseurs et participants, « Danse avec les stars » a enfin annoncé sa date de retour dans un communiqué. TF1 donne rendez-vous aux passionnés de salsa et de valse viennoise le vendredi 9 septembre prochain.

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    Douzième saison et douze célébrités prêtes à fouler le parquet. Huit d'entre elles avaient déjà été révélées : les chanteurs Billy Crawford,Anggun et Eva, l'influenceuse Léa Elui, l'ancien judoka et ministre David Douillet, l'aventurière de « Koh-Lanta » Clémence Castel et le comédien Théo Fernandez.

    Qui sont les quatre autres célébrités?

    Pour compléter le casting, Amandine Petit (Miss France 2021), la chanteuse Carla Lazzari, vue dans « The Voice Kids » et représentante de la France à l'Eurovision junior en 2019. Les téléspectateurs retrouveront également Thomas Da Costa, comédien de la série Ici tout commence , et le chanteur Stéphane Legar.

    Chaque apprenti danseur sera accompagné d'un professionnel du sixième art. Pour l'instant aucun binôme n'est encore officialisé et pour cause, la troupe se renouvelle. Depuis les premières annonces de « Danse avec les stars », des danseurs historiques de l'émission avaient annoncé leur départ comme Maxime Dereymez, Christian Millette ou encore Denitsa Ikonomova, quadruple gagnante du concours et jury de la précédente saison. A contrario, Katrina Patchett avait officialisé son retour dans le programme après un an d'absence.

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    Pour noter les douze couples participants, Chris Marques, animateur vu dans «Good Singers» et juge historique du concours de danse, rempile avec François Alu. Juré depuis l'année dernière, le danseur étoile de l'Opéra de Paris semble se plaire dans cet exercice. Il est rejoint par l'une de ses homologues Marie-Agnès Gillot. Le quatrième fauteuil sera occupé par Bilal Hassani, chanteur et finaliste de la précédente saison de « Danse avec les stars ».

    Dans son communiqué, TF1 promet des évolutions dans l'émission avec «des nouveautés chaque semaine pour rendre la compétition plus haletante et interactive». Le programme présenté par Camille Combal évoque sans plus de détails «un buzzer» et la «hot seat». De quoi pousser les douze célébrités et leur partenaire à se dépasser pour espérer succéder à Tayc et Fauve Hautot, gagnants de la précédente saison.

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    Voici votre horoscope, signe par signe, décan par décan. L'astrologue vous livre ses prévisions en amour, richesse, travail, famille et santé pour la semaine prochaine.

    «Nikos était dans la confidence» : Sandrine Quétier raconte les coulisses de son départ de TF1

    En 2018, l'animatrice télé quittait le groupe TF1 après vingt-quatre ans de métier. Ce vendredi, la comédienne et chanteuse revient pour le magazine Public sur cette décision qu'elle avait au départ tenue secrète.

    «On pensait que tu abandonnais et que c'était cuit»: l'incroyable exploit de Pierre-Antoine Damecour dans «Fort Boyard»

    VIDÉO - Le comédien de 38 ans, chroniqueur sur la chaîne L'Équipe et animateur sur M6, a remporté l'épreuve de la lutte dans la boue en duo avec Karima Charni grâce à une stratégie déroutante.

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    Le Figaro

    Une rentrée loin de leur nounou : le changement majeur pour les enfants de Kate Middleton et du prince William

    Mathilde Seifert

    Avec le déménagement prochain des Cambridge à Windsor et la rentrée dans une nouvelle école, les princes George et Louis et la princesse Charlotte ne partageront plus leur quotidien avec Maria Borrallo.

    Ce n'est qu'un au revoir. Les enfants de Kate Middleton et du prince William vont devoir, pour la première fois, se passer de leur nounou. Après huit années de bons et loyaux services, la présence de Maria Borrallo se fera plus rare au domicile du duc et de la duchesse de Cambridge et pour cause. Le couple et leurs trois enfants quittent le palais de Kensington à Londres pour Adelaide Cottage à Windsor. Or, la nouvelle demeure située sur le domaine de la reine à Windsor ne compte que quatre chambres, ce qui signifie qu'il n'y a pas de place pour la gouvernante.

    La jeune femme d’origine espagnole est entrée au service des Cambridge en 2014 et a vu grandir le prince George, 9 ans, la princesse Charlotte, 7 ans, et le prince Louis, 4 ans. Mais Maria Borrallo, ayant suivi une formation de haut niveau en puériculture à l’université du Norland College, continuera à s'occuper des enfants en dehors du temps scolaire. Elle ne vivra donc plus quotidiennement à leurs côtés mais il est prévu qu'elle loge dans une autre propriété, ainsi que d'autres membres du personnel. Si les enfants ne lui disent pas adieu définitivement, cela constitue un changement majeur dans leur rythme de vie.

    À lire aussiKate Middleton et le prince William auraient choisi Adelaide Cottage comme leur prochaine résidence

    Le déménagement, prévu d'ici à la fin de l’été, est principalement dû au changement d’école des enfants. En effet, la famille quitte Londres pour se rapprocher de l'établissement situé dans le Berkshire. «William et Kate essaient d'encourager une vie aussi normale que possible pour George, Charlotte et Louis au milieu de leur enfance privilégiée. Le couple aime être présent à la sortie de l'école et à la maison pour le petit-déjeuner, les dîners et l'heure du bain, autant que possible», apprend-on sur le site People .

    Kate Middleton, une mère comme toutes les autres

    La date de leur déménagement signifie également que la famille sera à proximité lorsque Meghan Markle et le prince Harry - dont la maison britannique de Frogmore Cottage se trouve également sur le domaine de Windsor - visiteront le Royaume-Uni au cours de la première semaine de septembre. Aucune rencontre officielle entre les deux familles n’est, pour l’heure, au programme selon une source à People.

    «On me dit que mon visage a besoin d'être "réparé"» : Paulina Porizkova, 57 ans, répond à un chirurgien esthétique sur Instagram

    Le mannequin a riposté, vendredi 12 août, par le biais d'un long message sur les réseaux sociaux, au médecin ayant détaillé tout ce qui «n'allait pas» chez elle.

    Madonna révèle que son fils David, 16 ans, aime lui piquer ses vêtements (et les porte beaucoup mieux qu'elle)

    La grande prêtresse de la pop a confié à l'animateur Jimmy Fallon que son fils adoptif avait pris pour habitude d'emprunter ses habits de lumière.

    La surprenante interview de Carla Bruni-Sarkozy : "Mon mari ne reviendra pas en politique car il ne veut pas divorcer"

    Malgré la tempête judiciaire, l'épouse de Nicolas Sarkozy a accordé une interview fleuve à l'édition espagnole de Vanity Fair. L’ancienne première dame s'épanche sans tabou sur de nombreux sujets concernant son mari.

    Le Figaro

    Il diffuse une photo de crash d'avion en plein décollage : un passager banni par Transavia

    Nicolas Farmine

    Le commandant de bord n'a que peu goûté la plaisanterie.

    À bord d'un avion, une blague pas très fine peut avoir de sérieuses répercussions. Un passager de la compagnie néerlandaise Transavia, filiale d'Air France-KLM, en a récemment fait les frais, comme le raconte Air Journal. Au décollage d'un vol reliant l'aéroport de Rotterdam-La Haye à Zadar (Croatie) le 10 août dernier, le jeune homme de 18 ans a cru malin de diffuser via AirDrop une image mettant en scène un crash d'avion. Le hic, c'est que la notification a été vue par de nombreux passagers et certains membres d'équipages, dont les téléphones siglés Apple étaient encore allumés.

    Placé sur «liste noire»

    Passablement irrité, le commandant de bord a indiqué qu'il ne décollerait pas tant que le passager en question ne s'était pas dénoncé. Ce dernier a fini par s'exécuter et a été évacué du vol par la police locale. Le vol a pu repartir avec une trentaine de minutes de retard.

    Un porte-parole de Transavia a indiqué que la compagnie prenait «très au sérieux» l'incident. En conséquence, le passager a été placé sur «liste noire» par la compagnie : interdiction pour lui de se présenter aux portes d'embarquement d'un avion au logo vert. Il risque également des poursuites judiciaires. Selon ses dires, l'image diffusée était «une blague». Il n'est pas certain qu'elle ait eu l'effet escompté.

    Les États-Unis suppriment le test pour les voyageurs : tout savoir sur les conditions d'entrée dans le pays

    Les États-Unis ont supprimé le test Covid-19 préalable pour les voyageurs arrivant par avion. Attention, les prix de l'Esta augmentent.

    Vacances à Annecy en famille : les bons plans des locaux

    Culture, montagne et lac, événements, spectacles et fêtes, vélo, rando et baignade… Les incontournables bonnes adresses et bons plans des Annéciens pour des vacances réussies avec les enfants.

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    Cinquième langue mondiale par le nombre de locuteurs, le français est maîtrisé par 320 millions de personnes sur cinq continents. De quoi rassurer les voyageurs qui redoutent la barrière de la langue.

    Le Figaro

    « La fin est parfaite » : les internautes bouleversés par l'ultime épisode de Better Call Saul

    Damien Mercereau

    La chaîne américaine AMC et la plateforme Netflix ont dévoilé lundi et mardi le treizième et dernier épisode de la saison 6 du préquel de Breaking Bad. Une issue de la série créée par Vince Gilligan et Peter Gould qui a été copieusement félicitée sur les réseaux sociaux.

    Le 20 janvier 2008, AMC diffusait le tout premier épisode de Breaking Bad aux États-Unis. Jusqu'au 29 septembre 2013, les 62 épisodes et cinq saisons de cette série imaginée par Vince Gilligan et Peter Gould ont fédéré des millions de téléspectateurs dans le monde et obtenu les plus prestigieuses récompenses. Cette reconnaissance du public comme des critiques s'est poursuivie avec Better Call Saul , le préquel centré sur l'histoire de l'avocat Saul Goodman. Du 8 février 2015 jusqu'à ce 15 août 2022, les amateurs de la série se sont passionnés pour l'histoire du personnage interprété avec brio par Bob Odenkirk. Comme ce fut le cas pour Breaking Bad, la fin de Better Call Saula séduit le plus grand nombre et engendré des milliers de messages sur les réseaux sociaux.

    « La fin est parfaite, personne n'aurait pu espérer mieux », peut-on notamment lire sur Twitter. « Merci pour cette fin de série monumentale » ; « Je pleure toutes les larmes de mon corps, quel final parfait » ; « Vince Gilligan, Peter Gould ou comment créer des séries parfaites avec des fins parfaites » ; « La fin de Better Call Saul était tout simplement brillante. L'une des plus belles, maîtrisées et émouvantes de l'Histoire des séries. Tout l'épisode transpire la perfection, il met fin à l'univers Breaking Bad de la plus intelligente des manières » ; « Un chef-d’œuvre jusque dans sa fin absolument parfaite » ; « J'ai tellement pleuré durant la scène finale. L'univers Breaking Bad est officiellement terminé, merci pour tout ! ».

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    Le fil conducteur de Better Call Saul était l'évolution du personnage joué par Bob Odenkirk avant sa rencontre avec Walter White (Bryan Cranston) dans le récit de Breaking Bad . Les six saisons et 63 épisodes ont permis de mettre en relief le parcours chaotique de celui qui est né sous le nom de Jimmy McGill avant de se faire appeler Saul Goodman puis Gene Takavic. Et aussi ceux d'autres personnages comme Mike Ehrmantraut (Jonathan Banks) et Gus Fring (Giancarlo Esposito). Dans ce cheminement, la comédienne Rhea Seehorn a pris une dimension particulièrement importante sous les traits de Kim Wexler, avocate brillante et principal soutien de Jimmy McGill. L'histoire de ce dernier et sa destinée sont intimement liées à la relation complice qu'il entretenait avec celle qui n'apparaît pas du tout dans Breaking Bad.

    À lire aussiDe Better Call Saul à Breaking Bad: l’énigme Kim Wexler

    Attention, la fin de cet article contient des révélations sur les treize épisodes de la saison 6 de Better Call Saul diffusés sur Netflix depuis le 18 avril dernier.

    L'ultime épisode de Better Call Saul met en lumière les différentes facettes du personnage joué par Bob Odenkirk : l'humanité et la saine détermination de Jimmy McGill contrastent avec la cupidité et l'immoralité de Saul Goodman. À Omaha dans le Nebraska, Gene Takavic est démasqué et arrêté par la police. Confronté à tous ses méfaits commis sous le nom de Saul Goodman, il use de toute la malice de ce dernier pour parvenir à négocier une peine improbable de sept ans de prison dans un pénitencier cinq étoiles en Caroline du Nord. Mais en découvrant que Kim Wexler a eu le courage d'avouer son implication dans la mort de son ancien patron Howard Hamlin, il opère un virage à 180 degrés lors d'un procès où il redevient Jimmy McGill. En présence de son ex-épouse, il passe aux aveux, assume toutes ses fautes, endosse même la responsabilité du suicide de son frère Chuck, et termine dans une prison du Nouveau-Mexique avec une peine de 86 ans ferme. C'est l'esprit libéré, totalement apaisé, qu'il retrouve Kim Wexler le temps d'une visite symboliquement forte.

    Le terrible Fantômas va reprendre du service sur M6

    Nicolas de Tavernost a annoncé une nouvelle adaptation «au cinéma et en série» du grand méchant, plus de soixante-dix ans après la trilogie avec De Funès.

    The Lost Symbol : à faire pleurer les fans de Da Vinci Code

    Disponible sur Salto depuis mars 2022, The Lost Symbol débarque sur M6 ce samedi 13 août. Une série alléchante sur le papier mais décevante à l'écran.

    Le Figaro

    L'art de préparer une vraie ratatouille provençale

    Réussir une ratatouille provençale peut paraître d’une simplicité déconcertante. Ce plat traditionnel niçois nécessite pourtant quelques savoir-faire. Un Maître restaurateur livre les secrets de sa recette.

    "La ratatouille est le plat niçois par excellence", assure José Orsini, maître restaurateur du Bistrot du Port (1), à Nice. En entrée froide ou en plat chaud servi en accompagnement d'un poisson, les gourmets adorent cette recette aux saveurs provençales estivales. Des légumes frais et convenablement choisis, une cuisson douce et lente, quelques tours de mains savamment orchestrés, pour concocter une bonne ratatouille, il est nécessaire de suivre quelques règles.

    Bien choisir ses légumes

    Avant toute chose, la ratatouille se prépare avec des légumes frais et de saison, "ce n'est pas un plat que l'on cuisine en hiver avec des aliments surgelés", souligne le chef. Pour plus de saveurs, il est important de choisir des tomates "pleines et sans pépin, comme la variété cœur-de-bœuf ou la Roma, d'une forme plus allongée", conseille-t-il. Les courgettes trompettes, typiquement niçoises, sont également sans pépin et idéales pour un résultat fondant. "Selon les goûts, il est possible d'ajouter un peu d'oignon, mais cela est facultatif", assure le professionnel.

    Un aliment après l'autre

    Contrairement aux idées reçues, réaliser ce plat provençal dans les règles de l'art demande du temps et de la patience. Assurez-vous d'avoir un bon couteau sous la main car tailler l'aubergine, la courgette et le poivron rouge en cubes d'environ un centimètre et demi est la première étape à exécuter avec soin. Ils seront ensuite sautés à la poêle dans un filet d'huile d'olive. "Le secret, c'est de les faire cuire séparément", explique le Maître restaurateur. Sinon, chaque ingrédient s'imprègne de la saveur du précédent. L'aubergine doit avoir beaucoup de matière grasse à disposition, "il faut la faire presque frire, affirme José Orsini. Sinon, elle ne cuira pas correctement et sa texture restera spongieuse". Les légumes pourront ensuite être égouttés tous ensemble.

    L'art de la tomate

    Tous les légumes composent la ratatouille en quantités égales. Sauf la tomate. Pour un kilogramme de courgettes, seulement 700 grammes du fruit seront nécessaires, soit deux tiers. Une partie doit être découpée en petits dés. Le reste est mixé avant que tous les ingrédients de la recette soient mélangés dans un faitout, "avec un tout petit bouquet garni", précise le professionnel. Une pincée de sel et de poivre avant d'enfourner le tout à couvert, entre 160 et 170 degrés. "Le plat doit mijoter deux heures et demie à trois heures minimum pour développer tous ses arômes, assure José Orsini. Une bonne ratatouille est une ratatouille confite."

    Un plat intemporel

    Autrefois, on servait cette recette avec un œuf pour en faire un plat complet, nourrissant et pas cher. Aujourd'hui, la ratatouille provençale se revisite sous toutes les formes. "Il suffit de mélanger deux œufs battus à la préparation et de verser le tout dans un moule pour en faire une terrine", propose le chef. Étalée sur une pâte à tarte, à pizza, ou encore surmontée d'un crumble salé, la recette se décline à l'infini. Elle peut se conserver jusqu'à huit jours dans une boîte hermétique placée au réfrigérateur. Et si les plus gourmands souhaitent en déguster toute l'année, la stériliser dans des bocaux en verre semble être la meilleure solution, car José Orsini l'assure : "au congélateur, elle perdra de ses saveurs et de son fondant". Une ratatouille provençale cuisinée dans les règles de l'art, accompagnée d'un œuf au plat et d'un peu de thon cuit, restera, selon lui, "le meilleur plat du monde". À vos fourneaux.

    (1) Le Bistrot du Port, 28 Quai Lunel, 06300 Nice. Tél. : 04 93 55 21 70.

    Cet article, initialement publié le 12 août 2018, a fait l'objet d'une mise à jour.

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    Le Figaro

    Listeria : des ailes de poulet vendues en supermarché rappelées pour une possible contamination

    Le Figaro

    Les viandes blanches concernées sont issues des marques «Volailles Champenoises» et «Prix futés».

    Attention, vérifiez votre réfrigérateur. Plusieurs ailes de poulet vendues dans des supermarchés d'Île-de-France, du Grand Est et des Hauts-de-France font l'objet d'une campagne de rappel pour une possible présence de Listeria en grande quantité. Deux marques sont concernées par cette bactérie : «Volailles Champenoises» et «Prix futés». Elles sont vendues dans certaines chaînes de distribution comme Carrefour, Leclerc, les magasins U, Auchan et Leclerc. Pour «Volailles Champenoises», plusieurs produits sont impactés. Comme les «ailerons de poulet Paprika», les «ailerons poulet Mexicain», ou encore les «ailes poulet Paprika», selon la plateforme gouvernementale RappelConso . Ces derniers ont été commercialisés depuis le 5 août et ont une date limite de consommation variable, du 15 au 21 août.

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    Pour «Prix Futés», ce sont les ailes de poulet au paprika et les ailes de poulet à la mexicaine qui ne seront plus vendues chez Leclerc, Intermarché ou même Cora, comme ils l'étaient également depuis le 5 août. Par ailleurs, leurs dates de consommation vont du 12 au 15 août. Bien évidemment, les autorités sanitaires recommandent vivement de ne plus manger ces produits et de les rapporter en magasin pour se faire rembourser. Il faut rappeler que la Listeria peut provoquer des maux de tête, de la fièvre et des courbatures. En cas de symptômes, il est recommandé aux personnes concernées d'aller consulter un médecin traitant. Il y a quelques semaines, plusieurs milliers de produits Kinder contaminés à la Salmonelle et infectant plusieurs enfants, avaient également été retirés du marché.

    Face aux canicules à répétition, les Français ont fait exploser les ventes d'eau en bouteille

    Entre le 13 juin et le 7 août, 351 millions d'unités ont été vendues dans les grandes surfaces, soit une hausse de 15% par rapport à l'été dernier.

    À l'heure d'acheter les fournitures scolaires, il n'y a pas de petites économies pour les parents

    TÉMOIGNAGES - L'interminable liste de cahiers, crayons, colles... est particulièrement onéreuse cette année. Les Français ont plus que jamais les yeux rivés sur les prix.

    L'Allemagne va baisser le chauffage dans ses bâtiments publics à 19 degrés

    Pour faire des économies d'énergie, tous les bâtiments publics sauf les «hôpitaux et institutions sociales» sont concernés.

    Le Figaro

    Des anticorps testés contre le paludisme

    Stéphany Gardier

    DÉCRYPTAGE - Cette technologie pourrait être particulièrement utile pour protéger les femmes enceintes et les enfants.

    Après des années de décroissance, le paludisme est en pleine résurgence. En 2020, le nombre estimé de cas dans le monde dépassait les 240 millions, et 627.000 personnes sont mortes, en majorité des enfants de moins de 5 ans. C’est 69.000 décès de plus qu’en 2019, dont les deux tiers seraient directement liés à l’impact de la pandémie de Covid, estime l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Dans ce sombre contexte, une récente publication du New England Journal of Medicine(NEJM) apporte une lueur d’espoir. Une équipe internationale y présente les données d’un essai clinique de phase 1 évaluant une nouvelle génération d’anticorps monoclonaux dont une seule injection pourrait conférer une protection de six mois contre Plasmodium falciparum, le principal parasite responsable du paludisme.

    Les anticorps, appelés L9LS, évalués dans cet essai clinique sont dirigés contre la protéine CSP-1 présente sur la forme sporozoïte de P. falciparum. «Ce stade de développement est celui du parasite lors de la transmission du moustique à l’humain, avant qu’il ne se multiplie dans le foie, précise Rogerio Amino, chercheur à l’Institut Pasteur et spécialiste de l’immunité paludéenne. La protéine CSP-1 est aussi celle qui est ciblée par le vaccin RTS,S/AS01, car c’est l’antigène majeur à la surface du sporozoïte.» Les anticorps, en se fixant sur cette protéine, peuvent empêcher le petit nombre de sporozoïtes inoculés par le moustique de bouger et le tuer, stoppant une contamination du foie, puis du sang.

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    La technologie des anticorps monoclonaux se développe depuis une quinzaine d’années dans de plus en plus de champs médicaux. L’oncologie surtout, mais aussi les maladies auto-immunes et plus récemment le Covid. «Des publications sur des anticorps contre le paludisme sortent depuis deux, trois ans. Celle-ci est la première qui concerne cette nouvelle génération d’anticorps, et aussi la première à évaluer les injections par voie sous-cutanée», commente le Pr Christophe Rapp, infectiologue à l’Hôpital américain de Paris. Selon le Dr Robert Seder, du centre de recherche sur les vaccins à Bethesda, dans le Maryland, qui a dirigé l’essai clinique, ces nouveaux anticorps, dont la cible a été affinée, sont «au moins trois fois plus efficaces» que les précédentes versions. Ils possèdent aussi une architecture qui leur permet d’avoir une durée de vie après injection de 56 jours contre 21 précédemment. «En plus des tests en injection intraveineuse, nous avons voulu tester l’injection sous-cutanée, car elle est plus simple à réaliser et plus pertinente sur le terrain», précise Robert Seder.

    Bonne tolérance

    Pour cet essai, mené aux États-Unis, 17 volontaires ont différentes doses d’anticorps L9LS avant d’être soumis à une «infection expérimentale» par P. falciparum, deux à six semaines plus tard. Six autres volontaires ont reçu un placebo avant d’être aussi infectés. «Les infections expérimentales ne sont pas autorisées en France, mais le sont dans de nombreux pays, tels que les Pays-Bas. Elles sont nécessaires pour évaluer in fine l’efficacité des thérapies, car les modèles animaux ne sont pas suffisants dans le cas du paludisme», précise Benoît Gamain, directeur de recherche au CNRS, unité Inserm 1134, équipe pathogenèse du paludisme sévère.

    Les résultats indiquent une bonne tolérance de la thérapie et une protection efficace. Les volontaires ayant reçu le placebo ont tous développé un paludisme alors que seuls 2 des 17 volontaires traités par les anticorps ont développé la maladie. La comparaison entre injections en intraveineuse et injections sous-cutanées n’a mis en lumière qu’une petite diminution d’efficacité pour la seconde.

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    «C’est une belle étude avec certes un petit nombre de participants, mais c’est cohérent pour un essai de phase 1. Les résultats sont prometteurs, mais je m’interroge sur le coût de cette approche, car la quantité d’anticorps injectée est assez importante, or leur production reste assez chère», relève Benoît Gamain. Interrogé sur ce sujet, Robert Seder confirme que c’est un point clé pour espérer pouvoir implémenter le traitement sur le terrain. «Nous travaillons dur sur cette question. Nous comptons d’une part que les coûts de production diminuent, puisque c’est une technique amenée à être de plus en plus utilisée, et d’autre part nous espérons arriver à lever les fonds suffisants.» Le médecin espère un coût compris entre 10 et 20 dollars la dose.

    Anticorps utilisables à tout âge

    «Les moustiquaires imprégnées, la chimioprophylaxie, le vaccin: aucune mesure n’a été LA solution contre le paludisme. On est donc preneurs de toute nouvelle approche», commente Christophe Rapp. Le vaccin RTS,S/AS01, recommandé par l’OMS depuis octobre dernier, n’affiche qu’une efficacité limitée et quatre doses seraient nécessaires pour obtenir une protection optimale. Par ailleurs, il n’est destiné qu’aux enfants, alors que les anticorps sont utilisables à tout âge et pourraient ainsi être une alternative pertinente pour les femmes enceintes. «Les chimioprophylaxies nécessitent des prises régulières, or les conditions de vie de nombreuses femmes rendent cela compliqué», explique le Pr Rapp.

    Nous avons plusieurs essais en cours ou sur le point de démarrer, sur des enfants, mais aussi des femmes enceintes. Nous espérons pouvoir publier début 2023 les résultats d’une étude menée au Mali

    Les anticorps seraient aussi utiles dans les zones où la transmission de P. falciparum est très élevée et où il faut une solution rapide, avec une haute efficacité. Cette approche serait aussi utile aux militaires et aux travailleurs humanitaires qui séjournent en zones infestées.

    Les experts attendent maintenant une évaluation des anticorps sur le terrain. «Nous avons plusieurs essais en cours ou sur le point de démarrer, sur des enfants, mais aussi des femmes enceintes. Nous espérons pouvoir publier début 2023 les résultats d’une étude menée au Mali», annonce Robert Seder.

    Pollution du fleuve Oder à la frontière polono-allemande: la cause reste inconnue

    Des dizaines de tonnes de poissons morts sont repêchées depuis plusieurs jours. Pour l'instant aucune substance toxique n'a été repérée.

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    Variole du singe : trois membres d'une même famille infectés dans un camping du Var

    Ces trois personnes ont été contaminées par la variole du singe avant leur arrivée. Les risques sanitaires pour les autres occupants de l'établissement sont cependant peu élevés.

    Dix gouttes en un siècle: quand les physiciens regardent la poix couler

    QUAND LA RECHERCHE PREND SON TEMPS (1/5) - Un dispositif installé en 1927 en Australie détient le record de la plus longue expérience de laboratoire en cours.

    Le Figaro

    Départ à la retraite: quatre astuces pour partir plus tôt sans y perdre

    NOS CONSEILS - Un départ anticipé est la plupart du temps synonyme de décote sur votre pension. Mais il existe des astuces pour s’arrêter tôt sans y laisser de plumes.

    «Départ à la retraite: quatre astuces pour partir plus tôt sans y perdre» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.

    Pour huit Français sur dix, profiter le plus longtemps possible de sa retraite est la principale motivation de départ, selon une enquête de décembre 2021 publiée par la Drees*. Voici quelques pistes à explorer pour partir le plus tôt possible sans y perdre au change.

    1. Partir avant l’âge légal avec la retraite anticipée pour carrière longue

    La première chose à faire est de vérifier si vous remplissez les conditions pour partir en retraite, dès 60 ans, dans le cadre du dispositif de retraite anticipée pour carrière longue. Pour en profiter, il n’est pas nécessaire d’être effectivement entré jeune dans la vie active mais seulement d’avoir validé 5 trimestres avant la fin de l’année civile de vos 20 ans. Quatre trimestres peuvent même suffire si vous êtes né en octobre, novembre ou décembre. Peu importe la nature de ces trimestres: il peut s’agir de trimestres obtenus en contrepartie de votre service militaire ou de petits boulots d’étudiant, voire de stages accomplis dans le cadre de vos études, dès lors que vous avez reçu un salaire et pas une indemnité exonérée de cotisations sociales.

    Vous devez, en outre, justifier de la durée d’assurance requise pour le taux plein: 168 trimestres si vous êtes né en 1962 ou 1963 ; 169 trimestres si vous êtes né en 1964, 1965 ou 1966… Seuls les trimestres cotisés sont, en principe, retenus dans ce décompte, sachant que certains trimestres non cotisés sont pris en compte dans les limites suivantes: 4 trimestres de service militaire, 4 trimestres de maladie ou d’accident du travail, 2 trimestres d’invalidité ; 4 trimestres de chômage et la totalité des trimestres de maternité(à ne pas confondre avec les majorations de durée d’assurance pour enfant).

    2. Lever le pied dès 60 ans avec la retraite progressive

    Encore largement méconnue - 32 % seulement des nouveaux retraités interrogés dans le cadre de l’enquête effectuée par la Drees connaissaient ce dispositif -, la retraite progressive permet de travailler à temps partiel (entre 40 et 80 % d’un temps plein) et de percevoir une partie de ses pensions de retraite. La quotité versée est inverse à la quotité travaillée. Par exemple, en passant à 60 %, vous allez percevoir 40 % de vos pensions de retraite, qui viendront s’ajouter à votre salaire à temps partiel. Les conditions d’accès à ce dispositif sont peu contraignantes: il suffit d’avoir 60 ans et au moins 150 trimestres validés, trimestres assimilés au titre du chômage, de la maladie et majorations de durée d’assurance compris (pour enfants, pour congé parental…). Principal intérêt de ce dispositif: il vous permet d’améliorer le montant de votre retraite. Lorsque vous arrêterez définitivement de travailler, on recalculera son montant pour tenir compte des droits supplémentaires acquis pendant cette période à temps partiel.

    Lorsque ce dispositif est mis en place par voie d’accord collectif, il est généralement prévu que vous continuerez à cotiser pour votre retraite sur la base d’un temps plein et que vous pourrez percevoir tout ou partie de votre indemnité de départ en retraite, également calculée sur la base d’un temps plein, de manière anticipée de façon à compenser une partie du manque à gagner. Si rien de tel n’est prévu dans votre entreprise, il faudra obtenir l’accord de votre employeur pour réduire votre temps de travail - à moins que vous ne soyez déjà à temps partiel - mais aussi négocier tous ces aspects financiers si vous ne voulez pas que cette période ait un impact trop lourd sur le montant de votre retraite.

    Depuis le 1er janvier, les cadres en forfait jours ainsi que les mandataires sociaux relevant du régime des salariés peuvent, en principe, bénéficier de ce dispositif. «Sauf que les textes réglementaires permettant l’entrée en vigueur de cette mesure n’ont toujours pas été publiés et que certains assurés ont eu la mauvaise surprise de voir leurs dossiers refusés», témoigne Nicolas Strady, directeur des opérations retraite du cabinet de conseil Ma réforme des retraites. Pourtant, ce n’est pas la consigne qui avait été donnée aux caisses de retraite, la Cnav nous ayant même précisé «qu’il leur avait été demandé de conserver les dossiers, dans l’attente de la publication du décret d’application, afin de garantir aux assurés une date d’effet à compter du 1er janvier 2022».

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    3. Racheter des trimestres de cotisation

    Si vous êtes entré tardivement sur le marché du travail, il est probable que vous n’aurez pas la durée d’assurance requise pour bénéficier de vos pensions de retraite à taux plein dès 62 ans. La solution? Racheter vos trimestres manquants pour compléter artificiellement votre durée d’assurance. Par exemple, si vous aviez calculé que vous deviez travailler jusqu’à 64 ans pour bénéficier du taux plein, racheter 8 trimestres peut vous permettre de partir dès 62 ans avec à peu près la même retraite que celle que vous auriez perçue en travaillant jusqu’à la date prévue.

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    Encore faut-il que vous ayez des trimestres à racheter, c’est-à-dire des périodes pendant lesquelles vous n’avez pas ou pas assez cotisé pour votre retraite: années d’études supérieures, années civiles incomplètes, années d’expatriation. Reste un obstacle de taille: le coût du rachat, même s’il est entièrement déductible de vos revenus imposables. Il faut compter entre 3329 € et 4439 € pour racheter un trimestre à 61 ans avec l’option la moins coûteuse qui permet de supprimer la décote.

    4. Négocier une rupture conventionnelle pour partir avant l’âge de la retraite

    Si vous n’avez pas de trimestres à racheter ou pas d’argent à consacrer à cette opération, une solution plus radicale consiste à négocier une rupture conventionnelle avec votre employeur. «Si l’idée est de partir le plus tôt possible, vous pouvez l’envisager dès 59 ans. Mais même si vous avez 62 ans ou plus, vous pouvez négocier une rupture conventionnelle dès lors que vous n’avez pas la durée d’assurance requise pour bénéficier d’une retraite à taux plein», explique Dominique Prévert, du cabinet Optimaretraite. À partir de 55 ans, les seniors ont, en principe, le droit à trois années d’allocation-chômage. Mais cette durée d’indemnisation peut être prolongée pour les chômeurs d’au moins 62 ans jusqu’à ce qu’ils obtiennent une retraite à taux plein, et au plus tard jusqu’à 67 ans. Conséquence: si vous négociez une rupture à partir de 59 ans, vous pourrez être indemnisé par Pôle emploi pendant une période qui peut atteindre 8 ans (de 59 ans à 67 ans), pendant laquelle vous allez continuer à accumuler des droits et à l’issue de laquelle vous êtes assuré d’obtenir votre retraite à taux plein.

    Ce dispositif est une véritable aubaine, surtout pour les cadres: il leur permet de percevoir des indemnités chômage non seulement bien souvent supérieures au montant de leur retraite, mais surtout de continuer à acquérir des points Agirc-Arrco calculés sur la base de leur dernier salaire et non sur le montant de leur allocation-chômage. Pour bénéficier de ce maintien de droit, il faut avoir au moins 62 ans et être indemnisé depuis au moins un an, être affilié depuis 12 ans à l’assurance chômage, dont une année continue ou deux années discontinues dans les cinq dernières années, et avoir validé au moins 100 trimestres pour sa retraite.

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    Les pilotes de la compagnie aérienne espagnole annoncent une nouvelle grève qui durera de vendredi à dimanche soir.

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    Pour lutter contre les publicités illégales, le ministère du Travail lance une vaste campagne d’information et de sensibilisation.

    Le Figaro

    La première dame des États-Unis Jill Biden positive au Covid-19

    L'épouse du président, âgée de 71 ans, présente des «symptômes proches d'un rhume» et va bénéficier du traitement antiviral Paxlovid.

    La première dame des États-Unis, Jill Biden, a été testée positive au Covid-19 et souffre de «légers symptômes», a annoncé mardi 16 août la Maison Blanche, précisant que son mari, Joe Biden, demeurait lui négatif.

    L'épouse du président «a commencé à développer des symptômes proches d'un rhume» lundi soir, et un test PCR s'est révélé positif, a détaillé sa directrice de la communication Elizabeth Alexander. Jill Biden, 71 ans, va bénéficier du traitement antiviral Paxlovid et va s'isoler «au moins cinq jours» en Caroline du Sud, où elle était en vacances avec Joe Biden, a précisé Elizabeth Alexander.

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    Le président a été testé négatif et va, comme prévu, rentrer dans la journée à Washington, a fait savoir un porte-parole de la Maison Blanche. Le président âgé de 79 ans avait été testé positif au Covid-19 fin juillet avec des symptômes légers et s'était isolé durant environ deux semaines avant d'être finalement testé négatif le 6 août.

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    Les soldats ayant franchi le fleuve Dnipro dans la région de Kherson, ville du Sud occupée par Moscou, risquent d'y être coincés après la mise hors d'usage de tous les ponts existants.

    Allemagne : l'ex-chancelier Schröder, lié à Poutine, lance des poursuites contre le Bundestag

    Gerhard Schröder, devenu paria politique en Allemagne en raison de ses liens avec Vladimir Poutine, lance des poursuites contre la chambre basse allemande qui l'a privé de ses avantages.

    Agression de Salman Rushdie : l'écrivain est «sur la voie du rétablissement», selon son agent

    L'auteur des Versets sataniques, visé par une fatwa en 1989, a été attaqué au couteau vendredi. Présenté à un juge, son agresseur a plaidé «non coupable» de «tentative de meurtre».

    Le Figaro

    Course landaise: l’inépuisable envie d’en découdre

    Hugues Maillot

    LES GARDIENS DES TRADITIONS (2/5) - Savoir-faire ultra-spectaculaire ancré dans les Landes et le Gers, la course landaise se transmet avec passion depuis le Moyen Âge.

    Qu’elles promeuvent l’adresse, la force ou la beauté, les fêtes traditionnelles incarnent une certaine idée de la France. Mais l’exode urbain, le vieillissement de la population ou son désintérêt les empêchent souvent de perdurer. Formée par les anciens, une nouvelle génération prend la relève. Le Figaro a rencontré ces gardiens de traditions.

    À quoi reconnaît-on une bonne vache de combat? «Elle a de la race, elle est méchante et elle met beaucoup d’émotion en piste», explique un éleveur. En course landaise, les bêtes volent presque la vedette aux hommes qu’elles affrontent. Devant la petite arène rectangulaire de Marciac, au cœur du Gers - terre traditionnelle de la course landaise, avec les Landes -, les spectateurs avertis ne s’y trompent pas. «Est-ce que Jazz In court ce soir?», s’enquiert un habitué. Quand on lui apprend que non, sa déception est palpable. Et pour cause, la coursière, baptisée en hommage au célèbre festival de la cité gasconne, fait fréquemment des ravages dans l’arène. Elle est «dangereuse», confie un autre briscard. Un compliment dans ce milieu. Plus la vache est dure, plus la course sera spectaculaire.

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    Mais pour un beau duel, il convient de défier un adversaire à la hauteur. Les toréros qui font face aux coursières dans l’arène sont aujourd’hui des sportifs de haut niveau. Il y a d’abord les sauteurs, gracieux acrobates en tenue blanche, la taille enserrée d’une étoffe de couleur. Les bras levés pour attirer la vache, ils s’élancent depuis une extrémité de la piste vers la bête lancée à pleine vitesse et bondissent au-dessus d’elle d’un salto, ou d’un saut de l’ange, avant de retomber parfaitement sur leurs pieds. Plus délicat encore, ces gymnastes confirmés s’entravent les pieds dans un béret et sautent à pieds joints par-dessus l’animal. Et puis il y a les écarteurs, vêtus d’un éclatant boléro brodé de couleur. Véritables dieux de la piste, ils tentent d’esquiver la coursière au galop d’un tour de reins, en passant le plus près possible de son flanc.

    «La race brave»

    Cet exercice à haut risque laisse souvent des stigmates, malgré les épaisses protections de ruban adhésif enroulées autour des cornes de la bête. À Marciac, trois jeunes écarteurs assistent à la course depuis le bord de la piste, le genou bloqué dans une attelle étroite. Des victimes de Jazz In, notamment. Nous sommes en plein cœur du mois de juillet, et leur saison est déjà terminée. «C’est triste parce que c’est toute leur vie. Ils n’attendent qu’une chose, c’est 2023», compatit Lucien Laurède, vacher à la Ganadéria armagnacaise. Au sein de cette propriété proche d’Aire-sur-l’Adour, le jeune éleveur de 25 ans cornaque, sous la houlette de la patronne, Cathy Agruna, quelque 450 bêtes de combat. Uniquement des femelles - plus endurantes et intelligentes que les taureaux - achetées en Espagne. «La race brave», indique le jeune homme. «La véritable vache landaise était fuyarde, elle a quasiment disparu», plaisante-t-il. Lucien Laurède illustre à merveille la prise de pouvoir de la jeunesse. Fils d’un ancien écarteur, il est entièrement dévoué à son sport et à ses vaches. Ou presque: à la ville, le jeune homme est professeur d’histoire-géographie et se doit de jongler entre sa passion et son devoir.

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    Dans le petit monde de la course landaise, la relation avec l’animal est paradoxale. Adversaire sur la piste, il se mue en bon camarade une fois le combat terminé. «Je comprends les vaches, j’ai toujours eu un lien avec elles», confie Lucien Laurède, qui a débuté à l’âge de 13 ans. Tous les 14 juillet, la meilleure de la saison est élue Corne d’Or par un vote du public. Un titre prestigieux pour les ganadérias, mais source de craintes pour les toréros. Ce soir-là, dans la grande arène du Plumaçon, à Mont-de-Marsan, la lauréate 2022, Soltera, est de sortie. Massive mais véloce, elle a l’écume aux lèvres et la rage au ventre. Ses longues cornes, dorées pour l’occasion, sont dressées vers le ciel. Redoutable, la bête renversera deux fois de suite l’écarteur qui se présentera face à elle, sous les cris de stupeur d’un public de connaisseurs et de passionnés. Loin de se contenter de cette victoire, Soltera reviendra à la charge, pour ruer de coups de cornes son adversaire recroquevillé au sol. Mais la course landaise est un sport d’hommes - et, beaucoup plus rarement, de femmes - fiers et courageux. Après un échec, l’écarteur ou le sauteur se relèvera toujours pour prendre sa revanche, le regard plein de défi malgré la douleur.

    «La passion ne suffit plus»

    Cet état d’esprit s’apprend et se cultive, souvent dès le plus jeune âge, en découvrant très tôt l’arène, d’abord comme spectateur. Les enfants des Landes et du Gers peuvent ensuite s’inscrire à l’école taurine de Mont-de-Marsan à 12 ans, même s’ils n’affronteront pas de vaches avant 15 ans. «Un gamin dans une grande arène, ça procure toujours une émotion particulière», souffle Étienne Layan, l’organisateur du grand concours landais au Plumaçon. À Marciac, c’est un jeune garçon de tout juste 19 ans qui éclabousse l’arène incandescente de son talent, à grands coups d’écarts périlleux. Un vieil aficionado lui glisse discrètement un billet, pour le féliciter. «Bravo mon petit, bon travail», chuchote-t-il, avec une fierté non dissimulée. Un geste essentiel pour la jeune génération, puisque tous les acteurs de la course landaise sont bénévoles, à de rares exceptions près.

    Il y a quelques années, les toréros pouvaient ­gagner leur vie rien qu’avec les ­primes. Maintenant, c’est terminé

    Si bien que l’école taurine n’enregistre plus que trois à quatre inscriptions par an. «Avant c’était trente», se souvient son directeur, Laurent Martinez. «Il y a quelques années, les toréros pouvaient gagner leur vie rien qu’avec les primes. Maintenant, c’est terminé», se désole-t-il. Mais cet ancien sauteur, qui a pris sa retraite au début du siècle, ne lie pas uniquement ce manque d’enthousiasme de la jeunesse à l’aspect pécuniaire. «Aujourd’hui, les jeunes ont trop d’opportunités et d’activités. Va les convaincre de signer pour aller prendre des coups…», soupire-t-il. Et d’ajouter: «Les gosses sont beaucoup moins réceptifs, ils arrivent en dilettante pour passer un bon moment.» Conséquence directe: les carrières se raccourcissent, passant d’au moins vingt ans il y a quelques années à un grand maximum de dix ans. «La passion ne suffit plus», déplore le directeur de l’école taurine.

    La course de l’avenir

    Elle paraît pourtant encore bien vivace en terre lando-gersoise. Avant le grand concours landais de Mont-de-Marsan, l’école taurine a fait monter une petite arène mobile jouxtant la Tumade, une guinguette réputée des amateurs de tauromachie. C’est ici qu’aura lieu la course de l’avenir. Quatre écarteurs de 15 à 17 ans vont y affronter des vaches moins «méchantes» que celles de leurs aînés. Dans les vestiaires, les toréros en herbe se préparent méticuleusement: l’habit immaculé, le gilet puis le boléro brodés et les chaussures impeccablement cirées. Sans oublier le mouchoir blanc, serré dans la main tout au long de la course pour éponger la sueur du front… mais aussi, «quand t’as la vache au cul (sic), pour le jeter par terre et la distraire», sourit Laurent Martinez.

    Malgré l’enjeu, ces jeunes hommes ont l’air incroyablement détendus. «Il y a toujours un peu de pression, un peu de peur avant la course», reconnaît pourtant Clément, l’un des apprentis écarteurs. «Mais il faut l’évacuer. Sinon, en piste, la vache va le sentir et on va faire n’importe quoi.» Pour se détendre, ils «écoutent de la musique» et «font les idiots». «Mais on connaît nos qualités», assure l’adolescent.

    «L’école de la vie»

    Sur la piste abrasive de l’arène mobile, l’entraîneur accompagne ses élèves. Comme avec les «grands», les cordiers tirent la vache de son refuge, la placent dans son axe d’attaque et décalent sa tête d’un petit coup sec pour protéger l’écarteur juste avant l’impact. Ils doivent aussi parfois prendre leurs jambes à leur cou et sauter les barrières encerclant l’arène pour échapper à une coursière distraite. «Voici le cordon ombilical qui relie l’homme à la bête», philosophe le débisaïre, qui commente en direct au micro les écarts des toréros. Après la traditionnelle Marche cazérienne de début de course, chaque écarteur s’élance à tour de rôle, pour deux écarts par vache. «Bien, ça, Clément, bien travaillé», encourage l’entraîneur. «Un peu exagéré mais c’est à l’endroit», lance-t-il à un autre jeune toréro. Tous ont en tête le même rêve: rejoindre une cuadrilla, briller sur les grandes arènes des Landes et du Gers pour grimper à l’Escalot et participer au championnat de France, qui clôt habituellement la saison.

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    Terroir oblige, l’ambiance et l’état d’esprit se rapprochent beaucoup de ceux du rugby. Régis Sonnes, ancien joueur puis entraîneur des avants du Stade Toulousain, a d’ailleurs été recruté pour la préparation physique des élèves de l’école taurine. Le trophée du champion de France de course landaise ressemble à s’y méprendre au fameux bouclier de Brennus. Comme avec le ballon ovale, «le respect du public, des entraîneurs et des adversaires - en l’occurrence les bêtes - est primordial, résume Laurent Martinez. Il faut être fier quand on entre en piste, mais la fierté, vous l’enfermez dans la valise en sortant.» Et le débisaïre d’abonder: «La course landaise, c’est l’école de la vie: quand tu fais une erreur, tu payes cash.»

    Lexique

    Débisaïre: Animateur d’une course landaise.

    Cuadrilla: Équipe de toreros travaillant au service d’une ganaderia

    Escalot: Classement officiel de la course landaise

    Ganaderia: Domaine où sont élevées les vaches de combat.

    De l’anarchie à la fédération sportive

    La course landaise est apparue dès le Moyen Âge, sous la forme de courses de rue. À l’époque, les vaches sont simplement lâchées dans les villes et la population s’essaye à courir devant ou à les éviter. À la fin du XVIIIe siècle, les débordements sont nombreux et les plaintes affluent. Le préfet de région, basé à Auch, exige que les courses se déroulent dans des endroits clos. On ferme alors les places avec des barriques ou des charrettes pour contenir le bétail. Les premiers sauts et écarts naissent à la fin du XIXe. Au début du siècle suivant, le spectacle des corridas inspire les Landais, qui en reprennent certains codes et érigent des arènes. La course landaise a aujourd’hui sa fédération, agréée par le ministère de la Jeunesse et des Sports. Elle compte 2300 adhérents, dont environ 200 toréros.

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    Le Figaro

    Départ anticipé du patron de Philips, plombé par le rappel de respirateurs

    Le groupe connu aujourd'hui pour son matériel de santé avait récupéré des respirateurs qui provoquaient irritations et maux de tête.

    Le géant néerlandais de la santé Philips a annoncé mardi le départ anticipé de son directeur général Frans van Houten, plombé depuis un an par le rappel international de millions de respirateurs défectueux commercialisés par le groupe.

    Frans van Houten, qui devait quitter en avril prochain la tête de Philips après 12 ans à son poste, cédera sa place le 15 octobre à Roy Jakobs, l'actuel superviseur de cette gigantesque opération de rappel qui a déjà coûté des centaines de millions d'euros.

    900 millions d'euros pour rappeler les respirateurs

    Le conseil de surveillance de Philips et le patron sortant du groupe «sont tombés d'accord qu'avec la fin de son troisième mandat en vue, l'heure était propice à un changement de direction», selon le communiqué diffusé par le groupe. Frans van Houten s'est dit «fier» d'avoir notamment conduit depuis 2010 la diversification de Philips pour en faire «une des plus grandes entreprises de technologies de santé au monde», mais il a convenu que «beaucoup restent à faire» pour permettre au groupe basé à Amsterdam de «surmonter les revers actuels et les conditions de marché défavorables».

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    Depuis juin 2021, Philips a été contraint d'engager à l'échelle internationale une campagne massive de rappel de plusieurs modèles défectueux de respirateurs utilisés notamment par des patients souffrant d'apnée du sommeil. Les appareils concernés contiennent une mousse insonorisante, dont se détachent des particules pouvant provoquer irritations et maux de tête si elles sont inhalées ou ingérées. Le groupe a aussi évoqué un risque «potentiel» de cancers à long terme.

    À ce jour, Philips a dû provisionner près de 900 millions d'euros pour financer l'opération, qui a aussi contribué aux pertes financières nettes affichées par le géant néerlandais. À la Bourse d'Amsterdam, le titre Philips s'affichait en hausse de 0,14% à 20,09 euros après.

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    Déblocage anticipé de l'épargne salariale jusqu'à 10.000 euros : comment ça marche ?

    Cette mesure votée dans le cadre de la loi pouvoir d'achat va permettre aux salariés concernés de profiter d'un complément de rémunération. Explications.

    Alors que la France connaît une hausse généralisée des prix avec une inflation dépassant les 6% en juillet selon l'Insee, le gouvernement a fait adopter début août son projet de loi sur le pouvoir d'achat. Parmi les mesures à retenir : le déblocage anticipé jusqu'à 10.000€ de l'épargne salariale jusqu'au 31 décembre pour les salariés du privé. Qui est réellement concerné par ce dispositif ? Et, plus exactement, qu'est-ce que cela change pour les salariés ? Éléments de réponses...

    Qui sont les salariés concernées par cette mesure ?

    C'est très simple : tous les salariés travaillant dans le secteur privé pourront en bénéficier, à condition que leur taux d'ancienneté soit de plus de trois mois dans la boîte. L'épargne salariale est un dispositif obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés. D'après une étude de la Dares en 2020, 9,5 millions de salariés (soit 52,8% des salariés du secteur privé) ont eu accès à au moins un dispositif d'intéressement, de participation ou plan d'épargne salariale.

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    Lorsqu'une entreprise propose des plans d'épargne salariale, les salariés reçoivent régulièrement un courrier pour les informer de la somme dont ils vont bénéficier. Le montant moyen servi, que ce soit au titre de l'intéressement et de la participation des entreprises, est estimé en moyenne autour de 1500€, selon le Ministère du Travail. Un pécule qu'ils peuvent soit toucher directement soit bloquer sur un compte d'épargne salariale. Avec ce nouveau dispositif, les salariés seront incités à retirer jusqu'à 10.000€ de leur épargne salariale avant la fin de l'année.

    Que change ce dispositif ?

    Le déblocage anticipé de l'épargne salariale est programmé pour inciter à la consommation. Il doit permettre aux 9,5 millions de salariés disposant d'une épargne salariale de retirer librement jusqu'à 10.000€ d'ici le 31 décembre 2022. Avec une particularité : la somme débloquée ne sera pas soumise à l'impôt. Elle devra toutefois être déclarée par l'employeur à l'administration fiscale. Le nouveau système interdit par exemple aux salariés de placer cet argent sur un livret d'épargne ou un contrat d'assurance-vie.

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    Et pour cause, le gouvernement souhaite que ce dispositif soit avant tout consacré « à l'acquisition de biens ou la fourniture de services ». Autrement dit, qu'il serve, à court terme, à redonner du pouvoir d'achat aux ménages et, dans le même temps, à atténuer les effets de la flambée des prix. Pour débloquer ces fonds en une seule fois, le salarié doit toutefois se rapprocher de son entreprise. Les plans d'épargne retraite collectifs (Perco) seront de leur côté non-éligibles au dispositif. Quant au reste des modalités de la mesure, elles seront détaillées dans le décret d'application une fois que la loi sera publiée au Journal Officiel.

    Quel est l'objectif de cette mesure ?

    Pour les petites rémunérations, l'épargne salariale est souvent la seule épargne de précaution. Ce système constitue donc le parfait moyen pour un salarié de compléter sa rémunération de base, puisqu'il récolte une part des bénéfices de l'entreprise qu'il a lui-même contribué à faire évoluer en créant de la valeur. Et cet apport n'a rien de négligeable. Selon Opinion Way, 35% des personnes interrogées placent l'épargne salariale comme leur avantage favori au sein de l'entreprise. Un chiffre qui atteint même 43% chez les 25-34 ans.

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    Y'a-t-il des cas de déblocage anticipé déjà existants ?

    De nombreux cas de déblocage anticipé d'épargne salariale défiscalisés existent déjà en dehors de cette nouvelle mesure. Les salariés peuvent débloquer leur épargne salariale en cas de naissances, de mariage ou pacs, de divorce ou séparation avec la garde d'au moins un enfant, d'invalidité, de décès du salarié ou de son conjoint, de surendettement, de création d'entreprise, d'acquisition d'une résidence principale, ou encore en cas de violences conjugales.

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    Le Figaro

    Couple: quand faut-il partir, quand faut-il se battre?

    Tiphaine Honnet

    NOS CONSEILS PSYCHOLOGIE - Conflits, baisse de désir et ressentiments s'immiscent parfois tel un grain de sable dans la mécanique bien huilée de la relation amoureuse. Comment savoir s'il faut agiter le drapeau rouge ou le pavillon blanc ? Deux thérapeutes aident à se poser les bonnes questions.

    «Couple: quand faut-il partir, quand faut-il se battre?» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.

    La relation amoureuse est loin d'être un long fleuve tranquille. Elle s'apparente plutôt à un électrocardiogramme, avec des hauts, des bas et puis d'autres moments où la ligne stagne. Parfois la tiédeur du quotidien l'emporte sur la passion. Des désaccords peuvent apparaître pour ne jamais disparaître. Ce dysfonctionnement est-il passager ou bien de mauvais augure ? Comment savoir s'il faut plier bagage ou rester pour réparer, reconstruire le couple ? Où se trouve la frontière entre concession et séparation ?

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    Un seuil de tolérance en déclin

    Selon Camille Rochet, psychologue et thérapeute de couple, la question de la séparation émerge là où le sentiment de souffrance commence et se répète. «Cela va bien au-delà d'une divergence d'opinion sur le rangement ou une autre problématique du quotidien, c'est une accumulation, explique-t-elle. Le niveau de tolérance de la situation, du rapport au partenaire baisse dangereusement et si cela perdure, nous plonge dans une forme de désespoir.»

    Avant même d'envisager la rupture, la spécialiste recommande de tenir au courant le conjoint de l'impasse face à laquelle on se trouve confronté. «Il ne s'agit pas de déverser un flot de reproches mais plutôt de questionner le partenaire, de lui demander son ressenti, s'il en est arrivé aux mêmes conclusions que nous, liste la psychologue. Il faut aller au bout des possibles pour se donner toutes les chances.»

    La séparation doit être irrémédiablement envisagée quand le respect, la dignité de l'autre est piétinée, comme c'est le cas dans des situations d'addiction, de violences conjugales et dans certaines situations d'infidélité où il y a récidive

    Sans grande surprise, la communication apparaît comme l'un des leviers majeurs du couple. «Si le dialogue est difficile, si on peine à évoquer notre souffrance auprès du partenaire, il est bon de s'interroger sur ces limitations», souligne Anne Sauzède-Lagarde, psychothérapeute spécialisée en Gestalt thérapie et cofondatrice de l'École du couple (1).

    Cet indicateur est d'autant plus alarmant quand il se produit dans une relation toxique. «La séparation doit être irrémédiablement envisagée quand le respect, la dignité de l'autre est piétinée, comme c'est le cas dans des situations d'addiction, de violences conjugales et dans certaines situations d'infidélité où il y a récidive», signale Camille Rochet.

    Poison insidieux

    Parfois, la crise se produit à bas bruit et impacte tel un poison insidieux les sentiments à l'égard de l'autre. De sorte que l'on se demande si notre affection mutuelle a évolué vers une complicité amicale, voire une joyeuse colocation, au détriment du couple. «Il existe une confusion entre l'excitation sexuelle et l'amour, note la psychologue. En cas de baisse de libido,on en conclut trop rapidement que le sentiment amoureux s'est envolé. Or, si la lune de miel ne dure pas en termes d'explosion, d'intensité, le désir de l'autre –pas uniquement sexuel mais dans son entièreté – doit, a minima, perdurer». «Plus que l'amour, l'attachement, l'estime de l'autre est une condition nécessaire à la vie commune et à son bien-être durable», renchérit Anne Sauzède-Lagarde.

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    Enfants et achat immobilier

    Rompre est une décision a fortiori vertigineuse quand les deux parties sont engagées, via un achat immobilier par exemple, et notamment quand elles ont fondé une famille. «Si on a des enfants, en particulier en bas âge, la responsabilité parentale ne doit pas être écartée du processus de réflexion mais elle ne doit pas non plus être la seule motivation à rester dans la relation», nuance la psychothérapeute gestaltiste.

    Même si l'émotion m'a lâché(e), il faut examiner les conséquences d'une potentielle séparation et se demander si on a envie concrètement que la situation s'améliore, si on est prêt à changer pour tout faire évoluer

    Pour que ce questionnement soit le plus fécond possible et pour éviter les maladresses sous le coup de l'impulsion, la psychologue Camille Rochet invite à sonder au préalable notre volonté à réparer (ou non) les choses. «Même si l'émotion m'a lâché(e), il faut examiner les conséquences d'une potentielle séparation et se demander si on a envie concrètement que la situation s'améliore, si on est prêt à changer pour tout faire évoluer», propose la thérapeute de couple.

    Tout redéfinir avec un regard extérieur

    Un regard tiers va aussi amener de l'objectivité à ce raisonnement. «Certains patients demandent conseil à leurs enfants quand ils sont adultes, s'ils ont souffert de la relation de leurs parents, observe Camille Rochet. Ou bien se tournent vers des amis, des gens de confiance pour bénéficier d'un autre regard sur leur couple et sur leur comportement vis-à-vis du partenaire.»

    Autre possibilité, plus professionnelle et plébiscitée en cas de crise: la thérapie de couple. «Contrairement aux idées reçues, le thérapeute n'est pas là pour décider de l'issue de l'histoire amoureuse, précise la psychothérapeute Anne Sauzède-Lagarde. Son rôle est d'accompagner, poser un cadre, notifier les situations de souffrance et d'immobilisation.»

    La thérapie offre un espace-temps au couple pour parler de l'avenir de la relation, des aspirations individuelles et de déterminer si ces deux facteurs coïncident, vivent sans que l'on se sente étouffé par l'un ou l'autre

    Bon à savoir, la séance n'aboutit pas forcément sur une conciliation. «La thérapie offre un espace-temps au couple pour parler de l'avenir de la relation, des aspirations individuelles et de déterminer si ces deux facteurs coïncident, vivent sans que l'on se sente étouffé par l'un ou l'autre, détaille la cofondatrice de l'École du couple. Si c'est le cas, on accompagne la séparation dans le respect de l'autre, en essayant de faire accepter à la personne quittée l'idée que le couple n'existe plus, pour que cette décision soit acceptée dans un consentement mutuel.»

    (1) Créer un couple durable, par Anne Sauzède-Lagarde et Jean-Paul Sauzède publié par InterEditions, 208 pages, 18,50€.

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    Le Figaro

    Saint suaire de Turin: le dernier mystère révélé

    Jean Sévillia

    ENTRETIEN - L’historien Jean-Christian Petitfils se passionne depuis plus de quarante ans pour le mystère du saint suaire de Turin. Il publie dans quelques jours un livre-enquête afin de lever le voile sur l’énigme que pose cette relique.

    LE FIGARO -. Vous êtes un historien de l’Ancien Régime, mais après votre «Jésus» paru en 2011 et votre «Dictionnaire amoureux de Jésus» paru en 2015, vous sortez pour la troisième fois de votre spécialité…

    JEAN-CHRISTIAN PETITFILS-. Sans doute. Vous noterez cependant que dans les deux ouvrages cités j’ai consacré plusieurs pages déjà à cette relique insigne de la chrétienté qui ne cesse d’interroger l’Histoire et la science. La question est de savoir si ce grand linge sépulcral de 4,40 m de long sur 1,10 m de large, qui présente, dans une couleur variant du beige au sépia, les faces ventrales et dorsales d’un crucifié mort, flagellé, torturé, avec tous les signes de la Passion, a bien servi à l’ensevelissement de Jésus au soir du 3 avril de l’an 33, après la descente de la Croix. Je m’intéresse depuis quarante-quatre ans à cet étonnant mystère, dépouillant les études françaises et étrangères, les revues spécialisées, les comptes rendus de colloques, les rapports d’experts, notant les avancées de la recherche, les difficultés d’interprétation comme les trouvailles extraordinaires pour lesquelles de multiples disciplines ont été convoquées: histoire, archéologie, médecine légale, hématologie, palynologie (science des pollens), exégèse, droit, numismatique, spectrographie optique, imagerie polarisée, etc.

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    C’est l’ensemble de ce dossier, à jour des dernières découvertes, que j’ai voulu mettre à la disposition des lecteurs dont les connaissances restent souvent fragmentaires, voire déformées. Disons-le sans ambages, le saint suaire ou linceul de Turin présente toutes les caractéristiques de l’authenticité. Le doute, aujourd’hui, n’existe plus. C’est la science qui le dit, car l’histoire, malheureusement, ne permet pas de remonter de façon certaine aux origines.

    « Conservé précieusement dans la chapelle impériale, le linceul échappa en 1204 au sac de Constantinople par les croisés. Il fut transféré en France en 1241 »

    Alors que certains affirment que l’existence du suaire n’est attestée qu’à partir du XIVe siècle, en Champagne, sur quels éléments vous appuyez-vous pour reconstituer son origine?

    Au début du Ve siècle, cette image achéiropoïète, c’est-à-dire «non faite de main d’homme», est déjà vénérée dans la ville d’Édesse (Urfa, en Turquie), où se rend en particulier le bienheureux Daniel de Galash. Elle a dû y arriver à la fin du IVe siècle, peut-être en 387-388, venant de la grande ville chrétienne voisine d’Antioche en proie alors à des violents troubles. En tout cas, à partir de cette époque, on constate un changement fondamental dans les représentations iconographiques du Christ en Orient puis en Occident. Au lieu des premiers visages de Jésus inspirés d’éphèbes imberbes, aux cheveux courts, à la manière des dieux gréco-romains, on voit apparaître sur les monnaies impériales, les icônes et les tableaux, un modèle standard dérivant de l’image d’Édesse, transférée en août 944 à Constantinople: un visage allongé, des arcades sourcilières prononcées, des pommettes saillantes, un nez légèrement aquilin, une barbe à deux pointes, des cheveux longs séparés par une raie au milieu, une petite mèche sur le haut du front… Au total une quinzaine de signes caractérisés qui, comme l’a noté en 1939 le biologiste Paul Vignon, se retrouvent parfaitement sur le linceul de Turin. À noter que les artistes ont pris pour une mèche de cheveu la coulée de sang le long des sinuosités du front.

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    Conservé précieusement dans la chapelle impériale, le linceul échappa en 1204 au sac de Constantinople par les croisés. Il fut transféré en France en 1241 avec le deuxième lot de reliques ayant suivi la cession de la sainte Couronne à Saint Louis par le dernier empereur latin Baudouin II de Courtenay et fut conservé dans le trésor de la Sainte-Chapelle. C’est Philippe VI de Valois qui, comme je l’ai établi, céda la relique à son porte-étendard Geoffroy de Charny, en septembre 1347, sans se rendre compte de la valeur immense du cadeau qu’il faisait. Le chevalier de Charny commença à la présenter aux pèlerins dans sa petite collégiale en bois de Lirey vers 1355. Sa petite-fille, Marguerite, la céda à la maison de Savoie en 1453. D’abord conservée à Genève, puis à Chambéry, elle se trouve à Turin depuis 1578.

    Votre ouvrage expose la controverse scientifique autour du linceul. En 1988, des analyses au carbone 14 ont daté celui-ci du Moyen Âge. Comment ce résultat peut-il être contesté?

    En 1988, en effet, l’analyse de la relique au C14 par trois laboratoires spécialisés donna une fourchette de dates (1290-1360) qui semblait remettre en cause les premiers acquis de la science, en particulier les très sérieux travaux américains du Shroud of Turin Research Project (STURP) de 1978 qui avaient donné lieu à des tests microchimiques, de spectrographie, des études de radiométrie infrarouge, de microscopie optique, de fluorescence ultraviolette prouvant que le linceul ne pouvait être un faux du Moyen Âge.

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    Après un moment de sidération, on s’aperçut que l’analyse au C14 avait été effectuée dans des conditions peu respectueuses du protocole défini et posait de graves problèmes de cohérence statistiques. La publication en 2017 des résultats bruts des laboratoires, obtenus du British Museum grâce aux démarches du chercheur français Tristan Casabianca, montra que la dispersion des résultats entre les échantillons était infiniment plus grande que celle annoncée. Dès 2005, d’ailleurs, un remarquable chimiste du Los Alamos Scientific Laboratory au Nouveau-Mexique, Raymond N. Rogers, avait prouvé que la zone où les échantillons avaient été prélevés était une zone de ravaudage.

    Cependant, même les adversaires de l’authenticité du suaire se heurtent à une énigme: celui-ci ne peut pas être l’œuvre d’un faussaire, car «fabriquer» une telle image aurait nécessité des connaissances scientifiques inconnues au Moyen Âge…

    L’image n’est pas une peinture. Aucune trace de coups de pinceau, aucun contour même n’ont été observés au microscope électronique. Il faut exclure aussi l’hypothèse d’un frottis, d’une application d’un bas-relief de bois ou de marbre, d’une statue métallique préalablement chauffée. L’image correspond à un léger brunissement dégradé n’affectant que le sommet des fibrilles de lin sur une épaisseur de 20 à 40 microns. Donnant une image tridimensionnelle, elle semble produite par émanation à distance du corps et projection orthogonale, de sorte que son aspect latéral est absent. Un mystère total!

    « Le mystère de la Résurrection ne peut s’entendre ni se vivre que dans la foi »

    Pour l’Église catholique, aujourd’hui propriétaire du saint suaire, quel est le statut du linceul?

    Même si au cours des siècles plusieurs souverains pontifes, de Sixte IV à Jules II - ce dernier ayant institué en son honneur un office particulier célébré le 4 mai - à saint Jean-Paul II, l’ont tenu pour authentique, il est évident qu’aujourd’hui, du fait des controverses scientifiques, l’Église ne sacralisera pas cette relique, même si, comme c’est enfin le cas, elle présente le niveau d’exigence requis.

    Vous avez abordé le suaire en tant qu’historien. Mais dans la dernière partie de votre livre, qui est un récit de la passion du Christ à travers le linceul, ne laissez-vous pas affleurer votre foi chrétienne?

    À la vérité, c’est cette pièce archéologique absolument unique qui nous interroge et nous oblige à nous poser la question de la résurrection du Christ! Elle n’en est évidemment pas une «preuve», car le mystère de la Résurrection ne peut s’entendre ni se vivre que dans la foi, mais elle ne nous permet pas de comprendre pourquoi le cadavre de ce crucifié ne présente aucune trace de décomposition, ni comment celui-ci a pu sortir de son linge sépulcral sans laisser sur le modelé des nombreux caillots de sang la moindre trace d’arrachement.

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    Le Figaro

    «Les ''entrées'' de la quasi-totalité des villes françaises se ressemblent: elles sont moches et consomment beaucoup d'espace»

    Eugénie Boilait

    FIGAROVOX/ENTRETIEN - Pour enrayer le bétonnage du pays, la loi fixe un objectif radical de «zéro artificialisation nette» des sols d'ici 2050. Si l'objectif est louable, est-ce possible ? Et peut-on appliquer cette règle partout ? Le géographe Laurent Chalard explique où en est la France.

    Laurent Chalard est géographe et travaille au European Centre for International Affairs. Retrouvez-le sur son blog personnel.

    FIGAROVOX. – La loi «Climat et résilience», votée en août 2021, a fixé un objectif «zéro artificialisation nette» d'ici 2050. Que contenait-elle et quel était son objectif ?

    Laurent CHALARD. – Il est d'abord important de signaler que l'objectif de cette loi peut paraître tout à fait utopique. En effet, «zéro artificialisation nette», c'est du jamais vu dans l'histoire depuis très longtemps, si ce n'est pendant les périodes de guerre, où il n'est pas question de construction mais de destruction. En période normale de développement économique, il est évident que l'objectif «zéro artificialisation nette» est une utopie.

    Le véritable objectif de cette loi est de diviser le rythme de l'artificialisation des sols par deux en dix ans (d'ici 2030).

    Le véritable objectif de cette loi est de diviser le rythme de l'artificialisation des sols par deux en dix ans (d'ici 2030). Ceux qui ont promulgué la loi ont surtout eu comme objectif de diminuer à court terme un rythme annuel d'artificialisation des sols qui paraissait trop important en France et non durable.

    Nous étions cependant déjà sur une tendance à la baisse depuis les années 2000. Selon l'Observatoire de l'artificialisation des sols, qui dépend du gouvernement, durant les années 2009-2010, on observait une consommation annuelle d'espaces naturels, agricoles et forestiers de 31 409 hectares contre 21 079 hectares en 2020-2021. Nous constations donc déjà une baisse d'un tiers mais l'État trouve que cela n'est pas assez important: l'objectif est d'atteindre une artificialisation des sols de seulement 10 000 hectares par an.

    Derrière l'objectif utopique de zéro artificialisation d'ici 2050, dont on se demande bien si ce sera réellement appliqué, on a, je le répète, un véritable objectif de diminution par deux sur les dix prochaines années. Les décrets d'application qui sont en train de sortir concernent cette période de dix ans.

    Quand on parle d'artificialisation des sols, cela concerne trois types d'espaces: les espaces dits naturels (les zones humides par exemple, sachant qu'elles ont été très malmenées depuis la Seconde Guerre mondiale par le développement à la fois économique mais aussi agricole, on oublie que la plupart des zones humides ont été assainies pour devenir des champs) ; les espaces agricoles (l'urbanisation s'est développée au détriment des champs et notamment des openfields, des zones céréalières facilement urbanisables) et enfin les zones forestières.

    La forêt progresse en France chaque année. Selon l'IGN, elle a gagné 2,8 millions d'hectares entre 1985 et 2019, soit 80.000 hectares par an, atteignant une couverture de 31 % du territoire en 2019, plus du double du XIX e siècle. L'artificialisation des sols en forêt reste très marginale.

    Il faut se rappeler, concernant ces dernières, que la tendance n'est pas négative: la forêt progresse en France chaque année. Sselon l'IGN, elle a gagné 2,8 millions d'hectares entre 1985 et 2019, soit 80.000 hectares par an, atteignant une couverture de 31 % du territoire en 2019, plus du double du XIXe siècle. L'artificialisation des sols en forêt reste très marginale.

    Le vrai problème est de lutter contre l'artificialisation des bonnes terres agricoles. L'exemple le plus significatif est le projet EuropaCity, définitivement abandonné: le mégacomplexe souhaitait s'installer dans le triangle de Gonesse, dans le Val d'Oise. C'était l'exemple type d'artificialisation d'une zone extrêmement fertile.

    La France compte une surface artificialisée importante (5,4% du territoire). Pourquoi les Français ont cette appétence pour l'artificialisation ? Qui en sont les responsables ?

    La France a effectivement une surface artificialisée plus importante que la moyenne européenne (4,2 % en 2018 selon les données d'Eurostat), mais elle est beaucoup moins importante qu'en Belgique (11,4%) ou aux Pays-Bas (12,1%). Il faut donc nuancer.

    Par exemple, en Bretagne, sur le littoral, il y a beaucoup plus de logements que d'habitants présents sur le territoire (à Carnac, il y a 8.681 logements en 2019 selon l'Insee pour une population permanente de seulement 4.236 habitants !), d'où le sentiment de bétonisation rampante .

    Cependant, il y a tout de même des facteurs explicatifs spécifiques pour la France. Le premier, c'est que la France est le pays le plus touristique du monde. C'est un pays où il y a beaucoup de résidences secondaires et de résidences à vocation touristique. Le nombre de logements est consécutivement bien supérieur au nombre de logements nécessaire pour loger la population. Par exemple, en Bretagne, sur le littoral, il y a beaucoup plus de logements que d'habitants présents sur le territoire (à Carnac, il y a 8.681 logements en 2019 selon l'Insee pour une population permanente de seulement 4.236 habitants !), d'où le sentiment de bétonisation rampante.

    La France, depuis les années 1960, s'est laissée totalement déborder par le développement de la grande distribution.

    Seconde caractéristique, c'est l'attirance de la France pour les supermarchés, les hypermarchés et plus globalement pour les zones d'activités commerciales périphériques. La France, depuis les années 1960, s'est laissée totalement déborder par le développement de la grande distribution à travers des politiques d'urbanisme commercial inadaptées, qui n'ont pas empêché le grignotage des espaces à la périphérie des villes et sont l'un des principaux moteurs de l'artificialisation des sols en France.

    Cela est dû au choix qui a été fait par l'État de privilégier la grande distribution par rapport au petit commerce. Ce choix n'a pas été effectué par d'autres pays comme les Pays-Bas: n'ont été autorisés à la périphérie des villes que les commerces non alimentaires. C'est une question de législation.

    À savoir aussi qu'en France, la fragmentation communale a profité à la grande distribution. En effet, cette dernière a mis en concurrence les communes les unes avec les autres, ce qui lui a permis d'obtenir des terrains rapidement. Il était impossible pendant très longtemps d'empêcher ce développement.

    Un troisième élément, plus récent, est le boom de la logistique. La France, du fait de sa situation au cœur de l'Europe, voie de passage entre l'Europe du Sud et l'Europe du Nord, a vu se développer de nombreuses zones d'entrepôts à vocation logistique ; elles sont très fortes consommatrices d'espaces. Ce sont elles qui consomment le plus d'espace en rapport au nombre d'emplois.

    Sur le littoral méditerranéen comme en Bretagne , ce développement pavillonnaire diffus est un fort consommateur d'espaces. Cela nous distingue de l'Espagne par exemple où les villes sont plus denses et concentrées.

    Un dernier élément joue: l'importance de l'habitat individuel. En France, domine l'habitat individuel (55,2 % des logements en 2019 selon l'Insee), notamment dans les zones périurbaines et rurales. C'est en particulier un modèle d'habitat individuel diffus qui domine dans certaines régions: sur le littoral méditerranéen comme en Bretagne, ce développement pavillonnaire diffus est un fort consommateur d'espaces. Cela nous distingue de l'Espagne par exemple où les villes sont plus denses et concentrées notamment pour les résidences principales. Il y a plus d'habitats collectifs urbains.

    Quelles sont les conséquences pour le paysage ?

    Les «entrées de ville» de la quasi-totalité des villes françaises se ressemblent désormais : le paysage est fortement dégradé, certains parlent de «France moche». C'est une France minoritaire en termes de portions de territoire, mais c'est la France de toutes les villes. Cela sous-entend que depuis les Trente Glorieuses, on a rendu la périphérie des villes françaises «moche», d'autant que ces zones commerciales ont des aménagements peu qualitatifs.

    Au Royaume-Uni, les supermarchés sont souvent construits en briques et sont au cœur des villes, d'un quartier, et pas dans une périphérie, construit en tôle. Il y a une forme de double peine sur le plan paysager du modèle de développement commercial périphérique français: il est qualitativement horrible à travers l'utilisation massive de la tôle, et consomme beaucoup d'espaces en périphérie. On a véritablement abîmé les paysages de nos villes françaises et les acteurs des territoires portent une forte responsabilité sur ce qui s'est passé.

    Les petites communes artificialisent peu les territoires et le fait de leur interdire l'artificialisation des sols, c'est entériner définitivement leur déclin.

    Quelles sont les conséquences de cette loi à court terme ? Les communes ne vont-elles pas chercher à construire rapidement avant de ne plus pouvoir le faire ? Peut-on faire un bilan au bout d'un an ?

    La question sûrement la plus importante est celle des zones rurales. Comme toujours, cette loi technocratique est prise d'en haut, et s'applique donc uniformément sur tout le territoire. Or, la question de la limitation de l'artificialisation des sols dans les grandes métropoles et villes moyennes, là où il y a le plus de constructions périphériques et où se concentre leur croissance, a du sens sur le plan écologique, mais pour les petites communes, ça n'a aucun sens.

    Les petites communes artificialisent peu les territoires et le fait de leur interdire l'artificialisation des sols, c'est entériner définitivement leur déclin. On ne laisse pas de perspectives de croissance à des territoires qui de toute manière consomment très peu de sols. Je pense qu'il faudrait que les décrets distinguent les territoires peu densément peuplés où des marges de manœuvre pourraient être laissées aux petites communes, dans le cas par exemple où une entreprise va s'y installer ou souhaite s'agrandir, pour ne pas obérer les perspectives de relance économique, en particulier de réindustrialisation, d'une France rurale, qui ne se porte pas bien.

    Pour l'instant, il est difficile de faire un véritable constat. Nous n'avons pas encore les chiffres 2022, mais s'il y a eu un léger rebond de construction de logements individuels en 2021, il est dû à la période post-Covid. On reste sur des chiffres très inférieurs à ce qui était constaté dans les années 2000. En 2021, selon les données du SDES, on a 163.000 logements individuels commencés en France, contre 259.500 en 2006. On est loin du pic de 2006.

    Cela se retrouve dans le domaine des locaux d'entreprises: en avril 2021, toujours selon le SDES, 24,2 millions de mètres carrés ont été commencés contre 32,6 millions de mètres carrés en 2012. Avant la loi «Climat et résilience», une baisse était donc déjà initiée.

    Il est trop tôt pour faire un bilan ; les premiers décrets coercitifs ne sont pas encore parus. Le marché du logement comme de l'entreprise est plus dépendant des évolutions démographiques du pays et de l'accès au crédit immobilier, qui a tendance à se réduire ces derniers mois avec la crise ukrainienne, et du développement de l'activité économique liée directement à la crise ukrainienne elle aussi.

    Les communes vont-elles accorder des permis de construire à tout va avant que cela ne soit plus possible ? C'est du domaine de l'inconnu. Il peut y avoir d'un côté une velléité de certaines communes à agir de la sorte, mais il faut aussi parallèlement qu'il y ait une demande. C'est un véritable marché de l'offre et de la demande.

    Refus d’obtempérer: «Ensauvagement»

    L’éditorial du Figaro, par Yves Thréard.

    Arnaud Benedetti: «Les intellectuels ont-ils disparu ?»

    ENTRETIEN - Dans son dernier numéro, la Revue politique et parlementaire explore l'évolution de la figure de l'intellectuel. Son rédacteur en chef s'inquiète de la montée en puissance des experts et de la fragmentation croissante des savoirs qui menacent le développement d'une pensée en surplomb.

    Le Figaro

    Les Oscars s'excusent auprès de Sacheen Littlefeather, huée, après avoir refusé une statuette au nom de Marlon Brando en 1973

    L'actrice et militante amérindienne, Apache et Yaqui, a été conspuée lors de la cérémonie de 1973 alors qu'elle expliquait pourquoi Marlon Brando, qui n'était pas venu, déclinait son Oscar du meilleur acteur pour Le Parrain.

    Presque cinquante ans après avoir été huée sur la scène des Oscars pour avoir refusé, au nom de Marlon Brando, une récompense en protestation contre le traitement par Hollywood des Amérindiens, Sacheen Littlefeather a reçu des excuses de la part de l'Académie des arts et des sciences du cinéma, a annoncé lundi l'organisation.

    L'actrice et militante Sacheen Littlefeather, qui est Apache et Yaqui, avait été conspuée lors de la cérémonie de 1973 alors qu'elle expliquait pourquoi Marlon Brando, qui n'était pas venu, ne pouvait accepter son Oscar du meilleur acteur pour Le Parrain. Elle avait plus tard affirmé que des agents de sécurité avaient dû empêcher John Wayne, la star des westerns, de l'agresser physiquement.

    «Les insultes que vous avez subies à cause de cette déclaration étaient déplacées et injustifiées», dit le courrier envoyé en juin par le président de l'époque de l'Académie, David Rubin. «Le fardeau émotionnel que vous avez porté et le coût pour votre propre carrière dans notre industrie sont irréparables. Pendant trop longtemps, le courage dont vous avez fait preuve n'a pas été reconnu. Pour cela, nous vous présentons à la fois nos plus sincères excuses et nous vous faisons part de notre sincère admiration».

    « Nous, les Indiens, sommes des gens très patients - cela ne fait que cinquante ans! »

    L'Académie a publié cette lettre au moment où elle annonçait que Sacheen Littlefeather était invitée à s'exprimer au musée des Oscars à Los Angeles le 17 septembre. «Nous, les Indiens, sommes des gens très patients - cela ne fait que cinquante ans!» a réagi Sacheen Littlefeather, 75 ans aujourd'hui, dans un communiqué. «Nous devons garder notre sens de l'humour à ce sujet, tout le temps. C'est notre moyen de survie», a-t-elle ajouté. «Cela fait chaud au cœur de voir à quel point tant de choses ont changé depuis que je n'ai pas accepté l'Oscar».

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    Le musée, qui a ouvert en septembre dernier, s'était engagé à faire face à «l'histoire problématique» de l'industrie du cinéma, qu'il s'agisse du racisme qui entachait Autant en emporte le vent ou des récentes controverses sur la faible représentation des femmes et de minorités. Il aborde déjà l'accueil fait à Sacheen Littlefeather ce fameux soir de 1973.

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    Quand les pandas vivaient en Europe

    Vincent Bordenave

    DÉCRYPTAGE - Il y a 6 millions d’années, les derniers pandas géants du continent européen étaient eux aussi herbivores.

    Les pandas n’ont pas toujours été cantonnés à quelques régions chinoises. Il y a 6 millions d’années, ils peuplaient aussi l’Europe. Une nouvelle espèce vient ainsi d’être découverte dans les collections du Muséum national bulgare d’histoire naturelle à Sofia (Journal of Vertebrate Paleontology, 31 juillet 2022). Deux dents découvertes à la fin des années 1970, ont été réanalysées, et selon, les auteurs il s’agit du dernier type de panda ayant habité l’Europe. Cette nouvelle espèce est baptisée Agriarctos nikolovi, du nom de son premier découvreur il y a cinquante ans, Ivan Nikolov.

    «Cette étude bouleverse les relations de parenté imaginée entre les pandas européens et asiatiques», analyse Camille Grohé chercheuse au Laboratoire paléontologie et évolution de l’université de Poitiers. «Les auteurs proposent une nouvelle hypothèse intéressante: les pandas européens ne seraient pas les ancêtres des pandas asiatiques, mais plutôt des cousins. Leur ancêtre commun n’est pas connu, mais aurait évolué de manière autonome sur chacun des continents.» En paléontologie les dents sont un des meilleurs outils pour déterminer l’appartenance d’un individu. Elles sont moins soumises aux contraintes quotidiennes que les os, et évoluent plus lentement, ce qui leur permet de conserver les informations sur les liens de parenté entre les différents groupes. «Il existe très peu de restes de ces anciens pandas européens, la plupart du temps nous n’avons que des dents, comme c’est le cas ici», continue la scientifique. «On compare ces dents avec celles des pandas actuels qui sont assez caractéristiques et reconnaissables. Elles ont beaucoup de cuspides, les bosses sur le dessus des dents qui favorisent le broyage du bambou par exemple. Il y a aussi un émail plus important.»

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    Les deux dents en question ont été mises au jour dans un gisement de charbon au nord-ouest de la Bulgarie. Il s’agit d’une dent carnassière supérieure et d’une canine. Le charbon laisse penser que cet ancien panda habitait au sein de régions boisées et marécageuses. Et si son régime était déjà végétarien, il ne mangeait pas que du bambou. En effet, ses dents indiquent qu’il se nourrissait également de matières végétales plus molles. «La spécialisation vers un régime alimentaire exclusivement tournée vers les bambous est arrivée plus tardivement», explique Camille Grohé. Selon l’auteur de ces travaux, Nikolaï Spassov, paléontologue au Muséum national d’histoire naturelle de Bulgarie, c’est la «concurrence avec d’autres espèces, en particulier les carnivores et vraisemblablement d’autres ours, qui explique la spécialisation vers une nourriture végétale.»

    Il est probable que le changement ­climatique à la fin du miocène dans le sud de l’Europe, conduisant à l’acidification, ait eu un effet néfaste sur l’existence du dernier panda européen

    En revanche, il considère que la denture de ces pandas leur offrait une défense suffisante contre les prédateurs. Les canines, de taille comparable à celles du panda moderne, suggèrent qu’elles appartenaient à un animal de taille similaire ou légèrement plus petite. Il faudrait en fait chercher du côté de la Méditerranée pour expliquer leur disparition des terres européennes. À la fin du miocène, il y a 5,3 millions d’années, la Méditerranée a connu un assèchement qui a bouleversé les environnements terrestres environnants. «Les pandas géants sont un groupe d’ours très spécialisé, explique Nikolaï Spassov. Même si Agriarctos nikolovi n’était pas aussi spécialisé dans les habitats et la nourriture que le panda géant moderne, son évolution était liée aux habitats humides et boisés. Il est probable que le changement climatique à la fin du miocène dans le sud de l’Europe, conduisant à l’acidification, ait eu un effet néfaste sur l’existence du dernier panda européen.»

    Avant cette publication, les deux dents à l’origine de cette découverte n’étaient attribuées à aucun animal en particulier, tout juste devait-on considérer qu’elles appartenaient à un représentant de la famille des ursidés. «Il n’y avait qu’une seule étiquette écrite vaguement à la main, raconte Nikolaï Spassov. Il m’a fallu de nombreuses années pour comprendre où elles avaient été trouvées et quel était l’âge de l’individu. Ensuite, il m’a aussi fallu beaucoup de temps pour réaliser qu’il s’agissait d’un panda géant fossile inconnu.»

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    Les réserves des musées regorgent de fossiles pas ou mal attribués. Il faut dire qu’avec, estime-t-on, quelque 7 millions de pièces pour les vertébrés rien qu’au Muséum à Paris, il y a de quoi faire. «Ces découvertes de musée sont assez courantes, explique Camille Grohé. Elles résultent souvent du hasard. On peut aller fouiller dans un musée dans un objectif précis et tomber sur quelque chose d’inattendu, ou bien comparer des pièces et se rendre compte que des fossiles découverts il y a un siècle sont mal référencés. Certains peuvent même être encore enfermés dans une couche de sédiment.»

    Le progrès de certaines disciplines comme la morphométrie (l’étude de la morphologie des dents), ou le développement de nouveaux outils d’analyse et d’imagerie, par tomographie par exemple ou par le rayonnement synchrotron, permettent aussi de réexaminer sous un nouveau jour d’anciens fossiles.

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    Le Figaro

    Tir mortel d'Alec Baldwin: les conclusions du FBI contredisent la version de l'acteur

    Imane Ayed

    Le rapport du FBI sur l'accident ayant coûté la vie à Halyna Hutchins, directrice de la photographie, en plein tournage de Rust, il y a 8 mois, contredit Alec Baldwin. Il prétendait ne pas avoir appuyé sur la détente du pistolet.

    Les circonstances de l'accident sur le tournage du film Rust avec Alec Baldwin continuent de se préciser. En effet le rapport balistique du FBI auquel a eu accès ABC News, révèle que le tir responsable de la mort de Halyna Hutchins n'a pas pu être causé sans que l'acteur n'appuye sur la gâchette. L'acteur américain, qui portait l'arme au moment du drame, a pourtant affirmé le contraire dans une interview télévisée. Alec Baldwin a soutenu qu'il croyait tenir une arme sans munition et que le coup est parti tout seul. «Je ne pointerai jamais une arme sur quelqu'un et n'appuierai sur la gâchette, jamais», avait-il déclaré.

    Le rapport de l'agence fédéral, révèle que le Colt responsable de la mort de la directrice de la photographie n'avait aucun dysfonctionnement et donc qu'il n'aurait pas pu faire feu sans que l'acteur n'ait fait l'action de tirer «les composants internes (de l'arme) sont intacts et fonctionnels» confirme le dossier.

    La thèse de l'accident retenue

    Selon ABC News, les autorités du Nouveau-Mexique, en charge de l'enquête ont conclu que la mort d'Halyna Hutchins est bien «accidentelle». «Aucune preuve déterminante ne montre que l'arme à feu a été chargée intentionnellement avec une vraie munition sur le plateau. […] La cause de la mort devrait être classée comme un accident» révèle le rapport en ajoutant que «le décès a été causé par une blessure par balle sur le torse» et rien n'indique que «l'arme ait été chargée intentionnellement avec de vraies munitions».

    Ces conclusions ne mettent pas fin à la saga judiciaire entourant le drame. Les producteurs du film ont été condamnés en avril à une amende de 136.793 dollars par les autorités du Nouveau-Mexique pour «indifférence manifeste à l'égard des dangers reconnus liés à l'utilisation d'armes à feu sur le plateau». Les enquêteurs ont également expliqué que les enregistrements téléphoniques d'Alec Baldwin étaient toujours à l'étude. Le comédien avait dans un premier temps refusé de remettre son portable aux autorités. À cela s'ajoutent plusieurs procédures civiles, qui ont été engagées par des membres de l'équipe du film, pointant les conditions de tournages.

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    La séquence mythique d’Un éléphant ça trompe énormément

    LES PLANS MYTHIQUES DU CINÉMA (5/7) - Tout l’été, nous vous racontons les coulisses d’une image culte tirée d’un chef-d’œuvre du septième art. Cette semaine: le plan légendaire du classique d’Yves Robert (1976). Une offrande à Jean Rochefort et ses partenaires.

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    Le Figaro

    Viola Davis sera la méchante dans le préquel de Hunger Games

    Bleuenn Robert

    L'actrice oscarisée a été choisie pour incarner la cruelle conceptrice des Jeux dans l'adaptation cinématographique de La Ballade du Serpent et de l'Oiseau Chanteur, dont la sortie est prévue en novembre 2023.

    «Rencontrez votre Chef des Jeux». Viola Davis incarnera prochainement à l'écran le docteur Volumnia Gaul dans le préquel de la saga Hunger Games, a annoncé lundi 15 août le compte Twitter du film. L'actrice de la série How to get away with murder rejoint ainsi le casting de La Ballade du Serpent et de l'Oiseau Chanteur aux côtés de Tom Blyth, Rachel Zegler et Peter Dinklage. Ce cinquième volet de la franchise devrait sortir en salles en novembre 2023.

    Le film, lui aussi basé sur les romans dystopiques de Suzanne Collins et réalisé par Francis Lawrence, situe son intrigue une soixantaine d'années avant les quatre premiers volets de la saga à succès, au moment de la dixième édition des Hunger Games. Le jeune Coriolanus Snow (Tom Blyth) – des années avant qu'il ne devienne le tyrannique président de la république de Panem – est choisi comme mentor pour encadrer Lucy Gray Baird, qui représente le district 12 dans cette nouvelle édition de la compétition mortelle. Le Dr Gaul, alors conceptrice des Jeux, est décrite par Francis Lawrence comme «aussi cruelle que créative et aussi redoutable que formidable», d'après des propos rapportés par Deadline . «Le savoir-faire de Snow en tant qu'opérateur politique se développe en grande partie grâce aux expériences qu'il a vécues avec elle en tant que figure dominante des Jeux», poursuit-il.

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    Nina Jacobson, productrice de la franchise, se réjouit du casting de Viola Davis: «Depuis le début, Viola a été notre rêve pour le Dr Gaul en raison de l'intelligence finement stratifiée et de l'émotion qu'elle apporte à chaque rôle». Et d'ajouter: «Stratège brillant et excentrique, Gaul contribue à faire du jeune Coriolanus Snow l'homme qu'il deviendra. Nous avons une chance inouïe de pouvoir compter sur une actrice dotée de la gamme et de la présence extraordinaires de Viola pour jouer ce rôle central».

    L'actrice est une habituée des personnages féminins forts, en septembre 2022, l'actrice oscarisée de 57 ans interprétera la générale Nanisca dans The Woman King, réalisé par Gina Prince-Bythewood.

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    Tir mortel d'Alec Baldwin: les conclusions du FBI contredisent la version de l'acteur

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    L'actrice américaine Anne Heche déclarée morte après son accident de voiture

    La comédienne de 53 ans était dans le coma depuis une violente collision survenue le 5 août. Ayant perdu toutes ses fonctions cérébrales, Anne Heche «est légalement décédée selon la loi californienne», a indiqué sa porte-parole.

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    Le Figaro

    Le jumeau virtuel, un double pour mieux se soigner

    Elsa Bembaron

    PLONGÉE DANS LES UNIVERS PARALLÈLES (5/5) - Le monde de la santé recourt massivement au numérique pour améliorer ses performances.

    Le concept de métavers promet pour les prochaines années un univers virtuel parallèle au monde réel où se connecteraient des millions d’humains pour se divertir, échanger, travailler, consommer ou vivre des expériences inédites. Des mondes virtuels existent déjà dans le secteur du jeu vidéo, de la santé ou de l’industrie, préfigurant des possibilités de demain. Bienvenue dans le futur.

    Un nouveau traitement testé à grande échelle sur des patients virtuels, un chirurgien qui répète inlassablement un geste compliqué jusqu’à le maîtriser parfaitement, un hôpital entièrement reconstitué en 3D sur ordinateur… Le jumeau numérique est présent dans tous les domaines de la santé, répliquant aussi bien l’infiniment petit, l’ADN, un microbe ou une bactérie que le très grand, des bâtiments, ou l’extrêmement complexe, un cœur ou un cerveau.

    Le jumeau numérique est le pendant réaliste du métavers, avec une différence notable entre ces deux concepts. Les métavers sont des mondes plus ou moins fantaisistes en fonction des cas d’usage, quand les jumeaux numériques sont des répliques parfaites de la réalité, capables d’évoluer en même temps qu’elle… ou d’anticiper une évolution, qu’elle concerne une cellule ou une population donnée. Dans le domaine de la santé, l’objectif de ces simulations concerne autant le soin que la prévention.

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    Ainsi, les spécialistes du secteur, comme Dassault Systèmes*, ou l’américain Ansys ont fait tourner leurs modèles dès le début de la pandémie pour aider à la compréhension de la diffusion du virus du Covid dans l’air. La circulation des aérosols a été numérisée pour être analysée. Des hôpitaux ont pu revoir le fonctionnement de leurs systèmes de climatisation pour prévenir les risques de diffusion de la maladie. Alors qu’il aurait fallu des années pour recueillir ces informations dans le monde réel, les simulations effectuées avec des jumeaux numériques permettent de réduire le temps nécessaire à la compréhension des phénomènes. Des simulations similaires ont été effectuées en vue de la Coupe du monde de Football qui se tiendra cet hiver au Qatar. L’objectif de ces simulations étant d’éviter que les stades, fermés et climatisés, ne se transforment en clusters géants! La diffusion du virus, mais aussi son mode de transmission, sa capacité à évoluer, muter, ont fait l’objet de simulations, jusqu’aux essais cliniques, réalisés aussi dans un monde virtuel.

    Simulations «in silico»

    La simulation numérique s’applique aussi aux tests cliniques. Plutôt que de multiplier le nombre de patients se prêtant à des essais, le «bras de contrôle synthétique» permet de constituer une population virtuelle, en lien avec le réel. Il y a autant de tests cliniques effectués, mais certains sont réalisés dans un univers numérique. C’est un moyen d’augmenter rapidement les cohortes de patients et d’accélérer la mise au point de nouvelles molécules. Ce principe permet aussi de mieux cibler les profils qui ont le maximum de chances de bénéficier de l’efficacité d’un traitement.

    Autre application médicale des jumeaux numériques, les essais cliniques in silico, équivalent virtuel des essais in vitro. Ces tests sont réalisés dans des univers entièrement numériques, sur des cellules ou des organes reproduits en 3D. Un des atouts de ses univers parallèles est d’offrir un large champ d’expérimentations et de multiplier les profils de personnes pour tester des médicaments ou des dispositifs médicaux. Par exemple, la mise au point de nouveaux stents, ces dispositifs médicaux dédiés aux patients ayant des difficultés cardio-vasculaires, s’appuie de plus en plus sur des jumeaux numériques. Des simulations sont réalisées sur ordinateur, sachant que le cœur est l’un des organes les plus complexes à reproduire. «Ces simulations permettent de réduire les essais sur des animaux, d’accélérer les processus de validation et de disposer de cohortes de patients virtuels», explique Christophe Bianchi, directeur de la stratégie technologie santé, Ansys. Ce n’est que dans un deuxième temps que des essais cliniques sont effectués pour valider les résultats obtenus en simulation 3D. «On peut imaginer un modèle numérique du cœur, couplé à un jumeau numérique de simulateur cardiaque afin d’en affiner les réglages virtuellement et de minimiser les ajustements qui devront être réalisés sur le patient après implantation», illustrent des chercheurs de l’Inserm.

    La cardiologie est un des domaines les plus en pointe dans l’utilisation de jumeaux numériques. Ce qui correspond aussi à la criticité et à la complexité du sujet traité. Le projet Living Heart, porté par Dassault Systèmes, vise lui aussi à mieux comprendre les méandres du fonctionnement du cœur pour mieux traiter les pathologies qui peuvent affecter son fonctionnement. Et parfois, le réel et le virtuel se rejoignent. Ainsi, Biomodex imprime en 3D des organes humains, par exemple, l’aorte d’un patient. Cela permet au chirurgien devant effectuer une intervention de s’entraîner d’abord sur ce jumeau en polymère - exacte réplique de son patient - avant de passer à l’opération.

    D’autres développent des jumeaux numériques pour mettre au point des prothèses ou des orthèses. Cette technologie permet de rendre moins invasives les interventions et de proposer des implants parfaitement adaptés à chacun après avoir été essayés en situation par leur double digital.

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    De plus en plus, l’expérimentions in silico est utilisée pour valider des hypothèses scientifiques. Une des conséquences de l’utilisation croissante de jumeaux numériques dans le monde de la médecine sera de parvenir à la personnalisation des traitements, notamment ceux contre le cancer. «En améliorant la compréhension de la progression de la maladie, ces modèles aideront également à planifier les traitements», explique-t-on à l’Inria (Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique).

    Ces jumeaux numériques ont pour particularité de se nourrir d’énormes quantités de données collectées. Dans ce domaine, l’Europe cherche encore sa voie, faute notamment de disposer des bases de données interopérables et standardisées, tout en respectant le secret de la vie privée. Répondant à des logiques différentes en la matière, les États-Unis et la Chine se sont lancés dans le développement d’intelligences artificielles, visant notamment à optimiser l’utilisation de ces jumeaux numériques.

    *Le groupe Dassault est propriétaire du Figaro.

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    L'Humanité

    L’Enfant et l’Avion, la guerre avec des yeux de gamins

    Actu

    on connaît les chansons... pas les paroles ! Le morceau de Jacques Datin et Jean-Loup Dabadie, interprété par Serge Reggiani en 1968, dessine un paysage enfantin et inquiet. Mais où vont ces avions qui volent au-dessus de nos têtes ?

    Clément Garcia

    Les auditeurs auraient dû s’en douter… Dès les premiers mots, Reggiani nous emmène « là-bas ». Pas de lieu défini mais un jour, un « jeudi ». Avec pour décor « un trou entre les fleurs cassées ». Mais « que s’est-il passé ? » interroge le chanteur. Au premier abord, la scène semble être, depuis un terrain vague et cabossé, celle d’un enfant émerveillé par le spectacle d’un meeting aérien, accompagné de ses frères chahuteurs. Elle frappe l’imaginaire de la France gaullienne.

    Fin 1967, Français et Anglais dament le pion aux États-Unis en présentant à Toulouse le fameux Concorde, prototype 001, premier avion commercial supersonique. Un vol expérimental est prévu l’année suivante. L’affaire fait grand bruit et passionne un pays en plein essor technologique, qui se presse aux meetings aériens.

    Il fallait tout le talent de Jean-Loup Dabadie pour faire fusionner les imaginaires et dresser un acte d’accusation subtil contre la guerre impérialiste menée par les États-Unis au Vietnam. Dabadie, qui a fait ses armes à la télévision et en écrivant des sketchs pour son ami Guy Bedos, vient juste de se lancer, comme parolier, dans la chanson. La rencontre avec le compositeur Jacques Datin fait mouche. Les deux comparses ont trouvé en Serge Reggiani l’interprète idéal de leurs chansons allusives ( l’Italien, Hôtel des voyageurs, la Vieille, Et puis). L’Enfant et l’Avion sera l’une des premières proposées au comédien chanteur. Dabadie – il le démontra en scénarisant pour Claude Sautet ou Yves Robert – sait parfaitement humer l’air du temps. En 1968, le fond de l’air est rouge et, des quatre coins du monde, la jeunesse se lève contre les horreurs de la sale guerre états-unienne.

    Le 28 novembre 1966 à Paris, à de la Mutualité, les « Six heures du monde pour le Vietnam », un meeting de solidarité organisé par le Comité Vietnam national, font salle comble. L’année suivante, la soirée « Cent artistes pour le Vietnam » au palais de Chaillot verra se succéder sur scène Catherine Sauvage, Barbara, Maurice Fanon, Francis Lemarque, Mouloudji ou encore Colette Magny, qui y créera sa chanson Vietnam 67.

    En ces années-là, les États-Unis menaient tambour battant l’opération « Rolling Thunder » (« Tonnerre roulant »), la plus importante campagne de bombardements de la guerre froide, étalée sur trois ans. Les filets continus de bombes qui pleuvent dru sur les villages vietnamiens font la une des journaux et émeuvent la planète.

    La guerre, Reggiani l’a chantée plus d’une fois, en privilégiant souvent l’approche métaphorique : Les loups sont entrés dans Paris, l’Homme fossile ou encore la Java des bombes atomiques, créée par Boris Vian et Alain Goraguer, figurent au répertoire de l’artiste. Vian, l’antimilitariste, le libertaire, dont Reggiani reprend les chansons en 1965 pour son premier album. Il y réactualise le Déserteur, écrit dix ans auparavant. De l’Indochine au Vietnam, de la guerre française à la guerre états-unienne, la même ombre plane, celle d’une injuste et cruelle croisade.

    Une inquiétante partie de cache-cache

    La musique de Jacques Datin et l’orchestration raffinée de Jean-Jacques Robert épousent habilement le propos de l’Enfant et l’Avion. L’introduction prend des airs de comptine légère et mélancolique. Le passage, entre deux couplets, du mode mineur, quand l’étrange décor est planté, au mode majeur, quand l’enfant est évoqué, laisse entendre tour à tour l’inquiétude et la facétie.

    À l’approche du refrain, les cuivres vrillent comme les hélices d’un avion (ou est-ce une sirène ?) et des volutes de harpe brodent des notes ennuagées : « T’as vu l’avion c’est drôle/Où est passée la maison/Il pleut, il pleut bergère/Ils sont bien cachés mes frères/La la laire ». Le registre est enfantin, l’enfant « marrant », la situation « drôle », et « l’avion là-bas/Dans un trou/Comme un jouet perdu ». Par un adroit procédé, le narrateur s’efface devant l’enfant. Reggiani lui emprunte ses mots, son ton, ses yeux, se place à sa hauteur jusqu’à confondre l’avion et « l’oiseau ».

    La fin de la chanson laisse encore croire à une partie de cache-cache : « Je les ai trouvés mes frères/La la laire/Ils sont cachés s ous les pierres. » Mais la fin, brutale, brise l’équivoque pour qui veut l’entendre. Le refrain est sèchement coupé («T’as vu l’av… »), un coup de cymbale retentit, étouffe et fond comme un acouphène dans un décor de ruines. Dans ses tours de chant, lorsqu’il entonne l’Enfant et l’Avion, Reggiani, les bras ouverts vers le ciel, lance un regard hagard et inquiet, et à plusieurs reprises, devant un public fervent, lâche le mot : Vietnam.

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    On connaît la chanson pas les parolesLes séries d'été de l'Humanitéserge reggianiguerre du vietnam
    L'Humanité

    Smalltown Boy, hymne gay et prolétaire

    Actu

    On connaît la chanson... pas les paroles !  Le succès de Bronski Beat n’est pas qu’un titre fondateur pour la communauté homosexuelle et la culture électro. C’est aussi un morceau à l’image de son groupe : simple et engagé.

    Benjamin König

    Ce sont quelques mots simples et entêtants, répétés par la voix cristalline de Jimmy Somerville, « Run away, turn away / Run away, turn away » (« Fuis, retourne-toi / Fuis, retourne-toi »), qui racontent une histoire mille fois vécue, celle d’un jeune homo d’une ville de province fuyant le carcan social et familial, les humiliations, les brimades, souvent les coups : « You leave in the morning / With everything you own / In a little black case / Alone on a platform / The wind and the rain / On a sad and lonely face » (« Tu pars au petit matin / Avec tout ce que tu possèdes / Dans une petite valise noire / Seul sur le quai de gare / Le vent et la pluie / Sur un visage triste et solitaire »).

    Nous sommes en 1984, et le message est révolutionnaire. Pour la première fois, une chanson pop porte la voix de millions de personnes discriminées jusque dans leur propre famille. « Mother will never understand / Why you had to leave / But the answers you seek / Will never be found at home » (« Ta mère ne comprendra jamais / Pourquoi tu as dû partir / Mais les réponses que tu cherches / Ne seront jamais trouvées à la maison »). « Beaucoup de gays ont fait cette expérience », se remémore l’écrivain et journaliste Didier Lestrade, qui a connu avec Jimmy Somerville « une histoire d’amour et une longue amitié » qui perdure.

    L’album The Age of Consent est un immense succès et l’un des disques les plus importants de l’histoire de la musique électronique.

    Le cofondateur d’Act Up-Paris est encore ému de cette « histoire d’un garçon d’une ville de province qui en a marre de l’homophobie, des remarques des parents, et qui part vers la grande ville. C’est une chanson qui parle de la fuite, il y a quelque chose de nostalgique… » . Et ces jeunes British sont différents dans leur façon d’être… communs. « On voyait que c’était des prolos, des gars simples, à l’opposé des autres chanteurs ou groupes gays qui étaient dans le luxe et le maquillage. La mère de Jimmy était femme de ménage », se souvient Didier Lestrade.

    Un « marxisme gay »

    Smalltown Boy sonne comme une déflagration dans l’Angleterre néolibérale et conservatrice des années Thatcher. Les membres du groupe revendiquent leur origine modeste, chantent leur révolte contre toutes les injustices, leur « marxisme gay », comme le résume Didier Lestrade, qui se souvient que, pour Jimmy, « la lutte des classes était quelque chose de réel ». L’album The Age of Consent (l’âge du consentement) est un immense succès et l’un des disques les plus importants de l’histoire de la musique électronique.

    Au même moment, l’Angleterre est secouée par la grève des mineurs et la répression féroce de Margaret Thatcher. Le meilleur ami de Jimmy, Mark Ashton, militant gay et communiste (qui décédera du sida en 1987, à 26 ans), cofonde Lesbians and Gays Support the Miners (LGSM), une organisation homosexuelle de soutien aux grévistes. Il organise notamment des concerts de charité. « Bronski Beat y a participé tout de suite… pourtant il n’était pas évident que les gays soutiennent les mineurs, et inversement », sourit Didier Lestrade.

    Mais l’ennemi commun est là : l’Angleterre bourgeoise, bigote et réactionnaire. La lutte soude les grévistes et la communauté gay et lesbienne, « les grèves des mineurs ont été un phénomène culturel autant que politique », rappelle le militant . Le tabloïd réac du milliardaire Rupert Murdoch, The Sun, titre à l’occasion du concert « Pits & Perverts » (puits et pervers) ; un jeu de mots qui réussit le tour de force de mêler homophobie crasse et mépris de classe. Et qui va avoir l’effet inverse : souder les deux groupes qui vont se réapproprier l’offense.

    Le succès est fulgurant mais court : en 1985, Bronski Beat se sépare. Jimmy Somerville part former The Communards –  « il s’intéressait de près à la culture politique française et notamment à la Commune », se souvient Didier Lestrade, qui partageait alors un appartement parisien avec lui. Smalltown Boy reste une chanson fondatrice et un hymne de la communauté LGBT, mais disparaît des radars du grand public.

    Jusqu’en 2017, quand le cinéaste Robin Campillo en fait le titre principal du film 120 battements par minute – avec, au passage, un remix du DJ et producteur Arnaud Rebotini, césarisé pour la bande-son du film –, qui raconte à sa façon l’histoire d’Act Up-Paris. « Une nouvelle consécration, témoigne Didier Lestrade, mais il a toujours été un symbole de l’affirmation gay et lesbienne. » Presque quarante ans après. Et Jimmy est toujours le même.

    Une série en partenariat avec Zebrock à retrouver sur  l’application Mélo

    On connaît la chanson pas les parolesLes séries d'été de l'Humanitéjimmy sommervilleMusique
    L'Humanité

    Quand La Poste gave ses actionnaires

    Actu

    Révélation. L’entreprise vient de décider de distribuer 724 millions d’euros de dividendes à ses actionnaires, selon nos informations. Une accélération de la financiarisation du groupe qui inquiète.

    Cyprien Boganda

    Pour certains, l’été caniculaire a un avant-goût de Noël: selon des documents internes, La Poste a acté le versement de 724 millions d’euros de dividendes à ses actionnaires, la Caisse des dépôts (CDC) et l’Etat français. Dans le détail, ces derniers vont se partager 409 millions d’euros en cash et le reste en distribution d’actions nouvelles. Au sein de l’entreprise, la vue de ces chiffres mirobolants en fait bondir plus d’un. « Jusqu’en 2017, la politique était de distribuer 171 millions d’euros de dividendes par an, explique un syndicaliste du groupe, sous couvert d’anonymat. En 2018, l’enveloppe a grimpé jusqu’à 200 millions, puis la crise du Covid a interrompu la distribution pour les exercices 2019 et 2020. » Pour la direction, ces étrennes estivales constituent donc une compensation du manque à gagner des années précédentes… « S’ils avaient voulu s’en tenir à une compensation stricte, le chiffre aurait dû se limiter à 600 millions, tempère notre interlocuteur. Ils ont donc voulu aller plus loin. »

    Cela fait des années que les organisations syndicales s’inquiètent de la financiarisation du groupe, encore renforcée par la montée en puissance au sein du capital de la CDC, qui pèse désormais 66%. En pratique, cette stratégie se traduit par une fringale d’acquisitions à l’étranger et par une politique d’austérité en France, dont les salariés (et les usagers) font les frais. « Je vois de moins en moins ce qui distingue le groupe, dont la loi nous dit qu’il s’agit d’un groupe public, d’une quelconque multinationale, déplore un autre représentant syndical. Le refus d’augmenter les salaires des postiers alors même que la direction continue de distribuer de gros dividendes est inacceptable : je rappelle que ce sont les postiers qui, pendant des années, ont généré les richesses utilisées ensuite pour faire de la croissance externe. »

    la poste
    L'Humanité

    Nina Childress repousse les limites

    Actu

    Les artistes féminines pionnières #10 Passée par la scène punk, où elle a chanté et joué de l’orgue Hammond, Nina Childress n’a cessé de déconstruire les images de son temps.

    Lise Guéhenneux

     De ses années d’enfance entre la Californie et la France, dans les années 1960-1970, Nina Childress retient le flux technicolor consommable des images de la télé analogique, le rose de la pellicule Eastman usée et les accidents d’impression dans les magazines avant que n’arrive le lissage Photoshop.

    Née en 1961 aux États-Unis, elle a 12 ans quand elle découvre le désir de peindre en visitant une exposition David Hockney au Jeu de paume, à Paris. On sait qu’elle a plongé dans la scène punk en voulant entrer à l’École des arts décoratifs. C’est une forme de rapport au corps, présent dans la peinture et le dessin, qu’elle entretient dans la pratique artistique comme dans la vie. Viendront l’arrêt de la cigarette, puis la pratique de la natation, dès 1986, qui lui vaudra quelques médailles. Fini les années du collectif, celui du groupe Lucrate Milk, groupe punk mythique au sein duquel elle chante en jouant de l’orgue Hammond ; celui du groupe pictural des Frères Ripoulin, dont elle partage l’atelier dans les locaux du journal Actuel. Elle découvre le parapente. Sa passion débouche sur un accident, en 1990. Une épreuve qui arrive comme dans un récit initiatique. Malgré la mauvaise réception de la peinture dans les années 1990 – qui atteint des sommets en France –, Nina n’a jamais peint autant qu’alors. C’est vital. C’est peut-être aussi l’expression de son goût de faire des choses qui ne sont pas à la mode, ou toujours cette impression d’arriver après, comme faire du punk après les années 1970.

    Repousser les limites du trouble et du flou

    Tenir la route, pour une femme, c’est résister aux injonctions, patriarcales ou autres, et repasser à la moulinette toutes les images du « male gaze » (regard masculin), continuellement disponibles dans les mass media triomphants. C’est s’éloigner d’un certain type graphique pour explorer, en déconstruisant l’image, les moyens de restituer cette question en peinture. Avec ses photographies, elle repousse les limites du trouble et du flou. À l’épiscope, elle reprend les contours, va dans d’autres directions avec les images numériques. Cela donne une marée de visuels fournis par la « bande passante » que l’artiste collectionne dans des dossiers pour des projets en latence. Elle en vient même à réactiver le désir de faire un portrait d’une des déesses de son enfance, Sylvie Vartan, depuis celui de 1986 réalisé discrètement pour une exposition sur le portrait au Japon. En 2018, elle ose le rouge du pull avec Sylvie (grosse tête).

    Utiliser des matières composites, tels des poils

    Le regard de Childress passe par la scène, le ­cinéma, l’opéra, les séries télévisées et, à peu près chaque année, surgit un portrait de femme connue afin que chacun puisse se l’approprier à différents niveaux. Mais, pour l’artiste, il s’agit à chaque fois de régler un problème très précis : Karen Cheryl (série Karen Cheryl sourit, 2018) permet de peindre un corps derrière les formes cylindriques d’une batterie, Kate Bush ( Bush – bottes rouges, 2020) de tester la couleur phosphorescente rouge des bottes cuissardes. C’est après des séries de tableaux avec la peinture phosphorescente verte, telle Ébauche enterrement (tout), d’après l’Enterrement à Ornans, de Courbet. Les œuvres naissent d’un contexte, mais le réalisme arrive également en salissant la peinture. Des séries de « good painting » alternent avec une « bad painting ». Elle peut parfois utiliser des matières composites, tels des poils, ou utiliser tout d’un coup la peinture au couteau. À 80 % autodidacte Nina Childress revendique de pouvoir tout faire, mais l’image finale doit tenir.

    Les artistes féminines pionnièresLes séries d'été de l'HumanitéPeinturepunk
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    VIDÉO. Nuits des Étoiles. Avec les astronomes de la Butte-Montmartre

    Reportage

    Les Nuits des Étoiles ont fêté leur 32e édition les 5,6 et 7 août 2022. Une manifestation proposée sur tout le territoire à découvrir en famille ou entre amis. L'Humanité a rejoint la soirée d'observation céleste animée par l'Association Française de l'Astronomie à Montmartre.

    Franck Cartelet

    Après deux années ternies par l'épidémie de covid-19, les Nuits des étoiles ont de nouveau brillé sur tout le territoire. Animées par des équipes d'astronomes bénévoles issus de clubs, planétariums et offices du tourisme, ce sont 511 rendez-vous qui étaient organisés par l'Association Française d'Astronomie.

    Pour cette édition, c'est le thème de l'exploration qui est mis en valeur, alors que l'année 2022 doit être marquée d'une nouvelle mission lunaire, nommée Artemis.

    Découvrir la Lune puis Jupiter et Saturne

    Positionnés en haut du square Louise Michel, au pied du Sacré-Cœur, une équipe de 6 animateurs, équipés de  télescopes, vous invite à découvrir la Lune puis Jupiter et Saturne.

    "Au sein de la ville lumière, avec tous les bureaux éclairés, il y a un halo lumineux dans le ciel de Paris donc nous allons regarder les objets les plus lumineux comme la Lune qui est très proche et qui nous offre de très beaux détails" explique Rémi Leblanc-Messager, l'un des animateurs de cette Nuit des Étoiles.

    Mais le rôle de Rémi ne s'arrête pas là. Parler du ciel, faire de la prévention sur la pollution lumineuse et répondre à une multitude de questions des visiteurs venus s'émerveiller devant ce spectacle céleste font parti de ses objectifs. Pour rappel, la période est idéale, l'été et la douceur des températures nocturnes incitent à profiter du spectacle.

    Le partage des émotions

    Pour Rémi, le partage des émotions et l'émerveillement restent un moment fort à transmettre. "C'est agréable de voir comment ça résonne chez les gens et découvrir le plaisir chez les visiteurs"/.../ "Cette transmission est extrêmement importante dans un domaine qui est merveilleux et qui fait rêver".

    Parler d'astronomie, c'est aussi parler de la Terre et pas seulement pointer le regard vers le cosmos, nous rappelle Rémi. "Ça parle de nous aussi l'astronomie et quelle place on a ?". Beaucoup de questions dont les gens s'emparent. "J'aimerais qu'un jour tous les Français puissent voir la Voix lactée, découvrir ce vertige dans un ciel pur, c'est d'une beauté naturelle inexplicable", s'exalte Rémi.

    La pollution lumineuse

    Cette édition 2022 s’est déroulée sous un ciel nocturne qui a gagné en visibilité car pour la première fois, la pollution lumineuse sur le territoire français a été mesurée. Réalisée par la société d’expertise du parc d’éclairage public DarkSkyLab et publiée par la revue Ciel & Espace, l’étude montre une amélioration de la situation en cœur de nuit de 2014 à 2021.

    "Je viens de voir Saturne et c'est fou !" s'exclame Marine, une jeune picarde en visite dans la capitale. "D'habitude, je m'allonge dans mon jardin et je n'ai pas les explications qui vont avec. Ici, si tu as une question, il y a 5 à 6 personnes qui peuvent y répondre".

    L'Humanité

    Éditorial. Mali, c’est fini

    Éditorial

    Pierre Barbancey

    Par Pierre Barbancey

    Le dernier soldat français a quitté le sol malien. L’opération « Barkhane » est terminée. Un échec colossal, tant d’un point de vue militaire que politique. L’intervention de l’armée française, d’abord sous l’appellation « Serval » puis transformée en « Barkhane », décidée sous François Hollande et prolongée par Emmanuel Macron, n’a atteint aucun des objectifs annoncés, si ce n’est la « libération » précaire de Gao et Tombouctou. Les groupes djihadistes n’ont pas été arrêtés. Pis, ils ont essaimé et se sont propagés telles des cellules cancéreuses non seulement au Mali mais également dans les pays voisins, notamment le Niger et le Burkina Faso. Les incursions se sont faites de plus en plus nombreuses dans le golfe de Guinée.

    Les raisons de cet échec sont multiples. À commencer par l’idée que la solution était militaire et seulement militaire. Or, aucune des causes de la déstabilisation du Mali n’a été traitée. L’obscurantisme, tout comme le banditisme ou les conflits internes entre les différentes populations, puise ses sources dans la mal-vie des jeunes Maliens, le chômage et le manque de développement. Derrière la façade de la lutte contre le terrorisme, l’approche apparaît pour ce qu’elle est : une défense des intérêts français, d’où une nécessaire domination politique, économique et militaire. En témoignent les accords d’Alger signés en 2015. Conçus à l’extérieur mais imposés au Mali et qui n’ont rien réglé. Pour la France, très liée au mouvement touareg, la régionalisation apparaissait comme la solution ultime, même au prix d’une implosion du pays.

    Rien d’étonnant, dans ces conditions, qu’un sentiment antifrançais, certes attisé par la Russie et par l’incurie de la classe politique malienne, se soit développé et qu’un premier putsch ait renversé le gouvernement en place en mai 2020, avant qu’un deuxième coup d’État ne se produise dix mois après.Malheureusement, il ne semble pas qu’Emmanuel Macron ait tiré les enseignements de ce désastre. Parties du Mali, les troupes françaises se sont redéployées entre le Niger, le Tchad et le Burkina Faso. En l’absence d’un véritable changement de cap, Paris n’a gagné là qu’un simple sursis.

    Maliopération BarkhaneEmmanuel Macron
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    En guerre contre l’évasion fiscale

    Actu

    Cyprien Boganda

    Les années n’ont pas entamé sa combativité. À 78 ans, l’ancienne magistrate et femme politique continue de batailler contre l’évasion fiscale, l’un des grands sujets d’une vie bien remplie. À la Fête de l’Humanité, elle aura l’occasion de faire partager son expérience en la matière : désormais avocate, elle épaule les syndicats qui attaquent en justice les multinationales soupçonnées de dissimuler une partie de leurs avoirs. C’est elle qui a, par exemple, porté plainte contre McDo en 2015 pour fraude fiscale – la multinationale a accepté de verser 1,25 milliard d’euros pour éviter des poursuites en France –, ou, plus récemment, contre General Electric. Née en 1943, en Norvège, Eva Joly a été juge d’instruction au pôle financier durant de nombreuses années, où elle s’est fait connaître à la faveur de plusieurs dossiers retentissants (affaire Elf, notamment).

    Fête de l'Humanité 2022éva Joly
    L'Humanité

    Les femmes en paroles et musique

    Actu

    Débats, enregistrements de podcasts, soirée spéciale : à la Fête de l’Humanité, le deuxième sexe envahit tous les espaces.

    Lutte contre les violences, féminicides, sexisme, attaques contre les droits reproductifs… L’Humanité rend compte tout au long de l’année de l’évolution de notre société sur les questions de genre : la libération de la parole des femmes et les progrès de leurs combats pour l’égalité, mais aussi les injonctions, les régressions et atteintes à l’intégrité du corps des femmes. Récemment, la terrible remise en cause du droit à l’avortement dans tous les États américains avec la révocation de l’arrêt Roe vs Wade par la Cour suprême nous a rappelé une vérité énoncée il y a plus de cinquante ans par la philosophe féministe Simone de Beauvoir : « N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. » La Fête de l’Humanité est l’espace idéal pour discuter de la révolution féministe en cours, comme de ces multiples remises en question dans de nombreux pays, notamment au Village du monde où la situation aux États-Unis sera développée et mise en perspective. Le stand du PCF abordera aussi ce sujet, tout comme celui de la gestation pour autrui et la marchandisation du corps des femmes, la lutte contre la pédocriminalité et les violences sexistes et sexuelles, la recherche médicale androcentrée, les campagnes et la prise en charge de l’endométriose. L’Agora dédiera sa soirée du vendredi au « deuxième sexe » en menant le débat contre les agressions sexistes et sexuelles et la notion du consentement. Un enregistrement de podcasts est également prévu avant de laisser la piste à une programmation musicale spéciale. « La femme est l’avenir de l’homme », chantait Jean Ferrat. Et peut-être aussi l’avenir de la musique ? Rendez-vous à la Fête pour en juger !

    Fête de l'Humanité 2022Féminisme
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    Le Secours populaire, la solidarité en actes

    Actu

    Le Secours populaire français (SPF) et l’Humanité sont partenaires de longue date. C’est tout naturel pour le Secours populaire d’être présent à cette grande fête populaire qu’est la Fête de l’Humanité. Parce que l’une des valeurs du SPF est la solidarité inconditionnelle, de nouveau cette année les visiteurs de la Fête auront accès à une grande braderie de vêtements neufs et un espace dédié aux livres. Parce que la solidarité, c’est aussi se faire plaisir, le stand du SPF accueillera un bar et une restauration rapide, ainsi qu’une loterie où tous les tickets seront gagnants. Placé sous le signe de la mondialisation de la solidarité, le stand du SPF, situé à l’entrée du Village du monde, proposera des objets artisanaux au profit des actions des partenaires de l’association dans le monde. Cette année, prenant en compte le thème de la Fête, l’institut de formation et des savoirs populaires du SPF organisera, au sein du Village du monde, un séminaire populaire où des amis de l’association et des médecins du SPF viendront témoigner des actions de solidarité mises en œuvre auprès des populations victimes de conflits. S’ensuivra une belle soirée d’amitié et de solidarité. La solidarité populaire, c’est aussi la mobilisation de tous et la vocation du SPF est de proposer au plus grand nombre d’agir en particulier dès le plus jeune âge. Les enfants seront donc invités à être solidaires au sein du mouvement Copain du monde, dont le stand se situera à l’Espace enfance. Il sera aussi possible aux jeunes et aux moins jeunes de rencontrer les animateurs du SPF afin de mieux connaître l’association et d’en devenir un des acteurs. Les points de rendez-vous seront sur le stand du SPF, mais aussi au Village du livre, où les visiteurs trouveront des publications, dont le journal Convergence. Enfin, et dans le cadre de la lutte contre le gaspillage, les restaurants de la Fête seront invités à remettre à la fédération du SPF de l’Essonne les produits non consommés, lesquels seront remis à des familles aidées par les animateurs-collecteurs bénévoles de l’association sur le département. Ensemble, nous pouvons agir pour un monde plus juste et solidaire et mettre en œuvre la devise « Tout ce qui est humain est nôtre ».

    Fête de l'Humanité 2022Secours Populaire Françaisspfvillage du monde
    L'Humanité

    A la Fête de l'Huma, un Village famille pour jouer et apprendre ensemble

    Actu

    Jeux, lectures, spectacles : le jeune public va se régaler. Et cette année, la Fête propose un centre de loisirs pour vos enfants, vos petits-enfants, nièces, neveux…

    La Fête de l’Humanité, ce n’est pas que pour les adultes. Le Village familles proposera bon nombre d’activités et de nouveautés, aussi bien pour les petits que pour les grands, pour de mémorables moments en famille. Au programme, des jeux, un concert tout public, un spectacle de marionnettes, des lectures animées pour enfants et des activités ludiques et artistiques.

    Cette année sera proposé un centre de loisirs pour vos enfants ou petits-enfants (accessible sur réservation avant la Fête, à 10 euros la demi-journée). Car jouer, c’est avant tout prendre du plaisir sans être préoccupé par une quelconque logique productive ou par le gain de quelque avantage matériel.

    Ce nouvel espace est pensé pour y vivre un moment familial enrichissant, dans un havre de paix grâce notamment aux activités proposées par l’union des fédérations des Pionniers de France et la Grosse Boîte !

    Toute la programmation de la Fête et l'achat des billets, c'est par ici !

    Mouvement d’enfants et d’éducation populaire, les Pionniers de France ont pour but d’agir dans les quartiers pour améliorer le quotidien des enfants et contribuer à améliorer leur vie dans toute la société. Leur objectif est d’organiser des activités de loisirs multiples et diversifiées pour les enfants et d’aborder par le jeu les grands enjeux de notre société : paix, écologie ou encore solidarité.

    Autre acteur de l’espace familles, la Grosse Boîte est une boutique café-jeux, un lieu vivant pensé autour de la découverte de jeux de société. Dans une atmosphère conviviale et accueillante, il invite le public à se détendre autour d’un jeu de société original et d’une bonne boisson. À la Fête de l’Humanité, la Grosse Boîte proposera des jeux en avant-première et invitera des créateurs et actrices à jouer avec le public et à faire des dédicaces. Rendez-vous à la Fête pour toutes les familles !

    Un appel à votre participation financière, à la solidarité

    Pour relever ces nouveaux défis, nous souhaitons nous tourner vers notre plus grande force : la communauté de nos lectrices et lecteurs.

    Nous lançons une nouvelle souscription populaire dès à présent et ceci jusqu’à la prochaine Fête de l’Humanité, pour nous permettre de la construire dans les meilleures conditions et de respecter les conditions de notre plan de relance. Ces financements nous permettront d’honorer nos partenariats, de déployer au mieux nos objectifs et de vous être toujours plus utile en continuant à nous développer notamment sur le numérique.

    C’est pour toutes ces raisons que nous en appelons à votre participation financière, à la solidarité des ami·e·s, abonné·e·s, lectrices et lecteurs. Dans le même temps, nous lançons une grande opération d’abonnement à nos journaux. Il est indispensable de développer la lecture et l’abonnement pour comprendre, analyser, se forger une opinion pour être armés dans la bataille idéologique que mènent les droites et les extrêmes-droite. Ensemble, relevons ce défi.

    POUR PARTICIPER Rendez-vous sur notre plateforme de don en ligne.

    Fête de l'Humanité 2022
    L'Humanité

    WEBSÉRIE. Ep2. La Fête de l'Humanité au cœur de l'Essonne

    Reportage

    Cette semaine, découvrez le nouvel épisode de votre websérie consacrée au déménagement de la Fête de l'Humanité sur La Base 217 (Le Plessis-Pâté/Brétigny-sur-Orge).

    Ce nouveau reportage, au plus près des équipes, vous fait découvrir le travail en amont avant le départ sur le nouveau terrain et les coulisses de cette édition hors-norme :  le plan de la Fête, la vente des bons de soutien, la signature de la convention avec Cœur d'Essonne Agglomération qui accueille l'évènement ainsi que le travail de la rédaction.

    Chaque mercredi, venez découvrir de l'intérieur comment se prépare ce nouveau modèle de Fête !

    Rendez-vous la semaine prochaine sur le terrain avec l'arrivée des équipes dans l' Essonne et le début du montage sur le site de la Fête de l'Humanité.

    Le pass 3 jours est en vente ici.

    L'Humanité

    Une Fête de l'Humanité pour changer d’air(e)

    Actu

    Avec les travaux des JOP 2024, la Fête est contrainte de déménager, mais nos équipes tout comme les collectivités du Cœur d’Essonne mettent tout en œuvre pour accueillir les quelque 600 000 personnes qui, comme chaque année, viendront rejoindre les allées de la Fête de l’Humanité pour partager un moment festif, culturel et politique.

    Fabien Gay

    La Fête de l’Humanité, qui se tiendra les 9, 10 et 11 septembre, sur un nouveau terrain, au cœur de l’Essonne, sur l’ancienne Base aérienne 217, sera un moment unique de la rentrée sociale et politique.

    Construite par les équipes de l’Humanité, des milliers de militantes et de militants communistes, politiques, syndicaux et associatifs, elle est ouverte à toutes celles et ceux qui veulent venir y partager un moment, entre amis ou en famille, participer à un débat, assister à un concert, découvrir un film ou un livre ou simplement faire la fête dans les nombreux stands militants ou du Village du monde.

    La Fête, notre bien commun

    Pendant trois jours, les espaces de débats, de l’Agora, de l’Humanité, du Forum social, du Village du livre, du nouvel Espace des territoires et du tourisme, mais aussi ceux de nombreux stands militants, donneront à entendre les réponses aux besoins urgents d’augmentation des salaires, du pouvoir d’achat et de la nécessaire bataille pour la réindustrialisation et notre souveraineté énergétique.

    Dans les allées de la Fête de l’Humanité résonneront aussi les combats pour la paix en Ukraine, mais également partout dans le monde, en Palestine, au Yémen, pour les Kurdes, les Sahraouis, les combats antiracistes, écologistes, féministes.

    On peut affirmer modestement qu’inscrite dans le paysage politique et social depuis des décennies, la Fête de l’Humanité l’est au patrimoine populaire de notre pays, singulièrement pour les progressistes et leurs amis. Elle est un bien commun qui dépasse nos frontières nationales, qui traverse des générations qui ont construit l’événement, y ont des souvenirs impérissables et heureux. C’est tout cela qui en fait un lieu si important.

    La mobilisation populaire qui nous porte

    L’an dernier, lors de l’édition 2021 de la Fête de l’Humanité – après les vagues de Covid, de confinements et de couvre-feux –, le bonheur de se retrouver était palpable, visible dans les larges sourires des visiteurs, sensible dans l’atmosphère conviviale, détendue et enthousiaste tout à la fois.

    Comme nous avons su le faire par le passé, notre Fête est marquée par sa capacité de résilience et d’adaptation. Les dernières crises ont eu des impacts sur notre organisation auxquels s’ajoutent les difficultés économiques. Nous les avons surmontées à chaque fois par la mobilisation populaire qui nous porte et nous permet de réussir le rendez-vous.

    Nous sommes aussi précurseurs et novateurs comme dans notre démarche pratique pour vous accueillir en essayant d’intégrer les exigences écologiques, de prendre en compte les évolutions et les manières de faire la fête à notre époque, de sécuriser notre site et de faire vivre les acteurs locaux par les pratiques les plus socialement ambitieuses.

    Nous devons mesurer que cette Fête se déroulera alors que des crises successives s’accumulent et font planer des menaces inédites sur le genre humain. Il ne faut pas sous-estimer ce qu’il se déroule chaque jour. Les ruptures qui s’exacerbent quotidiennement sont le signal d’un système à bout de souffle qui ne répond plus aux besoins humains.

    Passer un cap dans la prise de conscience collective

    Si le caractère festif et convivial doit rester central, notre Fête doit être une occasion de passer un cap dans la prise de conscience collective et dans les mobilisations à venir.

    Avec une extrême droite qui a percé un plafond de verre électoral et se retrouve comme une option possible de gouvernement pour les classes possédantes, le devoir d’union est plus que nécessaire. La Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes), qui rassemble l’ensemble des forces de gauche, est une première étape et doit poser les jalons d’une démarche hors les murs du Parlement pour battre en brèche les projets de régression sociale tels que la retraite à 65 ans ou la pénalisation des allocataires du RSA qui seront encore plus précarisés. Elle doit aussi faire vivre le débat à gauche, avec les forces sociales, syndicales, associatives, dans le respect de leur diversité pour porter un nouvel horizon de progrès, de futures conquêtes sociales et démocratiques. Elle doit également en finir avec la banalisation des idées de haine, antisémites, racistes qui charrient tant de violences.

    Les épisodes climatiques extrêmes sont autant de révélateurs de menaces graves et déjà là sur nos conditions de vie. Ils posent l’enjeu de souveraineté et de mise sous biens communs de nombreux secteurs.

    La militarisation des relations internationales et les affrontements impérialistes grandissants ne doivent pas être à sous-estimer. Une riposte populaire et internationale d’ampleur doit se mettre en œuvre.

    Les défis sont donc nombreux. Il nous impose un esprit de responsabilité et de combativité. Des lanceurs d’alerte aux travailleurs sans-papiers, des agents du service public qui maintiennent contre vents et marées nos écoles, nos hôpitaux debout, des syndicalistes réprimés aux féministes qui luttent contre les violences sexistes et sexuelles, des militants LGBT à ceux du climat et des quartiers, simples citoyens : cette Fête est la vôtre. Les 9,10 et 11 septembre, il est temps de changer d’air(e).

    Un appel à votre participation financière, à la solidarité

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    Nous lançons une nouvelle souscription populaire dès à présent et ceci jusqu’à la prochaine Fête de l’Humanité, pour nous permettre de la construire dans les meilleures conditions et de respecter les conditions de notre plan de relance. Ces financements nous permettront d’honorer nos partenariats, de déployer au mieux nos objectifs et de vous être toujours plus utile en continuant à nous développer notamment sur le numérique.

    C’est pour toutes ces raisons que nous en appelons à votre participation financière, à la solidarité des ami·e·s, abonné·e·s, lectrices et lecteurs. Dans le même temps, nous lançons une grande opération d’abonnement à nos journaux. Il est indispensable de développer la lecture et l’abonnement pour comprendre, analyser, se forger une opinion pour être armés dans la bataille idéologique que mènent les droites et les extrêmes-droite. Ensemble, relevons ce défi.

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    Fête de l'Humanité 2022
    L'Humanité

    Fabien Roussel plaide pour une rentrée sociale ambitieuse

    Actu

    Gauche Lors d’une conférence de presse, lundi, le secrétaire national du PCF a appelé à la mobilisation dès septembre, face au projet de régression sociale porté par Élisabeth Borne. Il partage l’idée d’une action nationale commune de la Nupes après l’été.

    Naïm Sakhi

    Malgré les appels du pied d’Élisabeth Borne en direction des groupes d’opposition, le compte n’y est pas pour Fabien Roussel. Lors d’une conférence de presse, lundi 11 juillet, le secrétaire national du PCF a déploré un discours de politique générale « préoccupant et dangereux pour les travailleurs », prononcé le 6 juillet par la première ministre. Assurant qu’Emmanuel Macron n’avait « visiblement pas compris le message des Français qui l’ont privé d’une majorité » pour appliquer son programme libéral, le député du Nord regrette l’absence de hausse « de salaires dans le privé, mis à part des primes », dans le projet de loi sur le pouvoir d’achat. Et d’ajouter « la hausse de 3,5 % des salaires des fonctionnaires est non seulement en dessous de l’inflation mais ne concerne pas les employés des délégations de service public ».

    À l’offensive, Fabien Roussel a rappelé sa volonté de travailler avec l’ensemble des forces de gauche sur « une réforme des retraites progressiste », en s’appuyant sur le projet porté par la Nupes aux législatives. « Nous avons bien noté la volonté du gouvernement d’allonger le temps de travail, souligne le député communiste, je propose un référendum pour trancher nos deux projets. » En outre, le secrétaire national du PCF a salué les journées de mobilisation syndicale des 22 et 29 septembre – « une bonne nouvelle », selon lui – et partage la proposition, émise par Jean-Luc Mélenchon, d’une action commune des forces politiques de gauche à la rentrée. « Je suis pour un appel le plus large possible, avec les organisations syndicales, assure le député, ils apporteront le marteau et nous, la faucille. »

    En amont du vote de la motion de censure dans l’après-midi (lire aussi page 7), ce point presse s’est tenu à l’issue d’un comité de liaison de la Nupes. Cette réunion de travail réunissait Jean-Luc Mélenchon (FI), Julien Bayou (EELV), Olivier Faure (PS) et le secrétaire national du PCF. « La Nupes n’est ni un parti, ni un mouvement, mais une alliance électorale et un accord programmatique. Nous devrons écrire ensemble ce qu’elle sera demain pour entretenir l’espoir », mesure Fabien Roussel. Pour ce faire, les leaders des formations de gauche se sont accordés afin que les universités d’été des différentes formations contiennent un atelier réunissant des représentants des formations de la Nupes. « Nous avons besoin de nous parler, sans chichi et sans détour. Nous devons mettre en avant ce qui nous rassemble, mais aussi pointer nos limites », poursuit le parlementaire du Nord, élu dans l’une des quatorze circonscriptions où Marine Le Pen avait dépassé les 60 % face à Emmanuel Macron. Et d’ajouter  que « pour l’emporter demain, il nous faudra comprendre et analyser, ensemble, les raisons du vote en faveur de l’extrême droite ».

    Par ailleurs, Fabien Roussel entreprendra un nouveau tour de France après l’été. «Je veux entendre ce que les Français ont à dire» assure-t-il. Un moyen pour le député communiste de continuer à marquer sa singularité tout en restant dans l’union.

    Fabien RousselpcfNupesNupes PCF
    L'Humanité

    VIDÉO. Fabien Gay défend « l’esprit de paix »

    Reportage

    Le directeur de l’Humanité a rendu hommage à Jean Jaurès, fondateur de notre journal, assassiné il y a cent huit ans. Axant son discours sur la paix, comme seul combat à même de résoudre les défis de notre siècle, il a donné rendez-vous à tous pour la prochaine Fête de l’Humanité.

    Aurélien Soucheyre

    Pourquoi Jaurès est-il mort ? Parce qu’il défendait la paix. Parce qu’il s’opposait de toutes ses forces au déclenchement de cette boucherie absurde que fut la Première Guerre mondiale. La guerre, cent huit ans après l’assassinat du fondateur de notre journal, est pourtant là. Elle frappe même le sol européen depuis février et l’invasion militaire russe en Ukraine. « C’est l’horreur, la violence absolue qui prime. C’est la négation de l’humanité, la non-reconnaissance de l’autre. Aucune société ne sort renforcée d’une guerre tant elle laisse des fractures béantes », a prévenu Fabien Gay, dimanche, lors d’un discours devant le Bistrot du Croissant, à Paris, à l’endroit où Jean Jaurès fut tué, le 31 juillet 1914.

    Jean Jaurès appelle à l’union des prolétaires

    Le directeur de l’Humanité a rappelé n’avoir « qu’une seule boussole : la justice et la paix », alertant contre les risques d’escalade et d’« affrontements militaires d’empires déchus en reconstitution ». « Poutine et ses affidés ont plongé l’Europe dans une phase de tension maximale » et suscité une indignation légitime, mais « quid du Yémen, bombardé par la coalition menée par l’Arabie saoudite dans une guerre qui compte 370 000 victimes ? » a-t-il interrogé. « Quid de la Palestine, toujours et encore plus occupée et violentée » par un État israélien qui « foule ouvertement l’ensemble des résolutions de l’ONU ? ».

    En Ukraine – où il défend un « cessez-le-feu immédiat » – comme ailleurs, Fabien Gay appelle à conjurer le pire. À respecter le droit international, à dialoguer, à ne pas se laisser enfermer dans des logiques de conflit, à écarter les tensions nationalistes et les logiques capitalistes d’accaparement des richesses qui ne peuvent « mener qu’au désordre et à l’affrontement ». Car le péril est grand : « Le réarmement militaire partout dans le monde doit nous inquiéter d’autant plus que c’est en Europe qu’il est le plus rapide depuis 2017. Le commerce d’armes est en progression pour atteindre les 2 000 milliards de dollars. Les cinq principaux vendeurs d’armes, dont la France, ont une immense responsabilité dans cet engrenage. »

    Construire le projet de paix, c’est mettre au cœur des décisions démocratiques le partage des richesses, la mise sous biens communs des éléments indispensables à la vie humaine. Fabien Gay

    Une course démente alors même que les objectifs de développement durable établis par l’ONU, « qui visent à répondre aux grands défis de l’humanité, comme la faim dans le monde, le réchauffement climatique et l’accès aux droits fondamentaux, sont évalués à 2 500 milliards ». « On se rend compte du gâchis qui nous est imposé », dénonce Fabien Gay. Un gâchis qu’il est temps d’empêcher, en France et dans le monde. « C’est l’esprit qui animait Jaurès qui doit nous animer. Celui de la paix. Non pas comme le moment où la guerre n’est pas, mais bien comme projet de société, comme culture, comme principe fondateur et supérieur », mesure Fabien Gay. « Construire le projet de paix, c’est mettre au cœur des décisions démocratiques le partage des richesses, la mise sous biens communs des éléments indispensables à la vie humaine », assure-t-il, concluant que, « face au péril militariste, il est vital de bâtir un multilatéralisme par et pour les peuples ». Et que, « face au changement climatique et aux défis des migrants qui quitteront des espaces devenus inhabitables, face au besoin de nourrir 9 milliards d’habitants par des sociétés interdépendantes, la paix est le chemin nécessaire pour assurer la bonne résolution des enjeux ».

    L'Humanité

    Ibis Bagnolet. Sans-papiers et exploités dans un centre d’hébergement d’urgence

    Reportage

    Des travailleurs sans-papiers, embauchés par une entreprise sous-traitante de l’association Coallia, en charge de l’hébergement social à l’hôtel Ibis de Bagnolet, occupent depuis le 20 juillet l’établissement afin d’alerter sur leurs conditions de travail. L'Humanité a rejoint leur piquet de grève.

    Ils sont salariés sans papiers et pour beaucoup d’entre eux, ils ne sont plus payés depuis cinq mois. Depuis le mercredi 20 juillet, sept d’entre eux se sont mis en grève afin d’alerter sur leurs situations. 

    La vie des travailleurs sociaux sans papiers de l’Ibis de Bagnolet

    Tout a commencé au début de l’épidémie de Covid-19, alors que le pays entre dans son premier confinement. L’État réquisitionne l’hôtel Ibis de Bagnolet afin d’offrir un hébergement d’urgence aux personnes les plus vulnérables et les plus fragiles.

    Coallia, un gros opérateur associatif de politiques publiques

    C’est l’association Coallia, un gros opérateur associatif de politiques publiques qui se voit confier la mission. Mais l’organisme décide de sous traiter à une entreprise, baptisée société Gaba Global Service International.

    Depuis le mois de février, les retards sur salaires deviennent la règle alors que les bulletins de paie se font de plus en plus discrets. Les semaines de travail varient de 48 à 60 heures alors que le tarif est de 8 euros de l’heure.

    5 mois sans salaires

    « 5 mois sans salaires, il faut que les chèques arrivent avec les fiches de paie et le paiement des heurs supplémentaires ! » martèle Jean-Albert Guidou, responsable du collectif travailleurs migrants de la CGT

    Le syndicaliste tient à préciser : « Si nous n’obtenons pas tout, les procédures se poursuivront au niveau du tribunal des Prud’hommes, voir sur d’autres tribunaux ».

    « Concernant la demande de régularisation des camarades, il y a un engagement de l’association Coallia afin de favoriser la situation des travailleurs en grève » conclue le représentant de la CGT.

    « Aujourd’hui, nous ne pouvons plus accepter cela au moment où la crise sociale tape aussi fort. Il faut faire respecter le droit de chacun et ça passe par le droit de l’ensemble des salariés », déclare Émilie Lecroq, conseillère départementale PCF de Seine-Saint-Denis. 

    L'Humanité

    La « happy house » de Kungs

    Actu

    Musique Le jeune compositeur français, Valentin Brunel de son vrai nom, n’a pas fini de faire danser son public. Après un succès planétaire, il livre son second opus en 2022. De quoi faire vibrer la Fête sur la Scène Angela Davis, le vendredi 9 septembre, à 22 heures.

    Emma Neige

    Il commence à jouer des tambours à 5 ans, puis se passionne pour la musique électronique durant son adolescence. Valentin Brunel, alias Kungs, né en 1996 à Toulon, interrompt ses études pour se lancer corps et âme dans la musique. Il compose alors le titre qui va propulser sa carrière : This Girl. Avec ce septième morceau, le plus shazamé (identifié par l’application Shazam) de tous les temps, il réussit à faire danser le monde entier à seulement 19 ans. Dès son entrée dans le milieu, il se définit plus compositeur que disc-jockey et acquiert avec ses morceaux une reconnaissance internationale. En février 2017, son premier album, Layers, est récompensé par la victoire de la musique du meilleur album de musiques électroniques ou dance de l’année. Kungs poursuit son ascension et performe dans de grands festivals comme Coachella, l’EDC Las Vegas et Tomorrowland. Son nouvel opus, Club Azur, sort en mars 2022. Avant d’être un album, c’est d’abord un événement que Kungs a créé. Durant le confinement, il organise tous les samedis, de 22 heures à 4 heures du matin, les livestreams Club Azur, qu’il présente avec humour comme ​​​​​​​« la plus grosse soirée de France ». Il compose le morceau Never Going Home lors d’un de ces lives. Kungs décide de faire de la musique positive pour son public, qui, comme lui, est coincé à la maison, avec pour objectif de sortir son album pour la réouverture des clubs. On ressent la volonté du jeune artiste de faire danser son public. Martin Solveig prête sa voix sur deux titres de l’album, un honneur pour le jeune Toulonnais, qui le cite parmi ses plus grandes influences. Les morceaux légers et dansants de Kungs sont pensés pour les festivals, pour le grand bonheur du public de la Fête.

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    Sexion d’Assaut, le retour

    Scène Angela-Davis, samedi 10 septembre, 22 heures

    Inès Gacemi

    Ils seront sur scène le samedi soir, mais contrairement au refrain de leur tube Wati by Night, cette soirée ne devrait pas nous décevoir. Après leur séparation en 2013, pour se consacrer à leurs carrières personnelles, les membres de Sexion d’Assaut se sont reformés pour une tournée inédite. « C’est forcément des gros souvenirs et beaucoup, beaucoup de nostalgie », confie Black M, l’un des leaders du groupe, au moment de reprendre la direction de la scène pour une série de concerts qui promettent d’être mémorables. Car Sexion d’Assaut a marqué toute une génération grâce à ses albums l’École des points vitaux (2010), certifié triple disque de platine, et l’Apogée (2012), vendus chacun à plus de 500 000 exemplaires. Leur troisième album, le Retour des rois, dont la sortie était initialement prévue le 14 mai, se fait encore attendre. Qu’à cela ne tienne, les compères de Maître Gims nous donnent rendez-vous à la Fête de l’Humanité pour bouger sur leurs tubes Désolé, Avant qu’elle parte ou encore Ma direction. « Nous avons toujours les mêmes codes, les mêmes habitudes, prévient Black M. Nous venons avant tout pour nous amuser. »

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    Les Wampas sont toujours à la Fête

    Actu

    Didier Chappedelaine, alias Didier Wampas, alias le roi des punks, avec son band les Wampas, sera une fois de plus à la Fête. La Fête de l’Huma, pour le retraité de la « Retap », c’est une vieille histoire, au point qu’on ne sait plus combien de fois il est passé sur la Grande Scène à La Courneuve. Lui qui aura mené depuis ses débuts une carrière musicale parallèlement à son métier d’électricien à la RATP continue d’être le digne représentant du rock alternatif à la française, qu’il sert toujours de sa voix éraillée, parfois à la limite du juste, mais on s’en fiche. C’est avec un nouvel album, Tempête, tempête, qu’il se présentera sur scène en compagnie de sa troupe de choc – Tony Truant (guitare), Jean-Michel Lejoux (basse), Nicolas Schauer (batterie) et Effello (guitare). Au programme : outre les grands classiques, leur nouvel album, mais aussi une petite surprise qui ravira les fans de vélo et fermera peut-être la trilogie dédiée aux Forçats de la route. Après Laurent Jalabert et Marco Pantani, c’est dorénavant Julian Alaphilippe qui est entré au panthéon du chanteur et compositeur, qui a toujours mis en avant sa passion pour la Petite Reine.

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    Une France sous la menace du feu

    Le manque d’eau est loin d’être le seul problème climatique auquel la France est confrontée cet été. Après un mois de juillet où les incendies ont dévoré – entre autres – la Gironde, le Gard et le Vaucluse, le pays continue de brûler. Le Sud est toujours en proie aux flammes. Entre la Lozère et l’Aveyron, un mégafeu a parcouru 700 hectares de végétation, obligeant 3 000 personnes à être évacuées.

    Trois Canadair et 600 pompiers luttent toujours contre le feu qui, mardi, n’était pas encore fixé. Celui qui s’est déclaré vendredi en Isère ne l’est pas davantage. Plus de 100 hectares sont en cendres. Plus au nord, le Maine-et-Loire et la Charente connaissent aussi des incendies. Dans le premier département, au moins 600 hectares ont brûlé et 500 autres sont menacés. Dans le second, 220 pompiers et des moyens aériens tentent de venir à bout des flammes, qui ont déjà ravagé 150 hectares de forêts. Alors que l’été est loin d’être achevé, les brasiers de juillet et août ont déjà fait plus de dégâts que ceux de toute l’année 2021. Près de 50 000 hectares ont brûlé lors des dernières semaines, contre 30 000 hectares l’an passé.

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    La Fête de l'Humanité met la bataille climatique à l’honneur

    Actu

    À l’heure où l’urgence devient de plus en plus palpable, la lutte environnementale tiendra une place de choix dans les allées.

    Marion d'Allard

    Le climat s’emballe et les conséquences de ce bouleversement ne sont plus des projections. Elles sont une réalité, y compris en France, où l’été 2022 s’annonce d’ores et déjà étouffant. La planète est en surchauffe, les vagues de chaleur s’enchaînent, les records tombent les uns après les autres, la banquise se meurt, les tempêtes dévastent des régions entières, les inondations et les sécheresses menacent, partout, les plus fragiles.

    Une grande soirée climat avec Alternatiba

    Face à la réalité du changement climatique, l’Humanité a résolument pris le parti de la conscience écologique et de la transition. Le climat est un enjeu social majeur, à l’heure où les conséquences de son dérèglement aggravent la fracture Nord-Sud et creusent les injustices sociales à l’échelle planétaire. Depuis des années, les scientifiques alertent, mais les États rechignent à prendre les décisions politiques qui s’imposent. Agriculture, énergies, transports, logement, industries, la transition écologique est un impératif, et la Fête de ­l’Humanité sera une nouvelle fois l’occasion de porter haut la bataille pour le climat.

    Toute la programmation de la Fête et l'achat des billets, c'est par ici !

    Samedi 10 septembre, la scène de l’Agora accueillera un temps fort de la Fête autour de cette thématique. Une première table ronde réunira le politologue Paul Ariès, auteur d’Une histoire politique de l’alimentation, et la journaliste spécialiste de la gastronomie Emmanuelle Jarry, autour d’un enjeu fondamental : notre assiette.

    S’ensuivra un grand entretien avec la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte, directrice de recherche au CEA et coprésidente du groupe n° 1 du Giec. Nous mettrons ensuite en regard la question de l’écologie dite « punitive » et celle de l’écologie positive, avant de laisser place à une grande soirée climat, festive et engagée, organisée en partenariat avec l’ONG Alternatiba.

    Un appel à votre participation financière, à la solidarité

    Pour relever ces nouveaux défis, nous souhaitons nous tourner vers notre plus grande force : la communauté de nos lectrices et lecteurs.

    Nous lançons une nouvelle souscription populaire dès à présent et ceci jusqu’à la prochaine Fête de l’Humanité, pour nous permettre de la construire dans les meilleures conditions et de respecter les conditions de notre plan de relance. Ces financements nous permettront d’honorer nos partenariats, de déployer au mieux nos objectifs et de vous être toujours plus utile en continuant à nous développer notamment sur le numérique.

    C’est pour toutes ces raisons que nous en appelons à votre participation financière, à la solidarité des ami·e·s, abonné·e·s, lectrices et lecteurs. Dans le même temps, nous lançons une grande opération d’abonnement à nos journaux. Il est indispensable de développer la lecture et l’abonnement pour comprendre, analyser, se forger une opinion pour être armés dans la bataille idéologique que mènent les droites et les extrêmes-droite. Ensemble, relevons ce défi.

    POUR PARTICIPER Rendez-vous sur notre plateforme de don en ligne.

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    Climat. Le carnage écologique des ultrariches

    Premier plan

    Dans un monde où la sobriété s’impose aux plus pauvres du fait de la hausse des températures, les milliardaires continuent, eux, de polluer sans compter. Jets privés, yachts, tourisme spatial : leurs activités de luxe hypothèquent notre futur.

    Emilio Meslet

    Ils prennent un jet privé, un yacht, un hélicoptère comme on prend un train, un bus, un vélo. Ils voient le monde comme leur terrain de jeu, les frontières n’existent plus et monter à 12 500 mètres d’altitude pour une demi-heure de vol est leur quotidien. Avec un kérosène moins taxé que l’essence de M. et Mme Tout-le-Monde, s’il vous plaît. « Ils », ce sont les ultrariches.

    Le « name and shame » contre les écocidaires

    Ceux qui, au mépris de l’urgence climatique et parce qu’ils en ont les moyens, se comportent comme si l’humanité ne vivait pas déjà à crédit, ayant consommé, dès le 28 juillet cette année, l’ensemble des ressources que la Terre peut régénérer en une année. « Ils » s’appellent Bernard Arnault, Xavier Niel, Vincent Bolloré, Jeff Bezos, Elon Musk ou encore Mark Zuckerberg et composent une élite capitaliste s’affichant en une des magazines financiers comme un modèle de réussite. Leur fortune pourrait sauver la planète (et l’espèce humaine avec), mais ils passent leur temps à la saccager. L’équation est des plus simple : plus on est riche, plus on pollue.

    D’après une étude du Laboratoire des inégalités mondiales de décembre 2021, les 1 % les plus fortunés émettent plus de dioxyde de carbone (CO2) que les 50 % les plus modestes. Les premiers sont à l’origine de 17 % des gaz à effet de serre (GES) quand les seconds n’en sont responsables que de 12 %. Sans parler de la destruction de la biodiversité, terrestre comme marine, qu’implique leur mode de vie. Et si leurs luxueuses vacances nous coûtent cher, ce n’est rien comparé au bilan carbone de leurs investissements et de leurs entreprises dans des secteurs polluants. À l’échelle de la France, lorsque est inclus au calcul le poids climatique du patrimoine financier, les ONG Oxfam et Greenpeace trouvent une donnée effrayante : 63 milliardaires émettent autant de CO2 que la moitié de la population hexagonale. À elle seule, la famille Mulliez, derrière le groupe Auchan, détruit le climat dans les mêmes proportions que la totalité des habitants de Nouvelle-Aquitaine.

    Benjamin Lucas : « L’ISF climatique est une question morale »

    Pour autant, ce n’est pas aux plus gros pollueurs que le gouvernement macroniste demande de la « sobriété ». Peu importe que les émissions des 1 % les plus aisés seront trente fois supérieures, en 2030, à ce qu’il faudrait pour respecter l’accord de Paris et limiter le réchauffement sous les 1,5 °C, c’est aux simples quidams qui pratiquent déjà une sobriété forcée du fait de leurs revenus que l’on demande de faire des « petits gestes du quotidien » qui, seuls, ne sauveront personne de la catastrophe . Les ministres donnent du « débrancher son WiFi la nuit », du « baisser la climatisation », du « éteindre la lumière » à longueur de plateaux sans oser s’attaquer à la racine du problème : les milliardaires et le système qui leur permet de perdurer. En 2018, Emmanuel Macron préférait instaurer une taxe carbone pesant sur tout un chacun plutôt qu’un ISF climatique tel que le proposent aujourd’hui la Nupes (lire page 5) ainsi que plusieurs associations écologistes.

    « Ils » sont les vrais criminels climatiques.

    Quand les plus fortunés planent…

    À ce rythme, ils finiront par survoler les ruines du monde qu’ils sont censés bâtir. Les canicules, les inondations, les incendies, les disparitions d’espèces s’amplifient mais les milliardaires n’en ont cure. Eux veulent voyager dans le plus grand des luxes, quand bon leur semble, sans avoir à emprunter de vols commerciaux. Encore moins un métro ou un taxi, même pour un Londres Ouest-Londres Est. Parce que le temps, c’est aussi de l’argent… Le 25 mai, Bernard Arnault préférait grimper dans son jet afin de traverser la capitale anglaise plutôt que de rester sur la terre ferme. Résultat de cette folie : 200 kg de dioxyde de carbone (CO2) rejetés pour dix minutes de vol. Soit autant d’énergie qu’il faut à une voiture pour rouler 1 000 kilomètres. Le PDG de LVMH, proche d’Emmanuel Macron, affectionne aussi les allers-retours Paris-Bruxelles – quinze en deux ans malgré un Thalys reliant les deux villes en 1 h 30 –, émettant au passage 2,7 tonnes de CO2 à chaque fois.

    Au fil des ans, le réchauffement climatique s’intensifie. Alors qu’on pourrait s’attendre à assister au déclin souhaitable de l’aviation privée, l’inverse se produit : elle est en plein boom, notamment boostée par… le télétravail que les cadres fortunés peuvent faire depuis leur lieu de villégiature.

    Total, Engie, Stellantis, LVMH... Le filon inexploité des superprofits des crises

    En France, un avion sur dix quittant une piste est un jet, parfois pour des distances et des escales très courtes. Exemple parmi d’autres, celui de Vincent Bolloré. L’un de ses avions faisait l’aller-retour entre Paris et la Côte d’Azur dans la journée. Son bilan carbone dominical ? Six tonnes de CO2. Ces fastueux appareils sont pourtant le moyen de transport le plus polluant : ils émettent, en moyenne, dix fois plus de gaz à effet de serre que les déjà peu vertueux avions de ligne classiques.

    Terrible nouvelle pour le climat : la tendance n’est pas à la sobriété. Les locations d’avions d’affaires bondissent depuis quelques années, les carnets de commandes des fabricants sont pleins. Entre 2005 et 2019, les émissions de dioxyde de carbone des jets ont augmenté de 31 % en Europe, d’après un rapport de l’ONG Transport & Environment. Et, selon le quotidien le Figaro, 40 % de ces voyages se feraient à vide. 

    Les  superyachts superpolluants

    L’ Azzam, l’ Éclipse, le Dubaï. Des navires qui, à eux trois, s’étalent sur plus de 500 mètres. Ces monstres marins font partie des cinq plus grands yachts du monde, ceux qu’on appelle les « super­yachts ». Des embarcations luxueuses de 40 à 180 mètres de long accueillant Jacuzzi, salles de sport, héliports, cinémas, discothèques, parfois même des sous-marins. Et des équipages prêts à recevoir sur ces terrains de foot flottants des familles d’oligarques russes, de rois du pétrole qataris ou de magnats de la Silicon Valley.

    Un bond de 25 % en un an

    Bien qu’ils ne naviguent que très peu, ou en tout cas pas très loin, ces super­yachts ont un impact écologique désastreux. « Un côté pollution totale », pour Grégory Salle, qui leur a consacré un ouvrage entier, Superyachts.  Luxe, calme et écocide, en 2021. Pourtant, l’industrie se porte bien. L’édition 2021 du « Global Order Book », publié par le magazine Boat International, montre que le Covid a eu un effet de relance pour le secteur : plus de 1 000 vaisseaux de luxe ont été commandés ou sont en construction cette année-là. Un bond de 25 % en un an.

    Chercheur en sciences sociales au CNRS, Grégory Salle rappelle que « la seule flotte des 300 plus gros superyachts en activité émet tous les ans 285 000 tonnes de dioxyde de carbone, autant voire davantage que des pays entiers ». Pour les ultrariches qui polluent le plus, posséder un tel palace flottant, c’est l’assurance de voir leur empreinte carbone tripler. À ce triste jeu, l’ex-propriétaire du club de football Chelsea FC et oligarque russe Roman Abramovitch est numéro 1. En 2018, il a émis 22 440 tonnes de CO2 avec son imposant vaisseau sur un bilan carbone total équivalant à près de 34 000 tonnes.

    En sus des émissions pharaoniques, des rejets massifs d’eaux souillées et des nuisances sonores et lumineuses, le « superyachting » dégrade les fonds marins. Grégory Salle s’est intéressé à la posidonie : une plante à fleur maritime, véritable lieu de vie et d’alimentation pour les poissons. Espèce protégée en Méditerranée, elle capte le carbone et amortit la houle pour ralentir l’érosion du littoral. Lors du mouillage, l’ancre et les chaînes des bateaux viennent balayer les sols marins et mettre ainsi à mal ce poumon de la mer.

    Une très carbonée guerre des étoiles

    Pour les milliardaires, le ciel n’est plus une limite. Le 11 juillet 2021, Richard Branson (Virgin Group) devenait le premier milliardaire à voler dans sa propre fusée, SpaceShipTwo. À peine neuf jours plus tard, Jeff Bezos (Amazon) l’imitait avec Blue Origin. Et en septembre, Elon Musk (SpaceX, Tesla) allait plus haut avec un vol de trois jours à plus de 500 kilomètres d’altitude avec Falcon 9. La course au tourisme spatial est lancée. Richard Branson ambitionne de faire décoller 400 vols par an et la fusée de Jeff Bezos a déjà effectué son cinquième vol touristique de l’année en juin. Mais à quel prix climatique ?

    Espace. Les États-Unis cherchent à faire prospérer le secteur spatial privé

    « L’équivalent de 1 220 tonnes de TNT »

    D’après le rapport d’évaluation environnementale de SpaceShipTwo, les émissions de CO2 d’un vol complet représentent l’équivalent d’ « un tour de la Terre seul dans une voiture moyenne » (27,2 tonnes de CO2), alarment les chercheurs Roland Lehoucq, Emmanuelle Rio et François Graner dans une étude publiée par The Conversation. Même constat pour SpaceX, chez qui la recyclabilité des fusées permet surtout à l’entreprise d’augmenter sa fréquence de lancement. D’après le rapport cité plus haut, la fusée Falcon 9 utilise en kérosène « l’équivalent de 1 220 tonnes de TNT ». Une énergie comparable à celle de l’explosion au port de Beyrouth.

    Des vols plus fréquents, et donc des billets moins chers. Pour Blue Origin, la place est aujourd’hui estimée à 12 années de Smic (200 000 dollars), loin des 28 millions d’euros déboursés par un Néerlandais de 18 ans pour participer au vol inaugural. D’abord réservé aux ultrariches, le tourisme spatial ne sera alors plus qu’un loisir de riches.

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    L'Humanité

    Canicule. Roland Pellenq : « Si rien n’est fait, les villes seront invivables »

    Entretien

    Pendant les canicules, la température dans les centres-villes est plus élevée qu’ailleurs. Un phénomène d’îlot de chaleur urbain contre lequel il faut lutter en réintroduisant du végétal, souligne Roland Pellenq, directeur de recherche au CNRS. Entretien

    Eva Douley

    Qu’est-ce que le phénomène d’îlot de chaleur urbain ? Quelles sont ses conséquences dans les villes ?

    Quand la France souffre de températures caniculaires, les villes se transforment en étuves. L’été, à Toulouse, Marseille ou Paris, des écarts de température de 8 °C à 10 °C peuvent être observés entre les centres-villes et la périphérie. Car les surfaces artificialisées et fortement minéralisées (bitume, béton, pierre…) des espaces urbains absorbent, stockent et rejettent la chaleur. Par conséquent, il y a un effet de chaleur continu dans les villes : c’est ce qu’on appelle, scientifiquement, le phénomène d’îlot de chaleur urbain.

    Le béton, en particulier, absorbe et rend beaucoup de chaleur. On peut l’observer facilement sur une nationale du Sud : quand le ruban d’asphalte s’étale devant vous, que le soleil brille, à l’horizon, la route semble mouillée… C’est ce que l’on appelle le « gradient de température », qui est un fort changement de température sur une très faible distance, entre une température ambiante d’environ 30 °C et le bitume, chauffé par le soleil, qui peut atteindre 70 °C à 80 °C.

    On comprend donc facilement que dans les espaces denses, comme les centres urbains, les îlots de chaleur sont particulièrement dangereux en période de canicule puisqu’ils provoquent des températures extrêmes, que l’homme peut difficilement supporter. Si rien n’est fait, quand la population sera encore plus urbaine – près des trois quarts de la population mondiale devraient vivre en ville en 2050, contre un peu plus de la moitié aujourd’hui – , que le climat de Lyon sera celui de Madrid aujourd’hui, les villes seront invivables. Avec des risques importants pour la santé des habitants les plus vulnérables.

    Comment les villes peuvent-elles lutter contre ces îlots de chaleur urbains ?

    Il y a quatre façons de lutter contre les îlots de chaleur urbains : le principal objectif étant d’éviter, au maximum, les radiations directes du soleil. Tout d’abord, il faut diminuer les « mobilités hard », c’est-à-dire les camions et les voitures qui se déplacent dans les villes. Car la hausse des températures favorise la production d’ozone, qui favorise le réchauffement climatique. Un véritable cercle vicieux ! Il en va de même pour les activités industrielles, le chauffage domestique ou la climatisation, qui accentuent le phénomène.

    Ensuite, il faut augmenter la part de la végétation sur le sol, les façades ou les toits, ou encore multiplier les plans d’eau pour favoriser le rafraîchissement urbain. Il ne s’agit pas de créer des forêts en ville, seuls quelques arbres peuvent suffire à créer de l’ombre et à rafraîchir l’air. En puisant l’eau liquide présente dans le sol, les arbres la rejettent dans l’air sous forme de vapeur d’eau : donc s’il y a un parking en dessous, ça ne sert à rien. Après, il faut repenser l’agencement des bâtiments. Car plus les bâtiments sont hauts et compacts, plus ils font obstacle au vent, accroissant la sensation de chaleur. Ils piègent les rayons du soleil en les réfléchissant et créent par là même des « canyons » urbains.

    Sur le modèle du quartier du Panier à Marseille, où les habitations sont basses et reliées par des ruelles qui ne voient pas, ou peu, le soleil durant la journée, les nouveaux quartiers doivent inclure des bâtiments à hauteur différenciée, qui ne soient pas exposés directement au soleil. Enfin, pour l’existant, la question des matériaux est centrale. On remarque bien que vivre dans un logement mal isolé, qui concentre la chaleur, est un facteur de vulnérabilité face aux phénomènes de stress thermique, d’insolation, de déshydratation ou d’hyperthermie provoqués par les îlots de chaleur. Les nouvelles infrastructures urbaines doivent inclure, par exemple, les matériaux à rétention d’eau, l’humidification de la chaussée, la multiplication des fontaines publiques ou la création d’ombrage à l’aide de toiles tendues.

    Où en est la climatologie urbaine aujourd’hui ?

    Les premiers travaux spécifiques sur les îlots de chaleur ont émergé au début des années 1990, avec la prise de conscience de l’impact du milieu urbain sur l’environnement. Et les travaux menés depuis trente ans sur cette section de la climatologie urbaine ont permis de modéliser certaines des caractéristiques qui peuvent expliquer la formation de ces îlots de chaleur urbains. La principale est la diminution dans les villes de la part des zones humides et des espaces végétalisés.

    Aujourd’hui, il y a un double objectif : réduire la surchauffe urbaine et améliorer le confort thermique des citadins. Pour ce faire, on a constaté que lutter contre les îlots de chaleur urbains nécessite d’abord une cartographie fine de leur localisation, afin de pouvoir adapter les stratégies d’action au contexte.

    Or, en milieu urbain, les réseaux de mesure comme ceux de Météo France ne sont généralement pas assez denses pour caractériser finement les processus météorologiques, et Google Maps ne permet pas de connaître la hauteur des bâtiments. Il faut donc interroger les usagers sur leur ressenti pour compléter efficacement les mesures quantitatives.

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    L'Humanité

    Jour du dépassement : il est encore possible d’agir, la preuve !

    Premier plan

    Ce jeudi 28 juillet marque le « jour du dépassement », date à laquelle l’humanité a épuisé les ressources que la Terre peut fournir en une année. Sept ans après l’accord de Paris, malgré des progrès notables, les engagements des États mènent toujours vers un réchauffement supérieur à l’objectif de 1,5 °C. Pour protéger les populations de ses impacts, plusieurs pays, telles la Gambie, la Suisse ou l’Autriche, commencent à mettre en œuvre des stratégies nationales.

    Alexandra Chaignon

    Si la courbe n’est pas infléchie, la planète s’oriente vers un réchauffement de 3,2 °C d’ici à la fin du siècle, alertait en avril le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).

    D’autant que les conséquences dévastatrices du changement climatique sont devenues une réalité partout sur la planète : 3,3 à 3,6 milliards de personnes sont désormais considérées comme « très vulnérables ».

    Suivre les performances des pays

    Sécheresses, canicules, tempêtes, inondations, pénuries d’eau… Les événements extrêmes se multiplient. Face à ce constat, certains pays agissent, certains plus que d’autres. Mais l’engament face au réchauffement ne se joue pas seulement sur un seul critère.

    Climat. Faire vite et juste : les points clés du rapport du Giec

    Plusieurs outils de surveillance existent d’ailleurs à l’échelle planétaire, permettant de suivre les performances des pays en matière de protection du climat, prenant en compte les émissions de gaz à effet de serre, la consommation énergétique, le recours aux énergies renouvelables, la politique climatique, etc.

    3,3 à 3,6 milliards de personnes sont considérées comme très vulnérables aux dérèglements climatiques. 

    Tous montrent qu’aucun pays ne fait assez bien dans tous les domaines. Ainsi, en Norvège, l’énergie hydraulique couvre près de 95 % des ­besoins en énergie du territoire, mais c’est l’un des pays qui extraient le plus de pétrole par habitant au monde.

    Même si les financements ont tendance à manquer...

    « Les pays classés haut n’ont aucune raison de se détendre. Des efforts et une action encore plus importants de la part des autorités sont nécessaires pour amener le monde sur la voie de maintenir la hausse des températures en dessous de 1,5°C », avertit ainsi le Climate Change Performance Index, outil de surveillance indépendant qui, depuis plusieurs années, laisse vide les trois premières places de son index afin de symboliser l’incapacité des États à mettre en place des politiques efficaces.

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    Néanmoins, des États font des efforts et montrent qu’il est possible d’agir. À tous les niveaux, et à l’échelle planétaire. Même si les financements ont tendance à manquer, tout espoir n’est pas perdu, comme le souligne Achim Steiner, administrateur du Programme des Nations unies pour le développement : « Alors que la sonnette d’alarme retentit un peu partout dans le monde pour alerter sur l’urgence climatique, nous voyons des pays et des entreprises s’unir dans le but de réduire de manière plus ambitieuse les émissions de gaz à effet de serre. »

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    L'Humanité

    Dépassement

    Éditorial

    Christophe Deroubaix

    À partir d’aujourd’hui, l’humanité vit à crédit. C’est le fameux « jour du dépassement ». De plus en plus établi dans les consciences, il contribue à modeler les termes du débat ­public. Mais, « en même temps », il est instrumentalisé par ceux qui n’agissent pas, ou peu, ou en tout cas pas assez, et qui en profitent pour faire étalage d’une volonté de papier mâché.

    Dans la dernière livraison du Journal du Dimanche, Agnès Pannier-Runacher, ministre en charge de la patate chaude, a tapé du poing sur une table qui en tremble encore : « La clim, portes ouvertes, ce n’est plus acceptable ! » « Couper le wifi la nuit » ou « Ne pas envoyer un e-mail le soir avant d’aller se coucher… » ont trouvé de la compagnie.

    Si seulement on pouvait sortir la planète du chaudron dans lequel elle est plongée avec ces petits gestes du quotidien, nul doute que des centaines de millions d’humains s’y prêteraient de bonne grâce. Mais il faut bien plus. Plus précisément, il faut une action d’une autre nature que la simple addition des bonnes volontés et pratiques individuelles.

    La lutte pour le changement climatique devra endiguer, voire refouler l’accumulation de capital.

    Créateur d’inégalités, le changement climatique est surtout le produit des inégalités. Selon un rapport d’Oxfam et Greenpeace, rendu public en début d’année, 63 milliardaires français émettent autant de CO 2 que 50 % de la population.

    À titre d’exemple, Bernard Arnault est allé faire trempette, dimanche dernier, dans la Méditerranée. Un aller-retour à bord de son jet privé. Six tonnes de CO2 dépensées, soit 2 500 fois plus que le même trajet en TGV. On compte sur Emmanuel Macron pour le rappeler à la « sobriété ».

    Autrement formulé : la lutte pour le changement climatique devra endiguer, voire refouler l’accumulation de capital ou… elle ne sera pas. Les inactifs économiques s’avèrent aussi être des inactifs climatiques. Lorsque la Macronie, gardienne fébrile d’un système dépassé, refuse d’augmenter la fiscalité sur les mégaprofits qui sont en train d’être annoncés, elle commet une double faute : contre la justice sociale et contre la planète.

    Réchauffement climatiqueEditorial
    L'Humanité

    Islande. Sus aux énergies fossiles !

    Actu

    Lina Sankari

    Au départ, il y a une contrainte. Et une solution politique. Souvent vantée pour son recours à près de 100 % aux énergies ­renouvelables pour sa consommation électrique, l’Islande est favorisée par l’activité volcanique, qui alimente l’énergie géothermique, et les fleuves glaciaires qui nourrissent l’hydroélectrique.

    Jour du dépassement : il est encore possible d’agir, la preuve !

    « Malgré de bonnes intentions, l’Islande n’a pas eu recours aux énergies renouvelables en raison de leur importance pour le climat. Sa motivation était simple : elle ne pouvait pas faire face aux variations du prix du pétrole causées par de nombreuses crises qui ont frappé le marché mondial de l’énergie. Isolée près du cercle polaire, elle avait besoin d’une ressource énergétique stable et économiquement viable », résume la directrice de l’Iceland School of Energy de l’université de Reykjavik, Halla Hrund Logadottir.

    9 habitations sur 10 chauffées grâce à l’énergie thermique

    Jusqu’au choc pétrolier, les combustibles fossiles dominent. C’est toujours le cas dans le transport, mais aujourd’hui 9 habitations sur 10 sont chauffées grâce à l’énergie thermique, et les sites de production tournent également grâce aux énergies propres.

    Au départ, les initiatives sont isolées mais, dès les années 1950, les municipalités explorent de nouveaux projets et 530 usines hydroélectriques sortent de terre, favorisant des systèmes de production indépendants. Durant la décennie suivante, le gouvernement crée un fonds de garantie pour le forage géothermique qui attribue des prêts pour la recherche et les tests de forage qui entraînent, malgré tout, pollution au soufre et émissions de CO2.

    La plus grande usine de captage de CO2 au monde

    Dans le même temps, le cadre juridique et ­réglementaire encourage les foyers à se connecter au réseau de chauffage par géothermie. Les producteurs de silicium ou d’aluminium restent toutefois des industries polluantes susceptibles de compromettre les objectifs de ­réduction des émissions à un minimum de 40 % dans le cadre des accords de Paris.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    En septembre 2021, l’Islande inaugure la plus grande usine de captage de dioxyde de carbone au monde. En extrayant le CO2 de l’air pour l’enfouir à jamais sous terre, elle projette ainsi d’éliminer 1 % des gaz à effet de serre émis sur notre planète d’ici à 2025 et compense en une année l’impact de 4 000 vols Paris-New York. Une trentaine d’installations similaires existent déjà dans le monde. En France, on trouve au moins 8 formations géologiques imperméables et argileuses capables de contenir le CO2.

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    Éditorial. Dû

    Éditorial

    Sébastien Crépel

    Par Sébastien Crépel

    Rien ne sert de chercher une volonté politique derrière la revalorisation du Smic au 1er août, elle n’existe pas. Au moment où le projet de loi sur le pouvoir d’achat était en passe d’être adopté définitivement par le Parlement, le salaire minimum augmentait ce lundi d’un peu plus de 2 %. Les deux nouvelles n’ont rien à voir l’une avec l’autre, si ce n’est une pure coïncidence de date, car la décision de rehausser le Smic et les salaires en général ne figure pas dans le texte gouvernemental. Tous les amendements en ce sens ont été méthodiquement repoussés. Ne reste, en dehors d’une « prime » hypothétique, que la revalorisation dite « automatique » du salaire minimum pour compenser l’emballement des prix qui étrangle les travailleurs et leurs familles.

    Et encore, compenser est un grand mot pour parler de l’augmentation du Smic. Le gain net pour un emploi à temps plein représente 26,41 euros par mois. C’est mieux que rien, mais à peine, quand il faut survivre avec 1 329,05 euros net. Surtout, laisser faire l’indexation prévue dans le Code du travail sans « coup de pouce » supplémentaire en temps de forte inflation revient à accepter que la revalorisation du Smic accuse toujours un temps de retard sur le coût de la vie. Ainsi, c’est parce que les prix ont augmenté de plus de 2 % entre mars et juin que le Smic est revalorisé d’autant, mais seulement le 1er août. La perte de pouvoir d’achat dans l’intervalle n’est pas rattrapée. Et quand l’inflation reste contenue au-dessous de 2 %, le Smic ne bouge pas, en attendant la revalorisation annuelle du 1er janvier. Alors que la flambée des prix s’installe dans la durée, une hausse substantielle des salaires, à commencer par le Smic, n’en est que plus justifiée.

    La formule du « coup de pouce » sent l’aumône. Appelons un chat un chat : quand paiera-t-on leur dû aux salariés ? « Inciter » les patrons à négocier de meilleurs minima de branche ne suffit pas. Le manque à gagner grossit à force de courir derrière les prix à chaque revalorisation du Smic, au lieu de prendre les devants et de porter dans un premier temps le salaire minimum à 1 500 euros net.

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    Coups de balai pour les salariés d’Arc En Ciel

    Actu

    Les syndicats tenaient une conférence de presse, mercredi, au sein de l’université Pierre-et-Marie-Curie à Paris, pour dénoncer les infractions répétées au Code du travail opérées par le sous-traitant du nettoyage.

    Cécile Rousseau

    La répression bat son plein sur le campus de Jussieu (5e arrondissement de Paris). Mercredi 26 juillet, la CGT de la Sorbonne Université, SUD éducation, ainsi que le collectif CGT parisien du nettoyage tenaient une conférence de presse pour dénoncer les licenciements abusifs de certains employés du sous-traitant chargé de l’entretien, Arc En Ciel Propreté. « Il y a urgence à agir, exhorte Danielle Cheuton, du collectif CGT parisien du nettoyage. Trois chefs d’équipe ont été virés et d’autres personnes sont sur la sellette à la suite des différentes grèves qui ont été menées. Depuis avril, on impose aux salariés des charges de travail supplémentaires et ceux qui refusent sont sanctionnés. » Pour les syndicats, depuis la prise de contrat de cette société, en février 2021, tout part complètement à vau-l’eau. Une grève massive, suivie par 100 % des 120 des employés en septembre 2021, avait permis de mettre au jour des conditions de travail inhumaines, avec des tentatives de modification radicale des horaires et des heures complémentaires non payées et non majorées.

    Mais le protocole de fin de conflit, qui avait permis d’obtenir quelques avancées, n’a ensuite pas été totalement respecté. Sur ce constat, une seconde mobilisation a éclaté en février 2022 pour exiger le non-licenciement de deux chefs d’équipe et également le retrait du projet de pointeuse mobile. Le 19 mai, c’est un autre chef d’équipe qui est débarqué. Pour Stéphane Rohbach, secrétaire général de l’union locale CGT du 5e et du 6e arrondissement, pas de doute : « Les trois chefs sur cinq qui ont été licenciés ont participé à la première grève. Ils se débarrassent des personnels récalcitrants ; 10 % des effectifs ont disparu depuis 2021. » Samy, qui avait débrayé en septembre 2021, s’est lui aussi retrouvé dans le collimateur après treize années sans nuages au sein de l’université Pierre-et-Marie-Curie. « Je savais que j’étais sur leur liste noire. Lors de la deuxième grève, le ton est monté avec une responsable quand j’ai défendu mes collègues mobilisés. J’ai eu des témoignages contre moi et j’ai été mis à pied quinze jours. » Licencié le 13 juillet, officiellement pour avoir refusé d’effectuer des tâches supplémentaires sur son temps de travail, l’employé est dégoûté. « Juste avant, ils m’avaient mis sur le dos un chef d’équipe qui me suivait partout. La vraie cause du licenciement, c’est parce que j’ai protesté contre leurs méthodes. Je ne vais pas me laisser faire. »

    Ce surcroît d’activité exigé par la direction, en lien avec la suppression des heures complémentaires, un autre salarié qui tient à rester anonyme a aussi refusé de le prendre en charge. Et pour cause. En plus de ses missions habituelles, équivalant déjà au travail de trois personnes, cela impliquait de vider 22 poubelles supplémentaires. En guise de représailles, il s’est vu sanctionné par deux avertissements et un retrait de deux heures de salaire par jour pour absences injustifiées. Selon les fiches de paie que nous avons pu consulter, son revenu est tombé à 900 euros au mois de mai (contre 1 200 euros en avril). « On lui inflige une punition digne du XIXe  siècle alors que les sanctions pécuniaires sont interdites par le Code du travail », dénonce Danielle Cheuton, avant de poursuivre : « Arc En Ciel a un sentiment d’impunité. Elle sait qu’elle va être condamnée mais elle s’en moque, compte tenu de la lenteur de la justice. Le montant des condamnations à venir est intégré dans son fonctionnement. »

    Alors qu’une enquête de l’inspection du travail est en cours, Yacine Ikhlef, représentant de SUD éducation, rappelle que la société n’en est pas à son coup d’essai : « Elle a été condamnée 24 fois en appel pour des faits quasi similaires. Depuis sa création, elle a toujours été en conflit avec les salariés. » Contactée par l’Humanité, Arc En Ciel n’a pas donné suite. De son côté, l’université, donneuse d’ordres du prestataire de nettoyage, ne semble pas non plus exemplaire dans ce dossier. « Nous avons alerté au sein du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), poursuit Yacine Ikhlef. Mais, lors de la deuxième grève, la direction de l’université nous a parlé de partenariat “gagnant-gagnant”, permettant de dégager des marges. Entre les licenciements abusifs, les infractions au Code du travail et les fraudes à l’Urssaf, Sorbonne Université ne peut pas ignorer ce qu’il se passe. Le recours à la sous-traitance ne peut se faire que via une dégradation des conditions de travail. Il faut réinternaliser cette activité. »

    société de nettoyagesous-traitancebas salairesSalaires rémunérations
    L'Humanité

    Bagnères-de-Bigorre. 43 jours de bagarre pour les salaires chez Pommier

    Actu

    Industrie. Les salariés du fabricant de matériel d’électricité, filiale du groupe Cahors implantée dans les Hautes-Pyrénées, entamaient, ce mardi, leur 43e jour de grève.

    Luis Reygada

    En plein cœur de l’été, certains s’adonnent aux plaisirs des congés et profitent de longues marches dans le magnifique arrière-pays occitan. À Bagnères-de-Bigorre, dans les Hautes-Pyrénées, ils étaient plus d’une centaine à battre le pavé, ces dernières semaines, mais pour d’autres raisons : leur effort ne s’inscrit pas dans l’endurance kilométrique mais dans le rapport de forces qui oppose force de travail et capital, et se cristallise dans la grève.

    Cornes de brume

    Ici, voilà maintenant plus de deux mois que le conflit ­social a éclaté, le 24 mai, et c’est « au son des mégaphones, des cornes de brume, des pétards et sous la fumée des fumigènes » que les employés de l’usine Pommier ont déjà défilé plusieurs fois dans le centre-ville pour faire entendre leurs revendications (1).

    Quarante-trois jours que leur patron, Grégoire Libert, fait la sourde oreille face à des grévistes qui rappelaient, ce mardi, au sortir d’une conférence de presse, la légitimité de leur lutte : « Nous nous battons pour conserver un fleuron de l’industrie sur notre territoire, pour nos emplois, ainsi que pour la juste rémunération de notre travail. Nous réclamons le droit de vivre et travailler dignement. »

    Payé au smic après 17 années d’ancienneté

    Bruno Lavigne est ouvrier monteur chez Pommier, une des dix filiales du groupe Cahors, spécialiste de la gestion des réseaux électriques et de télécommunications pouvant se vanter de compter parmi ses clients des acteurs majeurs du marché comme Enedis, Engie, Vinci, Bouygues ou encore Eiffage.

    «Dans ce site, on fabrique des cellules électriques qui vont dans les blocs de béton servant à redistribuer l’électricité », nous explique celui qui, malgré 17 années d’ancienneté, peine à boucler ses fins de mois avec un salaire d’à peine 1 330 euros net. « Quand je suis rentré dans la boîte, avec le treizième  mois et les primes, on arrivait à s’en sortir. Maintenant, le Smic m’a rattrapé ; c’est malheureusement le cas de beaucoup de travailleurs à Pommier. »

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    Après deux années difficiles, les salariés estiment s’être assez retroussés les manches et avoir suffisamment supporté les difficultés – provoquées notamment par une réduction drastique des effectifs, passés de 129 à 67 salariés – pour mériter aujourd’hui des hausses de salaires permettant au moins de faire face à l’inflation. Lors des dernières NAO, alors que les comptes de l’entreprise sont redressés, l’intersyndicale CFDT-CGT a réclamé des augmentations de 5 % et le retour de la prime de vacances, d’un montant de 400 euros.

    Surcharge de travail, burn-out

    Mais la réponse de la part de la direction est « non », et ce malgré l’image que Cahors met en avant dans sa communication : celle d’un groupe qui serait « socialement responsable » et adepte du « dialogue social constructif » avec « des équipes ressources humaines à l’écoute ». «On a perdu tous nos acquis au prétexte que l’usine n’allait pas bien, rappelle Aurélien Leroy, délégué syndical central CGT. La prime de vacances mais aussi la prime de la médaille du travail, les chèques emploi service universel… Aujourd’hui, la ­ société fait des bénéfices, alors nous n’acceptons pas qu’il n’y ait aucune négociation possible. La diminution de 50 % des ­effectifs a provoqué une dégradation de nos conditions de ­travail, avec de la surcharge et même des burn-out. Les salariés en ont marre, ils doivent être écoutés. »

    Déterminés à se faire entendre, les grévistes accumulent les mobilisations et reçoivent de nombreux soutiens à travers le département et même au-delà, notamment de leurs collègues de la filiale Maec-Cahors, dans le Lot. Lorsque les Pyrénéens débarquent en bus pour interpeller leur PDG jusque sous les fenêtres de son bureau, le 15 juin, leurs ­camarades débrayent pour aller les soutenir. Eux-mêmes s’étaient déjà mis en grève en mars 2021, avant de relancer un mouvement en novembre à la suite d’un protocole de fin de conflit que n’aurait pas respecté Grégoire Libert.

    Un ancien de chez Goldman Sachs

    Aujourd’hui, les salariés de Pommier ne croient plus en la sincérité de cet ancien de chez Goldman Sachs. La CGT indique avoir saisi l’inspection du travail pour des délits d’entrave et le non-respect du droit de grève. «Il refuse de se réunir, laisse pourrir le conflit et ne fait que des propositions par téléphone et à la baisse, qu’il sait inacceptables pour nous», précise Aurélien Leroy (2).

    Malgré les difficultés de tenir un mouvement comme celui-ci dans la durée – le taux de grévistes est passé de 95 % à un tiers aujourd’hui et la CFDT s’est résolue à reprendre le travail depuis le 4 juillet –, les grévistes se disent décidés à bloquer la production «jusqu’à obtenir de véritables négociations ». Quitte à faire pression en passant par la préfecture, la Direccte ou même l’Élysée !

    Profitant d’un passage du président de la République dans la région, la semaine dernière, les représentants de la CGT se sont en effet réunis avec certains de ses conseillers pour leur exposer leurs griefs. «Ils ont pris note et se sont engagés à contacter M. Libert. Pour le moment, nous n’avons aucun retour, mais espérons qu’ils tiendront parole rapidement. Quoi qu’il en soit, nous ne lâcherons rien» (3).

    https://www.onparticipe.fr/cagnottes/YImwzBhS

    L'actualité sociale que vous ne verrez pas ailleurs est dans l'Humanité

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    grèvescgtcfdtSalaires et pouvoir d'achat
    L'Humanité

    24 heures dans la vie de celles et ceux qui font tourner l’aéroport de Roissy

    Histoire de la semaine

    • Un an après la crise, le trafic aérien a remis les gaz.
    • Sur la zone aéroportuaire nord-parisienne de Roissy, la demande explose mais les bras manquent.
    • Soumis aux cadences extrêmes, les 80 000 salariés de la plateforme saturent, épuisés, tandis que leurs salaires restent cloués au sol.
    • Nous avons passé une journée au cœur de la fourmilière.
    Marie ToulgoatLuis Reygada

    Après un arrêt presque total pendant la crise du Covid, l’activité de l’aéroport parisien a aujourd’hui retrouvé des niveaux similaires à ceux de 2019. Mais, alors que les 800 entreprises de la plateforme aéroportuaire s’étaient séparées de nombreux salariés pour absorber le choc de la chute d’activité liée à la pandémie, avec la promesse de réembaucher dès la reprise du trafic aérien, les travailleurs restés en poste n’ont rien vu venir depuis.

    Un vide qui rend leurs tâches infiniment plus compliquées. Qu’ils soient salariés d’entreprises historiques de l’aviation ou de sous-traitants, ils sont nombreux à s’être mobilisés en juin et juillet pour voir leurs mini-salaires s’envoler et recevoir ainsi une marque de reconnaissance pour leurs métiers pourtant très réglementés et dont dépendent chaque année la sécurité de millions d’usagers.

    Car, si Roissy ne s’endort jamais, c’est que des travailleurs font vivre nuit et jour la deuxième plateforme aéroportuaire d’Europe, la neuvième au monde. Suivez le guide.

    6 heures.  Imad Dachroune, agent de piste

    Le jour se lève sur le tarmac. Au loin, un avion amorce sa descente, approche de la piste et se pose enfin. Au sol, la discrète chorégraphie d’Ihmad Dachroune commence. Il a été informé par un collègue régulateur de l’engin à prendre en charge et de sa place de parking.

    Une fois les moteurs coupés, ce sont 35 minutes chronopour vider les soutes.

    Une fois l’avion stationné, c’est à lui de jouer. « On commence par le mettre en sécurité. On arrive avec le matériel, on le bloque, on met les cales, on dispose l’escabeau, explique l’agent de piste. C’est une grande responsabilité. » Une fois les moteurs coupés, ce sont 35 minutes chrono pour assurer les manœuvres et vider les soutes. « Je travaille sur de petits avions, donc il faut s’agenouiller dedans, voire s’allonger. Au total, on manipule trois à quatre tonnes de bagages par jour. C’est difficile », dit-il, à raison de cinq à six avions dans la journée.

    Un labeur d’une grande intensité que sa rémunération peine à récompenser. Au bout de vingt-cinq ans d’ancienneté chez Gibag, société sous-traitante de la filiale de court-courriers d’Air France, HOP!, son salaire net ne dépasse pas 1 700 euros, hors primes.

    D’autant plus qu’à la pénibilité viennent s’ajouter des risques très concrets : « Le taux d’accident du travail est cinq fois plus important que la moyenne chez les agents de piste », explique celui qui est aussi délégué syndical SUD aérien.

    7 heures.  Willy Plantier, agent de tri chez FedEx

    À l’autre bout de la piste, au nord-ouest de la zone aéroportuaire, l’entreprise américaine FedEx s’étend sur 45 hectares : c’est le plus grand hub hors États-Unis du spécialiste du transport international de fret, qui fait office de porte d’entrée et de sortie européennes des colis en provenance et vers le monde entier. Willy Plantier y occupe un poste d’agent de tri, un de plus dans la fourmilière FedEx qui compte 3 200 salariés. Tous y jouent un rôle essentiel pour maintenir à flot la mécanique bien rodée qui traite plus de 60 000 colis et enveloppes par heure, soit un volume de 1 200 tonnes qui transitent tous les jours ici.

    « Je suis aussi agent de piste : nous sommes plusieurs à avoir cette double casquette parce qu’il manque du personnel. Mais c’est aussi la volonté de l’entreprise d’avoir du personnel polyvalent », précise celui qui est aussi délégué CGT. «

    Polyvalent et flexible », ajoute-t-il : « Le statut d’intérimaire est souvent préféré car les contrats sont de 35 heures par semaine, contre 25 pour ceux qui se font embaucher. Certains travaillent comme ça depuis huit, parfois dix ans. Nous sommes déjà montés à 900 intérimaires sur une même journée. »

     Je suis aussi agent de piste : nous sommes plusieurs à avoircette double casquette parce qu’il manque du personnel. »

    Charger, décharger, dispatcher, parquer, sécuriser, tracter les containers, aller et revenir au centre de tri déployé sur 72 000 m²… « C’est très physique, avec beaucoup de manutention », précise-t-il en rappelant que les déclarations d’accidents du travail oscillent ici entre 700 et 900 par an.

    Le flux est continu. L’augmentation du e-commerce, conséquence de la crise sanitaire, est passée par là : au niveau mondial, FedEx a constaté, en 2021 une augmentation de 100 millions de colis par rapport à l’année précédente.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    Toutefois, les payes restent clouées au sol : après vingt années d’ancienneté, Willy Plantier touche un salaire de base (hors primes et majorations heures de nuit) de 1 700 euros net par mois. « C’est peu, vu la difficulté du travail, les horaires de nuit… » À 7 heures et demie du matin, il rentre enfin chez lui. Derrière lui, la flotte de 340 avions de FedEx poursuit son ballet incessant.

    10 h 20.  Nourdine Sghiri, chauffeur super poids lourds, Transdev

    À 5,5 kilomètres de là, retour en plein cœur de la zone aéroportuaire, au terminal 2F. Nourdine Sghiri s’affaire autour d’un Airbus A350 d’Air France. L’avion décollera dans une heure pour emmener ses 324 passagers de l’autre côté de l’Atlantique. Le chauffeur super poids lourds transporteur de fret aérien est employé d’Aero Piste, filiale de la multinationale Transdev qui sous-traite pour la compagnie française.

    Ces ravages provoqués par la sous-traitance en cascade sur les chantiers des JO de Paris 2024

    Peu de monde le sait : les vols long-courriers d’Air France emportent parfois dans leur soute jusqu’à 15 tonnes de fret, en plus des bagages des passagers. « C’est une activité très rentable », assure celui qui est aussi délégué du personnel « non syndiqué », avant de dénoncer le sous-effectif : « Ils se sont servis de la crise du Covid pour se défaire de personnels ; aujourd’hui, on est à 100 % de l’activité mais avec deux fois moins de salariés. Les cadences sont trop élevées. Logiquement, ça se répercute sur la sécurité et sur la qualité du service. »

    Difficile de ne pas se plaindre quand le salaire de base plafonne à 1 800 euros net. Charger, décharger les palettes, conduire les engins de plusieurs tonnes sur les pistes. « Beaucoup de stress et de responsabilité, mais peu de sentiment de valorisation, d’autant plus que nous travaillons en horaires décalés, le week-end. On finit tard le soir… C’est éreintant pour la santé », complète le chauffeur. Si son salaire ne décolle pas, ce n’est pas le cas de ses factures de péage et d’essence pour ses trajets entre Roissy et chez lui, dans l’Oise, à 40 kilomètres au nord de l’aéroport.

    14 heures.  Sylvia, agent de sûreté

    Dans le hall du terminal, à l’entrée des points de contrôle qui ouvrent les portes de la zone d’embarquement, la file d’attente s’allonge et les passagers commencent à perdre patience. Les longues minutes à attendre provoquent de plus en plus souvent des invectives, des bousculades. « Il y a de plus en plus de tension », confirme Sylvia, agent de sûreté syndiquée FO.

     On nous dit qu’il faut que les passagers passent coûte que coûte.Mais si un couteau ou une bombe passe, c’est nous qui sommes responsables. »

    Derrière le portique où s’enchaînent les voyageurs, elle et ses collègues s’assurent qu’aucun d’entre eux n’apporte en vol d’objets interdits ou dangereux. Mais depuis le Covid, les effectifs de sa société, le sous-traitant ICTS, ont fondu alors que le nombre de passagers a quasiment retrouvé son niveau d’avant la crise. Conséquence : les agents de sûreté sont sommés de mettre les bouchées doubles, au péril, parfois, de la sécurité. « On nous dit qu’il faut que les passagers passent coûte que coûte, quitte à mal faire notre travail. Mais si un couteau ou une bombe passe, c’est nous qui sommes responsables », souffle la salariée, dans l’entreprise depuis vingt-huit ans.

    Grève à Roissy et Orly : « Nous défendons aussi les intérêts des usagers »

    Son employeur chercherait à recruter, mais à 1 500 euros net sans les primes pour une si grande responsabilité, les candidats ne se bousculent pas. D’autant plus que les agents, même après trente années de fidélité, n’ont pas la garantie de l’emploi : tous doivent passer une certification tous les trois ans et risquent le licenciement en cas d’échec.

    15 h 30.  Makan Dembele, agent de manutention

    Voilà dix-huit ans que Makan Dembele s’occupe du nettoyage et de la manutention de pièces d’avion comme des moteurs, qu’il transporte et met à disposition des mécaniciens chargés ensuite de les monter sur les aéronefs. Un travail minutieux dont se chargeaient auparavant les salariés d’Air France, « mais l’entreprise a préféré sous-traiter pour faire des économies ».

    Aujourd’hui employé par Acna, Makan Dembele a vu défiler plusieurs patrons au gré des marchés remportés à chaque fois par la société qui affichera les prix les plus bas en rognant sur tout. « En réalité, nous sommes des CDI intérimaires, car tous les trois ans, à chaque nouvel appel d’offres, nous ne sommes pas sûrs d’être repris. À chaque fois, c’est la même angoisse et avec une seule certitude : à nouvel employeur, nouvelle perte de salaire », dénonce cet élu CGT qui gagne aujourd’hui 1 500 euros par mois alors qu’il en gagnait auparavant 1 800.

    « C’est dû aussi aux accords que certains syndicats ont signés pendant le Covid. Sur la plateforme, beaucoup ont perdu leur treizième mois, d’autres leurs primes… Il y a un gros malaise à Roissy. » Pour ce syndicaliste, sous-traitance et appels d’offres sans critères sociaux fixés par les donneurs d’ordres, qu’il s’agisse d’Air France ou d’ADP, ne peuvent qu’avoir des conséquences négatives sur les salaires et les droits des travailleurs. Pour lui, pas de doute : « L’objectif des employeurs est aussi de diminuer les effectifs afin qu’il n’y ait plus de représentants des salariés dans les entreprises. »

    23 heures.  Samira Abdallaoui, employée de restauration

    Dans n’importe quel autre restaurant, les fours seraient déjà éteints, les tables nettoyées. Mais Samira Abadallaoui, hôtesse de salle dans une brasserie de l’aéroport Charles-de-Gaulle, n’a pas encore fini sa journée de travail. Ses clients arrivent par les airs et leur vol est en retard. « On travaille avec Aéroports de Paris (ADP), il nous arrive de faire des heures supplémentaires et de rester lorsque les vols sont retardés », explique-t-elle.

     On n’arrive pas à joindre les deux bouts.Certains de mes collègues dorment dans leur voiture. »

    Les horaires décalés font partie du travail. Mais depuis quelque temps, l’employeur demande également aux salariés de multiplier les missions, pour faire face au manque de personnel. « Avant, on faisait ce pour quoi on était payés : servir le client et débarrasser la table. Aujourd’hui, le patron nous demande aussi de faire l’accueil, la plonge, de nous occuper du bar. Il n’y a pas assez de personnel », déplore la salariée de SSP, société spécialisée dans la restauration en aéroports et gares.

    Une surcharge de travail conjuguée à une pression importante : en servant des clients en transit pressés par le temps, les salariés du restaurant ont tous l’exigence d’un service efficace et rapide, quelle que soit l’heure de la journée. Et qu’importe la fatigue.

    Pour la travailleuse, syndiquée à la CGT, ce sont les salaires qui dissuadent les candidats de venir grossir leurs rangs. « Ici, on commence au Smic. On n’arrive pas à joindre les deux bouts. Certains de mes collègues dorment dans leur voiture. Nos salaires ont été augmentés de 2 %, mais ce n’est même pas 100 euros brut. Les jeunes ne veulent plus venir, et je les comprends. »

    Ce soir-là, ses heures supplémentaires l’emmènent jusqu’à tard. Alors qu’elle finit sa « journée », Imad Dachroune, sur les pistes, et Willy Plantier, dans son hub, s’apprêtent à commencer la leur.

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    roissyaéroports de parisADPSalaires et pouvoir d'achat
    L'Humanité

    STMicroelectronics. L’envers du décor de la « Silicon Valley » française

    Actu

    Il y a une semaine, Emmanuel Macron annonçait un investissement record de 5,7 milliards d’euros pour une « méga-fab » chez STMicroelectronics. Le champion français des semi-conducteurs ne brille pourtant pas par ses politiques sociales ni salariales. Démonstration.

    Guillaume Pavis

    Crolles (Isère), correspondance.

    L’implantation de STMicro à Crolles est gargantuesque : 44 hectares abritant 26 000 mètres carrés de salles blanches où se relaient jour et nuit 6 000 salariés afin de produire les précieuses puces qui manquent tant depuis deux ans à l’industrie, de l’automobile et la téléphonie. Symbole de la croissance du groupe (+ 25 % en 2021) : le ballet incessant des pelles mécaniques et des grues ­affairées à étendre l’usine.

    Car le groupe n’a pas attendu les annonces d’Emmanuel Macron pour élargir son emprise : une première extension a été mise en service début 2021 et une seconde devrait être pleinement opérationnelle à la fin de l’année. La « méga-fab », coentreprise avec l’Américain GlobalFoundries censée produire des semi-conducteurs de 18 nanomètres, devrait à terme voir le berceau historique du groupe accueillir 1 000 employés supplémentaires.

    Un fort turnover parce que les salaires ne suivent pas

    Mardi 12 juillet, alors qu’il accueillait le chef de l’État, le PDG, Jean-Marc Chéry, a tenu à mettre en valeur l’« atout principal » du groupe : ses « collaboratrices et collaborateurs ». Si la richesse de la société cotée à Amsterdam est humaine, elle peine à remplir les poches de ses employés. « Le PDG a vu ses revenus augmenter de 36 % en une année, 9 % pour son seul salaire, détaille Aimeric Mougeot, élu CGT au CSE et au comité européen de l’entreprise. En comparaison, lors de nos négociations annuelles, en mars dernier, l’augmentation collective s’est limitée à 2,6 % ! Et encore, pour pas mal de collègues comme les ingénieurs, ça s’est résumé à 0 %. »

    À ses côtés, un salarié lâche, désabusé : « On a beau dire aux ressources humaines que nos factures augmentent, rien n’y fait. » L’entreprise n’a d’ailleurs pas fait bénéficier ses salariés de la prime Macron.

    Pour Nadia Salhi, déléguée syndicale centrale adjointe CGT, il ne faut pas chercher plus loin les raisons des difficultés de recrutement. « Cette année on a embauché 430 personnes mais 230 sont parties parce que les salaires ne suivent pas. »

    Semi-conducteurs : STMicroelectronics peut-il redevenir une acteur de premier plan ?

    Même constat pour Alban Germain, élu au CSE et délégué syndical du Collectif autonome et démocratique (CAD), une organisation représentative en interne : « Les jeunes ne restent pas et les anciens ne progressent pas. Il y a un an, deux personnes avec dix-sept années d’ancienneté sont parties. »

    Un recours massif aux intérimaires

    Les contrats précaires sont donc nombreux, notamment chez les opérateurs en production. « ST recourt massivement aux intérimaires. Dans certains services, ils représentent plus de 40 % des effectifs ! Alors, si sur les 1 000 emplois annoncés, 400 sont précaires, il n’y a pas de quoi se réjouir… » analyse Aimeric Mougeot.

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    Une étude de la CGT ayant mis le sujet en lumière, l’inspection du travail s’en est emparée en 2021. Dans un courrier du 4 juin, elle a mis en demeure la direction du site d’appliquer un « plan de résorption de la précarité », pointant « un volume particulièrement important » de travailleurs intérimaires et en CDD. « La direction a alors titularisé 180 intérimaires », poursuit Aimeric Mougeot. « On a pourtant l’impression que ça repart de plus belle ces derniers temps », alerte Nadia Salhi.

    Tout est décompté, à la seconde près

    À la précarité s’ajoutent des conditions de travail difficiles en production, avec des postes en 3-8 ou en 2-8, le week-end ou la semaine, et des pauses d’une heure à une heure et demie. Tout est décompté, à la seconde près.

    Voisine de site, Soitec fournit le substrat dont se sert STMicro pour ses composants. La société alimentera également la future « méga-fab ». Là aussi, le travail s’effectue dans les mêmes rudes conditions que chez STMicro, d’autant que les syndicats y déplorent l’importation des mêmes méthodes de gestion des personnels.

    Suicides chez Orange : la crainte d’un retour de la machine à broyer

    « Quand vient l’entretien annuel, que tu as mouillé le maillot pour tenir les objectifs et que le manager tient la liste de tes temps de pause et te reproche quatre minutes de trop, il y a de quoi sortir de ses gonds », raconte Fabrice Lallement, délégué syndical CGT et secrétaire du CSE.

    « Les RH sont venus me dire que je ne ferai pas long feu à ST»

    C’est ce management qui a déclenché la grève spontanée et victorieuse des salariés de Soitec en juin. Au bout d’une semaine de lutte, la direction a concédé la mise en place de cellules paritaires d’amélioration des conditions de travail et l’obtention de l’équivalent de trois mois de salaire sous forme de primes.

    Un scénario que les salariés de ST aimeraient voir advenir, mais les conditions de négociations sont elles aussi rudes. « Si tu fais grève, tu es catalogué et ta progression est bloquée », témoigne un salarié. « Plusieurs élus du personnel sont en arrêt maladie à la suite d’agressions verbales de la part des RH », rappelle Nadia Salhi.

    C’est le cas de David Majewski. Le secrétaire de la CGT sur le site de Crolles ­raconte : « Au retour de mon premier arrêt, en mars, une ­réunion s’est très mal passée avec la direction et j’ai de nouveau été arrêté dans un état anxieux. Il y a vraiment une volonté de pression sur les syndicats les plus revendicatifs. » Alban Germain abonde : « Quand j’ai rejoint le CAD, les RH sont venus me dire que je ne ferai pas long feu à ST. »

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    stmicroelectronicssemi-conducteursSalaires et pouvoir d'achat
    L'Humanité

    Rachel Keke : « Ce n’est pas avec une prime qu’on remplit son réfrigérateur »

    Entretien

    La députée Nupes Rachel Keke, ancienne gréviste victorieuse de l’hôtel Ibis-Batignolles, était mardi à Paris auprès des salariés de Louvre Hotels Group en grève. Elle plaide pour une hausse généralisée des salaires et appelle à « se sortir la défaite de la tête ». Entretien.

    Rosa Moussaoui

    L’écho des luttes pour de meilleurs salaires dans le secteur hôtelier parvient-il à l’Assemblée nationale, où est actuellement discuté le projet de loi sur le pouvoir d’achat ?

    Oui, cet écho nous parvient ! Ces travailleuses et travailleurs dénoncent le blocage de leur salaire. Nous, nous livrons bataille dans l’Hémicycle pour faire valoir les propositions de la Nupes en faveur de la hausse des salaires, à commencer par le Smic à 1 500 euros.

    Le peuple aspire à vivre décemment. L’inflation va atteindre cette année les 7 % : si les salaires restent ce qu’ils sont, si les augmentations sont en dessous de ce taux, ça ne suffira pas, les gens ne s’en sortiront pas.

    Le gouvernement ne veut rien entendre. Il propose des primes, des chèques. Mais qu’est-ce qu’on peut faire avec des primes ? Étalées sur toute une année, ces primes ne valent rien. Ce n’est pas avec des chèques qu’on peut remplir son réfrigérateur. Ce n’est pas avec des primes qu’on peut nourrir ses enfants. Ils ne proposent rien de sérieux. Ils sont dos au mur. Le peuple souffre. Tout augmente sauf les salaires. Il faut sortir de cette logique.

    Les grévistes des hôtels dénoncent aussi des conditions de travail difficiles, avec des cadences de plus en plus serrées. Vous avez connu de telles conditions de travail. Comment les changer ?

    Par la lutte. C’est la seule façon d’améliorer les conditions de travail. Sans lutte, les employeurs ne comprennent pas. Pour l’instant, Louvre Hotels Group refuse de négocier, après cinquante-cinq jours de grève. À l’hôtel Ibis-Batignolles, nous avons dû faire vingt-deux mois de grève ! Ils répètent qu’il n’y a ni argent ni solution. Mais quand le rapport de forces s’installe, ils finissent toujours par trouver l’argent.

    Deux mois de grève pour les salaires chez Louvre Hotels Group

    La majorité de ces grévistes sont des femmes immigrées. Subissent-elles des discriminations ?

    On n’est pas loin de l’esclavagisme. Ces métiers, ce sont des hommes et des femmes d’origine étrangère qui les font. La plupart d’entre eux n’ont pas eu la chance d’aller à l’école, de poursuivre des études. Ils sont obligés de faire ces métiers. Ils sont méprisés, déconsidérés. Ce n’est pas acceptable dans un pays de droits.

    Travail dissimulé. La révolte des exploités de l’hébergement d’urgence

    Dans ce conflit, la direction de Louvre Hotels Group, les directions d’établissement semblent rechigner à s’asseoir à la table des négociations. Comment restaurer une forme de dialogue social ?

    Il faut continuer, ils finiront par céder. Ils savent que ces conflits gâtent leur image de marque. Ils ne peuvent pas les laisser s’enliser trop longtemps. Ils parient sur le découragement, la fatigue des salariés, sur l’usure de la grève. C’est une autre manifestation de mépris.

    Vous dénoncez aussi avec force le recours, dans ces secteurs, à la sous-traitance...

    La sous-traitance, c’est la maltraitance. Les donneurs d’ordres ne peuvent pas se laver les mains de la façon dont leurs sous-traitants se comportent avec les salariés. Ils ne peuvent pas se dégager de toute responsabilité en cas de conflit, quand les enveloppes budgétaires accompagnant les contrats interdisent des salaires et des conditions de travail dignes.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    Depuis votre entrée au Palais Bourbon, comment vous situez-vous par rapport au monde du travail ?

    Je garde toujours la lutte en moi. Je veux être une voix pour ceux qu’on n’entend pas. Pour ça, il faut hausser le ton, crier. Ce n’est pas une histoire d’agressivité. C’est pour que les gens comprennent bien la souffrance, la douleur de ceux qui sont mal payés.

    Votre élection comme députée a mis un coup de projecteur sur ces métiers déconsidérés. Est-ce utile pour ceux qui luttent dans ces secteurs ?

    Mon parcours prouve que, même lorsqu’on est tout en bas, on peut accéder aux responsabilités politiques. Pour les femmes de chambre, les gouvernantes, pour celles qui travaillent dans le secteur du nettoyage, de la propreté, c’est un souffle de dignité. Quand elles me voient, elles sont fières. Mes collègues et moi-même, nous n’avons jamais cessé de croire dans notre lutte, même dans les moments les plus difficiles. Il faut se sortir la défaite de la tête.

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    Rachel KékéhôtellerieSalaires et pouvoir d'achatdiscrimination au travail
    L'Humanité

    Les députés briseront-ils l’inflation ?

    Actu

    Pouvoir d’achat. Le projet de loi censé contrer la hausse des prix est examiné depuis lundi à l’Assemblée nationale. La majorité promet des « compromis », mais refuse de parler salaires et répète son credo : « Ni dette, ni impôt supplémentaires. »

    Florent LE DU

    Les députés face à l’urgence, celle d’une inflation qui n’en finit plus de grimper pour approcher les 6 % et des portefeuilles des Français qui se vident en conséquence. Des carburants à plus de 2 euros le litre, des produits de première consommation qui flambent (+ 17 % pour les pâtes en un an, 20 % pour les viandes surgelées, 13 % pour les plats préparés), des loyers qui ont augmenté de 3,6 % en un trimestre… Les hausses de prix se répandent dans la plupart des postes de dépenses des Français.

    Quelle ­réponse apporter ? L’ensemble des forces politiques en ont fait un enjeu central de leurs campagnes électorales, avec des philosophies socio-économiques diverses qui s’opposent à nouveau cette semaine au Palais Bourbon.

    Sourde aux appels incessants de la gauche à augmenter les salaires, la Macronie défend son « paquet pouvoir d’achat », examiné depuis lundi dans l’Hémicycle. Une série de mesures « qui ne visent qu’un seul objectif : protéger le pouvoir d’achat des Français (…) comme nous l’avons fait depuis deux ans face à des crises majeures », a assuré Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, en introduction des débats.

    Les élus du parti présidentiel sont prévenus 

    Deux textes (un projet de loi et un projet de loi de ­finances rectificative) sont en jeu. Ils comprennent des mesures de justice maigres mais bienvenues comme la hausse de plusieurs prestations sociales (RSA, prime d’activité, APL, allocations familiales), l’augmentation des bourses étudiantes ou le dégel du point d’indice des fonctionnaires. Mais peu de mesures structurelles pour empêcher les prix de monter à nouveau et impacter réellement et durablement les ressources des Français.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    « À l’heure des pleins qui ne sont plus possibles pour tous, on a un gouvernement qui ne se saisit pas de l’occasion de répondre de manière vigoureuse et décisive aux besoins de la France modeste, qui prend la hausse des prix comme un uppercut », reproche Sébastien Jumel. Le député communiste dénonce une « volonté du gouvernement, presque idéologique, de faire l’impasse sur les salaires ». « À chaque fois qu’on a mis sur la table la question de l’augmentation des salaires, l’exécutif nous a répondu primes et chèques », fustige également le député PS Gérard Leseul, qui déplore d’autres manques importants concernant les prix des transports en commun et des loyers (avec seulement un plafonnement de l’augmentation des loyers à 3,5 %). En attestent les mesures phares de la majorité : un chèque alimentaire de 100 euros (auquel s’ajouteront 50 euros par enfant), la prolongation de la remise de 18 centimes sur le carburant, le bouclier tarifaire sur l’énergie ou le triplement de la prime Macron (défiscalisée et exonérée de cotisations sociales), « au bon ­vouloir des entreprises », a rappelé l’écologiste Sandrine Rousseau.

    Renaissance envoie plusieurs signaux aux « républicains »

    Des réponses largement insuffisantes, selon les députés de la Nupes, qui promettent de multiplier les amendements et leurs propres propositions lors de discussions parlementaires qui s’annoncent serrées, article par article, point par point. Car, la Macronie et sa majorité seulement relative ne pourront pas passer en force. Après le revers subi, la semaine dernière, avec une loi sanitaire amputée de la moitié de son texte par les votes des oppositions, les députés du parti présidentiel sont prévenus : ils devront écouter, et parlementer. « C’est l’esprit constructif, de compromis, qui nous anime », a avancé Bruno Le Maire, avant de dessiner « des lignes rouges : ni dette, ni impôt supplémentaires », et de préciser qu’il n’irait pas au-delà d’un budget établi à 20 milliards d’euros. « Avoir des idées, c’est bien, mais savoir les financer, c’est mieux », a ajouté Fadila Khattabi, présidente de la commission des Affaires sociales, qui portait son regard sur sa gauche et la Nupes qui proposent hausse des salaires, blocage des prix, hausse plus significative des retraites ou du point d’indice des fonctionnaires…

    La majorité n’est donc pas prête à changer de logiciel économique malgré des inégalités sociales qui se creusent. Elle a cependant commencé à céder sur l’individualisation de l’Allocation adulte handicapé, refusée par la Macronie sous le précédent mandat. Un nouveau mode de calcul, qui ne prendrait plus en compte les revenus du conjoint, devrait être appliqué. La Nupes comme LR promettent de se battre à l’Assemblée pour que ce soit le cas dès cet été, et non à l’horizon 2023 comme le souhaite la Macronie. Pour le reste, « j’ai le sentiment qu’ils vont faire des concessions plutôt à la droite qu’à la gauche », s’inquiète Sébastien Jumel. En commission, les députés de Renaissance ont en effet envoyé plusieurs signaux à leurs homologues LR en votant plusieurs de leurs amendements. Comme la suppression des cotisations maladie pour les travailleurs indépendants. Des « gains de pouvoir d’achat », a avancé, lundi, Olivier Dussopt, ministre du Travail, qui ose même prétendre « garantir aux Français de mieux vivre de leur travail ». « Votre projet est dangereux car il donne un blanc-seing aux entreprises pour ne pas augmenter les salaires et ruine les comptes publics : l’intéressement, la prime défiscalisée, c’est moins d’argent pour l’État ; la baisse des cotisations, c’est moins d’argent pour la Sécu, a répondu l’insoumise Clémence Guetté. Résultat, on fait de l’austérité à tout-va dans les services publics. »

    La Macronie a par ailleurs voté en commission la défiscalisation plus large des heures supplémentaires, avec une limite annuelle permettant de bénéficier d’une exonération d’impôt sur les revenus de 5 000 euros à 7 500 euros. De quoi s’assurer les voix des LR ? Ceux-ci se savent désirés et ont laissé entendre, ces derniers jours, qu’ils ne voteraient le texte que si leur proposition de bloquer le prix du carburant à 1,50 euro le litre était acceptée. Une mesure également défendue par la Nupes, mais refusée catégoriquement par Bruno Le Maire, selon qui « cela ­ferait exploser les dépenses publiques ». « Cet argument ne tient pas puisque, dans le même temps, il y a un refus obstiné du gouvernement de taxer les superprofits en mettant à contribution les grands mangeurs que sont Total, Engie et d’autres, ce qu’ont fait la plupart des autres pays européens », répond Sébastien Jumel. Sur le blocage des prix comme sur les surprofits, la majorité pourrait être mise en échec.

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    L'Humanité

    200 000 postes à pourvoir. Saisonniers : les raisons d'une grande vacance

    Actu

    Alors que l’été a commencé, 200 000 postes resteraient à pourvoir dans les hôtels, restaurants et activités touristiques. La faute à des salaires trop bas, des conditions de travail trop difficiles et à la réforme de l’assurance-chômage, qui poussent les travailleurs vers des emplois sédentaires.

    Marie Toulgoat

    Dans son restaurant de Samoëns (Haute-Savoie), Laurent (1) désespère. La saison estivale est sur le point de débuter, les premiers vacanciers devraient arriver d’ici quelques jours, et le personnel manque toujours à l’appel.

    Avec un bar en plus de sa brasserie, il embauche habituellement 23 personnes, dont 17 saisonniers. Cette année, il démarre l’été presque bredouille : il lui manque toujours une poignée de salariés pour accueillir les touristes sereinement. «La clientèle est là, mais nous réfléchissons à fermer une journée par semaine car nous n’arrivons pas à embaucher. C’est un problème », souffle le restaurateur.

    Victimes collatérales de la pandémie de Covid

    Après une saison 2020 inexistante et une année 2021 marquée par l’incertitude sanitaire, l’été 2022 promet de ne ressembler à aucun autre pour les professionnels du tourisme, de l’hébergement et de la restauration. D’ores et déjà, de nombreux employeurs ont ouvert leur établissement avec un contingent de salariés limité.

    Car, depuis l’arrivée du Covid, nombreux sont ceux à avoir enterré leur carrière de saisonnier et à s’être orientés vers un emploi sédentaire. «Ici, beaucoup de personnes ont changé de carrière. Les gens ont du mal à joindre les deux bouts, alors ils sont partis », explique Léo Genebrier, du comité CGT chômeurs et précaires d’Ardèche.

    Inflation, quelles conséquences sur l’emploi ?

    Selon lui, la réforme de l’assurance-chômage est l’une des grandes responsables de cette grande démission des saisonniers, en réclamant aux demandeurs d’emploi l’équivalent de six mois de labeur au lieu de quatre. Conséquence : de nombreux habitués ont laissé tomber les saisons, persuadés de ne pas pouvoir travailler assez pour recharger des droits sans travail sédentaire.

    Ces nouvelles règles, Céline Absil en a fait les frais. Guide touristique avant la pandémie et contrainte à l’inactivité pendant les confinements, elle n’a pas pu régénérer ses droits à l’assurance-chômage et a été radiée l’hiver dernier.

    De nombreux employeurs on ouvert leur établissement avec un contingent de salariés limité.

    Cet été, dans le sud de l’Ardèche, où elle réside à l’année, trouver un contrat de travail de six mois n’a pas été une tâche aisée. « Après avoir passé l’hiver sans revenus, je voulais vraiment trouver au moins six mois de travail pour recharger mes droits, mais la très grande majorité des contrats sont de trois mois environ. J’ai finalement trouvé un boulot de commis et de plonge pour six mois dans un bistrot, mais j’ai d’abord dû envoyer une quarantaine de CV », regrette-t-elle.

    Elle aussi membre du collectif CGT chômeurs et précaires, elle se rend compte des effets néfastes de la réforme. À l’en croire, ceux qui n’ont pas décidé d’emprunter un nouveau chemin de carrière disparaissent tout bonnement des radars. « Comme ils savent qu’une saison ce n’est pas assez pour recharger des droits et qu’ils ne pourront plus toucher les allocations, ils ne prennent plus la peine de s’inscrire à Pôle emploi », explique-t-elle.

    Mais le véritable nerf de la guerre, ce sont les salaires. L’inflation galopante aidant, les saisonniers ne semblent plus vouloir accepter des emplois si précaires, au traitement frisant le Smic et aux heures supplémentaires non payées, comme cela a été très largement la norme durant des années.

    Face à cette demande générale d’une rémunération plus digne, certains employeurs ont sorti le chéquier. « À la sortie du Covid, je rémunérais un plongeur 1 500 euros net, aujourd’hui je propose 1 700 euros net, logement compris. Je ne peux pas faire plus, sinon il faudra répercuter sur les consommations », assure Laurent, restaurateur haut-savoyard.

    Ras-le-bol généralisé

    Pourtant, ces petits coups de pouce restent des initiatives personnelles de la part des employeurs. Au niveau de la branche hôtellerie et restauration, l’histoire est tout autre. En janvier, le patronat a concédé à l’issue de négociations des revalorisations de salaires de 16 % en moyenne. À y regarder de plus près, pourtant, la majorité des saisonniers ne sont pas gagnants. Les premiers niveaux de la grille n’ont eu le droit qu’à une augmentation d’environ 60 euros par mois, déjà aujourd’hui complètement absorbée par la hausse des prix.

    L’Espagne consolide son économie en s’attaquant à la précarité

    Les saisonniers qui ne travaillent pas dans la restauration, eux, officient pour la plupart sans la moindre revalorisation de leurs revenus. L’année dernière, Vincent en a fait l’expérience. Alors âgé de 20 ans et sans diplôme, il a trouvé un emploi dans une colonie de vacances en Ardèche. Un coup de cœur pour celui qui s’est découvert une passion pour l’animation, mais d’importants sacrifices en termes de rémunération et de conditions de travail. Pendant deux semaines, le jeune homme a travaillé de 7 heures du matin – avant le lever des petits vacanciers – jusqu’à tard dans la nuit, le temps que les longues réunions entre animateurs se terminent, une fois les enfants couchés.

    Des journées pouvant atteindre parfois 20 heures pour un salaire de misère : 900 euros net pour les deux semaines. «Comme j’ai signé un contrat jeune et que je n’avais pas de diplôme, il n’y a aucune heure sur mon bulletin de salaire, alors que j’ai travaillé plus de 150 heures. Tout ça ne comptera donc ni pour le chômage, ni pour la retraite, ni pour la formation que j’essaye d’intégrer et qui demande qu’on puisse justifier de 200 heures de travail en animation », se désole Vincent. Cet été, loin des galères de la colonie, le jeune homme a trouvé un emploi dans un centre de loisirs. Le salaire est loin d’être mirobolant, mais la journée de travail se termine lorsque les parents viennent chercher leur progéniture le soir, pointe-t-il.

    Je ne peux pas travailler dans le Sud si je n’ai nulle part où me loger. Pascal Marchand, saisonnier

    Cet été, plus que jamais, les employeurs devront donc composer avec le ras-le-bol des salariés pour leur conditions de travail au rabais et proposer un accueil satisfaisant s’ils veulent réussir à embaucher. Céline Absil, elle, est tombée sur un patron prêt à faire l’effort.

    Dans son bistrot ardéchois, il a constitué deux équipes, l’une pour le service du midi et l’autre pour le service du soir, supprimant ainsi les heures de coupure du milieu de la journée. «Mon employeur s’est rendu compte que c’était un gros frein et que ça épuisait les équipes. J’ai donc été embauchée pour des journées de 10 à 16 heures », explique-t-elle.

    Économie. Taux d’emploi, sous le record se cache une inquiétante réalité

    Dans le Var, Pascal Marchand, saisonnier depuis vingt-cinq ans, a fait du logement fourni la condition sine qua non de son recrutement. « Je ne signe pas sinon. Je viens du nord de la France, je ne peux pas venir travailler dans le Sud si je n’ai nulle part où me loger », explique le second de cuisine.

    Un secteur entier au pied du mur

    Pour l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), organisation patronale, c’est bien sur les logements qu’il faut insister pour renouer avec l’emploi saisonnier. Car si dans les campings et hôtels, les salariés peuvent être logés sur place gratuitement, ce n’est pas le cas dans la restauration, et beaucoup refusent de signer un contrat sans la garantie d’un habitat confortable. « On commence à voir de bonnes pratiques se mettre en place. À Carnac, un camping a été racheté par la mairie pour y loger les salariés, c’est une bonne chose. À Dunkerque, une chambre de commerce a été réhabilitée. Mais il faudrait une réforme globale du logement pour que cet aspect ne soit plus un frein à l’emploi », suggère Thierry Grégoire, président de l’Umih saisonniers.

    Avec environ 200 000 postes de saisonniers qui pourraient ne pas être pourvus cet été, l’organisation patronale a d’ailleurs décidé de se tourner vers des candidats outre-Méditerranée. L’Umih envisage en effet de recruter de jeunes salariés tunisiens. Il n’est toutefois pas question de dumping social, assure Thierry Grégoire. « Ce sont des jeunes qualifiés qui souhaitent venir en France pour parfaire leur expérience, avec un contrat de travail de cinq mois au maximum. Ils ont vocation à retourner dans leur pays par la suite », explique-t-il.

    Dans tous les cas, le secteur entier semble être au pied du mur. Pour mener à bien les saisons touristiques tout en se passant des rustines de dernière minute, les employeurs devront se retrousser les manches et enfin renouer avec l’attractivité de leurs métiers.

    (1) Le prénom a été modifié.

    Droit du travail. Un maximum de revendications

    Si les emplois saisonniers ont leurs spécificités, le Code du travail ne leur réserve pas de dérogations. Ces postes ne concernent donc que les travaux appelés à se répéter chaque année à des dates à peu près fixes, du fait du rythme saisonnier ou de modes de vie. Exit les surcroîts d’activité et les secteurs non indexés au Code du travail. Les contrats saisonniers relèvent des CDD classiques.

    Quel statut pour les saisonniers ?

    Mais le droit du travail ne règle pas toutes les difficultés. Voilà pourquoi la CGT, la CFDT et FO revendiquent le versement de la prime de précarité à chaque fin de CDD, afin d’éviter la précarité des travailleurs, ainsi que l’abrogation de la réforme de l’assurance-chômage qui impose de travailler au moins six mois pour ouvrir des droits. L’accès au logement, à la formation, la lutte contre le travail non déclaré et le droit à reconduction des contrats d’une année sur l’autre font aussi partie des demandes des organisations syndicales.

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    L'Humanité

    Entre Macron et la gauche, deux conceptions du pouvoir d’achat

    Actu

    Analyse Élisabeth Borne a présenté le 6 juillet son paquet de mesures face à l’inflation. Des propositions avant tout destinées à ménager le patronat et le portefeuille des actionnaires, quand celles avancées à gauche visent à instaurer une autre répartition des richesses.

    Diego Chauvet

    Les mesures adoptées en faveur du pouvoir d’achat par Emmanuel Macron lors de son précédent quinquennat étaient déjà dénoncées par l’opposition comme insuffisantes. L’inflation les a rendues encore plus dérisoires. Entre mai 2021 et mai 2022, les prix ont grimpé de 5,2 % en moyenne. Dans les mois à venir, l’addition sera encore plus salée pour des millions de ménages, alors que les salaires, dans le privé comme ceux des fonctionnaires, stagnent depuis des années. La flambée des prix de l’énergie a particulièrement entamé le pouvoir d’achat des Français, dès 2021, et encore davantage depuis la guerre en Ukraine. En conséquence, au sommet de l’État, c’est le branle-bas de combat pour tenter d’éteindre l’incendie social qui menace.

    Ce que contient la loi « pour la protection du pouvoir d’achat » du gouvernement Borne

    La  Macronie  brandit chèques et boucliers

    En difficulté depuis la perte de leur majorité absolue à l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron et Élisabeth Borne ont présenté une série de mesures, le 6 juillet en Conseil des ministres, en vue d’une adoption rapide. Sans préjuger de la bataille parlementaire découlant de la nouvelle donne politique des législatives, il semble déjà évident que le président fait appel aux mêmes méthodes que celles utilisées lors de la flambée des prix des carburants ou, quelques années plus tôt, pour calmer les gilets jaunes. En premier lieu, les « chèques », les « remises », et divers « boucliers ». La remise de 18 centimes à la pompe devrait être prolongée jusqu’à fin août, ce qui coûterait aux finances publiques 2 milliards d’euros. Le « bouclier tarifaire » en vigueur pour le prix du gaz depuis l’automne connaîtrait une prolongation jusqu’à la fin de l’année. Côté chèque, ce sont 9 millions de foyers, selon le gouvernement, qui devraient percevoir 100 euros de « chèque alimentation », augmentés de 50 euros par enfant à charge. Il y a aussi quelques nouvelles variantes.

    Quelques pirouettes verbales

    D’abord, un « bouclier » pour les locataires : les loyers ne pourraient pas augmenter de plus de 3,5 % pendant un an, tandis que les APL seraient revalorisées du même taux, après une baisse de 10 % depuis 2017. 3,5 %, c’est aussi ce que toucheront en plus les fonctionnaires après de longues années de gel de leur indice. Compte tenu du niveau de l’inflation, ce n’est même pas une remise à niveau. Pour faire face aux critiques sur son ménagement du patronat et des actionnaires, le gouvernement tente quelques pirouettes verbales. Ainsi, le ministre des Transports, Clément Beaune, a indiqué que l’exécutif comptait « demander un effort aux pétroliers pour faire baisser les prix à la pompe ». Par ailleurs, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a annoncé réunir dans la semaine un comité de suivi des négociations salariales avec les partenaires sociaux. Pour autant, hors de question selon lui de toucher au Smic et de le porter à 1 500 euros net comme le propose la Nupes. Cette mesure phare du programme de la gauche, qu’il qualifie de « démagogique », mettrait « à mal la compétitivité des entreprises, et donc l’accès à l’emploi », ose-t-il. Essayer d’éteindre l’incendie donc, tout en préservant les bénéfices des entreprises.

    Un gouvernement pour servir le capital

    Porter le  smic à 1 500 euros

    C’est justement la différence fondamentale entre les objectifs de la majorité (et de la droite qui défend les mêmes positions) et les ambitions de la gauche. Le projet de loi gouvernemental sera vite absorbé par une inflation qui n’est pas près de ralentir, d’autant moins que l’exécutif refuse de s’attaquer à ses causes, en premier lieu la spéculation. Ce que fait en revanche la gauche. Plutôt que de distribuer des chèques de 100 euros de temps en temps, la Nupes entend augmenter le Smic et engager des négociations salariales pour les autres salaires. Dès fin mai, la coalition avait présenté son plan d’urgence et en expliquait le sens. « L’idée centrale, avait alors expliqué Jean-Luc Mélenchon, c’est de faire payer l’inflation aux profits plutôt qu’aux salaires, et d’éviter la contamination de l’inflation d’un secteur à l’autre. » Pour cela, la gauche propose l’arme du blocage des prix. Avec une telle mesure, appliquée par exemple aux carburants et aux produits de première nécessité, plus besoin d’aller solliciter la bonne volonté des pétroliers comme tente de le faire Clément Beaune. Ils se retrouvent d’office mis à contribution, tandis que les spéculations qui font grimper les prix du gaz depuis bien avant la guerre en Ukraine se trouveraient enrayées.

    La Nupes veut soigner le « pouvoir de vivre »

    Les sénateurs communistes demandent un mission d'information sur l'inflation

    Car c’est un autre angle mort du projet de loi d’Élisabeth Borne : pourquoi les prix s’envolent-ils à cette allure ? Certes, la crise sanitaire puis la remise en route de la machine économique mondiale ont pu jouer, de même que la guerre en Ukraine et les sanctions décidées par les pays occidentaux contre la Russie. Sauf que la spéculation joue, à l’évidence, également de ces événements exceptionnels. Les sénateurs communistes ont demandé la création « en urgence » d’une mission d’information de la commission des Affaires économiques du Sénat afin notamment, comme le précise la présidente du groupe, Éliane Assassi, d’examiner les origines de l’inflation « et son éventuel lien avec l’anticipation et la spéculation ». Cette mission « flash » pourrait ainsi amener les parlementaires à amender le « paquet pouvoir d’achat » d’Élisabeth Borne avant qu’il ne soit voté. De leur côté, les députés insoumis ont aussi demandé la création d’une commission d’enquête sur « les causes de l’inflation ».

    « On ne relèvera pas la France avec des Français mal payés »

    Le député communiste Fabien Roussel a pour sa part déposé un projet de loi visant à baisser de 35 centimes les prix à la pompe : le financement serait assuré par une taxe sur les dividendes des pétroliers. Pour les autres mesures, plutôt qu’un « bouclier », la gauche propose également un véritable encadrement des loyers, fustigé par l'ancienne ministre Amélie de Montchalin. Quant aux fonctionnaires, le dégel proposé par la gauche se montait à 10 %, c’est-à-dire au-delà de l’inflation. « On ne relèvera pas la France avec des Français mal payés », avait justifié le communiste Ian Brossat lors de la présentation du plan d’urgence de la Nupes. Macron essaie de maîtriser une crise en sauvant les dividendes de ceux qui s’en nourrissent, quand la gauche propose de relancer l’économie en changeant la répartition des richesses.

    Salaires et pouvoir d'achatNupesEmmanuel Macron
    L'Humanité

    La loi pouvoir d’achat fait la misère aux salaires

    Actu

    Dans sa loi présentée jeudi, Élisabeth Borne réussit l’exploit de ne rien proposer pour augmenter les rémunérations. Il suffirait pourtant de pas grand-chose, estiment la Nupes comme les syndicats.

    Stéphane Guérard

    Ils sont les marathoniens des négociations salariales. Depuis février et mardi prochain encore, les salariés de l’énergie enchaînent les journées de mobilisation à l’appel de la CGT pour que leur salaire national de base reprenne les 15 % perdus en dix ans sur l’inflation. Avant eux, les travailleurs des plateformes aéroportuaires de Roissy et Orly, ceux des services à la personne, de l’aéronautique, de la SNCF, de l’agroalimentaire se sont battus ces derniers jours contre des salaires dévalués. Dans la voiture qui le menait, jeudi après-midi? au ministère du Travail pour une première rencontre des « partenaires sociaux » avec le ministre Olivier Dussopt, Boris Plazzi, secrétaire confédéral CGT, faisait les comptes : « Depuis le printemps 2021, le nombre de conflits salariaux n’a jamais diminué. Les travailleurs voient bien qu’en se mobilisant, ils parviennent à obtenir des augmentations. Il n’y a finalement plus qu’au gouvernement que ça bloque. »

    De fait, Élisabeth Borne n’a pas pipé mot sur les salaires dans son discours de politique générale, mercredi. Même impasse jeudi, à l’heure de la présentation au Conseil des ministres du projet de loi sur le pouvoir d’achat, mis à part le rappel du rattrapage partiel du gel du point d’indice des fonctionnaires (+ 3,5 % au 1er juillet, pour un coût de 7,5 milliards d’euros). « J’invite les entreprises qui le peuvent financièrement à augmenter les salaires ou à mobiliser ces primes de pouvoir d’achat », s’est contentée d’appeler la première ministre sur TF1, qui renvoie vers des dispositifs défiscalisés favorables aux employeurs : prime Pepa/Macron jusqu’à 6 000 euros en une fois et sur un an ; intéressement ouvert aux PME de moins de 50 salariés.

    « Ça fait cinq ans qu’ils (les gouvernements) demandent aux entreprises privées : “Il faudrait faire des efforts”, “Faites quelque chose”, etc. », a réagi Fabien Roussel sur France Info, soulignant qu’il y a « 120 filières professionnelles, 120 branches sur 170 dont le salaire minimum est inférieur au Smic. Les salariés sont obligés de se mettre en grève pour obtenir quelques augmentations dérisoires ». Pour le député PCF, seule « une conférence sociale des salaires (peut) mettre à l’ordre du jour une augmentation générale des salaires ». Partageant la même exaspération, François Ruffin (FI) complète la proposition : « Ce n’est pas des bons d’achat ou des primes qu’il faut aux Français. Je suis favorable à une indexation des salaires sur l’inflation. Quand l’inflation est de 5 %, le Smic et le reste des salaires doivent monter de 5 %. »

    Chez les syndicats aussi, qui se réuniront tous lundi (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFDT, Unsa, FSU, Solidaires et organisations de jeunesse) sur le thème du pouvoir d’achat, l’idée gagne du terrain d’instaurer des mécanismes contraignants afin de voir les salaires suivre le coût de la vie. Question d’expérience. Selon le cabinet People Base CBM, les directions d’entreprise ont délaissé la politique d’augmentation générale (37 % favorables en 2017 ; 31 % en 2019), lors des négociations annuelles d’entreprise, pour se concentrer sur les revalorisations individuelles, censées prendre mieux en compte le « mérite ». Si l’augmentation des prix est en train de changer un peu ces mœurs managériales, le compte n’y est pas. En 2020, seuls 54,9 % des salariés ont profité d’une telle impulsion collective, souvent obtenue par la mobilisation et l’instauration d’un rapport de forces.

    « Si ça n’avance pas, c’est le peuple qu’il va falloir faire entrer à l’Assemblée »

    Les négociations dans les branches professionnelles devraient fournir un autre levier d’intervention aux syndicats. Élisabeth Borne les renvoie d’ailleurs vers ce niveau. Sa loi pouvoir d’achat prévoit qu’un secteur pris en flagrant délit de ne pas signer suffisamment d’accords ou d’avenants pourrait être fusionné avec un autre que l’on imagine mieux-disant. De prime abord, c’est intéressant. Selon un décompte de la CFDT, seuls 20 % des syndicats patronaux de branche ont, en effet, signé un accord récent prévoyant une clause de revoyure en cas de poursuite de l’envolée des prix. « Cette obligation de fusion n’est pas vraiment une contrainte. Entre le moment où on attaquerait ce rapprochement et celui où il entrerait en vigueur, il se passerait des mois. Les salariés, eux, ont besoin d’augmentation tout de suite, répond Boris Plazzi . Depuis plusieurs années, le ministère du Travail procède à ce genre de fusion. Ça n’empêche pas les conventions collectives d’afficher des minima de salaires en dessous du Smic. Certaines organisations patronales s’en servent même pour aligner toutes les rémunérations sur celles de la branche la moins-disante. »

    Pour le syndicaliste de la CGT, une autre disposition légale serait plus efficace : « On a proposé à Jean Castex d’introduire un mécanisme qui augmente l’ensemble des niveaux de salaires des conventions collectives dès lors que le Smic est réévalué. Cela aurait pu résoudre bien des soucis, surtout avec un Smic à 2 000 euros. On n’a jamais eu de réponse. »

    Laurent Berger imagine une autre contrainte. « Il faudrait donner trois mois aux branches pour se conformer (à l’inflation), faute de quoi les aides publiques sur les bas salaires seraient suspendues. Cette conditionnalité s’appliquerait aux allégements de cotisations jusqu’à 1,6 fois le Smic », relève le leader de la CFDT dans Libération. Les aides publiques encaissées par les entreprises pourraient effectivement constituer un autre levier. Car, comme le notait récemment l’économiste Benjamin Bürbaumer, l’État donne plus en « transferts aux entreprises » qu’il n’en reçoit en recettes via l’impôt sur les sociétés. Or, la loi pouvoir d’achat ajoute une nouvelle ristourne patronale : 8 milliards d’euros de moins avec la fin de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises dès 2023. Un nouveau cadeau sans garantie ni contrepartie sur l’emploi et les salaires.

    « Si ça n’avance pas, c’est le peuple qu’il va falloir faire entrer à l’Assemblée nationale et on sera mobilisés pour dire ce qu’on veut », présage Fabien Roussel pour la rentrée. Les appels à mobilisations pointent déjà une « grande marche contre la vie chère » proposée par Jean-Luc Mélenchon et une mobilisation interprofessionnelle appelée par la CGT et Solidaires le 29 septembre.

    Salaires et pouvoir d'achatÉlisabeth Borne
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    A Porquerolles, un songe d’Ulysse labyrinthique

    Nos recommandations culturelles

    Exposition « Le Songe d’Ulysse », à la Fondation Carmignac, est un parcours pour les amateurs de sensations.

    Lise Guéhenneux

    Île de Porquerolles (Var), correspondance.

    À l’écart des sentiers battus, nichée dans la canopée de l’île de Porquerolles, la Fondation Carmignac accueille depuis juin 2018 ses visiteurs par petits groupes. Comme chaque année, un expert est invité à concocter une exposition d’art contemporain. Ainsi Francesco Stocchi, conservateur au Museum Boijmans Van Beuningen (Rotterdam), nous convie-t-il à suivre « le Songe d’Ulysse », librement inspiré de l’ Odyssée. Revenant ainsi aux mythes antiques méditerranéens, Stocchi leur emprunte la figure du labyrinthe pour totalement réinventer l’architecture intérieure des salles en pensant à Dédale qui construisit celui du Minotaure.

    Aujourd’hui, le labyrinthe le plus pratiqué est celui des jeux vidéo, véritables parcours initiatiques. « Le Songe d’Ulysse » renoue avec ce genre de construction dans l’optique de nous inciter à lâcher la pression du quotidien pour venir flâner dans ce « jeu de la caverne ». Le conservateur a pioché dans la collection de la fondation, tel l’immense jeu de taquin ( Faire et défaire Pénélope that’s the rule, 1966) dont se sert l’artiste Martial Raysse, pour déconstruire une représentation recyclée des magazines, d’une Pénélope seventies. Ce cheminement guidé par le hasard présente beaucoup de compositions de femmes artistes, Niki de Saint Phalle, Carol Rama, Louise Bourgeois, Cindy Sherman, Jenny Holzer, Camille Henrot, Micol Assaël, Ann Ray, Haris Epaminonda et Janaina Mello Landini… qui ne sont pas vraiment des représentations de fantasmes masculins. Aussi comprend-on vite que la proposition n’est pas d’illustrer l’Odyssée.

    Une structure de cimaises labyrinthiques de Margherita Palli, autre femme, permet à celui qui y pénètre d’être très proche des œuvres. L’architecture, métaphysique en même temps que très physique, laisse l’esprit vagabonder, se confronter à ses angoisses. Heroes boca abajo, une envolée lyrique de voiles marines entremêlées, a été réalisée par l’artiste Jorge Peris dans la lumière zénithale du plafond d’eau, miroir parmi d’autres disposés dans le labyrinthe, qui, comme ses escaliers en trompe-l’œil, viennent égarer la vision. Mais en continuant la déambulation, le labyrinthe s’étend au domaine. Aller jusqu’au pavillon où Olafur Eliasson a disposé dans l’obscurité une collection de jets d’eau sculptés par des lumières stroboscopiques, puis ressortir dans la prairie sur laquelle se détache la silhouette d’un bison blanc, sculpture d’Adrian Villar Rojas, The Most Beautiful of All Mothers ​​​​​​​(XI)(The Bison), 2015, qui s’avère à l’approche être une chimère composée de 29  animaux.

    Il reste à gagner le maquis en croisant des sculptures pérennes pensées pour ce lieu sans bousculer sa biodiversité, celle du parc national de Port-Cros, premier parc terrestre et marin (1963). Au-dessus de la fondation, l’artiste Leandro Erlich a déposé dans la pénombre du fort Sainte-Agathe l’image 3D d’un nuage lévitant, plongée ici dans une ambiance sonore spécialement composée par le groupe Moriarty.

    « Le Songe d’Ulysse », exposition à la Villa Carmignac, île de Porquerolles, jusqu’au 16 octobre, rens. : www.fondationcarmignac.com

    Expositionsvarart contemporain
    L'Humanité

    La VOD de la semaine - « Tilva Rosh » de Nikola Lezaic

    Nos recommandations culturelles

    Le dernier été d’insouciance d’une bande de skateurs, entre prises de risques, prises de tête et conflits sociaux dans une petite ville minière de Serbie. Un succédané doux-amer de la chaîne MTV des nineties, avec en filigrane une réflexion politique.

    Vincent Ostria

    Grand prix du festival de Sarajevo en 2010, jamais diffusé en France, « Tilva Rosh » est le premier et peut-être le seul film d’un certain Nikola Lezaic, qui retrace les dernières vacances insouciantes de deux amis, Tida et Stefan, après la fin du secondaire à Bor, petite ville minière de Serbie.

    En apparence, une chronique en roue libre de l’univers déjanté et provoc des skateurs, sur lesquels l’Américain Larry Clark s’était déjà beaucoup penché. Une chronique post-MTV, option Jackass, à laquelle on aurait ajouté une pincée de « Jules et Jim » (pour la rivalité amoureuse des deux copains, amoureux d’une même fille). Alternance de scènes festives, disjonctées, et de clips musicaux en vidéo amateur, répertoriant les prouesses violentes et trompe-la-mort d’une bande de jeunes. Si cela ne manque pas de charme ni de fraîcheur, ce qui distingue ce film du tout-venant se situe ailleurs : du côté de la sphère familiale, du monde des parents ouvriers et du climat social conflictuel de cette ville industrielle, parfaitement capté par Lezaic. Cela culmine avec une scène de rue conçue de façon particulièrement fluide et dynamique : après avoir tenté de tabasser un homme qui les avait maltraités quelques jours plus tôt, le gang de skateurs (dont font partie Tida et Stefan, et leur petite amie potentielle, Dunja) croise un cortège de métallos manifestant avec un camion géant contre leurs conditions de travail. Deux réalités inconciliables se rencontrent symboliquement : celle des enfants, futurs étudiants cultivant le défoulement à tout prix et surfant sur l’existence en risquant la leur, et celle des parents, englués dans leur survie laborieuse au jour le jour. S’ensuit dans la foulée une mise à sac de supermarché par cette bande de jeunes nihilistes, émoustillés par l’atmosphère électrique de la ville. Ainsi, Nikola Lezaic évoque finement, par petites touches, à l’arrière-plan de cette chronique douce-amère sur la fin de l’adolescence, le délitement industriel d’une ex-Yougoslavie peinant à se remettre de sa désagrégation et de ses guerres pour atteindre une forme d’équilibre social et moral. Les soubresauts incessants de l’ex-Bloc de l’Est demeurent le plus gros problème d’une Europe recherchant en permanence un modus vivendi harmonieux et prospère.

    « Tilva Rosh » de Nikola Lezaic. Serbie, 2010, 1 h 39A voir sur mubi.com

    France24 - Monde

    En direct : l'opérateur nucléaire ukrainien dénonce une cyberattaque russe "sans précédent"

    Publié le : 16/08/2022 - 08:32Modifié le : 16/08/2022 - 22:48

    FRANCE 24 Suivre

    Une cyberattaque d'ampleur a visé mardi le site d'Energoatom, la compagnie nationale de production d'énergie nucléaire ukrainienne, qui assure qu'elle n'a pas eu "d'impact considérable". Lors d'un appel téléphonique, Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky ont évoqué la centrale nucléaire de Zaporijjia, contrôlée par les forces russes. Suivez les principaux événements de la journée en direct.

    • 22 h 38 : Emmanuel Macron et Narendra Modi conviennent de travailler ensemble mettre fin au conflit

    Le président français et le Premier ministre indien se sont entretenus par téléphone de "la guerre menée par la Russie en Ukraine et (de) ses conséquences déstabilisatrices pour le reste du monde", a indiqué la présidence française dans un communiqué.

    Au mois de mai, les deux dirigeants avaient déjà appelé à une "cessation immédiate des hostilités" en Ukraine, mais l'Inde, proche de Moscou, s'était abstenue de condamner ouvertement l'invasion russe.

    • 21 h 18 : l'opérateur nucléaire ukrainien dénonce une cyberattaque russe "sans précédent"

    "Le 16 août 2022, la cyberattaque la plus puissante depuis le début de l'invasion russe a eu lieu contre le site officiel d'Energoatom", a déclaré l'opérateur sur Telegram. Le site "a été attaqué depuis le territoire russe", a-t-il ajouté. 

    Le groupe russe Cyberarmée populaire a utilisé 7,25 millions de robots internet qui ont pendant trois heures attaqué le site d'Energoatom, a assuré la compagnie nationale de production d'énergie nucléaire ukrainienne, selon qui cette tentative de piratage "n'a pas eu d'impact considérable sur le travail du site". 

    La chaîne Telegram baptisée Cyberarmée populaire en russe a appelé ses partisans à la mi-journée à attaquer le site d'Energoatom. Dans la soirée, elle a annoncé un "changement", désignant désormais comme cible l'Institut ukrainien de mémoire nationale, dont le site rencontrait des difficultés.

    • 19 h 42 : l'Estonie retire des monuments de l'époque soviétique

    L'Estonie a enlevé dans la journée un monument commémoratif de la Seconde Guerre mondiale dressé dans le temps à la gloire de l'Armée rouge, à Narva, ville habitée par une importante minorité russophone. Le char T-34 qui faisait partie du mémorial de Narva sera transféré au Musée estonien de la guerre. À sa place, la fosse commune de victimes de la guerre recevra une "pierre tombale neutre".

    "Symboles des répressions et de l'occupation soviétique, [ces monuments] sont devenus une source de tensions sociales croissantes – en ces temps, nous devons maintenir au niveau minimum les risques pour l'ordre public", a indiqué la Première ministre, Kaja Kallas. L'opposition locale au retrait du monument avait fait craindre une répétition des émeutes, qui avaient éclaté à Tallinn en 2007 à la suite de l'enlèvement d'un autre monument soviétique.

    • 19 h 02 : visite en Ukraine du chef de l'ONU, Antonio Guterres

    Le secrétaire général des Nations unies a prévu de se rendre jeudi à Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine, où il rencontrera les présidents ukrainien, Volodymyr Zelensky, et turc, Recep Tayyip Erdogan, a annoncé un porte-parole de l'ONU. Antonio Guterres abordera notamment la situation autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia avec le dirigeant ukrainien.

    Il ira ensuite sur le port d'Odessa vendredi, sur les bords de la mer Noire, avant de rejoindre la Turquie pour visiter un centre de coordination de supervision des exportations de céréales ukrainiennes depuis les ports de la mer Noire.

    • 18 h 36 : le cargo "Razoni" accoste en Syrie 

    Ce premier navire qui avait quitté l'Ukraine dans le cadre de l'accord sur la reprise des exportations de céréales il y a deux semaines, a fini par accoster dans la ville portuaire syrienne de Tartous. Une source maritime a confirmé qu'il avait accosté et qu'il déchargeait au moins une partie de sa cargaison de maïs en Syrie.

    La cargaison de 26 000 tonnes de maïs était à l'origine destinée au Liban. Cependant, l'acheteur initial a refusé la livraison pour des raisons de qualité et le navire a fait route vers la Turquie, accostant à Mersin où il a déchargé une partie de sa cargaison le 11 août. Le Razoni, qui avait éteint son transpondeur ces derniers jours, n'était plus localisable depuis son escale en Turquie.

    Le ministère ukrainien des Transports a déclaré ce week-end qu'il n'était "pas responsable du navire et de sa cargaison après qu'ils aient quitté l'Ukraine, et d'autant plus après son départ d'un port étranger". En effet, Kiev et Damas ont rompu leurs relations diplomatiques depuis que la Syrie a reconnu l'indépendance des régions de Louhansk et de Donetsk.

    • 17 h 01 : Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron évoquent la centrale de Zaporijjia

    Le président français, qui s'est entretenu dans l'après-midi avec son homologue ukrainien, a appelé au retrait des forces armées autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia. Emmanuel Macron a également "marqué son soutien" à la proposition du directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, d'envoyer une mission sur place "dans les meilleurs délais" pour inspecter le site.

    Volodymyr Zelensky, quant à lui, a dénoncé le "terrorisme nucléaire de la Russie" et dit avoir réclamé un durcissement des sanctions contre Moscou auprès d'Emmanuel Macron. Tous deux ont accueilli favorablement la poursuite de la mise en œuvre de l'accord permettant les exportations de céréales ukrainiennes par voie maritime. 

    • 15 h 49 : la Finlande va réduire drastiquement le nombre de visas touristiques russes

    Le nombre de visas délivrés aux touristes russes va être réduit à 10 % du volume actuel à compter du 1er septembre, en raison du mécontentement croissant en Finlande face à la guerre en Ukraine, a annoncé mardi le gouvernement finlandais.

    La Finlande traite actuellement près de 1 000 demandes de visas par jour venant de Russie. Selon le ministre des Affaires étrangères, la priorité serait désormais donnée "aux autres types de visas : visites à des proches, contacts familiaux, travail, études".

    • 14 h 34 : les prix du gaz en Europe pourraient augmenter de 60 %, selon Gazprom

    "Les prix du gaz au comptant en Europe ont atteint 2 500 dollars (pour 1 000 m3). Selon des estimations prudentes, si cette tendance persiste, les prix dépasseront 4 000 dollars par 1 000 m3 cet hiver", a averti le géant russe de l'énergie. 

    En représailles à l'invasion russe de l'Ukraine, Kiev a fermé l'une des routes d'exportation vers l'Europe de Gazprom, qui a réduit de son côté ses approvisionnements via le gazoduc Nord Stream 1 à seulement 20 % de sa capacité. Depuis janvier, les exportations de Gazprom ont donc chuté de 36,2 %, a indiqué le groupe dans un communiqué. 

    • 12 h 43 : l'armée russe dénonce "un acte de sabotage" après l'explosion d'un dépôt de munitions en Crimée

    L'explosion d'un dépôt de munitions qui s'est produite mardi matin dans une base militaire russe en Crimée, péninsule annexée par la Russie, est due à un "acte de sabotage", a indiqué l'armée russe dans un communiqué.

    Le dépôt militaire situé près de Djankoï, dans le nord de la Crimée, "a été endommagé le 16 août dans la matinée à la suite d'un acte de sabotage", selon le communiqué, cité par les agences de presse russes, qui n'en désigne toutefois pas les responsables.

    "Un nombre d'infrastructures civiles, parmi lesquelles une ligne de haute tension, une centrale électrique, une voie ferroviaire, ainsi que plusieurs maisons ont également été endommagées", a ajouté l'armée russe.

    >> À lire aussi : "Les explosions en Crimée rappellent le rôle de la résistance ukrainienne en territoire occupé"

    • 11 h 22 : deux blessés dans l'explosion d'un dépôt de munitions dans le nord de la Crimée

    Un dépôt de munitions a explosé mardi matin dans une base militaire russe, dans le nord de la Crimée en Ukraine, faisant deux blessés et entraînant des perturbations du trafic ferroviaire avec le sud du pays et de la Russie, a déclaré un responsable de la péninsule annexée par Moscou.

    Des images diffusées par la télévision russe ont montré une installation électrique en feu près de la ville de Djankoï en Crimée et, au loin, une série de déflagrations qui, selon les autorités, ont été provoquées par l'explosion de munitions sur une base militaire.

    • 11 h 20 : Emmanuel Macron va s'entretenir avec Volodymyr Zelensky au sujet de la situation à Zaporijjia

    Le président français Emmanuel Macron s'entretiendra par téléphone mardi en fin de matinée avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky de la situation à la centrale nucléaire de Zaporijjia, sous contrôle russe dans le sud de l'Ukraine et cible récurrente de frappes.

    Les deux dirigeants s'entretiendront "notamment pour aborder la situation autour de la centrale de Zaporijjia", a annoncé la présidence française. La centrale, la plus grande d'Europe, a été prise début mars par les troupes russes, au début de leur invasion de l'Ukraine lancée le 24 février.

    • 9 h 28 : Vladimir Poutine accuse Washington de faire traîner le conflit ukrainien et chercher à "déstabiliser" le monde

    Le président russe Vladimir Poutine a accusé mardi les États-Unis de faire traîner le conflit ukrainien et chercher à "déstabiliser" le monde avec une récente visite à Taïwan de la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi.

    "La situation en Ukraine montre que les États-Unis cherchent à faire traîner ce conflit. Et ils agissent de la même manière en instiguant le potentiel conflictuel en Asie", a déclaré le président russe dans une adresse à la Conférence internationale sur la sécurité à Moscou, disant voir dans le voyage de Nancy Pelosi à Taïwan "une stratégie consciente visant à déstabiliser la situation dans le monde".

    • 8 h 22 : explosion d'un dépôt de munitions dans une base russe en Crimée

    Un incendie ayant provoqué une explosion de munitions s'est produit mardi matin dans une base militaire russe en Crimée, péninsule ukrainienne annexée par la Russie, a annoncé le ministère russe de la Défense.

    Le feu s'est déclaré vers 3 h 15 GMT dans un dépôt de munitions temporaire d'une base russe dans le district de Djankoï (nord), a précisé le ministère dans un communiqué, cité par les agences de presse russes. Selon le gouverneur de la Crimée, Sergueï Aksionov, deux civils ont été blessés.

    • 7 h 59 : Kiev affirme pouvoir exporter 3 millions de tonnes de céréales en septembre

    L'Ukraine a la capacité d'exporter 3 millions de tonnes de céréales depuis ses ports en septembre et pourrait à l'avenir être en mesure d'exporter 4 millions de tonnes par mois, a expliqué mardi le vice-ministre de l'Infrastructure, Yuriy Vaskov.

    • 7 h 28 : le premier navire de l'ONU chargé de céréales quitte l'Ukraine pour l'Afrique

    Le premier navire humanitaire affrété par l'ONU pour transporter des céréales ukrainiennes a quitté mardi le port de Pivdenny, dans le sud de l'Ukraine, avec quelque 23 000 tonnes pour l'Afrique, a annoncé le ministère ukrainien de l'Infrastructure.

    "Le navire 'Brave Commander' avec du grain pour l'Afrique a quitté le port de Pivdenny. Ce matin, le cargo est parti pour le port de Djibouti, où les vivres seront livrées à l'arrivée aux consommateurs en Éthiopie", a indiqué le ministère sur Telegram.

    Au total, cinq nouveaux navires chargés de céréales ont pu quitter l'Ukraine mardi matin, ont annoncé les autorités turques, ukrainiennes et l'ONU.

    Avec AFP et Reuters

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    France24 - Monde

    Cépages oubliés, nouvelles pratiques : le vignoble français s'adapte au réchauffement climatique

    Publié le : 16/08/2022 - 18:48

    Cyrielle CABOT

    Dans les vignes françaises, l'année 2022 est difficile. Après des gelées tardives, de la grêle, il faut faire face aux canicules à répétition et à une sécheresse historique. Des aléas météorologiques qui deviendront de plus en plus fréquents sous l'effet du réchauffement climatique. Face à cette réalité, la filière tente de s'adapter : réhabiliter des cépages oubliés, relocaliser les vignobles, modifier leur structure… plusieurs solutions émergent. 

    Dans le Languedoc-Roussillon, quelques vignerons ont lancé la période des vendanges dès fin juillet. Quelques jours plus tard, début août, d'autres mettaient les premiers coups de sécateur en Haute-Corse, une à trois semaines plus tôt qu'à l'habitude. À l'image de ces dernières années, les vendanges 2022 s'annoncent une nouvelle fois précoces. En cause : les températures caniculaires et la sécheresse historique de l'été

    "Le millésime 2022 s'annonce compliqué pour le vin français", déplore Laurent Audeguin, de l'Institut français de la vigne et du vin (IFV). "Avec la chaleur, le raisin brûle et mûrit trop tôt dans la plupart des régions. Les arômes n'ont pas le temps de se développer", détaille le spécialiste. "La hausse des températures fait aussi baisser l'acidité du vin et augmente le taux d'alcool. Concrètement, c'est tout l'équilibre qui se retrouve perturbé."

    La sécheresse vient encore aggraver la situation. Normalement, la vigne est résistante et capable de puiser de l'eau avec ses racines profondes. Mais cette année, dans plusieurs régions viticoles, notamment du sud de la France, les nappes phréatiques sont totalement asséchées. Sans eau, la vigne perd ses feuilles et ses raisins ne peuvent plus grossir. "Non seulement la qualité est altérée, mais on peut aussi s'inquiéter pour la production", résume Laurent Audeguin. "Dans les domaines où les vendanges n'ont pas démarré, on attend donc avec espoir quelques gouttes de pluie pour sauver la situation."

    L'année 2022, un scénario voué à se répéter 

    Dans le milieu viticole, on s'attend à ce qu'une année comme celle-ci devienne la norme. "Depuis 2010, des aléas climatiques viennent systématiquement affecter la production du vin. Cette fois, on a eu le gel de printemps, les grêles, puis ces canicules et la sécheresse", détaille Nathalie Ollat, chercheuse à l'Inrae, spécialiste de la vigne. Pour elle, le constat est sans appel : "On est devant une illustration des conséquences du réchauffement climatique."

    L'année 2021 avait déjà été catastrophique. Une vague de chaleur printanière, suivie d'un épisode de gel, avait détruit une grande partie des productions. Des pluies abondantes avaient ensuite fait proliférer des maladies comme le mildiou et l'oïdium. Avant, 2020 avait été marquée par des records de précocité, conséquence d'un printemps historiquement chaud.

    "On est devant des scénarios appelés à se répéter", poursuit Nathalie Ollat. "Aujourd'hui, je ne connais pas un viticulteur qui soit climatosceptique. Ils vivent le réchauffement climatique au quotidien", abonde Laurent Audeguin. Preuve en est : en trente ans, la date des vendanges a avancé de près de trois semaines.

    L'avenir dans les cépages oubliés ? 

    Face à ce constat, la filière viticole tente de s'adapter. En août 2021, elle a mis en place une stratégie nationale pour sauvegarder les vignobles et leurs appellations. Depuis, les changements se font par petites touches. Et l'enjeu est majeur : en 2021, les exportations de vins et de spiritueux ont pesé 15,5 milliards d'euros dans la balance commerciale française. 

    "Il faut tout miser sur la diversité des cépages", affirme Nathalie Ollat, qui travaille sur l'impact du réchauffement climatique sur les vignobles depuis une dizaine d'années. "Aujourd'hui, la France recense environ 400 cépages, mais elle en utilise à peine un tiers. La grande majorité ont été oubliés, jugés à un moment donné pas assez rentables", explique-t-elle. 

    Parmi ces cépages tombés dans les méandres de l'Histoire, certains pourraient cependant être mieux adaptés aux conditions météorologiques des années à venir. "Certains, notamment issus de milieu montagnard, ont des maturations plus tardives et semblent particulièrement tolérants à la sécheresse. Ils peuvent se révéler particulièrement intéressants."

    En Isère, Nicolas Gonnin s'est spécialisé dans ces cépages oubliés. Lorsqu'il a repris la petite exploitation familiale, en 2005, il a décidé d'arracher les plants de pinot noir et de chardonnay installés par ses grands-parents dans les années 1970 pour y planter uniquement des cépages locaux aux noms inconnus du grand public : jacquère, mondeuse noire, persan, verdesse, viognier… 

    Pour le vigneron et œnologue, l'avantage est double : "Cela permet de renouer avec un patrimoine local et de produire des vins avec une vraie identité", explique-t-il. "Et pour lutter contre les aléas climatiques, il faut tout miser sur la diversité. Les anciens l'avaient bien compris et avaient une multitude de cépages, aux caractéristiques différentes, sur leurs terres. De cette façon, on s'assure de pouvoir maintenir une production malgré le gel, la sécheresse, les canicules…" 

    Lorsque le vigneron n'est pas auprès de son raisin, il travaille aux côtés du Centre d’ampélographie alpine Pierre Galet (CAAPG), dont il est vice-président. Installée en Savoie, cette association d'étude de la vigne s'est donné pour mission de réhabiliter ces cépages anciens alpins. Jusqu'à présent, elle a réussi à en réinscrire 17 au catalogue national, étape nécessaire pour pouvoir les cultiver de nouveau.

    "L'autre solution serait d'aller chercher des cépages à l'étranger, notamment en Méditerranée", poursuit Nathalie Ollat. "À Bordeaux, dès 2009, a été mis en place un vignoble expérimental, avec 52 cépages provenant de France et de l'étranger, notamment d'Espagne et du Portugal, pour évaluer leur potentiel. C'est très prometteur."

    Troisième option : des cépages hybrides, modifiés génétiquement en laboratoire pour mieux résister à la sécheresse ou au gel. "Si ces croisements sont étudiés dans le cadre de la lutte contre les maladies, cette option reste peu étudiée", notamment en raison des coûts engendrés, note la spécialiste.

    "Le paysage vinicole va profondément changer"

    Ailleurs, des viticulteurs ont décidé de modifier leurs pratiques à leur échelle. La liste des expérimentations est longue : certains modifient la densité de leurs parcelles pour être moins demandeurs en eau, d'autres réfléchissent à assainir des eaux usées pour alimenter des systèmes d'irrigation. Plusieurs viticulteurs tentent, de leur côté, de planter des arbres pour protéger les vignes… "On a aussi un exemple d'exploitation où on a installé des panneaux photovoltaïques au-dessus de vignes, de façon à les maintenir à l'ombre tout en produisant de l'électricité", note Nathalie Ollat. 

    Et si la solution se trouvait dans une réorganisation de l'espace vinicole ? "Les vignerons peuvent envisager de relocaliser leurs plantations, en relief, par exemple", propose Nathalie Ollat. "Avec le réchauffement climatique, certains territoires vont devenir plus propices à la culture de la vigne", affirme Laurent Audeguin. "Aujourd'hui, on voit déjà des initiatives personnelles, à petite échelle, émerger en Bretagne ou dans les Hauts-de-France, par exemple. Si les financements suivent, cela pourrait être prometteur dans les années à venir." Et de préciser : "Cela ne veut pas dire qu'on fera du Bordeaux à Brest, mais que de nouveaux vins pourraient naître."

    "Le paysage vinicole va profondément changer d'ici 2050. Et cela dépendra des résultats des expérimentations qui sont aujourd'hui testées sur l'ensemble du territoire", conclut Nathalie Ollat. "Dans le Sud, on aura peut-être des vignobles irrigués, d'autres disparus, ou un retour à des cépages ancestraux. Peut-être que les vins de Bourgogne, qui n'utilisent aujourd'hui qu'un cépage, seront alors composés de plusieurs. Et peut-être que nous aurons de tout nouveaux vignobles sur de nouveaux territoires."

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    Vin français : des exportations record en 2021

    Vignoble du Beaujolais : des expérimentations pour s'adapter au défi climatique

    France : le monde agricole en souffrance après une vague de froid dévastatrice

    France24 - Monde

    Présidentielle au Brésil : Lula et Bolsonaro lancent la campagne dans des lieux symboliques

    Publié le : 16/08/2022 - 22:45

    FRANCE 24 Suivre

    À deux mois de l'échéance électorale, les deux favoris de la présidentielle brésilienne ont marqué mardi le début de la campagne officielle. Le président sortant, Jair Bolsonaro, s'est rendu à Juiz de Fora, la ville où il avait été poignardé en 2018. Luiz Inacio Lula da Silva a donné son premier discours depuis l'usine automobile de Sao Bernardo do Campo.

    La course à la présidentielle brésilienne est ouverte. Le président Jair Bolsonaro a lancé le premier, mardi 16 août, la campagne officielle pour le scrutin d'octobre au Brésil. Le sortant a choisi, comme l'autre favori, l'ex-président Lula, un endroit qui a profondément marqué sa carrière politique : celui où il a frôlé la mort en 2018.

    Jair Bolsonaro était à la mi-journée à Juiz de Fora, "la ville où je suis né à nouveau", a-t-il dit en introduction de son discours. L'ancien capitaine de l'armée, 67 ans, a poussé la symbolique jusque dans les moindres détails en se hissant sur une estrade installée sur le carrefour même où il avait été poignardé par un déséquilibré.

    Vêtu d'une veste noire boutonnée jusqu'au cou dissimulant les formes d'un gilet pare-balles, Jair Bolsonaro a égrené un discours chargé de déclarations patriotiques et d'allusions à Dieu et à la Bible.

    Il a réitéré sa promesse de lutter contre l'inflation à deux chiffres, l'avortement, la drogue et de défendre la "propriété privée", brandissant la menace "communiste" au Brésil s'il perd les élections en octobre contre son rival Lula.   

    Une élection très "polarisée"

    Luiz Inacio Lula da Silva, 76 ans, a choisi lui aussi une entrée en campagne dans un lieu empli de symbolisme : une usine automobile dans son fief de Sao Bernardo do Campo, près de Sao Paulo, zone industrielle où il a été tourneur-fraiseur avant de devenir leader syndical.

    "Lula s'y est toujours rendu lors des moments marquants de sa carrière politique, pour renforcer son image de représentant des travailleurs", dit à l'AFP Adriano Laureno, analyste politique du cabinet de consultants Prospectiva.

    "Quant à Bolsonaro, il veut se présenter comme un 'élu de Dieu' qui a survécu à l'attentat" de 2018, poursuit ce spécialiste, pour qui cette élection est "la plus polarisée depuis la redémocratisation" après la dictature militaire (1964-1985). 

    Les deux favoris sillonnent déjà le pays depuis plusieurs semaines pour aller au contact des électeurs, mais la campagne officielle, avec meetings et distribution de tracts, n'est autorisée qu'à partir de ce mardi. Les spots télévisés ne seront diffusés qu'à partir du 26 août.

    Lula part favori mais l'écart se resserre

    Lundi soir, un sondage de l'institut Ipec donnait une avantage confortable à l'ex-président de gauche, avec 44 % des intentions de vote au premier tour, contre 32 % pour le chef de l'État sortant. L'écart se resserre cependant. Fin juillet, une enquête d'opinion de l'autre institut de référence, Datafolha, faisait état d'un écart de plus important : 47 % pour Lula, 29 % pour Bolsonaro.

    Le chef de l'État compte refaire son retard grâce aux aides sociales approuvées récemment par le Parlement lors d'un amendement à la Constitution controversé qui autorise exceptionnellement de nouvelles dépenses durant la période électorale.

    La principale préoccupation des Brésiliens, selon les sondages, est la situation économique, marquée ces dernières années par des niveaux élevés de chômage et d'inflation qui ont sapé la popularité de Bolsonaro.

    Avec AFP   

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    Présidentielle au Brésil : le vote évangélique, si ardemment convoité

    Brésil : une opération de police fait au moins 18 morts dans une favela de Rio de Janeiro

    Au Brésil, le président Jair Bolsonaro lance sa campagne en vue d'une réélection

    France24 - Monde

    Joe Biden promulgue son plan à 430 milliards de dollars pour le climat et la santé

    Publié le : 16/08/2022 - 23:27

    FRANCE 24 Suivre

    Le président américain a signé, mardi, la loi "Inflation Reduction Act" prévoyant un vaste plan d'investissements dans la lutte contre la crise climatique ainsi que des actions pour corriger en partie les immenses inégalités dans l'accès aux soins aux États-Unis. Le texte avait été adopté au Congrès à l'issue de longues tractations avec l'aile droite du Parti démocrate.

    Le président américain Joe Biden a promulgué mardi 16 août son plan d'investissement de 430 milliards de dollars (422,78 milliards d'euros) sur le climat et la santé, apportant à son camp démocrate une victoire politique importante à moins de trois mois d'élections législatives déterminantes.

    Plus gros investissement aux États-Unis dans la lutte contre le changement climatique, le texte prévoit une série d'incitations financières destinées à faire évoluer l'économie américaine vers les énergies renouvelables, limite le prix de certains médicaments et crée un taux d'imposition minimal sur les grosses entreprises.

    Tune in as I deliver remarks and sign into law the Inflation Reduction Act, a historic bill that will lower costs for American families, combat the climate crisis, reduce the deficit, and finally make the largest corporations pay their fair share in taxes. https://t.co/QVATPkuSkN

    August 16, 2022

    "Un pays peut être transformé. C'est ce qui se passe aujourd'hui", a déclaré Joe Biden, dans un discours aux accents électoraux prononcé avant de signer cette réforme, baptisée "Inflation Reduction Act", à la Maison Blanche. "Il s'agit de l'avenir. Il s'agit d'apporter le progrès et la prospérité aux familles américaines", a-t-il dit. "Il s'agit de montrer à l'Amérique et au peuple américain que la démocratie fonctionne encore aux États-Unis."

    Fruit de difficiles tractations avec l'aile droite du Parti démocrate, l'enveloppe comprend le plus grand investissement jamais engagé aux États-Unis pour le climat - 370 milliards de dollars pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % d'ici à 2030.

    Prix des médicaments

    Le second volet de ce grand plan d'investissements entend corriger en partie les immenses inégalités dans l'accès aux soins aux États-Unis, notamment en baissant le prix des médicaments. Medicare, un système public d'assurance santé destiné entre autres aux plus de 65 ans, pourra pour la première fois négocier directement les prix de certains médicaments avec les laboratoires pharmaceutiques, et ainsi obtenir des tarifs plus concurrentiels.

    Pour financer ces investissements, la réforme prévoit l'adoption d'un taux d'imposition minimal de 15 % pour toutes les sociétés dont les profits dépassent le milliard de dollars. Ce nouvel impôt vise à empêcher certaines grosses entreprises d'utiliser les niches fiscales qui leur permettaient jusqu'ici de payer beaucoup moins que le taux théorique.

    Selon les estimations, cette mesure pourrait générer plus de 258 milliards de dollars de recettes pour l'État fédéral américain au cours des dix prochaines années.

    Avec AFP

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    États-Unis : le grand plan de Joe Biden sur le climat adopté par le Sénat

    Le Congrès américain adopte le vaste plan pour le climat et la santé de Joe Biden

    L'Humanité

    Proche-Orient. Des tirs font huit blessés à Jérusalem-est

    Actu

    Un homme a ouvert le feu sur un bus transportant des fidèles juifs dans la vieille ville occupée. Un jeune Palestinien s’est rendu à la police alors que les forces de sécurité israéliennes ont appréhendé des dizaines de jeunes à Silwan.

    Pierre Barbancey

    Une semaine après les frappes « préventives » d’Israël contre la bande de Gaza faisant au moins 49 morts dont de nombreux enfants et les multiples opérations israéliennes en Cisjordanie, un Palestinien a tiré sur un bus ce dimanche matin à Jérusalem faisant huit blessés dont deux grièvement. « Je revenais du Mur des Lamentations. Le bus était rempli de passagers. J’ai stoppé à l’arrêt de bus de la Tombe de David. À ce moment-là, les tirs ont débuté », a témoigné le chauffeur du bus, Daniel Kanievsky à un petit groupe de journalistes sur place dont l’AFP. Le porte-parole de l’hôpital Shaarei Tsedek à Jérusalem a indiqué que les équipes médicales avaient dû procéder à une opération césarienne d’une femme enceinte blessée pendant l’attaque. « Elle reste intubée et dans un état grave. Le nourrisson est né et il est dans un état stable ». «  J’ai vu deux personnes dans le bus saigner. Tout le monde paniquait », a-t-il ajouté, devant son bus criblé de balles, au pied de la Vieille Ville de Jérusalem. Selon les médias israéliens, un Palestinien de 27 ans se serait rendu à la police.

    « Tous ceux qui veulent nous faire du mal doivent savoir qu’ils paieront le prix de toute atteinte à nos civils », a déclaré le Premier ministre israélien Yaïr Lapid. Après la fusillade, des dizaines de soldats israéliens ont envahi le quartier de Silwan, à la recherche du tireur après avoir fermé et isolé la zone. Ils ont procédé à des dizaines d’arrestation dans ce quartier où des destructions de maisons palestiniennes sont programmées ainsi que l’installation de familles de colons. De son côté, le Hamas, silencieux lors des frappes contre Gaza la semaine dernière, a salué une «  opération héroïque » sans la revendiquer formellement. « Notre peuple continuera à résister et à combattre l’occupant avec tous les moyens », affirme le mouvement islamiste.

    Samedi, un adolescent palestinien de la ville de Beit Ummar, au nord de la ville de Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, a perdu son œil après que des soldats israéliens lui ont tiré dessus avec une balle en acier recouverte de caoutchouc. Il manifestait devant l’entrée principale du camp de réfugiés avec des dizaines d’autres de Palestiniens pour dénoncer la poursuite des agressions israéliennes, y compris la récente offensive sur Gaza, le meurtre d’un Palestinien à Hébron et l’assassinat des trois autres à Jénine.

    Israël-Palestinejérusalem-est
    France24 - Monde

    Universités françaises : le classement de Shanghai "compare l'incomparable"

    Publié le : 16/08/2022 - 15:12

    Tiffany FILLON

    Sans surprise, les quinze premières universités du classement de Shanghai, publié lundi, sont anglo-saxonnes. Le premier établissement français, Paris-Saclay, n'apparaît qu'à la 16e position. Il a reculé par rapport à 2021, tout comme les trois autres tricolores du top 100. Mais ce bilan ne signifie pas pour autant une perte de vitesse. 

    Le classement de Shanghai, qui hiérarchise les meilleures universités dans le monde, a été publié, lundi 15 août. Et il y a du changement pour la France : ses universités les mieux placées ont perdu du terrain par rapport à 2021. 

    En un an, les quatre établissements français présents dans le top 100 ont régressé. En tête côté français, l'université Paris-Saclay, qui regroupe notamment les prestigieuses AgroParis Tech ou encore CentraleSupélec, s'est vu octroyer la 16e place, contre la 13e en 2021. En deuxième position, l'université Paris Sciences & Lettres (PSL) descend de deux rangs et atteint la 40e place. L'université La Sorbonne, en 43e position, recule de huit places tandis que l'université Paris-Cité est classée 78e contre 73e.

    Ce recul est-il le signe d'un déclin des universités françaises ? "Pas du tout", répond Jean-Francis Ory, doyen de la faculté des sciences économiques, sociales et de gestion à l'université de Reims Champagne-Ardenne. "On n'est pas plus mauvais parce qu'on est loin des premières places de ce classement", poursuit le docteur en sciences de gestion. 

    Le classement de Shanghai s'attarde sur les sciences exactes, comme les mathématiques, la physique, la chimie ou les géosciences, sans prendre en compte les sciences sociales et les humanités. "À partir de là, il n'y a pas de surprise. On sait d'emblée quels établissements vont être mis en avant", commente Jean-Francis Ory, auteur d'un chapitre dans l'ouvrage "Classement des universités" (CNRS éditions, juin 2022). 

    Chaque année, les chercheurs de l'université Jiaotong de Shanghai, qui établissent le palmarès, évaluent les universités selon six critères : les chercheurs hautement cités dans leur discipline, les articles publiés dans les revues scientifiques Nature et Science, ou encore le nombre d'ex-étudiants ou de personnels lauréats de prix Nobel ou de médailles Fields. Cette dernière est la plus prestigieuse des récompenses internationales pour la recherche en mathématiques, décernée tous les quatre ans à des chercheuses et chercheurs de moins de 40 ans.

    Plus d'un tiers des universités françaises dans le classement 

    Au total, 28 universités parmi les 74 que compte la France apparaissent dans le classement de Shanghai, qui classe les 1 000 premiers établissements mondiaux. En 2016, l'Hexagone comptait 22 établissements dans le classement

    "C'est une bonne chose d'avoir quelques universités françaises dans ce classement parce qu'il les rend visibles, et que la France a besoin d'asseoir une position internationale. Pour autant, est-ce que, par exemple, les 60 000 étudiants de Paris-Saclay bénéficient tous de l'excellence de quelques enseignants-chercheurs ?", se demande Jean-Francis Ory. 

    Autre bémol : le classement se focalise uniquement sur la recherche universitaire. Il est destiné à "valoriser le rayonnement scientifique au détriment de la qualité de la formation", dénonce Laura Lehmann, première vice-présidente en charge de la stratégie d'influence de la Fédération des associations générales étudiantes (la FAGE). 

    Le classement de Shanghai, ce simulacre de podium.❌Valoriser le rayonnement scientifique au détriment de la qualité de la formation ne devrait pas être une fierté.❌Ne cherchons pas à classer nos universités mais à les améliorer pour les premiers concernés : les étudiants. https://t.co/tJ4obUe4Fn

    August 15, 2022

    "Ce classement ne dit rien de la bonne santé des universités. Et en plus, l'immense majorité des étudiants que l'on forme ne font pas de la recherche. Ce classement ne dit rien sur la qualité de vie au travail, sur l’employabilité ou sur ce qu'on apprend aux étudiants, sur ce qu'on leur apprend en termes de transition écologique et sociale par exemple. Ce sont des classements dont on parle beaucoup trop. On se regarde, on se compare, on se demande où on en est, si on est bons ou pas bons. Or ce n'est pas du tout ces classements-là qui vont dire si l'université française est en bonne santé ou si dans telle ou telle université on forme bien les étudiants", abonde Jean-Francis Ory. 

    Une analyse qui fait écho aux propos de Christine Censier, chasseuse de tête depuis 20 ans. "Passer par l'une de ses prestigieuses universités signifie que l'on est passé par des processus très rigoureux et sélectifs mais ce n'est pas un acquis figé. Il faut prendre du recul. Parce que vous avez des candidats qui ont fait les meilleures écoles et qui vont poser problème en termes de savoir-être, d'ouverture intellectuelle, culturelle ou encore de capacité d'écoute", explique la directrice du cabinet de recrutement Censier Conseil.

    Une vitrine de l'excellence à la française

    Malgré ces limites, le classement de Shanghai reste une référence pour les pouvoirs publics. La physicienne Sylvie Retailleau, auparavant à la tête de Paris-Saclay et aujourd'hui ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, s'est félicitée des résultats. "Cette performance [...] illustre le rayonnement scientifique français à l'international", a-t-elle salué dans un communiqué. Sous la présidence de Sylvie Retailleau, Paris-Saclay a grimpé d'une place entre 2020 et 2021 mais en a perdu trois l'année suivante. 

    Sur le long terme, la progression des universités françaises dans le classement est le résultat d'une nouvelle stratégie entamée en 2018. La France a commencé à rapprocher, regrouper voire fusionner des établissements pour créer des "établissements publics expérimentaux" (EPE). "Des laboratoires, comme le CNRS, l'INRA, l'INRAE et des écoles, ont été regroupés en EPE pour qu'ils soient pris en compte dans le classement de Shanghai", explique Jean-Francis Ory. Cette nouvelle politique semble porter ses fruits : trois nouveaux EPE créés en 2022, l'université de Montpellier, l'université de Lille et Nantes Université, viennent de faire leur entrée dans le classement. 

    Mais cette stratégie est à double tranchant. "Des inégalités de plus en plus marquées se creusent entre établissements. La captation des moyens nouveaux tend à se faire au bénéfice du haut du classement tandis que, de manière peut-être déjà irréversible, les universités les moins dotées en financements sélectifs sont destinées à le rester", pointe un rapport de la Cour des comptes publié en octobre 2021

    "Ce qu'il faut pour rentrer dans ces classements, c'est de l'argent"

    Bien qu'il souligne la place de "l'université française dans le peloton de tête des classements internationaux", le rapport déplore un "sous-financement des universités" et souligne le décalage entre des "effectifs étudiants qui ne cessent d'augmenter" et un investissement public moindre aux États-Unis et au Royaume-Uni. Ces deux rivaux de la France raflent chaque année les premières places du classement. Depuis 20 ans, c’est la prestigieuse Harvard qui est en tête. 

    >> Rentrée universitaire : la crise du logement pour les jeunes Européens

    "Ce classement compare l'incomparable. Ce qu'il faut pour rentrer dans ces classements, c'est de l'argent. Or le modèle de l'université française est public tandis que les grandes universités américaines qui apparaissent dans le classement sont toutes privées. Elles sont soutenues par des mécènes, et elles bénéficient de financements qui sont sans commune mesure avec ce qui existe en France. Ce système permet à ces universités d'attirer de grands enseignants-chercheurs et des prix Nobel et donc d'être bien classées", explique Jean-Francis Ory. 

    Or Emmanuel Macron l'a annoncé début janvier, devant les présidents d'universités : "On ne pourra pas rester durablement dans un système où l’enseignement supérieur n’a aucun prix pour la quasi-totalité des étudiants". En France, la quasi-gratuité des études supérieures, pourtant garante de son accessibilité au plus grand nombre, pourrait voler en éclats. 

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    Les agressions sexuelles, fléau du monde étudiant en France

    L'entretien de l'intelligence économique

    Universités françaises face aux ingérences étrangères : une menace prise au sérieux

    FrancEurope

    La Fondation hellénique de la Cité universitaire, un lieu de vie et de partage de la culture grecque

    L'Humanité

    Cisjordanie. Un défenseur des Bédouins muselé

    Actu

    Pierre Barbancey

    La destruction programmée des villages de Bédouins de Masafer Yatta, au sud d’Hébron, en Cisjordanie, est un enjeu considérable dans la bataille contre l’occupation israélienne des territoires palestiniens. Dans ce combat, les communistes israéliens entendent prendre toute leur place. Les députés de la Liste unie, dont ceux appartenant au parti communiste, comme le chef de file Ayman Odeh ou Aida Touma-Sliman, participent aux manifestations organisées sur place. C’est aussi le cas d’Ofer Cassif. La particularité des élus communistes israéliens est qu’on y trouve aussi bien des Palestiniens que des juifs, comme Ofer Cassif, connu pour son engagement.

    Palestine. Face à Israël, l'opiniâtre résistance des Bédouins de Masafer Yatta

    Au mois de mai, ce dernier s’est donc rendu à Masafer Yatta. Mais il s’est vu interdire l’entrée de la zone par la police israélienne. S’en est suivi un incident. Ofer Cassif a lancé en direction des policiers : « Qui pensez-vous que vous êtes ? Je suis membre de la Knesset. Nous sommes venus soutenir les habitants de Masafer Yatta, qui sont confrontés à la démolition de leurs maisons et à leur expulsion de leurs terres, à la lumière de la décision de la Haute Cour qui nie le droit international », a-t-il expliqué. « Les policiers ont violé à plusieurs reprises mon immunité pendant le cortège silencieux et m’ont empêché de me déplacer librement. L’un des policiers m’a menacé quand il a dit à ses amis : “Si (Cassif) continue, non seulement je l’arrêterai, mais je lui tirerai dessus.” » Le procureur général vient de donner à la police l’autorisation d’interroger Ofer Cassif, malgré son statut de député.

    cisjordanieIsraël-Palestinebédouins
    France24 - Monde

    L'influent cardinal Marc Ouellet accusé d'agressions sexuelles au Canada

    Publié le : 17/08/2022 - 03:04

    FRANCE 24 Suivre

    Un temps pressenti parmi les favoris pour devenir pape, le cardinal Marc Ouellet, qui occupe actuellement l'un des postes des plus importants au gouvernement du Vatican, est accusé d'attouchements sur une stagiaire entre 2008 et 2010 lorsqu'il était archevêque de Québec, selon une action collective rendue publique mardi au Canada.  

    Le cardinal Marc Ouellet, cité un temps parmi les favoris pour devenir pape, est accusé d'agressions sexuelles dans une action collective rendue publique mardi 16 août au Canada.  

    L'ecclésiastique, actuel préfet de la Congrégation pour les évêques, l'une des fonctions les plus importantes du gouvernement du Vatican, aurait procédé à des attouchements inappropriés à l'égard d'une stagiaire entre 2008 et 2010 lorsqu'il était archevêque de Québec selon des accusations figurant dans un document issu de l'action collective autorisée par la Cour supérieure de cette province francophone en mai dernier.

    Contacté par l'AFP, le diocèse de Québec a répondu prendre "acte des allégations à l'endroit du cardinal Marc Ouellet", 78 ans, et ne vouloir "faire strictement aucun commentaire à ce sujet".

    Cette plainte figure parmi les témoignages de 101 personnes disant avoir "ayant été agressées sexuellement" par plus de 80 membres et des employés laïcs du diocèse de Québec entre juin 1940 et aujourd'hui, soulignent les documents judiciaires.

    "L'impression d'être pourchassée"

    Dans le cas de Marc Ouellet, la plaignante, désignée par la lettre "F.", affirme avoir été agressée plusieurs fois par le cardinal. En 2008, la jeune femme explique que le cardinal lui aurait massé les épaules "avec force", lui aurait caressé le dos tout en la retenant "fermement contre lui", à plusieurs reprises. F. tente d'éviter le cardinal, mais ce dernier revient vers elle. Elle a alors "l'impression d'être pourchassée", peut-on lire dans le document.

    En 2010, Marc Ouellet la croise deux fois en une semaine. C'est l'occasion de "l'embrasser à nouveau" car "il n'y a pas de mal à se gâter un peu", aurait-il dit, selon la même source. Un commentaire "complètement inapproprié", d'après F. Elle ajoute que le religieux l'aurait "embrassée" et aurait "glissé sa main" le long de son dos "jusqu'à ses fesses".

    Lorsque la plaignante ose aborder les faits autour d'elle, elle apprend "qu'elle n'est pas la seule femme à avoir ce genre de "'problèmes' avec lui", précisent les documents judiciaires.

    Une enquête lancée par le pape

    Ce n'est qu'en 2020 que F., qui raconte avoir également été victime d'agressions sexuelles par un autre clerc, en parle au comité-conseil sur les abus sexuels du diocèse de Québec. L'organisation lui recommande alors d'écrire une lettre au pape François. En 2021, le souverain pontife répond en nommant "le père Jacques Servais pour enquêter sur le Cardinal Marc Ouellet". Aucune conclusion n'a pour l'instant été transmise à la plaignante.

    Contacté par l'AFP, le Vatican n'a pas réagi dans l'immédiat. Marc Ouellet était cité parmi les favoris du dernier conclave à l'issue duquel le cardinal argentin Jorge Mario Bergoglio a été élu pape en 2013.

    En février, le cardinal Ouellet avait fustigé le "drame des abus sexuels commis par des clercs" et les "comportements criminels trop longtemps dissimulés pour protéger l'institution", lors d'un important colloque au Vatican en présence du pape François. "Nous sommes tous déchirés et humiliés par ces questions cruciales qui chaque jour nous interrogent en tant que membres de l'Église", avait-il dit.

    Au Canada, l'Église catholique fait actuellement face à plusieurs recours collectifs  pour agressions sexuelles. Dans l'ouest du pays, plus de 30 étudiants poursuivent actuellement plusieurs responsables d'une école chrétienne, a rapporté la radio-télévision publique CBC.

    Avec AFP

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    Pensionnats pour autochtones au Canada : le pape reconnaît un "génocide"

    Le Canada réclame l'extradition d'un prêtre français accusé d'agressions sexuelles sur des enfants

    Face aux inquiétudes sur sa santé, le pape évoque la possibilité de "se mettre de côté"

    France24 - Monde

    Incendies en Gironde: "Les secours craignent une extension du sinistre", selon Yael Lecras

    Publié le : 17/08/2022 - 00:12

    En Gironde, les deux feux gigantesques ont déjà brûlé 14.000 hectares de végétation. La préfecture a annoncé lundi 18 juillet, l'évacuation préventive de 8.000 personnes à la Teste-de-Buch. "Les secours craignent une extension du sinistre", affirme Yael Lecras, vice-président du Syndicat National des Sapeurs-Pompiers. "Les conditions météorologiques sont extrêmement défavorables: chaleur, sécheresse, vents". Il était invité sur France 24.

    France24 - Monde

    Barrages C1: les Rangers tenus en échec par le PSV

    Publié le : 16/08/2022 - 23:52Modifié le : 16/08/2022 - 23:50

    Paris (AFP) – Les Glasgow Rangers ont été tenus en échec 2 à 2 à domicile par le PSV Eindhoven mardi lors du choc des barrages aller d'accession à la Ligue des champions.

    Les Néerlandais, tombeurs de l'AS Monaco au tour précédent, ont recollé au score dans le dernier quart d'heure grâce à une tête décroisée d'Obispo (78e) sur corner. Il accueilleront la semaine prochaine les finalistes de la dernière Ligue Europa pour une place en phase de poules de la C1.

    Le FC Copenhague a assuré l'essentiel en l'emportant (2-1) sur sa pelouse face à Trabzonspor, champion de Turquie. Claesson (9e) a d'abord ouvert le score en début de match avant que Lukas Lerager (48e) aggrave la marque en faveur des Danois au retour des vestiaires. Bakasetas a réduit le score (79e) pour Trabzonspor en fin de match.

    La rencontre entre le Bodo/Glimt et le Dinamo Zagreb a tourné à l'avantage des Norvégiens, qui l'ont emporté sur un but de Pellegrino (37e) en première mi-temps.

    Les vainqueurs des barrages accèderont à la phase de poule de la Ligue des champions.

    Mardi 16 août

    Bodoe/Glimt (NOR) - Dinamo Zagreb (CRO) 1 - 0

    Copenhague (DEN) - Trabzonspor (TUR) 2 - 1

    Glasgow Rangers (SCO) - PSV Eindhoven (NED) 2 - 2

    Mercredi 17 août

    (18h45) Qarabag (AZE) - Viktoria Plzen (CZE)

    (21h00) Maccabi Haïfa (ISR) - Etoile rouge (SRB)

    Dynamo Kiev (UKR) - Benfica (POR)

    © 2022 AFP

    L'Humanité

    Autriche. Le pays où l’herbe est toujours plus verte

    Actu

    Lina Sankari

    C’est un long mouvement, une valse à plusieurs temps. Si les premières exploitations d’agriculture biologique se fédèrent autour d’une réglementation dès les années 1960 en Autriche, le vrai coup de pouce est étatique.

    Grâce au soutien fédéral et au programme de financement Opul, les paysans prennent peu à peu le tournant du bio avec des directives claires, jusqu’à parvenir, en 2020, à 26,4 % des surfaces cultivées du pays (contre 12 % en France et 7 % à l’échelle de l’Europe). Un record mondial.

    Du fait de sa géographie et de son relief montagneux, l’Autriche compte une majorité de fermes de petite taille, dépendantes des subventions, et ne peut ainsi compter sur une production de masse à bas coût pour conquérir des marchés.

    Des consommateurs sensibilisés

    Depuis son entrée dans l’Union européenne, en 1995, et face à la concurrence des exploitations intensives, le bio est devenu une porte de sortie. Entre 2016 et 2017, on estime que 6 % des agriculteurs ont opéré leur transition vers l’agriculture biologique.

    Avec des consommateurs sensibilisés par les médias et les campagnes gouvernementales, la grande distribution en a fait un argument et, en 2016, 69 % des ventes de produits alimentaires biologiques étaient réalisées en grandes surfaces, via des labels spécifiques, et 11 % de cette production, qui mise sur les labels d’origine, était destinée à l’exportation.

    Stabiliser les revenus

    Malgré des prix de revient supérieur pour certains produits estampillés bio, comme le lait, la position dominante de la grande distribution pousse toutefois les agriculteurs à chercher des solutions alternatives. D’autant que la conversion progressive des exploitations pourrait pousser les enseignes à revendiquer des prix toujours plus bas. Face à cette concurrence, les grandes marques créent leur propre cahier des charges et exigent, par exemple, que le bétail ait accès au pâturage toute l’année.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    Certains producteurs se regroupent et créent leur propre marché afin de s’assurer des prix rémunérateurs grâce à la vente directe. Faute de salaires suffisamment élevés, 70 % des exploitants autrichiens ont une double activité et nombre d’entre eux associent leur activité agricole à l’agrotourisme afin de stabiliser leurs revenus. La restauration, qui ne représentait en 2019 que 3 % des ventes du secteur, pourrait offrir de nouveaux débouchés aux fermes biologiques. 

    Focus Celles et ceux qui agissent pour la planète

    environnementRéchauffement climatiqueagriculture bioautriche
    L'Humanité

    L’apartheid israélien dénoncé à l’Assemblée

    Actu

    Parlement Un texte soutenu par le groupe PCF et des élus insoumis, socialistes et écologistes vise à obtenir de la France la dénonciation du régime de ségrégation dont est victime le peuple palestinien.

    Pierre Barbancey

    Plusieurs députés de gauche, à l’initiative des communistes, font de la question palestinienne une priorité. L’élu PCF Jean-Paul Lecoq, par ailleurs vice-président de la commission des Affaires étrangères, a déposé, mi-juillet, une proposition de résolution « condamnant l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien » et invitant la France à « reconnaître la Palestine comme un État souverain et autonome », comme l’ont déjà fait 139 pays. Ce texte a été cosigné par 38 députés issus des quatre groupes de gauche. En décembre 2014, déjà, les représentants de la nation avaient majoritairement invité, sans succès, le « gouvernement français à reconnaître l’État de Palestine en vue d’obtenir un règlement définitif du conflit ».

    Citant la fameuse phrase de Nelson Mandela, prononcée en 1997 –  « Notre liberté est incomplète sans celle des Palestiniens » –, les signataires rappellent que « tous les critères pour qualifier le régime d’apartheid mis en place par l’État d’Israël sont réunis », dont l’organisation d’un « régime institutionnalisé d’oppression et de domination systématique par un seul groupe racial ». Le texte ajoute ­qu’Israël « exprime une intention claire de maintenir le régime d’apartheid » et « a perpétré plusieurs actes inhumains énumérés par la Convention sur le crime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien ».

    Des voix s’élèvent aussi à l’ONU

    Le texte s’appuie pour cela sur les récentes analyses d’organisations des droits humains, internationales comme Human Rights Watch et Amnesty International, ou israélienne, à l’instar de B’Tselem, qui, toutes, dénoncent l’apartheid mis en place par Israël. Il cite également le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés. Le 25 mars, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, par la voix de son rapporteur spécial, Michael Lynk, a reproché à la communauté internationale d’avoir permis à Israël d’avoir « instauré pendant des décennies d’occupation un système politique » qu’il a qualifié d’ «apartheid ».

    Les signataires demandent également la « reconnaissance de l’État de Palestine » par la France. Dans ce sens, celle-ci pourrait être « à l’initiative au sein de l’Union européenne ». Ils insistent aussi sur la « reconnaissance de la légalité de l’appel au boycott des produits israéliens », la France ayant été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme pour avoir criminalisé ce qui est un acte citoyen et de liberté d’expression, Israël étant un État. Enfin, ces députés invitent le gouvernement à appeler à l’ONU à un embargo sur les fournitures d’armes à Israël et à imposer des « sanctions ciblées » aux responsables israéliens « les plus impliqués dans le crime d’apartheid ».

    Pour Jérôme Guedj, député PS de l’Essonne, « ces 24 pages transpirent la détestation d’Israël », comme il l’a dénoncé sur Twitter. « Il ne s’agit évidemment pas d’une initiative de la Nupes, jamais évoquée ni a fortiori décidée dans notre intergroupe (sic). Des députés PC, FI, EELV et PS l’ont signé individuellement », assure- t-il, ajoutant que le PS ne suit « pas du tout ces positions ».

    les Attaques du crif et de la licra

    Sans surprise et comme à chaque fois que la moindre critique s’exprime à l’encontre d’Israël, le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) y voit « le reflet d’un antisémitisme, qui s’affuble du masque de l’antisionisme », qui contribuerait à « attiser la haine » en France « au mépris de la sécurité des Français juifs ». « Nous ne laisserons pas s’exprimer cet antisémitisme obsessionnel d’une certaine “gauche” qui déshonore la République et cherche à enflammer l’opinion », a aussi tweeté la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra). Israël serait ainsi un État au-dessus des lois internationales. Le texte, pourtant, soutient une solution fondée sur « la coexistence de deux États, sur la base des frontières de 1967 ». Comme l’a rappelé, vendredi, à Paris, le président palestinien Mahmoud Abbas, alors qu’il était reçu par Emmanuel Macron, aucune des centaines de résolutions des Nations unies concernant Israël n’a jamais été appliquée !

    Pour être débattu dans l’Hémicycle, il faudrait que ce projet de résolution soit inscrit à l’ordre du jour par le groupe communiste à l’occasion d’une journée réservée à ses textes. Présenté en séance, il devrait permettre d’avoir un échange sur la situation au Proche-Orient et de sortir des vagues déclarations sur la solution à deux États ou sur les condamnations d’une colonisation et d’une occupation israéliennes qui se poursuivent.

    Israël-PalestineapartheidAssemblée nationalejean-paul lecoq
    France24 - Monde

    Athlétisme: d'abord éjecté du podium, puis en bronze, Pommery passe par toutes les émotions

    Publié le : 16/08/2022 - 23:50

    Munich (Allemagne) (AFP) – Pour ses premiers bonds dans la cour des grands, Jules Pommery a connu une soirée mouvementée : d'abord privé de médaille in extremis, le sauteur en longueur a finalement hérité du bronze après avoir été reclassé après une réclamation aux Championnats d'Europe d'athlétisme, mardi à Munich.

    Un temps pendant le concours, Pommery (21 ans) a été en position de monter sur la troisième marche du podium, grâce à un bond à 8,06 m réalisé au quatrième essai. Le deuxième seulement de sa jeune carrière au-dessus des 8 mètres, après celui avec lequel il avait porté son record personnel à 8,17 m fin mai.

    Mais il en a été éjecté au sixième et dernier saut quand le Suédois Thobias Montler a bondi exactement aussi loin que lui. Exactement aussi loin que le Britannique Jacob Fincham-Dukes également.

    Mais au jeu du deuxième meilleur essai, c'est Fincham-Dukes, avec 7,97 m, qui récoltait la médaille d'argent et Montler, avec 7,95 m, le bronze. Celui de Pommery était lui mesuré à 7,85 m.

    3e, 4e, puis 3e

    Loin devant, le champion olympique en titre, le Grec Miltiadis Tentoglou, s'est imposé avec 8,52 m, record des Championnats d'Europe.

    C'était sans compter sur une double réclamation, posée à la fois par la France et par la Suède, qui considéraient toutes deux que le meilleur bond de Fincham-Dukes était mordu.

    "J"ai demandé sur conseil du staff de faire +checker+ l'image sur l'ordinateur au juge référent du concours à la fin. Selon lui, ce n'était pas mordu. La fédération (française d'athlétisme) a fait un recours et le juge d'appel va revoir les images et décider. J'ai bon espoir", expliquait Pommery en attendant la décision.

    Une trentaine de minutes plus tard, les camps français et suédois obtenaient satisfaction. Si bien que Montler se hissait sur la deuxième marche du podium et Pommery sur la troisième.

    Un dernier rebondissement n'était toutefois pas exclu, l'encadrement britannique ayant fait appel de cette décision, sans qu'on en connaisse encore l'issue en fin de soirée.

    Trois ans après son titre européen en juniors, Pommery s'invite ainsi sur le podium continental seniors dès sa première apparition.

    "Super encourageant"

    "J'ai appris, j'ai fait des gros concours, c'était mon quatorzième de la saison qui a commencé fin avril. Je ne suis pas blessé, je suis capable de me montrer dans de grosses compétitions. C'est super encourageant pour les prochaines saisons", apprécie le jeune athlète.

    "Au classement mondial, je vais ramasser un paquet de points qui me serviront pour Budapest (ville hôte des Mondiaux-2023, ndlr) et dans la suite logique pour les Jeux" de Paris-2024, projette-t-il.

    Une éclaircie appréciable pour l'équipe de France, aux résultats en berne depuis plusieurs années et affaiblie d'entrée en Bavière par l'abandon du récent champion du monde du décathlon Kevin Mayer dès la première épreuve lundi matin.

    D'autant plus que Pommery, qui s'entraîne à l'Insep sous la direction de Robert Emmiyan - toujours détenteur du record d'Europe de la spécialité - est un des visages de la génération 2024 de l'athlétisme français.

    "Bien sûr que je suis venu ici pour gagner, mais l'objectif principal, l'objectif d'une carrière, c'est quand même les Jeux dans deux ans chez nous, priorise-t-il. Au choix, si je fais 8,50 m aux Jeux ou 8,50 m là, ça va, j'attendrai…".

    "L'ambiance était incroyable. Il n'y avait pas d'Allemands (dans le concours) mais c'était tout comme, retient Pommery de sa première expérience dans un championnat majeur senior. C'est mythique et forcément ça donne envie de faire de l'athlé tous les jours ici." Surtout quand on y grimpe sur un premier podium international.

    © 2022 AFP

    France24 - Monde

    Athlétisme: champion d'Europe du 100 m, Jacobs renaît dans la furie de Munich

    Publié le : 16/08/2022 - 23:38Modifié le : 16/08/2022 - 23:36

    Munich (Allemagne) (AFP) – Dans un stade bouillant et euphorique, le champion olympique italien Marcell Jacobs a sauvé une saison mal embarquée en remportant avec autorité le 100 m des Championnats d'Europe de Munich mardi.

    Pourtant pas immédiatement dans le rythme au départ, Jacobs a fini par réciter sa partition pour s'imposer en patron en 9 sec 95, devant deux Britanniques: le champion en titre Zharnel Hugues (9.99) et Jeremiah Azu (10.13). Le Français Mouhamadou Fall a pris la 5e place en 10 sec 17.

    L'Italien de 27 ans a sorti le meilleur chrono de sa saison au bon moment, après un début d'été gâché par des blessures, alors qu'il a encore couru avec de nombreux straps aux couleurs italiennes sur sa jambe gauche.

    Sa forme restait un mystère alors qu'il avait quitté les Championnats du monde de Eugene (Etats-Unis) le mois dernier avec un abandon avant les demi-finales du 100 m, à cause d'une "contracture au niveau du grand adducteur de la cuisse droite". Avant cela, il avait déjà connu des problèmes intestinaux à Nairobi en mai, puis une élongation à la cuisse gauche, l'empêchant de réussir une seule course de très haut niveau avant Munich.

    "Ma saison a été difficile avec de nombreux problèmes, des blessures. Ma jambe ne va pas super. Je ne suis pas très content de ma course d'un point de vue technique. Mais je suis très heureux de ma médaille d'or, a apprécié l'Italien. Après les JO, l'Euro, ne me restent plus que les Mondiaux désormais. J'ai aussi hâte de disputer le relais, nous avons de grandes ambitions avec l'équipe".

    Le tatoué italien, également champion olympique du relais 4x100 m, confirme ainsi son emprise sur la ligne droite un an après avoir été sacré champion olympique à la surprise générale à Tokyo. Il avait ensuite été titré sur 60 m lors des Mondiaux en salle en mars à Belgrade.

    Seul regret: ne pas l'avoir vu affronter les Américains menés par Fred Kerley, le nouveau champion du monde. Peut-être pour les derniers meetings de fin de saison d'ici septembre?

    La surprise Lückenkemper

    Mouhamadou Fall (30 ans) a pris lui la 5e place de sa première finale internationale en individuel. Le triple champion de France du 100 m est sous la menace d'une suspension pour trois manquements en moins d'un an à ses obligations de localisation antidopage. Il n'est ainsi engagé qu'en individuel en Bavière (100 et 200 m).

    Mis dans l'ambiance par le 100 m masculin, le public allemand a ensuite été électrisé par la victoire inattendue de Gina Lückenkemper sur la ligne droite devant les favorites, la Suissesse Mujinga Kambundji et la Britannique Daryll Neita.

    Dans un suspense étouffant, le podium a été dessiné à la photo finish, Lückenkemper (10.99) devançant Kambundji de 5 millièmes de secondes (10.99 aussi) et Neita d'un centième (11.00).

    Lückenkemper a parachevé la soirée triomphale de l'Allemagne, contribuant à rendre l'ambiance superbe dans l'écrin du parc olympique du nord de la cité bavaroise.

    Loin d'une atmosphère d'une douce confession nocturne, les Allemands ont décroché quatre médailles en soirée avec Claudine Vita (3e du disque), Kristin Pudenz (2e du disque), Lückenkemper et l'or de Niklas Kaul au décathlon à l'issue d'un 1500 m de feu (4:10.04), où il a été poussé par une foule en délire.

    © 2022 AFP

    France24 - Monde

    En Afghanistan, "la crise économique a précipité le pays dans un désastre humanitaire"

    Publié le : 15/08/2022 - 06:30

    Cyrielle CABOT Catherine NORRIS-TRENT Suivre Tarek KAI

    Depuis le retour des Taliban au pouvoir le 15 août 2021, l'Afghanistan fait face à une grave crise humanitaire. Aujourd'hui, selon l'ONU, 95 % de la population ne mange pas à sa faim. Une situation précipitée par le gel des avoirs de la Banque centrale afghane aux États-Unis et les sanctions internationales qui ont mis l'économie du pays à l'arrêt.

    "La vie des Afghans a totalement basculé le 15 août 2021. Aujourd'hui, ils meurent de faim et le pays est plongé dans l'une des pires crises humanitaires au monde", assène Fereshta Abbasi, spécialiste de l'Afghanistan pour l'ONG Human Rights Watch. À l'aube de la prise de Kaboul par les Taliban il y a un an, la moitié de la population vivait déjà sous le seuil de pauvreté. Depuis, la situation n'a fait qu'empirer. Le pays, privé d'aide internationale – qui constituait jusqu'alors 80 % de son budget – a vu son système économique s'effondrer, privant de nombreux Afghans de revenus, de nourriture et de soins de santé.

    À son arrivée à Kaboul en mars, Samy Guessabi, directeur régional de l'ONG Action contre la faim, a ainsi découvert une ville quasi à l'arrêt. "Beaucoup d'Afghans ont perdu leur emploi et ceux qui continuent à travailler ont vu leur salaire baisser massivement", témoigne-t-il. "En parallèle, l'arrêt des financements internationaux a entraîné une crise des liquidités. Les gens ne peuvent donc même pas retirer leurs économies à la banque. Et ceux qui ont quitté le pays ont beaucoup de mal à envoyer de l'argent à leurs proches."

    "La nourriture ne manque pas, mais la population ne peut pas l'acheter"

    "Pour de nombreuses familles, il n'y a plus qu'une priorité, se loger et se nourrir. Pourtant, quand on circule au milieu des étals des marchés, la nourriture ne manque pas", poursuit l'humanitaire. "Le problème, c'est que la population n'a pas d'argent pour l'acheter." D'autant plus qu'à cette économie en berne est venue s'ajouter une inflation galopante, liée à la crise alimentaire mondiale initiée par le conflit en Ukraine. "Le prix de certains aliments a doublé, notamment l'huile de cuisson, le riz et la farine", détaille-t-il.

    Au total, près de 20 millions de personnes, soit la moitié de la population, se trouvent aujourd'hui en situation d'insécurité alimentaire, selon le Programme alimentaire mondial (PAM) et 95 % de la population ne mange pas à sa faim. Plus d'un million d'enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aiguë et prolongée.

    Dans la province de Ghor (centre du pays), le PAM a par ailleurs annoncé récemment que des dizaines de milliers d'habitants avaient basculé dans une "malnutrition aiguë catastrophique", l'étape précédant la famine. "Et la situation est encore pire dans le sud du pays, majoritairement agricole, qui subit des périodes fréquentes de grande sécheresse", note Samy Guessabi. Face à cette situation, Action contre la faim organise régulièrement des distributions d'argent liquide dans ses zones opérationnelles pour les populations les plus vulnérables. Une mesure d'urgence "loin d'être idéale", selon l'humanitaire, et souvent insuffisante.

    Les femmes et les enfants en première ligne

    Les femmes et les enfants sont les premières victimes de cette double crise économique et humanitaire. "Les enfants sont déscolarisés pour être mis au travail. Dans d'autres familles, un ou plusieurs sont vendus pour subvenir aux besoins des autres", déplore Fereshta Abbasi. Des enfants sont ainsi souvent vendus à des commerçants pour servir de main d'œuvre peu onéreuse, et des fillettes achetées dans le cadre de mariages forcés – des pratiques qui existaient déjà dans le pays mais qui ne cessent de s'accentuer.

    "Les femmes, quant à elles, ont tout perdu. Comme les hommes, elles se retrouvent sans emploi et sans revenus, alors qu'elles étaient parfois les seules à travailler dans le foyer, mais elles ont aussi perdu un grand nombre de droits fondamentaux", poursuit la chercheuse. Depuis un an, les autorités talibanes ont multiplié les restrictions à leur encontre. Le port de la burqa leur est imposé et elles ne peuvent plus se déplacer seules. Si certains métiers leur restent autorisés, une séparation nette entre hommes et femmes doit s'exercer.

    Multiplication des maladies

    Autre conséquence directe à cette double crise : le nombre de maladies s'envole dans un système de santé à bout de souffle. "Cette crise humanitaire dure depuis des dizaines d'années, au rythme des guerres, des tourments politiques et des aléas environnementaux, mais, aujourd'hui, cela atteint une intensité inédite", résume de son côté Amber Alayyan, responsable adjointe de la région Afghanistan à l'ONG Médecins sans frontières (MSF), qui officie dans le pays depuis 2011. "Et plus la malnutrition s'accélère dans le pays, plus les maladies se multiplient et plus les centres de soins saturent."

    "Je me souviens d'une mère qui est venue avec son bébé d'environ huit mois. Il était minuscule", raconte-t-elle. "En discutant avec cette femme, on s'est rendu compte que la majorité de ses dîners ne se résumait qu'à une tasse de thé. Elle était totalement dénutrie et n'avait donc pas assez de lait pour nourrir son enfant." Des cas comme celui-ci, elle en dénombre des centaines par semaine.

    À Hérat, dans l'ouest du pays, où MSF dispose d'une clinique, la pédiatre voit ainsi affluer environ 800 patients par jour, contre une centaine il y a encore quelques mois. L'établissement ne dispose cependant que d'une soixantaine de lits. "On voit des gens arriver de beaucoup plus loin dans le pays", explique-t-elle. "Ils se tournent vers nos structures car la majorité des hôpitaux locaux manquent cruellement de soignants et font face à des pénuries de certains médicaments, notamment d'antibiotiques."

    >> À lire aussi : "En Afghanistan, la faim s'installe et menace 'particulièrement des bébés de moins de six mois'"

    Une pression toujours plus forte sur l'aide humanitaire

    Au moment de dresser le bilan de l'année écoulée, Amber Alayyan et Samy Guessabi partagent le même constat : face à cette situation, la pression sur les organismes humanitaires se fait plus forte que jamais. Et si Action contre la faim, tout comme MSF, ont pu massivement augmenter leur budget opérationnel et renforcer leurs effectifs sur le terrain, ils s'inquiètent pour les mois à venir. "On va approcher de la période des pluies puis de l'hiver, certains villages vont devenir inaccessibles… Je ne veux pas imaginer la situation si les habitants n'ont pas pu faire de réserves", craint Samy Guessabi.

    "Il faut une prise de conscience de la part de la communauté internationale", estime-t-il. "Les sanctions internationales sont en train de tuer la population. La seule façon de sortir de cette crise humanitaire est de permettre à l'économie de redémarrer et pour cela, il n'y a qu'une solution, rouvrir la porte aux investissements étrangers."

    La communauté internationale a fait de la question des droits humains, et notamment des droits des femmes, une condition à l'octroi de l'aide internationale. En mars, au moment où les Taliban décidaient d'interdire l'accès à l'école secondaire aux filles, la Banque mondiale avait ainsi choisi de suspendre une aide d'environ 600 millions de dollars (541 millions d'euros).

    "Depuis un an, les Taliban ont montré qu'ils préféraient imposer de plus en plus de restrictions plutôt que d'accéder aux demandes de la communauté internationale pour améliorer les conditions de vie de la population", dénonce Fereshta Abbasi, de Human Rights Watch. "Ils doivent de toute urgence prendre leurs responsabilités. Mais les grandes organisations internationales, elles, doivent continuer à se battre pour trouver une solution pour aider davantage la population sur place."

    Outre cette affluence toujours plus massive, Amber Alayyan observe aussi de plus en plus de patients arriver dans un état grave. "On assiste à une explosion des cas de diarrhée aiguë, de rougeole ou encore de choléra. C'est la conséquence directe du difficile accès aux services de santé et d'une mauvaise alimentation… On est dans un cercle vicieux", déplore-t-elle.

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    ActuElles

    Le courage des Afghanes : un an de résistance au quotidien taliban

    L'Humanité

    France. La montagne des quatre saisons

    Actu

    Alexandra Chaignon

    Pour les massifs montagneux français, le tourisme durable, ce n’est pas qu’un concept publicitaire. À plus forte raison quand on sait qu’au niveau mondial, le tourisme est responsable de 8 % des émissions de gaz à effet de serre. Mais là, c’est devenu une nécessité face au changement climatique. D’autant que la menace n’est pas qu’écologique.

    Elle est aussi économique. Les territoires concernés n’ont d’autre choix que de réfléchir à la diversification d’une économie exclusivement tournée vers le ski – qui représente 82 % du chiffre d’affaires de la montagne, afin de limiter la dépendance à un enneigement qui diminue.

    Un tourisme « toutes saisons »

    C’est l’un des axes de la stratégie française sur l’énergie et le climat pour la période 2018-2022. Le 2e plan national d’adaptation au changement climatique préconise d’adapter au cas par cas, selon les caractéristiques propres à chaque territoire.

    « Il faut retrouver une intelligence environnementale »

    Dans le Jura, la route des lacs, longue de 150 km, a ainsi été entièrement repensée pour permettre un tourisme « toutes saisons », moins dépendant des conditions météorologiques. Elle épouse les courbes du massif jurassien en un subtil camaïeu de bleu et relie plusieurs sites touristiques. Le développement d’une filière locale de gestion de VTC à assistance électrique entend en  « assurer un usage grand public ».

    Itinéraire de mobilité douce

    Du côté des Alpes, dans les Bauges, c’est tout le modèle économique et touristique des stations d’Aillons-Margériaz qui a été repensé. Dans les stations du massif, les investissements se tournent désormais en priorité vers des activités indépendantes de l’enneigement.

    Bénéficiant d’une altitude plus élevée et de meilleures conditions d’enneigement, Margériaz 1 400 se voit aujourd’hui « conforté » dans son rôle de stade de neige pour une « clientèle de proximité », alors que le site d’Aillons 1 000 « se réorganise autour d’une offre récréative toutes saisons » (randonnée, VTT, trail). L’ensemble représente un programme de travaux de près de 10 millions d’euros, étalés sur une dizaine d’années.

    Dernier exemple, celui du massif des Vosges, où la route des crêtes, trait d’union entre l’Alsace et les Vosges, a été transformée en itinéraire de mobilité douce, avec expérimentation de la fermeture de la route à la circulation lors d’événements ponctuels. Un tournant qui prend forme grâce aux collectivités locales, véritables chevilles ouvrières de ces projets. 

    Focus Celles et ceux qui agissent pour la planète

    environnementRéchauffement climatiqueFrance
    L'Humanité

    « Il faut retrouver une intelligence environnementale »

    Entretien

    Selon la chercheuse au CNRS et docteure en géographie, aménagement et urbanisme, Géraldine Molina, le réchauffement climatique impose de s’inspirer d’alternatives existantes pour repenser nos modes de vie, en lien étroit avec la nature.

    Anaëlle Hédouin

    Quels sont les impacts du réchauffement climatique sur les sociétés ?

    L’impact est variable selon les sociétés et les contextes géographiques. À l’heure actuelle, la majorité de la population mondiale est urbaine, et les villes correspondent aux formes de territoire ayant le plus artificialisé l’environnement. Ce processus d’« anthropisation » devait assurer un meilleur confort des populations en les émancipant des contraintes environnementales. Mais, paradoxalement, en voulant augmenter leur confort, les sociétés urbaines ont augmenté leur vulnérabilité. Les îlots de chaleur urbains créent des écarts de température allant jusqu’à 10 degrés entre les zones environnantes végétalisées et les centres-villes. Lors des canicules, les villes sont extrêmement difficiles à vivre et nos enquêtes soulignent l’impact sur la santé physique et mentale des habitants. À Lyon, même dans les populations les plus aisées, les habitants souffrent par exemple d’insomnie ou d’éco-anxiété.

    En quoi le changement climatique est-il un facteur d’inégalités ?

    Il crée des inégalités géographiques, climatiques et sociales. Entre la ville et les environs, les populations ne sont pas soumises aux mêmes contraintes et à la même violence des événements extrêmes. Plus encore, selon le niveau de vie, certains possèdent une panoplie de stratégies adaptatives que d’autres n’ont pas. Les personnes les plus aisées ont des résidences secondaires à la montagne ou à la mer et vont pouvoir s’échapper des villes pour éviter les vagues de chaleur urbaines. Avec leurs ressources économiques, elles pourront installer la climatisation ou isoler plus facilement leur logement. D’autres populations subissent la chaleur de plein fouet car elles n’ont pas de capacité de mobilité, par manque de moyens, situation de handicap, ou parce qu’elles ont un état de santé dégradé. Ces inégalités entraînent une injustice climatique : ce sont les personnes ayant l’empreinte écologique la plus faible qui subissent le plus fortement les dégradations environnementales.

     Ce sont les personnes ayant l’empreinte écologique la plus faible qui subissent le plus fortement les dégradations du climat.Géraldine Molina, Chercheuse au CNRS et docteure en géographie, aménagement et urbanisme

    Comment penser nos stratégies d’adaptation ?

    Il faut retrouver une intelligence environnementale, c’est-à-dire inventer de nouveaux modes de vie avec un lien plus sain avec la nature. Toutes les stratégies basées sur des technologies sont gourmandes en énergie, en matériau et en ressources, et participent à des effets pervers de dégradation environnementale. La climatisation, par exemple, renforce les îlots urbains en rejetant la chaleur dans les rues. La question de l’adaptation pose cette question : a-t-on envie de vivre dans des bunkers climatisés sans pouvoir sortir de chez nous ?

    Quels exemples d’alternatives pouvez-vous nous citer ?

    Nos recherches portent surtout sur les solutions s’inspirant du fonctionnement naturel pour permettre de meilleures adaptations dans les villes. Comme les habitats autonomes, qui ont des systèmes de récupération et de stockage des eaux de pluie à usage domestique tout au long de l’année. Ces alternatives s’inspirent des cycles de l’eau. Ils vont aussi récupérer des pièces de voiture pour autoconstruire des petites éoliennes à bas coût, autoproduire une partie de leur production alimentaire, et aussi utiliser des toilettes sèches pour ensuite fertiliser les sols. Ces habitats ont été introduits par des pionniers de l’écologique considérés comme des marginaux, il y a quarante ans. Moqués pour leur relation jugée passéiste avec la nature, ils sont un peu les nouveaux héros d’aujourd’hui. Ces pratiques qui émanent de la société civile sont très inventives, et les professionnels peuvent s’inspirer aussi pour penser les aménagements urbains. Il y a eu, par exemple, une expérimentation à Lyon pour récupérer d’anciens parkings et en faire des lieux de stockage d’eau de pluie afin d’arroser la végétation pendant les canicules.

    La société serait-elle prête à changer de mode de vie ?

    Au vu du contexte économique, Emmanuel Macron parle de « sobriété énergétique ». C’était impensable, il y a quelque temps, car elle était évoquée comme quelque chose qui émanait des milieux alternatifs. Aujourd’hui, on revient là-dessus car de toute façon on ne pourra pas y couper. Dans cette course frénétique à l’hypertechnologisation de nos sociétés, nous sabotons des ressources dont nous avons besoin pour notre survie : s’alimenter, boire, assurer son confort thermique et même respirer. Sur le tableau de bord de notre planète, tous les voyants sont au rouge. Alors, est-ce qu’on accélère ou est-ce qu’on envisage de réinventer nos modes de vie ? Il y a des personnes résilientes avec un nouveau rapport à la sobriété et au confort qui sont très heureuses ainsi.

     Sur le tableau de bord de notre planète, tous les voyants sont au rouge. » Géraldine Molina, Chercheuse au CNRS et docteure en géographie, aménagement et urbanisme

    Quelles sont les limites de l’adaptation ?

    Il y a une injonction très forte à l’adaptation, en particulier du côté des politiques et des industriels. Elle semble être un moyen pour eux de se défausser et de laisser la responsabilité aux individus. Mais, passé un certain seuil de tolérance, il devient impossible pour les organismes de s’adapter, notamment à cause des chocs thermiques. Aujourd’hui, le seuil de tolérance de certaines personnes en ville est déjà dépassé. On observe alors des phénomènes de migration intenses qui posent question : si les villes sont désertées lors des canicules et à plus long terme, les territoires périphériques seront grignotés et artificialisés, ce qui renforcera les dégradations environnementales. C’est un cercle vicieux. L’adaptation doit absolument être corrélée à l’atténuation, avec des politiques de sobriété de grande ampleur et un effort des acteurs économiques et industriels participant fortement aux dégradations écologiques.

    environnementinégalitésRéchauffement climatique
    France24 - Monde

    Au Maroc, des militants se battent pour identifier les migrants morts et leur donner une sépulture

    Publié le : 16/08/2022 - 17:51

    Victimes d’épuisement, de violences ou de maladies, chaque année, de nombreux migrants trouvent la mort alors qu’ils tentent de rallier l’Europe. Au Maroc, plaque tournante de l’immigration clandestine vers l’Espagne, une association se bat pour identifier les migrants morts et leur organiser un enterrement digne. 

    La frontière algéro-marocaine est un l'un des points de passage empruntés clandestinement par les migrants subsahariens qui tentent de rallier l'Europe. Tout au long de cette frontière, et sur une distance de 500 kilomètres allant de Saïdia, au nord du Maroc, jusqu'à Figuig, au sud, il n'est pas rare que des migrants soient retrouvés morts. 

    "La grande majorité des familles n'ont pas les moyens de rapatrier leurs proches"

    Identifier, informer les familles, organiser des obsèques : c'est ce que fait régulièrement Hassan Ammari, président de l'association Aide des migrants en situation vulnérable à Oujda, ville située au nord-est du Maroc, non loin de la frontière avec l'Algérie. 

    Il s'efforce depuis cinq ans de rendre à ces migrants, souvent morts dans l'indifférence, leur dignité d'êtres humains. 

    Les décès sont le plus souvent signalés à l'association par la gendarmerie marocaine, des habitants, des migrants, ou encore des activistes. La plupart meurent d'épuisement, de la méningite, parfois on retrouve des traces de violences sur leurs corps. 

    Dès qu'on reçoit l'information, on organise une réunion avec les communautés de migrants avec laquelle on est en contact, des Maliens, des Congolais, des Soudanais, des Nigériens, entre autres. On leur demande s'ils connaissent la personne et de relayer des photos d'elle. 

    Une fois la personne identifiée, on annonce la nouvelle à sa famille et on lui demande soit de rapatrier le défunt, soit de faire une procuration à l'association pour qu'elle puisse l'enterrer. La grande majorité des familles n'ont pas les moyens de rapatrier leurs proches, alors ils nous disent de les enterrer sur place.

    Deux Soudanais retrouvés morts

    Samedi 13 août, l'association a organisé les obsèques d'un Soudanais de 27 ans. Il a été  retrouvé mort le 19 juin dans la région de Jerada, à une cinquantaine de kilomètres au sud d'Oujda, près de la frontière algérienne. 

    Il s'appelait Khamis Abdourahman Issa, il a été trouvé avec le cadavre d'un autre migrant, probablement un Soudanais, mais on n'est pas encore parvenu à établir l'identité.

    Selon le rapport d'autopsie, Khamis est mort d'un arrêt cardiaque. On a pu entrer en contact avec son frère qui nous a autorisés à organiser ses obsèques.

      

    La dépouille de Khamis Abdourahman Issa, transportée vers une mosquée à Oujda, où sera accomplie la prière en sa mémoire. Vidéo transmise par notre Observateur samedi 13 août. 

     

    On a effectué une collecte auprès de la population pour organiser les obsèques. Il faut savoir que les obsèques d'un migrant musulman coûtent 150 à 250 euros, tandis que celles d'un migrant chrétien s'élèvent à 350 euros, voire 450 euros. Car pour l'enterrement des chrétiens, il faut acheter un cercueil, ce qui n'est pas le cas des musulmans qui sont mis directement en terre. 

    On travaille avec des moyens très restreints, essentiellement des collectes auprès des citoyens. On refuse des financements d'États ou d'ONG car on veut préserver notre indépendance.

    Procession funèbre pour l'enterrement de Khamis Abdourahman Issa avec la présence d'un groupe de migrants. Vidéo transmise par notre Observateur samedi 13 août.

     

    "On n'a jamais enterré un migrant sous X"

    On met un point d'honneur à informer les familles des migrants défunts de toutes les étapes de l'enterrement. On tourne des vidéos live sur Facebook pour qu'elles puissent suivre tout le déroulement. 

    On considère qu'il est fondamental d'identifier les personnes avant de les enterrer. Au niveau de l'association, on n'a jamais enterré un migrant sous X, parce que l'on considère que c'est un être humain et qu'il a le droit d'être enterré sous son vrai nom. On s'assure que les migrants décédés aient les mêmes obsèques que n'importe quel Marocain.  

    De nombreux migrants ne sont pas identifiés malgré les efforts des activistes. En général, au bout de quatre ou cinq mois, un tribunal décide de les faire enterrer sous X afin de libérer de la place dans les morgues. Mais avant, les autorités prélèvent leur ADN qu'elle stocke dans une banque de données. 

    Ces cinq dernières années, on est parvenus à identifier et enterrer 49 personnes. Depuis le début du Covid-19, on a enterré 11 personnes. Pendant le confinement, nos activités étaient réduites en raison des restrictions sanitaires. À Oujda, neuf corps sont actuellement dans la morgue, et on espère arriver à les identifier.

    Selon notre Observateur, il n'existe pas de statistiques recensant les migrants décédés au Maroc. 

    Le 24 juin, au moins 23 migrants ont trouvé la mort au cours de la répression d'une tentative de franchissement de l'enclave espagnole de Melilla, dans le nord-est du Maroc. Il s'agit du bilan le plus lourd enregistré au cours d'une seule journée en 2022. 

    Depuis 2014, plus de 4 000 décès ont été enregistrés chaque année sur les routes migratoires dans le monde, selon le portail sur les données migratoires. L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) de son côté a comptabilisé 1 600 décès par année.

    Télécharger l'application

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    France24 - Monde

    Covid-19 en Chine : 80 000 touristes confinés sur l'île tropicale de Hainan

    Publié le : 16/08/2022 - 14:53Modifié le : 16/08/2022 - 19:02

    Lou KISIELA

    En Chine, des vacances tournent au cauchemar : près de 80 000 touristes se retrouvent coincés sur l'île paradisiaque de Hainan, dans le sud du pays, après la découverte de plusieurs centaines de cas de Covid-19. La Chine continue d'appliquer sa politique du "zéro Covid", comme l'explique Lou Kisiela, correspondante de France 24 dans le pays.

    L'Humanité

    Une invitation à « poévivre »

    Nos recommandations culturelles

    Musique Les opus de Gregory Porter, Fiona Monbet et Lisa Cat-Berro portent, outre un jazz résolument ouvert, une philosophie de l’espoir.

    Fara C.

    Les fans de Gregory Porter, dans l’impossibilité de voir la star du jazz vocal à Marciac suite à l’annulation de son concert, se consoleront avec la ­réédition du chef-d’œuvre Water. Par ailleurs, les mélomanes qui n’ont pu, comme en ont eu la chance les festivaliers du village gersois, succomber de bonheur à l’écoute de la violoniste Fiona Monbet et, une semaine avant, de la saxophoniste Lisa Cat-Berro (au sein du Lady All Stars de Rhoda Scott) devraient se précipiter sur les disques de ces musiciennes d’exception, respectivement Maelström et Good Days Bad Days.

    Que le chant océan de Gregory Porter célèbre l’eau, que les tourbillons du violon de Fiona Monbet nous emportent vers le grand large ou que Lisa Cat-Berro épanche une apaisante limpidité onirique, nous accédons, à travers ces trois opus, à une convergence prodigieuse entre virtuosité instrumentale, richesse d’écriture, cohésion d’ensemble et prégnance de la philosophie propre que chaque album porte. Ces artistes jouent, dans tous les sens du terme, mais aussi pensent la musique à la manière d’une invitation à créer, à « poévivre », expression par laquelle la poète et résistante communiste Ovida Delect signifiait « (se) libérer, (s’) affirmer par l’écriture, ­rogner la hauteur des obstacles et les traverser ».

    Paru en 2010, Water, le premier album studio de Gregory Porter (et aussitôt premier succès international du baryton afro-américain), est réédité par le prestigieux label Blue Note. Chansons d’amour (Illusion, Pretty), splendides reprises de standards (dont Feeling Good, ­popularisé par Nina Simone), manifeste fustigeant la répression des émeutes de Detroit de 1967 et leur funeste actualité (1960 What ?)… Tout ce que libère le gosier de l’inexpugnable Goliath du swing se magnifie dans l’instant.

    Lisa Cat-Berro, saxophoniste, compositrice et autrice subtile, révèle son talent de chanteuse dans Good Days Bad Days, qu’elle a conçu durant son immobilisation suite à un problème de santé. On perçoit la volonté de libération derrière ces chants qui pacifient le cœur, ces musiques qui embrassent jazz, folk, rock progressif ou autre genre, rappelant ainsi la vanité des clichés. Sur l’émouvant Un autre jour (sans toi), la diction d’Anouk Grinberg, invitée à lire « la lettre de Rosalie » (extraite du film César et Rosalie), est profondément musicale. Tout du long, le CD irradie l’aube fortifiante de l’espoir.

    Quant à la Franco-Irlandaise Fiona Monbet, à la tête de son épatant trio jazz, augmenté d’un petit orchestre de chambre classique, elle arpente la luxuriante planète stylistique qu’elle s’est inventée au fil des expériences. Tel un djinn, son violon virevolte, de jazz à bossa, blues à tango, ­gospel à legs celtique. Avec, comme fil d’or, la mélodie, toujours sublimée, que celle-ci chuchote à notre ouïe sa mélancolie ou qu’elle jubile avec une insolence mutine.

    www.gregoryporter.comwww.lisacatberro.comwww.facebook.com/fiona.monbetjazz
    L'Humanité

    Dans le creux de la mort, la poésie vit

    Nos recommandations culturelles

    Littérature Des peintures de vanités aux moulages pompéiens et au film l a Momie, Claro tire un livre inspiré et fort sur la place que peut occuper l’écriture.

    Alain Nicolas

    « L e ven t de vanité » pousse les uns et les autres, sans marquer de préférence. Ce jour de février 1497 où Savonarole fait ériger à Florence son célèbre « bûcher des vanités », Johannes Ockeghem, maître de la chapelle de chant des rois de France, meurt. (Josquin des Près, son successeur, compose une Déploration à la mémoire de son «  bon père ».) «  Leurs cadavres se croisent », écrit Claro dans Sous d’autres formes nous reviendrons. L’un sera brûlé, quelques semaines plus tard, hérétique et réprouvé ; l’autre, porté vers la paix de l’âme. À l’un le cri, à l’autre le chant. Et pourtant, en partage ils auront ce quelque chose qui tourne dans les consciences au moment où le monde se désaxe, le sentiment de la vanité de toutes choses. « V anitas  », disait l’Ecclésiaste du fond des âges bibliques. En ces temps où musique, peinture, poésie, philosophie jouissent du nouveau et de l’ancien à la fois, la vanité devient un objet d’art.

    L’accumulation des objets de luxe jetés au feu devient art. Les maîtres flamands agencent savamment le désordre de ce bric-à-brac pictural, «  luth côtoyant des calebasses, vignes accrochant la dentelle », le tout composé pour que l’éphémère prenne la pose, pour que la mort fasse signe. Le risque étant que l’appel au détachement, à la mortification devienne lui-même recherche de la coupable délectation esthétique. Comme si la peinture de « vanités » était appelée à en devenir une elle-même. Au premier rang de celles-ci, le livre. Dans les flammes du brasier, il ne se distingue guère du corps : « les peaux gercent, s’entrouvrent ». Le réel reprend le dessus : « Là où le feu applique sa force, la fiction fane et flétrit. » « Un livre en sa somme, la somme qu’un livre assume n’est-elle qu’un impur ramassis de vanités ? »

    Vanité ultime n’était le fait que c’est non dans le corps, mais « dans la langue réelle » que s’est formé le « sentiment de mort ». L’écriture, promesse d’immortalité, est aussi le lieu où l’écrivain rencontre « la phrase avide de m’inventer mourant ». Claro nous propose, avec Sous d’autres formes nous reviendrons, une méditation sévère sur ce sentiment qui a traversé toutes les époques en toutes les formes d’art, et qui a pris le nom de memento mori. Il nous en donne une traduction qui sonne plus radical que le traditionnel « souviens-toi que tu vas mourir » : « N’oublie pas de mourir. » Le livre aiderait ainsi la mort à frayer en nous son chemin. Les rappels de la littérature, de la peinture et de la musique voisinent ainsi avec l’expérience la plus personnelle, la mort du père et le refus d’assister à ses obsèques, de se confronter avec un visage qui bientôt prendra la forme de celui qu’on retrouve sur les peintures de vanités, le crâne aux orbites vides. « Je regarde la mort et la mort me regarde, tête dans la tête et os dans l’os. »

    Claro s’appuie sur une riche tradition littéraire et culturelle

    Dans le vide naît la littérature. La bulle représentée par les peintres, emplie d’un dernier souffle et prête à éclater. L’orbe du théâtre anatomique créé selon « la composition en cercles et ellipses de l’œil » où le défunt devient l’acteur principal d’un paradoxal « tableau vivant » que la peinture là encore s’approprie. L’espace laissé par les corps des Pompéiens, décomposés sous les cendres qui ont gardé leur empreinte et que les artistes fouilleurs ont retrouvés par injection de plâtre, travail dit par les gens du métier « à creux perdu ». L’écriture aussi se fait à creux perdu. « Se peut-il que ce vide en nous niché soit appelé à devenir une façon de moule et que dans ce moule (…) nous devions injecter un jour le plâtre du langage ? »

    Tressant les fils que proposent peinture, musique, littérature ou cinéma tout au long de ce livre, Claro construit en poète, à coups d’intuitions fulgurantes, un livre inspiré sur un sujet où l’érudition gratuite et l’épanchement incontrôlé constituent autant d’écueils (qu’il évite…). Il s’appuie sur une riche tradition littéraire et culturelle, qu’il n’exhibe pas et ne cherche pas non plus à dissimuler par un jeu d’allusions réservé à une élite. Un discret jeu typographique alerte le lecteur, lui permet de s’y retrouver et renvoie à une bibliographie qu’on est impatient de consulter. Méditation austère, Sous d’autres formes nous reviendrons est tout sauf un livre désespéré. Si le retour de l a Momie, tableau final suscité par le film de Karl Freund en 1932, ne promet pas une résurrection, du moins les bandelettes chargées de signes rappelant les phrases de l’écrivain lui assurent-elles une forme de vie «  avec » la mort.

    LittératurepoésiePeinturecinéma fantastique
    France24 - Monde

    Perquisition chez Donald Trump : ce que risque l’ancien président américain

    Publié le : 13/08/2022 - 16:50

    Grégoire SAUVAGE Suivre

    Une dizaine de cartons de documents classés "top secret", "secret" et "confidentiel" ont été retrouvés au domicile de Donald Trump en Floride, selon l’inventaire de la liste des pièces saisies par le FBI publié vendredi par la justice américaine. L’ancien président est soupçonné d’avoir violé trois lois sur la sécurité nationale et risque théoriquement plusieurs décennies de prison.

    Espionnage, destruction, obstruction : voici en trois mots ce que la justice américaine pourrait reprocher à Donald Trump. En emportant à son domicile de Floride des documents classifiés, l’ancien président des États-Unis pourrait avoir fait preuve d’une légèreté coupable en violant trois lois américaines qui encadrent très strictement la détention de documents confidentiels liés à la sécurité nationale.   

    Selon l’inventaire des pièces saisies par le FBI publié vendredi par la justice américaine, les enquêteurs auraient retrouvé 11 cartons de documents classifiés : un “top secret/SCI”, quatre “top secret”, trois “secret” et enfin trois “confidentiel”.

    Parmi ces appellations, le top secret/SCI (pour Top Secret/Sensitive Compartmented Information) représente le plus haut niveau d’habilitation et concerne uniquement des informations ultra-sensibles. Les documents siglés SCI ne peuvent être consultés que dans des bureaux sécurisés appartenant au gouvernement fédéral et nécessitent un accès spécial même pour les personnes ayant l’accréditation “top secret”.

    “Il pourrait s’agir de documents codés permettant un niveau supérieur de confidentialité et franchement, il s’agit d’informations auxquelles un nombre très réduit de personnes peuvent avoir accès”, précise Joshua Skule, un ancien cadre du FBI, interrogé par CNN.

    Peu d’informations ont filtré sur le contenu des documents saisis à Mar-a-Lago. Selon le Washington Post qui cite des sources anonymes proches de l’enquête, certains documents seraient en lien avec des armes nucléaires sans que l’on sache si ces informations concernent l’arsenal américain ou celui d’une puissance étrangère. Une révélation démentie par Donald Trump qui a dénoncé “un canular“ sur Truth social, le réseau social qu’il a créé.

    Dans la liste des documents saisis est mentionné un ensemble concernant le “président de la France“. Aucune autre précision n’est donnée sur la nature de ces informations, ni si cela concerne l’actuel président français Emmanuel Macron. Sollicité par plusieurs médias, l’Élysée n’a pas souhaité faire de commentaires.

    Menaces sur la sécurité nationale ?

    Selon le mandat de perquisition rendu public vendredi, la justice américaine a de sérieuses raisons de soupçonner l’ancien président des États-Unis d’avoir violé trois lois (sections 793, 2071 et 1519 du titre 18 du Code des États-Unis ), en lien avec la sécurité nationale.

    D’abord, l’article 793 de la loi sur l’espionnage de 1917 qui interdit la “collecte, la transmission ou la perte d’informations” concernant la défense nationale. S’il est reconnu coupable, Donald Trump risque théoriquement une peine maximale de 10 ans de prison pour chaque violation.

    Le deuxième texte invoqué pour justifier la perquisition menée lundi par le FBI concerne la soustraction ou la destruction d’archives officielles pouvant conduire à trois ans d’emprisonnement et à l'interdiction d'occuper une fonction publique.

    Enfin, l’article 1519 interdit l’obstruction à une enquête fédérale par la destruction ou la dissimulation de documents. La peine maximale encourue est de 20 ans de prison.

    Ces lois ne font aucune différence entre les documents classifiés et ceux qui ne le sont pas. Tous les documents pouvant mettre potentiellement la sécurité nationale en péril sont concernés.

    >> À lire : Donald Trump fait confiance à Drew Findling, l’avocat des rappeurs américains

    Selon les médias américains, il est cependant difficile de savoir si cette enquête pourrait mener à une inculpation de Donald Trump. D'après des experts, le fait d'invoquer la loi sur l'espionnage ne signifie pas que l'ancien président risque d'être accusé de ce crime. "La loi sur l'espionnage comprend un tas de crimes qui n'ont rien à voir avec l'espionnage", a déclaré l'avocat spécialiste de ces questions Bradley Moss, sur Twitter.

    “À moins de prouver que des informations classifiées on été vendues à un tiers, cela serait très exagéré de poursuivre un ancien président des États-Unis pour ces motifs”, affirme également le juriste Charles Elson auprès de CNBC.

    De son côté, Donald Trump assure qu’il avait lui-même déclassifié tous les documents retrouvés par les enquêteurs dans sa propriété de Floride avant son départ de la Maison Blanche. Cependant, rien n'indique à l'heure actuelle que l'ancien président a suivi les procédures officielles pour obtenir la déclassification de ces documents sensibles. Par ailleurs, selon plusieurs analystes, des documents relatifs à l’arsenal nucléaire américain ne sauraient être déclassifiés.

    Quel avenir politique pour Trump ?

    La perquisition menée dans la propriété de Donald Trump à Mar-a-Lago, s’inscrit dans le cadre d’une enquête sur des documents que l’ancien président aurait illégalement emportés avec lui hors de la Maison Blanche au moment de la fin de son mandat, en janvier 2021. 

    La loi oblige les présidents américains à transmettre l'ensemble de leurs e-mails, lettres et autres documents de travail aux Archives nationales américaines. Or, Donald Trump avait emporté quinze cartons de documents, que des agents des archives avaient dû récupérer en janvier, déjà à Mar-a-Lago.

    Fait rarissime, la publication du mandat de perquisition a été faite à la demande du procureur général des États-Unis, Merrick Garland. Une manière de répondre aux accusations de “chasse aux sorcières” repris en chœur par les partisans de Donald Trump.

    Déjà remontée par les poursuites engagées contre les participants à l’assaut du Capitole à Washington, l’extrême droite américaine se déchaîne à nouveau contre un supposé complot démocrate destiné à empêcher leur champion de se représenter en 2024.

    Selon certains juristes, la violation de l’article 18 section 2071 du Code des États-Unis sur la soustraction ou la destruction d'archives officielles, est susceptible de conduire à une peine d'inéligibilité. D'autres experts font valoir que cette sanction s'applique à tous les postes de l'administration sauf celui de président des États-Unis.

    >> À lire : la perquisition choc du FBI à Mar-a-Lago peut-elle déboucher sur l'inéligibilité de Donald Trump ?

    Au-delà de cette querelle juridique, une inculpation de Donald Trump pourrait grandement compliquer son retour sur le devant de la scène, estime Marc Elias, avocat spécialisé dans les élections qui a travaillé pour plusieurs candidats démocrates.

    "J'admets que l'application de cette loi à un président est un défi juridique mais imaginez qu'un candidat doive répondre de ces accusations devant un tribunal pendant une campagne, ce serait à mon avis un 'blockbuster' de la vie politique américaine", a-t-il ironisé.

    Donald Trump fait déjà face à une multitude de procédures dans plusieurs États américains : des allégations d'ingérence électorale en Géorgie, de fraude fiscale à New York, sans compter d'éventuelles poursuites pour avoir incité ses partisans à mener un violent assaut contre le bâtiment du Capitole le 6 janvier 2021. Enfin, un procès en diffamation opposant Donald Trump à une femme l'accusant de viol est prévu en février 2023.

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    Le FBI a saisi des documents classés "top secret" au domicile de Donald Trump

    FBI VS TRUMP

    La perquisition choc du FBI à Mar-a-Lago peut-elle déboucher sur l'inéligibilité de Donald Trump ?

    La perquisition de la résidence de Trump en Floride divise la classe politique américaine

    France24 - Monde

    Irak : qui sont les principaux acteurs de la crise politique ?

    Publié le : 14/08/2022 - 13:13

    Marc DAOU Suivre

    Dix mois après les dernières législatives d'octobre 2021, l’Irak est toujours dans l’impasse : la tension ne cesse de monter entre les deux pôles du chiisme politique, soit le leader nationaliste Moqtada al-Sadr et une alliance composée de partis et de factions pro-Iran, comptant notamment le chef de milice Hadi al-Ameri et l'ancien Premier ministre Nouri al-Maliki.

    Bagdad est à nouveau, vendredi 12 août, prise en étau entre deux rassemblements rivaux illustrant l’inextricable impasse politique qui dure depuis plus de 10 mois. Précisément depuis les législatives du 10 octobre.

    Ne parvenant pas à s’entendre pour former un gouvernement et nommer un Premier ministre chiite (communauté majoritaire dans le pays), deux pôles du chiisme politique radicalement opposés se font toujours face, déterminés à se disputer le pouvoir.

    D’un côté, celui du leader nationaliste chiite Moqtada al-Sadr, le grand vainqueur des législatives, qui entendait imposer son candidat au poste de Premier ministre après avoir formé une coalition avec des alliés issus d'autres communautés confessionnelles. 

    De l'autre, celui du Cadre de coordination, regroupant plusieurs partis dont celui de l'ancien Premier ministre Nouri al-Maliki et celui des pro-Iraniens de l'Alliance de la conquête, façade politique des anciens paramilitaires du Hachd al-Chaabi s’étant illustré dans la lutte contre le jihadisme cette dernière décennie. 

    Aujourd’hui, le courant de Moqtada al-Sadr – les Sadristes –, dont les partisans poursuivent depuis bientôt deux semaines un sit-in aux abords du Parlement, réclame une dissolution du Parlement et des législatives anticipées.

    Les rivaux de Moqtada al-Sadr, qui avaient initialement accepté des législatives anticipées sous certaines conditions, appellent à "former un gouvernement" avant toute décision. Ils ont même présenté, fin juillet, leur candidat : Mohamed Chia al-Soudani.

    Pour mieux comprendre les enjeux de cette énième crise politique irakienne, France 24 se penche sur les principaux acteurs chiites qui l’animent.  

    Le leader religieux et nationaliste Moqtada al-Sadr est le fils du très respecté Grand Ayatollah Mohammed Sadek Sadr, champion d'un chiisme militant que Saddam Hussein a fait assassiner en 1999. Fort des 73 sièges remportés lors des dernières législatives, il est le faiseur de roi en Irak. 

    C’est à ce titre que le chef de l’Armée du Mahdi, la milice ayant combattu les troupes américaines dans les années 2000, entendait, après le scrutin, imposer un "gouvernement majoritaire" et son candidat au poste de Premier ministre, avec ses alliés issus de deux formations sunnites, Azm et Taqadom, et ceux du PDK de Massoud Barzani. En vain.

    Se voulant à la fois dans l’opposition, en se présentant comme le pourfendeur de l'establishment, il se trouve en même temps au cœur du pouvoir, formant et défaisant les gouvernements. En raison de son positionnement populiste, il avait réussi à se maintenir comme première force politique du pays lors du dernier scrutin. 

    Adulé par une solide base militante qui voit en lui le héraut du nationalisme irakien, raillé par ses détracteurs qui pointent ses fréquents revirements politiques, l’imprévisible Moqtada al-Sadr, 48 ans, n’entend pas céder le pouvoir à ses rivaux chiites. Sûr de son fait, il les appelle à accepter la dissolution du Parlement et à le défier une nouvelle fois dans les urnes dans le cadre d'élections anticipées.

    Preuve de sa grande capacité à mobiliser les foules, il fait démissionner ses députés en juin, abandonnant à ses adversaires la tâche de former un gouvernement. Il décide ensuite, le 30 juillet, d’envoyer ses partisans envahir le Parlement. Ils l'ont occupé près d'une semaine avant de transférer leur sit-in dans les jardins de l'institution et tout autour pour protester contre la candidature de Mohamed Chia al-Soudani.

    Mercredi, il a donné une semaine à la justice pour prononcer une dissolution du Parlement. 

    Pour résumer en quelques mots l’influence et le pouvoir de Hadi al-Ameri, 68 ans, les experts s’entendent pour dire que la résolution de la crise politique en l’Irak, ou la plongée du pays dans la guerre civile, dépendent de sa volonté, autant que de celle de Moqtada al-Sadr, son grand rival chiite.

    L'ancien ministre des Transports, décrit comme l'homme des Iraniens à Bagdad, a vu son destin basculer en 2014. En juin de cette année-là, il est chargé par le Premier ministre Nouri Al-Maliki – sans doute sur ordre de Téhéran –  de superviser la bataille contre l’organisation État islamique (EI), dans l’est du pays.

    Hadi al-Ameri est alors le chef des brigades Badr, bras armé d'un mouvement politique éponyme pro-Iran. Il voit donc sa milice intégrée de facto dans une puissante organisation paramilitaire, les Forces de mobilisation populaire irakiennes (Hachd al-Chaabi). C’est cette organisation qui, à la faveur de la victoire contre les jihadistes de l’EI, va lui servir, au fil des années, à s’imposer comme un acteur incontournable sur la scène politique irakienne. 

    Lors des législatives de mai 2018, son Alliance de la Conquête, la vitrine politique du Hachd al-Chaabi qui a entre-temps fait intégrer ses 160 000 combattants aux forces régulières de l’armée irakienne, remporte 48 des 329 sièges de députés du Parlement. Un très bon résultat qui la place au rang de deuxième force politique du Parlement … juste derrière Moqtada al-Sadr.

    Après avoir un temps, en juin 2018, fait alliance pour accélérer la formation d'un gouvernement, les deux rivaux s’opposent à nouveau à l’aube des législatives d’octobre 2021. 

    Mais le Hachd, qu'une partie des Irakiens accusent d'être responsable des assassinats et enlèvements de militants anti-pouvoir s'étant soulevés en octobre 2019, perd la bataille des urnes. L’Alliance de la conquête ne remporte en effet que 17 sièges. Malgré cette lourde défaite, Hadi al-Ameri conteste les résultats, dans la rue et devant la justice. Et refuse, jusqu’aujourd’hui, de céder le pouvoir aux Sadristes. 

    À 72 ans, l’ancien Premier ministre n’a pas renoncé à prendre sa revanche politique. En 2014, après avoir perdu le soutien de ses alliés iranien et américain et d’une partie des membres de son bloc chiite au Parlement, Nouri al-Maliki avait été contraint de renoncer au pouvoir. Ses nombreux détracteurs l’accusent d’avoir plongé le pays dans le chaos pendant ses huit années de pouvoir. Mais aussi d’avoir d’avoir provoqué la montée en force des jihadistes de l’EI avec sa politique sectaire et autoritaire.

    À l’époque, son ennemi historique Moqtada Al-Sadr, qui l’a pourtant aidé en 2006 à accéder au poste de Premier ministre, l’avait même gratifié du sobriquet "nouveau Saddam".

    Éloigné du pouvoir, sans jamais en être vraiment écarté, Nouri al-Maliki reste influent sur la scène chiite grâce à son alliance avec Hadi al-Amiri. Réélu député en 2021, il est l’une des têtes pensantes du Cadre de coordination et l’un des principaux acteurs du bras de fer contre le courant sadriste.

    Ancien gouverneur de la province de Missane (sud), élu trois fois député et nommé plusieurs fois ministre (notamment de l'Emploi et des Affaires sociales entre 2014 et 2018), Mohamed Chia al-Soudani est un homme politique chevronné et issu du sérail. 

    À 52 ans, sa carrière pourrait prendre une nouvelle tournure puisqu’il est le candidat du Cadre de coordination, l’alliance de factions chiites pro-iraniennes qui fait face au camp politique dirigé par Moqtada al-Sadr. 

    Ironie de l’histoire, Mohamed Chia al-Soudani avait quitté en décembre 2019 la coalition parlementaire de l'ex-Premier ministre Maliki, dont il est un proche, alors que son nom circulait déjà à l’époque pour prendre la tête du gouvernement. En vain, puisque cette idée avait été immédiatement rejetée par le mouvement de contestation populaire. 

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    En Irak, le Kurdistan rattrapé par le chaos politique

    Irak : le leader chiite Moqtada al-Sadr exige la dissolution du Parlement

    Reportage en Irak : dans le Parlement envahi, les partisans d'al-Sadr décidés à rester

    France24 - Monde

    Nucléaire iranien : l'Iran appelle les États-Unis à faire preuve de flexibilité

    Publié le : 16/08/2022 - 01:19Modifié le : 16/08/2022 - 01:23

    FRANCE 24 Suivre

    Téhéran a répondu lundi au texte "définitif" de l'Union européenne visant à raviver l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien, a fait savoir un responsable européen sans préciser ce que contenait cette réponse. "Il y a trois questions qui se posent, et si elles sont résolues, nous pouvons parvenir à un accord", avait déclaré un peu plus tôt le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir Abdollahian.

    L'Iran a répondu lundi 15 août au texte "définitif" de l'Union européenne visant à raviver l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, a annoncé un responsable européen, après que le ministre iranien des Affaires étrangères a appelé les États-Unis à faire preuve de flexibilité.

    Le responsable européen n'a pas donné de détails concernant la réponse apportée par Téhéran.

    "Il y a trois questions qui se posent, et si elles sont résolues, nous pouvons parvenir à un accord", a déclaré plus tôt dans la journée Hossein Amir Abdollahian, ministre iranien des Affaires étrangères.

    "Nos limites doivent être respectées"

    "Nous ne voulons pas conclure un accord qui, après 40 jours, deux mois ou trois mois, ne se concrétise pas sur le terrain (...). Nous leur avons dit que nos limites devaient être respectées", a déclaré Hossein Amir Abdollahian.

    Les États-Unis ont estimé qu'un retour dans l'accord de 2015 était possible si l'Iran abandonnait ses demandes "superflues".

    Hossein Amir Abdollahian estime que les jours à venir seront cruciaux.

    "Nous aurons besoin de plus de discussions si Washington ne fait pas preuve de flexibilité pour résoudre les questions restantes (...). Comme Washington, nous avons notre propre plan B si les pourparlers échouent", a-t-il déclaré.

    La République islamique cherche à obtenir la garantie qu'aucun futur président américain ne reviendrait sur l'accord s'il était relancé, comme l'avait fait Donald Trump en 2018.

    L'Union européenne, en tant que coordinatrice des négociations nucléaires entre l'Iran et les puissances mondiales, a présenté la semaine dernière un texte "définitif" visant à raviver l'accord sur le nucléaire iranien de 2015.

    Avec Reuters

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    Nucléaire iranien : "Les mots ne les arrêteront pas" (Lapid)

    L’Iran juge la politique nucléaire américaine « contradictoire » avant la visite de Biden en Israël

    Conseil des gouverneurs de l'AIEA : les Occidentaux prêts à durcir le ton face à l'Iran

    L'Humanité

    Le foot, une passion (difficilement) partagée

    Nos recommandations culturelles

    Télévision Cet épisode de la série documentaire de Philippe Collin met à l’honneur les femmes, qui ont conquis le droit, en 1968, d’enfin pratiquer officiellement le football.

    Gérald Rossi

    La victoire ne se compte pas en buts, même si c’est de football qu’il s’agit. Réalisé par Diane Lisarelli, cet épisode de la série documentaire de Philippe Collin justement intitulée D’après une histoire vraie rappelle que c’est en 1968 seulement que les femmes se sont réapproprié le droit de pouvoir pratiquer ce sport dans un stade et devant du public.

    En vérité, la première équipe féminine de foot est née en France en 1917 au Fémina Sport, un club parisien fondé quelques années plus tôt et qui cherche dès son origine à « s’affranchir des codes sexués ». En 1919 est organisé un premier championnat de France de football, sous l’égide de la Fédération des sociétés sportives de France. Mais le match n’était pas gagné pour autant.

    Sport de mecs réservé aux mecs, selon une idéologie héritée a minima d’avant l’invention du ballon rond, le foot au féminin risquait de malmener un peu plus le pré carré des bonshommes. Le débat s’arrêta avec l’arrivée aux affaires du maréchal Pétain, en mai 1940. Désormais, les femmes pouvaient pratiquer tennis, golf, équitation et natation, mais point le football.

    C’est cette étonnante aventure que raconte cet épisode, lequel s’appuie sur des images d’archives, mais aussi sur celles d’un film de 2018 réalisé par Julien Hallard. Sous la forme d’une comédie, Comme des garçons raconte la renaissance, en 1968, au sein du club de Reims, du football au féminin. À noter qu’en 2019 – le documentaire n’en fait pas état –, Pauline Bureau, sous le titre de Féminines, a mis en scène un réjouissant spectacle sur le même thème, qui portait haut les couleurs d’un féminisme plus que sportif.

    Depuis 1966, enfin, les femmes ne sont plus placées sous la tutelle de leurs maris. Elles peuvent par exemple signer des chèques et même voter depuis 1944. Mais l’interdiction de jouer au foot n’a pas été levée pour autant. C’est là qu’est entré en scène le journal l’Union, édité à Reims. Chaque année, à la rentrée, il organisait pour ses lecteurs une kermesse avec un spectacle. En 1967, ce fut un combat de catch entre nains – c’est dire si l’on savait s’amuser à l’époque. Le chroniqueur sportif du journal, en panne d’idées, imagine alors pour 1968, sans trop y croire cependant, de monter une équipe féminine. Les volontaires sont nombreuses, et si ces jeunes femmes se donnent à fond, les hommes dans leur majorité restent goguenards.

    D’ailleurs, en 1971, France, Italie, Angleterre, Danemark, Argentine et Mexique organisent une Coupe du monde féminine de football… officieuse. Les promoteurs, pour faire passer la pilule, usent de ce slogan douteux : « Le foot et les femmes sont les deux passions des hommes dans le monde. »

    C’est seulement en 1974, sous l’égide de la Fédération française de football (FFF), que le championnat national féminin est officiellement relancé. En 2019, la France organise la Coupe du monde et la discipline gagne un nouveau public. Aujourd’hui, la FFF revendique plus de 200 000 licenciées, mais, pour les filles, les salaires, les primes de match et les subventions aux clubs sont encore loin d’être à parité avec ce qui est versé aux garçons.

    Télévisionfootball fémininArtedocumentaire
    L'Humanité

    Santé. La lucite, quand le soleil démange et peut gâcher votre été

    Actu

    Peu connue, cette allergie cutanée est pourtant largement répandue, chez les femmes notamment. Elle résulte d’une exposition solaire sur des zones peu habituées aux rayons UV et se manifeste par des plaques rouges et démangeaisons. Voici comment éviter de transformer la première semaine des vacances en véritable calvaire.

    André Goulven

    On a beau l’attendre toute l’année, le premier soleil sonnant la fin de l’hiver n’est pas le meilleur ami du corps humain. Peu habitué à une exposition intense aux rayons UV, notre organisme est plus sensible à cette période, et cela peut même entraîner certains effets peu désirables. C’est le cas par exemple de la lucite, plus communément appelée allergie au soleil.

    Ce phénomène cutané, dont souffre entre 10 % et 20 % de la population, touche particulièrement les jeunes femmes de 18 à 35 ans. Arrivant quelques heures après la première exposition au soleil, elle se caractérise par l’apparition de petites taches rouges ou de boutons sur les zones exposées au soleil, comme les bras, le cou, les jambes ou le décolleté, et des démangeaisons. Dans sa forme bénigne, la lucite dite estivale, les effets désagréables épargnent cependant le visage. Les symptômes disparaissent généralement au bout d’une semaine, mais il est possible que le mal dure quelques jours supplémentaires.

    Une forme chronique de cette réaction, la lucite polymorphe, existe également. Celle-ci est de plus en plus violente d’une année sur l’autre, et ses symptômes, qui cette fois se développent aussi sur le visage, durent a minima une dizaine de jours. Dans ce cas, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.

    Cure de photothérapie préventive

    Bien que très répandue, la lucite recèle encore de nombreux secrets pour les chercheurs. La plupart s’accordent cependant à imputer ce problème aux UVA, les rayons ultraviolets émis par le soleil ayant la plus grande longueur d’onde et pénétrant le plus profondément les couches de la peau. L’aspect héréditaire de l’allergie commence aussi à être reconnu. Pour éviter tout désagrément, le premier geste à faire est de se protéger comme il se doit de l’astre solaire, surtout lorsque l’épiderme n’est pas encore bronzé.

    Certains spécialistes conseillent également d’utiliser des crèmes laissant filtrer quelques rayons ultraviolets pour habituer petit à petit l’organisme à l’exposition aux UV. Ils estiment en effet que trop se protéger ne fait que retarder l’apparition de la lucite. En ce sens, les dermatologues peuvent également procéder à des cures de photothérapie préventive auprès de patients ayant déjà contracté une allergie au soleil (bénigne ou polymorphe) précédemment.

    Si la lucite bénigne est diagnostiquée, le médecin peut prescrire des crèmes pour tenter de calmer les démangeaisons. C’est ensuite au temps de faire son affaire. Pour la lucite polymorphe, un traitement antipaludéen peut être envisagé, assorti d’une protection drastique contre le soleil. À noter qu’on peut également contracter cette allergie à l’intérieur d’un bâtiment, pour peu que l’on reste près d’une source lumineuse liée au ­soleil ou lors de séances d’UV en cabine. Lorsque l’on a des antécédents, cette pratique est d’ailleurs à proscrire sans suivi médical.

    Santé
    France24 - Monde

    La Chine sanctionne sept représentants taïwanais accusés de prôner l'indépendance de l'île

    Publié le : 16/08/2022 - 05:53Modifié le : 16/08/2022 - 07:36

    FRANCE 24 Suivre

    La Chine a sanctionné sept représentants taïwanais accusés de soutenir l'indépendance de l'île, a rapporté mardi l'agence de presse officielle Chine Nouvelle. Ceux-ci sont désormais interdits de se rendre en Chine, à Hong Kong et à Macao.

    Après ses exercices militaires autour de Taïwan, la Chine passe aux représailles politiques. Pékin a sanctionné sept représentants taïwanais accusés de soutenir l'indépendance de l'île, a rapporté mardi 16 août l'agence de presse officielle Chine Nouvelle, précisant que parmi eux figuraient l'ambassadeur de facto de Taipei aux États-Unis.

    Ces sanctions surviennent après la visite à Taïwan plus tôt ce mois-ci de la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, que la Chine a décrite comme à même d'alimenter les tensions et d'envoyer un mauvais signal aux partisans de l'indépendance de Taïwan.

    Parmi les cibles des sanctions prises par le Bureau des affaires de Taïwan figurent Hsiao Bi-khim, l'ambassadeur taïwanais de facto à Washington, Wellington Koo, le secrétaire général du Conseil de sécurité nationale taïwanais, ainsi que des membres du parti politique au pouvoir.

    "Nous ne pouvons accepter les menaces"

    Un porte-parole du Bureau des affaires de Taïwan a indiqué que les représentants sanctionnés étaient interdits de se rendre en Chine, à Hong Kong et à Macao. Il leur est par ailleurs impossible d'effectuer des affaires en Chine, que ce soit par le biais d'entreprises ou d'investisseurs.

    "Depuis quelque temps, un certain nombre d'éléments séparatistes purs et durs, dans leur propre intérêt, s'évertuent à conspirer avec des forces externes dans des provocations prônant l'indépendance de Taiwan", a déclaré le porte-parole du Bureau des affaires de Taïwan, cité par Chine Nouvelle.

    À Taipei, le ministère taïwanais des Affaires étrangères a déclaré en réponse que l'île était une démocratie dans laquelle la Chine ne pouvait interférer. "Nous ne pouvons accepter les menaces de systèmes autoritaires et totalitaires", a dit une porte-parole du ministère, Joanne Ou, à des journalistes.

    Les sanctions prises par Pékin auront peu d'impact dans les faits, les représentants de haut rang de Taipei ne se rendant pas en Chine. Pékin a déjà sanctionné par le passé le Premier ministre taïwanais Su Tseng-chang, le chef de la diplomatie de l'île, Joseph Wu, et le président du Parlement, You Si-kun.

    Avec Reuters

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    Après la visite de Nancy Pelosi, une délégation du Congrès américain arrive à Taïwan

    La Chine dit avoir mené de nouveaux exercices militaires autour de Taïwan

    L'Humanité

    Cryothérapie, un fluide glacial pas sans contrôle médical

    Actu

    Soumettre son corps au froid intense permettrait de venir à bout de certaines douleurs chroniques et inflammations et d’éliminer les graisses installées. Mais attention, affronter l’azote à - 150°C n’a rien d’anodin !

    Naftali Orteski

    Souvent nous sont loués les bienfaits de la chaleur. Apaisement des douleurs et tensions musculaires, relaxation, antistress, la thermothérapie a ses adeptes. Mais, à l’autre bout du prisme, tel le yang qui complète son yin, les cures par le froid présentent aussi leurs bénéfices. Déjà bien implantée dans le sport de haut niveau, la cryothérapie s’est démocratisée depuis près de dix ans. Le concept ? Passer jusqu’à trois minutes dans une chambre ou une cabine remplie d’azote ­liquide, pouvant atteindre jusqu’à – 150 °C, parfois plus encore. Le tout en sous-vêtements.

    On distingue deux types de cryothérapies, celle dite à corps entier, et celle à corps partiel. Dans le premier cas, comme son nom l’indique, c’est tout le corps qui est exposé au froid, mais dans une chambre réfrigérée et respirable, sans que l’azote n’entre jamais en contact direct avec la peau. Dans le second, le corps est immergé directement dans l’azote, mais pas la tête, ni le cou. Selon le type de séance, la température est ajustée par étapes ou au fur et à mesure afin d’habituer l’organisme.

    Il existe aussi une cryothérapie localisée, qui permet de traiter et soigner certaines douleurs en particulier. Avant de pouvoir bénéficier de ce type de soins, un questionnaire de santé est soumis au patient. On doit y renseigner ses mensurations, son type de douleur, d’éventuelles contre-indications, comme des problèmes ou antécédents cardiaques, respiratoires et épileptiques, ou encore une hospitalisation récente. Par ailleurs, un avis du médecin est requis.

    Pratique réservée aux professionnels

    On prête à la cryothérapie bien des vertus. Dans le cadre du sport, elle offre une récupération musculaire record. Dans un cercle plus commun, elle aiderait notamment à apaiser les douleurs liées à l’arthrose, les rhumatismes, la fibromyalgie et les maux de tête.

    Ce froid extrême serait aussi un bien pour la peau et efficace pour brûler les graisses. Il ne faut cependant pas considérer cette pratique comme une technique amincissante, car le processus n’est pas à prendre à la légère. Dans un rapport publié en juin 2019, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) alertait sur les potentiels dangers de la cryothérapie du corps entier. Brûlures, accentuation de la douleur, urticaire chronique au froid, des effets secondaires cités dans des témoignages et relevés par l’institut, qui recommandait au minimum, pour ceux qui seraient tentés par l’expérience, une prise en charge à court terme.

    Attention, donc, à bien respecter les prescriptions du médecin. La pratique est désormais réservée aux professionnels de santé (kinésithérapeutes et médecins). Côté prix, il faut compter en moyenne une quarantaine d’euros pour une séance. Elles peuvent être plus ou moins chères en fonction du type de soin. Certains centres proposent des formules de traitement sur le long terme à des prix dégressifs. Aucune d’entre elles n’est prise en charge par la Sécurité sociale.

    Bien-être
    L'Humanité

    Cayeux-sur-Mer, entre vents et marées

    Actu

    Station balnéaire familiale de la Picardie, au sud de la baie de Somme, Cayeux-sur-Mer, authentique et sans chichis, offre un endroit idéal pour des vacances entre baignades vivifiantes, sorties nature et somptueux couchants sur le grand large.

    Sabine Jeannin

    Dans le ciel au-dessus de la mer, des cerfs-volants multicolores gonflent au vent et tractent d’intrépides sportifs qui filent sur l’eau, s’envolent, planent… La plage de Cayeux, avec ses 250 jours de vent par an, est un des spots de kitesurf les plus beaux du nord de la France. Du chemin de planches, long de plus de 2 kilomètres, quelques regards suivent les sauts des plus téméraires. Des vacanciers, installés devant leur cabine de plage, lisent tranquillement à l’abri du vent ou bavardent avec animation tout en surveillant les enfants qui jouent un peu plus loin.

    Cabines, sentinelles de la plage

    Près de 500 cabines en bois, avec porte et fenêtre, joyeusement colorées, signent l’art de vivre de Cayeux. Véritables institutions de la station balnéaire, elles s’alignent, collées les unes aux autres le long des 2,5 kilomètres du chemin de planches, installées chaque année au printemps pour éviter le dur cheminement dans les galets. Celles portant le nom d’une ville et peintes le plus souvent en crème et vert (couleurs du blason de la ville) sont les cabines communales. Elles peuvent être louées pour un jour, une semaine ou une saison (environ 100 euros la semaine, avis aux amateurs !). Si elles ont fait la célébrité de Cayeux-sur-Mer, elles sont aussi pour beaucoup dans l’ambiance qui y règne, empreinte de convivialité et de discrétion. Tous ceux qui participent « au dîner-croisière » de l’été – pique-nique géant et costumé sur le chemin de planches – ont le sentiment de partager quelque chose d’unique, qui ressemble comme deux gouttes d’eau au bonheur.

    Un siècle et demi d’histoire

    Les cabines de bain sont apparues peu de temps après la naissance de la station balnéaire (1868), autrefois simple bourg de pêcheurs et d’agriculteurs. L’engouement des citadins pour les bains de mer a entraîné le développement d’un quartier près de la plage et la construction des premiers hôtels. Si, dans les années 1880, environ 8 000 estivants viennent chaque année à Cayeux, ils sont 40 000 vingt ans plus tard ! Accélérant la migration estivale, la gare a été inaugurée en 1887. Souvenir de l’épopée du chemin de fer, le train à vapeur de la baie de Somme continue à embarquer les vacanciers à la découverte de l’une des « plus belles baies du monde », de Cayeux au Crotoy, en passant par Saint-Valery-sur-Somme.

    Les noces de la terre et de l’eau

    De par sa situation, Cayeux-sur-Mer n’a pas été épargnée pendant les deux guerres mondiales. Lors de la première, elle a servi de base arrière à l’armée britannique. Le Hâble d’Ault (zone marécageuse au sud de la ville, aujourd’hui splendide réserve ornithologique) faisait office de champ de tir. Puis, entre juin 1940 et décembre 1944, la ville a été entièrement occupée par l’armée allemande. Celle-ci construisit plusieurs bunkers encore visibles faisant partie du mur de l’Atlantique, dont l’imposant blockhaus du Hourdel, qui, penché sur le sable, tient en équilibre.

    Toute la magie de Cayeux-sur-Mer tient justement dans l’équilibre. La ville fait corps avec la mer sans s’y perdre. Inlas­sablement, au rythme des marées, les terres et les eaux se mêlent en des épousailles toujours recommencées, donnant naissance à des symphonies chromatiques changeantes : ocre des sables, gris bleuté des galets, vert des mollières (nom donné aux prés-salés dans la baie de Somme) : sur la longue plage qui s’étire de la pointe du Hourdel au Hâble d’Ault, le sable se découvre à marée basse, au-delà de la bande de galets. À marée haute, les prés-salés sont engloutis pas les flots, quelques éphémères îlots de galets se forment et le hameau du Hourdel, entouré d’eau, devient presqu’île. Le spectacle est d’autant plus étonnant lors des grandes marées qui ont lieu une fois par mois. La baie de Somme est, après celle du Mont-Saint-Michel, l’endroit de France qui bénéficie de la plus forte amplitude de marée. Ce qui doit inciter à la prudence lors de balades à marée montante…

    Capitale mondiale du galet

    Des générations de vacanciers venus à Cayeux-sur-Mer ont gardé en mémoire le bruit sourd des vagues sur les galets. Car c’est à Cayeux (dont le nom signifie « cailloux » en picard) que se trouve l’unique gisement d’Europe de galets de mer, mondialement connu des spécialistes en raison de son taux de silice exceptionnel qui atteint 99 %. Depuis le milieu du XIXe siècle, l’exploitation industrielle de galets existe ici et perdure au travers de quatre entreprises cayolaises qui emploient environ 300 personnes. Ces galets de silex – qui seront utilisés dans la construction, la décoration, mais aussi l’industrie chimique et les cosmétiques – proviennent de l’érosion des falaises de la Côte d’Albâtre, au sud de la Picardie maritime, et remontent vers Cayeux sous l’effet de la houle. Ils sont ramassés sur le rivage, mais la plus grande partie est extraite de carrières situées à l’arrière du littoral. Le ramassage des galets se fait ­encore à la main car l’œil humain permet de les trier immédiatement selon leur taille, leur arrondi, leur couleur. Cependant, à la différence du XIXe siècle, ils sont aujourd’hui transportés à la pelle mécanique et non plus à dos de mulet !

    Balade côtière jusqu’au phare du Hourdel en passant par Brighton

    1. De la plage de Cayeux-sur-Mer, partir en direction du nord par le chemin de planches jusqu’à la zone sableuse.
    2. Suivre le balisage jaune du sentier du littoral. Entre arbustes et petites dunes de sable, vous arrivez à Brighton-les-Pins, station balnéaire très fréquentée par les Britanniques à la Belle Époque.
    3. Après la Mollière, suivre la route blanche (ancienne route D102 réservée aux promeneurs et aux vélos) puis rejoindre le sentier du littoral sur la gauche qui serpente entre dunes et arbustes.
    4. Au niveau du blockhaus, vous verrez la plus grande colonie de phoques de France. Ils sont présents trois heures avant la marée basse et jusqu’à deux heures trente après.
    5. Arrivée au phare blanc du Hourdel, petit port de pêche le long du chenal de la Somme.
    Découverte
    France24 - Monde

    Dans 30 ans, une "ceinture d'extrême chaleur" recouvrira le centre des États-Unis

    Publié le : 16/08/2022 - 04:05Modifié le : 16/08/2022 - 04:11

    FRANCE 24 Suivre

    Selon un rapport de l'ONG First Street Foundation, les États-Unis vont voir se développer en l'espace de trois décennies une "ceinture d'extrême chaleur" recouvrant une zone où vivent plus de 100 millions d'Américains. La chaleur est le phénomène météorologique qui tue le plus dans le pays, devant les inondations et les ouragans.

    Les prévisions sont cauchemardesques. Les États-Unis vont voir se développer d'ici 30 ans une "ceinture d'extrême chaleur" allant de la Louisiane, dans le sud du pays, au lac Michigan dans le Nord, en traversant le Midwest américain, selon un nouveau rapport publié lundi 11 août.

    Cette zone, où vivent plus de 100 millions d'Américains et qui couvre un quart du pays, subira en 2053 au moins une journée d'extrême chaleur par an, avec une température ressentie de plus de 51 °C, selon ce rapport de l'organisation à but non lucratif First Street Foundation.

    Actuellement, c'est le cas pour seulement environ 50 comtés américains regroupant 8 millions de personnes. Dans 30 ans, cela concernera plus de 1 000 comtés, notamment dans les États du Texas, de Louisiane, d'Arkansas, du Missouri, de l'Illinois, de l'Iowa, de l'Indiana, et même du sud du Wisconsin.

    De nombreuses victimes de la chaleur

    Le Midwest est particulièrement touché du fait de l'éloignement de la mer, note le rapport, même si d'autres plus petites régions sur la côte Est et dans le sud de la Californie sont aussi concernées.

    La chaleur est le phénomène météorologique qui tue le plus aux États-Unis, devant les inondations et les ouragans. Elle peut conduire à des hospitalisations et des complications graves. Elle est particulièrement dangereuse dans les endroits n'étant pas habitués à de fortes chaleur, comme le nord des États-Unis.

    La First Street Foundation s'est appuyée pour ses projections sur un scénario modéré des experts du climat des Nations unies (Giec), dans lequel les émissions de gaz à effet de serre atteignent un pic dans les années 2040 avant de décliner.

    "Nous devons nous préparer à l'inévitable"

    Au-delà de ces températures extrêmes, le pays entier doit se réchauffer. En moyenne, les sept jours de l'année les plus chauds localement aujourd'hui deviendront les 18 jours les plus chauds dans 30 ans. Le nombre de "jours dangereux", définis dans le rapport comme les journées où la température atteint quasiment les 38 °C ressentis, va notamment s'accroître dans le sud du pays.

    Autour du golfe du Mexique, de nombreuses régions comptent actuellement environ 100 jours par an à cette température, mais elles devraient en dénombrer plus de 120 en 2053.

    Les vagues de chaleur, qui voient ces très chaudes journées s'enchaîner sans interruption, devraient également se rallonger : dans trente ans, de grandes régions du Texas et de la Floride pourront subir jusqu'à plus de 70 jours consécutifs autour de 38 °C ressentis.

    Le rapport a évalué ces changements à une échelle très fine afin de permettre aux habitants, entreprises et responsables d'anticiper leur réponse localement. "Nous devons nous préparer à l'inévitable", a déclaré dans un communiqué Matthew Eby, fondateur de First Street Foundation. "Les conséquences vont être terribles."

    Avec AFP

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    L'Humanité

    Comment rénover du métal

    Actu

    Repeindre régulièrement une grille du jardin, une rampe d’escalier extérieur ou un garde-corps demande au final moins de temps et d’efforts que s’il fallait d’abord les décaper, traiter la rouille, nettoyer… Alors, mieux vaut ne pas attendre que la peinture s’écaille.

    Marcel Guedj

    Matériel

    –  Brosses métalliques

    – Perceuse ou décapeur thermique

    – Toile émeri fine ou laine d’acier n° 000

    – Disques à polir ou kit de polissage

    – Spatules, grattoirs

    – Pinceaux

    – Primaire minium sans plomb

    – Peinture anticorrosion (avec solvant adapté)

    Choisir la peinture extérieure 

    Il existe deux types de peinture pour fer : celles qui contiennent de l’antirouille (on les dit « deux en un » car elles sont à la fois anticorrosion et décoratives) et les peintures uniquement décoratives pour fer, dont l’application doit être précédée d’un antirouille (minium), que le support soit oxydé ou non. Si le métal est oxydé, il est cependant préférable de commencer par un antirouille avant de passer la peinture décorative de finition.

    Bon à savoir, les peintures pour fer peuvent être solvantées (à base de solvants chimiques, elles présentent néanmoins une bonne « glisse ») ou à l’eau (moins polluantes), et contenir dans les deux cas des agents antirouille.

    La bonne démarche

    Repeindre un élément en fer extérieur tous les deux-trois ans permet de prévenir la corrosion. Dans ce cas, utiliser directement une peinture pour fer contenant de l’antirouille. Mais si la peinture est trop dégradée et le métal rongé par la rouille, il faut éliminer vieille peinture et rouille :

    – soit de manière mécanique (brosses métalliques à main et/ou montées sur perceuse, ces dernières étant bien pratiques pour les petits motifs arrondis de ferronnerie).

    – soit avec un décapeur thermique, pour ramollir la peinture avant de la gratter avec une spatule.

    – soit à l’aide d’un décapant chimique en gel : une solution plus rapide mais plus onéreuse, d’autant qu’il faut souvent s’y reprendre pour venir à bout des couches de peinture, avant de bien rincer partout.

    5 étapes pour passer la rampe

     

    1. Décaper la peinture qui cloque, gratter la rouille, dépoussiérer et nettoyer.
    2. Si besoin, polir les surfaces (toile émeri fine ou laine d’acier n° 000, pâte à polir, ou encore disques de polissage montés sur perceuse).
    3. Selon l’état du support, appliquer soit une peinture antirouille (avant la peinture de finition pour fer), soit directement une peinture pour fer. Ne pas travailler en plein soleil. Attention aux coulures et aux surépaisseurs dans les angles et les arrondis.
    4. Laisser sécher (selon les indications figurant sur le pot) avant de passer la seconde couche.
    5. Le travail terminé ou interrompu, nettoyer les pinceaux avec le solvant adapté.

    Précautions

    Dans tous les cas, portez des lunettes de protection (gare aux éclats !), des gants et un masque. Et rassemblez les déchets de décapage pour les jeter en déchetterie.

    Bricolage
    Valeurs Actuelles

    [Vidéo] La Tour Eiffel, nouvelle « no-go zone » ? On embarque avec la police !

    L’objectif des policiers : interpeller vendeurs à la sauvette, joueurs de bonneteau, chauffeurs de Tuk-tuks illégaux ou encore des délinquants mineurs non-accompagnés. L’équipe de VA + a pu suivre les forces de police dans leur opération.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    France24 - Monde

    États-Unis : les procureurs s'opposent à la publication des raisons de la perquisition chez Trump

    Publié le : 16/08/2022 - 02:28

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    Le ministère américain de la Justice s'est opposé lundi à la publication d'un document judiciaire censé présenter les raisons de la perquisition de la résidence en Floride de l'ancien président Donald Trump, estimant qu'elle "nuirait de manière irréparable à l'enquête pénale en cours".

    Le ministère américain de la Justice s'est opposé lundi 15 août à la publication d'un document judiciaire censé donner les raisons qui ont poussé les enquêteurs fédéraux à mener une perquisition inédite chez l'ancien président Donald Trump la semaine dernière.

    L'opération de la police fédérale dans sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride – une première pour un ex-président – a provoqué une tempête politique, Donald Trump et ses partisans dénonçant une "chasse aux sorcières".

    >> À lire aussi : "Perquisition chez Donald Trump : ce que risque l’ancien président américain"

    Plusieurs organisations, dont des médias, avaient demandé à un juge de publier un document judiciaire dans lequel les enquêteurs expliquent habituellement pourquoi la perquisition était nécessaire. Le ministère de la Justice a assuré lundi qu'une telle publication "nuirait de manière irréparable à l'enquête pénale en cours", selon un document judiciaire.

    "Informations sensibles sur des témoins"

    Vendredi, à la demande des procureurs cette fois-ci, un juge avait rendu publics le mandat autorisant la perquisition et une liste des documents saisis. Mais, à l'inverse des premiers, le document dont la publication était cette fois demandée contient "des informations très sensibles sur des témoins", des techniques utilisées par la police et des faits "extrêmement importants sur l'enquête", a estimé le ministère. Sa publication pourrait révéler la stratégie des enquêteurs et "compromettre (la réussite) de prochaines étapes de l'investigation".

    Selon les documents révélés vendredi, la justice soupçonne le républicain d'avoir violé une loi américaine sur l'espionnage qui encadre très strictement la détention de documents confidentiels. La liste des objets saisis mentionne de nombreux documents classés "top secret".

    Donald Trump, pressenti pour se relancer dans la course à la Maison Blanche pour 2024, a assuré que ces documents avaient été déclassifiés.

    Lundi, en indiquant avoir vu ses passeports saisis lors de la perquisition, le républicain s'est dit victime d'une "attaque contre un opposant politique comme on n'en a jamais vu dans notre pays".

    Avec AFP

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    Perquisition chez Donald Trump : ce que risque l’ancien président américain

    Le FBI a saisi des documents classés "top secret" au domicile de Donald Trump

    États-Unis : le ministre de la Justice a "personnellement approuvé" la perquisition chez Trump

    L'Humanité

    Pastèque, melon, pêche… L’été porte ses fruits

    Actu

    Théo Gobbi

    «L’été le plus froid du reste de ta vie. » Un cri d’alarme sans appel des écologistes, tandis que, partout dans le monde, le mercure bat des records. En voyage, à la plage ou tout simplement dans son jardin, la quête de fraîcheur est, cette année plus que jamais, l’objet de tous les désirs. Sous ce cagnard, pour se désaltérer et se nourrir, quoi de mieux qu’un bon fruit frais ? Melons, pastèques, pêches, poires, fraises et autres fruits des bois, la saison est riche en arrivages. L’intérêt premier de ces produits ? Ils possèdent une teneur en eau très importante. L’idéal, donc, lorsque les températures brûlantes pointent le bout de leur nez. À titre d’exemple, la pastèque, également appelée melon d’eau, est composée de plus de 90 % d’eau. Le « vrai » melon cantaloup, quant à lui, n’a pas à rougir face à sa cousine cucurbitacée, puisque sa teneur en eau est équivalente.

    Bien les choisir

    Pour bénéficier de tous les bienfaits de ces fruits du soleil, encore faut-il bien les choisir. Pour le melon, la technique connue consiste à en sentir l’extrémité. Il faut que l’odeur soit présente, sans être trop forte pour autant. Plus il sent, plus il est mûr. Il doit aussi être suffisamment lourd et il faut observer de belles craquelures. Pour la pastèque, c’est avant tout à l’œil qu’il faut se fier. Car en achetant une moitié ou un quart de fruit, on peut alors contrôler la couleur de la chair, qui doit être d’un beau rouge. Entière, il faudra veiller à ce qu’elle soit lourde et bien ferme.

    Riches en fructose

    Concernant les fraises et les mûres, il faut se fier à leur parfum et à l’uniformité de leur couleur. Si l’on en trouve en pleine nature, mieux vaut ramasser les fruits situés en hauteur, là où les animaux ne sont pas en mesure de faire leurs besoins. Les bonnes pêches, nectarines et abricots sont aussi repérables à l’odorat et à leur souplesse au toucher.

    Après avoir fait son petit marché, l’heure est aux préparatifs. Place à l’imagination. En jus et autres milk-shakes, en morceaux sous le parasol, en salade ou pour sublimer un plat, les fruits sucrés de l’été ont leur place partout. La figue ou la poire accompagnent parfaitement certaines viandes, comme le magret de canard. Cuits, les pêches, abricots et autres mirabelles peuvent être transformés en compote, voire en confiture. De quoi accompagner une boule de glace, du fromage blanc ou une pannacotta. Les fruits cuits sont d’ailleurs plus digestes et conservent leurs qualités­ nutritionnelles.

    Contrairement aux légumes, certains fruits ne sont pas à consommer sans modération. Le raisin et les cerises, également de saison, comptent parmi les plus sucrés, avec respectivement près de 16 grammes et 14,5 grammes de sucre pour 100 grammes de fruit. Le melon et la poire atteignent et surpassent 10 grammes. Quant à la pastèque, elle est plus raisonnable avec seulement 6,5 grammes de sucre pour 100 grammes. Il est donc recommandé de limiter la consommation des différents fruits trop sucrés et de l’espacer suffisamment des repas, si possible, pour une meilleure digestion et éviter ainsi le stockage du fructose dans l’organisme.

    Bon et sain
    Valeurs Actuelles

    [Vidéo] Kaotik 747, d’enfant de la DDASS à rappeur patriote

    Menacé de mort et insulté par des individus de gauche pour avoir l’outrecuidance de défendre les forces de l’ordre ou encore les pompiers régulièrement agressés, le rappeur est revenu sur son parcours de vie, depuis son enfance passée par la DDASS jusqu’à son émancipation par un rap positif et engagé, animé par l’amour de la France.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    L'Humanité

    Canicule et dress code : pour l’homme, des tenues libres mais pas trop...

    Actu

    Travail Si les codes vestimentaires masculins tendent à s’assouplir sur les lieux de travail, dans les bureaux, le pantalon-chemise reste de mise, même en cas de fortes chaleurs. Rares sont les milieux où le bermuda, même élégant, a droit de cité.

    Mélanie Mermoz

    Pour les femmes, les périodes de canicule permettraient presque de faire un peu oublier les inégalités professionnelles. Elles peuvent venir au travail en robe et sandales, quand leurs collègues masculins restent contraints de porter costume-­cravate et chaussures fermées. « Quelle que soit la température, le costume est incontournable », observe Vincent (1), directeur juridique d’un groupe international. En 1938, Virginia Woolf, écrivait dans « Trois Guinées » : « Votre habillement à vous (les hommes) ne couvre pas seulement la nudité, il ne flatte pas seulement la vanité, il ne crée pas seulement de la beauté, mais il sert à afficher votre statut social, professionnel ou intellectuel. » Près de quatre-vingts ans plus tard, la situation n’a guère changé. Dans l’entreprise de Vincent, aucun dress code (code vestimentaire) n’existe, mais si une tenue plus décontractée est admissible à la rigueur avant un déplacement ou la veille du week-end, mieux vaut éviter toute fantaisie vestimentaire. « Il y a vingt ans, j’ai eu droit à une remarque quand j’ai porté un pull-over à col roulé avec une veste de costume ! » s’amuse-t-il. « Comme nos locaux sont climatisés, porter le costume ne pose pas de problème. C’est seulement un peu désagréable dans les transports. » Beaucoup moins que le port d’une tenue de sécurité dans des ateliers surchauffés ou celle d’un personnage mascotte dans un parc d’attractions !

    Dans la banque, cravate et costume ne sont plus obligatoires

    Les normes vestimentaires tendent toutefois à s’assouplir dans certains secteurs. « Depuis une dizaine d’années, la population des salariés de la banque s’est rajeunie et le dress code a changé. La cravate, comme le costume ne sont pas obligatoires », observe Rémi Gandon, président des métiers de la banque et de la finance CGE-CGC. Dans la sécurité, les tenues ont aussi évolué. « Depuis une dizaine d’années, il existe une tenue pour l’été avec un pantalon non doublé et une chemise à manches courtes », détaille Florent Lecoq, délégué syndical CGT chez Securitas.

    Des us et lois amenés à évoluer

    Dans de nombreux bureaux, même sans contact avec la clientèle, pas question néanmoins d’aller jusqu’au short ou au bermuda. Arthur (1), technicien dans une usine, en a fait récemment l’amère expérience. « Un de mes collègues, ex-militaire, m’a dit que cela le ­dérangeait. Si cette tenue ne posait aucun problème à mon manager, mon N + 2 m’a indiqué qu’il ne souhaitait pas que je m’habille ainsi parce que cela risquait d’être mal perçu par les ouvriers de l’atelier. »

    Si le bermuda est mal perçu dans votre entreprise, messieurs, mieux vaut ne pas passer outre. L’article L. 1121-1 du Code du travail permet à un employeur d’imposer à un salarié des contraintes vestimentaires, si elles sont justifiées par la nature des tâches à accomplir et proportionnées au but recherché. En 2008, la cour de Cassation s’est appuyée dessus pour confirmer le licenciement d’un salarié qui portait un bermuda à son travail. Avec le réchauffement climatique et la multiplication des épisodes caniculaires, les habitudes vestimentaires vont sans doute évoluer. En 2005, le ministère nippon de l’Environnement a invité les entreprises à réduire la climatisation et les salariés à porter des tenues adaptées. La Cool Biz campaign japonaise va-t-elle faire des émules en France ?

    entreprises
    Valeurs Actuelles

    « Abdeslam, c’est l’inverse de l’humanité » : la face cachée du procès du 13 novembre

    Olivier Fisher, blessé au bras au Carillon durant la soirée du 13 novembre et Sacha Belissa, chercheur au Centre d’Analyse du Terrorisme nous racontent la face cachée du « procès du siècle ».

    Au-delà des discours convenus et des mantras politiquement corrects du type « vous n’aurez pas ma haine », nos invités livrent un regard inédit sur le déroulé du procès des attentats, et sur les leçons politiques qui n’ont pas été tirées par les gouvernements successifs.

     

     

    L’intégralité de l’émission est disponible pour nos abonnés au palier « Le Direct »

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

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    Valeurs Actuelles

    [Vidéo] Philippe Monguillot : un « homicide involontaire » ? Sous le choc, sa veuve demande justice

    Après la mort du chauffeur de bus bayonnais Philippe Monguillot, mortellement agressé en juillet 2020 par des jeunes, le juge d’instruction en charge du dossier a décidé de requalifier les faits d’homicide volontaire en homicide involontaire. Les accusés échapperont dont à la cour d’assise. Une nouvelle qui a profondément choqué sa veuve, Véronique Monguillot, ainsi que l’ensemble de la ville de Bayonne où la mémoire de cette agression reste toujours vive. Reportage.

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    France24 - Monde

    Un an après la chute de Kaboul, rencontre avec ces Afghans condamnés à l'exil aux États-Unis

    Publié le : 16/08/2022 - 00:40Modifié le : 16/08/2022 - 00:42

    FRANCE 24 Suivre Fanny Allard Matthieu MABIN

    Il y a un an, l'effondrement de l'État afghan et la fuite du président Ashraf Ghani plongeaient la société afghane dans l'incertitude. L'armée, qui n'a pas défendu la capitale face à l'avancée des Taliban, s'est elle aussi désintégrée, condamnant à l'exil des dizaines de milliers d'hommes et leurs familles. Nos correspondants aux États-Unis Mathieu Mabin et Fanny Allard ont rencontré quelques-uns de ces hommes près de Washington.

    UN AN APRÈS

    En Afghanistan, une opposition "très faible" malgré l’animosité grandissante envers les Taliban

    PORTRAITS DE RÉFUGIÉS AFGHANS 5/5

    Exilé en France, l'ambassadeur d'Afghanistan milite pour que les Afghans ne tombent pas dans l'oubli

    REPORTAGE

    Afghanistan : l'accès aux soins menacé dans les villages

    France24 - Monde

    En Afghanistan, une opposition "très faible" malgré l’animosité grandissante envers les Taliban

    Publié le : 15/08/2022 - 17:06

    Tom WHEELDON

    Un an après la chute de Kaboul, les principaux commandants de l'opposition connus pour avoir tenu la vallée du Panchir sont toujours exilés au Tadjikistan. La résistance armée a bien du mal à mobiliser, malgré le fort ressentiment de la population envers les Taliban.

    Lorsque Kaboul est tombée aux mains des Taliban le 15 août 2021, entérinant le retour au pouvoir du groupe fondamentaliste musulman en Afghanistan, les regards se sont tournés vers la vallée du Panchir, symbole historique de la résistance. Ahmad Shah Massoud, le défunt commandant de cette région située au nord-est de Kaboul, était parvenu à tenir en échec les Soviétiques dans les années 1980 puis les Taliban dans les années 1990.

    Marchant dans les pas de son père, Ahmad Massoud avait promis de relancer la lutte armée contre les islamistes au pouvoir, depuis le Panchir.

    Mais en septembre, les Taliban ont revendiqué la victoire dans cette région alors que le jeune commandant de 32 ans s’enfuyait au Tadjikistan voisin avec plusieurs autres figures de la résistance. L'objectif de ce retrait semblait être d'utiliser le Tadjikistan comme base arrière pour affronter les Taliban. Une stratégie jugée alors peu viable par nombre d’experts.

    Depuis lors, les rares journalistes ayant eu accès au Panchir ont fait état de plusieurs attaques organisées par la résistance contre les positions talibanes. Selon des sources locales citées par le Washington Post, "les assauts contre les positions des Taliban sont réguliers. Des dizaines de civils ont été tués alors que d’autres ont été emprisonnés lors d'arrestations massives."

    La résistance en déroute

    Aujourd’hui, la situation est bien différente de celle qui prévalait dans le Panchir d'Ahmad Shah Massoud, chef de la lutte armée contre les Taliban lors de leur précédent règne de 1996 à 2001.

    À l’époque, "Ahmad Shah Massoud maintenait un bastion à partir duquel il pouvait résister. Aujourd’hui, le Panchir est occupé par les Taliban", analyse Omar Sadr, ancien professeur adjoint de science politique à l'Université américaine d'Afghanistan et chercheur principal à l'Université de Pittsburgh.

    "La résistance se trouve dans les montagnes ; ils ne contrôlent pas les villages ou les routes. Cela rend la tâche beaucoup plus difficile pour les chaînes d'approvisionnement nécessaire aux combats."

    À l’échelle de l’Afghanistan, l'opposition est "très faible", souligne Vanda Felbab-Brown, chargée de mission au Centre pour la sécurité, la stratégie et la technologie de la Brookings Institution. "L'opposition a eu du mal à mobiliser le soutien des tribus et à monter des opérations d’envergure", poursuit la chercheuse. "Nous nous attendions à ce qu’ils lancent des attaques au printemps, mais les Taliban sont parvenus à neutraliser cette menace. Aujourd’hui, la résistance est encore plus faible que ce que nous avions anticipé."

    Pour Omar Sadr, les commandants de l’opposition ont commis une erreur en se basant de l'autre côté de la frontière : "Les dirigeants de haut niveau sont au Tadjikistan tandis que les combattants de niveau intermédiaire sont au Panchir. Ahmad Massoud est un chef politique, pas vraiment un chef militaire, et il aurait été bien mieux que lui et d'autres hauts responsables rejoignent les forces sur le terrain. Cela aurait renforcé leur légitimité et stimulé le moral des troupes."

    >> À voir, notre Entretien avec Ali Maisam Nazary : Pour le Front national de résistance, le Panchir n’est pas "aux mains des Taliban"

    La fable des "Taliban 2.0"

    Lorsque les Taliban se sont emparés de Kaboul l'année dernière, les nouveaux dirigeants ont d’abord cherché à se démarquer de l’image brutale incarnée par le groupe islamiste. Cette posture plus moderne s’est vite révélée de la pure propagande, suscitant un fort ressentiment au sein de la population.

    "Cette histoire de 'Taliban 2.0' est bien évidemment une fable : ils ont instauré la discrimination politique et économique des non-Pachtouns, interdit l'éducation des filles, et ils pratiquent des exécutions extrajudiciaires", souligne Omar Sadr.

    "À leur arrivée, tout le monde voulait mettre fin au conflit en Afghanistan. Les Taliban avaient la possibilité de s’orienter vers un accord politique inclusif qui aurait suscité le soutien des communautés. Mais ce sont des fondamentalistes, ils n'ont jamais cru aux accords de paix. Ils n'ont fait que se radicaliser et devenir plus répressifs. Les gens se sentent floués", conclut le chercheur.

    Lassitude face à la guerre

    Malgré ce sentiment de rancœur et de déception, peu d’Afghans prennent aujourd’hui les armes contre le pouvoir. "Bien qu'ils souffrent de l'intensification de la répression des Taliban et de la terrible situation économique, les Afghans sont tout simplement fatigués de la guerre", explique Vanda Felbab-Brown.

    Car l'Afghanistan a déjà connu quatre décennies de conflits sanglants, qui ont débuté avec l’invasion de l'URSS en 1979, en soutien au gouvernement communiste alors en place.

    Au moins 1,8 million d'Afghans ont perdu la vie durant les dix années d’occupation de l'URSS. Après le départ des Soviétiques en 1989, l'Afghanistan a traversé plusieurs guerres civiles. L’arrivée au pouvoir des Taliban en 1996 a ensuite enclenché un nouveau cycle d’affrontements, avec les résistants de l’Alliance du Nord d’abord, puis l’entrée en guerre des États-Unis en 2001, pour vingt ans.

    Après avoir constitué l’épine dorsale de la résistance aux Taliban lorsque ceux-ci étaient au pouvoir à Kaboul à la fin des années 1990, les provinces du Nord-Est ont continué ce combat durant l’intervention américaine en fournissant la majorité des forces de l’armée afghane. Malgré ces décennies de guerre exténuantes et de sacrifices, l’opposition n’est pas parvenue à empêcher le retour au pouvoir des Taliban.

    Pour Omar Sadr, cette situation explique la perte de vitesse de l’opposition dans ces bastions historiques de la résistance : "Les provinces de Baghlan et de Badakhchan ont fourni le plus grand nombre de soldats à l'armée de la République et elles ont subi le plus grand nombre de pertes. Des cadavres revenaient chaque jour. Aujourd’hui, beaucoup de gens se demandent s’il n’est pas préférable d’accepter le pouvoir en place, quel qu’il soit."

    >> À voir, notre Focus : Dans la vallée du Panchir, les habitants sont plongés dans la misère

    Le Pakistan ne voudra "jamais" renverser les Taliban

    Tout au long des quatre décennies de conflit qui ont frappé le pays, des puissances étrangères ont utilisé l'Afghanistan pour étendre leur influence. Le Pakistan voisin était le protecteur de longue date des Taliban, désireux d'assurer la défaite de la République soutenue par les États-Unis à Kaboul, qu'Islamabad jugeait trop proche de son ennemi juré, l'Inde.

    Mais les Taliban sont depuis longtemps proches du groupe jihadiste Tehrik-e-Taliban (TTP, le Mouvement des Taliban du Pakistan), qui veut renverser l'État pakistanais.

    "Le Pakistan attendait des Taliban qu'ils l'aident à conclure un accord politique avec le TTP afin que ce dernier ne menace pas le gouvernement pakistanais, et ce plan a déjà échoué", note Weeda Mehran, codirectrice du Centre des hautes études internationales de l'université d'Exeter. "Les autorités pakistanaises sont très préoccupées par le fait que les Taliban ont donné des passeports afghans aux membres du TTP."

    Selon la chercheuse, il est clair que certains éléments des Taliban "agissent de plus en plus indépendamment du Pakistan", obligeant le Pakistan à "revoir son approche des Taliban".

    Cependant, la déception du Pakistan à l'égard des Taliban ne signifie pas pour autant un soutien à l'opposition. La résistance afghane ne peut pas compter sur Islamabad pour obtenir le soutien étranger dont elle a besoin pour avoir une chance de réussir.

    "L'objectif final du Pakistan ne sera jamais de renverser le gouvernement taliban", selon Omar Sadr. "Tout au plus, le Pakistan rendra plus difficile le maintien au pouvoir des Taliban. Comme d'autres pays de la région, tels que la Chine, le Pakistan considère les Taliban comme antiaméricains. Et, bien sûr, il ne les voit pas comme des alliés de l'Inde, comme c'était le cas de la République. Donc, même si le Pakistan se retourne contre les Taliban, il ne soutiendra pas l'insurrection."

    Cet article a été adapté de l'anglais, retrouvez la version originale ici.

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    En Afghanistan, les entreprises s'effondrent depuis l'arrivée au pouvoir des Taliban

    DROIT DES FEMMES

    Derrière des mesures "cosmétiques", les Afghanes toujours sous le joug des Taliban

    Afghanistan : les Taliban interdisent finalement aux filles de reprendre l'école

    France24 - Monde

    Kenya : William Ruto élu président, scènes de chaos à la Commission électorale

    Publié le : 15/08/2022 - 22:50

    Anthony SAINT-LÉGER Suivre Célia CARACENA Suivre

    Le président de la Commission électorale du Kenya a déclaré William Ruto vainqueur de l'élection présidentielle face à Raila Odinga, après six jours d'attente. Des scènes de chaos et de confusion ont suivi. Quatre des sept commissaires de l'IEBC ont tenu une conférence de presse pour annoncer qu'ils rejetaient ces résultats : "À cause du caractère opaque du processus, nous ne pouvons pas assumer la responsabilité des résultats annoncés". La Commission a appelé les Kényans au "calme". 

    Des manifestations, parfois violentes et dispersées par des gaz lacrymogènes, ont éclaté dans des points localisés du Kenya après l'annonce en fin d'après-midi de la victoire du vice-président sortant William Ruto à l'élection présidentielle du 9 août. L'élection de 2022 s'est déroulée de manière pacifique mais a été marquée par une participation en forte baisse : environ 65 % des 22,1 millions d'électeurs se sont rendus aux urnes mardi, contre 78 % lors du dernier scrutin de 2017. Les détails avec Bastien Renouil. 

    Les derniers militaires français de la force antijihadiste Barkhane ont quitté lundi le Mali après neuf ans de présence, a annoncé le ministère français des Armées, sur fond de relations houleuses entre Paris et la junte au pouvoir à Bamako. Les précisions de Cyril Payen au Niger voisin. 

    Enfin, la justice malienne a confirmé officiellement que les 49 militaires ivoiriens détenus depuis plus d'un mois et accusés par les militaires au pouvoir au Mali d'être des "mercenaires", ce que nie Abidjan, ont été inculpés, notamment pour "tentative d'atteinte à la sûreté de l'Etat", et écroués. Le président en exercice de l’Union africaine Macky Sall s’est rendu dans la capitale malienne et s’est entretenu à ce sujet avec Assimi Goita. Les détails avec Sadia Mandjo, la correspondante de France 24 à Abidjan. 

    Cheffe d'édition : Célia Caracena

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    Présidentielle au Kenya : Raila Odinga qualifie de "parodie" la victoire de William Ruto

    Kenya : William Ruto élu président, le résultat rejeté par une partie de la commission électorale

    Présidentielle au Kenya : le dépouillement continue, "inquiétude" face à la désinformation

    France24 - Monde

    Pascal Ianni : "L'armée française a décidé de quitter le Mali, mais le combat continue ailleurs"

    Publié le : 18/07/2022 - 16:47

    Cyril PAYEN

    Les derniers soldats français de l’opération Barkhane quittent le Mali, redéfinissant la stratégie de l’armée française en Afrique. Cyril Payen reçoit le général Pascal Ianni, porte-parole du chef d'état-major des armées françaises qui alerte sur la montée en puissance du groupe État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) : "Ce qu'on avait réussi à empêcher c'était la territorialisation, la création d'un califat territorial. Mais l'EIGS remonte en puissance", déplore le général.

    Valeurs Actuelles

    [Vidéo] Passagère tuée à Paris : un policier donne un cours de balistique aux anti-flics

    Samedi 4 juin, des policiers en patrouille ont ouvert le feu sur un véhicule qui refusait un contrôle et qui, selon les fonctionnaires, leur fonçait dessus. Une des passagères du véhicule a été mortellement touchée à la tête tandis que le conducteur, grièvement blessé, est toujours hospitalisé.

    Ulcéré par les réactions politiques telle que celle de Jean-Luc Mélenchon et par certains syndicats de police, Cédric Vladimir, Délégué National de la Fédération Professionnelle Indépendante de la Police, a réalisé une vidéo expliquant comment ce genre de drame peut se produire.

    Deux enquêtes sont ouvertes. L’une par l’IGPN pour « violence avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique » pour trois fonctionnaires de police. Le conducteur est lui visé par une enquête pour « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique »

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

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    France24 - Monde

    Souveraineté économique de la France : une situation critique ?

    Publié le : 16/08/2022 - 13:02

    Ali LAIDI

    La France est-elle économiquement souveraine ? La question est sur toutes les lèvres ces dernières années, en particulier depuis la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine. Le pays est-il protégé par ses entreprises ? Pour répondre à ces questions, Ali Laïdi reçoit Pierre-Marie de Berny, fondateur et dirigeant du cabinet Vélite, qui publie un baromètre de la souveraineté économique.

    Valeurs Actuelles

    [Vidéo] Stade de France : les mensonges du gouvernement passés au crible

    Les supporters anglais, connus pour enflammer les jours de match mais aussi pour leurs débordements, sont-ils les responsables des violences ? C’est du moins ce que prétendent les ministres de l’Intérieur et des Sports depuis le soir de la finale. Décryptage de ces allégations, à l’appui de nombreux témoignages et vidéos tournées sur place.

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    [LE DIRECT] Alice Cordier et Greg Tabibian décryptent l’actu

    Ensemble ils sont revenus sur la nomination d’Élisabeth Borne au poste de Premier ministre, l’affaire Taha Bouhafs, l’autorisation du burkini dans les piscines publiques à Grenoble et sur l’affaire Idrissa Gueye, ce joueur de foot sénégalais qui a refusé de jouer avec un maillot aux couleurs LGBT.

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    [VIDEO] Charlotte rencontre la descendante de Jeanne d’Arc !

    20 ans après avoir elle-même incarné Jeanne d’Arc, Charlotte d’Ornellas vous emmène à Orléans à la découverte des fêtes johanniques. Fait exceptionnel cette année, la jeune fille figurant Jeanne d’Arc lors de ces célébrations centenaires n’est autre que Clothilde Forgeot d’Arc, descendante du frère de la pucelle d’Orléans. Une plongée, le temps d’un week-end, dans l’histoire glorieuse d’une jeune bergère qui mena les Français vers la victoire lors de la Guerre de Cent ans. Une mémoire toujours présente dans le cœur des Orléanais qui rendent hommage à son sacrifice chaque année.

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    [VIDEO] Macron réélu sans forcer, le RN machine à perdre ?


    Pour la soirée électorale du deuxième tour de l’élection présidentielle, les soutiens d’Emmanuel Macron s’étaient donné rendez-vous au Champ de Mars tandis que ceux de Marine le Pen se retrouvaient au Pavillon d’Armenonville. L’équipe de VA + a suivi les militants des deux camps réunis pour suivre l’annonce des résultats. De la joie des uns à la colère et au dégoût des autres, revivez le meilleur et le pire de l’événement qui marque le début du second règne d’Emmanuel Macron. 

     

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    [Vidéo] L’affaire McKinsey peut-elle couler Macron ?

    Alors que le parquet national financier vient d’ouvrir une enquête préliminaire pour blanchiment de fraude fiscale visant des cabinets de conseils ayant travaillé pour le gouvernement, VA + décrypte le scandale nommé Mc Kinsey qui agite la sphère politico-médiatique depuis la parution du rapport de la commission d’enquête sénatoriale sur l’influence des cabinets de conseil.

    Alors, affaire d’Etat ou simple boule puante de fin de campagne ? À quelques jours du premier tour d’une élection que tous les commentateurs estimaient jouée d’avance, on fait le point dans cette vidéo.

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    Liberté pour Salah Hamouri !

    Éditorial

    Fabien Gay

    Depuis le 7 mars, notre concitoyen Salah Hamouri est à nouveau incarcéré dans les geôles israéliennes sous le régime de la détention administrative, régime d’exception arbitraire permettant d’enfermer sans procès, sans motif, sans limite un individu. Pour quel crime ? Défendre une terre, exiger l’application du droit international et le droit d’un peuple à vivre libre. Âgé de 37 ans, cet avocat franco-palestinien a d’ores et déjà passé près de dix années derrière les barreaux. Sans compter les intimidations, les restrictions de déplacement ou encore la séparation avec sa femme et ses deux enfants, interdits de séjour en Palestine.

    Ce quotidien est celui de milliers de familles palestiniennes dont au moins un proche a déjà connu l’enfermement. Depuis 1967, près de 700 000 Palestiniens ont déjà connu l’enfermement, véritable machine du système colonial israélien utilisée pour briser les familles et la résistance palestiniennes. À cela s’ajoutent la brutalité et les humiliations quotidiennes aux check-points, les spoliations des maisons et des terres, la poursuite de la colonisation, le blocus inhumain de Gaza, et même les meurtres (76 depuis janvier, dont 6 enfants), comme celui de notre consœur Shireen Abu Akleh, assassinée en mai par l’armée israélienne dont une enquête de l’ONU a confirmé la culpabilité. Quelle désagréable sensation de voir le président de la République recevoir le premier ministre israélien, Yaïr Lapid, à l’Élysée, saluant un « ami fidèle », sans évoquer les mots « paix » et « droit international », renvoyant les Palestiniens au rang de figurants… Depuis 2017, le Quai d’Orsay a même reculé dans le soutien formel à Salah Hamouri.

    Pour briser le mur du silence et de la honte, la mobilisation est plus que jamais déterminante. Le courant d’opinion grandit dans le pays et en Europe avec le comité Liberté pour Salah, soutenu par les associations de défense des droits humains, les progressistes et démocrates. L’Humanité se tiendra à leurs côtés. Rien ne justifie de laisser un concitoyen enfermé et de cautionner un deux poids deux mesures avec d’autres situations similaires vécues par des Français dans le monde. Salah doit être libéré immédiatement.

    Salah Hamouriprisonniers palestiniensIsraël-PalestineEditorial
    L'Humanité

    Le palestinien Khalil Awawdeh entame son 154e jour de grève de la faim

    Homme du jour

    Nadjib Touaibia

    Le Palestinien Khalil Awawdeh, 40 ans, père de quatre enfants, se meurt dans les geôles israéliennes. Jeudi 4 août, il en était à son 154e jour de grève de la faim, selon ses proches. Il est privé de visites familiales et ne voit pas son avocat. Il a été transféré à plusieurs reprises de la prison aux hôpitaux israéliens. Khalil met sa vie en péril pour protester contre sa détention « administrative », sans inculpation ni procès.

    Le réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens Samidoun lance un appel à la mobilisation internationale contre ces détentions arbitraires qui broient la vie de quelque 650 Palestiniens, dont l’avocat Salah Hamouri. Amnesty International réclame de son côté la fin de l’isolement cellulaire du jeune Ahmad Manasra, 21 ans, incarcéré à l’âge de 13 ans. Torturé et transféré dans une clinique psychiatrique, il a tenté de mettre fin à ses jours.

    palestineIsraël-Palestineprisonniers palestiniens
    L'Humanité

    Football. Ivresse, colère et larmes éternelles de la demi-finale du Mondial 1982, à Séville

    Il était une fois

    Séville, 8 juillet 1982. En cette soirée se joue un match qui va rester dans les annales de la Coupe du monde : la demi-finale France-RFA. Alors que la victoire semble promise aux Bleus, les multiples rebondissements vont en faire un des « matchs du siècle », marqué au sceau d’une immense déception qui confine au traumatisme, teinté aussi de nostalgie pour une certaine époque du football.

    La demi-finale de la Coupe du monde 1982 qui voit s’affronter à Séville la France et l’Allemagne appartient à la catégorie des « matchs du siècle », au même titre que la demi-finale de la Coupe du monde 1970 Italie-RFA, remportée par les « Azzurri » 4-3 après prolongations. Le souvenir de cette partie marquée par de multiples rebondissements renvoie aussi à l’héroïque, à l’image de Franz Beckenbauer continuant à jouer la clavicule cassée et le bras bandé. En 1982, l’héroïque a failli rimer avec le tragique, tant l’image de Patrick Battiston gisant à terre inanimé, victime de ce qui aurait été la « brutalité allemande », a hanté les écrans de télévision.

    Une équipe pratiquant un jeu plus technique et attrayant

    Est-ce pour cela que le match passionne encore, alors que l’équipe de France a depuis remporté deux Euros et deux Coupes du monde de football ? Est-ce la nostalgie pour un football qui aurait été moins mondialisé et financiarisé qu’aujourd’hui ? Ou la mélancolie pour une équipe pratiquant un jeu plus technique et attrayant que les formations réalistes et victorieuses concoctées par Aimé Jacquet et Didier Deschamps ? Et donc une nostalgie pour une France qui brille, mais qui perd à la fin du match ?

    Didier Deschamps entre dans la cour des (très) grands

    On ne peut comprendre la déception qui a saisi les télé­spectateurs au soir du 8 juillet 1982 sans revenir aux années 1970. Après les exploits du Stade de Reims et la troisième place obtenue par les Bleus à la Coupe du monde 1958, le football hexagonal connaît un sacré trou d’air. Des Bleus incapables de se qualifier pour les Coupes du monde 1970 et 1974 ou pour le championnat d’Europe des nations. Des clubs français éliminés dès les premiers tours des Coupes d’Europe par de modestes formations du Vieux Continent.

    « Championne du monde des matchs amicaux »

    Or, à partir de 1976, la politique de formation menée par les clubs professionnels, l’action d’apôtres du beau jeu comme Michel Hidalgo et une génération de jeunes joueurs conduite par Michel Platini changent la donne. La finale de Coupe d’Europe des clubs champions perdue par Saint-Étienne en 1976 contre le Bayern Munich, la qualification pour la Coupe du monde en Argentine (1978) apparaissent comme les manifestations les plus saillantes de ce renouveau.

    Décès. Hidalgo, ce prince qui redonna l’espoir au football français

    Toutefois, la plupart des clubs français continuent à mordre la poussière en Coupe d’Europe et l’équipe de France reste la « championne du monde des matchs amicaux ». Le syndrome des « poteaux carrés (1) » persiste, l’explication donnée à la défaite des Verts en 1976, soit un mélange de malchance, de manque de compétitivité et d’excuses un peu faciles. En ce sens, Séville 1982 se situe dans la continuité de huit ans de promesses non tenues.

    Un Mondial qui semble, du côté français, se résumer à Séville

    France-RFA masque aussi un parcours laborieux dans le Mundial espagnol, au cours duquel les Bleus avaient peut-être épuisé un peu tôt leur stock de cartes « chance ». Au premier tour, initialement surclassés par les Anglais (1-3), ils rétablissent la situation en disposant 4-1 du Koweït lors d’un match surréaliste. Mécontent de la validation d’un but marqué par Alain Giresse, le cheikh Fahad Al Ahmed Al Jaber Al Sabah, président de la fédération koweïtienne, descend des tribunes pour intimer l’ordre à ses joueurs de quitter la pelouse et parvient à faire annuler le but français ! Surtout, on a un peu oublié que la dernière rencontre de poule contre la Tchécoslovaquie, achevée sur un score nul 1-1 qualifiant la France, s’est jouée à peu de choses. Plus précisément à une tête de Manuel Amoros qui détourne sur la ligne de but française le tir de Bicovsky à la 89e minute. Terminant à la deuxième place, l’équipe de France échappe au groupe B du 2e tour mettant aux prises la RFA, l’Angleterre et l’Espagne. Comparé au groupe C réunissant Argentine, Brésil et Italie, le groupe D que rejoint la France est également beaucoup moins périlleux. Il est composé de l’Irlande du Nord et de ses joueurs un peu limités techniquement, et de l’Autriche qui a perdu de son allant de la Coupe du monde 1978. De fait, pour se qualifier en demi-finale, les Français disposent facilement des Britanniques (4-1) et, avec davantage de précision, auraient pu alourdir le score de leur victoire sur l’Autriche (1-0).

    Au commencement était Séville 1982

    Si l’on fait exception du match de classement, joué et perdu sans conviction contre la Pologne (2-3), la Coupe du monde 1982 semble, du côté français, se résumer à Séville. Le nom de l’adversaire y fait aussi beaucoup.

    Le sourire des bourreaux ordinaires de l’Allemagne nazie ?

    Aujourd’hui, un match France-Allemagne se résume à une confrontation de deux grandes équipes nationales métissées. L’arrière-plan historique est largement ignoré. En 1982, les choses sont moins claires. L’agression de Battiston par le gardien Harald Schumacher réveille des réflexes anti-allemands dans un contexte mémoriel marqué par la question de Vichy, de la Résistance et de la déportation, dans une France où vivent encore de nombreux témoins de l’Occupation. Quelques jours après, dans les pages de « Paris Match », Jean Cau associe le match au souvenir des guerres franco-allemandes. Plus tard, Pierre-Louis Basse, dans « Séville 82. Le match du siècle », en 2005, le relie implicitement aux exactions allemandes. « Le sourire du monstre », celui de Schumacher, comme il l’écrit, ne serait-il pas celui des bourreaux ordinaires de l’Allemagne nazie ? Contrairement à une légende bien établie, le match n’a toutefois pas entraîné de crise diplomatique entre Paris et Bonn, à un moment où les deux pays suivent une trajectoire économique divergente avant de se rapprocher, en 1983, autour des missiles Pershing et du tournant de la rigueur. Certes, l’opulente Allemagne et son puissant deutsche mark suscitent l’envie dans une France frappée par la crise industrielle. Mais la déception des téléspectateurs de France-Allemagne – dont celle de l’auteur de ces lignes – est d’abord sportive. Comment les Bleus ont-ils pu laisser échapper une victoire qui leur était promise ? Les supporters français sont-ils condamnés au supplice de Sisyphe, de voir leur équipe condamnée à des échecs sans fin ?

    La culture de la gagne n’est pas encore la marque de la France

    C’est que le match France-Allemagne ne se résume pas à l’agression subie par Battiston à la 57e minute ou à l’épreuve des penalties. Il consiste d’abord en une opposition de styles à laquelle on assiste moins aujourd’hui dans un football mondialisé et standardisé. Technique et vivacité françaises contre puissance et engagement (un euphémisme dans le cas de Schumacher) allemands.

    Les multiples rebondissements soumettent les supporters des deux camps à un régime d’ascenseur émotionnel. Ouverture du score allemande, égalisation française, agression de Schumacher sur Battiston alors que celui-ci manque de peu la cible. C’est d’ailleurs le premier cri désolé du duo de commentateurs Jean-Michel Larqué-Thierry Roland – « À côté ! » – avant qu’il ne se rende compte de la violence du geste du gardien allemand, qui « n’est pas venu pour rien ». On oublie aussi souvent que Manuel Amoros aurait pu donner la victoire aux Français à la 89e minute, si son tir de 30 mètres ne s’était pas écrasé sur la barre transversale (et de section ronde) allemande.

    Au-delà de la qualité médiocre des images, visionner le match aujourd’hui reste un tourment pour ceux qui l’ont suivi en direct et qui doivent subir à nouveau « l’épreuve » des tirs au but, qui sourit d’abord aux Français après l’échec d’Uli Stielike, immédiatement annulé par celui de Didier Six. Oubliant pudiquement Schumacher, le rapport officiel de la Fifa note que « l’équipe allemande a pu utiliser la diminution de concentration de l’adversaire et obtenir l’égalisation ». La culture de la gagne n’est pas encore la marque de l’équipe de France. Michel Platini saura l’acquérir sous le maillot de la Juventus pour l’Euro 1984.

    Avec Coca-Cola, nous entrons dans la voie du football business

    Si France-Brésil 1998 a souvent été décrit comme un match Adidas-Nike, la marque aux trois bandes habille et équipe les deux adversaires de 1982. Mais, encore une fois, la victoire est allemande. Horst Dassler, président de la filiale française d’Adidas, a fait de l’entrisme au sein de la Fédération française de football à la fin des années 1960 pour imposer ses produits en équipe de France, puis dans la Coupe de France à partir des 32es de finale. Il a ensuite racheté deux équipementiers français majeurs (­Hungaria et Le Coq sportif) avant de les faire ­fusionner sous le logo du gallinacé. Dassler est aussi actif au sein de la Fifa. Depuis 1970, le ballon officiel de la Coupe du monde est fabriqué par Adidas.

    Bernard Tapie se faufile entre les mailles du filet

    Avec Coca-Cola, la multinationale allemande guide le président de la Fifa, Joao Havelange, dans la voie du football business. Élu et réélu depuis 1974, le Brésilien n’a pas trop à se forcer. D’autant que l’aide des deux multinationales lui permet de financer les programmes de développement demandés par les fédérations qui l’ont élu, notamment celles d’Afrique. Le montant des droits télévisés reste en effet ­modeste : 39 millions de francs suisses (monnaie utilisée par la Fifa, dont le siège est à Zürich depuis 1932), un peu moins que la vente des billets (40 millions), un peu plus que la publicité (36 millions). Le bénéfice engrangé, 63,90 millions, est reversé pour 25 % à la ­fédération espagnole, 65 % aux associations nationales participantes, la Fifa n’en gardant que 10 % (6,3 millions). On est loin du 1,3 milliard de francs suisses que rapportent les droits TV de la compétition vingt ans plus tard. Toutefois, le cocktail ­financier associant la Fifa, les « global brands » – ces firmes multinationales dont les produits et l’image sont commercialisés sur tous les continents – et les télé­visions est composé. Et les pétromonarchies du Golfe sont même déjà là avec le Koweït en avant-garde, dont la fédération réussit à faire expulser la fédération israélienne de l’Asian Football Confederation en 1976, et dont les joueurs sont les premiers footballeurs de la péninsule Arabique à se qualifier pour une phase finale de la Coupe du monde.

    Football. La fronde des confédérations européenne et sud-américaine

    Depuis les années 1930, des joueurs noirs, maghrébins…

    La Coupe du monde espagnole voit le passage du nombre d’équipes participantes de 16 à 24. L’Asie et l’Afrique comptent deux représentants chacune. La diversité y gagne. Mais, de ce point de vue, l’équipe de France est depuis longtemps en avance. On a en effet beaucoup glosé sur la France black-blanc-beur de 1998. Or, depuis les années 1930, la sélection nationale a été pionnière en alignant des joueurs noirs, maghrébins ou des enfants d’immigrés européens. À ce titre, les Bleus de Séville sont représentatifs de cette tradition. Des descendants d’Italiens (Battiston, Genghini, Platini), d’Espagnols (Amoros, Hidalgo, Giresse, Lopez), d’Africains (Tigana), des Antillais (Janvion, Trésor) qui partagent un enracinement régional français avec Ettori, Bossis, Rocheteau ou Six. Il manque les joueurs d’origine maghrébine qui auraient pu être représentés si Omar Sahnoun n’était pas mort d’une crise cardiaque deux ans plus tôt. Et le tout sans que cela ne suscite de polémique. Séville si proche, si loin.

    footballcoupe du mondefrance-allemagne
    L'Humanité

    Palestine. Face à Israël, l'opiniâtre résistance des Bédouins de Masafer Yatta

    Reportage

    Près de 1 200 Bédouins de Masafer Yatta vivent dans la hantise de leur expulsion. Harcelés quotidiennement par les soldats et les colons israéliens, ils disent leur volonté de résister et de rester sur ces terres où ils sont nés. Reportage 

    Pierre Barbancey

    Masafer Yatta (sud de Hébron, Cisjordanie occupée), envoyé spécial.

    Assis à l’ombre d’un arbre, Mohammad Ayoub enlace ses deux petites filles. Le sourire jusqu’aux oreilles, elles sont toutes deux vêtues d’une même robe orange à fleurs blanches. Comme des bourgeons de vie dans cet environnement austère. Le désert vallonné qui s’étend au sud de Hébron, grande ville méridionale de la Cisjordanie, est balayé par un vent bienvenu. D’étouffante, la chaleur en deviendrait presque caresse.

    À 46 ans, Mohammad Ayoub a encore la possibilité de balayer du regard ce paysage de Masafer Yatta qu’il a toujours connu. Depuis qu’il a ouvert les yeux et où il espère les fermer – un jour lointain – pour toujours. Il sait en décrypter chaque signe, chaque mouvement, chaque changement. Ce qui, pour l’étranger, apparaît comme dénué de sens et de beauté n’a pas de secret pour lui. Il appartient à cette terre. Il incarne ce lieu rocailleux et rude, où l’on serre les dents plutôt que de pleurer. Son père, son grand-père et ses aïeux avant lui étaient ainsi. Ses enfants le seront… s’ils peuvent rester dans ce hameau que tout le monde nomme Al Fakhit.

    Un Palestinien étale les cartes des colonies.

    Mohammad possède encore cette liberté, celle de la vision et du rêve. Pour combien de temps encore ? Le cauchemar pointe son nez de façon quotidienne. La triste et terrible réalité de l’occupation israélienne, qui a commencé il y a bien longtemps. « Quand j’étais jeune, il fallait qu’on cache la farine sinon les soldats y versaient de la terre. Nous étions contraints de rester dans les grottes pour faire comme s’il n’y avait personne. » Dans les années 1980, l’armée a décrété que cette zone était militaire, soit 3 000 hectares. Officiellement pour la transformer en terrain d’entraînement.

    Des populations transportées de force

    Dès 1985, les destructions d’habitations, de dépendances et même d’étables ont commencé. Les populations présentes sont essentiellement bédouines. Elles vivent de l’élevage, des produits laitiers et de l’agriculture. En 1999, les populations de 12 villages du secteur ont été contraintes de monter dans des camions et transportées de force dans une autre zone. À la suite d’un appel déposé par les Palestiniens, le tribunal israélien a émis une injonction leur permettant de revenir, mais seulement de manière provisoire. Depuis plus de vingt ans, les habitants vivaient avec une épée de Damoclès au-dessus de leur tête, celle d’une éviction totale. « Cette peur est en permanence présente en nous », certifie Mohammad Ayoub.

    Pour l’ONU, ces expulsions pourraient « s’apparenter » à un crime de guerre.

    Le 12 janvier dernier, les bulldozers israéliens, escortés par l’armée, sont ainsi arrivés pour détruire un abri qu’il avait construit pour ses animaux. « J’ai immédiatement reconstruit, mais en mai ils sont revenus. J’ai de nouveau rebâti l’abri et le 1er  juin ils ont de nouveau tout saccagé. Ils ont fait pareil avec mon voisin », s’emporte-t-il. Un peu plus loin, on distingue une école, surmontée du drapeau palestinien, construite par l’Union européenne (UE). Elle aussi doit disparaître. Le temps des grandes manœuvres a commencé. « Ce n’est pas un exercice : au cours du week-end, l’armée israélienne a commencé ce qui semble avoir été des préparatifs pour l’expulsion de quelque 1 000 résidents palestiniens de Masafer Yatta », alertait le 17 juin, dans un tweet, l’organisation israélienne de défense des droits de l’homme B’Tselem.

    Le triptyque de la mort

    Le 4 mai, la Haute Cour d’Israël a pris une décision autorisant l’expulsion de 1 200 Palestiniens de la zone, dont 500 enfants, décision dont l’ONU a dit qu’elle « peut s’apparenter » à un crime de guerre. Parmi les juges, David Mintz, qui vit dans une colonie de Cisjordanie… Nidal Younes, chef du conseil de village de Masafer Yatta, estime que « la décision de la Cour est une décision raciste prise par un juge colonial. Nous nous sommes battus devant les tribunaux avec Israël au cours des vingt-deux dernières années et ce juge n’a eu besoin que de cinq minutes pour détruire la vie de 12 villages et de leur population qui dépend de la terre ».

    Près de la Ligne verte, un camp d’entraînement de l’armée israélienne.

    L’Union européenne et les Nations unies ont condamné le verdict de la Cour israélienne. « L’établissement d’une zone de tir ne peut pas être considéré comme une « raison militaire impérative » pour transférer la population sous occupation », a déclaré le porte-parole de l’UE dans un communiqué. Des déclarations qui ont laissé de marbre les autorités israéliennes. « Elles voudraient qu’on soit dégoûté et qu’on parte de nous-mêmes, remarque Mohammad Ayoub. Mais on est chez nous, c’est notre terre. Nous sommes des fermiers et des bergers, nous n’avons pas d’autre choix. » Face à cette détermination, l’armée israélienne multiplie donc les destructions et les saisies de tracteurs. « Et les colons nous empêchent d’emmener nos troupeaux sur les collines », rappelle-t-il.

    Mohammad Makhamreh, 19 ans, en sait quelque chose. La maison de ce jeune berger se trouve à quelques centaines de mètres de la ligne verte (ligne d’armistice de 1949) et l’armée y a installé, assez récemment, un camp, dans le cadre de ses exercices à munitions réelles (balles, obus, roquettes…). On ne peut même plus y accéder en voiture. D’énormes rochers barrent le sentier. Un soir où il tentait de regrouper ses moutons, il a entendu une grosse explosion. « Je me suis réveillé six jours après. J’avais perdu ma main droite, et j’avais le genou cassé. » Le jeune homme, pas plus que son père, Moussa, n’est pas dupe. « Ils font tout pour qu’on parte. Ils nous attaquent même la nuit et menacent de saisir nos moutons si on les laisse paître près de leur base. » L’arbitraire de l’occupation. Muhammad et sa mère tentaient de passer pour aller vendre leurs produits à la ville de Yatta lorsqu’ils ont été arrêtés par les soldats au motif qu’ils n’avaient pas le droit d’être là. «  Ils nous ont emmenés jusqu’à la colonie de Gush Etzion (distante de plusieurs dizaines de kilomètres – NDLR) et ne nous ont relâchés qu’au milieu de la nuit, sans moyen de transport. »

    Sur les sommets, interdits aux bergers palestiniens, les avant-postes – des mobile homes qui servent à occuper les lieux avant l’autorisation formelle de création d’une colonie (toute aussi illégale) – se déploient comme des chenilles processionnaires. Ils font partie du dispositif global mis en place. L’armée pour chasser par la force, les juges pour faire croire à la justice et les colons, petits gangsters religieux qui incendient les champs, tabassent voire tuent les paysans palestiniens. Le triptyque de la mort, en quelque sorte. Si le village d’Um Al Kheir, porte nord-ouest de Masafer Yatta, n’est, pour l’instant, pas concerné par la décision d’expulsion, le harcèlement est quotidien.

    « Selon les Israéliens, notre village n’existe pas »

    Le village est la cible de la colonie – illégale – de Karmel, qui ne supporte pas ces Bédouins à ses portes. « Selon les Israéliens, notre village n’existe pas, dénonce Tarek Al Hathalin, 27 ans. Et comme, selon les accords d’Oslo, nous sommes en zone C, donc dépendants d’Israël pour l’administration et la sécurité, ils font ce qu’ils veulent et multiplient les démolitions. » Depuis les années 1980, comme les autres villages, Um Al Kheir subit les attaques répétées dans les moindres domaines de la vie. Le frère de Tarek a été tellement tabassé par les colons qu’il en a perdu la raison. Son oncle, Suleiman, connu pour sa capacité de résistance et de participation à toutes les manifestations, a été écrasé en janvier dernier par un colon. « Les colons sont des tueurs. » Il rajoute pourtant : « S’ils n’avaient pas eu cette mentalité, on aurait pu vivre ensemble. »

    Tous les vendredis, des manifestations ont lieu. Les résidents palestiniens se rassemblent, soutenus par quelques activistes israéliens. Comme Omri, la vingtaine à peine passée. « Tout le sud de Hébron est soumis à un nettoyage ethnique », dénonce-t-il. Zoha, israélienne elle aussi ; regrette qu’ « en Israël, les gens sont persuadés que les Palestiniens veulent les détruire ». Ironie de l’histoire, ces mêmes Palestiniens portent dans une main les titres de propriétés ancestraux qu’ils possèdent et, dans l’autre, les ordres d’expulsion qu’ils ont reçus. Tous le proclament : « Nous ne partirons pas. » Assis à l’ombre d’un arbre, Mohammad Ayoub enlace ses deux filles plus fort que de coutume, les yeux rivés vers ce désert qu’il voudrait sans fin.

    Mort de Shireen Abu Akleh. Washington soutient la version israélienne

    Les condamnations pleuvent en Palestine après l’enquête balistique du département d’État américain sur la mort de la journaliste Shireen Abu Akleh. Les conclusions avancent l’idée qu’elle aurait été « vraisemblablement » victime d’un tir israélien, sans se prononcer de façon définitive sur l’origine du projectile. Pire, les experts n’ont « aucune raison » de croire qu’il s’agissait d’un tir intentionnel, précise le département d’État.

    Palestine. L’occupation, responsable de la mort de Shireen Abu Akleh

    L’Autorité palestinienne (AP) a dénoncé une tentative de « cacher la vérité » sur la mort de la reporter d’Al Jazeera, tuée d’une balle dans la tête le 11 mai, en marge d’une opération de l’armée israélienne dans le camp de réfugiés palestiniens de Jénine. « Nous n’avons pas peur d’accuser Israël (…) qui porte la responsabilité de l’assassinat », ajoute l’AP. Sa famille a également réagi dans un communiqué, s’avouant « atterrée par l’annonce » et « la tentative d’orienter le récit » en la faveur d’Israël. Elle promet de « réclamer justice pour Shireen et que soient tenus pour responsables l’armée et le gouvernement israéliens ». La position américaine rejoint celle de l’armée israélienne, qui a estimé impossible de déterminer de manière « définitive » l’origine du tir fatal… Pourtant, de nombreux rapports, notamment de l’ONU, ont conclu que la journaliste a été tuée par un tir israélien, et de manière « délibérée » pour le procureur palestinien Akram Al Khatib. Le Hamas a appelé à une enquête internationale et accusé les États-Unis d’être « complices » de sa mort.

    palestineHébroncolonies israéliennescisjordanie
    France24 - Monde

    Le courage des Afghanes : un an de résistance au quotidien taliban

    Publié le : 22/07/2022 - 18:05

    Virginie HERZ Suivre

    Le 15 août, cela fera un an que les Taliban se sont emparés du pouvoir, balayant deux décennies de progrès pour les femmes. Désormais, elles sont bannies de la vie politique et de la plupart des emplois. Les adolescentes sont interdites de cours. Le port du voile intégral est obligatoire ainsi que l'accompagnement d'un homme pour sortir.

    Face à cette oppression, elles sont nombreuses à résister depuis l'étranger, mais aussi dans le pays au risque de se faire arrêter. Le courage des Afghanes, c'est le thème de ce numéro spécial.

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    • Zala Zazai, Policière afghane, enquêtrice criminelle
    Le monde dans tous ses États

    Afghanistan : les femmes et les Taliban

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    Afghanistan : des cours clandestins pour collégiennes et lycéennes

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    Afghanistan : à Hérat aussi, les jeunes filles restent privées d'école par les Taliban

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    Le jour de libération fiscale est (enfin) arrivé !

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    Quand l’antiquaire Bernard Tapie ne bluffait pas

    [Entretien] Bartolomé Lenoir, directeur de Contribuables associés : « L’inflation, c’est l’impôt des pauvres »

    Avis de tempête sur les marchés

    Le blé devient une arme

    France24 - Monde

    Guerre en Ukraine : la bataille pour le Donbass

    Publié le : 08/07/2022 - 11:38Modifié le : 08/07/2022 - 11:53

    Gwendoline DEBONO

    La bataille du Donbass est au coeur de ce reportage exceptionnel sur la guerre en Ukraine. Gwendoline Debono a suivi le quotidien de soldats ukrainiens sur le champ de bataille. Elle s'est rendue sur la "position 0", nom attribué par les Ukrainiens à la première tranchée face aux Russes. Jour après jour, les soldats ukrainiens tentent d'endiguer la progression de leurs adversaires. Snipers, artilleurs ou fantassins se battent pour chaque mètre de terrain et payent un lourd tribut à la guerre.

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    L'Humanité

    Juillet 1912 : l'instauration du carnet de circulation, une malédiction de 100 ans pour les Tsiganes

    Il était une fois

    Le 16 juillet 1912, la loi « sur la réglementation des professions ambulantes et la circulation des nomades » constitue un tournant dans la politique discriminatoire envers les Tsiganes : tous se voient imposer un carnet destiné à les ficher, favorisant leurs exclusion et répression. Ils devront attendre un siècle pour en être libérés. Mais bien des discriminations persistent.

    Par Emmanuel Filhol, enseignant-chercheur honoraire, université de Bordeaux-Montaigne

    Dans le contexte des discours ­sécuritaires et xénophobes qui prévalent à la fin du XIXe siècle en France (et en Europe), où l’inté­gration nationale des citoyens s’accompagne d’une unification relative des perceptions négatives de l’étranger, les représentations véhiculées par la société sur la communauté tsigane – dont les personnes (Manouches et Gitans) appartiennent pourtant à la citoyenneté française selon la loi de 1889 – obéissent aux normes de l’idéologie dominante. Laquelle est aussi porteuse de préjugés ancrés dans la mémoire longue des sociétés européennes.

    D’où les stéréotypes, les images caricaturales, un catalogue d’idées reçues appliquées aux Tsiganes (voir encadré ci-dessous, « La question de la désignation ») pour mieux les dévaloriser et justifier leur rejet, que l’on retrouve dans les plus importants journaux de l’époque.

    À quoi reconnaît-on le « romanichel » ? À sa figure crasseuse incluse dans la « redoutable tourbe errante », déclare « le Petit Journal » du 8 février 1899. Pour le député-maire d’Ivry, « ces nomades (étant) la cause des épidémies de scarlatine, rougeole, fièvre typhoïde », il faut « faire disparaître le mal ». « Le Petit Parisien » du 3 août 1908, qualifiant les ­Tsiganes de « peuple néfaste », suggère qu’on sévisse contre ces « parasites outrecuidants », ces « rongeurs » qui « infectent notre territoire ».

    Le thème de l’invasion et des incendies volontaires est aussi récurrent, comme celui des Bohémiens conducteurs d’animaux féroces, auxquels s’ajoute l’accusation d’enlèvement d’enfants. Mais, de tous les forfaits imputés à ces « incorrigibles maraudeurs », le plus atroce est l’anthropophagie, à l’instar de ce qu’affirme « le Petit Journal illustré » du 20 mars 1927, dont la une montre un groupe de Bohémiens faisant cuire au-dessus d’un feu un homme embroché.

    Entretenir la confusion avec une population délinquante

    Au regard de tels méfaits imaginaires, les pouvoirs publics adoptent différentes mesures de surveillance et de contrôle des nomades afin de savoir toujours « où ils sont, d’où ils viennent, où ils vont ». Entre autres, le recensement général des « nomades, ­Bohémiens, vagabonds » en mars 1895, la circulaire de l’Intérieur du 4 avril 1908 préconisant aux brigades régionales de police mobiles créées par Clemenceau de « mensurer » et photographier les nomades ou romanichels. Elles conduisent à l’établissement de la loi 16 juillet 1912, votée par le Parlement, « sur la réglementation des professions ambulantes et la circulation des nomades ».

    La réglementation de 1912 dont dépend l’itinérance économique définit trois catégories d’ambulants : les marchands ambulants, les forains de nationalité française et les nomades. Chacune se voit attribué des papiers d’identité spécifiques. Cela va du simple récépissé de déclaration (marchand ambulant) et du carnet de forain (avec sa photographie), à l’encartement du nomade élaboré d’après la « méthode Bertillon » – du nom de l’inventeur de l’identification anthropométrique des criminels –, à laquelle sera ajoutée la dactyloscopie (relevé des empreintes digitales).

    Une pratique coercitive qui confond les Tsiganes avec une population délinquante, criminogène, qu’il s’agit donc d’identifier et de contrôler étroitement dans le dessein « d’obliger ces nomades à se fixer ». Selon l’article 3, les « nomades » désignent, « quelle que soit leur nationalité, tous les individus circulant en France sans domicile ni ­résidence fixes et ne rentrant dans aucune des autres catégories spécifiées, même s’ils ont des ressources ou prétendent exercer une profession».

    La fin du fichage des « nomades »

    Tout nomade, aux yeux de la loi, est dans l’obligation de faire viser (avec l’indication du lieu, du jour et de l’heure) son carnet individuel, établi dès l’âge de 13 ans révolus, à l’arrivée et au départ de chaque commune (la durée de stationnement est en moyenne de 24 à 48 heures). Il doit aussi se soumettre à des mensurations et des identifications photographiques, qui y sont consignées. Une partie est réservée aux mesures sanitaires et prophylactiques.

    Les nomades voyageant « en bande » doivent aussi se munir d’un carnet collectif dont le père de famille est le responsable légal. La partie « signalement » fait référence aux « marques particulières » de l’individu. Une rubrique relative aux autres personnes renseigne sur leur état civil et les liens qui les rattachent au « chef de famille ». Un encadrement reçoit les empreintes digitales des enfants de moins de 13 ans.

    Les Allemands ordonnent, dès 1940, que les Tsiganes soient internés

    Un signe ostentatoire est en outre imposé aux ­nomades par l’article 4 : leurs véhicules sont munis à l’arrière d’une plaque de contrôle ornée d’un numéro spécifique et revêtant le titre de la loi du 16 juillet 1912. Ces « voitures employées » sont décrites très précisément dans les deux formes du carnet anthropométrique : leur type, leur aspect extérieur, leurs ouvertures, ainsi qu’un examen mécanique détaillé et une description intérieure effectuée par les forces de police.

    De plus, à ces papiers d’identité correspond un « double » administratif, soit une notice individuelle, soit une notice collective, conservé dans des fichiers par les préfectures, les sous-préfectures et le ministère de l’Intérieur.

    Tsiganes, cette longue ségrégation

    Le 6 avril 1940, sous la République finissante, le gouvernement interdit la circulation des nomades au prétexte qu’en période de guerre, par leurs déplacements, ils peuvent fournir, en tant qu’espions ­potentiels, des renseignements à des agents ennemis – alors que les nomades français iront combattre sur le front pendant les deux guerres mondiales.

    Le décret assigne à résidence tous les nomades porteurs des carnets imposés par la loi de 1912 sur le « territoire métropolitain, pour la durée de la guerre », ce qui permet aux brigades de gendarmerie d’exercer dans les départements « une surveillance constante et efficace ». Les activités de travail pratiquées par les familles, livrées à elles-mêmes, s’épuisent vite dans cet espace limité, ce qui rend leurs conditions d’existence extrêmement précaires.

    Après la défaite, le gouvernement de Vichy applique ce décret d’assignation à résidence en zone libre. En zone occupée, les autorités allemandes ordonnent, dès octobre 1940, que les Tsiganes (« Zigeuner ») soient internés. C’est le régime de Vichy qui se charge du transfert des familles assignées à résidence et de la gestion des 30 camps (dont deux créés dans la zone sud par l’État français) où furent détenus 6 500 à 7 000 Tsiganes de tous âges, dans un dénuement total ; environ 200 d’entre eux ont été déportés.

    Ils sont une petite partie et l’une des multiples catégories d’hommes, de femmes et d’enfants réprimés, entre 1939 et 1946, dans un vaste ensemble de camps – 200, enfermant 600 000 personnes, comme l’a ­établi l’historien Denis Peschanski (1) –, par les politiques d’internement de la République finissante, du gouvernement de Vichy et des occupants allemands, servant les logiques d’exception puis d’exclusion qui ouvriront la voie à celle de l’extermination.

    Ailleurs dans l’Europe occupée par les nazis, les Tsiganes ont subi, entre 1939 et 1945, un génocide longtemps occulté. Son bilan, difficile à établir, se situe autour de 300 000 morts sur une population d’environ un million de personnes.

    De 1939 à 1946, la France des camps

    En France, la libération du territoire national n’a ­cependant pas entraîné celle de tous les Tsiganes ­internés : en décembre 1944, cinq camps sont toujours en activité ; les derniers prisonniers seront libérés du camp des Alliers, le 1er juin 1946. Pour pouvoir circuler à nouveau, les Tsiganes devront patienter jusqu’à la loi du 10 mai 1946 portant fixation de la date légale de cessation des hostilités qui abroge de fait le décret du 6 avril 1940 et rend ­caduques les mesures d’assignation à résidence.

    Mais les mesures d’identification liées au carnet anthropométrique n’ont pas été supprimées : les Tsiganes ont été astreints, en France, au « régime administratif des nomades », instauré par la loi de 1912, jusqu’en 1969. Le carnet anthropométrique est ensuite relayé par le « livret ou carnet de circulation », visé d’abord chaque mois, puis tous les trois mois.

    Si le caractère vexatoire du carnet anthropométrique disparaît, l’obligation pour les « gens du voyage » – dénomination forgée en 1970 (2) – de détenir un carnet de circulation n’en constitue pas moins une entrave aux droits de l’homme relatifs à la liberté de circuler et de choisir sa résidence.

    Saisi d’une question de constitutionnalité visant la non-conformité des droits et libertés contenus dans la nouvelle législation adoptée en 1969, le Conseil constitutionnel s’est prononcé le 5 octobre 2012 en faveur de l’abrogation du carnet de circulation. La loi de 1969 a finalement été remplacée par celle du 27 janvier 2017 qui touche à l’égalité et à la citoyenneté.

    Cette récente annulation n’efface pas pour autant dans les esprits un siècle de discriminations légales. D’autant que celles-ci ont connu des prolongements qui limitent encore ­aujourd’hui l’exercice des droits de ces personnes. Notons, parmi les discriminations toujours actuelles, les insuffisances en matière d’aires d’accueil, malgré les obligations légales, et la non-reconnaissance de la caravane comme logement, avec ses multiples conséquences pour l’accès à divers droits.

    Le stationnement donné par les communes était toujours à côté des ordures

    Et les Manouches eux-mêmes, comment ont-ils vécu l’imposition de ces carnets par la loi de 1912 ? Des entretiens que nous avons menés dans les années 2000 montrent qu’ils s’en souviennent avec acuité, ainsi que des opérations d’identification qui leur étaient infligées.

    En voici quelques extraits représentatifs (la retranscription est fidèle à l’énonciation de ­chacun).

    • Marcelle Picque : « Ces souvenirs de carnet anthro, je les ai à partir de l’âge de 13 ans, ça fait quarante-deux ans, quand j’ai eu mon premier carnet (…). La préfecture nous déclarait tout, y nous mesurions, y nous prenions le signalement de notre visage, et si nous avions des anomalies, (…) n’importe quoi, c’était tout envisagé. »
    • Toto Hoffmann : « Oh ! mais ils avaient des instruments… (…) Alors il y avait un genre de papier gros buvard, avec de l’encre. Après vous aviez les doigts… ils vous laissaient ça sur les mains ! (…) Et puis, ils avaient une espèce de serre-joint (où) il y avait les centimètres, les millimètres… »
    • Marie Philipot : « Si je me souviens du carnet collectif anthropométrique ? Eh oui, on peut pas oublier ça. Dès que je suis arrivée dans le Lot-et-Garonne, il a fallu le prendre. » Elle évoque au passage les lieux de stationnement attribués par les autorités communales (années 1960) : « C’était toujours à côté d’un tas d’ordures, ou du train qui passe, partout où il y avait du danger. J’ai souvent eu peur pour mes petits, mais on n’est que des ­Gitans. Ils devaient penser (que) pour les Gadjé (les non-Tsiganes), c’était assez bien pour nous. C’était des endroits affreux. »

    (1) Voir de Denis Peschanski : « La France des camps. L’internement, 1938-1946 », Gallimard, 2002.(2) L’expression « gens du voyage » instaurée par le pouvoir politique et administratif ne peut s’entendre qu’au pluriel, niant ainsi l’individualité, la singularité des personnes et des groupes contenus dans cette désignation fictive.

    La question de la désignation

    Le terme « Tsigane », du grec médiéval « athinganoï » (désignant au XIVe siècle, en Grèce, une communauté un peu à l’écart, aux pratiques divinatoires, composée en partie de musiciens), est employé dans cet article comme expression générique. Il rassemble la diversité des groupes, avec les noms qu’ils s’attribuent à eux-mêmes : les Sinté ou Manouches (« hommes » en romani) – Sinté français, allemands et italiens, voyageurs, Gitans ou Kalé (Noirs) –, les Yéniches (issus des populations errantes de l’époque de la guerre de Trente Ans, pas tous tsiganes), enfin les Roms (les « hommes »), répartis en sous-groupes dits Kalderash, Lovara, Tchurara.

    Ces noms sont à distinguer de ceux donnés par les Gadjé (les non-Tsiganes), émanant surtout des pouvoirs publics, qui participent des représentations approximatives erronées aux connotations péjoratives : Bohémiens, romanichels, nomades, gens du voyage.  

    Emmanuel Filhol, l’auteur de cet article, a notamment publié :« Le Contrôle des Tsiganes en France (1912-1969) », Karthala, 2013.« Les Tsiganes en France, un sort à part, 1939-1946 », avec Marie-Christine Hubert, Perrin, 2009.

    Il était une fois... une autre histoire !

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    Le burger en France ? En 1972, même McDo n’y croyait pas...

    Il était une fois

    Les États-Unis n’imaginaient pas pouvoir ramener leur ketchup comme ça au royaume de la poule au pot. C’est d’ailleurs un Frenchy qui sera à l’origine de l’implantation du premier « McDo » dans l’Hexagone, le 30 juin 1972. Et depuis 50 ans, c’est le rush chez l’ogre de la malbouffe. La « patrie » de la gastronomie reste la grande dauphine du fast-food, la meilleure recette de McDonald’s à l’étranger.

    Selon l’histoire officielle de McDonald’s, la chaîne a créé son premier restaurant en France en 1979. En réalité, c’est le 30 juin 1972, à Créteil, en proche banlieue parisienne, que le premier « McDo » français ouvrit ses portes à l’initiative de Raymond Dayan, un homme d’affaires français établi aux États-Unis qui avait signé un contrat de franchise avec la firme américaine. Celle-ci ne croyant guère au succès du hamburger au pays de la gastronomie, le contrat autorisait le Français à créer jusqu’à 150 restaurants sur trente ans contre une redevance de 1,5 % du chiffre d’affaires au lieu des 10 % habituels.

    Devant son succès – à la fin de la décennie, Dayan était à la tête de 14 établissements qui vendaient presque deux fois plus que dans n’importe quel pays –, McDonald’s lui proposa de lui racheter ses restaurants. Le Français ayant refusé, la société américaine lui fit un procès pour non-respect des normes de fabrication et d’hygiène, qu’elle gagna en 1982 au terme d’une longue bataille judiciaire. Dayan conserva ses restaurants, mais dut les rebaptiser O’Kitch et finit par les vendre à Quick en 1986. Sans même attendre la fin de la procédure, McDonald’s ouvrit un restaurant à Strasbourg, en 1979.

    De 15 restaurants en 1983 à 103 en 1990

    Le McDo de Créteil n’était pas le premier fast-food français. S’inspirant de l’exemple américain, Jacques Borel avait créé, à Paris, en 1962, un restaurant à l’enseigne Wimpy où l’on pouvait manger rapidement, dans un décor décontracté et en musique (il y avait des juke-box !), un pain rond, chaud, garni de viande de bœuf, accompagné de frites, servi sur des tables où le client trouvait ketchup et moutarde. La formule connut rapidement le succès : en 1969, Borel possédait une vingtaine de restaurants qu’il vendit, en désaccord avec la maison mère britannique.

    Les années 1970 virent naître plusieurs chaînes françaises de restauration rapide aux noms à consonance américaine : Dino Croc, Magic Burger, Chicken Shop, Kiss Burger, Free Time, Manhattan Burger, etc. D’Amérique, elles avaient tout importé : le concept, le produit, les méthodes de fabrication et de vente, et jusqu’à la manière de manger.

    McDonald’s mobilisa des moyens importants afin de s’imposer rapidement sur le marché français, où il passa de 15 restaurants en 1983 à 103 en 1990. Cependant, les chaînes françaises conservaient une position dominante avec 618 restaurants sur 777, en 1989.

    Au départ était un stand de hot dogs

    Lorsqu’elle s’est installée en France, la firme américaine avait déjà plus de trois décennies d’existence. Après avoir repris en 1937 le stand de hot dogs que leur père avait créé à Arcadia (Californie), les deux frères McDonald ont ouvert, en 1940, à San Bernardino, un restaurant de hamburgers doté d’un drive capable d’accueillir 120 voitures.

    En 1949, forts de leur succès, ils en ont repensé toute l’organisation afin de rendre le service plus rapide : nouvelle cuisine, menu réduit à 10 articles, commande directe au comptoir, standardisation des hamburgers préparés et emballés à l’avance, etc. Le succès de la nouvelle formule fut immédiat.

    Impressionné par l’incroyable rentabilité de l’entreprise des frères McDonald, Ray Kroc, qui dirigeait une petite société de vente de machines de milk-shakes, les rencontra en 1954 et sut les convaincre de lui confier le développement de leur franchise. En 1961, les deux frères lui cédèrent leur entreprise, qui comptait alors 228 restaurants, pour 2,7 millions de dollars et 1 % de royalties sur les bénéfices.

    Pour en accélérer la croissance, Kroc réduisit ses coûts en standardisant le produit et en employant des étudiants. Le système de la franchise lui permit de se développer rapidement sur le marché américain et, à partir de 1967, dans le monde.

    Cap sur l'Europe

    La conquête de l’Europe commença en 1971 par l’implantation de restaurants en RFA et aux Pays-Bas, bientôt suivis par la France en 1972, la Suède en 1973 et le Royaume-Uni en 1974. L’expansion se poursuivit sur tous les continents, y compris dans les pays socialistes (Moscou en 1990, Chine en 2010).

    Aujourd’hui, McDonald’s possède 37 855 restaurants, dont 38 % hors des États-Unis. C’est le résultat du déploiement d’une formule appliquée partout à l’identique : cuisine ouverte au public, combinaison de travail taylorisé et d’informatisation, centralisation des achats, produits standardisés bon marché, drive, publicité agressive, marketing visant la clientèle des familles.

    Décembre 1931, ouverture du premier Prisunic : il était une fois nos années chics

    En France, le développement de la chaîne s’est accéléré au cours des années 1990 – de 103 restaurants en 1990 à 709 en 2000 –, l’expansion se poursuivant au cours des décennies suivantes sur un rythme plus lent, pour atteindre le chiffre de 1 501 en 2022, notre pays représentant son second marché après les États-Unis. McDonald’s, qui a essaimé à partir de Paris et des grandes villes, est aujourd’hui présent sur tout le territoire, y compris dans de petites bourgades qui ne dépassent guère les 2 000 habitants.

    La jeunesse a joué un rôle crucial dans l’essor du  fast-food

    Tous les observateurs étaient pourtant convaincus que la restauration rapide, synonyme de mauvaise nourriture pour les Français, n’avait pas d’avenir en France et y resterait marginale. L’improbable succès de McDo s’explique par l’émergence d’un environnement favorable : le développement de la restauration hors domicile lié à l’accroissement de la distance entre le domicile et le travail et à la multiplication d’entreprises dépourvues de cantines ; le relâchement des liens familiaux qui a suscité de nouvelles manières de manger et de nouvelles formes de sociabilité ; liée à l’arrivée massive des baby-boomers, l’importance nouvelle du marché constitué par la jeunesse ; et, enfin, répandue dans toute la société, la fascination pour tout ce qui venait d’Amérique.

    En 1989, les moins de 25 ans représentaient 57 % de la clientèle de McDo.

    La jeunesse a joué un rôle crucial dans l’essor du fast-food. En 1989, les moins de 25 ans représentaient 57 % de la clientèle de McDo. Si l’enseigne séduisait tout particulièrement les jeunes, ce n’est pas seulement parce qu’elle pratiquait des prix modiques, mais aussi parce qu’elle incarnait un style décontracté, informel, « cool », qui était associé à l’image de l’Amérique, et entrait en consonance avec la culture jeune.

    Cependant, le rôle de la jeunesse va bien au-delà de la phase de démarrage. Aujourd’hui encore, les 18-35 ans sont plus nombreux à fréquenter McDonald’s – 46 % y achètent un repas au moins une fois par mois (11 % ne le font jamais) – que les autres générations : 30 % pour les 35-49 ans (19 %), 13 % pour les 50-64 (38 %) et 4 % chez les plus de 65 ans (68 %).

    Ces écarts s’expliquent par le fait que les générations les plus jeunes ont été particulièrement soumises à l’influence de la culture de masse américaine à travers la mode, la musique, le cinéma et les séries télévisées, quand les plus âgées se sont construites à partir d’autres références culturelles.

    Composante essentielle du système McDonald’s, la gestion de la main-d’œuvre se distingue par le recours systématique au temps partiel imposé, l’emploi massif d’étudiants (60 % des effectifs) et l’hostilité aux syndicats. Les conditions de travail sont particulièrement éprouvantes : taylorisation des tâches, polyvalence, station debout permanente, horaires décalés, travail en sous-effectif, planning changé à la dernière minute, etc.

    Cependant, on constate chez une partie des salariés une forme d’adhésion à l’entreprise qui passe par l’intériorisation des contraintes et la recherche de reconnaissance, ce qui les conduit à accepter d’en faire « toujours plus ».

    Le droit social des petites entreprises

    Alors que la société McDonald’s France emploie plus de 73 000 salariés, le système des franchises lui permet d’échapper aux obligations sociales qui s’imposeraient si elle était traitée comme une entité unique. La plupart des restaurants franchisés employant moins de 50 salariés, c’est le droit social des petites entreprises qui s’applique, de sorte que, d’un côté, le personnel est privé de nombreux avantages matériels (majoration pour le travail de nuit et du dimanche, 13e mois, participation aux bénéfices, etc.) et, de l’autre, les instances représentatives du personnel obligatoires au-delà de 50 salariés (délégués syndicaux, comité d’entreprise, comité d’hygiène et de sécurité) sont le plus souvent absentes.

    Cette situation explique que, ces dernières années, les salariés des McDo de Paris, Marseille, Roanne, Ussel ou Saint-Gaudens se soient mis en grève pour obtenir de meilleures conditions de travail et de rémunération.

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    McDonald’s fait l’objet de nombreuses critiques : pour ses contempteurs, il est le symbole du néolibéralisme (1), favorise la malbouffe et l’obésité, pratique l’optimisation fiscale, contourne le droit social (2), ne trie pas ses déchets (3) et, surtout, comme le soutient Paul Ariès dans « les Fils de McDo » (voir « En savoir plus »), propose une offre uniforme qui sape les cultures culinaires nationales.

    La francisation a des limites

    En réalité, partout dans le monde, McDo s’efforce de diversifier son offre pour répondre aux attentes de la clientèle et se différencier des concurrents : en Inde, la chaîne propose des hamburgers sans viande de bœuf, au Japon des steaks de soja, en Nouvelle-Zélande des Kiwiburger, en Italie des snacks au parmesan, et des nachos en Espagne.

    En France, elle a introduit des salades et des yaourts en 2004, du bio en 2010, les McBaguette en 2012, des plats végétariens en 2017, etc. Aujourd’hui, on trouve aussi au menu des croque-monsieur, des galettes de blé garnies de poulet, des macarons et des cannelés. Qui plus est, 55 % de la viande et 100 % des pommes de terre sont d’origine française.

    Néanmoins, la francisation a des limites étroites : la viande est trop cuite, le pain contient du sucre et de l’huile de colza, des ingrédients sont ajoutés aux frites pour leur donner le goût McDo, et on ne sert ni vin ni bière.

    En transformant les modes de fabrication et de commercialisation, la façon de manger, la logique des repas, le rapport à l’alimentation et jusqu’au goût, McDo a contribué à élargir et approfondir l’américanisation de la société française, qui ne s’est pas arrêtée avec les Trente Glorieuses mais, au contraire, a continué à progresser par vagues et, avec Eurodisney, Netflix et les plateformes numériques, s’est encore intensifiée.

    En ligne sur www. france.attac.orgwww.zerowastefrance.org

    EN SAVOIR PLUS

    • « Gastronomie française à la sauce américaine », de R. Fantasia, Seuil, 2021.
    • « Génération McDo : le rapport des 18-35 ans à McDonald’s », de J. Fourquet, Ifop, janvier 2022. En ligne sur : www.ifop.com
    • « Dictionnaire des cultures alimentaires », J.-P. Poulain (dir.), PUF, 2018.
    • « Du ketchup dans les veines. Pratiques managériales et illusions. Le cas McDonald’s », de H. Weber, Érès, 2011.
    • « Les Fils de McDo. La McDonalisation du monde », de P. Ariès, l’Harmattan, 1997.

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    Connaissez-vous la Februari staking, cette grève retentissante en 1941 aux Pays-Bas contre le sort fait aux juifs ? Et le long et féroce « mai » 68 japonais ? Vous rappelez-vous du scandale du Cointelpro, en 1971, quand la face noire du FBI a été révélée au grand jour ? Saviez-vous qu'il y a 60 ans, on visitait Orly le dimanche comme on allait à une attraction touristique ?

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    Tous les articles sont écrits par un spécialiste du sujet, souvent un historien, offrant ainsi des sujets où se marient l’art du récit et l’exigence critique et scientifique.

    A retrouver dans cette page ou, pour profiter pleinement de la riche iconographie qui les accompagne, dans le magazine papier ou en version numérique.

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    L'Humanité

    30 juin 2012, le jour où le Minitel n'a plus répondu

    Il était une fois

    Entré dans les foyers français en 1982, il y a quarante ans, il n’a été débranché que le 30 juin 2012. Accusée d’avoir fait rater le tournant Internet à l’Hexagone, cette « petite boîte beige », qui a connu un succès unique au monde, était le fruit d’une politique d’État volontariste. La « révolution » Web finira par reléguer ce précurseur de la télématique grand public au rayon des technologies obsolètes.

    Par Benjamin Thierry, maître de conférences en histoire contemporaine à Sorbonne Université

    Dix ans après sa disparition, le 30 juin 2012, le Minitel est devenu l’aïeul oublié de notre « hyperprésent » numérique et une curiosité dont l’évocation est bien souvent synonyme de ringardise pour les plus jeunes ou les moins au fait de l’histoire des techniques. On a aujourd’hui oublié qu’il a incarné une certaine idée de la modernité technologique d’une France qui n’avait pas l’intention de baisser les bras face aux puissances encore balbutiantes du numérique outre-Atlantique.

    En 2012, après une lente agonie commencée au début des années 2000, il a été débranché et avec lui s’est éteinte une partie de « l’enfance numérique » du pays. La technologie qui avait vu naître Ulla, Ravel (l’ancêtre de Parcoursup), et révélé le visage de François Mitterrand après sa victoire à l’élection présidentielle en 1981 n’était plus. Avec son réseau, disparaissait en même temps l’étrange petite boîte beige chantée par Polnareff dans « Goodbye Marylou » : le Minitel est alors entré dans la grande famille des bizarreries technologiques désormais obsolètes.

    Une innovation enviée par le monde entier

    Quarante ans seulement après son irruption dans les foyers, le Minitel relève maintenant de l’histoire. Si tout cela ne semble pas si ancien, l’étrangeté que nous ressentons à l’évocation de la période qui va des années 1970, moment de conception du projet français de télématique (fusion des termes « télécommunications » et « informatique »), jusqu’à son apogée au début des années 2000 nous montre combien le contexte technologique a changé et que, en histoire, c’est moins la durée que les discontinuités qui séparent le présent du passé.

    Aujourd’hui, sur les réseaux sociaux ou dans les conversations, le Minitel est souvent associé au retard technologique de la France et l’on se gausse de celui qui a fait « rater Internet » à l’Hexagone. Certains en ont même fait des romans. La réalité est pourtant plus complexe.

    Le Minitel a constitué une innovation franco-française, que « le monde entier nous a enviée sans jamais nous l’acheter », née de la puissance d’un État ingénieur au même titre que le Concorde, le TGV ou Ariane. Ce n’est plus du tout dans l’air du temps, car la télématique relevait d’une politique industrielle ambitieuse et d’une volonté politique de mettre l’innovation au service du plus grand nombre dans le cadre d’un service public dont les Postes et Télécommunications constituaient l’un des bras armés.

    À la fin des années 1970, on a du mal à s’en souvenir, la France est profondément changée par l’effort gigantesque qu’a réalisé son administration des Postes et Télécommunications pour multiplier les lignes téléphoniques dans le pays. En 1971 encore, la France manque de téléphones et est dans la situation du Danemark en 1930 ou de la Suède en 1935, ce qui n’est pas glorieux et constitue une récrimination récurrente des Français, dont on dit qu’une moitié attend son téléphone et l’autre la tonalité tant celui-ci fonctionne mal.

    La question de la rentabilisation des infrastructures

    Le rattrapage téléphonique est lancé et le septennat de Valéry Giscard d’Estaing sera le moment où les effets commenceront à se faire sentir : en 1975, 7 millions de lignes sont installées dans le pays, contre seulement 4 millions en 1970. Non seulement on amène le téléphone dans les foyers et les entreprises, mais on automatise également le réseau, qui passe à l’électronique avec de nouveaux centraux. Les investissements sont colossaux et la question de la rentabilisation de telles infrastructures se pose alors que les appels vocaux ne sont pas suffisants. Au même moment, les laboratoires français travaillent, comme leurs homologues étrangers, à améliorer la mise en réseau des ordinateurs permettant l’accès à des services qui seraient, évidemment, une source non négligeable de revenus. Aux États-Unis, les chercheurs en informatique ont accouché à la fin des années 1960 d’Arpanet, ancêtre direct d’Internet, à la différence de la télématique. On y échange des messages et de la documentation technique entre laboratoires et universitaires.

    En France, du fait de la puissance des télécommunications, on pense le réseau et ses technologies très différemment. La culture technique héritée du téléphone oriente les choix vers la réalisation d’un réseau sécurisé, centralisé et piloté par l’administration. Un réseau où il sera également possible de facturer l’utilisation qui en est faite, à la différence d’Arpanet créé par et pour des chercheurs en informatique, que ces considérations bassement matérielles n’intéressent pas alors.

    Des services utilisables par Monsieur et Madame Tout-le-Monde

    Deux philosophies opposées, deux histoires techniques orientées par des trajectoires et des groupes d’acteurs qui expliquent la différence fondamentale entre le futur Internet, souple et ouvert, et la télématique, centralisée, fiable et pilotée par une administration centenaire qui souhaite déployer des services utilisables par Monsieur et Madame Tout-le-Monde et pas uniquement quelques scientifiques triés sur le volet.

    C’est cette vision qui est choisie à la toute fin des années 1970 par la direction générale des télécommunications et le gouvernement de Valéry Giscard d’Estaing stimulé par la lecture du rapport de Simon Nora et Alain Minc, publié en 1978. Intitulé « L’informatisation de la société », ce best-seller anticipe les bénéfices, pour la modernisation de la France, de la mise en place d’un réseau de données accessible aux entreprises, aux administrations et au grand public.

    En 1978, il est donc décidé de tester ces étranges terminaux pourvus d’un clavier et d’un écran que l’on raccorde à la prise du téléphone pour accéder à l’annuaire dit « électronique », au catalogue informatisé de La Redoute ou aux horaires de la SNCF qui se sont associés au projet. En Bretagne et autour de Versailles, sont lancées des expérimentations auprès de « cobayes » pour mesurer la rentabilité à espérer de ces nouveaux services et surtout s’il est envisageable pour la population d’avoir à la maison un objet aussi radicalement nouveau et de savoir l’utiliser.

    Des terminaux gratuits et un accès aux services payant

    Les essais sont concluants et, au début des années 1980, la direction générale des télécommunications décide de diffuser largement ces Minitel (pour « médium interactif par numérisation d’information téléphonique ») auprès des Français. À la différence des utilisateurs retenus lors de la phase d’expérimentation, il faudra cette fois payer pour y accéder. Comment convaincre les Français d’accepter ces nouveaux usages, mais également les coûts qui y sont associés ?

    Certaine de sa puissance financière et de l’attrait des nouveaux services, la direction générale des télécommunications choisit de confier les terminaux gratuitement à la population et de faire payer l’accès aux services sur la base du temps passé à les consulter. Le risque est réel : si les services ne génèrent pas suffisamment de revenus pour l’administration, le projet sera un accident industriel retentissant.

    Pour favoriser la multiplication des services accessibles et dans le même temps l’attrait de son Minitel, l’administration choisit, en parallèle de la gratuité du terminal, de mettre en place une tarification pour laquelle, à grands traits, elle ne touchera que 20 % du prix payé par l’utilisateur de ces services, 80 % de cette somme étant reversés à leurs fournisseurs. Ainsi, l’affaire devient rentable et les services se multiplient.

    Un mouvement social organisé par l es infirmières grâce aux messageries

    Le pari est rapidement gagné. Fin 1984, la plus grande partie du pays a désormais accès à l’annuaire électronique, qui permet de se séparer des volumineux bottins, ainsi qu’aux premiers services qui se multiplient et 525 000 terminaux sont en fonction. Le seuil du million de Minitel utilisés est dépassé dans le courant de l’année 1985. En 1996-1997, on dénombre environ 25 000 services accessibles. En l’an 2000, on atteint les 9 millions de terminaux en service et 1 milliard de francs de revenus.

    La télématique est un succès. Elle est rentable et a donné naissance à un marché dynamique de nouveaux services qui sont profitables pour l’opérateur public et les acteurs privés impliqués. Nulle part ailleurs dans le monde, le grand public n’a accès à une telle offre. On peut s’informer en ligne, gérer son compte bancaire, préparer ses itinéraires routiers, réserver des billets de train ou d’avion… Et échanger sur les messageries (qui ne sont pas toutes « roses » contrairement à ce qu’en a retenu la mémoire collective) initie à la correspondance électronique. Les services sont aussi l’occasion d’usages qui n’ont pas été anticipés : au milieu des années 1980, un mouvement social est organisé par les infirmières en lutte grâce aux messageries ; d’autres « piratent » l’annuaire et proposent un service d’annuaire inversé qui permet de retrouver le nom d’un correspondant à partir de son numéro. L’imagination est stimulée par la télématique.

    Mais avoir raison trop tôt revient souvent à avoir tort. L’exportation de cette technologie est handicapée par ses qualités : il faut pour la déployer une administration puissante, capable de faire des paris risqués pour créer un écosystème cohérent, mais rigide et peu adapté aux contextes étrangers où d’autres projets de télématique ont pu voir le jour sans jamais atteindre le degré de développement qu’a connu la France.

    Une arme à double tranchant

    Au début des années 1990, le réseau et le terminal n’arrivent pas à évoluer. Les possibilités graphiques restent limitées alors que le micro-ordinateur ne cesse de progresser sur ce plan. La tarification à la durée des connexions se révèle une arme à double tranchant : si elle a stimulé le marché des services, elle constitue un modèle rémunérateur qui fait passer le Web, apparu au début des années 1990, pour un espace anarchique qui n’offre aucune possibilité de rentabiliser les sites qu’on y déploie.

    La télématique résiste pourtant à l’automne de son histoire. En 2008, il reste encore 3 000 services accessibles ; les renseignements du célèbre 3611 recueillent encore 300 000 connexions mensuelles. En 2010, le Minitel génère 200 000 euros de chiffre d’affaires par mois.

    En parallèle, les usages du Web se diffusent en France en moyenne un peu plus rapidement qu’ailleurs en Europe, mettant à mal l’idée de minitélistes arc-boutés sur leurs habitudes : le taux de connexion mensuel se situe dans l’Hexagone à 49 % des foyers en 2004 et à 47 % pour le reste des pays de la zone euro. En 2009, presque 20 millions de Français se connectent à Internet tous les jours. L’éducation collective aux nouveaux usages semble avoir fait son œuvre. Pourtant, la « petite boîte beige » et ses promesses de société communicante semblent vieillies au début des années 2010 et, pour laisser le champ libre au Web qui s’impose, France Télécom Orange ferme son réseau en juin 2012, mettant fin à trente ans de télématique française.

    Du même auteur

     

    • Le Minitel. L’enfance numérique de la France, de Valérie Schafer et Benjamin Thierry, éditions Nuvis, 2012.
    • De Tic-Tac au Minitel : la télématique grand public, une réussite française, de Benjamin Thierry, in « Les ingénieurs des télécommunications dans la France contemporaine. Réseaux, innovation et territoires (XIXe-XXe siècles) », IGPDE, 2013.

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    Il était une foisnouvelles technologies
    France24 - Monde

    Du Sahel à Dubaï : les routes de l'or sale

    Publié le : 15/07/2022 - 12:29

    Caroline DUMAY

    Le nombre de mines artisanales augmente dans le Sahel car les zones d’orpaillage échappent au contrôle des États. Le Mali s’impose peu à peu comme le principal centre d'achat d'or des pays sahéliens, tandis que Dubaï est devenu la principale destination de la production d'or artisanal. Des fonderies discrètes de Bamako au marché de l'or de Dubaï, en passant par les mines artisanales ivoiriennes, Caroline Dumay a enquêté sur ce secteur aurifère mondial qui change de visage.

    En fermant les yeux sur l'origine des lingots qui arrivent sur leur territoire, les Émirats arabes unis sont pointés du doigt. Différentes institutions internationales, telle que l'OCDE, demandent des régulations bien plus strictes. Car le boom aurifère des régions sahéliennes suscite la convoitise croissante des groupes armés, dont des jihadistes.

    Cette enquête journalistique, menée pendant plus d'une année dans plusieurs pays africains, est partie d'un fait presque divers : l'arrestation de mules franco-malgaches à l'aéroport de Johannesburg en décembre 2020, avec plus de 73 kilogrammes d'or dans leurs bagages. L'auteure de ce documentaire a alors cherché à comprendre à qui appartenait cet or. Elle signe ce film en collaboration avec Stefan Carstens, Graham Walsh et Damien Koffi, ainsi que Walid Ag Menani et Anne-Fleur Lespiaut qui ont réalisé des images exclusives des fonderies du grand marché de Bamako et de la mine d'Intahaka dans le nord du Mali. 

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    RD Congo : des dizaines de morts dans l'attaque d'une mine d'or artisanale en Ituri

    crise sécuritaire au Sahel

    Au Burkina Faso, la ruée vers l’or menacée par les groupes armés

    La chronique de l’éco

    Guerre en Ukraine : l'or russe à son tour sanctionné ?

    France24 - Monde

    Fête techno au milieu des débris : en Ukraine, des bénévoles dansent et reconstruisent le pays

    Publié le : 15/08/2022 - 17:26

    Pariesa Young Suivre

    Au son des baffles qui résonnent en arrière-plan, des bénévoles ukrainiens balaient, frottent et transportent des débris. Loin d’une fête techno classique, ces rassemblements organisés depuis juillet sont un compromis entre festivals de musique d'été et efforts de reconstruction de l’Ukraine. Notre Observateur, l'une des bénévoles qui organisent les “raves du nettoyage” explique que c'est un moyen de garder les bénévoles motivés pendant le long processus pour rebâtir le pays.

    “Réparer ensemble” (Repair Together en anglais), nom de ce projet, a été créé par un groupe d'amis qui ont commencé à intervenir dans les zones dévastées de la région de Tchernihiv. Cette ville a été le théâtre d'attaques russes entre février et mars. Lorsque les troupes russes se sont retirées début avril, de nombreuses maisons et bâtiments avaient été détruits par des semaines de bombardements.

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    Ce groupe de jeunes Ukrainiens a donc formé une équipe de volontaires un peu particulière depuis juillet : ils réparent les maisons, nettoient les bâtiments bombardés et tentent de redonner de la joie au peuple ukrainien, tout en dansant sur des rythmes techno. En temps normal, si la guerre n'avait pas éclaté lorsque la Russie a envahi l'Ukraine le 24 février dernier, ces volontaires seraient en train de profiter des nombreux festivals de musique d'été organisés habituellement à travers le pays. 

    Au lieu de cela, ils ont décidé de se mobiliser pour aider à l'effort de nettoyage dans les villes dévastées par les bombardements et la violence. Ils organisent ainsi des événements de nettoyage, transportant des volontaires de Kiev vers Tchernihiv.

    Après avoir organisé plusieurs événements pour nettoyer et reconstruire des bâtiments dans la région de Tchernihiv, les volontaires de “Réparer ensemble” ont organisé une rave le 23 juillet dans la ville de Yahidne, attirant plus de 200 volontaires. Beaucoup d'entre eux venaient de Kiev, mais également des États-Unis, d'Allemagne et d'autres pays, pour aider à la reconstruction de l’Ukraine.

    Pendant qu'un DJ jouait à proximité, les volontaires nettoyaient le site du centre culturel de la ville.

     

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    "Les gens qui nous rejoignent une fois pour faire du bénévolat reviennent encore et encore, ils ne sont jamais fatigués"

    Tetiana Burianova est l'une des créatrices de Repair Together. Elle explique comment les " raves du nettoyage" ont vu le jour.

    La première fois que nous l'avons fait, c'était juste pour nos amis, nous ne l'avions même pas annoncé. Ensuite, nous avons vu beaucoup de locaux se joindre à nous pour nettoyer. Ils ont apprécié l'ambiance, la musique et nous ont remerciés pour l'expérience. Ensuite, nous avons organisé un deuxième événement pour tous nos bénévoles et de nombreux journalistes sont également venus.

     

    Cleaning-up Rave after of bombing of a cultural center in a small village in Ukraine. Young people want to help clean up, but with good music.... pic.twitter.com/f9NRlUVlRY

    July 23, 2022

    Les fêtes, la techno et les raves faisaient partie de notre vie avant. Maintenant, c'est impossible - et le bénévolat est notre mode de vie. Tout ce que nous pouvons faire, c'est aider les gens en Ukraine et nous soutenir les uns les autres. Nous mélangeons donc les choses que nous aimons avec le bénévolat. 

    Nous organisons en permanence des concerts pour les habitants et les bénévoles. Nous avons des spectacles de stand-up ainsi que de la musique. Les gens qui nous rejoignent une fois pour faire du bénévolat reviennent encore et encore, ils ne sont jamais fatigués. Ils veulent en faire plus parce que nous faisons du bon travail ensemble dans une bonne ambiance avec de la bonne musique. C'est inspirant pour nous et nous aimons ce que nous faisons.

    @hannaexpl#fyp#ukraine#ukrainewar#славаукраїні♬ original sound - Hanna

    Des vidéos de l'événement organisé en juillet dernier montrent des jeunes dansant sur la musique et dégustant de la bière et de la nourriture dans les vestiges du centre culturel de Yahidne, détruit par les attaques russes. Mais au milieu des festivités, ils empilent également des briques, pellètent des gravats et enlèvent des débris.

    L'événement a attiré l'attention internationale, et le groupe a depuis effectué deux autres nettoyages et commencé à planifier la prochaine rave, qui se tiendra fin août. Le groupe a organisé jusqu'à présent huit nettoyages, leur permettant de déblayer les débris de 12 maisons dans la région de Tchernihiv. Ils espèrent prochainement commencer à reconstruire ces maisons.

     

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    "Toute l'Ukraine est unie pour les aider et ne les a pas oubliés"

    “La région de Kiev a été sous le feu des projecteurs pendant la guerre. Mais quand les troupes russes sont parties, nous sommes allés dans la région de Tchernihiv pour voir la situation et c'était affreux. Les gens ont perdu leurs maisons, ils n'avaient nulle part où vivre. Et nous voulions aider ces gens parce que c'est loin de Kiev et coupé de tout, puisque tous les ponts ont été détruits.

    L'organisation de ces fêtes aide vraiment les habitants. Ce n'est peut-être pas le genre de musique qu'ils écoutent habituellement, mais cela apporte une aide psychologique de savoir que toute l'Ukraine est unie pour les aider et ne les a pas oubliés. Et bien sûr, certaines mamies dans les villages n'aiment pas la musique, mais les jeunes l'aiment beaucoup.

    Télécharger l'application

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    L'Humanité

    La brève histoire et grande aventure de la CGTU

    Il était une fois

    Contestation de l’union sacrée et de la compromission avec la bourgeoisie, échec des grandes grèves de 1920... le torchon brûle entre la CGT et des militants du courant du syndicalisme révolutionnaire d’avant guerre qui entendent régénérer le mouvement syndical au contact des idées bolcheviques. Le 26 juin 1922, il y a cent ans, la Confédération générale unitaire ouvrait son congrès fondateur. Une scission de quatorze ans avant la réunification de 1936 qui accompagnera le Front populaire.

    Michel Pigenet

    « Vive Pelloutier quand même ! » Au soir du 30 juin 1922, la référence, spontanée et anonyme, au défenseur obstiné, décédé en 1901, de l’indépendance syndicale procède du défi. Jaillie des travées du congrès des 1 771 syndicats dissidents de la CGT représentés à Saint-Étienne, elle réplique à l’annonce de la nette victoire des partisans de l’affiliation, avec réserve, à l’Internationale syndicale rouge (ISR), créée en 1921.

    Depuis le 26 juin, plus de 600 délégués sont réunis dans la grande salle drapée de rouge de la bourse du travail. Les affrontements sont rudes. Conscients de vivre un moment historique, ils taisent toutefois leurs désaccords pour officialiser, le temps d’une brève unanimité, le nom de la nouvelle Confédération générale du travail unitaire.

    L’union sacrée des années de guerre

    Aussi douloureuse soit-elle, la séparation d’avec la maison mère clôt sept années d’opposition interne au ralliement de la direction cégétiste à l’union sacrée des années de guerre et au réformisme, d’impossible réconciliation et d’incapacité à agir en commun. En décembre 1921, les syndicats contestataires ont tenté une ultime démarche auprès de Léon Jouhaux, secrétaire général de la CGT, et du bureau de la centrale. Faute de réponse, les minoritaires se résolvent, courant février, à convoquer le congrès qu’on leur refuse. « Camarades ! Tous à la CGT unitaire ! Et vive l’unité quand même ! », proclame l’appel.

    Soudée par le rejet des compromissions dans les instances étatiques ou à l’Organisation internationale du travail et par l’espérance de ruptures révolutionnaires émancipatrices, la coalition « unitaire » émerge à contre-courant du reflux de la puissante vague de grèves des années 1919-1920. Le constat hexagonal vaut pour l’Europe, notamment en Italie, livrée aux violences de la contre-révolution fasciste. En Russie soviétique, la sortie victorieuse de la guerre civile conforte l’exercice d’une dictature du prolétariat sous parti unique et maître de l’appareil d’État. Malgré la décantation à l’œuvre, la situation demeure mouvante. Confrontées aux imprévus de la période, les convictions et les attentes des militants sont infirmées ou ajournées au prix de reformulations des choix et des priorités. Ces remue-ménage déconcertants provoquent des repositionnements souvent vécus comme autant de « reniements » et de « trahisons », vocables normatifs dont les congressistes usent d’abondance.

    Deux courants, deux hommes : Gaston Monmousseau et Pierre Besnard.

    Instantané des dynamiques en cours, les assises enregistrent les variations du rapport des forces syndicales. Qu’il s’agisse des statuts, de l’orientation nationale et internationale, les votes se répartissent entre deux courants principaux selon un rapport deux tiers/un tiers. Deux hommes les incarnent, trentenaires, syndicalistes révolutionnaires et cheminots révoqués après la grande grève de mai 1920 : Gaston Monmousseau et Pierre Besnard.

    Le premier, nouveau directeur de « la Vie ouvrière », publication fondée en 1909 et d’esprit syndicaliste révolutionnaire, veut intégrer les leçons d’Octobre 1917 à la stratégie syndicale. Il concède que le syndicalisme, « facteur essentiel de révolution », ne saurait suffire à tout et accepte l’aide circonstancielle d’autres « forces révolutionnaires ». Il refuse, en revanche, d’établir avec elles des « liens organiques et permanents », inscrits dans l’article 11 des statuts de l’ISR, « qui ne (pourraient) être qu’une subordination voilée du mouvement syndical » : sa motion juge indispensable une révision sur ce point. S’agissant des objectifs et du fonctionnement de la CGTU, il conteste le réalisme du projet statutaire de la commission administrative provisoire qui envisage la « disparition de l’État » et bouleverse le système traditionnel d’organisation confédérale. Cette imprégnation « fédéraliste » et libertaire convient, à l’inverse, aux amis de Besnard, syndicalistes révolutionnaires de stricte observance érigés en militants intransigeants de « l’indépendance absolue » du syndicat. Critiques à l’égard de l’évolution étatiste du régime soviétique, ils se méfient de l’ISR et regardent du côté de Berlin où, la semaine précédente, une conférence a posé les jalons d’une internationale syndicale « anti-autoritaire ».

    L’appui tactique des communistes

    Les votes simplifient la palette des nuances en présence. Les motions Besnard agrègent autour des « syndicalistes purs » ou « anarcho-syndicalistes » des membres de l’Union anarchiste, à l’exemple de Louis Lecoin et d’André Colomer, et des adhérents du Parti communiste (SFIC, Section française l’Internationale communiste) qui, à l’instar d’Henri Toti, de François Mayoux ou des Stéphanois Henri Lorduron et Émile Arnaud, s’opposent aux prétentions hégémoniques du Parti. Cette base commune n’interdit pas des désaccords, notamment au sujet de la révolution russe.

    Les soutiens de Monmousseau ne sont pas moins divers. Si le groupe, lui-même composite, de « la Vie ouvrière » fixe le cap, il rallie des « indépendants », comme l’enseignante Marie Guillot, attachés à l’autonomie syndicale, ainsi qu’une poignée d’anarchistes toujours enthousiasmés par l’expérience soviétique. Mais Monmousseau bénéficie surtout de l’appui tactique du gros des communistes qui, pressés d’évincer les libertaires et en mal d’orientation précise, se font discrets, à l’exception notable du secrétaire général du Parti, Ludovic-Oscar Frossard. En marge du congrès, celui-ci ne craint pas de réunir 130 délégués adhérents du PC et porteurs, dit-on, de 400 mandats. Une infime minorité de « communistes purs » s’obstine, enfin, à prôner une affiliation sans réserve à l’ISR.

    Un hommage à Victor Griffuelhes, ancien dirigeant de la CGT

    Vue de Moscou, la CGTU serait une prise de choix. Les chances d’ancrage de l’ISR à l’ouest du continent en dépendent. Les 300 000 à 360 000 syndiqués « unitaires » constituent, par ailleurs, un précieux potentiel prolétarien à même de régénérer un Parti communiste mal dégagé de sa gangue réformiste et petite-bourgeoise. En conséquence, à l’inverse du congrès de Tours, en décembre 1920, où la majorité de la SFIO s’est pliée aux 21 conditions posées par l’Internationale communiste, c’est la centrale hexagonale qui, en 1922, pose des conditions à son affiliation.

    À Saint-Étienne, l’heure n’est pas aux amabilités. Le congrès sacrifie, certes, aux rituels consensuels. Les délégués versent aux quêtes destinées aux métallos en grève du Vimeu, de Lille et du Havre, saluent les 10 000 Parisiens manifestant contre l’impôt sur les salaires et rendent hommage à Victor Griffuelhes, l’ancien dirigeant de la CGT, décédé le 30 juin. Beaucoup assistent à la soirée théâtrale proposée et participent, le dernier jour, à une « promenade champêtre ».

    Au plus fort des tensions, on en vient aux mains

    Pour le reste, qui est l’essentiel, tout est prétexte à chicanes : contestations de mandats, modifications de l’ordre du jour, calcul des temps de parole, modalités de vote… Les plus expérimentés déploient leurs talents : sens de la repartie, citations cruelles et mauvaise foi inébranlable, etc. À l’occasion, des attaques ad personam virent à l’outrage. Lecoin accuse Monmousseau d’être un « homme à double face », cependant que Labrousse lit une lettre privée de Semard. Cela ne va pas sans interruptions bruyantes, dont le compte rendu étalonne l’intensité des « mouvements divers » au « tumulte ». Au plus fort des tensions, on en vient aux mains. Le 27 juin, au matin, les « commissaires » du congrès se collètent avec des auditeurs des galeries. L’après-midi, l’anarchiste Henri Sirolle frappe le communiste Alexandre Lebourg, qui l’avait interpellé sur les conditions de sa sortie de prison.

    Le temps fort et spectaculaire du congrès se produit le 29 juin. À 10 heures, selon « l’Œuvre », quotidien de centre gauche, un « vent de mystère et de conspiration » se lève, tandis que des « “tchékistes” à l’œil sévère » gardent les portes « fermées à triple tour ». Le président de séance donne la parole au dirigeant de l’ISR, Alexandre Lozovsky, venu clandestinement de Russie soviétique. La salle ovationne le bon tour joué aux autorités, mais les clivages reprennent vite le dessus. À « l’Internationale » des uns succède « Révolution » – « Par la raison et par l’action ! Debout ! Partout ! Révolution ! » – des autres, dont plusieurs lancent des vivats vengeurs en mémoire des « insurgés de Cronstadt », matés par Trotski un an plus tôt… Lozovsky, ancien dirigeant du syndicat des casquettiers de la Seine, où il a séjourné de 1909 à 1917, en a vu d’autres. Il « parle avec une grande volubilité, presque sans accent », rapporte « l’Œuvre ». Gouailleur, il parsème son discours d’expressions argotiques. « On voulait avoir le pognon », explique-t-il à propos des emprunts russes. Ferme sur le fond, mais habile, il interpelle les « camarades » qui « ont cru froisser (ses) sentiments » en chantant « Révolution ». Faites-la, poursuit-il, « comme vous l’entendez, à la française, à l’italienne, faites-la comme vous voudrez ; le principal est de la bien faire », puis conclut : « Nos échecs sont vos échecs, vos échecs sont les nôtres. » À nouveau, les délégués se lèvent et reprennent « Révolution ». En chœur cette fois.

    « Une nouvelle scission serait un véritable crime »

    Accaparé par les questions d’orientation, le congrès approche de son terme sans avoir discuté du programme d’action confédéral. En six jours, le temps réservé aux revendications salariales, au chômage, à la vie chère n’a pas dépassé… une heure. Les congressistes ont d’autres soucis. Au fil des jours, des rumeurs de ruptures circulent, au point d’amener Mayoux, qui préside la dernière séance, à prévenir : « Une nouvelle scission (…) serait un véritable crime. » Porte-parole de la minorité – et futur « bolchevisateur »… –, Paul Cadeau, éphémère chauffeur de taxi, le rassure, mais précise que ses camarades refusent de siéger à la commission exécutive. Élue, celle-ci nomme le bureau confédéral, composé de Monmousseau, du postier Léopold Cazals, de l’ouvrier du textile Claudius Richetta et, après le désistement de l’instituteur Louis Bouët, de Marie Guillot, première femme à accéder à ce niveau de responsabilité.

    Le 1er juillet, à 19 h 20, le congrès s’achève. Une page se tourne. Les choix de 1922 dégagent l’horizon, mais laissent ouverts bien des possibles. Avant la fin de l’année, la Confédération obtient la révision de l’article 11 des statuts de l’ISR qui établissait une liaison organique entre l’ISR et l’Internationale communiste (IC), applicable dans les relations entre la CGTU et le Parti français. Ce succès est toutefois compromis par les commissions syndicales communistes, dont le développement ébranle la coalition victorieuse à Saint-Étienne. Si la centrale surmonte les épreuves de la scission, du retournement de la conjoncture et de la répression, elle peine à gérer ses tensions internes. Il lui reste aussi à démontrer l’efficacité syndicale – ses effectifs passent de près de 350 000 adhérents en 1922 à près de 475 000 quatre ans plus tard –, par-delà les tentations originelles persistantes de l’activisme et du sectarisme, qu’exacerbe bientôt son arrimage au Parti communiste.

    L'Humanité

    Une brèche dans les prisons

    Il était une fois

    Le 8 juin 1972 s’ouvre à Nancy le procès de six mutins de la révolte à la maison d’arrêt Charles-III. Point d’orgue de la rébellion qui agite alors les prisons, cette mutinerie et la répression qui s’ensuivit ont suscité une mobilisation inédite. Elle donnera lieu au premier grand procès du système carcéral, dévoilant l’intolérable par la parole des détenus eux-mêmes.

    Le procès de six mutins de la révolte qui a eu lieu à la prison Charles-III de Nancy, le 15 janvier 1972, ouvre six mois plus tard, le 8 juin, dans un climat que la presse qualifie d’électrique. Les autorités, à commencer par le ministre de la Justice René Pleven, sont inquiètes. Depuis la tentative d’évasion à la centrale de Clairvaux de Buffet et Bontems en septembre 1971, au cours de laquelle une infirmière et un surveillant ont été tués, les prisons bougent, elles font la une des journaux, des intellectuels se mobilisent, et les prisonniers se mutinent d’abord à Toul en décembre 1971, puis dans de multiples établissements pénitentiaires. L’inquiétude est d’autant plus grande qu’avec la loi anticasseurs de Raymond Marcellin, ministre de l’Intérieur depuis juin 1968, et la répression des organisations d’extrême gauche, de nombreux jeunes militants, souvent étudiants, se retrouvent derrière les barreaux, découvrant la réalité carcérale.

    Craignant la venue de jeunes gauchistes, la préfecture de Meurthe-et-Moselle a déployé un imposant service d’ordre autour du palais de justice. Le procès est attendu par le pouvoir pompidolien pour mettre fin à ces mouvements qui agitent les prisons depuis presque une année, et par les autres pour constituer un point d’orgue des luttes autour du système pénitentiaire.

    Car la mutinerie qui a éclaté à Charles-III, en plein centre-ville de Nancy, en a été la plus spectaculaire manifestation. Le 15 janvier 1972, refusant de rejoindre leurs cellules, les détenus s’emparent du contrôle des toits et déploient une banderole sur laquelle la population nancéienne lit : « On a faim ! » Une discussion s’engage entre ceux du dedans et la population du dehors. Les détenus ont des visages, ils deviennent des sujets, ils sortent de leur invisibilité par leur propre action. Cette scène inédite en France est interrompue par l’assaut des forces de l’ordre. La révolte est durement réprimée : de nombreux mutins sont transférés, mais surtout six d’entre eux sont inculpés dans le cadre de la loi anticasseurs.

    Michel Foucault, les mots et les causes oubliées

    « L’une des régions cachées de notre système social »

    Cette inculpation entraîne une mobilisation sans précédent, aussi bien à l’extérieur des prisons qu’en leur sein via des comités de prisonniers. Elle est animée principalement par le Groupe d’information sur les prisons (GIP), créé un an plus tôt par Michel Foucault, le célèbre philosophe élu au Collège de France en 1970, qui fait figure de « nouveau Sartre », Jean-Marie Domenach, le directeur de la revue « Esprit », et l’historien anticolonialiste Pierre Vidal-Naquet. L’importance de l’information, explicite dans son nom, est précisée dans son manifeste : « Peu d’informations se publient sur les prisons ; c’est l’une des régions cachées de notre système social, l’une des cases noires de notre vie. Nous avons le droit de savoir, nous voulons savoir. »

    Un GIP-Nancy est fondé : en liaison avec le groupe de Paris, il collecte localement le plus d’informations possible avec l’aide d’un comité de soutien aux mutins constitué le 27 février 1972. Celui-ci, dénommé « première commission de contrôle populaire sur les prisons », comprend « des gens qui ont déjà connu la prison, anciens résistants incarcérés par les nazis, des Français qui ont (…) soutenu la lutte du peuple algérien contre la colonisation, d’autres ex-détenus qui, eux aussi, savent bien ce qu’il faut contrôler dans une prison », ainsi que des écrivains, des journalistes, des avocats, des enseignants. Cette commission exige l’accès à l’établissement, en vain. Mais elle ne se décourage pas dans son entreprise de collecte et de production de données sur la détention : pas des chiffres froids, mais des mots, des récits, des trajectoires. Le GIP va donc les chercher à la source chez les mutins et auprès des travailleurs sociaux des prisons.

    Une mise en lumière du fonctionnement judiciaire

    Il s’agit de produire une contre-expertise ; un rapport est rendu public, « le Livre noir des événements de la prison Charles-Ill ». Pour le rédiger, le groupe s’est procuré le dossier judiciaire, mais, surtout, il a mené avec plusieurs ex-détenus de Charles-Ill, libérés dans les jours suivant la mutinerie, de longs entretiens dans lesquels ils racontent la révolte de l’intérieur, et qui mettent l’accent sur leur parcours biographique. La commission est aussi très attentive aux slogans lus sur les toits de Charles-Ill, et notamment « On veut une réforme pénitentiaire », « Justice », « Nous agissons pour des raisons valables, pas pour le plaisir ».

    Le témoignage des familles vient aussi nourrir ce dossier, ainsi que des récits de vie de détenus qui soulignent les déterminismes sociaux. Ainsi sont mis en lumière non seulement la vie quotidienne au sein de l’établissement, mais aussi le fonctionnement judiciaire. « Des causes de la révolte, il faut passer aux causes de la détention : 220 000 jeunes sont officiellement sans emploi et le chômage s’étend actuellement en Lorraine. La plupart des emprisonnés de Nancy sont là pour délit d’origine économique », écrivent les rédacteurs. La mutinerie est replacée dans le problème plus vaste du rôle social de la justice, une « justice de classe ».

    Le procès de la prison se déroule donc avant celui du 8 juin. Au sein de cette mobilisation qui s’amplifie, le plus remarquable est le soutien des prisonniers d’autres établissements, avec notamment des grèves de la faim à Grenoble et à la Santé ou à Charles-III même, où, le matin du procès, 50 détenus refusent leur petit déjeuner. Mais l’action la plus spectaculaire et qui marque un tournant dans l’histoire des luttes autour des prisons est la rédaction par les détenus de Melun d’une lettre adressée au président du tribunal de Nancy, premier document témoignant du mouvement qui devient quelques mois plus tard le Comité d’action des prisonniers (CAP) : « 35 000 détenus et leur famille, toutes les personnes éprises d’équité et d’humanité guettent votre verdict, anxieux de savoir si la justice de leur pays ne va pas sacrifier le peu de vérité qui a éclaté à Toul, Nancy, Nîmes, Fresnes, Melun, Loos et ailleurs pour que se perpétuent le mensonge, l’hypocrisie pénitentiaire derrière lesquels se cachent la bêtise, l’insouciance, la médiocrité, l’arbitraire et tout le reste, que l’on ne peut connaître que pour l’avoir vécu. C’est pourquoi nous nous affirmons solidaires de nos camarades de Nancy, dont nous considérons l’action rendue nécessaire par l’existence intenable qui nous est faite et par la nécessité d’en appeler à une opinion publique ignorante de trop de choses. »

    Le gardien-chef et un détenu cités comme témoins par l'accusation

    Le 8 juin 1972, le procès des six mutins de Nancy s’ouvre. L’accusation a cité deux témoins, le gardien-chef et un détenu, tandis que la défense est assurée par deux célèbres avocats parisiens, Albert Naud et Henri Leclerc. Le premier, ancien résistant, comme le second, jeune avocat, sont très engagés dans la défense notamment des jeunes gauchistes emprisonnés. Assistés de deux avocats nancéiens, Mes Bourgault et Brice, ils ont cité une dizaine de témoins, dont deux figures liées au GIP : le philosophe Gilles Deleuze et la Dr Édith Rose qui, psychiatre à Toul, avait rédigé en décembre 1971 un rapport, puis une lettre ouverte dénonçant l’attitude autoritaire du directeur de la centrale Ney de Toul, publiée dans « le Monde ». Les autres sont le pasteur de la prison, un éducateur, une assistante sociale et d’anciens détenus. Sont aussi attendus le directeur de l’administration pénitentiaire et l’avocat général Schmelck, auteur du rapport sur la révolte de la prison de Toul. Mais ni l’un ni l’autre, ni même la Dr Rose ne se présentent. Et un détenu cité par la défense a, comme par hasard, été transféré la veille. Michel Foucault assiste au procès depuis la salle.

    L’audience est brève. Après un interrogatoire succinct des prévenus, les deux parties campent sur leurs positions. Du côté de l’accusation, le directeur de la prison est peu convaincant, de même que le détenu qui témoigne contre ses camarades et qui, après sa déposition, avait bénéficié d’une remise de peine.

    Pour la défense, Gilles Deleuze commence par récuser la thèse du « téléguidage politique » des soulèvements, avant d’être interrompu par le président. Lors du réquisitoire, Me Flise s’en prend violemment au GIP en le renommant « Groupe d’intoxication du public » et demande au tribunal de sanctionner pour l’exemple les six mutins par de lourdes peines.

    Lors de leurs plaidoiries, Mes Naud et Leclerc s’efforcent de recentrer les débats sur leurs véritables enjeux. Me Naud évoque son arrestation en 1941 par la Gestapo et son incarcération à la Santé pour souligner que rien n’a changé depuis ; Me Leclerc montre ensuite que la prison produit des mutilés sociaux au lieu de rééduquer les délinquants. À 20 heures, le verdict tombe : chacun des prévenus est condamné de cinq mois à huit mois de prison et 250 francs d’amende.

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    Faire entendre la voix des prisonniers

    Si le verdict des juges est relativement clément, constituant une victoire pour les défenseurs des mutins, le procès n’a pas constitué l’arène politique pour une véritable mise en accusation de la prison, selon certains observateurs. Gilles Deleuze n’a pas pu en faire une tribune pour le GIP et d’aucuns y voient un demi-échec pour le groupe. Certains de ses membres vont créer, quelques mois plus tard, une structure juridiquement capable de soutenir les prisonniers devant les juges : l’Association de défense des droits des détenus (ADDD). Pour Michel Foucault et Daniel Defert, autre cofondateur du GIP, ce procès n’est qu’un des événements d’une lutte dont ils ne sont que les relais : faire entendre la voix des prisonniers, faire entrer la question des prisons dans l’espace public comme objet politique.

    Formidable événement à retardement qui a donné lieu au premier grand procès de la prison de l’après-guerre, la mutinerie de Charles-III a donc été le déclencheur d’une mise en lumière inédite des dysfonctionnements du système pénitentiaire par la parole des prisonniers eux-mêmes, que le GIP a fait émerger.

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    C’est de cette même volonté de « faire savoir » qu’est né en 1990 l’Observatoire international des prisons (OIP), dont les militants produisent un état permanent des prisons de France par les détenus et pour les détenus. Ce combat n’est pas vain, puisque a été institué par la loi du 30 octobre 2007 un Contrôleur général des lieux de privation de libertés. Dominique Simonnot l’incarne aujourd’hui, pointant, par des enquêtes précises, des manquements flagrants au droit en détention, poursuivant ce procès contre l’intolérable ouvert en 1972.

    À VOIR

    Le film documentaire « Sur les toits » de Nicolas Drolc, les Films Furax, 2014, 95 minutes. Visionnable sur YouTube. Les riches images d’archives sont nourries par les témoignages des mutins de Nancy, d’un ancien surveillant de la prison de Toul, de Me Henri Leclerc, du cofondateur du GIP, Daniel Defert, et de l’ancien détenu, écrivain et militant anarchiste Serge Livrozet.

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    L'Humanité

    Fraction armée rouge : 1972, année rouge sang en Allemagne

    Il était une fois

    Allemagne de l’Ouest, juin 1972. Le noyau historique de la Fraction armée rouge est arrêté après des attentats meurtriers contre la police, la justice, le groupe de presse Springer et des quartiers généraux américains. D’autres militants vont prendre le relais. Retour sur cette organisation, née dans le sillage du mouvement étudiant contre la société de consommation et la guerre au Vietnam, qui croyait « attaquer le système impérialiste sur ses arrières ».

    Entre le 11 mai et le 24 mai 1972, la République fédérale d’Allemagne (RFA) est secouée par une vague d’attentats à la bombe frappant les quartiers généraux américains de Francfort et d’Heidelberg, les locaux de la police d’Augsbourg et de Munich, un juge de ­Karlsruhe et les bâtiments du groupe de presse Springer à Hambourg : quatre militaires américains, dont un officier, sont tués et 70 personnes (policiers, militaires et ouvriers) blessées. Les dégâts matériels sont partout considérables. Dans les heures qui suivent, ces actions sont revendiquées par la Fraction armée rouge (en allemand, Rote Armee Fraktion, RAF).

    À l’origine de la Fraction armée rouge (RAF, en allemand), une poignée d’étudiants déterminés à renverser le capitalisme par tous les moyens. © DPA Picture-Alliance via AFP

    Active depuis 1970, cette organisation, qui se définit comme fraction armée du mouvement anti-impérialiste, ne s’était jusqu’alors manifestée que par quelques braquages de banques et des cambriolages de bâtiments administratifs, suivis de fusillades avec la police. Mais l’offensive du printemps 1972, frappant six villes éloignées les unes des autres en moins de deux semaines, surprend par son ampleur, sa concentration dans le temps et son haut degré de préparation technique. Cependant, l’impression de puissance qu’elle dégage va être démentie par la rapidité des arrestations : en moins d’un mois, tous les membres du noyau historique de la RAF se retrouvent sous les verrous.

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    Seize mille policiers sont affectés à la lutte antiterroriste, 200 000 DM de primes sont offerts pour la capture des 19 suspects figurant sur les avis de recherche diffusés partout dans le pays, et des centaines de personnes sont perquisitionnées et interrogées. Très vite, les moyens engagés par les autorités fédérales payent. Le 1er juin 1972, des blindés encerclent un garage de Francfort où Andreas Baader, Jan-Carl Raspe et Holger Meins ont trouvé refuge. Le 7 juin, Gudrun Ensslin est appréhendée dans un magasin de Hambourg et, dix jours plus tard, Ulrike Meinhof est arrêtée à Hanovre. Tous appartiennent au noyau initial de la RAF et, à tort ou à raison, les autorités leur attribuent un rôle majeur dans la conception, la préparation et la réalisation des attentats qui viennent d’ensanglanter l’Allemagne.

    Née en 1940 près de Stuttgart, Gudrun Ensslin, étudiante en lettres et anglais, engagée depuis l’adolescence contre le réarmement de l’Allemagne et l’arme atomique, a participé activement au mouvement étudiant allemand qui commence en 1966 avec la protestation contre la guerre du Vietnam. Dans ce cadre, elle a connu Andreas Baader, né en 1943 à Munich, étudiant en art, fréquentant les milieux underground de Berlin. Ensemble, ils ont déjà comparu devant la justice en avril 1968 pour avoir provoqué un incendie dans deux grands magasins de Francfort. Ils entendaient protester contre l’indifférence de la population allemande à l’égard du conflit vietnamien et dénoncer le cynisme de la société de consommation. La journaliste Ulrike ­Meinhof, née à Oldenbourg en 1934, ancienne membre du KPD (Parti communiste d’Allemagne, dissous en 1956), éditorialiste et rédactrice en chef du magazine d’extrême gauche « Konkret », avait assisté au procès et noué des liens avec eux.

    En 1968, Thorwald Proll, Horst Söhnlein, Andreas Baader et Gudrun Ensslin font de leur procès un happening sur le mode de la dérision. ©  Alamy Stock Photo

    Entre-temps, Rudi Dutschke, leader charismatique du mouvement étudiant allemand, avait été victime d’une tentative d’assassinat par un jeune ouvrier proche de l’extrême droite. C’était pour Ulrike Meinhof le signe qu’il était devenu impossible de lutter sans sortir du cadre légal : « Les balles tirées sur Rudi ont mis fin au rêve de la non-violence. Qui ne s’arme pas meurt, qui ne meurt pas est enterré vivant dans les prisons, dans les maisons de rééducation, dans le sinistre béton des tours résidentielles ! »

    Cet attentat avait débouché sur une radicalisation du mouvement étudiant et une répression accrue de la part de l’État. Des centaines de manifestants avaient été traduits en justice, condamnés à des peines de prison, et même radiés de l’université comme Holger Meins, né en 1941 à Hambourg, étudiant à l’Académie de cinéma à Berlin. C’est dans ce contexte tendu que s’est formée la RAF à partir d’une vingtaine de militants qui, las de la violence incantatoire des manifestations, envisageaient le recours à la guérilla urbaine sur le modèle des groupes latino-américains. Andreas Baader, Gudrun Ensslin, Holger Meins, Ulrike Meinhof, l’avocat Horst Mahler, menacé d’être radié du barreau pour sa participation à des manifestations violentes, et Jan-Carl Raspe, étudiant en sociologie né à Berlin en 1944, engagé dans des expériences de vie alternatives, faisaient partie de ce noyau initial.

    Le 19 octobre 1977, le corps du président du syndicat des patrons Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture, après l’annonce des « suicides » en prison de Baader, Ensslin et Raspe. © AFP

    Dès leur arrestation, les militants de la RAF sont soumis à des conditions de détention extrêmement strictes. Certaines femmes du groupe, internées à la prison de Cologne-Ossendorf, subissent même un isolement acoustique total avec lumière électrique allumée jour et nuit, dans des conditions de privation sensorielle absolue. En réponse au traitement qui leur est infligé, les prisonniers mènent plusieurs grèves de la faim collectives. La plus longue, de septembre 1974 à février 1975, dure 145 jours et entraîne la mort d’Holger Meins. Certaines revendications, comme le regroupement partiel des prisonniers, ont alors été satisfaites et les détenues de Cologne-Ossendorf ont été transférées dans d’autres lieux d’incarcération.

    Le traitement judiciaire est tout aussi exceptionnel. Pour éviter toute tentative d’évasion, un bâtiment spécial a été construit à l’intérieur de l’enceinte de la prison de Stammheim, où sont incarcérés, à partir de 1975, huit des principaux membres du groupe. Les avocats de la RAF font l’objet, à plusieurs reprises, de perquisitions et même d’interpellations. Le verdict est rendu le 28 avril 1977 en l’absence des accusés, trop faibles pour suivre les débats, et des avocats, qui refusent de plaider pour protester contre les atteintes aux droits de la défense. Jan-Carl Raspe, Andreas Baader et Gudrun Ensslin sont condamnés à la prison à vie. Holger Meins, mort pendant une grève de la faim, et Ulrike Meinhof, retrouvée pendue dans sa cellule le matin du 9 mai 1976, ne seront jamais jugés.

    Deux ans plus tard, de nouveaux militants, issus des comités de soutien aux prisonniers, passent à l’action. Le 7 avril 1977, le procureur fédéral ­Siegfried Buback, rendu responsable de la mort d’Holger Meins et d’Ulrike Meinhof, est abattu avec son chauffeur et un collaborateur. Le 30 juillet 1977, le banquier Jürgen Ponto, président de la Dresdner Bank, est tué lors d’une tentative d’enlèvement manquée. Enfin, le 5 septembre 1977, Hanns-­Martin Schleyer, président du syndicat des patrons allemands et ancien SS, est enlevé par un commando qui exige la libération de onze prisonniers de la RAF parmi lesquels Baader, Ensslin et Raspe. Tandis que les pourparlers traînent en longueur, un commando palestinien détourne un Boeing de la Lufthansa le 13 octobre, et joint ses propres revendications à celles du commando qui a enlevé Schleyer. Quatre jours plus tard, une section antiterroriste allemande donne l’assaut au Boeing, qui s’est posé en ­Somalie, à Mogadiscio, et libère les otages.

    Quelques jours plus tard, leurs funérailles donnent lieu à une manifestation de soutien. Après un long silence, la RAF refait parler d’elle en signant une série d’attentats entre 1985 et 1991. © DPA Picture-Alliance via AFP

    Le 17 octobre 1977 au matin, on annonce le suicide de trois prisonniers de Stammheim : Andreas Baader et Jan-Carl Raspe par balles et Gudrun Ensslin par pendaison. La version du suicide est immédiatement contestée par les avocats et les proches qui demandent comment des armes auraient pu être introduites dans la prison la mieux gardée au monde et comment les prisonniers privés, depuis l’enlèvement de Schleyer, de visites, de courrier, de radio et de presse auraient pu apprendre l’action de Mogadiscio et son échec, et s’entendre pour se donner simultanément la mort. Le 19 octobre, le corps de Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture à Mulhouse. La RAF revendique son exécution.

    Dans l’ensemble, les actions de 1977 furent critiquées et même condamnées par l’extrême gauche allemande, qui reprochait à la RAF d’être devenue une organisation de libération de ses propres militants et de ne plus avoir aucun objectif politique. Quant au détournement de Mogadiscio, il contredisait un des principes de la RAF : ne pas risquer que des civils soient touchés par des actions de guérilla.

    De 1970 à 1977, la RAF a produit un certain nombre de textes (interviews, textes d’explication ou de revendications, lettres de prison, déclarations au procès) qui permettent de comprendre son orientation stratégique, que nous présentons ici. Jamais elle n’a voulu se constituer en avant-garde pour déclencher une révolution en RFA. L’internationalisation du capital, l’uniformisation culturelle, la mobilité de la main-d’œuvre rendaient selon elle caduque cette conception et obligeaient les révolutionnaires à penser la lutte dans le cadre plus global du système impérialiste mondial dominé par le capital américain.

    Dans la société industrielle avancée, les classes n’ont pas disparu, mais les exploités n’ont même plus la possibilité de se reconnaître comme tels. Car le système ne s’empare pas seulement de leur force de travail mais aussi de leur subjectivité, de leurs aspirations et de leurs utopies au moyen des mass media et de la consommation massive. Dans ces conditions, se constituer en avant-garde n’aurait aucun sens, mais il faut faire de cette situation, de cette atomisation, le point de départ d’une lutte radicale que tout un chacun peut mener.

    Point n’est besoin de rejoindre un lointain foyer de guérilla car c’est dans les métropoles qu’on peut attaquer l’impérialisme sur ses arrières, d’où il exporte ses troupes, ses armes, ses instructions, sa technologie, ses systèmes de communication et ses normes culturelles. La Fraction armée rouge est la fraction d’une armée rouge mondiale regroupant tous ceux qui combattent le système impérialiste, en synergie avec les peuples du tiers-monde en lutte pour leur indépendance.

    Après un long silence, la RAF revendique entre 1985 et 1991 plusieurs attentats visant des responsables politico-économiques. En avril 1998, elle annonce sa dissolution dans un communiqué en forme d’autocritique exprimant le regret de n’avoir pas été assez ouverte aux mouvements de contestation des deux dernières décennies, et d’avoir échoué à articuler travail politique légal et action armée.

    Depuis les années 1970, nombreux ont été les artistes qui ont été inspirés par la RAF – parmi les plus connus, le peintre Gerhard ­Richter, le compositeur Helmut Lachenmann, l’écrivain Don DeLillo, les cinéastes Rainer Werner Fassbinder, Volker Schlöndorff et Margarethe von Trotta –, interrogeant dans leurs œuvres le refus définitif de ces hommes et femmes d’être en paix avec ce monde et leur détermination à le combattre par les armes, au péril de leur vie.

    Anne SteinerAllemagneIl était une fois
    L'Humanité

    Rony Brauman : « Il y a aujourd’hui une espèce de course au crime majuscule »

    La rencontre

    Avec le retour de la guerre en Europe, Rony Brauman, l’ancien président de Médecins sans frontières, dénonce l’indignation sélective de la justice internationale qui relève les exactions en Ukraine mais reste silencieuse concernant d’autres conflits, comme en Palestine.

    Vadim KamenkaAntoine Poncet

    Après quatre mois de guerre depuis son invasion par la Russie, le 24 février, l’Ukraine bénéficie d’un large soutien international. Ces réactions, indispensables, Rony Brauman s’en réjouit, mais il constate une différence de condamnations quand l’intégrité territoriale d’autres pays est atteinte. Le peu de réaction diplomatique et d’enquêtes face à l’occupation, la colonisation et aux violations du droit international par les autorités israéliennes vis-à-vis de la Palestine l’interpelle.

    Quel est votre point de vue sur la guerre en Ukraine, qui a débuté il y a quatre mois ?

    En premier lieu, un sentiment de gâchis et de désespérance devant cette entreprise meurtrière, qui va se solder par des dizaines de milliers de morts. In fine, cette guerre sera gagnée par celui qui aura réussi à durer, le moins usé. De cette situation désastreuse, il n’y aura aucun vainqueur. Il y aura un « non-vaincu ». L’autre leçon immédiate, c’est le fait qu’on retrouve une guerre interétatique entre deux États voisins. Un conflit ultraclassique qui sort des interventions militaires de type corps expéditionnaire, comme en Irak, en Libye, en Afghanistan ou ailleurs. Cela nous rappelle que ce type d’affrontement ne peut pas être considéré comme révolu. Et que d’autres formes peuvent potentiellement réapparaître aussi.

    Ma troisième observation porte sur les répercussions inédites de ce conflit, avec les pénuries qui en découlent. Elles peuvent apparaître encore absorbables par les pays riches, avec toutefois de fortes disparités selon le niveau de revenu, comme on peut déjà le constater. Mais, dans l’ensemble, nos économies permettent d’amortir une partie des effets. Pour un certain nombre de pays du monde, notamment en Afrique et au Proche-Orient, la situation est dramatique. L’interruption des livraisons de céréales – essentiellement de blé ukrainien et russe – amène à des conséquences extrêmement dures pour plusieurs États dépendants à 100 % de cette ressource pour l’alimentation de leur population. Il est encore très difficile d’en prévoir l’ampleur et les mécanismes de résilience collectifs. Cette crise, sans précédent, s’explique par la mondialisation presque instantanée d’un conflit pourtant local. Son impact sur l’économie mondiale s’avère considérable, notamment pour la sécurité alimentaire quotidienne de la planète. Cela explique aussi pourquoi cette guerre en Ukraine tient une place particulière.

    Ce conflit apparaît aussi à part en matière de droit international. Pourquoi ?

    Il s’agit d’une invasion caractérisée, d’une atteinte à la règle de droit qui fonde l’ordre international. Il est donc logique d’invoquer le droit international en réaction, comme cela a été le cas lors de l’invasion américaine de l’Irak en 2003. Je suis plus frappé par l’importance prise par les notions de droit humanitaire, à un moment où le droit est piétiné, comme toujours lors d’un conflit. Y a-t-il des crimes de guerre ? Y a-t-il des crimes contre l’humanité ? Y a-t-il des génocides ? Les deux acteurs essayent d’instrumentaliser l’ensemble de ces termes, y compris celui de « génocide ».

    La description des faits, des violences, semble toujours rapportée à une qualification juridique, et l’on est invité, sous pression, à ratifier l’existence d’un génocide sous peine d’apparaître comme complaisant envers l’agresseur.

    Cette espèce de course au crime majuscule est préoccupante, comme si les autres violences de masse ne pouvaient plus nous mobiliser ou nous révolter. On constate aussi que la justice internationale participe activement à la polarisation, par l’ampleur et la rapidité de son déploiement, en contraste avec d’autres situations où elle s’est montrée plus discrète. Comme si les procureurs successifs de la Cour pénale internationale (CPI) semblaient être aux ordres des États-Unis. Je ne dis pas que les faits sur lesquels ils enquêtent sont des fabrications propagandistes. Bien au contraire, ils enquêtent sur des crimes extrêmement sérieux et graves. Mais cet empressement et cette ampleur, avec 42 enquêteurs déployés, jettent à nouveau le doute sur la Cour pénale internationale, alors qu’elle fait preuve d’une prudence de chat en Israël-Palestine, en Afghanistan, en Irak, pour ne citer que des conflits dans lesquels les États-Unis sont directement impliqués. Cette justice-là est loin de l’idée que l’on se fait de la justice.

    Ce sentiment d’être délaissé par la justice internationale peut-il expliquer qu’une partie importante des pays du Sud refuse de condamner la Russie, par volonté de ne pas s’aligner sur les pays occidentaux ?

    Dans la mesure où la Cour pénale internationale doit enquêter sur quatre types de crimes : crime d’agression, crime de guerre, crime de génocide, crime contre l’humanité, il faut bien constater que l’Ukraine n’est pas l’unique endroit du monde où ce type de crime est commis. J’ai en tête le conflit israélo-palestinien, où les crimes de l’occupant sont commis au quotidien. L’attaque israélienne lors des funérailles de Shireen Abu Akleh, la journaliste abattue le 11 mai lors d’un reportage à Jénine, est consternante et nous en dit long sur la situation. L’assassinat de cette journaliste et l’attaque de son enterrement illustrent une forme de « poutinisation » de la société et de la politique israéliennes. Comme d’ailleurs l’acharnement des Israéliens contre l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, emprisonné à répétition sans aucune possibilité de se défendre, à l’instar d’Alexeï Navalny en Russie. Je souligne au passage l’inertie des autorités françaises face à la persécution du citoyen français qu’est Salah Hamouri. La mollesse des réactions internationales face à ces exactions n’est évidemment pas sans conséquences sur la crédibilité des discours démocratiques.

    En politique étrangère, il a toujours été question des intérêts nationaux qui organisent et configurent nos réactions à des éléments internationaux. Mais il faut être capable d’accéder à une forme de dissociation entre les crimes qui mériteraient l’occupation massive du temps des relations internationales et ceux qui semblent inexistants.

    Vous avez souhaité alerter sur la situation des Palestiniens dans une tribune publiée le 31 mai dans « le Monde ». Est-ce une simple colère ?

    Dans ce texte, j’ai eu envie de comparer les deux actualités : Ukraine et Palestine. Deux entités nationales qui sont envahies, occupées et maltraitées. L’une suscite une forte réaction de boycott et de sanctions internationales extrêmement rapides et déterminées. Pour les Palestiniens, il n’existe aucune condamnation ni poursuite internationale. Au contraire, ils subissent une criminalisation de toute forme de résistance digne, pacifique et citoyenne. La société civile qui tente par exemple d’organiser un mouvement de boycott (BDS) se retrouve poursuivie, et des personnalités comme Salah Hamouri, qui œuvrent à la défense des prisonniers palestiniens, sont arrêtées et incarcérées sans preuves. Ce contraste entre les deux situations m’apparaissait révoltant.

    Sur le terrain, est-ce que les associations critiquent aussi ce manque d’investissement international ?

    Une partie des reproches vise la CPI. Ces critiques ne sont pas nouvelles. Depuis le début, nous avons été un certain nombre à nous montrer sceptiques vis-à-vis d’une telle structure. Ces dernières années, nous connaissons une satisfaction amère de constater une forme d’échec. Pour bien des ONG, elle incarne malgré tout l’espoir d’un ordre international décent.

    Le fait que l’Europe se préoccupe davantage de la guerre en Ukraine que d’autres conflits ou violences de masse dans le monde me semble en revanche défendable. Je ne partage pas l’attente de restituer à l’Europe le rôle qu’elle a perdu de pacificateur mondial. Elle peut apparaître séduisante et sympathique, mais elle incarne une forme d’impérialisme libéral qu’illustrent les fiascos de Libye, d’Afghanistan ou des pays sahéliens.

    Dans le cadre de résolution des conflits, le rôle des sociétés et gouvernements voisins me semble prépondérant, essentiel. Les interventions lointaines visant à l’installation d’un ordre politique nouveau sont vouées à l’échec, voire à l’aggravation des situations que l’on prétendait améliorer. Les expériences passées le démontrent, de l’intervention soviétique en Afghanistan, dans les années 1980, à la Syrie, aujourd’hui, au sujet de laquelle on a entendu de multiples appels à l’intervention pour mettre fin au carnage. Une façon d’ignorer que ce pays souffrait déjà d’une multiplicité d’interventions et qu’une opération armée ne met généralement pas fin à une guerre. Voilà une illusion dont on aurait dû sortir depuis les échecs retentissants : Afghanistan, Irak, Libye, pour ne parler que des plus récents…

    Justement, sur ces interventions, faut-il armer toujours plus l’Ukraine, au risque de nous emmener dans un conflit nucléaire ?

    Il s’agit d’un jeu dangereux, mais la situation est extrêmement délicate. Car ne pas aider l’Ukraine, notamment militairement, c’est valider la prise du pays. Il est donc normal que l’Ukraine et son gouvernement réclament des armes à l’Europe. On peut aussi comprendre que l’Union européenne voisine ait réagi vigoureusement à cette invasion pour garantir la sécurité. Néanmoins, il existe plusieurs formes d’aide militaire et différentes conceptions. Celle défendue par les États-Unis, la Pologne, la Lituanie, qui souhaitent battre la Russie et même l’écraser. Et celle qui vise à rééquilibrer le rapport des forces pour conduire à une solution politique, défendue notamment par l’Allemagne, l’Italie et la France, position qui m’apparaît beaucoup plus judicieuse. Il faut donc fixer des limites de la part de l’Europe sur cette cobelligérance et ne pas souscrire à tous les appels de Volodymyr Zelensky, qui joue bien sûr son rôle. L’Ukraine mène une « guerre juste », selon les critères classiques de celle-ci, en se défendant contre une agression. Cela ne signifie pas pour autant que les buts de guerre de ce gouvernement doivent devenir l’objectif final de tous.

    Guerre en UkraineIsraël-Palestinedroit internationalrony brauman
    Valeurs Actuelles

    [Les prophètes] Soljenitsyne ou l’éloge de la dissidence

    De ses huit années passées dans les camps soviétiques, Alexandre Soljenitsyne a mémorisé chaque seconde. Son premier matricule, le CH-282, sa première cellule, la numéro 69 du NKVD moscovite, ses 1 462 jours à l’isolement, ses 227 frères de camp, dont les témoignages rapportés dans son Archipel du goulag (1973) demeurent le seul rempart face à l’oubli, tout lui est resté, tout lui a servi. La mort, il l’a regardée en face, sans une seconde faillir. L’enfer, il l’a parcouru de part et d’autre jusqu’à en revenir.

    Sans doute fallait-il passer par là, le vivre pour mieux le décrire, le subir pour pouvoir le combattre. Contre quoi, contre qui Soljenitsyne s’est-il battu toute sa vie ? Le totalitarisme communiste ? On s’entend. La propagande, la censure ? Assurément. L’oppression de la terreur révolutionnaire dans toutes ses incarnations ? Évidemment. Le jour de son exil forcé de l’autre côté du mur, en février 1974, il adresse une dernière missive destinée à son Est natal dans lequel il résume l’essence de sa lutte. Son appel à « vivre selon la vérité » dessine une voie unique, clairement tracée, « bien plus facile que la désobéissance civique à la Gandhi », accessible par un seul mantra : « Ne soutenir en rien consciemment le mensonge. » Tout est dit. Tout reste à faire.

    Une mise en garde à la future élite occidentale

    En Occident, il est accueilli en héros, de la Suisse allemande au Vermont américain. Il est venu le pourfendeur du communisme ! Orgueil et naïveté occidentale quand tu nous tiens. Désormais apatride, Alexandre Soljenitsyne n’en devient que meilleur observateur d’une société qui lui restera jusqu’à la fin de sa vie étrangère. Russe il a été, russe il restera. Les artifices de ce consumérisme nouveau à ses yeux ne prennent pas. Le mensonge déguisé en vérité absolue est universel. Il n’a pas d’idéologie et s’étend à l’ouest du rideau de fer. L’extension du domaine du mensonge.

    En septembre 1972, la presse française portait aux nues son discours publié lors de la remise de son prix Nobel de littérature, son « Cri » dont la portée était destinée à dépasser les frontières. Soljenitsyne aurait aimé le clamer en personne depuis l’Académie suédoise, mais les autorités soviétiques en ont décidé autrement. Un message écrit suffira : « Au début, la violence agit à ciel ouvert, et même avec orgueil.

    Mais, dès qu’elle se renforce, qu’elle est fermement établie, elle sent l’air se raréfier autour d’elle et elle ne peut survivre sans pénétrer dans un brouillard de mensonges, les déguisant sous des paroles doucereuses. Elle ne tranche pas toujours, pas forcément, les gorges ; le plus souvent, elle exige seulement un acte d’allégeance au mensonge, une complicité. »

    Comment l’Ouest a-t-il pu décliner, de son pas triomphal à sa débilité présente ? […] Nous avons tourné le dos à l’esprit et embrassé tout ce qui est matériel, avec excès et sans mesure.

    Toute révolution ne peut s’accomplir que de l’intérieur. Fer de lance de la dissidence soviétique, Alexandre Soljenitsyne cherche à inspirer pareil élan dans un Nouveau Monde qui résiste à ses avertissements. Dans l’esprit du maître russe, l’URSS et l’Occident sont renvoyés dos à dos, coupables selon lui d’un seul et même crime, le plus conséquent d’entre tous : « Les hommes ont oublié Dieu, tout vient de là. » Dès 1978, il promet un avenir assombri aux sociétés vidées de leurs repères, détournées de leurs traditions. Il y voit un terreau pour un totalitarisme aux multiples visages.

    À Harvard, devant des étudiants fraîchement diplômés, sa mise en garde à la future élite occidentale est aussi violente que sublime. Florilège d’une décadence annoncée : « La devise de Harvard est “Veritas”. La vérité est rarement douce à entendre ; elle est presque toujours amère […] Il est temps, à l’Ouest, de défendre non pas tant les droits de l’homme que ses devoirs. […] Comment l’Ouest a-t-il pu décliner, de son pas triomphal à sa débilité présente ? […] Nous avons tourné le dos à l’esprit et embrassé tout ce qui est matériel, avec excès et sans mesure. Le nouveau mode de pensée qui est devenu notre guide n’admettait pas l’existence d’un mal intrinsèque en l’homme, et ne voyait pas de tâche plus noble que d’atteindre le bonheur sur Terre. »

    Une sentinelle de la pensée

    La charge est suffisamment puissante et inattendue pour faire changer Soljenitsyne de rayon. D’humaniste pacifique, le voilà désormais conservateur réactionnaire. Les penseurs de son temps l’imaginaient Gandhi, il serait en réalité Maurras. Mais qu’importe pour l’auteur sa perception. Son incessante recherche de la vérité le pousse jusqu’en Vendée. Il y a quelque part dans cette terre contre- révolutionnaire les restes d’une dissidence occidentale dont il souhaite raviver les cendres. Pour Soljenitsyne, tout est lié : la révolution de 1789 et celle de 1917, les révoltes vendéennes et celles, paysannes, de 1920. Mêmes causes, mêmes conséquences, même totalitarisme, même résistance.

    Il ne peut donc qu’accepter avec honneur l’invitation envoyée par Philippe de Villiers, en 1993, à l’occasion du bicentenaire du soulèvement vendéen. Le voici aux Lucs-sur-Boulogne, en terre conquise cette fois, pour une dernière ode à la vérité, à la souveraineté des peuples. Encore aujourd’hui, Philippe de Villiers chérit ce que le maître russe lui a transmis. Il se remémore ces longues conversations, ces préceptes que la figure vendéenne tente de faire perdurer : « Un dissident marche à tâtons dans la nuit des hommes, et cherche de la main les murs porteurs encore debout : une mémoire, un art de vivre, une langue, c’est-à-dire une disposition de l’âme. » À défaut d’avoir changé le monde, Soljenitsyne lui aura ouvert les yeux.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

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    Incendies : « Les insuffisances publiques s’alimentent »

    Entretien

    GIRONDE Le chef de file des députés communistes, André Chassaigne, s’est rendu dans le département ravagé par les flammes et appelle à en finir avec le désengagement de l’État.

    Cyprien Caddeo

    André Chassaigne Député PCF du Puy-de-Dôme

    Alors que le gouvernement a annoncé le 15 août un plan d’aides fiscales à destination des collectivités, particuliers et entreprises sinistrés par les flammes en Gironde, le député PCF André Chassaigne appelle à des mesures plus structurelles et à s’attaquer à la racine du mal : les manquements de la puissance publique.

    La question du manque de moyens revient sur bien des aspects. Les pompiers, notamment, alertent une nouvelle fois sur leur manque d’effectifs.

    Oui, il y a une double crise. D’abord, du volontariat : il y a de moins en moins de volontaires, ils sont actuellement un peu moins de 200 000 (la Fédération ­nationale des sapeurs-pompiers estime qu’il en faudrait au moins 50 000 de plus – NDLR). Mais il faut aussi plus de pompiers professionnels pour les encadrer. Le problème, c’est que les insuffisances publiques s’alimentent : les pompiers sont amenés de plus en plus à suppléer l’hôpital public ou les urgences, qui sont débordées. Ils sont de fait moins disponibles pour lutter contre le risque incendie.

    Quel levier peut-on activer en matière de gestion forestière pour prévenir les incendies ?

    Le problème de la gestion forestière, c’est le statut des forêts. Nous avons en France des forêts nationales ou communales qui sont du domaine de ­l’Office national des forêts (ONF), et sur lesquelles il y a obligation d’avoir un plan de gestion : ça implique le risque incendiaire, le débroussaillage et la surveillance des départs de feux. Il y a aussi des forêts privées, où un plan de gestion est obligatoire au-dessus de 25 hectares de surface. Mais la forêt de La Teste, d’où est parti un des incendies, est une forêt usagère, un cas particulier et unique. Elle est soumise à un droit qui date du XVe siècle, avec des propriétaires et des usagers qui ne se sont pas mis d’accord sur un plan de gestion clair. Il y a quelque chose d’irrésolu sur ce point. Cela étant dit, dans tous les cas, il faut mettre plus de moyens : l’ONF a vu ses effectifs sabrés, tout comme les centres régionaux de la propriété forestière, qui sont en lien avec les propriétaires privés.

    Qu’en est-il de la flotte de Canadair et d’hélicoptères ?

    Notre flotte est en partie vieillissante, avec parfois des problèmes de maintenance. Certes, il existe désormais un mécanisme européen, rescUE, qui est une flotte de bombardiers d’eau et d’hélicoptères à destination de tous les États membres de l’Union européenne (UE). Le fait qu’on puisse avoir une protection civile à l’échelle du continent est une bonne nouvelle : cela montre qu’on peut faire de belles choses au niveau de l’UE. Mais des solutions pourraient aussi être mises en œuvre au niveau français. Airbus a testé des avions A400M (avions de transport militaire – NDLR) modifiés avec des réserves d’eau amovibles. Ce sont des avions rapides, puissants, qui peuvent transporter de gros volumes d’eau (20 000 litres, trois fois plus que le Canadair) : j’ai posé le 9 août une question au gouvernement pour savoir pourquoi ils ne sont pas déployés. J’attends la réponse à la reprise des sessions parlementaires. Car la nouvelle commande de Canadair, elle, ne sera livrée qu’en 2026.

    incendiesandré chassaigne
    L'Humanité

    ONU : "les tirs qui ont tué Shireen Abu Akleh provenaient des forces de sécurité israéliennes"

    Actu

    Gaël De Santis

    Les manœuvres israéliennes pour noyer le poisson n’y feront rien. L’enquête du Haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’homme sur les circonstances de la mort de la journaliste d’Al Jazeera Shireen Abu Akleh le 11 mai près du camp de réfugiés de Jenine est claire. « Toutes les informations que nous avons recueillies -y compris de l’armée israélienne et du procureur général palestinien- corroborent le fait que les tirs qui ont tué Mme Abu Akleh et blessé son collègue Ali Sammoudi provenaient des forces de sécurité israéliennes et non de tirs indiscriminés de palestiniens armés comme l’affirmaient initialement les autorités israéliennes », a déclaré vendredi à Genève la porte-parole de l’institution, Ravina Shamdasani. Selon cette dernière, il n’a été trouvé aucune information sur « une quelconque activité de Palestiniens armés à proximité des journalistes ».

    « La Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, continue d’exhorter les autorités israéliennes à ouvrir une enquête pénale sur le meurtre Mme Abu Akleh et sur tous les autres meurtres et blessures graves commis par les forces israéliennes en Cisjordanie et dans le cadre des opérations de maintien de l’ordre à Gaza », dit Ravina Shamdasani. Car dans le contexte de guerre coloniale menée par Israël en Cisjordanie, ce sont pas moins de 58 Palestiniens qui ont été tués depuis le début de l’année, dont treize enfants, recense le haut-commissariat.

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    Valeurs Actuelles

    [Les prophètes] Soljenitsyne ou l’éloge de la dissidence

    Jean-Philippe Tanguy, le nouveau visage du Rassemblement national à l’Assemblée

    Et soudain, l’Assemblée revit la lumière…

    Nicolas Dupont-Aignan, l’éternel marginal de l’Assemblée nationale

    La revanche d’une blonde

    Les coulisses de la rentrée chargée du Rassemblement national à l’Assemblée

    Clientéliste, racialiste, anti-flic… portrait de la mafia Mélenchon

    Législatives 2022 : stratégie payante et score historique pour le Rassemblement national

    Vardon vs Kandel : quand l’opposition entre Reconquête et le Rassemblement national vire au pugilat

    Philippe Olivier : « C’est le peuple français qui sauvera la France, pas la droite »

    France24 - Monde

    Les derniers soldats français ont quitté le Mali, mettant fin à neuf ans d'opérations

    Publié le : 15/08/2022 - 15:09

    FRANCE 24 Suivre Harold GIRARD Cyril PAYEN

    Les derniers soldats français encore présents au Mali ont définitivement quitté lundi le pays, après le transfert aux forces maliennes de la base de Gao. Le départ des forces françaises met fin à neuf ans d'opérations militaires dans le pays. 

    À 13 h (heure de Paris), le dernier détachement de la force Barkhane a franchi, lundi 15 août, la frontière entre le Mali et le Niger, mettant fin à neuf ans d'opération militaire visant à éradiquer le terrorisme dans la région.

    "Le dernier convoi de soldats français vient de passer la frontière du Mali vers le Niger, a constaté Cyril Payen, journaliste de France 24, envoyé sur place. L'opération, très compliquée d'un point de vue sécuritaire, a été gardée secrète jusqu'à la dernière minute. Les derniers militaires français ont quitté la base de Gao, dernière base française après ce désengagement progressif. Une page importante se tourne. Il n'y a plus d'engagement militaire français au Mali."

    Le commandement de la plateforme opérationnelle de Gao a été transféré aux forces maliennes. "La profonde transformation de l'opération Barkhane ne se réduit pas à la fin de sa présence sur le territoire malien. Dans une logique de co-construction, les armées françaises continuent le combat contre le terrorisme au Sahel, en coordination avec nos partenaires africains et internationaux", a précisé l'état-major. 

    #Barkhane | Ce jour, les derniers militaires de @Barkhane_OP présents sur le sol malien ont franchi la frontière entre le Mali et le Niger. Ils provenaient de la plateforme opérationnelle désert de Gao, désormais transférée aux Forces armées Maliennes. pic.twitter.com/mducbnMP6V

    August 15, 2022

    Réorganisation du dispositif Barkhane

    Le 17 février dernier, constatant que "les conditions politiques et opérationnelles n'étaient plus réunies pour rester engagée au Mali", la France avait décidé de réorganiser le dispositif de l'opération Barkhane "en dehors du territoire malien", a rappelé l'Élysée.

    La présence militaire au Sahel sera divisée par deux d'ici la fin de l'année, à 2 500 militaires. Le Niger a accepté le maintien d'une base aérienne à Niamey et l'appui de 250 soldats pour ses opérations militaires à la frontière malienne. 

    Le Tchad continuera à héberger une emprise française à N'Djamena et la France espère conserver un contingent de forces spéciales à Ouagadougou, la capitale burkinabè.

    Poussés vers la sortie par une junte malienne hostile, les Français ont transféré ces six derniers mois toutes leurs emprises à l'armée malienne, dont la dernière, à Gao (Nord), lundi.

    Au total, la France a dû sortir du Mali quelque 4 000 containers et un millier de véhicules, dont des centaines de blindés, alors que le Sahel connaît une flambée de violences, que le groupe paramilitaire russe Wagner, nouvel allié de Bamako, peine à endiguer.

    Plus de 2 000 civils ont été tués au Mali, Niger et Burkina Faso depuis le début de l'année, soit déjà plus que les 2 021 recensés pour toute l'année 2021, selon les calculs de l'AFP à partir d'une compilation de l'ONG spécialisée Acled. En neuf ans de présence au Sahel, l'armée française a de son côté perdu 59 militaires.

    Avec AFP

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    Retrait de la force Barkhane : la base de Ménaka transférée à l'armée malienne

    La junte malienne accuse l'armée française d'"espionnage" et de "subversion"

    Mali : la France capture un haut cadre de l'organisation État islamique au Grand Sahara

    L'Humanité

    Pipeau

    Billet

    Maurice Ulrich

    On l’apprend, tardivement. « Il y a vingt ans, écrit un incertain Luc de Brabandere dans une tribune des Échos, quand je me présentais comme philosophe d’entreprise, mes interlocuteurs étaient un peu surpris. » Mais qu’est-ce donc que la philosophie ­d’entreprise ? Eh bien, « c’est l’outil qui permet d’être rigoureux quand il n’y a pas de chiffres ». Soit. Et, il faut le savoir, « le cerveau est un ­moteur à deux temps », aussi le philosophe d’entreprise invite-t-il à « un triple moment de pensée ». Cela va très loin. Mais il y a plus. « Habitant non loin du lieu de naissance de Magritte, je me fais toujours un plaisir de rappeler qu’un segment de marché n’est pas le marché. » Là, c’est après un grand moment de solitude qu’on finit par entrevoir le lien avec le célèbre tableau du peintre surréaliste belge représentant une pipe avec cette légende, « ceci n’est pas une pipe ». Le rapport avec le marché est assez fumeux, mais si ce n’est pas une pipe, ça ressemble bel et bien à du pipeau.

    le billet de Maurice Ulrich
    France24 - Monde

    Kenya : William Ruto élu président, le résultat rejeté par une partie de la commission électorale

    Publié le : 15/08/2022 - 17:13Modifié le : 15/08/2022 - 17:37

    FRANCE 24 Suivre Bastien RENOUIL

    Après six jours d'attente, William Ruto a été déclaré lundi vainqueur de l'élection présidentielle par le président de la commission électorale du Kenya. Une partie des membres de cet organe indépendant ont cependant rejeté ces résultats.

    Des scènes de chaos et de grande confusion à l'annonce des résultats. Le président de la commission électorale du Kenya a déclaré, lundi 15 août, William Ruto vainqueur de l'élection présidentielle face à Raila Odinga après six jours d'attente.

    Wafula Chebukati a annoncé que le vice-président sortant avait cumulé plus de 7,17 millions de votes, soit 50,49 % des voix, contre 6,94 millions, soit 48.85 % pour son adversaire Raila Odinga, remportant l'une des élections les plus serrées de l'histoire du pays.

    La famille de William Ruto est évacuée #kenya pic.twitter.com/Fo09atUG8u

    August 15, 2022

    Plus tôt dans l'après-midi, quatre des sept membres de la commission électorale avaient cependant rejeté les résultats à venir de l'élection présidentielle. 

    "À cause du caractère opaque du processus (...) nous ne pouvons pas assumer la responsabilité des résultats qui vont être annoncés", a déclaré en appelant les Kényans au "calme" la vice-présidente de la commission Juliana Cherera, entourée de trois autres commissaires. 

    "Les gens peuvent aller en justice et pour cette raison nous appelons les Kényans à être pacifiques parce que l'État de droit prévaudra", a-t-elle ajouté alors que la tension montait et des échauffourées éclataient dans le centre où la Commission (IEBC) gère les résultats. Elle a appelé les Kényans au "calme".

    Bagarre à la commission électorale c’est le chaos total. Des membres du parti Azimio impliqués, s’opposaient à la prise de parole du chef de la commission. #kenya #election

    August 15, 2022

    Une image de "self made man"

    William Samoei Ruto devient le cinquième président du Kenya, succédant à Uhuru Kenyatta qui, après deux mandats depuis 2013, n'avait pas le droit d'en briguer un troisième.

    Il devient aussi le premier membre de l'ethnie Kalenjin a être élu président depuis vingt ans, succédant à deux présidents de la communauté kikuyu.

    L'ambitieux vice-président avait âprement fait campagne ces dernières années tandis qu'il était mis sur la touche par une alliance inattendue entre Kenyatta et Odinga, travaillant à polir sa réputation sulfureuse. 

    Cet enfant d'une famille modeste de la vallée du Rift devenu l'une des premières fortunes du pays, aime à rappeler son histoire de "self made man" parti de rien et s'est proclamé porte-parole des "débrouillards" du petit peuple face au pouvoir des dynasties politiques incarnées par Kenyatta et Odinga.

    Dans un discours prononcé juste après l'annonce de sa victoire, William Ruto avait promis de travailler avec "tous les leaders" dans un pays "transparent, ouvert et démocratique".

    Le Kenya est un point d'ancrage démocratique dans une région est-africaine troublée, mais il a connu plusieurs phases de violences post-électorales, parfois très meurtrières, notamment en 2007-2008 (plus de 1 100 morts, des centaines de milliers de déplacés).

    Les résultats de toutes les présidentielles y ont par ailleurs été contestés depuis 2002, dans la rue ou devant la justice. 

    Avec AFP

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    Présidentielle au Kenya : le dépouillement continue, "inquiétude" face à la désinformation

    Le Kenya a voté pour élire un nouveau président

    Présidentielle au Kenya : fin d'une campagne dominée par la crise économique

    Valeurs Actuelles

    [Les prophètes] Jérôme Lejeune, professeur d’espérance

    Les vrais prophètes n’ont pas toujours une allure de prophète. Les yeux très bleus et le sourire sous la fine moustache tôt blanchie de Jérôme Lejeune n’annonçaient aucun message à la turbulence orientale. Les mots coulaient doucement au long des phrases qui semblaient une eau claire et l’auditeur se sentait devenir intelligent.

    Dans les modestes pièces de la rue des Saints-Pères, quand il vous décrivait le jeu des chromosomes et comment il avait deviné l’anomalie de la trisomie 21 en surprenant une rupture d’harmonie dans la perfection de leur courbe, on se sentait capable d’enseigner, en sortant, la génétique fondamentale. Les trésors les plus mystérieux de la science étaient mis à notre portée avec l’intelligente simplicité qui devait caractériser les apôtres quand ils dévoilaient aux foules les merveilles de Dieu.

    Deux mots définissent le Pr Jérôme Lejeune : intelligence et douceur. Il faut en ajouter un troisième, humour, ou plutôt sourire. Car cette intelligence était souriante autant que bienveillante. Ainsi avait-il le don de voir l’invisible et d’annoncer calmement l’inéluctable. Je me souviens. Dès le début des campagnes pour la légalisation de l’avortement, projet de loi Peiret 1970-1971, il était certain que nous perdrions cette bataille car c’est à l’échelle du monde qu’il analysait le rapport des forces et il savait qu’il nous serait défavorable. Cela ne l’empêchait pas de mener ce combat avec une énergie qui n’était pas celle du désespoir, mais, au contraire, un fruit de l’espérance.

    « Puisque nous ne pouvons pas les empêcher de les tuer, il nous reste à les guérir. »

    Bien avant l’adoption de la loi Giscard-Chirac-Veil, il avait prédit : l’avortement toléré deviendra l’avortement obligatoire. La mise à mort de l’enfant dit anormal est au bout de cette logique. Nous y sommes avec la possibilité qui est désormais donnée aux femmes de pouvoir avorter jusqu’au terme de leur grossesse dès lors que leur enfant est handicapé.

    « Puisque nous ne pouvons pas les empêcher de les tuer, il nous reste à les guérir. » Telle fut la décision de cet Hippocrate des temps modernes. Jérôme Lejeune est à Hippocrate ce que saint Thomas est à Aristote et Bossuet à Cicéron : la transfiguration chrétienne des héros de l’ancien temps païen. « Je hais mon époque de toutes mes forces », disait Antoine de Saint-Exupéry. Quand on voit que cette époque nous a donné Jérôme Lejeune, on se dit que la nature (ou la providence) a placé le remède à côté du mal.

    La dernière lettre qu’il m’ait écrite, une dizaine de jours avant sa mort, se terminait ainsi : « Devant l’immensité de la tâche, la petite fille espérance est le guide toujours. Ut semper . »

    À toujours, cher ami, et maintenant que votre épouse Birthe vous a rejoint « au balcon d’or du paradis », daignez tous les deux veiller sur ceux à qui vous disiez, avec un ton de voix si délicat, « cher ami ».

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    L'Humanité

    Non !

    Billet

    Maurice Ulrich

    La lutte des classes ne connaît pas la trêve estivale. Salarié du grand groupe d’investissement américain Carlyle, qui gère quelque 376 milliards de dollars, Kewsong Lee vient d’en faire l’amère expérience avec un non sans appel opposé à ses revendications salariales par les trois milliardaires fondateurs du groupe, qui n’ont même pas jugé bon de négocier, voire d’en parler avec lui. Voilà cinq ans pourtant qu’à sa place de directeur général il s’était dévoué pour leurs intérêts. C’est donc logiquement, pensait-il, qu’ayant gagné l’an passé 42 millions de dollars, il pouvait prétendre en « repartant » pour cinq ans à 300 millions. Loin, il faut bien le dire, de ce que touchent ses deux homologues du groupe d’investissement KKK, avec 1 milliard de dollars chacun sur la même période. Mais c’est bien connu, les stratégies capitalistes savent diviser les salariés et même les opposer entre eux. Les disparités de salaires en sont un des moyens. Voilà donc M. Lee, qui a démissionné, sur le marché du travail. Et il n’était même pas syndiqué !

    le billet de Maurice Ulrich
    France24 - Monde

    Ukraine : Moscou et l'ONU discutent de la sécurité de la centrale nucléaire de Zaporijjia

    Publié le : 15/08/2022 - 22:54

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    La sécurité de la centrale nucléaire de Zaporijjia, sous contrôle russe dans le sud de l'Ukraine, où elle est visée par des bombardements, a été lundi le centre d'une discussions téléphonique entre le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, et le chef de l'ONU, Antonio Guterres.

    La sécurité de la centrale de nucléaire ukrainienne de Zaporijjia en question. Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, et le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, ont évoqué lundi 15 août par téléphone la sécurité de cette centrale, sous contrôle de Moscou dans le sud de l'Ukraine, où elle est visée par des bombardements.

    "Sergueï Choïgou a mené des négociations téléphoniques avec le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, concernant les conditions d'un fonctionnement sécurisé de la centrale nucléaire de Zaporijjia", a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

    La centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, avait été prise début mars par les troupes russes, au début de leur offensive à grande échelle en Ukraine, lancée le 24 février.

    Depuis fin juillet, plusieurs frappes, dont les deux parties s'accusent mutuellement, ont visé le site, faisant craindre une catastrophe nucléaire et provoquant jeudi dernier une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU.

    Kiev accuse Moscou d'utiliser la centrale comme base d'attaque et dépôt de matériel. Soutenue par ses alliés occidentaux, l'Ukraine appelle à la démilitarisation de la zone et au retrait des forces de Moscou.

    Une base Wagner visée

    Par ailleurs, l'Ukraine a affirmé lundi avoir visé dans l'Est une base du groupe paramilitaire Wagner, dont les hommes sont accusés de combattre aux côtés des troupes russes, et avoir détruit un pont près de la ville occupée de Melitopol (sud).

    Selon le gouverneur de la région de Louhansk, dans l'est de l'Ukraine, la base de la société militaire privée, dans la ville de Propasna, a été "détruite par une frappe de précision". Le tir a eu lieu dimanche, a précisé Serguiï Gaïdaï sur Telegram.

    Très opaque, le groupe Wagner est réputé comme étant lié à l'oligarque russe Evguéni Prigojine, lui-même considéré comme un proche du président russe Vladimir Poutine. La présence de ses combattants a été attestée ces dernières années en Syrie, en Libye, au Mali et dans d'autres pays d'Afrique.

    Ponts détruits

    Les autorités ukrainiennes ont également affirmé que des saboteurs pro-Kiev sont parvenus à faire sauter un pont ferroviaire près de la ville de Melitopol, occupée par l'armée russe, dans un nouvel effort pour perturber la logistique des troupes de Moscou.

    "Un pont ferroviaire en moins au sud-ouest de Melitopol signifie une absence totale de trains militaires depuis la Crimée", péninsule annexée en 2014 par la Russie et essentielle aux ravitaillements de l'armée russe, a annoncé sur Telegram le maire de Melitopol, Ivan Fedorov.

    L'Ukraine a visé plusieurs ponts ces dernières semaines, principalement dans la région occupée de Kherson (sud), où Kiev dit mener une contre-offensive ayant permis de reprendre des dizaines de villages et menacer désormais les troupes russes ayant traversé le fleuve Dniepr.

    Dans la région d'Odessa (sud), sur la mer Noire, trois estivants ont été tués lundi et deux autres blessés alors qu'ils se baignaient sur une plage à Zatoka, une populaire station balnéaire, par la détonation d'un "engin explosif inconnu", a annoncé sur Telegram un porte-parole des autorités régionales, Serguiï Bratchouk.

    Et dans la matinée, des bombardements russes sur Kharkiv (nord-est), la deuxième ville du pays, ont fait un mort, a indiqué sur Facebook un haut responsable de la police locale, Serguiï Bolvinov.

    L’Est sous les bombes

    Dans la région de Donetsk (est), où les forces concentrent actuellement leur assaut après avoir pris la quasi-totalité de la région voisine de Louhansk, "la situation demeure tendue" et "la ligne de front est sous les bombes", a indiqué le gouverneur régional, Pavlo Kyrylenko, dans une vidéo postée sur sa chaîne Telegram.

    "Sloviansk a été bombardée dans la nuit. Et pratiquement chaque jour Bakhmout, Siversk et Soledar sont bombardées", a-t-il poursuivi. "Mariinka, Krangogorivka et Avdiivka sont également bombardées en permanence. Pratiquement trois quarts de la population de la région a été évacuée. Il demeure encore un quart de la population."

    Fin juillet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait annoncé que l'évacuation de la région de Donetsk était obligatoire, notamment en prévision de l'hiver, la destruction des réseaux de distribution du gaz risquant de priver les logements de chauffage.

    Avec AFP

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    Volodymyr Zelensky dénonce un "chantage russe" autour du site nucléaire de Zaporijjia

    Le fil du 12 août

    Guerre en Ukraine : le PIB de la Russie a chuté de 4% sur un an au 2ème trimestre

    LE FIL DU 13 AOUT

    Ukraine : des bombardements russes meurtriers à Kramatorsk et Zaporijjia

    New York Times - World

    A Power Struggle in Iraq Intensifies, Raising Fears of New Violence

    Followers of the Shiite Muslim cleric Muqtada al-Sadr set up a tent city to blockade Parliament, paralyzing any progress toward forming a new government.

    Supporters of the Iraqi Shiite cleric Muqtada al-Sadr march from Tahrir Square to the Green Zone in Baghdad to join protesters blockading the Parliament.Credit...

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    By Alissa J. Rubin

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    BAGHDAD — Iraqi political leaders spent the last 10 months struggling unsuccessfully to form a government, their country sinking deeper and deeper into political paralysis in the face of growing drought, crippling corruption and crumbling infrastructure.

    Then in June, those talks imploded. And now, there is a scramble for power as Iraq’s main political factions vie for the upper hand.

    The powerful Shiite Muslim cleric Muqtada al-Sadr, who leads the largest bloc in Parliament, quit the negotiations in frustration, then urged his followers to take to the streets to get what they wanted. Heeding his call, they set up a tent encampment that has blocked access to Parliament for more than two weeks to prevent any government from being voted in.

    It is not the first time that Mr. al-Sadr has resorted to the threat of violence to get what he wants politically. He led the armed Shiite revolt against the American occupation of Iraq from 2003-2009, and U.S. officials say they now worry that Iraq could plunge again into violence and instability.

    Equally alarming, despite years of American efforts to shape Iraq into an alternative Shiite power center that would be more Western-oriented than Iran, ‌Mr. Sadr and his Shiite political rivals favor a political system that would confer more power on religious clerics along the lines of an Iranian-style theocracy.

    “We’re looking at the beginning of the end of the American-backed political order in Iraq,” said Robert Ford, a former American diplomat in Iraq and now a fellow at Yale University and the Middle East Institute.

    For decades, Iraq has reeled from crisis to crisis — a cycle that shows no signs of abating. Following the 2003 U.S. invasion to oust Saddam Hussein, there was a civil war, and then the takeover of large parts of the country by the Islamic State.

    As a result, Iraq, despite vast oil reserves, has remained mired in political chaos with a stagnant economy that has left its unemployed youth vulnerable to recruiters for extremist movements and made investors leery. At the same time, Gulf States led by the United Arab Emirates normalized relations with Israel and forged ahead politically and economically to become the new center of gravity of the Middle East.

    And the U.S. vision for Iraq’s future has seemed to slip further and further away.

    When President George W. Bush invaded in 2003, his government tried to encourage Iraqi political leaders to set up a representative system that would share power more equitably among the country’s three main groups — the Shiite majority, and the Sunni Muslim and Kurdish minorities.

    “The Americans were kind of hoping that there would be these cross-sectarian and more policy-centered alliances between the political factions, but the sectarian and ethnic divisions won out,” Mr. Ford said. “Instead, we have this squabbling between and within sectarian and ethnic communities about how to divide Iraq’s oil money.”

    About 85 percent of the Iraqi government is funded by oil income, according to the World Bank. And under the current political system, each major political faction in Parliament gets control over at least one government ministry, and with it, patronage jobs and the opportunity to skim money and pocket kickbacks.

    As politicians have focused more on their own power than national interests, Iran has found it easier to persuade a number of Sunni, Kurd, and Shiite leaders to support the policies it cares most about; the cross-border movement of Iranian arms, people, and goods.

    The crisis now enveloping Iraq pits Mr. Sadr, and his mostly Shiite supporters against a coalition of Shiite parties with militias linked to Iran in a bitter power struggle. The caretaker government, fearing violence, has been reluctant to disrupt Mr. Sadr’s blockade, allowing him to hold the country hostage to a sweeping list of demands:the dissolution of Parliament, new elections, and changes in election law and possibly the Constitution. However, on Tuesday, Prime Minister Mustafa al-Kadhimi invited all the parties to the government palace “to find solutions to the current political crisis.”

    “It looks like a peaceful coup d’état, a peaceful revolution,” Mahmoud Othman, a former Parliament member who was not affiliated with any political party, said of the Sadrists’ blockade of Parliament. “I say peaceful because his followers are not carrying guns. Sadr is stronger than guns. He is now the strongman on the street and he is imposing his will on others.”

    So far the blockade has not been violent.

    Several thousand Sadrists occupy the tent encampment, working in shifts. They wander about, listening to clerics denounce government corruption and eating shawarma, grapes and watermelon donated by sympathizers. They rest in tents in the heat of the day, waiting for Mr. Sadr’s next instructions via tweet — his favored means of communication.

    Sunnis and Kurds have remained on the sidelines.

    Many Sunnis say they feel disenfranchised and see no role for themselves in the future Iraq, and many wonder whether it would be better to divide the country and have a separate Sunni enclave, said Moayed Jubeir Al-Mahmoud, a political scientist at the University of Anbar in the city of Ramadi, a Sunni stronghold.

    “Unfortunately I do not see a secure and prosperous future for my country,” he said, describing Iraq as a failed state controlled by Iran-linked militias. “We are concerned that the state will just go from being dominated by militias to being dominated by al-Sadr.”

    The United States and most neighboring countries have stayed largely silent about the chaos in Iraq. Only Iran has tried to intervene, meeting with Mr. Sadr’s Shiite opponents and encouraging negotiations even though Mr. Sadr, a nationalist, has taken a strongly anti-Iranian stance in recent years.

    The last thing Iran wants is for Shiites to fight one another and risk weakening their grip on power, which could end up undercutting Tehran’s influence in Iraq.

    A number of Mr. Sadr’s positions align with Tehran. Both want to force the remaining 2,500 U.S. troops to leave Iraq, oppose any interactions with Israel and favor criminalizing homosexuality.

    Mr. Sadr has resorted to mass demonstrations before, but this time he is using street protests to force the country to ignore last October’s election results and to hold a new vote that could return his legislators to power.

    The parliamentary election 10 months ago went well for Mr. Sadr. Legislators who supported him won the most seats of any faction and had almost forged a governing coalition supported by Kurdish and Sunni partners. The next step would have been to bring it to a vote for approval.

    Mr. Sadr’s Shiite rivals, however, refused to attend the Parliament session, denying him the quorum needed for a vote. Frustrated, Mr. Sadr asked his legislators to resign in protest.

    The parties who had gotten fewer votes, primarily his Shiite rivals, then filled the seats that Mr. Sadr’s followers had vacated potentially giving them control over ministries and government offices and leaving Mr. Sadr out.

    He responded by calling for the blockade of Parliament to prevent a vote on a new government.

    “So this is when Muqtada al-Sadr decided that if the democratic procedures are not allowed to play themselves out, then the response is revolution,” said Rend Al-Rahim, a former Iraqi ambassador to the United States and the president of the Iraq Foundation, a nonprofit organization that promotes democracy.

    At the tent encampment, the atmosphere is decidedly Shiite. Last week, Mr. Sadr’s followers marked Ashura, which commemorates the death of Hussein, a grandson of the Prophet Muhammad. His death is often depicted as the start of the division between Sunni and Shiite Muslims.

    Everywhere there were signs of support for Mr. Sadr’s cause: Even some of the poorest chipped in to pay for a tent or meals. A water company donated enough every day to fill the large tanks that supply the tent dwellers. The markets in Sadr City — a poorer area of Baghdad filled with Sadr loyalists — sent crates of tomatoes, onions, dates, grapes and apples.

    To cope with the 115 degree heat in daytime, some protesters installed large fans or air coolers hooked up to Parliament’s 24-hour electricity supply.

    “It’s the first time we have had electricity 24 hours a day,” said Faiz Qasim, an enthusiastic Sadr organizer who usually works as a day laborer. Much of Baghdad suffers from daily electricity cuts.

    Sadr supporters from the south of Iraq prepared large caldrons of stews daily. One day it was a rich curried chicken, while nearby, the next day’s meal — a black-and-white cow tethered to a cellphone tower — placidly masticated some watermelon. A little further down the same street, another cow was being slaughtered for dinner that night.

    Clerics periodically rallied groups of men — there are almost no women in the tents — with chants against the current political leaders:

    “Many people suffered from those who were here in this swamp.

    They climbed to power on the backs of the innocent and Iraq suffered because of them.

    There are many people holding out their hands, begging in the streets and going through the garbage.

    Al-Sadr says America and Israel have the money and the weapons. But what do we have?

    Allah almighty.”

    Falah Hassan contributed reporting.

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    Valeurs Actuelles

    [Les prophètes] Jérôme Lejeune, professeur d’espérance

    Face au coronavirus, plaidoyer pour replacer la France sous l’étendard de Jeanne d’Arc

    Voilà un siècle qu'une loi institue une fête nationale de Jeanne d'Arc le deuxième dimanche du mois de mai. Emmanuel Macron serait bien inspiré de s'en souvenir et de placer la France sous la bannière immaculée de cette héroïne nationale, estime Jacques Trémolet de Villers, avocat et auteur de “Jeanne d’Arc, le procès de Rouen” (Perrin, coll. “Tempus”).

    Jeanne d’Arc, serviteur de Dieu

    Jeanne n'a rien fait que par “le commandement de Dieu”, jusqu'à mourir sur décision d'un tribunal ecclésiastique. Jacques Trémolet de Villers, avocat et auteur du Procès de Rouen, revient sur le message de Jeanne, sa relation à l'Église, aux prélats et au royaume de France.

    L'Humanité

    Antisémitisme : le faux procès fait à la Nupes

    Actu

    Polémique Les accusations de la Macronie et de LR contre la gauche relèvent d’une stratégie qui ne date pas d’hier. Au risque d’alimenter le confusionnisme et de nourrir l’extrême droite.

    Cyprien Caddeo

    Pour la première fois, la semaine dernière, un ministre de la République, Éric Dupond-Moretti, s’est rendu rue des Rosiers pour commémorer l’attentat antisémite qui avait ensanglanté la capitale en fauchant six vies, en 1982. L’occasion d’une mise en garde : « La bête immonde n’est pas morte », on la retrouve « dans certains propos politiques ». Personne n’est nommé, mais on sait à qui le garde des Sceaux pense. Une polémique avait éclaté quelques jours plus tôt, le 2 août, au point que les parlementaires de gauche ont décidé de quitter l’Hémicycle. À l’occasion d’une question au gouvernement, l’élu apparenté LR Meyer Habib, représentant la 8e circonscription des Français de l’étranger (dont font partie les Français d’Israël), artille sans trembler : « Le nouvel antisémitisme est toujours présent en France, notamment à la gauche de cet Hémicycle avec les islamo-­gauchistes, et 37 députés Nupes qui, au moins, sont clairs dans leur haine des juifs et d’Israël. » Le tout, sous le regard de 89 députés RN siégeant juste au-dessus de lui, héritiers d’un parti fondé par des anciens SS, et qu’il épargne soigneusement. À l’origine de son ire ? Une résolution, portée par les élus communistes, proposant de condamner le « régime d’apartheid institutionnalisé » en Israël contre les Palestiniens.

    une gauche taxée de clientélisme électoral auprès des musulmans

    Meyer Habib, proche de la droite radicale israélienne et ami de l’ex-premier ministre Benyamin Netanyahou, est coutumier du fait. Mais, en répondant au député, c’est Éric Dupond-Moretti, déjà, qui embraye, en se tournant vers les bancs de la Nupes, et de la FI en particulier : « Corbyn, l’apartheid, les mots que vous avez choisis pour commenter le discours du président de la République, ces mots-là vous collent à la peau. » En plus de la résolution visée par Habib, le ministre fait référence au soutien de l’ex-leader de la gauche britannique à la Nupes, ainsi qu’à un tweet polémique de Mathilde Panot lors de la commémoration du Vél’d’Hiv, où elle renvoyait Emmanuel Macron à ses propos positifs en faveur du maréchal Pétain. Puis Élisabeth Borne en remet une couche, précisant que seuls les insoumis auraient un problème d’antisémitisme. Une stratégie désormais connue, qui vise à fracturer la Nupes en concentrant ses attaques sur son plus gros contingent de députés. « Élisabeth Borne s’en est prise aux insoumis pour une résolution à l’initiative des communistes, c’est dire si elle a lu le texte », ironise le député PCF Jean-Paul Lecoq, à l’origine de la résolution. Mieux, cette dernière a été déposée à ­l’Assemblée nationale à la mi-mai, soit à la fin de la dernière mandature, quand la Nupes n’existait pas encore, précise-t-il. Mais la controverse est lancée, la machine médiatique aussi. Fieffés islamo-gauchistes un jour, dangereux wokistes déconstruits le lendemain, et désormais antisémites : les députés de la Nupes n’ont pas le dos assez large pour accueillir toutes les banderilles qu’y plante la droite.

    Tout le monde s’en donne à cœur joie pour dénoncer le prétendu antisémitisme de la gauche, de la macroniste Aurore Bergé au LR Éric Ciotti, en passant par l’avocat d’extrême droite Gilles-William Goldnadel, qui félicite le ministre : « L’islamo-fascisme d’extrême gauche ne passe plus. » La gauche est accusée, au nom de la défense des Palestiniens et par un supposé clientélisme électoral auprès des musulmans, d’avoir abandonné les juifs pour les Arabes. « Ils ont troqué le bleu ouvrier pour le vert islamiste », surenchérit même Meyer Habib. Le brouhaha couvre le sujet de départ : une tentative d’ouvrir un débat sur les choix politiques des derniers gouvernements israéliens.

    Ce n’est pas la première fois que l’accusation d’antisémitisme sert à disqualifier une critique envers Israël. L’État hébreu est le premier à user de cette rhétorique, mais certains la prolongent en France, comme l’ex-premier ministre Manuel Valls ou le député macroniste Sylvain Maillard, qui avait tenté, en 2019, de déposer une loi pénalisant l’antisionisme au même titre que l’antisémitisme, liant les deux (le texte a été voté, mais transformé en résolution non contraignante). « Il y aurait donc un seul pays au monde dont on n’aurait pas le droit de critiquer la politique, s’alarme Jean-Paul Lecoq. Ce n’est rendre service ni aux Israéliens ni aux juifs, qu’on amalgame à la politique israélienne. » Or rendre responsables tous les juifs de la politique coloniale en Cisjordanie, c’est précisément ce que cherche à faire la rhétorique antisémite… Emmanuel Macron lui-même participe à ce mouvement, déclarant « l’antisémitisme et l’antisionisme ennemis de notre République », en mars dernier, lors d’un hommage rendu aux victimes du terroriste Mohammed Merah. Et on a pu voir Marine Le Pen invitée pendant la campagne sur des médias communautaires juifs comme I24 pour tenir des propos similaires.

    « Hier, le judéo-bolchevisme était l’ennemi intérieur, aujourd’hui c’est l’islamo-gauchisme »

    « En réalité, ces gens n’ont que faire des juifs, souligne la sociologue Illana Weizman (1). Depuis une quinzaine d’années, on observe que les droites se servent du sentiment d’abandon de la communauté juive pour faire avancer leur agenda islamophobe : l’idée est que le nouveau vecteur de l’antisémitisme est l’islamo-gauchisme », en ignorant ou euphémisant la permanence d’un antisémitisme d’extrême droite ou catholique. Cette stratégie s’inscrit dans un discours identitaire et civilisationnel, qui cherche à opposer les « racines judéo-chrétiennes » du pays, que certains voudraient inscrire dans la Constitution, à l’islam. Au risque de « vider la lutte contre l’antisémitisme de sa substance », s’inquiète Simon Assoun, coordinateur national de l’Union juive française pour la paix. « Cette stratégie de la droite s’inscrit dans le cadre de la fabrique d’un ennemi intérieur, dont la gauche serait forcément l’alliée. Hier, c’était le judéo-bolchevisme, aujourd’hui c’est l’islamo-gauchisme. »

    C’est un jeu hasardeux : à force de brandir l’antisémitisme comme une arme politique de discréditation massive, le danger est grand qu’il se réduise dans l’imaginaire collectif à cela. Au risque de faire oublier les conséquences bien réelles de l’antisémitisme, qui se manifeste tous les ans en France sous diverses formes : agressions, insultes, profanations de synagogues ou de cimetières juifs. La gauche ici a une responsabilité immense : elle ne doit pas se laisser piéger et en venir à croire que l’antisémitisme n’est qu’une accusation politique vide de sens, alors qu’il peut exister en son sein. L’histoire de la gauche n’en est pas exempte, ne serait-ce qu’avec la répression soviétique.

    « Aujourd’hui, la gauche se réclame de toutes les luttes de l’antiracisme, mais elle a en partie désinvesti la question de l’antisémitisme, ce n’est plus un combat structurant, relève Illana Weizman. Le sujet a été si souvent retourné contre la gauche que celle-ci est toujours sur la défensive, y compris quand on fait remarquer à certains que leurs propos participent de clichés antisémites. » Il en est ainsi des propos de Jean-Luc Mélenchon sur Éric Zemmour à l’automne 2021, où il estimait que l’idéologue identitaire « reproduit des traditions liées au judaïsme ». « Mélenchon n’est pas antisémite, mais il faut qu’il entende la critique sur ce type de propos. »

    Plus marginal, l’antisionisme est parfois en effet le faux nez de l’antisémitisme dans certains milieux pro-­palestiniens, comme du côté de l’extrême droite (Soral et Dieudonné en sont les chantres). Enfin, des mouvements extrêmes et indigénistes en viennent parfois à revendiquer l’antisémitisme : « Derrière l’hostilité envers les juifs, il y a la critique de la pyramide raciale, de l’État-nation et de l’impérialisme, (…) derrière chacune de nos régressions, il y a une dimension révolutionnaire », justifie par exemple la militante indigéniste Houria Bouteldja dans un de ses essais. Illana Weizman évoque un « double mouvement d’exclusion de l’antisémitisme en dehors de la lutte antiraciste » : « À gauche, il y en a certains qui disent que les juifs, par la simple existence d’Israël, sont des sortes de ­ “super-Blancs”, qui ne seraient pas racisés ni dominés. Donc l’antiracisme ne les concerne pas. Et, à droite, il y a cette tendance à sortir l’antisémitisme pour l’opposer à d’autres luttes antiracistes , comme l’islamophobie. Il faut être capable, même si c’est compliqué, de déconnecter la question de l’antisémitisme de celle d’Israël, qui brouille tout, et combattre les instrumentalisations qui desservent la lutte. »

    Les grands perdants dans tout cela ? La population juive. Elle mérite mieux que de servir de prétextes à des joutes politiques qui invisibilisent la réalité des actes antisémites, en hausse en France et dans le monde – avec notamment une recrudescence du révisionnisme lors des manifestations anti-passe sanitaire. En France, en 2019, 22,6 % des actes racistes ou antireligieux recensés par la police étaient de nature antisémite, alors que les juifs représentent moins de 1 % de la population française (0,73 %). 

    antisémitismeNupeséric dupond-morettimacronie
    France24 - Monde

    Un an après la chute de Kaboul, la fuite des cerveaux continue en Afghanistan

    Publié le : 15/08/2022 - 11:54

    Leela JACINTO Samia METHENI Suivre

    Malgré les appels des Taliban aux Afghans éduqués à participer à la reconstruction du pays, la frange la mieux formée de la population, qui a fui en masse après la chute de Kaboul, n'a aucune intention de revenir tant que le mouvement islamiste sera au pouvoir. 

    Après l'interdiction faite aux jeunes filles de reprendre le chemin de l'école en mars 2022, Internet est devenu l'unique moyen d'espérer poursuivre des études supérieures en Afghanistan. Mais entre connexion capricieuse et coupures de courant, l'éducation en ligne relève le plus souvent du parcours du combattant pour les jeunes Afghanes en quête d'un avenir meilleur.

    Lors d'une interview accordée à France 24 en octobre 2021, Huma Usyan, étudiante de 16 ans, avait raconté ses difficultés pour continuer à apprendre dans un pays à nouveau sous le joug de l'obscurantisme des Taliban.

    Soutenue par des bénévoles dont un professeur d'anglais, l'adolescente était parvenue à décrocher un entretien d'admission dans une université américaine après avoir suivi pendant plusieurs mois des cours en ligne. 

    Mais le Jour J, Internet est hors-service. Loin de se décourager, Huma Usyan court chez sa tante à Kaboul où la connexion fonctionne et réussit l'entretien haut la main. Quelques semaines plus tard, elle recevra une lettre d'admission et une bourse pour l'université de son choix : le United World College au Nouveau-Mexique.

    Mais comme rien n'est simple en Afghanistan, l'adolescente a été contrainte de passer trois semaines au Pakistan pour obtenir un visa étudiant américain. Avec la fermeture des ambassades occidentales à Kaboul, les Afghans qui veulent fuir le pays n'ont en effet pas d'autre choix que de se rendre à Islamabad, générant un business lucratif pour rabatteurs, agents de voyage et autres intermédiaires. Ces dernières semaines, le prix d'un visa pakistanais peut atteindre les 1 000 dollars pour un citoyen afghan.

    Confiance rompue

    L'exode massif de la population afghane est loin d'être une nouveauté. Après quatre décennies de conflit, l'Afghanistan est l'un des pays qui compte le plus de réfugiés au monde. Selon l'ONU, ils seraient 2,6 millions, mais ce chiffre serait sous-évalué, selon plusieurs experts.

    La panique provoquée par l'offensive éclair des Taliban sur Kaboul a amplifié le phénomène, accélérant de fait le départ pour l'étranger des Afghans les mieux formés. Une fuite des cerveaux qui a rapidement inquiété les Taliban dont beaucoup sont issus de régions rurales et n'ont aucune qualification pour gouverner.

    L'un des porte-parole du mouvement Zabihullah Mujahid avait notamment appelé les Occidentaux à évacuer les seuls étrangers et non les "experts afghans". Pour convaincre la population de rester, les Taliban avaient promis une amnistie générale assurant que "personne ne serait menacé en Afghanistan".

    Mais un an plus tard, la confiance est rompue. Les Taliban n'ont honoré aucune de leurs promesses. Ces derniers avaient notamment juré auprès de la communauté internationale de garantir la scolarisation des jeunes filles, mais le mouvement islamiste est revenu sur sa décision le jour de la réouverture des établissements en mars 2022 provoquant des scènes de détresse parmi les jeunes Afghanes. 

    Girls in Afghanistan crying after they were promised their schools would reopen only for the Taliban to lock them out again at the last minute. pic.twitter.com/SuoEpNLz5B

    March 23, 2022

    "L'éducation des filles est un facteur très important pour expliquer le départ de nombreux Afghans qui ne peuvent plus envoyer leurs enfants à l'école. Alors que certains avaient choisi de rester car ils sentaient que le pays avait besoin d'eux, ils veulent désormais partir, désespérément, car leurs sœurs ou leurs filles vivent comme si elles étaient en prison", assure Tamim Asey, l'ancien ministre adjoint de la Défense.

    "Cela ressemble à mon village"

    Frappée par une crise humanitaire sans précédent, inquiète pour sa sécurité, la population éduquée d'Afghanistan a vu les perspectives d'un avenir meilleur se réduire comme peau de chagrin depuis la prise de pouvoir des Taliban. Sous l'effet des sanctions occidentales, le secteur bancaire s'est effondré et l'aide étrangère – représentant 45 % du PIB du pays – s'est soudainement arrêtée. 

    Dans ce contexte de crise aiguë, les ingénieurs, juristes, techniciens, médecins ou les brillantes étudiantes comme Huma Usyan, pourtant indispensables au développement et à la stabilité du pays, n'ont aucune intention de revenir en Afghanistan tant que les Taliban sont au pouvoir.

    >> À lire : Pour l'ancienne ministre afghane des Affaires féminines, Habiba Sarabi, "les Taliban n'ont cure de la voix des femmes"

    Après son séjour au Pakistan, Huma Usyan a fini par arriver aux États-Unis le 30 juillet 2022, tandis que sa mère et quatre de ses frères et sœurs rejoignaient leur père, réfugié aux Pays-Bas.

    Pour la jeune étudiante, le travail et les sacrifices ont fini par payer. L'arrivée à Santa Fe a été "incroyable", s'enthousiasme la jeune fille. "C'était vraiment très différent de ce à quoi je m'attendais. Je pensais voir de grands immeubles, mais en fait ici à Santa Fe, il y a des maisons avec un étage, des jardins… Finalement, cela ressemble à mon village en Afghanistan".

    Article traduit de l'anglais par Grégoire Sauvage. L'original est à retrouver ici.

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    Pour l’ancienne ministre afghane Habiba Sarabi, "les Taliban n’ont cure de la voix des femmes"

    AFGHANISTAN

    Un an après la chute de Kaboul, l’organisation État islamique en embuscade

    Afghanistan : à Kaboul, une manifestation de femmes violemment dispersée par les Taliban

    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

    Ukraine Dispatch

    Ready to Party. But First Comes the Cleanup.

    More than 100,000 buildings in Ukraine have been destroyed in the war. Volunteers are clearing away the rubble — and partying while they do it.

    Volunteers picked up debris in a destroyed building in Yahidne, north of Kyiv, as a D.J. played, in July.Credit...

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    By Maria Varenikova

    Photographs and Video by Emile Ducke

    YAHIDNE, Ukraine — They put on their pink, orange and green sunglasses again. Out of the closets came high platform shoes, short black skirts, leather leggings and metal jewelry.

    They were hip, young and beautiful, and ready to party on a recent balmy summer evening in a dramatic setting — a bombed-out ruin of a building damaged by war and littered with debris.

    They were brought together by the group Repair Together, which hopes to revive Ukraine’s once famous, preinvasion rave scene, but with a wartime twist: doing good while having fun.

    Andriy Diachenko, whose stage name is D.J. Recid, spun the tunes. And the crowd of 20-somethings — dressed in their nightclub finery — pushed wheelbarrows, shoveled rubble and swept dust, all while nodding and swaying to the beat.

    “Right now, it feels inappropriate to go clubbing,” said Tetyana Burianova, 26, one of the rave’s organizers, and an avid partyer in Kyiv’s nightlife scene before the war. “I do want to go back to my former life but only after the war. While there is war, my life, like everyone’s, is only about volunteering.”

    The activists with Repair Together, who are from Kyiv, did not have partying in mind when they began soliciting local volunteers to repair destroyed buildings in villages outside the capital, in areas liberated this spring from Russian occupation. The volunteers would clear away debris and make small repairs. The group would then post about their work on Instagram to try to encourage more people to help.

    After each cleanup, the activists would organize a concert or other entertainment, often for children. The locals — worn out from five months of relentless shelling and missile strikes — were enthusiastic. And so Repair Together decided to combine music-making with the repair work.

    The idea of a rave was born.

    Ms. Burianova said the group hoped to clean 25 buildings with rave parties before winter arrived. The recent party, in Yahidne, a village north of Kyiv, was the first.

    Our Coverage of the Russia-Ukraine War

    Unfortunately, there is no shortage of cleanup sites, and their numbers are growing daily. As of Aug. 8, about 131,000 buildings in Ukraine had been destroyed by Russian shelling and missile strikes, according to the Kyiv School of Economics. The Ministry of Culture estimates that about 65 village cultural clubs have been destroyed. These are similar to community centers, and in many villages, before the war, often held disco parties every Friday night.

    For many of the about 200 partygoers who turned up for the rave in the destroyed House of Culture in Yahidne, it was the first time in months they had put on party clothes.

    “I haven’t played for five months,” said D.J. Recid, who once played in Kyiv’s ultra-popular No Name club. “It’s the best rave I can imagine now,” he said.

    “We dance together, and we repair together,” he added.

    Yahidne, a village in the Chernihiv region, was occupied by Russian forces on March 3, and liberated by the Ukrainian army on March 31. Many houses in the village were ruined, but the occupation is also known for a particularly grim episode.

    While the Russians controlled the village, more than 300 people, including 77 children, were imprisoned in a dank basement at the village school. They were used as a human shield for the Russian troops based there. Ten of the captives died.

    Many of the villagers in Yahidne were grateful to see the activists organize the recent rave.

    “We feel that the village is not empty when they are here,” said Viktoria Hatsura, 29, whose son was also helping to clean up the rubble. Mrs. Hutsura, together with her three children, spent almost a month in captivity in the basement during the Russian occupation.

    She said she was happy to see so many young people willing to bring positive emotions and help to her village.

    Other residents in Yahidne praised the effort, but not the techno music.

    “I can’t say I like the music but I’m grateful to these children for their work,” said Oksana Yatsenko, 42, who lives close to the House of Culture.

    Before the war, Kyiv parties had become known far beyond Ukraine’s borders. Raves in industrial facilities, semi-abandoned buildings, clubs and the open air on riverbanks took place regularly. Now, destroyed villages are the backdrop.

    At the Yahidne party site, black burn marks scarred the red brick walls of the House of Cuture, which currently has no roof. In the middle of the dance floor was a heap of rubble.

    The crowd, holding shovels and buckets, energetically nodded and stomped to the beat, while filling up the buckets and bags. The D.J. played on a stage decorated with a tinsel curtain, fluttering and sparkling in the sunshine. Speakers were perched on tripods amid the rubble. All around was plenty of exposed brick. Some local children turned up to help.

    “I was always clubbing before the war,” said Solomiya Yaskiv, 23, a publicity manager at a technology company in Kyiv. “Right now there are almost no parties in Kyiv and anyway I am not mentally ready for them. Here, it’s different, I can once again enjoy cool music and look at stylish and beautiful people, while doing something useful.”

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    Opération dédiabolisation en Italie pour Giorgia Meloni

    Actu

    EXTRÊME DROITE Celle qui pourrait devenir cheffe du gouvernement, fin septembre, rassure sur son adhésion aux valeurs démocratiques, mais elle refuse de retirer du logo de son parti la flamme tricolore, symbole de la renaissance du fascisme après guerre.

    Gaël De Santis

    Favorite pour devenir la prochaine présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni inquiète. Frères d’Italie, le parti qu’elle dirige, puise ses racines dans le néofascisme. Il caracole à plus de 20 %, en tête des intentions de vote pour les élections législatives anticipées du 25 septembre. Aussi, en fin de semaine dernière, Giorgia Meloni s’est-elle fendue d’une vidéo en français, anglais et espagnol, pour présenter sa formation politique comme « le parti des conservateurs italiens ».

    Elle déplore de se voir décrite à l’étranger comme « un danger pour la démocratie ». « Il y a plusieurs décennies que la droite italienne a relégué le fascisme à l’histoire (sic), en condamnant sans ambiguïté la privation de démocratie et les infâmes lois anti­juives », se défend-elle. Elle rappelle qu’elle dirige le Parti conservateur européen, ​​​​​​​ « qui partage des expériences avec les tories (conservateurs – NDLR) britanniques, les républicains américains et le Likoud israélien », et qu’elle est attachée au camp occidental. Contrairement à son alliée et rivale d’extrême droite, la Ligue de Matteo Salvini, Frères d’Italie se montre attaché à l’Otan et a condamné fermement l’invasion russe de l’Ukraine .

    Giorgia Meloni a-t-elle vraiment lâché les amarres avec le fascisme ? Qu’elle enlève la flamme vert-blanc-rouge du logo de son parti, créé en 2012, lui a demandé la sénatrice à vie et ancienne déportée Liliana Segre. En effet, la flamme tricolore – reprise par le Front national – est celle du Mouvement social italien (MSI), créé par d’anciens hiérarques du régime en 1946. La flamme se voulait le symbole de l’esprit fasciste qui renaît. Pour l’heure, Meloni et les siens se refusent à franchir un tel pas ; nombre de militants et d’élus sont nostalgiques de Mussolini.

    Au programme, Inégalités en tous genres

    De l’autre côté des Alpes, son parti n’est plus décrit comme fasciste, mais simplement de « droite ». Il reste que Frères d’Italie (FDI), allié à la Ligue et aux berlusconiens, représente un danger. La coalition de droite, créditée de 45 à 48 % d’intentions de vote, escompte, dans son programme, changer la Constitution pour instaurer un régime présidentiel qui amoindrirait le rôle du Parlement. La lutte contre la délinquance et celle contre l’immigration sont mises dans un même paquet. L’effectivité des peines contre les délinquants est promise d’un côté, un aménagement de celles pour les délits économiques prévu de l’autre. Sur le plan social, une politique inégalitaire sera poursuivie, avec une attaque contre la progressivité de l’impôt sur le revenu et un allégement de la lutte contre la fraude fiscale. Comme Viktor Orban en Hongrie, Giorgia Meloni se dit contre « l’idéologie de genre » et pour la défense « des racines ­judéo-chrétiennes de l’Europe ». Au niveau local, des élus FDI restreignent l’accès à l’avortement.

    Si elle montre des gages de respectabilité, on peut craindre, en cas de mobilisation populaire, l’attitude d’une femme qui a été formée au militantisme dans le Front de la jeunesse, une organisation néofasciste. Un ancien du MSI qui avait lui aussi abjuré le fascisme, Gianfranco Fini, avait renoué avec sa jeunesse en 2001. En tant que vice-président du Conseil, il avait participé à l’organisation, depuis la préfecture, de la répression violente contre les manifestants du G8 de Gênes.

    ItalieExtrême droiteextrême droite européenneFrères d'Italie
    France24 - Monde

    En Afghanistan, un jour férié pour célébrer un an de pouvoir des Taliban

    Publié le : 15/08/2022 - 04:44

    FRANCE 24 Suivre

    Lundi 15 août est férié en Afghanistan : les Taliban célèbrent le premier anniversaire de leur retour au pouvoir à la suite du retrait américain. Une année marquée par une forte régression des droits des femmes et une profonde crise humanitaire. Suivez notre édition spéciale.

    Les Taliban ont décrété ce lundi 15 août jour férié pour célébrer le premier anniversaire de leur retour au pouvoir en Afghanistan.

    Le 15 août 2021, les fondamentalistes islamistes s'emparaient sans combattre de la capitale Kaboul, au terme d'une offensive éclair menée sur tout le territoire contre des forces gouvernementales en déroute, à la faveur du retrait des troupes américaines et de l'Otan, après vingt ans d'intervention militaire dans le pays.

    "Nous avons rempli l'obligation du jihad et libéré notre pays", résume Niamatullah Hekmat, un combattant taliban entré à Kaboul ce jour-là, quelques heures seulement après la fuite hors du pays du président déchu Ashraf Ghani.

    >> À voir et à lire sur Fance 24 : En images : un an de règne des Taliban en Afghanistan

    Excepté ce lundi décrété férié, aucune célébration officielle n'a jusque-là été annoncée pour marquer l'anniversaire, mais la télévision d'État a indiqué qu'elle diffuserait des programmes spéciaux, sans autre précision.

    Un an après, les combattants talibans expriment leur joie de voir aujourd'hui leur mouvement exercer le pouvoir, au moment où, de leur côté, les agences d'aides humanitaire s'alarment de voir la moitié des 38 millions d'habitants du pays confrontés à une pauvreté extrême.

    "Quand nous sommes entrés dans Kaboul, et quand les Américains sont partis, ce furent des moments de joie", poursuit Niamatullah Hekmat, désormais membre des forces spéciales et affecté à la garde du palais présidentiel. Mais pour les Afghans ordinaires, et particulièrement les femmes, le retour des Taliban n'a fait qu'amplifier les difficultés.

    "Tout nous a été arraché"

    Très vite et en dépit de leur promesse initiale, les nouveaux maîtres du pays sont largement revenus à l'interprétation ultra-rigoriste de l'islam qui avait caractérisé leur premier passage au pouvoir entre 1996 et 2001, restreignant très fortement les droits des femmes.

    Celles-ci sont exclues de nombreux emplois publics et interdites de voyager seules en dehors de leur ville. En mars, les islamistes ont fait refermer aux filles les lycées et collèges, quelques heures à peine après leur réouverture pourtant annoncée de longue date. Et début mai, le chef suprême des Taliban a ordonné aux femmes de porter un voile intégral en public, de préférence la burqa.

    "Depuis le jour où ils sont arrivés, la vie a perdu son sens", se désole Ogai Amail, une habitante de Kaboul. "Tout nous a été arraché, ils sont même entrés dans notre espace personnel", poursuit-elle.

    Si les Afghans reconnaissent une baisse de la violence avec la fin de la guerre depuis l'arrivée au pouvoir des Taliban, beaucoup d'entre eux sont touchés de plein fouet par une crise économique et humanitaire aiguë.

    "Les gens qui viennent dans nos magasins se plaignent tellement des prix élevés que nous, commerçants, commençons même à détester ce que nous faisons", déplore Noor Mohammad, un commerçant de Kandahar, dans le sud du pays, berceau historique et centre du pouvoir taliban.

    Pour les combattants islamistes cependant, la joie de la victoire éclipse la crise économique actuelle. "Nous sommes peut-être pauvres, nous sommes peut-être confrontés à des difficultés, mais le drapeau blanc de l'islam flottera désormais haut pour toujours en Afghanistan", se réjouit l'un d'eux, en faction dans un parc public de Kaboul.

    Avec AFP

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    Un an après la chute de Kaboul, l’organisation État islamique en embuscade

    PORTRAITS DE RÉFUGIÉS AFGHANS 4/5

    Exilée en France, l'étudiante afghane Fatemeh Abdali veut poursuivre son rêve de devenir médecin

    Afghanistan : à Kaboul, une manifestation de femmes violemment dispersée par les Taliban

    L'Humanité

    À Zaporijjia, le risque d’un accident nucléaire

    Décryptage

    Ukraine Devenue enjeu stratégique entre Moscou et Kiev, la plus grande centrale d’Europe est menacée par les opérations militaires. L’ONU craint une catastrophe.

    Vadim KamenkaMarion d'Allard

    Le conflit en Ukraine entre dans son 175e jour. Cela fera bientôt six mois que la Russie a déclenché l’invasion de son voisin. La majeure partie du Donbass, région frontalière entre les deux pays, paraît désormais aux mains de l’armée russe et des forces des deux Républiques autoproclamées, Lougansk et Donetsk. Si les prochaines semaines pourraient, selon plusieurs responsables, déterminer les frontières de l’Ukraine pour les années à venir, l’inquiétude majeure sur le terrain porte sur la centrale nucléaire de Zaporijjia. Depuis le début de la guerre, elle est devenue un enjeu stratégique entre Moscou et Kiev. Le président russe a préféré condamner, ce mardi, « les États-Unis qui cherchent à faire traîner ce conflit », estimant qu’ « ils agissent de la même manière en cultivant la possibilité d’un conflit en Asie, en Afrique, en Amérique latine ».

    Où en est la situation autour du site ?

    La ville de Zaporijjia, où habitaient près de 450 000 personnes avant la guerre, reste toujours contrôlée par les Ukrainiens. Mais la centrale nucléaire du même nom, située à une quarantaine de kilomètres sur la rive gauche du Dniepr, est occupée par l’armée russe depuis le 4 mars tout comme la municipalité qui la jouxte : Energodar. Depuis la fin du mois de juillet, les affrontements s’y sont intensifiés. Drones, frappes, tirs d’artillerie apparaissent de plus en plus fréquents. Moscou et Kiev se rejettent la responsabilité de ces combats qui ont visé le plus grand site atomique d’Europe et font craindre une catastrophe. Un responsable régional installé par la Russie a déclaré que 25 frappes d’artillerie lourde d’obusiers M777 de fabrication américaine avaient touché les abords de l’usine et des zones résidentielles. L’Ukraine a immédiatement rejeté toute responsabilité, estimant que les forces russes avaient bombardé la ville pour tenter de faire croire que l’Ukraine l’attaquait.

    Malgré le risque et la stratégie russe d’user de la centrale comme d’un abri, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a clairement réitéré sa volonté de passer à l’action. « Chaque soldat russe qui tire sur la station ou tire sous le couvert de la station doit comprendre qu’il devient une cible spéciale pour nos services de renseignement, pour nos services spéciaux, pour notre armée », a déclaré le dirigeant, le samedi 13 août.

    Quels sont les risques en cas d’attaque ?

    En poste à Moscou, un spécialiste du secteur nucléaire l’affirme d’emblée : « Aucune centrale au monde n’est conçue pour résister à des frappes militaires directes. » Alors que la situation se tend à Zaporijjia, le risque d’un accident majeur dans la plus grande et plus puissante centrale d’Europe préoccupe plus que jamais les autorités locales et internationales. Toujours gérée et maintenue par les salariés de l’opérateur ukrainien Energoatom, la centrale de Zaporijjia – dont quatre des six réacteurs sont actuellement à l’arrêt – est néanmoins occupée par un contingent d’un demi-millier de soldats russes. De sources concordantes, des véhicules militaires russes seraient même stationnés à l’intérieur des réacteurs 1 et 2.

    Alors que, le 5 août, des bombardements ont pris pour cible la centrale, Rafael Mariano Grossi, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a regretté une situation « de plus en plus alarmante sur place » et s’est dit « déterminé » à « mener une mission de sûreté, de sécurité et de sauvegarde sur le site dans les meilleurs délais ».

    Construite dans les années 1980 (le dernier réacteur a été mis en service en 1995), la centrale de Zaporijjia « n’a rien à voir avec celle de Tchernobyl, ses installations sont mieux protégées, mieux adaptées et présentent un niveau de sûreté supérieur », pondère le spécialiste. Mais si, pour l’heure, les récentes frappes n’ont « pas causé de dégâts susceptibles de conduire à un scénario accidentel imminent », leur intensification risquerait d’ « atteindre les équipements critiques », prévient-il. Ce mardi, Volodymyr Zelensky a insisté sur le fait que « tout incident radioactif à la centrale de Zaporijjia peut porter un coup aux pays de l’Union européenne, à la Turquie, à la Géorgie, et à des pays de régions plus éloignées ». Reste que les conséquences réelles d’un incident majeur demeurent difficiles à prévoir, tant elles dépendent à la fois de la nature des frappes – tir direct ou indirect sur un réacteur en fonctionnement ou à l’arrêt – et des conditions météorologiques – force et direction des vents, précipitations, etc. Des modélisations ont été réalisées, assure-t-on du côté des institutions internationales, et des « relâchements » de matières radioactives « sur une zone importante » ne sont pas exclus.

    La communauté internationale préoccupée

    Début août, les pays du G7 ont appelé Moscou à se retirer de la centrale pour éviter tout désastre. Mais les rares avancées diplomatiques sur ce dossier émanent des Nations unies et de son agence sur le nucléaire, l’AIEA. Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, et le secrétaire général de l’ONU ont discuté, lundi, par téléphone, de la situation sécuritaire de l’usine. Le lendemain, Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky se sont également entretenus au sujet du site nucléaire de Zaporijjia, sans plus de détails, pour l’heure, sur le contenu de leur conversation.

    L’un des projets portés par Antonio Guterres consisterait à mettre en place une zone démilitarisée autour des six réacteurs. La Russie a, pour l’instant, accepté la possibilité d’une mission de l’AIEA sur place. Néanmoins, un haut diplomate russe a émis des doutes sur la réussite d’une telle opération. Car la mission de l’AIEA prévoit de se rendre à la centrale depuis Kiev, où elle disposerait de moyens logistiques et sécuritaires suffisants. Or, une telle opération nécessite de franchir la ligne de front. L’autre option avancée serait de confier la gestion de la centrale à l’AIEA et sa protection aux casques bleus (ONU) constitués de contingents acceptables par les deux parties.

    Guerre en Ukrainecentrale nucléaireZaporizhzhia
    France24 - Monde

    France : la relève des bouquinistes parisiens assurée

    Publié le : 16/08/2022 - 17:13Modifié le : 16/08/2022 - 18:35

    Samia METHENI Suivre

    Avant d'être bouquiniste, Rachid Bouanou était marin. Il a changé de vie en répondant à un appel à candidatures lancé par la mairie de Paris. Comme lui, ils sont dix-huit à avoir récemment investi les quais de Seine pour vendre des livres anciens ou d'occasions dans leurs célèbres boites vertes.

    France24 - Monde

    Programme Artémis : La Nasa prépare le retour d’astronautes sur la Lune

    Publié le : 15/08/2022 - 21:58Modifié le : 16/08/2022 - 10:18

    Dans le Centre spatial Johnson de Houston, la Nasa se prépare à envoyer des astronautes sur la Lune. C’est l’un des objectifs du programme Artémis, fixé à 2025. Première étape: la mission spatiale Artémis 1 qui doit décoller le 29 août, sans équipage à bord.

    L'Humanité

    Natation. Ndoye Brouard passe de la guigne à l’or

    Portrait

    Maladroit aux JO, malchanceux en demi-finales de l’Euro, le dossiste français a mis fin à cette poisse en devenant champion d’Europe. Portrait

    Éric Serres

    Si le nageur roumain de 17 ans David Popovici a éclaboussé de sa classe le bassin romain lors de ces championnats d’Europe, après avoir dominé les Mondiaux de Budapest il y a deux mois, le Français Yohann Ndoye Brouard a de son côté démontré que, malgré de nombreuses péripéties et beaucoup de malchance, on pouvait toujours croire en son étoile. À 21 ans, Yohann est devenu champion d’Europe sur 200 m dos en 1’55’’62.

    Après sa quatrième place aux Mondiaux de natation, le Français a remporté son premier titre international. Mais tout n’a pas coulé de source. Y a-t-il vraiment quelque chose de simple quand Yohann se jette à l’eau ? Pas sûr ! Si l’on ne connaissait pas son histoire rocambolesque, on aurait vite fait de le surnommer « le Gaston Lagaffe des bassins ».

    Celle-ci débute aux jeux Olympiques de Tokyo, il y a un peu plus d’une année. Souvenirs… cauchemardesques. Nous sommes en demi-finales du 100 m dos. Le jeune homme formé par sa maman à Annecy joue, à 20 ans, une place en finale du plus grand événement planétaire. Jusque-là tout va bien. Mais voilà, l’impensable n’est déjà plus très loin ! Il s’élance et… au moment d’effectuer son virage, c’est le drame. Il heurte le mur avec le bras, puis comme si cela ne suffisait pas avec la tête. La cata ! Un fait rarissime dans un bassin olympique, pour ne pas dire du jamais-vu. Tout cela est digne d’un nageur du dimanche qui ne maîtrise pas encore la technique du virage. Sur les réseaux sociaux, une avalanche de moqueries submerge la toile sans tarder.

    Une maladie dégénérative des yeux

    Face à celles-ci et devant l’incrédulité de tous, Yohann Ndoye Brouard finit par révéler les raisons de ce couac incroyable. À ceux qui veulent bien l’écouter, le Français avoue souffrir depuis quelque temps d’un kératocône, une maladie dégénérative des yeux qui déforme la cornée. Marqué au fer de la moquerie, Yohann a encore aujourd’hui cet épisode en tête, mais il a réglé le problème. En septembre dernier, il a subi une intervention chirurgicale au laser qui a permis de stopper l’évolution de sa maladie. Il porte dorénavant des lunettes de natation adaptées qui atténuent dans l’eau ce problème de vision.

    C’est quelqu’un qui est assez surprenant, à qui il arrive toujours un petit quelque chose, mais qui sait le transformer en quelque chose de positif. Michel Chrétien, entraîneur à l’Insep

    Fin de l’histoire ? Pas tout à fait ! Encore une fois en demi-finales, mais cette fois-ci des championnats d’Europe à Rome, le Savoyard va connaître une nouvelle et sacrée frayeur. Au départ de sa demi-finale du 200 m dos, fait encore une fois rarissime, son cale-pied casse au moment de la poussée. Conséquence : le natif de Chambéry s’arrête net. « Dès que ça a cassé, je me suis dit : “Quitte à être disqualifié, ne force pas.” Je suis sorti direct. » Heureusement, après réclamation de la Fédération française de natation, le dossiste est finalement repêché par les juges. Il obtient le droit de renager en fin de session, mais tout seul.

    Record de France du 200m dos

    Ce tour de bassin en solo va lui valoir une notoriété inattendue de la part du public italien. Pas franchement perturbé par cette guigne qui le poursuit, le Français établit le deuxième chrono des demies, en 1’56’’39, derrière le Suisse Roman Mityukov. Il est ovationné tout du long : « Il y avait du monde, beaucoup de bruit, ça m’a fait chaud au cœur. Je crois qu’ils m’aiment bien, les Italiens. Et il y avait toute ma famille dans les gradins. J’étais content de les rendre fiers. C’est une belle histoire, qui se termine bien », déclare-t-il, soulagé.

    « C’est à l’image de Yohann, expliquera plus tard son entraîneur à l’Insep, Michel Chrétien. C’est quelqu’un qui est assez surprenant, à qui il arrive toujours un petit quelque chose, mais qui sait le transformer en quelque chose de positif. En fait, Yohann, il n’y a pas grand-chose qui puisse le perturber. » Peu de choses en effet : lors de la finale, il bat le record de France de la discipline et, cerise sur le gâteau, obtient la médaille d’or. « C’est une première Marseillaise pour moi », déclare-t-il une fois le mur touché, cette fois-ci dans les règles de l’art. Cette première devrait en amener d’autres d’ici aux JO de Paris en 2024.

    natation
    France24 - Monde

    Au Maroc, la rareté de l’eau fait souffrir les villageois

    Publié le : 12/08/2022 - 22:01

    Mandi HESHMATI

    Le village d'Ouled Essi Masseoud, au Maroc, illustre le problème du manque d'eau dans le pays. Les habitants n'ont plus l'eau courante et peinent à nourrir leur famille.

    L'Humanité

    Palestine. « Un mur pour annexer définitivement les blocs de colonies »

    Entretien

    Il y a vingt ans démarraient les travaux d’une « barrière de sécurité » que les Israéliens ont présentée comme visant à empêcher les attaques palestiniennes. Pour le journaliste René Backmann, ce mur de l’apartheid a servi à renforcer la colonisation en volant et en annexant les terres de Cisjordanie. entretien

    Pierre Barbancey

    Ancien chef du service international du Nouvel Observateur, René Backmann a couvert le Proche et le Moyen-Orient pendant des années. En 2006, il publie une première édition d’ Un mur en Palestine (Gallimard), résultat d’une minutieuse enquête sur le terrain tant du côté israélien que palestinien, interrogeant de nombreux dirigeants. Il actualisera ce travail en 2009. Son ouvrage fait référence. L’édifice, déclaré illégal par la Cour internationale de justice, devrait à terme parcourir 712 kilomètres de territoire, soit deux fois la longueur de la Ligne verte, c’est-à-dire la ligne d’armistice de 1949. En 2018, il englobait 65 colonies de Cisjordanie. Une annexion de fait.

    À Jérusalem-Est, la vie des Palestiniens sous le joug de l’occupation

    La construction du mur a débuté en 2002, mais le projet était dans les tiroirs israéliens depuis longtemps.

    Effectivement. Au printemps 1995, après un attentat à Tel-Aviv, Yitzhak Rabin, qui était alors premier ministre, s’est dit qu’il fallait trouver quelque chose pour se protéger, pour empêcher les « terroristes » de passer des territoires occupés palestiniens de Cisjordanie en Israël. Les Israéliens parlaient à l’époque d’un « obstacle continu ». Ils ont commencé à réfléchir sur ce projet, puis Rabin a été assassiné (en novembre 1995, par un extrémiste juif – NDLR). Un projet repris par Ehoud Barak, qui l’avait « amélioré », puis par Ariel Sharon, quand celui-ci est revenu au pouvoir, en mars 2001. Mais, avec lui, ça devenait plus compliqué. Sharon concevait Israël comme s’étendant d’ouest en est, de la Méditerranée au Jourdain. Quand on lui a présenté ce projet de mur, il l’a d’abord approuvé. Après réflexion, il s’y est opposé car cela entérinerait l’idée d’une frontière entre les Palestiniens et les Israéliens. Et en plus une frontière qui passerait en Israël tel qu’il le concevait !

    Jérusalem occupée. « Quiconque quitte sa maison est un traître »

    L’architecte de ce mur, le colonel Dany Tirza, qui attendait les ordres pour démarrer le chantier, était embarrassé. Il avait un tracé tout prêt. Il s’est alors tourné vers le Likoud (le parti de Sharon – NDLR) et Avi Dichter, alors patron du Shin Bet (les services de renseignements intérieurs israéliens – NDLR), qui habitait dans le Néguev, pas très loin d’Ariel Sharon. Dichter avait bien compris que le mur était un instrument indispensable pour s’emparer des territoires palestiniens. Il a réussi à convaincre Sharon. Il a notamment émis l’idée qu’à l’avenir, Israël serait contraint à de nouvelles négociations avec les Palestiniens. Or, selon lui, si les discussions ont lieu sur des frontières qui n’existent pas, les Palestiniens pourront récupérer davantage de territoire. Si Israël fixe d’ores et déjà des frontières matériellement, il sera plus difficile de faire reculer ses occupations. Sharon est alors devenu un partisan acharné de la frontière physique, qui était celle du mur.

    Il y a tout juste vingt ans, un débat assez sérieux a éclaté entre les militaires et les politiques, lors de la pose de la première pierre. Le ministre de la Défense, Binyamin Ben-Eliezer, un ancien général, travailliste, affirme que le tracé fera environ 330 kilomètres, comme la Ligne verte, lors de la présentation aux journalistes. Les militaires le regardent, effarés. Ils n’avaient pas les mêmes cartes. Pour eux, le mur était beaucoup plus long et, surtout, le tracé n’avait rien à voir. Le vrai tracé – qui ressemble quasiment à celui qu’on peut voir aujourd’hui – contournait par l’ouest, si l’on peut dire, tous les grands blocs de colonies et les agglomérait au territoire israélien. Le tracé de Dany Tirza, en réalité, avait pour but de les annexer définitivement. C’est ce qui a été fait en grande partie, sans rien dire à personne. Tous les gouvernements israéliens quels qu’ils soient, travaillistes ou Likoud, l’ont approuvé.

    Les Israéliens ne parlaient-ils pas d’une « barrière de sécurité » ?

    En fait, il y a le mur et la barrière. Ce n’est pas tout à fait la même chose, même si le résultat reste le même. La barrière ne s’avère pas aussi hermétique que les Israéliens le prétendaient au début. Ils ne parlaient que de barrière de sécurité et personne ne passait au travers. D’abord, les Palestiniens ont bien sûr trouvé le moyen de la franchir. Ensuite, les patrons des grandes entreprises israéliennes qui utilisaient de la main-d’œuvre palestinienne étaient furieux car le mur compliquait leur passage. Donc, ils se sont mis d’accord dans certains endroits avec les militaires pour soit laisser de petits passages que les ouvriers palestiniens pouvaient utiliser, soit creuser un tunnel sous la barrière !

    Il s’agit d’un obstacle au passage, au regard, à la communication, à la compréhension.

    La barrière constitue la plus grande partie de la séparation. Elle absorbe beaucoup plus de territoire que le mur. La barrière est une sorte de grillage posé sur un muret, jalonné de poteaux sur lesquels sont fixés des systèmes de détection électronique. Tout est construit en territoire palestinien, je le rappelle. Du côté israélien, il y a une piste qui permet à l’armée de patrouiller. Et du côté palestinien, il s’agit carrément d’une piste de détection avec une terre damée, une autre de circulation pour l’armée et, au-delà, un espace d’antifranchissement de véhicules. Et puis, un fossé précédé de barbelés. L’ensemble fait près de 150 mètres de largeur et une longueur de 700 kilomètres, du nord au sud. Les Israéliens bâtissent également des murs qui leur permettent de protéger certains lieux d’éventuels tirs palestiniens. Mais la surface de terre volée aux Palestiniens est énorme.

    De toute manière, tout le monde reconnaît que le mur ne sert pas à une protection mais à annexer des territoires. Et pas n’importe lesquels puisqu’il s’agit des zones aquifères, mais également de colonies et de leurs réserves foncières qui font parfois le double en surface ! Ils ont volé les territoires et ceux qui sont dans les boucles du mur sont définitivement annexés à Israël. Les routes y sont totalement séparées et sans aucune négociation. Ils ont totalement réussi leur coup.

    Comment les Israéliens ont-ils perçu la construction du mur ? Ont-ils avalé la couleuvre d’un mur qui allait les protéger ?

    Beaucoup d’Israéliens savaient de quoi il retournait. Quelques-uns croyaient à la protection. Les colons disaient que ça allait empêcher les Palestiniens de circuler, donc que c’était une bonne solution. À mon avis, la majeure partie des Israéliens ne pensaient pas tellement que ça allait les protéger. Ils estimaient que c’était une solution pour se séparer en paix. Le problème palestinien apparaissait de plus en plus lointain et sans intérêt. Bien sûr, il existait aussi des personnalités qui pensaient autrement. Par exemple, l’historien Zeev Sternhell, aujourd’hui décédé, considérait que le mur était une imbécillité.

    Proche-Orient. Amnesty International dénonce le régime d’apartheid d’Israël

    Aujourd’hui, vingt après, le mur est le nom de quoi ?

    C’est le nom de la séparation, le nom de l’obstacle qui existe entre les Palestiniens et les Israéliens. Il s’agit d’un obstacle au passage, au regard (on ne se voit plus), à la communication, à la compréhension. C’est un obstacle à tout. Il n’y a plus de rencontres ou de moins en moins et de plus en plus compliquées. Du côté palestinien, cela provoque de la haine, de la fureur et l’envie de se venger. De l’autre, israélien, c’est plutôt de l’indifférence.

    En 2021, les Palestiniens de Cisjordanie, des camps de réfugiés, mais aussi de Gaza et d’Israël se sont retrouvés dans leur révolte. Ils ont réussi à passer au-dessus du mur ?

    La colère les a poussés à un tel geste. Le mur n’a plus l’importance qu’il avait auparavant. Les uns et les autres ont partagé leur révolte. Pas tellement matériellement, mais politiquement et psychologiquement. Ils ont commencé cette bataille au même moment, partout, pour bien montrer qu’il n’y avait qu’un seul territoire : la Palestine mandataire. Et s’il fallait discuter, c’est à partir de ce territoire, pas à partir de celui que les Israéliens avaient décidé de créer. L’idée de mettre un obstacle matériel devant les gens est absurde.

    Israël-Palestinecolonies israéliennes
    New York Times - World

    Clean Toilets, Inspired Teachers: How India’s Capital Is Fixing Its Schools

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    The Aam Aadmi Party, which rose to power in New Delhi, is overhauling an education system that serves as a lifeline for millions of families looking to break the cycle of poverty.

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    By Karan Deep Singh

    NEW DELHI — Pradeep Paswan used to skip school for weeks, sometimes months. His classrooms with tin ceilings were baking hot in the summer. The bathrooms were filthy.

    Now, he gets dressed by 7 a.m., in a blue shirt and trousers, eager to go to school, in a new building where the toilets are clean. “I come to school because I know that I can become something,” said Mr. Paswan, 20, who is in the 12th grade and dreams of becoming a top officer in India’s elite bureaucracy.

    In India, where millions of families look to education to break the cycle of poverty, public schools have long had a reputation for decrepit buildings, mismanagement, poor instruction, even tainted lunches. Mr. Paswan’s school, in a working-class Delhi neighborhood, was known as “the red school,” for the regular brawls on campus and the color of its uniforms.

    Today, it is a highly sought-after school, a beneficiary of the broader transformation of Delhi’s education system. Last year, 100 percent of students in the school who took the standardized examinations for grades 10 and 12 passed, compared to 89 percent and 82 percent in 2014. The red uniforms have been swapped for navy blue and lavender.

    The Aam Aadmi Party rose to power in Delhi on the promise to improve basic services: health, electricity, water and education. The party’s leader, Arvind Kejriwal, who became Delhi’s chief minister in 2015, said he wanted to “revamp” the system to a point where government ministers would feel comfortable sending their children to public schools.

    Mr. Kejriwal committed billions of additional dollars to overhaul schools, some of which until recently had no drinking water or had been invaded by snakes. The school system partnered with top experts and universities to design new curriculums, while working with parents, students and teachers to improve day-to-day operations.

    “The first strong thing that Delhi has signaled is that our children are worth it, our schools are worth it and our teachers are worth it,” said Padma Sarangapani, a professor of education at the Tata Institute of Social Sciences in Mumbai.

    The school system is still a work in progress, with student-to-teacher ratios high in some schools and many buildings still in need of basic upgrades. But Mr. Kejriwal is finding success, announcing in December that 250,000 students had left private schools in the last five years to attend government schools. (Some of those moved to public schools because of pandemic-related losses in family income.)

    Almost 100 percent of students who appeared for their final high school examinations last year passed, compared to 87 percent who appeared in 2012, according to data from the Delhi government. And other state governments, including Telangana and Tamil Nadu, are now pushing to adopt “the Delhi model.”

    The work on education has helped generate solid political wins for the party, which in March gained control of a second state in India, Punjab. The party is taking its approach countrywide, campaigning on an education and basic-services platform in state elections this year in Himachal Pradesh and Gujarat.

    The transformation of Delhi’s schools started in 2015 with surprise visits by Manish Sisodia, Mr. Kejriwal’s education minister, and his chief adviser on education at the time, Atishi. The two would question school officials, pointing to rundown classrooms, misleading records and leaky taps.

    “You would enter a school and you could smell the toilets from 50 meters away,” said Ms. Atishi, who goes by one name. “The message was that if the government can’t even clean schools, how is the government serious about education?”

    The government enlisted private companies to clean hundreds of schools. It hired retired defense personnel as “estate managers” who oversaw repairs. The estate managers freed up school principals to focus on academic work.

    Between 2015 and 2021, the Delhi government spent about $10 billion (769 billion rupees) on the 1,037 schools it runs, which serve about 1.8 million students. That was more than double what the previous governments, which did not see education as an election-winning issue, spent in the previous seven years, according to data from the Delhi government.

    The new money was used to build new classrooms, laboratories and running tracks, as well as to develop curriculums and create a new board of education.

    Officials also tried to address a fundamental problem: a lack of trust between students, teachers and parents.

    In 2016, the Delhi government set up school management committees, groups of parents, teachers and local officials that provided a platform for airing concerns and holding the government accountable.

    In monthly meetings, school heads and teachers discussed achievements and problems, and sought consent for new purchases or repairs. The government allowed the committees to hire teachers on an interim basis during the long process to fill the posts permanently.

    It also invested in the teaching staff. Some had been absent or left school in the middle of the day, or were even found knitting sweaters during classes, according to government officials.

    Changing attitudes in a long-stagnant system required a different approach, said Mr. Sisodia, the education minister.

    In the summer of 2016, the government held training sessions with over 25,000 teachers. In addition to the usual subject-matter training, it selected teachers from within the public school system to offer training on the basics of teaching.

    Those sessions focused on building a personal connection with students. For instance, teachers were encouraged to talk to students about their family backgrounds to understand if it impeded their ability to focus on class work.

    “I felt empowered,” said Anita Singh, a teacher who took the course and went to a public school herself. “There was a realization that, as a teacher, if I think about this carefully and make it a part of daily learning, the students will get the actual learning.”

    A year later, the government sent one teacher from almost every school in the city for further training at world-class institutions, including the University of Cambridge and the National Institute of Education in Singapore.

    “We got exposure, and I got more confidence,” said Atul Kumar, who attended a weeklong training session in London.

    Until six months ago, Dr. Kumar was the head of Sarvodaya Vidyalaya, the public school where Mr. Paswan studies. Dr. Kumar said the school is now rejecting applications. Applicants far exceed the school’s capacity of 3,500 students, said Zennet Lakra, the vice principal.

    One recent afternoon, Indu Devi, a parent, dropped by Ms. Lakra’s office to get her 17-year-old son, Sanjay Kumar, readmitted after nearly two years out of school. Ms. Devi, who works as a house cleaner, explained that the family had needed him to work during the pandemic.

    “I want him to study in this school because it has a name,” she said. “I want him to do better than me.”

    Aside from regular subjects, the students learn gardening and how to be happy and mindful, part of an effort to promote “humane values” and de-emphasize rote learning.

    Delhi’s education system seems to be working, experts say. The city’s students achieved significantly better scores than their peers countrywide in English, science, mathematics and social sciences in 2017 and 2021, according to surveys by the Ministry of Education.

    Still, challenges remain. Teachers and staff members complain about salaries and benefits that haven’t been increased in years. It’s also been tough to bring children back to school after two pandemic years.

    At Mr. Paswan’s school, about 150 students have dropped out. Many who returned have “forgotten how to write their names,” Ms. Lakra said.

    Around 1 a.m. on a school night, Mr. Paswan, who works part time as a garbage collector to earn money for his family, hauled his cycle cart filled with cardboard and plastic to the tiny shack where his family lives. He had been collecting and sifting through garbage bins at subway stations, salons and gyms for about six hours.

    His body was tired and his eyes bloodshot, but instead of crawling into his hard bed, he opened his Sanskrit notebook to start reading.

    “My school is helping me,” said Mr. Paswan, who at 20 is older than most of his classmates because he started school late and repeated a year. “I can dream of doing something big, a job of respect.”

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    L'Humanité

    Analia Pigrée endosse un record

    Éric Serres

    Natation La nageuse française Analia Pigrée est devenue championne d’Europe du 50 m dos dimanche à Rome, avec un chrono de 27” 27, nouveau record de France, devant l’Italienne Silvia Scalia (27” 53) et la Néerlandaise Maaike De Waard (27” 54). « C’était très rapide, c’est passé à une vitesse folle. Je voyais un peu mon adversaire à côté, je me suis dit “faut pas que je lâche”. Je fais record de France, je suis vraiment trop contente, c’était une belle course », a réagi la médaillée d’or, qui avait été blessée à l’épaule en début d’année. « À l’entraînement, je me suis sentie super bien, j’étais très haute sur l’eau et tout allait bien. Je me suis dit pourquoi pas, et voilà. Premier championnat d’Europe, premier titre, c’est quelque chose de bien et j’espère pouvoir continuer comme ça. Ça me motive pour la suite », a-t-elle ajouté. Mary-Ambre Moluh, la deuxième Française engagée dans la finale, a dû se contenter de la 6e place avec un chrono de 27” 95. E. S.

    natation
    France24 - World

    Live: Ukraine nuclear operator reports Russian cyberattack on website

    Issued on: 16/08/2022 - 08:28

    FRANCE 24 Follow

    Ukraine's state nuclear power company Energoatom said a Russian hacker group  launched a major three-hour attack on its website on Tuesday but had not caused significant problems. Earlier in the day, explosions rocked an ammunition depot in Russian-annexed Crimea. Follow FRANCE 24’s live coverage of the Ukraine crisis. All times are Paris time (GMT+2).

    9:02pm: Macron says he discussed Ukraine crisis with India's Modi

    French President Emmanuel Macron discussed via telephone on Tuesday the crisis in Ukraine with Indian Prime Minister Narendra Modi, and the two agreed to work together to try to end the conflict, said the French presidency.

    Macron also held a call earlier on Tuesday with Ukrainian President Volodymyr Zelensky, during which the French leader underlined his concerns about risks to Ukraine's nuclear facilities as result of the fighting with Russia.

    8:42pm: Ukraine nuclear power company says Russian hackers attacked website

    Ukraine's state nuclear power company Energoatom said a Russian hacker group  launched a major three-hour attack on its website on Tuesday but had not caused significant problems.

    "The Russian group 'People's Cyber Army' carried out a cyber attack using 7.25 million bot users, who simulated hundreds of millions of views of the company's main page," Energoatom said in a statement. "(This) did not significantly affect operations of the Energoatom website."

    7:46pm: Estonia removes Soviet-era memorial from city of Narva

    Estonia on Tuesday removed a Soviet-era World War II memorial from Narva – a city with a large Russian-speaking minority – accusing Russia of using such monuments to stir up tensions.

    Prime Minister Kaja Kallas said in a statement that the move was a response to "increasing tensions and confusion around memorials in Narva".

    "We must act quickly to ensure public order and internal security," she said.

    Local opposition to removing the monument had sparked fears of a repetition of the rioting that broke out in Tallinn in 2007 due to the removal of a Soviet monument.

    A World War II era T-34 tank that formed part of the memorial in Narva will be taken to the Estonian War Museum and a mass grave of wartime victims will instead be given a "neutral grave marker".

    6:49pm: Zelensky, Erdogan and Guterres to meet in Ukraine on Thursday

    Ukrainian President Volodymyr Zelensky, Turkish President Recep Tayyip Erdogan and UN Secretary-General Antonio Guterres will meet in Ukraine on Thursday, the United Nations announced.

    "At the invitation of President Volodymyr Zelensky, the secretary-general will be in Lviv on Thursday to attend a trilateral meeting with President Recep Tayyip Erdogan of Turkey and the Ukrainian leader," Guterres' spokesman said Tuesday.

    Guterres will then visit the Ukrainian port city of Odesa on the Black Sea on Friday before heading to Turkey.

    5:55pm: European gas prices surge to six-month peak

    European gas prices surged Tuesday to a six-month peak, exacerbating recession fears as the region faces the prospect of rationing following cuts to Russian supplies.

    In Europe, the natural gas reference price Dutch TTF rallied around 10 percent at 1 point to over €250 per megawatt hour – the highest level since the start of March, or not long after Russia's invasion of Ukraine.

    "Energy prices are soaring in Europe," market analyst Fawad Razaqzada at City Index and FOREX.com told AFP.

    "Reduced Russian energy shipments of around only 20 percent of capacity through the Nord Stream 1 pipeline have increased the risk of rationing in the coming months," he added.

    5:40pm: Ship carrying first Ukraine grain cargo docks in Syria's Tartous

    The first ship to depart Ukraine under a deal to resume grain exports from the country two weeks ago was docked in Syria's Tartous on Tuesday, according to a shipping source and satellite data.

    The Sierra Leone-flagged Razoni set sail from Ukraine's Odesa port on August 1 under the grain deal but did not unload in Lebanon as planned. Its location had not been clear in recent days as it had kept its transponder off.

    5:03pm: Macron underlined concerns over nuclear risks in phone call with Zelensky

    French President Emmanuel Macron underlined his concerns over risks to Ukraine's nuclear facilities to Ukrainian President Volodymyr Zelensky during a phone call between the two leaders on Tuesday, the French presidency said.

    Macron added that he backed a proposal by the International Atomic Energy Agency (IAEA) watchdog for a mission to be sent to Ukraine to examine the situation around the Zaporizhzhia nuclear power plant.

    4:56pm: Ukraine wants to 'take back' Crimea

    According to FRANCE 24’s international affairs editor Philip Turle, one reason Ukraine has only hinted at responsibility for the explosions in Russian-annexed Crimea may be because it ‘is actually planning quite a lot of secret missions, sabotage missions” and “doesn't want to give any information out about what it’s doing”.

    “This is perceived by Ukraine as being the next step in what it wants to do, which is to [...] take back full control of Crimea and also the Donbas region,” Turle said.

    4:35pm: Germany seeks discussions with EU Commission to curb cost of new gas levy

    Germany is seeking swift discussions with the EU Commission to find a solution to curb the costs of a new gas levy on German consumers, Chancellor Olaf Scholz said on Tuesday.

    The commission said on Tuesday it was not possible to exempt the new German levy from value-added tax as requested by Berlin, but said the EU executive wants to find a solution that would accommodate Germany's request in another way.

    "We will discuss this way with the commission very quickly so that it is legally sound and can be implemented before the levy is charged," Scholz said in Berlin.

    4:21pm: 'Nowhere is safe for the Russian military in Crimea'

    Explosions and fires ripped through an ammunition depot in Russian-annexed Crimea on Tuesday in the second suspected Ukrainian attack on the peninsula in just over a week.

    "The Ukrainian authorities are not claiming responsibility – although they're sort of hinting at it by saying that demilitarisation is under way in Crimea; in other words, the Russian military in Crimea is being degraded," FRANCE 24's chief foreign editor Robert Parsons reported from Kyiv.

    "What this does signify is that nowhere is safe for the Russian military in Crimea," Parsons said. "Crimea [is] so important for the Russians – for the supply of their forces in the south of Ukraine, but also in the Donbas as well."

    "Even though before [Russian forces] felt safe in Crimea, that is no longer the case."

     

    2:57pm: Zelensky condemns 'Russia's nuclear terrorism' in call with Macron

    Ukrainian President Volodymyr Zelensky said he had discussed what he described as "Russia's nuclear terrorism" at the Zaporizhzhia nuclear power plant in southern Ukraine during a call on Tuesday with French President Emmanuel Macron.

    Zelensky, writing on Twitter, gave no further details of their discussions on the plant, which Russia seized in March following its invasion of Ukraine.

    Zelensky urged the world on Monday to show "strength and decisiveness" to defend the nuclear power station, Europe's largest, following shelling in its vicinity, which Kyiv and Moscow have blamed on each other.

    1:12pm: Russia fines veteran rock star for criticising Ukraine conflict

    A Russian court has found Soviet rock legend and Kremlin critic Yuri Shevchuk guilty of "discrediting" the Russian army after he condemned Moscow's military intervention in Ukraine.

    He received the maximum fine of 50,000 rubles ($815), the press service of a court in the central city of Ufa said via Telegram. 

    The court said Shevchuk made a speech during his concert that contained "public calls to prevent the use of Russia's Armed Forces", the statement added. 

    Shevchuk did not attend the hearing in person due to a coronavirus-related quarantine but conveyed a written statement with his lawyer. 

    "I, Yuri Shevchuk have always been against war, in any country, at any time ... I think all problems and difficulties of a political nature between countries and people should be resolved through diplomacy," the statement said.

    The frontman of the 1980s Soviet rock band DDT, Shevchuk has over the years publicly criticised Putin and opposed the 2014 annexation of Crimea.

    12:45pm: Finland to drastically cut Russian tourist visas

    Finland will limit Russian tourist visas to 10 percent of current volumes as of September 1 due to rising discontent over Russian tourism amid the war in Ukraine, the government has said.

    "Tourist visas will not stop completely, but their number will be significantly reduced," Finnish Foreign Minister Pekka Haavisto told reporters in Helsinki.

    Tourist visas from neighbouring Russia will be limited by restricting the allotted opening hours for tourism visa applications, as an outright ban based on nationality is not possible, Haavisto said.

    "This means that other types of visas – visits to relatives, family contacts, work, study – will be given preference and more time," the minister explained.

    Currently, Finland processes around 1,000 Russian visa applications a day, Haavisto told public broadcaster Yle.

    11:47am: Blasts shake Russian-held Crimea

    Explosions have rocked an ammunition depot and disrupted trains in Russian-annexed Crimea in the latest such incident in a region Moscow uses as a supply line for its war in Ukraine.

    Moscow's senior representative in the region, Sergei Aksyonov, confirmed that two people were wounded, railway traffic halted and about 2,000 people evacuated from a village near the military depot, but he provided no details of the likely cause of the blasts.

    Ukraine hinted at involvement which, if true, could show it has new capability to strike deeper into Russian-held territory, potentially changing the dynamic of the six-month war.

    An electricity substation also caught fire near the town of Dzhankoi in the north of Crimea, according to footage on Russian state TV. It showed large explosions on the horizon which authorities said came from the ammunition detonations.

    Ukraine has not officially confirmed or denied responsibility for explosions in Crimea, though its officials have openly cheered incidents in Russian-controlled territory.

    11:20am: Macron to speak to Zelensky about situation at nuclear plant

    French President Emmanuel Macron is set to discuss the situation at the Zaporizhzhia nuclear power plant with his Ukrainian counterpart, Volodymyr Zelensky, the French presidential office has said.

    Tuesday’s phone conversation between the two leaders follows their last telephone exchange on August 1.

    Russia captured the Zaporizhzhia nuclear plant in southern Ukraine, Europe’s largest, shortly after the start of the invasion.

    Both sides have traded accusations over renewed shelling of the plant, which has raised fears of a nuclear catastrophe.

    10:12am: Dilemma facing Ukrainians if they push 'too hard too soon'

    Reporting from Kyiv, FRANCE 24’s Rob Parsons says the Ukrainian counteroffensive is currently focused on the southern city of Kherson, the only metropolitan area west of the Dnieper River that the Russians have managed to capture since the February 28 invasion.

    But progress has been incremental, Parsons explained, with the Ukrainian forces concentrating on destroying bridges and infrastructure around Kherson to cut Russian supply lines.

    “There is a window of opportunity at the moment. If the Ukrainians push their offensive before the onset of the winter, they have a chance of taking the city,” said Parsons. “But the dilemma facing Ukraine at the moment is, if they press too hard too soon they could suffer the consequences. They could suffer a heavy military defeat and the effect on the morale of the Ukrainian people would be immense.”

    9:50am: US seeking to 'prolong this conflict', Putin says

    Russian President Vladimir Putin has accused Washington of seeking to prolong the conflict in Ukraine and of fuelling conflicts elsewhere in the world, including in Taiwan. 

    "The situation in Ukraine shows that the US is trying to prolong this conflict. And they act in exactly the same way, fuelling the potential for conflict in Asia, Africa and Latin America," Putin said in televised remarks. 

    "The American adventure in relation to Taiwan is not just a trip of an individual irresponsible politician, but part of a purposeful, conscious US strategy to destabilise and make chaotic the situation in the region and the world," he added, referring to the recent Taiwan visit by US House Speaker Nancy Pelosi

    8:03am: Russia’s Black Sea fleet ‘struggling to exercise’ sea control, says UK

    Russia’s Black Sea fleet is “struggling to exercise effective sea control” with surface vessels still locked in an extremely defensive posture, according to the daily UK military intelligence briefing posted on Twitter.

    Russian patrols are generally limited to waters within sight of the Crimean coast with the Black Sea fleet primarily using long-range cruise missiles to support ground offensives, the statement added.

    Latest Defence Intelligence update on the situation in Ukraine - 16 August 2022 Find out more about the UK government's response: https://t.co/jrmLUD5Osz🇺🇦 #StandWithUkraine 🇺🇦 pic.twitter.com/lWN6wkwQh1

    August 16, 2022

    Turkey says five more grain ships leave Ukrainian ports

    7:28am: Turkey says five more grain ships leave Ukrainian ports

    Five more ships have left Ukrainian ports carrying corn and wheat, three from Chornomorsk and two from Pivdennyi, under a UN-brokered grain export deal, says Turkey's defence ministry.

    It added that four more ships bound for Ukraine were to be inspected on Tuesday by the joint co-ordination centre, set up by Russia, Turkey, Ukraine and the United Nations in Istanbul.

    One of the ships leaving on Tuesday was the Brave Commander, carrying the first cargo of humanitarian food aid bound for Africa from Ukraine since Russia's invasion, Refinitiv Eikon data showed.

    6:35am: Brave Commander bound for Africa leaves Ukrainian port

    The ship Brave Commander has left the Ukrainian port of Pivdennyi, carrying the first cargo of humanitarian food aid bound for Africa from Ukraine since Russia's invasion, Refinitiv Eikon data showed on Tuesday.

    The bulk carrier, with 23,000 tonnes of wheat aboard, left for the African port of Djibouti with supplies destined for consumers in Ethiopia, Ukraine's infrastructure ministry said.

    "The ministry and the United Nations are working on ways to increase food supplies for the socially vulnerable sections of the African population," it said in a statement.

    (FRANCE 24 with AFP, AP and Reuters)

    © France Médias Monde graphic studio

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    .cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN WAR IN UKRAINE

    Russians, Ukrainians again trade blame for new shelling near nuclear plant

    ON THE GROUND

    War has devastating effect on tourism in Ukraine's Odesa

    Zelensky warns 'catastrophe' at nuclear plant would threaten whole of Europe

    New York Times - World

    Kenya’s Presidential Election

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    After a Bitter Contest, Kenyan Opposition Leader Rejects Election Result

    Raila Odinga said the result announced on Monday, declaring his rival William Ruto as president-elect, should be annulled. The dispute looks set to go to court.

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    By Declan WalshAbdi Latif Dahir and Matthew Mpoke Bigg

    NAIROBI, Kenya — Speaking for the first time since he lost Kenya’s hard-fought presidential election, the opposition leader Raila Odinga rejected the result announced on Monday and vowed to pursue “all legal options,” apparently signaling that the dispute that has gripped the East African country is likely to be decided at its Supreme Court.

    The narrow victory pronounced by the electoral commission in favor of his rival, William Ruto — 50.5 percent of votes against 48.9 percent for Mr. Odinga — was “a travesty and a blatant disregard of the constitution and the laws of Kenya,” Mr. Odinga told supporters at a conference center in downtown Nairobi.

    The results are “null and void and must be quashed by a court of law,” he added.

    Kenya’s election was largely lauded, until yesterday, as one of its most peaceful and best-organized votes. But Mr. Odinga’s accusations plunged the country into a period of uncertainty that is likely to last weeks, if not longer.

    However, his decision to take his challenge to the courts, rather than the streets, was a relief to many Kenyans who feared the argument might spiral into violence.

    “We had gathered stones and tires to burn; we were ready to go,” said Alex Shisia, a 46-year-old bus driver and self-described “Odinga die-hard” who had come to hear his leader speak on Tuesday. “But we are walking away and going home.”

    A string of flattering newspaper headlines on Tuesday greeted Mr. Ruto, who is currently vice-president. He moved quickly to cement his status as president-elect, issuing a call for national unity on Monday and taking congratulatory phone calls from the leaders of other African nations.

    He assured rivals there was “no room for vengeance” after a fiercely-fought campaign, and offered an olive branch to supporters of Mr. Odinga, who at 77 is making his fifth bid for the presidency, having lost his first four attempts.

    In his speech, Mr. Odinga accused the electoral commission chairman, Wafula Chebukati, of behaving like a “dictator” to swing the vote in favor of Mr. Ruto. And Mr. Odinga heaped praise on four election commissioners who had stormed from the counting center on Monday, moments before the result was expected to be declared, saying Mr. Chebukati had ignored their concerns about the counting process.

    Mr. Ruto, for his part, has dismissed their actions as a “side show,” along with any suggestion that they have tainted the legality of his election.

    The four dissenting commissioners, appointed last year by Mr. Odinga’s political ally, President Uhuru Kenyatta, gave a news conference on Tuesday where they outlined their reasons for refusing to verify the tally.

    Their remarks were broadcast on a large screen at the conference hall where Mr. Odinga’s supporters were waiting to hear him speak. They clapped when one of the dissenting commissioners, Juliana Cherera, called the result “unconstitutional.”

    But the commissioners undermined their own case with some apparently mistaken math.

    Ms. Cherera told the news conference they had uncovered a .01 percent error in the count that amounted to 142,000 misplaced votes — a sizable figure in an election decided by about 233,000 votes.

    In fact, that proportion amounts to 1,420 votes — an apparent mistake that triggered a wave of derision on social media that was led by Mr. Ruto’s supporters.

    Kenyans are on edge because their last three elections have ended in disputes, always over claims that Mr. Odinga was cheated of victory, that spilled over into lengthy confrontations and, in 2007, ethnically-targeted violence in which more than 1,200 people were killed.

    But this time, Mr. Odinga’s appeal for calm — “Let no one take the law into their own hands,” he said in Nairobi — appeared to have been heeded at his strongholds in western Kenya, and in the sprawling Nairobi shantytown of Kibera, where the streets were largely quiet on Tuesday.

    Burned tires, sticks and stones strewn across streets in Kisumu County, in western Kenya, testified to clashes between protesters and security forces on Monday night. But by Tuesday afternoon, shopping centers and restaurants were reopening in Kisumu, the county’s lakeside capital, where even some traffic jams began to form.

    In the low-income Kondele district, young men clustered in groups on streets glittering with broken glass to chew over Mr. Odinga’s speech.

    “We won’t fight, we won’t go to the streets,” said Tony Odhiambo, 25, who works at an internet cafe. “We will wait for the court to take his side.”

    Still, the presidential dispute has opened a deep chasm in Kenya’s power structures, and has badly strained its state institutions. And on Tuesday many were still processing the chaotic scenes that erupted a day earlier, at the climax of the election.

    As thousands of people waited for results, the four dissenting election commissioners argued behind closed doors for hours, refusing to sign off on the results.

    Mr. Odinga’s top aides held an impromptu news conference to denounce the counting center as the “scene of a crime.” Then his supporters rampaged through the hall, casting the event into complete disarray.

    Odinga supporters rushed the dais, flung chairs onto the floor and clashed with security officials brandishing truncheons. Foreign officials fled. A choir continued to sing.

    Half an hour later Mr. Chebukati appeared, noting that two of his commissioners had been assaulted before he declared Mr. Ruto as the winner.

    Western allies declined to endorse his win, evidently waiting for the outcome of any court process. But the United States embassy recognized the leadership of the beleaguered Mr. Chebukati with a statement that praised the result as “an important milestone in the electoral process.”

    On Tuesday, the government’s Kenya Gazette issued a special edition formally declaring Mr. Ruto as the president-elect, in a move that underscored the legitimacy of his victory.

    An election officer who had vanished from a polling station in Nairobi was found dead 125 miles away, near the base of Mount Kilimanjaro on Kenya’s southern border, local news media reported. It was not immediately clear whether his death was linked to the voting.

    A statement on Tuesday by the Election Observation Group, a respected coalition of civic and faith-based groups, could make Mr. Odinga’s challenge more difficult. At a news conference in Nairobi, it issued a detailed analysis of the published election results, comparing them with its own tally, and concluded they were broadly accurate.

    Declan Walsh and Matthew Mpoke Bigg reported from Nairobi, and Abdi Latif Dahir from Kisumu, Kenya.

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    L'Humanité

    Une affaire en or pour les Tricolores

    Triathlon Le relais mixte est devenu champion d’Europe et confirme la bonne forme du camp français.

    L’équipe de France a écrasé le relais mixte des championnats d’Europe de triathlon à Munich. Léo Bergère, Emma Lombardi, Dorian Coninx et Cassandre Beaugrand ont devancé l’Allemagne de 33 secondes et la Suisse de 49 secondes. Après le bronze d’Emma Lombardi vendredi et les trois médailles des hommes samedi (Léo Bergère devant Pierre Le Corre et Dorian Coninx), les tri­athlètes de l’équipe de France ont défini­tivement marqué de leur empreinte la compétition européenne. Avec trois médaillés en individuel dans leurs rangs, les Bleus faisaient figure de grands favoris pour l’épreuve mixte avec quatre relais de 300 m de natation, 7,2 km de vélo et 1,6 km à pied. Ils n’ont pas failli, un an après avoir empoché le bronze olympique à Tokyo. Léo Bergère a lancé les Bleus, passant le relais en 3e position à la jeune Emma Lombardi (20 ans), qui a satellisé la concurrence lors de son relais à vélo, avant de laisser Dorian Coninx puis Cassandre Beaugrand gérer l’écart. « À l’échauffement, j’étais complètement détruit, j’avais beaucoup de fatigue de la course d’hier, j’ai essayé de décanter le groupe rapidement à vélo », a expliqué Léo Bergère. « C’était confortable de partir avec de l’avance, mais c’était aussi stressant, c’est difficile d’être chassée, a ajouté Cassandre Beaugrand. Toute seule, j’ai pu accentuer mes points forts (natation, course à pied). C’est une nouvelle médaille en relais, à chaque fois, on voit qu’on peut changer l’équipe en continuant d’espérer le même résultat parce qu’on est tous assez complets. » E. S.

    France24 - World

    Heavy rainfall hits Paris, flooding metro stations

    Issued on: 17/08/2022 - 03:00

    FRANCE 24 Follow Selina SYKES

    Torrential rainfall hit Paris on Tuesday evening after a recent heatwave across France, flooding metro stations in the French capital.

    The RATP transport organisation said several Paris metro stations, including Balard, were inundated with water.

    Meteo France reported that the equivalent of one month's worth of rain fell in the space of an hour.  

    En direct de la station Balard #Paris pic.twitter.com/YCZ7KdRFh9

    August 16, 2022

    France 24 journalist Lauren Bain was on a bus in the south of Paris when water flooded in through the doors, reaching the passengers' feet. 

    "It was scary" Lauren told France 24 "because we saw the water pouring in and we weren't sure if we were going to make it out."

    Ummmm what is happening… #Paris #flooding pic.twitter.com/Du5ECD6wkt

    August 16, 2022

    Another resident of the French capital filmed a motorcyclist driving through deep water, quipping that Paris is lovely in August because you can even go jet skiing.

    Paris au mois d'août c'est sympa on peut même y faire du jet ski ! #Paris #orage #orageparis pic.twitter.com/QUhUBgbTtU

    August 16, 2022

    The meteorological station on the Eiffel Tower recorded wind speeds of up to 104 km/hour.

    Weather services reported that the level of the River Seine had risen by 35cm due to the heavy rainfall.

    🔴 DIRECT - #Paris : Outre les #inondations suite à l’épisode orageux, le niveau de la #Seine a augmenté de 35 cm.👉 Le fleuve "n'est pas loin d'avoir doublé son #débit, de 93 m3/s à 175 m3/s", est-il indiqué sur le compte Twitter de la Chaîne Météo. #Orages pic.twitter.com/1IJmGkryOd

    August 16, 2022

    The Paris fire service issued warnings to locals, instructing them how to stay safe during the downpour - advising them to stay indoors.

    #FORTESPLUIES ⛈ adoptez les bons comportements et n'encombrez pas inutilement les lignes d'urgences✅ pic.twitter.com/n9g8FdW4u6

    August 16, 2022

    French weather services said that much of southern France could be hit by storms later this week.

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    Southern France swelters under record high temperatures for May

    Forest fires rage in southwest France for fifth day

    France swelters, braces for heatwave sweeping Spain, Portugal

    France24 - World

    Biden signs major climate change and health care bill into law

    Issued on: 17/08/2022 - 00:43

    NEWS WIRES

    President Joe Biden on Tuesday signed into law a big climate change and health care spending bill, giving Democrats another boost ahead of midterm elections in which Republicans are suddenly less certain of their predicted crushing victory.

    The law, dubbed the Inflation Reduction Act, was touted by the White House as the biggest commitment to mitigating climate change in US history, as well as targeting long sought changes in the way medicines are priced, while adding fairness to the tax system, with a minimum 15 percent tax for corporations.

    "A nation can be transformed. That's what's happening now," Biden said in a White House speech likely to form the basis of his campaign ahead of the November polls, where Republicans have hoped to end Democrats' narrow control of Congress.

    "It's about tomorrow," Biden said. "It's about delivering progress and prosperity to American families. It's about showing America and the American people that democracy still works in America."

    While the sprawling bill is a fraction of the gargantuan package Biden originally tried and failed to get through Congress, the fact he was able to sign even the scaled-back version marked a political resurrection -- a success Democrats now hope might fuel a comeback at the ballot box later this year.

    Under the plan, the government will spend about $370 billion on green energy initiatives while also allowing the state-run Medicare system to negotiate prices for prescription drugs, a popular measure designed to cut the often ruinous prices Americans are forced to pay.

    Although the Republican National Committee called a provision to subsidize electric vehicle purchases a "scam," the Sierra Club, an environmental lobbying group, praised what it called a bold step in the struggle against an overheating planet.

    "This day will be remembered by future generations as the turning of the tide against the fossil fuel industry and toward a healthier, cleaner, and more just future for all people across this country," Sierra Club president Ramon Cruz said.

    The law's massive cost will be covered in large part by closing numerous tax loopholes and enforcing a new 15 percent minimum tax on corporations -- a measure Biden has long promised to his base as a way to get the wealthy to "pay part of their fair share."

    Democratic resurgence, Republican disarray? 

    Battered by outrage over the chaotic final exit of US troops from Afghanistan, stubborn Covid waves, and the highest inflation in 40 years, the Biden administration has had a rough last 12 months.

    Adding to the left's gloom, opposition from just two center-right Democratic senators has repeatedly doomed party attempts to make use of a razor thin advantage in the Senate.

    Opinion polls show Republicans likely to get a healthy majority in the House of Representatives and possibly also win the Senate.

    This could effectively turn Biden into a lame duck for the rest of his first term, with Republicans shutting down his legislative agenda and subjecting government officials to aggressive probes by congressional committees.

    The last few weeks, however, have seen a momentum shift.

    Republicans are embroiled in the scandal over former president Donald Trump's alleged illegal hoarding of top secret documents at his Florida golf club.

    Meanwhile, Biden has scored a series of victories, allowing the White House to project a message that Democrats are focused on helping ordinary people.

    In addition to the Inflation Reduction Act, Congress has passed the first meaningful gun safety legislation in three decades, a government-financed plan to rebuild the anemic US microchip industry, and a bill expanding health care for military veterans exposed to toxic smoke.

    Coming on top of wins early in his presidency to pour billions of dollars into supporting the pandemic-hit economy and transforming national infrastructure spending, this amounts to a serious legacy, Biden argued.

    "I know there are those here today who hold a dark and despairing view of this country. I'm not one of them," he said.

    The new climate and health care law -- opposed by every single Republican member of Congress -- meant "the American people won and the special interests lost," Biden said.

    "That's the choice we face: we can protect the already powerful or show the courage to build a future where everybody has an even shot. That's the America I believe in."

    (AFP)

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    Biden hails ‘giant step forward’ as Democrats revive bill on climate, economy

    US Congress passes Biden's landmark climate, tax and health care plan

    US Senate passes sweeping bill targeting climate change, drug prices and inflation

    L'Humanité

    Cyclisme. Sébastien Vigier s’offre l’Europe à toute vitesse

    Actu

    C’est dans la dernière manche que le Français a trouvé les ressources pour s’imposer devant le Britannique Jack Carlin et décrocher l’or du sprint sur piste.

    Éric Serres

    Cinq longues années sans le moindre titre international en individuel, c’est long ! Sébastien Vigier, le pistard spécialiste de la vitesse, en sait quelque chose. Mais celui qui sait attendre est toujours récompensé. Dimanche, l’Essonnien de 25 ans a retrouvé la piste qui mène au succès pour devenir, à Munich, champion d’Europe de vitesse, dans la discipline reine : le sprint. « C’est une résurrection car j’ai eu cinq ans sans titre international, c’était quand même assez difficile. » Pour Vigier, il s’agit donc du deuxième titre européen après Berlin en 2017 – décidément l’Allemagne l’inspire – et de sa deuxième médaille de la semaine après l’argent en vitesse par équipes, derrière le trio néerlandais composé des ténors Harrie Lavreysen et Jeffrey Hoogland.

    En finale, en l’absence justement du roi de la discipline, le Néerlandais Lavreysen, champion olympique à Tokyo, et de son compatriote Hoogland, médaillé d’argent au Japon, le tricolore retrouvait l’Anglais Jack Carlin, médaillé de bronze aux JO de Tokyo il y a un an et homme à abattre pour ce titre européen. L’Anglais, qui portait encore les stigmates d’une chute à pleine vitesse au tour précédent face au Français Rayan Helal – présent pour la première fois sur le podium d’un grand championnat –, faisait donc figure de favori et allait le prouver dans un premier temps.

    Disputée en trois manches, cette finale confirmait d’abord la suprématie du Britannique : le protégé de Jason Kenny s’imposait logiquement. Il restait donc deux manches au Français pour retrouver la plus haute marche du podium. C’est ce qu’il fit. Mobilisant des ressources mentales démontrées tout au long de la compétition, il s’est arraché pour revenir à la hauteur de son adversaire lors de la deuxième manche, puis, dans la troisième et dernière, prendre le dessus de manière convaincante et définitive. « J’ai fait beaucoup de cardio, ça aide beaucoup à récupérer entre les manches. C’est ce qui m’a fait gagner. Je pense qu’intrinsèquement j’étais moins fort que Jack, mais j’ai mieux récupéré que lui entre les courses », a expliqué le Français, qui était complètement vidé après une troisième manche disputée une dizaine de minutes seulement après son égalisation.

    Sur la piste du vélodrome éphémère de Munich, plus courte que d’ordinaire (200 m contre 250 m habituellement), au-delà de la performance de Sébastien Vigier, les sprinteurs français dans leur ensemble – désormais entraînés par le quadruple champion du monde de la discipline, Grégory Baugé – en ont profité pour faire le plein de confiance avant une autre grande échéance qui aura lieu du 12 au 16 octobre en France, à Saint-Quentin-en-Yvelines. Piste qui, en 2024, accueillera tous les prétendants à un titre olympique. Une confiance qui semble dorénavant habiter le nouveau champion d’Europe : « Il y a la domination des Néerlandais qui nous mettent chaque fois sur les marches les plus basses du podium ou en dehors ; ça fait beaucoup de bien, nous nous rapprochons d’eux. Ils n’étaient pas là aujourd’hui, mais je pense qu’ils n’auraient pas été au-­dessus du lot. »

    cyclisme sur pisteeurope
    France24 - World

    ‘We’ve gotten used to air strikes’: A Syrian documents Russian attacks in Idlib

    Issued on: 16/08/2022 - 18:10Modified: 16/08/2022 - 18:12

    Fatma Ben Hamad Follow

    Since 2013, Russian forces, alongside Syrian regime forces, have been intensively bombing civilian areas in northwestern Syria. Despite several ceasefire agreements signed between 2013 and 2021, the Russian military has still been dropping illegal munitions and has carried out thousands of air strikes targeting civilian areas. Our Observer, who lives near Idlib in northwestern Syria, told us about his everyday life, punctuated by bombing.

    A report released on July 20, 2022 by the Syria Justice and Accountability Centre (SJAC), a Washington-based NGO with European and US analysts working with Syrians on the ground, revealed that Russia has conducted dozens of deliberate air strikes targeting civilians and aid workers in northwestern Syria since 2013.

    Russia has been waging similar military tactics – using lethal and illegal munitions – in its war in Ukraine since March 2022. 

    Using open-source video and satellite evidence, the report documents 58 "double-tap strikes". Double-tap strikes are carried out in two stages: a ground-to-ground missile is launched into a given area, causing damage, general panic, possible injuries and the mobilisation of rescue teams. When the population concentrates in the crisis area, a second strike, this time from the air, detonates in the same location, killing hundreds of civilians and rescue workers. 

    Russian forces have typically carried out these strikes outside of areas under the control of the Syrian regime. The last strike was on July 22, killing seven people, including five children, and wounding 13 civilians in Idlib province.

    Extract from the Syria Justice and Accountability Centre report analysing amateur videos of Russian double-tap strikes on Al-Kamooneh near Idlib on May 5, 2022. The bombing first targeted a camp for internally displaced persons, then a school, then a White Helmets truck, killing a total of 45 people and wounding dozens. The open source analysis is consistent with testimonies provided by aid workers. @ Syria Justice and Accountability Centre

     

    The FRANCE 24 Observers team spoke to Mohammed Abdullah, executive director of the Syria Justice and Accountability Centre: 

    Targeting civilians and humanitarians is at the heart of Russia's strategy in Syria: Bombing schools, field hospitals, and cutting off electricity and running water are ways to push the population over the edge. 

     

     

    Russian strikes are much more destructive than those of the regime because Russian planes are equipped with missiles with a wider impact, in addition to reaching more precise targets. They are also the only ones able to carry out night raids thanks to their cameras and thermal sensors, as we have seen in Aleppo, Idlib or Douma.

    In 2018, nearly a million Syrians were displaced in Idlib province, driven to flee from other areas hit by double-tap strikes. Just over 1.6 million people living in Idlib today, or half of the province's population, are internally displaced, according to the UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA). In total, the country has nearly 6.7 million internally displaced persons (IDPs) in 2022, the highest number in the world. 

    >> Watch on The Observers: Syria: TikTok videos show the daily challenges of living in Idlib refugee camp

    'On one side there are closed Turkish borders, on the other, strikes by the Syrian regime and Russia'

    Our Observer, Muhammad M. (not his real name), 27, is a direct witness to these strikes. He lives in the small town of Al-Bara, about 30 kilometres south of the provincial capital city of Idlib. Since 2020, he has turned to Twitter to document the daily life in the region of Jabal Zawiya, where life is punctuated by Russian air strikes. He told us there are sometimes up to a dozen raids per day.

     

     

    On the morning of August 9, Russian and Syrian "double-tap" strikes dropped a hundred missiles in the villages of my town, without causing any casualties. 

    Al-Bara was severely bombed by double-tap strikes on July 20, with many civilians injured. Almost the whole city was destroyed.

     

    #Russian warplanes carried out air strikes near the town of Al-Yaqoubia in the rural #Jisr_al_Shughur#Idlib #Syria pic.twitter.com/q1tdnptMBR

    July 22, 2022

     

     

    The air strikes have never really stopped in the villages of southern Idlib, especially around Jabal Zawiya. The missiles strike day and night, at random times.

     

    #عاجل | ارتفاع حصيلة شهداء المجزرة التي ارتكبها طيران الاحتلال الروسي في قرية #الجديدة غرب #جسر_الشغور إلى 7بينهم 5 أطفال و عدد من الاصابات معظمهم من الأطفال و النساء#تلفزيون_إدلب ldlib TVhttps://t.co/4vq8K8zYPa pic.twitter.com/nXX5IBRQxf

    July 22, 2022

     

    We have nowhere to go: On one side there are closed Turkish borders, on the other, strikes by the Syrian regime and Russia. People have no solution. We have no choice: either to live in the camp of displaced people under a tent, or to live in villages that are likely to be bombed at any moment.

    Our house was destroyed by a Russian bombing about two years ago. Today, I live with my family in an abandoned house. We live in the only room left in the house, which was burned to the ground.

     

     

    I am a few kilometres from the contact zone, where Russian, Iranian and Syrian forces and pro-regime militias are rampaging and bombing the surrounding areas.

    Muhammad M. has a 3-year-old daughter, who often appears alongside him in the images he sent to our team, but he asked us not to show her face. 

     

     

     

    In an 18-second video shot last month in his hometown of Al-Bara, Muhammad stands facing the camera with his daughter in his arms and his back to the natural landscape. 

    We hear a shot ring out, then a bang in the distance. Muhammad tells his daughter "look at the camera", to distract her from the explosion. But the little girl watches unfazed, as the explosion created a big cloud of smoke.

    My daughter no longer reacts to detonations or strikes, even though I try to mentally shield her from the effects they might have. On the day she was born, the hospital was bombed, but fortunately she and her mother were unharmed. Unfortunately, we've gotten used to air strikes over the years, there is a general apathy. 

     

     

    Thousands of civilians were displaced from their homes and forced into camps, lacking the basic necessities of life in the NW #Syria. The displaced people are dying of hunger, thirst, and heat.#whiteHelmets pic.twitter.com/KetLVVLJnI

    August 14, 2022

     

     

    Humanitarian aid is not at all sufficient, as Idlib is receiving too many displaced populations in addition to those already in the area. There are several camps around the Bab Al Hawa border crossing [Editor's note: a border crossing between Syria and Turkey through which a humanitarian corridor was established by the UN in 2021], which are totally neglected, with extreme weather in winter and summer, without enough provisions or medicine. 

    In July 2022, Russia vetoed a UN proposition to extend humanitarian aid at Bab Al Hawa to support camps and destroyed cities where disease is rampant. After negotiations on Russia's terms, they agreed that humanitarian aid through Bab Al Hawa would be extended for only six months.

    'No evidence is presented to justify strikes'

    In a report published in late 2021, the Syrian Network for Human Rights (SNHR) denounced at least 16 Russian UN Security Council vetoes accommodating Syrian President Bashar al-Assad's regime, including the veto on the Bab Al Hawa humanitarian corridor and the chemical weapons used by the regime against its citizens.

    In parallel, the report states that in 2021 alone, Russia conducted no less than 145 air strikes and 400 attacks targeting villages and farmland in the Idlib countryside and its surroundings. 

    Fadel Abdulghany, founder of the SNHR, explained:

    The Syrian regime benefits from Russian military aid but also from its legal protection, in the eyes of the UN, to bomb without accountability, with impunity.

    Of course sometimes extremist leaders infiltrate cities, but in this case the Syrian regime and the Russian army must present proof of the existence of terrorist elements before carrying out strikes.

     

     

     

     

    It is a question of respecting the principle of fairness in the light of international law, and the ratio between the means employed and the persons or entities targeted: For example, if a strike kills two Islamic State men but also 20 civilians, the ratio is not respected. But no evidence is presented to justify strikes, the regime just prefers written reports without any data, no pictures of tanks or weapons for example.

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    France24 - Monde

    États-Unis : les ravages du fentanyl au sein de la jeunesse

    Publié le : 12/08/2022 - 11:39

    Samia METHENI Suivre

    Aux Etats-Unis, la crise des opiacés prend des proportions catastrophiques. Plus de 80.000 personnes sont mortes d'overdoses par opiacés l'an dernier, causées pour la plupart par des drogues de synthèse comme le fentanyl -- soit sept fois plus qu'il y a une dizaine d'années.

    L'Humanité

    Le coût humain de la financiarisation

    Actu

    La direction de La Poste s’accroche à son modèle, fait de compression des coûts et de gains de productivité, malgré les dérives pointées du doigt par les syndicats.

    Cyprien Boganda

    À La Poste, l’emploi de travailleurs sans papiers par des sous-traitants peu scrupuleux n’est que la conséquence d’un vaste système de dumping social. Cette stratégie est revendiquée sans ciller par le PDG du groupe, Philippe Wahl, qui déclarait en février 2021, face aux députés : « Certaines des filiales de La Poste ne pourraient pas fonctionner sans sous-traitance. (…) Si nous avions les conditions sociales des facteurs tran sposées sur tous les salariés de Chronopost, Chronopost disparaîtrait. Nous avons besoin de la sous-traitance (…) parce que les concurrents exercent une pression sur les prix et les marges. »

    La direction n’a aucune envie de revenir sur une stratégie faite de compression des coûts et de gains de productivité, qui a prouvé, selon elle, son efficacité. Depuis près de dix ans, Chronopost affiche un taux de croissance de son chiffre d’affaires supérieur à 10 % par an, avec un pic à 16 % en 2020. Quant au coût de la sous-traitance dans l’ensemble du groupe, il s’envole d’année en année : en 2020, il frôlait les 600 millions d’euros, contre environ 455 millions en 2017.

    409 millions d’euros pour les actionnaires

    Officiellement, La Poste est toujours une société à capitaux publics – 66 % du capital sont détenus par la Caisse des dépôts (CDC), 34 % par l’État –, attachée à ses missions historiques : service universel postal, aménagement du territoire, accessibilité bancaire et distribution de la presse. Mais la financiarisation du groupe à marche forcée, encore accélérée par la récente prise de pouvoir de la CDC, menace ces engagements. Signe des temps, le groupe vient d’acter le versement record de 724 millions d’euros de dividendes, selon des documents consultés par l’Humanité. Dans le détail, les actionnaires vont se partager 409 millions d’euros en cash et le reste en distribution d’actions nouvelles. Les postiers, eux, n’ont pas droit à la même prodigalité. Les profits du groupe « sont issus d’un ensemble hétérogène de croissance externe, de subventions publiques et surtout du travail des salariés et fonctionnaires du groupe, note SUD PTT. Et c’est là que le bât blesse, car jamais les quelque 180 000 agents de La Poste SA n’auront connu une telle austérité depuis 2019  ».

    Comme une entreprise du CAC 40

    Irène Baudry, administratrice CGT représentant les salariés au conseil d’administration (CA) de La Poste, estime que le groupe ressemble de plus en plus à une entreprise du CAC 40, à mille lieues de ses objectifs originels : « L’ensemble des décisions qui me sont soumises au CA concernent surtout des achats de sociétés : on observe depuis plusieurs années un virage dans la gestion du groupe. Cette stratégie d’expansion capitalistique est totalement assumée par ses actionnaires, qui considèrent que ses activités historiques ne dégagent plus suffisamment de rentabilité… et pour cause, il s’agit de service public ! »

    En attendant un hypothétique revirement stratégique, les syndicats appellent à freiner la course à la sous-traitance : « Il a été demandé maintes fois en CA de déprécariser les travailleurs du groupe, signale Irène Baudry. Une véritable politique de sous-traitance à la marge permettrait que La Poste ne génère plus de rentabilité via du dumping social.  » C. B.

    chronopostsous-traitancela poste
    L'Humanité

    Les trois saisons de la lutte des travailleurs sans papiers de Chronopost

    Premier plan

     Depuis 253 jours, des travailleurs sans papiers employés par un sous-traitant de La Poste bataillent pour obtenir leur régularisation, à Alfortville (Val-de-Marne). Leur grève est soutenue par de nombreux habitants.

    Cyprien Boganda

    Quand on les a rencontrés pour la première fois, en janvier dernier, ils venaient de planter leur piquet de grève. À Alfortville, une vingtaine de travailleurs sans papiers employés par un sous-traitant de La Poste se préparaient à braver les rigueurs de l’hiver, armés de simples couvertures et d’un stoïcisme à toute épreuve. « Le froid, on s’en fout, nous continuerons jusqu’à la régularisation », se marraient-ils alors. Depuis, trois saisons se sont écoulées, leur campement de fortune a défié la pluie, le vent et une canicule estivale. Mais la situation n’a pas bougé d’un iota. Aboubacar Dembele, trentenaire polyglotte né au Mali – il parle couramment cinq langues, dont le français, l’arabe et le bambara –, prend la chose avec une certaine philosophie. Il a le flegme rigolard de ceux qui en ont vu d’autres : quand on a traversé la Méditerranée, par nuit noire, sur une coquille de noix, on n’est plus impressionné par grand-chose. « Je suis arrivé en Europe le 4 décembre 2018, se remémore-t-il. J’avais embarqué au Maroc sur un Zodiac, à 3 heures du matin, direction Malaga (Espagne). La Croix-Rouge nous a secourus à proximité des côtes. »

    Enrôlé dans une armée d’invisibles

    Porte-parole du campement, c’est lui qui nous accueille aux côtés de ses camarades. Les visiteurs prennent place sur un canapé défoncé mais toujours fonctionnel, sauvé des encombrants, comme la plupart du mobilier présent ici. Assis devant une table basse, Aboubacar poursuit le récit de sa vie. Né dans une famille modeste, il a trouvé le moyen de décrocher une maîtrise de droit, à l’université de Bamako, avec pour projet de devenir conseiller juridique. Mais, devant un horizon professionnel étroit comme un soupirail, il a préféré mettre le cap sur l’Europe : « Il fallait nourrir la famille, payer les frais de scolarité des enfants. Je suis l’aîné, et, chez nous, c’est aux aînés de trouver la solution : je suis donc parti. »

    C’est un ami qui le fait embaucher chez Derichebourg, sous-traitant de La Poste, à Alfortville. Nous sommes en 2020, la France se barricade face au Covid, et Aboubacar se retrouve enrôlé dans l’armée invisible des « travailleurs essentiels », ceux que « nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal », comme le dira Emmanuel Macron dans un discours resté célèbre. Lorsqu’ils évoquent, aujourd’hui, les conditions de travail chez Derichebourg, Aboubacar et ses camarades ne peuvent s’empêcher de serrer les dents : « On se retrouve dans un hangar, devant un tapis roulant qui fait défiler les colis. Pendant cinq heures de suite, il faut identifier ceux qui vous reviennent, les sortir de la file et les empiler en fonction de leur destination. Les pauses toilettes sont interdites. Un contremaître, sur une plateforme, vous aboie dessus en continu, pour vous dire d’accélérer la cadence. » Le tout pour 600 euros par mois, avec des horaires impossibles.

    un point de ralliement

    « C’est simple : il n’y a que des travailleurs sans papiers pour accepter ça. » Le constat, lucide, est signé Christian Schweyer. Retraité encarté à la CGT, il anime le CTSPV (Collectif des travailleurs sans papiers de Vitry), qui soutient la lutte des Chronopost depuis le début. Il pointe la responsabilité du groupe postal dans le pourrissement de la situation : « La bataille que nous menons concerne trois sites du groupe. Lorsque les conflits ont été médiatisés, la seule réaction de la direction de GeoPost (branche chargée de la livraison de colis – NDLR) a été de rompre son contrat de sous-traitance avec Derichebourg. Et encore, nous ne savons pas si cette rupture concerne l’ensemble des sites. » Contactée, la direction nous répond que «Chronopost continue de travailler avec Derichebourg sur quelques sites en France.»

    Avec le temps, le campement d’Alfortville s’est mué en point de ralliement pour les sans-papiers de la région : la nouvelle de la mobilisation s’est répandue comme une traînée de poudre à travers les foyers de travailleurs, de Créteil (Val-de-Marne) à Montreuil (Seine-Saint-Denis), et les gens ont accouru pour se mêler à la lutte, partager leur expérience ou donner un coup de main. Les effectifs atteignent désormais 150 personnes en moyenne. Certains soirs, ils se rassemblent autour de l’unique poste de télé du campement, branché sur BFMTV, où ils prennent des cours de politique française en accéléré. Les interviews des ministres les mettent souvent en rogne, et ils en veulent tout particulièrement à Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, qui milite pour un durcissement de la politique migratoire. « À la télé, les ministres comme Darmanin nous présentent comme une menace, cingle Aboubacar. Ce pouvoir nous a déclaré la guerre, alors que nous ne sommes que des travailleurs qui réclamons le droit de ne pas être exploités. Nous n’avons droit à rien, mais nous payons les cotisations qui profitent à tous. »

    Un élan de solidarité

    Depuis décembre dernier, ils ont eu tout le temps d’étoffer leur campement, alignement de tentes bricolées à partir d’armatures en bois, qu’ils ont recouvertes de bâches pour se protéger des intempéries. Le syndicat Solidaires, soutien actif du mouvement, a fourni deux barnums. « La canicule, ce n’est pas le pire, relativise Aboubacar. La plupart d’entre nous viennent d’Afrique, alors les fortes chaleurs, vous savez… Le froid, c’est plus embêtant : cet hiver, nous dormions à quatre sur des matelas deux places, histoire de nous tenir chaud. » Le trentenaire nous fait la visite du camp : il y a la tente cuisine, où se préparent les repas pris en commun ; la tente salon, encombrée de canapés récupérés au gré des trouvailles, qui tient aussi lieu de salle de repos ; des tentes dortoirs au confort sommaire. Et une cambuse, remplie des victuailles offertes par les particuliers. Car les travailleurs ont reçu assez tôt le soutien spontané d’une partie de la population. « Des habitants viennent nous apporter de la nourriture ou remplir la caisse de grève, se réjouit Diarra Boulayé, ami d’Aboubacar et malien comme lui. Cela nous donne du courage, de la force pour tenir. » Les associations de la ville ont très tôt organisé cet élan de solidarité, à l’image de Socialidaire, une structure dirigée par Nordine Terranti, qui fournit des repas au campement tous les week-ends. « Pendant l’été, nous avons arrêté, mais nous reprendrons dès mi-septembre, assure-t-il.  Nous collectons des denrées alimentaires auprès des commerçants de la ville ou des habitants, et, ensuite, nous préparons nous-mêmes des repas pour cent personnes. Nous tenons vraiment à cuisiner pour les grévistes : c’est une manière de leur témoigner notre considération. »

    Les élus montent au créneau

    Si Nordine se sent à ce point concerné, c’est aussi parce qu’il sait mieux que quiconque la violence que l’État inflige parfois à ces enfants venus d’ailleurs, pour l’avoir vécue dans sa propre chair : né en France en 1962, de parents algériens, il n’a été naturalisé que très tardivement. « Je sais ce que c’est de cavaler après un titre de séjour, résume-t-il. Tous les dix ans, vous vous retrouvez à faire la queue devant la préfecture, à quatre heures du matin, pour renouveler votre autorisation. Vous tremblez comme une feuille, parce que vous savez qu’au moindre papier manquant, le dossier n’est pas repris et qu’il faudra tout refaire. Le sort réservé aux sans-papiers aujourd’hui me fait vomir. »

    Les responsables politiques sont aussi montés au créneau. Le 1er août, une lettre signée par une douzaine d’élus de gauche du Val-de-Marne a été envoyée à la préfète du département pour soutenir les demandes de régularisation. Sans succès pour l’instant. « En 2019, une longue bataille de travailleurs sans papiers de Chronopost avait débouché sur des régularisations, souligne Christian Favier, président honoraire (PCF) du département. Nous avions pu compter sur le rôle déterminant du préfet de l’époque. La nouvelle préfète est davantage dans une mise en œuvre classique de la politique gouvernementale en matière d’immigration. Et cette politique est connue : il s’agit surtout de donner des gages à la droite, voire l’extrême droite. »

    De son côté, la mairie d’Alfortville se démène pour trouver une issue à un conflit qui s’enlise. « Tout le monde se renvoie la balle, peste Luc Carvounas, maire (PS). Chronopost, qui s’est contenté de rompre son contrat avec son sous-traitant ; Derichebourg, qui nous rétorque que c’est à nous de régler le problème ; et le gouvernement, qui refuse de régulariser. Je cherche à mettre tous les acteurs autour de la table. » En tant qu’actionnaire de La Poste, le gouvernement pourrait décider de peser sur la politique de sous-traitance du groupe, partie intégrante de son modèle économique (voir ci-contre). Mais, pour l’heure, les ministres concernés ont tous prudemment botté en touche.

    Rien qui ne puisse entamer l’optimisme inébranlable d’Aboubacar et des autres. Lorsqu’elles traînent en longueur, les luttes sociales produisent souvent des effets paradoxaux : le découragement qui gagne immanquablement les esprits est contrebalancé par la nécessité de continuer, pour ne pas alimenter le sentiment d’avoir bataillé en vain. Et puis, le jeu en vaut la chandelle : « Nous nous battrons jusqu’à la régularisation, promet Aboubacar. Les papiers, c’est la liberté de circuler comme on veut, sans crainte d’être expulsé. C’est la possibilité de bosser enfin dignement. »

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    L'Humanité

    Palestine. L’impunité d’Israël pointée du doigt par l’ONU

    Actu

    La commission d’enquête mise en place par le Conseil des droits de l’homme estime que les violences sont le fruit de l’occupation israélienne et que l’application des résolutions internationales est nécessaire.

    Pierre Barbancey

    L’an dernier, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU avait décidé de créer d’urgence une commission internationale indépendante et permanente pour enquêter sur les violations des droits humains commises dans les territoires palestiniens et en Israël depuis le 13 avril 2021. C’est-à-dire au moment des manifestations qui avaient mobilisé les Palestiniens de chaque côté de la Ligne verte. Dans les territoires occupés, la répression avait été terrible. En Israël même, l’extrême droite était venue épauler la police. Depuis Gaza, des roquettes étaient lancées alors que les avions israéliens bombardaient cette enclave. Bilan : 260 morts palestiniens et 13 israéliens.

    Jérusalem-Est. Toujours plus de provocations israéliennes

    Des résolutions « largement ignorées »

    Pour les enquêteurs de la commission de l’ONU et leur présidente, la Sud-Africaine et ancienne haut commissaire aux droits de l’Homme, Navanethem (Navi) Pillay, la tâche n’a pas été simple. Israël les a empêchés d’entrer sur son sol, ainsi que dans les territoires palestiniens. Ce qui n’a pas empêché Tel-Aviv de dénoncer un rapport « partial et biaisé, disqualifié par sa haine pour l’État d’Israël et basé sur une longue série de rapports partiaux et biaisés » (sic), et de qualifier Navi Pillay de  « militante anti-Israël ».

    Les États-Unis s'opposent à cette commission qu'ils jugent "partiale et biaisée"

    « Les conclusions et recommandations liées aux causes profondes (de ce conflit – NDLR) pointent dans leur immense majorité vers Israël, ce que nous analysons comme un indicateur de la nature asymétrique du conflit et la réalité d’un État qui en occupe un autre », écrit Navi Pillay. On peut lire dans le rapport : « Mettre fin à l’occupation de territoires par Israël, en pleine conformité avec les résolutions du Conseil de sécurité, reste crucial pour mettre fin au cycle persistant de violences. Ce qui est devenu une situation d’occupation perpétuelle a été cité par des parties prenantes palestiniennes comme israéliennes comme l’une des racines des tensions récurrentes, de l’instabilité et du prolongement d ’un conflit aussi bien dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est, qu’en Israël. »

    La commission a passé en revue les nombreuses recommandations et résolutions déjà existantes. Navi Pillay fait remarquer que celles-ci « ont été largement ignorées, y compris les appels à ce qu’Israël rende des comptes pour les violations du droit humanitaire et des droits de l’homme, tout comme les tirs de roquettes à l’aveugle contre Israël par des groupes armés palestiniens ». Elle enfonce le clou : « C’est ce manque de mise en œuvre doublé d’un sens d’impunité ainsi que les preuves très claires qu’Israël n’a aucune intention de mettre fin à l’occupation et la discrimination permanente contre les Palestiniens qui sont au cœur de ces violations répétées aussi bien dans les territoires palestiniens occupés, y compris à Jérusalem-Est et Israël. » Ce rapport, qui n’est pas contraignant, risquent de connaître le même sort.

    Du jamais-vu !

    Les États-Unis ont réitéré leur « ferme opposition » à cette commission, jugée « partiale et biaisée » (les mêmes termes qu’Israël). Son existence perpétue « une tendance ancienne à réserver un traitement à part injuste pour Israël », selon le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price, pourtant en pointe pour dénoncer la présence de troupes russes en Ukraine. Interpellé lors d’un échange en marge du Sommet des Amériques, qui se tient cette semaine à Los Angeles, sur la mort de la journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh, Antony Blinken, secrétaire d’État américain, a estimé que les faits « n’ont pas encore été établis. Nous cherchons une enquête indépendante, crédible. Quand cette enquête sera là, nous suivrons les faits, où qu’ils mènent ». La journaliste d’ Al Jazeera a été la cible d’un tir d’un soldat israélien, avait conclu, le 26 mai, le procureur en chef palestinien. Une enquête de la chaîne américaine CNN pointe également une responsabilité israélienne. Du jamais-vu !

    Palestine. L’occupation, responsable de la mort de Shireen Abu Akleh

    Il est effectivement temps de se demander pourquoi aucune résolution des Nations unies n’est appliquée par Israël. Pourquoi aucune sanction n’est jamais envisagée contre ce pays pour qu’il respecte le droit international, pour le punir de cette occupation et de la poursuite de la colonisation ? Et, à l’inverse, pourquoi toute action citoyenne, comme celle du mouvement Boycott-Désinvestissement-Sanctions (BDS), est-elle criminalisée et qualifiée d’antisémite ? Comme le fait remarquer la commission de l’ONU, « il a été récemment démontré que des États tiers pouvaient prendre des mesures rapides et unifiées pour faire respecter le droit international lorsqu’un État membre de l’ONU contrevenait au droit international ». L’histoire jugera.

    palestineOnuisraëlcolonies israéliennes
    France24 - Monde

    Fin de la présidence française de l’UE, l’heure du bilan

    Publié le : 01/07/2022 - 15:47

    Caroline DE CAMARET

    Entamée le 1er janvier 2022, la présidence française du Conseil de l’UE a pris fin le 1er juillet. Le président français avait affiché des objectifs ambitieux et lancé une devise "Relance, puissance, appartenance". A l'heure du bilan , Emmanuel Macron peut se féliciter de quelques réussites avec l'adoption de textes législatifs consacrés à l’encadrement des géants du numériques, à la taxe carbone aux frontières ou au salaire minimum européen.

    Cependant, la guerre en Ukraine déclenchée par la Russie le 24 février a radicalement changé la donne et les priorités. La présidence française a remis sur le devant de la scène la question de la défense européenne et fait adopter des salves de sanctions contre Moscou.

    A lire également sur France 24 >>> Présidence française de l'UE : un mandat percuté par la guerre en Ukraine

    De plus, le retour de la guerre en Europe n'est pas parvenu à faire taire les dissonances entre Européens, notamment quand il s'est agi de diminuer la trop grande dépendance aux énergies importées de Russie. Cerise sur le gâteau, la présidence française du Conseil de l'UE a été perturbée par les élections présidentielle et législatives en France, qui ont affaibli Emmanuel Macron.

    Une émission produite par Isabelle Romero, Perrine Desplats, Sophie Samaille et Georgina Robertson.

    Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.

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    • Ondrej KOVARIK, Député européen, Renew Europe (République tchèque)
    • Emmanuel MAUREL, Député européen, GUE/GVN (France)
    New York Times - World

    Coptic Leader Criticizes Egypt’s Building Restrictions on Churches After Deadly Fire

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    The patriarch of Egypt’s 10 million Coptic Orthodox Christians said his community has been squeezed by decades of government regulations on the number and size of churches. In Sunday’s blaze, 41 people died.

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    By Jane Arraf

    CAIRO — After an electrical fire raced through a tiny Coptic Orthodox Church in central Cairo on Sunday and killed 41 worshipers, President Abdel Fattah al-Sisi of Egypt ordered the army to renovate the building immediately.

    Under the watch of soldiers, dozens of laborers worked throughout the night, dragging out charred beams and broken pipes, and repainting the walls and the iron cross atop the narrow four-story building wedged between shops and apartments. By Monday evening, the exterior of the Abu Sefein Church, at least, looked newly built.

    The government also offered condolence payments.

    But that quick action did not stop the patriarch of Egypt’s 10 million Coptic Orthodox Christians from venting frustration on Tuesday that the Middle East’s largest Christian community has been squeezed by decades of government regulations restricting the number and size of churches in this predominantly Muslim country.

    “The restrictions led to the construction of small churches that do not correspond to the Christians’ needs,” Pope Tawadros II said Tuesday in an unusual statement of implicit criticism. He called on the authorities to either move the 12,000-square-foot Abu Sefein Church to a larger space or allow it to expand to accommodate the large numbers of Christians in the neighborhood.

    His statement was softened by praise for the response by Mr. el-Sisi and civil defense forces and noted that the restrictions began under previous governments. But in a country where any criticism of government by Christian officials is exceedingly rare, it still spoke volumes.

    Among the 41 dead were 18 children and the bishop who was conducting the Divine Liturgy when the blaze broke out at the church in the working-class neighborhood of Imbaba. Most died from smoke inhalation or were trampled while trying to make their way from the fourth floor, where the service was held, to the ground floor exit, a spokesman for the Coptic Orthodox Church, the Rev. Moussa Ibrahim, said Tuesday.

    Some of those who survived escaped through the windows or rooftop.

    Father Ibrahim said that about 100 people were gathered for the Sunday service when the fire started, meaning nearly half of all those in attendance had perished. Church officials had originally said up to 500 were present at the time of the fire.

    The interior ministry is still investigating the cause of the fire. But church officials said it began shortly after a generator there kicked in during a power outage. The generator exploded when the power came back on during the Sunday service.

    “The fire affected the entire electrical network and the smoke was everywhere,” said Father Ibrahim, the Coptic Church spokesman, adding that the entire electrical system had short-circuited at the same time.

    The semiofficial Al-Ahram newspaper said the government renovation after the fire included some upgrades to the electrical system with the installation of higher-capacity cables.

    Father Ibrahim denied a witness report that the main door of the church had been locked at the time of the fire, preventing worshipers from escaping.

    Coptic Christians trace their roots to the ancient Egyptians, and the country’s churches are a mix of cathedrals that resulted from grand government gestures of solidarity, and tiny, makeshift churches in poorer areas.

    Electrical fires broke out at two other Coptic churches in Egypt on Monday and Tuesday, one in Cairo and the other in Minya province a few hours to the south, according to government and local officials. There were no reports of casualties. The church in Minya, which a church official said was empty at the time, appeared in videos to be heavily damaged.

    But the three fires in as many days reflects the general state of disrepair in buildings across Egypt, where there is often substandard construction and little enforcement of safety standards.

    Cairo, the Egyptian capital, is one of the most densely populated cities in the world, and the Imbaba neighborhood is made up of narrow streets packed with shops and apartment buildings overlooking a tangle of street vendors.

    The Abu Sefein Church had operated unofficially until after 2016, when its status as a church was legalized, Father Ibrahim said. That same year, Mr. el-Sisi passed a law removing many restrictions on building and renovating churches, but it left much of that power to the whims of local government officials, who can block permits for churches.

    Ishak Ibrahim, a researcher at the Egyptian Initiative for Personal Rights, said Abu Sefein was licensed in 2019, but because it was not purpose-built and was limited in size, the church expanded upward.

    The U.S. State Department 2021 report on religious freedom in Egypt noted that the size of new churches allowed depends on a government determination of the “number and need” of Christians in the area. It said building of churches is subject to more government scrutiny than the construction of new mosques.

    Egypt has historically been one of the major centers of Sunni Islam in the region. At a wake on Monday in a church hall for three children killed in the fire, the call to prayer from a nearby mosque’s loudspeaker drowned out the priest’s sermon.

    Tension between Christians and Muslim communities in Egypt has been focused largely in rural villages, many of them in Minya province, which has the highest percentage of Christians in the country. In some villages, Christians denied approval by local governors to construct churches are left with nowhere but the streets to hold religious services for funerals and weddings, according to Christians in Minya.

    Maj. Gen. Mohamed Nabil Omar, a former civil defense director, said all places of worship as well as other buildings were required to have emergency exits, as well as safety inspections every one to three years.

    Neither government nor church officials would comment on any findings of the investigation so far, or on whether or when the building’s wiring had last been inspected.

    “If the government decides today to close off all buildings deemed unsafe according to official reports, three-quarters of Egypt will be closed down,” said General Omar.

    Nada Rashwan contributed reporting from Cairo.

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    France24 - Monde

    Afghanistan : retour sur un an d’intox autour de l’arrivée au pouvoir des Taliban

    Publié le : 15/08/2022 - 17:42

    Il y a un an, le 15 août 2021, la ville de Kaboul tombait aux mains des Taliban. Cet événement a été accompagné pendant plusieurs semaines de très nombreuses fausses informations diffusées sur les réseaux. Retour en image sur ces intox mêlant critique du départ de l’armée américaine, soutien aux nouveaux maîtres du pays, et dénonciation de violences.

    Le 15 août 2021, soit un peu plus d’un mois seulement après l’annonce officielle du retrait de l’armée américaine, les Taliban reprenaient la ville de Kaboul et ainsi le pouvoir en Afghanistan. Sur les réseaux sociaux, cette prise du pays a entraîné la diffusion de très nombreuses fausses informations. 

    Parfois partagées dans le but de vanter la victoire des Taliban, de critiquer le départ de l’armée américaine, ou encore de faire croire à des exactions en utilisant d’anciennes images, ces publications ont été massivement diffusées en août et septembre 2021 avant de se raréfier dans le courant de l’année 2022.

    De fausses images utilisées pour vanter la victoire des Taliban

    A Kaboul, la journée du 15 août 2021 a été marquée, entre autres, par le départ précipité de Ashraf Ghani. Quelques jours seulement après avoir dénoncé le départ de l’armée américaine, celui qui était alors encore président de l’Afghanistan a finalement fui la capitale avant que celle-ci ne tombe aux mains des Taliban.

    Ce départ, ainsi que celui d’autres membres du gouvernement afghan de l’époque, et surtout celui de l’armée américaine, ont été accompagnés de l’utilisation d’images sorties de leur contexte. Par exemple, dès le 15 août, plusieurs comptes Twitter ont partagé une vidéo sur laquelle on aperçoit Ashraf Ghani embarquant dans un avion.

    Ces images avaient en fait été tournées le 15 juillet 2021, lorsque l’ex-président afghan partait assister à une conférence intitulée "Asie centrale et du Sud : Connectivité régionale, opportunités et défis", qui se tenait le lendemain à Tashkent, en Ouzbékistan.

    Aux alentours du 20 septembre 2021, des comptes pro-talibans ainsi que plusieurs médias afghans ont ensuite partagé des images censées prouver que Amrullah Saleh, ancien vice-président d'Afghanistan, aurait “volé de l’argent appartenant au peuple afghan”, avant de fuir le pays. En réalité, ces photographies prises dans une banque des Emirats arabes unis sont antérieures à avril 2020. 

     

    Cette vidéo montrant Amrullah Saleh est antérieure à avril 2022. © Observateurs

     

    En France, certains utilisateurs des réseaux sociaux se sont alarmés suite à la diffusion d’une vidéo montrant plusieurs Taliban posant fièrement devant des blindés militaires. À l’image du député français Eric Ciotti, ces utilisateurs ont affirmé qu’il s’agissait de tanks laissés par l’armée américaine qui auraient ensuite été récupérés par les Taliban. Il s’agissait en fait d’images tournées devant des chars abandonnés datant de l’époque soviétique. 

     

    Cette vidéo ne montre pas des armes américaines, mais des chars soviétiques abandonnés près de l'aéroport de Kandahar. © Observateurs

    Les femmes afghanes visées par des intox

    En Afghanistan, le retour au pouvoir des Taliban a rapidement entraîné la multiplication de privations de liberté et de violences visant les femmes afghanes. La dernière en date étant la répression d’une manifestation organisée le 13 août 2022 dans les rues de Kaboul par des femmes militant pour leurs droits au travail et à l’éducation.

    Mais au cours des mois d’août et de septembre 2021, plusieurs publications ont diffusé sur les réseaux sociaux des fausses images censées représenter ces privations de liberté. Par exemple, plusieurs comptes ont partagé des photographies montrant des femmes afghanes enchaînées dans les rues de Kaboul. Il s’agissait en réalité de photomontages et d’anciennes images sorties de leur contexte.

     

    Ces photographies censées montrer la persécution de femmes afghanes par les Taliban sont soit des photomontages, soit d'anciennes images sorties de leur contexte. © Observateurs

    D’autres comptes ont également affirmé, vidéo à l’appui, que des femmes réduites en esclavage auraient été vendues aux enchères dans les rues de Kaboul. Il s’agissait en réalité d’images prises lors d’une manifestation organisée à Londres en octobre 2014 par des activistes kurdes dénonçant le trafic d’êtres humains mené par l’organisation État islamique.

     

     

    De fausses images de persécutions 

    Enfin, d’autres comptes se sont indignés suite à la diffusion de plusieurs images censées démontrer l’ampleur des persécutions et des restrictions imposées par les Taliban à l’ensemble de la population afghane. 

    Il s’agit notamment d’une vidéo, publiée au début du mois de septembre 2021, sur laquelle on aperçoit des personnes emballées sous plusieurs couches de plastique. Ces images ne montraient pas des chrétiens persécutés par des Taliban. Elles ont été tournées lors d’une performance artistique et politique organisée en mai 2021 en Colombie.

     

    Ces images ont en réalité été tournées en Colombie le 26 mai 2021. © Observateurs

     

    Plus tard, en janvier 2022, des internautes ont affirmé que les Taliban avaient interdit la possession de téléphone portable. Cette fausse information était accompagnée d’une vidéo montrant des hommes en armes piétinant des centaines de téléphones. En réalité, il s’agissait d’une vidéo tournée à Karachi au Pakistan, alors que les autorités du pays détruisaient, le 29 décembre 2019, des téléphones de contrebande.

     

    Ces images ont été tournées à Karachi le 29 décembre 2021, et non en Afghanistan. © Observateurs

     

     

    Quelles conséquences de ces intox ?

    Si la diffusion de fausses informations s’est raréfiée depuis le début de l’année 2022, elles ne sont pas sans conséquence. Comme l’explique le site Southasianvoices.org, site internet d’analyse stratégique sur l'Asie du Sud basé aux États-Unis, la diffusion de ces fausses informations profite aux Taliban. Le site écrit notamment :

    “Les fausses informations sur les abus des Taliban détournent l'attention de leurs abus réels, qui ont continué à proliférer depuis leur prise de pouvoir. [...] Le vide d'information qui entraîne cette vague de désinformation donne aux Taliban une couverture pour mener des activités plus violentes. [...]

    Des informations fausses ou non confirmées axées sur le comportement des Taliban - comme par exemple la prétendue menace de lancer une offensive dans le Panjshir - compliquent les efforts pour avoir une idée précise du bilan des Taliban. 

    Ces considérations s'appliquent également aux pays donateurs plus largement, en particulier en Occident : ils voudront avoir une idée plus claire du bilan des talibans avant de décider d'augmenter considérablement l'aide financière qui va au-delà de l'aide humanitaire. Mais avec tant d'informations erronées, il ne sera pas facile de rassembler les informations nécessaires à cette évaluation.”

    Télécharger l'application

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    Известия (RUS)

    Ozon открыл новый склад в Пушкино вместо сгоревшего в Истре

    Компания Ozon открыла склад в подмосковном городе Пушкино после того, как сгорел склад компании в Истре. Об этом во вторник, 16 августа, сообщила пресс-служба компании в своем Telegram-канале.

    Товарная тревога: что могло стать причиной пожара на складе OZON Ущерб от возгорания превышает 10 млрд рублей, продавцы и покупатели могут рассчитывать на компенсацию

    «Обещали на этой неделе вернуться с новым решением по поставкам — и вот оно: склад в Пушкино под Москвой ждёт ваши товары», — говорится в сообщении.

    Уточняется, что склад открыт для всех товаров, кроме книг, одежды и сумок. В компании отметили, что сейчас для поставок доступно 52 тыс. кв. м.

    Планируется, что осенью откроется весь склад, тогда его площадь расширится до 152 тыс. кв. м.

    Ранее, 3 августа, крупное возгорание произошло на складе Ozon. До прибытия спасателей самостоятельно из здания вышли более 1 тыс. человек. Также сообщалось об обрушении кровли и стен склада на площади 22 тыс. кв. м. На следующий день открытое горение было ликвидировано.

    В результате инцидента один человек погиб, еще 13 пострадали. Возбуждено уголовное дело. Следствие рассматривает несколько версий произошедшего, в том числе короткое замыкание электричества, нарушение техники безопасности при производстве сварочных работ.

    Глава Всероссийского союза страховщиков Игорь Юргенс оценил потенциальный ущерб от возгорания на сумму свыше 10 млрд рублей. В самой компании Ozon заявили, что оценивать ущерб будут позже.

    Также в пресс-службе компании рассказали «Известиям», что покупателям, чьи товары хранились на этом складе, интернет-магазин вернет деньги. Продавцы же получат компенсацию за поврежденные или утраченные товары. Позже стало известно, что ответственность Ozon за последствия пожара застрахована на 12 млрд рублей.

    ВКонтакте
    France24 - Monde

    Fin de la présidence française de l'UE : Ukraine, numérique, taxe carbone… Quel bilan ?

    Publié le : 30/06/2022 - 21:14

    Claire BONNICHON Suivre Claire BONNICHON Suivre

    La présidence française de l'Union européenne s'achève ce jeudi. Numérique, salaire minimum ou encore taxe carbone… En six mois, l'Élysée estime avoir atteint la quasi-totalité de ses objectifs, malgré les élections en France et l'irruption de la guerre en Ukraine fin février. Cette guerre et ses conséquences ont poussé l'Europe à repenser sa souveraineté énergétique, mais aussi militaire. L'Europe a également accordé le statut de candidat à l'UE à l'Ukraine et à la Moldavie.

    Une émission préparée par Élise Duffau, Flore Simon et Morgane Minair.

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    • Caroline DE CAMARET, Chef du service Europe de France 24
    • Adrien BROCHE, Consultant opinion à l’institut Viavoice
    • Yves BERTONCINI, Consultant en affaires européennes et président du Mouvement Européen
    • Sandro GOZI, Député européen, Renaissance
    • Jean-Jacques HÉRY, Correspondant France 24 à Bruxelles
    Valeurs Actuelles

    [Edito] Penser à la nation, c’est aussi cela la gauche !

    La nation, en se défendant, défend toutes les familles, la liberté, la sécurité, la fierté de tous. Que tous répondent à l’appel. C’est la justice même qui crie vers eux. Jamais, on ne prononcerait de telles paroles dans les cénacles feutrés et bien-pensants de la nouvelle gauche. Quiconque aurait ces mots, dans un meeting de La France insoumise ou ailleurs, se verrait assurément voué aux gémonies et copieusement hué.

    Les malheureux ignoreraient que c’est Jean Jaurès, père fondateur du socialisme, qui eut ces quelques phrases en 1910, dans l’Armée nouvelle. Pacifiste, Jaurès l’était, bien sûr, mais également patriote, ce que beaucoup de ses contemporains oublient. La gauche française, en embrassant la cancel culture américaine, est allée jusqu’à défaire son propre passé pour mieux le travestir.

    La gauche post-soixante-huitarde a fondé sa vision du monde sur une mauvaise interprétation du concept d’internationalisme. Celui-ci a été dévoyé et réinterprété. Dès les années 1960 et l’avènement des luttes sociétales, la gauche s’est mise à prôner une ouverture sans borne au reste du monde, elle a idéalisé le cosmopolitisme et a défendu un sans-frontiérisme béat. Or, tout cela est bien différent de l’idée d’internationalisme.

    De la fameuse phrase « prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! », il faut retenir la solidarité et le pacifisme entre des nations, certes coopératives, mais souveraines et autonomes. En cela, l’internationalisme n’a rien à voir avec l’effacement des cultures et identités nationales. Lorsque Jaurès parlait des « génies nationaux », il évoquait la force des desseins patriotiques, ce qui ne s’opposait en rien à la paix dans le monde…

    Par cette acception tronquée de l’internationalisme, la gauche moderne est devenue la caution morale de la mondialisation. En effondrant les frontières, elle a ouvert les portes au capitalisme financier le plus vorace, à une culture monde avilissante et à une immigration massive. Progressivement, deux gauches prétendument « irréconciliables » se sont dressées en France, partageant toutes deux leur volonté d’abaisser les frontières. Elles dominent aujourd’hui le débat.

    La première s’est inscrite dans la mondialisation et a fait sienne l’économie de marché. Elle a ménagé sa différence avec la droite par une pensée progressiste, saupoudrée de quelques mesures sociales. Il s’agit de la gauche au pouvoir depuis 1983, date du tournant de la rigueur, jusqu’à Lionel Jospin puis François Hollande. Durant les quarante dernières années, cette gauche a engendré la tertiarisation, délocalisé l’industrie française, participé à l’abandon de souveraineté nationale via Maastricht et abaissé les frontières nationales. Son bilan est, à peu de chose près, similaire à celui de la droite libérale, sur la même période (Valéry Giscard d’Estaing, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy). Il résulte de ce demi-siècle de rupture avec le gaullisme une France affaiblie sur les plans économique, militaire et culturel.

    La seconde n’a jamais été au pouvoir, mais exerce une influence majeure sur le débat public, intellectuel et universitaire français. Issue du postmodernisme et de la déconstruction, elle prétend lutter contre le capitalisme et la mondialisation, tout en faisant siennes toutes ses valeurs (individualisme, théorie du “genre”, transhumanisme…). À la mort de la social-démocratie, en 2017 (lorsque François Hollande a renoncé à se représenter), c’est elle qui a commencé à exercer son hégémonie sur la gauche française. Avec la Nupes de Jean-Luc Mélenchon, elle a réalisé une formidable OPA sur l’ensemble de la gauche et de ses composantes. C’est ainsi que les doctrines woke et islamo-gauchistes se sont imposées comme seules idéologies audibles à gauche.

    Le peuple français paye aujourd’hui un lourd tribut avec l’hégémonie de ces deux gauches. La première l’a livré en pâture à la mondialisation (désindustrialisation, appauvrissement des campagnes, mépris de la souveraineté populaire… ), tandis que la seconde l’a désarmé face à ses ennemis (affaiblissement de la police et de l’armée, complaisance avec l’islam politique… ).

    Il y a pourtant un chemin pour une gauche populaire, sociale et patriote. Cette troisième voie doit être celle du peuple. Elle s’inscrira in fine, par-delà le clivage gauche-droite, car la situation périlleuse du pays l’exige. Aujourd’hui, une majorité de Français ne se résout ni à la détresse sociale, ni au déclin culturel, ni à la violence qui menace la paix.

    Le moment venu, comme l’a fait le général de Gaulle devant le chaos, toutes les forces qui défendent la sauvegarde de la France devront s’unir. Il y va d’une histoire millénaire, il y va de notre avenir.

    * Paul Melun est essayiste et président de Souverains demain !

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    France24 - Monde

    Présidence française de l'UE : un mandat percuté par la guerre en Ukraine

    Publié le : 30/06/2022 - 19:05

    Grégoire SAUVAGE Suivre

    La France passe la main jeudi soir à la République tchèque après six mois à la tête du Conseil de l'UE. Selon un sondage Viavoice pour France 24, si les Français sont partagés sur le bilan d'Emmanuel Macron à l'issue de ce mandat et, plus globalement, sur la capacité de l'Union à faire face aux défis futurs, une large majorité plaide pour un resserrement des liens entre les pays membres dans le contexte de la guerre en Ukraine. 

    Accord pour faire chuter les émissions de CO2, régulation des GAFA, salaire minimum... Malgré un mandat perturbé par le retour de la guerre en Europe, la France n'a pas chômé pendant les six mois de la présidence de l'UE avec un total de 130 accords entérinés. Salué pour son activisme par ses partenaires, Emmanuel Macron a symboliquement transmis jeudi 30 juin la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne au Premier ministre tchèque Petr Fiala, en lui souhaitant "bon courage".

    Au cours d'une courte cérémonie organisée à la fin du sommet de l'Otan, la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a remis un bâton aux couleurs de l'UE à son homologue tchèque Jan Lipavsky, en estimant que l'Europe sortait de la présidence française "plus forte, plus souveraine et, je crois, plus unie".

    En revanche, dans la population française, la perception du bilan d'Emmanuel Macron à la présidence de l'UE est beaucoup plus mitigée, révèle un sondage exclusif de l'institut Viavoice pour France Médias Monde, France télévision et Radio France. Les Français ne sont que 35 % à juger ce bilan globalement positif contre 39 % qui pensent le contraire.  

    "La présidence française a été très bousculée par un agenda politique d'élections présidentielle et législatives qui ont affaibli Emmanuel Macron, et bien sûr par la guerre en Ukraine qui a changé la donne", explique Caroline de Camaret, cheffe du service Europe de France 24.

    Le souhait d'une Europe puissante

    Télescopée par l'invasion russe de l'Ukraine, la présidence française s'est rapidement retrouvée en première ligne sur le front diplomatique. Tout en affichant un soutien sans faille au président ukrainien Volodymyr Zelensky et en encourageant les livraisons d'armes à Kiev, Emmanuel Macron a également plaidé pour le maintien du dialogue avec Vladimir Poutine, une position d'équilibre parfois critiquée parmi les 27 mais approuvée par 61 % des Français, selon le sondage Viavoice pour France 24.

    Dans ce contexte, les personnes interrogées plaident pour une Europe plus puissante et un renforcement des capacités militaires de l'Union. Ainsi, près des trois quarts des Français sont favorables à la création d'une armée européenne. C'est dix points de plus que lors de la première édition de ce baromètre publié en décembre 2021. 

    "L'UE a certes renforcé des capacité de production et de souveraineté, mais on est encore loin de la construction d'une armée européenne même s'il s'agit d'un leitmotiv d'Emmanuel Macron", rappelle toutefois Caroline de Camaret.

    Guerre, inflation, prix de l'énergie : les Français plongés dans l'incertitude

    Si les Français considèrent que l'Europe peut jouer un rôle stratégique et servir de bouclier en ces temps troublés, ils jugent de manière sévère la gestion européenne du conflit ukrainien. Ils sont ainsi plus d'un sur deux (57 %) à penser que l’UE n’est pas à la hauteur des enjeux.

    Les sondés se montrent également sceptiques sur l'aptitude des 27 à relever les défis de demain. Entre une inflation qui s'envole dans la zone euro, des prix de l'énergie qui flambent et une guerre en Ukraine qui s'installe dans la durée, les Français affichent leur pessimisme pour l'avenir. Selon ce sondage Viavoice, ils sont 74 % à estimer que la situation de l'économie européenne va se dégrader.

    >> À lire : Croissance en berne et inflation inédite : la France menacée par la "stagflation" ?

    Dans les prochains mois, les Français appellent donc les pays membres à se serrer les coudes. Ils sont 62 % à considérer que les pays de l'UE doivent être plus solidaires entre eux.

    "Cette guerre met l’UE face à des défis pluriels : celui de sa souveraineté, de son indépendance et de sa place politique dans la conversation internationale. Sans doute ici s’invente un lien nouveau entre les Français et l’UE dans un contexte international instable et face aux enjeux planétaires", notent les sondeurs. "Ce n’est pas moins d’UE mais bien plus d’UE que réclament les Français".

    Selon cette enquête, 60 % des Français estiment que l’UE doit constituer un sujet important voire prioritaire (13 %) pour le quinquennat qui s’ouvre. 

    Étude réalisée en ligne du jeudi 23 au lundi 27 juin 2022 auprès d'un échantillon de 2 000 personnes représentatif de la population française.

      

     

     

     

     

     

     

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    Présidence française de l'UE : quel bilan pour Emmanuel Macron ?

    La chronique de l’éco

    Plan climat de l'UE : vers la fin des véhicules thermiques en 2035

    Ici l'Europe

    Crise ukrainienne : l’Europe prête à plonger dans la récession ?

    L'Humanité

    « Cette inflation va peser largement sur les très pauvres »

    Entretien

    RICHESSE Pandémie, inflation, réformes fiscales… L’économiste Lucas Chancel, principal auteur du dernier rapport sur les inégalités mondiales, codirecteur de la World Inequality Database et soutien de la Nupes, prône la volonté politique pour écrire un nouveau récit progressiste.

    Clotilde Mathieu

    Lucas Chancel Codirecteur du Laboratoire sur les inégalités mondiales à l’École d’économie de Paris

    Co-auteur du « Rapport sur les inégalités mondiales 2022 », aidé d’une équipe de chercheurs internationaux, Lucas Chancel dresse un panorama des inégalités dans le monde. 50 % des plus pauvres se partagent aujourd’hui 2 % de la richesse créée à travers la planète. Un constat qui, avec la flambée des prix aujourd’hui incontrôlée, pourrait encore s’amplifier et « menacer de causer des tensions sociales majeures ». D’autant que « les mesures prises dans l’urgence par les États européens au cours des derniers mois apparaissent à la fois trop lentes, trop faibles et trop peu coordonnées », affirme l’économiste.

    Avec le retour de l’inflation, le pouvoir d’achat des ménages recule, alors que le patrimoine et ses revenus ne cessent d’augmenter. Le patrimoine des grandes fortunes explose. Sommes-nous dans un cycle de très forte hausse des inégalités ?

    Nous sommes peut-être à la fin d’un cycle qui dure depuis une quarantaine d’années, et nous vivons actuellement un moment historique marqué par une hausse des inégalités. Ainsi, chez les très, très riches, une forte concentration s’observe dans un laps de temps très court. Entre 2010 et 2020, le patrimoine des 500 personnes les plus riches de France est passé de 10 % à 30 % du PIB. En France, les 1 % les plus aisés possédaient 16 % du patrimoine total au milieu des années 1980, contre à peu près 27 % aujourd’hui. Cette hausse considérable signifie que nous poursuivons la même route que celle prise aux États-Unis. À savoir celle d’une société très fragmentée, très inégalitaire, avec des ghettos de riches et de personnes très modestes, voire très précaires. La France résiste mieux, mais la tendance se dessine.

    La crise sanitaire a-t-elle accéléré cette tendance ?

    Les crises sont des moments qui rebattent les cartes, avec un effet très fort sur ceux qui n’ont rien et sur ceux qui ont peu. Pour ceux qui n’ont aucune épargne, le moindre choc sur les revenus est impossible à absorber. De nombreuses personnes peuvent tomber dans une situation de grande précarité. Heureusement, nos systèmes de protection sociale ont été mis à contribution. C’est grâce à cet État social en France, en Europe mais aussi aux États-Unis, qu’on a réussi à éviter une catastrophe sociale majeure de l’ordre de celle qu’on aurait pu observer en 1929. Or, rappelons-le, la petite musique qui se répète depuis quarante ans était jusqu’ici que notre modèle social ne servait à rien, ne permettait pas le bon fonctionnement du marché et par conséquent qu’il fallait réduire les dépenses sociales, puisque le marché peut tout. La démonstration est désormais faite : dans les périodes de crise, nous avons besoin de dépenses sociales, de moyens pour l’hôpital, mais aussi de mécanismes de travail partiel généreux et efficaces. Cela a un coût. Pour financer les dépenses sociales, les États ont imprimé énormément de billets. Sauf que l’un des prix à payer pour cette politique monétaire expansionniste est cette inflation très forte, dont nul ne sait jusqu’où elle peut aller.

    Quels en seront les effets sur le patrimoine des ménages ?

    Cette inflation va peser largement et souvent de manière disproportionnée sur les très pauvres, les petits patrimoines, les petites retraites. Prenons l’exemple du livret A : son taux de rendement est passé de 1 à 2 %, mais, avec une inflation à 5 %, cela signifie que l’épargne va perdre 3 % de sa valeur chaque année. Autrement dit, pour un livret de 1 000 euros, après un an, la valeur réelle de cette épargne ne sera que de 970 euros. L’inflation correspond à une taxe très forte sur les petits patrimoines, alors que les très hauts vont croître plus rapidement que l’augmentation des prix, autour de 9 %. L’inflation a un effet négatif sur les petits porteurs. Cette augmentation des prix est un petit peu le prix à payer de ces politiques monétaires expansionnistes, que les États ont mises en place pour financer ces nouvelles dépenses, plutôt que des politiques fiscales.

    Comment expliquez-vous ce frein politique à faire vivre un débat sur la fiscalité ?

    Lors des campagnes électorales, cette question a été mise de côté au moment où il y a un énorme besoin d’argent public pour faire évoluer les sociétés vers plus de changements en matière d’environnement, d’éducation, de santé… Peut-être parce que nous avons été dans cette phase historique, exceptionnelle, qui était celle de l’endettement à taux 0, dans laquelle les États se sont dit, en partie à juste titre : « Si je m’endette à taux 0, voire à taux négatif, je peux emprunter sur les marchés et rendre moins pour financer ces dépenses. » Sauf qu’on voit ici que les taux d’intérêt sont en train de remonter et la question du « Qui paie ? Qui finance ? » devient essentielle. Elle l’est d’autant plus qu’il y a une très forte hausse de l’injustice fiscale. Rappelons que, depuis quarante ans, les taux d’impôt sur les grandes fortunes et les multinationales ont dégringolé. C’est extrêmement marquant dans le cas des États-Unis. En France, il existe encore beaucoup d’opacité sur les très grandes fortunes, mais nous savons qu’en proportion de leurs revenus elles paient beaucoup moins que les classes moyennes et les classes populaires. Cette opacité est entretenue par ceux qui profitent de ce système. La deuxième raison est aussi que la gauche a été divisée dans un moment de bataille idéologique très forte. Selon les enquêtes d’opinion, la demande de plus de justice fiscale et de plus d’impôts sur les très très riches est très élevée. C’est aussi ce qu’on observe aux États-Unis. Avec 32 %, le niveau historiquement faible de la gauche pèse.

    Est-ce l’enjeu de ce Laboratoire sur les inégalités mondiales que de nourrir le débat politique ?

    Le travail que nous faisons au Laboratoire sur les inégalités mondiales est de regarder de manière dépassionnée, factuelle, ce qui se passe, dans le but d’avoir une analyse objective et chiffrée de la situation. Avec nos séries, nous démontrons que ce logiciel centré sur cette idée du ruissellement économique n’a pas fonctionné. Les baisses d’impôts pour les très riches et pour les multinationales n’ont pas engendré la prospérité promise. La mise à disposition des données sur les inégalités permet de montrer que ce ne sont que des choix politiques. Il n’y a aucune loi immuable en économie.

    Le sujet des retraites a émergé pendant la présidentielle, avec derrière le financement de notre protection sociale…

    Il n’y a pas vraiment d’impôt plus inégalitaire que de faire travailler les plus pauvres plus longtemps. C’est une sorte d’impôt sur les années de vie. Il y a déjà eu des réformes successives depuis vingt ans sur les retraites pour travailler 42 puis jusqu’à 43 annuités. Si vous avez commencé à travailler à 22 ans, vous allez déjà devoir travailler jusqu’à 65 ans. Et ainsi de suite. On est vraiment dans une logique très inégalitaire, très injuste notamment pour les catégories socioprofessionnelles qui ne rentrent pas dans le cadre de la pénibilité, mais dont le métier est extrêmement usant psychiquement ou physiquement. Si l’on regarde vraiment la question de l’équilibre du système, il n’y en a pas besoin, puisqu’en 2030 le système sera censé être à l’équilibre. Pourquoi cette réforme, alors ? Il y a une volonté de donner un message à l’électorat de droite, aisé. C’est un marqueur politique fort.

    Outre les inégalités de richesses, vous montrez une multitude de fractures. En citant les inégalités de genre, environnementales, éducatives ou démocratiques, quelles sont les grandes tendances et comment ont-elles évolué dans le temps ?

    Effectivement, les inégalités se superposent les unes aux autres, même si en général elles ne se recoupent pas toujours à 100 %. Ainsi, aux inégalités de patrimoine fortes, viennent s’ajouter les inégalités entre hommes et femmes, puisque les hommes ont plus de ressources que les femmes, de même que les inégalités de couleur : les populations non blanches ont moins de patrimoine que les populations blanches. À cela s’ajoutent les inégalités de reproduction de niveaux sociaux. Cela forme un cocktail inégalitaire multiple qui crée un cercle inégalitaire. Ceux qui bénéficient le plus du système vont cumuler beaucoup de revenus, beaucoup de richesses et vont entretenir la capacité politique de faire perdurer le système. Si vous avez beaucoup de patrimoine, vous allez pouvoir acheter une partie du temps politique pour diffuser des messages qui vont aller contre l’idée de mieux répartir les revenus. Ce cercle inégalitaire va perdurer. La bonne nouvelle, c’est qu’on commence à penser systémique. Par exemple, si le salaire minimum augmente, cela permettra à la fois de corriger les inégalités de revenus, mais aussi de contribuer à l’émancipation des femmes ou de certaines minorités qui aujourd’hui sont surreprésentées en bas de l’échelle de revenus.

    Vous consacrez un chapitre aux multimillionnaires. Selon vos données, 51 700 adultes disposent d’une richesse 6 000 fois supérieure à la moyenne des patrimoines, contre 3 000 fois vingt-cinq ans plus tôt. Vous allez même plus loin, en 2100, puisque les 0,01 % détiendront plus de patrimoine que les 40 % les plus riches. Comment l’expliquez-vous ?

    Ces projections nous racontent ce qui se passera si nous continuons sur cette lancée. Sans changement de trajectoire, c’est un retour à la fin du XIXe siècle ou au début du XXe siècle qui nous attend. Dans des sociétés en Europe où la démocratisation politique avait eu lieu, ce n’était pas le cas de la démocratisation économique. Or, ceux qui sont en bas et ceux qui sont au milieu peuvent s’unir pour exiger des réformes. C’est en tout cas ce qu’il s’est passé au début et au milieu du XXe siècle. Cela a permis la mise en place d’un État providence, financé par des impôts très progressifs. La situation aujourd’hui s’est toutefois largement compliquée avec la montée en puissance du vote identitaire, qui essaie de casser ces possibilités d’union. Une bonne partie de ce vote identitaire est une réaction aux politiques antisociales menées depuis une quarantaine d’années en France par la gauche et par la droite, avec les mêmes tendances en matière d’inégalités de patrimoine.

    Pauvretéinégalités
    Valeurs Actuelles

    Malgré le recours de LFI, le Conseil constitutionnel valide la loi sur le retrait de contenus à caractère terroriste

    C’est officiel : le Conseil constitutionnel a validé samedi 13 août, la proposition de loi sur le retrait de contenus à caractère terroriste. Proposé par la macronie et adopté fin juillet, le texte a pour but de contraindre les éditeurs et hébergeurs de sites Internet à retirer des contenus jugés terroristes une heure au maximum après leur signalement. Une décision qui ne fait pas l’unanimité dans les rangs politiques, puisque comme le rappelle le Huffington Post, La France insoumise avait saisi le Conseil constitutionnel pour invalider cette loi. Les membres du parti d’extrême gauche avaient en effet estimé que le texte portait « une atteinte manifeste à la liberté d’expression et de communication » telle qu’elle est détaillée dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.

    Des sanctions lourdes

    De son côté, la haute institution a jugé que les contenus terroristes « constituent des abus de la liberté d’expression et de communication qui portent gravement atteinte à l’ordre public et aux droits des tiers ». Les Sages ont donc donné un verdict en faveur de la loi macroniste. Celle-ci prévoit par ailleurs un an d’emprisonnement et jusqu’à 250 000 euros d’amende en cas du non-retrait des contenus terroristes signalés. Les plateformes numériques fautives pourront aussi être concernées par une amende allant jusqu’à 4 % de leur chiffre d’affaires.

     

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    France24 - Monde

    Birmanie : Aung San Suu Kyi écope de six ans de prison supplémentaires

    Publié le : 15/08/2022 - 15:58

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    La junte birmane a condamné lundi l'ex-dirigeante Aung San Suu Kyi à six ans de prison supplémentaires au cours d'un procès fleuve. Cette peine s'ajoute aux onze autres années de détention prononcées à l'encontre de la Nobel de la paix.

    Six années de détention supplémentaire à l'encontre d'Aung San Suu Kyi. La prix Nobel de la paix, âgée de 77 ans et qui avait déjà été condamnée pour un total de onze ans de détention au cours d'un procès fleuve, a été reconnue lundi 15 août coupable de quatre charges de corruption.

    Apparue en bonne santé au tribunal militaire, selon une source proche du dossier, elle n'a pas fait de commentaire après la lecture du jugement. Il s'agit d'un "affront à la justice et à l'État de droit", a réagi un porte-parole du département d'État américain, appelant à la "libération immédiate d'Aung San Suu Kyi et de tous ceux injustement détenus, parmi lesquels des représentants démocratiquement élus."

    Placée à l'isolement

    Arrêtée lors du coup d'État militaire du 1er février 2021, Aung San Suu Kyi a été placée à l'isolement dans une prison de Naypyidaw fin juin.

    C'est dans cet établissement pénitentiaire de la capitale que se poursuit son procès, qui a débuté il y a plus d'un an, à huis clos. Ses avocats ont aussi interdiction de parler à la presse et aux organisations internationales.

    Elle est visée par une multitude d'infractions : violation d'une loi sur les secrets d'État datant de l'époque coloniale, fraude électorale, sédition, corruption... Elle risque des décennies de prison.

    Fin avril, la prix Nobel a été condamnée à cinq ans de prison en vertu de la loi anticorruption, pour avoir perçu 600 000 dollars et plus de 11 kilos d'or de pots-de-vin de l'ancien ministre en charge de la région de Rangoun.

    Acharnement judiciaire

    Elle avait été jugée auparavant pour importation et possession illégale de talkies-walkies, violation des restrictions liées au Covid-19 et incitation aux troubles publics.

    "Sourds à l'indignation nationale et internationale, les procès pour punir Suu Kyi et ses proches ont pour but d'effacer le passé démocratique" de la Birmanie, a réagi auprès de l'AFP l'analyste politique David Mathieson.

    "Leur intention est claire pour tout le monde, sauf pour la communauté internationale", dont les sanctions sont jugées trop légères par certains observateurs, a-t-il poursuivi.

    De nombreuses voix dénoncent un acharnement judiciaire motivé, selon elles, par des considérations politiques : mettre en touche de manière définitive la fille du héros de l'indépendance et grande gagnante des élections de 2015 et de 2020.

    Plusieurs de ses proches ont été condamnés à de lourdes peines : 75 ans de prison pour un ancien ministre, 20 ans pour un de ses collaborateurs. Un ancien député de son parti condamné à mort, Phyo Zeya Thaw, a été exécuté fin juillet.

    Génocide

    D'autres se sont exilés ou sont entrés en clandestinité. Une partie de ces élus déchus ont formé un "gouvernement d'unité nationale" (NUG), mais celui-ci ne contrôle aucun territoire et n'a été reconnu par aucun gouvernement étranger.

    Aung San Suu Kyi reste une figure très populaire en Birmanie, même si son image internationale a été écornée par son incapacité à défendre la minorité musulmane des Rohingya, victimes d'exactions de l'armée en 2016 et 2017, qualifiées de "génocide" par Washington.

    L'envoyé spécial de l'Asean (Association des nations d'Asie du Sud-Est) pour la Birmanie, mandaté pour trouver une sortie de crise, n'a pas été autorisé à la rencontrer lors de sa plus récente visite, fin juin.

    L'armée au pouvoir, elle, défend son projet d'organiser des élections à l'été 2023. Les États-Unis ont déjà rejeté ce "simulacre" d'élections qui ne peuvent être "ni libres ni justes dans les conditions actuelles", selon le secrétaire d'État, Antony Blinken.

    La junte, de plus en plus isolée sur la scène internationale, a pris le pouvoir par la force sous prétexte de prétendues fraudes aux élections de l'année précédente, remportées de façon écrasante par le parti d'Aung San Suu Kyi, mettant fin à une décennie de transition démocratique.

    Le putsch a fait plonger le pays dans le chaos. Près de 2 100 civils ont été tués par les forces de sécurité et plus de 15 000 arrêtés, d'après une ONG locale.

    Avec AFP

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    Birmanie : la junte procède à quatre exécutions, les premières depuis plusieurs décennies

    En Birmanie, un journaliste japonais mis en examen pour avoir encouragé la dissidence

    ANALYSE

    Birmanie : parmi les quatre prisonniers exécutés, un rappeur et un opposant historique

    L'Humanité

    Le quotidien algérien El Watan à nouveau dans les kiosques

    Actu

    Nadjib Touaibia

    Coup de théâtre dans le monde de la presse algérienne : absent des kiosques depuis fin juillet, le quotidien francophone El Watan doit réapparaître ce mercredi. Les salariés ont suspendu leur grève illimitée pour non-paiement des salaires. Privée de publicité institutionnelle en raison de sa ligne éditoriale, les caisses asséchées par la crise sanitaire dans l’indifférence des pouvoirs publics, la publication a vu ses comptes bloqués par la banque, tandis que le fisc présentait une ardoise à honorer sans délai. Une opération bien orchestrée pour sonner le glas du dernier survivant de la presse indépendante. « Afin de débloquer la situation, nous avons déposé une plainte en référé contre la banque pour disposer de nos avoirs et payer les salaires. La justice devra se prononcer le 21 août », a précisé son directeur, Mohamed Tahar Messaoudi. Les employés attendent aussi que les associés de l’entreprise éditrice mettent la main à la poche pour assainir la situation et reprendre la route.

    France24 - World

    Campaigning begins in Brazil’s tense Bolsonaro-Lula presidential showdown

    Issued on: 16/08/2022 - 22:17

    NEWS WIRES

    Brazil's presidential election campaign officially began Tuesday with former President Luiz Inácio Lula da Silva leading all polls against incumbent Jair Bolsonaro amid growing concern of political violence and threats to democracy.

    Da Silva, whose two-term presidency ran from 2003 to 2010, has already taken to wearing a bulletproof vest for public appearances. He was scheduled to speak at an engine factory Tuesday morning, but federal police officers asked him to cancel the event due to security concerns, according to his campaign. Instead, the leftist is launching his seventh bid for the presidency at a Volkswagen plant in Sao Bernardo do Campo, a manufacturing city outside Sao Paulo where he rose to fame as an union leader in the 1970s.

    Bolsonaro revisited the intersection in city Juiz de Fora where he was stabbed by a mentally ill man on the campaign trail in 2018. He arrived on a motorcycle surrounded by security guards and wearing a bulletproof vest, unlike in 2018 when he plunged unprotected into the thronging crowd. He shook hands as he made his way toward the elevated stage to address them.

    Creomar de Souza, founder of political risk consultancy Dharma Politics, said da Silva’s visit to a carmaker facility is typical of Brazilian symbolism.

    “Lula is evoking some nostalgia, elements of his first bid in 1989, hinting at a legacy that his presidency left," de Souza told The Associated Press.

    And Bolsonaro's return to the site of his stabbing is an attempt to invoke the same outsider profile he projected in the wake of corruption revelations that shook the nation and enabled the seven-term lawmaker to cruise to victory in 2018, said Maurício Santoro, a political science professor at the State University of Rio de Janeiro.

    “For Bolsonaro, this is the image of himself as a rebel, anti-system candidate, and the attack on his life is central to that narrative," said Santoro. "For him and his supporters, the man who stabbed him was not a ‘lone wolf’, but part of a conspiracy of the political elite against Bolsonaro.”

    Security risks

    The race in Latin America's largest democracy is a clash of titans, with all other candidates lagging far behind. The two top-polling candidates are known quantities, as virtually all Brazilians are familiar with them, according to the most recent survey from pollster Datafolha last month. Both have been publicly rallying supporters for months, although they hadn't been permitted by the electoral authority to ask for votes nor air ads. So far, no debates between da Silva and Bolsonaro have yet been scheduled.

    “It's impossible not to be moved, returning to this city,” Bolsonaro told the crowd in Juiz de Fora, where people were patted down before being allowed past metal barriers to approach the president's stage. “The memory that I carry with me is of a rebirth. My life was spared by our creator.”

    After his speech, Bolsonaro made a speedy exit while standing on the bed of a truck, waving to the crowd while tightly encircled by security personnel.

    Despite the 2018 attempt on Bolsonaro's life, recent events have caused greater concern his supporters are more likely to engage in attacks. Bolsonaro backers surrounded da Silva’s car to hurl verbal abuse earlier this year and, in July, one of them killed a local official of da Silva's Workers’ Party in the city Foz de Iguaçu.

    Da Silva's supporters have also been targeted; at a rally in June, a drone sprayed a crowd with a fetid liquid and, at another last month, a man detonated a homemade explosive containing feces. The assailants in both cases were Bolsonaro supporters, according to social media posts reviewed by the AP.

    “Lula cancelled his first event due to security risks, and that kind of thing has taken over all camps. I don’t think Bolsonaro runs the same risk, but he was stabbed last time,” said Carlos Melo, a political science professor at Insper University in Sao Paulo. “These terrible events are now part of Brazil’s elections, and that matters.”

    Bolsonaro is a staunch pro-gun advocate and in his tenure has loosened restrictions, enabling his supporters to stock up on firearms and munitions. He has repeatedly characterized the race as a battle of good versus evil and, at the launch of his candidacy on July 24, asked supporters to swear they would give their lives for freedom.

    His supporters frequently cite da Silva's 580 days of imprisonment after he was found guilty of corruption and money laundering. Those convictions ejected da Silva from the 2018 race and cleared the way for Bolsonaro; they were first annulled on procedural grounds by the Supreme Court, which later ruled the judge had been biased and colluded with prosecutors.

    Trailing in the polls again, the former army captain has sowed concern that he could reject results if he loses the October vote. The far-right leader has raised unfounded doubts about the nation's electronic voting system in use since 1996, notably in a meeting he called with foreign diplomats. His insistence elicited a reaction last week from hundreds of companies and over a million Brazilians who signed a pair of letters demanding the nation's democratic institutions be respected.

    When Bolsonaro's candidacy was confirmed, he called on supporters to flood the streets for Sept. 7 independence day celebrations. On that date last year, he declared before tens of thousands of supporters that only God can remove him from power. Analysts have repeatedly expressed concern he is setting the stage to follow the lead of former U.S. President Donald Trump and attempt to cling to power.

    For independence day this year, Bolsonaro announced his plan for the military to parade along Rio de Janeiro's Copacabana beach, where his die-hard supporters regularly turn out. Pundits have worried about the signal that could send ahead of elections, and it remains unclear whether the armed forces are willing to go along.

    'Critical test for democracy'

    Human Rights Watch said Monday that the campaign “is likely to be a critical test for democracy and the rule of law in the country and in Latin America.” The non-profit accused Bolsonaro of seeking to “undermine trust in the electoral system, alleging, without providing any proof, that it is unreliable.”

    “Candidates should condemn political violence and call on their supporters to respect the right of Brazilians to peacefully elect their representatives and to run for office without fear,” it said.

    (AP)

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    Brazil prosecutors charge three with murder of British journalist, indigenous expert

    Politics and religion

    Brazil’s presidential hopefuls court the evangelical vote

    Brazil's Bolsonaro officially launches his presidential re-election campaign

    Valeurs Actuelles

    Ferrand, Castaner, Castex : la majorité présidentielle peine à se remettre de l’absence de ses cadres

    Depuis quelques jours, l’Assemblée nationale a replongé dans le silence, vacances des députés obligent, signant ainsi la fin d’une première séquence parlementaire qui a beaucoup fait parler d’elle. Et pour cause, elle a notamment été marquée par une configuration politique inédite dans l’histoire de la Cinquième République. Force est, cependant, de constater que l’accent a surtout été mis sur les succès du RN, le rôle pivot des députés LR ou l’alliance parfois délicate des élus de la Nupes. Face à ces trois ensembles, la majorité semble avoir eu? plus de difficulté à exister, note Le Monde.

    Une timidité dans l’hémicycle qui s’explique notamment par l’absence de cadres d’envergure au sein de Renaissance. Lors du second tour des élections législatives, la plupart des figures ont été battues, ce dont peine à se remettre la majorité. C’est notamment le cas de Richard Ferrand, ancien président de l’Assemblée et proche conseiller d’Emmanuel Macron, ou de Christophe Castaner. « Quand on vit une épopée collective et que deux ou trois ou quatre ou cinq manquent à l’appel… », commence le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau.

    « Ils nous manquent »

    « Richard était un élément de stabilisation politique. Et pas seulement dans sa fonction de président de l’Assemblée nationale. Avec Christophe [Castaner], ils étaient des rouages essentiels au bon fonctionnement entre l’Elysée, Matignon et le Parlement », regrette le ministre auprès du Monde. Tous deux ont pourtant été sèchement battus : Vox populi, vox dei. « Ils nous manquent. C’est le plus dur de cette période », avouait lui-même Emmanuel Macron, le 7 juillet dernier. Sonné, l’ancien ministre de l’Intérieur envisage désormais une reconversion dans le privé. Quant à Richard Ferrand, Emmanuel Macron a tenté en vain de le recruter à l’Élysée. L’ancien socialiste a « pris un coup dans le plexus » et préfère temporiser, lâche un membre de l’exécutif.

    Jean Castex, enfin, n’a pas souhaité se présenter lors des élections législatives. À l’Assemblée nationale, son statut d’ancien Premier ministre, plutôt unanimement apprécié au sein de la macronie, n’aurait pourtant pas fait de mal à une majorité en manque d’incarnation. L’ex-locataire de Matignon a cependant accepté un parachutage à la tête de l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFIT France).

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    New York Times - World

    The Secret Powers of an Australian Prime Minister, Now Revealed

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    Scott Morrison was busy during the pandemic. In addition to being prime minister, he covertly put himself in charge of five ministries. Critics say he damaged democracy.

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    By Damien Cave

    SYDNEY, Australia — Most Australians are proud of their Westminster model of parliamentary democracy, in which ministers are empowered to decide how wide swaths of the government operate. Preferring a collaborative politics, they abhor the centralized pomp and power of the American presidency — which is exactly why revelations this week about the country’s Trump-friendly former prime minister have unleashed a volcano of criticism.

    Turns out, the blustery leader that Australia chose to evict from office in May, Scott Morrison, had elevated himself to new heights. After Covid arrived in March of 2020, he wasn’t just the prime minister. He swore himself in as a second health minister, finance minister, resources minister and home affairs minister, along with appointing himself co-treasurer. And he kept his new roles a secret from the public and most of his colleagues in Parliament.

    “I cannot conceive of the mind-set that has created this,” said Anthony Albanese, the current prime minister, who stood before reporters on Tuesday to reveal new details about the five jobs Mr. Morrison decided he was capable of managing in addition to his own.

    “It’s undermined our democracy,” Mr. Albanese added.

    The baffling arrangement apparently began with Mr. Morrison’s realization in 2020 that his government’s declaration of a “human biosecurity emergency” would give the health minister extraordinary powers to direct any citizen in the country to do anything to control the spread of Covid-19. The laws of public health essentially put the health minister above the prime minister.

    So, according to a new book excerpted in the newspaper The Australian, Mr. Morrison and the country’s attorney general, Christian Porter, came up with an administrative workaround. Finding there was no constitutional block on having two ministers in charge of the same portfolio, Mr. Morrison promptly appointed himself health minister, then finance minister, to make sure he could also have a say over emergency spending.

    On Tuesday, amid rising calls for him to resign his parliamentary seat, Mr. Morrison said his power play had been the “right decision” for “very unconventional times.”

    Less clear was why in the 14 months that followed Covid’s arrival, he added more responsibilities. But one anecdote offers a hint: Before the election in May, he used his new ministerial powers to overrule the resources minister, Keith Pitt, on a contentious gas project, killing it off over concerns that it could hurt his party’s chances at the polls.

    “This was the only matter I involved myself directly with in this or any other department,” Mr. Morrison said in a statement on Tuesday, apologizing “for any offense to my colleagues.”

    What hurt Australians most, perhaps, was the gut punch of what Mr. Albanese called “government by deception.” Traditionally, prime ministers who want to seize control of a portfolio fire the minister and hire another to follow the party line. In the case of the resources role — as with the other self-appointments — Mr. Morrison did not disclose to the public that he had simply given himself an extra lever of control over decision-making.

    The governor general, the representative of Queen Elizabeth II, officially Australia’s head of state, also said nothing through the entire period, after providing a rubber-stamp approval of Mr. Morrison’s appointments.

    Several ministers who were sharing power with Mr. Morrison were never told, including the finance minister at the time, Mathias Cormann, who currently serves as secretary general of the Organization for Economic Cooperation and Development, known as the O.E.C.D.

    Another senior lawmaker, Karen Andrews, who had served as the minister of home affairs, said she had “no idea” about the move until this week.

    On Tuesday, she called for Mr. Morrison’s resignation. “There can be no justification for why this was not publicly revealed,” she said.

    Many Australians were equally appalled, seeing Mr. Morrison’s moves as decidedly Trumpian.

    Some analysts argued that the revelations confirmed voters’ suspicions about their recently ousted leader.

    “At some point, perhaps several points, between 2019 and 2022, voters turned hard on Morrison,” said Jill Sheppard, a political scientist at the Australian National University. “While this decision by Morrison to massively undermine parliamentary convention and even arguably the Constitution was kept quiet, to me this shows how well Australian voters can smell a rat.”

    As evidence, she cited postelection surveys of voters showing that more than any policy or issue, disdain for Mr. Morrison — who was often described by voters as dishonest — cost his coalition the election.

    And the current prime minister, Mr. Albanese, seemed eager to hammer the point home. On Tuesday, three months after taking office, he described the previous government’s moves as an “unprecedented trashing of our democracy.”

    Jason Bosland, a professor at Melbourne Law School, noted that the trouble went beyond Mr. Morrison, to the way Australian government works. The Westminster system may require shared responsibility, but it does not prioritize information sharing for public oversight.

    “We have a lack of legal mechanisms for accountability and transparency embedded in the law,” Professor Bosland said. “And we have a growing culture of secrecy in government.”

    Mr. Albanese was asked repeatedly by reporters on Tuesday what he planned to do about the systemic issues that Mr. Morrison’s actions seemed to reveal. Transparency problems have been getting worse for years, with the prosecution of whistle-blowers, raids on journalists’ homes, suppression orders that keep court proceedings private, and a persistent rejection of public records requests.

    The prime minister had little to say about that. “We will get proper advice, then we will have proper deliberations,” he said, without committing to legislation. “We are going to run a proper government.”

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    Valeurs Actuelles

    [Edito] Quand Jean-Luc s’emmêle en Chine…

    Jean-Luc Mélenchon n’est pas seulement un orateur talentueux, c’est aussi et surtout un graphomane. Il n’aime rien tant qu’écrire, en particulier sur son blog, où il déroule sans limite sa gnose tribunitienne. Telle est la méthode Mélenchon pour un débat sans contradicteur. Un grand classique de l’extrême gauche trotskiste.

    C’est d’ailleurs sur son blog qu’il a déclenché la polémique contre Nancy Pelosi qui lui a valu la chaude gratitude de l’ambassadeur de Chine à Paris, cet autre “loup guerrier” qui, comme lui, aime marcher sur les codes et le protocole diplomatique.

    « Hypocrisie », « provocation », le registre du leader de la Nupes se répète lorsqu’il s’agit de brocarder ses ennemis. Des ennemis attitrés qui renvoient aux épouvantails de sa jeunesse : « l’impérialisme américain », « le capitalisme mondialisé », « l’Europe allemande », « la répression d’État »

    Comprenons : Il est toujours du côté du peuple qui souffre, des souverainetés bafouées, des mobilisations citoyennes, du soulèvement populaire… à condition bien sûr que l’opprimé soit de gauche et que l’oppresseur ne le soit pas !

    Hypocrisie. Il en faut beaucoup quand on aspire à la sainte alliance des classes populaires, de la jeunesse estudiantine, de la bourgeoisie bohème, des “gilets jaunes”, des antivax et des militants des droits de l’homme…

    La Russie d’aujourd’hui et la nouvelle Chine impériale n’ont pas bonne presse ? Évitons d’en trop parler. Dans ses milliers de pages publiées, difficile de trouver quelque critique à l’encontre des dictatures de gauche. Et lorsqu’il en parle, c’est d’abord pour brocarder les “vrais” coupables.

    Derrière les tensions contre Taïwan ? Les « provocations bellicistes » de Washington ! Sur la répression à Hong Kong ? Rien. Sinon au détour d’une phrase affirmant « l’admiration de la police de HongKong » à l’égard des instruments répressifs mis en place par la France contre les “gilets jaunes” ! Dire des choses sans rien dire de trop compromettant, afin de ne pas heurter la sensiblerie de quelques Insoumis tentés de soutenir les Hongkongais, les Ouïgours ou les Tibétains. Le dalaï-lama figure cependant parmi les personnalités vis-à-vis desquelles il ne parvient pas à refréner sa plume vengeresse. « Théocrate », « autoritariste », « ethniciste » (il ose demander que les colons chinois rentrent chez eux et parler de « génocide culturel » contre son peuple !). Comble de l’accusation : le « roi des moines » aurait pris position contre l’avortement et l’homosexualité ! La lecture mélenchoniste du monde n’a là qu’une visée : renvoyer illico presto au débat national en brossant ses prospects dans le sens du poil.

    Voter pour, c’était se mettre à dos ses amis chinois ; voter contre, c’était dangereux électoralement tant la cause ouïgoure est aujourd’hui populaire parmi les jeunes et les musulmans de France

    En vingt ans, pas un mot sur la sinistre répression à laquelle Pékin s’adonne sur le peuple chinois. Pas une ligne sur Tian’anmen. Mais le comble de l’hypocrisie a sans doute été atteint, le 20 janvier dernier, quand l’Assemblée discutait une résolution sur le génocide ouïgour.

    Rusé, le vieux renard a bien senti le piège : voter pour, c’était se mettre à dos ses amis chinois ; voter contre, c’était dangereux électoralement tant la cause ouïgoure est aujourd’hui populaire parmi les jeunes et les musulmans de France. L’abstention eût été aveu de silence. Le leader insoumis n’a alors pas tremblé : il n’a pas pris part au vote !

    Car c’est bien le problème avec les votes : ils sont clairs et ils éclairent.

    Une bonne raison sans doute de ne pas se représenter en juin dernier…

    Hypocrite, démago et provocateur, tel est bien Jean-Luc Mélenchon.

    * André Gattolin est sénateur LREM des Hauts-de-Seine.

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    France24 - World

    Amazon tribe go behind the camera in Nat Geo film 'The Territory'

    Issued on: 17/08/2022 - 03:38

    Los Angeles (AFP) – When Covid-19 reached Brazil's Amazon, and an indigenous tribe sealed off its borders, director Alex Pritz found an innovative way to finish his documentary -- he handed the cameras over to the Uru-eu-wau-wau themselves.

    "The Territory," to be released by National Geographic on Friday, follows the plight of some 200 hunter-gatherers who live in a protected area of rainforest, surrounded and encroached upon by aggressive and illegal settlers, farmers and loggers.

    While shown in the movie dressed in traditional garb and honoring ancient customs, the Uru-eu-wau-wau and their young leader Bitate -- the film's main subject -- were more than happy to use modern technology to fight back.

    "When Covid happened, Bitate made the really bold decision to say 'Okay, no more journalists coming into our territory, no more filmmakers, no more Alex, no more documentary crew, nobody,'" said Pritz.

    "We had to have a conversation with him like, 'Okay, are we done with the film? Do we have everything we need? Is there more? Should we start editing?'

    "Bitate was really clear: 'No, we're not done. We still have a lot left to do. You guys weren't done before, why should you be done now?

    "'Just send us better cameras, send us audio equipment, and we'll shoot and produce the last part of the movie.'"

    The result was a "co-production model" in which an Uru-eu-wau-wau filmmaker is credited as cinematographer, and the community more broadly acted as producers with a share of profits and a say in business decisions about the film's distribution.

    Besides enabling filming to continue into the pandemic, Pritz believes the decision to provide equipment and training directly to the Uru-eu-wau-wau benefited the film by adding a "firsthand perspective" on the group's activities, which include patrolling the land to arrest interlopers.

    "I shot a bunch of surveillance missions myself. None of them made the cut!" said Pritz.

    "Not because we wanted to transfer the filmmaking... it was more raw, it was more urgent."

    'Digital children'

    Even before Pritz's crew arrived, the Uru-eu-wau-wau had become adept at using the power of modern technology and media to champion their cause, positioning themselves on the global stage as guardians of a forest whose survival is bound up in issues of climate change and biodiversity.

    "Bitate and this younger generation within the Uru-eu-wau-wau are digital children. He's born in the late 90s. He's on Instagram. And that's part of how he engages with the world," said Pritz.

    When drones capturing stunning and harrowing footage of vast deforestation appear early in the documentary, many audiences assume they belong to the filmmakers, said Pritz.

    But in fact, the flying cameras were bought and are operated by the Uru-eu-wau-wau themselves.

    "Whereas it would have taken four days to walk over a mountain range of thick, dense, old-growth rainforest... with the drone, you're there in 30 minutes, you have images tagged with metadata," said Pritz.

    "People can't argue with that."

    It is a stark contrast to the farmers and settlers, who are also central subjects of the film.

    In astonishing footage, the documentary follows one group as they brazenly chainsaw and set ablaze protected forest, illegally clearing space for roads to territory they one day wish to settle and claim as their own.

    Access was possible because many settlers see themselves as heroic pioneers, speaking in interviews to Pritz about opening up the rainforest for the good of their nation -- a heady mix of "Wild West" cowboy culture borrowed from American movies, and nationalist propaganda stoked by Brazilian President Jair Bolsonaro.

    "The settlers were these naive people who had no understanding of the historical context of their actions, the ecological consequences, what they were doing for the rest of the planet," said Pritz.

    For the settlers, many of whom lack education or any other economic opportunities, "it was just about 'me and mine,' 'just this one little plot,' 'if only I can get this.'"

    "Whereas Bitate has this expansive outlook. He's thinking about climate change. He's thinking about the planet. He's politically savvy, media-oriented."

    © 2022 AFP

    Известия (RUS)

    Военкор «Известий» показал кадры боевой работы снайперов

    Корреспондент «Известий» Александр Морозов показал кадры боевой работы снайперских пар, прикрывающих действия штурмовых групп горного мотострелкового соединения Центрального военного округа (ЦВО) в ходе спецоперации по защите Донбасса.

    Уточняется, что снайперы используют бесшумные специальные винтовки ВСС, прикрывая действия штурмовых групп в ходе продвижения передовых частей к позициям украинских националистов.

    Проехали установки: почему Киеву не помогают поставки стран НАТО Спецоперация на Украине развеяла миф о западном «супероружии», заявил Сергей Шойгу

    В ЦВО высоко отмечают действия снайперских пар из состава горного мотострелкового соединения в ходе ведения боевых действий за их слаженность и высокую эффективность.

    Ранее, 16 августа, Минобороны России показало кадры боевой стрельбы группировки «Отважные» расчетов реактивных систем залпового огня (РСЗО) «Ураган» по опорному пункту военных ВСУ.

    До этого, 11 августа, сообщалось, что российские десантники в процессе ведения разведки установили местоположение и осуществили захват опорного пункта вооруженных формирований Украины (ВФУ).

    На Украине и в Донбассе продолжается спецоперация РФ по защите населения Луганской и Донецкой народных республик, о начале которой президент РФ Владимир Путин объявил 24 февраля. В Москве пояснили, что в ее задачи входят демилитаризация и денацификация Украины. 19 апреля российская сторона заявила о начале следующего этапа военной операции — полном освобождении Донецкой и Луганской республик.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия»

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    New York Times - World

    Leadership Vacuum Heightens Worries as Crises Loom in U.K.

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    As energy prices and inflation soar under a caretaker prime minister, critics say transition at the top is leaving Britons in limbo at a tumultuous moment.

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    By Stephen Castle

    LONDON — With energy costs surging, a recession looming, more rail strikes down the tracks and the prospect of a drought, Britain faces its fair share of problems.

    But the transition in leadership in the top tier of the British government has made those challenges more acute. The country has a caretaker prime minister who is preparing to depart, there is a war of words between his two potential successors, Parliament is not in session and it’s vacation season, too.

    All of which prompted worries that Britain’s politicians have left the public in limbo at a moment of gathering crisis.

    “It’s basically like waiting for a typhoon to hit,” said Steven Fielding, a professor of political history at the University of Nottingham. “We’re all confident that bad things are going to happen but, at the moment, there’s nobody in charge, no sense that anybody has got a grip of those things.”

    Amid a stream of grim economic news, and as the economy starts to contract, many Britons have been shocked by new estimates that inflation will hit 13 percent and that the average cost of heating a normal home will climb to 4,266 pounds ($5,170) next year. That would raise the typical monthly payment to £355, from £164 now.

    Officials are also reported to be drawing up plans to avert an electricity supply shortfall and possible blackouts in the winter.

    On top of that, a rail strike is scheduled to resume on Thursday and there is acute pressure on public services, including the country’s overstretched health system. Travel chaos recently choked airports and the country’s biggest ferry port, Dover; and drought warnings are in place after England experienced its driest July since 1935.

    Yet this tsunami of bad news has hit during a political vacuum, with Prime Minister Boris Johnson working out his last few weeks in Downing Street before a successor is announced on Sept. 5.

    The Fall of Boris Johnson, Explained

    The Fall of Boris Johnson, Explained

    Turmoil at Downing Street. Britain’s prime minister Boris Johnson said he would step down less than three years after a landslide election victory, following a series of scandals that have ensnared his government. Here’s what led to this:

    The Fall of Boris Johnson, Explained

    The Pincher case. Mr. Johnson’s downfall is connected with the resignation of Chris Pincher, a Conservative deputy chief whip, after he admitted to having groped two men. Outrage grew as it was revealed that Mr. Johnson was aware of prior sexual misconduct allegations against him when he appointed him; the prime minister had previously denied knowing about the accusations.

    The Fall of Boris Johnson, Explained

    A wave of resignations. The revelations prompted the unexpected resignation of two of Mr. Johnson’s highest-ranking ministers — the chancellor of the Exchequer, Rishi Sunak, and the health secretary, Sajid Javid. That was followed by a flurry of resignations of other ministers and officials, capped by Mr. Johnson’s decision to step down.

    The Fall of Boris Johnson, Explained

    The ‘Partygate’ scandal. Since late last year, Mr. Johnson had been grappling with reports about parties he attended in Downing Street while Covid lockdown rules were in force. An internal inquiry found that 83 people violated the rules at parties, and the police imposed hundreds of fines, including one on Mr. Johnson, for breaches of social distancing. Mr. Johnson survived a no-confidence vote triggered by the scandal, but was left reeling politically.

    The Fall of Boris Johnson, Explained

    Other scandals. The prime minister’s reputation had also been tarnished by his staunch defense of a Conservative lawmaker for violating lobbying rules, his government’s contentious plans to change the system that investigated that lawmaker and the costly refurbishment of his apartment at No. 10 Downing Street, for which he secretly used funds from a Conservative Party donor.

    Mr. Johnson, who was forced to quit after a series of scandals, has rejected appeals to recall Parliament or to sit down with the two contenders vying for his job — the foreign secretary, Liz Truss, and the former chancellor of the Exchequer, Rishi Sunak — to work out how to help Britons facing huge hikes in energy bills.

    The sense of drift extends beyond the energy crisis, with public services crumbling and the ambulance service under severe pressure. Britons are also struggling with more administrative tasks such as renewing passports or securing tests for driver’s licenses.

    “It’s not so much chaos, it’s just a slow sense of decline: things stopping one after another,” Professor Fielding said.

    Nonetheless it is the news about energy price hikes, caused in large part by the Russian invasion of Ukraine, and their dire prospects for the economy that have crystallized a sense of foreboding.

    Earlier this month the Bank of England, warning that inflation would hit 13 percent, hiked interest rates, and also forecast a recession lasting more than a year. At the time of the announcement both Mr. Johnson and his chancellor of the Exchequer, Nadhim Zahawi, were on vacation.

    Back in Downing Street last week, Mr. Johnson attended a meeting last week with energy company bosses but insisted that decisions would have to await his successor.

    Underwhelmed by that outcome, one newspaper on Friday opted for irony, publishing a banner headline that read: “PM turns up for meeting.”

    A former prime minister from the opposition Labour Party, Gordon Brown, sought to fill the gap last week, suggesting in an opinion article that energy companies should be nationalized temporarily if they failed to offer lower bills. However, his intervention served to underscore the absence of Labour’s current leader, Keir Starmer, who was also on vacation.

    When he returned to work on Monday, Mr. Starmer said that, were he in power, he would freeze energy bills to curb the impact on hard-pressed consumers.

    Though Mr. Johnson has been criticized for refusing to try to problem-solve with Ms. Truss and Mr. Sunak on energy costs, the three would be unlikely to agree even if they were to get together in the same room.

    The two leadership contenders are fighting a bitter political battle, and management of the economy has been one of the main dividing lines. Ms. Truss wants to focus on cutting taxes to spark economic growth and Mr. Sunak wants to prioritize the fight against inflation.

    But, during an ill-tempered campaign, both candidates have been forced to shift their positions somewhat. Mr. Sunak now says he wants to cut VAT, a sales tax, on energy bills after having previously rejected that idea; Ms. Truss, who at one point insisted she wanted to cut taxes rather than give people “handouts” in the form of grants, is now hinting that she might offer more help to those struggling with energy costs.

    Analysts argue that, behind the scenes, work is being done and that there is time for the new prime minister to prepare a package of measures before the prices rises in the fall.

    The Political Situation in Britain

    After getting ensnared in various scandals, Boris Johnson said he would step down as prime minister of Britain, clearing the way for a new leadership race inside the Conservative Party.

    “The conversation between the energy companies and government is being facilitated and continuing,” said Hannah White, acting director of the Institute for Government, a London-based research institute. “So, I don’t think policymaking is quite as paralyzed as some of the media is seeking to portray it.”

    Ms. White believes that part of the criticism of Mr. Johnson may come from those who always opposed him. “They may be using the fact that he’s not solving this problem as a stick to beat him but, in my view, it wouldn’t be right for him to be making a policy intervention,” Ms White said.

    Nonetheless, few doubt the severity of what many people in Britain are facing. Martin Lewis, a prominent financial expert, told the BBC that Britain was confronting a “national crisis on the scale we saw in the pandemic,” likening the situation to seeing hospital beds filling in continental European countries in 2020 but taking no action.

    More than 100,000 people, in the meantime, have joined an online pledge to refuse to pay energy bills in October. “We’re facing an energy price hike in the U.K. that will cause widespread devastation to so many,” said Lewis Ford, from Hull in the north of England, who has gotten involved with the online initiative, which is known as Don’t Pay. “Millions will be forced into debt and far, far too many will be left without heating in the cold of winter.”

    “The disgraceful failure of our political leaders to address this crisis is obvious to everyone,” he added in an emailed statement.

    The wider sense of malaise has underscored one of the peculiarities of the British system under which, when the governing party changes its leader, the country changes prime minister without a general election.

    Inevitably, that leaves a hiatus while the successor is chosen and, in a country where power is relatively centralized in London, that can be jarring for Britons whose electoral system is designed to deliver strong governments with the ability to act.

    “The expectations are high, and at the moment the delivery is almost nonexistent because we’ve got a government that is incapacitated,” said Professor Fielding.

    There is, he added “an empty hole where a decisive prime minister should be.”

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    Valeurs Actuelles

    Chine, Cuba, Venezuela… Mélenchon, le groupie des dictatures

    C’est une polémique de plus qui s’ajoute à une liste déjà bien longue pour Jean-Luc Mélenchon. La montée des tensions entre la Chine et Taiwan aura suffi à faire sortir le leader insoumis de l’ombre. Jusque-là, l’ancien député ne se faisait plus remarquer mais vadrouillait : un voyage de deux semaines en Amérique-du-Sud où il s’est rendu au Mexique, au Honduras et en Colombie, pour une visite éminemment politique. « Dans chacun de ces pays vient d’avoir lieu un événement politique majeur […] ce que nous appelons la révolution citoyenne », a-t-il écrit dans une note parue sur son blog le 12 juillet dernier.

    Deux semaines plus tard, toujours sur son site, Jean-Luc Mélenchon refait parler de lui. Le 3 août, à la suite de la visite tumultueuse de Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants américaine, à Taïwan, l’Insoumis écrit : « Quel est le sens de la visite de Pelosi sur place ? Taïwan est un sujet tendu depuis la libération de la Chine. Mais, pour les Français depuis 1965 et le général de Gaulle, il n’y a qu’une seule Chine. Taïwan est une composante à part entière de la Chine. » Une sortie qui serait passé relativement inaperçue si l’ambassade de Chine en France ne s’en était pas mêlée, en se félicitant, sur Twitter, le 4 août, du soutien du leader insoumis à la Chine et à sa politique envers Taiwan. Résultat : tollé général. Y compris chez la Nupes, dont les représentants Julien Bayou (EELV) et Olivier Faure (PS) y sont allés de leurs critiques.

    Dans sa note de blog, Jean-Luc Mélenchon précise que sa position n’est ni plus ni moins celle adoptée dès 1965 par le général de Gaulle. « Sa référence à 1965 est un anachronisme car le communiqué portant sur l’établissement de relations diplomatiques date du 27 janvier 1964. De Gaulle décide d’établir des relations diplomatiques avec le gouvernement de la République populaire de Chine, et aucune mention de Taïwan n’est faite à l’époque », a pourtant relevé Antoine Bondaz, chercheur à Sciences-Po et spécialiste de Taïwan et de la Chine, dans un entretien au Figaro. Mélenchon reprend également à foison les éléments de langage de la propagande chinoise sur la libération du pays en insistant sur la proclamation de la République populaire de Chine en 1949. Problème : il occulte la décolonisation qui débute en 1945 et libère les Taïwanais de l’occupation japonaise.

    Un soutien au pire des régimes 

    La polémique n’est pas nouvelle. En réalité, le leader insoumis s’est toujours distingué par sa fascination pour les pires dictatures, pour peu qu’elles soient socialistes ou communistes et issues – le plus souvent – d’Amérique latine. En témoigne sa complaisance publique et assumée pour les régimes dictatoriaux comme le Venezuela, Cuba ou la Chine mais également une certaine constance dans l’anti-américanisme forcené. Un positionnement qui a moins à voir avec sa conception de la géopolitique mondiale qu’avec sa pensée révolutionnaire.

    La Russie, le Venezuela, la Chine, Cuba… Autant de pays autocratiques où les libertés individuelles sont battues en brèche. Tous ces régimes, sans exception, ont été soutenus par le tribun de la France insoumise : « Il n’est pas vrai que la Russie soit une menace pour la paix du monde ; ce sont les États-Unis d’Amérique qui sont dans la position agressive. » Sur TV5 Monde en 2021 : « Contre la caste des empires de presse et de l’aristocratie des possédants de toujours, Chavez mène un combat victorieux par les seules méthodes de la démocratie et des votes à répétition. » A la mort de Chavez en 2013 : « C’est un jour de deuil pour nous et pour un certain nombre de peuples et de militants. » Sur BFMTV en 2017 : « Moi, je ne prendrais pas modèle sur l’opposition au Venezuela et je la condamne. » Sur France inter en 2017 : « Je ne suis pas d’accord pour qualifier Cuba de dictature et je salue la contribution de Cuba socialiste à la lutte des peuples. » Lors de l’hommage organisé par l’insoumis en 2016 : « Le décès de Fidel nous a amené une fois de plus à penser que c’est dans l’exemple de nos héros que nous puisons sans cesse les leçons qui nous permettent d’ouvrir le chemin qu’en leur temps ils ont d’abord dégagé. » La liste est sans fin.

    « Mélenchon rêve de voir s’effondrer la démocratie libérale » 

    « J’ai un peu de mal à saisir pourquoi les gens sont surpris. Mélenchon a toujours été d’une certaine constance dans son soutien aux dictatures et je pense qu’il faut le saluer. Que l’extrême gauche soutienne l’extrême gauche c’est normal », rappelle Pierre-Henri Dumont, député LR du Pas-de-Calais. « Il n’y a rien d’étonnant dans ces positions, je me souviens encore de ma première prise de bec avec lui à On n’est pas couché où il défendait la Chine contre le Tibet », corrobore l’essayiste Eric Naulleau, auprès de Valeurs actuelles. « Le Dalaï-lama vous le trouvez sympathique parce que vous avez lu Tintin au Tibet », moquait-il alors, déniant le droit à l’indépendance au peuple tibétain face à la Chine communiste.

    Comment expliquer cette adoration de Mélenchon pour ces régimes contre nos démocraties ? : « Mélenchon approuve les mesures qui sont prises sans fard par le PC chinois tel qu’il est et par la dictature post-castriste, telle qu’elle est. Tous ces systèmes politiques ont en commun d’être hostiles à la démocratie libérale, à ce qu’il appelle le ‘système’, cela lui suffit, analyse Pierre Rigoulot, spécialiste des régimes communistes, directeur de l’institut d’histoire sociale et co-auteur du Livre noir du communisme. Mélenchon rêve de voir s’effondrer la démocratie libérale. Le plus important pour lui c’est la haine partagée de tous ces États contre cette dernière, peu importe qu’ils soient dictatoriaux. » 

    La fascination pour la violence populaire comme mode de pensée et d’action

    « Il y a une fascination de la violence chez Mélenchon à la fois dans la culture et dans la nature. Il vient d’une culture de gauche essentiellement violente qui s’étend jusqu’à George Sorel [philosophe connu pour sa théorie du syndicalisme révolutionnaire, ndlr] et la violence nécessaire », observe aussi Eric Naulleau. « On ne peut pas se réclamer impunément de la Terreur robespierriste et bolchévique et se dire démocrate. » Selon lui, les régimes de gauche vont dans le sens de l’histoire et œuvrent pour le bien, même s’ils sont dictatoriaux : « C’est un long fil sanguinaire de Robespierre jusqu’à Lénine. Ils pensent que la révolution peut s’accommoder de tout, et que peu importe la violence sur le peuple, on va vers le bien. Ce serait folklorique si ça ne débouchait pas sur des choses graves. »

    Aveuglé par l’idéologie révolutionnaire, Jean-Luc Mélenchon en viendrait-il même à appliquer ses méthodes à son parti et sa vision politiques ? « Il cherche à ridiculiser l’institution parlementaire, à déplacer le centre de gravité des décisions du parlement à la rue et soutient aussi à l’international tous nos ennemis. On ne peut lui reprocher d’être incohérent », remarque Pierre Rigoulot. « L’extrême gauche est un totalitarisme. De la même manière, Mélenchon applique au sein de son parti des méthodes dictatoriales, il n’y a pas de démocratie interne : c’est la tactique des démocraties populaires dans les pays de l’est et de l’ex-URSS », renchérit Pierre-Henri Dumont. Ou comme le résume Eric Naulleau : « LFI est à l’image des régimes qu’elle soutient : autour d’un homme fort pour qui les élections sont un simulacre. Il y a une forte violence institutionnelle chez eux. »

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

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    France24 - World

    Childhood cut short: Honduran boy, 12, wielding barber's shears

    Issued on: 17/08/2022 - 03:36

    Comayagua (Honduras) (AFP) – Eduardo Espinal runs his own barber shop from a small zinc-roofed building in Honduras, opening the doors at 8:00 am for a 12-hour workday. He is 12 years old.

    When it's quiet, he plays hide-and-seek or football with his friends. He has not been to school since last year.

    Though it is illegal in Honduras for children under 14 to work, Eduardo is one of tens of thousands who do so in the poverty- and crime-plagued Central American country.

    In 2021, more than one in 10 Honduran children aged five to 18 were working, according to Horacio Lovo of the INE national statistics institute.

    Half-a-million of the country's 2.3 million children neither worked nor went to school.

    "I really like the barbershop and to study too," Eduardo told AFP outside his "Eduar Barber Shop," which he opened last month on the outskirts of Comayagua in central Honduras.

    He charges between $2 and $3 per cut, depending on the style.

    On his best day to date, he earned $45 -- a small fortune in a country where a third of the population of nearly 10 million people live on less than a dollar a day.

    'Daddy, I can cut'

    Eduardo's father Wilfredo Espinal, 50, makes a meager living collecting river sand to sell to builders. His mother, Merlin Carranza, does not work.

    Wanting to help his family, the boy said, he started working as an apprentice last year, aged just 11, at the barbershop where he and his father had their hair cut.

    His father bought him a set of shears, with which he practiced at home.

    A month ago, Eduardo told his father: "Daddy, I can cut, I want you to buy me a (barber's) chair," Wilfredo Espinal told AFP.

    The father obliged, taking out a loan to purchase the chair as well as the scissors, razor and other equipment needed, and helped the boy set up shop in a small building that used to belong to Eduardo's grandmother.

    On a normal day, "I get up, I bathe, I get dressed, I eat and I come here" to the shop, the boy told AFP.

    "I play when I don’t have customers," he added.

    According to Lovo, Eduardo's example is a "serious case of those (children) who leave school in order to work."

    "Children should be in school," he stressed.

    Eduardo finished primary school in 2021, and hopes to start high school next year.

    According to a UNICEF report in 2020, some 55 percent of Honduran children access lower secondary schooling, and just over a third reach the upper secondary level.

    Schooling is mandatory for the first nine grades.

    Dropouts skyrocketed after Covid-related school closures and the devastation wreaked by tropical storms Eta and Iota in November 2020, said the UNICEF report.

    Eduardo dreams of becoming a "professional barber," to build a home for his mother and help his little sister, now eight, open a beauty salon.

    High poverty and unemployment, mixed with gang and drug violence, forces nearly 800 Hondurans to leave the country every day, mainly headed for the United States, where more than a million already live, most of them undocumented.

    © 2022 AFP

    New York Times - World

    Russia Fights Efforts to Declare It an Exporter of ‘Blood Diamonds’

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    As a major diamond producer, Russia earns billions of dollars that other nations say help finance war. The clash exposes the many loopholes in regulation of conflict diamonds.

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    By Dionne Searcey

    Russia’s invasion of Ukraine has led to global soul-searching about overreliance on Russian oil and gas, but a new drama is unfolding over another of Russia’s major exports: diamonds.

    Russia is the world’s largest supplier of small diamonds. For years, engagement rings, earrings and pendants for sale in the United States and beyond have included diamonds mined from deep in the permafrost in Russia’s northeast.

    Now, the United States and other countries are taking action that could officially label Russian diamonds as “conflict diamonds,” claiming their sale helps pay for Russia’s deadly aggression in Ukraine.

    “Proceeds from that production are benefiting the same state that is conducting a premeditated, unprovoked, and unjustified war,” said George Cajati, a U.S. State Department official, in a letter written in May to the chair of the Kimberley Process, an international organization created by United Nations resolution to prevent the flow of conflict diamonds.

    The European Union, Canada and other Western nations, as well as Ukraine and several activist organizations, have joined in similar calls for a Kimberley Process discussion about the implications of the invasion of Ukraine, including whether Russian gems should be considered conflict diamonds.

    Also known as blood diamonds, conflict diamonds are commonly thought of as gems sold to finance war. The Kimberley Process, created in the wake of diamonds financing a deadly war in Sierra Leone and elsewhere, defines them more specifically, as “rough diamonds used by rebel movements or their allies to finance conflict aimed at undermining legitimate governments.”

    But “rebel movement” doesn’t accurately describe Russia, and officials there vehemently object to labeling the nation’s diamonds as conflict gems. They chalk up the effort by Western governments to do so as “political demagogy,” according to an emailed statement from the press service of Russia’s Ministry of Finance.

    The issue is coming into sharper focus as Western nations outraged by Russia’s actions in Ukraine restrict Russian gas and look for long-term alternatives to their reliance on its fossil fuels. Revenues from Russia’s other big exports, such as diamonds, have gained new global relevance both for Russia as well as for countries looking to punish the nation for its actions in Ukraine.

    The gems are one of Russia’s top non-energy exports by value, accounting for more than $4.5 billion of exports last year, according to U.S. government data.

    Russian diamonds have for years been popular with American jewelers weary of the taint of diamonds from African mines — even those far from conflict areas — that consumers could confuse for blood diamonds. But the debate over Russian diamonds is exposing an often-overlooked reality about the effort to rein in the murky $80 billion global diamond industry, which commercializes the deepest of emotions and has spent years working to reassure people that its gems are trustworthy through Kimberley Process certification.

    Because of loopholes and technicalities, so-called ethical diamonds don’t really exist, many jewelers acknowledge. And the effort to block Russian diamonds underscores that fact. “We use the Kimberley Process as the greatest greenwashing machine the world has ever seen,” said Martin Rapaport, a leading diamond broker whose price list is used as a benchmark for the wholesale trade in polished diamonds.

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    Arctic warming. The rapid warming of the Arctic is occurring even faster than previously described, according to researchers in Finland. Over the past four decades the region has been heating up four times faster than the global average, they said, not the two to three times that has commonly been reported.

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    In the Amazon. The United Nations Development Program has worked with energy companies in the region to keep oil flowing, internal documents and interviews with several officials show. The collaboration is one example of how the organization will at times partner with polluters that work against the interests of the communities the agency is supposed to help.

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    New Zealand’s farmland. The country’s push to be carbon neutral by 2050 and the rise of a new industry that seeks to make money from the carbon trees suck from the atmosphere are causing a loss of ranch land that could threaten farming and change the face of its rural areas.

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    Australia’s leap forward. The country’s Lower House of Parliament passed a bill that commits the government to reducing carbon emissions by at least 43 percent from 2005 levels by 2030, and reaching net zero by 2050 — a dramatic shift for Australia. The new Labor government is expected to push the legislation through the Senate in a few weeks.

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    Extreme heat in Britain. A heat wave that demolished records in Britain in July, bringing temperatures as high as 104.5 degrees Fahrenheit to a country unaccustomed to scorching summers, would have been “extremely unlikely” without the influence of human-caused climate change, a scientific report found.

    For Russia’s part, its officials say the country’s diamonds were in line with environmental, social and governance standards long before they became fashionable in the corporate world. They say Russian mines contribute to the economy of Yakutia, a desolate area of the country’s Far East.

    Diamond proceeds have paved roads, built schools and hospitals, Russia’s finance ministry said in an email, adding that payments are also made to institutional and private investors. “The livelihoods of one million people of Yakutia fully depend on the stability of diamond mining in the region,” the ministry said.

    But Ukraine officials say the diamonds contribute to Russia’s invasion.

    “Russian diamonds are involved in financing the war of the Russian Federation against Ukraine, which makes these diamonds not just conflict, but bloody,” said Vladimir Tatarintsev, deputy director of the State Gemmological Center of Ukraine, which is a member of the Kimberley Process.

    Western officials have lined up beside the Ukrainians.

    On the very day in February that Russia invaded Ukraine, the United States added to its sanctions list Serge S. Ivanov, the chief executive of Alrosa, Russia’s biggest diamond producer and the world’s largest diamond mining company. Mr. Ivanov is the son of one of President Vladimir Putin’s closest allies, who was also added to the sanctions list.

    Later, the U.S. banned imports of Russian diamonds along with Russian vodka, caviar and other items.

    But the U.S. action had a major loophole: It applied only to Russian rough diamonds, gems that were dug from the ground but had yet to be cut and shined. And few rough diamonds from Russia reach the U.S. market.

    After being pulled from the ground, most diamonds are shipped abroad for transformation, regardless of where they’re mined. The vast majority end up in polishing centers in India, which has no ban on Russian diamonds. Once the diamonds are transformed and readied for shipping, their origin changes. Diamonds mined in Russia are no longer Russian-origin diamonds; they’re labeled Indian-origin.

    Boycotts of Russian diamonds were launched by major jewelers such as Tiffany. De Beers increased efforts to trace the gems through the supply chain.

    The U.S. escalated its action not long after, targeting the mining giant Alrosa, which is majority-owned by the Russian federal and regional governments. It added Alrosa to a U.S. Treasury list that essentially bans U.S. nationals from doing business with it. Canada, the United Kingdom, New Zealand, and the Bahamas took similar action.

    But critics said the ban failed to close the loophole and left open the possibility that Alrosa’s subsidiaries could still find a way to get diamonds that are cut and polished abroad into the U.S. And they note that while the U.S. is the biggest market for Russian diamonds, Alrosa can still sell diamonds freely in other major markets such as China, which has taken no action against Russian gems.

    Regardless, shares of Alrosa, which the U.S. says generated more than $4.2 billion in revenue last year and is responsible for 90 percent of Russia’s diamond mining capacity, have plummeted. It was a hit for a company that five years ago had launched a new marketing campaign in America, hoping its Russian identity would be a bonus in a nation where savvy consumers were wary of atrocities in diamond mining that fueled wars in African countries.

    “Alrosa has a very strong focus on environmental and social issues and conforms to the highest standards of corporate social responsibility,” the company said in an emailed statement. Its website highlights efforts aimed at protecting water and soil, helping Indigenous populations and creating a park to protect reindeer and other wildlife.

    The debate over Russian diamonds reached the Kimberley Process ahead of the group’s scheduled meeting in June. A movement was already afoot by the U.S. and other Western countries to determine whether Russia was exporting conflict diamonds and to reconsider Russia’s leadership roles in the organization.

    Russia itself had been among the numerous nations that for several years had been pushing within the Kimberley Process for an expansion of the definition of conflict diamonds, seeking to broaden it to apply to issues such as human rights, labor and the environment. But because the organization is governed by consensus — all decisions must be unanimous among the more than 80 countries — the movement has stalled.

    Tensions over Russian diamonds split the Kimberley Process member countries along increasingly familiar geopolitical lines, with numerous Western nations pitted against Russia, which was backed by China, Belarus and Kyrgyzstan as well as Mali and the Central African Republic, where Russia has a big presence including by its mercenaries who operate in diamond mines.

    The Kimberley Process “has less and less to do with diamonds and in a way has become another geostrategic theater,” said Hans Merket, a diamond industry and human rights researcher whose organization is part of civil society membership in the Kimberley Process.

    At the June meeting in Botswana, discussions about Russia’s invasion of Ukraine, and its implications for the Kimberley Process, ended after vetoes by Russia, China and Belarus. Journalists were asked to leave sessions they normally would be allowed to attend, some participants said, and talks with the organization’s chairman became tangled in disputes over whether Russia should take part. The U.S. and British representatives boycotted sessions led by Russian representatives.

    Mr. Merket said the group had become “an organ of bureaucrats” who sign off on diamonds that are problematic yet receive endorsements that falsely reassure jewelry buyers. “Consumers expect something that isn’t true,” he said.

    The meeting left him and other participants frustrated and worried that important work was being sidetracked.

    A new process awaits review for exporting diamonds from the war-torn Central African Republic, where Russian mercenaries operate in the diamond industry and have been accused of human rights violations. Reports of violence in diamond mines in Brazil and Venezuela are not being investigated, some participants said. Allegations of violence involving security officials at mines in the Democratic Republic of Congo, Angola and Tanzania have gone unaddressed.

    Within the entrenched industry, where jewelry businesses are handed down for generations, defenders of the Kimberley Process say that despite the problems it mostly works.

    “It’s not a perfect world,” said Edward Asscher, president of the World Diamond Council, which represents the diamond industry in the Kimberley Process. Nevertheless, Mr. Asscher, whose family diamond business dates to the 1850s, said he believed that 99 percent of diamonds certified by the Kimberley Process were conflict-free.

    Still, tension over Russian diamonds threatens to overshadow work at a Kimberley Process meeting scheduled for November. “The Kimberley Process cannot stay silent following a military aggression of one participant against another,” said Xavier Cifre Quatresols, a spokesperson for foreign affairs and security policy at the European Union.

    And just last month, similar tensions filled the room at a gathering of diamond industry leaders in New York, where jewelers and traders who long have worked with Russian counterparts were now in the uncomfortable position of distancing themselves from the gems.

    Nearly everyone in attendance agreed that, in one way or another, the industry needed reform.

    Ronnie VanderLinden, a leader in the U.S. diamond industry and longtime jeweler based in New York City’s famed diamond district, said that “all diamonds in the United States are ethical diamonds,” but acknowledged the system had flaws. “It depends,” he said, “on what your definition of ethical is.”

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    Valeurs Actuelles

    Expulsion de l’imam Iquioussen : Gérald Darmanin dépose un recours devant le Conseil d’État

    Le vendredi 5 août dernier, le tribunal administratif suspendait l’expulsion de l’imam islamiste Hassan Iquioussen, au motif que cette dernière mettait en péril, de façon disproportionnée, sa vie familiale. Dans la foulée, Gérald Darmanin avait fait part de son intention de faire appel. Finalement, le ministère de l’Intérieur a déposé un recours devant le Conseil d’État mardi 9 août, a fait savoir la place Beauvau à CNews mercredi.

    À compter du dépôt de ce recours, le Conseil d’État avait 48h pour se pencher sur l’affaire et fixer une date d’audience le plus rapidement possible. Cette dernière aura donc lieu le 26 août prochain, juste avant la rentrée. Un exercice vital pour Gérald Darmanin, qui aura tout à gagner à remporter ce bras de fer s’il espère mettre fin à un été bien délicat.

    Gamelles en série

    L’échec de l’expulsion de l’imam Hassan Iquioussen, contre lequel les griefs ne manquent pourtant pas, est loin d’être le premier échec estival du ministre de l’Intérieur. En débordant un peu sur la fin du printemps, il faut d’abord évoquer le fiasco du Stade de France et les mensonges dans lesquels s’était enfermé le « premier flic de France ». Dès le mois de juillet, ensuite, la France a été marquée par une série d’agressions au couteau contre laquelle il a semblé bien démuni.

    L’implication personnelle du ministre dans l’affaire des policiers agressés à Lyon a également mal tournée, entre les démentis du parquet de Lyon et les joutes verbales avec Grégory Doucet. Enfin, Gérald Darmanin a été contraint d’annoncer lui-même le report de son propre projet de loi sur l’immigration – sous la pression d’une Élisabeth Borne qui, par ailleurs, s’en serait volontiers débarrassée lors de son arrivée à Matignon. Décidément une mauvaise période pour le très ambitieux ministre.

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    France24 - World

    Serena Williams trounced by Raducanu in Cincinnati opener

    Issued on: 17/08/2022 - 03:18Modified: 17/08/2022 - 03:16

    Cincinnati (AFP) – Serena Williams bowed out of the WTA/ATP Cincinnati Masters at the first hurdle on Tuesday, losing in straight sets to US Open champion Emma Raducanu as the end of her glittering career looms ever closer.

    Williams, who last week indicated that she is planning to retire after this month's US Open, was no match for British teenager Raducanu, who romped to a 6-4, 6-0 win.

    The 40-year-old Williams left the court swiftly after the defeat without speaking to television reporters and did not hold a press conference.

    Raducanu broke Williams at the start of both sets to claim victory in what was her first and likely last meeting with the 23-time Grand Slam singles champion.

    "I was nervous from the first point to the last," Raducanu said. "Serena is dangerous and can come back from any situation.

    "I had to stay focused. I'm so pleased I managed to keep my composure."

    Williams, winner of titles here in 2014 and 2015, was competing in only her fourth match of 2022 after starting her season at Wimbledon due to injury.

    Raducanu announced her intentions from the start with a break to love of Williams and never let up.

    The young Briton improved to 14 wins, 17 defeats since winning the Open last September from a qualifying start.

    Raducanu meanwhile said she was honoured to be part of the spectacle on Tuesday in what was one of Williams' final games as a professional.

    'Honour Serena'

    "We all need to honour Serena and her amazing career," she said. "I'm so grateful for the experience of playing her and for the fact that our careers have crossed.

    "All she has achieved is inspirational. It's a true honour to share the court with her."

    Raducanu never let Williams into the match.

    The young Londoner seeded 10th took a 4-1 lead in the opening set and completely swept the second, advancing on her first match point, an unreturnable serve.

    Raducanu committed a single unforced error in the opening set compared to a dozen for Williams.

    Williams' elder sister Venus took a 7-5, 6-1 loss earlier in the day, losing to 2016 champion Karolina Pliskova.

    In the men's draw of the joint event, Nick Kyrgios began the last major US Open tune-up with a 7-5, 6-4 win over Alejandro Davidovich Fokina.

    The Australian marched through with 29 winners - including 10 aces - and three breaks of the Spaniard's serve to reach the second round.

    The 28th-ranked Kyrgios has won all 11 of his first-round matches this season and won his 22nd match since returning to the ATP in June after skipping the clay season.

    He now faces good friend Taylor Fritz after the American crushed Sebastian Baez 6-1, 6-1.

    "Physically, I didn't feel the best, but you have to keep pushing, keep trying," Kyrgios said.

    "Alejandro's a hell of a player, he's got a lot of shots at his disposal. I had to serve well and dictate," the Montreal quarter-finalist added. "It was tricky conditions out there, the courts are a lot more lively than Montreal, it was harder to control the ball."

    It marked a happy return to Cincinnati for Kyrgios, who was fined a record $113,000 during a spectacular meltdown at the tournament in 2019

    "I've played some amazing tennis here and had some crazy outbursts," he said. "It's a flip of the coin as to which Kyrgios shows up here."

    Elsewhere, Spanish third seed Carlos Alcaraz advanced in his tournament debut, defeating American Mackenzie McDonald 6-3, 6-2.

    Italian 10th seed Jannik Sinner celebrated his 21st birthday by beating Thanasi Kokkinakis 6-7 (9/11), 6-4, 7-6 (8/6).

    © 2022 AFP

    BBC

    Liz Cheney: Republican Trump critic braces for election defeat

    By John SudworthBBC News, Jackson

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    Watch: Voters share their thoughts in the run-up to the eagerly anticipated election

    Voters in the US state of Wyoming have cast their ballots in a primary election that pits moderate Republican views against Donald Trump's unfounded claims of election fraud.

    Liz Cheney - the sitting state congresswoman and one of the few Republicans to have been fiercely critical of the former president - faces a major challenge from a relative political newcomer and Trump-backed candidate, Harriet Hageman.

    As one of only two members of her party to have joined the committee investigating Mr Trump's attempts to cling to power, Ms Cheney has placed her three-term tenure on the line.

    All 10 Republicans who voted to impeach Mr Trump after his supporters attacked the US Capitol building in January last year have been targeted in a scorched-earth campaign of revenge.

    So far, four have retired, and three have been defeated by his chosen candidates in primary ballots in the states of Washington, Michigan and South Carolina.

    Only two have successfully maintained their places on the Republican ticket for re-election.

    Liz Cheney is the last of the 10 to face the Trumpian assault, and her odds do not look good.

    Seventy per cent of voters in Wyoming cast their ballots for Donald Trump in 2020.

    And polls have consistently shown Ms Hageman - who has stated that she believes that election was "rigged" - leading in Wyoming by a large margin.

    At the state's junior rodeo finals, held in the city of Casper - one of the Trumpiest parts of a deeply Trumpy state - the cowboy traditions are proudly on display.

    The gate clanks open and the steers charge into the arena, with children as young as five or six clinging on as tight as they can.

    It's wild, it appears more than a little dangerous, and for some it's over pretty quick, landing them hard in the mud.

    A fitting metaphor, perhaps, for what might happen to Liz Cheney - once seen as a rising star with a deep-red Republican pedigree as the daughter of the former Vice-President Dick Cheney.

    "For the most part, the state of Wyoming is very big Trump supporters," the Rodeo President, Chad Westbrook, tells me from beneath his 10-gallon hat.

    "When she goes against the masses, it doesn't work good for us," he added. "We really liked Dick Cheney, you know, but she's gone too far."

    On the other side of the state in the town of Jackson - a small island of wealthy, urban Democratic support that sticks out like a sore thumb in a sea of red, rural Republicanism - Mike Koshmrl is a local politics reporter for the online publication Wyofile.com.

    He used to be on the environment beat - charting Wyoming's conservation efforts and ecological challenges in a landscape of stunning natural beauty that stretches from the Rocky Mountains to the prairies in the east.

    Now it's a different type of landscape he charts, one just as scarred by fault lines and fissures.

    "You know, the widespread belief that the 2020 election was stolen from Donald Trump in Wyoming is very concerning to me as a journalist, and all I can do is report people's beliefs and report the truth," he said.

    "They're not bad people. It is just a heartfelt belief that they have and other than that, they're just ordinary folks here in Wyoming."

    But Donald Trump's power has been to harness the concerns of ordinary folks and weave them into extraordinary, seismic political effect, very much in evidence in Wyoming.

    Liz Cheney's famous father, once a hate figure of the American left, now finds himself something of an anti-Trump fellow traveller.

    "There's never been an individual who is a greater threat to our republic than Donald Trump," Dick Cheney said, also wearing the obligatory Wyoming 10-gallon hat, in a campaign advert for his daughter.

    But if the polls are to be believed, it's unlikely to shift the dial by much.

    Outside one polling booth, in a charming wooden schoolroom overshadowed by the stunning Teton Mountains, Democratic voters have been answering Liz Cheney's call to switch their registration to Republican in order the lend her their support - itself a sign of how poorly she rates her chances.

    "I've never agreed with one thing Liz Cheney has ever said, but I respected how she fought for democracy," one such voter, a middle-aged woman, told me.

    "I'm a Democrat and I came out and voted for Liz Cheney because she's standing up for truth and that's what we need in this country," another man of similar age agreed.

    In the suburbs of the state capital of Cheyenne, a group of Republicans were knocking on doors in a show of last-minute support for Liz Cheney - something they clearly accepted was an uphill battle.

    But one worth fighting, they insisted. Evan Wagner had driven 17 hours from Austin, Texas.

    "I think when you have Republicans, former Republicans, Democrats, independents, a socialist, knocking on doors for Liz Cheney of all people, you have to look at why," he said, holding his dog Hiko in his arms.

    "And I think the reason is she's standing for principle, she's saying I don't care if I lose my job, I'm going to do the right thing."

    Wyoming primary elections do not normally attract much media attention.

    But outside the polling booth closest to Liz Cheney's home on the outskirts of Jackson, a scrum of reporters and camera crews has gathered, in the hope of catching her turning up to cast her ballot.

    It may well be a vote in vain.

    But those concerned about the shifting plates of US politics are watching closely. If she loses as predicted, it is the margin of the result that will be telling.

    A test - not just for party but for country too - of how much the legacy of Donald Trump and his election denying narrative continue to loom over this landscape.

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    New York Times - World

    Marshall Islands, Once Nearly Covid-Free, Confronts an Outbreak

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    It was one of the last places on the planet to see its first Covid-19 cases. Now the virus is spreading rapidly.

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    By Daniel Victor

    As a remote nation in the Pacific, the Marshall Islands had been almost completely spared from Covid-19, registering just a handful of cases throughout the pandemic, with no community transmission detected.

    But in just over a week, more than 4,000 people have tested positive in a population of about 60,000, including the country’s secretary of health and human services, Jack Niedenthal. He has been providing updates on Facebook and said 75 percent of those tested in Majuro, the capital, had Covid, “an incredibly high positivity rate.”

    In an interview on Tuesday, Mr. Niedenthal said there was some panic and concern, given that the islands, about halfway between Hawaii and the Philippines, had not recorded a single Covid case last year.

    “So people were thinking, ‘Hey, these guys really know what they’re doing,’” he said. “The problem is people started wanting to travel, they missed their loved ones, some leaders traveled.”

    As life began to return to normal, keeping the virus out was impossible, he said. Mr. Niedenthal expected the case count to continue rising, given the dense population. “The next three to four days are going to be pretty rough,” he said.

    Hundreds of health care workers have been among the infected. At the hospital in Majuro, immunizations were halted because almost the entire team was out, most of the medical record keepers were out, and the housecleaning staff was reduced to one person, he said.

    On Aug. 10, Mr. Niedenthal called health care workers back to work even if they tested positive, saying they would be screened and would not interact with patients. He said it was a drastic measure that “has been taken throughout the world and the Pacific as Covid numbers rise quickly and we are left with no other choice.”

    Hospitalizations and deaths tend to lag behind case numbers, but as of this week there had been few severe cases, including six deaths.

    The population is highly vaccinated: 72 percent are fully vaccinated in Majuro, and 61 percent have boosters, according to government data. The Marshall Islands closed its borders in early March 2020, taking more drastic measures than its neighbors at the time. It was one of the last places on the planet to get its first cases, when two travelers were quarantined in October 2020.

    Mr. Niedenthal said the first known cases of the current outbreak were among a group of teenagers who had no travel history or known contact with anyone who had been in quarantine. “So we knew we were in trouble, because they came from a crowded community,” he said.

    He said that over the past few days, people have been worried, but that there was a strong sense of community on the islands. “It’s not like panic in the U.S. where everybody is buying toilet paper,” he said.

    And unlike early in the pandemic, the islands now have access to Covid treatments, like Paxlovid, an antiviral medication shown to prevent serious Covid cases, sent by the U.S. government. Representatives from the U.S. Centers for Disease Control and Prevention arrived on the island in recent days to assist with the response.

    Other governments have pitched in: Taiwan donated thousands of masks, protective gowns and other hygiene products, while American Samoa sent shipments of Paxlovid. The Australian government has provided protective equipment, testing kits, masks and face shields.

    Angeline Heine Reimers, a government worker in Majuro, said catching the virus had become almost “unavoidable.” Many people live in multifamily homes, she said, adding that 15 of the 16 people who live in her house had contracted the virus.

    “The good thing is that all of us had been vaccinated,” said Ms. Heine Reimers, 46, adding that each of their cases had been mild. Many Marshallese live with comorbidities that place them at higher risk if they are sickened, and the Marshall Islands has one of the highest rates of diabetes in the world, according to data compiled by the World Bank. “Everybody is just really scared,” Ms. Heine Reimers said.

    Marie Davis Milne, the mayor of Ebon Atoll, about 240 miles southwest of Majuro, said that the authorities were trying to prevent the spread of the virus by stopping most planes and ships that travel between neighboring islands.

    She said that in the past few days, she had volunteered at testing sites on Majuro, where some people had waited under the hot sun for hours. “Even if it rains they don’t move,” Ms. Davis Milne said. “They don’t want to lose their place in line.”

    Jenny Gross and Livia Albeck-Ripka contributed reporting.

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    Valeurs Actuelles

    Crachats, tags, urine : dans le centre-ville de Lourdes, les habitants vent debout contre les incivilités

    Crachats, urine, excréments, préservatifs usagers, tags, bouteilles vides… Depuis plusieurs années, les habitants de la résidence Le Marcadal, un immeuble de standing situé dans le centre-ville de Lourdes (Hautes-Pyrénées), subissent les incivilités quotidiennes causées par des sans-abri, rapporte La Dépêche du Midi, vendredi 29 juillet. Ces fauteurs de trouble squattent devant l’entrée du bâtiment, provoquant des nuisances de toutes sortes. La dernière en date concerne des graffitis injurieux envers les forces de l’ordre. « C’est un problème récurrent, on alerte mais on a toujours la même réponse, on ne peut rien faire », se lamente un résident auprès du quotidien régional.

    « Le spectacle est pitoyable »

    « Je pense que nous aurions été moins intransigeants avec autre chose, des tags artistiques par exemple, mais là, ce sont des dégradations commises juste parce qu’on est là : on ne sait pas quoi faire, alors on dégrade, regrette un nouvel habitant de l’immeuble, dans les colonnes du journal. Et de poursuivre : « C’est dommage, l’immeuble est sympa, mais il y a beaucoup de retraités, 60 % de personnes seules ou âgées ici, c’est facile pour les marginaux de rester à demeure. »

    Régulièrement, les résidents du Marcadal ont fait appel aux policiers, pour tenter de trouver une solution. Malheureusement, la situation perdure. « La police municipale est venue, elle vide l’alcool dans les verres ou les bouteilles, mais cela ne va guère plus loin », illustre un habitant auprès de La Dépêche du Midi. Même constat du côté d’une habitante : « Ils urinent devant et lorsque j’ai la fenêtre ouverte, l’odeur est insoutenable. L’autre jour, j’ai dû descendre avec des seaux d’eau pour atténuer cela. » Elle précise ensuite que lorsque des résidents demandent aux sans-abri de cesser ces comportements, leur réponse fuse : « Je m’en fous, tu fais chier. » Et l’habitante de conclure, amère : « Le spectacle est pitoyable. »

    « Une ville propre et sûre, c’est indispensable »

    Le 3 mai dernier, des habitants de l’immeuble ont signé une pétition pour tenter de faire bouger les choses. Toutefois, l’initiative est restée sans suite. Sollicité par nos confrères, le maire de Lourdes, Thierry Lavit, a assuré que la propreté et la sécurité étaient pour lui une priorité : « Ce sont deux thèmes qui nous sont chers pour retrouver de l’attractivité. Une ville propre et sûre, c’est indispensable. Nous allons engager un plan de lutte contre ces incivilités. »

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    France24 - Monde

    En images : 75 ans d'indépendance en Inde et au Pakistan

    Publié le : 15/08/2022 - 17:22

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    Le 15 août 1947, le sous-continent indien obtient son indépendance vis-à-vis des Britanniques. Deux nations naissent, mais les frontières des nouveaux pays – l'Inde à majorité hindoue et le Pakistan à majorité musulmane – tracées à la hâte, provoquent migrations de masse et violences sectaires. 75 ans plus tard, France 24 revient en images sur des moments clés de l'histoire de l'Inde et du Pakistan indépendants.

    BBC

    Ukraine war: Russia blames sabotage for new Crimea blasts

    By Paul KirbyBBC News

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    WATCH: Explosions seen at an arms depot in Maiske in Crimea

    A week after an apparent Ukrainian attack on a Russian military base in occupied Crimea, an arms store at another military facility has been hit by a series of explosions.

    Blaming "sabotage", Russian officials said a fire triggered the blasts in the Dzhankoi area, another fire hit a power station and a railway was damaged.

    A string of blasts last week destroyed Russian warplanes at a Black Sea base on the Crimean coast.

    Ukraine has not admitted that attack.

    However, presidential office adviser Mykhailo Podolyak has described the latest incident as "demilitarisation in action", indicating that the explosions were not accidental.

    Crimea was seized from Ukraine and then annexed by Russia in early 2014.

    Russia gave no indication of the kind of sabotage involved in Tuesday's attack.

    The FSB security service said Ukrainian saboteurs had also blown up six electricity pylons this month inside Russia itself.

    The attacks in the Kurchatov area, about 100km (60 miles) from Ukraine's north-east border, had affected the "technological process of functioning" of the Kursk nuclear plant, it added.

    However, Rosenergoatom, the operator of the plant, has disputed the FSB account and attributed the lowered output "to a fault at a sub-station outside the territory of the nuclear power plant".

    Russia's defence ministry said Tuesday's explosions in northern Crimea took place at a temporary ammunition storage site on a base near the village of Maiske at about 06:15 Moscow time (03:15 GMT). A Crimean Tatar leader, Refat Chubarov, called the explosions a "hit" that could be heard "far across the steppe".

    The defence ministry in Moscow said there had been no "serious" casualties, but Russian-appointed regional head Sergei Aksyonov visited the site and said 2,000 people had been moved from a nearby village and two people had been wounded.

    "One man has a shrapnel wound and one was crushed by a wall. Their lives are not in danger, fortunately," he said.

    The spokesman for Ukraine's Air Force Command, Yuriy Ignat, said the explosions were caused by Russia "not observing fire precautions".

    "We are of course satisfied by the fact, because Dzhankoi [where the explosions took place] was one of the locations where the enemy kept their helicopters and other equipment," Mr Ignat told a news conference.

    When Russian forces unleashed the invasion of Ukraine on 24 February, they used their bases on the annexed Crimean peninsula to capture large swathes of southern Ukraine.

    Russian occupation has stretched across two southern regions in particular, Kherson and Zaporizhzhia, and Ukraine has vowed to launch a counter-offensive to recapture areas under Russian control.

    After the Russian air base at Saky was hit last Tuesday, satellite images revealed significant damage, with at least eight warplanes destroyed. Although Russia said that incident was also accidental, there was little doubt the base had come under Ukrainian attack, because of the precise nature of the destruction.

    The UK ministry of defence said the blasts had "significantly degraded" the aviation capability of the Russian navy's Black Sea fleet.

    The latest blasts in northern Crimea are reminiscent of a string of recent attacks behind Russian lines in eastern Ukraine.

    Since June, Ukrainian forces have used US Himars multiple rocket launchers to hit as many as 50 arms stores, according to the defence minister. Bridges in the south have also been hit, jeopardising vital supply lines from Crimea to Kherson.

    However, Russian media have suggested that drones are more likely to have been used in Crimea than missiles. The Kommersant website reported that a Russian military airbase also came under attack further south in Crimea on Tuesday, at Hvardiiske near Simferopol, possibly from a small drone.

    The apparent ability of Ukraine's military to reach so far behind enemy lines is of significant embarrassment to the Russians. The explosions at Saky were visible from nearby beaches, while videos posted afterwards on social media showed streams of tourists leaving Crimea, across a bridge built across the Kerch Strait after the Russian annexation.

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    Watch: Crimea beachgoers run after airfield explosion

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    France24 - Monde

    En images : un an de règne des Taliban en Afghanistan

    Publié le : 14/08/2022 - 11:05

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    Le 15 août 2021, Kaboul tombait aux mains des Taliban à l'issue d'une offensive fulgurante entamée en mai, consécutive au retrait des forces américaines et de l'Otan. France 24 revient sur cette année de règne des fondamentalistes musulmans, marquée par le recul des droits humains, notamment ceux des femmes, la crise économique ou bien encore l'assassinat du chef d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, par l'armée américaine. 

    BBC

    Biden signs climate, tax and health bill into law

    By Sam Cabral and Natalie ShermanBBC North America

    US President Joe Biden has signed a $700bn (£579bn) bill that aims to fight climate change and healthcare costs while raising taxes mainly on the rich.

    The act includes measures to make good on decades of congressional promises to curb the price of prescription drugs.

    The final version is more modest in scope than the $3.5tn package first envisaged by Democrats.

    A flagship of Mr Biden's agenda, the bill could provide a boost ahead of the mid-term elections.

    Voters casting their ballots in November will decide whether Mr Biden's Democrats retain control of Congress for two more years.

    The president hailed the bill as he signed it on Tuesday as the "final piece" of his domestic agenda.

    The package invests $375bn to fight climate change - the most significant federal investment in history in the issue.

    An analysis by scientists with the Climate Action Tracker says the bill will reduce future global warming by "not a lot, but not insignificantly either".

    It is projected to lower US emissions by up to 44% by 2030, compared with the current US trajectory, which would lower emissions by up to 35%, according to an analysis by the Rhodium Group, a consultancy.

    The bill does not require companies to reduce their emissions, but includes tax incentives for firms to invest in renewable energy and rebates for people who buy electric cars or invest in energy-efficient home improvements.

    In a major breakthrough, the package also allows the government to negotiate lower prices for some prescription medicines provided under its Medicare health insurance programme for those aged over 65.

    That is expected to save hundreds of billions of dollars over the next decade, according to estimates from the nonpartisan Congressional Budget Office.

    On Tuesday, Mr Biden said the measure was a "historic moment", adding: "Every single Republican in Congress voted against this bill."

    But Republican Senate leader Mitch McConnell said the legislation "means higher taxes, higher energy bills, and aggressive IRS [tax] audits".

    Key economic claims about the legislation have been under scrutiny.

    Despite being called the Inflation Reduction Act (IRA), the package will have zero measurable impact on inflation, according to an analysis by the Penn Wharton Budget Model, a group of economists and data scientists at University of Pennsylvania.

    The bill sets a minimum 15% tax for corporations, and Democrats have pledged it will entail no tax hikes for those with incomes below $400,000 a year.

    But an analysis of the legislation by the Congressional Budget Office said Americans earning less than $400,000 a year would end up paying an additional $20bn in taxes.

    The bill includes about $46bn for the Internal Revenue Service to hire tens of thousands more tax agents.

    Brett Reinford, 36, a dairy farmer from Pennsylvania, told the BBC he welcomed the climate funding and hoped it would help his family's cow farm reduce its methane emissions.

    "If we can get some support from the government, it makes a lot of these projects make more sense economically," he said.

    While the climate spending is unprecedented, many of its changes will not go into effect for at least two more years, leaving questions about how the new programmes will work.

    The tax credit for electric vehicles, for example, comes with price caps that disqualify nearly every option currently on the market, according to the car industry.

    Several ambitious proposals were scrapped from the bill in the final weeks, including closing a tax loophole for private equity firms and capping the price of the diabetes medicine insulin.

    The outcome disappointed some such as 21-year-old Trevor Milton.

    The construction worker in Washington, who was diagnosed with Type 1 diabetes when he was 12, pays about $210 a month for insulin, which he needs to help regulate his blood sugar levels.

    "I always find it dumbfounding that I have to pay so much for this medicine just to keep me alive," he told the BBC.

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    Valeurs Actuelles

    Valek, Toussaint, Lannes, Cordier, Tabibian… Ces nouveaux influenceurs de « droite »

    Valek, l’art corrosif de la métapolitique

    Un montage aux petits oignons, une réalisation léchée, un humour grinçant, des punchlines corrosives. Les vidéos de Valek suintent l’irrévérence et l’ivresse du bon mot. Ses cibles : les féministes radicales, les “gauchistes”, les “groupes de jeunes”, etc. Fort de ses 390 000 abonnés, le Youtubeur français d’origine albanaise attire chaque jour une communauté plus large. Ce trublion dissident du net est actif depuis 2013 et cumule sur sa chaîne 26,7 millions de vues.

    Valek s’est fait notamment connaître par sa critique au vitriol des mouvements néo-féministes il y a plus d’un an. Sa vidéo sur la chanson « Balance ton quoi » d’Angèle, visionnée près d’un million et demi de fois, en est le parfait exemple. Il y explique en quoi la chanson et le clip servent un discours de culpabilisation et relaie l’idéologie de la « doxa dominante », relevant les contradictions des féministes radicales, hostiles aux hommes, surtout s’ils sont hétéros et blancs.

    Mais Valek balaie plus large et traite également des questions inhérentes à l’antiracisme ou au racisme anti-blanc, nié à gauche. Plus récemment, c’est sur la crise du Covid et ses dérives qu’il a jeté son dévolu, pointant, vidéo après vidéo, les incohérences du discours gouvernemental et l’hystérie qui s’est emparée d’une partie de la population.

    Ses vidéos, qui mêlent humour et analyse, reprennent tous les codes de la culture Internet et du forum 18-25 du site jeuxvideo.com, là où il s’est un temps fait connaître. Le tout servi par un montage parfois épileptique où les “memes” et images issues de Twitter ou de forums de jeux vidéo illustrent son propos acerbe et empli de cynisme.

    Pour cerner le personnage et percevoir le troisième degré, il suffit seulement d’observer sa photo de profil : un montage de sa tête sur le célèbre portrait de l’ancien dictateur chinois Mao Zedong. La guerre des images importe autant que la guerre des idées, et ça, Valek l’a très bien compris.

    Greg Toussaint, un humoriste qui ne plaisante pas

    C’est suffisamment rare pour être souligné, Greg Toussaint est l’un des rares humoristes de sa génération à placer la France, sa culture, son patrimoine et ses traditions, au cœur de sa création. Pas pour cracher sur celle-ci, non, mais pour la défendre bec et ongles contre ses contempteurs.

    Charpenté comme une armoire normande, bras noircis de tatouages, l’ancien apprenti plombier à la main lourde quand il s’agit de dézinguer l’imposture progressiste ; racialisme, décolonialisme, courant LGBT (cette liste n’est pas exhaustive), aucun des nouveaux dogmes n’échappe à cet entrepreneur de démolitions. Disons-le tout de go, notre homme est positivement subversif. Les amateurs de platitudes consensuelles et d’humour communautaire en seront pour leurs frais.

    Sa liberté de ton, sa gouaille et son refus de se conformer aux limites imposées illégitimement par la bien-pensance, lui valent quelques désagréments, notamment financiers. Allergique à ses saillies contre le progressisme, dont il est l’une des incarnations, le média social YouTube lui fait régulièrement payer son insolence en démonétisant ses vidéos.

    Fort heureusement, la plateforme n’a pas suspendu sa chaîne aux 324 000 abonnés et aux 47 millions de vues. Mais pour combien de temps ? Qu’à cela ne tienne, le jeune homme réunionnais creuse son sillon. Quand ce n’est pas devant la caméra, c’est sur scène qu’il distribue les piques (euphémisme) contre tout ce qui, selon lui, « détruit de l’intérieur son pays ».

    Au hasard : le service public audiovisuel, les César, Camélia Jordana ou encore Black Lives Matter. Parce que la défense de la France n’est pas qu’une posture, Greg Toussaint se consacre à des projets moins humoristiques et plus concrets.

    Ainsi de son « Tour de France » à pied, de Wimereux dans le Pas-de-Calais à Perpignan dans les Pyrénées-Orientales, où, armé d’une caméra, Toussaint met en lumière nos paysages, nos monuments, nos régions ainsi que ce peuple laborieux qui n’a pas voix au chapitre. « Ceux qui se taisent, les seuls dont la parole compte », aurait dit Péguy.

    Ce pèlerinage a été réalisé en partenariat avec l’association « Tout pour la France » dont l’objectif est de récolter des fonds pour soutenir l’agriculture française. Il est des choses avec lesquelles on ne plaisante pas.

    Alice Cordier, l’apôtre du féminisme de droite

    Des convictions. Du courage. L’envie d’aller à contre-courant, quitte à choquer ses proches. Alice Cordier s’est fait connaître ces dernières années à la tête du collectif Némésis, pour la promotion d’un féminisme identitaire. Très jeune, elle constate la montée de l’insécurité à Orléans, ville pourtant sans histoires, où elle a grandi. « J’ai vu le regard des hommes évoluer entre mes 12 ans et mes 22 ans », confie-t-elle.

    Impuissante, la jeune Bretonne monte à Paris pour ses études. Rapidement, elle constitue un groupe sur les réseaux, une idée germe. « On a créé un groupe informel. On allait prendre des verres ensemble pour vider notre sac, pour se sentir moins seules. » Il n’est pas encore question de militantisme, mais d’amitié. Ce qui les unit : le fameux “sentiment d’insécurité”, très présent chez les femmes dans la rue.

    A l’été 2019, Alice Cordier feuillette Ouest-France. Un article retient son attention : le viol d’une femme dans son jardin à proximité d’un camp de migrants. Le journaliste ne s’étend pas sur l’épisode, mais s’attache à décrire les conditions de vie déplorables des migrants. La coupe est pleine. « Cette affaire a été le déclic. Il fallait qu’on monte quelque chose », raconte-t-elle.

    En octobre, le collectif Némésis est créé, à l’image de la déesse de la juste colère des dieux. La particularité de ce groupe féministe : « On travaille pour la dignité des femmes, et pas contre les hommes. » Le tacle est subtil, dans les règles. Alice Cordier ne le nie pas : « 90% des violences faites aux femmes ont lieu au sein de leur couple. »

    Mais pour elle, l’autre ennemi des femmes, c’est l’immigration incontrôlée. La responsable du groupe, du haut de ses 24 ans, met les pieds dans le plat : « On a déjà notre lot de porcs en France, on n’a pas besoin de s’en rajouter. On joue à un jeu dangereux en faisant venir en masse des populations dont la culture est à l’opposée de la nôtre. »

    L’idée est de se réapproprier le féminisme. Surtout, pas de caricatures. « On ne veut pas s’empêcher de dénoncer des choses. Mais on ne veut pas non plus tomber dans l’idéologie inverse qui consisterait à dénoncer certains hommes. » Cette année, le phénomène Zemmour « a rendu nos idées plus accessibles », explique la jeune femme.

    Le collectif a monté quelques actions médiatiques. Le 13 février, il s’est rendu au meeting de Valérie Pécresse au Zénith pour y dénoncer son clientélisme islamiste. En mars, plusieurs militantes étaient à la frontière entre la Pologne et l’Ukraine pour venir en aide aux Ukrainiennes fuyant la guerre.

    Alice Cordier veut faire tomber les barrières de l’idéologie féministe de gauche et ouvrir les yeux de la société et des politiques : « J’ai l’espoir que nos élus et le gouvernement s’entendront sur l’expulsion des délinquants sexuels. Il est temps d’agir. »

    Greg Tabibian, certifié politiquement incorrect

    Grégory Tabibian, dit « Greg ». Profession : humoriste et vidéaste. À la tête de sa chaîne YouTube « J’suis pas content TV », ce comédien de formation est un poids lourd de l’humour politique sur internet. À ce jour, le quasi-quarantenaire au bonnet noir, sa marque de fabrique, comptabilise près d’un demi-million d’abonnés et plus de 80 épisodes vidéos à son actif. Avec un ton bien à lui, ce chroniqueur infatigable se livre à une critique sarcastique de l’actualité politique et sociale. Certifié politiquement incorrect.

    Qu’on ne s’y méprenne pas, Tabibian n’est pas un bourrin aux idées courtes. Parce qu’il en avait envie et parce que son public le lui demandait, l’humoriste s’attache à injecter davantage de sérieux dans son contenu depuis plus d’un an.

    Partisan d’une lecture extensive de la liberté d’expression, hostile à toute forme de censure, Tabibian donne la parole à tout le monde. Le sectarisme, ce n’est pas pour lui. « De gauche, mais pas gauchiste », aime-t-il se définir. Les préjugés idéologiques, le zèle prophylactique, très peu pour lui. Son crédo : juger sur pièce. Sa méthode : parler sans afféteries. « Aujourd’hui, tout le monde fait des interviews, alors j’ai essayé d’ajouter ma patte pour tenter de me singulariser en affichant un vrai style “talk” dans lequel deux personnes échangent comme elles pourraient le faire quasiment au bistro », explique-t-il.

    Tabibian ne se vit pas comme un éclaireur de conscience, ni comme un propagandiste qui, sous couleur d’humour, tente d’arraisonner son public. Cela dit, si des personnes ont commencé à s’intéresser à la politique en visionnant ces vidéos, il en tire une certaine satisfaction. « Qu’importe si elles sont au RN ou à la LFI », précise-t-il, avant d’ajouter, narquois : « C’est une autre histoire si elles rejoignent le PS, LR ou Macron. Là, j’aurais raté quelque chose. »

    Quant à son appartenance à la gauche, elle se nuance de « libéralisme, d’individualisme et d’humanisme », tient-il à préciser. Sa gauche, explique-t-il encore, est incompatible avec l’approche intersectionnelle de la gauche sociétale. « Voyez Mélenchon, le bouffeur de curé admirateur de Robespierre qui défend avec ardeur la plus rétrograde des trois religions monothéistes », se désole l’humoriste.

    Si ses vidéos occupent une place importante dans sa vie, il lui en reste un peu pour la foi. Catholique pudique et réservé, Tabibian cultive sa vie intérieure. Loin des guéguerres idéologiques et de la comédie humaine. Mais déjà une nouvelle vidéo s’annonce ; il lui faut y retourner.

    Catholique pudique et réservé, Tabibian est aussi porté sur la vie intérieure. Il appréhende la foi comme une philosophie de vie. « C’est d’ailleurs ce que nous reprochent les musulmans : d’avoir transformé notre religion en philosophie, et remplacé les prophètes par des philosophes », considère-t-il. Il n’aime pas les interprétations majoritaires, mais préfère au contraire « mettre son nez lui-même dans les textes ».

    Christopher Lannes, le passionné de l’histoire de France

    Un vulgarisateur passionné d’histoire. Voilà comment Christopher Lannes se définit. Il est principalement présent sur YouTube, où il a 60 000 abonnés et plusieurs vidéos qui dépassent les 100 000 vues. Il y réalise l’émission « La petite histoire » chaque semaine sur le média TV Libertés dans un décor sobre où livres et références à l’histoire de France se mêlent. Loin de toute prétention, son objectif est simple : « Par l’histoire, faire aimer la France aux gens. »

    Cette histoire, Christopher Lannes ne l’a pas découverte à l’université, mais au cinéma. « Gladiator, Napoléon avec Christian Clavier et les jeux vidéo de stratégie qui m’ont beaucoup apporté sur la complexité des nations », explique-t-il. Cet intérêt est vite devenu une passion à travers la lecture des écrits d’auteurs comme Max Gallo ou André Castelot. Son projet après le Bac est clair : « Partager les choses que je suis heureux d’apprendre. » Il se dirige alors naturellement vers une licence d’information et communication.

    Cherchant à rester indépendant, il crée donc son site Internet  : « La grande Histoire de France », une « école de formation en ligne, pour un réenracinement historique ». Y sont proposés différents cours sur les grandes périodes de l’histoire, avec une règle : « Eviter la morale anachronique. » En 2014, alors que les chaines de vulgarisation explosent sur YouTube, il se lance à son tour, afin de « proposer une alternative aux youtubeurs souvent très mainstream voire gauchistes, proposer autre chose de plus patriote, sans    culpabilisation ».

    Entre sa chaine principale et son émission pour TV Libertés, La petite histoire — un format de vidéos courtes s’attaquant aux moments de l’histoire de France — le vulgarisateur se fait peu à peu une place. Exemples de vidéos : « La vérité sur la défaite de 1940 », « Comprendre le baptême de Clovis », une analyse de film ou de livre historique, des interviews de personnalités de droite ou historique (Stéphane Ravier, le Prince Murat…). Un format revient fréquemment, c’est son cheval de bataille : le débunkage de la bien-pensance française et de la vision anglo-saxonne de l’histoire (« des historiens s’attaquent au Puy du Fou », « Dunkerque, les Français oubliés ? »).

    Des vidéos où le passionné enchaîne arguments, ironie et punchlines cinglantes. Christopher Lannes concède un point aux Anglais : « Right or wrong, it’s my country », l’histoire n’est jamais manichéenne, « nous devons regarder notre histoire de façon pragmatique ». Politiquement « de droite », il assume faire de la métapolitique. « Je transmets des valeurs, c’est un combat culturel, pas politique », précise-t-il.

    À présent, il compte se concentrer sur de nouveaux formats sur sa chaine personnelle, notamment consacrés aux « mensonges de l’histoire », où il s’attaquera à la « propagande » anti-histoire de France. Sa dernière vidéo en date, intitulée « Napoléon était-il un tyran sanguinaire ? », se veut une réponse aux déconstructeurs.

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    France24 - World

    Dutch Vuelta a Espana debut as Roglic targets fourth title

    Issued on: 17/08/2022 - 03:16Modified: 17/08/2022 - 03:12

    Utrecht (Netherlands) (AFP) – Cycling's Vuelta a Espana embarks Friday with defending champion Primoz Roglic chasing an unprecedented fourth straight victory over a mountainous 3,280km route that begins, however, on the flatlands of the Netherlands.

    After the Giro d'Italia started in Budapest and the Tour de France in Copenhagen, both to rousing support from roadside fans, the final grand tour of the season begins its 21-day odyssey with a 23km team time-trial around Utrecht.

    It is home terrain for Slovenian Roglic's Jumbo team. They are Dutch-based and include three Dutch riders in Sam Oomen, Robert Gesink and Mike Teunissen.

    "We have a nice and balanced team at the start that can optimally support Primoz in all areas," Jumbo director Merijn Zeeman said.

    The flat Dutch terrain means stages two and three are likely to culminate in mass sprints, so Jumbo's best chance on home soil is the opening day team race.

    The 23 teams, which start with 184 riders, transfer to Spain on Monday, and start climbing at once with all six stages before the next rest day in medium or high mountains.

    The race winds through the rugged terrain of the Basque Country and Asturias, where plenty of travelling Dutch fan are expected.

    Stage five ends in Bilbao, near Frank Gehry's landmark Guggenheim museum, which is celebrating its 25th anniversary.

    Stage eight and nine in Asturias offer climbers the chance to gain serious time.

    After a second rest day, the race swoops south where the kind of sizzling temperatures that effected the Tour de France could play a roll.

    An individual time-trial on stage 10 should provide a minor shake up while the cliff-perched city of Ronda hosts the start of stage 13.

    A mountaintop finish, more than 2,500m high in the Andalusian Sierra Nevada may provide some drama on stage 15.

    The race might only be settled on stage 20 with a series of climbs designed to produce a final showdown on the road towards Madrid.

    Open field

    Quick Step starlet Remco Evenepoel targets his first Grand Tour at 22 and was the bookies tip for triumph before Roglic was declared fit on Monday.

    The rigours of a 21-day Tour will test Evenepoel, who has won several shorter tours, but he will be chaperoned by the world champion Julian Alaphilippe, as co-leader.

    "He doesn't start as a favourite, and we will just take it day by day," said Quick Step sports director Klaas Lodewyck.

    "It's a whole new adventure for him," Lodewyck said of the rider with 11 wins this season, including a resounding triumph at Liege-Bastogne-Liege.

    Former Giro champion Richard Carapaz leads a youthful Ineos line up and, after a narrow miss at the Giro in May, the reigning Olympic champion cannot be ignored.

    Ineos director Rod Ellingworth expects "an exciting edition of the Vuelta" with some "outstanding racing".

    Powerful roller Dylan van Baarle and the climbers Pavel Sivakov and Tao Geoghegan Hart provide ample back up in an otherwise youthful Ineos line up.

    Giro champion Australia's Jai Hindley and British climber Simon Yates both appear to have the credentials to target at least a podium shot.

    But several of cycling's hottest riders are missing with Egan Bernal, Jonas Vingegaard and Tadej Pogacar all sitting out this Vuelta.

    © 2022 AFP

    L'Humanité

    Gerry, contre la toute-puissance du récit

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    CINÉMA Sorti en 2002, l’énigmatique neuvième long métrage de Gus Van Sant réunit les jeunes Matt Damon et Casey Affleck dans une errance éreintante. Le réalisateur fait partager sa surprise de voir les comédiens se réinventer devant sa caméra.

    Michaël Mélinard

    Ça commence comme un road movie avec une voiture traçant la route dans un cadre baigné de lumière et la musique d’Arvo Pärt en fond sonore. Ce plan-séquence d’ouverture de 2 min 20 est un parfait avant-goût de la mise en scène du long métrage à venir. Les personnages n’apparaissent qu’ensuite à l’écran, tels des objets de seconde main. Ils sont pourtant le moteur d’une œuvre qui fait la part belle aux grands espaces. En effet, c’est à pied, avec deux post-ados dans un paysage désertique non identifié, que Gus Van Sant déroule l’histoire de son neuvième long métrage. Gerry et Gerry, incarnés par Matt Damon et Casey Affleck, sont les deux personnages éponymes du film. D’eux, on ne sait rien. Et la suite du récit ne livre aucune information. Si ce n’est que leur complicité suggère une amitié forte et qu’ils se baladent imprudemment dans un parc naturel. Imprudemment parce qu’ils ont pour seul bagage leurs ­vêtements et des chaussures de randonnée, une minuscule bouteille d’eau chacun pour s’hydrater et des cigarettes : les deux Gerry sont partis marcher comme on sort prendre l’air. Mais leur sens de l’orientation leur joue des tours.

    Et l’amicale balade se mue peu à peu en chemin de croix. Rien de religieux, juste la déshydratation qui fait son œuvre. La végétation disparaît peu à peu. Les dénivellations s’effacent au profit d’une plaine sans horizon. S’ensuit une longue errance en forme de parcours initiatique. Les plans-séquences d’une langueur et d’une lenteur étudiées donnent la sensation de suivre leur mésaventure en temps réel. Le souffle du vent et tous les bruits de la nature accentuent cette impression. Avec ce long métrage, le cinéaste états-unien propose une expérience sensorielle radicale, à l’instar de Bela Tarr, sa référence formelle assumée. Si les 99 minutes de son Gerry restent à distance des 7 h 19 du Satantango du maître magyar, elles auraient pu se prolonger ou s’écourter sans nuire véritablement à l’œuvre.

    Le cinéaste et ses comédiens laissent constamment le spectateur dans le flou

    Quand Gus Van Sant tourne Gerry, en 2001, il possède déjà une solide filmographie. Drugstore Cowboy et My Own Private Idaho l’ont fait découvrir à la critique. Good Will Hunting lui a attiré les faveurs du grand public. Avec Gerry, il semble creuser un nouveau sillon. Il se fout du récit comme d’une guigne, s’autorise la surexposition. En empruntant des éléments du road movie et du western (sans cow-boy, sans Indien, sans flingue ni cheval), il affirme son indépendance en s’éloignant du cinéma de genre. C’est presque un manifeste anti-hollywoodien. Pour cette aventure, il a réuni deux de ses comédiens fétiches, associés à une écriture qui s’est en partie faite au tournage. Cela donne un film de potes bizarres avec des dialogues incongrus. On y parle d’un jeu télévisé dont seuls les initiés comprennent tous les tenants et aboutissants. Même sentiment quand l’un des Gerry raconte à son acolyte comment il a conquis Thèbes. Parle-t-il d’un jeu vidéo, d’un rêve, d’une histoire ? Peu importe. Que dire de cet échange où, perché sur un promontoire dont il ne peut descendre, le personnage de Casey Affleck évoque leur rendez-vous manqué et leur incompréhension mutuelle. De la situation concrète qui l’a amené sur cet endroit surprenant, on ne saura rien. Van Sant et ses comédiens laissent constamment le spectateur dans le flou, l’autorisant seulement à les accompagner dans leurs pérégrinations formelles d’une saisissante beauté. C’est à la fois fascinant, déroutant, singulier. Ennuyeux aussi. Le cinéaste cherche davantage à explorer qu’à séduire. Comme s’il voulait faire partager sa surprise de voir les comédiens se réinventer devant sa caméra.

    un voyage dans l’imaginaire où le cadre devient un tableau mouvant

    Premier volet d’une trilogie de la mort complétée par le splendide Elephant (palme d’or 2003) autour de la tuerie de Columbine et Last Days, directement inspiré par la vie de Kurt Cobain, le chanteur de Nirvana, Gerry est un voyage dans l’imaginaire où le cadre devient un tableau mouvant. Les entrées et les sorties de champ rappellent Kiarostami. Les plans-séquences renvoient naturellement à Tarkovski et Sokourov. Dans la suite de sa carrière, Gus Van Sant signe quelques films engagés, tels Harvey Milk sur la figure de cet activiste homosexuel californien, ou le thriller environnemental Promised Land  (avec encore Matt Damon). Sans l’asséner, Gerry milite contre la toute-puissance du récit. Le plus étonnant, c’est qu’il soit parvenu à attirer dans sa quête deux stars en devenir. À la lueur de leurs carrières, voir ses délicieux complices, vingt ans plus jeunes, porter un projet atypique, ajoute au côté ensorcelant de cette œuvre.

    Gus Van Sant
    France24 - World

    'Higuita's Rule' cut time wasting and, after 30 years, is still changing football

    Issued on: 17/08/2022 - 03:14Modified: 17/08/2022 - 03:11

    Bogota (AFP) – Sweeper-keepers such as Manchester City's Ederson, his Brazilian compatriot Alisson Becker at Liverpool and Bayern Munich's Manuel Neuer are all the rage in modern football.

    But until FIFA changed the back pass rule 30 years ago, goalkeepers were rarely expected to use their feet to take part in the team's build-up play other than to punt the ball upfield. They could take their time and throw the ball.

    Former Colombia international goalkeeper Rene Higuita -- famed for his outrageous overhead scorpion kick -- claims he was responsible for the rule change.

    "Football greats like Pele and (Diego) Maradona ... (were) very good players, but they didn't change a rule at FIFA," Higuita told AFP by video call.

    In Colombia, the decision to ban goalkeepers picking up a back pass with their hands is known as the "Higuita Rule."

    World football's governing body FIFA decided to act After the 1990 World Cup in Italy came in for huge criticism for dull matches that produced a record low 2.2 goals per game.

    Higuita argues that in that tournament, he showed the way forward.

    FIFA banned the back pass at the next Olympic Games in Barcelona in June and July 1992, initially to confusion and ire.

    "FIFA put an end to something that was awful, in the 1990 World Cup almost all the teams played backwards, giving the ball to the goalkeeper," historian Luciano Wernicke told AFP.

    At that World Cup, goalkeepers such as Argentina's Sergio Goycochea, Luis Gabelo Conejo of Costa Rica and Italy's Walter Zenga "had the ball in their hands for a huge amount of time," added Wernicke, an Argentinian.

    Higuita stood out, not just for his frizzy locks, but also for his fearlessness with the ball at his feet and an ability to create attacking situations with his passes.

    It was not all glory. Higuita's ball playing ultimately cost his side.

    In the last 16, Higuita was tackled far outside his penalty box by Cameroon's Roger Milla while trying to dribble past the forward.

    Milla then raced away to score the winning goal and eliminate Colombia. His dancing celebrations of his two goals in that 2-1 win became iconic moments at the tournament.

    'Clueless' keepers

    Higuita, known as "El Loco" (the madman) also took penalties and free-kicks, scoring 43 goals in his career.

    "Now (football) is much faster, there's more movement, every day the goalkeeper has to work a little more on his feet to give something to the team," said Higuita, who is convinced that he was the reason for the rule change.

    While Wernicke recognizes Higuita was unique, he disputes that theory.

    "It's not that the law changed because of Higuita but rather because of all the many goalkeepers who weren't like Higuita."

    Many keepers, such as Barcelona great Andoni Zubizarreta, were against the new rule, arguing to El Pais newspaper in 1992 that it would "limit the goalkeeper."

    Higuita smiles mischievously when remembering how "clueless" keepers struggled to adapt.

    Santiago Canizares, who played for Spain at the 1992 Olympics, recently spoke about how the back pass rule made him nervous.

    "It was a surprise for us," he told Olympics.com. "We didn't know that this could become part of our lives."

    The impact was immediate with the next World Cup in the United States in 1994 producing 2.7 goals per game, the highest figure since 1970.

    "It is the best rule change in the last 40 years, it made football more dynamic," said Wernicke.

    Whether or not he was responsible, Higuita supports other measures that could help cut time wasting, for example by stopping the clock when the ball goes out of play.

    "There is a lot of talk about introducing 'real time' like they have in basketball, and that's not a bad idea," said Higuita.

    Should that happen, Higuita might take the credit.

    © 2022 AFP

    Valeurs Actuelles

    En France, un refus d’obtempérer a lieu toutes les 30 minutes

    C’est un chiffre alarmant. Comme l’a fait savoir Le Figaro le 15 août, la France est fortement touchée par le bafouement de l’autorité, comme en atteste par exemple le nombre de refus d’obtempérer quotidiens. Dans l’Hexagone, un refus d’obtempérer a lieu toutes les trente minutes, portant le nombre de cas recensés à plus de 70 par jour, et plus de 26 300 au total pour l’année 2021, auprès des policiers et gendarmes confondus. Les basiques contrôles des forces de l’ordre prennent de plus en plus souvent des tournures dangereuses voire dramatiques, à cause d’individus prêts à tout pour échapper aux agents. Face à un climat anti-flics qui plane dans le pays, les policiers et gendarmes sont parfois mis en danger par des chauffards inconscients. Courses folles, forces de l’ordre percutées, matériel dégradé… les conséquences de ces refus d’obtempérer sont nombreuses.

    Danger permanent

    Le dernier rapport de l’inspection générale de la gendarmerie nationale a par ailleurs mis en lumière que le nombre de refus d’obtempérer avait bondi de près de 20% en zone périurbaine, le fléau ne concernant plus uniquement les cités de grandes métropoles. Comme l’explique un officier, les chauffards sont souvent « des gens en état d’ébriété, ayant consommé de la drogue, présentant un défaut de permis de conduire ou d’assurance ». Se sachant en infraction, les conducteurs sont prêts à prendre tous les risques à la vue de l’uniforme. « Il ne se passe plus une sortie sur le terrain sans que les collègues soient exposés à ce que nous considérons comme des tentatives d’homicides volontaires », déplore un cadre de la sécurité publique auprès du Figaro. Avant de poursuivre : « Il y a encore vingt ans, les citoyens s’arrêtaient au coup de sifflet. Maintenant, ce n’est plus le cas ». Face à la multiplication des refus d’obtempérer, gendarmes et policiers mettent en place des stratégies pour se protéger autant que possible. « Pour organiser un contrôle, ils choisissent donc un lieu où ils peuvent se dégager, avec par exemple un fossé pour se soustraire à la menace », affirme un officier.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    New York Times - World

    In Wealthy City, a Marxist Mayor Wins Over Voters

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    Yes, this Communist politician in Graz, Austria, wants to redistribute wealth, but a focus on housing, her own modest lifestyle and a hard childhood have helped her popularity.

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    By Denise Hruby

    GRAZ, Austria — That the conservative mayor would win yet again, and serve a fifth term, had been treated as a foregone conclusion in Graz, Austria’s second-largest city, a place where it’s not uncommon to encounter local residents proudly dressed in traditional lederhosen and dirndls.

    Elke Kahr, the leader of the city’s Communist Party, was equally convinced she would lose again to the slick heir to a trading dynasty who had led the city for 18 years.

    So she was as surprised as the journalist who told her the election news last September: The Communists had emerged victorious, and she would be the next mayor.

    “He was completely bewildered — and I thought it was a joke,” Ms. Kahr recalled of her election night conversation with the reporter at City Hall.

    Newspapers across Europe started calling the city “Leningraz,” a moniker the new mayor smiles about.

    “Yes, 100 percent, I’m a convinced Marxist,” Ms. Kahr said in her mayoral office, flanked by the used Ikea shelves with which she displaced the stately furniture of her predecessor, Siegfried Nagl, of the Austrian People’s Party, or Ö.V.P.

    Ms. Kahr, 60, is now trying to “redistribute wealth” as much as her role allows her to, she said.

    But that doesn’t mean that her Communist Party of Austria, or K.P.Ö., plans to dispossess the bourgeoisie or abolish the free market. Ms. Kahr said her goal was “to alleviate the problems of the people in our city as much as possible.” 

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    By The New York Times

    To an outsider paying a visit, the city’s problems might not be immediately obvious.

    When Arnold Schwarzenegger visits Graz, his hometown, he strolls on clean streets past modern, affordable apartment blocks.

    But there are pockets of poverty, and plenty of people are struggling with rising prices and flat wages.

    And for nearly two decades, Ms. Kahr, not without controversy, has dipped into her own pocket to help people pay for unexpectedly high electric bills or a new laundry machine. She’ll listen to a problem, ask for a bank account and transfer some money, usually capped at a few hundred euros.

    During her political career, she has given away about three-quarters of her post-tax salary. Since becoming a city councilor in 2005, Ms. Kahr’s handouts have amounted to more than one million euros, or approximately $1,020,000.

    The Great Read

    More fascinating tales you can't help reading all the way to the end.

    Political opponents have accused her of vote buying, but “they’re free to do the same,” Ms. Kahr noted. “Besides, it’s not charity,” she added. “I’m simply convinced that politicians make too much.”

    As mayor, her salary of about €120,000 after taxes is more than four times the national average, and the €32,000 she keeps for herself suffices. She rides the city’s buses and tramway, shops at budget stores and rents a modest apartment, overflowing with books and records, where she lives with her partner, a retired K.P.Ö. official.

    Austria has a long tradition of socialism and has created an expansive welfare system. Health care is universal and universities are free.

    But voters have largely shunned the Communist Party ever since Austrians had a front-row seat as the Soviet Union violently crushed a popular uprising in neighboring Hungary in 1956. The K.P.Ö. hasn’t won a national parliamentary seat in any election held since.  

    Graz, however, has been an anomaly: With the party’s focus on housing, charismatic Communists have sat on the City Council since the 1990s.

    None have been as popular as Ms. Kahr.  

    Supporters and critics alike describe her as approachable, pleasant and a straight shooter. Constituents often compliment her for “not being like a politician,” but more like a social worker.

    As mayor, governing in a coalition with social democrats and greens, she now has more influence to steer policies in directions she favors.

    So far, that has included capping residential sewage and garbage fees as well as rents in city-owned housing. She has made thousands more residents eligible for heavily reduced annual passes for public transport.  

    And she’s cut the marketing budget for the entire city, as well as subsidies for all political parties.

    Kurt Hohensinner, the new head of the Ö.V.P. in Graz, dismissed these efforts as more symbolic than substantive. Predicting how the city would fare under Ms. Kahr’s leadership, he said, “Graz won’t suffer from communism, but from standstill.”

    Notably, Ms. Kahr also canceled several prestige projects, including an Ö.V.P.-led proposal to give Graz’s 300,000 residents their own subway line.

    Instead, the city will soon have a new office for social and housing services and more subsidized apartments.

    Housing, Ms. Kahr says, is closest to her heart. It’s also the issue that built the Communists’ brand in Graz.

    Fearing annihilation at the end of the Cold War, they opened a tenant emergency hotline, giving free legal advice on dubious rental agreements, looming evictions and the failure of landlords to return security deposits.

    Poor and wealthy, left and right, called, and word of mouth spread: The Communists care. Often, Ms. Kahr answered the phone.

    As mayor, Ms. Kahr tries to be a familiar presence on the city’s streets.

    Jumping off the bus at Triestersiedlung, one of the city’s poorer neighborhoods, defined by its 1,200 subsidized apartments, Ms. Kahr complimented the owner on her car, a rare Soviet-made Lada, then headed into the shaded courtyard of a social housing block.

    The facades of the apartment buildings were freshly painted, and on this sunny afternoon, its low-income residents were basking on their recently constructed balconies. It’s a luxury most private apartments in Graz lack and one that Ms. Kahr pushed for as a councilor.  

    As she distributed raised flower beds so residents could grow their own tomatoes and herbs, one of them approached and lauded “Elke” for “still coming to visit us, now that you’re mayor.” 

    Ms. Kahr reminded the woman that she, too, had grown up there.

    Given up for adoption at birth, Ms. Kahr spent the first years of her life at a children’s home. Just shy of her 4th birthday, she was adopted. The story goes she cheekily asked a visiting couple for a banana sticking out of their grocery bag; impressed by the little girl’s lack of shyness, the couple adopted her.

    Her father, a welder, and her mother, a waitress-turned-homemaker, rented a shack in Triestersiedlung. They fetched water from a well and tended chickens, ducks and rabbits. Their toilet was an outhouse.

    Some of her playmates lived in barracks left over from World War II and trudged through the snow in sandals.

    “If you grow up in this social environment, you can only pursue a socially just world,” Ms. Kahr said.

    Yet she never felt she lacked anything: She remembered devouring the books in the housing project’s library. On Saturdays, when the family visited the public bathhouse, little Elke splurged by maxing out her time in the tub to 30 minutes.

    As a young adult she drove to rock concerts across Europe (she likes most music, she said, including socially conscious rap, “though Eminem, not so much”) and tracked down her birth mother, a farm girl. Her biological father was a student from Iran.

    The meeting wasn’t to foster a bond, but “to tell her that, no matter the reasons for her decision, for me it was perfect,” Ms. Kahr said.

    Rebuked for “speaking like a Communist” growing up, Ms. Kahr was 18 when she decided to find out why.

    She looked up the party’s address in the phone book and headed over to the local headquarters.

    “She was a godsend,” said Ernest Kaltenegger, her mentor and predecessor as the party’s local head. “Not like other young people who burn bright for a little while — she was serious.” 

    When the bank branch she was working at closed when she was 24, Mr. Kaltenegger persuaded her to become the second employee of Graz’s K.P.Ö. During a six-month study in Moscow in 1989, she followed the passionate debates there on reform, and believed that “they’d turn the corner.”

    Two years later, the Soviet Union dissolved.

    Ms. Kahr consoled her older comrades, and focused on her young son, Franz.

    In the 1990s, Mr. Kaltenegger campaigned on installing bathrooms in all of Graz’s social housing apartments, and turned the Communists into a local political pillar. He later moved on to the state level on the condition that Ms. Kahr took over the Communist mantle in Graz.

    She did, and got off to a stumbling start. Leading the party in the 2008 election, she lost half his voters.

    But within five years, she had turned the Communists into the city’s second-strongest party. One likely factor in the party’s win last year was growing discontent in Graz over a construction boom that was snapping up the last plots of undeveloped land. In a K.P.Ö.-organized referendum in 2018, an unusually high voter turnout effectively blocked the rezoning of an agriculture school’s land, a memorable victory for the party.

    Often, criticism arises not from Ms. Kahr’s work, but her unabashed embrace of ideology. For example, her admiration for the former Yugoslavia, a multiethnic and nonaligned state run by a dictator, shows a “historical stubbornness,” said Christian Fleck, a sociology professor at the University of Graz.

    But constituents don’t seem to care, with her approval rating in June standing at 65 percent.

    As mayor, she continues meeting regularly with people who need help, as she did when she was a councilor and logged more than 3,000 visits a year from single mothers, the unemployed or people in precarious housing situations.

    Dragging on a cigarette, a vice she can’t surrender, Ms. Kahr reflected on why Communism failed elsewhere.

    “It just depends,” she said, “on whether the leaders also live by it.”

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    Известия (RUS)

    Эксперт назвал ключевую точку обороны ВФУ в Донбассе

    Город Артемовск — ключевая точка обороны для вооруженных формирований Украины в Донбассе, считает военный эксперт Алексей Леонков.

    Отставить позиции: в украинской бригаде под Артемовском началось дезертирство В Минобороны России рассказали о массовом пьянстве и употреблении наркотиков в рядах ВСУ

    «Союзные силы, взяв Артемовск, разрежут группировку противника пополам. От этого города можно будет зайти в тыл Авдеевской группировке или, продвигаясь на северо-запад, выйти к Краматорску и Славянску. Рельеф местности позволяет отсюда эффективно атаковать Краматорск и Славянск. Штурмовать их с севера проблематично — тогда украинские формирования будут находиться на господствующей высоте, а нашим подразделения постоянно придется идти в гору».

    После освобождения Артемовска Авдеевская группировка ВФУ потеряет практически все пути, по которым идет снабжение, — отметил эксперт.

    «Союзные войска могут выйти на оперативный простор, — отметил Алексей Леонков. — Там, что важно, гуляют украинские блуждающие артиллерийские батареи и РСЗО, которые постоянно обстреливают Донецкую городскую агломерацию».

    В Минобороны России сообщили подробности наступления на Артемовском направлении. В частности, в результате сосредоточенного огневого удара по позициям 72-й мотопехотной бригады в районе города было уничтожено более 50 националистов, а также шесть единиц военной техники.

    После отступления националистов с занимаемых позиций в районе Артемовска, российскими военнослужащими обнаружено более 50 противотанковых мин французского производства EMP F2.

    Эти мины после установки в боевое положение невозможно извлечь или обезвредить. Их применение — прямое нарушение требований второго Протокола «О запрещении или ограничении применения мин, мин-ловушек и других устройств», отметили в российском военном ведомстве.

    Подробнее читайте в эксклюзивном материале «Известий»:

    Точка спора: ВФУ оставляют позиции на Артемовском направлении

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    France24 - World

    India present huge ODI challenge for transformed Zimbabwe

    Issued on: 17/08/2022 - 03:12Modified: 17/08/2022 - 03:10

    Harare (AFP) – Transformed Zimbabwe face their biggest challenge since Dave Houghton became coach two months ago when they host India in a series of three one-day internationals, starting on Thursday.

    Although several stars, including batters Virat Kohli and Rohit Sharma, are being rested ahead of the Asia Cup in the UAE this month, the tourists are expected to win all three matches in Harare.

    India are placed third behind leaders New Zealand and England in the ODI rankings, 10 places above Zimbabwe.

    Under the guidance of 64-year-old former batting star Houghton, the southern Africa nation have won nine of 11 ODI and Twenty20 internationals.

    With Houghton in charge, hosts Zimbabwe beat non-Test teams Jersey, Singapore, the United States, Papua New Guinea and the Netherlands to qualify for the 2022 T20 World Cup.

    Higher-ranked Bangladesh were expected to burst the bubble, but suffered shock 2-1 losses in both T20 and ODI series.

    Pakistan-born batsman Sikandar Raza, whose childhood dream to be a fighter pilot was dashed by an eyesight glitch, played a key role in the ODI series with successive centuries.

    "He is a very good player who has been representing Zimbabwe with distinction for a long time," said India vice-captain and opening batsman Shikhar Dhawan.

    "Sikandar is a quality cricketer with bat and ball. I am sure our bowlers will come up with nice plans against him."

    Houghton said the unbeaten innings of 135 and 117 by the 36-year-old had a knock-on effect as they instilled confidence in his teammates.

    "Playing alongside Sikandar, Innocent Kaia hit a century in his first ODI, then Regis Chakabva scored his first ODI ton with some brilliant shots."

    'Deserve wider recognition'

    Former West Indies fast bowler Ian Bishop hailed the Raza tons, tweeting "The things that Sikandar Raza has been doing in recent weeks with the bat deserve wider recognition".

    Although missing Kohli and Sharma, Houghton says there is no such thing as a weak India cricket team.

    "They could pick four teams and then occupy the first four places in an international tournament. That is how good they are.

    "However, I told my boys that we dare not become mere spectators in this series while India play all the cricket. We must believe we can win.

    "The boys know they are far from invincible despite nine victories -- we were 90-9 in our last ODI against Bangladesh before the tail-enders added 61 runs.

    "But if we continue to play without fear and express ourselves, we will succeed far more than we fail."

    Houghton pinpointed poor batting starts as a concern, and vowed to "try and get higher scores from our top order".

    Opening batsman and wicketkeeper Chakabva skippers Zimbabwe in place of injured Craig Ervine on Thursday as the home team seek only a fifth ODI victory over India at home in 24 matches.

    Injuries have also ruled out Blessing Muzarabani (thigh), Tendai Chatara (collarbone) and Wellington Masakadza (shoulder) while former captain Sean Williams is unavailable.

    India had to make a late change to a 16-strong squad with all-rounder Shahbaz Ahmed coming in for Washington Sundar, who was injured playing English county cricket.

    Opening batsman KL Rahul, a late inclusion after recovering from a hernia injury and testing positive for coronavirus, leads the tourists.

    © 2022 AFP

    L'Humanité

    À l’Humacumba, on voit la nuit en grand

    Actu

    Musique La scène des cultures et des musiques électroniques propose deux soirées à la programmation de haute volée.

    Benjamin König

    Àl’instar de la Fête de l’Humanité, la scène des cultures et des musiques électroniques a tout refait du sol au plafond et célèbre pour l’occasion sa cinquième édition. Avec la volonté de donner un large aperçu d’un mouvement musical d’une incroyable fécondité,­ depuis les styles originels fondateurs que sont la house et la techno jusqu’à ses multiples ramifications : acid, wave, électroclash, indie dance, hardcore, IDM (Intelligent Dance Music) ou italo.

    Depuis ses débuts, l’Humacumba a trouvé­ sa voie, passant du chapiteau à une scène en plein air et d’une à deux soirées, tout en enrichissant sa programmation avec des artistes renommés, qu’ils viennent de France ou d’ailleurs.

    Cette année, la soirée du vendredi est consacrée aux rythmes groove, house et électro sous toutes leurs formes, avec le prince du voguing Kiddy Smile, militant de la culture queer, ainsi que le duo accompli composé de Miss Kittin & the Hacker. Ces pionniers de l’électroclash qui viennent de sortir un troisième album en commun mêlent aujourd’hui des productions musicales acérées et des paroles graves et teintées d’humour. Cette première soirée est complétée par le collectif parisien Pardonnez-nous, qui mélange DJ sets, direction artistique et label, et œuvre avec la Fête de l’Humanité pour assurer la programmation de l’Humacumba­ depuis ses débuts.

    Quant au samedi, il sera consacré à la techno, là encore dans toutes ses nuances, avec la célèbre DJ et productrice hambourgeoise Helena Hauff, fondatrice du label Return to Disorder. Ainsi que l’artiste pionnière de la techno ­palestinienne Sama’ Abdulhadi, promotrice inlassable de la scène électronique de l’ensemble du Moyen-Orient, et pour finir l’un des artistes majeurs de la scène underground française et ambassadeur mondial de la techno hardcore : Manu le Malin.

    Deux nuits de danse sous le signe de la fête et du partage, mais aussi du respect : l’Humacumba met en place un dispositif de prévention des risques, qu’il s’agisse du harcèlement sexiste et sexuel, des risques auditifs ou liés aux pratiques festives.

    Fête de l'Humanitéhumacumbamusique électronique
    New York Times - World

    ‘Captain Condom’ Turned the Tide in Thailand’s War on AIDS and Overpopulation

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    At a time when most Thais avoided discussing safe sex and family planning, Mechai Viravaidya promoted condom use with spectacle and humor, saving millions of lives.

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    By Seth Mydans

    BANGKOK — Mechai Viravaidya twice saw Thailand in desperate trouble — first from a ruinous population explosion and then from the AIDS epidemic — and he responded to both crises the same way: with condoms and his own considerable charisma.

    Birth control was something Thais neither talked about nor very much practiced in the early 1970s, when the country’s population was growing at an unsustainable pace and the average family had five children.

    So Mr. Mechai decided to tackle the subject that no one else would touch, spearheading a nationwide campaign to publicize and demystify contraceptives.

    “It wasn’t a job for intelligent people, smart people, respectable people, aristocratic people,” he said in a June interview.

    Mr. Mechai, now 81, is in fact all of these, the foreign-educated son of two doctors, the husband of a former private secretary to the king and, over the years, a government minister, organizational leader and senator.

    But he is also uninhibited, unpretentious and always willing to put on a show to persuade people.

    His goal with the family-planning campaign, he said, was to make condoms just one more item shoppers picked up in the market, along with soap, toothpaste and dried fish. To pull that off, he knew it would help to lend condoms positive associations, something that made people smile.

    “If I can accomplish that by blowing up condoms or filling them with water,” he said, “then fine, I’ll do it.”

    Mr. Mechai was speaking not far from the Bangkok offices of the Population and Community Development Association, the organization he founded nearly 50 years ago to fight poverty in Thailand, with family planning a linchpin.

    He toured the country, village to village, with an endless array of gimmicks and publicity stunts that linked condoms with fun. Filling them up with water past the point of breaking was a staple performance.

    “Who can blow up the biggest condom?” he would call out to the crowds. “Who can make it burst!”

    He opened what he called family-planning “supermarkets” at bus stations to distribute contraceptives and persuaded Buddhist monks to bless condoms, distributing videos of the ceremonies. To educate younger Thais, he produced a safe-sex English alphabet that included letters like B for birth control, C for condom and V for vasectomy.

    In addition to the spectacle, the campaign had serious infrastructure behind it. He mobilized and trained a network of 350,000 teachers and 12,000 village community leaders.

    And he didn’t limit his family-planning efforts only to condoms. In Bangkok, he offered mass free vasectomies on a parade ground near the palace to celebrate the king’s birthday.

    The Fight Against H.I.V.

    An estimated 40 million people are living with H.I.V. worldwide. About 10 million of them do not have access to treatment.

    Some found his methods offensive, or at least insufficiently decorous. A newspaper columnist, trying to formulate an insult, suggested that people start calling condoms “mechais.”

    The idea caught on, and Mr. Mechai framed a copy of the article to hang on his wall.

    It all added up to more publicity, the main weapon in his arsenal, and the results of his campaign were dramatic. Thailand’s population growth rate fell from more than 3 percent in 1974 to 0.6 percent in 2005, and the average number of children per family shrank from five to fewer than two.

    The World Bank called Mr. Mechai’s campaign “one of the most successful and effective family planning programs in the world.”

    In 1970, both Thailand and the Philippines had equivalent populations of 36 million.

    “Now we have about 70 million and they have 107 million,” Mr. Mechai said in the interview, actually understating the Philippines population, which is over 110 million. He added that if Thailand hadn’t addressed its population issue it, too, would be sending millions of its citizens abroad to find work.

    “If we hadn’t stepped in it would have been to the deep detriment of the economy of Thailand and the quality of life,” he said.

    When the AIDS pandemic began to overwhelm Thailand in the late 1980s, Mr. Mechai employed the same knack for publicity, persuasiveness and showmanship in combating the disease.

    As with his first condom campaign, he initially struck out on his own as the government refused to back a safe-sex campaign, fearing it would hurt the lucrative sex-tourism industry.

    So Mr. Mechai turned instead to the military, a powerful institution beyond the reach of civilian government, which agreed to air regular safe-sex announcements on its 300 radio stations and five television stations.

    Then in 1991, a new prime minister, Anand Panyarachun, embraced AIDS prevention, making Mr. Mechai his minister of information and tourism. Every government ministry was now called on to play a role in AIDS education.

    “We had condoms out everywhere on the streets — everywhere, everywhere,” Mr. Mechai said in a TED Talk recounting his approach. “In taxis, you get condoms, and also, in traffic, the policemen give you condoms.”

    And Mr. Mechai — despite or perhaps because of his M.B.A. from Harvard — took it upon himself to become the recognizable symbol that he said every successful marketing program needs, dubbing himself “Captain Condom” and going to schools and night clubs to promote safe sex.

    The World Health Organization called Thailand’s approach to the AIDS crisis “the quickest response to the problem that we have ever seen.” The United Nations said Mr. Mechai’s program had achieved a 90 percent decline in new infections, and the World Bank estimated that it had saved 7.7 million lives between 1991 and 2012.

    Mr. Mechai was born in Bangkok in 1941, to a Scottish mother, Isabella MacKinnon Robertson, and a Thai father, Samak Viravaidya, both doctors, who had met as students at the University of Edinburgh Medical School.

    Raised speaking Thai and English, he went to high school and college in Australia, earning a bachelor’s degree in commerce in 1964 from the University of Melbourne.

    His comfort among both Thais and Westerners, Mr. Mechai said, has enhanced his ability to pitch his programs — and lobby for financing — in different cultures, successfully courting substantial grants from foundations, development organizations and foreign governments.

    Returning to Thailand in 1966, Mr. Mechai thought at first of becoming a doctor like his parents. “I helped my father stitch up a finger that had been cut off, holding on to a rubber tourniquet,” he said, “and I realized, that’s not for me.”

    Attracted by the wide range of issues it addressed, he joined the government’s National Economic and Social Development Board, where he served for eight years as an economist.

    At the same time he found other outlets for his energies, writing a newspaper column, hosting an evening radio show and teaching a part-time university English course.

    His penchant for performance also led him to acting, and he appeared in a popular, sentimental TV drama, “Star-Crossed Lovers,” playing a Japanese army officer who falls in love with a Thai college student during World War II.

    In 1971 he married a childhood friend, Thanpuying Putrie, with whom he has one daughter. His wife is a cousin of King Bhumibol Adulyadej, the father of the current king, and she served for years as his deputy principal private secretary. Mr. Mechai delights in saying that his mother was the doctor who delivered his future wife.

    In his role as a government economist, he toured the country and saw firsthand the poverty, and the social and economic dislocations that he later devoted his life to addressing.

    “There were children everywhere,” he said of Thai villages. “This was the great problem. And I realized I was wrong in thinking the government could do everything. So I decided to go out on my own.”

    In 1974 he left government to found the Population and Community Development Association. It flourished and branched out to address a range of social and economic issues, from rural development to environmental protection.

    In the years that followed, his career path took him in and out of government roles, including as cabinet spokesman, deputy industry minister and three terms as a member of the Senate between 1987 and 2006.

    In addition to his work on family planning and safe sex, developing Thailand’s rural economy has been a decades-long focus of his activism. In the 1990s, he founded the Village Development Project, which aims to foster entrepreneurship and create income-generating activities in rural Thailand.

    It has set up small factories in the countryside to lure workers back home from sweatshops in Bangkok, part of an effort to combat the urban migration that has debilitated rural economies.

    His said his greatest pride now is the Mechai Bamboo School in northeastern Thailand, set up to “re-engineer rural education” by turning the school into a lifelong learning center and an active contributor to life in its community.

    A boarding school with a student body of 180 that makes a point of including undocumented and disabled students, it extends the concept of education into a set of life skills, according to Mr. Mechai.

    “The school aims to foster good citizens who are honest, willing to share, and truly accept and practice gender equality,” Mr. Mechai said.

    Its outreach programs offer assistance to older villagers, give nutritional advice to pregnant women and assist in small-scale agriculture.

    Mr. Mechai said more than 100 small rural schools have begun to follow his lead in becoming more involved in their communities.

    Though now at an age when most people are slowing down, Mr. Mechai has no plans to stop addressing what he said were his life’s main concerns: “to combat economic and social inequality by reducing births, reducing deaths from AIDS and reducing poverty, financial dependence and ignorance.”

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    France24 - Monde

    L'Iran dément "catégoriquement" tout lien avec l'assaillant de Salman Rushdie

    Publié le : 15/08/2022 - 07:24Modifié le : 15/08/2022 - 11:05

    FRANCE 24 Suivre Nicolas CHAMONTIN

    Téhéran a démenti lundi "catégoriquement" tout lien avec l'assaillant qui a poignardé vendredi aux États-Unis, l'intellectuel britannique et américain Salman Rushdie. Hospitalisé dans un état grave après l'attaque, l'auteur des "Versets sataniques" n'est plus sous assistance respiratoire et "la voie du rétablissement a commencé", selon son agent, Andrew Wylie.

    L'Iran, après trois jours de silence, a nié lundi "catégoriquement" toute implication dans l'attaque au couteau perpétrée aux États-Unis contre Salman Rushdie, en faisant porter la responsabilité à l'auteur des "Versets sataniques", 33 ans après la fatwa de l'ayatollah Khomeiny condamnant à mort l'écrivain.

    "Nous démentons catégoriquement" tout lien entre l'agresseur et l'Iran, et "personne n'a le droit d'accuser la République islamique d'Iran", a affirmé Nasser Kanaani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, dans sa conférence de presse hebdomadaire.

    Il s'agit de la première réaction officielle de Téhéran à l'agression dont a été victime vendredi l'écrivain britannique et américain de 75 ans sur l'estrade d'un amphithéâtre d'un centre culturel à Chautauqua, dans le nord-ouest de l'État de New York.

    "Dans cette attaque, seuls Salman Rushdie et ses partisans mériteraient d'être blâmés et même condamnés", a jugé le porte-parole iranien lors de sa conférence de presse hebdomadaire à Téhéran.

    "En insultant les choses sacrées de l'islam et en franchissant les lignes rouges de plus d'un milliard et demi de musulmans et de tous les adeptes des religions divines, Salman Rushdie s'est exposé à la colère et à la rage des gens", a-t-il ajouté.

    Hospitalisé pour des blessures graves après l'attaque, Salman Rushdie, 75 ans, va un peu mieux selon ses proches. Il n'est plus sous assistance respiratoire et "la voie du rétablissement a commencé", s'est félicité son agent Andrew Wylie dans un communiqué transmis au Washington Post.

    A family statement… @SalmanRushdie #SalmanRushdie pic.twitter.com/tMrAkoqliq

    August 14, 2022

    Zafar Rushdie, son fils, a confirmé sur Twitter que son père "avait pu dire quelques mots" et qu'il avait "conservé intact son sens de l'humour". La famille s'est dite "extrêmement soulagée".

    "Colère de millions de personnes"

    Salman Rushdie, né en 1947 en Inde dans une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, avait embrasé une partie du monde musulman avec la publication en 1988 des "Versets sataniques", roman jugé par les plus rigoristes comme blasphématoire à l'égard du Coran et du prophète Mahomet.

    Le fondateur de la République islamique a émis en 1989 une fatwa appelant au meurtre de Salman Rushdie, qui a vécu des années sous protection policière.

    La fatwa de l'ayatollah Khomeiny contre l'écrivain n'a jamais été levée et beaucoup de ses traducteurs ont subi des attaques.

    "La colère manifestée à l'époque (...) ne s'est pas limitée à l'Iran et à la République islamique. Des millions de personnes dans les pays arabes, musulmans et non musulmans ont réagi avec colère" à l'ouvrage de Salman Rushdie, a encore dit dimanche le porte-parole des Affaires étrangères iraniennes.

    "Condamner d'une part l'action de l'agresseur et absoudre l'action de celui qui insulte les choses sacrées et islamiques est complètement contradictoire", a-t-il jugé.

    L'agresseur présumé, Hadi Matar, un Américain d'origine libanaise âgé de 24 ans, a été inculpé de "tentative de meurtre et agression". Il a plaidé "non coupable" par la voix de son avocat.

    Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a déclaré dimanche que des médias d'Etat iraniens "jubilaient" après l'agression de l'intellectuel. "C'est abject", a-t-il observé dans un communiqué.

    En Iran, le quotidien ultraconservateur Kayhan a félicité "cet homme courageux et conscient de son devoir qui a attaqué l'apostat et le vicieux Salman Rushdie".

    Javan, autre journal ultraconservateur, écrit dimanche qu'il s'agit d'un complot des Etats-Unis qui "veulent probablement propager l'islamophobie dans le monde".

    Sujet sensible en Iran, plusieurs personnes interrogées par l'AFP ces derniers jours à Téhéran ont refusé de commenter devant une caméra l'attaque contre Salman Rushdie.

    Avec AFP

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    L'état de santé de Salman Rushdie "va dans la bonne direction", selon son agent

    Salman Rushdie dans un état grave après son agression, l'auteur présumé placé en détention

    FILM ANTI-ISLAM

    La tête de Salman Rushdie mise à prix 3,3 millions de dollars

    Valeurs Actuelles

    Insultes, violences, dégradations : les élus vent debout contre les incivilités croissantes à Trouville-sur-Mer

    Plusieurs milliers de touristes posent leurs valises, chaque été, dans les stations balnéaires de la Côte fleurie. Malheureusement, tous les vacanciers ne sont pas respectueux, et les travailleurs du bord de mer font chaque semaine les frais d’incivilités plus ou moins graves, parmi lesquelles des insultes, des violences ou encore des dégradations, rapporte Ouest-France, lundi 15 août. Dans le Calvados, un saisonnier a même été frappé à Trouville-sur-Mer, samedi 13 août. Une situation largement dénoncée par les élus et les travailleurs, à l’instar de Fabrice Gonçalvès, directeur général des services à Trouville-sur-Mer : « Il faut que ça s’arrête, tous les ans, c’est la même chose, nous sommes excédés par ce manque de civisme de [la part de] certains touristes. » 

    « Les insultes, c’est tous les jours » 

    À l’établissement de la plage de Trouville-sur-Mer, Alexandre Daunis – le responsable – ne cache pas sa lassitude vis-à-vis des incivilités. « Les insultes, c’est tous les jours, certains touristes ont toujours quelque chose à dire », déplore-t-il dans les colonnes de nos confrères. Même dans la navette gratuite, le conducteur est fréquemment victime d’agressions verbales. « Nous offrons un service gratuit, et voilà comment certaines personnes nous le rendent », s’agace Fabrice Gonçalvès. 

    Des coups de barrière en fer 

    La violence est encore montée d’un cran samedi 13 août. Aux alentours de 19 h 15, un saisonnier a été tabassé par des touristes mécontents, poursuit Ouest-France. Dans le détail, le jeune homme a subi trois coups de poing ainsi que des coups de barrière en fer de la part de plusieurs membres d’une même famille. Il leur avait refusé l’entrée, à l’heure de fermeture. Transportée à l’hôpital de Cricquebœuf, la victime s’est vu prescrire un arrêt de travail de trois jours. Une plainte a été déposée contre ses agresseurs. Auprès du même média, ses supérieurs ont expliqué à quel point l’agression l’avait traumatisé : « Après l’agression, il s’est enfermé dans les toilettes et [il] est resté plusieurs minutes à ne pas comprendre ce qui lui était arrivé. » Face à ces événements violents, élus et travailleurs ont réclamé un renfort de la police municipale.

    Calvados : les dernières actualités

    Calvados : une association vent debout contre un projet éolien

    Caen : un automobiliste condamné pour avoir emporté un policier sur son capot alors qu’il fuyait un contrôle

    Villers-sur-Mer : deux jours après la mini-tornade qui a fait un mort, la ville sous le choc

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    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

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    Известия (RUS)

    Зенитчики ВС РФ уничтожили «Байрактар-ТБ2» ВСУ с помощью ЗРК «Оса»

    Расчеты зенитно-ракетных комплексов (ЗРК) «Оса» отдельной бригады морской пехоты Тихоокеанского флота осуществляют удары по беспилотным летательным аппаратам (БПЛА) Вооруженных сил Украины (ВСУ) в зоне специальной военной операции. В ходе очередного выполнения заданий был уничтожен беспилотник турецкого производства «Байрактар-ТБ2». Соответствующие кадры обнародовало 17 августа министерство обороны России.

    В оборонном ведомстве рассказали, что расчеты зенитно-ракетного комплекса «Оса» осуществляют прикрытие наступающих союзных сил от атак с воздуха. При этом возможности мобильного комплекса позволяют эффективно противодействовать различным беспилотным летательным аппаратам противника.

    Проехали установки: почему Киеву не помогают поставки стран НАТО Спецоперация на Украине развеяла миф о западном «супероружии», заявил Сергей Шойгу

    Среди уничтоженных огнем ЗРК воздушных целей – «беспилотники» украинской разработки, но и БПЛА «Байрактар-ТБ2», который был передан турецкой стороной на вооружении Киева.

    В ходе выполнения боевых задач зенитчиками уничтожено уже более 120 воздушных целей, добавили в МО РФ.

    Ранее, 12 августа, в Минобороны РФ сообщили, что российский многоцелевой сверхманевренный истребитель Су-35 вывел из строя украинский МиГ-29. Уточнялось, что в процессе вывода из строя украинской авиации задействованы управляемые высокоточные ракеты различного класса: «воздух–воздух» и «воздух–поверхность.

    Двумя днями ранее сообщалось, что Росгвардия обнаружили и уничтожила еще 39 украинских операторов БПЛА в Луганской Народной Республике. Также отмечалось, что минометчики Росгвардии только за одни сутки выполнили 35 огневых задач и уничтожили опорный пункт ВСУ и бронированные разведывательно-дозорные машины (БРДМ) националистов.

    Россия начала спецоперацию по защите Донецкой и Луганской народных республик (ЛНР) 24 февраля. Ей предшествовали обострение ситуации в регионе, обращение руководства республик Донбасса к РФ с просьбой о помощи и последующее признание Россией независимости ДНР и ЛНР. Киев проводит военную операцию против жителей Донбасса, отказавшихся признавать итоги государственного переворота на Украине, с 2014 года.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

    ВКонтакте
    BBC

    Tasmanian tiger: Scientists hope to revive marsupial from extinction

    Researchers in Australia and the US are embarking on a multi-million dollar project to bring the Tasmanian tiger back from extinction.

    The last known one, officially called a thylacine, died in the 1930s.

    The team behind the bid say it can be recreated using stem cells and gene-editing technology, and the first thylacine could be reintroduced to the wild in 10 years' time.

    Other experts are sceptical and suggest de-extinction is just science fiction.

    The thylacine earned its nickname of Tasmanian tiger for the stripes along its back - but it was actually a marsupial, the type of Australian mammal that raises its young in a pouch.

    The group of Australian and US scientists plan to take stem cells from a living marsupial species with similar DNA, and then use gene-editing technology to "bring back" the extinct species - or an extremely close approximation of it.

    It would represent a remarkable achievement for the researchers attempting it, and require a number of scientific breakthroughs.

    "I now believe that in 10 years' time we could have our first living baby thylacine since they were hunted to extinction close to a century ago," said Professor Andrew Pask, who is leading the research from the University of Melbourne.

    The population of Tasmanian tigers declined when humans arrived in Australia tens of thousands of years ago, and again when dingoes - a species of wild dog - appeared.

    Eventually, the marsupial only roamed free on the island of Tasmania, and was ultimately hunted to extinction.

    The last captive Tasmanian tiger died at Hobart Zoo in 1936.

    If scientists were to succeed in reviving the animal it would mark the first "de-extinction" event in history, but many outside experts are doubtful of the science behind it.

    "De-extinction is a fairytale science," Associate Professor Jeremy Austin from the Australian Centre for Ancient DNA told the Sydney Morning Herald, adding that the project is "more about media attention for the scientists and less about doing serious science".

    The idea of bringing back the Tasmanian tiger has been around for more than 20 years. In 1999, the Australian Museum started to pursue a project to clone the animal, and various attempts have been made at intervals ever since to extract or rebuild viable DNA from samples.

    This latest project is a partnership between scientists at the University of Melbourne and Texas-based company Colossal.

    The US firm made headlines last year with its plans to use similar gene editing technology to bring the woolly mammoth back to life - a technological feat yet to be pulled off.

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    L'Humanité

    31 juillet 1914, cet ultime appel à la paix que Jaurès voulait écrire dans « l’Humanité »

    Dans un Paris déjà électrisé par le péril et l’angoisse de la guerre imminente, ce coup de feu fait l’effet d’un coup de tonnerre : "Ils ont tué Jaurès, ils ont tué Jaurès !" Celui que beaucoup voyait comme le dernier rempart contre la guerre est assassiné au Café du Croissant devant ses amis et ses collègues de l’Humanité. Récit d’une journée où s’est noué le destin.

    Par Michel Vovelle, historien.Extrait de l’article publié le 24 avril 2004 dans l’Humanité hebdo.

    31 juillet, fin d’une harassante journée. Jaurès a appris à la Chambre la mobilisation autrichienne, l’annonce de l’état d’urgence par l’Allemagne et tenté une ultime démarche auprès du sous-secrétaire d’État aux Affaires étrangères, Abel Ferry, pour inciter à de derniers efforts pacifiques. Il se rend alors à l’Humanité, dans l’intention d’y dicter un article qu’il veut « décisif » pour prendre position et appeler à l’action.

    Auparavant, il va dîner au Café du Croissant avec ses amis et ses collaborateurs. Bref moment de détente. Puis c’est le drame que l’un de ceux-ci, Émile Poisson, nous relate : « Horreur ! le rideau, mon rideau derrière sa tête vient de se plier, de se soulever légèrement ; un revolver s’est glissé, tenu par une main ; et cette main, seule, apparaît à 20 centimètres derrière le cerveau. Pan ! pas d’éclair, pour ainsi dire, une étincelle rougeâtre. La fumée d’un cigare : je regarde, figé, abruti, un quart de seconde ; puis un deuxième coup, mais Jaurès déjà est tombé sur Renaudel. […] Je regarde la fenêtre, Landrieu vient de tirer, d’arracher le rideau ; j’aperçois une ombre, un chapeau, un verre de bière qui tombe sur une figure, je me dresse comme une bête en fureur. Dans le silence qui n’a pas encore été troublé, j’entends un déchirement, un cri indéfinissable, qui devait être perçu à plusieurs centaines de mètres, puis quatre mots hurlés, glapis, puissamment, férocement répétés deux fois : "Ils ont tué Jaurès, ils ont tué Jaurès !" C’est ma femme qui, la première, a recouvré la parole. »

    Un coup de tonnerre dans un Paris déjà électrisé

    Jean Jaurès meurt presque immédiatement. Rattrapé, l’assassin se nomme Raoul Villain, 29 ans, fils d’un greffier au tribunal de Reims. Il affirme avoir voulu « supprimer un ennemi de mon pays » et n’appartenir à aucun mouvement. C’est la thèse du crime solitaire qu’adoptera l’acte d’accusation dressé le 22 octobre 1915.

    Sur le moment, la nouvelle fait l’effet d’un coup de tonnerre, dans un Paris déjà électrisé par le péril et l’angoisse de la guerre imminente, comme au gouvernement, qui l’accueille dans une consternation embarrassée. Mais, pour spectaculaire qu’il soit, l’événement va être non point occulté mais immédiatement relayé par l’entrée en guerre de la France aux côtés de la Russie contre l’Allemagne, dès les jours suivants.

    Retrouvez ici toute la biographie de Jaurès.

    Il n’y a pas eu de troubles – émotion certes et cortèges spontanés –, mais pas de mobilisation populaire : en France comme en Allemagne, c’est la mobilisation générale qui s’impose. Jaurès est mort et sa cause est perdue.

    Une course haletante depuis ce printemps

    On peut formuler deux questions qui au demeurant s’enchaînent : au-delà de l’effet de surprise, le double événement – l’assassinat, la guerre – apparaît dans le temps court de la crise de l’été 1914 comme l’aboutissement d’un cheminement sinon inexorable, du moins préparé.

    C’est en résumant, brièvement, les dernières semaines de la vie de Jaurès qu’on en prend conscience. Une course haletante depuis ce printemps où les élections législatives avaient conforté les positions des socialistes français, où le ministre Viviani (à défaut d’un ministère Caillaux-Jaurès dont on avait parlé) pouvait sembler une solution acceptable pour les défenseurs d’une politique pacifique : même après [l’assassinat de l'archiduc François-Ferdinand à] Sarajevo, Jaurès pouvait conserver un relatif optimisme, confiant dans les capacités de la classe ouvrière, brandissant l’arme de la « grève générale simultanément et internationalement organisée » au congrès extraordinaire de la SFIO le 14 juillet.

    Jean Jaurès vu par Stefan Zweig : « Une force inflexible, solidement terrienne, allant droit au but »

    Mais alors que le président de la République Poincaré et son Premier ministre Viviani se rendaient à Saint-Pétersbourg pour mettre au point une ultime négociation plus avancée qu’il ne le croyait, Jaurès, apprenant l’ultimatum autrichien contre la Serbie, prenait conscience dans son discours de Vaise, le 25 juillet, du péril des « massacres à venir ».

    Une sorte de « J’accuse », peut-être...

    On lui a fait grief d’avoir adopté dans les colonnes de l’Humanité une attitude réservée à l’égard de la manifestation populaire sur les Grands Boulevards le 27. Mais c’est qu’il croyait encore pouvoir faire pression sur le gouvernement français, auquel le groupe socialiste exprime alors une confiance inquiète : Paris et Berlin voudront-ils retenir les velléités guerrières de leurs alliés russe et autrichien ?

    Le 29 et le 30, le voici à Bruxelles, où se réunit l’Internationale socialiste et où il veut encore voir dans le gouvernement français le meilleur appui de la proposition de médiation britannique, tout en appelant les prolétaires allemands et français à renforcer leur pression.

    Nous nous retrouvons au soir du 31 juillet, il prépare un article pour dénoncer les responsables, ces « ministres à tête légère ».

    Soucieux toutefois de ne pas la faire monter prématurément, il convainc à son retour les responsables de la CGT de reporter au 9 août la manifestation prévue pour le 2, car s’il convient que le prolétariat rassemble toutes ses forces, il importe aussi de garder le sang-froid nécessaire, laissant le champ à la diplomatie.

    En cet instant peut-être, sa vigilance est en défaut : reçu par les ministres, par Viviani qui cache une partie de ses informations, il découvre le 31, en apprenant que l’Allemagne a décrété l’état de péril de guerre avancé, que le gouvernement français s’apprête lui aussi à sauter le pas.

    Nous nous retrouvons au soir du 31 juillet, il prépare un article pour dénoncer les responsables, ces « ministres à tête légère » : une sorte de « J’accuse », peut-être. Mais il sent le souffle de la mort, il l’a dit, il le répète à Paul Boncour : « Ah ! croyez-vous, tout, tout faire encore pour empêcher cette tuerie ?... D’ailleurs on nous tuera d’abord, on le regrettera peut-être après. »

    La une de l'Humanité du 1er août 1914.

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    Jean Jaurès
    France24 - Monde

    La Chine dit avoir mené de nouveaux exercices militaires autour de Taïwan

    Publié le : 15/08/2022 - 10:36

    FRANCE 24 Suivre

    Pékin a annoncé lundi avoir organisé de nouveaux exercices militaires autour de Taïwan, où cinq parlementaires américains sont en visite, deux semaines après la venue de Nancy Pelosi qui avait déjà déclenché la colère du pouvoir chinois.

    La Chine a annoncé, lundi 15 août, avoir organisé de nouveaux exercices militaires autour de Taïwan, où cinq parlementaires américains sont actuellement en visite.

    "Le 15 août, le Théâtre oriental de l'Armée populaire de libération chinoise a organisé une patrouille de préparation au combat interarmées multi-services et des exercices de combat dans la mer et l'espace aérien autour de Taïwan", a déclaré le commandement du théâtre oriental de l'armée chinoise dans un communiqué.

    Les nouvelles manœuvres constituent "une dissuasion solennelle contre les États-Unis et Taïwan qui continuent à jouer des tours politiques et à saper la paix et la stabilité à travers le détroit de Taïwan", a ajouté Shi Yi, porte-parole du commandement du théâtre oriental de l'armée chinoise, promettant de "défendre résolument la souveraineté nationale".

    22 avions et six navires

    La Chine estime que Taïwan, peuplée d'environ 23 millions d'habitants, est l'une de ses provinces, qu'elle n'a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.

    Opposé à toute initiative donnant aux autorités taïwanaises une légitimité internationale, Pékin est vent debout contre tout contact officiel entre Taïwan et d'autres pays. Des responsables américains se rendent fréquemment dans cette île, mais la Chine avait jugé que la visite de Nancy Pelosi, la plus haute responsable américaine à se rendre sur l'île depuis des décennies, était une provocation majeure.

    Face aux manœuvres lancées par Pékin en représailles, Taïwan avait organisé ses propres exercices simulant l'organisation de sa défense face à une invasion chinoise.

    Pékin n'a mis fin à ses exercices qu'après avoir réitéré ses menaces envers Taipei et déclaré qu'elle continuerait à patrouiller dans le détroit de Taïwan.

    Dans son point quotidien, le ministère taïwanais de la Défense a affirmé dimanche avoir détecté 22 avions et 6 navires chinois, opérant près du détroit. Onze des avions ont dépassé la ligne médiane, une démarcation non officielle entre Taïwan et la Chine que Pékin ne reconnaît pas.

    Avec AFP

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    Après la visite de Nancy Pelosi, une délégation du Congrès américain arrive à Taïwan

    Les États-Unis lancent un exercice militaire en Indonésie, en pleines tensions avec la Chine

    Taïwan poursuit ses exercices militaires après les menaces répétées de Pékin

    Известия (RUS)

    МО показало кадры работы специалистов мобильного радиокомплекса ЗВО

    Минобороны России 17 августа показало кадры боевой работы специалистов мобильного радиокомплекса Западного военного округа (ЗВО), выполняющих задачи по ретрансляции радиосигналов для населения освобожденных населенных пунктов Харьковской области в ходе проведения спецоперации по защите Донбасса.

    Отмечается, что бронеавтомобиль «Тигр» встает на опушке леса, чтобы быть менее заметным для разведки противника. В этот момент экипаж приступает к развертыванию.

    Мобильный радиокомплекс будет услышан в радиусе 15 км. В эфире радио «Жизнь» — популярная музыка, актуальные новости и подробные инструкции по выживанию, которые адресованы бойцам Вооруженных сил Украины (ВСУ).

    Проехали установки: почему Киеву не помогают поставки стран НАТО Спецоперация на Украине развеяла миф о западном «супероружии», заявил Сергей Шойгу

    «Радио жизнь, инструкция! Солдаты и офицеры ВСУ, ваше сопротивление бесполезно», — говорится в эфире радиостанции.

    По словам связистов, украинские военные могут узнать информацию о том, почему сложить оружие — это правильный выбор, как сдаться в плен, чтобы не попасть под огонь. Кроме того, в оборонном ведомстве уверены, что радио «Жизнь» слушают за линией фронта, а те, кто ведет украинских солдат на убой, еще и боятся, поэтому глушат, выслеживают с беспилотников и пытаются уничтожить.

    «Для того, чтобы избежать попадания под огонь противника, каждые полчаса сворачиваемся и убываем на заранее подготовленные позиции, где продолжаем работу», — рассказал начальник комплекса.

    Также радио работает там, где совсем недавно шли бои.

    «Буду слушать, если музыка будет хорошая, будет классно», — сказал один из местных жителей.

    Сейчас важную информацию могут получить и те, кто живет в прифронтовых населенных пунктах.

    Людям напоминают, что нельзя носить камуфляж и выходить во время обстрелов. Также информируют о возможных гуманитарных коридорах и выходах на территорию, подконтрольную российским военным и подразделениям Луганской и Донецкой народных республик (ЛНР и ДНР).

    В Минобороны также добавили, что связисты ЗВО помогают с настройкой стационарных точек в крупных освобожденных городах.

    Ранее, 9 августа, сообщалось, что аналоговое вещание двух российских телеканалов запустили в городе Бердянске Запорожской области.

    Накануне в Запорожской области начал вещание российский телеканал «За!ТВ».

    До этого, 24 июня, военный корреспондент «Известий» Александр Морозов показал, как специалисты подразделений связи ВС РФ налаживают российское телерадиовещание на освобожденных территориях Луганской Народной Республики (ЛНР).

    Между тем Минобороны РФ 21 июня заявило, что в Херсонской области было налажено вещание российского телевидения. Служащие подразделений связи подключили и перенастроили семь телевышек Херсона. Благодаря этому вещательная сеть распространилась на всю территорию области.

    Россия продолжает спецоперацию по защите Донбасса, о начале которой президент Владимир Путин объявил 24 февраля. Херсонская область и часть Запорожской полностью перешли под контроль ВС РФ.

    Ситуация в Донбассе значительно накалилась из-за обстрелов со стороны украинской армии. Власти ДНР и ЛНР объявили об эвакуации жителей в РФ, а также обратились за помощью к России. 21 февраля Владимир Путин подписал указ о признании независимости республик.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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    Valeurs Actuelles

    “S’il y a des éoliennes, le Cantal est mort” : 250 personnes mobilisées contre un parc éolien

    « S’il y a des éoliennes, le Cantal est mort. » Ces propos ont été tenus par Claude Anseaume, présidente de l’association Vent des crêtes, auprès de La Montagne, lundi 15 août. Dans ce département auvergnat, l’énergie éolienne ne fait pas l’unanimité. Afin de faire part de leur désaccord vis-à-vis des projets de parcs éoliens dans le secteur, près de 250 personnes se sont donné rendez-vous sur le plateau de Badailhac, samedi 13 août, en fin de matinée. Ces Cantaliens ont attaché des ballons à des ficelles, qui sont ensuite montés jusqu’à 100 mètres de hauteur. « C’est la hauteur d’une pale d’éolienne », a expliqué à nos confrères un participant à cette initiative lancée par le Collectif anti-éolien pour la sauvegarde du Cantal sur la commune de Vic-sur-Cère. Un symbole, afin de montrer à quel point « une éolienne défigure le paysage ». Le lieu de cette mobilisation n’a pas été choisi par hasard, puisqu’un projet de parc composé de 14 éoliennes est à l’ordre du jour.

    « Un territoire touristique avec des paysages merveilleux » 

    Samedi 13 août, des membres issus de toutes les associations d’opposition aux parcs éoliens du département étaient au rendez-vous, mais également des élus et des sympathisants, précise le quotidien régional. Avant que le cortège ne prenne la direction de la montagne de Las Dourlous, située à une trentaine de minutes de marche, Claude Anseaume, présidente de l’association Vent des crêtes, ainsi que Patrick Adam, président de l’association Vent de Salers, ont pris la parole. « Aujourd’hui, nous voulons manifester notre opposition à l’implantation de parcs éoliens sur notre territoire. Le Cantal est un territoire particulier, c’est un territoire touristique avec des paysages merveilleux, a longuement détaillé Claude Anseaume. Et on veut préserver cela, parce que s’il y a des éoliennes, le Cantal est mort. Ce que viennent chercher les touristes, c’est l’authenticité, le calme, la sérénité ». 

    « On peut tuer des animaux pour construire des éoliennes » 

    Même son de cloche de la part de Patrick Adam, qui a ensuite renchéri en ces termes, cités par La Montagne : « Ce qui nous attend n’est pas très réjouissant. Sous la pression de l’Europe, une loi d’accélération écologique a été votée. » Et de poursuivre, l’instant d’après, pour étayer son point de vue : « Elle comporte plusieurs volets. Le premier, c’est la réduction des délais de rétractation et de recours qui vont être réduits de dix mois. Ensuite, il a été décidé que l’implantation d’éoliennes se ferait désormais par arrêté ministériel. » Le président de l’association Vent de Salers a ensuite estimé que cela signifiait que les populations locales, les maires et les communautés de communes n’auraient plus la possibilité d’exprimer leur avis. Et de conclure, non sans amertume : « Il y a aussi, dans cette loi, [le fait] que toute perturbation ou destruction de la vie d’espèces rares ne doit en aucun cas entraver le développement des éoliennes. Cela veut dire que maintenant, légalement, on peut tuer des animaux pour construire des éoliennes ». 

    Cantal : les dernières actualités

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    France24 - Monde

    Après la visite de Nancy Pelosi, une délégation du Congrès américain arrive à Taïwan

    Publié le : 15/08/2022 - 03:08

    FRANCE 24 Suivre

    Des parlementaires américains sont arrivés dimanche à Taïwan où ils doivent rencontrer la présidente Tsai Ing-wen et le ministre des Affaires étrangères Joseph Wu. Pékin, déjà échaudé par la précédente visite de la patronne de la Chambre américaine des représentants, Nancy Pelosi, a réagi en réclamant à Washington de "cesser de jouer avec le feu".

    Une délégation du Congrès américain est arrivée dimanche 14 août à Taïwan, peu après de vastes manœuvres militaires chinoises autour de l'île déclenchées par la visite de la présidente de la Chambre américaine des représentants. Cette visite de cinq personnes, qui n'était pas annoncée, doit durer jusqu'à lundi, selon l'Institut américain à Taïwan, ambassade de facto des États-Unis dans l'île.

    La Chine a répondu avec colère à cette visite également. L'agence officielle Xinhua a publié un commentaire avec pour titre : "Les politiciens américains devraient cesser de jouer avec le feu sur la question de Taïwan".

    La visite survient quelques jours après la fin des manœuvres militaires les plus importantes jamais réalisées par Pékin autour de Taïwan, en riposte à une visite de la présidente de la Chambre américaine des représentants, Nancy Pelosi, qui avait rendu la Chine furieuse.

    >> À lire aussi : La Chine continue ses exercices militaires autour de Taïwan

    Taipei a accusé la Chine d'avoir pris prétexte de la visite de Nancy Pelosi pour s'entraîner à une invasion. En réponse, les États-Unis ont réaffirmé leur engagement dans la région.

    Les parlementaires américains – un sénateur et quatre représentants, des démocrates et un républicain – vont notamment rencontrer la présidente Tsai Ing-wen et le ministre des Affaires étrangères, Joseph Wu, selon le ministère taïwanais des Affaires étrangères. Ils discuteront "des relations entre les États-Unis et Taïwan, des questions de sécurité régionale, de commerce et d'investissement, du changement climatique", a indiqué l'Institut américain dans un communiqué.

    "Amitié"

    Le ministre taïwanais des Affaires étrangères a salué cette visite dans un communiqué : "Alors que la Chine continue à faire monter les tensions dans la région, le Congrès américain a de nouveau envoyé une délégation de haut niveau à Taïwan, démontrant ainsi une amitié qui n'est pas effrayée par les menaces de la Chine et souligne le soutien résolu des États-Unis envers Taïwan".

    Les membres de la délégation sont le sénateur du Massachussets, Ed Markey, et les représentants Alan Lowenthal (Californie, démocrate), John Garamendi (Californie, démocrate), Don Beyer (Virginie, démocrate) et Aumua Amata Coleman Radewagen (Samoa, républicaine), a précisé l'Institut américain.

    La Chine estime que Taïwan, peuplée d'environ 23 millions d'habitants, est l'une de ses provinces, qu'elle n'a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise (1949). Opposé à toute initiative donnant aux autorités taïwanaises une légitimité internationale, Pékin est vent debout contre tout contact officiel entre Taïwan et d'autres pays.

    Livre blanc et lignes rouges

    Le Bureau des affaires de Taïwan, un organisme du gouvernement chinois, a publié mercredi un "Livre blanc" détaillant la manière dont Pékin envisage de reprendre l'île, notamment via des incitations économiques.

    "Nous sommes disposés à créer un vaste espace [de coopération] afin de parvenir à une réunification pacifique", indique le document. "Mais nous ne laisserons aucune marge de manœuvre aux actions séparatistes ayant pour objectif une pseudo-indépendance de Taïwan".

    "La force serait utilisée en dernier recours, en cas de circonstances impérieuses. Nous serions contraints de prendre des mesures drastiques face aux provocations des séparatistes ou de forces extérieures, si ceux-ci venaient à franchir nos lignes rouges", ajoute le Livre blanc.

    Washington avait répliqué vendredi en annonçant un renforcement de ses relations commerciales avec Taïwan et de nouveaux passages aériens et maritimes dans le détroit, en réponse aux actions "provocatrices" de la Chine.

    Avec AFP

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    Chine-Taïwan : "La menace militaire est beaucoup plus crédible qu’il y a 20 ans"

    Stratégie militaire

    Quarantaine, frappes à distance, invasion : les scénarios chinois contre Taïwan

    Taïwan poursuit ses exercices militaires après les menaces répétées de Pékin

    BBC

    SANS TITRE

    "The shifts in how we live and work have radically altered our cities," writes Ruth Lang in new Gestalten book Building for Change: The Architecture of Creative Reuse. "The spatial demands of working patterns have been utterly transformed over the past 50 years." Many of our buildings could last for 50, or even 100, years; yet "fashion and changing patterns of use often curtail this lifespan, which sometime barely stretches to a decade". Instead of abandoning these structures, however, designers are developing innovative solutions "which find value in the buildings that have been left behind… in place of our obsession with newness".

    Building for Change explores how creative reuse could be the way forward for designing spaces around the world. While some architects are restoring and adapting existing buildings to meet new purposes, others are designing structures that can be readily repurposed for alternative uses further down the line. As Lang writes, "innovation doesn't always have to mean creating anew – it can mean approaching existing resources in new ways". Even within those parameters, ambitiously creative designs are still possible – ones "that push the limits of architectural imagination". Here, 10 projects – including former factories, sugar mills, grain silos and market halls – reveal the most ingenious, imaginative responses to an increasingly urgent global challenge.

    Building for Change: The Architecture of Creative Reuse is out now.

    Baoshan WTE Exhibition Center, Kokaistudios (Credit: Terrence Zhang / Building for Change, Gestalten 2022)

    Baoshan WTE Exhibition Centre, Shanghai, ChinaKokaistudios

    A former steel mill in Shanghai has been turned into an eco-park that includes a new thermo-electric waste-to-energy power plant, wetlands, an exhibition centre and offices. One of the last remaining industrial structures in the city's Luojing neighbourhood, the factory is a heritage site. Architects Kokaistudios kept its structure intact, fitting an independent modular system of panelling around the existing steel frame, "reimagining its rusting pipework and machinery as a design feature rather than a problem to be dealt with", according to Building for Change. The polycarbonate screens are reusable and lightweight, which "enables the interior spaces to be flexible in configuration, reducing costs and construction times for adaptations as the site develops and the users' needs change". They also mean that the site's appearance is transformed "from 'darkly overbearing' to 'warmly welcoming' – even at night, when the building glows from within".

    Kibera Hamlets School, SelgasCano and Helloeverything (Credit: Iwan Baan / Building for Change, Gestalten 2022)

    Kibera Hamlets School, Nairobi, KenyaSelgasCano and Helloeverything

    Just as the modular structure of Baoshan means that it can be dismantled and removed for future reuse on an alternative site, a project in Denmark embedded a second life into its initial design. "In accepting the commission to create a temporary pavilion for the Louisiana Museum of Modern Art near Copenhagen, Madrid studio SelgasCano and New York's Helloeverything pre-empted an afterlife for their creation", according to Building for Change. "They designed a structure that would not only suit the purposes of the brief, but which could be deconstructed, transported, and relocated elsewhere." The former exhibition pavilion now houses a school for 600 pupils in Kibera, one of the largest urban slums in Africa. Dutch photographer Iwan Baan suggested the project's new incarnation, which provides educational facilities for nursery, primary and secondary pupils in 12 enclosed classrooms. Exploiting the universal modular scaffolding system, which can easily be transported and adapted, the structure was constructed over two months by the architects and 20 members of the Kibera neighbourhood.

    Alila Yangshuo Hotel, Vector Architects Koji Fujii /TOREAL (Credit: Vector Architects / Su Shengliang, Chen Hao / Building for Change, Gestalten 2022)

    Alila Yangshuo Hotel, Guangxi, ChinaVector Architects

    Surrounded by ancient villages in an ecologically-protected setting, this abandoned 1960s sugar mill has been converted into a luxury hotel by Vector Architects. The landscape is as much a feature of the site as the buildings, and a structural truss – previously used for transferring sugar cane to the boats on the Li River below – has been stripped back to its functional concrete core, which now frames a newly-built pool. The original construction of the buildings has been mostly kept and simplified, with one wing of the hotel acting as a sound barrier to the highway that runs alongside the site.

    Zeitz MOCAA, Heatherwick Studio (Credit: Iwan Baan / Building for Change, Gestalten 2022)

    Zeitz Museum of Contemporary Art Africa, Cape Town, South AfricaHeatherwick Studio

    This 1920s grain silo on Cape Town's Victoria & Alfred Waterfront was the tallest building in sub-Saharan Africa until the mid-1970s – and has been decommissioned since 1990. "The agricultural structure is an emblem of South Africa's colonial history as well as another chapter in its post-Apartheid future," according to Building for Change. "Its transformation fractures these historic associations without denying them, to form what… is renowned as the world's largest museum dedicated to contemporary African and diaspora art." London's Heatherwick Studio carved into eight of the 42 reinforced concrete tubes that made up the grain lift and storage annex, to form 80 galleries across six levels, as well as a huge void at the centre "within which the nature and complexity of these spaces can finally be appreciated".

    Kamikatsu Zero Waste Center, Hiroshi Nakamura & NAP (Credit: Koji Fujii / TOREAL / Building for Change, Gestalten 2022)

    Kamikatsu Zero Waste Centre, Kamikatsu, JapanHiroshi Nakamura & NAP

    "In 2003, after the forced decommissioning of its waste incinerator, the municipality issued a Zero Waste Declaration requiring all waste produced by the area's residents to be reused or recycled to reduce the demands for landfill or incineration," according to Building for Change. "Rather than increase emissions by shipping waste to the nearest city for processing, a new centre was created where residents can separate and source materials for recycling and reuse." To challenge public perceptions of a "waste centre", the site includes a shop selling reclaimed items, a community hall, a laundry, a hotel and an educational space for research into ways of increasing reuse. The horseshoe-shaped plan allows easy access to materials, while the centre's construction incorporated waste materials from local houses, schools and government buildings left derelict by the area's depopulation – including 700 retrieved windows that form the walls of the structure, bolstered by plastic crates once used for mushroom harvesting. Local residents now recycle 80% of their waste, compared to a national average of 20%.

    Qinglongwu Capsule Hotel and Library, Atelier tao+c (Credit: Su Sheng Liang / Building for Change, Gestalten 2022)

    Qinglongwu Capsule Hotel and Library, Jinhua, ChinaAtelier tao+c 

    The 20 capsule bedrooms in this former barn are surrounded by bookcases made from locally-sourced bamboo, while the bathrooms sit in the roof space. Architects Atelier tao+c staggered the bedrooms throughout the building, interspersed with double-height spaces which add to the sense of lightness created by a suspended framework. The self-contained construction is separate from the building's skin, and in places, the steel grid is concealed within the bookcases, which provide a sense of privacy.

    Melilla Language School, Ángel Verdasco Arquitectos (Credit: Ángel Verdasco Arquitectos / Building for Change, Gestalten 2022)

    EOI Melilla Language School, Melilla, SpainÁngel Verdasco Arquitectos

    One of two autonomous Spanish cities located in North Africa, Melilla borders Morocco. When its central market building closed in 2003, it "created a rupture in the neighbourhood's cohesion", according to Building for Change, as the 90-year-old commercial centre was a "social catalyst, connecting the city's Christian, Muslim, and Jewish communities". Ángel Verdasco Arquitectos won a 2008 competition seeking a design that embodied the market's social value, their proposal transforming the site into a music academy, a language school and an educational centre for adults – providing "cross-cultural connectivity" that offers Melilla's different communities a place to interact. The original market walls were left freestanding, enclosing the structures within and building upon "the memories and identity of the market, which might otherwise have been swept away". An aluminium lattice frame is a contemporary reinterpretation of local Islamic architecture, mirroring perforated jail screens that control light and ventilation through an interior space.

    Melilla Language School, Ángel Verdasco Arquitectos (Credit: Ángel Verdasco Arquitectos / Building for Change, Gestalten 2022)

    Inside, the derelict market hall was stripped back to its skin, within which "a new structure that echoes the social purpose of the historic building has been constructed", according to Building for Change. "The centre acts as a mediating space for the different communities and functions that occupy the site," and fosters multiculturalism "by reappropriating the market structure for its new purpose".

    Castle Acre Water Tower, Tonkin Liu (Credit: Taran Wilkhu / Building for Change, Gestalten 2022)

    Castle Acre Water Tower, Norfolk, UKTonkin Liu

    "Built in 1952, this water tower in Norfolk, England, wasn't originally deemed worthy of saving by local authorities," according to Building for Change. "Previously housed on an airfield, it was subsequently auctioned as scrap." Luckily, it was rescued by new owners, who converted the tower into their home. By cutting a ribbon window, replacing one line of the panelled steel grid that forms the walls of the tank, the architects produced panoramic views of the surrounding landscape.

    Castle Acre Water Tower, Tonkin Liu (Credit: Dennis Pedersen – left image / Taran Wilkhu – right image / Building for Change, Gestalten 2022)

    A timber stair enclosure braces the tower, preventing the roof from shifting against the lower level in high winds, while a stair tower acts as a thermal chimney, creating ventilation when the windows are closed. Waste materials were reused, with the unit clad in recycled aluminium-plastic panels, and the stair tower's balustrade was made from steel tie rods that were removed from the tank.

    Tai Kwun Center for Heritage and Arts, Herzog & de Meuron (Credit: Iwan Baan / Building for Change, Gestalten 2022)

    Tai Kwun Centre for Heritage and Arts, Hong KongHerzog & de Meuron

    "Built as a compound by the British after taking control of Hong Kong in 1841, the Central Police Station, Central Magistracy and Victoria Prison have all since been listed. Along with 16 other historic buildings, they occupy… 'the largest heritage conservation project in Hong Kong'", according to Building for Change. The buildings were so old that they had no construction records, meaning that engineers needed to do a forensic investigation in order to plan an appropriate method of repair. There were other challenges when creating the two new structures: minimising vibration during works to avoid damaging existing buildings, and using innovative ways of creating foundations because of the high density of the site, which is now a cultural and shopping centre.

    Lakeside Plugin Tower, People’s Architecture Office (Credit: Jin Weiqi / Building for Change, Gestalten 2022)

    Lakeside Plugin Tower, Beijing, ChinaPeople's Architecture Office

    A prototype demonstrating the benefits of modular construction, located in an area of protected farmland, Lakeside Plugin Tower is intended to touch the ground lightly – minimising disruption to the ecology, water table and wildlife of the site, and enabling easy removal to other sites in the future. "The modules are designed for ease of transport from the factory where they are prefabricated, and can be assembled without skilled labourers," according to Building for Change. A large variety of shapes and potential configurations "allow for a more creative assembly, enabling users to angle units to take advantage of views, and to create different combinations of textures and colours with the panels". That changes the role of the architect, who gives up control over layout, shape, size and colour. It also extends the building's lifespan almost indefinitely. "The house's plug-in structure is designed to be added to and adapted over time, as shifts in technology and the needs of its occupants dictate."

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    France24 - World

    Taliban failures in governance speed up Afghan brain drain (Part II)

    Issued on: 14/08/2022 - 13:23Modified: 14/08/2022 - 13:32

    Leela JACINTO Follow

    The mass exodus sparked by the Taliban takeover compelled Afghanistan’s new rulers to issue a call for Afghans to stay and help rebuild the country. But after a year of Taliban rule, the economy is in tatters, confidence has been shattered, and Afghanistan’s best and brightest are not returning – they’re fleeing in droves.  

    (This is Part II of our feature story on Afghanistan’s brain drain. For Part I, click here.)

    On March 23, when the Taliban made a last-minute reversal on a long-announced opening of secondary schools for girls, it exposed the splits between rival factions based in the capital, Kabul, and the group’s southern birthplace, Kandahar. But while the two city factions bickered, the brain drain effectively depleted Afghan ministries and institutions of skilled manpower.

    “The country has been cleansed of capacity with the Taliban appointing madrassa-educated people with zero experience as ministers, deputy ministers and managers. Even the lowest-level positions in the civil service have been replaced with religious scholars,” said Tamim Asey, co-founder of the Kabul-based Institute for War and Peace Studies and a former Afghan deputy defence minister. 

    “The Taliban views these positions as war bounty, to be distributed among followers. Now the length and breadth of government has been replaced with fighters. It’s even funny – they come with rows of bullets and their rifles to their new jobs as if it’s a battlefield.” 

    But the switch from battlefield positions to office jobs has not been accompanied by any policy transition. Over the past year, the Taliban’s brand of governance has still focused on wartime imperatives of maintaining cohesion, cracking down on dissent and pouring resources on security issues.

    The Taliban taxman

    When the Taliban unveiled its first annual budget in May, security accounted for nearly 50 percent of total spending despite the lack of an organised insurgency against the Islamist movement.

    The Taliban forecast an annual revenue of $2.1 billion, a measured decrease from the $2.3 billion raised domestically by the previous government in 2020. The World Bank, however, put Afghanistan’s annual revenues at $1.7 billion, a “more modest but still impressive” estimate, according to the Economist. Most of the revenues could be used to pay Taliban fighters, the weekly concluded.

    Effective tax gathering has been the sole administrative measure perfected by the group during its long insurgency.

    Despite the economic contraction over the past year, the Taliban has been adept at raising tax revenues from truckers moving food and fuel across Afghanistan’s borders, according to media reports.

    A recent spate of fighting in the northern Sar-e Pol province between a renegade Taliban commander and Kabul drew international attention to Afghanistan’s coal exports, which have surged since Indonesia imposed a thermal coal export ban early this year.

    Truckers transporting coal across the border to Pakistan, which has an urgent demand for the fossil fuels, told a US news site that they were being taxed by the Taliban’s Ministry of Mines and Petroleum in addition to “bribes” they were forced to pay to the local renegade commander, Mawlawi Mehdi.

    ‘A country of beggars’

    With news headlines covering the dire economic and humanitarian situation in Afghanistan, the US this year increased its humanitarian assistance to $774 million. It’s a hike the Taliban rarely acknowledge as they continue to lobby for the unfreezing of Afghanistan’s central bank funds locked in the US.

    Concerned about a migration crisis at its doorstep, the EU also increased its humanitarian assistance to Afghanistan, allocating more than €115 million this year in addition to the €222 million in humanitarian funding in 2021.

    Western governments stress that the humanitarian assistance does not go to the Taliban government, which is not recognised by the international community, but to aid groups working on the ground.

    With the UN warning that 97 percent of Afghanistan’s population risks falling below the poverty line, the Taliban looks set to parcel out economic responsibility to the international community. The brain drain has left Afghanistan’s new administrators very little scope for human potential to drive economic growth.

    “The Taliban is turning Afghanistan into a policed authoritarian clerical state completely dependent on our neighbours. We will be a country of beggars, where the people can’t think or plan for themselves. They will make Afghanistan a burden on the region or the international community,” said Asey.

    Waiting for an inclusive regime

    The predominantly Pashtun Taliban’s marginalisation of Afghanistan’s ethnic groups since they came to power has been a source of dismay for many Afghans who hoped the promised “Taliban 2.0” version would be more inclusionary.

    A month after they took power, the Islamist movement announced an all-male interim government stacked with hardline war veterans who were overwhelmingly Pashtuns. At a news conference in Kabul, Mujahid reminded journalists questioning the lack of inclusivity that the appointments were temporary. He, however, declined to answer questions on the absence of female cabinet members.

    A year later, the promised multi-ethnic cabinet is nowhere in sight. “They have proven to be a very conservative, exclusionist group and are fast turning into an authoritarian police regime,” said Asey. “I don’t see any window, any space where the Taliban will become an inclusive government and will welcome professionals.”

    More than two decades ago, when the US ousted the first Taliban regime in 2001, members of the Afghan diaspora from across the globe returned to help rebuild their war-ravaged nation.

    The population flow reversed dramatically after the Taliban takeover, but many Afghans forced into exile would still be willing to return home if the political and economic situation enabled it.

    “I know that if the Taliban reformed – and this is very unexpected and unimaginable – but if they changed overnight and become inclusive, a lot of these professionals and security forces who have left will return to build the country with the Taliban,” said Asey. “The issue is what kind of accommodation will they offer so that everyone can live together.”

    From her new home in the US following her long journey from Kabul, Huma Usyan admits she “worries a lot” about the Afghan brain drain.

    “A lot of people I knew, they were skilled professionals with expertise in their fields, have left Afghanistan. It’s very sad, but they didn’t have a chance to stay. I’m still thinking of all these things. I’m thinking of what to do for all the girls who are not able to go to school,” she said. “I will be studying here and I’m sure I’m going to learn so many things here. But I have to use it for my country. I have to use my knowledge, my skills for my country,” she insisted.

    The question, though, is whether the Taliban sees any value in a brave, hard-working Afghan schoolgirl who defied the odds to educate herself. Or if the Taliban has any room in their conservative tribal vision for any women to return home to help build a broken, benighted nation. For the moment, the Afghan migration wave is not about to change direction.

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    Taliban failures speed up Afghan brain drain, battering an already crippled economy (Part I)

    WOMEN'S RIGHTS

    Afghan women’s groups eye uncertain future under vague ‘Islamic framework’

    FEATURE

    A university falls, taking down a symbol of US soft power, Afghan cultural dignity

    BBC

    Rwanda asylum scheme: Warning over political killings before UK flight

    By Dominic CascianiHome and legal correspondent

    UK ministers who backed sending asylum seekers to Rwanda were warned by their own adviser that its government tortures and kills political opponents.

    The warning came weeks before the British government tried to send asylum seekers to the African nation.

    The adviser raised concerns about the tone and accuracy of an official note on Rwanda's human rights record.

    There is an ongoing legal challenge against government attempts to keep more of the comments secret.

    Migrants identified for the aborted flight, and three media organisations - BBC News, including BBC Two's Newsnight, the Times and the Guardian newspapers - are seeking disclosure of the material.

    The first Rwanda flight was grounded in June after the European Court of Human Rights said the High Court in London must first fully examine whether the removals policy is lawful. A hearing is scheduled for next month.

    On Tuesday, the government asked the High Court to rule that the case should not include 11 specific comments about Rwanda from an unnamed Foreign Office (FCDO) official, who had been asked for their view.

    The court heard that FCDO bosses had asked the unnamed official, who had some expertise in African affairs, to look at a draft of the Rwanda "Country Policy and Information Note".

    This is an official and public document on the country and its human rights record - and it was being updated while the Rwanda flights plan was being thrashed out.

    In an email sent to colleagues on 26 April - two weeks after the plan became public - the reviewer questioned the tone of the report and whether it accurately reflected the situation in the country.

    High Court judge Lord Justice Lewis was told the official had written in a covering email: "There are state control, security, surveillance structures from the national level down... political opposition is not tolerated and arbitrary detention, torture and even killings are accepted methods of enforcing control too".

    Jude Bunting QC, appearing for the media organisations, told the court the withheld evidence from the reviewer was likely to be the most critical material about the Rwanda affair.

    "The sensitivity of this policy cannot be understated," he said.

    "The public needs to understand the material that was available to the [government] at the time the decisions under challenge were taken, the evidence that is said to weigh against, as well as to justify, this flagship policy, and the reasons why the [government] decided to proceed."

    Lord Justice Lewis will rule in the coming days on whether any of the material should be kept secret.

    Last month the High Court heard that Whitehall officials had initially excluded Rwanda on human rights grounds from the list of potential partners for asylum transfers.

    The court was told that Dominic Raab, the then-foreign secretary, had been warned that a deal with Rwanda would force the UK to constrain what it said to the nation about its record.

    The Home Office is claiming public interest immunity on parts of the independent reviewer's response, with Neil Sheldon QC telling the court there would be a "potential of very significant harm" to international relations and national security issues if the extracts were disclosed.

    Labour said the adviser's warning was evidence the Home Office overruled advice about the scheme and accused the government of attempting to conceal the truth from the public.

    The pilot scheme would see those who arrived in the UK by what the government considers "illegal, dangerous or unnecessary" routes - such as in small boats or hidden in lorries - flown to the African country, where they could then claim asylum.

    An upfront payment of £120m to Rwanda would be followed by further payments as the country handled more cases, the Home Office has said.

    The government has said the "world-leading scheme" would help prevent dangerous Channel crossings and when announcing it Prime Minister Boris Johnson said it would "save countless lives" by stopping "vile people smugglers".

    More than 13,000 people have made the crossing from France so far this year, with around 8,000 arriving since the Rwanda policy was launched.

    After the first flight to Rwanda was cancelled Home Secretary Priti Patel said she would not be deterred from "doing the right thing" and told MPs she believed the policy was "fully compliant" with the law.

    Many groups have criticised the plans, with refugee organisations branding it cruel, while the Church of England and opposition MPs have also hit out at it.

    The Rwandan government has said migrants would be "entitled to full protection under Rwandan law, equal access to employment, and enrolment in healthcare and social care services".

    More on this story

    Rwanda asylum flight cancelled after legal action

    Why are asylum seekers being sent to Rwanda?

    How many people cross the Channel?

    Land of safety - or fear? Why Rwanda divides opinion

    No evidence that Rwanda plan deters migrants - MPs

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    France24 - World

    Taliban failures speed up Afghan brain drain, battering an already crippled economy (Part I)

    Issued on: 14/08/2022 - 13:20Modified: 14/08/2022 - 13:33

    Leela JACINTO Follow

    The mass exodus sparked by the August 2021 Taliban takeover compelled Afghanistan’s new rulers to issue a call for Afghans to stay and help rebuild the country. But after a year of Taliban rule, the economy is in tatters, confidence has been shattered, and Afghanistan’s best and brightest are not returning – they’re fleeing in droves. 

    A few days before her interview with a US high school admissions officer, Huma Usyan went to her local internet service provider in Kabul to try to ensure her connection would not be cut during the much-anticipated online meeting.

    The internet was both a lifeline and a source of stress for the Afghan teenager since the August 15, 2021, Taliban takeover of Afghanistan.

    When the new rulers banned secondary schools for Afghan girls, Usyan turned to the internet in a desperate bid to continue her studies. In an interview with FRANCE 24 in October 2021, the grade-topping schoolgirl recounted the challenges of her online self-education endeavour.

    >> Read more: Online education is the only hope for Afghan schoolgirl, but it’s a slog

    After several months of online studying – aided by volunteers, including an English-language teacher, galvanised by the Afghan schoolgirl’s exceptional motivation – Usyan finally managed to reach the interview stage for a US high school. 

    But the internet connection for the critical January 8 interview was out of the 16-year-old’s control.

    The Taliban takeover has plunged Afghanistan into an extreme economic crisis, with domestic policies – or lack thereof – combining with global trends to create a humanitarian firestorm.

    The internet needs electricity to run. But in a country where power cuts have long necessitated the use of generators, fuel prices have skyrocketed, with the price of diesel increasing 111 percent from last year, according to the UN’s World Food Programme.

    So when Usyan tried to get assurances from her local internet service provider, she failed miserably. “They said they didn’t have electricity, generators are very expensive, and there was nothing they do,” she recounted.

    Never one to give up in the face of odds, Usyan went to an aunt’s apartment in Kabul, where the service was a bit more reliable, for the selection interview. She aced it. Within weeks, the diligent Afghan student had an admission letter, along with a full scholarship, to her high school of choice: the United World College in New Mexico, USA.

    On Saturday, July 30 – almost a year after the Taliban takeover – Usyan finally landed in the US. Her family, including her mother and four siblings, were heading to the Netherlands to join her father, who left Afghanistan shortly after the Taliban takeover.  

    It marked the end of a long journey for the Afghan schoolgirl that began from Kabul to the Pakistani capital of Islamabad, where she spent three weeks before she got her US visa.

    Usyan was lucky. With US and other Western embassies in Kabul closed, Afghan nationals are forced to travel to neighbouring Pakistan. The high demand has attracted touts, travel agents and middlemen, hiking the cost of a Pakistani visa to $1,000 in recent weeks.

    The expense for a #Pakistan visa in #Kabul has reached 1000$! This is how poor people and poor #Afghanistan's society are looted by so-called tourism companies who are bribing Paki's embassy in Kabul. I don't know why Paki society never complains about all these inhuman actions!!

    August 10, 2022

    But for Usyan, the stress, hard work and hardships were worth it. Arriving in Santa Fe, New Mexico, was “amazing”, said Usyan in a phone interview with FRANCE 24. “It was very different from my expectations. Here in Santa Fe, it’s more like my village in Afghanistan. There are houses, gardens…I was expecting tall buildings. But here, the houses are just one floor. It feels like my village in Daikundi,” she said, referring to her ancestral province in Afghanistan’s central Hazarajat region.

    Afghanistan’s best and brightest leave

    Migration from Afghanistan is not a new phenomenon. After more than four decades of conflict, Afghans make up one of the largest refugee populations in the world, with around 2.6 million registered refugees from the country, according to the UN. The real figure is likely to be a lot higher.

    But the sheer scale of the exodus in the panicked days following the Taliban’s lightening takeover last year was unprecedented. As thousands of desperate Afghans crowded the Kabul airport, some clinging and even falling from departing planes, the country’s brain drain was on tragic display.

    As hundreds of thousands of the country’s best and brightest attempted to board departing flights, Taliban leaders called on educated Afghans to stay and help rebuild the country. Zabihullah Mujahid, the movement’s media savvy spokesman, blamed the US for encouraging “Afghan experts” to leave. At a news conference in Kabul days after the takeover, Mujahid promised a general amnesty, vowing “nobody will be harmed in Afghanistan”.

    But a year after the Taliban seized power, none of the Islamist group’s promises have come to pass. The new regime’s crackdown on people associated with the previous administration saw many Afghans heading for neighbouring Pakistan or Iran after the aerial evacuations ended.

    These included some of Afghanistan’s brightest students, youths like Usyan, who make up a developing country’s greatest intellectual assets and are key to future growth and stability.

    The loss could also have implications for regional and global security as the Taliban enters the second year of its second reign – following their disastrous first rule, which began in 1996 and effectively ended with the 9/11 attacks on America.

    The school reopening day that wasn’t

    After waging a nearly 20-year insurgency, when the Taliban finally got what they wanted on August 15, 2021, they rode into Kabul without a governance plan.

    The muddle that passes for their ill-defined vision of an Islamic “emirate” was highlighted seven months into their reign. It effectively killed the hopes of half the Afghan population of 38 million.

    Following concerted international pressure, the Taliban earlier this year announced that on March 23, the start of the spring semester, girls’ high schools would open.

    But on school reopening day, as secondary schoolgirls gathered at campuses across the country for their first day of classes, they were in for yet another disappointment. The Taliban suddenly, and at the very last minute, reversed the decision. The heartache of young girls bursting into tears outside schools was captured live by national and international news teams.

    Girls in Afghanistan crying after they were promised their schools would reopen only for the Taliban to lock them out again at the last minute. pic.twitter.com/SuoEpNLz5B

    March 23, 2022

    “Girls’ education is a very, very important factor for many Afghans leaving because they simply couldn’t send their daughters and sisters to school. Many had initially opted to stay in Afghanistan because they felt the country needs them. They are now desperately trying to leave because their daughters and sisters are basically imprisoned and they think they miscalculated,” explained Tamim Asey, co-founder of the Kabul-based Institute for War and Peace Studies and a former Afghan deputy defence minister.

    Kandahar asserts itself over Kabul

    Women’s rights are a major stumbling block in the Taliban’s bid for international recognition, which in turn could lead to the unfreezing of Afghan bank assets blocked in the US. Reopening secondary schools for girls, a minimum policy requirement, is arguably the easiest gesture the Taliban can make toward that goal.

    But the March 23 female education reversal has exposed the splits between what some experts call the “Doha Taliban” – who negotiated a US withdrawal deal in the Qatari capital – and the “Kandahari faction” around the movement’s reclusive chief, Hibatullah Akhundzada, based in the southern Afghan birthplace of the Taliban.

    Despite assertions of Taliban unity, there are signs that the regime has developed splits between “rival centers of power” in Kabul and Kandahar. Just a few days before the March 23 school reopening, Afghanistan’s education minister was suddenly summoned from Kabul to Kandahar, according to the New York Times. The Kabul faction, including the education minister, who had announced the decision to allow girls a secondary education, was read the riot act by the conservative Kandahari clique. “Kandahar had asserted itself over Kabul,” noted the Times.

    (Click here for Part II of our feature on Afghanistan's brain drain)

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    Taliban failures in governance speed up Afghan brain drain (Part II)

    AFGHAN WOMEN’S RIGHTS

    Online education is the only hope for Afghan schoolgirl, but it’s a slog

    FEATURE

    A university falls, taking down a symbol of US soft power, Afghan cultural dignity

    France24 - World

    Iran responds to EU draft text to save 2015 nuclear deal, seeks US flexibility

    Issued on: 16/08/2022 - 01:33

    NEWS WIRES Carys GARLAND Follow

    Iran responded to the European Union's "final" draft text to save a 2015 nuclear deal on Monday, an EU official said, as the Iranian foreign minister called on the United States to show flexibility to resolve three remaining issues.

    After 16 months of fitful, indirect U.S.-Iranian talks, with the EU shuttling between the parties, a senior EU official said on Aug. 8 it had laid down a "final" offer and expected a response within a "very, very few weeks."

    While Washington has said it is ready to quickly seal a deal to restore the 2015 accord on the basis of the EU proposals, Iranian negotiators said Tehran's "additional views and considerations" to the EU text would be conveyed later.

    The EU official on Monday provided no details on Iran's response to the text.

    "There are three issues that if resolved, we can reach an agreement in the coming days," Iranian Foreign Minister Hossein Amirabdollahian said earlier on Monday, suggesting Tehran's response would not be a final acceptance or rejection.

    "We have told them that our red lines should be respected... We have shown enough flexibility ... We do not want to reach a deal that after 40 days, two months or three months fails to be materialised on the ground."

    The United States said the deal could only be revived if Iran dropped "extraneous" issues, an apparent reference to Tehran's demands the U.N. nuclear watchdog close a probe into unexplained uranium traces in Iran and that its Revolutionary Guards come off a U.S. terrorism list.

    Diplomats and officials told Reuters that whether or not Tehran and Washington accept the EU's "final" offer, neither is likely to declare the pact dead because keeping it alive serves both sides' interests.

    Amirabdollahian said that "the coming days are very important" and "it would not be end of the world if they fail to show flexibility ... Then we will need more efforts and talks... to resolve the remaining issues."

    The stakes are high, since failure in the nuclear negotiations would carry the risk of a fresh regional war with Israel threatening military action against Iran if diplomacy fails to prevent Tehran from developing a nuclear weapons capability.

    Iran, which has long denied having such ambition, has warned of a "crushing" response to any Israeli attack.

    "Like Washington, we have our own plan B if the talks fail," Amirabdollahian said.

    In 2018, then-President Donald Trump reneged on the deal reached before he took office, calling it too soft on Iran, and reimposed harsh U.S. sanctions, spurring the Islamic Republic to begin breaching its limits on uranium enrichment.

    The 2015 agreement appeared on the verge of revival in March after 11 months of indirect talks between Tehran and U.S.

    President Joe Biden's administration in Vienna.

    But talks broke down over obstacles including Tehran's demand that Washington provide guarantees that no U.S. president would abandon the deal as Trump did.

    Biden cannot promise this because the nuclear deal is a non-binding political understanding, not a legally binding treaty.

    (REUTERS)

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    Iran says it is examining EU’s ‘final’ text aimed at restoring 2015 nuclear deal

    Iran rejects US claim of plot to kill ex-national security advisor John Bolton

    Iran denies links to Rushdie’s attacker, blames author and supporters

    BBC

    Alaska primary: Sarah Palin seeks comeback backed by Trump

    Republican Sarah Palin is facing voters for the first time in more than a decade as she fights to be Alaska's congresswoman in Washington.

    Ms Palin rose to prominence as a vice-presidential candidate in 2008. On Tuesday, voters will decide whether she joins the US House of Representatives.

    She largely left the spotlight before the 2016 election of Donald Trump, who has become her key ally and supporter.

    The former president has also backed a candidate in the Senate race.

    Ms Palin served as vice-presidential running mate to Arizona Senator John McCain, who went on to become a vocal Republican critic of Mr Trump.

    The 58-year-old also served as the governor of Alaska between 2006-09.

    Her brand of combative conservatism and anti-establishment appeal led many to consider her as the political precursor to Mr Trump.

    Ms Palin is running in a special election to be Alaska's only member of the House of Representatives, the lower chamber of the US Congress. She would replace Republican Don Young, who died in March after serving for 49 years.

    She is up against Republican Nick Begich III and Democrat Mary Peltola, in Alaska's first test of its new ranked choice voting system - which was approved by voters in 2020.

    The winner will only serve for five months - finishing Young's term - before facing their next race.

    Mr Begich is a tech entrepreneur and a member of a prominent Democratic family. According to the Anchorage Daily News, the family of Ms Palin's ex-husband - whom she divorced in 2020 after 31 years together - held a fundraiser last weekend for Mr Begich.

    Ms Peltola is a former state lawmaker and advocate for increased protections for Alaska's salmon populations. If she wins she will be the first Native Alaskan to represent the state in Washington.

    It could take until the end of August for votes to be calculated in America's geographically largest state.

    The new voting rules mean that only voters' first choices will be counted at the start. If none of the three candidates surpass the 50% threshold, second-choices will be counted and the candidate in last place will be disqualified and have their votes redistributed.

    Alaska Republican Senator Lisa Murkowski, who in 2021 voted to convict Mr Trump in his second impeachment trial, is facing opposition from Mr Trump's selected candidate in the primary race to become the state's Republican candidate in November's general election.

    Out of the seven Republican senators who voted to convict Mr Trump, she is the only one who is facing re-election this year.

    Mr Trump has thrown his weight behind former Alaska commissioner of administration Kelly Tshibaka. He travelled to Alaska last month to hold a campaign rally for her and Ms Palin.

    Wyoming Republican Congresswoman Liz Cheney, who is the senior-most Republican on the committee investigating Mr Trump's role in the 6 January Capitol riot, is also facing a Trump-endorsed rival on Tuesday.

    More on this story

    Is there bad news for Biden in Alaska?

    Sarah Palin announces US Congress bid

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    France24 - World

    China sanctions seven Taiwan ‘independence diehard’ officials

    Issued on: 16/08/2022 - 09:25

    NEWS WIRES

    China on Tuesday imposed sanctions including an entry ban on seven Taiwanese officials and lawmakers it accused of being "independence diehards", drawing condemnation from the democratically governed island. 

    The sanctions come after US House Speaker Nancy Pelosi visited Taiwan this month, a trip that China said had sent a wrong signal to what it views as pro-independence forces.

    China considers Taiwan its own territory and not a separate country. Taiwan's government disputes China's claim.

    China's Taiwan Affairs Office said among those sanctioned were Taiwan's de facto ambassador to the United States, Hsiao Bi-khim, Secretary-General of Taiwan's National Security Council Wellington Koo, and politicians from Taiwan's ruling Democratic Progressive Party.

    A Taiwan Affairs Office spokesperson said those sanctioned would not be able to visit China, Hong Kong and Macau. Firms and investors related to them would also not be allowed to profit in China.

    "For some time, a few diehard separatist elements, out of their own interests, have gone to lengths to collude with external forces in provocations advocating Taiwan independence," Chinese state news agency Xinhua cited the spokesperson as saying.

    "Their activities became all the more egregious during the visit by Speaker of the US House of Representatives Nancy Pelosi to China's Taiwan region, further exposing their obstinate nature in seeking Taiwan independence."

    Taiwan's foreign ministry said the island was a democracy that "could not be interfered with by China", while Taiwan's China-policy making Mainland Affairs Council said Beijing was trying to "create antagonism and anxiety".

    DPP deputy secretary general Lin Fei-fan said it was an honour to be added to the sanctions list.

    "I think that in this era, being sanctioned by an authoritarian regime should be a decoration for members of the free world, and it is very glorious," he wrote on his Facebook page.

    The sanctions will have little practical impact as senior Taiwanese officials do not visit China.

    The seven are in addition to Taiwan Premier Su Tseng-chang, Foreign Minister Joseph Wu and parliament Speaker You Si-kun who were previously sanctioned by China.

    Taiwan's government says only the island's 23 million people have the right to decide their own future.

    (Reuters)

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    US congressional delegation arrives in Taiwan in second high-level visit in a month

    China stages new drills near Taiwan as US lawmakers visit

    Taiwan accuses China of simulating an attack as retaliation for Pelosi visit intensifies

    L'Humanité

    1972, la gauche se met d’accord

    Actu

    V e République L’objectif ambitieux affiché est de « mettre fin aux injustices ». Après dix années de négociations en interne et entre formations politiques, le 27 juin 1972, le PS et le PCF ratifient un « programme commun de gouvernement ».

    Jean Vigreux

    Si la signature du programme commun intervient en 1972, son origine remonte aux enjeux de la bipolarisation de la vie politique sous la Ve République. Les équilibres de la République précédente – liés au scrutin proportionnel départemental – sont rompus. Le PCF, premier parti depuis la Libération, n’arrive pas, avec 10 députés, à constituer un groupe parlementaire alors que le nombre de voix qu’il rassemble (19,2 % des suffrages) est proche de celui des gaullistes (20,4 % et 198 députés). Le mode de scrutin – au suffrage uninominal majoritaire à deux tours par circonscription – fait ainsi l’élection.

    La mise en place du nouveau régime met également fin à un tabou républicain imposé par le souvenir du césarisme bonapartiste, à savoir l’élection du président de la République au suffrage universel direct. L’année 1962 marque la véritable rupture. Dès le débat d’octobre sur la motion de censure, certains orateurs du PCF en appellent à un sursaut des forces démocratiques devant déboucher sur un projet de « programme commun ». Si le mot est lancé, il faudra attendre dix ans pour que cela se concrétise.

    décomposition-recomposition

    Malgré tout, il faut souligner que, à gauche, la question du programme commun fait écho aux mémoires des expériences de 1936 ou 1944-1947. Mais le processus de rapprochement doit composer, non seulement avec la décomposition-recomposition de la SFIO en Parti socialiste, mais aussi avec les événements de mai-juin 1968 et les élections présidentielles de 1969. L’union de la gauche, dans le cadre d’un programme commun de gouvernement, invite à construire une alternative. à ceux qui disent : « Une seule solution, la Révolution ! », d’autres répondent : « Une seule solution, le programme commun ! »

    La SFIO ne parvient pas à se relever de l’élection présidentielle de 1969. Face à cette crise, l’Union des clubs pour le renouveau de la gauche (UCRG), dirigée par Alain Savary, fusionne avec ce qui reste de la SFIO et avec l’Union des groupes et clubs socialistes (UGCS) de Jean Poperen pour fonder le Nouveau Parti socialiste (NPS) en juillet 1969. La présence des proches de Guy Mollet ne facilite pas cette refondation. Le Centre d’études, de recherches et d’éducation socialistes (Ceres) de Jean-Pierre Chevènement dénonce cette mascarade sous la forme d’un pamphlet intitulé Socialisme ou social-médiocratie. Ces formations éclatées arrivent toutefois à s’unir. La Convention des institutions républicaines (CIR), dirigée par François Mitterrand, participe à la (re)fondation du Parti socialiste, au congrès d’Épinay-sur-Seine (juin 1971), regroupant le NPS, Objectif 72, Vie nouvelle et de nouveaux militants. Nouveau parti, nouveaux statuts et nouvel emblème sont alors de mise. Le PS peut s’engager dans les discussions avec les autres formations de gauche.

    À l’autre pôle de la gauche parlementaire, le PCF connaît également une mutation d’ampleur. Waldeck Rochet, tombé malade, laisse le parti à Georges Marchais. C’est au Comité central d’Arcueil (7-9 octobre 1971) que le PCF approuve à l’unanimité l’idée d’un « programme de gouvernement démocratique et d’union populaire ». Il s’agit de « changer de cap ». Ce projet définit explicitement une voie transformatrice qui prolonge l’idée de démocratie avancée, exposée en 1968.

    Le programme commun de gouvernement est ratifié le 27 juin 1972. Si le PCF s’allie au PS, une troisième force entre dans l’alliance un mois plus tard, donnant de fait au PS une place centrale : le Mouvement des radicaux de gauche de Robert Fabre. Les radicaux scissionnent alors en deux branches, l’une choisissant la droite, l’autre la gauche, faisant du centre un « impensable » au sein de la Ve République.

    revendications fortes

    L’idée de la démocratie politique, économique et sociale irrigue tout le document. Tant dans le domaine institutionnel que dans celui des relations internationales, le texte ne préconise pas une rupture mais une évolution dans le cadre d’une prochaine législature. La partie économique avec de larges nationalisations introduit les changements les plus forts.

    Le texte comprend également une mention importante pour revaloriser le salaire minimum, la réduction du temps de travail à 39 heures, la retraite à 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes, l’abolition de la peine de mort, la dissolution de l’Otan, mais aussi de nouveaux droits syndicaux, la construction de logements sociaux, la lutte contre la pollution de l’air et de l’eau, l’égalité femmes-hommes, etc. S’il s’agit d’un programme politique, il n’en demeure pas moins que des organisations syndicales (CGT, CFDT, FEN) l’approuvent. La CGT soutient explicitement ce programme qui constitue, selon elle, le débouché de toutes les luttes revendicatives.

    L’union de la gauche crée une dynamique : PS et PCF connaissent une embellie. Aux élections législatives de 1973, le PS obtient avec le MRG 20,8 % des suffrages exprimés, talonnant le PCF, stable à 21,4 %. Mais certains communistes déplorent les illusions unitaires qui ont laissé le terrain libre au PS. Si « l’union est combat », l’espoir suscité par ce programme commun ne faiblit pas. Les effets de la crise économique et sociale sous les années Giscard lui confèrent toujours une dimension d’alternative, malgré la rupture unilatérale de 1977 par le PCF. Si la référence au programme commun s’efface, son débouché sera le 10 mai 1981.

    gaucheprogramme commununion de la gauchegeorges marchais
    New York Times - World

    Dr. Oh, ‘the God of Parenting,’ Will See You Now. On Television.

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    The Saturday Profile

    In South Korea, Dr. Oh Eun-young, a celebrated psychiatrist, has helped destigmatize seeking therapy and blown up the traditionally private relationship with patients by putting it all on TV.

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    By John Yoon

    SEOUL — Appointment day was finally here. The parents had waited for a month to see the renowned psychiatrist in South Korea about their child’s issues. They entered the room, the doctor arrived, and the door closed.

    Then the teleprompters turned on, the cameras started rolling, and the producer shouted, “Action!”

    So began the taping of “My Golden Kids,” one of the most popular reality shows in South Korea. Reigning over the episode was Dr. Oh Eun-young, a specialist in child and adolescent psychiatry who has been called the “god of parenting.”

    Her mantra: “There is no problem child, only problems in parenting.”

    In a country where celebrity is often personified by young megastars churned out by an exacting entertainment industry, Dr. Oh, 57, occupies a singular cultural place. She draws millions of viewers on television and the internet, dispensing advice on parenting and marriage.

    Through a portfolio of shows — and books, videos and lectures — she has redefined therapy for Koreans, blown up the traditionally private relationship between doctor and patient and introduced the nation to accessible vocabulary on mental health issues.

    “She is the mother that you wish that you would have had in your childhood,” said Dr. Yesie Yoon, a Korean American psychiatrist in New York who grew up watching Dr. Oh’s shows. “People really put their personal feelings toward popular figures in the media. And I feel like she’s serving a kind of good mother role to a lot of Korean people.”

    Her success is all the more notable in a country where taboos about seeking mental health treatment have deep roots and getting therapy has traditionally been a furtive enterprise.

    South Koreans attest to Dr. Oh’s role in destigmatizing psychiatric treatment, and the fact that some are willing to share their struggles on her shows is a watershed cultural moment. Practitioners in Dr. Oh’s field say it is becoming easier to persuade South Koreans to get therapy or take medication.

    In South Korea, about one in four adults has reported having a mental disorder in his or her lifetime, with only one in 55 receiving treatment in 2021, according to the National Mental Health Center. (One in five American adults received mental health treatment in 2020, according to the Centers for Disease Control and Prevention.) South Korea has among the world’s highest suicide rates; it was the fifth leading cause of death in 2020, the government says. Among people in their 20s, it accounted for 54 percent of deaths.

    When Dr. Oh started her career as a medical doctor in 1996, many South Koreans associated mental illness with weakness, she said in an interview at a counseling center in the wealthy Seoul district of Gangnam. Some even believed that people could become mentally ill from studying psychiatry. Over the years, those attitudes have transformed.

    Tips for Parents to Help Their Struggling Teens

    Tips for Parents to Help Their Struggling Teens

    Are you concerned for your teen? If you worry that your teen might be experiencing depression or suicidal thoughts, there are a few things you can do to help. Dr. Christine Moutier, the chief medical officer of the American Foundation for Suicide Prevention, suggests these steps:

    Tips for Parents to Help Their Struggling Teens

    Look for changes. Notice shifts in sleeping and eating habits in your teen, as well as any issues he or she might be having at school, such as slipping grades. Watch for angry outbursts, mood swings and a loss of interest in activities they used to love. Stay attuned to their social media posts as well.

    Tips for Parents to Help Their Struggling Teens

    Keep the lines of communication open. If you notice something unusual, start a conversation. But your child might not want to talk. In that case, offer him or her help in finding a trusted person to share their struggles with instead.

    Tips for Parents to Help Their Struggling Teens

    Seek out professional support. A child who expresses suicidal thoughts may benefit from a mental health evaluation and treatment. You can start by speaking with your child’s pediatrician or a mental health professional.

    Tips for Parents to Help Their Struggling Teens

    In an emergency: If you have immediate concern for your child’s safety, do not leave him or her alone. Call a suicide prevention lifeline. Lock up any potentially lethal objects. Children who are actively trying to harm themselves should be taken to the closest emergency room.

    Tips for Parents to Help Their Struggling Teens

    Resources If you’re worried about someone in your life and don’t know how to help, these resources can offer guidance:1. The National Suicide Prevention Lifeline: Text or call 988 2. The Crisis Text Line: Text TALK to 741741 3. The American Foundation for Suicide Prevention

    “Compared to when I took my first steps as a doctor,” she said, “more people have realized that talking to a psychiatrist is something helpful — not something embarrassing at all.”

    Dr. Yang Soyeong, a psychiatrist practicing in Seoul, agreed: “Parents can be afraid of having their mistakes pointed out by a psychiatrist. But because Dr. Oh does that so gently on television, I think that has lowered people’s apprehension for visiting the clinic.”

    The United States has long made stars out of one-name medical personalities like Dr. Phil and Dr. Oz, who have drawn criticism for their tactics. Dr. Oh’s celebrity has also spilled out of the medical arena. In Seoul, a life-size cutout of her stands in front of a mobile phone dealership advertising the carrier’s family plans. She appears in TV commercials for a health insurance company.

    Dr. Oh, who runs one hospital and four counseling centers, has been using TV as a therapeutic platform since 2005, when she started her broadcast career giving lectures about childhood developmental disorders.

    On “My Child Has Changed,” which aired from 2005 to 2015, each episode was dedicated to a family’s problems. Dr. Oh entered their homes for counseling sessions, and the takeaway from many episodes was that a lot of children’s problems were caused by parental abuse, lack of understanding or negligence.

    In a signature flourish of the show, Dr. Oh would dispose of every object the parents used to beat their children — back scratchers, umbrellas, shoehorns, broken chair legs.

    When “My Golden Kids” launched in 2020, the pandemic, with its social restrictions, was forcing people to confront loved ones’ problems full on. Rather than visiting herself, Dr. Oh now sends a camera crew into homes to record what transpires; clips are aired when families discuss issues in the studio.

    The problems shown have run the gamut: A 9-year-old yelling at his mother, a 5-year-old self-harming, a 12-year-old stealing from his mother, a 14-year-old having unexplained, chronic vomiting.

    Even with a family’s consent, the in-home cameras can feel highly intrusive. But giving a doctor the chance to assess family interactions in real-life settings, not the confines of a psychiatrist’s office, has diagnostic advantages, experts say.

    “It’s a child psychiatrist’s dream,” said Dr. Yoon, the New York psychiatrist. “In my clinic, I only address and discuss the things that they bring to me. I may ask questions to dig deeper that they may not answer, and they may not answer truthfully.”

    The show illustrates how much work the parents do in following through with the doctor’s advice. It also shows how change can take time, and how old issues can resurface.

    Since “My Golden Kids” began, Dr. Oh has expanded her TV empire to include “Oh Eun-young’s Report: Marriage Hell,” in which she counsels couples; and “Dr. Oh’s Golden Clinic,” in which she advises individuals. She says she has a plan to tackle the country’s low birthrate by easing people’s fear of having children. She also hopes to feature more Korean families who live abroad and encounter cultural and language barriers.

    Dr. Oh was born premature, and she said the doctors were not sure she would survive. Until she was about 2, she was smaller than her peers and had a “difficult temperament”: picky with food, often sick and crying every night. She attributes her comfort with herself as an adult to her parents, saying she had “received a lot of love from them and felt understood by them.”

    She received a medical degree from Yonsei University’s College of Medicine and a doctorate in psychiatry from Korea University’s College of Medicine. She married a doctor, and their son is in the military.

    “We were all someone’s children at some point,” she said. “The point isn’t to blame parents for every problem but to emphasize that they are incredibly important figures in children’s lives.”

    At a recent taping of “My Golden Kids,” a panel of comedians and celebrities appeared. They and Dr. Oh greeted the parents of a child who had refused to attend school for months. Video of the family’s home life was shown. The doctor then shared her recommendations.

    She has critics. Lee Yoon-kyoung, 51, an activist for education reform and parental rights and the mother of two high school-age sons, worries that Dr. Oh’s celebrity might lead viewers to consider her words as gospel when there might be multiple interpretations of the same behavior.

    “Of course, we acknowledge her expertise,” Ms. Lee said, “but some parents get a bit uncomfortable when people deem her opinions unconditionally true, as if her words were divine.”

    Some viewers have questioned the wisdom, as well as the privacy implications, of putting yelling, hitting families on television. On “My Golden Kids,” Dr. Oh does not explicitly identify the children, but faces are not obscured, and parents state their own names and call their children by name.

    Videos of episodes have been uploaded to YouTube, generating humiliating comments about the families. Comments have since been turned off. But some parents and mental health professionals, noting that the internet is forever, have demanded the show blur faces.

    Dr. Oh says blurring could make it harder for people to empathize, inviting more abuse. Viewers, she said, should consider the problems televised as all part of the human experience. “The main reason I do these shows is that understanding children is the starting point of understanding people,” she said.

    Ban Su-jin, a 42-year-old mother of three from Incheon, had privacy concerns when she appeared on “My Golden Kids” in 2020 to consult about a son who feared leaving the house.

    “My husband was worried that my son’s friends would make fun of him for having this problem,” she said. But they agreed it was “worth risking anything.”

    After the taping, she said, her son’s anxiety improved drastically. The episode drew some negative messages, Ms. Ban said, but also encouragement from friends and neighbors.

    “The episode,” she said, “helped them understand how much pain my son had borne.”

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    France24 - World

    Feds oppose unsealing affidavit behind raid on Trump's Florida estate

    Issued on: 16/08/2022 - 03:14

    NEWS WIRES

    The Justice Department on Monday rebuffed efforts to make public the affidavit supporting the search warrant for former President Donald Trump’s estate in Florida, saying the investigation “implicates highly classified material” and the document contains sensitive information about witnesses.

    The government’s opposition came in response to court filings by several news organisations, including The Associated Press, seeking to unseal the underlying affidavit the Justice Department submitted when it asked for the warrant to search Trump’s Mar-a-Lago estate earlier this month.

    The court filing — from Juan Antonio Gonzalez, the U.S. attorney in Miami, and Jay Bratt, a top Justice Department national security official — argues that making the affidavit public would “cause significant and irreparable damage to this ongoing criminal investigation.”

    The document, the prosecutors say, details “highly sensitive information about witnesses,” including people who have been interviewed by the government, and contains confidential grand jury information.

    The government told a federal magistrate judge that prosecutors believe some additional records, including the cover sheet for the warrant and the government’s request to seal the documents, should now be made public.

    A property receipt unsealed Friday showed the FBI seized 11 sets of classified documents, with some not only marked top secret but also “sensitive compartmented information,” a special category meant to protect the nation’s most important secrets that if revealed publicly could cause “exceptionally grave” damage to U.S. interests.

    The court records did not provide specific details about information the documents might contain.

    The Justice Department acknowledged Monday that its ongoing criminal investigation “implicates highly classified material.”

    The search warrant, also unsealed Friday, said federal agents were investigating potential violations of three different federal laws, including one that governs gathering, transmitting or losing defense information under the Espionage Act.

    The other statutes address the concealment, mutilation or removal of records and the destruction, alteration or falsification of records in federal investigations.

    The Mar-a-Lago search warrant, carried out last Monday, was part of an ongoing Justice Department investigation into the discovery of classified White House records recovered from Trump’s home earlier this year.

    The National Archives had asked the department to investigate after saying 15 boxes of records it retrieved from the estate included classified records.

    It remains unclear whether the Justice Department moved forward with the warrant simply as a means to retrieve the records or as part of a wider criminal investigation or an attempt to prosecute the former president.

    Multiple federal laws govern the handling of classified information, with both criminal and civil penalties, as well as presidential records.

    But the Justice Department, in its filing Monday, argued that its investigation is active and ongoing and that releasing additional information could not only compromise the probe but also subject witnesses to threats or deter others from coming forward to cooperate with prosecutors.

    “If disclosed, the affidavit would serve as a roadmap to the government’s ongoing investigation, providing specific details about its direction and likely course, in a manner that is highly likely to compromise future investigative steps,” the government wrote in the court filing.

    (AP)

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    FBI seizes 'top secret' documents from Trump's Mar-a-Lago home

    US Department of Justice requests unsealing of warrant for search at Trump's Mar-a-Lago

    What charges could Trump face for holding on to Top Secret documents?

    BBC

    England v South Africa: Ben Stokes and fearless hosts set for Proteas challenge

    Last updated on 16 August 202216 August 2022.From the section Cricket

    What could you achieve if you had no fear?

    Would you skydive out of an aeroplane? Jack in the 9-5 and pursue your dream of becoming a yoga teacher? Sell up and move to Australia?

    Fear of failure is perhaps the biggest imposter in a professional athlete's mind, a squatter providing the most significant barrier to peak performance.

    Failure could lead to being out of the team or, worse, the loss of employment. Letting yourself down can just about be swallowed, but what about disappointing your team-mates, family, friends and fans?

    The removal of that fear comes high on the list of reasons why England have turned around a run of one win in 17 Tests to four straight victories with largely the same group of players.

    Yes, they have made smart and subtle changes on and off the field, but it is the mentality that has undergone the most radical makeover.

    "Teams are perhaps better than us, but teams won't be braver than us," said captain Ben Stokes after their last triumph, the freewheeling chase of 378 to beat India in July. Before that, when England ambushed New Zealand to overhaul 299 in only 50 overs on the final day of the second Test, coach Brendon McCullum told his players to "run into the fear".

    Individuals like Jonny Bairstow, Ollie Pope and Jack Leach have been obvious beneficiaries, while England are hoping their continued backing will pay dividends for Zak Crawley, despite the opener now having a first-class average south of 30.

    The idea that a player is more likely to perform at their best by having the fear removed is theoretically sound, but harder to put into practice.

    "The only thing we have to fear is fear itself," said Franklin D Roosevelt at his inauguration as the 32nd President of the United States in 1933.

    That's all well and good, but (presumably) Roosevelt never had his judgement around off stump tested by the new ball, saw his bowling whacked into the front row, or dropped a dolly in front of a full house and millions watching at home.

    "You can't just say 'go out and play without fear', it's not that simple," said England fast bowler James Anderson, who, having played in an England record 60 Test defeats, will know how fear can consume a team.

    "It rests a lot on the captain and coach. The messages they send, the backing they have for the players, that is a massive part of it. Trusting you to do your job is huge.

    "Brendon tries to make the players feel 10ft tall. That helps you play with that mentality."

    McCullum and Stokes are kindred spirits in their attitude to fearlessness. For Stokes, who became captain after a difficult two years away from cricket, it may even be the idea of losing a Test match here and there is not quite the same disaster it once was.

    There is also a focus on making playing for England as enjoyable as it can be. Again, an obvious idea, but difficult during an 18 months when they were beaten from Ahmedabad to Adelaide.

    The removal of Covid restrictions has helped, meaning wins have been celebrated all the way to a Nottingham kebab house.external-link McCullum is planning a team holiday in Queenstown before England play two Tests in his native New Zealand next spring.

    "What is failure?" said Stokes. "The reason you have a fear of failure is because you care about what you're doing.

    "Rather than letting it sit on top of you and dictate how you play, embrace those feelings and understand that is what it is like at the top. Enjoy every moment you have because you never know when it's gone."

    And so England turn their attention to South Africa, with the first of three Tests beginning at Lord's on Wednesday.

    The Proteas are top of the World Test Championship and have lost only one of their past six series, but were thrashed by an innings last week against England Lions, who imitated the senior team by racking up 672 at nearly six runs an over.

    Still, if England's 'Bazball' is like a Christmas present to their supporters, then South Africa captain Dean Elgar is Ebenezer Scrooge.

    There is lots to admire about Elgar, a flinty, gritty opener, the kind that England have been crying out for during the past decade. However, he is extremely unlikely to walk down the pitch in the first over of an innings and has called England's method "unsustainable".

    He is one of many reasons why South Africa will provide a stern and fascinating examination of England. The Proteas arrive with a talented and ferocious pace attack, while at some point they might unleash Simon Harmer as a second spinner.

    Off-spinner Harmer has bewitched English batters in six seasons playing for Essex, where his 354 wickets is comfortably the most in the County Championship during that time.

    As for England and all of their momentum, questions over Crawley will persist, at least outside of the dressing room, until he gets a score. All four of their wins this summer have been achieved batting second, so it would be intriguing to see them given the task of batting first.

    Pace bowler Ollie Robinson is in the squad, but will not play at Lord's so will have to wait for his first Test since January. If and when he does return, England will want to see his body showing greater durability after his fitness was criticised during the Ashes.

    England-South Africa contests are usually feisty. The last time these sides met at Lord's, Proteas pace bowler Kagiso Rabada was banned for swearing at Stokes. Skippers Stokes and Elgar went back and forth when speaking to the press on Tuesday.

    Neither side will take a backward step.

    Perhaps the only thing to fear is fear itself.

    L'Humanité

    Les étudiants basculent dans la précarité, alertent les syndicats

    Actu

    Éducation Une pauvreté qui augmente, une santé mentale qui se dégrade, des inégalités genrées en forte hausse : des constats alarmants partagés par les syndicats étudiants de l’Unef et de la Fage, qui publient leur rapport annuel sur le coût de la vie à l’université.

    Un coût de la vie à l’université qui bondit de 6,49 % : c’est le constat amer de l’étude annuelle du premier syndicat étudiant, l’Unef, qui vient de paraître. Soit une dépense supplémentaire de 428,22 euros cette année pour chaque étudiant. Des chiffres confirmés par la Fage, l’autre grand syndicat étudiant, qui publie également son indicateur du coût de la rentrée universitaire ce mardi.

    « La précarité étudiante s’est considérablement dégradée », explique Anne-Laure Syrieix, vice-présidente de la Fage. Principales explications, la hausse des loyers et des denrées alimentaires, secteurs les plus touchés par l’inflation et « premiers postes de dépense chez les étudiants », indique Paul Mayaux, président de la Fage. Les prix de l’alimentation ont augmenté de 6,7 %. Selon l’Unef, cela engendrera une hausse des dépenses étudiantes de 145,50 euros durant la prochaine année universitaire. Et tant pis pour les non-boursiers, soit 73 % des étudiants, qui, depuis juillet, ne peuvent plus accéder aux « tickets à 1 euro » mis en place pendant le confinement dans les restaurants universitaires. Augmentation des loyers, de l’assurance logement et des transports : « On va avoir des étudiants qui, dès la rentrée, ne pourront pas manger. Ils devront choisir entre payer leur logement, s’acheter à manger ou se payer leur livres. On a une précarité de plus en plus structurelle », explique Imane Ouelhadj, la présidente de l’Unef.

    « Ces aides , c’est de la communication »

    Face à une inflation record de 6,1 % en 2022, Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur, annonçait début juillet une revalorisation des bourses de 4 %. « Ces aides, c’est de la communication », s’insurge Paul Mayaux. À cette augmentation se rajoutera un chèque « alimentaire d’urgence » de rentrée de 100 euros pour les étudiants boursiers ou bénéficiaires des APL (aide personnalisée au logement). Une mesure temporaire pour Paul Mayaux, qui exige « des aides durables ».

    La fin du régime étudiant de Sécurité sociale en 2018 et la hausse des coûts de la vie ont eu des répercussions préoccupantes sur la santé des jeunes. La création de la grande mutuelle Heyme a engendré une augmentation drastique des prix : une complémentaire santé qui valait en moyenne 306,80 euros, en 2021, atteint désormais 411,13 euros selon la Fage. Résultat, 40 % des étudiants renoncent à des soins, près de la moitié d’entre eux pour des raisons financières. Or, l’épidémie de Covid a impacté fortement la santé mentale des étudiants. Le 1er février 2021, le gouvernement réagissait en lançant le « chèque psy » pour permettre aux étudiants en situation de mal-être de pouvoir consulter un professionnel. On compte actuellement un psychologue pour 15 000 étudiants au sein des universités. « Bien trop faible », selon Anne-Laure Syrieix, pour qui « il faudrait multiplier ce chiffre par 10 pour permettre aux étudiants de consulter et d’améliorer leur santé psychique ».

    L’étude de l’Unef révèle aussi une inquiétante augmentation des inégalités de genre. En 2022, un étudiant dépense chaque mois 38,20 euros. Mais la somme est trois fois plus importante pour les femmes. Une différence atteignant 834,19 euros sur l’année. Cet écart est principalement dû aux « diktats de beauté, selon Imane Ouelhadj, qui contraignent les étudiantes à des dépenses supplémentaires ». Épilation, maquillage, vêtements aux prix supérieurs à ceux des hommes… S’ajoutent à ces dépenses les pilules contraceptives, les protections hygiéniques, les médicaments contre les douleurs et le suivi gynécologique, qui s’élèvent à 305,76 euros par an. Pour 70 euros ­dépensés chez le gynécologue, seulement 30 euros sont pris en charge par la Sécurité sociale. Afin de lutter contre la précarité menstruelle, le gouvernement avait annoncé, en 2020, la mise en place de distributeurs de protections périodiques . « La grande majorité des universités ne sont toujours pas équipées », dénonce Imane Ouelhadj. Aujourd’hui, la précarité menstruelle touche encore 2 millions de personnes en France.

    Cette première rentrée 100 % en présentiel depuis le début de la crise sanitaire s’annonce difficile. La précarité étudiante est en constante augmentation depuis vingt ans, selon la Fage, alors que l’inflation a atteint un niveau record cette année. Les deux syndicats étudiants dénoncent une absence de réelle volonté politique de la part du gouvernement pour s’y attaquer. « La véritable question à se poser est : quelle est la place des jeunes en France aujourd’hui ? » résume Imane Ouelhadj.

    facPrécaritéinflation
    Известия (RUS)

    МО РФ рассказало о новых подвигах российских военных в спецоперации

    Минобороны РФ 17 августа рассказало о новых подвигах военных России и Донбасса, которые, рискуя жизнью, успешно выполняют поставленные задачи в ходе спецоперации по защите мирного населения Донецкой и Луганской народных республик.

    Пункт и значение: как освобождали поселок Пески в ДНР И почему эта точка была стратегически важна для украинских боевиков

    В оборонном ведомстве рассказали о сержанте, командире боевой машины Артеме Булдакове, который лично уничтожил до четырех националистов во время боестолкновения в одном из населенных пунктов.

    Уточняется, что сержант действовал в группе десантников, которая выполняла задачу по освобождению одного из населенных пунктов от вооруженных формирований украинских националистов. Продвигаясь по городу, Булдаков обнаружил группу боевиков, находящуюся в заброшенном здании. Грамотно распределив силы подчиненных, сержант атаковал националистов.

    Спустя несколько дней при поддержке артиллерии, авиации и тяжелой техники националисты предприняли попытку вернуть контроль над населенным пунктом и атаковали участок обороны взвода, в состав которого входил сержант Булдаков. Огнем из АК-74 уничтожил сержант уничтожил до шести человек личного состава противника, не допустив прорыва националистов на данном участке.

    Наводчик - оператор рядовой Дагир Виноградов, продолжили в Минобороны, выполнял задачу по штурму опорного пункта украинских националистов в составе парашютно-десантной роты. Противник, при этом, был вооружен стрелковым оружием, гранатометами и ПТУР.

    Взвод рядового предпринял попытку обойти противника с фланга. Пользуясь внезапностью, Виноградов одним из первых нанес удар во фланг националистов. Он лично огнем из пушки БМП-2 уничтожил 5 националистов. По итогам боя, опорный пункт боевиков был взят.

    В ведомстве также рассказали о гвардии старшем лейтенанте Артеме Дееве, который в составе головного дозора выполнял задачу по обеспечению безопасности движения колонны с боеприпасами и материальным обеспечением. По ходу маршрута Деев обнаружил на одном из ответвлений дороги группу вооруженных националистов.

    Группа гвардии старшего лейтенанта уничтожила до 15 боевиков. Часть боевиков сложили оружие и сдались в плен. Сам Деев, действуя на передовом рубеже атаки, руководил подразделением.

    Как добавили в МО РФ, в ходе боя он получил ранение, однако самостоятельно оказав себе медицинскую помощь, обеспечил выполнение поставленной задачи.

    Ранее, 16 августа, сообщалось, что российские военнослужащие уничтожили опорный пункт ВСУ с помощью РСЗО «Ураган».

    Накануне заместитель начальника управления НМ ДНР Эдуард Басурин рассказал, что силы Народной милиции Донецкой республики при поддержке ВС РФ прорвали украинскую линию обороны рядом с городом Угледар. Он пояснил, что теперь командование ВСУ встанет перед выбором — перебрасывать подкрепления под Угледар, где у ДНР наметился успех, или же использовать их по-прежнему для обороны и без того трещащих участков фронта.

    Россия продолжает спецоперацию по защите мирного населения Донбасса, о начале которой президент Владимир Путин объявил 24 февраля. Ключевые цели российских военных — денацификация и демилитаризация киевского режима. В Москве подчеркивали, что удары ведутся только по военной инфраструктуре.

    Ситуация в регионе обострилась в середине февраля из-за обстрелов со стороны ВСУ. Украинские власти с 2014 года ведут боевые действия против жителей Донецкой и Луганской народных республик, которые отказались признавать итоги государственного переворота на Украине.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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    New York Times - World

    After Mocking France’s Literary Elite, a Fraught Invite Into the Club

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    Mohamed Mbougar Sarr, a Senegal-born writer, has won high praise and top prizes from Paris’s insular publishing establishment. But the novelist wonders: Is it an endorsement or “a way to silence me”?

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    By Norimitsu Onishi

    PARIS — For African writers living in France, there is a dream they will never acknowledge publicly, a character says in Mohamed Mbougar Sarr’s novel, “The Most Secret Memory of Men.” That dream — “our shame, but also the glory we fantasize about” — is to be praised by France and its literary establishment.

    The post-colonial relationship between France and its former African colonies is a deeply fraught one. Even six decades after their independence, France looms large not only in their politics and economies, but also in their imagination.

    “The relationship with Paris is very strong because, in the end, there is only Paris,” Mr. Sarr said. “When we meet anglophone African writers, they’re surprised that the relationship with France is still so strong.”

    France remains omnipresent for many francophone African authors like Mr. Sarr, 32, who grew up in Senegal and has lived in France for the past dozen years. Their readers are in France, Mr. Sarr said, and France remains the place of literary “judgment, validation and recognition.”

    Late last year, Mr. Sarr became the first writer from Africa south of the Sahara to win France’s top literary prize, the Goncourt, established in 1903. But it wasn’t only his background that stood out. A subject of his novel was precisely the French literary establishment, which he describes with a mix of harshness, ridicule and affection.

    So why did this establishment grant him its highest award?

    “I don’t know how to interpret it exactly,” Mr. Sarr said, in a two-and-a-half-hour interview in the Paris office of his publisher, Philippe Rey. “Does it mean that they have a better sense of humor, more self-derision, than believed? Or is it a way to silence me, or to endorse me with the prize?”

    He added, “But I really hope that it’s because it’s above all a good book.”

    The novel — “La plus secrète mémoire des hommes” in French — was praised nearly universally, with Le Monde calling it “a great book.”

    At its heart is a quest to find a long-forgotten (and fictitious) Senegalese author, T.C. Elimane, who briefly won praise for a novel published in France in 1938, at the height of the colonial era. Initially praised by the French literary establishment, which dubbed him the “black Rimbaud,” the character is accused of plagiarism, his book is withdrawn from circulation, and he is reduced to silence.

    “The Most Secret Memory of Men” — whose main narrator is a young novelist who appears to be a stand-in for Mr. Sarr himself — is told in various literary styles, with French, African and Latin American influences. The story travels through space and time, from contemporary Paris to postwar Argentina to a Senegalese village. Besides the main narrator, a collection of voices complement one another to form an overall story, as one of the novel’s main goals is to put different realities and traditions “on the same level,” Mr. Sarr said.

    Mr. Sarr’s book was inspired by the real-life story of a Malian writer, Yambo Ouologuem, whose novel, “Bound to Violence,” won France’s second-most prestigious prize, the Renaudot, in 1968. Accused of plagiarism, Mr. Ouologuem stopped writing and returned to Mali.

    The accusations of plagiarism against the fictional and real-life authors — who incorporated Western literature into their work, using it for their purposes — touch upon a central question of colonialism and Africa’s place in the world today, Mr. Sarr said. Western writers — anyone from Jean de La Fontaine to James Joyce — could cull from the past without accusations of plagiarism because the Western canon was considered part of their heritage.

    “People are very happy when an African, because of colonialism, writes in a European language that was a colonial language,” Mr. Sarr said. “But I get the impression that there are limits. It shouldn’t go too far. By too far, I mean, there shouldn’t be insolence or irreverence.”

    “When you are the source of a heritage,” he continued, “you have to be able to accept that your heirs, in appropriating that heritage, renounce that heritage or make fun of it.”

    Which is exactly what his novel did.

    The Goncourt can make careers overnight, and Mr. Sarr has kept a busy schedule more than half a year after his victory. Nearly 40 translations of his novels are in the works; the English version of his prizewinner is slated to appear next spring.

    It was his fourth novel since he started writing a decade ago, following his move from Senegal to France.

    “I started to write because of solitude,” he recalled, “and there was also the experience of immigration, and all the little problems that immigration exposes.”

    The oldest of seven brothers, Mr. Sarr grew up in Diourbel, a small and dusty city in the center of Senegal, not far from Touba, the center of the dominant Sufi Muslim brotherhood called the Mourides. Family life was rooted in the tradition of the Mourides and the culture of his ethnic group, the Serer.

    He learned to speak Serer at home, and, then later, Wolof, Senegal’s main language, around the neighborhood. At home, in keeping with the Serer’s matriarchal tradition, his mother and grandmother would tell him tales about the family and the wider world, often in the courtyard where a mat was laid out in the evenings. This oral tradition infuses his novel, in which critical truths are revealed through the narration of a woman called the Mother Spider.

    French, he learned in the private Catholic school he attended in Diourbel, though he regularly heard it at home from his father, a medical doctor, who would send his son to bookstores. His father, a subscriber to several newspapers, regularly tasked his son with writing “press summaries of the news, random events or what the president went to inaugurate that day,” Mr. Sarr said.

    “I was born in an environment that encouraged me from a very young age to seek words and books,” Mr. Sarr recalled. “But there was no library at home where I found an existing collection of books. Instead, there were books that were bought for me or given to me when I asked for them.”

    Though his mother also speaks French, Mr. Sarr has always communicated with her strictly in Serer. With his father, it has always been a mix of Serer and French.

    After going to high school in Saint-Louis — the former colonial capital of French West Africa along Senegal’s Atlantic coast — Mr. Sarr, like many of his home country’s brightest students, came to France to further his studies.

    His first three novels dealt with contemporary themes — Islamic extremism; migration; and homosexuality in Senegal. The more timeless themes in “The Most Secret Memory of Men” began to germinate in his mind as soon as he began writing a decade ago.

    Living in Beauvais, a city about 50 miles north of Paris, Mr. Sarr started writing full time after his studies and also began scrutinizing the French literary establishment, which plays a crucial role in his novel.

    “I spent many years on the periphery of that world — observing it, reading its books and getting to know its figures before I entered it, somewhat brutally, almost like a breaking and entering,” Mr. Sarr said.

    His entry was initiated last September when his novel was included on the long list of the Goncourt.

    France’s literary awards are regulated by a clubby, insular world that tends to reward established members in a time-honored exercise of back-scratching that generally blocks newcomers. Juries are dominated by aging white men who are appointed for life; some are editors at big publishing houses and go so far as to champion books they have edited themselves. The literary juries symbolize a France resistant to change.

    “I’m not sure that France’s literary institutions can continue functioning like that much longer,” Mr. Sarr said.

    Alone among the major awards, the Goncourt has carried out overhauls to make it more credible. Still, even the Goncourt was hit with a scandal last September as one of its 10 jurors lobbied and cast a vote for a novel written by her romantic partner.

    Mr. Sarr’s brothers and parents began closely following the evolution of each list as it was whittled down. A brother sent him a news alert even before he himself learned that he had made the short list.

    Last November, on the day the Goncourt was to announce its new laureate, Mr. Sarr waited in the tiny Paris offices of his publisher. He was informed he had won a few minutes before the official announcement — and the flood of news articles announcing that France’s most prestigious literary prize had been awarded for the first time to a writer from sub-Saharan Africa.

    Mr. Sarr called his parents in Senegal. The usual greetings taken care of, the son delivered the news to his father.

    “We got it,” he said, using the French pronoun “on.”

    They had broken into the house.

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    BBC

    Rangers 2-2 PSV Eindhoven: All square after breathless play-off first leg

    Last updated on 2 hours ago2 hours ago.From the section Champions League

    Rangers' hopes of ending their 12-year absence from the Champions League group stage are on a knife-edge after an enthralling draw with PSV Eindhoven.

    The Ibrox side fell behind to Ibrahim Sangare's thumping finish, only to hit back swiftly with Antonio Colak's well-crafted equaliser.

    Goalkeeper Walter Benitez's howler, spilling a Tom Lawrence free-kick, gifted the hosts a second-half lead.

    But they were denied a comeback win by Armando Obispo's 78th-minute header.

    Slick PSV then almost snatched victory in a breathless contest, with Jon McLaughlin making a sprawling save from Philipp Max.

    The sides meet again in the play-off second leg next Wednesday in Eindhoven to decide who progresses to the lucrative group stage.

    Rangers had fed off the intensity of a febrile Ibrox to burn past Union St-Gilloise in the previous round, overcoming a two-goal first-leg deficit for the first time in their history, but talent-laden PSV were a serious step up in quality.

    They had Rangers on the ropes for much of the second half as Giovanni van Bronckhorst's side struggled to match the electric home performances of last season's run to the Europa League final.

    It's the Champions League top table where Rangers now long to be and they travel to the Netherlands with their dream very much intact having posed PSV's vulnerable defence problems.

    Ruud van Nistelrooy - a long-time friend and former Netherlands team-mate of Van Bronckhorst - has begun his managerial career with his PSV team delivering a glut of goals this season.

    They wasted little time in showing their threat as Luku de Jong slipped between static defenders to clip a lovely delivery from Ismael Saibari narrowly over. The offside flag had been raised, yet the warning was clear.

    Malik Tillman, deployed just off lone striker Colak, tried to get Rangers going, sending a drive skidding straight at Benitez then jinking towards the six-yard box before a heavy touch spoiled his build-up work.

    Rangers were screaming for a penalty moments later but their appeals yielded nothing further than a VAR check after Connor Goldson's header hit the outstretched upper arm of Jordan Teze.

    PSV continued to look a menace on the counter-attack and after Rangers survived a let-off at a corner, with Tillman slicing an attempted clearance into McLaughlin's arms, the Dutch made their next one count.

    The impressive Cody Gakpo's delivery wasn't dealt with by Rangers and when Teze got a toe to the loose ball to tee up Sangare, the midfielder applied a thumping finish.

    Rangers' response was rapid and emphatic. Steven Davis' splendid pass sprung James Tavernier down the right and the full-back's cutback was expertly swept first time into the far corner by Colak for the striker's fourth goal in four games.

    The goal galvanised Rangers and Tavernier sent a header into Benitez's arms then Colak had a near-post effort parried away by Benitez.

    The momentum was soon punctured, though, as PSV began to assert dominance. Ibrox held its collective breath when a simple move cut the hosts open. De Jong's flick-on from a long ball was seized upon by Saibari, whose poked shot ruffled the side-netting on its way past.

    Saibari was in the thick of things, rifling a shot too high before darting into the box and forcing a low stop from McLaughlin.

    Rangers were hanging in there, and their grit was rewarded with a goal out of nowhere. There looked little danger when Lawrence's free-kick from 30 yards out bobbled towards Benitez, only for the keeper to inexplicably let the ball wriggle out of his grasp and trickle over the line.

    PSV did not let the howler prey on their minds, and struck back when Obispo rose to meet a corner and divert his header in off the bar.

    Van Bronckhorst will be concerned that Rangers twice - avoidably - conceded from corners.

    PSV possess plenty of height, but their opener was a scruffy affair stemming from a routine delivery that should have been dealt with, while Obispo was afforded too much space for the second. Rangers must provide sterner resistance next week.

    The hosts also found themselves stretched in midfield at times, with Gakpo and Saibari offering pace and width and PSV not afraid to go direct.

    Yet while only operating at their peak in bursts, van Bronckhorst's men showed resolve to secure a draw and trouble a defence that has conceded in all six games this season.

    Colak continues to grow in stature as the Ibrox side's striking figurehead, with the Croatia international having netted for the fourth game running. His link-up play and finishing prowess will be crucial in the decider.

    Tillman and Lawrence also offered glimpses of inspiration and Rangers will head to Eindhoven confident they can create the chances to progress to the Champions League promised land where a £30m-plus windfall awaits.

    Rangers boss Giovanni van Bronckhorst: "We gave everything. At moments we played really well against a quality side. The differences in 90 minutes weren't that big.

    "Happy with the performance, we could have had a better result but also worse. So everything to play for next week."

    PSV Eindhoven manager Ruud van Nistelrooy told BT Sport: "First half Rangers were the better team, we struggled. The fans were behind them and we had to go through a difficult phase.

    "The better of the chances were for us in the second half and 2-2 is a fair result."

    Rangers have a Scottish Premiership trip to face Hibernian on Saturday (12:30 BST) before their Champions League fate will be decided in the second leg with PSV next Wednesday (20:00).

    Line-ups

    Formation 4-3-3

    Formation 4-3-3

    Match Stats

    Live Text

    Match ends, Rangers 2, PSV Eindhoven 2.

    Second Half ends, Rangers 2, PSV Eindhoven 2.

    Borna Barisic (Rangers) wins a free kick in the attacking half.

    Foul by Ismael Saibari (PSV Eindhoven).

    Foul by Scott Wright (Rangers).

    Érick Gutiérrez (PSV Eindhoven) wins a free kick in the defensive half.

    Connor Goldson (Rangers) wins a free kick on the right wing.

    Foul by Luuk de Jong (PSV Eindhoven).

    Foul by Antonio-Mirko Colak (Rangers).

    Jarrad Branthwaite (PSV Eindhoven) wins a free kick on the left wing.

    Foul by Borna Barisic (Rangers).

    Joey Veerman (PSV Eindhoven) wins a free kick in the defensive half.

    Attempt blocked. Antonio-Mirko Colak (Rangers) right footed shot from outside the box is blocked. Assisted by James Tavernier.

    Corner, Rangers. Conceded by Ibrahim Sangaré.

    Attempt saved. Philipp Max (PSV Eindhoven) left footed shot from the centre of the box is saved in the centre of the goal. Assisted by Érick Gutiérrez with a through ball.

    Hand ball by Antonio-Mirko Colak (Rangers).

    Substitution, PSV Eindhoven. Jarrad Branthwaite replaces Armando Obispo.

    Goal! Rangers 2, PSV Eindhoven 2. Armando Obispo (PSV Eindhoven) header from the centre of the box to the top left corner. Assisted by Cody Gakpo with a cross following a corner.

    Corner, PSV Eindhoven. Conceded by James Sands.

    Foul by Scott Wright (Rangers).

    Известия (RUS)

    Мужчина погиб в результате обстрела ВСУ поселка Пантелеймоновка в ДНР

    Украинские военные в ночь на 17 августа обстреляли поселок Пантелеймоновка (состоит в Горловском горсовете) Донецкой Народной Республики (ДНР), погиб мужчина. Об этом сообщает в своем Telegram-канале мэр Горловки Иван Приходько.

    Минобороны РФ выявило нарушения Женевской конвенции после отступления ВСУ. Онлайн спецоперации 16 августа Что происходит в ДНР и ЛНР, главные новости России и мира — в обновляемом материале «Известий»

    «Пантелеймоновка. В результате обстрела в 2:35 по улице Карла Маркса, 15, погиб мужчина», — говорится в сообщении главы в Telegram-канале.

    Отмечается также, что в поселке значительные разрушения от атаки со стороны ВСУ, обстрелы продолжаются.

    Накануне, 16 августа, в представительстве Луганской Народной Республики (ЛНР) в Совместном центре по контролю и координации режима прекращения огня сообщили об обстреле украинскими войсками Первомайска. Отмечалось, что удар был нанесен из реактивной системы залпового огня (РСЗО) HIMARS.

    Ранее, 11 августа, ВСУ нанесли удар по населенному пункту Новобахмутовка в ДНР из БМ-21 «Град». Также в тот день украинские войска обстреляли Пантелеймоновку и Куйбышевский район Донецка.

    3 августа украинские военные за четыре минуты дважды обстреляли Донецк, выпустив 14 снарядов по трем районам города. По ударом находились Кировский, Ворошиловский и Калининский районы.

    В тот же день ВСУ нанесли удары по Пантелеймоновке из населенного пункта Новгородское.

    Россия 24 февраля объявила о начале проведения спецоперации по защите мирного населения Донбасса. Она началась на фоне обострившейся в середине февраля ситуации в регионе. Тогда власти ДНР и ЛНР сообщили об участившихся обстрелах со стороны украинских войск, объявили об эвакуации мирного населения в РФ и попросили о признании независимости. 21 февраля президент России Владимир Путин подписал соответствующий указ.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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    France24 - World

    Afghan opposition ‘very weak’ despite mounting anger against Taliban

    Issued on: 15/08/2022 - 17:04

    Tom WHEELDON

    One year after the fall of Kabul, many of the opposition commanders famous for their stand in Panjshir Valley remain exiled in Tajikistan. Analysts paint a picture of a weak armed resistance against the Taliban and an Afghan population that increasingly abhors the Islamic fundamentalist group but is too exhausted to oppose it.

    When Afghanistan captured the world’s attention shortly after the Taliban’s precipitous takeover on August 15, 2021, the media focused on the Panjshir Valley – where late Afghan commander Ahmad Shah Massoud held off both the Soviets in the 1980s and the Taliban in the 1990s. The lionised commander’s son Ahmad Massoud vowed to fight the Taliban from Panjshir once again.

    But by September, Massoud had fled to neighbouring Tajikistan along with other resistance commanders. The apparent plan was to use Tajikistan as a staging ground to take on the Taliban. At the time, analysts lamented that it was a “non-viable prospect”.

    Since then, the few journalists with access to Panjshir have reported on common resistance attacks on Taliban positions. Washington Post journalists who visited Panjshir wrote in June that “residents say assaults on Taliban positions are a regular occurrence and dozens of civilians have been killed, with some civilians imprisoned in sweeping arrests”.

    Panjshir situation now ‘substantially different’

    This situation makes a stark contrast to the state of play in Panjshir under Ahmad Shad Massoud – when the valley was the one holdout against Taliban during their first rule over Afghanistan from 1996 to 2001.

    “It’s substantially different this time around,” said Omar Sadr, formerly an assistant professor of politics at the American University of Afghanistan, now a senior research scholar at the University of Pittsburgh.

    “Panjshir is occupied,” Sadr went on. “At least Ahmad Shah Massoud could maintain a stronghold from which to resist the Taliban. Now the resistance is in the mountains; they don’t control the villages or the highways. That makes the task much more difficult in terms of the supply chains needed for fighting; it impacts upon the quality of the resistance.”

    Looking at Afghanistan as a whole, the opposition is “very weak”, said Vanda Felbab-Brown, a senior fellow at the Brookings Institution’s Center for Security, Strategy and Technology. “In fact, it has turned out to be more feeble than many analysts expected.”

    The opposition has struggled to mobilise tribal support as well as to mount any significant operations,” Felbab-Brown continued. “There was quite a bit of expectation that this spring they would engage in attacks – but the Taliban has been able to effectively neuter them.”

    In this already difficult context, it was a strategic error for Ahmad Massoud and other resistance commanders to base themselves across the border, Sadr suggested: “The high-level leadership is in Tajikistan while the mid-level fighters are in Panjshir. Ahmad Massoud is a political leader, not much of a military leader – and it would have been much better if he and other senior figures could have joined the troops on the ground; it would have increased their legitimacy and boosted morale.”

    ‘More radical and more repressive’

    When the Taliban seized Kabul last year they tried to present themselves a reformed, more moderate successor to the outfit that brutally ruled Afghanistan two decades ago – the notorious “Taliban 2.0” narrative.

    The Islamic fundamentalists soon revealed “Taliban 2.0” to be nothing but a propaganda tool. In doing so, they alienated swathes of Afghan society and ensured that vehement anti-Taliban sentiment is by no means confined to the Panjshir Valley, Sadr noted.

    “You can see this Taliban 2.0 business is not true – look at the way they’ve put in place political and economic discrimination of non-Pashtuns, they’ve banned girls’ education, they carry out extrajudicial killings,” he put it.

    “Everybody wanted to finally end the conflict, so the Taliban had the chance to adopt a pathway to a political settlement that could have persuaded communities to accept them,” Sadr continued.

    “But the Taliban are fundamentalists – they’ve never believed in peace settlements. They’ve only become more radical and more repressive. So people feel misled.”

    ‘The Afghan people are very, very tired’

    Nevertheless, there is a difference between feeling antipathy towards the Taliban regime and taking up arms against it.

    An uprising against the Taliban would renew a chain of wars lasting two generations. Conflict has racked Afghanistan since the USSR invaded in 1979 to prop up their puppet communist government. Some 1.8 million Afghans were killed before the Soviets pulled out in 1989.

    Afghanistan fell into civil war upon the USSR’s withdrawal, leading to the downfall of Soviet-backed President Mohammad Najibullah in 1992. Four years of renewed civil war followed as mujahidin factions battled for power. The Taliban’s hegemony starting in 1996 prompted five years of resistance from Ahmad Shah Massoud’s Northern Alliance. Then Afghanistan became the locus of the US’s longest ever war.

    “Although they’re suffering under intensifying Taliban repression and the terrible economic situation, the Afghan people are just tired of war,” Felbab-Brown said. “Very, very tired.”

    Afghanistan’s northeastern provinces provided the backbone of its army during the 2004 to 2021 presidential republic – after the Northern Alliance drew on these regions in their fight against the Taliban in the late 1990s and early 2000s.

    But after that recent history of gruelling campaigns against the Taliban, renewed fighting an unattractive prospect for many people in northeastern Afghanistan, Sadr said: “Look at Baghlan province, Badakhshan province – they contributed the highest number of soldiers to the republic’s army and they suffered the highest casualties. Every day there were corpses going back.

    “It’s been more than forty years of war,” he went on. “This could be the third generation constantly giving sacrifices. So there are plenty of people saying: Irrespective of the type of government, maybe we should just accept it.”

    Pakistan will ‘never’ want to topple Taliban

    Throughout those four decades of conflict, outside actors used Afghanistan as a venue to project power, supporting proxies there. Most significantly, Afghanistan’s neighbour Pakistan was the Taliban’s longstanding patron – keen to ensure the defeat of the US-backed republic in Kabul, which Pakistan deemed too close to its arch-nemesis India.

    But the Taliban has long been close to jihadi group Tehrik-e-Taliban (TTP or simply the Pakistani Taliban), which wants to overthrow the Pakistani state.

    Sections of the Pakistani state have seemed aware of the blowback risks from supporting the Taliban. The Taliban and the TTP are “two faces of the same coin”, Pakistani Army Chief General Qamar Javed Bajwa and ISI boss Lieutenant General Faiz Hameed acknowledged at an off-the-record briefing in July 2021.

    That admission was vindicated in February when the TTP claimed an attack from across the Afghan border that left five Pakistani soldiers dead. In this context, Islamabad entered into enter peace talks with the TTP over recent months – held in Kabul, mediated by the Taliban. So far, there appears to have been little progress.

    “Pakistan expected the Taliban to help it strike a political deal with the TTP so that the TTP wouldn’t threaten the Pakistani government, and that plan has already failed,” noted Weeda Mehran, co-director of Exeter University’s Centre for Advanced International Studies. “A huge concern for the Pakistani authorities is that the Taliban have been giving Afghan passports to TTP members.

    Clearly, some elements of the Taliban are “acting more and more independently of Pakistan”, Mehran continued. In light of these factors, she said, Pakistan is “revising its approach to the Taliban”.

    Yet Pakistan’s disappointment with the Taliban does not mean support for the opposition. So Afghanistan’s anti-Taliban resistance cannot look to Islamabad for the foreign support analysts say it needs for any chance of success.

    “Pakistan’s end goal is never going to be to topple the Taliban government,” Sadr put it. “At the very most, Pakistan will make it more difficult to for the Taliban to rule. Like other countries in the region such as China, Pakistan sees the Taliban as anti-US – and of course it doesn’t see the Taliban as an Indian ally like it did the republic. So even if Pakistan turns against the Taliban, it’s not going to support the insurgency.”

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    Afghan resistance has sanctuary in Tajikistan, but fighting Taliban a ‘non-viable prospect’

    PROFILES

    Who are the Taliban leaders ruling Afghanistan?

    Pakistan cheers Taliban out of ‘fear of India’ – despite spillover threat

    Valeurs Actuelles

    Interdit par deux mairies, Dieudonné se produit sur une aire d’autoroute

    A 56 ans, Dieudonné n’a pas dit au revoir à la scène. L’humoriste controversé avait même prévu de jouer son spectacle dans l’agglomération nantaise dimanche 14 août. Mais comme l’a fait savoir Le Parisien, c’était sans compter sur la décision de deux municipalités d’interdire cette venue. Les maires de Sainte-Luce-sur-Loire et Carquefou en Loire-Atlantique ont refusé que Dieudonné n’installe son véhicule aménagé en salle de spectacle sur leur commune.  Ce dernier a donc décidé d’utiliser son plan B, et a installé son Dieudobus sur une aire d’autoroute pour se produire coûte que coûte devant ses quelques fans.

    Condamnations

    Véronique Dubettier-Grenier, la maire de Carquefou, a justifié son refus par une absence d’autorisation préalable, nécessaire à la tenue en règle d’une manifestation.  Pour rappel, le quinquagénaire a été condamné à plusieurs reprises pour avoir tenu des propos antisémites et avoir incité à la haine raciale. Une trentaine de personnes se seraient déplacées pour assister au show de l’humoriste. Quelques spectateurs ont suivi Dieudonné dans sa solution de repli, puisque celui-ci a finalement pu se produire sur l’aire de Launay située entre Nantes et Ancenis. Le tout sous la surveillance des gendarmes de l’escadron départemental de sécurité routière.

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    Valeurs Actuelles

    “Le territoire leur était acquis” : une Marseillaise exaspérée par les rodéos sauvages fait condamner l’Etat pour inaction

    L’histoire remonte à plus de dix ans, mais la justice a tranché il y a quelques mois. A Marseille, une habitante est parvenue à faire condamner l’Etat en appel pour inaction contre les rodéos en 2021. Comme l’a indiqué Le Journal du Dimanche le 14 août, tout a démarré en 2012 lorsque Nathalie Lafon a fait l’acquisition d’une maison dans les quartiers nord de la cité phocéenne. En 2012, l’avènement des rodéos sauvages a peu à peu transformé le quotidien de cette riveraine en cauchemar. « Les jeunes ont pris la confiance, le territoire leur était acquis », se remémore-t-elle. Avant de poursuivre : « On a vu des scènes incroyables. Des motocross sautant les ronds-points, faisant du 120 km/h au milieu des voitures ».

    « Mes amis me disaient que j’étais folle »

    C’est en 2017 que Natalie Lafon a décidé d’agir pour mettre fin à ses nuisances dangereuses devenues insupportables. « J’appelais systématiquement le 17, mais je me faisais engueuler », se souvient la Marseillaise. Après avoir monté un collectif de riverains en colère, mais aussi alerté la mairie, la préfecture, les députés, et même les ministres, l’habitante de la cité phocéenne a décidé de passer à la vitesse supérieure en assignant la préfecture de police des Bouches-du-Rhône au tribunal administratif. « Mes amis me disaient que j’étais folle », se rappelle Nathalie Lafon. Mais la justice a donné raison à cette riveraine exaspérée, dont le combat ne s’est pas terminé là puisque l’Etat a fait appel de la décision. Fin 2021, l’inaction de l’Etat a bel et bien été confirmé et sanctionnée de 10 000 euros de dommages et intérêts à verser à la riveraine. « On a été traités par le mépris, ça m’a mis la rage au ventre (…) Maintenant quand j’appelle le 17, ils interviennent tout de suite », explique la Marseillaise.

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    New York Times - World

    Ex-Goddess Works to Reform 700-Year Tradition. Her M.B.A. Helps.

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    The Saturday Profile

    As a child, Chanira Bajracharya was worshiped in Nepal, but still made time to study. She is now encouraging the girl goddesses who’ve followed her to do the same.

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    By Emily Schmall

    PATAN, Nepal — When the 6-year-old goddess wept for four days, it was viewed as a terrible omen for Nepal, and her tears appeared to have foreshadowed a national tragedy.

    On the last day of her crying, June 1, 2001, the crown prince of Nepal killed nine members of the royal family, including his parents, King Birendra and Queen Aishwarya, before shooting himself.

    More than 20 years later, in a nondescript office in Patan, an ancient city a few miles from the capital, Kathmandu, that girl who had been worshiped as a goddess was now a woman concerned with more earthly matters: Chanira Bajracharya, a freshly minted M.B.A., was handling loan applications at the financial services firm where she works.

    Her ability to land a corporate job has set her apart from most other former kumari, women who in their prepubescent youth were worshiped as the living embodiment of a Hindu goddess — but most of whom were denied education.

    “People used to think because she’s a goddess, she knows everything,” said Ms. Bajracharya, 27. “And who dares to teach a goddess?”

    She was speaking at the family home in Patan, where she had performed her divine duties for 10 years.

    The walls of one room were covered with photographs of her in full kumari regalia, a small girl with brightly painted lips and eyes lined with kohl. In one photograph, she is looking down imperiously at the last king of Nepal, Gyanendra, the assassin’s uncle.

    Her days were often spent receiving a long line of visitors, who would kneel at her tiny feet, which were never supposed to touch the ground outside. The devotees would place offerings of cash and fruit into brass bowls as, wordlessly, Chanira would stretch out an arm covered in red satin, smudging vermilion paste, a religious marker called a tika, on their foreheads as a blessing.

    The institution of the kumari, which means “virgin” in Nepali, stretches back seven centuries. The tradition centers on the story of a Hindu goddess, Taleju, who gave counsel to a king.

    At one meeting, he tried to sexually assault her, and she disappeared. He expressed such remorse that she told him that while she would never again reappear in her own body, he should worship a young girl, through whom the goddess would continue her kingly counsel.

    Since the 14th century, girls as young as 2 have been chosen from Buddhist families from the Newar community living in the Kathmandu Valley.

    A dozen children are bestowed the title of kumari at any one time, but only three, representing the three ancient kingdoms of the Kathmandu Valley, including Patan, observe the kumari lifestyle full-time. The other goddesses, Ms. Bajracharya said, are “just part-time.”

    The kumari, Ms. Bajracharya said, act as a syncretic symbol between Hinduism and Buddhism, the largest faiths in Nepal, a country of about 30 million.

    “Under Buddhist culture children are protectors,” said Chunda Bajracharya, a retired professor of the Newar language who is not related to the former kumari. “It’s our culture, tradition and a matter of pride,” she said.

    Most kumari before Ms. Bajracharya, including her aunt, Dhana Kumari Bajracharya, received no formal education. Losing their divinity when they get their first period, many enter adulthood illiterate and struggle to find a life beyond the throne.

    Ms. Bajracharya is working to change that, urging the current crop of young goddesses to study as she did, which she believes will not only help them, but also help shield an institution that critics argue deprives girls of their childhoods and human rights.

    “It makes it easier to get back to the society after retiring,” she said. “It’s really hard being illiterate in this world.”

    Ms. Bajracharya, who remains a staunch champion of the tradition, had favorable feelings about her unusual childhood.

    “Those moments were the best moments of my life,” she said. “Everyone was coming to see me, everyone was coming to get blessings from me, they were bringing a lot of gifts, being part of festivals.”

    And she rejected any notion that the role had violated her rights.

    “People used to think that as a goddess, we have a very secluded life, we don’t get to speak with others, we don’t get time to play, we’re not allowed to smile,” she said. “All those myths that have been so popular, sometimes I get so irritated.”

    Still, no one considers it an easy role.

    Kumari are rarely allowed outside. During the dozen and a half times each year they do go out, for rituals or during Nepali Hindus’ festival season, they must be carried, either in a palanquin or in someone’s arms. They do not speak to strangers — and when in the throne room, do not speak to anyone, even family.

    In exchange, they are afforded unparalleled respect. At the Indra Jatra festival, when the kumari of Kathmandu is driven in her chariot through the streets of the city, she reconfirms every year the head of state’s legitimate claim to power with a tika.

    Because their emotions are perceived as a reflection of the nation’s well-being, as Ms. Bajracharya’s outburst before the royal massacre was, they must strive to remain passive during rituals.

    Ms. Bajracharya’s reign as the living goddess of Patan, from 2001 to 2010, saw some of Nepal’s greatest political change, from the palace killings her tears were believed to have foretold, to the Maoist insurgency that intensified afterward. In 2008, Nepal abolished its 240-year-old monarchy and became a democratic republic.

    That same year, Nepal’s Supreme Court ruled that the kumari tradition should be preserved but amended. It ordered the government to give kumari an educational allowance, in addition to the stipend and retirement pension they already received.

    “Once girls did not study. Now all children study. So that freedom should be there for kumari,” said Udhav Man Karmacharya, the head priest at Taleju Temple in Kathmandu.

    And that education did not interfere with Chanira’s divine duties, he noted.

    “She was quite natural as a goddess,” he said.

    Before Chanira was born, her mother, Champa Bajracharya, received a holy sign in a dream — a lotus flower falling from heaven into her womb. She went to a Buddhist priest, who interpreted the dream to mean that her child would be a pure soul who would “rebel from the world,” she said.

    When it came time to deify a new young girl in Patan, all 150 families in the Ratnakar Mahavihar Hakhabahal community there, part of the Newar clan, were invited to bring their female children to an elaborate selection trial. The head priest performed tantric rituals asking Taleju to inhabit one of the children. An astrologer studied their charts.

    “The one chosen by the goddess, she starts showing signs, she’s becoming more polite, her face appears red. Those physical changes, they happen. Everyone who is there can see she’s being possessed by the goddess,” Ms. Bajracharya said of what she remembers of that day when she was selected.

    “The ones not chosen by the goddess cry, or walk away or run, or show some other unacceptable behavior that disqualifies them,” she added.

    The finalists are examined by the priest’s wife for scars, birthmarks and other perceived defects. The girl with the highest number of 32 prescribed qualities — including eyes like a deer, and heart like a lion — becomes the next kumari, invested with the power of the goddess.

    Kumari usually live sequestered away from their parents, raised by official caretakers. But Ms. Bajracharya stayed at home, as there was no special kumari house for her during her reign.

    After she completed a typical day’s divine duties, she studied, played with her cousins and watched movies on a computer. No roughhousing, though — a childhood scrape could have cost her her divinity.

    Her mother arranged for her to be tutored by a teacher from a nearby school.

    Ms. Bajracharya, who stepped down at 15, still commands respect in the Newar community of Patan. And she mentors young goddesses, like her successor, 9-year-old Nihira Bajracharya, not related, who receives tutoring.

    “We really need education to survive,” she said she told Nihira’s parents when the girl assumed the throne at 5. “Being a kumari can be a great responsibility, but apart from that she is also a normal girl, and she will have a life after her divine duties, and she needs every skill that is required to survive.”

    Post-retirement life is notoriously difficult for many kumari. They can struggle to walk properly or speak above a whisper, after doing so little of both. A popular myth says any man who marries a kumari dies within a year, though many former kumari do wed.

    Ms. Bajracharya’s own dating prospects have been affected by the myth, she said, having received fewer proposals for marriage than her peers.

    But she has landed a much-coveted job with a foreign company, a subsidiary of Home Loan Experts, a mortgage brokerage based in Australia. Ms. Bajracharya believes it was her family’s modern adaptation of the traditional kumari lifestyle that enabled her to do so well, studying business administration at the prestigious Kathmandu University.

    Few people at the office know that the new credit analyst spent her childhood worshiped by royalty and Nepal’s first president. On a recent Monday, she was just one of a dozen workers, mainly young women fresh from business school, eyes fixed on desktop computers, assessing Australian home loan applications from 6,000 miles away.

    “As a kumari, I was not allowed to speak to many outsiders,” she reflected. From those days “to now being in a position where I have to communicate constantly with foreign clients, it’s been a journey,” she added. “And I really feel like I have so much more to learn.”

    Bhadra Sharma contributed reporting.

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    France24 - Monde

    Présidentielle au Kenya : Raila Odinga rejette les résultats qu'il qualifie de "parodie"

    Publié le : 16/08/2022 - 22:53

    Meriem AMELLAL Célia CARACENA Suivre

    Raila Odinga a rejeté les résultats de l'élection présidentielle du 9 août donnant son rival William Ruto vainqueur, les qualifiant de "parodie" et promettant de poursuivre toutes les options légales à sa disposition. Six jours après l'élection du 9 août, marqués par le calme en dépit d'une impatience grandissante, le vice-président sortant Ruto a été déclaré lundi soir vainqueur avec 50,49% des voix contre 48,85% pour Raila Odinga, par une Commission électorale secouée de divisions internes.

    A trois jours de l'ouverture du dialogue national au Tchad, Macky Sall le Président sénégalais, président en exercice de l'Union africaine, a effectué un court séjour à Ndjamena où il s'est entretenu avec le Président du Conseil Militaire de la Transition Mahamat Idriss Deby. Au cœur des discussions la transition. Les précisions de notre correspondant Mamadou Djimtebaye.

    Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées mardi à Marikana en Afrique du Sud, dix ans jour pour jour après le massacre de mineurs grévistes dans la pire fusillade policière depuis la fin de l'apartheid. Le 16 août 2012, une foule de travailleurs de la mine de platine, certains armés de machettes et de lances, prennent position sur les collines de Marikana. Ils réclament de meilleurs salaires et des logements décents. La tension monte, la police ouvre le feu: 34 mineurs sont tués, 78 blessés. Certains ont reçu une balle dans le dos.

    Le litige entre l'équipementier français le Coq Sportif et la Fédération Camerounaise de Football fait la une sur place. La Fecafoot a signé un contrat de trois ans avec l'équipementier américain One All Stars,  alors que son contrat avec le Coq Sportif est court jusqu'en 2023. La marque française compte bien obtenir réparation devant la justice. Les détails de notre correspondant à Yaoundé, Marcel Amoko.

    Enfin nous recevons la sociologue Hannelore Ver-Ndoye, auteure de "Décolorés", un ouvrage qui dresse un panorama de la dépigmentation volontaire, un phénomène qui fait des dégâts en Afrique. Les méthodes utilisées sont dangereuses mais le matraquage publicitaire et le diktat de l'esthétique l'emportent souvent sur la peur des effets secondaires. 

     

    Cheffe d'édition : Célia Caracena

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    Известия (RUS)

    Российские дипломаты рассказали о телефонных переговорах с Винником

    Российские дипломаты провели телефонный разговор с экстрадированным в США россиянином Александром Винником, находящимся в тюрьме «Санта-Рита» в штате Калифорния. Об этом в среду, 17 августа, сообщило посольство РФ в Вашингтоне.

    Статьей не вышел: РФ не видит равнозначности в обмене Уилана на Бута Какие еще варианты Москва может предложить Вашингтону

    «Жалоб на состояние здоровья у него нет. В настоящее время он проходит карантинные процедуры», — говорится в сообщении в Telegram-канале.

    В посольстве подчеркнули, что продолжат следить за судьбой Винника.

    «Защита прав и интересов россиян, содержащихся в исправительных учреждениях США, является первостепенной задачей дипмиссии», — добавили в дипмиссии.

    Ранее, 9 августа, сообщалось, что российские дипломаты добиваются телефонного разговора с гражданином РФ Александром Винником, чтобы оказать ему консульско-правовую помощь после экстрадиции.

    4 августа следственной палатой апелляционного суда Парижа было вынесено решение по процессу экстрадиции Винника в Штаты. После этого почетный адвокат России француз Фредерик Бело, который занимается делом Винника, отмечал, что россиянина доставили из Франции, где он отбывал пятилетнее тюремное заключение по обвинению в отмывании денег, в Грецию. Позже стало известно, что его доставили в США.

    5 августа министерство юстиции США сообщило о том, что Александр Винник предстал перед американским судом. Дело гражданина РФ рассматривала мировой судья США Салли Ким. Подробности заседания не уточнялись.

    8 августа представитель суда Винник заявил о своей невиновности во время судебного заседания. До этого

    Между тем официальный представитель МИД РФ Мария Захарова 5 августа выразила протест недружественным шагам Греции по экстрадиции Александра Винника в США и подчеркнула, что эти действия противоречат международному праву и нарушают права Винника. Она также добавила, что Россия будет делать всё возможное для защиты законных прав и интересов Винника.

    При этом за месяц до этого Европейский суд по правам человека (ЕСПЧ) запретил экстрадировать Винника из Франции.

    Александр Винник был задержан на отдыхе в Греции в июле 2017 года по запросу США по обвинению в отмывании от $4 млрд до $9 млрд посредством биржи криптовалют ВТС-е, которой на сегодняшний день нет. Кроме того, ему предъявлено обвинение в распространении вредоносных программ для вымогательства денег. По законодательству Соединенных Штатов Америки ему грозит 55 лет тюрьмы.

    ВКонтакте
    BBC

    England v South Africa: Ben Stokes says tourists are 'doing a lot of talking'

    Last updated on 16 August 202216 August 2022.From the section Cricket

    England captain Ben Stokes says South Africa "seem to be doing a lot of talking" before the first Test at Lord's begins on Wednesday.

    Proteas skipper Dean Elgar questioned the "longevity" of the attacking style that has seen England win all four of their home Tests this summer.

    "We're not the ones talking about it all the time. It's them," Stokes told BBC Sport.

    "We play cricket how we play cricket, they play how they play."

    Elgar was speaking during the tourists' warm-up match against England Lions last week, which they lost by an innings.

    "The new England style is quite interesting. But I don't see that there's longevity in brave cricket because I see things evening out over time in Test cricket," said the opener.

    "There was often parity between England and New Zealand and had New Zealand taken their opportunities, and their catches, then things could have been very different. England would have come away with egg on their faces."

    When asked about Elgar's comments at Lord's on Tuesday, all-rounder Stokes said: "The opposition seem to be doing a lot of talking. We don't speak about it that much; we just concentrate on what we do.

    "I'm happy for Dean and the South Africa team to say they're not interested, but also keep talking about it."

    For his part, Elgar said: "I'm not going to entertain that any more. We've chatted about it long and hard. I just want to crack on with the cricket.

    "Mudslinging is a thing of the past for me. We're not going to go back and forth."

    England have made one change to the side for the opening match of the three-Test series.

    Wicketkeeper Ben Foakes, who missed the astonishing victory over India in July, returns to replace Sam Billings.

    South Africa are waiting on the fitness of Kagiso Rabada, with Elgar expecting the fast bowler to have recovered from an ankle injury.

    The last time Rabada played in a Test at Lord's, in 2017, he received a suspension after swearing at Stokes.

    Though England have the momentum from their impressive early season form, they will come up against a South Africa side who are top of the World Test Championship table and have lost only one of their past six series.

    They will do so with James Anderson again as the leader of their attack, in his first Test since turning 40 last month.

    Anderson is set to become the first specialist fast bowler to play a Test for England beyond the age of 40 since Les Jackson in 1961.

    "To be 40 years old and still doing what he is doing is incredible," said Stokes. "You've got to start calling him a freak what he does at that age.

    "He's an incredible ambassador for the Test game and fast bowlers in the future - that this is what you can do if you look after yourself.

    "You can still be, in my opinion, the best in the world. We're lucky to have him."

    England team for first Test against South Africa: Zak Crawley, Alex Lees, Ollie Pope, Joe Root, Jonny Bairstow, Ben Stokes (capt), Ben Foakes (wkt), Matthew Potts, Stuart Broad, Jack Leach, James Anderson.

    Valeurs Actuelles

    Normandie : un policier confisque la moto d’un mineur, son père l’agresse

    Vendredi 12 août, un père de famille a décidé d’offrir une moto à son fils âgé de 15 ans. Aussitôt, l’adolescent s’est amusé avec dans le quartier de la Madeleine situé sur la commune normande d’Evreux (Eure). Mais les policiers, qui ont interpellé le jeune garçon au niveau de la rue de la Forêt, ont découvert qu’il n’était pas autorisé à conduire ce type d’engin, détaille Paris-Normandie, mardi 16 août. Pour cette raison, ils ont décidé de saisir la moto du mineur. Visiblement mécontent, le père de l’adolescent, âgé de 41 ans, a bousculé un fonctionnaire de police. Il a ensuite été arrêté, puis placé en garde à vue. Il est convoqué pour une composition pénale qui se tiendra le 15 septembre. 

    Les forces de l’ordre surexposées à la violence 

    L’explosion de la violence, constatée partout en France depuis plusieurs années, touche toutes les catégories. Néanmoins, certaines professions sont plus exposées que d’autres, selon un rapport éloquent du service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) diffusé fin juillet et relayé par Le Figaro. Différentes statistiques croisées dans ce document avaient permis d’établir un classement des professions publiques les plus touchées par cette violence. Sans surprise, ce sont les forces de l’ordre qui occupent les premières places. Dans le détail, les policiers nationaux et les gendarmes représentent 52 % des victimes d’atteintes à la personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une mission de service public (36,7 % pour les premiers, 16,2 % pour les seconds). 

    Evreux : les dernières actualités

    Prison d’Evreux : l’Etat condamné à indemniser des détenus en raison de conditions “indignes”

    Normandie : le député européen RN Nicolas Bay menacé de voir son immunité parlementaire levée

    Évreux : une femme rejugée pour le meurtre de son conjoint

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    France24 - Monde

    Tunisie : la Constitution de Kaïs Saïed adoptée à 94,6 % selon les résultats définitifs

    Publié le : 16/08/2022 - 22:27

    FRANCE 24 Suivre

    Selon des résultats officiels définitifs, 94,6 % des électeurs tunisiens ont voté "oui" à l'adoption de la nouvelle Constitution proposée par le président Kaïs Saïed, qui renforce considérablement les pouvoirs du chef de l'État. Le taux de participation très faible, à 30,5 %, est lui aussi confirmé.

    La Constitution controversée proposée le 25 juillet par le président tunisien Kaïs Saïed, auteur d'un coup de force il y a un an, a été adoptée à une large majorité de 94,6 %, selon les résultats définitifs publiés par l'autorité électorale Isie, mardi 16 août.

    La nouvelle loi fondamentale, qui renforcera nettement les prérogatives du chef de l'État, a été approuvée par un peu plus de 2,6 millions de personnes, a annoncé Farouk Bouasker, président de l'Isie devant la presse. Le taux de participation a été considéré comme très faible, à 30,5 %.

    L'opposition, qui dénonce depuis un an le coup de force du 25 juillet 2021 de Kaïs Saïed par lequel il s'est arrogé tous les pouvoirs, et les défenseurs des droits de l'Homme, ont mis en garde contre un danger de retour de la dictature avec la nouvelle Constitution.

    "La Constitution entre en vigueur à partir de l'annonce des résultats définitifs, de sa promulgation par le président et sa publication au Journal officiel", a dit Farouk Bouasker.

    Le rejet par le tribunal administratif de tous les recours contre le processus référendaire a "confirmé l'intégrité et la transparence de l'Isie", a ajouté le président de l'autorité électorale, estimant que son institution a "subi une vague sans précédent d'accusations de certains partis politiques et d'organisations de la société civile". 

    Instauration d'un régime hyper-présidentiel

    La nouvelle Constitution instaure un régime hyper-présidentiel en rupture avec celle en vigueur depuis 2014, qui limitait volontairement le rôle du chef de l'État pour éviter des régimes comme la dictature de Zine el-Abidine Ben Ali et la dérive autocratique du héros de l'indépendance, Habib Bourguiba.

    Le nouveau texte ne prévoit pas de procédure de destitution du président, qui nomme le chef de gouvernement et les ministres et peut les révoquer à sa guise. Une deuxième chambre est créée au sein du Parlement pour représenter les régions et contrebalancer l'Assemblée du peuple.

    Avec AFP

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    Tunisie : la justice suspend la révocation des juges décidée par Kaïs Saïed

    Référendum en Tunisie : la nouvelle Constitution adoptée malgré une forte abstention

    DÉCRYPTAGE

    Référendum en Tunisie : victoire du "oui", échec d'une révolution ?

    Valeurs Actuelles

    Toulouse : elle appelle au secours puis assène des coups de poing aux policiers

    Dans la nuit du dimanche 14 au lundi 15 août, une jeune femme de 19 ans, victime de violences conjugales, a hurlé « Au secours ! » à plusieurs reprises, par une fenêtre de son logement. Les faits se sont déroulés dans le quartier Empalot à Toulouse, rapporte La Dépêche du Midi ce lundi. Mais lorsque les forces de l’ordre sont venues lui prêter main-forte, et qu’elle les a vues embarquer son compagnon âgé de 21 ans, elle n’a pas supporté la scène qui se produisait sous ses yeux : aussitôt, elle a asséné plusieurs coups de poing et coups de pied aux policiers. 

    Le couple placé en garde à vue 

    Tout a commencé aux alentours de 4 heures du matin, place Saint-Roch, à Toulouse. Des riverains ont contacté le standard de la police nationale pour signaler qu’un couple, bien connu du quartier, faisait beaucoup de bruit et semblait être en train d’échanger des coups, détaillent nos confrères. À diverses reprises, la femme n’a eu de cesse de hurler « Au secours ! » par la fenêtre. Par conséquent, une patrouille de fonctionnaires de police a très vite été mobilisée sur place. 

    Après avoir toqué à la porte du domicile conjugal, les policiers ont entendu la jeune femme crier à l’aide. Comme la porte n’était pas blindée, ils sont parvenus à la forcer et à entrer dans le logement. Parce qu’ils n’arrivaient pas à calmer l’homme par la parole, ils ont décidé de l’immobiliser, poursuit le journal. Mais sa compagne n’était pas de cet avis. Immédiatement, elle a entrepris de frapper les fonctionnaires de police pour tenter de libérer son conjoint de leur étreinte. Dans le détail, elle leur a porté une pluie de coups de pied et de coups de poing. 

    Après les faits, le couple a été interpellé puis placé en garde à vue. Tous deux devront répondre devant la justice des faits de violences à l’encontre de personnes dépositaires de l’autorité publique, indique La Dépêche du Midi. Comme sa compagne, le jeune homme a en effet lui aussi frappé les fonctionnaires. 

    Toulouse : les dernières actualités

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    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    BBC

    I no longer live in fear of losing my sons from a likely encounter with elephants – Nthoboga Samokwase

    Four years ago, Nthoboga Samokwase's father was travelling from the fields where he typically stayed during cropping season towards his home in the village 7km (4.3 miles) away when he had a confrontation with an elephant.

    "We suspect that the elephant could have attacked him while he was unaware or he could not run because of his age," says Samokwase. He was found trampled by the elephant and rushed to hospital but pronounced dead on arrival. "It was a very sad day," Samokwase recalls.

    Until recently, Samokwase dreaded her sons would face a similar fate as her father as they walked each day almost 4km (2.5 miles) from their cattle post to their local primary school, crossing paths trodden by elephants along the way.

    But now, as she spends the afternoon in her traditional reed house after a day's work growing sorghum and maize in the field, 28-year-old Samokwase rests assured that her two sons are being safely transported across the very same path.

    Samokwase lives in Gonutsuga, one of 13 villages in Botswana's eastern Okavango panhandle, a region where elephant and human populations are almost equal in number – nearly 15,000 elephants live side-by-side with as many humans.

    For decades, the area has been a hotspot for human-elephant conflict. But two years ago, the Elephant Express bus was launched to ferry children and healthcare workers across elephant corridors, in a bid to limit the risks to humans.

    The results have been promising. Community members and Ecoexist's team members say the risks of getting trampled by elephants has fallen, while medical care access and school attendance have increased.

    What's more, fear and anxiety among locals has dropped. "I no longer live in fear of losing my sons from a likely encounter with elephants," says Samokwase.

    Elephant town

    Botswana is home to roughly 130,000 elephants, the largest population of any country. According to one report, the gigantic mammals were responsible for 67 human deaths between 2009 and 2019 – the highest number of victims caused by a wild animal in Botswana – and 26 injuries, the second highest after leopards.

    The rising human populations in the eastern panhandle have turned more wild lands into farmed fields while elephant numbers have tripled over the past two decades, leading fatal human-elephant conflict to become more frequent. The need for solutions to spread coexistence is urgent.

    The bus covers six villages, chosen for having witnessed the most human-elephant conflict (Credit: Ecoexist Trust)

    "The reality is an overpopulation of elephants concentrated in Botswana," in turn creating conflicts, says Nyambe Nyambe, director of Kavango-Zambezi Transfortier Conservation Area (KAZA), the world's largest conservation area which spans Angola, Botswana, Namibia, Zambia and Zimbabawe.

    The two-million-hectare (7,000-sq-mile) Okavango Delta sits in the north-west of the country. A World Heritage site due to its unique landscape of a vast inland river delta and expansive wetlands, it is a key crossing plain for Botswana's elephant population, which migrates there to access water.

    Launched in 2020, the Elephant Express aims to serve villages like Samokwase's which lie in the pathway between this delta and the elephant rangeland extending north to the Namibia border.

    Its chief aim is to "reduce conflict and promote coexistence", says Othusitse Mosupi, field coordinator at the non-profit Ecoexist, which runs the vehicles.

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    The six villages covered by the initiative were chosen as they had witnessed the most human-elephant conflict, explains Mosupi. According to multiple local sources, approximately two people per year are crushed by elephants in this part of the delta. The Department of Wildlife and National Parks (DWNP) said that Ngambiland, the wider district in which the delta falls, recorded three human deaths and one injury by elephants in 2019 and four deaths and two injuries among humans in 2020.

    Two minibuses now cover a stretch of 200km (124 miles) between the villages of Seronga and Guidgwa which lie at the V-shaped tip of the Okavango river. Public transport is a rarity here, leaving members of the community exposed to elephants. The many small settlements in between are also far from services such as schools and hospitals, meaning the buses have an added benefit.

    An uneasy co-existence

    Fear of elephants has long dictated the daily behaviours of the thousands living in the villages dotting Okavanga's river banks. Villagers stay at home after sunset to avoid elephants roaming the region looking for food and water, finding traces of their feet and grazing on their lands and crops the following mornings.

    Crop destruction is another source of tension between people and elephants: between 2009 and 2015, elephants carried out 1,518 raids on farmland in the panhandle, damaging crops which farmers and their families rely on to live.

    These concerns previously extended to the need to get children to school. "Parents were afraid that their children would have to walk to and from schools in the early mornings and evenings," as they were likely to encounter elephants, says Anna Songhurst, a conservationist biologist and co-founder of Ecoexist. "Even those who needed to seek services at clinics often didn't, for fear of encountering elephants."

    The need to walk children to and from school in areas with elephants previously concerned parents in the area (Credit: Calistus Bosaletswe)

    Citing increased human-elephant conflict, in 2019 Botswana's government lifted a five-year ban on elephant hunting to enable farmers to protect their livelihoods and lives from elephant attacks.

    Although the decision drew criticism from conservationists, it was welcomed by many in the region's communities. Botshelo Sesinyi, general manager of the Okavango Community Trust, says that while elephants are a valuable source of income for Botswana's tourism sector, to the poor farmers living in villages of the delta, they are "a menace threatening their livelihoods".

    Our mission is to support the lives and livelihoods of people who share space with elephants – Anna Songhurst

    Establishing human-elephant coexistence is important in many places across the world, and failure to create such harmony can be a threat even to thriving populations of elephants. Increased human-elephant conflict in Bangladesh, for example, has placed that country's endangered elephant population in grave risk of extinction, with only a few hundred now remaining.

    In the Okavango Delta, an estimated 25 elephants are killed in conflicts every year. Ecoexist was set up in 2013 to foster harmony between humans and elephants in this hotspot region and help them to live side by side.

    "Our mission is to support the lives and livelihoods of people who share space with elephants," says Songhurst.

    By bringing together farmers, scientists, village leaders, policy makers and business people, Ecoexist aims to create solutions to reduce human-elephant conflict.

    The emissions from travel it took to report this story were 0.22kg CO2. The digital emissions from this story are an estimated 1.2g to 3.6g CO2 per page view. Find out more about how we calculated this figure here.

    The Elephant Express is just one of these solutions. In setting it up, Ecoexist's first task was to identify the elephants' paths along certain corridors, as they move from dry land and into the Okavango Delta to access water.

    It did this by monitoring elephant movements, conducting ground surveys, interviewing villagers and collecting indigenous knowledge.

    It used this information to pin down certain locations where elephant corridors intersect with a gravel road that links all 13 villages together along the Okavango river. Ecoexist marked these spots in an effort to minimise pedestrian encounters with elephants. It then decided on the best bus routes.

    Ecoexist's two minibuses now transport around 170 schoolchildren and 40 older students enrolled with Botswana Open University, as well as healthcare workers who are transported to clinics and patients, says Songhurst. "Nurses and doctors are transported to places where health service is hard to access. During Covid-19 lockdowns, [the buses] transported nurses and doctors to people's homesteads."

    The Okavango Delta in north west Botswana is a key crossing plain for the country's elephants, which migrate there to access water (Credit: S Pitamitz/Getty)

    Songhurst says there has been one incident of human trampling, in which the victim was neither a medic nor a student, since the buses began operations in 2020, down from at least one human death every year in that same area, she added. Official tallies for the deaths of "problematic elephants" in this period are unavailable for this specific region, the DWNP said.

    According to Songhurst, in most cases where a person has been killed by an elephant in the eastern panhandle in the past thirteen years, one or more elephants have been shot in retaliation.

    There are signs the buses have helped lower locals' fear and anxiety of living with elephants, says Songhurst. "Attendance rates at school have improved and teachers have also reported an improvement in performance as a result," she says.

    It has really helped me as I am not at risk of crossing elephant corridors as I walk on foot to school and back – Ikamogeleng Mojasagagwe

    Parents say they feel much safer. Ikamogeleng Mojasagagwe, who lives on the outskirts of the village of Eretsha, says the buses are not only saving the lives of her two children, aged five and seven, but hers as well.

    "It has really helped me as I am not at risk of crossing elephant corridors as I walk on foot to school and back," she says. "Previously, I had to wake up early every morning to walk my kids across 6km (3.7 miles) to school, and back, then again in the afternoon to pick them up from school, because they are young."

    Kerryn Carter, founder of the Zambia-based Elephant Connection, an NGO that promotes coexistence between elephants and humans, says offering sympathy and empathy to people impacted by elephants is an important part of reducing human-elephant conflict.

    "The fact that [Ecoexist] is working on the ground, alongside communities is very beneficial, as it makes people feel heard about how they are impacted by elephants," she says. "Communities generally feel ignored."

    Daily operations of the buses are co-managed between Ecoexist and the community trust, which will take over the operation of the buses, including finding funding, in three years time, adds Songhurst. Two tourism safari companies, Natural Selection and Unchartered Africa, bought the original buses and covered annual costs of $20,000 (£16,600) for two years. KAZA has also promised financial support of €10,000 (£8,400, $10,100) towards the operations of the buses.

    However, Sesinyi, of the Okavango Community Trust, says that operation costs usually surpass the available budget.

    Limited funds means the Elephant Express bus can only transport children and medical workers (Credit: Ecoexist Trust)

    Moyei Karundu, one of the two minibus drivers, tells me a lack of drivers means if one falls ill, the service is jeopardised. As well as the school run, he also transports children to their family cattle posts on Fridays and brings them back home on Sundays, to be ready for school the following day, he says.

    On a Sunday morning, he brings the minibus decorated with paintings of elephants to a halt at a designated bus stop on the dirt road between Eretsha and Gonutsuga. As he waits for children to come running to the bus stop and board the vehicle with containers of fresh milk, sour milk and meat to take home from their cattle posts, he points to a dark green sign inscribed "Elephant Corridor". An elephant trampled to death a 20-year-old young woman here three years back, he says.

    But there are far more people who need assistance than the two buses can provide for with current funding, adds Songhurst. Limited resources makes the service selective in who it transports, and the buses only give adults a ride on the rarest of occasions, Ecoexist's Mosupi says. "We would be helping everyone if we had enough resources."

    You can't take animals away, or people. You have to come up with intense mechanisms aimed at reducing conflicts, which is what these buses do – Nyambe Nyambe

    Ecoexist has a schedule for transporting health workers to visit settlements at set times. "We have told the communities and they know that this is not an ambulance," Mosupi says – only patients in the most critical health conditions are given a ride.

    The need to settle for minibuses rather than 4x4s due to cost also means the service is unable to reach some students in difficult terrains, adds Mosupi.

    Lack of long term funding is a key challenge faced by many coexistence projects, even when they first begin, says Carter. "Funding grants mostly last one to two years. So you can't launch a programme on a large enough scale, making many projects unsustainable."

    These funding challenges are crucial to overcome. Efforts like the Elephant Express are vital to establishing much-needed coexistence between the human and elephant residents of the region, says Nyambe.

    ”You can't take animals away, or people. You have to come up with intense mechanisms aimed at reducing conflicts, which is what these buses do”.

    This article was published in collaboration with Egab

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    Valeurs Actuelles

    Montauban : deux individus arrêtés après un rodéo sauvage

    Partout en France, le phénomène des rodéos sauvages prend de l’ampleur. Dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 août, les policiers sont intervenus pour mettre un terme à un rodéo urbain auquel s’adonnaient deux individus à Montauban (Tarn-et-Garonne), rapporte La Dépêche du Midi, mardi 16 août. Les faits se sont déroulés au niveau de la route d’Albias, aux alentours de minuit ; et c’est en entendant le bruit causé par ces deux personnes que les forces de l’ordre sont intervenues. Les deux individus, qui se trouvaient à bord d’une Volkswagen Golf noire et d’une Seat Ibiza rouge, faisaient la course sur la route d’Albias. Dans le détail, les conducteurs se livraient à des départs arrêtés, avant de s’amuser à faire des drifts – discipline de sport automobile dans laquelle le pilote contrôle le véhicule afin qu’il glisse d’un côté à l’autre de la piste bitumée – sur cette route départementale 820 toujours très fréquentée. Ils ont été interpellés par les policiers. 

    Une offensive lancée mi-mai par Darmanin

    Depuis quelques années maintenant, les rodéos sauvages se sont imposés comme un sujet de société de grande envergure. Cette pratique, qui consiste à faire un usage délibérément illégal et dangereux des voitures, motos, scooters ou encore quads parfois volés, fait de plus en plus d’adeptes. Pour endiguer ce phénomène, Gérald Darmanin avait lancé une grande offensive mi-mai. Le ministre de l’Intérieur avait lancé un appel à la police pour renforcer les patrouilles. Début août, certains policiers ont réclamé le droit d’avoir recours au « contact tactique ». Cette méthode, autorisée et fréquemment appliquée au Royaume-Uni, consiste à faire chuter le motard en fuite en utilisant le véhicule policier. Lors d’une poursuite, un simple contact à faible vitesse peut être suffisant pour déséquilibrer le chauffard et mettre un terme à sa fuite.

    Montauban : les dernières actualités

    La maire de Montauban veut une « explication » après sa relaxe, l’opposition dénonce une « vendetta »

    Montauban : une romancière franco-camerounaise et sa fille poursuivies pour diffamation après avoir qualifié la police de raciste

    « La colère s’est apaisée avec les années » : dix ans après l’attentat de Montauban, l’aumônier du 17e RGP témoigne

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    France24 - World

    Who are the Shiite politicians vying to rule Iraq amid its political impasse?

    Issued on: 14/08/2022 - 16:15

    Marc DAOU

    Majority-Shiite Iraq has been paralysed by political gridlock for nearly a year. Tensions are mounting between two powerful Shiite factions: one loyal to nationalist cleric Moqtada al-Sadr, on the one hand, and an alliance of pro-Iran interests led by former Prime Minister Nuri al-Maliki on the other. FRANCE 24 looks at the various players jostling for power.

    Unable to agree on forming a new government and appointing a new prime minister, two very different manifestations of political Shiism have been locked in a bitter impasse ever since Iraq’s parliamentary elections in October 2021. 

    On one side is nationalist cleric Moqtada al-Sadr – the big winner in those legislative polls – who had hoped to put one of his allies in place as prime minister after forming a coalition with other religious communities. 

    On the other side is the pro-Iran Coordination Framework, an umbrella group of several parties including that of ex-PM Nuri al-Maliki and the Conquest Alliance, the political wing of the Popular Mobilisation Forces, a former paramilitary group. 

    The Sadrist bloc on Friday called for the dissolution of parliament and fresh parliamentary elections. Al-Sadr’s supporters have been demonstrating with a sit-in in front of the Iraqi parliament for nearly two weeks.

    Al-Sadr’s pro-Iranian rivals initially agreed to another parliamentary election under certain conditions. Now they are calling for a new government to be formed before any new polls. They even presented their candidate for the prime minister position in late July: Mohamed Chia al-Soudani, a former governor of Missane province in southern Iraq.

    FRANCE 24 takes a closer look at the main Shiite actors driving the political contest.

    Moqtada al-Sadr

    Al-Sadr underlined just how powerful he is in the 2021 legislative elections when his party won the most seats, with 73 MPs.

    He was long known in Iraq as the son of Ayatollah Mohammed Sadek al-Sadr, the champion of militant Shiism, whom Saddam Hussein assassinated in 1999.

    But al-Sadr won infamy in the West in the 2000s as the leader of the Mahdi Army, the militia that fought against US troops occupying Iraq.

    After his strong showing in last year’s parliamentary polls, he wanted to form a majority with his allies from two Sunni groups, Azm and Taqadom, as well as Masoud Barzani’s Kurdistan Democratic Party. But Iraq was left with the current deadlock instead.

    The populist cleric is adored by his political base, which sees him as the standard-bearer of Iraqi nationalism. But the 48-year-old’s detractors point to his frequent U-turns.

    Given his popularity, al-Sadr has refused to cede power to his rivals and seems confident that he can avoid doing so, assuming that he would perform well if new elections were held.

    Al-Sadr demanded that his MPs resign in June, leaving his opponents to try and form a government. The cleric then sent his supporters to occupy parliament on July 30, remaining for nearly a week before moving their sit-in to its grounds. In particular, the Sadrist protesters were railing against the candidacy of al-Soudani, the candidate al-Sadr’s rivals had put forward.

    On Wednesday, al-Sadr said he was giving the judiciary a week to dissolve parliament.

    Mohamed Chia al-Soudani

    Mohamed Chia al-Soudani is a seasoned politician hailing from Iraq's political elite. The former governor of southern Missane province, he has also served in several ministerial roles, notably as minister for employment and social affairs between 2014 and 2018.

    As the Coordination Framework’s candidate for prime minister, 52-year-old al-Soudani may soon be taking on a new role as the preferred candidate of the alliance of pro-Iranian Shiite groups facing off against Moqtada al-Sadr’s camp.

    Al-Soudani left the parliamentary coalition of former PM al-Maliki, with whom he is close, in December 2019. He now faces off against both men as he vies for renewed influence in Iraqi politics.

    Hadi al-Ameri

    Widely described as "Iran’s man in Baghdad", the 68-year-old al-Ameri wields enormous influence in Iraqi politics. Analysts say the two people who really have the power to lead Iraq out of its impasse are al-Ameri and al-Sadr, his great rival.

    The former transport minister first rose to the fore in 2014 when then PM Nuri al-Maliki gave him a role overseeing the fight against the Islamic State (IS) group in eastern Iraq, presumably at Tehran’s behest.

    Al-Ameri also saw his Badr militia – originally formed by Iran in 1982 during the Iraq-Iran war, then made up of Iraqi Shiites exiled in Iran – effectively integrated into a powerful paramilitary organisation, the Popular Mobilisation Forces, which allowed him to impose himself as a key player in Iraqi politics.

    In the 2018 legislative elections, the Popular Mobilisation Forces’ political arm, the Conquest Alliance, won 48 of Iraq’s parliamentary seats. This put the bloc in second place behind al-Sadr’s political group.

    But these days the Popular Mobilisation Forces are not so popular. Many Iraqis blame them for the killings and kidnappings of protesters against the country’s entire political class in late 2019. As such, the Conquest Alliance was left with just 17 MPs in the 2021 polls.

    Al-Ameri is disputing the results through both protests and legal avenues, and refuses to give up power to the Sadrists.

    Nuri al-Maliki

    The 72-year-old is one of the major figures of Iraq’s post-Saddam era. Al-Maliki’s eight-year tenure as prime minister came to an end in 2014 when he lost the support of allies in Tehran, Washington, and indeed, within his own Shiite faction in the Iraqi parliament.

    Al-Maliki’s many detractors accuse him of worsening Iraq’s instability during his tenure – with some saying his authoritarian and sectarian approach alienated Iraqi Sunnis and thereby fuelled the rise of the IS group. At the time, al-Sadr even called him the “new Saddam”.

    But al-Maliki remains influential due to his alliance with al-Ameri, which makes him a leading player in the Coordination Framework’s tug-of-war with al-Sadr’s bloc.

    This article was adapted from the original in French.

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    Iraq cleric Sadr urges judiciary to dissolve parliament by end of next week

    Iraq: Political standoff continues as rival Shiite blocs rally

    ANALYSIS

    Is Iraq’s political chaos spreading to the Kurdistan region?

    Valeurs Actuelles

    Lyon : une adolescente chute du 3e étage d’un immeuble, deux clandestins arrêtés

    Une adolescente âgée de 15 ans a chuté du 3e étage d’un immeuble situé dans la rue Jean-Novel, dans le 6e arrondissement de Lyon. Les faits se sont déroulés au cours de la nuit du dimanche 14 au lundi 15 août, dans un secteur qui se trouve à la frontière avec Le Tonkin, un quartier de la commune de Villeurbanne, rapporte Lyonmag, lundi 15 août. Les circonstances de ce drame restent encore à éclaircir. Selon les informations dont disposent nos confrères, un équipage de la BAC est intervenu et a interpellé deux Algériens qui se trouvent en situation irrégulière. Ils ont été placés en garde à vue. Pour l’heure, leur degré d’implication doit encore être déterminé. L’état de santé de la victime n’a pas encore été communiqué.

    Des faits similaires en Savoie 

    Quelques jours plus tôt, dans la nuit du 9 au 10 août, c’est à Aix-les-Bains (Savoie) qu’une jeune femme de 29 ans était aussi tombée du 3e étage d’un immeuble. Gravement blessée, la victime avait rapidement été conduite au centre hospitalier d’Annecy, selon les informations de L’Essor Savoyard, publiées jeudi 11 août. Les premiers éléments de l’enquête menée par les forces de l’ordre privilégiaient la piste accidentelle. Toutefois, les raisons et circonstances exactes de cette chute devaient encore être éclaircies au moment de l’écriture de cet article.

    Lyon : les dernières actualités

    Nuisances, marché sauvage, insalubrité… Un quartier lyonnais “prend la direction de la Guillotière”

    Policiers agressés à la Guillotière à Lyon : un troisième suspect et clandestin algérien arrêté

    Policiers agressés à Lyon : un deuxième suspect placé en détention provisoire

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    France24 - World

    China’s 'military threat' to Taiwan 'is much more credible than it was 20 years ago'

    Issued on: 07/08/2022 - 16:54Modified: 07/08/2022 - 17:00

    Mehdi CHEBIL

    Dozens of Chinese military aircraft and ships entered Taiwan's air defence zone from Friday to Sunday, as Beijing launched its largest-ever military exercises around the island. These manoeuvres allowed Western military experts to study the modernisation of the Chinese army. 

    As China’s largest-ever military exercises surrounding Taiwan were coming to a close on Sunday, Taiwan’s transport ministry said six out of the seven "temporary danger zones" set up by China were no longer in operation as of noon on Sunday, signalling a partial end to the drills. It added that the seventh zone, located in waters east of Taiwan, would remain in effect until 10am (0200 GMT) local time on Monday. Beijing has also announced that new drills will be taking place in the Yellow Sea, located between China and the Korean peninsula, until August 15. Despite some assurances from Beijing of a drawdown in its military activities, by late Sunday Taiwan's defence ministry said it had detected 66 Chinese air force jets and 14 Chinese warships conducting drills in and around the Taiwan Strait.

    49 PLA aircraft (J-10*7, J-11*6, J-16*10, SU-30*24, Y-8 EW and Y-8 ASW ) flew on the east part of the median line of the Taiwan Strait on August 5, 2022. Please check our official website for more information: https://t.co/Ys11BtcCzv pic.twitter.com/MXupW45USe

    August 5, 2022

     

    This show of military force in recent days was seen as a response to the visit to Taipei of Nancy Pelosi, the speaker of the US House of Representatives. Beijing views the island of Taiwan as an integral part of its territory, which must be brought back into the national fold by choice or by force. The Chinese army's exercises were also an opportunity for Western military experts to study the balance of power in the Taiwan Strait. FRANCE 24 spoke to Professor Alessio Patalano, a specialist in East Asian maritime strategy at King's College London.

    Do the Chinese military exercises provide any indication of Beijing's ability to carry out a full-scale invasion of Taiwan?

    It is clear that China's military capabilities have gradually improved since their military exercises in 1995-96 and in the early 2000s. This time around, they have longer-range missiles and better quality ammunition (…) Although the Chinese navy can now deploy more comfortably away from the mainland, beyond Taiwan’s eastern coast, there is still a lack of information on Chinese submarine capabilities due to a lack of open sources.

    The military threat is much more credible than it was 20 years ago. But it remains unclear whether the Chinese military can really carry out a full-scale, large military operation in Taiwan.

    China's military hasn’t been involved in a major conflict since 1979. Does the Chinese military have the capacity to conduct modern joint operations involving maritime, air and land forces?

    These exercises will show to what extent the 2016 military reform, which created five joint command areas, has improved these coordination capabilities. At first glance, this certainly seems to be the case.

    But that doesn't mean that this coordination will be perfect from start to finish. These Chinese military exercises lasted a few days, whereas a military operation to invade Taiwan would take much longer. As we saw with the Russian invasion plans for Ukraine, there is a fundamental difference between a plan on a piece of paper and real-life war.  

    Taiwan suffers from a shortage of pilots for its F-16 fleet, according to a recent Bloomberg report, which details how Chinese aircraft incursions delay the military’s ability to train new fighter pilots. Do you think these Chinese military exercises contribute to deteriorating Taiwanese military capabilities?

    Not necessarily. What you see at the moment is the result of a 10-year transition period, during which time the Taiwanese have been rethinking their own defense posture. In the mid-2010s, Taiwan made the choice to move away from conscription to a fully professional force. They’re somewhat going back on this decision, partly because Ukraine is proving that a system comprising territorial defense and some civic forces can be a better deterrent.

    These transition periods cost money and create imbalances – such as the lack of pilots at one point. But the Taiwanese are aware of this and will eventually resolve this problem.

    This article was adapted from the original in French.

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    Pelosi praises Taiwan, says Asian trip wasn't to change regional status quo

    Taiwan accuses China of simulating an attack as retaliation for Pelosi visit intensifies

    China, Taiwan play high-seas ‘cat and mouse’ as drills wrap up

    BBC

    Many of us overestimate how much we can learn by observing others – resulting in an ‘illusion of skill acquisition’

    If you consider yourself reasonably intelligent and educated, you might assume that you have a fair grasp on the core ways the world works – knowledge about the familiar inventions and natural phenomena that surround us.

    Now, think about the following questions: How are rainbows formed? Why can sunny days be colder than cloudy days? How does a helicopter fly? How does a toilet flush?

    Next, ask yourself: could you give a detailed response to any or all these questions? Or do you have only the vaguest gist of what’s happening in each case? 

    If you are like many of the participants in psychological studies, you may have initially expected to perform very well. However, when they are asked to offer a nuanced answer to each question, most people are completely stumped – just as you may be, too.

    This bias is known as an “illusion of knowledge”. You may think that these specific examples are trivial – they’re the kinds of questions, after all, that an inquisitive child might ask you, where the worst consequence may be a red face in front of your family. But illusions of knowledge can afflict our judgement in many domains. In the workplace, for example, it can lead us to overclaim our knowledge in an interview, overlook the contributions of our colleagues and take on jobs we may be wholly unable to perform.

    Many of us go through life completely oblivious to this intellectual arrogance and its consequences. The good news is that some psychologists suggest there may be some disarmingly simple ways to avoid this pervasive thinking trap.

    Passive observation can increase people’s confidence in their abilities to perform complex life-or-death tasks, such as landing a plane (Credit: Getty Images)

    Unknown unknowns

    The illusion of knowledge – also called the “illusion of explanatory depth” – first came to light in 2002. In a series of studies, Leonid Rozenblit and Frank Keil at Yale University first provided participants with example explanations of scientific phenomena and technological mechanisms, which were scored on a scale of 1 (very vague) to 7 (very thorough). This ensured all participants were on the same page when it came to judging what comprised a “vague” or “thorough” understanding of a topic.

    Next came the test. When presented with further science and tech questions, the participants had to rate how well they thought they would be able to answer each one, using that same scale, before writing out their explanation in as much detail as possible.

    Rozenblit and Keil found that the participants’ initial appraisals of their understanding were often dramatically optimistic. They assumed they could write paragraphs on the subject, but often failed to offer more than the barest gist of an answer – and afterwards, many expressed surprise at how little they knew.

    The researchers suspected that the overconfidence arose from the participants’ ability to visualise the concepts in question; it’s not hard to picture the flight of a helicopter, for example, and the ease with which that mental film came to mind led the participants to feel more confident about explaining the mechanics of its movements.

    Since this seminal paper, psychologists have unveiled illusions of knowledge in many different contexts. For example, Matthew Fisher, an assistant professor in marketing at

    Southern Methodist University, Texas, has found that many university graduates vastly overestimate their grasp of their college major, once they have left their studies.

    Much like the first experiment, the participants were asked to rate their understanding of different concepts before providing a detailed explanation of what they meant. This time, however, the questions came from the subject they had studied years before. (A physics graduate might have attempted to explain the laws of thermodynamics, for example.) Thanks to the natural attrition of their memories, the participants seemed to have forgotten many of the important details, but they hadn’t noticed how much knowledge they had lost – leading them to be overconfident in their initial predictions. When judging their understanding, they assumed that they knew just as much as when they were completely steeped in their subject.

    Further research has shown that having online resources at our fingertips may feed our overconfidence, as we mistake the wealth of knowledge on the internet for our own memories. Fisher asked one group of participants to answer questions – such as “how does a zipper work?” – with the aid of a search engine, while another group were simply asked to rate their understanding of the topic without using any additional sources. Afterwards, both groups went through the original test of the illusion of knowledge for four additional questions – such as “how do tornadoes form?” and “why are cloudy nights warmer?”. He found that the people who had used the internet in their initial question demonstrated greater overconfidence in the subsequent task.  

    The illusion of skill acquisition

    Perhaps most seriously, many of us overestimate how much we can learn by observing others – resulting in an “illusion of skill acquisition”. 

    Michael Kardas, a post-doctoral fellow in management and marketing at Northwestern University, US, asked participants to watch repeated videos of various skills, such as throwing darts or doing the moonwalk dance, up to 20 times. They then had to estimate their abilities, before trying the task for themselves. Most participants assumed that simply observing the film clips would have helped them to learn the skills. And the more they watched the films, the greater their initial confidence.

    The reality, however, was distinctly disappointing. “People thought they’d score a greater number of points if they watched the video 20 times compared to if they’d watched it once,” says Kardas. “But their actual performance did not show any evidence of learning.” 

    Quite astonishingly, passive observation can even increase people’s confidence in their abilities to perform complex life-or-death tasks, such as landing a plane. Kayla Jordan, a PhD student at the University of Waikato, New Zealand, who led this study, was directly inspired by Kardas’s research. “We wanted to test the limits of the phenomenon – whether it could apply for really expert skills.” She points out that piloting requires hundreds of hours of training and a deep understanding of physics, meteorology and engineering, which people are unable to pick up through a short video.

    The participants were first told to “imagine you are on a small commuter plane. Due to an emergency, the pilot is incapacitated, and you are the only person left to land the plane”. Half were then shown a four-minute video of a pilot landing a plane, while the rest did not see the clip.

    Crucially, the film did not even show what the pilot’s hands were doing during the procedure – it could not have been of any instructional use. Many of the people who had seen the clip, however, became much more optimistic about their capacity to safely land a plane themselves. “They were about 30% more confident, relative to people who didn’t watch that video,” says Jordan.

    Overconfidence about your knowledge can seep into the workplace, even making people arrogant (Credit: Getty Images)

    Real-life dilemmas

    These illusions of knowledge can have important consequences. Overconfidence in your knowledge may mean that you prepare less for an interview or presentation, for example, leaving you embarrassed when you are pressed to demonstrate your expertise.

    Overconfidence may be a particular problem when you are aiming for promotion. When observing people from afar, you might assume you know what the job takes, and that you have already absorbed the necessary skills. Once you have started the job, however, you may discover that there was much more to the role than met the eye. 

    It may also lead us to undervalue our colleagues. In much the same way we mistake Googled knowledge for our own, we may not realise how much we are relying on the skills and abilities of the people around us. “When seeing others’ skills and knowledge base – people can sometimes mistake that as an extension of what they know themselves,” says Jordan.

    If we start to claim our colleagues’ knowledge as our own, we may be less likely to remember and show gratitude for their contributions – a form of arrogance that is a common bugbear in the office. Overestimating our knowledge, and forgetting the support we have received from others, could also create serious problems when we attempt to go it alone with a solo project.

    What can people do to avoid these traps? One solution is simple: test yourself. If you are appraising your capacity to perform an unfamiliar task, for instance, don’t just rely on a vague, gist-like idea of what it would involve. Instead, take a bit more time to think carefully through the steps that you would have to take to achieve the goal. You may find that there are huge gaps in your knowledge that you need to fill before you put yourself forward. Even better, you might approach an expert and ask them what they are doing – a conversation that should check any arrogant assumptions you might be carrying. 

    Given the potential of technological crutches to inflate confidence in your knowledge, you could also check your online habits. Fisher suggests that you briefly pause and try your hardest to remember a fact before resorting to an internet search. By consciously recognising your mental blank, you may begin to form a more realistic appraisal of your memory and its limits. “It requires a willingness to be stumped,” he says. “You have to feel your ignorance, which can be uncomfortable.”

    The aim, with all of this, is to cultivate a little more humility – one of the classic “intellectual virtues” celebrated by philosophers. By recognising our illusions of knowledge and admitting the limits of our understanding, we may all sidestep some unfortunate thinking traps to enjoy wiser thinking and decision making.

    David Robson is a science writer and author of The Expectation Effect: How Your Mindset Can Transform Your Life, published by Canongate (UK) and Henry Holt (USA) in early 2022. He is @d_a_robson on Twitter

    France24 - World

    Paris ramps up fight against monkeypox with new vaccine centre serving most-affected groups

    Issued on: 02/08/2022 - 19:26

    Mariamne EVERETT Follow

    French health authorities announced Tuesday that 2,171 monkeypox cases have so far been confirmed in France, more than half of them in the Paris region. To combat this rising number, local authorities have opened the capital’s first vaccination centre dedicated entirely to administering the smallpox vaccine – which has been found to be effective against monkeypox – to targeted groups.  

    Located in Paris’s 13th arrondissement (district), the dedicated monkeypox vaccine centre currently consists of one waiting room with small adjoining vaccination at the Edison community health centre.  

    Upon entering, patients are immediately informed that they can only be vaccinated if they have reserved on Doctolib, a privately run website that many French residents use to book medical appointments. Staff at the reception desk have the patient fill out a questionnaire and verify their identities, although patients are not required to have a doctor’s prescription to be inoculated.

    The French government said last week it would mobilise more people to help administer vaccines, including doctors, nurses and medical students. Once patients have been vaccinated, they will be booked in for a second appointment within 28 days, although health authorities have said this time limit may be extended.  

    If someone comes to the centre with monkeypox symptoms, they are immediately sent home to self-isolate for the duration of the illness, which typically lasts two to four weeks. Samuel Etien, a medical student and volunteer at the centre, recommends people consult a physician if they notice any kind of rash consisting of large hardened pimples with pus or crusts developing in the area around their mouth or the palms of their hands; pimples that often appear all at once; and mouth or anal pain. The medical student says the most common symptoms are a red rash on the anal or oral mucous membranes, a cluster of pimples, influenza-like symptoms (fever, aches) and swollen lymph nodes in the neck and armpits. Etien said confirmed or suspected cases should be isolated as soon as possible.

    Serving 'at risk' groups 

    Some 95 percent of French monkeypox cases have been diagnosed in men who have sex with men, and a quick glance around the waiting room confirms that most of those being inoculated on Monday were male.    

    The vaccine centre is currently prioritising the most at-risk populations, including gay men, trans people, those with multiple sexual partners and sex workers, with no immediate plans to open up vaccinations to the general public. In an effort to encourage sex workers to get a preventative dose of smallpox, the centre is planning to allow sex workers to make appointments through third-party associations in addition to Doctolib.         

    Frederique and Hervé, two gay men who acknowledged they were in the high-risk group, said they were getting the vaccine because "the illness is spreading and we’re going on holiday to Africa so we wanted to take pre-cautions".  

    "This isn’t just a gay disease," they said as they left the centre. It’s a statement echoed by Dr. Yannick Simonin, a virologist and lecturer specialising in emerging viruses at the University of Montpellier, who told Le Monde : "Anyone who has close physical contact with another person who has contracted monkeypox is at risk, regardless of sexual orientation. Monkeypox does not only concern this (homosexual) community, even though the number of cases within it is currently over-represented."    

    Renaud, 50, said he got vaccinated since he is considered "a person at risk" as a gay man with multiple sexual partners. He only needed a single dose since he was vaccinated against smallpox when he was younger. While it was difficult at first to secure an appointment on Doctolib he said the government was handling the outbreak well.

    Adrian, another gay man, said he has multiple sexual partners and wanted to get the vaccine so he could "have a normal life without being scared". He expressed hope that the virus will continue to be taken seriously, as he feels the government reacted too slowly to the Covid-19 outbreak. 

    Anne Souyris, the deputy mayor of Paris in charge of public health, said there are plans to expand the vaccine centre “as much as possible”, adding that other venues could be opened if there are enough personnel to staff them. Through these and other measures, she hopes that “this epidemic will be contained, or at least slowed down, by the end of the summer".

    Etien said he remains "concerned”.

    “The number of cases is doubling every two weeks at the moment and no similar situation of monkeypox infection has occurred in Europe to date," he said.

    "Vaccinations have started well and will continue and intensify throughout the summer and even into September. But what is missing are public information campaigns and walk-in vaccination centres, which would facilitate access for people who are isolated" or less well-informed about the risks.

    He said vaccine centres had been set up quickly, likely because of previous experience with Covid.

    However, he said, the vaccines are not being managed in the same way due to the secrecy surrounding smallpox, which can be a potent biological weapon. The French state keeps stocks of the vaccine in case of a biological attack.

    Amélie Verdier, the head of the Paris regional health agency, told AFP on Monday that the speed of the vaccine roll-out is still hampered by a shortage of trained professionals to administer them at centres across the capital. 

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    France to mobilise extra support for monkeypox vaccines as 1,700 infected

    Spain and Brazil report first monkeypox-related deaths outside Africa

    PUBLIC HEALTH

    WHO declares monkeypox a global health emergency

    France24 - World

    Heatwaves threaten marine life as Mediterranean reaches record temperature

    Issued on: 04/08/2022 - 17:55

    Cyrielle CABOT

    France has seen searing temperatures in successive heatwaves over the past few weeks, but it’s not only on land that temperatures are insufferably high. The Mediterranean Sea’s surface temperature reached a record high 30.7°C in late July, and marine heatwaves are becoming increasingly common because of climate change – with dramatic consequences for biodiversity.

    As Europe battles wildfires and record drought on land, rising sea temperatures pose another kind of threat. On July 24, the temperature in the Mediterranean reached a peak of 30.7°C off the coast of Alistro in eastern Corsica, according to the Keraunos meteorological observatory. The next day, in the bay of Villefrance-sur-Mer – an idyllic beach town a few miles from Nice – a researcher at the local oceanographic laboratory recorded a temperature of 29.2°C.  

    “It’s unprecedented,” said the researcher, Jean-Pierre Gattuso. The Mediterraean’s temperature is usually between 21° and 24°C at this time of year.  

    “What we’re seeing is a marine heatwave,” Gattuso said. “Like the heatwaves we get on land, it’s characterised by unusual temperatures for the season and can go on for several days or even weeks.”  

    In this case, Gattuso said, record temperatures have been continuing since the end of June and are affecting the entire western Mediterranean, from the heel of the Italian boot to Spain.  

    >> France’s unprecedented drought shows climate change is ‘spiralling out of control’

    This climatic anomaly is linked to the successive heatwaves that have ravaged southern and western Europe in recent weeks.

    “The temperature in the atmosphere and the temperature in the ocean work in tandem,” said oceanographer Carole Saout-Grit at Paris’s CNRS research institute. “When we talk about global warming, we’ve got to remember that 90 percent of the heat that has accumulated since the pre-industrial era has been absorbed by the ocean.”  

    “When you’ve got excess heat in the atmosphere, the ocean will try to suck it out, so that can cause the water to overheat,” Saout-Grit continued. But for the sea to overheat, there must be no wind. And that is “precisely the situation in the Mediterranean at the moment – otherwise, a gust of wind would allow the water at the surface to mix with the cooler water at the bottom, and the overall temperature would drop”. 

    >> ‘Humanity is bullying nature – and we will pay the price,’ WWF chief tells FRANCE 24

    These marine heatwaves don’t just happen in the Mediterranean. “The Pacific Ocean, particularly the North Pacific … has already been affected by this phenomenon,” Gattuso noted. Marine heatwaves have also been observed in the South Atlantic and even the Arctic. 

    These sudden, atypical spikes in temperature – which come on top of the long-term trajectory of the oceans warming – have disastrous consequences for aquatic fauna and flora. “With a team of 70 scientists, we’ve studied the impact in the Mediterranean for the period 2015-19. We found out that 90 percent of the area had been affected and that around 50 species had suffered deaths on a large scale,” Gattuso said. 

    On the other side of the world, marine heatwaves are also contributing to the bleaching of the Great Barrier Reef, turning the coral white. According to an Australian government report published in May, 91 percent of the reef has suffered bleaching due to a prolonged heatwaves during the southern hemisphere’s summer season.

    Around 50 percent of the world’s coral reefs are considered to be under threat from climate change.

    >> 'Code red for humanity': Bombshell UN climate change report shows global warming accelerating

    This article was translated from the original in French.

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    France’s unprecedented drought shows climate change is ‘spiralling out of control’

    ‘Humanity is bullying nature – and we will pay the price,’ WWF chief tells FRANCE 24

    FRANCE

    French state faces landmark lawsuit over climate inaction

    Valeurs Actuelles

    [Info VA] Val-de-Marne : le gérant d’un bureau de tabac étranglé et victime d’un vol à l’arraché à Bonneuil-sur-Marne (vidéo)

    Le gérant d’un bureau de tabac de Bonneuil-sur-Marne, dans le Val-de-Marne, a été victime d’un violent vol à l’arraché, ce mardi matin, selon nos informations. Vers 6h45, alors qu’il ouvrait son commerce place des Libertés, l’homme a été surpris par derrière par trois individus masqués et vêtus de noir, qui l’ont agrippé, étranglé et lui ont dérobé sa gourmette en or.

    Le buraliste s’est débattu et a réussi à faire fuir les assaillants en direction du magasin Leclerc avant de hurler sa colère en pleine rue, montrent les images de vidéo-surveillance que s’est procuré Valeurs actuelles. Sur les trois auteurs, deux sont de type « africain » et un de type « nord-africain », précise une source policière.

    La victime, légèrement blessée, présente des égratignures au poignet droit et des traces d’étranglement au cou. Elle n’a pas souhaité l’assistance des sapeurs-pompiers et devrait déposer plainte prochainement.

    🔴 [Info @Valeurs] Le gérant d’un bar-tabac a été étranglé victime d’un vol à l’arraché à Bonneuil sur Marne dans le Val de Marne ce mardi, indique une source policière. Les 3 agresseurs en fuite, 2 de type « africain » et 1 de type « nord africain », lui ont volé une gourmette en or pic.twitter.com/EMEJSeeiPh

    — Amaury Brelet (@AmauryBrelet) August 16, 2022

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    BBC

    SANS TITRE

    "Art historians and archaeologists have solid proof that ancient Greek and Roman artworks were brightly painted," says Matt Wilson in this video exploring the roots of Western prejudices against colour. Chroma, a new exhibition at New York's Metropolitan Museum of Art, explores our technicolour heritage – and the roots of a bias that runs deep in art history. It's based on research by Professor Vinzenz Brinkmann and Dr Ulrike Koch-Brinkmann, leaders in the field of ancient polychromy studies who have revealed ancient colour designs using UV light, creating reconstructions of how Greek and Roman sculpture would have originally appeared.

    Yet they've met criticism along the way. "Those guardians of good taste… intellectual people – they can't manage it – the clash is too hard," says Professor Brinkmann. It's a trend that the artist David Batchelor highlighted in his book Chromophobia. "The more I read, the more I notice this pattern of resistance to colour; this tendency to treat colour as other, as feminine, oriental, primitive, infantile or kitsch or cosmetic," he says.

    In the video, Wilson finds out why we don't value colour, questioning a centuries-old misunderstanding. As Chroma's curator Sarah Lepinski tells him: "It's important that audiences come to understand the way they see ancient Greek and Roman sculpture isn't the way it was first created."

    Video by Paul Ivan Harris

    Produced by Fiona Macdonald

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    L'Humanité

    Roschdy Zem: « Les bidonvilles, une histoire qui se perpétue, toujours douloureuse »

    Entretien

    Embarqué par Solidarités International pour un documentaire, Roschdy Zem a rencontré les habitants d’un camp rom à Nantes et d’un squat de migrants à Aubervilliers. Le verbe précis, l’acteur, né dans le bidonville de Nanterre, pointe le « choix cynique de maintenir ces gens dans la misère ». Il évoque avec pudeur son parcours, et son goût pour un cinéma ancré dans le réel.

    Alexandre Fache

    Depuis quatre ans, l’association humanitaire Solidarités International, née en 1980, emmène sur le terrain des personnalités, dans le cadre de la série documentaire « De vos propres yeux » (disponible sur devospropresyeux.org). Après le Nigeria, Haïti ou le ­Soudan du Sud, c’est en France, dans des bidonvilles de l’agglomération de Nantes et un squat à Aubervilliers, que l’ONG a convié l’acteur Roschdy Zem pour ce 6e épisode. « L’Humanité magazine » l’a rencontré pour l’occasion.

    Pourquoi avoir accepté la proposition de Solidarités International ?

    Parce que sa cause est importante. Savoir que des gens, en France, vivent dans un dénuement total, ­privés de choses aussi essentielles que l’accès à l’eau, je trouve ça révoltant. Je suis aussi de nature curieuse, c’était donc naturel pour moi d’aller sur le terrain, pour apprécier les situations, et surtout discuter avec les gens, qu’ils soient issus de la communauté rom ou de jeunes exilés venus d’Afrique.

    Qu’avez-vous retenu de ces visites ?

    J’ai appris beaucoup de choses. D’abord que l’accès à l’eau n’est pas une évidence pour tous. On a tendance à l’oublier quand il est si facile, pour la plupart d’entre nous, d’ouvrir un robinet. On se demande comment cela se passerait pour ces populations, si ces associations n’existaient pas… Ces familles, ces jeunes, il faut bien leur offrir un minimum de dignité. Certains sont arrivés parfaitement légalement, beaucoup travaillent et vont vivre ici pendant des années, on ne peut pas simplement détourner le regard ! ­Empêcher des enfants d’aller à l’école, tout faire pour rendre invisibles ces populations est un choix très cynique de la part des pouvoirs publics. Parce que ça les condamne et les maintient dans la misère.

    Lors de la projection du documentaire, à Paris, vous avez rappelé combien chaque trajectoire était singulière…

    Oui, or on a souvent tendance à « essentialiser » les Roms ou les migrants. À penser que chaque communauté est uniforme ; qu’à l’intérieur, les gens sont ­interchangeables. C’est faux. Derrière chaque parcours il y a une histoire, des douleurs, des émotions différentes. Il faut les rencontrer pour comprendre ça et se rendre compte que leurs revendications sont légitimes. Des revendications qu’ils portent par ailleurs avec sagesse, douceur, jamais dans la violence ou la haine. Ça, ça me bouleverse. Comme l’histoire de Patrice, cet éleveur de moutons burkinabé, qui a été kidnappé par un groupe terroriste dans son pays et s’est retrouvé projeté dans l’exil contre son gré. Lui a réussi à s’échapper, mais d’autres sont probablement toujours entre les mains de ce groupe. Son histoire rappelle la force incroyable qu’il faut à ces jeunes gens pour franchir les obstacles qui se dressent devant eux. Cela explique aussi leur sagesse : malgré les conditions terribles qui leur sont faites ici, ils ont connu tellement pire avant qu’ils s’en accommodent. Reste que la France ne fait pas assez pour eux, ne leur offre pas le minimum d’humanité. Peut-être parce que ce sont des gens discrets, qui ne mettent pas le feu à l’Arc de triomphe… Ils souffrent en silence.

    À Nanterre, le long chemin pour sortir des bidonvilles

    Ces trajectoires vous touchent également sans doute parce que vos parents, venus du Maroc, ont eux aussi connu la misère et les bidonvilles…

    Bien sûr. Quand je raconte cette histoire familiale à mes enfants, j’ai l’impression de leur transmettre des images d’un passé lointain, révolu. Mais c’est une erreur. Malheureusement, l’histoire se perpétue, avec d’autres communautés, différemment, mais dans des conditions tout aussi précaires. Mes parents parlaient peu de cette période, ils étaient très pudiques là-dessus. En 1998, j’ai joué dans le film « Vivre au paradis », de Bourlem Guerdjou, qui se passait justement dans le bidonville de Nanterre. Mes parents étaient en vie à l’époque et, malgré tout, ils étaient réticents à partager des choses sur ce moment douloureux. Ils en avaient honte, ne comprenaient pas pourquoi on voulait remuer ces « mauvais souvenirs ».

    Derrière chaque parcours il y a une histoire, des douleurs, des émotions différentes. Il faut les rencontrer pour comprendre ça.

    Vous êtes né à Gennevilliers, vous avez grandi à Drancy. Vous considérez-vous comme un enfant des quartiers populaires ?

    Oui, c’est là où j’ai passé toute mon enfance. C’est mon milieu naturel, je l’assume. Ensuite, c’est bien aussi d’en sortir. Comme enfant, je n’y ai que des bons souvenirs. Mais ces quartiers peuvent aussi être durs à vivre parfois. L’accès à l’emploi, au ­savoir, à la culture y est souvent plus difficile qu’ailleurs. Plus difficile qu’à Paris en tout cas. Ce sont deux mondes très proches géographiquement, mais tellement différents.

    Votre prochain film comme réalisateur, « les Miens », dont la sortie est annoncée en novembre 2022, s’inspire aussi de votre histoire familiale…

    C’est vrai. Je me suis inspiré d’un accident qui est arrivé à l’un de mes proches pour tisser autour une chronique familiale. C’est un film très personnel, où il est beaucoup question de frères et de sœurs. Rachid Bouchareb y joue mon frère aîné, et Sami Bouajila, mon petit frère. Les « Indigènes » seront là !

    Justement, on observe une grande fidélité dans votre parcours, avec des cinéastes comme Laetitia Masson, André Téchiné, Xavier Beauvois, Pierre Jolivet ou Rachid Bouchareb… C’est important, la fidélité, dans ce métier ?

    La fidélité, elle est surtout créée par le metteur en scène. C’est lui qui la déclenche et l’entretient. Pour l’acteur, c’est une forme de récompense. Ça veut dire : « J’ai été heureux de travailler avec toi, je veux que ça recommence. » C’est flatteur et grisant à la fois. Au bout de plusieurs années, on se rend compte qu’une famille s’est construite. Les noms que vous avez cités forment ma famille de cinéma.

    Plus jeune, vous vous étiez fixé une règle : ne jamais solliciter un metteur en scène, au motif que c’est son désir à lui qui doit primer. Vous êtes revenu de ça ?

    Non, toujours pas. Je ne sais pas si j’ai raison, mais je fonctionne comme ça. Bien sûr, il y a beaucoup de metteurs en scène avec lesquels j’aimerais travailler. Mais, au fil des ans, je me suis aussi rendu compte que les plus belles aventures se sont faites avec des gens auxquels je n’avais pas pensé au départ. Et le projet compte aussi beaucoup. Quand Arnaud ­Desplechin me propose le rôle du commissaire Daoud, dans « Roubaix, une lumière » (2019), je suis heureux parce que c’est Desplechin, mais aussi parce que le personnage est très fort et charismatique. Il faut la combinaison des deux.

    Combinaison gagnante en l’occurrence, car ce rôle vous a valu le césar du meilleur acteur. Cette reconnaissance est-elle importante pour vous ?

    C’est important quand ça arrive, mais ce n’est pas un drame quand ça n’arrive pas. J’ai passé trente ans sans césar et, honnêtement, je ne m’en portais pas plus mal. Mais quand on vous désigne, on est ravi bien sûr.

    Les plus belles aventures se sont faites avec des gensauxquels je n’avais pas pensé au départ.

    Votre filmographie témoigne aussi d’un intérêt prononcé pour le cinéma social, engagé, ancré dans le réel. Le résultat d’un choix assumé de votre part ?

    Ah oui, ce sont mes choix ! Quand j’ai commencé ce métier, peu de gens pensaient que j’allais pouvoir « faire carrière », comme on dit. Ou alors avec des rôles très stéréotypés. À l’époque, je pensais juste faire une petite incursion dans le cinéma. Et devoir trouver un travail après. À la fin des années 1980, le ­cinéma français n’était pas franchement curieux, de la ­population, de ce qui se passait autour de lui. Comme spectateur, je voyais des films, mais aucun avec des rôles qui auraient pu me correspondre. ­Téchiné, ­Beauvois, Chéreau (liste non exhaustive) sont parvenus à changer­ tout ça, et à offrir autre chose que des stéréotypes à des comédiens comme moi.

    Quand vous regardez en arrière votre parcours, quel a été le moment-clé ?

    Plus qu’un film, pour moi, le plus important, c’est la longévité. Quand on est toujours là au bout de dix, vingt, trente ans, ça veut dire qu’effectivement on fait partie de la famille du cinéma. Les rôles sont de plus en plus importants, souvent plus audacieux aussi. Une espèce de confiance naturelle s’installe. Évidemment, dans ce processus, il y a des étapes et des films-clés. « Indigènes » (2006, qui vaudra aux cinq comédiens principaux un prix d’interprétation collectif à Cannes – NDLR) en fait sans doute partie.

    Vous officiez devant et derrière la caméra. En 2011, vous aviez porté à l’écran l’histoire d’Omar Raddad, dans « Omar m’a tuer ». Pourquoi ?

    En réalité, c’est un projet qu’on m’a d’abord proposé comme acteur. Mais j’ai tout de suite pensé qu’il y avait une erreur de casting. Que le rôle n’était pas pour moi, qu’il fallait quelqu’un qui joue mieux que moi la vulnérabilité. J’ai pensé à Sami Bouajila. J’ai demandé au producteur, Rachid Bouchareb, de me confier la réalisation. Et il a accepté.

    À la rentrée, on vous verra dans « les Enfants des autres », le nouveau film de Rebecca Zlotowski, qui vous avait dirigé dans la série « les Sauvages » (2019). Vous incarniez alors le président de la République Idder Chaouch. Vous n’êtes plus président, cette fois ?

    Non, c’est un film plus intimiste sur un sujet peu ou pas traité : la place des femmes qui n’ont pas d’enfant à 40 ans, la possibilité d’être une femme accomplie sans passer par la maternité, le regard de la société sur ce choix-là. C’est un sujet très personnel, et Rebecca livre pour moi son film le plus abouti. Elle est encore plus dans la chair qu’avec ses précédents films, et ça m’émeut beaucoup.

    roschdy zemAssociationscinémabidonvilles
    France24 - Monde

    Présidentielle au Kenya : Raila Odinga qualifie de "parodie" la victoire de William Ruto

    Publié le : 16/08/2022 - 07:30Modifié le : 16/08/2022 - 15:39

    FRANCE 24 Suivre Bastien RENOUIL

    Le vice-président sortant William Ruto a été déclaré lundi vainqueur de la présidentielle du 9 août, dans une ambiance houleuse marquée par des désaccords au sein de la Commission électorale et l'éruption de manifestations, parfois violentes et dispersées par des gaz lacrymogènes. Silencieux depuis l'annonce de la victoire de son rival, le perdant, Raila Odinga, a qualifié mardi de "parodie" le résultat de l'élection.

    Le Kenya se demandait, mardi 16 août, quelle tournure allaient prendre les événements au lendemain de l'annonce de la victoire de William Ruto à la présidentielle, qui a déclenché de violentes manifestations localisées dans certaines régions du pays.

    Silencieux durant plusieurs jours, son rival, Raila Odinga, a qualifié mardi de "parodie" le résultat de la présidentielle donnant William Ruto vainqueur, affirmant qu'il poursuivra "toutes les options légales" possibles. "Nous le ferons au regard des nombreuses failles dans les élections", a-t-il précisé, tout en exhortant ses partisans à maintenir la paix et à ne pas se faire justice eux-mêmes.

    Après six jours d'attente et de calme, malgré l'impatience palpable, le vice-président sortant William Ruto a été déclaré vainqueur lundi de l'élection du 9 août avec 50,49 % des voix contre 48,85 % pour Raila Odinga.

    William Ruto avait fait du pouvoir d'achat son cheval de bataille, promettant des emplois quand trois personnes sur dix vivent dans l'extrême pauvreté dans un pays éprouvé par les effets de la pandémie et de la guerre en Ukraine et où l'inflation a explosé.

    Sitôt les résultats donnés par une Commission électorale indépendante (IEBC) sous haute pression, et agitée par des divisions internes, des partisans de Raila Odinga ont laissé éclater leur déception.

    Des manifestations ont secoué plusieurs quartiers populaires de la capitale Nairobi, comme Mathare, Kayole et Kibera. Des pneus ont été enflammés pour bloquer des rues dans ce bidonville fidèle à Raila Odinga, figure de l'opposition à qui le président sortant Uhuru Kenyatta avait apporté son soutien pour cette présidentielle. Le calme y était revenu mardi matin, mais les boutiques restaient fermées.

    Ce matin tout est très calme dans #Nairobi. A Kibera un petit rassemblement d’hommes, ils attendent des nouvelles du parti Azimio, pas de violences ni de manifestations. #Kenya pic.twitter.com/TyR7T5dMXo

    August 16, 2022

    À Kisumu (ouest), autre bastion de Raila Odinga, la colère a pris la forme de barricades et de jets de pierre, des magasins ont été pillés et la police a usé de gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Là aussi, le calme était revenu mardi matin, vendeurs de rue et motos-taxis reprenant leur activité malgré les décombres jonchant certaines artères.

    Le président élu William Ruto avait assuré lundi soir qu'il travaillerait avec "tous les leaders" politiques.

    "Ce n'est pas fini tant que ce n'est pas fini"

    Plusieurs pays africains, dont l'Éthiopie et la Somalie voisines, ont félicité William Ruto, qui doit prendre la tête d'un pays considéré comme un moteur économique et une figure démocratique dans la région, bien que son histoire ait été plusieurs fois marquée par des contestations et des violences post-électorales.

    De son côté, l'ambassade des États-Unis au Kenya a félicité "le peuple kényan d'avoir exercé son droit de vote lors des élections du 9 août" lors desquelles les 22,1 millions d'électeurs inscrits devaient également choisir leurs parlementaires et leurs élus locaux. L'IEBC doit annoncer le résultat de ces élections mardi.

    L'ambassade des États-Unis a par ailleurs appelé "toutes les parties à travailler ensemble pour résoudre pacifiquement" l'issue de ces élections, et "demandé aux dirigeants des partis politiques de continuer d'exhorter leurs partisans à (...) s'abstenir de toute violence pendant le processus électoral".

    Raila Odinga ne s'est pas exprimé lundi soir. Mais le filet de voix (environ 233 000) qui le sépare de William Ruto laisse présager une contestation en justice des résultats, comme il l'a déjà fait en 2007 – la crise post-électorale avait provoqué des affrontements interethniques et la mort de 1 100 personnes – et en 2017. La Cour suprême avait alors invalidé la présidentielle, faisant peser la responsabilité de ce scrutin "ni transparent, ni vérifiable" sur l'IEBC.

    Le camp de Raila Odinga aura sept jours pour le déposer. Le candidat lui-même ne s'est pas exprimé mais sa colistière Martha Karua a déclaré sur Twitter : "Ce n'est pas fini tant que ce n'est pas fini."

    It is not over till it is over …..

    August 15, 2022

    La Commission indépendante, bien que saluée par les observateurs internationaux et locaux pour sa gestion le jour du scrutin, se trouve cette année encore sous le feu des critiques.

    Un coup de théâtre est venu semer le trouble lundi. Quelques minutes avant que son président n'annonce les résultats de la présidentielle, quatre de ses sept membres se sont désolidarisés de l'organisme indépendant, expliquant brièvement leur position lors d'une conférence de presse surprise par le "caractère opaque du processus".

    Tout recours en justice doit désormais être déposé auprès de la Cour suprême dans les sept jours après l'annonce des résultats.

    La plus haute instance judiciaire du pays dispose ensuite de 14 jours pour rendre sa décision et, en cas d'annulation du scrutin, une nouvelle élection doit se tenir dans les 60 jours.

    Si personne ne saisit la justice, William Ruto prendra ses fonctions dans les deux semaines.

    Avec AFP

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    Kenya : William Ruto élu président, le résultat rejeté par une partie de la commission électorale

    Présidentielle au Kenya : fin d'une campagne dominée par la crise économique

    Le Kenya a voté pour élire un nouveau président

    BBC

    While Dijon certainly gets more name recognition, it is this IGP – called Moutarde de Bourgogne – that actually means something

    Take a wander down any condiment aisle in France these days, and you'll notice a pervasive absence between le mayo and le ketchup. Since this May, France has faced a widespread dearth of Dijon mustard, leading one French resident to advertise two jars for sale to the tune of €6,000 or about £5,000 (since revealed to be merely in jest). The shortage has incited expats (this author included) to not-at-all-jokingly smuggle squeeze bottles of Maille back into the country from places like the US to get their fix, while author and Paris resident David Lebovitz even resorted to hunting his jars down at a local gardening store, of all places.

    While French news outlets wasted no time in attributing the shortage to the war in Ukraine, the real story is a whole lot spicier than that.

    Omnipresent on French tables, Dijon mustard, made by combining brown mustard seeds with white wine, is a beloved condiment that provides a counterpoint to rich, hearty dishes thanks to its acidity and heat. It's the perfect accompaniment to a slice of crisp-skinned roast chicken, the ideal way to jazz up a simple ham-and-butter sandwich and an essential ingredient in homemade mayonnaise.

    That the condiment is so anchored in France's Burgundy region – of which Dijon is the capital city – is thanks to the historical co-planting of brown mustard seeds with the region's renowned grapevines, a practice introduced by the Ancient Romans to provide the vines with essential nutrients like phosphorous. Monks continued to cultivate mustard in this fashion for centuries, and, in 1752, the link between Dijon and mustard was cemented thanks to Dijon local Jean Naigeon, who married the seeds, not with vinegar, but with verjuice – the juice of unripe wine grapes historically used to add a pleasantly sour flavour to recipes in regions inhospitable to citrus.

    Dijon mustard stands out from other mustards on the market for its subtle, balanced flavour. Packing more heat than American yellow mustard but less than powerful Chinese mustard or Bavarian senf, it capitalises on the pungency of the mustard seed by marrying it with the pleasant acidity of local Burgundian verjuice or, in most contemporary iterations, white wine.

    But the truth is that despite its historical link the to the region, Dijon mustard has been delocalised for quite some time.

    Historically, mustard seeds have been co-planted with Burgundy's renowned grapevines (Credit: Reine de Dijon)

    After Burgundian farmers largely abandoned mustard cultivation in favour of higher-paying crops decades ago, moutardiers (mustard makers) began looking further afield for the tiny seed at the root of the condiment that launched 1,000 "Pardon me, sir" jokes. Their mustard seed needs were chiefly met by Canada, which produces about 80% of the world's supply. But this winter, Canadian-grown mustard also dried up, when, after several years of declining production had reduced stores, dry summer weather obliterated the Canadian crop, sending mustard seed prices skyrocketing threefold.

    Though the shortage was not caused by the Russian invasion of Ukraine, it was exacerbated by it, impacting Dijon mustard makers "indirectly", according to Luc Vandermaesen, CEO of mustard producer Reine de Dijon. Rather than the brown seeds required for Dijon, Ukraine predominantly produces the white variety used in yellow and English mustard. Given the conflict, producers less tied to specific mustard varieties turned to Canada's already meagre supply, intensifying the shortage.

    Inadvertently, this all shed new light on the discrepancy between the name "Dijon mustard" and where it's made. After all, unlike Champagne or Roquefort, the "Dijon" in Dijon mustard refers to a specific recipe and not to a geographic region protected by an Appellation d'Origine Contrôlée (AOC) or Appellation d'Origine Protégée (AOP) designation, which regulate products like wine, cheese and even lentils with an iron fist.

    "There are no rules keeping the production of Dijon mustard in [the city of] Dijon," said Sophie Mauriange of the Institut National de l'Origine et de la Qualité (INAO), the governing board that controls the AOC and AOP labels in France. "You can make it anywhere in the world."

    Maille closed its Dijon factory, moving production to Chevigny-Saint-Sauveur (Credit: CW Images/anna.q/Alamy)

    And they do. Grey-Poupon, created in Dijon by Maurice Grey and Auguste Poupon in 1866 (and the preferred mustard of American hip-hop artists), has been made in the US since the 1940s. And in 2009, nine years after its purchase by Unilever, France's biggest Dijon producer, Amora-Maille (which makes Maille mustard), closed its Dijon factory, moving production to the nearby commune of Chevigny-Saint-Sauveur. 

    "As far as we know," said Mauriange, "there is almost no production of mustard in Dijon itself, save a very small amount at [La Moutarderie] Fallot's Dijon shop." (The artisanal producer has long made the bulk of its mustard at its factory in the nearby town of Beaune, where it was founded in 1840, and only opened its Dijon boutique, complete with a small, on-site workshop, in 2014.)

    The truth is that while Dijon is in the mustard's name, the product is – and always has been – rooted in the city's surrounding countryside, where mustard production flourished in the decades that followed the condiment's 1752 invention. Charcoal producers would sow mustard seeds in fields filled with coal residue, a natural fertiliser, and the resulting seeds, explained Marc Désarménien, CEO and third generation head of La Moutarderie Fallot, were sold to master moutardiers in Dijon or Beaune.

    "They had organised into a cooperative, at the time," Désarménen said of the local master moutardiers, of which there were already 33 in the early 19th Century. "So, there was what I would call a fairly powerful, fairly strong mustard industry."

    Reine de Dijon is one of France's major mustard producers (Credit: Reine de Dijon)

    The decline of truly local mustard nevertheless began nearly a century ago: when Désarménien's grandfather purchased Fallot in 1928, he relied on "French mustard seeds, but not only", said Désarménien. "He needed to source seeds in other French regions and in other European countries in order to have a stable, high-quality product."

    After World War Two, Burgundian farmers turned their back on the little mustard seed in favour of producing other crops, notably rapeseed for cooking oil and animal feed, which garnered them better pay thanks to government subsidies. By the 1980s, Mauriange said, "almost all mustard production was made with seeds imported from Canada."

    The Association des Producteurs de Graines de Moutarde, an association of mustard growers founded in 1997, couldn't have existed even a decade earlier, when low demand for local seeds meant that production of Burgundian mustard had, according to its head Laure Ohleyer, "practically disappeared". But Burgundian mustard seeds began to experience a quiet renaissance in the '90s, thanks in large part to Unilever.

    "They wanted to re-localise production," Ohleyer said of Amora-Maille's parent company. "And that's how it all began."

    In recent years, thanks to demand from mustard producers, Burgundian farmers grew some 5,000 tons of mustard seeds annually – a portion of which have had an even more illustrious destiny than simple Dijon mustard.

    Edmund Fallot makes mustard within the IGP called Moutarde de Bourgogne (Credit: Tuul and Bruno Morandi/Alamy)

    As French producers of Camembert learned in the '80s, it's nearly impossible to protect a product's geographic origin retroactively. But in the early 2000s, some mustard producers sought to take better advantage of the newly blossoming mustard seed industry and rekindle the notion of tying it to the local terroir. In 2009, they established an Indication Géographique Protégée (IGP) – a protected label similar to the AOP, but with fewer constraints. And while Dijon certainly gets more name recognition, it is this IGP – called Moutarde de Bourgogne – that actually means something: that the mustard is made in the Burgundy region with Burgundian seeds and Burgundian wine.

    The IGP endeavour was spearheaded in large part by La Moutarderie Fallot's Désarménien, who Mauriange cited as "the most active in the request for recognition of the IGP". Indeed, of the five large mustard producers sourcing their mustard seeds from the mustard growers' association, Fallot is the only one that is making the entirety of its mustard within the IGP.

    For Désarménien, localising production was essential to maintaining the values of his artisanal business, which still stone-grinds its seeds at low temperature to maintain a slightly grainier texture and a fuller flavour. Of course, if Fallot can use exclusively Burgundian seeds, it's in large part because the company is far smaller than the four other mustard producers (Amora-Maille, Reine de Dijon, Européenne des Condiments and Charbonneaux-Brabant) sourcing at least some of their seeds from the association's producers. 

    The four others, Désarménien said, are responsible for about 80 to 90% of all French Dijon mustard production, with Fallot representing about 5% of the total local mustard market. Reine de Dijon's Vandermaesen said that less than 1% of his production is currently in the IGP, in part due to the price of the Burgundian white wine required. "But [this percentage] is growing," he said.

    Or it was.

    Of late, climate change and resulting infestations of mustard-loving meligethes (a type of pollen beetle) have halted – and even reversed – the growth of the local mustard market. And while pesticides were long the first line of defence, widespread insecticide resistance – not to mention the European Union's increasing stringency regarding chemical pesticides – has made it more difficult for growers to control these types of problems and bounce back.

    "Until now, industrial producers were buying more and more from us each year," Ohleyer said. "But production can't keep up." Despite the demand, she said, Burgundian seeds currently represent only 20-30% of the supply.

    La Moutarderie Fallot represents about 5% of the total local mustard market in France (Credit: Georg Berg/Alamy)

    For Mauriange, while these issues have certainly caused short-term problems for the mustard industry, there may be a silver lining to the recent shortage.

    "This project had been facing climate challenges these last few years, which discouraged a lot of farmers," she said, noting, nevertheless, that a rise in prices for seeds following the shortage "has rekindled the dynamic" and encouraged farmers to devote themselves ever more diligently to successful production of this now-scarce crop.

    For Désarménien, the answer may indeed be found in the rich history of the region.

    "Our ancestors had growing methods that allowed them to limit these eventualities – insects and the like," said Désarménien. "Today, we're more in this mindset: of learning how we can move beyond chemicals to produce crops that may not be organic yet, but that are sustainable, if you like. That's our goal."

    While "Dijon mustard" will likely never refer to a truly local product again, Moutarde de Bourgogne seems destined to develop its own reputation: not the connotations of grandeur or luxury Dijon producers have long capitalized on, but rather of sustainability and terroir.

    And, if this year's harvest is any indication, the times seem to finally be changing for the little Burgundian mustard seed. Burgundian mustard growers brought in yields 50% higher than last year's, exceeding even the historic precedent set in 2016, French news outlet 20 Minutes reported in late July. As a result, moutardiers expect to be able to restock the condiment shelves this November – just in time to add tangy, spicy flavour to France's most beloved autumnal dishes.

    BBC.com's World's Table "smashes the kitchen ceiling" by changing the way the world thinks about food, through the past, present and future.

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    L'Humanité

    Dérèglement climatique. Canicules marines, désastres en cascade

    Premier plan

    La température de la Méditerranée a atteint, cet été, les 30 degrés, soit 6 de plus que la moyenne. De quoi menacer la biodiversité et provoquer davantage d’épisodes climatiques extrêmes.

    Anaëlle Hédouin

    Atteignant jusqu’à 30 degrés ces dernières semaines, la mer Méditerranée prend lentement les traits d’un bain chaud. Ce qui pourrait être plaisant et exotique pour les vacanciers est pourtant comparable à un incendie sous-marin pour la biodiversité. Depuis le mois de mai, la mer présente des anomalies thermiques record de l’est des Baléares jusqu’à l’est de la Corse : elle est celle qui se réchauffe le plus vite. Le Mercator Ocean International, centre européen de référence en océanographie opérationnelle, cartographiait, le 24 juillet dernier, des valeurs de 4 à 5 degrés supérieures aux normales de saison des vingt dernières années.

    Au large de Marseille, le 19 juillet, un différentiel de 6,5 degrés a même été recensé. « Malheureusement, il n’y a même pas besoin d’atteindre des températures caniculaires pour qu’il y ait des conséquences dramatiques pour la biodiversité », affirme Thierry Perez, directeur de recherche à l’Institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie marine et continentale (Imbe). Le chercheur préfère le terme d’ « anomalie thermique » : « Ces épisodes ne sont pas que des masses d’eau très chaude en surface, cela peut aussi être modérément chaud et atteindre des couches océaniques plus profondes. Et là, c’est tout un écosystème qui est affecté par des températures qu’il n’a jamais connues. »

    La faune aquatique en sursis

    Les animaux « fixés » – comme les coraux, gorgones ou éponges –, incapables de migrer, subissent de plein fouet ces anomalies de température. Pour Thierry Perez, les premières recherches à ce sujet recensent une « mortalité massive de ces espèces qui constituent pourtant l’essentiel des paysages sous-marins ». Dans les régions tropicales, le stress thermique cause un blanchissement des coraux rendant l’animal plus vulnérable, notamment aux nouveaux pathogènes proliférant dans les eaux plus chaudes. En octobre 2021, le Réseau mondial de surveillance des récifs coralliens affirmait que le réchauffement des océans avait déjà provoqué la disparition de 14 % des coraux en dix ans. Et, d’après le dernier rapport du Giec, un réchauffement de 2 degrés engendrerait la disparition de 99 % des coraux. Une catastrophe, puisque ces animaux invertébrés abritent un quart de la vie marine de notre planète.

    Un retour des coraux en trompe-l’œil

    Plus encore, les canicules permettent à des espèces exotiques de proliférer vers de nouvelles zones. Thierry Perez précise : « Ce n’est pas une tropicalisation de la Méditerranée, comme on peut le lire, mais une méridionalisation. Des espèces du sud et de l’est de la Méditerranée progressent vers les parties septentrionales. » Entrées par le canal de Suez et poussées par le réchauffement des eaux, près de mille espèces exotiques auraient migré au nord de la Méditerranée. Les barracudas, sardinelles ou coryphènes sont dorénavant monnaie courante dans les pêcheries régionales. Une prolifération qui pourrait perturber les écosystèmes autochtones, en introduisant des pathogènes toxiques, ou encore en bouleversant la chaîne alimentaire d’autres prédateurs. Thierry Perez reste toutefois prudent : « Nous n’avons pas encore d’exemple de remplacement d’espèce endémique. » Mais le chercheur s’alarme surtout de l’homogénéisation créée par ce phénomène : « Les côtes méditerranéennes ressembleront aux côtes libanaises ou grecques. Cette perte de diversité entraîne une baisse de la capacité d’adaptation face aux changements climatiques. »

    Urgence climatique : comment inverser la courbe d'ici 3 ans

    Une menace pour les forêts sous-marines

    La flore méditerranéenne, comme les posidonies, des espèces d’herbes sous-marines, pourraient aussi souffrir de ces anomalies thermiques. Poumons de l’océan, ces végétaux constituent un puits de carbone naturel formidable. Selon un rapport du WWF, leurs champs stockeraient entre « 11 et 42 % des émissions de CO2 totales des pays méditerranéens depuis la révolution industrielle ». Plus encore, ces forêts marines représentent une immense nurserie. Thierry Perez l’affirme : « La disparition de ces espèces aurait des conséquences dramatiques pour l’ensemble de l’écosystème marin. » Mais, pour le chercheur, l’impact des canicules sur ces espèces n’est pas encore clair.

    Près de mille espèces exotiques auraient migré au nord de la Méditerranée et pourraient perturber les écosystèmes autochtones.

    Les scientifiques s’accordent surtout à dire que c’est moins la hausse des températures qui mettrait l’espèce en péril que les conséquences indirectes de celle-ci, comme la prolifération d’espèces herbivores voraces. « Le réchauffement favorise leur progression vers l’ouest et le nord de la Méditerranée. Dans notre région, elles menaceront sérieusement de surpâturage les herbiers de posidonie », alarme un rapport du Grec-Sud (Groupe régional d’experts sur le climat en région Sud) à propos des poissons-lapins. La disparition des posidonies achèverait de tracer un cercle vicieux. Formant un rempart naturel efficace contre les événements climatiques, leurs racines retiennent le sable en cas de tempête, et leurs feuilles mortes à l’automne protègent les côtes de l’érosion. Leur dégradation nous rendrait davantage vulnérables aux événements climatiques extrêmes qu’intensifient d’autre part ces canicules marines.

    Ouragans méditerranéens à l’horizon

    « En septembre, l’eau est encore chaude car elle a accueilli beaucoup d’énergie pendant l’été, tandis que l’atmosphère se refroidit », développe Caroline Muller, chercheuse du CNRS au laboratoire de météorologie dynamique  : « La rencontre entre les masses d’air chaud en surface qui remontent vers les masses d’air froid en altitude est propice à la formation de tempêtes. » Ces épisodes méditerranéens se produisent chaque année mais, selon la chercheuse, une mer particulièrement chaude pourrait créer des événements davantage instables et « violents ».

    Précipitations importantes, orages, mais aussi « médicanes » pourraient être alimentés par ces chaleurs maritimes. Contraction de « mediterranean hurricane » (« ouragan méditerranéen »), ces phénomènes semblables à des cyclones tropicaux sont rares, mais leur formation pourrait être corrélée aux canicules marines. Entre risques d’inondation et glissements de terrain, les conséquences de ces épisodes climatiques extrêmes sont nombreuses et dévastatrices, en particulier pour les côtes. Le dernier médicane en date a notamment provoqué des inondations en Tunisie, Algérie, et au sud de l’Italie.

    Caroline Muller reste toutefois prudente sur les tendances comprenant d’autres données difficilement prévisibles. Pour la chercheuse, une grande question demeure : «  On sait que l’océan a absorbé 93 % du surplus d’énergie produit par les émissions à la surface terrestre. Il se réchauffe et les impacts seront de long terme. La plus grande incertitude est de savoir combien on va continuer d’émettre, mais aussi, combien on va encore pouvoir absorber. » Ce qui est certain, en revanche, c’est que l’avenir de l’humanité est intimement lié à la bonne santé des mers et océans.

    mers et océanscaniculeméditerranée
    France24 - World

    Afghan soldiers who sought refuge in the US dream of taking their country back

    Issued on: 16/08/2022 - 00:22

    Fanny ALLARD Follow

    Monday marked the first anniversary of the fall of Kabul and the Taliban’s return to power in Afghanistan. FRANCE 24's correspondents Matthieu Mabin and Fanny Allard spoke to some of the exiled Afghan soldiers now living in Washington DC. 

    In August 2021, the Afghan army's swift collapse took the world by surprise, precipitating the fall of Kabul and sending tens of thousands of Afghan soldiers and their families into exile. On year on, many refuse to accept defeat and continue to hope that one day they will take their country back from the Taliban.

    Click on the player above to watch the report.

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    Afghan opposition ‘very weak’ despite mounting anger against Taliban

    ONE YEAR ON

    Taliban failures speed up Afghan brain drain, battering an already crippled economy (Part I)

    One year on

    Afghanistan suffering ‘one of the world’s worst humanitarian crises’ under Taliban

    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

    Ukraine Dispatch

    In My Homeland, the Smell of Death on a Summer Afternoon

    In Ukraine, tragedies are a backdrop to everyday existence, piling up in numbers that seem inconceivable, an inescapable reality that feels like the very air in your lungs.

    A Ukrainian soldier in mid-June at a grave where the bodies of hundreds of unclaimed civilians were buried in Lysychansk. These were only “the ones who did not have anyone to bury them in a garden or a backyard,” the soldier said casually.Credit...Tyler Hicks/The New York Times

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    By Natalia Yermak

    Natalia Yermak is a Ukrainian reporter and translator working for The New York Times.

    LYSYCHANSK, Ukraine — There was a mass grave that held 300 people, and I was standing at its edge. The chalky body bags were piled up in the pit, exposed. One moment before, I was a different person, someone who never knew how wind smelled after it passed over the dead on a pleasant summer afternoon.

    In mid-June, those corpses were far from a complete count of the civilians killed by shelling in the area around the industrial city of Lysychansk over the previous two months. They were only “the ones who did not have anyone to bury them in a garden or a backyard,” a soldier said casually.

    He lit a cigarette while we looked at the grave.

    The smoke obscured the smell.

    It was rare to get such a moment to slow down, observe and reflect while reporting from Ukraine’s eastern Donbas region. But that day, the Ukrainian soldiers were pleased after delivering packets of food and other goods to local civilians, so they offered to take reporters from The New York Times to another site that they said we should see: the mass grave.

    After leaving the site, I naïvely thought the palpable presence of death in the air could not follow me home — over all of the roads and checkpoints separating the graves in the Donbas — to my loved ones in the western part of Ukraine.

    I was wrong.

    I had returned to Kyiv, the capital, to the small apartment I had been renting, and was washing the smoke and dust of the front lines off my clothes when my best friend, Yulia, texted: She had lost her cousin, a soldier, fighting in the east.

    I would soon have to stand over another grave.

    It was an experience familiar to many Ukrainians. Five months after the full-scale Russian invasion began, the wars’ front lines mean little. Missile strikes and the news of death and casualties have blackened nearly every part of the country like poison.

    Yulia’s cousin Serhiy was serving in an air mobile battalion around the city of Izium in the east. A few hours before he died, he sent his last message to his mother, Halyna: an emoji of a flower bouquet. Then he drove to the fight on the front line, where a Russian machine gun found him.

    In Donbas, these tragedies are a backdrop to everyday existence, piling up in numbers that seem inconceivable even as they completely surround you, an inescapable reality that feels like the very air in your lungs.

    There is no catharsis for the people living in the frontline regions. Instead, they seem overwhelmed by the vastness of what is going on around them — as if it’s an existential threat too big for them to do anything about. So they wait numbly for what often seems the inevitable outcome, hypnotized by indecision, all while often forgetting they are directly in harm’s way.

    It felt different in the west, away from the front. In the Donbas, almost every sudden odd noise was exactly what you suspected it to be: something lethal flying nearby, seeking out the living.

    Our Coverage of the Russia-Ukraine War

    In contrast, Kyiv was almost peaceful. With running water, gas, electricity and internet, it was far from the medieval conditions of a destroyed Lysychansk. People were playing Frisbee and walking dogs in the parks, devoid of the bodily stiffness and sense of dread that accompanies the threat of sudden death.

    The chain of midsummer missile strikes on cities far from the fighting in the east and south had only just started, turning the daily news of killed civilians into a nightmare: unsuspecting people — children among them — blasted apart or burned alive inside malls and medical centers in broad daylight. It left tight knots in our stomachs, but they hadn’t transformed yet into something almost genetic, a terror that would be passed on to the offspring by the survivors of this war.

    Another nightmare, a private one, was contained in Serhiy’s coffin, closed to spare the family the sight of his wounds. It heralded the war’s arrival in Lishchyn, a postage stamp of a village in northwest Ukraine where Yulia’s family came from. There was no thud of artillery or shriek from a missile, just the quiet hum of a funeral procession.

    Because of soldiers like Serhiy fighting on the front line, the village residents still had their present and future, distorted by war, but protected. That’s why, on that Saturday morning, hundreds of them came to Serhiy’s parents’ yard to share the weight of their grief and take a long farewell walk with the family.

    As the priest read prayers to the crowd, a flock of swallows maneuvered high above us — a set of peaceful black spots crossing the blue sky. One of them flew down and sat on a wire just above Serhiy’s mother, who was wailing by the coffin, placed on a pair of kitchen stools outside the house.

    I’ve watched these ceremonies before on reporting duty, but from the emotionally safe distance of an outsider. But that day, there was Yulia, trembling in the wind. So I put my arm around my best friend, as close to a person’s raw pain as ever before.

    Hours later, when the prayers ended, Halyna could not cry anymore. She just spoke quietly to her son, the way she used to over 30 years ago, when he was a newborn, his face in the cradle as tiny as the face in the funeral photograph of the smiling uniformed man holding a rocket launcher.

    Finally, we made the long walk to take Serhiy from the family’s yard to his grave.

    Hundreds of people walked with Serhiy’s parents through his native village. There was a shop where he might have bought his first cigarettes, and a lake where he probably swam after ditching school with his friends.

    Experiences from Serhiy’s life seemed to hide in every corner of their village. It made the walk excruciatingly long.

    My steps that day fell in concert with the pain of one family — but just one. There are so many more in this war, which seems far from over.

    It was hard to keep my thoughts from drifting back over the wheat fields of Donbas, to that yawning mass grave in Lysychansk.

    There was no one present to mourn them there. After the Russians took over the city during the last days of June, the 300 body bags with name tags attached by Ukrainian soldiers were probably joined by many more, unnamed. But I figured that someone somewhere was quietly mourning each of them.

    Now, as I’m writing this, others are walking those same tracks of remembrance and loss throughout Ukraine — over city alleys and wheat fields, over rubble and broken glass, through eastern steppes, western forests, liberated villages, trenches and bleeding cities at the edge of the front line.

    Ahead, there will be a sunny afternoon for some of us to stop, take the hand of someone we love and let go of everything and everyone we lost to the war.

    But how long is the walk to get there?

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    BBC

    Five countries, five meals - tackling a food crisis

    By Stephanie HegartyPopulation correspondent

    Food is becoming more expensive, and sometimes scarcer, all over the world. Everywhere people are having to adapt to the new circumstances, and sometimes this means changing what they eat.

    Late-night runs to Walmart in the US

    It's 04:00 and the air is already sticky with the heat of a Georgia summer when Donna Martin arrives at work. Another day means another battle to get the children in her school district fed.

    Ms Martin is a food service director responsible for 4,200 children, all of whom are on a federal free school meals programme.

    "We have two grocery stores in our entire community of 22,000 people," she says. "It's a real food desert."

    And in the past year she's been struggling to get what she needs.

    Annual food inflation hit 10.9% in July, the highest it has been since 1979. As prices soar, some of Ms Martin's food suppliers are no longer interested in feeding schools.

    "They're telling me: 'Ya'll are so picky, and the margins just aren't there,'" she says.

    The federal school meals programme in the US is strictly regulated. That means that products like the breadcrumbs on a chicken nugget have to be wholemeal and foods must be low in sugar and salt. So Ms Martin has to source specific types of everything, from cereal to bagels or yoghurts.

    She recognises that her suppliers are struggling too. A chronic labour shortage means they can't find drivers and fuel prices have increased by 60% since last year.

    When suppliers don't deliver she has to be resourceful. Recently she couldn't get peanut butter, which the children love, so she replaced it with a bean dip.

    "I know the kids aren't going to like it as much, but I've got to feed them something," she says.

    Often she and her staff have to spend early mornings and late nights raiding the shelves of local stores such as Walmart.

    "Every day for a week we had to buy the entire town out of yoghurt.

    "There's a lot of kids really excited to go back to school and I don't want them saying: 'Mom, we didn't get our smoothies today.'"

    Jackfruit comes to the rescue in Sri Lanka

    In what was once a rice paddy just outside Kandy in central Sri Lanka, Anoma Kumari Paranathala is plucking green beans and fresh mint from the rambling foliage of her vegetable garden.

    From here it's hard to imagine the chaos elsewhere in the country, as the government and economy crumble.

    There are shortages of everything - medicines, fuel and food. Even people with good jobs are struggling to buy the basics.

    "Now people are worried about their future," Ms Paranathala says. "They're afraid there will be nothing to eat."

    The land belongs to her family. They started planting during the pandemic just for fun - now it's a matter of survival.

    Ms Paranthala taught herself how to grow vegetables from books and YouTube videos. Now she has tomatoes, spinach, gourds, taro root and sweet potatoes in her garden.

    Not everyone is lucky enough to have a large patch of land, but many Sri Lankans are turning to another source of food - jackfruit trees.

    "In every other garden, there is a jackfruit tree," Ms Paranathala says.

    "But until recently, people took no notice of jackfruit. They just fell from the trees and went to waste."

    She has started making a creamy coconut curry with the fruit, substituting it for vegetables that would now be expensive to buy, or meat. Jackfruit also now appearing in kottu - a popular stir-fry dish that's sold as street food. And some people are grinding the seeds to make flour for bread, cakes and roti.

    Jackfruit surfaced on the menus of hip restaurants around the world as a meat substitute a few years ago, but it took a crisis to make it popular here, where it grows.

    So, what does the fruit taste like? "It's something that cannot be described," she says. "It's heavenly."

    Bakeries in Nigeria are 'going extinct'

    Usually Emmanuel Onuorah has little interest in politics - he's a baker and just wants to sell bread.

    But recently in Nigeria, his job has become close to impossible.

    "In the past year, wheat flour has gone up by more than 200%, sugar has gone up by almost 150%, eggs that we use for baking have gone up by about 120%," he says.

    "We are running at a loss," he says. He's had to lay off 305 of his 350 staff. "How will they feed their families?"

    As the president of the Premium Breadmakers Association of Nigeria, he's at the centre of a movement. In July, he rallied close to half a million bakers to close their doors for four days in a "withdrawal of services" action.

    He was hoping the government would take notice and reduce taxes on the products they import.

    A combination of bad harvests and increased demand after the pandemic caused wheat and vegetable oil prices to soar all over the world. The invasion of Ukraine made things even worse.

    In Nigeria, most of the ingredients in a bakery are imported. But a loaf of bread sells for a fraction of what it does in Europe so it's much harder to absorb price increases.

    The country also has an erratic public power supply, so most businesses run off private generators that burn diesel. But the price of fuel has increased by 30%. Though it's oil-rich, Nigeria has no fuel refineries and has to import all of its diesel.

    Despite his costs tripling, Mr Onuorah says he can only raise his prices by 10-12%. His customers can't afford more than that.

    "Nigerians are impoverished, businesses are shutting down and wages are stagnant, you can't overburden them," he says.

    On average, Nigerians spend almost 60% of their income on food. In the US by contrast, that figure is closer to 7%.

    Continuing like this is unsustainable for bakeries. "We're not a charitable association, we're in business to be profitable."

    "But we keep trudging on," he says, "so that Nigerians can eat."

    A communal pot feeds 75 people in Peru

    Clambering up a scraggy path on a hill looking over the foggy city of Lima, Justina Flores is trying to figure out what she's going to cook today.

    It's a problem that gets harder to solve every day.

    At the height of the pandemic she got together with 60 of her neighbours to pool whatever food they had to cook. The majority of residents of San Juan de Miraflores are domestic workers - cooks, maids, nannies and gardeners - but like Ms Flores, most lost their jobs during the pandemic. Families were hungry.

    They started cooking in a pot outside Justina's home, with wood they gathered for fuel. Then they built a small hut and a local priest provided a stove. Ms Flores asked market traders to donate food that would otherwise have gone to waste.

    Two years later they are feeding 75 people, three times a week. Ms Flores, who worked as a kitchen assistant before Covid, has become a de facto leader in her community. "I keep knocking on doors, looking for support."

    She used to make hearty stews with meat and vegetables, served with rice. But in the past few months, donations have reduced to a trickle and all types of food are more difficult to source.

    "We are desperate, I've had to reduce the portions," Ms Flores says. She struggles to get basics like rice.

    What began in April as protests by farmers and transport workers against the rise in the cost of fuel and fertilisers has led to a series of strikes further disrupting the food supply.

    Recently, because of rising costs, Ms Flores had to stop serving meat. She had used blood, liver, bones and gizzard because they were affordable, then giblets got too expensive, and she replaced them with fried eggs. When the price of oil shot up she gave families eggs to cook at home. Now, there are no eggs either.

    So today she's serving pasta with a sauce made from onions and herbs.

    Ms Flores' doesn't blame the farmers for the strikes though, or shortages.

    "We can grow food here in Peru but the government is not helping," she says.

    A chicken boycott in Jordan

    On 22 May an anonymous account tweeting in Arabic called on people to tag pictures of chicken products with the hashtag #Boycott_Greedy_Chicken_Companies.

    A few days later in Jordan, Salam Nasralla was on her way home from the supermarket when she saw the campaign go viral.

    "We heard about it from everywhere, all of our friends and family were talking about it. It was all over social media and TV," says Ms Nasralla.

    She'd just noticed the price hike on her own shopping bill. As a mother of two who regularly cooks for her parents, sisters, nieces and nephews, she buys a lot of chicken.

    She felt compelled to take part.

    For 10 days she avoided chicken, but it was hard. Because other meat and fish are expensive, Salam and her family eat chicken almost every day.

    They ate hummus, falafel or fried aubergine instead of meat. Twelve days after the campaign started, the price of chicken had fallen by a third, almost $1 (0.7 Dinar) per kilo.

    Rami Barhoush, who manages chicken farms and slaughterhouses, supports the idea of boycotts but thinks this one was misconceived.

    His farms have been struggling with rising costs since the beginning of the year, especially for fuel and chicken feed.

    Global factors have combined to push up fuel and grain prices - due to factors such as China building up its pig herd after swine flu, drought in South America and war in Ukraine.

    In Jordan, the government proposed a price cap on chicken but on few other products.

    Chicken farmers agreed to a cap until the end of Ramadan. But in early May, they were forced to raise prices, causing a spike. Then the social media uproar began.

    "Chicken represented displeasure with all of the rising prices of everything else," he says.

    Ms Nasralla was glad to see the protest had an effect but worries it didn't get to the heart of the issue.

    "Unfortunately it's the small farmers and chicken sellers that are hurting the most and not the big traders who put high prices on everything the farmer needs."

    Additional reporting by Suneth Perera, Guadalupe Pardo and Riham Al Baqaeen

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    France24 - World

    Zelensky warns 'catastrophe' at nuclear plant would threaten whole of Europe

    Issued on: 16/08/2022 - 05:22

    NEWS WIRES

    A "catastrophe" at the Russian-controlled Zaporizhzhia nuclear plant in southern Ukraine would threaten the whole of Europe, Ukrainian President Volodymyr Zelensky warned on Monday.

    "Under the cover of the plant, the occupiers are shelling nearby cities and communities," Zelensky said in his evening address.

    "Any radiation incident at the Zaporizhzhia NPP can affect the countries of the European Union, Turkey, Georgia and countries from more distant regions. Everything depends solely on the direction and speed of the wind," he said.

    "If Russia's actions cause a catastrophe, the consequences may also hit those who remain silent so far."

    Zelensky called on the international community to adopt "new tough sanctions against Russia" and not to yield to "nuclear blackmail".

    "All Russian troops must be immediately withdrawn from the plant and neighbouring areas without any conditions," he said.

    The plant, Europe's biggest nuclear facility, was captured by Russian troops at the beginning of March, not long after Moscow launched its invasion of Ukraine.

    Since the end of July, Zaporizhzhia has been the target of a number of military strikes, with both Moscow and Kyiv accusing each other of being behind the shelling.

    The fighting at the plant was the subject of an emergency meeting of the UN Security Council last Thursday. 

    Ukraine has accused Russia of using the plant as a base for possible attacks and for storing weapons.

    (AFP)

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    .cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN WAR IN UKRAINE

    Russians, Ukrainians again trade blame for new shelling near nuclear plant

    AS IT HAPPENED

    Civilians killed in Russian shelling in Kramatorsk and Zaporizhzhia

    AS IT HAPPENED

    Zelensky accuses Russian soldiers of staging attacks from Zaporizhzhia nuclear plant

    Известия (RUS)

    Spectator допустил смену власти в Европе из-за позиции Украины

    К власти в западных странах могут прийти пророссийские политики в случае изменения общественного мнения о ситуации на Украине. Соответствующее мнение 15 августа высказал чешский писатель Йозеф Буска в статье для Spectator.

    Проехали установки: почему Киеву не помогают поставки стран НАТО Спецоперация на Украине развеяла миф о западном «супероружии», заявил Сергей Шойгу

    «Правительства столкнутся с растущим давлением с целью «нормализации» отношений с Россией. На смену сопротивляющимся могут прийти прокремлевские политики», — отметил он.

    Писатель уточнил, что этот сценарий возможен, если «российская пропаганда сможет представить украинцев поджигателями боевых действий, саботирующими мирные усилия Кремля».

    Буска предположил, что боевые действия на украинской территории могут не завершится до зимы. С наступлением холодов жители Европы почувствуют отчаяние на фоне высоких цен на энергоресурсы. Тогда, уточнил автор статьи, и начнется главная «битва за Украину».

    Между тем, Киев не выстоит без постоянной военной и финансовой поддержки со стороны Запада.

    Глава украинского МИД Дмитрий Кулеба заявил, что, по его мнению, ряд европейских стран ждет, когда Украина рухнет и проблема исчезнет, поскольку вопрос о том, сколько еще продержится Киев звучи все чаще. При этом еще в июле он указывал на намерение ВСУ вернуть контроль над утраченными землями.

    Ранее, 8 августа, профессор американского университета Хьюстон-Даунтаун Адам Эллвангер высказал мнение, что поддержка Украины стала для американцев лишь модным трендом, который скоро сменится новым. Таким образом, предположил он, поддержка Киева может в скором времени закончиться.

    До этого, 22 июня, французское издание Le Figaro написало об ослабевании интереса народа к теме об Украине. Число упоминаний этой темы в социальных сетях упало с 18 млн до 345 тыс.

    Еще в мае обозреватель Дэниел Депетрис в статье для журнала Newsweek отметил, что Германия, Италия и Франция начали пересматривать свою позицию по ситуации вокруг Украины. По его словам, если ранее Берлин, Рим и Париж выступали за «стратегическое поражение» России, то теперь они поменяли свои позиции и озаботились завершением конфликта в кратчайшие сроки.

    С 2014 года украинские власти проводят военную операцию против жителей Донбасса, которые отказались признавать итоги государственного переворота на Украине. 24 февраля 2022 года президент РФ Владимир Путин объявил о начале специальной операции для защиты мирного населения Донецкой и Луганской народных республик. Ряд стран, несогласных с ее проведением, начали вводить новые антироссийские санкции.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

    ВКонтакте
    L'Humanité

    Les pompiers alertent sur l’état de leurs forces

    Actu

    Service public Face à la multiplication et à l’étendue des incendies, les soldats du feu sont à bout de souffle. Ils réclament des moyens humains et financiers.

    Marion d'Allard

    Même le record de l’été 2003 vient de tomber. Avec près de 62 000 hectares partis en fumée depuis le mois de juin – dont 45 000 de forêts et de garrigues –, l’été 2022 demeurera comme tristement remarquable. Au 15 août à peine, 269 incendies ont déjà été recensés sur le territoire métropolitain, selon le Système européen d’information sur les feux de forêt (Effis). Un phénomène particulièrement violent, attisé­ par trois canicules et propagé sur des sols d’une extrême sécheresse. Fixés pour la plupart grâce à l’arrivée des orages, les feux de ces derniers jours ont laissé­ place aux inondations, entre autres dans l’Hérault, qui laissent présager une fin d’été tout aussi compliquée.

    Exceptionnelle quant à la virulence des incendies, cette saison des feux de forêt l’est aussi de par leur étendue. Pour la première fois, pratiquement toutes les régions ont été concernées. Sur le terrain, les pompiers, à pied d’œuvre depuis des semaines, sont à bout de souffle. La difficulté­ des interventions et le manque de moyens humains et financiers épuisent les équipes. Cosignée par les présidents de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF), de l’Association nationale des directeurs des services d’incendie et de secours (Andsis) et de la Confédération nationale des services départementaux d’incendie et de secours (Cnsis), une tribune, publiée ce lundi dans le Journal du Dimanche, tire la sonnette d’alarme. « Tous les voyants sont au rouge, écrivent-ils. Les sapeurs-pompiers et l’ensemble des forces de la Sécurité civile sont au bord de la rupture. » Dans un contexte où « le changement climatique va s’inscrire dans la durée et nous frapper tous de plus en plus fort, les moyens doivent s’accroître, c’est une certitude », affirment les signataires, qui demandent à l’État de « revoir la clé de répartition » de la TSCA, une taxe spéciale sur les conventions d’assurance censée financer, entre autres, les services départementaux d’incendie et de secours (Sdis).

    Une profession en crise

    Mais, pour Sébastien Delavoux, pompier et animateur du collectif CGT des Sdis, c’est le fonctionnement global de la Sécurité civile qu’il faut interroger. « Aujourd’hui, les pompiers travaillent trois mille heures par an, sont payés au lance-pierre, et il y a des secteurs où les ambulances sont en intervention vingt-deux heures sur vingt-quatre », dénonce le syndicaliste. Les feux estivaux s’ajoutent à la longue liste des difficultés d’une profession en crise et régulièrement en lutte. « Le système est en surchauffe, il va falloir arrêter de faire des plans et mettre les moyens en face des beaux discours », exhorte Sébastien Delavoux. Actuellement, la France compte 42 000 pompiers professionnels, épaulés par 193 000 volontaires. Et si « on a besoin des volontaires, note le cégétiste, il faut augmenter le nombre de pompiers professionnels pour que la colonne vertébrale ne fasse pas défaut ». Or, de coupes budgétaires en révisions du maillage territorial, 2 700 centres de secours ont été fermés depuis 2000.

    Résultat, « notre capacité de réponse a tendance à s’amoindrir », résume Sébastien Delavoux. Certes, poursuit-il, « les pompiers répondront toujours aux sollicitations. Mais si demain il devait y avoir, en plus des feux en Gironde, un incendie massif dans les Bouches-du-Rhône, on ne pourrait plus faire face ».

    incendiesPompiers
    BBC

    Mariah Carey 'Queen of Christmas' trademark attempt prompts backlash

    By Elsa MaishmanBBC News

    A dispute has broken out over which US pop singer can lay claim to the title Queen of Christmas after Mariah Carey attempted to trademark it.

    Elizabeth Chan, who exclusively performs Christmas music, has filed a formal objection to the claim.

    And fellow singer Darlene Love took to Facebook to say she has been Queen of Christmas since before Carey rose to fame.

    Carey's representatives have not yet responded to requests for comment.

    The trademark bid was filed in March 2021 but has only recently been made public. It is still under consideration.

    Carey's 1994 album, Merry Christmas, is one of the best-selling Christmas albums of all time.

    It included the hit All I Want for Christmas is You, which became a classic staple of the holiday season. The song finally reached the top spot in the UK charts for the first time in 2020, after spending a record 69 weeks in the top 40.

    Carey, 53, has produced several other Christmas-related singles and regularly gives festive performances.

    Darlene Love, 81, recorded the song Christmas (Baby Please Come Home) in 1963.

    She wrote on Facebook that she was "confused" by Carey's actions, asking if this meant she could not use the title.

    "David Letterman officially declared me the Queen of Christmas 29 years ago, a year before she released All I want For Christmas Is You," she wrote, referring to Carey.

    She added: "At 81 years of age I'm not changing anything. I've been in the business for 52 years, have earned it and can still hit those notes!"

    Love wrote that if Carey had a problem, she should "call David or my lawyer".

    Elizabeth Chan, a less well-known singer, has staked her claim to being "Queen of Christmas" by exclusively writing and performing Christmas songs.

    The 42-year-old told Variety magazine that she believes Christmas is "for everyone".

    "I feel very strongly that no one person should hold onto anything around Christmas or monopolise it in the way that Mariah seeks to in perpetuity," she said.

    "That's just not the right thing to do. Christmas is for everyone. It's meant to be shared; it's not meant to be owned."

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    Un touriste moldave agressé par deux mineurs marocains et un Algérien pour sa Rolex dans le métro à Paris

    Alors qu’il se trouvait dans le métro parisien, un touriste moldave a été attaqué dimanche 14 août en tout début de matinée. Comme le rapporte Le Figaro, il était 6h10 lorsque trois individus ont pris à partie la victime de 27 ans qui marchait dans les couloirs de la station Franklin Roosevelt, près des Champs-Elysées.

    Deux mineurs et un majeur

    Les agresseurs en ont profité pour dérober la montre de luxe de marque Rolex que portait le touriste à son poignet. Le trio a utilisé une technique bien rôdée en immobilisant sa proie afin de pouvoir procéder au vol à l’arraché du bracelet valant environ 15 000 euros. Les malfrats ont ensuite pris la fuite mais ont été interpellés quelques heures à peine après les faits. C’est l’analyse des images de vidéosurveillance visionnées après le dépôt de plainte du touriste qui ont permis d’identifier les trois hommes. Il s’agit de deux Marocains âgés de 16 et 17 ans et d’un Algérien de 22 ans. Les deux mineurs et le majeur ont été placés en garde à vue et la Rolex a été retrouvée et restituée à son propriétaire encore sous le choc.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    France24 - World

    Former NY Mayor Giuliani now a 'target' in Georgia election interference probe

    Issued on: 16/08/2022 - 04:30

    NEWS WIRES

    Rudy Giuliani is a target of the criminal investigation into possible illegal attempts by then-President Donald Trump and others to interfere in the 2020 general election in Georgia, prosecutors informed attorneys for the former New York mayor on Monday.

    The revelation that Giuliani, an outspoken Trump defender, could face criminal charges from the investigation by Fulton County District Attorney Fani Willis edges the probe closer to the former president.

    Willis has said she is considering calling Trump himself to testify before the special grand jury, and the former president has hired a criminal defense attorney in Atlanta.

    Law enforcement scrutiny of Trump has escalated dramatically. Last week, the FBI searched his Florida home as part of its investigation into whether he took classified records from the White House to Mar-a-Lago.

    He is also facing a civil investigation in New York over allegations that his company, the Trump Organization, misled banks and tax authorities about the value of his assets. And the Justice Department is investigating the Jan. 6 insurrection at the U.S. Capitol by Trump supporters as well as efforts by him and his allies to overturn the election he falsely claimed was stolen.

    Giuliani, who spread false claims of election fraud in Atlanta's Fulton County as he led election-challenging efforts in Georgia, is to testify Wednesday before a special grand jury that was impaneled at Willis' request.

    Giuliani's lawyer declined to say whether he would answer questions or decline.

    Giuliani now a 'target'

    Special prosecutor Nathan Wade alerted Giuliani’s team in Atlanta that he was an investigation target, Giuliani attorney Robert Costello said Monday. News of the disclosure was first reported by The New York Times.

    Speaking on a New York radio show Monday, Giuliani said he had been serving as Trump's attorney in Georgia.

    “You do this to a lawyer, we don't have America anymore,” he said.

    Earlier Monday, a federal judge said U.S. Sen. Lindsey Graham must testify before the special grand jury.

    Prosecutors have said they want to ask Graham about phone calls they say he made to Georgia Secretary of State Brad Raffensperger and his staff in the weeks following the election.

    Phone call triggered probe

    Willis’s investigation was spurred by a phone call between Trump and Raffensperger.

    During that January 2021 conversation, Trump suggested that Raffensperger “find” the votes needed to reverse his narrow loss in the state.

    Willis last month filed petitions seeking to compel testimony from seven Trump associates and advisers.

    In seeking Giuliani’s testimony, Willis identified him as both a personal attorney for Trump and a lead attorney for his campaign.

    She wrote that he and others appeared at a state Senate committee meeting and presented a video that Giuliani said showed election workers producing “suitcases” of unlawful ballots from unknown sources, outside the view of election poll watchers.

    Within 24 hours of that Dec. 3, 2020, hearing, Raffensperger’s office had debunked the video. But Giuliani continued to make statements to the public and in subsequent legislative hearings claiming widespread voter fraud using the debunked video, Willis wrote.

    'Coordinated plan' to influence election results

    Evidence shows that Giuliani’s hearing appearance and testimony were "part of a multi-state, coordinated plan by the Trump Campaign to influence the results of the November 2020 election in Georgia and elsewhere,” her petition says.

    Two of the election workers seen in the video, Ruby Freeman and Wandrea “Shaye” Moss, said they faced relentless harassment online and in person after it was shown at a Dec. 3 Georgia legislative hearing where Giuliani appeared.

    At another hearing a week later, Giuliani said the footage showed the women “surreptitiously passing around USB ports as if they are vials of heroin or cocaine.” They actually were passing a piece of candy.

    Willis also wrote in a petition seeking the testimony of attorney Kenneth Chesebro that he worked with Giuliani to coordinate and carry out a plan to have Georgia Republicans serve as fake electors.

    Those 16 people signed a certificate declaring falsely that Trump had won the 2020 presidential election and declaring themselves the state’s “duly elected and qualified” electors even though Joe Biden had won the state and a slate of Democratic electors was certified.

    'Fake electors'

    All 16 of those fake electors have received letters saying they are targets of the investigation, Willis said in a court filing last month.

    As for Graham, attorneys for the South Carolina Republican have argued that his position as a U.S. senator provides him immunity from having to appear before the investigative panel.

    But U.S. District Judge Leigh Martin May wrote in an order Monday that immunities related to his role as a senator do not protect him from having to testify. Graham's subpoena instructs him to appear before the special grand jury on Aug. 23, but his office said Monday he plans to appeal.

    May last month rejected a similar attempt by U.S. Rep. Jody Hice, R-Ga., to avoid testifying before the special grand jury.

    Graham's office said in a statement Monday that the senator disagrees with the judge's interpretation of the provision of the Constitution he believes protects him from being questioned by a state official.

    His lawyers have said he was making inquiries that were part of his legislative duties, related to certification of the vote and to a proposal of election-related legislation.

    But the judge wrote that that ignores "the fact that individuals on the calls have publicly suggested that Senator Graham was not simply engaged in legislative factfinding but was instead suggesting or implying that Georgia election officials change their processes or otherwise potentially alter the state’s results.”

    In calls made shortly after the 2020 general election, Graham “questioned Raffensperger and his staff about reexamining certain absentee ballots cast in Georgia in order to explore the possibility of a more favourable outcome for former President Donald Trump,” Willis wrote in a petition.

    Graham also “made reference to allegations of widespread voter fraud in the November 2020 election in Georgia, consistent with public statements made by known affiliates of the Trump Campaign,” she wrote.

    Republican and Democratic state election officials across the country, courts and even Trump's attorney general have found there was no evidence of voter fraud sufficient to affect the outcome of his 2020 presidential election loss.

    Trump-allied lawmakers were planning to challenge the tallies from several battleground states when Congress convened on Jan. 6, 2021, to certify the results under the Electoral Count Act, but after the Capitol attack that day Georgia’s tally was never contested.

    Trump has denied any wrongdoing and has described his call to Raffensperger as “perfect.”

    (AP)

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    .cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN

    Former US attorney general at Jan. 6 hearing: Trump was 'detached from reality'

    Federal agents raid home and office of Rudy Giuliani in Manhattan

    US Capitol attack committee subpoenas Giuliani, other pro-Trump lawyers

    Известия (RUS)

    Японские компании уведомили о переводе «Сахалина-2» новому оператору

    Ряд японских компаний получили официальное уведомление от России о переводе проекта «Сахалин-2» новому оператору. Об этом 17 августа сообщает газета «Никкэй» со ссылкой на представителей корпораций.

    Уговорчики в строю: как события на Украине влияют на дипломатию в Азии Почему Япония стала лидером антироссийского фронта в регионе

    Отмечается, что представители Kyushu Electric Power Company и Saibu Gas Co сообщили о получении соответствующего уведомления.

    При этом Saibu Gas Co указала на то, что российская страна прислала «официальный запрос на подписание контракта с новой компанией», сейчас изучаются детали.

    Указ президента РФ Владимира Путина о создании общества с ограниченной ответственностью (ООО), которому отойдут права и обязанности компании «Сахалин Энерджи Инвестмент Компани Лтд.» («Сахалин Энерджи»), был обнародован 30 июня.

    Отмечалось, что «Сахалин Энерджи» будет передана в собственность РФ с одновременной передачей в безвозмездное пользование новому оператору «Сахалина-2».

    На новость о смене оператора нефтегазового проекта японцы отреагировали резко. Большинство из пользователей Сети, комментируя сообщение, назвали шаг Москвы следствием неправильной политики Токио.

    При этом Япония заявила о планах сохранить права на участие в «Сахалине-2». Указывалось, что в Токио знают о распоряжении правительства РФ о запрете сделок с долями иностранцев в стратегических компаниях.

    Как заявил «Известиям» ведущий эксперт Фонда национальной энергетической безопасности Станислав Митрахович 8 августа, Япония не торопится выходить из российского нефтегазового проекта «Сахалин-2», потому что он обеспечивает почти 9% потребления газа этой страны и является для нее более важным, чем «Сахалин-1».

    ВКонтакте
    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

    Ukraine Dispatch

    Kyiv Nightlife Comes Back Amid Urge for Contact. ‘This Is the Cure.’

    Frenzied raves. Crowded bars (with free therapy). And of course, cuddle parties. Nightlife is returning to Ukraine’s capital. But revelers still have to reckon with guilty feelings. Plus curfew.

    Young people partying in Kyiv earlier this month.Credit...

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    By Jeffrey Gettleman

    Photographs by Laura Boushnak

    KYIV — The rave had been planned for weeks, with the space secured and the D.J.s, the drinks, the invites and the security all lined up.

    But after a recent missile strike far from the front lines killed more than 25 people, including children, in central Ukraine, an attack that deeply unsettled all Ukraine, the rave organizers met to make a hard, last-minute decision. Should they postpone the party?

    They decided: No way.

    “That’s exactly what the Russians want,” said Dmytro Vasylkov, one of the organizers.

    So they rigged up enormous speakers, blasted the air-conditioning and covered the windows of a cavernous room with thick black curtains. Then, they flung open the doors to an old silk factory in Kyiv’s industrial quarter.

    And as if on command, the room filled with young men with their shirts stripped off and young women in tight black dresses, everyone moving as if in a trance, facing forward, almost like at a church, the D.J. the altar.

    It was dark, sweaty, loud and wonderful. Here was a country locked in a war that touched every person in the room but still, they were dancing their hearts out.

    “If you know how to use it, this is the cure,” said one raver, Oleksii Pidhoretskii, a young man who lives with his grandmother and hadn’t been out for months.

    After a prolonged silence, Kyiv nightlife is roaring back.

    Many people are venturing out for the first time since the war began. To drink by the river. To meet a friend. To sit at a bar and have a cocktail. Or three.

    Our Coverage of the Russia-Ukraine War

    This is a city full of young people who have been cooped up for two years, first because of Covid and then the war with Russia. They yearn for contact. War makes that urge even greater, especially this war, where a Russian cruise missile can take you out, anywhere, anytime.

    And now that summer is in full swing, and the heavy fighting is mostly concentrated in Ukraine’s east, hundreds of miles away, Kyiv is finally feeling a little less guilty about going out.

    “This was a big question for me: Is it OK to work during the war? Is it OK to pour a cocktail during the war?” said Bohdan Chehorka, a bartender. “But the first shift was the answer. I could see it in the customers’ eyes. It was psychotherapy for them.”

    Each passing weekend, in a city that already enjoyed a reputation for being cool, it gets easier to find a party. A hip-hop event the other night became a sea of bobbing heads. The party was held outdoors. For a spell, it started raining. But that didn’t matter. The party was on. On the dance floor, bodies were bumping.

    Across town, people spilled out of sidewalk cafes. Inside the bars stood fewer empty stools than just a few weeks ago. Along the Dnipro River, which wends through Kyiv, hundreds of people sat on the walled banks, with friends, and often drinks, silhouetted by the amazingly long twilight and a silky blue sky, soaking up the wonders of a northern clime in the throes of a summer night.

    But curfew hangs over this city like a hammer. The party may be on but so is the war.

    At 11 p.m., by municipal decree, everyone has to be off the streets. Anyone caught violating this faces a fine or, for young men, a potentially heavier consequence: an order to report for military service. Working backwards, that means bars close at 10, to allow workers to get home. Last call is at 9. So people get going early.

    The rave in the old silk factory, for example, started at 2:30 in the afternoon.

    Still, even at that odd hour, people at the rave said they succeeded, with the help of the pounding techno and some other aids, in forgetting about the war. They synced up with the bass vibrations, closed their eyes and were able to “dissolve,” and “escape,” they said. Momentarily.

    The war is not just a looming shadow but a force that directs everyone’s life, dominates everyone’s thoughts, shades everyone’s moods, even if they’re trying really hard to do the things they enjoyed before.

    Both the hip-hop party and the rave donated proceeds to the war effort or humanitarian causes, part of the reason the parties were held in the first place.

    And in casual conversations, like one at Pink Freud, a bar, the war keeps coming up. Small talk between a young woman and Mr. Chehorka, the bartender, who also works as a psychotherapist, led to a conversation about hobbies that led to a discussion about books that led, inexorably, to the Russians.

    Mr. Chehorka told the young woman that he was selling his large collection of Russian language books because he never wanted to read Russian again.

    “This is my own war,” he explained.

    He added that he felt the city’s whole psyche had changed. “Kyiv’s different now,” he said. “People are more polite, more friendly. They’re not drinking as hard.”

    A yearning for close connection, for something meaningful amid a seismic, terrifying event that won’t end, is what brought two dozen people to a recent“cuddle” party.

    Cuddle parties started before the war, but the people who came two Sundays ago — a mix of men and women from their early 20s to mid-60s — said they really needed them now.

    The cuddlers gathered in a large, tent-like structure near the river, and as new age music played, they lay on floor cushions in a big warm heap. Some stroked their neighbor’s hair. Others clutched each other tightly, eyes closed, like it was the last embrace they’d ever share with anyone. After about 15 to 20 minutes, the heap stirred awake.

    The cuddlers opened their eyes, untangled themselves, stood up and smoothed out their pants. The whole idea is to seek bodily comfort from curling up with a stranger. They found new cuddling partners and new positions.

    The instructor was clear that none of this was supposed to be sexual or romantic. But still, it looked like a G-rated orgy.

    This cuddling is another dimension of Kyiv’s party scene at the moment: Many social gatherings are specifically engineered to provide solace.

    Maksym Yasnyi, a graphic designer, just held a 24-hour yoga party, which he said was “really cool” but it wasn’t like going out before the war.

    “Before the war, Kyiv nightlife was sparkling with different colors,” he said. “You could spend the whole night going from party to party. If I allow myself to think about this, I’ll make myself really upset.”

    Now, when it hits 10, Kyiv radiates a nervous energy. People drinking on the street, or out by the river, check their watches. They cap the clear plastic bottles of cider they were swigging, get up and walk quickly.

    Cars move faster. More run yellow lights. The clock is ticking.

    Uber prices triple, if you can find one.

    Some young people, seeing the impossibility of hailing a ride, say bye to their friends and duck their heads and start running home, desperate to beat curfew.

    At the stroke of 11, Kyiv stops. Nothing moves. The sidewalks lie empty.

    All that energy that was building, building, building, suddenly plunges into a stunning, citywide hush.

    Oleksandra Mykolyshyn contributed reporting.

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    L'Humanité

    Un retour des coraux en trompe-l’œil

    Actu

    Pour la première fois depuis des décennies, la Grande Barrière est en nette croissance. Mais cette reprise est rendue vulnérable par les vagues de chaleur marines.

    À l’origine, une bonne nouvelle pour la flore et la biodiversité maritimes, reprise par de nombreux titres de presse : « Le corail est de retour dans certaines parties de la Grande Barrière australienne ». Le 4 août, l’Institut australien des sciences marines constate, en effet, que ses parties nord et centrale ont enregistré, en 2021, une croissance nette de la couverture corallienne, une première depuis trente-six ans. Pourtant, rien de rassurant ni d’étonnant dans un contexte qui ne laisse en rien présager une baisse des températures marines.

    Dérèglement climatique. Canicules marines, désastres en cascade

    Jean-Pierre Gattuso, directeur de recherche au CNRS, travaille actuellement au Laboratoire d’océanographie de Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes). Il est étonné du grand cas qui est fait de ces observations : « La résilience des récifs coralliens, après une perturbation majeure, comme le passage d’un cyclone ou la propagation d’une étoile de mer dévoreuse, c’est une quinzaine d’années. Or, on est dans les premiers stades vers le rétablissement du récif. » Les premières espèces de coraux dites « opportunistes » réapparaissent, notamment celle des Acropora. S’ensuit un long processus de recrutement d’autres espèces, différentes et plus massives. À condition que les coraux ne subissent pas d’autres événements extrêmes.

    Un patrimoine mondial en péril

    « C’est là qu’est le danger, la vulnérabilité des récifs à des vagues de chaleur marine qui – le Giec l’a montré – va augmenter en fréquence et en intensité », rappelle le chercheur. Et le corail est loin d’être prêt à y faire face. Des algues jouent un rôle essentiel à la survie de l’association plante-­animal que constitue le corail. Mais, lorsque la température de l’eau augmente sur de longues périodes, ces algues microscopiques sont expulsées de l’animal. « Une réponse au stress thermique », explique Jean-Pierre Gattuso. Le corail perd sa couleur, la peau sur les os : « Du carbonate de calcium, comme de la craie. C’est ce qu’on appelle le blanchissement, un épisode de mortalité massive qui s’est produit sur la Grande Barrière à trois reprises ces cinq dernières années. »

    Urgence climatique : comment inverser la courbe d'ici 3 ans

    Inscrite depuis 1981 au patrimoine mondial de l’Unesco, la Grande Barrière pourrait bientôt être sur la liste des « sites en péril ». Environ 91 % des 2 000 kilomètres de la barrière ont subi un blanchissement en raison d’une vague de chaleur prolongée, d’après un rapport du gouvernement australien publié en mai. Les conséquences d’une possible disparition du plus grand récif corallien du monde seraient catastrophiques : extinction d’un habitat, d’un lieu de reproduction pour de nombreuses espèces animales et érosion des zones côtières.

    L’industrie du tourisme australien, qui génère plus de 4 milliards de dollars par an, pourrait donc se retrouver en difficulté. Conséquence à double tranchant pour le chercheur de Villefranche : « L’empreinte carbone du tourisme est très significative, ce qui contribue au déclin des récifs coralliens. Or, la cause de ce réchauffement qu’induit le blanchissement, ce sont les émissions de gaz à effet de serre. » 

    corauxRéchauffement climatiqueaustralie
    Известия (RUS)

    Глава Нацбанка Польши уличил ФРГ в желании вернуть ее бывшие земли

    Германия хочет вернуть бывшие земли в пределах польских границ. Об этом в среду, 17 августа, председатель Национального банка Польши Адам Глапинский заявил в интервью Gazeta Polska.

    Разлад в европейском семействе: почему Варшава вновь злит Брюссель Польша хочет решить внутриполитические проблемы, ссорясь с Евросоюзом

    «Если раньше речь шла о слиянии германских государств или поглощении ГДР, то есть бывшей советской оккупационной зоны, то с момента выполнения этой задачи — о возвращении в той или иной форме своих бывших земель, находящихся сейчас в пределах польских границ», — сказал он.

    Глапинский считает, что планам ФРГ не помешает даже риск возникновения хаоса в стране.

    Глава Нацбанка полагает, что Берлин захочет «подчинить себе» также пояс стран между Германией и Россией.

    «Путь к реализации этого сценария открыл выход Великобритании из ЕС», — добавил он.

    Накануне премьер-министр Польши Матеуш Моравецкий заявил, что Германия и Франция управляют Евросоюзом в стиле «олигархии».

    Политик заявил, что многие европейские лидеры были очарованы президентом России Владимиром Путиным и сегодня переживают потрясение. Политик считает, что Европа оказалась в сложившейся ситуации из-за того, что отказалась учитывать мнение стран, помимо Германии и Франции.

    Ранее в марте экс-командир сухопутных войск Польши генерал Вальдемар Скшипчак заявил, что Польша должна поднять вопрос о принадлежности Калининградской области, которую с 1945 года «оккупировала Россия».

    Пресс-секретарь губернатора Калининградской области Дмитрий Лысков посоветовал Скшипчаку подучить историю. По его словам, вопрос о возвращении Калининграда Польше «очень странный», так как польский Гданьск недавно назывался Данцигом и принадлежал другой стране. Как заключил пресс-представитель главы Калининградской области, Калининград был и останется российским.

    Официальный представитель МИД России Мария Захарова оценила претензии Варшавы на Калининградскую область РФ. По ее словам, этот вопрос Польша «как поднимет, так и опустит».

    Политолог Юрий Бондаренко в беседе с «Известиями» заявил, что не удивлен заявлением Скшипчака, но отметил, что не может вспомнить, когда регион успел побывать польским. Он был восточно-прусский, германский, напомнил эксперт.

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    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

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    Ukraine Dispatch

    ‘We Survived Another Night’: In Ruined Suburb, Solace in a Small Community

    In a largely abandoned apartment complex on the outskirts of Kharkiv, Ukraine’s second-biggest city, the people who stayed behind find comfort in their surroundings and each other.

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    By Jane Arraf

    Photographs by Emile Ducke

    SALTIVKA, Ukraine — On a recent Saturday morning, Yevhenia Botiyeva weeded the flower bed outside her apartment building, a routine she has taken on since she returned home in late spring.

    She worked methodically, seemingly unbothered by the apocalyptic landscape of burned buildings, shattered windows and the occasional thud of artillery that surrounded her.

    Her husband, Nikolai Kucher, who had survived Covid-19 and a heart attack and now had cancer, would emerge soon from their first-floor apartment to build a wood fire to heat water in a blackened kettle for coffee. But for now it was just Ms. Botiyeva, 82, tending to the overgrown lilies.

    It was an oddly cozy scene for a war zone — a testament to how even the threatening and surreal starts to feel normal given enough time.

    “Tea or coffee?” Ms. Botiyeva offered, pouring hot water from a plastic thermos as she sat at a folding kitchen table placed outside the building. A vase filled with orange lilies and deep yellow heliopsis paid homage to a picture of the Virgin Mary affixed to a nearby wall by the building’s entrance.

    “The mother of God protects us,” she said serenely, urging her guests to try their “wartime sweets” — salty crackers topped with creamy honey spooned from a jar.

    Planned in the 1960s as a bedroom community on the outskirts of Kharkiv, Ukraine’s second-biggest city, Saltivka was once a district of half a million people. Now in largely abandoned apartment blocks which once held thousands of people, there are merely dozens.

    Ms. Botiyeva, a retired ophthalmologist and her husband, a retired engineer, said they preferred to endure the hardship rather than join the millions of displaced Ukrainians relying on the kindness of strangers while they wait out the war. In the process, they have created a community with the others who have stayed behind.

    There aren’t many: Ms. Botiyeva and her husband live in one of only four of the 33 apartments in their building that are still occupied.

    Just 20 miles from the Russian border, Saltivka bore the brunt of much of Russia’s initial assault.

    Every visible building has scorched walls and shattered windows. The shops that are still standing have been boarded up. Nearby, an apron and other pieces of clothing hang from the upper branches of a tree, swept there by an explosion, according to the residents.

    The playgrounds are deserted — families with children have fled.

    There is no running water, no heat and no safety from continuing Russian attacks.

    Our Coverage of the Russia-Ukraine War

    But few residents leave the apartment complex since most of the suburb is so heavily damaged and there are no buses running — and the nearest grocery store is now an hour’s walk away.

    A message scrawled on an abandoned van blocking part of the road to the apartment complexes warns there is no civilian access to the area. That security ban, imposed during the worst of the shelling, has now been lifted. For the most part, however, only security forces and volunteers delivering food come here.

    “We survived another night,” Halyna Zakusova, a neighbor, said while hugging Ms. Botiyeva after emerging from the sixth-floor apartment she shares with her son.

    Ms. Zakusova, 65, sat at the outdoor table and stroked a black and white cat, Musa, that had jumped into her arms.

    The two women, casual acquaintances before the war, have become friends. Ms. Zakusova, a retired city employee, moved into the building 31 years ago in the chaotic collapse of the Soviet Union.

    Because their apartment building — number 25 — is on the edge of the complex, the police and volunteers drop donated food nearby and the residents distribute it to neighboring buildings.

    “We take what we need and we give the rest to other people. When we don’t have something, we can go to them,” Ms. Botiyeva said. “Life is like a boomerang: how you want to be treated you should treat other people, even people you don’t know.”

    The two women meet every day for coffee, Ms. Botiyeva said, and when they make something nice, they share it. A few days ago, Ms. Botiyeva made cherry vareniki: dumplings filled with sour cherries gathered from a nearby tree, cooked over a hot plate.

    Outside the next apartment block, another woman, Larysa, sat at a battered wooden table pitting cherries to add sugar to and freeze for the winter. “They have vitamin C,” Larysa said. Suspicious of foreign visitors, she did not want to give her last name.

    “Some of our neighbors left for abroad, some went to western Ukraine and some went to other regions,” said Lyudmyla, 67, a retired accountant sitting next to her. “Those who had no money stayed here.”

    Lyudmyla showed off the fruit trees she planted when she first moved into the building in 1991. She also declined to give her last name for privacy reasons but handed out handful after handful of tart cherries.

    Nearby the cherry trees, there are apricot, walnut and apple trees.

    There are also flowers “for the soul,” said Mr. Kucher, Ms. Botiyeva’s husband.

    In addition to packaged food, the police drop off donated dog and cat food for abandoned pets. Outside Building 25, a few minutes after a stray tabby cat finished eating from a bowl of dried food, two pigeons stepped up to finish off the rest.

    Every other day, Ms. Zakusova’s son, Oleksandr Ihnatenko, 37, trudges out to the edge of the complex with a bucket of grain to feed dozens of racing pigeons in a two-story pigeon coop for an absent neighbor.

    Ukrainian artillery aimed at Russian forces thuds in the background. After Russia failed to capture Kharkiv in the invasion in February, Ukrainian forces pushed them back — in some places back to the Russian border. But Ukraine’s second biggest city is of such strategic importance that Russia is expected to eventually launch another all-out assault for it.

    After the terror of the early days when they huddled in the basement, the remaining residents have become experts at recognizing frightening noises, Ms. Botiyeva said.

    “At first you’re scared, you’re confused, you cannot accept the situation,” she said. “Now we understand what is outgoing, what is incoming. We are not afraid of every sound. Now we have experience. But it is better not to have this experience.”

    Ms. Botiyeva and her husband left the apartment for a few months after the start of the war, not because they were afraid but because they were freezing, she said. They stayed with friends and when spring came, they returned.

    Mr. Kucher said they wore out their welcome. His wife gave a more ethereal reason for coming back.

    “A home needs to feel that it is loved, that it is not abandoned, that it is not left behind,” Ms. Botiyeva said, adding, “So that it can take us in later and we can live here in peace.”

    Ms. Zakusova and her son stayed through the winter despite the subzero temperatures. She said they poured boiling water into hot-water bottles and burrowed under piles of blankets to keep warm.

    As the summer goes on, and with what might be a bigger Russian offensive looming, peace seems elusive.

    “We thought we would be a generation that would not know war,” Ms. Zakusova said. Her mother, 88, survived World War II but is now trapped in a village in the Russian-occupied Kherson region.

    “We can’t reach her by phone, we can’t go there,” she said. “We have no idea what’s going on. Does she have food? Does she have medicine?”

    Ms. Zakusova said if the war was still raging when winter came, she planned to go find her mother and stay with her. Her son would remain behind.

    “He will survive, but my mother won’t,” she said.

    “It will be all right,” she said, not just with conviction but also with a remarkable serenity considering all the hardships she had faced and were likely still to come. “We will be all right.”

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    BBC

    New Zealand: Human remains found in suitcase bought at auction

    By Zubaidah Abdul JalilBBC News

    New Zealand police are investigating after a family found human remains in suitcases they purchased from an auction at a storage facility.

    The occupants of a home in South Auckland made the grisly discovery after unpacking the purchased items at their residence.

    Police authorities have launched a homicide investigation and are trying to identify the remains.

    The family is believed not to have been involved in the incident.

    It is understood that the family had gone to the storage unit and purchased a trailer-load of goods - which included the suitcases - from a local storage company last Thursday.

    Local news outlets reported that they were being sold as part of an attempt to clear abandoned goods out of a locker.

    Bidders at similar auctions typically do not get to inspect the abandoned items closely before purchasing them - with many bids placed in the hope of a surprise valuable haul.

    The discovery of remains was only made after the residents brought the property back to their home, detective inspector Tofilau Faamanuia Vaaelua said.

    Several neighbours of the family also reported a "wicked smell" emanating from the property before police arrived, according to Stuff.

    One neighbour - a former worker at a crematorium - said the smell was immediately recognisable.

    "I knew straight away and I thought, where is that coming from?" he said, referring to the residents' property.

    Another neighbour said her son had spotted a suitcase being offloaded from the trailer before being placed in a forensic tent that had been erected around the premises.

    Footage published on New Zealand news outlet Stuff showed a trailer parked on the front driveway of the property, located in the suburban area of Clendon Park, as police carried out their investigations.

    Police officials have said their priority is to "confirm the identification of the deceased, so that we can establish the full circumstances behind the discovery".

    They added given the "nature of the discovery", it would take time for the next of kin to be informed.

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    France24 - World

    In 30 years' time, 'extreme heat belt' to cover middle of US, says report

    Issued on: 16/08/2022 - 05:30

    NEWS WIRES

    An area of intensely warm weather -- a so-called "extreme heat belt" -- with at least one day per year in which the heat index hits 125 Fahrenheit (52C), is expected to cover a US region home to more than 100 million people by the year 2053, according to a new study.

    The research, carried out by nonprofit First Street Foundation, used a peer-reviewed model built with public and third-party data to estimate heat risk at what they called a "hyper-local" scale of 30 square meters.

    First Street Foundation's mission is to make climate risk modeling accessible to the public, government and industry representatives, such as real estate investors and insurers.

    A key finding from the study was that heat exceeding the threshold of the National Weather Service's highest category -- called "Extreme Danger," or above 125F -- was expected to impact 8.1 million people in 2023 and grow to 107 million people in 2053, a 13-fold increase.

    This would encompass a geographic region stretching from northern Texas and Louisiana to Illinois, Indiana, and Wisconsin -- inland areas far from the more temperate weather often seen near the coasts.

    Heat index, also known as the apparent temperature, is what the outside temperature really feels like to the human body when relative humidity is combined with air temperature.

    To create their model, the research team examined satellite-derived land surface temperatures and air temperatures between 2014 and 2020, to help understand the exact relationship between the two measurements. 

    This information was further studied by factoring in elevation, how water is absorbed in the area, the distance to surface water and the distance to a coast.  

    The model was then scaled to future climate conditions, using a "middle of the road" scenario envisaged by the Intergovernmental Panel on Climate Change, in which carbon dioxide levels start falling by mid-century, but do not reach net zero by 2100.

    Beyond "Extreme Danger" days, areas across the whole country are expected to experience hotter temperatures, with varying degrees of resilience.

    "These increases in local temperatures result in significant implications for communities that are not acclimated to warmer weather relative to their normal climate," the report said.

    For example, a 10 percent temperature increase in the northeastern state of Maine may be as dangerous as a 10 percent increase in the southwestern state of Texas, despite the higher absolute temperatures seen in Texas.

    The biggest predicted shift in local temperature occurred in Miami-Dade County, Florida, which currently sees seven days per year at its hottest temperature of 103 Fahrenheit. By 2053, that number is expected to increase to 34 days at 103 degrees.

    And the increase in air conditioning use that is likely to result from such temperature spikes will strain energy grids, the report warned, leading to more frequent, longer lasting brownouts.

    (AFP)

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    Source of Thames dries up as heatwave scorches Britain

    CLIMATE EMERGENCY

    Arctic warming four times faster than rest of Earth, more than projected

    France wildfires

    'Extreme vigilance' as vast southwestern France fire slows

    Valeurs Actuelles

    25 personnes interpellées cet été dans les enquêtes sur les incendies en France

    Depuis plusieurs mois, la France est confrontée à une vague de chaleur et même de sécheresse. De quoi multiplier les risques d’incendies sur l’ensemble du territoire, qui fait l’objet de départs de feu en série. Le Jura, La Gironde, l’Ardèche, de nombreux départements sont touchés et des milliers d’hectares de forêts sont déjà partis en fumée. Et comme le rappelle BFMTV ce 16 août, la piste criminelle est souvent retenue. Depuis le début de l’été, ce sont en effet 25 personnes qui ont déjà été arrêtées par les forces de l’ordre dans le cadre de diverses enquêtes sur des incendies.

    Graves dangers

    Parmi ces individus pyromanes, quatre ont déjà reçu une condamnation et six ont été placés en détention provisoire. Des arrestations possibles grâce aux minutieuses investigations des techniciens en identification criminelles mêlées aux recherches des enquêteurs qui s’appuient beaucoup sur des témoignages pour remonter jusqu’aux coupables. Les départs de feu peuvent parfois conduire à l’évacuation d’habitants qui retrouvent ensuite leur maison détruite. Si aucune victime n’est pour l’heure à déplorer, les pompiers et les habitants courent de graves dangers une fois exposés aux incendies. Mais pour les pyromanes en action, mettre le feu est plus fort que tout, pour, selon eux, avoir des sensations, déclencher l’adrénaline ou encore faire disparaître des angoisses profondes. Les incendiaires dont la trace est retrouvée sont donc interpellés et confrontés à la justice pour répondre de leurs actes.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    Известия (RUS)

    В Ленинградской области появится первый поезд на магнитной подушке

    АО «Корпорация «Московский институт теплотехники» (МИТ, входит в «Роскосмос») построит первую трассу с поездом на магнитной подушке для Ленинградской области. Об этом 17 августа на форуме «Армия-2022» сообщил академик РАН Юрий Соломонов, который является генеральным конструктором МИТ.

    «Мы собирались выпустить постановление правительства Ленинградской области. Оно вышло в июне на проведение этих работ. Начали практическую работу по разработке конструкторской документации», — цитирует Соломонова ТАСС.

    По словам Соломонова, это будет первый опытный образец серийной партии. Планируется, что документация будет разработана в конце этого года.

    Генконструктор заявил, что саму систему рассчитывают запустить в эксплуатацию в Ленинградской области в 2025 году.

    В январе заведующий учебной лабораторией кафедры Московского авиационного института (МАИ) Владимир Подгузов заявил, что российские ученые ведут работу по созданию сверхскоростных поездов на магнитной подушке.

    Поезда, в основе конструкции которых заложен принцип магнитной левитации, были впервые созданы советскими учеными. Данная технология позволяет пассажирским составам приблизиться по скорости к самолетам.

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    L'Humanité

    Va-t-on continuer à plumer la tête des alouettes ?

    Actu

    En voie de disparition, l’alouette des champs est dans le viseur du ministère de la Transition écologique. Des projets d’arrêtés ministériels dans le Sud-Ouest de la France prévoient le retour du piégeage traditionnel d’oiseaux sauvages pour la saison 2022-2023. Et ce contre l’avis du Conseil d’État et la législation européenne.

    Déjà menacée par l’usage des pesticides, les épisodes caniculaires et incendies actuels, l’alouette des champs ne connaît pas de répit. Six arrêtés ministériels prévoient l’autorisation de la capture létale, via des méthodes de chasse traditionnelle, de 107 730 oiseaux sauvages. La chasse des alouettes des champs au moyen de pantes (des filets horizontaux) et de matoles (des cages tombantes) pourrait redevenir un loisir comme un autre dans les départements des Landes, de la Gironde, du Lot-et-Garonne et des Pyrénées-Atlantiques. Autres espèces concernées : 1 200 vanneaux huppés et 30 pluviers dorés, dans le département des Ardennes.

    « Ces arrêtés visent une nouvelle fois des espèces dont les statuts de conservation sont défavorables aux niveaux européen et français », dénonce la Ligue de protection des oiseaux (LPO). Car, l’alouette des champs fait partie de la liste rouge des espèces menacées en France. Elle a perdu plus de la moitié de ses effectifs européens depuis 1980 et près du quart de sa population française au cours des vingt dernières années. Le vanneau huppé est également menacé de disparition en Europe, selon l’Union internationale de conservation de la nature.

    Pourtant, le Ministère de la Transition écologique n’en tient pas compte avec ces projets d’arrêtés, justifiant un « encadrement de la capture de l’alouette des champs. » Au diable, donc, la décision du Conseil d’État prise il y a un an : saisi par la LPO et l’ONG One Voice, il a suspendu des arrêtés autorisant des pratiques de chasse similaires. La raison invoquée ? Ils contreviennent à la Directive « Oiseaux » de l’Union européenne qui protège et gère les populations d’espèces d’oiseaux sauvages. Au diable aussi la suspension par la même juridiction de nouveaux arrêtés ministériels, fin 2021, pour tenter, encore une fois, de plumer les alouettes.

    Cette fois, le ministère défend un contrôle plus strict de cette chasse-loisirs « par la création ou le renforcement de mesures de contrôle et de surveillance ». Des mesures sans moyens concrets proposés selon la LPO « car l’Office français de la biodiversité ne dispose pas d’agents en nombre suffisant pour surveiller tous les sites. »

    Allain Bougrain-Dubourg, président de la LPO, voit en ces projets d’arrêtés des « signaux de mépris » envers le vivant. Il se dit prêt, avec la LPO, à re-saisir le Conseil d’État s’ils venaient à entrer en vigueur, ainsi que la Cour de justice de l’Union européenne. En tout cas, le 20 juillet 2022, le projet a été validé par le Conseil national de la chasse et de la faune sauvage (dont la grande majorité des membres sont chasseurs). La « consultation publique » lancée à la suite de ce vote s’est close mercredi et scellera le sort de la tête de l’alouette.

    Lucille Derolez

    Biodiversité
    BBC

    The tech aiming to prevent lost airline luggage

    By Natalie LisbonaBusiness reporter

    Jenny Loucas scrolls through photos of her 40th birthday celebrations in Greece, knowing that much of the clothes and jewellery she had worn in the pictures are lost for good.

    For while she had enjoyed a wonderful holiday, her luggage then disappeared after she had checked it in for the flight home to London Gatwick.

    "I had such a lovely time, but came back to a low," she says. "I look back at some of the pictures and think, 'oh no, that was in the bag too'."

    Two months later and Easyjet has confirmed that her luggage has been permanently lost. "We are very sorry for the loss of Ms Loucas's bag, and we understand the frustration this will have caused," an Easyjet spokeswoman told the BBC.

    As newspaper headlines and social media posts around the world have shown in recent months, Ms Loucas's case is far from unique, with some commentators calling it "the summer of lost luggage".

    The situation has been blamed on staff shortages both at the carriers, the airport security staff that have to scan all the checked-in luggage, and the ground handling firms that are typically employed to get all these suitcases and bags onto the planes and then back to the carousels.

    With many of these teams seeing redundancies during the pandemic, they now can't cope with the pent-up demand to go abroad on holiday again. It has led to images of hundreds of missing suitcases piled up in warehouses.

    And one insurance firm, Spain's Mapfre, said that the number of passengers reporting missing luggage this summer was 30% higher than in 2019, the last year of normal travel before the pandemic.

    While no global estimates are yet available for the volume of delayed or lost luggage so far this year, data for 2019 shows that the problem has always existed.

    That year 19 million bags and suitcases were late arriving around the world, and 1.3 million were never seen again, according to an annual report by SITA, a provider of baggage management software. Add luggage being damaged or pilfered, and 5.6 items per 1,000 passengers were "mishandled".

    To try to keep tabs on their items of luggage, a growing number of passengers are turning to technology.

    Apple has reportedly seen a rise in sales of its AirTag tracking device. The AirTag works by sending out a secure Bluetooth signal that can be detected by nearby devices in the Find My network. These devices send the AirTag's location to the iCloud, allowing the user to go to the Find My app and see it on a map.

    In other words, you can see exactly where your missing suitcase is, via your smartphone or computer. In an article last month by Bloomberg, one man who travelled from California to Scotland for a wedding was able to see his luggage go to Toronto, Canada, and then Detroit.

    Other travellers are attaching trackers that use GPS to their luggage.

    Ms Loucas says she hasn't used tracking tags before but she "definitely would do so" from now on. "Anything to stop my luggage being lost again," she says.

    Yet while such tagging devices may give a passenger peace of mind, travel industry expert Eric Leopold says they don't solve the core issue - stopping the backlogs that prevent bags from catching the same flights as their owners.

    "Tracking the bags is helpful when 99% arrive on time and 1% are mishandled, but when thousands of bags are stuck in London or elsewhere, the tags are not helping move the piles of bags," says Mr Leopold, who is the founder of air travel consultancy Threedot.

    New Tech Economy is a series exploring how technological innovation is set to shape the new emerging economic landscape.

    SeeTrue is one company that hopes to help airports and airlines get luggage onto planes more efficiently in the first place. The Israeli firm makes software that can do the security scans on check-in luggage much faster than human security staff.

    "SeeTrue uses artificial intelligence and computer vision algorithms to discover prohibited items in bags," says chief executive Assaf Frenkel. "It connects to the existing X-ray and CT scanners, and detects in real-time, faster and more accurately than most human eyes, always on, and never getting tired or distracted.

    "As a result, baggage is delivered on time to the planes and not left behind."

    For UK tech firm AirPortr, its approach to tackling the problem is to remove the need for passengers to have to queue up at the airport to check in their luggage before their flight.

    Instead passengers can use its app and website to arrange for their luggage to be taken door-to-door.

    Currently available for British Airways and Swiss International Air Lines flights between London and Geneva, an AirPortr worker will pick up a person's suitcase from their home. This driver will then take it to the departure airport's luggage area in the bowels of the terminal building for check-in, rather than going into the departure lounge.

    Then at the destination airport, one of AirPortr's transportation partners will pick up the suitcases and deliver them to the person's destination address.

    Fees start from around £40 for one item of luggage, one way, if you don't mind your suitcase being picked up the day before you fly. But prices can be more than double that if you want your luggage collected during a specific one-hour slot on the day. The cost also rises the further you are from the airport.

    Although the service doesn't add any flight emissions as bags travel on the same plane as the passenger, it does obviously mean an extra car or van journey to the airport,

    AirPortr's chief executive Randel Darby set up the firm in 2013, saying he was so frustrated that baggage was "travelling in the same way we have done for almost a century of commercial aviation".

    His aim is to expand the service around the world, and rather than just aiming it at business travellers, he hopes for it to ultimately become a "utility" service used by all types of holidaymakers.

    Mr Darby even believes that airlines and airport operators will start to subsidise people's use of AirPortr, because it is "more cost effective than handling passengers checking in their luggage on-airport".

    Yet despite such technical solutions, passengers also want airlines to employ a few more customer care workers.

    Bill Doody, a British expat who lives in the French city of Toulouse, is one such person after German airline Lufthansa mislaid four of his family's suitcases for almost a month when they travelled to New York via Frankfurt.

    "I've called Lufthansa non-stop, but most of the numbers were dead," he says. "Lufthansa turned this into a trip to remember for all the wrong reasons.

    "We ended up washing our underwear in the hotel sink," adds Mr Doody, who has since flown to Australia for work with a GPS tracker attached to every item of luggage.

    A Lufthansa spokesman said: "We cannot research and comment [on] specific lost baggage cases."

    Back in London, Ms Loucas is now trying to get compensation. "I've lost all my stuff. There was irreplaceable jewellery in there. I must have lost between £1,500 and £2,000 [worth]. Easyjet is asking for receipts, but I don't have receipts for everything."

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    France24 - World

    French army leaves Gao base, ending nine-year military mission in Mali

    Issued on: 15/08/2022 - 15:08

    FRANCE 24 Follow Yinka OYETADE

    The last soldiers belonging to France's Barkhane operation in Mali have now left the African country, the French chiefs of staff said on Monday.

    French forces have been supporting Mali against insurgents for nearly a decade, but President Emmanuel Macron decided to pull out after France and the Malian junta fell out in the wake of a military takeover in August 2020.

    "Today at 13H00 Paris time (1100 GMT) the final contingent of the Barkhane force still on Malian territory crossed the border between Mali and Niger," the statement said.

    After ties ruptured between Paris and the junta that took power in Mali in August 2020, the French began to withdraw its troops in February, as jihadist violence surged in the Sahel.

    More than 2,000 civilians have been killed in Mali, Niger and Burkina Faso since the start of the year, according to an AFP tally based on the findings of non-governmental organisation ACLED.

    At its peak Barkhane had 5,100 personnel in the Sahel. Around 2,500 French personnel will now remain in the Sahel, more than a thousand of them in Niger, mainly providing air support, the French military says.

    They will play a support role, helping local armed forces fight jihadists rather than act in their place, it says.

     

    #Barkhane | Ce jour, les derniers militaires de @Barkhane_OP présents sur le sol malien ont franchi la frontière entre le Mali et le Niger. Ils provenaient de la plateforme opérationnelle désert de Gao, désormais transférée aux Forces armées Maliennes. pic.twitter.com/mducbnMP6V

    August 15, 2022

    (FRANCE 24 with AFP)

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    Death toll from attack on Mali soldiers rises to 42, army says

    Suspected jihadists kill at least 21 in north Mali attack

    UN peacekeeping rotations to resume in Mali after month-long suspension

    Valeurs Actuelles

    Paris : une boutique de luxe attaquée à la voiture-bélier, le voleur repêché dans la Seine par la police

    Une attaque à la voiture-bélier s’est produite à Paris dans la nuit du lundi 15 au mardi 16 août. Les faits se sont déroulés vers 1 h 50 à la boutique Valentino située rue Saint-Honoré, dans le VIIIe arrondissement de la capitale. Selon nos informations, un individu a foncé droit sur la devanture du magasin avec son véhicule de couleur bleue et de marque Citroën, brisant ainsi les vitres de la boutique.

    🔴 [Info @Valeurs] Casse à la voiture bélier à la boutique Valentino dans le 1er à Paris cette nuit. Un individu a volé des sacs de luxe, probablement des bijoux. Poursuivi jusqu'à la Concorde par la police, il s'est jeté dans la Seine et a été interpellé. Préjudice à évaluer.

    — Amaury Brelet (@AmauryBrelet) August 16, 2022

    Suspect interpellé

    Une source policière indique que l’individu a dérobé des sacs de luxe et des bijoux avant de s’enfuir à bord de sa voiture. La police s’est alors lancée à la poursuite du suspect jusqu’à la place de la Concorde, mais celui-ci a abandonné son véhicule et s’est jeté dans la Seine. Grâce à l’intervention rapide des forces de l’ordre, le fuyard a pu être interpellé par la brigade anticriminalité aidée de la brigade fluviale, puis placé en garde à vue. Il s’agit d’un jeune homme de 24 ans. Blessé au bras gauche lors de sa fuite, il a été conduit à l’hôpital Cochin pour recevoir les soins nécessaires. Les sacs de luxe ont été retrouvés dans le véhicule du suspect, et le montant du butin est en cours d’évaluation par les enquêteurs.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    France24 - World

    Russians, Ukrainians again trade blame for new shelling near nuclear plant

    Issued on: 15/08/2022 - 22:31

    NEWS WIRES

    Ukrainian and Russian-installed officials reported shelling near the Zaporizhzhia nuclear plant in southern Ukraine on Monday, with both sides blaming each other days after the world nuclear watchdog warned of disaster if the fighting does not stop.

    Russia and Ukraine have traded accusations this month of shelling near the plant, which dominates the south bank of a vast reservoir on the Dnipro River, amid fears of a nuclear catastrophe.

    Ukrainian President Volodymyr Zelensky has warned Russian soldiers who attack Europe's largest nuclear power station or use it as a base to shoot from that they will become a "special target".

    The plant is in the now Russian-controlled city of Enerhodar.

    Yevhen Yevtushenko, head of the administration of the Nikopol district, which lies across the river from Enerhodar, accused Russian forces of shelling the city.

    Vladimir Rogov, a Russia-installed official in Enerhodar, said that over the past two hours about 25 heavy artillery strikes from U.S.-made M777 howitzers had hit near the nuclear plant and residential areas.

    Russia's Interfax news agency, quoting the press service of Enerhodar's Russian-appointed administration, said Ukrainian forces opened fire, with blasts near the power plant.

    The International Atomic Energy Agency (IAEA), which is seeking access to the plant, has warned of possible disaster.

    Nuclear experts fear fighting might damage the plant's spent fuel pools or reactors.

    "The Russians think they can force the world to comply with their conditions by shelling the Zaporizhzhia NPP (nuclear power plant)," Andriy Yermak, chief of the Ukrainian presidential staff, wrote on Twitter. "This will not happen. Instead, our military will punish them by hard hitting with precision on pain points."

    U.N. Secretary-General Antonio Guterres has called for the establishment of a demilitarised zone around Zaporizhzhia. The United Nations has the logistics and security capacity to support an IAEA visit if both Russia and Ukraine agree, U.N. spokesman Stephane Dujarric said.

    Russian Defence Minister Sergei Shoigu held a phone call with Guterres to discuss conditions for the safe functioning of the plant, the ministry said.

    A spokeswoman for Russia's foreign ministry said it would do all it could to allow IAEA specialists to visit.

    "In close cooperation with the agency and its leadership, we will do everything necessary for the IAEA specialists to be at the station and give a truthful assessment of the destructive actions of the Ukrainian side," spokeswoman Maria Zakharova said.

    Death penalty

    Ukraine, where parliament on Monday extended martial law for a further three months, has said for weeks it is planning a counteroffensive to recapture Zaporizhzhia and neighbouring Kherson province, the largest part of the territory Russia seized after its Feb. 24 invasion and still holds.

    Ukrainian forces reported heavy Russian shelling and attempts to advance on several towns in the eastern region of Donetsk that has become a key focus of the near six-month-old war, but said they had repelled many of the attacks.

    The General Staff of Ukraine's armed forces also reported Russian shelling of more than a dozen towns on the southern front - particularly the Kherson region, mainly held by Russian forces but where Ukrainian troops are steadily retaking territory.

    A Russian-backed separatist court in Donetsk charged five foreign nationals captured fighting with Ukrainian forces with being mercenaries, saying three could face the death penalty, Russian media reported.

    Russia calls its invasion of Ukraine a "special military operation" to demilitarise its smaller neighbour and protect Russian-speaking communities. Ukraine and Western backers accuse Moscow of waging an imperial-style war of conquest.

    The conflict has pushed Moscow-Washington relations to a low point, with Russia warning it may sever them.

    Russian President Vladimir Putin said Moscow was ready to offer modern weapons to its allies, using a speech at an arms show near Moscow to boast of Russia's advanced weapons capabilities.

    "(We) are ready to offer our allies the most modern types of weapons, from small arms to armoured vehicles and artillery to combat aviation and unmanned aerial vehicles," Putin said at the opening ceremony of the "Army-2022" forum.

    "Almost all of them have been used more than once in real combat operations."

    Putin's military has performed worse than expected in Ukraine. It has been beaten back from Ukraine's two biggest cities and is making slow headway, at heavy cost, in the east of the country, making the war an unconvincing showcase for Russia's arms industry.

    (REUTERS)

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    Civilians killed in Russian shelling in Kramatorsk and Zaporizhzhia

    AS IT HAPPENED

    Zelensky accuses Russian soldiers of staging attacks from Zaporizhzhia nuclear plant

    As It Happened

    Russia economy shrinks as sanctions take their toll amid Ukraine war

    BBC

    High and low-tech ways to tackle India's water crisis

    By Priti GuptaMumbai

    Chaya Badushi lives in the village of Kerawadi, 120 miles (190km) from the bustling streets of India's financial capital Mumbai, but in terms of lifestyle - a different world.

    With other women from the village Chaya makes a four-hour round trip to collect water from a river. That task is done twice a day, once at 06:00 and again at 15:00.

    "In summers the heat is so bad that many of us have fainted while getting water," she says.

    "I have a constant headache, backache, my hands hurt because of carrying water. It's worse for senior citizens like my mother-in-law, who is more than 60 years and has to struggle with me to get water."

    The exhausting task has a knock-on effect for the local community. Young women are increasingly reluctant to spend their lives hauling water, so prefer not to marry men from the village. That leaves many men struggling to find a wife.

    "There are so many men in our village who are not getting wives just because of basic necessity water," Chaya says.

    Her story is common in rural India. Despite recent improvements, around half of rural households still lack a tap water connection, according to government figures.

    Water is not only a problem for households. Making sure there is enough water for farming and industry is also a massive challenge.

    India has around 17% of the world's population, but just 4% of the world's freshwater resources, according to official reports.

    That makes it one of the most water-stressed countries on the planet and raises questions over the future of food production.

    About 74% of the area under wheat cultivation and 65% of the area under rice cultivation faces significant levels of water scarcity by 2030, according to a 2019 report from the public policy think tank NITI Aayog.

    Planning India's water budget is made difficult by the monsoon. Around 80% of the annual rainfall falls between June and September, and during those months the heaviest rain lasts for about 25 days.

    That means around a seventh of the country is prone to flooding during the most intense periods of rain.

    "The problem of water scarcity in India is mostly associated with improper management of the available resources," says Avinash Mishra, who advises the think tank NITI Aayog on water issues.

    "We use and discharge untreated water in open channels and freshwater bodies, leading to the pollution of freshwater," he says.

    Reserves of water underground, known as groundwater, are also being over-exploited.

    "Many regions in Punjab, Haryana, Delhi, Rajasthan and Karnataka abstract more water than their annual replenishment," says Mr Mishra.

    One way to tackle the problem is at the national level, with better data.

    The Ministry of Jal Shakti, the government department that oversees water resources, has been working with the World Bank on National Hydrology Projects (NHP).

    There have been two of these national schemes since the mid-1990s and the government is now in the middle of the third, due to be completed in March 2024.

    The first two projects were an attempt to install measuring systems and bring together data about India's water resources. But according to Subhod Yadav, joint secretary of the Jal Shakti Board, the projects had their limitations.

    He says much of the data had to be collected by individuals and then fed into the system manually. Meanwhile that data was not available to everyone, and instead was analysed by individual government departments and was also not presented in a useful way.

    The latest hydrology project is an attempt to remedy those weaknesses.

    Around 6,000 sensors are being installed across India to gather data on lakes, reservoirs and rivers. Another 1,600 sensors will track underground water. All will be connected to the mobile phone network and will transmit real-time data, including water levels and weather conditions such as rainfall, humidity and air pressure.

    That data will be available on one centralised, web-based system so anyone can use it. Meanwhile software is being developed that can analyse that data and make it useful to decision makers.

    "NHP is... moving away from the current system of decision making based on experience and judgements," says Mr Yadav.

    "Improved water management is being attempted through the introduction of informed decision making, relying on a host of modern analytical tools and loads of data from automated sensors on each component of the water cycle in real-time or near real-time," he says.

    As well as these technology-driven national projects, much is being done at the local level to collect and preserve water.

    Megha Dombe from Pachvad village, Maharashtra, used to spend six hours a day fetching enough water for her family.

    "Rainfall in this area is uneven, uncertain and irregular. The worst was being a child mother. It was a nightmare," she says.

    But two years ago, along with other local women, she began to work with Coro India, a charity that promotes equality for India's most marginalised communities.

    Together they pushed a range of initiatives.

    More technology of business:

    A committee was formed to study water scarcity. Villagers were taught to harvest rainwater and use more efficient irrigation systems for their crops.

    Grants were secured from the local government for water projects.

    "Such things required the support of local men and youngsters. We had a tedious job of convincing them. The process itself took us months," she says.

    But the work paid off. "What was once a water-scarce village now has sufficient water," says Megha.

    Marcella D'Souza from the Watershed Organisation Trust says such local projects are the key to managing India's water resources.

    "The water situation is complex and no single agency can handle it alone," she says.

    "It is the responsibility of the local community and gram panchayats [village councils] to share the resources, to work together to protect their precious water resource. They need to be empowered with knowledge so as to make informed decisions."

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    Valeurs Actuelles

    Saint-Jacques-de-Compostelle : le tourisme de masse et ses dérives insupportent les habitants

    La ville sainte de Saint-Jacques-de-Compostelle a été conquise par le tourisme de masse. Depuis le début de l’été, cette commune de Galice a vu affluer un très grand nombre de pèlerins et de touristes dans ses rues, relaye Courrier international, mardi 16 août, qui a repéré l’information dans les pages du quotidien conservateur El Mundo. Dans le détail, jusqu’à 5 000 nouveaux visiteurs débarquent chaque jour dans cette ville du nord de l’Espagne. Habituellement, la capitale de la région autonome de Galice est peuplée d’un peu moins de 100 000 habitants. Selon le journal espagnol, les chiffres de cette année battent tous les records. Les dérives de ce tourisme de masse agacent les habitants.

    Détritus et troubles à l’ordre public

    Selon El Mundo, ces milliers de voyageurs sont attirés par la célébration d’une année sainte exceptionnelle. En effet, en 2022, les chrétiens continuent de fêter le Xacobeo, aussi appelé « année jubilaire » (ou encore « année compostellane »). Cette célébration intervient chaque fois que le dimanche tombe un 25 juillet. Ce qui n’était pas le cas cette année, contrairement à 2021. Mais en raison de la pandémie de Covid-19, le Vatican a en effet décidé de prolonger ces célébrations d’une année.

    Désormais, toujours d’après le quotidien conservateur, la commune de Compostelle connaît un phénomène identique à celui d’autres destinations touristiques surpeuplées, à l’instar de Venise (Italie). Dans les colonnes du journal, on apprend que ces hordes de visiteurs submergent un centre historique vidé de ses riverains. Dans les rues, les détritus prolifèrent, tandis que des troubles à l’ordre public ont été observés.

    Par conséquent, un certain nombre d’associations locales ont décidé de réagir. Ces dernières ont élaboré un code de bonne conduite, exhortant les touristes « à ne pas causer de nuisances aux voisins ou au patrimoine, à respecter les lieux publics et les modes de vie des habitants », selon des informations citées par El Mundo. Toutefois, la ville du saint patron de l’Espagne et de la Galice ne peut pas se permettre de se passer des visiteurs, puisque l’industrie du tourisme y représente 20 % du PIB.

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    L'Humanité

    Triangle des Bermudes : RAS au pays de Papa Tango Charly

    Actu

    La science face au paranormal #10 Fantasmé depuis des décennies, le triangle des Bermudes alimente les théories les plus folles. Dans ce cimetière à ciel ouvert en plein cœur de l’océan Atlantique, sont réputés disparus des centaines de navires et d’avions, engloutis sans laisser de traces. Plongée dans une légende aussi tenace que fragile.

    Marion d'Allard

    Il fait un temps de curé, ce 5 décembre 1945, sur la base aéronavale de fort Lauderdale, en Floride. À 14 h 10, l’escadrille 19 de l’US Navy, ses cinq torpilleurs et ses quatorze pilotes et membres d’équipage, décolle pour un vol d’entraînement. Le jeune commandant Taylor dirige l’opération. À 15 h 40, la patrouille TBM Avenger, qui survole l’Atlantique en direction des Bermudes, disparaît des écrans radars du contrôle aérien. À 19 h 27, l’état-major ordonne l’envoie sur zone de treize militaires à bord d’un hydravion de secours. Aucun ne regagnera Fort Lauderdale. Le PBM Mariner disparaît – lui aussi – en plein vol.

    Au crépuscule de la Seconde Guerre mondiale, la volatilisation de l’escadrille 19 et de ses sauveteurs est inconcevable pour l’armée américaine. Ni la météo dantesque qui sévit dans ces mers de tempêtes, ni l’argument de l’avarie moteur ne suffiront à éteindre le mystère. Il faut chercher ailleurs, élaborer des théories, envisager des scénarios aux confins du réel. Et c’est par cette disparition inexpliquée qu’une vieille légende va renaître, celle du triangle des Bermudes, propulsé alors au rang des mythes fameux, avec, dans son sillage, un lot invraisemblable d’interprétations, des plus farfelues aux plus cartésiennes.

    Plus de 200 disparitions dans les airs et en mer ont eu lieu dans la zone

    L’affaire de l’escadrille 19 s’ajoute à une longue liste de naufrages et de crashs répertoriés dans cette zone immense qui s’étend sur plus de 500 000 km2 bornée à l’ouest par Miami, au nord par les Bermudes et au sud par Porto Rico. Du charbonnier américain USS Cyclops sombrant en 1918 avec ses 306 membres d’équipage à la destruction en vol de dizaines d’appareils, plus de 200 disparitions dans les airs et en mer ont eu lieu dans la zone depuis la Seconde Guerre mondiale. Christophe Colomb lui-même aurait dans son journal de bord du 8 août 1492 décrit le comportement anormal de ses boussoles au large des Bahamas…

     Il ne se passe pas grand-chose de notable dans le triangle des Bermudes. Tout juste des orages à forte activité électrique propices à la formation de dépressions tropicales et subtropicales »

    Redouté par les navigateurs du monde entier, le « triangle du diable » attise les esprits curieux, contente les convaincus, agace les sceptiques. Les années 1970 marquent l’apogée de la popularité du triangle, mise en musique par Mort Shuman et son Papa Tango Charly en 1976. Reportages, parutions, débats, chacun y va de son explication et les thèses, parfois loufoques, font florès. En 1974, le linguiste et écrivain américain Charles Berlitz publie The Bermuda Triangle. Best-seller vendu à plus de 5 millions d’exemplaires, l’ouvrage attribue à des phénomènes surnaturels les disparitions dans la zone. Selon Berlitz, il y aurait sous la surface du triangle un monument caché, sorte de pyramide gigantesque, porte d’entrée, pourquoi pas, d’une cité engloutie. En 1978, quand, épousant les thèses de Berlitz, l’apnéiste star Jacques Mayol décide d’aller voir de ses propres yeux, il n’y va pas par quatre chemins : « Je n’écarte pas l’hypothèse de l’Atlantide », confiera-t-il aux journalistes venus l’interroger. Si l’expédition de Mayol ne donne aucun résultat, la rumeur, elle, continue d’enfler. En pleine guerre froide, le triangle des Bermudes – duquel Cuba n’est pas si loin – catalyse les élucubrations complotistes, les récits délirants de manœuvres militaires sous-marines secrètes.

    Une archipel, sur la route du Gulf Stream, qui subit régulièrement les caprices de la haute mer

    Les scientifiques du monde entier, piqués au vif par tant de mystères, vont alors se frotter à l’épineuse énigme. S’attachant à démonter les scénarios fantasques ou à fournir de nouvelles pistes d’explication, climatologues, météorologues, géophysiciens et océanographes épluchent les données, recoupent les informations, atterrissant finalement sur un relatif consensus : n’en déplaise aux imaginatifs, le triangle des Bermudes est une légende, une légende seulement. Certes, les événements météorologiques extrêmes existent dans ces mers du globe soumises à l’apparition aussi soudaine que violente de tempêtes cycloniques parfois dévastatrices. Certes, l’archipel des Bermudes, situé en plein cœur de la route du Gulf Stream, subit régulièrement les caprices de la haute mer. Mais rien de plus. Le mythe des disparitions en chaîne ne s’expliquerait donc que par l’immensité de la zone concernée. Fermer le ban, salutations arithmétiques.

    « Pas grand-chose de notable »

    Pourtant, en 2015, la découverte à l’autre bout du monde d’immenses trous dans le sol sibérien va relancer le débat. Causés par l’explosion de méthane enfermé dans le ventre de la terre, les cratères de la péninsule de Yamal vont être l’occasion de replonger vers le plancher océanique du triangle du diable. À la faveur du réchauffement climatique, le méthane libéré du permafrost marin remonterait à la surface sous forme de millions de petites bulles responsables d’une diminution de la densité des eaux et causes de turbulences atmosphériques. Mais cette hypothèse, elle aussi, est aujourd’hui démentie. « Cette théorie repose sur des observations dans des zones souvent peu profondes. Effectivement, dans ces milieux sans oxygène, les bactéries transforment la matière organique en méthane et ces “bulles” peuvent être gazeuses ou solides. On parle alors d’hydrate de méthane », explique Gilles Reverdin. Selon le chercheur du Laboratoire d’océanographie et du climat du CNRS, la profondeur et la température des eaux du triangle contredisent la thèse de méthane libéré sous forme gazeuse.

    En réalité, poursuit le scientifique en étouffant un rire, « il ne se passe pas grand-chose de notable dans le triangle des Bermudes ». Tout juste atteste-t-il d’ « orages à forte activité électrique propices à la formation de dépressions tropicales et subtropicales ». Là-bas, où le ciel azur vire au gris lourd en quelques minutes à peine, « la vitesse verticale très forte des vents, accompagnée d’un effet de cisaillement, chahute les avions, les petits en particulier. Ce sont des zones de forte convection et ces gros nuages qui naissent soudainement peuvent entraîner, vers le haut ou vers le bas, les appareils sur plusieurs centaines de mètres », détaille le scientifique.

    La tempête médiatique et les divagations sont retombées

    La charge électrique de ces cieux orageux expliquerait également le dérèglement des boussoles dont étaient équipés les appareils du siècle dernier, y compris, donc, les chasseurs de l’escadrille 19. Voilà pour les airs. En mer, poursuit Gilles Reverdin, il arrive que « lorsqu’on se rapproche du fond du Gulf Stream, des vagues scélérates se forment », parfois fatales aux embarcations légères. Mais pas seulement. Si la théorie de l’apparition soudaine de trombes marines semble peu probable dans les eaux du triangle, la zone est en revanche située en plein cœur de la mer des Sargasses, nommée ainsi par Christophe Colomb, qui y constata la présence singulière d’une multitude de végétaux en surface. Pouvant atteindre 100 mètres de large, les bancs de sargasses auront tôt fait de devenir un problème majeur pour un voilier qui s’y prendrait au piège.

    Depuis le fourmillement des années 1970, le temps a fait son œuvre. La tempête médiatique et les divagations autour du mythe sont retombées. Un demi-siècle a passé depuis la parution du livre de Charles Berlitz et l’escadrille 19 a disparu voilà bientôt quatre-vingts ans, emportant avec elle le mystère des dernières heures du commandant Taylor et de ses camarades d’uniforme.

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    France24 - Monde

    Facebook critiqué après avoir fourni à la justice des messages sur un avortement illégal au Nebraska

    Publié le : 11/08/2022 - 22:47Modifié le : 11/08/2022 - 22:48

    Henrique VALADARES Suivre

    Avant même la décision de la Cour suprême américaine de révoquer le droit à l’avortement aux États-Unis, Facebook avait fourni à la police des données prouvant qu’une mère avait aidé sa fille à avorter dans l’État du Nebraska, ont révélé des médias américains. L'histoire a provoqué une vague d’indignation, perçue comme un exemple de ce qui pourrait se passer dans des États conservateurs.

    C’est un précédent qui donne froid dans le dos des défenseurs du droit à l’avortement aux États-Unis : Meta, la maison mère de Facebook, a participé à une enquête policière dans l’État américain du Nebraska et fourni l’historique des messages entre une Américaine ayant avorté et sa mère... avant la révocation de l'arrêt Roe v. Wade, qui garantissait jusqu’au 24 juin le droit à l’avortement dans le pays. L’analyse des échanges a servi de preuve directe pour une enquête plus approfondie de la police.

    La mère de 41 ans est accusée d’avoir aidé sa fille, alors âgée de 17 ans, à avorter. Elle est visée par cinq chefs d’inculpation. Sa fille, elle, est notamment poursuivie pour dissimulation et abandon de cadavre. Les deux ont plaidé non coupables, selon le journal local Norfolk Daily News.

    Après la décision de la Cour suprême de révoquer la décision Roe vs Wade garantissant le droit à l’avortement, des militants pour les droits des femmes avaient exprimé leurs craintes que les données accumulées par les géants de la Tech servent à poursuivre leurs utilisatrices ayant avorté.

    Selon Meta, le mandat "ne mentionnait pas du tout l’avortement"

    Meta fait pourtant partie des nombreuses entreprises – avec Netflix, Disney, Twitter et Tesla – qui avaient affirmé vouloir payer le déplacement d’employées qui voudraient avorter dans un autre État.

    Fin juin, le PDG de Meta Mark Zuckerberg avait pourtant assuré lors d’une réunion que "protéger la vie privée des personnes" était "particulièrement important maintenant [avec] la décision de la Cour suprême"… après avoir demandé à ses employés de ne pas parler d’avortement sur le lieu de travail. Mais selon Motherboard, la compagnie n’avait pas dit si elle fournirait ou non des données aux enquêtes policières sur l’avortement.

    La maison mère de Facebook s'est défendue mardi 10 août en notant que le mandat de la cour du Nebraska "ne mentionnait pas du tout l'avortement". Dans un communiqué publié sur Twitter, la compagnie ajoute que la demande judiciaire avait été émise "avant la décision de la Cour suprême". Contactée par l'AFP, l'entreprise a mis en avant sa politique consistant à répondre favorablement aux requêtes des autorités quand "la loi nous l'impose".

    A statement from Meta on this case.“Nothing in the valid warrants we received from local law enforcement in early June, prior to the Supreme Court decision, mentioned abortion. https://t.co/GNzdMP692H

    August 10, 2022

    "Ces géants de la technologie ont accumulé une quantité incalculable de données sensibles sur chacun d'entre nous", selon Jesse Lehrich, cofondateur d’Accountable Tech. "Ils vont consciencieusement se conformer aux demandes d'assignation comme celle-ci dans un monde post-Roe." Une position qui "transforme leurs produits en armes qui seront brandies contre leurs propres utilisateurs", a-t-il ajouté dans une interview au New York Post.

    >>> À lire aussi : États-Unis : comment les données personnelles pourraient servir à traquer les avortements illégaux

    Des messages ayant servi pour une deuxième perquisition

    Pour l’État conservateur du Midwest, l’IVG était illégale car réalisée après 20 semaines de gestation et sans la participation d’un médecin. Ces restrictions avaient été adoptées bien avant l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade par la Cour suprême.

    Les premiers messages obtenus par les autorités ont ensuite servi de base à une deuxième perquisition, selon les documents obtenus par Vice. Treize ordinateurs portables et smartphones ont été alors saisis : au total, 24 Go de données dont images, des messages et historiques web de leurs téléphones, ont été utilisés.

    Pour de nombreux observateurs, cette affaire ne restera pas un cas isolé.

    Selon Jake Laperruque, directeur adjoint de la surveillance au Center for Democracy and Technology, un think tank en faveur des droits numériques, "les entreprises de la Tech qui stockent d'importantes quantités d’échanges et de données vont continuer à être confrontées à cette situation", avec de plus en plus de mandats d’États poursuivant des crimes liés aux IVG.

    "Si les entreprises ne veulent pas se retrouver à transmettre des données de manière répétée pour des enquêtes sur l'avortement, elles doivent repenser leurs pratiques en matière de collecte, de stockage et de cryptage des données", a-t-il ajouté lors d’une interview à la chaîne américaine NBC.

    Selon son ONG, "les entreprises doivent au moins s'assurer de réclamer un processus judiciaire complet, que les mandats soient spécifiques et ne ratissent pas large, que les recherches soient rigoureusement formulées et avertir les usagers afin qu'ils puissent tenter de les combattre".

    Données enregistrées sans sécurité

    Car Meta enregistre la plupart des données collectées auprès des utilisateurs de manière ouverte, en texte clair et sans cryptage pour l'essentiel des échanges : si l’entreprise veut ou est contrainte, toute information est facilement accessible. Et jusqu’ici, Meta s’est systématiquement conformée aux demandes des autorités. Contrairement à l’application WhatsApp, chiffrée de bout en bout, l’entreprise peut avoir accès aux contenus des messages échangés sur Facebook Messenger.

    "L'entreprise n'a jamais indiqué qu'elle ne se conformerait pas aux requêtes des forces de l'ordre lorsqu'il s'agit d'avortement", rappelle Caitlin Seeley George de l'ONG Fight for the Future, qui défend les droits numériques. "Si les usagers utilisaient des messageries cryptées, Meta ne serait même pas en mesure de pouvoir partager les conversations", ajoute-t-elle à l’AFP.

    >>> À lire aussi : en Floride, une synagogue fait valoir la liberté religieuse pour défendre l'IVG

    Des publications proposant des pilules supprimées

    Ce n’est pas la première fois que des services de Meta sont épinglés. Lundi 8 juillet, deux sénatrices américaines avaient demandé à Facebook et Instagram de clarifier leur politique après que ces plateformes ont supprimé des publications proposant l’envoi de pilules abortives.

    Les élues démocrates Amy Klobuchar et Elizabeth Warren ont exprimé leur inquiétude face à la "censure" exercée, selon elles, par Meta, la maison mère de Facebook et Instagram : "Des articles montrent que de nombreux messages fournissant des informations sur l'accès à des services légaux d'interruption volontaire de grossesse (IVG) ont été retirés, souvent quelques minutes après qu'ils aient été mis en ligne".

    Selon le porte-parole de Meta Andy Stone, il s’agissait d’un "exemple d’application incorrecte" d’un règlement selon lequel il est interdit "d'acheter, vendre, échanger, donner ou demander des médicaments sur ses réseaux sociaux". "Les contenus qui évoquent la disponibilité et l'accessibilité des médicaments sous ordonnance sont permis", a-t-il détaillé, affirmant que l’erreur était en cours de "correction" fin juin.

    Le procès des deux habitantes du Nebraska est prévu en octobre.

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    Valeurs Actuelles

    Compostelle : Sur la route avec saint Jacques

    Légendes. Professeur d’histoire religieuse et pèlerin, Philippe Martin nous entraîne sur les routes de Saint-Jacques-de-Compostelle, retraçant l’histoire et les légendes du pèlerinage et analysant son renouveau.

    Quasiment disparu des mémoires au XIXe siècle, le vieux pèlerinage médiéval de Saint-Jacques-de-Compostelle a connu une renaissance avec la découverte d’ossements humains dans les sous-sols de la cathédrale de Santiago en 1879, et leur authentification par le pape Léon XIII cinq ans plus tard comme étant les « restes sacrés » de l’apôtre Jacques (bulle Deus Omnipotens). Les historiens se pencheront dès lors sur l’histoire de ce pèlerinage, ressuscitant progressivement l’intérêt du public pour cette manifestation de foi collective qui, jusqu’au XVIe siècle, a tenu dans l’histoire de l’Europe une place de premier plan. La parution, en 1938, de la traduction française du Guide du pèlerin à Saint-Jacques, attribué à Aymeri Picaud, un clerc poitevin du XIIe siècle, et son immense succès, entraînera l’organisation du premier grand pèlerinage collectif de l’époque contemporaine, en autocar et en pleine guerre civile espagnole.

    Plus de 278 000 pèlerins en 2017

    Mais c’est du lendemain du second conflit mondial que date le véritable renouveau. Quand la fête de Saint-Jacques (25 juillet) tombe un dimanche, une “année sainte compostellane” est proclamée par l’Église, tradition qui remonterait au pontificat de Calixte II et qui a été confirmée par Pie XII en 1954. L’année sainte compostellane, appelée également année “jacquaire” ou jubilaire, est caractérisée par la possibilité d’obtenir l’indulgence plénière, c’est-à-dire « la remise entière de la peine due au péché, celle-ci n’excluant pas la réception du sacrement de réconciliation », selon les termes du droit canonique. L’année sainte 1948 voit ainsi se remettre en branle des milliers de pèlerins de France et d’Espagne sur le Camino francés.

    Mais c’est le voyage de Jean-Paul II à Compostelle en 1982, année jacquaire, qui signe réellement le début du pèlerinage de masse. L’Unesco inscrit quelques années plus tard le Camino francés au Patrimoine mondial de l’humanité (1993), ainsi que sept chemins français et 71 monuments en rapport avec le pèlerinage (1998), inscription dont on célèbre aujourd’hui le vingtième anniversaire. L’engouement depuis ne cesse de gonfler : 19 821 pèlerins en 1995 ; 55 504 en 2000 ; 93 924 en 2005 ; 272 412 en 2010 ; plus de 278 000 en 2017. Et par pèlerins, il faut entendre ceux qui ont, preuve à l’appui, effectué au moins les 100 derniers kilomètres du pèlerinage à pied (ou les 200 derniers kilomètres à vélo) donnant droit à l’attestation de pèlerinage, la fameuse Compostela. Les Espagnols représentent encore un tiers de ces pèlerins (ils étaient les trois-quarts en 2004), mais ces derniers viennent désormais du monde entier : Italie, Allemagne, États-Unis, Corée, Portugal, France, Brésil, etc. Leurs motivations sont diverses : religieuse bien sûr, mais aussi “culturelle”, voire psychologique (ras-le-bol de la vie moderne) ou simplement sportive, même si comme le dit Philippe Abjean, “créateur” d’un autre pèlerinage, le Tro Breiz, « il arrive fréquemment que l’on parte marcheur et que l’on arrive pèlerin… »

    Enterré en Espagne dans un lieu inconnu…

    Parmi les conséquences de cet engouement figure une inflation éditoriale sur le sujet. De nombreux pèlerins veulent partager leur expérience et offrir leurs conseils dans des livres qui prennent place sur les étals des libraires à côté de ceux d’historiens qui tentent, eux, de retracer l’histoire de ces chemins de légende. Le livre publié aujourd’hui par Philippe Martin est original en ce sens que ce spécialiste d’histoire religieuse enseignant à l’université Lyon-2 est également un “marcheur” ; il fait ainsi oeuvre d’historien mais aussi de témoin ; aux pèlerins de jadis qu’il a recherchés dans les archives répondent ceux d’aujourd’hui qu’il a interrogés sur la route pour comprendre leur motivation.

    La plupart des pèlerinages tirent leur origine dans le culte des reliques. « Les restes de ceux qui furent martyrisés à cause de leur foi témoignaient de leur combat victorieux et devenaient pour ceux qui s’en approchaient source de force dans les épreuves des persécutions des premiers siècles », écrit Denise Péricard-Méa dans les Pèlerinages au Moyen Âge (Gisserot, 2002). Celui de Compostelle est né autour du tombeau de l’apôtre Jacques le Majeur, ou Jacques de Zébédée, un pêcheur qui exploitait une petite entreprise avec son frère Jean au bord du lac de Galilée avant de suivre Jésus. Selon les Évangiles apocryphes, il aurait quitté la Palestine, après la mort et la résurrection du Christ, pour évangéliser l’Inde avant de revenir et d’y être décapité par les sbires du roi Hérode. Mais dès le VIIe siècle des religieux anglo-saxons, puis espagnols, affirment que c’est l’Espagne que Jacques a reçu pour mission d’évangéliser avec neuf disciples. Après son martyr en Palestine, ces derniers auraient ramené son corps pour l’enterrer quelque part en Espagne, dans un lieu inconnu.

    Vagabonds, coupeurs de bourse, prostituées…

    Or, au début du IXe siècle, l’ermite Pélage, guidé par une étoile, découvrait la tombe de trois personnes décapitées qu’il identifiait comme saint Jacques et deux de ses compagnons, Athanase et Théodore. Il prévint le roi des Asturies, Alphonse II, qui ordonna la construction d’une église supra corpus apostoli (“sur le corps de l’apôtre”), origine de la cathédrale de Compostelle dont le nom vient de campus stellae (“le champ d’étoiles”) en mémoire de celle qui avait guidé l’ermite. Saint Jacques est-il vraiment enterré là ? Bien malin celui qui professera une opinion définitive. Ce qui est certain, c’est que le 28 janvier 1879, les ouvriers effectuant les fouilles ordonnées par l’archevêque Payá y Rico (1811-1891) tombèrent, sous le pavage médiéval du maître-autel, sur une niche contenant trois corps humains décapités.

    En attendant, bien sûr, la découverte de Pélage servait les intérêts du royaume des Asturies. Depuis le printemps 711, les envahisseurs arabes avaient conquis la péninsule et consolidé leur pouvoir avec l’aide de chrétiens dissidents, “priscillianistes” professant que si Dieu a créé l’âme, le corps est l’oeuvre du diable, ou “adoptianistes”, lesquels croyaient que Jésus n’était le fils de Dieu que par adoption à la suite de son baptême. Au nord, à l’abri des montagnes Cantabriques, seul le petit royaume des Asturies résista. C’est de là que se met en branle la Reconquista en 722. Avoir un apôtre dans son camp permettait ainsi à l’orthodoxie chrétienne de s’affirmer face aux hérésies, et prouvait que la cause (bouter les Maures) était juste et bénie de Dieu. C’est donc sous la protection de celui que les Évangiles surnomment le “fils du tonnerre” que le royaume va être placé. La Reconquista se fera désormais sous l’égide de “Santiago Matamoros”, saint Jacques le tueur de Maures. L’identité de l’Espagne sera marquée à jamais par son alliance avec le matamore. Dès lors, le vent tourne : les chrétiens emportent Clavijo en 844, prennent León en 856, fondent Burgos (884) et Zamora (893). Il faudra certes patienter encore six siècles mais l’envahisseur finira par être chassé. Le « chevalier de Notre Seigneur qui ne fut jamais vaincu » est une sacrée recrue.

    Le tombeau de l’apôtre, à peine découvert, devient lieu de culte vers lequel on se rend pour prier et racheter ses fautes. Pèlerinage d’abord local et modeste, il va progressivement récupérer des pans d’histoire et de légende pour accroître son prestige. C’est une vision d’un “chemin formé d’étoiles” menant du nord de la Germanie au tombeau de saint Jacques qui poussera Charlemagne à mener son expédition outre-Pyrénées. Les batailles héroïques se déroulant sur la route du pèlerinage constelleront celui-ci de reliques et de lieux de mémoire. Les textes concernant Compostelle seront compilés dans un ouvrage achevé entre 1131 et 1140 et attribué au pape Calixte II : le Codex Calixtinus, conservé au chapitre de Compostelle. Il fixe la liturgie, recense les miracles, rappelle la geste de Charlemagne et donne des conseils pratiques aux pèlerins. Lu aux offices dans toute l’Europe, c’est lui qui donnera ses lettres de noblesse à Compostelle, lui qui, d’un sanctuaire mineur, le transformera en l’un des trois grands pèlerinages de la chrétienté (avec Rome et Jérusalem).

    Les pèlerins de jadis ont pourtant peu à voir avec ceux d’aujourd’hui et c’est le grand mérite de Philippe Martin que de mettre en garde ses lecteurs contre les clichés et les anachronismes. Pendant des siècles, le chemin le plus sûr pour se rendre sur le tombeau de saint Jacques a ainsi été la mer ! Quant à ceux qui marchaient, il n’est pas certain qu’ils aient emprunté les chemins “officiels” : via Tolosana, d’Arles en passant par Toulouse, via Podiensis, depuis le Puy-en-Velay, via Turonensis, depuis Paris par Tours et via Lemovicensis, depuis Vézelay par Limoges, les quatre formant en Espagne le Camino francés, de Saint-Jean-Pied-de-Port à Compostelle.

    Du reste, ils étaient souvent suspects, ces marcheurs, car à côté des vrais pénitents se mêlaient de nombreux vagabonds, coupeurs de bourses, prostituées et autres repris de justice condamnés au pèlerinage pour racheter leurs crimes. Il y avait également des pèlerins professionnels qui passaient leur vie sur la route, effectuant le voyage par procuration pour des riches personnages à qui ils rapportaient les documents officiels contre monnaie sonnante. Pour contrôler la route et la débarrasser de ses margoulins, les autorités imposèrent ainsi bientôt des lettres de recommandation, des certificats et des licences dûment signées et tamponnées, sous peine d’être puni comme chemineau : les historiens y voient la naissance des papiers d’identité.

    « Cordon ombilical de l’Europe » médiévale dans lequel certains auteurs ont voulu voir une géographie sacrée parcourant des lieux chargés d’une force cosmique connue depuis les débuts de l’humanité, lieu d’un voyage initiatique donnant accès à des connaissances ancestrales, le pèlerinage de Saint-Jacques décline à la Renaissance, attaqué par les protestants et les humanistes qui estiment que la foi doit se vivre dans sa paroisse, parmi les siens. Sans jamais disparaître totalement, il perdra néanmoins de son importance jusqu’au renouveau de ces dernières décennies. Et si le pèlerinage n’a évidemment plus aujourd’hui la profondeur spirituelle de jadis, si les lieux traversés n’ont plus leur signification pleine, qui est de signaler les miracles, s’il se rapproche parfois dangereusement de l’industrie touristique, il n’en reste pas moins que décider d’effectuer une marche de 100, 1 000 ou 2 000 kilomètres pour honorer un saint n’est pas tout à fait neutre, et témoigne chez ces nouveaux pèlerins d’une quête, parfois inconsciente, de quelque chose qui les dépasse et donne un sens à leur vie.

    Les Secrets de Saint-Jacques-de-Compostelle, de Philippe Martin, La Librairie Vuibert, 320 pages, 19,90 €.

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    New York Times - World

    Below an Israeli City, a Musical Harmony Belies the Tensions Above Ground

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    Israel Dispatch

    In an underground reservoir built 1,233 years ago in a city that saw sectarian riots last year, visitors hear a beguiling musical composition that combines Arab love songs with Hebrew poetry.

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    By Patrick Kingsley

    RAMLA, Israel — In a subterranean reservoir, underneath the Israeli city of Ramla, the stone walls echo with an Arab-Jewish harmony at odds with the frictions of the world above.

    Visitors to the medieval site, built by Muslim rulers 1,233 years ago, enter hearing the words of Jewish liturgical poetry and Arab folk songs, each sung to the same Arab music.

    To listen to the composition, you descend from street level via a steep staircase, down to a turquoise pool. From a jetty at the bottom, you step into a white dinghy. Then you paddle across the carp-filled water, underneath several loudspeakers, and through an arcade of 36 stone arches that give the place its name: Pool of the Arches.

    Under the speakers in the eastern arches, you can hear the Jewish poetry. Under the western arches, the Arab songs. And in the middle, a mix of the two. Each track is different, but they are mostly slow, somber melodies that blend ethereal vocals with the strumming of an oud.

    “Art that brings people together,” said Jalil Dabit, one of the first visitors to the musical installation, and a member of Israel’s Palestinian minority. “Perfect for Ramla,” he added.

    Any intercultural project in Israel — where many Arabs complain of systemic discrimination by Jews, and many Jews fear they will never be accepted by Arabs — has the potential to feel either resonant or contrived.

    In Ramla, one of Israel’s so-called mixed cities, that potential is even greater.

    Ramla was founded in the early eighth century during the Umayyad caliphate, and in the Middle Ages, it was briefly a Christian stronghold. Upon its capture by the new state of Israel in 1948, Israeli soldiers expelled thousands of Arabs from the city. Today, its population of 76,000 is an ethnic mishmash — three-quarters are Jews, one-quarter Arabs.

    During ethnic unrest last year, set off by the latest Gaza war, Ramla was one of several mixed cities where there was fighting between Arab and Jewish citizens.

    Against this backdrop, the local art museum, Contemporary Art Center Ramla, is attempting to address the tensions, and bring art to a city often overlooked by Israel’s cultural elite. The installation at the underground reservoir, “Reflection,” running for a year, is one of the center’s flagship initiatives.

    “It gives a chance for everybody to have their own voice,” said Smadar Sheffi, the center’s director.

    10 miles

    44

    Ramla

    Pool of the

    Arches

    ISRAEL

    40

    1/2 mile

    Tel Aviv

    WEST BANK

    JORDAN

    1

    Lod

    Jordan River

    Ramla

    Jerusalem

    By The New York Times

    When the reservoir was built in 789, the city’s residents fetched water by lowering buckets from small gaps in the reservoir’s roof. Today, the project’s loudspeakers hang from the same openings.

    Emanating from those speakers is a 22-minute cycle of four Arab love songs, each played simultaneously with four Jewish religious poems. All the songs and poems are at least a century old, and each of the four pairings is set to a different Arab tune.

    In one matchup, an Arab folk song popularized in the 1970s by Fairuz, a Lebanese singer, is set against a Jewish poem written in the 19th century by Rafael Antebi, a Syrian-born rabbi. The Arabic song depicts a hypnotized lover while the Hebrew verse addresses an exiled Jew’s yearning for Zion.

    All the songs and poems were recorded by a team of three singers — two Jewish and one Arab. Then they were blended together by Dor Zlekha Levy, an Israeli artist who led the project, and Yaniv Raba, an Israeli composer.

    Mr. Zlekha Levy, 32, often focuses his work on this kind of linguistic overlap, and says he became fascinated by the relationship between Jewish and Arab culture as a teenager. His grandfather was one of more than 120,000 Arabic-speaking Jews who fled or were expelled from Iraq in the early 1950s. He continued to watch Arab films every week until he died decades later, and regularly visited Arab communities in Israel, piquing his grandson’s interest.

    In 2008, Mr. Zlekha Levy visited Cordoba, the Spanish city where Muslims and Jews lived side by side in the Middle Ages. Sitting in the city’s cathedral, a former mosque near the home of Maimonides, a revered medieval Jewish philosopher, Mr. Zlekha Levy had an epiphany. He realized he wanted to make art that evoked a similar kind of cultural exchange.

    It was “a kind of motivation,” he said. “I really try to recreate this kind of experience.”

    To those familiar with Israel’s aboveground tensions, Mr. Zlekha Levy’s project at the reservoir could seem like a gimmick. But there is nevertheless an organic quality to it, both politically and artistically, residents and organizers said.

    Within Ramla, where Arab-Jewish relations are comparatively less fraught than in some other mixed cities, the investment in the project reflects the relative willingness of the city authorities to support intercultural exchange.

    During the ethnic unrest last May, the violence was contained much more quickly than in Lod, another mixed city nearby — thanks to better ties between the leaders of Ramla’s different communities, and more inclusive municipal leadership.

    After the riots broke out, the city’s Jewish mayor went door to door with local Arab and Jewish leaders, persuading people to stay home. The mayor also organized a community street dinner that brought together dozens of Jewish and Arab community leaders, again salving the anger.

    “I’d have to be naïve to think there aren’t challenges — we are in a conflict that has been here for generations,” said Malake Arafat, an Arab school principal in Ramla.

    But there are strong bridges between Ramla’s different communities, Ms. Arafat said. “And they are embedded in the structure of daily life,” she added. For instance, she said, her Arab students participate in community projects in the school’s mainly Jewish neighborhood, and some of those Jewish neighbors come to the school’s events.

    Similarly, the artistic concept of mixing the Jewish liturgy with Arab music is also a phenomenon with long roots in the real world. The practice is often heard in many contemporary synagogues run by Jews of Middle Eastern origin.

    Even after moving to Israel in the early years of the state, many Jews from the Arab world, known as Mizrahi Jews, still retained an affection and affinity for the Arab songs they grew up hearing on the radio.

    Religious Mizrahim wanted to use that music as part of their religious practice. In order to make it suitable for the solemnity of a synagogue, they’d take the original Arab tunes and overlay them with Hebrew lyrics, some of them written by rabbis and some taken from sections of the Torah.

    Moshe Habusha, a leading Mizrahi musician, regularly performed these compositions for Ovadia Yosef, a former chief rabbi of Israel who died in 2013 and whose legacy still dominates religious Mizrahi society.

    In fact, Mr. Zlekha Levy and his collaborator, Mr. Raba, used combinations of Hebrew poems and Arab tunes that were already religious Mizrahi staples.

    They then adapted those combinations and recorded Jewish singers and musicians performing the new adaptations.

    Separately, they recorded an Arab performer singing the Arabic lyrics of the Arab love songs, set to the same Arab music as the Jewish poems.

    Finally, they decided to play the recordings of both the Jewish poems and the Arab songs side by side in the reservoir’s middle. So as you float beneath the central arches, you hear both melodies — creating the perception of a single, united composition, even though the two recordings in fact remain separate tracks, played from separate speakers.

    “There’s a deep connection between the cultures,” Mr. Zlekha Levy said.

    “We are not that different from each other,” he added. “And this is what also this installation explores.”

    Myra Noveck and Hiba Yazbek contributed reporting from Jerusalem, and Gabby Sobelman from Rehovot, Israel.

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    La science face au paranormal #9 Indémodable, la planche à clous est l’ustensile incontournable de ces ascètes indiens au regard hypnotique. Mais, attention, un fakir peut en cacher un autre, et l’exploit relève plus des principes élémentaires de physique que d’un contrôle surnaturel de la douleur...

    Laurent Mouloud

    Lumière tamisée, regard hypnotique, barbichette de rigueur… tous les fakirs de music-hall le savent, il faut soigner le décorum si l’on veut que le public y croie au maximum. Et surtout, surtout, ne jamais oublier la pièce maîtresse du spectacle : la fameuse planche à clous. L’objet de torture, hérissé de pics, a fait frémir des générations de spectateurs. Qui n’a jamais redouté de voir ce corps allongé cérémonieusement s’embrocher de part en part ? Malgré les apparences, les fakirs, réputés pour leur maîtrise surnaturelle de la douleur, n’ont pas de penchants suicidaires. Plutôt un sens aigu de la mise en scène, un bon tonus musculaire et une fine connaissance de quelques principes élémentaires de physique.

    Car il n’est pas si simple de s’enfoncer sur un clou. Comme chacun le sait, ce dernier pénètre dans un matériau grâce à la force exercée sur lui. Souvent le marteau. Ici, le poids du fakir. S’il n’y avait qu’un clou, la totalité de ce poids se porterait dessus, et notre mage serait transpercé. Mais voilà : multiplier le nombre de clous revient à diviser la force qui s’exerce sur chacun d’eux. En clair, si vous prenez une planche à 100 clous et un solide fakir de 80 kilos parfaitement étendu, chaque pointe ne supporte qu’un poids de 800 grammes. Insuffisant pour pénétrer le corps. Et ce, d’autant plus si notre athlète raidit ses muscles, rendant le matériau plus dense et difficile à perforer.

    Au début du XXe siècle, Paul Heuzé, (debout avec une moustache), écrivain et illusionniste, s’est fait une spécialité de démonter scientifiquement leurs soi-disant pouvoirs. © Henry Guttmann Collection/Hulton Archive/Getty Images

    Ce principe posé, le fakir prévoyant va peaufiner les détails, qui n’en sont pas vraiment. Les clous doivent être soigneusement choisis. Plus leur section sera grosse, plus ils seront impressionnants, mais inoffensifs. Autre facteur déterminant : leur répartition sur la planche. Aucune pointe ne doit dépasser afin que le poids se répartisse de manière homogène. De même, l’espacement entre les clous est crucial : de l’avis des spécialistes – il y en a –, un intervalle d’environ 2 centimètres semble le bon compromis entre la nécessité d’impressionner la galerie et la garantie de ne pas se transformer en brochette birmane.

    La planche à clous comme outil thérapeutique

    Vous pouvez maintenant prendre votre air le plus inspiré, plonger dans une pseudo-méditation transcendantale et vous étendre tout du long. Vous ou n’importe qui, tant ce tour de la planche à clous relève du savoir-faire méticuleux et non point d’un quelconque pouvoir divin. À l’origine, le fakir n’a d’ailleurs rien du saltimbanque habité qui a tant fasciné l’Occident. Le mot faqïr, d’origine arabe, signifie pauvre  et désignait, dans le sous-continent indien, un ascète soufi cherchant à accéder à la sainteté par la contemplation et toutes sortes de mortifications corporelles (transpercements, mutilations…). L’usage de la planche à clous était vu comme un outil thérapeutique avec lequel l’ascète pouvait réduire ses tensions physiques et émotionnelles, le contact des clous sur la peau – selon le principe de l’acupression – stimulant la circulation sanguine, la sécrétion d’endorphine et la relaxation musculaire.

    Les « néofakirs » occidentaux sont très loin des préceptes de dénuement de leurs cousins indiens.

    Mais ce n’est pas cette dimension religio-médicale qui intéresse les Occidentaux à la fin du XIX e siècle. Eux rêvent, à travers les récits de voyages de lord Osborne, Louis Jacolliot ou encore Daniel Arnauld, d’un être surnaturel, capable de léviter, de charmer des serpents, de se transpercer le corps sans défaillir. Loin du mendiant des origines, cette image du fakir d’opérette sera importée dans l’Hexagone dès 1880 et connaîtra un immense succès auprès d’une population friande d’orientalisme. « Avec la découverte de la tombe de Toutânkhamon, la France est en pleine égyptomanie, et le mystérieux fakir nourrit cette curiosité pour les mondes orientaux », explique la chercheuse Fleur Hopkins-Loféron, autrice d’une thèse sur le « néofakirisme ».

    Le public se pâme devant ces hommes exotiques

    « Néo » car la société française ne fait pas que se passionner. Elle se réapproprie cet aspect de la culture indienne, le réinterprète à l’aune de ses propres codes et stéréotypes. « L’engouement est d’autant plus grand qu’il y a, à l’époque, une volonté de donner une dimension scientifique au merveilleux, au spiritisme, d’intégrer dans le monde savant des pratiques jugées occultes.  L’univers des fakirs – leur pouvoir supposé de mentalistes, leur résistance à la douleur – colle parfaitement à ce désir d’y croire et ce besoin de réenchanter le quotidien. »

    La figure du fakir devient un incontournable de l’imaginaire collectif. Sur scène, le public se pâme devant ces hommes exotiques, enturbannés et torse nu. Leur succès est colossal jusqu’à la fin des années 1930. Il y a foule dans les music-halls. Et il n’est pas rare que des ambulances stationnent dans la rue pour prendre en charge les spectateurs qui s’évanouissent durant ces démonstrations de dolorisme.

    Dans les années 1930, Tahra-Bey, se présente sur les scènes du monde entier comme un « fakir égyptien » aux pouvoirs exceptionnels. Condamné pour escroquerie, il sera expulsé de France en 1938. © Colaimages/Alamy Stock photo

    Ces « néofakirs » sont très loin des préceptes de dénuement extrême de leurs cousins indiens. Le plus célèbre d’entre eux, Tahra-Bey, d’origine arménienne, a grandi à Constantinople et aurait inspiré Hergé pour son personnage de Ragdalam le Fakir, dans l’album de Tintin,  les Sept Boules de cristal. L’intrigant gaillard, qui se fait appeler « docteur » pour plus de sérieux, se présente sur les scènes du monde entier comme un « fakir égyptien » aux pouvoirs exceptionnels, capable de tomber dans un coma cataleptique, de survivre « sans oxygène » et, évidemment, d’être insensible à la douleur. Mais, à l’image de nombreux autres artistes de son acabit, le bonhomme semble surtout un habile prestidigitateur et entourloupeur de première, vendant au passage talismans et prédictions parfaitement bidon à la riche - et moins riche - bourgeoisie.

    Tahra-Bey connut des moments difficiles. En 1928, il est défié en duel par Paul Heuzé, surnommé le « démolisseur de fakirs ». Cet écrivain et illusionniste s’est fait une spécialité de démonter scientifiquement les soi-disant pouvoirs des fakirs en les reproduisant aisément. Il se perce le corps avec des épingles, s’enferme dans un cercueil et, bien sûr, s’allonge sur la fameuse planche à clous, dont il donne une cote précise ( « 1,50 m de longueur sur 0,50 m de large et 2 cm d’épaisseur ; les clous font 10 cm et sont disposés en rectangles, chaque rectangle faisant 5 x 4 cm »). Organisé au Cirque d’hiver, devant près de 10 000 spectateurs qui se sont arraché les places, son face-à-face avec Tahra-Bey tourne à l’humiliation pour ce dernier, dont la crédibilité aura du mal à s’en remettre.

    D’excellents bonimenteurs, rien de magique ou d’occulte

    Condamné pour escroquerie, il sera expulsé de France en 1938 et fera partie de la « charette des fakirs » avec, entre autres, le « Fakir Birman », en fait un duo (un acteur et un commercial) dont les tromperies ont été mises au jour par l’Humanité, sous la plume d’Henriette Nizan.  « Ces fakirs étaient d’excellents bonimenteurs, ils avaient une connaissance parfaite de leur corps et de leur pouvoir de persuasion, mais, encore une fois, tout cela n’a rien à voir avec du paranormal », poursuit Fleur Hopkins-Loféron.

    Rien de magique ou d’occulte, juste de l’adresse, une bonne connaissance du corps et un courage parfois stupéfiant. Comme celui de Mirin Dajo, un Néerlandais né en 1912 qui se faisait transpercer avec des fleurets non stérilisés, sans aucun saignement. Des radiographies montrent les traces de plus de 500 transfixions à travers les reins, l’estomac, le foie et même le cœur ! Lui-même était persuadé que sa pratique était la conséquence d’une « soumission volontaire à la Puissance supérieure qui régit le monde »...

    Des professeurs de médecine finirent par trouver l’explication : les fleurets, introduits très lentement, provoqueraient une distention des tissus et leur pointe glisserait sans les endommager sur les parois résistantes des gros vaisseaux sanguins. L’absence d’infection ? Les instruments métalliques portent peu de microbes et la plupart d’entre eux sont retenus à la surface de la peau lors de la pénétration. Mirin Dajo meurt néanmoins en 1948 de ce qu’on pourrait appeler un accident du travail : une terrible infection après avoir avalé un poignard de 35 centimètres de long… La « Puissance supérieure qui régit le monde » avait, sans doute, décidé d’abandonner notre intrépide fakir.

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    France24 - World

    Fearing for their lives: Rescuing Afghanistan's women judges

    Issued on: 22/07/2022 - 16:46

    Annette Young Follow

    As August 15 marks one year since the Taliban seized power in Afghanistan, we again report on the plight of Afghan women. Annette Young talks to Fawzia Aminy, a Supreme Court judge who managed to escape to Britain via Greece within weeks of Kabul falling, and to the woman who helped facilitate her rescue, Baroness Helena Kennedy QC, the director of the International Bar Association's Human Rights Institute. The two are seeking to help those women left behind.

    Our team also meets a young woman entrepreneur in Kabul struggling to keep her business alive under the Taliban.

    The 51 Percent is taking a break over the European summer and will return early September.

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    • FAWZIA AMINY, Former judge, Afghan Supreme Court
    • BARONESS HELENA KENNEDY QC, Director, Int. Bar Association's Human Rights Institute
    Известия (RUS)

    USAID потратит $68 млн долларов на украинское зерно

    Агентство международного развития США (USAID) выделит $68 млн на закупку и экспорт украинского зерна. Об этом во вторник, 16 августа, сообщила газета The Wall Street Journal.

    Истина в зерне: кто обеспечит сопровождение украинских судов в Черном море На переговорах в Каире глава МИД РФ сообщил о третьей стороне, которая также будет заниматься исполнением соглашения о вывозе пшеницы

    По данным издания, средства позволят закупить до 150 тыс. т пшеницы через Всемирную продовольственную программу ООН.

    Отмечается, что это будет крупнейшая сделка по экспорту зерна с Украины с начала спецоперации по защите Донбасса.

    Как заявила руководитель USAID Саманта Пауэр, зерно будет направлено для помощи «людям в странах, где наблюдается острый голод и недостаток продовольствия».

    Ранее, 25 июля, сообщалось, что Вашингтон намерен разработать «план Б» по вывозу зерна с территорий Украины. Пауэр подчеркнула, что «блокада» должна быть прекращена, а зерно вывезено с Украины наиболее эффективным способом.

    До этого, 23 июля, госсекретарь Энтони Блинкен заявил, что США рады приветствовать заключение сделки по экспорту украинского зерна и надеются на то, что все стороны будут ответственно подходить к выполнению условий соглашения.

    22 июля в Стамбуле была заключена «продуктовая сделка», которая обеспечивает беспрепятственные поставки украинского зерна, а также российских продовольствия и удобрений на мировые рынки. Пакет документов, которые в том числе предполагают подключение ООН к снятию ограничений на экспорт, подписали глава Минобороны РФ Сергей Шойгу и генсек ООН Антониу Гутерриш.

    В то же время соглашение с Турцией и ООН об экспорте зерна подписала украинская делегация. Срок его действия составляет 120 дней с возможностью продления.

    В настоящее время Россия и Украина являются одними из лидеров мирового аграрного рынка, любые проблемы между Киевом и Москвой ведут к ухудшению глобальной ситуации. После заключения продуктовой сделки цены на зерно начали снижаться. По состоянию на начало августа они понизились с $440 до $350.

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    France24 - World

    'International community should take responsibility for Afghan people', says former minister

    Issued on: 10/08/2022 - 12:13Modified: 10/08/2022 - 12:21

    A report released by Amnesty International marking one year since the withdrawal of US and NATO troops concludes that the Taliban has decimated the rights of girls and women in Afghanistan. To understand exactly what's happening in the country today, FRANCE 24 spoke to Dr. Habiba Sarabi, a former Afghan minister for women's affairs and former governor of Bamiyan province. She urged the international community to "take responsibility for the Afghan people and Afghan women in particular".

    Since coming to power, the Taliban have rolled back women's rights, especially in the areas of education and work. Those who protest risk arrest and torture.

    "The international community, first and foremost the US and NATO, made a mistake in Afghanistan. Without any plan they withdrew and put everything in the hands of the Taliban. Now they have to fix it," Dr. Sarabi told FRANCE 24.

    "The international community should take responsibility for the Afghan people and Afghan women in particular," she added.

    >> Amnesty International report: Death in slow motion: Women and girls under Taliban rule

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    Women in Afghanistan gradually disappearing from public life

    #The 51%

    Fearing for their lives: Rescuing Afghanistan's women judges

    ENCORE!

    Avignon’s 76th Theatre Festival: Kubra Khademi on Afghanistan’s heroines

    L'Humanité

    La Comanimale : voyage dans la tête de mon chien

    Actu

    La science face au paranormal #8 À mi-chemin entre télépathie et voyance, cette « communication intuitive » promet l’inespéré : discuter avec son chat, son cheval, sa vache ou son canard, afin de savoir ce qu’il pense et ressent.

    Marie-Noëlle Bertrand

    Et là, le poney lui répond : «Dis-lui merci pour son message. (…) On n’a pas toujours été tendre avec moi et j’ai subi quelques maltraitances qui me font automatiquement réagir.» Philosophe , Apache, 4 ans, fraîchement adopté, à qui l’on vient de demander pourquoi il tente de mordre sa nouvelle cavalière, conclut : « Je sais que si j’arrive à éliminer tous ces traumatisants souvenirs, on arrivera à s’entendre et nous apprendrons ensemble ce qu’est la coopération. »

    À mi-chemin entre télépathie et spiritisme

    L’extrait n’est pas tiré d’un livre pour enfants, ni d’un dessin animé. Il figure au nombre des dialogues retranscrits sur son site par Christiane Saarbach (1), communicatrice animale. Elle y rapporte également les propos de Mika, petite chienne bouledogue qui s’excuse de son agressivité : « J e suis un vrai fauve avec les autres chiens. Je n’y peux rien, c’est mon caractère, je pète un câble et n’arrive plus à me contrôler. » Ou encore ces mots de Stone, matou de 1 an, qui a la fâcheuse manie de faire hors de son bac : « Désolé pour les désagréments, (…) lorsque je fais mes cacas au sol, c’est pour montrer que les énergies de la maison ne sont pas bonnes. »

    Le site de Christiane Saarbach n’est pas seul en son genre. Internet commence à pulluler de ce type de « témoignages », garantis conformes à la parole des animaux. Chats, chiens, lapins et autres équidés auraient enfin trouvé le moyen de bavarder comme des pies avec leurs humains. Un seul vecteur leur serait nécessaire : l’interprète, rôle que s’engagent à tenir les spécialistes de la comanimale.

    Koko est un gorille confié par le zoo de San Francisco, en 1972, à Penny Patterson, étudiante en psychologie qui lui apprend depuis son plus jeune âge une langue des signes. © Films du losange/Everett/Aurimages

    À mi-chemin entre télépathie et spiritisme, la pratique, autrement baptisée communication intuitive, offre ce nouvel horizon. Née il y a une vingtaine d’années aux États-Unis, elle promet l’inespéré, à l’heure où le lien affectif avec nos animaux s’étend et se renforce : savoir, enfin, ce que son bichon pense et ressent, et, mieux encore, établir avec lui un lien quasi spirituel.

    Nul besoin d’avoir de don pour cela. Moyennant une bonne initiation à la méditation (et 200 euros environ pour le stage de niveau 1), n’importe qui peut s’y mettre, expliquent les adeptes. L’« interprète » pourra dès lors agir en présence de l’animal… ou pas. Une photo ou un coup de téléphone suffiraient à entrer en contact avec lui, où qu’il se trouve sur la planète et, même, qu’il soit vivant ou mort.

     Quand je communique avec un animal, je me retrouve avec lui dans mon esprit, c’est comme un voyage intérieur, c’est comme s’il était devant moi.  Laila Pel Monte, pionnière de la communication animale

    À la différence des humains, les animaux «  n’ont rien perdu de leurs facultés télépathiques », insiste sur son blog Geneviève Peltier, elle aussi praticienne. « Ils essayent de renouer ce lien avec nous, sont blessés parfois de notre manque d’ouverture qui les empêche de s’exprimer et tellement heureux quand ils y parviennent ! » Dans leur monde, la bienveillance fait loi. On n’y parle ni de maîtres ni de propriétaires, mais de « gardiens ». Ces derniers sont également nombreux à témoigner du succès de l’entreprise.

    La science est loin d’être aussi convaincue

    La chose intrigue, au point que même des chaînes de télévision publique s’y intéressent. « Quand je communique avec un animal, je me retrouve avec lui dans mon esprit, c’est comme un voyage intérieur, c’est comme s’il était devant moi », explique Laila Pel Monte, considérée comme l’une des pionnières de la communication animale en France, dans un documentaire diffusé sur France 5 il y a quelques années. « Je peux le toucher, je peux le sentir, je peux le caresser, j’ai son odeur, j’ai tout. À ce moment-là, je reçois des informations, sous forme de pensées, d’images ou de sensations. C’est cela son langage. »

    Un article, publié en 2010, fait part de résultats peu concluants. Il porte sur une communication téléphonique entre un cheval et un homme, ancien combattant souffrant de troubles post-traumatiques, que ce contact avec l’animal aurait aidé. 

    À chacune de ses interventions, Laila del Monte paraît taper dans le mille, touchant du doigt les questions qui travaillent celles et ceux qui font appel à elle. Le documentaire est des plus enthousiastes à ce sujet – le fait qu’elle en soit une des coscénaristes n’y est peut-être par pour rien. La science, pour sa part, est loin d’être aussi convaincue.

    Si la communication animale attire encore peu son regard, la télépathie, en revanche, l’intéresse depuis longtemps. Dès la fin du XIXe siècle, période curieuse de tout durant laquelle le spiritisme se fraie un chemin jusque dans les universités, certains n’excluent pas la possibilité d’une communication par la pensée. Fameux explorateur du cerveau, le professeur Charcot sera de ceux-là. Le philosophe Henri Bergson aussi. Cent cinquante ans plus tard, le résultat est maigre.

    L’impossibilité télépathique avec les animaux

    « Une méta-analyse (recueil d’études – NDLR) portant sur vingt années de recherches sur la télépathie ne rend compte que de 7 articles validés sur le sujet , explique Romy Sauvayre, sociologue des sciences et des croyances à l’université Clermont-Auvergne et au CNRS. Tous estiment que le taux de significativité est trop bas. » En d’autres termes, les coïncidences observées ont autant de chances d’être dues au hasard qu’à un mécanisme parapsychologique.

    Les chercheurs, plus globalement, jugent que notre cerveau, bien qu’émetteur d’ondes, n’est pas « équipé » pour pouvoir les coder et les décoder sans l’aide d’une machine – schématiquement, l’électroencéphalogramme. Des études se poursuivent en ce sens, impliquant des casques à électrodes. Les têtes nues, elles, ne semblent plus offrir la moindre perspective.

    La tentation est forte d’en conclure, en miroir, à l’impossibilité d’une communication télépathique avec les animaux. « La rigueur scientifique, toutefois, empêche de l’exclure, prévient Romy Sauvayre. Ce n’est pas parce qu’une chose ne fonctionne pas ici qu’il en va automatiquement de même là. » Reste que, là encore, les résultats sont minces.

    Un seul article, publié en 2010 dans une revue adoubée, fait part de résultats peu concluants. Il porte sur une communication téléphonique entre un cheval et un homme, ancien combattant souffrant de troubles post-traumatiques, que ce contact avec l’animal aurait aidé. « Mais, même des revues classées laissent passer des erreurs, relève Romy Sauvayre. Chaque année, des articles sont dépubliés pour résultats erronés. »

    D’autres travaux ont eu un bel écho. Ceux de Rupert Sheldrake, singulièrement. En 1999, le parapsychologue britannique rendait une étude démontrant la capacité d’un chien à prévoir le retour prochain de sa maîtresse, sans qu’intervienne la moindre stimulation externe. Ce travail, toutefois, n’a jamais pu être validé. Au contraire, même, d’autres scientifiques ont tenté de vérifier la théorie, sans jamais parvenir aux mêmes conclusions.

    Une observation minutieuse du comportement animal

    Reste cette ultime option : celle postulant que la communication animale, peut-être, surferait, à l’instar de la voyance et à grand renfort de liens de causalité vite tirés, sur nos besoins de comprendre ce qui parfois nous dépasse et de retrouver de la spiritualité là où le déclin des religions a laissé un vide. « L’engouement pour la télépathie va souvent de pair avec celui pour le New Age et la quête de guérison : le Karma, le channeling (communication via des canaux énergétiques – NDLR), la médecine par les pierres… » reprend Romy Sauvayre. On retrouve ce schéma avec la communication animale, dont beaucoup d’adeptes pratiquent aussi le « coning de guérison », soit « un système de soins énergétiques faisant appel à des forces naturelles, des Dévas, des esprits de la nature qui s’unissent et se canalisent sur l’animal et son esprit », explique-t-on sur un site.

    L’engouement pour la télépathie va souvent de pair avec celui pour le New Age et la quête de guérison : le Karma, le channeling (communication via des canaux énergétiques – NDLR), la médecine par les pierres… » Romy Sauvayre, sociologue des sciences et des croyances (CNRS)

    Le rationalisme, donc, s’acharnerait à pulvériser tout espoir que l’humain parvienne à communiquer avec d’autres êtres vivants ? Pas si sûr. Ethologues et biologistes avancent sur cette voie. Foin de télépathie, ni d’anthropomorphisme mystifié dans leur démarche, au contraire : une observation minutieuse du comportement animal. En 2014, des chercheurs de l’université de Saint Andrews, en Grande-Bretagne, ont mis au point un dictionnaire de signes observés chez une communauté de 80 chimpanzés, en Ouganda, pour échanger entre eux. Lever le bras, frapper le sol, bomber le torse… d’après la revue Current Biology, dans laquelle a été publiée l’étude, au moins 66 signes différents, permettant d’exprimer près de 5 000 formes intentionnelles de communication, auraient été identifiés.

    D’autres travaux visent à décrypter le chant des baleines ou encore les « pseudo-liens sociaux » qui unissent l’homme et l’animal, entre autres dans les élevages. Tous s’appuient sur une réalité bien tangible que nous n’avons pas fini d’explorer : l’intelligence animale, et cette capacité, singulière à chaque espèce, d’échanger avec son environnement.

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    Valeurs Actuelles

    “Conversions de masse” : en Inde, des chrétiens se mobilisent contre un projet de loi

    En Inde, dans plusieurs Etats dirigés par le parti pro-hindou Bharatiya Janata, un projet de loi contre la « conversion de masse » – qui punira les contrevenants dès la conversion de deux personnes – a été adopté samedi 13 août. Une décision prise après l’instauration au préalable de la loi anti-conversion. Ce nouveau projet suggère une peine de dix ans d’emprisonnement pour toute personne ayant recours aux conversions forcées, détaille Infochrétienne, lundi 15 août. Dans le nord du pays, un groupe de chrétiens de l’Etat de l’Himachal Pradesh a déposé une requête auprès de la Haute Cour de l’Etat pour contester ce projet de loi. Le 17 août, une audience est prévue au sein de la Haute Cour. Le révérend Sohan Lal, prêtre de l’église du Christ à Shimla, a réagi en ces termes : « Nous espérons obtenir justice. » 

    « Une violation des droits humains » 

    En 2021, à l’occasion de l’instauration de la loi anti-conversion, Muhammad Arif – président du Center for Harmony and Peace de l’Uttar Pradesh – avait jugé qu’un tel projet de loi serait « une violation des droits humains », indiquent nos confrères. Pour rappel, lorsque l’Etat du Madhya Pradesh avait ordonné la loi anti-conversion la plus stricte de l’Inde le 9 janvier dernier, 23 cas de conversion forcée, en l’espace de 23 jours seulement, avaient été enregistrés à l’encontre de musulmans ou de chrétiens. Parmi eux, Chhatar Singh Katre, un enseignant chrétien. Ce dernier avait souhaité fêter l’admission de sa fille à l’université en organisant une réunion de prière. Arrêté sur place, il lui avait été reproché d’avoir tenté d’attirer et de contraindre des individus à changer de religion. 

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    Известия (RUS)

    На севере Мексики обнаружено тело пропавшего журналиста

    Тело пропавшего неделю назад независимого журналиста Хуана Архона Лопеса обнаружено в мексиканском муниципалитете Сан-Луис-Рио-Колорадо на границе с США. Об этом сообщила прокурор штата Сонора Клаудия Индира Контрерас в ходе пресс-конференции.

    «Обнаруженное тело человека совпадает задокументированными татуировками с пропавшим журналистом», — заявила прокурор.

    Архон вел собственную страницу в социальных сетях «A que le temes» (с исп. — «Чего ты боишься»), где писал о криминале и работе местных органов власти. Семья 62-летнего журналиста заявила о его пропаже 9 августа, на следующий день после того, как его видели в последний раз. Тело в понедельник обнаружили сотрудники полиции муниципалитета Сан-Луис-Рио-Колорадо.

    По данным организации Articulo 19, которая отслеживает преступления в отношении журналистов, только в 2022 году в Мексике были убиты 13 журналистов, девять из этих убийств связали с профессиональной деятельностью погибших.

    Ранее, 8 августа, в Мексике задержали подозреваемого в убийстве руководителя новостного издания Tu Voz Эрнесто Мендеса. Преступление произошло 3 августа в Сан-Луис-де-ла-Пас. В семейном баре Эрнесто Мендеса были застрелены четыре человека, еще один пострадал. Выживший мужчина с ранением в шею находится в критическом состоянии в больнице.

    6 мая, в городе Кульякан на северо-западе Мексики неизвестными лицами был убит журналист Луис Энрике Рамирес Рамос. Мексиканское правительство осудило произошедшее, отметив, что будут усилены меры безопасности для журналистов.

    В марте в мексиканском штате Мичоакан был застрелен директор местной газеты «Монитор Мичоакан» Армандо Линарес Лопес. По данным СМИ, Линарес неоднократно жаловался на угрозы в его адрес после опубликованного им журналистского расследования.

    В ноябре 2021 года от огнестрельного ранения скончался фотокорреспондент Альфредо Кардосо в больнице на западе Мексики.

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    BBC

    'Every day we live our lives in fear' under Taliban rule

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    Despite their promises the current Taliban regime is worse than the one in power in the 1990s, an Afghan women's rights activist has told the BBC.

    Women in the country are living in fear and are shocked that they are not allowed to go to work or get an education, Tooba Ataei told Yalda Hakim from BBC World News.

    The Taliban took power in Afghanistan in August 2021.

    Известия (RUS)

    Россияне стали чаще отказываться от уже одобренных кредитов

    В июле россияне все чаще отказывались от уже одобренных банками кредитов. Об этом свидетельствует показатель Take Rate (доля выданных кредитов к одобренным заявкам), который в июле 2022-го сократился до 38,8%.

    Фактически индикатор вернулся к значениям начала года после резкого роста в апреле до 49,7%, максимального значения с начала пандемии.

    Ставка сыграла: россияне снова пошли за кредитами Объем выданных средств почти сравнялся с показателями января

    В различных сегментах рынка колебание Take Rate было несинхронным. Так, в наибольшей степени изменения произошли на рынке POS-кредитов (товарные кредиты). Тут пик в 49,2% был зафиксирован в марте, а в июле показатель рухнул до 28,3%, что, кстати, даже ниже, чем в начале года. Также высокая волатильность наблюдалась и в сегменте ипотеки — с 31,1% в марте до 17,7% в июле этого года.

    Существенное снижение показателя Take Rate — сигнал для рынка потребкредитования позитивный, особенно на фоне небольшого оживления на нем этим летом. По словам замдиректора Института коммуникационного менеджмента НИУ ВШЭ Александра Пушко после максимальных значений с начала пандемии, которые были зафиксированы в апреле и составили 49,7%, возвращение на уровень 38,8% свидетельствует о том, что люди успокоились и не готовы брать взаймы у банков на любых условиях. Уточним: клиенты могут оформлять несколько заявок на кредит, а затем выбирать из одобренных предложений лучшее для себя.

    Он напомнил, что после повышения Центробанком ключевой ставки до 20% годовых ставки по потребкредитам в начале весны моментально подскочили до 25–30% в организациях с традиционно жесткими требованиями к заемщикам и до 50% в банках, которые специализируются на упрощенных схемах выдачи. И при этом почти в половине случаев люди, подавшие заявки, соглашались на невыгодные условия.

    Подробнее читайте в эксклюзивном материале «Известий»:

    Нам не занимать: россияне стали чаще отказываться от уже одобренных кредитов

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    Words of War: A Literary Lifeline for the Battlefield

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    Does poetry have any place in a war zone? For one correspondent, it is indispensable.

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    Even the newest of correspondents knows not to go into a war zone without the right training, the right gear and the right exit plan. But some seasoned reporters have learned that they need something more to sustain them through the bleak days and nights of carnage. Something to remind them of the humanity beneath the inhumanity. For some, it is poetry.

    Few correspondents are more seasoned than Alissa J. Rubin, who in 15 years at The New York Times has served as a bureau chief in Baghdad, Kabul and Paris and before that covered conflict in the Balkans. We asked her to talk about what she reads when her job brings her to the battlefield.

    By Alissa J. Rubin

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    When I think about poems for a war zone or really for covering anything sad or traumatic — so much, of course, is sad that isn’t war — some of the ones that come to mind may at first strike some people as off the point. But each one I describe here calls on us to find the humanity amid the brutality, to pay attention to the details, and shows us how the smallest thing can be infinitely large, that it can convey tragedy but also remind us that beauty still exists, that there can be life even in the rubble — and, yes, even love.

    Space is limited when you are on the road, but I always travel with paperback collections of two poets: W.B. Yeats and W.H. Auden. There are also others (listed below) who can offer solace and insight both to those covering conflict and those reading about it.

    For me, the book on war that I keep rereading is one that I was reluctant to take up and then, when I was persuaded to, never expected to finish, much less to be transfixed by: Homer’s “Iliad.”

    I first read it during the war in Iraq, and was amazed by its immediacy. How could something composed 2,600 years ago make sense to me? But it did.

    There are extended metaphors drawn from peaceful moments in the natural world. Yet when these metaphors are used to describe the terrible barbarity of warfare, they remind the reader of the violence inherent in human existence, but also of a kind of nobility.

    Here the Greek warrior Patroklos throws his spear, killing one of the Trojans’ best fighters — and his death becomes that of a noble tree:

    It struck right between Sarpedon’s midriff and his beating heart.Sarpedon toppled over,As an oak tree falls or poplar or tall mountain pine which craftsmen cut with sharpened axes, to harvest timber for a ship —That’s how he lay there stretched out before his chariot and horses, groaning and clawing at the bloody dust.

    The “Iliad” is also startlingly psychological.

    After the hero, Achilles, kills his enemy, Hector, the leader of the Trojans, he drags the body around the Greek camp over and over and over. Hector may have been vanquished, but Achilles cannot rid himself of the fury he feels at Hector for having killed Patroklos, his best friend, in an earlier battle.

    Nowadays, we might speak of Achilles’ rage as PTSD. But above all it is a reminder that for many on the battlefield, the nightmare moments of war simply will not go away.

    The “Iliad” hit me hard back in Iraq, and it stays with me today, and so the first poem I have chosen is based on a scene from the epic. It is by an early 20th-century Greek poet, Constantine Cavafy, and is about the horses of Achilles, which were given to him by Zeus, the king of the Greek gods. The horses are immortal — but when they see Achilles’ best friend killed, they cannot help but weep.

    My last selection is taken directly from the “Iliad.” It recounts a visit to Achilles by Priam, the father of the slain Trojan hero, Hector. Priam has come to plead for the return of his son’s remains, so that he can be buried properly. (This will be recognizable to any war correspondent: Whatever the era and whatever the culture, proper disposition of the bodies of the dead is sacrosanct.)

    Priam is an old man, and his courage in confronting the warrior who has been desecrating his son’s body in the Greek camp, and his plea to him, are a powerful and moving moment. Priam asks Achilles to think of his own father, and somehow, in that moment, Achilles is able to let go of his anger.

    The poems in between those two bookends are just works by poets I love, and who I feel have taught me something about loss, about violence but most of all about the duty — my duty — to observe closely with mind and heart what is being lost, overlooked, forgotten, destroyed. It is all that I have to give, my way of showing respect for all who are suffering.

    When I am in ugly places, I also try to read poems that focus on one or two small things that take my breath away, that call me to pay attention. The bird sitting on a branch and offering inspiration in “Black Rook in Rainy Weather” by Sylvia Plath comes to mind. So do the shoes that Robert Hayden recalls his father polishing in “Those Winter Sundays” — an act of love the boy does not recognize until years later, when he is a man.

    Then there are poems about writing, like “From The Frontier of Writing” by Seamus Heaney, which is a brilliant depiction not only of the small-scale war of putting words onto paper but also of what it is like to go through a checkpoint. Auden’s incredible “Musée des Beaux Arts” is about how disaster can strike — a boy can fall to his death from the sky or, in my world, a bomb can wipe out an apartment block — and yet there are people who never seem to notice the catastrophe.

    Because that Auden poem is so well-known (Times readers may recall the “Close Read” we did on it this year), I wanted to include another Auden work that is often overlooked, one that he wrote as Nazi Germany invaded Poland, marking the seemingly inexorable advance of war across the continent. The poem, “September 1, 1939,” is — like so much of his poetry — prescient about human beings’ ability to destroy their own civilization.

    I have included another great poem about war: “Nineteen Hundred and Nineteen” by Yeats. I am in awe of the poet’s breadth and depth, and this poem is one I’ve spent so many hours with. The opening line pulls you up short: “Many ingenious lovely things are gone,” he begins. A later stanza describes a moment of violence in a period of civil war that erases past and present alike. Yeats is talking about the brutality of soldiers in Ireland’s War of Independence — 100 years ago — but I see the horrors of fighting in Syria, in Afghanistan, in Bosnia.

    Now days are dragon-ridden, the nightmareRides upon sleep: a drunken soldieryCan leave the mother, murdered at her door,To crawl in her own blood, and go scot-free.

    I always try to read a few poets from the places that I cover when I am there. That means I have often spent time with the pre-Islamic poetry from Iraq (sadly, in English translation since I do not read Arabic).

    But recently, with the war in Ukraine and the refugees in Eastern Europe in mind, I have also been plunging into the work of the Polish Nobel laureate Wislawa Szymborska. Her poem “Could Have” sums up my feelings about having been spared over and over, not just from the threats one encounters during conflicts but also from all the terrible other things that could have dragged me into the abyss, both psychological and physical.

    I have also spent time with the work of Mahmoud Darwish, a Palestinian poet who wrote in his native land and in Beirut and Paris. He is the quintessential poet of exile, a successor to Dante, forever searching for paradise but condemned to life on a broken earth. I love his poems because they are so specific to place. They remind me that as a reporter, I have to be loyal and true to the place I am covering, and understand that for those I am writing about, it may be holy ground, even if I cannot see it that way.

    I struggled with this in Iraq, because it is a land of scrub desert, whose grandeur only grew on me slowly. But for the people I covered, it was home, its flaws barely visible. Where I saw the Tigris and Euphrates as slow moving and sometimes clogged with trash, the people I wrote about saw them as the rivers that gave them their place in history as Mesopotamia.

    Darwish writes about seeing things as they are seen by others in his poem “The Cypress Broke,which I have included. Reporting in a time of war requires a kind of radical empathy, something that takes you deep into a time and place. Poetry like his helps remind me how focusing on the particular can offer the best path to grasping the universal.

    There is also “Journey of the Magi,” perhaps my favorite poem by T.S. Eliot. It is told from the point of view of one of the three kings bearing gifts for the Christ child.

    For this king, who is from a long way off, and of a different faith, the journey takes more than it gives. It is above all a poem about doubt. But it offers such vivid description of travel in places that sound like Afghanistan or Kurdistan that I felt I recognized the king’s journey and could imagine riding a camel in his retinue.

    And the cities hostile and the towns unfriendlyAnd the villages dirty and charging high prices … Then at dawn we came down to a temperate valleyWet, below the snowline, smelling of vegetationWith a running stream and a water mill beating the darkness.

    Ultimately, for all its talk of doubt, the poem is about the longing to find faith — and the terrible, forever uncertainty inherent in that quest.

    There are many more poems that I could recommend for those touched by war and those fortunate enough not to be. But these are a start. I hope one or another catches your eye and perhaps lets you discover a poet you did not know.

    Audio produced by Jack D’Isidoro.

    The Horses of Achilles, by Constantine Cavafy

    When they saw Patroklos dead— so brave and strong, so young —the horses of Achilles began to weep;their immortal natures were outragedby this work of death they had to look at.

    Read the full poem.

    Could Have, by Wislawa Szymborska

    It happened, but not to you.You were saved because you were the first.You were saved because you were the last.Alone. With others.On the right. The left.

    Read the full poem.

    From the Frontier of Writing, by Seamus Heaney

    and everything is pure interrogationuntil a rifle motions and you movewith guarded unconcerned acceleration —a little emptier, a little spentas always by that quiver in the self,subjugated, yes, and obedient.

    Read the full poem.

    Musée des Beaux Arts, by W.H. Auden

    About suffering they were never wrong,The old Masters: how well they understoodIts human position: how it takes placeWhile someone else is eating or opening a window or just walking dully along

    Read the full poem.

    September 1, 1939, by W.H. Auden

    Faces along the barCling to their average day:Lest we should see where we are,Lost in a haunted wood …Children afraid of the night

    Read the full poem.

    Nineteen Hundred and Nineteen, by William Butler Yeats

    We too had many pretty toys when young:A law indifferent to blame or praise,O what fine thought we had because we thoughtThat the worst rogues and rascals had died out.

    Read the full poem.

    The Cypress Broke, by Mahmoud Darwish

    And the cypressbroke. And those passing by the wreckage said:Maybe it got bored with being neglected, or it grew oldwith the days, it is long like a giraffe, and littlein meaning like a dust broom, and couldn’t shade two lovers.

    Read the full poem.

    Black Rook in Rainy Weather, by Sylvia Plath

    I only know that a rookOrdering its black feathers can so shineAs to seize my senses, haulMy eyelids up, and grantA brief respite from fearOf total neutrality.

    Read the full poem.

    Those Winter Sundays, by Robert Hayden

    Sundays too my father got up earlyand put his clothes on in the blueblack cold,then with cracked hands that achedfrom labor in the weekday weather madebanked fires blaze. No one ever thanked him.

    Read the full poem.

    The Journey of the Magi, by T.S. Eliot

    . . . Were we led all that way forBirth or Death? There was a Birth, certainlyWe had evidence and no doubt. I had seen birth and death,But had thought they were different; this Birth wasHard and bitter agony for us, like Death, our death.We returned to our places, these kingdoms,But no longer at ease here …

    Read the full poem.

    The Iliad, Book 24, by Homer

    The majestic king of Troy slipped past the restand kneeling down beside Achilles, clasped his kneesand kissed his hands, those terrible, man killing handsthat had slaughtered Priam’s many sons in battle.… Dear God my life so cursed by fateI fathered hero sons in the wide realm of Troyand now not a single one is left, I tell you.… Most of them violent Ares cut the knees from underBut one, one was left me to guard my walls, my people —The one you killed the other day, defending his fatherland,My Hector! It’s all for him I’ve come to the ships now,To win him back from you — I bring a priceless ransom.Revere the gods, Achilles! Pity me in my own rightRemember your own father …

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    La France a fini par prendre acte de la décision allemande d’abandonner l’hélicoptère d’attaque Tigre Mk3

    par Laurent Lagneau · 13 août 2022

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    Si des règles précises ne sont pas préalablement édictées et, surtout, acceptées par les différents acteurs, alors mener un programme d’armement en coopération est une gageure… En témoignent les projets lancés conjointement par la France et l’Allemagne [et qui, pour certains d’entre-eux, ont été rejoints par l’Espagne] depuis maintenant cinq ans.

    Si le programme de drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] européen, conduit par l’Allemagne [via Airbus Defence & Space] en association avec la France, l’Italie et l’Espagne, a finalement pu prendre son envol après plusieurs mois [si ce n’est des années] de blocage, d’autres sont à l’arrêt, faute d’entente entre les industriels concernés.

    Tel est ainsi le cas du Système de combat aérien du futur [SCAF], qui fait les frais de désaccords persistants entre Dassault Aviation et Airbus au sujet du pilier n°1, c’est à dire l’avion de combat sur lequel doit reposer ce programme.

    Et ça l’est aussi pour le char de combat du futur, pour lequel les règles ont été changées en cours de route, Berlin ayant imposé Rheinmetall dans ce projet, qui devait être initialement réalisé par Nexter et Krauss-Maffei Wegmann [KMW], via leur co-entreprise KNDS. Lors de son ultime audition à l’Assemblée nationale en sa qualité de Délégué général pour l’armement [DGA], Joël Barre a indiqué que le lancement de la prochaine phase de ce programme allait encore être reporté d’au moins trois mois de plus.

    En matière de patrouille maritime, le MAWS [Maritime Airborne Warfare System] ne se porte pas mieux, ce projet ayant pris du plomb dans l’aile avec la commande passée par Berlin de cinq P-8A Poseidon auprès de Boeing. C’est une « solution intérimaire », ont assuré les autorités allemandes… Ou mais une « solution intérimaire » qui pourrait durer, d’autant que l’achat de trois appareils supplémentaires est sur la table…

    Enfin, le développement du standard Mk3 de l’hélicoptère d’attaque Tigre, fruit d’une coopération franco-allemande lancée dans les années 1980, se fera avec l’Espagne… mais pas avec l’Allemagne, contrairement à ce qui avait été prévu.

    En mai 2018, Florence Parly, alors ministre des Armées, s’était pourtant félicitée de la participation de Berlin à ce programme devant permettre de disposer d’hélicoptères d’attaque « adaptés à l’évolution anticipée des menaces jusqu’à l’horizon 2040 ». Puis, confrontée à une disponibilité jugée trop faible de ses Tigre, la Bundeswehr a laissé entendre qu’elle s’intéressait à l’AH-64E Apache de Boeing… Ce que l’industriel a confirmé, en novembre 2021.

    Ne pouvant plus attendre, la France et l’Espagne ont fini par lancer le standard Mk3 du Tigre en mars dernier, en espère d’être rejoints plus tard par l’Allemagne. Celle-ci, selon la Tribune, devait donner une réponse d’ici la fin juin, après le salon aéronautique ILA de Berlin. Le délai étant passé, aucune annonce n’a été faite… Aussi, la France en a pris acte, comme l’a indiqué M. Barre aux députés.

    « Nous avons subi des aléas pour le Standard 3 du Tigre. Ce programme d’hélicoptère de combat de nouvelle génération a fini par être abandonné par les Allemands. Les Espagnols ont accepté de continuer de coopérer avec nous. C’est un des volets clés de notre coopération avec l’Espagne », a en effet déclaré le désormais ancien DGA.

    Si l’Allemagne n’a pas rejoint le programme Tigre Mk3, son industrie devrait cependant y participer, la filiale allemande d’Airbus Helicopters, implantée à Donauwörth, étant appelée à y jouer un rôle.

    Quoi qu’il en soit, le faux-bond allemand aura des conséquences sur le format de l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT], celle-ci devant se contenter de 42 Tigre Mk3 au lieu des 67 prévus.

    Pour rappel, la France et l’Espagne vont respectivement investir 2,8 milliards et 1,8 milliard d’euros dans ce programme, qui vise à traiter les obsolescences et à doter le Tigre de nouvelles capacités, notamment dans le domaine du combat collaboratif. Les appareils destinés à l’ALAT seront ainsi dotés du système d’information et de communication Scorpion [SICS], du système de gestion aéroporté MUM-T pour interagir avec les drones et du missile Akeron LP [ex-Missile Haut de Trame] et de la suite avionique FlytX.

    La France a fini par prendre acte de la décision allemande d’abandonner l’hélicoptère d’attaque Tigre Mk3

    par Laurent Lagneau · 13 août 2022

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    Si des règles précises ne sont pas préalablement édictées et, surtout, acceptées par les différents acteurs, alors mener un programme d’armement en coopération est une gageure… En témoignent les projets lancés conjointement par la France et l’Allemagne [et qui, pour certains d’entre-eux, ont été rejoints par l’Espagne] depuis maintenant cinq ans.

    Si le programme de drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] européen, conduit par l’Allemagne [via Airbus Defence & Space] en association avec la France, l’Italie et l’Espagne, a finalement pu prendre son envol après plusieurs mois [si ce n’est des années] de blocage, d’autres sont à l’arrêt, faute d’entente entre les industriels concernés.

    Tel est ainsi le cas du Système de combat aérien du futur [SCAF], qui fait les frais de désaccords persistants entre Dassault Aviation et Airbus au sujet du pilier n°1, c’est à dire l’avion de combat sur lequel doit reposer ce programme.

    Et ça l’est aussi pour le char de combat du futur, pour lequel les règles ont été changées en cours de route, Berlin ayant imposé Rheinmetall dans ce projet, qui devait être initialement réalisé par Nexter et Krauss-Maffei Wegmann [KMW], via leur co-entreprise KNDS. Lors de son ultime audition à l’Assemblée nationale en sa qualité de Délégué général pour l’armement [DGA], Joël Barre a indiqué que le lancement de la prochaine phase de ce programme allait encore être reporté d’au moins trois mois de plus.

    En matière de patrouille maritime, le MAWS [Maritime Airborne Warfare System] ne se porte pas mieux, ce projet ayant pris du plomb dans l’aile avec la commande passée par Berlin de cinq P-8A Poseidon auprès de Boeing. C’est une « solution intérimaire », ont assuré les autorités allemandes… Ou mais une « solution intérimaire » qui pourrait durer, d’autant que l’achat de trois appareils supplémentaires est sur la table…

    Enfin, le développement du standard Mk3 de l’hélicoptère d’attaque Tigre, fruit d’une coopération franco-allemande lancée dans les années 1980, se fera avec l’Espagne… mais pas avec l’Allemagne, contrairement à ce qui avait été prévu.

    En mai 2018, Florence Parly, alors ministre des Armées, s’était pourtant félicitée de la participation de Berlin à ce programme devant permettre de disposer d’hélicoptères d’attaque « adaptés à l’évolution anticipée des menaces jusqu’à l’horizon 2040 ». Puis, confrontée à une disponibilité jugée trop faible de ses Tigre, la Bundeswehr a laissé entendre qu’elle s’intéressait à l’AH-64E Apache de Boeing… Ce que l’industriel a confirmé, en novembre 2021.

    Ne pouvant plus attendre, la France et l’Espagne ont fini par lancer le standard Mk3 du Tigre en mars dernier, en espère d’être rejoints plus tard par l’Allemagne. Celle-ci, selon la Tribune, devait donner une réponse d’ici la fin juin, après le salon aéronautique ILA de Berlin. Le délai étant passé, aucune annonce n’a été faite… Aussi, la France en a pris acte, comme l’a indiqué M. Barre aux députés.

    « Nous avons subi des aléas pour le Standard 3 du Tigre. Ce programme d’hélicoptère de combat de nouvelle génération a fini par être abandonné par les Allemands. Les Espagnols ont accepté de continuer de coopérer avec nous. C’est un des volets clés de notre coopération avec l’Espagne », a en effet déclaré le désormais ancien DGA.

    Si l’Allemagne n’a pas rejoint le programme Tigre Mk3, son industrie devrait cependant y participer, la filiale allemande d’Airbus Helicopters, implantée à Donauwörth, étant appelée à y jouer un rôle.

    Quoi qu’il en soit, le faux-bond allemand aura des conséquences sur le format de l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT], celle-ci devant se contenter de 42 Tigre Mk3 au lieu des 67 prévus.

    Pour rappel, la France et l’Espagne vont respectivement investir 2,8 milliards et 1,8 milliard d’euros dans ce programme, qui vise à traiter les obsolescences et à doter le Tigre de nouvelles capacités, notamment dans le domaine du combat collaboratif. Les appareils destinés à l’ALAT seront ainsi dotés du système d’information et de communication Scorpion [SICS], du système de gestion aéroporté MUM-T pour interagir avec les drones et du missile Akeron LP [ex-Missile Haut de Trame] et de la suite avionique FlytX.

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    Si des règles précises ne sont pas préalablement édictées et, surtout, acceptées par les différents acteurs, alors mener un programme d’armement en coopération est une gageure… En témoignent les projets lancés conjointement par la France et l’Allemagne [et qui, pour certains d’entre-eux, ont été rejoints par l’Espagne] depuis maintenant cinq ans.

    Si le programme de drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] européen, conduit par l’Allemagne [via Airbus Defence & Space] en association avec la France, l’Italie et l’Espagne, a finalement pu prendre son envol après plusieurs mois [si ce n’est des années] de blocage, d’autres sont à l’arrêt, faute d’entente entre les industriels concernés.

    Tel est ainsi le cas du Système de combat aérien du futur [SCAF], qui fait les frais de désaccords persistants entre Dassault Aviation et Airbus au sujet du pilier n°1, c’est à dire l’avion de combat sur lequel doit reposer ce programme.

    Et ça l’est aussi pour le char de combat du futur, pour lequel les règles ont été changées en cours de route, Berlin ayant imposé Rheinmetall dans ce projet, qui devait être initialement réalisé par Nexter et Krauss-Maffei Wegmann [KMW], via leur co-entreprise KNDS. Lors de son ultime audition à l’Assemblée nationale en sa qualité de Délégué général pour l’armement [DGA], Joël Barre a indiqué que le lancement de la prochaine phase de ce programme allait encore être reporté d’au moins trois mois de plus.

    En matière de patrouille maritime, le MAWS [Maritime Airborne Warfare System] ne se porte pas mieux, ce projet ayant pris du plomb dans l’aile avec la commande passée par Berlin de cinq P-8A Poseidon auprès de Boeing. C’est une « solution intérimaire », ont assuré les autorités allemandes… Ou mais une « solution intérimaire » qui pourrait durer, d’autant que l’achat de trois appareils supplémentaires est sur la table…

    Enfin, le développement du standard Mk3 de l’hélicoptère d’attaque Tigre, fruit d’une coopération franco-allemande lancée dans les années 1980, se fera avec l’Espagne… mais pas avec l’Allemagne, contrairement à ce qui avait été prévu.

    En mai 2018, Florence Parly, alors ministre des Armées, s’était pourtant félicitée de la participation de Berlin à ce programme devant permettre de disposer d’hélicoptères d’attaque « adaptés à l’évolution anticipée des menaces jusqu’à l’horizon 2040 ». Puis, confrontée à une disponibilité jugée trop faible de ses Tigre, la Bundeswehr a laissé entendre qu’elle s’intéressait à l’AH-64E Apache de Boeing… Ce que l’industriel a confirmé, en novembre 2021.

    Ne pouvant plus attendre, la France et l’Espagne ont fini par lancer le standard Mk3 du Tigre en mars dernier, en espère d’être rejoints plus tard par l’Allemagne. Celle-ci, selon la Tribune, devait donner une réponse d’ici la fin juin, après le salon aéronautique ILA de Berlin. Le délai étant passé, aucune annonce n’a été faite… Aussi, la France en a pris acte, comme l’a indiqué M. Barre aux députés.

    « Nous avons subi des aléas pour le Standard 3 du Tigre. Ce programme d’hélicoptère de combat de nouvelle génération a fini par être abandonné par les Allemands. Les Espagnols ont accepté de continuer de coopérer avec nous. C’est un des volets clés de notre coopération avec l’Espagne », a en effet déclaré le désormais ancien DGA.

    Si l’Allemagne n’a pas rejoint le programme Tigre Mk3, son industrie devrait cependant y participer, la filiale allemande d’Airbus Helicopters, implantée à Donauwörth, étant appelée à y jouer un rôle.

    Quoi qu’il en soit, le faux-bond allemand aura des conséquences sur le format de l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT], celle-ci devant se contenter de 42 Tigre Mk3 au lieu des 67 prévus.

    Pour rappel, la France et l’Espagne vont respectivement investir 2,8 milliards et 1,8 milliard d’euros dans ce programme, qui vise à traiter les obsolescences et à doter le Tigre de nouvelles capacités, notamment dans le domaine du combat collaboratif. Les appareils destinés à l’ALAT seront ainsi dotés du système d’information et de communication Scorpion [SICS], du système de gestion aéroporté MUM-T pour interagir avec les drones et du missile Akeron LP [ex-Missile Haut de Trame] et de la suite avionique FlytX.

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    Si des règles précises ne sont pas préalablement édictées et, surtout, acceptées par les différents acteurs, alors mener un programme d’armement en coopération est une gageure… En témoignent les projets lancés conjointement par la France et l’Allemagne [et qui, pour certains d’entre-eux, ont été rejoints par l’Espagne] depuis maintenant cinq ans.

    Si le programme de drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] européen, conduit par l’Allemagne [via Airbus Defence & Space] en association avec la France, l’Italie et l’Espagne, a finalement pu prendre son envol après plusieurs mois [si ce n’est des années] de blocage, d’autres sont à l’arrêt, faute d’entente entre les industriels concernés.

    Tel est ainsi le cas du Système de combat aérien du futur [SCAF], qui fait les frais de désaccords persistants entre Dassault Aviation et Airbus au sujet du pilier n°1, c’est à dire l’avion de combat sur lequel doit reposer ce programme.

    Et ça l’est aussi pour le char de combat du futur, pour lequel les règles ont été changées en cours de route, Berlin ayant imposé Rheinmetall dans ce projet, qui devait être initialement réalisé par Nexter et Krauss-Maffei Wegmann [KMW], via leur co-entreprise KNDS. Lors de son ultime audition à l’Assemblée nationale en sa qualité de Délégué général pour l’armement [DGA], Joël Barre a indiqué que le lancement de la prochaine phase de ce programme allait encore être reporté d’au moins trois mois de plus.

    En matière de patrouille maritime, le MAWS [Maritime Airborne Warfare System] ne se porte pas mieux, ce projet ayant pris du plomb dans l’aile avec la commande passée par Berlin de cinq P-8A Poseidon auprès de Boeing. C’est une « solution intérimaire », ont assuré les autorités allemandes… Ou mais une « solution intérimaire » qui pourrait durer, d’autant que l’achat de trois appareils supplémentaires est sur la table…

    Enfin, le développement du standard Mk3 de l’hélicoptère d’attaque Tigre, fruit d’une coopération franco-allemande lancée dans les années 1980, se fera avec l’Espagne… mais pas avec l’Allemagne, contrairement à ce qui avait été prévu.

    En mai 2018, Florence Parly, alors ministre des Armées, s’était pourtant félicitée de la participation de Berlin à ce programme devant permettre de disposer d’hélicoptères d’attaque « adaptés à l’évolution anticipée des menaces jusqu’à l’horizon 2040 ». Puis, confrontée à une disponibilité jugée trop faible de ses Tigre, la Bundeswehr a laissé entendre qu’elle s’intéressait à l’AH-64E Apache de Boeing… Ce que l’industriel a confirmé, en novembre 2021.

    a confirmé

    Ne pouvant plus attendre, la France et l’Espagne ont fini par lancer le standard Mk3 du Tigre en mars dernier, en espère d’être rejoints plus tard par l’Allemagne. Celle-ci, selon la Tribune, devait donner une réponse d’ici la fin juin, après le salon aéronautique ILA de Berlin. Le délai étant passé, aucune annonce n’a été faite… Aussi, la France en a pris acte, comme l’a indiqué M. Barre aux députés.

    « Nous avons subi des aléas pour le Standard 3 du Tigre. Ce programme d’hélicoptère de combat de nouvelle génération a fini par être abandonné par les Allemands. Les Espagnols ont accepté de continuer de coopérer avec nous. C’est un des volets clés de notre coopération avec l’Espagne », a en effet déclaré le désormais ancien DGA.

    Si l’Allemagne n’a pas rejoint le programme Tigre Mk3, son industrie devrait cependant y participer, la filiale allemande d’Airbus Helicopters, implantée à Donauwörth, étant appelée à y jouer un rôle.

    Quoi qu’il en soit, le faux-bond allemand aura des conséquences sur le format de l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT], celle-ci devant se contenter de 42 Tigre Mk3 au lieu des 67 prévus.

    Pour rappel, la France et l’Espagne vont respectivement investir 2,8 milliards et 1,8 milliard d’euros dans ce programme, qui vise à traiter les obsolescences et à doter le Tigre de nouvelles capacités, notamment dans le domaine du combat collaboratif. Les appareils destinés à l’ALAT seront ainsi dotés du système d’information et de communication Scorpion [SICS], du système de gestion aéroporté MUM-T pour interagir avec les drones et du missile Akeron LP [ex-Missile Haut de Trame] et de la suite avionique FlytX.

    Valeurs Actuelles

    Grèce : quatre Français soupçonnés d’avoir volé et tabassé un touriste espagnol

    En Grèce, l’île de Santorin est réputée pour sa sécurité. Pourtant, une scène d’une grande violence s’y est déroulée récemment. Jeudi 11 août, très tôt dans la matinée, un touriste espagnol de 33 ans a été passé à tabac et dépouillé dans une rue piétonne à Fira. Et cela, après une dispute dont la raison demeure pour l’instant inconnue, rapporte Marianne, lundi 15 août, citant des informations dévoilées par le média local News 24/7. Rapidement identifiés et interpellés par les forces de l’ordre, les auteurs de cette agression seraient quatre Français issus de la région parisienne et respectivement âgés de 16, 18, 19 et 20 ans. Tous les quatre ont été invités par l’influenceur « La Flèche » à passer des vacances sur cette île.

    « Je leur avais dit : ici, c’est pas la Ce-fran, vous restez à votre place ! »

    Selon le média grec, la victime, qui souffre de graves lésions corporelles, a été transportée en urgence et prise en charge dans l’hôpital le plus proche, avant d’être transférée vers Athènes où elle se trouve dans un état critique. Quant aux quatre jeunes, ils auraient été retrouvés par les policiers en possession de 460 euros, d’une carte de crédit et de trois téléphones portables ; avant d’être ensuite conduits au bureau du procureur de Naxos. Ils font l’objet d’une plainte pour « coups et blessures aggravés » ainsi que « vol ».

    D’après « La Flèche », dont les propos sont relayés par Marianne, les auteurs présumés devaient être « jugés pour tentative d’homicide ce mardi » 16 août en Grèce. Toutefois, les médias grecs ne confirment pas cette information. « Partout où je vais en vacances, à chaque fois, les gens disent : ‘Les touristes français sont les pires’ », a réagi l’influenceur sur Snapchat, qui dit avoir vu « la vidéo » de la scène. Il a précisé s’être adressé aux quatre individus en ces termes : « Je leur avais dit : ici, c’est pas la Ce-fran, vous restez à votre place ! »

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    BBC

    Cost of living: 'A lot of people have nowhere to turn'

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    The increase in the cost of living is putting pressure on people's finances, as wages fail to keep up with inflation.

    The BBC's Hannah Miller took the bus around Birmingham to see how this is affecting local people.

    One woman said: "There should be help you know, a lot of people need help. There should be some assistance going around, but a lot of people have nowhere to turn."

    Opex 360

    Les forces allemandes suspendent leurs opérations avec la Mission des Nations unies au Mali

    par Laurent Lagneau · 12 août 2022

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    Les relations entre Bamako et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mai [MINUSMA] sont actuellement tendues, la junte au pouvoir n’appréciant pas les enquêtes que souhaite mener l’ONU sur les exactions que les forces armées maliennes [FAMa] et leurs partenaires russes [du groupe paramilitaire Wagner] sont soupçonnées d’avoir commises. Et cela n’ira probablement pas en s’arrangeant dans les semaines à venir…

    En effet, lors du renouvellement du mandat de la MINUSMA par le Conseil de sécurité, le 30 juin dernier, la junte a fait savoir qu’elle refuserait d’octroyer aux enquêteurs de l’ONU la liberté de circuler sans autorisation préalable… Une façon de les empêcher de se rendre dans certaines zones « sensibles »… et de documenter certaines accusations contre les FAMa et leurs alliés, comme vient de le faire le groupe d’experts des Nations unies pour le Mali. Selon un rapport dont l’AFP a fait état le 7 août, ils ont confirmé l’implication de militaires maliens et celle d’un « groupe de soldats blancs » dans la mort de 33 civils, dont 29 Mauritaniens, dans la région de Ségou, près de la frontière avec la Mauritanie.

    Quoi qu’il en soit, le mois dernier, les autorités maliennes de transition ont expulsé Olivier Salgado, le porte-parole de la MINUSMA, après l’avoir accusé de colporter de « fausses informations » au sujet de l’arrestation de 49 soldats ivoiriens à Bamako, ceux-ci ayant été considérés comme étant des « mercenaires ». Puis elles ont décidé de suspendre les rotations des contingents militaires et policiers de la mission de l’ONU et d’exiger des « forces étrangères » de quitter une base située dans l’aéroport de Bamako.

    Déjà confrontée au « vide sécuritaire » causé par le retrait de la force française Barkhane, la MINUSMA a alors qualifié cette situation d’ »extrêmement préoccupante », les retards dans la relève des Casques bleus étant susceptibles d’avoir des conséquences « en termes d’efficacité opérationnelle ».

    Cela étant, afin d’assurer la sécurité de la base de Gao, que les militaires français sont sur le point de quitter, l’Allemagne avait obtenu de Bamako l’autorisation d’y déployer un détachement de la Bundeswehr. Et la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, a même dit avoir reçu, de la part de son homologue malien, le colonel Sadio Camara, que cette rotation aurait bien lieu.

    Erneut haben die 🇲🇱 Machthaber der #UN-Mission #MINUSMA die Überflugrechte verweigert. Ein geplanter Personalwechsel ist damit nicht möglich – dass hat Auswirkungen auf unser Engagement, denn die Sicherheit unserer SoldatInnen hat höchste Priorität. Ministerin Lambrecht dazu: pic.twitter.com/KwCe2lQKLa

    — Verteidigungsministerium (@BMVg_Bundeswehr) August 12, 2022

    Seulement, Mme Lambrecht a dû finalement déchanter… « Les actes de Camara parlent une autre langue que ses mots », a-t-elle en effet dénoncé, ce 12 août, dans un communiqué. En effet, les autorités maliennes ont refusé d’autoriser le vol qui devait emmener les militaires allemands au Mali. D’où la décision prise par Berlin.

    « Le gouvernement malien a encore une fois refusé d’autoriser un vol prévu aujourd’hui. [En conséquence], nous suspendons jusqu’à nouvel ordre nos opérations de reconnaissance et les vols de transport par hélicoptère [CH-53] » car « il n’est plus possible de soutenir la MINUSMA sur le plan opérationnel », a annoncé le ministère allemand de la Défense.

    Sans l’arrivée de ces militaires allemands, appelés à remplacer leurs homologues français à Gao, la « sécurité sur place n’est plus assurée. Les forces restantes doivent être dédiées à la sécurisation et ne pourront plus assurer leurs missions habituelles », a expliqué, plus tard, un porte-parole.

    Pour rappel, les militaires allemands de la MINUSMA ont par ailleurs connu quelques incidents avec les FAMa. En novembre dernier, une de leurs patrouilles avaient été la cible de tirs provenant d’une position tenue par des soldats maliens alors qu’elle revenait à Gao.

    Les forces allemandes suspendent leurs opérations avec la Mission des Nations unies au Mali

    par Laurent Lagneau · 12 août 2022

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    Les relations entre Bamako et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mai [MINUSMA] sont actuellement tendues, la junte au pouvoir n’appréciant pas les enquêtes que souhaite mener l’ONU sur les exactions que les forces armées maliennes [FAMa] et leurs partenaires russes [du groupe paramilitaire Wagner] sont soupçonnées d’avoir commises. Et cela n’ira probablement pas en s’arrangeant dans les semaines à venir…

    En effet, lors du renouvellement du mandat de la MINUSMA par le Conseil de sécurité, le 30 juin dernier, la junte a fait savoir qu’elle refuserait d’octroyer aux enquêteurs de l’ONU la liberté de circuler sans autorisation préalable… Une façon de les empêcher de se rendre dans certaines zones « sensibles »… et de documenter certaines accusations contre les FAMa et leurs alliés, comme vient de le faire le groupe d’experts des Nations unies pour le Mali. Selon un rapport dont l’AFP a fait état le 7 août, ils ont confirmé l’implication de militaires maliens et celle d’un « groupe de soldats blancs » dans la mort de 33 civils, dont 29 Mauritaniens, dans la région de Ségou, près de la frontière avec la Mauritanie.

    Quoi qu’il en soit, le mois dernier, les autorités maliennes de transition ont expulsé Olivier Salgado, le porte-parole de la MINUSMA, après l’avoir accusé de colporter de « fausses informations » au sujet de l’arrestation de 49 soldats ivoiriens à Bamako, ceux-ci ayant été considérés comme étant des « mercenaires ». Puis elles ont décidé de suspendre les rotations des contingents militaires et policiers de la mission de l’ONU et d’exiger des « forces étrangères » de quitter une base située dans l’aéroport de Bamako.

    Déjà confrontée au « vide sécuritaire » causé par le retrait de la force française Barkhane, la MINUSMA a alors qualifié cette situation d’ »extrêmement préoccupante », les retards dans la relève des Casques bleus étant susceptibles d’avoir des conséquences « en termes d’efficacité opérationnelle ».

    Cela étant, afin d’assurer la sécurité de la base de Gao, que les militaires français sont sur le point de quitter, l’Allemagne avait obtenu de Bamako l’autorisation d’y déployer un détachement de la Bundeswehr. Et la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, a même dit avoir reçu, de la part de son homologue malien, le colonel Sadio Camara, que cette rotation aurait bien lieu.

    Erneut haben die 🇲🇱 Machthaber der #UN-Mission #MINUSMA die Überflugrechte verweigert. Ein geplanter Personalwechsel ist damit nicht möglich – dass hat Auswirkungen auf unser Engagement, denn die Sicherheit unserer SoldatInnen hat höchste Priorität. Ministerin Lambrecht dazu: pic.twitter.com/KwCe2lQKLa

    — Verteidigungsministerium (@BMVg_Bundeswehr) August 12, 2022

    Seulement, Mme Lambrecht a dû finalement déchanter… « Les actes de Camara parlent une autre langue que ses mots », a-t-elle en effet dénoncé, ce 12 août, dans un communiqué. En effet, les autorités maliennes ont refusé d’autoriser le vol qui devait emmener les militaires allemands au Mali. D’où la décision prise par Berlin.

    « Le gouvernement malien a encore une fois refusé d’autoriser un vol prévu aujourd’hui. [En conséquence], nous suspendons jusqu’à nouvel ordre nos opérations de reconnaissance et les vols de transport par hélicoptère [CH-53] » car « il n’est plus possible de soutenir la MINUSMA sur le plan opérationnel », a annoncé le ministère allemand de la Défense.

    Sans l’arrivée de ces militaires allemands, appelés à remplacer leurs homologues français à Gao, la « sécurité sur place n’est plus assurée. Les forces restantes doivent être dédiées à la sécurisation et ne pourront plus assurer leurs missions habituelles », a expliqué, plus tard, un porte-parole.

    Pour rappel, les militaires allemands de la MINUSMA ont par ailleurs connu quelques incidents avec les FAMa. En novembre dernier, une de leurs patrouilles avaient été la cible de tirs provenant d’une position tenue par des soldats maliens alors qu’elle revenait à Gao.

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    Les relations entre Bamako et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mai [MINUSMA] sont actuellement tendues, la junte au pouvoir n’appréciant pas les enquêtes que souhaite mener l’ONU sur les exactions que les forces armées maliennes [FAMa] et leurs partenaires russes [du groupe paramilitaire Wagner] sont soupçonnées d’avoir commises. Et cela n’ira probablement pas en s’arrangeant dans les semaines à venir…

    En effet, lors du renouvellement du mandat de la MINUSMA par le Conseil de sécurité, le 30 juin dernier, la junte a fait savoir qu’elle refuserait d’octroyer aux enquêteurs de l’ONU la liberté de circuler sans autorisation préalable… Une façon de les empêcher de se rendre dans certaines zones « sensibles »… et de documenter certaines accusations contre les FAMa et leurs alliés, comme vient de le faire le groupe d’experts des Nations unies pour le Mali. Selon un rapport dont l’AFP a fait état le 7 août, ils ont confirmé l’implication de militaires maliens et celle d’un « groupe de soldats blancs » dans la mort de 33 civils, dont 29 Mauritaniens, dans la région de Ségou, près de la frontière avec la Mauritanie.

    Quoi qu’il en soit, le mois dernier, les autorités maliennes de transition ont expulsé Olivier Salgado, le porte-parole de la MINUSMA, après l’avoir accusé de colporter de « fausses informations » au sujet de l’arrestation de 49 soldats ivoiriens à Bamako, ceux-ci ayant été considérés comme étant des « mercenaires ». Puis elles ont décidé de suspendre les rotations des contingents militaires et policiers de la mission de l’ONU et d’exiger des « forces étrangères » de quitter une base située dans l’aéroport de Bamako.

    Déjà confrontée au « vide sécuritaire » causé par le retrait de la force française Barkhane, la MINUSMA a alors qualifié cette situation d’ »extrêmement préoccupante », les retards dans la relève des Casques bleus étant susceptibles d’avoir des conséquences « en termes d’efficacité opérationnelle ».

    Cela étant, afin d’assurer la sécurité de la base de Gao, que les militaires français sont sur le point de quitter, l’Allemagne avait obtenu de Bamako l’autorisation d’y déployer un détachement de la Bundeswehr. Et la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, a même dit avoir reçu, de la part de son homologue malien, le colonel Sadio Camara, que cette rotation aurait bien lieu.

    Erneut haben die 🇲🇱 Machthaber der #UN-Mission #MINUSMA die Überflugrechte verweigert. Ein geplanter Personalwechsel ist damit nicht möglich – dass hat Auswirkungen auf unser Engagement, denn die Sicherheit unserer SoldatInnen hat höchste Priorität. Ministerin Lambrecht dazu: pic.twitter.com/KwCe2lQKLa

    — Verteidigungsministerium (@BMVg_Bundeswehr) August 12, 2022

    Seulement, Mme Lambrecht a dû finalement déchanter… « Les actes de Camara parlent une autre langue que ses mots », a-t-elle en effet dénoncé, ce 12 août, dans un communiqué. En effet, les autorités maliennes ont refusé d’autoriser le vol qui devait emmener les militaires allemands au Mali. D’où la décision prise par Berlin.

    « Le gouvernement malien a encore une fois refusé d’autoriser un vol prévu aujourd’hui. [En conséquence], nous suspendons jusqu’à nouvel ordre nos opérations de reconnaissance et les vols de transport par hélicoptère [CH-53] » car « il n’est plus possible de soutenir la MINUSMA sur le plan opérationnel », a annoncé le ministère allemand de la Défense.

    Sans l’arrivée de ces militaires allemands, appelés à remplacer leurs homologues français à Gao, la « sécurité sur place n’est plus assurée. Les forces restantes doivent être dédiées à la sécurisation et ne pourront plus assurer leurs missions habituelles », a expliqué, plus tard, un porte-parole.

    Pour rappel, les militaires allemands de la MINUSMA ont par ailleurs connu quelques incidents avec les FAMa. En novembre dernier, une de leurs patrouilles avaient été la cible de tirs provenant d’une position tenue par des soldats maliens alors qu’elle revenait à Gao.

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    Les relations entre Bamako et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mai [MINUSMA] sont actuellement tendues, la junte au pouvoir n’appréciant pas les enquêtes que souhaite mener l’ONU sur les exactions que les forces armées maliennes [FAMa] et leurs partenaires russes [du groupe paramilitaire Wagner] sont soupçonnées d’avoir commises. Et cela n’ira probablement pas en s’arrangeant dans les semaines à venir…

    En effet, lors du renouvellement du mandat de la MINUSMA par le Conseil de sécurité, le 30 juin dernier, la junte a fait savoir qu’elle refuserait d’octroyer aux enquêteurs de l’ONU la liberté de circuler sans autorisation préalable… Une façon de les empêcher de se rendre dans certaines zones « sensibles »… et de documenter certaines accusations contre les FAMa et leurs alliés, comme vient de le faire le groupe d’experts des Nations unies pour le Mali. Selon un rapport dont l’AFP a fait état le 7 août, ils ont confirmé l’implication de militaires maliens et celle d’un « groupe de soldats blancs » dans la mort de 33 civils, dont 29 Mauritaniens, dans la région de Ségou, près de la frontière avec la Mauritanie.

    Quoi qu’il en soit, le mois dernier, les autorités maliennes de transition ont expulsé Olivier Salgado, le porte-parole de la MINUSMA, après l’avoir accusé de colporter de « fausses informations » au sujet de l’arrestation de 49 soldats ivoiriens à Bamako, ceux-ci ayant été considérés comme étant des « mercenaires ». Puis elles ont décidé de suspendre les rotations des contingents militaires et policiers de la mission de l’ONU et d’exiger des « forces étrangères » de quitter une base située dans l’aéroport de Bamako.

    Déjà confrontée au « vide sécuritaire » causé par le retrait de la force française Barkhane, la MINUSMA a alors qualifié cette situation d’ »extrêmement préoccupante », les retards dans la relève des Casques bleus étant susceptibles d’avoir des conséquences « en termes d’efficacité opérationnelle ».

    Cela étant, afin d’assurer la sécurité de la base de Gao, que les militaires français sont sur le point de quitter, l’Allemagne avait obtenu de Bamako l’autorisation d’y déployer un détachement de la Bundeswehr. Et la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, a même dit avoir reçu, de la part de son homologue malien, le colonel Sadio Camara, que cette rotation aurait bien lieu.

    Erneut haben die 🇲🇱 Machthaber der #UN-Mission #MINUSMA die Überflugrechte verweigert. Ein geplanter Personalwechsel ist damit nicht möglich – dass hat Auswirkungen auf unser Engagement, denn die Sicherheit unserer SoldatInnen hat höchste Priorität. Ministerin Lambrecht dazu: pic.twitter.com/KwCe2lQKLa

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    Erneut haben die 🇲🇱 Machthaber der #UN-Mission #MINUSMA die Überflugrechte verweigert. Ein geplanter Personalwechsel ist damit nicht möglich – dass hat Auswirkungen auf unser Engagement, denn die Sicherheit unserer SoldatInnen hat höchste Priorität. Ministerin Lambrecht dazu: pic.twitter.com/KwCe2lQKLa

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    August 12, 2022

    Seulement, Mme Lambrecht a dû finalement déchanter… « Les actes de Camara parlent une autre langue que ses mots », a-t-elle en effet dénoncé, ce 12 août, dans un communiqué. En effet, les autorités maliennes ont refusé d’autoriser le vol qui devait emmener les militaires allemands au Mali. D’où la décision prise par Berlin.

    « Le gouvernement malien a encore une fois refusé d’autoriser un vol prévu aujourd’hui. [En conséquence], nous suspendons jusqu’à nouvel ordre nos opérations de reconnaissance et les vols de transport par hélicoptère [CH-53] » car « il n’est plus possible de soutenir la MINUSMA sur le plan opérationnel », a annoncé le ministère allemand de la Défense.

    Sans l’arrivée de ces militaires allemands, appelés à remplacer leurs homologues français à Gao, la « sécurité sur place n’est plus assurée. Les forces restantes doivent être dédiées à la sécurisation et ne pourront plus assurer leurs missions habituelles », a expliqué, plus tard, un porte-parole.

    Pour rappel, les militaires allemands de la MINUSMA ont par ailleurs connu quelques incidents avec les FAMa. En novembre dernier, une de leurs patrouilles avaient été la cible de tirs provenant d’une position tenue par des soldats maliens alors qu’elle revenait à Gao.

    New York Times - World

    El verano turbulento que cambió el mundo

    A lo largo de unas cuantas semanas en 2021, la ofensiva talibán se convirtió en una conquista urbana. Luego, el 15 de agosto, sus fuerzas entraron a Kabul. Allí estuvieron los fotógrafos del Times.

    Combatientes talibanes en Kabul, Afganistán, el día que colapsó el gobierno.Credit...Jim Huylebroek para The New York Times

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    Photographs by The New York Times

    Text by Thomas Gibbons-Neff

    Agosto de 2021 comenzó con mal agüero en Afganistán

    Los estadounidenses y sus aliados abandonaban el país, acabando por fin con su prolongada guerra tras alcanzar un acuerdo con los talibanes. La defensa del país quedaba en manos de las fuerzas de seguridad que EE. UU. habían entrenado y abastecido durante años. Pero las fuerzas afganas ya empezaban a flaquear. A finales del verano, los insurgentes se habían apoderado de decenas de distritos, arrasando rápidamente las zonas rurales a medida que los puestos de avanzada se plegaban.

    Pero ninguna de las 34 capitales provinciales había caído. Aún.

    Estados Unidos proporcionaba apoyo aéreo limitado a las asediadas fuerzas afganas y quedaba una pequeña esperanza de que la potencia de fuego patrocinada por Estados Unidos continuara después de que el país se retirara por completo. El presidente Ashraf Ghani había reorganizado su cúpula militar, y las unidades de milicias dirigidas por los poderosos e infames señores de la guerra del pasado de Afganistán habían tomado las armas para defender sus feudos económicos.

    Entonces, el 6 de agosto, Zaranj, la capital de la provincia de Nimroz, en la frontera con Irán, cayó repentinamente en manos de los talibanes. Otras capitales de provincia comenzaron a caer también como fichas de dominó, incluso en lugares como Kandahar, donde las fuerzas afganas se habían defendido bien durante meses.

    En la mañana del 15 de agosto, los talibanes prácticamente habían rodeado Kabul, la capital del país, y miles de efectivos estadounidenses habían desembarcado para evacuar la embajada de EE.UU.

    Al final del día, el gobierno respaldado por Occidente, incluido Ghani, había huido, y la bandera estadounidense que ondeaba sobre la embajada había sido retirada. Lo que sería una multitud de decenas de miles de afganos comenzó a formarse a las puertas del aeropuerto internacional, temerosos de lo que harían sus nuevos gobernantes talibanes.

    Otros, sin embargo, se sentían aliviados, agradecidos de que se hubiera evitado un violento asedio a la ciudad, muy parecido a lo que había ocurrido durante la guerra civil de la década de 1990. Cuando el grupo insurgente entró en Kabul, algunos barrios de la ciudad celebraron su llegada.

    En cambio, la violencia se centró en el aeropuerto, mientras la multitud se dirigía hacia las puertas, encajonada entre las culatas de los rifles de los talibanes —desesperados por establecer la seguridad en la extensa capital de unos cinco millones de habitantes— y los cañones de los rifles de los estadounidenses que defendían las puertas.

    Para finales de mes, decenas de miles de afganos habían sido evacuados de Kabul a países de todo el mundo. Los últimos aviones de carga estadounidenses habían partido, dejando tras de sí basura en llamas y disparos talibanes de celebración. Trece estadounidenses y casi 200 afganos murieron en la explosión de una bomba suicida del Estado Islámico, y poco después Estados Unidos respondió matando por error a 10 civiles en un ataque aéreo que pretendía castigar al Estado Islámico.

    El final de la larga guerra estadounidense en Afganistán había sido corto y violento, y ahora se abría un nuevo capítulo del gobierno talibán. El grupo intentaba pasar repentinamente de ser una insurgencia guerrillera a convertirse en gobierno para unos 40 millones de afganos.

    Ahora, hemos visto que los talibanes han vuelto, de hecho, a muchas de las formas represivas y de línea dura que caracterizaron su régimen en la década de 1990. Pero al terminar el verano del año pasado, nada estaba claro, salvo que el mundo había cambiado, en un abrir y cerrar de ojos.

    Arriba y abajo, Kabul a principios de julio del año pasado.

    Un retén de seguridad en Herat para vehículos y motocicletas procedentes de la zona cercana controlada por los talibanes a mediados de julio de 2021.

    Comandos afganos en julio en Kunduz, capital de una provincia en el norte de Afganistán que los insurgentes talibanes habían aislado por todos lados.

    Una mujer y sus hijos huyen de su casa en Kandahar, Afganistán, el 4 de agosto de 2021.

    Un combatiente talibán intenta golpear a una mujer que esperaba para entrar en el aeropuerto de Kabul con su familia el 18 de agosto de 2021.

    Khalil Haqqani, una figura destacada entre los talibanes, en la oración del viernes en la mezquita Pul-i-Khishti en Kabul, el 20 de agosto de 2021.

    El escaparate de un salón de belleza vandalizado en Kabul, el 22 de agosto de 2021.

    Pasajeros esperando ante un control de seguridad para uno de los últimos vuelos comerciales que salieron de Kabul, el 15 de agosto, cuando las fuerzas talibanes se acercaban a tomar el control de la ciudad.

    Afganos agitando sus documentos ante los marines estadounidenses que hacen guardia sobre los muros a prueba de explosivos en el aeropuerto de Kabul el 22 de agosto de 2021.

    Algunos sobrevivientes del devastador atentado suicida del Estado Islámico en el aeropuerto de Kabul a su llegada al Hospital de Emergencia el 26 de agosto de 2021.

    Afganos huyen de la policía talibán durante una protesta en Kabul el 7 de septiembre de 2021.

    Nematullah Naqdi, de 28 años, a la izquierda, y Taqi Daryabi, de 22 años, periodistas en comisión para Etilaat Roz, muestran sus heridas tras ser golpeados por los talibanes cuando cubrían una protesta en Kabul el 8 de septiembre.

    Tanto el padre como el prometido de Samia Ahmadi, a la derecha, murieron en un ataque de un avión no tripulado estadounidense dirigido a una casa en Kabul el 30 de agosto de 2021.

    Hussain, de 40 años, fue uno de los 170 civiles muertos en el atentado del Estado Islámico en el aeropuerto de Kabul el 26 de agosto.

    Miembros del unidad Badri 313 de los talibanes realizando las oraciones vespertinas en el aeropuerto de Kabul el 28 de agosto de 2021.

    Thomas Gibbons-Neff es el jefe de la oficina de The New York Times en Kabul y ex soldado de infantería de la Marina. @tmgneff

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    Известия (RUS)

    В Турции опровергли сообщения о начавшейся операции в Сирии

    Объявления турецких мечетей Каркамышского района Газиантепа о том, что в северном регионе Сирии началась инициированная Турцией антитеррористическая операция, ложны. Об этом сообщает 17 августа Aydinlik со ссылкой на министра внутренних дел страны Сулеймана Сойлу.

    Трех единство: о чем договорились лидеры РФ, Ирана и Турции в Тегеране И к каким выводам пришли Путин и Эрдоган в вопросах экспорта зерна с Украины

    «Некоторое время назад мы говорили с губернатором, что из мечети было сделано запоздалое объявление. Такого комендантского часа нет. Есть только небольшое предупреждение. Было возмутительным подобное заявлением», — сказал он.

    По данным издания, мечети распространили информацию о том, что воздушное пространство Газиантепа очищено от гражданской авиации. Между тем, военные самолеты, принадлежащие вооруженным силам Турции, продолжают летать над сирийской провинцией Алеппо.

    Накануне минобороны Сирии сообщило, что Военно-воздушные силы (ВВС) Турции нанесли удары по военным объектам около Алеппо, в результате чего погибли трое сирийских военных, еще шесть получили ранения.

    О том, что военные Турции собираются начать новую антитеррористическую операцию на севере Сирии, объявил президент Турции Реджеп Тайип Эрдоган 1 июня. При этом даты начала операции против членов Рабочей партии Курдистана (РПК) и «Сил народной самообороны» (СНС), которые в Турции признаны террористическими организациями, не была заявлена.

    В течение полутора месяцев вопрос операции стоял на повестке. Так, 22 июня посол САР в Москве Рияд Хаддад заявил, что военная операция Турции на севере Сирии нарушит все существующие соглашения астанинского формата. Диплот подчеркнул, что сирийское государство имеет полное право противостоять турецким атакам на суверенитет Сирии всеми законными способами.

    Сирийская тема поднималась и во время визита президента России Владимира Путина в Сочи для переговоров с турецким коллегой. Турецкий лидер назвал справедливым подход президента России к решению сирийского вопроса. Эрдоган заявил, что Путин всегда будет с Турцией в вопросах борьбы с терроризмом.

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    New York Times - World

    Los talibanes hacen retroceder el tiempo en Afganistán

    Kiana Hayeri para The New York Times

    A un año de la llegada de los talibanes al poder se han revertido dos décadas de reformas financiadas por EE. UU. y cada vez hay más restricciones en la vida diaria.

    Las escuelas y los empleos vuelven a estar fuera del alcance de las mujeres.

    La música se ha prohibido y las barbas son obligatorias para los hombres, en consonancia con el primer régimen talibán de los años noventa.

    Por Christina Goldbaum y David Zucchino

    Photographs by The New York Times

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    KABUL, Afganistán — A las niñas se les prohíbe asistir a las escuelas secundarias y a las mujeres viajar a cualquier distancia considerable sin un pariente masculino. Los hombres en las oficinas del gobierno recibieron instrucciones de dejarse crecer la barba, vestir ropa tradicional afgana y gorro de oración, y suspender labores al momento de rezar.

    La música está oficialmente prohibida, y los noticiarios, programas de televisión y películas extranjeras han sido retirados del aire. En los puestos de control de las calles, la policía de la moral reprende a las mujeres que no se cubren completamente de pies a cabeza con burkas y tocados.

    Tras un año de gobierno talibán, Afganistán parece haber retrocedido en el tiempo. Los nuevos gobernantes del país, triunfantes tras dos décadas de insurgencia, han reinstaurado un emirato regido por una estricta interpretación de la ley islámica y han promulgado una avalancha de edictos que recortan los derechos de las mujeres, institucionalizan las costumbres patriarcales, restringen a los periodistas y borran de hecho muchos vestigios de la ocupación y el esfuerzo de construcción nacional liderados por Estados Unidos.

    Para muchos afganos —en particular las mujeres de las ciudades— la sensación de pérdida ha sido devastadora. Antes de que los talibanes se hicieran con el poder, algunos jóvenes concretaban sus ambiciones de convertirse en médicos, abogados y funcionarios del gobierno, y también exploraban las oportunidades internacionales.

    “Ahora ha desaparecido… todo”, dijo Zakia Zahadat, de 24 años, que solía trabajar en un ministerio del gobierno después de obtener un título universitario. En la actualidad está confinada en su casa, dijo. “Hemos perdido el poder de elegir lo que queremos”.

    Para hacer cumplir sus decretos y acabar con la disidencia, el nuevo gobierno talibán ha empleado tácticas propias de un Estado policial, como los allanamientos puerta a puerta y las detenciones arbitrarias, lo que ha provocado la condena generalizada de los observadores internacionales de derechos humanos. Estas tácticas han creado un trasfondo de temor en las vidas de quienes se oponen a su gobierno, y han dejado al país al margen de millones de dólares en ayuda al desarrollo y asistencia extranjera mientras se desliza de nuevo hacia el estatus de Estado paria.

    Este aislamiento internacional está agravando la crisis económica y humanitaria en la que se encuentra sumido el país desde que el gobierno respaldado por Occidente se derrumbó el año pasado, y es probable que la alienación del país se profundice, ya que este mes los funcionarios estadounidenses acusaron a los talibanes de albergar al líder de Al Qaeda.

    Millones de personas se quedaron sin trabajo después de que prácticamente de la noche a la mañana desaparecieran puestos de trabajo en embajadas, ejércitos y ONG extranjeras; niños desnutridos han inundado los hospitales de Kabul en los últimos meses y más de la mitad de la población se enfrenta a una inseguridad alimentaria que pone en peligro su vida, según Naciones Unidas.

    Sin embargo, el país ha mejorado en un aspecto: se encuentra en paz en gran parte, después de décadas de guerra que desgarraron a las familias y no dejaron ningún rincón de Afganistán intacto.

    Cuando las tropas occidentales se retiraron el año pasado y la guerra terminó, también acabó un flagelo que cobró decenas de miles de vidas de civiles afganos. Atrás quedaron las incursiones y los ataques aéreos estadounidenses, el fuego cruzado entre las fuerzas de seguridad afganas y los insurgentes, así como las bombas indiscriminadas de los talibanes en las carreteras y los devastadores ataques suicidas.

    La calma relativa ha brindado un bienvenido respiro a los afganos que viven en zonas rurales, sobre todo en el sur, cuyas vidas se vieron trastornadas por los combates de las dos últimas décadas.

    Hasta ahora, los talibanes también han evitado volver a los brutales espectáculos públicos de flagelaciones, amputaciones y ejecuciones masivas que marcaron su primera gestión en la década de 1990 y que pusieron a la opinión internacional en contra de su gobierno.

    Pero las restricciones de los talibanes, y el colapso económico que se aceleró después de que tomaron el control del país en agosto de 2021, han tenido un efecto desmesurado en la capital, Kabul, donde la prolongada ocupación de las fuerzas occidentales había marcado profundamente la vida cotidiana de la ciudad.

    Antes de que los talibanes tomaran el poder, hombres y mujeres hacían pícnic juntos en los parques los fines de semana y charlaban mientras tomaban capuchinos en sus cafeterías. Las chicas con vestidos hasta la rodilla y jeans recorrían los parques de patinaje y armaban robots en las actividades extracurriculares de las escuelas. Los hombres, bien afeitados, vestían trajes occidentales para trabajar en las oficinas del gobierno, donde las mujeres ocupaban algunos puestos de alto rango.

    Durante las dos últimas décadas, los donantes occidentales han promocionado muchas de estas facetas de la vida como logros significativos de su intervención. Ahora, la visión de los talibanes para el país está remodelando de nuevo el tejido social.

    Kiana Hayeri para The New York Times

    En cafeterías, parques y otros espacios públicos, hombres y mujeres han quedado marginados en secciones separadas, o solo pueden acudir en días distintos.

    Los maniquíes femeninos en los comercios, considerados “no islámicos” han sido decapitados.

    La moda que alguna vez exhibieron ha quedado en su mayoría proscrita.

    Miles de mujeres que ejercían de abogadas, juezas, soldados y policías ya no están en sus puestos. La mayoría de las mujeres que trabajan se han visto limitadas a oficios en la educación o la salud, al servicio de otras mujeres.

    La eliminación de las mujeres de los espacios públicos por parte de los talibanes se siente hoy como un retroceso, dicen muchos, como si las vidas que construyeron en los últimos 20 años parecieran desaparecer más con cada día que pasa.

    Marghalai Faqirzai, de 44 años, llegó a la mayoría de edad durante el primer gobierno talibán. Se casó a los 17 años y pasó la mayor parte del tiempo en casa. “En ese entonces, las mujeres ni siquiera sabían que tenían derechos”, dijo.

    Pero en los últimos años, Faqirzai obtuvo un título universitario, asistiendo a la escuela junto a una de sus hijas. Otra hija, Marwa Quraishi, de 23 años, fue a la universidad y trabajó en un ministerio del gobierno antes de ser despedida por los talibanes el verano pasado.

    “Siempre supuse que mi vida sería mejor que la de mi madre”, dijo Quraishi. “Pero ahora veo que la vida será en realidad mucho peor para mí, para ella, para todas nosotras”.

    Puesto que las restricciones impuestas a las mujeres, la represión a la libertad de expresión y la elaboración de políticas en el gobierno interino de los talibanes está en manos de unos pocos hombres y eruditos religiosos, la mayoría de los afganos han perdido toda esperanza de participar en la configuración del futuro de su país.

    “Muchas personas han perdido su sensación de seguridad, su capacidad de expresarse”, dijo Heather Barr, directora asociada de la División de Derechos de la Mujer de Human Rights Watch. “Han perdido su voz, cualquier sentimiento de que podrían formar parte de la construcción de un país que se vea como ellos quieren”.

    Antes de que el gobierno occidental se derrumbara el año pasado, Fereshta Alyar, de 18 años, estaba terminando la secundaria y se preparaba para hacer el examen nacional de acceso a la universidad. Todos los días pasaba las mañanas haciendo los deberes, iba a la escuela y a un programa extracurricular de matemáticas por las tardes, y luego volvía a casa para estudiar más.

    Durante meses, después de que los talibanes tomaran el poder y cerraran por tiempo indefinido las escuelas secundarias para niñas, cayó en una profunda depresión: las posibilidades de su futuro —aparentemente infinitas— se desvanecieron en un instante. Ahora pasa los días en casa, tratando de reunir la fuerza de voluntad para estudiar sola sus viejos libros de texto de inglés. Al igual que muchas de sus antiguas compañeras de clase, Ayar sobrevive con la esperanza de salir algún día del país, dice.

    Bryan Denton para The New York Times

    “Mi casa se ha convertido en mi mundo”, dijo Alyar. “Salía, tenía libertad, pero ya no”.

    Los talibanes han cerrado las secundarias para niñas de manera indefinida.

    El gobierno ha emitido una avalancha de decretos que restringen los derechos de las mujeres al marginarlas o excluirlas de muchas profesiones, incluido el periodismo.

    Los talibanes insisten en que estos cambios cuentan con un profundo apoyo público. El Ministerio para la Promoción de la Virtud y la Prevención, que promulgó los decretos, afirma que los edictos han ayudado a restaurar el estatus tradicional de Afganistán como nación islámica estrictamente practicante.

    “Todos estos decretos son para proteger a las mujeres, no para oprimir a las mujeres”, dijo Mohammad Sadiq Akif, portavoz del ministerio, en una entrevista.

    Al preguntársele por el decreto que regula los viajes de las mujeres, Akif, de 33 años, respondió: “Una mujer es una criatura indefensa e impotente. Si una mujer sale de viaje sola, durante el trayecto podría enfrentarse a un problema que no puede resolver por sí misma”. Dijo que los autobuses de largo recorrido y los taxis habían recibido instrucciones de no transportar a las mujeres que viajan solas.

    Se prohibió la música, dijo Akif, “porque nuestro Profeta dice que escuchar música desarrolla la hipocresía en el corazón humano”. Los reportajes y programas de entretenimiento extranjeros “ponían a la gente en contra de la cultura afgana”, aseguró Akif.

    Los hombres solo pueden visitar los parques en los días reservados a los hombres, dijo, porque “un hombre que va a un parque con su familia puede mirar a otras mujeres en el parque, lo que no es bueno”.

    La promesa inicial de los talibanes de abrir escuelas secundarias para niñas en todo el país había sido considerada por la comunidad internacional como un importante indicador de la voluntad de moderación del gobierno talibán. Cuando los principales ideólogos religiosos del grupo incumplieron esa promesa en marzo, muchos donantes occidentales detuvieron sus planes de invertir en programas de desarrollo a largo plazo, dicen los trabajadores humanitarios.

    “Entre la comunidad de donantes se habla de antes de marzo y después de marzo”, dijo Abdallah Al Dardari, representante residente del Programa de las Naciones Unidas para el Desarrollo en Afganistán.

    En las zonas rurales, donde las costumbres sociales conservadoras y patriarcales han dominado la vida durante décadas, muchos afganos estaban irritados con el gobierno respaldado por Estados Unidos, teñido de corrupción y a menudo incapaz de proporcionar servicios públicos o seguridad.

    Y hay pocas dudas de que la sensación de peligro constante que dominaba el país, tanto en sus ciudades como en el campo, durante 20 años de guerra, ha disminuido.

    “Ahora puedo caminar libremente, el cambio es para mí como la diferencia entre el suelo y el cielo”, dijo Mohammad Ashraf Khan, de 50 años, residente en el distrito de Zari de la provincia de Kandahar, en el sur de Afganistán.

    Durante la mayor parte de las dos últimas décadas, Khan no lograba escapar de la brutalidad de la guerra. Asegura que un nieto suyo de 27 años fue asesinado en su finca después de que los soldados del antiguo gobierno lo confundieran con un combatiente talibán, dijo. Su sobrino de 17 años murió a causa de una bomba en la carretera. La gasolinera de la que era propietario se quemó después de que estallaron combates en la carretera junto a ella.

    Ahora puede manejar durante horas por la carretera que lleva a la ciudad de Kandahar, sin temor a que lo maten en un combate repentino. Sus modestos ingresos se han visto reducidos en más de un 70 por ciento con la recesión económica, dijo, pero eso le importa menos que la libertad que el final de la guerra le ha proporcionado.

    “Estoy contento de que los combates hayan terminado”, dijo.

    Pero para muchos afganos, el repentino colapso económico, el aumento de los precios de los alimentos y el desempleo desenfrenado han sido devastadores.

    Una mañana reciente, en la aldea de Alisha, un grupo de casas de adobe escondidas en las montañas de la provincia de Wardak, decenas de madres y niños muy delgados se reunieron frente a una casa que servía de clínica temporal.

    Lahorah, de 30 años, llegó temprano esa mañana, con su hijo de un año, Safiullah, metido bajo los pliegues de su larga bufanda de algodón. Antes de que los talibanes tomaran el poder, su esposo trabajaba como jornalero, construyendo casas o cultivando granjas. Ganaba unos pocos dólares al día, una existencia exigua, pero suficiente para poner comida en la mesa, dijo.

    Pero cuando la economía se desplomó el año pasado, el trabajo se agotó. Su familia sobrevivió el invierno con las reservas de alimentos que habían guardado. Al agotarse esta primavera, sus vecinos y familiares del pueblo les ofrecieron lo que pudieron a ella y a sus cinco hijos. Pero ahora, ni siquiera a ellos les queda comida para compartir.

    “Nunca en mi vida he tenido tantas dificultades como ahora”, afirma.

    En las principales ciudades, los mercados informales en los que se venden las pertenencias de los desesperados ocupan calles enteras. Los puestos improvisados están repletos de brillantes cortinas azules y rosas, armarios endebles, televisores, refrigeradoras y pilas de alfombras afganas rojas.

    Sentado en su puesto de Kabul una tarde reciente, un vendedor, Mohammad Nasir, acariciaba una cadena de cuentas de oración rojas en su mano, reflexionando sobre el aparentemente repentino declive económico de la ciudad.

    Ese mismo día, una madre había acudido con sus dos hijos pequeños, que lloraban por comida, para llevarle a Mohammad una alfombra para vender. Pero aún más desgarrador fue lo que vio durante su viaje a casa a principios de esa semana, dijo.

    “Junto a un río, alguien estaba tirando pan duro, y la gente estaba allí recogiendo el pan duro para comer”, dijo. “Tengo 79 años y nunca había visto algo así en Kabul”.

    “Incluso bajo el anterior régimen de los talibanes, la gente pasaba hambre, pero yo no vi eso”, añadió.

    En todo el país, la represión de la disidencia por parte de los talibanes ha inyectado una tensión distinta. Agentes de seguridad e inteligencia talibanes armados se presentan sin previo aviso en las casas de la gente para catearlas, y registran sus teléfonos en los puestos de control de toda la ciudad.

    Los periodistas han sido detenidos, golpeados, encarcelados y sometidos a las directrices de los medios de comunicación que les advierten de que no deben “contradecir los valores islámicos” o informar “en contra de los intereses nacionales”, destruyendo de hecho el sólido e independiente sector de los medios de comunicación afganos que se había desarrollado en los últimos 20 años.

    Las pequeñas protestas de mujeres activistas han sido disueltas violentamente, ya que los talibanes intentan acabar con cualquier muestra de disidencia.

    Muchos decretos, redactados de forma ambigua, han generado confusión entre los habitantes y una dura aplicación por parte de la policía de la moral encargada de interpretarlos.

    Kiana Hayeri para The New York Times

    Munisa Mubariz al frente de una protesta en Kabul en mayo. Cuando hombres armados talibanes le ordenaron a ella y otros manifestantes que detuvieran un mitin reciente, ella gritó: “¡No pueden acallar nuestras voces!”.

    Sonia Niazi, de 21 años, presentadora de noticias en TOLO News, se cubrió el rostro por primera vez durante una emisión en vivo en mayo.

    Un equipo de fútbol de niñas entrenaba en secreto en Kabul en febrero. Cuando los talibanes se enteraron, se desintegró, ya que el régimen prohibió que las niñas hagan deporte.

    Nasrin Hamedi, de 49 años, dijo que fue abordada por un agente del Ministerio de la Virtud y el Vicio que portaba una pistola mientras viajaba en un minibús en Kabul. Llevaba ropas discretas y no reveladoras, dijo, pero tenía la cara descubierta, un nuevo tipo de infracción bajo el régimen talibán. Dijo que el hombre le gritó, cuestionando si era realmente musulmana.

    “Me gritó: ‘Si vas a vestirte así, tendrás que irte del país’”, dijo.

    Sin embargo, algunos afganos de la ciudad están decididos a oponerse al cúmulo de decretos talibanes en la vida cotidiana. Después de que se ordenara a las presentadoras de televisión que se cubrieran la cara durante las transmisiones, el personal de Tolonews —hombres y mujeres— se puso máscaras negras en vivo y publicó fotos suyas en las redes sociales con el comentario: “Hoy estamos sumidos en un profundo dolor”.

    Yaqoob Akbary y Safiullah Padshah colaboraron con reportería desde Kabul, y Najim Rahim, desde Houston.

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    France24 - World

    France hit by drought: Farmers bear the brunt

    Issued on: 03/06/2022 - 18:13

    Sonia BARITELLO Follow Alison SARGENT

    In this edition, we're looking at one of the key consequences of climate change: drought. From parched fields, to burning forests, to houses cracking as the ground beneath them dries up, droughts are becoming more frequent in France and around the world. As scientists look for solutions, many are calling for changes to our agricultural model and the way we consume, in the hope of conserving Earth's most precious resource: water.

    France has had an exceptionally dry winter, followed by a springtime heatwave, leaving much of the country's water table unable to replenish. We hear from farmers and locals facing the effects of drought.

    Meanwhile, some local authorities have created their own mass reservoirs to ensure a supply of water for crops. But this system is controversial.

    To understand just how worrisome the lack of water is and discuss solutions, we're joined by Florence Habets, a hydroclimatologist working for France's National Centre for Scientific Research.

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    France's crop yields will be 'very poor' due to unprecedented drought

    Southern France swelters under record high temperatures for May

    Tens of thousands march in climate protests across France

    Valeurs Actuelles

    Royaume-Uni : un tiers des maternités utilisent le terme “personnes enceintes” plutôt que “mères”

    Ils ont banni le terme « mères ». Un tiers des hôpitaux du National Health Service (NHS), c’est-à-dire le système de santé publique du Royaume-Uni, utilisent désormais des expressions telles que « personnes enceintes » ou encore « utilisatrices de services » au moment de décrire leurs patientes qui attendent un enfant, rapporte The Daily Mail dimanche 14 août. Au total, plusieurs dizaines d’établissements hospitaliers ont adopté ce langage qui se veut « inclusif », et d’autres sont susceptibles de leur emboîter le pas. La raison invoquée : la crainte de contrarier des militants transgenres. 

    Les termes « femmes » et « mères » supprimés de la communication 

    Dans le détail, l’enquête menée par le journal britannique auprès de plus de 120 organisations du NHS a mis en évidence le fait que les hôpitaux semblaient, dans ce pays, de plus en plus réticents à l’idée d’utiliser les mots « femmes » ou « mères », qu’ils vont jusqu’à supprimer de leurs sites Internet et autres outils de communication. Pourtant, parmi les 1,3 million de femmes qui ont accouché en Angleterre au cours des deux dernières années, moins de cinquante d’entre elles ne se sont pas identifiées comme étant des femmes, poursuit le site d’actualités. 

    Contacté par nos confrères, le Liverpool Women’s Hospital a assuré que son établissement avait « toujours fait référence aux femmes dans [sa] documentation ». Avant d’observer ensuite qu’une transition s’était opérée en 2019, époque à laquelle l’institution est passée à un langage « plus pleinement inclusif vis-à-vis des femmes, conformément à la direction nationale des services de maternité ». Et cela, avant d’admettre ne pas avoir cependant accueilli une seule patiente transgenre parmi les 17 000 femmes venues accoucher depuis avril 2020.  

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    France24 - World

    War in Ukraine: the battle for Donbas

    Issued on: 08/07/2022 - 11:37Modified: 08/07/2022 - 11:54

    Gwendoline DEBONO Gwendoline DEBONO Josh VARDEY

    The battle for the Donbas, the eastern region of Ukraine, has become a war of attrition. Small gains are celebrated by the Russians while Ukrainian troops are now on the defensive in the region. FRANCE 24's Gwendolyne Debono travelled along the front line for this eyewitness report.

    AS IT HAPPENED

    Ukraine evacuates civilians from Sloviansk as Russian troops advance

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    Ukraine sets new defensive lines in Donetsk after losing Luhansk

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    Battle for Donbas will determine course of Ukraine war, Zelensky says

    Opex 360

    Le concept de drone de surface n’est « pas complètement mûr », estime l’amiral Vandier

    par Laurent Lagneau · 12 août 2022

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    Si le plan ‘Force Design 2045″ est validé [et conduit à son terme, ce qui est loin d’être évident], la marine américaine devrait disposer d’une flotte assez conséquente « plateformes de surface et sous-marines autonomes » [ou barrées à distance] d’ici une vingtaine d’années.

    Malgré les réticences du Congrès, le Pentagone a lancé plusieurs programmes à cette fin, avec des fortunes diverses.

    Ainsi, en matière de drone sous-marin de grande taille [Large Displacement Unmanned Undersea Vehicle – LDUUV], l’US Navy mise sur le « Snakehead » [qui traverse quelques difficultés même s’il vient d’entamer ses essais en mer] et sur l’Orca qui, plus imposant, serait utilisé pour des missions allant de la lutte anti-sous-marine à la guerre électronique en passant par la chasse aux mines. À noter que la France [avec Naval Group, qui a de grandes ambitions dans ce domaine], l’Australie et le Royaume-Uni se sont aussi engagés dans cette voie.

    Par ailleurs, l’US Navy évalue l’apport de drones de surface [Large Unmanned Surface Vehicle] dans ses opérations navales, comme lors de la dernière édition de l’important exercice aéronaval RIM of the PACIFIC [RIMPAC], avec les navires sans équipage « Sea Hunter », « Sea Hawk », « Ranger » et « Nomad ». D’autres expérimentations sont en cours, notamment au Moyen-Orient, sous l’égide de la Task Force 59, récemment créée dans ce but.

    La marine américaine envisage aussi d’utiliser des drones de surface pour des missions de transport, l’EPF-13 [Expeditionary Fast Transport] USNS Apalachicola devant effectuer des essais prochainement. Enfin, et à l’instar de la Marine nationale avec le SLAMF [Système de lutte antimine du futur], elle utilisera le dragueur de mines sans équipage UISS [Unmanned Influence Sweep System].

    D’autres forces navales misent sur des drones de surface pour gagner de la masse. C’est par exemple le cas de la Turquie, où la production en série de l’Ulaq, un navire autonome armé rapide [35 noeuds], de 11 mètres de long, a été lancée, d’après une annonce faite ce 12 août.

    Quoi qu’il en soit, ce concept de drone de surface est-il pertinent? « Il est possible de se noyer dans les octets », a récemment prévenu le capitaine de frégate François-Olivier Corman, spécialiste de l’innovation navale, dans une tribune publiée par la revue Conflits. Et, citant l’amiral Raoul Castex, il a invité à ne pas perdre de vue le « sage principe » selon lequel « l’efficacité des armes est multipliée par leur action solidaire ».

    D’autant plus que, ces dernières années, l’US Navy a été friande d’innovations technologiques censées lui donner un avantage opérationnel indéniable… comme le canon électromagnétique [qu’elle a fini par abandonner], le programme de « destroyer » Zumwalt, arrêté lui aussi à la troisième unité, son coût unitaire étant équivalent au PIB du Malawi [selon le CF Corman] ou encore le concept de Littoral Combat Ship [LCS], pas loin de virer au fiasco…

    Cela étant, tout dépendra du degré de vulnérabilité des navires autonomes. Grâce, notamment, à sa discrétion et à des relais acoustiques, comme ceux mis au point par Thales et Sercel Defense pour le DSMO [démonstrateur de drone sous-marin océanique] de Naval Group, un drone sous-marin pourrait être moins susceptible de faire les frais d’une action ennemie. Ce qui est moins vrai pour les navires autonomes de surface. Du moins pour le moment.

    Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Pierre Vandier, qui a récemment eu l’occasion d’aborder ce sujet avec son homologue américain, a estimé que les drones se « heurtent à deux problèmes principaux ».

    « Le premier tient à l’armement : peut-on franchir la limite que constitue l’emploi d’un système d’armes létales autonome [SALA]? C’est un sujet sur lequel s’est penché le comité d’éthique de la défense […]. Confier des armes puissantes, voire, comme les Russes le prétendent, avec des armes nucléaires [avec la torpille dronisée « Poseidon », ndlr], à des systèmes automatiques est pour le moins problématique », a souligné le CEMM.

    Au-delà des questions éthiques, l’autre obstacle est purement opérationnel. « Le système de communication est le point faible du drone. Pour un drone aérien, cela passe par le satellite. Si on brouille la liaison, on perd le contrôle du drone. Sous la mer, les ondes radio ne passent pas : une fois largué, le drone sous-marin doit avoir une forte part d’automatisme et il peut être perdu », a développé l’amiral Vandier.

    Cependant, et comme l’a indiqué la dernière édition du Document de référence de l’orientiation de l’innovation de défense [DrOID], la Marine nationale s’intéresse surtout à la « coopération entre le sous-marin et le drone sous-marin » car, a expliqué le CEMM, « outre les nageurs de combat, on peut placer de nombreux matériels dans la valise de pont d’un sous-marin, ce qui ouvre des perspectives ».

    « J’ai beaucoup discuté, récemment, avec mon homologue américain sur la dronisation des flottes. Les États-Unis n’ont pas le potentiel pour accélérer leurs chantiers navals. Leur flotte de bateaux dronisés est confrontée à deux difficultés : la perte du contact avec le drone et le risque qu’une autre armée s’en empare », a ensuite rapporté l’amiral Vandier, pour qui les « concepts ne sont pas encore complètement mûrs ».

    Quand ils le seront – si jamais ils ne sont un jour – alors ces drones de surface pourraient, selon le CEMM, « jouer un rôle d’accompagnateur des forces », avec la possibilité – sous réserve de les équiper de systèmes de guerre électronique et « éventuellement de quelques armes » – de les faire « aller 40, 50, 100 nautiques en avant pour éclairer et défendre au loin une force aéronavale ».

    L’amiral Mahan disait que « de bons marins sur de mauvais bateaux sont meilleurs que de mauvais marins sur de bons bateaux »…. Et le capitaine de frégate Corman de rappeler : « Loin des sirènes de la mode et des rêves de certains industriels, la guerre navale du XXIe siècle impose de préférer le solide au brillant, l’expérience à la théorie et la réalité à l’idée ».

    Le concept de drone de surface n’est « pas complètement mûr », estime l’amiral Vandier

    par Laurent Lagneau · 12 août 2022

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    Si le plan ‘Force Design 2045″ est validé [et conduit à son terme, ce qui est loin d’être évident], la marine américaine devrait disposer d’une flotte assez conséquente « plateformes de surface et sous-marines autonomes » [ou barrées à distance] d’ici une vingtaine d’années.

    Malgré les réticences du Congrès, le Pentagone a lancé plusieurs programmes à cette fin, avec des fortunes diverses.

    Ainsi, en matière de drone sous-marin de grande taille [Large Displacement Unmanned Undersea Vehicle – LDUUV], l’US Navy mise sur le « Snakehead » [qui traverse quelques difficultés même s’il vient d’entamer ses essais en mer] et sur l’Orca qui, plus imposant, serait utilisé pour des missions allant de la lutte anti-sous-marine à la guerre électronique en passant par la chasse aux mines. À noter que la France [avec Naval Group, qui a de grandes ambitions dans ce domaine], l’Australie et le Royaume-Uni se sont aussi engagés dans cette voie.

    Par ailleurs, l’US Navy évalue l’apport de drones de surface [Large Unmanned Surface Vehicle] dans ses opérations navales, comme lors de la dernière édition de l’important exercice aéronaval RIM of the PACIFIC [RIMPAC], avec les navires sans équipage « Sea Hunter », « Sea Hawk », « Ranger » et « Nomad ». D’autres expérimentations sont en cours, notamment au Moyen-Orient, sous l’égide de la Task Force 59, récemment créée dans ce but.

    La marine américaine envisage aussi d’utiliser des drones de surface pour des missions de transport, l’EPF-13 [Expeditionary Fast Transport] USNS Apalachicola devant effectuer des essais prochainement. Enfin, et à l’instar de la Marine nationale avec le SLAMF [Système de lutte antimine du futur], elle utilisera le dragueur de mines sans équipage UISS [Unmanned Influence Sweep System].

    D’autres forces navales misent sur des drones de surface pour gagner de la masse. C’est par exemple le cas de la Turquie, où la production en série de l’Ulaq, un navire autonome armé rapide [35 noeuds], de 11 mètres de long, a été lancée, d’après une annonce faite ce 12 août.

    Quoi qu’il en soit, ce concept de drone de surface est-il pertinent? « Il est possible de se noyer dans les octets », a récemment prévenu le capitaine de frégate François-Olivier Corman, spécialiste de l’innovation navale, dans une tribune publiée par la revue Conflits. Et, citant l’amiral Raoul Castex, il a invité à ne pas perdre de vue le « sage principe » selon lequel « l’efficacité des armes est multipliée par leur action solidaire ».

    D’autant plus que, ces dernières années, l’US Navy a été friande d’innovations technologiques censées lui donner un avantage opérationnel indéniable… comme le canon électromagnétique [qu’elle a fini par abandonner], le programme de « destroyer » Zumwalt, arrêté lui aussi à la troisième unité, son coût unitaire étant équivalent au PIB du Malawi [selon le CF Corman] ou encore le concept de Littoral Combat Ship [LCS], pas loin de virer au fiasco…

    Cela étant, tout dépendra du degré de vulnérabilité des navires autonomes. Grâce, notamment, à sa discrétion et à des relais acoustiques, comme ceux mis au point par Thales et Sercel Defense pour le DSMO [démonstrateur de drone sous-marin océanique] de Naval Group, un drone sous-marin pourrait être moins susceptible de faire les frais d’une action ennemie. Ce qui est moins vrai pour les navires autonomes de surface. Du moins pour le moment.

    Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Pierre Vandier, qui a récemment eu l’occasion d’aborder ce sujet avec son homologue américain, a estimé que les drones se « heurtent à deux problèmes principaux ».

    « Le premier tient à l’armement : peut-on franchir la limite que constitue l’emploi d’un système d’armes létales autonome [SALA]? C’est un sujet sur lequel s’est penché le comité d’éthique de la défense […]. Confier des armes puissantes, voire, comme les Russes le prétendent, avec des armes nucléaires [avec la torpille dronisée « Poseidon », ndlr], à des systèmes automatiques est pour le moins problématique », a souligné le CEMM.

    Au-delà des questions éthiques, l’autre obstacle est purement opérationnel. « Le système de communication est le point faible du drone. Pour un drone aérien, cela passe par le satellite. Si on brouille la liaison, on perd le contrôle du drone. Sous la mer, les ondes radio ne passent pas : une fois largué, le drone sous-marin doit avoir une forte part d’automatisme et il peut être perdu », a développé l’amiral Vandier.

    Cependant, et comme l’a indiqué la dernière édition du Document de référence de l’orientiation de l’innovation de défense [DrOID], la Marine nationale s’intéresse surtout à la « coopération entre le sous-marin et le drone sous-marin » car, a expliqué le CEMM, « outre les nageurs de combat, on peut placer de nombreux matériels dans la valise de pont d’un sous-marin, ce qui ouvre des perspectives ».

    « J’ai beaucoup discuté, récemment, avec mon homologue américain sur la dronisation des flottes. Les États-Unis n’ont pas le potentiel pour accélérer leurs chantiers navals. Leur flotte de bateaux dronisés est confrontée à deux difficultés : la perte du contact avec le drone et le risque qu’une autre armée s’en empare », a ensuite rapporté l’amiral Vandier, pour qui les « concepts ne sont pas encore complètement mûrs ».

    Quand ils le seront – si jamais ils ne sont un jour – alors ces drones de surface pourraient, selon le CEMM, « jouer un rôle d’accompagnateur des forces », avec la possibilité – sous réserve de les équiper de systèmes de guerre électronique et « éventuellement de quelques armes » – de les faire « aller 40, 50, 100 nautiques en avant pour éclairer et défendre au loin une force aéronavale ».

    L’amiral Mahan disait que « de bons marins sur de mauvais bateaux sont meilleurs que de mauvais marins sur de bons bateaux »…. Et le capitaine de frégate Corman de rappeler : « Loin des sirènes de la mode et des rêves de certains industriels, la guerre navale du XXIe siècle impose de préférer le solide au brillant, l’expérience à la théorie et la réalité à l’idée ».

    PartagezTweetezPartagezEnregistrer

    Si le plan ‘Force Design 2045″ est validé [et conduit à son terme, ce qui est loin d’être évident], la marine américaine devrait disposer d’une flotte assez conséquente « plateformes de surface et sous-marines autonomes » [ou barrées à distance] d’ici une vingtaine d’années.

    Malgré les réticences du Congrès, le Pentagone a lancé plusieurs programmes à cette fin, avec des fortunes diverses.

    Ainsi, en matière de drone sous-marin de grande taille [Large Displacement Unmanned Undersea Vehicle – LDUUV], l’US Navy mise sur le « Snakehead » [qui traverse quelques difficultés même s’il vient d’entamer ses essais en mer] et sur l’Orca qui, plus imposant, serait utilisé pour des missions allant de la lutte anti-sous-marine à la guerre électronique en passant par la chasse aux mines. À noter que la France [avec Naval Group, qui a de grandes ambitions dans ce domaine], l’Australie et le Royaume-Uni se sont aussi engagés dans cette voie.

    Par ailleurs, l’US Navy évalue l’apport de drones de surface [Large Unmanned Surface Vehicle] dans ses opérations navales, comme lors de la dernière édition de l’important exercice aéronaval RIM of the PACIFIC [RIMPAC], avec les navires sans équipage « Sea Hunter », « Sea Hawk », « Ranger » et « Nomad ». D’autres expérimentations sont en cours, notamment au Moyen-Orient, sous l’égide de la Task Force 59, récemment créée dans ce but.

    La marine américaine envisage aussi d’utiliser des drones de surface pour des missions de transport, l’EPF-13 [Expeditionary Fast Transport] USNS Apalachicola devant effectuer des essais prochainement. Enfin, et à l’instar de la Marine nationale avec le SLAMF [Système de lutte antimine du futur], elle utilisera le dragueur de mines sans équipage UISS [Unmanned Influence Sweep System].

    D’autres forces navales misent sur des drones de surface pour gagner de la masse. C’est par exemple le cas de la Turquie, où la production en série de l’Ulaq, un navire autonome armé rapide [35 noeuds], de 11 mètres de long, a été lancée, d’après une annonce faite ce 12 août.

    Quoi qu’il en soit, ce concept de drone de surface est-il pertinent? « Il est possible de se noyer dans les octets », a récemment prévenu le capitaine de frégate François-Olivier Corman, spécialiste de l’innovation navale, dans une tribune publiée par la revue Conflits. Et, citant l’amiral Raoul Castex, il a invité à ne pas perdre de vue le « sage principe » selon lequel « l’efficacité des armes est multipliée par leur action solidaire ».

    D’autant plus que, ces dernières années, l’US Navy a été friande d’innovations technologiques censées lui donner un avantage opérationnel indéniable… comme le canon électromagnétique [qu’elle a fini par abandonner], le programme de « destroyer » Zumwalt, arrêté lui aussi à la troisième unité, son coût unitaire étant équivalent au PIB du Malawi [selon le CF Corman] ou encore le concept de Littoral Combat Ship [LCS], pas loin de virer au fiasco…

    Cela étant, tout dépendra du degré de vulnérabilité des navires autonomes. Grâce, notamment, à sa discrétion et à des relais acoustiques, comme ceux mis au point par Thales et Sercel Defense pour le DSMO [démonstrateur de drone sous-marin océanique] de Naval Group, un drone sous-marin pourrait être moins susceptible de faire les frais d’une action ennemie. Ce qui est moins vrai pour les navires autonomes de surface. Du moins pour le moment.

    Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Pierre Vandier, qui a récemment eu l’occasion d’aborder ce sujet avec son homologue américain, a estimé que les drones se « heurtent à deux problèmes principaux ».

    « Le premier tient à l’armement : peut-on franchir la limite que constitue l’emploi d’un système d’armes létales autonome [SALA]? C’est un sujet sur lequel s’est penché le comité d’éthique de la défense […]. Confier des armes puissantes, voire, comme les Russes le prétendent, avec des armes nucléaires [avec la torpille dronisée « Poseidon », ndlr], à des systèmes automatiques est pour le moins problématique », a souligné le CEMM.

    Au-delà des questions éthiques, l’autre obstacle est purement opérationnel. « Le système de communication est le point faible du drone. Pour un drone aérien, cela passe par le satellite. Si on brouille la liaison, on perd le contrôle du drone. Sous la mer, les ondes radio ne passent pas : une fois largué, le drone sous-marin doit avoir une forte part d’automatisme et il peut être perdu », a développé l’amiral Vandier.

    Cependant, et comme l’a indiqué la dernière édition du Document de référence de l’orientiation de l’innovation de défense [DrOID], la Marine nationale s’intéresse surtout à la « coopération entre le sous-marin et le drone sous-marin » car, a expliqué le CEMM, « outre les nageurs de combat, on peut placer de nombreux matériels dans la valise de pont d’un sous-marin, ce qui ouvre des perspectives ».

    « J’ai beaucoup discuté, récemment, avec mon homologue américain sur la dronisation des flottes. Les États-Unis n’ont pas le potentiel pour accélérer leurs chantiers navals. Leur flotte de bateaux dronisés est confrontée à deux difficultés : la perte du contact avec le drone et le risque qu’une autre armée s’en empare », a ensuite rapporté l’amiral Vandier, pour qui les « concepts ne sont pas encore complètement mûrs ».

    Quand ils le seront – si jamais ils ne sont un jour – alors ces drones de surface pourraient, selon le CEMM, « jouer un rôle d’accompagnateur des forces », avec la possibilité – sous réserve de les équiper de systèmes de guerre électronique et « éventuellement de quelques armes » – de les faire « aller 40, 50, 100 nautiques en avant pour éclairer et défendre au loin une force aéronavale ».

    L’amiral Mahan disait que « de bons marins sur de mauvais bateaux sont meilleurs que de mauvais marins sur de bons bateaux »…. Et le capitaine de frégate Corman de rappeler : « Loin des sirènes de la mode et des rêves de certains industriels, la guerre navale du XXIe siècle impose de préférer le solide au brillant, l’expérience à la théorie et la réalité à l’idée ».

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    Si le plan ‘Force Design 2045″ est validé [et conduit à son terme, ce qui est loin d’être évident], la marine américaine devrait disposer d’une flotte assez conséquente « plateformes de surface et sous-marines autonomes » [ou barrées à distance] d’ici une vingtaine d’années.

    Malgré les réticences du Congrès, le Pentagone a lancé plusieurs programmes à cette fin, avec des fortunes diverses.

    Ainsi, en matière de drone sous-marin de grande taille [Large Displacement Unmanned Undersea Vehicle – LDUUV], l’US Navy mise sur le « Snakehead » [qui traverse quelques difficultés même s’il vient d’entamer ses essais en mer] et sur l’Orca qui, plus imposant, serait utilisé pour des missions allant de la lutte anti-sous-marine à la guerre électronique en passant par la chasse aux mines. À noter que la France [avec Naval Group, qui a de grandes ambitions dans ce domaine], l’Australie et le Royaume-Uni se sont aussi engagés dans cette voie.

    Par ailleurs, l’US Navy évalue l’apport de drones de surface [Large Unmanned Surface Vehicle] dans ses opérations navales, comme lors de la dernière édition de l’important exercice aéronaval RIM of the PACIFIC [RIMPAC], avec les navires sans équipage « Sea Hunter », « Sea Hawk », « Ranger » et « Nomad ». D’autres expérimentations sont en cours, notamment au Moyen-Orient, sous l’égide de la Task Force 59, récemment créée dans ce but.

    La marine américaine envisage aussi d’utiliser des drones de surface pour des missions de transport, l’EPF-13 [Expeditionary Fast Transport] USNS Apalachicola devant effectuer des essais prochainement. Enfin, et à l’instar de la Marine nationale avec le SLAMF [Système de lutte antimine du futur], elle utilisera le dragueur de mines sans équipage UISS [Unmanned Influence Sweep System].

    D’autres forces navales misent sur des drones de surface pour gagner de la masse. C’est par exemple le cas de la Turquie, où la production en série de l’Ulaq, un navire autonome armé rapide [35 noeuds], de 11 mètres de long, a été lancée, d’après une annonce faite ce 12 août.

    Quoi qu’il en soit, ce concept de drone de surface est-il pertinent? « Il est possible de se noyer dans les octets », a récemment prévenu le capitaine de frégate François-Olivier Corman, spécialiste de l’innovation navale, dans une tribune publiée par la revue Conflits. Et, citant l’amiral Raoul Castex, il a invité à ne pas perdre de vue le « sage principe » selon lequel « l’efficacité des armes est multipliée par leur action solidaire ».

    D’autant plus que, ces dernières années, l’US Navy a été friande d’innovations technologiques censées lui donner un avantage opérationnel indéniable… comme le canon électromagnétique [qu’elle a fini par abandonner], le programme de « destroyer » Zumwalt, arrêté lui aussi à la troisième unité, son coût unitaire étant équivalent au PIB du Malawi [selon le CF Corman] ou encore le concept de Littoral Combat Ship [LCS], pas loin de virer au fiasco…

    Cela étant, tout dépendra du degré de vulnérabilité des navires autonomes. Grâce, notamment, à sa discrétion et à des relais acoustiques, comme ceux mis au point par Thales et Sercel Defense pour le DSMO [démonstrateur de drone sous-marin océanique] de Naval Group, un drone sous-marin pourrait être moins susceptible de faire les frais d’une action ennemie. Ce qui est moins vrai pour les navires autonomes de surface. Du moins pour le moment.

    Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Pierre Vandier, qui a récemment eu l’occasion d’aborder ce sujet avec son homologue américain, a estimé que les drones se « heurtent à deux problèmes principaux ».

    « Le premier tient à l’armement : peut-on franchir la limite que constitue l’emploi d’un système d’armes létales autonome [SALA]? C’est un sujet sur lequel s’est penché le comité d’éthique de la défense […]. Confier des armes puissantes, voire, comme les Russes le prétendent, avec des armes nucléaires [avec la torpille dronisée « Poseidon », ndlr], à des systèmes automatiques est pour le moins problématique », a souligné le CEMM.

    Au-delà des questions éthiques, l’autre obstacle est purement opérationnel. « Le système de communication est le point faible du drone. Pour un drone aérien, cela passe par le satellite. Si on brouille la liaison, on perd le contrôle du drone. Sous la mer, les ondes radio ne passent pas : une fois largué, le drone sous-marin doit avoir une forte part d’automatisme et il peut être perdu », a développé l’amiral Vandier.

    Cependant, et comme l’a indiqué la dernière édition du Document de référence de l’orientiation de l’innovation de défense [DrOID], la Marine nationale s’intéresse surtout à la « coopération entre le sous-marin et le drone sous-marin » car, a expliqué le CEMM, « outre les nageurs de combat, on peut placer de nombreux matériels dans la valise de pont d’un sous-marin, ce qui ouvre des perspectives ».

    « J’ai beaucoup discuté, récemment, avec mon homologue américain sur la dronisation des flottes. Les États-Unis n’ont pas le potentiel pour accélérer leurs chantiers navals. Leur flotte de bateaux dronisés est confrontée à deux difficultés : la perte du contact avec le drone et le risque qu’une autre armée s’en empare », a ensuite rapporté l’amiral Vandier, pour qui les « concepts ne sont pas encore complètement mûrs ».

    Quand ils le seront – si jamais ils ne sont un jour – alors ces drones de surface pourraient, selon le CEMM, « jouer un rôle d’accompagnateur des forces », avec la possibilité – sous réserve de les équiper de systèmes de guerre électronique et « éventuellement de quelques armes » – de les faire « aller 40, 50, 100 nautiques en avant pour éclairer et défendre au loin une force aéronavale ».

    L’amiral Mahan disait que « de bons marins sur de mauvais bateaux sont meilleurs que de mauvais marins sur de bons bateaux »…. Et le capitaine de frégate Corman de rappeler : « Loin des sirènes de la mode et des rêves de certains industriels, la guerre navale du XXIe siècle impose de préférer le solide au brillant, l’expérience à la théorie et la réalité à l’idée ».

    Известия (RUS)

    В РФ предложили выплачивать 1 млн рублей за третьего и последующих детей

    Общественная палата России предложила выплачивать федеральный семейный капитал в размере 1 млн при рождении третьего и последующих детей. Инициатива направлена руководителю рабочей группы «Социальная политика» Госсовета РФ, губернатору Новгородской области Андрею Никитину. Об этом «Известиям» сообщил глава профильной комиссии ОП РФ Сергей Рыбальченко.

    Растянуть в удовольствие: срок декрета предлагают менять без потери в деньгах Россиянки смогут выбирать длительность отпуска по уходу за ребенком, сохранив полный объем выплат

    «Экспертная оценка показывает, что только за счет этой меры дополнительно ежегодно будет рождаться более 100 тыс. детей», — рассказал он.

    В Общественной палате также считают, что размер ежемесячного пособия для беременных женщин необходимо повысить до уровня прожиточного минимума. Увеличенные выплаты должны получать те, кто ждет третьего или последующих детей, а также будущие мамы от 30 лет. При этом материальное положение семьи учитываться не будет.

    ОП РФ также предлагает расширить возможности использования материнского капитала и разрешить тратить выплаты за третьего или последующего ребенка на покупку семейного автомобиля. Для детей их многодетных семей может быть предусмотрена образовательная субсидия 250 тыс. рублей, говорится в письме Общественной палаты.

    Согласно расчетам Института научно-общественной экспертизы, при их реализации этих мер в 2022–2024 годы дополнительно родится 1,6 млн детей.

    «Прирост всех рождений в России составит около 11% за год, что сопоставимо с эффектом от введения программы материнского капитала в 2007 году, когда он составил 9% к 2006 году», — пояснил Сергей Рыбальченко.

    Подробности читайте в эксклюзивном материале «Известий»:

    Детские пособники: за третьего ребенка предлагают выплачивать миллион

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    France24 - World

    From the Sahel to Dubai: On the trail of dirty gold

    Issued on: 15/07/2022 - 12:14

    In the Sahel, the number of informal mines is rising as gold mining areas escape state control. Mali is emerging as a gold-purchasing hub for Sahelian countries, while Dubai has become the main destination for artisanal gold production from the African continent. From the hidden smelters of Bamako to the artisanal mines of the Ivory Coast and a major gold market in Dubai, Caroline Dumay investigates the transforming global gold industry.

    The United Arab Emirates is being singled out for turning a blind eye to the origin of the gold bars entering its territory. In response, international institutions such as the OECD are calling for stricter industry regulations. The gold boom in Sahelian regions is attracting increasing interest from armed groups, including jihadists.

    This investigation, carried out over more than a year in several African countries, was sparked by the arrest of Franco-Malagasy ‘mules’ at Johannesburg airport in December 2020 carrying 73 kilograms of gold in their luggage. The journalist behind this documentary sought to uncover who owned the gold, in collaboration with Stefan Carstens, Graham Walsh and Damien Koffi, as well as Walid Ag Menani and Anne-Fleur Lespiaut, who took exclusive images of the smelters at Bamako's large gold market and of the Intahaka mine in northern Mali.

    H.E. Dr Thani Al Zeyoudi, UAE Minister of State for Foreign Trade and Chair of the UAE Bullion Market Committee, said: “The gold and precious metals industry is core to our economy. That is why we have long implemented the highest international regulations in areas such as anti-money laundering and the unethical sourcing of gold. It is now our intention to implement a UAE-wide Good Delivery Standard  that will bring all relevant public and private sector participants together to embed the very best practices across our economy. This will further strengthen the UAE’s AML/CFT framework, which is a critical national priority and a central focus of the UAE leadership.”

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    Valeurs Actuelles

    Accusé d’appropriation culturelle, un groupe de reggae suisse forcé d’interrompre son concert

    Tandis qu’ils se produisaient dans la Brasserie Lorraine de Berne (Suisse) le 18 juillet dernier, les artistes du groupe de reggae local Lauwarm ont été contraints d’interrompre leur concert. En cause, le malaise ressenti par plusieurs spectateurs dans l’assemblée, qui les ont accusés d’appropriation culturelle, relate Le Figaro dimanche 14 août, citant une information révélée par Le Temps. Selon les éléments dont dispose le quotidien suisse, certaines des personnes présentes dans la salle ont dit avoir été dérangées par le fait que ces artistes – blancs – chantent du reggae et soient coiffés de dreadlocks. Après quoi, ils en auraient fait part aux gérants de l’établissement. Ces derniers, après avoir évoqué le problème avec les musiciens, ont pris la décision d’interrompre la représentation. En Suisse, cet incident a relancé le débat sur l’appropriation culturelle. 

    Un thème « d’une grande pertinence sociale » 

    Sur le site internet de leur établissement, les gérants se sont vite exprimés sur l’incident. « Notre petit bistrot de quartier, situé au cœur de la Lorraine [un quartier au nord du centre-ville de Berne] a fait l’objet d’une attention inattendue ces dernières heures. Nos réseaux sociaux sont actuellement inondés de commentaires, dont certains sont massivement racistes et ne contribuent pas à une discussion constructive, ont-ils longuement détaillé, comme le relève le journal suisse. Il est évident que le thème de l’appropriation culturelle est d’une grande pertinence sociale et d’une grande actualité. » Et de poursuivre : « Nous sommes conscients de la charge et de l’émotion qu’il suscite et il nous semble d’autant plus important d’en parler. » 

    Pas question de couper les dreadlocks 

    Par l’intermédiaire de son chanteur Dominik Plumettaz, le groupe s’est lui aussi exprimé sur le sujet, notamment auprès du média suisse Blick« Je trouve qu’il est important de débattre de l’appropriation culturelle. Même si c’est bien sûr dommage que cette discussion ait lieu à cause d’un tel incident », a confié l’artiste. Après avoir dit sa préférence pour le terme d’« inspiration », il a étayé en ces termes son raisonnement : « Beaucoup de gens ne savent pas ce qu’est l’appropriation culturelle. » Dominik Plumettaz, qui a aussi accordé un entretien au Temps, a développé ainsi son point de vue : « Nous faisons du reggae en Bärndutsch [allemand bernois, ndlr] avec nos textes, et non pas avec des textes empruntés à la culture jamaïcaine ou à Jah Rastafari. » 

    Quid des dreadlocks dont sont coiffés certains membres du groupe ? Pas question de les couper, a rétorqué Dominik Plumettaz auprès de nos confrères, même si les artistes disent comprendre « que cela puisse déranger ». Et de conclure : « Nous avons reçu des réactions positives directement de la Jamaïque, selon lesquelles les Jamaïcains sont tout à fait d’accord avec le fait que les membres de notre groupe arborent cette coiffure rasta. » 

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    Opex 360

    L’avenir de l’artillerie suisse se jouera entre des solutions proposées par BAE Systems Bofors et Krauss-Maffei Wegmann

    par Laurent Lagneau · 12 août 2022

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    Actuellement, les capacités de l’armée suisse dans le domaine de l’artillerie reposent essentiellement sur l’obusier M-109 [monté sur un châssis chenillé] qui, acquis auprès des États-Unis dans les années 1960, a été revalorisé il y a près d’une trentaine d’années, pour être porté au standard M109 KAWEST [pour Kampwertsteigerung].

    Ces obusiers devant arriver en fin de vie d’ici la fin de cette décennie, Berne a lancé le programme « Artillerie Wirkplattform und Wirkmittel 2026 » en 2017 afin de les remplacer. Étant donné la géographie et le climat de la Suisse, on aurait pu penser que le choix d’un obusier automoteur chenillé – comme le M109, du reste – allait être privilégié. Il n’en a finalement rien été.

    Par ailleurs, et comme la liste des éventuels prétendants n’a pas été divulguée par Armasuisse, on ignore si Nexter a soumis la candidature du CAESAr [Camion équipé d’un système d’artillerie de 155 mm]. Cela étant, comme l’a récemment rappelé une étude de la Fondation pour la recherche stratégique [FRS], la Suisse était sur les tablettes de l’industriel français, comme le Royaume-Uni, où la British Army doit remplacer ses AS-90 d’ici 2030, dans le cadre du programme « Mobile Fires Platform ».

    Quoi qu’il en soit, le 11 août, le département fédéral de la Défense, de la Protection de la population et des sports [DDPS] a livré le nom des deux finalistes du projet « Artillerie Wirkplattform und Wirkmittel 2026″… Et les deux solutions présélectionnées reposent donc sur des châssis à roues.

    En effet, le choix final se fera entre l’Archer 8×8 de BAE Systems Bofors et le système RCH 155 AGM Artillery Gun de Krauss-Maffei Wegmann [KMW], monté sur un véhicule blindé de combat d’infanterie Boxer ou Mowag.

    Pour rappel, l’Archer [photo ci-dessus], capable d’envoyer des obus Bonus à 35 km de distance ainsi que des munitions Excalibur à 50 km, n’a été mis en service que par l’armée suédoise.

    Quant au RCH 155 [photo de une], il s’agit d’un module adaptable sur un Boxer pouvant tirer jusqu’à 9 coups par minute. En fonction des munitions utlisées, sa portée va de 40 km à 54 km. Il reprend par ailleurs des composants de l’obusier PzH-2000, comme par exemple l’ordinateur de contrôle de tir balistique. À ce jour, il n’a fait l’objet d’aucune commande.

    Dans son communiqué, le DDPS indique que la solution recherchée doit notamment reposer sur une « plateforme protégée à roues », avec un système intégré de « conduite et de direction des feux », des « systèmes de formation et de simulation » et des moyens de communication.

    « Pendant la phase d’évaluation devant déboucher sur le choix de l’un de ces systèmes, les aspects techniques, opérationnels et logistiques seront testés et analysés de manière approfondie au moyen de prototypes opérationnels. Ces investigations et essais sont planifiés pour les années 2023 et 2024, en Suisse et à l’étranger », précise le DDPS. Et d’ajouter : « L’acquisition de l’un des systèmes doit être proposée dans le cadre du programme d’armement du message sur l’armée 2026 ».

    L’avenir de l’artillerie suisse se jouera entre des solutions proposées par BAE Systems Bofors et Krauss-Maffei Wegmann

    par Laurent Lagneau · 12 août 2022

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    Actuellement, les capacités de l’armée suisse dans le domaine de l’artillerie reposent essentiellement sur l’obusier M-109 [monté sur un châssis chenillé] qui, acquis auprès des États-Unis dans les années 1960, a été revalorisé il y a près d’une trentaine d’années, pour être porté au standard M109 KAWEST [pour Kampwertsteigerung].

    Ces obusiers devant arriver en fin de vie d’ici la fin de cette décennie, Berne a lancé le programme « Artillerie Wirkplattform und Wirkmittel 2026 » en 2017 afin de les remplacer. Étant donné la géographie et le climat de la Suisse, on aurait pu penser que le choix d’un obusier automoteur chenillé – comme le M109, du reste – allait être privilégié. Il n’en a finalement rien été.

    Par ailleurs, et comme la liste des éventuels prétendants n’a pas été divulguée par Armasuisse, on ignore si Nexter a soumis la candidature du CAESAr [Camion équipé d’un système d’artillerie de 155 mm]. Cela étant, comme l’a récemment rappelé une étude de la Fondation pour la recherche stratégique [FRS], la Suisse était sur les tablettes de l’industriel français, comme le Royaume-Uni, où la British Army doit remplacer ses AS-90 d’ici 2030, dans le cadre du programme « Mobile Fires Platform ».

    Quoi qu’il en soit, le 11 août, le département fédéral de la Défense, de la Protection de la population et des sports [DDPS] a livré le nom des deux finalistes du projet « Artillerie Wirkplattform und Wirkmittel 2026″… Et les deux solutions présélectionnées reposent donc sur des châssis à roues.

    En effet, le choix final se fera entre l’Archer 8×8 de BAE Systems Bofors et le système RCH 155 AGM Artillery Gun de Krauss-Maffei Wegmann [KMW], monté sur un véhicule blindé de combat d’infanterie Boxer ou Mowag.

    Pour rappel, l’Archer [photo ci-dessus], capable d’envoyer des obus Bonus à 35 km de distance ainsi que des munitions Excalibur à 50 km, n’a été mis en service que par l’armée suédoise.

    Quant au RCH 155 [photo de une], il s’agit d’un module adaptable sur un Boxer pouvant tirer jusqu’à 9 coups par minute. En fonction des munitions utlisées, sa portée va de 40 km à 54 km. Il reprend par ailleurs des composants de l’obusier PzH-2000, comme par exemple l’ordinateur de contrôle de tir balistique. À ce jour, il n’a fait l’objet d’aucune commande.

    Dans son communiqué, le DDPS indique que la solution recherchée doit notamment reposer sur une « plateforme protégée à roues », avec un système intégré de « conduite et de direction des feux », des « systèmes de formation et de simulation » et des moyens de communication.

    « Pendant la phase d’évaluation devant déboucher sur le choix de l’un de ces systèmes, les aspects techniques, opérationnels et logistiques seront testés et analysés de manière approfondie au moyen de prototypes opérationnels. Ces investigations et essais sont planifiés pour les années 2023 et 2024, en Suisse et à l’étranger », précise le DDPS. Et d’ajouter : « L’acquisition de l’un des systèmes doit être proposée dans le cadre du programme d’armement du message sur l’armée 2026 ».

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    Actuellement, les capacités de l’armée suisse dans le domaine de l’artillerie reposent essentiellement sur l’obusier M-109 [monté sur un châssis chenillé] qui, acquis auprès des États-Unis dans les années 1960, a été revalorisé il y a près d’une trentaine d’années, pour être porté au standard M109 KAWEST [pour Kampwertsteigerung].

    Ces obusiers devant arriver en fin de vie d’ici la fin de cette décennie, Berne a lancé le programme « Artillerie Wirkplattform und Wirkmittel 2026 » en 2017 afin de les remplacer. Étant donné la géographie et le climat de la Suisse, on aurait pu penser que le choix d’un obusier automoteur chenillé – comme le M109, du reste – allait être privilégié. Il n’en a finalement rien été.

    Par ailleurs, et comme la liste des éventuels prétendants n’a pas été divulguée par Armasuisse, on ignore si Nexter a soumis la candidature du CAESAr [Camion équipé d’un système d’artillerie de 155 mm]. Cela étant, comme l’a récemment rappelé une étude de la Fondation pour la recherche stratégique [FRS], la Suisse était sur les tablettes de l’industriel français, comme le Royaume-Uni, où la British Army doit remplacer ses AS-90 d’ici 2030, dans le cadre du programme « Mobile Fires Platform ».

    Quoi qu’il en soit, le 11 août, le département fédéral de la Défense, de la Protection de la population et des sports [DDPS] a livré le nom des deux finalistes du projet « Artillerie Wirkplattform und Wirkmittel 2026″… Et les deux solutions présélectionnées reposent donc sur des châssis à roues.

    En effet, le choix final se fera entre l’Archer 8×8 de BAE Systems Bofors et le système RCH 155 AGM Artillery Gun de Krauss-Maffei Wegmann [KMW], monté sur un véhicule blindé de combat d’infanterie Boxer ou Mowag.

    Pour rappel, l’Archer [photo ci-dessus], capable d’envoyer des obus Bonus à 35 km de distance ainsi que des munitions Excalibur à 50 km, n’a été mis en service que par l’armée suédoise.

    Quant au RCH 155 [photo de une], il s’agit d’un module adaptable sur un Boxer pouvant tirer jusqu’à 9 coups par minute. En fonction des munitions utlisées, sa portée va de 40 km à 54 km. Il reprend par ailleurs des composants de l’obusier PzH-2000, comme par exemple l’ordinateur de contrôle de tir balistique. À ce jour, il n’a fait l’objet d’aucune commande.

    Dans son communiqué, le DDPS indique que la solution recherchée doit notamment reposer sur une « plateforme protégée à roues », avec un système intégré de « conduite et de direction des feux », des « systèmes de formation et de simulation » et des moyens de communication.

    « Pendant la phase d’évaluation devant déboucher sur le choix de l’un de ces systèmes, les aspects techniques, opérationnels et logistiques seront testés et analysés de manière approfondie au moyen de prototypes opérationnels. Ces investigations et essais sont planifiés pour les années 2023 et 2024, en Suisse et à l’étranger », précise le DDPS. Et d’ajouter : « L’acquisition de l’un des systèmes doit être proposée dans le cadre du programme d’armement du message sur l’armée 2026 ».

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    Actuellement, les capacités de l’armée suisse dans le domaine de l’artillerie reposent essentiellement sur l’obusier M-109 [monté sur un châssis chenillé] qui, acquis auprès des États-Unis dans les années 1960, a été revalorisé il y a près d’une trentaine d’années, pour être porté au standard M109 KAWEST [pour Kampwertsteigerung].

    Ces obusiers devant arriver en fin de vie d’ici la fin de cette décennie, Berne a lancé le programme « Artillerie Wirkplattform und Wirkmittel 2026 » en 2017 afin de les remplacer. Étant donné la géographie et le climat de la Suisse, on aurait pu penser que le choix d’un obusier automoteur chenillé – comme le M109, du reste – allait être privilégié. Il n’en a finalement rien été.

    Par ailleurs, et comme la liste des éventuels prétendants n’a pas été divulguée par Armasuisse, on ignore si Nexter a soumis la candidature du CAESAr [Camion équipé d’un système d’artillerie de 155 mm]. Cela étant, comme l’a récemment rappelé une étude de la Fondation pour la recherche stratégique [FRS], la Suisse était sur les tablettes de l’industriel français, comme le Royaume-Uni, où la British Army doit remplacer ses AS-90 d’ici 2030, dans le cadre du programme « Mobile Fires Platform ».

    une étude

    Quoi qu’il en soit, le 11 août, le département fédéral de la Défense, de la Protection de la population et des sports [DDPS] a livré le nom des deux finalistes du projet « Artillerie Wirkplattform und Wirkmittel 2026″… Et les deux solutions présélectionnées reposent donc sur des châssis à roues.

    En effet, le choix final se fera entre l’Archer 8×8 de BAE Systems Bofors et le système RCH 155 AGM Artillery Gun de Krauss-Maffei Wegmann [KMW], monté sur un véhicule blindé de combat d’infanterie Boxer ou Mowag.

    Pour rappel, l’Archer [photo ci-dessus], capable d’envoyer des obus Bonus à 35 km de distance ainsi que des munitions Excalibur à 50 km, n’a été mis en service que par l’armée suédoise.

    Quant au RCH 155 [photo de une], il s’agit d’un module adaptable sur un Boxer pouvant tirer jusqu’à 9 coups par minute. En fonction des munitions utlisées, sa portée va de 40 km à 54 km. Il reprend par ailleurs des composants de l’obusier PzH-2000, comme par exemple l’ordinateur de contrôle de tir balistique. À ce jour, il n’a fait l’objet d’aucune commande.

    Dans son communiqué, le DDPS indique que la solution recherchée doit notamment reposer sur une « plateforme protégée à roues », avec un système intégré de « conduite et de direction des feux », des « systèmes de formation et de simulation » et des moyens de communication.

    « Pendant la phase d’évaluation devant déboucher sur le choix de l’un de ces systèmes, les aspects techniques, opérationnels et logistiques seront testés et analysés de manière approfondie au moyen de prototypes opérationnels. Ces investigations et essais sont planifiés pour les années 2023 et 2024, en Suisse et à l’étranger », précise le DDPS. Et d’ajouter : « L’acquisition de l’un des systèmes doit être proposée dans le cadre du programme d’armement du message sur l’armée 2026 ».

    Известия (RUS)

    Синоптики рассказали о погоде в Москве 17 августа

    Погода с переменной облачностью и без осадков ожидается в столице в среду, 17 августа. Об этом сообщается на сайте Гидрометцентра.

    Всех допечет: сколько продержится жара в европейской части России Синоптики назвали регионы, где долгая засуха сменится мощными ливнями

    Согласно прогнозу синоптиков, днем в Москве воздух прогреется до +29…+31 градусов, ночью столбики термометров опустятся до +16...+18 градусов.

    Ветер будет иметь восточное и юго-восточное направление, скорость 6–11 м/с.

    Атмосферное давление составит 751 мм ртутного столба.

    15 августа ведущий специалист информационного агентства «Метеоновости» Татьяна Позднякова в беседе с «Известиями» спрогнозировала, что жаркая погода в Москве и области сохранится в течение текущей рабочей недели, при этом в пятницу возможен кратковременный дождь и небольшое снижение температуры.

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    France24 - Monde

    Mykhailo Fedorov : la transformation numérique participe à l'"effort de guerre" de l'Ukraine

    Publié le : 10/08/2022 - 13:13

    Gulliver CRAGG Suivre

    France 24 s’est entretenu avec Mykhailo Fedorov, vice-Premier ministre ukrainien, à la tête également du ministère de la Transformation numérique – un nouveau portefeuille créé en 2019, le président Volodymyr Zelensky s'étant engagé à présenter un gouvernement pionnier en matière numérique. Depuis l'invasion russe, cette transformation numérique participe à l'"effort de guerre", souligne Mykhailo Fedorov. Plusieurs projets ont ainsi été lancés : un chatbot permettant d'envoyer des informations sur les mouvements de l'armée russe, un projet commun sur les drones avec l'armée ukrainienne, et l'utilisation de l'intelligence artificielle pour la reconnaissance faciale. Ce dernier outil permet d'identifier des soldats russes tués et d’informer leurs familles par les réseaux sociaux.

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    Ukraine : des bombardements russes meurtriers autour de la centrale de Zaporijjia

    L'entretien de l'intelligence économique

    Renseignement en sources ouvertes : avec l'Osint, tous espions ?

    Le fil du 6 août

    Guerre en Ukraine : la centrale nucléaire de Zaporijjia est "gravement endommagée"

    Известия (RUS)

    Роналду анонсировал интервью и пообещал рассказать о будущем карьеры

    Португальский нападающий «Манчестер Юнайтед» Криштиану Роналду назвал ложью 95% информации о себе в СМИ и пообещал рассказать всю правду в интервью через пару недель.

    Золотые мячики: как Месси и Роналду сменили место работы в 2021-м Два главных футболиста поколения покинули чемпионаты Испании и Италии по экономическим причинам

    Футболист уточнил, что тогда же он раскроет информацию о клубе, в котором он продолжит свою карьеру.

    «Они узнают правду, когда я дам интервью через несколько недель. СМИ лгут. Я записываю все новости. За последние несколько месяцев из 100 новостей только пять были правдивыми», — написал он в комментарии к публикации фан-сообщества в Instagram (принадлежит организации Meta, признанной в РФ экстремистской).

    Между тем издание Manchester Evening News 16 августа сообщило, что совладелец «Манчестер Юнайтед» Джоэль Глейзер выступил против продажи португальского футболиста Криштиану Роналду.

    Отмечается, что футболист намерен покинуть команду в летнее трансферное окно. Отмечается, что нападающий недоволен тем, что команда не примет участие в Лиге чемпионов.

    В конце июля спортсмен опроверг слухи о намерении покинуть «Манчестер Юнайтед». До этого Daily Mail сообщила, что Роналду якобы уведомил свой клуб о желании расторгнуть контракт. По данным издания, 37-летний нападающий не хочет провести этот сезон в составе английской команды, так как она не играет в Лиге чемпионов.

    Футбольный клуб «КИ Клаксвик» в шутку предложил 20 овец за переход Роналду из «Манчестер Юнайтед».

    Кроме того, утверждалось, что в «Манчестере» не хотят отпускать Роналду, чей контракт истекает 30 июня 2023 года. За английский клуб форвард играет с августа 2021 года.

    Роналду является пятикратным обладателем «Золотого мяча», пятикратным победителем Лиги чемпионов и чемпионом Европы 2016 года.

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    Valeurs Actuelles

    Barkhane : une génération française au combat contre l’islamisme

    Dans un communiqué, l’Elysée a annoncé ce lundi 15 août la fin de la présence française au Mali. Neuf ans durant nos soldats y ont lutté contre le terrorisme. 59 d’entre-eux y ont laissé la vie. Récit de leurs faits d'armes.

    « Contact, contact ». Au sol, une trentaine de djihadistes se regroupent dans les bois. Depuis la base de Gao, des hélicoptères sont dépêchés sur place pour traquer les fuyards. Le combat s’engage entre la force Barkhane et les terroristes. Des commandos sont acheminés sur place pour stopper la fuite des islamistes. Acculés, ils ouvrent le feu. Ordre est donné aux commandos de neutraliser cette menace. Les tirs échangés se font à courte portée. Dans les airs, les Tigre pilonnent les positions adverses pour débusquer les tireurs isolés. Sept heures de combats, la traque est interminable. Le Tigre est relevé par un hélicoptère Gazelle. À son bord, le caporal-chef Maxime Blasco.

    Le chasseur alpin occupe le poste de tireur d’élite. Assis à l’arrière de la Gazelle, le soldat a les djihadistes dans l’objectif de sa lunette de visée. Soudain, l’ennemi tire en rafale sur l’hélicoptère. L’appareil est touché. Il perd de l’altitude. Les voyants d’alarmes à bord s’affolent. Maxime Blasco s’agrippe au siège du pilote. La Gazelle s’écrase brutalement au sol. « Crash de la Gazelle, ils se sont crashés. » À la radio, la pression monte dans les cockpits des équipages des Tigre. Sous le feu ennemi, ils survolent la zone à la recherche de survivants. Le Tigre repère des sources de chaleur en provenance des débris de l’appareil. L’équipage de la Gazelle est en vie. Mais pour combien de temps ? Les djihadistes font mouvement en direction du lieu du crash. Un deuxième danger, plus grave, se profile pour l’équipage. L’appareil en flammes peut exploser à tout instant.

    Comme Maxime Blasco, ils sont des milliers de soldats à risquer leur vie tous les jours pour  protéger la France du péril islamiste

    Maxime s’en sort miraculeusement. Ses deux frères d’armes, eux, sont gravement blessés. Le commando doit agir vite pour dégager les pilotes de la scène de crash. L’ennemi n’est pas très loin et demeure prêt à les abattre. Le Tigre se pose à quelques mètres de l’épave de la Gazelle. L’hélicoptère assure la sécurisation de la zone. Le caporal-chef Blasco tire un des deux pilotes en direction du Tigre. Il le protège en le mettant en sécurité derrière une roue de l’aéronef. Le chasseur alpin se précipite alors vers le deuxième pilote. Il le tire lui aussi en direction du Tigre. Cet appareil est un chasseur de combat. Il n’est pas conçu pour transporter des troupes, et encore moins des soldats blessés. La tension est à son maximum. Comment évacuer ces blessés ?

    Maxime ne se pose pas de questions. Il accroche ses deux camarades aux trains d’atterrissage du Tigre. Le caporal-chef Blasco s’agrippe tant bien que mal à une poignée de la cabine de pilotage. Le Tigre manœuvre hors de la zone des combats. Cette action de Maxime Blasco ne figure pas dans les manuels de procédures d’évacuation de blessés du ministère des Armées. Ce qu’il a accompli ce soir-là – comme il le reconnaît lui-même – est digne d’un scénario de film hollywoodien.   

    Cette histoire, les Français l’ont déjà entendue. Été 2020, dans un reportage télévisé, « Max » raconte ce fait d’armes – à ses yeux très banal. Les téléspectateurs découvrent son acte de bravoure et le sauvetage des deux pilotes. Le commando fait alors la une du journal de France 2. Si la vidéo l’élève au rang de héros, lui ne se considère pas avec tant d’égard. « On ne peut pas qualifier une action comme ça. Je ne vois pas vraiment de héros. Je trouve le terme un peu fort. C’est au ressenti de chacun. C’était une action collective », confie l’intéressé à France 2. Nul ne se doute alors que les paroles de ce héros du soir seront les dernières qu’il prononcera devant une caméra.

    Âgé de 34 ans, le caporal-chef Maxime Blasco servait dans le prestigieux corps des chasseurs alpins. Il en était à son cinquième déploiement dans la bande sahélo-saharienne. Le caporal-chef ne s’étendait pas sur ses faits d’armes. Auparavant, il a fait prisonnier cinq terroristes en montant à de leur position, a aussi participé à la destruction d’un convoi ennemi et a également contribué à la neutralisation d’un groupe d’une trentaine de terroristes. Le 18 juin 2021, au Mont-Valérien, Emmanuel Macron le décore de la médaille militaire pour sa bravoure au combat. Comme Maxime Brasco, ils sont des milliers à avoir connu leur baptême du feu au Mali. Nos soldats combattent sans relâche un ennemi qui exacerbe leur résilience. Alors que la France se désengage progressivement de ce théâtre d’opérations, ces milliers d’anonymes – dont leur actualité ne se limite qu’aux pertes – risquent tous les jours leur vie pour protéger la France du péril islamiste.

    « Il fonce sur nous », le chef Jérémy déjoue un attentat suicide contre un convoi de Barkhane

    Route nationale 16. Janvier 2021. Les soldats français viennent d’établir un campement temporaire près de la ville d’Homboro, non loin des Monts-Hombori. La zone couverte par les militaires se situe en plein territoire occupé par les groupes armés terroristes. Ces hommes et ces femmes appartiennent au 1er régiment de Tirailleurs d’Épinal (Vosges). Ils constituent le groupement désert Lamy. Parmi eux, le chef de patrouille Jérémy. Sa mission : assurer l’escorte d’un convoi logistique pour la base de Gossi.

    La route nationale couvre un terrain escarpé et rocheux. Cette zone est connue des soldats, en raison de la menace IED. Ces mines artisanales sont le cauchemar des soldats français. Jérémy le sait et ajuste son dispositif pour assurer la sécurité du convoi. Il embarque dans son véhicule blindé : le VBCI. Ce mastodonte d’acier – 32 tonnes de blindage – est conçu pour le combat d’infanterie. À bord du blindé, Dylan (pilote), Camille (auxiliaire sanitaire), Jordan (tireur) et cinq autres combattants.

    Le véhicule de Jérémy prend la tête du convoi. Ils s’apprêtent à parcourir une zone à risques, la forêt de Serma. Le convoi progresse lentement. Jérémy et son équipage sont aux aguets. Soudain, dans les broussailles, Jordan distingue des mouvements suspects. Une moto à trois roues double à vive allure le convoi.

    Le motocycliste, au visage enturbanné, effectue plusieurs allers-retours en direction de l’arrière de la colonne. Jordan prend ordre auprès de son supérieur d’établir le contact avec le conducteur suspect. Avec ses camarades, le soldat effectue des gestes à l’attention du pilote. Ce dernier feint les avertissements des tirailleurs. Il se rapproche dangereusement du convoi. Jérémy décèle les intentions du pilote. Il sait qu’il a face à lui un terroriste.

    Il donne ordre à Dylan de barrer la route de la moto. Le pilote s’exécute et positionne son VBCI. Le terroriste – affilié à la katiba Serma, responsable de deux attaques à l’IED ayant coûté la vie à cinq militaires français – dévie sa course et charge brutalement sur le blindé de Jérémy. À quelques mètres du VBCI, il déclenche son détonateur. Il percute de plein fouet le blindé qui absorbe le souffle de la détonation. À l’intérieur, l’équipage est sonné. Camille effectue alors les premiers soins pour ses camarades blessés. Ce jour-là, le chef Jérémy vient de déjouer un attentat kamikaze. Son action sauvent les vies de toute une colonne.

    Radu-Mihai, le sang versé pour la patrie

    Jardins du Sénat, loin du tumulte des combats. Comme chaque année, en cette veille du 14 Juillet, la Haute assemblée met à l’honneur les soldats qui ont versé leur sang pour la Nation. Gérard Larcher, président du Sénat remet leur décret de naturalisation à deux légionnaires. Parmi les heureux élus se trouve le caporal-chef Radu-Mihai.

    Un sourire angélique se dessine sur son visage. L’émotion est palpable. En lui remettant ce document, le président Larcher lui énonce ces mots : « vous êtes devenu français, non par le sang reçu, mais par le sang versé. » Ces paroles ont une résonance toute particulière pour Radu-Mihai. C’est au Mali qu’il a gagné ce précieux privilège.

    Équipier commando au sein du 2e régiment étranger de parachutistes, il est projeté au Sahel en 2019. Originaire de Roumanie, l’aridité du désert sahélien tranche avec le climat de son pays natal. Lors d’une patrouille dans le Gourma, il participe à une mission de reconnaissance contre un campement terroriste. Déposés par hélicoptères, le groupement de commandos dont fait partie Radu-Mihai s’engage dans une infiltration d’une dizaine de kilomètres.

    Au cours de leur progression, les légionnaires sont pris en embuscade. Lourdement équipés, les islamistes tentent de stopper l’avancée des bérets verts sur leur campement. Le caporal-chef Radu-Mihai ne se laisse pas faire. Il abat l’un des assaillant et réussit à déjouer le piège adverse. Le légionnaire et ses coéquipiers entament alors la poursuite du groupe de fuyards. La quiétude des bois est coupée par les détonations des rafales de tirs. À bout portant, les coups de feu désintègrent les broussailles avoisinantes.

    Les combats durent plus de trois heures. Le légionnaire Radu-Mihai décide de mettre un terme à cette attaque. Il fonce en direction de la position adverse. Il tire encore et encore pour pousser les djihadistes à se rendre. L’ennemi ne recule pas. Il monte à l’assaut du bosquet farouchement défendu par les islamistes. Dans sa course, il ouvre le feu et neutralise plusieurs adversaires. Alors qu’il appuie ses camarades, un tireur embusqué le fauche de plusieurs tirs en rafale avec sa Kalachnikov. Cinq balles atteignent le légionnaire. Le caporal-chef est alors grièvement blessé à la jambe et au thorax. Sur place, le caporal-chef  se pose un garrot en attendant son évacuation sanitaire. Son action permet la saisie d’armes et de moyens de télécommunications, outre des pertes importantes dans les rangs de l’ennemi. Le caporal Radu-Mihai a fait sienne la devise de son unité : « La Légion est notre patrie ».

    L’assaut du lieutenant Thomas

    L’ennemi est imprévisible. Sa cruauté est sans limite. Au quotidien, les soldats de Barkhane composent avec cet adversaire, qui frappe sans prévenir et sème la mort sur son passage. Le lieutenant Thomas va en faire la terrible expérience. Officier du 93e régiment d’artillerie de montagne, il est projeté sur l’opération Barkhane, de janvier à mai 2017. Il occupe le poste de chef de groupe de commandos montagne. Ce 18 avril, lui et ses hommes sont dépêchés sur le village de Gourma-Rharous. Les terroristes viennent de passer à l’acte.

    Plusieurs véhicules ennemis se regroupent dans cette zone. L’officier et ses hommes embarquent dans des hélicoptères. Au sol, ils engagent le combat. Le lieutenant manœuvre avec son groupe pour encercler son adversaire. Les terroristes ne veulent pas se rendre et ouvrent le feu à courte portée. Les djihadistes prennent la fuite devant l’avancée des Français. D’un sous-bois, un assaillant tire sur le groupe de Thomas. En tête de la colonne d’assaut, l’officier l’abat et intime l’ordre à ses subordonnés de poursuivre la progression. Le lieutenant Thomas coordonne depuis le sol la manœuvre d’aérocombat. Dans les airs, les hélicoptères pilonnent les positions de l’ennemi et couvrent la progression du deuxième groupe de commandos. Thomas et ses hommes acculent les terroristes. L’officier installe un point d’appui-feu. Il neutralise un deuxième djihadiste. Sur cette manœuvre, le groupe de Thomas capture trois prisonniers. Enfin, c’est lui qui coordonne la manœuvre héliportée pour l’extraction de ces hommes de la zone de combats.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    France24 - Monde

    Renseignement en sources ouvertes : avec l'Osint, tous espions ?

    Publié le : 09/08/2022 - 16:00

    Ali LAIDI

    L'Osint, pour "open source intelligence", est une pratique qui permet d'obtenir des informations, y compris dans des environnements difficiles comme la guerre en Ukraine. Grâce aux téléphones portables et aux réseaux sociaux, on a accès quasiment en direct aux informations concernant les frappes, les combats, les déplacements de troupes et les pertes des deux armées. Pour en parler, Ali Laïdi reçoit Nicolas de Rycke, consultant associé au cabinet d'intelligence économique Axis&Co.

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    Ukraine : de nouvelles frappes à Nikopol et des explosions sur la péninsule ukrainienne de Crimée

    Le fil du 6 août

    Guerre en Ukraine : la centrale nucléaire de Zaporijjia est "gravement endommagée"

    LE FIL DU 4 AOÛT

    Ukraine : Volodymyr Zelensky accuse Amnesty de "tenter d'amnistier l'État terroriste" de Russie

    L'Humanité

    Napoléon et la liberté, deux siècles après lui

    Nos recommandations culturelles

    Podcast En neuf épisodes de trois quarts d’heure chacun, Philippe Collin remonte le fil du règne de Napoléon Bonaparte, disparu il y a deux siècles.

    Gérald Rossi

    Il est 17 h 49, ce 5 mai 1821, quand meurt l’empereur Napoléon Bonaparte, âgé de 51 ans, exilé sur l’île de Sainte-Hélène, propriété du Royaume-Uni, en plein océan Atlantique. Ce dernier séjour d’exil aura duré sept ans. Le futur Napoléon I er est né à Ajaccio le 15 août 1769 et a régné du 18 mai 1804 au 6 avril 1814, puis du 20 mars au 22 juin 1815. Soit à peine un peu plus de dix années au total. Pour autant, pointe Philippe Collin, sa disparition « représente l’un des événements les plus déterminants de sa propre légende » . Il était logique, donc, que cette série de neuf épisodes de quarante-six minutes chacun débute par la fin…

    Nourri d’archives puisées dans les trésors de l’INA (Institut national de l’audiovisuel), ce podcast donne aussi la parole à plusieurs spécialistes. Ainsi Thierry Lentz, président de la Fondation Napoléon, pour qui l’homme « est intimement lié à l’unité de la nation, sa légende dépasse sa simple histoire. Il est la France dans sa structure politique et sociale. Nous faisons tous les jours du Napoléon sans le savoir ».

    Des extraits de films trouvent aussi place dans le récit, comme Austerlitz, d’Abel Gance (1960), à Monsieur N, d’Antoine de Caunes (2003), en passant par le Napoléon, de Sacha Guitry (1955), lequel disait justement que celui que certains nommaient « le petit caporal » est né dans une île, fut exilé dans une autre et mourut dans une troisième. La présentation de la série note aussi que, dès sa mort rendue publique, « la légende napoléonienne se cristallisait. Napoléon devenait à la fois un héros et un martyr ».

    Dans les faits, le premier empereur des Français (le second et dernier, Napoléon III, fut d’abord élu président de la République, puis se proclama empereur et régna de 1852 à 1870) attacha son nom à une immense réforme juridique, avec la création de plusieurs codes, pour le commerce, l’instruction criminelle, les affaires pénales, sans oublier « le plus emblématique, le Code civil ».

    Mais Napoléon fut aussi un habile politicien. En témoigne la campagne d’Égypte en 1798, soit à la veille du coup d’État de brumaire et de sa prise de pouvoir. mandaté par le Directoire, sous la I re République. Il conduit là une expédition d’une part scientifique, avec pas moins de 170 savants, mais aussi militaire, pour « entraver les intérêts commerciaux Anglais » dans le secteur. S’ensuit une véritable catastrophe militaire, que le futur empereur parvient à dissimuler derrière le rideau de fumée d’une propagande bien menée, usant et abusant des réels succès scientifiques… « Bonaparte a vite fait de soigner sa communication et de se rapprocher un peu plus du pouvoir. »

    Napoléon Bonaparte a inspiré de nombreux auteurs, comme Chateaubriand, qui notait dans ses Mémoires d’outre-tombe, en 1848 : « Vivant, il a manqué le monde, mort, il le possède. (…) Il n’a pas fait la France, la France l’a fait. » Pour autant, on sait que ce même Napoléon rétablit l’esclavage en Guadeloupe et en Guyane. Selon les maximes qui lui sont attribuées, il estimait encore que « la bonne politique est de faire croire aux peuples qu’ils sont libres ». Deux siècles après, la vigilance s’impose, comme le suggère cette série.

    Gérald Rossi

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    Valeurs Actuelles

    [Goldnadel] Pourquoi la dictature iranienne est-elle traitée avec tant d’indulgence ?

    Depuis qu’il a publié ses Versets sataniques Salman Rushdie est l’objet d’une fatwa de l’ayatollah Khomeini. Les successeurs de celui-ci l’avaient mise sous le boisseau, mais le dernier en date, Khamenei, l’avait à nouveau considérée d’actualité. Notons d’ores et déjà que celui-ci, plutôt que d’être taxé d’extrémiste en vertu de sa réputation bien établie, a été étiqueté de « conservateur » par la presse française bien-pensante.

    D’ailleurs, les nationalistes iraniens ne sont jamais « d’extrême droite » comme à Rio ou à Rome, ils sont tout au plus « ultra-conservateurs ». Et un correspondant de presse n’a jamais aperçu un « faucon » voler dans le ciel de Téhéran, contrairement aux oiseaux de proie qu’il peut observer dans les cieux de Washington ou Tel Aviv.

    Donc, c’est Hadi Matar, un sympathisant du régime des mollahs, vivant aux États-Unis, qui a attenté gravement à la vie et à l’intégrité physique du courageux intellectuel indien, en conformité avec la fatwa revigorée. La presse « conservatrice » de Téhéran exulte.

    Deux jours auparavant, un Gardien de la Révolution iranien était poursuivi par la justice américaine pour avoir fomenté un assassinat contre John Bolton, diplomate très opposé aux menées iraniennes. La semaine dernière, les Israéliens guerroyaient avec le Djihad islamique de Gaza dont le leader politique était à Téhéran.

    A ce stade, encore une observation de vocabulaire : bien que le mouvement précité soit classé comme « terroriste » par tous les Etats démocratiques, le Monde s’évertue à le considérer de manière plus euphémique comme un « mouvement armé ».

    Depuis des années, l’Etat iranien fait régner la terreur à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières. A l’intérieur, il pend ou enferme les journalistes, les homosexuels et les artistes. Ainsi, le grand cinéaste Jafar Panahi est-il en prison sans que ce monde artistique si courageux et généreux ne s’en émeuve grandement. Ainsi encore, la merveilleuse avocate Nasrin Satoudeh a-t-elle été emprisonnée pour avoir osé pénétrer sans voile dans un tribunal, sans que le monde féministe et progressiste occidental ne s’en offense vraiment.

    A l’extérieur, et sans même évoquer la mainmise du Hezbollah sur le Liban sous sa férule, les islamistes iraniens ont commis deux attentats dévastateurs contre des institutions juives à Buenos Aires causant plus de cent morts. Un juge argentin trop courageux a été assassiné dans une froide indifférence du pouvoir en place et des journalistes internationaux.

    Quant à l’attentat contre Rushdie, nos Insoumis, ordinairement bouillants, ont rivalisé dans les communiqués à l’eau tiède…

    En France même, à Villepinte, le pouvoir à Téhéran a organisé un attentat à la bombe contre sa principale organisation d’opposants. Un des auteurs a été condamné par la justice belge. Qui s’offusque que l’Etat belge, avec l’assentiment passif de l’Europe si intransigeante paraît-il, s’apprête à l’échanger contre un des otages judiciaires que Téhéran s’applique à capturer, dont parmi eux plusieurs Français ?

    J’en arrive à l’apathie politique et médiatique. On passera rapidement sur l’attitude de l’extrême gauche insoumise. Son islamo-gauchisme idéologique et électoraliste est suffisamment documenté. Lors du conflit entre Israël et le Djihad islamique, ses représentants vibrionnants (Autain, Guiraud, Panot et consorts) ont vilipendé Israël le samedi soir quand ils ont espéré que l’Etat juif était à l’origine de la mort de six enfants à Gaza mais sont restés mutiques le dimanche matin, lorsqu’il s’est avéré que c’était le Djihad pro-iranien qui avait envoyé par maladresse un missile sur la population de Gaza.

    Quant à l’attentat contre Rushdie, nos Insoumis, ordinairement bouillants, ont rivalisé dans les communiqués à l’eau tiède dans lesquels le vocable « islamiste » était proscrit.

    Mais plus généralement, le régime iranien fait l’objet d’une indulgence remarquable. J’invite, par exemple, mes lecteurs à consulter le compte Twitter de Benjamin Barth, correspondant du Monde au Proche-Orient. Ils y trouveront des centaines de gazouillis d’un antisionisme de la meilleure eau. Ils n’en trouveront pas un seul contre les mollahs de Téhéran.

    Par comparaison, la presse bien-pensante se montre, à juste titre, sévère envers l’Arabie saoudite. La visite de son homme fort en Occident, responsable probable de l’assassinat d’un journaliste en Turquie, a fait l’objet de commentaires au vitriol. Mais le prince ben Salmane a également amélioré le sort des femmes dans son pays. Et il fait montre à l’égard d’Israël de moins d’agressivité.

    C’est dans le creux de ces constatations qu’habite l’explication. Dans l’inconscient de l’idéologie médiatique, soumise encore à l’extrême gauche, un régime qui a juré la destruction de l’Etat juif occidentalisé ne peut pas être tout à fait détesté.

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    Afghanistan suffering ‘one of the world’s worst humanitarian crises’ under Taliban

    Issued on: 15/08/2022 - 06:34Modified: 15/08/2022 - 06:37

    Cyrielle CABOT

    Afghanistan has been suffering through a grave humanitarian crisis since the Taliban took control on August 15, 2021. According to the UN, 95 percent of Afghans are going hungry. It’s a catastrophe that worsened after the fall of Kabul one year ago, exacerbated by the US decision to freeze the Afghan Central Bank’s assets and the international sanctions that have crippled an already fragile economy.

    The Afghan economy was already in a terrible state when the Taliban seized Kabul a year ago, with half the population living below the poverty line. The situation has only worsened since then. International aid accounted for 80 percent of the Afghan state budget – but it was cut off upon the Taliban victory, prompting economic collapse and depriving many Afghans of basic necessities. 

    “Afghans’ lives were turned upside down on August 15, 2021,” said Fereshta Abbasi, an Afghanistan specialist at Human Rights Watch. “People are dying of hunger amid one of the world’s worst humanitarian crises.”

    When Samy Guessabi, regional director of the NGO Action Against Hunger, arrived in Kabul in March, he found the once-bustling Afghan capital practically at a standstill. “Many Afghans have lost their jobs and people still working have seen their salaries drop massively,” he said. “At the same time, the cutting off of international aid has prompted a cash crisis. So people can’t even withdraw their savings from the bank. And Afghans who have left the country are finding it very difficult to send money back to their relatives.”

    “Many families are reduced to prioritising the most rudimentary needs – for shelter and food,” Guessabi continued. “But when you walk past the market stalls, you can see there isn’t a shortage of food. Rather, people can’t afford to buy it.”

    Fuelling this crisis further, the Russian invasion of Ukraine sent food prices soaring. “The price of certain foods has doubled, including cooking oil, rice and flour,” Guessabi noted.

    ‘Afghan women have lost everything’

    In total, nearly 20 million people – half of the Afghan population – are suffering from food insecurity and 95 percent of the population do not have enough food to eat, according to the UN’s World Food Programme (WFP). More than a million children under the age of five suffer from acute and prolonged malnutrition.

    In Ghor province, in central Afghanistan, the WFP recently announced that tens of thousands of people are facing level 5 “catastrophic” acute food insecurity, the highest level short of a famine. “The situation is even worse in southern Afghanistan, which is predominantly agricultural and suffers from frequent droughts,” Guessabi said.

    In response to this situation, Action Against Hunger regularly hands out cash to vulnerable sections of the population. But this emergency measure is “far from ideal” and often insufficient, Guessabi lamented.

    >> Taliban failures speed up Afghan brain drain, battering an already crippled economy (Part I)

    Women and children are the primary victims of this economic and humanitarian crisis. “Children are taken out of school and put to work,” Abbasi said. “Families will sell one or more to provide the means to support the rest of the family.”

    Children are often sold to become cheap labour, but girls are also sold into forced marriages – practices that are longstanding in Afghanistan but are becoming more and more common. 

    “Afghan women have lost everything; like men, they’ve often lost their jobs – although sometimes they were the only ones working in the household – but in addition to that they’ve lost a lot of fundamental human rights,” Abbasi said.

    The Taliban have tightened restrictions against Afghan women – imposing the burqa on them and forbidding them to travel alone. Although they are still allowed to work in certain jobs, Afghan society now has a clear segregation between men and women.

    A further consequence of Afghanistan’s crises is that the health system is exhausted.

    “This humanitarian crisis has been going on for decades, with wars, political turmoil and environmental problems, but now it’s reaching fever pitch,” said Amber Alayyan, deputy head of the Médecins Sans Frontières (Doctors Without Borders or MSF) Afghanistan section, which has been operational there since 2011.

    “And as malnutrition gets worse, people become more vulnerable to diseases and the strain on the health system intensifies,” Alayyan continued.

    “I remember one woman who came in with her baby, about eight months old – he was tiny,” Alayyan recounted. “I was talking to her and I realised that her dinners mostly consist of just a cup of tea. She was totally malnourished and so she didn’t produce enough milk to feed her baby.” 

    ‘A vicious circle’

    In western Afghanistan’s Herat region, where MSF has a clinic, Alayyan sees about 800 patients a day compared to about 100 a day just a few months ago. However, the MSF centre only has about 60 beds.

    “We can see people coming from much further afield than we used to,” Alayyan said. “People are coming to our facilities because most local hospitals are severely understaffed and are short of crucial drugs like antibiotics.”

    Alayyan and Guessabi have similar assessments of the past year: the pressure on humanitarian organisations is worse than ever. Even though both MSF and Action Against Hunger have increased their budgets for Afghanistan, they are still worried about the next few months.

    “We’re approaching the rainy season and after that it’s winter,” Guessabi said. “Some villages are going to become inaccessible. I really don’t want to imagine what it will be like if their residents aren’t able to stock up beforehand."

    “The international sanctions are having a terrible effect on the Afghan population,” he added. “The only way out of this crisis is to allow the economy to get going again – and the only way for that to happen is to allow foreign investment to flow into Afghanistan.” 

    The international community has made renewed aid to Afghanistan conditional on the respect for human rights, notably women’s rights. In March, when the Taliban decided to ban girls from secondary school, the World Bank suspended some $600 million (€541 million) in aid.

    “Over the past year, the Taliban have become more and more repressive instead of acceding to the international community’s demands for improvements in Afghans’ living conditions,” Human Rights Watch’s Abbasi said. “The Taliban should act urgently to resolve these issues. And in any case, international organisations must continue to fight for solutions to help the Afghan people.”

    But as things stand, it looks like the situation is only getting worse. Alayyan is seeing more and more patients arriving with serious conditions. “We’re seeing huge numbers of people coming in with acute diarrhea, measles and cholera,” she said. “This is a direct consequence of poor nutrition and poor access to health services. It’s a vicious circle.” 

    This article was translated from the original in French.  

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    Taliban failures speed up Afghan brain drain, battering an already crippled economy (Part I)

    On the ground

    Poverty pushing Afghan families to sell young girls into marriage

    On the ground

    Afghan farmers fear Taliban ban on opium production will leave them destitute

    New York Times - World

    Así fue como los manifestantes derrocaron al presidente Rajapaksa en Sri Lanka

    Un ejército de monjas, granjeros y profesionales de clase media sintieron el deber de salvar a su nación que estaba virtualmente en bancarrota. Pero su lucha aún no ha terminado.

    Los manifestantes celebraban el mes pasado en Colombo, Sri Lanka, tras la renuncia del presidente Gotabaya Rajapaksa.Credit...

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    Por Mujib Mashal y Emily Schmall

    Photographs by Atul Loke

    COLOMBO, Sri Lanka — El presidente estaba acorralado, de espaldas al mar.

    Dentro de la mansión colonial tenuemente iluminada, que recuerda como inquietantemente solitaria, Gotabaya Rajapaksa observó desde una improvisada sala de operaciones cómo las protestas que duraron meses y exigían su destitución como líder de Sri Lanka llegaban hasta su puerta.

    Rajapaksa, un exjefe de defensa que fue acusado de abusos generalizados durante las tres décadas de guerra civil que vivió la nación del sur de Asia, había adoptado un inusual enfoque de no intervención hacia las manifestaciones. Parecía querer proyectar el mensaje de que podía tolerar la disidencia.

    Pero el movimiento compuesto en su mayoría por personas de la clase media (abogados, maestros, enfermeras y taxistas indignados contra una élite política que había llevado al país a la bancarrota) no fue una protesta rutinaria. Siguió creciendo.

    Y ahora, en la mañana del 9 de julio, miles de manifestantes se concentraban frente a la residencia presidencial junto al mar, mientras otros cientos de miles inundaban Colombo, la capital. Dos puertas de hierro forjado y tres barricadas, todas fuertemente custodiadas, se interponían entre los manifestantes y el último miembro de la dinastía política Rajapaksa.

    Mientras los manifestantes marchaban hacia la mansión, llovieron gases lacrimógenos que desorientaron a Dulini Sumanasekara, de 17 años, que había acampado durante tres meses con sus padres, una maestra de preescolar y un vendedor de seguros, y otros manifestantes a lo largo del pintoresco sector llamado Galle Face en Colombo. Después de regresar al campamento para recibir primeros auxilios, ella y su familia se reincorporaron a la protesta.

    “Estábamos más decididos que nunca a asegurarnos de que Gotabaya se fuera ese mismo día”, dijo.

    A primera hora de la tarde, la mansión había sido tomada y Rajapaksa se había fugado por una puerta trasera, navegando en las aguas de Colombo y finalmente huyendo del país. Los manifestantes controlaban las calles y las sedes del poder: nadaban en la piscina del presidente, descansaban en su cama y freían bocadillos en su cocina.

    Las entrevistas con cuatro decenas de funcionarios del gobierno, simpatizantes del partido gobernante, líderes de la oposición, diplomáticos, activistas y manifestantes esbozan una imagen de un movimiento cívico sin precedentes que abrumó a un líder que había aplastado a un ejército rebelde pero que no estaba preparado para abordar el desastre económico del país y que se mostró lento al momento de entender los cambios en su base de simpatizantes cuando se levantaron contra él.

    Tres años después de ganar las elecciones con holgura, y solo dos años después de que el partido de su familia obtuviera una enorme mayoría de dos tercios en el Parlamento, Rajapaksa se sintió profundamente resentido. Y el efecto de los años de prerrogativas, corrupción y mala gestión de su familia, empeoraron la situación del país debido al caos en el orden económico global por la covid y la guerra en Ucrania.

    El auge

    Antes de su improbable ascenso al cargo más alto del país en 2019, Gotabaya Rajapaksa había sido la mano derecha de su hermano mayor quien estableció a la familia como una poderosa dinastía.

    Mahinda Rajapaksa se convirtió en presidente en 2005 con la promesa de poner fin a la guerra civil. Ese conflicto se originó por la discriminación sistemática contra la minoría tamil por parte de la mayoría de la población que está conformada por budistas cingaleses, quienes apoyan a los Rajapaksas.

    Gotabaya evitó la política y tuvo una carrera en el ejército, retirándose temprano como teniente coronel a fines de la década de 1990. Completó una licenciatura en tecnología de la información en Colombo y luego siguió a la familia de su esposa a Estados Unidos, donde trabajó en el departamento de tecnologías de la información en la Facultad de Derecho de Loyola en Los Ángeles.

    Después de convertirse en presidente, Mahinda puso al teniente coronel retirado a cargo de sus generales y la estrategia de guerra.

    Como secretario de Defensa, Gotabaya fue despiadado y astuto, exigiendo nada menos que la “rendición incondicional” de los insurgentes tamiles. La Organización de Naciones Unidas estima que unos 40.000 civiles tamiles fueron asesinados solo en los últimos meses de la guerra civil. Miles de personas más desaparecieron, y aún no se ha cuantificado su número. Gotabaya Rajapaksa ha negado las acusaciones de irregularidades.

    El impulso de los Rajapaksas para aplastar la insurgencia llegó con la promesa de que vendría la prosperidad económica.

    Shirani de Silva regresó a su Sri Lanka natal desde Chipre en 2006, un año después del primer mandato de Mahinda Rajapaksa. En 2009, la insurgencia terminó y la isla volvió a estar abierta al turismo.

    De Silva usó sus ahorros para construir una casa de huéspedes y se casó con un ciudadano de Sri Lanka que regresó al país, luego de trabajar en Europa, para abrir un restaurante y una tienda de alimentos naturales.

    Cuando nació su hijo, Stefan, en 2011, ambos negocios prosperaban. “Pensé que tendría una muy buena vida”, dijo De Silva.

    La fortuna de la dinastía política creció junto con la del país. En los años posteriores a la guerra, el crecimiento económico fue rápido y los Rajapaksas se dedicaron a la construcción, de manera expansiva. Aprovechando la paz reciente, pidieron prestadas sumas enormes, incluso de China, para construir autopistas, un estadio, un puerto y un aeropuerto.

    Además de ser secretario de Defensa, Gotabaya Rajapaksa fue puesto a cargo del desarrollo urbano, aportando precisión castrense y personal militar a los esfuerzos para embellecer Colombo y mejorar los ayuntamientos de todo el país.

    Con el paso del tiempo, la mano dura y los objetivos dinásticos de los Rajapaksas caerían en desgracia. En 2015, Mahinda Rajapaksa fue derrotado en su intento de gobernar por un tercer mandato. Pero a medida que la coalición gobernante se sumió en el caos y las disputas, los Rajapaksas comenzaron lentamente su regreso a la vida pública.

    Una facción del partido de Rajapaksas apoyó a Gotabaya como un tecnócrata que podía limpiar el caos político. Tenía reputación de alguien que actuaba y no de alguien que hacía política. Prefería las camisas de manga corta y los jeans a las túnicas blancas y los chales color granate de sus hermanos. Los poderosos monjes budistas lo vieron como alguien dedicado a la causa de la mayoría étnica.

    Rajapaksa pasaba la mayor parte del tiempo en su casa en Colombo. Viajar al extranjero implicaba correr el riesgo de un posible enjuiciamiento. Durante una visita a su antigua casa en California, los abogados lo localizaron en el estacionamiento de un Trader Joe’s y le entregaron la notificación de una demanda entablada por una persona que alegaba haber sufrido torturas.

    En última instancia, fue una grave falla de seguridad sucedida el domingo de Pascua de 2019 lo que ayudó a que los Rajapaksas regresaran al poder. Unos atacantes suicidas entraron a iglesias y hoteles donde mataron a más de 250 personas. Las advertencias de los servicios de inteligencia se habían perdido en medio de las luchas internas del gobierno.

    El país estaba aterrorizado; el turismo se paralizó. A los empresarios como De Silva les preocupaba perderlo todo.

    Desesperados por la necesidad de que se restableciera la seguridad, De Silva y su esposo formaron parte de los 6,9 millones de habitantes de Sri Lanka que votaron por Gotabaya Rajapaksa y le dieron una victoria abrumadora.

    La caída

    Sin embargo, la luna de miel en el poder sería breve.

    A los pocos meses llegó la pandemia, a la que Rajapaksa respondió con una estrategia familiar: desplegó al ejército para implementar los cierres de las localidades y, eventualmente, las campañas de vacunación. Pero no estaba preparado para el impacto de una economía que desde la independencia había operado con déficits que se habían profundizado por el endeudamiento imprudente de Mahinda Rajapaksa.

    En un año, alrededor de 10.000 millones de dólares desaparecieron de la economía cuando el turismo se agotó y las remesas disminuyeron. En septiembre de 2020, algunos funcionarios del banco central de Sri Lanka sugirieron que el gobierno se acercara al Fondo Monetario Internacional en busca de ayuda.

    El gobierno “no escuchó nuestras recomendaciones”, dijo Nandalal Weerasinghe, ahora gobernador del banco, quien era vicegobernador en ese momento.

    El gabinete del presidente estaba dividido, con funcionarios del partido insistiendo en que el país podría evitar un rescate y las condiciones que conlleva, mientras que Rajapaksa no podía decidir.

    Incluso cuando la crisis económica se profundizó, el enfoque del presidente a menudo se centraba en otros aspectos. En abril de 2021, de repente declaró la prohibición de los fertilizantes químicos. Su esperanza, dijeron sus asesores, era convertir a Sri Lanka en “el jardín orgánico del mundo”.

    Los agricultores, que carecían de fertilizantes orgánicos, vieron cómo el rendimiento de sus cosechas se desplomaba. Y surgió una ruptura en la familia: Gotabaya resistió los intentos de su hermano Mahinda, quien ahora era primer ministro, de cambiar de opinión sobre la prohibición de los fertilizantes. El regreso de Mahinda, después de haber ayudado a llevar al partido a una gran victoria electoral, había debilitado el control mediante la creación de dos centros de poder. Eventualmente, el gabinete contaría con cinco miembros de la familia Rajapaksa.

    Para la primavera de 2022, la gente hacía largas filas para obtener combustible, los supermercados se estaban quedando sin alimentos importados y el suministro de gas para cocinar estaba casi agotado a medida que las reservas de divisas del gobierno se reducían casi a cero.

    El país estaba en caída libre. Y la única persona que podía hacer algo al respecto estaba a la deriva. En las reuniones, el presidente a menudo se distraía, revisando los informes de inteligencia en su teléfono, según los funcionarios que estaban presentes. Para varios de sus amigos cercanos, se había convertido en un prisionero de su propia familia.

    Las manifestaciones

    Pronto, pequeñas protestas que pedían la renuncia de los miembros de la familia Rajapaksa comenzaron a surgir en todo el país. Eventualmente, el sector Galle Face en Colombo se convirtió en un punto focal.

    Dulini Sumanasekara, la joven de 17 años que comenzó a acampar allí con su familia en abril, alternaba entre el servicio voluntario en la cocina del campamento y las clases en línea en casa.

    Aunque quería estudiar medicina, Dulini, como todos los estudiantes en Sri Lanka, se había mantenido fuera del aula, primero por la covid y luego por una política gubernamental que les pedía a los alumnos que recibieran clases por internet con el fin de ahorrar costos de combustible.

    La crisis también había afectado a su madre, Dhammika Muthukumarana, quien perdió su trabajo en un preescolar privado. La familia luchó para conseguir y pagar artículos esenciales como leche en polvo y granos.

    A pesar de la frustración, el sentido del deber cívico impulsó a Muthukumarana y a su esposo, Dhaminda Sumanasekara, a mudarse con sus hijas al campamento de tiendas de campaña de Galle Face.

    “Podíamos sentirlo en nuestros huesos”, dijo. “Era hora de defender a nuestra gente y nuestro país contra las mentiras y la corrupción”.

    A medida que escaseaba el combustible, Mangla Srinath, un taxista de 31 años, guardaba 20 litros de combustible en su baño, los extraía de su tanque después de llenarlo.

    Su esposa, Wasana, tenía cáncer de mama. Quería asegurarse de tener suficiente combustible para los traslados de emergencia al hospital.

    “Una vez a la semana, íbamos a la protesta por la noche”, dijo Srinath. “A veces, íbamos de camino al hospital”.

    El lugar de la protesta se había convertido en un espacio cívico, una zona segura para la diversidad religiosa, étnica y sexual del país. Algunos lo vieron como el comienzo largamente postergado de una conversación sobre la reconciliación, después del triunfalismo de posguerra proyectado por la población budista que apoya a la familia Rajapaksa.

    “Ahora la gente habla abiertamente sobre la igualdad”, dijo Weerasingham Velusamy, una manifestante y activista tamil que trabaja como consultora de igualdad de género. “La gente habla de justicia para los desaparecidos”.

    Durante una ceremonia de conmemoración de las brutales masacres perpetradas contra los tamiles en 1983, Saku Richardson, música y abuela, se apoyó en su bicicleta, sosteniendo un cartel amarillo escrito a mano que simplemente decía “Lo siento”.

    “Durante 30 años, no hicimos nada”, dijo. “No protestamos”.

    Richardson, que proviene de una familia mixta de cingaleses y tamiles, dijo que sus amigos se habían dado cuenta de que los problemas del país eran el resultado de la impunidad y los privilegios de los líderes militares y políticos después de la brutal guerra.

    “Sienten que esa es la maldición”, dijo. “Que esto es karma”.

    El enfrentamiento

    Durante la noche del 8 de julio, el ambiente en la mansión presidencial era frenético. Los legisladores entraban y salían. Según los reportes de inteligencia, el presidente —quien no se sentó a cenar fideos de arroz y curry hasta cerca de la medianoche— esperaba que se reuniera una multitud de 10.000 manifestantes a la mañana siguiente.

    Dos meses antes, el movimiento para expulsarlo del poder se había intensificado considerablemente. Mahinda Rajapaksa renunció como primer ministro, pero al salir, sus partidarios marcharon hacia el campamento de protesta, generando enfrentamientos violentos que se convirtieron en una noche de anarquía en la que las casas de decenas de legisladores de su partido fueron incendiadas como represalia.

    El presidente, Gotabaya, había recibido información de que los partidarios de su hermano estaban generando problemas, pero no pudo detenerlos, según afirman los funcionarios que lo acompañaban. Temprano en la noche, casi había perdido la voz de tanto gritar por teléfono, dijeron los funcionarios. Para los que estaban en la sala, sus llamadas desesperadas a la cadena de mando dejaron en claro que estaba perdiendo el control.

    En las semanas siguientes, Rajapaksa trató de proyectar la expulsión de los miembros de su familia del gobierno como un nuevo comienzo, pero los manifestantes no se apaciguaron.

    En la mañana del 9 de julio, era evidente que el número de manifestantes era mucho mayor de lo esperado.

    Justo antes del mediodía, mientras los manifestantes avanzaban hacia la mansión, treparon por encima de la primera barricada, en lo que luego fue calificado como una acción espontánea. La barrera fue derribada rápidamente por la aglomeración de personas que empujaban, a pesar de las ráfagas de gases lacrimógenos. Luego de que derribaron dos barricadas más, algunos manifestantes llegaron hasta la primera de las dos puertas de la mansión y la abrieron.

    Cuando la multitud accedió a la segunda puerta, la última barrera física entre ellos y el presidente, se escuchó el sonido de disparos. Dos personas cayeron heridas. Las fuerzas de seguridad acorralaron a los manifestantes con porras.

    En el interior de la residencia estaba claro que el presidente se estaba quedando sin tiempo. Los generales le dijeron que era hora de irse.

    Más tarde surgieron imágenes de video en las redes sociales de hombres cargando maletas en un barco de la marina. El mandatario fue conducido a través de una puerta trasera a la base naval ubicada detrás de la mansión. Desde allí, se embarcaría en las aguas de Colombo.

    Mientras escapaba, los manifestantes encendieron un camión del ejército y lo embistieron contra la segunda puerta. Incapaces de mantener el control, las fuerzas de seguridad cedieron.

    Cientos de personas inundaron el complejo, vitoreando y cantando mientras llenaban el gran salón de baile, subían la escalera de caracol y ocupaban la habitación del presidente.

    Entre ellos estaba Muthukumarana, quien sintió un poco de envidia al admirar el costoso guardarropa de la esposa del presidente. Ese sentimiento rápidamente se convirtió en ira. “Nos dimos cuenta de cuánto habíamos sufrido para mantener sus hábitos”, dijo.

    Srinath, el taxista, recogió a su esposa en su moto y fue a la mansión.

    “Un tipo del ejército me dijo: ‘No te preocupes, cuidaremos tu moto’”, explicó.

    La pareja posó para una selfi en la escalera, Wasana aún estaba usando su casco.

    Horas después de la irrupción, los manifestantes hicieron correr la voz de que la mansión estaba abierta al público. Las familias esperaban en una fila que daba la vuelta a la cuadra para ingresar a lo que, en efecto, se había convertido en un museo gratuito. Cuando entraban se dedicaban a mirar las pinturas y los candelabros, nadaban en la piscina, se sentaban en una larga mesa de comedor y hacían picnics en el jardín.

    El orden no siempre prevaleció: al caer la noche, una multitud había incendiado la casa privada del primer ministro Ranil Wickremesinghe, y la policía dijo que estaba evaluando los daños en varios edificios que fueron ocupados por los manifestantes.

    En los días y semanas que siguieron, quedó claro que la victoria de los manifestantes solo fue parcial.

    Gotabaya Rajapaksa finalmente huyó del país en un avión militar, primero a las Maldivas y luego a Singapur. Pero eso no trajo un nuevo comienzo: el hombre que lo remplazó, Wickremesinghe, es visto como un protector de los intereses de la familia Rajapaksa. Inmediatamente declaró un estado de emergencia y le ordenó a la policía que detuviera a varios organizadores de la protesta. Wickremesinghe se enfrenta a la desconfianza ya que el país necesita promulgar reformas económicas difíciles.

    Mientras el Parlamento votaba para confirmarlo como presidente, tres miembros de la familia Rajapaksa, Mahinda y Chamal, y el hijo de Mahinda, Namal, estaban allí para emitir sus votos, como si nada hubiera pasado.

    “La banda sigue tocando mientras el barco se está hundiendo”, dijo Srinath, el taxista.

    Skandha Gunasekara y Shahaen Vishak colaboraron en este reportaje.

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    Известия (RUS)

    Отопительный сезон в ЕС может стать дороже на €210 млрд

    В прошлом отопительном сезоне ЕС использовал 250 млрд кубометров газа на сумму около €290 млрд, сказал «Известиям» заместитель генерального директора Фонда национальной энергетической безопасности Алексей Гривач.

    Хаб бы не так: спасет ли Испания отказывающуюся от газа из РФ Европу Эксперты считают эту идею нереализуемой, по крайней мере в краткосрочной перспективе

    Теперь, даже с учетом режима добровольно-принудительной экономии, будет израсходовано не менее 200 млрд кубометров газа, стоимость которых при нынешних котировках составляет более €500 млрд, сказал эксперт. То есть дополнительные траты составят €210 млрд.

    «В Европе идет подорожание всех ресурсов — от дров до газа и нефти. Причем кратное, а не процентное, поэтому отопительный сезон потребует дополнительных издержек на десятки миллиардов евро, за которые придется платить европейцам», — считает зампредседателя наблюдательного совета ассоциации «Надежный партнер» (объединение производителей и продавцов энергоресурсов) Дмитрий Гусев.

    В ЕС летом выросли в цене почти все энергоресурсы, согласна ведущий аналитик Freedom Finance Global Наталья Мильчакова. Например, уголь подорожал до $373 за тонну, цена уже близка к историческому рекорду. Подорожало и электричество: с июня биржевые цены выросли вдвое до €490 за мегаватт-час, рассказала эксперт.

    «Если в 2021 году цены на газ в ЕС плавно менялись в диапазоне $150–1000, то в 2022-м году стоимость не опускалась ниже $800», — сказал «Известиям» исполнительный директор департамента рынка капиталов ИК «ИВА Партнерс» Артем Тузов.

    16 августа цена газа в Европе на бирже преодолела отметку в $2500 за тысячу кубометров и оставались в течение дня на высоком уровне. По консервативным оценкам, при сохранившейся тенденции цены могут превысить $4 тыс. этой зимой, сообщил «Газпром» в своем Telegram-канале.

    Подробнее читайте в эксклюзивном материале «Известий»:

    Не спускать газ: отопительный сезон в ЕС может стать дороже на €210 млрд

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    L'Humanité

    Séville 1982. Quand une troupe refait le match

    Nos recommandations culturelles

    Laurent Etre

    Cela ne dira peut-être rien aux plus jeunes. Mais la plupart des amateurs du ballon rond s’en souviennent : le 8 juillet 1982, l’équipe de France menée par Michel Platini affronte les Allemands en demi-finale de Coupe du monde et s’incline à l’issue d’une séance de tirs au but.

    Football. Ivresse, colère et larmes éternelles de la demi-finale du Mondial 1982, à Séville

    Un match entré dans la légende du fait de ses multiples rebondissements. Il reste également un traumatisme pour des supporters tricolores qui ont vu l’un des joueurs, Patrick Battiston, quitter le terrain sur une civière après un choc violent avec le gardien allemand, Harald Schumacher. À la stupeur générale, la faute de celui-ci ne sera pas relevée par l’arbitre.

    C’est à cette rencontre sportive de haute intensité dramatique qu’un metteur en scène de théâtre suisse, Massimo Ferlan, s’est mis en tête de redonner vie, en 2019. Une aventure collective que le réalisateur Serge Steyer a accompagnée avec sa caméra, des tâtonnements des premières répétitions à l’euphorie de la représentation finale. Que l’on soit ou non fan de foot, on se laisse tout de suite prendre au jeu des comédiennes et comédiens, eux-mêmes plus ou moins familiers des coups francs et des penalties.

    Entre séances de préparation physique et apprentissage des rôles, chacune et chacun revient sur son propre souvenir, ou sa redécouverte, du match mythique.

    Plus on avance dans la concrétisation du projet, plus on mesure son côté décalé : à terme, les joueurs – et joueuses (Battiston, notamment, est incarné par une femme) – frappent dans un ballon imaginaire face à une équipe allemande qui l’est tout autant dans un stade sans public autre que des supporters à la fois acteurs et spectateurs. Le tout sous le commentaire original, et truculent, de l’illustre Thierry Roland, lui aussi interprété par un comédien. Cerise sur le gâteau, Harald Schumacher se voit « incarné », si l’on peut dire, par une massive armoire en bois plantée dans un coin de la pelouse. Il fallait y penser. Une pièce et un film drôles à souhait.

    footballéquipe de france de footballcoupe du mondeThéâtre
    France24 - World

    Taliban mark turbulent first year in power in Afghanistan with national holiday

    Issued on: 15/08/2022 - 05:19

    FRANCE 24 Follow

    The Taliban marked the first anniversary of their return to power in Afghanistan with a national holiday on Monday, following a turbulent year that saw women's rights crushed and a humanitarian crisis worsen. Follow FRANCE 24's special coverage throughout the day.

    Exactly a year ago, the hardline Islamists captured Kabul after their nationwide lightning offensive against government forces ended 20 years of US-led military intervention.

    "We fulfilled the obligation of jihad and liberated our country," said Niamatullah Hekmat, a fighter who entered Kabul on August 15 last year just hours after then-president Ashraf Ghani fled the country.

    A chaotic withdrawal of foreign forces continued until August 31, with tens of thousands of people rushing to Kabul's airport hoping to be evacuated on any flight out of Afghanistan.

    Images of crowds storming the airport, climbing atop aircraft – and some clinging to a departing US military cargo plane as it rolled down the runway –  aired on news bulletins around the world.

    Authorities have so far not announced any official celebrations to mark the anniversary, but state television said it would air special programmes.

    Taliban fighters, however, expressed happiness that their movement was now in power – even as aid agencies say that half the country's 38 million people face extreme poverty.

    "The time when we entered Kabul, and when the Americans left, those were moments of joy," said Hekmat, now a member of the special forces guarding the presidential palace.

    'Life has lost its meaning' 

    But for ordinary Afghans – especially women – the return of the Taliban has only increased hardships.

    Initially, the Taliban promised a softer version of the harsh Islamist rule that characterised their first stint in power from 1996 to 2001.

    But many restrictions have been imposed on women to comply with the movement's austere vision of Islam.

    Tens of thousands of girls have been shut out of secondary schools, while women have been barred from returning to many government jobs.

    >> Inside Afghanistan's secret schools, where girls defy the Taliban

    And in May, they were ordered to fully cover up in public, ideally with an all-encompassing burqa.

    "From the day they have come, life has lost its meaning," said Ogai Amail, a resident of Kabul.

    "Everything has been snatched from us, they have entered even our personal space," she said.

    On Saturday, Taliban fighters fired in the air and beat up protesters taking part in a women's "bread, work and freedom" march in Kabul. Some women were chased into nearby shops and hit with rifle butts.

    While Afghans acknowledge a decline in violence since the Taliban seized power, the humanitarian crisis has left many helpless.

    >> Taliban failures speed up Afghan brain drain, battering an already crippled economy (Part I)

    "People coming to our shops are complaining so much of high prices that we shopkeepers have started hating ourselves," said Noor Mohammad, a shopkeeper from Kandahar, the de facto power centre of the Taliban.

    For Taliban fighters, however, the joy of victory overshadows the current economic crisis.

    "We might be poor, we might be facing hardships, but the white flag of Islam will now fly high forever in Afghanistan", said a fighter guarding a public park in Kabul.

    (FRANCE 24 with AFP)

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    Afghan farmers fear Taliban ban on opium production will leave them destitute

    On the ground

    Poverty pushing Afghan families to sell young girls into marriage

    ONE YEAR ON

    Taliban failures speed up Afghan brain drain, battering an already crippled economy (Part I)

    Valeurs Actuelles

    Programme de stabilité ou l’éternel grand bluff

    Les promesses n’engagent, dit-on, que ceux qui les reçoivent… et en France, nullement ceux qui les font, certains de bénéficier d’une mansuétude rarement observée ailleurs. Ce sera, sans doute et une fois encore, le cas des rédacteurs du programme de stabilité, qui donne les prévisions de croissance et les trajectoires de finances publiques pour le quinquennat, donc jusqu’en 2027.

    Ce document – vous pouvez aussi l’appeler “Pstab” pour avoir l’air branché -, présenté fin juillet, a été établi par la direction générale du Trésor. Et relu à l’Élysée. Il aurait dû être présenté avant le 30 avril, mais le tunnel électoral français en a retardé la publication. « Ce n’est ni vraiment légal ni vraiment sérieux, considère Agnès Verdier-Molinié, directrice de la Fondation iFrap. Les documents n’ont été disponibles qu’aux alentours du 20 juillet et encore, nous n’avons pas tout eu à cette date ; c’est inadmissible vis-à-vis des citoyens, du Parlement français, de la Commission européenne, surtout dans la période que nous traversons et ce, d’autant plus que la France présidait alors l’Union européenne. »

    Malgré un contexte économique lourd (guerre en Ukraine, récession aux États-Unis, crise politique en Italie, etc. ), le bonheur gouvernemental réside dans les chiffres produits : « Cette trajectoire traduit l’objectif de retour à des comptes publics normalisés une fois la crise sanitaire passée : le déficit public reviendrait sous le seuil de 3 % à l’horizon 2027 », peut-on lire. « Nous réaffirmons le sérieux budgétaire de la France », résume Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, pour qui « le redressement des comptes publics fait partie des priorités de notre majorité ». Une fois la lecture de ce texte terminée, on hésite entre un vibrant cocorico et un “demain, on rase gratis”.

    Le Pstab a reçu un accueil plutôt mitigé, doux euphémisme. Le 2 août, ses détails – il sera envoyé à la mi-août à Bruxelles qui fera ensuite ses recommandations à la France, à moins que la Commission européenne ne décide purement et simplement de le rejeter – ont été débattus à l’Assemblée nationale sans que la discussion soit suivie d’un vote ; cela n’a pas empêché les LR, le RN et la Nupes de s’en donner à cœur joie, dénonçant « un requiem pour l’économie française », décrivant « une équation sans les méthodes de calcul ».

    Quelques jours plus tôt, la Cour des comptes et le Haut Conseil des finances publiques, présidés par Pierre Moscovici, s’étaient montrés sceptiques. « La trajectoire de finances publiques s’appuie sur une prévision de croissance un peu optimiste, sur des réductions de dépenses à ce stade non documentées et sur une hypothèse de hausse du taux de prélèvements obligatoires », a considéré Pierre Moscovici, dans un entretien au Figaro . Il juge en outre la trajectoire « peu ambitieuse » ajoutant qu’ « en 2025, nous serions parmi les seuls [dans les pays de la zone euro, NDLR] à ne pas avoir un défi cit repassé sous les 3 % du PIB. » On avait connu un Pierre Moscovici moins sévère quand il était ministre de l’Économie et des Finances, de 2012 à 2014. Mais passons…

    Les griefs sont nombreux. D’abord, sur les hypothèses retenues par Bercy. « Après avoir fortement rebondi en 2021 (+ 6,8 %), le PIB français continuerait à progresser en 2022 (+ 2,5 %) […] Par la suite, la croissance serait de 1,4 % en 2023, puis accélérerait sur la période 2024-2027 passant de 1,6 % à 1,8 % entre 2024 et 2027 », anticipe le Trésor. Or, la Banque de France et le Fonds monétaire international sont moins optimistes que Bercy pour 2022 et 2023, en raison de la poursuite des chocs et de la fin des mesures de soutien de l’économie. Or, problème, de la hausse du PIB dépendent les futures rentrées fiscales.

    Autre excès d’optimisme, l’inflation : « elle s’établirait à + 5 %, en lien avec les hausses des prix des matières premières, mais freinée par les mesures du gouvernement », peut-on lire dans le Pstab, avant une prévision de hausse des prix de 3,2 % l’année prochaine. Là encore, la douche froide est venue de la Banque de France : elle anticipe une hausse des prix plus rapide (+ 5,6 % en 2022 et + 3,4 % en 2023 et même plus de 7 % dans son scénario le plus défavorable).

    « Après la croissance, c’est le deuxième angle mort du programme de stabilité, estime Agnès Verdier- Molinié. Depuis longtemps, nous mettons en garde sur les dangers d’une sous-évaluation. Dès février, nous avons d’ailleurs publié une note intitulée : “Arrêtons l’hypocrisie sur l’inflation !” »

    Croissance surévaluée et inflation sous-évaluée… Attention à la méthode GIGO ( “garbage in, garbage out”) où on considère que des données erronées en entrée produisent des résultats, au mieux, faux, au pire, absurdes.

    En tout cas, le gouvernement reste campé sur un déficit public inférieur à 3 % du PB à la fin du quinquennat. « Je ne vois pas comment cela se conjugue avec une montée en charge de la dette [2 901,8 milliards d’euros fin mars et sans doute plus de 3 500 milliards en 2027, NDLR], poursuit la directrice de la Fondation iFrap. Selon nos calculs, la France paiera autour de 100 milliards de coût de la dette en 2027, 30 milliards de plus que ce que le gouvernement anticipe. En fait, moins de 3 % de défi cit en 2027 suppose un défi cit primaire (hors charge de la dette) de 1,9 %, or, aujourd’hui, il est de 3 %. Comment le gouvernement compte-t-il atteindre cet objectif sans économies, d’autant que les réformes ne sont toujours pas lancées et que plus on attend, moins elles ont de chances de produire leurs effets ? »

    Pour faire passer le déficit public sous les 3 % du PIB, les économies devraient être comprises entre 60 et 80 milliards d’euros en 2027 ; or, dans le même temps, les dépenses publiques vont progresser en valeur : + 0,6 % par an hors inflation. Pour Bruno Le Maire, c’est « le taux d’augmentation le plus faible depuis vingt ans ». Agnès Verdier-Molinié calcule : « Si le gouvernement tient ses promesses, cela représente 43,6 milliards de hausse des dépenses en cinq ans en euros constants et 70 milliards en euros courants, alors que les dépenses ont augmenté de plus de 200 milliards entre 2017 et 2022. » Problème : pour atteindre cet objectif, les économies ne sont pas renseignées, alors même que certaines dépenses exceptionnelles ne sont pas comprises.

    Une chose est en revanche certaine : les prélèvements obligatoires augmenteront. « Avec la non-prise en compte de l’inflation dans les barèmes, leur poids augmente et nous nous dirigeons dès cette année 2022 vers les 44,8 % par rapport au PIB ; nous pourrions passer à nouveau devant le Danemark, le champion européen , ajoute Agnès Verdier-Molinié. En fait, celui qui fait les superprofits en recettes en ce moment, c’est l’État. »

    Par ailleurs, il est aussi prévu de supprimer des niches fiscales : « En pratique, cela correspond à une hausse d’impôts, considère François Écalle, président de l’association Fipeco. Cela représente 12 milliards, soit un demi-point de PIB, ce qui ne suffit pas à rendre le programme plus crédible. »

    Dernière promesse, le retour au plein-emploi en 2027, c’est-à-dire à un taux de chômage inférieur à 5 % de la population active, une promesse électorale d’Emmanuel Macron. Un pourcentage qui ne tient pas compte des emplois subventionnés, des embauches dans le secteur public, du chômage partiel et du halo du chômage, qui concernerait 2 millions de personnes, certaines d’entre elles ayant pu basculer dans l’économie grise.

    Or, selon le magazine le Point, la première version du Pstab n’arrivait pas à une telle conclusion. Emmanuel Macron et Bruno Le Maire seraient intervenus. Le Point rapporte notamment une phrase surréaliste prononcée par une personne proche du dossier : « On n’en a strictement rien à foutre. Suggérer que le chômage sera plus élevé en 2027 malgré toutes nos réformes, c’était complètement con ! » Ça au moins, c’est dit !

    Une histoire qui relève plus du conte que de la réalité

    Une fois par an, au moment de la rédaction du programme de stabilité, la France se range tout à coup aux côtés des pays dits “frugaux”, à l’instar de l’Allemagne, et cela fait vingt-cinq ans que cela dure. Chaque année, quels que soient les gouvernements, Bercy promet que dans les cinq ans, les déficits seront maîtrisés. Mais l’histoire que le document raconte relève plus du conte que de la réalité : Bercy s’arrange pour que les chiffres viennent conforter ses promesses vertueuses.

    Bref, l’histoire est toujours belle. « Le problème, assène Jean Arthuis, ancien ministre de l’Économie et des Finances et longtemps président de la commission des finances du Sénat, puis député européen, c’est que ces objectifs pluriannuels n’ont jamais été atteints. Pas une seule fois. Et cela entache à l’évidence notre crédibilité vis-à-vis de nos partenaires. » Il rappelle la phrase lâchée ironiquement par Jean-Claude Juncker, ancien président de la Commission européenne : « Ah oui, ça, c’est les prévisions françaises. » Traduction en langage non diplomatique : “Les prévisions françaises, on en a l’habitude, personne n’y croit, elles ne sont pas crédibles.”

    D’ailleurs, le gouvernement y croit-il lui-même ? En décembre 2020, le Premier ministre, Jean Castex, confiait à Jean Arthuis la présidence d’une commission sur l’avenir des finances publiques, chargée de proposer de nouvelles règles de gouvernance et des outils de pilotage efficaces pour assainir dans la durée les comptes publics. En mars 2021, il est accueilli par un chef du gouvernement dithyrambique, saluant la qualité du texte. Le rapport proposait qu’au lendemain des législatives, les députés se réunissent pour bâtir une programmation pluriannuelle sur les perspectives budgétaires et ainsi témoigner de la volonté de mettre de l’ordre dans les comptes publics. Il appelait aussi de ses vœux la rédaction d’un document clair sur le budget, lisible pour les Français, qui agrège les comptes publics et ceux de la Sécurité sociale. « Parce qu’actuellement, tout est fait pour que surtout on n’y voie pas clair », accuse l’ancien ministre de l’Économie.

    « À part quelques petites modifications à la marge, rien de ce qui était proposé d’important n’a été retenu », remarque-t-il, laconique. Ce fut aussi le sort réservé aux rapports Gallois, Attali et bien d’autres encore, tandis que la France se complaît dans le camp des cigales, se dirigeant sûrement vers la barre symbolique, affolante, des 3 000 milliards pour la dette publique, qui devrait bientôt être franchie.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    Известия (RUS)

    Британия будет импортировать СПГ из Австралии из-за энергокризиса

    Великобритания начала импортировать сжиженный природный газ (СПГ) из Австралии на фоне энергетического кризиса в Европе. Об этом во вторник, 16 августа, сообщает Bloomberg со ссылкой на данные энергетической аналитической компании Kpler.

    Агентство отметило, что Австралия не поставляла СПГ в Европу с 2016 года.

    Лихорадочная беспечность: Эстония срочно ищет замену российскому газу Специалисты признают ситуацию критической, а власти готовы использовать всё более «грязные» ресурсы

    По данным аналитической компании Kpler, танкер Attalos c СПГ направляется в Великобританию из Австралии. Агентство сообщило, что 22 августа судно уже прибудет в Британию.

    Великобритания и Европа обычно импортируют СПГ из Катара, США и Перу. Поставки из Азиатско-Тихоокеанского региона — редкость из-за «экономической нецелесообразности длительного путешествия и обычно высокого спроса со стороны азиатских покупателей».

    14 августа издание Deutsche Wirtschafts Nachrichten сообщило, что Германии не удалось договориться с Катаром о поставках газа в рамках снижения энергозависимости от России. Вместо этого катарская сторона предпочла сотрудничество с Италией. Хабек и эмир Катара Тамим бин Хамад Аль Тани не смогли заключить контракты на поставку газа.

    Хабек пожаловался на прошлой неделе, что Катар не хочет «делать хорошее предложение». Речь идет о том, что страны так и не пришли к согласованию по объему поставок и немецкие терминалы пустуют, несмотря на то что в марте удалось договориться о долгосрочном энергетическом партнерстве.

    23 июня стало известно, что Катар потребовал от Европы подписать долгосрочные контракты на поставку сжиженного природного газа (СПГ). В свою очередь, страны ЕС хотят, чтобы контракты были краткосрочными. Это позволит региону добиваться своих целей по сокращению выбросов.

    Санкционное давление на Россию и ее международных партнеров усилилось после начала специальной военной операции по защите Донбасса, о которой было объявлено 24 февраля. Ситуация в регионе обострилась в середине февраля из-за обстрелов со стороны украинских военных. Власти Донецкой и Луганской народных республик объявили об эвакуации жителей в РФ, а также обратились за помощью к Москве. Президент РФ Владимир Путин 21 февраля подписал указ о признании независимости ДНР и ЛНР.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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    New York Times - World

    Guerra Rusia-Ucrania

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    La propaganda rusa prospera en español, árabe y otros idiomas

    La incapacidad de Facebook, Twitter y TikTok de imponer controles más estrictos a las publicaciones rusas en idiomas distintos al inglés ha empezado a suscitar críticas.

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    Por Steven Lee Myers y Sheera Frenkel

    Un día después de que un misil impactó contra un centro comercial en el centro de Ucrania en junio y mató al menos a 18 personas, la rama en español de la cadena de televisión global rusa, RT en Español, recurrió a Facebook para cuestionar los hechos del ataque.

    En su cuenta, disponible en gran parte de Centro y Sudamérica e incluso en Estados Unidos, la cadena publicó una declaración en video de un portavoz militar que afirmaba que la Fuerza Aérea rusa había bombardeado un depósito de armas suministradas por los aliados occidentales de Ucrania. Un video publicado por el gobierno ucraniano y los sobrevivientes del ataque entrevistados por The New York Times demostraron lo contrario.

    Cuando comenzó la guerra de Rusia en Ucrania, Facebook, Twitter y otros gigantes de las redes sociales se movilizaron para bloquear o limitar el alcance de las cuentas de la maquinaria de propaganda del Kremlin en Occidente. Sin embargo, el esfuerzo se ha visto limitado por la geografía y el idioma, creando un mosaico de restricciones más que una prohibición general.

    En español en América Latina o en árabe en Oriente Medio, un flujo constante de propaganda y desinformación rusas sigue tratando de justificar la invasión no provocada del presidente Vladimir Putin, satanizando a Ucrania y confundiendo la responsabilidad por las atrocidades rusas que han matado a miles de civiles.

    El resultado ha sido una asimetría geográfica y cultural en la guerra de la información sobre Ucrania que ha contribuido a socavar los esfuerzos liderados por Estados Unidos y Europa para ejercer una amplia presión internacional sobre Putin a fin de que suspenda su guerra.

    “No existe un control hermético a nivel mundial que frene la infame capacidad de Rusia de luchar no solo en el campo de batalla real, sino también de luchar con información y distorsiones de la información”, comentó Paul M. Barrett, subdirector del Centro Stern para los Negocios y los Derechos Humanos de la Universidad de Nueva York, que hace poco escribió un estudio sobre la difusión de la propaganda rusa dañina en YouTube.

    La incapacidad de Facebook, Twitter e incluso TikTok, la aplicación de propiedad china, de imponer controles más estrictos a las publicaciones rusas en idiomas distintos al inglés ha empezado a suscitar críticas a medida que se prolonga la guerra.

    Hace dos semanas, un grupo bipartidista de senadores estadounidenses se sumó a las críticas, acusando a las plataformas de permitir a Rusia “amplificar y exportar sus mentiras al extranjero” en español. Señalaron que, aunque los objetivos de esos esfuerzos estaban en Centro y Sudamérica, la desinformación también llegaba al público hispanohablante de Estados Unidos.

    Los legisladores instaron a las empresas a hacer más para bloquear los medios rusos en español, incluyendo a RT en Español y Sputnik Mundo, que han estado difundiendo acusaciones de que Estados Unidos, entre otras cosas, está fabricando armas biológicas en Ucrania. Los expertos en desinformación dicen que estos descuidos revelan fallas en las operaciones internacionales de las plataformas, que a menudo reciben menos recursos que las estadounidenses.

    Es difícil medir con precisión el impacto de la propaganda bélica rusa en la opinión pública del extranjero. Las encuestas han demostrado que Putin sigue siendo un líder mundial vilipendiado, lo que sugiere que los esfuerzos del Kremlin aún no se han traducido en una mejora significativa del apoyo mundial a la invasión.

    Al mismo tiempo, la desinformación rusa circula libremente en partes del mundo donde la guerra en Ucrania se ve en términos menos crudos, de buenos contra malos, a diferencia de Estados Unidos y Europa.

    “En estas circunstancias extraordinarias debemos permanecer atentos a la capacidad de los conocidos difusores de desinformación rusa para propagar falsedades sobre la invasión de Ucrania por parte de Putin, ya sea en español o en cualquier otro idioma”, escribieron los senadores Robert Menendez, de Nueva Jersey, y Tim Kaine, de Virginia, ambos demócratas, así como Bill Cassidy, republicano de Luisiana, en una carta dirigida al director ejecutivo de Facebook, Mark Zuckerberg.

    Facebook, en una respuesta por escrito, aseguró que había restringido el acceso a las cuentas de RT y Sputnik en la Unión Europea, el Reino Unido y Ucrania después de recibir solicitudes de funcionarios de gobierno. (El Tribunal de Justicia de la Unión Europea desestimó un recurso de RT Francia para anular la prohibición de la cadena en el bloque).

    Facebook también ha declarado que bloqueó los anuncios de todos los medios de comunicación del Estado ruso y ha “relegado” las publicaciones de las cuentas vinculadas a ellos. Las cuentas en otros idiomas se enfrentan a las mismas reglas creadas para detener la desinformación o el contenido dañino, afirmó la empresa.

    “Tenemos varios equipos trabajando en toda la compañía para limitar la propagación de desinformación en decenas de idiomas”, añadía el comunicado.

    Días después del inicio de la guerra, Twitter también cerró las cuentas rusas en la Unión Europea y añadió etiquetas a las cuentas que retuiteaban enlaces a ellas. En abril, la empresa anunció que no amplificaría dichas cuentas, lo que provocó un descenso de la interacción, según una declaración escrita.

    TikTok comentó hace poco que había eliminado o etiquetado decenas de miles de publicaciones como parte de “las medidas continuas que estamos tomando para evitar las interacciones falsas”. En mayo, también añadió etiquetas a las cuentas del gobierno ucraniano.

    Las restricciones contra el Kremlin no han impedido que este utilice las redes sociales occidentales para influir en el público extranjero. Su red de propaganda, que durante años ha buscado crear audiencias en muchos idiomas, se intensificó cuando los militares rusos rodearon a Ucrania el invierno pasado y en las semanas que siguieron a la invasión del 24 de febrero.

    La página de Facebook de RT en Español tiene 18 millones de seguidores, más que su sitio en inglés o los canales en español de la CNN. Las publicaciones dirigen el tráfico a Actualidad RT, el principal canal de noticias de la cadena.

    Las interacciones de las publicaciones rusas se dispararon en las semanas posteriores al inicio de la guerra, según un análisis de Avaaz, una organización comunitaria para la buena gobernanza.

    RT Online, la página en árabe de la cadena de televisión en Facebook, también experimentó un aumento del 187 por ciento en la participación durante el primer mes de la guerra, según Avaaz. Las cuentas de Sputnik en Brasil y Japón también experimentaron repuntes, aunque menores. Un análisis similar realizado por Zignal Labs, una empresa que rastrea la actividad en redes sociales, mostró un aumento en los enlaces compartidos de las publicaciones de RT y de las noticias de Sputnik en español.

    En estos sitios, la guerra de Rusia se presenta falsamente como una causa justa contra un régimen fascista en Ucrania que buscaba armas nucleares y conspiraba con Estados Unidos para desarrollar armas biológicas a las puertas de Rusia. En esta retorcida visión de la guerra, las atrocidades bien documentadas en ciudades como Bucha son exageraciones o incluso bromas, montadas para satanizar a Rusia.

    Nora Benavidez, asesora principal de Free Press, un grupo de defensa de los derechos digitales y la responsabilidad, dijo que Facebook había tenido durante mucho tiempo un enfoque anglocéntrico de las políticas de moderación que pasó por alto la desinformación perjudicial sobre una variedad de temas en otros idiomas y otras partes del mundo.

    Aunque en Facebook se utilizan muchos idiomas, dijo, más del 80 por ciento de sus recursos para vigilancia de las reglas se destinan al inglés.

    “En una palabra, creo que es una forma de prejuicio que el resto del mundo no esté protegido de los peores y más peligrosos contenidos de la forma en que deberían estarlo los usuarios de habla inglesa”, dijo.

    Bret Schafer, investigador principal de la Alianza para la Seguridad de la Democracia, reveló que las ramas española y árabe de los medios de comunicación del Estado ruso eran las más influyentes del país en Facebook y Twitter. RT en Español, Sputnik Mundo y RT Play en Español han estado entre las 10 páginas más vistas en Facebook en América Latina, con decenas de millones de espectadores.

    Incluso después de las restricciones, Rusia buscó soluciones alternativas. RT en Español creó nuevas cuentas en Facebook, Twitter, Instagram y YouTube bajo el nombre de Ahí Les Va, según la investigación de los equipos de Schafer. Esas cuentas siguen publicando desinformación rusa a grupos crecientes de nuevos seguidores.

    “Si hablas con personas en América Latina, RT es visto como un medio de comunicación más que hay que leer y en el que se puede confiar”, aseguró. “Es muy influyente”.

    El fracaso en la persecución de las publicaciones rusas en español, árabe y otros idiomas ha dejado abierta la puerta para que el Kremlin se gane al público en partes del mundo donde Estados Unidos, su principal villano, es visto con mayor ambivalencia.

    Un informe de la Fundación Bertelsmann del mes de junio señalaba que el 42 por ciento del tráfico de la cadena española de RT correspondía a tres países que habían apoyado a Rusia o se habían mostrado neutrales en la guerra con Ucrania: Argentina, Venezuela y México.

    “Parte del éxito de RT probablemente se deba no tanto a la promoción de la versión rusa de los acontecimientos, sino al cuestionamiento de la narrativa occidental”, dijo Philip Kitzberger, politólogo de la Universidad Torcuato di Tella en la capital argentina, Buenos Aires. “Y eso encuentra cierta resonancia en ciertos grupos, vinculados en América Latina a una izquierda muy crítica con Estados Unidos”.

    Ana Lankes colaboró con la reportería.

    Steven Lee Myers cubre desinformación para el Times. Ha trabajado en Washington, Moscú, Bagdad y Pekín, donde contribuyó a los artículos que ganaron el Premio Pulitzer al servicio público en 2021. También es el autor de The New Tsar: The Rise and Reign of Vladimir Putin. @stevenleemyersFacebook

    Sheera Frenkel es una reportera de tecnología premiada que tiene su sede en San Francisco. En 2021, ella y Cecilia Kang publicaron Manipulados. La batalla de Facebook por la dominación mundial. @sheeraf

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    Известия (RUS)

    Ремонт жилья в России за год подорожал на 30%

    За последний год стоимость ремонта квартир увеличилась примерно на 30%, а некоторые сметные работы подорожали вдвое — например, устройство технического освещения, рассказала «Известиям» управляющий партнер компании «Метриум» Надежда Коркка.

    Цена отделки жилья действительно выросла в среднем на треть, согласен руководитель управления разработки продукта ГК «Железно» Александр Пегушин.

    Звуковой дефект: в РФ хотят ограничить время шумных ремонтов в новостройках Почему в стране могут отменить послабления для первичного жилья

    По оценке заместителя директора федеральной компании «Этажи» Татьяны Ахметдиновой, стоимость ремонта увеличилась на 20-25%. Это произошло за счет подорожания основных стройматериалов, а также увеличения расценок рабочих: зачастую их труд оплачивается исходя из общего бюджета отделки. Сказался и дефицит строителей, который сформировался во время локдауна 2020 года, рассказала эксперт.

    «Цены на строительные материалы сейчас ведут себя неоднозначно: то снижаются, то вновь повышаются. Но о возврате к допандемийному уровню речи не идет. Например, пару лет назад «квадрат» бюджетного ламината стоил 290–350 рублей, а сегодня — 490–530 рублей, то есть цена выросла на 30–50%», — отметила она.

    По подсчетам руководителя отдела мониторинга цен ГК «Гранель» Елены Мироновой, по сравнению с прошлым годом отделочные материалы подорожали в целом на 10–15%.

    Цены на стройматериалы, рабочую силу и логистику особенно растут в течение последних двух лет, сказал председатель комиссии по вопросам развития индустрии строительных материалов, технологий и промышленного строительства общественного совета при Минстрое, президент ГК «Основа» Александр Ручьев. А за последние полгода еще появилась проблема нехватки зарубежных материалов, комплектующих и оборудования — необходимо постоянно искать новых поставщиков, добавил он.

    Подробнее читайте в эксклюзивном материале «Известий»:

    Отделка с дьяволом: ремонт жилья в России за год подорожал на 30%

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    Des explosions ont eu lieu sur une base abritant des forces russes en Biélorussie

    par Laurent Lagneau · 12 août 2022

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    Située dans l’ouest de la Crimée, à plus de 200 km de front, et occupée par le 43e régiment d’aviation d’attaque navale de la marine russe [43 OMShAP], doté de bombardiers tactiques Su-24M « Fencer » et de chasseurs Su-30 « Flanker », la base de Saki a été secouée par une explosion massive, dont les images ont été largement diffusées via les réseaux sociaux.

    Peu après, les autorités russes ont expliqué que des « violations des règles de sécurité incendie » avaient entraîné la destruction de « plusieurs munitions d’aviation », sans causer de dommages aux infrastructures et aux avions de la base en question. « Il n’y a aucun signe ou preuve que cela ait été fait intentionnellement », ont-elles ajouté.

    Seulement, l’imagerie satellitaire dit tout le contraire. D’après des photographies fournies par la société Planet Labs, on constate au moins trois cratères dans la zone parking de cette base, des bâtiments et hangars démolis ainsi que plusieurs appareils endommagés [si ce n’est détruits].

    Même si le président ukrainien, Volodymyr Zelenski, a déclaré que la guerre devra se « terminer avec la libération » de la Crimée, Kiev n’a pas revendiqué officiellement d’attaque contre la base russe de Kati. « Le ministère ukrainien de la Défense ne peut pas établir la cause de l’incendie, mais rappelle une fois de plus les règles de sécurité incendie et l’interdiction de fumer dans des endroits non spécifiés », ont ironisé le autorités ukrainiennes.

    Officieusement, en revanche, un officier ukrainien a affirmé au New York Times que l’Ukraine était bien à l’origine des destructions constatées sur cet aérodrome, sans pour autant préciser le mode opératoire suivi.

    En effet, les forces ukrainiennes ne disposent théoriquement pas de missiles d’une portée assez longue et suffisamment précis pour atteindre la Crimée depuis les positions qu’elles occupent actuellement. D’où la rumeur selon laquelle les États-Unis leur auraient founi des missiles ATACMS [MGM-140 Army Tactical Missile System] pour leurs M142 HIMARS…

    First unrectified images of Saki Air Base in Crimea via @planet following yesterday's multiple explosions. There's clearly been a massive fire across the base following whatever happened there: pic.twitter.com/vQJa6ljMEv

    — Eliot Higgins (@EliotHiggins) August 10, 2022

    Cependant, le responsable cité par le quotidien américain a indiqué qu’un engin de « fabrication ukranienne avait été utilisé ». Ce qui ne laisse qu’une possibilité : l’emploi du missile balistique Hrim-2 [encore appelé Grim-2, Grom ou encore Sapsan]. D’une portée de 280 km, il est développé depuis 2013 par un consortium de plusieurs entreprises spécialisées ukrainiennes.

    En tout cas, quel que soit le type de missile utilisé [voire le drone, ce qui paraît cependant peu probable au regard des dégâts infligés à la base], les défenses aériennes russes ont été prises à défaut…

    Quoi qu’il en soit, la base de Kati n’a pas été la seule à avoir été secouée par des explosions. Celle de Zyabrovka, en Biélorussie, a en effet connu un sort identique, dans la nuit du 10 au 11 août. Selon Minsk, leur origine serait un moteur qui aurait pris feu après avoir été remplacé sur un « véhicule ». Feu qui « a été rapidement maîtrisé », a indiqué le ministère biélorusse de la Défense, assurant que « personne n’avait été blessé ».

    Située dans la région de Gomel, près de la frontière avec l’Ukraine, la base de Zyabrovka abriterait un important volume de forces russes, dotées de systèmes de défense aérienne S-400, de batteries Pantsir S1, de missiles balistiques Iskander, de chars et de véhicules de combat d’infanterie.

    ЗМІ показали відео вибухів на аеродромі в Білорусі та назвали можливі причини. Відео з Telegram "Беларускі Гаюн" pic.twitter.com/qwkMMNsa2P

    — Українська правда ✌️ (@ukrpravda_news) August 11, 2022

    D’après une vidéo supposée être celle de l’incident, le « Belarussian Harun Project » a compté huit explosions… Ce qui n’est pas conforme avec les explications données par Minsk.

    Ce 12 août, cette organisation a indiqué qu’un radar de défense aérienne 92N6E [code Otan : « Grave Stone »] aurait été détruit, de même qu’un char T-72 et des munitions. « Pour le moment, nous continuons à collecter et à clarifier les informations », a-t-elle indiqué.

    A T-72 tank, 92N6E radar and ammunition may have been destroyed at night in Ziabrauka.We received information that as a result of today’s flashes/explosions at Ziabrauka air base, a number of vehicles deployed at the military airfield and near it may have been destroyed. 1/6 pic.twitter.com/ujXLNxVtfA

    — Belarusian Hajun project (@MotolkoHelp) August 11, 2022

    Cela étant, l’Ukraine n’a revendiqué aucune attaque menée sur le territoire biélorusse. Toutefois, début juillet, le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, avait accusé Kiev d’avoir tiré des missiles en direction de son pays. « On nous provoque. Je dois vous dire qu’il y a environ trois jours, peut-être plus, on a essayé depuis l’Ukraine de frapper des cibles militaires en Biélorussie. Dieu soit loué, nos systèmes anti-aériens Pantsir ont intercepté tous les missiles tirés par les forces ukrainiennes », avait-il assuré.

    Photo : Vitaly KuzminCC BY-SA 4.0

    Des explosions ont eu lieu sur une base abritant des forces russes en Biélorussie

    par Laurent Lagneau · 12 août 2022

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    Située dans l’ouest de la Crimée, à plus de 200 km de front, et occupée par le 43e régiment d’aviation d’attaque navale de la marine russe [43 OMShAP], doté de bombardiers tactiques Su-24M « Fencer » et de chasseurs Su-30 « Flanker », la base de Saki a été secouée par une explosion massive, dont les images ont été largement diffusées via les réseaux sociaux.

    Peu après, les autorités russes ont expliqué que des « violations des règles de sécurité incendie » avaient entraîné la destruction de « plusieurs munitions d’aviation », sans causer de dommages aux infrastructures et aux avions de la base en question. « Il n’y a aucun signe ou preuve que cela ait été fait intentionnellement », ont-elles ajouté.

    Seulement, l’imagerie satellitaire dit tout le contraire. D’après des photographies fournies par la société Planet Labs, on constate au moins trois cratères dans la zone parking de cette base, des bâtiments et hangars démolis ainsi que plusieurs appareils endommagés [si ce n’est détruits].

    Même si le président ukrainien, Volodymyr Zelenski, a déclaré que la guerre devra se « terminer avec la libération » de la Crimée, Kiev n’a pas revendiqué officiellement d’attaque contre la base russe de Kati. « Le ministère ukrainien de la Défense ne peut pas établir la cause de l’incendie, mais rappelle une fois de plus les règles de sécurité incendie et l’interdiction de fumer dans des endroits non spécifiés », ont ironisé le autorités ukrainiennes.

    Officieusement, en revanche, un officier ukrainien a affirmé au New York Times que l’Ukraine était bien à l’origine des destructions constatées sur cet aérodrome, sans pour autant préciser le mode opératoire suivi.

    En effet, les forces ukrainiennes ne disposent théoriquement pas de missiles d’une portée assez longue et suffisamment précis pour atteindre la Crimée depuis les positions qu’elles occupent actuellement. D’où la rumeur selon laquelle les États-Unis leur auraient founi des missiles ATACMS [MGM-140 Army Tactical Missile System] pour leurs M142 HIMARS…

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    Cependant, le responsable cité par le quotidien américain a indiqué qu’un engin de « fabrication ukranienne avait été utilisé ». Ce qui ne laisse qu’une possibilité : l’emploi du missile balistique Hrim-2 [encore appelé Grim-2, Grom ou encore Sapsan]. D’une portée de 280 km, il est développé depuis 2013 par un consortium de plusieurs entreprises spécialisées ukrainiennes.

    En tout cas, quel que soit le type de missile utilisé [voire le drone, ce qui paraît cependant peu probable au regard des dégâts infligés à la base], les défenses aériennes russes ont été prises à défaut…

    Quoi qu’il en soit, la base de Kati n’a pas été la seule à avoir été secouée par des explosions. Celle de Zyabrovka, en Biélorussie, a en effet connu un sort identique, dans la nuit du 10 au 11 août. Selon Minsk, leur origine serait un moteur qui aurait pris feu après avoir été remplacé sur un « véhicule ». Feu qui « a été rapidement maîtrisé », a indiqué le ministère biélorusse de la Défense, assurant que « personne n’avait été blessé ».

    Située dans la région de Gomel, près de la frontière avec l’Ukraine, la base de Zyabrovka abriterait un important volume de forces russes, dotées de systèmes de défense aérienne S-400, de batteries Pantsir S1, de missiles balistiques Iskander, de chars et de véhicules de combat d’infanterie.

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    D’après une vidéo supposée être celle de l’incident, le « Belarussian Harun Project » a compté huit explosions… Ce qui n’est pas conforme avec les explications données par Minsk.

    Ce 12 août, cette organisation a indiqué qu’un radar de défense aérienne 92N6E [code Otan : « Grave Stone »] aurait été détruit, de même qu’un char T-72 et des munitions. « Pour le moment, nous continuons à collecter et à clarifier les informations », a-t-elle indiqué.

    A T-72 tank, 92N6E radar and ammunition may have been destroyed at night in Ziabrauka.We received information that as a result of today’s flashes/explosions at Ziabrauka air base, a number of vehicles deployed at the military airfield and near it may have been destroyed. 1/6 pic.twitter.com/ujXLNxVtfA

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    Cela étant, l’Ukraine n’a revendiqué aucune attaque menée sur le territoire biélorusse. Toutefois, début juillet, le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, avait accusé Kiev d’avoir tiré des missiles en direction de son pays. « On nous provoque. Je dois vous dire qu’il y a environ trois jours, peut-être plus, on a essayé depuis l’Ukraine de frapper des cibles militaires en Biélorussie. Dieu soit loué, nos systèmes anti-aériens Pantsir ont intercepté tous les missiles tirés par les forces ukrainiennes », avait-il assuré.

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    Située dans l’ouest de la Crimée, à plus de 200 km de front, et occupée par le 43e régiment d’aviation d’attaque navale de la marine russe [43 OMShAP], doté de bombardiers tactiques Su-24M « Fencer » et de chasseurs Su-30 « Flanker », la base de Saki a été secouée par une explosion massive, dont les images ont été largement diffusées via les réseaux sociaux.

    Peu après, les autorités russes ont expliqué que des « violations des règles de sécurité incendie » avaient entraîné la destruction de « plusieurs munitions d’aviation », sans causer de dommages aux infrastructures et aux avions de la base en question. « Il n’y a aucun signe ou preuve que cela ait été fait intentionnellement », ont-elles ajouté.

    Seulement, l’imagerie satellitaire dit tout le contraire. D’après des photographies fournies par la société Planet Labs, on constate au moins trois cratères dans la zone parking de cette base, des bâtiments et hangars démolis ainsi que plusieurs appareils endommagés [si ce n’est détruits].

    Même si le président ukrainien, Volodymyr Zelenski, a déclaré que la guerre devra se « terminer avec la libération » de la Crimée, Kiev n’a pas revendiqué officiellement d’attaque contre la base russe de Kati. « Le ministère ukrainien de la Défense ne peut pas établir la cause de l’incendie, mais rappelle une fois de plus les règles de sécurité incendie et l’interdiction de fumer dans des endroits non spécifiés », ont ironisé le autorités ukrainiennes.

    Officieusement, en revanche, un officier ukrainien a affirmé au New York Times que l’Ukraine était bien à l’origine des destructions constatées sur cet aérodrome, sans pour autant préciser le mode opératoire suivi.

    En effet, les forces ukrainiennes ne disposent théoriquement pas de missiles d’une portée assez longue et suffisamment précis pour atteindre la Crimée depuis les positions qu’elles occupent actuellement. D’où la rumeur selon laquelle les États-Unis leur auraient founi des missiles ATACMS [MGM-140 Army Tactical Missile System] pour leurs M142 HIMARS…

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    En tout cas, quel que soit le type de missile utilisé [voire le drone, ce qui paraît cependant peu probable au regard des dégâts infligés à la base], les défenses aériennes russes ont été prises à défaut…

    Quoi qu’il en soit, la base de Kati n’a pas été la seule à avoir été secouée par des explosions. Celle de Zyabrovka, en Biélorussie, a en effet connu un sort identique, dans la nuit du 10 au 11 août. Selon Minsk, leur origine serait un moteur qui aurait pris feu après avoir été remplacé sur un « véhicule ». Feu qui « a été rapidement maîtrisé », a indiqué le ministère biélorusse de la Défense, assurant que « personne n’avait été blessé ».

    Située dans la région de Gomel, près de la frontière avec l’Ukraine, la base de Zyabrovka abriterait un important volume de forces russes, dotées de systèmes de défense aérienne S-400, de batteries Pantsir S1, de missiles balistiques Iskander, de chars et de véhicules de combat d’infanterie.

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    Peu après, les autorités russes ont expliqué que des « violations des règles de sécurité incendie » avaient entraîné la destruction de « plusieurs munitions d’aviation », sans causer de dommages aux infrastructures et aux avions de la base en question. « Il n’y a aucun signe ou preuve que cela ait été fait intentionnellement », ont-elles ajouté.

    Seulement, l’imagerie satellitaire dit tout le contraire. D’après des photographies fournies par la société Planet Labs, on constate au moins trois cratères dans la zone parking de cette base, des bâtiments et hangars démolis ainsi que plusieurs appareils endommagés [si ce n’est détruits].

    Même si le président ukrainien, Volodymyr Zelenski, a déclaré que la guerre devra se « terminer avec la libération » de la Crimée, Kiev n’a pas revendiqué officiellement d’attaque contre la base russe de Kati. « Le ministère ukrainien de la Défense ne peut pas établir la cause de l’incendie, mais rappelle une fois de plus les règles de sécurité incendie et l’interdiction de fumer dans des endroits non spécifiés », ont ironisé le autorités ukrainiennes.

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    au New York Times

    En effet, les forces ukrainiennes ne disposent théoriquement pas de missiles d’une portée assez longue et suffisamment précis pour atteindre la Crimée depuis les positions qu’elles occupent actuellement. D’où la rumeur selon laquelle les États-Unis leur auraient founi des missiles ATACMS [MGM-140 Army Tactical Missile System] pour leurs M142 HIMARS…

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    En tout cas, quel que soit le type de missile utilisé [voire le drone, ce qui paraît cependant peu probable au regard des dégâts infligés à la base], les défenses aériennes russes ont été prises à défaut…

    Quoi qu’il en soit, la base de Kati n’a pas été la seule à avoir été secouée par des explosions. Celle de Zyabrovka, en Biélorussie, a en effet connu un sort identique, dans la nuit du 10 au 11 août. Selon Minsk, leur origine serait un moteur qui aurait pris feu après avoir été remplacé sur un « véhicule ». Feu qui « a été rapidement maîtrisé », a indiqué le ministère biélorusse de la Défense, assurant que « personne n’avait été blessé ».

    Située dans la région de Gomel, près de la frontière avec l’Ukraine, la base de Zyabrovka abriterait un important volume de forces russes, dotées de systèmes de défense aérienne S-400, de batteries Pantsir S1, de missiles balistiques Iskander, de chars et de véhicules de combat d’infanterie.

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    Ce 12 août, cette organisation a indiqué qu’un radar de défense aérienne 92N6E [code Otan : « Grave Stone »] aurait été détruit, de même qu’un char T-72 et des munitions. « Pour le moment, nous continuons à collecter et à clarifier les informations », a-t-elle indiqué.

    A T-72 tank, 92N6E radar and ammunition may have been destroyed at night in Ziabrauka.We received information that as a result of today’s flashes/explosions at Ziabrauka air base, a number of vehicles deployed at the military airfield and near it may have been destroyed. 1/6 pic.twitter.com/ujXLNxVtfA

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    Photo : Vitaly KuzminCC BY-SA 4.0

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    L'Humanité

    Sacheen Littlefeather

    Femme du jour

    Latifa Madani

    L’actrice amérindienne du film le Parrain a enfin reçu les excuses officielles de l’Académie des oscars. Il n’est jamais trop tard. Il y a cinquante ans, Maria Louise Cruz, connue sous son nom d’artiste de Sacheen Littlefeather, avait été huée sur scène pour avoir ­refusé, au nom de Marlon Brando, la statuette de meilleur acteur pour son rôle de don Vito Corleone dans le film de Francis Ford Coppola. L’acteur avait ­délibérément fait appel à l’actrice, d’origine apache et yaquie, pour délivrer un message de protestation contre le traitement des autochtones par l’industrie hollywoodienne. Mais l’Académie n’avait accordé que 60 secondes de temps de parole à l’actrice, alors âgée de 25 ans. Juste pour déclarer que Marlon Brando ­rejetait la récompense, ce qui valut à Sacheen Littlefeather des huées et de nombreuses prises à partie dont, avait-elle révélé, une tentative d’agression physique de la part de John Wayne, la star des westerns.

    « Les insultes que vous avez subies étaient déplacées et injustifiées, dit le message du président de l’Académie des arts et des sciences du cinéma. Le fardeau émotionnel que vous avez porté et le coût pour votre propre carrière sont irréparables. Pendant trop longtemps, le courage dont vous avez fait preuve n’a pas été reconnu. Pour cela, nous vous présentons à la fois nos plus sincères excuses et nous vous faisons part de notre sincère admiration. » Une reconnaissance tardive certes, mais qui prouve l’étendue du chemin parcouru, s’est félicitée l’actrice et militante de la cause amérindienne, ajoutant : « Nous, les Indiens, sommes des gens très patients, cela ne fait que cinquante ans ! Nous devons garder notre sens de l’humour tout le temps. C’est notre moyen de survie. »

    femme du jour
    Valeurs Actuelles

    Flambée des prix : le RN réclame l’ouverture d’une enquête parlementaire sur les « causes réelles de l’inflation »

    L’inflation record qui frappe tous les secteurs de dépense des Français s’est imposée, ces dernières semaines, comme le sujet politique majeur du second quinquennat d’Emmanuel Macron. Une thématique déjà largement abordée par Marine Le Pen lors de sa campagne présidentielle, très axée sur le pouvoir d’achat, et qu’elle compte continuer à explorer à l’Assemblée nationale. Selon le Figaro, le groupe RN qu’elle dirige a déposé une résolution demandant la création d’une commission d’enquête parlementaire sur l’inflation, lundi 4 juillet.

    Dans le détail, et si cette commission venait à voir le jour, l’enquête se pencherait sur les « causes réelles de l’inflation », au delà de la seule guerre en Ukraine, et sur les « pratiques abusives qui l’aggraveraient ». Dans un communiqué annonçant cette démarche, le groupe RN constate que « la flambée inflationniste est désormais hors de contrôle », et pointe du doigt des « profiteurs de crise ». En effet, à en croire le parti à la flamme, certains acteurs du marché économique mèneraient des « pratiques abusives, spéculatives et potentiellement frauduleuses », au détriment des Français.

    Unanimité politique sur la question ?

    Le dépôt d’une telle résolution fait partie des nouvelles prérogatives obtenues par le RN, dans le cadre de son arrivée massive à l’Assemblée nationale. Mais pour qu’une telle commission d’enquête existe, il faudra d’abord qu’elle soit votée en séance publique – avec le soutien d’autres forces politiques. Une tâche compliquée pour la formation lepeniste, pas encore tout à fait débarrassée du front républicain au Palais-Bourbon.

    Cependant, le Rassemblement national n’est pas la seule formation politique à avoir formulé une telle demande. Les députés de la Nupes ont également demandé la création d’une commission, selon le Figaro, évoquant aussi le rôle des « grandes entreprises multinationales » et de la « spéculation ». Au Sénat, différents partis sont également déterminés à se pencher sur la question, comme le groupe CRCE (Communiste, républicain, citoyen et écologiste), fort de quinze élus.

    Enfin, le ministère de l’Économie a annoncé, lundi 4 juillet, le lancement de contrôles « filière par filière », afin de traquer d’éventuelles « marges inacceptables » et de sanctionner leurs bénéficiaires. Pas certain, cependant, que tous ces acteurs s’entendent sur l’art et la manière de procéder à de telles enquêtes.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

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    La Marine nationale envisage de recourir à nouveau à une flotte auxiliaire civile en cas de crise grave

    par Laurent Lagneau · 11 août 2022

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    En mai, la flotte auxiliaire de la marine britannique [la Royal Fleet Auxiliary, ou RFA] a remis au goût du jour les procédures permettant à ses navires d’être ravitaillés en mer par des pétroliers civils, via un essai ayant impliqué le RFA Tidesurge et le MT Maersk Peary.

    « Le ravitaillement en mer d’un navire auxiliaire par un pétrolier commercial peut garandir que nos flottes resteront approvisionnées et soutenues dans un environnement contesté », avait alors commenté un officier de la Royal Navy. En outre, une telle pratique, qui avait cours lors de la guerre des Malouines, permettrait aussi de renforcer la flotte de pétroliers-ravitailleurs militaires… en cas de conflit.

    De son côté, la Marine nationale entretient des savoir-faire du même ordre. En janvier, le patrouilleur de haute-mer [PHM, ex-aviso] Jacoubet, alors engagé dans la mission Corymbe, dans le golfe de Guinée, a été ravitaillé en mer par le pétrolier African Runner, battant pavillon du Liberia. « Le caractère aussi exceptionnel que complexe de la manœuvre en a fait un défi singulier et intéressant pour l’équipage », avait-elle commenté à l’époque.

    N’ayant jamais eu un format aussi réduit depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la Marine nationale ne disposera que de deux Bâtiments ravitailleurs de force [BRF] d’ici à 2029 sur les quatre prévus… En outre, en cas de crise importante, elle ne pourra assumer toutes ses missions ordinaires, ses moyens étant comptés.

    D’où l’idée de renouer avec des pratiques d’antant… « On a perdu de vue la flotte auxiliaire qui existait dans les années 1980 mais on en aura sans doute bientôt besoin à nouveau », a en effet affirmé l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet.

    Certes, les dispositions législatives permettent de réquisitionner des navires… Seulement, la taille de la marine marchande française s’est également réduire en quarante ans… En 1975, popularisée par la série « Jo Gaillard », adaptée pour la télévision, elle se situait au 9e rang mondial, de par son tonnage. Faute de politique maritime stable, selon Bernard Cassagnou, auteur d’un livre sur ce sujet, elle a décliné dans les années 1980. Et, actuellement, selon les données du secrétariat d’État chargé de la Mer, elle se classe au 27e rang des flottes mondiales, avec 192 navires de transport et 233 autres dédiés aux services maritimes. Cependant, ses bateaux sont assez récents.

    « L’âge moyen de la flotte de transport française est de 8,6 ans au 1er janvier 2022. Par comparaison, l’âge de la flotte mondiale de transport est estimé à 15,5 ans. Les mêmes calculs pour la flotte de services maritimes donnent un âge moyen de 17,5 ans », indique la même source.

    Reste que « la flotte de commerce a considérablement fondu depuis cette époque [les années 1980, ndlr] », a rappelé l’amiral Vandier. Aussi, a-t-il ajouté, « il faudra partir de ce qu’il reste de la flotte sous pavillon français ». Quoi qu’il en soit, la Marine nationale envisage « d’affréter des navires [civils] pour assurer l’assistance aux populations outre-mer ». Mais pas seulement.

    « Nous aurons sans nul doute, dans une perspective de crise importante, besoin de pétroliers, de navires de transport civils », a en effet estimé le CEMM.

    Photo : Marine nationale

    La Marine nationale envisage de recourir à nouveau à une flotte auxiliaire civile en cas de crise grave

    par Laurent Lagneau · 11 août 2022

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    En mai, la flotte auxiliaire de la marine britannique [la Royal Fleet Auxiliary, ou RFA] a remis au goût du jour les procédures permettant à ses navires d’être ravitaillés en mer par des pétroliers civils, via un essai ayant impliqué le RFA Tidesurge et le MT Maersk Peary.

    « Le ravitaillement en mer d’un navire auxiliaire par un pétrolier commercial peut garandir que nos flottes resteront approvisionnées et soutenues dans un environnement contesté », avait alors commenté un officier de la Royal Navy. En outre, une telle pratique, qui avait cours lors de la guerre des Malouines, permettrait aussi de renforcer la flotte de pétroliers-ravitailleurs militaires… en cas de conflit.

    De son côté, la Marine nationale entretient des savoir-faire du même ordre. En janvier, le patrouilleur de haute-mer [PHM, ex-aviso] Jacoubet, alors engagé dans la mission Corymbe, dans le golfe de Guinée, a été ravitaillé en mer par le pétrolier African Runner, battant pavillon du Liberia. « Le caractère aussi exceptionnel que complexe de la manœuvre en a fait un défi singulier et intéressant pour l’équipage », avait-elle commenté à l’époque.

    N’ayant jamais eu un format aussi réduit depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la Marine nationale ne disposera que de deux Bâtiments ravitailleurs de force [BRF] d’ici à 2029 sur les quatre prévus… En outre, en cas de crise importante, elle ne pourra assumer toutes ses missions ordinaires, ses moyens étant comptés.

    D’où l’idée de renouer avec des pratiques d’antant… « On a perdu de vue la flotte auxiliaire qui existait dans les années 1980 mais on en aura sans doute bientôt besoin à nouveau », a en effet affirmé l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet.

    Certes, les dispositions législatives permettent de réquisitionner des navires… Seulement, la taille de la marine marchande française s’est également réduire en quarante ans… En 1975, popularisée par la série « Jo Gaillard », adaptée pour la télévision, elle se situait au 9e rang mondial, de par son tonnage. Faute de politique maritime stable, selon Bernard Cassagnou, auteur d’un livre sur ce sujet, elle a décliné dans les années 1980. Et, actuellement, selon les données du secrétariat d’État chargé de la Mer, elle se classe au 27e rang des flottes mondiales, avec 192 navires de transport et 233 autres dédiés aux services maritimes. Cependant, ses bateaux sont assez récents.

    « L’âge moyen de la flotte de transport française est de 8,6 ans au 1er janvier 2022. Par comparaison, l’âge de la flotte mondiale de transport est estimé à 15,5 ans. Les mêmes calculs pour la flotte de services maritimes donnent un âge moyen de 17,5 ans », indique la même source.

    Reste que « la flotte de commerce a considérablement fondu depuis cette époque [les années 1980, ndlr] », a rappelé l’amiral Vandier. Aussi, a-t-il ajouté, « il faudra partir de ce qu’il reste de la flotte sous pavillon français ». Quoi qu’il en soit, la Marine nationale envisage « d’affréter des navires [civils] pour assurer l’assistance aux populations outre-mer ». Mais pas seulement.

    « Nous aurons sans nul doute, dans une perspective de crise importante, besoin de pétroliers, de navires de transport civils », a en effet estimé le CEMM.

    Photo : Marine nationale

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    En mai, la flotte auxiliaire de la marine britannique [la Royal Fleet Auxiliary, ou RFA] a remis au goût du jour les procédures permettant à ses navires d’être ravitaillés en mer par des pétroliers civils, via un essai ayant impliqué le RFA Tidesurge et le MT Maersk Peary.

    « Le ravitaillement en mer d’un navire auxiliaire par un pétrolier commercial peut garandir que nos flottes resteront approvisionnées et soutenues dans un environnement contesté », avait alors commenté un officier de la Royal Navy. En outre, une telle pratique, qui avait cours lors de la guerre des Malouines, permettrait aussi de renforcer la flotte de pétroliers-ravitailleurs militaires… en cas de conflit.

    De son côté, la Marine nationale entretient des savoir-faire du même ordre. En janvier, le patrouilleur de haute-mer [PHM, ex-aviso] Jacoubet, alors engagé dans la mission Corymbe, dans le golfe de Guinée, a été ravitaillé en mer par le pétrolier African Runner, battant pavillon du Liberia. « Le caractère aussi exceptionnel que complexe de la manœuvre en a fait un défi singulier et intéressant pour l’équipage », avait-elle commenté à l’époque.

    N’ayant jamais eu un format aussi réduit depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la Marine nationale ne disposera que de deux Bâtiments ravitailleurs de force [BRF] d’ici à 2029 sur les quatre prévus… En outre, en cas de crise importante, elle ne pourra assumer toutes ses missions ordinaires, ses moyens étant comptés.

    D’où l’idée de renouer avec des pratiques d’antant… « On a perdu de vue la flotte auxiliaire qui existait dans les années 1980 mais on en aura sans doute bientôt besoin à nouveau », a en effet affirmé l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet.

    Certes, les dispositions législatives permettent de réquisitionner des navires… Seulement, la taille de la marine marchande française s’est également réduire en quarante ans… En 1975, popularisée par la série « Jo Gaillard », adaptée pour la télévision, elle se situait au 9e rang mondial, de par son tonnage. Faute de politique maritime stable, selon Bernard Cassagnou, auteur d’un livre sur ce sujet, elle a décliné dans les années 1980. Et, actuellement, selon les données du secrétariat d’État chargé de la Mer, elle se classe au 27e rang des flottes mondiales, avec 192 navires de transport et 233 autres dédiés aux services maritimes. Cependant, ses bateaux sont assez récents.

    « L’âge moyen de la flotte de transport française est de 8,6 ans au 1er janvier 2022. Par comparaison, l’âge de la flotte mondiale de transport est estimé à 15,5 ans. Les mêmes calculs pour la flotte de services maritimes donnent un âge moyen de 17,5 ans », indique la même source.

    Reste que « la flotte de commerce a considérablement fondu depuis cette époque [les années 1980, ndlr] », a rappelé l’amiral Vandier. Aussi, a-t-il ajouté, « il faudra partir de ce qu’il reste de la flotte sous pavillon français ». Quoi qu’il en soit, la Marine nationale envisage « d’affréter des navires [civils] pour assurer l’assistance aux populations outre-mer ». Mais pas seulement.

    « Nous aurons sans nul doute, dans une perspective de crise importante, besoin de pétroliers, de navires de transport civils », a en effet estimé le CEMM.

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    En mai, la flotte auxiliaire de la marine britannique [la Royal Fleet Auxiliary, ou RFA] a remis au goût du jour les procédures permettant à ses navires d’être ravitaillés en mer par des pétroliers civils, via un essai ayant impliqué le RFA Tidesurge et le MT Maersk Peary.

    « Le ravitaillement en mer d’un navire auxiliaire par un pétrolier commercial peut garandir que nos flottes resteront approvisionnées et soutenues dans un environnement contesté », avait alors commenté un officier de la Royal Navy. En outre, une telle pratique, qui avait cours lors de la guerre des Malouines, permettrait aussi de renforcer la flotte de pétroliers-ravitailleurs militaires… en cas de conflit.

    De son côté, la Marine nationale entretient des savoir-faire du même ordre. En janvier, le patrouilleur de haute-mer [PHM, ex-aviso] Jacoubet, alors engagé dans la mission Corymbe, dans le golfe de Guinée, a été ravitaillé en mer par le pétrolier African Runner, battant pavillon du Liberia. « Le caractère aussi exceptionnel que complexe de la manœuvre en a fait un défi singulier et intéressant pour l’équipage », avait-elle commenté à l’époque.

    N’ayant jamais eu un format aussi réduit depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la Marine nationale ne disposera que de deux Bâtiments ravitailleurs de force [BRF] d’ici à 2029 sur les quatre prévus… En outre, en cas de crise importante, elle ne pourra assumer toutes ses missions ordinaires, ses moyens étant comptés.

    D’où l’idée de renouer avec des pratiques d’antant… « On a perdu de vue la flotte auxiliaire qui existait dans les années 1980 mais on en aura sans doute bientôt besoin à nouveau », a en effet affirmé l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet.

    Certes, les dispositions législatives permettent de réquisitionner des navires… Seulement, la taille de la marine marchande française s’est également réduire en quarante ans… En 1975, popularisée par la série « Jo Gaillard », adaptée pour la télévision, elle se situait au 9e rang mondial, de par son tonnage. Faute de politique maritime stable, selon Bernard Cassagnou, auteur d’un livre sur ce sujet, elle a décliné dans les années 1980. Et, actuellement, selon les données du secrétariat d’État chargé de la Mer, elle se classe au 27e rang des flottes mondiales, avec 192 navires de transport et 233 autres dédiés aux services maritimes. Cependant, ses bateaux sont assez récents.

    livre sur ce sujet

    « L’âge moyen de la flotte de transport française est de 8,6 ans au 1er janvier 2022. Par comparaison, l’âge de la flotte mondiale de transport est estimé à 15,5 ans. Les mêmes calculs pour la flotte de services maritimes donnent un âge moyen de 17,5 ans », indique la même source.

    Reste que « la flotte de commerce a considérablement fondu depuis cette époque [les années 1980, ndlr] », a rappelé l’amiral Vandier. Aussi, a-t-il ajouté, « il faudra partir de ce qu’il reste de la flotte sous pavillon français ». Quoi qu’il en soit, la Marine nationale envisage « d’affréter des navires [civils] pour assurer l’assistance aux populations outre-mer ». Mais pas seulement.

    « Nous aurons sans nul doute, dans une perspective de crise importante, besoin de pétroliers, de navires de transport civils », a en effet estimé le CEMM.

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    France24 - Monde

    À 17 ans, David Popovici est déjà le nouveau phénomène de la natation mondiale

    Publié le : 16/08/2022 - 14:44

    Romain HOUEIX Suivre

    Champion du 100 m nage libre puis du 200 m, David Popovici, 17 ans, éclabousse les championnats d'Europe de natation de son talent. De quoi prédire une carrière hors norme au prodige roumain.

    Où s'arrêtera David Popovici ? La question se pose alors que le prodige roumain de 17 ans est en démonstration aux championnats d'Europe de natation à Rome. Lundi 15 août, il est devenu champion d'Europe du 200 m nage libre (1'42''97) mais également le troisième meilleur performeur de tous les temps sur cette distance.

    Dans l'histoire de la natation, ils ne sont que deux à être allés plus vite que lui sur deux hectomètres : Paul Biedermann, qui a établi le record en 2009 (1'42''00) à une époque où les combinaisons étaient autorisées, et la légende américaine Michael Phelps, pour un petit centième (1'42''96).

    🏊‍♂️ 200M NAGE LIBRE - TOP 7 DE TOUS LES TEMPS : 1. Paul Bidermann 🇩🇪 1:42.00 WR 2. Michael Phelps 🇺🇸 1:42.96 3. David Popovici 🇷🇴 1:42.97 ('22) 4. Yannick Agnel 🇫🇷 1:43.145. Danila Izotov 🇷🇺 1:43.90 6. Ian Thorpe 🇦🇺 1:44.06 7. Thomas Dean 🇬🇧 1:44.22 https://t.co/3CtaIERCo9

    August 15, 2022

    Interrogé en début de semaine sur la possibilité de s'approcher du record du monde du nageur allemand, établi dans cette même piscine du Foro Italico, Popovici, philosophe, avait répondu : "Paul est humain, il était humain quand il a battu le record, et nous sommes tous humains. Je pense que c'est aussi simple que ça."

    Il avait commencé son week-end tout aussi "simplement" : un titre sur 100 m et surtout un record du monde sur la distance. Popovici a ainsi amélioré de cinq centièmes la marque du Brésilien César Cielo, qui datait de 2009, en nageant l'aller-retour en 46"86. Une marque qui avait été établie avec l'aide d'une combinaison, qui plus est.

    Un ancien fainéant devenu ascète 

    David Popovici est né en Roumanie en 2004, l'année où Michael Phelps faisait ses débuts olympiques en Grèce. Ses parents le lancent dans la natation sur les conseils d'un médecin, avant tout pour corriger des problèmes de scoliose.

    Son talent apparaît rapidement comme une évidence. Il intègre alors le club d'Adrian Radulescu, qu'il appelle encore aujourd'hui "M. Adri". Un entraîneur avec lequel il développe une relation fusionnelle.

    Le coach assure que son poulain a les jambes – et les bras – ainsi que la tête pour s'imposer. Il raconte cette anecdote : "On était en stage, il devait avoir dix ans, on a organisé une compétition avec des nageurs du même âge. Vingt-cinq mètres à nager et le dernier était éliminé. Deux garçons étaient meilleurs que lui, on a commencé le jeu. Chaque fois, David finissait avant-dernier. Devant, ils voulaient prouver qu'ils étaient bons et ils se sont fatigués. En finale, le dernier n'avait plus d'énergie et David a gagné. Donc à dix ans, il avait déjà l'intelligence et le talent."

    "Il n'était pas facile à entraîner mais il avait quelque chose de spécial : l'esprit de compétition, en plus de l'intelligence et du talent. Quand il le voulait, il nageait incroyablement vite pour le peu d'entraînement qu'il s'infligeait", se souvient son entraîneur dans L'Équipe. "Un minimum d'effort pour un maximum d'impact. Ça a vraiment été un défi de réussir à activer cet esprit de compétition pour qu'il accepte de travailler."

    Le dilettante d'hier s'est mué en compétiteur hors pair. "J'ai battu mon premier record national à dix ans. Ensuite, je suis devenu accro au sentiment que procure la plus haute marche du podium", a-t-il raconté dans une interview à la Fédération internationale.

    La vie d'un nageur de haut niveau ressemble à un sacerdoce. Il faut être dans la piscine dès potron-minet, travailler jusqu'à l'épuisement, ne jamais sortir le soir. Loin de la vie d'un adolescent normal. Plus d'un athlète s'y est brûlé, à l'image de Laure Manaudou ou de Ian Thorpe, qui ont tous les deux annoncé une première retraite sportive dès l'âge de 22 et 23 ans. David Popovici, lui, semble se complaire dans la vie de moine qui est la sienne, assurant que "M. Adri" lui a montré que la natation était un "plaisir".

    Dans la lumière à Tokyo, consacré à Budapest

    C'est déjà à Rome, lors des championnats d'Europe juniors en 2021, qu'il envoie un premier message à la planète natation. Il pulvérise le record du monde junior sur 100 m avec un 47"30. C'est au passage la meilleure performance mondiale de l'année, un centième devant les 47"31 de Kliment Kolesnikov.

    Popovici confirme quelques semaines plus tard. Plus jeune membre de la délégation roumaine aux JO de Tokyo, il manque de peu une première médaille olympique : deux centièmes le séparent du bronze en finale du 200 m nage libre. Tout le monde aura désormais un œil sur le prodige, qui n'a même pas terminé sa croissance.

    >> À lire aussi : Natation : Caeleb Dressel et Emma McKeon, roi et reine des bassins olympiques

    Celle-ci est bien terminée lorsqu'il se présente aux championnats du monde de Budapest. Avec ses bras interminables, ses 2,05 m d'envergure et son mètre 90 pour 80 kg, David Popovici impressionne. Il réussit le doublé 100 m / 200 m, une performance jusque-là seulement réalisée par l'Américain Jim Montgomery en 1973. Certes, Caeleb Dressel, le nageur le plus dominant du moment, était absent, mais l'exploit est remarquable. Dans la foulée, il confirme sa domination chez lui, à Bucarest, aux championnats d'Europe juniors, avec trois titres (50 m / 100 m / 200 m nage libre).

    Impressionnées par ses performances olympiques, plusieurs universités américaines lui proposent alors de venir s'entraîner chez elles. Mais contrairement à un autre prodige, le Français Léon Marchand parti s'entraîner en Arizona, lui préfère rester en Roumanie aux côtés de son entraîneur de toujours, Adrian Radulescu.

    Un brin insolent, David Popovici assure que son fol été n'est pas terminé. Dès mercredi, il s'alignera pour les séries du 400 m, une distance qu'il pratique moins. Puis il s'envolera pour Lima au Pérou afin de disputer les championnats du monde juniors, où on voit mal qui pourrait contester sa domination.

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    Russie : la basketteuse américaine Brittney Griner fait appel de sa condamnation

    Publié le : 15/08/2022 - 13:25

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    Les avocats de Brittney Griner, condamnée par la justice russe dans une affaire controversée de "trafic de drogues", ont indiqué que la star américaine du basket féminin avait fait appel de la décision du tribunal de Khimki. La sportive avait été arrêtée en février à Moscou en possession d'une vapoteuse contenant du liquide à base de cannabis.

    La basketteuse américaine Brittney Griner, condamnée en Russie à neuf ans de prison pour trafic de cannabis, a fait appel de sa condamnation, ont indiqué lundi ses avocats.

    "L'équipe de défense de Brittney Griner a fait appel de la décision du tribunal de Khimki", qui a condamné la star du basket mondiale début août, ont indiqué les avocats de la joueuse sur Telegram.

    La date du procès en appel n'était pas connue dans l'immédiat.

    Considérée comme l'une des meilleures joueuses de basket au monde, Brittney Griner, 31 ans, a été arrêtée en février à Moscou en possession d'une vapoteuse contenant du liquide à base de cannabis.

    Elle a reconnu avoir été en possession de cette substance, affirmant toutefois l'avoir apportée en Russie par inadvertance et l'utiliser légalement aux États-Unis comme anti-douleur.

    >> À lire aussi sur France 24 : La basketteuse américaine Brittney Griner otage de la diplomatie à la russe ?

    Elle était venue en Russie pour jouer durant l'intersaison américaine, une pratique courante pour les basketteuses de WNBA qui gagnent souvent mieux leur vie à l'étranger qu'aux États-Unis.

    Son cas a pris une ampleur géopolitique dans le contexte de la crise entre Moscou et Washington liée à l'offensive russe en Ukraine.

    La sportive fait partie des quelques citoyens américains actuellement détenus en Russie et dont Washington veut obtenir la libération.

    Les États-Unis ont plusieurs fois déclaré avoir fait une "offre conséquente" pour obtenir la libération de deux Américains détenus en Russie, Brittney Griner et un ancien soldat américain, Paul Whelan.

    Samedi, un diplomate russe haut-placé a confirmé que Moscou et Washington discutaient d'un possible échange de prisonniers impliquant notamment Brittney Griner et un trafiquant d'armes russe détenu aux États-Unis, Viktor Bout.

    Viktor Bout a été arrêté en Thaïlande en 2008 et purge une peine de vingt-cinq ans de prison aux États-Unis. Son parcours hors du commun a été l'une des inspirations du film "Lord of War", dans lequel Nicolas Cage interprète un trafiquant d'armes cynique.

    Avec AFP

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    L’amiral Vandier défend la pertinence du porte-avions et remet les pendules à l’heure

    par Laurent Lagneau · 11 août 2022

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    Parmi les puissances navales qui comptent, il est à croire qu’il n’y a qu’en France où le concept de porte-avions donne matière à débat. Et ses opposants mettent généralement en avant son coût [la conception, la construction, l’entretien et la mise en oeuvre d’un tel navire est effectivement onéreux], sa vulnérabilité face aux nouvelles menaces, comme les missiles hypersoniques ou encore la possibilité de s’en passer, grâce à des bases aériennes projetées [ce qui, toutefois, n’est pas envisageable…].

    Cependant, et hormis le cas particulier de la Russie, où l’aéronavale est délaissée au profit des forces sous-marines, le porte-avions a le vent en poupe. La Chine en comptera bientôt trois en service tandis que les États-Unis, selon le plan « Force Design 2045 », envisagent de doter l’US Navy de douze navires de ce type contre dix actuellement, et que l’Inde vient d’admettre au service l’INS Vikrant, lequel va désormais épauler l’INS Vikramaditya.

    Si les intentions de la Corée du Sud en la matière demande à être confirmées, le Japon a franchi le pas en convertissant ses deux « destroyer porte-hélicoptères » de la classe Izumo en porte-aéronefs, ce qui lui permet de récupérer ainsi une capacité perdue depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Et même s’il a des difficultés à garnir leur pont d’envol, le Royaume-Uni en compte deux alors que, en Italie, l’ITS Cavour a été rejoint par l’ITS Trieste [de 38’000 tonnes], ce dernier remplaçant l’ITS Guiseppe Garibaldi [de 13’850 tonnes]. Enfin, la Turquie envisage aussi de se doter d’une telle capacité [mais ses projets ont été contrariés par son expulsion du programme F-35, ndlr].

    Aussi, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet, l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], a remis les pendules à l’heure.

    « Les porte-avions suscitent beaucoup de fantasmes. Ceux qui pensent que c’est de l’argent gaspillé devraient commencer par convaincre ceux qui en construisent actuellement, notamment les Chinois et les Turcs, de s’en passer! En Europe, les Britanniques et les Italiens en ont chacun deux. En Asie, les Coréens en construisent un, les Japonais transforment leur porte-hélicoptères amphibies en porte-F35, et les Indiens viennent de faire les essais à la mer de leur deuxième porte-avions », a-t-il commencé par rappeler.

    D’ordinaire, pour démontrer l’utilité du porte-avions, on avance l’argument selon lequel un tel navire représente plusieurs dizaines de tonnes de « diplomatie » [en clair, qu’il est un instrument de « politique de puissance »]. Ou bien encore, en particulier dans le cas français, qu’il favorise les coopérations opérationnelles en Europe. Mais l’amiral Vandier n’est pas allé sur ces terrains-là.

    « Pourquoi les porte-avions ? Simplement parce que, dans ce retour du combat naval, comme c’est le cas à terre, on ne gagne pas une bataille sans supériorité aérienne. Dans les années 1990-2000, les porte-avions étaient des outils de projection de puissance vers la terre, dans des espaces peu militarisés, comme l’Afghanistan, le Mali ou l’Irak. Aujourd’hui, on se retrouve face à une densité de missiles et à une puissance de feu considérables, et pour pouvoir envisager de remporter un combat naval, il faut avoir la supériorité aérienne. Dans l’océan Indien, entre Djibouti et Bombay, celle-ci n’est possible qu’avec les porte-avions – tout le monde l’a compris », a en effet développé le CEMM.

    Et d’insister : « La supériorité aérienne est essentielle car il est toujours plus facile de risquer un avion qu’un croiseur. Elle est effective lorsque l’on est capable d’envoyer un Rafale à 1000 nautiques d’un porte-avions pour menacer une flotte adverse, avec un risque mesuré ».

    Après avoir comparé l’affrontement entre des frégates avec un « combat d’escrime » [car « c’est le plus agile, le plus rapide et le mieux défendu qui l’emporte, mais il y a des coups à prendre », a-t-il dit], l’amiral Vandier a fait valoir que la « résistance de nos dispositifs repose […] sur la profondeur de notre action et sur la qualité de nos systèmes d’armes » et que les « forces navales sont des bulles de déni d’accès et d’interdiction de zone [A2/AD – Anti-Access/Area Denial] ».

    Aussi, a-t-il souligné, un groupe aéronaval [GAN] français « peut ainsi avoir en stock plusieurs dizaines, voire centaines, de missiles antiaériens au sein de la force. La question n’est donc pas celle de l’épaisseur du blindage mais de la capacité à frapper et à neutraliser des missiles adverses ».

    Reste qu’à la question de savoir s’il préfère plus de frégates [qui constituent l’épine dorsale d’une marine, avec les sous-marins] ou un second porte-avions, le CEMM Vandier a botté en touche.

    « Le Livre blanc de 2013 a fixé le format de la marine pour 2030, qui reste la référence : 15 frégates – 8 FREMM [frégates multimissions], 2 frégates de défense antiaérienne et 5 FDI [frégates de défense et d’intervention, nldr] » pour avoir « la capacité d’opérer sur deux à trois théâtres simultanés et une mission-cadre. Savoir s’il est suffisant est une question qui n’est pas de mon ressort et à laquelle les travaux de la future LPM [Loi de programmation militaire] devront répondre. La question d’un éventuel deuxième porte-avions doit s’inscrire dans ce cadre pour un horizon post-2040 », a ainsi répondu l’amiral Vandier.

    L’amiral Vandier défend la pertinence du porte-avions et remet les pendules à l’heure

    par Laurent Lagneau · 11 août 2022

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    Parmi les puissances navales qui comptent, il est à croire qu’il n’y a qu’en France où le concept de porte-avions donne matière à débat. Et ses opposants mettent généralement en avant son coût [la conception, la construction, l’entretien et la mise en oeuvre d’un tel navire est effectivement onéreux], sa vulnérabilité face aux nouvelles menaces, comme les missiles hypersoniques ou encore la possibilité de s’en passer, grâce à des bases aériennes projetées [ce qui, toutefois, n’est pas envisageable…].

    Cependant, et hormis le cas particulier de la Russie, où l’aéronavale est délaissée au profit des forces sous-marines, le porte-avions a le vent en poupe. La Chine en comptera bientôt trois en service tandis que les États-Unis, selon le plan « Force Design 2045 », envisagent de doter l’US Navy de douze navires de ce type contre dix actuellement, et que l’Inde vient d’admettre au service l’INS Vikrant, lequel va désormais épauler l’INS Vikramaditya.

    Si les intentions de la Corée du Sud en la matière demande à être confirmées, le Japon a franchi le pas en convertissant ses deux « destroyer porte-hélicoptères » de la classe Izumo en porte-aéronefs, ce qui lui permet de récupérer ainsi une capacité perdue depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Et même s’il a des difficultés à garnir leur pont d’envol, le Royaume-Uni en compte deux alors que, en Italie, l’ITS Cavour a été rejoint par l’ITS Trieste [de 38’000 tonnes], ce dernier remplaçant l’ITS Guiseppe Garibaldi [de 13’850 tonnes]. Enfin, la Turquie envisage aussi de se doter d’une telle capacité [mais ses projets ont été contrariés par son expulsion du programme F-35, ndlr].

    Aussi, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet, l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], a remis les pendules à l’heure.

    « Les porte-avions suscitent beaucoup de fantasmes. Ceux qui pensent que c’est de l’argent gaspillé devraient commencer par convaincre ceux qui en construisent actuellement, notamment les Chinois et les Turcs, de s’en passer! En Europe, les Britanniques et les Italiens en ont chacun deux. En Asie, les Coréens en construisent un, les Japonais transforment leur porte-hélicoptères amphibies en porte-F35, et les Indiens viennent de faire les essais à la mer de leur deuxième porte-avions », a-t-il commencé par rappeler.

    D’ordinaire, pour démontrer l’utilité du porte-avions, on avance l’argument selon lequel un tel navire représente plusieurs dizaines de tonnes de « diplomatie » [en clair, qu’il est un instrument de « politique de puissance »]. Ou bien encore, en particulier dans le cas français, qu’il favorise les coopérations opérationnelles en Europe. Mais l’amiral Vandier n’est pas allé sur ces terrains-là.

    « Pourquoi les porte-avions ? Simplement parce que, dans ce retour du combat naval, comme c’est le cas à terre, on ne gagne pas une bataille sans supériorité aérienne. Dans les années 1990-2000, les porte-avions étaient des outils de projection de puissance vers la terre, dans des espaces peu militarisés, comme l’Afghanistan, le Mali ou l’Irak. Aujourd’hui, on se retrouve face à une densité de missiles et à une puissance de feu considérables, et pour pouvoir envisager de remporter un combat naval, il faut avoir la supériorité aérienne. Dans l’océan Indien, entre Djibouti et Bombay, celle-ci n’est possible qu’avec les porte-avions – tout le monde l’a compris », a en effet développé le CEMM.

    Et d’insister : « La supériorité aérienne est essentielle car il est toujours plus facile de risquer un avion qu’un croiseur. Elle est effective lorsque l’on est capable d’envoyer un Rafale à 1000 nautiques d’un porte-avions pour menacer une flotte adverse, avec un risque mesuré ».

    Après avoir comparé l’affrontement entre des frégates avec un « combat d’escrime » [car « c’est le plus agile, le plus rapide et le mieux défendu qui l’emporte, mais il y a des coups à prendre », a-t-il dit], l’amiral Vandier a fait valoir que la « résistance de nos dispositifs repose […] sur la profondeur de notre action et sur la qualité de nos systèmes d’armes » et que les « forces navales sont des bulles de déni d’accès et d’interdiction de zone [A2/AD – Anti-Access/Area Denial] ».

    Aussi, a-t-il souligné, un groupe aéronaval [GAN] français « peut ainsi avoir en stock plusieurs dizaines, voire centaines, de missiles antiaériens au sein de la force. La question n’est donc pas celle de l’épaisseur du blindage mais de la capacité à frapper et à neutraliser des missiles adverses ».

    Reste qu’à la question de savoir s’il préfère plus de frégates [qui constituent l’épine dorsale d’une marine, avec les sous-marins] ou un second porte-avions, le CEMM Vandier a botté en touche.

    « Le Livre blanc de 2013 a fixé le format de la marine pour 2030, qui reste la référence : 15 frégates – 8 FREMM [frégates multimissions], 2 frégates de défense antiaérienne et 5 FDI [frégates de défense et d’intervention, nldr] » pour avoir « la capacité d’opérer sur deux à trois théâtres simultanés et une mission-cadre. Savoir s’il est suffisant est une question qui n’est pas de mon ressort et à laquelle les travaux de la future LPM [Loi de programmation militaire] devront répondre. La question d’un éventuel deuxième porte-avions doit s’inscrire dans ce cadre pour un horizon post-2040 », a ainsi répondu l’amiral Vandier.

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    Parmi les puissances navales qui comptent, il est à croire qu’il n’y a qu’en France où le concept de porte-avions donne matière à débat. Et ses opposants mettent généralement en avant son coût [la conception, la construction, l’entretien et la mise en oeuvre d’un tel navire est effectivement onéreux], sa vulnérabilité face aux nouvelles menaces, comme les missiles hypersoniques ou encore la possibilité de s’en passer, grâce à des bases aériennes projetées [ce qui, toutefois, n’est pas envisageable…].

    Cependant, et hormis le cas particulier de la Russie, où l’aéronavale est délaissée au profit des forces sous-marines, le porte-avions a le vent en poupe. La Chine en comptera bientôt trois en service tandis que les États-Unis, selon le plan « Force Design 2045 », envisagent de doter l’US Navy de douze navires de ce type contre dix actuellement, et que l’Inde vient d’admettre au service l’INS Vikrant, lequel va désormais épauler l’INS Vikramaditya.

    Si les intentions de la Corée du Sud en la matière demande à être confirmées, le Japon a franchi le pas en convertissant ses deux « destroyer porte-hélicoptères » de la classe Izumo en porte-aéronefs, ce qui lui permet de récupérer ainsi une capacité perdue depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Et même s’il a des difficultés à garnir leur pont d’envol, le Royaume-Uni en compte deux alors que, en Italie, l’ITS Cavour a été rejoint par l’ITS Trieste [de 38’000 tonnes], ce dernier remplaçant l’ITS Guiseppe Garibaldi [de 13’850 tonnes]. Enfin, la Turquie envisage aussi de se doter d’une telle capacité [mais ses projets ont été contrariés par son expulsion du programme F-35, ndlr].

    Aussi, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet, l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], a remis les pendules à l’heure.

    « Les porte-avions suscitent beaucoup de fantasmes. Ceux qui pensent que c’est de l’argent gaspillé devraient commencer par convaincre ceux qui en construisent actuellement, notamment les Chinois et les Turcs, de s’en passer! En Europe, les Britanniques et les Italiens en ont chacun deux. En Asie, les Coréens en construisent un, les Japonais transforment leur porte-hélicoptères amphibies en porte-F35, et les Indiens viennent de faire les essais à la mer de leur deuxième porte-avions », a-t-il commencé par rappeler.

    D’ordinaire, pour démontrer l’utilité du porte-avions, on avance l’argument selon lequel un tel navire représente plusieurs dizaines de tonnes de « diplomatie » [en clair, qu’il est un instrument de « politique de puissance »]. Ou bien encore, en particulier dans le cas français, qu’il favorise les coopérations opérationnelles en Europe. Mais l’amiral Vandier n’est pas allé sur ces terrains-là.

    « Pourquoi les porte-avions ? Simplement parce que, dans ce retour du combat naval, comme c’est le cas à terre, on ne gagne pas une bataille sans supériorité aérienne. Dans les années 1990-2000, les porte-avions étaient des outils de projection de puissance vers la terre, dans des espaces peu militarisés, comme l’Afghanistan, le Mali ou l’Irak. Aujourd’hui, on se retrouve face à une densité de missiles et à une puissance de feu considérables, et pour pouvoir envisager de remporter un combat naval, il faut avoir la supériorité aérienne. Dans l’océan Indien, entre Djibouti et Bombay, celle-ci n’est possible qu’avec les porte-avions – tout le monde l’a compris », a en effet développé le CEMM.

    Et d’insister : « La supériorité aérienne est essentielle car il est toujours plus facile de risquer un avion qu’un croiseur. Elle est effective lorsque l’on est capable d’envoyer un Rafale à 1000 nautiques d’un porte-avions pour menacer une flotte adverse, avec un risque mesuré ».

    Après avoir comparé l’affrontement entre des frégates avec un « combat d’escrime » [car « c’est le plus agile, le plus rapide et le mieux défendu qui l’emporte, mais il y a des coups à prendre », a-t-il dit], l’amiral Vandier a fait valoir que la « résistance de nos dispositifs repose […] sur la profondeur de notre action et sur la qualité de nos systèmes d’armes » et que les « forces navales sont des bulles de déni d’accès et d’interdiction de zone [A2/AD – Anti-Access/Area Denial] ».

    Aussi, a-t-il souligné, un groupe aéronaval [GAN] français « peut ainsi avoir en stock plusieurs dizaines, voire centaines, de missiles antiaériens au sein de la force. La question n’est donc pas celle de l’épaisseur du blindage mais de la capacité à frapper et à neutraliser des missiles adverses ».

    Reste qu’à la question de savoir s’il préfère plus de frégates [qui constituent l’épine dorsale d’une marine, avec les sous-marins] ou un second porte-avions, le CEMM Vandier a botté en touche.

    « Le Livre blanc de 2013 a fixé le format de la marine pour 2030, qui reste la référence : 15 frégates – 8 FREMM [frégates multimissions], 2 frégates de défense antiaérienne et 5 FDI [frégates de défense et d’intervention, nldr] » pour avoir « la capacité d’opérer sur deux à trois théâtres simultanés et une mission-cadre. Savoir s’il est suffisant est une question qui n’est pas de mon ressort et à laquelle les travaux de la future LPM [Loi de programmation militaire] devront répondre. La question d’un éventuel deuxième porte-avions doit s’inscrire dans ce cadre pour un horizon post-2040 », a ainsi répondu l’amiral Vandier.

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    Parmi les puissances navales qui comptent, il est à croire qu’il n’y a qu’en France où le concept de porte-avions donne matière à débat. Et ses opposants mettent généralement en avant son coût [la conception, la construction, l’entretien et la mise en oeuvre d’un tel navire est effectivement onéreux], sa vulnérabilité face aux nouvelles menaces, comme les missiles hypersoniques ou encore la possibilité de s’en passer, grâce à des bases aériennes projetées [ce qui, toutefois, n’est pas envisageable…].

    Cependant, et hormis le cas particulier de la Russie, où l’aéronavale est délaissée au profit des forces sous-marines, le porte-avions a le vent en poupe. La Chine en comptera bientôt trois en service tandis que les États-Unis, selon le plan « Force Design 2045 », envisagent de doter l’US Navy de douze navires de ce type contre dix actuellement, et que l’Inde vient d’admettre au service l’INS Vikrant, lequel va désormais épauler l’INS Vikramaditya.

    Si les intentions de la Corée du Sud en la matière demande à être confirmées, le Japon a franchi le pas en convertissant ses deux « destroyer porte-hélicoptères » de la classe Izumo en porte-aéronefs, ce qui lui permet de récupérer ainsi une capacité perdue depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Et même s’il a des difficultés à garnir leur pont d’envol, le Royaume-Uni en compte deux alors que, en Italie, l’ITS Cavour a été rejoint par l’ITS Trieste [de 38’000 tonnes], ce dernier remplaçant l’ITS Guiseppe Garibaldi [de 13’850 tonnes]. Enfin, la Turquie envisage aussi de se doter d’une telle capacité [mais ses projets ont été contrariés par son expulsion du programme F-35, ndlr].

    Aussi, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet, l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], a remis les pendules à l’heure.

    « Les porte-avions suscitent beaucoup de fantasmes. Ceux qui pensent que c’est de l’argent gaspillé devraient commencer par convaincre ceux qui en construisent actuellement, notamment les Chinois et les Turcs, de s’en passer! En Europe, les Britanniques et les Italiens en ont chacun deux. En Asie, les Coréens en construisent un, les Japonais transforment leur porte-hélicoptères amphibies en porte-F35, et les Indiens viennent de faire les essais à la mer de leur deuxième porte-avions », a-t-il commencé par rappeler.

    D’ordinaire, pour démontrer l’utilité du porte-avions, on avance l’argument selon lequel un tel navire représente plusieurs dizaines de tonnes de « diplomatie » [en clair, qu’il est un instrument de « politique de puissance »]. Ou bien encore, en particulier dans le cas français, qu’il favorise les coopérations opérationnelles en Europe. Mais l’amiral Vandier n’est pas allé sur ces terrains-là.

    « Pourquoi les porte-avions ? Simplement parce que, dans ce retour du combat naval, comme c’est le cas à terre, on ne gagne pas une bataille sans supériorité aérienne. Dans les années 1990-2000, les porte-avions étaient des outils de projection de puissance vers la terre, dans des espaces peu militarisés, comme l’Afghanistan, le Mali ou l’Irak. Aujourd’hui, on se retrouve face à une densité de missiles et à une puissance de feu considérables, et pour pouvoir envisager de remporter un combat naval, il faut avoir la supériorité aérienne. Dans l’océan Indien, entre Djibouti et Bombay, celle-ci n’est possible qu’avec les porte-avions – tout le monde l’a compris », a en effet développé le CEMM.

    Et d’insister : « La supériorité aérienne est essentielle car il est toujours plus facile de risquer un avion qu’un croiseur. Elle est effective lorsque l’on est capable d’envoyer un Rafale à 1000 nautiques d’un porte-avions pour menacer une flotte adverse, avec un risque mesuré ».

    Après avoir comparé l’affrontement entre des frégates avec un « combat d’escrime » [car « c’est le plus agile, le plus rapide et le mieux défendu qui l’emporte, mais il y a des coups à prendre », a-t-il dit], l’amiral Vandier a fait valoir que la « résistance de nos dispositifs repose […] sur la profondeur de notre action et sur la qualité de nos systèmes d’armes » et que les « forces navales sont des bulles de déni d’accès et d’interdiction de zone [A2/AD – Anti-Access/Area Denial] ».

    Aussi, a-t-il souligné, un groupe aéronaval [GAN] français « peut ainsi avoir en stock plusieurs dizaines, voire centaines, de missiles antiaériens au sein de la force. La question n’est donc pas celle de l’épaisseur du blindage mais de la capacité à frapper et à neutraliser des missiles adverses ».

    Reste qu’à la question de savoir s’il préfère plus de frégates [qui constituent l’épine dorsale d’une marine, avec les sous-marins] ou un second porte-avions, le CEMM Vandier a botté en touche.

    « Le Livre blanc de 2013 a fixé le format de la marine pour 2030, qui reste la référence : 15 frégates – 8 FREMM [frégates multimissions], 2 frégates de défense antiaérienne et 5 FDI [frégates de défense et d’intervention, nldr] » pour avoir « la capacité d’opérer sur deux à trois théâtres simultanés et une mission-cadre. Savoir s’il est suffisant est une question qui n’est pas de mon ressort et à laquelle les travaux de la future LPM [Loi de programmation militaire] devront répondre. La question d’un éventuel deuxième porte-avions doit s’inscrire dans ce cadre pour un horizon post-2040 », a ainsi répondu l’amiral Vandier.

    Известия (RUS)

    Shell временно закроет нефтепровод между Мексиканским заливом и США

    Британско-нидерландская нефтегазовая компания Shell заявила, что в сентябре планирует закрыть на две недели ключевой нефтепровод в Мексиканском заливе. Он поставляет нефть на нефтеперерабатывающие заводы штата Луизиана. Об этом в среду, 17 августа, сообщило агентство Reuters.

    Компания Shell заявила, что нефтепроводы Odyssey и Delta будут закрыты на плановое техническое обслуживание в начале-середине сентября.

    Игра с нулевой суммой: США могут вновь ограничить экспорт нефти Вашингтону придется выбирать, поддерживать свою экономику или союзников за рубежом

    По трубопроводам транспортируется тяжелая нефть с морских месторождений, и переход на другие трубопроводы невозможен, добавили в Shell.

    Трубопровод Odyssey в восточной части Мексиканского залива имеет пропускную способность 220 тыс. баррелей в сутки и подключен к трубопроводу Delta с поставками на терминалы в Луизиане и на нефтеперерабатывающий завод Norco Shell, сообщается на сайте компании.

    Ранее, 9 августа, руководитель медиацентра Института развития технологий ТЭК (ИРТТЭК) Дмитрий Коптев рассказал о судьбе западных энергокомпаний в России.

    25 мая, нефтяная компания «Лукойл» закрыла сделку по покупке сети автозаправок англо-нидерландской Shell в России. В соответствии с условиями сделки более 350 сотрудников Shell продолжат работать в компании, принадлежащей «Лукойлу». Российской компании перешли активы Shell на территории России — сеть АЗС и завод по производству смазочных материалов в Тверской области.

    16 мая сообщалось, что на автозаправках Shell на территории России приостановлена продажа топлива. Кроме того, на сайте компании отмечалось, что программа лояльности Shell прекращает работать с 20 мая 2022 года.

    12 мая в «Лукойл» сообщили, что намерены приобрести дочернее предприятие Shell в России, которая владеет сетью из 411 АЗС и заводом смазочных материалов в Тверской области.

    «Лукойл» также сообщил о подписании соглашения с дочерними обществами Shell plc о приобретении стопроцентной доли в ООО «Шелл нефть».

    Представители Shell оценили потери в $3,9 млрд после ухода компании с российского рынка.

    ВКонтакте
    Известия (RUS)

    В России стартовал предзаказ на новые смартфоны Samsung

    Российские розничные сети анонсировали начало продаж новых раскладных смартфонов Samsung Galaxy Z Fold 4 и Z Flip 4, презентацию которых южнокорейский производитель провел на прошлой неделе.

    Линия изгиба: когда новые складные смартфоны Samsung появятся в РФ И сколько устройства будут стоить в нашей стране

    В марте Samsung прекратил поставки в РФ, так что официально в нашу страну их ввозить не будут, отметили опрошенные «Известиями» участники рынка. Тем не менее, на сайтах «М. Видео» и «Эльдорадо» открылся предзаказ на новые модели, заметили корреспонденты издания. Ритейлеры просят покупателей оставить контактные данные и обещают проинформировать о поступлении новинок.

    «Смартфоны будут доступны нашим клиентам, как и всегда, после старта продаж на глобальном рынке. В нынешних непростых условиях мы делаем всё возможное, чтобы россияне вместе с пользователями во всеми мире имели доступ к новым гаджетам», — сказали в пресс-службе ритейлера.

    Предзаказ новых «раскладушек» планирует открыть и один из конкурентов «М. Видео — Эльдорадо», сообщил «Известиям» его сотрудник.

    Анонсировал появление новинок от Samsung и GalaxyStore (принадлежит Inventive Retail Group). Цены на Z Flip 4 в нем составят 119 990 рублей, на Z Fold 4 — 169 990 рублей, сказано на сайте магазина.

    Сейчас ритейлеры не сообщают, когда закончится предзаказ и начнутся продажи новых смартфонов. Их появление на мировом рынке запланировано на 26 августа. Через две-три недели после этого раскладные смартфоны могут по параллельному импорту появиться и в российских магазинах — если на мировом рынке не случится их дефицита, и если поставки в ЕАЭС не будут ограничены, считает сотрудник еще одной сети, которая также собирается начать продажи Z Flip 4 и Z Fold 4.

    Подробнее читайте в эксклюзивном материале «Известий»:

    Гибкий заход: в РФ стартовал предзаказ на новые смартфоны Samsung

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    Valeurs Actuelles

    Travail saisonnier : les employeurs se tournent en masse vers le Maghreb pour embaucher

    Désormais, les employeurs français en quête de salariés saisonniers se tournent largement vers des pays étrangers – et notamment ceux du Maghreb – pour pourvoir leurs emplois vacants. En cause : les fortes difficultés éprouvées au moment de recruter, rapporte Le Figaro, jeudi 11 août. Dans le détail, selon les statistiques du ministère de l’Intérieur et de la Direction générale des étrangers en France (DGEF), près de 26 000 demandes d’autorisations de travail pour des emplois saisonniers ont été déposées depuis le 1er janvier dernier. Par ailleurs, 22 000 d’entre elles ont reçu une réponse positive. Ces chiffres peuvent sembler marginaux, lorsqu’on les confronte au million d’emplois saisonniers estimés sur le territoire français. Néanmoins, ils cachent une dynamique en pleine explosion. En effet, dans les années 2010, on comptait à peine plus de 1 000 titres de séjour accordés à des travailleurs saisonniers étrangers. Puis, en 2019 – avant la pandémie – on n’en dénombrait 5 500.  

    75 % des autorisations délivrées concernent des Marocains 

    Comment expliquer un tel phénomène ? On peut d’abord évoquer l’augmentation des tensions de recrutement sur le marché du travail, qui pousse les employeurs à trouver des solutions alternatives pour embaucher, mais également la récente réforme de l’immigration professionnelle, détaille le quotidien national. Depuis 2021, en effet, la procédure de demande d’autorisation de travail a été simplifiée en raison de sa dématérialisation. Ce qui, selon la place Beauvau, citée par nos confrères, améliore grandement les délais de traitement, en « les faisant passer de plusieurs mois à une dizaine de jours au niveau national »

    Cette année, les multiples accords que la France a conclus avec plusieurs pays du Maghreb pour faire venir des travailleurs ont également été davantage mis en application, note le journal. Ainsi, parmi les 22 000 autorisations délivrées, 75 % ont concerné des travailleurs marocains ; ce qui a fait d’eux les premiers bénéficiaires du dispositif. 

    Elle aussi confrontée à une pénurie de main-d’œuvre, la principale organisation patronale du secteur, l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), s’est dernièrement tournée vers Tunis (Tunisie) pour nouer un accord, comme évoqué dans un précédent article. Et cela, avec l’objectif d’accueillir environ 2 000 travailleurs étrangers l’an prochain. Une solution qui ne devrait toutefois pas permettre de résoudre les tensions structurelles de recrutement du secteur, observe Le Figaro. Et qui, par ailleurs, pourrait porter préjudice aux demandeurs d’emploi déjà présents en France. 

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    BBC

    Liz Cheney: Trump’s nemesis faces Republican day of reckoning

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    Liz Cheney voted to impeach the former president. Now Wyoming Republicans will decide if that makes her a principled politician or a "swamp rat".

    The three-term congresswoman is at risk of losing her seat to a challenger from within her own party.

    Voters at the Wyoming Junior Rodeo in Casper shared their thoughts in the run-up to the eagerly anticipated election.

    Video by Alexandra Ostasiewicz, John Landy and Morgan Gisholt Minard

    France24 - Monde

    Alexis Sanchez, "l'enfant merveilleux" du Chili à la relance avec l'OM

    Publié le : 11/08/2022 - 16:07

    Romain HOUEIX Suivre

    L'Olympique de Marseille a annoncé mercredi la signature de l'attaquant Alexis Sanchez. À 33 ans, le Chilien a sans doute ses meilleures années derrière lui mais peut encore offrir à l'OM un aperçu du talent qui a permis à sa sélection de remporter les deux premiers titres de son histoire, au nez et à la barbe de l'Argentine de Lionel Messi.

    Des terrains défoncés de Tocopilla au Vieux-Port de Marseille, en passant par l'Emirates Stadium d'Arsenal et le podium de l'Estadio Nacional de Santiago du Chili : à 33 ans, Alexis Sanchez a déjà tout connu dans le football. Mais à la peine depuis quelques années, il n'a pas renoncé à soulever des trophées et à se lancer des défis footballistiques, comme en témoigne sa signature à l'OM mercredi 10 août.

    "J'espère pouvoir leur rendre tout cela sur le terrain", a expliqué Alexis Sanchez lors d'un point presse durant lequel il a été présenté officiellement. "J’essaie toujours de lutter pour des titres, c’est un défi personnel de gagner un titre ici, c’était pareil à l’Inter, ils n’avaient pas gagné depuis 11 ans."

    L’Olympique de Marseille annonce aujourd’hui la signature d’@Alexis_Sanchez. Libre de tout contrat, l’attaquant international chilien aux 143 sélections qui a remporté 17 trophées dans sa carrière s’est engagé après le succès de sa visite médicale. 🇨🇱👉 https://t.co/uDsgwShYoX pic.twitter.com/vVh7F9uzJd

    August 10, 2022

    Un Inter Milan qu'il vient de quitter libre en résiliant son contrat. Il s'y est relancé après plusieurs années compliquées à Manchester United, avec au passage un championnat d'Italie, une Coupe et une Supercoupe remportés. Certes, il n'était pas au premier plan, barré par la paire Lautaro – Lukaku, mais ses statistiques de 9 buts et 4 passes décisives en 38 matches en ont fait le meilleur remplaçant de luxe l'an dernier en Série A.

    De la pauvreté à l'Europe

    À 33 ans, le Chilien n'est plus tout à fait le même joueur, ce "Nino Maravilla" qui avait enchanté l'Europe du football lors de la première moitié des années 2010. Un "enfant prodige" dont l'histoire ressemble à un conte de fées du football. Le petit Alexis est né et a grandi à Tocopilla, dans le nord du Chili, une "cité de l'enfer" à la pauvreté massive.

    "À Tocopilla, la grande majorité des habitants est pauvre et analphabète. Avant qu’Alexis Sanchez ne fasse fortune dans le football, c’était notre unique classe sociale. Désormais, nous en avons deux : les pauvres et Alexis Sanchez", résume Cristian Calmonte, travailleur social local, dans un reportage de SoFoot publié en 2014.

    Avant-dernier d’une famille où chaque enfant a un père différent, Sanchez a été abandonné par le sien peu après sa naissance et élevé par son oncle. La future star chilienne survit en vendant des seaux d'eau dans les cimetières et en lavant des voitures. Le football lui offre une porte de sortie. Après avoir été recalé par les grands clubs chiliens en détection, il débute à l'âge de 16 ans dans le club de Cobreola, à Calama, situé dans le désert d’Atacama. Sous ce cagnard, à 2 300 mètres d'altitude, il tape dans l'œil de l'Udinese.

     

    Un peu d’eau à la bouche avec Quelques skills de notre nouvelle star Alexis Sanchez 🔥#TeamOM pic.twitter.com/taldL0jXAr

    August 8, 2022

     

     

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    August 8, 2022

     

     

    Le club de D1 italienne l'envoie s'aguerrir dans les grands clubs du continent : le Colo-Colo chilien (2006-2007) puis River Plate (2007-2008). À chaque fois, il donne satisfaction et remporte des titres. Le joueur finit par briller en Italie lors de ses trois saisons à Udinese. Il termine la dernière auréolé du titre meilleur joueur de Série A, avec 12 buts et 10 passes décisives en 31 matchs.

    Courtisé par tous les grands d'Europe, Alexis Sanchez fait le choix du FC Barcelone – "le meilleur club du monde", selon ses déclarations de l'époque. Sous l’égide de Pep Guardiola, il dispute sa première campagne de Ligue des Champions qui s'achèvera en demi-finale, devenant ainsi le premier joueur chilien à atteindre ce stade de la compétition. Il y passe trois saisons et marquera 39 buts en 88 rencontres, épaulant Lionel Messi sur le front de l'attaque. Il part ensuite découvrir la Premier League à Arsenal, véritable apogée de sa carrière sportive. Il y marque 80 fois en quatre saisons.

    Le joueur le plus capé du Chili

    Parallèlement à sa carrière en club, l'attaquant porte la "Roja", la sélection chilienne. Avec son compère Gary Medel, il est le joueur le plus capé de l'histoire de la sélection avec 148 sélections. Et c'est loin d'être fini. Avec le défenseur et Arturo Vidal, Alexis Sanchez incarne la génération dorée du Chili qui a brisé le plafond de verre du pays.

    En effet, les trois hommes ont joué dans les plus grands clubs européens. Leur sélection, sous la houlette de Marcelo Bielsa et Jorge Sampaoli – deux des entraîneurs ayant d'ailleurs le plus marqué l'OM récemment – a incarné une force qui compte en Amérique du Sud dans les années 2010. Qualifiés pour la Coupe du monde 2010 et 2014, les Chiliens remportent pour la première fois un trophée en 2015 face à l'Argentine de Messi lors de la Copa America, à domicile dans l'écrin de l'Estadio Nacional de Santiago. Puis une deuxième contre les mêmes adversaires, l'année suivante lors de la Copa America du centenaire.

    Après ce doublé historique, l'heure est cependant au déclin. Le Chili échoue à se qualifier pour la Coupe du monde en Russie, puis pour celle au Qatar. La déchéance coïncide avec celle d'Alexis Sanchez. À l'hiver 2018, Alexis Sanchez quitte Arsenal pour rejoindre Manchester United, devenant ainsi le joueur le mieux payé de Premier League (440 000 euros par semaine). Mais le recrutement est un flop total. Jusqu'à sa porte de sortie à l'Inter Milan.

    Alexis Sanchez, à la maison à l'OM ?

    En recrutant le Chilien, le président marseillais Pablo Longoria, lui, peut être satisfait – le club qui court depuis des années après un "grand attaquant" sans jamais vraiment parvenir à ses fins. Alexis Sanchez a tout pour remplir ce rôle, malgré son 1 mètre 68.

    "Buteur, passeur, rapide, agile et pouvant jouer à tous les postes du secteur offensif, également très présent dans le pressing et dans les 'un-contre-un', l'international chilien est un joueur de classe mondiale", s'est félicité le club marseillais.

    L'arrivée de Sanchez devrait permettre à l'OM d'avoir "un saut de niveau" et de "changer de dimension" pour être plus compétitif, a estimé devant la presse Pablo Longoria. Il n'exclut pas de "continuer l'aventure" avec le joueur au-delà de l'année de contrat qui lui est offert s'il tient "le niveau compétitif que tout le monde souhaite".

    Les supporters, pour leur part, sont déjà conquis. En témoigne l'accueil de rockstar offert à Alexis Sanchez lors de son arrivée à l'aéroport : une ambiance chaude, très sud-américaine. De quoi faire se sentir le Chilien à la maison.

     

    Accueil exceptionnel pour Alexis Sanchez à Marseille. 🥵🔥🎥 @elyalenanoah pic.twitter.com/uSgVu05qWJ

    August 9, 2022

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    Mercato : le Chilien Alexis Sanchez rejoint l'OM

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    Mercato : les principaux transferts de l'été de la planète football

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    « Les temps qui sont devant nous vont être durs », prévient le chef d’état-major de la Marine nationale

    par Laurent Lagneau · 11 août 2022

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    « Les larmes de nos souverains ont souvent le goût salé de la mer qu’ils ont ignorée »… Cette formule, prêtée au cardinal de Richelieu, est plus que jamais d’actualité au regard de la dépendance de l’Europe par rapport aux flux maritimes, laquelle va encore s’accentuer avec la nécessité de compenser les effets des sanctions contre la Russie dans le domaine de l’énergie] et au réarmement naval massif auquel on assiste depuis maintenant plusieurs années. Et c’est sans oublier la remise en cause du droit maritime international, les différents territoriaux et les questions environnementales.

    Pourtant, et alors que certaines de ces tendances sont désormais ancienne [on parle de la montée en puissance de la marine chinoise, pour ne citer qu’elle, depuis une quinzaine d’années], la France, qui possède le second domaine maritime mondial, a réduit de moitié le format de la Marine nationale depuis la fin de la Guerre Froide.

    Cela s’est notamment traduit, et sous couvert d’économies budgétaires pourtant loin d’être évidentes, par une diminution de la commande de frégates multimissions [passée de 17 à 11 en 2008, puis de 11 à 8 par la suite] ainsi par le report de certains programmes, au risque de créer des ruptures temporaires de capacité [RTC] susceptibles de devenir définitives. Et les chefs d’état-major qui se sont succédé à sa tête ont tous peu ou prou dénoncé le format insuffisant de la Marine au regard de ses contrats opérationnels.

    Cela étant, dans la cadre de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, une remontée en puissance a été amorcée, avec l’admission au service du premier des six sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] de type Suffren et le lancement de programmes importants, comme les Patrouilleurs outre-Mer [POM], les Bâtiments ravailleurs de force [BRF], les Patrouilleurs océaniques [PO], les Frégates de défense et d’intervention [cinq exemplaires prévus] ou encore comme les études relatives au sous-marin nucléaire lanceur d’engins [SNLE] de 3e génération et au Porte-avions de nouvelle génération [PANG].

    Seulement, et comme l’a justement souligné l’amiral Pierre Vandier, le chef de la Marine nationale [CEMM], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet, les décisions prises maintenant ne pourront produire leurs effets que bien plus tard. « Il faut vingt ans pour former un commandant de sous-marin et autant de temps pour construire son bateau. C’est la génération de nos parents qui a dessiné et construit le [porte-avions] Charles de Gaulle. C’est à la nôtre qu’il revient de construire les outils militaires qui défendront la génération de nos enfants et petits-enfants dans les quarante prochaines années ».

    En attendant, la « Royale » s’attend à connaître de « très fortes réductions temporaires de capacités »… Et « sous les segments sont concernés », a prévenu l’amiral Vandier.

    « On va descendre à quatre SNA pour les deux prochaines années, compte tenu du rythme de réparation des cinq sous-marins que nous détenons et des livraisons des suivants. S’agissant des patrouilleurs, la cible va descendre à 50 % de ce qui est prévu pour 2030. Pour les patrouilleurs outre-mer, on remontera à 100 % en 2025. Par ailleurs, nous n’aurons que deux bâtiments ravitailleurs de force d’ici à 2029, au lieu de quatre », a en effet détaillé le CEMM, qui a évoqué des « choix cornéliens qu’il conviendra de trancher cet automne ».

    Pour l’amiral Vandier, le « principal frein à l’extention du format de la marine est budgétaire, pas industriel » et « compte-tenu des contraintes financières, le principal levier d’accélération est l’innovation et la valorisation des plateformes ». Or, a-t-il aussi souligné, « c’est ce qu’on a en stock au soir de la guerre qui permet de la gagner ».

    Et, visiblement, le CEMM estime qu’un conflit est quasiment inéluctable. « Comment gagner le match qui s’annonce? », a-t-il en effet demandé aux députés, alors que le temps et les moyens de la Marine sont comptés? En premier lieu, a-t-il poursuivi, il « faut maintenir le cap et tenir la ligne », c’est à dire les « choix structurants » qui ont été faits ces cinq dernières années. Cependant, il « reste des capacités que nous devons impérativement lancer pour garantir la cohérence de nos contrats opérationnel », a-t-il dit.

    Ensuite, l’amiral Vandier a estimé nécessaire, au vu de l’état de la menace, « d’épaissir là où il est intelligent et possible de le faire » [avec une priorité donnée aux stocks de munitions] et « d’accélérer » en matière d’innovation.

    « Nos plateformes doivent évoluer au rythme de la technologie, et pas seulement tous les vingt ans, comme c’est le cas actuellement, avec des rénovations à mi vie. Pour la Marine, l’économie de guerre, c’est la capacité de l’industrie à booster la performance des systèmes d’armes actuels et à répondre à des besoins opérationnels nouveaux dans un temps court : les drones, le traitement de masse des données, avec les jumeaux numériques embarqués, le maintien en condition opérationnelle [MCO] prédictif, les armes à énergie dirigée », a détaillé le CEMM.

    En tout cas, la première exigence de l’amiral Vandier est que la Marine soit capable, à court terme, de « combattre avec les moyens » dont elle dispose et « d’en tirer les meilleurs bénéfices », ce qui passera aussi par le durcissement de la préparation opérationnelle des équipages et le développement de leur « force morale ». Mais cela ne résoud pas le problème de la « masse »…

    Aussi, le second axe d’effort décrit par le CEMM consistera à « aller chercher, dans la coopération avec nos alliés, ce qui nous manque, pour parvenir à la masse critique », ce qui signifie qu’il faudra « continuer à développer l’interopérabilité de nos systèmes, d’autant que l’accélération technologique la rend plus complexe » et « préparer la capacité à combattre ensemble »… Car, a-t-il ajouté, « contre la marine chinoise, nous gagnerons si nous nous battons ensemble, en coalition ».

    Quoi qu’il en soit, l’amiral Vandier s’attend à un avenir sombre. « Les temps qui sont devant nous vont être durs. Notre responsabilité vis-à-vis des génération futures est historique. Il est donc temps de se battre comme des diables ».

    « Les temps qui sont devant nous vont être durs », prévient le chef d’état-major de la Marine nationale

    par Laurent Lagneau · 11 août 2022

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    « Les larmes de nos souverains ont souvent le goût salé de la mer qu’ils ont ignorée »… Cette formule, prêtée au cardinal de Richelieu, est plus que jamais d’actualité au regard de la dépendance de l’Europe par rapport aux flux maritimes, laquelle va encore s’accentuer avec la nécessité de compenser les effets des sanctions contre la Russie dans le domaine de l’énergie] et au réarmement naval massif auquel on assiste depuis maintenant plusieurs années. Et c’est sans oublier la remise en cause du droit maritime international, les différents territoriaux et les questions environnementales.

    Pourtant, et alors que certaines de ces tendances sont désormais ancienne [on parle de la montée en puissance de la marine chinoise, pour ne citer qu’elle, depuis une quinzaine d’années], la France, qui possède le second domaine maritime mondial, a réduit de moitié le format de la Marine nationale depuis la fin de la Guerre Froide.

    Cela s’est notamment traduit, et sous couvert d’économies budgétaires pourtant loin d’être évidentes, par une diminution de la commande de frégates multimissions [passée de 17 à 11 en 2008, puis de 11 à 8 par la suite] ainsi par le report de certains programmes, au risque de créer des ruptures temporaires de capacité [RTC] susceptibles de devenir définitives. Et les chefs d’état-major qui se sont succédé à sa tête ont tous peu ou prou dénoncé le format insuffisant de la Marine au regard de ses contrats opérationnels.

    Cela étant, dans la cadre de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, une remontée en puissance a été amorcée, avec l’admission au service du premier des six sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] de type Suffren et le lancement de programmes importants, comme les Patrouilleurs outre-Mer [POM], les Bâtiments ravailleurs de force [BRF], les Patrouilleurs océaniques [PO], les Frégates de défense et d’intervention [cinq exemplaires prévus] ou encore comme les études relatives au sous-marin nucléaire lanceur d’engins [SNLE] de 3e génération et au Porte-avions de nouvelle génération [PANG].

    Seulement, et comme l’a justement souligné l’amiral Pierre Vandier, le chef de la Marine nationale [CEMM], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet, les décisions prises maintenant ne pourront produire leurs effets que bien plus tard. « Il faut vingt ans pour former un commandant de sous-marin et autant de temps pour construire son bateau. C’est la génération de nos parents qui a dessiné et construit le [porte-avions] Charles de Gaulle. C’est à la nôtre qu’il revient de construire les outils militaires qui défendront la génération de nos enfants et petits-enfants dans les quarante prochaines années ».

    En attendant, la « Royale » s’attend à connaître de « très fortes réductions temporaires de capacités »… Et « sous les segments sont concernés », a prévenu l’amiral Vandier.

    « On va descendre à quatre SNA pour les deux prochaines années, compte tenu du rythme de réparation des cinq sous-marins que nous détenons et des livraisons des suivants. S’agissant des patrouilleurs, la cible va descendre à 50 % de ce qui est prévu pour 2030. Pour les patrouilleurs outre-mer, on remontera à 100 % en 2025. Par ailleurs, nous n’aurons que deux bâtiments ravitailleurs de force d’ici à 2029, au lieu de quatre », a en effet détaillé le CEMM, qui a évoqué des « choix cornéliens qu’il conviendra de trancher cet automne ».

    Pour l’amiral Vandier, le « principal frein à l’extention du format de la marine est budgétaire, pas industriel » et « compte-tenu des contraintes financières, le principal levier d’accélération est l’innovation et la valorisation des plateformes ». Or, a-t-il aussi souligné, « c’est ce qu’on a en stock au soir de la guerre qui permet de la gagner ».

    Et, visiblement, le CEMM estime qu’un conflit est quasiment inéluctable. « Comment gagner le match qui s’annonce? », a-t-il en effet demandé aux députés, alors que le temps et les moyens de la Marine sont comptés? En premier lieu, a-t-il poursuivi, il « faut maintenir le cap et tenir la ligne », c’est à dire les « choix structurants » qui ont été faits ces cinq dernières années. Cependant, il « reste des capacités que nous devons impérativement lancer pour garantir la cohérence de nos contrats opérationnel », a-t-il dit.

    Ensuite, l’amiral Vandier a estimé nécessaire, au vu de l’état de la menace, « d’épaissir là où il est intelligent et possible de le faire » [avec une priorité donnée aux stocks de munitions] et « d’accélérer » en matière d’innovation.

    « Nos plateformes doivent évoluer au rythme de la technologie, et pas seulement tous les vingt ans, comme c’est le cas actuellement, avec des rénovations à mi vie. Pour la Marine, l’économie de guerre, c’est la capacité de l’industrie à booster la performance des systèmes d’armes actuels et à répondre à des besoins opérationnels nouveaux dans un temps court : les drones, le traitement de masse des données, avec les jumeaux numériques embarqués, le maintien en condition opérationnelle [MCO] prédictif, les armes à énergie dirigée », a détaillé le CEMM.

    En tout cas, la première exigence de l’amiral Vandier est que la Marine soit capable, à court terme, de « combattre avec les moyens » dont elle dispose et « d’en tirer les meilleurs bénéfices », ce qui passera aussi par le durcissement de la préparation opérationnelle des équipages et le développement de leur « force morale ». Mais cela ne résoud pas le problème de la « masse »…

    Aussi, le second axe d’effort décrit par le CEMM consistera à « aller chercher, dans la coopération avec nos alliés, ce qui nous manque, pour parvenir à la masse critique », ce qui signifie qu’il faudra « continuer à développer l’interopérabilité de nos systèmes, d’autant que l’accélération technologique la rend plus complexe » et « préparer la capacité à combattre ensemble »… Car, a-t-il ajouté, « contre la marine chinoise, nous gagnerons si nous nous battons ensemble, en coalition ».

    Quoi qu’il en soit, l’amiral Vandier s’attend à un avenir sombre. « Les temps qui sont devant nous vont être durs. Notre responsabilité vis-à-vis des génération futures est historique. Il est donc temps de se battre comme des diables ».

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    « Les larmes de nos souverains ont souvent le goût salé de la mer qu’ils ont ignorée »… Cette formule, prêtée au cardinal de Richelieu, est plus que jamais d’actualité au regard de la dépendance de l’Europe par rapport aux flux maritimes, laquelle va encore s’accentuer avec la nécessité de compenser les effets des sanctions contre la Russie dans le domaine de l’énergie] et au réarmement naval massif auquel on assiste depuis maintenant plusieurs années. Et c’est sans oublier la remise en cause du droit maritime international, les différents territoriaux et les questions environnementales.

    Pourtant, et alors que certaines de ces tendances sont désormais ancienne [on parle de la montée en puissance de la marine chinoise, pour ne citer qu’elle, depuis une quinzaine d’années], la France, qui possède le second domaine maritime mondial, a réduit de moitié le format de la Marine nationale depuis la fin de la Guerre Froide.

    Cela s’est notamment traduit, et sous couvert d’économies budgétaires pourtant loin d’être évidentes, par une diminution de la commande de frégates multimissions [passée de 17 à 11 en 2008, puis de 11 à 8 par la suite] ainsi par le report de certains programmes, au risque de créer des ruptures temporaires de capacité [RTC] susceptibles de devenir définitives. Et les chefs d’état-major qui se sont succédé à sa tête ont tous peu ou prou dénoncé le format insuffisant de la Marine au regard de ses contrats opérationnels.

    Cela étant, dans la cadre de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, une remontée en puissance a été amorcée, avec l’admission au service du premier des six sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] de type Suffren et le lancement de programmes importants, comme les Patrouilleurs outre-Mer [POM], les Bâtiments ravailleurs de force [BRF], les Patrouilleurs océaniques [PO], les Frégates de défense et d’intervention [cinq exemplaires prévus] ou encore comme les études relatives au sous-marin nucléaire lanceur d’engins [SNLE] de 3e génération et au Porte-avions de nouvelle génération [PANG].

    Seulement, et comme l’a justement souligné l’amiral Pierre Vandier, le chef de la Marine nationale [CEMM], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet, les décisions prises maintenant ne pourront produire leurs effets que bien plus tard. « Il faut vingt ans pour former un commandant de sous-marin et autant de temps pour construire son bateau. C’est la génération de nos parents qui a dessiné et construit le [porte-avions] Charles de Gaulle. C’est à la nôtre qu’il revient de construire les outils militaires qui défendront la génération de nos enfants et petits-enfants dans les quarante prochaines années ».

    En attendant, la « Royale » s’attend à connaître de « très fortes réductions temporaires de capacités »… Et « sous les segments sont concernés », a prévenu l’amiral Vandier.

    « On va descendre à quatre SNA pour les deux prochaines années, compte tenu du rythme de réparation des cinq sous-marins que nous détenons et des livraisons des suivants. S’agissant des patrouilleurs, la cible va descendre à 50 % de ce qui est prévu pour 2030. Pour les patrouilleurs outre-mer, on remontera à 100 % en 2025. Par ailleurs, nous n’aurons que deux bâtiments ravitailleurs de force d’ici à 2029, au lieu de quatre », a en effet détaillé le CEMM, qui a évoqué des « choix cornéliens qu’il conviendra de trancher cet automne ».

    Pour l’amiral Vandier, le « principal frein à l’extention du format de la marine est budgétaire, pas industriel » et « compte-tenu des contraintes financières, le principal levier d’accélération est l’innovation et la valorisation des plateformes ». Or, a-t-il aussi souligné, « c’est ce qu’on a en stock au soir de la guerre qui permet de la gagner ».

    Et, visiblement, le CEMM estime qu’un conflit est quasiment inéluctable. « Comment gagner le match qui s’annonce? », a-t-il en effet demandé aux députés, alors que le temps et les moyens de la Marine sont comptés? En premier lieu, a-t-il poursuivi, il « faut maintenir le cap et tenir la ligne », c’est à dire les « choix structurants » qui ont été faits ces cinq dernières années. Cependant, il « reste des capacités que nous devons impérativement lancer pour garantir la cohérence de nos contrats opérationnel », a-t-il dit.

    Ensuite, l’amiral Vandier a estimé nécessaire, au vu de l’état de la menace, « d’épaissir là où il est intelligent et possible de le faire » [avec une priorité donnée aux stocks de munitions] et « d’accélérer » en matière d’innovation.

    « Nos plateformes doivent évoluer au rythme de la technologie, et pas seulement tous les vingt ans, comme c’est le cas actuellement, avec des rénovations à mi vie. Pour la Marine, l’économie de guerre, c’est la capacité de l’industrie à booster la performance des systèmes d’armes actuels et à répondre à des besoins opérationnels nouveaux dans un temps court : les drones, le traitement de masse des données, avec les jumeaux numériques embarqués, le maintien en condition opérationnelle [MCO] prédictif, les armes à énergie dirigée », a détaillé le CEMM.

    En tout cas, la première exigence de l’amiral Vandier est que la Marine soit capable, à court terme, de « combattre avec les moyens » dont elle dispose et « d’en tirer les meilleurs bénéfices », ce qui passera aussi par le durcissement de la préparation opérationnelle des équipages et le développement de leur « force morale ». Mais cela ne résoud pas le problème de la « masse »…

    Aussi, le second axe d’effort décrit par le CEMM consistera à « aller chercher, dans la coopération avec nos alliés, ce qui nous manque, pour parvenir à la masse critique », ce qui signifie qu’il faudra « continuer à développer l’interopérabilité de nos systèmes, d’autant que l’accélération technologique la rend plus complexe » et « préparer la capacité à combattre ensemble »… Car, a-t-il ajouté, « contre la marine chinoise, nous gagnerons si nous nous battons ensemble, en coalition ».

    Quoi qu’il en soit, l’amiral Vandier s’attend à un avenir sombre. « Les temps qui sont devant nous vont être durs. Notre responsabilité vis-à-vis des génération futures est historique. Il est donc temps de se battre comme des diables ».

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    « Les larmes de nos souverains ont souvent le goût salé de la mer qu’ils ont ignorée »… Cette formule, prêtée au cardinal de Richelieu, est plus que jamais d’actualité au regard de la dépendance de l’Europe par rapport aux flux maritimes, laquelle va encore s’accentuer avec la nécessité de compenser les effets des sanctions contre la Russie dans le domaine de l’énergie] et au réarmement naval massif auquel on assiste depuis maintenant plusieurs années. Et c’est sans oublier la remise en cause du droit maritime international, les différents territoriaux et les questions environnementales.

    Pourtant, et alors que certaines de ces tendances sont désormais ancienne [on parle de la montée en puissance de la marine chinoise, pour ne citer qu’elle, depuis une quinzaine d’années], la France, qui possède le second domaine maritime mondial, a réduit de moitié le format de la Marine nationale depuis la fin de la Guerre Froide.

    Cela s’est notamment traduit, et sous couvert d’économies budgétaires pourtant loin d’être évidentes, par une diminution de la commande de frégates multimissions [passée de 17 à 11 en 2008, puis de 11 à 8 par la suite] ainsi par le report de certains programmes, au risque de créer des ruptures temporaires de capacité [RTC] susceptibles de devenir définitives. Et les chefs d’état-major qui se sont succédé à sa tête ont tous peu ou prou dénoncé le format insuffisant de la Marine au regard de ses contrats opérationnels.

    pourtant loin d’être évidentes

    Cela étant, dans la cadre de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, une remontée en puissance a été amorcée, avec l’admission au service du premier des six sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] de type Suffren et le lancement de programmes importants, comme les Patrouilleurs outre-Mer [POM], les Bâtiments ravailleurs de force [BRF], les Patrouilleurs océaniques [PO], les Frégates de défense et d’intervention [cinq exemplaires prévus] ou encore comme les études relatives au sous-marin nucléaire lanceur d’engins [SNLE] de 3e génération et au Porte-avions de nouvelle génération [PANG].

    Seulement, et comme l’a justement souligné l’amiral Pierre Vandier, le chef de la Marine nationale [CEMM], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet, les décisions prises maintenant ne pourront produire leurs effets que bien plus tard. « Il faut vingt ans pour former un commandant de sous-marin et autant de temps pour construire son bateau. C’est la génération de nos parents qui a dessiné et construit le [porte-avions] Charles de Gaulle. C’est à la nôtre qu’il revient de construire les outils militaires qui défendront la génération de nos enfants et petits-enfants dans les quarante prochaines années ».

    En attendant, la « Royale » s’attend à connaître de « très fortes réductions temporaires de capacités »… Et « sous les segments sont concernés », a prévenu l’amiral Vandier.

    « On va descendre à quatre SNA pour les deux prochaines années, compte tenu du rythme de réparation des cinq sous-marins que nous détenons et des livraisons des suivants. S’agissant des patrouilleurs, la cible va descendre à 50 % de ce qui est prévu pour 2030. Pour les patrouilleurs outre-mer, on remontera à 100 % en 2025. Par ailleurs, nous n’aurons que deux bâtiments ravitailleurs de force d’ici à 2029, au lieu de quatre », a en effet détaillé le CEMM, qui a évoqué des « choix cornéliens qu’il conviendra de trancher cet automne ».

    Pour l’amiral Vandier, le « principal frein à l’extention du format de la marine est budgétaire, pas industriel » et « compte-tenu des contraintes financières, le principal levier d’accélération est l’innovation et la valorisation des plateformes ». Or, a-t-il aussi souligné, « c’est ce qu’on a en stock au soir de la guerre qui permet de la gagner ».

    Et, visiblement, le CEMM estime qu’un conflit est quasiment inéluctable. « Comment gagner le match qui s’annonce? », a-t-il en effet demandé aux députés, alors que le temps et les moyens de la Marine sont comptés? En premier lieu, a-t-il poursuivi, il « faut maintenir le cap et tenir la ligne », c’est à dire les « choix structurants » qui ont été faits ces cinq dernières années. Cependant, il « reste des capacités que nous devons impérativement lancer pour garantir la cohérence de nos contrats opérationnel », a-t-il dit.

    Ensuite, l’amiral Vandier a estimé nécessaire, au vu de l’état de la menace, « d’épaissir là où il est intelligent et possible de le faire » [avec une priorité donnée aux stocks de munitions] et « d’accélérer » en matière d’innovation.

    « Nos plateformes doivent évoluer au rythme de la technologie, et pas seulement tous les vingt ans, comme c’est le cas actuellement, avec des rénovations à mi vie. Pour la Marine, l’économie de guerre, c’est la capacité de l’industrie à booster la performance des systèmes d’armes actuels et à répondre à des besoins opérationnels nouveaux dans un temps court : les drones, le traitement de masse des données, avec les jumeaux numériques embarqués, le maintien en condition opérationnelle [MCO] prédictif, les armes à énergie dirigée », a détaillé le CEMM.

    En tout cas, la première exigence de l’amiral Vandier est que la Marine soit capable, à court terme, de « combattre avec les moyens » dont elle dispose et « d’en tirer les meilleurs bénéfices », ce qui passera aussi par le durcissement de la préparation opérationnelle des équipages et le développement de leur « force morale ». Mais cela ne résoud pas le problème de la « masse »…

    Aussi, le second axe d’effort décrit par le CEMM consistera à « aller chercher, dans la coopération avec nos alliés, ce qui nous manque, pour parvenir à la masse critique », ce qui signifie qu’il faudra « continuer à développer l’interopérabilité de nos systèmes, d’autant que l’accélération technologique la rend plus complexe » et « préparer la capacité à combattre ensemble »… Car, a-t-il ajouté, « contre la marine chinoise, nous gagnerons si nous nous battons ensemble, en coalition ».

    Quoi qu’il en soit, l’amiral Vandier s’attend à un avenir sombre. « Les temps qui sont devant nous vont être durs. Notre responsabilité vis-à-vis des génération futures est historique. Il est donc temps de se battre comme des diables ».

    BBC

    Norway bridge collapse: Drivers of two vehicles rescued

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    The drivers of two vehicles have been rescued after a bridge collapsed into water in the south of Norway.

    One car went into the river but the truck involved remained on the bridge on a section that was raised out of the water.

    The nearly 150-metre-long (500-foot-long) bridge opened in 2012 and had been checked in 2021.

    The Norwegian Public Roads Administration said it wanted an independent investigation into the collapse.

    Известия (RUS)

    Глава парламента Крыма заявил об активизации агентуры Киева

    Агентура киевского режима в Крыму получила сигнал активизироваться. Об этом во вторник, 16 августа, заявил глава парламента Крыма Владимир Константинов.

    Пограничное «геройство»: на территории России начались диверсии ВСУ Что изменится в регионах, где повысили уровень террористической опасности

    Таким образом он прокомментировал детонацию боеприпасов на севере полуострова.

    «Детально обстоятельства джанкойского происшествия выяснит следствие, но очевидно уже сейчас: агентура террористического киевского режима получила сигнал активизироваться, а поскольку на большие дела она не способна, пакостят по-мелкому. Хорошо бы на будущее лишить их возможности даже на такие мелкие пакости», — написал он в своем Telegram-канале.

    По его словам, киевский режим опасен для России и всего человечества. Политик считает, что украинские власти могут использовать Крым для расширения географии своих преступлений, чтобы в обмен получить новую помощь Запада.

    «Нанесение ударов по центрам принятия решений будет самой эффективной и своевременной мерой», — добавил он.

    При этом глава конституционного комитета Совфеда Андрей Клишас заявил, что это не «мелкие пакости».

    «Это нападение на нашу страну, с попыткой уничтожения гражданской инфраструктуры и нанесения максимального ущерба, в том числе мирному населению Крыма», — написал он в своем Telegram-канале.

    Ранее в этот день сенатор Совета Федерации Ольга Ковитиди сообщила, что виновные в возгорании на территории площадки временного хранения боеприпасов в воинской части в Джанкойском районе Крыма должны быть найдены и обезврежены.

    Утром во вторник произошло возгорание на территории площадки временного хранения боеприпасов в воинской части в Джанкойском районе, из-за чего произошла детонация.

    По информации главы Крыма Сергея Аксенова, было эвакуировано 3 тыс. человек. Он добавил, что ущерб нанесен ряду гражданских объектов, среди которых линия электропередачи, электростанция, железнодорожное полотно, а также ряд жилых домов. В результате ЧП пострадали два человека, их жизни ничего не угрожает.

    В Минобороны России инцидент назвали диверсией.

    Также, по информации Аксенова, в Джанкойском районе полуострова уже восстановили поврежденные в результате детонации боеприпасов железнодорожные пути. Движение поездов на данном участке возобновится после завершения всех необходимых мероприятий, связанных с обеспечением безопасности.

    Следственный комитет России возбудил уголовное дело по факту диверсии.

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    Valeurs Actuelles

    L’inflation atteint 6,1 % en juillet en France, un record depuis 1985

    Un véritable record. Vendredi 12 août, l’Insee a publié un rapport sur l’inflation au mois de juillet en France. Constat : celle-ci s’établit à 6,1 % sur un an, rapporte CNews. L’augmentation des prix et principalement de ceux de l’énergie est due au conflit en Ukraine. Les prix de l’énergie, préoccupation principale des ménages, s’ils subissent une légère baisse, restent néanmoins élevés. L’Insee confirme qu’ils pèsent moins fortement dans la hausse globale des prix ces dernières semaines. Le baril de pétrole est légèrement remonté suite aux craintes liées à la situation entre Taïwan et la Chine. La hausse sur un an des prix de l’énergie est ainsi fixée à 28,5 % en juillet.

    Un record depuis 1985

    Cette hausse de l’inflation de 1,6 % est inédite en France depuis 1985, soit depuis près de 40 ans. L’Insee souligne également une accélération des prix au niveau de l’alimentation, des produits manufacturés et des services. Pour ces derniers, elle atteint 3,9 % en juillet par rapport à la même période en 2021, contre 3,3 % en juin. En outre, selon le dernier rapport « Prévisions de court terme » établi par la Banque de France, « 36 % des chefs d’entreprise dans l’Industrie déclarent avoir augmenté leur prix de vente en juin. Cette proportion est particulièrement élevée dans la chimie, le caoutchouc-plastique et l’industrie du bois, papier et imprimerie ». Le taux passe à 50 % pour les entreprises du bâtiment. Tous subissent les difficultés d’approvisionnement de matières premières, explique CNews. De même, l’alimentation est toujours sur une corde sensible, avec une augmentation des prix de 6,8 % en juillet, alors qu’elle était de 5,8 % le mois dernier. Les prix à la consommation accusent également une hausse de 0,3 %, alors qu’ils avaient déjà augmenté de 0,7 % au mois de juin.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    France24 - Monde

    Émissions de carbone, pollution à l'ozone... Comment les feux de forêts étouffent la planète

    Publié le : 13/08/2022 - 15:32

    Pauline ROUQUETTE Suivre

    Les multiples incendies de forêt qui sévissent en France depuis le début de l'été ont déjà libéré des quantités records de dioxyde de carbone dans l'atmosphère, selon des données satellitaires. Favorisés par le réchauffement climatique, ces feux renforcent eux aussi l’effet de serre en relâchant notamment du CO2 tout en diminuant le nombre d’arbres disponibles pour absorber le carbone.

    En surchauffe, la France continue de brûler à l'ouest. Alors que le pic de canicule a été atteint, vendredi 12 août, avec des températures dépassant les 41 °C dans le Sud-Ouest, les pompiers français – désormais épaulés par des renforts européens – continuent de lutter contre les feux de forêt, notamment en Gironde où des incendies "hors normes" ont déjà dévasté les forêts de Landiras et la Teste-de-Buch, mi-juillet.

    Les incendies qui ont fait rage pendant les récentes canicules en Europe l'illustrent : le réchauffement climatique favorise les feux de forêt, qui ont déjà détruit depuis le début de l'année une surface plus importante que sur toute l'année 2021. En France, plus de 60 500 hectares ont brûlé depuis début 2022, selon le Système européen d'information sur les feux de forêt (Effis), et le mois de juillet détient le record de surfaces incendiées. Un phénomène préoccupant du point de vue des émissions de carbone, rappelle, vendredi 12 août, le programme européen sur le changement climatique, Copernicus (CAMS), annonçant que la France a enregistré cet été les émissions de carbone issues de feux de forêt les plus élevées depuis le début des relevés en 2003.

    France has recorded its highest #wildfire carbon emissions from June to August since 2003 according to the latest #CopernicusAtmosphere Monitoring Service data, after a large fire ignited near Bordeaux during the current #heatwave.Find out more: https://t.co/B4aDuUArt2 pic.twitter.com/ZwP54rIisa

    August 12, 2022

    La veille, le CAMS alertait par ailleurs sur l'augmentation des niveaux d'ozone lors des vagues de chaleur.

    La qualité de l'air dégradée par la libération de CO2

    Un feu de forêt est un véritable cocktail de composés chimiques. Parmi eux, de nombreux gaz à effet de serre : principalement du CO2, du méthane, et des oxydes d’azote, toxiques pour l’homme. Mais les incendies dégagent aussi des aérosols, des suies (particules extrafines) et des goudrons.

    Aussi, parce qu'ils sont plus nombreux et plus intenses, les incendies affectent de plus en plus la qualité de l'air respiré par les populations. En France, mi-juillet, les fumées de l'incendie en Gironde, chargées de particules et de dioxyde d'azote, ont été ressenties à Bordeaux, dont l'agglomération compte plus de 800 000 habitants, et même à Paris, à plus de 500 km.

    Mais surtout, comme le rappelle vendredi le rapport de Copernicus, la combustion des arbres libère du dioxyde de carbone (CO2), un des principaux gaz à effet de serre contribuant au réchauffement climatique.

    Pour la seule période juin-août 2022, c'est près d'un million de tonnes de carbone qui ont été libérées dans l'atmosphère par les incendies français, soit l'équivalent des émissions annuelles de 790 000 voitures. À ce rythme, nous dit le rapport, le record sur l'ensemble de l'année 2003 (près d'1,3 million de tonnes) pourrait être battu et faire de 2022 la pire année depuis le début des relevés.

    En Espagne, ce record a été battu au cours de la canicule de la mi-juillet, période marquée par de violents incendies en Estrémadure (sud-ouest) et en Galice (nord-ouest). L'ensemble des données du Global Fire Assimilation System (GFAS) montrait alors que les émissions totales estimées de carbone provenant des incendies en Espagne entre le 1er juin et le 17 juillet étaient déjà plus élevées que les totaux de juin à juillet de 2003 à 2021.

    La canicule dans la péninsule ibérique et le sud-ouest de la France "ont aggravé les incendies", explique Mark Parrington, scientifique de Copernicus. En Espagne, 245 293 hectares se sont consumés ; 76 423 hectares au Portugal.

    Smoke from the devastating #wildfires across SW Europe undergoing long-range transport across the continent in the coming days with the @CopernicusECMWF Atmosphere Monitoring Service @ECMWF forecast of carbon monoxide at 850 hPa (~1.5 km) #IncendiosForestales #FeuxDeForêt pic.twitter.com/8v2xnGcXI6

    July 19, 2022

    Une fois le feu éteint et le panache dissipé, l'impact sur le climat s'évalue par rapport aux arbres partis en fumée. Disparus, les végétaux ne peuvent plus jouer leur rôle de "puits de carbone" (réservoirs qui stockent, par un mécanisme naturel ou artificiel, le carbone atmosphérique). Or, les forêts françaises captent 25 % du CO2 rejeté par le pays, rappelait récemment Sophie Szopa, chimiste de l’atmosphère, à Ouest-France. Et ceux qui restent jouent leur propre rôle plus difficilement.

    Alors que les forêts brûlées peuvent mettre trente ans à absorber de nouveau le carbone relâché lors de l’incendie (si elles ne sont pas brûlées dans l’intervalle), la spécialiste ajoute : "Les puits de carbone en France baissent depuis les années 1990, en partie en raison de problèmes de croissance et de sécheresse. Les incendies sont une pression supplémentaire".

    Forte pollution à l'ozone

    Outre les feux et les émissions de carbone, chaque pic caniculaire s'accompagne aussi de sa propre augmentation des niveaux d'ozone en surface, rapportait, mercredi, le programme Copernicus.

    Ce gaz, incolore et extrêmement irritant, se forme lors de l'interaction entre le soleil, les émissions de combustibles fossiles et d'autres polluants, rejetés notamment par l'automobile ou l'industrie. Il est naturellement présent dans l'atmosphère, mais à des altitudes élevées. Plus bas (ozone de surface, ou troposphérique), c'est un important gaz à effet de serre et un polluant, composant du smog urbain, qui nuit aux écosystèmes et à la santé humaine.

    "Les impacts potentiels d'une très forte pollution par l'ozone sur la santé humaine peuvent être considérables, tant en termes de maladies respiratoires que cardiovasculaires", explique Mark Parrington, scientifique du service de surveillance de l'atmosphère à Copernicus, dans le communiqué. "Des valeurs élevées peuvent entraîner des symptômes tels que des maux de gorge, de la toux, des maux de tête et un risque accru de crises d'asthme. La Clean Air Alliance estime que la pollution par l'ozone provoque environ un million de décès supplémentaires par an. C'est pourquoi il est crucial que nous surveillions les niveaux d'ozone en surface."

    Avec la nouvelle vague de chaleur qui balaie la majeure partie de l'Europe cette semaine, les prévisions de Copernicus prévoient de nouveaux pics dans les niveaux maximaux quotidiens d'ozone en surface. Des niveaux bien supérieurs au seuil de 100 µg/m³ considéré comme sûr par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), et souvent au-dessus des 120 µg/m³ européens dans plusieurs capitales européennes.

    As a new #heatwave is sweeping across most of Europe the #CopernicusAtmosphere Monitoring Service is predicting daily maximum ozone levels well above the thresholds considered safe by @WHO and the EU.#airquality #airpollution #ozoneRead more: https://t.co/9XuM43cIzt pic.twitter.com/bN2cWGgUp3

    August 10, 2022

    En mars dernier, une étude publiée par des chercheurs canadiens dans la revue Science évoquait déjà l'influence négative des fumées des feux de forêt sur l’état de la couche d’ozone. En étudiant les conséquences des incendies de 2019-2020 en Australie, les chercheurs démontraient que les fumées ayant atteint l’atmosphère avait provoqué une baisse de la concentration en ozone et une hausse de la concentration en gaz chlorés. Des perturbations qui pourraient, selon eux, créer des "trous" dans la couche d’ozone, comparables à ceux qui avaient été observés dans les années 1980.

    Avec AFP et Reuters

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    France : malgré le pic de la canicule, l'incendie en Gironde cesse de progresser

    ANALYSE

    Éco-anxiété : une jeunesse face aux angoisses écologiques

    MER EN SURCHAUFFE

    Canicule : dans les mers et océans aussi, les espèces suffoquent

    Opex 360

    Amiral Vandier : Les Russes « illuminent régulièrement » les navires français avec leurs radars de conduite de tir

    par Laurent Lagneau · 11 août 2022

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    Lors d’un discours prononcé à l’École navale en septembre 2020, l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], avait dit aux élèves officiers qu’ils allaient « probablement connaître le feu à la mer » et qu’ils devaient par conséquent « s’y préparer ».

    « Mes mots transcrivent la réalité d’un environnement maritime qui s’est profondément transformé », sous l’effet, notamment, d’un « réarmement naval d’une ampleur sans précédent depuis cinquante ans », s’expliquera-t-il dans un entretien publié en mars par la revue Conflits. Et d’ajouter qu’il en avait pris conscience après l’incident ayant opposé la frégate légère furtive [FLF] Courbet avec des navires turcs en Méditerranée, en juin 2020.

    Pour rappel, alors engagé dans la mission Sea Guardian, conduite par l’Otan, le Courbet avait été illuminé, à trois reprises, par le radar de conduite de tir d’une frégate turque, alors qu’il s’apprêtait à contrôler le cargo Cirkin, soupçonné de violer l’embargo sur les armes imposé par l’ONU à la Libye.

    « Je vous laisse imaginer ce qui pourrait arriver entre des marines qui ne sont pas alliées. Un jour, nous serons mis au défi de notre propre volonté, et il faudra probablement être capable d’accepter un échange de coups, au moins intellectuellement dans un premier temps, pour faire valoir nos intérêts », avait ensuite commenté le CEMM, avant d’évoquer les intimidations de la marine chinoise à l’égard des navires français croisant en mer de Chine.

    Jusqu’à présent, et hormis le survol de bâtiments de la Marine nationale par des chasseurs-bombardiers russes [dont certains ont pu être considérés « dangereux », voire « inamicaux »] , aucun incident comme celui ayant impliqué la frégate Courbet n’avait jusqu’alors été signalé entre les forces navales françaises et russes.

    Dans un rapport sur les enjeux de défense en Méditerranée, remis en février dernier, les désormais anciens députés Jean-Jacques Ferrara et Philippe Michel-Kleisbauer avait souligné le « respect que les Russes [ont] pour notre marine et, d’une manière générale, pour la France ».

    « Alors que le contact est rugueux avec les Américains et les Britanniques […], ils restent très professionnels vis-à-vis des marins français. Ce respect a des conséquences très pratiques. En septembre 2018, la frégate Auvergne a été accusée d’avoir abattu un avion russe. Grâce à ce respect, à cette confiance et aux canaux de discussion directs, la vérité a pu être rétablie et la France disculpée », expliqua Michel-Kleisbauer, lors de l’examen du rapport en commission.

    Cela étant, le document insistait aussi sur les défis que posait [et pose encore] la présence militaire russe en Méditerranée aux forces françaises. « Le dispositif russe est de nature à restreindre fortement la liberté d’action de la France et de ses partenaires dans la zone. Tout d’abord, les déploiements de nos capacités en Méditerranée orientale sont désormais régulièrement sources d’interactions, d’intensité variable », avaient ainsi indiqué ses deux auteurs.

    Seulement, et depuis le début de la guerre en Ukraine, la posture russe a évolué… C’est, en tout cas, ce qu’a expliqué l’amiral Vandier aux députés, lors d’une audition, le 27 juillet.

    Au moment où les premiers soldats russes posaient le pied en Ukraine, le groupe aéronaval [GAN] du porte-avions Charles de Gaulle, alors engagé dans la mission « Clemenceau 22 », se trouvait en Méditerranée orientale.

    « En quarante-huit heures, nous avons fait basculer la mission du GAN, qui était engagé en soutien de l’Irak, pour participer à la réassurance aérienne du flanc oriental de l’OTAN. Des patrouilles aériennes de combat sont parties du porte-avions pour voler au-dessus de la Roumanie, de la Croatie et de la Bosnie, où des tensions émergeaient, en appui de nos alliés, notamment un GAN américain. Pendant toute cette période, nous étions au contact permanent de la flotte russe », a ainsi rappelé l’amiral Vandier.

    Est-ce à moment là qu’ont eu lieu les incidents dont il a fait état? Le CEMM ne l’a pas explicitement dit.

    En tout cas, a-t-il expliqué, « la mer est un lieu où, chaque jour, les puissances adverses sont au contact les unes des autres. Elles peuvent se regarder les yeux dans les yeux, sans bruits de bottes, sans franchir aucune frontière, sans signaux faibles, sans indice précurseur ». Et, a-t-il continué, « en mer, les Russes sont régulièrement à moins de 2000 mètres de nos navires », avec « leurs systèmes d’armes actifs, comme ils nous le font régulièrement savoir en illuminant nos bâtiments avec leurs radars de conduite de tir ».

    En clair, c’est comme si les frégates russes mettaient « en joue » les navires français… Ce qui est un acte évidemment considéré comme hostile. « Il faut avoir à l’esprit que, pour un navire de combat, la différence entre basse et haute intensité ne tient qu’aux ordres reçus », a précisé l’amiral Vandier.

    « Dès qu’il quitte sa base, un navire de guerre est apte à toutes les missions pour lesquelles il est qualifié par son commandement organique. Les munitions sont à bord, le stock de combat est à bord, les marins sont entraînés et qualifiés : il n’y a plus qu’à donner un ordre, ce qui est une question de minutes et de transmissions », a-t-il conclu.

    Cela étant, c’est dans ce contexte que la frégate multimissions [FREMM] Normandie a été engagée dans la mission Clemenceau 22 sans ses deux brouilleurs R-ECM, pourtant indispensables à sa protection, ces dispositifs ayant été démontés pour être installés à bord de la frégate multimissions à capacité de défense aérienne renforcée [FREDA] Lorraine pour ses essais en mer.

    Photo : Marine nationale

    Amiral Vandier : Les Russes « illuminent régulièrement » les navires français avec leurs radars de conduite de tir

    par Laurent Lagneau · 11 août 2022

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    Lors d’un discours prononcé à l’École navale en septembre 2020, l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], avait dit aux élèves officiers qu’ils allaient « probablement connaître le feu à la mer » et qu’ils devaient par conséquent « s’y préparer ».

    « Mes mots transcrivent la réalité d’un environnement maritime qui s’est profondément transformé », sous l’effet, notamment, d’un « réarmement naval d’une ampleur sans précédent depuis cinquante ans », s’expliquera-t-il dans un entretien publié en mars par la revue Conflits. Et d’ajouter qu’il en avait pris conscience après l’incident ayant opposé la frégate légère furtive [FLF] Courbet avec des navires turcs en Méditerranée, en juin 2020.

    Pour rappel, alors engagé dans la mission Sea Guardian, conduite par l’Otan, le Courbet avait été illuminé, à trois reprises, par le radar de conduite de tir d’une frégate turque, alors qu’il s’apprêtait à contrôler le cargo Cirkin, soupçonné de violer l’embargo sur les armes imposé par l’ONU à la Libye.

    « Je vous laisse imaginer ce qui pourrait arriver entre des marines qui ne sont pas alliées. Un jour, nous serons mis au défi de notre propre volonté, et il faudra probablement être capable d’accepter un échange de coups, au moins intellectuellement dans un premier temps, pour faire valoir nos intérêts », avait ensuite commenté le CEMM, avant d’évoquer les intimidations de la marine chinoise à l’égard des navires français croisant en mer de Chine.

    Jusqu’à présent, et hormis le survol de bâtiments de la Marine nationale par des chasseurs-bombardiers russes [dont certains ont pu être considérés « dangereux », voire « inamicaux »] , aucun incident comme celui ayant impliqué la frégate Courbet n’avait jusqu’alors été signalé entre les forces navales françaises et russes.

    Dans un rapport sur les enjeux de défense en Méditerranée, remis en février dernier, les désormais anciens députés Jean-Jacques Ferrara et Philippe Michel-Kleisbauer avait souligné le « respect que les Russes [ont] pour notre marine et, d’une manière générale, pour la France ».

    « Alors que le contact est rugueux avec les Américains et les Britanniques […], ils restent très professionnels vis-à-vis des marins français. Ce respect a des conséquences très pratiques. En septembre 2018, la frégate Auvergne a été accusée d’avoir abattu un avion russe. Grâce à ce respect, à cette confiance et aux canaux de discussion directs, la vérité a pu être rétablie et la France disculpée », expliqua Michel-Kleisbauer, lors de l’examen du rapport en commission.

    Cela étant, le document insistait aussi sur les défis que posait [et pose encore] la présence militaire russe en Méditerranée aux forces françaises. « Le dispositif russe est de nature à restreindre fortement la liberté d’action de la France et de ses partenaires dans la zone. Tout d’abord, les déploiements de nos capacités en Méditerranée orientale sont désormais régulièrement sources d’interactions, d’intensité variable », avaient ainsi indiqué ses deux auteurs.

    Seulement, et depuis le début de la guerre en Ukraine, la posture russe a évolué… C’est, en tout cas, ce qu’a expliqué l’amiral Vandier aux députés, lors d’une audition, le 27 juillet.

    Au moment où les premiers soldats russes posaient le pied en Ukraine, le groupe aéronaval [GAN] du porte-avions Charles de Gaulle, alors engagé dans la mission « Clemenceau 22 », se trouvait en Méditerranée orientale.

    « En quarante-huit heures, nous avons fait basculer la mission du GAN, qui était engagé en soutien de l’Irak, pour participer à la réassurance aérienne du flanc oriental de l’OTAN. Des patrouilles aériennes de combat sont parties du porte-avions pour voler au-dessus de la Roumanie, de la Croatie et de la Bosnie, où des tensions émergeaient, en appui de nos alliés, notamment un GAN américain. Pendant toute cette période, nous étions au contact permanent de la flotte russe », a ainsi rappelé l’amiral Vandier.

    Est-ce à moment là qu’ont eu lieu les incidents dont il a fait état? Le CEMM ne l’a pas explicitement dit.

    En tout cas, a-t-il expliqué, « la mer est un lieu où, chaque jour, les puissances adverses sont au contact les unes des autres. Elles peuvent se regarder les yeux dans les yeux, sans bruits de bottes, sans franchir aucune frontière, sans signaux faibles, sans indice précurseur ». Et, a-t-il continué, « en mer, les Russes sont régulièrement à moins de 2000 mètres de nos navires », avec « leurs systèmes d’armes actifs, comme ils nous le font régulièrement savoir en illuminant nos bâtiments avec leurs radars de conduite de tir ».

    En clair, c’est comme si les frégates russes mettaient « en joue » les navires français… Ce qui est un acte évidemment considéré comme hostile. « Il faut avoir à l’esprit que, pour un navire de combat, la différence entre basse et haute intensité ne tient qu’aux ordres reçus », a précisé l’amiral Vandier.

    « Dès qu’il quitte sa base, un navire de guerre est apte à toutes les missions pour lesquelles il est qualifié par son commandement organique. Les munitions sont à bord, le stock de combat est à bord, les marins sont entraînés et qualifiés : il n’y a plus qu’à donner un ordre, ce qui est une question de minutes et de transmissions », a-t-il conclu.

    Cela étant, c’est dans ce contexte que la frégate multimissions [FREMM] Normandie a été engagée dans la mission Clemenceau 22 sans ses deux brouilleurs R-ECM, pourtant indispensables à sa protection, ces dispositifs ayant été démontés pour être installés à bord de la frégate multimissions à capacité de défense aérienne renforcée [FREDA] Lorraine pour ses essais en mer.

    Photo : Marine nationale

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    Lors d’un discours prononcé à l’École navale en septembre 2020, l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], avait dit aux élèves officiers qu’ils allaient « probablement connaître le feu à la mer » et qu’ils devaient par conséquent « s’y préparer ».

    « Mes mots transcrivent la réalité d’un environnement maritime qui s’est profondément transformé », sous l’effet, notamment, d’un « réarmement naval d’une ampleur sans précédent depuis cinquante ans », s’expliquera-t-il dans un entretien publié en mars par la revue Conflits. Et d’ajouter qu’il en avait pris conscience après l’incident ayant opposé la frégate légère furtive [FLF] Courbet avec des navires turcs en Méditerranée, en juin 2020.

    Pour rappel, alors engagé dans la mission Sea Guardian, conduite par l’Otan, le Courbet avait été illuminé, à trois reprises, par le radar de conduite de tir d’une frégate turque, alors qu’il s’apprêtait à contrôler le cargo Cirkin, soupçonné de violer l’embargo sur les armes imposé par l’ONU à la Libye.

    « Je vous laisse imaginer ce qui pourrait arriver entre des marines qui ne sont pas alliées. Un jour, nous serons mis au défi de notre propre volonté, et il faudra probablement être capable d’accepter un échange de coups, au moins intellectuellement dans un premier temps, pour faire valoir nos intérêts », avait ensuite commenté le CEMM, avant d’évoquer les intimidations de la marine chinoise à l’égard des navires français croisant en mer de Chine.

    Jusqu’à présent, et hormis le survol de bâtiments de la Marine nationale par des chasseurs-bombardiers russes [dont certains ont pu être considérés « dangereux », voire « inamicaux »] , aucun incident comme celui ayant impliqué la frégate Courbet n’avait jusqu’alors été signalé entre les forces navales françaises et russes.

    Dans un rapport sur les enjeux de défense en Méditerranée, remis en février dernier, les désormais anciens députés Jean-Jacques Ferrara et Philippe Michel-Kleisbauer avait souligné le « respect que les Russes [ont] pour notre marine et, d’une manière générale, pour la France ».

    « Alors que le contact est rugueux avec les Américains et les Britanniques […], ils restent très professionnels vis-à-vis des marins français. Ce respect a des conséquences très pratiques. En septembre 2018, la frégate Auvergne a été accusée d’avoir abattu un avion russe. Grâce à ce respect, à cette confiance et aux canaux de discussion directs, la vérité a pu être rétablie et la France disculpée », expliqua Michel-Kleisbauer, lors de l’examen du rapport en commission.

    Cela étant, le document insistait aussi sur les défis que posait [et pose encore] la présence militaire russe en Méditerranée aux forces françaises. « Le dispositif russe est de nature à restreindre fortement la liberté d’action de la France et de ses partenaires dans la zone. Tout d’abord, les déploiements de nos capacités en Méditerranée orientale sont désormais régulièrement sources d’interactions, d’intensité variable », avaient ainsi indiqué ses deux auteurs.

    Seulement, et depuis le début de la guerre en Ukraine, la posture russe a évolué… C’est, en tout cas, ce qu’a expliqué l’amiral Vandier aux députés, lors d’une audition, le 27 juillet.

    Au moment où les premiers soldats russes posaient le pied en Ukraine, le groupe aéronaval [GAN] du porte-avions Charles de Gaulle, alors engagé dans la mission « Clemenceau 22 », se trouvait en Méditerranée orientale.

    « En quarante-huit heures, nous avons fait basculer la mission du GAN, qui était engagé en soutien de l’Irak, pour participer à la réassurance aérienne du flanc oriental de l’OTAN. Des patrouilles aériennes de combat sont parties du porte-avions pour voler au-dessus de la Roumanie, de la Croatie et de la Bosnie, où des tensions émergeaient, en appui de nos alliés, notamment un GAN américain. Pendant toute cette période, nous étions au contact permanent de la flotte russe », a ainsi rappelé l’amiral Vandier.

    Est-ce à moment là qu’ont eu lieu les incidents dont il a fait état? Le CEMM ne l’a pas explicitement dit.

    En tout cas, a-t-il expliqué, « la mer est un lieu où, chaque jour, les puissances adverses sont au contact les unes des autres. Elles peuvent se regarder les yeux dans les yeux, sans bruits de bottes, sans franchir aucune frontière, sans signaux faibles, sans indice précurseur ». Et, a-t-il continué, « en mer, les Russes sont régulièrement à moins de 2000 mètres de nos navires », avec « leurs systèmes d’armes actifs, comme ils nous le font régulièrement savoir en illuminant nos bâtiments avec leurs radars de conduite de tir ».

    En clair, c’est comme si les frégates russes mettaient « en joue » les navires français… Ce qui est un acte évidemment considéré comme hostile. « Il faut avoir à l’esprit que, pour un navire de combat, la différence entre basse et haute intensité ne tient qu’aux ordres reçus », a précisé l’amiral Vandier.

    « Dès qu’il quitte sa base, un navire de guerre est apte à toutes les missions pour lesquelles il est qualifié par son commandement organique. Les munitions sont à bord, le stock de combat est à bord, les marins sont entraînés et qualifiés : il n’y a plus qu’à donner un ordre, ce qui est une question de minutes et de transmissions », a-t-il conclu.

    Cela étant, c’est dans ce contexte que la frégate multimissions [FREMM] Normandie a été engagée dans la mission Clemenceau 22 sans ses deux brouilleurs R-ECM, pourtant indispensables à sa protection, ces dispositifs ayant été démontés pour être installés à bord de la frégate multimissions à capacité de défense aérienne renforcée [FREDA] Lorraine pour ses essais en mer.

    Photo : Marine nationale

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    Lors d’un discours prononcé à l’École navale en septembre 2020, l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], avait dit aux élèves officiers qu’ils allaient « probablement connaître le feu à la mer » et qu’ils devaient par conséquent « s’y préparer ».

    « Mes mots transcrivent la réalité d’un environnement maritime qui s’est profondément transformé », sous l’effet, notamment, d’un « réarmement naval d’une ampleur sans précédent depuis cinquante ans », s’expliquera-t-il dans un entretien publié en mars par la revue Conflits. Et d’ajouter qu’il en avait pris conscience après l’incident ayant opposé la frégate légère furtive [FLF] Courbet avec des navires turcs en Méditerranée, en juin 2020.

    par la revue Conflits

    Pour rappel, alors engagé dans la mission Sea Guardian, conduite par l’Otan, le Courbet avait été illuminé, à trois reprises, par le radar de conduite de tir d’une frégate turque, alors qu’il s’apprêtait à contrôler le cargo Cirkin, soupçonné de violer l’embargo sur les armes imposé par l’ONU à la Libye.

    « Je vous laisse imaginer ce qui pourrait arriver entre des marines qui ne sont pas alliées. Un jour, nous serons mis au défi de notre propre volonté, et il faudra probablement être capable d’accepter un échange de coups, au moins intellectuellement dans un premier temps, pour faire valoir nos intérêts », avait ensuite commenté le CEMM, avant d’évoquer les intimidations de la marine chinoise à l’égard des navires français croisant en mer de Chine.

    Jusqu’à présent, et hormis le survol de bâtiments de la Marine nationale par des chasseurs-bombardiers russes [dont certains ont pu être considérés « dangereux », voire « inamicaux »] , aucun incident comme celui ayant impliqué la frégate Courbet n’avait jusqu’alors été signalé entre les forces navales françaises et russes.

    Dans un rapport sur les enjeux de défense en Méditerranée, remis en février dernier, les désormais anciens députés Jean-Jacques Ferrara et Philippe Michel-Kleisbauer avait souligné le « respect que les Russes [ont] pour notre marine et, d’une manière générale, pour la France ».

    « Alors que le contact est rugueux avec les Américains et les Britanniques […], ils restent très professionnels vis-à-vis des marins français. Ce respect a des conséquences très pratiques. En septembre 2018, la frégate Auvergne a été accusée d’avoir abattu un avion russe. Grâce à ce respect, à cette confiance et aux canaux de discussion directs, la vérité a pu être rétablie et la France disculpée », expliqua Michel-Kleisbauer, lors de l’examen du rapport en commission.

    Cela étant, le document insistait aussi sur les défis que posait [et pose encore] la présence militaire russe en Méditerranée aux forces françaises. « Le dispositif russe est de nature à restreindre fortement la liberté d’action de la France et de ses partenaires dans la zone. Tout d’abord, les déploiements de nos capacités en Méditerranée orientale sont désormais régulièrement sources d’interactions, d’intensité variable », avaient ainsi indiqué ses deux auteurs.

    Seulement, et depuis le début de la guerre en Ukraine, la posture russe a évolué… C’est, en tout cas, ce qu’a expliqué l’amiral Vandier aux députés, lors d’une audition, le 27 juillet.

    Au moment où les premiers soldats russes posaient le pied en Ukraine, le groupe aéronaval [GAN] du porte-avions Charles de Gaulle, alors engagé dans la mission « Clemenceau 22 », se trouvait en Méditerranée orientale.

    « En quarante-huit heures, nous avons fait basculer la mission du GAN, qui était engagé en soutien de l’Irak, pour participer à la réassurance aérienne du flanc oriental de l’OTAN. Des patrouilles aériennes de combat sont parties du porte-avions pour voler au-dessus de la Roumanie, de la Croatie et de la Bosnie, où des tensions émergeaient, en appui de nos alliés, notamment un GAN américain. Pendant toute cette période, nous étions au contact permanent de la flotte russe », a ainsi rappelé l’amiral Vandier.

    Est-ce à moment là qu’ont eu lieu les incidents dont il a fait état? Le CEMM ne l’a pas explicitement dit.

    En tout cas, a-t-il expliqué, « la mer est un lieu où, chaque jour, les puissances adverses sont au contact les unes des autres. Elles peuvent se regarder les yeux dans les yeux, sans bruits de bottes, sans franchir aucune frontière, sans signaux faibles, sans indice précurseur ». Et, a-t-il continué, « en mer, les Russes sont régulièrement à moins de 2000 mètres de nos navires », avec « leurs systèmes d’armes actifs, comme ils nous le font régulièrement savoir en illuminant nos bâtiments avec leurs radars de conduite de tir ».

    En clair, c’est comme si les frégates russes mettaient « en joue » les navires français… Ce qui est un acte évidemment considéré comme hostile. « Il faut avoir à l’esprit que, pour un navire de combat, la différence entre basse et haute intensité ne tient qu’aux ordres reçus », a précisé l’amiral Vandier.

    « Dès qu’il quitte sa base, un navire de guerre est apte à toutes les missions pour lesquelles il est qualifié par son commandement organique. Les munitions sont à bord, le stock de combat est à bord, les marins sont entraînés et qualifiés : il n’y a plus qu’à donner un ordre, ce qui est une question de minutes et de transmissions », a-t-il conclu.

    Cela étant, c’est dans ce contexte que la frégate multimissions [FREMM] Normandie a été engagée dans la mission Clemenceau 22 sans ses deux brouilleurs R-ECM, pourtant indispensables à sa protection, ces dispositifs ayant été démontés pour être installés à bord de la frégate multimissions à capacité de défense aérienne renforcée [FREDA] Lorraine pour ses essais en mer.

    a été engagée

    Photo : Marine nationale

    Valeurs Actuelles

    La production d’électricité française s’est effondrée au premier semestre 2022

    C’est un naufrage qui en dit long sur la crise énergétique que traverse la France. Au premier semestre 2022, rapporte Le Figaro, la France a perdu sa première place d’exportateur net d’électricité en Europe. Pire encore, elle figure soudainement au rang des importateurs nets, souligne un rapport de l’analyste de données énergétiques EnAppSys. Le classement fait désormais la part belle à la Suède, qui s’empare de la première place, ainsi qu’à l’Allemagne.

    Ce n’est cependant pas tant la production énergétique de ces deux pays qui a augmenté que celle de la France qui s’est effondrée. Cette dernière « est passée d’exportateur net, plus tôt dans l’année, à un importateur net, qui résulte d’une chute dramatique de sa position nette globale », décrypte EnAppSys. Ce brusque effondrement s’explique assez facilement, poursuit la structure britannique, qui évoque des « problèmes structurels avec son parc nucléaire ».

    Berlin en profite

    En effet, rappelle Le Figaro, 26 des 56 réacteurs français sont actuellement à l’arrêt – principalement pour des raisons d’entretien insuffisant ou de canicule. Le rapport d’EnAppSys se permet même une prédiction peu réjouissante : la situation « ne montre aucun signe d’amélioration prochaine », estime-t-on. En attendant, c’est donc Stockholm et Berlin qui en profitent. L’Allemagne, surtout, peut se targuer d’avoir doublé ses exportations (15,4 TWh) par rapport au premier semestre 2021 – précisément grâce à la demande française.

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    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

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    BBC

    ADHD clinic: 'I'm 22 and I've just been diagnosed'

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    A mother has set up an autism and ADHD clinic after her daughter didn't meet the criteria on the NHS.

    Jane Lambert, who is a nurse, wanted to help other families by creating a team of specialists to diagnose and treat the conditions. It is currently private, but she would like it to be a public service.

    Lucy Bint is the first patient to be diagnosed in Jane's clinic with ADHD. She is 22 and started to suspect she had the condition while studying her masters in psychology.

    Lucy was told she would have to wait two years to be diagnosed on the NHS. She said: "I feel incredibly lucky that I had another way of getting help. I just feel relieved that there's some level of understanding."

    Video by Gem O'Reilly

    France24 - Monde

    Le béluga égaré n'a pas survécu : "c'est très triste" déplore une habitante de Ouistreham

    Publié le : 10/08/2022 - 14:51Modifié le : 10/08/2022 - 15:35

    FRANCE 3

    Le béluga égaré dans la Seine depuis une semaine a dû être euthanasié mercredi après son arrivée en camion à Ouistreham (Calvados), où les experts espéraient pouvoir le soigner avant de le relâcher en mer.

    Valeurs Actuelles

    Inflation : le gouvernement redoute une forte augmentation du tarif des péages en 2023

    Le pouvoir d’achat n’est pas près de sortir de l’actualité, tant il est désormais largement admis que l’épisode inflationniste actuel devrait durer jusqu’en 2023. Et s’il veut ne pas perdre trop de plumes dans l’affaire, le gouvernement a tout intérêt à limiter au maximum les hausses de prix les plus visibles. Or, selon Le Figaro, la perspective d’une énième augmentation des tarifs au péage au début de l’année prochaine semble presque inévitable, inflation oblige.

    Une échéance qui risque de considérablement agacer, dans un pays qui n’a jamais vraiment accepté la privatisation des autoroutes. En conséquence, le gouvernement est déjà sur ses gardes : « Il est inconcevable qu’il y ait une hausse [du prix des péages] en février prochain, de 7% ou 8% », a prévenu Clément Beaune dans le JDD, dimanche 31 juillet. Mieux, le ministre des Transports assurait alors avoir « bon espoir » de parvenir à un compromis avec les sociétés autoroutières, en raison du « contrat qui les lie avec l’État ».

    L’État également à blâmer ?

    Pour autant, concédait le ministre, il existe bien « une formule de revalorisation annuelle des péages prenant en compte l’inflation » parmi les clauses du contrat. Une inflation autour de 5 à 6% pourrait donc bel et bien entraîner une augmentation similaire des tarifs autoroutiers. Afin d’éviter une telle hausse, le gouvernement précise désormais que des discussions seront engagées « dès la rentrée avec les sociétés de concessionnaires, pour éviter une forte augmentation ».

    Le sujet est d’autant plus délicat que les sociétés autoroutières pourraient ne pas être les seules à être pointées du doigt. « Le gouvernement perçoit énormément d’argent dans le cadre de ces contrats », rappelle au Figaro Rémy Josseaume, avocat spécialisé en droit routier. Selon lui, « environ 50% [du tarif payé par un usager] revient à l’État, dont 38% d’impôts et de taxes, auquel s’ajoute la TVA ». Selon l’avocat, « le gouvernement met la pression aux sociétés d’autoroute mais il doit aussi intervenir en réduisant le volume de sa taxation ».

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    BBC

    How to make movies without a huge carbon footprint

    By Christine RoTechnology of Business reporter

    The green memo sent out by the production team of the programme Poldark asked that the location department use low-carbon suppliers of lighting and reusable batteries wherever possible.

    The request was vague and the expectations unclear. But such requests are increasingly mainstream and point to the growing awareness in the film and TV industry of its carbon dioxide emissions.

    In film and TV production, the main sources of carbon emissions are transport and energy. According to the report Screen New Deal, the average big budget film production produces 2,840 tonnes of CO2 equivalent. It would take 3,709 acres of forest a year to absorb this amount.

    Half of this comes from fuel, 30% from energy utilities, and 16% from air travel.

    Louise Smith focuses on transport and energy when she's brought in to advise a film or TV production on cutting its carbon footprint. She has worked on films including the most recent James Bond instalment No Time to Die and Jurassic World: Dominion. Unusually for people in this role, her background is in environmental science, rather than in film and TV.

    "Usually I try and get involved as early as possible," says Ms Smith, a sustainability consultant with Neptune Environmental Solutions.

    This allows for her to assess the filming locations to see the needs for grid or mobile power. For on-set filming, the studio ideally has a renewable electricity contract already.

    A big energy issue is diesel, which has traditionally been used to power the heavy vehicles and generators needed for filming. Generators are especially important for filming on location in spots where the power grid can't be accessed.

    Productions have increasingly been using renewable diesel (also known as hydrotreated vegetable oil or HVO), for instance for Downton Abbey: A New Era.

    While this renewable biodiesel is less polluting than conventional diesel, it is not a panacea.

    Producing HVO requires a great deal of vegetable oil, which worries environmental groups, who argue that making biofuels like HVO could be diverting crops for food into energy production.

    Some HVO is made from waste, including used cooking oil and animal fats. But these oils and fats are in short supply as they are used in other products, like pet food.

    "HVO production just adds to the demand for these scarce feedstocks," says Maik Marahrens, who campaigns on biofuels and energy at the European NGO Transport & Environment.

    Ms Smith acknowledges that renewable diesel isn't a perfect solution.

    In this transitional period, she's encouraging the hybrid use of batteries with other types of power. "Battery technology has come on super-fast in the UK in the last couple of years, in terms of the availability and the size and the capacity," she says.

    This allows productions to co-ordinate their power systems, with batteries connected to power-hungry generators, and generators turned off overnight.

    The batteries might be sufficient to power, for instance, the fridges and freezers that need to run overnight, with the generators turned on automatically in the morning. This results in less energy use overall.

    Improvement of mobile batteries and solar-powered generators is a technological challenge.

    But there's also what Ms Smith refers to as a "hearts and minds challenge", which is to convince crews that they can get by with less.

    "There's not a lot of room for error in film because everything moves so quickly," Ms Smith says.

    For example, it may make sense for a gaffer (chief lighting technician) to transport extra lighting equipment just to ensure that no time is lost if a director changes her mind.

    "So yes, there's a lot of built-in redundancy, and it's a problem in terms of efficiency," Ms Smith notes. "That is a difficult one to manage, because those people's jobs are at stake if they get it wrong."

    In this case, Ms Smith might encourage more data gathering to determine how much energy is actually being used, to allow for just a little spare capacity. Using small generators and switching equipment on only when needed would help to reduce energy waste.

    More technology of business:

    Given how electrical teams have embraced LED lights, which use less power than tungsten bulbs, Ms Smith is optimistic about other energy-use changes.

    She can also combine the environmental argument with cost and health arguments when she's making suggestions to producers.

    That is particularly true at the moment, with high fuel prices and, in the UK, an end to a tax exemption for off-road diesel use.

    Ms Smith can make the argument: "We've saved this many litres of fuel, and that means this many tonnes of CO2.

    "Your crew had much nicer air to breathe. They're not next to a diesel generator for 12 hours a day."

    If generators can be removed altogether, there's also the advantage of a quieter set. This was apparent back in 2013 while shooting the film Bad Words, which only used solar energy. But it has been difficult to replicate this in other productions, which may have greater energy needs or film outside sunny locations like Los Angeles.

    One place that has taken up the regulation challenge is Vancouver. A multi-agency effort there has normalised the use of renewable energy in filmmaking.

    The Board of Parks and Recreation devised a strategy to move away from gas and diesel-powered generators. The City of Vancouver offers discounts on shooting fees to productions without diesel generators. And the Reel Green initiative has built a network of electric power kiosks near filming locations, as well as offering resources related to clean energy.

    Hunter Vaughan, an environmental media scholar at the University of Cambridge, says that Sardinia and Majorca, like Vancouver, have also leveraged their popularity as filming locations, "forcing mobile productions that shoot there to adopt sustainable practices" that are better not only for the environment, but also for local communities.

    For faster change, more places will need to follow suit.

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    BBC

    The nine-year-old boy who fled war-torn Cyprus for London

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    A family who fled Cyprus after the second Turkish invasion in August 1974 have shared how they rebuilt their lives after arriving as refugees in London.

    Baz Bedrossian was nine years old when he and his family had to flee their home, leaving all their belongings behind at their home in Nicosia, the capital of Cyprus.

    He remembers how he had to adapt to new surroundings and learn a language he barely knew.

    Cyprus has been divided since Turkey invaded the north of the island in response to a military coup backed by the Greek government.

    Despite efforts by the United Nations and the European Union over the past 50 years, no resolution has been reached, making it the longest unresolved conflict in Europe.

    It has also meant generations have grown up knowing only the division of the island.

    Video journalist: Olivia Demetriades

    France24 - Monde

    Planification écologique : l’économie fait son grand nettoyage

    Publié le : 09/08/2022 - 11:37

    Charlotte PRUDHOMME MYRIAM MASCARELLO Cécile KHINDRIA

    Sécheresse, incendies géants, effondrement des glaciers, disparition de la biodiversité : l’humanité a moins de 10 ans pour éviter la catastrophe climatique. Si la terre se réchauffe de plus d’1,5 °C d’ici la fin du siècle, les changements seront irréversibles. Le GIEC est ainsi formel : il faut réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Est-possible ? Comment faire et qui doit payer ? C’est tout l’enjeu de la planification écologique, notre gros mot de la semaine.

    • Guillaume COUZY, Directeur général de Stellantis France
    • Magali REGHEZZA, Géographe à l’ENS, membre du Haut Conseil pour le Climat
    • Guillaume OLIVARI, Directeur de la Production de Stellantis France
    • Stéphane GOUTX, Entrepreneur et chauffeur de VTC
    • Sacha, Militant de Youth for Climate
    • Solal BOTBOL, Cofondateur de Beev

    Chaleur, sécheresse : vers un été record en France et en Europe ?

    MER EN SURCHAUFFE

    Canicule : dans les mers et océans aussi, les espèces suffoquent

    CHANGEMENT CLIMATIQUE

    Accélération de la fonte des glaces, avec des conséquences bien visibles

    Valeurs Actuelles

    Thecamp, un campus échoué dans la garrigue

    Niché sur le plateau de l’Arbois, à quelques kilomètres d’Aix-en-Provence, thecamp est un immense technopôle inauguré en septembre 2017. À l’origine du projet, Frédéric Chevalier, entrepreneur aixois connu pour avoir fondé HighCo, une entreprise de marketing tournée vers les nouvelles technologies. Avec cette société, il est devenu le plus jeune patron coté en Bourse, à seulement 32 ans. Une réussite qui a fait de lui l’une des figures emblématiques de l’entrepreneuriat local. Si bien que lorsqu’il a eu l’idée de créer thecamp, il n’a pas eu de mal à convaincre de nombreuses entreprises prestigieuses comme Accor, Air France-KLM, CMA CGM, des banques telles que le Crédit agricole et la Caisse d’épargne, ou encore les collectivités territoriales d’investir dans le projet. Nombreux sont ceux qui ont fait confiance au flair de l’homme d’affaires. Plus de 80 millions d’euros ont été levés, dont 40 millions uniquement pour la construction du site, œuvre de l’architecte Corinne Vezzoni.

    Des ambitions gâchées

    Les politiques ont également été séduits par l’homme et par son envie d’innover, Emmanuel Macron le premier. Alors qu’il était ministre de l’Économie, ce dernier déclarait dans une vidéo promotionnelle de thecamp : « C’est un projet qui correspond exactement à ce dont la France a besoin. » D’autres, comme Maryse Joissains, ancienne maire d’Aix-en-Provence, imaginaient que « the-camp [allait] nous permettre de préparer le monde de demain ».

    Comme eux, les acteurs de l’économie locale étaient également subjugués par le technopôle de l’Arbois. À l’époque, Élisabeth Viola, directrice interrégionale Méditerranée de la Caisse des dépôts et consignations y voyait « la vitrine du savoir-faire français » quand Jacques Pfister, président de la CCI Marseille Provence, annonçait : « C’est un projet qui va être un étendard pour le territoire, le totem du territoire. » C’est dire si les attentes autour du programme de Frédéric Chevalier étaient grandes.

    Malheureusement, l’entrepreneur aixois est mort dans un accident de moto sur la route de Cabriès, deux mois avant l’inauguration du campus, emportant avec lui son génie et ses idées. Sa disparition est un véritable tournant pour le projet. « C’est un bateau qui a perdu son capitaine », explique Kevin Polizzi, le nouvel actionnaire unique de thecamp. Après cela, les cadres du projet ont pris les commandes du campus et ont tout fait pour être fidèles à ce qu’avait imaginé son fondateur. Trop même, car « thecamp n’était plus un projet d’entreprise mais était devenu un projet de mémoire », selon le repreneur. Il ajoute : « Les présidents se sont succédé, il y a eu beaucoup de turnover, de l’instabilité… Petit à petit, le projet s’est étiolé. » Pire, son modèle économique n’a jamais été viable. Le campus de l’Arbois était « trop fermé, trop cher et trop compliqué ». Il n’attirait pas comme il aurait dû. La Silicon Valley à la française n’est jamais parvenue à trouver ni sa raison d’être ni un équilibre financier.

    L’espoir d’un sauvetage

    Pourtant, dans les plus hautes sphères de l’État, on a longtemps fait semblant d’y croire. En juillet 2019, plusieurs membres du gouvernement se rendent sur le campus et en font l’éloge. Jean-Baptiste Lemoyne, alors secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, y trouve « une atmosphère propice […] pour repenser le modèle économique de demain », tandis que Muriel Pénicaud, ministre du Travail des gouvernements d’Édouard Philippe, sent que « le côté ruche et fertilisation croisée, les espaces ouverts qui donnent envie de se rencontrer, ça a de l’effet ». Enfin, Cédric O, secrétaire d’État au Numérique, voit que « ça marche ». Incompétence ou malhonnêteté, peut-être les deux ? Mais ce n’est pas parce que des hommes d’État veulent faire croire ou se faire croire que cela fonctionne que c’est réellement le cas. Les exemples sont nombreux en la matière. Le fait est que, très rapidement, le bateau thecamp coule.

    Son sauvetage passe alors par un appel à reprise. Plusieurs dossiers sont en lice. Un projet d’école de commerce porté par le groupe américain IMD, la création d’un campus dédié à la production vidéo, idée du producteur Ashargin Poiré et du spécialiste des jeux vidéo Stéphane Tangui, et la continuité, voulue par Kevin Polizzi, entrepreneur marseillais. Sans réelle surprise, c’est le troisième candidat qui est choisi. Sans doute parce que, comme le fondateur, il est issu de la région, mais aussi parce que son projet ne signe pas la fin de thecamp mais sa remise à flot.

    Le 1er juillet dernier, le fondateur de Jaguar Network et président d’Unitel Group est donc devenu l’actionnaire unique de thecamp en y injectant 50 millions d’euros. S’il souhaite « respecter la promesse de Frédéric Chevalier », il prévoit tout de même plusieurs changements de fond. Le technopôle, qui était réservé quasi exclusivement aux partenaires fondateurs depuis sa création, « va être ouvert à tout le monde », explique l’entrepreneur. Il souhaite également que le campus de l’Arbois passe de « quelque chose d’iconique à quelque chose d’accessible » avec un catalogue de services plus large, qui ira de la formation des élus à l’organisation de séminaires.

    L’idée reste la même mais le modèle change. Avec pour objectif d’être « rentable dès 2023 et d’avoir une marge bénéficiaire dès 2024 ». Les politiques, les investisseurs et les collectivités territoriales qui se sont investis dans le projet, tant sur le plan médiatique que financier (20 millions d’euros d’argent public engagés sous forme d’avances remboursables par la métropole Aix-Marseille-Provence, la région Paca et le département et dont le remboursement a été ajourné), doivent croiser les doigts pour que Kevin Polizzi parvienne à redresser la barre. S’ils ont déjà perdu beaucoup d’argent, ils pourraient au moins ne pas perdre totalement la face.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    BBC

    Dame Deborah James's mother on life without her daughter

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    Before she died, Dame Deborah James told her family to enjoy their lives, her mother has told BBC Breakfast.

    Speaking for the first time since her daughter's passing on 28 June, Heather James said she felt heartache for not being able to do anything when the family learned that Dame Deborah was going to die.

    The campaigner, blogger, broadcaster and former teacher died at home after receiving end-of-life care for bowel cancer and had raised millions for cancer research.

    France24 - Monde

    Renforcer les solutions africaines face aux défis de l'Afrique

    Proposé par

    Publié le : 25/07/2022 - 13:17

    JICA

    Confrontée à des perturbations des chaînes d'approvisionnement alimentaire, au COVID-19 et au changement climatique, l'Afrique a besoin d'une nouvelle approche du développement fondée sur l'autonomisation et les solutions locales.

    Telle est la conclusion d'une réunion de haut niveau organisée par l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) le 6 juillet à Paris, en prévision de la huitième conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD8), qui se tiendra les 27 et 28 août à Tunis.

    Donner aux nations africaines les moyens de mener leur propre développement et de renforcer leur résilience face aux chocs extérieurs, objectif du principe de « sécurité humaine », a toujours été la vision directrice de la JICA tout au long de ses décennies d'engagement avec l'Afrique.

    « Il est primordial que nous renforcions l'autonomie des individus, des organisations et des sociétés afin de pouvoir non seulement survivre aux crises, mais aussi en sortir plus forts » a déclaré le président de la JICA, Akihiko Tanaka, dans son discours liminaire, en se joignant aux panélistes de l'Agence française de développement (AFD), de l'Agence de développement de l'Union africaine (AUDA-NEPAD), du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), de la Banque africaine de développement (BAD) et de l'Université de Columbia. L'événement était animé par Ragnheiður Elín Árnadóttir, directrice du centre de développement de l'OCDE.

    En prélude à la TICAD8

    Le thème de la résilience sera au cœur de la TICAD8, comme l'a également exprimé le président dans son résumé de la réunion ministérielle de la TICAD tenue en mars.

    La Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD) a été créée en 1993 par le gouvernement japonais pour soutenir la croissance africaine grâce à un dialogue ouvert. Organisée en partenariat avec la Commission de l'Union africaine, les Nations Unies, le PNUD et la Banque mondiale, elle rassemble les dirigeants de certains pays africains, les organisations internationales, le secteur privé et la société civile. La TICAD encourage les efforts concertés pour atteindre les objectifs de l'Agenda 2063 - le plan de l'Union africaine « pour parvenir à un développement socio-économique inclusif et durable ».

    La TICAD8 aura une résonance particulière en cette année 2022, alors que l'Afrique doit surmonter les conséquences économiques et sociales de la crise du COVID-19 et de la guerre en Ukraine.

    « En ces temps difficiles, le Japon considère la TICAD8 comme une excellente plate-forme de mobilisation des partenaires clés pour accompagner les pays africains et leur permettre de se diriger eux-mêmes afin de surmonter ces défis » a déclaré Junichi Ihara, ambassadeur du Japon en France.

    Une nouvelle approche du développement

    Pour répondre aux besoins urgents en cas de crise, l'action humanitaire est la première réponse nécessaire. « Mais pour construire des sociétés et des économies résilientes » a précisé le président de la JICA, Akihiko Tanaka, « l'Afrique a besoin d'une approche de développement à long terme » qui s'appuie sur des institutions et des infrastructures solides.

    Le Professeur Jean-Marie Guéhenno, directeur d'un programme sur la résolution de conflits à la SIPA (School of International and Public Affairs), Université de Columbia, a confirmé : « une perspective à long terme est très importante pour parvenir à la résilience. En temps de crise, les personnes se raccrochent aux structures les plus traditionnelles. Il est donc très important, dans ce contexte, de construire le soutien à la paix à travers les institutions. Nous ne pouvons apporter des changements durables que par le biais des institutions ».

    Face à cette nécessité d'adopter une nouvelle approche, la TICAD8 devrait mettre en lumière les éléments fondamentaux de la résilience à long terme : l'alimentation, la santé, l'éducation, les infrastructures et l'intégration économique.

    La production de riz multipliée par deux grâce à l'autonomisation

    La sécurité alimentaire est devenue une priorité absolue en raison de la guerre en Ukraine, qui a provoqué de graves perturbations des chaînes d'approvisionnement alimentaire. Les pays africains ont plus que jamais besoin de produire davantage sur leurs terres afin de gagner en autonomie alimentaire.

    Le soutien de la riziculture fait partie des actions prioritaires de la JICA, qui s'appuie sur l'expertise japonaise dans ce domaine. Grâce à la Coalition pour le développement de la riziculture en Afrique (CARD), lancée en 2008 par la JICA, l'Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) et le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), la production de riz en Afrique subsaharienne a été multipliée par deux en dix ans, entre 2008 et 2018, et devrait encore doubler d'ici 2030.

    « Pour réaliser cet exploit, la coalition a soutenu la mise en œuvre de stratégies nationales et investi dans les personnes, les technologies et les infrastructures a salué Akihiko Tanaka, président de la JICA. La CARD est un exemple admirable de la manière dont les efforts concertés de divers acteurs en faveur d'une vision commune peuvent donner des résultats tangibles. »

    La Banque africaine de développement (BAD), de son côté, a « mis en place une nouvelle facilité d'urgence afin d'améliorer la production alimentaire des pays africains et d'accroître la sécurité alimentaire », a précisé sa vice-présidente, Yacine Fal. Rémy Rioux, directeur général de l'Agence française de développement (AFD) a souligné le rôle clé des banques de développement dans la solidarité internationale et l'importance des structures locales : « consolider les institutions capables de fournir des solutions locales doit être une priorité absolue pour le secteur du développement. »

    Répondre aux défis par l'appropriation des solutions

    L'appropriation des solutions par les pays africains est le maître-mot de la résilience. C'est pourquoi la JICA, dans ses domaines d’intervention comme la santé, l'éducation, le changement climatique ou les infrastructures, encourage toujours les pays partenaires à s'appuyer sur les ressources et les solutions locales.

    Comme l'a rappelé Sarah Poole, directrice adjointe régionale des États arabes du PNUD, « seulement environ 17 % de la population africaine est couverte par au moins une prestation de protection sociale ».

    Suite à la crise du COVID-19 en 2020, la JICA a lancé une initiative globale destinée à consolider les systèmes de santé et à atteindre la couverture santé universelle (CSU) dans les pays en développement, en se concentrant sur la prévention, la précaution et le traitement. En Afrique, le volet précaution, destiné à améliorer la recherche sur les maladies infectieuses, a été mené en collaboration avec les Centres Africains de Contrôle et de Prévention des Maladies (CDC Afrique) et l'agence de santé publique de l'Union africaine. « Le rôle des institutions africaines est primordial, a insisté le président de la JICA. L'Agenda 2063, ainsi que des institutions comme l'AUDA-NEPAD et le CDC Afrique, sont autant d'exemples de développements menés par l'Afrique. »

    Toujours en 2020, l'Agence de développement de l'Union africaine (AUDA-NEPAD), avec le soutien de la JICA, a initié le programme d'accélération « Home Grown Solutions » (« Solutions locales ») pour les entreprises africaines du secteur de la santé. Son objectif : accroître la résilience du continent face aux pandémies en accompagnant les entreprises qui souhaitent développer leurs propres solutions.

    Dans le domaine de l'éducation, la JICA porte le projet collaboratif « L'école pour tous », qui réunit parents, enseignants et habitants dans des comités de gestion scolaire (CGS) afin d'améliorer l'environnement d'apprentissage des enfants, à partir des ressources dont ils disposent. Lancée en 2004 dans 23 écoles du Niger, l'initiative couvre aujourd'hui environ 70 000 établissements dans huit pays d'Afrique. « Dans un premier temps, certaines personnes hésitaient à s'engager dans la gestion d'une école, par peur des responsabilités, a poursuivi Ryuichi Kato. Mais en organisant ces comités de façon démocratique, et en leur montrant les résultats concrets, ces personnes ont réalisé qu'elles pouvaient être actrices du changement ».

    Le changement climatique est un autre défi de taille pour l'Afrique, où il menace d'aggraver les problèmes sociétaux et économiques de nombreux pays. En 2020, la JICA a apporté une aide d'environ 2 milliards de yens à plus de 40 projets liés au changement climatique dans 17 pays africains.

    Enfin, la résilience passe par « des infrastructures de base solides sur tout le continent », comme l'a souligné Yacine Fal. La JICA apporte un soutien important au développement des infrastructures en Afrique. Son « plan directeur de développement des trois corridors stratégiques » se concentre sur le renforcement des infrastructures qui relient les principaux centres de population, en particulier au Kenya et en Ouganda (Corridor Nord), au Mozambique (corridor de Nacala) et en Côte d'Ivoire, au Ghana, au Togo et au Burkina Faso (anneau de croissance de l'Afrique de l'Ouest).

    TICAD8 — permettre aux pays africains de mener leur propre développement

    Comment repenser la coopération au développement en Afrique dans le contexte des crises actuelles ? C'est autour de cette question que se réuniront les acteurs africains et la communauté internationale lors de la TICAD8 les 27 et 28 août à Tunis, avec un fil conducteur : travailler en partenariat avec l'Afrique, sans jamais imposer de modèle, et encourager l'autonomie pour renforcer la résilience à long terme.

    « Nous devons centrer notre solidarité sur la vision qu'a l'Afrique de son avenir et sur le rôle des institutions africaines pour faire de cette vision une réalité, a déclaré le président de la JICA. La communauté internationale doit respecter le leadership de l'Afrique et l'appropriation de son processus de développement. »

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    Pour en savoir davantage sur les projets et les actions de JICA : www.jica.go.jp/french/index.html

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    Valeurs Actuelles

    L’énergie cinétique des marées, l’avenir du renouvelable

    La prochaine bataille des énergies renouvelables se déroulera probablement sous l’eau, à plus de 40 mètres de profondeur. Des lieux hostiles, plongés dans l’obscurité, balayés par des courants marins de 6 mètres par seconde, où la pression atteint 6 kilogrammes par centimètre carré, qu’une poignée d’entreprises françaises essaient pourtant de dompter.

    C’est au large de Cherbourg, au raz Blanchard, une zone de trente kilomètres de longueur située entre la pointe du Cotentin et les îles Anglo-Normandes, et au large de Brest, dans le passage du Fromveur, entre l’archipel de Molène et l’île d’Ouessant, qu’elles pourraient bientôt construire des fermes d’hydroliennes.

    Si ces fonds marins très peu avenants ont été retenus, c’est qu’ils permettront à des monstres d’acier de plusieurs centaines de tonnes, qui cachent dans leurs entrailles des turbines électriques, d’exploiter au mieux l’énergie cinétique des marées. « On considère qu’il y a un gisement à partir de 2 mètres par seconde, explique Anne Georgelin, responsable éolien en mer et énergies marines renouvelables au Syndicat des énergies renouvelables (SER). Le raz Blanchard et le Fromveur bénéficient d’une vitesse de courant et d’une densité énergétique exceptionnelles. Avec les autres gisements, notamment dans le golfe du Morbihan et autour de la Bretagne, notre pays dispose d’un potentiel de 3 à 5 gigawatts. » Certes, c’est trois fois moins que le solaire et quatre fois moins que l’éolien installé aujourd’hui dans l’Hexagone, mais c’est aussi l’équivalent de plusieurs réacteurs nucléaires !

    Une énergie totalement prédictible

    Cette technologie présente de nombreux avantages. D’abord, sa totale prédictibilité, un atout incontestable comparé à d’autres énergies renouvelables, comme le solaire et l’éolien, qui sont tributaires, elles, du bon vouloir du soleil, des nuages et du vent. Posée au fond de l’eau et mue uniquement par les courants marins, une hydrolienne utilise les deux sens de marée et ne s’arrête que pendant l’étale, c’est-à-dire le moment où le courant est nul avant de repartir dans l’autre sens. « Elle fonctionne réellement de 60 à 70 % de son temps, calcule Serge Quaranta, président des Constructions mécaniques de Normandie (CMN) qui appartiennent depuis 1992 à Iskandar Safa (propriétaire du groupe Valmonde, l’éditeur de Valeurs actuelles). Et son fonctionnement est totalement prédictible car les marées dépendent des phases lunaires qui sont, elles, connues depuis des siècles et dont le calendrier à venir est tout aussi connu. »

    Les pêcheurs ne peuvent qu’être favorables à ces turbines immergées. À plusieurs titres. Les hydroliennes ont besoin des courants les plus forts et dans ces coins-là, les poissons passent rarement, hormis pendant la période de l’étale. Les marins-pêcheurs n’ont donc quasiment aucune raison d’y jeter leurs filets : la pratique de la pêche y est très dangereuse et leurs engins de pêche seraient emportés par les courants violents recherchés.

    Deuxième avantage des hydroliennes : l’emprise sur le domaine maritime est plus faible que pour l’éolien marin. Principale raison ? La densité de l’eau est 800 fois supérieure à celle de l’air : « Un courant marin de 20 kilomètres par heure, ce n’est pas la même chose qu’un vent de 20 kilomètres par heure, c’est bien plus puissant », souligne Serge Quaranta. En outre, contrairement aux éoliennes en mer, il n’y a pas de restriction à la circulation des bateaux (de plaisance ou non) puisque les hydroliennes reposent à environ 40 mètres sous la surface de l’eau. Enfin, pour les riverains, il y a une absence totale d’impact visuel et sonore, ce qui est le gage d’une bonne acceptation sociale et environnementale.

    La production de 3 réacteurs nucléaires

    Pourtant et jusqu’à il y a encore peu, l’hydrolien français était à la peine même si en 2013, François Hollande, alors en déplacement à Cherbourg, avait prophétisé : « Les hydroliennes représentent la formule la plus prometteuse », anticipant qu’en 2020, elles produiraient près de 3 gigawatts, soit « 3 réacteurs nucléaires ». Mais c’est devenu « un scandale d’État », s’emporte Hervé Morin, président de la région Normandie. Il est l’homme politique français le plus à la pointe sur ce type d’énergie : « L’État a demandé à Naval Energies, filiale de Naval Group, d’investir dans cette technologie par l’intermédiaire d’Open Hydro, une entreprise irlandaise rachetée quelques années plus tôt. Mais du jour au lendemain, l’État a décidé d’abandonner les recherches autour de cette énergie. »

    Si l’usine d’OpenHydro a bien été inaugurée le 14 juin 2018 à Cherbourg, en présence de Karmenu Vella, commissaire européen, et de Denis Naughten, ministre de l’Environnement irlandais, Naval Energies l’a fermée un mois et demi plus tard, après avoir investi 250 millions d’euros dans la technologie… On aurait pu s’en douter : le Premier ministre Édouard Philippe et le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot n’avaient pas cru utile de se déplacer.

    En cause, la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) estimait que cette énergie n’avait pas d’avenir, car trop chère et présentant trop d’incertitudes technologiques. « C’est la même chose que pour le solaire, se souvient Hervé Morin. En 2003, je suis revenu enthousiaste d’un centre de recherche sur le solaire à Chambéry mais la technocratie avait jugé à l’époque que cette technologie n’avait aucun avenir. Conséquence : les panneaux installés en France sont désormais fabriqués en Chine… » Serge Quaranta est plus philosophe : « Après les problèmes de Naval Energies, beaucoup ont conclu que l’hydrolien était une voie sans issue. Or ce qui est arrivé à Naval Group, alors qu’il est capable de construire des sous-marins qui sont les objets les plus complexes au monde, illustre parfaitement l’histoire de toute industrie : quand une technologie éclôt, des décisions mènent à des échecs, d’autres, à des succès. »

    Les deux meilleurs spots au monde

    Aujourd’hui, deux acteurs français ont visiblement fait les bons choix et sont très bien positionnés sur le marché de l’hydrolien : une entreprise de Quimper, Sabella, et une de Grenoble, HydroQuest, détenue à 49 % par CMN. Chacune a développé une technologie différente.

    L’hydrolienne de Sabella ressemble à un moteur d’avion ; elle est équipée d’un axe horizontal (flux axial), qui nécessite qu’elle soit toujours face au courant pour être la plus performante possible (un mécanisme permet d’orienter les pales). Arrêtons-nous à ce stade pour un petit cours de physique : la puissance est proportionnelle à la surface balayée par l’hélice. Une petite fabrique peu d’électricité ; pour augmenter la production, il faut accroître le diamètre de l’hélice qui progressivement se rapproche de la surface de la mer. C’est la limite de ce type de procédé.

    L’hydrolienne d’Hydroquest possède, elle, un axe vertical (on parle de flux transverse), ce qui la libère de la contrainte précédente. « On la pose dans le sens du courant, et ensuite, on adapte simplement la vitesse de rotation des hélices entre 2 et 12 tours par minute ; il n’y a pas besoin d’orienter la machine ou les pales », précise Serge Quaranta.

    Depuis quelques années déjà, Sabella et HydroQuest soumettent leurs machines, dont 80 % de la valeur ajoutée est française, à rude épreuve. « Nous avons deux des meilleurs spots au monde », confirme Hervé Morin. En novembre 2015, l’entreprise de Quimper (qui a accueilli dans son capital BPI et GE Renewable Energy) a implanté son démonstrateur préindustriel, la D10, au large de l’île d’Ouessant, dans le courant du Fromveur, à 55 mètres de profondeur. Depuis, ce prototype aux pales de 10 mètres de diamètre et d’une puissance de 1 mégawatt a été plusieurs fois sorti de l’eau puis immergé après avoir rencontré différents problèmes (étanchéité, câble endommagé, piratage informatique… ). La D10 est actuellement de nouveau raccordée au réseau de l’île d’Ouessant.

    Une manière de désenclaver la Bretagne

    De son côté, la filiale de CMN a établi son prototype OceanQuest il y a deux ans sur un site d’expérimentation propriété d’EDF, situé en mer de Paimpol-Bréhat. Sa puissance est de 1 mégawatt. « Nous l’avons sorti de l’eau à la fin de 2021 ; nous l’avons expertisé et avons constaté que le système avait parfaitement répondu à nos attentes », indique le patron des Constructions mécaniques de Normandie. Depuis, HydroQuest s’est associé au sein d’un consortium à l’énergéticien spécialiste du renouvelable, le groupe Qair, pour racheter la concession d’EDF au raz Blanchard. Le but ? Y bâtir une ferme pilote avec 7 hydroliennes, chacune de 2,5 mégawatts, 200 tonnes, 20 mètres de haut, 26 mètres de large et 4 rotors.

    Ce projet nécessitant un investissement supérieur à 100 millions d’euros a reçu un accueil favorable de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) ; reste à obtenir la validation gouvernementale. Les premiers électrons devraient être produits fin 2025, début 2026. Sur le raz Blanchard, Engie possédait également une concession qui a été acquise par la région Normandie associée au groupe écossais Simec Atlantis Energy qui travaille sur une hydrolienne à axe horizontal.

    Bon d’accord, l’hydrolien a encore aujourd’hui des coûts de production d’électricité bien supérieurs à celui de l’éolien marin. En mars 2022, les acteurs des énergies marines renouvelables, réunis au sein de l’Observatoire des énergies de la mer, rappelaient que la facture d’un démonstrateur hydrolien s’élevait à 12 millions d’euros par mégawatt installé, contre 10 millions pour une éolienne en mer flottante et 7,3 millions pour une éolienne en mer posée (hors raccordement). « Mais nous sommes aussi à des niveaux de maturité différents, précise Anne Georgelin. L’hydrolien est la filière la plus récente, dix à quinze ans, contre trente pour l’éolien. »

    Une chose est certaine : la création de fermes d’hydroliennes permettra d’attirer non seulement des énergéticiens et des investisseurs, mais aussi de faire baisser le coût. Serge Quaranta estime parfaitement possible d’atteindre celui de l’éolien flottant. Ce sera aussi une manière de désenclaver la Bretagne, très dépendante des importations régionales d’électricité. « La stratégie énergétique est de développer des moyens de production à proximité ou en Bretagne, explique Anne Georgelin. Installer une capacité de production d’électricité présente donc un intérêt à l’échelle régionale, même si elle n’a pas une puissance des plus significatives par rapport au mix national. Il s’agit aussi de tirer parti des ressources naturelles et énergétiques dont chaque région dispose. »

    Un investissement de 9 à 10 milliards d’euros

    Les industriels français sont confiants car pour Bruxelles, l’énergie hydrolienne permettra d’atteindre les objectifs européens de neutralité carbone : en 2020, la Commission européenne s’est fixé de porter la capacité installée des énergies océaniques (hydrolien et houlomoteur) à 100 mégawatts d’ici à 2025, 1 gigawatt d’ici à 2030 et 40 gigawatts d’ici à 2050.

    En France, la PPE pour la période 2028-2033 pourrait, elle aussi, se montrer ambitieuse, avec un projet représentant un investissement de 9 à 10 milliards d’euros pour les entreprises de la filière, tandis que plusieurs centaines d’emplois pérennes pourraient être créés dans la construction et la maintenance. « Nous ne sommes pas les ennemis de Sabella et Simec Atlantis, affirme Serge Quaranta. Je ne souhaite qu’une chose : c’est que l’on devienne concurrents à l’avenir. Cela signifiera que nous aurons réussi à développer une nouvelle filière industrielle. »

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    France24 - World

    One year on: Misinformation about the Taliban’s rise to power in Afghanistan

    Issued on: 15/08/2022 - 18:06

    One year ago, on August 15, 2021, the Afghan capital of Kabul was surrounded and then captured by the Taliban. As the world watched the takeover unfold, numerous examples of misinformation began circulating online. The FRANCE 24 Observers followed the fake news trail: debunking posts that critiqued the American withdrawal, supported Afghanistan’s new leaders or denounced the violence that accompanied Taliban rule.

    Just over a month after the official announcement that the US army would withdraw from Afghanistan, the Taliban took over the city of Kabul on August 15, 2021, securing its power over Afghanistan. Online, this event was accompanied by a wave of false information.

    Photos and videos taken out of context were shared to either praise the Taliban’s victory, criticise the departure of US troops, or even share false news of atrocities committed in the country.  Posts like these were widely circulated in August and September of 2021, but have decreased in 2022.

    False images used to praise the Taliban victory

    In Kabul, the day of August 15, 2021, saw the hasty departure of Afghan President Ashraf Ghani. Only a few days after denouncing the American army’s withdrawal, the then-president of Afghanistan finally fled the capital before it fell into the hands of the Taliban. 

    On the same day, some images were shared out of context to criticise Ghani’s departure. For example, some Twitter users shared a video that showed the former president boarding a plane. 

    But the footage was actually taken on July 15, 2021, when Ghani was leaving to attend a conference entitled "Central and South Asia: Regional Connectivity, Opportunities and Challenges", being held the following day in Tashkent, Uzbekistan.

    Around September 20, 2021, pro-Taliban accounts and several Afghan media outlets then shared images purporting to prove that Amrullah Saleh, former vice president of Afghanistan, had "stolen money belonging to the Afghan people" before fleeing the country. In reality, these photographs taken in a bank in the United Arab Emirates predate April 2020.

    Click the image to read our full article. © Observers

    In France, some people online were alarmed when a video shared online showed several members of the Taliban posing in front of military tanks. Like French MP Eric Ciotti, people online claimed these were tanks left behind by the US army and reclaimed by the Taliban. 

    But in fact, the tanks in these images were abandoned, likely unusable and date back to the Soviet era.

    Click on the image to read our full article. © Observers

    Afghan women the subject of misinformation

    The Taliban’s return to power led to a rapidly deteriorating situation for women and girls, who were deprived of many basic freedoms and subjected to violence. This oppression continues to this day: on August 13, 2022, women in Kabul protested for their rights to work and receive an education. But the demonstration was harshly suppressed.

    What followed were a number of posts shared online in August and September 2021 which falsely claimed to show these abuses. For example, several users shared photos which they said showed Afghan women chained up in the streets of Kabul.

    Click on the image to read our full article. © Observers

    Some of these posts claimed that enslaved women were being auctioned off in the streets of Kabul. But their proof came from a video taken out of context. The footage actually showed a protest in London in October 2014, held by Kurdish activists denouncing human trafficking by the Islamic State. 

     

    What are the impacts of this misinformation, one year later?

    Although false information regarding the Taliban’s rule in Afghanistan has become less frequent since the beginning of 2022, it still has a marked impact. According to the media outlet South Asian Voices, the Taliban is the party that benefits from misinformation.

    Fake news about Taliban abuses distracts from their actual abuses, which have continued to proliferate since their takeover. [...] The information vacuum that drives this misinformation surge gives the Taliban cover to carry out more violent activities. 

    [...] Fake or unconfirmed information focused on Taliban behaviour — from the purported threat to launch an offensive in Panjshir to fake images of Taliban brutalities — complicate efforts to get an exact handle on the Taliban’s record. [...]

    These considerations also apply to donor countries more broadly, especially in the West: They’ll want to have a clearer sense of the Taliban’s record before deciding to dramatically step up financial assistance that goes beyond humanitarian aid. But with so much misinformation, gathering the inputs to make that assessment won’t be easy.

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    France24 - Monde

    Résilience climatique et transition énergétique équitable : deux enjeux majeurs pour le continent africain

    Proposé par

    Publié le : 16/06/2022 - 17:32Modifié le : 16/06/2022 - 17:46

    Banque Africaine de Développement

    L’Afrique est le continent le plus touché par la hausse des températures. Dans le même temps, 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité. Deux immenses défis à relever.

    La Banque africaine de développement a tenu ses Assemblées annuelles du 23 au 27 mai dernier à Accra, au Ghana, autour de deux thèmes majeurs : la résilience climatique et une transition énergétique juste et équitable en Afrique. Un choix d’actualité qui intervient entre la COP26, l’an dernier à Glasgow, en Écosse, et la COP27, en novembre prochain à Charm el-Cheikh, en Égypte.

    Les gouverneurs de la Banque ont pu échanger leurs expériences sur les défis du changement climatique et de la transition énergétique auxquels leurs pays sont confrontés. Ils ont également détaillé les mesures qu’ils emploient pour y faire face. État des lieux et solutions.

    L’Afrique n’émet que 3% des gaz à effet de serre, MAIS :

    • Le continent africain est le plus touché par la hausse des températures. Une augmentation de 2 degrés Celsius à l’échelle mondiale pourrait se traduire par une hausse de 3,6 degrés dans certaines parties de l’Afrique.
    • L’élévation du niveau de la mer est une menace, particulièrement pour les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest.
    • 35 des 45 pays les plus vulnérables au changement climatique dans le monde se trouvent en Afrique sub-saharienne.
    • De 2020 à 2030, les besoins du continent africain en matière d’adaptation au changement climatique pourraient se chiffrer à 331 milliards de dollars.
    • L’Afrique ne perçoit que 3 % du total des flux mondiaux de financement de l’action climatique.

    L’Afrique doit réussir sa transition énergétique, CAR :

    • Le continent, qui abrite 20 % de la population mondiale, ne représente que 6 % de la demande énergétique globale.
    • 600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité.
    • 600 000 décès par an sont dus à la pollution atmosphérique domestique, notamment aux combustibles de mauvaise qualité utilisés pour se chauffer ou cuisiner.
    • L’équivalent de 2 à 4 % du PIB de l’Afrique est amputé chaque année, en raison des problèmes d’approvisionnement du secteur de l’énergie et des coupures d’électricité récurrentes.
    • Pour satisfaire ses aspirations au développement, le continent doit doubler ses capacités de production énergétique entre 2020 et 2040.

    Justice climatique

    Les Assemblées 2022 du Groupe de la Banque africaine de développement ont réuni pendant cinq jours dans la capitale ghanéenne – et pour la première fois en présentiel depuis 2019 – quelque 3 000 délégués, venus de ses 54 États membres africains et de ses 27 pays membres extérieurs au continent. Le Nigérian Akinwumi Adesina, président de la Banque, a souligné que celle-ci avait doublé son budget dédié à la lutte contre le changement climatique, pour le porter à 25 milliards de dollars d’ici à 2025. La Banque africaine, qui a également renoncé à financer l’exploitation du charbon depuis l’an dernier, s’est engagée à contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre sur le continent. Akinwumi Adesina a ensuite insisté sur la justice climatique qui doit régner entre pays du Nord et pays africains. Kenneth Ofori-Atta, ministre ghanéen des Finances a conclu pour sa part : « Ayons le courage de faire avancer le cadre sur le changement climatique et de soutenir les pays dans les stratégies relatives au climat pour une croissance verte et inclusive. » En attendant la prochaine édition des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement, prévue en mai 2023 à Charm el-Cheikh, en Égypte, voici quelques exemples des initiatives en cours.  

    BAD, un rôle pionner

    La Banque africaine de développement n’a pas attendu le grand rassemblement d’Accra pour agir. Voici trois exemples des grands projets qu’elle a entrepris.

    Concernant la résilience climatique : 100 millions d’hectares de terres dégradées vont être réhabilités sur un couloir de 8 000 km de long et 15 km de large à travers le continent africain. De quoi supprimer 250 millions de tonnes de dioxyde de carbone et créer 10 millions d’emplois verts d’ici à 2030.

    Parmi les priorités de la Banque africaine, il y a aussi le programme « YouthADAPT » (« La jeunesse s’adapte »), doté d’un budget de 1 million de dollars. Il s’agit d’un concours destiné aux jeunes entrepreneurs, une initiative qui récompense le développement de solutions innovantes pour s’adapter au changement climatique et créer des emplois verts. Côté transition énergétique, 20 milliards de dollars ont été investis dans la production de 10 000 mégawatts d’énergie solaire, dont profiteront 250 millions de personnes dans la région du Sahel, du Sénégal à l’Éthiopie.  

    Le Ghana s’enflamme pour le solaire

    En marge des Assemblées annuelles, le gouvernement du Ghana a signé un accord de don avec le Fonds africain de développement et un prêt avec le gouvernement suisse en faveur d’un projet de mini-réseaux et de comptage net de l’énergie solaire photovoltaïque. Le comptage net, c’est la différence entre l’énergie que vous produisez, dont vous ne vous servez pas mais qui est utilisée par votre fournisseur, et votre propre consommation.

    Le financement accordé par le gouvernement suisse servira spécifiquement à soutenir l’extension du programme de comptage net existant au Ghana et à déployer un total de 12 000 unités de systèmes solaires photovoltaïques pour les PME et les ménages. Le projet, qui devait coûter 85,88 millions de dollars, va permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 0,779 million de tonnes d’équivalent CO2 par an, outre créer jusqu’à 2 865 emplois pendant la phase de construction, dont 30 % seront réservés aux femmes et aux jeunes.

    Rien que de l’eau…

    D’ici à la fin 2024, le Mozambique devrait boucler le montage financier de la construction du barrage de Mphanda Nkuwa, dans la province de Tete, une région qui manque cruellement d’électricité. Cette centrale hydroélectrique de 1 500 mégawatts sera alimentée par le tumultueux fleuve Zambèze. Une installation qui sera complétée par 1 300 km de lignes à haute tension. Le montant du projet s’élève à 4,5 milliards de dollars. Mise en service prévue en 2031.

    Les chaussures qui jamais ne s’usent

    La résilience climatique passe aussi par des initiatives individuelles et privées. La Nigériane Yewande Adebowale a ainsi créé une entreprise de production de chaussures à partir de déchets plastiques. La marque s’appelle « Salubata », ce qui veut dire « chaussures qui ne s’usent jamais » en langue yoruba.  Chaque chaussure « Salubata » achetée contribue à l'élimination de plus de 12,6 kg de CO2 de l'environnement.

    Énergies renouvelables :  le potentiel de l’Afrique en chiffres-clésSolaire : 10 000 gigawattsHydroélectrique : 350 gigawattsÉolien : 110 gigawattsGéothermique : 15 gigawatts

     

      Pour en savoir davantage sur les projets et les actions de la Banque Africaine de Développement : afdb.org/fr

      Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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      Valeurs Actuelles

      À la manifestation “Justice pour Adama”, la haine anti-flic d’Assa Traoré ne fait plus recette

      « Ça s’essouffle! Ils sont combien ? Allez, 1500 au maximum. » Dans un bistrot à proximité de la gare de Persan (Val-d’Oise), le gérant du Café de la Gare se souvient des manifestations précédentes organisées par Assa Traoré, la soeur d’Adama, décédé le 24 juillet 2016 en tentant d’échapper aux forces de l’ordre [depuis cette date, les autorités judiciaires n’ont toujours pas déterminé si les gendarmes qui l’avaient interpellé sont responsables, NDLR]. « Il y a deux ans ou trois vous ne pouviez pas passer dans les rues tellement c’était bondé, se remémore le barman attablé à sa terrasse. Là, ils n’ont pas réussi à rameuter beaucoup de monde. »  

      À cet instant de la journée le cortège est déjà sur pied depuis deux heures. La manifestation débute aux alentours de 12h30, les proches de la famille de Beaumont-sur-Oise se regroupent sur le parvis de la mairie de Persan. Seules 200 personnes attendent avec impatience l’arrivée de la soeur aînée de cette très nombreuse famille polygame de dix-sept enfants. Ici, tous se connaissent et se saluent par un franc et amical « Salam ». Parmi les manifestants, les incontournables protagonistes de la lutte « anti-flics » qui assistent Assa Traoré depuis 2016 se sont déplacés, notamment son frère Bagui. Suspecté d’avoir agressé des policiers après le décès d’Adama Traoré, la justice l’a acquitté le 10 juillet faute de preuves suffisantes. 

      « La SNCF a volontairement annulé des trains »

      Avec cinquante minutes de retard, la cheffe du clan Traoré débarque sur la place. T-shirt noir floqué du slogan « Justice pour Adama, sans justice, vous n’aurez jamais la paix », banane Adidas autour de la taille et Nike Air Jordan flambantes neuves, l’icône française de la lutte dite « anti-raciste » affiche une mine déconfite devant ce nombre peu élevée de manifestants. Mais la « Gardienne de l’année » selon le magazine américain Time tient une explication pour ce comité d’accueil restreint : « La SNCF a volontairement annulé des trains qui viennent de Paris. » 

      Rassurée par un argument quelque peu fallacieux — des travaux sont en cours sur la ligne de Transilien H entre Paris et Persan obligeant la SNCF à annuler des trains —, la tonitruante militante harangue la foule et ressasse les mantras habituels : « Les policiers ont causé la mort de mon petit frère », « la justice française est complice, c’est une honte », « nous sommes les victimes d’un système raciste qui nous oppresse ». À noter que l’acquittement de Bagui Traoré donne de nouveau du grain à moudre à la militante dans sa lutte contre l’institution judiciaire : « L’État français a tenté de faire taire mon frère Bagui car il était le dernier témoin de l’assassinat d’Adama. » Ce jour-là, un autre évènement joue aussi son rôle dans l’énervement exacerbé de l’activiste indigéniste. Le 14 juillet, les trois policiers qui ont interpellé Adama Traoré ont été décorés de la Légion d’honneur. « Une honte », peste-t-elle. 

      Aux alentours de 14h15 le petit groupe se met en marche direction Beaumont-sur-Oise, la commune voisine. Au début, l’ambiance est morose. Aucun manifestant ne scande de slogans, les organisateurs en t-shirts roses sont désorganisés et n’entonnent aucun chant ou autre maxime anti-raciste. Après être passé sous un pont ferroviaire, du bruit arrive du bout du tunnel. Sur un rond-point, des militants du NPA rejoignent défilé d’Assa Traoré. Au nombre de trente environ, ils tiennent tous un drapeau rouge floqué d’un haut-parleur blanc, le sigle de leur formation politique. 

      La gauche réunie derrière Assa Traoré 

      D’autres organisations de gauche arrivent en nombre pour soutenir la lutte de la « gardienne de l’année ». L’UNEF avec sa déléguée Maryam Pougetoux arbore les drapeaux de son syndicat pour parader aux côtes du clan Traoré, tout comme Révolution Permanente, un média d’obédience marxiste qui appelle depuis plusieurs semaines les internautes à se mobiliser autour de la famille de Beaumont-sur-Oise. Le militant antiraciste Taha Bouhafs, lui aussi, marche dans le cortège. 

      La France Insoumise ne boude pas non plus son plaisir d’assister à cette marche. Un grand bataillon d’élus du parti mélenchoniste arpente les chemins des communes du Val-d’Oise tels Éric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis, et l’eurodéputé Manuel Bompard. 

      Une prière de rue organisée au milieu de la route 

      La manifestation se met en branle. Le nombre de participants atteint désormais les « 1500 personnes » affirme un jeune homme, joint de cannabis au coin des lèvres. Un membre du staff estime à 1200 individus la foule qui bat le pavé. En dépit de sa taille réduite, les voix du groupe portent dans toute la commune de Persan. Le désormais très connu « Pas de justice ! Pas de paix ! » s’ébruite dans toutes les rues de cette ville de banlieue parisienne.

      En comité plus restreint que les années précédentes, les actions de la manifestation n’en sont pas moins marquantes. Devant le commissariat de Persan, le défilé s’arrête. Assa Traoré qui est montée sur un char depuis la jonction avec les syndicats et les partis de gauche, tance les forces de l’ordre. « Regardez ce bâtiment, il restera une tâche dans l’histoire de France », tempête la jeune militante. Même la musique sur les enceintes porte un message houleux, l’un des morceaux répétant en boucle « Fuck le 17 ».

      Puis, la douce mélodie du rap s’estompe, les militants se taisent, Taha Bouhafs cesse de discuter avec ses proches de LFI, la mère d’Adama Traoré arrive à la tribune. Émue aux larmes, elle demande à l’un des organisateurs d’entonner une prière en arabe en hommage à son fils décédé. Militants, partisans, simples manifestants lèvent tous les paumes de leur main vers le ciel et écoutent ce qui s’assimile à une oraison funèbre. 

      Prière de rue organisée par la famille Traoré devant le commissariat de Persan ! pic.twitter.com/LISmSSz8w8

      — charles paliard (@CharlesPaliard) July 18, 2021

      La famille Traoré : une guerre de l’image 

      À la fin du chant, un court instant, le silence s’installe avant qu’Assa Traoré ne vienne le briser en hurlant « Justice pour Adama ». Une expression que les manifestants répètent comme un seul homme. 

      La marche se poursuit. Dans une avenue à l’entrée de Beaumont-sur-Oise, la dirigeante du comité Adama demande aux manifestants de lever le poing pour une photographie. Dans cette rue, tous les participants du cortège sont regroupés sur un seul axe pour donner à la maigre troupe l’illusion d’une foule immense. Sur Twitter, une prise de vue de cet instant sera publiée et mise en avant « pour montrer que nous sommes nombreux aujourd’hui », souligne Assa Traoré du haut de son char. 

      Des habitants de Beaumont-sur-Oise craintifs 

      Cette guerre de l’image et de la communication se produit devant des riverains craintifs sinon méfiants. Au milieu de l’après-midi, aux alentours de 15 heures, une femme observe la manifestation depuis sa fenêtre. Quand Valeurs actuelles l’approche et lui demande son avis sur les violences policières ou encore sur le Comité Adama, elle refuse et ferme avec entrain ses volets. « Je ne veux pas témoigner devant la presse », lâche-t-elle inquiète. 

      Dans la rue où « Adama Traoré a été interpellé parce qu’il faisait du vélo », comme le martèle sa soeur, les langues se délient. À l’écart de l’oeil des manifestants, les habitants de cette allée des hauteurs de Beaumont-sur-Oise brisent l’omerta. « Je ne veux pas donner mon prénom, je peux seulement vous dire que j’ai 66 ans, lance un homme sur le palier de sa maison. En tout cas, je ne comprends pas pourquoi ils manifestent, il faut arrêter maintenant. Ils mettent un bazar dans la ville. » 

      De l’autre côté de la rue, sur son balcon, Claire, 59 ans, ne mâche pas ses mots : « Je suis quasiment née ici et j’ai toujours vécu dans cette ville. Avant, c’était une bourgade tranquille, sans racailles. Je ne peux pas certifier que les Traoré dérangent dans la ville. En revanche, je peux vous dire que toute la journée il y a des jeunes qui trainent dans les rues. Je ressens une hausse de la délinquance. » 

      Quelques encablures plus loin, les organisateurs du cortège annoncent fièrement dans les microphones l’arrivée dans le « quartier » où vivent les Traoré. Sur les toits de immeubles, des banderoles à l’hommage d’Adama sont tenues par de jeunes hommes qui allument en même temps des fumigènes. Cette étape annonce la fin de la manifestation et le début d’un festival. 

      « On était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République »

      Cinq-cent mètres plus loin, sur un terrain de foot, une véritable kermesse s’est installée. Des stands vendent des souvenirs à l’effigie d’Adama Traoré. Révolution Permanente le média marxiste tient lui aussi un petit commerce. Plus loin quelques saucisses sont grillées pour rassasier des manifestants qui ont marché toute l’après-midi sous le soleil. Une scène  de concert a été montée. Tout le gratin du rap français sera présent mais fatiguée par une journée de reportage nous ne resterons pas. Dans son micro, comme pour se rassurer, Assa Traoré continue d’affirmer : « Nous sommes hyper nombreux à manifester. C’est incroyable. » 

      Un discours qui tranche avec ce que pensent les autres manifestants. Dans une voiture qui nous a pris en stop sur le bord de la route, deux militantes nous ramènent à la gare de Persan. Elles témoignent : « Ouais, là on était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République. » Mais leur cheffe leur a rappelé le discours à tenir pendant toute la journée. La conductrice répète machinalement : « De toute façon, c’est la faute de la SNCF qui a annulé les Transiliens. » Un Transilien que nous prenons vingt minutes après avoir été déposé à la gare de Persan…

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      L'Humanité

      Tribune. « Nous refusons qu’en notre nom soit commis le crime »

      Tribune

      En soutien à Salman Rushdie et contre les infamies commises au nom de l’islam, Intellectuels, artistes, militants des droits humains et associatifs de Tunisie, Algérie et Maroc ont lancé une pétition le 15 août qui a recueilli, en une seule, journée près de 300 signatures.

      «  Nous, organisations, associations et personnalités indépendantes ayant en partage avec l’humanité toute entière les valeurs universelles de vie, d’égalité entre les êtres humains, de libertés fondamentales des peuples, des groupes et des individus sans discrimination ou exclusive ;

      Face à la barbarie qui s’est abattue sur l’écrivain Salman Rushdie, le 12 août 2022, trente ans après sa mise à mort par ordre du guide l’ayatollah Khomeiny, au motif du blasphème et d’atteinte au sacré ;

      Nous faisons des vœux pour qu’il vive et pour que sa plume ne tarisse pas.

      Nous considérons de notre devoir de dénoncer l’odieuse agression commise contre lui au nom d’un islam défiguré, qui ne peut assouvir ses adeptes sanguinaires que par la haine, le sang, la mort et le chaos.

      Nous refusons de garder le silence sur ces infamies commises au nom de l’Islam, patrimoin civilisationnel commun à l’humanité, qui n’admet pourtant ni médiateur, ni église. Nous refusons de mêler notre culture, nos valeurs humaines et nos noms à ces furieux qui sèment l’effroi et le déshonneur, en faisant taire par l’épée et le crime toute voix discordante, toute pensée libre, toute création culturelle, tout souffle novateur, toute différence et diversité.

      Nous avons mené ce même combat dans nos pays pour que les libertés de conscience, de pensée, de religion, de culte, d’expression, de création littéraire, culturelle et artistique soient reconnues et respectées. Nous continuerons de le mener partout et ne céderons pas à la régression qui guette et au  discours de haine qui se répand.»

      Liste des premiers signataires :

      1. Hela ABDELJAOUAD, Médecin, Militante des droits humains, Féministe.

      2. Adel ABDERAZAK, Universitaire et militant algérien du Hirak et des droits humains.

      3. Soukeina ABDESSAMAD, Journaliste, militante des droits humains.

      4. Abderrahim AFARKI, Bibliothécaire, Paris.

      5. Hafedh AFFES, Militant associatif - Lille.

      6. Nadia AIT ZAI, Avocate, militante.

      7. Sanhaja AKROUF, Féministe, Militante associative.

      8. Mourad ALLAL, Directeur de centre de formation, militant associatif.

      9. Tewfik ALLAL, Militant des droits humains et de l’immigration.

      10. Donia ALLANI, Défenseure des droits humains.

      11. Thouraya ANNABI, Médecin experte santé publique, militante associative.

      12. Hassan ARFAOUI, Journaliste, fondateur et ancien rédacteur en chef de la revue scientifique de

      L’Institut du Monde Arabe à Paris (MARS).

      13. Moez ATTIA, Ingénieur, journaliste, militant associatif des droits.

      14. Mohamed AYARI, Médecin, activiste société civile.

      15. Mehdi BACCOUCHE, Militant des droits humains.

      16. Naji BACCOUCHE, Universitaire juriste, ancien doyen de la faculté de Sfax.

      17. Anissa BARRAQ, Experte en Communication.

      18. Emna BEL HAJ YAHYA, Romancière.

      19. Fathi BEL HAJ YAHYA, Militant associatif, défenseur des droits.

      20. Ahlem BELHADJ, Pédopsychiatre, cheffe de service santé publique, féministe.

      21. Hedia BELHAJ, Médecin MPH, Présidente du Groupe Tawhida Ben Cheikh.

      22. Bochra BELHAJ HMIDA, Avocate, Présidente de la COLIBE, féministe, ancienne députée.

      23. Basset BELHASSEN, Militant des droits humains.

      24. Souhair BELHASSEN, Militante des droits, Présidente d'honneur de la FIDH.

      25. Farouk BELKEDDAR, Cadre retraité.

      26. Hédi BEN ABBES, Universitaire.

      27. Fayçal BEN ABDELLAH, Président de la Fédération tunisienne pour une citoyenneté des 2 rives

      (FTCR)

      28. Slim BEN ABDESSALEM, Activiste politique et associatif.

      29. Sana BEN ACHOUR, Juriste universitaire, Présidente Association BEITY.

      30. Yadh BEN ACHOUR, Universitaire juriste, ancien doyen, membre du Comité des Nations Unies

      des Droits civils et politiques

      31. Rabâa BEN ACHOUR-ABDELKEFI, Universitaire, Romancière.

      32. Ali BEN AMEUR, Universitaire et militant des droits humains.

      33. Benamar MEDIENE, Sociologue, Ecrivain.

      34. Slim BEN ARFA, Militant politique et associatif.

      35. Khalil BEN CHRIF, Cadre ONG.

      36. Kmar BEN DANA, Historienne.

      37. Monia BEN DJEMIA, Universitaire, professeure de droit, féministe.

      38. Hechmi BEN FRAJ, Militant, Perspectives El Amel Ettounsi.

      39. Taoufik BEN HADID, Architecte.

      40. Mouna BEN HALIMA, Activiste associative.

      41. Essma BEN HAMIDA, Cofondatrice Enda- interarabe.

      42. Mohsen BEN HENDA, Militant des droits humains.

      43. Jawhar BEN MBAREK, Universitaire juriste, militant des droits humains.

      44. Dalila BEN MBAREK-MSADDEK, Avocate, journaliste.

      45. Souheila BEN SAID, Militante des droits humains.

      46. Sihem BEN SEDRINE, Militante, présidente Instance Vérité et Dignité.

      47. Raja BEN SLAMA, Universitaire spécialiste de la civilisation arabe.

      48. Karim BEN SMAIL, Editeur, Cérès Edition.

      49. Nedra BEN SMAIL, Psychologue clinicienne, militante associative.

      50. Rym BEN SMAIL, Universitaire, présidente Psychologue du monde Tunisie.

      51. Farhat BEN YOUNESS, Inspecteur de l'éducation civique.

      52. Sophie BESSIS, Historienne, auteure.

      53. Dorra BOUCHOUCHA, Productrice Cinéma.

      54. Taoufik BOUDERBALA, Ancien président du Comité national tunisien des droits de l’homme.

      55. Bouchra BOULOUIZ, Écrivaine marocaine.

      56. Soukeina BOURAOUI, Juriste, présidente de CAWTAR (Centre de la femme Arabe) .

      57. Anouar BRAHEM, Compositeur.

      58. Nadia CHAABANE, Militante politique, ancienne députée.

      59. Alia CHAMMARI, Avocate, militante féministe.

      60. Khémais CHAMMARI, Ancien ambassadeur, militant pour les droits humains.

      61. Taoufik CHAMMARI, Militant associatif.

      62. Hedi CHANCHABI, Directeur de centre de formation, militant associatif.

      63. Mounira CHAPOUTOT-REMADI, Universitaire historienne.

      64. Faouzia CHARFI, Universitaire physicienne, auteure.

      65. Fatma CHARFI, Pédopsychiatre, santé publique.

      66. Mounir CHARFI, Journaliste, politologue, Président de l'Observatoire National pour la défense du

      caractère civil de l'Etat.

      67. Hafedh CHEKIR, Démographe.

      68. Mohieddine CHERBIB, Défenseur des droits humains.

      69. Khadija CHERIF, Militante des droits humains, féministe.

      70. Moez CHERIF, médecin, Président de l'association Tunisienne de défense des droits des enfants.

      71. Alice CHERKI, Psychanalyste.

      72. Hazem CHIKHAOUI, militant des droits humains.

      73. Bachir DAHAK, Juriste.

      74. Frida DAHMANI, Journaliste.

      75. Ahmed DAHMANI, Université d'Alger.

      76. Nacer DJABI, Sociologue.

      77. Mohsen DRIDI, Militant associatif.

      78. Mouna DRIDI, Universitaire juriste.

      79. Ali EL BAZ, Militant de l'immigration.

      80. Nadia EL FANI, Cinéaste.

      81. Fethi EL HADJALI, Militant des droits.

      82. Ihsane EL KADI, Journaliste.

      83. Driss EL KORCHI, Ingénieur, militant associatif (Belgique- Maroc) .

      84. Driss EL YAZAMI, Président de la Fondation euro-méditerranéenne de soutien aux défenseurs

      des droits de l’Homme.

      85. Mohamed ELLOUZE, militant.

      86. Ahmed ESSOUSI, Professeur de droit, Université de Sousse.

      87. Mohamed FELLAG, Comédien.

      88. Wahid FERCICHI, Professeur de droit, Université de Carthage, Président de l'ADLI.

      89. Yosra FRAOUES, Avocate féministe, responsable MENA FIDH.

      90. Henda GAFSI, Urbaniste démocrate laïque.

      91. Ahmed GALAÏ, Militant des droits, président solidarité laïque méditerranée Tunisie.

      92. Mouldi GASSOUMI, Sociologue Université de Tunis.

      93. Asma GHACHEM, Juriste universitaire, vice doyenne.

      94. Ikbal GHARBI, Universitaire civilisation islamique.

      95. Nasreddine GHOZALI, Professeur des Universités.

      96. Saloua GHRISSA, Universitaire-chercheure.

      97. Amel GRAMI, Universitaire.

      98. Zeineb GUEHISS, Militante féministe.

      99. Saloua GUIGA, Militante FemWise-Africa .

      100. Salma HAJRI, Médecin.

      101. Mohamed-Ali HALOUANI, Philosophe, Militant associatif et politique.

      102. Saloua HAMROUNI, Juriste universitaire.

      103. Maher HANINE, Enseignant, militant associatif.

      104. Mohamed HARBI, Historien

      105. Miled HASSINI, Cadre retraité.

      106. Abderrahmane HAYANE, Réalisateur.

      107. Fathia HIZEM, Militante féministe.

      108. Chaïma ISSA, Universitaire, activiste.

      109. Afif JAÏDI, Magistrat.

      110. Emna JEBLAOUI, Militante associative.

      111. Narjes JEDIDI, Universitaire.

      112. Kamel JENDOUBI, ancien ministre des droits humains, militant des droits.

      113. Noureddine JOUINI, Professeur émérite.

      114. Zahia JOUIROU, Universitaire civilisation islamique.

      115. Hédia JRAD, Militante et féministe.

      116. Neyla JRAD, Militante féministe.

      117. Meryem KALLAL, Artiste peintre.

      118. Mohamed KANDRICHE, Sociologue, militant associatif.

      119. Raoudha KARAFI, Défenseure des droits humains.

      120. Abdessalan KEKLI, Universitaire.

      121. Mongi KHADROUI, Journaliste.

      122. Mohamed KHANDRICHE, Sociologue.

      123. Mohamed KHENISSI, Défenseur des droits humains.

      124. Ramy KHOUILI, Militant associatif.

      125. Hatem KOTRANE, Professeur émérite

      126. Zied KRICHEN, Journaliste.

      127. Abdellatif LAABI, Poète

      128. Kamel LAABIDI, Militant, président de l'association vigilance pour la démocratie et l'état

      civique.

      129. Kamel LAHBIB, Défenseur droits de l'homme Maroc.

      130. Latifa LAKHDAR, Universitaire, historienne, ancienne ministre de la culture.

      131. Djaafar LAKHDARI, Consultant.

      132. Walid LARBI, Juriste universitaire, militant des droits humains.

      133. Abdelhamid LARGUECHE, Universitaire historien.

      134. Dalenda LARGUECHE, universitaire historienne, féministe.

      135. Ali LMRABET, Journaliste.

      136. Adel LTIFI, Historien, militant associatif et politique.

      137. Latifa MADANI, Journaliste.

      138. Lotfi MADANI, Consultant, expert en communication.

      139. Dorra MAHFOUDH-DRAOUI, Universitaire Sociologue, militante des droits humains,

      féministe.

      140. Rym MAHJOUB, Militante, ancienne députée.

      141. Mustapha MANGOUCHI, Réalisateur.

      142. Habib MELLAKH, Universitaire et militant associatif.

      143. Imed MELLITI, Universitaire anthropologue.

      144. Abdou MENEBHI, Activiste associatif, Président emcemo Pays -Bas.

      145. Samira MERAI, Ancienne ministre.

      146. Ali MEZGHANI, Professeur de droit.

      147. Najet MIZOUNI-LIENDERBERG, Universitaire.

      148. Aziz MKECHERI, Enseignant, militant associatif (Belgique- Maroc).

      149. Emna MNIF, Médecin.

      150. Khadija MOHSEN-FINAN, Politologue- chercheure.

      151. Jamel MSALLEM, Militant, président LTDH.

      152. Rabea NACIRI, Sociologue, Militante des droits humains, féministe.

      153. Lamia NAJI, Universitaire Juriste.

      154. Okba NATAHI, Psychanalyste.

      155. Jabeur OUAJEH, Militant des droits humains.

      156. Ramzi OUESLATI, Militant associatif France.

      157. Soufiane OUISSI, Militant des droits humains, président l'art-rue.

      158. Fatma OUSSEDIK, Sociologue.

      159. Hamadi RDISSI, Politologue

      160. Lilia REBAÏ, Militante associative.

      161. Boujemaa RMILI, Economiste, militant politique.

      162. Messaoud ROMDHANI, Militant associatif.

      163. Kathy SAADA, Psychanalyste.

      164. Said SADI, Médecin-psychiatre, Auteur.

      165. Fethia SAIDI, Sociologue-universitaire.

      166. Ramy SALHI, Militant des droits humains.

      167. Chafik SARSAR, Universitaire, ancien président de l'ISIE.

      168. Meriem SELLAMI, Universitaire anthropologue.

      169. Mohamed SMIDA, Militant politique et associatif.

      170. Khaoula TALEB-IBRAHIMI, Professeure des universités.

      171. Hocine TANJAOUI, Ecrivain

      172. Ridha TLILI, Historien, militant des droits humains.

      173. Mokhtar TRIFI, Avocat, militant des droits humain.

      174. Souad TRIKI, Economiste, Militante des droits humains, féministe.

      175. Khayem TURKI, Economiste, militant des droits humains.

      176. Najet ZAMMOURI, Militante des droits humains.

      177. Abdallah ZNIBER, Militant des droits humains et de l’immigration.

      178. Neïla ZOGHLEMI-TLILI, Militante féministe, présidente Association Tunisienne des

      femmes démocrates.

      179. Imed ZOUARI, Militant des droits humains.

      LISTE DES ASSOCIATIONS SIGNATAIRES

      AGIR POUR LE CHANGEMENT ET LA DÉMOCRATIE EN ALGÉRIE ACDA

      ASSOCIATION « NOUS TOUS »

      ASSOCIATION FEMMES ET CITOYENNETÉ DU KEF

      ASSOCIATION L4ART-RUE

      ASSOCIATION NACHAZ

      ASSOCIATION TUNISIENNE DE DÉFENSE DES LIBERTÉS INDIVIDUELLES (ADLI)

      ASSOCIATION TUNISIENNE DE DÉFENSE DES VALEURS UNIVERSITAIRES (ATDV)

      ASSOCIATION TUNISIENNE DES FEMMES DÉMOCRATES (ATFD)

      ASSOCIATION VIGILANCE POUR LA DÉMOCRATIE ET L’ÉTAT CIVIQUE

      BEITY POUR LES FEMMES

      CÉRÈS EDITIONS

      COALITION MAROCAINE POUR LA JUSTICE CLIMATIQUE

      COLLECTIF ASSOCIATIF POUR L’OBSERVATION DES ELECTIONS

      COMITÉ DE VIGILANCE POUR LA DÉMOCRATIE EN TUNISIE - BELGIQUE

      COMITÉ POUR LE RESPECT DES LIBERTÉS ET DES DROITS DE L’HOMME (CRLDHT)

      E-JOUSSOUR MAGHREB-MACHREK

      ASSOCIATION NAOURA DE BELGIQUE 

      SOS MIGRANTS - BELGIQUE 

      CENTRE EURO-MEDITERRANEEN MIGRATION ET DEVELOPPEMENT (EMCEMO, PAYS-BAS) 

      FÉDÉRATION DES ÉDITEURS TUNISIENS

      FÉDÉRATION DES TUNISIENS CITOYENS DES DEUX RIVES (FTCR) 

      FORUM DES ALTERNATIVES MAROC

      FREE SIGHT ASSOCIATION TUNISIE

      GROUPE TAWHIDA BEN SHEIKH

      JOUSSOUR TUNISIE

      LIGUE TUNISIENNE DE DÉFENSE DESS DROITS DE L4HOMME (LTDH)

      OBSERVATOIRE MAROCAIN DES LIBERTES PUBLIQUES

      OBSERVATOIRE NATIONAL POUR LA DÉFENSE DU CARACTÈRE CIVIL DE L'ÉTAT 

      PERSPECTIVES EL AMEL ETTOUNSI

      PSYCHOLOGUE DU MONDE TUNISIE

      SHAMS

      salman rushdie
      BBC

      Darius Campbell Danesh: Pop Idol and West End star dies aged 41

      Singer and actor Darius Campbell Danesh, who rose to fame on ITV talent shows Popstars and Pop Idol two decades ago, has died at the age of 41.

      The Scot came third on Pop Idol behind Will Young and Gareth Gates in 2002.

      He reached number one in the UK later that year with Colourblind, while his album Dive In reached the top 10.

      After his chart breakthrough, he went on to become a West End star, appearing in musicals like Chicago and the Olivier Award-winning Guys and Dolls.

      The cause of death is not known, but his family said he was found in his US apartment.

      "It is with great sadness that we announce the passing of Darius Campbell Danesh," they said in a statement. "Darius was found unresponsive in bed in his apartment room in Rochester, Minnesota, on August 11 and was pronounced dead in the afternoon by the local medical examiners' office.

      "The local police department have confirmed that there were no signs of intent or suspicious circumstances. The cause of his sudden death is unknown at this stage while medical examinations continue.

      "We ask that you kindly respect our wishes for privacy at this time whilst we come to terms with the tragic loss of our son and brother."

      Tributes were paid by fans and celebrities including record producer Simon Cowell, who was a judge on Pop Idol.

      "I first saw Darius on television over 20 years ago and I got to know him really well," he said.

      "He was charismatic, funny and just a great person to be with.

      "His passing, for someone so young, is an absolute tragedy and my heart goes out to his family and friends."

      'Gentle, generous, humble'

      Broadcaster Nicki Chapman, who was also a judge on the show, tweeted that Campbell Danesh was "a true gent with a kind soul" adding her thoughts were with his family.

      Actor Sanjeev Bhaskar tweeted: "Sad news of Darius' shockingly untimely passing. He was a guest on The Kumars and couldn't have been a nicer, warmer guest with a great sense of self deprecation."

      "Darius was a lovely bloke," added broadcaster James O'Brien. "He came across as very confident and ambitious on TV but away from the cameras he was gentle, generous, humble and utterly devoted to his little brothers."

      Campbell Danesh was born in Glasgow in 1980 to a Scottish mother and an Iranian father, and read English Literature and Philosophy at the University of Edinburgh.

      But he set his sights on stardom and first attracted attention on Popstars, the ground-breaking 2001 talent show, with his theatrical cover of Britney Spears' Baby One More Time.

      Later that year, he resurfaced on the follow-up, Pop Idol, minus the ponytail and beard, and with a new attitude that took him to the last three. The final was watched by more than 13 million people.

      'Fond memories'

      Reflecting on his career in an interview with Digital Spy in 2017, the performer said his early experiences on the shows helped to shaped him.

      "I look back at it all with fond memories, and with deep appreciation of the support of the British public at a time when I first went through Popstars - I made mistakes and I was too cocky and I didn't have humility," he said.

      "I came back with a willingness to learn from my mistakes and to simply share my voice and love of music," he added. "I have deep respect for anyone who puts themselves in the position of being judged or being possibly put in the position of public criticism."

      After impressing on Pop Idol, he turned down a record deal from judge Simon Cowell in order to work with producer Steve Lillywhite, who collaborated with him on the pop hit Colourblind.

      He later told The Guardian his reasons for turning down Cowell's "gracious" offer was that he had been encouraged to release two covers when we wanted to work on original material.

      "Imagine, I could have done a cover of Gareth's cover of Robson and Jerome's cover of the Righteous Brothers," he joked. "How great! You know, that doesn't inspire me."

      Campbell Danesh went on to enjoy four more UK top 10 singles over the next three years - Rushes, Incredible (What I Meant To Say), Kinda Love and Live Twice.

      He then forged a successful stage career, appearing as Billy Flynn in two runs of Chicago, once claiming he based his portrayal of the scheming lawyer on Cowell.

      "He's the consummate businessman and a wonderful guy and there's a lot of Simon Cowell in Billy Flynn in terms of the way he approaches things, and I recognise that in terms of the character," he said.

      He credited Cowell with persuading him to take on the role, opposite Ugly Betty star America Ferrera.

      "I'm incredibly grateful for the experiences I've had and all the opportunities that it opened up and to be able to call Simon Cowell a friend and to be able to have dinner with him."

      He also played Rhett Butler in Sir Trevor Nunn's 2008 West End musical adaptation of Gone with the Wind.

      Pop idol to opera star

      Campbell Danesh also appeared in the first series of ITV's Popstar To Operastar - which saw eight pop singers train to perform world-famous opera arias in 2010 - beating Bernie Nolan in the final.

      The show saw him duet with tenor Rolando Villazón on the song The Impossible Dream and helped him land his first major opera role, as the bullfighter Escamillo in a one-off production of Carmen at London's O2 Arena, the first ever opera at the venue at the time.

      In an interview with Hello! magazine the same year, the star revealed he had been in a car crash in Spain, which had left him with a broken neck. He told the publication he felt like "the luckiest man alive", having been told by nurses he was 3mm from death.

      In 2011, he married Canadian actress Natasha Henstridge, but they divorced a few years later.

      He also made cameos in TV shows Hollyoaks and Hotel Babylon, and later moved into the film industry, with an executive producer credit on the 2016 Daniel Radcliffe film Imperium.

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      France24 - World

      India marks historic 75th Independence Day anniversary

      Issued on: 15/08/2022 - 08:58

      FRANCE 24 Follow

      Indian Prime Minister Narendra Modi said the country must become a developed nation in a speech Monday marking the 75th anniversary of India’s independence. But the Modi administration has overseen massive crackdowns on civil liberties, including discrimination against India’s Muslim minority, raising fears for the future of the world’s largest democracy.

      Speaking from the 17th century Red Fort, the former residence of Mughal emperors in Delhi, Prime Minister Modi said India must turn into a developed nation before it marks a centenary of independence from colonial Britain.

      "We must turn India into a developed country in the next 25 years, in our lifetime," said the 71-year-old Modi, wearing a turban in the colours of the Indian flag, in his 75-minute-speech in Hindi.

      "It's a big resolution, and we should work towards it with all our might."

      Modi said millions of people across the country were commemorating the 75th anniversary of independence by hoisting national flags at their homes and businesses for three days as part of a government campaign “of awakening the spirit of patriotism in every heart.”

      Critics of his Hindu nationalist government however accuse Modi of turning his back on the ideals of secularism, tolerance and respect for civil liberties advocated by the nation’s founding fathers and enshrined in the Indian constitution.

      Since he came to power in 2014, Modi has overseen violent crackdowns against the opposition, widespread discrimination against India’s Muslim community and arrests of journalists and writers critical of his government’s track record.

      >> ‘We are homeless now’: Bulldozers raze rights of India’s Muslims

      The main opposition Congress party on Monday accused the Modi government of leaving opposition parties out of celebrations.

      “There were special functions in Parliament’s historic Central Hall to mark the 25th, 50th and 60th anniversary of India’s independence,” said Jairam Ramesh, an India National Congress party spokesperson. “Sadly, nothing like that has been organised for the 75th anniversary, which has been reduced to an occasion to glorify the Sarvagyaani,” he said, using a term meaning "a person who knows all” in reference to Modi.

      Advances in science, technology

      Towards midnight on August 14, 1947, India’s first Prime Minister Jawaharlal Nehru began his historic “Tryst With Destiny” speech proclaiming, “At the stroke of the midnight hour, when the world sleeps, India will awake to life and freedom.”

      The speech turned the hopes of millions into reality. India was a free, independent country as a new future beckoned.

      Seventy-five years on, India is a vastly changed country. The nation of 1.4 billion people is a beacon of democratic stability in the region. India is the world's sixth-largest economy and is expected to grow at over seven percent in the current fiscal year ending in March 2023 – the fastest among major economies.

      With a highly skilled workforce, India is also one of the leading countries in the fields of information technology, pharmacy, space science and civil nuclear energy.

      But when it comes to religion, independent India's founders strove to ensure that all Indians could practise their faith with a clear separation between state and religion.

      However many Indians, particularly among India's roughly 200 million Muslims, fear that these ideals are under attack by Modi's Hindu-nationalist Bharatiya Janata Party (BJP), many of whose supporters espouse Hindu hegemony.

      Counterweight to China’s influence

      In his speech on Monday, Modi said the world's view of India was changing and it was looking toward the country to help resolve global issues.

      Modi said India would be guided by the ideals of self-reliance and the spirit of international partnership to attain excellence in science and technology, set up industries, and attain food and energy security.

      He said billions of dollars in investment were flowing into the country turning it into a manufacturing hub.

      Many experts say India's economy could expand to become the world's third-largest by 2050 after the US and China, although per capita income, currently around $2,100, may remain low compared to many countries.

      Countries such as the US already see India as a future challenger to China's dominating influence in Asia and beyond. US President Joe Biden on Sunday congratulated India for its national day and said the United States and India were "indispensable partners" that would continue to work together to address global challenges in the years ahead.

      India's neighbour Pakistan, which was part of British India and became independent at the same time, celebrated its independence day on Sunday.

      (FRANCE 24 with AFP, AP and Reuters)

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      India: Hindu extremists are stoking a wave of Islamophobic sentiment across the country

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      L’engagement de haute intensité concerne aussi la Gendarmerie nationale

      par Laurent Lagneau · 10 août 2022

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      Au cours de ces derniers mois, et surtout depuis le début de la guerre en Ukraine, il a régulièrement été question de l’engagement dit de « haute intensité » pour l’armée de Terre, la Marine nationale et l’armée de l’Air & de l’Espace. En revanche, ayant gardé son statut militaire après être passée dans le giron du ministère de l’Intérieur, Gendarmerie nationale a plutôt été discrète sur ce sujet.

      Sujet qui la concerne pourtant également, comme l’a rappelé le rapport publié en février dernier par les députés Jean-Louis Thiériot et Patricia Mirallès [désormais secrétaire d’État aux Anciens combattants, ndlr].

      En effet, selon la Direction du renseignement et de la sécurité de la Défense [DRSD, ex-DPSD], en cas de conflit de haute intensité, la « sécurité de nos emprises, et au-delà des sites essentiels à la continuité de l’action de l’État, pourrait être d’autant plus difficile à assurer qu’une part importante de nos unités sera déployée probablement hors de France, face aux forces ennemies ».

      En outre, et d’après le général Delion, du Centre de doctrine et d’enseignement du commandement [CDC], qui relève de l’armée de Terre, il faudrait aussi « penser sécuriser la base spatiale de Kourou, les points d’entrée et de sortie des câbles sous-marins » ainsi que les « convois logistiques, les postes de commandement, et pour cela employer des forces de réserve ».

      Aussi, M. Thiériot et Mme Mirallès avaient souligné la nécessité de « remettre au goût du jour la défense opérationnelle du territoire [DOT] » en lui intégrant une « dimension cyber ».

      Et c’est là que la Gendarmerie aura un rôle à tenir, comme, d’ailleurs, cela fut le cas par le passé, son implication dans la DOT s’étant « progressivement » effacée « au profit de la sécurité publique ».

      « Mission historique de la gendarmerie, la surveillance des frontières […] confère des savoir-faire utiles à la gendarmerie pour la DOT, elle qui dispose de 56 hélicoptères et qui est en train de renouveler sa flotte […]. Elle a en outre des capacités d’action en milieu nautique [avec la gendarmerie maritime, ndlr] et en haute montagne », avaient alors souligné les députés.

      Et d’ajouter : « Un dispositif d’intervention augmenté de la gendarmerie [DIAG] permet désormais de mettre à la disposition du commandement territorial une capacité d’intervention spécialisée, un hélicoptère, des outils de lutte anti-drone et des blindés ».

      Cité dans le rapport, l’adjoint au major général de la Gendarmerie nationale, le général Olivier Kim, avait alors estimé qu’il fallait par ailleurs « développer l’interopérabilité entre l’armée de Terre et la gendarmerie pour que chacun sache ce que fait l’autre ». Aussi, les deux parlementaires suggérèrent de renforcer la proximité entre les armées et la Gendarmerie, avec la tenue d’exercices militaires communs.

      À noter que, après justement l’exercice « Minerve », dont la finalité était de voir comment un groupe de combat d’infanterie pouvait appuyer les gendarmes pour des missions de contrôle du territoire, l’armée de Terre et la Gendarmerie avaient signé un accord, en 2018, pour renforcer leur interopérabilité et leur efficacité opérationnelle « dans le cadre des opérations conjointes sur le territoire national ».

      Quoi qu’il en soit, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet dernier, le directeur de la Gendarmerie nationale [DGGN], le général Christian Rodriguez, n’a pas coupé à des questions sur le rôle que seraient susceptibles de tenir les gendarmes dans un conflit de haute intensité.

      « La guerre en Ukraine pose à nouveau la question de la défense opérationnelle du territoire. Même si le risque d’une agression par une colonne de chars reste peu probable dans notre pays, il faudra aller au-delà de la prévention des agressions sur les seules ‘installations vitales' », ainsi fait valoir le général Rodriguez.

      Et, à ce titre, a-t-il poursuivi, les « renouvellements actuels d’équipements, avec le remplacement en fin d’année de nos vieux véhicules blindés [par des « Centaure »] et la livraison d’hélicoptères H160 [permettant de transporter jusqu’à 14 personnes équipées], rendent possible, avec la réforme du GIGN, etc., une stratégie ambitieuse que nous travaillons avec les armées face à la possibilité d’une crise de plus haute intensité.

      En outre, a rappelé le DGGN, s’agissant de la DOT, le « rôle de la gendarmerie est d’abord de tenir les territoires ». Aussi, si « certains sites, d’importance vitale, sont déjà protégés par construction, d’autres, qui ne sont pas classés points de distribution d’électricité, châteaux d’eau, etc.], doivent être connus de la gendarmerie également », a-t-il ajouté.

      Par ailleurs, le général Rodrigez a aussi estimé que la Gendarmerie doit aussi être préparée « à faire face en première intervention à des personnes lourdement armées ». En conséquence, a-t-il continué, la « formation, mais aussi la transformation de la composition de nos pelotons de surveillance et d’intervention ont été durcies ». Et cela pose également la question de l’armement, le « pistolet des brigades » n’étant « pas suffisant ». Cela étant, a-t-il fait remarquer, les « gendarmes ne peuvent pas transporter des armes automatiques dans leurs actions du quotidien ni les laisser dans leurs véhicules ».

      L’engagement de haute intensité concerne aussi la Gendarmerie nationale

      par Laurent Lagneau · 10 août 2022

      Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

      Au cours de ces derniers mois, et surtout depuis le début de la guerre en Ukraine, il a régulièrement été question de l’engagement dit de « haute intensité » pour l’armée de Terre, la Marine nationale et l’armée de l’Air & de l’Espace. En revanche, ayant gardé son statut militaire après être passée dans le giron du ministère de l’Intérieur, Gendarmerie nationale a plutôt été discrète sur ce sujet.

      Sujet qui la concerne pourtant également, comme l’a rappelé le rapport publié en février dernier par les députés Jean-Louis Thiériot et Patricia Mirallès [désormais secrétaire d’État aux Anciens combattants, ndlr].

      En effet, selon la Direction du renseignement et de la sécurité de la Défense [DRSD, ex-DPSD], en cas de conflit de haute intensité, la « sécurité de nos emprises, et au-delà des sites essentiels à la continuité de l’action de l’État, pourrait être d’autant plus difficile à assurer qu’une part importante de nos unités sera déployée probablement hors de France, face aux forces ennemies ».

      En outre, et d’après le général Delion, du Centre de doctrine et d’enseignement du commandement [CDC], qui relève de l’armée de Terre, il faudrait aussi « penser sécuriser la base spatiale de Kourou, les points d’entrée et de sortie des câbles sous-marins » ainsi que les « convois logistiques, les postes de commandement, et pour cela employer des forces de réserve ».

      Aussi, M. Thiériot et Mme Mirallès avaient souligné la nécessité de « remettre au goût du jour la défense opérationnelle du territoire [DOT] » en lui intégrant une « dimension cyber ».

      Et c’est là que la Gendarmerie aura un rôle à tenir, comme, d’ailleurs, cela fut le cas par le passé, son implication dans la DOT s’étant « progressivement » effacée « au profit de la sécurité publique ».

      « Mission historique de la gendarmerie, la surveillance des frontières […] confère des savoir-faire utiles à la gendarmerie pour la DOT, elle qui dispose de 56 hélicoptères et qui est en train de renouveler sa flotte […]. Elle a en outre des capacités d’action en milieu nautique [avec la gendarmerie maritime, ndlr] et en haute montagne », avaient alors souligné les députés.

      Et d’ajouter : « Un dispositif d’intervention augmenté de la gendarmerie [DIAG] permet désormais de mettre à la disposition du commandement territorial une capacité d’intervention spécialisée, un hélicoptère, des outils de lutte anti-drone et des blindés ».

      Cité dans le rapport, l’adjoint au major général de la Gendarmerie nationale, le général Olivier Kim, avait alors estimé qu’il fallait par ailleurs « développer l’interopérabilité entre l’armée de Terre et la gendarmerie pour que chacun sache ce que fait l’autre ». Aussi, les deux parlementaires suggérèrent de renforcer la proximité entre les armées et la Gendarmerie, avec la tenue d’exercices militaires communs.

      À noter que, après justement l’exercice « Minerve », dont la finalité était de voir comment un groupe de combat d’infanterie pouvait appuyer les gendarmes pour des missions de contrôle du territoire, l’armée de Terre et la Gendarmerie avaient signé un accord, en 2018, pour renforcer leur interopérabilité et leur efficacité opérationnelle « dans le cadre des opérations conjointes sur le territoire national ».

      Quoi qu’il en soit, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet dernier, le directeur de la Gendarmerie nationale [DGGN], le général Christian Rodriguez, n’a pas coupé à des questions sur le rôle que seraient susceptibles de tenir les gendarmes dans un conflit de haute intensité.

      « La guerre en Ukraine pose à nouveau la question de la défense opérationnelle du territoire. Même si le risque d’une agression par une colonne de chars reste peu probable dans notre pays, il faudra aller au-delà de la prévention des agressions sur les seules ‘installations vitales' », ainsi fait valoir le général Rodriguez.

      Et, à ce titre, a-t-il poursuivi, les « renouvellements actuels d’équipements, avec le remplacement en fin d’année de nos vieux véhicules blindés [par des « Centaure »] et la livraison d’hélicoptères H160 [permettant de transporter jusqu’à 14 personnes équipées], rendent possible, avec la réforme du GIGN, etc., une stratégie ambitieuse que nous travaillons avec les armées face à la possibilité d’une crise de plus haute intensité.

      En outre, a rappelé le DGGN, s’agissant de la DOT, le « rôle de la gendarmerie est d’abord de tenir les territoires ». Aussi, si « certains sites, d’importance vitale, sont déjà protégés par construction, d’autres, qui ne sont pas classés points de distribution d’électricité, châteaux d’eau, etc.], doivent être connus de la gendarmerie également », a-t-il ajouté.

      Par ailleurs, le général Rodrigez a aussi estimé que la Gendarmerie doit aussi être préparée « à faire face en première intervention à des personnes lourdement armées ». En conséquence, a-t-il continué, la « formation, mais aussi la transformation de la composition de nos pelotons de surveillance et d’intervention ont été durcies ». Et cela pose également la question de l’armement, le « pistolet des brigades » n’étant « pas suffisant ». Cela étant, a-t-il fait remarquer, les « gendarmes ne peuvent pas transporter des armes automatiques dans leurs actions du quotidien ni les laisser dans leurs véhicules ».

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      Au cours de ces derniers mois, et surtout depuis le début de la guerre en Ukraine, il a régulièrement été question de l’engagement dit de « haute intensité » pour l’armée de Terre, la Marine nationale et l’armée de l’Air & de l’Espace. En revanche, ayant gardé son statut militaire après être passée dans le giron du ministère de l’Intérieur, Gendarmerie nationale a plutôt été discrète sur ce sujet.

      Sujet qui la concerne pourtant également, comme l’a rappelé le rapport publié en février dernier par les députés Jean-Louis Thiériot et Patricia Mirallès [désormais secrétaire d’État aux Anciens combattants, ndlr].

      En effet, selon la Direction du renseignement et de la sécurité de la Défense [DRSD, ex-DPSD], en cas de conflit de haute intensité, la « sécurité de nos emprises, et au-delà des sites essentiels à la continuité de l’action de l’État, pourrait être d’autant plus difficile à assurer qu’une part importante de nos unités sera déployée probablement hors de France, face aux forces ennemies ».

      En outre, et d’après le général Delion, du Centre de doctrine et d’enseignement du commandement [CDC], qui relève de l’armée de Terre, il faudrait aussi « penser sécuriser la base spatiale de Kourou, les points d’entrée et de sortie des câbles sous-marins » ainsi que les « convois logistiques, les postes de commandement, et pour cela employer des forces de réserve ».

      Aussi, M. Thiériot et Mme Mirallès avaient souligné la nécessité de « remettre au goût du jour la défense opérationnelle du territoire [DOT] » en lui intégrant une « dimension cyber ».

      Et c’est là que la Gendarmerie aura un rôle à tenir, comme, d’ailleurs, cela fut le cas par le passé, son implication dans la DOT s’étant « progressivement » effacée « au profit de la sécurité publique ».

      « Mission historique de la gendarmerie, la surveillance des frontières […] confère des savoir-faire utiles à la gendarmerie pour la DOT, elle qui dispose de 56 hélicoptères et qui est en train de renouveler sa flotte […]. Elle a en outre des capacités d’action en milieu nautique [avec la gendarmerie maritime, ndlr] et en haute montagne », avaient alors souligné les députés.

      Et d’ajouter : « Un dispositif d’intervention augmenté de la gendarmerie [DIAG] permet désormais de mettre à la disposition du commandement territorial une capacité d’intervention spécialisée, un hélicoptère, des outils de lutte anti-drone et des blindés ».

      Cité dans le rapport, l’adjoint au major général de la Gendarmerie nationale, le général Olivier Kim, avait alors estimé qu’il fallait par ailleurs « développer l’interopérabilité entre l’armée de Terre et la gendarmerie pour que chacun sache ce que fait l’autre ». Aussi, les deux parlementaires suggérèrent de renforcer la proximité entre les armées et la Gendarmerie, avec la tenue d’exercices militaires communs.

      À noter que, après justement l’exercice « Minerve », dont la finalité était de voir comment un groupe de combat d’infanterie pouvait appuyer les gendarmes pour des missions de contrôle du territoire, l’armée de Terre et la Gendarmerie avaient signé un accord, en 2018, pour renforcer leur interopérabilité et leur efficacité opérationnelle « dans le cadre des opérations conjointes sur le territoire national ».

      Quoi qu’il en soit, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet dernier, le directeur de la Gendarmerie nationale [DGGN], le général Christian Rodriguez, n’a pas coupé à des questions sur le rôle que seraient susceptibles de tenir les gendarmes dans un conflit de haute intensité.

      « La guerre en Ukraine pose à nouveau la question de la défense opérationnelle du territoire. Même si le risque d’une agression par une colonne de chars reste peu probable dans notre pays, il faudra aller au-delà de la prévention des agressions sur les seules ‘installations vitales' », ainsi fait valoir le général Rodriguez.

      Et, à ce titre, a-t-il poursuivi, les « renouvellements actuels d’équipements, avec le remplacement en fin d’année de nos vieux véhicules blindés [par des « Centaure »] et la livraison d’hélicoptères H160 [permettant de transporter jusqu’à 14 personnes équipées], rendent possible, avec la réforme du GIGN, etc., une stratégie ambitieuse que nous travaillons avec les armées face à la possibilité d’une crise de plus haute intensité.

      En outre, a rappelé le DGGN, s’agissant de la DOT, le « rôle de la gendarmerie est d’abord de tenir les territoires ». Aussi, si « certains sites, d’importance vitale, sont déjà protégés par construction, d’autres, qui ne sont pas classés points de distribution d’électricité, châteaux d’eau, etc.], doivent être connus de la gendarmerie également », a-t-il ajouté.

      Par ailleurs, le général Rodrigez a aussi estimé que la Gendarmerie doit aussi être préparée « à faire face en première intervention à des personnes lourdement armées ». En conséquence, a-t-il continué, la « formation, mais aussi la transformation de la composition de nos pelotons de surveillance et d’intervention ont été durcies ». Et cela pose également la question de l’armement, le « pistolet des brigades » n’étant « pas suffisant ». Cela étant, a-t-il fait remarquer, les « gendarmes ne peuvent pas transporter des armes automatiques dans leurs actions du quotidien ni les laisser dans leurs véhicules ».

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      Au cours de ces derniers mois, et surtout depuis le début de la guerre en Ukraine, il a régulièrement été question de l’engagement dit de « haute intensité » pour l’armée de Terre, la Marine nationale et l’armée de l’Air & de l’Espace. En revanche, ayant gardé son statut militaire après être passée dans le giron du ministère de l’Intérieur, Gendarmerie nationale a plutôt été discrète sur ce sujet.

      Sujet qui la concerne pourtant également, comme l’a rappelé le rapport publié en février dernier par les députés Jean-Louis Thiériot et Patricia Mirallès [désormais secrétaire d’État aux Anciens combattants, ndlr].

      En effet, selon la Direction du renseignement et de la sécurité de la Défense [DRSD, ex-DPSD], en cas de conflit de haute intensité, la « sécurité de nos emprises, et au-delà des sites essentiels à la continuité de l’action de l’État, pourrait être d’autant plus difficile à assurer qu’une part importante de nos unités sera déployée probablement hors de France, face aux forces ennemies ».

      En outre, et d’après le général Delion, du Centre de doctrine et d’enseignement du commandement [CDC], qui relève de l’armée de Terre, il faudrait aussi « penser sécuriser la base spatiale de Kourou, les points d’entrée et de sortie des câbles sous-marins » ainsi que les « convois logistiques, les postes de commandement, et pour cela employer des forces de réserve ».

      Aussi, M. Thiériot et Mme Mirallès avaient souligné la nécessité de « remettre au goût du jour la défense opérationnelle du territoire [DOT] » en lui intégrant une « dimension cyber ».

      Et c’est là que la Gendarmerie aura un rôle à tenir, comme, d’ailleurs, cela fut le cas par le passé, son implication dans la DOT s’étant « progressivement » effacée « au profit de la sécurité publique ».

      « Mission historique de la gendarmerie, la surveillance des frontières […] confère des savoir-faire utiles à la gendarmerie pour la DOT, elle qui dispose de 56 hélicoptères et qui est en train de renouveler sa flotte […]. Elle a en outre des capacités d’action en milieu nautique [avec la gendarmerie maritime, ndlr] et en haute montagne », avaient alors souligné les députés.

      Et d’ajouter : « Un dispositif d’intervention augmenté de la gendarmerie [DIAG] permet désormais de mettre à la disposition du commandement territorial une capacité d’intervention spécialisée, un hélicoptère, des outils de lutte anti-drone et des blindés ».

      Cité dans le rapport, l’adjoint au major général de la Gendarmerie nationale, le général Olivier Kim, avait alors estimé qu’il fallait par ailleurs « développer l’interopérabilité entre l’armée de Terre et la gendarmerie pour que chacun sache ce que fait l’autre ». Aussi, les deux parlementaires suggérèrent de renforcer la proximité entre les armées et la Gendarmerie, avec la tenue d’exercices militaires communs.

      À noter que, après justement l’exercice « Minerve », dont la finalité était de voir comment un groupe de combat d’infanterie pouvait appuyer les gendarmes pour des missions de contrôle du territoire, l’armée de Terre et la Gendarmerie avaient signé un accord, en 2018, pour renforcer leur interopérabilité et leur efficacité opérationnelle « dans le cadre des opérations conjointes sur le territoire national ».

      Quoi qu’il en soit, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet dernier, le directeur de la Gendarmerie nationale [DGGN], le général Christian Rodriguez, n’a pas coupé à des questions sur le rôle que seraient susceptibles de tenir les gendarmes dans un conflit de haute intensité.

      « La guerre en Ukraine pose à nouveau la question de la défense opérationnelle du territoire. Même si le risque d’une agression par une colonne de chars reste peu probable dans notre pays, il faudra aller au-delà de la prévention des agressions sur les seules ‘installations vitales' », ainsi fait valoir le général Rodriguez.

      Et, à ce titre, a-t-il poursuivi, les « renouvellements actuels d’équipements, avec le remplacement en fin d’année de nos vieux véhicules blindés [par des « Centaure »] et la livraison d’hélicoptères H160 [permettant de transporter jusqu’à 14 personnes équipées], rendent possible, avec la réforme du GIGN, etc., une stratégie ambitieuse que nous travaillons avec les armées face à la possibilité d’une crise de plus haute intensité.

      En outre, a rappelé le DGGN, s’agissant de la DOT, le « rôle de la gendarmerie est d’abord de tenir les territoires ». Aussi, si « certains sites, d’importance vitale, sont déjà protégés par construction, d’autres, qui ne sont pas classés points de distribution d’électricité, châteaux d’eau, etc.], doivent être connus de la gendarmerie également », a-t-il ajouté.

      Par ailleurs, le général Rodrigez a aussi estimé que la Gendarmerie doit aussi être préparée « à faire face en première intervention à des personnes lourdement armées ». En conséquence, a-t-il continué, la « formation, mais aussi la transformation de la composition de nos pelotons de surveillance et d’intervention ont été durcies ». Et cela pose également la question de l’armement, le « pistolet des brigades » n’étant « pas suffisant ». Cela étant, a-t-il fait remarquer, les « gendarmes ne peuvent pas transporter des armes automatiques dans leurs actions du quotidien ni les laisser dans leurs véhicules ».

      Известия (RUS)

      Владелец «Манчестер Юнайтед» выступил против ухода Роналду

      Совладелец «Манчестер Юнайтед» Джоэль Глейзер выступил против продажи португальского футболиста Криштиану Роналду. Об этом во вторник, 16 августа, сообщает Manchester Evening News.

      Золотые мячики: как Месси и Роналду сменили место работы в 2021-м Два главных футболиста поколения покинули чемпионаты Испании и Италии по экономическим причинам

      Несмотря на это, главный тренер клуба Эрик тен Хаг согласен на продажу спортсмена.

      По данным издания, футболист намерен покинуть команду в летнее трансферное окно. Отмечается, что нападающий недоволен тем, что команда не примет участие в Лиге чемпионов.

      Ранее, 12 августа, стало известно, что Криштиану Роналду попал в список 30 номинантов на премию лучшему футболисту мира 2022 года «Золотой мяч».

      В конце июля Роналду привлек к себе внимание СМИ отнюдь не спортивными достижениями. Португальский футболист опроверг слухи о намерении покинуть «Манчестер Юнайтед». До этого Daily Mail сообщила, что Роналду якобы уведомил свой клуб о желании расторгнуть контракт. По данным издания, 37-летний нападающий не хочет провести этот сезон в составе английской команды, так как она не играет в Лиге чемпионов.

      Футбольный клуб «КИ Клаксвик» в шутку предложил 20 овец за переход Роналду из «Манчестер Юнайтед».

      Кроме того, утверждалось, что в «Манчестере» не хотят отпускать Роналду, чей контракт истекает 30 июня 2023 года. За английский клуб форвард играет с августа 2021 года.

      Роналду является пятикратным обладателем «Золотого мяча», пятикратным победителем Лиги чемпионов и чемпионом Европы 2016 года.

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      New York Times - World

      Una agencia de la ONU con una misión verde y socios sucios en la Amazonía

      Una de las mayores agencias para el desarrollo sustentable se ha aliado con empresas de hidrocarburos para aplastar a la oposición y mantener el flujo de petróleo, incluso en zonas sensibles.

      Un mechero en un pozo petrolero en Putumayo, ColombiaCredit...Federico Rios para The New York Times

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      Por Sarah Hurtes y Julie Turkewitz

      RESGUARDO BUENAVISTA, Colombia — En el borde de la Amazonía colombiana, en una aldea indígena rodeada de torres de perforación petrolera, el pueblo siona enfrentaba un dilema.

      El Programa de las Naciones Unidas para el Desarrollo, o PNUD, acababa de anunciar un paquete de asistencia regional de 1,9 millones de dólares. En una comunidad sin servicio de agua corriente, con electricidad intermitente y donde la pobreza es un problema que persiste, cualquier suma de dinero significaría alimento y oportunidades.

      Pero el programa de asistencia formaba parte de una alianza entre la agencia de Naciones Unidas y GeoPark, una empresa petrolera multinacional. La compañía tiene contratos para perforar cerca de la reserva de los siona, entre ellos uno con el gobierno que extendería las operaciones hasta lo que los siona consideran su tierra ancestral. Para el pueblo siona del resguardo Buenavista (una reserva indígena), la perforación petrolera es una violación, similar a sacar la sangre de la tierra.

      Esta colaboración es un ejemplo del modo en que una de las organizaciones para el desarrollo sostenible más grandes del mundo se asocia con agentes contaminantes, incluso con aquellos que en ocasiones trabajan contra los intereses de las comunidades que se supone que la agencia debería ayudar.

      De México a Kazajistán, estas alianzas forman parte de una estrategia que no considera a las empresas petroleras como villanos ambientales sino como grandes empleadores que pueden llevar electricidad a las zonas remotas y crecimiento económico a los países pobres y de ingreso medio. La agencia de desarrollo ha usado fondos de la industria petrolera para proveer de agua limpia y capacitación laboral a zonas que de otra manera estarían abandonadas.

      Pero documentos internos y decenas de entrevistas con funcionarios y exfuncionarios muestran que cuando Naciones Unidas se ha aliado con las grandes petroleras, la agencia también ha sofocado la oposición local a la perforación, además de realizar análisis de negocios para la industria y trabajar para que sea más fácil que las compañías sigan operando en zonas sensibles.

      La oficina de la agencia en Colombia, en particular, es una puerta giratoria de funcionarios que entran y salen de empresas petroleras y oficinas gubernamentales de energía. La agencia de desarrollo de Naciones Unidas también ha trabajado con el gobierno y con la industria petrolera para recopilar expedientes sobre los opositores a la perforación. No hay pruebas de que esos expedientes se hayan usado para atacar a alguna persona, pero en un país donde los activistas ambientales son asesinados a mayor ritmo que en cualquier otro lugar del mundo, activistas e integrantes de la comunidad dijeron que sintieron que sus vidas se habían puesto en riesgo.

      Incluso cuando Naciones Unidas advierte con alarma sobre el cambio climático y hace llamados para la reducción dramática del consumo de combustibles fósiles, su agencia de desarrollo en ocasiones funge como un ente que impulsa la industria del gas y del petróleo.

      “El sector de petróleo y gas es uno de los sectores industriales a nivel mundial capaz de generar los mayores impactos positivos en las condiciones de desarrollo de las personas”, apuntó el Programa de Naciones Unidas para el Desarrollo en 2018.

      La agencia de desarrollo dijo que apoya la transición a una energía limpia y no alienta la perforación. Pero Achim Steiner, líder de la agencia, dijo que su misión es sacar a las personas de la pobreza y que, a menudo, eso significa trabajar en países que dependen del carbón, el petróleo y el gas. “Tenemos que empezar donde las economías están hoy”, dijo Steiner en una entrevista. “No veo una contradicción, sin embargo hay una tensión”.

      Según funcionarios y exfuncionarios, un factor que incrementa esa tensión es la incesante presión para recaudar fondos. La agencia se queda con una parte —entre 3 y 10 por ciento— de las donaciones. Los funcionarios, respaldados por las propias auditorías de la agencia, dicen que eso presiona a los funcionarios de desarrollo para encontrar aliados en sus países asignados, incluso cuando los donantes trabajan en contra de los propios intereses de su agencia.

      Correos electrónicos internos muestran que altos funcionarios se han molestado por tener que lavarle la cara a algunas de las empresas más sucias, un proceso que los críticos denominan blue washing (o lavado azul), debido al color emblemático de la organización.

      En 2017, por ejemplo, dos años después de que los líderes mundiales adoptaron el acuerdo de París sobre el clima, la agencia publicó un informe sobre el papel positivo que la industria de petróleo y gas podía tener en el mundo. Mencionaba una iniciativa de reciclaje de Exxon Mobil y la promoción de Chevron de la ingeniería en los salones de clase.

      “Realmente considero que esta publicación es problemática, pues busca presentar a la industria de hidrocarburos bajo una luz favorable”, escribió un empleado de la agencia en un correo electrónico grupal. El informe “estaba perjudicando nuestro mensaje sobre energía sostenible”, decía otro correo electrónico.

      Como parte del presupuesto total de 8000 millones de dólares de la agencia, el dinero de la industria de la energía es mínimo: unos 6 millones de dólares al año, según los datos proporcionados por el PNUD. Pero, a nivel local, estos fondos pueden tener efectos enormes.

      En ningún otro lugar estos efectos se sienten más que en Colombia, donde las empresas petroleras, el gobierno, los grupos armados y los ambientalistas se enfrentan por el futuro de la Amazonía. La deforestación ha alcanzado niveles récord y amenaza a un bosque tropical que sirve como amortiguador clave contra el cambio climático.

      Hasta el año pasado, el pueblo siona, que vive en las orillas del terroso río Putumayo en el sur de Colombia, veía a la agencia de desarrollo de Naciones Unidas como una posible aliada en ese enfrentamiento. La comunidad ya se había beneficiado de un fondo previo procedente de la agencia.

      Luego sucedió la alianza con GeoPark.

      ‘El gran negocio del año’

      Mario Erazo Yaiguaje, un líder comunitario de voz suave y exgobernador de la reserva Buenavista, sospechaba que el programa de asistencia del PNUD era un intento encubierto de la petrolera para presionar a su pueblo con el fin de que aceptara su presencia en la región.

      Los siona de Buenavista viven en casas de madera en un pequeño pueblo de la Amazonía, en la frontera con Ecuador. La vida comunitaria gira en torno a la parcela agrícola familiar, llamada chagra, y al yagé, una sustancia que en el mundo exterior se tipifica como alucinógena pero que los siona consideran como una medicina que, si se toma bajo el acompañamiento de un guía, les permite adquirir sabiduría y orientación.

      Durante generaciones esta región ha sido un escenario de conflictos y los siona perciben a las empresas petroleras como la fuente de sus problemas, al atraer tanto a los rebeldes de izquierda que han atacado los oleoductos de la zona como a los soldados gubernamentales que han sido enviados para resguardar la infraestructura de las compañías. La industria petrolera y el negocio de la cocaína han contribuido tanto a la violencia que la Corte Constitucional de Colombia clasificó a los siona como en “riesgo de exterminio”.

      Naciones Unidas anunció su alianza con GeoPark en un momento de controversia. La compañía ya estaba defendiéndose en una demanda por un derrame de petróleo en la región. Luego, una organización local de defensa acusó públicamente a GeoPark de contratar a un grupo armado para amenazar a quienes se oponen a la perforación. La empresa negó con vehemencia la denuncia, pero los activistas en la región indicaron que temían por sus vidas.

      Para Erazo el acuerdo con GeoPark era una táctica. “Una cosa de limpiar el nombre”, dijo. “Cuando nos damos cuenta de que GeoPark le da recursos al PNUD, lo miramos como que hicieron el gran negocio del año”.

      GeoPark dice que no tiene interés en perforar en la reserva siona y que ha tomado medidas para abandonar su concesión en el territorio en disputa. Dijo que su alianza con la agencia de desarrollo estaba enfocada en ayudar a las comunidades afectadas económicamente durante la pandemia de la COVID-19. El dinero nunca estuvo destinado para los siona, dijo la empresa.

      “Siempre hemos tenido una relación con nuestros vecinos basada en el diálogo, el respeto y la construcción de confianza”, dijo la empresa en un comunicado.

      Los siona de Buenavista vieron las cosas de otra manera y empezaron a prepararse para una decisión difícil. Sentado en la primera fila de una asamblea comunitaria el año pasado, ataviado con la túnica blanca tradicional que se reserva para las ocasiones especiales, Erazo escuchaba mientras abogada de la comunidad, Lina María Espinosa formulaba así su decisión:

      “Van a recibir una platica que les va a servir para cualquier necesidad familiar”, dijo. “Pero la platica que viene, o la que va a venir más adelante, es de la petrolera”.

      Espinosa preguntó: “¿Van a recibir?”

      ‘Alimentar a la bestia’

      Erazo comprendía por qué GeoPark querría asociarse con Naciones Unidas. Pero ¿por qué querría una agencia de desarrollo sostenible asociarse con una empresa petrolera?

      Los orígenes de estos acuerdos son turbios. A diferencia de Naciones Unidas, la agencia no recibe aportaciones de los Estados miembro. Sus donaciones provienen en su mayor parte de gobiernos y grandes fondos internacionales. Los grupos como la Fundación Bill y Melinda Gates y las empresas privadas conforman el resto.

      Algunos exfuncionarios dicen que la relación actual con las grandes compañías energéticas puede remontarse a una pelea con uno de los mayores benefactores de la agencia, un fondo sin fines de lucro llamado Global Environmental Facility que reúne dinero de los gobiernos para atender los principales desafíos del planeta.

      En 2011, Monique Barbut, la principal ejecutiva del fondo en ese momento, se convenció de que el PNUD estaba demasiado enfocado en recaudar fondos y tenía poco que mostrar como resultados. “Esta gente no era responsable ante nadie”, dijo Barbut en una entrevista. Y empezó a recortar el financiamiento.

      Esos recortes coincidieron con los efectos persistentes de la crisis financiera global y un aumento en la demanda de ayuda para el desarrollo. Así que la agencia reforzó sus labores de recolección de fondos. Entre los objetivos estaban las empresas de energía.

      “En un ambiente de ayuda decreciente, los ingresos de los sectores extractivos pueden servir como una fuente adicional de financiamiento”, escribió el PNUD en 2012 como parte de una estrategia dedicada al petróleo, el gas y la minería.

      Ese año, la agencia anunció una alianza con Shell Oil que ayudó a capacitar a iraquíes para trabajar en la industria de hidrocarburos. Un proyecto con la empresa estatal Pemex ayudó a ampliar la producción petrolera en México.

      Funcionarios de desarrollo, que operan con amplia autoridad en sus países asignados, recuerdan la presión constante para conseguir dinero.

      “Es un sistema centrado en alimentar a la bestia”, dijo Benoit Lebot, quien trabajó en proyectos ambientales durante ese periodo. Lebot dijo que estalló con sus supervisores: “¡No soy un número en una hoja de cálculo!”. Y terminó por renunciar.

      Incluso hoy, los integrantes del personal dicen —y lo reiteran las formas de evaluación de desempeño— que los supervisores priorizan la recaudación de fondos y el lanzamiento de proyectos. “¿Cuántos proyectos conseguiste? ¿Cuánto dinero trajiste?”, dijo Dominic Rasool, quien renunció a su trabajo de asesor técnico en 2018. Si los proyectos tenían éxito o no, dijo, importa menos.

      Steiner, el principal ejecutivo de la agencia, no se disculpa por el enfoque en la recaudación de fondos.

      “Para quienes dicen que ahí hay esa presión, solo puedo decirles: ‘Bueno, bienvenidos a la realidad’”, dijo.

      Sin embargo, rechazó con firmeza la idea de que prioriza la recaudación de fondos por encima de la operación de programas exitosos. Dijo que cada proyecto es revisado y calificado por evaluadores independientes.

      No obstante, evaluadores actuales y anteriores dicen que, cuando sí identifican problemas, Naciones Unidas y funcionarios gubernamentales locales a menudo los presionan para que suavicen sus conclusiones.

      “La mayor parte del tiempo se hace de forma elegante”, dijo Roland Wong, quien evaluó proyectos para la agencia durante más de una década. En otras ocasiones los cambios son más indignantes. “Las evaluaciones pueden sufrir un embellecimiento grosero al punto que es casi falso”.

      Una técnica común, según dijeron funcionarios y exfuncionarios, es presentar los fracasos como “lecciones aprendidas”.

      ‘Es un engaño’

      Steiner habla de que hay que encontrar a las economías donde están y la economía de Colombia depende mucho del petróleo. Es la exportación más importante del país. Cualquiera que busque recaudar dinero para el desarrollo aquí naturalmente hallaría el camino hacia las empresas de combustibles fósiles.

      Si bien Steiner dice que la agencia no apoya la perforación, los registros muestran que sí trabaja para que sea más sencillo perforar. Durante años, las agencias nacionales de hidrocarburos de Colombia y la mayor empresa del país, Ecopetrol, han contratado a PNUD para analizar riesgos y brindar asesoría con el fin de llevar a cabo el negocio con menos contratiempos.

      Ese negocio puede significar un ducto con fuga, donde el análisis de la agencia puede ayudar a prevenir o mitigar un problema medioambiental. En otras ocasiones el riesgo de negocio puede ser una comunidad molesta que se opone a la perforación.

      En esas situaciones, los registros muestran que los funcionarios de desarrollo intervienen para calmar las cosas, con el objetivo de asegurar que las operaciones procedan según lo planeado. Como parte de varios proyectos del PNUD, la agencia trabajó con Ecopetrol y el ministerio de hidrocarburos de Colombia para recopilar expedientes de personas en zonas de perforación.

      Un informe, en el departamento de Meta, en la zona central del país, fue publicado inadvertidamente en un sitio web del gobierno en 2015. El reporte, preparado para el ministerio del Interior, identificaba a concejales locales y agricultores que tenían un “discurso agresivo” contra la industria petrolera. Se identificaba una iglesia donde, al final de la misa, el párroco “toma los últimos minutos para pronunciar discursos contra la industria”.

      En Colombia los activistas ambientales son asesinados a un ritmo de más de uno por semana, según Global Witness, una organización de derechos humanos con oficinas en Londres, Washington y Bruselas, lo que convierte al país en el lugar más mortífero para defender al planeta. Cuando los activistas se vieron en el reporte, sintieron que la agencia de desarrollo los había puesto en riesgo. No hay pruebas de que este documento u otros expedientes hayan provocado incidentes violentos.

      Ecopetrol indicó en un comunicado que trabaja con la agencia de desarrollo por su reputación de imparcialidad y para asegurarse de que las comunidades desfavorecidas reciban la atención que merecen.

      “La empresa ha reconocido de forma reiterada la relevancia que tienen los líderes sociales y su aporte a la sociedad”, dijo Ecopetrol, refiriéndose a los líderes medioambientales. La empresa indicó que rechaza cualquier acción o amenaza “que impida el libre, seguro y legítimo ejercicio de su labor.”

      Steiner dijo que este es un proceso esencial conocido como “mapeo de actores” o de stakeholders. Si los gobiernos van a consultar a la gente en todos los bandos de un tema, hay que identificar a los participantes clave.

      Sin embargo, el reporte publicado se enfocaba en los opositores a la industria petrolera. Entre las actividades a realizar del informe resaltan la organización de un foro con integrantes de la comunidad y ambientalistas y “desestimar su discurso”.

      El PNUD dijo que, aunque el reporte fue redactado por un contratista de la agencia y se alojaba en el servidor de la agencia e incluía su logotipo, en realidad había sido redactado por solicitud del gobierno colombiano. Por lo tanto, un portavoz de la agencia no quiso comentar el contenido del informe.

      Un activista ambiental, Édgar Humberto Cruz, quien fue mencionado en la categoría de “problemático” en el documento, dijo que el PNUD organizó reuniones para destacar los beneficios que Ecopetrol y otras empresas traían a la región. “Nos dijeron que no era conveniente oponerse a la industria”, dijo Cruz.

      Un portavoz de la agencia dijo que esas conversaciones no son parte de la política de la agencia.

      Hoy la desconfianza en el Meta es profunda.

      “Por lo que solo ha llegado aquí, a nuestra región, es a tratar de suavizar a las comunidades para que Ecopetrol pueda entrar a hacer sus trabajos petroleros”, dijo Gustavo Carrión, un líder en Castilla La Nueva, un poblado al noroeste del Meta.

      Los propios empleados de la agencia lo reconocen. Fabián Espejo, quien trabajó durante cinco años para la agencia en Colombia, escribió en su tesis de doctorado de 2020 que la agencia tenía buenas intenciones pero que también le daba pie a los ministerios de petróleo, gas y minería “para mantener la producción sin contratiempos”.

      Steiner comentó que su agencia trabaja en condiciones difíciles para llevar dinero y oportunidades a la gente que más las necesitan. Él no formula las políticas energéticas de Colombia y no puede ordenarle al gobierno que deje de perforar en ciertas zonas. Lo que puede hacer, dijo, es buscar formas de minimizar el daño a las comunidades y al medioambiente.

      “Pero también de maximizar los beneficios de una industria —a gran escala las industrias extractivas– que es muy significativa y una fuente muy significativa de ingresos para muchos países en desarrollo”, dijo.

      Una funcionaria de desarrollo formuló un argumento similar durante una tensa llamada con Erazo y otros sobre la alianza con GeoPark. Naciones Unidas no invitaba a las empresas petroleras a la zona, dijo la funcionaria, Jessica Faieta. Pero “ya que están en estos territorios, podemos nosotros, de cierta manera, garantizar su cumplimiento con los derechos humanos”.

      Los siona de Buenavista estaban furiosos. Parecía que Naciones Unidas estaba respaldando a una empresa petrolera, dijo Erazo.

      La conversación echó por tierra cualquier esperanza de ganárselos. Los siona presentaron una queja formal con la agencia, devolvieron un fondo previo y juraron jamás volver a aceptar ayuda del programa de desarrollo.

      “La gente está aplaudiendo cada vez que sale un representante del PNUD, porque nos ha llegado con algo. ¡Bendito sea!”, comentó Erazo. Pero, añadió, “es un engaño”.

      La alianza con GeoPark, dijo, fue “la muerte de esa organización para nosotros”.

      Hoy, a lo largo de las riberas del Putumayo, Erazo anticipa los problemas que van a presentarse. La inflación ha disparado los costos de alimentos. Los precios de gasolina han hecho que incluso la transportación sencilla se vuelva difícil.

      Una relacióncon el Programa de Naciones Unidas para el Desarrollo ciertamente tendría beneficios.

      Pero no se arrepiente.

      La agencia de desarrollo canceló la alianza con GeoPark y ahora está investigando por qué se involucró con la compañía si los agravios de los siona ya eran tan conocidos.

      “Creo que esa es una crítica legítima”, dijo Steiner. Y añadió: “Sabe, hemos aprendido lecciones”.

      Sofía Villamil y Genevieve Glatsky colaboraron con reportería desde Bogotá.

      Sarah Hurtes es una periodista con sede en Bruselas. Se unió al equipo de investigaciones internacionales del Times en 2022. @HurtesSarah

      Julie Turkewitz es jefa del buró de los Andes, que cubre Colombia, Venezuela, Bolivia, Ecuador, Perú, Surinam y Guyana. Antes de mudarse a América del Sur, fue corresponsal de temas nacionales y cubrió el oeste de Estados Unidos. @julieturkewitz

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      Une si longue attente

      C’est un phénomène optique qui chaque jour se confirme, mon cousin. Plus vous êtes loin du Château, de M. de Marville, de son gouvernement, plus les contours du tableau sont nets : le chef de l’État décide, les ministres exécutent, les députés marchent au pas. Plus vous vous approchez plus les figures sont floues, si bien qu’à hauteur d’homme l’observateur se trouve perdu dans une atmosphère aussi nébuleuse qu’incertaine. M. de Marville hésite, Félix Coudreux est fébrile, les députés marchent comme des canards sans tête. Voyez le dilemme autour des élections de nos provinces.

      À l’heure où j’écris cette missive, M. de Marville a enfin renoncé à repousser la chose après l’été. Il l’a fait parce que la colère était trop grande. C’est heureux, mais le plus étonnant est qu’il ait un moment songé à disposer, comme d’un instrument, d’un élément essentiel de la liturgie démocratique. Cette idée m’est apparue au départ si baroque que je ne voulais pas y croire. Je me trouvais, l’autre semaine, dans le bureau d’un jeune et brillant ministre qui m’assurait que ce report lui apparaissait inutile et dangereux. « Quitte à perdre une élection, m’expliquait-il, il vaut mieux que ce soit au seuil de l’été plutôt qu’en plein automne. »

      Il s’en trouvait d’autres pourtant pour échafauder dans le secret d’un souper ou d’une conversation des théories avantageuses, où les légitimistes se déchiraient à force d’attendre, où le scrutin installait définitivement le duel tant désiré entre M. de Mar-ville et Mme du Halga. Déjà, certains imaginaient Jérôme-Nicolas Séchard profitant de ce sursis pour abandonner sa province et se lancer pleinement dans la seule et grande bataille. Le chef de l’État, dit-on, penchait d’abord pour l’automne.

      Dans cette préférence, la politique avait la meilleure part, mais la crainte des juges, sachez-le, comptait aussi pour beaucoup. Il a finalement changé d’avis. Il y a un an, croyez-moi, j’aurais tenté de comprendre les causes profondes du cheminement de son esprit, aujourd’hui, il m’apparaît inutile de faire un tel effort.

      Une fois encore, en effet, M. de Marville a poussé jusqu’au bout l’hésitation avant de décider. Il a donc organisé en trois jours une étrange consultation, demandant aux maires de trancher à sa place. Nos petits maires sont admirables, mais, enfin, quelle curieuse idée de demander aux simples édiles de choisir comme doit le faire un chef d’État !

      Sachez-le, mon cousin, il est environ cent villes en France où les lois jouent dans toute leur vigueur, où l’intelligence des citoyens s’élève jusqu’aux problèmes d’intérêt général ou d’avenir que la loi veut résoudre ; mais, dans le reste de la France, où l’on ne comprend que les jouissances immédiates, l’on se soustrait à tout ce qui peut les atteindre. Aussi, dans la moitié de la France rencontre-t-on une force d’inertie qui déjoue toute action légale, administrative et gouvernementale.

      Entendons-nous. Cette résistance ne regarde point les choses essentielles à la vie politique. La rentrée des impôts, le recrutement, la punition des grands crimes ont lieu certainement ; mais, hormis certaines nécessités reconnues, toutes les dispositions législatives qui touchent aux mœurs, aux intérêts, à certains abus sont complètement abolies par un mauvais gré général. Pour ceux-là, la valeur d’une élection compte pour peu. Finalement, la majorité d’entre eux se sont montrés sages et nos élections auront lieu. M. de Marville a fort heureusement changé d’avis.

      Me revenaient à l’esprit les confidences d’un conseiller (celui d’un ministre) que j’interrogeais sur toutes ces décisions qui tardent à venir. « Ne vous impatientez pas, persiflait-il, et ne cherchez pas à savoir, M. de Marville décidera en fonction du dernier qui a parlé ! » Attendre, attendre à chaque fois jusqu’à la dernière seconde, telle est la règle de ce règne. Tantôt, nous appelions M. de Marville “Jupiter”, mon cousin, sans savoir que ce grand dieu de l’Olympe pouvait être à ce point la proie d’interminables oscillations…

      Félix Coudreux : président du Conseil ; Amphitryte du Halga : présidente des frontistes ; Jérôme-Nicolas Séchard : président de la région Hauts-de-France.

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      France24 - World

      Iran denies links to Rushdie’s attacker, blames author and supporters

      Issued on: 15/08/2022 - 10:21Modified: 15/08/2022 - 10:30

      FRANCE 24 Follow

      Iran on Monday denied any link with the attacker who stabbed author Salman Rushdie in its first official response to the attack. Iran's foreign ministry spokesman instead said the author of "The Satanic Verses" and his supporters were the only ones to blame for Friday's attack. 

      Freedom of speech does not justify Rushdie's insults against religion in his writing, Iran's foreign ministry spokesperson Nasser Kanaani told a news briefing in Tehran.

      "We categorically deny" any link with the attack and "no one has the right to accuse the Islamic Republic of Iran," said Kanaani

      "In this attack, we do not consider anyone other than Salman Rushdie and his supporters worthy of blame and even condemnation," he added.  

      "By insulting the sacred matters of Islam and crossing the red lines of more than one and a half billion Muslims and all followers of the divine religions, Salman Rushdie has exposed himself to the anger and rage of the people."

      The Indian-born writer has lived with a bounty on his head since the publication of his 1988 novel "The Satanic Verses". In 1989 Iran's then Supreme Leader Ayatollah Ruhollah Khomeini declared the book was blasphemous and issued a fatwa, or edict, calling on Muslims to kill the novelist and anyone involved in the book's publication.

      "Salman Rushdie exposed himself to popular outrage by insulting Islamic sanctities and crossing the red lines of 1.5 billion Muslims," Kanaani said.

      He said Iran had no other information about Rushdie's assailant except what had appeared in the media.

      Rushdie is recovering after being stabbed repeatedly at a public appearance on Friday in New York state.

      'Road to recovery has begun'

      On Sunday, the acclaimed author’s agent, Andrew Wylie, said Rushdie had come off the ventilator and that his condition was improving.

      “The road to recovery has begun," Wylie wrote in an email to Reuters. "It will be long; the injuries are severe, but his condition is headed in the right direction." Wylie told the New York Times that Rushdie had started to speak again on Sunday, suggesting his condition had improved.

      In a statement posted on Twitter, Rushdie's family said that although the injuries he sustained were severe, the author's "usual feisty and defiant sense of humour remains intact".  

      Rushdie's family 'relieved' at recovery after attack

      A family statement… @SalmanRushdie #SalmanRushdie pic.twitter.com/tMrAkoqliq

      August 14, 2022

      Suspect arraigned in court

      Suspect Hadi Matar, 24, was arraigned in court in New York state over the weekend and pleaded not guilty to attempted murder charges. 

      Matar was wrestled to the ground by staff and other audience members before being taken into police custody.

      Prosecutors said in court that Matar traveled by bus to the Chautauqua Institution, an educational retreat about 12 miles from Lake Erie and bought a pass that admitted him to Rushdie's lecture. Attendees said there were no obvious security checks at the event.

      Matar is the son of a man from Yaroun in southern Lebanon, according to Ali Tehfe, the town's mayor. Matar's parents emigrated to the US, where he was born and raised, the mayor said, adding he had no information on their political views.

      Tehfe told Reuters on Sunday that Matar's father had returned to Lebanon several years ago, and after word of Rushdie's stabbing spread he had locked himself in his Yaroun home and was refusing to speak to anyone.

      The Iran-backed armed group Hezbollah holds significant sway in Yaroun, where posters of Khomeini and slain IRGC commander Qassem Soleimani, who was killed by a US drone strike in 2020, adorned walls at the weekend.

      'Vicious' attack on free speech

      Friday's stabbing triggered international outrage, with US President Joe Biden calling it a "vicious" attack on free speech. 

      "Salman Rushdie – with his insight into humanity, with his unmatched sense for story, with his refusal to be intimidated or silenced – stands for essential, universal ideals. Truth. Courage. Resilience," Biden said in a statement.

      The 75-year-old novelist had lived under an effective death sentence for many years and in a recent interview with Germany's "Stern" magazine, Rushdie spoke of how, after so many years living with death threats, his life was "getting back to normal".

      "For whatever it was, eight or nine years, it was quite serious," he told a Stern correspondent in New York.

      "But ever since I've been living in America, since the year 2000, really there hasn't been a problem in all that time."

      Rushdie moved to New York in the early 2000s and became a US citizen in 2016. Despite the continued threat to his life, he was increasingly seen in public – often without noticeable security.

      Witnesses said Rushdie was seated on stage and preparing to speak when Matar sprang up from the audience and managed to stab him before being wrestled to the ground by staff and spectators.

      "The Satanic Verses" and its author remain deeply inflammatory in Iran. When approached by AFP over the weekend, nobody in Tehran's main book market dared to openly condemn the stabbing.

      "I was very happy to hear the news," said Mehrab Bigdeli, a man in his 50s studying to become a Muslim cleric.

      The message was similar in Iran's conservative media, with one state-owned paper saying the "neck of the devil" had been "cut by a razor".

      In Pakistan, a spokesman for the Tehreek-e-Labbaik Pakistan, a party that has staged violent protests, said Rushdie "deserved to be killed".

      Elsewhere there was shock and outrage.

      British leader Boris Johnson said he was "appalled" while Canadian Prime Minister Justin Trudeau called the attack "reprehensible" and "cowardly".

      Messages also flooded in from the literary world, with Rushdie's close friend Ian McEwan calling him an "inspirational defender of persecuted writers and journalists across the world".

      (FRANCE 24 with AFP and Reuters)

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      Salman Rushdie on the 'road to recovery' as attack suspect pleads not guilty

      CULTURE

      Salman Rushdie on burkinis, IS group and his latest novel

      Author Salman Rushdie on ventilator, may lose eye following stabbing in New York

      BBC

      Holocaust activist seems to talk to guests at her funeral

      Holocaust campaigner Marina Smith appeared able to answer questions at a funeral celebration of her life, thanks to new technology - her son has said.

      Mrs Smith died in June, aged 87, but video technology, built by her son's firm, meant those attending her funeral could watch her respond to their questions about her life.

      Stephen Smith said it enabled his mother to be "present, in a sense".

      His company predicts many uses for its "conversational video technology".

      The use of the technology at Mrs Smith's funeral was first revealed by The Telegraph.

      Mr Smith, the chief executive and co-founder of StoryFile, told the BBC the technology meant, once a person had died, it was possible to have a conversation with them "as if they are there, and they will answer you".

      He said it meant his mother had brought "the aspects of her life that were most important to her to the people who loved her most. And it was very meaningful to them".

      His mother's words were her own, and not the creation of artificial intelligence (AI), Mr Smith stressed.

      So how does it work?

      To make a conversational video, a person must make a recording while still alive, answering numerous questions about their life.

      Later, after that person's death, an AI system selects appropriate clips to play in response to questions from people viewing a remembrance video; the person in the video appears to listen and reply.

      Rollo Carpenter, who created the chatbot CleverBot - and has no connection to Mr Smith's company StoryFile - said the system was not trying to construct its own replies and was not using AI to invent answers.

      "It's just selecting from a pre-recorded set of sequences and cleverly allowing people to cause them to be played," he said.

      Celebrity interaction

      Mrs Smith co-founded the National Holocaust Centre in Nottinghamshire, from where she ran a successful Holocaust education programme. She was awarded an MBE in 2005 for her work.

      The founders of StoryFile hit upon the idea for the company while working on creating interactive holograms of Holocaust survivors for the USC Shoah Foundation.

      The firm sees a wide range of possible commercial applications for the technology, from customer service to sales.

      It has also encouraged some famous contemporary celebrities to document their careers using the tech, including the Star Trek actor William Shatner, whose video can be interacted with on the company website.

      Looking ahead, Mr Smith envisages a world in which people document their lives on a continuous basis, suggesting that users could "speak to your 18-year-old self, when you're 50, or introduce your children to your 16-year-old self".

      Previously, it has been suggested that AI could be used to create fully synthetic versions of dead people.

      But Mr Smith rejects the idea that current technology is capable of this: "Everything about us is so absolutely unique to us," he said. "There is no way you can create a synthetic version of me, even though it may look like me."

      Mr Carpenter agrees, saying that using current AI technology to create a "computer-generated" person would risk "putting words into the deceased person's mouth - and it could be worse than that, those words could be believed by the audience".

      The limits of AI conversationalists were demonstrated by Meta's BlenderBot 3, which was criticised for making offensive remarks and said unflattering things about the company's co-founder Mark Zuckerberg.

      Meta said that it was a prototype created for research purposes, adding it had warned users they should expect it to say things it ideally should not.

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      Le climat comme gisement d’économies

      Tout va très bien, madame la marquise / […] Pourtant il faut, il faut que l’on vous dise, que le présent de la situation financière de la France est désastreux et que son futur est pire. La France est à la fois le pays d’Europe où le poids des impôts (relativement au PIB) est le plus élevé et en même temps l’un de ceux où la qualité des services publics (enseignement, santé, sécurité, justice, etc. ) est la plus mauvaise. Cerise sur le gâteau, la France réalise cet exploit en s’endettant de plus en plus. Le contexte des années à venir est particulièrement inquiétant : inflation hors de contrôle, menaces militaires, taux des emprunts en hausse, instabilités politiques. Nous sommes dos au mur, désarmés devant ces probables aggravations de la conjoncture.

      « Tout va très bien, tout va très bien. » Le gouvernement prévoit d’accroître les dépenses dans à peu près tous les secteurs et jure qu’il le fera sans augmenter les impôts – ni la dette. Les nombreux députés de la majorité le croient (ou font semblant de le croire). Leur première loi est une loi de dépenses nouvelles. L’opposition est encore plus irresponsable, ce qui n’est pas peu dire, puisqu’elle trouve ces dépenses insuffisantes.

      Passant en revue tous les secteurs, on arrive à la conclusion que celui où les coupes seraient le moins dommageables pour les Français est le secteur de l’environnement

      Compte tenu de la situation, la concurrence ne devrait pourtant pas porter sur des projets de dépenses nouvelles, mais sur des propositions de suppression de dépenses ou/et d’augmentation d’impôts. Moins facile, moins électoral, mais indispensable. Passant en revue tous les secteurs, on arrive à la conclusion que celui où les coupes seraient le moins dommageables pour les Français est le secteur de l’environnement, pour deux raisons.

      La première est que tous les autres secteurs sont vraiment en situation d’urgence. Il y a une urgence scolaire, lorsque le niveau des élèves en mathématiques est pratiquement le plus bas des 30 pays du monde où il est mesuré et lorsqu’on ne trouve plus de candidats au métier d’enseignant. Il y a une urgence sanitaire, lorsque médecins et soignants fuient les conditions de travail et les salaires de l’hôpital et que les déserts médicaux se multiplient. Il y a urgence militaire lorsque l’on voit que la France (la nation la moins mal équipée d’Europe) serait, dans l’hypothèse d’une guerre de grande intensité, à court de munitions au bout de quelques semaines. Il y a urgence sécuritaire lorsque notre police n’a pas assez d’hommes (et de femmes) pour endiguer une criminalité croissante. Il y a urgence judiciaire lorsque les tribunaux relâchent des délinquants faute de greffiers et mettent des années pour juger des plaintes civiles simples. Bien entendu, remettre ces services publics d’aplomb est une affaire de gestion autant que d’argent, mais les nécessaires réorganisations ne se feront pas sans argent.

      La deuxième raison de chercher des économies du côté du climat est qu’il n’y a pas vraiment d’ urgence environnementale. Lire : climatique, puisque le souci du climat a évincé celui de l’environnement, notamment en France, où il n’y a plus un ministre de l’Environnement depuis longtemps, mais plusieurs ministres de la Transition écologique. La lutte contre le “dérèglement climatique” (comme s’il y avait un règlement climatique) est devenue une religion avec ses pontifes, ses dogmes, ses catéchismes, ses conciles, ses zélotes, ses interdictions, ses prescriptions, ses proscriptions, ses taxes, ses subventions – et ses profiteurs. Sa puissance est formidable. Il faut pourtant envisager de tailler dans le fouillis complexe des mesures prises au nom de la “lutte pour le climat”. Il y a gros à gagner. Et pas grand-chose à perdre.

      La voiture électrique supprimera les 30 ou 40 milliards annuels de taxes sur les carburants et exigera des milliards de subventions

      Gros à gagner : toutes les mesures prises au nom de la lutte contre le climat coûtent cher aux finances publiques et/ou à l’économie. “C’est bon pour le climat” est comme un talisman qui annihile toute réflexion et justifie n’importe quoi. Prenez l’exemple de la voiture électrique. À terme, elle supprimera évidemment les 30 ou 40 milliards annuels de taxes sur les carburants et exigera des milliards de subventions. Ce double coup porté aux finances publiques ne gêne personne.

      Pas grand-chose à perdre : il ne s’agit pas de nier la réalité d’un réchauffement du globe ; + 1,1 °C en cent cinquante ans, la différence entre les températures de Paris et d’Orléans. Mais de montrer que les dommages qui nous menacent si ce réchauffement continue ne sont nullement urgents – même si beaucoup de gens gagnent leur vie à psalmodier le contraire.

      Les collapsologues se sont souvent et beaucoup trompés. En 1968, Paul Ehrlich prédisait que « des centaines de millions » de personnes allaient mourir de faim : grossière erreur, évidemment.

      Les prévisions des prophètes de la nouvelle religion ont généralement pour horizon l’année 2100, à la rigueur 2050, ce qui protège assez bien leurs auteurs de la contradiction du réel. Certaines prévisions pourtant se rapportaient aux années 2010-2020 : la plupart d’entre elles apparaissent maintenant comme des bobards, des fausses nouvelles. Les collapsologues se sont souvent et beaucoup trompés. En 1968, Paul Ehrlich prédisait que « des centaines de millions » de personnes allaient mourir de faim : grossière erreur, évidemment. En 1972, le célèbre rapport Meadows annonçait pour la fin du siècle l’épuisement de la plupart des gisements de minéraux : inexact, bien sûr. Dès les années 1980, Greenpeace et WWF annonçaient la disparition immédiate des ours polaires : ces derniers n’ont jamais été aussi nombreux. En 2007, Al Gore et le Giec obtenaient un prix Nobel (pas de physique, de la paix – comme Arafat) en annonçant que la glace de l’océan Arctique allait bientôt fondre, avant 2014, ouvrant de nouvelles routes maritimes : on les attend toujours. En 2000, David Viner, un célèbre climatologue britannique, affirmait : « Dans quelques années, les chutes de neige hivernales seront devenues un évènement très rare et excitant […] les enfants ne sauront tout simplement plus ce qu ‘est la neige » ; en réalité, Boston a reçu davantage de neige durant l’hiver 2014-2015 que durant aucun autre hiver depuis 1872. On nous promettait des réfugiés climatiques par millions : on n’en a encore vu aucun (mais on a vu Maduro, les talibans et Poutine jeter chacun 5 millions de personnes sur les routes de l’exil). On peut multiplier à l’infini les prophéties de ce type qui ne se sont jamais avérées. Cela ne veut pas dire qu’elles ne se réaliseront jamais, mais affecte sérieusement la crédibilité des eschatologues à la mode et suggère que l’apocalypse climatique n’est pas pour maintenant. Il n’y a pas d’urgence climatique.

      Le président des États-Unis se rend en Arabie saoudite demander à genoux à ce pays de bien vouloir augmenter sa production de pétrole (et essuie un refus moqueur)

      Beaucoup de pays, du reste, commencent à le comprendre. Le président des États-Unis se rend en Arabie saoudite demander à genoux à ce pays de bien vouloir augmenter sa production de pétrole (et essuie un refus moqueur). Comme l’écrit le Daily Telegraph dans une formule imagée que l’on n’ose pas traduire ici : « The entire German political establishment has been caught with its environmental trousers down » et l’Allemagne rouvre des centrales à charbon à tour de bras. C’est largement la prétention de Boris John-son à atteindre le “zéro carbone” au Royaume-Uni en 2030 à un coût exorbitant pour les Britanniques qui l’a forcé à démissionner. Serons-nous les derniers à jouer à sauver la planète quoi qu’il nous en coûte ?

      Dans la situation financière et économique actuelle de la France, le champ du climat apparaît comme celui où il est le moins dommageable de faire les économies indispensables. Le président de la SNCF (une entreprise grandiosement réformée il y a cinq ans et toujours subventionnée à hauteur de 13 milliards d’euros par an, bien plus que le budget annuel de la Justice) demande tout d’un coup au nom de la lutte pour le climat la bagatelle de 100 milliards d’euros. À toutes les demandes de ce type, et elles sont nombreuses, la réponse ne doit pas être le chéquier, mais les ciseaux.

      * Rémy Prud’homme est docteur en sciences économiques, professeur émérite à l’université Paris-XII. Il a été directeur adjoint de la direction de l’environnement de l’OCDE et a publié notamment le premier manuel d’économie de l’environnement en français (“le Ménagement de la nature”) dès 1980.

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      BBC

      Artemis: Nasa readies giant Moon rocket for maiden flight

      Jonathan AmosScience correspondent@BBCAmoson Twitter

      The American space agency Nasa is rolling out its giant new Moon rocket to prepare it for a maiden flight.

      Known as the Space Launch System (SLS), the vehicle is being taken to Pad 39B at the Kennedy Space Center in Florida for a lift-off scheduled for 29 August.

      The debut outing is a test with no crew aboard, but future missions will send astronauts back to the lunar surface for the first time in over 50 years.

      The near 100m-tall (328ft) SLS is riding an immense tractor to the pad.

      It started moving from its assembly building at Kennedy late on Tuesday evening, local time, but with a cruising speed of just over 1km/h (under 1mph), it could take 8-10 hours to complete the 6.7km (4.2 miles) journey.

      This is a key moment for Nasa, which will celebrate in December the half-century anniversary of Apollo 17, the very last human landing on the Moon.

      The agency has vowed to return with its new Artemis programme, using technology that befits the modern era (Artemis was Greek god Apollo's twin sister and goddess of the Moon).

      Nasa sees a return to the Moon as a way to prepare to go to Mars with astronauts sometime in the 2030s or soon after.

      The SLS will have 15% more thrust off the pad than Apollo's Saturn V rockets. This extra power will allow the vehicle to not only send astronauts far beyond Earth but, additionally, so much equipment and cargo that those crews could stay away for extended periods.

      The crew capsule, also, is a step up in capability. Called Orion, it is much more spacious, being a metre wider, at 5m (16.5ft), than the historic command modules of the 1960s and 70s.

      "To all of us that gaze up at the Moon, dreaming of the day humankind returns to the lunar surface - folks, we're here! We are going back. And that journey, our journey, begins with Artemis 1," said Nasa Administrator Bill Nelson.

      "The first crewed launch, Artemis 2, is two years from now in 2024. We're hoping that the first landing, Artemis 3, will be in 2025," he told BBC News.

      Nasa has promised that this third mission will witness the first woman to put her boots down on the Moon's surface.

      Once the SLS arrives at its launch pad, engineers will have just over a week and a half to get the vehicle ready for flight.

      Three possible launch opportunities exist at the end of the month, starting with Monday 29 August.

      If technical issues or inclement weather prevent the rocket from getting off Earth on this date, a further attempt can be made on Friday 2 September, and, failing that, on Monday 6 September.

      The scope of the mission is to send Orion looping around the back of the Moon before bringing it home for a splashdown in the Pacific Ocean off California.

      A major objective of the test fight is to check the heatshield on the capsule can survive the heat of re-entry into Earth's atmosphere.

      A key partner on the upcoming mission is Europe.

      It is providing the propulsion module that sits on the back of Orion, pushing it through space.

      "More than 10 countries in Europe have been working on this European Space Agency contribution. It's a hugely important moment for us," explained Siân Cleaver from aerospace manufacturer Airbus.

      "The European Service Module is not just a payload, it's not just a piece of equipment - it's a really critical element because Orion can't get to the Moon without us."

      While Nasa is developing the SLS, the American rocket entrepreneur Elon Musk is preparing an even larger vehicle at his R&D facility in Texas.

      He calls his giant rocket the Starship, and it will play a role in future Artemis missions by linking up with Orion to get astronauts down to the surface of the Moon.

      Like SLS, Starship has yet to have a maiden flight. Unlike SLS, Starship has been designed to be totally reusable and ought therefore to be considerably cheaper to operate.

      A recent assessment from the Office of Inspector General, which audits Nasa programmes, found that the first four SLS missions would each cost more than $4bn to execute - a sum of money that was described as "unsustainable".

      The agency said changes made to the way it contracts industry would bring down future production costs significantly.

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      France24 - World

      From sailor to bookseller: Paris welcomes new cohort of ‘bouquinistes’

      Issued on: 16/08/2022 - 17:58

      Sam BALL

      Rachid Bouanou has traded in a life at sea for a job selling second-hand books by the banks of the River Seine in Paris. The former sailor is one of 18 new ‘bouquinistes’, booksellers who ply their trade from iconic green kiosks in the French capital in a tradition that dates back centuries. He and others answered an appeal by Paris City Hall to find new recruits for a number of stalls left vacant following a tough few years for the profession.

      Valeurs Actuelles

      Électrique : l’Europe se mord la queue

      La vie ne serait-elle donc qu’un éternel recommencement ? Le 29 avril 1899, la Jamais contente , une voiture construite par la Compagnie générale belge des transports automobiles Jenatzy était la première à franchir la barre, alors mythique, des 100 kilomètres par heure. Les entrailles de ce petit bolide, exposé au musée de la Voiture et du Tourisme de Compiègne, cachaient deux moteurs électriques. À l’époque, ce mode de propulsion surpassait les motorisations à essence et à vapeur. Puis, la place accordée à ce type de motorisation est devenue anecdotique tandis que les moteurs à essence et Diesel s’imposaient tout au long du XXe siècle. Cent trente-six ans après l’exploit de la Jamais contente, le moteur électrique va de nouveau s’imposer. Mais cette fois, de force !

      Le 8 juin dernier, les députés du Parlement européen ont adopté un texte actant la fin des ventes de véhicules à moteur thermique neufs dès 2035. Cette proposition faisait partie de huit textes majeurs du paquet Climat, déposé par la Commission européenne il y a un an. Regroupés sous l’intitulé “Fit for 55”, ils visent à réduire de 55 %, par rapport aux niveaux de 1990, les émissions de gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, protoxyde d’azote) d’ici à 2030 et atteindre la neutralité carbone en 2050. Les discussions ont donné lieu à d’âpres batailles : les Verts voulaient interdire les moteurs thermiques dès 2030 tandis que le Parti populaire européen avait déposé un amendement pour réduire les émissions de 90 % en 2035, ce qui aurait sauvé les motorisations hybrides.

      Le 28 juin, les ministres de l’écologie des 27 pays membres de l’Union européenne ont trouvé une position commune sur le “Fit for 55”. La Bulgarie, l’Italie, le Portugal, la Roumanie et la Slovaquie avaient demandé de reporter de cinq ans la décision de passer au tout-électrique, de peur de faire face à « des coûts disproportionnés et inutiles pour le secteur automobile comme pour les consommateurs ». L’Allemagne exigeait que soient pris en compte les motorisations hybrides et les carburants liquides non carbonés. Les Vingt-Sept doivent maintenant s’accorder avec le Parlement européen et la Commission pour donner force de loi au “Fit for 55”.

      En cas d’accord, le 1er janvier 2035, cette mesure touchera – en Europe seulement – les voitures et les utilitaires à motorisation thermique et hybride, mais pas les camions, les motos, les engins agricoles, les véhicules militaires. « Cela ne concerne que le particulier et l’artisan , constate Yves Carra, porte-parole de l’Automobile Club Association. La faute des eurodéputés est d’imposer la batterie électrique en ne regardant pas plus loin que le pot d’échappement. » Une fois encore, l’Europe veut se montrer la plus vertueuse.

      Si émettre moins de gaz à effet de serre s’entend, l’Union européenne était déjà un bon élève avec, en 2019, près de cinq fois moins de CO2 émis que les États-Unis (13,4 milliards de tonnes) et quatre fois moins que la Chine (11,5 milliards de tonnes). Sur les 2,9 milliards de tonnes de dioxyde de carbone émis par les Vingt-Sept, 17 % proviennent du transport dont 15 % pour les voitures européennes qui ne contribuent qu’à 2,2 % des émissions mondiales de CO2.

      Des professionnels du secteur automobile relèvent que le Parlement européen n’est pas aussi sévère avec l’univers numérique qui, s’il était un pays, serait le cinquième émetteur mondial de CO2 : « C’est comme si, avec tous les efforts faits dans l’automobile, nous vidions une piscine avec une cuillère, et qu’en même temps, on y jetait des seaux d’eau dans notre dos », considère Yves Carra.

      Pour Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, le tout-électrique « constitue un grand défi pour notre industrie automobile ». Carlos Tavares, directeur général de Stellantis, est plus sombre. Le 1er décembre 2021, il déclarait au sommet Reuters Next : « Ce qui a été décidé, c’est d’imposer à l’industrie automobile une électrification qui ajoute 50 % de coûts additionnels à un véhicule conventionnel. Il est impossible que nous répercutions 50 % de coûts additionnels au consommateur final. »

      Une technologie choisie par les politiques, pas par l’industrie

      En janvier 2022, il en remettait une couche dans un entretien à quatre quotidiens européens : « Ce qui est clair est que l’électrification est la technologie choisie par les politiques, pas par l’industrie. » Il mettait en garde : « Il ne faut pas perdre de vue que nous risquons de perdre les classes moyennes, qui ne pourront plus acheter de voiture. » Un motif d’inquiétude aussi soulevé par l’Association européenne des constructeurs automobile.

      Les autres grands de l’automobile – à l’exception de Volvo et de Ford -ne sont guère plus emballés par la décision européenne. Elle va leur coûter très cher : 73 milliards d’euros en cinq ans chez Volkswagen, 40 milliards en dix ans chez Mercedes-Benz Group, 30 milliards entre 2021 et 2025 chez Stellantis. « Nous allons tenir nos engagements, mais c’est un grand saut dans le vide et un sabordage industriel », considère Luc Chatel, président de La Plateforme de l’automobile. Sabordage industriel, le mot est lâché et on comprend mieux les craintes de Carlos Tavares, qui redoute une casse sociale dans les 4 000 entreprises du secteur : il faut trois personnes pour assembler les 70 pièces d’un moteur électrique contre cinq pour les 300 pièces d’un moteur thermique. « On chiffre à au moins 100 000 les pertes potentielles d’emplois dans la filière en France d’ici à 2035, sous l’impact de ces transformations », expliquait Luc Chatel lors d’une table ronde organisée, en juin dernier, par Le Lab de la filière auto.

      En fait, le sabordage est double. Les constructeurs américains et chinois ne vont pas cesser de vendre des véhicules thermiques. Ensuite, passer au 100 % électrique (la part de marché de cette motorisation a atteint 12,1 % en France au 1er semestre) revient à donner les clés du véhicule électrique à l’Asie, car le marché de la batterie – elle représente 40 % du prix de la voiture – est entre ses mains : selon Statista, le chinois CATL contrôlait, en 2021, 32,5 % du marché des batteries pour voitures électriques ; il est suivi par le sud-coréen LG Chem (21,5 %), le japonais Panasonic (14,7 %), le chinois BYD (6,9 %), les sud-coréens Samsung SDI (5,4 %) et SK Innovation (5,1 %). Autant dire que l’Europe risque de perdre sa souveraineté automobile au profit de l’Asie et surtout de la Chine.

      Les gouvernements européens ont beau s’entendre pour créer l’Airbus européen des batteries, celles-ci renfermeront toujours des terres rares, du lithium, du cobalt, du nickel ; beaucoup d’éléments extraits, raffinés ou contrôlés par les Chinois. « Notre dépendance à l’égard de la Chine est très forte, puisque ce pays fournit 60 % des 30 matières premières critiques », expliquait Guillaume Pitron, auteur de la Guerre des métaux rares : la face cachée de la transition énergétique et numérique (Les Liens qui libèrent), lors de la table ronde du Lab de la filière auto.

      Passer de la dépendance au pétrole à la dépendance aux terres rares

      Or, la demande européenne va exploser pour répondre aux objectifs de la transition énergétique qui, outre la voiture électrique, repose sur les panneaux solaires, les éoliennes, etc. Avec le risque de voir les prix des batteries (et donc des voitures électriques dont le prix est, aujourd’hui, supérieur de 40 % à un modèle thermique équivalent) propulsés à la hausse, car, dans un premier temps, tout ne pourra pas venir du recyclage. L’université catholique de Louvain a calculé qu’en 2050, il faudrait deux fois plus de nickel, quatre fois plus de cobalt, 26 fois plus de terres rares et 35 fois plus de lithium…

      « Nous allons passer d’une dépendance au pétrole avec quelques pays à une dépendance à une seule et même nation, la Chine , résume Yves Carra. Tout le monde le sait sauf les députés européens. » Ceux-ci ont par ailleurs fermé les yeux sur les conditions de travail et surtout sur le très polluant processus de fabrication des batteries : il faut rouler 70 000 kilomètres en voiture électrique pour compenser les émissions de CO2 de ce processus. Pour autant que l’électricité ne provienne pas d’une centrale à charbon…

      RTE, le gestionnaire du réseau électrique français, est parti sur une hypothèse de 15,6 millions de véhicules électriques en 2035 sur un parc total de 38 millions de voitures. Elles consommeront environ 40 térawattheures, soit 8 % de la production actuelle d’électricité totale de la France et autant que la consommation annuelle du Danemark. RTE assure que la production d’électricité pourra répondre à ce surcroît de demande : « Lors des périodes de forte consommation, ou lorsque la production décarbonée est peu disponible (indisponibilité du parc nucléaire, peu d’énergie renouvelable), des moyens thermiques peuvent être sollicités. À l’horizon 2035, le recours aux moyens thermiques pourra continuer à se produire, et notamment lors des pics de charge. Néanmoins, compte tenu de la progression attendue du parc renouvelable, le recours à l’énergie carbonée se réduira, et ce malgré l’augmentation de la consommation associée au parc de véhicules électriques » , explique un expert chez RTE.

      Le problème semble moins lié aux pics de circulation qu’aux moments où le propriétaire d’un véhicule électrique aura décidé de recharger sa batterie. Aujourd’hui, 80 % des recharges se font à domicile ou sur le lieu de travail, les 20 % restant sur une des 62 000 bornes installées en France. C’est 38 000 de moins que ce que prévoyaient, en 2020, les ministères des Transports et de la Transition écologique pour la fin de 2021. Un retard dû à la crise sanitaire et à la pénurie de composants électroniques. Le cabinet EY estime qu’en 2035, il faudra, en Europe, 65 millions de bornes – dont 2 % de bornes rapides – (56 millions en résidentiel et 9 millions en itinérance), pour un investissement cumulé de 115 milliards d’euros entre 2022 et 2035. De nombreux constructeurs et industriels redoutent de devoir passer à la caisse pour installer, à leurs frais, des bornes de recharge. Tesla l’a déjà fait, et depuis longtemps.

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      BBC

      Covid: UK first country to approve dual-strain vaccine

      By James GallagherHealth and science correspondent

      The UK has become the first country to approve a dual vaccine which tackles both the original Covid virus and the newer Omicron variant.

      Ministers say the vaccine will now form part of the autumn booster campaign.

      Moderna thinks 13 million doses of its new vaccine will be available this year, but 26 million people are eligible for some form of booster.

      Health officials say people should take whichever booster they are offered as all jabs provide protection.

      The original vaccines used in the pandemic were designed to train the body to fight the first form of the virus which emerged in Wuhan, in China, at the end of 2019.

      The Covid virus has since mutated substantially, with a stream of new variants emerging that can dodge some of our immune defences. They have caused large surges in cases around the world.

      The original vaccines still provide strong protection against becoming severely ill or dying, but companies are tweaking them to match the virus as it evolves.

      Cases of coronavirus are currently falling in the UK. In mid-to-late July, around 2.5 million people tested positive for coronavirus.

      'Sharpened tool'

      Moderna's latest vaccine - called Spikevax - targets both the original strain and the first Omicron variant (BA.1), which emerged last winter. It is known as a bivalent vaccine as it takes aim at two forms of Covid.

      The UK's Medicines and Healthcare Products Regulatory Agency has considered the evidence and given the vaccine approval for use in adults.

      Dr June Raine, the regulator's chief executive, said: "What this bivalent vaccine gives us is a sharpened tool in our armoury to help protect us against this disease as the virus continues to evolve."

      Experiments on 437 people showed the updated vaccine was safe and gave better immune protection against newer variants.

      Levels of antibodies that were able to stick to and disable Omicron (BA.1) were 1.7 times higher in people given the new vaccine. Tests against more recent Omicron variants (BA.4 and BA.5), which are causing the UK's current wave, also showed higher levels of protection with the updated vaccine.

      However, it is far from clear what that means in terms of preventing someone from becoming seriously ill.

      Additionally, it is uncertain what variants we will be facing in the coming months and exactly how well the updated vaccine will perform against them.

      Health ministers have officially given the go-ahead for the bivalent vaccines.

      In England, Health Secretary Steve Barclay said it was "very good news for the UK population" and those eligible "will have the comfort of knowing that their immunity has been topped up". People will be contacted from early September, he said.

      Wales' health minister Eluned Morgan said vaccines "have saved countless lives" and urged everyone who was eligible to come forward.

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      Watch: Dual-strain Covid vaccine ''is very good news'' - health secretary

      The Joint Committee on Vaccination and Immunisation (JCVI), which advises governments in England, Wales, Northern Ireland and Scotland, has confirmed the following groups should be offered some form of booster in the autumn:

      Stéphane Bancel, the chief executive officer of Moderna, said he was "delighted" the vaccine had been approved.

      "This represents the first authorisation of an Omicron-containing bivalent vaccine; this bivalent vaccine has an important role to play in protecting people in the UK from Covid-19 as we enter the winter months," he said.

      Prof Wei Shen Lim, from the JCVI, said: "It is important that everyone who is eligible takes up a booster this autumn, whichever vaccine is on offer."

      Originally those aged 50-65 were not going to be jabbed. However, the immunisation campaign has been expanded because of the rapid spread of variants, uncertainty about how the virus will mutate and the expectation that we will are likely to be more social - and therefore give the virus a helping hand this winter - including at Christmas.

      However, most people under 50 will not be boosted in the coming months. The focus remains on preventing those most at risk from becoming seriously ill, rather than stopping the young passing the virus on to older relatives.

      Moderna is not the only company updating its vaccines. Pfizer has also been developing vaccines that can target Omicron. The Oxford-AstraZeneca vaccine, however, is not being updated.

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      All over 50s to get an autumn Covid booster

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      France24 - World

      NASA's Artemis mission prepares return to the Moon

      Issued on: 15/08/2022 - 18:51

      Juliette MONTILLY Follow

      NASA is preparing to send astronauts back to the Moon as part of the Artemis program, with the goal of eventually sending humans to Mars in the long term. The first spaceflight in this endeavor, Artemis-1, is expected to lift off without a crew on August 29 to fly in orbit around the Moon and back to Earth. But astronauts are already training at NASA's Johnson Space Center in Houston for subsequent lunar missions.

      Valeurs Actuelles

      “La mécanique du climat est intrinsèquement chaotique”

      Valeurs actuelles. Commençons par nous faire peur : de combien de degrés la température mondiale a-t-elle augmenté en 2019 ?

      François Gervais. Par rapport à la moyenne des mesures satellitaires depuis 1979, l’augmentation a été de 0,28 °C en 2019. Pas de quoi s’en effrayer car la température est redescendue aussi vite qu’elle est montée, retrouvant les trois premiers mois de 2022 l’écart de 0,04 °C observé en 2018. Il s’agissait d’une fluctuation momentanée due à El Niño, un phénomène causé par une baisse elle aussi momentanée de vitesse des vents dans le Pacifique, les alizés, soufflant habituellement d’est en ouest au voisinage de l’équateur. Hors telles fluctuations aléatoires, la tendance est à une augmentation de 0,4 °C depuis 1945, année marquant le début de l’accélération des émissions de CO2. Toutefois, de 1910 à 1945, la hausse a atteint 0,6 °C, davantage donc que les 0,4 °C depuis 1945, dans une période où les émissions étaient trop faibles pour l’expliquer, témoignant de la variabilité naturelle du climat.

      Quelles conséquences la pandémie a-t-elle eues sur le volume de CO2 et sur la température ?

      Mesurée à l’Observatoire de Mauna Loa, la hausse annuelle du CO2 dans l’atmosphère apparaît différente d’une année à l’autre. En 1992, année froide à cause des aérosols envoyés dans la haute atmosphère par le volcan Pinatubo et qui ont partiellement voilé le Soleil, la hausse n’a été que de 0,49 partie par million (ppm) d’un volume d’air, soit 3,8 gigatonnes. Les années chaudes comme 1998 et 2016, marquées par une fluctuation El Niño intense, la hausse annuelle a atteint 23 gigatonnes. Compte tenu de l’amplitude de ces variations, possiblement liées à la température des océans car ils contiennent quelque soixante fois plus de CO2 que l’atmosphère, les conséquences des confinements sont passées à peu près inaperçues.

      Ce qui n’empêche pas certains “responsables” de prôner des confinements à répétition…

      La présidente du Haut Conseil pour le climat, s’inspirant des confinements liés à la pandémie et de la baisse des émissions qu’ils ont provoquée, laisse effectivement entendre dans Nature Climate Change que de telles mesures coercitives aideraient à atteindre la neutralité carbone prônée d’ici 2050.

      À ce propos, pourquoi dites-vous que l’objectif de la « neutralité carbone » a tout du « suicide conscient » ?

      Les trois quarts des émissions relèvent de pays, en particulier asiatiques, qui ont fait savoir lors de la Cop26 de Glasgow, en novembre 2021, qu’ils continueront à émettre, considérant n’avoir pas d’autre choix pour poursuivre leur développement. L’objectif de neutralité carbone est prôné par la Commission européenne, le Royaume-Uni et l’Amérique du Nord, qui totalisent seulement un quart des émissions. Cesser pour eux d’émettre d’ici 2050 aurait ainsi un impact limité au plus à un quart de 0,2 °C selon le Giec, soit 0,05 °C. La décarbonation de la France, pour sa part, éviterait d’ici là un réchauffement de la Terre de l’ordre du millième de degré. Éviter un tel “épouvantable” millième justifie-t-il d’augmenter massivement les taxes sur l’énergie, les malus sur les véhicules à moteur thermique, de pénaliser les habitations et les entreprises, d’interdire — du moins de limiter — les vols en avion, d’amplifier une précarité énergétique, facteur de retour à une pauvreté généralisée dont justement veulent se sortir les pays responsables des trois quarts des émissions ?

      En ciblant ainsi le CO2, on se trompe d’adversaire ?

      En 2019, un tiers des émissions de CO2, soit 12 milliards de tonnes, presque autant que les 16 restés dans l’atmosphère, ont enrichi la végétation terrestre par photosynthèse. Une troisième proportion captée par les océans contribue à fertiliser la végétation marine comme le plancton. Tout au long des trente-trois années durant lesquelles le verdissement de la Terre a été observé par satellite, avec un accroissement de superficie végétale mesuré par satellite équivalant à un continent de 18 millions de kilomètres carrés, la biomasse végétale s’est accrue de l’ordre de 24 %. En élargissant son champ d’action naturel, la biomasse supplémentaire peut être favorable à la biodiversité. Le bénéfice a été évalué pour 45 plantes nutritives qui assurent 95 % de la nourriture de l’humanité en céréales, fruits et légumes. Il a atteint 3 200 milliards de dollars en cinquante ans. Décarboner au lieu de laisser le CO2 continuer à fertiliser la Terre, alors que la population mondiale augmente, serait contrarier la lutte contre la faim dans le monde. Et pourquoi décarboner la France ? Pour éviter qu’elle soit traînée devant les tribunaux au motif de réchauffer la planète d’un millième de degré d’ici 2050 ?

      Revenons aux prédictions : si la “catastrophe” se poursuit, de combien de degrés la planète se sera-t-elle réchauffée en 2050 ?

      Dans son rapport AR6, le Giec précise que « chaque 1 000 milliards de tonnes d’émissions de CO2 cumulées devrait probablement réchauffer la Terre de 0,27 °C à 0,63 °C avec une meilleure estimation de 0,45 °C » et que « les continents et les océans ont absorbé une proportion quasi constante (globalement de 56 %) des émissions de CO2 ». En 2019, la fraction des émissions ajoutée à l’atmosphère, mesurée à Mauna Loa, a été de 16 milliards de tonnes (soit 44 % des 32 émises) provoquant selon le Giec un réchauffement de 0,007 °C.

      À ce rythme, le réchauffement d’ici 2050 n’excéderait pas 0,2 °C. C’est dérisoire par exemple devant les 6 °C d’écart de température moyenne entre les Ardennes et le pourtour méditerranéen, et surtout comparé à l’écart d’une quinzaine de degrés entre la température de l’après-midi lors d’une belle journée printanière et celle du lendemain matin en l’absence de couverture nuageuse. Toutefois, les chiffres du Giec apparaissent entachés d’une grande incertitude, soulignant qu’il n’y a pas consensus chez les modélisateurs du climat. Ces chiffres sont surtout relativisés par quelque 4 275 travaux publiés dans des revues scientifiques internationales à comité de lecture mais non pris en compte par le Giec, au contraire de sa mission.

      Comment expliquez-vous l’écart qu’il y a entre la petitesse d’un phénomène et l’énormité de la façon dont il est présenté au public ?

      Pour un esprit rationnel, c’est effectivement incompréhensible. Sauf si l’on met en regard le chiffrage de la Banque mondiale de 89 000 milliards de dollars à lever d’ici 2030 pour la “finance climatique”. Ce montant pharaonique pose au moins deux questions : qui tient à profiter de cette formidable manne ? Et qui paierait ?

      Vous notez par exemple que le groupe I du Giec reconnaît extrêmement peu probable le scénario RCP 8.5, ce qui n’empêche pas le groupe II de le mentionner quasiment une fois sur deux dans ses projections — comment est-ce possible ?

      Le scénario RCP 8.5, le plus alarmiste, imagine une augmentation du CO2 dans l’atmosphère au-delà de 2100 jusqu’à douze fois supérieure à tout ce qui a déjà été émis en un siècle, ce qui semble parfaitement irréaliste, comme le reconnaît le groupe I. Aussi irréaliste soit-il, ce scénario semble toutefois indispensable pour alimenter le narratif catastrophiste du groupe II…

      Comment expliquez-vous que ce système perdure ?

      Le Pr Richard Lindzen, climatologue réputé, ancien titulaire de la chaire Alfred P. Sloan de météorologie au prestigieux Massachussetts Institute of Technology, le Pr John Christy, primé par la Nasa pour le développement des mesures de température en fonction de l’altitude par ballons-sondes et satellites, Judith Curry qui était présidente de l’École des sciences atmosphériques et de la Terre au Georgia Institute of Technology, ou Steven Koonin qui était sous-secrétaire des Sciences dans le département de l’Énergie sous la présidence de Barack Obama, tous font part de leur inquiétude quant au risque que la science soit en train de perdre sa raison d’être, âprement méritée, qui faisait d’elle l’outil le plus efficace pour l’évaluation objective. Pourquoi ne sont-ils pas écoutés ? Vraisemblablement parce qu’ils contrarient une convergence de trop puissants intérêts.

      Revenons à la vraie science : pourquoi dites-vous que l’effet de serre est mal nommé ? Pouvez-vous expliquer aux lecteurs non spécialistes le rôle et la limite du CO2 dans le réchauffement de l’atmosphère ?

      Une serre tropicale comporte une paroi de verre transparente aux rayons du Soleil mais opaque au rayonnement thermique émis par l’intérieur de la serre. Il n’y a pas de paroi dans l’atmosphère, d’où le caractère impropre de la terminologie. La vibration de deux atomes liés au sein d’une molécule qui en comporte au moins deux différents, comme hydrogène H et oxygène O dans la vapeur d’eau, C et O dans le dioxyde de carbone, et qui portent des charges électriques de signes contraires, crée un dipôle oscillant. Il émet un rayonnement thermique à ses fréquences spécifiques de vibration. Le phénomène se mesure couramment avec un spectromètre infrarouge.

      Dans l’atmosphère, le principal émetteur est de loin la vapeur d’eau, et heureusement sinon la température de la Terre serait de 30 °C inférieure, la rendant difficilement vivable et habitable. La concentration de CO2 dans l’atmosphère augmente de 0,5 % par an. À ce rythme, elle n’est pas près de doubler. Même si tel était le cas, le déficit d’émission thermique évalué à partir du spectre infrarouge provoquerait une élévation de température d’un peu moins de 1 °C. Augmentant de façon non pas exponentielle mais au contraire logarithmique, le phénomène n’est pas saturé mais son impact s’amoindrit progressivement.

      Et dans celui des océans dont on parle beaucoup, sur le mode “bombe à retardement”…

      Autant le phénomène El Niño illustre que l’océan Pacifique peut chauffer l’atmosphère avec un impact momentané sur la météorologie mondiale, autant le CO2 ne peut chauffer les océans qu’à la marge, car la profondeur de pénétration de son rayonnement thermique dans l’eau reste micrométrique. C’est le Soleil qui chauffe les océans. La hausse de leur niveau est la lente finale d’une hausse plus importante et plus rapide, qui a atteint 120 mètres, a commencé il y a quinze mille ans après la fonte des glaces du dernier âge glaciaire et a ralenti voici sept mille ans.

      Le niveau de la mer a augmenté de 0,15 à 0,25 mètre entre 1901 et 2018, reconnaît le rapport AR6 du Giec, soit une augmentation moyenne de 1,7 millimètre par an, sans certitude qu’elle soit causée par les émissions de CO2 puisque les enregistrements des marégraphes les plus anciens montrent une hausse similaire avant l’accélération des émissions à partir de 1945. Extrapolée d’ici 2050, la hausse atteindrait 5 centimètres, beaucoup moins que l’amplitude des marées ou des vagues par gros temps. Une vaguelette de 5 centimètres relève-t-elle de la menace existentielle ? Par ailleurs et contrairement au narratif courant, avec un potentiel hydrogène (pH) de 8,1, les océans ne sont pas acides, ce qui supposerait un pH inférieur à 7, et le resteront compte tenu d’une baisse de pH annuelle qui n’excède pas 0,0017.

      Quelle est, selon vous, la (ou les) principale(s) pierre(s) dans le jardin de l’alarmisme, et du récit causal suivant : homme = CO2 = température en hausse = catastrophe planétaire ?

      Sur les 0,4 °C d’augmentation de température depuis 1945, 0,3 °C peut être imputé au CO2 si l’on se base sur le petit déficit d’émission thermique vers l’espace depuis lors. D’ici 2050, au rythme actuel, le déficit pourrait provoquer un réchauffement additionnel de 0,14 °C, dont 0,04 °C imputable au principal émetteur, la Chine, qui consomme pourtant la moitié du charbon mondial. De tels chiffres frisant le zéro sont-ils franchement synonymes d’“urgence”, de “crise”, “code rouge”, “menace existentielle” ? Selon les projections des modèles de climat, le réchauffement devrait être plus marqué à chacun des deux pôles. Or, mesurée depuis 1957 à la base Amundsen-Scott située au pôle Sud, la température n’a nullement augmenté. Par une température inférieure à – 30 °C au cœur de l’été austral, la glace ne risque pas de fondre. Mieux, contrairement aux projections des modèles de climat repris par le Giec, la superficie de banquise antarctique a augmenté en moyenne de 11 300 kilomètres carrés par an selon les observations satellitaires commencées en 1979.

      Si l’homme a une influence finalement limitée sur le climat, comment décririez-vous, de manière très basique, le Meccano qui régit ce système complexe ? Quelles sont les grandes variables essentielles ?

      Le climat obéit principalement au Soleil mais aussi à quantité de variables dont les vents, susceptibles de véhiculer les nuages, et leur direction changeante selon les écarts aléatoires de pression atmosphérique. Les sous-systèmes majeurs sont l’atmosphère, les océans, les glaciers dont le principal, la calotte glaciaire antarctique, les banquises, la biosphère et l’empreinte humaine autre que les gaz dits à effet de serre comme l’effet d’îlot de chaleur urbain. Chacun d’entre eux a ses propres cycles internes, ses résonances et ses rétroactions. Chacun interagit avec chacun des autres, rendant la mécanique du climat intrinsèquement chaotique au sens mathématique du terme et donc difficilement prédictible.

      Pouvez-vous citer, pour quelques domaines cruciaux, les noms de scientifiques dont les travaux devraient, selon vous, absolument être connus de ceux qui s’intéressent à ces questions ?

      En plus des éminents climatologues déjà cités, Clintel.org liste pas moins de 1 089 scientifiques, y compris un Prix Nobel de physique, ingénieurs, professionnels de l’environnement et de la santé qui ont signé la déclaration « Il n’y a pas d’urgence climatique ». Le choix est vaste. Parmi les 93 signataires français, j’ai plaisir à citer les travaux récents de mon collègue le Pr Vincent Courtillot, ancien directeur de l’Institut de physique du globe de Paris, membre de l’Académie des sciences, montrant la prééminence du rôle du Soleil sur le climat.

      Impasses climatiques, les contradictions du discours alarmiste sur le climat, de François Gervais, L’Artilleur, 304 pages, 20 €.

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      France24 - Monde

      Vendre dans le nouveau monde du travail

      Proposé par

      Publié le : 23/05/2022 - 10:52

      Business Reporter

      Suite à la pandémie, de nombreuses personnes souhaitent changer d'emploi, cela représente une véritable opportunité pour les professionnels des ventes.

      La pandémie a sans aucun doute donné aux gens des fourmis dans les jambes. Ils n'ont pas seulement une envie de loisirs et de voyage, mais ils sont de plus en plus désireux de découvrir de nouvelles choses au travail. Et cela se traduit par un sursaut du nombre de transitions d'emploi.

      Les données de LinkedIn montrent qu'il y a eu une augmentation de 19 % du nombre d'acheteurs B2B qui ont changé d'emploi dans la région EMEA entre octobre et décembre de l'année dernière. Avant la pandémie, un acheteur B2B conservait son emploi pendant plus de neuf ans en moyenne. Au plus fort de la pandémie, les changements d'emploi sont pratiquement passés à zéro.

      Cependant, à mesure que le monde tire un trait sur ce qui est, espérons‑le, le pire de la crise, le turnover des employés atteint des niveaux sans précédent. On appelle ce phénomène le « Great Reshuffle », et il représente à la fois un défi et une opportunité pour les professionnels de la vente.

      Ryan Roslansky, PDG, Linkedln.

      La conséquence directe de la pandémie dans le monde du travail est la demande accumulée de gens qui cherchent de nouveaux emplois et déménagent à un rythme record. Cela peut poser des difficultés aux professionnels de la vente. Les objectifs de vente changent beaucoup plus souvent. Il n’est pas surprenant qu’un récent sondage de Linkedln ait révélé que quatre vendeurs sur cinq ont perdu une opportunité ou perdu du temps parce qu’une personne qui travaillait sur le compte en question était partie.

      Sécurisation des comptes avec le multithreading

      Mais si avoir à faire face à l'évolution des perspectives de vente peut être difficile, ce n'est pas un problème sans solution. La solution est le « multithreading ».

      Le multithreading consiste à établir des relations de confiance avec plusieurs personnes qui ont une influence sur les achats effectués sur un compte. Cela fait partie des bonnes pratiques, comme le prouve la recherche de Linkedln Sales Navigator : les vendeurs qui sont connectés sur Linkedln à au moins quatre personnes sur un compte donné sont 16 pour cent plus susceptibles de conclure un accord avec cette entreprise, comparé aux vendeurs qui ont moins de quatre connexions.

      Cela signifie que si vous pouvez établir des relations avec plusieurs personnes au sein d'une organisation, vous êtes plus susceptible de conclure un accord. C'est évident : si vous n'avez qu'un seul contact et que celui-ci s'en va, vous devrez tout recommencer et établir de nouveaux liens.

      Pour éviter cela, vous devez vous montrer proactif. Faites un inventaire des personnes qui ont une influence sur les achats dans votre compte. Prenez le temps de comprendre qui sont ces personnes : prenez le temps d'apprendre à les connaître, d'évaluer leurs rôles et leurs besoins et de voir comment elles interagissent avec leurs collègues. Ensuite, faites de votre mieux pour nouer des relations multiples au sein de ce réseau.

      Pour commencer, demandez à quelqu'un de votre réseau de vous faire une chaleureuse introduction auprès de ses collègues. Vous pouvez également vous présenter vous-même, peut-être en posant une question qui montre votre connaissance de leur secteur d'activité.

      Le multithreading demande du temps et des efforts. Mais c’est beaucoup plus facile que de repartir de zéro sur un compte. Établissez de multiples relations au sein de vos comptes clés et vos opportunités de vente deviendront plus sûres, et pourraient même prendre de l’ampleur à mesure que les différentes exigences de vos différents contacts entrent en jeu.

      L'opportunité offerte par les contacts qui changent de société

      Le multithreading est un excellent moyen de protéger vos comptes lorsque des contacts importants s'en vont. Mais il existe également une épingle du jeu à tirer de ces changements. Si un employé clé quitte sa société, cela vous offre une porte d'entrée au sein de cette entreprise.

      Cette opportunité ne concerne pas seulement les personnes que vous connaissez déjà. Toute personne qui commence un nouvel emploi est susceptible d'être plus ouverte à de nouveaux contacts, le temps qu'elle s'adapte à son nouvel environnement. Par exemple, les taux d'acceptation des lnMails Linkedln sont beaucoup plus élevés parmi les professionnels qui ont récemment commencé un nouvel emploi.

      C'est particulièrement important lorsqu'un nouveau leader prend en charge une équipe. Bien souvent, ils souhaitent changer un peu les choses, et cela se traduit généralement par un investissement dans de nouveaux outils et services. C'est le moment idéal pour présenter une opportunité d'achat.

      Donc, lorsque vous remarquez un nouvel employé dans un compte prioritaire, contactez-le pour le féliciter. Ensuite, apprenez à le connaître et à comprendre quels sont leurs défis et leurs objectifs, afin de savoir comment vous pourriez lui apporter une valeur ajoutée.

      Pour profiter au mieux de cette opportunité, vous devrez tenir à jour une liste de contacts. Il est important de surveiller quand vos acheteurs actuels changent de rôle ou si un nouvel acheteur rejoint un compte clé. Vous devrez également identifier chaque personne qui a une raison d'acheter vos produits et établir des relations avec le plus grand nombre possible. Il est très utile de garder une liste de vos anciens acheteurs qui travaillent dorénavant dans d'autres entreprises. Toutes ces activités importantes peuvent être automatisées, par exemple en utilisant l'outil Sales Navigator de Linkedln.

      S’adapter au « great reshuffle »

      Il n'y a pas moyen d'éviter tous ces changements. Mais les vendeurs qui savent s'adapter verront cela comme une opportunité et en profiteront pour créer de nouveaux liens et élargir leur réseau, ce qui facilitera leur succès. Vos acheteurs vont changer. Et cela signifie que la façon dont vous abordez vos comptes cibles devra également changer. Il est crucial d'avoir la bonne information, mais aussi le bon état d'esprit pour utiliser cette information à bon escient.

      « Cette tendance n'est pas propre à la vente, mais bon nombre de ses implications le sont », explique Liam Halpin de Linkedln. « Dans notre profession, tout dépend des relations - et les relations dépendent de la continuité. Nous ne pouvons pas accepter que les cycles de vente stagnent et que les clients s'en aillent parce que cette continuité est constamment interrompue. Il est donc essentiel pour nous de développer des structures et des méthodologies de vente qui peuvent continuer à fonctionner dans un monde en mouvement. »

      Donc, acceptez le changement. Mais assurez-vous que vous et vos équipes de vente disposez des outils nécessaires pour tirer votre épingle du jeu.

      En savoir plus sur Linkedln Sales Solutions ici

      Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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      Valeurs Actuelles

      Vis ma vie d’écocitoyen !

      Changer de chauffage

      Un jour, j’ai décidé de remplacer ma chaudière au fuel par une pompe à chaleur (PAC) : 13 000 euros. En réalité, la PAC ne supprime pas la chaudière classique car, prudents – et la suite montrera qu’ils n’avaient pas tort -, les installateurs recommandent de conserver une chaudière d’appoint. Au cas où. Quel bilan ? Pendant deux ans, la PAC a fonctionné avec un ronronnement incessant et une explosion de la facture d’électricité. Puis il y eut la panne. Une panne puis deux. Pour chaque panne, comptez huit mois d’attente. Car les plombiers de base qui ont reçu leur formation PAC ne sont pas assez pointus pour réparer les pannes. Il faut faire appel au constructeur. Qui lui, est bien plus intéressé par installer de nouvelles PAC que par réparer les anciennes. Après deux pannes, plus de nouvelles. Exit la PAC. Retour à la chaudière au fuel. Bonne nouvelle : le ronronnement a cessé la nuit.

      Trier ses déchets

      Il faut recycler et pour recycler ses déchets, il faut les trier. Les communes ont installé des containers dédiés à cet effet. Les uns pour les emballages et le papier et les autres pour le verre. L’expérience montre que le tri est un désastre. Il faut savoir que lorsque le mauvais tri dépasse un certain seuil, l’ensemble de la benne est déclassé et n’est pas recyclé. Ainsi, il suffit d’un sac noué ou de quelques bouteilles dans le bac jaune pour que le container entier parte en incinérateur. Un margoulin irresponsable peut annuler les efforts des autres. Aussi, chaque soir, je fouille dans les poubelles pour en retirer les bouteilles que je porte consciencieusement dans le bac prévu à cet effet, 50 mètres plus loin. Mais comme les gens ont compris que le tri qu’ils faisaient ne servait à rien, ils ne le font même plus. Mieux, quand les communes en ont assez de payer des pénalités pour mauvais tri, elles suppriment les bacs dédiés et ne conservent que les containers d’ordures en mélange ! Un désastre. Idem pour le compostage des déchets organiques. Qui dit petit jardin dit petit composteur, certes, mais composteur tout de même. Les mouches et les guêpes, passe encore, mais quand les rats sont arrivés, j’ai dit “stop”.

      “À nous de vous faire préférer le train”

      Le train plutôt que la voiture. Certes. Mais 9 fois sur 10, le voyage en voiture est moins cher qu’en train. À deux, c’est 10 fois sur 10. Comment est-il possible qu’en plein défi climatique, la SNCF ait augmenté ses tarifs de 10 % ? Cherchez l’erreur. Voyager en train plutôt qu’en avion. Certes, là aussi. Mettons sur un Paris-Lisbonne. Vous avez le choix entre trois heures en avion pour moins de 100 euros ou vingt-huit heures en train avec deux changements pour 260 euros. Cherchez (encore) l’erreur.

      Changer de voiture

      « Monsieur le propriétaire, j’envisage de changer mon véhicule diesel et de le remplacer par une voiture électrique. Mais avant de procéder à cet achat, pourriez-vous m’indiquer si la copropriété a prévu d’équiper le parking de prises de rechargement ? » Réponse : « Cher Monsieur. Cette question a été évoquée à la dernière assemblée générale et j’ai le regret de vous informer que la copropriété n’a pas prévu d’équiper le parking de prises de rechargement. » Quel est l’intérêt d’un propriétaire d’effectuer et de payer des travaux qui ne lui servent personnellement à rien ? Cherchez (toujours) l’erreur.

      Isoler son habitation

      C’est le nouveau dada écolo. Seulement voilà : les travaux sont à la charge du propriétaire pour réduire la consommation d’énergie… du locataire. Faute de pouvoir isoler par l’extérieur (qui suppose une décision de la copropriété), il est toujours possible de tenter une isolation par l’intérieur : 20 centimètres de moins sur chaque mur. Sur un studio de 18 mètres carrés, cela compte. Sans pouvoir majorer le loyer d’un euro, corseté qu’il est par la loi Alur. Voire en étant même obligé de le réduire, puisque la surface a diminué. Isoler la toiture ? Dans une copropriété, la toiture est financée par la copropriété, mais il faut reconnaître que l’isolation n’intéresse en vérité que les occupants du dernier étage. Quel est l’intérêt des copropriétaires de financer des travaux pour le confort de quelques-uns ? Et donc, pas d’isolation. Chercher des aides pour financer ses travaux ? Essayez, vous verrez ! C’est fou ce que l’administration sait faire quand elle s’y met.

      Investir dans les renouvelables

      Il fut un temps où la mode était aux éoliennes. Un grand fabricant mondial – Abengoa – a eu besoin de capitaux. J’ai donc investi une grosse somme d’argent sur le conseil avisé de mon “conseiller financier” de la banque Barclays. Trois mois après, la société s’écroule et décide une “restructuration de sa dette”. J’explique. Un jour vous avez une obligation qui vaut 100 et le lendemain, après la fameuse restructuration, elle ne vaut plus que 1. Quant à mon “expert” en carambouille, il continue tranquillement sa vie professionnelle.

      Je ne me décourage pas. La mode des éoliennes passée, le vent a tourné en direction du solaire. Les parlementaires, les ministres ont fignolé leur discours en faveur d’un « plan solaire ». Je repère une start-up prometteuse. Française de surcroît. Une pépite à haut potentiel. L’équipe a mis au point un processus qui permet une accélération des mouvements des cellules photovoltaïques qui à son tour produit de l’électricité. Le rendement est amélioré de 15 %. Formidable. Je deviens actionnaire de lancement. Sauf que l’année qui suit, les Chinois se mettent eux aussi aux panneaux solaires et inondent le marché européen. Exit , la pépite. Et le capital investi a perdu 80 % de sa valeur.

      On peut aussi installer des panneaux solaires soi-même. En théorie, la chose est facile. Il y a même des kits. À condition d’avoir les autorisations qui, évidemment, dépendent du lieu d’accrochage (au sol ou sur le toit). Il y a aussi un effet de seuil car avant une dizaine de panneaux, le coût est prohibitif. Mais les vraies difficultés commencent quand il s’agit de raccorder sa production au réseau ou pour sa propre consommation. Là encore, c’est fabuleux ce que l’administration sait faire quand elle s’y met.

      Conclusion

      Je crois avoir fait preuve de bonne volonté. J’ai essayé toute la panoplie de l’écoattitude. Cette année, je passe même mes vacances à pied. Cinq cents kilomètres sur le GR 34. Ce sera ma contribution à la survie des ours polaires ! Un dernier mot : quand la Chine programme d’ouvrir de nouvelles mines, l’Union européenne vote la fin des touillettes en plastique et la Ville de Paris mise sur les déplacements en trottinette. En réaction à la guerre en Ukraine, les deux principales décisions furent d’importer du gaz de schiste américain et de rouvrir les centrales à charbon. L’urgence climatique est la première victime de la guerre. Entre les discours convulsifs, l’inertie générale et les décisions des fanfarons, le citoyen écolo de base est totalement perdu.

      * Nicolas-Jean Brehon est enseignant à Sciences Po Rennes.

      Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

      Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

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      L'Humanité

      Tribune. Et si le diable était vraiment dans les détails ?

      Tribune

      Katia Dubouchet Buisson Chercheuse La Sorbonne, spécialiste de la laïcité, Élue à la ville de Villeurbanne

      Je veux dire, et si le diable n’était pas si étranger à nos vies, à notre quotidien ?

      Ou plutôt : et si le danger n’était pas le diable, mais simplement « nous ». L’enfer ne serait-il pas finalement ici, sur terre, pavé de nos renoncements ? Nos renoncements si compréhensibles, si nombreux, parfois si peu perceptibles, car nous sommes si souvent happés par la succession des crises, happés par le quotidien.

      Parce qu’il faut bien vivre, nous condamnons nos frères et sœurs. Tous ceux qui ont renoncé à toute forme de normalité pour nos libertés.

      Le diable est dans les détails. Lorsque nous choisissons de rendre la préservation de la liberté d’expression moins importante que la préservation d’autres ressources.

      Notre lâcheté est insidieuse. C’est lorsque nous choisissons notre confort, c’est chaque fois que nous décidons de garder le silence. Lorsque l’on choisit de regarder ailleurs, ou pire encore : de courber l’échine. Le diable est dans tous les « oui mais ». Le diable est dans la critique des victimes.

      La solidarité n’est pas compatible avec la lâcheté. L’unité devrait être du côté des défenseurs de la liberté. Le combat sera culturel ou ne sera pas.

      Alors, disons-le une bonne fois pour toutes : l’ennemi n’est pas qu’obscure. Ni étrange, ni étranger, nous le connaissons. Il se réclame d’une idéologie : l’islamisme.

      Nous sommes leurs complices lorsque nous choisissons entre le bien et la facilité. Entre le bien et la relativité. Nous nous cachons derrière la complexité pour ne rien faire.

      L’agresseur est jeune. Il est donc le produit d’une société dans laquelle faire l’objet d’une fatwa semble être le corollaire de toute expression d’une liberté de pensée, et de conscience.

      Dans son Discours sur la servitude volontaire, Étienne de la Boétie écrivait, en 1 727 déjà : « ils ne font guère mieux ceux d’aujourd’hui, qui avant de commettre leurs crimes, même les plus révoltants les font toujours précéder de quelques discours sur le bien général, l’ordre public, et le soulagement des malheureux ». Formule que nous connaissons par cœur, et qui revient sans cesse. Les libertés ne peuvent se revendiquer que lorsque ceux qui les exercent meurent. Nous sommes d’une génération où les libertés ne sont plus célébrées que lorsqu’il s’agit d’enterrer ceux qui ont tenté de les préserver.

      Ceux qui pleurent aujourd’hui ont laissé hier Salman s’excuser. Se renier pour se sauver : pour une vie à quel prix ?

      Une vie sous surveillance, une vie à supporter la lâcheté des autres. L’indignation ne suffit pas. L’indignation ne suffit plus. Pleurer n’est plus d’actualité. L’oubli tue.

      Benjamin Constant, en 1819, distinguait la liberté des Anciens et des Modernes. Avant, il y avait la liberté pour « le partage du pouvoir social entre tous les citoyens d’une même patrie ». Depuis lors, il y aurait la liberté comme « sécurité dans les jouissances privées ; et ils nomment liberté les garanties accordées par les institutions à ces jouissances ».

      Que reste-t-il de la jouissance de nos libertés, quand nous ne choisissons plus que nos rassurantes entraves ?

      salman rushdie
      Valeurs Actuelles

      Renoncement au français : une histoire de lâcheté

      Dans son rapport sur la communication institutionnelle, adopté en séance le 3 février 2022, l’Académie française se disait consternée par l’effacement du français au profit de l’anglais, qu’elle considère comme une « atteinte à l’identité » de notre langue. « Il ne s’agit pas, tempère l’Académie, de s’opposer à l’évolution du français, à son enrichissement au contact d’autres langues », mais d’observer que « leur afflux massif, instable, incontrôlé, porte atteinte à l’identité et éventuellement à l’avenir » du français. Quid de la responsabilité des politiques dans le processus d’effacement du français ?

      Revenons en arrière. Bruxelles, 23 mars 2006. Dépêche de l’agence Reuters : « Le président Chirac quitte la salle du Conseil européen pour protester contre le discours en anglais d’Ernest-Antoine Seillière. » Un coup d’éclat, assurément, mais un coup d’éclat sans lendemain pour la langue française. Son successeur, Nicolas Sarkozy, se prépare à donner un coup de rasoir à toute volonté politique de maintenir le français comme langue internationale. Dans un essai paru le 17 juillet 2006, à neuf mois de l’élection présidentielle, M. Sarkozy écrit ainsi : « Aujourd’hui, notre politique d’intransigeance linguistique nous rend inaudibles. […] Au nom de la francophonie, nous refusons de parler dans une autre langue que le français dans les négociations internationales, y compris dans les discussions informelles qui sont spuissanceouvent les plus importantes. »

      Huit mois plus tard, le 9 et le 13 mars 2007, désormais candidat à la présidence de la République, Nicolas Sarkozy se contredit : « Le français, c’est l’âme de la France, c’est son esprit, c’est sa culture, c’est sa pensée, c’est sa liberté. C’est le droit de penser autrement que selon la pensée dominante. La diversité linguistique, c’est la condition de la diversité culturelle et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes […] Nous avons le devoir pour nos enfants, pour l’avenir de la civilisation mondiale, pour la défense d’une certaine idée de l’homme, de promouvoir la langue française. » (Discours à Caen et à Besançon.)

      Après les paroles, les actes. En 2007, Nicolas Sarkozy désormais président travaille à promouvoir à sa façon le français, en nommant par exemple au gouvernement – ministre des Affaires étrangères – Bernard Kouchner qui, en 2006, écrivait : « La langue française n’est pas indispensable […] Si elle devait céder la place, ce serait précisément à des langues mieux adaptées aux besoins réels et immédiats de ceux qui la délaisseraient. » Une façon de justifier par avance les propos de son homologue britannique qui déclarerait, quelques années plus tard, devant son Parlement (16 juin 2010) : « Le français est une langue inutile. »

      Avançons. En janvier 2008, les parlementaires français votent le renoncement à l’exigence de traduction pour les brevets comme il est clairement énoncé à l’article premier du protocole de Londres et ce, contre l’avis de l’Assemblée parlementaire de la francophonie. Ils contribuent à l’appauvrissement terminologique de leur langue et collaborent à la perte de sa fonctionnalité. Le 15 avril 2008, la Commission européenne supprime le français de ses publications statistiques. Le 2 septembre de la même année, Peter Allen, dans le Daily Mail, rapporte les propos du ministre de l’Éducation nationale, Xavier Darcos : « Dans le futur, peu de gens s’exprimeront en français. » Espérons que le désormais académicien exprimait alors un regret…

      Janvier 2009. Sur intervention du ministre de l’Écologie, Jean-Louis Borloo, la France renonce au français comme langue de travail au sein de l’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena). Ce renoncement oblige les 27 autres pays de la francophonie à accepter l’anglais comme la seule et unique langue de travail. C’est la France qui a renforcé une hégémonie linguistique adverse à l’encontre des intérêts de tous les francophones. L’Organisation internationale de la francophonie tentera de faire modifier le régime linguistique vers le multilinguisme, en vain.

      Février 2009. Décret relatif au Corps européen. Alain Richard, lorsqu’il était ministre de la Défense, avait justifié l’emploi de la langue anglaise comme seule « langue opérationnelle » de ce Corps. Or, il n’y a aucun soldat “native english speaker” dans ce Corps. Ainsi, les langues des deux pays fondateurs, le français et l’allemand, sont exclues, au profit exclusif de l’anglais. En outre, seuls les sigles anglo-américains figureront sur les véhicules des casques bleus. La langue française n’est ainsi plus visible dans un monde où l’image et la représentation symbolique priment.

      Juin 2009. Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) écrit dans un rapport que « le recours à l’anglais comme code commun se généralise, sans que cela soit nécessairement une menace pour la diversité des langues. C’est une facilité dont certains Français hésitent encore à se servir, alors que, pour d’autres, c’est la solution miracle » . Ces notions de facilité et de modernité attribuées à l’anglais et répétées dans divers rapports amènent progressivement les décideurs à renoncer au français.

      Novembre 2009, Bruxelles. Traité de Lisbonne. La France accepte la nomination d’une haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Catherine Ashton, qui ne parle pas un mot de français ni d’aucune autre langue que l’anglais. Ce choix “sarkocide” est dramatique pour la langue française et la francophonie. Juin 2010, l’arrêté ministériel instituant l’anglais comme seule et unique langue obligatoire pour l’épreuve orale du concours d’entrée à l’École nationale de la magistrature (ENM) est confirmé par le Conseil d’État. Ainsi est rejetée la requête du Syndicat de la magistrature et de l’Union syndicale des magistrats pour le maintien du choix de plusieurs langues parmi une liste établie par le ministère. Le Conseil d’État renforce l’ancrage de l’anglais dans l’esprit des futurs magistrats. Janvier 2012, enfin, l’Agence française de développement (AFD), établissement public agissant pour le compte de l’État, émet un appel à projets pour une conférence, le 14 juin, à Paris. Elle exige de la part des soumissionnaires français des réponses exclusivement en anglais. De Nicolas Sarkozy, on retiendra donc la langue française passée au “Kärcher” dans les institutions internationales. Son langage vulgaire. Sa maîtrise de l’anglais avec ce superbe « sorry for the time », s’excusant du temps pluvieux devant Hillary Clinton en visite à l’Élysée, en 2010. Bref : le refus de se battre pour le français et la volonté de promouvoir l’anglais.

      Au tour de François Hollande, président de la République de 2012 à 2017. Rappelons que, en 1994, 60 députés socialistes, dont Jean-Marc Ayrault, avaient saisi le Conseil constitutionnel pour s’opposer à l’application de la loi Toubon, laquelle proposait l’obligation d’emploi du français dans les règlements et contrats, les messages publicitaires, les annonces publiques, les distributions de produits et de services, les organes de diffusion des résultats des travaux de recherche scientifique ayant sollicité une subvention de l’État. Le Conseil constitutionnel, en censurant cette loi (au nom de la liberté d’expression !) a ouvert un boulevard aux termes anglais. Il a annulé l’obligation pour le privé d’utiliser les termes équivalents en français créés par les commissions de terminologie. Cependant, ces termes s’imposent à l’administration, car l’article 2 de la Constitution dispose que le français est la langue de la République (c’est pour cela d’ailleurs que le terme “ordinateur” a remplacé “computer” et que “logiciel” a remplacé l’horrible “software” ). L’administration a donc l’obligation d’employer les équivalents francisés. Mais, sous le quinquennat de François Hollande, on est passé de l’obligation à la recommandation. Les quelques appuis juridiques de la loi Toubon ont été les uns après les autres amoindris au fil des amendements, en toute discrétion. L’indifférence généralisée sur la qualité de la langue par tous les ministères, mise en exergue par le rapport de l’Académie française, est une conséquence de ladite recommandation. La loi Toubon de 1994 est pratiquement une coquille vide.

      Sans changement de cap, le pire arrivera : une mort douce mais programmée.

      Notons, pour mémoire, quelques renoncements au français sous François Hollande. Mars 2014, le Figaro . La France crée une université française au Viêtnam… en langue anglaise. Michel Guillou, de l’université Jean-Moulin, écrit : « Il faut dénoncer la position suicidaire des décideurs français qui mettent au placard la langue française et la francophonie, considérées comme démodées […] Le bon sens est balayé. » Et de conclure : « Sans changement de cap, le pire arrivera : une mort douce mais programmée. » En 2014, Pierre Moscovici, membre de la Commission européenne, a adressé à Michel Sapin, ministre des Finances, une lettre entièrement en anglais. Les commissaires français en poste à Bruxelles s’adressent en anglais à l’administration française.

      Mai 2016. Audrey Azoulay, ministre de la Culture, cautionne le choix d’une chanson en anglais pour représenter la France au concours de l’Eurovision et l’anglais pour l’hymne des Bleus à l’Euro de football. Le mois suivant, la ministre de l’Éducation Nationale, Najat Vallaud-Belkacem, réduit les heures de latin et de grec au motif qu’elles seraient réservées à une élite.

      Novembre 2016, dans le cadre de la modernisation de la justice, l’Assemblée nationale vote un amendement à l’article 225 du code pénal qui fait de la langue française un discriminant social en France. Il est désormais établi comme discriminatoire d’opérer toute distinction entre les personnes physiques ou morales sur le fondement de leur capacité à s’exprimer dans une autre langue que le français. Cet amendement abroge de fait les dispositions de l’ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539 sur la primauté du français en France. Du président Hollande, on se souviendra de « ses constructions grammaticales […] personnelles » et d’un « discours élyséen […] spongieux » , pour reprendre les mots d’Anne Queinnec. Rien que du mou pour le rayonnement du français.

      Poursuivons encore. Sous la présidence d’Emmanuel Macron, l’effacement du français s’amplifie dans les ministères. Le Figaro , 21 mars 2018. Macron annonce aux académiciens qu’il veut faire du français la troisième langue la plus parlée au monde. Dans le cadre des mesures d’austérité, la réduction du budget de l’Agence pour l’enseignement du français à l’étranger a entraîné la suppression de 500 postes d’enseignants titulaires. Depuis son arrivée à la présidence, le niveau de français dans les ministères n’a jamais été aussi calamiteux. Le récent rapport de l’Académie produit 30 pages d’exemples : Agriloops, One Health, ou « le sharepoint de la communauté » ; Taste France, France Connect, Good France, French Impact, Creative Patterns… termes anglais employés par différents ministères et institutions, sans oublier le “Made for Sharing” , slogan officiel des jeux Olympiques de 2024 à Paris.

      En 2018 encore, le ministère de la Culture décide de ne plus publier le rapport annuel sur l’application de la loi Toubon en France et dans les institutions internationales. En décidant en catimini de neutraliser l’article 22 de ladite loi, il prive les parlementaires et les citoyens de leur droit aux informations sur le devenir de leur propre langue. En 2018 toujours, du Québec cette fois. Emmanuel Macron est lauréat d’un “prix citron” de non-respect du français, pour avoir déclaré au Premier ministre du Québec son intention de « renouveler le logiciel » de la francophonie en s’inspirant de « l’exemple nord-américain » selon lequel « parler l’anglais renforce la francophonie ».

      Depuis le mois d’avril 2022, nos cartes d’identité sont bilingues français-anglais. La requête de l’Académie française pour le retrait de l’anglais est rejetée par le Premier ministre. Accoupler la langue anglaise à notre identité équivaut à lui donner le statut de langue officielle. Les citoyens français ne peuvent pas réaliser, sur un plan social, économique et identitaire, toutes les implications qui vont rapidement en découler. Les pays francophones sont aussi concernés par l’effacement progressif du français et la montée en puissance de l’anglais en France. Face au constat d’une langue française quasi inexistante dans les institutions internationales, d’une langue truffée d’anglicismes, quels sont les avantages pour ces pays de maintenir le français comme langue officielle ? Ils devront négocier en anglais à Bruxelles ! Quel sera l’intérêt d’apprendre le franglais ? Qui voudra de cette fausse monnaie ?

      En 1539, l’ordonnance royale fit du français la langue de l’administration et ce “pour le bien-être de nos sujets”. La langue française, née d’une décision politique de François Ier , est une langue vivante. Elle meurt par absence de volonté politique de la promouvoir. Elle meurt par délaissement de ceux qui auraient dû la défendre. Comme l’écrit Alain Borer dans « Speak White ! », pourquoi renoncer au bonheur de parler français ? (Tracts Gallimard, 2021) : « La langue évolue, le cancer aussi. La langue est un organisme vivant, mais comme tout organisme, faute de soins, elle meurt. »

      Du premier mandat Macron, on retiendra donc que pour lui il n’y a pas une culture française. Quand, en février 2022, à Moscou, le président Poutine le salue en français d’un « Bonsoir » , le président Macron lui répond en anglais « How are you ? » – ainsi, pour le président Macron, un simple mot de politesse ne s’exprime ni en français ni dans la langue de l’autre.

      Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuel de l’Académie, avait prévenu, à de multiples reprises, des risques que l’anglicisation faisait courir à la langue française. Aujourd’hui, telle une vigie, elle alerte avec force sur la proche disparition du français : « Il y a un moment, écrit-elle, où les choses deviendront irréversibles. »

      La langue anglaise envahit toute communication sociale puis, peu à peu se substitue même à la langue que l’on parlait chez soi

      Quinze années d’atteintes répétées de nos gouvernements contre notre langue ont conduit les francophones à se soumettre à l’anglais, et ce sans aucune injonction. « La langue anglaise envahit toute communication sociale puis, peu à peu se substitue même à la langue que l’on parlait chez soi » , note Paul-Marie Coûteaux. Aujourd’hui, le principe de substitution non seulement ne soulève plus l’indignation dans l’opinion publique mais il s’est installé. Cependant, renoncer à la langue française ne semble pas suffisant. Il reste maintenant à la rendre “inintelligible”. L’invasion des anglicismes, la propagation de l’écriture inclusive et des nouveaux pronoms personnels brisent sa rigueur et la richesse de ses nuances. Charpentée par la foi chrétienne, la langue française relie les peuples à leurs racines. L’acharnement des politiques à renoncer à notre langue contribue à nier nos origines. Sa défense est donc aujourd’hui vitale.

      Un dernier mot. La plupart des candidats à la dernière élection présidentielle se référaient au général de Gaulle. Qu’ils s’inspirent donc de sa lettre du 19 juillet 1962 adressée à son ministre : « J’ai constaté, notamment dans le domaine militaire, un emploi excessif de la terminologie anglo-saxonne. Je vous serais obligé de donner des instructions pour que les termes étrangers soient proscrits chaque fois qu’un vocable français peut être employé, c’est-à-dire dans tous les cas. » Quant à ceux qui se réfèrent à François Mitterrand, qu’ils méditent ce qu’il écrivait en 1986 : « Un peuple qui perd ses mots n’est plus entendu de personne. » Son Premier ministre Pierre Mauroy avait le souci du patrimoine linguistique de la France et, par là même, de son identité culturelle. « Si tout ce qui est jeune, moderne et dynamique, si tout ce qui signifie technique et progrès, si tout ce qui est propre à faire rêver ne peut que s’exprimer dans une autre langue, il se crée à la limite une situation de colonisation portant atteinte à la dignité même de la nation » , déclarait-il en 1982. C’était on ne peut plus clair. Mais huit ans plus tôt, le 19 mai 1974, pour annoncer au monde entier son élection à la présidence de la République française, Valéry Giscard d’Estaing avait fait le choix de s’exprimer en anglais. Ainsi, chef d’État d’un pays francophone, il déniait au français son statut de langue internationale. Le président “Giscard à la barre” a montré l’exemple, les élites ont perçu son message. Deux générations de Français ont assisté dans une indifférence généralisée au lent et impitoyable sabordage de leur langue. La responsabilité des politiques dans le choix du renoncement au français est immense. L’incompétence de l’État, son incurie et la trahison des hautes institutions sont la cause du délabrement de la langue française et de sa mise hors jeu de la scène internationale.

      * Jean-Loup Cuisiniez est polyglotte. Il a été porte-parole du Collectif intersyndical pour le droit de travailler en français en France.

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      BBC

      Jeremy Paxman steps down as University Challenge host

      Jeremy Paxman is to step down as host of TV quiz University Challenge after more than 28 years.

      The former Newsnight presenter became just the second host of the long-running show in 1994, and his last episode will be broadcast next summer.

      The news comes a year after the broadcaster revealed he had been diagnosed with Parkinson's disease.

      "I've had a blast hosting this wonderful series for nearly 29 years," Paxman, 72, said in a statement.

      "I've been lucky enough to work with an amazing team and to meet some of the swottier brains in the country. It gives me hope for the future."

      The formidable former journalist took over as host when the student quiz show was revived by the BBC, and has already surpassed the reign of his predecessor Bamber Gascoigne, who presented it on ITV from 1962 to 1987.

      Paxman will film his final episodes this autumn and his replacement will be announced later this week.

      It is not yet known who is being considered for the role, but Kirsty Wark - one of Paxman's former Newsnight colleagues - filled in for him for a Children In Need charity special edition of the quiz in 2021.

      BBC broadcaster Samira Ahmed threw her hat into the ring via Twitter, noting she had recently been on standby to present University Challenge.

      The production team & I hope the BBC know exactly why I would love to present UC and why I think I’m the right person. I also got the encouragement of the lovely Bamber Gascoigne who gave me his advice some years ago on what it needed. That’s what I wanted you all to know.

      "The production team and I hope the BBC know exactly why I would love to present UC and why I think I'm the right person," she said.

      TV critic Scott Bryan told BBC News that Victoria Coren-Mitchell, who hosts another quiz show, Only Connect, could also be in the mix, along with historian, author and presenter Lucy Worsley.

      Other possible replacements, according to the bookmakers, include Sandi Toksvig, Warwick Davis and Richard Ayoade, as well as Gyles Brandreth and Fiona Bruce.

      Bryan urged whoever does get the job to be themselves and not to try to be like Paxman in style. "Paxman can only be Paxman," he said.

      "Although, of course, it's a big challenge of who on earth is going to be filling that hot seat, replacing Jeremy Paxman? I feel people will still be be watching University Challenge because it is part of something they have always done, their families have done and they always will continue."

      'The pinnacle of the quiz night'

      Former University Challenge contestant Bobby Seagull told BBC Radio 4's World At One he was sad to see the end of "the time of the great and formidable Jeremy Paxman".

      "He has just become an institution," said Seagull. "Many quiz fans every Monday night, we have a routine. The pinnacle of the quiz night is University Challenge - Paxman since 1994 has been the centrepiece of that."

      While formidable, Paxman is not irreplaceable, however, and maths teacher Seagull thinks Wark or former Pointless host and novelist Richard Osman could be contenders to helm the quiz going forward.

      Two hosts in 50 years. Both of them brilliant. https://t.co/shEFV4T9zR

      'One of the world's finest quizmasters'

      University Challenge executive producer Peter Gwyn said: "Jeremy has been our presenter, colleague and friend for 28 years, and everyone on the University Challenge production team will miss him greatly.

      "He'll be sorely missed too by both our audience and by the generations of students who've relished the chance to pit themselves against him in more than 1,000 matches."

      Kate Phillips, the BBC's director of unscripted, said Paxman was "without doubt one of the world's finest, and most formidable quizmasters" and had been "at the front and centre of the show's success".

      She added: "We are hugely grateful to Jeremy for his dedication to the programme for an incredible 28 years, he will be much missed by us all and the show's millions of viewers."

      In May 2021, Paxman revealed he had been treated for Parkinson's, saying at the time his symptoms were "currently mild".

      Starter for 10

      Earlier this month, ITV announced a documentary in which Paxman will reflect on his diagnosis and investigate the condition, including by attending an English National Ballet therapy dance class and observing a brain dissection.

      Meanwhile, a documentary to mark University Challenge's 60th anniversary will be broadcast on BBC Two on 29 August.

      The programme pits teams of university students against each other with questions including the famous "starter for 10", introducing a first question worth 10 points.

      That phrase provided the title of a 2003 novel by David Nicholls about a young man's attempts to get onto the show, which was turned into a film starring James McAvoy and Benedict Cumberbatch in 2006.

      Celebrities who took part in University Challenge in their student days include Stephen Fry, Clive James, Miriam Margolyes and Julian Fellowes.

      More on this story

      Jeremy Paxman receiving treatment for Parkinson's

      University Challenge host Bamber Gascoigne dies

      When University Challenge gets it wrong

      BBC defends University Challenge quiz

      Wrong answer on University Challenge

      Paxman reveals Challenge failure

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      France24 - World

      Talking Europe’s summer look back: European decision-makers and debates from 2021-22

      Issued on: 15/07/2022 - 15:53

      Catherine NICHOLSON Follow

      France 24’s Europe team invites you to look back on the most recent parliamentary season (which started in September 2021) and some of the key European decision-makers we’ve been scrutinising, including European Commission President Ursula von der Leyen.

      From Russia’s military buildup and consequent invasion of Ukraine, to ensuing debates on how to support Ukrainians in terms of military aid and help for refugees, we’ve been holding those in charge to account, such as Deputy Secretary General of NATO Mircea Geoana and the Prime Ministers of Croatia and Slovakia.

      We’ve also followed Finland and Sweden’s rapid bids to join the NATO military alliance, since before the applications were even made.

      Away from the war, we kept a close eye on developments in the EU and the United Kingdom’s post-Brexit relations. We also grilled the EU Commissioner for Migration on how the lack of a pan-EU migration policy is impacting EU-UK relations.

      Lastly, France spent six months at the centre of the European stage, as the French government took on the rotating presidency of the Council of the European Union – all while President Macron ran for re-election against some Eurosceptic and Europhobic opponents.

      Produced by Georgina Robertson.

      The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.

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      • Mircea Geoană, NATO Deputy Secretary General
      • Ursula von der Leyen, European Commission President
      • Andrej Plenković, Prime Minister of Croatia
      • Eduard Heger, Prime Minister of Slovakia.
      • Stelios KOULOGLOU, Greek MEP, The Left Group
      • Michael GAHLER, German MEP, CDU Party (European People's Party)
      • Tytti Tuppurainen, Finnish Minister for European Affairs
      • Tomas TOBÉ, Swedish MEP, European People's Party
      • Gabrielius Landsbergis, Lithuanian Minister of Foreign Affairs
      • Maros Sefcovic, European Commission
      • Margaritis SCHINAS, European Commissioner for “Promoting the European Way of Life”
      Valeurs Actuelles

      [Entretien] Julien Rochedy : “Je veux que les vérités du passé nous reviennent”

      Valeurs actuelles.La nouvelle gauche “woke” n’est en vérité que le dernier symptôme morbide de cette philosophie de la déconstruction née dans quelques esprits malades de la dernière partie de ce désespérant XXe siècle, écrivez-vous en préambule de votre ouvrage. Est-ce le sentiment que ce “nihilisme systémique” atteignait aujourd’hui un point de non-retour qui vous a poussé à écrire ce livre ?

      Julien Rochedy.Pourquoi notre civilisation fait-elle tout pour disparaître ? C’est la question qui me hante depuis mon adolescence. Le nihilisme profond, diffus et à la fois invisible pour bien des gens – car dissimulé dans nos idées généreuses et le phénomène moderne qui nous appartient en propre -a effectivement atteint son stade ultime avec le wokisme. D’une manière générale, je pense qu’il s’agit de l’expression finale de la postmodernité, laquelle n’est que l’acmé de la modernité qui ne devait finir, en dernière analyse, qu’en suicide collectif. Pourquoi ? La modernité comme façon “d’être au monde”, comme métaphysique, conception de l’homme et intentions politiques, prend vraiment son envol avec les Lumières. Elle constitue une rupture radicale avec tout ce que nous avions traditionnellement pensé dans notre civilisation. Claude Polin résume ainsi : « La civilisation occidentale a incarné successivement deux philosophies radicalement contraires. La philosophie classique estimait qu’il y a une nature des choses physiques et morales, que l’homme ne saurait transgresser sans se nuire à lui-même. La philosophie moderne affi rme que les désirs individuels sont la mesure de toute chose. »

      À partir de là, nous avons basculé dans un processus qui fonctionne comme une négation sans limite (Adorno) qui devait mécaniquement se terminer par le désir de disparaître. Mais parce que, moi, je n’ai absolument aucune envie de me flageller et de m’annihiler en tant que Blanc, chrétien, hétérosexuel, Français, Européen et Occidental, j’ai voulu écrire ce livre pour revenir aux vérités classiques qui furent celles de nos pères avant ce basculement moderne qui conduit nécessairement, je le répète, au suicide.

      Pourquoi dites-vous qu’un esprit non formé va aujourd’hui systématiquement pencher – et penser – à gauche ?

      Parce que nous vivons encore dans une civilisation dont la plupart des idées et des inclinations sont “modernes” ou “postmodernes”, c’est-à-dire essentiellement de gauche, quelles que soient les nuances de cette dernière (libérale, socialiste, progressiste, etc. ). Dès lors, penser en suivant seulement l’esprit du temps et les tendances spontanées de la société nous conduit naturellement, malheureusement, à pencher à gauche. De surcroît, il faut comprendre que la modernité n’a eu de cesse de jeter l’opprobre sur les vérités classiques. Aujourd’hui, celles-ci passent immanquablement pour des idées “d’extrême droite” quand elles ne sont, en vérité, que les idées de la véritable droite et, plus généralement, celles des grands Anciens. Prenons un exemple parmi des dizaines : la pensée classique estimait que l’amitié (Aristote) était à la fois la cause et le but d’une société, laquelle n’était possible qu’à travers une homogénéité importante entre ses membres. C’était une conception organiciste de la cité, et sans elle la vie en commun était non seulement impossible à terme, mais condamnait immanquablement la cité au déchirement et, in fine, à la mort. Avec la modernité, cette conception classique changea radicalement : la cité dut désormais être le fruit d’un contrat entre des membres abstraits mais prétendument rationnels. Cette idée funeste continue de présider à nos destinées : les Français ou les Européens ne doivent plus fondamentalement se ressembler pour “vivre ensemble”, mais adhérer à une ridicule “charte républicaine” ou aux “valeurs européennes”, etc. Même dans ce qui se croit être “de droite” en France, on pense souvent de la même façon, et on craindrait de revenir à la vérité classique qui veut que, pour se rassembler, il faille d’abord et surtout se ressembler.

      Pourquoi avoir choisi d’ouvrir votre réflexion sur la philosophie de droite (et celle de gauche qui lui fait face) à la Révolution française ?

      Car ce que l’on appelle “la droite” – la véritable -n’est, en réalité, que l’avocate des vérités classiques face aux nouvelles vérités “de gauche” qui ont ouvert le processus moderne au XVIIIe siècle et, de manière fracassante, avec la Révolution française. Or, je pense que ce processus arrive à son terme et qu’il est enfin temps de revenir à ces vérités du passé. Attention, que l’on me comprenne bien : il ne s’agit pas d’être réactionnaire au sens strict et de vouloir revenir au passé. C’est impossible et contre-productif. Je ne veux pas que le passé revienne, je veux que les vérités du passé nous reviennent ; c’est assez différent. De nos jours, il existe des sociétés ayant de très hauts niveaux de développement technique qui continuent pourtant de communier avec ces vérités des Anciens. Il n’y a que l’Occident qui veut mourir à ce point en tant qu’Occident, c’est-à-dire dans tout ce qui le constitue dans sa chair (et non simplement dans ses “valeurs” qui ne sont que des abstractions). Je crois possible d’avoir la technologie sans le nihilisme qu’entraîne, encore une fois, toute pensée moderne, je veux dire toute pensée de gauche.

      Toute la gauche, et notamment en ses formes actuelles, se trouve résumée dans un dialogue, plus exactement un aller-retour qui va de Voltaire à Rousseau puis revient à Voltaire. Pouvez-vous nous décrypter cette image ?

      Historiquement, la première gauche est libérale et entame sa négation fondatrice à l’égard de la chrétienté. C’est effectivement celle de Voltaire. Il faut extirper la religion de notre société car elle est jugée sans nuance “obscurantiste”, opprimante et privilégiée. Une fois l’Église écrasée comme infâme, le règne de la Raison, de l’individu et de ses désirs pouvait enfin nous conduire à une meilleure société. Derrière, arrive nécessairement la gauche socialiste, engendrée mécaniquement par la gauche libérale puisque cette “meilleure société” fantasmée tarde évidemment à advenir, notamment pour tout le monde. C’est Rousseau qui découle alors de Voltaire. Ils sont adversaires en apparence, comme le sont extérieurement de nos jours les “libéraux” et les “socialistes”, mais ils partagent, comme l’avait bien vu Heidegger, « une même métaphysique ». Ils sont matérialistes et progressistes, en un mot : ils sont modernes. Cette modernité (la gauche) a donc comme postulat indépassable de vouloir toujours émanciper l’individu et, quand elle se pare de couleurs socialistes, elle conserve en vérité toujours ce désir, mais croit seulement pouvoir l’émanciper d’autant mieux par le collectif. À travers la révolution et la “dictature du prolétariat”, elle pense pouvoir le libérer de la tyrannie, de l’oppression de classe, du capitalisme, etc. Mais quand cette émancipation que l’on croyait possible par le collectif échoue comme au XXe siècle, avec les catastrophes communistes que l’on connaît, alors la gauche revient tout simplement à son postulat de base en se passant dorénavant du moyen collectif : c’est la pensée de la déconstruction que nous subissons aujourd’hui. Elle établit que l’oppression n’est plus seulement le produit d’une religion ou d’une classe sociale, mais le fruit de tout ce qui est normatif et qui s’impose de facto à l’individu. C’est d’ailleurs pourquoi cette dernière gauche en date s’accorde parfaitement avec le capitalisme actuel, car libérer les désirs individuels des carcans normatifs finit bien souvent par favoriser, essentiellement, la consommation sans limite.

      Face à ces personnages, vous proposez les figures “droitières” d’Edmund Burke, de Joseph de Maistre et celle, moins connue, de Johann Herder. Qu’est-ce que la droite doit à ces penseurs ?

      J’ai voulu présenter la philosophie de la droite originelle à travers ses fondateurs, ses premiers penseurs, car je me suis aperçu, avec déception, qu’ils étaient totalement méconnus dans notre pays. La gauche a si bien réussi son lavage de cerveau culturel que tout le monde connaît Voltaire et Rousseau, mais personne ne connaît ni ne lit plus Maistre ou Burke. Qui se souvient même de Herder, lequel eut pourtant une postérité intellectuelle majeure ? Et Donoso Cortés, dont les fameux discours appartiennent, selon Carl Schmitt, au patrimoine des plus grands discours politiques de l’humanité ? Beaucoup de gens se disent de droite, se pensent de droite, par réaction et réflexe, mais ne connaissent pas les philosophes qui ont engendré leur camp politique. Je pense que c’est l’une des nombreuses raisons qui expliquent les continuelles défaites idéologiques de la droite face à la gauche. Nous devons connaître les sources de nos doctrines pour nous armer intellectuellement face à une gauche qui, certes, multiplie les erreurs, mais qui ne commet jamais celle de dédaigner la pensée grâce à laquelle elle avance pour nous laisser toujours meurtris et larmoyants, au bord du chemin de l’histoire.

      Continuité, appartenance, autorité, hiérarchie, gratitude, humilité aussi ; quels sont, selon vous, les mots qui définissent ou devraient définir l’homme de droite ?

      L’homme de droite est un classique ; c’est par nature un Ancien. Il craint que le chaos, originel et tapi derrière toute chose, ne revienne détruire l’harmonie qu’il souhaite dans la nature et la société. C’est pourquoi il aime l’ordre, qui est la condition du maintien des choses belles, rares et fragiles, ainsi que de la véritable justice. Il sait que cette dernière n’est réelle que dans la hiérarchie car elle consiste à donner à chacun ce qu’il mérite de par ses dons et son rang. Hiérarchiser, c’est avoir des critères, et donc croire au Beau, au Vrai et au Bien comme universaux, garde-fous des tendances nihilistes à la relativisation générale.

      Il est davantage spiritualiste que matérialiste, car il croit à l’importance de la religion, des forces de l’esprit, des liens que l’homme doit toujours conserver avec un sacré. Il pense que la société est la conséquence d’un groupement de familles qui, avec le temps, se sont de plus en plus ressemblé jusqu’à créer une culture particulière, une identité singulière, une civilisation aux traits distincts que le devoir impose avant tout de perpétuer. Il n’est pas hostile par principe aux changements, mais ceux-ci doivent s’appréhender prudemment et être toujours regardés en fonction du bien commun, c’est-à-dire avant tout en fonction de ce qu’ils apportent à la survie et au développement de la communauté.

      Enfin, c’est un homme qui aspire fondamentalement à la liberté, mais qui en connaît tellement la saveur qu’il sait, précisément, que celle-ci s’exprime et se maintient d’autant mieux dans les contours de la coutume, des traditions et, comme le disait Burke, grâce à une certaine virilité. Pardonnez-moi cette vision quelque peu romantique mais, au fond, c’est un chevalier : maître en son domaine et attaché à ses libertés ; croyant en Dieu et donc au Bien et au Mal ; protecteur des faibles et donc soucieux de son peuple ; garant de l’ordre et de la justice ; guerrier pour maintenir les traditions de son royaume ; et humble, enfin, vis-à-vis du passé qu’il honore et, par là, du futur qu’il prépare, certes sans espérances inconsidérées, mais toujours avec force et fidélité.

      Dans votre longue postface intitulée Droite & Déconstruction , vous finissez en attaquant la gauche actuelle wokiste issue de la philosophie de la déconstruction. Pouvez-vous nous expliquer la nature de cette nouvelle gauche et en quoi elle est éventuellement différente de l’ancienne ?

      En effet, en présentant la philosophie de la contre-révolution, je suis revenu aux sources de la pensée de la droite. Cependant, j’aime toujours utiliser des auteurs passés dans la mesure où ceux-ci peuvent encore nous être utiles aujourd’hui. J’ai donc dû m’intéresser à toute la philosophie de la déconstruction née dans les années 1970 en France, et qui a surtout germé aux États-Unis (sous la fameuse marque French Theory ) pour essayer de comprendre ce que nous devons subir de nos jours. En lisant ces grands penseurs, de Blanchot à Derrida en passant par Deleuze et Foucault, je me suis rendu compte que nous avions affaire à nos pires ennemis, aux plus dangereux poisons pour notre civilisation et pour tout équilibre mental dans ce monde. Je pèse mes mots : j’ai découvert les vecteurs du nihilisme les plus fous, et quel ne fut pas mon effroi lorsque je me suis rendu compte que ces derniers régnaient dans les universités, influençant ensuite les médias, le monde économique et jusqu’à la politique !

      Leur objectif explicite et assumé consiste à détruire tout ce que le beau préfixe issu du grec archè induit dans une civilisation, car archè est commencement et commandement. C’est toute l’archéologie et toutes les architectures qui sont visées : il faut oublier nos racines, nous libérer des ordres normatifs (le genre, la culture, l’appartenance identitaire, les restes de la tradition, le théologique, etc. ), détruire même l’idée de l’amitié dans la cité pour que n’existent que des nomades faisant marcher à plein leur “machine désirante” dans une fluidité totale pour un “devenir cyborg”. Et pour parvenir à ce délire utopique mais effroyable, il faut d’abord renverser toutes les valeurs, les critères et les normes. C’est ce à quoi s’emploient en ce moment les wokes.

      L’objectif de la gauche woke est donc, en un certain sens nietzschéen, d’inverser toutes nos valeurs ?

      Cela signifie qu’avant de mettre tout “sens dessus dessous” pour échapper à toute architecture normative censée “oppresser” les individus, il faut d’abord mettre tout ce qui est dessous dessus. En clair, tout ce qui était jadis considéré comme inférieur ou secondaire doit devenir le centre de l’attention et le nouvel objet de considération, voire de vénération : la matière plutôt que l’âme, le sensible plutôt que l’intelligible, l’affect plutôt que la raison, la différence plutôt que l’identité, l’autre plutôt que le même, l’homosexualité plutôt que l’hétérosexualité, la victime plutôt que le héros, le féminin plutôt que le masculin, le “racisé” plutôt que l’homme blanc, l’animal plutôt que l’homme (le courant antispéciste), le tiers-monde plutôt que l’Occident (le courant postcolonialiste), les minorités plutôt que la majorité, le relatif plutôt que l’objectif, l’informe plutôt que le beau (l’art contemporain), l’obésité plutôt que le sain (le “ body positive” ), le déviant plutôt que le conforme, la racaille plutôt que l’honnête homme, les sous-cultures plutôt que la grande culture, le handicap plutôt que le fonctionnel (l’“antivalidisme”), le présent plutôt que le passé, l’athéisme (ou l’ésotérisme) plutôt que la religion, etc. Dans tous les domaines ou presque, il faut prôner l’exact inverse de ce que les structures de notre civilisation proposaient à l’homme et à l’organisation de la cité. Voilà la philosophie du wokisme contre laquelle doit impérativement s’armer intellectuellement la droite.

      Pourquoi dites-vous que l’écologie nous offre une merveilleuse opportunité ?

      Oui, j’ai effectivement beaucoup d’espoir quant au retour des vérités classiques, notamment grâce au sentiment écologique qui pénètre petit à petit les populations occidentales. L’écologie est pour le moment l’otage de la gauche, laquelle ne s’en sert que pour exprimer son ressentiment, que pour continuer à attaquer l’homme blanc et la civilisation occidentale en les culpabilisant, et en ne voulant plus qu’ils se reproduisent. Or, en vérité, l’écologie appartient tout entière à la pensée traditionnelle, et donc à la droite. Elle est souci du foyer (et donc de la patrie), désir de renouer avec la nature (et donc, aussi, avec la nature en nous), elle est une crainte du chaos, elle est volonté de conserver et de prudence, et, surtout, elle est un idéal d’harmonie : bref, encore une fois, elle est totalement et radicalement de droite. Quand la version “politique” de celle-ci s’en sera enfin rendu compte, alors nous pourrons avancer, et enfin envisager l’avenir sous de meilleurs auspices. La pensée des Anciens, grâce à l’écologie, reprendra en main notre civilisation en fermant définitivement, je l’espère, la parenthèse moderne, et donc, en fait, tout espace de déploiement de la gauche et du nihilisme dans l’histoire.

      Philosophie de droite, suivi de Droite & Déconstruction, de Julien Rochedy, Éditions Hétairie, 270 pages, 22 €.

      Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

      Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

      Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

      BBC

      UK government enters endgame in Europe research standoff

      By Pallab GhoshScience correspondent

      The UK government has begun what may be its final effort to resolve a dispute over the UK's membership of the EU's €100bn Horizon research programme.

      It has written to Brussels urging it to "end persistent delays" in delivering on its promise to allow British access to EU research collaborations.

      Foreign Secretary Liz Truss accused the European Commission of politicising scientific co-operation.

      Some experts say the move is the start of UK withdrawal from the programme.

      Prof James Wilsdon the director of the Research on Research Institute at Sheffield University told BBC News that he believes that there will be no resolution, at which point the new prime minister will instead announce the UK's own international research programme - known as Plan B.

      "The only thing that today's announcement does offer is a clearer path towards a pivot from the UK's Association to Horizon Europe, the outcome that the science community prefer, to Plan B, which is a hastily cobbled together set of alternative funding arrangements intended to be substitute for some, but by no means all, of what's being lost," he said.

      Horizon Europe is the EU's flagship programme which brings together leading academic and industrial researchers from across its member nations to work on the highest quality science. Brussels had agreed to the UK's continued participation following Brexit in the withdrawal agreement 18 months ago. It changed its mind last year following the dispute over the Northern Ireland Protocol.

      This latest move by the government is the start of a 30-day formal consultation period to resolve the issue, after which a lengthy, legalistic arbitration process can begin if agreement is not reached.

      Liz Truss, who is competing with former UK chancellor Rishi Sunak to be Britain's next prime minister, said that the EU was in "clear breach" of its agreement to allow participation in several scientific programmes, including Horizon Europe.

      "We cannot allow this to continue," she said. "That is why the UK has now launched formal consultations and will do everything necessary to protect the scientific community."

      But Prof Wilsdon shares the view of other policy experts, who fear that after the 30 days are up, there will be no resolution, and rather than going to arbitration the new prime minister will instead announce Plan B.

      "Our newly anointed PM can then say that they've 'tried everything but the intransigent EU won't budge,'" he said.

      But Dr Tim Bradshaw, chief executive of the Russell Group, which represents 24 leading research-intensive universities, hopes that the consultation will lead to a resolution.

      "Despite the delays, securing the UK's full association to Horizon Europe remains the best outcome for both the UK and the EU," he said.

      Other affected schemes include the nuclear research programme Euratom, and services including Space Surveillance and Tracking.

      Minister of State for Europe Graham Stuart said: "It is disappointing that the EU has not facilitated UK participation in the agreed scientific programmes, despite extensive UK engagement on the issue.''

      David Lammy MP, Labour's shadow foreign secretary, said that the EU and the UK both need to show more flexibility, but described the government as having a ''reckless and law-breaking approach''.

      "Instead of continuing the pattern of starting rows with the EU to appeal to their Tory base, the next prime minister should sit down with all parties to ease the tensions and find agreement in the national interest," he said.

      A European Commission spokesman previously said the EU continued to "recognise the mutual benefit in co-operation in science, research and innovation, nuclear research and space".

      But he added there had been "serious difficulties in the implementation of the withdrawal agreement and parts of the trade and cooperation agreement" and looked forward to a "prompt resolution" of these problems.

      He said: "The Commission's objective remains to have a stable and positive relationship with the UK based on our international agreements signed and ratified by both the EU and the UK."

      Follow Pallab on Twitter

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      France24 - World

      Au revoir, French presidency of the EU: A mixed bag of results for Macron

      Issued on: 01/07/2022 - 11:41

      Catherine NICHOLSON Follow

      France is handing over the baton of the Presidency of the Council of the European Union to the Czech Republic. It’s a rotating role that every EU member state holds in turn for six months – meaning that with 27 member states, it only comes around once every 13 and a half years. 

      The role is supposed to be an opportunity for the country that holds the presidency to push its policy ideas and influence the agenda. But for France, the last six months have been dominated by the Russian war on Ukraine and to a certain extent, France's own presidential and parliamentary elections. 

      In this programme, we're assessing President Emmanuel Macron’s performance, and looking ahead as France hands over the EU presidency to the Czech Republic.  

      Show presented by Catherine Nicholson, produced by Georgina Robertson, Sophie Samaille, Isabelle Romero and Perrine Desplats.

      The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.

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      • Ondrej KOVARIK, Czech MEP, Renew Europe
      • Gwendoline DELBOS-CORFIELD, French MEP, Group of the Greens/EFA
      ANALYSIS

      Is Macron’s ‘European Political Community’ a realistic prospect?

      FACT OR FAKE

      Debunking claims that the French president is the head of the EU

      Talking Europe

      Pro-EU 'Monsieur Europe' Emmanuel Macron re-elected: Europe reacts

      Valeurs Actuelles

      Jean-Jacques Sempé, dessinateur du “Petit Nicolas”, est mort à l’âge de 89 ans

      Jean-Jacques Sempé, co-créateur du Petit Nicolas, n’est plus. Le dessinateur connu mondialement pour ses dessins minimalistes, à l’humour délicat et décalé, s’est éteint ce jeudi 11 août à l’âge de 89 ans, rapportent plusieurs médias parmi lesquels BFM TV. L’annonce de sa disparition a été faite par son épouse. Né en 1932, l’artiste avait été un témoin privilégié du XXe siècle, dont il n’a cessé de croquer les évolutions.

      Sempé était devenu dessinateur par hasard

      « Le dessinateur d’humour Jean-Jacques Sempé est décédé paisiblement […] dans sa résidence de vacances, entouré de sa femme et de ses amis proches », a fait savoir Marc Lecarpentier, son biographe et ami, dans une déclaration transmise à la presse et citée par nos confrères.

      Jean-Jacques Sempé, un enfant de la Gironde né dans un milieu pauvre, avait embrassé par hasard la carrière de dessinateur, rappelle la chaîne d’information. Et pour cause, il rêvait au départ d’une carrière dans la musique. Toutefois, à l’adolescence, il s’était finalement pris d’amour pour le dessin. En 2018, dans les colonnes du Monde, il avait fait cette confidence : « C’était plus facile de trouver un crayon et du papier qu’un piano… » Après quoi quitté l’école à l’âge de 14 ans, il était parvenu après-guerre à se frayer un chemin dans le milieu des dessinateurs de presse.

      Dans les années 1950, sa rencontre avec René Goscinny avait changé sa vie. Aussitôt, le dessinateur et le scénariste avaient noué une profonde amitié, qui les avaient poussés à créer ensemble Le Petit Nicolas.

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      BBC

      The rise of repairing: Why more of us are trying to fix things

      By Suzanne BearneBusiness reporter

      It's not unusual for Emma Ash to jump onto YouTube to watch a video of how to repair yet another electrical item that has suddenly stopped working.

      The 46-year-old also routinely picks up old items from car boot sales, or even skips, to fix and refurbish them.

      "I'm a granddaughter of a generation who really believe in making do and mending," says Ms Ash, who lives in West Berkshire.

      "It's always been part of my life. I'm all about saving things."

      The boss of YoungPlanet, an app that allows parents to donate no longer needed kids' toys and clothing to other parents, she managed to fix a fridge during lockdown.

      She has also resolved a leaking toilet, and mended a broken vacuum cleaner.

      "It's always worth a shot," says Ms Ash. "It's hugely satisfying because invariably it doesn't cost as much as getting someone else out."

      With many of us having to cut back on our spending due to the rising cost of living, there has been an increase in the number of people repairing goods, instead of replacing them with a new purchase.

      Add in environmental concerns and a report earlier this year found that a quarter of Londoners are now repairing more than they were in 2020.

      Nationwide more than half of people said they had repaired something in the past year, according to last month's Sustainable Consumer 2022 report by accountancy group Deloitte.

      Given that around the world as much as 50 million tonnes of electronic item waste alone is produced per year, of which only 20% is formally recycled, and it is hard not to agree that this increased repair work is a good thing.

      New Economy is a new series exploring how businesses, trade, economies and working life are changing fast.

      However, certain home electrical products are easier to fix than others.

      For example, some 42% of people in the UK have successfully fixed a vacuum cleaner, or would be "comfortable" to give it a go, a report found last year. Yet for televisions the number falls to 14%, and to just 10% for microwave ovens.

      Whatever electrical item you think about fixing, it is obviously important to work as safely as possible, and ensure that the item is unplugged before you start.

      What should start to make repairs easier are the new "right to repair regulations" that came into force for England, Scotland and Wales last summer.

      Mirroring similar European Union legislation that applies to Northern Ireland, they legally require manufacturers of electrical goods to start making spare parts available to buy. There are however, exemptions, for smartphones and laptops.

      To help give people more confidence to try to repair things, a growing number of individuals and organisations are taking matters into their own hands, and organising 'repair cafes' - both in the UK and overseas.

      More often held in a communal space, such as community hall, library or church building, the idea is that people can take along broken electronic items, and volunteers will help fix them, or offer advice.

      "It isn't just about getting something repaired, it's about learning new skills and feeling empowered to maintain your own products," says Ugo Vallauri. He is co-director of London-based Restart Project.

      There are now an estimated 2,400 such repair cafes worldwide, and more than 250 in the UK.

      Earlier this year, Restart Project also launched a permanent site or "Fixing Factory" at Camden in London at which volunteers repair people's broken electronics on a pay-what -you-like basis. Later this year another is due to open in Brent.

      "We'd like to turn it into a national network of similar places, and want repair to become the norm," says Mr Vallauri.

      "Everyone should have access to repair, and it should be the first option when something breaks rather than giving up and clicking on next-day delivery for something new."

      When it comes to clothing items, there are also new, convenient ways to get items fixed rather than have to buy replacements.

      Website-based Make Nu allows users to send off clothing to be repaired and then mailed back. And Sojo is a clothing repair app which works as a marketplace, allowing people to find somewhere to repair and mend the clothes.

      Josephine Philips founded London-based Sojo in 2021, fresh out of university. "I was thinking if circular, slow fashion is going to be accessible to a younger generation it needs to be modernised and digitised, and so set about creating a solution."

      But with a great many people still scrambling to buy the latest smart phone, ultra-high definition television, or latest clothing trend, is the tide actually turning?

      "There is definitely a subculture of people wanting to get things repaired, but it's very much a subculture," says Tim Cooper, professor of sustainable design and consumption at Nottingham Trent University.

      "Although there are thousands of repair cafes globally, and they have done a great job, they tend to be quite small compared to the millions of products people are buying. We need to move away from a throwaway culture."

      Mr Vallauri adds that what would help boost the number of people repairing their electrical goods in the UK is a tax cut to make it more affordable. "We have been campaigning for the removal of VAT…which exists on repairs of yachts but not on computers or white goods."

      He also points to an initiative in Austria where the government is giving out repair vouchers helping to reduce the cost of repair by 50% up to the value of €200 ($204; £168). There is a similar scheme in the German state of Thuringia.

      Meanwhile, last year France launched a mandatory repair score index for some electrical products. For example, when you buy a smartphone or lawnmower you will see a score of 1-10 of how repairable it is.

      Still, increasing number of people in the UK do indeed seem to be fixing things at home. Espares, a website offering spare parts for everything from fridges to vacuum cleaners, says its UK sales are now a third higher than they were back in 2019.

      It posts repair guides on its website and YouTube, and last year it launched a video chat tool enabling people to show their problem to its customer service team.

      "We see a lift whenever people are having to pull the purse strings," says head of brand Adam Casey. "It's a no-brainer that instead of, say, paying hundreds of pounds for a new dishwasher they might change the spray arm themselves for £20."

      Back in West Berkshire, Ms Ash advises others to "give it a go yourself".

      "You can always find a video on YouTube of someone fixing whatever fault there is with your item," she says. "Fixing something gives you a lot of satisfaction and is really empowering."

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      Opex 360

      L’Union européenne et l’Indonésie ont organisé leur premier exercice naval conjoint

      par Laurent Lagneau · 16 août 2022

      Depuis mars dernier, l’opération navale européenne EUNAVFOR Atalanta, lancée en 2008 pour lutter contre la piraterie martime dans le golfe d’Aden et l’océan Indien, n’est plus autorisée à agir dans les eaux territoriales somaliennes, alors que son mandat avait été prolongé de deux ans supplémentaires en décembre 2020.

      À l’époque, l’activité des pirates somaliens s’étant considérablement réduite, il avait été décidé que les missions de l’EUNAVFOR Atalanta se concentreraient sur la mise en oeuvre de l’embargo sur les armes décidé par les Nations unies à l’égard de la Somalie, le soutien de la lutte menée contre les milices jihadistes Shebab [liées à al-Qaïda], la protection des navires du Programme alimentaire mondial et la surveillance des activités illégales en mer [comme les trafics de drogue et d’armes].

      « Ces ajustements viennent en outre compléter le travail de dissuasion, de prévention et de répression de la piraterie et des vols à main armée au large des côtes de la Somalie qui est au cœur de l’opération Atalanta », avait expliqué le Conseil de l’UE, à l’époque.

      Actuellement, cette opération européenne dispose de deux navires, à savoir la frégate ESPS Numancia de l’Armada Española et la FREMM [frégate multimissions] italienne ITS Virginio Fasa. Un avion de patrouille maritime P3C Orion espagnol complète ce dispositif.

      D’après un communiqué publié le 22 juillet dernier, l’EUNAVFOR Atalanta a saisi, au cours du premier semestre, des produits stupéfiants d’une valeur totale de 200 millions de dollars et permis l’acheminement de plus de 800’000 tonnes d’aide humanitaire en Somalie et au Yémen. En outre, elle a mené des « activités maritimes conjointes », comme cela a été le cas en mai dernier, avec les forces navales du sultanat d’Oman.

      Justement, c’est en mer d’Oman que l’UE et l’Indonésie viennent de mener leur premier exercice naval conjoint, « sur la base d’une potentielle opération anti-piraterie ». Il a mobilisé la frégate ITS Virginio Fasa et la corvette indonésienne KRI Sultan Iskandar Muda, alors de retour en Indonésie après avoir pris part aux opérations de la composante maritime de la Force intérimaire des Nations unies au Liban [FINUL].

      « Par sa contribution active aux missions de maintien de la paix, l’Indonésie apporte une contribution tangible à la paix et à la sécurité internationales conformément à la Charte des Nations Unies. L’Indonésie et l’UE soutiennent toutes deux un ordre international fondé sur des règles et un multilatéralisme efficace centré sur les Nations unies », a fait valoir le Service européen pour l’action extérieure [SEAE], via un communiqué.

      Et de souligner que l’UE et Jarkarta sont « attachés à un ordre libre, ouvert, inclusif et fondé sur des règles dans la région indo-pacifique, étayé par le respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté, de la démocratie, de l’État de droit, de la liberté de navigation et de survol […] et la primauté du droit international, y compris la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer [UNCLOS] ».

      En outre, poursuit le SEAE, l’UE considère « l’Indonésie et l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est [ASEAN] comme des partenaires majeurs » pour la mise en œuvre de sa stratégie de coopération en Indo-Pacifique.

      A priori, ce premier exercice naval va en annoncer d’autres étant donné que l’UE et l’Indonésie ont l’intention de renforcer leur coopération opérationnelle en mer et d’améliorer « l’échange d’informations et d’expériences ».

      Photo : SEAE

      France24 - World

      Is Macron’s ‘European Political Community’ a realistic prospect?

      Issued on: 26/06/2022 - 17:52

      Tom WHEELDON

      France’s presidency of the EU ends on June 30 with Emmanuel Macron’s new big idea, a “European Political Community”, hanging in the balance. This community would encompass EU membership candidates like Ukraine and possibly ex-member Britain. For some observers, the French president’s idea offers a way to bring countries into the European project while the long accession process takes its course. Others argue that Macron’s plan offers few clear objectives.

      EU leaders discussed – but did not advance – Macron’s vision for this new European structure at their summit in Brussels on Thursday, which capped France’s six-month presidency of the EU.

      This proposed Community would be a framework for EU members and democratic, European non-members to discuss shared interests. Its overriding goal would be “stabilising the European continent”, Macron said on a trip to Moldova earlier this month.

      Macron put forth the idea in an address to the EU Parliament in early May, arguing that this was necessary to square a circle and allow Ukraine, Moldova, North Macedonia, Albania, Serbia, Bosnia and Kosovo to join the European fold even if they are not yet ready for EU membership. But the organisation would be open to all democratic European countries, so Norway (a single market member), Iceland (also in the single market), Switzerland (linked to the EU by a plethora of bilateral deals) and the UK (famously an ex-member) could join. The group could also encompass the former Soviet republics of the Caucasus, Georgia, Armenia and Azerbaijan.

      “Ukraine, through its combat and its courage, is already today a member of the heart of our Europe, of our family, of our Union,” Macron said.

      On the other hand, the French president went on, “even if tomorrow we granted them the status of candidate for membership of our European Union […] we all know perfectly well that the process allowing them to join would take several years – in truth, probably several decades. And it is the truth to say this, unless we decide to lower the standards of this membership and therefore to completely rethink the unity of our Europe.”

      The European Political Community would offer a solution to this conundrum regarding Ukraine’s EU bid, Macron argued.

      ‘An urgent need?’

      The EU 27 fast-tracked Ukraine to membership candidate status on Thursday, suggesting that Macron was stretching a point by saying “decades”. Nevertheless, Ukraine needs a lot of heavy lifting before it can join the bloc – especially in terms of tackling endemic corruption and matching EU rule of law standards.

      Bringing Ukraine and other candidate states like Moldova into the EU before they have successfully applied reforms is not possible, because it would “drastically change how the bloc works”, noted Claude-France Arnould, formerly a senior French diplomat, now at the French Institute of International Relations in Paris. But at the same time, she continued, “there is an urgent need to bring European countries who share the EU’s interests and democratic values into the fold”.

      The EU must “adapt accordingly” if it wants to avoid the “paralysis” that would come from enlarging too quickly, Arnould continued. Thus, Macron’s initiative is an “obvious political necessity”.

      Without such an initiative in place, there is currently no institutional framework that “can accommodate the geopolitical need” to immediately bind Ukraine to the EU, added Gesine Weber, a researcher at the German Marshall Fund’s Paris bureau.

      An ambiguous reception

      But it looks like Kyiv will take a lot of convincing to accept anything that falls short of admission to the EU. “Nothing that falls short of EU membership would be acceptable,” Ukrainian Foreign Minister Dmytro Kuleba said days after Macron’s announcement in May. Kuleba expressed fear that a European Political Community would give the EU an excuse to keep Ukraine out of the bloc, decrying such a scenario as “discriminatory” – although since then French officials have assured Kyiv that Ukraine will not be kept out of the union indefinitely.

      In Brussels on Thursday for an EU-Western Balkans summit, North Macedonian Prime Minister Dimitar Kovacevski said Macron’s proposal was a good idea but emphasised that it “should not and must not be a substitute for full European Union membership”.

      The UK has the most ambiguous stance of all potential members of a European Political Community. British Prime Minister Boris Johnson expressed “lots of enthusiasm” for Macron’s idea during discussions with the French president on the sidelines of Sunday’s G7 summit in Bavaria, the Élysée Palace told Agence France Presse.

      However, last month Foreign Secretary Liz Truss (a frontrunner to succeed the politically damaged Johnson) scorned Macron’s idea, telling Italian newspaper Corriere della Sera: “My preference is to build on structures that we already have that work successfully, whether it is the G7 or NATO.”

      Olaf Scholz, chancellor of the EU’s hegemon Germany, is the person Macron most needs to convince. And Scholz struck a similar tone to Kovacevski, praising the French president’s idea while warning that it should not get in the way of the long-running EU accession process for North Macedonia, Albania and Serbia.

      ‘A forum for grandstanding’?

      Berlin has long been sceptical of Macron’s grand ideas for Europe. In his 2017 Sorbonne speech the French president outlined a new vision for the EU centred around the concept of “strategic autonomy” – meaning the EU’s complete military, economic and technological independence from other great powers, not least a mercurial US. Scholz’s predecessor Angela Merkel said nothing against “strategic autonomy”. But she did nothing to make it a reality.

      A more worrying historic precedent for Macron’s idea is his predecessor François Mitterrand’s idea for a European Confederation. Just after the collapse of the Berlin Wall in 1989, Mitterrand proposed such an organisation to bring together the entire European continent, without superseding the then European Community. Despite the support of Jacques Delors, the president of the European Commission at the time and Mitterrand’s close ally, nothing came of Mitterrand’s proposal because there was little genuine enthusiasm outside of France.

      Macron’s idea will likely have the same destiny as Mitterrand’s, for much the same reason, argued Richard Whitman, a professor of European politics and international relations at the University of Kent: “If you read the extensive European Council conclusions on it, what they’re saying basically nullifies the idea, because they’re saying [Macron’s proposal] shouldn’t do anything to undermine the EU or the process of enlargement – so, for those who want to be EU members, it sends out a nice message, but its purpose in not clear.”

      In light of that, the warm words from other leaders can be seen as “an exercise in everybody listening and nodding and feeling they have to give Macron something”, Whitman continued. “There are all sorts of other ways to engage the countries Macron has in mind.”

      “I especially liked what Macron said at the end of his speech setting out the idea last month – ‘act decisively, move swiftly, dream big’,” added Andrew Smith, a professor of French politics at the University of Chichester. “I think there’s a laudable idea there about an active EU that seeks to really engage with the world, instead of watching things pass by or insulating its citizens from phenomena coming from elsewhere. And engaging with the UK in a way that avoids the diplomatic spats of recent years is certainly a good thing.”

      However, beneath the surface, Smith concluded, outside of France it looks like Macron’s idea is less attractive in practice than in theory: In the absence of concrete, specific goals, “the concern is that this would create a forum for political grandstanding, especially for disgruntled candidate states who are frustrated by the length of time their EU accession takes”.

      French governments have a habit of proposing grandiose, abstract-sounding notions, to which the rest of Europe responds with nods and silence. But all that said, the war in Ukraine creates a conundrum: How to meet Kyiv’s desire to join the EU without rushing a long and complex process?

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      What does French President Macron’s proposed ‘European Political Community’ entail?

      War in Ukraine

      Facing an existential threat, Ukraine seeks ‘immediate’ EU membership – but can the bloc deliver?

      Talking Europe

      'EU candidate status is a kind of anti-depressant pill': Albanian PM Edi Rama

      Valeurs Actuelles

      Nos coups de cœur des tables et des plages privées dans le Sud

      Le Negresco à Nice invente sa plage

      Ce bout de sable était attendu depuis longtemps devant l’hôtel mythique Le Negresco. C’est enfin arrivé le 15 juin dernier. Le Negresco a ouvert sa plage, « un jardin botanique sur la mer » inspiré du Grand Siècle. L’architecture et le paysage seront à leur apogée l’année prochaine. Anne-Laure Blondé, architecte- paysagiste et designer, a imaginé « un espace botanique entre élégance et raffinement face à la mer ». Elle a dessiné les structures en pergola et l’ensemble du mobilier dans cet esprit comme un prolongement de l’ hôtel. La table, supervisée par la chef Virginie Basselot (meilleur ouvrier de France 2015), propose des plats à partager, ainsi qu’une carte terre-mer : des poissons à la découpe, de belles pièces de viandes maturées… La carte de la plage privilégie l’excellence des produits locaux. À déguster également, les fameux sandwichs au homard, les “Rolls by Homer Lobster” – l’un fut élu le meilleur du monde en 2018 aux États-Unis. Informations et réservations : tél. : 04.93.16.64.08 ; carte Plage & Lounge de 12 à 22 heures. www.hotel-negresco-nice.com

      Byblos Beach, un mythe tropézien

      L’institution tropézienne, propriété de la famille Floirat, a désormais sa plage. Depuis 2019 et l’instauration de la loi littorale, la longue bande de sable blanc de Pampelonne a été modifiée, chaque club ou restaurant ayant l’obligation de construire des structures démontables, dans le respect de l’environnement. Une opportunité pour l’hôtel, qui a créé une atmosphère douce, mêlant bois brut et orange, sa couleur signature. Au restaurant, le chef Brice Migneaux propose aussi bien des grillades de black angus et de pêche du jour que des salades, des pâtes, et les créations pâtissières du chef Geoffrey Turpin. Côté plage, des matelas très confortables invitent à la sieste, bercés par la sélection pointue du DJ dont la playlist célèbre les années 1970. Informations et réservations : tél. : 04.94.43.15.00 ; restauration de 12 h 30 à 17 heures ( juillet-août). www.byblos-beach.com

      Mademoiselle Gray à Cannes, la musique avant tout

      Pour sa plage privée Mademoiselle Gray, l’hôtel Barrière Le Gray d’Albion à Cannes a créé une atmosphère bohème façon Saint-Barth, avec coussins aux teintes douces et tapis en raphia. Sous les parasols beiges, on vient déguster une cuisine méditerranéenne aux accents libanais, comme le “poke bowl falafel”, la salade caesar au poulet mariné façon “shish taouk” ou la galette typique manou’ché. Sur les transats, on déguste glaces et cocktails en découvrant une programmation musicale inédite, mêlant disco et sons relaxants. Des titres mixés par le DJ, à retrouver pour la première fois sur une compilation nommée Vinyle Mademoiselle Gray, pour emporter un petit bout de vacances à la maison. Informations et réservations : tél. : 04.92.99.79.99 ; de 10 heures à 1 heure. www.hotelsbarriere.com

      Carré Mer, l’esprit Pourcel à quinze minutes de Montpellier

      C’est l’une des plages les plus sauvegardées de toute la côte méditerranéenne. Elle s’étend sur 9 kilomètres, depuis Pala-vas vers Sète. À Carré Mer, c’est le concept Pourcel, qui prime, c’est-à-dire : esprit de famille, atmosphère conviviale et une âme, un ADN construit depuis dix ans, quand la paillote s’est posée pour la première fois sur la plage de Villeneuve-lès-Maguelone. Ainsi, à chaque saison, les clients découvrent une nouvelle histoire et une nouvelle ambiance dans un décor revisité. Cette année, le noir a fait son apparition, un noir qui met en valeur ces colliers ethniques composés de coquillages ramenés du bout du monde. Christian Collot, le décorateur génie de la maison, signe de son empreinte un lieu qui oublie les frontières et qui invite au rêve éveillé. Tous les objets et les couleurs, jusqu’aux tissus des meubles, sont pensés pour bâtir un pont entre les cultures. Signée par Jacques et Laurent Pourcel, la cuisine est simple mais raffinée, autour des saveurs méditerranéennes, d’inspiration nomade et régionale. Salades à partager, poissons grillés, viandes à la plancha, pâtes et risottos, grandes assiettes composées au gré du marché. Informations et réservations : tél. : 04.67.42.06.96. ; restauration de 10 heures à 1 heure ; plage de 10 heures à 18 heures (matelas). www.carre-mer.fr

      Loulou Ramatuelle sous pavillon Burberry

      L’un des hot spot de la Riviera pour l’été 2022 s’habille très British. Pour cette saison, Loulou a lancé un partenariat avec la maison anglaise Bur-berry pour célébrer le lancement de sa dernière collection TB Summer Monogram par Ricardo Tisci. Le Summer Monogram, reprenant la teinte beige emblématique et le blason de la griffe, sublime l’ensemble, des chaises longues aux parasols, en passant par les coussins des sièges. Immergées dans la végétation, entre tamaris, oliviers et citronniers odorants, les tables offrent une parenthèse enchantée devant la Grande Bleue. Dans l’assiette, l’humeur et la pêche du jour magnifient les poissons et les légumes, à l’instar des poissons entiers à peine sortis des eaux et du carpaccio de daurade escorté d’une sauce aux agrumes, à la truffe et relevé de chimichurri, un condiment sud-américain à base de piment, ou encore les linguine alle vongole. Découvert il y a une dizaine d’années par Gilles Malafosse, propriétaire de Loulou Groupe avec sa sœur Claire, le chef Benoît Dargère réinvente les classiques de la cuisine méditerranéenne avec des produits achetés chez les meilleurs maraîchers et pêcheurs locaux. Informations et réservations : tél. : 04.94.79.80.04 ; restauration de 12 h 30 à 17 heures ; plage de 11 heures à 19 heures. www.loulou-ramatuelle.com

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      France24 - World

      Gunfire or starvation: Stark choice facing DR Congo's displaced

      Issued on: 16/08/2022 - 16:51

      Juliette MONTILLY Follow

      When fighting broke out near her home in eastern Democratic Republic of Congo, Antoinette fled for her life. Now, weeks later, she says she faces a bleak choice: Starving to death or going back to the fields to harvest the food at the risk of being shot. She is one of hundreds of thousands of people whose lives have been turned upside down since the rebel group M23 resumed fighting last year.

      Opex 360

      La force aérienne allemande envoie six Eurofighter EF-2000 dans la région Indo-Pacifique

      par Laurent Lagneau · 16 août 2022

      L’an passé, et pour la première fois depuis le début des années 2000, la marine allemande envoya frégate – la F-217 « Bayern » [classe Brandenburg] dans la région Indo-Pacifique pour une mission de sept mois, avec des escales prévues au Vietnam, en Corée du Sud, à Singapour, en Australie et au Japon.

      « Le cœur de la mission du navire est de montrer son pavillon. Avec le déploiement en Indo-Pacifique, la Deutsche Marine démontre qu’elle est un instrument politique fiable pour l’Allemagne, qui peut être utilisé dans le monde entier », fit valoir la Bundeswehr, à l’époque.

      Ce déploiement de la frégate « Bayern » entrait dans le cadre des « lignes directrices pour l’Indo-Pacifique », publiée par Berlin en septembre 2020.

      Étant donné l’importance cette région – et notamment celle de la Chine – pour l’économie allemande, ce document prônait le dialogue pour régler les différends territoriaux et les conflits, en particulier en mer de Chine méridionale, tout en insistant sur la nécessité d’établir de nouvelles relations économiques avec les pays ayant une « même compréhension de la démocratie », l’idée étant de réduire la dépendance aux marchés chinois.

      « Un pays de notre taille, avec sa puissance économique et technologique, sa situation géostratégique et ses intérêts mondiaux ne peut pas simplement rester à l’écart et regarder », avait commenté Annegret Kramp-Karrenbauer, alors ministre allemande de la Défense.

      Quoi qu’il en soit, si la mission de la frégate Bayern n’était pas inédite pour la Deutsche Marine, celle que vient de lancer la Luftwaffe [force aérienne allemande] est une première. Appelée « Rapid Pacific 2022 », elle vise à déployer six avions de combat Eurofighter EF-2000 et quatre avions de transport A400M en Indo-Pacifique, avec l’appui de trois ravitailleurs A330 MRTT de la Multinational MRTT Fleet [MMF] de l’Otan.

      « Il s’agit du plus grand et du plus ambitieux déploiement jamais réalisé par la Luftwaffe », a souligné le général Ingo Gerhartz, son chef d’état-major. « Nous envoyons un signal clair : nos forces aériennes peuvent être engagées rapidement et dans le monde entier même en cas de missions multiples à accomplir en parallèle », a-t-il ajouté, en faisant allusion au renforcement de la posture défensive sur le flanc oriental de l’Otan.

      L’un des objectifs de « Rapid Pacific 2022 » était de déployer six Eurofighter EF-2000 du Taktischen Luftwaffengeschwaders 74 à Singapour, depuis leur base de Neuburg an der Donau, en moins de 24 heures [soit plus de 12’800 km à parcourir]. Ce pari a presque été tenu… puisque que, à cause d’un problème sur son système hydraulique, l’un des avions n’a pas pu redécoller des Émirats arabes unis, où le détachement de la Luftwaffe venait de faire une escale. Sinon, les cinq autres appareils ont bien atterri à l’aéroport de la Cité État dans les délais impartis.

      5 #Eurofighter sind aus Al Dhafra gestartet. Am 6. gibt es techn. Probleme. Die Hydraulik, wichtig für die Sicherheit, ist defekt. Ersatzteil und techn. Personal werden aus 🇩🇪 umgehend nachgeführt, damit der Kampfjet pünktlich zum Übungsbeginn in Australien ankommt. #safetyfirst pic.twitter.com/TGjiEBsMo0

      — Team Luftwaffe (@Team_Luftwaffe) August 16, 2022

      Par la suite, les Eurofighter allemands prendront la direction de Darwin, en Australie, où ils rejoindront les trois Rafale de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] de la mission Pegase 2022. Là, ils prendront part aux exercices Pitch Black 22 et Kakadu 22. Puis ils se rendront ensuite au Japon et en Corée du Sud, avant de retrouver Neuburg an der Donau, début octobre.

      « Avec le premier déploiement de la Luftwaffe dans la région Indo-Pacifique, nous montrons que nous pensons également à la sécurité au-delà de l’Europe », a fait valoir Christine Lambrecht, l’actuelle ministre allemande de la Défense.

      Photo : Bundeswehr/Johannes Heyn

      BBC

      Shortlist for LJ Ross' Northern Photography Prize announced

      The shortlist for this year's Northern Photography Prize has been announced.

      The award was set up in 2021 by crime writer LJ Ross to celebrate images of the North East of England, where she is based and sets most of her books.

      A £1,000 prize is available in two categories, landscape and portrait.

      The winner will be announced on 31 September with the entries on display at a free exhibition at the Biscuit Factory in Newcastle from 10 to 23 September.

      The finalists in the landscape category are:

      It's a swell day at Spittal Beach by Carol Reah from Berwick who said this "magical moment" was one of the first images she took after returning to photography following a permanent brain injury in 2018.

      Looking Grim by Peter Baker from Royston in Hertfordshire who sought to take a picture of the Angel of the North from a different angle than might normally be seen.

      Watching a Winter Sunrise at Sycamore Gap by Angus Reid from Hexham was one of several attempts the photographer made to catch a winter sunrise, with him finally striking lucky when two walkers unwittingly posed to make the perfect shot at about 09:00 BST on a November morning.

      Early Birds of Lindisfarne by Jim Scott of Morpeth was a reward for the photographer's patience as, having seen the flock resting on the sand at Holy Island, he decided to wait a while for them all to take off again.

      Autumn Sundown Alnmouth Harbour by Charles Hepplewhite from Gosforth was one of a series of images the photographer took while walking around Alnmouth one day in the "sea mist and failing sunlight".

      The finalists in the portrait category are:

      The Journey by David Coser from Hartlepool was influenced by artist David Hockney due to "the one-point perspective and simplicity", Mr Coser said, with the photographer wondering what the two friends were thinking as they looked out to sea.

      Back on Track by Matthew Locke of Morpeth features the photographer's wife looking out of the window on a trip to Newcastle, with Mr Locke saying: "The fact we were moving towards the light she was looking at struck me as symbolic of how we hoped the future would transpire."

      Eye Contact by Ian Bell of Killingworth in North Tyneside was taken at the viewing room of the Baltic arts centre in Gateshead which Mr Bell said was a "fascinating place for people watching".

      A Special Helping Hand by Elisha Scott of Newcastle was taken on a cold January evening and features two people having fun at the foot of the Angel of the North while birds flew past making the moment "extra special".

      All pictures are subject to copyright.

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      France24 - World

      Kenya’s defeated Odinga calls presidential election outcome a ‘travesty’

      Issued on: 16/08/2022 - 07:21

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      Kenya's Raila Odinga on Tuesday rejected the results of last week's presidential election that delivered victory to his rival Deputy President William Ruto.

      "What we saw yesterday (Monday) was a travesty and a blatant disregard of the constitution of Kenya," Odinga said at a press conference a day after the results were issued showing him losing by a narrow margin.

      "I do not want to fully address our strategies going forward but ... we will be pursuing all constitutional and legal options available to us," the veteran opposition leader continued, while urging his supporters to maintain the peace.

      After an anxious days-long wait for the results of the August 9 poll, Ruto was declared the winner, narrowly beating Odinga after a largely peaceful voting process.

      The outcome was a triumph for a candidate who shook up the East African nation's politics by appealing to struggling Kenyans' economic concerns instead of their ethnic allegiances.

      But the announcement did little to calm nerves, with the election commission itself split over the outcome and demonstrators in Odinga's strongholds hurling stones and setting fire to tyres on Monday.

      Ruto received about 50.5% of the vote to nearly 49% for Odinga in last Tuesday's balloting, said the chairman of the election commission. But just before the declaration, four of the seven electoral commissioners told reporters they could not support the “opaque nature” of the final steps, without giving details.

      Screams and scuffles broke out in the auditorium, the lectern was tossed from the stage, and police rushed in to restore order as a choir continued to sing.

      Minutes later, commission chairman Wafula Chebukati announced the official results and said the two commissioners who stayed behind with him had been injured.

      With the trauma of previous post-election violence still looming over Kenya, both Odinga and Ruto had previously pledged to deal with any disputes in court rather than on the streets.

      But that did not stop supporters of 77-year-old Odinga – known by his nickname "Baba" ("father" in Swahili) – from packing the streets in his stomping ground in the lakeside city of Kisumu, where they clashed with police who fired tear gas to disperse them.

      Protests also erupted on Monday in two Nairobi slums which have long been Odinga bastions.

      No presidential poll outcome has gone uncontested in Kenya since 2002, and a Supreme Court challenge by Odinga is seen as almost certain, with his running mate Martha Karua saying on Twitter: "It is not over till it is over."

      It is not over till it is over …..

      August 15, 2022

      The dispute is likely to further damage the reputation of the Independent Electoral and Boundaries Commission (IEBC) after it had faced stinging criticism over its handling of Kenya's annulled 2017 election.

      But Chebukati, who was also in charge of the IEBC in 2017, insisted he had carried out his duties according to the law of the land despite facing "intimidation and harassment".

      All eyes on Odinga

      Although Ruto, 55, has promised to work with "all leaders", saying, "there is no room for vengeance", all eyes will be on Odinga in the days ahead, with analysts warning that demonstrations will likely continue in Kisumu and pockets of Nairobi.

      "The tightness of the final tally has inevitably increased the probability of disruptions," the Eurasia Group consultancy said in a note, adding, however, that "widespread unrest remains unlikely".

      The country of about 50 million people is already struggling with soaring prices, a crippling drought, endemic corruption and growing disenchantment with the political elite.

      While several African leaders congratulated Ruto, the US embassy instead issued plaudits to Kenya's voters and the IEBC, while urging political rivals to settle their differences over the election peacefully. 

      Ruto, a shadowy rags-to-riches businessman, had painted the vote as a battle between ordinary "hustlers" and the "dynasties" who have dominated Kenyan politics since independence from Britain in 1963.

      Any challenge to results must be made within seven days to the Supreme Court, which then has 14 days to issue a ruling. If it orders an annulment, a new vote must be held within 60 days.

      If there is no court petition, Ruto will take the oath of office in two weeks' time, becoming Kenya's fifth president since independence.

      In August 2017, the Supreme Court annulled the election after Odinga rejected the results. Dozens of people were killed by police in the protests that followed.

      The worst electoral violence in Kenya's history occurred after a disputed vote in 2007, when more than 1,100 people were killed in bloodletting between rival tribes.

      (FRANCE 24 with AFP and AP)

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      Protests in Kenya as Ruto declared winner of presidential race

      Kenyans await news on tight presidential election amid low turnout and disinformation

      Polls close in Kenya’s tightly contested presidential race

      Valeurs Actuelles

      Les Hautes Mers, échappée loin de la terre

      C’est à la fois la plus connue et la plus secrète des îles de l’Atlantique. L’île d’Yeu, à quelque 20 kilomètres de la côte vendéenne, attire depuis des décennies un public d’habitués, qui viennent y profiter de son atmosphère apaisée, loin de l’agitation qui caractérise généralement les destinations balnéaires à la mode. C’est là que Guillaume Fouché et Frédéric Biousse, les créateurs de la collection d’hôtels Fontenille, ont décidé d’installer leur huitième adresse. Après la Provence, le Sud-Ouest, la Normandie et Minorque (Baléares), ils ont ouvert mi-avril Les Hautes Mers, sur l’un des plus beaux emplacements de l’île d’Yeu.

      Pour ceux qui ne la connaissent pas, l’île est l’un des joyaux des côtes françaises. Sur à peine 23 kilomètres carrés – presque quatre fois moins que sa voisine de Ré -, se mêlent tous les visages de la façade atlantique : des plages de sable fin à l’est, face à la terre ; des criques encaissées à l’ouest, face à l’océan ; des falaises granitiques, des forêts de pins, des landes et quelques petits villages aux maisons simples complètent le tableau. Sur les chemins, on circule essentiellement à pied ou à vélo, la petite taille de l’île se prêtant parfaitement à la “petite reine” pour en explorer les recoins. Un charme discret, loin du faste des stations balnéaires prisées de ceux qui aiment se montrer.

      Rejoindre l’île d’Yeu, c’est déjà une aventure en soi. De la gare de Nantes, ville la plus proche, il faut compter une bonne heure de voiture sur les routes de campagne pour rallier la côte, puis encore quarante-cinq minutes de ferry ou, pour les plus pressés, dix minutes d’hélicoptère. À mesure que le continent disparaît, le petit village de Port-Joinville se découvre, tandis que les tracas du quotidien laissent place au sentiment d’être, vraiment, à l’autre bout du monde.

      La salle du restaurant et sa terrasse ouvrent sur un agréable jardin, une piscine et un Jacuzzi, avec, en toile de fond, la mer

      De Port-Joinville, point d’arrivée des bateaux en provenance du continent, cinq minutes de marche suffi sent pour rejoindre l’hôtel des Hautes Mers. Le portail s’ouvre sur une belle cour où s’alignent des vélos électriques, puis sur une petite bâtisse dans le plus pur style islais : un seul niveau, des murs blancs, des toits en tuiles… De l’autre côté du bâtiment, la salle du restaurant et sa terrasse ouvrent sur un agréable jardin, une piscine et un Jacuzzi (deux luxes appréciables tant l’océan peut être froid), avec, en toile de fond, la mer. Car, en plus d’être l’un des rares établissements de l’île, l’hôtel peut se targuer d’offrir la plus belle vue sur le large, distant de quelques mètres à peine du fond du jardin. Que ce soit au petit déjeuner, pour une séance de farniente sur un transat, au déjeuner ou au dîner, on se surprend à laisser son regard se perdre entre le bleu profond des vagues et l’azur du ciel.

      Une esthétique qui puise dans l’imaginaire de l’île d’Yeu

      À l’intérieur, les 17 chambres accueillantes, refaites à neuf, se parent de tons marins, des nuances de bleu et de vert, et de meubles en bois pour apporter un peu de chaleur supplémentaire. La plupart disposent de leur propre terrasse, avec vue sur mer et transats à disposition pour en profiter pleinement.

      Les murs sont ornés de cordages et de photos rappelant l’univers de la pêche, les bibliothèques sont agrémentées de romans marins, des dizaines de maquettes de bateau, chinées une à une, sont suspendues au plafond ou présentées dans les couloirs. Même le dessin de homard qui sert de symbole à l’hôtel est inspiré d’une peinture murale découverte au hasard d’une promenade.

      Au restaurant Vent Debout, c’est la chef Nawal Rezagui, formée au Champ des Lunes, l’adresse étoilée de l’hôtel Domaine de Fontenille, à Lauris (Vaucluse), qui officie

      Côté assiette, l’établissement n’est pas en reste. Au restaurant Vent Debout, c’est la chef Nawal Rezagui, formée au Champ des Lunes, l’adresse étoilée de l’hôtel Domaine de Fontenille, à Lauris (Vaucluse), qui officie. Ici comme ailleurs, les valeurs d’authenticité et de respect du patrimoine sont à l’honneur. Les beaux produits du cru : des huîtres, des tartares de coquillages – les couteaux en persillade valent le détour -, des ceviches, suivis de gambas ou de poissons de ligne – des lieus, des bars, des dorades -en provenance directe de la criée de Port-Joinville, le tout accompagné d’asperges vertes, de pommes de terre de Noirmoutier ou des traditionnelles mogettes de Vendée.

      Dans l’assiette, les beaux produits du cru : coquillages, poissons, crustacés, fraîchement pêchés

      Depuis l’hôtel, on part facilement à la découverte de l’île sur un des nombreux vélos électriques mis à disposition des clients. Les locaux eux-mêmes n’utilisent leur voiture que pour transporter leurs courses et tout est fait pour décourager les touristes d’acheminer leur véhicule.

      La promenade autour de l’île d’Yeu donne aussi l’occasion de s’arrêter à l’autre corde à l’arc culinaire des Domaines de Fontenille. À un quart d’heure de vélo de l’hôtel, le port de La Meule, encaissé entre les rochers et célèbre pour la petite chapelle en surplomb, sert de cadre au Bar de la Meule. Entièrement restauré par la nouvelle équipe, il propose une cuisine plus bistro que Vent Debout, peut-être un peu moins élégante, mais ô combien savoureuse : tartare de thon, pavé de poisson, filet de bœuf, moules, sans oublier les inévitables patagos, coquillages stars de l’île. Et pour les plus pressés de grimper jusqu’à la chapelle, passage obligé des vacanciers, le restaurant propose un petit stand, avec huîtres et vin blanc pour les adultes, et gaufres et glaces pour les plus jeunes. Bref, de quoi satisfaire toutes les envies.

      Les Hautes Mers, 17 chambres à partir de 240 euros la nuit. Réservations : 02. 51. 37.01.12 ; www.lesdomainesdefontenille.com.

      Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

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      Les forces américaines et indiennes vont organiser un exercice près de la région autonome chinoise du Tibet

      par Laurent Lagneau · 16 août 2022

      Depuis quelques temps, les tensions entre l’Inde et la Chine ne cessent de s’intensifier en raison de leurs différents territoriaux le long de leur frontère, appelée « Ligne de contrôle effectif » [LAC ou « Ligne Mac Mahon »]. Deux secteurs sont particulièrement concernés : le plateau du Doklam, stratégique pour New Delhi puisqu’il est situé non loin du corridor de Siliguri, qui relie les plaines du nord et les États indiens du nord-Est, et le Ladakh, où soldats indiens et chinois s’affrontèrent en juin 2020.

      En conséquence, l’Inde et la Chine ont significativement renforcé leur posture militaire le long de la LAC [et en particulier dans les environs du Ladakh], plus de 60’000 soldats des deux pays se faisant désormais face à face. Des négociations ont certes été lancées afin de réduire les tensions. Mais elle restent au point mort… et Pékin en a profité pour gagner du terrain, l’Armée populaire de libération [APL] ayant lancé la construction de nombreuses infrastructures [casernes, bases, routes, ponts, etc] dans les zones contestées.

      « Les Chinois ont repris plus de 1000 kilomètres carrés de territoires revendiqués par l’Inde dans l’est du Ladakh depuis mai 2020. L’Inde est incapable d’inverser l’incursion chinoise au Ladakh », a déploré Sushant Singh, du Centre de recherche politique de New Delhi, récemment cité par le quotidien Le Monde.

      Qui plus est, la force aérienne chinoise envoie régulièrement des avions voler à proximité de la LAC, violant ainsi la zone d’exclusion aérienne de 10 km qui y a été établie. Et New Delhi ne peut que dénoncer un « comportement provocateur ».

      En juin, le général Charles Flynn, commandant de l’US Army dans le Pacifique, a décrit une situation « alarmante », dénonçant le « comportement déstabilisateur » de la Chine. « Je pense que nous devons travailler ensemble pour y faire contrepoids », a-t-il dit, lors d’une visite en Inde.

      Justement, depuis 2004, l’US Army mène conjointement avec son homologue indienne l’exercice « Yudh Abhyas », lequel tend à prendre de l’ampleur d’année en année. Initialement basé sur le scénario d’un opération de maintien de la paix des Nations unies, il vise à « promouvoir la coopération entre les deux armées » par le « partage, les échanges culturels et le renforcement des compétences opérationnelles ».

      L’édition 2021 de cet exercice avait été organisée pour la première fois en Alaska. Mais la prochaine se tiendra dans l’État indien de l’Uttarakhand, situé au sud du Ladakh. Plus précisément, selon la presse indenne, il aura lieu à 3000 mètres d’altitude, dans les environs de la localité d’Auli, un centaine de kilomètres de la frontière avec le Tibet, qui est l’une des cinq régions autonomes chinoises depuis 1965. Et il mobilisera, côté américain, des éléments de la 11th Airborne Division [division aéoportée].

      Cela étant, ce ne sera pas la première fois que l’État de l’Uttarakhand accueillera ces manoeuvres indo-américaines [cela a été le cas en 2014, 2016 et 2018]. Mais elles avaient eu lieu à plus de 300 km de la frontière.

      « Il s’agit d’un développement nouveau », a commenté Jeff Smith, chercheur au Centre d’études asiatiques à la Heritage Foundation, auprès de Nikkei Asia. Les autorités chinoises seront probablement inquiètes car, avec cet exercice, les États-Unis pourraient montrer qu’ils « envisagent peut-être un autre front contre la Chine si celle-ci accroît sa pression sur Taïwan », a estimé Pankaj Jha, professeur de défense et d’études stratégiques à l’OP Jindal Global University. « Plus que l’exercice lui-même, c’est l’implication des États-Unis qui devrait être un sujet de préoccupation pour la Chine », a-t-il ajouté.

      Par ailleurs, Yudh Abhyas 2022 commencera le 18 octobre, soit peu avant le 60e anniversaire de la guerre sino-indienne, qui se déroula dans le Ladakh, et lors du congrès quinquennal du Parti communiste chinois [PCC].

      En attendant, un autre exercice, impliquant cette fois les forces spéciales américaines et indiennes, est actuellement en cours. Appelé « Ex Vajra Prahar 2022″, celui-ci a commencé le 8 août dernier, à Bakloh dans l’Himachal Pradesh. Selon le ministère indien de la Défense, il vise à améliorer l’interopérabilité entre les forces spéciales des deux nations » et « à partager les meilleures pratiques et expériences dans des domaines tels que la planification de missions conjointes et les tactiques opérationnelles ».

      Photo : Yudh Abhyas 2021 – US Army

      Valeurs Actuelles

      Peugeot 208, l’électrique en progrès

      PHILOSOPHIE

      Difficile d’égaler la Peugeot 208 au plan esthétique. La version “e” se hisse sur le podium des meilleures ventes de voitures électriques (18 000 unités écoulées en France en 2021). La firme sochalienne lui apporte quelques évolutions bien appréciables pour renforcer son autonomie. Ainsi, le rapport de démultiplication du réducteur a été modifié pour permettre à l’engin une plage d’utilisation plus favorable. De même, pour une meilleure gestion de l’énergie, les ingénieurs ont greffé un capteur d’hygrométrie qui aide à piloter plus finement la climatisation et le chauffage. Le confort d’assise est parfait pour quatre, mais, rassurez-vous, c’est une cinq places. Le coffre préserve un volume de chargement de plus de 300 litres.

      PRATICITÉ

      Ambiance flatteuse à bord. L’i- Cockpit 3D fait son petit effet sur les finitions qui l’intègrent. La qualité des matériaux, la sellerie, l’ergonomie générale sont au meilleur niveau. On aime ces inserts chromés, ce volant à méplat typé sport et ce levier de vitesses très design qui trône sur la console centrale. Dès le premier niveau de finition, vous disposerez de l’air conditionné automatique, du combiné numérique, du frein de stationnement électrique, de l’allumage automatique des feux de croisement, de la reconnaissance automatique des panneaux de signalisation avec préconisation de vitesse. Le radar de recul arrive au deuxième niveau de finition. Suit un festival d’équipements au fur et à mesure que vous montez en gamme, la finition GT jouant la surdouée, avec ses éclairages d’ambiance variables, ses détecteurs d’angle mort, son volant cuir et ses jantes de 17 pouces. Le summum est atteint avec la GT Pack qui ajoute notamment le régulateur adaptatif et la sellerie Alcantara à surpiqûres.

      TECHNIQUE

      Sur le papier, vous pouvez couvrir désormais 362 kilomètres avec une charge pleine. Dans la réalité, vous pourrez presque y parvenir. C’est mieux qu’avant. L’autoroute, on le sait, n’est pas le fort des voitures électriques, mais si vous vous cantonnez à la ville et sa périphérie, vous pourrez tenir quasiment la semaine entre deux recharges. Celles effectuées à 80 % sur un chargeur surpuissant à courant continu de 100 kilowatts prendront une demi-heure. Sinon, il faudra huit heures de charge avec une borne à courant alternatif de 11 kilowatts et dix-huit heures sur une prise domestique. Bref, mieux vaut s’équiper chez soi d’une prise rapide. Sur route, le mode de conduite normal limite la puissance à 100 chevaux, sans pénaliser l’agrément. Le mode sport profite des 136 chevaux disponibles. Batterie garantie 8 ans ou 160 000 kilomètres.

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      France24 - World

      Japanese Cooperation Ready to Ignite Africa’s Recovery

      Presented by

      Issued on: 29/06/2022 - 19:54

      JICA

      The fading of the Covid-19 emergency heralds a new dawn for free trade and economic integration in Africa. The key to success, says the Japan International Cooperation Agency (JICA), is that Africans chart their own path forward in partnership with the international community.

      "Regional integration is key to the continent’s future resilience”, said Toshiyuki Nakamura, Senior Vice-President of JICA during a high-level symposium in Johannesburg on 21 June. Panellists from JICA, the African Union Development Agency (AUDA-NEPAD), the United Nations Development Programme (UNDP) and the African Development Bank (AfDB) debated how to reignite economic integration on the continent following the pandemic, which disrupted the developmental ambitions of African nations.

      The event formed part of the lead-up to the 8th Tokyo International Conference on African Development (TICAD8) on 27 and 28 August. Established in 1993, TICAD is Japan’s flagship initiative to support Africa’s growth. Held in partnership with the African Union Commission, the United Nations, the UNDP and the World Bank, this open forum brings together African countries, international organizations, private companies and civil society for Africa’s development.

      Japanese-led cooperation, outlined by JICA at the symposium, aspires to accelerate Africa’s recovery with infrastructure development and policy reforms to achieve the goals defined in Agenda 2063 of the African Union. In his keynote speech, H. E. Norio Maruyama, Ambassador of Japan to South Africa, emphasized the two pillars of Japanese investment in Africa: “Ownership and partnership.”

      For Nakamura, the shift from aid to ownership and partnership has allowed the continent to become attractive for the markets, inviting private and public capital.

      Africa - Budding Heavyweight of Free Trade

      The symposium looked ahead to the implementation of the landmark African Continental Free Trade Area (AfCFTA), which entered into force in May 2019 and is expected to reshape international trade. The agreement covers nearly all African Union (AU) countries, connects 1.3 billion people, and has the potential to lift 30 million people out of extreme poverty, according to the World Bank.

      “In the post-crisis world, Africa must have its place at the table”, said George Kararach, Lead Economist at the AfDB. Ayodele Odusola, Resident Representative of UNDP South Africa and Director of the UNDP’s Finance Sector Hub for Africa, concurred, saying it was time for Africa to rethink trade. “African countries do not consume what they produce, and they do not produce when it comes in. We need to really think this one around."

      The AfCFTA will be the world’s largest free trade area in terms of number of countries. Its realization will include multi-million infrastructure projects and multilateral agreements.

      Its success will depend on the resilience of institutions and policies, said Odusola. Nakamura echoed this point, noting that the road ahead would need to include “enhancing productivity and improving the business environment to invite investments.” The panel also emphasized the fundamental importance of investing in quality infrastructure, an area of active JICA support across the continent, under the flagship Program for Infrastructure Development in Africa (PIDA), and to strengthen start-ups and small businesses.

      Streamlining Customs Procedures - A Key to African Prosperity

      Central to facilitating trade are One Stop Border Posts (OSBPs), which reduce the time and cost of moving people and goods across borders by placing customs procedures under one roof. Nearly 120 such posts are in operation across Africa, with 14 receiving support from JICA.

      At the symposium on June 21, AUDA-NEPAD launched the Third Edition of the OSBP Sourcebook. This operational guide for OSBPs jointly produced by JICA and AUDA-NEPAD has become an invaluable resource for the promotion of free trade in Africa.

      Third Edition of the OSBP Sourcebook © JICA

      “The third edition comes at a significant time for us”, said Dr. Towela Nyirenda Jere, Head of Economic Integration, AUDA-NEPAD, in announcing the Third Edition. “We have yet to take full advantage of the economies of scale that greater market integration can provide. Against this backdrop, OSBPs are central to enhancing interconnectivity and to deepening regional market integration.”

      TICAD8 - An Integrated Approach to Resolving Africa’s Challenges

      During TICAD8 in August, public and private stakeholders will address the unprecedented recession of Africa’s economy as a result of Covid-19 and global financial instability. A developing continent, Africa is particularly vulnerable to financial fluctuations in foreign markets, geopolitical and health crises.

      TICAD has stressed the importance of African ownership in the development process since its inception and promoted concerted efforts to meet the objectives of Agenda 2063, the African Union’s blueprint “to achieve inclusive and sustainable socio-economic development”.

      “When talking about economic integration we must also consider health, education, social networks and other factors. We need an integrated approach. This is the basic concept of TICAD”, explained Nakamura.

      Through the years, JICA has contributed to the economy, society, peace and stability of the continent. Its offices in 31 African countries strive to diversify industries, create jobs and promote innovation and investments. Among its flagship achievements is the Corridor Development initiative, which has contributed to robust and inclusive economic growth in targeted regions in North, West and Southeast Africa by effectively combining infrastructural, institutional, industrial and social development under a long-term plan.

      Across these activities, JICA’s approach has always centered on empowering African people to take charge of their own future. TICAD8 will provide possibilities not only to strengthen the international community’s partnership with Africa, but also Africa’s role and influence in the world.

      “TICAD has really given us an opportunity”, said Odusola. “It is one of the few win-win partnerships on the continent.”

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      Learn more about JICA’s projects and operations at www.jica.go.jp/TICAD/en/index.html

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      Un bureau d’études russe dévoile un nouveau concept de sous-marin lanceur d’engins

      par Laurent Lagneau · 16 août 2022

      Pour rivaliser avec les forces navales américaines, et, plus généralement, celles de l’Otan, la Russie pourrait accentuer son effort dans les domaines où elle a quelques atouts de premier plan à faire valoir, à commencer par celui des sous-marins. C’est, en tout cas, ce qu’a récemment plaidé Vladimir Karnozov, un expert militaire russe.

      « Compte tenu de la supériorité numérique significative des forces navales de l’Otan », bientôt renforcées par celles de la Suède et de la Finlande, « il semble plus logique d’équiper la flotte de la Baltique de sous-marins avancés porteurs de missiles », a-t-il dit, selon l’agence Tass. Et cela vaut pour d’autres zones décrites comme étant « importantes » par la dernière doctrine navale russe, publiée le 31 juillet dernier.

      Quoi qu’il en soit, et alors que les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de la classe Boreï sont progressivement admis au service [le douzième et dernier de la série devrait l’être en 2031, au sein de la Flotte du Nord, ndlr], le bureau d’études Rubin a dévoilé le concept d’un nouveau type de sous-marin à l’occasion du forum « Armée 2022 », qui a ouvert ses portes à Kubinka, dans la banlieue de Moscou, le 15 août.

      Appelé « Arcturus », qui est l’une des étoiles les plus lumineuses visible depuis l’hémisphère Nord, ce sous-marin aurait un déplacement 20% inférieur par rapport qu’un SNLE de la classe Boreï. D’une longueur de 134 mètres pour un diamètre de 15,7 mètres, il aurait besoin d’un équipage de 100 sous-mariniers pour être mis en oeuvre.

      D’une apparence plus compacte, la coque de l’Arcturus serait conçue de manière à dévier les signaux d’un sonar actif. Le sous-marin conventionnel 212CD allemand et le futur SNLE « Dreadnought » britannique ont adopté un concept identique.

      A priori, et comme le SMX-31 de Naval Group, l’Arcturus serait doté de deux propulseurs latéraux, en lieu et place de la traditionnelle hélice. Du moins, c’est ce que suggère une illustration diffusée par l’agence Ria Novosti.

      « L’utilisation d’une centrale électrique distribuée sans arbre avec une propulsion entièrement électrique aide à réduire le bruit, et la présence de deux unités de propulsion augmente la maniabilité et la fiabilité du sous-marin », fait d’ailleurs valoir Rubin.

      Côté armement, l’Arcturus disposerait de 12 tubes verticaux lance-missiles. Mais la nouveauté est qu’il sera en mesure d’emporter des drones sous-marins de « différentes classes », comme le « Surrogat-V », celui-ci prenant place à l’arrière du navire.

      « Grâce à la robotique sous-marine, l’Arcturus aura une meilleure connaissance de l’environnement et pourra ainsi détecter l’ennemi plus tôt », a expliqué un représentant du bureau d’études Rubin à Ria Novosti.

      Reste à voir si un tel concept pourra se concrétiser, d’autant plus que le remplacement des SNLE de la classe Boreï n’est pas d’actualité… Cela étant, il est probable que les idées retenues pour l’Arcturus soient « recyclées » pour d’autres projets à venir.

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      Alaric et le trésor de Salomon

      La double barre rocheuse de la montagne d’Alaric, ultime contrefort des Corbières, culmine à 600 mètres. Elle se dresse, au sud de la vallée de l’Aude, en un indécis camaïeu de gris et de vert. Son nom viendrait d’Alaric II, souverain wisigoth à la fin du Ve siècle et au début du VIe, qui y aurait fait creuser sa tombe, afin d’y reposer entouré de ses biens les plus précieux…

      On y exploitait jadis des mines d’or et d’argent, ce qui peut expliquer la rumeur d’un trésor enfoui. Mais la légende trouve son fondement dans le sac de Rome, perpétré par les Wisigoths d’Alaric Ier, en août 410. L’historien Jordanès, dont l’Histoire des Goths est un résumé d’une œuvre perdue de Cassiodore, assure qu’Alaric se serait ensuite dirigé vers la Calabre, emportant « toutes les richesses de l’Italie dont il avait fait sa proie ».

      Victime des fièvres, le pillard ne tarde pas à mourir à Cosenza, où il aurait été enterré avec ses possessions, sous le lit d’une rivière, près du confluent du Busento et du fleuve Crati.

      On peut penser qu’Athaulf, beau-frère et successeur d’Alaric Ier, a gardé pour lui une part du magot ! Le nouveau roi remonte ensuite vers la Provence et soumet l’Aquitaine, avant de franchir les Pyrénées. La monarchie des Wisigoths prend son essor une dizaine d’années plus tard, sous Théo-doric Ier. De Toulouse, sa capitale, son petit-fils Alaric II, roi à partir de 484, dominera un vaste royaume qui contrôle la majeure partie de l’Hispanie et le sud-ouest de la France actuelle, jusqu’au Val de Loire.

      Mais vingt-trois ans plus tard, en 507, les Francs de Clovis lui infligent une défaite à Vouillé, non loin de Poitiers. Alaric II y est tué. Les Wisigoths sont chassés de la Gaule, à l’exception de la Narbonnaise. Selon l’historien byzantin Procope, les vainqueurs ont mis alors « en toute hâte le siège devant Carcassonne, où ils pensaient trouver le trésor impérial, dont Alaric Ier s’était emparé dans le passé, lors de la prise de Rome. Entre autres, il y avait là les candélabres de Salomon, roi des Hébreux, et beaucoup de vases ornés de pierreries, que les Romains avaient autrefois emportés de Jérusalem. »

      Au fond de quelque grotte, un trésor

      Cela laissera croire à des générations de prospecteurs que les flancs de l’Alaric recèleraient un pactole. Pourtant, Procope se contredit lui-même sur ce point. Dans un autre de ses livres, il soutient en effet que « les trésors des Juifs » auraient été pillés par les Vandales de Genséric, au cours du deuxième sac de Rome, en 455, puis transférés à Carthage…

      Mais d’aucuns affirment toujours que le tombeau perdu d’Alaric se trouverait au fond de quelque grotte surplombant le village de Capendu, ou dans les gorges du Congoust. On dit même qu’à la fin du XIXe siècle, l’abbé de Rennes-le-Château, Bérenger Saunière, aurait eu vent du secret, mais sans l’élucider ! Il y aurait là le butin dérobé au Temple de Salomon en 70 après Jésus-Christ par Titus. En particulier la Menorah d’or, le vénérable chandelier à sept branches. Ou peut-être même l’Arche d’alliance…

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      Le dernier détachement de la force Barkhane a quitté le Mali

      par Laurent Lagneau · 15 août 2022

      L’état des lieux de la Plateforme opérationnelle désert [PfOD] de Gao ayant été réalisé, ce n’était plus qu’une question de semaines, voire de jours. Ce 15 août, à 13 heures, les derniers militaires français ont quitté le Mali, mettant ainsi un terme à neuf ans d’opérations de contre-terrorisme dans le pays.

      « Ce jour, à 13h00 [heure de Paris], le dernier détachement de la force Barkhane présent sur le sol malien a franchi la frontière entre le Mali et le Niger. Il provenait de la plateforme opérationnelle désert de Gao, transférée aux Forces armées maliennes depuis ce matin », a en effet annoncé l’État-major des armées, via un bref communiqué.

      Et d’ajouter : « Conformément à la décision du président de la République du 17 février 2022, la force Barkhane au Mali s’est réarticulée hors du pays, en moins de six mois. Ce défi militaire logistique majeur a été relevé, en bon ordre et en sécurité, ainsi qu’en totale transparence et en coordination avec l’ensemble des partenaires ».

      Parallèlement à cettre « réarticulation », la force Barkhane a continué ses opérations contre les groupes armés terroristes [GAT] présents au Mali. La semaine passée, une frappe avait ainsi « neutralisé » un cadre du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda], ainsi que cinq autres jihadistes, dans la région de Talataï.

      #Barkhane | Ce jour, les derniers militaires de @Barkhane_OP présents sur le sol malien ont franchi la frontière entre le Mali et le Niger. Ils provenaient de la plateforme opérationnelle désert de Gao, désormais transférée aux Forces armées Maliennes. pic.twitter.com/mducbnMP6V

      — Armée française – Opérations militaires (@EtatMajorFR) August 15, 2022

      Puis, quelques jours plus tard, et après avoir mené une mission de sécurisation de Gao et de ses alentours, le Groupement tactique désert [GTD] Monclar a déjoué une attaque jihadiste dans le le Liptako malien, sur l’axe menant à Niamey. Désormais, le combat contre les groupes terroristes se feront selon d’autres modalités, en-dehors du Mali.

      « La profonde transformation de l’opération Barkhane ne se réduit pas à la fin de sa présence sur le territoire malien. Dans une logique de co-construction, les armées françaises continuent le combat contre le terrorisme au Sahel, en coordination avec nos partenaires africains et internationaux », a rappelé l’EMA.

      Par ailleurs, jusqu’au dernier moment, la force Barkhane aura été visée par des attaques informationnelles.

      Ainsi, et alors que le départ des derniers soldats français se précisait, le 14 août, une organisation, appelée les « Forces vive de Gao », a dit avoir donné un utimatum de 72 heures à Barkhane pour quitter le Mali, au cours d’une manifestation organisée à Gao, pendant laquelle des slogans hostiles à la France ont été scandés.

      Pour rappel, depuis le coup d’État mené en deux temps par le colonel Assimi Goïta et le recours de Bamako aux services du groupe paramilitaires russes Wagner, les relations entre Bamako et Paris se sont dégradées, au point que les conditions pour poursuivre les opérations contre les GAT n’étaient plus réunies. D’où la décision prise par le président Macron de retirer les forces françaises du Mali, où elles avaient été pourtant appelées le 11 janvier 2013 par les autorités maliennes, alors aux prises avec al-Qaïda au Maghreb islamique [AQMI] et ses alliés, qui occupaient le nord du pays. Au total, 52 [*] militaires français ont perdu la vie au Mali, le premier ayant été le chef de bataillon Damien Boiteux, du 4e Régiment d’Hélicoptères de Forces Spéciales [RHFS].

      MàJ –

      Dans un communiqué publié après celui de l’EMA, le général Bruno Baratz, le commandant de la force Barkhane, a tenu à souligner le rôle tenu par la PfOD de Gao au cours de ces neuf dernières années.

      Cette emprise a « permis à l’ensemble des forces de la coalition de l’opérationb Barkhane d’agir au plus près des zones refuges des GAT, dans le nord et l’est du Mali, de maintenir une pression forte et dissuasive sur eux et de soutenir avec détermination l’effort des FAMa [Forces armées maliennes, nldr] dans la région », a écrit le général Baratz.

      En outre, a-t-il rappelé, « au-delà des aspects militaires, les régions de Gao, Ansongo et Labbezanga ont également bénéficié de la présence de la force Barkhane dans de nombreux domaines : celui de la sécurité, bien sûr, mais aussi de l’économie, de l’éducation, de la santé et du développement. La cohabitation entre la force Barkhane et la population de Gao a toujours été marquée par un profond respect mutuel, permettant de tisser des liens d’amitié indéfectibles. Nous la remercions de son hospitalité, comme de la confiance qu’elle nous a témoignée ».

      [*] 59 pour l’ensemble du théâtre sahélien

      Photo : Archive / EMA

      BBC

      Addenbrooke's patients' scars 'glisten with gold' in exhibition

      An artist has made patients' scars "glisten with gold".

      Carol Holliday, 65, from Cambridge, said she was inspired by a Japanese process called Kintsugi for the artworks on display at the city's Addenbrooke's Hospital.

      The ancient technique involves mending broken ceramics with gold.

      Ms Holliday worked with photographer Ryan Davies to take the patients' pictures and then applied the scars in those images with gold leaf.

      The psychotherapist and former University of Cambridge lecturer said: "When people talk about their emotional distress, they quite naturally talk in terms of being broken, fragmented, cracked, damaged... shattered, so it lends itself to Kintsugi.

      "It demonstrates powerfully and quite simply that despite what has happened, your experiences can be lived with and they can be lived with well."

      She said the 11 patients involved were of all ages, ethnicities and had different scars.

      The 65-year-old said she had 100 patients, from Addenbrooke's and elsewhere, volunteer to be involved in the project.

      Fiona Carey, who has metastatic kidney cancer, was among those who took part.

      She said her inverted-V scar that goes from hip to hip and up to her sternum, which has been opened up four times, was "glistening now with gold".

      "It looks really quite amazing," said Ms Carey, who was photographed playing wheelchair basketball, which she plays in a national league.

      "I've always been quite cool about my scars; I'm genuinely quite proud of them as a sign of what I've survived over the years.

      "The artist was incredibly sensitive as well."

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      Related Internet Links

      Addenbrooke's Hospital - Art UK

      Cambridge University Hospitals

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      Valeurs Actuelles

      Pour protéger ses archives militaires, le château de Vincennes ferme ses portes aux ressortissants russes

      La guerre en Ukraine a parfois des conséquences inattendues. Désormais, il est par exemple impossible aux citoyens russes de visiter le château de Vincennes. Deux ressortissantes russes en ont fait les frais le 28 juillet dernier, rapporte France 3 Régions. Selon elles, deux gardiens leur auraient refusé l’accès au château. Au cours de leur échange, les agents de sécurité finissent par avouer que c’est bien la nationalité russe des deux touristes qui pose problème.

      « J’étais bouleversée », raconte l’une des concernées – une journaliste qui, précisément, a fuit la Russie à la suite de l’invasion de l’Ukraine. Et il ne s’agit pas d’une maladresse commise par un gardien trop tatillon. Lorsque la guerre a éclaté, le ministre des Armées a pris la décision d’interdire l’accès au château aux ressortissants russes. Précisément, la directive « restreint l’accès aux emprises militaires du ministère aux ressortissants russes ».

      73 000 Russes vivent en France

      Or, le château de Vincennes abrite depuis 2005 l’un des centres du Service Historique de la Défense (SHD), dont une partie des archives sont accessibles – sous certaines modalités – aux visiteurs. C’est ce trésor de guerre historique que le ministère des Armées a fait le choix de protéger, au détriment des Russes de passage ou déjà installés en France. Selon France 3 Régions, 73 500 immigrés russes résidaient en France en 2021.

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      Le ministère des Armées évalue un détecteur multi-capteurs d’engins explosifs improvisés monté sur un VAB

      par Laurent Lagneau · 15 août 2022

      En janvier 2021, alors que la force Barkhane venait d’être endeuillée par deux attaques jihadistes commises avec des engins explosifs improvisés [EEI ou IED] de forte puissance [ils contenaient une quarantaine de kilogrammes d’explosifs, ndlr], Florence Parly, alors ministre des Armées, avait confié, lors d’une audition parlementaire, que des recherches étaient en cours pour développer de nouveaux systèmes censés contrer une telle menace.

      « Quelle que soit la force du blindage, les quantités d’explosifs qui ont été utilisées au Mali […] est telle que, de toute façon, même le meilleur engin blindé ne peut pas protéger les soldats qui s’y trouvent. [Aussi], nous travaillons sur des technologies de détection, fondées sur des radars », comme « le radar pénétrateur de sol, destinés aux engins qui ouvrent les itinéraires » ou encore « des radars aériens embarqués pour déceler, entre plusieurs passages, d’éventuelles modifications de terrain qui auraient pu intervenir », avait ainsi expliqué Mme Parly, évoquant également des travaux portant sur des « véhicules autonomes pour les ouvertures d’itinéraires ».

      Depuis, le ministère des Armées a été plutôt discret sur ces technologies en cours de développement. Pour autant, des dispositifs sont en cours d’évaluation, comme l’a indiqué l’Agence de l’Innovation de Défense [AID], dans son dernier bilan d’activité [.pdf].

      Ainsi, ce document évoque – succintement – le projet DMC, pour « Détection Multi-Capteurs d’engins explosifs improvisés ».

      Confié à TSIX [Thales] et l’Institut franco-allemand de recherches de Saint-Louis [ISL], ce projet vise à démontrer la faisabilité d’un système permettant de détecter les EEI [ou les mines] à distance, en fusionnant trois modes de détection.

      Comme l’explique l’AID, l’idée est d’installer à bord d’un Véhicule de l’avant blindé [VAB] des capteurs permettant de détecter des circuits électroniques [détection de jonction non-linéaire] et des fils électriques présents dans un engin explosif improvisé ainsi que des changements dans l’infrarouge.

      « En 2021, ces trois technologies ont été intégrées sur un véhicule de l’avant blindé pour une campagne d’essais en 2022 », a précisé l’AID. Et d’ajouter : « À terme, ces technologies pourraient être intégrées dans le futur système d’ouverture d’itinéraire », susceptible d’être autonome.

      À noter que l’ISL a aussi mis au point un système embarqué de détection de changement dont la finalité est de mettre en évidence les modifications apparues sur un itinéraire précédemment parcouru. Ce qui faciliterait également la détection des EEI.

      Ce dispositif « permet de visualiser les modifications quasi invisibles du terrain d’opérations. Robuste aux aux conditions d’illumination changeantes et aux variations de trajectoire, il fonctionne en zones brouillées ou non couvertes par le GPS. Il a fait l’objet de tests opérationnels extensifs », explique l’ISL.

      Par ailleurs, et dans le domaine « combat naval et lutte sous la mer », le bilan de l’AID évoque aussi un projet franco-japonais qui, appelé DeMICTA [Demonstrator for MIne Countermeasure Technological Activities], a été lancé en 2021 afin de mettre au point une capacité de détection des mines enfouies ou posées sur le fond grâce à un algorithme « de fusion de données ». Ce dispositif utilise la « complémentarité de deux sonars, haute fréquence [de conception française] et basse fréquence [de conception japonaise] », explique l’agence.

      Ce projet, porté par Thales et Mitsubishi Heavy Industries, prévoit « l’intégration de ce système sur un drone sous-marin et son évaluation dans des conditions opérationnelles d’ici 2025 », précise l’AID.

      Photo : Direction générale de l’armement

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      La Thaïlande et la Chine relancent leur coopération militaire avec l’exercice aérien « Attaque du Faucon 2022 »

      par Laurent Lagneau · 15 août 2022

      En juin, le chef du Pentagone, Lloyd Austin, s’est rendu à Bangkok pour évoquer la situation sécuritaire dans la région Indo-Pacifique avec Prayut Chan-o-cha, le Premier ministre thaïlandais, lequel porte également la casquette de ministre de la Défense. Et les deux responsables ont également discuté de la possibilité de « renforcer l’alliance » entre leurs deux pays.

      Depuis 2003, la Thaïlande fait partie de la liste des « alliés majeurs non membre de l’Otan », laquelle réunit également l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Japon, les Philippines et la Corée du Sud. Ce statut, créé à la fin des années 1980 par Washington, favorise les relations avec les forces américaines et permet de faciliter l’acquisition d’équipements militaires auprès des États-Unis.

      D’ailleurs, l’état-major thaïlandais mise sur ce statut pour obtenir des chasseurs-bombardiers F-35A auprès du constructeur américain Lockheed-Martin… En janvier, il avait été avancé qu’il souhaitait en acquérir entre 8 et 12 unités… Finalement, il a été contraint à réduire ses ambitions à seulement deux exemplaires, le Parlement ne lui ayant octroyé qu’une partie du budget qu’il réclamait pour financer cet éventuel achat… qui pourrait cependant être refusé par l’administration américaine, en raison des relations de plus en plus étroites qu’entretient Bangkok avec Pékin.

      En effet, si elle a reçu de nombreux équipements militaires de facture américaine par le passé, la Thaïlande se tourne régulièrement vers la Chine, laquelle lui a fourni des chars Type 69-II et des blindés de Type 85, construits par Norinco. Et, récemment, elle a commandé trois sous-marins S-26T [version export du Yuan 039A] au constructeur naval China Shipbuilding & Offshore International Co [CSOC]. À noter que ce programme traverse des mers agitées étant donné qu’il est fortement critiqué à Bangkok en raison de son coût et qu’il fait face à des difficultés, le motoriste allemand MTU ayant refusé de fournir la propulsion de ces bâtiments.

      Quoi qu’il en soit, ce rapprochement entre la Thaïlande et la Chine a pris de l’ampleur à partir de 2014, soit après le coup d’État réussi en mai de cette année-là par le général Prayuth Chan-ocha, alors commandant en chef de l’armée royale thaïlandaise. Si l’Europe et les États-Unis condamnèrent ce putsch, Pékin adopta une attitude prudente, s’abstenant de tout commentaire négatif… Ce qui lui permit d’accroître son influence économique et militaire dans ce pays.

      Ainsi, en 2015, les forces thaïlandaises et chinoises donnèrent le coup d’envoi de la première édition de l’exercice aérien « Attaque du Faucon » [ou « Falcon Strike »] sur la base aérienne d’Udon Thani, dans le nord de la Thaïlande.

      Après une éclipse de deux ans due à la pandémie de covid-19, ces manoeuvres militaires ont repris, le 14 août, avec une nouveauté côté chinois.

      Chinese Air Force (PLAAF) J-10s and KJ-500 at Wing 23, Udorn Royal Thai Air Force Base, Thailand, to prepare for the "Falcon Strike 2022" Joint exercises between the Chinese and Thai Air Forces on August 14-25. pic.twitter.com/SJZiZbyPDc

      — World Military News (@Military_News4) August 15, 2022

      En effet, l’Armée populaire de libération [APL] y a engagé, pour la première fois, le bombardier tactique Xian JH-7 « Flounder » ainsi qu’au moins six chasseurs J-10C/S et un avion de contrôle et d’alerte avancée KJ-500. Ces appareils se mesureront à cinq JAS-39 « Gripen », trois Alphajet et un Saab 340 AEW de la force aérienne royale thaïlandaise [RTAF].

      Le ministère chinois de la Défense a expliqué que cet exercice vise « à renforcer la confiance mutuelle et l’amitié entre les forces aériennes des deux pays » et « à promouvoir le développement continu du partenariat de coopération stratégique » entre la Thaïlande et la Chine.

      « Comme la Thaïlande a adopté des méthodes d’entraînement occidentales, ce type d’exercices peuvent aider la Chine à mieux comprendre les performances de l’équipement et les tactiques de l’armement occidental », a commenté un analyste militaire dans les colonnes du Global Times, journal suivant la ligne du Parti communiste chinois [PCC]. En outre, a-t-il continué, la RTAF « a l’occasion de mesurer les changements qu’a connus la composante aérienne de l’APL ces dernières années » et « de nourrir sa réflexion en vue de faire de nouveaux choix pour ses futurs besoins capacitaires ».

      Photo : JH-7 – Dmitriy Pichugin – , GFDL 1.2

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